KINGS Collège LONDON Library Otctowd ctoosiijifi d/'koW, 200824482 5 KING S COLLEGE LONDON Digitized by the Internet Archive in 2015 https://archive.org/details/b21301141_0008 DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS Audouin, Isid. Bourdon, Ad. Brongniart , De Candolle, d'Audebard de Férussac , Deshayes , E. Deslonchamps , Drapiez , Dumas , Edwards, A. Fée, Flourens , Geoffroy Saint - Hilaihe , Isid. Geoffroy Saint-Hilaire , Guérin, Guillemin, A. De Jussieu, Kunth , G. Delafosse , Lamouroux , Latreille , C. Prévost , A. Richard , et Bory de Saint-Vincent. Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME NEUVIEME. IO-MACIS. PARIS. REY et GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Quai des Augustins, n° 55 ; BAUDOUIN FRÈBES , LIBRAIRES.-ÉDITEUBS , Rue de Vaugirard, n" 17. FÉVRIER 1826. I. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. \WvVV VWVWVWVWWVWVVW VVWWV v*v\vw\ w w w\ VWV W V** VA vwvsw W V V V\V\AV\\V\V^V\ V W VV> WV\\\ \\x y. \ \> IOD 10. ins. Nom scientifique du Papil- lon vulgairement nomme Paon du jour. (b.) * IODATES. PT. Iode. IODE. bot. min. chim. Ce corps est un de ceux que , dans l'état actuel des connaissances chimiques, l'on considère comme simples. Il lut de- CQUverJpavan t 1812 par Courtois, sal- pètrièT\le Paris, dans les eaux mères des cendres de Fucus. Clément et Dé- sarmes annoncèrent cette découverte à l'Institut dans sa séance du 29 no- vembre i8i5. Quelques jours après, Gay-Lussnc lut un Mémoire sur celle nouvelle substance pour laquelle il proposa le nom d'Iode dérivé d'un mot grec qui signifie violet , en raison de la plus saillante de ses propriétés, celle de se réduire en vapeur d'une belle couleur violette. Ce célèbre chimiste aperçut de prime abord les rapports que l'Iode offrait avec le Chlore par la manière dont il se com- portait avec l'Oxigènc et l'Hydrogène, et dès-lors la théorie dans laquelle le Chlore était considéré comme corps simple, fut pleinement confirmée. D'autres chimistes , et en particulier 11. I)a vy , s'occupèrent à celte époque de l'Iode ; ils obtinrent des résultats semblables à ceux de Gay-Lussac , TOMF. IX. IOD et en peu de temps ils épuisèrent, pour ainsi dire , toutes les connais- sances qu'il était possible d'acquérir sur la combinaison de ce corps avec les autres. L'Iode est solide à la température ordinaire; il se présente sous la forme de paillettes micacées, d'un gris noi- râtre , ou de lames rliomboïdalcs , lies-brillantes , et d'octaèdre allongé. Sa densité est de 4,348. 11 se liquéfie à 107 degrés, et entre en ébullitton de 17s à 180, en produisant la belle vapeur violet le dont nous avons parlé cl qui, d'api ès le calcul , a une den- sité de 8,6g5. Eu contact avec la peau, l'Iode y produit une tache brune qui devient jaunâtre et se dissipe assez prumptement à l'air. Son odeur est analogue à celle du Chlore étendu d'eau , et sa saveur est très-âcre, mê- me caustique; aussi est-il considéré comme un poison violent. Avec les autres corps simples, l'Iode l'orme plusieurs combinaisons : ainsi l'Acide iodique est le produit de son union avec 1 Oxigènc dans cer- taines circonstances favorables , c'est- à-dire au moment ou celui-ci cesse de faire partie de quelques composés. L'Acide hydriodique s'obtient en ex- posant à une chaleur rouge l'Iode et 'Hydrogène. L'Acide chloriodique 2 IÛD est le résultat de son union avec le Chlore. Les autres combinaisons de l'Iode avec les corps simples ne jouis- sent pas de propriétés acides ; on les nomme simplement des Iodures , et leur composition , ainsi que leurs pro- priétés , sont analogues à celles des sulfures , des chlorures, etc. Le Bore et le Carbone n'ont pas encore pu être combinés avec l'Iode , tandis qu'on a obtenu avec facilité des Iodu- res d'Azote , de Soufre ,de Potassium^ deSodium , de Zinc , de Fer, d'Etain , d'Antimoine , de Cuivre , de Mercure, d'Argent, etc. Pendant la combi- naison de l'Iode avec le Potassium ou avec d'autres Métaux, il se dégage de la chaleur et quelquefois de la lu- mière. L'eau n'a qu'une action très- faible sur l'Iode; elle n'en dissout qu'un 0,007 de son poids , et la solu- tion est jaune. Celle-ci se décolore par l'ébullition , et ne contient plus que des Acides hydriodique et iodique vésultans de la décomposition d'une petite quantité d'eau. Une des propriétés chimiques les plus remarquables de l'Iode , c'est celle de (ormer un composé bleu lors- 3u'on le mat cri contact avec l'ami- on. Jusqu'à ces derniers temps, on s'était accordé à considérer ce com- posé comme un Iodure d'amidon , c'est-à-dire comme une combinai- sou intime de l'Iode avec l'amidon qui était alors reçaidé comme une substance simple dans sa composition organique. Mais il en est tout autre- ment, selon les expériences de Ras- pail , expériences dont il a lu le pré- cis devant la Société Philomatique , le 6 août 182.5. Ce jeune et savant observateur s'est assuré par des re- cherches microscopiques et chimi- ques, que la couleur bleue que prend 1 amidon par l'action de l'Iode , n'est due qu'à la superposition de cette dernière sur la surface des granules de fécule dont il a décrit les formes diverses. Ces granules , qu'il compare à des perles de Nacre plus ou moins grosses et plus ou moins irrégulières, après avoir été enduits, pour ainsi dire, d'un vernis d'Iode, peuvent IOD être décolorés par le sous-carbouale de Potasse, sans perdre leurs formes ou leur transparence. Ces faits tendent à prouver que l'amidon se compose d'un tégument susceptible d'être co- loré par l'Iode ei d'une matière gom- moïde située à l'intérieur. Ainsi que le Chlore , l'Iode déco- lore les teintures végétales. Cette dé- coloration paraît due à une décompo- sition de l'eau qui tient en solution les matières organiques; l'Oxigènc de celle-ci s'unit au Carbone et à l'Hydrogène des substances coloran- tes , taudis que son Hydrogène se porte sur l'Iode. On retire l'Iode des eaux mères des cendres de Fucus et d'autres Algues marines. Il y existe à l'état de combi- naison saline, c'est-à-dire que ces eaux contiennent des hydriodates de Potasse et de Soude. On les introduit dans une cornue lubulée à laquelle sont adaptés une allonge et un réci- pient. L'allusion intermittente d'un excès d'Acide sulfurique concentré détermine la décomposition de l'hy- driolate. I! se forme du sulfate de Soude ou de Potasse , et de l'Acide sulfureux, parce que l'excès d'Acide sulfurique a cédé une portion de son Oxigène à l'Hydrogène de l'Acide hydriodique. L'Iode est donc mis en liberté , et par l'ébullition it passe dans le récipient en même temps que les autres produits gazeux. On le lave et on le rectifie eu le distillant de nouveau avec une solution éten- due de Potasse. Il est alors sous forme de lames brillantes qui ressemblent au Carbure de fer, et que l'on des- sèche entre des feuilles de papier Jo- seph. Ce n'est pas seulement des Plantes de la famille des Algues qu'on pour- rait extraire l'Iode. Plusieurs au- tres corps marins, et particulière- ment lesEpo nges , en contiennent une certaine quantité. On l'a retrouvé dans quelques sources d'eau miné- rale, et, tout récemment, le savant professeur Vauquelin a lu , à l'Aca- démie des Sciences , une note sur une mine d'Argent des environs de ION Mexico qui en contenait à peu près dix— lin i l pour eeut. L'Iode y existe à l'état d'Iodure (Anu. de Phys. et de Chim., i8a4, p. 99). Nousavons parlé plos haut dePirti- j;Oi l!i nec cpie la dc*cô'uvèr'nmila,Yu\\\,Wcà. , Lit., t. 261. Petite espèce originaire de France, et dont on fait fréquem- ment des bordures dans les jardins. Ses tiges sont courtes , d'un à deux- pouces de hauteur seulement, por- tant à leur sommet une seule fleur violette ou panachée, accompagnée d'une spathe plus courte que sou tu- be. Les feuilles sont lougues de qua- tre à cinq pouces , assez larges , en- siformes et glauques.' Iris de la Chine, jris Chinensis , Cav. ; Iris jimbriata , Vent., Jard. Gels. , t. 9; lied. , Lil. , 1. 1 5a. Cclteespè- cc est une des plus belles du genre ; ses racines sorit tubéreuses, traçantes et horizontales. .ves feuilles sont disti- ques , glauques , ensiformes , plus courtes que la lige , laquelle al éle- vée d'un pied et demi à deux pieds , laineuse dans sa partie supérieure ou elle poite de trois à huit fleurs de grandeur moyenne, d'un bleu pâle, ayant les divisions calicinales jaunâ- tres dans leur contour. Les divisions extérieures sont plus larges, mar- quées de taches jaunes. Les stigmates sont bleus et frangés. Cette Iris est assez délicate. On doit la rentrer en orangerie pendant l'hiver. ■f Divisions calicinales non ciliées. Iris des marais , IrisPseudo-sfco- rus, L.,Red., Lil., t. 255. Sa racine ou souche est horizontale et charnue ; sa tige dressée , un peu comprimée , lisse , glabre et glauque , haute d'en- viron deux pieds, olfranl des nœuds à l'attache de chaque feuille. Celles- ci sont ensiformes , allongées, aiguës , entières, amplexicaules. Les fleurs jaunes, grandes, au nombre de qua- tre à cinq , pé;ioncu!ées à la partie supérieure de la lige. Les trois divi- sions internes sont dressées, spalhn- lées et très-petites. La capsule est ovoïde , allongée , à trois loges , con- tenant chacune un très-grand nom- bre de graines planes , discoïdes , appliquées les unes sur les autres. IRR Cette espèce croît en abondance sur le bord des marais et des ruis- seaux aux environs de Paris, oii elle fleurit en mai et en juin. On ne la cultive pas dans les jardins. Ses grai- nes torréfiées ont une saveur a mère et une odeur aromatique assez pro- noncée. On a proposé de les substi- tuer à la graine du Café, à une épo- que oii la guerre avait interrompu les communications commerciales. Iris de Perse, 'Iris Persica , L.( Red., Lil. , t. 189. Celte jolie espèce a sa racine bulbeuse, ou plutôt le bas de sa tige offre un renflement ovoïde, de la base duquel naissent des libres épaisses, et qui est environné de gaîucs scarieuscs. Les feuilles sont linéaires , subulées , caualiculécs , plus hautes que la tige qui est très- courte et uniflore. La fleur est variée de blanc et de violet. Le tube du ca- lice est extrêmement long. Les trois divisions intérieures sont très-petites et réfléchies. On cultive celte espèce dans les jardins. Elle est originaire de Perse. Iris Bermuoienne , Iris Sisyri/i- cliium , L., Red., Lil., t. 29 et 458. Originaire d'Espagne , de INaples et de Barbarie, cette espèce a une racine bulbeuse, des feuilles caualiculécs , arquées cl quelquefois contournées, deux fois plus élevées que la lige. Celle-ci, haute d'environ cinq à six pouces, se termine, en général, par trois fleurs dont le tube est grêle et Irès-long. Les divisions sont bleues, les extérieures marquées d'une tache jaune, et les intérieures plus courtes et réfléchies. (a. r.) IRIS. min. V. Pierre d'Iris. * 1RLIN. ois. Syn. vulgaire de Bergeronnette du printemps. (dr..z.) IROUCANA. rot. riiAN. (Aublct.) T' . Casearia. IRRITABILITÉ. 7.001.. et bot. Il est extrêmement difficile , dans l'état actuel de la physiologie , de faire con- naître d'une manière précise le sens que l'on doit attacher à ce mot. Les différons auteurs qui l'ont employé IRR aux diverses époques de la science sont loin de lui avoir donné la même acception. Ainsi , Glisson , qui le pre- mier l'a introduit dans le langage physiologique , appelle Irritabilité la force particulière dont sont doués nos organes , force qui préside à lous leurs inouveincns , et sans laquelle leurs fonctions ne pourraient s'exé- cuter. Cette théorie fut adoptée par J. Gorler, qui fit 1 application des principes émis par Glisson aux inoii- vernens qu'exécutent les Végétaux, et chercha ainsi à démon lier que lous les êtres organisés sont doués, seulement à des degrés différons , de cette propriété spéciale que Glisson avait nommée Irritabilité. Ce fut de- puis cette époque que l'on cessa de ne voir dans les IMantes que desmou- vemeus mécaniques, et que ces mou- vemens furent rapportés à l'action vitale, qui est le caractère distinctil' de la matière organisée, Mais Iïaller donna une définition tout-à-fait différente de l'Irritabilité- Suivant Glisson et Gorter , l'Irrita- bilité existant dans toutes les parties des êtres organisés , cette propriété pouvait agir sans que l'orgauc mani- festât aucun mouvement appiécia- ble : telle est , par exemple, celle cj ni préside à certaines lonclions, comme l'absorption k la nutrition, etc. llal- ler, au contraire, restreignit de beau- coup le sens de ce mot. «.l'appelle Irritabilité, dit-il , cette force ou pro- priété inhérente à certains tissus, et en vertu de laquelle ils se meuvent sous l'influence des agens extérieurs. Ainsi, une partie scia d'autant plus irritable , qu'elle se raccourcira ou se contractera davantage , quand un corps extérieur viendra à la toucher ou -i agir sur clic. » On voit que l'Irritabilité de Iïaller , sur laquelle ce grand physiologiste a fait un si grand nombre de belles expériences , est la même chose que ce que plus tard on a généralement appelé cou- tractilitè muscu/aire ou Myolilitè. Ou- tre cette action énergique et vitale , Iïaller admettait encore dans certains tissus, tels que les aponévroses , les ISA 21 tendons, les membranes, une force moite , une sorte d'élasticité organi- que , en vertu de laquelle ces organes tendent à se raccourcir, à revenir sur eux-mêmes. Cette force qui se mani- feste dans ces tissus , même long- temps après la mort , doit être soi- gneusement distinguée de l'Irritabi- lité , propriété essentiellement vitale qui s éteint peu de temps après que l'Animal à cessé de vivre. Ce que nous venons de dire suffit pour faire voir que le sens du mot Ir- ritabilité est loin d'être rigoureuse- ment défini , surtout depuis que Iïal- ler et ses disciples lui ont donné une signification tellement différente de celle que Glisson lui avait d'abord imposée. Néanmoins nous partageons l'opinion du médecin anglais , réser- vant les noms rie contractdité mus- culaire ou de myotilité pour les phé- nomènes que Haller désignait sous le nom d'In itabililé \V. Muscles, Myotilité ). El comme l'Irritabilité de Glisson a été généralement attri- buée au système nerveux, nous ren- voyons aux mots CÉliÉURO-SlMNAL , Neufs et Sensibilité, pour examiner à foud cette fonction et discuter les opinions diverses qui ont été émises à son égard. Quant à l'Irritabilité dans les Vé- gétaux , nous eu avons déjà traité en, parlant des mouvemens queles feuil- les exécutent. V. Feuilles, (a. n.) * MSIOLA. iîot. piian. La Plante désignée sous le nom A' Jrsiola scati- ilens , par Patrick lirownc {Jamaïc, 47, t. 4, fig. î , a), est rapportée au L'issus smilacina de YVilldcnow. (G..N.) ISABELLE, zool. On a donné ce nom spécifique à un Oiseau du génie Sylvie, à un Squale, à une Libellule du genre A.giion, ainsi qu'à une Co- quille du genre des Porcelaines. V. ces mots. («.) ISACHNE. Tsachnc. iîot. fijan. Génie de la famille des Graminées et de la Triândri'e Digynie , établi par Pi. brown (Pnx/r. Fl. Nou-. Huit. T. i, p. 196) qui ic caractérise a<2 ISA ninsi : fleurs disposées en particu- les ; lépicène biflore à deux valves égales, membraneuses et obtuses; chaque fleurette est égale, à deux paillettes chartacées ; la fleurette ex- térieure.est mâle, l'inférieure est fe- melle , accompagnée de deux paléoles hyP°Synes- Les étamiucs sont au nombre de trois ; l 'ovaire est surmonté de deux styles que terminent deux stigmates plumeux. Le fruit est en- veloppé dans les deux valves de la glume qui se sont durcies. Ce genre se compose d'une seule espèce , Isachne australis , Brown , loc. cit. Plante glabre qui croît dans les lieux inondés aux environs de Port-Jnckson , à la Nouvelle-Hollan- de. Ses feuilles sont planes , avec une ligule formée de poils. Selon R. Brown, Je genre Isachne est très-voisin du Panicum. L' 'Isachne australis a même la plus grande ressemblance exté- rieure avec le Panicum coloration. (A.K.) ISAIRE. BOT. CTiYl'T. Pour Isaria. P"t ce mot. (b.) ISANTHE. Isant/ius. bot. tdan. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., éta- bli par Richard (in Michx. Flor. bor. Am. 2, p. 4, tab. 5o), et ainsi carac- térisé : calice campanule, quinquéfi- de ; corolle à cinq divisions ovées prè'squ'égales. le tube droit ei étroit ; quatre étamines presqu'égales ; style terminé par deux stigmates linéaires réfléchis ; quatre noix globuleuses occupant la cavité du tube agrandi du calice. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce , Isanthus cœr/i- leus^ qui croît dans certaines localités crétacées de la Caroline et de la Vir- ginie. C'est une Plante herbacée, dont les tiges visqueuses et pubcscenles sont garnies de feudles ovales lan- céolées , atténuées aux deux extrémi- tés, et à trois nervures longitudina- les. Les fleurs d'un bleu clair sont opposées et portées Sur des pédon- cules axillaires. Cette Plante a l'as- pect de la Sarriette des jardins, (g. .n.) ISARD ou YSARD. mam. Même ISA chose q ue Chamois. V. Anti-LOI'i:. ISARIA. bot. civypt. (ÏÏJucédinécs.) Ce genre , créé par Per^oon , est l'un des plus remarquables de cette famil- le par son mode de développement ; il est composé de filameus étroitement entrecroisés, formant ainsi une sorte de pédicule, et qui s'écartent vers le sommet de manière à donner à tout le Champignon la forme d'une mas- sue. Ce pédicule se ramifie quelque- fois, et les filamens portent vers leurs extrémités des sporules qui paraissent éparses à la surface du capitule. Pres- que toutes les Planlesdece genre nais- sent sur les Insectes morlscu surleurs chrysalides ; quelques-unes croissent sur les bois pourris , mais moins fré- quemment ; elles sont la plupai tblan- ches , grises ou jaunâtres , et assez fu- gaces. Ce genre, comme on peut le voir d'après la description que nous ve- nons d'en donner, appartient à la derniè; e section des Mucédinées à la- quelle on peut donner le nom d'Isa- riées. Ce genre étan't l'un des plus anciennement connus ,est un de ceux qui donnent 1 idée la plus juste de ce groupe; par l'accroissement de leurs fibres , ces Plantes indiquent déjà un certain passage aux Lycoperdacées ; mais les sporules, au lieu d'être con- tenues dans le tissu formé par ces fibres entrecroisées , sont éparses à leur surface extérieure. (ad.b.) * IS AT IDÉE S. Isatideœ. bot. phan. C'est ainsi que De Candolle {Sjst. Regn. Vegel. T. n , p. 565) a nommé la dixième tribu de la famille des Crucifères , à laquelle il a aussi donné le nom de INolorhizées Nuca- men lacées, en raison de la structure de leurs silicules et de leurs graines. Le genre Isatis ou Pastel est considé- ré comme le type de celte tribu qui forme une association très-naturelle, composée d'Herbes glabres , plus ou moins glauques , à feuilles entières ou dentées, les radicales pétiolées, celles de la lige sagittées à la base. P. Cru- cifères et Pastel. (g..n.) ISATIS ou RENARD BLED. mam. Espèce du genre Chien. 7^. ce mot. (b.) ISC ISATIS, bot. phan. V. Pastel. * ISAURE. Jsaitra. foi/ïf. Genre de l'ordre des Aclinaii es , dans la di- vision des Polypiers sarcoïdes , plus ou moins irritables, sans axe central , propose par Savigny qui en a figuré plusieurs espèces (PI. a, Polypes, un, Zoologie) dans le grand ouvrage sur l'Egypte. Nous ne faisons qu'indiquer ce genre , quoiqu'il mérite d'être adopté, Savigny n'en ayant pas en- core donné la description. (lam..x.) ISAURE. Isaura. bot. pu an. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandric Digynie , L. , établi par Commerson , et reproduit .sous le nom de Stepkanotis par Du Petit-Thouars (Nw. Gêner. Madagasc, p. 11) qui l'a ainsi caractérisé : calice court, à cinq divisions étalées ; corolle tu- buleuse, ventrue à la base, dont le limbe est à cinq lobes tordus; cinq étamines comme dans le genre Asclé- pias j corpuscules à deux cornes ; ovaire double, surmonté d'un style court; deux; follicules horizontaux, acuminés , épais ; semences aigreltées. Ce genre a été réuni au Ceivpegia par Jussieu et d'autres auteurs. h'I- saura Allicia , Commers. et Poire t ( Encyclonéd. Supplément. ) , Arbris- seau de 1 île de Madagascar, est la seule espèce de ce genre. Cependant Du Petit-Thouars indique le Cerope- gia acuminata de Roxburgh comme congénère de son Stepkanotis. (G..N.) ISCA ou ISKA. bot. pu an. (Paul jEginctte. ) Même chose qu'Esca. ^. ce mot dont Isca est peut-être l'é- tymologie. (p.) ISCHEME. Ischœmum. bot. fhan. Genre de la famille des Graminées , établi par Linné et adopté par la plu- part des agrostographes , et qui peut être caractérisé de la manière sui- vante : ses fleurs sont polygames et monoïques , disposées en épis solitai- res ou géminés , ayant leur axe ou rachis articulé , portant deux épillets à chaque articulation, l'un sessile, placé horizontalement, l'autre pédi- cellé , mâle ou neutre. L'épillet ses- 1SE s 3 sile est billore ; sa lépicène se com- pose de deux valves un peu coriaces; l'extérieure est un peu plane, l'inté- rieure est naviculaii e. Chaque fleu- rette se compose de deux paillettes membraneuses et incluses ; la fleu- rette externe est mâle , rarement neu- tre, l'intérieure est hermaphrodite ; la glumelle se compose de deux pa- léoles; les étamines sont au nombre de trois; les deux styles sont surmon- tés de deux stigmates plumeux. Ce genre , ainsi que le remarque R. Brown {Prodr.Fi.Alov.-Hotl. T.i, p. ao4), est très- voisin de Vslndro- pogon et du Saccharum ; il eu diffère seulement par la fleurette extérieure de l'épillet sessile, qui est bivalve et le plus souvent mâle ; quant au Rott- boella , il n'en diffère que par un de ses épillets pédicellé ; en conséquen- ce , le Ruttboella digitata de la Flore grecque est une espèce du genre Is- chème. R. Brown pense encore que l'on doit réunir au genre qui nous occupe le-i genres Sc/iima de Fors- kahl et Col/adua de Cavanillcs. Palisot de Beauvois , dans son Agroslographie, sépare encore le Coi- ladoa comme genre distinct , en con- venant néanmoins du peu de valeur des caractères d'après lesquels il a été établi. Le même auteur foi me un genre Meoschium des espèces d'Ischème qui ont la paillette inférieuie de la glu- me dans la fleur hermaphrodite , bi- fide à son sommet et portant une arête tordue. Meoschium. Les espèces du genre Ischèmesont toutes exotiques. I\. Brown, dans son Prodrome , en décrit six espèces nouvelles qu'il a observées dans di- verses parties de la Nouvelle-Hol- lande, (a. R.) ISÉRINE. min. Titane oxidéferri- fère, Haiiy. Variété de Titanate de Fer trouvée en masses roulées dans un sable granitique , près de la sour- ce de la rivière Iser, dans le Reiscn- gebirge, et dans le lit de la rivière Don , dans l'Aberdeenshirc en Ecos- se. Elle est composée , suivant Kla- prolh , de 73 parties d'oxidule de Fer 24 ISI et de 28 parties d'oxide de Titane. V . Titane oxidé. (g.del.) ISERTIE. Isertia. jîot. I'iian. Gen- re de la famille des Rubiacées et de l'Hexandric Mouogynie , L., établi par Schreber, adopté par Lama rck , Vahl, Willdenow, Jussieu et Kunth. Ce dernier eu a ainsi lixé les carac- tères : calice supère à six dents, per- sistant; corolle infuudibulifbrme , dont le tube est long, légèrement courbé , et le limbe à cinq divisions ; six élamines renfermées dans la co- rolle; un seul style supportant un Stigmate en tête à six lobes; drupe presque globuleuse , à six osselets uniloculairesctpolyspcrmes. L'espèce sur-laquelle ce géni e a été constitué est le Guetta/dacoccinead'Aublet, Isertia cocci/iea , Vahl , Ëciog. 2 , el Lam , lll. Gen., tab. 269. C'est un Arbre de médiocre grandeur, à feuilles op- posées , pétiolées, ovales-oblongues , accompagnées de stipules caduques.' Les fleurs d'un beau rouge sont dis- posées en une panicule terminale et munie dans ebacune des divisions de deux petites bractées. Cet Arbre est indigène des forêts de la Guianc et d'autres contrées de l'Amérique , méridionale. Une autre espèce a été ajoutée à ce genre par Vahl (Eclog. 2, p. 28, tab. -i5) qui lui a donné le nom à'Isertia parviflora. Elle a été découverte dans l'île de la Trinité. (c,..N.) ISI DE. Isis. roLYP. Génie de l'ordre des Isidées (f. ce mot) , dont les caractères sont : Polypier den- droï'de; arlieuhculat.ions pierreuses, blanches, presque translucides, sépa- rées par des outre-nœuds cornés et discoïdes, quelquefois inégaux; écor- ce épaisse, friable dans l'état de des- siccation , n'adhérant point à l'axe , et s'en détachant avec facilité; cel- lules éparscs, non saillantes. JNous dirons fort peu de chose sur ce genre qui sert de type à l'ordre des Isidées ; nous ne pourrions que répéter ce que nous avons dit dans les généralités de ce groupe de Polypiers. Les Isidcs varient pcudanslcur forme, elles sont ISI toujours cylindriques avec des ra- meaux épais. Leur couleur n'offre point de grandes différences ; elle est blanchâtre dans le Polypier revêtu de son écorce : celle de" l'axe présente deux nuances bien tranchées; dans les articulations calcaires elle est blan- che , semblable au marbre salin ou à l'albâtre par son éclat et par sa demi- transparence ; dans les articulations cornées , elle est brune plus ou moins foncée, quelquefois presque noire, d'autres fois jaunâtre. Leur grandeur Varie d'un à cinq décimètres. Ces Polypiers, répandus dans toutes les mers, se trouveutsur les côtes d'Is- lande , ainsi que sous l'équateur; la majeure partie des auteurs les indi- quent comme originaires de l'océan Indien ; cependant les espèces con- nues sont peu nombreuses. Ils sont employés par les insulaires des îles Moluques el d'Amboine , dans une foule de maladies qui pourraient faire regarder les Isis comme un remède universel, si l'usage qu'en font ces peuples ne prouvait leur ignorance en médecine. (LAM..X.) ISIDEES. Isideœ. polyp. Ordre de la première division des Polypiers flexibles ou non entièrement pier- reux , dans la section des Polypiers corticifères composés de deux subs- tances , une extérieure et envelop^- pante , nommée écorce ou encroûte- ment ; l'autre appelée axe , placée au centre et soutenant la première. Ce sont des Polypiers dendroïdes , for- més d'une éçorce analogue à celle des Gorgoniées , et, d'un axe articulé à articulations alternativement cr.l- caréo-pierreuses , cornées et solides ou spongieuses , presque subéreusesl Linné, dans sou Hurtiis Clifforda- nus , a le premier établi le genre Isis, auquel il avait réuni le Corail rouge sous le nom à' Isis nolilis. Pal- las et quelques antres zoologistes ont suivi l'opinion du naturaliste sué- dois, et l'on voit encore, daus 'les cabinets oii l'on a conservé l'ancien- ne nomenclature , les Isidées sous le nom de Coraux articulés pour les dis- ISI tinguerdu vrai Corail qui n'est point articulé. Celte différence n'est pas la seule qui existe entre ces deux grou- pes r!e Polypiers ; la substance tant interne qu'externe, le port, la cou- leur, etc., en offrent d'autres bien caractérisées. Les Isidées sont composées, comme tous les PsÉMrifrs corticifèrrs, de deux parties, une centrale qui porte le nom d'axe, et une enveloppe charnue qu'on appelle écorce , comme dans les Gorgoniées. L'axe est formé d'ar- ticulations alternativement pierreuses et cornées, variant dans leur grandeur et leur diamètre : les premières sont blanches, un peu translucides, mar- quées de sillons plus ou moins pro- fonds et longitudinaux , quelquefois plus grandes , souvent plus petites que les secondes articulations ou les cornées. Ces dernières , toujours opaques , d'une couleur foncée et brunâtre, se séparent des premières avec une grande facilité, à cause de la dill'ércnee qui existe dans leur composition. Elles semblent desti- nées ù donner aux Isidées les moycus de se prêter aux inouvemens des eaux de la mer, et suppléer par un * peu de flexibilité à U solidité qui leur manque : cette flexibilité dispa- raît lorsque ces PoUpicrs sont des- séchés , et loir fragilité est telle qu'il est impossible de les fléchir pour les conserver dans un herbier. En géné- ral les Isidées sont d'autant plus fra- l giles qu'il y a plus de différence én- ire les deux substances qui composent l'axe. L'écorce ou l'enveloppe exté- rieure est d'une consistance molle et charnue dans le Polypier vivant ; par la dessiccation elle devient créta- cée et friable , eu général n'adhérant point à l'axe et s'en séparant avec tant de facilité, que des auteurs ont prétendu que l'écorce des Isidées n'é- tait jamais entière. Il es» très-rare en effet d'en trouver de telle dans les collections ; mais dans la nature il n'en est pas ainsi : la tige et les ra- meaux de ces Polypiers ai ticulés sont garnis dans toute leur étendue d'une enveloppe charnue, vivifiée parAine ISI 2 5 foule de petits Animaux à couleurs brillantes. Cette enveloppe ou écorce est quelquefois très-épaisse, d'autres fois elle est très-mince , elle varie sou- vent par l'exposition à l'air et par la dessiccation : il n'est pas iuulde de remarquer dans les Isidées une par- ticularité que nous piésentent égale- ment les Gorgoniées , c'est que dans les espèces à écorce mince , celle-ci adhère toujours à l'axe ; elle s'en sépare avec d'autant plus de facilité qu'elle est plus épaisse. Ainsi, les Isis et les Plexaui es , les Gorgones et les Mélitées, nous offrent une grande analogie, sous le double rapport de l'épaisseur de l'écorce et de son ad- bérence avec l'axe. Il est difficile d'expliquer la ma- nière dont s'opère la croissance des Isidées : chaque articulation doit-elle être considérée comme une famille particulière, isolée des autres, ou bien tous les Polypes communiquent- ils entre eux comme dans la majeure partie des Polypiers coralligcnes flexi- bles? Cuvier ail que a lorsque l'Ar- » bredeslsisgrandit, lesarticulalions » cornées de la tige disparaissent, » parce que l'Animal les recouvre de » couches piei reuscs , en sorte qu'il » n'en reste plus qu'aux branches. » ïNous avons observé généralement le contraire dans les nombreuses Isidées que nous avons examinées , à l'exception toutelois de Yltis elon- gata , à laquelle la description de Cuvier semble appartenir. En effet , les articulations cornées manquent dans les parties inférieures de ce Polypier. Rien n'indique qu'elles aient existé, et l'on n'en voit au- cune trace dans les coupes longi- tudinales ou transversales des tiges. Ainsi, ou les Polypes changent avec le temps la matière cornée en ma- tière calcaire, ce qui est contraire à ce que l'on observe sur les Isidées en général , ou bien il existe une vie très-active dans les tiges; de toutes les nvpolhcses la plus probable eSt que l'écorce et la tige possèdent une vie particulière indépendante de celle qui appartient à chaque Polype ; quo a6 ISl cette vie existe essculiellenuml dans la membrane placée entre l'écorce et l'axe, que c'est elle qui renferme les organes destinés à l'accroissement et à la formation de la partie solide in- terne, et qu'enfin, quoique l'écorce des parties inférieures des Polypiers soit dépourvue de Polypes , la vie n'y existe pas moins et cl'une manière très-énergique. Au moyen de cette hypothèse on explique avec la plus grande facilité , l'accroissement des tiges et rameaux, ainsi que celui de l'empâtement. Si les Polypes étaient filacés par séries transversales sur les sidées, ou pourrait attribuer à cha- cune de ces séries la formation d'une articulation pierreuse et d'une cor- née; mais. ces Animaux sont épars et placés d'une manière si uniforme , que souvent rien n'indique sur l'é- corce les parties correspondantes aux disques cornés ou calcaires. Lorsque l'on examine avec attention ce sque- lette polypeux, ou ne peut s'empê- cher d'être étonné que des Animaux regardés comme très-simples dans leur organisai ion , puissent sécréter des matières aussi nombreuses que celles dont il est composé , ou mieux encore puissent modifier les substan- ces animales de manière à former une écorce épaisse et charnue , et une tige composée de parties alternative- ment pierreuses et cornées , les pre- mières quelquefois d'une dureté as- sez grande pour recevoir un beau poli. La transition de l'une à l'autre ne se fait pas graduellement , elle est subite ; il semble même que ces deux corps n'adhèrent entre eux que par leur surface , et qu'ils n'ont aucune communication , car jamais nous n'a- vons découvert aucun vaisseau, aucu» ne fibre qui pénétrât dans leur inlé- rieur ; quelquefois cependant les dis- 3ues cornés nous ont paru composés e faisceaux de fibres, qui s'arrêtaieut à la surface des disques pierreux ; c'est peut-être par eux que se sécrète la matière calcaire ? Au reste , nous ne pensons pas que dans l'état actuel de nos connaissances , il soit possible de donner une explication satisfaisante IS1 de la manière dont croissent les Isi- dées. Il est facile de bâtir des hy- pothèses sur un sujet aussi intéres- sant ; mais tant que l'on ne connaîtra pas parfaitement l'organisation in- terne et la manière de vivre des Po- lypes qui construisent les Polypiers , 1 on sera exposé à des erreurs sans nombre. Nous avous divisé le genre Isis des anciens auteurs en trois grou- pes faciles à distinguer par la nature de l'écorce ou de l'enveloppe char- nue, et par la forme de Taxe et de ses articulations. JMous avons conser- vé le nom d'Isis à celui qui renferme l'espèce la plus anciennement con- nue, Y Isis Hippuris de Linné. On ne connaît point les Polypes des Isi- dées ; les auteurs qui en ont parlé les ont regardés comme les mêmes que ceux du Corail parce qu'ils pla- çaient dans le genre Isis cette pro- duction brillante de la mer. Ainsi , et quoiqu'aucun naturaliste n'ait publié la description des Animaux des Isidées, nous les regardons com- me analogues à ceux des Gorgones i ils peuvent offrir des différences gé- nériques, mais ils se ressemblent par les rapports généraux qui doivent lier entie eux les Polypiers cortici- fères. Leur écorce est-elle sèche ou molle lorsque les Polypes sont vi- yans? Quoiqu'animée, elle peut, sui- vant nous, avoir une apparence de mort; alors la vie sensible n'existe que dans la membrane qui se trouve entre l'axe et l'écorce, et qui se prolonge dans chaque cellule , comme le Cam- bium et le Liber entre les couches corticales et l'Aubier. Il n'y aurait de Polypes que dans la partie de l'é- corce encore molle , les Polypes dis- paraîtraient à mesure qu'elles se des- sèchent , mais la membrane dont nous avons parlé , porte la vie et la nourriture depuis la base jusqu'au sommet, les Polypiers continueront de croître et de grossir. Cette hypo- thèse nous semble la plus probable et peut s'appliquer à tous les Polypiers corticifères. Défiance prétend avoir trouvé des Isidées fossiles ; n'ayant ja- mais vu les objets sur lesquels il fonde rsi : son opinion , nous croyons devoir i nous borner à l'indiquer. Les Isidées I pourvues de leur écorce ont tant de i ressemblance avec lesGorgones, qu il i e3t facile de confondre les unes avec lies autres; mais privées de celte en- veloppe , la différence de l'axe est 1 telle qu'il n'y a pas d'aulrc rapport 3 ue celui de la forme , la composition e cet axe offrant les plus grandes ■ dissemblances. Ces Polypiers ne se trouvent que i dans la zône équatoriale et dans le voisinage des tropiques, à l'excep- tion de l'Jsis Hippuris que des natu- ralistes ont indiqué dans presque toutes les mers : en Islande , en Nor- wège , dans la Méditerranée , dans la mer des Indes , en Amérique , etc. L'ordre des Isidées se compose des genres Mélilée , Mopdé et Iside. P~. ces mots. (lam..X.) ISIDIUM. bot. crypt. {Lichens.) Genre créé par Acbarius [Lichcnogr. Univers., p. 110, tab. il, lig. 7-10), adopté par De Candolle(Flor. Franc.) et par notre collaborateur A. Fée (Essai sur les Cryptogames des écor- ces, etc., Introduction, p. 80) qui l'a ainsi caractérisé : thàllus crusla- cé , uniforme , muni de podélions ( podetia)" ou rameaux solides et courts; apotbécions orbiculés , for- més d'une lame proligère, placés au sommet des podélions du iballus, presque enfoncés sur les bords dans celui-ci, proéminens au centre, épais , hémisphériques, planes et scs- siles eu dessous , intérieurement ho- mogènes. Fée a placé ce genre dans les Sphérophores , parmi les Lichens ramifiés à thallus solide , dont l'apo- thécion devient hémisphérique! Plu- sieurs espèces d' Isidium ont été dé- crites par Hoffman, Scbrader et par Acbarius lui-même , sous les noms gé- nériques de Stereocaulon , P'erruca- ria, Lepra et Lepraria. Elles se trou- vent sur les rochers et les vieilles écorces , dans les deux coutinens. On distingue dans le uombie V Isidium corallinum, Ach., qui croît en Eu- rope sur les pierres cl les rochers. 1SN 27 Les rameaux ou podélions de ce Li- chen imitent les branches du Corail {Isis nobitis , L.), d'où on a formé les noms générique et spécifique. (g..N.) ISIDROGALVIA. bot. FHAN.Ruiz et Pavon (77o/-. Peruu. et Chil. T. m, p. 69) ont établi sous ce nom un gen- re de l'Hexandrie Monogynie, L., qui est le même que le Narthecium de Jussieuou Toffieldiaàe Smilh. L'ins- pection de la figure de X Isidrogalvia fuliata , Ruiz el Pav. [loc. c/7.,tab. 3oa, fig. 6), suffitpour justifier ce rap- prochement. D'ailleurs, les auteurs de ce genre lui assignent connue congénère X Antliericum calyculatum, L., qui est le type du genre Toffieldia. V. Toiiieldie el Narthèce. (g..*.) * ISIKA. bot. pijan. Adanson nommait ainsi un genre que Mœnch ( Method. Nov. Plant. ) a adopté, et dans lequel ce dernier faisait entrer les Lonicera alpigena et cœnilea de Linné. Aucun auteur u'a admis ce genre. V. Chèvrefeuille. (g..n.) * ISINGAK. ois. (Fabricius ) Nom 3uc porte le Labbe dans la Faune u Groenland. V. Stercoraire. (DR. .Z.) ISIS. FOLYP. V. IsiDE. ISKA. BOT. CRYPT. V. ISCA. ISNARDIE. Isnardia. bot. riiAN. Ce genre , de la ïétrandrie Monogy- nie , L. , rapporté d'abord aux Sali— cariées, a élé définitivement place dans la famille des Onagraircs par Jussicu {Ann. du Mus. d'Ilist. Natur. T. m , p. 475) qui l'a ainsi caracté- risé : calice adhéientà l'ovaire, tu- bulé, et à quatre divisions; corolle nulle; quatic étamines insérées sur le sommet du tube; style simple, terminé par un seul stigmate; cap- sule quadriloculaire , entourée par le calice, et polyspermc. Ces caractères étant absolument conformes à ceux des espèces de Ludtvigia dépourvues de pétales, Jussicu a proposé de réu- nir ces Plantes aux Jsnardia. Cette réuniou a été opérée par Poiret, ainsi que par Rœmer et Schulles, qui ont décrit six espèces de ce dernier genre, a8 ISO savoir : Isnardia palustris, L. ; Isn. mollis, Poiret , ou Ludwigia mollis , Michx.; Isn. hirsuta ou Ludwigia hirsuta , Lamk. ; Isn. hastata, Ruiz et Pavon; Isn. microcarpa , Poiret, ou Ludwigia microcarpa , Michx., et glandulosa , Pursli; et Isn. Iri.foha , Poiret, ou Ludwigia trifoliaàe Bur- raann. Ces Plantes sont de petites Herbes aquatiques qui habitent l'Amérique septentrionale , à l'exception de la première que l'on rencontre aussi en Europe sur le bord des endroits marécageux , et de la dernière qui, selon Buimann , croît dans l'île de Java. (o..N.) ISOCARDE. Isocardia, conch. Ces Coquilles faisaient autrefois partie des Cames ou des Pétoncles des an- ciens auteurs. Lorsque Linné institua des genres , il le fit avec une grande réserve et il dut souvent réunir dans une même coupe des matériaux assez hétérogènes. Son genre Bulle en est un exemple; ses Cames pourraient en être un autre. C'est avec ces der- nières qu'il confondit les Coquilles qui nous occupent. Bruguière qui le premier parmi nous réforma les gen- res de Linné , sentit que des Coquil- les aussi régulières que les Isocardes ne pouvaient rester dans le même genre que des Coquilles adhérentes, irrégulières et de formes différentes; 11 saisit très-bien leurs rapports en les Ïdaçant parmi les Cardites. Il inarqua eurs affinités avec les genres envi- •ronnans; cependant le genre Cnrdite de Bruguière avait besoin lui-même de réformes ; Lamarck les opéra , et l'une d'elles a été consacrée à l'éta- blissement du genre Isocarde. Carac- térisé d'aboi d sur tes Coquilles seules, il fut admis par presque tous les zoo- logistes et depuis confirmé par les savantes recherches de Poli dans son grand ouvrage des Testacés de Deux- Siciles oii l'on en trouvera une bonne description et d'excellentes figures. C'est sous le nom de Glossoderme qu'on le trouvera décrit. Quoique l'on puisse remarquer dans l'ouvrage ISO de Klein {Tent. Meth. Ostrac.,ç. 1 38) un genre antérieurement établi sous le nom A' Isocardia , on serait forte- ment dans l'erreur si l'on croyait qu'il y a des rapports avec celui-ci ou que c'est le même, car Klein y réu- nit toutes les Coquilles bivalves qui présentaient à l'œil la forme d'un cœur : aussi il ne renferme presque uniquement que des Bucaides, pres- que toutes les espèces connues du temps de cet auteur , et accidentelle- ment une seule espèce d'Isocarde , Y Isocardia Cor des auleurs; il y auiait donc de la mauvaise foi ou de l'igno- rance à dire que Klein est le créa- teur du genre Isocarde. Il a rassem- blé sous cette dénomination des Co- quilles cordiformes de quelques gen- res qu'elles fussent, et Lamarck a établi le genre Isocarde tel que nous l'entendons aujourd'hui. Quant à la place que les auteurs systématiques ont assignée aux Isocardes, ellea assez varié. Lamarck l'a d'abord mis dans la famille des Cardiacées , avec les Bucardes, les Cardites, etc. Cuvier (Règn. Anim., p. 478) le considère commeun sous-geute du genreCame, Ckama , ce qui rompt les rapports établis par les autres auteurs. L'opi- nion de Férussac est différente de celles que nous venons de rapporter , mais elle se rapproche davantage de celle de Lamarck; en conservant la famille des Cardiacées de ce dernier, il en a éloigné les Cardites , lés Cy- pricardes et les Hyalelles, dont il a fait avec les Yénéricardes sa famille des Cardites'. Il n'a conservé dans les Cardiacées que les Bucardes , les Hé- mienrdes et les Isocardes. Blainville, dans son article Mollusque du Dic- tionnaire des Sciences Naturelles,, a conservé à peu près la manière de voir de Cuvier, c'est-à-dire que les Isocardes sont dans la famille dès Camacées avec les Cames, les Dicé- ratès, les Ethéiïcs, les Tiidacncs et les Trigonies. Nous nous sommes plu- sieurs fois demandé pourquoi ces genres étaient réunis , et nous avons vainement cherché à répondre à celle qucsliou parles caractères tellement ISO étendus de la famille qu'il serait pos- sible d'y faire entrer la plus grande partie des Conchilères. L'opinion de La treille (Familles Naturelles , p. 217) est entièrement la même que celle île Lamarck , seulement il îéunit avec juste raison le genre Véuéricarde à ceux qui composent les Cardiacées. Voici les caractères qui peuvent ser- vir à faire reconnaître le g«;nrc Iso- caide : Animal à corps fort épais : les bords du manteau finement papillai- res, sépares dans la partie inférieure moyenne seulement et réunis en ar- rière par une bande trausverse, per- cée de deu\ orifices , entourée de pa- pilles radiaires; pied petit, comprimé, tranchant; les appendices buccaux ligulés (Blainv.). Coquille équivalve, cordiforme, ventrue, à crochets écar- tés , divergens, roulés en spirale. Deux dents cardinales , aplaties, in- trantes , dont une se courbe et s'en- lonce sous le crochet ; une dent laté- rale, allongée , située sons le corselet; ligament extérieur 'fourchu d'un côté. Le nombre des espèces connues d'Isocardcscst peu considérable; celle qui est le plus répandue est l'Iso- C a uni; globuleuse, Isocardia Cor, L iink. (Açim. sans vert. T. vt , p. 3i, n. 3i); C/iama Cor, L.,Gmel., p. 3299; Cardita Cor, Bruguière, Dict. Lucycl., n. 1 , et pl. 23a, fig. 1, a, b, c, d; l'oli , Test, des Deux-Siciles, T. 11, lab. a3, fig. 1,2; Chemnitz , Conch. T. vu , pi. 48, lig. 483 ; Broc- chi, Co/ic/i. posa, subapp. T. 11, p. 519; Scilla, de Corporib. mariais la- pidescentibus, tab. 16, fig. a, a ; Isoc. fraternel , Say , Mém. sur les Fossiles du Maryland dans le Journal de l'A- cadémie de Philadelphie, T. I, pl. 1 1 , fig. i. Lamarck en mentionne une variété à crochets plus courts et moins divergens. Cette espèce est très-répandue dans les collections ; elle y porte vulgaire- ment le nom dcCoeur de Liœuf,deCœur à volute; on la trouve vivante dans les mers d'Europe et notamment dans la Méditerranée. Son analogue iden- tique se rencontre dans presque tous ISO 39 les lieux ou il y a des fossiles , en Ita- lie et en Calabre. Ce qui doit surpren- dre , c'est que l'analogue fossile se retrouve parmi ceux du Maryland en Amérique. La variété est particulière aux environs de bordeaux, quoi- qu'elle se rencontre aussi eu Italie. Les «autres espèces vivantes sont I ISOCARDE DES GRANDES L\DES , IsO- c.ardia moltkiana , Lamk., loc. cit., n. 3 ; Cardita moltkiana , Brug. , Eccycl., pl. 2 53 , fig. 1 , a , b, c , d , qui est ex- trêmement rare et très-distincte de la précédente , et ITsocarue demi- sillovnée, Isocardia sernisulcata , Lamk*, loc. cit. , n. 4, espèce non moins rare que la précédente et qui vient des mers de la Nouvelle-Hol- lande. Ou ne peut rapporter avec certitude qu'une seule espèce fossile à ce genre, c'est le Cliama arieti- na de Brocchi , Isocardia arieti/ia , Lamk. , Brocchi , Concli. subapp. T. ji, p. 668, pl. 16, lig. îô. Les autres espèces , telles que Y Isocardia baso- c/iia/ia, Def. (Dict. des Se. Nat.), n'é- tant que des moules intérieurs, ne peuvent s'en rapprocher que par ana- logie de formes et non sur les carac- tères de la charnière que l'on ne con- naît pas; c'est pour cette raison que les espèces figurée-, par Sowerby dans son Minerai Concliology , pl. 2g5 , ne doivent être admises qu'avec cioule. (D..H.) * ISOCARPHE. Isocarpha. bot. PtiAN. Genre de la famille des Synan- thérées , Corymbifères de Jussieu , et de la Syngénésic égale , L., établi par R. Brown (Observ. ontlie Gompà- sitœ , p. 77) qui l'a ainsi caractérisé : réceptacle conique , garnide paillettes séparées , semblables entre elles, les extérieures constituant l'involucrc ; fleurons tubuleuv , uniformes , her- maphrodites ; anthères mutiquesà la base; stigmates munis d'un appen- dice allongé, hispidule et aigu ; akè- nes prismatiques dépourvus d'aigret- tes. Les Plantes de ce géni e sont her- bacées et indigènes de l'Amérique mé- ridionale. Leurs feuilles sont oppo- sées ou alternes , indivises. Les Heurs blanchâtres forment des calai hides 3o JSO ovoïdes , terminales , ternécs ou soli- taires. L'espèce sur laquelle ce genre a été fondé est le Calea oppositifolia , L. ; mais' les caractères précédens ont été arrangés de manière à y comprendre le Spiianthus atriplicifolius , L. , qui diffère du Cal. oppositifolia , surtout par ses feuilles alternes, ses calathi- des solitaires, la texture et la forme des paillettes du réceptacle. R. Brown n'a jamais observé les trois ou quatre fietites barbes qui , selon Swartz , orment l'aigrette du Calea oppositi- folia . Outre les deux espèces qun nous venons de citer et qui ont été décrites par H. Cassiui (Dictioun. des Scienc. Natur. , tab. 24) sous les noms d'J- socarpha oppositifolia et Is. aliéna- folia, cet auteur a réuni au genre en question le Spiianthus leucantha de Kuntli {Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquinoct. T. IV, p. 210) pour lequel il a proposé le nom d'Is. Kunthii. Il en a aussi rapproché , mais avec dou- te, le Pyretkraria dichotoma de Per- soon. (c.w.) * ISOCERE. Isocerus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Mélastomes, ti'ibu des Blapsides, établi par Megerle et adopté par Dejean (Cat. des Col., p. 66). Lalreille réunit ce genre à ce- lui des Pédines. V. ce mot. (g.) ISOCHILE. Isochilus. bot. phan. Et non Isorhile. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandiie Monnndrie , L. , établi par R. Browu {Hort. Kew. , éd. 2, vol. 5, p. 209), et ayant pour type VEpidendrum lineare de Linné, ou Cymbidium linearedc Swartz.Ce genre offre les caractères suivans : les trois divisions externes et les deux divi- sions internes et supérieures du ca- lice sont égales entre elles eteonni- ventes ; le Jabelle a la même force ; il est creusé à sa base et dépourvu d'é- peron ; le gynostème estdressé , semi- oylindrique , terminé par une anthère operculée , contenant quatre masses polliniques, solides et parallèles. ISO Ce genre se compose de trois es- pèces. Ce sont des Plantes herbacées, vivaecs , parasites , toutes originaires de l'Amérique méridionale. Leur tige est simple ou rameuse, non bulbeuse à sa base , portant des feuilles alter- nes , distiques et linéaires; des fleurs axillaiies, solitaires ou terminales et disposées en épis. Ces trois espèces sont : i° Isoc/iilus linearis , Brown, loc. cit., qui se distingue par sa tige simple; ses feuilles distiques , linéai- res , émarginéesau sommet ; ses fleurs terminales et en épis. 2". Isochilus graminifolius , Kunth in Humb. Nov. (Jen. , 1, p. 54o , t. 78 ; espèce nou- velle ayant la tige rameuse, les feuil- les distiques , linéaires, acuminées ; les fleurs axillaiies et solitaires. Elle croît dans les Andes de Popayan. 5Q. Isochilus prolifer , Brown , loc. cit. ; Cymbidium proliferum , Willd., Sp. Sa tige est prolifère , portant à l'aisselle des feuilles qui sont disti- ques , lancéolées, oblongues , des bulbes surmontés de deux feuilles. Les fleurs sont axillaires. (a. h.) * ISOCHIRDS. crust. Genre établi par Leach , et dont Dcsmarest fait mention dans le Dictionnaire des Sciences Naturelles , sans donner ses caractères. (g.) * ISOCYNIS. bot. phan. Nom don- né par Du Pctil-ïhouars (Hist. des Orchidées des îles australes d'Afr. ) à une Plante placée dans le groupe que cet auteur a nommé Cynosorchis, et qui correspond au geure Orchis de Linné. Cette Plante est V Orchis fas- tigiala , indigène des îles de France, Mascareigne et Madagascar. Du Petil- Tbouars l'a figurée {loc. cit., tab. i5). (G..N.) * ISODACTYLES, ois. Même chose que Zigodactyles. (dr..z.) *ISOD0N. MAM. Pendant que Des- marest- faisait connaître en France son genre Capromys, Thomas Say publiait à Philadelphie le même gen- re sous le nom dTsodon. L'espèce qui a servi de type à ce nouveau genre (Capromys Furnieri, Desm.Ja reçu ISO (lu savant américain le nom A'Isodon pilorides. pfi Capbomys. Il ne faut donc point confondre l'Isodon avec l'Isoodon qui est un Animal à bourse. F. PÉRAMÈI/E. (1S.G.ST.-II.) ISOÈTES. bot. crypt. {Lycopo- diacëes?) Ce genre , l'un des plus an- ciennement connus et des plus cu- rieux de la cryptogamie, est aussi l'un des plusdifficilesà ranger dans les fa- milles déjà établies ; peut-être méri- tait-il , comme Richard le pensait, de former une petite famille à part; mais cependant , pour ne pas multiplier le nombre de ces divisions, on peut le pla- cer à la suite des Lycopodiacées avec lesquelles il a quelques rapports. U Isoetes lacustris , Plante assez commune dans plusieurs parties de l'Europe , croît au fond des lacs qu'elle tapisse d'un gazon d'un beau vert. Sa tige est réduite à'un tuber- cule très-court et assez gros, couver- te de feuilles nombreuses , serrées , divergentes, subulées, demi-circu- laires, d'un tissu lâche et celluleux qui les fait paraître cloisonnées. Ces feuilles sont dilatées à leur base qui embrasse en partie la tige , et c'est dans l'intérieur de cette base dilatée que se trouve creusée une ou quel- quefois deux loges remplies de se- mences très -nombreuses. Quelques auteurs, etSinith en particulier, pré- tendent que les feuilles du centre renferment dans leur base un organe particulier qu'ils indiquent comme une étamine ; mais ce fait , qui paraît très-douteux , n'a jamais été vérifié avec assez d'exactitude , ni exposé avec assez de détails pour qu'on puis- se savoir ce qu'il y a de vrai dans cette assertion. Le professeur Delile a présenté à l'Académiedes Sciences, il y a près de deux ans, un Mémoire sur cette Plante , renfermant des dé- tails curieux sur son organisation et sur sa germination; mais ce Mémoire n'étant pas encore publié, les faits qu'il renferme ne nous sont pas con- nus assez exactement pour les exposer ici. Le genre Isoetes ne renferme dans tous les auteurs que deux espè- ISO 3i ces; l'une , qu'on indique dans toute I Europe, Isoetes lacustris, L., et dont on distingue deux variétés; l'autre, qui croît dans l'Inde, Isoetes Co/o- mandeliana. Il paraît cependant que les deux variétés de l'espèce européen- ne constituent deux espèces bien dis- tinctes; l'une, qui est le véritable lacustris de Linné , croît dans le nord de l'Europe, et jusque dans les Vosges où Mougeot l'a recueillie au lac de Geradmer ; l'autre , qui ha- bite les lacs des environs de Mont- pellier et quelques autres parties du Midi , a les feuilles beaucoup plus étroites, plus longues et plus redres- sées. Bory de Saint-Vincent en ajoute une troisième qui se trouverait dans les Landes aquitaniques ; ses feuilles sont presque filiformes, et quelque- fois confervoïdes. ïhore la découvrit aux environs de Saint- Vincent même, près de Dax. (ad. b.) ISOLËPIDE. Isolepis. bot. puan. Famille des Cypéracécs , Triandrie Mouogynie, L. — B, Brown {Prodr. Tl. Nov.-Holl. T. i, p. 221) a fait un genre particulier., sous ce nom, de toutes les espèces de Scirpus de Lin- né , qui n'ont pasde soies hypogynes autour du fruit. Tels sont les Sci/pus jluitans , setaceus , nodosus , etc. V. SCIRPE. (A. R.) * ISO LUS . crust. Genre établi par Leach et mentionné par Desmarest ( Dict. des Sciences Natur. ) qui ne donue point ses caractères. (o.) ISONEMA. bot. pjian. Robert Brown {Mem. W'ern. Soc. 1, p. 63) a établi sous ce nom un genre de la famille des Apocynées et de la Peu- tandrie Monogvnie, L., auquel il a rlonné les caractères suivans : corol- le hypocratériforme , dont le limbe est à cinq divisions; cinq étamines ayant leurs filets simples au sommet, les anthères s=igittées , adhérentes au stigmate par leur milieu; point d'é- cailles hypogynes ; deux ovaires; sty- le unique, filiforme ; stigmate épais et obtus. L'espèce sur laquelle ce genre a été fonde est un Arbrisseau ,ae_TAfrique équinoxialc , qui est velu 3a ISO et muni de feuilles opposées. Ses fleurs sont disposées en coryinbes terminaux. Le tube cylindrique de la corolle est barbu intérieurement. Rcemer et Schultes ont appelé celle Plante Isonema Smeathmanni , du nom de celui qui l'a apportée d'Afri- que. Postérieurement à l'établissement du genre Isonema de R. Brown , H. Cassini a employé la même déno- mination pour un nouveau genre de Svnantbérées. En attendant qu'on lui impose un autre nom (ce qui ost nécessaire), nous le ferons ici con- naître tel que son auteur l'a proposé. Ce genre appartient à la Syngé- nésie égale de Linné. H. Cassini ( Bulletin de la Société Philomati- que , septembre 1817) l'a ainsi ca- ractérisé : involucre hémisphérique;, formé de folioles imbriquées, lan- céolées , appliquées , membraneu- ses sur les bords et spinescentes au sommet; réceptacle plane, alvéolé; les cloisons des alvéoles membraneu- ses etlaciniées : calathide sans rayons, composée de fleurons nombreux , presque réguliers et hermaphrodites ; ovaires pentagones, glabres, glan- duleux', munis de bourrelets hasi- laire et apicilaire , et surmontés d'une aigrette longue , .blanche et légère- ment plumeuse. L'auteur de ce genre l'a placé dans la tribu des Vernoniées-Ethuliées. Il n'en a décrit qu'une seule espèce sous le nom à! Isonema avala. Le Conyza clrinensis , L. et Lamk. , paraît en être le synonyme. (g..n.) ISOODON. MAM. V. PÉRAMÈLE. ISOPIILIS. polyp.? Rafinesque- Scbmaltz ( Car. Gen. elSp. , tab. 20 , fig. 5, a,b. ) désigne sous ce nom un genre de productions marines dont il ne décrit et ne figure qu'une espèce. C'est, dit-il, une substance gélati- neuse, transparente, plane , presque arrondie, garnie sur presque toute sa partie supérieure de séminules en partie enchâssées, rondes , situées en ligues circulaires et concentriques. 11 a été observé sur les côtes de Sicile. ISO Si nous le comparons aux autres pro- ductions marines, sans considérer l'opiuion de l'auteur, qui le regarde comme une Plante , nous serons for- cés^ cause de ses caractères , d'en faire un Zoophyte de l'ordre des Po- lyclinées dans la division des Poly- piers sarcoïdes ; les rapports que l'I- sophlis présente avec ces êtres sont si nombreux , qu'il ne forme peut-être qu'une espèce d'un des genres établis parSavigny dans cette famille encore peu connue. Rafinesque donne le nom A'Isopklis concentrica à l'espèce qu'il a trouvée. (lam..x.) * ISOPHYLLTJM. bot. imian. Le genre Buplevrum , L. , a van t été subd i- visé en trois genres distincts par Hoff- mann (P/a//A Umb. Gen. 1 , p. 112), cet auteur a donné à l'un d'eux le nom à'Isophyllum, renouveléde Cor- dus qui l'employait pour une espèce, et il l'a ainsi caractérisé : involucre général et involucelles à plusieurs iolioles inégales , lancéolées; pétales infléchis; akènes oblongs, cylindri- ques, à cinq côtes. L' Isophyllum n'est en réalité qu'une simple divi- sion du genre éminemment naturel Buplevrum ; il se compose des espèces suivantes : B. petrœum, B. caricifo- liUfn , B. falcatttm , B. juncettm , B. Gerardi et 2?. baldense. (g..n.) ISOPODES. Isoj)oda. crust. Cinquième ordre de la classe des Crustacés , ayant pour caractères essentiels: mandibules saus palpes; pieds uniquement propres à la lo- comotion ; deux paires de mâchoi- res recouvertes par deux pieds-mâ- choires représentant, par leur réu- nion, une lèvre inférieure ; pieds an- térieurs portés par un segment dis- tinct de la tête; branchies situées sous la queue ; corps déprimé'; tronc di- visé communément en sept segmens ; quatorze pieds ; un à six segmenS pos- térieurs, formant une queue. Latr.eille divisait cet ordre eu deux familles, celles des Phytibranches et des Plérygibranchcs. Dans le Règne Animal de Cuvier , U l'a divisé en trois sections sous les noms île Cyli- ISO loranches, Phylibranches et Plérygi- bbranches ; enfin dans son nouvel ou- vrage (Fam. Natur. du Règne Anim.) lil fait passer les deux premières sec- iitions , celles des Gytibranches et des rPkytibranches , dans I'ordredes Am- phipodes, et ne laisse dans les' Isopodes Hue ceux compris dans sa section des l'Ptérygibranches. Les Isopodes s'éloi- gnent des Amphipodes, parla forme Lamellaire ou vésiculaire des appen- dices inférieurs du post-abdomen, par leurs mandibules dénue'es de pal- ppes el par l'absence de corps vésicu- o.eux à la base des pieds. Ces Crustacés ont le corps ordinairement composé H'une tête portant quatre antennes, lont les deux latérales, au moins, «ont en forme de soie; ils ont deux i/eux grenus. Leur tronc est formé de ;:ept anneaux , ayant chacun une Wfïre de paies ; leur queue , dont le • îombre d'anneaux varie d'un à sept, ■est garnie , en dessous , de lames ou de feuillets disposés par paires , •i>ur deux rangs, portant ou recou- vrant les branchies, et servant aussi it la n'afatfori,' Les organes sexuels masculins d'uil petit nombre d'espè- ces où on les a découverts , sont dou- bles et placés sous les premiers feuil- lets de la queue , oii ils s'annoncent >Dar des filets ou des crochets. Les cmelles portent leiirs œufs sous la mitiirie , soit entre des écailles , soit ilans une poche ou un sac membra- îeux qu'elles ouvrent aliu de livrer oasssge aux petits qui ont , en nais- sant , la forme propre à leur espèce , :t qui né font que changer de peau :n grandissant. Laireille divise cet ordre en deux grandes sections: la première , celle Mes Aquatiques , se compose des Iso- oodes qui sont munis de quatre an- p'énnës très-distinctes, dont les an- térieures ont au moins trois à quatre articles : les autres sont dépourvus de ■:et organe. Les appendices inférieurs Hu post-abdomen sont ordinairement vésiculeux et sans ouvertures parti- culières pour l'entrée de l'air. Cette pétition comprend les familles des Epicarides, des Cymothoadées , des TOME IX ISO 53 Sphéromides , des Aseilotes et des Idotéides. {V. ces mots.) La seconde section , celle des Terrestres , ren- ferme les genres dont les deux an- tennes intermédiaires sont très-peti- tes , à peine visibles et de deux arti- cles au plus; elles avaient échappé à l'observation de la plupart des na- turalistes. Les premiers feuillets de ceux qui vivent constamment hors de l'eau renferment des pneumo- branchies ou des branchies aérien- nes , faisant l'office de poumons ; l'air y pénètre au moyen de petits trous disposés sur une ligne irausverse. Cette section renferme la famille des Cloportides. V. ce mot. (g.) ISOPOGON. Jsupogon. bot. phan. Genre de la famille des Proléacées et de laTétrandrieMbnogy'nie, L., établi par R. Biowu dans son beau travail sur ce groupe naturel de Végétaux ( Trans. Lin. Soc. T. x , p. 71), et qu'il caractérise de la manière sui- vante : le calice est quadrifide , son tube estgi êle el persistant ; le style est caduc en totalité , surmonté par lin stigmate fusilorme ou cylindrique; il n'v a pas de soies hypogynes autour rte 1 ovaire. Le fruit est une noix ses- sile , renflée, toute couverte de lo.ngs poils. Ce genre se compose d'Arbustes roides, ayant les feuilles glabres, planes ou fil 1 i'01 mes , divisées ou très- mtières; les fleurs forment dçs capi- tules teimiuatix ou axillaires; tantôt ces fleurs sont très-serrées, imbri- quées , et représentent un câne globu- leux; tantôt elles sont simplement f'ascicnlées , réunies sur un réceptacle commun plane , entouré d'un involu- cre formé d'écaillés caduques et très- serrées. L' Isopogun est très-voisin du l'ftmphifa, dont il diffère par son calice entièrement caduc, par son slj le persistant à sa base, el par son fruit qui n'esl qu'en partie recouvert de poils. R. Brown pense qu'on pour- rait le diviser en deux genres, d'a- près le mode d'inflorescence que nous venons d'indiquer. Dans sa Flore de la Nouvelle-Hollande, il en décrit 3 54 ISO douze espèces, toules originaires de celle vaste région. A ce genre il rap- porte le Protea anethifolia de Salis- bury ( Parad. , t. 48 ) , ou Protea acufera de Cavanilles, et le Protea anemonefolia de Salisbury,ou Protea tridactyiUes de CavaDilles. (a. n.) ISOPYRE. Isopyrum* bot. phan. Ce genre de. la famille des Renoncu- lacées , section des Helléborées , et de la PolyaridricPolygyuie , L. , a été caractérisé de la manière suivante par tous les bolanisles, et en particulier par De Candolle {Syst. Nat. l^eget.T. i, p. 323): calice coloré, pélaloïde, formé de cinq sépales caducs; co- rolle composée de cinq pétales égaux entre eux, tubuleux, bilabiés, plus courts que les sépales , ayant la lèvre extérieure plus longue et bifide ; élamines au nombre de quinze à vingt; ovaires au nombre de deux à vingt , surmontés chacun d'un style sligmalifère à son sommet et sur sa face interne. Les fruits sont des capsu- les sessiles, uniloculaires , polysper- mes , comprimées, membraneuses. Ce genre ne se compose que de deux espèces ? Isopyrum lhalictroides , L., D. G., loc. c/t.,T.i, p. 3a3,et Isopyrum furnarioi.des , L. , D. G. , loc. cit., T. i , p. 324. Mais une ana- lyse soignée de ces deux espèces nous a convaincu que les caractères assi- gnés au genre Isopyrum ne convien- nent qu'à une seule de ces deux es- pèces, savoir: à Y Isopy rum fumarioi- des ; tandis que l'on peut former un genre nouveau et distinct de Y Isopy- rum thaliclroides. Ge genre , que l'on pourrait appeler Thalictrella , se dis- tingue de Y Isopyrum par les caractè- res suivans : ses élamines sont au nombre de trente à quarante , tandis qu'on en compte seulement de dix à quinze dans l'Isopyre ; ses pétales sont simplement unilabiés, entiers , au lieu d'être bilabiés et bifides; enfin ses pistils et ses capsules ne sont ja- mais qu'au nombre de deux, tandis qu'on en compte constamment de huit jusqu'à seize dans Y Isopyrum fuma- rioides. D'après ces différences , il ISO nous paraît certain que Ylsopyrum thaliclroides forme un genre distinct que nous proposons d'appeler Tha- lictrella. r. Thalictrelle. (a.r.) * ISORA. bot. phan. (Plumier.) Syn. d'Hélictères. r. ce mot. Isora n'est pas un nom de la langue mala-î bare comme on l'a dit quelque part, mais américain. (e.) ISOS. bot. pii.yn. C'est, selon Arlanson , le Groseiller dans Théo- phraste. (B.) ISOTRIA. bot. phan. Rafinesque- Smallz ( Journ. de Botan. î, p. 220) a publié sous ce nom un genre de la famil!e des Orchidées, et de la Gy- gaudrje Digynie , L. auquel il a donné les caractères suivans : périan- the à six divisions , les trois extérieu- res égales , linéraircs; les trois inté- rieures plus courtes, oblongues, pres- que égales ; deux anthères; un style; une capsule filiforme. Ces caractè- res, si incorrects et si incomplets, doivent faire ajourner l'adoption de ce genre dont l'espèce unique, Iso-. tria verticillala , croît daus les Llats- Unis de l'Amérique méridionale. (G..N.) ISO TYPE. Isotypus. bot. piian. Genre de la famille des Carduacées , tribu des Onoséridées, établi par nuire collaborateur Kunlh {iiiHumb. Nou. Gêner. 4, p. 11), et qui tient le milieu entre les Onoseris et les Stœhclina. Voici ses caractères : fin- I volucre est campanule, turbiné à sa base , formé d écailles lâchement I imbriquées, planes, linéaires, lan- j céolées , subulées à. leur sommet , un peu scarieuses sur les .bords, et d'i- I négale grandeur , les exterieuresétant pluà courtes ; le réceptacle est plane , couvert de poils courts et serrés; les fleurons sont au nombre de dix en- I viron , tous tubuleux , hermaphrodi- I tes , ayant leur limbe à cinq divisions I égales, lancéolées et étalées. Le tube, anthérifère est formé de cinq anthè- res, portant chacune deux appendi- ces subulés à leur base, et à sou som- met il se termine par cinq appen- ISS rlices très-longs. Les fruits sont des akènes allongés , linéaires , à cinq an- gles terminés par une aigrette poilue et sessile. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce , Isolypus onoserollcs , Kunth , loc. cit., p. 12, tab. 307. C'est une Plante vivace , ayant le port de YOiioseris pu/purata; ses feuilles sonl pinnatifides et lyrées, blauchà- treseï argentées à leur faccinférieure ; ses fleurs sont roses, disposées en corymbes et portées sur des pédoncu- les tout chargés de bractées. Elle a été trouvée dans la province de V e- nezuela , sur les rives du fleuve Tuy. Le genre Isotype diffère de YO110- seris par ses fleurons, tous tubuleux et hermaphrodites, et par son ré- ceptacle garni de poils, et du Stœ- helina , par son léceptacle portant des poils et non des paillettes, par son aigrette podue et sa tige herba- eéo. (a. n.) ISPIDA. ois. (Brisson.) Syn. de Martin-Pêcheur. P. ce mol. (B.) ISQUIERDA. bot. niAN. Pour Iz- quierdia. F. ce mot. (b.) ISSE. Issus, ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , section des Homop- tères , famille des Cicadaires , tribu des Fulgorelles, établi par Fabricius et adopté par Lati cille (Fara. Natur. du Règn. Anim.) qui l'avait réuni au genre Fulgore dins ses ouvrages antérieurs. En effet, ce genre n en diffère que par des caractères très- secoudaires; leur tête n'est point avancée comme celle des Fulgores ; ils ont les élytres dilatées, arquées à la base et rélrécies ensuite; leur corps est court , et le second segment du corselet n'est guère plus étendu que l'antérieur, et a la forme d'un triangle renversé dont la base est ap- pliquée contre celle du pre nier seg- ment. Ces Insectes vivent sur divers Végétaux ; leurs habitudes sont à peu près les mêmes que celles des autres Cicadaires. Les uns sont ailés , les au- tres sont aptères; parmi les premiers , ou dislingue : L'Issu bossu , Issus coleoptratus , la LIE 5f> Cigale bossue de Geoffroy ; longue d'environ deux lignes et demie; corps cendré verdâtre; front ayant deux im- pressions noirâtres à son extrémité ; élytres un peu transparentes , char- gées de grosses nervures parmi les- quelles l'on observe de petites veines ou lignes noirâtres; près du milieu île chacune d'elles, on voit une petite tache ou uu point noir. Elle se trouve en France. Parmi les Isses aplères , nous cite- rons : L'ISSE GKYLLOÏDE, ISSUS gljlloUles, Fabr. Il est iaunàtie, avec les élytres mélangées de noirâire. Il se trouve en France et en Espagne où Léon Dufour en a rencontré une variété entièrement roussàlre. (g.) ISTIOPHORE. Istiop/torus. pois. (Lacépède.) Sous-genre de Xiphias. y. ce mot. (b.) ISURDS. pois. Genre formé par Rafinesque {Ichthyol. Sic, p. 45) aux dépens des Raies, f. ce mot. (b.) ITEE. Itea. bot. phan. Le nom A'Itea, qui, dans l'antiquité, dési- gnait le Saule, a été appliqué, par Linné, à un genre de Plantes de la famille des Cunoniacées , et de la Penlandrie Digyuie, L. , qui peut être caractérisé de la manière sui- vante : son calice est monosépale , court, campanule, à cinq divisions étroites et dressées ; la corolle se compose de cinq pétales linéaires , aigus, étalés dans leur moitié su- périeure , et insérés au calice à la hauteur de ses divisions; les éta- mines, au nombre de cinq, sont dressées, introrses , alternant avec les pétales. L'ovaire est libre , pubes- cent , allongé , profondément mar- qué sur chacune de ses faces d'un sillon qui semble annoncer qu'il se compose de deux pistils réunis; ce sillon se prolonge sur le style qui se termine par un stigmate capitulé et bilobé. Le fruit est une capsule ovoï- de , oblongue, terminée par le style qui est persistant, offrant deux lo- ges qui contiennent chacune un grand nombre de graines attachées à 56 IUL la cloison. Cette capsule se sépare à sa maturité en deux parties ou valves, par le moyen des deux sillons longi- tudinaux dont nous venons de parler. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce: I/ea P irginica , L., Lamlc. , 111. , tab. 147. C'est un Ar- brisseau élégant pouvant acquérir une hauteur de quatre à cinq pieds. Ses feuilles sont alternes, péliolées, ovales, aiguës, presque glabics. Ses fleurs sont petites , blanches , dispo- sées en grappes terminales. Il croît daiis l'Amérique septentrionale , el on le cultive dans les jardins d'orne- ment. L'Ilea Cjrilla de l'Héritier forme un genre distinct. V. Cyrilla. (A. H.) 1TIANDENDROS. but. ciiypt. Syn. de Prêle. /'. ce mol. (b.) IT1CA. BOT. TIIAN. V. ClIATHETH. * ITOUDOU. bot. piian. Espèce de Violette de la Guiane, selon Au- blet. V".- Iomdion et Ipécacuanha. Le nom caraïbe A'Itoubou a été ap- pliqué par Surian à diverses Fou- gères. . (B.) ItltlBi Iulus. ins. Genre de l'ordre des Myriapodes, famille desChilo- gnathes , établi par Linné et ayant pour caractères : corps cylindrique et tort long,, se roulant en spirale et composé d'un grand nombre d'an- neaux piesque tous portantdeux pai- res de pales ; point de saillie en for- me d'arête ou de bord tranchant sur le cô.lé des anneaux. Linné et tous les auteurs jusqu'à Latreille réunissaient sous ce nom des Animauv dont les formes différaient essentiellement en- tre elles ; Latreille en a formé les gen- res Gloméris , Polydème et Polyxène, ffu ces mots , et il a conservé le nom d'Iule à ceux qui ont les caractères que nous avons donnés plus haut. Ce genre se dislingue de tous les autres par ses anneaux qui sont parfaitement cylindriques et dépourvus d'arêtes. Il s'éloigne de celui ides Scolopendres par les anneaux qui , dans celui-ci , ne portent qu'une seule paire de pâtes, et par d'autres caractères aussi tran- IUL ohés tirés de la bouche et des an- tennes. Latreille (Règn. Anim. et au- tres ouvrages) plaçait ces Animaux dans la classe des Insectes , et en fai- sait le premier ordre , celui des My- riapodes; il a détaché dernièrement (Fam. Nat. du Règn. Anim. ) cet or- dre de la classe des Insectes et en a l'ail sa classe des Myriapodes. V. ce mol. La forme générale des Iules est foit allongée, cylindrique, el la subs- tance qui compose le grand nombre d'anneaux de ce corps est dure, un peu calcaire el unie. Ces anneaux va- rient en nombre , suivant les espèces ; ils sont égaux , à l'exception de deux ou trois de chaque extrémité , et por- tent chacun en dessous deuxpaires de pales contiguësou très-rappiochées à leur naissance. Leur tète est de la lar- geur du corps . plate en dessous , con- vexe et arrondie en dessus postérieu- rement, un peu plus étroite et pres-^ que carrée ensuite, à parlirdes yeux; le bord antérieur est échnncié au mi- lieu. Les yeux sont ovales, plans et formés de petits grains à figure irré- gulièrement hexagonale; ils se con- fondent avec la surface de la tète et ne sont point saillans. Les antennes sont insérées tout près de leur côté interne; elles ne sont guère plus lon- gues que la tête, assez grosses, de sept articles , dont le premier très- court, les quatre suivans presque co- niques ou cylindriques et amincis insensiblement à leur base; le cin- quième un peu plus gros; le sixième également un peu plus gros , conico- ovalaire , tronqué , et au bout duquel on aperçoit l'extrémité pointue d'un septième article qui est fort petit. La bouebeest composée.: i°de deux-nian- dibules formées d'une tige écailleuse à {'extrémité de laquelle est un arti- cle également écaiîleux et surmonté d'une pièce.où sont implantées trans- versalement de. petites parties cor- nées , tranchantes , qui soin autant de dents; le dos de chaque mandibule est en oul,re emboîté extérieurement dans une capsule écailleuse , grande , articulée à sa base, anguleuse , com- IUL yme formée de deux plans, dout l'ex- trémité de chacun est échancréc; a° id'unc grande pièce crustacée ou espè- (cc de lèvre inférieure que Savigny iconsidcie comme deux paires de mà- ichoires réunies. Celte pièce est divi- .sée par plusieurs sutures ou lignes i imprimées; on voit inférieuremcnt et .au milieu une pièce dout les bords : sont anguleux , au-dessus de laquelle : s'élèvent parallèlement deux pièces i étroites et en carré long , contiguës à I leur bord interne, et dont l'extrémité i est oblusément rebordée; de chaque ■ côté, à partir de la ligne commune : servant de base , s'élève , dans le sens ■ des précédentes , une pièce écailleuse de la même figure que les deux du milieu, mais plus grande, un peu élargie et arrondie sur le côté exté- rieur, au sommet ; elle a , vers l'angle interne , deux petits tubercules que l'on prendrait pour deux palpes. La pièce générale est plate, et ressemble, étant très-mince, a un feuillet mem- braneux. Les deux premiers anneaux du corps ne forment pas le cercle ; ils sont ouverts inférieurcment , et les deux premières paires de pa tes et même eucoreles secondes semblent être ap- pliquées sous la bouche ; les deux pre- mières paires ont un support membra- neux particulier qui remplit les inlei- valles que les anneaux laissent entre eux en dessous. Ces pâtes remplacent les deux paires supérieures de pieds- mâchoires des Crustacés. Le premier anneau , qui est très-ouvert et en forme de plaque, est une fois plus long que les autres; c'est une sorte de corselet. Le troisième anneau , quoi- que formant presque un tour entier, est cependant ouvert el 11 a qu'une seule paire de pâtes, insérées de mê- me que les précédentes ; le quatrième est plus fermé que le troisième , mais n'a encore qu'une paire de pales; ce n'est qu'au cinquième segment qu'on en trouve deux paires; celle dis- position continue ainsi sans inter- ruption dans les femelles; mais dans les mâles le septième anneau en est dépourvu, ou n'en a qu'une paire, les organes sexuels entraînant un 10 L 7,7 changement dans celle partie. Les deux derniers anneaux, dans les deux sexes , sont entièrement dépourvus de pâtes , l'avant-dernier a le milieu de son bord postérieurement avancé eu pointe; il reçoit en partie le seg- ment termina! qui est formé de deux valves arrondies au bord interne, ap- pliquées l'une contre l'autre, ets'ou- vraut pour laisser passer les excré- mens et les œufs. Les pâtes sont très- petites, disposées sur deux séries très- rapprochëes l'une de l'autre et dans un sens horizontal à leur base , fai- sant ensuite le crochet; elles sont composées de six petits articles et d'une pointe conique et cornée. Savi , professeur de botaniqueà Pi- se , a fait des observations très -cu- rieuses sur un Iule (7. commuais, Savi) qui diffère sensiblement du 1. terrestris et du I. sabulosus avec les- quels on l'a toujours confondu. Il a environ trois pouces et demi de lon- gueur et semble se rapprocher davan- tage des /. /uscus et /. Indus qui sont ds l'Inde. Les pores latéraux desseg- mens qu'on a regardés comme les stigmates ne sont que des orifices par lesquels s'écoule une liqueur acide et d'une odeur désagréable, qui paraît servira la défense de ces Animaux; ies vrais stigmates sont deux petites ouvertures placées sous la pièce ster- nale de chaque segment , et qui com- muniquent intérieurement à unedou- ble série de poches pneumatiques dis- posées en forme de chapelet tout le long du corps et d'où partent les branches trachéennes qui vont se lépandre sur les organes. Quoique ces Animaux aient un ti ès-gi and nom- bre de pâtes, ils n'en sont pas plus agiles; au contraire, ils: marchent liés -lentement et semblent glisser comme des Vers de Ici re. Leurs pâtes agissent l'une après l'autre, réguliè- rement et successivement ; chaque rangée forme une espèce d'ondula- tion; ils remuent en même temps leurs antennes , semblant s'en servir pour tàler le terrain et le corps sur lequel ils se. promènent. Us roulent leur corps en spirale dans le repos et 38 ICL placent leur tèle au milieu. Les iules sont ovipares , et Latreille s'en est assure en ouvrant plusieurs femelles qui lui ont toujours présenté dei ovaires remplis d'œufs plus ou moins développés. Au sortir de l'œuf, d'a- près Savi , les Iules ont un corps en forme de rein et parfaitement uni , sans appendices. Dix-huit jours après leur naissance , ils subissent une pre- mière mue , et alois seulement ils prennent la forme des adultes; mais ils n'ont encore que vingt-deux seg- mens en tout, et vingt-six paires de pâtes et non trois , comme l'a dit De- géer; mais dix-huit paires servent seules à la locomotion; après la se- conde mue, le corps a vingt -trois segmens et trente-six paires de pâtes ; et ces nouvelles parties semblent se développer à la partie postérieure du corps; à la troisième mue l'Animal prend trente segmens et trente- six paires de pâtes ; et ainsi successive- ment, de manière que chez les adultes le corps est composé de cinquante- neuf segmens dans les mâles et de soixante-trois dans les femelle.'-. De- géer n'a jamais aperçu de ves-liges de dépouilles ; mais Savi a été plus heureux, il a vu quelps Iules muent à peu près de mois en mois depuis leur naissance, qui arrive en mars , ■jusqu'en novembre où l'auteur a cessé de les observer; leur dépouille se compose, non-seulement de toute la tète, mais encore de la membrane qui tapisse intérieurement le canal alimentaire et les trachées. Les orga- nes de la bouche sont les seules par- ties que Savi n'ait pas retrouvées. Deux ans après leur naissance ils changent encore de peau, et c'est alors seulement que les organes géni- taux deviennent appa'rens. Les Iules vivent à terre, particu- lièrement dans les lieux sablonneux , les bois , etc.; ils répandent une odeu r désagréable; d'autres, plus petits, habitent sous les écorces d'Arbres, dans là Mousse, etc. ; ils se nourris- sent de substances- animales , mais mortes ou décomposées , ou de fruits, de racines ou de feuilles , de Plantes IVA potagères , etc. ; ils aiment en général les lieux un peu humides et sombres. Degéer a yli un Iule ronger une larve de Mouche et la manger en partie, ce qui poiterait à croire que ces Ani- maux sont carnassiers. Cependant le sentiment le plus commun est qu'ils se nourrissent, en général, de ter- reau. Ce genre est peu nombreux en espèces. Les environs de Paris en pré- sentent plusieurs ; l'Amérique et l'A- frique nous en donnent de très- grandes. L'espèce la plus commune à Paris , est : LTuxe terrestre, /. terrestris , L. , Fabr. , Geoff. , 01 iv. (Encyclop. Ins. T. vu, p. 4 1 5 , n. 10). L'Iule très-grand , /. maximus , L. , Fabr., Oliv. , Latr. Jaune obs- cur; plus d'un pouce d'épaisseur; cent trente-quatre paires de pâtes. Il habite l'Amérique méridionale, (g ) * IDLIS. pois. V. Girelle. IDLUS. ins. V. Iule. IVA. Iva. bot. PU/VN. Genre de la famille des Synanthéiées, et de la tribu des Xauthiacées , ayant néan- moins aussi quelques rapports avec les Armoises , et que l'on peut carac- tériser ainsi : involuerc hémisphéri- que, composé de trois à six folioles unisériées , à réceptacle plane , garni de squames lancéolées; fleurons du disque mâles et ayant leur corolle in- fundibulil'orme et régulière à cinq lobes; fleurons de la circonférence femelles, ayant la corolle courte et ur- céolée; les akènes sont dépourvus d'aigrette. Ce genre se compose de cinq es- pèces, toutes originaires d'Amérique. Trois ont été observées dans l'Amé- rique septentrionale , savoir : Iva fru- tescens, L.; Iva imbricataoX Iva ci- liata, Michx. Les deux autres crois- sent dans l'Amérique méridionale, savoir : Iva anima , L. ; et Iva chei- ranlhifolia , Kunth. Les anciens botanistes on! donné le nom d'Iva et d'Ivette à des Plantes fort différentes les unes des autres : ainsi Ylva moschala de Lobel est le Teuciium Iva de Linné; Ylva Culinga IVR de Barète est le Cotinga Moscliata d'Aublet ; VIva Pecanga du même n'est qu'une espèce de Smilax, dont la racine est employée comme celle de la Salsepareille. (a.r.J IVETTE. bot. ni an. V. Iva. * IVIRA. bot. phan. Le genre éta- bli sous ce nom par Aublet , et adopté par Cavanilles, a été réuni au genre Sterculia de Linné par Swai tz. Ainsi Y luira prt/riens, Aublet (Guian., tab. 79), ou Ivira crinila , Cav. (Dissert. 5, t. 162), est main- tenant le Sterculia Ivira de Swartz (Fl. lad. occid. , a, p. 1160 ). V. Sterculie. (g..n.) IVOIRE, mam. r. Dent, Élé- phant et Os. IVOIRE, mouc. Svn. d'Eburne. V. ce mot. IVRAIE ou YVRAIE. Lolium. bot. phan. Cé genre, de la famille des Gi aminées , et de la Triandrie Digynie , L. , se compose de Plantes dont la connaissance remonte aux temps les plus reculés. Il est, en effet, question d'Ivraie dans la Bible et dans les productions des plus an- ciens poètes. Le Lolium des anciens , et particulièrement celui de Virgile, paraît être la Plante qui a formé le type du genre établi par Linné et qui est ainsi caractérisé : épillels disti- ques , multitlores et parallèles à l'axe de l'épi ; lépicène univalve , mais le plus souvent à deux valves inégales; glnines à deux valves lancéolées , l'extérieure mulique ou aristée au- dessous du sommet ; ovaire surmonté de deux stigmates plumeux ; caryopse oblonguc , convexe d'un côté , aplatie et sillonnée de l'autre. Ce genre se dis- tingue essentiellement du Froment (Triticum) par la position de ses épil- lels qui regardent l'axe par une de leurs faces et non par un de leurs côtés. On connaît une dixaine d'espèces d'Ivraies , parmi lesquelles nous ci- terons seulement les deux suivantes qui sont communes en Europe : IX A 5i) L'Ivraie enivrante , Lolium ta- mulentum, L. , vulgairement nom- mée Zizanie et Herbe d'Ivrogne , est une Plante annuelle dont le chaume dressé, haut de plus d'un demi- mètre , est muni de quelques nœuds ainsi que de feuilles engainantes, trèsdongues , planes , assez larges , un peu rudes au toucher ; leur gaîne , fendue , offre à son orifice une mem- brane tronquée. Une variété de cette Plante, dont la glume extérieure est mutique, a été élevée au rang d'es- pèce et nommée Lolium aivense. L'I- vi aie enivrante est une herbe que les auteurs ont présentée sous les couleurs les plus sinistres , comme un vérita- ble Qéau pour les moissons et pour la sauté de l'Homme. Elle pullule, en effet, parmi les blés, lorsque les étés sont très-humides. Ses graines alors sont très-abondantes dans les Fromens et occasionent divers acci- dens, tels que des nausées, des vo- missemens et l'ivresse aux personnes qui mangent du pain fait avec la fa- rine de ces graines. Nous croyons , toutefois, qu'on a beaucoup exagéré les principaux effets de l'Ivraie , effets qui paraissent dus à un principe sus- ceptible d'être enlevé , ainsi que Par- meutier l'a enseigné , par la dessicca- tion au four avant que les graines n'aient été réduites en farine. L'autre Ivraie, indigène d'Europe, est le Lolium perenne , L. , Plante excessivement commune sur les bords des cbeminsetdansles lieux incultes. Celle Graminéc est un fourrage excel- lent, mais très-peu productif; elle ne convient guère dans les prairies destinées à être fauchées ; elle est , au contraire, fort avantageuse dans les pâturages. On en forme des tapis de verdure dans les jardins paysagers ou elle porte les noms de Ray-Grass et de Gazon anglais. (g..n.) IXA. Ixa. cnusT. Genre de l'ordre des Décapodes, famille desBrachyu- res , tribu des Orbiculaires , établi par Leach et ne différant des Lcuco- siei que parce que le test produit , de chaque côté , une grosse proémi- 4o IXE nence cylindrique et mousse qui le rend trois fois plus large que long. Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) avait adopté ce genre, mais il l'a suppri- mé dans son nouvel ouvrage (Fam. Natur. du Règu. Anim.) L'espèce qui servait de type à' ce genre , est le Cancer cylindrus de Her.bst. V. Leu- cosie et Iphis. (g.) * IXÉRIDE. Ixeris. bot. phan. H. Cassini nomme ainsi un sous-genre qu'il a établi dans le genre Taraxa- cum , de la famille des Synanthérées et de la tribu des Chicoracées ou Lac- tucées. Voici ses principaux carac- tères : involucre formé de folioles oblongues lancéolées, disposées sur un seul rang, et à la base desquelles sont cinq petites écailles membra- neuses ; réceptacle nu et plane; ca- lathides composées de demi-fleurons hermapbrodites ; akènes oblongs mar- qués de dix côtes longitudinales ex- cessivement saillantes en forme d'ailes linéaires ; le sommet du fruit prolon- gé en un col plus court que lui; ai- grette blanclie et ptumeuse. Quoi- que l'auteur de ce sous-genre ne se soit pas décidé à lé séparer complète- ment du Taraxacum , il en a fait voir néanmoins les principales différen- ces , lesquelles résident dans le fruit et l'involucre. L'Ixeris est en outre pourvu d'une vraie tige , garnie de feuilles et de plusieurs ealathides en covymbe, tandis que le Taraxacum a une hampe aphylle et ne portant qu'une seule calathidé. Si ces diffé- rences n'offraient que peu d'impor- tance , il était inutile ou du moins contraire aux usages reçus de créer un nouveau nom qui fait croire à l'existence d'un véritable genre et isole ainsi une espèce de ses congénè- res. Nous croyons donc que l'autorité de Cassini, toute puissante qu'elle est en matière de Synanthérées , ne le' sera pas assez en cette occasion pour faire adopter le nom A' Ixeris polycephala qu'il a donné à l'unique espèce du sous-genre, et que puis- qu'elle appartient au genre Taraxa- cum on la nommera T.polycephalum. 1X1 C'est une Plante herbacée, orginaire duNapaul. (&..N.) 1XIE. Ixia. bot. phan. Ce genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie , L., offre pour caractères essentiels : un périanthe corolloïde , dont le tube est dioit , fi- liforme , le limbe élalé à six divisions régulières ou presqu'égales ; un stig- mate trifide. Les fleurs sont le plus souvent solitaires dans une spathe bi- valve. Linné n'en décrivit qu'un pe- tit nombre d'espèces qui lui semblè- rent essentiellement caractérisées par une corolle en forme de roue. Ce fut par allusion à la roue d'Ixion qii'il nomma le genre Ixie ; mais dans tou- tes les autres espèces la corolle , au lieu d'être rotacée, est pourvue d'un tube long et gièle. Dans une disser- tation spéciale intitulée : Spécimen Botanicum inaugurale , ele , Leyde , 1766, Daniel de la Roche soumit à un nouvel exameu le genre Ixia, et en fit connaître quatorze espèces. En 1783, Rung de Stockholm pu- blia, sous la présidence de Thun— berg, une disseitalion botanique sur les Ixia , dont il porta le nombre à vingt-quatre. Depuis ce temps, les divers auteurs ont donné les des- criptions d'une si grande quantité de Plantes de ce genre, que le nombre s'en élève aujourd'hui à plus de cent. Une masse aussi considérable d'espè- ces doit offrir beaucoup de variations dans les diverses parties. Quelques- unes de ces variations ont paru as- sez importantes à certains auteurs pour constituer aux dépens des Ixia , plusieurs genres dont la validité n'a pas encore été universellement re- connue. Ainsi Ker [Anu- o/Eotan. 1, p. 225) a proposé les genres Geissor- r/iiza, Hesperant/ta et Sparaxis; Gaw- ler a établi {in Ann. of Bolan. et Curt. Bot..31ag.)\e-, genres Trilonia, Tr/c/ionema, et adopté le Lapeyrousïa formé autrefois par l'abbé Pourret (in A et. Tolos., 3, p. 79). Mœncb avait également constitué un genre Be- terneada, nom qui a été donné par Persoon à une section du grand genre IXI I.via. Le genre Romulea de Séhas- tiani {Flor. Romana ) est formé sur l'I. Bulbocodium. Nous renvoyons à chacun des mots précités pour appré- cier la valeur des innovations propo- sées par ces auteurs ; nous n'avons en vue, pour le moment, que la connais- sance du genre Ixie , tel qu'on le con- çoit généi alement et sans avoir égard aux subliles différences qu'on a cru observer dans les organes de la fruc* tificalion de ses diverses espèces. Néanmoins, il est juste de dire que le genre I.via se lie, par des transi- tions insensibles, avec d'autres gen- res voisins, et que les caractères expo- sés plus, haut n'établissent pas une distinction tranchée entre l'I.via et le Gladiolus , le T) r i taenia , le Ga- la.ria, le Jl'aisonia, Y/lristea , etc. Toutes les Ixies sont indigènes du cap de Bonne-Espérance, à l'excep- lion de quelques espèces (l'I.via Bul- bocodium , par exemple) qui s'avan- cent jusqu'au nord de l'Afrique et dans l'Europe méridionale. Elles ont des racines:le plus souvent bulbeu- ses, tuniquées et réticulées par les impressions qu'ont laissées les feuil- les des années précédentes. Leurs feuilles sont engainantes, entières, le plus souvent glabres et plus ou moins courtes que la hampe des (leurs , laquelle est simple ou à plu- sicuis épis. Les Heurs ne sont jamais pédonculées , car celles qui le sem- blent sont terminales au sommet des rameaux uniflores de la hampe. La plupart des Ixies fleurissent dès les premiers jours du printemps , au cap de lionne-Espérance leur patrie; peu d'entre elles s'y développent en hi- ver ou se continuent pendant la sai- son chaude. Celles qui se plaisent dans les localités basses , arénacées et humides , sont plus précoces ; sur les montagnes, au contraire , elles sont plus tardives. On ne retire aucune utilité de ces Plantes , mais la beauté de leurs flein s les fait cultiver avec soin dans les j jardins des amateurs. Elles deman- i dent à être garanties du froid, parce que la plupart d'entre elles entrent IXI 4t en végétation pendant l'hiver. On doit aussi , pour cette raison, les pla- cer près des jours sur les tablettes des serres de l'orangerie , afin qu'el- les ne s'étiolent pas ou que la trop grande humidité ne leur soit pas trop préjudiciable. Les arrosemensdoivent être toujours modérés et proportion- nés à la température de la serre. La terre qui leur convient le mieux, est un mélange de bonne terre franche avec du terreau végétal. On les multi- plie par les cayeux , dont leurs bul- bes sont assez abondamment pour- vus et qu'on enlève lorsque les feuil- les et les tiges sont mortes. On met les plus forts séparément dans de petits pots jusqu'au mois d'octobre, époque à laquelle on les place dans la serre d'orangerie , ou , ce qui serait mieux , dans un bon châssis que l'on préservciait de la gelée. Ne pouvant , dans le grand nombre des Ixies du Cap , faire un choix des espèces les plus remarquables par leur beauté, nous nous bornerons à citer celle qui croît dans les parties chaudes de l'Europe, et qui par conséquent (né- rite davantage de fixer notre atten- tion. L'Ixte Buluocodb , Ixia Bulboco- dium, L , Redouté, Liliac, 2, lab. 88. Elle se distingue de toutes ses congé- nères par sa hampe simple unillore et plus courte que les feuilles, par les deux bractées vertes qui accompa- gnent sa fleur, et par son stigmate dont chaque division est profondé- ment bifuiquée. On en connaît deux variétés , une à grande, et l'autre à petite fleur, que quelques auteurs considèrent comme deux espèces dis- tinctes. Ce'tte Plante, dont le bulbe est d'un goût agréable, croît dans les terrains sablonneux de tout le ba ovales, ouvertes , percées d'outre en outre; pieds très-longs , grêles , avec la majeure partie de la jambe nue; quatre doigts très -longs et très- minces , entièrement divisés , munis d'ongles droits et fort acérés ; le pou- ce portant à terre sur plusieurs arti- culations, un peu moins long que l'ongle qui le termine ; ailes années d'un éperon corné et très-pointu ; pre- mière rémige presque égale aux se* coude et troisième qui sont les plus longues. Le nom imposé à ce genre est ce- lui que l'espèce principale, qui fut long-temps la seule connue des orni- thologistes , porte au Brésil; on eût pu le changer depuis que l'on a trou- vé des Jacanas dans toutes les con- trées chaudes et humides des deux contineus ; mais comme à ce nom ne se rattachait aucune application pai- ticulière , rien ne s'opposait à ce qu'on t'eût conservé. Il n'en était pas de même avec celui de Chirurgien , que les pointes acérées dont les ongles et les poignets de ces Oiseaux sont munis leuravaient, comparativement avec des lancettes , fait appliquer vulgairement. t Les Jacanas, au moyen des- longs doigts qui tei minent leurs jambes élevées et grêles , se soutiennent aisé- ment sur les Plantes aquatiques dont les feuilles s'étendent a la surface des eaux dormantes; ils courent awc mie extrême légèreté d'une feuille à l'autre pour saisir les petits Insectes qu'ils savent apercevoir de très-loin. Cette agilité, jointe à beaucoup de défiance naturelle , rend très-rares l'approche et la surprise des Jacanas. Ces Oiseaux, quoiqu'armés de ma- nière à devenir redoutables, soit dans JAC l'attaque , soit dans la défense, ont cependant l'humeur très-pacifique; tous les observateurs qui sont parve- nus à les approcher et à les étudier dans l'état de liberté s'accordent à dire qu'ils n'ont trouvé les Jacanas aucunement querelleurs et médians j ils les ont vun , au contraire, Irès-fa- miliers entre eux et se prodiguant entie époux, qui semblent être réci- proquement fort attachés , "les témoi- gnages d'une vive affection. Lorsque, pressé d'échapper à quelque danger , l'un des deux a dù fuir d'un vol pré- cipité , on l'entend , après avoir don- né en partant le signal d'alarme par un cri bref et aigu , rappeler bientôt l'objet de sa tendresse par un siffle- ment plaintif. Tout porte à croire que chez ces Oiseaux les unions sont durables. Us établissent leurs nids au sein des Herbes les plus' élevées, dans le voisinage des marais dont ils s'éloignent rarement; il arrive même quelquefois que ces uids, composés de Joncs et de brins d'Herbes entre- lacés ,sont portés par ces larges feuil- les que l'on voit surnager en tous lieux où se trouvent de grandes ma- res. La ponte est de quatre à cinq œufs verdâtres , tiquetés de brun fon- cé. Les Jacanas onl le vol rapide, mais peu élevé ; très-silencieux pen- dant le jour, ils font , la nuit , reten- tir les airs de cris de rappel qui s'en- tendent de très-loin et portent par- tout des impressions désagréables. Jacana Aguapeazo, Parra ChiLen- sis , Var. , Lath. V. Aouapecaca de ce Dictionnaire. Parties supérieures d'un rouge de carmin; front, tête, cou, poitrine, abdomen et grandes tectrices alaires d'un noir pur ; flancs, croupion, tectrices caudales etrectri- ces d'un rouge vif; îémiges nuancées de jauneetde vert , terminées de noir; petites tectrices alaires noirâtres , ter- minées de blanc; tectrices alaires in- férieures roussâtres ; barbes des plu- mes généralement désunies ; bec jau- ne, couvert sur la moitié de sa lon- gueur par une membrane rouge qui s'étend jusqu'à l'angle de l'œil, puis remonte sur la tète où elle forme $ JAC deux lobes iftVOndtf , non adhcren- ; celte membrane descend ensuite cir- culai* cmi-nt sous le bec; pieds «l'un gris de plomb; OOglel IleXibbs r;r <;!;<»- tiques, noirâtre*. Taille, dix pouces. '.Son ni ni piéteud que cette cs|«éce est identique avec le Jacana l'Intel De l'Améi i(|iic im'i idionalc. .1 m:\na Bnoszt, Parratenea ,Cuv. l'ai lies supérieures '1 un v<;rl bronzé, avec Ici teeti ires alaires vertes; crou- pion , teelrkef caudales et icctricc» d'un roux sanguin; corps noir, insé «lit lu un ql • i • ' viole! ; une tache hwn- i lu: (lin ici c I œil. Du Biésil. Kspécc douteuse. Jacana cannki.i.k, ParraÀj'ricana, OmeJ., Lnth. Parties su périetueed'iin brun roux; dciriérc du cu.ii , nuque cl rémiges il un noir pur) sourcils biitacs , gai ge Manche ; poUrtne jau- uue , tachetée et rayée di! noir comme MU cotés, du cou; pailic> uil'ci icures d'un brun foncé; bec noirâtre avec la pointe cendrée; plaque Cronlale bleue, ipii devient noirâtre api es la imoi t; pieds d'uu noir verdâlie; épine numérale petite et noire. 'l'aille, neuf ■pouces. I)' Afrique. Jac\na commun, Paria Jacana, L., Bull'., pl. enl. 3-21. Partie» supé- rieures d'uu brun marron , les infé- rieures d'une teinte plu-, obscur*; tète, gorge, cou et poitrine d'un noir irisé; rémiges d'un vert jaunâtre, bordées de noirâtre ; bec jaune ; 'membrane frontale non adhérente, jaune et divisée en trois lobes; deux hululions charnus descendant de chaque coté de la mandibule supé- rieure, d'un jaune rnugeâtre ; pieds d'un gris verdâlre ; épine huméialc grande, conique et blanchâtre. Tail- ie, dix pouces. Les jeunes (Bull., pl. enl. A if)) ont , eu général, «lu blanc à la tète et aux parties inférieure»; les teintes de noir, de brun marron et de verlsont moins loin ces ; ils sont aussi d une taille un peu moindre. Jacana C'oudi'.y , Parra ïndlaa , Lalh. l'ai tics supérieures d'un brun cendré, les inférieures ainsi que ta tète et le cou d'un noir bleuâtre ; lé- miges d'un violet noirâtre ; sourcils TOMK IX JAC 4o blancs; Itec jaune avec la baie de la mandibule supérieure d'un bleu uoi- râlic; une la<;he muge à l'angle des mandibules; pied- biunâtrcs. Taille, neuf lignes. Du Bengale. til(ANI) Jacana vkht a ciiétb , l'aria crislala, Vieill. Parties supé- rieures d'un vert bronzé; tôle, cou, haut du dos, poitrine et ventre d'un vert sombre; un large -ouicil blanc; grandes tectrice:» alaires cl lémigea d'un vert noiiâtre; croupion , lianes, abdomen cl rectiices d on brun iou- gcâlie; bec jaune; uuiubraiie 1 1 o»— taie relevée en créle charnue, lisse, d'un lougc cramoisi ; pieds et doigts verts ; ongles bruns. Taille , dix pou- ces. De Ceylen, Iaoas'a ji vt ssr coi. ijouk, Paria ciimaniomca , Cuv. Parties supéiicu- resd'un bi un marron , le» inférieu- res d'un brun foncé ; tête noire; bas du cou blanc ; poitrine loussâlie; bec jaunâtre , avec la membrane frontale' d'uu gris bleuâtre; pieds verdâtres. Taille , on/.e a douze pouces. Du Séné- gal. Jacana a i.omu i; orj'.t k, Pana Sinemia , Luth. Parties supérieures d'un brun rougeâtre , les inférieures d'un brun pouipré foncé; tête, gor- ge cl devant du cou blancs, encadrés de noir; occiput noir; derrière du cou d'un jaune doié brillant ; tectri- ces alaires blanches; grandes rémi- ges noues, les moyennes blanches, bordées de noirâtre , les suivantes en- tièrement blanches, enfin les plus rapprochées du corps d'un brun- marron , quelques-unes d'elles ter- minées par un appendice pédicule, formant une petite rame allongée; lectrices noires, les quatie intermé- diaire» dépassant de beaucoup les auties par une courbure élégante; DM bleuâtre; point de plaque fron- l.dc; pieds verts; épine numérale moyenne et de couleur de corne. 'J'aille , dix -huit à vingt pouces. Les jeunes ont le sommet de la tête d'uu In un foncé; un sourcil blanc , puis une ligne oui borde le cou et des- cend jusqu'à l'épaule; celte ligne est blanche, lisérée de brun, et dégénère; •r'« JAC en jaunâtre; les parties supérieures brunes ; la gorge et le ventre blancs; le milieu de la poitrine brunâtre , rayé de noir; les grandes rémiges noires, les autres blanches, les trois extérieures ont les appendices pédi- culés ; le bec grisâtre; les pieds noi- râtres. De l'archipel des Indes. Jacana noir , Parra nigra , Lath; Parties supérieures noires; les inférieu- res et les tectrices alaires brunes; ré- miges vertes , bordées de noirâtre ; rectrices noires ; bec jaune ; mem- brane frontale rouge ; pieds cendrés. Taille, dix lignes. Du Brésil. Celte espèce, distinguée par plusieurs au- teurs, paraît n'être qu'une variété du Jacana commun. Jacana Peca , Pana Brasiliensis , Lath. Tout le plumage d'un vert obscur, avec les ailes brunes; l ectri- ces d'un noir verdâtre ; bec jaune; point de plaque frontale ; pieds d'un gris verdâtre ; épine humérale droite, très-pointue et jaune. Taille, onze pouces. De l'Amérique méridionale. Jacana Thégel , Parra Chilensis , Lath. Parties supérieures d'un brun violet ; tête, gorge et portion de la poitrine noires; rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; ventre blanc; bec très-long, noiiâtre ; plaque fron- tale épaisse, charnue , divisée en deux lobes rouges; pieds d'un noir verdâtre ; doigts médiocrement longs; épine humérale grande et jaune. Taille , douze pouces. De l'Amérique méridionale. Il paraît que c'est cette espèce d'un naturel criard et querel- leur qui a fait penser que toutes les autres partageaient les mêmes habi- tudes. Molina , qui a observé ces Oi- seaux pendant son séjour au Chili, dit que jamais ils ne quittent les prai- ries voisines des savanes noyées , qu'ils y sont constamment appariés, qu'ils ne témoignent pas une grande défiance, si ce n'est lorsqu'on cherche à s'emparer de leurs nids; alors ils entrent en fureur, se jettent sur l'a- gresseur et défendent leur progéni- ture avec un courage extraordinai- re. Leur ponte est de qualre œufs fauves, picotés de noir. JAC Jacana vert, Parra oirulis, Lath., Parties supérieures d'un vert noirâ- tre ; tête , gorge , cou , poitrine , ré- miges et rectrices noirâtres, irisés en violet; base du bec rouge , l'extrémi- té jaune; plaque frontale ronde et bleue; pieds verdâtres; épine humé- rale petite et grise. Taille , douze pouces. (DR..Z.) JACAPA. Ramphoceltis . ois. Espèce du genre Tan gara , dont Vieillot a l'ait le type d'un genre particulier. fF\ TaNGAHA. (DR..Z.) JACAPANI. ois. Le Japacani de Marcgraaff espèce du genre Trou- piale. V.. ce mot. (DR..Z.) * JACAPAS. ois. Dénomination donnée par Desinarest à sa troisième division des Tangaras. (dr..z.) * JACAPE. bot. phan. La Grami- née du Brésil et de Saint-Domingue designée sous ce nom par Marcgraaff etparNicolsou, n'est pas déterminée. (B.i JACAPU. ois. ( Marcgraaff.) Syn de Jacapa. V. ce mot. (b.) JACAPUCAYA.BOT.niAN. (Marc- graaff. ) Espèce brésilienne du genre L.ecythis. (b.) JAC ARA ou JACARE. beft. saur. (Marcgraaff. ) Nom de pays du Caï- man à lunette. /"". Crocodile, (b.) JACARANDA. Jacaranda. bot. phan. Genre établi par Jussieu (Ge/i. Plant.) dans la famille des Bignonia- çées et qui oïlre pour caractères : un calice monosépale campanule , à cinq dents; une corolle monopétale, tu- buleuse , infundibuliforme ou sub- campanulée , ayant son limbe à cinq lobes inégaux, disposés en deux lè- vres; quatre étamines inégales et di- dynames , avec le rudiment d'une cinquième avortée ; un style terminé par un stigmate formé de deux la- melles rapprochées. Le fruit est une capsule allongée, comprimée, li- gneuse , h deux loges et à deux val- ues , portant chacune la moitié de la cloison sur le milieu de leur face in- terne. Les graines sont striées , bor- JAC dées d'une aile nieinbruueuse. Ce genre a été forme" aux dépens du gén- ie Bignonia, dont il diffère surtout par le mode de déhiscence et la loi me de sa capsule , qui est allongée, sili- quiforme, avec la cloison opposée aux valves, taudis qu'elle leur est pa- rallèle dans les véritables espèces île J3ignou.es. Au genre Jacaranda se rapportent 1rs Bignonia cœrulea et B. Jacaranda, 1j., ainsi que Irois espèces nouvelles, cioissant également en Amérique , savoir : Jacaranda acuti- fblia et J. obtusif'olia de Kurith (in Humh. Nov. Gen. , 5 , p. 145) , et J. r/tumbifoliaAe Rleyer (/■'/. Essequeb ) Ce sont toutes de grands et beaux Ar- Jjrcs, ayant le port des Mimosa , des leuilles opposées, pinnées, et dont les fleurs , en général violettes , sont axillaires ou terminales, quelquefois disposées en panicules. (a.r.) ' JAC A 13 ATI A. bot. phan. Les tiges desséchées du Cacte brésilien désigné sous ce nom par Pison , ser- vent de flambeau aux naturels pen- dant leurs voyages. L'espèce n'en est pas déterminée. (B.) JACARD. mam. fBelon.) Syu. de 1 Chacal. V. Chien. • (b.) * JACARE. reft. saur. Jaca- ra. Le nom de Jacahe est aussi don- né dans l'Inde au Gavial , sans qu'on sache de quel pays ce nom est origi- : naire , s'il est passé d'Asie en Améri- que ou d'Amérique en Asie. (b.) JACARINl. ois. Espèce du genre i Gros-Bec. P~. ce mot. (b.) JACCHDS. mam ^".Ouistiti. JACEE. Jacea. bot. phan. Tour- nefort fonda un genre Jacea qui fut adopté par Vaillant , mais que Linné réunit aux Centaurea. Jussicu, for- mant de nouvelles coupes dans ce dernier genre, rétablit le Jacea , mais il en élimina une espèce fort remar- quable (J. pratensis) qu'il relégua : parmi les Rhaponlicum. Enfin plu- sieurs auteurs adoptèrent la sépara- tion des Jacécs d'avec les Centaurées ; mais ces auteurs n'ont ni bien carac- térisé ni bien composé les groupes JAC 5i qu'ils ont proposés. Du moins tel est le sentiment de Cassini qui fait re- marquerquelecaractèrc essentiel des JacéeS réside dans la structure de l'appendice des folioles intermédiai- res de l'involucre, lequel n'est point spinescent au sommet, ni décurrent sur le bord de la foliole- Il ajoute que le Jacea diflère du Cyanus par le style dont les branches stigmatiques sont plus ou moins soudées , tandis qu'el- les sont complètement libres jusqu'à la base dans les Cyanus. Jje genre Jacea qui doit renfermer le Centaurea pratensis éloigné mal à propos par Jussieu et Mceucb, fait partie de la tribu des Centaurées de De Candolle et Cassini.. Il en a été fait mention à l'article Centaurée de ce Diction- naire , où tous les groupes formés aux dépens de ce genre vaste et très-na- tuiel sont considérés comme de sim- ples sections. La Violette a quelquefois été nom- mée Jacée de printemps; le Lychnis dioica, Jacée des jardiniers, et le Serratula tinctoria, Jacée des bois. (O..N.) JACINTHE. JJyacinthus. bot. phan. Ce genre , de la famille des Liliacées ou Asphodélées , et de lTIexaudrie RJonogynie , L. , se compose d'un grand nombre d'es- pèces qui toutes sont des Plantes à ra- cine bulb use tuniquée, ayant tou- tes les feuilles radicales étroites , les fleurs disposées en épi à la partie su- périeuie delà hampe. Chaque fleur se compose d'un calice tubulcux , un peu renflé vers sa partie inférieure, ayant son limbe évasé , à six divisions recourbées et égales. Les élamines sont au nombre de six , incluses , attachées à la paroi interne du calice; leurs filets sont très-courts ; les an- thères introrse;, allongées et à deux loges. L'ovaire est libre, sessile , ovoï- de ou globuleux, à six côtes, à trois loges contenant chacune environ huit ovules attachés sur deux ran- gées longitudinales à l'angle inter- ne. Le style est d'une longueur va- riable, à trois angles obtus , terminé par un stigmate à trois lobes. Le fruit :)2 JAC est une capsule ordinairement trian- gulaire, quelquefois déprimée vers son centre , oit rapt trois loges et plu- sieurs graines dans chacune d'elles. Elle s'ouvic en trois valves septilëres sur le milieu de leur face interne. Les graines sont ovoïdes ou globuleuses , offrant quelquefois à leur point d'at- tache un rendement caroncuhfoime ; elles contiennent sous un tégument propre noirâtre , un endosperme blanc et charnu vers la base duquel se trouve un embryon dressé, pres- que cylindrique. Quelques auteurs, à l'exemple de Miller, ont retiré jdu genre Jacinthe les espèces qui ont le calice globu- leux, resserré à sa partie supérieure, Îiour en former le genre Muscari ; tél- és sont VHyacinlhus Muscari , \'H. racemosus , Y H. comosus , VH. bo- trjuules de Linné. F . Muscari. Le genre Hyucintkus est extrême- ment rapproché par ses caractères et par sou port du genre Scilla. Mais dans ce dernier, le .calice est formé de si\ sépales distincts les uns des au- tres jusqu'à leurbase et plus ou moins étalés, tandis que dans les Jacin- thes les six sépales sont tellement sou- dés que le calice paraît monosépale. La plupart des espèces de Jacinthes sont des Plantes d'agrément. Mais, parmi toutes ces espèces, il en est une surtout qui est cultivée en abon- dance, c'est la Jacinthe des Jardi- niers. Nous allons d'abord la décrire à son état naturel de simplicité , après quoi nous ferons connaître quelques- unes de ses principales variétés et son mode de culture et de multiplication. Jacinthi'. p'O rient, Hyacinthus Orientalis, L.. Vulgairement Jacinthe des Jardiuieis. Cette belle espèce est originaire d'Orient et de l'Asie -Mi- neure ; mais aujourd'hui elle est en quelque sorte naturalisée dans toutes les parties de l'Lurope où l'on s'oc- cupe de la culture des Heurs. Son bulbe est simple, ovoïde, foi nié de tuniques emboîtées les unes dans les autres, et recouvertes extérieurement d'écaillés sèches d'un gris violacé. Du plateau ou de la couronne sur la- JAC quelle le bulbe est assis à sa partie in- férieure naît une racine composée de fibres cylindriques, simples et blan- ches. Les feuilles sont les unes dres- sées , les autres étalées, allongées, étroites , un peu Canaliculées et poin- tues , d'un vert agréable. Du centre de ce faisceau de feuilles s'élève une hampe nue de six à neuf pouces d'é- lévation , quelquefois davantage , cy- lindrique, glabre, terminée par un épi de jolies fleurs bleues ou blanches, répandant une odeur extrêmement suave. A ces deurs succèdent des cap- sules déprimées, à trois angles très- saillans et obtus , s'ouvrant en trois valves eteontenant des graines globu- leuses qui offrent chacune une caron- cule tres-saillante à leur point d'atta- che. C'est l'espèce que nous venons de décrire qui , transpoitée il y a plus de deux siècles dans les jardins de la Hollande, et particulièrement dans ceux de Harlem , a fourni à la lon- gue , par les soins du cultivateur, ces innombrables variétés à fleurs sim- ples et doubles dont le nombre s'élè- ve aujourd'hui au-delà de deux mil- le. Aujourd'hui le goût des Jacin- thes, de même que celui des Tulipes , n'est plus aussi généralement répan- du qu'autrefois , surtout eu France. 11 fut un temps où les amateurs de Jacinthes pavaient jusqu'à deux et trois mille francs un seul oignon d'une variété nouvelle. Dans les pre- miers temps où la culture de cette belle Liliacée commença à s'introdui-» re en Hollande, on ne recherchait que les variétés à (leurs simples; cel- les à deurs doubles étaient considé- rées comme des monstruosités et sans nulle valeur. Plus tard , le goût des amateurs changea entièrement, et l'on n'attacha plus de valeur qu'à cel- les dont les deurs étaient bien plei- nes. Pour qu'une Jacinthe ait encore du prix, il faut mi'elle soit non-seu* lement grande et bien pleine , mais il faut qu'elle soit bien rég hère , c'est- à-dire que ses divisions soient égales et recourbées en dehors. Elle ac- querra une voleur plus grande en- core si le cœur est d'une couleur dif- JAC féi eule de celle des divisions externes. On peut établir Lois classes parmi lies nombreuses variélésde Jacinthes : celles à fleurs etiliè: emenl simples, celles qui sont doubles et enfin celles qui sont pleines. Les deux premières classes se multiplient de cayeux et de graines, les dernières seulement par le moyen des cayeux, parce que leurs fleurs sont tout-à-l'ait stériles. C'est | par le mo\en des graines que les lieu— ristes hollandais obtiennent chaque année un grand nombie de variétés nouvelles; par les cayeux, au contrai- re, ils piopagent et conservent les variétés déjà connues. Dans une ex- cellente histoire des Jacinthes publiée à Amsterdam en 1768 , l'auteur cite plus de dix-huit cents variétés qui toutes ont un nom particulier. On conçoit que depuis celte époque le nombre s'en est encore de beaucoup augmenté. La culture des Jacinthes , bien que ces Plantes soient assez rustiques , exige des soins particuliers , surtout à cause de leur floraison très-précoce. En effet , sous le climat de Paris il n'est pas rare do voir les Jacinthes fleurir dès la fin de mars ou dans les premiers jours d'avril. Les Jacinthes se plantent ordinairement en plan- ches de trois -pieds environ de lar- geur sur une longueur variable, sui- ■ vant le nombre que l'on en possède. Chaque planche doit être creusée à une profondeur de dix pouces et rem- ; plie d'une terie particulière qui est un mélange de fumier de Vache et de sable de Bruyère. On unit bien cette terre et l'on y trace des lignes longitudinales et transversales, éloi- gnées les unes des autres de six pou- ces ; on enfonce un oignon à chaque ' point d'intersection , apiès quoi on recouvre le tout d'une nouvelle cou- che de terre prépaiéc de tiois à qua- tre pouces d'épaisseur que l'on sou- tient sur les côtés avec des tringles de bois. Ce travail doit se faire vers le milieu de septembre ou le com- mencement d'octobre. La Plante doit être ensuite recouverte avec des co- quilles d'Huîtres pilées, si l'on peut JAC s'en procurer. Lorsqu'on craint de trop fortes gelées pendant l'hiver, on recouvre les oignons d'un lit de paille sèche. Quand au printemps les Jacin- thes commencent à fleurir, elles exi- gent île nouveaux soins. Les ama- teurs sont dans l'habitude de recou- vrir chaque planche d'une sorte de petite tente qui les garantit à la fois et de la neige et du soleil , qui hâte trop le développement des fleurs. Ceux qui n'ont pas de tente se ser- vent de paillassons soutenus sur des traverses de bois et qui remplissent à peu près le même objet. Il faut néan- moins avoir soin de ne pas les laisser couvertes trop long temps, afin que les liges ne s allongent pas trop par suite d'unesorted'étiolement. La tige d'un grand nombre de variéiés de- mande à être soutenue avec un petit tuteur de bois , à cause du poids des fleurs qui la terminent. Quand les fleurs sont passées, on attend que la tige et les feuilles jaunissent et se fa- nent, avant de retirer les oignons de terre. Pour cela on doit choisir un beau jour. On peut, si le temps est bien sûr , les laisser à terre pendant une quinzaine de jours , afin qu'ils achèvent de bien mûrir. On les ren- tre ensuite et on les place sur des ta- blettes. Quartd ils sont bien secs, on les épluche, c'est-à-dire que l'on ôte les feuilles et les racines desséchées , ou détache les cayeux que l'on met de côté. Apiès quoi on replace de nou- veau les oignons sur des planches jusqu'à l'époque oii l'on doit les re- planter. Il y a des variétés dont les oignons durent ainsi vingt et même vingt-cinq ans. Ce sont particulière- ment celles qui ne poussent que deux ou un très-petit nombre de feuilles chaque année. Parmi les espèces indigènes , nous signalerons les suivantes : Jacinthe des uors, Hyacint/ius non scriplus, L., Scilla nutans, O.C., Fl. Fr. Celte espèce est excessive- ment commune dans quelques bois, au printemps. Son hulbe est petit, globuleux; ses feuilles linéaires; sa hampe ; haute d'environ ua pied, 954 JAC porte un épi tic fleurs d'un beau bleu de ciel et reu versées. C'est à toi t qu'elle a été placée par quelques au- teurs dans le genre Scilla. Jacinthe de Rome, Hyacinthus romarins, L. Celte espèce croît en abondance dans les ebamps incultes de la campagne de Rome où nous l'avons recueillie en fleurs vers la fin de mars; elle vient également dans le midi de la Fi ance. Son bulbe est très-gros; ses feuilles sont linéaires , étroites; ses fleurs d'une teinte grise, sombre, forment un épi très-serré à la partie supérieure de la hampe. Jacinthe tabdive, Hyacintkus serolinus , L. Cette espèce ressemble à la précédente par la couleur sombre de ses fleurs. Ses feuilles pont plus étioites et comme canaliculées ; ses fleurs forment un long épi unilatéral, les trois lobes externes du calice sont recourbés en dehors. Elle croît dans le midi de la France et la Barbarie; Bory de Saint-Vincent l'a retrouvée en Andalousie , surtout dans les dé- tritus schisteux de la Sicrra-Moréna. On a beaucoup discuté pour savoir si l'Hyacinthe des anciens était une espèce du genre auquel Linné appli- qua ce nom. On sait en effet que ce nom était célèbre dans les fables mytholo- giques des Grecs et des Romains. Apollon , jouant au disque avec le jeune et bel Hyacinthe, son favori, le frappe involontairement à la fête d'un coup auquel il succombe. Dé- sespéré, le dieu change en fleurs les gouttes de sang de son ami et leur donne le nom d'Hyacinthe. Les poè- tes qui nous ont transmis cette fa- ble n'ayant pas donné de description de la Plante qu'ils nommaient Hya- cinthe , les botanistes modernes ont beaucoup varié sur ce sujet. Ainsi, les uns , tel que Linné, ont cru que l'Hyacinthe était le Delphinium Jja- cis, parce que, suivant Ovide, on lisait les mots ai ai sur les fleurs de l'Hyacinthe , rappelant les cris plaintifs que poussa le mourant. Sau-, maisc , Sprengel et» Siblhorp pen- sent que c'est le Glayeul , Gladic- •liis commuais. D'autres, et en plus JAC grand nombre, croient que l'Hya- cinthe des anciens est Je Liliitui Martagon de Linné, parce que cette Plante présente dans la couleur de ses fleurs, dans les lignes qu'elles of- frent, beaucoup de ressemblance avec ce^ que les anciens nous ont trans- mis sur leur Hyacinthe. Mais ou conçoit qu'une pareille question ne saurait être résolue d'une manière positive et incontestable , el tel est le vague qui règne sur ce sujet que, quel- le que soit l'opinion qu'on adopte, on ne manquera ni d'argumens pour la défendre, ni de raisons pour l'at- taquer. Le nom de Jacinthe a été étendu , par les jardiniers, à la Tubéreuse, à plusieurs Scilles , à une Ornithogale , ainsi qu'à une variété de Prunes. (a.b.) JACKA. BOT. phan. y. Jac. JACKAASHAPUCK. bot. phan. Selon Valmon de Bomare, les Amé- ricains du Canada donnent ce nom à l'Airelle dont ils fument la feuille eu guise de Tabac. (b.) JACKANAPER. mam. Ce nom dé- signe dans quelques anciens voya- geurs qui ont parlé des îles du cap Vert , le Simia sabœa , espèce du genre Guenon. V . ce mot. (b.) JACKIE. rept. batr. Espèce du genre Grenouille V. ce mot. (b.) * JACKIE. Jackia. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées , et de la Pentandrie Monogvnie, L., établi par Wallich (IL Ind. 2 , p. 3a i ) qui lui attribue les caractè- res suivans : calice adhérent avec l'o- vaire infère, à limbe unilatéral trifi- de; corolle monopétale infundibuli- forme, à tube filiforme, à limbe cam- panule , à cinq lobes; anthères fili- formes sessiles et incluses; style très- long terminé par un stigmate bilobé. Capsule couronnée par le limbe du calice unilatéral et développé ; à une seule loge contenant une seule grai- ne. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce, Jactia ornata, toc. cit., grand Arbre tiès- touffu et JAC nimlié qui croît aux enviions de -Singapore dans l'Inde ; ses feuillus vioru opposées et presque décussécs , .obovales , elliptiques , acuminées , icourtemcnt pétiolées ; les fleurs for- mnent de grandes panicules axillaires ■opposées et pendantes. (a.B.) JACKOU. ois. (Dampier.) Et non JJacion. Syn. d'Ara rouge. P Ara. (B.) J ACKSONIE. Jacksnnia. BOT. PH an . Genre de la famille des Légu- . mineuses et de la Uécandrie Rlouo- .gynie, L., établi par K. Brown {Hurt. tXjew. , 2* édit. , vol. 5, p. u) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq divi- • sions profondes et presque égales ; co- rolle papilionacée dont les pétales -sont caducs, ainsi que les étamines 3ui ont leurs filets libres ; ovaire à eux ovules, surmonté d'un style sn- ! bulé et d'un stigmate simple. Le : fruit est un légume un peu renflé, ové ou oblong , à valves pubescentes intérieurement; graines dépourvues d'arilles calleux (Strop/iiolœ). Ce gen- i re a d'abord été constitué sur une i Plante que Labillardièrc {Nov.-Iloll. Spec, i,p 137, t. i 36)avaitdécrite et : figurée sous le nom de Gompliolobium sp ht os uni. Outre cette espèce, Brown en a publié une autre sous le nonvde Jacisonia scoparia. De Candolle {Proilrom. Syst. liegn Veg. T. u, | p. 107) vient d'augmenter ce genre de trois espèces, savoir : J. horrida , nouvelle espèce ; J. furcettata ou Gumpholubiurn furcellatum , Bon pl. {Noi>. , 5o , t. 1 1 ) , et J. reticulala ou Daviesia reticulala de Smith {Traits. Linn. Soc, 9, p, a56). Les Jacksonies sont des Arbrisseaux particuliers à la INouvelle-Hnllande , presque dé- f»ourvus de feuilles lorsqu'ils ont pris euraccroissement , ayant leurs bran- ches souvent anguleuses, et les ra- muscules foliifonnes. Leurs Heurs sont jaiines. (g..n.) JACO. ois. Nom vulgairement donné à la plupart des Perroquets réduits en domesticité. (b.) JACOB/EA. BOT. l'HAN . V. Jaco- M&E. JAC .î5 J ACOByEASTRUM. bot. phan. Ayant subdiviséle genre Jacobœadc Tournefort, Vaillant donna le nom de Jacobœastruni au groupe dont les espèces étaient pourvues d'un iuvu- lucre simple, de fleurs mâles et de demi-fleurons femelles. Comme ce nom était contraire aux règles impo- sées par Linné dans sa Philosophie botanique, il le changea en celui d'O- t/ionna. f '. ce mot. (g..N.) JACOBtEOIDES. bot. tiian. Ce nom avait été donné par Vaillant à l'un des genres qu'il avait formés aux dépens du Jacobœa de Tournefort. Linné le changea en celui de Cinera- ria. V. Cinkbaibe. (g..N.) JACOBEE. Jacobœa. bot. phan. Sous ce nom Touruefoi t distinguait des Senecio les espèces dont les clemi- fleuron3 marginaux étaient tiès-ap- parens , mais il y confondait plu- sieurs Corymbifères dont on a fait de- puis les genres Cineraria et Uthonna. Vaillant subdivisant le Jacobœa de Tournefort , sépara ces deux derniers sous les noms de Jacobœoides et de Jacobœastruni qui n'ont point été ad- mis vu leur désinence contraire aux règleS delà glossologie botanique. Le caractère essentiel du Jacobœa ne pa- rut point assez important à Linné pour être employé comme générique; en conséquence ce genre ne devint plus à ses yeux qu'une section du Senecio. La ptupait des auteurs se sont rangés à l'avis de Linné , et avec d'autant plus de raison qu'il deve- nait fort difficile de connaître les li- mites du Jacobœa. En effet, ceux qui ont admis ce genre s'accordent très- peu sur sa composition. Vaillant en avait séparé sous le nom de Solhlago les espèces à feuilles entières ; celles- ci lui furent réunies par Adanson , auxquelles il adjoignit les Plantes formant le Jacobœoides ou Cineraria de Linné. Gacrtner , en excluant ces dernières , s'estconforméàpeuprèsau sentiment de Vaillant. Necker ima- gina inutilement le nouveau mot de Senecio pour désigner le groupe en question. Les genres Senecio et Jaco- 56 JAC bœa de Mœnch sont distingués com- me ils l'étaient par Tournefoi t , mais ce botaniste a créé en outre sur le Senecio cernuus , L. , uu genre Cras- socepkalum , L. , qui n'a pas été adop- té. Enfin, comme pour augmenter la confusion, Thunbcrg a changé les anciens noms, donnant au Jacobœa celui de Senecio et au Senecio celui de Jacobœa. Cet exposé sommaire des versatilités des, auteurs louchant le genre Jacobœa ne nous semble pas inutile; il doit prémunir contre les innovalions faites d'une manière in- considérée ou parun syslèmedc sub- division qui tend de plus en plus à rompre certains groupes très-natu- rels, quoique ceux-ci présentent de légères modifications dans la struc- ture de leurs divers organes. Il nous semble donc plus convenable aux intérêts de la science d'en revenir, relativement au Jacobœa, aux idées ^Je Linné, c'est-à-dire de ne point le séparer complètement du Sene- cio. C'est ce qu'a fait H. Cassini qui ne l'admet que comme un simple sous-genre; néanmoins il en a tracé des caractères tellement circonstan- ciés qu'on serait disposé à lui donner une grande importance. C'està 4'arti- cle Séneçon que nous donnerons ceux qui seront nécessaires pour dis- tinguer ce sous-genre. Ôn a quelquefois appelé Jacobée maritime le Cineraria maritima, L. (G..N.) * JACOBËES. Jacobeœ. bot. piian. ï)ans ses Familles naturelles des Plan- tes , Adanson donnait ce nom à l'une des dix sections suivant lesquelles il partageait les Composées; mais la manière artificielle dont il l'a carac- térisée, et l'exclusion du genre Sene- cio si étroitement lié avec le Jacobœa que Linné les a réunis, ont empê- ché d'admettre la tribu formée par Adanson. Le nom de Jacobeœ a été récem- ment donné par Kunth (A'of. Gêner, et Spec. Fiant, œquinoct. T. iv, p. i54) à la quatrième section qu'il a établie dans les Synanthérées de l'A- mérique équinoxiale, et qu'il a com- JAC posée des genres suivans : Perdicium, Dumerilia , Kleinia , Cacalia , Culci- tium , Senecio , Cc/ura/ ia , JVerneria , Tagetes et Bœbera. F. ces mots et Synanthérées. (g..n.) JACOBIN, ois. Espèce des genres Corbeau et Gièbe. P' . ces mots. Ce nom est encore synonyme de Morillon, espèce de Canard. On a aussi appelé J acobin Huppe , la femelle de l'Edo- lio , espèce du genre Coucou. V. ce mot- (b.) " JACOBIN, bot. cbypt. Paulet appelle ainsi un Champignon du genre Agaric, qu'il nomme également Ventre brun et Ventre blanc. (b ) JACOBINE, ois. Espèce d'Oiseau- Mouche. V. Colibri. On a aussi donné ce nom à la Corneille mante- lée. (B.) JACODE. ois. Syn. vulgaire de Draine, r. Merle. (dr..z.) * JACOS. pois. Les Poissons gros comme des Veaux , qu'on pêche à la Côte-d'Or en Guinée, et dont il est question dans l'Histoire des voyages, ne sont pas connus. ^b.) JACOD. ois. /^Marail et Yacou. JACQUIER, bot. pn an. Pour Ja- quier. V. ce mot. (b.) JACQUINIE. Jacquinia. bot. pu AN. Ce nom imposé par Linné et par Jussieu à un genre de la famille des Sapotées , a été donné postérieu- rement par Mutis au genre Trilix dé Linné. Le premier de ces genres doit seul conserver le nom de Jacquinia; il offre les caractères suivans : le ca- lice est monosépale, persistant, à cinq lobes incombans par leurs parties la- térales; la corolle est monopétale, subcampanulée. Son limbe est à dix lobes, cinq alternes plus peiils, en général dressés, et cinq plus grands , réfléchis cl externes. Les élamines, au nombre de cinq, sont insérées à la base de la corolle. L'ovaire est uni- loculaire contenant un assez grand nombre d'ovules attachés à un tro- phosper'me basilairc. Cet ovaire est surmoulé d'un style très-court que JAD i termine uu stigmate obtus. Le fruit i est une baie sèche , globuleuse , api- • Culée à son sommet , cnvirpnnée à sa I base par le calice persistant, conte- nant d'une à six graines attachées à sa base. Ce genre se compose de huit i espèces , toutes originaires du conti- nent ou des îles de l'Amérique méri- dionale. Ce sont des Arbrisseaux ou des Aibustes, ayant leurs feuilles tantôt éparses , tantôt opposées ou verlicillces , toujours très - entières. Les fleurs sont terminales, disposées en épis ou en grappes, rarement so- litaires. Le genre Jacquinia avait été place par Jussieu dans la famille des tapotées. Mais aujourd'hui il fait partie du nouveau groupe des Myrsinéts ou Ardisincées. Il faut en exclure le Jacgui/iia venosa de Swaitz, qui est une Plante de la fa- mille des Rubiacées , à laquelle Valu* a donné le nom de Psychotria mega- losperma. (a.r.) * JACUAGANGA. bot. tuan. (Pison.) Syn. de Co.slus. (ît.) JACULUS. mam. Nom scientifique d'une Gerboise. F. ce mot. (u.) * JACULUS. hept. oi'ii. V. Erix. JACURUTUou JACUTURU. ois. V. Chouette , sous-genre Hiboux. (B.) JADE. min. Ce nom ue se rap- porte à aucune espèce minérale bieu déterminée ; il a été donné à des subs- tances très-différentes , telles que le Feldspath tenace , la Prehnile , et des roches composées de Pétrosilex et de Talc , de Feldsp.ith compacte et de Diallage, etc. Ces substances ont en général des teintes verdâtres ou blan- châtres , et à cause de leur dureté elles suppléent souvent à l'emploi des matières métalliques chez les peuples peu civilisés. On en distingue trois variétés principales : Le Jade neimihétique , ou la Né- phrite, vulgairement appelé Jade oriental. Il paraît être un mélange de Pétrosilex et de matière tal- queuse. Il est très-dur , et pèse spé- cifiquement a,95. Il fond en email JAD 57 blanc par l'action du chalumeau. Sa cassure est écailleuse, et sa trans- fiareuce imite celle de la cire. Ou e travaille difficilement , et le poli qu'il reçoit a toujours quelque chose de gras. Ses couleurs sont le ver- dàtre , l'olivâtre et le blanchâtre. Il nous vient de la Chine, sous la forme d'objets sculpté» et travaillés à jour avec beaucoup de délicatesse. 11 est composé, suivant une analyse de Kaislner, de : Silice 5o,5o; Alumine 10,00: Maguésie ai ,oo ; Oxide de Fer, 5,5o; Oxide de Chrome, o,o5; Eau , 2,75. Cette variété de Jade est du nombre des substances minérales qu'on employait anciennement com- me amulettes, c'est-à-dire que l'on portait sur soi pour se soulager ou se préserver de certains maux. C'est parce. qu'on la croyait propre à gué- rir la colique néphi étique qu'on lui a donné les noms de Pierre néphrétique et de Pierre divine. On trouve cette substance en masses roulées dans le lit des torrens qui descendent de la grande chaîne de l'Himalaya eu Asie. Il paraît que ce sont ces masses déta- chées qui fournissent aux artistes chinois la plus grande partie du Jade qu'ils travaillent. Le Jade ascien ou axinien, Beils- tein , Wern., vulgairement Pierre do hache. Très-dur; à cassure écail- leuse; couleur d'un vert olivâtre: susceptible de poli. Il existe à Ta- vaï-Punama , île méridionale de la Nouvelle-Zélande. Il tire son nom de Pierre de hache de la forme sous laquelle les Sauvages l'ont fa- çonné, pour l'employer aux mêmes usages que nos haches et nos coins. On lui a donné aussi les noms «le casse-tête et de Pierre de la circon- cision. On trouve de ces Pieries de hache dans beaucoup d'aulies pays , et même en Europe : elles se rappor- tent à différentes c.-pèces de roches. l'Opbite, la Seipenline , etc. Le Jade de Saussure ( Voyages, dans les Alpes , n° 1 1 a et 1 1 3) ; Saus- surite , Théodore de Saussure. Très- tenace; couleur blanchâtre, verdâ- tre ou bleuâtre. Susceptible d'allé- 58 JAG ration;, comme le Feldspath des Gra- nités. Saussure en faisait une variété du Jade; mais la plupart des miné- ralogistes le réunissent au Feldspath compacte. V. Feldspath. C'esi un des principes composans dé l'Eu- photide. (g. del.) JADELLE, JODELLE ou JOU- DARDE. ois. Syn. vulgaires de la Foulque Macroule. V. Foulque. (DH..Z.) * JADEN et LADEN, bot phan. Syn. arabes de Ciste ladanifère. K. GlSTE. (b.) * JiEGERIE. Jœgeria. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L. , établi par Kunth (Afot>. Gêner, et Spec. Plant, œquin. T. IV , p. 277) qui l'a placé dans la tribu des Hélianthées, et l'a ainsi caractérisé : involucre campa- nule, composé de cinq folioles égales dont les bords sont roulés eu dedans ; réceptacle conique, couvert de pail- lettes ; fleurons du disque tubuleux , nombreux, hermaphrodites; ceux de la circonférence en languettes et fe- melles; akènes oblongs-cunéiformes, dépourvus d'aigrettes. C'est par ce dernier caractère que ce genre se dis- tingue du Wiborgia ; il diffère de YUnxia par son réceptacle conique et paléacé. Le Jœgeria mnioides, Kunlh (loc. cit., tab. 4oo), est une petite Plante herbacée dont la lige est sim- ple, ordinairement à un seul capitule, rarement à plusieurs. Ses feuilles sont opposées, entières, sjssiles, ovales- allongées, marquées de trois nervu- res et très-légèrement velues des deux- côtés. Les fleurs sont petites, pédon- culées et jaunes. Cette Plante croît dans les lieux tempérés près d'Ario , au Mexique. (g..n.) * JAGGREÉ. bot. phan. Sorte de sucre que les habitans de Suma- tra retirent de la liqueur qui découle de l'Aréquier , et que les Français prononcent Chagari ; d'où Marsden croit par une étymologie un peu for- cée que le mot Sucre est dérivé, (iî.) JAL * JAGO. Gallus giganteus. ois. (Temminck. ) Espèce du genre Coq. F. ce mot. (b.) JAGON . moll. Il est difficile, pour ne pas dire impossible , de rapporter celte espèce d'Adanson ( Coquil. du Sénég., pl. 18) à son véritable genre; mais il est probable que c'est un Car- dium, puisque dans sa description il dit. que la charnière est semblable à celle du Kaman qui est bien cer- tainement un Cardiuin. (n..n.) * JAGORACUCU. mam. L'Ani- mal brésilien mentionné sous ce nom par Lachênaye-des -Bois , pa- raît être une grande espèce de Chai. JAGUACAGUARA. pois. (Marc- graaff.) Syn. de Moucharra, espèce du genre Glyphisodon. V. ce mot. (b.) * JAGDACINI. mam. Ou ne con- naît pas le Carnassier brésilien men- tionné sous ce nom par Lachênaye- des-Bois qui le compare au Renard et le dit très-dormeur, se nourrissant de Crustacés et de cannes à sucre. ("•) JAGUAR et JxiGU ARETE, mam. Espèces du genre Chat. V. ce mot.- .(B-) JAGUAR, pois. Espèce brésilien- ne de Bodian. V. ce mot. (b.) JAGUARUNDI. mam. Pour Ya- guarondi. V. ce mot. (b.) JAIS. min. V. Lignite. * JAJON. moll. Nom vulgaire du Venus ebitrnea. (b.) * JAKAIKACHI. bot. phan. Syn. caraïbe de Cedrela odorata , L. V. CÉDB.ÈLE. (b.) JAKAMAR. ois. Pour Jacamar. V. ce mol. (b-) * JAKANA. PiEPT. oph. On ne con- naît pas la "Vipère brésilienne men- tionnée sous ce nom de pays par Séba et par Lachênaye-des-Bois. (b.) JALAP. Jalappa. bot. phan. On désigne sous ce nom la racine d'une espèce du genre Liseron {Convolvulttf JAL a.'appa, L.), qui est fort emplo) ée en nnéficcine. Le Jalap nous vient du llexique et de l'Amérique septenlrio- iale. Ainsi qu'on la trouve dans le iiommerce , la racine de Jalap est en nnorceaux globuleux ou . hémisphé- riques , quelquefois en rouelles de jeux à Irois pouces de diamètre. Sa uurfacc externe est d'un brun sale; mou intérieur est d'une couleur moins oncée , marque de zones ou de cou- ches concentriques emboîtées les unis ians les autres, comme les couches igneuses dans la tige des Arbres di- 30tylédonés ; sa cassure est irréguhè- re, offrant quelques points brillans :de matière résineuse. Son odeur est désagréable et nauséabonde , surtout [rjuand il est réduit en poudre ; sa •saveur est acre et irritante. On doit ■au docteur Félix Cadet-Gassicourt , ; une analyse très-soignée de cette ra- icine, publiée dans sou excellente IDisseï talion sur le Jalap. Ce chimis- tite a trouvé sur 5oo parties de cette racine : Résine 50': Èau a4; Extrait ;gommeux 220; Fécule 12,5; Albu- nmine 12, 5 ; Phosphate de Chaux 4 ; ^Muriatc de Potasse 8,i; et quelques 1 autres Sels. Le principe le plus actif du Jalap est sans contredit la Résine, qui forme environ la dixième partie de son poids total : aussi en employant cette Résine est-on sûr d'obtenir des effets plus constans que par l'usage de la racine elle-même. Le Jalap est un médicament puissamment purga- tif, qui, donné à une dose un peu ■ élevée, peut déterminer des super- , purgatious violentes, l'inflammation des iniestins et d'autres accidens très- graves. Son usage convient surtout aux individus chez lesquels prédo- mine le système lymphatique , et à ceux dont la susceptibilité nerveuse est presque nulle. Ainsi plusieurs médecins en ont retiré d'heureux ef fets dans l'hydropisic ascite essen- tielle , dans les scrophules et pour combattre les Vers intestinaux. On doit au contraire s'en abstenir toutes les fois qu'il y a fièvre ou irritation locale violente. La dose du Jalap en poudre est d'environ trente à qua- JAM Ta- rante grains pour un adulte. Il est presque toujours préférable d'em- ployer la Résine que l'on donne à li dose de quatre à huit grains, (a. R.) JALOUSIE, bot. fh.vn. Nom vul- gaire de l'Amaranthc tricolore et d'une variété de Poires. (b.) JAMAÏQUE, m Nom vulgaire et marchand du Venus pensylvanï- ca. ("•) JAMAR. moll. Linné avait rap- porté le Cône Jamar d'Adanson (Co- quil. du Sénég. , pl. 6 , fig. 1 ) à son Conus Génïiitnvs ; mais ce- Cône ne pouvait être admis par la synony- mie; car on voit qu'il y a confondu plusieurs espèces distinctes. Ce serait au Cône papilionacé de Lamarck qu'il se rapporterait, mais nous dou- ions beaucoup que le Jamar soit la même espèce. (D..H.) JAMARALCION.ois.(LcvailIant) Même chose que Jacamai alcion. V. ce mot. (g.) JAMBE, conch. Nom vulgaire et marchand de YOstrea isognomoii. (js.) JAMBIFRS. bot. crypt. Paulet a établi sous ce nom une famille d'A- garics , dont l'un est le Jambier bi.anc, etFautrc le Champignon Ré- glisse. De tels noms ne sauraient être adoptés. (b.) JAMBLE. moll. L'un des noms vulgaires des Patelles. (b.) JAMBOLANA.. bot. piian. La Plante désignée par Ruruph sous ce nom reproduit par Adauson , sem- ble être une Myrtce et même une .espèce à'Eugenia ou de Myrtus. Ce- pendant Linné eut en vue une tou- te autre Plante, lorsqu'il constitua son genre J amboitjcra , auquel il as- signa pour synonyme le Jambolana de Rumph : car la Plante linnéenne est une Rutacée. /". Jambolifev.a. (G..N.) JAMBOLIFERA. bot. phaw. Sous ce nom , Linné établit un genre qu'il décrivit d'une manière fort obscure et auquel il assigna pour synonyme le Jambolana de Rumph. Celui-ci fut re- 60 JAM connu pour une Myrtée , tandis que l'autre fut placé dans les Rulscées et décrit par Gaertnev {de Fruct. i , p. 280) sous le nom de Cyminosma. Les auteurs et particulièrement De Can- dolle {Proclrom. Syst. Iiegn. P'eg. 1, p. 722) ont adopté le nom substitue* par Gaertner. F~. Cyminosme. Le mot de Jambolifera fut de nouveau appliqué à la Plante de Rumph par Gaertner qui en fit un genre distinct. MaisKunth a démontré (Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, T. i,p. 524) que ce genre devait être réuni au Myrtus , conjointement avec VEu- genia , le Sisygiuin, le Greggia et le Caryophyllus. V. Myrte. (g..n.) JAMBON, conch. Nom vulgaire et marchand du Pinna saccata. V. Pinn-e. (B.) JAMBONNEAU, moel. Nom sous lequel Adanson a réuni plusieurs genres, tels que Moules, Mod'ioles et Pinnes , et qui n'a pas été admis. On donne plus particulièrement le nom de Jambonneau aux Coquilles du genre Pinne. P . ce mot. (d..h.) JAMBOS, JAMBOSA et JAM- BOSILR. BOT. PIIAN. Noms français empruntés du malais , pour désigner le genre Eugenia qui, d'après Swartz et Kunth , doit être réuni au Myrtus dont il ne diffère nullement. V. Myr- (a.r.) JAMESONITE. min. INom sous Jequel plusieurs minéralogistes ont réuni les deux substances qui ont été décrites jusqu'ici sous les noms d'Andalousile et de Macle. V. ce der- nier mot. (g.dei) * JAMM et JAM M A. Ces noms japonais sont des adjectifs qui, dans Ja langue japonaise, signifient des espèces sauvages et alpines ; ils sont tassés dans les dialectes malais : dc-là tant de Végétaux qu'ils précèdent, jels que Jambose et Jamurose dont il a été question , qui est ce qu'on nomme encore Jamrosade dans les colonies françaises ; Jamma-buki , le Çurchurus oiitorius; Jammaeac, \ Eu- JAN genia racemosa; Jammana, YAnti- rfesma sylveslrti; Jamha-simira , le Cuinus japonicits , etc., etc. (b ) * JANACA. mam. C'est probable- ment un Antilope que Uapper entend designer sous ce nom. (b.) JAINDIROBE. bot. piian. (Val- mon de Bomare.) Pour INandirobe. W. ce mot et Fetjiixée. (b.) * JANDOU. ois. ( Lachênaye-des- Bois.) Même chose que Yandou. F. ce mot. (b.) * JANDOU. bot. phan. Espèce indéterminée du genre DJuscorea qui croît naturellement sur les bonis du Zaïre , et dont on mange la racine comme celle des- autres Ignames, (e.) . * JANFRU. pois. Le Razon à Malte et dans quelques àutres points du bassin de la Méditerranée. (b.) * JAING. mam. Le P. Navarelic mentionne sous ce nom un Animal fabuleux , qu'il dit se trouver à la Chine où il se nourrit de l'air qu'ij aspire, n'ayant cependant pas de bou-r cbe. (b.) JANGOMAS. bot. phan. L'A.hre mentionné par Bontius sous ce nom, est le Stigmarota de Loureiro. (b.) JANIE. Jania. Polyp. Genre dé l'ordre des Corallinées, dans la divi- sion des Polypieis flexibles ou non entièrement pierreux , de la section des Calcifères, c'est-à-dire de ceux dans lesquels la substance calcaire , mêlée avec la substance animale ou la recouvrant,, est apparente dans tous les étals. Ses caractères sont : Polypier muscoïde, capillaire, dichotome /ar- ticulé ; articulations cylindriques ; axe corné; écorce moins crétacée que celle des Corallines. Tous les zoolo- gistes ont réuni les Janies aux Co- rallines, sans en faire même une sec- tion particulière; cependant ces deux groupes de Polypiers diffèrent par des caractères bien Irancbés et qui n'of- fient point d'anomalies. Les Coralli- nes sont conslammenttricbo tomes, les Janies se divisent toujours par dicho- tomies : les premières ont leurs arta- .TAN i dilations plus ou moins comprimées , ;ont deltoïdes , cylindriques seule- ment sur quelques parties des Poly- piers , tandis que les secondes offrent cces mêmes articulations d'une loi me cylindrique depuis la base jusqu'aux rextrcïnités. La position des Polypes eest peut-être différente. Seraient-ils pplacés au sommet des ramifications • comme dans les genres p/i écédens ? iDans les Corallines , loin d'indiquer ■ ce caractère , ils semblent , au contrai- i épaisses. Certaines espè- ces , semblables à un grand nombre d'Insectes, ne viennent que sur la Plante marine qu'elles semblent affec- tionner ; il en est même- que l'on ne trouve que sur quelques parties du Végétal et point sur les autres. Le Jania pumila eu offre un exemple ; on ne le voit jamais que dans la con- cavité des feuilles du S a rg assit m tur- biiiaium- Ces Polypiers peuvent rem- placer la Coralline officinale ; et il n'est pas rare de voir, dans les meil- leures pharmacies , de la Coralline de Corse entièrement composée de Ja- nies de différentes espèces- (lau..x.) JANII'ABA. cot. fiun. (Ma.c- graall'.J Syn. de Genipayer. V. ne mot. (b.) JANIPJiA. bot. ph/vn. Genre de la famille des Euphorbiacé^s , et de la iWoncecie Polyandrie, L. Il présen- te des fleurs monoïques et un calice campanule quinquéparli , sans coiol- le. Dans les fleurs mâles , ou trouve dix étamines libres insérées sur le contour d'un disque charnu et qui sont alternativement plus longues et plus courtes ; dans les femelles, un style court, trois stigmates à plu- sieurs lobes qui sont réunis ensemble en une seule masse parcourue par des sillons irrégulièrement sinueux et profonds ; un ovaire porté sur un dis- que charnu , à trois loges contenant un ovule solitaire. Le fruit est une capsule à trois coques bivalves. Les espèces de ce genre sont des Arbres ou des Arbrisseaux remplis d'un suc lactescent, à feuilles alternes et pal- mées, etdonHe.s (leurs sont disposées en grappes paniculées, axillaires ou terminales. Elles sont au nombre de bi JAN cinq et toutes originaires d'Amérique. L'une d'elles est très-répandue à cau- se de l'emploi alimentaire de sa ra- cine , si connue sous le nom de Ma- nioc (F~. ce mot); celle des autres pa- raît être analogue jusqu'à un certain point, c'est-à-dire contenir une gran- de quantité de fécule mêlée à un principe acre et vénéneux qui se vo- latilise par la chaleur. Ce genre était autrefois réuni au Jatropha ou Médi- cinier, qui en diffère par plusieurs ca- ractères et notamment par la présen- ce d'une corolle. Déjà Adanson l'eu avait séparé-sous le nom de Manihot, nom un peu barbare auquel on a dû substituer celui de Janip/ia proposé par Kunth et tiré d'une autre espèce qu'il servait à désigner. V. Kunth , Nou. Gen. T. n , p. jo6, lab. 109 , et Adr. de Jussieu , Essai sur les Eu- phorbiacées, p. 37, tab. 10, n° 35. (a. d. j.) * JANIRE. Janira. acal.- Genre de l'ordre des Acalèpbes libres , dans la classe des Acalèpbes , proposé par Ocken , dans son Système de Zoolo- gie, aux dépens des Béroés, pour deux espèces de ce groupe qui ont des nageoires longitudinales, la bouche pédiculée et deux tentacules bran- chiaux; ce sont les Beroes p/iscus et hexagùna qui appartiennent , du moins le dernier, aux Callianires de Lesueur. (lam..x.) JANOUARA et JANOUARE. MAM. Premiers noms sous lesquels le Jaguar fut conuu en Europe d'après les anciens voyageurs , d'oii le Jano- vaké de Séba. (b.) , JANRAJA. bot. t?h an. (Plumier.) Syn. deRajania qui est l'anagramme du célèbre botaniste Jean Rai. (b.) JANSOUNA. bot. ïhan. (Gouan.) La grande Gentiane en Languedoc. (B.) * JANTHINE. beft. oph. Espèce du genre Couleuvre. K. ce mot. (b.) JANTHINE. Janthina. moix. Con- nu depuis long-temps,' ce genre n'en, a pas moins resté vacillant dans les Méthode!, comme nous le verrons 3 AN bientôt. Le premier auteur qui en ai parlé , est, a ce qu'il paraît , Fabius Cotumna((/e Purpurea, p. i5 , fig. 2), dont l'ouvrage fut publié en 1616. La ligure qui accompagne sa description est très- bonne pour le temps ou elle fut faite. Lister, dans son grand ouvrage (Sjnops. Conc/i., pl. 572), a donné la figure de la Coquille et de l'Animal , probablement d'après Fa- bius Columna qu'il a soin de citer. Breyuius, en 170"), sans citer Co- lumna ni Lister, donna de nouveau les figures de l'Animal de la Jan- thine , mais ces figures sont mauvai- ses. D'autres auteurs, tels que Sloane en 1707 , Browne en 1756 et Rumph dans quelques ouvrages qui ont pour but la connaissance des produc- tions de certains pays , ont donné la figure de la Coquille seulement du genre qui nous occupe. Un ouvrage qui aurait dû avoir une grande in- fluence sui l'esprit des zoologistes, est celui de Forskahl , ou on trouve de bonnes figures d'un assez grand nombre de Mollusques; publié plu- sieurs années avant la treizième édi- tion du Systema Naturœ , il aurait pu servir à y apporter plusieurs modifi- cations importantes, si la direction imprimée alors aux sciences naturelles n'eût été différente. L'Animal de la Janthine, bien connu dans sa confi- guration extérieure, ainsi que dans sa manière de vivre , n'aurait pas dû être confondu avec les Hélices , et l'on doit s'étonner que Linné ait com- mis une paieille erreur. Aussi le gen- re Janthine, que Lamarck proposa dans ses premiers travaux, fut-il adopté sur-le-champ. Depuis, Bosc donna de nouveau la figure de l'A- nimal dans son Traité des Coquilles, et y ajouta une bonne, description ; néanmoins, comme l'observe Cuvicr, on ne connaissait point encore assez les rapports des tonnes extérieures avec l'organisation , pour fixer inva- riablement la place de ce genre. C'est dans l'intention de décider cette question que Cuvicr entreprit l'ana- tomie de la Janthine, ayant eu à sa disposition plusieurs individus de .1 AN nnême espèce , rapportés de mers Hj l'brl éloiguées. Malgré celle anatomie, l) mous ne voyons pas encore les au- Lj tueurs d'un accord unanime sur le H -rapport de ce genre. Cuvier le place H Idans ses Conchilics avec les Phasia- id unelles et les Ampullaires. Lamarck t IJe lient isolé entre les Néritacées par- \> nmi lesquelles il semble l'avoir oublié , . i-et les Macroslomes. Férussac le rap- pporte à sa famille des Trochoïdes . lîdans laquelle il rassemble aussi bien i Ides Janthines que les Mélauopsides , . des Nérites que les Scalaires , etc. Rlainville, sans adopter absolument . l'opinion de Lamarck, en a une qui -s'en rapproche plus que d'aucune de • celles de ses autres devanciers; il ppropose en effet, dans son second ordre des Asiphonobranchcs , une - cinquième famille sous le nom d'Oxi-- btoines pour le genre Janlhine lui -seul. Celte nouvelle famille se trouve 'immédiatement après celle des llémi- • cyclostomes qui correspond entière- ment à celle des Néritacées rie La- rmarck. Latreille enfin, d.-ftis ses Fa- unillcs Naturelles, a manifesté une •opinion différente de toutes celles ■que nous venons de mentionuer. Cet auteur établit six familles dans la se- conde section des Pcctinibranches ; • la seconde, sous le nom de Turbi- imécs , est consacrée aux genres Tur- • ritelle, Turbot, Ampullaire et Jan- thiue. Cette dernière opinion , dans laquelle on aperçoit quelque simili- tude avec celle de Cuvier et de Fé- i russac, n'est point entièrement sem- blable à celle de ces deux zoologistes ; ■ elle leur est plutôt intermédiaire, i Parmi toutes les opinions que nous \ venons de rapporter, celle qui nous ! parait se rapprocher le plus de la vé- i rite , est celle de Lamarck et de Blain- ' ville, et c'est aussi celle que nous i adopterions de préférence. D'après les ' travaux de Cuvier et de Blainville, on peut caractériser le genre Jautbine de la manière suivante : Animal de ! forme ovale, spiral, pourvu d'un pied circulaire ,■ concave , en forme de ventouse , accompagné d'une masse vésiculairc , subcarlilagineuse , et de JAN 6| chaque côté, d'espèces d'appendices natatoires; tête fort grosse; tenta- cules subulés, peu contractiles ; les yeux portés au-dessous de l'extré- mité ; d'assez longs pédoncules situes au côlé externe des tentacules et pa- raissant en faire partie; bouche à l'extrémité d'un mufle fort gros , pjro- boscidiforme entre deux lèvres verti- cales , subcartilagineuses, garnies d'aiguillons qui se continuent jus- qu'à la base d'un petit renflement lingual ; organes de la respiration for- més par deux peignes branchiaux; l'ovaire se terminant dans la cavité respiratoire; l'organe excitateur màie assez petit et non rétractile (Blainv.). Coquille ventrue , conoïdale , mince , transparente ; ouverture triangulaire; columelle droite , dépassant la base dir bord droit; celui-ci ayantun sinus dans son milieu; opercule remplacé par une masse vésiculaire subcartila- gincuse , attachée sous le pied. Le nombre des espèces de Janthine est peu considérable. Lamarck en a in- diqué deux seulement dans ses Ani- maux sans vertèbres. Blainville en a ajouté deux autres sur lesquelles nous conservons quelques doutes, surtout pour celle qu'il nomme glo- buleuse, qui ne diffère de la Janthine naine de Lamarck , que par un peu moins d'élévation dans la spire. La Janthine prolongée du même auteur est décrite d'une manière trop abré- gée pour pouvoir la reconnaître avec exactitude; les principales différen- ces sont dans fa columelle qui se prolonge un peu plus en un angle saillant , ce qui allonge un peu l'ou- verture , ainsi que dans une suture plus profonde. Ces légères nuances suffisent-elles pour établir une es- pèce ? Janthine commune , Jantkina commuais , Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, p. 206, n. i ; Janlhina fi agi- lis, Lamk., Encyclop. , pl. 4, 5, 6 , fig. i , a , b ; Hélix Janlhina , L. , Gmel. , p. 3645 , n. io3 ; Lister, Conchyl. , tab. 5, 7,2, fig. 34. Cuvier, Ann.- du Mus. T. 11 , p. i a3. Cette espèce était la seule cou- b4 JAN nue avant les travaux de Lamarck ; elle, acquiert un grand vohme, elle a une belle couleur violette moins foncée vers la spire; quelquefois la carène arrondie, qui existe constam- mentjdans le milieu du dernier tour, sert de point de partage dans la dis- tribution de la couleur, se trouvant souvent presque blanche en de-sus , et tout-a-fait violette en dessous; dans quelques individus, une zône unique , violette , se remarque dans le milieu du dernier tour; une par- tie de la base et la spire d'un blanc violâtre. Cette Coquille est trochi- forme ; son ouverture est subtriangu- laire; la columelle, qui est droite, légèrement torse vers son milieu , forme un des côles du triangle; le bord droit, qui est très mince et très- tranchant, forme un sinus plus ou inoins profond à l'endroit de la ca- rène. Nous avons observé ce sinus dans tous les individus que nous avons vus , et si quelques-uns mutilés ne le présentaient pas , on pouvait tou- jours reconnaître son existence par les stries d'accroissement qui sont sur la surface de la Coquille. Cette espèce, la plus commune, se trouve presque partout, dans la Manche , la Méditerranée , l'océan Atlantique, la Jamaïque et le Chili. Plusieurs indi- vidus très-grands nous ont été don- nés par notre estimable ami Lesson , qui les avait recueillis au cap de Bonne-Espérance. Leur diamètre est de quarante-quatre millimètres à la base. Janthine naine, Janthiaa exigu a, Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, p. 206 , n. 2 ; Lamk. , Encycl.,pl. 4,5, 6 , fig. 2, a, b. Petite espèce bien .caractérisée parson volume aussi bien que par les stries lamelleuses et lon- gitudinales qui ornent toute sa sur- face; l'échancrure est aussi plus pro- fonde que dans l'espèce précédente; ses tours de spire plus arrondis; la suture plus enfoncée ; et le sommet qui est aigu est transparent , subvi- treux. Celte jolie espèce , dont on ignorait la patrie , a été rapportée par Lesson qui l'a trouvée au Chili. Elle JAQ a cinq à six millimètres de diamètieà la base. (d..h.) * JANUS. ins. Espèce du genre Bombyx qui se trouve à Surinam. (B.) * JAPACANI. ois. (Marcgraafî.) V. Jacapani. JAPARANDIBA. bot. phan. Adan- son, d'après Marcgra-df, appelle ainsi un Arbre de la famille de3 Myrtacées qu'Aublel regarde comme son genre f irigura. V. ce mot. (a. h.) JAPONAIS, pois. Espèce de Cotte. V. ce mot , sous-genre Aspidophore. (B.) *JAQDERL bot. phan. Pison men- tionne sous ce nom deux Mimeuses brésiliennes. (b.) JAQUEROTTE. bot. phan. La Tubéieuse dans certains cantons de la Fi •ance , particulièrement vers la Loire. (b.) JAQUES, ois. Un des noms vul- gaires du Geai. (a. a..) * JAQUET. ois. Syn. vulgaire de Sourde. V. Bécasse. (dr..z.) JAQUETTE, ois. Syn. vulgaire de Pie. V. Corbeau. (dr..z.) JAQUIER. Jrtocarpus. bot. phan. Genre de la famille des Urticées , sec- tion des Arlocarpées, etde laMonœcie Monandrie de Linné , qui se compose de plusieurs espèces arborescentes, toutes fort intéressantes à cause de leurs fruits qui sont un aliment ex- trêmement précieux dans les pays où elles croissent , ce qui les a fait dési- gner sous le nom vulgaire d'Arbres à pain. Voici les caractères du genre Jaquier : les tleurs sont unisexuées et monoïques , disposées en chatons placés à î'aiselle des feuilles supé- rieures. Les chatons mâles sont cy- lindriques , un peu renflés vers leur partie supérieure , longs de douze à quinze pouces sur un diamètre d'à peu près deux pouces. Les fleurs sont extrêmement nombienses et serrées sur l'axe du chaton. Chacune d'elle» se compose d'un calice monosépale JAQ rronquc à son sommet , à trois angles ilihtus , et d'une seule étamine dont le ililet long et grêle naît de la base in- terne du calice. Les chatons femelles ^ont globuleux ou ovoïdes , égale- ment péfloncule's et placés à l'aisselle Ides feuilles. Leur axe est très-épais 'Et renfle , tout couvert de fleurs exces- sivement serrées les unes contre les uutres. Chaque fleur offre un calice ikllongé bifide, au fond duquel on trouve un pelit ovaire libre surmonté i'un style très-long , un peu latéral , .grêle, terminé par deux stigmates filiformes et divariqués. Chaque cha- ton et la feuille à l'aisselle de laquel- le il est placé , sont d'abord entière- ment enveloppés dans une spalhe rou- lée , foliacée et très- caduque- Le fruit est tout-à-fait analogue à celui ilu Mûrier, mais il est plus grand, . ;'est-à-dire que les calices devien- nent excessivement charnus, épais, "ïe soudent et s'entregreflent entre 'eux , et finissent par former une sorte ide baie composée , dont la surface •«xtei ne présente une infinité de pe- itt ; saillies irrégulièrement hexago- nales , formées par le sommet de cha- pae (leur. Le centre de cette baie est occupé par un axe très-renflé et fi- jrcux. Jaquieh a feuilles incisées, Ar- tooarpus incisa, L.,.v//?yj/.,Lamk., ///. . 744. Vulgairement Rima ou Arbre . i pain d'Oiaïti. C'est un Aibiedont e (ronc, de la grosseur d'un Homme, icquicrt une hauteur de quarante à linquanle pieds. Son bois est mol , launâtreet léger; son écorce est lui- sante et fendillée. Toutes ses parties, oorsqu'on les entame , laissent échap- per un suc blanc laiteux et visqueux. '>es rameaux se réunissent à la partie supérieure du tronc , en formant une < èle presque globuleuse. Les feuilles lont grandes , alternes , pétiolées . )vales, aiguës, comme pinnatifides i:t fendues dans leurs deux tiers su- périeurs en sept ou neuf lobes lan- :éolt:s, aigus, séparés par des sinus >btus. Les chatons mâles et femelles >ont portés sur le même rameau , et places à l'aisselle des feuilles supé- TOME IX JAQ 65 rieurcs. Les fruits sont globuleux , à peu près de la grosseur de la tête d'un Homme. Leur surface est rabo- teuse et couverte de petites saillies anguleuses verdâtres. Leur pulpe est blanche, fai ineuse, légèrement fibreu- se, devenant jaunâtre et succulente à leur parfaite maturité. Le récepta- cle ou axe centra lest claviforme, char- nu et très-fibreux. L'Arbre à pain est originaire de l'Inde , de la côte du Malabar et des Archipels de la mer du Sud , où il croît en abondan- ce. Les Européens l'ont ensuite trans- porté dans d'autres parties du globe. Ainsi on le cultive depuis long- temps à l'Ile-de-France, à Cayenne et dans la plupart des Antilles. Son- nerat et Forster nous ont transmis des renseignemens très- intéressans sur cet Arbre. Il présente deux va- riétés principales , l'une stérile et entièrement privée de graines , l'au- tre en contenant au milieu delà pulpe charnue du fruit. Cette dernière va- riété est celle que décrivirent Rumph et Sonnera t. Selon Forster et plusieurs voyageurs modernes , on la trouvait aussi autrefois à Taïti ; mais elle en a tout-à-fait disparu , parce que les habitans se sont uniquement occupés de cultiver la variété sans graines , qui est plus produc ive et plus agréa- ble à manger. Ces graines, à peu près de la grosseur de nos châtai- gnes , sont oblongurs, anguleuses, aiguës à leurs deux extrémités , re— couvertes de tuniques. Dans les îles Célebes les habitans les font cuire à l'eau ou sous li cendre chaude pour s'en nourrir. Quant à la variété sans graines, on la trouve aux îles Alaria- nes ou croît également la seconde variété, aux nouvelles Hébrides et dans l'archipel des Amis , aux Sand- wich, mais nulle part plus abondante qu'à l'archipel des îles de la Sotiëié; ses fruits bien mûrs sont pulpeux et d'une saveur douce et agréable , mais ils se putréfiait facilement. Un peu avant leur maturité ils sont farineux, cl lorsqu'ils ont été cuits dans un four ou sur le feu, ils ont une saveur agréable qui rappelle à la fois le 5 66 JAR pain du froment , les tubercules de la Pomme de terre ou du Topinambour. Ils sont alors un «liment aussi sain que nourrissant. Les habitans de Taïti et des îles adjacentes s'en nour- rissent pendant huit mois de l'année, et pendant les quatre autres mois , c'est-à-dire de septembre à décembre, c'uoque oii l'Arbre fleurit et mûrit ses fruits, ils mangent une sorte de pul- pe cuite préparée encore avec ses fruits. On dit que les fruits de trois Arbres suffisent pour nourrir un Homme pendant une année. Ce n'est pas le seul avantage que l'on retire de l'Arbre à pain; son écorce inté- rieure est formée de fibres extrême- ment tenaces , et l'on s'en sert pour tisser des étoffes dont les habitans se font des vêtemeus. Une autre espèce non moins in- téressante , d'abord placée dans ce genre, est Y si rtocarpus integrifolla. Mais cette espèce, qui porte exclusi- vement le nom de Jaquier dans les colonies , est devenue le type du genre Silodiymàe Banks, sousle nom de Sitodium cauliflorum. Elle est fi- gurée dans Rhéede , Roxburgh et Gaertner. y. Sitodium. (a.r.) JARAet JARARA. rept.oïh. Ces mots doivent signifier Serpent dans certains idiomes malais, car Jaka- Gafeba est , dansRumph, un Python de Ceylan; Jaua-Epéija, un autre Python dans Rai; Jaraka , une Vi- père javanaise dansDandin; et Ja- parakuku , diverses Vipères; mais celles-ci sont brésiliennes, selon Ruysch et Rai, d'après Pison. (b.) JARACATIA. bot. than. Ce nom se rappioche beaucoup de celui de Jacamlia donné par Pison à une Plante épineuse du Brésil, laquelle paraît être une espèce de Cactus. Marcgraaff s'eu est servi pour dési- gner une Plante également épineu- se, mais dont les feuilles semblent être digilées.. D'après les caractères qui lui sont attribués , on présume qu'elle a quelque affinité avec le Pa- payer, Carica Papaja, h. (g..n.) JARAK. hot. piian. Il serait peul- JAR être intéressant de rechercher par quelle cause ce mol hébreu , qui si- gnifie Herbe, est, selon Marsdcn, celui du Ricin chez les insulaires de Sumatra. (h.) JARAVE. Jarava. bot. piian. Le genre de Graminées décrit sous ce nom par Ruiz et Pavon, est une vé- ritable espèce de Stipa. V. ce mot. (A. H.) JARAViEA. bot. phan. Ce nom a été donné par Scopoli et Necker aux espèces de Mélastomes dont le fruit est bacciforme à deux ou trois loges. V. Mejcastome, (g..n.) * JARBUA. pois. Espèce de Per- ebe du sous-genre Térapon. V. Per- che, (b.] * JARDIN. Hortus. bot. Ce nom , qui littéralement désigne un lieu des- tiné à La culture des Plantes, a été donné par certains auteurs de bota- nique aux catalogues descriptifs des Jardins. Avant Linné, les botanistes donnaient même ce titre aux dores de contrées fort étendues; V Hortus Malabaricus de Rhéede en est un exemple. La plupart des catalogues de Jardins contiennent seulement l'é- numération des espèces que l'on y cultive , rangées par ordre alphabé- tique ou d'après un système quel- conque. Ils ne servent alorsqu'à faire connaître la richesse et à faciliter la correspondance des Jardins entre eux. D'autres catalogues ont plus d'importance pour la science , c'est lorsqu'ilscontiennenldes phrases spel cifiques et même de courtes descrip- tions faites sur le vivant. U Hortus Cliffortianus de Linné peut être cité comme un modèle en ce genre. Ils sont encore plus utiles pour la scien- ce, quand des botanistes habiles y décrivent de nouveaux genres : tels sont V Hortus Kewensis d'Aiton, aug- menté par R. Brown, et le Catalogue du Jardin de Montpellier, par De Candolle. Enfin , dans quelques au- tres ouvrages aussi nommés Jar- dins, on ne décrit que les Plantes les plus remarquables. Parmi ccux- JAll i,, nous citerons YHortus Ellhamcn- iS de Dillen, les Hurtus Schœiibrun— refais et P' indobonensis de Jacquin , ■-S Jardins de la Mallhaison et de Ccls, itar Venlenat, etc. Les ouvrages pé- riodiques publiés en Angleterre sous :ss noms de Butankal Magazine , l.'ot. Regi.ster, Bot. Cabinet , sciaient bs cette catégorie , si les auteurs ne «produisaient pas le plus souvent un hrand nombre de Plantes très-bien t écrites et figurées ailleurs. (o..N.) J JARDIN DE BOTANIQUE. Hor- • s butanicus. L'étude des Plantes , la i ropagation de celles qui par leur Milité ou leur beauté contribuent au lonheurouaux jouissances de l'Hom- ce civilisé, ont dû leurs plus grands rdgrès à l'établissement des Jardins botanique. Mais il fallait que la tD.laniquelut élevée au rangde scien- pour qu'on eût l'idée de cultiver, mns un même lieu, le plus grand 'ombre possible d'espèces diverses ■ont l'étude servît à l'enseignement , idependammentdes a van lages <|u'on >ouvait en tirer sous le rapport de utilité et de l'agrément. I Quoique les arts , dans l'antiquité , Jssent en général atteint une baule erfecliou , celui rie la culture des Util tes était resté fort en arrière. Les inruins des Grecs et des Romains se Sduisaicnt à des potagers destinés à i culture des Plante» culinaires, à de auds vergers pour celle des Arbres uitiers , ou bien c'était des bosquets lus enebanteurs à leurs yeux, par verdure et la fraîcheur des ouï- ra ges , que p*r la variété et la beauté ■es Ai bustes qui y croissaient. Trop te soins d'ailleurs étaient nécessaires iux anciens et trop peu de connaissan- ts leur étaient acquises pour qu'ils tassent essayé de naturaliser les Plan- és des climats chauds, lois înèmc ails auraient pu se les procurer par :>urs fréquen tes coinnumica lions avec >s peuples de l' Afrique, de l'Asie- incurc et des Indes-Orientales. (Cependant leur goût pour les bel- :3 Heurs était poussé souvent jusqu'à oxcès. On dit que le sénat romain crut J AU 67 nécessaire de réprimer par des lois la passion dont les citoyens s'éprirent pour les couronnes et les guirlandes. On dit aussi que sous les empereurs dont la lâcheté et la mollesscégalaient la cruauté, les Romains, imitateurs de leurs tyrans , ne se contentaient plus de ces tresses de fleurs , mais qu'ils les entassaient dans leurs lits et leurs appartemens comme pour se procu- rer une sorte d'ivresse. 11 y a lieu de croire que ces fleurs étaient celles des champs, si nombreuses et si briU lantes sous le beau ciel de l'Italie , ou bien qu'elles appartenaient à quel- ques espèces seulement cultivées en grand pour l'usage des Sybaiites de cette époque. Pline, en effet, citant les Plantes cultivées dans les Jardins de son temps, ne parle, à propos de fleurs d'ornement, que de Roses et de Violettes. Dans les peintures brillantes que les poëtes ont tracées des fameux Jardins des Hespéiïdes, de Sémiramis et d'AIci- noiis , ils n'ont point dit, pour en augmenter les délices , qu'ils fussent embellis de Heurs , et tout fait présu- mer que ces Jardins n'étaient que des retraites ombragées, arrosées et décorées de divers ninnumens. Le nombre des Plantes cultivées soit pour l'ornement , soit pour l'uti- lité, ne s'augmenta pas en Europe durant toute la période barbare du moyen âge. Mais, au treizième siècle , lorsque les Croisés furent oblig s d'a- bandonner aux Sarrasins l'objet de leurs pieuses conquêtes , ils en reçu- rent , par une sorte de compensa- tion , de légères connaissances , les seules que ces preux mais ignares vôyageurs étaient susceptibles d'ac- quérir; avec quelques notions d'Hor- ticulture, ils rapportèrent de l'Orient plusieurs graines de Plantes utiles^, notre article Fagopyhtjm) en même temps qu'un certain nombre de Ileurs d'ornement qui furent conservées dans les couvens des moines, dont elles charmaient la solitude et l'oisi- veté. Ainsi, pendant que l'Europe ne possédait encore aucun Jardin rc- 68 JAll marquable par ses cultures, un goût très- vit' pour les Végétaux d'agré- ment, pour les parterres de Heurs et pour les Arbres fruitiers , dominait chez les Orientaux et surtout chez les Persans. A la vérité, celte passion n'a pas eu d'aussi beaux résultais que chez les nations occidentales dont la perfectibilité est un caractère essen- tiel. Le plus grand plaisir pour les Persans, au rapport de Kaempfer, est de se retirer dans leurs Jardins , d'eu construire de nouveaux jusque dans les lieux les plus écartés, d'en tracer eux-mêmes le plan et de diriger leurs cultures. Mais, de même que les Chi- nois , peuple éminemment stationnai- re dans la civilisation , ils se bornent à cultiver un certain nombre de Plan- tes qu'ils affectionnent , sans ajouter à leurs richesses celles qu'ils pour- raient facilement faire venir d'autres climats qui , malgré leur éloignement, ont beaucoup d'analogie avec le leur. Vers le milieu du seizième siècle, la botanique ayant fait quelques pro- grès, des Jardins furent consacrés à son enseignement. Mais comme cette science était , pour ainsi dire , fondue dans la médecine, on n'y cultiva d'a- bord quecerlainesPlantes sur les pro- priétés vraies ou imaginaires desquel- les cette dernière science fondait ses principaux moyens thérapeutiques. Les professeurs , sous le titre de Sim- plicistes , y démontraient les Simples et en commentaient les vertus d'après Dioscoridc. Rarement leur attention se portait sur des Plantes qui n'au- raient pas eu d'application médicale; mais comme heureusement il régnait une croyance universelle , que chaque Plante était flouée d'une vertu parti- culière, on s'eftbi çait d'en connaître lie nouvelles afin de trouverde nouveaux moyens cura tifs ; et ce fut ainsi qu'un préjugé servit à l'avancement des connaissances en botanique. A cette époque cependant, plusieurs princes ou riches particuliers en Italie se passionnèrent pour la culture des Plantes. Ils établirent des Jardins où rien n'était épargné pour se procurer jes Végétaux les plus rares et les plus JAll beaux. Cet exemple fut suivi par les Allemands , les Belge; , les Fran- çais et les Anglais qui surpassèrent bientôt les Italiens. Il est même re- marquable que la culture des Heurs est maintenant presque entièrement négligée dans cette Italie qui en fut le berceau ainsi que celui des plus belles institutions. Si nous voulions faire ici l'histoire de l'établissement des principaux Jar- dins de Botanique etsuivreles peifec- tiounemens qu'ils ont subis jusqu'à ce jour , nous risquerions d'excéder les limites d'un ouvrage où tout doit être esquissé à grands traits ; il existe d'ailleurs sur ce sujet un excellent Mémoire de Deleuze (Ann. du Mus. d'Hist. Nat. T. ix , p. i4g) auquel nous renvoyons nos lecteurs; ils y- trouveront d'intéressans détails sur l'origine et la fortunedes Jardins , tant publics que particuliers , qui ont joui d'une certaine célébrité. Cependant nous n'omettrons pas de parler des Jardins les plus remarquables de l'é- poque actuelle, parce que leur splen- deur semble donner la mesure de l'é- tat de la science clans les diverses con- trées de la terre. Parmi les Jardins publics que pos- sède la France et qui sont presqu'en aussi grand nombre qu'il y a de villes un peu considérables, celui de la capitale domine et par sa vaste éten- due et par Ici soins dont il est l'objet de la part d'une savante administra- tion. Cet établissement a reçu .depuis Buffon qui eu fut l'intendant , un* extension telle qu'on a dû en changer le nom et le décorer du titre de Mu- séum d'Histoire Naturelle. La bota- nique n'en est plus qu'une partie; mais dirigé par des hommes aussi pro- fonds que nos honorables maîtres De Ju^sieu , Desfontaines, et par ce res- pectable Thouin qui vient d'être en- levé à l'horticulture , le Jardin des Plantes de Paris offre tous les moyens possibles d'instruction. De vastes ser- res y nourrissent en abondançp les Végétaux des climats tropiques; une école de botanique y présente plus de six mille espèces disposées suivant les JAR milles naturelles; d'immenses car- :s sont destinas à cultiver les Plan- és d'ornement, les Végétaux utiles , Il à reproduire en abondance les ■ ombreuses variétés que la culture a mit naître. C'est dans ce JarJiu que Uusieurs de nos contemporains ont uuisé , par l'étude de la série des êtres uu'on y conserve, les principes fixes uui donnent à la botanique toute la Habilité d'une véritable science; c'est ee ce JarJiu que sont sorties la plu- part des Plantes remarquables par :uur utilité ou leur élégance. Le Ca- 3jer qui fait la lichessedes Antilles, as Robiniers, les Erables , les Pavia, ■=js Marronniers , en un mot presque ous les Arbustes qui décorent nos oosquets, ontencoreleurs vieux pèies ians quelques coins du Jardin des liantes de Paris. Les Arbustes de a Nouvelle-Hollande et de l'Amé- idquc septentrionale y ont singu- èèiemcnt prospéré. Plusieurs sont ultivés en pleine terre et ne sem- blent pas beaucoup souffrir de l'in- IJémcnce des savons. Parmi les Plan- és des pays chauds , il en est même uuelques-unes qui ont réussi bien au- elà île ce qu'on avait lieu d'espérer, • ar jamais , dans leur pairie .elles n'al- .eignent d'aussi grands développe- inens. Tels sont les Cliamœrops pla- rés devant l'ampliilhéàtre , le Cactus veruuianus pour lequel on a construit nne maison, le Cèdre du Labyrinthe, le. , etc. Plus favorisé par la nature , le Jar- Jn de Montpellier, aîné de celui de farts, a l'avantage de nourrir quel- ques Plantes qui ne vivent pas ou ont très-chétives dans ce dernier. Ce- pendant, malgré l'activité et les ta- ens des proie seurs De Candolle et •Oelile, ce Jardin est loin de pouvoir îui être comparé, quant au nombre :t au choix des espèces cultivées. La orésence d'une école spéciale de mé- lecine soutient cet établissement au- |uel les habilans de Montpellier pa- raissent assez inclifférens. Nous pour- ' nions en dire autant de tous les Jar- ! ilins publics des autres villes de ' France, qui néanmoins entretiennent JAR 69 le zèle de la science chez quelques amateurs etla propagent jusque dans les classes inférieures. Certains élablissemens particuliers en France ont rendu de trop grands services à la botanique pour que nous omettions de les mentionner ici. Ainsi le Jardin de la Mal mai- son, fondé par l'impératrice José- phine, était tiès-conuu par ses pro- dudions rares et par l'ouvrage de luxe que Ventenat a publié. Cet au- teur a également donné les descrip- tions des Plantes rares que contenait le Jardin de Cels , agronome et mem- bre de l'Institut. Les Jardins particu- liers de fjoursault , de Noisette, etc. , reçoivent les fréquentes visites des botanistes, et leur procurent la con- naissance des Plantes rares et exoti- ques que les propriétaires de ces éta- blis-emens font venir à grands frais, soit directement de toutes les parties du monde , soit indirectement par la voie de l'Angleterre. Près de Paris , les serres du Jardin de Fulchiron à Passy sont célèbres par les beaux Pal- miers qu'on y cultive; mais c'est surtout dans celui de Soulangc-Bo- din, situé à Fromont, près Ris (Seine- et-Uise) , que l'on est enchanté de la variété des Arbres étrangers qui y végètentavec vigueur, grâce aux soins éclairés du savant propriétaire qui les cultive. En Angleterre, les Jardins publics nesont pas nombreux, mais en revan- che les établissemens particuliers , d'une grande somptuosité , ont beau- coup contribué à répandi e dans ce pays le goût de l'horticulture. Près de Lon- dres , le Jardin de Chelsca qui fut donné par un gentilhomme à la com- Eagnie des apothicaires, devint célè- re par les travaux de Miller. Celui de Kew, dont le roi est possesseur, contient un nombre très-considérable de Plantes. Son catalogue, dressé par Alton , est devenu un ouvrage clas- sique , dont la seconde édition est sur- tout précieuse parla collaboration du célèbre R. Brown. l[ existe dans les autres grandes villes des trois royau- mes , des Jardins de Botanique qui 7.sa base en cinq lanières étroites, li- nnéaires et dressées ; cinq étamines in- sérées toul-à-fait à la base de la co- «rollc, beaucoup plus comtes qu'elle , rayant les filets grêles et dre>sés, et lilès anthères à deux loges bilobées à lileur base où elles sont légèrement > soudées entre elles. Coupé tiansver- r salement l'ovaire qui est infèic offre ildeux loges contenant chacune un 1 très-grand nombre d'ovules attachés à rdeux trophospi rmes hémisphériques | placés sur le milieu de la cloison. Le sstyle est long, renflé dans sa partie «supérieure ou il se termine par un -stigmate allongé , glanduleux, velu et lbilobé. Le fruil est une capsule glo- Ibuleusc couronnée par les lobes du ^ calice, s'ouvranl seulement par son •sommet au moyen d'une l'enje trans- versale. Trois espèces de ce genre i croissent en France , savoir : Jmione : monlana , L., très-commun clans les 1 lieux secs et sablonneux, aux envi- i rons de Paris; Jasiuuc pciennis cl /. humilis , l'un et l'autre vivaces. (a.u.) JASME. jiot. ph an. (Daléehamp.) ; Syn. de Y dndrosace fillusa, L. (G..N.) JASMIN. Jcisminuni. hot. tiian. Ce l genre de la Diandrie Monogynie, L., I Forme le type de la famille des Jasmi- i nées. Les auteurs modernes y réunis- ■ sent h; genre Mugorium de Jussieu , ■ qui n'en diffère que par lenombic des i divisions du calice et de la corolle. lies Jasmins, dont on compte au- jourd'hui au moins une quarantaine i d'espèces , sont des Arbuste:; quel- • quefois sarmenteux et grinipans , ori- | gmaires des In des -Orient aies, d'A- ilrique.de la Nouvelle -Hollande ou i du lillor.-d de ia Méditerranée. Leurs feuilles sont opposées, très-rarement alternes, simples ou composées. Leurs fleurs , qui généralement répandent JAS f5 une odeur agréable , sont blanches , quelquefois jaunes ou roses , pédon- culées et placées soit à l'aisselle des feuilles, soit à l'extrémité des ra- meaux. Chaque fleur offre l'organisa- tion suivante : un calice monosépale, turbiné , à cinq ou huit divisions plus ou moins allongées , quelquefois très- courtes ( ./. odu/alinsimum'} ; une co- rolle monopétale , hypocratériforme, à tube long et grêle , à limbe plane , à cinq ou huit lobes, d'abord emboî- tée les uns dans les autres et tordus en spirale avant l'épanouissement de la Ileur ; deux ctamines sessiles, atta- chées à l'intérieur du tube; un ovai- re libre , presque globuleux , à deux loges contenant cliaciine deux ovules suspendus et apposés. Le style est ordinairement long et grêle , terminé par un stigmate renflé et bifide. Le fruit est une baie profondément bilo- bécou didyme, à deux loges conte- nant chacune une ou deux graines; l'une des loges avorte quelquefois , et alors la baie semble déjetée d'un côté. Les graines contiennent un. embryon dressé , renfermé dans un endosperme mince dont la plupart des botanistes ont méconnu l'exis- tence. Un grand nombre d'espèces de Jasmin sont cultivées dans les jar- dins. iNous mentionnerons ici les plus intéressantes. f Fleurs jaunes. Jasmin frutiqueux ou a feuil- les DE CYTISE , Jasminum fruticana , L. Oiiginaire des parties centrale et méridionale de la France et de l'Fs- pague, celle espèce forme une touffe ou buisson de trois â qua Ire pfods d'é- lévation. Sa lige est dressée, rameuse; ses rameaux Yerls portent des feuilles persis.ta-ntes,comjDbsées de trois folio- les, vers l i partie inférieure, réduites à une seule foliole veis la partie supé- iieuie des rameaux. Les Heurs sont jaunes, inodores , placées au nombre de deux à trois à \ aisselle d es feuilles supérieures. Ses baies sent didymes , noirâtres. On la cultive dans li s jar- dins où elle fleurit pendant la plus 76 JAS grande partie de l'été. Quoique peu délicate sur la nature du terrain , cette espèce préfère une terre légère. Elle craint les hivers rigoureux pen- dant lesquels elle doit être recouver- te. On [a multiplie de marcottes ou de rejetons. Jasmin odorant , Jasminum oclo- ratissimum , L. On l'appelle encore Jasmin Jonquille , à cause de la cou- leur et de l'odeur de ses fleurs , assez semblables à celles du Narcisse Jon- quille. Celte belle espèce, qui nous vient de l'Inde , forme un petit Ar-r brisseau de trois à six pieds de hau- teur. Ses feuilles sont persistantes , alternes, composées d'une seule ou de trois folioles assez grandes , luisantes etd'unvertagréable. Ces folioles sont ovales-obtuses. Les Heurs sont gran- des, d'un beau jaune, d'une odeur extrêmement suave , portées sur des pédoncules triflores qui naissent du sommet de la tige. Cette espèce doit être rentrée en orangerie pendant l'hiver. On la multiplie de graines ou de marcottes. ff Fleurs blanches ou rosées. Jasmin officinal ou ordinaire , Jasminum officinale, L. Sous-Arbris- seau don lia hauteur varie beaucoup. Ses rameaux sont longs , effilés et gla- bres. Ses feuilles opposées sont pio- fondément pinnatifides et paraissent composées ordinairement de sept fo- lioles ovales -aiguës , entières, les trois supérieures étant souvent con- fluentes entre elles par leur base. Les tieurs , blanches et d'une odeur très- forte et très-suave, sont disposées par petits bouquets auxiliaires et pé- donculés. Chaque fleur elle-hiême est ensuite pédicellée. Son calice offre cinq lanières linéaires , aiguës , dres- sées. Le Jasmin est une Plante indien- ne , naturalisée depuis un temps im- mémorial dans toutes les contrées de l'Europe, où on la cultive non-seule- ment comme Plan te d'ornement , mais aussi pour extraire leprincipe odorant de ses fleurs. C'est particulièrement en Provence que le Jasmin est ainsi cultivé pour l'usage de ia parfumerie. JAS Nous en avons vu des champs entiers aux environs de Grasse et de Nice. Autrefois très-employées comme anti- spasmodiques , les tieurs de Jasmin sont aujourd'hui presqu'cutièrernent inusitées en médecine. Il eu est de même de leur eau distillée que l'on faisait entrer à la dose d'une à deux onces dans les potions calmantes. Cette espèce se cultive en pleine ter- re ; quelquefois on la place le long des murs et des habitations , qu'elle ne larde pas à recouvrir de ses ra- meaux longs et flexibles. En le tail- lant et l'arrosant souvent , le Jasmin donne des fleurs pendant presque toute la belle saison. Jasmin a grandes fleurs , Jasmi- num grandiflurum , L. Cette belle es- pèce, qui vient de l'Inde et qu'on dé- sigue vulgairement sous le nom de Jasmin d'Espagne, a beaucoup de ressemblance avec la précédente. Gomme elle , c'est un sous-Arbrisseau à ramea ux longs et flexibles. Ses feuil- les se composent de sept folioles ova- les-obtuses ; les trois supérieures sou- vent confluentes par leur base. Les fleurs sont beaucoup plus grandes que dans l'espèce précédente, blanches en dedans, rougeâtres à leur surface externe ; les lobes de la corolle sont obovales-oblus. Ces fleurs répau- dent une odeur très-agréable. On cultive aussi cette espèce en Provence pour en retirer le principe aromati- que. Le Jasmin d'Espagne se multi- plie en le greffant en fente sur le Jas- min ordinaire. Jasmin des Açores , Jasminum Jzoricum ,L. L'une des plus jolies et des plus agréables espèces de ce gen- re; il forme un buisson de trois à quatre pieds d'élévation , dontles ra- meaux sont garnis de feuilles oppo- sées , composées de trois folioles cor- diformes, grandes, glabres, d'un vert agréable et luisantes à leur face supé- rieure. Les fleurs sont blanches et forment des bouquets à la partie su- périeure des ramifications de la tige. Ce Jasmin, qui demande à être ren- tré dans l'orangerie, se multiplie de graines et de marcottes. JAS On cultive encore plusieurs autres espèces de ce genre; telles sont les Ifàsminum humile d'Italie, J. votubile \ lu Cap; J. mauritianum del'Ilc-de- IFrance ; J. geniculatum des îles de ba mer du Sud ; J. triumphans , etc., este. (A..R.) Le nom de Jasmin a été étendu , [par des voyageurs peu instruits et [jpardes jardiniers, à d'autres Arbustes qqui n'y ont aucun rapport , comme le îlijfcium afrum, qu'on appela Jasmin t d'Afrique; le Gayac, Jasmin d'Amé- srique; Je Plumeria rubra , Jasmin fen Arbre; le Philadelphie coro- i.iiarius , Jasmin bâtard ou blanc ; ;iune Clématite et le Lilas , Jasmin sblt.v; le Gardénia /lurida, Jasmin iduCap; le Bignonia radicaus, Jas- NBfiN de Virginie, etc., etc. (b.) JASMIN DE MER. polyp. Quel- qques marchands d'objets d'histoire imaturelie donnent ce nom au Mille- pore tronqué. Pr. Milléfore. (LAM..X.) JASMINÉES. Jasmineœ. bot. piiax. FFamille exlrèmement naturelle ap- partenant à la classe des Plantes di- cotylédones monopéiales hypogynes, et que l'on peut caractériser ne la ■manière suivante : les Heurs sont gé- néralement hermaphrodites, excepté Idans le seul genre Frêne oh elles sont ; polygames. Le calice es! monosépale, tÂurbiné dans sa partie inférieure, di- wisé en quatre, cinq ou huit lobes; Ida corolle est monopétale, régulière, <à quatre, cinq ou huit lobes, tantôt Idncombans et légèrement lo.dus, tantôt se touchant seulement par les abords avant leur épanouissement; >iquelquefois elle est fendue jusqu'à sa boâsc de manière qu'elle est fermée de [quatre à cinq pétales distincts {Or/ii/s, Chionanthus). Elle manque quelque- fois entièrement ainsi que le calice ( Fraxinus , si délia ligustrina ). Les étamines sont généralement au nom- t'bre de deux , insérées à lu corolle , ayant leur filet couit et leur anthère idntrorse , à deux loges, s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaire est li- bre, sessile au fond de la fleur,;» deux JAS 77 loges contenant chacune deux ovules suspendus , c'est-à-dire naissant de la partie supérieure de la cloison et pendans dans la loge. Le style est simple, terminé par un stigmate bilo- bé. Le fiuit offre d 'assez grandes dif- férences dans les difl'érens genres par suite d'avortemens presque constans. Il est tantôt sec, déhiscent ou indéhis- cent, à une seule ou à deux loges, qui contiennent une ou deux graines; ou bien il est charnu , à une ou à deux loges quelquefois osseuses. Les grai- nes se composent d'un tégument pro- pre, membraneux , mince ou quel- quefois épais et charnu , d'un endo- sperme blanc , charnu ou légèrement corné , quelquefois très - mince et comme membraneux , et d'un em- bryon dont la radicule cylindrique, quelquefois très-courte , correspond au hile. Les Jasininécs, telles qu'elles ont été circonscrites par Jussicu , sont des Arbustes, des Arbrisseaux ou même de très-grands Aibres dont les feuilles généralement opposées , très-rarement alternes , sont simples ou composées. Les Heurs sont ou pla- céesà l'aisselle des feuilles ou formant des grappes pyramidales à l'extrémi- té des rameaux. Jussieu {Gêner. Plant.) avait formé de ux sections dans sa famille des Jas- ininécs , suivant que ses genres ont le fruit sec cl capsulaire ou charnu. A la première île ces sections appar- tiennent les genres Nyctanlhes , Li- lac , Hebe et Fraxinus ; à la seconde les genres Chionantlius , Olea, Phil- lyrea , Mogorium , Jasminum et Li- gustrùni. Vcnlenat (Tableau du Rcgn. Vég.) fit deux familles distinctes des deux sections établies par Jussieu. 11 nom- ma Lilacées celle qui renferme les genres à fruit capsulaire, et retint le nom de Jasminées pour celle dont les genres ont le fruit charnu. Link et Iloll'mansegg , dans leur Flore du Portugal, firent une famille des Oléinéeà , dont le genre Olea de- vint le type. Cette famille fut adoptée et mieux caractérisée par R. Browu [Pivdr. Flor. Nov.-Uulland.) qui ne 7 a .TAS laissa parmi les Ja s minées que les seuls genres Nyctanthes et Jasmiirium , réunissant à ce dernier le genre Mo- gotiuni de Jussieu. Mais iiqus avons prouvé (M cm. de la Soc. d'Hist. Nat. I1. il) que ces deux familles ne sau- raient être séparées l'une de l'autre, et qu'elles n'en forment réellement .qu'une seule, ainsi que l'avait établi l'illustre auteur des Familles Naturel- les. En effet, les caractères que l'on a donnés pour distinguer ces deux groupes sont erronés. Ainsi on a dit que dans les Jasminées les loges sont monospermes et les graines dressées , taudis qu'elles sont disperines et que les gi aines sont suspendues dans les Oléinées. Mais il est certain que dans l'ovaire des Jasminées on trouve deux loges contenant chacune deux ovules renversés, aussi bien que dans les Oléinées. L'endosperme , que l'on avait dit manquer dans les Jasmins , y existe toujours , quoiqu'il soit plus mince, et dausl'iin et l'autre groupe la pointe de la radicule est constam- ment dirigée vej'S le bile, c'est-à-dire vers la base de la graine. Il n'existe donc aucune différence marquée en- tre les Oléinées et les Jasminées, qui doivent être réunies en une même la- mille. Les genres qui forment la fa- mille des Jasminée s peuvent être par- tagés en deux sections, suivant que leur fruit est sec ou charnu. Fc section. — Fruit sec. (Lilacées, Vent.) Lilae , Ton m. , Jtissl; Kangiurn , Juss.; Hebe , Comm., Juss.; Fontane- sia , Labill.; Schrebera, Roxb. ; F rosi- nus, L. ; Nyclanthes , L. JP section. — Fruit charnu. (Jasminées , Vent.) Chionanthits , L.; Notelœa , Vent., R. Brown ; Borya, W'ùid. ; Noronâia, Du Pctit-Thouai s ; Olea , L. ; Fhil- /yrea, L.; Tetrapilus , Lour.; Ligus- trum , L., et Jasminuni , L. (a. n.) JASMINOIDLS. bot. ni an. (Tour- neforl et Uilleu.) V. Cestreau. (is.) JAS JASMINUM. bot. ru an. V. Jas- min. * JASOiN. ins. Espèce de papillon de la division des Chevaliers grecs de Linné. (b.) JASONIE. Jasunia. bot. than. H. Cassini ( Bull, de la Soc. Phil'., octob. 181 5) avait proposé sous ce nom un nouveau genre de la famille des Sy- nanlhérées, et de la tribu des Inu- lées. Mais il n'en avait point indiqué les caractères, et il y avait fait entrer mal à propos les Ertgeroh fœtidutn et lungifutium , qui sont de vrais Eri- gerun , quoique toutes les fleurs de leurs calathides soient de couleur jaune. Il a depuis reconnu et rectifié son erreur eu restreignant le Jaso- nia à un sous-genre d 1 PiilicHrià de la section des Inuléc.^-Pi oloty pes , et dont voici les principaux caractères : iuvolucre composé d'écaillés imbri- quées et linéaires ; réceptacle pla- ne , fovéolé ou alvéolé; calathide dont le disque se compose de plu- sieurs fleurs régulières, hermaplirOT dites, et la co^ronnede demi-fleurons sur un seul rang, en' languettes et femelles ; ovaires h'isptdes , surmontas d'une aigrette double , l'extérieure courte , composée de poils distincts , l'intérieure longue composée de poils inégaux et légèrement plumeux. L'espèce qui peut être considérée comme type de ce sous-genre , a été nommée par l'auteur Jasoniaradiata; c'est Y Erigerait tiiberosum , L., ou Initia lubeivsa de la Flore Française. Cette Piaule croît dans les monta- gnes du midi de la France. Une se- conde espèce a été ajoutée à la pré- cédente sous le nom de 1. discuidea ; elle était cultivée au Jardin des Plan- te; de Paris, mais Cassini a négligé d'observer ses caractères spécifiques. (G..N.) JASPE. MIN. Quartz Jaspe dcHaiiy. Substance résultant du mélange de la matière quarlzeuse avec différentes matières colorantes , ayant une cassu- re terne et compacte et des couleurs plus ou moins vives, jointes à l'opa- cité. Les variétés rouges et jaunes JAS doivent leurs couleurs à l'oxide cl à lihydroxidede Fer ; la variété vei te est lolorée tantôt par l'oxide de Nickel et ujlôt par laClilorite ou la Diallage; /autres son! redevables de leurs tein- ts à des matières argileuses. Les Jas- pes noirs ou Phtnnilcs doivent la leur I l'Anthracite. Les Jaspes sont sus- ceptibles de poli et s'emploient dans ess avis d'ornement et la bijouterie. — On trouve ces substances dans les erraius anciens , en l'orme de couches ;e peu d'épaisseur , divisées par les iasrfures naturelles eu fragtnens à peu rès ihomhoïdaux Elles :-oni quel- uel'ois mélangées de Manganèse oxi- iié et d'Argile, et se décomposent J9rsqu'il y a surabondance de Fer et Ice Manganèse. — On trouve aussi du iaspe dans les terrains modernes , nais seulement en amas et non en uouche.i. Il s'y rencontre oïdinaire- neut dans les Argiles sablonneuses un des sables ai gilifèi es. On a distin- gué par des noms particuliers les dif- •éreiites variétés de Jaspe, d'après les "Ouleurs qu'elles présentent, surtout lorsqu'elles sont taillées. Jaspe agatiié. Mélange de J.i.-pe ; t d'Agathe dans le même morceau. Jaspe égyptien , ou Caillou d'E- ypte, offrant des bandes contour- nées d'un brun foncé sur un fond l'un jaune brunâtre. On le trouve ■ous la forme de cailloux roules dans i désert à l'est du Caire. Jaspe fleuri , offrant des taches et ces mélanges de plusieurs couleurs, •armi lesquelles le vert domine. Jaspe Onyx et Jaspe rubanné. composé de bandes successives diver- lement colorées, tantôt circulaires I I tantôt parallèles. Jaspe panaché. Mélange de cou- reurs distribuées sans ordre. Jaspe Porcelaine ou Porcei.la- m'E. Thermantide jaspoïde, Uaiiy. iubstanec ayant l'apparence d'un iaspe, mais qui est d'une toute autre lature. C'est une matière argileuse ijui a été altérée par le contact des >ochcs pyrogènes. Jaspe sanguin. Jaspe ou plutôt Agathe d'un vert obscur dont le fond JAU 79 est parsemé de petites taches d'un rouge foncé../7'. Héliotrope Jaspe schistoipe, Jaspe noir ou Piitanite , 11. Coloré par l'Anthraci- te. 11 fournil des Pierres de Touche 3ui ne sont pas très-estimées à cause e leur trop grande dureté, (g.del.) JASPEE. iNs. Nom vulgaiic du Phulura syriugaria. (g.) * JASSE. ins. V. Tasse. * JATABOCA. bot. piian. Marc- graalfdésigue sous ce nom , cl comme un grand Roseau , une i^ortc de Bam- bou brésilien donl les entre— nœuds servent de cruche pour conserver et transporter l'eau. (n.) J A ï A ROM. Jalaron us . con ci r . C'e?t le nom géuéi ique qu'Adanson a proposé (Coq. du Sénég., pl. i5)ponr des Coquilles que Lamarck a réunies sous le nom de Cames, y ' . ce mot. Le même auteur a nommé Came anuelé , Ckqma creuulata, l'espèce déciileet figurée par Adanson. ous le nom de Scrpula i/itesli/ialis. W. Sertule et Vermet. (d..h.) JELS12MLNUM. bot. pu an. Syn. Ile Jasminum et de Jasrné dans quelques botanistes anciens. (b.) JENAC. moll. Nom sous lequel \ldanson a décrit une petite espèce ile Crépidule que Linné a désignée •lions le nom de Patella Gorensis , et ]jui n'est probablement qu'une varié- é de la Crépidule unguiforme de LLamarck. (D..H.) * JENSEN. ois. Espèce du genre Canard. V. ce mot. (B.) JEU BOA et JERBU. mam. Syn. ide Gerbo. f . ce mot à l'article C i:r- «01SE. (b.) JERNOTTE. bot. ph an. Même e chose qu'Ernotle. F. ce mot. (b.) JEROSE. bot. m an. On a proposé ;ë nom pour désigner en français le { ;çeh re Anastatica. F. ce mot. (b.) ' * JESES. fois. V. Jesse et Able. • JESITE. Jesites. moll. Monlfort . il placé parmi ses Polytbalames {Cun- i -fiil. Syst. T. i, pag. îo-j) un corps ; 'adhérent enroulé comme un Spiror- I ie. mais diyiaé par plusieurs cloisons-. . <onnent par suite des accroissemens de l'Animal ; plusieurs Siliquaires sont dans ce cas ; il n'est donc pas impossible de penser que ces petits corps appartiennent à des Annclides qui se sont irrégulièrement cloisonnés. Le doute que Férussac a conservé en rapportant ce genre aux Céphalopodes , pourrait servir ù con- tinuer notre opinion. (o..ll.) JESON. moll. (Adanson, Coquill. du Sénég., pl. i5, lig. 8. ) Syn. de Cardîta crawicoi/a, Lamarck. (d..h.) JESSE. Jeses. pois. Syn. de Che- vaune, espèce d'Able. y. ce mot. JET D'EAU MARIN, acal. Quel- ques auteurs ont donné ce nom aux Ascidies à cause de l'eau qu'elles lancent lorsqu'on les comprime. Celte eau est quelquefois irritante et pro- duit, dit-on, des pustules ou d'autres éruptions sur les parties du corps qu'elle frappe. '(lam..x.) JEUX DE VAN-I1ELM0NT. Lu- dus Ilelmuiilii. min. Concrétions pier- reuses , renfermant dans leur inté- rieur des prismes courts à quatre pans, qui, brisés, 1 essemblent a des cubes ou dés à jouer. Van-Iielmont les avait appelés Luiius Parace/si , et leur attribuait de très-grandes pro- priétés. Elles sont composées ou de calcaire marneux gris de fumée , li ès-compacte et même susceptible de poli, ou de Fer carbonalé litboïde et argileux , et les cristaux calcaires sont souvent ferrilercs et magnésiens. On remarque quelquefois dans les interstices des cristaux de Quarlz, de baryte, de Fer spathique , etc. En- lin ers concrétions sont remarqua- ble* par la constance île ces particu- larités et par leur disposition en lits dans les couches d'Argile schisteuse des mines de Houille , et des terrains de Calcaire alpin. #fj Concrétions. (B.) 6 8i JOH * JIBE. bot. phan. Syn. de Ba-- damier scion Rhéede. ■ (b.) * JIHADE. bot. piiAN. y. Ca- IJADE. * JIRASEKIA. bot. phan. L'Jna- galtis tenella, L. , a été érigé, sous ce nom , en un genre distiuct par Sehmidtf/« Uster. Jnn. 2, p. aj4); mais ce genre n'a pas été adopté. Co..N.) * JOACHIMIA. bot. phan. Le genre de Graminées ainsi nommé par Tenore , dans sa Flore de Naples , est le même que le Beckinannia qui , ayant l'antériorité, ne peut changer de nom. V. Beckmannie. (a.b.) JOANNESIA. bot. phan. Peisoon {Enchirid. T. 11, p. 383) a surchargé -inutilement de ce nouveau mot la nomenclature, en le substituant sans motif à celui de Johannia , Willd. , qui lui-même était superllu, puisqu'il désignait un genre nommé antérieu- remen t Chuquiraga par Jussieu. V. ce mot. (G..N.) JOCKO. MA M. V. ORANG. * JODAMJE. moll. Defrance, dans le Dictionnaire des Sciences Naturel- les , a établi ce genre qui nous sem- ble ayoir les plus grands rapports avec les Sphéiulites , et que nous mentionnerons en traitant de ce gen- re, f. Sphérujlite. (d..h.) JODELLE et JOUDARDE. ois. La Foulque, en vieux français, (b.) JOËL. pois. Espèce du genre Athé- rine. V. ce mot. (b.) . JOHANNIA. bot. phan. Le genre Chuquiraga de Jussieu a reçu de Willdenow ce nouveau nom qui n'a pas été adopté. F\ Chuquiraga. (G..N.) * JOHNIA. bot. phan. Genre de Ja Triandrie Monogynic , L., nouvel- lement établi par Roxburgh (in Hor. Ind. 1 , p. 172) et adopté par De Can- dolle (Prodrom. System. Reg. P'eget. T. I , p. 571 ) qui l'a placé dans la fa- ' mille des Hippocraléacécs , et lui a donné pour caractères essentiels : trois anthères sessiles au sommet de JOH l'urcéole; fruit en baie , à cinq loges et à un ou deux ovules dans chaque loge avant la maturité, ne contenant qu'un petit nombre de graines lors- qu'il est mûr. Ce genre est composé de deux espèces , savoir : i° Joh/iia salacioides , indigène du Bengale, et remarquable par ses fleurs orangées , et sa baie bonne à manger , à deux ou trois graines ; 20 J. coroma/ideliana , qui croît dans les forêts des monta- gnes du Coromandel. Cette espèce a des baies monospermes semblables à de petites cerises. (g..N.) JOHNIDS. pois. Qu'on a francisé sous le nom de John. Ce genre , formé par Bloch , ne saurait être admis et rentre entièrement parmi les Sciènes. Pr. ce mot. (b.) JOHNSONIE. Johnsonia. bot. phan. Genre de la famille des Aspho- délées , et de la Triandrie Monogit- nie5L., établi par R.Brown(/J/ou'/-6i/n. FI. Nov.-HolL, p. 287) qui l'a ainsi caractérisé : périanthe à six divisions égales , pélaloïdes , marcescenles et décidues ; trois étamines dont les fi- lets sont insérés à la base des divi- sions intérieures du périanthe , dila- tés et connés infériem ement ; ovaire à loges dispermes, surmonté d'un style filiforme, et d'un stigmate ob- tus; capsule triloculaire à trois valves qui portent les cloisons sur leur mi- lieu ; deux graines dans chaque loge ayant leur ombilic muni de slro- phioles ; l'une d'elles pendante, fixée au sommet d'une colonne centrale grêle plus courte que la capsule. L'auteur a placé la Plante qui consti- tue ce genre auprès du Borya. Elle en diffère par le port , l'inflorescence et la structure de la fleur, mais elle s'en rapproche par plusieurs carac- tères. Cette Plante , Juhnsonia lupii- lina, R. Br., croît sur les côtes méri- dionales de la Nouvelle-Hollande. C'est une herbe vivace , ayant une racine fibreuse, des feuilles distiques, linéaires , dilatées et demi-engaînan- tes à la base. La hampe est très-sim- ple et ne porte vers son sommet qu'un seul épi oblong, dont la forme JOlN limite les fleurs du Houblon , Humu- iius Lupulus (d'où le nom spécifique), cet qui se compose de bractées im- Lbriquées colorées; les inférieures (petites et stériles, les autres uni- iïloies et persistantes. Les fleurs sont petites , sessiles; chacune d'elles est raccompagnée d'une bractée inté- rrieure et latérale. Le nom de Johnsonia avait été Jdonné à divers genres qui n'ont point été adoptés : ainsi le Johnsonia de KÀillci- rentre dans le Callicarpa de LLinné; celui de Necker n'est qu'une «idivision des Solarium; enfin Adanson la nommé Jonsonia le Cedrela, L. (G..N.) JOL. moll. Tel est le nom qu'A- ildanson a donné à une petite espèce six sépales écailleux ctglumacés, dis- i posés sur deux rangs; les élainines •sont au nombre de six attachées à la Lbasc du calice, quelquefois il n'y en la que trois seulement. L'ovaire est «ovoïde, plus ou moins triangulaire, là une ou trois loges incomplètes con- tenant plusieurs ovules. Le style est •simple , terminé par trois stigmates ifililoi mes et velus. Le fruit est une capsule uniloculaire , polysperme , •s'ouvrant en trois valves. Les graines -sont ovoïdes; elles contiennent un ■ embryon basilairc dans un endosper- nme charnu. Les espèces de ce genre sont vivaces, très-rarement annuelles. JON S« Les tiges sont nues ou feuillées, quel- quefois articulées , munies de feuilles cylindriques. Les fleurs sont généra- lement petites et disposées en pani- cule; rarement elles sont grandes 'et solitaires. De Candolle a retiré du genre Jun- cus de Linné , toutes les espèces qui ont les feuilles planes et la capside uniloculaire, poui en former un genre particulier sous le nom de Luzula. Desvauv, dans le Journal de Bota- nique, a divisé le geme Juncus de De Candolle en quatie genres, savoir : Marsiposper/num qui a pour type le Ju/icus grand ijlorus , Jiostkovia , le Juucus magellanicus , Cepha/oxis et enfin Juucus. Mais les différences sur lesquelles ces geures sont fondés sont trop peu importantes pour que ceux- ci aient pu être adoptés. Dans une Monographie que va publier le docteur De Laharpe , de Lausan- ne, ou compte soixante- dix - neuf espèces. Réparties sous toutes les zo- nes , dit ce jeune botaniste, et à des hauteurs variables, alpines sous L'é- quateur, préférant les plaines et 1rs montagnes sous la zone tempérée, les diverses espèces de ce genre habitent particulièrement les lieux maréca- geux de l'Europe, des deux Améri- ques et de la Nouvelle- Hollande; quelques-unes n'abandonnent jamais les bords de la mer et des grands lacs ; d'autres ne peuvent vivre et se repro- duire qu'à côté des glaciers des Alpes et des neiges du pôle ; certaines entin, vraies cosmopolites , se reuconlreut partout sous les pas du botaniste. Parmi les soi\ante-di\-ueuf espèces actuellement connues , trois seule- ment habitent indistinctement toutes les zones cl tous les climats ; ce sont li s Juucus commuais , maritimus et Bufonius. L'Europe en contient tren- t,:-unc espèces; l'Amérique méridio- nale, quatorze; l'Amérique septen- trionale, vingt-six; la Mou velle-liol- lande, douze; la Barbarie et les îles Canaries, quatorze; l'Asie, huit; le cap de Bonne-Espérance , sept; les hautes Alpes et la Laponie , dix ; en- lin quatorze sont communes à l'Eu- 6* 84 JON rope et à l'Amérique septentrionale. Aucune des espèces de ce genre n'est cultivée dans les jardins. On fait avec les feuilles de plusieurs espè- ces et particulièrement du Juncus glaucus , des liens fort employés dans le jardinage. (a. à.) L'on a étendu le nom de Jonc à des Plantes qui n'appartiennent pas à ce genre; ainsi l'on à vulgairement ap- pelé : Jonc carré, un Souchet dont la tige préseule quatre angles. Jonc des Chaisiers , le Scirpus lacustris. Jonc a coton ou de soie , les Li- naigretles ou Eriophores. Jonc cotonneux. F. Tomex. Jonc d'eau , les Scirpes , Sckœ- nus , etc. Jonc épineux ou marin, Wlex europœus. Jonc d'Espagne , le Spartium jun- ceum. Joncd' étang, le Scirpus lacustris,h. Jonc faux, les Triglochins. Jonc fleuri, le Butomus umbel- latus , L. Jonc des Indes , les cannes faites avec le Rotang. Jonc marin. V. Jonc épineux. Jonc a Mouches , le Senecio Jaco- bceus , L Jonc du Nil, le Cyperus Papy- rus , L. Jonc odorant, X Andropogon Sc/iœ- nanihe et X Acorus verus. Jonc de la Passion, la Massette (Typàa.) (R.) JONC DE PIKRRE. Juncus La- pideus. PoLYi*. Mereati donne ce nom à uue Caryophyllie fossile, landis que d'autres or'y clographes rappliquent à des Tubipores pétrifiés, (laal.x.) * JONCAGINÉIÎS. Juncagiiieœ. ■rot. fhan. Famille naturelle de Plan- tes mouocotylédones à élamiues hy- pogyncs , prop'osée par le professeur Richard (Méra. Mus., i, p. 365) pour quelques genres autrefois placés dans la famille polymorphe des Joncs de Jussieu. Les Joncaginérs, qui se com- JON posent des genres Triglochin , Scheu- " chze/ia et Lilœa , peuvent être carac- térisées de la manière suivante : les fleurs sont hermaphrodites ou uni- sexuées, munies d'un calice ou nues. Dans les (leurs hermaphrodites on trouve ordinairement six étamines à filamens Irès-conrls, à anthères cordi- formes et biloculaires. Le centre de la fleur offre de trois à six pistils réunis entre eux et plus ou moins soudés par leur côté interne. Leur ovaire est li- bre , à une seule loge contenant un ou deux ovules dressés; le stigmate est ordinairement sessile. Dans les fleurs unisexuées , les mâles se compo- sent d'une seule élamine accompa- gnée d'une écaille, et les fleurs fe- melles d'un pistil nu. .Le fruit est un akène ou une capsule renflée et dé- biscente, qui contient uue ou deux graines dressées. Ces graines se com- posent d'un tégument propre et d'un embryon dressé, ayant la même di- rection que la graine, c'est-à-dire dont la radicule correspond au bile. Cette pépite famille ne se compose , ainsi que nous l'avons dit, que des seuls genres Triglochin et Scheuchze- ria de Linné , Lilœa de Bonpland. Leurs espèces sont de petites Fiantes aquatiques , vivaut sur le bord des étangs et dans les endroils maréca- geux. On pourrait considérerl'organi- sation des deux genres Triglochin et Scheuchzeria sous un autie point de vue , et regarder leurs fleurs com- me étant également unisexuées et monoïques. Eu effet, dans les espèces de Triglochin, les six étamines pour- raient être regardées chacune com- me autant de fljurs mâles monandres, et les six pistils comme autant de fleurs femelles. Celte opinion nous paraît d'autant plus vraisemblable, que ces six étamines ne sont pas pla- cées sur le même plan el qu'il y en a I rois plus intéi ieurfes et trois plus extérieures. V- les mots Tiîiglochin et ScHEUciizEtuA où cette opinion se- ra développée. Les Joucaginées viennent naturel- lement se placer entre les Nayades et les AHsmacécs. Elles se distinguent JON es premières par leurs graines dres- ses et leur embryon ayant la même ilirection que la graine, tandis que lans les Nayarles la graine est reu- .rersée et l'embryon a une direction apposée à celle de la graine ; dans ces Alismacées, les graines sont sutu- iales et l'embryon est recourbé en cer à cheval. (a. h.) JONCÉES. Junceœ. bot. piian. luette famille , telle qu'elle a été limi- t-ée par Ue Candolle et plus récem- ment par R. Browu [Prodr. Fl. ftov.- \Holl., 1 ,p. 25;), appartientau giou- oe des Plantes monocotylédones à .iilamines périgynes , et peut être ainsi caractérisée : fleurs hermaphrodites , irarement unisexue'es et monoïques. Calice profondément divisé en six la- inières glumacées , disposées sur deux rrangées. Etamincs au nombre de six, attachées à la ba-e des divisions du ccalicc , quelquefois , mais plus rare- ment, an nombre de tiois seulement Kfjgti répondent aux trois divisions lÎu calice. Ces étamines ont leur* fifilets subulés et leurs anthères à deux l'ioges. L'ovaire est libre au fond de Ua fleur. 11 est taniôl à une , tantôt à ilrois loges contenant chacune une ou ['plusieurs graines. Il se termine à son •sommet pai un stvlc simple que sur- nmontent trois stigmates filiformes ou uun stigmate unique et trilobé. Le ffruit est sec, capsulairc, à une ou ttrois loges, s'ouvrant en trois valves •septifères sur le milieu de leur face ■interne. Quelquefois il est indéhiscent cet monospurme par avoitement. Les gamines sont revêtues d'un tégument I propre , membraneux , qui , selon R. iBrown , n'est jamais crustacé, ni de écouteur noire. Elles contiennent un eeodosperme charnu ou cartilagineux cdans lequel est renfermé un embryon [presque cylindrique. Les Joncées sont des Plantes an- i nuclles ou vivaces, nues oufeuillées , aayant en général les feuilles engaî- inantes, planes ou cylindriques. Les I fleurs sont généralement petites, dis- posées en grappes, en particules ou en icimes. JON 8f. Les genres qui appartiennent à cette famille sont : Juncus, D. C. ; Luzula , D. C. ; Abama , Adanson. R. Brown y a joint les suivans : Xerotes , Dasjpogon et Cafectasia cjui sont nouveaux. Il a ajouté à la fin de cette famille comme ayant de l'aflinité avec elle, les genres Fla- gellaria, L. ; Philydrum , Banks, et Burmannia , L. Un jeune botaniste très-distingué de Lausanne , De La- harpe , que nous avons cité en par- lant du genre Jonc, a lu à la Société d'Histoire Naturelle de Paris un Mé- moire fort intéressant contenant une monographie détaillée des genres Juri- ons , Luzula et slbama qui, selon lui, sont les seuls qui entrent dans la famille des Joncées. Ce travail doit êtreimpi imé dans le troisième volume des Mémoires de la Société d'Histoire Naturelle. (a. r.) * JONCŒR. bot. pu an . L'un des noms vulgaires du Spartium jun- ceum , L. (b.) JONCINELLE. bot. phan. Des bo- tanistes ont proposé ce nom pour désigner le genre E/ïucaulon. fr. ce mot. (b.) JONCIOLE. iiot. piian. Le genre Apliyllanlhe a reçu ce nom dans le Dictionnaire de Dé'tervil le. f. Aphyl- lantiie. (b.) JONCOIDES. bot. phan. Syn. de Joncées. On a aussi proposé ce nom pour désigner le genre Luzule. V. ce mot. (b.) JONCQUET1A. bot. phan. Schre- ber appelle ainsi le genre Tapira d'Aublet. V. Tapira. (a. h.) JONCS. Junci. bot. phan. Famille qui , telle qu'elle avait été établie par Jussieu dans son Gênera Plan- tarum , a été divisée, par suite des travaux de plusieurs botanistes mo- dernes , en plusieurs autres très-dis- tinctes. Ainsi, dans la premièresection renfermant les genres à ovaire uni- que , à capsule triloculaire et à ca- lice glumacé, on trouve les genres Eriocaulon , liestio et Xyris qui for- 86 JON ment la famille des Resliacées de R. Brown ; dans la seconde section , dont le calice est semi -pélaloïde , sont les genres Callisia , Comrnelina , Tradescantia formant avec quelques autres les Commélinées de R. Brown; dans la troisième section , le genre Butomus forme le type des Bulomécs du professeur Richard, les genres Damasoriium , ALisma et Sagiltaria les vraies Alismacées. Parmi les gen- res de la quatrième section, le Ca- bomba est devenu le type des Cabom- bées du professeur Piichard , le Scheu- chzeria et le Triglochin appartien- nent aux Joncagiuées, et enfin les genres Narthecium , Helonias , Me- lanthium.y Fe rat ru m et Colchicrirn constituent la famille des Colchica- cées de De Candolle. Il résulte de -là que les genres qui formaient la famil- le des Joncs de Jussieu , constituent aujourd'hui huit familles naturelles distinctes , savoir : les Rcstiacées , les Commé;inées , les Butomées, les Alis- macées , les Cabombées , les Jonca- ginées, les Colchicacées et les Joncécs proprement dites. P~. chacun de ces mots, (a.r.) JONDRABA. bot. phan. (De Can- dolle.) V . Biscutelle. JONÈSE. bot. phan. Pour Ioné- sie. fr. ce mot. (g..n.) JONGEKMANNE. bot. ckyft. Pour Jungcrmanne. V. ce mot. (u.) JONGIE. bot. phan. Pour Jungie. V. ce mot. (b.) JONOPS1S. bot. phan. Pour lo- nopsis. V. ce mot. (b.) JONQUILLE, bot. Espèce du gen- re Narcisse. V. ce mot. Paulet ap- pelle Jonquille de Chêne un Cham- pignon de la famille de ses Oreilles, qui est simplement un Agaric des bo- tanistes. (B.) JONSONIA. bot. phan. (Adanson.) Syn. de Cédrèle. V. ce mot. (b.) JONTHLASPI; bot. phan. Les an- ciens botanistes et même Tournefort donnaient ce nom à une petite Cru- cifère qui est devenue letype du genre JOS Clypeola de Linné. De Candollel'a employé pour désigner la première section qu'il a établie dans ce genre. V. Clypéole. (g..n.) JOPPE. Joppa. ins. Genre de l'or- dre des Hyménoptères , famille des Pupivores , tribu des Ichneumonides, établi par Fabricius et adopté par Latreille ( Fam. Natur. du Règne Anim.). Ses caractères sont : bouche point avancée en manière de bec; pal- pes maxillaires de cinq articles très- inégaux el dont le troisième est en forme do hache; palpes labiaux de quatre articles; extrémité des man- dibules distinctement bidentée; an- tennes sélacées, composées d'un grand nombre d articles ; tarière cacbée. Les Joppessont des espèces du grand genre Ichneumon de Linné qui ont les mêmes habitudes qu'eux ; ils ont le chaperon court, corné, arrondi, entier; leurs mâchoires sont uniden- tées et la lèvre membraneuse , com- primée et plus épaisse au bout. L'ab- domen est pétiolé , ovoïde, voûté eu dessus; leur corps est orné de cou- leurs jaunes sur un fond noir. La plupart des espèces viennent de l'A- mérique méridionale. V. Ichneumon et Ichneumonides. (g.) JORENA. bot. phan. Ce nom a été donné par Adanson à un genre formé sur Y Alsinoidcs de Lippi , et placé près du Suriana dont il diffère par ses feuilles opposées et ses grai- nes ovoïdes assez grosses. (g..N.) JOSEPHIA. bot. phan. Knight et Salisbury , dans leur Mémoire sur les Protéacées , ont ainsi désigné un genre que R. Brown , qui d'abord avait adopté ce nom , a changé de- puis en celui de Dryandra. V . ce mot. On s'est récrié contre ce chan- gement de nom , sans réfléchir qu'il y avait abus de dédier deux genres très-voisius à un seul individu (Jo- seph Banks) , quelque grands qu'aient été les services qu'il a rendus à la science. Les noms de Josephia et de Banksia rappelant le même person- nage et étant placés dans la même famille naturelle, semblaient trop JOS uun concert de dédicaces, et, ce qui ppis est , pouvaient introduire de la leconfusion. (G..N.) JOSÉPHINIE. Josep/iinia. bot. rriiAX. Genre établi par Ventenat v'Jard. de Mal m. , et Mém. Inst. Se. lPhys. , 1 806 , p. 7 1 ) et adopté par R. EBrown qui l'a placé dans sa famille ides Pédalinées. Les caractères de ce sgenre sont : calice à cinq divisions (Idressécs et égales; corolle monopétale rayant un tube court et un limbe évasé eet campanule, à cinq lobes inégaux, 1 disposés en deux lèvres, l'une supé- 1 rieure , redressée et bifide , l'autre in- Ifc'rieure, à trois lobes, celui du milieu létant plus long que les. autres; éta- nnines, au nombre de quatre, di- idynames et plus courtes que la co- irolle; il y a le rudiment d'une cin- quième étamin'c avortée. L'ovaire est I libre , appliqué sur un disque hypo- jgvne, formant un bourrelet ciixu- ilaire. Cet ovaire est surmonté d'un •style que termine un stigmate qua- c di ifide. Le fruit est une drupe héris- : sée de pointes , à quatre ou huit loges monospermes. Les graines sontatta- 1 ebées à la base des loges. Elles con- tiennent un embryon dressé, dépour- vu d'endospenne. Ce genre ne se compose encore que de deux espèces. Ce sont des Plantes élégantes , vivaecs, rameuses, à feuil- les très-entières et à (leurs purpuri- nes. L'une et l'autre sont originaires de la Nouvelle-Hollande. La première qui ait été connue et décrite , est la Jo- sephinia Imperatricis , Vent. , Malm., tab. io3. Sa lige , cylindrique dans sa partie inférieure et tétragone supé- rieurement, s'élève à environ deux pieds. Elle est rameuse et couverle de feuilles opposées, pétiolées , ovales , cordiformcs et rabattues. Les fleurs, d'un gris rose , tachées de points pour- pres , naissent dans l'aisselle des feuil- les .supérieures et foi ment un épi al- longé au sommet de la tige. Celte espèce a fleuri pour la première fois dans le jardin de Malmaison , ou l' impératrice Joséphine accordait de si puissans cncouiagemens à la bo- JOU 87 tauique. Elle provenait de graines rapportées par le capitaine Hamelin , commandant de la corvette le Natu- raliste , dans l'expédition dont Péron et Freycinet nous ont fait connaître les résultats. La seconde espèce , caractérisée par II. Brown [Frodr. F/or. Nov.-Holl. 1 , p. 5ao) , porle le nom de Josephi- nia grand iflora. (a. r.) * JOSICM. bot. phan. (Belon.) Syn. de Jasmin jaune. (b.) JOTA. ois. Le Vautour décrit sous ce nom par Molina paraît être le mê- me que l'Aura. P. Catharte. (r.) * JOUAITOBOU. bot. phan. (Su- rian.) Syn. caraïbe de F/tamacetim spathulatum. (B.) JOUALETTE. bot. phan. L'(HS- nantke pimpinelloides dans certaines parties de la France centrale. (B.) JOUBARBE. Sempervivitm. bot. PHAN. Genre de la famille des Cras- sulacées et de la Dodécandrie Dodé- cagynie, L. , offrant un calice mono- sépale , persistant, divisé en six, huit ou douze lanières; une corolle de six à dix-huit pétales lancéolés quel- quefois légèrement réunis entre eux par leur base ; des élamines en nom- bre double de celui des pétales, à insertion périgynique; des pistils au nombre de six à dix-huit , disposés circulaircment au centre de la fleur. En dehors de l'ovaire, on trouve quelquefois des appendices de forme variée qui sont des élamines avortées. Chaque ovaire est allongé, à une seule loge contenant plusieurs ovules attachés à un trophosperme longilu- dinal. Le style est simple , terminé par un stigmate capitulé. Le fruit est une capsule allongée , s'ouvrant par une suture longitudinale , et renfer- mant plusieurs graines insérées à un trophosperme suturai. Les espèces de ce genre , au nom- lire d'enviion une trentaine , ont des feuilles épaisses el charnues , quel- quefois disposées en rosettes à la base de la tige, d'autres fois placées sur les ramifications de la tige. Les tiges 88 ■ JOU sont simples ou rameuses. La pin- part des espèces croissent aux Ca- naries , en Europe , ou au cap de Bonne-Espérance. Nous mentionne- rons ici quelques-unes des espèces de ce genre. La plus commune est la Joubarbe des toits , Sempervivum tectorum , L. , qui croît en abondance sur les vieux murs et le chaume des masures. Ses feuilles sont épaisses , char- nues, imbriquées, ovales , pointues et ciliées , disposées en rosettes. Du centre de ces rosettes , dont un grand nombre restent stériles, s'élève une tige d'environ un pied de hauteur , cylindrique , épaisse , charnue , écail- leuse, rougeâtre, terminée par un épi de fleurs rougeàlres et assez gran- des , pédonculées et tournées du mê- me côté. On en cultive dans les jardins un assez grand nombre d'espèces, telles que Sempervivum arbureum , cana- riense , aizuicles , gland ulosum , etc. ; elles sont d'orangerie. » On a aussi appelé vulgairement Petite Joubabbu le Sedum album ; Joubarbe des vignes, le Sedum Te- lephhun; Joubarbe pyramidale , un Saxifrage; J oUBAB.BE AUX vers, le Sedum acre, etc. (a.r.) * JOUBARBES, bot. phan. F. Cbassulacées. JOUDARDE. ois. V. Jodeele. * JOUEUR DE LYRE.rept. oph. jSéba mentionne sous ce nom un Ser- pent américain dont les sifflemens mélodieux auraient la propriété d'en- chanter les Oiseaux même qui chan- tent le mieux. (B0 * JOUG AU. ois. Espèce du genre Chouette. V. ce mot. (b.) JOUGRIS. ois. Même chose que Sougris. V. Guèbe. (b.) JOURDIN. fois. Espèce du genre Lutjan. (B) JOURET. moue. Nous ne sommes pas de l'opinion de Gmelin , qui a rapporté à la Venus macula/a ( Cy- therca maculala, Lamk.) le Jouret JUB d'Adanson (Coquil. du Sénég.,pl. 17) qui nous semble une espèce bien dis- tincte "que les fiuleurs n'ont point en- core mentionnée d'une manière satis- faisante. (D..H.) JOUTAI, bot. phan. (Dict. de Déterville.) V. Outea. (b.) JODZION. pois. L'un des noms vulgaires du Squalus Zygœna. (b.) JOVELLANA. bot. phan. Genre de la Diandrie Monogynie, L., établi par Ruiz et Pavon (FI. Peruu. 1, p. i3, t. 18, f. 1 et 6), et qui a été réu- ni par Smith et Lamarck au Calceo- laria. Persoon (Enchirid. 1, p. i5) en a fait une section du genre Bœa de Jussieu , en lui conservant le carac- tère essentiel , ainsi tracé par les au- teurs de la Flore du Pérou : capsule ovée-conique , à deux sillons , bilo- culaire , s'ouvrant au sommet en deux valves bifides. (G..N.) JOYEL. MOLIi. V. Choel. JOZO. pois. Espèce du genre Go- bie. V. ce mot. (b.) JUANULLOA. bot. phan. Les auteurs de la Flore du Pérou ont donné ce nom à un genre qu'ils ont dédié à la mémoire de don George Juan et de don Antoine Ulloa , au- teurs d'un voyage au Pérou renfer- mant des observations d'Histoire Na- turelle. Persoon (Synops. 1, p. 218) a chaugé ce nom complexe en celui de Ulloa. Ce changement a été justifié par De Candolle (Théorie Elém. de la Botanique, deuxième édition, p. 265), en rappelant aux botanistes qu'ils ne doivent pas établir des noms généri- ques composés de ceux de deux per- sonnes. V. Ueloa. (g..n.) JUB. Juba. rois. Espèce du genre Pri, lipome. F", ce mot. (b.) JUBiEE. Jubœa. bot. phan. Genre delà famille des Palmiers , établi par Kunth (In llumb. Aov. Gen. 1 , p. 3o8, lab. 96; qui le caracléiise ainsi : fleurs hermaphrodites ; calice double, l'un et l'autre tripartis , l'extérieur beaucoup plus court que l'intérieur ; étamines en très-grand nombre, JUG siyant les filets libres , les anthères •.iagillées; ovaire à trois loges, sur- irnonté de trois stigmates ; drupe sè- iche , ovoïde; noix percée de trois tcrous à son sommet; endosperme ccreux. Ce genre se compose d'une seule cespèce, Jubœa spectabilis , Kunth , Hoc. cit. Ce beau Palmier est oiigi- nnaire du Chili. On le cultive dans les j.|ardins , jusqu'aux environs de Po- ppayan où on le nomme Coquilo de iChile. Son stipe est nu , sans épines, ■'couronné par des frondes pinnécs. SSes régimes de fleurs sont rameux , [renfermés d'abord dans une spatlie mnonophylle. Cet Arbre paraît avoir ueaucoup de rapports avec le Cucos LC/iUensis'àa Molina. (a. n.) JDBARTE. MAM. Espèce du genre B8aleine. V. ce mot. (b.) JUCA et JUCCA. bot. phan. Cette corthographe vicieuse de Yucca (A7", ce imot ) a été regardée , ou ne sait com- rment, co.r.mc celle du nom qu'on dionnait au Jatropha Jllani/iot flans çcertains cantons de l'Amérique méri- liionale. (B.) * JUCIIIA. bot. phan. Necker lElcm. Bot. i, p. 1 35) a établi , sous ce nom, un genre aux dépens des i.Lobélies de Linné , et qu'il caracté- risait par sa corolle régulière, ses lantlières connées, son stigmate bila- nié et sa capsule biloculajj'e. Ce gen- re est remarquable par la régularité iile la corolle ( caractère que présente i u ussi I e gen re Cyp/iia éga lemen t foi m é iiux dépens du Lobelia); cependant ee JucJiia de Necker était trop in- complètement connu pour pouvoir litre adopté. ?' '. LobÉlie. (G..N.) * JUDAÏQUES ou PIERRES JU- DAÏQUES, écii in. On a donné ce nioni à des pointes d'Oursins fossiles , ninsi qu'à des articulations d'Encrine. (UM..X.) JUDELLE. ois. Même chose que adelle et Jodelle. V. ces mots, (b.) * JUGEOLIME. bot. phan. L'un es noms vulgaires du Sésame dans •:s colonies françaises. Ce mol paraît, JUG 89 ainsi que le Gigeri de Saint-Domin- gue , une corruption de Gangiea qui désigne la même Plante au Congo. (B.) JUGLANDEES. Juglandcœ. bot. phan. Le genre Noyer, Juglans , d'a- bord placé dans la famille des Téré- binthacées , en diffère tellement par un grand nombre de caractères impor- tans , qu'il en a été retiré et est devenu leUpe d'un ordre naturel nouveau qui porte le nom de Juglandées. Les Juglandées ont des Heurs monoïques. Les mâles sont disposées en chatons simples ou composes. Chaque fleur offre une écaille calyciforme , parta- gée latéralement en deux ou six lobes plus ou moins profonds; des étami- nes en nombre indéterminé, ayant les filet s extrêmement courts et les an- thères à deux loges. Ces chatons mâ- les naissent constamment vers la par- tie supérieuie des rameaux de l'an- née précédente, il n'en est pas de même des Heurs femelles qui , au contraire , se développent à l'extré- mité des rameaux de l'année. Chaque fleur femelle se compose d'un calice double, adhérent avec l'ovaire infère; rarement le calice est simple, à qua- tre divisions. L'ovaire est infère , uni- loculaire, contenant un seul ovule dressé. Il est surmonté par deux stig- mates très-épais, ou par un style court e; un stigmate quadrilobé. Le fruit est une drupe peu charnue, globuleuse ou allongée, quelquefois munie de deux ailes latérales, conte- nant une noix à deux ou quatre val- ves. La graine est bosselée et comme cérébriforme à l'extérieur, plus ou moins quadrilobée à sa partie infé- rieure , recouverte d'un tégument propre, membraneux, sous lequel on trouve un gios embryon ayant les cotylédons charnus et bilobés , la ra- dicule supérieure. Le genre Noyer , qui formait » lui seul cette famille, a été , depuis , divisé en trois genres, savoir : Noyer proprement dit qui a pour type le- Juglans regia, Ca/jade Nutlaï, dans- lequel on place les J. olivœfurrnis ,, alba, sulcata , aquatica , etc. , et Pte- go JUJ rocarya de Kunth , ou Juglans Pie- roc a/y a de Michaux. A ces trois genres , Kunth ajoute le genre Decostea de Ruiz et Pavon , qu'il rapproche avec doute de la fa- mille des Juglandées. F. Noyer. (a. B.) JUGLANS. bot. phan. V. Noyer. JDGOLINE. bot. phan. Pour Ju- géoline. P". ce mot. (b.) JUGULAIRES, pots. Second or- dre de la classe des Poissons dans le Systema naturœ de Linné , qui ré- pond exactement aux Auchénoptères de Diiméril. V. ce mot. Il était ca- ractérisé par la position des nageoi- res abdominales situées sous la gor- ge, en avant des pectorales. (b.) JUIF. ois. Nom vulgaire du Bruant de roseaux et de l'Hirondelle Marti- net, (b.) JUIF. Pois. L'un des noms vulgai- res du Squalus Zigœna. On le don- nait anciennement à l'Ichthyocolle , espèce du genre Esturgeon. (b.) JUJUBE. Ji/ji/ba. BOT. PHAN. Fruit du Jujubier. V. ce mot. (b.) JUJUBIER. Zizyphus. bot. phan. Ce genre , de la famille des Rham- nées , et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Tourncfort, avait été réuni par Linné au. genre Rhamnus. Mais Jussieu , Lamarck et presque tous les auteurs modernes l'ont dis- tingué de nouveau comme genre par- ticulier. Voici ses caractères : calice étalé, à cinq divisions ; corolle for- mée de cinq pétales très-petits , dres- sés; cinq étamines à iilels courts, placées en face des pélales , et insé- rées ainsi que ces derniers autour d'un disque périgyne qui tapisse le fond du calice et environne l'ovaiie; celui-ci est à deux loges, surmonté de deux stigmates. Le fruit est une drupe charnue contenant un noyau à deux loges. Les Jujubiers sont des Arbrisseaux ou de petits Arbres épi- neux, ayant des feuilles alternes, ac- compagnées à leur base de deux sti- pules subulées , persistantes , se chan- geant en épines. Leurs fleurs sont JUJ hermaphrodites et très-petites. Parmi ces espèces, nous distinguerons les suivantes : Jujubier commun, Zizyphus vul- garis, Lamk. , 111. tab. i85, fig. 1. Arbrisseau de quinze à vingt pieds d'élévation, offrant sur ses branches de petits rameaux filiformes verts , qu'il renouvelle tous les ans , et sur lesquels se développent les feuilles et les fleurs. Ces feuilles sont alternes , presque sessiles, ovales, obtuses, acuminées; celles de la base sont ar- rondies ; toutes obscurément dentées, glabres , luisantes , marquées de trois nervures longitudinales. On trouve à leur base deux stipules subulées , très-aiguës, persistantes et devenant des aiguillons. Les fleurs sont petites, jaunâtres, rassemblées par pelils glo- jnérules à l'aisselle des feuilles. Le fruit est une drupe ovoïde , rougeâtre, lisse, de la grosseur d'une Olive, contenant un noyau osseux, à deux loges monospermes. Le Jujubier est originaire d'Orient et particulière- ment de la Syrie. Selon Pline, il a été introduit en Italie par Sextus Pa- pirius. Aujourd'hui il y forme un Arbre indigène aussi bien qu'en Es- pagne et dans le midi de la France. Les Jujubes, ou fruits du Jujubier, lorsqu'elles sont fraîches , ont une chair ferme, mais sucrée et agréa- ble. On les mange en cet état dans les provinces où cet Arbre est cul- tivé. Celles que l'on emploie en mé- decine ont été séchées au soleil. Unies aux Dattes , aux Figues et aux Rai- sins secs , elles forment les fruits pec- toraux et béchiques , très-employés en tisane dans le traitement des ma- ladies de poitrine. Jujubier Lotos , Zizyphus Lotus , Desf., Fl. Atl. 1, p. 200; Act. Acad. 1788 , tab. 21. Celte espèce ne forme qu'un Arbrisseau buissonneux qui ne s'élève guère à plus de quati e à cinq pieds; ses rameaux sont irrégu- liers, tortueux, blanchâtres, armés d'épines binées ; les feuilles sont al- ternes, petites, ovales, obtuses, à peine dentées, offrant trois nervures longitudinales. Les fleurs , d'un blanc JUL rpâic et très-petites , sont groupées à li'aissellc des feuilles. Les fruits qui fleur succèdent sont des drupes glo- Ibnlcuses , arrondies, d'une couleur Ibrune, de la grosseur d'une Merise. ILeur chair est pulpeuse et agréable. (Cet Arbrisseau croîi sur les côtes de lia Barbarie et surtout de la Cyré- i unique ; ses fruits sont une des es- [pèces de Lotos que mangeaient les ;anciens. Déjà l'Ecluse et J. Bauhin savaient soupçonné que le Lotos des ; anciens Lotophagcs était un Juj ubier, unais c'est Desfon ta i"nes qui, daus un ( excellent mémoire consigné dans ceux i de l'Académie des Sciences pour l'an- i née 1 788 , a mis cette vérité dans tout :Son jour. f. Lotos. Ce genre renfermecncoreplusicurs : autres espèces dont on mange les I fruits; tels sont le Zizyphus spi/ia 1 C/irisfi , qui croît en Egypte , en Bar- Ibarie et dans l'Arabie; le Zizyphus .Jujuba, Lamk. , des Indes-Orien- t taies , etc. Le nom de Jujubier blanc a été 1 donné par Dalécliamp au lilelia Aze- 1 darack, et par l'Ecluse à YElœagnus famille des Synanthérées et JJe la Syngénésie séparée, L. , établi ppar Linné fils (Suppi. fiant., p. 59;)) q^ui le dédia à la mémoire rie Jungius, muteur d'ouvrages eslimés et renfer- nmant, selon Du Pelit-THoùars , les npremiers fondcmens des méthodes de cclassiHcation des Plantes. Adoptant cce genre , Cassini L'a placé dans la (tribu des Nassauviées, près du genre LDumerilia dont il diffère à peine , et Uni a donné les caractères suivans : iinvolucre cylinJracé, formé de folio- lies à peu près sur un seul rang , éga- Ues , oblongues et obtuses; réceptacle iplauiuscule garni de paillettes analo- gues aux folioles de l'involucrc; ca- Uathide sans layons, composée de [plusieurs fleurons bilabiés et herma- pphrodiles; ovaires oblongs , grêles, ^anguleux , surmontes d'une aigrette Idcfague et plumeuse. Les calalhides >sont réunies par trois et quatre en ca- pitules, entourés chacun d'un involu- ccre général formé de bractées analo- gues aux folioles des involucres par- Ofiels. Le Jungia fe/rtiginca estl'uni- rque espèce du genre. G'est une Plante (de l'Améiique méridionale, dont les ! tiges sont ligneuses, couvertes d'un ilduvct couleur de rouille. Les feuilles >sont alternes, péliolées , arroudics , éëchancrées en cœur à la base et divi- sées en cinq lobes obtus ; les capitu- iles de fleurs sont petits et disposés en mue panicule terminale très-ramifiée. (Celte espèce n'a été observée depuis I Linné fils par aucun botaniste. Ce- pendant Gacrtner, qui n'a fait que : transcrire la description du genre , a 1 changé arbitrairement son nom en 'celui de Trinac/e. Quant au Jungia fifii Gaerlhdr; A". Escaelonik. (g..n.) .TU NI A. bot. ru an. (Adanson.) JDR 95 Syn. de Cle/à/a , , L. V. ce mot. (G..N.) JUNIPERUS. bot. phan. V . Ge- nièvre ou Genévrier. * JDNON. ins. Espèce de Staphy- liu de Geoffroy , qui est un Stèue de Fabricius. (b.) * JDJNSA. bot. phan. La Plante désignée sous ce nom par Linscot , paraît être l'Arachide. (b.) JUPUBA. Cassicus Ilœmorrhous. Ois. (Vieillot.) Nom de pays d'une es- pèce de la division des Caasiques dans le genre Troupiale. F. ce mot. (b.) * JURINEE. Juiinea. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Ciuarocéphales de Jussiêu , et de la Syngénésie égale, L. , proposé par Cassini dans le IJict. des Scienc. Nat. , et placé par ce botaniste dans la tribu des Carduinécs. Voici les ca- ractères qu'il lui attribue : iuvolucre formé de folioles imbriquées, appli- quées , oblongues , coriaces , les inté- rieures sans appendices, les extérieu- res surmoulécs (l'un appendice étalé et spinesceut ; réceptacle planiuscule, hérissé de paillettes inégales et subu- léesj calathide sans rayons, formée de fleurons à corolle oblique, nom- breux, égaux et hermaphrodites; akè- nes obovoïdes , télragones, glabres, striés, présentant une alvéole basi- laire, très-oblique et intérieure , une aréole apicilaiie entouréed'un rebord crénelé, et portant une cupule qui s'accroît beaucoup par la floraison, devient un corps épais, lubuleux, bémisphéi ique ou cylindracé , et se détache après la maturité du fruit; aigrette blanche et légèrement plu- meuse, attachée autour du bord ex- terne et inférieur de la cupule. Cette cupule forme le caractère essentiel du genre Juiinea qui diffère seule- ment en cela et par la structure de l'involucrc, du Larduus et du Serra- /u/a.H. Cassini en a donné une des- cription longue et minutieuse, et l'a regardéecommeformée parla réunion intime du plateau et de l'anneau , parties du fruit des Carduinécs qui JUS ordinairement ne s'accroissent point après la floraison, mais qui , dans le genre dont nous nous occupons, changent au contraire de forme, -en sorte que l'anneau ou la partie exté- rieure, considérablement augmenté , se détache du fruit après la maturité et emporte aveclui le plateau ou la partie centrale qui n'a pas participé à l'accroissement. L'auteur du genre Jurinea en a fait connaître deux espèces, savoir : i° Jurinea alata, H. Cass., ou Serrât ula alata , Desf. , Cal. Jard. Paris; Ser- ratula cyanoides , Gaertn . ? 2° /. to- mcntosa , Cass., ou Carduus mollis, Marsch. , FL Taur. - Cauc. ? Cette dernière Plante est originaire du Cnu- cnse , et il est douteux que ce soit le Carduus mollis de Linné. L'autre est cultivée au jardin de Paris , sans in- dication d'origine. H. Cassini pré- sume que c'est le Carduus polyclo- nos , Willd. , ou Setratula potyclo- nos , D. C. (g..n. ) * JURIOLA. pois. (Dslaroche.) Syn. de Trigla Lyra, L. , aux îles Baléares. V. Triglk. (b.) * JURURA. REPT CHEE, V. Gu- hitra au Supplément. Cette Tortue est peut-être la même que celle dont le nom a été écrit Jtjrtjcua. (b.) JDSELE. pois. L'un des noms vul- gaires de la Mendole. (b.) JUSQDIAME. Hyosciamus. bot. phan. Genre de la famille des Sola- nées, et de la Penlandrie Monogynie, L., offrant des caractères exli ême- jnent tranchés qui le font reconnaî- tre facilement. On peut le caractéri- ser ainsi : calice tuhuleux, subcam- paniforme, à cinq lobes ; corolle in- lundibulifoime; limbe oblique» cinq lobes obtus, inégaux; cinq élu mi- nes déclinées vers la partie infërieuie de la fleur; style terminé par un stig- mate capitulé simple ; le fruit est une pyxide , c'est-à-dire une capsule al- longée, nu peu ventrue à sa base, biloculaire , s'ouvrant horizontale- ment en deux valves, superposées , enveloppée en entier par le calice qui JUS est persistant; les graines sont bru- nes , réniformes et tuberculées. Les Jusquiatnes , dont on compte une quinzaine d'espèces, sont toutes des. fiantes herbacées annuelles, bi- sannuelles ou vivaces, ayant la tige généralement velue et visqueuse, les leuilles alternes , d'un vert pâle; les fleurs assez grandes , disposées en une sorte d'épi unilatéral au sommet de la tige. Toutes ces espèces sont des Plantes narcotiques et vénéneuses. La plus importante à connaître et en même temps la plus commune dans noire climat, est la Jusquiame noire, Ilyoseiamus niger, L. (Rich., Bot. méd. 1, p. 296). C'est une Plante annuelle, très-commune sur le bord des chemins et dans les lieux incul- tes. Sa tige, haute de dix-huit pouces à deux pieds , est cylidrique , un peu recourbée en arc, rameuse supérieu- rement, toute couverte de poils longs et yisqueux , qui existent également sur les feuilles; celles-ci sont alter- nes, éparsesou quelquefois opposées sur le même pied ; elles sont sessiles, grandes, ovales , aiguës, piofondé- ment sinueuses sur les bords et mol- les. Les fleurs presque sessiles , tour- nées d'un seul côté, et disposées en longs épis , sont d'un jaune sale , vei- nées de lignes pourpres. Le calice est à cinq dents écartées et aiguës ; la corolle infundibuliforme. Le fruit s'ouvre par un-,opercule hémisphéri- que. L'aspect de la Jusquiame noire et son odeur nauséabonde suffiraient seuls pour en faire soupçonner les propriétés délélèies; ses feuilles flas- ques , d'un vert terne , hérissées de poils visqueux; ses fleurs d'un jaune sale, parcourues de lignes rougeàtres, sont autant d'indices de ses mauvai- ses qualités. En effet la Jusquiame noire est un poison narcotique acre, dont on combat les necidens par l'u- sage de l'émétiquc, et ensuite pas les boissons acidulés. Malgré celte ac- tion délétère , la Jusquiame est quel- quefois employée en médecine. Elle agit à peu près de la même manière que la Belladone. C'est principale- ment en l'administrant contre les af- JUS vêtions du système nerveux , que l'on m a retiré quelqu'avantage ; ainsi îans le tic douloureux de la face , uns les névralgies sciatiques , la pa- illysie, plusieurs auteurs ont célé- rré ses bons effets. C'est ordinaire- cent sous forme d'extrait que l'on liministre ce médicament à la dose ,un à deux grains. Les mêmes pro- iiiétés se retrouvent dans la Jus- :aiamc blanche et la Jusquiamc do- ee , autres espèces qui croissent paiement dans la France méridio- .1 le. (a. 7i.) JJUSSIA. bot. phan. (Adansou.) rn. de Jussiœa. ^.Jussjée. (a. b.) UDSSIÉE. Jussiœa. bot. phan. ■étire de la («milledesOnagréesetde Octandi ic Monogynie , L*, très-voi- u du genre Onagre, dont il diffè- j par les caractères suivans ; le ca- oc est tubuleux inférieurcment où aadhère avec l'ovaire; son limbe est (Quatre ou cinq divisions étalées et rrsistanles. La corolle se compose de îatre à cinq pétales insérés au ca- ee. Les é ta mines sont en nombre i.uble des pétales et insérées comme \xsurle calice. Le style est surmonté mn stigmate à quatre ou cinq lobes m marqués. Le fruit est une capsu- allongée, à q'uatie ou cinq loges ik autant de côtes, couronnée par 1 limbe du calice persistant. Cette visule s'ouvre entre chaque côte r? une fente longitudinale. Chaque te contient un grand nombre de mines attachées à leur angle inter- . Les espèces de ce genre sont des unies herbacées, très-rarement des ■as-Arbrisseaux originaires du con- tent des deux Amériques ou des tndes Indes, oii elles vivent en gé- rai dans les lieux marécageux ; ■alques-unes sont rampantes ou na- itit à la surface des eaux. Leurs illes sont alternes et le plus sou- ittt très-entières ; leurs fleurs sont Idbnculées , solitaires à l'aisselle des illes. Le plus souvent elles sont unes , très-rarement blanches. Ce tare dédié par Linné à l'illustre au- nr des Familles Naturelles, a été TOME IX. JUS r,7 nommé Jussia par Adanson , Jussicva par Schreber. Quant au Jussicua de Houston , c'est le genre Jatropha de Linné. Kunth {in Huinb. Nov. Gen. 6 . p. 96) a décrit dix espèces nou- velles de ce genre recueillies par H um- boldt et Bonpland , dans les parties de l'Amérique visitées par ces deux illustrées1 voyageurs. Il en a figuré quatre sous les noms de Jussiœa sa- licifulia , /oc. cit., p. 99, t. 55o; Jus- siœa jnaypiireusis , toc. cit., p. 100, t. 55i; Jussiœa pilosa , /oc. cit., p. 101, t. 552; Jussia-a macrocarpa , /oc. cit., p. 102, t. 555. (a. r.) JUSSIEDA. bot. pu an. ( Hous- ton.) Syn. de Jatropha. Fî. ce mot. (A.B.) JUSSIEVA. bot. phan. (Schre- ber.) Pour Jussiœa. V. Jussiée. (A.B.) * JDSTICA. bot. phan. (Nccker , Elem. Bot. , p. 55o. ; Pour Justicia. V. JusticiE. (G..N.) JUSTICIE. Justicia. bot. phan. Vulgairement Carmantine. Genre très-nombreux en espèces , qui fait partie de la famille naturelle des Acanthacées et de la Uiandrio Mo- nogynie , L. Il se distingue par les caiaclères suivans : sou calice est à cinq divisions profondes , et souvent accompagné d'un caliculc extérieur. La corolle est monopétale , irregu- lièrc , tubuleusc ; son limbe est à deux lèvres, dont la supérieure est échan- crée et l'inférieure à trois lobes. Les clamines sont généralement au nom- bre de deux, saillantes hors de la co- rolle et insérées à son tube. Dans un assez grand nombre d'espèces les deux loges sont écartées l'une de l'antre de manière a représenter qua- tre étamincs , soudées deux à deux par leurs filets. Les espèces où l'on observe cette disposition constituent le genre Dianihera de Linné qui ne doit être considéré que comme une simple section du genre Justicia. L'o- vaire est porté sur un disque an- nulaire, hypogync, qui forme un cercle saillant à sa base. Coupé trans- fl3 JUS veraalenieiit , il présente deux loges qui contiennent chacune environ huit ovules attachés sur deux rangs à leur angle interne. Le style est simple et se termine par un stig- mate à deux lobes inégaux. Le fruit est une capsule globuleuse ou al- longée , quelquefois un peu com- primée latéralement , à deux loges et à deux valves qui s'écaitent l'une de l'autieavec élasticité, emportant sur le milieu de leur face interne la moi- tié de la cloison , en sorte qu'elles re- présentent chacune deux demi-loges. Les graines, ordinairement globu- leuses, sont attachées parle moyen d'un podosperme court et en forme de crochet. Les Juslicies sont en général des Ai bustes élégans on îles Plantes her- bacées dont la lige est cylindiique ou. anguleuse; les feuilles opposées, rarement ternées ou alternes. Les fleurs, qui offrent souvent les cou- leurs Les plus vives , sont accompa- gnées chacune de deux ou trois brac- tées , quelquefois assez rapprochées pour former une sorte de calicule ou un épi écailleux.. Ces fleurs sont assez ordinairement en épis axillai- res , d'autres fois elles sont presque solitaires et portées sur des pédoncules dieholomes qui naissent de l'aisselle des feuilles supérieures. Toutes ces espèces sont exotiques et croissent dans les régions chaudes du nouveau et de l'ancien continent. Jussieu a sé- paré de ce genre immense un certain nombre d'espèces distinctes par la structure de-leur capsule et dont il a formé le genre Dicliplera. Jf,. Diceip- TÈrtE. Nous mentionnerons quelques- unes des espèces les plus remarqua- bles du gem e Justicie , surtout parmi celles que l'on cultive le plus com- munément dans les jardins : Justicie en Arbre , Justicia Ad- hatuda , L. Celte espèce , qui est originaire de l'Inde , et qui porte aussi le nom de Noyer des Indes et de Ceylan , est une de celles que l'on voit le plus souvent en Europe. Elle forme un Arbuste qui peut s'éle- ver à dix ou douze pieds. Sa tige est JUS ligneuse ; ses rameaux sont nom- breux et redressés, portant des feuil- les opposées , ovales, lancéolées, ai- guës , pubescentes , d'un vert clair. Les fleurs sont grandes, blanches, veinées de pourpre, réunies en épis axil {aires écailleux. La corolle offre deux lèvres ; l'une supérieure , échan- crée; L'autre inférieure , à trois lobes inégaux. Cet Arbrisseau craint peu le froid, et ne demande, pendant les hivers à Paris, que la chaleur de l'orangerie. On le multiplie de bou- tures ou de marcottes. Justicie pectorale , Justicia pec- toral is , L. Ses tiges sont herba- cées , tétragones , d'environ un pied axillaircs et pëdonculés. Elle se cul- tive en serre chaude. JUSTICIE A FEUILLE d'IÎYSOPE , Justicia hyssopifolia , L. Cet Arbuste croît naturellement à Madère. Sa tige, liante de trois à quatre pieds , est en tout temps ornée de ses feuilles, qui sont presque sessiles , lancéolées , épaisses , «labres. Les fleurs sont jau- nâtres, le plus souvent solitaires à l'aisselle îles feuilles. (a. il.) * JUSTINE. iNs. ( Geoffroy.) Syn. de Libei/ula vulgatissima. (b.) * .1UVIA. bot. thaïs. C'est le nom que les babitans des bords de l'Oré- noque donnent au Bert/iolletia excet- sa de Bonpland. (g..n.) JYNX.ois. Syn.deTorcol. (B.) 1K.AATE. bot. phan. ( Linscot. ) .'Syn. A' Acacia Catechu et non d'Aré- quier. (H.) KA.BAN. moll. Pour Kalan. V. ce mot. (u). KABASSOU. mam. -Nom de pays •'adopté par Bu (Ton , pour désigner le iTatou à douze bandes. (b.) * KABEL. ois. L'un des noms de ' ' la petite Mouette rieuse. Pr. Mauve. ' i (DR..Z.) KABELTAU. rois. Même chose que Cabéliau et Cabillau. V. ces finnois. („,) KABU et KAMB. bot. crypt. (Flydropàytes.) Thunberg rapporte que les Japonais qui désignent sous ces noms le Laminaria succàarina , font grand cas de cette Plante comme comestible , et la mangent crue ou çuite. (B.) * KACALA. bot. phan. Môme chose que Cacaloa. V. ce mot. (b.) . KACHIN. moll. Nom donné par Adauson ( Voyag. au Sénég. , p. 187, pl. 13) à uuc Coquille du genre Tro- c/u/s. Linné eu a fait son Truc/ius P c/il/ierinus en y confondant , à tort , une autre espèce d'Adanson qui en est Bien distincte. Cette espèce paraît être le Troque Turban , Trockus Tuber de Lamarck. (d..h.) KACIPi. ois. L'un des noms de pays du Gypaète barbu. 'pr. ce mot. (B.) KAD. bot. phan. V. Cad. KADALI. bot. phan. V. Cadali. KADANACU. bot. phan. V. Ca- ha-Naku. * K ADE-CANNY. bot. phan. (Les- chenault.) Syn. de Panieum mi Ha- ie uni , L., aux environs de Pondi- chëry. V. Panic. (b.; * KADELARI. bot. phan. V. Ca- DELARI. KADELÉE. bot. phan. Ca- I1ELIUM. ? KADELI- POE A. bot. phan. V. CADELI -PoEA. KADENAKO. bot. phan. V. Ca- DENACO. * KADSURA. bot. PHAN. Genre établi par JussieufAnn. Mus., 16, p. 34o), et dont V [/varia Japonica de ïhunbcrg, ou Kadsura de Kœmpfer, t. 477, est le type. Ce genre , adopté par Dunal (Anon. , p. 57) el par De Candolle ( Sjst. Fat. Veg. 1 , p. 465), a été placé , mnis avec doute, dans la famille des Auonacées , dont il s'éloi- gne surtout par sa tige volubile et ses feuilles den lées en scie. Voici du reste les caractères qui on tété attribués à ce genre : son calice est à trois divisions profondes ; sa corolle composée de six pétales ovales obtus; les étamines sont nombreuses et ont leurs filets très-courts. Les pistils au nombre de trente à quarante sont réunis sur un gynophore charnu , ovoïde , globu- leux , prenant de l'accroissement après la fécondation. Les fruits sont charnus , agglomérés sur le gyno- phore , uniloculaires et contenant deux graiues dont ou ne connaît pas encore l'organisation , circonstance qui empêche de pouvoir déterminer bien exactement si ce genré appar- tient réellement à la famille des Ano- nacées. Le Kadsura Japonica , Dunal , loc. cit. , p. 57 ,, seule espèce de ce genre , est un petit Arbuste étalé, rameux , dont la tige est brune et verruqueuse, les feuilles courtement pétiolées, ova- les-oblongues , amincies en pointe à leurs deux exti émîtes , épaisses, coria- ces , glabres , dentées en scie ou si- nuei:ses sur leur bord. Les fleurs sont blanches, pédonculécs, solitaires, op- posées aux feuilles. Les carpelles sont charnus , rouges , placés sur un gy- nophore blanc et charnu. (a. h.) * KADDLA et KADDTAS. bot. phan. (Tliéophrastc.) Syn. de Cuscu- te. V. ce mot. (b.) * KjELA. bot. phan. (Adanson.) y. Cjela-Dolo. KjEMPFÉRIE. Kœmpferia. bot. ru an. Genre de la famille des Scita- minées ou Amomées, et de la Monan- drie Monogynie , L., offrant pour ca- ractères : un calice tubuleux , dou- ble , à six divisions , trois extérieu- res longues , linéaires et étalées, et trois intérieures dressées , disposées comme en deux lèvres, l'une supé- rieure composée de deux divisions , l'autre inférieure formée d'une seule division profondément bilobée. L'an- thère est simple , dilatée , membra- neuse et pélaloïde à son sommet qui est bifide. Le style est long et grêle , terminé par un stigmate orbiculaire , concave et cilié. Le fruit est une capsule triloculaire , trivalve et po- lysperme. Les espèces de ce genre au nombre de cinq à six sont origi— naires des Indes-Orientales. Leur ra- cine est tubéreuse, charnue, quel- quefois fasciculée. Elles sont dé- pourvues de tiges; les feuilles sont gé- néralement assez larges et les fleurs sont radicales. Tantôt ces dernières naissent au milieu de l'assemblage des feuilles, tantôt elles naissent à côté. Parmi ces espèces, nous dirons quelques mots des trois suivantes KjEmpiérie ronde , Kœmpferia rolunda, L.,Red., LU. 1, t. 4g. La ra- cine de cette espèce est formée de tubercules charnus irréguliers , blan- châtres, tantôt arrondis, tantôt al- longés , ce qui constitue deux va- riétés connues sous les noms de Zé- doaire ronde et longue. Mais ce ne sont pas deux espèces distinctes, ainsi que l'ont voulu quelques auteurs. Les feuilles naissent immédiatement de ces tubercules et au nombre de trois à quatre; elles sont roulées les unes dans les autres, ovales-oblon- gues, un peu pointues, entières, d'un vert clair à leur face supérieure, d'une teinte 'violette très-intense à leur face inférieure. Les fleurs qui sont fort grandes, sortent de la ra- cine, à côté des feuilles; elles sont réunies au nombre de cinq à sept qui se développent successivement et ont chacune une petite spalhe membra- neuse. Les trois divisions externes et les deux divisions internes et su- KAG tpérieures sont blanches, l'interne et I l'inférieure est violelle. Cette espèce 1 fleurit assez souvent dans les serres. ;Sa racine est très -aromatique ; on ll'cmployait autrefois en médecine. KjEjipférie GalaNga, Kœinpferia Galanga, L., Red.,Lil. 3, 1. 144. Cette • espèce qui croît dans les forets som- Ibres de l'Inde, a sa racine composée (d'une touffe épaisse de tubercules al- I longés, fusiformes, quelquefois ren- ifles. De cette racine naissent deux à I trois feuilles rétrécies en un pétiole (engainant; ces feuilles sont ovales, 1 larges, ondulées sur leur bord, ai- jguës au sommet , glabres en dessus , lun peu pubescentes à leur face in- Iféi ieuie. Les fleurs au nombre de ttrois à quatre, plus petites que dans ll'espèce précédente, naissentdu collet (de la racine au milieu des feuilles; les Ifleurs sont blanches, marquées de (deux taches violettes. K.EMPFÉRIE A FEUILLES LONGUES, .Kœmpferia longifolia , Willd., Red., . Lil. 7, t. 38g. Cette espèce ressemble 1 beaucoup à la précédente. Mais sa ■ racine est formée de tubercules glo- Ibuleux; ses feuilles sont plus allon- {gées, blanches inférieurement. La (division interne et inférieure des ca- I lices est d'une teinte violette foncée. lElle est aussi originaire de l'Inde. (A.R.) * KAFAGINA. bot. phan. r. Ca- I FAGINA. KAFMARJAM. bot. tiian. ( De- Uile.) Syn. arabe de Vitex Jgnus-cas- lus. (b.) KAGENECKIE. Kagencckia. bot. i fiian. Ce genre , de la Diœcie Polyan- cdrie, et non de la l'oly garnie Monœ- (CÏe, L. , a été établi par Ruiz et Pa- won (Tlor. Veruv. Syst. T^eget. , p. . ago). En le rapportant à la tribu des îSpiréacées, de la famille des Rosa- ( cées, Kunth (in Humb. et Bonpl. Itov. ( Gêner., 6, p. 337 ) en a ainsi ex- I posé les caractères : fleurs dioïques ; I les mâles ont un calice hémisphéri- c que dont le limbe est à ciuq divisions r {profondes, régulières, et se recou- f v vrant par les bords avant l'ouverture KAH 101 de la fleur; cinq pétales orbiculés , égaux, sessiles sur l'entrée du tube caticinal; seize à vingt élamines , ayant la même insertion et sur ,un seul rang, à filets subulés , libres, et à anthères oblongues, biloculaires et déhiscentes longitudinalement. Les fleurs femelles sont composées d'un calice et de pétales comme ceux des fleurs mâles; d'étamines avortées; de cinq ovaires libres, renfermant cha- cun vingt ovules fixés sur deux ran- gées à l'angle interne , surmontés de cinq styles et de stigmates dilatés. Le fruit est formé de cinq capsules co- riaces, en forme de sabot, disposées en étoile, uniloculaires , déhiscentes longitudinalemenl et par le dessus. Chacune renferme environ vingt graines déprimées , ailées au sommet , disposées transversalement et se re- couvrant un peu les unes les autres. Ces graines ont un double tégument, l'extérieur très-mince, l'intérieur plus épais et adhérent; elles sout dépour- vues d'albumen ; leur embryon est droit ; la radicule et les cotylédons sont elliptiques. Ce genre très-voisin , mais assez distinct du Quillaja de Ylolina (Srneg- madermos,\\ uiz et Pavon), se compose de deux espèces auxquelles les au- teurs de la Flore du Pérou ont donne les noms de Kagencckia lanceulata et K. oblonga. Ce sont des Arbres indi- gènes du Pérou et du Chili. Leurs feuilles sont éparses , simples , entiè- res, accompagnées de stipules gémi- nées et très-petites. Les fleurs sont terminales ; les mâles disposées en corymbes ; les femelles solitaires. (O..N.) * KAGOLCA. ois. Syn. de Mi- louinan , espèce de Canard, f. ce mot. (u.) * KAH ALI. bot. rHAN.(Forskabl.) Les Arabes emploient, sous ce nom, la racine de l'Ec/iinm rubrum comme cosmétique. (B.j * KAIIAU. MA», Espèce du genre Guenon. A", ce mot. (b.) KAHIRIA. bot. phan. Forsknhl (Flora .2 KAL sous ce nom un genre qui esl le même que YElludia de Linné. V. ce mot. . (G..N.) ^ * KAIAMA. eot. pb an. (Oviédo.) Syn. de Caryota urens. V. Cabyota. (G..N.) KAID A. bot. piian. (Rhéede , Mal. 2, tab. i-5.) Syn. de Pandaiius dans quelques parties de l'Inde. (b.) * KAINITO. BOT. PB an V. C.vi- NITO. . * KAIROLT. BOT. PBAN. V. Cai- ROLI. * KAJAN. bot. pban. Pour Cajan. V. ce mot. (b.) KAJU. bot. pban. Adanson don- ne ce mot comme synonyme d'Aca- jou. Il n'est probablement que le mot Caju qui signifie bois dans les idiomes malais autrement écrits. V. Caju. (b.) KAKA. bot. pban. Pour Kauka. F. Caûcantbiï. * KAKALTSEL. pois. Espèce du genre Glyphisodon. V. ce mot. (b.) KAKATOÈS. Cacalua. ois. Nom imposé à une petite famille de Per- roquets, que Vieillot , d'après Bris- son , a érigée en genre. V. Perro- quet. (dr..z.) KAKELIK ou KAKERL1K. ois. Espèce du genre Perdrix, qui n'est peut-être qu'une variété de la Perdrix rouge. V. Perdrix. (dr..z.) KAKERLAK. mam. Syn. de Cha- crelas. Variété monstrueuse du genre Homme. (b.) : KAKERLAQUE. ins. Même chose que Cancrelat. (b.) * KAKERLOE. ois. L'un des noms du Pluvier doré. (nu..z.) KAKI. bot. pjian. Espèce dugenre 'Diospyros , probablement la même chose que Chicoy. V. ce mot. (b.) KAKILE. bot. phan. Même chose que Cakile. V. ce mot. (b.) * KAKLA. bot. pban. P'. Cacbla. * KALABA. bot. pu an. V. Ca- J/ABA. . ..... r .q KAL * KALABOTIS. bot. pban. Cc mot désigne quelquefois l'Oignon dans les livres hébreux , particulière- ment dans les Prophètes. (b.) * KALABURA. bot. pban. Même chose que Calabure. V. ce mot. (b.) * KALAGRIOCHTENI. conçu. V. CtlTENI. * KALAKA bot. pban. Nom de pays de Carissa. V~. ce mol. (b.) A KALAMAGROSTIS. bot. pban. (Dioscoride.) Syn. de Roseau, d'où Calamagrostis. f. ce mot. (b.) KALAN. moli,. Nom qu'Adanson ( Sénég. , p. 107 , pl. t) ) a donné à un Stiombe qui est le Slrombus lenli- ginosus de Linné, et que l'on pour- rait rapporter à d'autres espèces , si l'on s'attachait à toute la synonymie donnée par Adanson qui cite des figu- res que Linné et d'autres ont appli- quées à des espèces bien différentes. P";. Stiiombe. (d..b.) KALANCHEE. bot. pban. Pour Kalancboë. fr. ce mot. (a.r.) KALANCHOE. Kalanchoe. bot. pban. Genre établi par Adanson et adopté par De Candolle, dans sa Mo- nographie des Plantes grasses , pour quelques espèces de Cotylédon de Linné. Ce genre qui a été nommé Veiia par Kennedy, appartient à la famille de Crassulacées , et peut être ainsi caractérisé : calice persistant à quatre divisions très-profondes; co- rolle ràonô'pétàlé régulière, infundi- buliforine, renflée, à quatre lobes éta- lés et réfléchis; étamines au nombre de huit, disposées sur deux rangées ; quatre glandes nectarifères à la base des pistils, qui sont eux-mêmes au nombre de quatre et deviennent au- tant de capsules allongées , unilocu- laires, polyspermes. Les espèces de ce genre, au nombre d'environ six, sont des sous-Arbrisseaux ou des Herbes grasses , originaires de l'Inde ou de l'Afrique; leurs feuilles sont opposées, plus ou moins profondément dentées ou même pirinatifides , lrès~ràremëiff entières ou simplement dentées vers: leur sommet. Les fleurs sont jaunes , K.AL KAL i ilauchcs dans une seule espèce , dis- posées en corymbe à l'extrémité des liges. Parmi ces espèces, celle que /on voit le plus fréquemment dans les urdins est le Kalanchoe laciniata , )). C, Pl. gr., qui croît dans l'Inde et >rn Egypte. C'est une Plante grasse, IVcnviron deux pieds de hauteur , uyant la tige rameuse, cylindrique, Irrès-glabre , ainsi que les feuilles qui «.ont opposées profondément et irré- gulièrement découpées. Les fleurs ■coût jaunes et les divisions de la co- rolle aiguës. Elle a été retrouvée par >3ory de Saint-Vincent dans l'île de Mascareigne. Cette espèce , ainsi que [coules les autres du même genre , doit 'être tenue en serre chaude, (a. r.) * KALANIOS. bot. fhan. (Tl.éo- pphraste.) Syu. tiArundo, L. V. Ro- S3EAU. (b.) KALENGI - CA1NSJAVA. bot. l'PHAN. f '. CANSJAVA. K.ALLRIA. bot. riiAN. Et non iCaleria. Genre lbrmé par Adanson ;(Fam. des Plant.), el qui répond au .'Silène de Linné. (b.) KALESJAM. bot. phan. L'Arbre adu Malabar décrit par Rhéede , sous cce nom , paraît se rapprocher du >genre Melicocca de la famille des sSapindacées. (a. H.) KALI. bot. PUAN. Nom de pays oetiles grappes à l'aisselle des feuilles supérieures , de manière à foi mer une iuorte de corymbe terminal ; quel- quefois un jeune rameau s'élève au- Jiessus du corymbe , qui alors n'est )hlus terminal. Cette espèce fleurit eu iuin et juillet. Kalmie glauque , Kalmia glau- fC/i, L. Petit Arbuste buissonneux IH'un pied à un pied et demi d'éléva- tion, Fameux. Ses feuilles sont sessi- ees , opposées , lancéolées , aiguës , glabres , entières et à bords recourbés len dessous , d'un vert clair et luisan- tes à leur face supérieure, Irès-glau- ][ues inférieuremen t. Les Heurs roses et conguuinent pédicellées , forment des joouquets corymbiformes vers la par- ie supérieure des rameaux. Ces trois •sspèces, originaires de l'Amérique sep- tentrionale, se cultivent en pleine cerre sous le climat de Paris. Elles iloiveut être placées clans les plates- bandes de terre de Bruyère , dont biles sont un des plus jolis orne- uneus , par leur feuillage toujours ^ert , et surtout par les bouquets de eeurs belles Heurs roses. On les mul- iplie de rejetons ou de boutures; nnais les plus beaux individus sont :eux qui proviennent de graines. (a. H.) * KALOSANÏHES. bot. phan. IHaworth.) V . Cuassule. * KALTA VYRIEN. bett. oph. Nymphe au mot Bongare. (b.) * KAMAIIKJSSOS et KAMAI- jEDKE. bot. phan. (Dioscoride.) "Syn. de Glécbome. V. ce mot. (b.) KAMAN. conch. C'est ainsi qu'A- ! lanson (Voy. au Sénëg. , p. a43 , pl. '8) nomme une espèce fie Bucarde ort remarquable , qui est le Cardima :osiatuin de Linné ou la Bucarde exo- ique des marchands de Coquilles. (B..H.) * KAMARON BOT. PHAN. V. CA- ■iIAUON. KAM io5 K AMBEUL. moll. Adanson (Sénég. , p. 1 4 , pl. 1 , fig. î) a donné ce nom a une Coquille terrestre que Lamarck a désignée sous le nom de Bulitnus Kambeulk l'imitation de Bruguière. Férussac l'a fait figurer de nouveau dans les excellentes planches qui ac- compagnent son ouvrage sur les Mol- lusques. (D..H.) K.AMTCHI. ois. Palamedea. Gen- re de l'oidre des Alectorides. Ca- ractères : bec court, conico-convexe , droit , très-courbé à la pointe, com- primé dans toute sa longueur; man- dibule supérieure voûtée , l'inférieu- re plus courte, obtuse; fosse nasale grande couverte d'une peau nue ; narines éloignées de la base du bec , ovalaires, ouvertes sur les côtés; tête très-petite , duveteuse ; pieds courts et gros ; quatre doigts , les trois inté- rieurs très-longs, les latéraux égaux , l'externe uni ù l'intermédiaire par une membrane ; ongles médiocres pointus; pouce allongé portant un ongle plus long que celui des autres doigts et tout-à-fait droit ; ailes très- amples; les deux premières rémiges plus courtes que la troisième et la quatrième qui sont les plus longues; deux forts éperons à chaque bord. Jusqu'ici l'on n'est point encore parvenu à pénétrer les véritables in- tentions de la nature lorsqu'elle a pourvu le poignet de certains Oi- seaux, d'éperons ou aiguillons forts et pointus; il semblerait qu'elle les ait destinés à des combats opiniâtres dans lesquels ils eussent pu faire usage de ces armes puissantes, et cependant presque tous ceux de ces Oiseaux, dont les mœurs nous sont conuues, se font remarquer par leur douceur, par un caractère paisible et même craintif; on ne les a ja- mais vus, par des attaques dirigées contre les autres Animaux au milieu desquels ils vivent, troubler ainsi la. tranquillité de leurs demeures habi- tuelles. Tous les auteurs qui ont pu observer les Kamichis, 6oit sauva- ges, soit en domesticité , s'accordent à leur prêter des qualités qui les rap~. io6 K.VM prochent des Gallinacés, avec lesquels, d'ailleurs , ils ont de grandes analo- gies de formes. Tranquilles habitans des savanes marécageuses ou des plai- nes riveraines des fleuves qui coupent en tous sens la partie méridionale du Nouveau-Monde, ils y sont unique- ment occupés de la recherche de leur nourriture qui se compose d'herbes tendres , de graines et autres matiè- res végétales; loisqu'ils ont subi le joug de la domesticité, non-seule- ment ils se familiarisent avec le maî- tre qui pourvoit à leurs besoins , mais ils lui rendent de petits services par leur exactitude docile , par leur intel- ligente vigilance à prévenir et empê- cher la perte ou la fuite des autres volatiles de la basse-cour. Les Ka- michis vivent en société; ils sont naturellement défians , mais peu sau- vages ; ils ont la voix forte et so- nore ; ils se tiennent assez souvent à terre dans les broussailles , quelque- lois on les trouve perchés à la cime des Arbres élevés qui forment çà et là des bouquets isolés sur les lertres des plaines marécageuses. C'est au milieu des buissons abrités qu'ils éta- blissent, à peu d'élévation, un nid spacieux dans lequel la femelle pond deux œufs proportionnés à la taille de l'une ou l'autre des deux espèces qui composent tout le genre. Les jeu- nes naissent couverts de duvet , et sont bientôt en état de pourvoir à leur subsistance sous la conduite des parens , ce qui établit encore un-point de ressemblance avec les Gallinacés. Kamichi cornu , Palamedea cor- nu/a, L., Buff., pl. enl. 45i. Parties supérieures d'un noir cendré ou ar- doisé, parsemées de quelques taches grises ; tête garnie de petites plumes duveteuses variées de blanc et de noir; abdomen blanc; lectrices alai- res inférieures roussâtres ; rectrices égales, ce qui rend la queue currée. Bec d'un jaune brunâtre ; sommet de la tête surmonté d'une corne droite et grêle dont la base est revêtue d'un fourreau semblable à un tuyau de plume; jambes et pieds recouverts d'une peau écaillcusc noirâtre; lon- KAlN gueur du doigt intermédiaire, quatre pouces. Taille , trois pieds. Kamichi Chaïa ou Ciïaja, Pala- medea Uiava/ïa, Ternm., pl. color. 219. Parties supérieures d'un noir ar- doisé avec les plumes frangées de bru- nâtre ; sommet de la tête d'un bleu d'ardoise tache té de noir; nuque garnie déplumes longues et eflilées d'un bleu noirâtre avec l'une des barbes plus claire; front, joues, gorge et haut du cou garnis de plumes duveteuses blan- ches ou d'un blanc bleuâtre ; un collier presque nu d'un blanc rou- geâtre suivi d'un autre beaucoup plus large et plus épais garni d'une foule de petites plumes serrées, noires; le reste du cou et les parties inférieures d'un bleu ardoisé, varié de teintes 11 un peu plus foncées ; abdomen blan- > châtre; bec noirâtre, avec sa base 1 rouge; aiguillons des ailes jaunes; l auréole des yeux et pieds rouges; on- gles noirs. Taille, trente-deux pou- 1 ces. — Cette espèce est le type du gen- ( re Chauna d' lUlger (Prod/o/aus Ma/a- ( maliu/n et kvium). N'ayant pas pu , plus que ce profond naturaliste , étu- dier les caractères génériques du Cha- » ja, nous avùns dû suivre les erre- mens de tous les ornithologistes que j nous avons pu consulter, et nous L avons, d'après Temminck, adopté (T. m, p. 528 de ceDict.)legenre Clia- varia , dans lequel nous avons donné deux descriptions très- fautives d'une seule et même espèce que nous re- portons aujourd'hui et ici dans sa vé- ritable place. Nous la décrivons d'a- près uue dépouille parfaitement con- servée et rapportée de la partie la plus méridionale du Brésil, (dil.z.) * K AMPM ANNIA.hot. fhan. (Ra- finesque.) Syn. de Zaathoxylum tri- carpu/a, Michx. V. Zanthoxyle. (B.) KANAHIA. bot. i'han. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie , L. , établi par R.Brown ( Me/a. Hein. Suc. 1, p. 5g) qui lui a donné les caractères suivans : corolle campanulée , à cinq divisions profondes ; colonne it KAN i Dλ ie renfermée dans la corolle; mironne staminalc placée au sommet ii tube îles filets, à folioles subulées, Hâtées par leur ]iarlie inférieure, impies en dedaus; masses polhni- iiies pendantes; follicules grêles, iriés; graines aigrettées ? iLc type de ce genre est X slsclepias •niflora de Forskahl et de Yahl \iy/nb. i, p. a5, lab. 7) , Planle in- :gène de l'Arabie heureuse, et qui été rapportée récemment par Sait !! l'Abvssinic. En adoptant le nom nnérique imposé par Brovvn , Schul- ss (Syst. Ircget. 6, p. g4 ) nomme :tle Plante Kannahia Kannali. (G..N.) I KAN ARA - PDLLU. bot. puan. iom de pays du Cynosurus indiens, (B.) ** KANAWA. uoT. puan. Syn. de lùrdia Seùeslena, L. , à Amboine. (B.) '*KANCHIL. m a. m . Espèce du gen- 1 Chcvrotin , V. ce mol , ou , par er- uur , il a été écrit Krançhil. (b.) •* KANDAR. ois. Syn. d Anhinga il Sénégal. (b.) * KANDAWAR ou KOLKEN- OATI. pois. (Rcnard.)Svn. de Ba- ltes > in gens , L. f-'. Baliste. (b.) ** KAN DEL. bot. phan. V. Can- ' * KANDIS. bot. phan. Adansou Vain, des Plant., 11, p. a désigné uus ce singulier nom générique le epidium pe/fbtialiirn , L. (g..N.) 1KANEELSÏEIN. min. (Werner.) test-à- dire Pierre de Cannelle. Nom uus lequel les Allemands ont décrit >s pierres connues dans le commerce dus le nom à' Hyacinthes , et qui , lour la plupart , se rapportent à l'Es- :mite d'Haiiy. Quelques-unes cepen- «nt, comme celles de Porto-Rico et 1 Groenland , sont des Zircons. fr. ssonite et Grenat. (g. del.) KANÈVE. bot. phan. L'un des Jins vulgaires du Chanvre. (b.) KANGUROO. Kangurits.uxu. Ce KAN 107 genre, l'un des plus remarquables, à tous égards, de la famille des Mar- supiaux, a reçu de Shaw el dllliger, les noms de Macropus et d \ Ilalmatu- rits. Mais ces noms, tirés delà langue grecque , conviennent tout aussi bien à d'aulres Marsupiaux , tels que le genre Poloroo , et même à beaucoup de Rongeurs, tels que les genres Gerboise , Gerbille , Mérione et quel- ques autres : aussi adopterons-nous de préféience, avec Lacépède , Dcs- marest, Tiedcmann , Quoy et Gai- niard , le nom de Kangurtis fort an- ciennement proposé par Geoffroy Saint-Hilairc. — Dans ce genre, le membre antérieur , fort petit et assez peu reniai quablc en lui-même , a cinq doigts , dont les deux latéraux sont les plus petits, et sont ter- minés par des ongles assez forts ; la paume de la main est nue, et le ra- dius permet à l'avant-bras une rota- tion entière. Quant au membre pos- térieur, il s'éloigne tellement de 1 an- térieur, soit sous le rapport de ses formes, soit sous celui de ses dimen- sions, qu'il n'y a point de genre ou la diiférence soit aussi prononcée. Les pieds sont tétradactyles ; le do;gt externe est assez gros et al- longé; mais il n'est nullement com- parable encore au doigt voisin, dont les dimensions dépassent toute pro- portion; son ongle, qui est un vé- ritable sabot, et son métatarsien, sont surtout remarquables par leur volume. Cet os est six fois aussi long que le plus long des métacar- piens; fait d'autant plus digne d'al- lention , que le métacarpe conserve très-généralement les mêmes rapports de grandeur dans toute la série des Mammifères, comme on peut le voir, par exemple , chez tous les Carnas- siers , à deux seules exceptions près. Toutes les phalanges digitales, sur- tout les premières , sont pareillement très-grosses et très-allongées. Les deux doigts internes sont confondus ensemble jusqu'à l'ongle, en sorte qu'à l'extérieur ils font Lellet d'un seul doigt terminé par deux ongles. Us ont aussi beaucoup de longueur, io8 KAN mais ils sont d'une extrême ténuité ; leurs métatarsiens , par exemple, n'ont qu'un diamètre douze fois en- viron moindre que celui du grand doigt ; ce qui forme une différence de volume véritablement énorme. En- fin , toutcslesautresporlionsdumemr bre postérieur présentent des dimen- sions considérables ; les deux os de la jambe sont près de deux fois aussi longs que ceux de l'avant-bras , et leur épaisseur, du moins celle de l'un d'eux, est aussi fort grande; disposition au reste qu'il est facile de prévoir à cause des nombreuses frac- tures qui , autrement , ne pourraient manquer d'être causées par les sauts prodigieux qu'exécutent les Kangu- roos. — L'extrême allongement du pied est ce quia valu à ces Animaux le nom de Macropus : celui qu'ils ont reçu d'Illiger se rapporte à l'usage qu'ils font de leur queuepaurle saut. Ce prolongement caudal , si peu utile chez la plupart des Mammifères , et qui n'est même , chez beaucoup d'en- tre eux, qu'un organe rudimenlaire, simple vestige qui semble ne plus exister que pour témoigner de I'ut- nité du plan général de la nature, est ici un organe de haute impor- tance , on peut dire, véritablement un troisième membre. Le nombre des vertèbres caudales est ordinairement de vingt environ ; mais il augmente encore dans, certaines espèces , et il- en est où il arrive même à former la moitié du nombre total des vertèbres. Toutes , à l'exception des dernières , présentent toujours des dimensions (Considérables, et sont comme héris- sées de larges et longues apophyses , tellement qu'on trouverait difficile- ment ailleurs la vertèbre dans un plus grand état de complication. Il pst facile de juger , d'après ces détails, de la force des muscles auxquels elles donnent attache. Au reste , la simple inspection de la pelleterie de l'Ani- mal suffit pour indiquer ce que prouve l'étude du squelette. On voit jen effet que la queue, d'ailleurs cou- verte de poils dans toute son étendue, pst d'une force et d'une épaisseur KAN considérables. Enfin, la présence de la bourse chez la femelle , et de testi- cules extrêmement développés chez, le mâle; celle de l'os marsupial aplati et assez long, et surtout les propor- tions du corps , beaucoup plus gros vers la région inférieure que vers la supérieure, d'où résulte pour l'en^ semble de l'Animal une forme presT que conique , achèvent de démontrer la richesse extrême du développement de toutle train postérieur. Le même fait , qui s'observe d'une manière plus ou moins distincte chez tous les Mar- supiaux, etlemode particuliei de gé- nération de ces Animaux , tiennent à une seule cause, à l'absence d'une av-r 1ère, comme Geoffroy Sain t-llilaire est Jiarvenu à le découvrir, et comme nous e montrerons avec délail dans un autre article. ^".Marsupiaux. — Les Kanguroos ont la tête assez allongée ■ (Surtout dans les grandes espèces); les oreilles de forme variable , et les moustaches peu développées; leur verge n'est point fourchue comme celle de plusieurs autres Marsupiaux Leur système dentaire est très-re marquable par l'absence des canines et par la disposition des incisives in- férieures ; celles-ci, au nombre de deux seulement , sont très-longues très-fortes , et ont une direction tout- à-fait horizontale; les supérieures qui sont au contraire au nombre de six , sont larges , disposées sur une ligne courbe, ont une direction ver- ticale , et sont , du moins dans la plu part des espèces, à peu près égales du reste, aux deux mâchoires, les' incisives sont séparées des autres î(1[ dents par un espace assez considé- rable. On a cru long-temps que lei ^ molaires étaient au nombre de cinc de chaque côté et à chaque mâchoin chez tous les Kanguroos, mais on avai trop généralisé ce que l'observatioi avait montré seulement à l'égard di quelques espèces. Fr. Guvier a re-|* connu qu'il existeseulemcnt chezplu sieurs quatre mâchelières, au lieu d cinq ; il a même pensé , à cause d cette différence dans le système den taire, devoir subdiviser le genre Kan t KAN ijmroo , et il a proposé d'adopter pour premiers, le nom d'illiger, Hal- Vtaaturus , et pour les seconds , celui j|" Shaw , Macropus. Le même zoo- ;>:giste avait plus anciennement par- [lîgé le genre d'après la considération |f: la présence ou de l'absence d'un lluufle; m!iis il n'a pu encore vérifier cces deux modes de division se cor- respondent. IlLa Nouvelle-Hollande et les îles pivironnantes sont la pairie desKin- Imroos , mais ils vivent très-bien IddS nos contrées et peuvent même | f reproduire. Ce sont des Animaux •scnliellement frugivores, mais qui langent sans répugnance tout ce i Von leur donne , comme l'ont cons- Ué Quoy et Gaimard, qui, ayant wssédé vivant un de ces Animaux, mit vu manger plusieurs fois de la aande et du cuir même. Le même mimai buvait aussi du Vin et de ■?àu-de-vie. Dans l'état de liberté, • > Kanguroos habitent les lieux boi- *s, et vont ordinairement en troupes Mil nombreuses. Ils se tiennent ha- ttilellement dans la situaiion verti- lle, posant sur toute la longueur !! leurs pieds de derrière et sur leur meue qui fait véritablement l'office :un troisième membre. Ils peuvent , : t-on , franchir d'un saut r une dis- nnce de près de trente pieds , ce qui paraîtra pas incroyable, si l'on se rppelle la force prodigieuse de leurs oemhrcs postérieurs et de leur queue, if emploient souvent aussi poilr la "ogression leurs membres anlé- ■eurs , et même avec assez d'avan- Jge , parce qu'alors une succession uus rapidedes mouvemens compense iup peu d'étendue. Quoy et Gaimard, iii ont assisté à plusieurs chasses ix Kanguroos , ont même remarqué que lorsqu'ils étaient vivement uirsuivis par les Chiens, ils cou- ieni toujours surlelirsquatre pieds, ' n'exécutaient de grands sauts que îand ils rencontraient des obsta- es à franchir. » Au reste, pour la nirse comme pour le saut, ils ne rent pas moins d'avantage de la chesse de développement de leur KAN 109 queue. Dans le saut, elle leur sert tour à tour de ressort et de balan- cier : dans la course, ils l'appuient sur le sol, et enlevant avec force leurs membres postérieurs , ils les rapprochent avec rapidité de ceux de devant; d'où résulte un mode de progression analogue , à quelques égards , à celui d'un Hommequi mar- che sur des béquilles. Leur queue ne leur est pas moins utile dans les combats qu'ils se livrent entre eu*; soutenus sur elle, et s'appuyant J>ar leurs membres antérieurs sur eur adversaire lui-même, ils lui lan- cent de violens coups do pieds , et lui font, au moyen des ongles de leurs grands doigts , de profondes et dan- gereuses blessures. On a vu même quelquefois à la ménagerie du Mu- séum , ou l'on nourrissait, il y a quelques années , de grands Kan- guroos , ces Animaux attaquer de cette manière leurs gardiens eux- mêmes. Les espèces de ce genre sont nom- breuses, et il esta penser qu'il en reste plusieurs encore à découvrir. Celles que nous allons faire connaître d'abord, ont été, jusqu'à Geoffroy Saint-Hilaire , confondues sous les noms de Kanguroo Géant, Dide/phis (iigantea , GmeL; Macropus major, Geoff. St.-Hil. , parce que les cou- leurs générales de leur pelage sont généralement à peu près les mêmes; mais néanmoins elles se distinguent, on peut dire , par de nombreux ca- ractères. Le Kanguroo brun enfumé, Kan- gurUs ftiliginosus j Geoff. St.-Hil. , a quelquefois six pieds de hauteur. Il e*t généralement d'un brun fuligi- neux en dessus, gris roux en des- sous, roux sur les flancs; ces cou- leurs se fondant sur leurs limites l'u- ne avec l'autre : les quatre pâtes , une portion de l'extrémité du museau , Je derrière du coude, sont d'un brun noirâtre ; les oreilles , brunes sur leur- face convexe, sont bordées de poils blancs; enfin, la queue , rousse en dessous , est en dessus d'un brun d'a- bord clair, mais qui devient très- no KAN foncé, et passe même au noir vuis son extrémité. , , Le Kangukoo a moustaches , Kaiiguriis /abiattts, Geoff. St. -H., est moins grand que le précédent. Son pelage est plus clair en dessus : ltj dessous de son corps, la face interne de . la jambe et de lavant-bras, 1" larse , une grande portion du dessous de l.i queue , sont d'un gris roussâtre. Les oreilles sont brunâtres sur leur face convexe, blanches sur l'autre. Aux membres antérieurs les doigts sont noirâtres; aux postérieurs , leur face supérieure est noire , avec du roussâtre tout autour de chaque ta- che noire. La queue, d'abord grise, passe dans son dernier tiers environ au brun noirâtre en dessus et sur les côtés, au roux en dessous. Enfin le bout du museau est blanc, et l'on remarque sous le menton deux lignes brunes parallèles en devant , mais qui se réunissent en arrière. Cette espèce habite , ainsi que la précé- dente , la Nouvelle-Hollande, i Le Kanguiioo gius-tîoux , Kangu- rus rufo-griseus, GeofF. St. -H., est en- core moindre que le Kanguroo à mous- taches : il n'a que troispieds et demi. Il estgénéralementd'un gris-roux tirant sur le blond; celte couleur. devient très-pâle en dessous , et le dessous du corps est même blanc sur sa partie médiane ; mais elle est beaucoup plus foncée en dessus : elle passe au gris brunâtre sur les quatre extrémités , et au brun noirâtre sur la dernière par- tie de la queue. I_.es oreilles sont plus arrondies que dans les espèces précédentes. La Nouvelle-Hollande est également la patrie de cette espèce. Le Kanguhoo a col houx , Kaii- gurus rujicollis, Geoff. St. - H. , est encore beaucoup plus petit : il est d'un gris plus ou moins roussâtre en dessus et sur les flancs; mais la lé- gion postérieure du col est rousse. La face interne des membres est blan- che, ainsi que la partie médiane du dessous du corps; mais cette partie blanche n'a qu'une très-petite lar- geur, et n'est presque, pour ainsi dire , que linéaire. Ce caractère , non KAN encore remarqué , est cependant un de ceux qui lacditenllc plus la disf tinction de cette espèce. Le dessus de la queue est gris roussâtre , le des-^ sous blanchâtre. Les oreilles sont dç même couleur que dans les premières espèces , mais de même forme que dans le Kanguroo gris roux. Les pa- les de devant sont noires; les doigts des postérieures sonl gris-brunâtres , mais avec du roussâtre en devant. Le lourde l'œil est roux , et celui de la bouche blanc; celte dernière ta- che se prolonge un peu vers l'œil. Cette espèce a été trouvée à l'île Kingi; F. Cuvier a décrit sous le nom de Kanguroo vineux un Kanguroo qui présente tous ces caractères , mais dont le pelage est plus gris , et la tache labiale blanche un peu; plus prononcée : le Muséum possède] aussi un autre individu qui est au contraire pins roux. : mais un troi- sième fait si bien le passage de ce- lui-ci au Kanguroo vineux, qu'il est difficile de ne pas les considérer comme appartenant à la même espèce. Le Kanguroo de l'île Eugène, Pérou; Kangurus Eugenii, Desm. Cette espèce a été découverte par Pé- rou dans les îles de Saint-Pierre, où. on la rencontre en grandes troupes; elle paraît ne pas exister dans le con- tinent. On prendrait aupremier coup- d'œil ce Kanguroo pour un jeune âge de l'espèce précédente , à cause de ses couleurs qui sont fort peu différentes, et de sa petite taille; en effet, il n'a qu'un peu plus d'un pied et demi: mais il se distingue par l'épaisseur et le moelleux de sa fourrure, par la largeur de la partie blanche du des- sous de son corps, et par quelques autres différences dans sa coloration : mais il faut avouer que ces petits ca- ractères n'autoriseraient pas à le re- garder comme une espèce à part , si Pérou ne nous donnait la certitude de ce fait, en nous apprenant qu'il vil en troupes nombreuses. Le Kangukoo a bandes , Kangu- rus fasciatus , Pér. et Les., est géné- ralement gris-roussâtre ; mais la moi- tié inférieure du corps est en dessus KA.N ,ayéc transversalement de gris, de .loux et de lioir, de manière à pro- duire un effet trés-agrëable ; d'oii le laom de Kanguroo élégant', qu'un a il ussi donné à celle espèce. Le dessous ilu corps est gris; les tlnncs, les mem- bres et le museau sont , au contraire , blus roux que le reste du corps La |i|ueue est grise avec son extrémité îaoire. Le museau est court , et la tète globuleuse. Cette espèce vient de l'île dernier et des îles voisines. Le Kanguroo Filandre , Kangu- :us P/iiiander, Geoll". , qui a reçu aus.-i •es noms de JJidelphis asiatica, l'ail., rOi(/c//>/iis fjru/iti, G en., Kangums EBn/nit, Desm., habite les îles d'Aroe, celle de Solor , et quelques autres de :celles de la Sonde. 11 est générale- ment brun en dessus; mais le des- sous du corps et la partie interne des membres sont roux : le museau et ees doigts sont noirâtres , et la queue >st noire avec un peu de blanc à son extrémité. Les oreilles sont brunâtres, wee du roux à leur base. L'individu ipue possède le Muséum, était élevé rn domesticité à Batavia , sous le nom Me Pelauduc ou Felandor Aroè , ou ^apiu d'Aroé : il a environ deux pieds 1 1 demi de hauteur. Le Kanguroo df. Ladillaudièiie , >Xangurus BUlardierii. Desmarest a tonné ce nom à une espèce décou- crte à la terre de Van-Diémen par oabillardicrc ; elle ressemble bcau- ooup pour sa coloration à l'espèce précédente , mais elle s'en distingue »ar ses mains qui sont d'un brun doux , et sa queue de même couleur me le corps, ç esl-à-dire brunâtre en cessus et roussâlre en dessous. A ces taractères ou peut joindre en outre 62S suivans : une ligne jaune se re- marque sur la lèvre supérieure, et •■e prolonge en arrière un peu au-delà fe la commissure des lèvres. Les on- I les sont très-compi imés , au lieu d'è- rre déprimés , comme ils le sont dans 'espèce précédente; et toutes les in- isives supérieures sont presque éga- es : les deux inférieures sont larges t allongées. F. Cuvicr est le pre- 1 nier qui ait regardé cette espèce KA.N 1 1 , comme dislineie du Filandre, et qui l'ait décrite. Desmarest lui a depuis donné le nom du voyageur auquel nous en devons la. connaissance. Au reste l'individu que possède le Mu- séum pourrait bien u'être qu'un jeu- ne âge , soit de quelque espèce enco- re inconnue , soit même de l'espèce précédente. Le Kanguhoo laineux , Kangu- ms laniger {F. planches de ce Dic- tionnaire), découvert et décrit sous ce nom pu- Quoy et Gaimard , est un des objets les plus précieux dont leur beau voyage ail enrichi la Zoolo- gie. Cette espèce nommée aussi par Desmarest Kangurus ru/i/s , et qui est de même taille à peu près que le Kanguroo brun •enfumé, est d'un beau roux sur la tète, le col, les flancs, le dos, la face externe des bras et des cuisses , et le dessus de la queue , dans sa première partie : le re-te du pelage est blanc à l'exception des oreilles couvertes en dehors de poils grisâtres, et des doigts qui sont d'un brun roussâlre. Mais ce Kanguroo est surtout remarquable par ses membres encore plus allongés qu'ils ne le sont dans les autres espèces, et par son pelage qui rappelle celui de la Vigogue, tant par la nature de ses poils doux au toucher, frisés et véri- tablement laineux , que par sa belle couleur. L'iudividu rapporté au Mu- séum par Quoy et Gaimard, leur a été donné au port Jackson ; mais il venait des environs du port Mac- quarie. Desmare>t a décrit sous le nom de Kanguroo Gaimard , une fort petite espèce rapportée également de la Nouvelle-Hollande par Quoy et Gai- mard. Ces savans voyageurs la regar- daient également comme une espèce du genre Kanguroo, et se propo- saient de lui donner le nom de Lep- turus : mais- avant ensuite retrouvé son crâne, ils ont reconnu qu'elle n'était aulre que le Kanguroo-Hat, es- pèce qu'on a séparée avec raison des Kanguroos , sous le nom de Potoroo : nous renvoyons donc sa description à ce mot. (rs. o. st.-u.) iia KAR KANNA. bot. phan". On ne con- naît pas le Végétal que Kolhe dési- gne sous ce nom comme fournissant aux Hottentots une racine excitante qu'ils mangent, ainsi que les Indiens font du Gingembre. (b.) * KANTA. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Ce genre , établi par Adan- son (Famille des Plantes , n , p. 3 ) figure dans la deuxième section de la famille des Byssus; il se caractérise ainsi : filamens cylindriques, rami- fiés au sommet et réunis en bas , dans une grande partie de leur longueur , en une masse spongieuse, substance humide ou aqueuse se desséchant en peu de temps à l'air sec en une subs- tance spongieuse. Ainsi circonscrit , le genre Kanta n'est qu'une divi- sion du Byssus de Micheli et de Dillen. Adanson n'ayant point fait de Species, il devient assez difficile de préciser les espèces de Planles aux- quelles il faut rapporter le genre Kanta. Il paraît à peu près certain que l'une est le TLacodiam tellare de Persoon et l'autre le Dematium stri- gosum du même auteur. Le genre Kanta n'a point été et ne pourrait être adopté. (a. f.) KANTUFFA. bot. pitAN.Mimeuse d'Abyssinie mentionnée et figurée par le voyageur Bruce, mais que les botanistes n'ont encore pu détermi- ûer. (bO KAOLIN» min. Espèce d'Argile. V. ce mot. (b.) KAPIRAT. pois. V. Capirat et Cltjpe. (b.) KAR A-ANGOLAM ou KARAN- GOLA.M. bot. phan. Rhéedc {Hort. Malab. T. iv, p. bâ , t. 26 ) a décrit et figuré sous ce nom un Arbre de la coté de Malabar, dont le fruit est une drupe charnue de la grosseur d'une petite pomme. Adanson l'a rap- porté à la famille des Onagres, mais ce rapprochement ne semble pas na- UireL (g..n.) * KARABË. min. Syn. de Succin. P\ ce mot. (B ) KAR * K ARABIQUE, min. V. Succi- niqtje au mot Acide. KARABOU. BOT. PHAN. r. CARA- BOTJ. * KARAD. bot. phan. (Forskahl.) J^. Alcarad. * KA.RAKAL. màm. Même chose que Caracal. V. ce mot et Chat, (b.) * KARAMBOU. bot. phan. Nom de la Canne à sucre dans le centre de l'Indostan où l'on distingue deux va- riétés appelées, noire Seu-Karambou, et blanche Vallé-Kararnbou. (b.) KARAPAT. bot. phan. V. Ca- kapat. KARARA. ois. Syn. d'Anhinga. V. ce mot. (dr..z.) KARAT, bot. et min. V. Kuara. KAR AT AS. Karatas. bot. phan. Genre de la famille des Broméliacées et de l'Hexandrie Monogynie, L. , proposé par Plumier, réuni par Jus- sieu au Bromelia, mais qui, néan- moins , mérite de rester distinct. Ses fleurs forment des espèces d'épis ou des grappes rameuses; elles sont ac- compagnées de bractées très-grandes qui, quelquefois, les cachent entiè- rement. Leur calice est soudé par sa base avec l'ovaire infère; son limbe, légèrement tubuleux , est à six divi- sions, quelquefois inégales et un peu obliques ; trois sont extérieures , trois intérieures plus ou moins minces et plus colorées, semblent être en quel- que sorte une corolle formée de trois pétales. Les étamiues , au nombre de six, ont leurs filets courts , leurs an- thères sagittées. L'ovaire est infère, à trois loges polyspermes; le style est terminé par trois stigmates oblongs et obtus. Le fruit est une baie quel- quefois presque sèche, à trois loges polyspermes. Ce genre se distingue surtout du Bromelia par ses fleurs distinctes les unes des autres, souvent disposées en grappes ou en panicules , et par ses fruits également distincts. Il faut y rapporter les Bromelia Karatas, B. Pinguin, etc. (a. r.) KAR IKARBENI. bot. phan. Adanson ?Pam. des Plantes, a, p. 116) don- lit ce nom à un genre qui a pour rpe le Centaurea benedicta, L. V. lENTAUBÉE. (G..N.) •* KAREINA ou KEFSCH. bot. uan. Syn. arabe de Cynanchum ar- l'/eum. (b.) '* KARETTA-AMELPODI. bot. Han. (Rhéed., Mal. 5, p. 65, tab. 35, gg. 2.) Arbrisseau incomplètement iimnii qui croît dans les terrain» merreux et sablonneux de la côte de malabar. Ses fleurs penlandres sont ùunies en panicules corym Informes jjx extrémités des rameaux; leur muleur est blancbe, rayée de rose 11 dessous, et formée d'une corolle s anthères sont rouges ainsi que le \yle qui est fourchu. Le fiuitest une ippsule arrondie et verdàtre. (b.) KARGILLA. bot. piian. Genre iroposé par Adauson ( Fam. des liantes, a, p. i3o ) qui y réunissait ( C/irjsogo/tum , L. , le Metampodium, . , le Wedclia de Jacquin, et des an tes placées dans les genres Chij- wnthemum et Bidens par d'anciens .ateurs. Ce genre n'a pas été adopté. (O..N.) 1KAR1A. ins. V. Cakia. I KARIBËPOU. bot. FHAN.(Rhéede, tort. Mal. , tab. 4 , pl. 55). Les Ma- Ibaics nomment ainsi une espèce Azédarach qui est fort voisin de AAriabépou s'd n'est pas le même irbre. (b.) 1KARIBOU. mam. Pour Caribou. "". Cerf. (b.) KARIL. bot. piian. f. Zalicô. '* KAR1NE. ois. (Buflbn.) Syn. de iorbine. V. Cohbeau. (db..z.) IKARI-VITANDI. bot. phan. V. IABA.PU. 1 KAROD1. bot. phan. Nom que les ■âmes donnent à lar-Plantc décrite I figurée par Rhéede {Hort. Malab. • VI1 > P- 97 , tab. 52 ) sous le nom : Podava-Kelengu. Cette Plante, iiti a le port des Srnila.x , c'est-à-dire TOME IX. KAR 1 1 5 qui a une tige volnbileet épineuse, et de grandes feuilles alternes à plu- sieurs nervures longitudinales , a été décrite trop incomplètement pour qu'on puisse être certain de sa clas- sification. Cependant Jussieu lui trouve de la ressemblance avec le Trichosanlhes , genre de la famille des Cucurbitacées. (g..n.) * KAROU-BOKADAM. bept. oph. Nom de pays de la Cabère , espèce de Couleuvre. F. ce mot. (b.) * KAROU-VAIPYLAI. bot. phan. (Leschcnaull.) Syn. de Bergera Kœ- nigii aux environs de Pondicliéry. (B.) KARPATON. bot. phan. Genre de la famille de; Caprifoliacées et de la Diandi ieMonogynie, L., établi par Rafinesque [Flur. Ludou., p. 79) qui lui a donné les caractères suivans : calice adhérent, quadridenté ; corolle tubuleuse, divisée au sommet en qua- tre segmens formant deux lèvres ; deux élainines à anlbères écartées; style placé sous la lèvre supérieure de la corolle; stigmalc simple; cap- sule couronnée par le calice (unilo- culaire?) , contenant quatre graines. Ce genre , imparfaitement connu, paraît avoir quelques rapports avec le Dicivilla. 11 ne renferme qu'une seule espèce , Karpaton hastatum , Raf. , lac. cit. C'est un Arbrisseau indi- gène rie la Louisiane, ayant des ti- ges anguleuses, divisées en rameaux sessiles, à feuilles opposées, bastées, glabres et inégalement dentées vers leur base. Les fleurs sont petites-', axillaires, agglomérées, sessiles" et verticillées. (g..N.) * KARPHOL1TE. uis.Karp/iolità et Strohstein , Wern. Minéral en fibres .soyeuses et rayonnées, d'un jaune de paille, avec un éclat légèrement nacré, donnant de l'eau par la calci- nation , et l'indice du Manganèse par la fusion avec la soude. Pesanteur spécifique , a,g3. 11 est composé , d'a- près une analyse de Stromeyer, de Silice, 36,1 5; Alumine , 36,67 ; Oxi- de de Manganèse , 19,16; Eau , 10,78; Oxide de Fer, 2,29; Chaux, 0,27; 8 ii4 KAT Acide fluoriquc , 1,47. La Karpho- lile a été trouvée dans le Granité à Schlackenwald en Bohême, (g. del.) KAROCK. ois. Espèce du genre Cassican. 'f. ce mot. (b.) * KARPOU-OULOCNDOU. bot. phan. ( Lescheuauit.) Syn. de P/iaseo- lusMax aux enviions de Pondichéry . V. Haricot. (b.) * KAURAK. pois. Nom vulgaire adopté par quelques auteurs pour une espèce d'Anarliique. V. ce mot. B. * KARRO. DOT. PIIAN. f. Chan- cha'n. * KARSTENIÏE. min. Syn. de Chaux anbydio-sulfalée. (g. del.) KART AN. uot. phan. K. Char- TAM. KARUKA. ois. Espèce du genre Gallinule. V. ce mot. (b.) * KARUMB. bot. phan. P~. Co- RAMBÉ. KASARKA. ois. V. Casarca. KASCHODÉ. pois. (Sonnini.) V. MoiUlYRE. * KASMIRA. pojs. (Forskahl.)Syn. de Bengali , espèce de Ûiacope. F \ ce mot. (B.) * KATAF. bot. phan. Espèce du genre Amyris. V. ce mot au Supplé- ment, (b.) * K AT E- ALLHEN El . bot. phan. Même chose que Chefe Allimar. V. ce mot. (b.) * KATENAKU et KATEVALA. bot. phan. Syn. à'Alqe uulgaris , L., à la côte de Malabar. (b.) * KATIANG-BALI. bot. phan. (Ruinph, Amb., tab. 5, pl. 1 35.) Syn. •de Cytisus Cajou, L. V. Cajan. (b.) * KATOU-BELUTTA-ARŒLPO- DI. bot. phan. (Rhéede, Horl. Mal. 5, lab. 35,fig. 1.) Petit Arbre indéter- miné qui croît dans les lieux monta- gneux de l'Inde , et qui paraît très- voisiu du Karetta-Amelpodi. V. ce mot. (b.) KAT KATOU et KATTU. bot. phan. Ces mots, de la langue malabare, et qui ont passé dans plusieurs des pays ou cette langue a pénétré , paraissent être une désignation générique, et entrent dans la composition de beau- coup de noms de Végétaux; ainsi l'on nomme : Katou Adamboé , dans l'Inde; l'un des deux Arbrisseaux qui for- maient le genre Adambaa de La- marck. V. AdambéciLagerstromie. Katou-Alou. V. Catu-Alu. * Katou-Banda, à Madagascar, un Oldenlandia indéterminé. Katou Calesjam , le Mce-Mœ des Iudous. Arbre qu'on ne peut recon- naître sur les indications imparfaites qui en ont été données. Katou Cara, le Laurus Malaba- trum . Katou Gara-Walli, le Pisonia milis. Katou Kadeli-Poeta , le Lagers- trœniia hirsuta. * Katou- Kapei,, le Sang de Dragon ou quelque Aloës. Katou Karoa , le Laurus Cinna- momurn. V. Laurier. Katou-Konna , Ylnga ligemina. Katou Narégam , le Punica Gra- natum. V. Grenadier. Katou-Nichi-Kua , YAmomum Zerumbet , L. Katou- Norum, le Pliyllanthus Maderaspatensis , L. * Katou Pachale, le Base/la ru- bra. Katou Patjotti , le Croton casta- neifolium , selon Burmann. Katou-Ponam Marawara , le Ma- l; Iaxis odorata. Katou-Taudale , le Crotalaria - Juncea , L. * Katou-Teka , un Arbre impar- faiteinent connu dont Adauson {Parti, Plant. 1, p. i5g) n'a pas laissé qu de former un genre dan» la fanullf 1 des Onagraires. * Katou-Tjandi, le Dolic don Du Pelit-Thouars a formé son genn 1 Canavali. Katou Tjeroé , un Arbre impar faitement décrit par Rhéede, don ;; KEF ..Ulanson ( Fam. Plant, s , p. 84 ) a lornié un genre dans sa famille des Onagres. Katolt Tsiaka , le Nauclea orien- ilis , L. Katoit-Tsiamisou , le Sorinèfàtia ndica , L. Katou-Tsjolam, le Zizania ter- ess/riSi («•) KATRAKA. ois. (Bufibn.) E?pècc m genre Pénélope, P/iastani/s Mot- 110/, L. De l'Amérique méridionale. . PENELOPE. (DR.iZ.) K. ATU B A R A-M AREC A. bot. miAN. (Klicede.) f. Canavali. * KAUKA. bot. niAN. V. Cau- aanthe. * KAULFUSSIA. bot. piian. Srfus ee nom, Nées d'Esenbeck {Hune '.'/ijsïcœ Bcrulinenscs , p. 55) a décrit tn genre de la famille des Syuaiilhé- tées , que Cassini avait fait eonnaître antéricureinen' sous celui de C/ia- \ieis. y. ce mot au Supplément. (O...N.) KAUROC1I. BOT. PIIAN. V. Caj> UDLNION. KAYEKIN. lioT. ru an. Nom d'une spèce tic Mimusops indéterminé de i côte de Coi omandel. (B.) * K A Y- Y A R AGQUS,. bot. phan. l'u'on prononce Kay-Vous. Syn. de fvhosu/vs Coracanus , L. , aux envi- ms de Pondichéry V. CYXosrrur.. («•) K.EBATH. bot. piian. Nom arabe l'une espèce du genre Ménispcrmc , 'tënispermum erfulc , Yalil , dont lorskahl avait forme un genre Cvba- ,ta qui n'a pas été adopté. Les fruits 3 cet Arbre sont une petite baicâcrc )Dnt ou extrait une liqueur enivrante. (?•) * KEBER. Ins. (Scopoli.) Syn. de unnelon , Scarabœus Meluluntha, L. (B-) KEBÛULouKIEBOUL.eot.piian. tnon Kelboul. f. Cieboul. KEFFÉKILITHE; min. Substance uiuéralc encore indéterminée , trou- ée près de Kaffa en Crimée , et ainsi nommée par Fiscber qui la regarde comme uneLilliomarge endurcie. On a donné aussi ce nom à une Pierre argileuse compacte d'un rouge brun , a cassure coneboïde et à giams lins, trouvée à Weltin sur la Sàjak Elle a l'apparence du Jaspe sans en avoir la dureté. (a. dix.) * KEFSCH. BOT. PHAN. V. Kabei- NA. * KÉHÉLUAHA. bot. piian. L'un des homs'de pays du Bananier, àCey- lan particulièrement, (b.) * KLKLIK. pois. Espèce île Labre. V. ce n:ot. (b.) KÉKUSCHK.A . ois. Espèce du gen- re Cana:d. F. ce mot. (b.) * KELB-EL-BAIIR ou KELB-EL- MOYEII.pois. C'est-â^di'rë Chien de fleuve ou Chien d'eau. Nom arabe des Poissons du sods-genre Hydrocyn, qui indique la voracité de ces Ani- maux, (b.) * KELL. bot. piian. V. Cej.l. KEMAS. imam. Probablement le Nagor dans Elien. V. Antilope. . . (B.) KEMETRI bot. piian. Hu- MECTHE. * KEMMOR. pois. ; Ilésychius. ) Nom grec d'un Poisson ou peut-être d'un Cétacé q'UÎ ne nous est plus connu. (b.) * KE.M PH AANTJES. hept. s.vun. Syn. île Lézard- Léguan. V. Iguane. (B.) KEMUM. bot. piian. r. Kha- MOUN. KÉNIGIE. bot. piian. Pour Kœ- ii'gie. f . ce mot. (b.) K.ENNA. BOT. PIIAN. F. ClIENNA. * K.ENNÉQIE. Kennedia. bot. piian. Genre de la famille des Légumi- neuses, et delà Diadulpbie Décandrie, L. , établi par Vcntenat (Jard. Mal m. p. io4) pour quelques espèces de Clycine originaires de la Nouvelle- Ilollande , et qu'il caractérise ainsi : calice bilabié ; lèvre supérieure émai- ginéc, lèvre inférieure à trois divi- 8* ne KEN sions égales; corolle papilionacée ; étendard redressé et recourbé vers la base de la fleur, maculé vers sa partie inférieure; ailes étroites, rap- prochées contre la carène qui est éloi- gnée de l'étendard; étamines diadel- phes ; style long, terminé par un stigmate obtus; gousse allongée, plane, séparée en plusieurs loges pai- rie fausses cloisons membraneuses et transversales , à peu près comme dans les Casses ; graines solitaires dans chaque loge. Ce genre se compose de quatre à cinq espèces , qui sont de petits Ar- bustes sarmenteux,àtige volubile; les feuilles sont alternes , pétiolées , com- posées de trois ou rarement d'une seule foliole coriace , articulée avec le pétiole. Les fleurs sont tantôt axil- laires et tantôt terminales, portées sur des pédoncules simples ou mul- liflorcs. Quelques-unes des espèces de ce genre sont cultivées dans les jardins; telles sont les suivantes : Kennédie purpurine , Kennedia rubicunda, Vent. , loc. cit., p. io4, tab. io4; Glycine rubicunda, Willd., Sp. Ce joli Arbuste a ses liges volu- bilcs , ses feuilles pétiolées , compo- sées de trois folioles ovales , aiguës , très-entières ; ses fleurs, grandes et purpurines , sont placées à l'aisselle des feuilles et portées sur des pédon- cules rameux. Celte espèce fleurit pendant la plus grande partie du printemps et de l'été. On la cultive en orangerie. Kennédie rouge , Kennedia cocci- nea, Yent., loc. c/A,tab. îo.ô. Cette espèce se dislingue de la précédente par ses feuilles dont les folioles sont obovales , très-obtuses et un peu émarginées; par ses fleurs beaucoup plus petites, d'un rouge écarlale, ayant l'étendard marqué de deux ta- ches jaunes à sa base. Ces fleurs sont réunies au nombre de sept à huit au sommet d'un pédoncule long et grêle. Kennédie monophyi/le , Kennedia monophylla, Vent., loc. cit., lab. 106. Cette jolie espèce est fort distincte des deux premières, par ses feuilles simples , cordiformes , lancéolées , KEN obtuses; ses fleurs sont petites , vio- lacées, formant des espèces de grap- pes rameuses, courtes, placées àï'ais- selle des feuilles. (a., r.) KÉNO. BOT. PHAN. V. Chéno. * KENTADRIS. bot. phan. V. Centaurion. KENÏIA. bot. phan. Adanson avait établi , sous ce nom , un genre aux dépens des Trigonella spinosa et polycerata , L. Ce genre n'a été adopté par aucun botaniste, si ce n'est par Mœnch qui a changé son nom en celui de Buceras dont Allioni et Haller se servaient pour désigner le genre Trigonelle. r. ce mot. (g..n.) KENÏRANÏHUS. bot. phan. ( Necker. ) f. Centranthus. KENTROPHYLLTJM. bot. phan. A l'article Centkophylle de ce Dic- tionnaire , nous avons dit quelques mots sur ce genre établi par Necker {Elem. Bot., n° i55); mais en an- nonçant qu'il avait été adopté par De Candolle, nous ignorions où ce sa- vant professeur avait consigné son observation. C'est pour réparer cette omission que nous allons entrer dans quelques détails sur le geure Kentro- pkyllum. Il se compose d'espèces que Linné a placées parmi les Carthamus, et qui ont été réunies aux Alractylis par Adanson , Scopoli , Gacrtner et Mcencb. Enfin, De Candolle (Flore Française) les avait rapportées au genre Centaurea; mais, dans son pre- mier Mémoiie sur les Composées , il adopta le KentrophyUian de Necker, dont il fit un des genres de ses Cen- taurées. Mœnch avait bien observé que tous les fleurons de la calathide sont réellement hermaphrodites. Sous ce rapport, le Kentrophyllum est réel- lement distinct des Centaurea qui ont les fleurs marginales de la calalhide stériles ou neutres. Par le reste de l'or- ' ganisation et surtout par la structure des étamines , il se rapproche beau- 1 coup des Carthamus et Cardunccllùs, Outre les Carthamus lanatus et Car- thamus creticus , qui sont les type) j1 du genre, et que Cassini a noniméi fi: KER XZenlrophylluin luteum et Kent, al- »um , cet auteur pense qu'on doit n obablement y rapporter les Cartha- mus glaucus et o.vyacantlia.àe Mars- lihall-Bieberstein ; peut-êlre aussi le Va//. Jlavescens de Willdenow. (O..N.) * KEPTUSCHA. ois. Espèce de Itécasseau. T-' '. ce mot. (b.) KÉRACHATE. jïin. La Pierre pré- iiieuse désignée par Plinesous ce nom, paraît être une Sardoine. (b.) *KÉRAMION. bot.crypt. Adan- oon[Fam. Plant. T. II, p. i5) :» for- nné sous ce nom un genre qui répond i celui que Donati appelle Ceramian- Hftemum. V. Céhamianthéme. (b.) * K.ÉR ASELMA. bot. ph a.n. Necker LElem. Bot., n. n54) a créé, sous ce laom , un genre aux dépens de ['Eu— nhorbia , L. , mais dont les caractères •btaient d'une importance si faible )iue les auteurs ( Adr. de Jussicu et lAœper) qui ont travaillé récemment ees Euphorbes, n'en ont pas même t'ait nnc section de ce genre. (G..N.) * KÉRATE. min. Nom donné par *Mohs à l'un des ordres de sa seconde blasse , celui qui renferme les Miné- raux qui ont une apparence de cor- ne , tels que les muriates d'Argent et lie Mercure. (g. del.) * KÉRATELLE. Keratella. inf. GGenre de la famille des Brachionides Jdans l'ordre des Crustodés , çaracté- rrisé par un organe de cirres vibratilcs >ee développant en rotatoire complet , àà test capsulaire , postérieurement fldenté ou armé et dépourvu de queue. MVousen connaissons une seule espèce ddéjà trouvée par Millier dans l'eau Jdes étangs; elle y vogue avec rapidi- té , sans qu'on voie par quels moyens. >Sa forme serait celle d'un carré un rpeu allongé, si deux sortes de cor- nnes ou de pointes presque aussi lon- cgues se voyant par derrière aux deux ecôtés opposés , droites et parallèle- nroent allongées aux côtés du lest , ne I lui donnaient une forme particulière. (C'est leBrac/tiorius quadratus, Miill., KER n7 Inf., tab. 4g ,f. 12-10; EiiGycl. Vers , pl. »8,f. 17, 18. (b.) KÉRATITE ou KÉR ATI LITE. MIN. Pierre de corne. INom donné par Lamétherie au Néopètre de Saus- sure , le Silex corné de Brongniart , et le Hornstein des Allemands en par- tie. (G- DEL.) KÉRATOPHÏTES. folyp. Ce nom, qui signifie Plante de Corne, a été donné par les naturalistes du moyen âge à la plupart des Polypiers flexibles , et spécialement aux Anti- pates et aux Gorgones. K. ces mots et CÉHATOPHYTES. (E. D..L.) KÉRATOPLATE ou CÉRATO- PLATE. Keratoplatus. iNs.Nomdon-^ né par Bosc à un genre de Diptères. P~. CÉIIOFLATE. (g.) * KÉRADDRENIE. Keraudrejiia. bot. phan. Genre nouveau établi par Gay dans sa Monographie des Lasio- pétalécs ( Mém. du Mus. 7 , p. 43i ) , et qui fait partie de la famille natu- relle des Biiltnériacées. Ses fleurs sont disposées en corymbes opposés aux feuilles, les pédicellcs sont arti- culés vers le milieu de leur longueur. Le calice est pétaloïde , étalé , per- sistant. Il n'y a pas de corolle; les étamines , au nombre de cinq , toutes fertiles et distinctes, ont leurs filets élargis par la base, rapprochés et se recouvrant latéralement; les an- thères à deux loges s'ouvrent par un sillon longitudinal. L'ovaire est glo- buleux , à trois côtes saillantes et à trois loges contenant chacune plu- sieurs ovules attachés à l'angle in- terne. Les styles longs et grêles , au nombre de trois, sont quelquefois soudés entre eux par leur base. Le- fruit est une capsule globuleuse , hé- rissée , ordinairement â une seule loge par avortement , s'ouvrant en trois valves. Les graines, presque tou- jours au nombre de deux , sont re- courbées , réniformes. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce, Keraudrenia, hermanniœfolia , Gay, loc. cil. , tab. 8. C'est un Arbuste roide, ayant le n8 KER port d'un Ilcrmannia . Ses feu il les son t aile mes, très-courtement pétiolées, ovales, elliptiques, sinueuse* , ru- gueuses et hispidcs, accompagnées à leur base de deux stipules sélacées, denticulées, persistantes. Les fleurs, de grandeur moyenne, forment des corymbes pédoncules opposés aux feuilles. Cet Arbuste a été recueilli à la baie ries Chiens-Marins, sur la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande , par Gaudichaud, naturaliste plein de zèle et de connaissances , attaché à l'expédition du capitaine Freycinet. (A. R.) KERKODON. mam. V. Carc. * KERMA. mam. F . Ecureuil COMMUN. KERMÈS, thermes, tss. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères , famille des Gallinseo- tes, établi par Geoffroy et réuni par Latreille au genre Cocheuille, dont il ne diffère que par le corps des fe- melles dont la peau est tellement dis- tendue, qu'elle ne présente pas le moindre vestige d'anneaux, tandis que , dans les Cochenilles propre- ment dites , on voit toujours des ap- parences d'articulations qui rappel- lent l'existence des anneaux. Linné et Geoffroy ont donné ce nom à des Insectes bien différens : le premier désigne ainsi les Hémiptères que La- treille nomme Psylles {V. ce mot), et que Degéer nomme faux Pucerons. Geoffroy donne ce nom , avec plus de raison, aux Gallinsectes deRéaumitr, parmi lesquels se trouve la Cochenil- le qu'on connaît vulgairement sous le nom de Graine d'écarlate. Les mœurs des Kermès , que Geof- froydésigue sous le nom de Gallinsec- tes, tandis qu'il nomme Progallinsec- les les Cochenilles, sont absolument les mêmes que dans ces derniers. Les Insectes de ces deux genres ont les mêmes habitudes , les mêmes carac- tères, les mêmes différences entre les sexes et les mêmes métamorphoses ; la femelle vit de même sur les Vé- gétaux, s'y fixe, y pond ses œufs et meurt après avoir gonflé son corps KER outre mesure, de manière à recou- vrir ses œufs comme le fait la Coche- nille. Ces Insectes vivent sur les Ar- brissaaux et les Plantes qui passent l'hiver. La durée de leur vie est d'un an; c'est pourquoi elles ne peuvent exister que sur des Végétaux qui vi- vent au moins ce laps de temps. Ar- rivés à la dernière période de leur vie , ces Insectes ressemblent à de peliles boules attachées contre une branche et dont la grosseur varie de- puis celle d'un grain de poivre jus- î qu'à celle d'un petit pois; mais le \ lus grand nombre ressemble à un j ateau renversé et leurs couleurs sont le assez variées. Ces Animaux attaquent t surtout les Arbres fruitiers , et l'on o. voit quelquefois, au printemps, des g Pêchers tellement couverts de ces j Kermès oblongs et en petits grains , que leurs branches en sont toutes ti galeuses. Ce genre se compose d'une J vingtaine d'espèces; l'une d'elles est ]; employée en teinture pour faire de u l'écarlate, et on en faisait surtout un grand commerce avant la découverte ( de la Cochenille du Nopal ; c'est : Le Kermès du petit Chêne , Chermes Jlicis , N., Coccus liieis, L., Fabr. Femelle sphérique, d'un rouge ] luisant, légèrement couverte d'une , poussière blanche. Elle se fixe sur les „ tig«s et quelquefois sur les feuilles j d'une petite espèce de Chêne à feuil- (f les épineuses qui croît dans les par— |f lies chaudes de l'Europe médilerra- néenne , surtout dans le midi de l'Es- t pagne , ou , selon Bory de Saint-Vin- (. cent , les pentes de la Sierra Morena B en sont couvertes. Beaucoup d'habi- tans du pays de Murcie n'ont d'autre moyen d'existence que d'y venir ré- J col ter le Kermès. Arrivé à son der- > nier degré d'accroissement, ce Ker- mès a une couleur rouge brun. Les personnes qui font la récolte de cet Insecte, le considèrent sous trois états différens : dans le premier qui a lieu au commencement du prin- temps, il est d'un tiès-beau rouge et ? enveloppé d'une espèce de coton qui lui sert de nid, il a la forme d'un I bateau renversé, Dans le second état , KER J> : Kermès est parvenu à toute sa «'rt'oissance , et le coton qui le con- firait s'csl étendu sur son corps sous hi forme d'une poussière grisâtre; iliin6n dans son troisième état qui ar- jfiive au milieu ou à la fin du prin- temps de l'année suivante , on trouve jwDus son ventre dix-huit cents à deux jpuille petits grains ronds qui sont les fcjufs. La récolte des Kermès a quel- quefois lieu deux fois dans l'année ; fee sont des femmes ordinairement qui koD t les ai radier avec leurs ongles. On li rrose de vinaigre le Kermès destiné I oour la teinture, on ôte la pulpe ou pjoudre rouge renfermée danslegrain, bon lave ensuite ces grains dans du vin , îl't après les avoir fait sécher au soleil, son les lustre en les frottant dans un aac ou on les renferme en les mêlant nvec une quantité de poudre basée sur lté produit de ces grains : leur cher- Itlé dépend du plus ou moins de pou- ilre qu'ils rendent. Le vinaigre altère Ma couleur du Kermès; mais on en uase pour détruire sa postérité. Le Kermès obeong du Pécher , (Charmes Persicœ oblongus , Geoll'r. , JHist. des Ins., t. 1, p. 5o6, pl. 10 , ff. 4; C. Persicœ , Fahr. La femelle est l'oblongue, très-convexe, d'un brun iJbncé ; le mâle est d'un rouge foncé , >ses ailes sont blanches , plus longues (|quc le corps , bordées extérieurement cd'un peu de rouge : son abdomen est (terminé par deux filets oblongs entre llesquels est une espèce de queue re- ccourbéeen dessous. On le trouve en (Europe. Nous renvoyons pour les dé- ttails d'organisation et de métamor- phoses, au mot Cochenille. On appelle aussi Kermès, en quel- eques cantons, le Chêne (Que/eus cuc- tei/èra) qui nourrit l'Insecte dont il 'vient d'être question. (g.) KERN ERE et KERNÉRIE. Ker- nera. bot. rn.vN. Genre de la fa- mille des Crucifèics, établi par Mé- ■ dik.is ( Jn lut. heu. Ann. 2 , p. 4a) pour le Myagrum sa.xatile de Linné , dont De Candolle , à l'exem- ple de Lamarck, fait une espèce de Coc/ilearia , employant le nom de KER i.i9 Ker nera pour celui de la première section de ce genre. V. Cochléahia. Ce nom de Kernera a également été donné à d'autres Plantes. Ainsi Will- denow avait fait un genre Kernera du Zostera oceanicaàc Linné. îMœnch en avait formé un autre sous le même nom du Bidens pi/osa. (a. r.) * KÉROBALANE. Kerobalana. inf. Genre de Microscopiques dont nous proposerons l'établissement dans la famille des Drodiés ou ce- pendant il ne peut guère demeurer qu'artificiellement.. Les formes des espèces qui le composent sont abso- lument cellesdes Urcéolaiies. Ce sont de véritables godets , de petits sacs vivans, mais absolument dépourvus de cirres ou d'organes vibratiles quel- conques. La privation totale de ces parties les rejette conséquemment parmi les Gymnodés , quand on se- rait tenté , d'après leur forme , de les placer parmi les Urcéolariés. Cet as- pect devrait encore les rapprocher des Bursaires, puisque, de même que ces Animaux, ils présentent dans cer- taines positions la figure de bourses ouvertes; mais outre que leur corps ne s'allonge jamais à la manière do celui des Kolpodes et des autres gen- res voisins, deux appendices en ma- nière de queue ou de cornes ajou- tent à la bizarrerie de leur structure. Nous connaissons deux espèces de ce genre où l'on pourra peut-être admet- tre leGland cornu de Joblot, quand ce Microscopique aura été revu et mieux examiné. Ces espèces sont le Kéro- balane de Miiller, Kerobalana Mul- leri, N. , Voilicella cirraia , Miill., Inf., pl. 37, f. 18, 19; Encycl. , pl. 20 , f. i4, i5 ; et le Kcrobalanc dj Joblot, Kerobalana Job lot i , N. , Bourse ou Pot au-Lait, Jobl. , Micr. , part. 2 , p. 67, pl. 68 , f. 10. La pre- mière vit dans les eaux pures, la se- conde dans les infusions de paille de Blé ou elle n'est pas fort rare. (b. ) * KÉRODON. Kcrodon. mam. Genre de Rongeurs ainsi nommé pas Fr. Cuvier dans son ouvrage sur les dents des Mammifères , où il eus jao KER fait connaître avec détail le système dentaire. Les dénis sont en même nombre que dans le genre Cobaie, dont le Kérodon se rapproche à beau- coup d'égards ; c'est-à-dire qu'il y a quatre molaires de chaque côté et deux incisives à chaque mâchoire ; mais les molaires ont une forme dif- férente. Les supérieures sont toutes semblables entre elles, et sont com- posées de deux parties triangulaires, réunies du côté externe, et séparées du côté interne de la dent : chacune de ces parties est entourée de son émail propre , et l'angle de leur réu- nion forme une échancrure en partie remplie par du cément. A la mâ- choire inférieure les molaires sont de même forme qu'à la supérieure , mais elles sont retournées , la portion qui fait le côté externe des unes fai- sant le côté interne des autres. La première molaire est d'ailleurs for- mée de trois triangles , et non pas , comme les autres, de deuxseulement. Les doigts sont au nombre de trois au membre postérieur , et de quatre à l'antérieur, de même encore que chez le Cobaie ; mais les jambes sont proportionnellement plus hautes, les doigts plus gros et plus séparés ; et les onglessont larges, courts, assezapla- tis , au contraire de ce qui se voit dans ce genre; en sorte, et c'est un fait remarquable, que les dents et les doigts , quoique identiquement les mêmes, quant au nombre , dans deux espèces qui appartiennent à la même famille , soient néanmoins , sous tous les autres rapports , assez dissemblables pour autoriser leur sé- paration en deux genres distincts. Du reste,, la tête est conique, très- allongée , de forme conique, avec le chanfrein presque tout-à-fait droit; les oreilles sont à peu près hémi- sphériques et présentent en haut une légère éebancrure , mais ressem- blent à celles du Cochon d'Inde. Les moustaches, dirigées en arrière, sont d'une longueur si considérable qu'el- les dépassentl'occipiit. D'autres poils, très-longs aussi , quoique bien moin- dres que les moustaches , mais de KER même nature , et dirigés de même , naissent de la partie supérieure et surtout de la partie postérieure de l'orbite de l'œil ; la plante du pied est nue ; on aperçoit seulement quel- ques poils très-courts sous les pre- mières phalanges desdoigts; la queue est comme chez le Cobaie, nulle, du moins à l'extérieur; car il est très- probable qu'il existe, comme dans ce genre, quelques vertèbres coccygien- nes. Le Moco , Kerodon Seiureus. Nous nommerons ainsi l'espèce qui a servi de type au genre, et qui est encore la seule connue ; elle est un peu plus grande que le Cochon d'Inde, et a neuf pouces environ de longueur , et quatre pouces et demi de hauteur. Son pelage est gris , piqueté de noir et de fauve en dessus , blanc en des- sous et à la région interne des mem- bres ; et enfin , roux sur leurs parties externe et antérieure , ainsi quesur les parties latérales de la tête, et la face convexe des oreilles; les moustaches sont entièrement noires. L'Amérique méridionale est la patrie de cette es- pèce. C'est à Auguste Saint-Hilaire que nous eu devons la connaissance ; on ne possédait en effet avant son voyage dans ces contrées que le crâ- ne seulement. Elle paraît cependant ne pas être très-rare au Brésil , d'où Auguste Saint-Hilaire en a envoyé plusieurs individus au Muséum; il est connu des naturels du pays et a reçu d'eux le nom de Moco , ainsi que nous l'ont appris les notes du savant voyageur. Nous lui avons conservé ce nom en français comme on l'a vu. Celui de Kerodon Sciur-cus se rapporte à la nature et au système de coloration de son pelage qui res- semble d'une manière véritablement remarquable à celui de plusieurs es- fièces d'Ecureuils, soit pour les cou- eurs , soit surtout à cause de l'abon- dance et même de la douceur et du moelleux du poil ; et la ressemblance est telle sous ce dernier rapport , 3u'cn touchant une peau de Kéro- on on croirait véritablement tou-« cher une fourrure d'Ecureuil. On KER it que tous les Animaux de la iéme famille , le Cabiai , le Co- icon d'Inde , les Agoutis ont , au miraire, le poil roidc, cassant, dur it toucher et très-peu abondant. (1S. G. ST.-H.) 1KËRONE. Kerona. inf. Genre rimé par Muller, adopté par Bru- nière ainsi que par Lamarck , qui intil la nécessité d'y réunir les Hi- lantopcs du même auteur ; ses ca- icclères sont : corps déprimé , muni e 3 cirres vibratiles sur 1 un de ses cô- ,-s ou tout autour, avec des appen- icces en dentelures aiguillonnées et égides, ou en manière de soies «xueuscs. Les Kcroncs rentrent con- : iquemmeilt dans l'ordre des Tricho- tés et comprennent plusieurs espè- îis de Trichodes de Muller. Nous en entacherons le Kcrona liostellum de eBt auleur, qui , dépourvu d'organes imelconques el de cirres vibraiiles, riait être renvoyé dans l'ordre des i^ymnodés. Les cornes, appendices lia dents de scies et en herses , que iiiosana , naturaliste italien, a donnés I plusieurs des Microscopiques qu'il i récemment figurés comme des Kol- oodes , dans les Mémoires de Turin , ous font supposer que ces Animaux, uand leur existence sera constatée >ar de plus amples descriptions et aar des dessins moins imparfaits , oourront bien appartenir au genre m'\ nous occupe. Les Kéroues vivent eeu ou point dans les infusions; on les vouve en général dans les eaux dou- ■3S ou dans l'eau de mer , mais ja 'dupai t sont rares. Ce sont de petits T.nimaux , dont quelques-uns peu- ient presque se distinguera l'œil nu; inranges par leur forme et par les ap- cendiecs qui les garnissent, agiles, nt munis d'appendices singuliers ou KER lai de cils dont les mouvemens décom- fiosentsi élégamment les couleurs de a lumière. Nous en connaissons une vingtaine d'espèces distribuées en deux sous-genres : •j- Kéronxs proprement dites, ayant des appendices en aiguillons et en crocs, parmi lesquelles nous citerons comme les plus remarquables le Ke- rona Silurus, Encycl. Vers. 111. , pl. 18 , fig. i5-i6 , toute hérissée en des- sus comme une herse ; le Kerona Histrio, Encycl., pl. 17, fig. 7-8, qui nage en sautillant; le Kerona Haus- Irum, Encycl., pl. 17, fig.17, 1 1-1 5, ron- de, dont la moitié est d'une transpa- rcucc vitrée et garnie decirres vibrati- les très-longueset nombreuses , tandis que l'autre est obscure avec cinq ou six cornes; \e Kerona rostrata, IN. , 3 ui était un Trichode dans Muller et ans l'Encyclopédie, pl 17, fig. i-3. Elle vit dans l'eau où croît la Len- ticule. ff Himantopj:s, Himantopus , Miill. ; ayant leurs appendices fins et allongés e» soies. Les Himantopus Sannio, Encycl. , pl. 18, fig. 4, et Ludio, fig. 3, donnent une idée de la forme bizaire de ces Animaux qu'on trouve dans l'eau des marais ou dans celle qui demeure stagnante à l'ombre des grands bois. (b.) KERPA. bot. piian. Pr. Ceupa. * KERRIA. BOT. PIIAN. On cul tlVC, depuis le commencement de ce siècle , dans les jardins d'Europe, un joli Arbuste dont les fleurs sont jaunes et constamment doubles. ïhunberg en a fait une espèce de Corchorus , et c'est sous le nom de Corchorus japoni- c//i qu'ila été connu pendant plusieurs années, soit dans les jardins, soit dans les livres de botanique. Cepen- dant Smith , dans la Monographie du genre liubus ( in liées Cyclopœdia ) avait rapporté le Corchorus japoni- cus de Thunberg au liubus japoni- cus , L. Possesseur du précieux her- bier de Linné , il avait entre ses mains une preuve irréfragable de son asser- tion. Cette observation n'était pas con- nue du professeur De Candollc au "2 KER moment ou il s'assura par l'analyse que la Plante en question avait ses pédales insérés non sur le réceptaclèj mais sur le calice même, et que l'o- vaire n'y était pas unique , mais qu'il y était multiple. Il en conclut que ce prétendu Corchorus était une Plante de la famille des Rosacées. Plus tard , ayant été instruit des remarques de Smith, il ne la rangea point dans le genre Bubus ainsi que Linné l'avait fait, parce que ses fruits ne parais- saient nullement destinés à devenir charnus ; que, d'ailleurs, son port et la couleur même de sa fleur s'y op- posaient trop fortement. Cette' der- nière considération, ainsi quel'unité des graines de chaque ovaire, lui fi- rent rejeter l'idée de la placer avec les Spirées. En conséquence, il crut nécessaire d'établir un nouveau gen- re sous le nom de Kerria dont il ex- posa les caractères suivans [Trans. of Linn. Soc. ,vol. xii , p. i'56) : calice à cinq lobes ovales , trois obtus el deux terminés par une légère pointe , ayant une estivation imbriquée ; cinq pé- tales orbiculés, insérés sur le calice, et alternes avec ses lobes ; environ vingt étamines filiformes insérées sur le calice, à anthères ovées; cinq à huit ovaires libres , glabres, globu- leux, chacun renfermant un ovule attaché latéralement et surmontés d'autant de styles ; capsules globu- leuses ( selon Thunberg J. Le Kerria japonica, De Caud. , est un sous-Ar- brisseau qui croît naturellement au Japon , près de Nagazaki et ailleurs. Il est rameux , sans épines, revêtu d'une écorce lisse et verte; ses bran- ches latérales sont courtes et naissent d'un bourgeon écailleux ; ses fleurs sont le plus souvent solitaires et pé- donculées sur les rameaux ; leur cou- leur est jaune , et elles se montrent extraordinairement disposées à deve- nir doubles , soit parce que les éta- mines se changent en pétales, soit parce que les ovaires changent aussi de forme ; mais il est à remarquer que ceux-ci ne sont pas complètement transfigurés. Les feuilles de cet Ar- buste sont ovales ; lancéolées , acu- KET minées, à nervures pennées, el mu- nies sur leurs bords de fortes dents et de dentelures. Cette Plante existe depuis plusieurs années, en pleine terre , à Paris et dans les déparlemcns de l'Ouest où elle a résisté à des ha j vers très-rigoureux. Elle affectionne les terres légères, et pour offrir une belle végétation , elle doit être expo- sée au levant. Dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Paris, T. I, p. 25 , on lit une note qui fait connaîire l'opi- nion de Desvaux sur le Corchorus ja- \ pouicus. Sans faire mention du Mé- moire de De Candolle, ce botaniste : rapportela Plantecn questionaugenre Spirœa. Cette opinion a été embras- sée par Cambessèdes (Anu. des Se. Natur. T. i , p. 58g ) qui, dans sa , Monographie des Spirées, a consli- , tué la cinquième section de ce genre avec le Kerria japonica. fy . Spirée. (G..N.) " KERSAJNTON. min. Nom donné '' en Bretagne, dans les environs de Brest , à un Granité siénitique noirâ- tre, à petits grains, et susceptible \ d'un beau poli. L'Amphibole est d'un J noir gYisâlre; le Quartz blanchâtre ; le Mica brun; le Feldspath est peu abondant. Cette roche est facile à tailler , et s'emploie dans la sculpture el la décoration des monumens. Elle 1 est solide et inaltérable. De Cambry en \ a cité une carrière aux envii ons de Saiut-Pol; mais Bigot de Morogues 8 prétend qu'on ne la trouve qu'en k njorceaux roulés sur le bord de la s" mer. (g. del.) * KERUA. BOT. PHAN. V. Cerua. ;e * KESMESEN. bot. ?h an. V. Aca- CALIS. KESSUTH. bot. phan F. Cha- bath et Chasuth. t; * KEÏMIA.. bot. phan. ( De Can- cj dolle.) V. Ketmie. KETMIE. Hibiscus, bot. phan. «j Genre très-nombreux de la famille des Malvacécs , et de la Monadelphic Polyandrie, L.,qui peut être ainsi ca- racïérisc : ses fleurs sont environnées KET KET îao uuu calicule polyphyllc, irès-ra- iiment compose d'un petit nombre folioles soudées eu Ire elles. Le ca- :ce est mouosépalc , à cinq divisions ; corolle formée de cinq pétales, iiclquel'ois auriculés d'un Sëlll côté ileur base. Les étamines forment un nng tube central. Les pistils sont au nombre de cinq ; ils finissent par se uuder et par former une capsule à îmq loges polvspernies , rarement conospermes , s'ouvrant en cinq val- septifères sur le milieu de leur cce interne. Ce genre est voisin du llaluavîscus qui en diOcrc surtout mr son fruit charnu. De Candolle "/W/\ Syst. i , p. 4Î6) eu mentionne ;ent dix-sept espèces , originaire^ ti toutes les contrées chaudes du kobe et qu'il divise en onze sections, ee genre offrant un grand nombre ('espèces intéressantes , soit par leurs ssages, soit à cause de la beauté de jours fleurs, nous allons faire con- naître les caractères abrégés des sec- oons établies par De Candolle , en ndiquaut les espèces curieuses que nacunc d'elles renferme. i°.Cii£Montia. Pétales delà corolle ^onlés, non auriculés; loges du fruit 'blyspermes. Ketmie a fleurs de HIH, Hibiscus //7/ï/?oras, Cavan., Diss. ., |). i5* , tab. 57 , fig. 1. Celte belle i|.pèce , originaire des forêts mon tueu- rs de l'ile de Mascareigue, est vivace; 'ïs feuilles sont lancéolées, oblon- iues, entières , rarement trifides. Ses «urs ;:ont grandes , rouges ou jau- ces , pédonculécs et groupées vers le »mmet de la tige ; sa corolle est éva- :ee et ses pétales sont velus et toineiir- ^ux extérieurement. ! fl°. Pf.ntasfermum. La corolle est laalée; les loges de la capsule sont nqnospermes. Dans cette section , on ooitve les Hibiscus ovatus , hastatus -Mmiiialus de Cavanilles, l'Hibiscus ctttacarpo/i do Linné qui croît en >oscane et aux environs de Venise. | 3°. Manihot. Loges de la capsule tfujspermes; involucelle composé de ualreàsix folioles; graines glabres; Idice à cinq dents , se fendant longi- idinalement d'un seul coté. — L'Hi- biscus Manihot , L.,Cavan., lue. ci/., tab. 65, fig. 2 , ainsi nommé à cause de ses feuilles lobées , assez sembla- bles à celles du iManibot, croît dans l'Inde et dans l'Amérique méridio- nale. Sa tige est dressée , ses feuilles sont glabres , divisées en cinq ou sept lobes acuminés, grossièrement den- tées ; ses fleurs sont déclinées. 4e. Ketmia. Loges du fruit polys- f>ermes ; graines glabres, corolle éta- ée; involuerc de cinq à sept folioles ; calice à cinq lobes , ne se fendant pas lousitudiualement. Cette section nous offre deux espèces très-souvent cultivées dans les jardins. L'une, Hi- biscus Syriacus, L., Cavan., /oc. cit., est originaire de la Syrie et de la Car- niole. C'est un Afbi isseau haut de buit à dix pieds, portant des feuilles obovales, cunéiformes, à trois lobes dentés , des fleurs très-grandes , tan- tôt blanches, tantôt roses ou pana- chées , simples ou doubles ; ces fleurs ont un calicule formé de six à sept folioles. Cette espèce se cultive en pleine terre sous le climat de Paris. L'autre, Hib. Jiosa-sinensis , est une espèce charmante qui nous vient de l'Inde et qu'on cultive en abondance dans les serres. Sa tige est ligneuse ; ses feuilles ovales , acumtnées , gla- bres, luisantes , entières à leur partie inférieure, très- profondément den- tées à leur partie supérieure. Les fleurs sont solitaires, très-grandes, ordinairement d'une belle couleur ponceau , quelquefois blanches ou même jaunes , simples ou doubles. 5°. Furcari a. Les carpelles sont polyspermes j les graines glabres ; les folioles de l'involucelle sont bifur- quées au sommet, ou munies d'une grosse dent latérale. A cette section appartiennent les Hibiscus furcatus , Roxb.; scaber, Michx. ; bifurcatus. Cavan., tab. 5i , fig. 1 , etc. 6°. Abelmoscuus. Carpelles polys- permes ; graines glabres ou inarquées d'une ligne velue sur leur dos; co- rolle étalée; involucelles composés de huit à quinze folioles entières. Cette section est fort nombreuse. De Candolle y rappoile trente-cinq es- la* KET pèces. Parmi ces espèces , nous re- marquerons les deux suivantes : La Ketmie comestible , Hibiscus esculentus , L. , Cavan., Diss. 3 , tab. 61 , fig. 2. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire de Gombo, est an- nuelle. Elle croît dans les deux In- des oii elle est cultivée avec soin , parce qu'on emploie ses fruits muci- lagineux dans le Calalou. V. ce mot. Ses tiges sont dressée; , cylindriques , velues , hautes de deux à trois pieds. Ses feuilles sont cordiformes , à cinq lobes obtus et dentés , portées sur des pétioles plus longs que les (leurs. Cel- les-ci sont axillaires , solitaires , cour- tement pédonculées ; leur corolle est mélangée de jaune et de pourpre. Ses fruits, parvenus à leur maturité , sont des capsules pyramidales , longues de trois à quatre pouces, terminées en pointe un peu recourbée à leur som- met , marquées de dix sillons longi- tudinaux séparés par autant de crêtes saillantes qui se fendent suivant leur longueur et dont les bords se roulent en dehors. L'Abelmosch ou Ambbette , Hi- biscus Abelmoschus, L., Cavan., loc. cit., 3, tab. 62, fig. 2, ressemble beau- coup à la précédente pour le port; mais sa tige est ligneuse et sous-fru- tescente à sa base; ses feuilles sont {iresque peltécs , cordiformes, à sept obes acuminés et dentés ; sa tige est bispide; ses fleurs sont portées sur des pédicelles plus longs que les pé- tioles; sa capsule est velue; ses grai- nes sont petites , réniformes , exha- lant une odeur très-agréable de musc et d'ambre. Ou les emploie dans la parfumerie. L'Abelmosch croît natu- rellement dans l'Inde. On le cidtive aux Antilles. C'est encore à cette section qu'ap- partiennent VH. palus/ris, L. , fort belle Plante des marais de l'Améri- que septentrionale, et Y II. roseus dé- couvert par Thore , qui ressemble beaucoup;') VH. palustris , L., et qui est particulier aux bords de l'Adour, dans le département des Landes. 70. Bombicella. Carpelles polys- permes; graines couvertes d'un duvet KEV lanugineux; corolle le plus souvent étalée ; calicule de cinq à dix folioles. Tels sont les Hibiscus gussypinus , Thunb. ; Hib. micranthus , Hib. clan- desiinus de Cavan illes, etc. 8°. TnioNUM. Carpelles polysper- mes; graines glabres ; corolle étalée; 1 involucre polyphylle; calice devenant vésiculeux et renflé. Dans celte sec- < tion , nous ne trouvons que VHibis- eus Trionum, L., Cavan., loc. cit. 5 , tab. 64, fig. 1, qui croît en Italie et en Carniole , et VHib. vesicarius , Cav., tab. 62 , fig. 2 , originaire d'A- e frique. 9Ç. Sabdariffa. Loges de la cap- I suie polyspermes ; graines glabres; > fnvolucelle monophylle mullidenlé; 1 Plantes herbacées et annuelles; Cette ( section a pour type V Hibiscus Sabcla- ï riffa, L., Cavan., loc. cit. 5 , tab. 198, fig. 1 , vulgairement connue sous le nom A'Oseille de Guinée , parce que ses feuilles ont la saveur acidulé de notre Oseille. io°. Azana. Cette. section ne dif- j fère de la précédente que par ses tiges 7 arborescentes. Parmi ses espèces, on compte les Hibiscus iricuspis, Cavan., tab. 55, fig. 2; Hib. circinnalus , ' Willd. ; Hib. elatus , Swartz, etc. 11e. Lagunaria. Involucre près- h que nul ou composé d'une seule fo- liole. Ici se rapporte le genre Lagunœa de Sims et de Venlenat , sous le nom J d'Hibiscus Patersonii. Cette espèce est originaire de l'île de Worfolck. h' Hibiscus populneus, L., est de- . venu le type du genre Thespesia de Corréa et de De Candolle. V- ce mot. ' (A.K.) I" * KETDPA. ois. F. Chouette, j sous-genre Hiboux. (b.) KEURA., bot. fhan. L'Arbre dé- crit sous le nom de Keura odorifera parFprskahl {F/or. JSgypt.-Arab., p. | 172) est le même que le Pandanm ni odoralissirnus , L. fils. V. Vaquois. J, (g..N.) i, KEVEL. mam. Espèce d'Antilope ( V. ce mot. L KEVEL. min. On désigne sous c< nom en Angleterre , ainsi que sou ' KIB lui de Cawk, un Minéral composé suHale de Baryte, de carbonate i de lluate de Chaux , et qui sert le tus souvent de gangue au minerai a Plomb du Derby shire. (g..n.) * KEWER. BOT. PHAN. V. Ca- OjUAR. KHACHYR. bot. phan. (Delile.) sjd. arabe A'Echinops spinosus, L. . Échinope. (b.) * KHAMOUN ou KEMUM. bot. hhan. Même chose que Camiura. V. eîmot. (b.) KHAR - KHAFTY. bot. phan. IDelile.) Fqrskahl écrit Garghafti. l'Orme en Egypte, oii on le cultive ,ians quelques jardins , mais où il rélève à peine à la hauteur d'un Ar- rrisseau. (b.) * KHATMYCH. bot. phan. (De- ile.) Même chose que Chatmiœ. V. tî mot. (b.) KHOULAN. MAM. V. Cuoulan. KHYSARAN. bot. phan. (Delile.) *"\ CUAISARAN. KIAI-TSAI. bot. phan. Même iihose queGay-Cu. V, ce mot. (b.) RI AM BEAU. bot. phan.^. Ciam- iau. « * KIAMPTAL. bot. phan. k. .lilAMPTAL. KIANGITCH ou KIANGUITS. us. Noms kamtschadales d'une es- pèce de Canal d , Anas hyernalis , L. , rai signifient également Diacre , et uui ont été appliqués à l'Oiseau qui ■es porte par l'espèce de ressemblance qu'on trouve entre leur chant et celui ines Diacres russes. V. Aanga. (b.) Kl ATI. BOT. PHAN. V. ClATI. KIBERA. bot. phan. Cette déno- nciation avait été employée par tldanson (Fam. des Plantes, T. il, p. Li7)nour un genre particulier établi lux dépens du Sisymbrium de Linné, je professeur De Candolle s'en est ervi pour désigner la cinquième sec- ion qu'il a établie dans celui-ci [Syst. KIE 125 Vegel. nat. , vol. n , p. 477 ). V. Si- SYMBRE. (G..N.) KIÉBOUL. BOT. PHAN. V. ClÉ- BOUE. KIEL. bot. phan. (Rumph , Amb. T. IV, pl. 65.) Arbrisseau laiteux des Mol uq 11 es , dont le suc est employé dans la teinture et qui, malgré qu'il ait été figuré, n'est pas encore bien connu. (b.) * KIÉSELGUHR. min. ( Klaproth , Annal. Chim. T. v.) Minéral que ce chimiste avait reçu sous le nom de Cendre volcanique de l'Ile-de-Frauce. Il est d'un blanc grisâtre ou jaunâ- tre, friable et terreux , tendre au tou- cher et happant à la langue. Sa pe- santeur spécifique est de 1,57. Il est composé de Silice , 72 ; Eau , 2 1 ; Alu- mine , 2,5 ; Fer oxidé, 2,5. Il se rap- proche beaucoup du Tuf du Geiser, dont il ne diffère que par une pro- portion d'eau plus considérable. Kieselkuffer , John (Recherch. Chim. T. ii , p. 252 ). V. Cuivre HYDRO-SILICEUX. Kieselm AL.ACH i t , Hausmnnn (T. ni , p. 1029). Variété de Cuivre diop- tasique, composée de vingt-deux parties de Silice ; cinquante-quatre d'Oxide de Cuivre; et vingt-quatre parties d'Eau. Kieselchiefer. Syn. du Jaspe schisteux de Bronguiart, ou Phta- nite d'Hauy. KlESELSINTER el K.IESELTUFF , Tuf du Geiser , Quartz-Agathe concré- tionné , Thermogène , Haiiy. Variété de l'Opale hyalite , Beudant. (g. dee.) * K.IÉSELSPATH. min. Nom d'un Minéral décrit par Hausmann , et qui a , selon ce minéralogiste, un tissu feuilleté semblable à celui du Feld- spath. Ses parties se séparent en grains; il est transparent et offre ira éclat intermédiaire entre ceux du Verre et de la Nacre. D'après l'analy- se qu'en a faite Stromeyer, il est com- posé de Soude, 0,09; d'Alumine, 0,20 ; de Silice , 0,70 , el de quelques traces de Chaux , de Fer el de Man- ganèse. Ce Minéral a été trouvé près 126 KIG Chesterficld, dans le Massacliussets s Elals-Unis d'Amérique. (g.) KIGGÉLL AIRE. Kiggellaria. bot. phan. Genre établi par Linné, placé par De Candolle dans la famille des Fîacourlianées, mais qui a d'une autre part des rapports avec les Samy- dées. Ses fleurs sont dioïques ; les mâ- l'ês sont pédonculées et disposées par faisceaux ou bouquets. Leur calice est concave à dix divisions très-pro- fondes , cinq intérieures plus minces et comme pétaloïdes, offrant à leur base une petite lamelle épaisse et glanduleuse', qui provient d'un dis- que périgyne tapissant le fond du ca- lice; étamines au nombre de dix à vingt, dressées, placées sur deux rangs circulaires à la ba;e des divi- sions caliciuales; leurs filets sont très-courts; leurs anthères presque cordiformes , à deux loges , s'ouvrant par unpetit orifice terminal. Dans les fleurs femelles qui sont pédonculées, solitaires à l'aisselle des jeunes ra- meaux , le calice et le disque sont les mêmes que dans les fleurs mâles ; l'o- vaire est globuleux , sessile, unilocu- laire, contenant des ovules attachés à cinq trophospermes pariétaux. Ces ovules, qui sont pendans , sont au nombre de deux à trois pour chaque trophosperme. Les styles sont au nombre de cinq ou de deux, terminés chacun par un stigmate bifide. Le finit est une capsule globuleuse , co- . riace , s'ouvrant par sa parlie supé- rieure en cinq val ves épaisses, inéga- les, soudées entre elles par leur base, et portan! chacune sur le milieu de leur face interne deux ou trois grai- nes dont quelques-unes avortent fré- quemment. Ces graines sont irrégu- lières et anguleuses, charnues exté- rieurement, et se composent d'un en- dosperme blanc et charnu , renfer- mant un embryon dont la radicule est inférieure , assez loDgue et cylin- drique, et les deux cotylédons planes et courts. Ce genre ne se compose que de deux espèces , originaires l'une et l'autre de l'Afrique méridionale. KIL L'une , Kiggellaria af/icana , L. , Sp. , Lamlc, III., t. 821 , est un Arbuaffl ayant les feuilles dentées en scie, presque glabres à leur face supérieu- re; les fleurs mâles à dix étamines, les femelles à cinq styles. La seconde, Kiggellaria integrifolia , Jacq. , Cuil. , 2, p. 296, le. rar. , t. 628, qui croît au cap de Bonne-Espérance, a ses feuilles entières, velues des deux co- lés ; des fleurs mâles à vingt élamines et des Heurs femelles dont l'ovaire porte seulement deux styles, (a., h.). * KIGGELL ARIÉÉS. Kiggclla- Heœ. jsot. piian. De Candolle(/J/W/*. Sysi., 1, n. 257) appelle ainsi sa troi- sième tribu delà famille des Fîacour- lianées , composée des genres Kiggel- laria, Melicytus et Hydnocarpus. FXi.YCOUrtTIANÉES. (A. R.) KIKI. EO'J.'. PHAN. V. ClCI. KILLAS. min. Nom donné par les mineurs du Cornouailles à un Schiste argileux plus ou moins fissile., et suivant Bionguiart, à toutes les ro- ches fissiles de ce pays , qui contien- nent les filons de Cuivre et d'Etain. (g. del.) KILLINGA. bot. rriAN. Ce genre d'Ombellifères , formé par Adanson (Fam. des Plant., 2, p. 3r), est le même que Y A lhamantlia de Linné. V . ce mot. (g..N.) KILLINGE.bot. phan. Pour Kyfr lingie. V. ce mot. * KILLIINITE ou K1LLÉNITE. Mirç. (Tayloi . ) Substance d'un vert pâle, mêlédebrun ou de jaune, ayant un éclat vitreux , une structure lamel- leuse, donnant par le clivage un prisme quadrangulaire d'environ 1 55. Elle est fusible au chalumeau. Sa pe- santeur spécifique est 2,70. Elle est composée , d'après le docteur Barker: de Silice, 52,49 5 Alumine, s4,5o; Potasse, 5,oo; OxidedeFer, 2,4g; Oxide de Manganèse, 0.75; Eau, 5,oo; Chaux et Magnésie, o,5o. On la trouve dans des veines de Granité qui traversent le Micaschiste , à Kil- lincy , près de Dublin en Irlande. Elle y est associée au Triphane, avec KLN Lequel elle a quelque analogie d'as- pect, (g. del.) KINA. bot. phan. Rhéede (Hort. TiMalab.) et Hermann (Mus. Zeyl.) jont décrit , sous ce nom vulgaire à Ccylan , un Arbre d'où découle une rçommc blanche , transparente et sans codeur. Si, comme Rhéede l'indique, ccet Arbre était son Tsjerou-Panna , ton devrait le rapporter au Calopliyl- lium Calaba. But manu ( T/ies. Zeyl. ) ai aussi fait mention d'un Kine qu'il ai placé dans le genre Iiwphyllum , qqui est le même que le Calopltyllum. Calophylle. Plusieurs auteurs ont écrit Kina pçour Quinquina. F", ce mot. (g..N.) * KININE. chim. V. Quinine. * KINIQDE. chim. V. Acide. KINKAJOD. Potos. mam. Genre (lie Carnassiers Plantigrades, avant aaussi quelques rapports, par ses ca- rractères zoologiques , soit avec les SSinges et les Makis, soit avec plu- ssieurs Insectivores , soit même avec ccertaines Chauve-Souris , et qui mé- niterait, suivant Fr. Cuvier, à cause (ides combinaisons remarquables des ccaraclères qu'il pi ésente , de consti- tuer à lui seul un ordre particulier. SSon système dentaire n'est pas tout-à- ti'ait celui des Carnassiers; il est en- ocore moins celui des Quadrumanes, ■mais il tient de l'un et de l'autre. LLcs incisives sont, comme chez les (Carnassiers ,au nombre de six à l'u- ne et à l'autre mâchoire , et les cani- unes au nombre de deux. Il y a cinq unolaires de chaque côté et à chaque mâchoire» Les deux premières, sépa- rrées des canines par un petit iuter- walle , sont, aux deux mâchoires ,.pe- Uites f t à une seule pointe : ce sont de vvcrilables fausses molaires. Les trois (Idernières ont la couronne tubercu- Heuse; celle du milieu est la plus jurande à la mâchoire supérieure. A ll'inférieure , toutes les trois sont de Iforme elliptique : la première présen- te deux pointes, mais les autres n'of- lfrcnt qu'une surface unie, et elles KIJN 127 sont opposées couronne à couronne. Les quatre pâtes sont pentadactyles ; et chaque doigt est terminé par un ongle un peu crochu et très-compri- mé. Le pouce est beaucoup plus court que les autres doigts, aux pieds de derrière; le troisième el le quatriè- me sont les plus allongés. Aux pieds de devant , les trois doigts du milieu sontà peu près de même longueur ; les deux latéraux sont les plus courts. La queue, couverte de poils dans toute son étendue, est longue et suscepti- ble de s'enrouler autour du corps; ce qui a suffi pour porter quelques naturalistes à rapprocher le Potto des Quadrumanes , parce que c'est frincipaleinent parmi les Singes que on trouve des espèces à queue pre- nante; mais ce rapprochement, mo- tivé d'ailleurs à quelques égards , ne l'est nullement sous ce point de vue ; car ce même caractère d'une queue prenante se retrouve, quoique beau- coup plus rarement à la vérité , dans plusieurs familles , comme chez les Rongeurs, les Marsupiaux et les Carnassiers eux-mêmes. La tête est globuleuse ; les yeux sont grands , les oreilles très-simples, sans lobule, de forme à peu près demi-circulai- re ; les narines ouvertes sur les côtés d'un muile ; la langue , très-douce , est d'une longueur considérable ; les mamelles sont inguinales et au nom- bre de deux. Le poil est touffu et gé- néralement laineux. Ce genre est formé d'une seule espèce , placée d'abord par la plupart des auteurs systématiques parmi les VivtrrcLy sous le nom de Viverra caudivolvula , par quelque's autres zoologistes parmi les Makis. Cuvier est le premier qui en ait formé , sous le nom de Kinkaiou , un genre par- ticulier auquel Geoffroy Saint-Hi- laire a donné le nom latin de Potos. Les noms de Cercoleptes et de Caudi- volvulus out depuis été donnes au même genre, l'un parllliger, l'autre parDunnéril et Tiedemann. Le Kinkajou Pottot , Potos cau- divolvulus, GeofFr. Si. -H., est à peu près de la taille de notre Chat dômes- 138 K1N tique. Il est généralement d'un roux vit en dessous et à la face interne des quatre jambes, d'un roux brun à leur face externe et en dessus ; les pâtes et l'extrémité de la queue sont même presque tout-à-fait brunes. Le tour de la Douche est couvert aussi de quelques poils bruns. Au reste la coloration de cette espèce est assez variable : il y a des individus beau- coup plus clairs que celui d'après le- quel nous avons fait notre descrip- tion; et il en est chez lesquels une portion delà pate postérieure, et par- ticulièrement le troisième et le qua- trième doigt , sont de couleur fauve ; chez d'autres on distingue sous la gorge quelques taches de couleur plus claire que le fond du pelage. Le Potto habite de préférence les contrées solitaires; c'est un Animal nocturne, d'une démarche lente, qui se tient ha bi tucllem en t s u r les Arbres , en s'aidant de sa queue qu'il enroule autour d'une branche.- Elle paraît en effet avoir beaucoup de force, et il l'emploie souvent, dit-on, pour tirer des fardeaux assez considéra- bles. Il atteint avec beaucoup de dex- térité de petits Animaux dont il fait sa proie , et il est même à redouter pour les Oiseaux de basse-cour, qu'il saisit sous l'aile, et dont il boit le sang avec Une grande avidité, suivant les récits des voyageurs. Il est cependant bien loin d'être uniquement Carni- vore; il se nourrit volontiers de ma- tières végétales ; il aime beaucoup aussi le miel, et détruit pour s'en Srocurer un grand nombre de ruches, 'où le nom d'Ours des ruches ou d'Ours du miel, qu'il porte dans quel- ques provinces. Il habite l' Amérique méridionale , et il paraît même qu'il existe aussi dans la partie méridiona- le de l'Amérique du nord. Il se trou- ve abondamment répandu en plu- sieurs lieux, et il est bien connu des Américains , dont il a reçu divers noms , tels que ceux de Cuchumbi et de Manaviri'. (is.-g.st.-h.) KINKINA. bot. ru an . Pour Quin- quina. V. ce mot. (r.) KIS KINNA. bot. phan. (Dioscoride \ V. ClNNA. KINO. BOT. PHAN. V. OtHEBO- CEUNE. KIODOTE. mam. V. Roussette. KIOLO. ois. Espèce du genre Gallihule. F. ce mot. (b.) * KIRACAGUERO. BOT. BRAN. V. Cuba re. KIRGA1NELLI. bot. phan. (Rhée- de, Malab. T. x, tab. i5.) Même chose que Bu j an-an- Valli. V. ce mot. (b.) KIRGANELIA. bot. phan. Genre de la famille des Euphorbiacées , et de la Monœcie Pentandrie, L., ca- ractérisé par des fleurs monoïques à calice quinquéparti. Dans les mâles on trouve cinq étatnines, dont deux plus courtes que les autres et dont les filets sont soudés en une colonne: dans les femelles un ovaire, entouré à sa base d'un petit disque quinqué- lobé et surmonté de trois styles pro- fondément bipartis , à trois loges bio- vulées. Le fruit est une baie trilocu- laire , et c'est là ce qui distingue ce genre du Fhyllantkus avec lequel il a du reste les plus grands rapports. Il comprend plusieurs Arbrisseaux à feuilles pinnatifides et à fleurs fasci- culées. (a. d.j.) * KIRGHISITE. min. Nom donné par Treuller à un Minéral verdâtre , à cassure vitreuse, rayant le Quartz, pesant spécifiquement 5,7. On le trouve en Cristaux maclés dans le pays des Kirghis. (G. DEL.) * KIR-MYSCHAK. mam. Nom de pays du Chaus, espèce de Chat. V. ce mot. (b.) * KIRSCHEN - WASSER. bot. phan. Eau-de-vie obtenue des Cerises par la distillation. V~. Cebisieb. (b.) KISK1S. ois. Espèce du genre Mé- sange. V. ce mot. (b.) * KISIT. moll. Dénomination sous laquelle Adanson ( Voy . au Sénég. , p. 193 , pl. i5) a désigné une petite es- pèce de Néritc marine que Linné a KL A. Hmômmée Nerita Magdalenœ , parce îq'iii'ellc se trouve surtout aux envi- snonsdes îles Magdcleine. (d..h.) KITAIBELIË. Kitaibelia. nor. Ippii an. Genre de la famille des Malva- Itix'cs et de la îMonaddpliic l'olyan- inirie, établi par Willdcnovv \ffov. \u4ct. Sertit. Berï, a, p. 107. t. 4, f.. 4) Ht qui présente pour caractères : un Jc.ialice environné d'un caliciïle mono- jphylle à sept ou neuf lobes; une co- Jfitolle évasée, formée de cinq pétales looudés parla base; des capsules glo- jpjuleuses, inonospermcs, réunies en jpapitulc. Ce genre se compose «l'une seule Ikspècc, Kitaibelia t'itifolia, Willd., J|VValdst. et Kit. , Pl.Hung. 1, p. 29, t. Ipu. Cette Plante vivace , qui croît en [Hongrie et «pie l'on cultive dans les ilurdins, a ses tiges dioites, haute» de Miteux à trois pieds, cylindriques, jli triées , couvertes «le poils blancs ; ses Inutiles alternes, pétiôlées, conhlbr- Ipici es , velues sur les «leux faces, à cinq lliu sept lobes aigus et dentés. Les llccurs sont blanches, axillaircs, so- litaires ou géminées , portées sur lees pédoncules simples. I-.es cap- uules sont noirâtres et hérissées. Ce keore est très -voisin des Mauves Il t des Guimauves dont il diffère sur- font par la disposition de ses capsules jiui sont groupées en capitule et non Intimes circulairement comme dans tjs deux autres genres. (a. h.) KITIyAN et CHITRAM. mot. 13IAN. V. Aj.KlTRAN. KL A AS. ois. (L :vaillant.) Espèce m genre Coucou. V. ce mol. (u.) * KLAPROTIilE. Klaprothia. iiot. liUÀN. Genre nouvellement constitué ar Kunth(i« JJutnb. et Jivnpl. Not>, •ienur. T. vi, p. 120, lab. 637) qui «a dédié à la mémoii e ilu célèbre chi- miste Klaproth et l'a placé dans la 'imille «1rs Loasées. Il appartient à 11 Polvnndrie Monogynie, L. , et ses ttracleres sont les suivans : calice Uipère , persistant , à quatre divisions profondes, ovales et égales entre llles ; quatre pétales insérés sur le TOME IX. KL A 1 29 limbe et plus longs que lui , concaves et légèrement onguiculés ; étamincs nombreuses, ayant la même inser- tion que les pétales ; les unes par faisceaux de quatre ou de cin«i , op- posées aux pétales , et ferliles; les au- tics par cinq , opposées aux divisions calicinalcs, stériles, poilues , dilatées en membrane au sommet , et irré- gulièrement lobées; anthères bilocu- laires, émargluées de chaque côté ; ovaire presque turbiné , uniloculaire, renfermant quatre ovules pendans , surmonté d'un style quadiilide au sommet ; baie à trois ou quatre grai- nes. Ce genre tient le milieu entre le Loasa et le Mentzelia; il se dis- tingue «lu premier par la structure de l'ovaire , du .second par ses éta- mincs extérieures stériles, de l'un et de l'autre , par le nombre des par- ties de la fleur, ainsi que par la forme des élauiiiies slérilcs. Le Klaprvl/iia ///e/itze/ioides , uni- que espèce du gente, est une Plante herbacée, volubile, à rameaux cou- verts de gros poils rebroussés. Ses feuilles sont opposées , deniers et hé- lis.iées. Les (leurs, en petit nombre , de couleur blanche et accompagnées de bractées, sont portées sur des pé- doncules terminaux qui deviennent axill aires et presque dicholomes. (Jette Plante croît dans les Andes de Quindiu, près de Los Volcancitos, dans L'Amérique méridionale. (g..n.) KLAPROTIIITE. MiN.La/.ulithde Klaproth; Azurite, Tyrolite, VVorau- litc. Substance bleue , cristallisant en prisme droit rhomhoïdal d'environ 121" 5o; rayani la Chaux phosphatée; pesanteur spécifique, 3,o; infusible. Elle paraît être un mélange de phos- phate d'Alumine , avec du phosphate de Magnésie et du phosphate de Fer. L'analyse de Fuchs a donné : Acide phosphoriqiic,4i ,81 ; Al umine, 55,75; .Magnésie, 91 ,34; Oxidc de Fer , 2,64; Silice , 2,10; Eau, fi, 06. Un la trouve dans ries veines «le Quartz traversant le Micaschiste «>u le Gneiss, à Worau eu Slyrie,ou à Wcrfcn dans le pays de Salzbourg. (g. un*..) 9 ï3d KLE * KLAPTMUTSEN. bot. cryft. (C. Bauhin.) Syn. de Scu-gassurn bac- ciferum. (B.) * KLEBSCHIEFER. min. Nom donné par Werner à l'Argile schis- teuse happante de Ménil-Montant , au milieu de laquelle se trouve la Ménilite. (g. del.) KLEINHOFIE. bot. phan. Pour Kleinhovie. r. ce mot. KLEIN HO VIE. Kleinkoviu. bot. phan. Genre de la famille naturelle des Byttnériacées , auparavant place parmi les Malvacées , dont les carac- tères sont : un calice à cinîj divisions profondes; une corolle de cinq péta- les, dont un plus long que les autres est échancré a son sommet; des éta- mines monadelphes formant un ur- céole, divisé en cinq branches por- tant chacune trois anthères ; cha- cune de ces branches est placée de- vant un des pétales. L'ovaire est sti— pité à cinq côtes et à cinq loges conte- nant quatre ovules. Le style est sim- ple, terminé par un stigmate crénelé. Le fruit est une capsule lurbinée , renflée , vésiculeuse , à cinq loges rno- nospermes par avortement. Les grai- nes sont globuleuses; elles contien- nent un embryon dont les cotylédons sout roulés en spirale autour de la radicule. Le Kleinhovia hospita , L. , Cav. , Diss. 5, p. 188, t. i46, est la seule es- pèce de ce genre. C'est un Arbre de moyenne grandeur , qui croît natu- rellement aux Moluques, à Java, aux Philippines, et que Rumph a dé- crit et figuré sous le nom indien de Cati-Maiits. Ses feuilles sont alter- nes, pétiolées , cordiformes, acumi- nées , entières et veinées ; ses fleurs sont purpurines et disposées en grap- pes axillaires ou terminales, (a. h.) K L E I N I E. Kleinia. bot. phan . Trois genres diflerens ont successive- ment porte ce nom . Ainsi Linné nom- ma d'abord Kleinia un genre que plus tard il appela Cacalia , nom qui a été adopté par tous les botanistes. KLE Jacquincn 1765 appliqua le nom de Kleinia au genre Porophyllum de Vaillant, qui avait d'abord été con- servé sous ce nom par Linné. Jussieu (Ann. Mus. , 2, p. 4 j4), pensant avec juste raison que le genre établi par Vaillant devait conserver le nom de Porophyllum, se servit du nom de Kleinia pour désigner un genre nou- veau de la famille des Synanthérées. Cependant Persoon , se rangeant à l'avis de Willdenow, nomma Jau- mea le genre de Jussieu. Néan- moins nous pensons que c'est ce der- nier genre qui doit seul retenir le nom de Kleinia. Voici ses caractères : les capitules sont globuleux ; leur involucre est hémisphérique, compo- sé de grandes écailles obtuses, imbri- quées et disposées sur trois rangs. Le réceptacle est nu; tous les fleurons sont hermaphrodites et réguliers. Les fruits sont couronnés d'une aigrette courte , sessile et plumeuse. Ce genre se compose d'une seule espèce, Kleinia linearifolia , Juss. , Ann. Mus., 2 , p. 424, t. 61, f. 1. Pe- tit Arbuste à feuilles opposées, linéai- res, connées par la base , simples , en- tières, portant des capitules termi- naux et solitaires dont les fleurs sont jaunes. Cette Plante a été recueillie par Commeison vers l'embouchure du fleuve de la Plata. Le genre Klei- nia doit être placé dans les Tagéti- nées. (a. r.) * KLEINIEN. pois. Espèce de Ba- lisle. V. ce moi. Ce nom a été donné à quelques autres Poissons comme spécifique. (b.) KLEISTAGNATHE. Kleistagna- tha. crust. Fabrieius désigne ainsi son neuvième ordre de la classe des Insectes ; il correspond à la plus grande partie des Crustacés Décapo- des que La treille nomme Brachyures; V. ce mot. (g.) * KLEïHRA.bot. phan. Ce nom employé par ïhéophrasle pour désir gner l'Aune , est devenu la racine du nom d'un genre de la famille des Eri- cinées. V. Cléthriî. (b.) KNA KLINGSTELN. mjn. Sjn. de Pho- nolithe. V. ce mot. (g. del.) * KLÏP-DASS. mam. C'est-à-dire [Blaireau de Rocher. V. Daman, (b.) * KLIP-SPRENGER. mam. Même cchose que Gazelle sautante. V. An- rriLOPE. (b.) KLOM1UM. bot. rnAN. Ce genre , 'établi par Adanson dans les Cardua- ccées, n'a pas été adopté. (G..N.) KLOfODE. Klopoda. inf. Dans le [Dictionnaire de Déterville ce nom est t'employé pour Kolpode. V. ce mot. (B.) * KLUK1A. bot. rnAN. Le prol'es- sseur De Candollc (Sysl. Veget. nat. , 'vol. it) mentionne un genre établi :sous ce nom par Andrcziowski , aux i dépens du Sisymbrium de Linné. Des (quatre espèces dont il est composé , t trois entrentdans la cinquièmesection idout Adanson avait autrefois formé ;son Kibera; ce sont les Sisymbrium supinum, polyceralium et rigidum. L'autre est le Sisymbrium officinale , D. C. , ou Erysimum officinale, L. 1 Ce genre ne paraît pas devoir être ; adopté. V. Sisymbre. (o..N.) KNAPPIA. bot. fiian. (Smith.) V. I ClIAMACBOSTlDE. KNAUTIIi. Knautia. bot. rnAN. Linné établit ce genre de la famille • des Dipsacées , et de la Tétrandrie Monogyuic, sur des Plantes que Vail- lant réunissait au Scabiosa. Adop:é par Jussieu , il présente les caractè- res suivons : calice propre double , l'un et l'autre supère , l'extérieur dentelé ou presqu'entier, l'intérieur urcéolé très-petit, cilié ou plumeux .sur son bord ; corolle dont le tube est oblong, le limbe à quatre lobes inégaux , l'extérieur plus grand ; quatre étamines; stigmate bifide j akène couronné par le calice cilié ou plumeux; calice commun ou in- volucre renfermant un petit nom- bre de (leurs égales entre elles , cy- lindrique, composé de folioles coimi- ventes disposées sur un seul rang ; réceptacle petit, velu; fleurs termi- nales. Dans sou Mémoire sur 1rs Dip- KiNE i5. sacées , Th. Couller a retiié de ce genre les espèces linuéennes, dont le calice est aigrette sur son bord , et il en a formé le genre Pterocep/ialus. P. ce mot. D'un autre côté, il y a fait entrer le Scabiosa arvensis , L., qui avait été constitué par Schrader [Cal. Scm. Gott. i8i4) eu un genre distinct sous le nom de Trichera. Ainsi réformé, le genre Knautia est composé des espèces suivantes K. orientalis, L., espèce assez jolie qui croît dans l'Orient et que l'on cul- tive dans les jardins de botanique ; a0 Kn. propontica , L.; 3° Kn. Ur- villœi, Coult., espèce nouvelle, dé- couverte par d'Urville dans l'île de Léios , et que ce savant navigateur {Enum. i4, n. 119) avait confondue avec le Kn. orientalis ; 4° Kn. arven- sis , Coult., ou Scabiosa arvensis, L. Cette espèce est subdivisée en quatre variétés qui comprennent plusieurs Scabieuses des auteurs ; telles sont en- tre autres les Se. canescens , Balb.; integrifolia , L.; pubescens , VVilld.; bellidifolia , Lamarck ; sylvatica, L.; longifolia, Waldst. et Kit., etc., etc.; 5° Knautia hy brida, Coult., ou Tri- ckera hybrida , Rœm. et Schult. (G..N.') KNAVEL et RNAVELLE. bot. pu an . Ces noms allemands, proposés par quelques botanistes français poul- ie genre Scléranlhe, désignent dans Boerliaave le genre nommé Velezia par Linné et par les botanistes. V. VÉlezie. (b.) *KNÈBILITE. ;\i in. LcnzetDobc- rciner, Phillips, p. 20G. Substance grisâtre ou bleuâtre , opaque, tenace , et trouvée seulement à l'état massif. Sa cassure est imparfaitement con- choïde , et sou état est assez vif. Sa pesanteurspécifique est de 5, 714. Elle est composée , d'après Dobereiner, de Silice , 32,5 ; protoxide de Fer, 52, o ; et protoxide de Manganèse , 55, o. (g. DEL.) KNEMA. bot. phan. Loiirciro {J'ior. Cochinch., éd. Willd., p. y4i) a formé sous ce nom un genre de la Diœcie Monandrie, L., auquel il a as- 9* i5a KNI signé les caractères suivans : fleurs dioïques; dans les mâles, le calice est nid; la corolle est monopétale , tubu- leuse; le limbe à trois divisions con- niventes, aiguës, extrêmement lai- neuses; dix à douze anthères dispo- sées circulairement sur un filet dila- té (androphore). Les fleurs femelles ont un calice infère , très-court ; une corolle comme dans les fleurs mâles ; un ovaire arrondi, velu, surmonté d'un stigmate sessile et lacinié. Le fruit est une baie ovale , succulente et renfermant une graine pourvue d'un avilie. Le Knema corticosa , Lour., est un grand Arbre des forêts de la Cochiu- chine, dont l'écorce est épaisse , les rameaux ascendans, les feuilles lan- céolées, très - entières , glabres, al- ternes et pétiolées. Les fleurs , dispo- sées sur des pédoncules terminaux , ont la corolle brune à l'extérieur et d'un jaune rougeâtie intérieurement. IG..N.) KNËPIER. bot. I'iian. On désigne quelquefois sous ce nom le genre Mt- licocca. V. ce mot. (a. r.) KNI F A. bot. phan. Adanson formait sous ce nom tiré à la roue de la loterie un genre composé des Mil- lepertuis à deux styles. (B.) KNIGHTIE. Knightia. bot. phan. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monog^nie, L., éta- bli par R. Brown dans son excellent travail sur celte famille {Lin. Trans., 10, p. igo). Voici les caractères de ce genre : calice régulier, formé de qua- tre sépales roulés en dehors; étami- ncs en même nombre attachées vers le milieu de la face interne des sépa- les; ovaire très-allongé, appliqué sur un disque hypogyne formé de quatre corps glauduleux, à une seule loge contenant quatre ovules ; style très- long; stigmate renflé en massue al- longée , strié longiturlinalcment. Le fruit est un follicule simple , allongé, coriace, terminé par une longue poin- te formée par le style persistant, à une seule loge contenant quatre grai- nes membraneuses cl ailées dans leur KNO partie supérieure seulement. Une seule espèce compose ce genre qui a beaucoup de rapports avec le Ji/wpa- la, dont il diffère par ses graines au nombre de quatre , ailées seulement à leur partie supérieure. Le Knigktia excelsa , Brown , loc. cit. , t. 2, est un grand et bel A.rbre originaire de la Nouvelle-Zélande. Ses feuilles sont coriaces , éparses , pétiolées, oblongues, dentées en scie. Les fleurs sont géminées, très-lon- gues, formant des épis axillaires, presque globuleux. Les fruits d'envi- ron trois pouces de longueur sont ve- lus, (a. r.) KNIKOS. bot. phan. (Théophras- te.) D'où. Cuicus. F~. ce nrot. (b.) KNIPHOFLi. bot. phan. L'J/etris Uvaria, L., forme le type d'un genre établi sous le nom de Kniphofia par Mcench. D.ins cette Plante, les éla- mincs débordent le calice, ce qui a paru à l'auteur du genre un caractè- re suffisant pour le distinguer des es- pèces du genre ■ feltheirnia , auquel Gleditsch l'avait réuni , et dans le- quel les étamines sont plus courtes que le calice. (G..N.) KNOWLTONIE. Knowltonia. bot. PHAN. Ce genre , établi par Salisbury {Prodr. , 572)'pour quelques espèces du génie Adonis de Linné, a été nommé Thebesia par Neckeret Ana~ me/iia par Ventenat. Mais le nom de Salisbury est généralement adopté. Les cinq espèces qui composent ce genre sont toutes originaires du cap de Bonne-Espérance ; elles sont viva- ces^ et par leur port elles ressem- blent beaucoup plus à des Ombcllifè- res qu'à des Renonculacécs , bien qu'elles appartiennent réellement à celte dernière famille. Leurs racines sont fasciculées; leurs feuilles sont radicales , simples ou divisées en lo- bes nombreux et pinnatirides, roirles et coriaces. La hampe est di rssée , ra- meuse surtout vers la partie supérieu- re où. elle forme une sorte d'ombelle composée, accompagnée d'uuinvolu- cre irrégulier, formé de plusieurs fo- KNO KO A 1 35 lilioles simples ou découpées. Le cali- cxe est pentasépalc régulier; la corolle fiformée de cinq à quinze pétales étalés >saus appendice à leur onglet ; les éta- nmincs et les pistils sont fort noin- Ibbreux ; ces derniers sont placés sur inn réceptacle globuleux. Ils se com- posent d'un ovaire ovoïde, cotupri- iimé , uniloculaire , monosperme, d'un sstyle long et grêle et d'un stigmate ttrès-petit et simple. Les fruits sont aautanl de cariopses monospeimes un rpeu charnues en dehors. Ce genre ttient le milieu entre Y Hydraslis et \Y Adonis; il a les fruits charnus du [premier et les fleurs du second. Jou- îtes les espèces de Knowltonia sont iâcres et vésicantes. (a.r.) KNOXIE. Knoxia. bot. phan. Ce îgenre de la famille des Rubiacées, et ede laTétrandric Monogynic , L. ,a été (établi par Linné et ainsi caractérisé par Jussieu [Mém. sur les Rubiacées, p. 5): calice quadrifide; corolle tubu- leuse, filiforme , dont le limbe est quadrifide ; quatre étamines ; fi uit di- visible en deux coques presqu'arron- dics , acuminées, planes d'un côté , convexes de l'autre, attachées par leur partie supérieure à un axe fili- forme. Le type de ce' genre est le Knoxia zeylanica , L. , nommé Vis- sadali par Hermann et Adanson. L'autre espèce { K. corymbosa) est aussi une Plante des Indes-Oi ienta- les, dont Gaerlner a liguié le fruit {de Frucl. 1, t. a5). Ce sont de-, her- bes à fleurs terminales ou nxillaircs , disposées en épis ou en corymbes. Jussieu pense que les espèces A'Hous- tonia qui ont les loges de l'ovaire monospermes , sont congénères du Knoxia. Rcemer et Schultes (Syst. Veget. 5, p. 53:2) ont, d'après les ma- nuscrits de VVilldeiiow , décrit deux Plantes de l'Amérique méridionale , sous les noms de Knoxia simplex et de K. dichotoma , que Kunth {Nov. Gen. et Spec. 3, p. 34 1 et 548; a fait rentrer dans le genre Spermacoce de Linné. V. ce mol. (o..N.) * KO.BOT.i'iiAN.Etnon Co.Cemot désigne , au Japon , deux Plantes très-différentes : le Riz et une es- pèce de Courge, Cucurbita hispida , Thunb. En Norwège , on donne ce nom à la résine du Sapin. (g..n.) KOALA. J'hascolarctos. MAM. Blainville a donné le nom de Phas- colarctos ( c'est-à-dire Ours à poche) à un genre fort remarquable de la grande tribu des Marsupiaux , qu'il a eu l'occasion de voir à Londres il y a quelques années , qu'il a fait dessi- ner et qu'il a le premier décrit (dans le Bulletin de la SociétéPhilomatique, T. v , 1 8 1 6 , p. io8). On a donné de- puis quelques autres descriptions du même Animal , niais toujours seu- lement d'après des dessins. Aussi croyons-nous devoir nous attacher à celle de Blainville, que nous citerons même textuellement. « Intermédiai- re , dit ce savant zoologiste , aux gen- res Phalangcr, Ranguroo et Phasco- loine, ses caractères principaux sont : six incisives supéiieurcs, les deux intermédiaires beaucoup plus lon- gues ; deux inférieures comme dans Ips KangurOos; cinq doigts en avant , séparés en deux paquets opposables , l'intérieur de deux ; cinq en arrière, le pouce très-gros, opposable, sans ongle; les deux suivans plus petits et réunis jusqu'à l'ongle; la queue ex- trêmement courte. De la grosseur d'un Chien médiocre, cet Animal a le poil long, touffu , grossier, brun- chocolat; il a le port et la démarebe d'un petit Ours; il grimpe aux Ar- bres avec beaucoup de facilité : on le nomme Colak ou Koala dans le voi- sinage de la rivière Vapaum dans la Nouvelle-Hollande. » Nous compléterons autant que pos- sible cette description, soit d'après la figure qui fait partie de la collection des vélius du Muséum d'Histoire na- turelle, soit au moyen d'autres do- cumens. Le dessous du corps et la partie interne du membre antérieur sont blancs , ainsi que la fase con- cave des oreilles , qui est couverte de très-longs poils. La tête est peu allongée, assez globuleuse; les na- rines presque terminales et entourées 134 KO A «l'un mufle assez étendu vers le front ; les oreilles sont arrondies, et l'œil est à peu près châtain ; nous notons celte couleur parce qu'elle se re- trouve également sur toutes les figu- res du Phascotarclvs que nous avons • vues. Il paraît certain qu'il n'existe de canines qu'à la mâchoire supé- rieure; mais on n'est pas d'accord sur leur nombre, non plus que sur celui des molaires. Cuvier a décrit et même figuré ce genre dans son Règne Ani- mal, en lui conservant son nom de pays, Koala. Il nous apprend que le Koala passe une partie de sa vie sur les Arbres , l'autre dans des taniè- res qu'il se creuse à leur pied , et que la mère porte long-temps son pe- tit sur son dos ; ce qui s'acujrde bien avec ce que nous avons rapporté pré- cédemment d'après Blainville, et ce qui le confirme entièrement; mais que penser de ce qu'ajoute l'illustre pio- fesseur? Suivant' lui , le pouce man- querait au pied de derrière , et le pe- lage serait de couleur cendrée. Cette dernière circonstance peut assez bien s'expliquer parla supposition que les deux naturalistes ci-dessus mention- nés auraient connu deux espèces diffé- rentes, l'unccendrée, l'autre brune; supposition qui même ne serait pas sans quelque fondement, d'à ulant plus que les oreilles ont une forme beau- coup moins arrondie dans la figure de Cuvier que dans celle de Blainville. Nous remarquerons d'ailleurs que le Vélin du Muséum représente le Koa- la de couleur cendrée , et c'est aussi cette couleur que lui a supposée Goldfuss en le figurant (Mammif. , b- cah. , 1817) sous le nom de Lipunts ciriereus : réunion de circonstances qui ne permet pasde douter de l'exis- tence de Koalas cendrés. Quoi qu'il en soit, on a encore beaucoup plus de peine à concevoir une dissidence d'o- pinions sui' un caractère aussi impoi - tant et aussi tranché que celui de l'absence ou de la présence du pou- ce, surtout quand, suivant Blainvil- le, ce doigt aurait un volume consi- dérable. L'auteur du dessin d'api ès lequel Cuvier a fait sa description, KOC aurait-il omis le pouce , et causé ain- si une erreur? Il est difficile de croire à une pareille inexactitude. Mais comment imaginer aussi que le pouce ait pu être ajouté dans la figure de Blainville, figure exécutée avec uii grand soin? Une addition ne serait- cllepas encore beaucoup moins vrai- semblable qu'une omission , si grave qu'elle pût être? On n'admettra pas d'ailleurs qu'un naturaliste aussi exact que Blainville ait pu , au sujet d'un Animal qu'il a vu lui-même, commettre une aussi grave erreur. Aussi , à moins de vouloir que le Koala et le Phascolarclos soient des Animaux tout-à-fait différens, et dé genres entièrement distincts, ce qui ne nous paraît guère plus vraisem- blable , il semble difficile de ne pas se ranger à l'opinion de Blainville , et de ne pas admettre avec lui que le genre Koala ou Phascoîarctos a un pouce assez gros, opposable aux autres doigts, et non onguiculé. (is.O.ST.-n.) KOB. m.vm. Espèce du genre An- tilope , différente du Koba , mais qui habile aussi le Sénégal, où elle est connue sous le nom de petite Vache brune. T~. A?;til6fe. (js. g. ST.-ïi.) KOBA. mam. Syn. d' Antilope du Sénégal. V. ce mot. . (fi.) * KOBALTBLUTHE. min. (Wcr- ner'.J V- Cobalt. * KOBEZ. ois. Espèce du genre Faucon. V. ce mot. (b.) KOBRESIA. bot. phax. V. Co- ït RÉSIE. KOCHIA. bot. fha». Genre de la famille des Cbéuopodécs, et de la Pentandrie Digynie, E., établi par Koth (in Schrad. Journ. 1800, at p. â07, t. 11) et adopté par Rob. Brown {J^rodr. FL Nov-Holland., p. 4og) qui l'a ainsi caractérisé : périan- the monophyllc, quinquéfide, les dé- coupures appcndiculées ; cinq élami- nes insérées à la base du périantbe; ulricule déprimé , renfermé dans ce- lui-ci; graine horizontale à tégument simple', dépourvue • d'albumen , ou KOE n'eu contenant seulement qu'une 1 faible quantité ; embryon courbé , i non spiral. Ce genre , constitué aux . dépens ries Salsola de Linné , est : susceptible, selon R. Brown , d'être I subdivisé en deux , savoir : 'Kochia, i dont les appendices du périanthe sont , subulécs, épineuses , et la graine dé- pourvue d'albumen; ff- illemelia , ■ dont les appendices sont membra- neux et dilatés , et les graines munies d'un albumen peu abondant. Ces di- visions n'ont été employées que com- me sections d'un même genre par Schultes [System, t'eget. 6, p. 244). Cet auteur eu a décrit , d'après Rotli, Schrader et Brown , douze espè- ces dont plusieurs avaient appartenu au genre C/tenopodium. Ce sont des Plantes herbacées , qui croissent dans les lieux sablonneux , humides, et en général salés , de l'Europe et de la Russie asiatique. (g..n.) KOELERIE. Kœleria. bot. phan. Willdenow {Sp., pl. 4, p. 75o) a fait sous ce nom un genre nou- veau que Poileau avait décrit aupa- ravant sous celui de Rurnea. Per- soon s'est servi du nom de Kœleria, pour désigner un genre de Graminées ?ui pour son port se rapproche des hléoles et des Vulpins, tandis que par ses caractères il a de l'analogie avec les A ira et les Avoines. Sa lépi- cène est à deux valves comprimées en carène, contenant de deux à cinq fleurs; leur glume se compose de deux valves , l'extérieure qui est entière à son sommet porte un peu au-dessous de sa pointe une petite arête courte; l'intérieure est bifide. Le fruit est nu, c'est-à-dire non enveloppe par la, glume. Pcrsoon a réuni dans ce genre peu naturel le Poa cristata de Linné, 1' ' Aira vallesiaca d'Allioni , le Festitia phleoides de Villars , VÀira pubescens de Vahl. De Candolle y a ajouté le Festuca calycina de La- marck et deux espèces nouvelles qu'il a nommées Kœleria albescens et Kœle- ria macilenta. Beauvoisy a également joint quelques autres espèces prises dans les géni es Pua, Phalaris clFes- 'uca. { a. K.) KOE i55 K.OELLEA. bot. ru an. Biria , dans sa Dissertation sur les Renoncu- lacées publiée en 1 8 1 1 , a nommé ainsi un genre qui était établi depuis 1807 par Salisbury, sous le nom d'Eran- t/iis. Le genre Robertia de Mérat ( Flore Paris. 181a) est encore le même que celui-ci. K. Eranthis. (G..N.) KOELLIA. bot. riiAN. Le Thy- mus Virginicus , L. , était nommé Kœtl'ta capitata par Mœnch. ; mais cette Plante a été placée par Michaux (lïor. Boreali-A mer. a, p. 6) dans le genre Brachy sternum que l'on a réuni au Pycnanthemum du même auteur. V. P YCN ANTII I. -M l . (G..N.) KOELPIïNIA. bot. phan. Pallas a constitué, sous ce nom, un genre qui a été réuni au Lampsana par Linné fils et au Rhagacliolus par Schreber et Willdenow. IL Cassini s'est servi de ce mot pour designer la Plante de Pallas, comme un sous-genre au- quel il a assigné des caractères très- détaillés, et que nous n'exposerons pas ici, parce qu'ils seront plus tard implicitement reproduits à l'ar- ticle Rhagadiole. (g..N.) * KOELREDTERA. bot. crypt. (Hedwig.) V. Funaire. KOELREUTÉRIE. Koelreu/eria. bot. phan. Genre de la famille des Sapiudacées et de l'Octandrie Mono- gynie, L., établi par Laxmann ( Nov . Comrn. Petrop., 16 , p. 56 1 , t. 1 8) pour le Sapindus chinensis de Linné fils. Ce genre oll're un calice monosépale campauulé, à cinq divisions très-pro- foudes; une corolle de quatre pétales étalés, onguiculés et appendiculés au- dessus de leur onglet , disposés de manière qu'il semble que le cinquiè- me manque ; huit c ta mi nés dressées , appliquées sur un disque hypogyne et sinueux ; anthères introrses à deux loges s'ouvrant par un sillon longi- tudinal; ovaire allongé à trois an- gles saillans , à trois loges contenant chacune deux ovules superposés , at- tachés à l'angle iuterne. Le style , qui se confond insensiblement avec le i56 KOE KOK sommet de l'ovaire, se termine par un stigmate à trois branches allon- gées et presque se'tacées. Le fruit est line capsule vésiculeuse très-renflée , ;\ trois loges conlenant chacune une ou deux graines globuleuses, renfer- mant un embryon roulé circulaire^ ment sur lui-même. Le KoelreuCcria paniculata , Lamx., loc. cit. , l'Hérit., Sert. Angl.t t. 19, est un petit Arbre originaire fie la Chine et de l'Afrique. Il peut s'élever à une hauteur de quinze à vingt pieds. Ses feuilles sont alternes, pé- tiolées , imparipinnées , composées ordinairement de treize à quinze fo- lioles ovales , très-profondément et inégalement dentées; ses fleurs sont jaunes , assez petites , formant une panicule ou grappe rameuse à l'ex- trémité des jeunes rameaux. Cet Ar- bre est naturalisé dans nos jardins où on le cultive en pleine terre. Il se plaît dans les lieux ombragés et un peu humides. On le multiplie de graines, de marcottes ou de rejetons. Ses fleurs s'épanouissent en juin. Persoon avait établi une seconde espèce de Koelreuteiia sous le nom de K. tri/ida , mais cette espèce fait aujourd'hui partie du genre Uivillea de Kunth. Le nom de Koelreuteria avait en- core été donné à d'aulres Plantes. Hedwig nommait ainsi un genre de Mousses qu'il a appelé plus tard ■Tunaria , et Murray avait donné le même nom au Gisckia de Linné. (a. ta.) KO 1NJGIE. Kœnigia. bot. phan. Genre de la fâtïiilled'es Polygonées, et de laTriandricTrigynie,L., composé d'une seule espèce, Kœnigia islandi- ca, L., Lamk., III , t. Si. C'est une petile Plante herbacée, annuelle, qui croît sur les bords maritimes de l'Is- lande cl des mers polaires. Desa racine partent deux ou dois tiycs grêles, d'un a deux pouce? de longueur, dressées ou étalées , glabres, ainsi que les au- tres parties delà Plantes chaque tige porte dans sa longueur une ou deux feuilles alternes, obovales-obtuses , rélrécies à la base , et deux ou trois autres rapprochées les unes des au- tres au sommet de la tige où elles forment une sorte d'involucre. A la base de ces feuilles on trouve deux stipules très-larges, minces et sca- rieuses. Les fleurs sont fort petites , réunies en assez grand nombre à l'ais- sclle des feuilles supérieures. Leur calice est régulier , profondément triparti. Leurs étamines , au nombre de trois , sont insérées à la base des divisions calicinales. L'ovaire est sur- monté de deux ou trois stigmates ses- silcs. Le fruit est un akène enveloppé dans le calice. (a. h.) * KOES-KOES. mam. V. Pha- LANGER. * KOGO. ois. Espèce du genre Philédon. V. Piiilédon. (dr..z.) * KOGOLCA. ois. Espèce du genre Canard. V. ce mot. (on..z.) KOHLENBLENDE. min. (De Born.)Syn. d'Anthracite. K. ce/not. (B.) KOllLENIIORNBLENDE. min. Nom allemand donné par Beyer à une matière noire , fibreuse , qu'on trouve dans la Rétinite de Saxe , et qui a été prise d'abord pour du Charbon , en- suite pour de l'Anthracite, et enfin pour de l'Amphibole charbonneux. Vauquelinya reconnu les principes suivans : Silice, 00; Carbone, 35; Alumine, 11 environ; Fer, 6. La pla- ce de ce Minéral n'est pas encore bien déterminée, et l'on ne peut dire si c'est une espèce mméralogique réelle ou un Minéral déjà connu, mêlé avec du Carbone. y. Rétinite. (g.) * KOI WU otjCOIWD. bot. phan. Syn. finlandais du Bouleau, Betula alla, L. (b.j KOKERA. bot. phan. Adanson nommait ainsi un genre de la famille des Amaranthacées , et dont Y/lchy- rantkcs aliiudma était le type. C'est le même que le Digéra de Foiskahl. y. Digère. (g..n.) * KOKO. ois. Espèce du genre Ibis. V. ce mot. (b.) KOL KOLA. bot. than. Même chose jjqque Cola. (b.) * KOLAH. mam. Même chose que Koala. V. ce mot. (is.g. st.-h.) KOLBIA. bot. phan. (Adanson.) liS3yn.dei//fl*/ï'fl,el qu'il ne fa ut pascon- lii'ifonilre avec Kolbie. P~. ce mot. (B.) KOLBIE. Kolbia. bot. fhan. j CfjTiire établi par Palisot - Bcauvois I ((Flore d'Ovvare et de Bénin , vol. a , I pp. 91, t. lao) qui l'a placé dans la fa- :ii. io4) a établi sous ce nom un genre dont le Tordy- lium peregrinum de Linné forme le type. Cette Plante est une espèce de Cac/uys , selon Sprengcl. V. Ca- CHRYDE. (G..N.) * KRUEGERIA. bot. phan. (INec- ker, Elern. Bot., n. 1089.) Syn. de P'ouapa d'Aublet. V. ce mot. (o..n.) * KRUSENSÏERiNE. Krusens- terna. polyp. Genre de l'ordre des Milléporées dans la division des Polypiers entièrement pierreux et dont les caractères sont : Polypier dendroïde en forme de coupe ou d'en- tonnoir, à expansions grossièrement trcillissées , couvertes en dessus de protubérances planes irrégulières , criblées de pores, lisses ou légèrement striées en dessous. Il a été établi par La- mouroux dans sou exposition métho- dique des Polypiers, et il ne renfer- me encore qu'une espèce qui ne par- vient qu'à une taille médiocre. D'une sorte d'empâtement par lequel le Po- i4b KUA lypier se fixe aux rochers, s'élève une ou plusieurs expansions apla- ties, irrégulièrement contournées, formées d'un très-grand nombre de rameaux courts, épais, anastomosés et représentant un réseau grossière- ment maillé. Chaque petit rameau est comprimé latéralement , lisse ou lé- gèrement strié en dessous , plus ou moins onduleux sur ses côtés, et sa surface supérieure est couverte de grosses verrues aplaties , tantôt sépa- rées par une sinuosité assez profonde, tantôt confluentes entre elles ; chaque verrue est criblée de petits pores an- guleux, inégaux, qui sont les orifi- ces de cellules tubuleuses perpendi- culaires au Polypier et qui pénètrent toute sa substance , de sorte que cel- le-ci est très-légère et fragile. La cou- leur de ce Polypier est d'un blanc grisâtre lorsqu'il est desséché, elle est verte ou rosatre pendant la vie •des Polypes. L'espèce unique de ce genre est le Krusensterna verrucosa , qui vit dans la Méditerranée , la mer des Indes , celres du Groenland et du Kaintschalka. (jg.d..l.) * KTEIS. coNcn. Aristotc désigne sous ce nom une Coquille bivalve inunie de charnière et cannelée, où l'on a cru reconnaître un Peigne , une Bucarde , etc. (b.) KUAPiA. bot. PHA.N. Bruce qui nous apprend que c'est le nom donné, parles Abyssins , aux graines de Y E- rytkrina indïcâ {F. Erythrine) , ra- conte à cette occasion une chose assez remarquable, et qui donne l'étymo- logie du mot Karat , employé dans l'évaluation du poids de l'or et des pierres précieuses. Le voyageur an- glais assure que lorsque les semences du Kuara sont sèches elles sont tou- tes d'une égale pesanteur, et que de temps immémorial les Sangalas de l'Afrique s'en servent pour peser La pondre d'or. Ils les nomment Karat. L'évaluation par Karat passa dans l'Inde , et de l'Inde en Europe , lors- que les pierres précieuses s'y intro- duisirent avec le luxe de l'Orient. (B.) KUH * KUDAR.I. mam. F. Musc à l'ar- ticle ClIEVROTAIN. (j3.) KDDDAMULLA. bot. phan. Syn. de Mogorium Sarnbac. V. Mogori. (b.) * KUDICI-VALLT. BOT. PHAN. (Rhéede , Hort. Mal. 8, t. 27.) Plante imparfaitement connue de la côte de Malabar, dont le port offre assez de rapports avec celui des Liserons, (b.) KUEMA. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Ce genre , formé par Adan- son , répond à YJgaricus alneus de Linné et paraît être le Schizophyl- lum de Fries. V. ce mot. (a. f.) . MAM. V. EciTREUII. SUISSE. KDHNIE. Kuhnia. bot. phan. Ce genre appartient à la famille des Sy- nanthérées ,• Corymbifères de Jus- sieu, et il a été placé dans la Pen- tandrie Monogynie , par Linné à qui on en doit l'établissement. Ses ca- ractères , d'après H. Cassini , sont : involucre cylindracé , formé de fo- lioles irrégulièrement imbriquées; les extérieures courtes, lancéolées ; les intérieures longues, linéaires; ré- ceptacle petit , plane et nu; calathide sans rayons , composée de plusieurs fleurons égaux , réguliers et herma- phrodites; ovaires cylindracés, his- palules, striés et surmontés d'une aigrette plumeuse. Les corolles sout glanduleuses , et les anthères sont li- bres ou très-faiblement soudées en- tre elles , et surmontées d'un appen- dice arrondi. La liberté des anthères est une structure assez remarquable d.ms la famille des Synanthérées ; ce- pendant on ne doit pas , ainsi que l'observe (Jassini, lui attacher nue trop grop grande importance, puis- que plusieurs espèces des genres Eclipta, Zinnia , Hclianlhus , Artc- misia , etc. , ont aussi leurs anthères non-cohérentes , sans que pour cela on ait songé à les distraire de la Syn- génésic. Jussieu a indiqué la réunion du genre Kuhnia avec le Liatris , et GaeiUner a placé dans le genre Cri/o- nia ,,la seule espèce connue de son KUN ijnips. Cependant Kunth {Nov^ Ge~ ..er. et Spec. Plant, œquin, T. iv, p. ;>o4) l'a conservé en lui ajoutant une luouvelle espèce. Cassini le place dans .. t li ibu des Eupaloriées près du gen- joe Coleosanthus. L'espèce qui a servi }de type à Linné est le Kuhnia Eupa- Isjriuidm , Plante herbacée, indigène Gtie la Pensvlvanic, en Amérique. Mi- dhaux a rapporté à cette espèce, sous lee nom de Critonia Kuhnia que lui Mvait imposé Gaertner, une Plante hpai en a été séparée par Cassini et ap- pelée Kuhnia paniculata. L'Eupato- \riutn canescens d Ortega , indigène ki Je 1 île de Cuba , a été réuni au Kuh- nua par Ventenat , et nommé Kuhnia vrosmarinifolia. Enfin Kunth [toc. cit. Dpi io5 , lab. 33g) a donné le nom de \ïKuhnia arguta à sa nouvelle espèce ([qui a été trouvée, par llumboldt et Hoonpland, près de la ville de Po- rpa\an, dans l'Amérique méridio- nale. (g..n.; KUHNISTERA. bot. phan. (La- miarck et Jussieu. ) Syn. de Pctalos- ttcmttm. K. ce mot et Daléa. ;b.) * KULA. bot. phan. V. Coea. * KULB. bot. phan. f. Calab. KUMARl. bot. puas. Syn. indou içfjiloe uulgaris, L., dont Mé.licus (proposait de faire un genre sous le nom de Kumara. (b.>. KUMRAH. m A m . Et non Cumràch. (Shaw.) Ce Serait le nom , en Barbarie, d'un prétendu métis de l'Ane et de la Vache. V. Jumart. (b.) * KUNDMAÎNNlA. uot. phan Le. Sium siculum , L., dont les pétales sont jaunes, le fruit cylindrique et les involucres polyphylles, a été sé- paré sous ce nom générique par Sco- poli. Antéiieurcmcnt , Adanson en avait constitué son genre sJrduina. Le Mauchartiadctïccker paraît aussi leur être congénère. (g..n.) KUNTHIE. Kunthia. BOT. PIT AN. Genre dédié à notre ami et collabo- rateur C.-S. Kunth par Humboldt et Bonpland (Plant. Equinox. 3, p. îaH, t. îas). Ce genre qui fait partie de La KUP 143 famille des Palmiers offre les ca vac- tères sultans : fleurs hermaphrot lites et fleurs femelles placées sur des ré- gimes difl'érens sur le môme indiv idu. Les fleurs hermaphrodites ont ur 1 ca- lice double , l'un et l'autre à trois divisions profondes , l'extérieur plus court ; les étamines au nornbn ; de six , ayant les filets libres , un o\ 'aire à trois loges , surmonté d'un f :tyle épais et trifide. Le fruit est une baie globuleuse et monosperme , c lont l'embryon est placé à la base de 1 'en- dosperme. Les fleurs femelles ont leur calice extérieur simplement tri- denlé , et leur ovaire surmonté de trois styles. Le Kunthia montana, H. et B., loc. cit., est un Palmier de moyenne grandeur dont le stipe gn Me s'élève à vingt ou vingt-quatre pied s , tandis que son diamètre est d'à peii le un pouce. Ses frondes sont pinnéet '. ; ses régimes rameux d'abord renie r- més dans des spathes polyphylle. î. Il croît dans les lieux inontueux < il tempérés du royaume de la NouvelL s- Grcnade , et se retrouve jusqu'à un ic hauteur de huit cents toises au-dessi is du niveau de la mer. Les hahilans le connaissent sous le nom vujgahe 1 le Canada la Vibora. (a. H. ) * KDJNTSN. bot. phan. Mén ic chose que Contsjor à Java. V, . ce mot. (b. ■) * KUNZIA. bot. phan. Sprcngel a donné ce nom générique au Tigar, ta de Pursh ou Pu/shia de De Can'doll e. f. PUKSHIE. (G..N. ) * KUl'FER , KUPFERGLAî- i , KLTFERKILS. min. (Werncr.) / f. Cuivre. * KUPFERGLIMiMER. min. (W« 5r- ner.) V. Cuivre arséniaté. * KUPFERINDIG. min. ( Br< »- tbàupt; Hoffmann, ILxndb. derMi n. ï. IV, p. 178.) Substance tendre, o[ >a- que,d'nn bleu Indigo, tirant quefen ic- iois sur le bleu noirâtre, se présent; int en masses aplaticsou en rognons sp h'é- roïdaux , à surface cristalline, ay ant une cassure conchoïdale , un e'< Jat laiblement résineux, une pesant eur i44 KDR spécifique de 3,8i. Au chalumeau , elle brûle avant le degré de la chaleur rouge, avec une flamme bleue , fond en un globule qui est fol lement agité et dorme , à la lin , un bouton de Cui- vre. Leonhardla i égard e comme une variété du fiunl-Kupferei z ou Cuivre pyriteux hépatique. On la trouve à Saugershausen en ïhuringe, et à Leogaug dans le Salzbourg. (g. djjl.) * KUPFERLAZUR. min. (Wer- ner.) Cuivre carbonate. * KUPFERSM AR AG D. min. (Wer- ner.) P~. Cuivre dioptase. * KUPFER- VITRIOL, min. (Wer- ner.) P~. Cuivre sulfaté. TCUPHEA. bot. phan. Pour Cu- phea. ^. ce mot. (b.) * KURKA. bot. phan. Même chose que Gurca'. Pr. ce mot. (b.) * KURRAKKAN. bot. phan. On mentionne sous ce nom une Grami- née indéterminée de l'île de Ceylan , qui est probablement quelque Eleu- sine , peut-être un Paspale, et la même que Caracan , Coracan ou Couracan , des autres parties de l'In- de , d'oii serait venu le nom scienti- fique de Coracan a , donné à l'une de ces Graminées. (b.) . * KURTE. Kurtus. pois. Genre de la famille des Squammipennes , dans l'ordre des Acanthoplérygiens de Cu- vier, formé par Bloch , adopté par le compilateur Gmelin, et caractérisé ainsi : coips ovale, comprimé, ca- réné en dessus et comme bossu (d'où le nom de Kurte); mâchoire infé- rieure plus courte que la supérieure ; dorsale moins étendue que l'anale et placée plus avant; dents en velours; les écailles plus fines que dans les genres voisins. Ce genre est encore peu nombreux, et peut-être même une seule espèce y peut être placée avec certitude; c'est le Kurte blo- ciiien, Kurtus indicus. , Bloch, pl. j(5g, magnifique espèce qu'on dirait une lame d'argent poli de dix pou- .ces à un pied de longueur , avec des Saches d'or sur le dos, et quatre KYL marques d'un beau noir sur la mê- me parlie qui se relève en bosse; les pectorales dorées sont bordées de rouge , les autres nageoires sont d'un bleu céleste éclatant , libérées de jaune ou de blanc. Il n'existe que deux rayons à la membrane biancbioslè- ge; la caudale est fourchue et l'anus rappiochéde la gorge, d. 17, p. i3, V. 6, A. 32, c. 18. Ce n'est qu'avec doute qu'on peut rapportera ce genre le Bodian-OÊillère de Lacépède, ori- ginaire d'Amboine, qui est le Kur- tus palpebrosus de Schneider. Cuvier pense que ce singulier Poisson , mieux observé qu'il ne l'a été jusqu'ici, pourra devenir le type d'un genre nouveau. (b.) * KYBERIA. bot. phan. Necker {Elem. Bot. , u. 61 ) a séparé, sous ce nom générique , l'espèce de Bellis , L. , dont la tige est caulescente. Ce genre n'a pas été adopté. F. Paque- 11ETTE. (G..N.) *KYDIE. Kydia. bot. phan. Genre établi par Roxburgh {Pl. Cor. 3, p. 1 1) et rapproché, par De Candolle, de la famille des Dombéyacées. Son ca- lice est campanule, à cinq dents, en- vironné par un involucelle de quatre à six folioles soudées avec le calice ; sa corolle formée de cinq pétales étalés obliquement, obcordifoi mes , plus longs que le calice; ses élamines réu- nies par les filets en un tube cylindri- que, qui se divise supérieurement en cinq branches portant chacune qua- tre anthères à leur sommet; l'ovaire est simple , surmonté par un style tri- tîde que terminent trois stigmates di- latés; capsule globuleuse, tiïloculai- re, trivalve, contenant dans chaque loge une graine dressée. Ce genre se compose de deux espèces, Kydia ca- lycina , Roxb., /oc. cit., t. 21 5 , et K. fraterna, ioc. cit. , t. 2 1 6 . Ce son t deux beaux Arbres originaires de la côte de Coromandel et de l'Inde , poitaut des feuilles alternes pétiolées , «à cinq lobes aigus et à cinq nervures, et des fleurs blanches disposées en panicu- les. (a. b.) KYLLINGIE. Kyllingia ou Kyl- LAB LAB i45 'inga. bot- phan. Genre île la fa- iiinilJe des Cvpéracées , et de la Trian- idrie Muuog\nie , L. ,;qui tient en quelque sorte 1<: milieu entre les gen- res Ma riscus et Cj parus dont il se .distingue à peine. Ses épillets sont néiinis en un ou plusieuis capitules globuleux; ils sont comprimés, al- fcngés, contenant une ou deux Heurs, ilont une est rudimentaire ; les deux [écailles extérieures sont plus pelites set roides ; les deux intérieures sont carences, renfermant une fleur her- iimnphrodite , el quelquefois une -c- iconde (leur munie d'une seule écaille imeulre ou mâle. Les étamincs sont au iinombredc trois ; l'ovaire est lenlicu- Unire, surmonté d'un style bifide et jli.le deux stigmates filiformes. Le fruit Itsst un akène comprimé:, nu , c'est-à- jkiiire dénué de soies hypogynes. Les |k'3spcces de ce genre sont des Plantes Ipiuei iiacées , ayant leur ebaume trian- jL^ulaire sans nœuds, garni inférieu- urement de feuilles engainantes. Lps lluaspèees croissent dans l'Inde-, l'Amé- nrique , etc. L'une des pb.s comtnu- fc&és est la Kyltingia inonoccpluila , I i\o' tb. , Grain. îô, t. 4, f. 4, ainsi nmn- jiitiée parce que ses épillets forment I m seul capitule globuleux au som- u<'! du chaume, accompagné d'une ou deux feuilles linéaires formant un involucre. Elle croît dans l'Inde , aux îles de France et de Bourbon , et à Port-Jackson de la Nouvelle-Hol- lande. C'est cette espèce que Forster {Gen. 65) a indiquée sous le nom de 'J'/nyoceplialon nemoralc. (a. b.) . KYNODON. bf.pt. orn. Klein, dans son ï'enlamcn heipetologiœ , for- mait sons ce nom un genre qui ré- pond hiiv véritables Vipères. (b.) K YP110SE. Kyplivsus. pois- Ce gén- ie douteux, établi par Laccpède sur un dessin de Comineison , se Uou,ve le même que celui sur lequel le con- tinuateur de Buftbu avait déjà établi le genre Dor'suaiïe, et qui est repro- duit à la planche 8 du tome m de son Ichthyologi''. Cuvier , qlii con- serve le genre Kvphosc avec doute, le place dans la famille des Squam- mipeunes de l'oidie des Acanlbop- téry^iens. JT* DoRsuaire. (b.) KYRSTEN.IÀ. bot. t'iiAS. Genre établi par iNecker {l'.liin. Hut., n. l46) aux dépens des i'.npatoiium de Linné. Il correspond , scion Cassini , au Ba/scà/a de Mœiicb , genre qu'il ne faut pas confnndie avec d autres du même nom établis pfir Ginelin, Tbunberg etVabl. (g..n.) ILabarla. Moll. Nom donné par Wdanson (Voyag. au Sénég. , p. io5 , j1. 7, fig. a) à une très-belle espèce lie Pourpre qui est le Puipuiea coro- :iata de Lamarck. (6..11.) * LABARRA (petit). bei*t. oph. ILe Seipent très-venimeux de la Guianc , mentionné sous ce nom de ,'pays , paraît être l'Elaps galonné. IV . Vipère. (b.) LABATIE. Labatia. bot. phan. Tl»MI" IX. Le genre constitué sous ce nom par Swartz, est le même que le Pouieria établi auparavant par Aublet. V. POUTÉRIE. (g..n.) LABBE . ois. Syn. vulgaire de Ster- coraire parasite. V. ce mot. (dh..z.) LABDANUM. bot. phan. V. La- DANUM. * LABE. pois. Espèce de Cyprin, r. ce mot. (b.) i*(3 LAB LABELLE. Labellum. bot. phan. On appelle ainsi dans la famille des Orcludées la division interne et infé- rieure du calice, qui offre en général une forme et un aspect tout-à-fait différens des autres parties de la fleur. Ou la désigne aussi quelquefois sous le nom de Tablier. y. Orchidées. (A. R.) * LABEN. bot. phan. L'Arbre de Madagascar que Rochon désigne sous ce nom paraît appartenir au genre Calophylle. F", ce mot. (b.) * LABEO. rois. L'espèce désignée par Aristote squs ce nom paraît être la même chose que le Chalu ou Cha- lue de Rondelet. F. Yergadelle et Labéon. (b.) LABEON. Labeo. pois. Sous-genre de Cyprins. V. ce mot. (b.) LABER. bot. phan. L'un des sy- nonymes d'Aloës dans Sérapion , se- lon quelques-uns de ses traducteurs. (B.) LABERDAN. pois. L'un des noms vulgaires de la Morue. V. Gade. (b.) * LABERIS. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) * LABETJM. bot. crypt. {Champi- gnons.) Fries a ainsi nommé la secon- de division du genre Polypurzes , dont les espèces ont le chapeau fixé par le côté à un pédicule allongé. V. Poly- pore. (o..N.) * LABIATIFLORES. Labiatifiorœ. bot. phan. Ce nom a été donné par De Candolle (Annales du Muséum d'Hist. Natur. T. xix) à un groupe de la famille des Synanthérées , que Lagasca (Amenidades Natur. de las Espanas) a publié de son côté sous le nom AeChœnanthophorœ. C'est en 1808 que le botaniste français a fait connaître à l'Institut le résultat' de ses travaux , mais il ne l'imprima qu'en 181a. Lagasca avait rédigé ses observations dès i8o5, mais il les avait conservées en manuscrit jus- qu'en 1811. Quoi qu'il en soit de la {>riorité du nom donné à ce groupe , es deux botanistes sus-mentionnés sont assez d'accord sur sa composi- * LAB lion. L'un et l'autre y réunissent les Synanthérées dont le caractère essen- tiel consiste dans le limbe de la co- rolle divisé en deux lèvres , l'exté- rieure plus large que l'intérieure. Le pi ofesseur De Candolle place ses Labiatiflores entre les Chicoracées et les Cinarocéphales de Jussieu ; il y distingue trois sortes de corolles : i° celles à lèvre extérieure quadridentée, l'intérieure réduite à un seul filet; 20 celles à lèvre extérieure tridentée , l'intérieure profondément divisée en deux filets; 3° celles à lèvre exté- rieure tridentée , l'intérieure biden- tée. Cependant quelques calathides de Labiatiflores ont leurs corolles centrales régulières , et les margi- nales n'ont point de lèvre intérieu- re. Ces diversités dans la structure des corolles de ce groupe, ont pàru assez importantes à l'auteur pour que, d'après leur considération , il ait par- tagé les Labiatiflores en quatre sec- tions. La première se compose des genres Barnadesia et Bacasia , dont les corolles offrent la première sorte de structure ci-dessus désignée. La seconde section , caractérisée par ses corolles à lèvre intérieure partagée en deux lanières filiformes, est subdivi- sée d'après la considération de l'ai- grette. Les genres à aigrette plumeuse et sessile, sont au nombre de trois, savoir : Mutisïa , Dumerilia , Cha- brœa. Les Chœtanthera , Homoian- thus , Plazia , Onoseris , Clariunea , Leucçeria et Chaptalia , composent la subdivision dont l'aigrette est poilue et sessile. Celle-ci est stipitée et poi- lue dans le Dolichlasium. C'est enco- re d'après la considération de l'ai- grette qu'est subdivisée la- troisième section , celle dont les corolles of- frent la troisième sorte de structure ci -dessus mentionnée. Les genres Fèrdïcium, Trixis, Proustia et Nas- sauvia, possèdent une aigrette poi- lue; clic est plumeuse dans les Sphœ- roceplialus , Panagyrvm , Triptilium et Jungia; enfin, elle n'existe pas dans le Pamphalea. Les Labiatiflores douteuses sont les genres Denekia , Disparago, Polyachurus, Lena. Tous LAB L.1B ^n;s genres sont indigènes du INou- Meau-Mondc , et même de l'Amérique juiéridionale, excepté le (7iaptalia.Sc- •ou H. Cassini , le groupe des Labia- tiflores fait partie (sauf quelques gen- res dont la Structure de la coiolle a ité mentionnée) des deux tribus qu'il i établies sous les noms de Mutisiées :tt de Nassauviées. V . ces mots. Mais Homme plusieurs Mutisiées croissent in Afiiquc, il s'ensuit que IesLabia- liflores ne sont pas des Plantes dont es limites géographiques soient aussi marquées que le professeur De Cau- i'iollc l'a préteudu. Les Onoséridées ( Onoserulœ ) de viunth ( JS'ov. Gen. et Sp. Fiant, tequin. T. IV, p. 4) qui font partie loe la section qu'il nomme Cardua- éées , contiennent, d'après leur au- eeàr, la plupart des Labialillores. Onoséridées. (o..n.) LABIDE. Labidus. ins. Genre de i ordre des Hyménoptères, section os Porte- Aiguillons , famille des Hé- térogynes , tribu des Mutillaires, éta- li par J urine et adopté par La treil l e wee ces caractères : mandibules très- irquées ; palpes maxillaires aussi 'ongsau moins que les labiaux | com- posés de quatre articles; antennes insérées près de la* bouche. Les La- iides diffèrent des Doryles, dont ils ont cependant très-voisins, par les îandibules qui sout plus grêles et dus longues dans ceux-ci ; par les alpes maxillaires qui sont très- ourts et composés de deux articles ihez les Doryles, et par les cellules ubitales qui sont eu plus petit nom- rc dans ces dernières. Ces Hymé- optères sont propres à l'Amérique , tndis que les Doryles n'habitent que Inde et l'ancien coutinent. La cel- ■ île radiale des ailes supérieures des éludes est ovale et allongée; elles nt en outre trois cellules cubitales , ont la première est presque carrée , u seconde plus petite et recevant la i remière nervure récurrente , et la coisièrne grande, atteignant le bout te l'aile et ne recevant point de ncr- rure récurrente. Le premier segment de l'abdomen a ses côtés relevés , et il a la forme d'une selle à Cheval. Les jambes vont en s'élargi>sant vers leur extrémité , et les épines qui sout placées au bout des quatie der- nières, ainsi que le premier article des tarses postérieurs, sont dilatés et plus épais a leur base. Ou ne connaît pas les habitudes et les métamorpho- ses de ces Insectes. La seule espèce connue jusqu'à présent est : La Lauide de Latreille , L. La- treillei, Juriue. Elle a huit lignes de long , son corps est rougeâtre , pubes- cent; la tête est transverse , petite et noirâtre; les mandibules et les an- tennes sont de la couleur du corps ; les trois yeux lisses sont grands com- parativement à ceux des autres Hy- ménoptères ; ils sont jaunâtres, lui- sans et disposés en triangle. Les ailes ont une teinte d'un noirâtre clair avec les nervures brunes; l'abdomen est allongé et courbé en dessous à son extrémité. On la trouve à Cayen- ue. (g.) LABIDOURES ou FORFICULES. ins. Nom donné parDuméril à une fa- mille qui ne renferme que le genre Forficule. f '. ce mot. (g.) * LABIÉ, LABIÉE. Labiatus , La- biata. bot. niAN. On dit d'un calice ou d'une corolle qu'ils sont labiés ou mieux bilabiés quand leur limbe est partagé en deux lèvres, l'une supé- rieure et l'autre inférieure; quelque- Ibis la lèvre supérieure manque ou est très-courte ; dans ce cas , la co- rolle est ùnilabiée comme dans les genres Jjuga, Tèucrivm , etc. La corolle labiée proprement dite se distingue de la coiolle persounéc qui offre également deux lèvres, en ce que ses deux lèvres sont écartées l'une de l'autre , tandis qu'elles sont rapprochées dans la corolle personnéc. f. Corolle et Calice, (a. h'.) LABIEES. Labiatœ. bot. piian. L'une des familles les plus naturelles du règne végétal, appartenant aux Pla nies dicotylédones monopétales hypogynes , et don! Linné a dispersé 10* i48 LAB les genres dans la deuxième et la qua- torzième classes de son système. Les Labiées sont des Plantes herbacées, annuelles ou vivaces , plus rarement des Arbustes ou des Arbrisseaux. Leur tige est quadiangulaire , ra- meuse, à rameaux opposés; les feuilles sont simples, également op- posées; les fleurs sont généiale- ment placées à l'aisselle des feuil- les supérieures, et forment par leur réunion des épis, des grappes, des panicnles ou des capitules accompa- gnés de bractées qui manquent quel- quefois. Le calice est monosépale , tu- btileux ou campaniforme , à cinq ou à dix divisions plus ou moins profon- des , égales ou inégales, quelquefois disposées en deux lèvres. La corolle est monopétale , tubuleuse , le plus souvent bilabiée , rarement à une seule lèvre, ou même régulière; la lèvre supérieure généralement bilo- bée embrasse et recouvre la lèvre in- férieure avant l'épanouissement de la Heur. La lèvre inférieure présente trois lobes généralement inégaux, celui du milieu étant plus grand que les deux lobes latéraux. Les étaTiiincs, au nombre de quatre, didynames , c'est-à-dire deux plus grandes et deux plus petites, sont ordinairement rap- prochées par paires et placées sous la lèvre supérieure ; quelquefois elles sont, au contraire déclinées vers la paitie inférieure delà fleur, ou même écartées les unes des autres et presque égales entre elles. Dans quelques genres, les deux étamines les plus courtes avortent ou sont réduites à l'état rudimentaire. Les anthères sont à deux loges distinctes ou même quel- quefois écartées l'une de l'autre par un conneclif plus ou moins long. L'ovaire est appliqué sur un disque hypogync ou gynobase épais et plus large que l'ovaire lui-même, autour duquel il forme un rebord plus ou moins saillant. Cet ovaire est pro- fondément partagé en qualre lobes qui sont chacun autant de loges con- tenant un ovule dressé. Le style naît du centre commun ou de l'àxe extrê- mement déprimé de l'ovaire ; il est LAB long, grêle, simple, terminé par un stigmate à deux divisions allongées et inégales. Le fruit se composa de qua- lre coques monospermes ou akènes réunis sur le disque et enveloppés par le calice. Quelquefois un ou plu- sieurs de ces akènes avortent. Chaque akène renferme une graine dressée, dont le tégument propre recouvre un embryon à radicule courte et tournée veis la base dé la graine. Dans quelques genres néanmoins il y a uu endosperme très-mince. Celte famille est tellement natu- relle, qu'on pourrait , en quelque sorte , la considérer comme un grand genre. En effet, les différentes cou- pes génériques qui y ont été établies sont généralement fondées sur des nuances d'organisation extrêmement minutieuses , en sorte que la forma- tion des genres est tout-à-fait artifi- cielle. C'est au reste ce que l'on doit également observe)- dans toutes les autres familles extrêmement naturel- les , comme les Ombellifères , les Gra- minées , les Légumineuses, etc. Com- me ces genres .-ont fort nombreux , nous y établirons plusieurs divisions, ainsi qu'on le verra par le tableau suivant : Ve Section. — %Deux élamines. Lycopus , L. ; Amethystea , L.; Cu ni la y L. ; Zizipliora, L. ; fllun ar- da , L. ; Bosmarinus , L. ; Sah'ia, L.; Coltinsoiiia , L. ; TVestringia ,Smilh; Micivcorys , Brown. IIe Section- — Quatre étamines. , a. Corolle unilabiée. Ajuga , L. ; Teucrium , L. B. Corolle bilabiée. f Etamines divergentes. Ment/ia , L ; Hyssopus , L. ; Pétil- la, L. ; Satureia , L. f f Etamines réunies sous la lèvre . supérieure. s a Calice régulier à cinq ou dix dents: o Nepela , L. ; Lavandula , L. ; Gle- clioma, L.; Lamium , L. ; lictotiica , > L. ; Marrubium, L. ; Ballola, L. ; LAB ILeonurus , L.; Anisorneles , Brown; l'°/ilomi$, L.; Leucas , Burin.; Leonu- ■ùs, Pors. ; TIemigenia , Brown; Jle- rr.niandra , Br. ; Isanihus , Rich. ; Pyc- uanthemum , Rich. ; Brachyslemum , iÀich. ; Poguslemon , Desf. ; Barbula , L-iOur. ; Bis/rupogun , I Hérit. ; Sidc- Ij ; Galeopsis , L. ; Galeobdu- llon , Ail.; Stachys, L ; Zicîe/iia, Hilcdit- ; Hlolucella , L. ; Risoa , Ca- vvan. (3 Calice bilabié. Thymus , L. ; Origanum , L.; Thym- bbra, L. ; Melissa , L. ; Dracocepha- lliÛm , L. ; Mclitlis , L. ; Hurminum ; lPrunella, L. ; Lepechinia -, Wirlu'. ; iScutellaria , L. ; Coleus , Lour.; OS/- Uodia, Br. ; Cryphia , Br. ; Prostan- tthera, Labill. ; C/inopodiurn , L.; (Gardoquia , Ruiz et Pavon ; Perilo- unia, Kuhth; Prasivni , L. ; 7-Va- Uostoma , Bcauv. ; Trichostemma , Ij. ; LPhryrna , L. fff Etarnines déclinées. Ocymum, L.; Plectranthus , l'Ilc- rrit. ; Hyptis , Jacq. La famille des Labiées est si nalu- i relie , et ses caractères sont tellement t tranchés, que nous croyons inutile -d'indiquer comment on la distingue i des Verbénacées et des Borraginées , i entre lesquelles elle doit être placée. (A.n.) * LABTO. moll. Ocken , dans son ! Système d'bistoire naturelle, a pro- iposé sous ce nom un genre démem- I bré des Turbo de Linné ou des Tro- ■ chus. Ce démembrement n'a pas été adopté. V. Trocuus et Turbo. (D..H.) *LABIUM INS. Nom sous lequel on désigne la lèvre inférieure des Insectes par opposition au mot Labrum qu'on applique à la lèvre supérieure. La lèvie inférieure ou simplement la lèvre est assez compliquée , et résulte de la jonction plus ou moins intime de deux mâchoires qui font suite aux mâchoires proprement dites. T'. Bou- che, (aud.) LABIUM et LABRUM VENE- RIS, bot. phan. L'un des synony- LAB i4g mes anciens du IJipsacus sylveslris. V. Abreuvoir et Cardéke. (b.) LABLAB. rot. phan. Ce genre, que Linné et Gaertner ont réuni au Uoiichos , en- avait été. séparé par Adansnu (Fain. des Plantes, a, p. 520). Il a été rétabli par Mœnch et définitivement adopté, en ces derniers temps , par Savi et par De Candolle ( Prodr. Syst. uniu. Feget , a, p. 4oi) qui en ont distingué six espèces. Nous avons admis la fusion de ce genre telle que l'ont opérée Linné et Gaertner, et l'espèce principale a été décrite dans ce Dictionnaire sous le nom de Dolic. f '. ce mot. (o..N.) LABRADOR ( Pierre de ). min. Ce nom a été donné au Feldspath opalin , trouvé sur les côtes de ce pays , dans l île de Saint-Paul , et dont plusieurs minéralogistes foui nujouid bui une espèce particulière sous ce même nom , ou sous celui de Labradorite. On a aussi donné le nom de Hornblende du Labiador à une variété d'IIypersthène qu'on avait méconnue. F '. Feldspath et llYPEKSTHÈNE. (G. DEL.) LABRADORA. ois. Syn. de Ma- careux Moine, /'".ce mot. (dr..z.) LABRADORISCH E-IIO R N BLEN- DE, min. Syn. d'Uypeislène. V. ce mot. (b.) LABRADORITE. min. (Delamé- tlnic.) Syn. de Pierre de Labrador, ("■) LABRAX. pois. Sous ce nom , employé par les anciens pour dési- gner l'Anarrhiquc Loup, Klein avait établi un genre qu'il caractérisait par «les écailles en scie, une grande bou- che et beaucoup de dents serrées très-fines. Pal las a., depuis ,■ formé pour des Poissons du Kamtschatka un genrenommé de même, et lui a attri- bué pour caractères : un < orps assez long, garni d'écaillés ciliée» , à tête pjetiie sans armure , à bouche peu fendue, armée de petites dents co- niques , inégales, à lèvres charnues ; dorsale régnant tout le long du dos, n'ayant que des épines minces, pré- lfio LA.B LAB sentant plusieurs séries de pores disposées sérialeinent , de manière à former comme plusieurs lignes laté- rales. Cuvier admet ce genre avec doute après les Seares, à la fin de la famille des Labroïdes , dans l'ordre des Acanthoptérygiens. (d.) LABRE. Labrus. rois. Ce genre, l'un des plus nombreux en espèces , s'il n'est pas celui qui en renferme da- vantage, fut établi par Arléili, adopté par Linné dans son ordre des Thora- ciques, et devint, dans la Mélbodcde Cuvier, le type de la famille des La- broïdes. Les doubles lèvres charnues des Poissons qui le composent lui méri- tèrent le nom sous lequel les ichthyo- logistes l'ont désigné. Ses caractères consistent dans les ouies serrées, à cinq rayons; les dents maxillaires coni- ques dont les mitoyennes et antérieu- res plus longues, les pharyngiennes cylindriques et mousses, disposées en forme de pavé , les supérieures sur deux grandes plaques , les inférieu- res sur une seule qui correspond aux deux autres. L'estomac n'est pas un cul-de-sac , mais se continue avec un intestin sans ccecum , qui après deux replis se termine en un gros rectum; la vessie aérienne est simple et robus- te ; l'une des deux lèvres tient immé- diatement aux 'mâchoires , et l'autre aux sous -orbiculaires. Les Labres sont de taille moyenne , agiles , d'une forme qui est celle qu'on attache le Ïilus naturellementàl'idée dePoisson. Is vivent de Crustacés et de Mollus- ques dont l'appareil robuste de leur système dentaire leur permet de broyer jusqu'aux parties dures. Leur chair est savoureuse; cependant on en porte rarement sur nos marchés. Ils habitent presque toutes les parties du globe depuis le Groenland jusque sous la ligne , mais en plus grand nom- bre dans les climats chauds et non loin des rivages de la mer. Tous sont re- vêtus des plus somptueuses livrées:; leurs écailles resplendissent de l'éclat des Métaux polis , du feu des Pierres £récieuses Cl des teintes les plus vives, a Méditerranée en nourrit plusieurs des plus élégans ; la Polynésie eu pos- sède d'une incroyable beauté; mais la plupart des espèces, qui se ressem- blent beaucoup par la forme , n'ayant étéiatabliesque sur les couleurs sujet- tes à varier , ou qui se détériorent par la mort , il y règne une grande confu- sion ; pour s'y reconnaître, on a dû y former les coupes ou sous-genres suivans : f Labres proprement dits, qui n'ont ni épines, ni dentelures aux opercules etaux préopercules, avec le corps oblong, la queue sans appendi- ces , les joues et opercules couverts d'écaillés , la ligne latérale droite ou à peu près. Ce sont eux que l'on trou- ve en plus grand nombre dans la Méditerranée, où, plusieurs sont dé- signés sous le nom vulgaire de Tourds et Tourdous. La Vieille , Labrus vetula , L. , Bioch , pl. 293. La nageoire caudale est arrondie; ce Poisson atteint un peu plus d'un pied de long; ses couleurs sont l'orangé le plus vif et le bleu le plus beau; sa tête est rougeâtre; les pectorales , l'anale et la caudale sont bordées de noir; la dorsale est cou- verte de petites tacbes; l'iris est azuré. Celte espèce est des mers de l'Europe boréale'; on la trouve depuis les côtes de Norwège jusqu'en Bretagne où 011 la nomme Crahatle et ou l'on en prend suffisamment pour en faire des salaisons. Le Beegylte , Labrus rnaculatus , Bloch , pl. 293. Sa nageoire caudale est arrondie ; le dernier rayon de l'a- nale et de la dorsale est plus long que les autres; sa couleur générale est le brunâtre velouté avec des raies d'un beau brun foncé et de plus disposées alternativement sur la poitrine; les nageoires d'un jaune teinté do violet sont tachetées de brun luisant , l'iris est doré. Cette espèce des mers du Nord atteint jusqu'à quinze pouces; sa chair est grasse et exquise. Le Cock. , Labrus Coq uns, L. , Gmel., Syst. Aaf., xiu, T i,p. 1297. Petite espèce extrêmement commune sur la côte de Cornouailles , qui est d'un pourpre obscur , varié de bleu L.VI! j/oncé , avec le ventre jaunâtre et la qijueue arrondie. ; Le Paon, Encycl. Mét. , Pois. , pl. Bii, f. 1 37 ; Labrus J'avo , L., Gmel. , SSyst. Nat., xui , T. 1, p. 1288, assez ciîoinmun dans la Méditerranée, de- puis nos côles jusqu'en Syrie, et y at- teignant neuf ou dix pouces de lon- e;ueur. Ce Poisson passe pour être le plus beau de la mer; et pour le re- connaître entre tous les autres , on «l'aura qu'à imaginer leLapis-Lazuli , Le Rubis, le Saphir, l'Emeraude et I 'Améthyste incrustés dans l'or des péçailles polies d'un Poisson élégam- (imentconformé. Sa chair est médiocre. Le MÉro , Labrus marginalis , L. , itGrnel., loc. cit., p. 1388. Cette espèce àk laquelle nous conservons le nom niu'on lui donne en Espagne ou Lœ- tluing la décrivit ou plutôt se borna à lia mentionner, est d'un beau brun vveloulé , chatoyant dans toutes ses [parties; uu large liséré jaunâtre au- tour de toutes ses nageoires la singu- larise. Nous l'avons vue assez Iré- ijqucmment en 1809 sur la poissonne- me de la Corogne en Galice. Le Cénot , Labrus trimaculattts , IL. , Ginel. , loc. cit., iag4. Celle pe- ttilc espèce à laquelle nous conservons I Je nom vulgaire qui la désigne dans lies îles Baléares , se trouve aussi dans ll'Océan et jusque sur les côtes de la Bgçrwège. Sa couleur est le rouge; edeux taches d'un beau noir à la base ede la dorsale et une entre cette na- ^geoirc et la caudale la caractérisent. La Tanche de mer , Labrus Tinca , IL. Ce Labre habite les lieux les plus [profonds sur les côtes d'Angleterre [principalement. Sa couleur est d'un rrouge sale foncé, élégamment mar- cquéede nombreuses lignes de bleu, de irouge vif et de jaune. Toute commu- nie qu'elle est , cette espèce a besoin id'être mieux examinée pour savoir si elle ne convient pas au sous-genre tCrénilabre, le troisième du genre rqui nous occupe. Le Perroquet , Labrus Psittacus , IL., Gmel., loc. cit., p. i«85. Sa cou - Heur est d'un beau vert d'Emeraude, «xcepUi sous le ventre qui est jaunà- LAB i5i Ire ; une bande d'un beau bleu règne de chaque côté , de la tète à la queue. Ou trouve ce Labre dans la Méditer- ranée et dans les mers d'Arabie. Le Tourd , Labrus Turdus , L., Gmel., loc. cit., p. îagi. Cette espèce, l'une des plus communes dans la Mé- diterranée où l'on en trouve plusieurs variétés , n'atteint guère que neuf pouces de long. On lui a donné le nom qu'elle porte et qui désigne éga- lement la Grive, parce qu'ainsi que cet Oiseau elle est couverte de petites taches blanchâtres , brunes , rouges ou bleues , semées sur les diverses par- ties du corps et les nageoires, et tou- jours en opposition avec la couleur du fond. Les Labrus punctatus , Bloch , pl . agfi ; Microlépidote, Labrus microle- pidotia y Bloch, pl. 39a ; Rayé , La- brus tessellatus , Bloch, pl. agi; La- brus guttatus , Bloch , p. 387 , f . a ; Labrus punctatus, Bloch, p. ag5; Ariste de Lacépède ; Hassek , Labrus inerrnis de Forskahl ; Labrus ferrugi- neus ; Labrus occel/aris , L. ; Labrus Luscus , L. ; Labrus Cornubius , L. ; Labrus mixtus , L. ; Echiquier, La- brus centiquad 'ratus deLacép. ; Labrus Paroticus , L. ; Beregsuyltre de Lacé- pède , Labrus Suillus , L. ; Double- Tache , Labrus bimaculalus , L. ;Ossi- phage, Labrus ossiphagus , L. ; Oni- te, Labrus Onitis, L. ; Pentacanthe de Lacép. ; Labrus lunulatus , Fors- kahl ; Canude , Labrus Cydneus , L. ; Ballau , Labrus Ballan de Pennant ; Perruche de Plumier; Keklik, La- brus Petdica de Forskahl ; Labrus Coinber, L. ; Aurite de Daubanton, Labrus auritus , L. ; Labrus Ojena , Forskahl; Labrus Melagaster , Bloch, pl. 396, fig. 1 ; Cappa, Lepisme et Grison de Lacépède , etc. , sont quelques-unes des espèces de ce sous- genre plus remarquables encore que le reste par l'éclat de leurs teintes. ■J-J" Girelxes , Julis, Cuv. , qui ont une seule dorsale , la tête entière- ment lisse et sans écailles, non plus que les joues et les opercules, ce qui les distingue surtout du sous-genre précédent; la ligne latérale est forte- i5j LA.B ment coudée vers là fin de la dorsale. On en trouve plusieurs espèces dans nos mers tempérées. Gaimard en a surtout rapporté de la Polynésie et des Philippines dont la beauté sur- passe tout ce qu'on eût pu concevoir. L'élégante richesse de ces Poissons est cause que les ichthyologistes , Bloch entre autres ,, se sont cçnôpbia à en figurer un certain nombre. La Girei.le, l£ne\cl. , pl. 5a , fig. 199; Labrus Julis, L. , Gmel. , Syst. Nat., xiii, T. 1, p. 1288; Bloch , pl. 287, f. 1. C'est l'un des plus jolis Poissons qui existent; il se tient par bandes éticcelantes de reflets bi illans parmi les rochers de la Méditerranée, de l'Archipel et de la mer Rouge. Il 11e dépasse guère six pouces de lon- gueur. Sa couleur générale est un violet éclatant, 1 élevé de chaque côté par une bande en zig-zagde l'orangé le plus vif; les nageoires anales et doisales sont peintes de trois bandes, l'une jaune , l'autre rouge, et la der- nière bleue. Sa chair est en outre dé- licate. Il mord aisément à la ligne. Il en existe plusieurs variétés; 011 distingue, dit -on , les mâles des fe- melles à deux taches noires situées l'une au-dessus de l'autre sur le pre- mier rayon de la nageoire du dos. D. 21, p. i4, v. 6, A. i5, c. 12. Les Labrus pk/us rie Schneider, pl. 55; Labrus brasiliensis , L., Bloch, pL 280; Labrus lu/taris , L. , Bloch , pl. 281; Labrus viridis , Bloch , pl. 282 ; Labrus cyanocepkalus , L. , Bloch, pl. 286; Labrus kebraieus , Lacép., Pois. T. 111.pl. 29, fig. ô;La- brus chlurupterus , Bloch , p. 288; La- brus Melapterus, Bioch , pl. 286 , f. a; Malaptéronote , Lac, m, pl. 5i , fig. i; l'aiicrre, Lac, 111, pl. 29, fig. 2 ; Ténioute, Lac, m, pl 29 , fig. 1 ; .Labrus bifasciatus , Bloch, pl. 188; Labrus bivittalus et Macrukpulutus , Bloch , pl. 284, f. 1 et □ ; Sparc hémisphère, Lac. , 111, pl. l5, f. 5, et braeliion , pl. 18, f. 3 , sont le.-, espèces constatées de ce ma- gnifique sous-geni l-. Les Coris de Licépède , dit Cuvicr (Règn. Anini. T. 11, p. 262), d'après les L.\B dessinsde Commerson ,se sont trouvés des Girelles , oii le dessinateur avait négligé d'exprimer la séparation du préopercule et de l'opercule. L'espè- ce appelée y/ paraît même n'être que le Labrus melapterus. Les Holo- gymnoscs du même auteur ne sont encore que des Girelles. fff Ckén ilaures , Crenilabrus , qui ont le corps ohlong , une seule doisale soutenue en avant par de for- tes épines, garnies le plus soqvent chacune d'un lamheau membraneux ; et les bords des préoperculesdentelés , ce qui les distingue surtout des vrais Labres, dont ils' ont d'ailleurs les joues écaillenses. Ils avaient éié mal à propos et malgré leurs doubles lè- vres confondus pour la plupart avec les Lutjans , dont Cuvier a senti la nécessité de les séparer pour les rap- porter à leur véritable place. Le Mélo ps , Labrus Melops , L., Gmel., Syst. jWz/. xiii, T. 1, p. 1240. Celle belle espèce , qui n'a guère que six pouces et qui se trouve sur les côtes de la Méditerranée et particu- lièrement à > Nice où on l'appelle Fuuruié , varie selon les sexes. Le mâle est d'un rouge de Corail , avec drjs ligues bleues qui s'étendent jus- qu'à la nuque; la tête est traversée en dessous de bandes d'outremer ; les lèvres sont blanches ; une tache de la même teinte a sur les yeux la forme d'une paire de lunettes. La femelle porte ces divers prnemens sur un fond noisette. Le McrtLE, Labrus Mailla , L. , Gmel., ï'ysl.Aai. xiii , T. 1, p. 1298. Sa ladlc est d'environ un pied; sa couleur, d'un bleu foncé tirant sur le noir, est chatoyante , ce qui eu relève la nuance uniforme, et comme si les Labres devaient nécessairement pré- senter sur quelque partie de grandes oppositions de teintes, les yeux sont d'un rouge vif avec l'iris d'or. Les an- ciens ont célébré ce Poisson et chargé son histoire de ces fables ahsurdes qui leur étaient si familières. Us fu- saient grand cas de sa chair qui est encore fort estimée dans la Méditer- ranée. LAB I La Lapine, Labrus Lapina, L., jfiwmel. , lac. cit. , p. i 29a ; Luljanus , |i jacép. h'Hassum des Arabes, qu'on jjrrouve clans la mer Rouge, dans la jMétlilerranée et surtout dans la Pro- ILonlide , est le plus grand des Labres Ikt atleint dix - huit pouces. Sesaiê- ii-cs deviennent veidàlres par la coc- pion. La caudale est ai ronaie et bleuâ- llrre , tachetée de rouge , ainsi que l'ana- lee , la dorsale marbrée de jaune et de ■rouge , piquetée de bleu céleste ; les Initi es nageoire.* sont d'un beau bleu. BLe corps est verdàlre avec trois lignes ■de taches d'un beau lOugc, dispo- sées en zig-zag. Les Luljanus Chrysops , Bloch , pl. 2j48 ; l'.rylhropterus et notants , id. , 3î4g ; Linkii , id. , a5a ; virescens , id. , 3354 , et ferres , id. , 2.55 ; rupestris , iid., a5o; bidens , id. , 2.56; les La- bbrus quinqusmaculatus , Bloch, p. ^'292, f. 2 ; NuiH'etjivus de Schneider, gçrisaus , comubius , gnltatiis , viridis , ooccellaris , fuscus , occcllalus , oliva- cceus , unèmaculus de Linné; les Pois- sons de nier de Nice décrits par Ria- sso sous le nom générique de Luljans; Iles Perça script a et Mediterranea de ILinné , sont encore des Crénilabrcs , | parmi lesquels rentrera peut-être le 1 Labrus Tinca dont il a été question [plus haut. tttt Sublf.ts , Coricus , Cuv., qui ijoignent aux caractères des Crénila- Ibres, une bouche protractile à peu iprès comme celle des Fdous qui ■sont le sixième sous-genre des Labres. (Ce sont de fort petits Poissons de la ^Méditerranée , que Risso a décrits •sous les noms de Lutjan verdàlre et 1 de Lutjan Lamarck. ttttt CJhéilines , C/icilim/s, qui iont la tète écailleuse , et dont les der- rières écailles de la queue s'avan- 'Cent sur les bases de ses rayons. La 'ligne latérale est interrompue vis-à- vis la lin de la dorsale. Lacépède • avait établi cette division comme gen- re , auquel ou peut rapporter sa 'Chéiline trilobée, T. 111 , pl. 3i, f. 3; les Sparus fasciatus , pl. 2f>7, et Chlorourus , pl. 260, et le Sparus ra- diatus de Schneider , pl. 56. Le Chéi- LAB i53 line Scare de Lacépède , qui est le Labrus Scarus, L., Gmcl. Syst. Nat. x 111 , T. 1 , p. 1 280 , n'avait été éta- bli par Arlédi et Linné , dit Cuvier, que sur une description équivoque et sur unefigure.de Belou , ou l'on ne peut même voir de quel genre est le Poisson dont il veut parler. La figu- re et la description de Rondelet , lib. vi, cap. 11, p. 18* , que l'on cite ordinairement avec celle île Belon , appartient à un Poisson tout ddlérent, du genre des Spaics , et qui l'ut très- célèbre dans l'antiquité. tttttt Filous, Epibultts , Cuv ., qui peuvent donner à leur bouche une extension considérable , et en l'aire une espèce de tiibc. capable d'atteindre, au loin, les petits Pois- sons qui passent à proximité, au ino^en d'un mouvement de bascule de leur maxillaire , qui s'opère eil faisant glisser en avant leur iuter- maxillaire. On n'en connaît qu'une es- pèce , originaire des mers des Indes, le Sparus insidialur, L., Gmcl., Syst. A'at. xiti, T. 1, p. 1273; Encycl. Pois. , pl. 4g, lig. 789. Ce Poisson ac- quiert jusqu'à dix pouces de long, son corps a la ligure de celui d'un Cyprin , ses écailles sont larges, grandes, d'un vert d'airain , et le dernier rang em- piète sur l'anale ainsi que sur la cau- dale , comme dans les Chéilincs ; la ligne latérale est interrompue de même. ttf tttt Gomfhoses , Gomp/iosi/s , qui sont des Labres à tête entière- ment lisse, et dont le museau prend, encore la forme d'un tube par le pro- longement des intcrmaxillaires et des mandibulaires que le* tégumens lient ensemble, jusqu'à la petite ouvertu- re de la bouche. Un en connaît deux espèces de la mer des Indes , les Gorn- phosus cœiuLeus et varierai us , Lac, Pois., T. 111 , pl. 5, fig. 1 et 2. (B.). LABRE ou LÈVRE SUPÉRIEU- RE. Labrum. Ins. On désigne sous ce nom une petite pièce impaire qui entre dans la composition de la bou- che des Animaux articulés ; elle en e^t assez souvent la partie la plus avancée i54 LAC et s'articule avec le chaperon. On la voit dans les Insectes et on. la retrouve avec des formes peu différentes dans les Crustacés et les Arachnides. V. Bouche. (Aun.) LABROIDES. pois. Troisième fa- mille de l'ordre" des Acanthoptéry- giens dans la méthode de Cuvier : ce gont de beaux Poissons caractérisés par une forme assez semblable, de grandes écailles brillantes , une seule dorsale soutenue en avant par des épines fortes , garnies le plus souvent cha- cune d'un lambeau membraneux , et les mâchoires couvertes de grosses lèvres charnues'. Cette famille contient les genres Labre, Rason , Chromis , Scare et Labrax. V. ces mots. (b.) * LABRUS. pois. V. Labre. LABRUSCA. bot. phan. Ce nom , qui chez les anciens désignait la Vi- gne sauvage , indigène de l'Europe méridionale, a été scientifiquement, mais improprement, transporté par Linné à une Vigne de l'Amérique septentrionale. V. Vigne. On a quel- quefois écrit Lambrusca. " (b.) LABURNUM. bot. phan. Nom scientifique du Cytise Faux-Ebénier, qui pourrait n'être pas le Laburnum de Pline et des anciens , dont le bois était blanc. (b.) LABYRINTHE, moll. Espèce du genre Hélice. V. ce mot et Carocol- le. (b.) LABYRINTHE, bot. crypt. Ce nom , qui désigne une espèce exoti- que du genre Glyphide de Fée, était employé, dans la baroque nomencla- ture de Paulet , pour désigner- des Champignons du genre Dcedalea où cet auteur mentionne les Labyrin- thes Chapeau, Etrille et Rocher. V. DjEDALEA. (b.) LAC. gÉol. En géographie physi- que , science qu'on peut regarder com- me une branche de la géologie , on en- tend par ce mot une étendue d'eau si- tuée dans l'intérieur des terres , c'est- à-dire le contraire d'île , puisque les îles sont des étend lies de terre environ- nées d'eau. Il en est d'eau douce et LAC d'eau salée ; les premiers sont plus par- ticulièrement appelés Lacs, les au- tres , pour peu que leur étendue soit considérable , sont des Caspiennes ou mers intérieures ; mais toutes ces dis- tinctions sont en général fort arbi- traires. On a recherché quelle est la cause delà salure de ces Caspiennes , et posé en principe que toute éten- due d'eau intérieure qui ne s'épan- chait pas dans la mer par quel- que lleuve ou autre canal, devait être salée : c'est une erreur, il y a des Lacs d'eau douce qui ne communiquent avec aucune mer. Les Lacs, soit sa- lés , soit d'eau douce , présentent évi- demment le fond de plus grandes masses d'eaux dont l'évaporation ou l'écoulement enlevèrent une grande partie, et la plupart des grands bassins de fleuves , où l'on trouve des brisures perpendiculaires aux cours d'eaux , furent d'anciens Lacs. V~. Bassins. A mesure que les eaux se retireront par leur diminution progressive , beau- coup de golfes deviendront des Lacs ; tels seront un jour' en Europe, le Zuyderzée , par exemple , dont le Texel et les îles voisines préparent la fermeture; sur les côtes d'Asie les mers de Chine, de Corée , du Japon et d'Okotsk ; en Amérique le golfe du Mexique et la mer des Antilles. Ces parages seront d'abord comme des vastes lagunes , communiquant encore avec la mer, et long-temps saumâtres; car les lagunes, ordi- nairement séparées de la mer par des langues de terre , comme le Frich-Haff et le Curischaff dans la Baltique ou comme les lagunes de nos côtes de Provence , diffèrent seu- lement des Lacs par la qualité de leurs eaux. Les étangs ne sont que des Lacs plus petits encore , souvent créés artificiellement par la retenue de quelque cours d'eau dont on inter- cepte la vallée par une digue. Les Du- nes , y. ce mot , déterminent la forma- tion d'étangs semblables sur les côtes , dont elles interrompent la communi- cation des pentes avec l'intérieur du pays. C'est ainsi que dans les Luidns aquitaniques on voit une longue LAC aîné d'étangs au revers des sables laoncelés; ces étangs et les lagunes itt des Plantes et des Poissons qui uar sont propres. Dans les pays [itertropicaux , ils ont des Coquil- s> plus solides que celles du reste ss eaux douces. Les Lacs de mon- sgne , entre lesquels on doit citer iux de Genève et de Constance en laisse, de Halstadt dans la Haute- iwtriche , sont des fonds de vallées aaversés par des cours d'eaux, qui JBUrront se vider un jour par le creu- rment des rivières qui les traversent, niand cela aura lieu pour les Lacs il fleuve Saint-Laurent dans le Nou- nau-Monde , le bassin de ce fleuve :i:ra comme celui du Danube ou l'on eeut reconnaître encore aujourd'hui nn ancien enchaînement de Lac. Du «ste les Lacs tendent à rompre leurs inrois par infiltration du côté le plus rrofond ou porte le poids des eaux. Landes. (b.) * LACARA. bot. phan. Sprcngel N'eue End/. 3, p 56) a établi sous ce uom un genre de la famille des Légu- mineuses , et de la Décandrlé Mono- :;ynie , L. , auquel il a imposé les ca- ractères suivans : calice campanule*, 1 1 cinq dents ; cinq pétales inégaux , onguiculés, marqués de nervures', le lupérieur et l'inférieur concaves ; dix fétamines libres , insérées sur la partie nféi ïeure ducalicc , velues à la base, olus longues que les pétales; anthè- res oscillantes ; capsule velue. Ce :jenre n'a pu être classé à cause de >on fruit inconnu. De Candolle (Pro- Irom. Syst. P'cgct., vol. a, p. 52o)le relègue à la fin des Légumineuses parmi les genres non susceptibles d'être classés . Le Lacctra triplinerùîà, Spreng. (/oc. cit.), est un Arbrisseau Idu Brésil pourvu de feuilles très- grandes, alternes, pétiolées, oblon- cues, très-entières , coriaces, inéga- les et à triple nervure. Les grappes de fleurs sont axillaires. (g..n.) LAC AT AINE, mot. riiAN. Variété de Banane fort estimée aux Philip- pines, (b.) LACATHA. bot. than. Le non LAC j55 Lacara. Dans Théophraste , c'est l'Arbrisseau désigné par Pline sous le nom de Vaccinium qui ne con- vient pas à notre Airelle, mais au Ma- lialeb. r. Pbunier. (b.) *LACATHEA. bot. phan. Salisbu- ry, {Farad. Lond. t. 56) a séparé , sous ce nom générique, le Gordonia pu- bescens. Ce genre n'ayant pas été adopté , De Candolle (Prodr. Syst. Vegel. univ. T. I, p. 52$) s'est servi du mot Lacathea , pour désigner la troisième section qu'il a établie parmi les Gordouies. V . ce mot. (o..N.) LACCA. ins. et bot. L'un des sy- nonymes de Laque dans l'ancienne droguerie. V. Lacq_U£. Dans l'her- bier d'Amboinc , ce nom désigne la Balsamine de nos jardins. (b.) * LACCOPHILE. Laccophilus. ras. Genre de l'ordre des Coléoptères, sec- tion des Pentamères , famille des Hy- drocanlhares , établi par Leach et dout nous ne connaissons pas les ca- ractères ; il n'a pas été adopté par La- treille ; son type est le Dytiscus minutus de Fabricius , D. marmareiis d'Olivier , etc. , qui se trouve à Paris. V. Dytique. (o.) * LACELLIA. bot. piian. Genre de la famille des Synanthérécs , nou- vellement établi par Viviani (FLor. Lyb. Spec, Gênes, i8^4)quil'a dédié au docteur Délia Cella, auteur d'un voyage dans la Cyrénaïquc pendan t le- quel il a recueilli un grand nombre de Piaules qui croissent dans cette con- trée peu connue. Ce genre appartient à la tribu des Caiduacées , et se rap- proche des Centaurées. Voici ses ca- ractères Essentiels : réceptacle paléa- cé soyeux ; fleurons du disque ré- ulitrs et à cinq dents; demi-fleurons e la' circonférence tubuleux, filifor- mes et allongés ; akènes deuticulés , surmontés d'une aigrette plunicuse, et couronnés de plusieurs appendices. L'espèce unique de ce genre , Lacellia tibyea , a les feuilles radicales pinna- tifides, celles du sommet entières; les fleurs sont petites et disposées en panicules. (o..N.) * LACÉPÉDËE. Lacepedca. bot. i56 LAC niAîi". Genre de la famille des Hip- Eocratdacées , établi par noire colla- orateur Kuntli ( in Hnmb. Nov. Gêner. 5, p. i42) et auquel il assigne les caractères suivras : calice à cinq divisions profondes , elliptiques , cou- caves et inégales} corolle de cinq pé- tales couriement onguiculés , obo- vales , allongés; cinq étamines insé- rées entre le disque sur lequel l'o- vaire est appliqué et le calice - leurs filets sont libres, égaux et distincts les uns des autres-; les anthères sont cordi formes , à deux loges s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaire, appliqué sur un disque hypogyne dont le bord annulaire est à dix lo- bes, offre trois loges contenant cha- cune huit ovules insérés sur deux rangs à l'angle interne. Le style est dressé , à trois stries , terminé rjar un stigmate trilobé. Le fruit est une baie ovoïde , trifide au sommet , à trois loges dans chacune desquelles on trouve de deux à trois graines réni- formes. Ce genre a beaucoup de rapports avec le Trigonia , mais il s'en- distin- gue par le nombre de ses étamines , ses filets libres et son fruit charnu. La seule espèce qui le compose , La- i cepedea insignis, Kunth, loc. cit., lab. 444 , est un Arbre portant des feuilles opposées , dentées en scie , ac- compagnées de deux stipules pétio- laires. Les fleurs sont blancbes, pé- dicellées , disposées en panicules ter- minales et rameuses , et dont les ra- meaux sont opposes, accompagnés de bractées. Il croît auprès de Xalapa , dans le Mexique. (a. r.J * LACÉPÉDIEN. pois. Espèce du genre Gymnètrc. V. ce mot. (b.) LACERON. noT. piian. L'un des noms vulgaires du Laitron commun. y. Laitron. (b.) LACERT. rois. Syu. de Calliony- me lisse. P. Callionyme. (b.) LACERTA. rept. ' saur. V. Le- zaud. I LACERTIENS. rept. saur. Se- conde famille de l'ordre des Sauriens LAC {V. notre tableau erpétologique , T., Vi , p. 282), caractérisée par une lan- gue mince, extensible et terminée en deux longs filets comme celle des Couleuvres et des Vipères; le corps des Animaux qui la composent est allongé. Tous les Lacertiens ont cinq doigts munis d'ongles séparés, iné- gaux , surtout ceux de derrière. Leurs mouvemens sont agiles ; leurs écail- les sont disposées , sous le ventre et autour de la queue , par bandes transveiisfil.es et parallèles ;leur tym- pan est à Heur de tète et membra- neux; une production de la peau fendue longitudinalement , qui fer-, me par un sphincter, protège l'œil. Soiis l'angle antérieur est un vestige de troisième paupière ; leurs fausses côtesne foi mentpointdecercleentier ; les mâles ont une double verge , l'anus est une fente transversale. Deux genres composent cette famille très- nombreuse en espèces , les Monitors ou Tupinambis , et les Lézards. V • ces mots. ("■) L ACER TO IDES. kept. saur. (Blainville.) Syn. de Lacertiens. P~. ce mot. * LACET, rois. L'un des noms vulgaires des Rémores. /". ce moti (b-), LACET DE MER. bot. crypt. V. Boyau de mer. LACHE, pois. Même chose que Callique. K. ce mot. (B.) LACHÉNALIE. Lachcnalia. bot. PHAN. Ce genre de la famille des As- phodélées, et de l'Hexandrie Mohogy- nie, L. , offre pour caractères : un pé- rianthe tubuleux , coloré, pétaloïde, double , l'extérieur moitié plus court à trois divisions égales, l'intérieur, également à trois divisions très-pro- fondes. Les. étamines , au nombre de six, sont insérées chacune sur une des divisions du calice. Leurs lilets sont longs et grêles, leurs anthères à deux loges. L'ovaire est à trois côtes très-saillantes ctà trois loges polysper- mes. Le style de la longueur des éta- mines est terminé par un stigmate épais et trilobé. Le fruit est une cap- LVC le à trois loges et à trois valves, mil les graines sont planes et mem- jantuses. Toutes les espèces de ce nie assez nombreux sont origôiaj- -> «lu cap 'le bonne- Espérance. Ce Lot des Plantes bulbeuses, dont le Lllbc es! foi mé de (unique» emboî- tas; les feuilles sont toutes radioa- >»; la hampe nue se teiiniue [>ar un il de fleurs pédicellécs et souvent ind.uiles. l'Iuiieurs fie ces espèces i.ut cultivées dan- les Jardins , paice ue généralement leurs fleurs sont i.une couleur agiéable. l'a uni ce.-> Ippêces ou distingue les suivantes : inacJtenalia liiculor, Jacq., Se. Nat. ,, t. 61. De son bulbe qui e t blan- iiâire naissent deux feuilles engaî- lanles , étroite» , poiutillécada poui pre Heur sommet. Lq bampe liaulu rie trè» «l'un pied , 1:^.1 i ciiicn t lâchée de • ourpre, se termine par- un épi de eeurs jaunes mélangées de veit et de •oui pie. Celle e-pèce lleuril en avril. ' 'ti cultive encore |es espèces suivan- Mi Laclicnalia lu/cola , L. quadri- olor, L. pendilla , !<• puipureo-cii- ■ ulea, //. liiiiccœfulid. 1 ouïes M cul- ■ivent à peu près coin me les Jacin- lics ni pois., mais elles doivent êlie entrées l'hiver dans l'orangerie. On is multiplie par le moyen des lajeux. (a. n.; LACIIESIS. hkpt. ont. Le genre ormé par Daudin , sous ce nom IVune des Parques , n'a pas été adopté tt 1 entre dans le genre Scylalc. P. ce "not. (d.) * LACHNÉA bot: cbtït. 'Cham- oignonê.) Nom de la seconde section • imposée par Fi les [Syxt. Mycolog. T. il, p. 77) dans le genre l'ezize. V. ce mot. (o..N.) LACHNÉE. Pachnea. BOT. puas. Genre de la familledesThymelécs, et de l'Octandrie Monogynie, L. , ayant un calicctubuleux grêle, évasédan^sa parhe supérieure oii il se termine par un limbe à quatre divisions inégale.. Les étaminesau nombre de bail sont snilhntes au-dessus du tube; le style est long, grêle, terminé par un stig- mate simple composé de glandes très- LAC 157 sa i i la n : es. Le fruit est ovoï ie allon- gé , sec, mono- penne et indéhiscent. I>cs c-ipèccs de ce genre au nombre de quatre sont originaires du cap de lionne- Espérance. (Je sont de petits Arbuste» à feuilles alternes, éparses ou imbriquées, à fleurs petites et réunies en tète à i'extiémilé des rami- fierions de la tige. On voit assez sou- vent fleurir dan, les séries le Lathnea eriucephala , L., Bol. Mag., t. i-2qr>. C'est un fort joli | elil Arbuste, d'en- viron un pied île hauteur , ayant Ses feuilles linéaires (inpoStéel SIS quatre rangs, ses fleurs blanche» réunies au nombre de vingt à tiente au som- met des rameaux. Il fleurit en mars et avril. On le multiplie de boutures et de marcotte», (a. b.) L A Ci 1 > OS W ; 1 1 M L Laihnospèr- inum. jjot. piian Genre de la f.imij- ic des S , narilbéi ées , Cinarocéphalcs deJiissîeu , et rte la syngénésie égale L , établi par VV illdenow i.Sp. Plant., T. 111 , p. 1787 )qui luia donné le»ca- raelèies suivan» : involucre cvlindia- cé , composé de folioles imbi iquées appliquée» , ovales, lomen(eu»es , surmonté d'un appendice étalé, su- bulé ; réceptacle garni de poils Irès- longs, capitule composé o moins considérables , et ^u'on avait jusqu'à présent attribués a b ruptu- re acs cellules du tissu aréolaire. Ce sont ces espaces auxquels ou donne le nom de Lacunes. Le professeur Ain ici de Modèue , auquel on doit d'excellentes observations sur l'orga- nisation des parties élémentaires des Végétaux , pense que les Lacunes ne proviennent pas du décbireinent du tissu cellulaire. Ce sont, selon lui, des espaces plus ou moins réguliers, contenant de l'air. Quelquefois elles offrent sur leur paroi interne des poils d'une nature particulière, en forme de bouppe ou de pinceau , qui ont été vus par Mirbel et Amici. On peut distinguer deux espèces de La- cunes; les unes ont pour orifice ex- térieur, un des porcs corticaux , et communiquent avec l'air extérieur. Les autres n'ont aucune communica- tion externe. Il est probable que ces dernières qui existent surtout dans les Plantes qui manquent de tubes poreux , sont dues au déchirement du tissu cellulaire. (a. r.) * LACUNES, géol. Pour Lagunes. V. ce motet Lac. (b.) * LACUTURRIS. bot. pbdanÎ C'est, dans Dodocns , la variété de Chaux comestible que l'ou désigne ordinai- rement sous le nom de Chaux de Mi- lan, (b.) LADANUM. bot. phan. Pline nommait ainsi une Plante commune dans les champs, et qui appartient au genre Galéopside [Galeopsis La- dttmim , L. ). V. Galéopside. On a réservé ce nom à une substance gom- mo-résineuse extraite des Cistus/ada- niferus , Creticus, laurifolius , etc. Quant à l'extraction de cette gomme- résine , uous ne reproduirons pas ce qui a été dit à l'article Ciste. K . ce mot. Le Lactarium, ou Lahdanum existe très-rarement à l'état de pure- té dans lé commerce de la droguerie. On en distingue deux sortes : l'une est le Ladanum en pain qui se pré- sente sous la forme de masses d'un brun noirâtre, poisseuses et envelop- pées dans des vessies. L'autre est en 1G0 L/E morceaux roulés et tordus, plus secs, durs et cassans ; c'est le Ladanuni in tords. Lorsque le Ladanum est pur, il exhale une odeur balsamique et très-agréable; sa saveur est amère cl aromatique ; insoluble dans l'eau , il se dissout presque en totalité dans l'Alcoliol. Projeté sur les charbons ardens,il répand une fumée blanche et d'une odeur agréable. Les pharma- ciens le font entrer dans quelques- unes de leurs préparations officina- les ; mais la médecine a presque en- tièrement abandonné cette substance dont les propriétés sont d'ailleurs très-faibles. (g..n.) * LAD AN Y. bot. piian. Dans l'île de Chypre on nomme ainsi le Cistus creticus , L. , dont ou extrait le La- danum. V. ce mot. (g..n.) * LADEN, bot. i'han. V. Jadkn. LAEGAM ou L \EGAN. mam. £yn. vulgaires de Glouton. T^. ce mot. (b) LiELlA. «or. ni an. Adanson (Fa- milles des riantes, 2, p. 435) avait formé, sous ce nom , un géni e adopté depuis par Desvaux (Journ. de Botan. T. iti, p. 160), et qui avait pour type le Bunias orientalis , L. Le même nom a été employé par Persoon (En- ■ckirid. 2, p. 1 85) pour désigner un genre de Crucifères qui diffère de ce- lui d'Adanson. Il y rapporlaitle Bu- nias piostrata de Desfontaincs, le B. coc/i/earioides , Willd. , et le Mja- grum iberioides de Brotcro. De Can- dolle(6>s/ T'eget. Nat. 2 , p. 647) a distribué ces Plantes dans les deux genres Muricaria et Calepina. V. ces mots. Quant au Lœlia d'Adanson et de Uesvaux , il forme la seconde sec- tion du genre Bunias. (c.N.) LiEMODIFOUES. Lœmodipoda. ctitJST. Nom donné par Lalreiîlc à ini ordre de Crustacés qu'il a converti (Règn. Anim. de Cuv.)cn une section de l'ordre des Isopodessous le nom de Cyslibrauches. ï'. ce mot. (g.) * LiENE. Lœna. ins. Genre de l'or- dre.dcs Coléoptères, section des Hé- léromèrcs, famille des Mélasomcs , tribu des Pirnéliaires , établi parMe- gcrle, et adopté par Lalreille (Fam. Nat. du Règn. Anim. ) qui ne donne pas ses caractères. La seule espèce qui forme ce genre est le Lœna pimelia, Meg. , Hclops pimelia , Fabr. , Scau- î'iis p'ivnnensis, Sturm. ; elle se trouve en Autriche. (g.) * LAENSNÉCIE. Laennecia. bot. J'H an. H. Cassini (Dictionn. des Se. Natur. T. xxv) a proposé sous ce nom un genre de la famille des Sv- nanthérées et de la Syngénésie super- flue, L. Il l'a constitué sur le Conyza gnaphaliuides de Kunth {Nov. Gêner, et Spea. Plant, œquinuct. T. îv, p. 7?>, tab. 127). Les caraclères -que l'auteur de ce genre lui attribue sont empruntés à la description de K.unlh et aux détails d'analyse qui accompa- gnent la figure delà Plante; il en a même admis quelques-uns dont il a supposé l'existence malgré l'opinion contraire de Kunth. Ainsi , parmi ces caraclères que nous ne reproduirons pas ici , Cassini assigne des fleurs mâles au disque des calathides, tan- dis que Kunth les décrit comme her- maphiodilés. L'existence d'une pe- tite aigrette extérieure est à la vérité bien exprimée dans la figure, mais l'auteur n'en a pas fait mention dans le texte. Le genre Laennecie , fondé seulement sur des caractères proba- bles , ne peut être admis définitive- ment. Son auteur le place entre les genres Diniorphantes etDiplopappus,- il diffère du premier par son aigrette double, et du second par sa calathide discoïde. (G..N.) LtETIE. Lœtia. bot. phan. Genre établi par Lœfling , placé d'abord dans la famille des ïiliacées , mais porié par Kunth dans sa nouvelle fa- mille des Bixinécs. Voici les caractè- res de ce genre: calice coloré à quatre ou cinq sépales'; corolle de cinq pé- tales ou nulle; étamines très-nom- breuses et hypogynes , ayant leurs filets libres, leurs anthères ellipti- ques biloculaircs s'ouvrant par une fente longitudinale. L'ovaire est li- bre , sessile , à une seule loge , con- LAF itënant un très-grand nombre d'oru- 1 les attachés à trois trophospcrmespa- rriétaux. Le style est coin t' teiminé rpar un stigmate capitulé. Le fruit est uune capsule légèrement charnue , uunilocuiairc , polysperme , s'ouvrant een trois, quatre ou rarement cinq walve.s. Les graines sont inembia- laieuses recouvertes d'un arille char- nnu. Ce genre se compose d'environ ssix espèces. Ce sont des Arbrisseaux htous originaires de l'Amérique méri- dionale. Leurs feuilles sont alternes Urès-enlièi'cs , parsemées de points (translucides , et accompagnées de ildeux stipules. Les Heurs sont blan- cches, pédonculces, placées au nombre (ide deux ou trois, quelquefois en grand lïiombre , à l'aisselle des feuilles. Lui- rais n'en a connu que deux espèces qqu'il a décrites sous les noms de Lœ- uia apatala et L. compléta. Swartz cen a décrit deux autres qu'il a nom- mnées L- guidonia etX. T/tam/iia. En- filin Runlh [in Hwnb. Nov. (ien. v, pp. 555-366) en a fait connaître deux imouvellcs espèces , savoir : Lœlia hir- .Jella et L guazumœfoUa. (a.R.) LAET.TI. bot. phan. (Osbcck. ) SSyn. du Litchi c/iine/isis y Sonnerai, >ou Eup/ioria punicea, Lamk. V. Eu- rpfloRiA. (c»..n.) * LAFFA. bot. phan. L'Arbre de Madagascar ajnsi nommé au rap- cpoi t de Flaçourt, et dont les natu- rels tirent un lîl propre à faire des li- gnes de pêche , n'est pas un Agave , nmais l'un des Figuiers qu'on. retr ouve Idaus les forêts inférieures de Masca- rcigne. (h.) * LAFOEE. Lafœa. polyp. Genre ide l'ordre des Cellariées, dans la di- I vision des Polypiers (lexibles , établi par Lamouroux , dans son exposition ides genres des Polypiers, et dont les caractères sont: Polypier phytoïde , xameux; lige fistuleuse, cylindrique ; cellules éparses , allongées en forme Ide cornet à bouquin. Ce genre placé entre les Eucialécs et les Aétées, n'est composé que d'une seule espèce à tige un peu rameuse, creuse inté- rieurement et de la grosseur d'un TOME IX LAG i6t gros crin> de Cheval ; les cellules sont très-rameuses, éparses, visibles à l'œil nu , plus étroites à leur origine qu'à leur extrémité libre oii l'on voit une ouverture circulaire sans aucune den- telure; la substance de ce Polypier est tout-à-fait cornée et flexible , Sa couleur est olivâtre. L'espèce unique a été nommée par Lamouroux le banc comula; elle a été tiouvée sur Lafœa de Terre-Neuve. (r.. D..L.) LAFOENSIA. pot. i'iian. Geure proposé par Vandelli cl qui doit être réuni au Muncliausia de Linné, ou Calyplectus de Ruiz et Pavon , mal- gié quelque différence dans le nom- bre des parties de la fleur. V. Mun- ciiausik et C a l y PL ect e au Supplé- ment. _ ' (O..N.) LAGANITE. ross. V. Végétaux FOSSILES. * LAGA1NSA. bot. phax. Même chose que Calagansa. V. ce mot. (b ) LAGANUM. ech in . Nom donné par Gualliéri à une espèce d'Echini- le fossile très-déprimé , discoïde , et sansiloute appartenant au genre Cly- péàstre ou au genre Scuteilc. P. ces . mots. (aud.) LAGAR. Mor.i,. Dénomination imposée par Adanson(Yoy. auSénég., pl. i3) à une espèce de Mérité dont Gmelin, dans la treizième édition de Linné , a fait sa Nerita promonforii. Celte Coquille pourrait bien n'être qu'une des nombreuses variétés de la A' cri ta poli ta. (d.h.) LAGASCA. Lagasca. bot. tiian. Genre établi par Cavanilles , dédié au premier des botanistes espagnols, et auquel on doit , selon H. Cassini, réu- nir le Noccaa du même auteur. Ce genre qui l'ail partie de la famille des Syuanthcràcs , nous paraît devoir être placé dans la tribu des Echinopsi- dées. Cassini le range dans sa tribu des Vernoniécs. Ses caractères sont: fleurs formant un capitule hémisphé- rique environné d'un involucre com- mun composé de plusieurs folioles unisériées ; réceplaclc Irès-étroit et nu; chaque fleuron hermaphrodite, 1 i 16a LAG fertile , eoulenu dans un involuccllc monophylle tubuleux, à cinq divi- sions; corolle infundibuliforme à tube Irès-court , à cinq divisions égales et régulières ; tube staminal surmonté de cinq petites dents membraneu- ses; style renflé dans si\ partie su- périeure, terminé par deux stigmates allonges et roulés en dehors; akène allongé , couronné par une aigrette sessile membraneuse, très -courte et fimbriée. Les espèces de ce genre, au nombre de cinq, sont des Plan- tes herbacées ou sous-frulescentes , à feuilles opposées, le plus souvent roides et coriaces ; les fleurs sont blanches ou rouges , formant des capitules terminaux. Toutes ces es- pèces sont originaires de l'Amérique méridionale. La plus commune et celle que l'on cultivequelquefois dans les jardins, est la Lagasca mollis, Cavan., Aun Se. Nat. 6, p. 333, t. 44. C est une Plante herbacée, vivace , originaire de l'île de Cuba. Ses feuil- les inférieures sont opposées , les su- périeures alternes, péliolées , ovales- aiguës, à peine dentées , et poilues; les capitules sont longuement pédon- culés et terminaux. On doit à notre collaborateur Kunth la description de trois espèces nouvelles de ce gen- re , savoir : Lagasca rubra , Kunth, Jfou. Geh. 4, p. 24, t. 3ii,jL. helian- tliïfolia , loc. cit., p. a5 , et L. suave- olens, lue. cit., p. a5. (a. r.) .* LAGÉCIE. bot. ru an . Pour La- goécie. V. ce mot. (b.) * LAGENA. moll. Genre proposé par Klein (Te/it. Meth. Ostrac. , p. 4g) pour des Coquilles du genre Buccin , principalement pourcelles qui , selon lui , ont la forme d'une bouteille. On rie doit pas être étonné qu'un genre pareil n'ait été adopté de personne. (D..H.) LAGENAGA. bot. phan. ( Avi- cenne.) Syn. de Bourrache. V. ce mol. , , (b.) LAGEN1FERE. bot. phan. Pour Lagéno^hore. V. ce mot. (b.) LAGÉNITE. polyp. ross. Ce nom désigne dans les anciens oryetogra- LAG phes des Alcyons fossiles qui ont ef- fectivement quelque chose de la for- me de petites bouteilles. On l'élen- dait aussi à des concrétions ou agglu- tinations arénacëes de la même figure. (B.) LAGENOPHORE. Lagenopliora. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , Corymbifèrcs de Jus- sieu , proposé par H. Cassini (Bull. delaSociélé fhilom., décembre 1816) sous le nom de Lagenifera qu'il a changé depuis en celui de Lagenopho- ra. Voici ses principaux caractères : iuvolucre irrégulier dont les folioles sont un peu inégales, disposées sur deux rangs , oblongues, aiguës , ap- pliquées et coriaces dans leur partie inférieure, étalées, membraneuses et colorées à leur sommet; réceptacle plane et dépourvu de paillettes; cala- thirie radiée; fleurons du centre en petit nombie, réguliers et mâles; fleurons de la circonférence mr un seul rang , en languettes et femelles; ovaires de la circonférence très- grands, comprimés des deux côtés , obovales, prolongés en un col court, terminés par un bourrelet sans ai- grette. Ce dernier caractèi e , qui don- ne aux fruits l'appaience de petites bouteilles à goulots, et qui a fait ima- giner le nom générique, est un de ceux qui distinguent le Lagenophora du Bellis , de l'ester et du Valendula. Cassini le place dans la tribu des As- térées , non loin du Bellis. Il se com- pose des deux espèces suivantes : i° Lagenophora Comrnersonii ou Calen- dula Magellanica , Willd. Cette pe- tite espèce a été découverte au détroit de Magellan par Commerson qui lui donnait, dans ses manusci its , le nom <\'slster nudicaulis. Du Petit-Thouars l'a retrouvée dans l'île de Tristan d'A- eugna , et l'a nommée Calendula pusilla. a". Lagenophora Billardieri , Plante recueillie à la terre de Van- Diémen par Labillardière qui l'a dé- crite ( Nov.-Holland. Plant, spec.) sous le nom de Bellis stipitata. (g..n.) LAGÉNULE. Lagenula. moll.? Mon tforl a proposé de former ce genre LAG {Conchyl. Syst. T. i, p. Siij pour utfn petit corps fort singulier, figuré ddepuis long-temps dans le bel ouvra- ige de Soldani ( Test, microsc. , lab. ilao, vas. a48). Il ressemble à un pe- ttit œuf supporté par un pied composé cde plusieurs petits calices ajustes les mns aux autres. Il est fort douteux tque ce corps, qui se trouve dans les >sables de la mer Adriatique , doive tètre conservé parmi les Mollusques. [Néanmoins Montfort le caractérise de lia manière suivante : coquille libre , uinivalve, cloisonnée, droite, inter- jsectée, pyriforme ; sommet aigu ; base ■aplatie; bouche ronde; cloisons iné- igales, unies; siphon inconnu. La .•seule espèce de ce genre est la Lagé- : ni/le fleurie , Lagenula flosculosa , IMontf. (d..h.) * LAGÉNULE. ikf. Espèce du ; genre Enchélide. V. ce mot. (b.) LAGÉNULE. Lagenula. bot. ifii.vn. Genre de la Tétrandrie Mono- :gvnie, L. , établi par Loureiro {F/or. iCocàinc, édit. Willd.,p. 3) qui l'a ainsi caractérisé : calice infèi e , per- sistant, à quatre folioles ovales, • oblongues , réfléchies ; coiolle nulle ; r nectaire à quatre lobes charnus, dressés et conniveus ; quatre étami- mes dont les filets sont subulés et les anlhùres ovées , incombantes; ovai- îre caché par le nectaire, surmonté i d'un style épais, plus court que les famines, et d'un sligmaie simple; Ibaie petite , en forme de bouteille ■ dont le col est resserré, biloculaire ict disperme. Ce genre présente quel- tque affinité , selon VVilldenow , avec lie Sircam de Linné; il s'en éloigne (cependant par son ovairesupère , tan- i dis qu'il est infère dans le Sirium i tnyrtifolium qui , d'ailleurs, a été î réuni au San la lu m. Le Lagenula perfata , Lour. , est un Arbrisse-u de médiocre grandeur fqui croît dans les montagnes de la tCochiuchinc. Sa tige est grimpante , i rameuse et munie de vrilles. Ses feuil- ' les sont pédalées, composées de cinq : folioles ovales , crénées et cotonneu- ■ses. Les fleurs , disposées en grappes LAG 16=5 lâches , ont une couleur verte blan- châtre. • (G..N.) LAGERSTROMIE. Lagerstrœmia. bot. pnAN. Ce genre, de la famille des Salicariées et de la Polyandrie Monogynie , a été établi par Linné , et présente les caractères essentiels suivans : calice campanule à six divi- sions ; corolle composée de six pétales ondulés et pourvus d'un onglet fili- fo: me; étamines nombreuses, dont six extérieures plus longues , à anthè- res orbiculées; fruit capsulaire à six loges polyspermes. En adoptant ces caractères, à l'exception de ceux du fruit , qui n'étaient pas connus alors, Jussieu {Gêner. Plant., p. 55 1) indi- qua l'affinité de ce genre avec le Mun- chausia , f. ce mot, et quelques au- teurs les ont réunis. On a aussi pro- posé de 1 ui ad joind re le Calyplectus de la Flore du Pérou, qui ucanmoins a été conservé par Kunth.'Les Lagers- tromies sont des Arbrisseaux , pour la plupart indigènes des Indes-Orien- tales ; leurs feuilles sont simples, ayant la forme de celles du Grena- dier ; les inférieures sont opposées; les supérieures alternes , et dans leurs aisselles s'élèvent des pédoncules portant plusieurs fleurs disposées en pauicules. La Lagerstromie des Indes, La- gerstrœmia indica , L. ; Lamk., Illustr. Gen., lab. 470 , fig. 1 , est l'espèce la plus remarquable. C'est le Tsjinkin de Rumph {Herb. Jmboin. 7 , p. 61, tab. 28), et le Sibi de Kœmpfer {/Jmœn. exot. 855). Ce bel Arbris- seau croît principalement à la Chine et au Japon. Ses tiges sont hautes d'environ deux mètres; ses rameaux anguleux portent des feuilles alter- nes , presque scssiles , ovales, entiè- res et rudts sur les bords. Les fleurs sont remarquables par la beauté de leurs corolles dont les onglets sont uès-longs et le limbe d'un pourpre éclatant. Une autre espèce non moins belle croit sur les bords des rivières , dans les terrains sablonneux et pier- reux de la côte de Malabar. C'est le Lagerstrœmia Reginœ , Roxburgh 11* i64 LAG {Co'romancf. 1 , p. 46, tab. 65). La-, marck (Diclionn. Encyclopéd. ) en avait fait sotfjgcnre Arfamboa , nom dérivé de ce! ni LAIT. Lac. MAM. bot. et ciiim. Nous ne considérerons ici ce flui- de dont la nature a gratifié tou- tes les femelles des Mammifères pour la nourriture première de leurs petils , que sous le rapport de sa composition chimique et de ses pro- priélés. En conséquence nous ren- voyons nos lecteurs aux mois Mam- mifères, Mamelles et Sécrétions pour le reste de l'histoire naturelle du Lait , c'est-à-dire pour tout ce qui concerne l'organisation animale qui préside à sa formation , et sou utilité dans l'économie vivante. La composition et les propriéiés soit physiques soit chimiques du Lait des difleicns Mammifères, sont tel- lement variables, que l'on ne peut exprimer avec exactitude d'une ma- nière générale sa pesanteurspécifique, sa coideur , sa saveur, etc. Tout ce que nous pouvons dire de ce liquide eu général, c'est qu'il est toujours opaque, d'un blanc plus ou moins pur , plus dense que l'eau , d'une sa- veur douce et d'une odeur qui varie suivant les Animaux et les substan- ces dont ils se nourrissent. Le Lait de la Vache, celui dont l'Homme fait la plus grande consommation , va prin- cipalement fixer notre aitention , et nous ferons connaître succinctement les diver-ités que cé liquide offre dans les femelles de quelques autres Animaux , comme dans la Femme ,1a Jument, l'Auesse , la Brebis et la Chèvre. Lait de Vache. Sa couleur est d'un blanc légèrement bleuâtre. Sa densité varie d'après les quantités de beurre et de f. oinage qu il contient, et ces quantités ne sonl pas cons- tamment les mêmes sur le même individu , quand on retire son Lait 173 LAI à des intervalles de temps entre les- quels les rapports de l'Animal avec les corps extérieurs subissent de nombreux changemens. En général il est formé: iu de Beurre; 2° de matière caséeuse ou fromage pur; 3" d'Eau en très-grande proportion ; 4° d'un Acide libre (lactique , sui- vant Schéele et Berzélius ; acéti- que, selon Fourcroy , Vauquelin et Thénard); 5° de Sucre de Lait; 6° de Iilusieurs Sels neutres , tels que le actate de Fer, l'acétate et le phos- phate de Potasse , les phosphates de Chaux et de Magnésie et le chlorure de Potassium. Si on l'abandonne à lui-même et à une température de dix à douze de- grés , il se sépare en deux parties. La crème, qui y était tenue seulement en suspension , vient occuper la par- tie supérieure où elle forme une cou- che plus ou moins épaisse. Le Lait écrémé ne tarde pas à s'aigrir , sur- tout si la température est augmentée, et il se divise de nouveau en deux portions dont l'une est un coagulant assez consistant, et l'autre un liqui- de légèrement jaune verdâlre, auquel on a donné les noms de sérum et de petit-Lait. C'est de la crème que l'on obtient la plus grande quantité de la matière grassse ou du Beurre. V. ce mot. Lorsque par l'agitation on en a séparé celui-ci , il ne reste que le Lait de Beurre qui se compose de sérum et de fromage. Ce dernier peut facile- ment en être extrait, soit spontané- ment par l'acescence du liquide, soit par l'action des Acides , de l'Alcohol et de l'Ether qui coagulent le Lait , les premiers en se combinant avec la matière caséeuse, les autres en exer- çant sur elle une légère action , ou plutôt en s'emparant de l'eau qui la tenait en solution. Les Alcalis , au contraire, ne le coagulent point; ils redissolvenl même le fromage qui a été séparé par les Acides. Une cha- leur élevée graduellement jusqu'à l'ébullition du Lait, ne produit sur lui, s'il est récent , qu'un boursouf- flemeut qui résulte de la formation de plusieurs pellicules à sa surface ; LAI mais si ce liquide est extrait depuis quelque temps , l'élévation de la tem- pérature atmosphérique suffit pour le coaguler. Ce phénomène s'observe fréquemment pendant les chaleurs de l'été. Il faut toutefois prendre en con- sidération l'état électrique de l'ai— mosphèrequi paraît aussi exercer une influence très-marquée sur la coa- gulation du Lait. La saveur du sérum ou petit- Lait dépend de l'Acide lactique libre et des Sels neutres qu'il tient en disso- lution. Sa transparence est altérée par une portion de fromage que l'on enlève en y mêlant du blanc d'œuf et en faisant bouillir le liquide, puis le passant à travers une feuille de papier. Lait de Femme. Moins épais , moins casceux que celui de la Vache; il ne coagule , suivant Pa'rmenlier et Deyeux, que par les Acides concen- trés. Il a une saveur très-douce, et il est visqueux, mais non gélatineux ni tremblant. 1 Lait d'Anesse. De même que le précédent, il ne contient que très-peu de fromage. Sa crème, d'une faible consistance, donne un beurre blanc, mou et fade. Lait de Jument. Il est moins fluide que les Laits de Femme et d'A- nesse. On n'y trouve néanmoins que de faibles proportions de fromage et de beurre, et il contient de plus du sulfate de Chaux, d'après Parmentier et Deyeii*. On sait que certaines hor- des tartàres en font un grand usage non-seulement comme aliment , mais encore par la liqueur alcoholique qu'ils en obtiennent et qui leur tient lieu d'eau-de-vie. Lait deBiiebis. Sa densité est, eu général, un peu plus grande que celle du Lait de Vache. Le beurre qu'il contient est plus abondant et plus fusible , et son fromage plus gras. Il a en outre une odeur particulière qui le fait aisément reconnaître. Lait de Chèvre. Le beurre qu'il fournit est ferme , blanc et moins abondant que dans les Laits de Vache et de Brebis. Son fromage est gélati- LAI eux et a plus de consistance que cc- iii Je ces derniers Animaux. L'odeur ee Chèvre qui le caractérise est due, •lou Chevreul, aux Acides caproï- ue et caprique, que ce chimiste y a i ecouvei ts en assez fortes propor- iions. Il ajoute qu'en général les Laits tés divers Animaux sont odorans en laison du développement de ces Aci- k'es contenus dans leurs heurres. D'autres Quadrupèdes donnent un ■naît d'assez bonne qualité pour que FHomnieen ail fait son profil. Le plus remarquable est le Lait de la femelle Va Chameau qui forme la hase prin- cipale de la nourriture des Arabes et ies aulics tribus errantes des déserts (d'Afrique. (g..N.) Lait végétal. Un grand nombre ce Végétaux ont un suc propre , dont ■laspcct est absolument semblable au • 'ait des Animaux, mais qui le plus sou- • eut est doué de qualités amères et dorantes qui décèlent des principes cçres et délétères. Tel est pi incipale- nent le Lait des Euphorbiacées , des iisclépiadccs , des Sa potées, desUrti- éées , des Papavéracées , etc. L'exis- ence île ce Lait dans toutes les Plan- tes d'une même famille , l'a fait em- 'lilpyer comme caractère essentiel par es botanistes; il est en effet l'indice I ,'uue structuré particulière d'organes j(ui détermine toujours la nature la i— censé de leur suc propre. Il arrive quelquefois que ce Lait est coloré de diverses manières; par exemple, il sst orangé dans les Chélidoines. Le Lail de quelques Euphorbiacées ït Apocynées s'épaissit à l'air et se bhange en une matière particulière à laquelle on a donné le nom de Caout- chouc. Pr. ce mot. De tous les Lails végétaux le plus cé- • èbre est celui de l'Arbre ou Bois de la Wache , Palo ciel P'acca , sur lequel illumboldta donrtÇ les premiers rensei- ,gnemens clans les Annales du Mus , CD; il, p. 180. L'Arbrcqui le produit ! loi me ungenre nouveau qui a été nom- imé Galactodendntin par Kuuth (in Illumb. et HonpL. T. vu , p. 1 63) et pplacédans la famille des Urticées. K. I.G-alactodendrum au Supplément. LAI 173 Goussiugault et Rivero ont publié un Mémoire sur la composition chi- mique de ce Lait. Voici le résultat de leurs expériences : i° Cire en très-grande quantité ; 2° Fibrine; 3° un peu de Sucre ; 4° un Sel à base de Magnésie , niais qui n'est pas un acé- tate ; 5" une madère colorante. Il ne renferme ni Albumine ni substance caséeuse. V. pour plus de rensci- gnemens, le Mémoire original im- primé à Santa-Fé de Bogota en 1823 , et la traduction qui en a été faite dans les Annales de Chimie et de Physique, T. xxni, p. 319. (g..n.) : Plusieurs Plantes ont, à cause de la blancheur de quelques-unes de leurs parties ou du suc qu'elles don- naient, rrçu du vulgaire le nom de Lait. Ainsi l'on^i appelé : Lait d'Ane , le Lailron commun; Lait battu, la Fumeterre offici- nale. Lait de Cochon, YHyoseris radi- cal a. Lait de Couleuvre , Y Euphorbia Cvparissias. Lait d'Oiseau , l'Ornithogale blanc. Lait doué, Y A ga ri eus deliciosus Lait de Sainte-Marie, le Car- duus marianits , etc. On a aussi étendu le même nom à des substances minérales, et appelé : Lait de Chaux, de l'Eau dans la- quelle on a fait dissoudre une cer- taine quantité de Chaux. Lait de montagne, la mêmechose qu'Agaric minéral. Lait deSoufhe, le liquide opaque et blanc que l'on obtient en versant un Acide dans une dissolution aqueu- se d'hydro-sulfate de Potasse, de Soude ou d'Ammoniaque , assezéten- due pour tenir quelque temps le Sou- fre en suspension. (u.) Lait de lune. Nom donné par les anciens minéralogistes à une va- riété pulvéruleute de Chaux carbo- natée, appelée Bergmilch par les Al- lemands. 1^. Chaux carbonatée. (g. del.) LAIT DE TIGRE, bot. cryi-t. (Champignons.) Jacques breync , n<* LAI botaniste de Dantzick, donne ce nom à un Champignon qu'on ap- pelle To-Emik\a Chine. Cette Plan- te a étt! nommée Lac-Tigridis à cause du préjugé qui veut qu'elle soit produite par l'urine du Tigre qui se coagule sur le sable. On croit , mais sans fondement , que ce Cham- pignon est voisin de la Truffeà Cham- pignon d'Italie. V. Truffe, (a. f.) LAITANCE ou LAITE, pois. Or- gane qui représente , dans la quatriè- me classe des Verlébrés , les testicu- les ; proprement l'attribut du mâle dans le Poisson. V. ce mot. (b.) LAITE RON. bot. phan. V. Lai- TRON. LAITEUX, bot. crypt. Famille établie par Paulet pour tous les Champignons qui laissent échapper unehumeur laiteuse , dequelquegen- re qu'ils soient. Il mentionne des Lai- teux biiquetés , poivrés , cerclés , Moulons, zones, Chevilles , pointus , etc. Il faut remarquer que le Mouton, loin d'être doux , est précisément l'Agaric meurtrier de bulliard. (b.) LAITIER, bot. phan. L'un des noms vulgaires des Polygales , que des botanistes français ont proposé pour désigner ce genre dont aucune espèce n'est cependant laiteuse, (b.) LAITIER, min. On donne ce nom, dans les forges , à une matière vi- treuse , opaque et brunâtre, plus fu- sible et moins pesante que la fonte, et qui recouvre celle-ci clans le creu- set, à mesure que la fusion s'opère. Elle est formée de Chaux, de Silice, d'Alumine; d'un peu d'oxide de Fer , et quelquefois d'un peu d'oxide de Manganèse. Par analogie , les miné- ralogistes ont donné le nom de Lai- tier des volcans aux Obsidiennes, et à <3es laves vitreuses de couleur noire ou brunâtre , qui avaient l'apparence •des Laitiers de forge. (g. dee.) LAITON, min. V. Cuivre. LAITRON. Sondais, bot. than. Genre delà famille des Synanlhérées, Chicoracées de Jussieu , et delà Syn- génésie égale , L. , établi par Tour- LAI nefort qui y réunissait des Plantes séparées ensuite par Vaillant sous des noms génériques que l'on a cru devoir remplacer par ceux de Ficri- dîum et d' Urosperrnum. Jr. ces mois. Cependant Linné, n'adoptant point les distinctions opérées par Vaillant, plaça d'abord le Picridium parmi les Sonchus , mais plus tard il l'en éloi- gna , et commit une erreur plus grave en unissant ce Picridium au Scorzo- nera. Le, genre Sondais , très-voisin du Lactuca , puisqu'il n'en diffère que par ses fruits dépourvus de col, est ainsi caractérisé par Cassini : in- volucre campanulé, composé de fo- lioles imbriquées, appliquées, oblon- gues-lancéolées , obiuses, un peu membraneuses sur les bords ; récep- tacle légèrement concave , tantôt ab- solument nu , tantôt alvéolé ou garni de papilles; calathide dont les fleu- rons sont nombreux, en languette et hermaphrodites; ovaires obovales , comprimés , toujours dépourvus de col , quelquefois munis d'une bor- dure sur chacune des deux arêtes , surmontés d'une aigrette légèrement plumeuse. Ce genre se compose d'une tren- taine d'espèces , en général très-lac- tescentes , pour la plupart indigènes du bassin de la Méditerranée. Quel- ques-unes sont répandues et commu- nes dans toute l'Europe ; tels sont les Sonchus arvensis et oleraceus, L. On trouve dans les Alpes , les Pyrénées et les Vosges , deux belles espèces remar- quables par leurs calathides de fleurs bleues ou lilas. Cefontles Sondais al- pinus etP/umieri , L. Lesîles Canaries en nourrissent une espèce {Sondais fruticosus, Willd.) dont la tige est li- gneuse et les (leurs d'un jaune doré , grandes et disposées en larges corym- bes au sommet des Rameaux. On la cultive en Europe ou il faut avoir la précaulion de la tenir d;ms les serres d'orangerie pendant l'hiver. (g..n.) LAITUE, moee. Nom vulgaire et marchand du Murex saxali/is , espèce du genre Rocher. F", ce mot. (b.) LAITUE. Lactuca. bot. phan. LAI Gcuic de la famille des Synanthé- i rées , Chicoracées de Jussicu , et de lia Syngénésie égale, L. , aiusi ca- iractérisé par II. Caseini : involucre j presque cylindracé, composé de fo- l lioles imbriquées, appliquées, les i extérieures ovales, les intérieures feblougues; réceptacle plane et sans ; appendices ; calathidc composée île i demi-fleurons nombreux et herma- phrodites; ovaiies comprimés, orbi- iculaires ou elliptiques, quelquefois munis d'une bordure sur les deux • arêtes , toujours pourvus d'un col • articulé par sa base, d'abord court et gros, terminé par un bourrelet, puis long et grêle , surmonté d'une ai- grette légèrement plumeuse. Vaillant a le premier fait connaître le carac- tère essentiel de ce génie , lequel ré- : side dans le fruit piolongé supérieure- ment en un col , caractère qui le dis- i tingue principalement du Sunckus i dont il est très-voisin. Les Laitues sont au nombre d'une vingtaine d'espèces, indigènes des i climats tempérés de l'hémisphère bo- i réal. Une d'entre elles est employée à ■ des usages assez importans pour que : nous devions en donner ici une his- i toirc a bi égée. La Laitue cultivée, Lacluca sa- . /ii'a , L. , est une Plante herbacée, anrrtielle, ayant la lige dressée, cy- lindrique, épaisse, Simple inl'érieu- rement , ramifiée supérieurement. Ses feuilles inféiieures .sont sessiles , embrassantes, obovales, oblongues, arrondies au sommet , ondulées sur les bords; les supérieures sont gra- duellement plus petites , cordiformes et denticulées. Les tleurs sont d'un jaune pâle, petites, nombreuses et disposées en corymbes. Cette espèce n'a encore été rencontrée nulle part à l'étal sauvage.. Quelques botanis- tes pensent qu'elle est le résultat de la culture de certaines espèces f Lac- tuca quercina ou Lactuca virusa ) qui, de vénéneuses el narcotiques, i sont devenues , à la longue , douces | et salubres, surtout dans leurs par- ties qui ne contiennent point de suc laiteux où semble résider le prin- LAI i?3 cipe vircux. Cette opinion est vrai- semblable, car les variétés que la culture a fait naître sont extrême- ment nombreuses , et prouvent com- bien cette Plante est sujette aux dé- générescences , et comme il est diffi- cile de reconnaître son véritable type. Les cent cinquante variétés de Lai- tue cultivée peuvent être rapportées à trois races principales qui se perpé- tuent par leurs graines. Laitue pommée , Lactuca saliva cap/la/a. Ses feuilles inférieures sont ti ès-nombreuse? , pressées les unes contre les autres el formant une tête arrondie comme dans le Chou; cel- les qui occupent l'intérieur étant étiolées , sont blanches ou légèrement jaunâtres, tendres et très-aqueuses. Laitue frisée , Lactuca saliva crispa. Elle a des feuilles découpées , crépues sur les bonis, et ne for- mant pas une tête arrondie comme dans les variétés de la première race. On regarde comme une variété de la Laitue frisée la Plante cultivée ■ aux enviions du Mans, sous le nom de Lailue-Epinard ou Lai:ue-Chi- corée, qui est appelée par quelques botanistes , Lacluca /aciuiata ou patmata. Laitue romaine, Lactuca saliva longifulia. Ellcse reconnaît facilement àoes II. s allongées , non bosselées ni ondulées , dressées, et formant un assemblage oblong peu compacte. Les usages culinaires des Laitues sont si vulgaires qu'il serait oiseux de les indiquer. C'est un aliment Irès- ra fraîchissant qui convient surtout aux tempéramens robus'es. Quoique étiolée e'. remplie de sucs aqueux et innocens , la Laitue jouit cependant de propriétés narcotiques assez mar- quées. L'eau distillée de Laitue est souvent prescrite par les médecins dans les potions anodines et calman- tes. La culture des Laitues demande quelques soins. Elles craignent le froid el veulent une terre meuble , chaude et amendée avec du terreau de couches. Afin de retarder le dé- veloppement de la lige , et pour favo- riser l'étiolcmeut des feuilles inté- \ 176 LAK rieures , les jardiniers les serrent avec un lien de paille. Parmi les autres espèces de Lai- tues qui croissent en France , on re- marque le Lactuca sylvestris , De Caud. , Flor. Franc. , Plante qui vient dans les lieux incultes ainsi que le Lactuca virosa , et qui jouit comme celles-ci de propriétés narcotiques assez dangereuses. Le Lactuca pe- rennis, L. , est une belle espèce à fleurs bleues ou violettes que l'on trouve dans les champs cultivés. (G..N.) On a étendu le nom de Laitue, à des Plhnlcs qui n'en sont pas; ainsi l'on appelle quelquefois vulgaire- ment : Laitue d'Ane , les Cardères et di- vers Chardons. Laitue d'Anguiixes , les Ulves à exp'a'n'si dûs linéa iras , .1 in tçsiinalispar^ liculièrement dans certains étangs saumâlres des salines de France. Laitue de Brebis , les Mâches ou Valérianelles. Laitue de Chèvre, les petites espèces d'Euphorbes ou Tithymales. Laitue de Chien , le Chiendent ou le Pissenlit vulgaire. Laitue de Cochon ou de Porc , l'Hypochéride fétide. Laitue de Grenouilles, le Po- tamot crépu. Laitue de Lièvke , le Lailron commun. Laitue marine , les Ulves à ex- pansions larges, et quelquefois les Euphorbes des rivages, ou la Criste, Crithmum. Laitue de muraille , le Sisjm- brium Irio , des Prenanthes et des Laitrons. (b) * LAITUES, bot. piian. Adanson, dans ses Familles des Plantes , nom- mait ainsi la première des dix sec- tions qu'il a établies dans les Synan- thérées. Cette section correspond aux Chicoracées de Vaillant et de Jus- sieu. V. ce mot. (g..n.J * LAK. bois. V. Elope. * LAKHBY. bot. phan. V. Dat- tier. LAM * LAKINIA. bot. phan. Même chose que Babela au Bengale. V. Ba- bela. (b.) LAKTAK. mam. On ne sait quel est le Phoque du Kamtschatka , qui ne se pêche pas au-dessous du 56e de- gré , qui a plus de douze pieds de long , quipèse au moins huit cents li- vres, et que Kraschenninikow a men- tionné sous ce nom. (b.) * LALAN. bot. phan. (Rumph.j Marsden écrit Lallang. Syn. malais de Saccliarum spicatum et de Rap/tis triuialis , Lour. Espèce du genre Su- cre, (b.) LALÉ. bot. phan. Le Fritillaria imperialis , L., quand il fut introduit en Europe, était désigné chez les fleuristes flamands , suivant Dalé- champ , par ce nom turc qui signi- fie aussi la Tulipe, (b.) *LALE-VIBSIT.bot. phan. (Fia- court.) Paraît être le Poivre blanc, fort commun à Madagascar. (b.) * LALTA. bot. phan. (Rumph.) L'un des noms de pays du Termina- lia Catalpa. (b.) * LALLANG. bot. phan. (Mars- den.) V. Lalan. LALO. bot. phan. V. Baobab. C'e>t aussi la même chose que V Hi- biscus escu/entus et que Calalou. V. ce mot et Ketmie. (b.) * LALONDA. bot. phan. (Fla- conrt.) Jasminée indéterminée de Ma- dagascar, (b.) LAMA. mam. Pour Llama. V. ce mot et Chameau. " LAMA. rot. phan. La Plante épineuse de l'Inde et de l'Arabie qui produit du Mastic, mentionnée par Pline sous ce nom, ne peut être re- connue, (b.) LAMAN. bot. phan. V. Brèdes. *LAMANDA. rept. opu. Le grand Serpent de Java , brillant des plus riches couleurs , mentionné sous ce nom par Séba , paraît devoir être un Python. (b.) LAM LAMANTIN. Manatus. mam. Geu- îre de Cétacés herbivores , caractérise [par l'existence de chaque côté et à chaque mâchoire de neuf molaires. ILes supérieures sont à peu près car- rrées , les inférieures un peu plus al- longées; mais toutes ont leur cou- uonne formée de deux collines trans- iversalcs qui présentent trois mame- <-ons ; en outre chaque dent a deux ) petits talons, qui sont , à la mâchoire 'Supérieure , de grandeur à peu près tigale , tandis qu'à l'inférieure, l'un lieux, le postérieur, est très-consi- llérable, le second venaut au con- traire à disparaître presque entière- ment. Il n', a ni incisives ni canines. iiiU reste, ce système de dentition ivarie beaucoup avec 1 âge. Ainsi les mamelons, etensuiie les collines elles- mêmes , s'usent par la mastication , et 11 n'en existe plus de traces chez les imdividus avancés en âge. Les mo- laires antérieures viennent même à (Omber, et c'est, suivant Cuvier, à mesure que les postérieures acquiè- rent du développement. Ainsi beau- coup d'individu» ont seulement tren- ee-deux molaires, ce qui explique le weu d'accord des zoologistes sur le nombre des dents du Lamantin , et concilie très-bien bcaucoupd'ohscrva- iJons qui paraissaient contradictoires. Test ainsi que Cuvieravail lui-même, ■ ans son Règne Animal , caractérisé os genre par l'existence de treute- iieuv dénis seulement. Un autre l'ait rès-remarquable, et que l'analogie -•ouvail faire soupçonner, c'est que le •ainantin u'estpas, à toutes les pério- des de sa vie, privé d'incisives. Sui- vant les observations de Blainville et ce Cuvier, on en trouve deux petites 1 l'une et à l'autre mâchoire. Les mera- ircsantérieurs , véritables nageoires , sa l'on découvre néanmoins sans pei- c sous la peau qui les enveloppe , les iinq doigts composés chacun de trois i ha langes, sont terminés par quelques inglcs plats et arrondis, et qui ont ;insi une ressemblance grossière avec peux de l'Homme. Ces ongles sont irdinairemcnt au nombre de quatre , pouce n'étant pas onguiculé.; mais TOM£ ix LAM 177 on en trouve fréquemment trois et même deux seulement, tandis que surquelques individus il en existerait, au contraire, jusqu'à cinq. Les mem- bres postérieuiselle bassin paraissent manquer entièrement. C'est en vain que Ùaubenton en a cherché les ves- tiges dans un fœtus qu'il a disséqué; et aucun squelette 11e les présente non plus, quoique l'analogie dut portei à croire qu'on les trouverait de même que chez le Dugong. Le coips, de forme oblongue, et qu'on a plu- sieurs fois comparé à une outre, est terminé par une queue plate , large, comme tronquée, et dont la forme rappelle celle d'un éventail. La tête est terminée par un museau char- nu, où l'on voit veis la partie su- périeure , les narines très petites et dirigées en avant. La lèvre supé- rieure, écbanciée à sa partie mé- diane, est garnie de poils roides et assez abwidans. L'œil est très-petit; il n'y a point de conque auditive , et le trou auriculaire ne s'aperçoit que difficilement ; la langue est étroite et assez petite. Les mamelles font pec- torales, 01 dinaiicment peu visibles: elles deviennent, au contraire, très- proéminentes au temps de la gesta- tion et de l'allaitement. Buflbn avait «lit, on ne sait trop sur quel fonde- ment, que la vulve n'est pas située: comme dans les autres Animaux au- dessous, mais au-dessus de l'anus. Mais Cuvier a constate qu'il n'y a à cet égard aucune, anomalie. Quant à l'organisatiou intérieure, tout l'appa- reil digestif est bien celui d'un Her- bivore; les intestins sont boursoufflés, et l'estomac est divisé en deux parties et en deux petites poches aveugles. Enfin les dents sont , comme on a pu le voir par notre description , tout-à- fait appropriées au régime végétal , et tellement, qu'elles sont presque en- tièrement semblables à celles de cer- tains Pachydermes. Le col n'a que six vertèbres, comme l'a dit Uauben- ton , et encore ces vertèbres sont-elles très-courtes. Il y a seize paires de cotes; mais deux seulement s'unis- sent au sternum. 1 1 i?8 LA. M Les mœurs des Lamantins ne sont pas moins curieuses que leur orga- nisation. Ces êtres mitoyens , placés au-delà des limites de chaque classe , suivant l'expression de Buflon , ne sont point encore, comme les Dau- phins et les Baleines, des Animaux véritablement marins. On ne les trou- ve pas dans la haute mer, mais seu- lement au voisinage des îles et des côtes, et vers l'embouchure des fleu- ves, où ils remontent même quelque- fois jusqu'à des distances considéra- bles. La plupart des voyageurs affir- ment qu'ils resteut constamment dans l'eau : il paraît cependant qu'ils vien- nent à bout de se traîner à terre. Ils vont ordinairement en troupes , serrés les uns contre les autres, les jeunes étant placés au milieu. Ils n'ont au- cune défiance , du moins dans les contrées ou ils n'ont point encore ap- pris à redouter la puissance de l'Hom- me. Ils se laissent approcher, toucher même sans aucune crainte, levant la tête hors de l'eau , et il faut , dit-ott , les frapper très-rudement pour qu'ils prennent le parti de s'éloigner. La chair de ces Animaux ressemble, sui- vant plusieurs voyageurs , à celle du Bœuf, suivant d'autres à celle du Veau; leur graisse est pareillement très-bonne. Aussi la pêche du La- mantin se fait-elle très-fréquemment. « Pour le prendre , dit un voyageur qui a vu cette pêche sur les côtes de Saint-Domingue , on tâche de s'en approcher sur une nacelle ou un ra- deau , et on lui lance une grosse flè- che attachée à un très-long coi'deau ; dès qu'il se sent frappé, il s'enfuit, et emporte avec lui la flèche et le cordeau à l'extrémité duquel on a soin d'attacher un gros morceau de lic'ge ou de bois léger pour servir de bouée et de renseignement. Lorsque l'Animal a perdu par cette blessure son sang et ses forces, il gagne la terre; alors on reprend l'extrémité du cordeau ; on le roule jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que quelques brasses; et à l'aide de la vague on tire peu à peu l'Animal vers le bord , ou bien on achève de le tuer dans LAM l'eau à coups de lance. » L'attache- ment de ces Animaux pour leurs com- pagnons fournit alors un spectacle touchant; ils cherchent à délivrer le blessé du harpon , et on en a vu sou- vent suivre constamment le cadavre de leur mère ou de leur femelle , pen- dant qu'on le traînait vers le rivage. On conçoit combien la pêche de ces Animaux est rendue facile par leur peu de défiance. Aussi les pêcheurs exerces peuvent-ils en un jour se procurer un très-grand nombre d'in- dividus. L'intelligence du Lamantin , son instinct social et doux , font avec ses formes grossières un contraste véri- tablement bien remarquable, et qui a frappé tous ceux qui lui ont donné quelque attention. «Ces Animaux, a dit Buflbn , quoique informes à l'exté- rieur , sont à l'intérieur très-bien or- ganisés , et si l'ou peut juger de la perfection d'organisation parle résul- tat du sentiment ,cfs Animaux seront peut-être plus parfaits que les autres àl'intérieur. » Au resteles voyageurs , toujours amis du merveilleux, ont encore exagéré l'intelligence déjà si étonnante du Lamantin , sans doute pour avoir cru trop facile- ment à de faux récits ; mais d'au- tres ont encore été plus loin. En se rappelant tout ce qu'on a débité sur l'existence des Hommes marins , en songeant au nombre de ceux qui ont dit avoir vu de ces êtres merveil- leux ,à la manière pleine d'assurance, au ton de vérité dont ils le soutien- nent, il est difficile de se persuader que le seul désir de tromper ait don- né naissance à toutes leurs assertions. Demaillet, dans le but de prouver l'origine aquatique de l'espèce hu- maine , a particulièrement dans son ouvrage intitulé TelLiamed , rassem- blé un grand nombre de témoigna- ges attestant la vérité de semblables récits. Il est bien prouvé mainte- nant que ces fables ont leur source, quelques-unes dans de coupables supercheries, mais la plupart dans quelques ressemblances grossières de l'Homme avec les Lamantins et avec LAM .certaines espèces voisines , comme le Dugong. Les longs poils de la lèvre supérieure, qui de loin pouvaient être pris pour des cheveux; la forme des ongles; surtout les mamelles si- tuées sur la poitrine , et à peu près arrondies comme chez la Femme ; l'habitude qu'ont ces Animaux d'éle- ver hors de l'eau la partie antérieure de leur corps; sans doute aussi leur peu de défiance, leur douceur , leur intelligence, ont suffi pour faire attri- buer les formes humaines à des Ani- maux si peu semblables à l'Homme; confusion qui peut paraître bien éton- nante , mais qui n'en est pas moins certaine ( V. Cuvicr , Oss. Foss. T. iv ). Qu'on lise la description d'un de ces Hommes marins, quelle que soit la manière dont on ail exagéié les ressemblances , on retrouvera f>resque toujours, avec de l'attention, es caractères d'un Lamantin ou d'un Dugong. Au reste, et nous faisons cette remarque sans chercher à ex- cuser une erreur aussi grossière , prenant ces Animaux pour de vérita- bles Poissons à cause de leur séjour habituel dans la mer, on ne pouvait manquer d'être vivement surpris de leur voir des poils , des ongles , des mamelles ; et si l'Homme les éleva jus- qu'à lui, c'est surtout parce qu'il les voyait sortir ainsi des limites de leur classe. Le nom de Poisson-Femme, donné en plusieurs lieux au Laman- tin , prouve la vérité de cette remar- que. Le nom de Lamantin lui-même tire peut-ètie sa source de la même origine : ce mot est dérivé par cor- ruption , comme l'a montré liuffon , I du nom de Manati ou Manatc que les ■ Galibis et les Caraïbes, babitans de la Guiane et des Antilles, don- naient dan< leur langue au Lamantin d'Amérique. De ce nom , en y réu- nissant l'article , les iSègies des îles I françaises d'Amériqueont fait Larna- ■ nati , puis Lamanti. Quant au nom I de Manali lui-même , il paraît avoir i été emprunté des Espagnols , et don- i né au Lamantin , à cause de ses ou- ; gles qui donnent à la terminaison de • ses nageoires quelque ressemblance LAM 17g avec une main, ressemblance qui a dû nécessairement païaître fort sin- gulière chez un Animal que l'on con- sidérait comme un Poisson. Les noms de Bœuf, de Vache et de Veau marins ou t aussi été donnés en divers lieux au Lamantin , de même qu'au Dugong. Nous pensons que ces dénominations doivent tenir à la remarque qu'on aura faite de quelques ressemblances grossières dans les formes plutôt qu'à la similitude du régime entre ces Ku- minans et le Lamantin. En effet, à moins que le genre de nourriture d'un Animal ne présente quelque singularité, le vulgaire le remarque à peine, et, au contraire, tout ce qui frappe ses yeux ne manque pas de fi\er son attention. Il est bien certain d'ailleurs nue quelques peuples ont trouvé de la ressemblance entre la tête du Bœuf et celle du Lamantin , et même au point d'avoir attribué à l'un des cornes semblables à celles de l'autre. On sait enfin, d'un autre côté, que les Phoques, Animaux car- nassiers, ont aussi, et même beau- coup plus généralement, reçu les mê- mes noms. On a beaucoup hésité sur la place 3ue doivent occuper les Lamantins ans la série animale. Presque tous les zoologistes sont seulement tom- bés d'accord sur un point, sur la nécessité de la réunion du Laman- tin et du Morse , quoique celui- ci soit quadrupède et carnassier. Ce rapprochement , contraire à tous les rapports naturels , semblait si heu- reux , et on était tellement persuadé de sa justesse, que Rai, plaçant le Morse paimi les Carnassiers ,à*ia suite des Chiens , crut devoir y placer aussi le Lamantin; que Klein alla jusqu'à affirmer qu'on devait s'être trompé en refusant à ce Cétacé des pieds de der- rière ; et que tous les auteurs systé- matiques, et Linné lui-même, dans quelques-unes des éditions de son SystemaNaturœ. placèrent ensemble, dans un même genre , le Lamantin, le Dugong et le Morse. Lacépède fut le premier qui sépara enfin ces trois Animaux , dont il fitavec juste raison 12* i8o LAM des gcnves particuliers, et Cuvicr, adoptant les trois genres Morse , Du- gong cl Lamantin de Lacépèdc , en établit en outre , sous le nom de Stel- lère, un quatrième comprenant l'A- nimal de Stcller d'abord confondu aussi avec les Lamantins. De celte manière, le genre Lamantin reste composé de deux espèces seulement dont l'une habite l'Amérique méri- dionale , et la seconde l'Afrique. Le Lamantin d' Amérique, Cuv., Manafus a/nericanus , Desrnar. ; le grand Lamantin des Antilles, Buff.; le Manale de quelques auteurs. Cu- vicr a fait connaître avec détail l'os- téologie de cette espèce dans son grand ouvrage sur les Ossemeus Fos- siles. Elle se trouve répandue dans une partie du littoral de l'Amérique méridionale ; elle a quelquefois plus rie vingt pieds de longueur, et pèse huit, milliers. Jl y a un peu moins du quart de la longueur totale entre l'in- sertion des nageoires et le museau. Toute la peau est grise, légèrement chagrinée ; quelques poils isolés se voient en divers points, et surtout vers la commissure des lèvres et à la face palmaire des nageoires où ils sont un peu plus abondans. Le Lamantin du Sénégal, Adans., Manatus Scnegalensis , Desmar. Cette espèce se trouve dans presque tou- tes les rivières de la côte occiden- tale d'Afrique. La plupart des carac- tères qui lui ont été attribués appar- tiennent également au Lamantin. d'A- mérique , ou sont erronés. Adanson seul nous a donné une description exacte dont nous e\trairons les dé- tails suivans : la longueur du La- mantin du Sénégal n'excède pas huit pieds , et son poids huit cents livres ; sa couleur est cendrée-noire; l'iris est d'un bleu foncé , et la prunelle noire. Les femelles ont deux mamelles plutôt elliptiques que rondes , placées pires de l'aisselle; la peau est un cuir épais de six lignes sous le ventre , de neuf sur le dos et d'un pouce et demi sur la tête. Les nègres Oualofcs ou Yolofcs appellent cet Animal Lereou. Cuvicr a trouvé d'autres caractères LAM dans la tète osseuse moins allongée à proportion de sa largeur que dans le Lamantin d'Amérique, dans la fosse nasale plus large; les orbites plus écartées ; les fosses temporales plus larges et plus courtes; les apo- physes zygomatiques du temporal beaucoup plus renflées ; enfin dans la partie antérieure de la mâchoire, courbée, et non droite comme dans l'autre espèce. On n'a point encore bien distingué d'autres espèces de Lamantins. Ce- pendant deux crânes récemment trou- vés sur les côtes de la Floride orien- tale , et déciits (Journ. Ac. Se. Nat. Philadelphie , vol. 5 ; et Fauu. Amé- ric.) par Harlan , sembleraient indi- quer une nouvelle espèce , que ce zoologiste propose de nommer Ma- natus latiroslris , dans le cas où son existence se trouverait confirmée ul- térieurement. Quant au grand La- mantin de la mer des Indes , de Buffon , il n'est autre que le Dugong ; son Lamantin du Kamlschalka est ie Stellère; et, suivant Cuvier, son petit Lamantin d'Amérique ne serait qu'un double emploi du grand Lamantin des Antilles. Lamantins fossiles. Des osse- mens fossiles de Lamantins se trou- vent répandus en as>ez grande abon- dance sur divers points de la France. Renou , professeur d'histoire natu- relle à Àugcrs , en a particulièrement découvert un grand nombre dans le département de Maine-et-Loire, dans les couches de Calcaire coquil- lier situées près rie la rivière de Layon. Ordinairement mutilés, et quelque- fois même un peu roulés , ces osse- mens ont été trouvés avec d'autres débris d'Animaux marins, de Pho- ques et de Cétacés. Ils consistent en des fragmens de membres, de ver- tèbres, de côtes et de tête. Cuvier, qui les a décrits et figurés dans son ouvrage sur les Osscmcns Fossiles, ou il démontre qu'ils appartiennent à un Lamantin différent des espèces au- jourd'hui connues , a fait connaître aussi plusieurs autres fragmens tiou- vés aux environs de Bordeaux , LA. M d'Étampcs , de Mantes , à l'île d'Aix i et dans quelques autres localités : I lui-même en a découvert quelques- uns à 1 .1 m v. juin eau « 11 est doue bien certain, dit Cuvier en termi- nant l'important Mémoire auquel nous avons emprunté ces détails sur les Lamantins fossiles, qu'un Ani- mal du genre des Lamantins, genre aujourd hui propre à la zône lorride , habitait l'ancienne mer qui a cou- vert l'Europe de ses coquillages à une époque postérieure à la formation de la craie, mais antérieure à celle où se sont déposés nos Gypses, et oii vi- vaient sur notre sol les Paléothéi iums elles génies leurs contemporains.» (is. o. st. -H.) LAMARCKEA. dot. ni an. Le professeur Richard , dans les Actes de la Société d'Histoire Naturelle de Paris, lit en l'honneur du célèbre au- teur de la Flore Française, de l'His- toire des Animaux sans vei tèbres , etc., un genre de Solanées qu'il nom- ma Marckea. C'est le même genre que Pcrsoon et Poiret appellent La- maixkea. y. Makckea. D'un autre côté, le professeur Kceler, séparant te Cynosurus aureus des autres espèces du même genre , en a fait un genre nouveau sous le nom de La/narckea ; mais ce genre a été nommé (.'hrysurus purPersoon. (a. h.) LAMARKIA. bot.ciiypt. {Hydro- phyles.) Le génie formé sous ce nom par Olivi, est devenu le Spungudiurn de Lamouroux. V. ce mot. (jj.) LAM BARDE, rois. (Risso.) Le Squale Roussette à Nice. (b.) LAMBDA, ins. Ce nom d'une let- tre grecque a élé imposé à une Noc- tuelle sur les ailes de laquelle on en reconnaît la ligure dans deux taches noires. (n.) L A M B E R T I E. Lambcrtia. bot. khan. Genre de la famille des Pro- téacées et de la Tétrandrie Monogy- nic , L. , établi par Smi'li et aujour- d'hui adopté par tous les botanistes modernes. 11 se compose de jolis Ar- bustes à rameaux verticillés , portant LAM 181 des feuilles alternes , le plus souvent très - entières ; des fleurs réunies' en capitules terminaux solitaires , composés de sept fleurs , environnés d'un iuvolucre dont les folioles sont colorées. Chaque fleur est composée d'un calice tubulcux , à quatre divi- sions recourbées ej tordues en spirale, portant chacune une é (aminé. L'o- vaire est environné de quatre écailles hypogyncs, distinctes ou soudées en une petite gaîne. Cet ovaire est à une seule loge et contient deux ovules ; le stigmate est allongé , subulé. Le huit est un follicule uniloculaire, coiiace cl presque ligneux , cunéiforme et quelquefois terminé par deux pointes à son sommet ; il contient fies graines membraneuses sur les bords. Toutes les espèces de La/nbertia croissent à la Nouvelle-Hollande. Plusieurs sont cultivées dans les jardins; telle est surtout la suivante : Lamuehtie élégante, Lambertla' elegans , Smith, Lin, Traus. , 4, p. ai4, t. 30. Cette jolie espèce est ori- ginaire de la côle orientale de la Nou- velle-Hollande; elle croît aux envi- rons de Port-Jackson , dans les lieux découverts et rocailleux. Elle peut s'élever à la hauteur de cinq à six pieds; ses rameaux sont courts, ordi- nairement tei nés , ainsi que ses feuil- les qui sont étroites , allongées , cus- pidées au sommet, coriaces, persis- tantes, très- entières , glabres et lui- santes à leur face supérieure , to- menteuses et ferrugineuses inféiieu- reineut , à bords rélléchis. Les fleurs sout rouges , réunies au nombre do sept dans un iuvolucre écailleux et imbriqué. Le fruit est cunéiforme et terminé par deux cornes écartées l'une de L'autre. Cette espèce Ueurit en général au mois d'aviil. On la cultive en terre de Bruyère ; elle doit être abritée dans 1 orangerie. Elle se multiplie facilement de bou- tures. Une autre espèce de ce genre est remarquable par ses iuvoluercs cons- tamment unillores. Rob. Brown l'a nommée pour cette raison Lambcrti a utiijlora. (a. h.) iSj LAM LAMBICHE. ois. Syn. vulgaire de la Guignette dans les Vosges et sur les bords de la Moselle. V. Cheva- lier. (dr..z.) LAMBIN. MAM. L'un des noms vulgaires du Paresseux. V. Bradype. (B.) LAMBIS. moll. Nom sous lequel les marchands désignent particuliè- rement une espèce de Ptérocère , Ple- rocera Lambis de Lamarckj ils don- nent aussi le nom de Lambis de la grande espèce au Strombus latissi- rnus , Lin., de Lambis ailé de ea moyenne espèce au Strombus Gigas , Lin., de Lambis marbré au Strom- bus lentiginosus , L. , et enfin de Lam- bis NON AIEÉ DE EA GRANDE ESPECE au St/ombus lucifer, L. (d..h.) LAMBRUS et LAM BRUSQUES . bot PHAN. De Lambrusca, par cor- ruption de Labrusca. Noms vulgai- res , dans certains cantons du Midi, de la Yigne sauvage. • (b.) * LAME PROLIGÈRE. Lamina proligera. bot. crypt. ( Lichens. ) Acharius, en donnantlenomde Lame proligère à un organe mince , coloré, caduc par vétusiéj lisse, que l'on observe dans les apothécions scu- (elloïdes, dont il forme le disque, a semblé croire qu'il remplissait dans les Lichens le rôle que le placenta remplit dans les Phanérogames. Quoi- qu'il ne soit pas prouvé que la Lame proligère renferme exclusivement les gongyles reproducteurs, il est certain néanmoins que la nature a pris un soin extrême de sa conservation. Nos observations particulières nous ont prouvé, contre l'opinion d' Acharius, que la Lame proligère n'était pas seulement dans les fruits scutcllés , mais qu'elle pouvait s'observer aussi dans les apothécions de tous les gen- res de Lichens sous des formes très- variées. Elle est nue dans les Léci- dées, les Opégraphes et les Gyropho- res , entourée et défendue des chocs extérieurs par un périthécion dans les Vcrrucariées , et par une marge dans les Lécanores , les Parmélics , etc. LAM Elle constitue quelquefois l'apothé- cion tout entier comme dans les Entographes, les Héléi ographes , les Opégrnphes et les Lécidécs , mais elle n'eu fait qu'une partie dans la plupart des autres genres. Cet orga- ne serait, suivant nous, une sorte d'ovaire stérile , la nature n'ayant pu atteindre son but entièrement, et les hommes qui étudient les êtres orga- nisés savent très-bien que la nature a ses ébauches. Ce qui fortifie cette assertion, c'est que les autres parties de la Plante paraissent en être dé- pendantes et avoir pour fonction principale, celle de concourir à sa conservation. Le thalle la reçoit dans la jeunesse et la préserve de tout frottement ; la marge des scu- lelles , le périthécion des Verrucai- res, ne paraissent pas avoir d'autre rôle que celui d'empêcher les chocs extérieurs , et l'on remarque que cet organe , renfermé quelquefois dans une double enveloppe, va toujours chercher la lumière en déterminant dans l'apothécion une dilatation plus ou moins complète. Acharius ne re- connaît de Lame proligère que quand cette dilatation est complète , comme cela a lieu dans les fruits sculellés ou patellulés; tel n'est point notre avis. On peut regarder l'apothécion d'une Pyrénule, par exemple, comme une scutelle non déhiscente, et en effet, supposez que la nature en dilate le sommet, alors Je périthécion devient le corps de la scutelle et le nucleumde la Lame proligère; il en est de même pour tous les genres à apothécion globuleux , et cette théorie peut aussi s'appliquer aux fructifications linéai- res. On conçoit, d'après cette expli- cation, que le nom de Lame proli- gère n'est plus convenable; nous at- tendons pour le changer que de nou- velles observations aient confirmé et fortifié notre opinion. La Lame pro- ligère existe dans tous les apothécions scutelloïdes verruculeux , et dans no- tre genre Plectocarpon qui appartient à notre groupe des Parmélies, ordre des Sliclées. V. Nucleum et Plecto- carpon. («A» F.) LA M LAMELLE. Lamella. bot. On donne particulièrement ce nom aux appendices pétaloïdes qui naissent sur certaines corolles : par exemple , dans le Laurier-Rose , les Lychuides, plusieurs Borraginées , etc. . Le mot à&Lamulla est aussi employé par les auteurs de Mycologie , pour designer la partie des Champignons qu'on a nommée en fiançais feuillet, parce qu'elle y est disposée comme les feuillets d'un livre. F. Feuillet et Agaric. (g..n,) LAMELLIBRANCHES. moll. C'est à Blainville que l'on doit la création de cette nouvelle dénomina- tion pour rassembler en une seule di- vision tous les Animaux mollusques, dont les branchies par patres très- larges et en lnmcs aplaties , sont pla- cées entre le corps et le manteau; presque tous les Concbifères ou Co- quilles bivalves doivent rentrer dans cette division dont nous reparlerons à l'article Mollusque auquel nous renvoyons. (B..H.) LAMELLICORNES. Lamellicôï- nes. INS. Dernière famille de l'ordre des Coléoptères, section des l'en ta- nières. C est une de celles qui ren- ferment les Insectes lesplus nombreux et les plus grands , et le trait eutomo- logiqlie le plus saillant qui la distin- gue des autres est d'avoir les anten- nes terminées en une massue , soit feuilletée , c'est-à-dire composée d'ar- ticles en forme de lames disposées en éventail ou à la manière des feuillets d'un livre, s'ouvranl et se fermant de même; soit eu peigne et dont les feuillets sont perpendiculaires à l'axe, ou bien composées d'articles cupulai- res et emboîtés ; le premier ou l'infé- rieur de la massue étant en forme d'en- tonnoir, tronqué obliquement et ren- fermant conceutriquement les autres. La tète des Lamellicornes se pro- longe en avant, cl cette partie avan- cée est ce qu'on appelle Chaperon ; plusieurs des Insectes que cette fa- mille comprend sont remarquables parleur taille, les éminenecs en for- me de cornes, de tubercules, que pré- LAM 185 sentent, dans les mâles, la tète, le corselet, ou ces deux parties simul- tanément; leur corps est, en géné- ral, ovale ou ovoïde; les antennes soulordinairementcomposées de neuf à dix articles, et insérées dans une cavité sous les bords de la tète ; les yeux s'étendent plus en dessous qu'en dessus, ils sont peu saillans; la bou- che varie , niais la lèvre est le plus souvent couverte par le menton qui est grand et corné; les deux premiè"- res jambes , et souvent d'autres , sont dentées au côté extérieur et propres à fouir; les articles des tarses sont toujours entiers. Les Lamellicornes se uourrisseut , soit de matières vé- gétales décomposées , comme les fien- tes, le fumier, le tan, etc., soit de feuilles et de racines des Végétaux , soit cnûn du miel des fleurs ou des liqueurs exsudées par les Arbres; ceux qui vivent de matières végé- tales altérées ont presque tous une teinte Doirc ou brune ; quelques-uns sont même nocturnes; les autres re- cherchent la lumière; ils sont ornés de couleurs métalliques ou variées, et très-agréables. Leur démarche est en général lourde et leur vol souvent étourdi comme celui des Hannetons. Le canal alimentaire des Lamelli- cornes se compose en général d'un œsophage très-court qui se dilate aussitôt en un jabot de formes très- variées suivant les genres ; d'un ven- tricule cbylifique plus ou moins lon^, ayant quelquefois sur toute sa suriace des papilles conoïdes ou cla- viformes, ou des traces deplissures, et étant toujours replié sur lui-même un nombre de fois plus ou inoins grand , suivant sa longueur relative- ment à celle de l'Animal entier. 11 donne toujours attache à quatre vais- seaux hépatiques de longueur Irès- variable, et il finit par un intestin grêle, filiforme et terminé par un coecum plus ou moins distinct. Les larves des Lamellicornes ont un es- Jomac cylindrique, entouré de trois rangées de petits cœcums; un intes- tin grêle très-court; un colon énor- mément gros , boursoutHé, et un ree- i34 LÀM tum médiocre. Les trachées de l'In- secte parfait sont presque vésicu- laires. Les larves des Insectes de cette fa- mille se ressemblent presque toutes. Leur corps est long , prer-quo demi- cylindrique, ch'afn'u j mou et ride; il est blanchâtre , divisé en douze an- neaux , et l i têle est écailleuse et mu- nie de foi les mandibules. Ces lar- ves ont six pieds écailleux bruns ou ronssâlres : de chaque coté du corps on voit neuf stigmates^ l'extré- milé postérieure du corps de ces lar- ves est courbée en dessous , plus épaisse , et de couleur bleuâtre ; elles se tiennent cachées dans la terre ou dans le tan des Arbres; et ces der- nières se nourrissent de cette matière ou du terreau ; d'autres vivent d'ex crâ- niens-et. de fumier; un grand nom- bre se nourrit des racines de divers "Végétaux , et nous est quelquefois très-nuisible en attaquant ceux que nous cultivons et employons, ou en les déracinant. Ces larves se font toutes, dans leur séjour, une coque ovoïde avec la terre ou les débris des matières qui leur ont servi de nourri- ture , et qu'elles lient ensemble avec une matière glutineuse qu'elles font sortir de leur corps. Quelques-unes de ces larves ne se changent en nym- phes qu'au bout de trois ou quatre ans. Dans le Gênera Crtist. et Ins. de La treille , ces Insectes formaient plu- sieurs familles ; dans ses Familles Na- turelles du Règne Animal , ce savant auteur a divisé les Lamellicornes en deux tribus. Ce sont, les Scarabéi- des qui répondent aux Lamellicor- nes ou Pétaloccres de Duméril, et les Lucauides ou Serricornes Prio- cères du même. /"'". Scarabéides et Lucanides. (G.) * LAMELLINE. Lamellina. inf. Nous proposerons sous ce nom signi- ficatif de sa figure un genre de Mi- croscopiques, dans l'ordre des Gym- norlés ; il se compose d'Animaux invisibles à l'œil nu, dont les carac- tères consistent' dans l'aplatissement LA M dn corps qui est homogène, plus ou moins approchant de la forme d'un cari é long,' tronqué aux deux extré- mités , de manière à présenter quatre angles droits. Ce seraient de vérita- bles Bacillaires, s'ils n'étaient pas beaucoup plus larges et membra- neux, et si des mouvemens sinueux sur la longueur n'y indiquaient une reptation sensible. Le Monas Lamel- lula, Miill., Inf., p. 7, tab. 1 , f: ib, 17, Ericycl. Vers Œil: , pl. 1 , fig. 8, fait partie de ce genre, ainsi que les deux êtres singuliers représentés par Jo- hlot, part, a, p. 55, f. 2, M. etc., p. 18, pl. 5, fig. 11. 1,. Tous vivent dans les infusions végélales; ou dirait de petites Iair.es de verre vivantes; la première se trouve aussi dans l'eau de mer gardée. Le Gamium pulvina- tum de Miiller appartient aussi à ce genre. (b.) LAMELLIROSTRES.ois.(Cuvier.) Famille d'Oiseaux qui renferme la plupart des Palmipèdes , et dont le caractère principal consiste en un bec épais, revêtu d'une peau molle plu- tôt que d'une corne. (DR..Z.) LAMELLOSODENTATI. ois. (II- liger.)Syn. de Lamellirostres. V. ce mot. ■ (b.) LAMENTIN. mam. Pour Laman- tin. F~. ce mot. (B.) LAMEO. pots. (Risso.) Le Requin à Nice. y. Squale, (b.) * LAMIAIRES. Lamiariœ. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères, sec- tion des Tétramères , famille des Lon- gicornes , établie par Latreille (Fam. Natur. du Règn. Anim.), et ayant pour caractères : dernier article des palpes ovalaire et rétréci en pointe vers le bout; tête verticale. Cette tribu renferme les genres Acrocinc , Acanthocine , Lamie , Po- gonochère , Monochance, Tétraope, Parmène, Dorcadion et Saperde. F*\ ces mots et Lamie. Le genre Gnoma de Fabricius est une réuuion de La- mies , de Saperdes et de Callidies à corselet plus long et cylindrique. LAM LAMIASTRUM. bot. phan. (Heis- ler.) Syn. de Galeopsis Galeobdolon , L. V. Galéopside. (b.) LAMIE. Lamia. pois. Espèce du genre Squale , devenue lype de l'un des sous-geures établis par Guvier. /^.Squale. (b.) LAMIE. Lamia. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Télramères , famille des Longicor- nes, tribu des Lamiaires, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Cerambyx de Linné. Ce genre a été partagé depuis Fabricius eu plusieurs sous-genres basés sur des caractères très-secondaires et tirés pour la plu- art de la forme et des proportions u corps. Latrcille , dans tous ses ou- vrages , s'était servi de ces genres pour établir des divisions dans les La mi es de Fabricius. Ce n'est que dans ces derniers temps (Familles Natur,. du Règn. Aniin. ) qu'il a adop- té quelques-uns des nombreux gen- res formés par Thunberg, Megerle et Scbonherr; mais comme son ou- vrage (loc. cit.) ne présente que les caractères des familles , qu'il ne fait u'énumérer les genres qui entrent ans chacune d'elles, et que la plu- part des auteurs qui les oui établis ne l'ont fait que dans leurs collec- tions , nous les considérerons comme n'étant point encore publiés et nous ne les présenterons que comme divi- sions du genre Lamie.' Les carac- tères essentiels du genre Lamie , dans toute l'extension que nous lui donnons ici, sont : labre très-ap- parent, s'avançant entre les man- dibules; palpes filiformes, terminés par un article ovalaire ou presque cylindrique; antennes quelquefois sélacées, quelquefois compo-ées d'ar- ticles très-courts , presque grenus , avec la base environnée par les yeux qui sont allongés en forme de reins; tèle verticale; corselet épineux ou rugueux, plus ou moins long; corps cylindrique dans quelques- uns , aplati dans d'autres. Ces In- sectes se distinguent des Prioues par la forme du labre qui est très-petit LAM i85 et peu apparent dans ceux-ci ; ils s'éloignent des Callichromes et des Cerambyx par leur tête qui est ver- ticale tandis qu'elle est penchée en avant dans ceux-ci , et que le der- nier article de leurs palpes est plus grand et en forme de cône renversé. Ces Insectes avaient été placés par Linné avec les Cerambyx; les carac- tères que Fabricius leur a assignés en lesenséparant, neles distinguent pres- que pas du genre précédent .ainsi que de ceux des Saperdes et des Gnomes qu'il a aussi établis. Tous ces Coléop- tères ont la languette en forme de cœur, avec une cchancrure plus ou moins profonde au milieu du bord supérieur. Les mâchoires sont pareil- lement terminées par deux lobes dont l'intérieur plus petit , en forme de dent. Le tube digestif des Lamies a bien plus d'étendue que dans les autres Longicornes. Léon Dufour (Ann. des Scienc. Natur. T. iv, p. 1 1 2 , pl . 6 , fig. 3 ) dit qu'il a quatre fois la longueur de l'Insecte (Lamia Textor) ; il n'a pas trouvé de jabotdis- tinctde l'œsophage quiatteinlàpeine le commencement du corselet ; le ven- tricule chylifique en est séparé par un bourrelet prononcé, siège d'une val- vule; il égale en longueur la moitié de tout le tube alimentaire ; il est cy- lindroïde et se replie en deux grandes circonvolutions maintenues par des brides trachéennes excessivement multipliées ; sa surface externe est couverte de points papilliformes que la loupe rend à peine sensibles et dont la saillie varie suivant le degré de contraction de l'organe; l'intestin grêle est filiforme ; il su renfle en un cœcum allongé ; le rectum, distinct de ce dernier par une contracture valvulaire, est long dans la femelle et renfermé dans un étui qui lui est commun avec l'oviducte ; il est coudé à son origine , et ce coude est main- tenu par deux brides musculaires dis- tinctes , destinées sans doute à facili- ter ou à régler ses mouvemens lors- que l'oviducte s'allonge pour la ponte. Les Lamies font entendre , comme tous les Longicornes , un bruit aigu ï »86 LAM produit par le frottement des parois intérieures du corselet contre la base du mésolhorax. Les larves de la plu- part des espèces vivent dans le bois à la manière de celles des autres Lon- gicornes; c'est là, et surtout dans les chantiers , que l'on trouve l'Insecte parfait. Quelques espèces, qui com- posent le genre Dorcadion , se tien- nent constamment à terre, et La- treille pense que leurs larves vivent dans les racines de divers Végétaux. Ce genre est très-nombreux en espè- ces; elles sont répandues dans toutes les parties du monde , et surtout dans les pays boisés , entre les tropiques. L'Amérique méridionale en fournit beaucoup à corps aplati; ceux qui ont le corps plus ou moins cylindri- que appartiennent à l'ancien conti- nent. I. Corselet ayant de chaque côté un gros tubercule mobile, enfoncé et terminé par une épine; corps tou- jours très-aplali , avec les anten- nes très-greles , fort longues , et les deux pieds antérieurs ordinai- rement très-allongés. Genre : Acrocine. V. ce mot. II. Corselet sans tubercules mo- biles. f Corps très-aplati , deux fois au moins plus large que haut. Genre : AcanthociNe. Lamie Charpentier , Lamia (Edi- lis , Fabr.; jl canthocinus (Edilis, Oliv. , ibid., pl. 9, fig. 5g, A, B, c , d. Cette espèce a le corps d'un gris cendré , avec des points et deux bandes transverses brunes sur les étuis , et quatre petites taches jaunes disposées en une ligne transverse sur le corselet. Il est commun dans le nord de l'Europe, et se trouve rare- ment en France. ff Corps non déprimé , à peu près aussi haut que large; longueur totale ne surpassaut point trois fois la largeur; élytres beaucoup plus larges à leur base que le corselet et dimi- nuant vers leur extrémité; pâtes for- LAM tes ; antennes au moins aussi longues que le corps. Genre : La.mie , Lamia , Fabr,. Lamie triste , /,. tristis, C. tristis, Oliv., ibid. , pl. 9 , f. 62. Elle a un peu plus d'un pouce de long ; son corps est noir , avec une légère leiule cendrée ; les élytres sont grises, clia- riuées , avec deux taches très-gran- es , noires sur chaque. On la trouve dans le midi de la f rance et en Au- triche sur le Cyprès. Le genre Pogo- nochère (Pogonoc/iert/s , Meg. ) ne se distingue pas des Lamies par des ca- ractères assez tranchés ; l'espèce qui lui sert de type est la Lamia àispida, Cerambys hispidus, Fabr . , Vogonoche- rus hispidus , Meg. fff Corps non déprimé; lon- gueur totale ayant au moins quatre fois la largeur du corps ; élytres pres- que aussi larges à leur extrémité qu'à leur base; pales grêles, beaucoup plus minces que celles des Lamies. Genre : MoitoCHA.yLE(]Honoc/iamus, Meg.). Lamie Cordonnier , L. Su/or, Oliv. , ibid. , pl. 3 , fig. 20 , a , b , c ; Monochamits S//tor,Meg. Longue de près d'un pouce ; élytres parsemées d'un grand nombre de petites taches d'un gris jaunâtre formées par un duvet. Elle se trouve communément, en Suisse. f fff Corps de même que dans la division précédente ; cliaqueceil divisé en deux par la base des antennes ,de sorte que l'Insecte semble eu avoir quatre. Genre : Tétraope ( Tetraopes , Sch.). Lamie Tornator , L. Tomator, Fabr. ; Tetraopes Tornator, Sch. ; Ceramb. Tornator , Oliv. , Entom., 4, 67, p. 100, i58, t. 8 , f. 5a; Cer. te- trophtalmus, Forst. Elle est longue de quatre lignes, rouge avec qua Ire points noirs sur le corselet et autant sur chaque élytre , les pâtes et les antennes sont noires. Elle se trouve dans l'Amérique du nord. f f-j-ff Abdomen ovale; antennes plus courtes que le corps. LAM . Genres : V.\.nMÈKE(Parmcna, Meg.) ( et Dobcadion (Dorcaclion , Sch.). Nous ne connaissons pas les carac- itères qui distinguent le genre Par- i mena élu genre Doicadion. L'espèce ( qui sert de type au premier est la La- l mia fasciata de Villers, et parmi les i Dorcadions , celui qui est le plus (Commun en France est : La Lamie fuligineuse, Lfuligi- I nator ,Fabr., Latr. ; Cer.fuligiuator , 1 Oliv. , ibid. , pl. 4 , f. 21 , a , b , c, d ; . Dorcadion fuliginator, Sch. — Noir ;avec la tête et le corselet chagrinés et lies cintres cendrées. Cette dernière i couleur passe au brun dans une va- i riété qui habile les lieux élevés ; alors «chaque élytre offre deux lignes blan- i chaires longitudinales. Cette espèce i est commune aux environs de Paris. Quoique le genre Saperde ne soit pas très-bien caractérisé, on l'a con- servé. V. ce mot. (g.) LAMIER. Lamium. bot. puan. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamic Gymnospermie , établi par Linné et ainsi caractérisé : calice tubuleux à dix stries, à cinq dénis inégales cl très-aiguës; corolle dont le tube est long , évasé à son orifice , la lèvre supérieure entière , en forme de voûte , et recouvrant les étamines , la lèvre inférieure à trois lobes , deux latéraux plus petits et comme ap- pendiculés , celui du milieu plus grand , un peu concave et échancré; auatre étamines didynames, à an- îères velues; ovaire quadrilobc , sur- monté d'un style bifide à son som- met. Une quinzaine d'espèces de La- miers ont été décrites par les auteurs. Èllcs se trouvent toutes dans l 'hé- misphère boréal : une croît dans l'A- mérique septentrionale, et les autres en Europe et dans l'Orient. Parmi celles qui sont très-communes en France , dans les champs, les haies et les lieux ombragés, la plus re- marquable est le Lamium album , vulgairement nommé Ortie blan- che, que l'on employait autrefois en médecine contre les scrophulcs, la LAM 187 leucorrhée, etc. Les Abeilles se plai- sent particulièrement à butiner sur ses fleurs. Les autres espèces françai- ses , Lamium ampkxicaule , L. ma- culatum, sont des Herbes à petites fleurs rougeset presque sans agrément. (G..N.) LAMINAIRE. Laminaria. bot. cuypt. {Hydrophyles.) Ce genre , ty- pe de notre famille des Laminariées, lut d'abord distingué sous le nom de Laminarius par lioussel dans sa Flo- re du Calvados , mais si mal caracté- risé qu'on pouvait le considérer com- me douteux. Stackhouse l'adopta sans le mieux définir , en lui donnant le nom de Giganlea qui ne pouvait être admis. C'est Lamouroux qui le constitua définitivement en lui assi- gnant d'abord pour caractères : raci- nes fibreuses , rameuses. Celle défini- tion n'élanl pas suffisante, Agardh la reforma de la sorte : fronde fibreuse , munie de racines cl stipitée, mem- braneuse ou coriace; fructification en graines pyriformes, disposée dans les lames de la fronde. Nous adopte- rons de tels caractères en y ajoutant que les frondes sont dépourvues de côtes , ce qui éloignera des Laminai- res proprement dites les Laminaria jlgarum , esculeu/a et cos/ata des auteurs, outre plusieurs autres que nous possédons et dont nous forme- rons le genre Jgarum. V. ce mot à l'article Laminai'.iÉes. Le Fucussac- charinus des auteurs est le type de ce genre, dans lequel se rangent beau- coup des plus considérables Hydro- phytcsdela merci dont nous connais- sons un grand nombre d'espèces qui se- ront incessamment décrites et figurées dans un travail auquel nous mettons la dernière main en ce moment, et qu'avait projeté feu notre ami et col- laborateur Lamouroux. Les Lami- naires peuvent être réparties provi- soirement en trois sous-genres qui devraient peut-être constituer par la suite autant de genres difl'érens et dont presque toutes les espèces sont Propres aux mers septentrionales de hémisphère boréal ; plusieurs y sont communes aux côtes du nouveau et i88 LAM de l'ancien continent. Ce sont des Plantes coriaces , d'un vert foncé ou roussâtre, muqueuses à leur surface et remplies d'un principe gélati- neux et sucré qui se manifeste en cfflorescences farineuses et blanchâ- tres à la surface de la fronde quand on les dessèche sans avoir la pré- caution de les laver dans l'eau douce avant de les préparer. Toutes de- meurent long-temps hygrométriques après la dessiccation. f Fistulaires. Racines fibreuses; stipe Jistuleux , entièrement vide. Ce sous-genre forme le passage aux Ma- crocystes ou les pétioles de Chaque feuille, qui ne sont que des frondes partielles , peuvent être également considérés comme des stipes fîslu- leux , et de même absolument vides. Laminaire Trompette, Lamina- ria buccinalis , Lamx. , Fucus bucci- nalis , L.,Turn.,/'#6\ , pl. 139, dont le stipe énorme , fistuleux , vide , ac- quiert souvent plusieurs toises de lon- gueur , et plusieurs pouces de dia- mètre; aminci vers sa base, il.se renfle en s'allongeant. La fronde ou lame qui s'y insère est allongée, pinnée ou pinnalifide, épaisse , coriace, noirâ- tre, avec ses divisions ou pinnules , aiguës. Nous possédons cependant un échantillon où ces pinnules élar- gies vers l'extrémité y sont obtuses. Jetés à la côte, les stipes , en s'y des- séchant , sont quelquefois comme de gros tubes cornés qui imitent la forme de trompettes ou plutôt de cornets à bouquins. Cette Plante, qui se trouve sur les côtes de la pointe méridionale de l'Afrique, y fut remarquée par les navigateurs dès l'époque où l'on doubla le cap de Bonne -Espérance ; et les anciens botanistes l'appelaient Trombœ marinas , J. B. H. , 3 , p. 88 , ou Arundo indien fluitans ,C. B. P. 19. Laminaire Ophiure , L . Ophiura, N. , espèce des plus remarquables, rapportée de Terre-Neuve par des bateaux de pêcheurs et que Lapylaie a appelée longicruris , nom qui nous parait inadmissible , parce que le stipe de ce Laminaire ne saurait être comparé à une cuisse. Sa lame ou LAM fronde serait à peu près celle de la Sucrière , si elle n'était beaucoup inoins ondulée et plus mince , étant comme du parchemin; elle acquiert jusqu'à six ou huit pieds de long sur quatre à huit pouces de large. Son stipe fistuleux, absolument vide, de six lignes à dix-huit de diamètre , est cylindrique , ridé , noirâtre, souvent long de quatre pieds, et ressemblant à une Couleuvre. -ff Saccharines. Racines fibreuses, rameuses; stipe solide, corné , de- venant comme ligneux. * Fronde constamment simple et entière. La Laminaire Sucrière, Lami- naria saccharina , Lamx., Fucussac- charinus , L. On a confondu sous ce nom plusieurs espèces fort distinctes , et généralement toutes celles de la section qui nous occupe. Mais quand ou examine ces Végétaux avec atten- tion , les différences deviennent frap- pantes. La véritable Laminaire Su^ crière est la plus commune sur nos côtes atlantiques où nous l'avons ob- servée depuis le cap Finistère , en Ga- lice, la baie de Saint- Jean-de-Luz et Biarils, au rocher de Cordouan , Belle- Ile et les côtes de Bretagne , enfin jusqu'à celles du Calvados et de Pi- cardie. On la retrouve sur les côtes d'Angleterre et jusqu'en Noryrège. Son stipe arrondi, de la grosseur du doigt, court parallèlement à la longueur de la lame, qui est mem- braneuse, un peu coriace , d'un roux verdâtre, ovoïde, oblongueou subli- néaiie , atteignant jusqu'à six et neuf pieds de long , lancéolée , aiguë , fort ondulée , même frisée sur les bords , arrondie ou même subcordée au point d'insertion sur ce stipe. Nous eu connaissons trois variétés princi- pales : a. La Laminaire Sucrière à fronde obronde , très-large par rap- port à sa longueur. /S. Celle qui est oblongue , mais non absolument li- néaire, y - Celle qui est linéaire et foit étroite. Il en existe encore une varié- té à. monstrueuse et qui présente sur l'une de ses pages vers le ocutre et LAM 1 longiludinalement une superfélation i ondulée , crépue , implantée sur l'une ides faces de la lame. Laminaire longipéde, L. longi- }pes, N. Confondue avec la précéden- ite , elle a sou slipe bien plus long sur 1 lequel la lame s'implante eu s'allon- ] géant de manière à être aussi aiguë ]par en bas que par son extrémité su- îpëiicurc. Sa substance est d'ailleurs (beaucoup plus mince, et comme un I fragile parchemin. Elle acquiert la i même longueur, demeure toujours iplus étroite et se trouve, mais beau- coup plus rarement, sur nos côtes l atlantiques. Nous en devons au sa- vant Merlens des échantillons re- i cueillis dans les mers du Kamtschatka. Laminaire cornée, JLaminaria ■ cornea , N. Toujours confondue avec la Sucrière, n'est jamais aussi laige , ■ dépasse fort rarement plus de deux ■ pieds de longueur, a sa fronde arron- i die vers sou insertion sur le stipe , et . Sa substance est très-épaisse , dure et comme delà corne quand elle est des- séchée ; elle est aussi moins mucila- gineusc, plus verte , très-dure , à pei- ne ou point ondulée, et sa solidité fait que des Flustres se fixent plus volontiers à sa surface. Nous en con- naissons trois variétés : a. entière, plus petite et la plus commune; /S. plus longue, plus verte, moins dure et ayant sa fronde comme étranglée aux deux tiers de sa longueur. Tur- ner a Gguré cette variété comme l'un des deux états de son Laminaria saccharina. y. La Monstrueuse, qui porte une superfélation crépue, mais peu distincte et ordinairement sur l-'un des côtés de la fronde. Laminaire de Lamouroux , L. Lamvuruuxii , N. Au premier coup- d'œil facile à confondre avec les es- pèces î et 3, mais bien plus petite, ne dépassant guère dix -huit pouces àdeux pieds, ayantson slipeallongé , sa fronde lancéolée , elliptique , éga- lement atténuée vers son insertion et vers sa pointe. Elle n'est que legèrdr ment crépue sur ses bords. Elle nous a été communiquée par Lamouroux, qui l'avait fort bien distinguée sans LAM 189 lui donner de nom particulier, et par Chauvin , botaniste fort distingué de Cacu , qui l'avait reçue de Terre-' Neuve. Nous connaissons encore dans cette section les Laminaria latifolia et fascia d'Agardh. ; Lurea , N. , P/iyl- titis , Turn. ; S/aci/tousii , N. [P/iyl- licis , Stack.) , Dermatudea , Lapyl. , viridissima , N . , vittata , N . , Sarnien- sis , N. , etc. '* Frondes simples dans leur jeu- nesse, se divisant et se palmant dans l'état adulte. Laminaire papyrine, Laminaria papyrina, N.,à fronde entière, ovoï- de , oblonguc, aiguë, d'un beau vert, se partageant^ sou extrémité en deux, trois ou quatre divisions aiguës, peu profondes , ayant son stipe un peu comprimé , très-court et d'un beau vert pâle. Celte espèce, fort min- ce et transparente, paraît être le L. debilis d'Agardh, nom inadmissible, car cette Plante n'est pas plus débile qu'une autre ; sa longueur est de trois à huit et dix pouces , sa largeur d'un à cinq ou six. La figure 4 de la Lami- naire g de ûiilen paraît convenir à son état de jeunesse. Nous l'avons trouvée dans la baie de Cadix , et re- çue de Corse où la recueillit Soulei- rol, officier du génie, botaniste très- habile. Laminaire digitée, L. digitata, Lamx. , fucus digitattis , L. , Turn. , Fuc. , pl. i52. Sa fronde est d'abord cordée, très-entière et d'une consis- tance cornée , épaisse, brunâtre. Elle se divise très-profondément par son extrémité. Son stipe csl court. File devient généralement brune ou noi- re en se desséchant. Cette espèce est commune sur nos côtes. Lapylaie nous en a communiqué des échantil- lons recueillis à Terre-Neuve. Laminaire palmée , L. palmata , N. . confondue avec la précédente et habitant avec elle nos côtes. Elle de- vient beaucoup plus grande , sa cou- leur est plus verte , son stipe est tou- jours très-long, souvent de la gros- seur du pouce et égal à la fronde qui 190 LAM se divise en une multitude de laniè- res , et qui se réfléchit des deux côtés vers l'insertion de manière à présen- ter une dilatation considérable et à se réfléchir par les côtés sur le stipe. Nous en possédons un échantillon venu de Valparaiso sur la côte de l'Amérique méridionale. Laminaire conique, L. conica, confondue encore avec la L. digitata; elle a sa fronde conique et rétrécie vers l'insertion sur le stipe qui est plus long que chez cette Plante , mais plus court que dans la précédente. Ses divisions sont des lanières minces et très-profondes. La figure de cette espèce est à peuprès celle d'un éven- tail ouvert dont les branches seraient séparées. Elle est moins fréquente que les autres sur nos côtes. Nous possédons encore dans cette section les Laminaria flabelliformis , grande espèce rapportée des Maloui- nes par Lesson ; bi/idans et trijidans , ]N., de Terre-Nenve ; Delisei , N. , du même pays, espèce fort belle et dont nous devons la connaissance au sa- vant et modeste lichénographe de Yire, etc., etc. *** Frondes constamment divisées. Laminaire bironcinée , L. birun- cinata , N. Cette belle espèce, décou- verte récemment par Durville sur les côtçs du Chili, à la Conception, a son stipe plein , court , de la grosseur d'une plume d'Oie; sa laine est cor- née, épaisse , oblongue , obtuse, et produit sur les bords des pinnules nombreuses, roncinées, inégalement dentées. Laminaire des buveurs, Lami- naria potatorum, Lamx. , Fucus po- latorum,, Lab. , Nov.-Hol. T. n , pl. 257 , Tum., Fuc. , pl. a4a (ligure ex- cellente). Cette espèce, dont nous de- vons un échantillon magnifique à la générosité du savant Labillardière , est d'une consistance cornée; ses frondes sont extrêmement épaisses, divisées irrégulièrement jusqu'à leur base. Ses expansions solides devien- nent assez larges et sont assez solides pour que les sauvages de la Nouvclle- LAM Hollande en fassent des vases pour y conserver et transporter de l'eau. Elle aétéohservée au cap de Van-Diémen. Les autres espèces de cette section qui nous sont connues sont les La- minaria Corium , N., de Valparaiso; Laminaria radiata , Agardh, Fucus radiatus , ïurn. , Fuc, pl. i54 ; Laminaria reniformis , Lamx. , Ess. , pl. 22 , t. 1 , f. 3. Du cap de Bonne- Espérance , etc. fff Cépoides. Racines bulbeuses. La plupart des espèces de ce sous- genre avaient été confondues sous le nom de Fucus bulbosus. Laminaire bulbeuse , Laminaria bulbosa, Lamx. ; Fucus bulbosus , L. , à stipe comprimé, épais , fort allongé, simple, pai tant d'un bulbe creux, sou- vent énorme, se dilatant en une fron- de conique , fl.tbelliforme, profondé- ment divisé en lanières fort longues, linéaires. Cette espèce ne commence guère à se trouver qu'à partir du gol- fe de Gascogne pour s'élever vers le nord. Elle devient fort grande. Son stipe, très-allongé et uni, outre son énonnité, la dislingue suffisamment de la suivante. Nous en connaissons deux variétés : a. à lanières larges d'un pouce au moins; fi. à lanières plus nombreuses , fort étroites , larges d'une à trois lignes au plus , et moins coriaces. Laminaire de Turner , Lamina- ria Turneri, N. ; Fucus bulbosus , Tur- ner, Fuc-, pl. 1 55 . Confondue avec la précédente , elle en difl'ère cependant beaucoup par son bulbe bien plus gros et déformé , son stipe court, très- dilaté, ailé ou lobé marginalement au point d'en être entièrement difforme, et par sa fronde en éventail irès-ou- vert , se réfléchissant latéralement des deux côtés et plus large que lon- gue. Elle est rare; on ne la trou- ve guère en France qu'aux environs de Cherbourg ; mais elle devient plus abondante sur les bords des îles con-- Tenucs dans l'angle formé par la Normandie et la Bretagne , ainsi que sur les côtes d'Angleterre. Laminaire ponctuée , L. punc/a- LAM •ta, N., ou b'revipes? Agardh. Nous aivons découvert cette espèce sur les LCÔles de Belle-Ile, au sud de la Breta- .gne, dans lelé de 1800. Bonnemaison I paraît l'avoir retrouvée sur celles de iQuimpcr flans le Finislère. Sa racine test un petit bulbe semblable à une ( Ciboule ; sou stipe est fort court , dé- jpassanl rarement une à trois lignes (de longueur. La fronde est d'abord i ovoïde , plus ou moins large et amin- i cic aux deux extrémités ; elle se divise avec l'âge en deux ou trois lanières. Sa consistance à demi-pap\ racée et membraneuse la rend remarquable , ainsi que sa couleur jaunâtre , sa transparence et l'aspect ponctué qvic lui donnent les fructifications éparses sur toute sa surlace. Elle ne dépasse guère dix à quinze pouces de long, sur deux à cinq de large. La Laminaria- Belvisii d'Agardb , Ulva balbosa, Beauv.,Oware et Ben., pl. iâ, appartient à cette section. (E.) * LAMINARIÉES. BOT. CRYTT. [Hydropliytes.) Nous proposons ici l'é- tablissement de cette nouvelle famil- le parmi les Hydrophytes , aux dépens des Fucacées où elle avait été com- prise , et dont elle diffère beaucoup par l'orgnnisation des Plantes que nous pronosonsd'y comprendre. Leur conlexturc place les Laminariées en- tre les Fucacées et les Ulvacées , elle est bien plus simple que dans les pre- mières et fort semblable à celle des se- condes; elle consiste en des corpuscules infiniment petits , intercalés dans un réseau librillaire qui les contient , et parmi lesquels déplus gros scdcvclop- pent en propagulesou gongyles épai s, jamais, comme dans les Fucacées, réu- nis en tubercules distincts , groupés en quelque partie que ce soit de l'ex- pansion , et surtout aux extrémités. Toutes sont caulescenlcs , et se fixent contre les rochers aux lieux les plus battus des vagues par des racines bien caractérisées, enlaçantes, sou- vent très-fortes et comparables , pour l'aspect et la consistance, à celles de beaucoupdePhauérogames. Les liges , ordinairement très- solides, présentent LAM 191 dans certains genres une complica- tion fort digne d'examen ; on y re- connaît une substance corticale bien distincte, une substance cornée qui en se desséchant acquiert une dureté considérable et qui très-llexible du- rant l'état de vie est évidemment for- mée, comme le bois , de couches con- centriques, enfin au centre, une substance médullaire dont la couleur et la consistance est très-différente de celle du reste de la tige. Nous avons examiné ces parties soigneuse- ment avec le microscope , elles sont cependant encore vasculaires et nous n'y avons pu distinguer de trachées. La fructification paraît consister en corpuscules généralement très -pe- tits, dispersés dans le réseau ponc- tué des frondes, lesquelles, dispo- sées en forme de lames, deviennent dures ou cornées par la dessiccation. C'est parmi les Laminariées qu'on rencontre toutes les espèces dont quelques peuplades maritimes tirent ne grossiers alimens. Elles sont plus ou moins mucilagineuses et sucrées , et reprennent l'apparence de la vie après une longue dessiccation ; quel- ques-unes remouillées répandent une odeur de Violette et de Thé fort sen- sible ; la plupart se dissolvent en gelée, lorsqu'on les laisse tremper trop long- temps. Elles sont transparentes, et acquièrent en général les plus gran- des proportions parmi les Végétaux de la mer. Il est des espèces qui at- teignent à dix , à vingt , et même à plusieurs centaines de pieds de lon- gueur. Nous n'en connaissons aucu- ne qui se trouve entre les tropiques. Les espèces simples que nous avons observées sont toutes de l'hémisphère boréal où elles croissent depuis le 3o i 1 1 cri 11 •» 11 nr\° n r* r/l . Ioj , . . ■ 1 . . ■ . > • ] usqu a 11 700 nord; les espèces rameuses son 1 propres à l'hémisphère austral , oii elles se rapprochent davantage du tro- pique, pour s'étendre jusqu'aux poin- tes les plus méridionales des trois conlinens du sud. On a peine à con- cevoir comment les Laminaires qui forment le type de cette famille, ont pu être placées, par Agardh , entre les Furccllaircs et les Zomires qui sont 193 LAM lesPadines de Lamouroux ; ce6 deux genres en sont peut-être les plus éloi- gnés de tous ceux dont se compose la classe des Hydrophytes. Les genres qui composent celte bel- le famille sont au nombre de six qui peuvent être répartis , ainsi qu'il suit, en deux sections: f Supportées par des tiges ramifiées. Durvillée, Du/vil/œa,^.; Lesso- nie, Lessonia, N.; Macrocyste, Ma- crocjstis , Agardh. •ff Supportées par des stipes simples. Agare ,' Jgarum, N.; Laminaihe, Laminaria , Lamx. ; Iridée , lui— dœa , N. Les genres Durvillée et Agare n'ayant pas été décrits dans ce Dic- tionnaire où nous ne traitions pas des Hydrophytes inarticulées du premier ordre quand noire savant confrère Lamouroux s'y occupait de cette partie de la science , nous allons y suppléer maintenant. i°. Durvillée, Duruillœa. Ce genre véritablement extraordinaire et dont l'espèce unique est fort im- portante à connaître puisqu'elle four- nit un excellent aliment aux habi- tans des côtes occidentales de l'A- mérique du sud , sera dédié à Dur- ville, officier de marine très-distin- gué et naturaliste fort instruit, qui réunissant , comme par une soi te de miracle , les connaissances nécessai- res pour faire plus utilement que ne l'ont jamais pu faire d'autres marins, un voyage de découverte , mérite que son nom ne soit pas attacbéà quelque "Végétal vulgaire, démembré, peut- être à tort, de quelque autre genre. Nous le caractérisons : expansion coriace, se divisant en lanières subu- lées, tubuleuses , recouvertes d'un épiderme distinct , et remplies par une moelle cellulcuse de nature par- ticulière fort différente de la substan- ce de la Plante , et assez semblable à celle de certains gros Scirpes des ma- lais. Nous n'en connaissons qu'une seule espèce, Durvillœa utilis , N. (V. planches de ce Dictionnaire), LAM Fucus antarcticus de Cbamisso; elle est gigantesque. Le Gentil , dans la relation de son voyage , l'avait déjà mentionnée(T. n, pl. 3), elnous avait appiis que les marins espagnols qui la nomment l'orro , reconnaissaient les approches des côtes du Chili , à ses masses flottantes. Léman , dans l'excellent Dictionnaire de Levraull, en avait fait une Laminaire (T. xxv, p. 189), ayant avec beaucoup de sa- gacité discerné l'analogie qu'elle pré- sentait avec ces Plantes. La racine ne nous est pas suffisamment connue, elle retient la Durvillée à de grandes profondeurs dans la mer. Une expan- sion épaisse, aplatie mais très-forte , en part pour se diviser en lanières cylindriques , qui atteignent plu- sieurs brasses de longueur, se four- chent plusieurs fois de manière à rappeler la figure en très-grand du Fucus Loreus de nos côtes , ont jus- qu'à deux et trois pouces de diamè- tre à leur base , ou se voient aussi quelques petites expansions aplalies, s'amincissent vers leur extrémité qui est pointue. En les voyant flotter on dirait des Serpens ou les bras de quelque énorme Céphalopode. Leur couleur est d'un olivâtre tirant sur le brun , et devient noire pour peu qu'on ne les dessèche pas avec pré- caulion. Leur épiderme , qui paraît fort poli , se recouvre avec i âge d'un, réseau particulier noii âlre qui j'en dé- tache, etpreseute alors tellement l'as- pect d'une Hydrodyctie , que préparé à part, un botaniste exercé y pouirait être trompé. Sous cet épiderme est la substance même de la Plante formée de globules pressés dans une mucosité coin pacte , lesquels son l con ten us dans une multitude de fibres confervoïdes, transparentes, entrecroisées, qu'un grossissement de cinq cents fois rend seul bien visibles au microscope; cette substance a d'une à trois lignes d'é- paisseur, selon le dianièire des ra- meaux. La moelle centrale blanchit à mesure qu'elle se dessèche , mais les alvéoles qui la forment, pénétrées d'eau , sont alors à peine visibles, tandis qu'elles le deviennent beau- LAM • :oup dans la dessiccation. En consi- idéranl la coupe, soit transversale , iioit horizontale, du Durvillœa utilis, un dirait, à la couleur près , celle de Ua tige du Scirpus lactistris de nos contrées. On vend sur tous les mar- chés , depuis Lima au Pérou , jus- îijil'à la Conception au Chili, les ra- nneaux ou lanières de cette singulière l.-iaminariée ; les habitons la vien- nent acheter, comme un légume, afin Me s'en nourrir. Lesson , digne com- pagnon de Durville, nous en a com- muniqué ries échantillons recueillis uux Malouiues. Quand elle est bien préparée pour l'herbier, elle y prend une couleur de noisette foncée, fort agréable et un peu luisante; replon- gée dans l'eau elle y reprend l'appa- rence de la vie , au point de pouvoir , •Être parfaitement étudiée en tout .'cmps , mais elle ne tarde pas à s'y ilissoudrc en une gelée d'un goût un «en fade, cependant assez agréable , •et qu'on sent devoirêtre nourrissante. 2°. Agaue, Agarum. Le caractère Lie ce genre consiste dans une ou plu- sieurs nervures très- saillantes , qui 'oarcourent la fronde ou lame dans "oute sa longueur , tandis que les •jamiiiaires proprement dites sont [totalement énervées, et conséquem- •ment plus rapprochées des Dlvacées iJont elles ne diffèrent réellement |[ue par leur tige ou stipe souvent ^orné? et par leurs racines si renia r- nuables. De telles nervures, qu'on ne retrouve aussi caractérisées que Haus certains l''ucus proprement dits , Idénotent une organisation qui tend |i i se compliquer, mais la fiuctili- pation n'en devient guère plus dis— Jiincte. Le nom d' 'Agarum, que nous l'vons conservé à ce genre , était «■celui d'une de ses espèces , chez les llgologues qui l'avaient emprunté de Ifnelque langue du Nord ou il dési- gne les Algues marines mangeables. ITous les Agares sont des Plantes ooréales; ou n'en a trouvé encore au- cune au-dessous du cinquantième ilcgré de latitude nord , si ce n'est quelques échantillons épars de l'es- culentum qui ont été découverts par le LAM i93 respectable colonel Dudresnay, explo- rateur zélé des Hydrophytcs de la côte de Saint-Paul-de-Léon en Bre- tagne. Deux sous-genres doivent être établis pourrépartir six ou huit espè- ces qui peuvent exister dans ce genre. f Stipe nu entre l'insertion de la fronde et de la racine. * Lame entière munie de plus d'une nervure. Agaue a cinq côtes , Aga'rum (jitinquecostatum , N. ; Laminaria cos- tata , Agardh ; /•i/ci/s costatus , Tue— ner, Fuc, pl. 226. Nous ne connais- sons celte élégante espèce que par la planche de Tu rner qui lui donne un stipe comprimé, s'éiendant en une lame linéaire à peu près de la forme de notre Laminaire cornée , mais par- courue dans toute sa longueur par cinq nervures très-prononcées. Un seul échantillon en a été rapporté en Europe par Menzics qui le recueillit sur les côtes occidentales de l'Amé- rique du Nord, On n'en saurait trop recommander la recherche aux voya- geurs qui visiteront les mêmes lieux. ** Lame criblée de trous , munie d'une seule nervure. Agaiie cbibrelse , Agarum cri- brosum , N. ; Laminaria Agarum, Lanix. ; J ucus Agarum, Turri., Fuc, pl. 75; llor. Dan., tab. l54a. 11 existe peut-être deux espèces sous ce nom, du moins nous possédons dans notre collection des échantillons qui , avec les caractères communs donnés à l'es- pèce qui nous occupe, ont un faciès fort diiférent. Les uns ont leur fronde ou lame ronde, très-ondulée ou crê- pée sur les bords , avec la consistance plus épaisse, et les trous qui la cri- blent inégaux et anguleux. Les au- tres ont leur fronde oblongue , moins coriace, proportionnellement plus allongée, plus verte, et sont percés de trous louds tellement réguliers , quoique inégaux en grandeur, qu'on dirait ceux de ces gros cribles de par- chemin dont on se sert dans certai- . nés fermes pour tamiser des graines nourricières. L'une et l'autre variétés TOME IX. 1 9'i LAM nous ont été communiquées par De- lise, Chauvin, Lamouroux et Lapi- laye comme venant de Terre-Neuve. On les retrouve en Norwège et jus- qu'au Kamtschatka. ■ff Stipe muni de pinnules entre l'in- sertion de la lame et de la racine. Agare mangeable , Agarum es- culentum , N . ; Laminaria esculenta , Lamx. ; Fucus esculentus , L.; Turn., Fuç., pl. 117. Il doil exister encore plusieurs espèces confondues sous ce nom. Il est difficile de croire que les individus longs d'un à deux pieds que l'on trouve sur nos côtes, et celui qu'a figuré Turner, appartiennent à la même espèce que le Laminaria es- culenta de l'Ecosse et des mers du Nord , qu'on dit iitteindre dix aunes de long. On assure d'ailleurs qu'il en existe à slipe rond , à stipe comprimé, à stipe carré, ce qui, certes, pré- sente d'excellens caractères. Quoi qu'il en soit , nous en possédons deux variétés fort distinctes., Tune et l'ail? tre des côtes de Bretagne. Toutes deux ont leur fronde d'un vert ten- dre et linéaire, longue d'un à trois pieds , et des petites expansions dis- posées en faisceaux sur les deux côtés du stipe vers le milieu ; mais la variété a a.ces petites expansions ou pinnules épaisses et subulées vers leur extré- mité : /S les a planes, larges, dila- tées et arrondies. Agare de Delise , Agarum Deli- sei, N. Nous devons la connaissance de celle espèce à Delise qui nous a sa- crifié le seul échantillon qu'il possé- dait et qu'il avait reçu de Terre-Neuve. Cet échantillon précieux présente des pinnules lancéolées , stipitées , en for- me de feuilles de Laurier , éparses sur les deux côtés du stipe dans pres- que toute sa longueur. Agar.ede Lapylaie , Agarum Py- laii, N- Cette espèce, découverte à Terre-Neuve par Lapylaie, a sa fronde ovoïde, très-ondulée, et non linéaire comme les précédentes. Les pin- nules du stipe sont aussi bien plus grandes, ondulées , cunéiformes, fort, élargies vers leur extrémité oh elles LAM ont souvent plusieurs pouces de lar- geur. (B.y LAMINCOUART. bot. phan. L'un des noms de pays du Minuartia. V . ce mot. (B.) LAMIODONTES. rois, foss. C'est-à-dire dents de Lamie. V. Clossopètres. (b.) * LAMIOLA. pois. (Risso.) C'est- à-dire petite Lamie. Le Milandre à Nice. V. Squale. (b.) LAMIDM. bot. phan. ^.Lamier. * LAMOUROUXELLE. bot. crypt. [Confervées.) Nous proposons l'établissement de ce sous-geure dans le genre Conferve. V- ce mot. (b.) * LAMOUROUXIA. bot. crypt. (Hydropliytes.) On ne voit pas pour- quoi Agardh avait changé le nom de (Jlaudea, genre dédié par Lamouroux à son respectable père, pour celui du fils , et on ne s'explique pas davantage pourquoi depuis, au lieu de le res- tituer, il a nommé le même genre Onclia. V. Claudel. (b.) * LAMOUROUXIE. Lamou- rouxia. bot. phan. Genre dédié par Kunth ( in Humboldt Nov. Gen. 2, p. 335) à notre collabora leur Lamouroux, dont la science déplore en ce moment la mort récente et prématurée. Ce genre faisant partie de la famille des Rhinaulhacées , et de la Didyna- mie Angiospermie , L. , offre les ca- ractères suivans : calice campanule à peu près égal , à deux divisions latérales et bifides. Corolle monopé- lale à tube court , à gorge très-allon- gée , renllée et comprimée; limbe à deux lèvres , la supérieure entière et en forme de casque , l'inférieure plus étroite et à trois lobes presqù'égaux : quatre étamines didynames, dont les deux plus courtes sont parfois rudi- mentaires; anthères réniformes; cap- sule ovoïde, comprimée, à deux loges contenant des graines membraneu- ses , recouvertes d'un réseau cellu- leux. Ce genre se compose de sept espèces originaires de l'Amérique mé- ridionale, et qui toutes y ont été ob- LA M ; servées et recueillies par Humboldt et 1 Bonplaml. Ce sont des Plantes herba- i ce'es , dressées et rameuses , dont les I feuilles sont opposées, dentées en .•scie ou même pinnalifides. Leurs I fleurs sont rouges, grandes, axillaires t et solitaires. Sur les sept espèces dé- içrites par Kuntli dans l'ouvrage cité I précédemment, irois ont été figurées. (Ce sont les Lamourouxia virgata , IKunth, /oc. cit., a, p. 536, t. 167; , La/no u roux ia serratifotia , Kunth, doc. cit., t. 168, et Lamourouxia 1 rhinanthifo/ia , Kunlh, loc. cit., t. 1169. (a. 11.) LAMPADIE. Lampas. moix. Gen- ire établi par Monlfort(Co/îc/y/. Syst. T. 11, pag. 24a) pour une petite Co- iquille microscopique , très- voisine des iCristellaires de Lamarck. Férussac , idans ses Tableaux systématiques , ne l l'a point admise comme genre ; il l'a (placée dans son genre Lenticuline, ■ dans la sous-division des Cristellées. If. Lenticuline et Nummulite. (D..H.) LAMPAS. moll. Nom vulgaire (flue l'on donne à plusieurs espèces ilde Slrombes. V. ce mot. (D..11.) LAMPAS. bot. PHAN. D'oii Lam- : pette , qui désigne encore dans le MVlid î V sîgrostemma Githago , L. , nom jipar lequel les anciens désignaient les Inverses espècesdu genre Lyc/uiisc\u\ .ornent les champs. (11.) LAMPE ou LAMPE ANTIQUE. mou,. Espèce du genre Hélice. P~. :a mot et Carocolle. (b.) * LAMPER. vois. La Lamproie (tii porte ce nom à Surinam, selon s5!admann, pourrait bien être une espèce particulière, et non la nôtre, tomme le dit ce voyageur. (b.) LAMPÉRY. bot. piiAN. Rumpb Herb. yîmb. ) a décrit , sous ce iôm vulgaire dans les îles de la Monde, une drupe que l'on suppose Appartenir à une Plante de la famille les Rosacées , et de la tribu des Wmygdalées. (g..n.) LAMPEITE. bot. riiAN. PÇ. Lam- .'as. On élend aussi ce nom, et par la LAM igf. même raison , au Lychnis T/os-Cu- cu/i.h. (b.) LAMPILLON. pois. Pour Lam- proyon. V". ce mot. (b.) LAMPOCARYE./.nw/7ocfl/ja. bot. phan. Genre de la famille des Cypé- racées , établi par R. brown {Vrodr. F/. Nov.-Holl. 1, p. a58) qui lui as- signe pour caractères : des épillets uniflores, composés d'écaillés imbri- quées en tous sens, dont les exté- rieures sont vides : les étamiucs va- rient de trois à six , et leurs filets sont persistans; l'ovaire est dépourvu de soies hypogyncs, surmonté d'un sty- le trifide et de trois stigmates indivis. Le fruit est une noix osseuse , lisse , mucronée à son sommet par labasedu style qui est persistante. Ce genre établit le passage entre les genres Cladium et Gahnia , et diffère du pre- mier par ses filets staminaux persis- tans, et par son style formant une pointe sur le fruit ; et du second par son fruit constamment lisse. A ce genre R. Brown rapporte deux espè- ces : l'une, Lampocarya aspera, est tout-à-fait nouvelle; l'autre, L,. /texan- dra, est le Gahnia trifida de Labillar- dière. Ces deux espèces croissent à la Nouvelle-Hollande. (a. H.) LAMPOTTE. moll. Les petites Patelles que les pêcheurs mangent sur nos côtes, ou dont ils emploient la chair comme appât. (b.) LAMPODRDE. Xanthiurn. bot. phan. Genre d'une organisation sin- gulière , formant avec \' ylmbrosia , Yiva et le Fransera une petite famille voisine , quoique suffisamment dis- lincte des Synanthérées. Ce genre pré- sente les caractères suivans r les fleurs sont unisexuées et monoïques ; les mâles forment des capitules globu- leux , placés vers la partie supérieure des rameaux ; leur involucre est com- posé d'écaillés imbriquées sur plu- sieurs rangs ; le réceptacle est ovoï- de ;. chaque (leur est accompagnée d'une écaille de forme variable ; son calice manque: sa corolle est tubu- leuse , évasée de la base au sommet , ij)6 LA M à cinq dents et à cinq nervures lon- gitudinales qui se bifurquent à leur sommet pour suivre chacun des bords des dents. Les étamines au nombre de cinq sont monadelphes , et leurs filets réunis forment un tube cylin- drique inséré tout-à-fait à la base de la corolle; les anthères sont généra- lement saillantes au-dessus de la co- rolle , rapprochées les unes contre les autres, mais libres. Les fleurs fe- melles sont géminées, très-rarement solitaires , placées à l'aisselle des feuilles clans un involuerc ovoïde , qui parait formé de la soudure de deux involucres renfermant chacun une (leur. Cet involuerc se rétrécit supé- rieurement ou il se termine par deux petits cols à travers lesquels on voit sortir et saillir les stigmates. La face externe de cet involucie, qui est per- sistant, est toute hérissée de poils, dont quelques-uns , beaucoup plus grands , deviennent épineux. Cha- que fleur femelle se compose d'un ovaire infère , ovoïde, allongé, dont le limbe est nul ou formé de trois di- visions étroites et rapprochées contre le style. La corolle manque entière- ment. Le style est d'une longueur variable , très-simple , continu avec le sommet de l'ovaire et terminé par deux stigmates linéaires divergeas , glanduleux- sur leur face interne. Le truit est un véritable akène , allonge , terminé en pointe à son sommet , or- dinairement marqué de dix lignes ou stries longitudinales. Ces akènes sont entièrement renfermés deux à deux dans les involucres qui se sont ac- crus et dont, une partie des poils sont devenus épineux. Chaque akène con- tient une graine dressée, pontée sur un f'uuicule assez long. Elle se com- pose du tégument propre qui est mince et membraneux , et d'un em- bryon homolrope dont la radicule est conique,! Ce genre renferme cinq espèces ; ce sont des Plantes herbacées annuelles ou vivaceSjà liges rameuses, quelque- fois épineuses, à feuilles alternes, plus ou moins profondément' incisées. De ces cinq espèces, trois croissent en LA. M France, dans les lieux incultes ou dans les vignes, savoir : Xanlkhim strum'aA rium, X. spinosuni et X. orientale. Ces deux dernières se rencontrent sur- tout dans les provinces méridionales de la France; des deux autres l'une, Xantldum echinatum, Murray , est encore peu connue; on ignore sa pa- trie; l'autre, Xanlhium cat/tarticuni , Kunth [in Humb.) , a été trouvée au Pérou dans les environs de Quito. V.- Xantiiiacées. (a r.) LAMPRIE. Lamprias. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pcntamères , famille des Carnas- siers , tribu des Carahiques , division des Troncalipennes , établi par Bo- nelli et ayant pour caractères : palpes extérieurs finissant par un article dont la forme se rapproche de celle d'un cône renversé ou d'un cylindre, et qui est tantôt un peu plus gros que le précédent , tantôt de la même épaisseur:; crochets des taises pecti- nes en dessous ; péuultième article , de tous les tarses simple ou point di- visé en deux lobes; corselet plus large que long. Les Cimindes diffèrent des Lam- prics par des caractères tirés des ar- ticles des palpes. Les Lébies s'en dis- tinguent parles tarses. Enfin les Dro- miës et les Démélries s'en éloignent par la forme de leur corselet. Ces In- sectes vivent en général sous les écor- ces îles Arbres , quelquefois ils vien- nent courir sur les feuilles et sur les tiges , et alors, si on en approche , ils se laissent tomber à terre et ont bien- tôt disparu aux yeux du chasseur qui ne peut les prendre qu'eu dépouillant tout le sol de ses herbes et des peti- tes pierres sous lesquelles ils se ca- chent. L'espèce qui sert de type à ce genre est : La Lamphie cyanocéphale , L. cy anocephala , Bonell. ; Lebia cya- nocephala, Latr. ; Câràbus', Fabr. , Panz. , Faun. 1ns. Germ, , i.xxv, 5. Elle est longue de près de deux lignes et demie; son corps et sa tête sont bleus , son corselet est rouge ainsi que les pales qui n'ont que les ge- LAM noux de bleus. Elle se trouve à Paris sous les écorces des Arbres. On en trouve une espèce très-voisine en Suè- de queDufsmidt a nommée Chloroce- phala; elle ne diffère de La précéden- te que par les pales qui n'ont pas les genoux noirs. Elle se trouve également aux environs de Lille. T'. Lébie. (G.) * LAMPRILLON. rois. Même chose que Lamproyon. P. ce mot. (B.) L AMP RIME. Lamprirna. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Lamellicornes, tribu des Lucanides, i établi par Latreille et ayant pour ca- ractères : antennes coudées, com- posées de dix articles ; point de labre . apparent; languette divisée en deux pièces allongées et soyeuses ; mâchoi- res découvertes en dessous jusqu'à leur base ; mandibules grandes et i comprimées dans les mâles ; corps i convexe , surtout dans les mâles. Ces Insectes di fièrent des Lucanes i et des Platycères par leur menton qui est très-petit et ne recouvre pas les ; mâchoires , tandis qu'il est grand et : ne les laisse pas apercevoir dans ces • deux genres ; ils s'éloignent des Sino- i dendres et des OEsales par des carac- i tèresde la même valeur et par la for» i me du corps. Fabricius a placé la seu- le espèce qu'il a connue de ce genre lajyec les Lelhrus (Lct/irus tenais). I Schrcber a donné (Trans. de la Soc. Linn. de Londres , T. vi, p. V8b) une > description complète du même lnsec- i te et l'a rangé avec les Lucanes. C'est, c en effet, de tous les genres de la fa- i mille des Lamellicornes, celui avcclc- i quel ces Coléoptères ont le plus de : rapports. Les Lamprimes ont une ; tète bien découverte, armée de deux i mandibules comprimées , droites , di- irigées en avant , dentées à leur partie i iptérieureet supérieure, et très-velues ien dedans. Leurs mâcboires sont in- sérées eu dessous; leur lobe terminal «est petit et pointu, et elles portent (chacune un palpe filiforme. Les an- I tennes sonteomposées de dix articles , lies quatre derniers forment la massue; LAM 197 mais le premier article de cette mas- sue est beaucoup plus petit et en for- me de dent; elles sont insérées au- dessus des mandibules, en avant des yeux et sous une petite éminence du devant de la tète. Les yeux sont assez grands et se prolongent un peu au- dessous. Le corselet est très- grand, deux fois plus large que long , con- vexe , légèrement rebordé et dilaté de chaque côté vers son milieu. L'écus- son est arrondi postérieurement; les élytres sont moins longues que le cor- selet , convexes ,et vont en se rétrécis- sant jusqu'à l'extrémité. La sternum du niésolhorax est avancé en pointe dirigée vers le prolhorax. Les jambes antérieures sont courtes et larges, et offrent au côté intérieur près de l'é- pine souvent élargie qui les termine , un petit pinceau de poils réunis , pointu et semblable lui-même à une autre épine; les autres pates sont moins fortes , à peu près de la même longueur. Ces Insectes sont très- brillans et paraissent jusqu'à présent propres à la Nouvelle-Hollande et à Pile de Norfolk , de la mer Pacifique. Leurs mœurs nous sont inconnues , mais elles doivent être les mêmes que celles des Passales. L'espèce qui sert de type à ce genre est : La L.v.mpiume bhonzée , L. œnca , Lilr. ; Lut/iras œneus , Fabr.; Lu ca- nus œneus , Schrcb. [Trans. 0/ Linn. Societ. T. vi, pl. ao, fig. 1). Cette espèce est longue de près d'un pouce; ses mandibules sont beaucoup plus longues que la tête , très-velues inté- rieurement, obliquement tronquées et simplement bidenlées à leur extré- mité, avec une troisième dent sans échancrure remarquable au bord in- terne ; le corps esl verl ; les élytres sont de la même couleur , plus bril- lantes, un peu ridées. Les jambes an- térieures sontarmées de huit dents au côlé extérieur; l'épine est en demi- croissant-, pointue au bout, avec des dentelures extérieures; le sternum est moins avancé que dans la Lampri- rna aurala ou Lu canus œneus , var. , Sclireb. La Lamprirna cuprea a les mandibules beaucoup plus courtes et i^S LA. M pjjesguep glabres. Ces trois espèces ont le bord antérieur de lit tête trans- versal , un peu échancré ou concave Son veitcx offre une dépression triangulaire. Ces Insectes étaient très-rares dans les collections en France; ils com- mencent à devenir plus communs, et les voyageurs de l'expédition autour du monde de la corvette la Coquille , en ont rapporté quelques-uns. (g.) * LAMPRIS. pois. (Retzius.) K ClIRYSOTOSE. LAMPROIE, pois. Espèce du genre Pétromyzon. P~. ce mot. On a aussi appelé Lamproie aveugle, la Myxine. V. ce mot. (u.) * LAMPROSOME. Larnprosuma. ins. Genre de l'ordre des Coléoptè- res , section des ïétramères , famille des Cycliques, tribu des Chrysomé- lines , établi par Kirby [Trans. of Lin. Soc.) et adopté par Latreille (Fam. Naturelles du Règne Anim.). Les caractères de ce genre sont : an- tennes courtes, pectinées et en scie, insérées au devant des yeux et dis- tantes les unes des autres. Ces Insectes se distinguent des Chlamys et des Clytres par des ca- ractères tirés de la forme du corps , des pâtes et des antennes ; ils sont en général de petite taille , globuleux ; leur tête est entièrement cachée sous le corselet qui est très-bossu et pen- ché en avant; celui-ci est beaucoup plus large postérieurement et finit en pointe joignant l'écusson qui est très- petit. Les élyttes sont courtes, ex- trêmement bombées ; elles ont de lé- gères stries de points enfoncés. On ne connaît pas les habitudes de ces Insectes qui habitent tous les contrées chaudes de l'Amérique mé- ridionale. Ils sont Ornés des couleurs les plus brillantes. Dejean ( Cat. des Col., p. 125 ) en mentionne cinq es- pèces ; la plus belle est le Lampro- sorna fulgida , Dej. Cette espèce est longue de près de deux lignes et large d'une ligne et demie au moins; elle est , en dessus , d'un beau rou- ge métallique extrêmement luisant , LA M changeant en jaune , bleu , violet et rouge vif, suivant les angles sous lesquels on présente l'Animal aux rayons lumineux ; le dessous est bleu. Kirby décrit une autre espèce sous le nom de L. bicolor. (g.) * LAMPROTORNIS. ois. ( Tem- minck.j Syn. de Stourne. V. ce mot. (DR. .Z.) LAMPROYON. pois. On appelle ainsi, à peu près indifféremment, les petites espèces du genre Pétromyzon , ainsi que les jeunes Lamproies. V. PÉTROMYZON. (b.) L AMPS ANE. Lampsana. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées , Chicoracées de Jussieu , et de la Syugénésie égale, L., établi par ïournefort, et adopté par Linné qui a modifié arbitrairement sa dénomi- nation en celle de Lapsana. Voici ses caractères : iuvolucre formé de huit folioles oblongues appliquées , accompagnées à la base de quelques écailles surnuméraires , appliquées et ovales; réceptacle nu et plane ; ca- lathide composée de demi-fleurons nombreux et liermaphrodites ; ovai- res obovoïdes , oblongs , un peu com- primés , glabres , lisses , striés et dé- pourvus d'aigrettes. En constituant ce genre , Tournefort n'y comprenait qu'une seule espèce , le Lampsana communis. Linné y réunit, mais à tort, les Plantes qui font partie des genres Hedypnois , Rhagadiolus et Zacintha. D'un autre côté il en avait séparé le Lampsana fœtida , qu'il avait placé, d'après Vaillant , parmi les Hyoseris. Haller , Lamarck et De Candolle , ont réuni aux Lampsana , YHyoseris minima de Linné , qui est devenu le type du genre Amoseris de Gaertner. Les genres Rhagadio- lus , Zacintha et Amoseris, détachés du Lampsana, ont été admis par Cas- sini qui a placé celui-ci, malgré ses akènes dépourvus d'aigrettes , dans la section des Crépidées de la tribu des Lactucées. Il l'a composé des quatre espèces suivantes : i° Lampsana com- munis, L.; a° L. glandulifera , Cass., ou L. lyrata, Willd.; 5° L. virgata , LAM LDesfont. ; 4° L. fœtida , le type du ITaraxaconastrum de Vaillant , ou ILeoniodunloides de Micheli. Ce sont des Plantes herbacées indigènes de l l'Europe, des bords de la Méditerra- inée et de la mer Caspienne. La pre- i inière est très-commune dans les lieux i incultes et cultivés de toute l'Europe, ioù elle fleurit pendant tout l'été. Les ihabitans de Constantinople la con- naissaient autrefois, au rapport de IBelon , sous le nom géuérique au- jjourdhui adopté, et ils eu Taisaient i usage comme aliment. On lui a donné ile nom vulgaire d'Herbe aux. ma- melles , parce que son suc était , dit— i on , efficace contre les gerçures qui surviennent au sein des nourrices. Pline et Dioscoride donnaient le nom de Lampsana , au Kaphanus Rap/ianislrum ; quelques auteurs des premiers âges de la botanique, Cae- ealpin et Ualéchnmp, l'appliquaient aussi à des Crucifères , comme , par exemple, à la Moutarde sauvage , Si- napis aivensis. Enfin Lobcl et Do- dœns l'ont réservé à la Plante de l'or- dre des Chicoracées , qui forme le type du genre dont il est question dans cet article. (G..N.) LA MPT ov LANT. mam. ( Dap- per.) Cet Animal africain paraît être le Zébu selon buflon. (b.) LAMPUGA. pois. Lampugo selon Rondelet. Nom donné sur les côtes d'Espagne , et particulièrement dans la Biscaye , au Corypliœna Hippurus , L. , dont on fait , à certaines époques, des pêches considérables pour ali- menter des salaisons qui se consom- ment en carême. A Nice, selon d'au- tres , c'est la Fiatole. (b.) v LAMPUGE et LAMPUGNE. fois. Syn. vulgaires de Liche, espèce de Gaslérostée , V. ce mot , et du Pom- pile. V. COBYPHOENE. (B.) LAMPYRE. Lampyris. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Serri- cornes , division des Malacodermes , tribu des Lampyrides , établi par Linné et adopté par tous les cutomo- LAM ic)ri logisles , avec ces caractères : corse- let en demi-cercle et cachant entiè- rement la tête , ou en carré transver- sal; bouche très-petite; palpes maxil- laires terminés par un article finis- sant en pointe; extrémité postérieure de l'abdomen phosphorique ; yeux très-gros , dans les mâles surtout. Ces Insectes se distinguent des Ly- cus , avec lesquels ils ont beaucoup d'affinité , par la tête qui est rétrécie et prolongée en bec dans ceux-ci ; ils s'éloignent des Omalisus en ce que leurs palpes finissent en pointe , tandis qu'ils sont terminés par un article tronqué dans ces derniers ; enfin les Téléphores et les Mathlines en sont séparés par des caractères tires des palpes. Le nom de Lampy- ris a été donné par les Grecs à tous les Insectes qui répandent , pendant la nuit, une lumière phosphorique; les Latins donnaient à ces Insectes les noms de Cicindcla , Noctiluca , Lucio , Luciola , Luccrnuta , Irioen- dula. Avant que Fabricius eût bien distingué ce genre et lui eût assigné les caractères qui lui sont propres , on l'avait long-temps confondu avec ceux de Téléptiores et de Malachies, sous le nom de Canlbaris. Geoffroy , en lei séparant des Téléphores , les a néanmoius associés avec les Lycus, et Linné les a encore confondus avec les Lycus et les Pyrochroa. Ces In- sectes, dont quelques femelles sont connues sous le nom de Vers luisans , et que les voyageurs appellent Mou- ches lumineuses, Mouchesà feu, etc., ont le corps très-mou , particulière- ment l'abdomen qui est comme plis- sé ; il est oblong , ovale, déprimé; la tête est enfoncée et comme en- châssée dans le corselet; les antennes sont très- rapprochées à leur base, filiformes, pectinées, plumeuscs ou en scie dans plusieurs mâles , avec le troisième article de la longueur du suivant; la bouche est petite et sans saillie; les palpes maxillaires sont sensiblement plus grands que les la- biaux , avec le dernier article ovoïde et pointu ; les yeux sont globuleux , arrondis, assez grands; le corselet 200 LA M forme une plaque très-grande , plate , demi-circulaire , rebordée , qui cache entièrement la tête, et qui est à peu près aussi large que les élytres; l'ab- domen est composé d'anneaux qui forment autant de plis et qui sont terminés latéralement en angles ai- gus ; les élylres sont coriaces , un peu flexibles; quelques-uns les ont très-courtes, les femelles de quel- ques autres en sont tout-à-fait dé- pourvues ainsi que d'ailes, et telles sont les espèces du nord de l'Europe. D'après Dufour(Ann.des Scienc. Nat., t. 3 , p. 225) , le Ver luisant , qui est la femelle aptère d'un Lampyre d'Eu- rope , a un canal alimentaire dont l'étendue a environ deux fois celle de tout le corps. L'œsophage est d'une brièveté qui le rend imperceptible ; il se dilate aussitôt en un jabot court. Le ventricule chylifique est séparé du jabot par un étranglement valvu- laire; il est fort long, lisse, c'est-à- dire dépourvu de papilles , mais bour- souflé et cylindroïque dans ses deux tiers antérieurs, intestiniforme dans le reste de l'organe. L'intestin grêle est fort court; celui qui est destiné au séjour des matières fécales en est brusquement distinct ; il est tlexueux et offre un renflement, peut-être inconstant, qui représente le cœcum et qui dégénère en un rectum al- longé. On a fait, sur la matière lumineuse de ces Insectes , plusieurs expériences qu'il serait trop long de rapporter ici. Beckerhiem en a publié dans les Annales de Chimie (t. 4, p. i g) ; Car- radoti a fait des expériences sur le Lampyre italique , et Tréviranus a observé plusieurs espèces dece genre. Il résulte de toutes ces observations que les Lampyres vivent très-long- temps dans le vide et dans différons Gaz , excepté dans les Gaz acides ni- treux, muriatique et sulfureux, dans lesquels ils meurent en peu de minu- tes. Leur séjour dans le Gaz Hydro- gène le rend, du moins quelquefois , détonnant. Privés, par mutilation , de cette partie lumineuse du corps , Us continuent encore de vivre , et la LAM même partie, ainsi détachée, con-i serve pendant quelque temps sa pro- priété lumineuse , soit qu'on la sou- mette à l'action des différens Gaz, soit dans le vide ou à l'air libre. La phosphorescence dépend plutôt de l'état de mollesse de la matière que de la vie de l'Insecte ; on peut la faire renaître eu ramollissant celte matière dans l'eau. Les Lampyres luisent avec vivacité dans l'eau tiède et s'é- teignent dans l'eau froide , il pa- raît que ce liquide est le seul agent dissolvant de la matière phosphori- que. .Toutes les espèces de Lampyres brillent pendant la nuit. La partie lumineuse est placée au-dessous des deux ou trois derniers anneaux de l'abdomen, qui sont ordinairement d'une couleur plus pâle que les au- tres , et y forment une tache jaunâtre ou blanchâtre. La lumière qu'ils ré- pandent est plus ou moins vive , d'un blanc verdâtre ou bleuâtre , comme celle des différens Phosphores : il pa- raît qu'ils peuvent varier à volonté son action , ce qui a lieu surtout lorsqu'on les saisit. Ces Insectes sont nocturnes; on voit souvent les mâles voler , ainsi que des Phalènes , autour des lumières, ce qui peut porter à conclure que la lumière les attire et que la nature a doué leurs femelles de cette propriété, afin que les mâ- les puissent les apercevoir dans la nuit et se livrer à l'acte de l'accou- plement. Pendant le jour, ces Insec- tes restent cachés sous l'herbe; mais si l'on se promène en été après le coucher du soleil , ou les aperçoit au pied des buissons , répandant une lumière plus ou moins vivequi , dans des temps où l'ignorance régnait à un haut degré en France , a causé de grandes frayeurs à des voyageurs qui prenaientcespetitsAnimaux pour des revénanÊ, des feux follets, etc. En Amérique, et même en Italie, les Lampyres pioduisent un spectacle d'autant plus curieux, que les deux sexes sont ailés; on Aroit alors l'air sillonné en mille sens divers par des lumières qui vout tantôt s'arrêter sur des Arbres , tantôt se joindre ou bien LAM ■t;e perdre dans des buissons ou dans i l'herbe. La larve des Lampyres ressemble Jioeaucoup à la femelle de l'Insecte boàrfait; elle est munie de six pâtes lécaillcuses placées sur les trois pre- iimiers anneaux ; la tête est de forme urvale , très-petite et munie de deux tiunleimes coniques , assez grosses , pcQUrtes et divisées en tiois articles. DLa bouche porte deux longues dents Lécailleuses , minces , courbées et très- hoointues. Le corps est composé de plouze anneaux; il est plus large dans .-son milieu qu'aux extrémités , et sa bparlie postérieure est tronquée trans- Rversalement. La nourriture de cette Hiiarve se compose d'herbes et de l'euil- Ides de différentes Plantes; elle mai- cohe fort lentement en s'aidant.de la ppartie postérieure de son corps , ré- tine sa tête , et reste immobile dès qqu'on la touche. Quand cette larve weut se transformer eu nymphe, sa (peau se fend de chaque côté du corps , cet dans toute l'étendue des trois (premiers anneaux ; leur partie supé- rieure se détache tout-à-fait de des- >sous , et la larve lire sa tête hors de lia peau qui la couvre, à peu près icomme ou tire U main hors d'une ! bourse; les deux fentes latérales don- inant à l'Insecte un espace très-grand ipour sortir de sa vieille peau, il en wient aisément à bout dans peu de i minutes. La nymphe a le corps courbé ecn arc ou en demi-cercle ; on lui voit oencorc remuer et allonger la tète, de ineme que les antennes et les pâtes. \Suivant Degécr , les larves et les mymphesdes Lampyres de notre pays ijouissent de la propriété d'être lu- imiueuses; ou a dit que quelques ma- lles n'avaient pas celte propriété ; mais lils en jouissent encore, quoique fa- iblement. Les femelles des Lampyres ^d'Europe, observées par Degécr, pon- dent, sur le gazon ou sur l'herbe oii celles vivent, un très-grand nombre al a:ufs assez gros, de forme ronde et i d'un jaune citi in , enduits d'une ma- ; tière visqueuse qui sert à les attacher »sur les Plantes. Le nombre d'espèces de Lampyres LAM aot connus se monte à peu près à soixan- te. Dejean (Cat. des Col. , p. 56) eu mentionne trcnte-huitespèces. Celles qu'on peut considérer comme les ty- pes du genre sont : Le Lampyre luisant, Là. nocti- luca, Lin., Panz., Faun. 1ns. Germ., xli , 7. Mâle long de quatre li- gues, noirâtre ; autennes simples; corselet demi -circulaire , recevant entièrement la tête , avec deux taches transparentes en croissant ; ventre noir; derniers anneaux d'un jaune pâle. C'est la femelle de cet Insecte qui est vulgairement désignée par les campagnards sous le nom de Ver luisant; elle se trouve d'une extré- mité de l'Europe à l'autre. Lampyre d'Italie, L. Iialica , Lin., Oliv., Col. 11. 28, 12. Nommé dans le pays Lucciola. Corselet ne recouvrant pas toute la tête, trans- versal , rougeàtre , ainsi que l'écus- son , la poitrine et une partie des pieds; tête, étuis et abdomen noirs, les deux derniers anneaux du corps jaunâtres. Les femelles sont ailées. y. , pour les autres espèces, Fa- bricius et Olivier, Col. Il , n° 28. (G.) LAMPYIUDES. Lampyrides. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères , sec- tion des Pentamères, famille des Ser-. ricornes , division des Malacodcnnes, établie par Latreille qui lui donne pour caractères (Familles Naturelles, du ilègne Animal) : corps droit, mou, avec le corselet plat, tantôt demi-circulaire, tantôt carré ou tra- pézoïde , avancé sur la tète qu'il re- couvre totalement ou postérieure- ment. Les palpes maxillaires au moins sont plus gros vers leur extrémité. Les mandibules sont généralement petites, déprimées, pointues et en- tières au bout dans la plupart, uni- dcnlées au côté interne dans les au- tres. Le pénultième article des tarses est bilobé ; les crochets du dernier ne Sont ni dentés ni appcndiculés. Les femelles de quelques-uns sont aptè- res, ou n'ont que des élylrcs très- courtes. + Antennes très-rapproebées à leur 202 LAM base ; bouche petite ; tête des uns avancée en museau , colle des autres cachée entièrement ou en majeure partie par le corselet , avec les yeux très-grands dans les mâles; extrémité postérieure de l'abdomen phospho- rescente dans plusieurs. Genres : Lycus, Omalise > PheN- gode , Amydéte et Lampyre. fr. ces mots. Antennes séparées à leur base par un écart notable ; tête point avan- cée en manière de museau, obtuse ou arrondie en devant , simple- ment recouverte à sa base avec la bouche et les yeux de grandeur ordi- naire. Genres : Dhile , Téléphore et Matlhine. V. ces mots. (g.) LAMUTA. bot. phan. (Rumph.) Syn. de Cynomètre. y. ce mot. (b.) * LAMYRE. Lamyra. bot. phan. Dans le bulletin de la Société Philo- matique de novembre 1818 , H. Cassi- ni a proposé , sous ce nom , l'établis- sement d'un genre de la famille des Syiianthérées , qu'il a formé aux dé- pens du Cirsium. A.yant ensuite consti- tué plusieurs autres genres avec des espèces rapportées à juste titre à celui- ci , il ne l'a plus considéré que com- me un sous-genre ; néanmoins il a continué à lui assigner des caractères distinctifs et à donner à ses espèces le nom générique de Lamyra. Nous ne reproduirons point ici tous les dé- tails de l'organisation de ce sous-gen- re tels qu'ils ont été exposés par l'au- teur; ils sont les mêmes que dans le Cirsium; mais nous en înentionne- rons les caractères essentiels. Les fo- lioles extérieures et intermédiaires de l'involncre Sont munies d'un ap- pendice qui offre à sa base interne une protubérance calleuse, tubéreuse, charnue ou fongueuse ; les akènes sont lisses , arrondis , sans bourrelet ;ipicilaire , et pourvus d'un péricarpe très-épais et dur après la maturité ; Jour aréole basilaire large, m-bicu- lairc , n'est point oblique ; l'aigrette est blanche et formée de poils plu- meux à peu près égaux ; les corolles LAN sont presque régulières. Cassini place dans ce sous-genre huit espèces in- digènes des régions méditerranéenne et orientale : i° Lamyra triacantha , Cass., ou Carduus Casabonœ, L. Cette belle Plante croît dans l'Europe aus- trale, et notamment aux îlesd'Hyères; 20 L. undulala , Cass. , ou Carduus hispanicus , Lamk. , Encycl. Méth. ; 3° L. diacantha, Cass., ou Carduus diacanthus , Labillardière (Ico/i. Pl. Syriac. rar.,àùc. 2, p. 7, t. 3); Cnicus afer , Willd.; 4° L. angustifolia , Cass.; Cnicus ec/rinocephalus , Willd. Cette espèce croît sur le Caucase ; 5° L. pinnalifida , Cass., ou Cirsium horridum , Lagasca , Gen. et Sp. Pl., p. 24. Cette Plante que Lagasca a trouvée en Espagne dans le royaume de Grenade , n'est rapportée qu'avec doute au groupe des Lamyra ; 6" L. stipulacea , Cass., ou Carduus stella- tus , L. ; 70 L. alata, H. Cass.; 8° L. glabella , Cass. Ces deux dernières espèces sont originaires du royaume deNaples. (g..n.) * LAMYXIS. bot. crypt. {Cham- pignons.) Rufiuesque-Schmaltz a pro- posé ce genre dans les Annales de la Nature (1820}, pour un Champignon qui se trouve sur les Hêtres dans les monts Catskille aux Etats-Unis; il le dit intermédiaire entre le Sistotre- ma et le bolet , dont il diffère par ses pores inégaux, polygènes et lacé- rés ; son stipe est latéral, très- court; son chapeau est globuleux, blanc en dessus avec des taches d'un brun rouge briqueté eu dessous , et muni vers son bord d'un sillon con- centrique. Rafinesque , en donnant à cette Plante le nom de Sistotrema glo- bularis, fait douter de la validité de ce genre. (•*■• LANARIA. bot. phan. Plusieurs Plantes ont reçu cette dénomination, soit à cause du duvet laineux qui les couvre, soit eu raison de l'emploi qu'on en fait pour dégraisser les étoffes de laine. Ainsi dans le pre- mier cas, le bouillon blanc {Verbas- cum Thapsus, L.), et dans le second , le Gypsoplùla Struthium, L. , ainsi LAN i^ue la Saponaire, ont été nommés La- liarïa par les anciens. Le genre Argolasia a été nommé lLanaria par Aiton (Hort. Kew.). V ■ ^Abgolasie. (g..n.) LANCE DE CHRIST, bot. L'un ddes noms vulgaires de l'Ophioglotse wulgaire et du Lycope commun, (b.) * LANCEOLARIA. bot. phan. (De Candolle.) V- Héliophile. LANCÉOLÉ, LANCÉOLÉE. ILanceulalus, Lanceolata. zool. bot. •On emploie cet adjectif, soit en zoo- Uogie , soit en botanique, pour dési- gner toute partie de Plante ou d'Ani- iimal qui présente la forme d'un fer ikie lance. (j;. LANCERON ou LANÇON, pois. ffifcm vulgaire des jeunes Brochets. If. Ésock. (b.) LANCETTE, pois. Espèce du gen- rre Gobie, V. ce mot, et nom vulgaire edes Mourines en quelques lieux, (b.) ' LANCISIA. bot. phan. Genre de lia famille des Synanlhérées , établi, cen 1719, par Pontédéra sur une IPlante assez mal décrite pour que lies auteurs qui ont adopté posté- rieurement le nom proposé par Pon- itédéra , ne se soient pas accordés rrelalivemenl à l'espèce de Cotula qui llui a servi de type. Adanson a cru çque c'était le Cotula coronopifolia , IL. , et cette opinion est aussi celle ■ qui résulte, selon Cassini , de l'obs- tcurc description du botaniste ita- llien. Gaertni'i a donné pour type au iLancisia le Cotula turùinata , L. , dont ron a fait le genre Ce/iia. Persoon a icomposc son Lancisia , de Plantes cqui appartiennent au Lidbechia de IBergius. Au milieu de ces change- iinens et de ces fausses applications td uu mot ancien à des choses qui sont d'ailleurs assez convenablement mommées , le meilleur parti est de le rrayer des registres de l'histoire na- tturelle. En conséquence nous ren- voyons pour la connaissance des ob- 'jets, à Ions les mots génériques cités idans cet article. (u..n.) LAN 2u5 LANCISTÈME. bot. phan. Pour Lacistèmme. V. ce mot. (b.) LANÇON, fois. L'un des noms vulgaires de l'Équille. ce mot. On l'élend aussi au jeune Brochet, (b.) LANCRÉTIE.. Lancretia. bot. phan. Genre de la famille des II y- péricinées et de la Décandrie Poly- gynie, L., établi par Delile (FI. d'E- gypte , p. 69 , t. a5 ) qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice à quatre ou cinq sépales égaux entre eux; quatre ou cinq pétales ; dix élamines libres , douteinq pl us courtes et opposées aux pétaHk; quatre à cinq stj les. Le Lan- cretia stijfrulicosa , Delile ( /tic. c't. j, est l'unique espèce de ce genre : c'est un sous-Arbrisseau à feuilles simples, dentées ou crenées , et à fleurs ter- minales. 11 avait été trouvé autrefois en Egypte par Lippi qui, dans ses manuscrits que possède le professeur de Jussieu , l'avait nommé ^ic/roi- des africanutn. Lors de l'Expédition d'Egypte, Delile retrouva cette Plante dans les mêmes lieux , et on crut alors qu'elle était particulière aux contrées arrosées par le Nil. Il n'en est pourtant pas ainsi : l'Egypte est la dernière limite du Lancretia, qui a pour véritable patrie tout intérieur de l'Afrique compris entre la mer Rouge et les côtes occidentales de l'Océan. Celte Plante, peuiépandue daus l'Egypte, est au contraire très- comm uue au Sénégal , d'où J . Gay en a reçu plusieurs échantillons. (G..N.) * LAN DARIUS, ois. (Frisch.) Syn. du Busard Saint-Mai tin. V. Faucon. (dr..z.) LANDES. Ericeti. geol. Etendues de terrain généralement unies, dont le sol arénacé est rendu noirâtre par un peu de détritus végétal que n'empor- tent point les eaux pluviales, ordinai- rement stagnantes à leursurface et ne se dissipant guère que par l'évapora- lion ; elles sont stériles ou revêtues seulement de quelques Plantes courtes qui en foi ment la sombre et miséra- ble verdure. L'ingratitude delà terre, qui ne paierait par aficune récolte abondante les soins que l'Homme so ?o4 LAN donnerait pour leur culture, fait or- dinairement des pays de Landes des solitudes , mais non ce qu'en géologie ainsi qu'en géographie physique on appelle Désert. V. ce mot. Dans les Landes, le sol n'est point composé d'une arène mohile que soulèvent les vents comme ils le font des vagues de la mer, et qui ne présente plus , quand le sable a disparu , qu'une sur- face dépouillée, formée depierreselde rochers. Le terrain des Landes est plus consistant, et s'il n'est pas propre à toutes sortes de Végétaux , c'est peut- être moirls à sa stérilité qu'à son peu de profondeur qu'il le doit ; erraffet , à quelques pieds au-dessous de sa surface , à quelques pouces même , on trouve une couche dure et com- pacte, brunâtre, foncée, épaisse de plusieurs pouces à plusieurs pieds , formée d'arène quarlzcuse , liée par un ciment ou le Fer est souvent en si grande quantité qu'il peut en être extrait avec avantage, el fournir aux besoins de fonderies qui se trou- vent en quelques pays de Landes. Cette couche dure ,donton tire parfois une assez bonne pierre à hâ tir, est nom- mée Alios dans l'Aquilanique. Elle devient plusdure et une véritable brè- che quand des cailloux roulés de tou- tes les grosseurs, antiques galets, s'y mêlent au point d'y dominer. Les eaux pluviales n'ayant guère d'é- coulement sur les Landes , qui , pres- que partout , sont exactement hori- zontales, pénétrant le sol après avoir d'abord stagné à sa surface , sont re- tenues par PAlios, et lui portent peut-être par les principes dont elles se sont chargées comme dissolvant , les matériaux du ciment qui en aide l'augmentation ; car oh croit avoir remarqué en plusieurs endroits que l'Alios se répare quand on en a extrait quelques parties. C'est même un préjugé parmi les habitans que les Bruyères iburnissent , dans celte circonstance, la matière ferrugineuse délayée par l'eau , et qui colorant en rouge , eu jau|ie ou en brun la cou- che dure, y'Stlcpose le métal qu'on en extrait. Par l'obstacle qu'oppose LAN l'Alios aux infiltrations , il suffit I de creuser la terre à un , deux ou I trois pieds , pour trouver ordinaire- | ment l'eau , et c'est la fraîcheur qui I en résulte qui nourrit les racines d'u- I ne végétation dont la nature est I sans doute déterminée par la lon- gueur qu'il esf permis aux racines d'atteindre, puisque des Arbres qui auraient besoin de beaucoup de fond , ainsi que les Végétaux pivotans, n'y sauraient croître , l'Alios s'opposantà l'enfoncement, à une profondeur suf- fisante, de racines considérables. Ce- pendant, en quelques cantons des pays de Landes où l'Alios est plus pro- fond , ou bien oh quelque accident le brisa , on trouve de beaux Arbres , entre autres le Pin maritime et de superbes Roures. Dans une baronie de Saint-Magne qui appartint à la fa- mille de l'auteur de cet article, on voyait encore , en 1790, au hameau nommé Brau, l'un de ces vénérables Chênes dont le diamètre n'avait pas moins de douze pieds , el sous lequel le bon Henri , quand il tenait sa cour à Nérac , s'était, dil-on , reposé pour dîner dans une partie de chasse. Cet obstacle à l'infiltration des eaux qu'oppose l'Alios , est encore la cause qu'on trouve dans les Landes beau-? coup de lagunes sans issues, formées par les eaux pluviales, toutes peu pro- fondes, niais remarquables par la pure- té de leurs eaux reposant sur un fonds de sable blanc. Les Poissons, qui n'y sentent conséquëmment jamais la va- se, sont réputés délicieux. La plupart sont des Cyprins, l'Anguille et lelîro- chet; c'est dans l'une de ces lagunes de la baronie de Saint-Magne, appeléeLa- huco, réputée très-profonde, que nous avons vu prendre un Congre de trois pieds de long, qui causa un grand ef- froi à tous les paysans de corvée ai- dant à celte pêche et qui l'appe- lèrent un Serpent d'eau. Un Pois- son éminemment marin , trouvé dans une lagune d'eau douce , à vingt lieues environ des côtes de l'Océan et sans qu'on puisse supposer qu'il y ait eu communication depuis sa nais- sance , entre Lahuco et le golfe de LAN Gascogne, est un fait très-remar- [quable en histoire naturelle. Il est ['probable qu'il existe encore plus l'un Congre clans la lagune oii le se- icond coup de filet ramena celui que nnous y avons vu. On trouve des- Landes plus ou iimoins étendues en Ecosse, aux pays Haucliâtres en dessous; parties infé- rieures blanches; queue faiblement bourchue ; bccljleu; pieds noirâtres. ICaille , six pouces. De Timor et Ma- nille. Langrayen jmuN , Artainus fus- rus, Vieiil. Front bordé de noir; blumage généralement d'un gris rem- iDTUni, plus clair sur la poitrine et .•es parties inférieures, à i'exceplion Iles rémiges qui son! noires; queue ;çrisc en dessous et tel minée île blanc ,iale sur les rectrices latérales; bec îblcuâtre, noir à la pointe; pieds uruns. Taille, six pouces et demi. ZcUe espèce pourrait bien être la même que la suivante. Langrayen enfumé , Ocypitrus l'uscatus , Valcne. , Méin. du Mus. lT.vi,pl. 9, (ig. 1. Plumage d'un <>run enfumé ; jou.es noiiàlres; rémi- [05 et rectrices d'un bleu ardoisé ; ectrices caudales noires; extrémité lues barbes internes des deuxième, rroisièmeel quatrième lectrices, blan- hc , ce qui tonne eu dessus une jaudeletle blanchâtre; bec bleu; lieds noirs. Taille, six pouces trois -gnes. DesMoluques. Langiiayen gkis , Ocypierus ci/ie- ceus , Valenc. , Mém. du Mus. T. vi, lll. g, Iig. 2; jirlamus cinereus , Vieiil. Parties supérieures d'un gris llcuâlrc; tête grise; joues noires; lémiges ardoisées , d'un blanc grisà- vc en dessous , n'altcignant pas l'ex- rrémité de la queue qui est arrondie; ectrices noires , terminées de blanc à ^exception des deux intermédiaires ; Parties inférieures d'un brun tiès- lair ; bec bleu , noir à la pointe ; lieds bruns. Taille , sept pouces trois ~gnes. De Timor. TOME IX. LAN 'jog Lanorayen a lignes ulanciies , Ocypterus albu-villatus , Cuv. , Règu. Aniiu. T. îv, pl. 3, fig. 6; Valenc, Mém du Mus. T. vi, pl. 8, (ig. 1. Parties supérieures d'un brun noirà- tie; tète et parties inférieures d'un brun plus clair; rémiges d'un bleu ardoisé , avec les barbes externes des seconde , troisième et quatrième ré- miges blanches; rectrices noires , les latérales plus longues, de manière que la queue est fourchue, marquées, à l'exception des intermédiaires , d'u- ne tache blanche à l'extrémité ; bec bleu ; pieds noirs. Taille , six pouces et demi. Les jeunes ont la majeure partie du plumage roussatre , tacheté de blanc; les petites tectrices alaires terminées par une tache noirâtre, avec un point blanc; la tache blan- che des rectrices lisérée de noir; le bec blanc , avec la pointe brune. De Timor. Langiiayen petit, Artamus mirior, Vieiil. Plumage d'un brun roux fon- cé , avec les joues et le imnton noi- râtres; rémiges et rectrices noires, ces dernières terminées de blanc; bec bleuâtre; pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des terres Australes. Langiiayen Tciia-Ciiert , l.anius viriitis , Ij. ; ylrla/nus viridis, Vieiil., liuff. , pl. cnlum. no, fig. 2. Parties supérieures d'un vert sombre: tête olivâtre; rémiges noirâtres, bordées de vert; lectrices intermédiaires d'un vert sombre, les latérales noirâtres à la base ; parties inférieures bbmehes ; bec d'un bleu foncé ; pieds noirs. Taille, six pouces. De Madagascar. Langiiayen a ventre roux , Ocyp- terus rujii'e/i/er, Valenc, Mém. du Mus. T. vi, pl. 7, fig. 1. Parties su- périeures d'un brun lavé de grisâtre; tète cendrée; rémiges aussi longues que les rectrices , ardoisées; lectrices alaires terminées de blanc ; queue ar- rondie; rectrices d'un bleu noirâtre, terminées de blanc grisâtre; parties intérieures roussàtres; bec bleu; pieds noirs. Taille, six pouces. Du Bengale. (dr..z.) * LaNGSDORFFIE. Langsdorffia. l'i 2io LAN uot. piian. Genre de la Monœcic Triaudiic , L., établi par Martius (Esc/iweg: Journ. von Brasilieit ) et adopté par Richard père , qui l'a pla- cé dans la nouvelle famille des Bala- nophorées, et l'a ainsi caractérise : fleurs monoïques sur des capitules sé- parés. La phoranthe des maies est ovoïde-conique , revêtu de folioles charnues; les (leurs sont portées sui- des pédicclles plus longs que les fo- lioles du phoranthe ; elles ont un ca- lice à trois divisions profondes, éta- lées , ovales, tronquées et concaves; trois étamines dont le tube anthéri- fère (Synème) est très-court, et les anthères soudées et extrorses. Les fleurs femelles sont setiformes et très- serrées sur un phoranthe globuleux nu inférieurement; leur ovaire est infère , grêle et presque fusiforme ; le limbe du calice est couvert de ver- rucosités qui existent sur son bord ; le style est simple, de moitié plus court que l'ovaire, et portant à son sommet des stigmates globuleux. Une seule espèce constitue ce genre cu- rieux. Richard père (loc cit.) l'a nommé Langsdorffia janeirensis , et en a publié une très-belle figure ac- compagnée des détails les plus inté- ressant. Marlius lui avait donné le nom spécifique à'àypogea. C'est une Plante herbacée, dont la racine est épaisse, horizontale, rameuse, les pédoncules couverts d'écaillés lancéo- lées , imbriquées et serrées les unes contre les autres. Elle a été découver- te dans les forêts ombragées , près de Rio de Janeiro, par Langsdorff et Marlius. (G..N.) LANGUARD. ois. Syn. vulgaire du Toi col. y. ce mot. (dr..z.) LA1NGUAS. bot. phan. (Kœnig.) y. Heeeénie. LAJSGUE. zooi*.. Généralement l'organe du goût, la Langue peut encore, par l'effet de la complication de structure qu'elle vient alors à ac- quérir, et principalement par le grand développement dos muscles qui entrent dans sa composition , remplir d'autres fonctions plus ou LAN moins importantes : ainsi chezl'Hom- ine, par exemple , elle contribue à la formation de la parole , à la déglu- tition et à la mastication. Sa struc- ture devenant au contraire plus sim- ple chez les Animaux inférieurs , elle perd son volume , sa mobilité , se ré- duit presque à une simple membra- ne , et les fonctions dont elle s'ac- quittait secondairement , ou sont transmises à d'autres organes , ou même ne s'exécutent plus. La Langue est une des parties qui fournissent les meilleurs caractères au zoologiste , soit à cause de son im- portance physiologique, soit à cause des variations sans nombre qu'elle présente souvent d'un genre à l'au- tre , sous le rapport de son volume , de sa forme, de sa structure , du de- gré de liberté dont elle jouit, du nombre et de la disposition de ses papilles; soit enfin parce que sa po- sition, presque externe, la rend un des organes les plus facilement ac- cessibles à l'observation. Aussi , di- verses particularités plus ou moins remarquables de son organisation ont-elles servi à caractériser une mul- titude de genres , et même valu à plu- sieurs des noms , tels que ceux de Pteroglossus , de Glossophage et de Microglosse. Il est à regretter, pour la justesse comme pour la précision de nos systèmes et de nos métho- des, que, souvent molle et charnue, comme chez la plupart des Mam- mifères , elle ne puisse être toujours conservée parles voyageurs, et man- que ainsi très-fréquemment dans les collections zoologiques. Nous renvoyons , pour la descrip- tion des muscles qui composent la Langue, aux Mémoires assez récem- mentpubliés (1822 et 1825) de Baur, de Blandin et de Gerdy. Le nombre de ces muscles, la manière dont ils se confondent en plusieurs points, ont long-temps arrêté les anatomistes : on n'avait pu ni bien indiquer leur disposition, n i même déterminer exac- tement leurs limites , et on avait dé- claré le tissu de la Langue véritable- ment inextricable. Au reste , les ré- LAN lialtats où sont parvenus les anato- (iiiistes que nous venons de citer , Montrent on ne peut mieux la diffi- (i„ il lé du sujet. Gerdy a en effet trouvé t: nombre de ces muscles ou lais- leeaux musculaires plus considérable tucore qu'on ne l'imaginait : ainsi , il (distingué un muscle lingual super- lociel , deux linguaux profonds, des linguaux transverses , des linguaux SBrticaux, qui forment les muscles iu- linsèques; les extrinsèques sont les te'ax stylo-glosses , les deux hyo- kosses , les deux géuio-glosses, les eux glosso-staphylins , sans parler pjs faisceaux hyo-glosso-épiglotti- ujes qui ne sont pas coustans. iLa membrane du dos ou de la face ifpérieure de la Langue , ou la mem- irane gustative , est une continuation !î la maqueus.' qui tapisse toute la uvité orale , et elle n'en diffère guère aie par le développement plus consi- irable des papilles. Ces papilles sont H plusieurs sortes : les Coniques , msi nommées à cause de leur for- ce , couvrent toute la face supérieure ia Langue ; il y a même deux sor- >S de papilles coniques , les unes uujours molles, flexibles, très-fines, isculaires, et , selon Blainville, pro- ublement nerveuses; elles occupent rrlout la pointe et le bord de la nngue : les autres , plus fermes , plus 'îosses; c'est au milieu qu'elles se ijuvent le plus souvent. Les Fungi- rrmes , ainsi nommées à cause de nr forme qui rappelle celle d'un iiampignon, sont plus grandes que ;i coniques , mais peu nombreuses : «t vers le bout qu'elles se trouvent plus grand nombre. Enfin les ppilles Caliciformes ou à calice, dont tnom indique suffisamment la for- :î, sont encore en bien moindre nmbre, et ne se voient qu'à la par- | postérieure de la Langue , oii elles disposent, sur deux iignes obi i- es , d'une manière ordinairement imétrique. D'autres anatomi->tcs ont ssi divisé les papilles en Filiformes, mngiformes ou Couiqucs, et Lenti- Itlaires. I-La plupart des Mammifères res- semblent beaucoup à l'Homme pour la structure de la Langue : seulement, les papilles sont de forme et quel- quefois de nature différentes. C'est ainsi qu'on trouve chez les Chats , et dans quelques autres genres, des papilles revêtues d'étuis cornés assez semblables à de petits ongles : ce sont ces papilles cornées qui donnent à la Langue du Chat la dureté que chacun lui connaît, et qui, lorsque l'Animal vient à lécher , lui fait pro- duire sur la peau leffet d'une râpe. La Langue du Porc-Epic a , sur les côtés , de larges écailles terminées par plusieurs pointes ; dans d'autres genres , chez plusieuis Cétacés, par exemple, les papilles sont peu ou ne sont point distinctes; mais les Four- miliers et les Echidnés ont une Lan- gue véritablement bien différente , mince, allongée, et susceptible d'une extension considérable; elle ressem- ble ainsi à celle .le plusieurs Oiseaux et de beaucoup de Reptiles; mais le mécanisme de son extension est tout autre, et la ressemblance est plutôt apparente que réelle. Le caractère classique de la Lan- gue , chez les Oiseaux , est d'être soutenue par un ou par deux os qui en traversent l'axe , os que les ana- tomistes ont généralement regardés comme des éléinens nouveaux d'or- g inisation , mais dont Geoffrov Sainl- llilaire a trouvé les analogues dans les cornes postérieures de l'hyoïde. Ces os de la Langue , ou , suivant la nomen- clature de cet anatomiste, les g/osso- /ijau.v, ne manquent réellement dans aucune classe : on voit toujours en effet une ou deux pièces en rapport avec la Langue, et en même temps ap- puyées sur le basihyal ou le corps de l'os hyoïde; ces pièces ne sont autres que les glossohyaux , qui conservent ainsi constamment les mêmes con- nexions. Les Mammifères ont deux lossohyaux ; mais , cliez beaucoup 'Oiseaux et chez les Poissons , rien ne s interposant plus entre ces deux pièces, à cause de l'état rudiunmtaire des muscles linguaux , elles se rap- prochent et se confondent sur la li- i4* 5 21 * LAN gne médiane; et il n'y a plus qu'un seul glossohyal. La disposition pai- ticulière du glossohyal des Oiseaux tient à l'allongement du col cl de toutes les parties cervicales dans cette classe : on conçoit en effet comment la longueur considérable du basiUyal et du glossohyal, oblige cette der- nière pièce à s'avancer profondément dans la Langue. La Langue des Oiseaux est d'ail- leurs ti ès-rudimentairo et Irès-pcu épaisse. Le glossohyal , quoique très- grêle lui-même, en forme une gran- de partie, el n'est recouvert que de quelques muscles très-minces et des tegumens; et même si dans quelques genres, comme chez les Perroquets et les Phénicoplères , elle est volu- mineuse, et paraît un peu plus sem- blable à celle des Mammifères , c'est encore une simple apparence tenant à la présence d'un amas de tissu cel- lulaire et de graisse. La Langue du Flaminant passe même, à cause de celle structure graisseu.e , pour un mets ti ès-recherché. On sait que l'empereur Héliogabalc entretenait constamment des tioupes chargées de lui procurer en abondance des Langues de Flammans ; et aujour- d'hui même, il paraît queces Langues sont encore, en plusieurs lieux, re- cherchées avec une égale avidité , SuoitJue dans un autre but. Ainsi eoflroy Saint-Hilaire a souvent vu eu Egypte le lac Menzaleh (à l'ouest de Dainiette) couvert d'une multitude de baïqucs pleines de Flammans: les chasseurs se procurent ainsi, en arrachant et en pressant les Langues , une substance graisseuse qui rem- place poui eux le beurre avec avan- tage. lia Langue est pareillement assez épaisse chez les Perroquets, ou du moins chez une partie d'entre eux : car, dans cette famille, généralement caractérisée par le volume plus con- sidérable de cet organe, il est un pelit genre qui en est presqu'eutiè- rcment privé : je veux parler de la section des Microglosses de Geoffroy Saint-Hilaire, ou Aras à trompe de LAN Levaillanl. Ce voyageur, saisissant un rapport qui n'avait véritablement rien de réel , leur avait donné ce nom, parce que , disait-il , leur Lan- gue csl une espèce de trompe avec laquelle ils prennent leur nourriture à l'instar de l'Lléphanl. Mais Geof- froy ayant eu l'occasion de voir vi- vant un de ces Aras , a reconnu que cet organe, considéré par Levaillant comme la Langue, était formé de l'ap- pareil hyoïdien et de ses dépendances; la véritable Langue ne consistant plus que dans une petite lubérosilé de forme ovale et d'apparence cornée (Mém. du Mus.,t.x). L'Autruche n'a pareillement qu'une Langue très- courte , cl tellement même qu'on a douté de son existence; il n'y a d'ail- leurs aucune papille, de même que chez le plus grand nombre des Pas- ] sereaux et des Gallinacés ; mais l'or- < dre des Grimpeurs est sans contredit < celui qui présente les modifications | les plus remarquables. Nous avons ' déjà parlé des Perroquets: nous ajou- ( terons seulement qu'ils ont des pa- t pilles assez semblables aux papilles! fungiformes des Mammifères. Les < Toucans ont la Langue étroite el garnie de chaque coté de longue: soies, qui lui donnent l'apparence d'une véritable plume , d'oii le nom 'i de Fteroglossus , qu'on a donné ar || sous-genre Aiacari. Celle des Pic; t n'est pas moins singulière, soit pai S la présence de plusieurs épines pla s cces sur les bords, soit par une dis- j position toute particulière de l'hyoï ij de, dont les cornes antérieures ou ; acquis un développement prodigieu> o d'oiirésultc, par un mécauismequ'oi |, fera connaîtie ailleurs, la possibilit r dont jouit le Pic, de faire sortir d ( son bec sa Langue tout entière. Nous trouvons chez les Reptile autant de variations que chez les Oi t seaux. Elle est le plus souvent chai j nue, soit en grande partie, soit mê t me dans son entier. Elle manque, , dil Hérodote, chez le Crocodile , et < . Quadrupède est le seul qui présen j cette particularité; depuis, fa mên ( observation a clé faite également p; LAN LAN ai 3 Uristote et par tous les voyageurs. ,.ies anatomistes de l'ancienne Acadé- mie des sciences ont cependant mon- icé qu'elle existe réellement , mais jiu'elle est attachée au palais sur toute aa circonférence , et ils ont accusé L'inexactitude l'historien grec. Son ibservation est cependant très- juste , womme Geoffroy Saint - Ililaite l'a «onslaté : la Langue n'est nullement apparente à l'extérieur sur le vivant, :tt n'existe véritablement que pour l'a- uatomiste. « Toute la peau , dit Gcof- iioy Saint-Hilaire (Ann. du Mus., I. u), comprise entre les branches de .m mâchoire inférieure se trouve rc- rfêtue eu dedans d'une chair spon- gieuse, épaisse et mollasse, qui y est inséparablement attachée flans touie «on étendue ; mai-; ce muscle ou celte (Langue est en quelque sorte masqué u l'extérieur par une continuation dies enveloppes générales ; c'est une ppeau jaunâtre , chagrinée, et entiè- rrement semblable à celle du palais.» CCet état rudimentairc de la Langue ildu Crocodile est même précisément cce qui lui rend nécessaires et ce qqui explique les services qu'il reçoit ici'un petit Oiseau , qui , dit Héro- 'idote , entre dans sa gueule qu'il tient couverte , et mange les Insectes qui liui sucent le sang : fait véritablc- nment surprenant , et souvent révo- qqué en doute , mais dont Geoffroy »aint-Hilaire a eu en Egvpte plu- ssieurs fois l'occasion de vérifier l'cxac- llitudc. 11 a constaté que cet Oiseau, qqu'llérodotc désigne sous le nom de tTrodiilus , n'est autre que le Chara- adrit/s œgyptii/s d'ilasselquist , et que lies petits Animaux dont il délivre le (Crocodile sont des Insectes suceurs, eel non pas des Sangsues , comme on aavait généralement traduit par erreur. Chez les Salamandres, la Langue cest adhérente comme chez le Croco- dile, mais seulement par sa pointe (et non par ses bords. On sait qu'elle test libre, très-extensible et bifur- equée vers sa pointe dans la plupart sez rares dans les collections , et le Cgenre ne se compose que de cinq ou ssix espèces. Dejean ( Catal. des Col. , pp. 139) en mentionne deux ; la prin- cipale, celle qui sert de type au gen- 1 re , est : La Lanourik bicolore , L. bico- lior, Lalr. , Oliv. , Col. T. v, n. 88 , fpl. 1 , fïg. r. Elle est noire , avec le ccorselet fauve , à l'exception de son idos qui est noir. Cette espèce se 1 trouve à Cayennc. V. , pour les au- ttres, Olivier (/oc. cit. ) et Latreille \((iener. Oust, et Ins.) (g.) * LANIAIRES. mam. r. Canines 1 et Dents. LANIER. ois. Espèce du genre 1 Faucon. V. ce mot. (»R..z.) LANIFERA. bot. phan. (Pline.) Le Cotonnier selon Adanson. (b.) LANIO. ois. y. Lanion, LANIOGÈRE. Laniogerus. moll. 1 C'est à Blainviile que l'on doit la création de ce nouveau genre. Dès 1816 il fut connu par l'extrait qui eu a été publié dans le Bulletin de la Société Philomatique pour cotte an- née. Férussac , dans ses Tableaux systématiques des Animaux mollus- 3ues , a adopté ce genre et l'a placé ans les rapports indiqués par sou créateur, cesl-à-dirc qu'il l'a rangé dans les Gastéropodes, dans la famille des Polybranclies à côté des Eolides et des Glauques, entie lesquels il sert de passage. Blainviile a repioduit ce genre dans le Dictionnaire des Scien- ces , dans l'atlas duquel il est figuré; il en a montré les rapports à l'article Mollusque du même ouvrage en le rangeant tout près des Glauques et des Cavolines. Voici les caractères que Blainviile assigne à ce genre : corps nu, allongé, convexe en des- sus, plane en dessous, terminé par une sorte de queue , la tête assez dis- tincte ; quatre tentacule» fort petits; les branebics eu forma de longues lanières molles, llexibles, disposées en un seul rang de chaque côté du corps ; l'anus et les organes de la gé- nération à droite dans un tubercule commun ; si on veut comparer ces ca- ractères à ceux du genre Glauque, on verra que les Laniogères s'en dis- tinguent très-bien , quoique très-voi- sines. On n'en connaît encore qu'une seule espèce que Blanville a vue dans le Muséum britannique; il la nom- me : Laniogèhe d'Elfoht , Laniogerus Elfortianus , Blainviile , Dict. des Se. Nat. T. xxv, pag. a43, planches du même ouvrage , douzième cabier, fig. 4 à 6 ; an Laniogerus Blaiwillii , Férus's. , Tab. syst. ? (d..h.) LANION. Lanio. ois. Genre établi par Vieillot , et dont les deux espèces font partie de notre genre Batara. V. «e mot. (du. .z.) LANISTE. Lanistes. moll. Genre proposé p;ir Montfort {Conclut. Syst. T. 11 , pag. 120) pour une Coquille du genre Ampullaire. V. ce mot. (d..iO( LANIUS. ctfa. (Linné.) r. P11- GlUÈCHE. 216 LAN LANNERET. ois. Le Laniermâle. r. Faucon. (b.) L\NSA. bot. pu an. Dans les îles de IVrchibe) Indien, on donne ce nom au Lansïdm de Rumph , que plusieurs auteurs donnent comme synonyme du Cookia de Sonnerat. V. Lansium et Cookie. (g..n.) LANSAC. dot. pu an. Petite et jo- lie variété de Poire d'automne, (u.) LANSIUM. bot. piian. Rumph [TIerb. Jmb. 1, p. i5i , t. 54 et 55) a décrit et figuré sous ce nom plusieurs Arbres de l'arcbipel Indien, qui ont été rapportés au genre Cookia de Sonnerat. V. ce mot. Cette détermi- nation paraît n'avoir pas été connue du docteur Jack, puisqu'il a publié dans le quatorzième volume des Tran- sactions de la Société Linnéenne de Londres , une notice sur le genre Lansium, sans mentionner comme synonyme le genre Cookia; il l'a pla- cé dans la famille"'des Méliacées , et lui a attribué des caractères un peu différons de ceux assignes au Cookia par 1rs auteu/sVCes caractè- res sont : un calice à cinq divisions profondes ; une corolle à cinq pétales arrondis; le tube stamiuifère urcéolé, ayant l'orifice entier; dix anthères incluses; ovaire à cinq loges, sur- monté d'un style court , en colonne , et d'un stigmate plane à cinq rayons; baie coriace extérieurement , à cinq loges et à cinq graines qui avortent dans presque toutes les loge; , excep- té dans une ou deux seulement ; se- mences enveloppées d'un tégument pulpeux etsapide; albumen nul* co- tylédons inégaux et peltés. Le Lan- sium domesticum , figuré par Rumph (foc. cit., t. 54), Plante des îles Ma- laises , est la seule espèce que le doc- teur Jack admette, quoiqu'il semble disposé à lui joindre encore le Lan- sium montanum de Rumph (/oc. cit., t. 56). Cependant celui-ci oil're quel- ques différences dans les parties de ta fleur , et paraît être congénère du Milnea de Roxburgh. (g..n.) LAJST. M a m. V. Lampt. LAN LANTANIER . Lantana. bot. piian. Ce genre de la famille des Verbénaeé.s et de la Didynamie Angiospermie , L.^ établi par Plumier, sousle nomdera- ma/a, est ainsi caraciéi isé : calice li ès- court, liibulcux , à quatre dents peu marquées; corolle dont le tube obli- que , renflé au milieu , est beaucoup plus long que le Calice, et dont le limbe est horizontal, à quatre lobes inégaux ; quatre élamines didynames , non saillantes; style indivis; drupe bacciforme ,à un seul noyau ; celui-ci partagé en deux loges dontcbaciincest monosperme. Le Carache/a viburnoi- dts de Forskahl a été réuni par Yahl au Lanla/ia. Adanson en avait déta- ché une espèce sous le nom générique d'Oftia qui a été changé par Médicus en celui de Spidmannia. Jr. ce mot. Les Lantana sont des Arbustes, rarement des Herbes, à rameaux an- guleux, quelquefois munis d'aiguil- lons. Leurs feuilles sont simples , op- posées ou le plus ordinairement ter- nées, crénelées, rugueuses et âpres au toucher. Les fleurs forment des capitules axillaires, pcdonculés , ac- compagnés de bractées; leurs corol- les sont colorées de plusieurs nuan- ces , tantôt violettes, tantôt orangées, jaunes ou blanches. On en connaît à peu près trente espèces presque tou- tes indigènes des pays chauds de_ l'A- mérique. Plusieurs sont cultivées en Europe où elles produisent Un efiet très-agréable à cause de leur feuillage toujours vert et de leurs uharmans capitules de fleurs. Ts'o^s nous bornerons à la description suc,-> cincte des espèces suivantes qui suxh passent en beauté leurs congénères. Le L ANTANIliR A FLECHIS VARIEES, Lantana Camara , L. ; Camara flore non. spinoso , PI um . , Gen. S2 , le. 71 , f. 1 ,est un Arbrisseau d'environ un mètre de hauteur , dont le tronc tor- tueux se divise en rameaux dépour- vus d'aiguillons. Ses feuilles sont op- posées , pétiolées , ovales, aiguës , un peu velues et ridées. Ses fleurs sont d'abord jaunes , mais elles passent ensuite au rouge écarlatc. Les feuilles de cet Arbrisseau sont aromatiques, LAN s t l'on s'en sert, en Amérique, aux :uncmes usages auxquels nous em- ployons celles de la Mélisse dont elles baflVent la forme, la saveur et l'odeur. Le Lantanier piquant, Lanterna •aculeata , L. , figuré dans les Plan- ches de ce Dictionnaire, est un peu pilus élevé que le précédent, ruais il ïae distingue surtout par les aiguillons rcrochus qui couvrent ses branches. ?ôes feuilles sont opposées , pétiolées , maies presque en cœur, aiguës , exé- inelées, ridées et rudes an toucher. ILes fleurs sont semblables à celles du ILaniana Camara. Cet Arbrisseau iJSt , ainsi quç lo précédent , originai- ire de l'Amérique méridionale. D'autres espèces de Lanterna se font rremarquer par l'odeur agréable et la jijolie couleur des fleurs. Telles sont centre aulres les L. odorata et invotu- tzrata. Ces Plantes exigent en Europe La serre chaude ou tempérée. Quoique 'd'une texture fibreuse, peu succu- lente et par conséquent peu délicate, rïlles ne peuvent supporter le moin- dre air de gelée. Cependant le Lan- Hana aculeata n'est pas aussi sensible nux effets du froid que les autr es cs- ppèces. Une terre bonne et consistante, et des arrosemens fréquens leur sont i nécessaires. On a soin de les dépoter deux l'ois par an , à cause de la gran- Ue quantité des racines dont l'ac- croissement est très-rapide Lors- qju'on les met à l'air, pendant l'été, il Gant leur donner une exposition om- loragéc. Leur multiplication est faci- le , soit par le moyen des graines se- irnées en pots sur couche, soit par les iboutures qui reprennent aisément lorsqu'on les fait dans une terre peu ltégèie, et dans des pots placés dans ujne couche tempérée et ombragée. * LANTEBU. bot. phan. Syn. macassar A' dira arundinacea , espèce du genre Canche. (u.) LANTERNE, conçu. Nom vul- gaire et marchand de la Mye tron- quée et des Anatincs. (b.) * LANTERNE. Laternea. bot. Djkypt. [Champignuns.) Ce genre éta- LAO ai7 bli par Poiteau et Turpin , pour une Plante qu'Us ont observée à l'île de la Tortue, a reçu de ces naturalistes les caractères suivans : volva de forme ovoïde, se déchirant en deux ou trois lubes; trois branches ou peiites co- lonnes cylindr iques , réunies par leur sommet ; conceptacle en forme de cul de lampe , située au-dessous de la voûte produite par la rencontre de la partie supérieure des branches , ser- vant de placenta aux corps reproduc- teurs. Ce genre se compose d'une seule espèce nommée par les auteurs Laternea triscapa; il a des rapports d'organisation avecles Clathreset no- tamment avec le genre Colonnaria ,. établi par Rafincsque-Schmallz. La grandeur de ce singulier Champi- gnon est de deux pouces et demi sur deux de diamètre ; il a la forme d'un' trépied sacré; les branches , blanches à leur base , se teignent dans leur partie supérieure, ainsi que le cul de lampe qui en dépend , d'un beau rouge vermillon, semblable à celui qu'on remarque sur les Clathres. Cel- te Plante , d'une substance sèche et spongieuse , se trouve à l'ombre des grancL Arbres sur les débris de Vé- gétaux. Plusieurs mycologues n'ont pas admis ce genre qu'ils rangent parmi les Clathres. (a f.; LANTERNE 110UGE. bot.crypt. L'un des noms vulgaires du Clalhre caucellé. (b.) LANTOR. bot. phaw. Pour Lon- tar , dans les anciens voyageurs , d'où J. Bnuhin avait emprunté ce nom. (B.) LAOMEDEE. Laomedea. poi.yi». Genre de l'ordre des Sertulariées , de la division des Polypiers flexibles , quL a pour caractères : Polypier phytoïde , rameux; cellules stipitées ou substi-- pilées , éparses sur les tiges et les ra- meaux. Il renferme unedixained'espè-. ces dont les formes générales n'ont pas: toujours beaucoup d'analogie entre elles; le serrl caractèr e fondamental consiste dans le peu de longueur du pé- doncule qui supporte les cellules; plu- sieurs même ont ce pédoncule assez 2i8 LAP allongé, ce qui les rapproche des Clylies dont quelques Laomédées dif- fèrent à peine. Les unes ont des liges roides, brandi ues, se fixant aux ro- chers par des radicules filiformes; d'autres sont volubiles, grimpantes et parasites sur les Thalassiophytes et autres productions marines ; il y en a d'articulées , d'autres qui ne le sont pas. La forme des cellules varie suivant les espèces ; elles sont en gé- néral campaniformes , à' ouverture entière ou dentée ; deux ou trois es- pèces ont leurs cellules presque tu- buleuses. Les pédoncules sont sim- Eles , annelés ou contournés en vis. es ovaires sont gros, vésiculeux et presque toujours axillaires. La subs- tance des Laomédées est membrano- cornée, quelquefois légèrement cré- tacée ; leur grandeur varie beaucoup; leur couleur est fauve ou brunâtre. Elles se trouvent dans toutes les mers. Les espèces rapportées à ce, genre , sont .- Laomedea antipalhes , Sauvagii, simplex ,Lai> ii, dichotoma, spitiosa , geniculata , gelatinosa , mu- ricata e t repians . (e . d . .l. ) LAPAGERIE. Lapageria. bot. i'han. Genre de la famille des Aspa- raginées , et de l'Hexandrie Monogy- nie , L. , dédié par Ruiz et Pavou {Flor. Peruf. 3 , p. 64 ) à l'épouse de Napoléon , née Joséphine Lapagerie , qui encouragea par son exemple la culture des Végétaux exotiques , dans ses beaux jardins de Malmaison. Ce genre oiïre un calice coloré , pétaloï- de, campanifonne , formé de six sé- pales égaux; six étamines attachées à la base des sépales ayant les filets su- bulés ; les anthères dressées , oblon- gues , aiguës ; l'ovaire libre , allongé , à trois côtes, à une seul éloge, conte- nant un grand nombre d'ovules atta- chés à trois trophospermes longitudi- naux et disposés sur deux rangées; le style est allongé, peu distinct du sommet de l'ovaire , terminé par un stigmate rerfflé et légèrement trilobé. Le fruit est une baie ovoïde , allon- gée, triangulaire, marquée de trois sillons longitudinaux qui corres- LAP poudenl aux trois trophospermes. • Ce genre ne renferme qu'une seule espèce , Lapageria rosea , Ruiz et Pa- von , loc. cit. , p. 6f> , tab. 297. C'est une Plante sarmenteuse et grimpante dont la lige est rameuse, cvlindi ique, noueuse, nue vers sa partie infé- rieure, portant supérieurement des feuilles alternes, cordiformes , ai- guës, très-entières, marquées de trois ou cinq nervures longitudi- nales. Les (leurs sont très-grand*'- , d'une belle couleur rose, axillaires et portées sur un pédoncule assez long et tout couvert d'écaillés. ■ Cette belle Hante croît dans les fo- rêts du' Chili, aux environs de la Conception. Les habitans mangent ses fruits dont la pulpe est douce et agréable. Ses racines, fibreuses et fas- ciculées, sont employées aux mêmes usages que la Salsepareille, c'est-à- dire qu'elles sont sudorifiques et diu- rétiques, (a. r.) LAPATHON et LAPATHUM. bot. PU an. Les anciens donnaient ce nom à plusieurs Plantes potagères ou à d'autres qui jouissaient de proprié- tés laxalivcs. Telles étaient plusieurs espèces que les botanistes modernes ont rapportées au genre Kuniex ; ils | nommaient encore ainsi l'Epinard „ et le Bon-Henri [Chenupodium Pu- \\ nus-Henricus). Le genre Lapathum g de Tournefort a été réuni par Lin- né au Rumex. Dans la Monogra- phie de ce dernier genre publiée eu t 181 9 par Campdéra , le Lapalhifm de \ Tournefort esl considéré comme un j sous-genre caractérisé par le calicule „ naissant de l'articulation du pédon- \ cule et n'ayant jamais ses divisions réfléchies. F. Patienck et Rumex. (G..N.) \ LAPEREAU, mam. Le petit du 0 Lapin , et non du Lièvre, comme il ^ est dit clans le Dictionnaire de Le- h yi'àùlt. (B) LAPEIROUSIA. bot. phan. Thunberg ( Prodr. Flor. Cape/is. ) a ainsi altéré le nom du Lapeyrousia, genre établi en l'honneur de Picot de Lapcyrouse. K.Lai'EYkousie. (<;..n.) LAI' L A PE Y R O U S I E. Lapeyrousia. i;iOT. rii\N. Deux genres de Plantes kint reçu ce nom. Le premier a été jojrmé "par l'abbé Pourret {Act. To- \l)OS.) sur des Plantes de la famille des frridées et dont le Gladiolus denticu- \mIih et l'I.via corymbosa , L. , sont les jvypes. Ce genre , auquel on avait assi- gné pour caractères essentiels : une rrorolle hypocratériforme , le limbe à lliix divisions plus courtes que le tube, Irrois stigmates bifides, une capsule imiembraneuse et poly sperme ,u'a pas télé généralement adopté. En consé- quence ses espèces doivent rentrer lians les genres Glayeul et Ixie. P'. es mots. En 1800, Tbunberg publia dans «i seconde partie de son Prodro- nits Plantarum Capensium , un genre Me la famille des Synanthérées et de 1a Syngénésie frustranée , L., auquel il donna le nom de Lapeyrousia. Adoptant ce genre, Gassini en a ain- ii tracé les caractères d'après les des- criptions imparfaites de Xinoé fils et Ile Thunberg : involucre formé d'é- :silles disposées sur plusieurs rangs, imbriquées , scarieuses supérieure- i:nent; les intérieures surmontées l'un grand appendice étalé, lancéo- lé et searieux ; réceptacle plane et Mat ni de pupilles; calalhide dont les Heurs du centre sont nombreuses, régulières • hermaphrodites ; celles de ia circonférence en languettes et neutres ; akènes surmontés d'une ai" :jrette très-courte, mince etannulaire. L,assini place avec doute ce genre ilans la tribu des Inulées, près des .genres Rosenia et Leysera. Il a pour i>vpe une Plante découverte au cap fîe Bonne-Espérance par Thunberg , laquelle ayant, élé communiquée à ILiuné fils, fut nommée par celui-ci iOsmites calycina. L'Héritier ( Sert. t4ngl.) l'a décrite de nouveau en la •apportant au genre lielhania. (oi.W.) * LAPHI. mam. V. Cerf commun. LAPHIATI.rept.opij. Mêraecho- k, fig. 9. Cette belle espèce a dix lignes de long; sa tète est cou- verte de longs poils d'un jaune doré ; 220 LAP le corsolet est noir , avec des poils bruns; l'abdomen est brun, avec 1 extrémité des anneaux bordée en dessus de poils d'un jaune doré. Les ailes sont d'un brun jaunâtre le long du bord extérieur. -Les pâtes sont grandes, velues; les cuisse» sont noi- res ou brunes ; les jambes et les tai- ses sont jaunes, excepté le dernier article qui est brun. Celte espèce se trouve en Europe et aux environs de Paris. (g.) LAPIA. bot. piian. Nom malais d'un Arbre d'Amboine employé pour la construction des toits. C'est le Lig- num muscosum de Ilumph. Le même auteur désigne aussi sous le même nom le Sagoutier. J>'. ce mot. (G..N.) LAPIN, mam. Espèce du genre Lièvre. V. ce mot. On a étendu ce nom à des Animaux fort différens. Ainsi l'on a appelé : Lapin, le Stri.v Cunicularia , Oi- seau du genre Cbouette; un Poisson de l'île de Tabago , selon Laches- naye-des-Bois , et une Coquille du genre Porcelaine, Cyprœa stercora- ria. Lapin d'Allemagne , le Souslik. Lapin d'Amérique , l'Agouti. Lapin d'Aroe, le Kanguroo Phi- landre. Lapin de Bahama , le Monax. Lapin du Brésil , le Cobaie Ape- rça ou Cochon d'Inde. Lapin Chinois et des Indes, le même Rongeur, le Gerbo , etl'Utias qui est le Capromys de Desmarest et de ce Dictionnaire. Lapin de Java, l'Agouti, fort mal à propos , puisque c'est un Ani- mal américain. Lapin a longue queue , le Toi aï , espèce de Lièvre. Lapin de Nor-wège, le Lemming. * LAPIS-LAZULI. min. V. La- ZULITE. LAPLACÉE. Laplacea. bot. piian. Genre nouveau de la famille des LAP Tcrnslrœmiacées , et de la Polyan- I diïe Monogynie , établi par Kunth I {iiiHumb. JSou. Gêner. 5 , p. 208) qui lui a donné pour caractères : un ca- « lice persistant, composé de quatre sépales orbiculaires et imbriqués , dé- , pourvu de bractées; nue corolle de neuf pétales hypogynes et presque 11 égaux; des élamines en très-grand nombre, disposées sur trois raugées, C insérées à la base des pétales et ayant leurs filets libres et distincts ; un ovai- j re sessile et supérieur à cinq loges j contenant chacune trois ovules ; les styles , au nombre de cinq , sont réu- nis entre eux; la capsule est à cinq loges , s'ouvrant en cinq valves sep- ' tifères sur le milieu de leur face in- ' terne; chaque loge contient trois 1 graines pendantes et atlacbées à l'axe 1 central ; ces graines sont surmoulées d'une aile allongée. Ce genre est très- voisin des Tems- trœmia et Freziera , dont il se distin- gue surtout par son calice de quatre sépales , sa corolle de neuf pétales et ses graines ailées. Laseuleespèce qui le compose, La- placea speciosa , Kunth , loc. cit. 5 , p. 209 , tab. 46i , est un grand et bel Arbre qui croît au Pérou , dans les forêts , entre Gonzanama et Loxa. Ses rameaux sont terminés chacun par un bourgeon roulé; ses feuilles sont éparses , très-entières , coriaces et nou ponctuées. Ses lleuis sont blanches , très-grandes , odorantes, pédonenlées et solitaires à l'aisselle des feuilles. ( a . r . ) * LAP LACÉES. Laplaceœ. bot. piian. De Candolle appelle ainsi sa quatrième tribu dans la famille des Ternstrœmiacées, tribu qu'il carac- térise ainsi : calice dépourvu de brac- tées , formé de trois à quatre sépales; pétales surpassant plusieurs fois en nombre celui des sépales; étaimues nombreuses , ayant les fdets libres , les anthères attachées par la base; styles soudés en un seul ; fruit à cinq loges; graines pourvues d'un endos- perme charnu ou corné. Cette tribu ne se compose que des deux genres 1 LAP Zocklospermum et Loplacea , l'un et .'autre établis par Kuulh. (a. n.) LAPLYSIE. moll. r. Aplysie, tt pour Laflysie verte V. Actjeon'. * LAPON, m a m. S\n. d'Hyper- »)0i éen , espèce du geme Homme. V. ,ce mot. * LAPONE, ois. Espèce du genre CChouette. V. ce mot. (B.) LAPOURDIER. bot. phan. L'un rirles noms vulgaires de la Bardaue ildans le Midi. (B.) LAPPA. bot. pu an. Les anciens Ibotanistes , tels que Mathiole, Dalé- ichamp et C. Bauhin , nommaient ainsi la Plante que l'on désigne en ll'raiiçais sous kfl nom de Birdane. P . cce mot. Touruefort admit le nom gé- tnérique de Lappa eu excluant toute- 1 fois les Plantes que les anciens avaient i mal à propos associées à la Bardane , (et qui constituent le genre Xanthium. (Cependant Linné préféra rétablir le nom d' sl/cliuin. par lequel Dioscoride iet les Grecs désignaient le Lappa. (Cette dernière dénomination a été • adoptée par Jussicu, Lamarck et De (Candollc, parce que c'est un terme v de comparaison pour les fruits char- . gés d'aspérités ciocliucs, semblables . à celles des folioles de l'involucre de lia bardane, fruits qu on nomme lap- | pacés [Jïuctus lappacei. ). (g..N.) LAPPAGO. bot. ru an. Le genre • He Graminées ainsi nommé par Schreber, a pour type le Cenclirus uicemusus de Linné, llallcr l'avait anlérieurcmcnt nommé Tragus , nom qui a été adopté par Palisot de Beanvois dans son Agiostograpliie. V. Tragxjs. (a. n.) LAPPAGUE. bot. i'iian. Pour Lappago et Tragus. V. ces mots. (B.) LAPPULA. bot. i'Han. Plusieurs Plantes dont les fruits sont hérissés de pointes , cl plus ou moins ressem- blai avec les calalhidcs de la Bar- daue {Lappa) , avaient été nommées Lappula par les anciens. Linné em- ploya ce nom comme spéciliquc pour diverses espèces, et entre autres pour LAQ dat un Myosotis dont Mœnch constitua le genre Lappula. Ce genre a été réta- bli par Lehmaun et Reichenbach sou» le nom d' Ec/iinospermum. y. ce mot. (G..N.) LAPPUL1ER. bot. phan. Quel- ques botanistes français ont employé ce nom pour désigner le genre Triuiii- fetta. V. ce mot. (b.) LAPSANA. bot. phan. (Linné.) F. Lampsane. LAQUE, bot. Ins. Ou appelle ainsi une substance résineuse qui dé- coule de plusieurs Arbres lactescens originaires de l'Inde, par suite de la piqûre d'un petit Insecte nommé Coccus Lacca. Les Arbres sur les- quels on lécolle la Laque sont les Fi- cus indica, ficus religiosa, Croiou iacciferum et plusieurs autres. C'est aliu d'y déposer ses œufs que le Coc- cus Lacca perce les jeunes branches des Arbres que nous venons de nom- mer ; on en voit bientôt sortir un suc résineux qui se concrète eu formant une croûte irrégulière. Dans le com- merce, on distingue trois sortes de Laque: celle en bâton , celle en grains et celle en plaques ou Laque plate. La piemière, ou la Laque en bâton, est celle qui est encore adhérente aux branches de l'Arbre. Elle forme une croûte irrégulière plus ou moins épaisse; lorsqu'on l'eu détache, on voit que sa partie interne est garnie d'un grand nombre de petites cel- lules dans lesquelles il n est pas rare de trouver encore le petit luscetc qui l'a foi (née. Elle est rouge ,semi-traus- pareule, à cassi re très-résineuse , d'une saveur un peu astringente , et répandant une o:leur assez agréable quand ou la brûle. Selon Hatchett , qui en a fait 1 analyse , elle se com- pose : de Résine, 68; matière colo- rante, m; Cire, 6; Gluten, 5,5; corps étrangers , 6,5; perte, 4,o. La seconde vaiiété qu'on nomme Laque en grains est celle que l'on a détachée des branches; elle eslgénéra- lement en petits fragmens d'une cou- leur moins foncée que la précédente. On y a trouvé : Résine ,'88,5 ; ma- LAR tière colorante , 2,5 ; Cire , 4,5 ; Glu- ten, 2 ; perte, 2,5. Enfin , la Laque plate est celle que l'on a fondue dans l'eau bouillante et qui a clé ensuite coulée sur des pierres lisses et polies. Hatchett y a trouvé : Résine, 90,9; matière colo- rante, o,5; Cire, 4; Gluten, 2,8; perte , 1,8. Celte Résine était autrefois em- ployée en médecine comme tonique et astringente. Mais son usage est de- puis long-temps abandonné. Au- jourd'hui on s'en sert pour la prépa- ration des poudres dentifrices, pour la fabrication de la cire à cacheter dont elle est une des parties consti- tuantes, (a. r.) * LAQUIL. bot. phan. Nom de pnys du Colletia seiratifolia. (b.) LAR. mam. Nom spécifique lin— néen du Gibbon. V. Ohano. (b.) LAR. ois. Syn. ancien de Mouette. V. Mauve. (dr..z.) LARBRÉE. Larbrea. bot. phan. Genre de la famille des Parony- chiées , établi par Au g. Saint-Hilairc pour la Stellaria aquatica de Linné , qui diffère essentiellement du genre Stellaria par l'insertion périgynique de ses étamines, caractère qui semble- rait l'éloigner de la famille des Caryo- phyllées. Ce genre peut être ainsi ca- ractérisé : calice tubuleux , isrcéolé à sa base, divisé en cinq lobes; corolle formée de cinq pétales bipartis et pé- rigynes , de même que les étamines qui sont au nombre de cinq; ovaire uniloculaire et polysperme, conte- nu n: des graines attachées à un tro- phosperme central ; cupsulcs'ouvrant à son sommet en six valves. La Larbrea aquatica , St.-Hil. , est une petite Plante vivace dont les ti- ges sont rameuses, les feuilles oppo- sées, les fleurs très-petites, blan- ches, pédonculées et axillaires. Elle croît dans les lieux tourbeux , aux environs de Paris. (a. b.) LARD et LARES, mou. Noms vulgaires et marchands du MurcxIIe- LAR longe/ia , L. , espèce du genre Pyrule de Lamarck. (B.y LARDÉ RE , LARDERELLE et LARDIER. ois. Noms vulgaires de la petite Mésange bleue, qu'en d'au- tres cantons on nomme aussi Larde- riclie, Lardeirc et Lardoire. (b.) LARDITE. min. Ou Pierredelard; Pierre à magots , synonyme dePago- dite. On a aussi donné ce nom à des Pierres d'une autre nature, qui par leur aspect et leurs veines blanches et rouges avaient quelque ressemblance avec le lard. Tels sont certains mor- ceaux de Quartz quel'ou trouve dans les montagnes du Forez, (g.del.) LARDIZABALE. Lardizabala. bot. phan. Ce genre de la famille des Ménispermées , et de la Dioecie Mo- nadelphie , L.,a été établi parRuiz et Pavon [FI. Peruv. Prodr. p. i45, t. 07), et adopté par De Candolle (Syst. Veget. unit'. T. 1, p. 5n) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs dioïques ou polygames ; calice dont les sépales sont disposés sur deux ou trois ran- gées , alternes , les extérieurs plus grands; six pétales, sur deux rangées, plus petits que le calice, placés sur un réceptacle qui s'élève un peu du fond du calice. Les fleurs mâles ont des étamines dont les filets sont réu- nis en cylindre, et portent six an- thères ovées , distinctes et déhis- centes extérieurement. Les fleurs fe- melles ont leurs anthères avortées, mais les étamines y sont cependant distinctes; elles renferment trois à six ovaires distincts , surmontés de stigmates sessiles capités cl persis- tans ; ces ovaires deviennent des baies charnues , oblongues , à six loges po- lyspermes. Ce genre se compose de trois espèces indigènes des forêts du Chili et du Pérou. Ce sont des Ar- brisseaux grimpans, glabres, dont les feuilles deux ou trois fois ternées , sont portées sur un pétiole articulé dans les ramifications. Les fleurs mâ- les forment des grappes axillaires , ou des faisceaux rameux ; les pédoncules des fleurs femelles sont uniflores. La pulpe de leurs baies est douce et co- LAR ncslible. Le Lardizabala biternata , ... et Pav-, a été très-bien figuré dans : Voyage de Lapey rousc , T. vi, p- 665, t. 67, et 8. On peut en dire au- nnt des L. triternata , Ruiz et Pav-, il. trifoliata, dont les figures 91 it 92 du premier volume des Icônes eelectœ de Bcnj. Delessert, sont ex- cellentes. (c;..n.) > LARDIZABALÉES. Lardizaba- son corps est d'un noir obscur sans Mâches : son abdomen est d'un noir lluisaut avec les deux premiers an- meaux fauves. Coquebert {Illilcones ilitsect., deuxième décad., pl. 12, bg. 110) en a donné une bonne figure. Le iJLarra ena/âema de la même planche m'en est peut être qu'une variété. (G.) LARREA. bot. fhan. Genre de lia Décandn'e Monogynie , L., appar- tenant à la première section des Ru- l lacées de Jussieu ou aux Z^gopb^l- llées de Brown , très-voisin des l-'a- Ibagclles. *II présente les caractères isuivans : calice à cinq divisions pro- I fondes et inégales ; cinq pétales altcr- mes plus longs et onguiculés ; dix éla- 1 mines , dont les blets s'insèrent eba- icun en dehors et à la base d'une 1 écaille bifide; ovaire sur un court 1 support, globuleux , marqué de cinq : siilous peu apparens , à cause du poil 1 qui couvre sa surface , à cinq loges ■ dont chacune renferme cinq ou six • ovules suspendus à l'angle interne ; • cinq styles soudés en un seul penta- gone et aigu , niais qui finissent par se séparer et se réfléchir au sommet. Le fi uit, à cinq angles, se sépare à la ma- turité en autant de coques indéhis- centes, qui renferment une graine so- litaire par avortement, ovoïde-oblon- gne , lisseetpeudante; l'embryon vci- dàtre est enveloppé d'un périsperme blanc, plus épais que lui , et offre une radicule tournée en haut. Les espèces decegenre , au noinbicdc trois , crois- sent dans l'Amérique méridionale, dans les Etals de Buenos-Ayres. Ce sont des Arbrisseaux à feuilles oppo- sées et munies à leur base d'une dou- ble stipule, tantôt découpées jusqu'au pétiole en plusieurs folioles, tantôt simples et divisées plus ou moins profondément en deux lobes. Leurs fleurs jaunes sont poitées sur des pé- doncules, qui, solitaires à chaque nœud , naissent entre deux stipules. On peut les voir loutes trois figurées dans les Icônes de Cavanillcs , lab. 55g et 56o. (a. u. J.) tome IX. LAR aa5 * LARUNDA. cuust. ( Lcacli. ) V. Cyame. LARUS. ois. V. Mauve. LARVA. 01», r. Macareux. * LARVAIRE. Laivaria. polyp. l'oss. Genre appartenant à l'ordre des Milléporées ou peut-être à celui des Escharrées , et dont les caractères sont : Polypier libre , cylindrique , percé dans son centre , diminuant de grosseur aux deux bouts, couvert de pores simples , disposés par rangées circulaires et régulières , et composés d'anneaux qui tendent à se détacher les uns des autres. Uefrance a établi ce genre pour de petits corps cylin- driques, poreux, fragiles, percés dans leur centre, que l'on trouve fossiles dans les couches du Calcaire grossier des environs de Paris , à Bracbeux et près de Beauvais , au milieu d'un sa- ble quartzeux rempli de Coquilles analogues à celles du Calcaire gros- sier. Ces corps ne paraissent point avoir été adbcrens et semblent être formés d'anneaux qui tendent à se détacher à la manière des pièces arti- culaires de la colonne des Criuoïdes. Leur surface externe est couverte de pores disposés régulièrement par langées circulaires. Ces pores traver- sent l'épaisseur du polypier et s'a- perçoivent également dans l'intérieur du canal qui le parcourt suivant sa longueur. Ce genre renferme trois espèces décrites par Defrancc , dans le Dictionnaire des Sciences Naturel- les, tom. -j5 : ce sont les Laivaria re- liculata, timbala, incrinula. (E. d..i,.) LARVLS. Lana. INS. Nom sous lequel on désigne les Insectes dans leur second âge ou à leur sortie de 1 œuf. Les Chenilles el toute espèce ùc N aï qui deviendra un jour Insecte sonldes Larves. L'œuf est le premier degré du développement , la Larve est le secoud état , la nymphe le troi- .sième el l'Insecte parfait le quatriè- me ou dernier. Quelque variées que soient les formes dans ces quatre états, ou reconnaît qu'elles sont dues au développement successif tles par- 15 226 LAR lies, comme cela se voit dans tous les Animaux , qu'ils soient ovipares ou vivipares. Il nous a paru nécessaire de présenter dans un seul et unique cadre ces diverses périodes. Nous en traiterons au mot Métamorphoses. (aud.) * LARY. mam. Nouvelle espèce du genre Ecureuil. V. ce mot au Sup- plément, (is. G.ST.-H.) LARYNX, zool. L'aualomie hu- maine a défini le Larynx l'appareil de la voix, et cette définition a p.issé dans plusieurs ouvrages d'anatomie comparée , quoiqu'elle ne fût nul- lement admissible pour une grande partie des Vertébrés eux-mêmes. Dans la grande classe des Oiseaux la voix ne se produit pas à 1 origine de la trachée-artère , mais à sa termi- naison , et cette classe est précisément celle dont la voix a le plus d'étendue , de force et d'éclat. Une autre classe, celle des Poissons , est entièrement muelte. On serait donc conduit, par la définition que nous venons de ci- ter, à supposer que l'appareil laryn- gien manque chez les Poissons , et se trouve transposé chez les Oiseaux. Or , il est bien certain que le Larynx existe chez les Oiseaux , comme par- tout ailleurs , à l'origine de la trachée- artère, quel que soit le lien de la formation de la voix; et Geoffroy Saint-Hilaire est parvenu à démon- trer qu'il ne manque nullement chez les Poissons, et que si on l'a mécon- nu dans cette classe, c'est en partie à cause de son développement plus considérable. Ainsi il s'en faut bien qu'on puisse regarder l'appareil la- ryngien comme un organe spécial pour la voix : tout ce qu'on peut dire , c'est qu'il offre dans un grand nombre, mais non dans la totalité des Animaux , une réunion de moyens favorables à la voix. Nous arrivons ici à la conclusion oh nous mène toujours l'étude d'un organe quelconque. Rien de fixe dans l'organisation , rien de constant hors la connexion : la forme, la fonc- tion même sont toujours fugitives LAR d'un Animal à l'autre ; si ce n'est lorsqu'elles viennent à dépendre de la connexion , comme il arrive fréquem- ment , et comme nous en avons un exemple dans le Larynx lui-même. Ainsi les rapports fie position de cet organe en font une dépendance de l'appareil respiratoire , et cons- tamment, en effet, on le voit con- courir plus ou moins directement à la respiration ; une autre fonction, celle de la production de la voix , venant seulement à s'ajouter à celle- ci , et devenant même la principale dans certains cas, ceux particulière- ment oh les fonctions respiratoires du Larynx sont moins importantes et moins directes. Geoffroy Saint-Hi- laire a de même et tout récemment montré qu'une grande partie des or- ganes de l'audition n'étaient que des organes appartenant essentiellement â la respiration, mais tombés hors d'usage; ainsi, les deux fondions de la production et de la perception de la voix, qui s'opèrent par un méca- nisme si merveilleux et par des ap- pareils si admirablement combinés, ne sont l'un et l'autre que des fonc- tions comme surajoutées à la respi- ration, et exécutées par des portions de l'appareil respiratoire , devenues inutiles, et tombées dans les condi- tions rudimentaires. Il nous suffit, dans cet article, d'avoir démontré que le Larynx n'est point proprement l'organe de la voix, et qu'ainsi son existence est possible chez les Animaux même dont la res- piration n'est pas aérienne; et nous nous bornerons icià ces considérations générales. L'histoire anatomique du Larynx chez les Oiseaux et chez lei Poissons, se lie trop intimement à celle de la trachée-artère pour que nous puissions les séparer , sans nous exposer ou à faire de nombreuses ré- pétitions, ou à mettre de l'obscurité dans notre exposition. D'ailleurs , comme l'a dit Geoffroy Saint-Hilaire, et comme il suit de ce qui précède : « En nous dépouillant de tout préju- gé pour nous en rapporter au témoi- gnage de nos sens , nous ne pouvons LAS •apeiccvoir dans cet organe qu'une première couronne de la trachée-ar- tère , à la vérité" dans un ordre si ré- gulier et dans un système si bien .combiné, que toutes ses parties ten- dent à devenir au profit de l'appa- reil respiratoire le vestibule de celui- ci. » P. Trachée-Artère. (IS. G. ST.-H.) * LASALLIA. bot. crypt ( Li- chens. ) Ce genre a été consacré à la mémoire de feu Lnsalle, jardinier de Fontainebleau, par le docteur Mérat, dans sa Flore des enviions de Paris, où il est ainsi caractérisé : feuille car- tilagineuse, entière, lacuueu.^e, atta- chée iuférieurcment par une espèce de pédicule central , portant des scu- telles d'ahord concaves , puis planes , à disque uni , pourvues d'un rebord analogue à la croûte. Le genre Lasal- lia correspond à notre genre Uin- biiicaria. V. Gyropuorées. Due seu- le espèce croît eu France : c'est le JLasalUa puslulata, Lichen pustulatus, Liun.; Umbilicaria pustulata d'Hofl manu. Il abonde sur les rochers de Fontainebleau , et dans plusieurs au- tres localités de la France. (a. f.) * LASCADIUM. bot. than. Genre de la famille des Euphorbiaeées et de la Monœcie Polyandrie, L. , établi par Rafincsque-Schmallz [Flot: Ludou., p. 1 1 4 ) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs monoïques; calice dont le lim- be est entier; corolle nulle; fleurs mâles ofTiant environ douze étami- nes, dont les filets sont courts, les anthères épaisses ; fleurs femelles ayant un ovaire trilobé, surmonté d'un style à trois divisions profon- des ; capsule ovée , lisse et à trois graines. Ce genre , adopte par Adrien de Jussieu [Euphurbiacearum Gênera, p. 62 ) , demande une description plus complète du fruit et de la graine. Il ne se compose que d'une seule es- pèce , Lascadium lanuginusum , Haf. , •qui croît dans la Louisiane. G\est un Arbrisseau rameuxet lanugineux- sur toute sa superficie. Ses feuilles sont alternes , portées sur de longs pétio- les ; ses fleurs sont terminales , les LAS 227 mâles en grand nombre groupées au- tour d'une feuille qui occupe le cen- tre. (g..n.) * LASCENO. bot. fhan. (Gari- del.) Syn. vulgaire de Mjagrum pe- renne , L. (b.) LASER. Laserpitium. bot. fhan. Ce genre, de la famille des Ombelli- fères , et de la Pentandrie Digynic , L. , présente les caractères suivans : calice à peine perceptible, à cinq pe- tites dents; corolle à cinq pétales pres- que égaux, ouverts et pliés à leur sommet de manière à paraître échan- crés en cœur ; diakène ovale ou oblong , garni de huit ailes membra- neuses et longitudinales placées en- tre les stries ou côtes primaires des fruits. Les fleurs forment une om- belle composée, grande et bien gar- nie. L'iuvolucre et les involucelles sont polyphylles. Ce genre a beau- coup de rapports a vec les Ligusticum; aussi a-t-on transporté réciproque- ment et comme promené plusieuis espèces d'un genre à l'autre. Mœnch en a séparé le Laserpitium Si/er, L. , pour former le genre Si/er qt;i n'a pas été admis. Celui que Cran t./. et Gaert- ner ont constitué sous ce dernier nom a pour type l 'Angelica aquilegi- folia , Lamk. , que plusieurs auteurs avaient placé parmi les Laserpitium. Snrengel {Umbell. Spec, p. 4i) avait d abord réuni au Cnidium , sous je nom de C. Fonlanesii , les Laserp. peucedanoides, Desf., et L. atlanticurn de Poiret , mais dans la suite (in St huit. System. F'eget. , p. 555) il fit de cette Plante une espèce de Ligus- ticum. Le genre Aciphylla de Fors- ter ( Char. Gen., p. i56, tab. 68) avait été réuni aux Lisers par Linné fils, malgré les différences notables ue fournissaient ses caractères. prmgel en a fait encore une espèce de Ligusticum. F~. Livëchx. Après tous ces changemens et beaucoup d'autres qu'il est inutile d'indiquer ici , le genre Laserpitium se trouve léduit à une quinzaine d'espèces qui croissent presque toutes dans les pays monlueux du midi de l'Europe. Parmi i5* 228 LAS celles qui sont indigènes de France , on distingue : le Laserpilium latifo- litim , L. , que l'on trouve dans la fo- îêt de Fontainebleau, sur le côteau pics de la Seine; le Laserpitium Si- ler , L. , Ombellifère dont les feuilles, deux ou trois fois ailées, sont remar- quables par leur longueur , et qui est lort commune entre les fentes des rochers des Alpes, du Jura et de, tlépartcmens méridionaux. On ren- conlre aussi dans les Alpes deux au- tres espèces, L. hifStitiim , Lnmk. , et L. Prutenicum, L., qui se distinguent par l'élégance de leur feuillage dé- coupé en pinnulesextrêmemcntfines , voinlues, trifides ou pinnatifides. (o..V.) LASIA. bot. niAN. Le genre pu- blié sous ce nom par Loureiro (Tïor. Çàcfiinchiii. , éd. VVilld. ) doit clic réuni au Pothos. V. ce mot. (g. .n.) LASIA. BOT. CRYTT. PPi Lasie. * L VSIANTHli. Lasianthus. bot. phan. Genre de la famille des' Ru- biacées , et de la Tétrandrie Mono- gynie , L., établi par le docteur Jack [Transact. uf t/ie Linn. Soc. , vol. )4, j>. i2;"i) qui lui a donné pour carac- tères essenliels: un calice à quatre di- visions profondes et linéaires ; une corolle i n fundibuli l'orme poilue; qua- tre ctamines; quatre stigmalcs linéai- res , épais ; baie à quatre noyaux. Ce genre se compose de deux sous-Ar- brisseaux à (leurs axillaires , à brac- lécs opposées, et à fruits en baies bleues. Le Lasiant/ius cyatiucaipus , Jack , caractérisé par ses bractées grandes et cordiformes , croît sur la côte ouest de Sumatra. L'autre espè- ce , Lasianl/nis atténuants , Jack, se distingue par ses feuilles glabres en dessus, -et par ses bractées lancéolées. Cet Arbrisseau est indigène de l'in- térieur de Bencoolen. Le nom de Lasianthus avait été employé par Linné pour désigner un Arbrisseau de l'Amérique septentrio- nale , dont il fit ensuite une espèce (Vflypericnm,, mais qu'il plaça défi- nitivement dans le genre Gordonia. LAS De Candollç ( Prodr. Syst. Univ. Vegel. 1 , p. 5a8) s'est servi de ce mot lour la première section qu'il a éta- blie dans ce genre. F. Gobjîonie. • (G..N.) . LASIANTHERE. Lasianthera. pot. phan. Palisot-Beauvois (Flore d'Owarc et de Bénin, 1, p. 85, t. 5ïj a décrit et figuré, sous le nom de Lasianthera africana , une Plante de la Pentaudrie Monogynie , L. , sousfrutescente , sarmenleuse , dont les feuilles sont ovales -oblongues , entières et cuspidées. Les fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires, divisés en quatre ou cinq rayons iné- gaux en ombelle et formant une petite tête globuleuse; elles ont un calice fort petit, à cinq dents , et ac- compagné d'une ou deux petites bractées snbulées; la corolle est un peu plus longue que le calice ; sou tube est court, et le limbe à cinq lobes profonds , lancéolés ; ciDq étamincs insérées à la base delà corolle, dont les filets sont larges et abernes avec les lobes de celles-ci ; les anthères oblongues, couvertes de longs poils blanchâtres ; style court. Le fruit est inconnu. L'auteur de ce genre l'avait rapporté à la famille des Apocynées; mais ce rapprochement n'étant jus- tifié par aucune considération déduite de la structure de la fleur, De Can- dolle (Pror/r. Syst. utùv. Regn. reg., t. i, p. 656) en a formé le second genre des Lééacées , seconde tribu de la famille des Ampélidées. V . LÉÉACÉES. (G..X.) LAS1E. Lasii/s. tks. Genre de l'ordre des Hyménoptères, détache par Fabricius du genre Fourmi , niais que Lalreille y réunit en le considé- rant comme une division de ce der- nier genre, f . Fourmi. (g.) LASIE. Lasia. bot. crypt. [Mous- ses.) Genre établi par Palisot de Beau- vois dans le Prodrome de l'OElhéo- gamie, p. 2.5. Il est caractérisé par une coiffe velue et hérissée de longs poils; un opercule conique, aigu; seize dents simples , lancéolées , mem- braneuses ; mie urne droite, ovale, LAS li tube médiocre droit:; gaîne tu- ifoerculeuse enveloppée dans un pé- |ii-iclièsc. Le Lasia a été créé aux dé- ipoeus du genre Ptciygynandrum de liiijridel , cpii est le Pièivgohium de iSSchwaegiichen. Tel qu'il a été con- servé par les auteurs, le Lasia ren- lV.ei me cinq espèces : le L. acicularis, JMacromiliium aciculare de Bridel , iiqui est devenu le Schlotheimia aci- téularis du même auteur, et dont la ■patrie est l'Ile-de-France; le L. mar- maata de Bridel, aussi de l'Ile-de- IFrance ; le L, Sinithii de Bridel , cc'est le Leptudon Sinithii de Mohr , lllypnum Sinithii de Dickson. (a. F.) * LASIOBOTRYS. bot. ckyi't. [(Ilypoxylées.) Sprengcl et Kunze ont ccréé ce genre, il est basé sur le Do- ithidea Loniccrœ de Fries , dont il me semble pas devoir être séparé , Iles dillérences qu'il présente avec :scs congénères ne semblant pas rsuflisantes. y. Dotiiidée. (a. f.) LASIOCAMPE. Lasiucai.ipa. ins. iSchranck donne ce nom à un genre (de Lépidoptères formé aux dépens ides Bombyx. (g.) * LASIONiTE. min. (Fuchs, Joui- i nal de Schweigger.T. xvni , p. 286, 1 et T. xxiv, p. 121.) Substance en • cristaux capillaires , trouvée dans les fissures d'un Fer hydroxidé , dans la mine de Saint-Jacob, près d'Amberg ( Haut-Palalinal ). Elle est composée , suivant une analyse de Fuchs : de 56, 56 d'Alumine; 54,72 d'Acide phos- phorique et 28 d'Flau. Ce n'est pro- bablement qu'une variété d'hydio- phospliale bi-alumincux ou Wavel- lite. y. ce mot. (g. del.) * LASIOPE. bot. riiAN. Genre de la famille îles Synautliérées , Co- rymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie su perdue, L., établi par H. Cassini (Bull, de la Soc. philom. , sept. 1817 ) qui l'a ainsi caractérisé : involucre formé de folioles lancéolées et irrégulièrement imbriquées; ré- ceptacle ponctué , plane et absolu- ment nu; calathifte dont les fleurs du centre sont nombreuses, égales, la- LAS 229 biées et hermaphrodites : celles de la circonférence sur un double rang, les intérieures non ralliantes , femel- les, les extérieures radiantes , à deux languettes et femelles; anthères mu- nies, au sommet et à la base, de longs appendices; ovaires cylindra- cés, hérissés, surmontés d'une ai- grette plumeuse. Ce genre a été pla- cé, par son auteur , près du ( hap- ir.lia, dans la tribu des Mulisiées. Il est remarquable par la diversité des corolles de la calathide ; celles du milieu du disque soni presque régu- lières, taudis que les autres du mê- me disque, mais plus excentriques , sont profondément labiées. Les Heurs du rang intérieur delà circonférence sont intermédiaires , par leur struc- liiie, entre celles du disque et celles de la rangée extérieure; elles possè- dent îles rudimens d'élamincs ; cel- les-ci manquent totalement dans les Heurs extérieures dont les corol- les présentent deux languettes, l'une très-longue , à peiné tridentée, l'au- tre petite et bifide. Le style du La- siopi/s est celui des autres JVlutisiées , c'est-à-dire divisé au sommet eu deux languettes exti èineiuuut cour- tes , scmi-orbiculaires. Le Lasiupus atnbigiius, Cass. , est l'unique espèce du genre. Cette Plante est remarquable parles poils laineux dont le collet de la racine ainsi que la hampe sont hérissés. Ses l'enil- les radicales sont elliptiques, obtu- ses, légèrement sinuéessur les bords, glabres eu dessus , tomeuteuses .en dessous. Ses fleurs forment une gran- de calathide terminale , jaune dans le centre et orangée à la circonfé- rence. Sonnerai l'a recueillie au cap de Bonne-Espérance, et l'a nommée avec doute , dans l'Herbier de Jus- sieu , Arnica crocea; mais cette dé- nomination paraît être erronée. (G..N.) LASIOPETALE. Lasiupetalum. bot. :>han. Genre établi par Smith {Lin. Suc. Traits., p. 216), d'abord placé dans la famille des Ericinées , puis rapprocl«é des Riiainnées , mais qui aujourd'hui fait ptrtie du groupe 3 3o LYS • les Lasiopélalées dans la famille dus Buttnériacées. Gay , dans son Mé- moire sur les Lasiopétalées , a limité les caractères du genre qui nous oc- cupe; et plusieurs espèces qui y avaient été rapportées, sont devenues les types de deux genres nouveaux , sous les noms de Thomasia et de Sc- ringia. Nous allons donc exposer les caractères du genre Lasiopétale , tels qu'ils ont été donnés par cet habile observateur. Ce sont des Arbustes peu élevés, à rameaux effilés. Leurs feuilles, dépourvues de stipules , sont alternes , pétiolées , linéaires , allon- gées , entières, à bords roulés en dessous , ayant la face supérieure glabre et l'inférieure pubescenle. l-ffls fleurs sont disposées en épis ou en grappes opposées aux feuilles. Chacu- ne d'elles porte une bractée 1 1 i partit e et persistante appliquée contre son calice. Le calice est coloré, pétaloï- de, persistant, subcampanulé , à cinq divisions. La corolle se compose de cinq pétales très-petits et presque glanduliformes. Les étamines, au nombre de cinq, ont leurs filets li- bres; leurs anthères ovoïdes, allon- gées, à deux loges s'ouvrant chacune par une petite fente terminale. L'o- vaire est simple , sessile , à trois loges contenant chacune deux ovules re- dressés, attachés à la partie inférieu- re de l'angle interne. Le style est court et se termine par un stigmate trilobé. Le fruit est une capsule re- couverte par le calice persistant ; elle est à trois loges et à trois valves dont les bords rentrans forment les cloi- sons. Ce genre ainsi caractérisé ne ren- ferme plus que deux espèces, l'une et l'autre originaires de la Nouvelle- Hollande , savoir : Lasiopetalum fer- rugineurn , Smith , et L. parviflorum , Rudge. Le Lasiopetalum ferrugineum , Smith , Gay , Las., 16 , t. 3, est très- fréquemment cultivé dans les jardins. C'est un Arbuste de trois à cinq pieds d'élévation , qui croît dans différentes parties des câjes deJa Nouvelle- Hollande. Ses TCuilleS*%ont alternes, LAS quelquefois très-rapprochées et com- me opposées, linéaires, lancéolées, aiguës, très-entières, à bords réflé- chis , glabres en dessus , tomenteuses et fe rrugincusesà leur face inférieure, longues d'environ trois â quatre pou- ces , larges de quatre à cinq lignes. Les fleurs sont blanchâtres, disposées en épis opposés aux feuilles. Cette espèce se cultive dans la terre de Bruyère. Elle doit être rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver. Parmi les diverses espèces d'abord rapportées à ce genre, quatre appar- tiennent aujourd'hui au genre Tho- masia de Gay , savoir : Lasiopetalum purpureum, Ait.; Lasiop. solana- ceum, Sims; Lasiop. tr'tpkyllum, La- bill., et Lasiop. que/cifolium , An- drews. Une autre constitue le nou- veau genre Seringia du même au- teur , c'est le Lasiopetalum arbores- cens d'Ailon. Tr. Jïeiungie et ïho- MA3IE. (A. H.) * LASIOPÉTALÉES. bot. phan. Section ou tribu établie par Gay ( Mém. Mus. T. vu) dans la famille des Bytlnériacées , et qui se compose des genres Seringia , Lasiopetalum , Thomasia , Guichenotia et Kerau- drenia. V. Byttnériacées. (a. n.) *LASIOPOGON. bot. phan. Gen- re de la famille des Synanthérées, Co- rymbifères de Jussieu , et de la Syn- génésie superflue, L., établi par Cas- sini(Bull. de la Soc. philom., mai 1818) qui l'a ainsi caractérisé : in- volucre formé d'écaillés presque sur un seul rang, appliquées, linéai- res, coriaces , membraneuses sur les bords , surmontées d'un appendice étale, très-obtus, scarieux, luisant et coloré ; quelques bractées folia- cées, dont le sommet est arrondi ou tronqué , forment une sorte de se- i cond involucre extérieur; réceptacle > plane, nu et fovéolé ; calathide dont C les fleurs centrales sont en petit 5 nombre , régulières et hermaphrodi- l tes, celles de la circonférence sur I plusieurs rangs , nombreuses , tubu- f leuses et femelles ; ovaires ovoïdes I un peu comprimés, très-glabres , > LAS surmontés d'une aigrette dont les poils sont excessivement plumeux. Ce dernier caractère est ce qui dis- tingue surtout le Lasiopogon du Gna- phalium, dont il est très-voisin. La Plante sur laquelle ce genre a été constitué fut décrite et figurée par Desfonlaines {Flor. allant. T. II , p. 367, t. 961) j sous le nom de Gna- phalium rnuscoides. Cassini l'a nom- mée Lasiopogon. lanatum. Elle est herbacée , toute couverte de poils laineux ; sa tige est très-courte , grê- le , filiforme, rameuse supérieure- ment , garnie de feuilles alternes , sessiles, linéaires, spathulées et très- entières; ses fleurs sont solitaires au sommet des ramuscules. Elle a été trouvée dans le royaume de Tunis. (O..N.) * LASIOPTERA. bot. phan. Les Thlaspi carnpestre et hirtum, L., ont été séparés, sous ce nom générique, par Andrzeiowski. Brown et De Can- dolle ont placé ces deux Plautes parmi les Lepichum. f. ce mot. (g..n.) LASIOPYGE. Lasiopyga. mam. Division proposée par Illiger dans le genre Guenon. Elle était caractérisée [uiueipalemenl par l'absence des cal- osités aux fesses, comme l'indique le nom même île Lasiopyge, et cepen- dant renfermait avec la Guenon Doue qui seule mérite ce nom , d'autres es- fièccs ; aussi ce genre, fondé d'ail- eurs sur un caractère sans importan- ce , n'a-l-il pas été adopté. V. GUE- NON. (IS. G. ST. -II.) * LASIOSPERME. Lasiosper- mum. bot. phan. Genre de la famille des Synanlhérées , Corymbifères de Jussieu , et de la Syngénésie super- flue, L. , établi par Lagasca (Gen. et Sp. Plant., p. 3i) et adopté par Cassini avec les caractères suivans : involucre hémisphérique formé d'é- cailles régulièrement imbriquées , appliquées , ovales ou oblongues , très-obtuses, coriaces, membraneu- ses sur les bords ; réceptacle légère- ment plane , garni de paillettes oblon- gues , lancéolées ; calathide dont les fleurs centrales sont nombreuses , ré- LAS a5i gulières, hermaphrodites; celles de la . circonférence non radiantes , sur un seul rang, en languettes, et femel- les; akènes subglobuleux, hérissés de longs poils et dépourvus d'aigret- te. Cassini place ce genre dans la tribu des Anthémidées , près de Y A- nacyclus dont il diffère par ses fruits hérissés de longues soies. Le Lasio- sperrnnm pedunculare , Lagasc, San- tolina eriosperma , Pers., est l'unique espèce de ce genre. Cette Plante her- bacée a une tige rameuse , haute de trois à quatre décimètres ; ses feuil- les sont sessiles, linéaires et bipin- nées ; ses calathides sont très-petites, jaunes et solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Elle est origi- naire de certaines montagnes de l'I- talie. Fischer (Catalogue du jardin de Gorenki, 1812) a indiqué un autre genre de Synanthérées sous le nom de Lasiopermurn. C'est le Lasiospora de Cassini. V. Lasiospobe. (g..n.) * LASIOSPORE. Lasiospora. bot. phan. Ce genre de la famille des Sy- nanthérées, Chicoracées de Jussieu , et de la Syngénésie égale, L., a été indiqué par Fischer (Catalogue du jardin de Gorenki , 181 a) sous le nom de Las iospei muni ; mais comme La- gasca a employé la même dénomi- nation pour un genre dont il a de plus donné les caractères, Cassini a cru convenable de modifier le nom imposé par Fischer en celui de La- siospora. Voici les caractères qu'il lui a imposés : involucre presque cy- lindracé ou campanulé,forméd'écail- les appliquées et disposées sur deux rangs, les extérieures courtes, ova- les , lancéolées , coriaces , supérieu- rement appendiculées , les intérieu- res longues , lancéolées , carénées sur le dos , membraneuses sur les bords; réceptacle plane, fovéolé, absolu- ment nu; calathide dont les demi- fleurons sont étalés en forme de rayons , nombreux et hermaphro- dites ; akènes légèrement stipités , oblongs , cylindracés , non prolongés en un col , inunis de côtes longitu- 23a LAS dinales , hérissés de très-longs poils laineux, simples et appliqués , sui— montés d'une aigrette plumeuse. Ce genre tient le milieu entre le Scor- zonera et le Gelasia; il a l'aigrette du premier et l'involucre du second ; mais la principale différence réside dans les longs poils qui couvrent ses fruits. Les Scorzonera eriosperma et en- sifolia de Marshall-Biebcislcin , Tl. Taur.-Cauc, et Scorzonera hirsuta , D. C. , Fl. Fr., sont les espèces ad- mises par Fischer dans son genre Lasiospermum. Cassini lésa nommées Lasiospora angustifolia , ensifolia et hirsuta; il lpur a joint le Scorzonera cretica de Willdenow, sous le nom de Lasiospora cretica. Les deux pre- mières croissent dans le Caucase et dans les régions comprises entre cette chaîne et la mer Caspienne: la troi- sième habite les lieux .pierreux du midi de l'Europe; enfin la quatrième a été trouvée dans l'île de Crète par Tournefort. (»••*•) * LA.SIOSTÈME. Lasiostcmum. BOT. M AN. Génie de la famille des Rutacées , section des Cuspariées, établi par Nées d'Esenbeck et Mar- tius dans leur travail sur le groupe qu'ils nomment Fraxinellées (sJct. Cur. nat. Bonn., 1 1 , p- i^g). Ce gen- re offre pour caractères : un calice monosépalc, à cinq divisions profon- des , aiguës et étalées; une corolle campaniforme , formée de cinq pétales libresicinq étammes hypogynes . al- ternes avec les apétales , dressées , presqu'égales, trois seulement étant fertiles et anthéi itères , deux autres stériles et privées d'anthères. Ovaire hémisphérique , à cinq lobes , entoure par un disque bypogyne ; style fili- forme, terminé par un stigma te très- petit, obtus. Le nuit se compose de cinq carpelles ou coques monosper- mes. • , . Ce genre ne renferme qu une seule espèce, Lasiostcmum sylvestre, Nées et Mail., loc. cit., t. 26. C est un Ar- bre ou un Arbrisseau a feuilles alter- nes, pétiolées, composées de trois fo- LAS lioles digiiées , glanduleuses et ponc- tuées, et à fleurs dispo.-ées en grap- pes simples, longues et pédonculées. 11 a été rapporté du Brésil par le Êiiuccdc Newwied. Auguste de Sam t- ilaire, dans son travail sur les Pui- tacées(Mém. Mus., X, p. 58o et suiv.), ayant examiné avec un grand soin les differens genres mentionnés par Nées et Martiuà dans leurs Fraxinellées, a prouvé que leur genre Lasiosle* muni était une véritable espèce de Gatipea qui devait retenir le nom de Galipea ^yluestris , et se placer entre les G.febrifuga et G. heteivphylla. V . Galipjea. (a.r.) LASIOSTOMA. bot.-phan. Sein e- ber appelle ainsi le genre Rouhamou d'Aubfct qui est une véritable e>pèce du genre Sirychnos. ïf„ Vomiquier. (a.r.) LASS. bot. ni an. Le genre Pa- vonia de Cavanilles avait clé désigné sous ce nom usité au Sénégal, par Adanson. V. Pavonij:. (g..n.) * LAST RÉE. Lastrœa. bot. crtpt. {Fougères.) Nous avons, dans ce Dic- tionnaire (T. vi, p. 588), proposé l'éta- blissement de ce genre , en le dédiant à Delastre de Chàtelleraut , botaniste rempli de sagacité, auquel nous de- vons des observations microscopiques parfaitement bien faites et de la plus haute importance. Il doit faciliter l'é- tude decesnombieuxPolypodes entre lesquels il devenait indispensable d'é- tablirdes coupes ,etdèsqu'onenaura saisi les caractères ,il paraîtra des pl us naturels dansla familledes Polypodia- cées, telle que nous la circonscrivons. Sa fructification consiste en sores par- faitement nues, c'est-à-dire dépour- vues d'induse quelconque , et consti- tuées par des paquets arrondis , im- plantés sur les nervures des pinuules, mais jamais .à leur extrémité. Dans le genre Polypodium , au contraire , de tels paquets sont constamment ter- minaux, c'est-à-dire qu'ils se déve- loppent à l'extrémité d'une nervure fructifère et toute particulière , plus courte que les nervures stériles. De cette différence d'implantation des LAS soies qui pourra paraître un carac- tère bien léger à certains botanistes qui n'y auront pas réfléchi, résulte cependant une oiganisation totale- ment différente dans les Végétaux où nous la luisons remarquer. En effet , que l'on considère un Poly- pode , selon, notre déliuition , on y trouveia des nervures stériles dispo- sées en un réseau particulier, s'anas- tomosanl les unes aux autres, qui pré- sentant conséqueminent vers le bord des frondes une limite au parenchy- me celluleux, ne lui permettent guère de s'extiavaser , s'il est permis d'em- ployer cette expression , pour varier à l'infini la forme des frondes. 11 arrive ici ce qui a lieu chez certaines Phanérogames , où les nervures limi- tent les feuilles comme condamnées à demeurer entières ou à se lober tout au plus , ainsi que dans les Pas- siflores par exemple, ah lorsque le parenchyme tend à se répandre en dehors des nervures , cqlles-ci le con- tiennent et le gênent au point de pro- duire ces avortemens par lesquels le feuillage de certaines espèces présente des formes si bizarres. Les Polypodes, soumis aux mêmes lois , ont , en gé- néral , leurs frondes entières , lobées ou tout au plus pinnatifules ; ils n'en ont guère de tripinuées que lorsque la pinnule slipitée représente la ré- pétition de la fronde entière. Ce re- seau de nervures stériles contient, entre certaines de ses mailles , une nervure simple , s'échappant d'un an- gle des anastomoses et ponant à son extrémité qui n'aboutit à aucune au- tre, la fructification terminale, ce qui représente un pédoncule axil-- laire. Dans les Lasîiées , au contraire , les nervures sont ou simples, ou al- ternes , mais libres par leur extrémi- té, jamais anastomosées, et consé- quciiimcnt ne formant nul réseau li- mitant, qui force le parenchyme cellu- laire à se renlèinici dans des circons- criptions déterminantes de la forme. Aussi peut-il s'étendre librement le long de ces nervures indépendantes et les accompagner, au point que nulle des deux parties constitutives de la LAS aS3 fronde n'apportant le moindre obs- tacle à son développement, celle-ci peut varier à L'infini; c'est consé- queminent parmi les Lastréesque nous trouvons presque tous les Polypodes bipinnés , tripinnés et décomposés de nos prédécesseurs. On n'y voit jamais de nervures dont l'extrémité supporte les soies et qui représentent un pé- doncule ; on pourrait dire que la fruc- tification est fixée aux ramules même de la Plante. En effet les sores des Lastrées se trouvent vers le milieu des nervures indifféremment. Les espèces de Lastrées sont fort nombreuses; celles que produit l'Eu- rope sont 1' ' Oreopteris , le Tkelipteris , le P/tœgoptcris , le Dryopteris et le Citfaarea. l'armi les exotiques, nous citerons celle que , d'après Linné , on nomma Polypodium uiiilum , et deux belles espèces dont l'une nous a été communiquée par Poilcau et l'autre par lialbis. i°. haslrma Poiteana , à iiftndc bipinnatifide ; pinnules se- condaires légèrement recourbées en croissant, libres seulement vers leur extrémité , connées et unies par leur base au point de n'y être distinguées que lorsqu'on regarde la Fougère à travers le jour. Les nervures tertiai- res supportent les fiuits vers le mi- lieu de leur longueur , elles sont par- faitement simples, opposées et légè- rement arquées. Cette espèce, origi- naire de la Guiane , est une belle Fougère , large , longue , du moins les échantillons que nous avons vus ont de deux à trois pieds; ils sont d'un vertsombr térieurement , avec une fossette au milieu j les élytres sont striées; les stries sont formées de points enfoncés et alignés. Olivier l'a décrit (Col., t. 2, n° iS,pl. 3,tïg. 21) sous le nom d'Ips enfoncé. (g.) LATRODECTE. Lairodectus. abachn. Nom donné parWalkenaerà un genre d'Araignée, que Lalreille réunit au Théridiou. V . ce mot. (g.) * LATRDNCDLI. ross. Selon Dé- fiance, c'est le nom que Luid a donné à des espèces de vertèbres fossiles qui ont à peu près la forme des daines de trictrac. (a. 11.) LAD. rois. L'un des noms vulgai- res du Zens Faber. V. Zée. (h.) LADDANDM. bot. phan. Pour Laclaiiurn. V. ce mot. (c) * LAD GÈLE, pois. La Vandoise , espèce d'Able , porte ce nom dans sa jeunesse en quelques cantons, (p.) LADGÉRIE. Laugeria. bot. phan. Ce genre, de la famille des Rubiacécs et de la Pentandrie Monogynie , L., à été établi par Jacquin {4m., 64, t. 177); mais , suivant Schrader, Pev- soon et Kunth , il ne diffère pas sen-> siblement du Guetlarda et doit y être réuni. Eu effet, les seules différences qui ont été signalées entre ces deux genres consistent dans le nombre des divisions de la corolle, des étamines et des loges du noyau , caractères d'une faible importance dans la vaste famille des Rubiacées. V. Gi i.t- tap.de. (A.n.) LADMONITE. min. Zéolithe ef- (lorescente , Zéolithe de Bretagne. Substance minérale d'un blanc légè- rement nacré , tendre et fragile, pe- sant spécifiquement 2, 3 , et divisible L.W m prismes rhomboïdaux d'environ ^86p 5o", dont la base est inclinée sur i l'arêle aiguë de 1 13° 5o'. C'est un si- ! licaie double d'Alumine et de Cbaux, lavcc Eau ; contenant eu poids 33 par- l lies d'Alumine , fiide Silice, 9 de (Chaux , et 17 d'Eau. Elle donne de ! l'Eau par la calcinalion , et se ré- > sont en gelée dans l'Acide nitrique, ï Ses cristaux sont susceptibles de s'al- 1 térer par leur exposition à l'air , et I finissent même par tomber en pous- sière. Au chalumeau, ils se bouisouf- : lient en commençant à fondre, et ( donnent un émail blanchâtre qui par 1 un feu prolongé se transforme en un 'Verre demi-transparent. Ses formes I les plus ordinaires sont le prisme pri- 1 mitif , et le même termine par des .- sommets dièdres ou modifié sur les : arêtes latérales. Ses variétés de struc- ture sont la bacillaire, la lamellaire < et l'aciculaire. Ce Minéral a été ob- : serve pour la première fois par Gillet 1 de Laumont , dans la mine de Plomb • d'I luelgocl en llietagne, dont le filon traverse un terrain intermédiaire. On la trouve aussi avec la Chaux phos- phatée limpide au Sainl-Gothard , dans la VVackeà Schemnitz en Hon- grie et dans les Koches amvgdaloïdes du Yicentin , de Féroé, d'Irlande et d'Ecosse. (g. del.) * LAUNAYE. Launœa. bot. phan. Genre de la famille des Svnanthé- rées , Chicoracées deJussieu, et de la Syngénésic égale, L., établi par H. Cassini (Otcf. des Sciences JNat. , t. S5, p. 3a 1) qui l'a ainsi caractéri- *8é : involncre formé de folioles régu- lièrement imbriquées , appliquées , ob'uses an sommet, membraneuses sur les bords, les extérieures ovales elles intérieures oblongues; récepta- cle |lane et nu; calathide dont les Demi-fleurons sont au nombre de douze environ et hermaphrodites ; akènes (non encore mûrs) ti ès-allon- -gés , non sensiblement amincis vers le haut , pourvus d'un bourrelet api- cilaire pubescent , et surmontés d'une longue aigrette composée de poils très-legèrcmcnt plumeux à leur par- LAD 2Ô7 tic supérieure. L'auteur de ce genre l'a placé entre le Picridium et le Sunc/ius, en faisant observer que cette place est encore incertaine , puisque ses caractères essentiels distinctifs ne sont établis que sur des fruits non parvenus à l'état de maturité. Le Launœa bellidifulia , H. Cass., est l'unique espèce du genre. Cette Plan- te a été recueillie à Madagascar, par Commer.-on. Elle est herbacée , en- tièrement glabre; sa tige, couchée ho- rizontalement, est simple, très-lon- gue , grêle , pourvue d'articulations irès-éloignées les unes des autres , et à chacune desquelles existeul deux petites feuilles en forme d'écaillés , exactement opposées. Daus l'aisselle de l'une de ces petites feuilles , naît un rudiment de rameau portant une roselle d environ cinq feuilles inéga- les et analogues à celles du Bellis perennis , L. Dans l'aisselle de l'autre petite feuille ou bractée squainmifor- me , s'élève un rameau pédonculifor- nre , garni d'écaillés et terminé par la cilathide. (G..N.) EAUPANKE ou PANKE. bot. piian. (Fouillée.) Syn. du Francoa de Cavanillcs. (b.) * LAUPE. bot. ru an. Nom de pays du genre Godoya de la Flore du Pérou. (b.) LAUKÈLIE. Laurclia. bot. phan. Jussicu a nommé ainsi le genre Paio- nta de Ruiz et Pavon, parce qu'il exis- tait déjà un autre genre dédié à Pa- von par Cavanilles. Ce genre Laure- lia appartient à la famille des Moni- miées et à la Monœcie Dodécandrie , L. Les (leurs mâles et les fleurs fe- melles réunies pêle-mêle son I pédon- culées et forment des grappes courtes et axillaircs. Elles se composent d'un calice ou plutôt d'un iuvolucre mo- nosépale , campanulé, très-évasé et presque plane dans les fleurs mâles, oii il se divise supérieurement en une dixaine de lobes réguliers et disposés sur deux rangs; dans les fleurs fe- melles il est plus allongé , ses divisions sont beaucoup plus nombreuses , très- inégales , disposées sur quatre a38 LAU ou cinq rangs. Les étamines sont au nombre de quinze, ayant la plus grande analogie avec celles des Lau- riers; leurs filets sont courts, épais, munis vers leur base d'une grosse glande sur chacun de leurs côtés; leur anthère est cordiforme, allongée, introrse, à deux loges s'ouvrant cha- cune par toute leur face interne au moyen d'une valve qui s'enlève de la base vers le sommet. Dans l'involucre femelle on trouve un nombre extrê- mement considérable de pistils fili- formes qui en garnissent presque en- tièrement la paroi interne. Ces pistils, recouverts de longs poils soyeux, se composent d'un ovaire très -allongé, à une seule loge contenant un ovule dressé, surmontéd'un très-long style que termine un stigmate glabre. Après la fécondation , les divisions ou lobes externes de l'involucre se détachent, et on le voit se resserrer vers son sommet contre la partie supérieure des styles qui est saillante. Quand les fruits sont tout-à-fait mûrs , cet involucre péricarpoïde se rompt irré- gulièrement en quatre ou cinq valves. Les fruits sont encore filiformes, très -velus, munis du style qui est persistant ; ils sont monospermes et iudéhiscens. Leur graine contient dans unendosperme charnu un très- petit embryon dressé , placé vers sa base. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce , Lau relia aromatica , Juss., Ann. Mus., i4, p. 119; Pavo- nia sempervirens , Ruiz et Pavou , Syst. C'est'un grand Arbre originaire du Chili. Ses feuilles sont opposées, •persistantes, coriaces, elliptiques, aiguës, irrégulièrement dentées , gla- bres et d'un vert clair. Les fleurs sont rougeâtres , disposées en grap- pes et portées sur des pédoncules tomenteux. Au Chili on se sert du bois de Laurel pour faire des plan- ches et des charpentes. Ses feuilles froissées entre les doigts répandent une odeur très-aromatique, (a. r.) LAUREL LE. hot. piian. Nom substitué dans le Dictionnaire de Dé- LAU terville à celui de Cansjère. A"", ce mot. On l'applique en quelques par- ties de la France méridionale au Né- rion. (b.) LAUREMBERGIA. bot. phan. (Bergius.) Syn. de Serpicule. (b.) LAUKENCIE bot. crypt. [Hy- dropliytes ) Genre parfai tement carac- térisé , établi par Lamouroux dans son excellent Essai sur les Thalas- siophytes, et qu'on reconnaît à sa fructification formée de tubercules globuleux , un peu gigartins , situés à l'extrémité des rameaux ou de leurs divisions, et formant parfois des dila- tations obtuses et renflées en massues ou en grappes tuberculeuses. Il arri- ve souvent , dit Lamouroux , qu'à l'époque de la maturité des graines, les enveloppes du tubercule se déchi- rent, et que les capsules sont mises à nu. Ce genre appartient à la famille des FJoridées , ou il est si naturel et si bien tranché qu'on a peine à conce- voir comment Agardh ne l'a point adopté et a pu surtout en placer les espèces dans son genre C/iuiulria for- mé sur des caractères si vagues et d'espèces tellement disparates , qu'on ne le saurait adopter , du inoins tel que nous le présente l'algologue sué- dois. Les Laurencies ont quelque chose de gélatineux tant qu'elles sont dans l'eau , aussi la plupart adhèrent d'abord au papier quand on les prépare , mais elles acquièrent ensuite quelque chose de corné , re- viennent quand on les mouille , se ramollissent et se détériorent, mais ne se dissolvent pas aussi facilement en gelée que les Iridées, les Géli- dies , etc. On prétend en outre qu'el- les ont , à certaines époques de l'an- née, une saveur très-poivrée , même âcre et brûlante, qui les rend pro-l([ près, chez certains peuples du Nord ,1 à remplacer le Piment des paysB_ chauds , dans les grossiers assaison-ïi nemens de leurs mets. Sur vingt»- espèces environ qui nous sont con-fc nues , trois ou quatre paraissent êtrel 1' propres à la Méditerranée, autant àto> nos côtes océaniques , le reste est dis-| f- LAU , lilmé dans les mer.s tempérées des li.leux mondes. Nous en possédons une j-:spèce nouvelle de Bahama, comtnu- i.iique'e par Chauvin , zélé bolanislc litle Caen. Nous la mentionnerons ici particulièrement avec les deux espè- ces les plus communes de nos bords , ■oar exemple : i°.Laurenctede Chauvin, Lauren* r.iaC/iauuini ,N., d'un jaunâtre tirant •liur le rose , assez rigide dans l'état ide dessiccation; à expansions de deux 1 1 cinq pouces de long, grêles, munies Ide rameaux alternes , décroissans de congueur vers l'extrémité de la Plan- we, comme ailés à leur tour par les ramules également alternes , ordinai- : cément simples , de longueur égale , 'Sensiblement renllésà leur extrémité; unième lorsque la IVuciiBcation ne s'y «est pas encore développée; elle a quel- que chose d'hypnoïde. La base des I i— c'-jes est ordinairement toute dépouillée ilcle rameaux et produitquelquefois des eexpansions tout-à-fait simples. Elle ccroît sur les coquilles et sur les ro- cchers. 2°. LaURENCIE PINNATIFIDE, Lail- rtencia pinnatijida , Lamx.; fucus piri- nnatifulus , ïurn., pl. 20, la plus com- mniine sur nos côtes, et dont le Fucus vosmunilaàe Gmelin n'est pas une va- rriété comme on l'a cru , cette Plante fêtant une autre Laurencic bien dis- tincte. 3". Laurencia obtusa , Lamx., IFucusoblusus, parfaitement représen- tée dans 'fumer, pl. a 1 , qui, répandue ssur toutes nos côtes, a été retrouvée iijusqu'à la Nouvelle-Hollande. 4°. Le iFucuscyanospennusAc Delile,daussa rFlore d'Egypte , appartient au genre qqui nous occupe. (b.) ! LAURENTEA. bot. phan. (Orté- ïga.) Syn. de Sanvilalia. V. ce mot. (A.R.) LAURENT! A. bot. phan. La Plan- t te que Micheli avait décrite et figurée - sous ce nom , a été réunie au genre ILobelia par Linné. Adanson , ayant • séparé celui-ci en deux genres , a con- ••servé le nom employé par Micheli , '"■pour les espèces dont le fruit est bi- •loculaire. F. Lobélie. (g..n.) LAU 239 LAUREOLE. Laureola. bot. ph an. F. Uaphné. * LAU RE T. mam. Même chose que Caubet. V '. Bourret. (b.) LAURIER. Laurus. bot. piian. Très-grand genre , type de la famille des Lam inées , appartenant à l'En- néandrie Monogycie, L., et dont les espèces nombreuses font l'ornement et souvent la richesse des pays qu'el- les habitent. Ces espèces, qui sont des Arbres ou des Arbrisseaux géné- ralement ornés dans toutes les sai- sons d'un épais et vert feuillage , croissent principalement dans l'ar- chipel Indien , le continent et les îles de l'Amérique équatoriale et les di- verses confiées de l'Asie. Il est peu de genres qui offrent autant d'intérêt / que celui des Lauriers, soit à cause de la beauté des espèces qui le com- posent et dont plusieurs sont culti- vées dans les jardins, soit surtout à cause de l'utilité et de l'importance d'un grand nombre d'entre elles, dans 1 économie domestique , les arts cl la thérapeutique. En effet c'est à ce genreque nous sommes redevables du Camphre, de la Cannelle, du Sassa- fras, des baies de Pichurim , du fruit de l'Avocatier et d'une foule d'autres produits non moinsintéressans. Nous croyons devoir entrer dans des détails assez étendus sur ce genre et en dé- crire quelques espèces remarquables. Etudions d'abord les caractères gé • nériques des Lauriers. Leurs fleurs sont hermaphrodites ou incomplète- ment unisexuées , c'est-à-dire que l'on retrouve toujours les rudimens du sexe qui avorte. Le calice est mo- nosépale, subcampaniforme ou étalé, à quatre ou cinq divisions profondes, généralement concaves. Les étamines sont au nombre de neuf, quelquefois de six seulement ou de douze , insé- rées à la base des divisions calicina- les. Les filets sont libres, planes, of- frant à leur base un ou deux appen- dices irréguliers, d'apparence glan- dulaire et le plus souvent stipités. Les anthères sont adnées , à deux loges inlrorses, s'ouvrant chacune par un à4o LAU ou deux petits panneaux qui se rou- lent de la partie inférieure vers la su- périeure. L'ovaire est libre, ovoïde ou allongé; à une seule logecontênan t un ovule pendant. Le style est un peu oblique et recourbé , marqué d'un sillon longitudinal et glandu- leux qui vient aboutir à un stigmate latéral , évasé et un peu concave. Le fruit est une drupe sèche ou char- nue, souvent accompagnée du calice qui forme à sa base une sorte de cu- pule. La graine est renversée. Son tégument est mince , son embryon est sans eudosperme, ayantses deux co- tylédons extrêmement épais ; sa ra- dicule conique et très- courte , quel- quefois recouverte et cachée par deux prolongement de la base des cotylé- dons , comme on l'observe par exem- ple dans le Laurier ordinaire. Les Lauriers , ainsi que nous l'a- vons dit précédemment , sont ou de grands Arbres ou des Arbrisseaux d'un pori élégant. Leurs feuilles al- ternes et généralement persistantes sont lisses, et répandent , lorsqu'on les froisse entre les doigts , une odeur très-aromatique. Leurs fleurs sont, en général, verdàtres, petites et de peu d'apparence, tantôt placées à l'aisselle des feuilles, tantôt diverse- ment réunies à l'extrémité des ra- meaux. Ce genre est très-polymorphe. On doit lui réunir les genres Ocolea , Aaiba et Aiovea d'Aublet qui sont de véritables espèces de Laurier, ainsi que le genre Persea de Plumier comme Linné l'avait déjà fait précé- demment. En effet, le caractère prin- cipal qui a servi à distinguer les gen- res Ocotea et Fcrsca conservés par plusieurs botanistes modernes, con- sLte surtout dans l'anthère, que l'on dit cire à quatre loges. Mais dans ces deux genres, l'anthère n'est réelle- ment qu'à deux loges, qui s'ouvrant chacune au moyen Je deux panneaux superposés oui fait- croire à un grand nombre d'observateurs que l'anthère était à quatre loges. Dus récemment le célèbre R. Bi own a proposé { l'ro- drom. FLor. Aoe. - IIoll. , 1 ) de LAU faire un genre particulier du Laurus \ Cinnamomum, qui fournit la Can- J nelle, sans indiquer toutefois les ca- 1 ractères de ce genre. Les nombreuses espèces de ce gen- 1 re , dont nous mentionnerons les plus 1 intéressantes , peuvent être réparties j] en deux sections , suivant que leurs I feuilles sont persistantes ou cadu-I ques. § I. Feuilles persistantes. Laurier d'Apollon, Laurus nobi- 1 lis, L., Lamk., 111. , t. 321, f. î. Cel-I te espèce, la seule qui soit indi-I gène de l'Europe, est un Arbre élé- gant, toujours vert, acquérant de vingt-cinq à trente pieds de hauteur et même plus dans les contrées méri- dionales. Ses feuilles sont alternes, elliptiques , lancéolées , aiguës , cour- tement pétiolées, sinueuses sur les bords, fermes, luisantes, glabres, d'un vert assez vif en dessus , plus ternes à la face inféiieure. Les fleurs sont unisexuées et dioïques. Les mâ- les sont axillaires , disposées par pe- tits faisceaux de deux à quatre , por- tées sur un pédoncule commun court. Chaque faisceau offre un involucre composé de quatre bractées squam- miformes, concaves, obtuses , brunes et caduques. Le calice est monosépa- le, à quatre divisions profondes , ob- tuses , étalées, concaves; douze éta- minesà peu près de la longueur du calice, disposées sur trois rangées, quatre extérieures opposées aux divi- sions calicinales, quatre moyennes alternes et enfin quatre plus inté- rieures. Les fleurs femelles offrent la même disposition que les mâles. Les fruits sont des drupes ovoïdes , de la grosseur d'une petite Cerise , charnues extérieui ement, d'une cou- leur rouge et presque noire quand ils sont parvenus à leur étal parfait de maturilé. Le Laurier d'Apollon est surtout très commun en Orient , dans les îles delà Grèce et sur les côtes de Barbarie; des forêts en sont formées auxCanaries. 11 s'est parfaitement na- turalisé en Italie et même dans le; provinces du midi de la France. Mais LAD Là Taris , et à plus forte raison dans le li.uord de la France, il souffre du froid Let ne prend qu'un faible accroisse - i;mcnt. Aussi le placc-t-on toujours ( Contre des murs bien exposés au mi- di. Il e=t peu d'Arbres qui ail été au- itant célébré par les poètes de l'anli- qquilé. Ovide nous peint la nymphe iDaphné changée en Laurier pour se .dérober aux transports amoureux tid'Apollon. Depuis ce temps le Lau- i rier fut consacré au dieu de la poésie cet de la musique. On en ceignait la t tête des .poètes , des triomphateurs et i des athlètes vainqueurs dans les jeux c olympiques ; et dans le moyen âge, 1 l'usage île ceindre d'une couronne de lLnmier muni de ses baies la tète des j jeunes docteurs, a fait donner à cett • (.cérémonie le nom' de Baccalauréat (Bacca Lau/i). Le Laurier est utile en nnédecinc. Ses feuilles, froissées enire 1 les doigts , exhalent une odeur agréa- Ible , cl lorsqu'on les brûle , elles ré- f pandent line fumée suave. Maintenant ( on ne les emploie guère que pour aro- imatiser les ragoûts. Quant aux fruits i ou baies de Laurier, leur péricarpe i contient une assez grande quantité I d'Huile volatile très-odorante ; taudis l que leur amande fournit par l'expres- fSion une Huile grasse quel'on emploie (quelquefois pour pratiquer des em- tbrocations sur diverses parties du i corps. Elle est vcrdàlre , d'une con- sistance bulyrcuse,et son odeur offie I faiblement celle des feuilles de Lau- i rier. Lauiuer Cannellier, Laurus i Cinnamomum , L. ; Rich.,Bot. Méd., il, p. 181. Le Ironc du Cannellier s s'élève, dans un bon terrain , jusqu'à lune hauteur de vingt -cinq à trente | pieds; il a quelquefois dix-huit pou- < ces île diamètre. Son écorec extérieu- re est grisàtic et presque rouge en • dedans. Ses feuilles sont, opposées, 1 coiirtcment peliolées , ovales, lau- «céolées, longues de quatre à cinq | pouces , larges d'environ deux pou- ' ces, fermes , coriaces , très-entières , 1 glabres et luisantes! à leur face supé- 1 ricure , cendrées en dessous , mar- 1 quées de trois à cinq nervures longi- LAU ait ludinales et parallèles. Les fleurs sont petites , jaunâtres , disposées en une sorte de panicule rameuse et lâche, placée à l'aisselle des feuilles supérieures. Le fruit est une drupe ovoïde, de la grosseur d'une petite noisette, entourée à sa base par le calice persistant, de sorte qu'elle ressemble un peu à un pelit gland de Chêne environné de sa cupule. Le Caunellier habite l'île de Ceylan , où on le cultive dans un espace d'envi- ron quatorze lieues, qui s'étend en- tre Matusa et Negambo et qu'on nom- me pour cette raison champ de la Cannelle. Il croit aussi à la Chine pt au Japon. Sa culture s'est égale- ment introduite aux îles de France et de Maseareignc, aux Antilles, à Caycnne et dans quelques autres par- ties du Nouveau-Monde. Le célèbre Poivre assure qu'il existe à la Co- chinchine une espèce de Cannelle supérieure même à celle de Ceylan. Le Cannellier vient d'être introduit en Egypte. Il y a quelques années que Mehemed Ali Pacha , vice-roi iiu pays, fit acheter à Paris , dans le magnifique jardin de Botirsaut, deux très-beaux pieds de Cannellier, qui furent transportés au Caire. Ils s'y sont si bien multipliés, qu'ils y ont formé des plantations considérables, qui bientôt pourront verser leur pro- duit dans le commerce. Le Cannel- lier ne fournit pas seulement l'écorcc aromatique et excilaule connue sous le nom de Cannelle; ses racines et ses grosses tiges renferment une très- grande quantité ele Camphre entière- ment semblable à celui qu'on extrait du Laurier Camphrier. Laurier Camphrier, Laurus Camp/tora , L. ; Eich. , Bol. Méd. , 1 , p. 184. C'est un Arbre assez élevé, ayant à peu près le port d'un Tilleul ; il croît dans les lieux monlueux des régions orientales de l'Inde cl parti- culièrement au Japon cl à la Chine. Ses feuilles sont alternes , pétiolées, ovales , arrondies , acuminées , entiè- res , coriaces , glabres et luisantes eu dessus , glauques en dessous. Les fleurs disposées en corymbes longuc- 16 24a LAU meut pédoncules, sont d'aboi il i en- fermées dans des boutons écailleux, strobilifonnes , axillaires , ovoïdes, composés d'écaillés sca rieuses-, rous- ses, pubescentes, obtuses, terminées par une petite pointe, et frangées sur les bords. Les fruits ressemblent à ceux du Cannellier , mais ils sont un peu plus petits. Le Camphre , qui est une Huile volatile conci ète d'une na- ture particulière , existe en abondan- ce dans toutes les parties de cet Ar- bre. Au moment où l'on vient de l'eu extraire par la distillation , il est im- pur, en grains irréguliers, d'une cou- leur grise et assez semblable au sel marin. C'est dans cet état qu'on le transporte en Europe pour y être pu- rifié. Long-temps la Hollande fut eu possession exclusive de rafiner le Camphre ; mais aujourd'hui cette opération se fait également en Fran- ce, Le procédé consiste à mêler le Camphre avec de la Chaux et à le faire sublimer dans un appareil con- venable. Dans son état de pureté , le Camphre est uue substance concrète, blanche, hyaline, légère, grasse au toucher , cristallisable en prismes hexaèdres, d'une odeur très-péné- trante et sui generis. Semblable aux Huiles volatiles dans sa composition , il jouit aussi des mêmes propriétés chimiques. Ainsi il se volatilise à l'air et finit par disparaître sans laisser aucun résidu. Soumis à l'action du » feu , il se fond , puis se change en une vapeur dont la tension et la densité sont peu considérables; il se dissout facilement dans l'Alcohol , les Huiles et les Gaz acides. L'Eau le précipite de sa solution alcoholique , mais en relient elle-même une petite portion en suspension. Par l'action de l'Aci- de nitrique , le Camphre se transfor- me en un Acide particulier que Bouil- lon-Lagrange a nommé Acide cam- phorique. Le Camphre entre souvent dans les préparations officinales dont l'Eau est le véhicule; mais comme il n'y est que trc> - | eu sbluble, on l'y rend miscible par l'intermède d'un jaune d'œuf ou d'un mucilage. Le Camphre est un médicament e\lrè- LAU moment précieux et très-énergique. I Il est à la fois excitant et sédatif. On 1 l'emploie surtout dans les affections I spasmodiques et nerveuses , dans les 1 fièvres putrides, etc. Il s'administre II tantôt en poudre , tantôt en suspen- 1 sion dans un liquide quelconque. Sa 1 dose varie suivant l'âge du malade et I les effets qu'on se propose de produire. I Laurier rouge , Laurus borbo- I nia, L. Cette espèce est originaire de I l'Amérique septentrionale , où elle ne I forme qu'un Aibre de petite taille, I dont les feuilles sont alternes, ellipti- ques, lancéolées, aiguës, vertes et glabres supérieurement, d'une teinte glauque à leur face inférieure. Les fleurs sont petites, formant des grap- pes ou paniculcs axillaires , dont les pédoncules sont rouges. Les drupes sont d'une teinte bleuâtre, envelop- pées en partie par le calice qui est touge, épais et cupuliforme. On cul- tive quelquefois cette espèce dans les jardins. Elle demande à être rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver. Son bois est dur et susceptible d'un beau poli ; on l'emploie à la fabrication des meubles. Laurier Avocatier, Laurus Per- sea, L.; Persea gralissima , Gaertner fils, de Fruct. 3, p. 222. Cette espèce est connue sous le nom vulgaire d'Avocatier ou de Poirier Avocat. Elle est originaire du continent de l'Amérique méridionale, et elle a été transportée successivement aux Antilles, à l'Ile-de-Fi ance , etc. C'est un Arbre qui peut atteindre une élé- vation considérable et dont les bran- ches et les rameaux forment une vas- le cime. Ses feuilles sont alternes , pé- tiolécs, rapprochées les unes des au- tres à la partie supérieure des jeunes rameaux , ovales, acuminées, un peu sinueuses , vertes et lisses en dessus, glauques et blanchâtres en dessous, longues de quatre à six pouces et lar- ges de deux à trois. L;*s fleurs sont petites, verdâtres, formant à l'ais- selle des feuilles, des grappes plus courtes que les feuilles. Ces Heurs sont hermaphrodites. Il leur succède des fruits charnus longuement pc- LAU i donculés , ayant la forme et la gros- : seur d'une poire de 'beurré , mais I plus allongés. Leur noyau est ovoïde i et très-gros. Ces fruilssont Irès reeher- • chés. Leur écorcc est assez épaisse , 1 leur chair fondante, absolument : semblable au beurre pour la consis- i lance, d'une saveur toute particulière, i qui, dit-on., approche à La fois de celle • de l'arlichaut et de la noisette. On : sert en général ces fruits en même temps que le bouilli ; on les coupe ; par tranches ou quartiers. Quclque- I fois on les assaisonne avec du jus de c citron , des épices ou des aromates , i d'autres fois avec du sucre. A celte première section appartiens ineut encore plusieurs autres espèces i non moins iniéi cssanlcs , mais que i nous nous contenterons seulement i d'indiquer. Telles sont les suivanles : Laurier Casse, Laurus C'assia, IL., qui croît aux Indes-Orientales , et •.que pendant long-temps on n'a con- S sidéré que comme une simple variété (du Cannellier. Son écorce est con- inue eu Europe, sous les noms de (Cassia lignea, do Xylocassia ou de l Cannelle: du Malabar. Elle est moins laronialique , moins agréable et moins ceslimée que la Cinnelle de Ceylan. PNéanmoins elle fait partie de plu- sieurs prépara! ions pharmaceutiques I très- compliquées. La.uju.er a LONGUES FEUILLES OU VM a l a. b vtii n u .M , Laurus Malaba- Uthmin, Lamk. Egalement originaire >'de l'Inde, ce Laurier avait aussi élé 'Confondu avec le vrai Cannellier; mais lil en dillère surtout par ses feuilles ^extrêmement longues et plus étroites qque celles du Cannellier. Ce sont .ces feuilles que l'on trouve mention- unées dans les anciennes pharmaco- 1 i pées sous les noms de Malabathrum 1 et de folium Indicum. Elles sont aro- i rma tiques et excitantes, 'i Laurier CuljlawaN , Laurus Cu- lilauan, L. 11 croît aux Moluqu.es, à ''IVAmboinc et dans quelques autres f L parties de l'Inde, bon écorce dési- ''Uguée par Rumphius sous le nom de •; ' Cortex caryopky Hoiries , est connue |£ dans le commerce sous celui de Cau- LAU a43 nelle Giroflée. Elle est moins estimée que la Cannelle de Ceylan. Laurier Pichurim , Laurus Pi- ëhurim , Rich. Pendant fort long- temps on n'a su à quel Arbre rappor- ter les fruits connus dans le com- merce, sous les noms de Muscades de Paia ou Fèves Pichurim. Mais nous nous sommes assurés que ces fruits sont ceux de cette espèce de Laurier, qui croît dans l'Amérique méridionale. § IL Feuilles caduques. Laurier Sassafras, Laurus Sas- safras, L.; Rich., Bot. Méd., j, p. 182. Arbre de trente à quarante pieds de hauteur, oiiginaire des forêts de l'Améi ique septentrionale , niais qu'on cultive très-bien en pleine ter- re sous le climat de Paris , ou il ac- quiert une hauteur presqu'aussi con- sidérable. Son poi t est à peu près celui d'un Eiable. Ses feuilles sont alternes, péliolées, grandes , pubes- cenies , d'une figure tics-variée, tan~ tôl ovales , presqu'obtuses , atténuées vers la .base et cnlières , tau tôt à deux ou trois lobes, et coidifornies. Elles sont vertes supérieuiement et blan- châtres à leur face inférieure. Les Heurs sont dioïques, jaunâtres , for- mant de petites p.micules qui parlent du centre d'un bourgeon renfermant aussi les feuilles. Le fruit est une pe- tite drupe ovoïde , de la grosseur d'un pois et de couleur violette , entourée à sa base par le calice qui est persistant. C'est principalement la racine de cet Arbre, et surtout son écorce, que l'on emploie en médeci- ne sous le nom de Sassafras. Le com- merce nous l'apporte et) morceaux de la grosseur du bi as, brunâtres et com- me ferrugineux à l'extérieur , d'une Saveur et d'une odeur aromatiques , plus développées dans l'écorce que d ms le bois. On fait aussi usage de l'eeorcedes jeunes branches. Le Sas- safras est un médicament sudorifi- que , que l'on emploie dans la goutte, la syphilis , le rhumatisme et ies ma- ladies chroniques de la peau. On L'administre ordinairement en infu- a44 LAU sion , en le mêlant aux autres médi- cnmens sudorifiques. Le Laurier eaux Benjoin , Lau- rus Benzoin , L. Il est originaire de l'Amérique septentrionale. Pendant long-temps on a cru qu'il fournissait le Benjoin , que l'on sait aujourd'hui provenir du Styrax Benzoin. (a. r.) On u éleudu le nom de Laurier à divers Végétaux dont les feuilles pré- sentent par leur consistance ou leur forme quelques rapports avec celles des Arbres dont il vient d'être ques- tion , ainsi l'ou a appelé : Laurier Alexandrin , chez les anciens , le Ruscus Hypoglossum. V. Fragon. Laurier Amandier , le Prunus Lauro-cerasus , L., parce qu'on em- ploie ses feuilles pour donner par infusion au lait un goût d'amande amère. Laurier aromatique , le Bresil- lcl du genre Cœsalpinia. Laurier Cerise, \e Prunus Lauro- cerasus. F". Cerisier. Laurier épineux, une variété du Houx , Ilex. Laurier Epurge, leDapkne Lau- rcola. Laurier grec , le Melia Jzeda- rach. Laurier impérial ou au lait , la même chose que le Laurier Ce- rise. Laurier des Iroquois , le Laurus Sassafras. Laurier a languette , la même chose que le Laurier Alexandrin. Laurier d'Espagne , le Prunus Liauro-cerasus , d'autant plus impro- prement que cet Arbre originaire des oords de la mer Noire, très-cultivé dans le midi de la France , est abso- lument étranger à la péninsule Ibé- rique. Nous n'en avons rencontré <|:ie quelques pieds cul tivés au jar- din de botanique de Madrid , et à Saiul-IIdéfouse , oii ils passaient pour avoir été introduits au temps de Phi- lippe V. , Laurier de mer , un Phyllanlkus aux Antilles. LAU Laurier nain , le Vaccinium uli- ginosum en Sibérie. Laurier de Portugal , le Prunus Lusitanien, espèce du genre Cerisier. Laurier rose, \eNerium Oleander et jusqu'à VEpilùbium $picaium,Ij. Laurier rose des Alpes, le ll/io dodendrum a/pinum. Laurier rouge ou odorant , 1 Plumeiia rubra. V. Franchipa nier. Laurier de Saint-Antoine, l'E- pilobium spicatum. V. Epiloue. Laurier sauvage , le Myrica ce rifera , au Canada. Laurier Tin , le Viburnum Ti nus. Laurier de Trérisonde , le Prit nus Lauro-cerasus , L. Laurier tulipier ou tulipifè RE , les Magnoliers. (b.) LAURIERS (famille des;. Laui JJOT. PHAN. V. LaURINÉES. LAURIFOLIA. bot. piian. C nom irrégulier avait élé donné pai les anciens botanistes à divers Arbr exotiques, particulièrement au 11 in terania aromatica , au Syderoxylu mite, au Garcinia Mangostana , ele (R. LAURINE. bot. piian. Variét d'Olive. (R. LAURINËES. Laurineœ. bot piian. Famille naturelle de Plante Dicotylédones Apétales , à étamine périgynes , qui a emprunté son noi et ses principaux caractères du gen Laurier. Les Plantes qui forment ce te famille sont toutes des Arbres des Arbrisseaux à feuilles alternes très-rarement opposées, entières lobées , persistantes ou caduques, seul genre Cassyt/ia s'éloigne des a 1res genres de cette famille par tige herbacée, rampante et dépou vue de feuilles. Les fleurs sont gén ralement petites , verdâtres et de p d'apparence, hermaphrodites ou u sexuées , disposées en paniculcs ou ombelles simples. Leur calice monosépale , offrant de quatre à divisions, quelquefois à peine ma LAU t nuées et imbriquées avant leur ëpa- i îiouissemeut. Lesëlamiucs générale-* i menl au nombre de douze sont péri- igynes et disposées sur deux rangs; i quelques-unes de ces étainines avor- Itent ou sont stériles; leurs filets of- I lient ordinairement à leur base une < ou deux grosses glandes globuleuses i et pé'lonculées. Les anthères sont ad- i nées à la partie supérieure des filets; i elles sont à deux loges s'ouvrant i chacune par un ou deux panneaux i ou valves, qui s'enlèvent de la base • vers le sommet. L'ovaire est libre , : globuleux ou ovoïde , à une seule lo- ; ge, contenant un ovule pendant du : sommet de la loge; le siyle est sim- ] pie, terminé par un stigmate simple , ■ dilaté et souvent membraneux. Le fruit est une sorte de baie sèche ou • de drupe , contenant une graine dé- pourvue d'endosperme , dont les deux cotylédons sont excessivement épais et charnus. La radicule est tournée vers le liile. Les genres qui appar- tiennent à cette famille sont les sui- vaus : i° Laurus , L., auquel on doit réunir, comme nous l'avons dit à l'article Laurier , les genres Ocotea, jiniba, jfjovea d'Aublet, et Persea de Plumier; 2° Agatophylluni; ?i° Eu- rjandra, R. Brown ; 4° Cryptocary a , Br.j 5" Litsœa de Jussieu , qui com- prend le Tetranthera de Jacquin , l' Hcxanthus deLoureiro, et le Tomex deïhuuberg; 6° le Plerygiurn de Cor- rea auquel ou doit réunir le S/iurea de Roxburgh, le Dryobalanops et le Dip- terocarpus dcGacrtucr fils ; 70 le Cas- sylha , malgré son port qui est celui d'une Cuscute. On rapproche encore de cette famille le Gomortega de Ruiz et Pavon, malgré son fruit qui est une noix à trois loges monospermes, et le Gyrocarpus de Jacquin. Quant aux géni es My/istica et Virola, d'a- bord placés dans celte famille, ils en ont été retirés pour former un ordre naturel particulier sous le nom de Myristicées. V. ce mot. (a.u.) LADRIOIj. ois. Syn. ancien du Loriot d'Europe. (dr..z.) LAUROPIIYLLE. Laurophyllus. LAU 245 BOT. PnAN. Tbunberg (Prodr., p. 1, Si, et F/or. Capens.,\>. 557) a consti- tué sous ce nom un genre placé dans la Tétrandrie Monogynie , L., quoi- que la Plante soit polygame ou dioï- que. Il lui a donné les caractères suivans : calice tétraphylle; corolle nulle ; ovaire supère ; style uni- que. Fleurs mâles sur des indivi- dus différons. De tels caractères sont trop incomplets pour qu'on puisse avoir quelque idée précise sur ses affinités. L'espèce unique dont il se compose ( Laurophyllus Capcnsis ) , est un Arbre élevé, qui croît dans le pays des llottentols, non loin du cap de lionne-Espérance. Ses feuilles sont alternes, éparses , dentées en scie, oblongues, un peu aiguës etpétiolées. Les fleuis sont petites et disposées en panicules. (o..N.) LATJR.OSE. bot. piian. Nom subs- titué par quelques botanistes à celui de Nérion , plus généralcmentadopté. V. NÉnioN. (b.) LAUIY^. BOT. PHAN. V. LAU- RIER. * LAUSA. bot. piian. Une espèce ou variété de Cocos dans Rumph. (B.) * LAUTOiN. mam. r. Guenon Maure au mot Guenon. LAUVINES ou LAVANGES. géol. V. Avalanches. LAUXANIE. Lauxania. INS. Gen- re de l'ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Muscides , établi par Latreille et Fabricius, et ayant pour caractères : antennes plus longues que la tète, avec le dernier article plus allongé que les précédens et linéaire; cuillerons petits ; balan- ciers nuls ; ailes couebées sur le corps qui est peu allongé et arqué. Les Lauxanies diffèrent des Sépédons et des Loxocères , par des caractères tirés de la forme des antennes et de celle du corps : ils s'éloignent des Tétanocèrcs par des caractères de la même valeur. Le corps de ces Dip- tères est court , arqué en dessus, avec la tête comprimée transversalement ; 2*6 LAV leur abdomen est triangulaire el apla- ti ; le premier article de leurs anten- nes est plus long que le suivant ; elles ne sont point insérées sur la partie la plus élevée de [a tète; les ailes sont plus longues que le corps et courbées postérieurement. Ces Insectes habi- tent les bois; leui s larves elleurs habi- tudes nous sont inconnues. Fabricius en a décrit trois espèces , dont deux babitent l'Amérique méridionale, et la troisième les environs de Paris et l'Allemagne ; cette dernière est : Le Lauxanie kufitarse , L. rufi- tarsis, Latr.,i. cy lindricornis , Fabr., Cocqueb. {Illustr. Icon. Ins., déc. 3 , tab, 24, fig. 4); il est long d'environ deux lignes, noir luisant, poilu, avec les ailes et les tarses d'un roux jaunâtre. (g.) LAVANDE. Lavandula. bot. riiAN. Genre de la famille des La- biées et de la Didynamie Gymuospei - mie , L. , qui se compose d'un grand nombre d'espèces très-odoranles , gé- néralement sous- frutesqRles , por- tant des feuilles entières ou plus ou moins profondément découpées , et des fleurs violacées , disposées en ëpis cylindriques et pédoncules. Ces fleurs offrent un calice tubuleux , strié, denté au sommet, accompa- gné d'une petite bractée arrondie ; la corolle est à deux lèvres, la su- périeure émarginée, l'inférieure à trois lobes obtus; les etamines sont courtes et renfermées dans l'intérieur de la corolle. Plusieurs espèces de La- vandes croissent en France ou sont cultivées dans les jardins. Telles sont les suivantes : Lavande oeftcinale , Lavandula vera , D. C. , Fl, Fr. , Suppl., 398. C'est un petit Arbuste d'un à deux pieds d'élévation, ayant sa tige fru- tescente à sa base et ses rameaux her- bacés , grêles , pubescens et blanchâ- tres , portant inférieurement des feuilles opposées , scssiles , lancéo- ées , étroites , aiguës , pubescentes ; terminés supérieurement par un pé- doncule nu , dont la partie supérieu- re est gai'ina de verlicilles très-rap- LAV proches de petites (leurs violettes for- mant un épi cylindrique. Chaque verticille est accompagné de deux bractées obovales-obtuses , longue- ment mucronées. La Lavande est originaire des provinces méridio- nales de la France: elle est surtout très-commune en Espagne, où elle couvre de vastes espaces de ter- rains arides. On la cultive dans les jardins. Cette Plante a une odeur forte et camphrée ; c'est avec elle qu'on prépare l'eau spiritueuse de Lavande , principalement employée dans la toilette. Lavande Spic, Lavandula Spica, D. C., loc. cit. Cette espèce ainsi que la précédente, bien distinguée par les botanistes anciens , avait été confondue par les modernes. Mais De Candolle a de nouveau prouvé qu'elles devaient être séparées. Elles ont l'une et l'autre le même port, mais la Lavande Spic se dislingue de la précédente par ses feuilles élargies au sommet et comme spathulées , par ses calices non cotonneux et par la forme de ses bractées. On la cultive également dans les jardins. Les par- fumeurs de la Provence en retirent une huile volatile très-odorante, con- nue sous le nom vulgaire d'huile d'Aspic; elle est encore foi t commune en lispagne. Lavande Stéciias , Lavandula Stœchas , L. Celte espèce croît dans les contrées méridionales de la Fran- ce , dans les endroits pierreux et in- cultes; l'Espagne et les Canaries en sont couvertes. Elle y forme un Ar- buste de deux à t;ois pieds de bau- teur. Ses. feuilles sont persistantes, linéaires, étroites. Ses Heurs forment un épi ovoïde , dont les bractées , surtout celles du sommet, sont beau- coup plus grandes que les fleurs et colorées en violet. On cultive encore dans les jardins les Lavandula pi/mata et L. multifi- da, dont les feuilles sont profondé- ment découpées et mullifides. (a. «.) LAVANDIÈRE, ois. Syn. de • Bergeronnette grise dans son plu- LAV Minage d'été. V". Bergeronnette. (DR..Z.) LAVANDIÈRE, pois. Syn. de Gal- llionyme Lyre. V. Callionyme. (b.) LAVANDOU. bot. ru an. (Lius- ccot.) Nom de pays du petit Galanga cdes boutiques. (b.) LAVAJN'DULA. bot. puan. V. La- 1VANDE. LAVANÈSE. bot. phan. V. Ga- IÏ.ÉGA. LAVARET. pois. V. Saumon, : sous-genre Ombre. LAVATÈRE. Lavatera. bot. ipiian. Genre de la famille des Mal- i vacées , et de la Monadelphie Polvan- < drie , établi par Linné , et ainsi ca- i ractérisé : calice intérieur divisé en i cinq folioles soudées par la base ; ca- 1 lice extérieur ou involucre composé ■ de trois ou six folioles soudées jus- • qu'à leur milieu , ou , si l'on veut , : involucre monophylle, à trois ou six • découpures peu profondes; corolle à •cinq pétales, cordiformcs , planes, ouverts , plus grands que le calice et adhérens entre eux par la base ainsi qu'au tube siaminal; étamines nom- breuses , à filets monade! plies infé- rieurement ; fruit multiple , composé de dix à vingt carpelles capsulaires , monospermes , disposés circulairc- ment autour d'un axe plus ou moins développé. Les Lavatères sont des Arbrisseaux ou des Herbes Irès-éle- vées , garnis de poils éloilés très- nombreux, et à fleurs axillaires blan- ches ou rougeâtres. Dans son Pro- rfromus Syst. Fegetab. T. i , p. 458 , le professeur De Candolle en a fait connaître vingt-six espèces qu'il a disposées en quatre sections de la manière suivante : § I. Stegia. Cette première sec- tion était considérée dans la Flore Française, comme un genre distinct. Le réceptacle ou l'axe du fruit se développe en un disque qui recouvie les ovaires. Des deux espèces qui la constituent, l'une d'elles [Lavatera trimestris, L. , Stegia Lavatera, D. C. , Fl. Fr.) est une Plante très-élégante, LAV a4 7 haute de trois décimètres , à feuilles alternes, pétiolées, presqu'arrondies , cordiformes , les supérieures très-an- guleuses. Ses fleurs sont fort gran- des , d'un rouge vif, quelquefois de couleur de chair , avec des raies pour- prées. Elle croît dans les lieux chauds du bassiu de la Méditerranée, la Syrie , l'Espagne , quelques locali- tés du midi de la Fiance , etc. § II. Olbia. Cette section a été élevée au rang de genre par Médikus et Mœnch. Le réceptacle du fruit, central, conique et saillant, la ca- ractérise facilement. Elle se compose de quatorze espèces appartenant pour la plupart à la région méditerranéen- ne. Plusieurs croissent aux Canaries , et une seule [L. Julii) a été trouvée par Burchell au cap de Bonne-Espé- rance. Parmi les belles Plantes que renferme cette section, nous citerons : i° le Lavatera Olbia , L., Arbrisseau d'un aspect charmant lorsqu'il est eu fleur et qui , sous ce rapport, con- vient à la décoration des jardins où il peut passer toute l'année en pleine terre. Ses tiges sont hautes de plus d'un mètre , et se divisent en ra- meaux longs, effilés, et garnis de feuilles alternes pétiolées, assez gran- des , molles, blanchâtres et un peu cotonneuses; les inférieures à cinq, les supérieures à trois lobes dont ce- lui du milieu e.->l fort grand et pointu. Les fleurs sont purpurines ou vio- lettes, presque sessiles , et solitaires dans les aisselles supérieures des feuilles. Celte Plante croît dans le midi de l'Europe. 2°. Le Lavatera Tliuringiaca , L. ; sa tige est herba- cée, droite, cotonneuse, hau'c de six à sept décimètres. Ses feuilles sont pétiolées , légèrement cotonneuses , les inférieures à cinq lobes , les su- périeures à trois, dont celui du mi- lieu est le plus long. Ses fleurs sont portées sur des pédoncules solitaires, deux fois plus longs que le péliole. Celte espèce est indigène de l'Euro- pe méridionale. Dm ville l'a égale- ment recueillie aux environs d'O- dessa. \jc Lavatera acerifolia est en- core une très-jolie espèce de celte 248 LAV section ; elle croît naturellement à Ténérift'e , et on la cultive avec assez de facilité dans les jardins de bota- nique. § III. Axolopiia. Le réceptacle se termine en autant de crêtes membra- neuses qu'il y a de carpelles au fruit. Cette section ne renferme que trois espèces dont la plus remarquable est le Lavatera marilima , figuré par Ca- vanilles {Dissert. 2, t. 3a, f. 5). Cette Plante croît sur les rochers de la France méridionale et de l'Espagne. § IV. Anthema. Sous ce nom, Mé- dikus a encore fait un genre dis- tinct, mais ce n'est qu'une simple section caractérisée par son récepta- cle petit, fovéolé , non saillant, ni développé en forme de crêtes. Cinq espèces , essentiellement mé- diterranéennes , c'est-à-dire , in- digènes des îles ou du littoral de la Méditerranée , constituent cette sec- tion. On distingue , parmi ces Plan- tes , la Lavatera arborea. Cette espè- ce a une tige arborescente , des feuilles anguleuses, pliées, un peu co- tonneuses , des Heurs portées sur des Ïiédicelles axillaires plus courts que e pétiole. Elle sort des limites géo- graphiques que nous avons assignées aux Plantes de cette section, car on prétend qu'elle se trouve aussi en Angleterre et aux Canaries. Deux espèces ( Lavatera lanceo- lata, Willd., et Lav. tripartita, D. C.) ne sont pas assez bien connues pour être exactement classées. (g..N.) LAVÉNIE. Lavenia. bot. puan. Espèce linnéenne de f^erbesina deve- nue type du genre Aâenostemma de Forster, pour lequel Swarlz a voulu rétablir l'ancien nom de Lavenia. V. Adénostème. (e.) LAVER, bot. riiAN. (Lonicer. ) Syn. d'. elegantissima (loc. cit. , tab. 3). C'est la Plante que, dans l'aperçu de son voyage au Bré- sil , l'auteur avait nommée Sauvage- sia elegantissima ; L. glandulosa (tab. 4,fig. a); et i«. capiLlaris (tab. Ces Plantes sont indigènes de l'em- pire Brésilien. Le L. glandulosa est limité aux pâturages marécageux et assez élevés des provinces de Saint- Paul et des Mines. Les L. Vellozii et capil taris ne se trouvent que dans la chaîne de montagnes noriimée Serra do Espinhaço par D'Eschwege. (G..N.) LAW SONIA. BOT. FHAN. V. Henné. LAXMANNIE. Laxmannia. bot. phan. Plusieurs genres ont été dési- gnés sous ce nom par les botanistes. Forster le donna primitivement à un genre de Composées qui fut réuni au Bidens et au Spitanthus par Rox- burgh. Rob. Brown [Prodr. Flor. Nop.-Holland. , p. 285) , admettant cette réunion , nomma Laxmannia un genre de la famille des Asphodé- lées et de l'Hexandrie Monogynie , L. Ayant reconnu plus tard que le genre de Forster méritait d'être con- servé, au lieu de le rétablir sous son ancien nom , il préféra lui imposer celui de Pelrobium. D'autres Lax- mannia ont encore été proposés. Ce- lui de S.- G. Gmelin était fondé sur le Crucianetla stylosa. Fischer a vou- lu aussi séparer sous ce nom géné- rique le Geum potentilloides dont Se- ringe {in De Cand. Prodrom. Syst. Veget. T. il ) a fait le type delà sec- lion qu'il a nommée Stictogeum. En- LAZ lifin , scion Sleudcl , le nom de Lax- vmannia a été employé par Raeusch I pour une autre Plante qu'il a nom- rmée La.vm. anuenda. (quoique le sgenre de R. Brown n'ait pas l'an'é- iriori'é sur celui de Forsler , il de- \ vient nécessaire , dans l'intérêt de la ^science , de l'admettre seul sous le i nom de Laxmannia , parce qu'il a été jfleciit avec toute l'exactitude dési- îrable, ce que l'on ne peut dire du j genre de Forster. En conséquence, mous renvoyons aux mots Petko- ibium, Benoite et Crucianelle pour Iles autres Laxmannia , et nous expo- , : sons les caractères donnés par l'illus- I tre auteur du Prodromus J lui: Nuïcb- .Hollandiœ : périanllie à six divisions i colorées, conniventes à la base et [persistantes; six étamines dont les I filets sont subulés , glabres , insérés : sur les divisions du périanllie, et les . antbèrcs pellécs , presque arrondies; i ovaire n'ayant qu'un petit nombre ■ de loges; style simple; stigmate ob- tus; capsule renfermée dans le calice persistant, à trois loges cl à trois valves portant les cloisons sur leur milieu; graines peltécs , à ombilic nu ; embryon dorsal parallèle à l'om- bilic. Ce genre est voisin du Sowerbea et de Y ylphyllanlhes. Il se compose de deux espèces qui croissent au port Jackson et sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Hollande. R. Brown lésa nommées Lax n:an ni a graci lis et Laxm. minor. Ce sont des Plantes herbacées , vivaces , avant le poi t des Polycarpœa ou Hagca. Leur racine est fibreuse. Leurs tiges sont rameu- ses , filiformes et garnies de feuilles fiointues; les radicales agglomérées; es caulinaires alternes et comme in- sérées sur le milieu d'une gaîne courte, scaricuse, laineuse sur les bords et fendue au sommet. Ses fleurs sont presque sessiles , petites, pour- prées ou blanches, et pourvues d'u- ne biactée; leur capitule est petit, porté sur un pédoncule terminal et en forme de hampe. (G..N.) * LAZEAZE. bot. piian. ( Fla- LEA a5i court.) Un Nénufar de Madagascar qui paraît être le Nymp/tœa alla, (b.) LAZULÏTE. min. Vulgairement Lapis-Lazuli et Pierre d'azur, La- zurstein , W. Substance minérale d'un bleu d'azur, opaque, fusible, soluble en gelée dans les Acides , composée de six atomes de silicate d'Alumine et d'un atome de silicate de Soude, ou en poids, de Silice, 44; Alumine, 55; Soude, 21 ; ayant pour forme primitive un dodécaèdic rhomboïdal. Sa cassure est mate, à grain très-serré; sa dureté suffi- sante pour qu'elle étincelle par le choc du briquet. Sa pesanteur spé- cifique est de 2,76 à 2,g4. Les seules variétés connues sont : le Lazulite cristallisé , le granulaire et le com- pacte. Il est souvent entremêlé de veines blanches de Feldspath, de Chaux cai bonalée , et de veines jau- nes de Fer pyrilcux. Cette substance appartient au sol primordial. On la tiouve en filons dans le Granité et le Calcaire granulaire en Sibérie, près du lac Baïkal: dans la petite Buka- rie , le Thibet , la Chine; et enfin dans le Chili. Le Lazulite , lorsqu'il est d*un beau bleu et exempt de ta- ches blanches , est recherché par les artistes qui taillent et polissent les Pierres ; on en fait îles coupes, des ta- batières, des plaques pour être em- ployées eu revêtement. Mais son principal usage est de fournir à la peinture cette belle couleur bleue, connue sous le nom d'Outremer, qui est presque inaltérable. Pour la pré- parer, on broie cette Pierre , et on la réduit en poudre fine que l'on mêle avec de la résine pour en former une pâle. Puis à l'aide du lavage , on ex- trait de ce mélange une poudre qui , étant desséchée, donne 1 Outremer. (t>. DEL.) * LËACHIE. Leachia. moll. (Le- sueur.) V. Calmaret. * LËACHIE. Leachia. bot. than. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syn- génésie frustranée , L., établi par II. Cassini ( Diction, des Se. Natur. , aSa LEE t- 25, p. 388) qui lui a Imposé des ca- ractères très-détail lés parmi lesquels nous choisissons les suivons comme étant les plus essentiels : involucre double ; l'extérieur plus court , étalé , dont les folioles soudées à la base , un peu coriaces , ovales , lancéolées et obtuses, sont placées presque sur un seul rang ; l'intérieur campanule , formé de folioles appliquées , sou- dées à leur base , égales larges , ova- les, lancéolées, colorées, coriaces à la base, membraneuses sur les bords; calathide, dont les Heurons du centre sont nombreux , réguliers , herma- phrodites ; ceux de la circonférence neutres, au nombre de buit, sur un seul rang, en languettes cunéiformes et rique, garni ae pailic membraneuses et colorées ; ovaires ^elopPe ,etalt "mPle daDS Je D" obovoïdes-comprimés , arqués en de- f^.iS^S^L et _qUC danS les dans , surmontés de deux squammu- LEB Mgypt. illustr., 3o, t. 5i, f. 2). De Candolle ( Syst. Veget. , 1 , p. 529) a placé celle espèce dans le genre Cuc- cu/us. (g..n.) LEANGIUM. bot. crypt. {Cham- pignons. ) Ce genre, d'abord créé par Link, a ensuite été réuni au Didy- rnium qui diffère à peine du Dicter- ma , auquel quelques auteurs le réu- nissent. Son principal caractère é'tau d'avoir un péridium composé d'une enveloppe simple, mais un examen attentif a démontré qu'elle était dou- ble dans les Diderma Jloriforme et stellare , types du genre; c'est pour- quoi Link l'avait fait disparaître. Nées , Ehrcnberg et d'autres cryp- ter,.™:..,,,, I» . j • ..""s t tridentées ; réceptacle hémisphé- ^ganuçtea 1 ont rétabli depu.s , après ique, garni de paillettes linéabes , S asS"r% ' .dn,101'dJ> 1"? 1 e"r lules opposées, très-courtes , larges, charnues et in égulièrement barbel- lulées ; akènes pourvus sur chaque coté d'une bordure cartilagineuse , irrégulièrement découpée et qui s'est développée après la fl'euraison. Mœncb avait autrefois distingué ce^. LÉARD. bot. phan. Le Peuplier genre du Coreopsis et lui avait impo- noir dans certains cantons de la sé la dénomination vicieuse de Co- France centrale. (b.) deux autres Diderma que nous ve- nons de nommer, les graines étaient portées sur une columelle qui n'était point une deuxième enveloppe , mais bien un organe particulier qui simu- lait une double membrane, fait qui explique l'erreur de Link. (a. f.) reopsoides. Le Coreopsis lanceolata , L., en est le type. On cultive au Jar- din des Plantes de Paris cette jolie espèce qui est originaire de la Caro- line. C'est une Plante herbacée, à tiges dressées , hautes de près d'un mètre, et garnies de feuilles oppo- sées , presque sessiles , lancéolées et très -entières. Les calalhides des fleurs sont jaunes , solitaires au som- met de longs pédoncules terminaux. Cassini a ajouté deux espèces dé- crites par Linné et par Persoon sous les noms de Coreopsis auriculata et de C. crassifolia. Li première est le Lea- chia trifoliata , la seconde le L. cras- sifolia , Cass. (g..n.) LÉ/EBA. bot. pn an. Ce genre , LÉBAKH. bot. piian. Nom de pays du Balanite de Delilc. (b.) LEBBECK. bot. phan. Vulgaire- ment Bois noir à l'Ile-de-France. Es- pèce du genre Acacie. V. ce mot. LEBECKIË. Lebeckia. bot. piian. Genre de la famille des Légumineu- ses, constitué par Thunberg et placé par les auteurs systématiques dans la Diadelphie Décandrie, L., quoi- qu'il ait des élamines monadelphes. Voici ses caractères essentiels : ca- lice découpé en cinq lobes aigus, presque égaux et à sinus arrondis; dix étamines toutes réunies en une gaîne fendue antérieurement ; lé- gume cylindrique. Les Lébeckies sont établi par Forskahl (Flora yEgyp- des Arbrisseaux ou Arbustes indi- tia/ia , p. 172 ) , a été réuni au gènes du cap de Bonne-Espérance, Menisperrmtm par Delile (Tlora ayant le port des Genêts, à feuilles LEB L simples ou trifoliées , quelquefois •nulles. De Candolle (Prodr. Syst. \)freget., i, p. i56) en a décrit onze cespèces dont plusieurs élaient pla- icées dans les genres Spartium et Ge- inista par Linné; telles sont les Le- Ibeckia contarninala et sepiaria. La- imarck a réuni aux Cytises, sous les moins de Cytisus se/iceus et de C. ca- ipensis, les Lebeckia sericea et L. cy~ i /isoides. Cette dernière a , d'un autre icôté, été placée par Linné dans son ; genre Eùenus. (o..N.) LÉBÉRERZ. min. Mot allemand • qui veut dire Minerai hépatique, el ; par lequel on a désigné certaines va- riétés compactes de Mercure sulfuré et de Cuivre pyriteux. (g. del.) LÉBERFELS. min. Roche hëpati- 1 que. D'après Beurard, Trapp inlerrné- diaii e pénétré de Fer oxidé. (G. DEL.) LÉBÉRIS. rept. orn. Espèce du genre Vipère. K. ce mot. (n) LÉBERKIES. min. C'est-à-dire "Pyrite hépatique. Nom donné par Werner à certaines variétés de Fer sulfuré passant à l'étal d'hydrate; et par Léonhard , au Fer sulfuré magnétique. (g. del.) LÉBÊROPAL. min. (Werner.) Syn. de Ménilite ou de l'Opale ré- sinitc de Méuil-Montant , près de Paris. (g.del.) LÉBERSP.VTH. min. ( Werner. ) Variété de Baryte sulfatée pénétrée de matière bitumineuse. V: Bahtte SULFATÉE FÉTIDE. (G. DEL.) LEBETINE. rept. oph. Espèce du genre Vipère. P. ce mot. (u ) * LEBÉTINE. Lebeti/ia. bot. piian. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifèrcs de Jussieu, et de la Syngéuésie superflue , L., établi par Cassini (Dict. des Se. nat. T. xxv, r>. ^4), et placé par ce botaniste dans la tribu des Tagétinées. Voici ses principaux caractères : involucre Rouble; l'extérieur plus court, com- poséd'envirou douzebractées presque Sur un seul rang, dressées, linéaires, Subulées , pinnatilides et glanduleu- LEB a55 ses sur la nervure; l'intérieur cylin- dracé , un peu élargi de bas en haut , formé d'environ vingt folioles égales, presque sur un seul rang , soudées infëi ieuremeut, appliquées, glandu- leuses et appeudiculées au sommet ; réceptacle conoïde , alvéolé , garni de fimbrilles courtes , épaisses et char- nues; calathide dont les fleurons du centre sont nombreux, hermaphro- dites', à corolle un peu irrégulière, ceux de la circonférence au nombre de douze, en languettes et femelles; ovaires cylindracés, striés, velus et surmontés d'une aigrette double; l'extérieure courte, composée d'envi- ron dix paillcttesoblongues , spathu- lées; l'intérieure composée d'autant de paillettes filiformes, légèrement plumeuses dans leur partie supérieu- re. Le genre Lebetina est très-voisin du Dissodia , mais il en diffère suffi- samment par la structure de l'involu- cre, du réceptacle et de l'aigrette. L'espèce sur laquelle il a été consti- tué , a reçu le nom de Lebetina can— celluta. C'est une Plante herbacée, très - odorante , comme les Tagetes , dont la tige est dressée , rameuse et garnie de feuilles éparses , sessiles et profondément pinnatilides. Ses fleurs sont jaunes et accompagnées de brac- tées qui forment un assemblage ana- logue à l'involucre de X Atractylis can- cellala. Cette Plante est cultivée , sans indication d'origine , au Jardin des Plantes de Paris. Cassini propose avec doute de joindre à cette espèce les Dissodia puraphylla , coccinea et Cavanillcsii de Lagasca. Cette derniè- re Plante a été érigée en uo genre distinct nommé par les uns JVillde- not'ia , Adenophylluin et Scàlec/iteu- dalia par les autres. V. ces mots. (G..N.) LEBIA.S. pois. Genre établi par Cuvier (Règn. Auim. T. 11, p. 799) dans la famille des Cyprins, de celle des Cysnidrosomes de Uuméiil. Ses caractères consistent dans les dents comprimées et dentées; leur corps est aplati, très-déprimé , couvert d'é- cailles ; la bouche est petite ; la mem- brane branchiostège à cinq rayons; a5i LEB une seule dorsale. Du reste, ce sont des Poissons fort voisins des Poecilies. Deux espèces qui n'étaient pas décri- tes, dont on ignore la patrie et qui se trouvent conservées dans les galeries du Muséum, composaient ce genre auquel not'e savant et laborieux ami Lcsueur, de l'Académie de Philadel- phie, vient d'en ajouter une troisiè- me, observée vivante dans les eaux douces de la Floride ; c'est le Lelias ellipsoïdes, d. 11, a. 10, v. 10, i>. n, C. 20. (u.) LEBIE. Lebia. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères , section des Pcn- -tamères , famille des Carnassiers , tribu des Carabiques troncatipennes, établi par Lalreille et ayant pour caractères : croebets des tarses den- telés en dessous; le dernier article des palpes filifoime ou presque ovalaire, tronqué à son extrémité , mais jamais sécuriforme ; antennes filiformes; ar- ticles des tarses presque triangulaires ou cordiformes , le pénultième bifide ou bilobé; corps court et aplati ; lête ovale, peu rétrécie postérieurement ; corselet court , transversal , plus lar- ge que la tête , prolongé postérieure- ment dans sou milieu ; él^ très larges, presque carrées. La treille avait divi- sé ce genre en trois sections basées Sur les proportions du corselet , et la con- sidération du pénultième article des tarses. Bonelli a converti ces divi- sions en autant de genres nouveaux , auxquels il en a ajouté un de plus ; les quatre genres qu'il a établis sont les Lébie , Lamprie, Dromie et Dé- métriade ; ces genres fuient adoptés par Latreille , dans l'Iconographie des Insectes d'Europe et dans ses Famil- les Naturelles du Règne Animal. Dejean (Catal. général des Col., etc., t. 1, p. 253) a réuni les deux premiers genres de Bonelli, ceux de Lébie et de Lampric, parce que les caractères que cet auteur donnait à ces genres pour les distinguer, n'existent pas dans toules les espèces; ainsi Bonelli donnait pour caractères au genre Lamprie d'avoir le pénultième article des tarses simple, les autennes li- LEB néaires et le dernier article des palpes tronqué; les caractères qu'il atlri- buait à son genre Lébie étaient d'a- voir le pénultième article des tarses bifide, les antennes plus minces à leur base, et le dernier article des palpes moins tronqué que dans les Lampries. Dejean, qui possède vingt- trois espèces de ces deux genres , en les examinant toutes attentivement , s'est convaincu qu'il était impossible d'admettre le genre Lamprie , car même dans le Lamprias cjanoce- phala, qui est le type du genre , le pé- nultième article des tarses n'est point simple, comme le dit Bonelli, mais il est distinctement bifide, et il y a des espèces ou il est difficile de déci- der s'il est bifide ou bilobé , mais il n'est simple dans aucune; et quant aux autres caractères ils sont si peu sensibles qu'il ne croit pas qu'ils soient suffisans pour servir de carac- tères à un genre. Le genre Lébie, tel qu'il est restreint par Dejean {lue. cit.), se distingue des Dromies et des Démélriades , par le corselet qui est presque aussi long que large dans ces derniers genres , tandis qu'il est tou- jours plus large que long dans le premier; il se distingue des Cymin- des par la forme des palpes, et des Bracliyncs par leur languette, leur corps très-aplali, et l'absence de ces organes de crépitation qui sont par- ticuliers à ces derniers Carabiques. Les Lébies ont le dernier article des palpes filiforme ou presque ovalaire, plus ou moius tronqué à l'extrémité , mais jamais sécuriforme; leurs an- tennes sont filiformes et plus courtes que le corps qui est large et aplati; leur tète est ovale et peu rétrécie pos- térieurement, le corselet est court , transversal, plus large que la tête, et prolongé postérieurement dans son milieu ; ce caractère est toul-à-fait particulier à ce genre, et il le distin- gue de tous ceux avec lesquels il a quelques rapports ; les élytres sont larges , légèrement convexes , tron- quées à l'extrémité et en forme de carré peu allongé. Les mâles ont les trois premiers articles des tarses an- LEB idërieui's dilatés et garnis en dessous | île poils assez courts et séri es. Ces llluscctes se trouvent en général sous Mi J es écorces. On eu rencontre quel- quefois sous des pierres. Presque tou- illes les espèces connues sont d'Europe Lou d'Amérique. Celle qui sert de type J.iau genre , est : Le Léuie petite Choix, L. Crux wninor, Latr., Gyl., Dej. (/oc. cit., p. 3361); Carabus Crux rninor, Fabr.; Car. (Crux major, Oliv. , m , 55, p. 96, nn. i5a, t. 4, f. 4a, a, b; le Chevalier rrouge , GeoiT. Elle est longue de deux llignes et demie à deux lignes trois oquaits; noire, avec la base des an- tiennes et le corselet fauves; les ély- ttres sont d'un fauve pâle avec une 1 tache scutellairc et une grande ban- nie postérieure trausverse et dilatée à lia suture, noires ; les pieds sontfau- wes avec les genoux et les tarses noirs. lElle se trouve en Europe , et est irare à Paris. P'.. pour les autres espè- cces , Latreillc, Fabricius , Olivier, et U'excellenl ouvrage du comte Dejean, cque nous avons déjà cité plus haut. (o) * LEBREÏONIE. Lebretonia. uot. rPHAN. Genre de la famille des Mal- wacées, et de la Monadelpbie Polyau- cdric , L. , établi par Schrank [Piant. irar. Hort. Mon., lab. 90), adopté et (ainsi caractérisé par De Candolle XProdivrn. Syst. Regn. P'eget. 1 , p. 4446) : calice à cinq divisions profon- ides, entouré d'un petit involucre à icinq divisions profondes et plus coui- l les que celles du calice intérieur; icinq pétales tordus pendant l'estiva- ttion , à limbe élalé ; dix styles ; car- 1 pelles au nombre de cinq ou de qua- Itre par avortemeut, inonospermes , 1 indéhiscens. Ce genre est, selon De (Candolle, très-voisin de la seconde .* section des Paronia qui se compose ( de Plantes indigènes, comme \nLebre- 1/0/iia, de l'Amérique équinoxiale. La i Plante qui a servi de type au gemea < été nommée L. coccinea par Schrank . îSes (leurs sont grandes, d'un roicge BCarlate; ses feuilles ovées , acumi- 1 nées , dentées en scie, sont pubes- <■ centes en dessus et cotonneuses en LEC a55 dessous. Nées et Martius (Nou. Act. Bonn, xi , p. 98 ) en ont publié une seconde espèce à laquelle ils ont don- né le nom de L. latifolia. Enfin , De Candolle a réuni avec doute au Le- bretonia , le Scliouwia semi-serrata de Scbrader (Gœtting. Ann. , 1821, p. 717). (G-.N.) « LECANACTIS. bot. crypt. ( Lichens. ) Ce genre a été fondé par Eschweiler dans son Systema Liclienum , pag. i4, et placé dans la cohorte des Graphidées. Il est ainsi caractérisé : thalle crustacé , at- taché-, uniforme; apothécion oblong et allongé d'une manière difforme , immergé, noir; périlhécium in- fère et latéral, avec une marge con- crète formée par le thalle , à nu- cléum nu, à di>que plane un peu convexe; thèques fusiibrm.es, cy- lindriques, en anneau. Le type de ce genre est V Opegrapha astroLiea de VEnglish Bot., vol. 26, tab. 1847. \1A1thonia lyncea, que l'on trouve si fréquemment dans les environs de Paris, rentre dans lcgenrejLeca«flc//'s, qui nous semble hien voisin des Ai thonies. Eschweiler en possède six espèces nouvelles toutes américaines; il ne donne les caractères spécifiques d'aucune d'elles , et il nomme l'es- pèce ligurée Lecanactis lobata. (a. f.) * LÊCAlNÀNÏHË. Lecananthus. bot. PHAN. Genre établi par W.Jack {Mal. Mis. 2) et adopté par VV. Cai cy ctWallich dans le l lora Inclica, 2, p. 3ig. Ce genre, qui fait partie de la. famille clés Rubiacécs et de la Pen- tandrie Monogynie , oiTre les carac- tères suivans : calice adhérent avec l'ovaire , élargi , campanule , coloré , et à cinq divisions inégales ; corolle monopétale , à tube court , à limbe à cinq divisons; ovaire à deux loges contenant un petit nombre d'ovules attachés à un Irophospernie convnxe qui lient à la cloison; slje bifide surmonté de deux stigmates linéaires. Ce genre se compose d'une seule espèce, Lecaiiaiitluts erubescens , W. Jack., loc. cit. C'est un petit Arbuste dressé , ayant à peu près le poi t d'un 256 LEC Cep/taelis. La tige est à quatre angles dont deux plus saillans; les feuilles opposées , ovales , lancéolées , rétré- cies et aiguës aux deux extrémités, entières; les stipules sont larges et li- gules. Les (leurs sont réunies eu une sorte de capitule, entouré d'un invo- lucre. Cette Plante a été trouvée par Walllch aux environs de Seringa- pore, (a. r.) LECANARIA. bot. cryft. ( Li- chens.) C'est le nom donné par Acha- lïus à la première section du genre Parmelia tel que cet auteur l'avait d'abord établi dans sa Méthode; elle renfermait les Parmélie» à thalle crtistacé , uniforme , dont la marge de l'apolhécion est discolore. Ce sous- genre constitue en entier notre genre Lécanore, mais ne l'ait qu'une partie du Lecanora d'Acharius qui renfer- mait les espèces à thalle figuré en folioles soudées ou en squammes. V. SqUAMMARIEES CtLÉCANOIlE. (A. F.) * LÉCANOCARPE. Lecanocarp us. dot. puais. Genre de la famille des Aniaranthacées , et delà Monandrie Monogynie , L., récemment établi par les frères INées d'Esenbeck {Plant. Horl. vied. Bonn. Icon. Select., p. i , 4) qui lui ont imposé les caractères essentiels suivans : Heur hermaphro- dite ; calice pentaphylle, herbacé; corolle'imlle ; une ou deux étamines opposées aux folioles caliciuales et à anthères didymes j style simple, per- sistant , surmonté de deux stigmates ; caryopse (cjstis) orbiculaire , dépri- mée, bordée; graine unique , hori- zontale. Ce genre est voisin de \'A- maranthus , mais l'hcrmaphroditisme de ses fleurs, le nombre de ses éta- mines, et la structure de son fruit l'en distinguent suffisamment. Il ne renferme qu'une seule espèce qui croit dans le Napaul. C'est \cLecanu- carpus caulijlorus , Nées {lue. cit.), dont voici la synonymie : Amaran- thus caulijlorus , Link, Enum. Horl. Berol. , vol. n , p. 38g ; Amaranl/ius diandrus , Spreng. , Neue. Entd. 3, p. 20 ; Agroglochui c/ienopodioides , Schrad. , Catal. Ilort. Gcett. ; et Bli- LEC tanthus nepalensis, Reichenbach, Cat. Horl. Dresd. C'est une Plante herba- cée , verte , à feuilles alternes , pélio- Iées, sans stipules, à fleurs disposées en capitules axillaircs , sessiles dans les angles que font les divisious di- chotomiques des capitules, très-pe- tits au moment de la floraison; les fruits se développent beaucoup dans lâur maturation. Lesauteursont joint à la description très-détaillée de cette Plante une bonne figure qui repré- sente l'espèce et l'analyse complète de ses organes. Le nom & Agroglochin, imposé par Schrader, est antérieur pour sa pu- blication à celui de Lecanocarpi/s ; cependant les auteurs de ce genre qui l'avaient fait graver depuis long- temps sous ce dernier nom , n'ont pas cru devoir le changer. (g. .n.J LECANORE.Zeca/zo/fl. BOT.cniTT. (Licliens.)T-ie genre Lécanore, tel que nous l'avons restreint , se compose des Lichens à thalle crustacé , tarta- reux ou lépreux, sous-cariilagineux , uniforme, avec et sans limites ; l'apo- thécium est orbiculaire, épais, sessi- le , inarginé , à disque plaue con- vexe, à imrge discolore; la lame proligère est colorée. Ainsi caracté- risé notre genre Lecanora exclut les Patellaires à marge concolore de Ue Candolle ; il rejette aussi les Leca- nora d'Acharius, dont le thalle est figuré ; celles-ci rentrent dans notre groupe des tfquammariées. L'habitat des Lecanora est très-varié. Elles en- vahissent les parois, les murs, les pierres , les rochers , la terre , l'épi* derme des troncs d'Arbres , les vieux hois et même les feuilks vivantes de certains Arbres exotiques. On peut porter à environ cent cinquante le nombre des espèces connues de ce genre; -nous en avons décrit treize nouvelles espèces, qui sont figurées clans notre Essai sur les Cryptogames des écorces exotiques officinales. Hn- viron une cinquantaine de Lécanores se trouvent en France; parmi les es- pèces inédites de notre collection se distinguent les suivantes : Lecanora LEC joccinea, N. , V. planches de ce Dictionnaire et notre Essai sur les Cryptogames des écorces exotiques )DÛicinalcs, tab. 27, fig. 7, pag. 120: ihhallc granuleux , fendillé dans la poarlie fructifère seulement, sans li- nmites , d'un blanc grisâtre ; apolhé- icions sous-immergés , pressés; à dis- Ijue concave, de couleur écarlate, à nparge très-épaisse. Cette belle Plante 11 le port d'une Urcéolairc , mais son organisation ne permet pas de la sé- parer des Lécanores. Elle croît en Amérique, sur l'éeorce de divers Fi- içuieis. Lecanora ipip/iyila, N. [f. ■lissai, etc., tab. 1 , fig. 38, pag. g3 ). IThalle interrompu, sous-squammu- ccux , blanchâtre, assez épais ; apo- hhécions à marges très-épaisses , fer- rugineuses, à disque creusé , pâle. On ;rouve cette Plante sur les feuilles- Mes Arbres de Cayenne. Lecanora iarlarea , Ach. , Syn. Me/h. Licli. , p. ■72; Verrucaria tartarea, Hoffm. , '71. Germ. , p. 175 ; Patellaria tarta- \'ea, De Cand. , Fl. Fr. Sp. 989; à hhalle tartareux granulé, d'un blanc cendré; apothécions épais, à disque llnncun peu convexe, ruguleux,COU- uur de brique pâle, à marge mllé- Miie , ensuite lîexueuse. C'est cette sspèce si commune sur les roches et air la terre, qui sert, dans le Nord, : teindre les étolFes. (a. F.) * LÉCANORÉES. bot. crypt. (Li- Jiens.) Cette tribu, établie dans 110- ve Méthode Lichénographique (p. 53), renferme les Lichens dont l'apo- mécion est patellulé, sessile , muni l'un rebord et d'une lame proligère iblorée , et dont le thalle crustacé, raiorphe , est adhérent. Ce support tit ordinairement limité, assez sou- ■ent orbiculiire , d'une épaisseur ; iariable. Les Lecànorces vivent sur >s écorces , les vieux bois et les pier- ' ss, s'étendent sur la terre humide , ' acrustent les Mousses et les débris ' :eVégétaux. Les feuilles vivantes de ' lusieurs Arbres exotiques en nour- 'J ssent un petit nombre d'espèces " K'*ès-remarqnables. Cinq genres com- " rasent ce groupe; ce sont les genres LEC 257 jtlyrio/rema , Urceolaria , Echinopla • ca, Lecideael Lecanora. f . ces mots; le troisième au Supplément. Les Lc- canorées se lient aux Variolaires et aux Squammariécs par le genre Lé- canore. (a,. F.) LECCEA. pois. Syn. de Curaux^ ce. mot» chez les pêcheurs du golfe de Gênes. (b.) * LÉCHÉE ou LÉQDÉE. Lechea. bot. l'HAN. Ce genre , établi par Linné qui l'e plaçait dans la Triandrie Trigy- nie , avait été rapporté à la famille des Caryophyllécs par Jussieu. Dunal (in De Cand. Prud. Syst. f 'eg., i,p. 285) l'a réuni aux Cistinécs , et en a ainsi tracé les caractères : calice à trois sé- pales , accompagne de deux bractées ou sépales extérieurs ; trois pétales lancéolés; étaniines variant en noin- bre depuis 1 10 is j usq u 'à douze! m a is o f- frantordinairement le nombre ternai- re ; ovaire à peu près trigone ; trois stigmates à peine distincts ; capsule à trois valves qui portent sur leur mi- lieu les cloisons ou de fortes nervu- res, auxquelles sont attachées des graines en petit nombre, et munies d'un albumen chai nu, d'un embryon, dorsal droit , à radicule infère et à cotylédons ovés-oblongs. Ce genre renferme six espèces , tou- tes indigènes de l'Amérique septen- triouale , parmi lesquelles nous cite- rons le Lechea minor, Pursh, Lamk., Illuslr. , t. bi , et le L. racemulosa , Michx. Lamarck(IUustr. , t. 281, f. 5) a donné de celui-ci une bonne figure sous le nom de Gaura. Ce sont des Plantes herbacées, à fleurs nombreu- ses et petites et à rameaux inférieurs ditfércns des florifères. Le Lec/iea cài- liensis de Loureiro paraît être, selon De Candolle , une espèce de Commeli- née. (o..N.) * LECH EG UAN A. ins. Nom donné parles Brésiliens et par Félix d'Azza- ra à une Guêpe qui se trouve au Bré- sil et au Paraguay , et dont le miel a quelquefois ries propriétés délétères. Auguste de St.-Hilaire a failli être empoisonné par ce miel ; ce savant donne les détails de cet empoisonne- TOME IX. 17 3 fi» LEC ment dans les Annales des Sciences Naturelles (T. iv, p. 54). Cette Guêpe est nouvelle et appartient au génie Poliste de Latreille qui l'a nommée Po/is/es Lecheguana. V. Poliste. (g.) LÉCHEN AU LTI E . Lcchenaullia. £OT. piian. Genre de la famille des Goodéuoviccs, établi par R. Brcv7U (Prodrom. 1, p. 58i ) en l'honneur du botaniste et voyageur français Le- clienault de la Tour. Il se compose de quatre espèces , toutes originaires de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des petits Arbustes ou quelquefois des Plantes herbacées , vivaces, glabres , portant des feuilles étroites, très-en- tières , et des fleurs , soit axillaires , soit terminales. Leur calice est adhé- rent ; leur corolle monopétale est fendue longitudinalement d'un côté. Les anthères sont cohérentes entre elles au moment de l'épanouissement des fleurs. Les grains de pollen sont composés. Le stigmate est caché au fond d'un indusium bilabié. lia cap- sule est prismatique, biloculaire , à quatre valves dont deux opposées portent la moitié de la cloison sur leur face interne. Les graines sont cu- biques ou cylindracées, dures. Ce genre est très-voisin de YAn- thotium , mais il en diffère , ainsi que de tous les autres genres de cette la- mille, par son pollen composé de qua- tre petites masses sphériques. (a. r.) * LECHEOIDES. bot. phan. V. HÉLIANTHÈME. LÈCHEPATTE. mam. L'un des noms vulgaires, mais très-impropre, del'Uneau. (b.) LÉCHDZA. ois. Syn. vulgaire de Chevêche. V. Chouette. (dr..z.) LÉCHYAS. bot. than. Le fruit de la Chine désigné sous ce nom par d'anciens voyageurs, paraît être le Litchi. (b.) LÉCIDÉE. Lecidea. bot. cuypt. (Lichens.) Ce genre, le quatrième de notre groupe des Lécanorées , a été fondé par Acharius dans son Melho- dus Lichenum , et conservé sans mo- dification importante dans les autres LEC ouvrages de cet auteur; il figure dans l'ordre premier des Lichens Idiotha- lames homogènes , et est ainsi carac- térisé : réceptacle universel, varia- ble, crustacé , étendu , attaché, uni- forme , non figuré, foliacé, stuppeux; réceptacle partiel , scutelliforme , ses- sile, couvert en entier par une mem- brane cartilagineuse, contenant un parenchyme solide et similaire dans toutes ses parties; disque marginé. Nous avons cru devoir modifier ces caractères, et nous considérons seu- lement comme Lecidea les Lichens à thalle difforme dont l'apothécion patellulé est muni d'une marge de la même couleur que le disque. IN'ous écartons ainsi de notre genre les Lé- cidées d'Acharius dont le thalle est figuré en folioles libres ou soudées; nous formons avec ces Plantes notre genre Circinaria , et nous rétablissons le genre Placodium. Nous excluons] ainsi les espèces renfermées dans 1 sous-genre Lepidoma. V. ce mot Nous avons eu entre les mains, sou le nom de Cyrlelia, plusieurs Lichen.' venant d'Acharius; ils nous ont prou vé que ce lichénographe avait songt à démembrer le genre Lecidea don il aurait distrait les espèces à apothé cionsimmarginés , qui de noirs quanc ils sont secs, deviennent rubicond lorsqu'on les humecte. Les Lécidée naissent sur les écorces , les vieu bois, les pierres, la terre humide etc.; leur thalle est fort variable ; elle aiment l'humidité, et leur consistanc est plus molle que celle des Lécano rées. Eschweiler place ce genre paru les Verrucariées ; ce rapprochemer ne nous semble point heureux. L'o ganisation des Lecidea ne permet p; de les isoler des Lécauorées , avec le quelles elles ont , par leur sçutelle par leur structure, un rapport trèi intime".. Nous nous bornerons à faii connaître les espèces suivantes : Lécidée aurigère , Lecidea aui géra, N. , Essai sur les Crypt. d Ecorc. exot. oflicin., lab. a8 , fig. fi> 106. Thalle membraneux , ceudr imité de brun , couvert de tubercul ovoïdes , lisses , couleur gris cend I Ll'.C , i l'extérieur , jaune doré à l'intérieur. ; j'ouvrantdans la vieillessecie la Hau- te; apothécions noirs, épais, ronds, souvent d ifformes ; à disque cbneave, iiin peu plane, nu , ayant une marge épaisse. Cette belle espèce se fixe sur eles écorces des Quinquinas dç l'A- nnérique du sud. LÉcmÉE de Du Petit-Thouabs , ILecidea Thouarsii , N. ( V. plau- bhes de ce Dictionnaire). Thalle sous- xwbiculaire , mollasse, à laciniures iBrrondies et incisées , crustacé vers le centre , stuppeux vers ses extrémités , iroussâtre; apothécions globuleux, dif- iiormes, couleur de brique pâle, im- imarginés. La Lécidée d'Aubert Du Vetit-Thouars incruste les Mousses et ees Fougères des genres Trichomancs :et Hy menophy llum dans les lieux montagneux de Mascareigne. Elle y n été trouvée parle botaniste auquel iûous nous sommes fait un devoir de la dédier. (a. f.) * LËCIDÉliS. uot.cbyi't. {Lichens.) Deuxième sous-ordre de la famille Ides Lichens Gasiérothalames de la Méthode proposée par Fries(Act. de iStockh., 1821). Ce groupe renferme ces Trackylia , Lecidea , Opegrapha , Tiyrophora. Il correspond presque, exactement aux Lichens Idiothala- imcs homogènes à apothécions margi- iflés d'Acharius. Le mot Gastérolha- james siguifie apothécions ventrus ou .oombés. (a. F.) * LECISCIUM. bot. phan. Ce nom 1 été donné par Gaerlncr fils (Carpo- 'ogia , p. 221 } à un genre qui ne peut titre admis définitivement, dans l'i- :t$norance absolue ou l'on est des par- ties de la fleur. Le fruit , qui est une :lrupe, a été figuré ( lue. cit. , t. 220, '. 5 ) sous le nom de L. drupaceurn. 11 'avait reçu du professeur Desfontai- aes , et il élait nommé Chrysophyllum lans sa collection. (<>..N.) LECRISTICCM. bot. piian. Vieux iynonyme ,et qui se compose des gen- res Lecythis, Couroupita , Couratari, Piriga/a et Bèrtholletia. Elle offre les caractères iuivans : le calice tur- biné adhérent par sa base avec l'o- vaire ; son limbe oflie de quatre à six divisions persistantes; la corolle est formée de quatre à six pétales un peu inégaux , élargis par leur base où ils se soudent latéralement, de manière à représenter une corolle monopétale rotacée. Les étamincs sont excessive- ment nombreuses , monadelphes, for- mant un urcéole monophylle très- grand , d'abord circulaire , percé dans son centre d'un trou pour le passage du style, et déjeté d'un côte en une languette très-grande , élargie , con- cave , découpée et frangée à sou som- met qui est très-obtus, ayant toute sa' face supérieure recouverte d'an - thères cordiformes et biloculaires. L'ovaire est adhérent au calice par ses deux tiers inférieurs; son tiers supérieur est libre, conique, recou- vert d'une couche épaisse , jaunâtre , en forme de disque épigyuc. Le style est épais , très-court , terminé par un stigmate lobé. Coupé .transversale- ment , l'ovaire présente de deux à six loges , chacune contenant une ou plusieurs graines dressées ou atta- chées à l'angle interne de le loge. Le fruit est une capsule ligneuse, sou- vent d'un volume considérable, d'u- ne forme variable suivant les espèces et les genres , quelquefois remplie in- térieurement crune sorte de pulpe fi- breuse, ordinairement à deux, qua- tre ou six loges contenant une ou plusieurs graines; celles-ci se com- posent d'un tégument propre , re- couvrant un gros embryon dont l'or- ganisation varie dans les cinq genres dont se compose cette famille. Ainsi dans les genres Couroupita et Coura- ient, la radicule est cylindrique , très- lougue, recourbée autour des deux cotylédons qui sont plants et chif- fonnés. Dans le Pirigara la radicule est excessivement courte et les deux cotylédons très-épais. Dans le Lecy- this et le Bèrtholletia l'embryon est a6o LEC tout— à— fait indivis et semble mono- cotylédon. V. chacun de ces genres. (A.R.) LECYÏIIIS. bot. ruAN. Gen- re place par Jussieu dans la famil- le des Myrtées dont il se rapproche en effet beaucoup, mais qui en dif- fèie néanmoins par plusieurs carac- tère.! qui ont engagé le professeur Richard à en former un groupe par- ticulier sous le nom de Lécythidées. F. ce mot. Les Lecythis sont tous des Arbres ou des Aibrisseaux à feuilles alternes, persistantes , très-entières , non parsemgjcs de points glanduleux. Leurs fleurs, qui sont parfois très- grandes , blanches ou purpurines , forment des espèces de grappes sim- ples ou rameuses, placées soit au sommet des ramifications de la tige , soit à l'aisselle des feuilles. Elles of- frent un calice turbiné , adhérent par sa base avec l'ovaire infère, divisé supérieurement en six lanières étroi- tes. La corolle se compose de six pé- tales un peu inégaux , obtus, soudés ensemble par leur base au moyen des filets staminaux et représentant ainsi une corolle monopétale rotacée. Les étamincs sont extrêmement nombreu- ses, monadelphes, formant un ur- céole circulaire , déjeté d'un côté en une languette large et concave, dont toute la face supérieure est garnie d'anthères presque sessiles et dont le sommet est découpé et frangé. L'o- vaire est semi-irifère , à deux, quatre ou six loges contenant chacune une seule graine , très-rarementplusieurs. Le style est court , épais , terminé par un stigmate lobé. Le fruit est une capsule ligneuse ou une pyxide , ovoï- de, déprimée, offrant vers la réunion de ses deux tiers inférieurs , avec son tiers supérieur, une ligne circulaire sur laquelle on remarque les six lobes du calice s'ouvrant en cet endroit par un opercule formé de toute la partie supérieure et dont la face in- férieure est conique et présente qua- tre enfoncemens qui correspondent aux loges dont ils sont la paroi su- périeure^ Les graines sont ovoïdes , allongées. Elles se composent d'un -LED épisperme membraneux qui recouvre un embryon dont l'organisation sin- gulière a été décrite de la manière suivante par le professeur Richard dans son Analyse du fruit, p. 84. L'a- mande du Lecythis est un corps char- nu, amygdalin , tellement solide et homogène , qu'il est extrêmement difficile d'en distinguer les deux ex- trémités , c'est-à-dire de reconnaître la radicule et le corps cotylédouaire. Par la germination, un des bouts forme d'abord une petite protubé- rance qui , après avoir rompu 1 épis- perme , se prolonge ensuite en ra- cine; l'aulie donne naissance à une gemmule écailleuse qui, en se déve- loppant , forme la tige. La ressem- blance de cette amande avec celle du Pekea nous porte à la regarder aussi comme un gros corps radiculaire ou comme un embryon qui semble con- sister dans la seule radicule. Ce corps, après la germination , paraît comme un renflement bulbiforme ou tubé- reux du bas de la jeune tige. L'aman- de de la graine du BertlioLletia , nom- mée Tonka par les Gayennois , res- semble à celle du Lecythis. Les espèces de ce genre que l'on nomme vulgairement Quatela , au nombre d'environ huit à dix , sont toutes originaires de l'Amérique mé- ridionale, à l'exception d'une seule espèce, Lecythis lanceolala , Poiret, qui croît à Madagascar. Leurs fruits, qui sont très-solides, durs et épais, forment des vases ou gobelets que l'on désigne sous le nom vulgaire de Marmite de Singe. Willdenow a réu- ni à ce genre le Couroupita d'Aublet , sous le nom de Lecythis bracteata , mais ce genre doit rester distinct. Pr. Couroupita. (a. r.) * LÉDA. Leda. zool.? bot.? {Ar- throdïées.) Genre de la division des Conjugées, établi par nous dans ce Dictionnaire , T. I , p. 5g5 , pour des êtres ambigus, dont les espèces con- nues avaient été confondues parmi les Conferves, et plus tard dans le genre Zygnéma des algologues mo- dernes. Ce genre Zygnéma , que quel- LED LED 261 ques observateurs superficiels s'obsti- nent à conserver tel que le fil Agardh , est cependant si évidem- ment paitagé en plusieurs autres, qu'il faut une singulière obstina lion pour n'en pas adopter les coupes. Quoi qu'il en soit, les espèces singu- lières en seront facilement reconnues par les deux propagules ovoïdes cou- tenues dans chaque locule proligère. Le véritable Confcn-a ericetorum , souvent confondu avec le nebulosa , qu'on a regardé à tort comme sa va- riété totalement aquatique, rentre dans ce genre ou un véritable accou- plement a lieu comme dans les autres Conjugées par l'union de deux fila- mens. — Le Zygnema bipunctatum ji , Lyngbye , est le type du genre , en- core que le savant danois ait confon- du cette espèce avec une autre dont il a fait son Zygnema bipunctatum, uni- puncialum , rapprochement bien bi- zarre pai l'énoncé même. (b.) LEDE. bot. pu an. Pour Lédon. V. ce mot. On appelle quelquefois vul- gairement Lède le Ciste ladanifère ou autre espèce du même genre, (b.) * LÉDOCARPON. bot. phan. Ce genre, de' la Décandrie Pentagynic, a été établi par le professeur Desfon- taines (Mém. du Mus. d'Hist. Nat. T. iv, p. a5o , tab. i5) qui l'a placé dans la famille des Géraniacées , et lui a imposé les caractères suivans : calice persistant, profondément dé- coupé en cinq segmens ovales, lan- céolés et aigus , entouré d'un involu- cre composé de feuilles subulées bi ou trifurquées ; corolle hypogync, étalée , à cinq pétales arrondis au sommet, alternes avec les divisions calicinales; dix étamiues plus cour- tes que la corolle , cinq alternative- ment un peu plus longues ^ue les au- tres , à filets persistans et a anthères oblongues obtuses , biloculaires , dé- hiscentes longiludinalemcnt ; o.vaire supère, soyeux , surmonté de cinq sty- les épais ; capsule ovale , obtuse , soyeuse, à cinq loges , à cinq valves bifides , portant les cloisons sur leur milieu ; graines nombreuses , atta- ebées à l'axe central des loges. L'au- teur de ce genre a reconnu de grands rapports avec son organisation et celle des O.xalis ; c'est ce qui l'a déterminé à le placer parmi les Géraniées. Il a toutefois exprimé l'analogie du port de la Plante avec celui de certains Hé- lianthèmes qui s'en distinguent ce- pendant par leurs feuilles toujours entières. Après avoir comparé atten- tivement les caractères du nouveau genre avec ceux des Géraniacées et des Cistinées , nous croyons qu'il serait mieux placé auprès de ces der- nières, i Le Ledocarpon Chiloense , Desf. (loc. cit.) , est la seule espèce du gen- re. C'est un Arbrisseau indigène du Chili , à tige droite, divisée en ra- meaux grêles, portant des feuilles opposées ou plutôt verticillées , sans stipules , soyeuses , partagées jusqu'à la Dase en trois parties étroites, ai- guës et repliées sur les bords. Les fleurs sont terminales au sommet des rameaux. , (g. .N.) LÉDON. Ledum. bot. phan. Gou- re de la famille de Rhodoraeées et de la Décaudrie Monogynic, L., offrant pour caractères : un calice très-petit, étalé , à cinq dents ; une corolle for- mée de cinq pétales sessiles; dixéta- mincs, rarement cinq , ayant des an- thères allongées , dressées , à deux loges , s'ouvrant chacune par un porc. L'ovaire est ovoïde , appliqué sur un disque hvpogyne à cinqlobcs, à peine distinct de la base de l'ovaire. Celui- ci offre cinq loges contenant chacune un très-giand nombre d'ovules atta- chés à un trophosperme axillaire et saillant. Le style est long, cylindri- que, terminé par un stigmate très- petit, à cinq mamelons obtus. Le fruit est une capsule ovoïde , à cinq loges polyspermes , s'ouvrant de la base vers le sommet en cinq valves dont les bords rentrans forment les cloisons. Les graines sont très-grêles et comme filiformes. Ce genre se compose de deux espèces originaires des contrées boréales de l'Europe et de l'Amérique, et qui , l'une et l'au- s6a LEL) tre, sont cultivées clans les jardins pour leur élégance. Le Lèdon des marais , Ledum pa- lustre, L.', croît en Allemagne, en Pologne et dans le nord de la Fi ance. C'est un petit Arbuste rameux , d'en- viron un pied de hauteur , portant des feuilles éparses , très-rapprochées , li- néaires, lancéolées, courteinent pélio- lées, à bords rabattus en dessous, gla- bres et un peu bombées à leur face supérieure, toutes couvertes inférieu- rementd'un duvet tomenteux etrous- sâtre. Les fleurs sont blanches , lon- guement pédonculées, réunies en grand nombre au sommet des ramifi- cations de la tige. La capsule est ovoïde, allongée, surmontée par fa base du style, et à cinq loges polvs- perm«s. Le Ljîdon a larges feuilles , Le- dum latifolium , L. Cette espèce , qui est originaire de l'Amérique sep- tentrionale , est vulgairement connue sous le nom de Thé de Labrador. Elle est plus grande que la précédente , dont elle offre le port. Ses feuilles , rapprochées les unes des autres vers la sommité des branches, sont ova- les, lancéolées, à bords rabattus, glabres en dessus , tomenleuses et rousses à leur face inférieure. Les fleurs sont plus grandes, disposées comme dans l'espèce précédente vers le sommet des rameaux. L'infusion des feuilles a une saveur astringente et aromatique; on la substitue au Thé dans quelques parties de l'Amé- rique septentrionale. Le Ledum tkymifolium forme un' genre distinct sous le nom de Leio- jihyllum. V. Léiophylle. (a. r.) LEDRE. Ledra. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères , famille des Cicadaires , tribu des Cicadelles , établi par Fabricius , et adopté par Latreille ( Règne Anim.) qui lui donne pour caractères : les deux pi'cmiers ar- ticles des antennes presque de lon- gueur égale; corselet dilaté unique- ment sur les côtés. Ce genre se distin- gua de l'jEtalion de Latreille, par LEE l'insertion des antennes qui sont in- férieures dans le dernier et frontales dans le premier. 11 s'éloigne des Membraces de Fabricius par la forme du corselet; la tête est aplatie et for- me une espèce de chaperon à trois pointrs mousses dont une dans le milieu , et les deux autres sur les côtés; elle porte deux antennes in- sérées entre les yeux; l'écusson est distinct: le corselet est dilaté sur les côtés ; le bord postérieur est angu- leux , concave à la base de l'écusson; l'abdomen est allongé. L'espèce qui sert de type à ce genre est : Le Lèdre a oreilles, Ledra au- ritû, Fabr., Latr.; Cicada aurita , Linn ; la Cigale grand Diable , Geoff. Panz. , Schœff. Cet Insecte est long de près de cinq lignes ; il est d'un brun verdâlre , pointillé de noir, lavé d'un peu de rouge. Le dessus du corps et les pâtes sont d'un jaune verdâlre; les élylres sont transparentes avec les nervures brunes. On trouve cet In- secte sur le Chêne aux environs de Paris et en Allemagne; il est assez rare. (g.) LEDUM. bot. phan. V. Lédon. * LEEACÉES. Leeaceœ. bot. phan. C'est le nom que De Candolle [Prodr. Syst. Veg. univ. ,i, p. 635) a donné à la seconde tribu qu'il a éta- blie dans la famille des Ampélidées ou Viniférées , et qu'il a caractérisée ainsi : corolle monopétale; étamines alternes? avec les pétales, et sou- vent monadelphes ; fruits et graines dont la structure est peu connue ; les pédoncules des fleurs ne se convertis- sent point en vrilles. Cette tribu ne renferme que les deux genres suivans : Leea , L. , et Lasianthera , Beauv. F~. ces mots. (g..n.) LÉÉE. Leea. bot. phan. Ce genre, établi par Linné, a été placé dans la famille des Ampélidées ou Vinifé- rées par De Candolle (Prodr. Syst. Keg., î, p. 655) qui l'a ainsi caracté- risé : calice à quatre dents; corolle à cinq petites divisions recourbées en dehors ; clamines formant un urcéole LEE quiuquélobé , à l'extérieur duquel les filets sont soudés et placés entre les divisions de la corolle; anthères ovées, glabres; style simple ; baie à quatre ou six loges , dont quelques- unes avortent; graines solitaires (se- lon Gaertner) dans les loges, dressées, munies d'un albumen cartilagineux , 3uinquélobé , et d'un embryon cylin- rique , acumiué , arqué , légèrement excentrique. De Candolle réunit à ce genre Y Aquilicia de Linné , que Jus- sieu plaçait dans les Méliacées ; l'ui - céole slaminifère dont il est pourvu justifie en effet ce dernier rapproche- ment, ou du moins établit une grande affinité entre les Méliacées et les Vini- férées. On connaît sépt espèces de Leea, toutes indigènes des Indes- Orientales. (o..N.) *LÉÉLITE. min. (Clarke, Annal, de Philos. 1818). Substance miné- rale encore peu connue , trouvée à Gryphytta en Westmannic; clic est de couleur rouge et d'un éclat sem- blable à celui de la corne. Sa pesan- teur spécifique est de 2,71. Elle est formée, d'après Clarke , de Silice, 75 ; Alumine , 32; Manganèse , 2,5 ; Eau , o,5o. (o. DEL.) LEERSIA. bot. crypt. {Mousses.) Ce genre , créé par Hedwig , n'a point été conservé, le nom de Leersia ayant été précédemment employé par Swartz pour un genre de la famille des Graminées. F. Encalypta et LÉERSIE. (A. F.) LËERSIE. Leersia. bot. piian. Ce genre , de la famille des Graminées , et de la Triandrie Digynie , L., éta- bli par Swartz , avait été nommé As- prellapzv Schreber, et plus antérieu- rement Homalocenckrus par Jiallcr. Néanmoins , le nom de Leersia , qui rappelle un botaniste dont les tra- vaux ont eu une heureuse influence sur les progrès de l'agrostographie , a été plus généralement adopté. Le Leersia se distingue facilement à ses épillets uniflores , uniquement com- posés d'une glume bivalve sans lépi- cène. La valve externe est plus gran- de , comprimée , carence et en forme LEG 265 de nacelle ; l'intérieure est étroite , également très-comprimée. L'ovaire est surmonté de deux stigmates plu- meux. Le nombre des étamines va- rie d'une à six dans le petit nombre d'espèces qui forment ce genre. L'espèce la plus commune est le Leersia oryzoides , Swartz , ou P/ia- laris oryzoides de Linné. C'est une Plante vivace et rampante qui croît dans le voisinage des eaux , et qui a été observée en Europe , en Asie et dans l'Amérique septentrionale. Ses chaumes , dont les nœuds sont velus , ont une hauteur d'environ deux pieds. Ses fleurs forment une pani- cule dressée. (a. b.) LÉFLINGE. bot. piian. Pour Lœ- flinge. V. ce mol. (b.) LEGNOTIS. bot. phan. (Swartz.) Syn. de Cassipourier. F. ce mot. (ji.) LEGOEZIA bot. phan. (Duran- de.) Syn. de Campanul'a Spéculum, Prismatocarpe de l'Héritier. V. ce mot. (B.) * LEGDAN et LEGUANA.rept. saur. Noms vulgaires des Iguanes à Saint-Domingue. (b.) LÉGUME. Legumen. bot. phan. On appelle ainsi le fruit des Légumi- neuses plus généralement désigné en français sous le nom de Gousse. (A. B.) LEGUMLNEDSES. Leguminosœ. bot. piian. Famille de Plantes dico- tylédones polypélalcs, à étamines pé- ngynes. Lorsque l'on ne considère les Légumineuses qu'en masse, cette fa- mille paraît être , au premier abord , une des plus naturelles du règne vé- gétal. Mais lorsqu'on l'examine plus attentivement, lorsque l'on étudie en détail l'organisation particulière des genres nombreux qui la composent , on est frappé des différences remar- 3uables qu'ils présentent, et dès-lors isparaîteette uniformité qu'on avait cru apercevoir dans ce groupe de Végétaux. Tâchons, sans entrer dans des détails que ne comporte pas la nature de cet ouvrage , de faire néaiv- meins connaître assez exactement a64 LEG l'organisation générale des Légumi- neuses. On peut rapporter à trois types principaux la structure des fleurs dans la famille des Légumineuses , ce qui forme trois grandes sections ou tribus désignées sous les noms de Pa- pilionacées , de Gœsalpiniées ou Gas- siées et de Mimosées. Etudions suc- cessivement l'organisation de chacun de ces trois groupes. i°. Papilionacées. — Le calice est monosépale , tubuleux ou turbiné , ordinairement à cinq dents ou à cinq divisions plus ou moins profondes , quelquefois inégales et comme dispo- sées en deux lèvres ; quelquefois le ca- lice est accompagné extérieurement d'une ou de plusieurs bractées ; il est généralement persistant. La corolle est composée de cinq pétales onguicu- lés , inégaux , et a reçu le nom de co- rolle papilionacée.L'un de ces pétales est supérieur , en général plus grand que les autres , qu'il embrasse et re- couvre avant l'épanouissement de la fleur ; il porte le nom A' étendard ; deux sont latéraux ,égaux et semblables, tantôt appliqués contre les deux in- férieurs, tau lot ouverts, ce sont les ailes ; deux enfin sont inférieurs , rapprochés l'un contre l'autre, de même forme , souvent'soudés par leur bord inférieur; on les appelle la ca- 7'èae. Quelquefois la soudure des pé- tales est plus grande et ils sont tous les cinq réunis en tube par leur par- tie inférieure de manière à représen- ter une corolle monopétale, c'eit ce que l'on observe entre autres dans plusieurs espèces de Trèfles et en par- ticulier dans le Trèfle des prés. Les étamines, au nombre de dix, sont généralement diadelphes, c'est-à-dire soudées par leurs filets en deux fais- ceaux; l'un inféiieur, composé de neuf filets, forme un tube fendu su- périeureui'-nt ; l'autre, supérieur, composé d'une seule étamine ; rarc- mentles étamines sont monadelphes ; plus rarement encore elles sont en- tièrement libres ci. distinctes les unes des autres. Les anthères sont cordi- formes ou globuleuses , à deux loges LEG s'ouvrant chacune par un sillon lon-r gitudinal. L'insertion des étamines et des pétales est , en général , périgy- nique dans un grand nombre de gen- res de la famille des Légumineuses, c'est-à-dire qu'elle se fait à la paroi interne du calice qui forme un tu- be quelquefois allongé, et au som- met duquel se fait l'insertion : mais un nombre non moins considéra- ble de genres présentent une inser- tion évidemment hypogynique. Dans le genre Dalea , les ailes et les deux pétales inférieurs sont attachés à la partie supérieure du tube staminal. L'ovaire , dont la forme varie beau- coup , est à une seule loge , et con- tient depuis une jusqu'à un nombre très-considérable d'ovules attachés à un trophosperme qui occupe la sutu^ re supérieure du fruit. Le style est plus ou moins allongé, oblique et formant quelquefois un angle plus ou moins aigu avec le sommet de l'ovai- re. Le stigmate est simple, glandu- leux, quelquefois accompagné d'un bouquet de poils plus ou moins vo- lumineux. Le fiuit est une gousse dont nous indiquerons plus loin l'organisation et les variétés. 2°. Cjîsalpiniées. — Le calice est à trois , quatre ou cinq divi- sions profondes, étalées, caduques : la corolle se compose de cinq pé- tales inégaux ou quelquefois presque égaux , et ne formant jamais une corolle papilionacée. Quelquefois les pétales manquent entièrement. Les étamines, au nombre de dix, sont, en général , libres et distinctes; as- sez souvent plusieurs de ces étamines avortent ou sont stériles et à l'état rudimenlaire. Le fruit est générale- ment une gousse. 5°. Mimosées. — Le calice est mo- nosépale , tubuleux ou campanule, régulier, à quatre ou cinq dents ou à q ;alre ou cinq divisions quelque- fois très -profondes , colorées et pé- laloïdes. Il est accompagné extérieu- rement d'un calicule cupuliforme à quatre ou cinq dents, ou simple- ment d'une ou de plusieurs bractées régulières ou irrégulières. La corolle LEG jnanque. Les étamines sont extrême- ment nombreuses , rarement au nom- bre de cinq ou de dix , monadelphes par la base de leurs filets ou libres et distinctes. Les anthères sontordinai- rement globuleuses, didymes, à deux Joges. L'ovaire est souvent stipité à sa base. Le fruit est une gousse. Le Caractère que nous venons de tracer des Mimosées diffère de celui qu'on en donne généralement. Tous les au- tres botanistes décrivent les Plantes de ce groupe comme pourvues d'un calice monosépale et d'une corolle monopélale régulière. Mais nous croyons que cette manière d'envisa- ger l'organisation des Mimosées est feu naturelle et contraire à ce que on observe dans les deux autres groupes de cette famille. Eu effet, le prétendu calice, que nous considé- rons comme un calicule, manque quelquefois ou du moins ne consiste qu'en une seule écaille ou bractée, ainsi qu'on le Voit dans le Mimosa pudica; or , dans les autres groupes , nous avons fait remarquer que l'on trouve quelquefois en dehors du vé- ritable calice une bractée calicinale. Quant à la prétendue corolle mono- pétale régulière , elle nous paraît de- voir être assimilée au calice. En effet, on n'a pas d'autre exemple de corolle moncpétale régulière dans aucun des genres nombreux qui forment les deux autres sections. Quant à la co- rolle pseudo-monopétale de quelques espèces de Trèfle, elle ne peut être citée comme une preuve d'analogie , car la réunion des pétales par leur base en an tube n'a lieu que par l'in- termédiaire du tube staminal, ce qui n'a pas lieu pour les Mimosées. Daus notre manière de voir, les Mimoses Seraient donc apétales. Or, c'est ce qui a lieu pour plusieurs géni es ap- artenant aux Papilionacées ou aux œsalpiniées. Nous avons dit précédemment que le fruit des Légumineuses en gé- néral était uue gousse ou légume; C'est même de cette ;> irlieularité que ce groupe de Végétaux a emprun- té son nom. Mais cette gousse offre LEG 266 les différences les plus graudes , et c'est principalement d'après cet organe que sont établis la plupart des genres de cette famille. Ain- si généralement les gousses sont al- longées, comprimées , uniloculaircs , polyspermes et bivalves. Mais quel- quefois elles sont globuleuses et mo- nospermes ; d'autres - fois elles sont cylindriques et presque filiformes. Dans certains genres, elles offrent un grand nombre d'articulations qui se séparent les unes des autres à l'épo- que de la maturité. Dans d'autres , elles sont partagées en deux ou en un très-grand nombre de loges par de fausses cloisons. Quelquefois l'inté- rieur des gousses est rempli d'une substance pulpeuse et charnue. D'au- tres fois elles restent indéhiscentes. Les graines des Légumineuses sont ou globuleuses, ou lenticulaires, ré- nil'ormes ou anguleuses. Leur tégu- ment propre recouvre uue amande qui tantôt se compose uniquement de l'embryon , et tantôt se compose d'un eudosperme charnu , quel- quefois simplement membraneux, qui recouvre en totalité l'embryon. Celui-ci a sa radicule tantôt droite et tantôt recourbée sur la fente qui sépare les deux cotylé.lons. Les Légumineuses ne varient pas moins dans leur port et la disposition de leurs organes de la végétation, que dans ceux de la fructification. Ain- si depuis le Pois et la Lentille qui sont des Herbes annuelles jusqu'aux Robinia; aux Gymnocladus , etc., qui sont de grands Arbres , ou trouve dans cette famille tous les degrés intermédiaires de grandeur et de durée. Les feuilles sont al- ternes , très - rarement opposées , articulées, simples ou le plus sou- vent composées et offrant tous les de- grés et toutes les modifications possi- bles. Ces feuilles sont accompagnées de deux stipules, que l'on retrouve également à la base dfs folioles dans les feuilles composées. C'est surtout dans celte famille que l'on observe ces mouvemens d'irritabilité si re- marquables et si connus dans la Sen- f 266 LEG sitive , et ceux qui paraissent être sous l'influence de la lumière , et que Linné a désignés sous le nom de som- meil des Plantes. Dans les Mimosées, surtout celles de la Nouvelle-Hollan- de, les feuilles manquent et sont ré- duites à leur pétiole qui est dilaté , foliiforme, et ressemble tout-à-fait à une feuille simple, y. Acacia. Les Légumineuses peuvent présenter en quelque sorte tous les modes d'inflo- rescence. Ainsi leurs fleurs sont axil- laires ou terminales, solitaires, gé- minées , fasciculées , en épis, en grap- pes ou en panicules. Les genres de cette famille sont extrêmement nombreux. De Candol- le , dans le second volume de son Pro- dromus , en comple a83, auxquels se rapportent plus de 3,ooo espè- ces. Les botanistes ont donc dû cher- cher de tout temps à grouper ces gen- res pour en faciliter la recherche et la classification systématique. Ainsi , Jussieu, qui a décrit quatre-vingt- dix-huit genres de cette famille ( Gen. Planl.), les a divisés en onze sections dont les caractères sont, tirés de la régularité ou de l'irrégularité de la corolle, de la disposition des é la mi- nes et de la structure de la gousse. Robert Brown , dans ses General Remarcls , a divisé les Légumineuses en trois grands groupes , ainsi que nous l'avons nous-même exposé plus haut, savoir : les Mimosées , les Lo- mentacées ou Ceesalpiniées et les Pa- pilionacées. Cette division a égale- ment été adoptée par Kunth dans le sixième volume des Nova Gênera. Ce Célèbre botaniste a de plus subdivisé les Papilionacées en plusieurs autres sections naturelles - A peu près àla mê- me époque le docieur Bronn a publié une très-bonne dissertation sur les Légumineuses, ou il étudie les diffé- rentes modifications d'organisation que présentent leurs diverses parties et une classification naturelle des genres. Mais la classification la plus récente et à la fois la plus com- plète est celle què le professeur De Candolle a présentée dans le second volume de son Prodrumtts. Nous al- LEG Ions faire connaître cette classifica- tion eu indiquant les genres dont se compose chacun des groupes qui y ont été établis. Dans le nombre des genres ca- ractérisés et décrits par De Can- dolle , plusieurs sont nouveaux et établis par le savant professeur de Genève. Il divise la famille des Lé- gumineuses en quatre sous-ordres , savoir: i° les Papilionacées; 20 les Swartziées ; 3° les Mimosées; 4° les Caasalpiniées. Chacun de ces sous- ordres , mais particulièrement le premier et le dernier, est ensuite sub- divisé en plusieurs tribus dont cha- cune offre des sous-tribus. C'est en multipliant ainsi le nombre des divi- sions et des subdivisions que le pro- fesseur De Candolle arrive à une classification , au moyen de laquelle on peut parvenir assez facilement aux genres excessivement nombreux qui forment cette famille. Voici l'énumé- ration de ces genres : Pr Sous-ordre. — Papilionacées. ire Tribu : Sophorées. My rospermum , Jacq. ; Sop/iora , L. ; Edwardsia, Salisb.; Ormosia, Jadis. ; Virgilia , Lamk.; Macrotro- pis, D. C. ; A lia gy ris, Tourn. : Ther- mopsis, R. Brown; Baptisia, Vent.; Cyclopia, Vent. ; Podalyra, Lamk. ; Chorizema , Labill. ; Podolobium , R. Brown ; Oxylobium , Andr. ; Callis- tacàys , Vent. ; Brackysema , R. Bv.; Gornpholobium , Smith; Burtonia , R. Brown; Jacksonia , R. Brown; Viminaria , Smith; Sphœrolobium, Smith; Aotus . Smith; Dillwynia, Smith ; Eutaxia , R. Br. ; Sclewtliam- nus , R. Br. ; Gastrolobium , R. Br. ; Euchilus , R. Br. ; Pulienœa , Smith ; Daviesia, Smith; Mirbelia, Smith. 2e Tribu : Lotées. Génislêes. Hovea , Rob. Brown ;Plaiylobium , Smith ; Platychilum , Delaunay ; Bossiœa , Vent. ; Goodia , Salisbury; Sco/tea , R. Br. ; Templetonia , R. Br.; Rafida, Thunb. ; ^asco«,De Cand. ; Borbonia , L. ; slchyronia, , Wcudl. ; LEG il ILiparia , L. ; Priestleya , DeCand. ; 1 1 Hallia , Thunb. ; Heylandia , D. C. ; \( Crotalaria , L.; Hypocalyptus , Th.; I ) Viborgia , Sprengel ; Loddigesia , ^ Sims ; Dicliilus , De Gand. ; Lebeckia , 'Thunb.; Sarcophyllum , Thunb.; . Aspalathus , L. ; Ulex , L. ; Staura- (cant/ius, Link ; Spartium, L. ; Ge- i nista , L. , Lamk. ; Cylisus , D. Cand.; . Adcnocarpus , D. C. ; Ononis, L.; Re- j quienia , D. C. , Leg. ; Ant/tyllis , L. T rifoliées, Medicago , L. ; Trigonella , L. ; Po- i cociia, Serin g.; Melilotus , L.; Ï7i- jfolium, L.; Dorycnium, Tourn. ; Lotus , L. ; Tetra'gonolobus , Scop. ; Cyamopsis , D. G. Clitoriées. . Psoralea , L. ; Indigofera , L. ; C/t- to/ia,h. ;Ncurocarpum , Desv. ;Mar- tiusia , Schult. ; Cologania , Kunlh ; Galactia, Brown ; Odonia, Bertolo- ii i ; Vilmorinia , D. C. ; Grona , Lour.; Col/œa , D. C. ; Otoptera , D. C ; Pue- raria , D. C. ; Dumasia, D. C. ; Gly- cine, D. C. ; Chœtocalyx , D. C. Galégées. Petaloslernum , Rich. ; Dalea , L. ; Gtycyrhiza , L.; Galega , Lamk.; Tephrosia, Pers.; Amoqj/ia, L. : Ey- senhardlia , Kunth ; JVissolia , Jacq. ; Militera, L.; Lunchocarpus , Kunth ; Robinia, D. C; Poitœa, Vent.; Sa- binœa, D. C. ; Cotirselia, D. C; Ses- bania, Pers. ; Agali, Rhéed. ; Glotti- dium, Desv.; Piscidia, L.; Dauben- tonia, D. C; Coiy/iella, D. C; C«n/- gana, Lamk.; Ualimodendron, Fisch.; Diphysa -, Jacq. ; Calophaca , Fisch. ; Colutea, R. Br.; Sp/iœrop/iysa,U. C; Su/ainsona, Salisb.; Lessertia , D. C.; Sutherlandia , R. Br. ■ Astragalées. Fhaca, L.; Oxytropis, D. C; ^s- tragalus, U.C.; Guldenstœdtia,F\sch.; non Neck.; Bisserula, L. 3e Tribu : HÉDYSARÈES. Coronillêes. Scorpitmis, L.; Coronitla, Neck.; Astrolobium , Desv. ; Ornithopus , LEG 267 Desv.; Hippocrepis , L.; Securigcra , D. C. Euhèdysarées. Dip/iaca , Lour.; Picletia, D. C; Orniocaipum, Bea uv. ; Amicia, Kunth; Poiretia , Vent.; Myriadenus, Desv.; Z omia, Gmel.; Stylosanthes, Swartz; Adesmia , D. C. ; A'schynomene , L.; Smilhia, Ait.; Lourea , Neck.; t//-u- pinus, L.; Cy lista. Ait.; Erylhrina , L.; /i//«Wy)/!ifl, Willd.; Butea, Roxb. 6e Tribu : Dalbehgiées. Denis , Lour. ; Endesperrnum , PI uni ; Pongamia, Lamk.; Dalber- gia , L.; Pterocarpits , L.; Drepano- carpus, Mcyer; Ecastaphyllum, Rich.; Amerimnum, Browne; Z*/ya, Browne; Deguelia, Aublct. IIe Sous-ordre. — Swaktziées. Swarlzia, Willd.j Bap/iia , Al'zé- lius. IIIe Sous-ordre. — Mimosées. Entada, Adans.; Mimosa , Adans.; ?68 LEG Gagnebina, Neck.; Inga, , Plum,; Schrankia , Willd. ; Darlingionia , JJ. G.; Desmanthus , Willd.; Adenan- thera , L.; Prosopis, L.; Lagony- chium, Bieb.; Acacia, Willd. IVe Sous-ordre. — GassALPiNiÉES. irc Tribu : GÉOFFREES. Arachis,h. ; Voandzeia , DuPetit- Thouars; Pevaltea, Kunth ; Bron- gniartia, Kunth; And ira, Lamk.; Geoffroy a, Jacq ; Brownea, Jacq.; Pipterix , Schreb. ae Tribu : Cassiées. Moringa, Burm.; Gleditschia , L. ; Gymnocladus, Lamk.; A /wma, Lour.; Guilandina, J uss. ; Coul/eria, Kunth ; Cœsalpinia, Plum.; Poinciana, L.; Mezoneuron , Desf. ; Reichardia , Roth ; Hoffmanseggia , Cav.; Mela- nosticta , B.C.; Pomaria , Cav.; Ho- maloxylon, L.; Parkinsonia , Plu- mier; Cadia , Forsk.; Zuccagnia , Cav.; Ceratonia , L.; Hardwickia , Roxb.; Jonesia, Roxb.; Tachigalia, Aubl.; Baryxylum , Lour.; Molden- havera , Schrad.; Humboldlia, Vahl.; Heterostemon , Desf.; Tamari/idi/s , L.; Cassia , L.; Labichea, Gaudi- chaud ; Metrocynia , Pelit-Thouars : Afze/ia, Smith; Schotia, Jacq.; Co- pai/era, L.; Cynometra , L.; Iritsia Pelit-Thouars ; Eperua, Aubl.; Pa- rivoa , Aubl.; Anthonota , Bcauv.; Outea , Aubl.; P'ouapa , Aubl. ; Hy- menœa, L.; Schnelta, Raddi; Bau~ hinia , Plum.; Cercis , L. ; Palovea , Aubl.; Aloexylon , Lour.; A maria , Mutis ; Bowdichia, Kunth; Crudya, Willd. ; Dialium , Burm. ; Codarium, Solaud.; Valairca, Aubl. 3e Tribu : DÉtaiuÉes. Vetarium, Juss.; Cordyla, Lour. Genres obscurs. Phyllolobium , Fisch.; Amphino- mia, D. C.; Sarcodum , Lour.; Va- rennea, D.C ; Crafurdia, Rafîn.; Am- modendron, Fisch.; Lacara, Spreng.; Harpalyce , Mocino ; Diplaprion , Viv.; liiueria, Kunth. Après avoir trace les caractères des LEG Légumineuses et des groupes qui y ont été établis , après avoir énuméré les genres qui composent chacun de ces groupes, il nous paraît nécessaire de dire quelques mots des Légumi- neuses considérées sous les rapports économique et médical. Cettefamille, avons-nous dit dans notre Botanique Médicale, vol. II, p. 589, par le grand nombre de médicamens et de substances nutritives qu'elle fournit, mérite un intérêt particulier de la part du médecin et de l'économiste. En exposant les caractères de la fa- mille , nous avons fait remarquer les différences souvent fort tranchées qu'elle présente; ces différences, nous les retrouvons également dans les propriétés médicales des Légumi- neuses et dans leur mode d'action sur l'économie animale. Eu effet, nous trouvons dans la famille des Légumi- neuses : i° des médicamens purga- tifs; 20 des substances toniques et as- tringentes ; 3° des résines et des bau- mes ; 4" des agens aromatiques et excitans : 5° des principes sucrés ; 6° des matières colorantes; 70 des huiles; 8° des gommes ; 90 et enfin des matières nutritives. La propriété purgative est celle que l'on observe le plus généralement dans les Légumineuses , et en même temps celle qui existe dans le plus grand nombre de leurs organes. Les feuilles et les fruits des Cassia ubc— vata, C. acutifolia, et C. lanceolata, forment les espèces de Séné du com- merce. La pulpe douce et sucrée , contenue dans les gousses du Canéfi- cier ( Cassia fistula , L. ) et du Carou- bier, est un des laxatifs les plus doux; celle des Tamarins est légèrement acide , mais agit de la même manière. Presque toutes les autres espèces de Casses possèdent cette vertu purga- tive, et dans les différentes contrées où elles croissent on les substitue au Séné d'Egypte. L'analyse chimique que Lassaigne et Chevallier ont faite du Séné de la Pal te nous a appris que son action purgative est due à un principe particulier, extractifornie , que ces jeunes chimistes oui nommé LEG tiCqthartine. Il serait curieux de re- Lichercher si cette subslance existe ildans les feuilles du Baguenaudier qqui jouissent des mêmes propriétés, <• et qui souvent sont mélangées aux SSénés. Les principes astringens ne sont ppas rares dans la Famille qui nous oc- ecupe. La plupart des espèces du genre AAcacie, lorsque leurs gousses sont t encore vertes, fournissent un extrait dd'une saveur fort astringente, en ^grande partie composée de tannin; l'iels sont le Cachou et le suc d'Aca- ceja. C'est à celte classe qu'apparlieu- cnent encore le Sang-Dragon , le bois dde Campêche employé dans la tein- I ture , et qui , à cause de sa saveur ^astringente , a été recommandé par I les médecins anglais , comme un ^excellent tonique. Nous pourrions légalement citer ici le Pois-Chiche, à i cause de l'Acide oxalique qu'il exsu- (de naturellement , s'il n'élait pas ra- itionnel de le ranger parmi les subs- t ta n ces nutritives. L'écorce d'un grand nombre de I Légumineuses a une saveur amère cl ; astringente , et jouit de propriétés t toniques. Les diverses espèces du '.genre Geoffrœa sont dans ce cas. On lies a employées soit dans le traitc- t ment des lièvres intermittentes, soit ( comme anlhelmintiques. Si maintenant nous passons aux | principes résineux et balsamiques , i nous les trouverons abondanslHans [plusieurs Végétaux de celle famille. I Les baumes du Pérou et de Tolu dé- ( cotdent de deux espèces du genre ' Myroxylon ; la Résine Animé est [produite par \' Hymenœa Courbaril. Plusieurs Légumineuses sont re- i marquables par leur odeur forte et I leur saveur aromatique, et doivent ■ être placées parmi les agens excllans. I Les différentes espèces de Mélilot, le I Fénugrec , sont très -odorantes et < employées surtout comme sudorili- t ques et délersives. La Fève Tonka , qui répand une odeur si agréable, est ■ la graine d'une Légumineuse améri- caine , nommée par Aublet Couma- ' rouria odorata. La racine de quelques LEG a6çy espèces est diurétique et sudorifique ; telles sont celles de Bugraneet d'As- tragale sans tige. La racine de la Réglisse a une sa- veur douce, sucrée et mucilagineuse, que l'on relrouve aussi dans celle de Y Abrus precaiorius en Amérique, qui porte le nom de Réglisse des An- tilles et dont les graines luisantes et dures, d'un beau rouge, marquées d'une tache noire, servent à faire des colliers , des bracelets et d'au- tres oruemens. Cette saveur sucrée existe encore dans la racine du Trètle des Alpes, dans les feuilles de l'As— tragalus glycyphyllos , etc. YÏHedy- sarum A Lliagi , qui croît en Egypte, se couvre d'une exsudation sucrée, que l'on recueille, et qui porte le nom de Manne Alhagi. La gomme existe dans un grand nombre de Légumineuses , des gen- res Astragale et Acacic. Ainsi la gom- me Adragante est produite par les Astragalus gummifer, Labill. ; Astr. creticus , L. ; et Astr. vents d'Olivier. La gomme Arabique et la gomme du Sénégal découlent spontanément des Acacia vera , A. arabica , A. Sé- négal , et probablement de plusieurs autres espèces encore mal connues. Nous feions la même remarque à l'égard de l'huile grasse qui se trouve en abondance dans les graines de l'Arachis et du Moringa uleifera. La famille des Légumineuses est riche en principes colorans. Le plus précieux de tous est , sans contredit , l'Indigo, que l'on retire des espèces du genre liuligofera , mais qui existe aussi dans d'autres Plantes de la mê- me famille et même de familles diffé- rentes. Nous devons encore mention- ner ici les différens bois de teinture, tels que le bois du Brésil et le bois dcSapan , produits par deux espèces du genre Caesalpinie, le bois de Cam- pêche par l'Ilémaloxylon, el le Santal rouge par le Pterocarpus Santalinus. Ces différens genres appartiennent à la section des Cœsalpiniées et four- nissent un principe colorant rouge. Les diverses espèces de Genêt , aucon- ti aii e , donnent uue belle teinte jaune. 270 LEI La famille des Légumineuses n'est pas moins importante par le grand nombre de substances alimentaires qu'elle nous fournit. En efiet, les graines de toutes les espèces de cette famille qui ont les cotylédons épais et charnus, sont en grande partie formées de fécule amilacée et ser- vent utilement à la nourriture de l'Homme. Qui ignore en effet que les Pois , les Haricots , les Fèves , etc. , appartiennent à cette famille '? Enfin , si nous récapitulons les dif- férens matériaux qui existent dans les Légumineuses; si nous faisons attention aux différences qu'ils pré- sentent dans leur nature et leur mode d'action , nous ne pourrons nous empêcher de conclure que celte fa- mille s'écarle sensiblement des lois d'analogie dans les propriétés médi- cales, et que malgré des ressemblan- ces assez grandes entre la nature de quelques-uns de ses produits , cette famille doit être comptée parmi cel- les qui s'éloignent des lois générales de l'analogie entre la structure des organes et les propriétés médicales. (a. h.) * LEIANITE. min. Nom donné par Delamétherie à une roche qui est le Polierschiefer des minéralogistes allemands. H y a réuni les Pierres à faux, lesquelles sont des roches mé- langées de parties distinctes et de Tri- poli. (G..N.) * LEIBINITZIE. Leibnitzia. bot. PHAN. Genre de la famille des Synan- thérées , Corymbifères de Jussieu , et de la Syngenésie superflue , L. , éta- bli par H. Cassini (Dict. des Se. Nat. T. XXV, p. 420) qui l'a placé près du Leria dans la tribu des Mutisiées. Voici ses principaux caractères : in- volucre ovoïde, cachant entièrement les fleurs , formé d'écaillés très-iné- gales , imbriquées , appliquées, étroi- tes , oblongues- lancéolées , épaisses, coriaces, carénées, membraneuses sur les bords, obtuses et colorées au som- met; réceptacle large, plane et nu; calathide dont les fleurons du disque sout npmbrènx , hermaphrodites, à LEI deux lèvres, l'extérieure tridenlée, M l'intérieure divisée en deux jusqu'à | la base; ceux de la circonférence 9 presque sur un seul rang, biligulés 1 et femelles; akènes oblongs , compri- I més, allongés en col, surmontés d'une I aigrette composée de pods très-légè- rement plumeux. Le Leibnitzia cryptogama , H. Cass. , Tussilago Anandria , L. , est une Plante herbacée qui croît dans les champs montueux près du fl cuve Jénisée en Sibérie. De I sa racine s'élèvent immédiatement des hampes et des feuilles. Celles-ci varient de forme et de grandeur; les unes sont lyrées , les autres non ly- rées. Les hampes, hautes de deux à trois décimètres , portent des calathi- des solitaires dont les folioles de l'iri- volucre sont rougeâtres au sommet. Cette Plante fut d'abord nommée Anandria par Siegesbeck , qui , n'ayant pas aperçu ses étamines, en tira un argument contre la théorie de la fécondation sexuelle. Cependant , quelques années plus tard, ïursen, un des disciples de Linné , publia, sous sa présidence , dans les Améni- tés Académiques , une dissertation sur celte Planie , oii il prouva l'exis- tence des étamines , et proposa de la réunir au Tussilago. Linné inséra, dans son Hortus Upsaliensis , de nou- velles observations sur Y Anandria. Il prétendit que cette Plante, exposée au scHeil et dans un terrain plus sec, changeait de caractères et qu'elle de- venait semblable à l'espèce décrite par Gmelin [FL Sibirica, T. il, p. i45, t. 67, f. a). En conséquence il en lit deux variétés dépendantes , se- lon lui , de l'exposition plus ou moins chaude et de la nature du terrain. Néanmoins l'auleur de la Flore de Si- bérie fit connaître des observations toutes contraires à celles de Linné , et ajouta comme une preuve de plus en faveur de la diversité des deux espè- ces , la différence des contrées de la Sibérie qu'elles habitent. La Plante de Gmelin est indigène des environs d'Irkulsk et d'Okotsk. Elle a été adoptée comme espèce distincte par LEI \ Willdenow sous le nom de Tussila- igo lyrata , et par Cassini sous celui ilde Leibnilzia phœnogarna. Celui-ci a c confirmé les observations de Tursen, i relativement à la présence des éta- rmines dans les Plantes decegenre; > il est vrai qu'elles sont d'une pcti- ttesse extrême et analogues à celles I d'uue espèce d'Eupatoue , nommée jpar Cassini E. microslemon, en raison cde l'exiguilé de ses organes mâles, y . ] Bulletin de la Société Philoma tique, 1 1822, p. l45. (G..N.) LEICHE. Scymnus. pois. Sous- ; genre de Squale. V. ce mol. (b.) * LEIGHIE.Z-e/^/a. bot. phan. H. (Cassini a proposé, sous ce nom , un ! sous-genre des Helianlhus , caractéri- sé d'après la structure de l'involucre 1 et de l'aigrette. Le premier de ces 1 organes est formé de folioles réguliè- 1 rement imbriquées, appliquées, sur- 1 montées chacune d'un grand appen- ■ dice très-étalé, analogue aux feuilles. L'aigrette est composée de squamel- lules sur un seul rang , persistantes , dont deux grandes opposées , triquè- tres , filiformes , et les autres petites et en forme de paillettes. Ce sous- genre a, selon l'auteur, beaucoup 1 d'affinité avec le Piguicta de Kunth. Il renferme les espèces suivantes : i° Leighia elegans , H. Cass. , qui est peut-être \ Helianlhus squarrosus de Kunth (Noi>. Gêner, et Spec. Aiquin. T. iv, p. 222, t. 377) ou l'H. linearis de Ca vanilles. Ou cultive cette Piaule au Jardin du lioi à Paris. 20. Leighia bicolor, Cass.; Helianlhus angustifo- lius , L. et Michx. , espèce indigène de la Virginie. 3°. Leighia micro- phylla , Cass. ; Helianlhus microphyl- lus , Kunth (loc. cil. T. iv, p. 220 , t. 375). Cette espèce a été trouvée au Pérou par Humboldl et Bonpland. (G..N.) LEIMANTHIUM ou LEIMAN- THEMUM. bot. fhan. Willdenow a constitué ce genre sur plusieurs es- pèces placées dans les genres Helo- nias et Melanthium par les auteurs. V. ces mots. (g..n.) LEIMONITES. ois. (Vieillot.) Fa- LE1 271 mille qui comprend les genres Stour- ne , Etourucau et Pique-Bœuf, dont les espèces se distinguent par le bec droit, très-entier, obtus à l'extré- mité qui est un peu aplatie et ren- flée. (DR. .z.) * LEINCHERIA et LEINKERIA. bot. fhan. Scopoli etNecker ont subs- titue" ces noms à celui de Roupala, employé par Aublet , et que Schrc- ber, R. Browu et Kunth ont encore changé en celui de Rhopala. F~. ce mot. (g..N.) LÉIOBATE. Leiobatus. rois. (Ra- linesque et Blainville.) V. Raik. * LËIOCÈRES. mam. Sous-genrc d'Antilope. P. ce mot. (b.) LEIODE. Leiodes. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Héléromèrcs , famille des Taxicor- nes , section des Crassicornes (Latr. , Fam. Natur. du Règn. Anim.), éta- bli par Latreille et ayant pour ca- ractères : antennes découvertes à leur insertion ou n'ayant point la base ca- chée par le bord latéral et avancé de la tète, et terminées par une massue de cinq articles ; articles des tarses entiers; jambes épineuses; corps presque hémisphérique. Ces Insectes avaient d'abord été confondus avec les Sphéridies qui sont des Pentamèrcs ; Latreille eu a , le premier, formé un genre propre. II- liger, n'a\ant pas connaissance de son travail , a donné au même genre le nom H Anisotoma, et il y a compris les Phalacres de Paykull. Fabricius a réuni les Léiodes , les Phalacres et les Agathidies sous la même dénomi- nation d'Anisotome. Ce genre , tel qu'il est restreint par Latreille, dif- fère de celui des Epitrages de cet au- teur par la position des antennes et par d'autres caractères tirés des man- dibules et des mâchoires; il s'éloigne des Tetra tomés , par les antennes qui, dans ceux-ci, ont la massue composée seulement de quatre arti- cles. Les Léiodes ont les mandibules avancées au-delà du labre ; les palpes courts ; le dernier article des maxil- 472 LE! laires est presque cylindrique , et le même des labiaux presque ovoïde ; les mâchoires ont deux lobes dont l'externe étroit , linéaire et presque en forme de palpe. Les Insectes de ce genre habitent les Champignons , les vieux bois et les écorces d'Arbres morts. Ils sont assez rares. L'espèce qu'on trouve en Fiance est : Le LÉIODE FERItUGINKUX , L. fer- ttiginea, Latr. ; Anisoloma ferrugi- nea, Fabr. Il est entièrement rouge , jaunâtre ; les élytressout striées. P~. , pour les autres espèces, Fabricius, Panzer et Latreille. (g.) * LÉIODERMA. bot. crypt. (Per- soon.) Sous-genre de Tremelles. V. ce mot. (b.) * LÉIODERMES. rept. oph. Fa- mille établie dans notre Tableau er- fiétologique , et qui ne contient que r genre Cœcilie sur les confins des Ophidiens et des Batraciens. La peau non écailleuse en est le caractère, (b.) * LÉ IODINE. Leiodina. inf. Genre de Microscopiques , formé de quelques espèces détachées du genre Cercaire , si incohérent dans Millier. De l'ordre desGymnodés , il fait par- tie de la famille des Urodiés. Déjà avancées dans l'organisation , les Léiodines ont une ouverture buccale bien prononcée , mais celte ouvertu- re est dépourvue de cirres. Une queue bifide termine le corps qui se compose d'une sorte de fourreau lâ- che et comme musculaire., se con- tractant ou s'allongeant au moyen d'anneaux peu distincts , mais qui ne leur ont pas moins mérité chez d'an- ciens micrographes le nom de Che- nilles aquatiques. Nous en connais- sons trois espèces : i° Leiodina Crumena, N. ; Cercaria Cru mena , Miill. , Inf., tab. 20, f. 4-6 ; Encycl. , pl. 9, f. 19-21. Ventrue, ayantsa par- tie antérieure ouverte en forme de cône , sans aucune trompe ni organe qui en sorte, mais avec un organe in- terne , antérieur et cordiforme tou- jours agité, qui paraît servir à la res- piration et non à la déglutition , com- LEI me le dit Miiller. Elle habite l'eau de mer. 20. Leiodina vermicularis , N. ; Cercaria vermicularis , Miill., pl. 20, f. 8, 20; Encycl., pl. 9, f. 3o-32. Des eaux douces ou croît la Lenticule et dans les infusions d'écorce. 3°. Leio- dina furcipata , N. ; Cercaria forcipa- ta , Miill. , pl. '^0, f. 21-23 ; Encycl. , pl. 9, f. 53-35. Ces deux dernières projettent hors de l'ouverture bucca- le une sorte de trompe rétractile et bifide , mais nue et sans apparence de cirres ni d'organes rotatoires. (b.) LÉIOGNATHE. Leiognathus. pois. Le genre formé sous ce nom par La- cépède ne saurait être conservé , selon Cuvier. L'espèce qu'y rapportait le continuateur de BufFon pourrait bien n'être qu'un double emploi de son Cœsio Poulain , et doit rentrer dans le geure Zée. V. ce mot. (b.) * LEIOLOBIUM. bot. phan. De Candolle {Prodr. Syst. Feget. univ., 2 , p. 343 ) a ainsi nommé la seconde section du genre Hedysarum. V. Sainfoin. (g..n ) * LÉIOPALjEA. bot. crypt. (Acharius.) Sous-genre de Verrucai- res. V. ce mot. (b.) * LEIOPHYLICA. bot. fd/ln. Nom donné par De Candolle (Prodr. Syst. Keget. , 2 , p. 37 ) à la seconde sec- tion qu'il a établie dans le genre P/iyiica. V. ce mot. (g..n.) * LÉIOPHYLLE. Leiophyllum. bot. phan. Ce genre, de la famille des Rhodoracées et de la Décandrie Monogynie , L. , a été établi parPer- soon pour le Ledum tkymifolium. Plus tard,Desvaux(Journ. de Bot.) l'a nommé Dendrium, etPursh Ammyr- sine. Mais le nom de Persoon doit être préféré , à cause de son antério- rité. Voici quels sont ses caractères : le calice est à cinq divisions très-pro- fondes et régulières ; la corolle est comme campanulée, formée de cinq pétales simplement conliguspar leur base. Les élamines, au nombre ne dix , sont dressées et saillantes; les anthères sont presque globuleuses , à deux loges s'ouvrant par un sillon LKI l longitudinal. L'ovaire est prismati- que, appliqué sur un disque hypogy- i ne lobé. Il offre trois loges contenant icliacune un grand nombre d'ovules lattachés à l'angle interne. Le style est mn peu oblique, terminé par uustig- I mate très-petit , à trois mamelons ob- Uus. Le fruit est une capsule ovoïde , (presque globuleuse, terminée à son ssonimet par le style persistant, enve- lloppée en partie par le calice et s'ou- îviant en trois valves par le sommet. Ce genre a été formé, ainsi que mous l'avons dit précédemment, aux • dépens du genre Lcdum dont il dif- tfère, 1° par son calice à cinq divisions [profondes; ap par ses anthères glo- Ibuleuses s'ouvrant par un sillon lon- gitudinal et non par un pore ; 3° par sson ovaire à trois loges et son style (oblique ; 4° par sa capsule à tiois lo- iges et à trois valves s'ouvrant par le -sommet et non par la base. Une seule espèce compose ce genre, cc'est le Leiophyllum thymifoliitm , IPers. , ou Ledit m thymifuliurn , Ait. , .A rnmy rsine bttxifolia, Pursh. C'est un ; petit Arbrisseau ayant le port d'un iDiosma, rameux, élevé d'environ un ipied, dont les feuilles éparses sont pe- i tites, obovales , obtuses, coriaces, gla- Ibres et luisantes sur les deux laces. ILi'S fleurs sont très-petites, blanches, pédunculces, réunies en grand nom- Inreau >ommei des rameaux. Il croît ddans les lieux humides de l'Amérique ^septentrionale, (a. II.) LÉIOPOMES. pois^ Famille cta- libliepar Duméril dans l'ordre des Ho- Mohranches, sous-ordre des Thoraci- qques, que cai aclérisent les ventrales :iau-dessous des pectorales ; un corps (épais, comprimé; les mâchoires gar- âmes de dents et les opercules lisses. Ii)cs espèces maritimes la composent et y sont distribuées dans les genres UQhéiline , Labre, Girelle, Rason , CGhromis, Plésiops, Ophicéphale , (Clicilion, Chéilodiptère , Hofogym- •mose , Monodaclyle , Trichopode , ' Osplnonème , Hiatule , Coris , Gom- pphose, Filou, Plectorhynque, Pogo- ' iiias,Sparc, Diptérodou et Mulet, (b.) tome IX L1£J 27a * LEIOPOTERIUM. bot. fuan. Nom donné par De Candolle ( Prodr. Sysi. P^eget. , 1 , p. 54g) à la pre- mière section qu'il a établie dans le genre Foterium. P~. ce mot. (g..n.) * LEIOREUMA. bot. cbypt. {Li- chens.) L'Opegrapha Lyellii{English Botan. , vol. 27, tab. 1876) a servi à établir ce genre. Escbweiler, qui en est l'auteur {Systema Lic/wnitm, p. t3), le caractérise de la manière suivante: thalle crustacé , attaché, uniforme (souvent coloi é); apotbécion allongé, linéaire oblong, immargé , sous-ramuleux ; périthécium latéral , plane, élargi, faisant corps avec la marge formée par le thalle ; nucléum à quatre faces , à disque plane, cana- liculé (noir , voilé de blanc dans la jeunesse; ibèques grandes dans plu- sieurs espèces , ovales-cylindriques , en anneaux. Le genre Leioreuma est le deuxième genre de la première co- horte des Graphidées. (a. f.) LEIOSTOME. pois. (Lacépède.) V. SciKNE. * LEIOSÏROMA. bot. crypt. ( Champignons. ) Nom proposé par Fries pour remplacer celui de Thele- p/to/a, généralement employé parles botanistes. (a. F.) * LËIOTRIQDES. mam. Première section du genre Homme. Fr. ce mot. (B.) LEISTE. Leisius. jns. Nom donne par Frœlich au genre Pogonophoré de Latreille. V. ce mol. (g.) * LEJKUNIA. bot. cbypt. {Hépa- tiques.) Ce genre a été créé dans les Annales des Sciences physiques de bory de Saint-Vincent et Drapiez, par mademoiselle Libertqui, à Malmédy, s'occupe avec succès des parties les plus difficiles de la botanique. Il est fonde sur deux Jungermaunes parfai- tement figurées dans le recueil préci- té; l'une était le Juiigermaniiia ininit- tissima deHooker, l'autre le Junger- mannia serpitlifulia de Dickson, qui toutes deux croissent dans les Ar- deunes sur l'écorced&j Arbres. (a. r.) 18 a 7 4 LEM LÉLÉBA.. bot. PHAN. Syn. de Cay- Hop, V. ce mot, à Amboine. (b.) * LE M A. pois. On ne saurait re- connaître les deux Poissons d'Am- boine auxquels Ruysch a donné ce nom de pays. (b.) LEM A. Lema. ins. Genre établi par Fabriciùs , et correspondant à celui de Griocèrc. V. ce mot. (g.) LÉMANÉE. Lernanea. bot. crypt. (Chaodinées.) Genre que nous avons institué en 1808 dans les Annales du Muséum d'Histoire naturelle (T. xu , p. 177, pl- 21J aux dépens des Con- ferves de Linné , et dont nous avions alors bien mal saisi les caractères. Trompés par une figure de Vaillant qui induisit en erreur les botanistes , et par des observations faites trop lé- gèrement sur le sec , nous avions cru à l'existence d'un filament interné et n'avions pas vu le mucus dont les fila- mens des véritables Lémanées sont remplis , et qui lui-même, pénétré de ramules formées d'articles ovoïdes, présente au microscope l'organisation d'un Nosloc, d'un Cbœtophore , ou des ramilles de Batrachosperme. On dirait l'une de ces Plantes intérieure- ment ensérée dans la substance mem- braneuse et nue dont se forment les fjlamens rigides et non muqueux des Lémanées, qu'on pourrait considérer comme des Bati achosperines retour- nés. Nous ignorons absolument le mode de reproduction de ces Plantes. Vaucher a été comme nous induit eu erreur par des êtres parasites, et par- ticulièrement par la présence de l'une de nos Audouiuelles , quand il a par- lé de bourrelets etde verticilles. Mais il avait mieux que nous démêlé la structure interne et caractéristique dont nous devons la démonstration à l'infatigable Mougeol. Agardh adopta notre genre Lémauée , et nous pen- sons que les raisons qui ont détermi- né Lyngbye, d'après l'exemple de Link, à changer son nom pour celui de Nidularia, sont insuffisantes. Le nom du savant et modeste Lémau mérite bien qu'on le conserve dans la botanique, et parce qu'il existe un LEM naturaliste étranger , Lehmann , au- quel Sprengel dédia un genre Le/ir- maanea, nous rie voyons pas pour- quoi notre compatriote n'obtiendrait point un honneur dont la différence d'orthographe ne ferait pas un dou- ble emploi de nom. Nous persévére- rons donc à maintenir le nom de Lé- manée, en reportant aux Batrachos- permes nos jL. batrachospennosa , ser- tularina et Dillenii. Mieux observé aujourd'hui, notre genre demeurera composé du Lernanea Corallina ,N., qui est le Con/è/vajluvia/ilis de Lin- né, du L. incuivata qui fut le Con- fc/va lurulosa des auteurs , et du L. Jucina , espèce fort rare et certaine- ment très-distincte de toutes les au- tres , encore qu' Agardh nous ait paru la confondre avec notre Corallina. Agardh , dans son SjsCerna, en ajoute deux espèces sous les noms de subtilis et de variegata : la première originai- re des rivières d'Ostro-Gothie , et la seconde des lleuves de l'Amérique sep- tentrionale, (b.) * LÉMANINES. bot. piian. Sous- genre de Batrachospermes. V. ce mot. (b.) LÉMANITE. min. Jade de Saus- sure, des bords du lac Léman. V Jade, (g. del.) LE MI A. bot. phaN; Ce genre, proposé par Vandelli ( F/or. husit. Bras. , p. 55, t. 2) ne diffère pas du Poitulaca de Linné, V. Pourpier. (G..N.) LEMING ou LEMMING. mam Espèce et sous-genre de Campa- gnols. Tr. ce mot. (b.) LEMMA. bot. crypt. {Marsilèa- cées.) Quelques auteurs ont voulu substituer ce nom emprunté de Théo- phrasle à celui de Mar^ilée, Marsilea On ne peut guère deviner ce qu'était le Lcmma des anciens; il paraît que c'était quelque Fucacée ou Ulve croissant sur lesécaille^ d'Huître, (b.) L EM MER-GEYE II . ois. Syn. de Gypaète barbu. F. Gypaète. (b.) LEMMING. mam. V. Leming. LEM LEMNA. bot. pu an. V. Lenticu- le. LEMNESCIA. bot. phan. Schre- ber et Willdcnow ont inutilement propose- ce nom pour remplacer celui île Vantanea employé par Aublet. V. ce mot. (c.N.) * LEMNIA. hept. batb. La Gre- nouille qui porte ce nom dans Séba , et que cet auteur dit êlre la nourri- ture habituelle d'un Serpent du mê- me nom , n'est pas déterminée, (b.) LEMNISQTJE. hept. oph. Espèce du genre Couleuvre. Pr. ce mot. (b.) LÉMONIATIS. min. Ln Pierrepré- cieuse ainsi nommée chez les anciens, not/unment dans Pline , est l'Emc- raude selon Wallerius. (B.) LÉMOME. Lernonia. bot. phan. Sous ce nom générique l'abbé Pour- ret {Act. Tolus. , vol. 5, p. iï>) a sé- [>aré les espèces de Gladiolus dont e périanthe est campanule, le tube court, légèrement courbé, les divi- sionspre.-quc égales et ovales. Pcrsoon u'a fait de ce genre qu'une simple division du Gladiolus. y. Glayeul. (G..N.) * LEMOSTIIENE. Lemosthenus. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiqucs Thoiaciques, établi par Bonelli et réuni par Latreille (Règn. Auim. T. m) au genre Dolique. F. ce mol. LÉMOULEMON. INS. A Cayenne , on désigne sous ce nom un Insecte qui paraît appartenir à la famille des Capricornes. (g.) LÉMDR. mam. V. Lémuriens et Maki. L É M U R I E N S . Lemurini. mam. Seconde famille de l'ordre des (Qua- drumanes établie par Geoffroy Saint- Hilairc : elle comprend les genres Indri, Maki, Loris, Nyctièbe , Ga- lago , Tarsier, et en général tous ces Animaux connus sous le nom vulgaire de faux Singes, à cause de LEN a75 leurs nombreux rapports avec la première famille de Tordre, ou colle des vrais Singes. On a déjà, dans ce Dictionnaire , remarqué plusieurs fois que Linné , le législateur de la zoologie, guidé par un sentiment ex- quis des rapports dis êtres , avait comme deviné tout ce qu'une étude approfondie a révélé à ses succes- seurs. La famille des Lémuriens cor- respond en effet exactement au genre Lernurde Linné , de même que celle des Singes à son genre iimia. Les Lémuriens se distinguent facilement par leurs dents incisives qui ne sont plus , comme chez les Singes , au nombre de quatre à chaque mâchoire, par l'ongle de leur deuxième doigt des pieds de derrière, qui est en alêne, et par leurs narines termi- nales et sinueuses, d'où le nom de Strepsirrttini/is donné aussi à cette famille par Geoffroy Sainl-IIdaire. (IS. G. ST.-H.) LENA-NOEL. bot. phan. C'est-à- dire Bois de Noël , et qu'on prononce Légua. Nom du Convolvulus scopa- rius qui donne le bois de Rose aux Canai ies. (B.) LENDOLA. rois. L'un des syno- nymes vulgaires d'Exocet, r. ce mot. (b.) * LENGON. bot. rn an. On ne peut reconnaître de quel fruit gros comme une Noix veut parier sous ce nomFlacourt, dans sa relation de Madagascar. Il noircit l'intéiieur de la bouche et parfume l'haleine, (b.) * LENGUADO. pois. (Delaroche.) Syn. de Fleuronecles Sol a , L., aux îles Baléares. V. Pleuronecte. (b.) LENIDIE. Lenidia. bot. phan. Le genre de Dilléniacées , ainsi nommé par Du Petit-Thouars , avait déjà été nommé Jf'ormia\>av Hoth. Ce dernier nom doit être conservé, f^. Wormie. (a.b.) * LENOK. pois. (Pallas.) Espèce de Saumon des torrens de la Sibérie orientale. (b.) LENS. iNs. r. Lente. LENS. bot. ni an. V. Lentille. 18* 376 LEN LENTAGINE. bot. ru an . L'un des noms vulgaires du Viburninn Ti/ius. V. Viorne. (b.) LENTAGO. bot. dian. Espèce du genre Viorne dans Linné. Césalpin donnait ce nom au Viburnum Tinus. (B.) LENTE, pois. (Risso. ) Le Spams Ce/tih Nice. (b.) LENTE. Lens. ins. Nom donne aux œufs du Pou de la tête, de l'Homme. /'. Pou. (g.) * LENTE, bot. ru an. (Garidel.) Le Mvdicago falcata dans quelques cantons du midi de la France, (b.) LENTIBULARIA. bot. piian. Syn. d'Utrieulaire. V. ce mot. (b.) * LENTIBULAP.IÉES. Lentibula- riœ. bot. phan. Petite famille appar- tenant à la classe des Plantes dicoty- lédones monopétales hypogyues , éta- blie par le professeur Richard, adop- tée par Poileau et Turpin (El. Paris , i, pi 26) et par R. Brown [Prurfr. Fior. Nov.-Holland., 1, p. 42g). Celte famille, qui ne se compose que des seuls genres Ulriculaire et Pinguicu- lairc jusqu'alors placés dans les Pri- inulacées , offre les caractères sui- vans : le calice est persistant, mono- sépale, à deux ou trois divisions dis- posées en deux lèvres ; la corolle est mouopétale , irrégulièie , éperonnée, à deux lèvres. Les étamines , au nom- bre de deux, soiil insérées tout-à-fait à la base de la corolle et incluses. Les anthères sont terminales et unilocu- laires. L'ovaire est sessile , à une seu- le loge , contenant un grand nombre d'ovules très-serrés les uns contre les autres sur un trophosperine globu- leux, central et dressé. Le style est simple et très-court ; le stigmate est membraneux, composé de deux la- melles inégales. Le fruit est une cap- sule uniloculaire, polysperme, ayant un trophosperme ou placenta central et s'ouvrant soit par son sommet au moyen d'une fnte longitudinale , soit comme une boîle à savonnette, c'est- à-dire par le moyen d'un opercule. Les graines sont très-petites, dé- LEN pourvues d'endosperme et renfer- [I maut un embryon ordinairement in~ I divis el comme monocotylédon. Les Plantes qui composent celte fa- I mille sont de petites Herbesqui viveut I au milieu des eaux ou dans les lieux I humides, tourbeux ou inondés. Leurs feuilles sont disposées en rosette à la base des tiges , ou caulinaircs , divi- sées en lobes capillaires , radicifor- mes et vésiculeuses. Celte petite fa- mille se distingue surtout des Primu- lacées par son port , par ses étamines qui ne son' pas opposées aux lobes de la corolle et ses graines dépourvues d'endosperme. (a. b..) LENTICULA. bot. piian. Syn. de Lenticule. V. ce mot. (b.) LENTICDLAIRES ou PIERRES LENTICULAIRES, moll. Nom que l'on donne quelquefois auxLenticu- lites et aux Nummulites. On donne particulièrement le nom de Pierres lenticulaires à celles qui contiennent un grand nombre de ces corps agré- gés par un circuit solide. (d..h.) LENTICULE. Le/nna, bot. piian. Il n'est personne qui n'ait remarqué à la surface des eaux dormantes dans les fossés et les marres , ces petites efflorescences d'un vert clair, ayant à peu près la forme de Lentilles , et que pour cette raison on nomme vulgaire- ment Lentilles d'eau. Ce sont autant de petites Plantes phanérogames qui forment un genre particulier dans la famille des Nayades, et qui a reçu successivement les noms de Lenticu- la , Hydrophace elLemna. Comme ces Plantes sont d'une grande ténuité et que l'organisation de leurs fleurs, à cause de leur extrême petitesse, est eucore fort peu connue, nous croyons devoir la décrire avec quelque détail, l'ayant étudiée complètement dans toutes ses parties, dans une des es- pèces que l'on rencontre le plus com- munément. La Lemna gibba , L., S/k i 577, est une petite Plante annuelle , flottante à la surface des eaux où elle ressem- ble en quelque sorte à des petites feuilles lenticulaires dépourvues de LEN ; tige et de pétioles; tantôt elles sont 1 isolées , tantôt elles sont réunies cet groupées. Ces petites frondes qui i composent toute la Mante , rem- ] plissent à la fois les usages de tiges tet de feuilles. Elles sont , ainsi que mous l'avons dit, lenticulaires, très- i renflées cl gibbeuses à leur face infé- rieure qui est séparée de la supéricu-. ire par un rebord mince et saillant. Vers la partie la plus étroite de la ! fronde on observe de chaque côté du : rebord une fente ou fissure par la- ■ quelle on voit sortir soit une autre fronde , de laquelle il doit en sor- tir une troisième un peu plus tard , soit les Heurs et quelques radicules qui descendent pei pendiculaiiemenl. Les ûeurs sont monoïques et renfer- mées d'abord complètement daus une spathe sessile, monophyllc , compri- mée , irrégulièrement cunéiforme , mince , membraneuse et comme réti- culée. Celte spathe se fend sur l'une de ses faces pour laisser saillir les étamines et le st\ le. Chacune d'elles renferme une fleur femelle , qui se compose d'un pistil unique et d'une à deux fleurs mâles également corn- posées d'une seule étamine. Ces éta- mines ou fleurs mâles offrent un filet cylindrique plus long que le pistil , terminé à son sommet par deux an- thères juxta-posées, globuleuses, uni- loculaires et s'ouvrant chacune par un sillon longitudinal. Le pistil of- fre un ovaire ovoïde compiimé, à une seule loge contenant de deux à cinq ovules dressés. Le style est gros , cylindrique , terminé par un stigmate tronqué et concave. Le fruit est une petite capsule arron- die , quelquefois comprimée, conte- nant une ou plusieurs graines et res- tant indéhiscente. Ces graiues qui sont ovoïdes-arrondies , marquées d'une suture saillante ou raphe , se composeut d'un tégument propre as- sez épais et d'un embryon monoco- tylédon , qui forme à lui seul toute la masse de l'amande. Plusieurs au- tres espèces de ce genre croissent également dans nos eaux donnantes ; telles sont les Lemna trisulca, L. mi- LEN 277 nor, L. polyr/iiza qui est la plus gran- de, et L. arhiza qui est plus petite. •(A. H.) LENTICULINL bt LENTICULI- TE. moll. Ce genre, que l'on con- fondait autrefois avec les Camérines ou Numnudites, a été créé par La- marck pour de petits corps lenticu- laires poly thalanics qui ne diffèrent des Nummulites que par les cloisons qui s'étendent jusqu'au centre de la coquille et par l'ouverture qui reste visible lorsque celle des Nummulites disparaît constamment. Ces caractè- res ont paru suflisans à la plupart des zoologistes pour conserver les deux genres et les placer dans des fa- milles différentes. Une élude compa- rative des espècrs de ces deux gen- res , et surtout de celles qui ne sont pas pétrifiées , aurait fait apercevoir une structure absolument semblable dans les deux genres; si quelques lé- gères différences se remarquent quel- quefois , elles se lient toujours par des nuances insensibles. Nous traite- rons de ces corps au mol Nummuli- tes. (D..H.) * LENTIGO. moll. Klein {lilethod. Ostrac. , p. 100) propose de réunir daus le genre qu il nomme ainsi , toutes les Coquilles dont les tuber- cules aplatis et arrondis ressemblent plus ou moins à des Lentilles. De pa- reils genres ne méritent pas même d'être examinés. (d..h.) LENTILIER. Lenticulits. pois. Syn. d'Achire. V. ce mot. (b.) LENTILLAC. vois. L'un des nom-, vulgaires de l'Emissolc , espèce de Squale. J'~. ce mot. (y.) LENÏILLADE. pois Ce nom s'applique , sur les côtes de la Médi- terranée, à plusieurs espèces de Raies, particulièrement à l'Oxyrinque (b.) LENTILLE. Lens. bot. piian. Ce genre, établi par Tourneî'ort , a été réuni par Linné aux espèces d'Ers (Ervum) dont il ne diffère que par sa gousse plus comprimée , à une ou deux graines lenticulaires et non globuleuses. V. Ers. (a.r.) 27S LEO LENÏILLEN. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Lathyrus sa- tivtis. V. Gesse. (b.) LENTISQUE.Z,e/z/«ci«.BOT phan. Espèce du genre Pistachier. On a quelquefois fort improprement ap- pelé l'individu mâle, Lentisque du PjÉHou, et le Phyllirea angustifulia LENTJSQUE BATAllD OU FAUX IjEN- TISQUE. (B.) LENTOS. bot. phan. (Gouan.) Svn. vulgaire d'Onunis Natrix. V. Ononiue. (b.) *LENZINITE. min. (John.) Subs- tance blanche, d'un aspect mat et terreux , tendre , légèrement translu- cide et opaline, douce au toucher et happant à la langue. Pesant spécifi- quement 2,10, elle est composée, suivant John de Berlin , de Silice , 37 ; Alumine, 37, et Eau, 25. Elle est re- gardée par Brongniart comme une variété de sou espèce Collyrite. On la trouve en morceaux isolés à Kall , dansl'Eifeld. (g. iikl.) LEO. mam. F". Lion au mot Chat. LEOCARPUS. bot. crypt. (Champignons.) Petits Champignons presque globuleux , munis d'un péridium simple , membraneux ou crustacé , fragile , et qui s'ouvre pour donner passage aux séminules ; celles- ci sont entassées sur des filamens fixés intérieurement et à la base. Ce genre a été créé par Linl< qui , quel- que temps après , l'a réuni au l'hysa- rum dont il est en effet très-voisin, ainsi que du Diderma V. ces mois. (A. F.) LEOCROCOTTE. mam. La cré- dule antiquité donnait ce nom à un Animal fabuleux qu'on supposait provenu de l'accouplement de l'Hyène mâle avec la Lionne. (u.) * LÉODICE. Leodice. annel. Genre de l'ordre des Néréidées, fa- mille des Eunices, établi par Savi- gny (Sysl. des Annelides , p. 1 3 et 48) aux dépens du genre Eunice de Cu- vier qu'il a érigé en famille, et ayant pour caractères dislinctifs ; trompe LEO armée de sept mâchoires , trois du côté droit, quatre du côté gauche; les deux mâchoires intérieures et in- férieures très-simples. Antennes dé- couvertes : les extérieures longues , filiformes; les mitoyennes et l'iinoai- re de même. Branchies pectinées. Front à deux ou à quatre lobes. Ce genre offre plusieurs traits de ressem- blance avec ceux deLysidice, d'A— glaure et cl'OEnone; il diÛerc essen- tiellement des deux derniers par un nombre moindre de mâchoires , et il se distingue des Lysidices par la longueur des antennes, les bran- chies pectinées et le front lobé. Un examen plus attentif fournit encore d'autres caractères : le corps des Léo- dices est linéaire , cylindrique , com-r posé de segmens courts et nombreux; le premier segment n'étant point ré- tréci ni saillant sur la tête, et le se- cond étant plus court que le troisiè- me. Les pieds sont dissemblables , c'est-à-dire qu'on voit des cirres ten- taculaires , allongés, subulés , non ar- ticulés , rarement nuls , et des pieds proprement dits ambulatoires , pour- vus de cirres ; ces pieds ont deux fais- ceaux distincts, outre un paquet de soies coniques , qui sort de la base du cirre supérieur; les soies sont sim- ples ou terminées par un appendice. Quant aux cirres ils ont plus ou moins de saillie ; les supérieurs sont plus pointus, les inférieurs sont gé- néralement gibbeux à leur base exté- rieure. La dernière paire de pieds diffère essentiellement des autres , eu ce qu'elle est convertie en deux filets terminaux. Les branchies sont fili- formes , légèrement annelées, pecti- nées d'un côté, surtout vers le tiers ou le milieu du corps ; les dents qui les composent sont longues, filifor- mes , et décroissent par degrés de la base au sommet de la tige commune ; elles sont tournées du côté de la ra- me. La tèle est plus large que lon- gue , rétrécie par derrière , divisée par devant en quatre ou deux lobes , parfaitement libre, et découverte ainsi que les antennes. Les yeux sont grands et situés entre les antennes LEO i mitoyennes el les aulennes extérieu- i res. Les antennes sont complètes, | plus longues que la tête; les mitoyen- i nés grandes, filiformes, composées i quelquefois d'articles grenus; Lim- | paire exactement semblable aux mi- i toyennes, plus longue; les extérieu- : res ressemblant de même exactement : aux mitoyennes, plus courtes. La I bouche offre une trompe qui ne dé- passe pas le fiont , et qui est pourvue de mâchoires, au nombre de sept, trois à droite et quatre à gauche ; les extérieures s'appliquant complète- ment sur les intérieures dans le re- pos. Les deux premières , à commen- cer par les intérieures ou les posté- rieures , sont semblables l'une à l'au- tre, étroites , avancées, non dentées, pointues , crochues à leur bout , exac- tement opposées et articulées sur une double tige plus courte qu'elles; les secondes sont encore presque sem- blables entre elles , larges , aplaties , obtuses, profondément crénelées, op- posées, ou à peu près , et articulées sur le dos des premières , dont elles ne dépassent pas le bout lorsqu'elles sont fermées ; les troisièmes sont de- mi-circulaires, concaves, profondé- ment crénelées •> celle du côté droit est plus petite, plus finement créne- lée, plus rentrée que sa correspondan- te , et située aussi un peu plus haut , presque vis-à-vis la quatrième et der- nière mâchoire du côté gauche , qui est également demi-circulaire , cré- nelée et courbée en voûte. La lèvre inférieure est beaucoup plus large Îue la première paire de mâchoires. es mâchoires si compliquées cl la double tige qui les supporte , ne ré- pondent visiblement, suivant Savi- gny , qu'aux deux mâchoires supé- rieures des Aphrodites ; la lèvre , par sa position , serait l'analogue de leurs mâchoires inférieures. Saviguy décrit huit espèces qu'il range dans deux tribus, de la manière suivante : f Deux cirres tenlaculaircs derriè- re la nuque. Cirres supérieurs de tous les pieds, beaucoup plus longs que les rames , peu ou point dépassés par les brauchies. LEO 379 ire Tribu : Leodicœ siinpliccs. La LEODICE GIGANTESQUE, L. gi- gantea , Sav., ou VEunic.e gigantea , Cuv., qui est la même espèce que In Nereis apliroditois de Pallas ( Noua A et. Vetrop. T. n , p. aag , tab. 5 , fig. 1-7), est la plus grande des An- nelides connues; son corps est long de quatre pieds et davantage. On la trouve dans la mer des Indes. La Leodice antennée , L. anten- nata, Sav. (ouvrage d'Egypte , pl. 5 , fig. 1); elle est très-commune , sur les côtes de la mer l\ouge, dans les cavités des Madrépores , des Coquil- les , etc. Les autres espèces de cette tribu sont : les Leodice gallica , Sav.; L. nortvegica , Sav., ou la Nereis norwe- gica de Linné; L. pi/mata , Sav., ou la Nereis pinnàta de Millier; et L. hispanica, Sav. ■ff Point de cirres tentaculaires. Cii res supérieurs aussi courts ou plus courts que les rames , dépassés de beaucoup par les branchies. 2e Tribu : Leodicœ marphysce. " La Leodice opaline, L. opalina, Sav., ou la Nereis sanguinea de Mon- tagu ( Traris. Lirm. Soc. T. xi , p. 26, tab. 3, fig. 1); on la trouve sur les côtes de l'Océan. La Leodice tubicole, L. tubico- la , Sav. , ou la Nereis tubicola de Millier (Zool. Dan., part. 1, page 6o, tab.. 18, fig. 1-6). Elle a été trouvée dans les mers du Nord , et offre cette particularité remarquable d habiter constamment des tubes solides et transparens comme de la corne. (abd.). LEONCÏTO. mam. Ce nom signi- fie proprement Lionceau en espa- gnol, il paraît que les habitans de l'Amérique méridionale l'ont appli- qué à une petite espèce de Singe. V. Tamarin. (h.) LEO NIE. Leonia. bot. tiian. Genre de la Pcntandrie Monogynie, L., établi par Ruiz et Pavon [F/or. Ferai», et C/til. 2, p. 69, t. 322) 5et aSo LEO ainsi caractérisé : calice Irès-courl, à cinq dents arrondies, scarieuses sur les bords et caduques ; corolle six fois plus grande que le calice , à cinq pétales concaves et obovales; urcéole membraneux, très-petit, àcinq dents , ebacune surmontée d'une anthère bi- loculaire; style très -court, terminé par un stigmate aigu ; baie ou drupe globuleuse, à plusieurs loges mono- spenucs. Le professeur De Jussieu ( Ann. du Mus. d'Hist. Nat. , i5, p. 349) pense que ce genre doit être réuni au Theophrasta , et par consé- quent qu'il doit prendre place à la fin de la famille des Apocynées. Le Leoniaglycicarpa, R uiz et Pav. , loc: cit., est un Arbre de douze à quinze mètres de haut, qui croît dans les forêts des Andes du Pérou. Son tronc est cendré; ses branches, for- mant une cime épaisse, sont couver- tes de feuilles alternes , très-grandes , ovales, oblongues, acuminées , co- riaces, très-entières, fortement vei- nées en dessous , luisantes supérieu- rement. Les fleurs sont disposées en grappes ou en panicules axillaires, et munies de bractées très-petites, ova- les et membraneuses. (G. .N.) LEOMCENIA. bot. piian. Scopoli et Necker [Elem. Bot-, 784) ont donné ce nom générique à une Plante rap- portée au FotheigillayAY Aublet , et que l'on doit, selon Jussieu, placer dans les Mélastomées. (g..n.) LEONICEPS. mam. (Klein.) Syn. de Pinche. (B.) LEONOTIS. bot. phan. Persoon (Enchirid., 2, p. 1 27) a donné ce nom à une division du genre Phlumis, ca- ractéiisée par la lèvre supérieure de la corolle très-longue , diessée , con- cave, l'inférieure très-courte, 1 ri Ode et marcesemte. Celte section a été éle- vée au rang de genre par R. Brown {Prodr. Tlor. Nov.-Holl. et in Hort. Ketv., 2e édit. , 5, \>. 4og) qui, en ou- tre, a formé aux dépens des Phlutnis un troisième genre nommé Leucas. Le Leunolis correspond à l'ancien genre Leonurus de Tournefort. Il se LEO compose de trois espèces originaires du cap de Bonne-Espérance et des Indes-Orientales, savoir: i° Leono-? lis Leonurus , ou Phi. Leonurus , L. ; 5° L. Leonolis, ou Phi. Leonotis L.; et L. nepetifolia ou Phi. nepeii- Julia, L. V. , pour plus de détails sur ces Plantes remarquables pat- leur beauté, le mot Piii^omidjl. (g..n.) LEONPICE'. Leonlice. bot. f-iian. Genre de la famille des Berbéridées , composé d'un petit nombre d'espèces herbacées vivaces, qui croissent en Orientou dansl'Amérique septentrio- nale. Leur calice est caduc , com- posé de six sépales disposés .sur deux rangs et alternativement plus petits; leur corolle de six pétales ovales t dépourvus de glandes , mais munis sur leur onglet chacun d'une petite écaille ; les élamines au nombre de six ont les filets très-courts, l'ovaire libre est sur/monté d'un style ovoïde , al- longé, court, oblique, que teimine un stigmate simple. Le fruit est une capsule vésiculeuse, ovoïde, mince et membraneuse, à une seule loge con- tenant trois à quatre graines globu- leuses insérées au fond de la capsu- le, qui est tantôt indéhiscente, et tantôt se rompt irrégulièrement. Les graines se composent, outre le té- gument , d'un endosperme charnu , creux dans son centre et contenant un embryon dressé. Les Léontices ont ordinairement une souche charnue , tubéreuse , d'où s'élèvent des feuilles radicales pétiolées, divisées en lobes nom- breux. Leur lige porte une ou plu- sieurs feuilles. Leurs fleurs forment des épis ou des panicules. Le pro- fesseur Richard , dans la Flore de Michaux, avait retiré de ce genre le Leonlice thalictroides , pour en faire un genre particulier sous le nom de Caulophyllum. Mais ce genre, qui a été adopté par Willdenow et INultall, ne l'a pas été par De Candolle qui en fait simplement une section du g.'iire Léontice. La Plante nommée par Linné Leon- lice Leontopelaloides , n'est autre LEO ; chose que son Tacca pinnatifida. (A.R.) * LÉONTICOIDES. bot. phan. ;Nom donné par De Candolle ( Syst. , Veget. Mat. , a , p. 1 14 ) à la pn mière : section du genre Corydaits , laquelle i renferme seulement les Corydalisver- iticillaris et Corydalis opposilifulia , i indigènes de la Perse et de l'Asie-Mi- incure. (g..n.) LÉONTOBOTANOS. bot. phan. ! Syn. d'Orobanche. V. ce mot. (b.) LEONTODON. bot. phan. V. 1 Lion-Dent. LÉOMïODONTOIDÉESouFAUX ] LION-DENTS, bot. piian. Première .'Section établie par De Candolle (Syn., |p. 258, et Flor. Fr. T. IV, 17) dans le 1 genre Hieracium , si nombreux en (espèces. V. EpEirviÉBE. Ce nom est 1 renouvelé de Micheli et de Séb. Vail- llant. (b.) * LEONTONYX. bot.phan. Genre idela famille des Svnantliéi écs , Co- irymbifères de Jusaieu , et de la Syn- igéuésic superflue, L.?, établi par H. (Cassini (Dict. des Se. Nat.,vol. a5, p. •'466) qui l'a ainsi caractérisé : invo- Uucre oblong , formé de folioles im- Ibriquées, appliquées, oblongues, lan- ccéolées, coriaces, membraneuses, ter- minées par un appendice oljlong , ttubulé , arqué en dehors , roide , épais eet coriace; réceptacle plane et nu ; ccalatbide oblongue, composée de 1 fleurons égaux, nombreux, réguliers, Ihermaphrodiîes , offrant à la circon- Ifércncc trois ou quatre fleurs femel-, lies , à corolle plusgrèle et tubuleuse ; oovaires cylindriques, ornés de papil- Ues , surmontés d'une aigrette longue cet formée de poils légèrement plu- nmeux dans leur partie supérieure. Les ccalathides nombreuses forment unca- ppitule iriégulier, entouré d'un invo- lucre de bractées foliacées. Ce genre, ^constitué aux dépens du Gnapltalium lie Linné, a de grands rapporta avec celui-ci, ainsi qu'avec le Leontopo- iiium, autre démembrement du Gna- ohalium ; il se rapproche également ■les Heliclirysum. f^. ces mots pour LEO 281 la comparaison des caractères géné- riques. Les deux espèces qui composent ce genre sont : 19 Leontonyx tumentosa , Cass. , ou Gnap/talium sqttairosum , L. ; a" L. colorata, Cass., ou Gn.tinc- tum , ïhunb. Elles croissent au cap de Boune-Espérance. (g..n.) LEONTOPETALON ou LEONTO- PETALUM. bot. phan. C'était le nom employé par les anciens botanistes pour désigner la Plante de l'Italie et de l'Orient à laquelle Linné donna celui de Leontice Leontvpetalum. Tourne- fort l'avait admis comme nom géné- rique , et il y avait réuni le Cltrysugo- num de Dioscoride , mais la dénomi- nation de Leontice quoique posté- rieure a prévalu. Le mot de Leontope- talum est employé par De Candolle (Syst. f'eget. Mat., 2, p. 24) pour désigner la première section de ce genre. (G..N.) ♦ LÉONTOPHTALME. Leonto- phtalmum. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifè- res de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L. , établi par Willdenow ( Magaz. der nat. freurtd. zu Rerl. 1 . Ja/ir. 1807, p. i4o) et ainsi caractérisé par Kunth ( Nou Gêner, et Spec. Plant, œquin. T. IV, p. 296) : invo- lucre accompagné à sa base de qua- tre bractées coriace.* et inégales, com- posé de folioles imbriquées , oblon- gues, arrondies au sommet , scarieu- ses et striées; réceptacle garni de paillettes lancéolées, carénées, un peu plus longues que l'ovaire, et dé- coupées en ileux , trois ou quatre dents ; cal itbide dont les fleurons du centre sont nombreux , tubuleux „ hermaphrodites , et ceux de la cir- conférence en languettes cunéiformes et femelles; akènes surmontés d'une- aigrette formée de paillettes nom- breuses , linéaires, subulées, sca- îieuses, blanchâtres, planes , égales et persistâmes. Kunth a placé ce- genre dans la tribu des Hélianthées à laquelle Cassini l'a également rap- porté. Le Leonlophtalmum peruvia- num , Kunth, loc. cit. , tab.4og, er\ a 8a LEO est l'unique espèce. Elle a été rap- portée du Pérou par Humboldt et Bonpland. C'est un Arbuste à feuilles opposées , entières , coriaces , à fleurs terminales, solitaires, jaunes et lon- guement pédonculées. (g..n.) LËONÏOPODE. Leontopociium. UOT. phan. Sous ce nom, employé par les anciens pour désigner des Plantes de familles diverses, parmi lesquelles on remarque quelques Synanthérées , Persoon avait formé un sous-genre parmi les Gnaphalium. Eu 1817, R. Brown proposa de l'élever au rang fie genre, mais il n'en donna point les caraclères. Nous allons exposer les plus essentiels parmi ceux qui ont été tracés par Cassini d'abord dans le Bulletin de la Sociélé Philomali- que, de septembre 181g, puis rectifiés dans le Dictionnaire des Sciences Na- turelles, vol. a5, p. 473 : involucre arrondi , compose de folioles inéga- les , imbriquées, appliquées, ovale-;- oblongues , coriaces , laiueuses exté- rieurement , glabres intérieurement , pourvues d'une large bordure sca- rieuse et irrégulièrement découpée; réceptacle hémisphérique , profondé- ment alvéolé, à cloisons charnues, tronquées au sommet ; calathide glo- buleuse dont les fleurons du disque sont réguliers , mâles avec un rudi- ment d'ovaire; les fleurons de la cir- conférence tubuleux et femelles. Le faux ovaire des fleurs mâles est privé d'ovule , oblong, grêle , un peu pu- bescent , pourvu d'un bourrelet basi- laire , surmonté d'une aigrette lon- gue, composée de poils légèrement plumeux. L'ovaire des fleurs femelles de la circonférence a une forme à peu près semblable à celle du faux ovaire, seulement il est obovoïde et compri- mé; son aigrette est également lon- gue et composée de poils soudés par la base, légèrement plumeux dans leur partie supérieure. Le capitule de fleurs offre au centre une calathi- de qui est sessile, renferme dans son milieu un grand nombre de fleurons, et n'a qu'un seul rang de fleurs fe- melles, tandis que les calathides ex- LEO térieures sont portées sur de courts t pédoncules , que les fleurons de leur I disque sont peu nombreux , et que i ceux de la circonférence forment plu- ' sieurs rangées. En proposant d'éta- i blir le Leontopociium , R. Brown l'a- * vait placé entre le genre jîntennaria « où il avaitétéconfonduparGaerlner, 1 et le genre Gnaphalium. Mais quand 4 ce dernier eut été subdivisé de nou- p veau par Cassini , les démembremens i» qui en ont résulté , tels que les Léon- t tonyx, Filago , etc. , présentèrent sur- l tout de grandes affinités avec le genre B en question. Le Leontopociium fait II partie de la tribu des Inulées, et ne a se compose que d'un petit nombre si d'espèces. On en comptait cinq dans i le sous -genre formé par Persoon, k mais R. Brown et Cassini n'admet- tl tent que les deux espèces suivantes : 1 1 0 Leontopociium alpinum , C-iss. , Fi- li lago Leontopociium , L. ; A ' ntennaria g Leontopociium , Gaertn. ; Gnapha- 1 lium Leontopociium, Pers. CettePlau- 1 te est herbacée, cotonneuse et re- ir marquable par les trois bractées, el dont une très-grande, qui entourent s le capitule des fleurs. Elle est assez & abondante sur les sommets des Al- A pes , des Pyrénées et du Jura. 20. p Le Leontopociium sibiricum , H. a Cass. ; Gnaphalium leontopodioides , } Pers. , 'a été confondu aveclaprécé- lh dente espèce, mais il s'en dislingue :, surtout par son capitule composé t, seulement de trois calathides, par f ses bractées linéaires, lancéolées , et ;] par ses aigrettes plus grandes et plus fortes. Cette espèce croît en Si- 0] bérie, près du lac Baïkal. (g. .N.) J{ LÉONTOSÈRE. min. On ne con- »i naît plus la Pierre précieuse ou l'Aga- k thc,à laquelle les anciens donnaient * ce nom , laquelle , selon quelques- [I uns , avait la propriété « de vaincre la rage des bêtes féroces , » et selon le H crédule Pline , de chasser les Scor- A pions. (b.) ii LEOiNTOSTOMON. bot. rii.vN. S (Gesner. ) Syn. de l'Ancolie des jar- dins. (G--N.) LÉONURE. Lconurus. bot. phan. [ LEO GGenrede la famille des Labiées et delà LDidyuamie Gymnospermie , L. , ainsi ccaraclérisé par R. Brown [Prodrom. lFlor. Nov. - Holland. , p. 5o4 ; et in ,Aiton Hort. Kew-, 2e édit., vol. 3, p. i4o5) : calice à cinq dents; corolle cdont la lèvre supérieure est entière , ll'inférieure à trois découpures , celle idu milieu indivise; anthères à lobes [parallèles et rapprochés ; stigmates à ideux divisions égales. Le Leonurus test très-voisin des genres Phlomis , >Leucas et Leonotis , car il n'en diffè- ire essentiellement que par la struc- ture du stigmate qui, dans ces der- iniers , n'oflre qu'une très-courte divi- :sion supérieure, et par le 1 approche- iment des lobes des anthères, lesquel- lles, au contraire , sont très-rappio- ichées dans les genres que nous ve- inons de citer. Tournefoi t avait cons- Ititué sous le nom de Leonurus un s genre différent de celui dont nous iparlous ici et qui a été étahli par ILinné. Ce genre de Tournefoit est i maintenant le Leonotis de Persoon «et Robeit Brown. K. ce mot. C'est :sans doute ce qui a engagé La- imarck, clans la première édition ide la Flore Française, à rétablir | pour celui-ci le nom de Cardiaca , . anciennement admis par Tournefoi t. IMœnch l'a subdivisé en trois genres 1 nommés Cardiaca, Chaiturus et Pan- .zeria; mais les,deux premiers ne sont • considérés par De Canilolle (Flore 1 Française , 2e édit.) que comme de ; simples sections. Environ dix espèces de Leonurus iont été décrites parles auteurs. Ce ; sont des l'iantes herbacées , assez éle- ' vées, et qui croissent pour la plupart (dans l'Europe orientale et la Russie .-asiatique. L'espèce suivante est la iplus remarquable. Le Léonuiie Cardiaque , Leonu- irus Cardiaca , L. , vulgairement -Agripaunie , est une Plante haute de .'six à neuf décimètres et même davan- tage lorsqu'on la cultive. Sa tige , un f>eu rameuse , porte des feuilles pétio- ées, d'un vert foncé en dessus, les iinférieures larges , presque arrondies tet partagées en trois lobes princi- LEO 285 paux dentés ou incisés sur les bords. Les supérieures sont plus étroites, découpées en lobes simples et poin- tus ; enfin celles qui occupent le haut de la tige sont quelquefois entières. Les fleurs d'un rouge clair, mêlé de blanc, forment des faisceaux très- denses en forme de verticilles dans les aisselles des feuilles. La lèvre su- périeure de la corolle est velue. Cette Plante croît dans les lieux incultes et le long des haies de l'Europe. Son nom de Cardiaque vient de ce qu'elle était employée autrefois pour guérir la cardialgie des enfans. (G. .S.) LÉOPARD. Leopardus. mam. Es- pèce du genre Chat. Pf. ce mot. (b.) LÉOPARD, moll. V. Bouche d'Argent et Turbo. Les marchands de Coquilles donnent aussi ce nom à une Porcelaine ainsi qu'à un Cône. (B-) * LEO PO LDI NIE. Leopoldinia. bot. piian. Genre de la famille des Palmiers, et de la Monoecie Hexan- drie , L., nouvellement établi par Martius (Gen. et Sp. Palm. Brasil., p. 58, t. 5 -i et 53) qui l'a ainsi carac- térisé : fleurs monoïques rassemblées sur un même régime paniculé et irès- rameux , sessiles dans de petites fos- settes , et accompagnées de bractées ; spathe nulle. Les fleurs mâles sont pourvues d'un calice à trois folioles imbriquées , d'une corolle à trois pé- tales , et de six étamines. Les fleurs femelles ont un calice al une corolle , comme dans les mâles, un ovaire t ri— loculaire , des stigmates sessiles , excentriques. Le fruit est une baie drupacée , sèche , à fibres réticu- lées , ne contenant qu'une seule graine mpnie d'un albumen égal, et d'un embryon latéral et presque ba- silaire. Le Palmier , sur lequel ce enre a été constitué, est indigène u Brésil. Sa tige, revêtue d'un réseau de fibrilles, n'est pas très-élevée ; son bois est tendre , rougeâtre. Il a des frondes pinnées , non épineuses , un régime très-rameux , couvert d'un, duvet ferrugineux. Les (leurs sont a84 LEP petites, rougeâtres, et les fruits d'un vert jaunâtre. (o. n.) LEORIS. mam, V. Loris. LEOTIA. rot. crypt. {Champi- gnons.) Hill est le créateur rie ce gen- re conservé avec des modifications par tous les mycologues. Persoon , dans sa Mycologie Européenne , le caractérise ainsi: chapeau ovaleou or- biculaire dont le bord élevé entoure le stipe. Cet auteur décrit neuf espè- ces dont voici les principales : i° Leotia drainons, Pers. , charnue (grande), roux-cannelle, à chapeau orbiculairc, convexe. Cette Plante se trouve dans les pineraies, en Allema- gne et en Suisse; elle croît sur la terre et se groupe circulaircment. Le chapeau des jeunes espèces est sous- visqueux , pâle-livide, de trois à quatre lignes de largeur; à marge sous-ondulée; le stipe est couleur rie suie ; à base noirâtre. 2°. Leotia Cla- vus, Pers.; chapeau assez grand , hé- misphérique, jaune-rouge ; slipe fuli- gineux, verdâtre ou sous-olivâtre , at- ténué en dessous; la substance en est un peu ferme; le chapeau sous-glo- buleux , assez grand comparative- ment à la grandeur des stipes ; celui- ci est lisse, couvert de quelques squammes en fort petit nombre; il noircit par la dessiccation. Mougeot et Nestler l'ont trouvé sur le bois de Sapin, au bord des ruisseaux. Le genre Leotia de Hill , qui com- prenait plusieurs Helvelles et des Pe- zizes , a été réuni au premier de ces genres par quelques auteurs. D'autres botanistes l'ont partagé et ont créé comme genres les trois principales coupes ou sous-genres formés primitivement par Persoon, savoir : Mitrula, Leotia e\ Verpa. ' (A. F.) * LEPACHYS. bot. phan. Sous ce nom , Rafinesque (Journ. de Physi- que, août 1819) a établi un nouveau genre delà famille des Synanthcrées. Les caractères qu'il lui a imposés sont trop vagues pour qu'on puisse le distinguer du liudbeckia, aux dé- pens duquel il a été formé. H. Cas- LEP sini propose d'en faire une section de ce dernier genre , sous le nom de Lepachys ou à'Obelist/usca (autre dé- 1 nomination employée par Rafinesque I pour le même genre), section qui se- rait caractérisée par l'absence de l'ai- grette. (©..».) * LÉPADELLE. Lepadella. inf. J Genre delà famille des IBrachionides, dans l'ordre des Crustodés, dont les ' caractères sont : test univalve en ca- rapace , indifféremment denté , ou échancré par derrière; organes diges- tifs obscurs , mais rapprochés de la partie antérieure quand ils sont dis- 1 tincls , les ciliaires ne formant pas de J rotifères radiés complets; queue ter- minale bifide. Ce genre faisait partie " des Brachions de Millier j mais ne !l pouvait demeurer confondu sous un même nom avec des espèces bivalves c ou utriculaircs , non plus qu'avec des r Anourelles , ou espèces sans queue, P car une queue ne laisse pas que d'être 1 un caractère fort considérable , lois- 1 qu'elle s'articule déjà, ce qui marque c une complication d'organisation im- l! portante à signaler. Les Lépadelles vivent dans les eaux douces, parmi p les Ijenticules et les Charagnes. Pro- j tégées par une petite carapace translu- 1 cide , elles y nagent avec rapidité à ] la manière des petits Crustacés. Le 1, Brachionus lamellaris, Miïll., p. 34o, ( tab. 47, fig. 8-11, Encycl., pl. 27, , fig. 22-2.1 ; le Trichoda cornitta , « Mull.,p. 208, tab. 3o, f. i-3, Encycl., pl. i5, f. 24-26, et le Brachionus pa~ ■ te/la, Mail., p. 54i, pl. 48, f. 18-19, [ Encycl., pl. 27, f. 26-00, sont les es- pèces qui peuvent le mieux donner l'idée de ce qu'on doit entendre par une Lépadelie. (R.) » LÉPADITES. m 1 1 1 . 1 foss. V. Ba- j! LANE. LÉPADOG ASTRE. Lepadogaster. [ pois. Genrefoi mé par Gouan , adop- . té par tous les ichthyologistes , placé par Cuvier dans la famille des Disco- . boles, de l'ordre des Malacoptéry- giens Subbrachicns , et par Dninéril , dans sa famille des Plcctoptèrcs , de l'ordre des Téléobranches. Ses carac- LEP i (ères sont dans l'ampleur des pectora- I les descendues à la l'ace inférieure du t tronc , où elles prennent des rayons ]plus toits, se replacent un peu en ; avant et s'unissent l'une à l'autre sous I la gorge pnr une membrane transver- : se dirigée en avant ; une autre mem- ibrane tiansverse dirigée en arrière, .adhérente au bassin, el se prolon- ; géant sur les côtes pour s'attacbér nu i corps, leur tient lieu de ventrales. Du i reste le corps est lisse et sans écail- :lcs; la tète est large et déprimée, le museau saillant et extensible; les ' ouïes .-ont peu fendues, garnies de quatre ou cinq rayons. Les Lépa- dogaslres sont de pelits Poissons maiins qui n'ont qu'une dorsale niolic vis-à-vis une anale pareille. Leur intestin est court, droit, sans cœ- cuin ; la vessie natatoire manque; cet pendant , dit Cuvier, ils n'en nagent pas moins avec vivacité le long des i ivages. Us suut foi l voisins des Cy- cloplères. Les espèces que nous en connaissons sont réparties en deux sous -genres. f Portk-Ecuklli:s de Cuvier, Lé- padogaslères de Lacépède , "Lepado- gaster, Gouan , où la membrane re- présentant les ventrales règne circu - lairement sous le bassin et forme un •, distincte de la caudale, est com te. On en connaît trois espèces : Le Testah, Gobiésoce de Lacépè- de, T. il, pl. 19, f. 1; Cyclopterus nu dus? L. Le Lepadogaster dentex de Schnei- der , Poisson peu connu , médiocre- ment représenté par Lacépède, d'a- près un dessin de Plumier; originaire des rivières de l'Amérique méridio- nale; le Cyclopterus bimaculatus de Pennant, boi.clicr à double tache, Encycl. Pois. , pl. 86 , fig. 555 , très- petite espèce des côtes d'Angleterre, cl le Cyclopterus littoreus de Schnei- der, complètent ce sous-genre. (b.) LEP A IN THES. Lepanthes. bot. PIIan. Genre de la famille des Or- chidées , établi par Swartz ( l'ior. 1 nd. -Occident. , 5, p. 1 557 ) pour quelques espèces auparavant placées dans le geuie Epidendrum , dont elles ditl'èrcnt par les caractères sui- vans ; les trois divisions extérieures du calice sont ovales , acuminées , un peu concaves, étalées et soudées en- semble par leur base ; les deux inté- rieures sont très-petites, difformes , rapprochées du gynostème. Le la- 5286 LEP belle est nul ; mais le gynoslème qui est cylindrique, présente deux peti- tes ailes falciformes, placées à son sommet ou à sa base ; le stigmate est une petite fossette glanduleuse située au-dessous de l'anthère ; celle-ci est terminale, operculée, à deux loges contenant chacune une seule masse pollinique solide et globuleuse. Le fruit est une capsule pédicellée , ar- rondie et trigone. Ce genre, encore assez imparfaitement connu, nous paraît avoir de grands rapports avec le Stelis. Il se compose de petites Plantes parasites croissant sur l'écor- Ce des autres Arbres. Leur tige est simple , courte , monophylle ; les (leurs très-petites , disposées en un épi qui naît de la gaîne de la feuille. Dans sa Flore des Indes- Occidenta- les , Swartz décrit quatre espèces de ce genre, observées par lui à la Ja- maïque. Ces quatre espèces avaient d'abord été signalées par le même auteur comme faisant partie du gen- re Epidendre , dans le Prodrome de sa Flore. (a.r.) LÉPAS. môll. Nom scientifique des Balanes dans Linné, et nom vul- gaire et marchand des Patelles. V. Balane et Patelle. Les marchands de Coquilles nomment LÉpas en ba- teau, le Fa/ella ruseica ; Lépas fen- du, Y Einarginula fissura; LÉPAS DE Magellan, le Fissurella picta ; LÉ- Pas en treillis, le Fissurella grœca, etc. (b.) LÉPECHINIE. Lepechinia. bot. phan. Genre de la famille des La- biées et de la Didjnamie Gymnos- permie , L. , établi par Willdeuow {Enumer. HorC. Berol., m 21) qui lui a donné pour caractères essentiels : un calice dont la lèvre supérieure est bifide , l'inférieure divisée en trois lobes presqu'égaux ; deux étamines écarlées. Ce genre, qui a été réuni à I' Horminum de Linné par Persoon, se compose de deux espèces , savoir : Lepechinia spicala et L. clinopodifo- lia. Celle-ci croît en Sibérie ; la pre- mière, qui était cultivée au jardin de Berlin , et dont Willdenow a donné LEP une bonne figure, a été rapportée du Mexique par Humboldt et Bonpland. (G..N.) * LEPIA. bot. phan. Nom donné par De Candolle à la cinquième sec- ï ùoudugeaveLepidiurn. V. Lépidier. Desvaux ( Journ. de Bot. , 5, p. i65) 5, s'en était servi pour désigner un genre 4 composé d'espèces appartenant, pour [ la plupart, à celte section'. Dans Hill (E.rot. , n. 20) ce nom est L synonyme de Zinnia paucifiura , L. (G..N.) ; LEPIC AUNE. bot. phan. Lapey- \ rouse (Hist. abrégée des Plantes des 1 Pyrénées ) a donné ce nom à un genre sll de la famille des Syuantbérées, établi ,|( antérieurement par Mœnch sous ce- i lui de Catonia. De même que ce der- nier auteur, il lui donnait pour types 1 les .Hieracium blattarioides et am- t plexicaule , L. ; mais il y faisait aussi 1 entrer plusieurs autres espèces à'Hie- ^ racium , tels que les H. intybaceum , grand ijlorum , prunellœfolium , etc. Ce genre a été adopté par Cassini, qui en a exclu plusieurs de ces es— If pèces et l'a restreint aux H. blatta- \ riuidcs et grandiflorum. Ne lui trou- / vanl aucune affinité avec les Eper- fi vières , il l'a placé entre le Barckhau- a s/a et le Crépis. A l'article Eper- I v ière ( V. ce mot), nous avons ex- 0 primé l'opinion universellement re- li eue sur ce nouveau genre. (g..n.) { * LÉPICÈNE. Lepicena. bot. \ phan. Le professeur Richard a don- ] né ce nom aux deux écailles les plus p extérieures de chaque épillet dans la . famille des Graminées. C'est la mê- 1 me partie que Linné nommait calice, Jussieu glume , et Palisot de Beau- vois baie. La Lépicène contient une , ' deux ou un nombre plus ou moins ' considérable de fleurs. En général 11 elle est formée de deux écailles ou valves; mais quelquefois elle ne se « compose que d'une seule. Enfin cet | organe peut offrir un grand nombre „ de modifications clans sa forme , sa [ consistance, sa longueur, relative- ment aux fleurs qu'il recouvre , la j présence ou l'absence de soies ou , LEP d'à i êtes. Ces diverses modifications i ont été mises en usage par les agios- 1 tographes pour l'établissement des t genres dans la vaste famille desGra- i minées. V. ce mot. (a.b..) LÉPID AG ATHYS. bot. phan. t Genre de la famille des Acanthaeées iet de la Didyuamie Augiosperniie , IL. , proposé par Willdenow (Speoies iPlant. T. ni, p. 4oo) qui L'a ainsi (caractérisé : calice polyphylle imbri- cqué; corolle dont la lèvre supérieure test Irè-— petite , l'inférieure tripaitite; (Capsule Iriloculaire. Ce genre, très- îvoisin des Acanthes, a été constitué s sur une Plante des Indes-Orientales idoul les échantillons n'étaient pas en lbon élat. Aussi a-t-il besoin d'une ■ révision attentive avant d'être admis (définitivement. Le Lepidagathis cris- itata, W. , a une tige ligneuse, des I feuilles opposées, sessiles, linéaires, .obtuses et tiès-enlières; ses fleurs sont ; agglomérées en capitules. (g..n.) * LÉL'IDAPLOA. i;ot. phan. C'est lie nom donné par Cassini à un des igroupes qu'il a formés dans le génie • y~eruouia. 11 lui assigne, pour ledif- iférencier essenliellement des Peruu- inia proprement dits , un involucre i loi mé d'écaillés dont les extérieures ont le sommet étroit , subulé et nul- Ikinent coloré, tandis que , dans ces ■ derniers ( P . Novas-Uorn.ee/isis, prceat- 14s, etc.), les écailles intérieures de il'invoiucie ont le sommet arrondi, Uarge et coloré. Ce sous-genre se com- ipose d'une douzaine d'espèces indi- gènes île l'Amérique méridionale. V. VVehnonie. (O..N.) * LEIHUIASTRUM. bot. phan. 5Sous ce nom , De Candolle a désigné lia septième section du genre Lepi- dium. V. Lépidier. (g..n.) * LÉPIDIE. Lepidia. annel,. Savi- .gny (Syst. des Anim.,p. 4f> , note) pio- iposece nom pour désigner un nouveau •;genre qu'il suppose pouvoir être éta- holi sur une espèce d'Annelidc, la SNereis stellifera de Miiller { Zool. IVau. , part, a, tab. 6a, fig. i-5). Sa- dgny u'a pas vu l'Animal, mais il LEP 287 juge, d'après la figure et la descrip- tion , qu'on devrait trouver des an- tennes et qu'il existe une grosse trom- pe couronnée de tentacules; deux mâchoires cornées; des cirres lenta- culaires au nombre de six ; des cirres supérieurs en forme d'écaillés ellipti- ques, appliquées transversalement sur le dos; deux laisceaux de soies, ou plutôt deux lames réunies pour chaque pied, et les cirres inférieurs très-courts. Ce genre offre plusieurs points de ressemblance extérieure avec les Aphrodites. Il appartient, dans la Méthode de Savigny , à l'or- dre des Néréidces et à la famille des Néréides. (aud.) LÉPIDIER. Lepidium. bot. phan. Génie de la famille des Crucifères et de la Téti adynamie siliculeuse , L. , ainsi caractérisé par De Candolle (Sjfst. Veg. Nal., a, p. 627) : calice à quatie lobules égales; quatre pétales entiers: six é ta mines létradynames , libres , et dont les filets ne présentent aucune dent; silicuie ovale, dépri- mée , déhiscente, à valves carénées, tantôt ne présentant aucun appendi- ce , tantôt ailée vers le sommet, à cloison membraneuse, étroite , égale aux valves ou quelquefois plus courte que celles-ci , et alors la silicuie est échancrée, surmontée d'un stjle iîli— lorme , ordinairement très -court; graines solitaires et pendantes dans chaque loge, triquètres ou compri- mées , à cotylédons oblongs ou li- néaires, înconibaus. Ce genre est le type de la neuvième tribu établie par De Candolle sous le nom de Lépidi- uées ou de Notorhizées angustisep- tées. Les auteurs l'ont souvent confon- du avec le Thlaspi ou en ont fort mal déliai les caractères. Dans la seconde édition de YHortus Kewensis , R. Browu a lixé les limites du Lepidium. et y a réuni des espèces que Linné plaçait dans les genres Thlaspi et Co- c/ilea/ia. En adoptant cette réforme, De Candolle y a fondu les genres Kandis d'Adanson , Cardaria et Le- pia de Desvaux. Le Lepidium se dis- tingue facilement du Tâlaspi par ses *88 LEP loges constamment monosperines et par ses cotylédons incombaus au lieu d'être accombans; il diffère du Sene- biera par ses silicules déhiscentes , à valves carénées, tandis qu'elles sont indéhiscentes et à valves concaves dans ce dernier genre ; enfin ses loges monospermes empêchent de le con- fondre avec Y Eu notai a dans lequel les loges sont dispermes. Les Lcpidiers sont des Plantes herbacées ou à peine sous- frutes- centes. Leurs liges " sont cylindri- ques, rameuses, à feuilles simples, de formes diverses ; ils ont de peti- tes fleurs blanches et disposées en grappes terminales, longues et dres- sées. Plus que la plupart des autres Crucifères, ces Plantes se trouvent dispersées sur toute la surface du globe , car dix espèces croissent en Europe, quinze dans les provinces d'Asie voisines de l'Europe, sept au cap de Bonne •- Espérance , neuf dans la Nouvelle-Hollande, et onze en Amérique. Ces espèces ont été dis- tribuées de la manière suivante en sept sections par le professeur De Candolle. § i. Caudarta. ^ Desvaux (Journal de Bot. , 5, p. i65 ) en avait fait un genre. Elle est caractérisée par sa si- licule ovale en cœur , presque dépri- mée, à valves concaves sans ailes sur le dos, cl surmontée d'un style filifor- me. Elle forme le passage au moyen du caractère fourni par la concavité des valves, entre le Senebiera et le Lepidium; mais son port semblable à ctluï de ce dernier genre est une raison pour ne pas l'en éloigner. L'unique espèce qui le constitue est le Lepidium Draba que Linné , dans sa seconde édition , avait transporté parmi les Cochleciria. Cette Plante, qui est très - commune dnus les champs cultivés de l'Europe australe , si' rencontre aussi a Montmartre et à hi plaine des Sablons dans les envi- ions de Paris; mais elle y est peu abondante. § 2. ÈLi/rrsATUA. La siliculc est el- liptique , à valves carénées, et sur- montée d'un style filiforme. Les es- LEP pèces de cette section ressemblent i par leur port à celles de la précé- dente; leur silicule ne diffère de la silicule des Lepia , une des sections suivantes , que parce qu'elle est styli- fère ; au reste , les EÛipsaria servent de lien entre le Cardaria et les au- tres Lepidium. Quatre espèces, dont trois sont indigènes du bassin de la Mediteri anée , et une de la Sibérie, composent celte section. Nous nous contenterons de" les indiquer : Le- pidium Chalepense , L. ; L. oxyo- tum , Labill. ; L. glnslifolium , Desf., Ftor. Ail. , t. 147 ; et L. amnlexicau- t /e,Willd. ji § 3. Bkadypjftum. Cette section Li offre une silicule elliptique, entière k ou presque échancrée , à valves care- ]t nées , munie d'un style court, à pei- t ne saillant ; le calice est persistant ou i ne tombe que très-tard; les feuilles i cauliuaires ne sont ni amplexicaules, i ni auricnlées. Elle renferme trois es- k pèces , savoir : Lepidium cœspilosum , di Desv. , indigène d'Arménie; L. coro- poui/uliitm , Fisch. , de la Russie | orientale, et L. Humholdtii , D. C. , n qui croît dans les hautes montagnes b du Pérou , près de Chillo , et qui a t|, été réuni par Kuntli au Senebiera, j| sous le nom de S. dubia. § 4. Cabdamon. Le genre Nastur' ré iium de Boerhaave et de Médikus, qu'il \ ne fautpas confondre avec un autre { genre de Crucifères formé par Brown et qui a -reçu la même dénomination , . compose cette section. Elle est carac-- a térisée par sa silicule presque orbicu- i) lée, échancrée au sommet, à valves cai enées-naviculaires , un peu ailées |jj sur le dos , munie d'un style très- j court caché dans l'échancrure ; co- t tylédons divisés en trois lobes. On ne compte que deux espèces dans cette section , savoir : le Lepidium salivum , L. ; et le L. spinescens, D. C. i La première offre assez d'intérêt pour | mériter une courte description. be Lki'idieh cultivé , Lepidium salivum, L. , vulgairement Cresson g alénois et Nasitort, est une petite I Plante annuelle dont la tige est dres- sée , cylindrique , glauque, rameuse, LEP baule d'environ trois décimètres. Ses ((feuilles inférieures sont péliolccs , loipinnatilîdes , glabres et glauques , à -îegtnens incisés; les inférieures sont porcsqne simples cl sessiles. Les Oeurs (.ont blanches, très - petites , portées i.iur de courts pétioles , et forment des ppis courts à l'extrémité supérieure Ides rameaux. Cette Plante ci oît na- turellement en Perse et dans d'autres «otitrées de l'Orient. On la cultive liaus les jardins potagers de l'Euro- >oe , d'où elle s'échappe et naît spon- tanément aux environs. Une variété Mont les feuilles sont sinueuses et r.répues , est fort commune partout. Lua saveur du Cresson alénois est I lunule, légèrement acre et piquante. ITest un anliscorbulique et un assai- oonnement agréable dans les salades ; |i uclqitefois même on le mange sans nuélange d'auti es Herbes potagères. § 5. Lepia. Cette section, dont plu- iieurs espèces formaient un genre uuquel Desvaux donnait le nom ci- l.essus employé et qui a été désigne jus celui de Lasivptera par An- . rzciowski , offre les caractères sui- »àhs : silicule presque orbiculéç , icliancrée au^sommet, à valves na- iculaires , munies au sommet d'ailes )uvcnt adnécs au style, lequel est rrè.'-court et renfermé dans l'échan- vure; cotylédons entiers. Les Lepi- iitui campesire et hirtum , qui crois- jnl in 1mm ope , étaient des Tklaspi c Linné. Lus L. Iciucaipurn , D. C, t: L. spinosum , L., se trouvent dans 'Orient; le L. rotuntlum est une liante indigène de la Nouvclle-Hol- i nde. § 6. Dileptium. Ce nom est em- i ii il te à Ralinesqtie-Schmallz (Flot: Ûfiuv'. , p. 85) qui a fait un genre urliculier de cette section. Elle est mractérisée par sa siliculc presque lliptiquc , écliancrée au sommet, à iklvcs carénées , non ailée sur le dos il.. .au sommet, et n'ayant presque imV de style.. Les fleurs sont très- otites, quelquefois à deux ou quatre lamines , ou plus rarement man- uuant de pétales. On y compte plus •e vingt espèces indigènes de toutes TOME IX. LEP 289 les parties du monde, et parmi les- quelles nous indiquerons comme les plus remarquables : le Lepidium vir- gi/iicurn , L., de l'Amérique septen- trionale ; le Êi. rudera/e , qui se trou- ve dans les lieux stériles de presque toute l'Europe , depuis l'Italie et la Fiance méridionale jusqu'à Pélers- bourg, et depuis l'Angleterre jusqu'à Constantinople ; le L. pcrfuliaturn de 1 Europe orientale et de l'Asie qui lui est contiguë. Cette espèce est fa- cile à distinguer à ses feuilles in- férieures multifides , landis que les supérieures sont très-entières et am- plexicauleS; le L. piscidium des îles de la mer du,Sud , qui sert aux ha- bitans à enivrçr le Poisson ; enfui plusieurs espèces indigènes de la Nouvelle-Hollande, du cap de bonne- Espérance et de l'Amérique méridio- nale, telles que les L. /lyssupifuliitm, foliosum , Aoi œ-HoJ/a/tdiœ , subden- tatum , C/ùc/ticara, Bonaricnse , etc. Ç 7. Lepidiastrum. La filleule est ovée ou elliptique, très-entière et nullement écliancrée, terminée en pointe par le stigmate presque sessile, à valves carénées et sans appendi- ces. Celte sectiou se compose de onze espèces, parmi lesquelles ou distingue le//, latljoliuin et le L. Ibe/is, indigè- nes d'Europe, et le L. olcraceum, Forst. , de la Nouvelle-Zébmde. La saveur de cette espèce est légèrement acre et même agréable, approchant «le celle de l'Kpinard ou de la Laitue. Ce fut à l'aide de cet antiscorbutique que l'équipage du capitaine Cook fut Ljuéri de la maladie qui le désolait pendant une longue traversée. Plusieurs espèces de Lcpidii/m éta- blies par Linné sont devenues les ty- pes des genres Eunomia, Teesdalia, Hutchinsia de De Candolle et R. Brown. F. ces mois, (g..n.) * LÉPIDINÉES. Lepidineœ. bot. PH an. C'est le nom donné par De Candolle (Sjst. Veg. Nat., vol. a , p. 5ai) à la neuvième tribu fies Cruci- lères. Elle est ainsi caractérisée : sili- culc oblongue, ovée, didyme où obeordée , à cloison très-étroite , à '9 a go LEP valves carénées ou très-concaves ; raines solitaires ou en petit nombre ans chaque loge, ovées, non bor- dées ; cotylédons planes, rarement trilobés ou découpés, incornbans. D'a- près ce dernier caractère et celui de la cloison très-étroite des silicules , cette tribu a été encore nommée No- torhizées angustiseptées ( No/oràizece angiis/iseptœ). Parla structure des co- tylédons et la forme des graines , elle est voisine des Thlaspidécs. Elle se lie aussi avec les Camélinées et les Lsatidées , au moyeu des genres Sene- biera et sEthionema. (g..n.) * LÉPIDION. pois. (Risso.) Es- pèce du genre Gade. . (b.) LÉPIDION. bot. tiian. (Diosco- ride.) Syn. de Passerage ou Lépidier. V. ce dernier mot. (b.) LÉPIDIOPTÈRES. Lepidioplera. IN8. Nom donné par Clairville aux Insectes à ailes farineuses, plus con- nus sous le nom de Lépidoptères. ce mol. (g.J LEPIDIUM. BOT. PIIAN. V. LÉPI- DIER. LÉPIDOCARPODENDRON. bot. ni an. ( Boerhaave. ) Svn. de Protéa. V. ce mot. Adanson nommait Le- pidoca/pus une section du même gen- re, (u.) * LEPIDOCARYUM. bot. piian. Genre de la famille des Palmiers , et de la Polygamie Diœcie , L., nouvel- lement établi par Martius ( Gen. et Spec. Faim. B/asiL, p. 4g, t. 45-47; qui lui a imposé les caractères sui- vans : régime (SpadLv) enveloppé de plusieurs spathes incomplètes; fleurs distiques , disposées en chatons légè- rement comprimés , et accompagnées de petites spathes. Les fleurs mâles sont composées d'un calice campa- nule' à trois petites dents; d'une co- rolle à tiois pétales; de six étamincs dont les anthères sont ovées-oblon- gues , et adnées par leur dos au filet. Les fleurs hermaphi odiles offrent un calice comme dans les mâles ; une co- rolle monopétale , trifide ; six étami- nes; trois stigmates connés, linéai- LEP res, dressés; une baie drupacéc, ren- M fermant une seule graine munie d'un | H 11) umen homogène , d'un embryon il latéral logé clans la fossette circulaire I ombilicale. Le type de ce genre est I un Palmier du Brésil, dont le stipe I est petit, çomposé à l'intérieur d'un bois dur et rongeâtre , revêtu des dé- bris des pétioles , à frondes termina- les , flabelliformes , irrégulièrement fendues ; les régimes placés entre les frondes, portant des (leurs roses et rougeâtres. Les fruits sont en forme de cônes, et d'une couleur brune- rougrâtre. (g..n.) * LÉPIDOKROIT. min. Variété de Fer hydraté en petits rognons, à texture fibreuse et écailleusc, d'un éclat métalloïde et d'un brun-rougeâ- tre, accompagnant dans quelques lo- calités le Fer hydraté aciculaire ou fibreux. (g. del.) ! LÉPIDOLÈPRE. Lepidoleprus. i rois. Genre formé par Risso , et voi- gv sin des Gades , adopté par Cuvier, qui le place sous le nom de Grena- j (lier dans la première famille de l'or- dre des Malacoptéi ygiens Subbra- % chiens. Ses caractères consistent ],,, dans les sous-orbicnlaires s'uuissant en avant entre eux et avec les os du ,,, nez pour former un museau déprimé „j qui avance au-dessus de la bouche, M et sous lequel celle-ci conserve sa, mobilité. La tête entière et tout le jJ corps sont garnis d'écaillés dures et .. hérissées de petites épines. Les ven- (. traies sont petites et un peu jugulai- ;î, res ; les pectorales médiocres; la pre- h mière dorsale est courte et haute; la 0 deuxième dors.de et l'anale sont très- 5 longues et s'unissent en pointe à la J caudale. Les dents aux mâchoires sont || hues et courtes. Les deux espèces con- i nues de ce genre vivent dans les plus ' grandes profondeurs de la Méditerra- née; elles sont connues sous le nom > de ïrachyrynche et de Cœlorhynche. • " Risso, qui les a fait connaître, les a s', figurées pl. 7, fig. il et aa. (b.) 1; LÉPIUOLITHE ou LILALITHE. 1 min. Variété dq Mica, en masses t. composées de petites écailles ou la- ty LEP moelles , ordinairement de couleur \ violette , et dont on faisait une espèce particulière , avant que Cordier eut Jdémontré son identité avec le iVIica. (g. DEL.) * LEI'IDOMA. bot. crtpt. (Li- cchens.) Sous-genre du Lecidea de la Méthode lichénographique d'Acha- rhusj il est caractéiisé par un thalle ecrustacé eflîguré; il correspond au igenre Psora du même auteur , genre qque nous avons cru devoir rétablir. LLc sous-genre Lepidoma du Synopsis ILichenum et de la Lichénographic miniverselle , a reçu de l'extension et rf enferme les espèces du sous-genre SSaphcnaria , qui est notre Circinaria. (-V.F.) * LEPIDONOTE. Lepido/iota, an- mi.ll. Genre établi par Leach aux dé- ;oens des Aplirodites de Linné et îyantpour type YjlphrodUa squiam- <:nata , L. Savigny l'avait précédem- ment distingué sous le nom de P0I3- njoé. V. ce mot. (aud.) LÉPIDOPE. Lepidupus. rois, jjenre établi par Gouan , adopte par Juvier, sous le nom de Jarretière,, llans la famille des Tœnioïdes, de Vordre des Acanthoptérvgiens , et uar Duméril qui le place dans sa fa- nnillc des Pétalosomes. Ses caractères consistent dans l'allongement du corps qui est aplati et garni d'une norsale fort prolongée. Les mâchoires ont pointues, et les ilcuts aussi lorles (t aiguës que dans les Trichiures. ./anale est fort remarquable, étant tchi posée d'un seul ra\ou; elle est uourte et située vers l'extrémité de la queue. Deux petites écadles Dom- ines, mobiles , situées sous les pecto- rales , y tiennent lieu de ventrales. ')n en connaît deux espèces qui fu- rent d'abord confondues; l'une et aa titre vivent dans la Méditerranée. Le GouanieN, type du genre, Le- >i>idnpus Gouaiiianus , Lac, Pois. T. il, p. âao ; la Jarretière, Encycl. Vois., pl. 84, f. 564, a sa mâchoire [inférieure plus avancée que la supé- rieure oii sont trois longues dents Tochucs , outre celles qui la garnis- LEP agi sent. Cette espèce n'atteint jamais deux pieds de longueur; sa couleur générale est argentée, avec des reflets azurés et la nuque bleue. L'anus oc- cupe le milieu du corps. B. 7, d. 53, V. 1, a. 1. La seconde espèce connue a été décrite plusieurs l'ois comme uue espèce nouvelle , et toujours sous des noms nouveaux'; elle est bien plus grande , atteignant plus de qua- tre pieds et resplendissante de la pins belle teinte d'argent. Rissol'a dédiée à Pérou ; c'est le Triçhiurtts, caudatits d'Eiipbrascn et ensiformis de Van- delli; le Vandellius linitanicus de Shaw et le Zip/tot/icca tetradens de Moutagu. (b.) * LEPIDOPHORUM. BOT. PJB AN. Le genre formé sous ce nom par Nec- ker (Elem. Bot., n. 22), aux dépens des Anthémis de Linné, n'a pas été adopté. (g..n.) * LÉPIDOPHYLLE. Lepidophyl- lum. bot. PHAN. Genre de la famille des Synanlbérées , Corymbifères de Jussieu et de la Svngénésie super- duc, L. , établi par Gassini ( Bulletin de la Soc. Pbilom. , décemb. 1816) qui l'a ainsi caractérisé : involucre oblong , c\lindracé, formé d'écaillés imbi iquées, appliquées , les extérieu- res ovales , les intérieures oblongues, très-obtuses, coiiaccs , à bords mem- braneux, ciliés ou (rangés; récepta- cle petit , plane cl nu ; calathide cy- lindracée , dont le disque ne se com- pose que d'un petit nombre de llcurs (4 à 6) régulières., hermaphrodites $ la circonférence de deux on trois (leurs distantes en languettes et fe- melles; ovaires ohlongs , striés , sur- montés d'une aigrette longue , for- mée de poils inégaux , paléiformes et plumeux. Ce genre est placé, par son auteur, dans la tribu des Astc- rées, près du Bacc/iaris , avec lequel il a beaucoup d'affinité; il se rappro- che aussi du Bracliyris de Nutlall, dont il est peut-être congénère. Une seule espèce le constitue : c'est le Lepidophyllum eu pressi forme , Cass., Baccharis cupressiformis , Pers., Ar- brisseau rapporté de la Patagonicpar , 19* igi LEP Commerson , et qui est surtout re- marquable par ses feuilles extrême- ment petites , rapprochées cl dispo- sées sur quatre rangées longitudina- les. (G..N.) * LÉPIDOPILDM. bot. ciiyi't. (?Jousses.) Sous-genre établi dans le Pilotrichum de Palisot-Beauvois pour les espèces dont la coiffe est héris- sée de paillettes. Le JJi lot rie lut m sca- hriaetum de Richard et de Selrwae- gnçhen , qui croît sur les Arbres de Fa Guiane , est la seule espèce qui fi- gure dans ce sous-genre. V. Pilo- rmciiuM. (a.f.) LÉPIDOPOMES. fois. Famille d'Holobranches de l'ordre des Ab- dominaux , et dont les caractères correspondent exactement aux gen- res Mugil et Exocetus de Linné , que l'auteur de la Zoologie analytique élevant ainsi dans l'ordre méthodi- que, divise en Exocet, Mugilomorc, Ohanos , Mugiloïde et Muge. (b.) LÉPIDOPTÈRES. Lepidoptcru.. jns. Ordre d'Insectes établi par Liu- né , et auquel Fabricius a donné le nom de Glossates ( Glossata.) H for- mait , dans tous les ouvrages de La- treille , le dixième ordre ; mais de- puis que ce savant a converti ses My- riapodes en classes ( Fam. Nat. du Piègnc Anim.), il ne forme plus que le neuvième ordre de la classe ries Insectes : il est ainsi caractérisé : qu-itre ailes membraneuses , couver- tes d'une poussière farineuse formée de petites écailles; une trompe rou- lée en spirale à là bouche. Les Lépidoptères sont les Insec- tes les plus beaux et ceux que la niture a le plus favorisés sous le point de vue des omemens ; ces Ani- maux sont, parmi les Insectes, ce que les Oiseaux-Mouches et les Co- libris sont parmi les Oiseaux. Doués d'une très-grande facilité pour le vol , ils semblent destinés à régner sur les fleurs, et on dirait qu'à eux seuls est attribué le droit de choisir leur nourriture dans leur corolle, en pom- pant, avec leur longue trompe, le suc qu'elle contient. Leurs ailes sont, LEP eu général , ornées des couleurs les L plus variées et les plus brillantes : l'or, l'argent, l'azur, l'émeraude et la pourpre s'y mélangent de mille et mille manières pour produire des dessins de la plus grande beauté, et, tandis que la nature n'a donné aux ailes des autres Insectes que la surfa- ce rigoureusement nécessaire à l'exé- cution de leurs mouvemens, il sem- ble qu'elle s'est plue à s'écarter de cette règle en faveur des Lépidoptè- res, en augmentant beaucoup l'éten- due de leurs ailes, afin d'avoir la faculté de produire des dessins plus grands et d'exercer davantage son pinceau. Elle a employé , pour l'or- nement de ces Insectes privilégiés , un genre de peinture que l'on con- naît sous le nom de mosaïque. Des écailles en nombre infini , diverse- ment colorées , implantées sur les deux surfaces de leurs ailes et dispo- sées par imbrication, comme les tui- les d'un toit, avec une harmonie admirable , composent , par leur réu- nion, ces dessins si diversifiés et si élégans qui surprennent et charment les regards ; enfin la nature a été si prodigue d'ornemeus à l'égard des Lépidoptères , qu'elle a voulu, con- tre son habitude , que ces Animaux en eussent jusque dans leur enfance, bu sous la forme de chcndle et sou- vent encore sous celle de chrysalide Il semble que celte soi le de supré- matie que la nature paraît avoir don- née aux Papillons a dirigé Degéei et Olivier dans leurs distribution; méthodiques dos Insectes, puisqu'ils ont placé les Lépidoptères à la lêtc de la classe des Insectes. La bouche des LépiJoptères m diffère pas organiquement de cell< des Insectes broyeurs ou pourvus d< mâchoires. Savigny et Latreille on démontré qu'elle était composée de mêmes pièces, mais que ces pièce étaient appropriées aux fonction qu'elles étaient destinées à remplir ainsi , plusieurs sont restées rudi mcnlaires , tandis que d'autres oïi pris un accroissement excessif. Cell bouche est composée d'un labre soi lî II LEP \vent presque invisible , conique ou Ettubulé; de deux mandibules cornées, iitrès-pctites , rudimentaires , poilues oou garnies de petites écailles , fixes est d'aucun usage; de deux mâchoires ccornées , en forme de filets tubulai- rres , ordinairement fort longs , sou- illés inférieurçment et à demeure , jjusqu'à. la naissance des palpes , avec la lèvre pareillement fixée et fermant lia cavité buccale, se réunissant au- ildelà, par leur bord interne, pour [(former une trompe {lingua, Fah.)ou , {pour la distinguer nominalement des Ifiùtres parties désignées aiusi , noin- rmée par Lalreille spiritrompe ( trom- ppe en spirale), dont l'intérieur pre- ssente trois canaux ; de deux palpes nmaxillaires souvent presque imper- ceptibles, d'un à trois articles insé- rrés près du coude des màcboires , et dde deux palpes labiaux ou inférieurs , tlde trois articles très-garnis de poils oou d'écai^les , remontant de chaque ccôté de la spiritrompe et lui formant uune sorte d'étui. La lèvre est formée iVTune seule pièce plate et triangu- laire. Les antennes des Lépidoptères sont wariables et toujours composées d'un ggrand nombre d'articles; elles sont toujours simples dansceux qui volent Me jour, c'est-à-dire les Diurnes, et celles se terminent par un bouton plus oou moins renflé. Dans les espèces qui ffont le passage des Diurnes aux Noc- tturnes , elles prennent la forme d'une ■massue allongée ou d'un fuseau, et lorsqu'on arrive aux espèces qui ne [paraissent que la nuit , elles ressem- lblcnt à un fil ou à une soie tantôt «simple et tantôt peetinéc, et souvent iimême plumeusc, soit dans les deux -sexes , soit dans les mâles seulement. • Ou découvre , dans plusieurs espè- ces , deux yeux lisses cachés entre Mes écailles et situés entre les yeux "ordinaires; ils sont demi-sphériques, àà facettes et souvent assez gros. La itrompe n'est d'aucun usage et man- 'ique quelquefois dans plusieurs Lépi- doptères crépusculaires ou noclur- imes. Les trois segmens dont le. tronc :des Insectes Hexapodes est composé LEP 390 se réunissent ici en un seul corps; ils sont intimement unis, et l'auié- ricur est très-court et transversal, comme cela a lieu dans la plupart des, Hyménoptères et des Diptèies; il ne varie jamais de forme , et les diffé- rences que les Lépidoptères présen- tent, tant sur leur dos que daus les autres parties , proviennent des écail- les et des poils du dos qui imitent quelquefois une huppe ou une crète. L'abdomen est composé de six à sept anneaux; il est attaché au corselet pa,r une très-petite portion de son diamètre , et n'oll'rc ni aiguillon ni tarière comme les Hyménoptères ; il n'y a que quelques femelles comme celles des Cossus qui aient les der- niers anneaux rétrécis et prolongés pour former un oviduetc en forme de queue pointue et retractile. Le des- sus de l'abdomen offre , dans quel- ques espèces , des écailles et des poils relevés et formant des sortes de dou- blures. Les quatre ailes des Lépidop- tères sont simplement veinées , de grandeur et de position variables : les premières ou les supérieures sont toujours plus grandes que les infé- rieures ; dans plusieurs espèces une portion de ces organes, plusou moins spacieuse , est tout-à-fait nue et transparente. Les écailles sont im- plantées, au moyen d'un pédicule , sur leur surface et disposées en re- couvrement avec une symétrie re- marquable ; leur ligure n'est pas cons- tamment la même , et le plus souvent elles sont oblongues, arrondies à leur base du côté du pédicule qui les at- tache à l'aile , et tronquées à l'autre extrémité avec plusieurs petitesdenls. Les ailes inférieures sont souvent plissées à leur bord interne et sem- blent former un canal propre à rece- voir et à garantit l'abdomen. Les qua- tre sont quelquefois relevées perpen- diculairement dans le repos , et c'esl ce quia lieu pour les Papillons diur- nes ; dans d'autres, elles sont hori- zontales ou inclinées en manière de toit : c'est le cas des Lépidoptères crépusculaires et nocturnes. La na- ture a pourvu ces Insecte? d'un 01- a94 LEP gane propre à retenir les ailes dans cette situation : c'est une espèce de frein ou de crochet attaché aux ailes inférieures et passant dans uue bou- cle des supérieures. Les pâtes des Lépidoptères sont au nonihre de six; ils ont des tarses com- posés de cinq articles el terminés par deux crochets : dans plusieurs Lépi- doptères diurnes, les deux pieds an- térieurs sont heaucoup plus petits, inutiles au mouvement et repliés de chaque côté sur la poitrine, en ma- nière de cordons ou de palatines; ils sont terminés par des tarses gros, velus, dont les articles sont moins distincts et sans crochets apparens au bout. Quelquefois ce caractère n'est propre qu'à l'un des sexes. Les Lépi- doptères qui ont les pâtes antérieures ainsi organisées ont été nommés Té- trapes ou Tétrapodes. Les Lépidop- tères ne présentent jamais que deux sortes d'individus, des mâles et des femelles; ils sont toujours ailés, et on ne peut en excepter que très-peu dont les femelles sont aptères. Les mâles des Lépidoptères, surtout les nocturnes , découvrent leurs femelles d'une distance très-considérable , et à l'aide de l'odorat, qui paraît être chez ces Animaux d'une finesse ex- 3uise. Les deux sexes restent pen- ant quelque temps unis; souvent la femelle , qui est toujours plus , grosse, entraîne dans les airs le mâle qui reste attaché à elle. Celles-ci pondent leurs œufs , souvent très- nombreux, sur les substances ordi- nairement végétales dont leurs lar- ves doivent se nourrir, et elles pé- rissent bientôt. L'intestin des Lépi- doptères est composé d'un premier estomac latéral ou jabot, d'un se- cond estomac boursouflé, d'un intes- tin grêle assez long et d'un cœcum près du cloaque. Les larves des Lépidoptères, que l'on connaît sous le nom de Chenil- les , sont Composées de douze an- neaux non compris la tête ; elles ont de chaque côté neuf stigmates , elles sont munies de six pieds écailleux ou à crochets, qui correspondent à ceux LEP de l'Insecte parfait; elles ont, en ou- tre , quatre à dix pieds membraneux, dont les deux derniers ou les posté- rieurs sont situés à l'extrémité du corps et près de l'anus. Le corps de ces larves est en général allongé , mou, presque cylindrique et coloré diversement , tantôt hérissé de poils, de tubercules , ou d'épines, et tantôt nu ou ras ; leur tête est revêtue d'un derme corné ou écailleux; on voit, de chaque côté-, six petits grains lui- sans , qui paraissent être de petits yeux lisses ; elle a , de plus , deux antennes très-courtes et coniques, et ime bouche composée de deux fortes mandibules, de deux mâchoires, d'une lèvre et de quatre palpes ; com - me ces larves sont destinées à vivre de matières coriaces , telles que des feuilles, des racines et même du bois, la nature les a pourvues d'organes as- sez foi ts pour remplir ces fonctions pendant qu'elles sont dans cet état ; mais aussitôt que ces Animaux sont appelés par elle à devenir habitans fies airs et à se nourrir du nectar des fleurs et de matières fluides , elle change ces fortes mandibules et ces mâchoires dures et puissantes eu longs filets , minces et déliés , réunis entre eux, formant une trompe tor- tillée sur elle-même et dont la fonc- tion n'est plus que de sucer. La ma- tière soyeuse dont elles font usage , s'élabore dans deux vaisseaux inté- rieurs , longs et tortueux , dont les extrémités supérieures viennent, eu s'amiucissaul , aboutir à la lèvre; la filière qui donne issue aux fils de la soie , est un mamelon tubulairc et conique situé au bout de la lèvre. Les chenilles qui n'ont, en tout, que dix à douze pieds , ont été appelées à raison de la manière dont elles mar- chent , Géomètres ou Arpeuleuses. Elles se cramponnent avec leurs pâ- tes écailleuses au plan de position, et, élevant les articles intermédiaires du corp-i en forme d'anneau ou de boucle , elles rapprochent les der- nièics pâtes des précédentes, déga- gent delles-ei , s'accrochent avec les dernières , et portent leur corps en LEP Iwant pour recommencer la même Bimanœuvrc. Quelques-unes de ces che- Imilles dites en bâton , se fixent , flans Le repos , aux branches des Végétaux Loar les seuls pieds de derrière , se tiennent immobiles et ressemblent à Line petite branché. D'autres che- } illic, ayant quatorze à seize pâtes idout quelques-unes des membraneu- ses intermédiaires sont plus courtes, poortent le nom de demi-Arpenleuscs ou fausses Géomètres. Les pieds membraneux des chenilles soutsou- U'cnt terminés par une couronne de t'jetils crochets plus ou moins com- palète. Leur intestin est composé d'un ,'^ros canal sans inflexions , dont lia partie antérieure est quelquefois uun peu séparée en manière d'esto- iimac et dont la partie postérieure Ifonnc un cloaque lidé; il donne attache à quatre vaisseaux biliaires Itrès-longs et s'insérant fort en ar- rrière. f . , pour plus de détails , l'ar- tticle Métamorphoses et les ouvrages dde Lyonnel sur l'aualomie de la Che- inille du Cossus, et de Hérold (Hist. ildu Développ. des Pap. 181.5). La Iplupart des chenilles se nourrissent ilcles feuilles des Végétaux; d'autres cen rongent les racines , les boutons , lies (leurs et les graines; les parties lligneuses les plus dures des Arbres me résistent pas à quelques espèces eet entre autres à celles qui produi- sent le genre de Nocturnes que l'on tnoinme (,'ussus. D'autres chenilles irongent nos draps cl nos étoiles de (raine; elles 11'éparguent pas même lie cuir, le lard, la cire et dille- irenles graisses. Plusieurs vivent ex- clusivement d'une s,culc matière , imais d'autres s'accommodent indif- féremment de plusieurs sortes de mourritures et ont mérité le nom de IPolyphages. Quelques clieuilles se 'réunissent en société sous une tente (de soie qu'elles filent en commun; (d'autres se fabriquent des fourreaux I fixes ou portatifs; plusieurs se lo- ! gent et se creusent des galeries dans Ile parenchyme des feuilles. Tou- 1 tes ces chenilles ne sortent que la : nuit , mais le plus grand nombre se LEP agS plaît à la lumière. Les chenilles chan- gent ordinairement quatre fois de peau avant de passer à l'état de chry- salide ou de nymphe. V. ces mots. La plupart filent alors une coque ou elles se renferment; une liqueur sou- vent rougeâtre que les Lépidoptères jettent par l'anus au moment de leur métamorphose, attendrit un des bouts de la coque et facilite leur sortie; communément encore, une des ex- trémités du cocon est plus faible ou présente une issue propice par la dis- position des fils. Quelques cbenilles lient avec leur soie des molécules de terre, des feuilles ou les parcelles des substances où elles ont vécu, et s'en forment ainsi une coque gros- sière. Les chrysalides des Lépidop- tères diurnes sont à nu et fixées par l'extrémité postérieure du corps. Toutes ces chrysalides ou nymphes de Lépidoptères olfrcnt un caractère particulier ; elles sont emmaillottées ou en forme de momies. Ces chrysa- lides éclosent en peu de jours; sou- vent même les Lépidoptères don- nent deux générations par année ; quelques autres passent l'hiver, et l'Insecte ne subit sa dernière méta- morphose qu'au printemps ou dans l'été de l'année suivante. L'Insecte parfait sort de la chrysalide à la manière ordinaire ou par une fente qui se fait sur le dos du corselet. Les larves des Iehncumonides et des Chalcidiles , ainsi que celles de quelques Diptères, détruisent beau- coup de chenilles et de chrysalides t et nous délivrent ainsi de ces Insectes qui , sous leur état de chenilles , l'ont de grands dégâts dans les jar- dins et surtout à nos Arbres fruitiers. Il serait trop long d'exposer ici les différentes méthodes qu'on a em- ployées pour faciliter l'élude des Lépi- doptères ; aucune d'elles n'est satis- faisante, et les organes de la mandu- calion étant beaucoup plus simples que dans les autres ordres, oll'rent moins de ressources ; il serait à sou- haiter que les naturalistes fissent aux ailes des Lépidoptères l'application- des principes établi* par Jurine, re- 296 LEP lalivemenl à celles des Hyménoptè- res. Les auteurs iconographes que l'on peut, consulter pour ladélernii- nation des espèces d'Europe, sont Esper , Hubner , Engramolle , Go- dard , etc. Quant aux exotiques ils ont été traités par Cramer, Stoll , Donovan , Abbot , Lewin , (iarris , Godard, Fabricius. Valh. Ochsen- beimer est très-important pour l'é- puration de la synonymie, et quoi- qu'il ait établi un grand nombre de genres sans eu donner les caractères, il n'en est pas moins recommandable. Latrcille partage les Lépidoptères en trois familles qui correspondent aux trois genres composant cet ordre dans la méthode de Linné. Ce sont les Diurnes, les Crépusculairesctlcs Noc- turnes. V. ces mots. (g.) LÉPIDOSPERME. Lepidosperma. bot. pu an. Genre de la famille des Cypéracées, voisin des genres Cla- dium et Scleria, établi par Labillar- dière et adopté par R.Brown (Prodr. FLor. Nov.-Holl.) qui en a décrit un grand nombre d'espèces nouvelles. Toutes sont des Plantes herbacées, vivaces , originaires de la Nouvelle- Hollande , ayant des chaumes sim- ples, dépourvus de feuilles, excepté à leur base. Leurs fleurs forme;:! ries panicules , plus rarement des épis di- visés et terminaux. Les épillets con- tiennent une ou deux Heurs et se composent . d'écaillés imbriquées en tous sens et dont un grand nombre sont vides. Autour de l'ovaire on trouve six squammules bypogynes , planes , un peu épaissies, et légère- ment soudées par leur base. Le >i\ le est caduc. Le fruit est un akène renflé el obtus. Ce genre ne diffère des Cla- dium que par la présence de ses soies hypogynes , el des Scleria que par le nombre de ses soies ou écailles hy- pogynes, par ses épillets toujours her- maphrodiles. Dans sa Flore de la Nouvelle- Hollande , Labillardière a décrit et figuré sept espèces de ce genre , savoir : Lepidosperma ela- tior, t. 11 ; L. gladiata, t. 12 ; L. longitudinalis , t. i3; L. globosa , t. LEP 1 4; L./iliformis , t. 1 5 ; L. sqimntma- . ta, t. 16; L. telragona , t. 17. Le nom- Si bre des espèces caractérisées par R. : Brown est de dix-neuf. (a. R.) • LÉPIDOTE. rois. Pour Lépidope dans le Diclionnaire de Déterville. !' Les anciens paraissent avoir désigné il par ce nom le Binny. r. Cyprin. A (b.) 9 LEPIDOTE. bot. crypt. (Jieau- I» vois.) V. Lycopode. 1 LEPIDOTIS. min. La Pierre m en- } tionnée sous ce nom par Pline, imi- tait l'éclat et les reflets des écailles f de Poisson ; un tel caractère ne suffit pas pour reconnaître ce donlprétén- t dit parler le crédule compilateur Ro- si inani. (b.) B * LEP1DOTOSPERM A. bot. phan. p (Rœmer et Schultes.) Pour Lépidos- d penne. V. ce mot. (g..n.) ( * LEPIGONUM. bot. ptiak. Sous ce nom générique, Wahienberg a 1 séparé les espèces àtArenaria , dont r la capsule est à Irois valves , les feuil- 1 les munies de stipules. Quelques- i unes , qui croissent dans les endroits s salés, sont des Plantes grasses, et t Kaworth en a constitué son genre t Stipularia. Pcrsoon et Seriuge (ia t De Cand. Prodr., 1, p. 4oo) ne 1 considèrent ce géni e que comme une 1 section des vlrenaria , section qu'ils I nomment Spergularia. V. Sablinh., t (G..N.) : LEPIMPHIS. pois. Rafinesque, t dans son Jtiologia Siciliana , établit | sous ce nom un genre voisin des Co- i ryphœnes qu'il caractérise par un < corps conique et comprimé ; la tête 1 comprimée et anguleuse en dessus ; une seule dorsale; les ventrales falci- formes et réunies à leur base par une lame écailleuse. Il en existe deux espèces dont l'une, commune dans le golfe de Palerme, y est nommée I Pesce Capone; c'est \eLepimphisHip- puroides, qui acquiert jusqu'à dix- buit pouces de long;. l'autre est le Lepimphis ruber , et n'a guère qu'un pied ; on le nomme Munacada dans le pays. Ce genre n'est pas définitive- ment adopté. . LEP LEPIOTOE. bot. crypt. ( HiU. } :Syn. d'Agaric. Adopté pour un sous- i genre par Persoon el par Fries. I'. .Agaric, (a. f.) * LEPIPTERUS. poïs. Rafinesqne ; (ltiol. Hic, p. i6) établit sous ce nom mn genre qu'il avait appelé Lepterus (dans un ouvrage précédent et qui pa- iraîl devoir reutrer clans les Holocen- 1 très. . Il ne coutient qu'une espèce nommée J'etola, qui appartient à la famille des Percoïdcs , et se trouve i dans la mer de Catane où sa chair est ; peu estimée. (b.) * LËPIRE. Lepirus. ins. Genre de 'Charansons, établi par Germar, et ; adopté par Latreille (Fam. INalur. du Règne Anim.). Mous ne connaissons pas ses caractères ; l'espèce qui sert de type à ce genre est le Curculio Colon de Fabncius. (g.) LÉPIRON I E. Lepironia. bot. : Piian. Genre de la famille des Cypé- racées et de l'Hexandrie Monogynie , L., établi ppr le "professeur Richard ■ dans le Synopsis Plantaruin de Per- soon, avec les caractères suivans : les fleurs forment un épi latéral , sessile , ovoïde, allongé , pointu , formé d'é— cailles .imbriquées Irès-élroitement , cai tilagineuses , les plus inférieures vides el sessiles , les supérieures uni- flores j chacune de ces écailles, qui est large et obtuse, renferme environ • seize paléoles, très-rarement douze ou quatorze , dont les deux extrémi- tés plus larges, comprimées et care- nces, forment une sorte tic glume qui enveloppe les autres ; celles-ci sont fdaucs, étroites, d'une laigcur inéga- e, el paraissent être en quelque sorte des étamines avortées. Le nombie des étamines varie de trois à six ; leurs filets sont courts ; les anthères très-longues, linéaires, sui montées ■ d'une petite pointe. L'ovaire est com- primé, lenticulaire ; le style est court, surmonté de deux stigmates filifor- mes. Le fruit est un akène lenticulai- re , osseux , tciminé en pointe. On ne i connaît qu'une seule espèce de ce : genre, Lepironia mucronata, Rich., I loc. cit., Plante vivacc, originaire de LEP 397 Madagascar , ayant ses chaumes sim- ples, dépourvus de feuilles, hauts de deux à trois pieds, articulés intérieu- rement comme ceux de plusieurs-es- pèces de Joncs , terminés à leur som- met par une pointe roide et très-ai- guë , et portant latéralement un seul épi de fleurs à environ un pouce au- dessous de leur sommet. (a. r. ) LÉPISACANTHE. Lepisacaiitkus. pois. Genre de la famille des Percoï- des à dorsale double, dans l'ordre des Acanlhoplér\ giens ; fort remar- quable en ce qu'il tient aux Sciènes, aux Trigles et aux Gastérostées par divers points de conformation. Le corps est court, gros et entièrement cuirassé d'énormes écailles anguleu- ses , âpres el carénées; quatre ou cinq grosses épines tiennent lieu de la première dorsale; les ventrales sont composées d'une énorme épine cha- cune, à la base interne de laquelle se trouvent quelques rayons mous , presque imperceptibles; la tête est grosse, cuirassée; le front bombé, la bouche gl aride , les mâchoires gar- nies seulement d'un velours très-ras au lieu de dents. La membrane bran- chiostège est à huit rayons , et l'on distingue quelque apparence de den- telures aux opercules. On n'en con- naît qu'une espèce des mers du Ja- pon, qui fut décrite pour la première fois par Houttuyn comme un Caste- rosleus , ensuite par Thunberg sous le nom de Sciœna catap/iracta, et fi- gurée par Schneider, pl. a4 , sous le nom rie Monoccntris carinata. Sa tail- le n'est que de cinq à six pouces, et ses grandes écailles ciliées sont termi- nées par un aiguillon. (b.) * LEPISCLINE. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , G'o- rymbifères de Jussieu , et de la S\n- génésie égale, L., établi par Cassinl (Uull. de la Société Philomat., février 1818) qui l'a caractérisé ainsi : invo- lucrc ovoïde , cylindracé , formé d'é- cailles imbriquées, appliquées; les extérieures ovales , scarieuscs ; les. intérieures oblongues cl coriaces in- térieurement , arrondies , concaves x LEP Scarieuses et colorées supérieurement; réceptacle petit , plane, garni d'écail- les oblongues , larges , obtuses, tron- quées ou dentées au sommet ; cala- thide oblongue , composée de (leurs nombreuses , égales , régulières et hermaphrodites; offrant très-souvent à la circonférence une ou deux Heurs femelles dont la corolle est plus grê- le; ovaires oblongs , pourvus d'un bourrelet basilaire t surmontés d'une aigrette dont les poils sont légère- ment plumeux. Ce genre est. placé par son auteur dans la tribu des Inu- lées , section des Inulées-Gnaphar- liées. Il se compose de deux espèces rapportées par Linné à son genre Griaphalhim , savoir : i° Lepiscliae cyrnosa , Cav., ou Gnaplialium cynio- surn, L.; 2° L.1 audifoLia, Cass.,ou Gn. nudifolium , L. Ces deux Plan- tes croissent au cap de Boune-Espé- rance. La dernière avait été placée par Gaerlner dans son nouveau gen- re Atiaxeton , mais Cassini prétend que celui-ci est formé de Plantes qui ne sont nullement congénères, que le type {Gn. fœtidum), de l'aveu même de Gaertner , lui est même élrauger par les caractères , que son Anaxetoii arboreuin est la Plante sur laquelle Wecker avait constitué son genre Ar- gyranthus , etc. Ces motifs ont déter- miné Cassini à ne point adopter le nom générique donné par Gaerner , et à le réserver pour un génie particulier qui serait composé uniquement de V Atiaxeton crispum de cet auteur. F. ce mot. (g..N.) LÉPISME. Lepisma. ins. Genre de l'ordre des Thysanoures , famille des Lépismènes, établi par Linné, et adopté par tous les entomologistes. Les caractères de ce genre sont : yeux très-petits , fort écartés , composés d'un petit nombre de grains ; corps aplati et terminé par trois filets de la même longueur , insérés sur la même ligne et ne servant point à sauter. Les Lépismes ont le corps allongé et couvert de petites écailles souvent argentées et brillantes; il est mou et déprimé. Leurs antennes sont en for- LEP me de soies et partagées, dès leur base , en un grand nombre d'articles.' La bouche est composée d'un labre, de deux mandibules presque mem- braneuses , de deux mâchoires à deux divisions avec un palpe de cinq à six articles , et d'une lèvre à qualre découpures et portant deux palpes de qualre articles. Le tronc est de trois pièces ; l'abdomen , qui se rétrécit peu à peu vers son extrémité posté- rieure , a , le long de chaque coté du ventre , une rangée de petits appen- dices portés sur un court article et terminés en pointe soyeuse ; les der- niers sont plus longs; de l'anus sort une espèce de stylet écailleux, com- primé , et de deux pièces : viennent ensuite les trois soies articulées qui se prolongent au-delà du corps. Les pieds sont courts et ont des hanches très-grandes , fortement comprimées en manière d'écaillés. Ces Insectes se distinguent des Machiles de La treille {V. ce mot) par des caractères tirés de la forme du corps , et surtout en ce que ces derniers ont la faculté de sauter, ce que ne peuvent pas les Lé- pismes : ce sont de petits Animaux: qu'Aldrovande et Geoffroy avaient nommés Forbicines , et que l'on coni- fiare à de petits Poissons à raison de a manière dont ils se glissent en cou- rant et des couleurs brillantes de quelques espèces ; ils se cachent ordi- nairement dans les boiseries , les fen- tes des châssis qu'on n'ouvre que ra- rement , ou sous leî planches un pea humides, etc.; d'autres se tiennent sous les pierres. Ces petits Animaux courent très-vite, et il est difficile de les saisir sans eulever une partie des écailles dont leur corps est couvert; ils paraissent fuir la lumière. La mollesse des organes masticateurs de ces Insectes annonce qu'ils ne peu- vent ronger des matières dures ; ce- pendant Linné et Fabricius ont dit que l'espèce commune se nourrit de sucre et de bois pourri : suivant le premier, elle ronge les livres et les babils de laine; Geoffroy pense qu'el- le mange les individus du Psoque pulsateur , connu sous le nom de Pou LEP ide bois. L'espèce qui sert de type au i genre est : Le Lépisme du sucre , L. saccha- irlita , Linn., Fabr., Latr.; la Forbi- ccine plate, GcofT. ( Ins. h. xx , 3 ), Ê&hîeff. (Elém. Entom. lxxv). Long tde quatre lignes , d'une couleur ar- tgentée et un peu plombe'e, sans ta- cebe. Il est très-commun en Europe cet est originaire d'Amérique. (g.) * LÉPISME. Lepisma. bot. phan. IDe Candolle (Théorie élément, de la IBotan., p. 4o8) donne ce nom à une ssorte d'écaillés membroueuses ou un [peu charnues qui se trouvent ù la base ides ovaires dans les Pivoines, les :Ancolies , etc., et qui paraissent être ttanlôt des étamines avortées , tantôt (des expansions du torus. Dans ce der- mier cas , les Lépismes très-dévelop- ipés entourent quelquefois les ovaires ten entier, par exemple, dans la va- iriété du Pœnia Moutan appelée pa- ipaveracea. (g..n.) LEPISMENES. Lepismenœ. ins. IFamille de l'ordre des Xhysauoures, (établie par Latreille, et renfermant lie genre Lépisme de Linné. Les ca- iraclères de cette famille sont : anlen- mes divisées, dès leur naissance, en tun grand nombre d'articles ; des pal- es très - distincts et saillans à la ouche; abdomen muni de chaque (côté, en dessous, d'une rangée d'ap- ipendices mobiles , en forme de fausses [pâtes , et terminé par des soies arti- culées, dont trois plus remarqua- Ibles. Ces Insectes se tiennent cachés ■ dans les lieux où la lumière du jour me pénètre pas; ils sont très-agiles, (quelques-uns exécutent, à l'aide de Heur queue, des sauts assez longs. ILes Lépismènes renferment les gen- ires Machilc et. Lépisme. F '. ces mots. .. . ■ . (G.) LEP1SOSTEE. Lepisosteus. rois. (Genre très-remarquable de là famille «des Clupcs, dans l'ordre des Mala- icoptérvgicns abdominaux selon la i méthode de Cuvicr, et de la famille edes Siagonotes de Duméril. « De tous lies Poissons, dit Lacépède (T. V, p. : 333), les Lépisostécs sont ceux qui ont LEP 299 reçu les armes défensives les plus sûres. Les écailles dures, épaisses et osseuses . dont toute leur surface est revêtue, forment une cuirasse impé- nétrable à la dent de presque tous les habitans des eaux, comme l'enve- loppe des Oslracions , le bouclier des Acipcnsèrcs , la carapace des Tor- tues, et la couverture des Caïmans. A l'abri sous leur tégument privi- légié , plus confians dans leurs forces, plus hardis dans leurs attaques que les Esoces , les Synodes et les Sphy- rènes avec lesquels ils ont de très- grands rapports; ravageant avec plus de sécurité le séjour qu'ils préfèrent; exerçant sur leurs, victimes une ty- rannie moins contestée; satisfaisant avec plus de facilité leurs appétits violens; ils sont d'autant plus vora- ces , et porteraient dans les eaux qu'ils habitent une dévastation à la- quelle très-peu de Poissons pour- raiimt se dérober , si ces mêmes écail- les défensives, qui par leur impénétra- bilité ajoutent à leur audace, ne di- minuaient pas leur grandeur et leur inflexibilité , la rapidité de leurs mouvemens , la facilité de leurs évo- lutions , l'impétuosité de leurs élans , et ne laissaient pas ainsi à leur proie quelque ressource dans l'adresse et l'agilité. Mais cette même voracité les livre souvent entre les mains de leurs ennemis ; elle les porte à mor- dre sans précaution à l'hameçon pré- paré pour leur perte; et cet effet de leur tendance naturelle à soutenir leur existence leur est d'autant plus funeste par son excès, qu'ils sont très-recherchés à cause de la bonté de leurchair. » Les caractères du gen re Lépisostée consistent dans un mu- seau très-prolongé formé de la réu- nion des interniaxillaires , des maxil- laires et des palatins, au vomer et à l'ethmoïUe; la mâchoire inférieure l'égale en longueur, et l'un et l'au- tre hérissés sur toute leur surface in- térieure de dents en làpe, ont le long de leur bord une série de longues dents poinJues. Leurs oiàes sont réunies sous la gorge par une mem- brane commune qui a trois ra yons de L' 300 LEP chaque côté. Ils sont revêtus d'écail- lés d! une dureté pierreuse ; la dor- sale et l'anale sont vis-à-yis l'une de l'autre et fort eu arrière. Les deux rayons extrêmes de la queue et les premiers de toutes les autres nageoi- res sont garnis d'écaillés qui les font paraître dentelés. Leur estomac se continue en un inteslin mince, deux fois replié , ayant au pylore beau- coup de cœcums courts; leur vessie natatoire est celluleuse et occupe la longueur de l'abdomen (Cuv., Kèg. Anim. 2, p. 181). Ce sont des Pois- sons d'eau douce très-forts et pres- qu'inattaquables. Il est très-douteux qu'il s'en trouve dans les deux Indes comme on l'a avancé. Leur patrie constatée est jusqu'ici les fleuves et les lacs de l'Amérique ; on en con- naît trois espèces ; Le Gavial, Lepisosteus Gavial, Lac. , Pois. T. v, p. 333; Caïman , Encycl. Pois., pl. 71 , f. 292; Esox osseus, L., GjneJ.,, Sjst. Nat. xni ,T. 1, p. i38g. Ce Poisson présente une giande ressemblance avec le Croco- dilien dont on lui -a donné le nom comme spécifique. On dirait le Ga- vial privé de pâtes; tout sou corps est couvert d'écaillés rhomboïdales qui semblent avoir été disposées par l'art ; sa longueur est de deux pieds et plus; sa couleur verdâtre en des- sus , violâlre en dessous , et les na- geoires tirent sur le rougeâtre. d. 6, F. 1 1 , v. 6 , a. 5,7, c. 12 . La Spatule , Lepisosteus Spalula , Lac., Pois., /oc. cit., p. 6, f. 2(bonne).- L'extrémité du museau de ce Pois- son est plus large que le reste des mâchoires ; la longueur de sa tête est à peu près égale à celle de la moitié du corps; les opercules sont rayon- nées et composées de trois pièces. Le palais est hérissé de petites dents ; chaque mâchoire est garnie de deux rangées de dents courtes, inégales, crochues et serrées. L'œil est très- près de la bouche. Outre les deux rangs de dents de chaque mâchoire, celle d'en haut est armée de deux séries de dents plus longues , sillon- nées , éloignées les unes des autres LEP et distribuées irrégulièrement. Ces dents plus longues sont reçues dans une cavité opposée oii elles s'implan- tent. Au-devant des orifices des na- rines, deux de la mâchoire inférieu- re transversent la supérieure , de sorte que lorsque la bouche est fer- mée elles montrent leur pointe au- dessus du museau, r. 10, V. 7. Le Roblo, Lepisosteus Roblo, Lac,, Pois., loc. cit., p. 33g; Esox chilien- sis , Gmel., loc. cit., p. 1392, habite les côtes du Chili, acquiert jusqu'à un mètre selon Lacépède , a la chair délicate et fort transparente. Les Chi- liens qui le font saler en font un certain commerce. B. 10, D. i4, P. 1 1 , v. 6, a. 8, c. 22. (b.) * LÉPISDRE. rois. ( Lacépède. ) Espèce du genre Diacope. Fr. ce mot. * LEPOCERE. Lepocera. polyp. Genre de l'ordre des Caryophyllai- res , dans la division des Polypieis entièrement pierreux , établi par Ra- finesque (Journ. de Phys. , 1819 , T. lxxxviii, p. 429) qui le caractérise par une écorce très-distincte, et par sa bouche qui est à peine radiée. Le naturaliste américain fait mention des espèces suivantes: L. amblocra, xylopris, rugosa , lœvigaia-, il n'en donne point la description. Nous pré- sumons qu'elles se trouvent dans les Etats-Unis. (e.d..l.) LEPODUS. rois. Rafinesque a éta- bli sous ce nom, aux dépens des Sca- rcs , un genre qui contient l'espèce appelée imperialis par Cupani, et Sa- ragus dans les mers de Sicile. Il n'a pas encore été adopté. (b.) LËPORINS. mam. Famille de. Rongeurs, établie par Desmarest dans le vingt-quatrième volume de la pre- mière édition de Déterville, qui con- tient seulement les deux genres Liè- vre et Pika. ces mots, (b.) LÉPRAIRE. Lepraria. bot. crypt. Pour Lèpre , Lepra. V. ce mot. (b.) LÈPRE. Lepra. bot. crypt. (IJ- chens.) Avant que le genre Lepra fût LEP fixe , le mol qui sert à le désigner fut employé par Haïler , YViggers , Per- soon et De Candolle pour nommer des Plantes dont les unes sont pla- cées maintenant dans les Colleuia, les Urcéolaires, les Lécanores , les Xsidium et les Lécidées , et les autres reléguées dans des genres qui ne fi- gurent plus dans l'a famille des Li- chens. V. Palmella et Spokotri- CHUM. Acharius, dans sa Méthode, avait fait deux genres du Lepra, le Puheraria pour les espèces à thallus {lulvéruleut ou nul (considérant alors es gongyles comme des apothéeions), et le Lepraria pour les espèces à I lia l— lus crtistacë. Plus tard, dans la Li- chénographie et le Synopsis, il les a réunis, et c'est ce genre qu'il nomme Lepraria, que nous adoptons sous le nom de Lepra , plus ancien. Bory de Saint-Vincent , en l'an V de la 'république , constitua le premier ce genre sous le nom de Phytoconis dont Linné avait l'ait ses Byssus pul- -Vérulens. Nous le caractérisons ainsi : thalle cruslacé, lépreux, uniforme isnns limites; apothéciou nul; gon- -gyles nus, libres et agglomérés, épars.sur la surface de la Plante. Bien que plusieurs espèces de Le- pra aient été réparties dans les Lé- canores et les Lécidées et que plu- sieurs antres aient -figuré dans les ■Coirfrrves , il serait hasardeux d'en 'conclure que toutes doivent dispa- raître du genre. Les Lèpres se trou- vent sur les murs, les pierres et les vieilles éeorces ; on les rencontre ra- rement sur les éeorces d'Arbres sains; 'elles se plaisent dans les lieux som- bres et humides; plusieurs sont odo- rantes. Le thalle, si l'on peut don- 'her ce nom à l'agglomération des :gongyles , est d'une cousistanec mol- "le et spongieuse , il varie beaucoup : Jsa couleur est ordinairement assez vive; voici l'ordre des nuances par 'degré de fréquence : jaune et jaune- "soufre, verte, blanche, giise , rose et blanchâtre. Le Lepra est \cPulina et le Conia d'Adanson ; son nom lui a été donné à cause de la ressem- blance de cette sorte du Lichens avec LEP Soi les affections cutanées connues sous le nom de dartres. Nous ne fe- rons connaître que l'espèce suivante qui est cosmopolite : Phytoconis can- dellaiis , Bory , Lepra flava , N. ; Le- praria /lava, Ach., Lich. univ., p. 663 ; Pulveraria flava de Floerke ; Lichen flavidus de Schreber, etc., à croûte cfiuse, égale, mince, un peu ridée, très-jauuc, composée de gra- nules globuleux, nus. Nous avons des échantillons de cette Plante, venant d'un grand nombre de régions du globe. Le genre Zn^/va commence l'or- dre des vrais Lichens dans notre mé- thode ; il est placé dans le groupe des Coniocarpées. (a.F.) LEPRONCUS. boj. CRYPT. {Lichens.) Ce genre créé par Ven- tcuat sur une des divisions du genre Lichen de Linné , renferme les Lichens lépreux de cet auteur. Il est ainsi caractérisé : poussière éparse sur une croule lépreuse ( or- gane mâle selon quelques naturalis- tes) ; tubercules ordinairement con- vexes , sphéroïdes, linéaires, oblongs (organes femelles); il renferme les Opégraphcs , les Patellaires, etc.; enfin , tous les Lichens à thalle adhé- rent, amorphe , ayant des tubercules ou des scutélles dont la marge est peu prononcée. Le genre Leproncus n'a pu être adopté. (a. f.) LEPR.OP1NACIA. bot.chypt. [Li- chens.) Genre artificiel, non adopté, créé par Vculeual dans la famille des Lichens; il renferme des Patel- laires , des Urcéolaires et même des Yerrucaires. ce» mots. (a. F.) *LEPl\OSIS.uoT.cnYi>T.(Z,/c/««s.) Necker avait proposé ce nom pour remplacer celui de Lichens. V. ce mot. (a. :e) LEP TA. bot. pu an. Loureiro (Flor. Cochinc/iiu , édit. WilldenoAV, 1, p. îo'i) a établi sous ce nom un genre de la Tétrandrie Monogynie, L. , auquel il a donné les caractères suivans : calice très-petit , à qualre divisions profondes ,' étalées ; quatre 3oi LEP pétales presque triangulaires striés, courbés en dedans; quatre étamines à filets subulés et insérés sur les an- gles du réceptacle ; ovaire presqu'ar- rondi; style à peu près nul; stigmate obtus; baie à quatre lobes monosper- ines. Ce genre est à peine connu ; aussi a-t-il été rapporté à divers au- tres genres par les auteurs. Ainsi Jus- sieu l'a réuni au Skiminia de Thun- berg, Sprengel à Yllex , Smith au Vitis et Poiret à YOthera. Dans le se- cond volume de son Prodromûs Sy&t. Veget., De Candolle l'a placé à la fin de la famille des Célastrinées. Une seule espèce le constitue ; c'est le Lep- ta t/iphylla , Lour., Arbrisseau très- rameux , à feuilles ternées , lancéo- lées et très- entières. Ses fleurs sont blanches , petites et dispersées en grappes axillaires. Il croit dans les forêts de la Çochinchine. (g..n.) LEPTADEN1E. Leptadenia. bot. . riJAN. Dans son travail sur les Asclé- piadées , publié dans le premier volu- me des Mémoires de la Société Wer- nérienue, R. Brown appelle ainsi un nouveau genre de celle famille qui se compose de deux ou trois espèces vo- lubiles , cendrées , à feuilles planes et opposées el à fleurs disposées en om- belles placées latéralement à côté des pétioles. Leur calice est à cinq divi- sions profondes; leur corolle mono- pétale, presque rotacée , ayant le tu- be très-court, la gorge munie d'écail- les ; les étamines sont libres, à an- thères simples à leur sommet; les masses polliniqucs sont droites, atta- chées par leur base et rétrécies à leur sommet. Le fruit n'est pas connu. (a. r.) *LEPTALEUM. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères, établi par De Candolle ( Syst. Vegct. Nat. , 2, p. 5io) qui l'a ainsi caractérisé : calice fermé, composé de sépales li- néaires, égau'xà la base; pétales li- néaires, du double plus longs que le calice; quatre étamines alternes avec les pétales , dont deux plus longs ; si- lique cylindracée, indéhiscente ? bilo- culaire , à valves convexes , et à cloi- LEP son étroite; deux stigmates aigus, H réunis en un seul; semences nom- y breuscs disposées en un seul rang. 1 Ce genre fait partie de la tribu des \ Sisyinbriéesde L)e Candolle. Il est ca- î raclérisé par un aspect très-grêle , particulier , et par ses quatre étami- f nés formées peut-être chacune par la t soudure de deux , une dernière étant 1 avortée. En adoptant cette théorie , ou d n'éloignerait pas le Leptàleu/n de la ( ïétradynamie de Linné , classe qui renferme toutes les autres Crucifères'. 1 Par ses fleurs il ressemble au Malcu- & //lia, par son stigmate à VHesperis, et par son calice et sa silique au Si- ^ sy/nbrium. Deux espèces, dont l'une était placée dans ce dernier genre , ' constituent le Leplaleum. De Can- dolle les a décrites sous les noms de L. Jilifolium et L. pygmœum , et el- les ont été figuréès dans les Icônes ' Se/ectœ de Benj. Delessert (T. il, lab. ! 68). La première croît en Sibérie et la . seconde en Perse. (g..n.) , * LEPTAMNIDM et LEPTAM- i NUS. bot. phan. Ces noms ont été n donnés par Rafinesque-Schmaltz à un li géni e formé aux dépens des Oroban- si ches , et qui est le même que YEpifa- li gus de Nuttall. V. ce mot et Ono- Il BANCHE. (G..N.) Il * LEPT ANDRE. Lapiandra. bot. , phan. Nuttall (Gen. ofNorth Jmer. , j -i, p. 7 ) a proposé d'établir un genre ( nouveau pour la V~eronica virgi.nica. j de Linné, genre qui, selon ce bota- j nisle, se ^tiggfterait.^es Véroni- y ques par son calice à cinq divisions , . sa.coiolle tubuleuse , çampanulée,ses étamines très-saillantes et sa capsule 5 dont les loges sont polyspermes. Mais ces différons caractères sont de fort peu d'importance el d'ailleurs se rencontrent soit isolément , soit réu- ! nis dans plusieurs autres espèces qui appartieunentsiireinent au genre Vé- ronique. Nous pensons donc que le genre proposé par le célèbre botanis- te américain ne peut être adopté. V . Véronique, (a. b.) LEPÏANTHE. Leplanthus. bot. LEP i ph an. Ce genre, de la Triandrie Mo- mogynie , L., voisin du Pontederia, a (été établi par Richard {in lUichx. F/or. Borea/i-Amcr., i, p. 24); mais lil est identique avec le genre Ilele- rantlicra constitué antérieurement ]par Beauvois , dans le 4e volume des Actes de Philadelphie. P. Hétiîran- •thèjik. Le Leptantlius grarnincus se i distingue des autres espèces par des i caractères qui ont paru sulHsans pour • en former un genre particulier au- iquel Willdenow a donné le nom de . Ùc/iollera. y. ce mot. (g..N.) LEPTASPIS. Leptaspis. bot. i*han. 'C'est un genre de Graminées établi par R. Brown {Prodr. , 1 , p. 211) et ■qui offre des fleurs monoïques. Los mâles ont une lépicène uniflore , bi- valve , une glume plus grande , com- posée de deux paillettes membraneu- : ses ; l'externe ovale concave; l'inter- ne plus étroite , linéaire, plane; point 1 desoies hypogynes. Les fleurs femel- 1 les ont la lépicène semblable à celle >dcs mâles; la valve externe de la glu- ' me est très-renflée , presque globu- leuse, avec une petite ouverture à : son sommet; l'interne t> è* — petite et ! linéaire. Point desoies hvpogynes; Ile style est terminé par trois stigma- 1 tes velus. Le fi nit est renfermé daus lia valve externe de la glume, qui est ■ vésiculeuse. Ce genre se compose 'd'une seule espèce, Leptaspis Bank- ■ sii, Brown , /oc. cil. Cette Plante, 'originaire delà Nouvelle -Hollande , ra le poit du Phartis latifoiius , dont • elle se rapproche aussi beaucoup par sou organisation , n'en différant que par l'organisation de la valve externe de sa glume. (a. h.) LLPTE. Leptus. ar achn. Genre de l'ordre des Trachéennes , famille des Mieiophthires de Latrcille (Fam. Nat. du Règn. Anim.}, auquel ce savant donne pour caractères : six pates ; un suçoir avancé ; des palpes appareils , couits et presque coniques; corps très-mou et ovale. Ces Arachnides ont .le corps ovale , renflé , la partie anté- rieure présente comme une tête , ayant de chaque côté un point noir , LEP ôo.7 les yeux probablement; la peau qui couvre le corps est souple , bien ten- due et luisante; l'Animal la fronce et la ride quelquefois. Ce genre s'éloi- gne des Colis par le corps qui est mou , tandis qu'il est écailleux dans ces derniers. Ils diffèrent des Atomes, en ce que ceux-ci n'ont point de su- çoirs ni de palpes visibles. Ces petites Arachnides sont parasites ; l'espèce la plus commune, Leptus Pha/angii , vil sur le Faucheur {Phalangium Opi- /io); souvent elle ne s'y tient fixée que par son suçoir. Une autre espèce est très-commune en automne sur les Graminées et d'autres Plantes ; c'est : Le Lepte automnal , Leptus au- tumnalis, Latr., Acarus autumnalis , Shaw (Miscell. Zool., t. 2, pl. 4a). II est très-petit et d'une couleur rouge ; il grimpe et s'insinue dans la peau, à la racine des poils , et cause des dé- mangeaisons très-vives; il est connu vulgairement sous le nom de Rouget par les habitans des campagnes; no- tre savant ami Quoy , naturaliste et médecin distingué, nous a appris qu'il est très-commun , à l'époque des vendanges, dans le département de la Charente-Inférieure , où il est connu sous le nom de Vendangeron. La- treille a apaisé les démangeaisons qu'il cause en lavant les endroits ir- rités avec de l'eau mêlée d'un peu de vinaigre. (g.) LEPTEMON. bot. phan. (Rafi- nesque.) Syn. de Crolonopsis. V. ce mot. (b.) LEPTÉRATNTHE. Leptcranthus. bot. PHAN. Ncckcr {Elem. Bot. , n. 1 5o) a proposé de distinguer , sous ce nom générique, toutes les espèces Linnécnnes de Centaurées , dont les écailles de l'involucre sont recour- bées, plumeuses des deux côtés, et dont les akènes fertiles sont pourvus d'une aigrette soyeuse. La section des (Jentaurea , à laquelle Persoon donne le nom de Phrygia , correspond à ce genre de Neeker, qui a pour type le Centaurca Phrygia de Linné, espèce qui croît dans les hautes montagnes 3o4 LEP de l'Europe. Cassini a adopté ce gen- re , ainsi que le Jacea , formé aux dé- pens des Centaurées. Non-seulement ces deux genres ne sont à nos yeux qu'un seul et unique groupe , mais ils ne nous semblent pas devoir être séparés du Centaurea. V. ce mot. (G..N.) LEPTERUS. pois. (Rafinesque.) V. Lepipterus. * LEPTIDIUM. bot. phan. Nom donné par de Gingins ( in De Cand. Prodr. , 1 , p. 5o4 ) à la cinquième section qu'il a établie dans le genre Violette, f. ce mot. (G..N.) " * LEPTINELLE. Leptinella. bot. phan. Genre de la famille des Synan- thérées , Corymbifères de Jussieu , et de la Syngénésie nécessaire , L. , éta- bli par H. Cassini (Bidlet. de la Soc. Philomat. , août 1822) qui l'a ainsi caractérisé : involucre hémisphéri- que , formé d'environ dix écailles ap- pliquées, sur deux ou trois rangs, tiès— larges , membraneuses et sca- rieuses sur le bord supérieur; récep- tacle nu, conoïde ; calathide tantôt unisexuelle , tantôt monoïque; le disque composé de fleurons nom- breux , réguliers et mâles ; la circon- férence composée de fleurs en lan- guettes et femelles. Lra fleurs mâles renferment un rudiment d'ovaire qui est petit, dépourvu d'aigrette, et surmonté d'un style long», simple, terminé au sommet par une tronca- ture orbiculaire. L'ovaire des fleurs femelles est grand, obovale, avec une bordure sur les deux côtés ; il est dépourvu d'aigrette. Le style est long, surmonté do deux stigmates larges et divergens. 11. Cassini a placé ce genre dans la ii ibu des Anlliéinidées près des genres Jlippia, Cotula et Gymnosly les ou Sa- liva. Il en a décrit deux espèces {Lep- iinella scariusa et L. pi/mata) qui sont de très-petites Plantes herbacées eduncularis et Bogotcnsis de Kunth. (G..N.) LEP LEPTIS. Leptis. ins. Genre de l'or- dre des Diptères que Fabricius nom- me ainsi dans son Système des An- lliates et qu'il appelait auparavant Rhagiu. Latreille, qui a établi un genre d'Arachnides , sous le nom de Lepte,- n'adopte pas la première déno- mination de Fabricius et continue d'appeler Rhagie (Rhagio) les Insec- tes du genre Leptis de ce dernier. P^. RnAGIE. (g.) LEPTOCARPE. Leplocarpus. bot. phan. R. Brown appelle ainsi un nouveau genre qu'il a établi dans la famille des Restiacées et qu'il carac- térise de la manière suivante : les fleurs sont unisexuées, dioïques , dis- posées en faisceaux ou en chatons. Leur périanlhe est formé de six écail- les glumacées. Dans les fleurs mâles on compte trois étamines , dont les anthères sont simples et peltées ; dans les fleurs femelles , un ovaire unilo- culaire, monosperme, surmonté d'un style simple et de deux ou tiois stigmates filiformes. Le .fruit est un akène enistacé , couronné par la base du style. Ce geure se compose d'espè- ces qui croissent à la Nouvelle-Hol- lande et au cap de Bonne-Espérance. Ce sont des Plantes herbacées don); les chaumes , dépourvus de feuilles, sont simples et environnés à leur base de gaines fendues. Les fleurs, comme nous l'avons dit, soutdispo-: sées en faisceaux ou en chatons, dif- férence quien entraînant quelques au? ti cs dans l'organisation , pourrait , se- lon R. Brown , déterminera former un genre particulier de chacun de ces groupes. Dans l'ouvrage que nous avons cité précédemment, Brown don- ne les caractères de sept espèces de ce geni c , observées par lui à la Nouvelle- Hollande. Parmi ces espèces, on re- marque le Leptocarpussimplex qui est \cRestiu sirnplex dcForstcr , et \cLcp- tucarptis tenax ou Schœriodurn tenax fœmina de Labillardière , Nouv.- Holl., t. 22g. Selon Brown, le Sc/iœ- nodum tenax mas du même auteur appartient à un autre genre qu'il nomme Lyginia. Il faut encore rap- LEP .porter au genre Leplocaipus les Res- itio imbricalus de Thunberg, dista- ic/tjos de Rollboel, etquelques autres .f.) i LEPTOGASTÉR. ins. (Meingen.) } Syn. deGonype. V. ce mot. (b.) * LEPTOGIDM. bot. crypt. (Li- ci cliens.) Sixième sous-genre établi parmi les Collémas par Acharius; il renferme huit espèces , et est ainsi caractérisé: thalle foliacé ; lobes ar- )j; rondis, membraneux , d'une consis- G tance très-tendre , nus , d'un gris- f, cendré, presque diaphanes; apothé- ^ cions sous-pérliccllés. Il serait bien dé- ,\„ sirabie qu'un lichénographe habile fît \> ,une Monographie du genre Collema |r, dont la France possède un grand nombre. Pouzolz a récolté en Corse, rv à Sau Bonilacio , le Collema azureum <, de Swartz qui n'avait encore été trouvé qu'à la Jamaïque par ce der- j nier botaniste, et par nous sur les g Quinquinas péruviens. Ce beau Li- ï chen rentre dans la section dont il est » ici question. (A. F.) j LEP.TOLÈNE. Leptolœna. bot. H pu an. Du Petit-Thouars dans son lé Histoire des Végétaux des îles austra- 1 les d'Afric{uc, p. 4i , appelle ainsi un genre nouveau de Plantes, qu'il établit dans sa pct.te famille des Chléuacées. Ce genre se compose I d'une seule espèce, Leptolœna multi- LEP ,flora, loc. cit., T. il. C'est un petit . Arbuste élégant , originaire de Ma- i dagascar. Ses rameaux sont grêles ; : ses feuilles alternes, courtenient pc- tiolées, ovales -oblongues , entières, un peu ondulées sur les bords, gla- bres , accompagnées à leur base de | deux stipules très-caducs. Les (leurs .•sont blanches, léunies en corymbe terminal. Chaque ûeur ofl're un in- volucre monophylle épais à six dents; lie calice est plus long que l'involu- icre , formé de trois sépales concaves ; lia corolle est composée de cinq péta- ilcs rétrécis à leur base et rappio- ichés de manière à former un tube. Les étamines, au nombre de dix, :Sont monadelphes par leur base où «elles constituent un uicéole entier. .L'ovaire est à trois loges contenant • chacune deux ovules; le style est 'épais, terminé par un stigmate trilo- Ibé. Le fruit est une capsule unilocu- llaire et mono-qierme par avortement, lentièrement recouverte par l'involu- icre qui est charnu. La graine se com- ]pose d'un tégument propre qui est ■ coriace, d'un endosperme corné et (d'un embryon dont la radicule cy- llindrique est tournée veis le bile. (Cet Arbrisseau , commun autour de IFoulcpointe , fleurit en août. Le {genre Lepiolœna est très-voisin du LÙarcolœna; cependant il en diflêre : ii° par le calice plus long que l'iuvo- Uucre; i° par ses étamines seulement «■en nombre double des pétales ; 5° et {par son fruit uniloeulaire et mono- ssperme. (a. n.) LEPTOMERE. Lcptomera. crust. (Genre de l'ordre des Lœmodipodes , (famille des Filiformes (Làtr. , Fam. 'Natur. du Règn. Anim.), établi par ILa treille et ayant pour caractères : rpieds au nombre de quatoi ze , dispo- ssds en une série continue depuis la Mêle jusqu'à l'extrémité postérieure tdu corps, y compris les deux pre- i mini s qui sont annexés à la tète. Ces i pieds sont très-grêles ; corps composé ■ d'une tète et de six segmens. Ces Crustacés se distinguent des t genres Proton et Chevrolle, parce LEP Sot que ceux-ci n'ont que dix pieds, les premiers en série continue , et les se- conds en série interrompue. Le Crus- tacé qui forme le type de ce genre est la Squil/a ventricosa de Millier (ZoôI« Dau., lab. 56, fig. i-3);Hcrbst(Caucr. T. XXXVI, fig. il). Latreilie rap- porte aussi à ce genre l'espèce repré- sentée par Slabber (Mém., tab. 10, (ig. a) quia un appendice en forme de lobe à tous les pieds , les deux premiers exceptés, et le Cancer peda- tus, Monlagu {'l'rans. Linn. T. XI, pl. -2 , fig. n) qui en a tous les pieds pourvus , moins ceux de la première et des trois dernières paires. (g.) LEPTOMÉRIE. Leplomeria. bot. riiAN*. Genre de la famille des Santa- lacées , très-voisin des Tliesium, éta- bli par l\ob. Brown {Prodr. i, p. 553), et qui peut être ainsi caracté- risé : calice adhérent avec l'ovaire infère et terminé par un limbe rola- cé , à quatre ou cinq divisions pro- fondes et persistantes ; disque épigy- ne à quatre ou cinq lobes; étamines au nombre de cinq, insérées en de- Jiors des lohes du disque; stigmate lobé. Le fruit est une drupe couron- née par le limbe du calice. Ce genre se compose de petits Arbustes à feuil- les éparses , petites ei quelquefois nulles. Leurs (leurs sont également fort petites, disposées en épis. Le gcnie Comandra proposé par Nuttall, pour le Tliesium umbeUalum , nous paraît devoir être réuni à ce genre. Le Lcptomeria auquel Brown réunit le Thesiitrn drupaceuin de Labillar- dière , dilfère des Tliesium par la présence d'un disque épigyne. (a. h.) * LEPTOMITUS. bot. crypt. {Coriferuées ?) Genre récemment éta- bli par Agardb [Sysl. ,11g. , p. 23 et 4g) qui lui donne pour caractères : des filamens hyalins ou peu colorés, arachnoïdes, obscurément aciculés, libres, di oits, et non entrelacés. Ce sout, au dire de l'auteur , les ébau- ches de la végétation sur les corps inondés. Il en mentionne dix espè- ces, toutes excessivement petites , à 20* 3o8 LEP peine visibles à l'œil désarmé et ne se manifestant guère que comme un du- vet pâle. Les unes croissent sur les Jlydrocharides de l'eau douce, d'au- tres sur les Céramiaires de la mer. Mademoiselle Libert en a découvert une espèce fort élégante dans les en- virons de Malmédy ; nous l'avons communiquée à Agardh qui lui a conservé le nom de Libertine par le- quel nous la désignâmes le premier. LEPTON. bot. pu an. La Plante désignée sous ce nom dans Pline pa- raît èlre la petite Centaurée. V . Ery- thrée, (b.) * LEPTONÈME. Leptonema. bot. fhan. Genre de la famille des Eu- phorbiacées , et de la Diœcie Penlan- .dric, L., nouvellement établi par no- tre collaborateur Adrien de Jussieu {De Euphorb. Generib. , p. 19, pl. 4, f. 12) qui l'a ainsi caractérisé: fleurs dioïques ; calice à cinq divi- sions profondes. Les fleurs mâles sont pourvues de cinq ou rarement six étamines dont les filets sont libres , capillaires , saillans , les anthères grosses , courbées , à loges distinctes pendant la préûeuraison et ensuite redressées. Les fleurs femelles pré- sentent trois à cinq styles profondé- ment divisés en deux , surmontant un ovaire à trois ou cinq loges di- spenses. Le fruit est capsulaire, glo- buleux, déprimé, à trois ou plus fré- quemment cinq coques bivalves et di- spermes. Le placenta porte trois à cinq cloisons , et forme supérieure- ment autant d'expansions {massuiœ) pendantes dans Les loges , et sous les- quelles on voit les funicules qui sus- pendent les ôvules. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce que Poiret (Dict. Encycl.) avait décrite sous le nom d' ' Acalyplia venosa. C'est un Arbuste de Madagascar , à feuilles alternes, stipulacées , longuement pétiolées , presque entières et velues. Les pédoucules des fleurs sont soli- taires et axillaircs , plus longs et uni- flores dans les individus femelles , multiflores dans les mâles, et acconi- LEP pagnés de plusieurs bractées linéaires. (G..N.) * LEPÏONIA.BOT. crypt. {C/tam- pignons.) Quinzième sous-genre d'A- garic dans la Méthode de Frics, Agaiuc. (b.) LEPTOPE. Leptopus. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , section des liétéroptères , famille des Géoco- rises, tribu des Oculées, établi par Latreille , et ayant pour caractères : bec court , arqué et épineux en des- sous ; antennes en forme de soies ; cuisses antérieures grandes et épi- neuses. Ce genre se distiugue de celui de Salde par le bec qui est long dans ce dernier. Les Pclogonics de Lalreil- Je s'en distinguent par les antennes et par la forme du corps. L'espèce sur laquelle Latreille a établi ce genre est : Le Leftope littoral, , L. littora- lis, Latr. Il est long de deux li- gnes, ovale, d'un cendré obscur, avec quelques taches sur les élytres et leur bord extérieur , blanchâtres. Leurs appendices membraneux sont pâles avec les nervures obscures , les pieds sont d'un jaunâtre pâle. Cette espèce a été trouvée en Espagne par Léon Dufour. Le Leptopus lapidicola en est très-voisin ; il a été découvert dans le département du Calvados par Ilasoches. (o.) LEPTQPEYTE. Leptop/tytus. eot. Ph^.n, Ce nom a été donné par H. Cassini(Bullet. delà Société Philom., janvier 1817) à une section du genre Leysera , laquelle se distingue des es- pèces considérées comme types de ce- lui-ci par sa calathide discoïde au lieu d'être radiée , par son involucre oblong, cylindracc , formé d'écaillés dressées , entièrement appliquées , non appendiculées , tiès -aiguës au sommet , tandis que les vrais Leysera ont l'involucre campaniforme, formé d'écaillés surmontées d'un appendicej étalé et ai rondi au sommet. Le Lepto phytus diffère en outre du Leyser par sa tige herbacée. L'auteur de c sous-genre a donné une ti ès-longu description de tous les organes flo LEP raux , description que nous ne pou- ■ vous retracer ici , en avant fait con- i naître les caractères les plus sail- I lans. Une seule espèce le consti- ttue; c'est le Gnaphalium leyscroides , Desf., Flor. Allant., auquel Cassini , i d'après un principe qui lui est parti- i culier, adonné le nom de Leptophytus , leyseroides. Il a néanmoins indiqué i celui de Leysera discoidea pour ceux . qui admettent qu'une espèce doit por- ter le nom du genre principal auquel l'auteur du Leptophytus convient lui- même qu'il doit être rapporté. V. au • surplus le mot Leysère. (g..n.} LEPTOPODE. rois. Sous-genre i de Coryphœne. V. ce mot. (u.) * LEPTOPODE. Lcptopoda. bot. PHAN. Genre de la famille des Synan- thérées et de la Syngénésie super- nue, L., établi parNuttall [Gêner, of Ji'ort/i Amer. Plants ) qui lui a don- né les caractères suivans : iuvolucie court, formé de folioles aiguës, dispo- sées sur dn seul rang; réceptacle nu • et hémisphéi ique; (leurs du disque inombreuses, régulières, hcimaphro- i dites, ayant une corolle à tube court, • et à limbe glanduleux, quaclri ou i quinquédenlé ; un ovaire cylintlracë , | glabre , surmonté d'une aigrette com- posée de huit à dix paillettes oblon- i gues , obtuses , un peu découpées ; fleurs des rayons nombreuses, neu- tres , disposées sur un seul rang , et présentant une corolle à languette ' tridenlée et élargie vers le sommet. 'Ce genre est très-voisin de Vffele- nium , dont il ne diffère que par son involuerc simple el par les fleurs neutres delà circonférence. 11 a aussi beaucoup de rapports avec les genres Gaillardia ou Galardia et Balduina, mais il en est suffisamment distinct par des caractères que, dans la crain- te d'être prolixe, nous ne pouvons énumérer ici ; il suffira de jeter les yeux sur les descriptions de es gen- res. V. Balivuink et Galardie. Le Lcptopoda Hclenium , Nuttall , Galardia Jimbriata, Michx. , est une Plante herbacée don t la lige est simple, LEP 3og haute d'environ un mètre, garnie dans sa partie moyenne de feuilles décur- rentes, les inférieures très - longues , linéaires , lancéolées , les supérieures moins longues, sessiles et linéaires. La calathide composée de fleurs jau- nes est solitaire au sommet de la tige. Cette Plante croît dans les terrains marécageux et découverts de la Caro- line et de la Géorgie. (g..n.) LEPTOPOD1E. Leplopodia. crust. Genre établi par Leach. V. Macro- fodje. (g.) * LEPTOPOR A. bot. crypt. ( Cham- pignons. ) Genre formé aux dépens des bolets; il renferme les espèces qui ont leurs porfs situés à la partie su- périeure de la Plante. Rafincsque- Schmaltzen fait connaître plusieurs nouvelles espèces ; ce genre est encore mal caractérisé: les Lcptopora riiuea, stercuraria et diffonnis , de l'Amé- rique boréale, sont les types de ce genre créé par Raliucsque. (a. F.) * LEPTORAMP11E. ois. Division formée par Duméril (Zool. An., p. 47) parmi les Passereaux pour ceux qui ont le bec long, étroit, sans échancrure et souvent flexible, (b.) LEPTORCMS. bot. piian. Sous ce nom, Du Petit-Thouars (Mist. des Orchidées des îles australes d'Afr.) a établi un genre qui correspond au Malaxis de Swartz. Les deux espèces dont il se compose et qui croissent dans les îles de France et de Bour- bon, ont été nommées par l'auteur , selon sa nomenclature particulière, Tlavileptis et Erythrolcptis. V. ces mots. (G..N.) LEPTORIMA. roLYP. ? Rafines- que établit sous ce nom un genre qu'il est impossible de rapporter avec certi- tude, soit au règne végétal parmi les Uydrophytes , soit au règne animal, mais qu'on peut supposer appartenir aux Polypiers jusqu'à ce qu'il ait été de nouveau examiné. L'auteur le dit voisin de son genre Phylelis {f. ce mot) et le caractérise ainsi : corps pa- rasite , irrégulier, coriace, crustacé , 1 3 io LEP friable , poreux en dessus. Il en men- tionne trois espèces : ISundulata , rose , lobé , ondulé , à pores rouges, très-petits et égaux; Le nivea, blanc , lisse, à pores pe- tits et inégaux ; h'oculara, rougeâtre , lisse , à bord convexe et sans pores, mais garni au milieu de grands pores inégaux, plus grands, entourés d'un cercle blan- châtre. Ces trois espèces des mers de Sicile sont parasites sur les Zostèrcs et les Fucacécs. (b.) LEPTORKIS. bot. phan. Pour Leptorchis. V. ce mot. (b.) * LEPTORMUS. bot. phan. ( De Candolle.) Sous-genre d'Héliophile. F~. ce mot. (b.) LEPTOSOMES. pois. Famille de l'ordre des Holobranches Thoraci- ques, composée d'espèces à branchies complètes, ayant les ventrales situées sous les pectorales j le corps très-min- ce , aussi liant que long , et les yeux latéraux. Elle répond aux genres Chœlodon et Zée , et contient tous ceux qu'en ont formés les ichthyolo- gistes. fB.)1 LEPTOSOMDS. ois. (Vieillot.) Syn. de Vouroiulriou. (b.) * LEPTOSOPHOS. >tin. La Ro- che ainsi nommée dans Pline paraît être un Porphyre. (b.) LEPTOSPERME. LeVtospernuun . I30T. PHAN. Genre de la famille des Myrtinées , et de Plcosandiie Mono- gynie, L., composé d'un assez grand nombre d'espèces>qui sont toutes des Arbustes ou des Arbrisseaux origi- naires de la Nouvelle - Hollande , ayant les feuilles généralement peti- tes , coriaces , persistantes , alternes , poinlillécs et odorantes; les fleurs terminales, solitaires ou groupées et réunies plusieurs ensemble. Leur ca- lice est turbiné à sa base où il adhère avec l'ovaire infère; son limbe est à cinq divisions égales ou régulières; la corolle se compose de cinq pétales égaux, étalés en forme de rose et ob- tus. Les élamines sont nombreuses, LEP un peu réunies ensemble par la base de leurs filets. L'ovaire est infère , à cinq loges contenant chacune un graud nombre d'ovules ; le style est simple, terminé par un stigmate un peu élargi, déprimé et à peine bilobé. Le fruit est une capsule glohuleuse , ligneuse , ombiliquée , couronnée par le limbe calicinal , à trois , quatre ou cinq loges, contenant chacune un tiès-grand nombre de graines allon- gées, très-menues et s'ouvrant par son sommet en autant de valves sep- tifèies sur le milieu de leur face in- terne. Ce genre très-rapproché des Melaleuca en diffère surtout par ses élamines non réunies en plusieurs faisceaux , par son fruit capsulaire et non charnu. Plusieurs des espèces de ce genre sont cultivées dans les jar- dins, et demandent à être rentrées dans l'orangerie. Nous citerons les suivantes : Leptospebme Thé , Leptospermum T/iea , Willd., petit Arbuste d'un à deux pieds d'élévation , rameux et quelquefois étalé. Ses feuilles sont éparses , très-rapprochées , petites, linéaires , allongées, entières, aiguës, coriaces, persistantes, glabres, ponc- tuées. Les (leurs sont blanches , pe- tites , axillaires. Les capsules sont déprimées , à cinq côtes , à cinq loges s'ouviant en cinq valves par la moitié supérieure. Les feuilles de cette espè- ce ont une saveur et une odeur aro- matiques et agréables. A la Nouvelle- Hollande on les emploie en infusion théiforme . et Cook dit que leur usage a été fort utile pour les gens de son équipage. Leptospkrrie a balais , Leptos- permum scuparium , Eorst., Gen., t. 36. Cette espèce, plus grande que la précédente dont elle est très-voisine , s'élève à une bailleur de trois à qua- tre pieds. Ses feuilles sont plus roi- des , un peu plus larges cl dès-ai- guës. Les fleurs sont blanches; ses capsules ligneuses, déprimées, à cinq loges. Les feuilles de celle espèce s'emploient aux mêmes usages que celles du Leptosperme Thé. Leptospep.me soyeux , Leptosper-r LEP îmum sericeum , Labill., Nouv-Holl. , 2, t. i47. C'est un Arbrisseau de (cinq à six pieds d'élévation , dont les Ifeuilles cparses et très-rapprochées sont obovales, aiguës, petites, cou- vertes sur leurs deux faces de poils I blancs et soyeux. Les (leurs sont ; grandes et blanches. La capsule est également soyeuse. Ces trois espèces et plusieurs autres que l'on cultive encore dans les jardins , doivent être rentrées en orangerie. On les cultive dans la terre de bruyère, et on les multiplie de graines. (a. r.) LEPTOSTACHYA. bot. phan. (Adanson , d'après Micheli.) Syn. de Phryma. P~. ce mot. (B.) * LEPTOSTACHYS. bot. phan. Le genre de Graminées constilué sous ce nom par Meyer (Essequeb. , p. 73) est le même que le Leplochloa de Palisol-Beauvois. K. cemot.(o..N.) LEPTOSTOiME. Leptostomum. bot. CRYPT. ( Mousses. ) Ce genre créé par R. Brown , dans les Actes de la Soc. LinnéennedeLondres, 10, p. i3o, T. xxiii, f. 2, et conservé par Schwa:- gricheii dans la deuxième partie du premier Supplément d'Hedwig , p. 346 , figure dans la troisième cb^se : Mousses à péristome, onlre premier, Acrocarpcs de la Méthode de Uridel. Le péristome est simple, membra- neux, annulaire, plane, indivis, prenant naissance de la membrane interne de la capsule; celle-ci est oblongue, amincie à sa base en une sorte d'apophyse conoïde; sa coilfe est glabre, lisse et caduque. Cinq es- pèces de Mousses , qui toutes crois- sent sur les rochers dans les Etals- Unis et la Nouvelle-Hollande , com- posent ce genre qui n'a pas été adop- té par la totalité des botanistes. Hooker place les quatre premières es- {lèecs , celles dont les poils des feuil- es sont simples, parmi les Gymnos- tomes , et l'unique espèce qui forme la section dont les poils des feuilles sont rameux parmi les Brys ; on est certain que le genre Leptostomum a de l'analogie avec les Brys et les LEP 3n Gymnoslomes ; néanmoins il en est distinct puisqu'il est muni d'un pé- ristome qui manque dans les G-ym- nostomes , et que ce péristome, indi- vis dans le genre qui nous occupe , est divisé dans les brys. Nous pen- sons donc que le Leptoslome doit être conservé. Les deux espèces suivantes sont très-remarquables : î" Leplosto- nie grêle , Leptostomum gracile (Mcn- zies , Brown, Brid. ), à feuilles ova- les oblongues un peu aiguës , à poil simple égalaulla moitié de la feuille; à capsules oblongues , équilalérales , inclinées; on la trouve dans les om- brages humides de la Nouvelle-Zé- lande près de la baie de Duski ; •2° Leptoslome de Menzics , Leptosto- mum Meriziesii[\i\o\vn, Brid.); Gym- nostomum Mensicsii (Ilook.), à feuilles oblongues, lancéolées , aiguës, à poil simple , quatre fois plus courl que les feuilles , à capsules oblongues incli- nées , recourbées en arc. Celle Mous- se forme des touffes d'un vert agréa- ble sur la terre, dans diverses par- ties des Etats-Unis. Menzies est le premier qui l'a fait connaître. (a. F.) * LEPTOSTROMA. bot. crypt. {Hypoxylées.) Fries a établi ce genre (Cla»s. ii,Ord. 11, 16), fort voisin, de V Jlysterium. Il n'en diflèrcen ef- fet que par ses conccptaclcs sans ou- vertures, ne renfermant point de li- quide gélatineux. Parmi les dix es- pèces qui onl été décrites , nous ci- terons le Leptostroma Jilicinum , qui se trouve dans la Flo_re Française, sous le nom de Hy poderma strias- forme avec sa variété qui croît sur la Fougère femelle, variété qui fait partie des Cr\plogames delà belle collection de Mougebt et Nestler, ou elle a reçu le nom de Sclero- tiurn Pteridis , elle Leptostroma bul- gare , nom 111 é Scie rotin m nitidum dans le même recueil. Ebrenberg a aussi un genre Leptostroma; niais Fries ne pense pas que ce soit le sien , et propose pour ce Leptostroma le nom d'Ectrouroma , caractérisé pal" ses conccptaclcs contigus. Ce dernier botaniste croit que le génie Sc/iizo- Sia LEP derma d'Ehrenberg est son genre Lep- toslroma. V. Schizodbrme. (a.f.) * LEPTOTHECA. bot. crypt. {Mousses.) Genre établi par Sclvwae- grichen (Spec. Musc, suppl. , 2, p. i35, t. 137) qui l'a airisj caractérisé : péristome double , à seize dénis ; l'in- térieur muni de cils très-courts. Ce genre est très-distinct par son port; mais , selon l'auteur, il se rapproche tellement du Leplostomum, qu'on ne peut l'en distinguer que par un ca- ractère artificiel. Il ne se compose que d'une seule espèce trouvée près du port Jackson dans la Nouvelle- Hollande , par Gaudichaud , et nom- mée en son honneur Leptotheca Gau- dichaudi. Walker Arnott (Mém. Soc. Hist. Nat. T. n) place cette Mousse parmi les Bryum. (g..n.) LEPTOÏHRIUM. bot. phan. (Kunth.) Syn. d'Isochile. V. ce mot. ■ (B.) * LEPTOTHYRIUM. bot. crypt. (Hjpoxylécs.) Ce genre est in'ermé- diaire entre les genres Leptosltoma et Xyloma. 11 a été fondé par Kunze. Persoon pense qu'il doit être réuni au Xyloma. La seule espèce connue est le Lcptothy riiun Lunariœ qui se fixe sur les feuilles de la Lunaire, dont le réceptacle est en forme d'é- cusson , sillonné longitudinalement , et recouvre des spoi idies fusiformes. (A.F.) * LEPTUBERIA. bot. crypt. {Li- chens.) Rafine>que-Schmaltz a fondé ce genre pour des Lichens à tlialle crustacé amorphe. Il n'est pas suffi- samment/Caractérisé pour que nous puissions l'adopter. (A-F0 LEPTURE. Leptitra. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères , famille des Longi- cornes, tribu des Lepturètes , établi par Linné qui y comprenait beau- coup d'Insectes appartenant à présent à d'autres genres. Fabricius a beau- coup restreint ce genre et Laiieille l'a adopté avec ces caractères : yeux un peu échancrés, n'entourant pas la base des antennes; tête rétrécie en manière de cou , immédiatement LEP après les yeux; antennes longues, grêles, à articles cylindracés ; corselet rétréci de la base à l'extrémité, uni , ou n'ayant ni épines ni tubercules. Les Leptures, telles qu'elles sont ca- ractérisées ici , diffèrent des Desmo- cères et des Vesperus ces mots) , en ce que les Insectes de ces deux genres ont la tête prolongée, mais non rétrécie en arrière ; elles se dis- tinguent des Steucores ( Rhagium , Fabr. ) par leur corselet qui est lisse et mutiqne, tandis qu'il porte de cha- que côté un tubercule en forme d'é- pine dans ce dernier genre. Enfin el- les diffèrent des Toxotes et des Pa- chyles par la forme de leur corps qui est allongé, tandis qu'il est court et pour ainsi dire triangulaire dans ces derniers genres et que leur corselet porte de chaque côté un tubercule bien distinct* Le genre Lepture de Linné com- comprenait tous les Insectes dont Geoffroy a formé depuis son genre Slencore et quelques Callidies et au- tres genres voisins. Ce dernier a si- gnalé d'une manière précise les cou- pes génériques qui appartiennent à la famille des Longicorncs ; la coupe à laquelle il donne le nom de Leptu- re est composée des Saperdes, des Callidies, des ClytrCs et d'une par- tie des Molorques de Fabricius. De- géer s'est rappioché , à cet égard, de Linné; il a épuré le genre Lepture en n'y laissant que les espèces dont les antennes sont posées devant les \eux. Il réunit les Leptures et les Pi iones de GeouVoy en autant de petites fa- milles dont Fabricius a converti plu- sieurs en autant de genres; mais il ne confond pas , comme l'avaient fait tous les précédens, les Donacies avec ces espèces. Les Leptures ont la tête ovale , penchée, plus large postérieurement que l'extrémité antérieure du corse- let, ou distinguée de cette partie par un étranglement. Leurs yeux sont entiers ou légèrement échancréS , saillans ; les antennes sont insérées entre eux , filiformes, de la longueur du corps. Les palpes sont courts et LËP ,bnt le dernier article presque trian- gulaire et comprimé; le lobe evté- irieur de leurs mâchoires est allongé cet rétréci à sa base, et la languette {'profondément bifide. Le corps des ILeptures est allongé ; leur corselet est (conique , rétréci en devant , plus létroit que l'abdomen. Lesélytres di- iminticnt de largeur depuis la base (jusqu'à l'extrémité; elles sont aussi llongues que l'abdomen. Enfin les pa- ttes sont longues. Le canal digestif fdes Leptures est composé d'un Irès- (Court jabot; le ventricule chylifique (débouche presque aussitôt de la tète; iil est à peu près droit, hérissé de pa- jpilles courtes et obtuses , assez pi o- moncées surtout à sa partie antéricu- irc ; l'intestin grêle est replié sur lui— rmême , filiforme , et se renfle en un ecœcum obloug , terminé par un coin t irjectum. Les vaisseaux hépatiques ssbnt au nombre de six; ils s'insèrent ssépai cinent à la base du ventricule echylifique , font un grand nombre de (circonvolution." et vont se réunir en deux faisceaux de trois chaque qui aaboutisscut au commencement du cœ- (cum. Les larves des Leptures vivent (dans le bois pourri et ressemblent (essentiellement à celles des autres ILongicornes ; les Insectes parfaits se t trou vent dans les bois , sur les fleurs cet sur les troncs des Arbres. Dejean ((Cat. des Col., p. 112, N mentiounc cquarante-six espèces de Leptures, fpresque toutes d'Europe; la plus ccommuneà Paris est : La Lp.ptuhk tokenteuse , L. lo- imeniosa, Fabr. , Oliv. (Col. T. iv, m. 69 , pl. 2 , fig. i3 j. Elle est noire,- sson corselet est couvert d'un duvet j jaunâtre. Les élytres sont testacées, aavec l 'extrémité noire et tronquée; Iles pâtes sont noires. F^., pour les nautres espèces, Latreille , Fabricius , (Olivier, Gylhenhal, etc. (g.) LEPTURE. Lepturus. bot. ni an. • Genre établi par R. Brown dans la Bataille des Graminées, pour le Rutt- l'boella repens de Foisler , et qu'il ca- rractérise ainsi : fleurs disposées en épi cylindrique articulé; chaque ar- LEP Si 5 ticle portant tme seule fleur placée dans une petite fossette du rachis. La lépicèneest univalve , cartilagineuse, contenant une ou deux fleurs, et quel- quefois lo rudiment d'une troisième. La glume est incluse , membraneuse , mulique, à deux valves : lorsqu'il y a deux fleurs , l'une et l'autre sont hermaphrodites, mais l'esternc est pédicellée, chacune offre deux petites paléoles , trois étamines , deux styles portant chacun un stigmate plu- meux. Le Lepturus dépens est une petite Graminée rampante sur les rivages sablonneux de la Nouvelle- Hollande. Ses rameaux Sont ascen- dans , ses feuilles distiques , linéai- res , roides. (A. 11.) LEPTUP.LVES. Leptùretœ. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères , fa- mille des Longicornes , établie par Latreille qui la caractérise ainsi : antennes insérées hors des yeux qui sont eutieis ou simplement un peu échanciés, mais non étroits, allon- gés et lunulés. Ces Insectes ont, en général , la tête ovoïde ou ovalairc , rélrécie brusquement à sa base, en manière de col ; leur corselet est co- nique ou trapézoïde. L'abdomen est ordinairement presque triangulaire. Le corps est souvent arqué , avec les pâtes longues. Les antennes sont fré- quemment rapprochées entre les yeux. Latreille diviseainsi cette tribu: I. Têteprolongée derrière les yeux, avant le cou , en conservant la même largeur; yeux toujours un peu éebau- crés ; antennes souvent courtes , à ar- ticles obeoniques ; abdomen plus car- ré que triangulaire. A. Corselet mutique ou sans tuber- cules pointus sur les côtés. Les gen- res : DESMOClhlE , Vesperus. b. Un tubercule pointu, en forme d'épine sur le milieu des côtés du corselet. Le genre : Stencobe. II. Tête rélrécie en manière de cou, immédiatement après les yeux; an- tennes longues, grêles, à articles cy- lindracés ; abdomen presque triangu- laire. Les genres Toxote ( Toxote et Si4 LEP Pac/iyte,'De\.)) Lefture.JP'. tous ces mots. (g.) LEPTDRDS. ois. (Brisson.) Syn. de Phaéton. V. ce mot. (b.) LEPTDRDS. bot. phan./^. Lep- TURE. LEPTYNITE.min. Nom donné parHaiiy à un Roche composée de Feldspath subgrariulaire dans un état d'atténuation qui lui donne un as- {>ect analogue à celui du Grès. C'est e Weisstein des minéralogistes al- lemands. Elle a beaucoup de rap- ports avec la Pegmatile. Ses teintes sont ordinairement blanches, quel- quefois verdâtres. Le Minéral qui s'y trouve le plus fréquemment dissé- miné est le Grenat. On y trouve aussi le Mica , et plus rarement l'Am- phibole et le Corindon, (g. DEL.) * LEPDROPET ALON. bot. phan. Genre de laPentandrie Trigynie, L. , établi par S. Elliot [Sketch of Botany of South-Carolina and Geurgià) , et caractérisé de la manière suivante : calice à cinq divisions profondes ; cinq pétales squammiformes , insérés sur le calice; capsule libre supérieu- rement, uniloculaire et bivalve. Le Lepurupetalon spathulatum , Ell. , Pyxidanthera spathulata, Muhlem- berg, Catal. , est la seule espèce du genre; on la trouve dans le sud des Etats-Dnis d'Amérique. (g..n.) LEPDS. mam. V. Lièvre. * LEPDSCDLI. bot. civyft. [Cham- pignons. ) Le Bouc a nommé ainsi plusieurs Agarics que l'on tenleiait vainement de déterminer. (a. f.) LEPDSCDLDS. mam. (Klein.) Syn. de Lapin. (b.) LËPYRODIE. Lepyrodia. bot. PHAN. Genre de la famille des Res- tiacées , établi par Rob. .Brown , et caractérisé par des fleurs hermaphro- dites ou uniséxuces , et dioïques ; un calice formé de six écailles glumacées, presque égales , saillant au-dessus de la bractée, à l'aisselle de laquelle il est placé. Dans les Heurs maies on compte trois élamincs , à anthères LER simples et peltées , avec un rudiment de pistil. Dans les fleurs femelles l'o- vaire est surmonté de trois styles et le fruit est une capsule triloculaire à trois lobes et à trois angles saillans par lesquels elle s'ouvre. Chaque lo- ge contient une seule graine. Ce gen- re est rapproché de VElegia du même auteur, et par son calice accompa- gné de bractées , et par ses fleurs mâles dont le calice est semblable à celui des fleurs femelles. Il se com- pose de quatre espèces qui ont été observées à la Nouvelle - Hollande. (A.R.) LEQDE. bot. pu an. V. Léchée. LERCHILE. Lerchea. bot. phan. Genre de la Monadelphie Pentandrie, établi par Linné qui lui a donné pour caractères essentiels : un calice a cinq dents; une corolle infundibu- liforme, quinquéfide ; cinq antlières insérées sur un tube formé par la réunion des filets; un style ; une cap- sule triloculaire et polysperme. Ce genre, qui est trop peu connu pour qu'on puisse en déterminer les affini- tés naturelles , ne se compose que d'une seule espèce , Lerchea /o/igi- canda, L. C'est un Arbrisseau sans élégance , dont les branches sont comme articulées et portant des feuil- les opposées , lancéolées, accompa- gnées de stipules. Les fleurs sont très-petites, et forment un épi ter- minal très-allongé. Cette Plante croît dans les Indes-Orientales. Haller [Hort. Gotting., 2, p. 21 et 22 ) a donné le nom de Lerchea à des espèces de Salsola et de Chenopo- dium. (g..n.) * LÈRE. mam. On ne sait quelle est la Chauve-Souris brésilienne à laquelle Marcgraaffa donné ce nom. (B.) LEREOD. mam. L'un des noms de pays du Lamantin en Afrique, particulièrement au Sénégal. (B.j LÉRIE. Leria. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngéuésie superflue, L. , établi par De Candolle (Annales du Mus. d'Hist. INat. T. xix ) , adopté par LER &unth et Cassini qui en ont modifie ees caractères. Parmi ceux qu'a propo- sés ce dernier botaniste , voici les plus ■.essentiels : involucre presque cylin- iilrique ou campaniforme , formé d'é- :<~ talia de Ventenat et le Leibnitzia de Cassini. Nous n'en ferons point res- soitir les différences, parce qu'elles pourront être facilement senties par la lecture des caractères de ces gen- res dont nous avons seulement ex- primé les plus essentiels. On ne connaît avec certitude que deux espèces de Leria. Cassini les a 3i6 LER nommées L. lyrata et L. integrifulia, et leur a donné comme synonymes douteux les Tussilago nuians(L. nu- tans , D. C. et Kunth) et albicans des auteurs linnéistes. Ces Plantes sont indigènes des Antilles et de l'Améri- que méridionale. (o..N.) * LERN ACANTHE, zool. Sous- genre de Lernée. f. ce mot. (b.) * LERNANTHROPE. zool. Sous- genre de Lernde. P~. ce mot. (n.) LERNÉE. Lernœa. zool.. L'un des genres dont il est le plus difficile de déterminer la place dans nos métho- des de classification , et qui semble former le type d'un ordre particulier qu'on ne saurait rapporter avec cer- litude à ce qu'on nomme les Vers in- testinaux où les place Cuvier (Règn. Anim. T. rv, p. 36) , ou bien aux Vers mollusques de Linné où ce lé- gislateur, qui créa le genre dont il est question , l'avait intercalé. Dumé- ril , ne sachant qu'en faire , selon l'observation de Blainvilie , l'omit dans sa Zoologie analytique. Dès 3809 , Lamarck eut l'idée de rappro- cher les Lernées des Sangsues et des Lombrics ; il les plaça vers le com- mencement de sa classe des Anneli- des. Enfin ce savant a senti la néces- sité de le retirer encore de ce groupe pour en former un particulier , qui marche à la suite' de sa classe des Vers en terminant sa grande série des Animaux inarticulés sous lé nom d'E- pizoaires. f^. ce mot. Tous ces chan- gemens prouvent que non-seulement les Lernées n'étaient pas faciles à col- loquer , mais qu'elles étaient encore assez mal connues. Leur histoire était une sorte de chaos, malgré tout ce qu'on en avait écrit et les figures qu'on avait données d'une douzaine d'espèces, quand Blainvillepublia d'a- bord, dans le vingt-sixième volumedu Dictionnaire de Levrault, un de ces articles qui peuvent être considérés comme des dissertations préférables par leur importance à tant d'ouvrages qui ne contiennent rien de neuf que les figures, mais qui n'en sont pas LER moins mis en avant comme des titres à l'Institut. Dans Ce savant travail, qui n'est modestement donné que comme l'extrait d'un travail plus étendu qui a paru depuis dans un Journal , Blainvilie convient qu'on sait encore fort peu de chose sur l'or- ganisation des Lernées , qui n'ont guère été examinées jusqu'ici que par des naturalistes qui , se bornant à dé- crire les formes extérieures des êires, ne passaient guère O'.itre, et ne péné- traient jamais dans ces détails anato- miques sur lesquels on sent aujour- d'hui la nécessité de baser la science. Les Lernées sont munies d'une en- veloppe transparente, jaunâtre ou brunâtre, (lexible , quoique plus ou moins résistante; et elle nous a paru, dans trois espèces que nous avons eu occasion d'examiner, surtout à lét partie supérieure du corps, comme celle à peu près des Ecrevisses que l'on surprend au moment où elles viennent de changer d'enveloppe. La forme de ces Animaux varie beau-1 coup, elle est très-bizarre , mais elle commence déjà à présenter cette sy-*- métrie qui se remarque à partir des Epizoaires , comme un des caractères les plus importans de l'animalité. On y distingue un partie antérieure plus petite, plus étroite, que Blainvilie appelle sans difficulté un thorax , où la tête est quelquefois tant soit peu sentie. Cette partie offre les premières traces des véritables appendices dans les crochets dont la bouche est armée et même dans certains rudimenà d'antennes qui motivent le rappro- chement qui existe dans la méthode de Lamarck (Anim. sans vert. T. 111) entre les Epizoaires et les Insectes. Ces antennes, comme d'essai, sont déjà subarticulécs, et l'on trouve jus- qu'à des traces d'yeux sessiles ou slemmates. Ces parties et d'autres rapports lient encore les Lernées aux Crustacés branchiopodes par les Ca- lyges, selon la remarque de Cuvier. « Quant aux appendices de toutes les espèces que j'ai pu examiner avec soin , dit Blainvilie , j'ai trouvé que la bouche était constamment pour- : a r - il); M Si - i te. LER ;ue d'une paire de crochets mobiles •jpnvergens , quelquefois de deux et même a une sorte do lèvre inférieure. Vour les véritables , qui se joignent iu thorax , ils sont généralement peu iiiombreux. Dans les espèces que leur ;i raudeur m'a permis de disséquer, j'ai ;rouvé que la couche musculaire qui iiouble l'enveloppe extérieure, le liilus ordinairement fort simple el composée de fibres longitudinales coycuses, se subdivise eu portions ..atéralcs pour les appendices et sub- i|ppendiccs. Le canal intestinal est vomplct , c'eat-à-dire étendu de la oouche à l'anus. Il paraît même qu'il jait quelquefois des replis ou circon- volutions. La bouche , médiocre , si- tuée ordinairement à la paitie infé- rieure du cépbalothorax , est au mi- lieu d'un espace dont la peau est inol- ee; elle est constamment accompa- gnée, à droite et à gaucho, d'un trochet court, aigu et corné; mais '»n ne le voit souvent qu'à l'aide d'u- rne trù;— forte loupe. Le canal intesti- nal se termine en arrière dans un Lubercule ou mamelon plus ou moins iaaillant et médian. Je n'ai pu dissé- quer le système circulatoire ; mais il ASt certain qu'il existe , ou du moins ces auteurs qui ont observé ces Ani- naux vivans en parlent d'unemaniè- ve certaine. On ne peut cependant aas dire qu'il y ait d'autres .organes !lp respiration que les subappentlices iJe la peau. Les organes de la géné- ration ne sont pas connus plus com- plètement. On sait seulement que Uans toutes les espèces du groupe il existe de ebaque côté du tubercule mal une sorte de sac de forme uu Jeu variable et qui est rempli par une infinité de coipuscules quelque- bis ronds , d'autres fois anguleux ou même discoïdes, qui sont indubita- blement des ceuls , comme nous l'ap- prend une observation curieuse du idoetcur Surrirai qui habile le Havre. D'après cette observation , ces Ani- nnaux naissent sous une forme qu'ils 'oerdent par la suile en avançant en ijge; et cette forme est beaucoup noins anomale que celle que l'Ani- LER 3i7 mal finit par acquérir , de sorte que c'est une métamorphose en sens in- verse de ce qui a lieu ordinairement. Nous ignorons du reste s'il existe des sexes distincts. Ou ne peut non plus rien dire du système nerveux , mais il paraît qu'il doit exister. » Les Lernécs sont des parasites qu'on trouve sur les Poissons, soit de rivière, soilde mer; elles sont poul- ies autres babitans des eaux ce que les Taons sont pour ceux de la terre el de l'air; elles en attaquent les par- ties les plus sensibles , y pénètrent , s'y fixent et s'y nourrissent , causant souvent d'insupportables douleurs à leurs victimes au point d'en rendre plusieurs comme furieux. Les Ler— nées se fixent jusqu'entre les écailles; mais c est autour des yeux , aux plis des nageoires oii la peau est plus fi- ne . dans lu bouebe même et dans les ouies, qu'elles choisissent leur domi- cile; elles s'y enfoncent en suçant et longeant jusqu'au point d'y disparaî- tre. Biaiuville , élevant le genre Ler- née à la dignité de famille, y établit huit genres que nous conserverons ici. i. Lernéogèhe, Lerneocera. Corps plus ou moins allongé, renflé dana son milieu ou ventru, droit ou con- tourné, couvert d'une peau lisse et presque cornée antérieurement ; ter- miné en avant , à la suile d'un long cou, par un renflement céphalique bien distinct, armé de trois cornes immobiles , branchues à l'extrémité , deuxlatérales el une supérieure ; trois petits yeux lisses à la partie antérieu- re de la tète; bouebe inférieure en suçoir; aucune trace d'appendice au corps. Nous citerons comme type de ce genre le Lc/viœa branc/iialis , L. , Gmel., Syst. iïat. , xm , T. i, p. 5 1 4 r ; Mu II., Zool. Dan., tab. u8, f. 4 ; Enr-ycl. Vers , pl. 78 , f. 2 , qui se tient sur les branchies des Morues dans, les mers du Nord où les Groen- landais la recherchent pour s'en nourrir. Les Lernœa cyclupterina , Miill., Prodr., 3745, Gmel., /oc. èit.. p. 5ié7; — Suiririensis , Blaiuv.,/oc. c//.,u. 5; —et Cjpri/iacea , h. , Gmel., 3i8 LER loc. cil., p. 3i44; Encycl. , pl. 78, f. 6., sont les autres Lernéocères con- nues. 2. Leknéopenne , Lerneopenna. Corps allongé , cylindrique , subcar- tilagineux, terminé antérieurement fiai' un renflement céphalique, circu- aire, tronqué , garni dans sa circon- férence d'un grand nombre de ma- melons au milieu desquels est pro- bablement la bouche, et pourvu d'une paire de cornes courtes , obliques en arrière , postérieurement terminées en pointe et ayant de chaque côté des filets coniques , creux, bien rangés et imitant les barbes d'une plume, à la partie antérieure et supérieure des- quels sont deux filamens très-fins et très-allongés , servant probablement d'ovaires. Les espèces de ce genre sont les Lerneopenna Eoccunii , blainv. , loc. cit., n. 1; Le mas a cirrhusa, Lamark., Journ. de Phys., 1787, 11, 6; En- cycl. , pl. 78, f. 5; Fennella d'Oken; — L. Holteni, Blainv., 11. 2; Ler- nœa Exoceti , Act. Hulm. , 1802; — et L. sagilta , Blainv. , n. 3 ; Penna- tulasagitta , Gmel., /oc. cit. ,p. 3863 , Eli., Act. AngL, 53, lab. 20, f. 6. — Le Pennatula mirabilis , L. et Mull. , Z00L Dan., est regardé par Gmelin comme l'état adulte decelte dernière, qui ne serait alors qu'un individu imparfait. 3. Letinee proprement dite , Ler- nœa. Corps peu allongé , subcylin- drique ou [déprimé , sans traces de divisions ou de rudiment d'appendi- ces sur les côtés; uu renflement cé- phalique plus ou moins distinct; la bouche inférieure pourvue d'une pai- re de crochets ; l'abdomen terminé par deux sacs ovifères plus ou moins prolongés. Les espèces de ce genre sont les Lemœa clauata, Miill. , ZooL.Dan. , Gmel., Sysl. A'a/. , lue. cit. , p. 3j4ô; Encycl., p. 78, f. 4 ; Blainv. , loc. cit., n. 1. — L. B aster i , Blainv., n. 2 , — e\.L. cyclophora , Blainv., n. 3. 4. LernÉomyze , Lemeomyzss. Corps ovoïde ou déprimé, avec une sorte de céphalothorax en forme de LER • cou étroit , cylindrique , terminé an- g térieurcmenlpar une bouche bilabiée, p pourvue en effet de mandibules en. I. crochets et d'une lèvre inférieure; it un suçoir plus ou moins protractile à t la racine inférieure de l'abdomen ; deux sacs ovigères peu allongés. Les bi espèces qui appartiennent à ce genre m n'ayant d'appendices qu'à la bouche, j, on sent qu'elles ne peuvent guère se 01 déplacer et circuler à volonté , et j; qu'elles doivent demeurer fixées où „( elles se développèrent, et' seulement i( tourner sur elles-mêmes parlemoyen (, de leur bouche qui sert comme de | pivot au seul mouvement qu'il leur \> soit donné d'exercer. )( Les espèces de ce genre sont les 1( Lernea uncinata, Miill., Zool. Dan.; -t Gmel., loc. cit., p. 3i45; Encycl., pl. , 78 , lig. 7; — L. pinnarum , Gmel. , \y loc. cit., p. 5 1 47 ; — Lerneomyzon py- nf riformis , Blainv., loc. cit. n. 3; — 1,, L. per/iettiana , Blainv., n. 4, Per- netty, Voyag. aux Mal. , pl. 5, 6, ,B — et Lerneomyzon elongata , Blainv., u, n. 5. 5. Lernentome, Lcmentoma. Gen- ■» re qui répond à celui que Lamarck r: (Aniin.sans vert. T. m, p. 200) établit sous le nom d'Entomode. V. ce mot. ^ Blainville le caractérise de la sorte : K corps eu général carré , subdéprimé , avec des espèces de bras ou d'appen- » dices de forme variable et inarticulés j de chaque côté ; la tête plus ou moins t distincte , pourvue de cornes et de ^ crochels à la bouche; les sacs ovifères 1 le plus souvent clavilormes. Ce grou- pe renferme les espèces les plus bi- zarres sous le rapport des singuliers : appendices qui hérissent le corps et 1 qui servent à fixer l'Animal de ma- nière à ce qu'il soil presque immo- bile. Les espèces de Lernentomes sont : les Lernea radiata , Miill., Zool. Dan.; Gmel., loc. cit., p. 3i46 ; En- , cyclop., pl. 78 , fig. g; Entomoda ra- diata, Lamk.; loc. cit., n. 4; — L. Go- bina, Miill. , Gmel. , Encyclop., pl. 78, fig. 8 ; Entomoda , n. 3, Lamk.; — L. nodosa, Miill. , Gmel., Encycl., pl. 78, fig. 10; — L. ylscllina,Wi\\., LER iimel., Encycl., pj. 78, fig. a ; — Ler~ \tentoma Triglœ, Blainv., n. 5; — Ler- ic'ea cornu/a , Mull. ; Gmel. , Encycl., 'II. 78, (ig. 10; — et Lernentorna Du- rïesnii, Blainv. , n. 7. 6. Lernacanthe , Lemacantha. Uorps gros, court, assez déprimé, Ki'ourvu >aire de palpes courts , gros , coui- 1 ues et subarliculés, accompagnant la mouche; deux paires de pieds articu- lés , subonguiculés sous le thorax; Mes sacs ovifères courts et subcylin- llriques. Les espèces de ce ginre sont : les Werneopoda BrungniartU , Blaiuv. , voc. cit., n. 1; — et L. Salmonea, L., rrinel. , lue. c/V.,p. 3 1 44; Encycl., pl. Î8,fig. 1 3— 1 6 , Entomoda; n. i,Limk; 8. Lernantiirope, Lernanthropus. 'îorps ovale, assez allongé, divisé en Ueux parties; un bouclier céphalo- lihoracique , et un abdomen prolongé inri arrière par une large écaille dé- Mordant l'extrémité du tronc; deux lès-forls crochets verticaux sous le Vont; trois paires de très-petits ap- pendices ciochus et transverscs sous ■■e thorax proprement dit; une paire Me bras simples , rcnllés, et une se- conde paire bifide et comme bran- chiale sous l'abdomen ; les sacs ovi- ieres longs et c\ lindriqucs. Une seule espèce , le Lerneanihro- rpi/s Musca, Blainv., compose ce nou- veau genre tonné sur des individus trouvés dans uu pelitDiodon apporté le Manille. LES 3ig Blainville pense que le Lernea Hu- chonis , Gmel. , toc. cit., p. 3i45, et quelques au Ires espèces imparfaite- ment décrites pardivers naturalistes , pourront, étant mieux examinées, rentrer dans les genres ci-dessus men- tionnés ou bien en constituer de nou- veaux. * LERNENTOME. ZOOL. Sous- genre deLernée. V. ce mot. (B.) * LERNÉOGÈRE. ZOOL. Sous- genre de Lernée. y. ce mot. (B.) * LERNÉOMYZE. ZOOL. Sous- genre de Lernée. P. ce mot. (B.) * LERNÉOPENNE. ZOOL. Sous- genre de Lernée. f^. ce mot. (B.) * LERNÉOPODE. ZOOL. Sous- genre deLernée. V. ce mot. (B.) LE110T 00 LIRON. mam. Espèce du genre Loir. V. ce mot. On a appelé Léhot a queue do- rée un Echimys , et LénoT volant une espèce de l'aphien. y. ces mots. LEROUXIE. Lerou.xia. bot. pu an. Le docteur Mérat , 'dans sa Flore des environs de Paris, a établi sous ce nom un genre nouveau pour la Lysi- machia nemuru/n , L. , qui croît dans les bois un peu humides. Le carac- tère principal de ce genre consiste dans la capsule qui s'ouvrirait en boîte à savonnette , ce qui ferait rentrer ce prétendu genre parmi les Anagatlis. V. Lysimachie. (A. R;) LERQDE. bot. phan. Pour Ler- chée. V. ce mot. (b.) LERWÉE. mam. L'Antilope men- tionné sous ce nom {si ntilope Lerwia) par Shaw, et vulgairement appelé Fisch-Tall , est le Kob selon Pallas,- mais Cuvicr n'admet pas ce rappro- chement. V. Antilope du Sénégal. (b.) LESAN-EL A'SFOUR. bot. De- lile nous apprend que les fruits du Fraxinus O/nus portent ce nom au Caire, où. leur saveur aromatique les fait rechercher, et où on les vend Sjo les dans les boutiques pour pire mis dans divers assaisonncmens. (B.) * LESBIA. ois. ( Gmelin.) Syn. de Bruant Mililène. V~. ce mot. (dr..z.) LESBIE. Lesbius. rois. Du Dic- tionnaire de Délerville. Pour Lcbias. Pu ce mot. (b.) LESCHE DE MER ou ASCHÉE. Annel. Nom vulgaire employé par les pêcheurs de nos côtes pour désigner une espèce d'Annelide qui leur sert d'appât. V. Arénicole. (aud.) LESKEA. bot. crypt. (Mousses.) Hedwig a créé ce genre sous le nom de Leskia changé, sans doute par erreur , en celui de Leskça qui a prévalu. Ses caractères sont : pé- ristoine double; l'extérieur à seize dents subulées, infléchies; l'inté- rieur formé par une membrane di- visée en seize lanières égales; coiffe cucullil'ormc. Les nombreuses espè- ces qui forment ce genre ont le port des Hypnes, avec lesquels on les a long- temps confondues. La plupart des botanistes l'ont adopté. Néan- moins, Palisot-Beauvois a refusé de le reconnaître et ne voit en lui qu'un Hypnum. Il est certain qu'il n'en dif- fère guère que par les dents du péris- tome interne , infléchies dans le Les- kea , et réfléchies dans X Hypnum , caraclèrepropre seulement à l'établis- sement d un sous-genre. On comp- te près de soixante-dix espèces de Leskea, dont la septième partie en- viron est propre à la France. Un plus grand nombre setro'uvc dans l'Amé- rique septentrionale ; quelques-unes seulement croissent dans le Mexique et le Pérou. On distingue parmi ces dernières: i° le Leskea involvens , Hedw. , Spec. Musc, p. a3i;Fée, Essai sur les Cryplogam. des Ecorc. exot. officin. , p. i43 , tab. 34,fig. 6.; à lige rampante , capillaire , bipinnée , dont les rameaux sont droits, les fouilles distiques , étalées, ovales , ai- guës , très-entières, à nervure pellu- cide, s'efl'açant avaut d'arriver au .sommet; capsule ovale, penchée; opercule eu bec recourbé. Celte Plante LES a le port de XHypnum proUftrurn et | de V Hypnum gratum, avec des pro- D portions beaucoup moindres; ses ra- D ineaux ne sont pas bipinnés ;les feuil- I les son l ponctuées. Elle croît fréquem- B ment sur les troncs et les branches 1 du Cinchona condaminea , près de I Loxa. 2°. Lsskea rfensa , Hook. et I Kuulh, Syn. Plant. Orb. nov. spec, I p. i ; Fée, loc. cit., p. i45, lab. 54, fig. 7; à tiges en touffes rampantes, rameuses, à feuilles ovales, imbri- quées en tous sens, sous-acuminu- lées , très-en lières , sans nervures, à capsule oblongue, cylindracéc, droi- te , munie d'un opercule conique, acumiué. Celte Plante croît au Pé- rou , sur les vieilles écorces des Quin- quinas, (a. F.) LESKIA. bot. crypt. P~. Leskea. LESr'ÉDÈZE. Lespedeza. bot. » piian. Genre de la famille des Légu- le mineuses , et de la Diadelphie Décan- ,[ drie , L. , établi par le professeur Ri- 01 chard [in Michaux FL Bar. Jm.t JF 2 , p. 70) pour quelques espèces au- " paravant placées parmi les Sainfoins ™ dont elles diflèrent par les caractères lfl suivans : le calice est à cinq divisions ' profondes , presque égales, linéaires , "!l lancéolées ou même subulées; la co- rolle est papiliouacée ; les étamines diadelphes ; l'ovaire est stipilé , ovoï- Pc de, comprimé, ayant un style fdi- ks forme, terminé par un stigmate co- ipp noïde et capitulé. Le fruit est une *>i gousse très-pelite , lenticulaire et mo- !il nosperme. Michaux, dans sa Flore de l'Amérique septentrionale, rap- h porte à ce genre quatre espèces. Leur ici tige est sous-frutescente , leurs feuil- »!( les rarement simples , plus souvent > trifoliées. Toutes croissent dans les . diverses parties de l'Amérique sep- tentrionale. Ces espèces sont : ^Les- pedeza sessilifto/'a ou Hedysarum u junceum, Walt.; Medicago virgini- ca, L., qui croîl dans la Virginie et la Caroline; Lespedeza p/veum-é bens, Michx., tab. 3g; espèce très-voi-Jt; sine de V Hedysarum violaceum , L. ;»■ 5° Lespedeza capitala , dont les fleurs* forment des capitules sessdes et tcr-|. LES niiinaux; 4° Lespedeza pufystackia , tlm'chv. , loc. cil. , lab. 4o, on Hedy- mrum hirtum, L. r. Sainfoin. (a. n.) LESSERT1E. Lessertia. mot. pphaw Ce genre , de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelphie Dé- lénndrie , L., a été dédié au protecteur iJe la botanique à Paris, à l'hono- ■srable Benjamin Delessert, par IJeCan- Uollc (Jsf/aga/ogia, p. 07 ) qui lui a imposé les caractères essentiels sui- :'ans : calice divisé jusqu'à la moitié Me sa longueur en cinq découpures ; ;t!endard plane; carène obtuse; dix iitainines rlont une libre et- les neuf nulres réunies en un faisceau ; style '('élu dans la partie antérieure et unes du sommet, nu dans la partie Postérieure , et surmonté d'un stig- mate capité; légume scaricux , in- déhiscent, comprimé ou renflé, plus vêtit vers le sommet. Ce genre ne se oomposait dans l'origine que de deux sspèces "placées par Linné dans les colutea. K. Brovvn , en l'admettant ians la seconde édition de YHortus \Cewensis , y réunit, sous le non de u! diffusa , le (la le «a d tibia de Jac- obin {le. rar. , S, t. S76). Le Frodro- uus Syst. Veget. , dont le deuxième lolume vient de paraître , contient la eescriplion de dix -sept espèces de «esserlies dont sc[)t Seulement sont apportées avec certitude à ce genre; 'iS dix autres étant , pour la plupart , es Plantes décrites cemme des Colu- Ofa par Thunberg. Les Lessertics sont des Plantes her- sacées ou rarement sous-frutescentes, mutes indigènes du cap de Bonnc- ssperance. Leurs feuilles sont pen- eées avec impaire. Leurs fleurs sont uurpuriucs , portées sur des pédon- ules axillaires , et disposées en grap- hes penebées. Parmi les espèces bien éterminées, nous citerons les Les- nrtia annua et Lessertia perennans , nui sont les types du genre, Lcs- nrtia falciformis , dont le professeur t"e Candolle ( Mémoires sur les Lé- mmincuses , vi , t. 46 ) a publié tout liceinment la description et la figure. LES 3ai * LESSONIE. Lessonia. bot. CRYPT. ( llydrop/iyles.) Genre très- remarquable de cette belle famille des Laminai iées , dont nous avons proposé la formation , p. jcji du pré- sent volume de ce Dictionnaire , et de la première section que particula- risent des tiges fort distinctes, qui se ramifient dans les Lessonies. Lesia- cines sont puissantes, rameuses, s'ac- crochent sur les rochers par les fen- tes de ceux-ci, y deviennent sou- vent dures, très - grosses , en amas considérables qui , réjetés à la côte avec les tiges, quand le Végétal a cessé de vivre, y forment de grands amas d'un détritus mollasse et tui — feux. Ces tiges, dont la base doit être comparée à un véritable tronc , peuvent acquérir des dimensions énormes. Nous en avons examiné qui, semblables à d'assez foi tes branches d'Arbres, n'avaient pas inoins que deux à trois pouces de diamètre , ou la grosseur du bras ; leur substance dure et flexible , mais cependant résistante , était recouverte d'une écoicc rugueuse et bosselée, présentantdes nœuds d'où les vieilles branches étaient tombées, d'un brun foncé quand on 1rs imbi- bait, et pouvant alors se couper avec un instrument tranchant , mais deve- nant d'une extrême dureté par la des- siccation , d'une teinte d'ardoise noi- râtre et en tout semblable à de la cor- ne. Le retrait y était considérable, et des coupes transversales que nous en avions faites, dont le diamètre n'était pas moindre que deux pouces, se rédui- saient à un. Sur ces coupes ou tran- ches que nous conservons précieuse- mentdans notre herbier, 011 distingue plus que dans tout autre Ilydrophyie des couches concentriques en tout semblables à celles du bois des Di- cotylédones les mieux caractérisées, et au centre un canal médullaire plus foncé et plus mou. A l'extrémité de ces tiges , comme d'une cime d'Ar- bre, parlent des rameaux souvent fort entrelacés , plus ou moins com- primés dans les espèces qui nous sont connues , rugueux à leur surface cor- ticiforme et constamment dicholoincs. TOME IX. 522 LES Cette disposition dichotomique pro- vient de la manière dont se dévelop- pent les frondes par lesquelles ces ra- meaux sont terminés. Ces frondes sont un peu moins épaisses que celles des Laminariées de la seconde sec- tion; allongées dans leur jeunesse, elles finissent par se fisser pour se diviscren deux feuillesquià leur tour se doivent diviser encore ; mais cette division ne s'opère point par l'extré- mité de la lame , comme la chose ar- rive pour les Liminaires proprement dites. Elle a lieu premièrement à l'insertion même de la fronde sur la ramulè qui la supporte et qu'on peut considérer comme un pétiole. Elle y commence d'abord comme par un trou ou déchirure mitoyenne qui se prolonge ensuite longitudinalement , de sorle que, parvenue à l'extrémité, elle forme deux lames distinctes de ce qui d'abord n'en était qu'une seu- le. Le même phénomène a lieu dans les Mncrocysles ; mais ici les frondes ou feuilles terminal esne se fissent pas intérieurement seulement en deux , mais en trois , quatre et même jus- qu'eu six grandes divisions. La fructi- fication de ces Plantes consiste , com- me dans le reste des Laminariées , en des groupes ou propagules granifor- mes, compactes et disperses dans l'é- tendue des lames et qui finissent par leur donner une certaine rudesse au tact. Avant le développement de ces groupes , la lame est lisse , brunâtre et plus ou moins mince et transpa- rente. Elle devient ensuite épaisse et opaque. LcsLessonies sont dans tonte l'étendue du mot des Arbres marins q ui paraissent acquérir de grandes di- mensions. Nous eu possédons trois es- pèces dont aucun auteur n'avait en- core parlé ; ces espèces sont : Lessonia fuscescens, N., à tige ar- borescente, inférieurcment simple, se divisantàson extrémiléen rameaux nombreux, cylindriques , qui à leur tour se fourchent en ramules entrela- cées , fort comprimées, noirâtres, supportant des frondes linéaires ou ovales-allongées, acuminées inférieu- rcment et supérieurement, à bords LES légèrement ou fort obscurément den- H tés quand ces bords ne sont pas d'une 1 intégrité parfaite. Celle espèce nous ■ fut d'abord communiquée par Lesson \ ui l'avait recueillie à la Conception u Chili et par Dm ville qui l'a rap- portée des îles Malouines , ou elle f croît en grande quantité à quelque * distance du rivage. Elle sera figurée % dans la relation du voyage de la Co- quille. Lessonianigj'escens, N. , à tige divi- k sée, produisantdans touteson étendue des rameaux alternes qui se divisant à leur louren ramules Ibiirchées parla i< division des lames, forment le long a du Végétal des paquets de frondes ou l' feuilles linéaires longues d'un pied à il dix-huit pouces , larges d'un pouce lt au plus , très-entières , plus cousis- kl tantes que dans la précédente, et fi d'une couleur noirâtre qui devient très-foncée par la dessiccation. Elle est originaire du capHorn , et nous fut communiquée en 1 8 a4 par notre col- SI laborateur Lnmouroux et par Chau- Ai vin , zélé botaniste de Caen , qui la (|e nommait Laminaria ramosissi/na. Lessonia quercifolia , N. Nous n'en il connaissons que les derniers rameaux qui, moins comprimés que dans les espèces piécédenles , et couverts d'u- k ne sorle de villosilé due peut-être à ^ la présence de quelque Céramiaire \\ ou d'un petit Polypier flexible n'en [\ sont pas moins dicholomes. Les laines t| ou frondes qui s'y implantent sont s| oblongues, irrégulièrement dentées sur les bords de manière à présenter obscurément la figure d'une feuille { de Chêne qui serait étroite par rap- |6 port à sa longueur. Sa surface devient ,; plus rugueuse que celle des espèces f!l précédentes, les gongyles y étant \ beaucoup plus gros et égalant en vo- j, lume des grains de moutarde. Elle , nous fut communiquée anciennement par Lesueur qui la rapporta de son voyage aux Terres Australes. Nous la croyons de la Nouvelle-Hollande; du „ moins Chauvin nous en a-t-il en 1825 communiqué un échantillon donné comme venant de ce pays. LES LESTÈVE. Lesteva. iss. Génie Aie l'ordre des Coléoptères, section HHes Pentamères , Camille ries Braclié- Nytrcs, tribu des Aplatis (Fani. Mat. ddu Règu. Anini. de Latr.), établi par ILatreiile, et presque en même temps ppar Gravenhorst qui lui a donné le BDom dïAiitophagus, et ayant pour ccaractères : antennes insérées devant Mes yeux et sous un rebord , presque dde la même grosseur , avec la plupart ddes articles en cône renverse, et le (idernicr presque cylindrique; palpes lifilifoi mes. Ces Insectes se distinguent ddes Aloéchares par l'insertion des aantennes qui, dans ces derniers, m'est pas recouverte par un rebord dde la tetc. Dans les Protéines les an- tiennes vont en grossissant ver., l'ex- ilrémilé ainsi que dans les Omalics cet les Oxy télés. Les antennes des Leslèves sont in- dices devant les yeux sous un re- Lbord de la lêle; elles sont presque lifilifoi mes , composées de onze articles ildont le dernier est presque cylindri- que ; tous ces articles sont presque irtela même grosseur. Les palpes sont {filiformes ; les maxillaires sont de t;:juatre articles ; le troisième un peu [plus gros que les autres, le dernier (beaucoup plus grêle, allongé, plus Mong que les trois auires réunis; les l.labiaux de trois articles; la tête est libre, entièrement séparée du corse- Mel ; le corps est déprimé , avec le cor- sèelot allongé , presque en cœur, tron- qqué et rétréci postérieurement. Les eëlytres recouvrent ordinairement la pplus grande partie de l'abdomen et Mes ailes; les tarses out leurs articles nallongés , et le dernier beaucoup plus ccourt que les précédens réunis. Les ILestcves se trouvent sur les fleurs et ;sur les Arbres ; quelques-unes fré- : iquentcnt particulièrement les flcuis I ide l'Epine blatiche ( Cratœgus oxya- j cantha). On en connaît une dou- i «aine d'espèces, toutes européennes j ;et de petite' taille. Leurs métainor- n pphoses nous sont inconnues. b #La Lesté ve .vlpinjî, Lesteva- alpi- . ma, Latr. (Gêner. Cruel, et Ins. T. 1, ; ^p. 297, n° 2); Stapliilinus alpinus LES 5a3 (Fabr., Oliv. , Entom. T. ni, Sta- phyl. , p. 3a, n° 45 , plv 6 , lig. 55) ; A ntophagus alpinus , Graven. (Co- léopt. Micr. , p. 188, n. 2). Cette espèce est longue de deux lignes et demie ; la tête est noire , avec les antennes brunes et lisses ;\ leur base, la bouche est un peu testacc'e; le front est très - enfoncé ; le corse- let est brun , ponctué , un peu bor- dé ; les élytres sont d'un testacé pâle , luisant ; le dessous du corps est noir ; les pâtes sont d'un testacé pâle. Cet Jnsecte se trouve en Laponie, ainsi que dans les hautes montagnes de l'Allemagne et de la llussie. (g.) LEST1BOUDOISE. Lestibudesla. bot. priAN. Genre établi parDu Pelil- Thouars (Plant. cleslles Austr., 1, p. 55 , tau. 16) dans la famille des Ama- ranlhaçees, et adopté par R. Browu (Prodr. Flor. Hou.-MolL i,p. 4i5), avec les caractères suivans : calice à cinq divisions profondes; étamiueS au nombre de cinq , réunies par leur base et monadelphes ; anthères à deux loges ; ovaire uniloculaire, po- lyspermc; style court ou nul; stig- mates filiformes , recourbés, au nom- bre de trois à quatre; capsule polys- perme s'ouvrant transversalement eu boîte à savonnette. Ce genre est très- voisin des C.rlosia dont il ne diffère guère que par ses trois à quaîre stig- mates lilifoimes, tandis que le Stig- mate est simple ou seulement bilobe dans les vraies Célosies. Du Petit- Thouarsen a fait connaître une seule espèce qu'il nomme Loslibudesia spi- cata. Elle est originaire de Madagas- car. Rob. Brown en a décrit une se- conde espèce qu'il nomme Lestibude- sla arborescens , parce que sa lige est frutescente et volubile. ICI le croit à la Nouvelle-Hollande. Le même auteur dit qu'on doit réunir au même genre les (Jelosia paniculata , uirgataultri- gyna. (a. r.) LESTIBDDÉE. Lestibudœa. bot. piian. Necker appelait ainsi un genre nouveau qu'il formait avec le Calen- dula gramiiiifolia; mais ce genre n'a pas été adopté. (a. r.) 21* 5a4 LET LliSTITIS. bot. m an. Syn. d'A- i istolochu Clématite. (B. LESTRIS. ois. (lUiger.) $yn. de Labe ou Stercoraire, (b.) LET-CHI ou LIT-CHI. bot. pijan. Fruit délicieux d'une espèce d'Eu- plioria , très-cul livée maintenant à Mascareigne et à l'Ile-de-France. LETHIFERE. bett. opii. Sous- division établie par Blainville , dans le genre Vipère , à laquelle appar- tient l'Haïe , dont le venin, dit-on , fait mourir dans le sommeil. (b.) . LËTHRE. Lethrus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Penlamères , famille des Lamellicor- nes, tribu des Scarabéides, division des Arénicoles (Latr., Fam. Nat. du Règne Anim.), établi par Scopoli et adopté par Fabricius et tous les en- tomologistes avec ces caractères : pal- pes labiaux terminés par un article de la longueur au moins des précé- dens; mandibules cornées, fortes, avancées et arquées autour du labre qui est aussi saillant; antennes de onze articles , le neuvième étant en forme d'entonnoir et enveloppant les deux derniers; tête prolongée en ar- rière ; abdomen fort court. Ces In- sectes ont de grands rapports avec les Géotrupes ou les Scarabés de Fabricius ; mais ils en diffèrent par la massue des antennes , qui dans ces derniers est formée d'articles libres et en feuillets. Les Lèlhres ont le corps arrondi et convexe ; les mâles onlles mandibules plus grandes, avec une branche ou une forte dent au côté extérieur. Leurs élytres sont voûtées et inclinées autour de l'abdo- men ,et les pâtes postérieures reculées en arrière. Ces Coléoptères volent le soir après le coucher du soleil ; ils contrefont les morts quand on les prend , au rapport de Fischer (Ann. des Scienc. Natur. , t. 1, p. 221). Le Lèthrc Céphalote est un Insecte très- nuisible aux endroits cultivés , parce qu'il- cherche de préférence les bour- geons et les feuilles à peine apparen- LET tes , et les coupe net avec les pinces tranchantes de ses mandibules. En Hon grie , ou il (ait beaucoup de mal aux vignes, on l'appelle Schneider , c'est-à-dire Tailleur. 11 grimpe très- bien , et après avoir coupé les bour- geons de la Plante, il revient sur ses pas en marchant à reculons , et em- porte son butin dans le trou qu'il habile. Chaque trou est creusé dans la terre , il est occupe par un couple ; mais à l'époque des amours , il arrive souvent qu'un mâle étranger vient troubler la tranquillité du ménage et cherclie à s'introduire dans l'habi- tation; alors il se livre un combat acharné entre le mâle propriétaire et l'usurpateur. La femelle ne reste pas inaclive; elle bouclie l'ouverture du trou , soutient son compagnon , cl le poussant sans cesse par le derrière, e.'Ie entretient l'animosité du com- bat; l'action ne cesse qu'après la mort ou la fuite de l'agresseur. Fis- cher (loc. cil.) décrit quatre espèces de ce genre, toutes propies à la Rus- sie ; celle qui est la plus commune et la seule connue avant lui est : Le Lèthre Céphalote, L. Ce~ phalotes , Fabr., Latr. , Oliv. (Col. 1, 2, 1, 1), Fischer ( Enlomogr. de la Russie, T. 1, p. i55, tab. iô, fig. 1). Long de huit à neuf lignes , large de cinq à six , tout noir avec le tho- rax et les élytres lisses. 11 se trouve dans les champs arides de la Tarin— rie , de la Hongrie et de la Russie; en Sibérie près du Volga, et près de Charkow. H vit dans les fumiers secs , et autour des racines , des Plan- tes vivaces et des sous-Arbrisseaux. Le Lethrus œneus de Fabricius ap- partient au genre Lamprime. K. ce mot. (o.) LETTSOMTE. Letisomia. bot. piian. Genre de la famille des Con- volvulacées et de la Pentandrie Mo- nogynie, L. , établi par Roxburghet adopté par Wallich dans le second volume de la Flora hiciica de Carey où il en a décrit un grand nombre d'espèces nouvelles. "Voici comment il le caractérise : calice pcntasépalc ; LEU corolle campanulée ou infundibuli- iforinc ; ovaire à deux loges ; stigmate hbilobé; fruit sec ou charnu , à deux IJogcs, chacune contenant une ou Jdeux graines dont l'embryon est dres- ssé , recourbe , et les cotylédons cbif- l'fonnés. Ce genre se compose de Plau- llcs herbacées, vivaces , lactescentes, ss'étendaut beaucoup, et munies de Veuilles simples et de Heurs axillaires. Dans la Flora Indica cilée précé- idemment, le docteur Wallich a dé- ccrit, avec un soin minutieux, douze cespèees de ce genre qu'il range en ideux sections , suivant qu'elles ont la (Corolle campanulcc ou infundibuli- Iforme. Parmi ces espèces, plusieurs ^sont nouvelles; les autres avaient itléjà été décrites sous les noms de I Co/i volu u lus o u d ' Ipomœ a ; t e 1 1 es so n l : 1° hcllsomia nervoia ou Convolvulus nervosus , Burin. , T'ior. lnd. ; 2° Letl- ■ sowia setosa ou lpom. stiigosa , Uoth; 3° Lettsomia por/iacea ou lpom. sey- ilauica, Gacrtn. Il existe encore un autre genre Lellsomia , proposé par Ruiz et Pa- ' von dans leur Flore du Chili et du I Pérou , fort différent de celui de Rox- Iburgh , mais qui n'a pas été adopte. (A. R.) LEUCADE. Leucas. bot. phan. i Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gy mnospermie , L. , i indiqué par Burmann {Thesaur. Zeyl. , p. i4o) et établi par R. Brown [kProdr. Flor. Nou.-Holl. , p. 5o4) avec les caractères suivans : calice tu- buleux à dix stries , terminé par huit à dix dents quelquefois illégales ; co- rolle dont le casque ou la lèvre supé- rieure est coucave , entière , barbue ; la lèvre inférieure à trois petits seg- mens, celui du milieu plus grand; anthères didymes , nues , à lobes écartés; stigmate lu labié, la branche supérieure très-courte. Linné réunis- sait ce genre avec les Phlomis , dont il présente , entre autres caractères , celui qui est tiré de la structure du stigmate. Mais comme il en diffère par le calice et la corolle, et que d'un autre côté il a quelques rapports avec le genre Leonurus , le professeur De LEU Sa5 fontaines (Mém. du Muséum , T. xi > p. î) l'a adopté et eu a publié la mo- nographie. K. Bl'OWn a indiqué com- me type le l'hlomis Zejla/tica , L. , et lui a adjoint plusieurs autres espè- ces des contrées équaioriales décrites par Svvarlz , Valh , Retz et Willde- DOWf. Il a , en outre, fait connaître une espèce de la Nouvelle-Hollande, sous le nom de L. Jlaccida. Sept nou- velles espèces indigènes des Indes- Orientales ont été décrites avec soin et figurées par Desfontaincs qui les a nommées : i° Leucas lielianthcmifo- lia , 3° L. ternifolia, 5° L. lamiifo- lia , 4° L. lanceœfolia , 5° L. marru- bioides , 6° L,. procumbens , 7W et L<. capitata. (g..n.) LEDCADENDRON. bot. pha.n. Ce genre , de la famille des Protéacées , avait été réuni aux Protea par Linné. Adanson lui avait donué le nom de L'o/iocarpos. Salisbury , dans son Paraît isus Loitdine/isis , en a publié plusieurs espèces qu'il a distribuées dans les genres Protea , Euryspcr- mum et Chasme. Enfin R. Brown, examinant de nouveau la famille des Pioléacées {'l'ians. Li/in., vo\. 10, p. 5o), a rétabli le genre Leucadcndron qu'il a caractérisé ainsi : fleurs réu- nies eu tète, dioïques par l'avorte- ra en t ou l'imperfection des organes sexuels. Ses Heurs femelles possèdent un stigmate oblique, en massue, émarginé, hispidule. Le fruit est uue noix ou samarc monosperme , ren- fermée dans les écailles du stiobile formé par les- fleurs. Ce genre se compose d'environ quarante espèces, qui diffèrent principalement des Pro- tea, auxquels on les rapportait autre- fois, par leurs fleurs dioïques. La séparation des sexes soupçonnée par Linné da ns son Protea parvi/lora a va i t été observée très-positivement par Lamarck dans le Protea pinifolia qui est devenu le type du genre Ju- in.x , voisin du Leucadendron. R. Brown et d'autres sa vans botanistes anglais ont confirmé cette structuré par l'examen d'un grand nombre de PI antes vivantes, 'ions les Leuca— 3a6 LED deudrons sont indigènes de l'Afrique australe, et surtout des environs du cap de Bonne-Espérance. Ce sont des Arbrisseaux, rarement des Arbres, souvent couverts d'un duvet soyeux. Leurs feuilles sont très - entières. Leurs fleurs sont disposées en capi- tulas terminaux et solitaires , enve- loppées, le plus/ souvent , par des bradées imbriquées ou des feuilles verticillées et colorées. (g..N.) LEUCjERIA. bot. phan. (De Candolle. ) Pour Leuc/ieria. pr. ce mot. (b.) LEUGANTHÈME. Leucanthemum. bot. phan. Ce nom , qui paraît avoir désigné chez les anciens la Camomil- le romaine , a été donné par Tourne- fort à un genre de Composées que Linné réunit à son Ckrysanlhemum. V. ce mot. > (g..n.) ' LEDCAS. BOT. PHAN. V. Leuca- DE. Ce nom avait aussi été donné au Dry as octopetala, V. Dryade, et par Césalpin au Lamiurn. (b.) * LEUCATHON. bot. phan. L'un des noms de l'OEnanthe dans Dios- coride. (b.) * LEUCEORUM. bot. phan. (Pli- ne.) Même chose que Dorypétrou. V. ce mol. (b.) * LEUCHERIE. Leucheria. bot. phan. Ce genre, de la famille des Sy- nanlhérées , a été établi par Lagas- ca , dans sa dissertation sur les Chœ- nantophores, publiée eu 1811. Eu le plaçant auprès du Chaptalia et du Clarionea, parmi les Labiatiflores qui correspondent à celte tribu, le pro- fesseur De Candolle (Aun. du Mu- séum, T. xix, 1812) a présenlé ce genre sous une dénomination légè- rement modifiée; il l'a nommé Leu- cceiia. Voici les caractères qui peu- vent être déduits de la description fournie par Lagasca ; involucre pres- que hémisphérique, dont les écailles sont probablement disposées sur un seul rang; réceptacle plane, ponctué, portant près de ses bords une rangée LEU circulaire de petites écailles (squame mules) analogues à celles de 1 invo- lucre, et qui sépaientles fleurs mar- ginales des autres fleurs; calathide sans ravons , composée de fleurons hermaphrodites, nombreux , dont les corolles oflient deux lèvres, l'inté- rieure bipartite et roulée en spirale; akènes non prolongés en col, sur- montés d'une aigrette légèrement plu- meuse. Dans l'exposition des caractè- res que fournit le réceptacle , nous nous sommes conformés au sentiment de Cassini ; car Lagasca considère les fietites écailles de cet organe comme es écailles intérieures de l'involucre. L'auteur de ce genre n'a pas décrit les espèces qui le composent ; il a in- diqué seulement ses affinités avec les genres Perezia et Lasiorrhiza , ce qui revient au même que celles assignées par De Candolle. Les Leucheries sont des Plantes herbacées, ordinairement cotonneuses, blanchâtres , à feuilles alternes, sessiles, pinnatifides , à ca- lathides terminales, souvent dispo- sées en corymbes , composées de fleurs purpurines ou jaunâtres. Elles habitent l'Amérique méridionale. (O..N.) * LEUCICIITE. pois. Espèce de Saumon du sous genre Corégone. (B.) » LEUCISCUS. pois. V. Able. LEUCITE. min, Syn. dAmphi- gène. V. ce mot. (g. del.) LEUCOCHRYSOS. min. La Gem- me ainsi nommée par Pline et dont il distinguait deux espèces, celle à .veine blanche et l'enfumée, peut être indifféremment un Quartz hyalin , Suelque Topaze ou une Chrysoli- ie,etc. (b.) LEUCODON. bot. crypt. {Mous- ses.) Un péristome simple, externe , membraneux, à seize dents fendues en deux ; une coiffe cuculliforme dis- tinguent ce genre voisin AzsPterigy- nandrum et des Neclera. Dix espèces, dont la plupart sont exotiques, le composent : elles sont rameuses, à rameaux cylindriques qui se courbçu LETJ rpar la sécheresse ; les folioles du pè- irichèsc sont longues et engainantes; Ma capsule est droite, pédicellée; le pé- rislome est remarquable par ses dents lblanchâtrcs , caractère qui lui a valu lie nom de Leucodon. Elles croissent •sur les Arbres. Bridel a adopté ce gjenre fondé par Schwœgriclien. Par- uni les espèces françaises , ou distin- gue le Leucodon de Ramond , Leu- ccudon Ramondi , Pterigynandrum iRamondi , D. C. , Flor. Franc. ; à tige (droite, divisée en rameaux cylindri- iques, grêles; à feuilles ovales-lan- ccéolées, striées; à pédicclles très- icourts ; à capsule ovale. On la trouve (dans les Pvrénées , sur les troncs ( d'Arbres, ou elle a été découverte par IRamoud. Cette Plante a quelque rap- jpoi't avec l'espèce suivante dont elle (diffère cependant par sa tige non ■ rampante , divisée à sa base en ra- imeaux ; par ses feuilles très-entières , lun peu tournées d'un seul côté: ipnr ses pédicclles très-courts, et par ■son péristome ; à denticulations lé- ioucs, ovales, très-entières, striées. .Le Leucodon queue d'Ecureuil, L. i Sciuroides , Schwœgr. , décrit dans la .Flore Française , sous le nom de Di- cranuin Sciuroides, très -commun ' dans toute la France. Sa lige est ram- pante et rameuse; ses rameaux sont fasligiés , ascendans et arqués ; les feuilles sont imbriquées, ovales, acuminées; la capsule est oblongue et ovale. Cette Mousse, si commune, a été pour les botanistes un tel sujet de controverse que la synon\mie en est encore vacillante. Palisot-Beauvois en a fait un Cccalypàum; Eb.cb.art , Smith, Swartz , De Candollc, un Dicranum ; c'est un ïissidens sui- vant Hedwig ; un Fascina d'après l'opinion de Scbrauk ; un P/crigy- nandrum pour Bridel, qui, depuis, a changé d'opinion ; un Ftcrogonium pour Turner; un Tric/iostomiiin pour Palisot-Beauvois ; enfin, celte Mous- se était un Hypnum pour Linné. * LEUCODRABA. bot. tiian. (De Candollc.) Sous-genrc de Drave. V. ce mot. (h.) LED 52 7 LEUCOGRAPHIS. bot. rn.vx. La Plante ainsi nommée par Pline, peut être le Carduus Leucographus , L., qui est un Circiitm. Selon d'autres , mais sans fondement, c'était un So- lidago. (B. LEUCOION ou PERCE -NEIGE. Leucoium. bot. phan. Ce nom , fort ancien dans la langue de la botani- que, a été employé par Théopbrastc et par Dioscoridc. Le premier nom- mait Leucoium la Plante bulbeuse à laquelle les botanistes modernes ont conservé le même nom générique. Dioscoride, au contraire, appelait ainsi certaines espèces de Crucifères qui toutes appartiennent au genre Ckeiranthus. iNous ne nous occupe- rons dans cet article que du genre Leucoium des modernes. Ce genre appartient à la famille des Narcissées et à l'Hexandrie Monogynie, L. Ses fleurs, ainsi que l'indique son nom , sont blanches , pédonculces , réunies plusieurs ensemble dans une spalhe monophylle et terminale. Le calice est adhérent par sa base avec l'ovaire infère. Son limbe est comme campa- nulé, à six divisions très-profondes , ovales , oblongues , un peu épaissies et verdàlres à leur extrémité supérieu- re; trois de ces divisions sont un peu plus courtes que les trois autres. Les ctamincs , au nombre de six, sont dressées et incluses , insérées sur une sorte de bourrelet ou de disque epi- gyne garnissant le sommet de l'ovai- re; les anthères sont introrses et à deux loges. L'ovaire est ovoïde infère , à trois loges contenant chacune un assez grand nombre d'ovules atta- chés à l'angle interne cl disposés sur deux rangées. Le style est de la lon- gueur des ctamincs , quelquefois un peu renflé en massue , terminé par un stigmate extrêmement petit et en- tier. Le fruit est une capsule globu- leuse à trois loges et à trois valves. Les espèces de ce genre croissent, en général, dans les montagnes, et fleurissent souvent lorsque la terre est encore couverte de neige. De-là les noms de NivèoLc et de Vercc-Nci- 3j8 LEU ge ,sous lesquels ou les désigne assez communcmcnl. Ce sont de petites Plantes à bulbe ovoïde, à feuilles li- néaires et à hampe généralement com- primée et ensiforme. Les deux sui- vantes sont souvent cultivées dans les jardins. Leucoion du printemps, Leu- Loium vernum, L. Celte petite espèce, qui est indigène d'Europe, a ses leuil- les linéaire.'! très-étroites ; sa hampe, haute de cinq à six pouces , terminée par une spathe membraneuse, mo- nophylle, d'où, sortent une ou deux fleurs blanches, variées de vert. Leucoion d'été, L. œst'wum , L. Beaucoup plus grande que la précé- dente dans toutes ses parties, cette es- pèce est également indigène d'Europe. Ses feuilles sont linéaires; sa hampe d'un pied à un pied et demi d'éléva- tion, est comprimée et ensiforme. iSes Ûeurs , plus grandes , ayant cha- que division marquée d'une tache verte, sont pédonculées et sortent au nombre de quatre à huit d'une spathe monopétale et terminale. Ces deux espèces se cultivent en pleine terre. (À. H.) * LEUCOL/ENA. bot. phan. Sous ce nom, R. Browu {Gêner. Remaris on tke Bot. of Terra Australis , p. a 5.) a indiqué un nouveau genre qui ap- partient à la famille des Ombellifè- res, mais dont il n'a point donné les caractères. Il a seulement parlé des diversités d'inflorescences queprésea- tent les espèces , quoique d'ailleurs el- les soient très-rapprochées parle port, et les parties essentielles de la fructi- fication. Le nombre des rayons de leurs ombelles, celui des fleurs qui comprend les rayons , sont très-varia- bles, puisque certaines espèces ont une ombelle composée de plusieurs rayons , tandis que chez d'autres elle n'en a que trois, deux et même un seul. Ce singulier genre pourrait , selon Sprengel , être rapporté au Trachymèned» Rudge. P~. ce mot. (C..N.) * LEDCOLITHE. min. V. Dipy- ÎIE. LEU * LEUCOMÉRIDE. Leucomeris. BOT. phan. Genre de la famille des Synanlhérées , tribu des Carduacées, et de la Syngénésie égale, L., récem- ment établi par U. Don {Prodrom. Lloiœ Nepalensis , p. 169) qui Fa ainsi caractéiisé : iuvolucre oblong , cylindiacé, formé de plusieurs fo-r lioles coriaces , appliquées et imbri- quées; réceptacle petit et marqué de iossettes ; calathide composée de qua- tre fleurons hermaphrodites, dont le tube est très-long, filiforme , le lim- be à cinq divisions réfléchies; anthè- res blauches , à moitié saillantes hors du tube de la corolle , munies de deux longues soies à la base ; stigma- te saillant, bifide; akènes cylindra- cés, entièrement velus, surmontés d'une aigrette très-longue, composée de poils légèrement plumeux. L'au- teur de ce genre n'a point indiqué ses affinités immédiates, et l'a seulement placé entre les genres Liatris et Eu- patorium. Il ne se compose que d'une seule espèce qui a reçu le nom de Leucomeris spectabilis , et qui a été trouvée dans le Napaul et le Sirina- gur par Wallich. C'est un Arbris- seau dressé, à rameaux anguleux, couvert d'un duvet blanchâtre. Ses feuilles sont alternes , elliptiques^ oblongues, aiguës, entières, coriaces, atténuées à la base , vertes en dessus, et couvertes en dessous d'un duvet blanchâtre. Les fleurs sont pédoncu- lées et disposées en corymbes termi- naux. (G..N.) *LEUCOMYCES. bot. crypt. {Champignons.) Battara a donné ce nom à des Champignons du genre Agaric remarquables par leur blan- cheur. On les a rapportés aux Aga- ricus asper et. ruùcscens {Leucomyces gemmatus); A. volvaceus{L. supert- nef usais), A. ouoideus{L. pectinatus), A. phaloides {L. speciosior). Ou ne sait point exactement quels sont les Leucomyces reniformis et pectinatus alter. (a. f.) LEUCONARCISSUS. bot. phan (C. Bauhin.) Syn. d'Ant/icricum sera tinum , L. (b.) LEU * LEUCONOTIS. iiOT.PHAN.Gen- rrc de la famille des Apocynées de IR. lîiown , et de la Tétrandrie Mono- £gynie, L., établi parle docteur Jack \(Tra/isaci. of tlic Linn. Societ., vol. il4, p. iai)qui l'a ainsi caractérisé : ccalice infère, à quatre divisions pro- fondes ; corolle dont le tube est plus détroit supérieurement , et le limbe ,ià quatre segmens; quatre étamines iincluses , alternes avec les segmens i;de la corolle; ovaire simple, à deux Uoges dispermes; style unique court; sstigmate conique au sommet et en [tonne d'anneau à la base ; baie ren- ffermant une à trois graines sans albu- uneu, et munie d'un embryon renver- sé. Ce genre semble à l'auteur tenir lie milieu entre le Gerbera et le Caris- ssa. Il ne renferme qu'une seule Plan- tte , Lenconotis anceps , qui croît à ."Sumatra. C'est un Arbrisseau lactes- iccul, à feuilles opposées, sansstipu- I les , à lleuis disposées en corymbes tdichotomes et axdlaires. (G..N.) * LEUCONYMPH/EA. bot. phan. lBocrhaave ( Hort. Lugd. Bot., 36 i ) mommait ainsi le genre Nymphœa tel cqu'il a été limité par iNecker, Richard cet De Cauclolb:. f. ce mot. (u..n.) LEUCOP1IRE. Leucup/ira. inf. (Genre fort naturel et parfuitementea- îractérisé de l'ordre des Tricbodés, (dans la classe des Microscopiques , iiustilué parMiilleiqui luidouua pour (.caractères : corps transparent , garni c'de cils de toutes paris, c'est-à-dire (comme velu , et hérissé sur toute la ssuperficie de poils courts , soyeux , ce ijqui les distingue de nos Péritriques 'iqui n'en ont que tout autour, des véri- tables Trichodés qui n'en présentent ijqu'un faisceau, et des Mystacodciles 'jqui les ont distribués en deux séries. ILamarck n'a pas dislingué ces Ani- mnaux et les a confondus avec le gen- iic formé par Millier sous le nom de ITricbode. V, ce mot. Ce sont pour la [plupart des êtres invisibles à l'œil dé- sarmé, et qui pour la forme ont des •analogues dans l'ordre des Gymno- Idés dont ils diflêrcnt cependaut beau- LEU 5j9 coup par les cils ou poils dont ils sont couverts. La plupart sont ma- lins; peu vivent dans les infusions. Nous en connaissons près d'une tren- taine d'espèces distribuées en cinq sections ou sous genres. f Enchéeidiens. En forme de poire. Les espèces de celte section sont les Leucophra acuta , Miill. , Inf., p. i5i, pl. Jfl, f. 11-1 J; Encycl., Yer3 dl. , pl. 1 1 , f. 5-5 , etc.; Leuco- phra acuta, Miill. , pl. ao , 1. 8-9; Encycl. , pl. 1 1 , fig. 1 , 2. Ue l'eau de mer fraîche ou corrompue. ff Volvociens. Corps obrond. Les Trichoda horrida , Miill., pl. 24, f. 5; Encycl., pl. 19, f. 26, qu'on trouve dans l'eau des Moules man- geables; T. vesiculifera, Miill., pl. 22 , f. 2-3 ; Eucycl. , pl. 10, f. 23-a4 ; Joblot, Micr. , pl. a, f. B-s , qui vit dans diverses infusions végétales; T. Mamilla , Miill. , Inf. , pl. ai , f. 5-5 ; Encycl. , pl. 10 , f. 3-3, de l'eau oii ctoît la Limliculc , sonl les espèces les mieux caractérisées de cette sec- tion , où rentre probablement le Leu- cophra post/iuma , Miill. , pl. ai , fig. i3; Encycl., pl. 10, 1 3. fff P a n a.m Éc 1 ens . Corps allongé, avec un indice de sillon vers la par- tie amincie. L^s Leucophra notata, Miill., pl. aa, f. i3-i6; Encycl., pl. il, f. 6-9, de l'eau marine; Conflic- tor, Miill., pl. ai , f. î-a; Encycl. , pl. 10, f. î-a , et le Poisson en forme de bouteille de Joblot , pl. 1 a , f. Y , ap- partiennent à oc sous-genre. fttt Koepodiens. Plus ou moins trigones , en forme de ce que les an- ciens micrographes nommaient des Pandeloques. Les Leucophra pertusa, Miill. , pl. ai , f. i5-i6 ; Encycl., pl. 10, f. i5-i6, de l'eau des marais, et fluida, Miill. , Zool. Dan. , tab. 73 , f. 1-6; Encycl. , pl. 1 1 , f . 34-29 , de l'eau des Moules, font partie de cette quatrième section. tttti Protéoides. A corps varia- ble ; sont les Leucophra dilatata , Miill. , pl. ai , f. 19-31 ; Encycl., pl. 10, fig. 19-21, ctfracta, Midi. ,pl. 21, f. 17-18; Encycl., pl. 10 , f. 17-18. Ils nagent à la manière des Planaires, 33o LED mais en changeant un peu de forme. Les Leucophra crinita , Miill. , pl. 37, f. ai; Encycl., pl. i4, f. 18; Trir clioda Larus, Mull. , pl. 3i, l. 5-7; Encycl. , pl. 16 , f. 6-8; Leucophra bursata, Miill., pl. ai , f. ia ; Encycl., pl. 10, f, ia; T. nodulata, Miill., Zool. Dan., tab. 80, f. a-i ; Encycl., pl. 1 1, f. i3-ai , et cet Animal si polymorphe , représente par Joblot, pl. ia,fig. A-x, sous les noms de Chenille, Chausse, Guêtre, Cornet-à-Bouquin , etc., sont des espèces ambiguës de ce genre fort singulier. (b.) LEUCOPHT ALMOS . min. La Gemme ainsi nommée par Pline pa- raît être une Sardoiue. (b.) LEDCOPHY LLE . Lcucophyllum. BOT. phan. Genre de la famille des Antirrhinées et de la Didynamie An- iospermie, établi par Humboldt et onpland {Plant, œquin., 2, p. g5, t. 109) pour un Arbuste très-rameux, couvert dans toutes ses parties d'un duvet blanc et tomenteux. Le Leuco- phyllum ambiguum , loc. cit. , croît au Mexique auprès d'Aclopan à une hauteur d'environ mille cinquante toises au-dessus du niveau delà mer. Ses feuilles sont alternes , très-entiè- res. Ses fleurs sont solitaires à l'ais- selle des feuilles et de couleur vio- lette. Leur calice est à cinq divisions profondes et égales. Leur corolle mo- nopélale, lubuleuse et subcampani- forme, plus longue que le calice, ayant son limbe à deux lèvres, la su- périeure bilobée, l'inférieure à trois divisions , dont celle du milieu est la plus large. Les étamines sont didy- names et incluses. Les anthères sont à deux loges écartées. Le style est terminé par un stigmate simple. Le fruit est une capsule biloculaire et polysperme. (a. r.) * LEUCOPHYTE. Leucophyta. BOT.priAN. Dans ses Observations sur les Composées, R. Brown a indiqué la formation de ce genre qui appartient à la famille des Synanthérées , et à la Syngcnésieséparée, L. Gassini le place dans la tribu des Initiées , section des LEU Inulées-Gnaphaliées. Voici les prin- cipaux caractères que ce dernier bo- taniste lui a attribués : involucre composé d'environ dix folioles , à peu près égales, appliquées , obovales- oblongues, scarieuscs , non colorées, coriaces dans leur milieu, laineuses extérieurement et au sommet; récep- tacle nu et très-petit; calathide for- mée de trois fleurs égales , régulières et hermaphrodites; ovaires obovoï- des , glanduleux , surmontés d'une aigrette blanche , composée d'un seul rang de paillettes égales, libres supérieurement, soudées à la base, linénires-laminées , garnies des deux côtés dans leur partie supérieure de longues barbes épaisses. Les calathi- des nombreuses et sessiles forment un capitule globuleux, entouré d'un involucre général court, composé de bractées à peu près égales et appli- Îuées. En indiquant ce genre, R. rown l'avait placé entre les genres Calocepkalus et Craspediaaa Richea. Mais Cassini lui a trouvé plus de rap- ports avec le Stœbe et le Dispamgo ; il eu a décrit une seule espèce qu'it a nommée Leucophyta Brownii , en l'honneur du savant botaniste qui l'a découverte dans la Nouvelle-Hollan- de , près le port du roi George , et sur la côte australe, au détroit de Bass. Cette espèce est un Arbuste co- tonneux , blanc ou blanchâtre , quel- quefois même verdâtre. Sa tige est très-rameuse , garnie de feuilles al- ternes , sessiles , linéaires , obtuses et très-entières. Les capitules se com- posent de fleurs jaunes. (g..n.) LEUCOPOGON. Leucopogon. bot. phan. Genre établi par II. Brown dans la famille des Epacridées , aux dépens du genre Styphelia, et carac- térisé de la manière suivante : chaque fleur est accompagnée extérieurement de deux bractées; le calice est à cinq divisions profondes et égales; la co- rolle est infundibuliforme , à tube court, à limbe quinquéfide cl barbu longitudinalement- Les cinq étami- nes sont incluses. L'ovaire est globu- leux, à deux ou cinq loges; le style 8 LEO «st court , simple , terminé par un iiitigmate très-petit. Le disque qui morte l'ovaire forme un rebord légè- rement lobé; rarement ce disque ^manque en totalité. Le fruit est une Jlrupe charnue, quelquefois presque ;oèche et coriace. Toutes les espèces lie ce genre habitent les diverses par- ties de la Nouvelle-Hollande et delà Icerre de Van-Diémen. R. Brown, dans won Prodrome , en décrit quarante- lauit espèces. Ce sont , en général , de Ir.rès-pelits Arbustes à feuilles éparses, ccoriaces , persistantes , très-entières , te plus souvent étroites et lancéo- lées. Leurs fleurs sont fort petites, Ilisposées en épis ou en grappes axil- Laires ou terminales - R. Brown a pla- ccé dans ce genre le Styphella lanceo- iiala de Smith ; le Styph. Hic/iei , La- will. , Nov.-Holl., t. 60 ; le Styph. vofrovata , Labill. , t. 67 ; le Styph. tri- (chocarpa, Labill. , t. 66 ; le Styph. rericoides , Smith; le Styph. virgata , LLabill., t. 64; le Styph. cullina , LLabill. , t. 65; le Styph. amplexi- tcaulis , Rudge. Les autres espèces rêont des Plantes tout-à-fait nouvelles, .observées par cet illustre botanisie Idans les différentes régions de la JNouvelle-Hollande qu'ils visitées. (a., r.) LEDCOPSIS. ins. Pour Leucos- ppis. V. ce mot. (g.) * LEUCOPTËRES. ois. Espèces genres Glaucope, Foulque etSter- nne. F. ces mots. (b.) * LEUCORODIA. ois. Nom scien- tifique d'une espèce du genre Spatu le. IV. ce mot. (a.) * LEUCORYX. mam. Ou Onyx ulanc, espèce d'Antilope. F '. ce mot. (B.) : LEUCOSCEPTRUM. bot. i>iian. SSmith {Exot. Bot., j ,p. 1 1 5 , t. 116) 11 décrit et figuré sous le nom de ULeucosceplrtnn canum une Plante for- mant un genre nouveau qui appar- tient à la Didynamie Angiospermie , LL., et à la famille des Verbénacées. 58es tiges sout couvertes d'un duvet •blanc, et se divisent en rameaux •joniprimés et quadrangulaires. Elles LEU 5£i portent des feuilles opposées , oblon- gues , elliptiques, presque lancéolées, dentées eu scie, aiguës à leur sommet, rélrécies en pétioles à leur base , vei- nées , glabres et blanchâtres en des- sous. Les fleurs forment un bel épi terminal , et chacune d'elles est ac- compagnée d'une petite bractée blan- châtre. Le calice est court , tubuleux, à cinq segmens obtus, inégaux; la corolle , plus longue que le calice, a un tube court et un limbe presque Lilabié , à cinq lobes inégaux , obtus ; les quatre étamines sont didynames , saillantes , inclinées et très-longues ; les anthères arrondies ; l'ovaire qua- diïlobé , portant un style plus long ue les étamines. Le fruit se compose e quatre akènes luisans et tronqués. Celte Plante a été trouvée dans les fo- rêts du Napaul. (g..N.) LEDCOSIE. Leucosia. crust. Gen- re de l'ordre des Décapodes, famille des Bracbyures , tribu des Oibiculai- res (Lat.jFam. Nat. duRègn. Anim.), établi par Fabricius et a^ant pour caraclères : test rond , bombé, com- me globuleux ; yeux placés dans un court rétrécissement de sa partie an- térieure , petits, à pédicules courts, presque immobiles dans leurs fosset- tes entre lesquelles en sont d'autres qui cachent de ti ès-courtes antennes. Pieds -mâchoires extérieurs pointus , formant ensemble un triangle dont la poinie est en haut. Les pieds de ces Crustacés vont en diminuant graduel- lement à partirclcs serres qui sont or- dinairement longues et cylindriques dans les mâles surtout. Les autres pieds sont onguiculés, courts, sou- vent grêles ; la queue est composée de quatre à cinq tablettes , celle de la femelle est grande , presque orbicu- laire, et recouvre la poitrine. Ces Crustacés diffèrent des Maia et des Juachus par des caractères tiiés du nombre de feuillets de la queue; ils se distinguent des Coristes parla forme du corps et les antennes , et des J.xa de Lcach , parce que ces der- niers ont de chaque côté du test une grosse emiuenec cylindrique et mous- 332 LEO se ou une pointe grosse et longue. Suivant Boscet Risso, les Leucosics font leur séjour dans les moyennes profondeurs de la mer, dans les ccueils des ruchers calcaires , parmi les Flustrcs et les Madrépores , et y vivent solitaires et cachées. Elles at- tendent, pour sortir, que le hasard leur amène quelque1 proie facile à saisir. La démarche de ces Animaux est lente, et on ne les voit guère cou- rir que dans le danger. Suivant Risso, la femelle de la Leucosie Noyau a deux ou trois cents œufs rougeâlres , qui éclosent pendant l'été. Ces Crus- tacés sont , en général , de grandeur moyenne ; on ne lès mange pas. La- treille a fait plusieurs coupes dans ce genre ; il les base sur le plus ou moins grand nombre de tubercules et épines du lest et sur sa forme plus ou moins globuleuse. L'espèce qui se trouve clans nos mers est : La Leucosije Noyau, L. Nucleus , Fabr. , Bosc, Lâtr. , Risso, Hcrbst (Cancr., tab. a , fig. j4); Cancer M a- c/oc/wlus, Rondel., Aldrov. Elle est globuleuse avec de petits grains épars sur les côtés et à l'extrémité posté- rieure et une petite éminence en for- me de dents de chaque côté, en avant et au-dessus des deux serres. Elle a une épine aiguë, recourbée de chaque côté, au-dessus de la naissance des deuxpates postérieures , etdeux dents au bord postérieur du test ; les doigts sont très-longs, grêles, filiformes et pointus. Cette espèce habite la Médi- terranée. On trouve communément à l'état fossile la Leucosie Craniolaire qui vit sur la côte de Malabar. V- Crustacés FOSSILES. (G.) LEUCOSIE. Leucosia. bot. than. Ce genre de la Pentandrie Monogy- nie, L. , a été établi par Du Petit- Thouars ( Gênera IN ou. Madag. , n. 79) et placé dans la famille des Téré- binthacées. Selon R. Brown , il doit être réuni au ChailLetia qui constitue un ordre distinct sous le nom de Chaillctiées ou de Chailletiacées. V. ce mot au Supplément. Dans le 2U vo- LEU lu me de son Prodrom. Sysl. Veg., p. ï 58, De Candolle a conservé ce genre, r et l'a ainsi caractérisé d'après Du Petit- 1: Thouars : calice quinquéfide ; cinq pétales; cinq étamines; ovaire adhé- f renl au calice? contenant trois ovules; 11 style unique ; fruit trigonc., renfer- 11 mant un noyau rugueux et osseux. >" L'espèce unique qui compose ce gen- »' re a été nommée Leucosia Thouarsia- i( 11a par Rœmcr et Schulles. Sprengel, *! adoptant l'opinion de Brown , l'a dé- signé sous le nom de ChailLetia Leu- w cosia. C'est un Arbrisseau petit et 1 très -grêle. Ses feuilles sont munies [ d'un petit nombre de nervures sca- , bres et colonneuses , blanchâtres en ■ dessous. Il croît dans l'île de Mada- - gascar. (o..K.) v * LEUCO-SINAPIS. tîot. than. jf Sous-genre établi par De Candolle r parmi les Sinairis. F. Moutarde. 1 (B.) 1 LEUCOSPERME. Leucospermum. j bot. pu an. Ce genre, de la famille des ti Protéacées, fut réuni par Linné aux ioi Protea. Salisbury en forma son genre m Leucadendrum qu'il faut bien distin- m guer du Leucadendron de R. Brown. èn C'est ce dernier botaniste qui a don- | né le nom de Leucospermum au gen- ^ re dont il est ici question , et qui l'a tl ainsi caractérisé : calice irrégulier. j )[ labié, dont trois des divisions (rare- Tf ment toutes) sont réunies par leurs f. onglets, tandis queleslames stamini- fères sont distinctes ; style filiforme, :i caduc , surmonté d'un stigmate épais- j: si , glabre , quelquefois inéquilatéral ; j,j noix renflée , sessile, lisse; capitule des fleurs en nombre indéfini; iuvo- ((: lucre polyphylle, imbriqué. Le Leucadendron conocarpoden- !(: dron , L. , Spec. Plant- ,'éd. 1, p. 9S , | ou Protea conocarpa , ïhunb. , es- |( pèce la plus anciennement connue , 1 peut être considérée comme Je type , du genre Leucospermum. R. Brown (Transact. Linn. Soc. o/Londdn, vol. X, p. g5) en a décrit dix-huit espe- t ces qui toutes croissent dans l'Afri- que australe, principalement aux environs du cap de Bonne-Espérance. LEU LEU 355 ,ic sont des Arbrisseaux, ordinaire- ment très-petits , quelquefois arbo- escens , le plus souvent hérissés ou cotonneux. Leurs feuilles sont enliè- ■QS ou munies au sommet de dente- ures calleuses. Les capitules sont ■iTiniriaux ; ils se composent de fleurs muiies , tantôt très-distinctes, imbri- uuées et accompagnées de bractées, il endurcies, tantôt réunies en fais- ceaux sur un réceptacle à peu près liane , et munies de paillettes cadu- ques. (G..N.) * LEUCOSPHOEROCEPHA- .iUS. bot. crypt. [Champignons.) b'atlara donne ce nom à divers Aga- iiics de couleur blanche, à chapeau tombe. Il n'est guère possible de dé- terminer exactement quelles sont les espèces qui y correspondent suivant il nomenclature moderne. On dési- mc pourtant parmi eux X Agaricus campes/ris. (a. f.) LEUCOSPIS. Leucospis. ins. Gen- re de l'ordre des Hyménoptères , sec- cou des Térébrans , famille des Pupi- norcs, tribu des Chalciditcs, établi aar Fabricius, et ayant pour carac- tères : cuisses des pieds postérieurs rrès-grandes ; abdomen paraissant ippliqué contre l'extrémité postérieu- re du corselet, comprimé clans toute 1 hauteur , arrondi postérieurement , wee la tarière recourbée sur le dos; "3S ailes supérieures sont doublées. ,ùcs Insectes se distinguent des Chal- :ides par l'abdomen , qui , dans cenx- ii, est attaché au corselet par un pé- ncjle très-apparent. Ils se distin- I urnt des Eulophcs par les pieds pos- lirieurs , qui, dans ces derniers, 'ont ni les cuisses à la fois très ren- iées et lenticulaires, ni les jambes tcès-arq nées. Ces Hyménoptères ont h tête triangulaire, comprimée, ap- pliquée contre le thorax ; les antennes nnt insérées entre les yeux, coû- tées, composées de douze articles, '•ont les dix derniers forment une jgc conico-eylindrique ; les palpes 'ont courts, un peu renflés au bout ; 'ss maxillaires sont composés de qua- tre articles dont le pénultième est allongé, les labiaux de trois; les mandibules sont bidentées; la lan- guette est très-échaucrée , le corselet a son premier segment grand , carré; les ailes supérieures ont une cellule cubitale incomplète, et une cellule radiale très-étroite et fort allongée; les pâtes postérieures sont propres pour le saut ; la jambe est arquée et terminée par une Ibrtc pointe, elle reçoit dans sa courbure la cuisse qui est renflée; enfin, l'abdomen eslova- laire, comprimé postérieurement, paraissant sessile , le premier anneau tenant au corselet par une bonne partie de sa largeur, et le point cen- tral du mouvemeift u'étant qu'au se- cond anneau. Dans les femelles, il porte une tarière de trois filets qui prend naissance à la poitrine, et re- monte sur le dos clans une rainure. Cts Insectes placent leurs œufs dans les nids des Abeilles maçonnes et dans quelques guêpiers. L'espèce la plus commune est : Le Leucospis dousigèrf. , Leucos- pis dorsigera , Fabr. , la femelle ; Latr. ; JL dispar, Fabr., le mâle (Pauz., Faun. Ins. Germ. lviii, xv). ISoir; abdomen presque une lois aussi long que le corselet , avec trois ban- des et deux petites taches jaunes ; une ligne transverse sur l'écusson et deux autres à la partie antérieure du cor- selet de cette même couleur. Lon- gueur, environ sept lignes. Ou trou- ve cette espèce dans les parties méri- dionales de la France et aux environs de Paris. V. pour les autres espèces , la Monographie de Kliig (Actes des Cur. de la IN'at. de Berlin) et Jurine. (o.) * LEUCOSPORDS. bot. crytt. [Champignons.) Première série des espèces du genre Agaric de Frics. V. Agaric. C'est aussi le nom de la quatrième série des Bolels. ce mot, (A. F.) LEDCOSTICÏOS. mis. Même chose, ou à peu près, que Leptoso- phos. V. ce mot. (b.) LEUCOSTINE. min- C'est-à-dire Roche à petits points blaucs. De Lamé- / 334 LED thefro a le premier donné ce nom aux Porphyres rouges , à base de Pé- trosilex, contenant de petits cristaux de Feldspath blanc. Cordier, dans son Tableau méthodique des Laves, l'applique à celles de ces Roches qui sont pctrosiliceuses , et composées de cristaux microscopiques entrelacés , d'un égal volume, réunis par juxta- position et offrant entre eux des va- cuoles plus ou moins rares. Il eu dis- tingue trois variétés : la Leucostine compacte ou Phonolite , la Leucos- tine écailleuse ou Dolérite , et la Leucostine granulaire ou Domite. V. les mots Roches et Laves. • (G. DEL.) LEUCOTHOÉ. Leucolhoe. crust. Genre de l'ordre, des Amphipodes , famille des Creveltines, établi par Leach aux dépens des Gammarus de Lalreille , et n'en différant que par le pouce des mains antérieures, qui est biarticulé. Ce genre a élé formé sur un polit Crustaçé des mers Britanni- ques ; c'est le Cancer articulosus de Monlagu {Tra/is. Linn. T. vu , tab. 6, fig. 6). V. Crevettes et Che- vrettes, (g.) LED RADIA, bot. phan. (Poiret.) Pour Lavradia. V . ce mot. (g..n.) LEDTRITE. mtn. Pierre marneu- se d'un blanc-grisâtre très-phospho- rique , avec laquelle on amende les terres à Leutre , près d'Iéna, en Saxe. (g.del.ï LED-TZE. ois. Espèce du genre Cormoran. V. ce mot. (dr..z.) LEDZÉE. Leuzea. bot. ciian. Ce genre de la famille des Synanlhérées, Ciuarocéphales de Jussien , et de la Syn^énésie égale, L., a été dédié au savant et respectable Deleuze par De Candolle (Flore Française , deuxième édition) qui l'a ainsi caractérisé : in- volucre imbriqué, sphérique , com- posé d'écaillés sans piquans , arron- dies,scarieuseset lacéréesau sommet; réceptacle hérissé de soies soudées par la base ; fleurons nombreux , régu- liers et hermaphrodites; akènes tu- berculeux, surmontés d'une aigrette longue et plumeuse. Ce genre a élé LEV constltu'c aux dépens des Ceritaurea de Linné. Adanson avait déjà propo- sé sa formation sous le nom de Rka- coma ; mais il y avait réuni une Plante qui forme le type du Rhapon- ticum. Les genres auprès desquels ie Leuzea doit être placé sont , selon De Candolle , le Saussurea et le Cinara ; mais Cassini indique une plus grande affinité entre le genre en question et les genres Rhaponticum et Fornicium. Il offre , en effet , l'in- volucre du premier et l'aigrette du second. Le genre Hookia de Necker, indiqué par De Candolle, comme ren- fermant le Leuzea , est plus voisin de Y J Ifredia et du Rhaponticum. La Ledzée conifere , Leuzea co- nifera, D. C. , Fl. Fr. et Ann. du Muséum d'Hist. Natur. T. xvi, Centaurea conifera, L.,est une Plan- te herbacée, dont la tige haute en- viron de deux décimètres, est droite, cotonneuse , garnie de feuilles verdâ- tres supérieurement, cotonneuses en dessous , les radicales pétiolées, ova- les , lancéolées, presque simples, les caulinaires plus étroites et pinnatifi- des. La calathide, très-grande el ter- minale, se compose de Heurs purpu- rines; son involucre, formé d écailles luisantes et jaunâtres , a été comparé par C. Baudin à un cône de Pin ; d'où le nom spécifique de conifera imposé par Linné. Cette Plante croît dans les montagnes de la France mé- ridionale. (c.N.) LEVANTINE, conch. Nom vul- gaire, et marchand de diverses Co- quilles du genre Vénus. (b.) LÉVENHOOKIE. Levenhookia. bot. ïhan. Genre de la famille na- turelle des Stylidiées, lequel se com- pose d'une seule espèce, Levcnhookia pusilla , Brown (Prodr. Ilor. Nov.- IIoll., i ,p. 573). C'est une très-petite Plante ayant le port et la grandeur du Radiola millegrana, des feuilles al- ternes péliolées , très-rapprochées les unes des autres au sommet des ra- mifications de la tige, et de très-peti- tes fleurs fasciculées au milieu des feuilles. Le calice est à cinq divisions LËV légales disposées en deux lèvres. La uurollc est tubuleusc, son limbe est uuinqnëparti et irrégulier. Le labello sst concave, plus élevé que la colon- ne staminifère , articulé avec le tube , It mobile dans cet endroit. La colou- lue staminifère est dressée , attachée iu tube au-dessous de l'articulation Il u label le. Les a n t hères on t leurs deux oages placées l'une au-dessous de 'autre. Les deux stigmates sont ca- pillaires et la capsule est à une seule ooge. Cette petite Plante présente un 'phénomène d'irritablité irès-rcmar- ipiahle. Nous avons dit que son la- melle ou division inférieure de sa co- oqflc était articulé avec la colonne Uaminifère. Lorsqu'une cause quel- conque irrite cette partie, elle se re- dresse avec rapidité. On sait qu'un ikhénomène analogue s'observe dans ce Htylidium oii la colonne staminale >st égalemen l irritable. (A. R.) * LEVERIAN. ois. Espèce du flëûre Couroucou, V. ce mot, et sy- uonunc de Balbusar. V. Aigle, (d.) LÉVIATAN.heit.? Bans plusieurs oassages de la Bible et particulière- ment dans le livre de Job , il est parlé ll'un Animal amphibie nommé Lé- •iatan. Les uns ont cru reconnaître, Llans la description incomplète de cet Animal, le Crocodile, d'autres la Baleine , quelques-uns une es- pèce de Serpent. Mais on manque de lionnées positives pour pouvoir déter- miner, en histoire naturelle, à quelle ••espèce aujourd'hui connue appa. ùent ce Lévi»lan des livres sacrés, (a. b.) LEVINA. bot. EH AN. (Adanson.) >iiyn. de Prasiurn. y. ce mot. (b.) LEVISANUS. bot. piian. Cè mot servait à désigner une Plante que ILinné réunit à son Protea. D'un au- i*re côté, Schreber l'a substitué à cèélui de Staavia déjà proposé par IThunberg. V. ce mot. (g..n.) LEVIS1LEX. min. Nom donné par >lde Lamclhcric à la variété de Silex iappc'ée Ncctiquc , à cause de sa gran- de légèreté. (G. DEL.) LEVISTICUM. bot. piian. Nom LEW 555 scientifique et spécifique de la Livê- che. V. ce mot. (b.) LEVRAUT et LEVRETEAU. Le petit du Lièvre. V. ce mot. (b.) LEVRETTE, mam. Femelle du Lévrier. (b.) LEVRETTE, ins. Nom donné par Geoffroy à une espèce de Coléoptère de son genre Becmare ou Rhinoma- cre , décrit sous le n. 1er , et qu'il est fort difficile de déterminer. (g.) LEVTUCHE. MAM. Femelle du Levion. (b.) LEVRIER. Canis Graius. mam. (Linné.) Race ou plutôt espèce du genre Chien, f. ce mot. (b.) * LEVRIER A STRIES, ins. (Geoffroy.) Espèce du genre Lycle. (b.) * LEVRIERS, rois. Les pêcheurs donnent ce nom aux Brochets maies , plus allongés que les femelles, y. Esoce. (b.) LEVRON. mam. Tiès-petite va- riété île Leviier, originaire d'Italie. (B.) * LEVYNE. min. (Brewstcr, Edimb. Journ. T. II, p. 33a ). Subs- tance blanche, demi-transparente, d'un éclat vitreux, fragile, ayant pour forme primitive un îhomboïde de 790 a{).. Le clivage est peu sensible ; la cassure est imparfaitement con- choïdalc. Cette substance observée pour la première fois parlleuland, a été soumise à un examen optique par Brewster qui lui a donné le nom de Lévyne , en l'honneur du jeune minéralogiste Lévy , auquel on doit la première description de ce minéral. Chauffée dans le tube de verre, elle donne beaucoup d'eau , et devient opaque. On la trouve à Dalsnypen , dans une des îles Féroé , dans les cavités d'une Amigdaloïde qui contient aussi de la Stilbite. (G. DEL.) LËWISIE. Lewisia. bot. phan. Pursh {Flora Ainericœ seplentr., p. 3G8) a décrit sous le nom de Lewisia rediviva, une Plante de la Polyandrie 336 LE Y Monogjnic, L., dont il n'n pas fixé les caractères génériques , mais pour lesquels il a renvoyé au volume on- zième des Transactions de la Société Linnéenue de Londres. C'est en vain que nous avons recherché ces carac- tères à la source ci-dessus indiquée; nous sommes donc obligés de don- ner ici la description complèlc de cette Plante. Elle a une racine fusi- forroe, rameuse et de couleur de sang. Ses feuilles sont radicales , linéaires , presque charnues , légèrement obtu- ses. La hampe ne porte qu'une ou deux fleurs attachées .à un pédicelle f;éniculé à la base. Le calice est co- oré , scarieux ; composé de sept à neuf folioles , étalées , ovales , aiguës , concaves , veinées , les intérieures plus étroites. La corolle est formée de quatorze à dix-huit pétales blancs , lancéolés , étalés , presque du double plus longs que le calice. Les étami- nes , en nombre égal à celui des pé- tales, ont leurs filels opposés à ceux- ci , et insérés sur eux. L'ovaire est supère , ové , glabre , surmonté d'un style filiforme, plus long que les éta- mines, et supérieurement bifide. La capsule est oblongue triloculaire ; chaque loge renfermé deux graines lenticulaires , noires et luisantes. Cette Plante croît sur les bords de la rivière de Clark , dans l'Amérique septentrionale. (g..n.) * LEYCESTERIE. Leycesterla. bot. F il an. Nouveau genre de la fa- mille des Rubiacées , et de la Penlan- drie Monogynie, L. , élabli par Wal- lich [Flor. Ind. 2, p. 181), et qui a pour caractères : un calice supérieur, à cinq divisions iuégales; une corolle infundibuliforme, renflée etgibbeuse à sa base, ayant son limbe divisé en cinq lobes presque égaux ; les étami- nes sont saillanles; le stigmale ca- pité. Le fruit est une baie couronnée par le calice, à cinq loges polysper- mes. Les graines sont lisses et lui- santes. Ce genre , dit Wallich , sert à établi? le passage entre les Rubia- cées et les Caprifoliacées. La seule espèce qui le compose , LEY Leycesteria Jbrmosa, Wall. , /oc. cit., est un charmant Arbuste, originaire des montagnes du Napaul. Ses feuil- les sont opposées , ovales , lancéolées, échancrées et subcordiformes à leur base. Les Heurs sont purpurines et disposées en longues grappes, (a. n.) LEYSERE. Leysera. bot. piian. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères fie Jussieu, el de la Syn- génésie superflue, L., établi par Vail- lant, sous la dénomination d' Asie) 'op- teras , qu'ont proposée de nouveau Adanson et Gaertner, bien postérieu- rement à la publication et. à l'admis- sion universelle du Leysera de Linné^ Voici ses caractères essentiels : invo- cre campanulé , formé d'écaillés nom- breuses , régulièrement imbriquées, appliquées , ovales ou oblongues , coriaces , pourvues d'une bordure membraneuse, terminées par un ap- pendice étalé, scarieux et incolore ; réceptacle plane , muni d'une rangée de paillettes situées entre les fleurs du centre et celles delà circonférence. Les fleurs du centre sont nombreuses , ré- gulières, hermaphrodites; leur ovai- re est pédicelle, long , grêle , cylin- drique, surmonté d'une aigrette com- posée de dix paillettes dont cinq très- longues , plumeuses au sommet, et cinq plus courtes alternant avec les précédentes. Les fleurs de la cir- conférence sont femelles et pourvues d'uue corolle à languette oblongue tridentc'e; d'un ovaire long, grêle, cylindrique, surmonté d'une aigrette courte en forme de couronne , divisée presque jusqu'à sa base en segmeus inégaux et irréguliers. Ce genre fait partie de la tribu des Inulées, sec- tion des Inulées -Gnaphaliées de Cassini. On doit considérer comme type fondamental, le Leysera Gna- pha/odes, L., Arbuste indigène du cap de Bonne-Espérance, et que l'on cultive au Jardin des Plantes de Pa- ris. Linné avait ajouté à son genre Leysera comme seconde espèce le Callicornia de Burmann; et Cassini y réuuit encore le Gnaphalium ley- seroides de Desfoutaines , mais il en LEZ ■orina un sous-genre, sous le nom de .ucptophytus. Néanmoins , on devra oominer cette espèce Leysera discui- Vea. P. Leptophyte. Quant an Ley- tera paleacea de Linné el de Gaert- irer, il fait partie du Rclhania de IHéritier, et Necker en avait consti- tué son genre jUic/iau.via. Les espè- ces de Leysera décrites par Tlnm- ieeig, le sont avec trop peu de dé- tails pour être adoptées. D'ailleurs , lune d'elles a été érigée en un genre Marticulier par De Candolle qui l'a tQiQtaéeSy/tcarpàa.F . cemot. (g..n.) LÉZARD. Lacerta heft. saup.. iùe genre ainsi nommé par Linné peut lire considéré comme n'existant plus, me partie des Animaux qu'y com- rrenait ce naturaliste ayant passé 5 rendent fort difficiles à reconnaî- aa en beaucoup d'occasions. No.is ci- irons comme les plus dignes d'arrè- • l'attention des naturalistes par UCir beauté ou par leurs rapports 9, pl. 20, Encyel. C2pt. Lézard , pl. 6 , f . 3; Lacerta wellala , Daudin ; Lacerta agilis y, mu., Gmcl., Sysl. Nat., xiri, T. p. 1071 ; Seps viridis, Laurent, nnpli., n. m. L i plus belle espèce 1 . genre, assez commune dans le mi- ide la France, en Italie, eu barbi- 7, en Espagne et généralement dans ut le bassin de la Méditerranée : uis il est douteux que cet Animal ttiouvc jusqu'au Kamlsclialka, car yyant observé avec soin dans plu- uurs des contrées où il se plaît, il nus a paru extrêmement sensible froid. En ayant même trouvé usieurs fort beaux individus, au ; uiis de janvier, engourdis dans les 1 :>ncs des racines d'Olivier , que 1 us faisions déraciner pour notre làuflage durant le siège de liadajoz, . I Estramadure, tous ceux que nous l -fisàincs exposés à l'air v mouraient, ( core que le froid de la nuit n'ait LEZ 53g jamais fait descendre le thermomètre de Réauinur à uu demi-degré au- dessus de zéro, tandis que ceux que nous fîmes dégourdir et que nous nourrissions par délassement dans la grange qui nous servait d'asile, se portèrent à merveille, et purent pro- fiter de la libellé que nous leur don- nâmes au retour des premiers rayons printanieis. Le Lézard vert est déjà fort commun dans les Landes aqui- taniques , où il se tient dans les bruyères au bord des bois. On en trouve communément des individus d'un pied à quinze pouces de lon- gueur; nous en avons tué qui avaient jusqu'à deux pieds de l'extrémité du museau à celle, de la queue , mais ils sont rares. Nous n'en avons jamais rencontré à queue double. Ce bel Animal un peu trapu , mais cepen- dant d'une forme encore élégante, a son dos noir, et non couleur d'or, dYmerairle , d'azur, de rouge, com- me le dit Lacépède qui l'a décrit un peu trop poétiquement ; mais ce dos est formé de irès-pelilcs éc lilles sem- bla ble-- à ces perles en verroterie dont on forme de petites bourses élégan- tes; sur ce fond, des ronds en perles d'un vert d'émeraude ou jaunâtre, sont distribués avec profusion, et l'harmonie de ce vert ci istallin et du noir brillant sur lequel il éclate , n 'a pas besoin d cl re exagérée pour être a. Imitable. La tête est brillamment marbrée de vert et de noir , ainsi que le dessus des cuisses et des pales; la queue est brunâtre, et tout le des- sous d'un jaune verdàtre. Le Lézard dont il est question est innocent, mais hardi'; il fuit au moindre bruit , non lâchement, s'arrêtant dé distan- ces en distances pour observer la cause de sa crainte , et si on le presse de trop près il se jette sur l'assail- lant en faisant entendre un certain soulHement qui rappelle en petit celui que font entendre les Oies en colère. Comme on en trouvait beaucoup aux environs d'une baronie de Saint- Magne où nous avons passé les pre- miers temps de notre jeunesse, et que nous en avons été souvent vio- 22* 54o LEZ lemment mordus eu leur faisant la petite guerreque l'enfance livre à tout ce qui fuit, nous pouvons affirmer que leur dent ne produit aucuu mau- vais effet après la douleur du moment. Il suffit d'avoir vu un seul grand Lé- zard vert , pour s'étonner que Linné" ait pu confondre celte espèce avec le Lézard gris. Le Lézaiid vert , Lacer/a viridis, Duud. T. m, p. 54; Lacerta agilis , ■y, L., Gmel., lac. cit.; Seps varius , Laurent. Ampli., n. 110, tab. 5, f. 2. Plus petit que le précédent d'un tiers environ, plus svelle; le fond de ses parties supérieures est d'un beau vert , et les taches ou les bigarrures en sont uoircs, ce qui est le contraire de l'espèce précédente. Le dessous est également d'un jaune verdâlre , mais plus brillant. Il suffit d'avoir vu cet Animal pour ne pas le regarder comme une variété du Lacerta occel- lata. Il se trouve aux mêmes lieux, où nous en avons observé quelques in- dividus dont le dessous élait bleuâtre. Cette espèce est l'une des deux que nous avons trouvées le plus commu- nément aux environs de Fontaine- bleau , dans les lieux découverts à la base des collines de grès. L'autre es- pèce que nous y avons observée est en dessus d'un vert tirant sur le bleu si répandu sur la robe de beau- coup de Sauriens duNouveau-Monde; c'est le Lacerta Brongnartii de Dau- din; en le comparant au Lézard que Latreille décrivit sous le nom de Verdelet. Lacerta viridula, comme un Animal de l'histoire de Pavana , nous avons peine à croire qu'il n'y ait pas eu quelque erreur dans l'éti- quetie du bocal qui contenait l'indi- vidu décrit par notre savant confrère, et nous regardons ces deux Animaux comme identiques. Le Lézard des souches, Lacerta stirpium, Daud., pl. 35, fig. a, fort commun au bois de Boulogne, dans . les environs de Paris ; ce Lézard plus petit que les précédens , plus grand que le gris , de la couleur du der- nier sur le dos , sur les flancs et en dessous,. long de six à huit pouces, fi LEZ et très-agile, semble être un vérita-fl ble hybride. Le LÉZARD GUIS DES MURAILLES J Lacerta agilis, et, L., Gmel., /oc cii.jk p. 1070 , Lac. , Quadr. Ov. , p. 298 En c y cl. Rept. Lézard, pl. 6, fig. 2' Répandu dans toute l'Europe , mai: surtout dans le midi de la France ce petit Animal s'y fait remarquei par sa vivacité ; il est d'ailleurs près que domestique , vivant dans le: murs de toutes nos habitations. Ces particulièrement contre ceux de jardins où l'on appuie des espaliers et dont les moellons offrent des trou qui lui peuvent servir de refuge qu'il semble se plaire ; il y vieil guetter les Insectes destructeurs de fruits , et nous l'y avons surpris in sinuant sa petite langue dans le blessures faites aux raisins par I Diptère qu'il venait de saisir. Lei multitude dans les pays de vignoble où Iles propriétés sont enceintes c 111 pierres sèches et sur les coteaux pie f reux est incroyable. Nous en avoi 1 observé plusieurs variétés très retira Jl quables , qui mieux examinées s< iS raient peut-être autant d'espèces. I* première, la plus belle, mince, pl agile , sans aucune tache , d'un br cannelle clair avec le dessous bla châtre; la seconde plus grande av deux lignes longitudinales d'un bu noir sur le dos, et les flancs, va ri de verdâtre et de noir; la troisièi avec trois ligues longitudinal noires, dont celle du milieu est plus étroite; la quatrième avec lignes et de grosses taches noires d persées , entrecoupées, et le desso j' couleur d'acier, beaucoup plus gri l se d'ailleurs et moins leste; la ci quièine enfin avec des lignes et grosses taches noires, et le dessc du corps lavé d'une teinte rougeâ souvent très- vive et piquetée de ne Nous. avons perdu un travail I en Espagne sur ces Reptiles, où ni avions déciit et figuré avec le p grand soin les Lézards que notre jour nous permit d'y observer. N( \ ' y avions retrouvé le Lacerta nun lata de Daudin , elécouvert par B L ti II LHE m environs de la Corogne , et nous îDUVons répondre qu'il est certaine- eut une espèce bien distincte, en- inrc que Cuvier ne le regarde que mmme une variété. 'Le Tiliguèra de Sarrlaigne qu'on a apporté au genre Lézard , paraît cire • Cuvier une espèce douteuse; ce cest peut-èlreque le Lacerta viridis. ee L. du/netoram de Surinam, Bos- 'ianaàe. Saint-Domingue, Teyuu du aaraguay , sont les espèces américai- ees constatées de ce genre. Les Améivas , qui ont été confon- uus par quelques-uns avec les A*ni- naux dont il vient d'être question , centrent comme sous-genre parmi les lupinambis. r. ce mot. On a étendu le nom de Lézard à ces Reptiles qui n'en sont pas, et uême à un Mammifère : ainsi l'on a pppelé Lézard Écaillé, le Pango- lin ; Lézard DE mer , le Callyonyme ■>iyre , un Esoce et un Saumon; Lé- ami» d'eau, les Batraciens du genre Triton; Lézard Leguan, les lgua- iees, et un variété de Galéote appe- lée Kemliaantjès , c'est-à-dire Coq ce bataille. (b.) LÉZARDELLE. bot. piian. Ce iJOm a été employé par plusieurs lootanistes français pour désigner le Xenre Saururus. V . ce mot. (b.) * LÉZARDET. rept. saur. Nom Irtonné par Daudin , à une division du ;>'enre Agame ou il plaçait comme es- pèce unique le Lacerta mannorata , 'j., qu'i forme aujourd'hui le genre Marbré de Cuvier. V. Marbré. Dau- Itlin a aussi donné ce même nom à mne espèce de Tupinambis. V. ce nnot. On l'applique vulgairement aux oetits Lézards gris. (g.) LHERZOLITE. MIN. Pyroxène en vochc de Charpentier(Jour. des Min... .:. 5a, p. 3a 1 ). Le Lièvre a ainsi nommé une Roche composée de Pyroxène la- imellaire, grenu ou compacte, observée :çn grandes masses par Charpentier, 'près de l'étang de Lherz , et sur tout 16 terrain qui s'étend depuis la vallée LIA 5 il de Vicdessos , jusqu'à celle de la Garonne. Elle forme des assises puissantes dans le sol primordial , et alterne avec le Calcaire primitif. La Lherzolite compacte a été confon- due avec la Serpentine ; elle en dif- fère en ce qu'elle est plus dure, et ne contient ni Talc ni Feldspath. (g. DEL.) LIABON. Liabum. bot. piian. Sous celte dénomination , Adanson (Familles des Plantes, vol. a, p. i3i) avait constitué un genre de la famil- le des Synanthérées , qui avait pour type une Plante de la Jamaïque dé- crite et figurée par P. Browne sous le nom de Solidago. Linné réunit cette Plante à son genre Amellus, et plus lai d , Swartz, dans ses Observa— tiones Botanicœ , adopta cette réu- nion. Willdenow ignorant sans dou- te ou n'ayant aucun égard à la déno- mination proposée par Adanson , éta- blit son Starkea qui est identique avec le Liabum. Entin le genre Androma- c/iia, proposé par Humboldl el Bou- planil (/-Va///. sEyuin., vol. a, p. io4), est encore le même sous un nouveau nom. U est certain que si on veut ici être sévère dans l'application de la loi de l'antériorité, le nom An Liabum doit être préféré à tous les autres; mais alors comment pourra -t -on cl) a nger, sans occasioner beaucoup de confusion, le nom à'Androma- c/iia donné à la plupart des espèces par Kunlh (Now. Gêner, et Spoc. T. îv, p. 97-io3)? Cetle considération nous semble assez puissante pour empêcher de ressusciter un mot bi- zarre qui désignait un genre très-mal caractérisé et composé de Plantes non congénères. C'est un motif semblable qui a fait préférer le nom de Drepa- nia proposé par Jussieu pour un genre de Chicoracées à celui de Tul- pis antérieurement donné par Adan- son-. Cassini a une toute autre opi- nion relativement au nom du genre dont il esl ici question. Il adopte maintenant le Liabum, et il substitue les noms de L. lirotvnei et L. Jus- siœi à ceux d' ' Andromachia Poiteaui et à' A. Jussievi qu'il avait lui-même 34a LIA. donnes à ces Plantes. La première est le Starkea umbellata , Willd. P'. , pour lus détails génériques et les usages remarquables d'une espèce in- digène du Pérou, le mot Andhoma- CHIA. (g..n.) LIAGOR.E. Liagora. roj/ïr. Di- chotomaria , LamK. Genre de l'ordre des Tubulariées dans la division des Polypiers flexibles. Caractères : poly- pierphyloïde , rameux , fistuleux, li- ohè'niforme , encroûté d'une légère couche de matière crétacée. Beau- coup de naturalistes ont regardé comme des Plantes marines ces êtres que Lamouroux range dans son gen- re Liagora , et qu'il croit devoir rap- porter au; règne animal. Turner, Gmelin , Desfontaines et Rolli en fi- rent des Fiicus. Mais Gmelin et Es- per en avaient déjà lait des Tu bil- iaires. Les Liagores ont le port, la forme et même la couleur de certains Lichens; elles sont' couvertes d'une légère incrustation de carbonate cal- caire ; leur substance intérieure est gélatineuse el assez ferme. Leurs tiges et rameaux sont cyliudroïdes dans l'état de vie ou lorsqu'on les a mis tremper dans l'eau ; ils se resserrent, s'aplatissent et se plissent de diverses manières par la dessiccation. Lamou- roux attribue à toutes les Liagores une tige fistuleuse. Nous ne savons si ce caractère existe dans les espèces que nous n'avons point examinées; mais nous l'avons vainement cherché sur les Liagora fersiculor et articil- lata que nous avons étudiés; celles- ci ont leur tige pleine. Nous avons soumis ces espèces à différons essais pour reconnaître leur organisation . mises dans l'Acide nitrique très af- faibli, leur croûte calcaire ne tarde pas à être enlevée avec une efferves- cence assez vive ; il reste un axe gé- latineux assez solitle , ayant ton I - fi- lait l'aspect de certaines Plantes ma- rines décolorées et macérées dans l'eau de la mer, après qu'elles ont été détachées depuis quelque temps. En examinant au microscope des fragmensde Liagores dépouillées de LIA leur incrustation crétacée , on aperçoit à la surface et spécialement aux ex- trémités des rameaux , des espèces de bouquets branehus, infiniment pe- tits , implantés dans la substance gé la line use de l'axe; ils ont beaucoup de ressemblance avec ce que l'on re- marque à la surface des grandes Co' rallinées dépouillées aussi de leur matière crétacée par les Acides , mais ils sont bien moins distincts- Mises sur les charbons allumés , les Liago re? , dépouillées ou non de leur in- crustation , ne donnent en brûlant aucune odeur animale. On n'aper çoit sur leur surface aucune trace de pores; leur couleur varie : elle est blanche, rougcàlre, jaune ou verte ; elles vivent dans les mers des climats chauds. Lamouroux a rapporté les Liagores aux Tubulariées II nous semble tju'clles auraient plus de rap- S)orts avec les Coralliuées, si toule- ois elles appartiennent véi itablement au lègne animal. Ce genre renferme les Liagora versicolor , ceianoides , p/iyscioides , ai/rantiaca , farinosa , albicans , distenla, aniculala , toutes originaires des mers des pays chauds de la zone tempérée ou des tropiques. Ou n'en trouve aucune espèce au- dessus du quarantième degré nord Agardh comprend ce genre dans son Sys/ema silgarum , et le place dans l'ordre des Floridées. (E.D..L.) LIAIS (pierre de), min. On donne ce nom , dans l'art de la bâtisse, à une Pierre calcaire à grain fin , à cassure terreuse, formant dans les terrains tertiaires des environs de Pa ris , des bancs de sept à quinze pou- ces d'épaisseur : elle est recherchée comme t;ès-propre à cire employée pour les rampes, les chapiteaux , les colonnes , les balustrades, etc. Elle est facile à tailler et assez tenace pour conserveries moulures, (g. del.) LIANE: bot. Ce nom vulgaire , employé dans toutes les colonies françaises par les premiers flibustiers el pusse dans la langue française, dé- signe tout Végétal sarmenteux dont les rameaux débiles choisissant d'au- V k LIA nres Végétaux pour support, grim- pent le long des troncs d'Arbres , s'en- aacentdans leurs rameaux et finissent quelquefois par les étouiFer sous une eerdure plus épaisse encore que la eeur. Quelques-unes se serrent au luois comme notre Lierre; d'nulres oont moins élreignan les, comme nos Clématites et nos Liserons des haies; ll'autres enfin sont accrochantes , xomme nos Ronces. Ces Ronces . ces ...liserons, ces Clématites , ces Lierres, .aotre Biione et notre Tamnus se- raient des Lianes aux Antilles, à la ÎTuiane et dans l'île de Mascareignc. Mais aucune des l'Iantcsqui dans nos unies ou dans noshuissons remplis- sent un tel i oie, n'égale en force ou cri étendue les Lianes des pays chauds. Wous en avons vu couviir de proche ■en proclie ,dcs parties assez considé- rables de certaines forêts, et finir par ces confondre en une seule masse de •euillagc. Le nom de Liane vient évi- llcmment de lien, parce que les ra- meaux des Lianes lient étrpitenicnt tes objets qu'elles saisissent. Beau- Leoup de Plantes non-seulement éum d'Anato- mie comparée d'une pièce unique qui aurait pu toujours manquera sa belle collection sans le hasard qui nous a fait devancer les amateurs et les sa- vans anglais. A l'exception du col et de la lête qui manquent, le reste cha corps est presque entièrement con- servé, et cette partie a même sur le Fossile du duc de Btickingham cet avantage , que 'les vertèbres dorsales ne sont pas déplacées. N'ayant pas possédé assez à temps ce dernier indi- vidu du Pleïiosaurus dolichodcirus , l'auteur des Recherches sur les Osse- mens fossiles n'a pu en insérer la des- cription et le dessin dans ledernier vo- lume deson ouvrage, maisilvienl,par anticipation , de joindre ce dessin au discouis préliminaire delà nouvelle édition qu'il préparc. (Discours surles révolutions de la surface du globe, etc., G. Cuvier, i8'i5, p. 357, pl- ni.) Tous les Reptiles dont nous venons de parler se trouvont ensemble soit dans les couches solides, soit dans Ips couches argileuses du Lias , et quel- quefois même les portions d'un mê- me squelette sont enveloppées dans des couches de naiure différente; les os qui paraissent avoir appartenu à un même individu sont généralement réunis, au point que la découverte d'une seule vertèbre ou d'une seule phalange autorise à rechercher clans le même lieu les autres parties de l'A- nimal , parce que les recherches ont 5f>r> LIA. souvent, comme nous l'avons appris de miss Mary Anniug elle-même , été couronnées du succès; les os sont bri- sés ou plutôt comme- écrasés pur le poids des masses snpéi icures , car ils sont rarement usés ou roulés ; si l'on en trouve dans cet élal sur les plages, il. est plus quepiobable que, déta- chés des couches quii les renfer- maient, ils ont éprouvé l'action mo- derne des vagues; cependant beau- coup de ces os sont recouverts par de petites Huîtres et de petites Gry pliées qui adhèrent fortement à leur surfa- ce , observations qui semblent indi- quer que les squelettes déposés en- tiers sur un fond vaseux n'ont éié re- couverts que lentement par de nou- velle vase, au milieu .do', laquelle ils ont pu être écrasés par l'accumula- tion ou le tassement de dépôts posté- rieurs. Lynie ïlegis'j que nous avons cité déjà plusieurs fois , est une petite ville du Dorsetshire sur la côte sud'de l'Angleterre opposée à celle de la Nor- mandie, entre Caen et liayeux : les fa- laises qui dans ce lieu ont plus de oerlît mètres de hauteur à pic sont piesque entièrement formées ..par les assises riibannées du Lias qui supportent les .couches inférieures de la. Craie et du JSablevert , dont elles ne sont séparées sur quelques .points seulement que -par des Soldes oolithiques ferrugi- neux que l'on regarde comme la re- présentation de touîe ,1a formation 'Oolilhique calcaire. Ce lieu qui a fourni le type des descriptions du Lias est dc- .veiui célèbre par le grand nombre de [Fossiles, et. surtout d'Ichtyosaures et ;de; Plésiosaures quiiy ont été trou- vés et ' qui enrioliissent, la plupart des collections de l'Angleterre et de Paris ; tel est l'Ichtyosaure décrit par sir/Lverai'd Home et (iguré avec le plus, grand , luxe par Clift sous le nom de lJr:uleo-Saurits ; il appartient au Musée britannique- La Société géologique de Lombes , le Musée des chirurgiens, les collections de l'Uni- versité d'Oxfoi l , celles ae l'Académie de Bristol , les cabinets particuliers de Buckland , Conybeare, Jonhslon , Cumbcrland , de la Bêche , possèdent LIA également un grand nombre de squelettes et d'ossemens détachés qui proviennent de la même localité. Le Lias se présente sur nos côtes avec les mêmes caractères qu'à Lynie Régis , entre Caen et Bayeux , aux en- virons de Port-en-Bessiu ; les Fulaises de Dives qui paraissent plulôt appar- tenir à une époque postérieure (Ox- fort clay) , ressemblent tellement aussi à celles de Lyme que l'on pour- rait facilement les rapportera la mê- me formation , et que peut-être même dans le premier lieu les deux dépôts ar- gileux se trouvenlréuniset en contact immédiat, les couches inférieures du Calcaire oolilhique manquant. Les couebes du Calcaire de Vieux-Pont, celles du pavs plat compris entre Ca- rentan et Valognes représentent par- faitement le Lias des envirous de Bristol , et ce que l'on a appelé pen- dant long-temps en France le Cal- caire à Gryphées arquées , le Calcaire de Bourgogne, notamment des envi- rons d'Autun et d'Avalon, fournit un autre exemple authentique du Lias en France. V. Tilukain. (c.p.) LIATRIDE. Liatris. bot. piian. Genre de la famille des Synauthé- rées, et de la Syngénésie égale, L., établi par Schrcber, et que l'on peut caractériser de la manière suivante : l'involucre est cylindiique ou plus ou moins renflé, composé d'écaillés foliacées, imbriquées sur plusieurs rangées , appliquées les unes contre les autres par leur base , un peu écar- tées et quelquefois recourbées dans leur partie supérieure; le récoplacle BSt plane , offrant des alvéoles super- ficielles, mais du reste dépourvu de soies et d'écaillés ; tous les fleurons sont réguliers, hermaphrodites et fertiles ; la corolle est tubuleuse, son limbe est étroit, semi-quiiiquélide , régulier; le tube staminal est. in- clus , terminé à son sommet par cinq dents;, le style est implanté Sur un Risque épigync annulaire; le style est long, grêle, terminé par deux sligmates trèsdongs et très-grêles. Le fruit est cylindiacc , strie , surmou- LIA téé d'une aigrclte sessilc et plumeusc. Toutes les espèces de ce genre sont priginaircs île l'Amérique seplenlrio- Liale.Cesonl des Piaules herbacées, vi* l.l bulbeuse et anondie , à peu iur.es de la grosseur d'une petite noix, lia lige est drcs.éc, simple, hauts ll'en vii ou un pied et demi , striée lou- KittidiualcrneajttJ et pubescénlc; les euilles sont alternes, linéaires, lan- céolées, nu peu ondulées , pubescen- C88 et rudes. au toucher, et offrant une seule nervure longitudinale ; les capitules sout pédouculés , solitaires l'aisselle des feuilles supérieures et formant par leur réunion (6 à 8) une ortc d'épi ou de grappe tei initiale; l'involuerc est ovoïde, composé d'é- laillcs foliacées , imbriquées, liuéai- ees,, lancéolées, aiguës, recourbées llans leur moitié supérieure, striées '>oi)gi:udinalement et couvertes de uoils rudes ; le réceptacle est un peu lonvexe et très-nu; les Heu sons sout ious herinaphrodites et Ici liles , plus • ongs que 1 invulucre; tous ceux (le la lireonférence sont fortement recour- bés eu dehors , caractère qui .n'a piis Jflcore été noté; ceux . du] centre 'ilien moins nombreux, sont dressés; ies divisions du limbe sont linéaires J i troites, velues sur leur face interne «xcepté à leur soiiimci ; le tube Ma-1 lînal est inclus, terminé à son Sam- uel par cinq dents obtuses, et à' sa >asc par dix dents plus cou i tes ; l'o- laire est surmonté d'un disque epi- vyne saillant, du milieu duquel s'é- *ive un style grêle , teiminé par deux LIB 55i stigmates linéaires, très-longs et ve- lus. Le fruit e-it cylindrique, un peu renflé vers son sommet, marqué de stries longitudinales, velu et terminé par une aigrette plumeuse et sessile , un peu plus longue que le tube de la corolle. (a. b..) * LIATRIDËES. Liatrideœ. bot. riiAN. Le professeur Richard, dans la classification du Jardin Médical de Paris, avait proposé ce nom pour uu groupe qu'il établissait parmi les Sy- nantliérées , et qui se composait des genres Tarchonanthus , Vcnwnia et Lialris. Mais le même botaniste a plus tard abandonné celte classification. (a. il.) ; LÏAVERD. HOT. i'han. L'un des noms vulgaiies de l'Iris Pseudo-Aco- rus , L. (b.) LIBADlON. bot. riiAN. Syn. de petite Centaurée. V. EuythrÉE. (b.) LIBANC ou LLVANE. ois. Nom! vulgaire eu Pélican. ce mot. (un..z.) LIBAN IONuuLIBYCE.ikit.piian. %fai de Buglosse. j/^. ce mot, (b.) L l B AN OT IDE. Ubanotis. bot. piian. Le mot de Ubanotis était cm-' ployé par Tabernxmontanus et par d'autres vieux botanistes pour dési- gner une Plante que Linné réunit A Son genre M tharnanta. Plusieurs au- téurs modernes ont voulu restituer à ce défnrçr genre le nom primitif de Ubanotis. Haller, Crantz , Scopoli et Laniaick ont nomme ainsi lé type du geurrf , c'est-à- dire \'A t/tamanla cre- tensis. V. Athamaxtiie. (g..n.) LfBAS. bot.' tuan. (Tl|évcnot.) Syn.' de l'ht.ùm Ilibcs , L., dans quel- ques pallies de l'Olient. V. RlLEUM. (B.) * LIBELLA, pois. (Gaza.) Syn. de Squalus Zigxnq. P~. Squale, (b.) LIBELLES ou ODONATES. INS. Nom donné par Fabricius à l'une des trois familles d'Iusectes de l'ordre îles INévroptères dont il a fait une classe. Lcicharting , Link et quel- 3 ues autres auteurs ont donné le nom e Libelloides ou Libclluloïdes à loul 55 2 LlB l'ordre des Névropières, et Latreille a désigné sous le nom de Libellulines, les Insecles que Fabricius a nommés Odonates. V. ce mot et ceux de Li- EELLULINES , LIBELLULE et AgIIION. . et renfermant les In- sectes qui ont pour caractères : ailes étendues horizontalement dans le re- pos; tête presque globuleuse, avec les yeux très-grands, contigus ou très- rapprochés ; la division mitoyen- ne de la lèvre beaucoup plus petite ue les latérales qui se joignent en essus par une suture longitudinale , en fermant exactement la bouche. Ces Insectes diffèrent des iEshnes par la lèvre qui , dans ce dernier gen- re , a le lobe intermédiaire plus grand et les deux' autres écartés , armés d'une dent très-forte et d'un appen- dice ,en forme d'épine. Ils s'éloignent des Agrions en ce que ceux-ci ont les ailes élevées perpendiculairement dans le repos; ces deux genres ont toujours l'abdomen cylindrique , tan- dis qu'il est déprimé dans les Libel- lules. Leur tète est grosse; leurs yeux sont grands, contigus postérieure- ment : ou voit entre eux et les an- tennes une élévation vésiculeuse et trois petits yeux lisses, peu apparcus, disposés autour de cette partie élevée; les ailes sont horizontales et éten- dues; l'abdomen est ordinairement long, déprimé et ayant trois faces comme une épée. Les larves et les. nymphes ont cinq appendices réunis en forme de queue pointue li l'extré- mité postérieure du corps qui est court et déprimé. La mentonnière est voûtée , en forme de casque , avec les deux serres en forme de volels. On connaît vulgairement les Li- bellules sous le nom de Demoiselles ; leur corps est en général orné de cou- leurs assez agréables, et leurs ailes, vues à certains jours , présentent des reflets de toutes les teintes : plusieurs LIB espèces les ont.tnême colorées en par- tie. Vander Linden ( Monographia LibelLuliaarum Europœ, Bruxelles, 1 825 ) en mentionne qua torze espèces ; la plus commune et celle qui peut servir de type au genre , est : La Libellule déprimée , JLibelL depressa, L. , Villcrs , Oliv. (Éncycl. Méthod.), Panz. (Jau/i. Germ., fasc. 88 , n. 22 , mas) , Latr. ; L. Friedrich- dalensis, Miill. ; la Philinte, Geoff. (mas); l'Eléonore, ejusd. (fœm.); Réaumur (Mém., tab. 55, lig. 1, fœm. ). Son abdomen est large , dé- primé, bleu en dessus dans les mâles, olivâtre dans les femelles, et ayant une tache jaune de chaque côlé. Las ailes sont transparentes v avec une grande tache d'un jaune brun à leur base et une ( petite tache1 oblongue noire au bout. Les membranes acces- soires sont blanches. V., pour les au- tres espèces, Olivier (Encycl.), Latr., Fabr. et Vander Linden (loc. cit.) (G.) LIBELLOLlNES.Z,/'£e//i///«œ. ins. Famille de l'ordre des Névroptères , tribu des Subulicornes , établie par Latreille, et comprenant le grand genre Libellule de Linné. Les carac- tères de cette famille sont : trois ar- ticles aux tarses, des mandibules et des mâchoires cornées , très-fortes et dentées ; abdomen n'étant point ter- miné par des filets ou par des soies; oiganes sexuels du mâle situés sur le dessous du second anneau abdomi- nal. Ces Insectes sont, dans leur classe, ce que les Hirondelles sont parmi les Oiseaux. Doués d'une très- grande force musculaire dans les ai- les , ils ont généralement un vol très- rapide pendant lequel ils saisissent les Insectes dont ils se nourrissent; ils sont très-carnassiers, fondent sur leur victime comme les Oiseaux de firoie , et la dévorent en planant dans es airs. Les formes des Libelluli- nes sont svelles; elles sont ornées de couleurs variées et agréables, et le lis- su de leurs ailes ressemble à une gaze éclatante. Les mœurs des Libellules ont été observées par Degécr, Réau- mur , Geoffroy et autres auteurs. LIB lammc ils ont tous adopté le genre ilibellnle tel que l'a établi Linné , les jâtails qu'ils donnent sur leurs babi- iides conviennent aussi bien au genre ibeliule proprement dit qu'aux ail- ées genres établis par Latrcille à ses dépens ; c'est pourquoi nous allons oanner dans cet article un exposé ii'iccinct des observations de ces au- niufrs. ■ Ces Névroptères ont la tète grosse, rrrondie , ou en l'orme de triangle urge; elle porte deux grands yeux >sses sur le vertex; les antennes sont Hsérées sur le i'iont et derrière une Itévation vésiculeuse; elles sontcom- .iJsées , dans le plus grand nombre , «cinq à sept articles ou du moins de rois , dont le dernier est composé et .amincit en forme de stylet ; le labre rtft demi-circulaire et voûté; les man- ilbiiles sont Irès-fortes, dentées, et ;ailleuses; les mâchoires sont termi- nes par une pièce de la même con- stance , elles sont dentées, épineu- is et ciliées au côté interne, elles oDrtent chacune un palpe d'un seul rrttcle , appliqué sur le dos et imitant i gaieté des Ûrthopfèi es ; la lèvre est aride, voûtée, à trois feuillets ou Avisions, sans palpes; on voit dans lintérieur de la bouche une sorte d'é- g-lotte ou de langue vésiculeuse et longitudinale. Le corselet de ces In- cl s est gros et arrondi, il porte Màtre ailes grandes , très-réticulées , muvciii transparentes; très-brîIUn- *S; quelquefois elles sont horizon- Iles dans le repos, d'autres fois elles 'tint élevées perpendiculairement ; urs pieds sont courir, et courbés en /au'. , et léûv abdomen est en géné- II très-allongé, en forme d'épée , (ëst-à-dire aplati en dessus et arigu- ux en dessous , ou en forme de Ba- ! nette plus ou moins cylindrique. Àu- I ?sssous du second anneau sont les > vganes sexuels chez les mâles ; les ! miellés les ont au dernier anneau ; « i-jssi leur accouplement est-il très- e -rmarquable et très-singulier. C'est i epuis le printemps jusqu'au milieu y 'B l'automne que ces Insectes se li- i, rent à l'amour - on voit alors les mâ- TO.ME IX. LIB 353 les chercher des femelles avec les- quelles ils puissent s'unir, et l'on i encontre souvent sur les Plantes ou eu l'air deux Libellules, dont l'une qui est le mâle vole la première, et a 1 extrémité de son corps posé sur le cou de la suivante qui est la femelle. Quand un mâle veut se joindre à une femelle , il vole autour d'elle et tente toujours de se trouver- au-dessus de sa tête; dès qu'il en est assez près , il la saisit avec ses pales et s'y cramponne fortement, il contourne en même temps son corps pour en amener le bout sur le cou de la femelle , cl il l'y attache de manière qu'elle ne puisse plus se détacher de lui, au moyen des pièces qu'il porte au bout du dernier anneau, et que Vander Linden nom- me appendices anales. Quand ces Ani- maux sont ainsi joints, ils vont se po- ser sur une branche , et quand la fe- melle, excitée par les préludes dont nous venons de parler , se décide à céder, elle contourne son corps , le porte sous le ventre du mâle et appro- che l'extrémité de son abdomen où. sont placés les organes générateurs du deuxième anneau du mâle, et alors la jonction s'opère. Pendant tout le temps que dure l'accouplement, le mâle tient toujours sa femelle par le cou et ils cherchent, dans cette posi- tion , la solitude. Quelquefois il ar- rive qu'un mâle jaloux vient les trou- bler et cherche à débusquer celui qui est attaché à la femelle ; alors le cou- ple importuné parb-s coups de dents de ce mâle , est obligé de quitter la place, et d'aller, sans se séparer, se poser sur une autre branche. Quand il fait très-chaud , l'accouplement est plus long et ils restent bien plus long- temps ensemble que quanu l'atmos- phère est froid. Ils restent toujours unis plusieurs heures de suite , et quand ils sont dérangés, ils s'accou- plent de nouveau quelques minutes après. i C'est dans l'eau qùe les femelles vont déposer leurs œufs qu'elles ne gardent pas long-temps après avoir été fécondées; ils soi lent de leur corps par l'ouverture où s'est inlro- 45 554 LÏB duit l'organe du mâle , et qui est si- tuée près de l'anus; ces œufs sont réunis et forment une espèce de grap- pe. Les larves et les nymphes vivent dans l'eau jusqu'à ce qu'elles aient f>ris tout leur accroissement et qu'el- es soient prêtes h. se changer. Elles sont assez semblables aux Insectes parfaits, aux ailes près. Les larves, qui ne diffèrent pas beaucoup des nymphes , parviennent à cet état loi s- qu'clles sont encore jeunes, et l'on n'aperçoit dans celles-ci que quatre petits corps plais et oblongs au plus ; ce sont les fourreaux des ailes. Leur lête, sur laquelle on ne découvre pas encore les yeux lisses , estremarquable par la forme singulière de la piècequi remplace la lèvre inférieure, c'est une espèce de masque recouvrant les man- dibules , les mâchoires, et presque tout le dessus de la tête ; il est com- fosé d'une pièce principale, triangu- aire, tantôt voûtée, tantôt plate, et que Réaumur nomme mentonnière. Celte pièce s'articule, par une char- nière , avec un pédicule ou sorte de manche annexé à la tête. Aux angles latéraux et supérieurs de cette pièce principale, sont insérées deux autres pièces transversales, mobiles à leur base , soit en forme de lames assez larges et dentelées , soit sous la figure de crochets ou de serres. Réaumur a donné le nom de volets à ces diffé- rentes pièces. C'est au moyen de cet appareil que les larves et les nym- phes attrapent leur proie; elles sont très-carnassières et se tiennent con- tinuellement à l'affût; pour ne pas être découvertes , elles se tiennent cachées à moitié dans la boue , et leur corps en est presque toujours sali. Aperçoivent-elles un Insecte à leur portée , elles déploient leur menton d'une manière très-preste etsaisissent leur proie avec les tenailles de son extrémité postérieure. Les volets va- rient selon les espèces auxquelles ap- partiennent les nymphes et les lar- ves ; ils servent à distinguer celles des Libellules de celles des jEshnes. Outre ce masque, qui recouvre toute la lête des larves et des nymphes , LIB leur bouche présente quatre dents' qui sont analogues aux mandibules et aux mâchoires de l'Insecte par- fait; l'intérieur de leur bouche offre, comme dans ceux-ci, un avance- ment arrondi , presque membra- neux, situé sous les dents, qui est le palais, et que Réaumur appelle langue. Leur corps est plus ou moins court , quelquefois large et déprimé, d'autres fois allongé et cylindrique, l'extrémité postérieure de leur abdo- men présente tantôt cinq appendices en forme de feuillets , de grandeur inégale, pouvant s'écarter ou se rap- procher, et composant alors une queue pyramidale; tantôt trois lames allongées et velues , ou des espèces de nageoires. Ces Insectes les épanouis- sent à chaque instant , ouvrent leur rectum , le remplissent d'eau , puis le ferment, et éjaculent bientôt après, avec force , une espèce de fusée de cette eau mêlée de grosses bulles d'air. C'est par ce jeu que ces Ani- maux favorisent leurs mouvemens. Le tube digestif va en ligne droite depuis la bouche jusqu'à l'anus , mais il a trois l enflemens que Réau- mur regarde comme trois estomacs L'intérieur du rectum présente, sui- vant Cuvier, douze rangées longi tudinales de petites taches noires, rapprochées par paires , semblables aux feuilles ailées des botanistes. Vues au microscope, chacune de ces ta ches est un composé de petits tubes r, coniques ayant la structure des tra- chées, et d'où partent de petits ra- meaux qui vont se rendre dans six jh grands troncs de trachées principales parcourant toute la longueur du corps. Les nymphes des Libellulines in vivent dans l'eau pendant dix ou onze It mois; elles changent de peau plu sieurs fois pendant cet intervalle. Les nymphes qui sont prêtes à changer j| de forme sont reconnaissables à la \ figure des fourreaux des ailes qui se «; détachent l'un de l'autre, et qui, dans quelques espèces, changent d{ position. C'est depuis le milieu du printemps jusqu'au commencement cîc l'automne que leur dernière meta- It LIB Iviorphose a lieu ; elles sortent alors lee l'eau , restent quelque temps à |aair pour se sécher, ensuite elles loont se placer sur une branche d' Ar- krre ou une lige de jonc , où elles se iramponnent avec leurs pales en se il laçant toujours la tête en haut. h|uelques-unes se mélainorphosent ;uelqucs heures après être sorties de Veau , d'autres restent un jour entier want de commencer. Les inouvemens aar lesquels elles préparent leur ransformation sont intérieurs, et le rremier effet sensible qu'ils produi- ;cnt est de faire fendre le fourreau sur corselet. C'est par-là que la Libel- lée fait sortir la létc et les pales , et cour achever de les tirer de l'envc- ipppc , elle se renverse la tète en bas I. n'est soutenue dans cette attitude une par ses derniers anneaux qui nnt restés eugagés dans leur an- émie couverture et forment une es- cèce de crochet qui empêche l'Insecte eî tomber. Quand l'Insecte est resté •ssez long-temps dans cette posture, ssc retourne , saisit avec les ciochets m ses pales la partie antérieure de >»n fourreau , s'y cramponne et achè- d'en tirer l'extrémité de sou corps, aans cet état , les ailes sont étroites , caisses , plissées comme une feuille Arbre prête à se développer; ce cesl que deux heures après qu'elles innt assez solides et développées pour me l'Animal puisse s'en servir et vo- ir. C'est alors qu'on voit ce joli Iu- octe s'élever dans les airs avec grâce légèreté, faire ceul tours et dé- mis sans se reposer, et se livrer eentôt après à l'amour. 1 Linné avait formé, comme nous iivons dit. plus haut , le genre Libel- I le avec les Insectes qui composent famille dont nous traitons ; dans Méthode de Fabricius , cette fa- lille forme l'ordre des Odoualcs Libelles), qu'il divise en trois ■enres. Réaumur avait senti la né- x'ssilé de diviser le grand genre ùibellule, et il l'avait partagé en •ois divisions; Degéer en fait deux "milles : l'une comprend les Libel- lées et les jEshncs , et l'autre les LIB 555 Agrions de Fabricius. Latrcille n'a rien changé aux coupes établies par Fabricius, et il partage cette famille en trois genres comme l'a fait cet au- teur. Vandcr Liuden , médecin à Bruxelles , vient de publier une Mo- nographie des Libellulines d'Europe dans laquelle il suit exactement la classification de Latreille. Nous de- vons à l'amitié de ce dernier savant , la communication de ce petit ouvrage qui est fort rare à Paris. L'auteur se sertd'unemanière secondaire de deux caractères qu'il a découverts dans ces Insectes : i°. Les mâles des Libel- lules et des iEshnes ont trois pièces saillantes à l'extrémité de l'abdomen, qui leur servent à saisir les femelles; ces pièces sont au nombre de quatre dans les Agrions. Vander Linden leur donne le nom d'appendices de l'a- nus {appendice'! anales) comme nous l'avons dit plus haut. 2°. Le bord in- terne des ailes a, dans plusieurs es- pèces, une membrane mince, quel- quefois colorée el qui n'a jamais de nervures; il la nomme membrauule accessoire {membranula accessoria). L'existence et la couleur de celte membrauule accessoire lui sert de caractère pour distinguer les espèces. Il divise eu outre les genres en coupes basées sur la forme des yeux et sur la forme et la couleurdes ailes. Presque en même temps que l'auteur dont nous venons de parler, Toussaint de Charpenlier(//o/ïe enlorn., etc., Wra- tislaviœ , i825j a publié une Mono- graphie des Libellulines d'Europe , dans laquelle il s'est servi aussi des appendices de la queue pour carac- téiiser les espèces; il a figuré ces ap- pendices dans une planche assez bien gravée. T'. Libellule , iEsiiNE et AcmoN. (g.) LIBELLE1 LOIDES. Libelluloides. jns. Link et Lecharting donnent ce nom aux Insectes de l'ordre des Né- vroptères. V. ce mot et Libelles. (g.) LIBER ou LIVRET, bot. puan. C est la partie la plus intérieure de l'écorce. Le Liber, ainsi nommé par- 25* 5.06 LIB ce qu'il se compose de plusieurs feuil- lels superposes , que l'on a compares à ceux d'un livre , est placé entre les couches corticales et les couches li- gneuses. Ces feuillets ou laines du Liber se composent d'un réseau vas- culaire,dont les aréoles allongées sont remplies d'un tissu cellulaire. Il arrive fréquemment que les diverses couches du Liber sont intimement soudées les unes avec les autres, et qu'elles ne peuvent se séparer. Mais on parvient presque constamment à les isoler en faisant macérer le Liber dans l'eau , qui finit par détruire le tissu cellulai- re qui unissait ensemble les lames minces qui le composent. Le Liber est la partie vivante de l'écorce , mais on lui a attribué un rôle qu'il ne joue pas dans l'accroissement des tiges. On a dit que c'était Lui qui chaque année se changeait, en bois, de ma- nière qu'à chaque printemps il s'en l'orme une couche nouvelle, à mesure que la couche de l'année précédente s'endurcit et devient ligneuse. Li plupart des physiologistes s'appuient sur une expérience de Duhamel, qui paraît inexacte , puisqu 'aucun expé- rimentateur n'a pu , en la répétant , arriver au même résultat. Duhamel avait dit que, lorsque l'on passait une anse de fil d'argent dans la cou- che de Liber, et qu'on ramenait les deux bouts sur l'écorce , le fil d'ar- gent finissait, au bout d'un ou deux- ans , par se trouver dans le bois , d'où, l'on tirait la conséquence que ce Liber s'était li ansformé en Aubier. Mais celte observation est inexacte, car toutes les fois que l'on a réelle- ment engagé le lil d'argent dans le Liber, on l'y a toujours retrouvé à quelqu'époque que l'on en ait lait iWanjen. Ce n'est pas le Liber qui forme le bois , ainsi qu'on l'a généra- lement dit jusqu'à présent. Mais voici comment a lieu ce phénomène. Cha- que année au moment oh la végéta- tion recommence, il se forme entre la (ace interne de l'écorce et la face externe du bois un fluide visqueux et organise que l'on a nommé Cam- biurn; c'est ce fluide qui est en quel- LIB que sorte un tissu cellulaire liquide-, qui forme à la fois chaque année une nouvelle couche ligneuse et une nou- velle lame de Liber. Le Liber se re- nouvelle et se répare. Ainsi lorsqu'on en a enlevé une plaque sur un Arbre en pleine végétation , et que l'on ga rantit. la plaie du contact cle l'air , on voit suinter des diverses parties mises à nu , le fluide visqueux nommé Cambi.um qui s'organise petit à petit et finit par remplacer la plaque d'é- corce. V. aux mois Accroissement des Végétaux, Camjuum, quelques autres détails sur cet objet. (a. h.) * LIBERTIE. Liberlia. bot. phan Deux genres ont été établis sous ce nom , en l'honneur de mademoiselle Libert de Malmédy , femme véritable mentsa vante et modeste, à qui la Flore H l'On^HCO /ici l'rtrlotT'lKln 1 1 rt I «ï rl/î/.nn. fi Française est redevable de la décoa verte d'un grand nombre d'espèces intéressantes ou nouvelles. L'un de ces genres a été fondé par Dnmortier (Observa/. Botanicœ, Tournay , 1825), pour quelques espèces d'Heme/vcal- % lis, telles que H. cœrulea , sin- drewsii , Japun'tca , corda/a , dont Trattinnick a fait le genre Hosla , et Sprengel le genre 1 unkia. Le se cond genre est, celui que Lejeune botaniste distingué, auteur de la Flore de Spa , vient de proposer lc' dans le douzième volume des Noua Acla de l'Académie des Curieux de f la nature de Bonn. Ce genre appar- ' tient à la famille des Graminées , e Ll l'auteur que nous venons de citer lu ;t attribue les caractères suivans : fleuri ^ disposées en panieule simple et pen- s- ' chée; épillets ovoïdes acuminés, com .:' posés de huit à dix Heurs écartées r' Iépicène bivalve , à valves inégales I' glume à deux écailles , l'extérieui t j" ovale lancéolée , terminée par troi: soies à son sommet, et offrant sui son bord , de chaque côté, une pelili oreillette membraneuse; écaille su J», périeure ovale, obtuse, ciliée; pa ' '> léolesdc laglumelle oblongues et spa M thulées. Le fruit est allongé et pro fondcinent marqué d'un sillon. C genre se compose d'une seule espèce LIB libertia ./frducnriensis , Lejeunc, lue. l.t.} t. 65. Elle croît dnns le.-; inois- rns , aux environs de Spa. Si l'on :iâmine avec soin le caractère de ce Binre et la ligure que Lejeunc a don- :Je de sa Plante, on verra qu'elle a wsolumeut le port d'un Brome, et n'elle s'en rapproche aussi beau- luup par ses caractères. En effet le xnre Libertia ne nous semble être ji'unc espèce de Brome , oit par acci- ent l'arête dorsale a avorté, ce qui i déterminé l'allongement des trois rsrvurcs principales au-delà du soin- ieet de la paillette et la formation de obis soies. Il serait important, avant aadopler le nouveau genre , de savoir la Plante a élé de nouveau re trou - ice ou si elle n'est qu'une variélé ac- Jdentelle. (a.R.) '» LIBIBALTE. rois. On ne con- aàît plus le Poisson désigné sous ce )0m dans Aihéuée comme se trou- lint dans le Bosphore. (b.) ILIBIDIBI. bot. phan. Un Cœsal- r.nia sert , sous ce nom , à tanner le nir dans quelques cantons de la cerre-Ferme en Amérique. (b.) '* LIBINIA. Libinia. chust. Genre :î l'ordre des Décapodes , établi pat ceach et réuni par Latrcillc au genre Uaia. Le Crustacé qui sert de type à :! genre est le JUaia lunutata, Latr., lisso (Grust., pag. 4g, lab. i,fig. 4). ". Mata. (g.) LIBISTICUM. bot . piian. (Fuchs.) \yn. de Livcche. V. ce mot. (b.) LIBOT. ]MOLL. Lamarcka eu bien misou de ne rapporter qu'avec doute • '. Libot d'Adanson(Voyag. a-uSénég., ïag. Q7 , pl. 2) au Patella umbetla oe Linné. Il existe des différences no- ilibles, si l'on compare la description uu Libot à celle de l'espèce que nous menons de citer; l'une est bleue eu de- dans , d'un noir grisâtre en dehors, mndis que l'autre est constamment jdsc. Ce qui a pu produire l'erreur, t'est que, dans sa Synonymie, Adan- Jon cite la fig. ai de la pl. 558 de uister , qui est douteuse , et que les JUleurs rapportent généralement au LIB 557 Patella umbclla. Le Libot d'Adan- son est donc une espèce qui n'a point encore élé reconnue. (n..n.) LIBYCE. bot. pn\N. V. Libanjon. LIBYTIIÉE. Libythea. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, tribu des Papillonides nacrés, élabli par Fabricius aux dé- pens du grand genre Papilio de Lin- né, et dont les caractères sont : an- tennes terminées en bouton allongé, presque en forme de massue; palpes supérieurs très-avancés, en forme de bec ; pâtes antérieures très-courtes et repliées en palatine dans les mâles, ces pales semblables aux suivantes et pareillement ambulatoires dans les femelles. Ces Papillcms ont les ailes anguleuses, comme dans les Vanesses; ils tiennent beaucoup des Nymphales par leurs ailes inférieures qui sont, comme dans ces derniers, courbées sous l'abdomen pour lui former un canal dans lequel il se loge; ils s'en rapprochent encore par la manière dont leurs chrysalides sont suspen- dues ; mais tous leurs pieds sont pio- pres au mouvement dans les femelles, c! leurs palpes supérieurs fort remar- quables par leur longueur. La che- nille de l'espèce de Francc(/>. Cellis), est , après les premières mues, verte avec le dos plus coloré et marqué d'une ligne blanche longitudinale, sur les côtes de laquelle sont de pe- tites taches noires , distribuées par couples sur les anneaux ; chaque côté du ventre a , eu outre , une ligne semblable , surmonlée parfois d'une raie incarnalc , également longiludi- nale ; la lèle est jaunâtre; les pâtes antérieures et membraneuses sont noires ; le corps est légèrement velu ; celle chenille a du rapport avec cel- les des genres Pieris et Salyrus , elle vit sur le Micocoulier commun {Celtis attstralis) , et quelquefois sur le Cerisier. Elle est sujette à être pi- quée par Y Ic/ineumon compunctor. La chrysalide est ovalc-obluse , pres- que sans éminenecs angulaires , verte avec quelques traits blancs ; elle se suspend perpendiculairement et par 35S LIC la queue au bord des feuilles. Ce genre renferme huit espèces dont six sont nouvelles et ont été décrites pour la première fois dans l'Encyclopédie Méthodique, par Godard. La plus connue et celle qui vit en France est: LaLiiiYTHÉE du Micocoulier , L, Cellis, God., Latr.yFabr.; Papilio N. Celtis, Fabr., Esper (paît. 1 , p. 168, tab. 87, cent. 37, lîg. 2 et 5 ) ; l'E- chancré, Engram. (Pap. d'Eur., t. 1, p. 5 1 3, pl. 1, 5e Suppl. , figi 5 a- f-bis). Les ailes supérieures ont le bord postérieur très-anguleux, avec une échaucrure très-marquée. Leurs deux faces , ainsi que la supérieure des secondes ailes , sont d'un brun foncé avec des taches d'un jaune orangé ou fauve. On voit près de la côte des premières ailes , et tant en dessus qu'en dessous , une tache blanche ; le dessous des secondes est roussâtre , leurs bords sont arrondis. Elle habile le Tyrol , l'Italie et le midi de la France. (g.) LICAMA. mam. On ne sait quelle est l'Antilope désignée par ce nom cafte par quelques voyageurs; on a cru y reconnaître le Bubale. (b.) LICA1NIE. Licania. bot. phan. Vulgairement Caligni. Ce genre de la Pcntandric Monogynie, établi par Aublet(Guian., I, p. 119, t. 45), a été placé dans la famille des Rosacées, tribu des Chrysobalanées. Schreber en a changé le nom en celui de IJe- dychrea, et cette substitution inutile a été adoplée par plusieurs auteurs. Voici ses caractères essentiels : calice muni extérieurement de deux petites bractées, et ayant un limbe quinqué- fide ; corolle nulle ; cinq élamines opposées aux lobes du calice ou trois seulement par suite d'avortement, se- lon Richard , insérées sur l'entrée du tube calicinal ; un seul ovaire dans le fond du calice, surmonté d'un sty- le courbé latéral? Le fruit est une drupe en forme d'olive, charnue, contenant un noyau monosperme. Une seule espèce, Licania incana, Aubl. , constitue ce genre. C'est un Arbuste indigène de la Guiane , à LIC feuilles oblongues, acuminées, blan- châtres en dessous , à petites fleurs disposées en épis terminaux. (q..N.) LICAPtIA. bot. phan. Un Arbre de la Guiane a été mentionné sous le nom de Licaria guianensis par Au- blet(Guian., p. 3i3, t. 121) qui n'en a pas vu les organes de la fructifica- tion. Cet Arbre s'élève à plus de vingt mètres; son écorce est ridée et roussâtre; ses feuilles sont alternes , ovales , acuminées, entières , glabres et pétiolées. Le bois est peu compacte, ja unâtre, et exhale une odeur de rose. Lamarck présume que c'est une es- pèce de Laurier, (g. .M.) LICATI. bot. phan. Pour Licaria. y. ce mot. LICCA et LICEA. pois. L'un des noms vulgaires du Lyzan sur la côte de INice. V. Gastérostée. (b.) LICE. MAM. La Chienne dédiasse qui porte et nourrit des petits (b.) LICEA. pois. V. Licca. LICE \. bot. CT\YPT.(C/iamp/g/ions.) Genre formé par Schiadcr, com- posé de petites Plantes fugaces, que l'on trouve sur le bois mort et les murs des caves. On les caractérise : fongosités à péridium membraneux fragile; poussière séminale privée de lilamens , s'ouvrant irrégulière- ment en sommet. Deux espèces seu- lement sont décrites dans la Flore des environs de Paris ; mais onze figurent dans les diverses mycolo- gies. Celle qui a servi de type est le Licea circumeissa , Pers., S vu. 169, Sphœrocarpus sessilis de Bul- liard, Champ., p. i32, t. 4i7, fig. 5. Celte petite Plante est friable; elle naît sur le bois mort , d'abord arron- die , jaune, puis brune en dehors, jaune doré en dedans et s'ouvrant en boîte à savonnette , caractère qui lui a valu son nom. Elle se trouve vers la fin de l'automne ; 20 Licée des cônes, Liceaslrobilina,A\b. et Schw- n" 3o3, I. 6, fig. 3. Péridiums roux puis bruns, serrés les uns contre les autres , arrondis - oblongs ; ils 1. 0, I l il; ■ il ■1 V.: LIC ■'ouvrent irrégulièrement. La pous- juère est jaune sale, quelquefois blan- châtre. La base des péridiums persiste i[près l'éruption des poussières et res- semble à uu petit guêpier. Cette es- pèce croît à la surface des écailles des rneux cônes de Sapins. Le genre Licea :ist très-voisin des Tubulina clLyco- ;sile , et que nous avons découverts à l'état vivant sur les masses madré- poriques de la Méditerranée. Ce petit genre e.-t suffisamment caractérisé, et nous ne do tions pas qu'il ne soit adopté par le plus grand nombre des zoologistes. Defrance assigne les ca- ractères suivans à ce genre : Pol\ pier pierreux , fixé, orbiculairc, avec ou sans pédicule, poreux à la surface supérieure où se trouvent des crêtes ou des rangées rayonnantes de tubes. Ces pelils Polypiers se rencon- trent principalement dans les sables coquiflieis de Hauleville et d'Or- glande, déparlement de la Manche, ainsi qu'aux environs de Paris, à Par- ues , à Mouchy-le-Chàtel , à Cliau- niont, etc. Ils sont petits, orhieulai- res , souvent bordés par une marge lisse, relevée cl très-mince, ce qui leur donne de la ressemblance avec un petit plat; en dessous, ils sont presque lisses cl olfren! constamment des traces de leur adhérence ; l'espèce vivante est constamment fixée par son centre, quelquefois par toute la face inférieure; elle est souvent iso- lée, d'autres fois groupée, de manière cependant que chaque individu puis- se se séparer et se distinguer facile- ment; nous nommerons l'espèce vi- vante, LlCUÉNOPOREDE LAMOUROUX, Lichenopora Lamourouxii nous la consacrons à la mémoire du savant professeur de Caen , que la mort r, 36o LIG trop tôt enlevé aux Sciences Naturel- les qu'il a illustrées clans plusieurs de leurs parties les plus difficiles. Cetle espèce qui a les plus grands rapports avec celle que Defrance a nommée Lichénoporc crépu , est adhérente par presque toute sa base à l'excep- tion du bord qui se relevant est libre; il est d'un blanc violâlre , surtout au centre où sont placés les pores Lu— buleux qui sont disposés les uns à côté des autres de manière à former des rayons assez réguliers qui se di- ligent vers le centre; l'intervalle des rangées de tubes est criblé de pores ovales ou arrondis. Ce Polypier n'acquiert pas plus de deux lignes de diamètre. Ljchénoporb crépu, Li- çhenopora crispa, Def. , Dict. Scienc. Nat. T. xxvi, pag. 257. Celle-ci ne se trouve qu'à l'état fossile , aussi bien dans les falunières de Valognes que dans celles des envii ons de Paris, et notamment à Parhes, à Chaumont et à Mouchy-le-Cnâlel ; elle a les mê- mes dimensions que la précédente; comme elle, elle est marginée, mais les pores s'étendent jusque sur le bord, ce qui n'a pas lieu dans les Lichénopoi es de Lamouioux ; elle est plus aplatie , les tubes forment un plus grand nombre de rayons , ils sont moins prolongés, l'intervalle des crêtes est plus étroit et ne présente point de pores. Les deux autres es- pèces qui appartiennent à ce genre sont: le Liciiénopork turbiné, Li- c/ienopura luiblnata, Def. , qui est pédiculé , et le Liciiénopore des craies, Liichenopora cretacca , Def'., qui se trouve sur les Oursins de Meu- don , et d'autres corps de la craie. Il est dépourvu de tubes. (d..h.) LICHENS. bot. crypt. Les Li- chens sont , après les Champignons , les Plantes les plus communes de la Cryptogamie. Ou les trouve sur pres- que toutes les parois ; les troncs d'ar- bres, les pierres, les vieux bois, la tei re humide , se couvrent de ces pa- rasites qui, se fixant sur le marbre le plus dur et souvent même sur le 1er, y laissent des traces éternelles K'1 LIC d'une existence passa gère. Toutes sont terrestres; un seul genre, très-rap- f pi oché des Hépatiques, l'Endocarpon vit quelquefois sur des roches qui se trouvent dans un état continuel d'ir- rigation. Les feuilles de plusieurs es- pèces de Plantes vivaces des climats voisins des tropiques se chargent sou- vent aussi de Lichens qui les rendent très-remarquables. ( V". Squamma- R1ÉES.) Uien n'est plus varié que la forme de ces singuliers Végétaux; tantôt ce sont des croûtes imperceptibles , des lignes fugaces; tantôt des folioles élégamment disposées, des expan- sions arborescentes ou des filamens d'une dimension considérable. Les organes auxquels les botanistes ont donné le nom de fruit , sout aussi de forme très-diversifiée ; ou en voit de sessiles et de stipités , de linéaires et d'arrondis , de globuleux et d'apla- tis. Ils sont simples ou composés , immergés dans leur support ou su- perficiels, etc. La couleur que le thal- le allecte, est fort rarement la cou- leur verte; le jaunâtre j Je gris cen ciré, le gris paille, sont les nuances les plus communes. La nature a mis plus de luxe dans les couleurs dont elle a embelli les apothécious; plu- sieurs d'entre eux sont rouges pour- pres ; l'orangé , le jaune , le rose les décorent souvent; placés sur un fond assez ordinairement pâle , ils ressor- tent 'agréablement et donnent quel- quefois à ces petites Plantes une vé- ritable élégance. Les Lichens sont des Plantes poly- morphes , avides d'humidité qui foa- ce leur couleur , d'une consistance jamais charnue, sans racines vérita- bles , n'adhérant aux corps que pour y chercher un support , ne tirant leur nourriture que de l'air, pourvues de parties regardées comme fruits (apo- thécions) "presque toujours sessiles" , toujours arrondies , ne s'ouvrant à aucune époque de la vie de la Plante, ayant unedurée bcaucouppluslougue que celle des Champignons et même que celle des Hypoxylons , douées de la propriété de végéter aussitôt que le LIG ichermomètie est au-dessus de zéro, et [)jue l'air est humide, quelle que soit ilî'ailleurs la saison où ces conditions client lieu. De ces diveis caractères un seul east absolu , c'i'St la présence d'un llhalle; si quelques espèces en sont pprivées , et ce fait est très-rare , on djoit le regarder comme un vérita- bble avortement ou bien penser que izetorgaue est d'une telle ténuité que iinos yeux ne peuvent le voir. En considérant la famille dis Li- ccheus dans son ensemble et avec uunc scrupuleuse attention, on s'as- ssure bientôt qu'elle est sans limites, cet que ses genres, et même ses espè- cces, sont assez difficiles à trancher: dde-là l'embarras d'établir une mélho- dde sans anomalies. Il esta rcmaïquer qque les fimillcs qui semblent être les (plus naturelles , sont aussi celles nui «semblent se fondre davantage avec les ifamilles voisines ; il faut excepter de ccelte règle les glandes tribus phané- rrogainiques, telles que les Crucifères, Ues Synanthérées et quelques autres. l,Quant aux Cryptogames et aux Aga- unes , l'échelle n'est point intenom- rpue et les transitions sont ménagées; Lies Fougères , par exemple , touchent aaux Hépatiques par Yllymcnophyl- aux Palmiers et aux Cycadécspar Iles Fougères en arbre; les Mousses se (fondent avec les Jongerniannes pai- lles A mirai a ; les Hépatiques ont des «espèces lichénoïdes et des espèces nmuscoïdes; les Algues offrent les Nos- itochs qui sont des ( ollema imparfaits, rat certaines Corniculaires sont assez woisinesdes Coul'ervées. Les botanistes français , d'après De (Candolle , ont long-temps rejeté de la l'famille des Lichens la division des lliypoxylées , connue sous le nom ikl'llypoxylons lichénoïdes , qu'Acha- irius et les botanistes allemands ont l toujours regardés comme étant de vé- iritahles Lichens, et cel'e opinion, très- i répandue aujourd'hui , est devenue la tmôlre; en effet on doune comme ca- uactère essentiel des Uypoxylons li- ■chénoïdes de laisser échapper une ;>pulpe séminifèic qui reste aussi dans LIC 36 r le conceptacle ; quel caractère est plus vague ? Et lois même qu'il serait constant que celte pulpe s'échappe dans toutes les espèces , outre la diffi- culté de s'en assurer sur des Plantes au*si petites que les Verrucaires et les Opcgraphcs , serait-il possible d'adop- ter une définition qui devrait rigou- reusement faire rejeter de la famille des Lichens le genre Sphœrophoron , et quelques autres véritables Li- chenées dont les apolhécions se comportent comme les conceptaclcs d'une Hypoxylée? Nous regardons cette question comme jugée, et nous croyons inutile de la discuter plus au long. Ce n'est guère que vers la fin du siècle passé, et plus particulièrement de nos jours , que l'on a commencé à étudier l'organisation des Lichens; voici en peu de mots ce qu'un exa- men attentif a démontré de plus po- sitif. Ou reconnaît à la première vue dans un Lichen deux parties distinc- tes, dont l'une n'est qu'une modifica- tion de l'autre , et qui toutes deux paraissent jouer le même rôle dans la reproduction de la Plante. La plus appareute est le thalle ou fi onde composé de deux parties nommées corticale cl médullaire ; la première est la couche supérieure, la deuxième la couche inférieure. Dans les Li- chens crustacés uniformes cette der- nière manque; dans les Collema elle est à peine distincte. Ces deux subs- tances constituent à elles seules le thalle que l'on regarde comme le ré- ceptacle univeisel des Lichens. Quelques formes qu'affecte le thal- le, qu'il soit plane ou redressé, on ne peut jamais le considérer comme une vraie tige, lledwig a vainement es- sayé de le prouver. Le thalle est une espèce de réceptacle général des gon- gyies ou des apolhécions, ayant la forme d'une croûte ou d'une lige sans qu'on puisse raisonnablement les y comparer. Les apothécions sont des réceptacles partiels de gongjes, et paraissent remplir le rôle que les cou» ceplacles remplissent dans les Fuca- 36a LIC cées. Ces organes varient beaucoup leurs formes , ils sont carpomorphes, mais il est prouvé qUe ce ne sont point des fruits. On les divise en apothécions vrais et en apolhécions secondaires. Les apolhécions vrais sont au nombre de quinze. F~. plus loin le tableau que nous en don- nons, et qui fait connaître les princi- I)aux caractères qui les différencient ; es apolhécions secondaires ou ac- cessoires sont les cyphelles situés à la partie inférieure du thalle des Stictes, V. ce mot; les pulvinules, espèce de ramifications ou de végé- tations parasites qui se fixent à la surface supérieure du thalle de quel- ques Gyrophores et du genre Ëiio- derme ; les soredies , petits tas de poussière , composés de gongyles nus. Acharius comptait parmi eux les Céphalodes dont nous croyons devoir faire un apolhécion véritable. Quoique l'organe carpomorphe des Lichens ( l'apolhéciou ) ne joue pas le rôle que le fruit joue dans les Pha- nérogames , il est cependant d'une structure plus compliquée que celle du thalle et doit être, suivant nous, considéré comme une ébauche im- parfaite d'un réceptacle séminifère. La partie la plus importante de cet organe est la lame proligère ; nous avons émis une opinion nouvelle à l'égard du rôle qu'elle est destinée à remplir, W ". Lame proligère; elle paraît former le disque dans les Li- chens scutellés, et le nucléum dans les espèces à apothécions globu- leux , etc. Vient ensuite le périlhé- cium qui se présente sous la forme d'une enveloppe crustacée cartilagi- neuse, diaphane dans les genres Po- rina et Endocarpon. Lorsqu'un apo- thécion est pourvu lout à la fois de nu- cléum et de périlhécium, il est appelé Thalamus. Enfin on désigne par le nom de Spora ou TAeca les vaisseaux transparens qui se trouvent entre la lame et le noyau ; on ne peut les dé- couvrir qu'à l'aide du microscope ; ces organes ont fourni au docteur Eschweiler, par les différences de for- mes qu'ils présentent, l'un des carac- LIC tères distinctifs de ses genres. Il est probable que la reproduction des Li- chens s'opère par les gongyles : ce sont des corps globuleux, opaques, épars dans les différentes parties du thalle et du Lichen , surtout dans la partie corticale et la lame proligère. On leur a refusé le nom de séminu- les , parce que ces noms supposent toujours la fécondation sevuelle. Hed- wig a cru voir des sexes dans les Li- chens ; il nomme spennatocystidie les gongyles qui deviennent transparens f>arïa macération , et croit qu'ils ren- erment des organes mâles Pko- pauules). Les gongyles qui restent opaques sont, suivant cet auteur, des capsules vides et flétries. Ce sys- tème n'a plus de sectateurs aujour- d'hui. Il vient de paraître à Francfort ( Naturgeschei/Ue der Flechten , par W. Wallroth , un vol. gros in-8°, j824 ) une histoire naturelle des Li- chens. Cet ouvrage de plus de 700 pages ne traite encore que du thalle, de sorte que nous n'osons rien dire de l'ensemble de la théorie qu'il pro- Fose. Il nous semble pourtant que auteur est trop minutieux dans ses détails et qu'il a créé un trop grand nombre de termes nouveaux, tous fort difficiles à retenir. Que devien- dra la science si pour connaître une seule famille du Règne Végétal, il faut étudier i5oo pages de petit texte, et se familiariser avec une termino- logie barbare? Quoiqu'il ne soit pas dans notre usage de citer des phra- ses latines , nous croyons ne pou-- voir nous dispenser de transcrire la phrase suivante : elle mettra le lec- teur à même de porter un jugement aussi certain que si le livre entier lui était connu ; il verra quels sont les dangers qui menacent la langue botanique, si de telles innovations pouvaient être admises. ce Paleliaria fusco-lutea. Lecidea , Ach. , Syn., p. 42. Blastemate acoly- /o verrucoso chlorogonimicio tephrv- pheeno, facile in massant chlorophœ- naiit fatiscente; cjmatiis plano-con- vexiusculis marginem excludcntibus , LIG ttX speirematum ubertate varia , nunc iiilute fuscescentibus , nunc /iuidis Ùltusque melanophœnis. » Les anciens n'ont fait connaître ilans leurs écrits que deux ou trois [Lichens. On les trouve parmi les es- pèces foliacées et filamenteuses. Ce ne l'ut que fort long-temps après la re- naissance des lettres que les Bauliin •ît leurs contemporains ont décrit plusieurs espèces qui, devenues as- wez nombreuses , ont été séparées een genres et en sous- genres par COilleu et Micheli- Dillen a quatre genres : 1. Trernclla ( Collema et Wostoc/i des auteurs); 2. Usnea; 3. iCoralloides ( Cenomyce , Sp/iœropho- rron , Stereocaulon , etc.); 4. Lichenoi- iies ( Lecanora , Parmelia , Sticta , (Gy/vphora , etc. ). Son genre Lichen appartient aux Hépatiques; ce sont Mes Marchantes. Micheli n'a que des ■lious-genres au nombre de trente- hhuit ; mais ils sont si bien établis que ■a plupart ont servi plus lard à Hoff- îTrann et à Acharius pour la création die leurs genres. Adanson , Ventenat , et avant lui IHoffmann dont les travaux sont si justement appréciés des naturalistes , (Ont formé des genres qui ont été plus DOU moins bien reçus des botanistes; itl serait intéressant, mais peut-être tirop long d'analyser leurs travaux ; mous allons arriver de suite à Acha- rrius,qui est regardé comme le premier ddc tous les lienénogi aphes. Personne unieux que lui n'a connu l'organisa- Uion des Lichens à l'élude desquels il aa voué sa vie entière. On lui a repro- cché d'avoir lui-même détruit les îné- tthodes qu'il avait élevées, mais en eexaminant ses ouvrages, on s'aper- rçoit que ce reproche n'est pas euliè- rremenl mérité , car son idée primitive m'a changé que dans les détails et ppoint dans le ibnd. Nous ne parlerons [point du Prodromus qui ne doit être [considéré que comme un essai. Sa méthode de Lichens a commencé une icéputalion a laquelle la Lichénogra- pphie universelle a mis le sceau. On titrouvc çà et là quelques mutations iqui prouvent la veisatilité des opi- LIG 565 nions de l'auteur ; ce qui d'abord avait é:é établi sous-genre dans un ouvrage est devenu un genre dans un autre ouvrage du même auteur, et vice versa ; mais rien n'est mieux circonscrit que les genres qu'il a créés. Son système est entièrement basé sur les considérations suivan- tes : les Lichens ont des apothécious non formés par leur thalle (Idiotha- lames), formés par le thalle (Homo- thnlames), en partie seulement for- més par le thalle ( Cœnothalames ) ; ils n'ont point d'apothécions (Athala- mes), ils sont homogènes , hétérogè- nes et hypérogènes (Composés); en- fin leurs formes sont différenciées : de-là les dénominations de Phyma- todes , Discoïdes , Céphaloïdes , Scu- tcllés, Pelles, etc.; de-là les classes et les ordres suivaus : Classe Irc. — Idiothalames. Ordre Ier : Homogènes. Spiloma (Coniocarpon, D. C. , Flor. Fr.); Artkonia; Soluiina; Gyalecta; Lecidea; Calyciurn (subdivisé plus tard en quatre genres par Acharius ) ; Gyrophura ; Opigrapha. Ordre 11 : Hétérogènes. Grap/iis; P'eirucaria; Endocarpon. Ordre 111 : Hypérogènes. Try pet hélium; Glyphis; Cliiodeclon. Classe II. CoENOTH ALAM ES . Ordre 1er : Phymatodes. Porina; T/ielotrema ; Py tenu la; Variolana; Sagedia; Polyslroma. Ordre 11 : Discoïdes. Urceolaria; Lecanora; Pannelia; Borrera ; Cetraria ; Sticta ; Peltidea ; Isephroma ; Roccelta; Eve/nia; Du- Jburea. Ordre m : Céphaloïdes. Cenomyce ; Bœumyces ; Isidium ; Stereocaulon ; Sphœrophoron ; likizo. - morp/ia. Classe HI. — Homothalames. Ordre 1er : Scutellés. Alecloria; Ramalina; Colle/uQ. 364 LIC Ordre n : Peltés. Cornicularia; Usnea. Classe IV. — Athalames. Lepraria. Le seul reproche important que l'on puisse adresser à cette sayanle me'thode est de détruire les affinités naturelles. Depuis quelques années , et posté- rieurement à Acharius , il a paru plusieurs ouvrages sur les Lichens; presque tous sont dus aux Alle- mands, dont aucun n'a adopté sans modifications le système d'Acharius. Nous allons parler des principaux. Fries , dans les Actes de l'Acadé- mie de Stockholm, année 1821 , pro- posa une méthode entièrement basée sur le thalle; cette méthode , qui n'est point irréprochable, groupe cepen- dant assez bien quelques genres , mais en omet un grand nombre de très-impoi tans. En voici un extrait : I. CONIOTIIALAMES. 1. Lépraires : Lepratia, Pulvera- ria , Pityria, Isidium. 2. Variolaires: Spiluma , Conioloma , Coiiiangium , fariolaria. II. Mazediates. 1. Calycium : Pyrenotea , Caly- cium, Slrigula , Coniocybe. 2. Sphœ- rophores : R/iizomorp/ia , Thammo- nyces , Sphœrophoron , Roccella. III. Gastérothalames. 1. Verrucaires : Verrucaria , The- lotrema, Trypetkelium, Endoc.arpon. 2. Lécidées : Trachytia , Lecidea , Opegrapha , Gyrophura , Graphis. IV. Hyménotiialames. 1 . Discoïdes : Biatora , Collema , Parmelia , Feltidea. 2. Céphaloïdes: Bœomyces , Cenomyce , Slereocauluii, Usnea. Les genres Alectoria , Borrera , Ceïraria , Cliiodeclon , Cornicularia , Dufourea , Euernia , Glyp/iis , Ne- p/trorna, Polystroma , Ramalina , Sa- gedia , Porina , Solurina, Stereocau- lon, Sticta, Urceolaria , ont été omis LIC ou réunis à des genres voisins; il en est d'autres qui n'ont pas de places déterminées dans le système à cause des affinités qu'ils ont avec plusieurs des sections établies. On peut encore reprocher à cet auteur d'avoir fondé ou conservé plusieurs genres qui ne reposent point sur des caractères soli- des; tels sont le Pulveraria qui doit rentrer dans le genre Lepraria, le Co- nioloma fondé sur la variété /2 du Spi- luma tumidulum , et qui doit rester dans ce dernier genre; le Conian- gium , qui doit toujours faire partie des JLecidea , etc. ,1etc. Le Systema Lichenurn de Eschwei- 1er, publié en i8a4 , établit aussi des groupes ou des cohortes. Ce bo- taniste a étudié l'organisation des Lichens en observateur habile et exercé; mais on doit lui reprocher d'avoir cherché ses caractères géné- riques dans la structure interne, ce qui ayaut nécessité l'emploi du microscope , ne permet pas de l'étu- dier sans le secours de cet instru- ment. Ce botaniste ne nous semble point aussi heureux que Fries dans le rapprochement de ses genres ; nous lui reprocherons d'avoir fait trop de sections dans le genre Ope- grapka, et de s'être éloigné beaucoup trop d'Acharius qui devrait toujours servir de guide. Cependant nous nous plaisons à reconnaître que ce liché- nographe est un habile anatomiste, et que sa méthode est ingénieuse. Elle est fondée sur le nucléum qui est nu ou couvert d'un périthécium; la cou- che médullaire est celluleuse ou fila- menteuse. Cohorte I. — Graphidées. - Thalle crustacé; apothécion oblong ou allongé, sous-immergé , ridé ou canaliculé. Diorygma , Leiorreuma , Graphis , Opegrapha , Oxistoma , Scaphis , Le- ca/iactis, Sclerophyton, Pyrochroa. Cohorte IL — Veurucariées. Thalle crustacé; apothécion ar- rondi, globuleux ou patelluliforme , plane-ouvert. L1C t Variolaria, Porina , Thelotrema, Werrucaria, Pyrenula, Pyrenastrum, IJjimboria, Urceolaria, Lecidca, Bia- Itora. Cohorte III. — Trypéthéltacées. Thalle crustacé ; apothécion de Iforme diverse, immeigé, à verrues Sonnées par la substance médullaire edu thalle. Arlhonia , Porothelium, Itledusula, iOphtkalmidium , Tiypet/telium , As- ttrothelium, Glypkis, Chiodecton, Co- mioloma. Cohorte IV. — Parméliacees. Thalle foliacé flans un grand nom- lhi'e d'espèces, rarement crustacé ou igélatineux j couche corticale supé- rieure daiïs les espèces crustacées , in- Itimement jointe avec la couche mé- iqullaire dans les espèces gélatineuses; .- apothécion seulelliformc ; lame dis- icoïde , marginée par le thalle. Lecanora , Col/enta , Cornicularia , iParrnclia , Sticta , Hagenia. Cohorte V. — Dermatocarpes. Thalle foliacé , membraneux , cou- wert par une couche corticale supé- rieure; apothécion sous-arrondi ou iimmergé , ostiolé ou libre et man- c.quant de marge. Sulurina , Dermatocarpon , Gyro- ipkora , Endocarpon , Capitularia , IPcllidea. Cohorte VI. — Plocaiuées. Thalle cylindrique en buisson , (.couvert de toutes parts par une cou- iche corticale; apothécion airoudi, ■ immergé dans le thalle ou libre et ipi ivé de marge. Iridium, Plocaria, Sphœrophoron, iRoccellti , iitereocauloii , Diifourea. Cohorte VII. — Usnéacéf.s. Thalle fruticulcux , quelquefois la- (cinié , comprimé, couvert de toutes ipait< par une couche corticale; apo- t ïhécion scutelliforme, à lame discoïde, imarginée par le thalle. _ ' Evcvnia , Ce ti aria , Usnea. ■ L'un des caractères principaux de LIC 565 cette méthode se tire de la forme et de la disposition des thèques, ainsi que de l'anneau qui les entoure le plus souvent. Ces organes , regardés comme fructifères , ont besoin d'être grossis deux cents fois pour que leurs formes soient mises à découvert ; il faut ramollir le Lichen et lui rendre sa souplesse, faire des coupes et les soumettre au microscope. On conçoit sans peine ce que cette nécessité pré- sente de difficultés ; elle est telle que le découragement doit en être la suite nécessaire. \ Quelque parfait que puisse être un système, il est toujours artificiel et doit présenter plus ou moins d'anomalies; puisqu'il en doit être ainsi, nous pensons que les auteurs systémati- ques ne sauraient trop se persuader combien il est important de rendre l'étude de la science facile et de la mettre à la portée de tous les esprits. La méthode de Cassini sur les Sy- uanthérées , celle d'Eschweiler sur les Lichens , peuvent avoir toutes deux le mérite de l'exactitude; il est douteux cependant qu'elles soient suivies et qu'elles fassent aimer ia science. Depuis Eschweiler , Chevallier a donné, dans son Histoire générale des Hypoxylons , une méthode par- tielle qui comprend les genres qui figurent dans notre groupe des Ver- rucariées et des Graphidées. Il nous a semblé que cet auteur était obscur et peu d'accord avec lui-même. Nous examinerons son travail à l'article Verrucariées. fr. ce mot et Potio- rilÉllÉF.S C'est de [a méthode naturelle seule que l'on doit attendre le perfection- nement des diverses branches de la botanique. Nous avons dirigé tous nos cllorts pour grouper convenable- ment les genres de Lichens en con- sei vaut la presque totalité des genres d'Àcharius. Le thalle nous a fourni nos divisions les plus importantes ; l'apothécion nous a servi à établir les genres; il ne fallait rejeter aucun de ces moyens, mais les combiner 366 LIC tous deux. Un organe isolé ne peut , suivant nous , suffire pour établir une méthode durable. En histoire natu- relle comme en morale les idées ex- clusives entravent la marche de l'es- prit humain et rendent toutes les théories vicieuses. LIC La présence du thalle étant le ca- ractère absolu qui fait reconnaître un Lichen, nous n avons pas cru pouvoir nous dispenser de le choisir pour première base d'une Méthode. Voici les modifications de formes que cet organe est susceptible d'affecter. Thalle Adhérent dans toutes ses parties.. Libre, appli- qué ou fixé seulement par une de ses parties. Difforme. Figuré en folioles soudées. A surfaces dissemblables 1 A surfaces semblables. Membraneux. Gélatineux. Coriace. Lacinié tendant à s'aplatir. Ramifié tendant I Fistuleux. à s'arrondir.. | Solide. Filamenteux. . | J^g^ On voit que les grandes subdivi- sions données par ce tableau rappel- lent les sections du genre Lichen de Linné qui partageait les Lichens en crustacés , foliacés , coriaces , ombi- liqués , ramifiés , filamenteux , tirant ainsi du thalle la principale consi- dération sur laquelle ses sous-genres étaient fondés. La seconde base de notre Méthode est fournie par l'apothécion dont les formes extérieures sont très-variées. Nous avons adopté pour leurs différens noms, les noms créés par Acharius. Nus ( Glomerula ). Stipité. Renfermés dans un I apothécion. f GongyiiEs; Globuleux {Mycina, N.). Scyphatiforme {Calycia). Linéaire {Lirella). Hémisphérique (Tubercule)- Discoïde. Sessile. / Sphérique. lellula). A bords libres (Scu/ella). Cilié [Orbilla). Noncilié^e/ta). Caché dans le thalle ( T/ta- lamia ). Toujours fermé ( ( cphalodia ). Se déchirant Marginé. Immar- giné. Superfi- ciel. avec l'âge (Cis- tula). Cu pulé (Ci/pula). Turbiné ( Turbinaria). A plis concentriques (Gyroma). En pales cion , combinant les formes princi- huit groupes qui s'enchaîuent. Ce du thalle et celles de l'apothé- sont là les principaux types de la fa- it est possible d'établir dix- mille , les grands genres , s'il est per- LIC imis d'adopter cette manière de s'ex- [primer. En les disposant en cercle on i rapproche ainsi les Bœomycées des (Cénomycées. Les points de contact qui se trou- vent entre les Lichens et les autres ffamilles cryptogamiques , ^îous ont cconduit aux divisions suivantes. Ordre naturel des Lichens. f Thalle adhérent amorphe. a. Apothécion stipitë. § I. — Faux Champignons. Apothécion arrondi, charnu. BoeomycÉes. Bœomyces , Achar. Apothécion creusé", non charnu. Calycioïdes. Calycium , Ach . ; Acolium , N. (3. Apothe'cion sessile. % II. — Faux Hypo.rylons. Apothccion linéaire. GraphidÉes. Arthonia , Ach. ; Heterographa , ?N. ; Enterographa , N. ; Opegrapha , !Ach.; Graphis , Ach.; Sarcugrapha , ?N. ; Fiss urina, N. Apothécion hémisphérique. Verrucariées. * Glyphidées. Glyphis, Ach. ** Trypéthéliacées. Chiodeclon , Ach. ; Trypethelium , 'Ach. *** Porinées. Parntcntaria, N. ; Pyrenula, Ach.; VPorina , Ach. ; Verrucaria , Ach. ; IThelotrema , Ach. ; Ascidium , N. **»* Thécariées. T/iecaria, IN. Genre obscur. Polyslroma , Ach. § III. — frais Lichens. Gongyles nus. LIC 36? Coniocarfees. Lepraria , Ach. ; Coniocarpon , De Cand. Apothécion s'évasant en coupe. VARIOLAinES. Gassicurtia , N. ; fariolaria , Ach. Apothécion marginé discoïde. Lécanorées. Myrio/rema , N. ; Echinoplaca , N. ; Urceolaria , N. ; Lecidea, Ach. ; Lecanora , Ach. tt Thalle figuré en folioles soudées. Squammaiuées. * Espèces qui croissent sur les écor- ces, la terre ou les pierres. Psora, D. C. ; Squammaria, D. C. ; Placodium, D. C. ** Espèces qui croissent sur les feuilles. Nematora , N. ; Racoplaca , N. ; Phyllocharis , N. ; Craspedon , N. ; Melanophlhalmum , N.; Aulaxina , N. fit Thalle libre. * Surfaces dissemblables, œ. Appliqué. A. Etendu en folioles membra- neuses. Apothécion scutelloïde marginé li- bre vers les bords. Pahméliacées. Par/nelia , Ach. ; Circinaria , N. ; Sticta , Schrcb. ; Plectocarpon , N. ; Delisea , N. B. Thalle étendu en folioles géla- tineuses à l'état humide. CollématÉes. Collema. c. Thalle étendu en folioles co- riaces. Apothécion arrondi, onguiculé, rendorme , attaché par le côté. Peetigères. Erioderma , N. ; Solorina , Ach.; Pelligera , N . , Peltidea et Nephro- ina , Ach. 563 LIC fi. Thalle fixé au centre. Apotliécion sous-patellulé à sur- face rugueuse ou marquée de stries. Gyrophora , Achar. ; Umbilicaria , Pers. ** Thalle à surfaces semblables. A. Tendant à s'aplalir , lacinié. Apotliécion scutelloïde. Ram ali nées. Celraria, Ach. ; Roccella, Ach. ; Sorrera , Ach. ; Evertua , Ach. ; Ka- malina , Ach. B. Tendant à s'arrondir. 1. Filamenteux, traversé par une nerville. Apotliécion scutellé , immarginé , cilié. TJSNÉES. Usnea , Ach. 2. Non traversé par une nerville, quelquefois légèrement comprimé. CoBNICULAIRES. Alectoria , Ach. ; Cornicularia , Schr. ; Cœnogoniuifi , Ehreub. c. Thalle dendroïde. î. Solide. Apotliécion globuleux émettant une poussière noire. Sph^uophores. Isidium , Ach. ; Sphœrophoron , Pers.; StereocauLon. 2. Fistuleux. Apothécion hémisphérique , char- nu. GÈNOMYCÉES. Cladonia, D. C. ; 63. Scyphopho- rus , D. C. ; Pycnothelia , Duf. Wppèhâix. Apolhécion arrondi, immergé. Thalle foliacé, coriace. § IV. lotisses hépatiques. Eiidocarpoii. Incertœ sedis. Tricharia. LIC Nous renvoyons le lecteur aux dif- férens articles que nous avons faits pour chacun de ces genres, afin qu'on puisse connaître à fond les raisons qui ont motivé les modifications ap- portées dans la Méthode d'Acharius. Il n'est»pas encore possible de don- ner avec exactitude la géographie bo- tanique des Lichens; comme l'humi- dité et une chaleur tempérée sont né- cessaires au développement de ces Végétaux, on doit en conjecturer que dans les lieux trop chauds ou trop, froids il n'y en a qu'un petit nombre. Il est à remarquer que dans les États-Unis et dans toute l'A- mérique septentrionale, les espèces que l'on trouve sont, à peu d'excep- tions près , les mêmes que les nô- tres. Nous avons fait la même remar- que à l'égard des espèces récoltées dans les îles Malouines par Gaudi- chaud et Durville. Acharius a décrit huit cents. Lichens et plus de cinq cents variétés. Nos travaux sur les écorecs officinales ont augmenté de deux cents espèces ce nombre déjà si considérable ; si on ajoute à ce to- tal les espèces décrites, depuis Acha- rius , dans divers ouvrages isolés , et celles qui se trouvent dans notre collection, et dans les herbiers non moins riches de Delise , Léon Du- four, Bory de Saint-Vincent, Per- soon , et dans ceux de plusieurs bo- tanistes étrangers , on peut hardi- ment porter à deux mille quatre cents espèces, les Lichens qui pour- raient entrer dans un nouveau Sy- nopsis, et ce nombre est encore loin de la réalité. Que de pays restent en- core à explorer! Que de choses in- connues dans des contrées que 1 on croit connaître ! Les Lichens ne sont point sans importance pour l'Homme. La méde- cine leur doit un médicament pré- cieux dont les effets ne sont plu; con- testés. Le Lichen d'Islande ost un puissant analeptique ; on en prépare des décoctions, des pâles, des gelées, des pastilles, un chocolat, et sous toutes ces formes son administration a été suivie d'heureux effets. Ce n'est LIC ias le seul Lichen qui serve en mede- iinc; on a indiqué les Usnea barbata i .flurida connue propresà faire croître >ss cheveux ; le Scyphuphorus p/.vyda- us contre la coqueluche desenlans; c: Peltigera ap/itosa est cinétique; le V'eltigera canina a été réputé exccl- rnt pour combattre la rage. Nous ommes loin de garantir toutes les osrtus exagérées attribuées aux Li- luens, mais leur importance n'est pas uulemenl dans les services qu'ils peu- eent rendre à l'Homme malade; l'art nu terni ni 1er leur doit plus encoie iue la médecine. Plus le» Lichens laraisseul s'éloigner de la l'orme ci us- iccée, plus ils sont propres aux usa- tîs médicinaux ; plus ils s'en rappro- ment, au contraire, plus ils convien- eiit à la teinture. C'est particulière- cent dans le nord de l'Europe qu'ils rrvent à cet usage. Les paysans de Westro^othic sont les premiers ni ont découvert une matière colo- i.ule dans la Lécanore lartarense ; ils uni employée pendant des siècles à teinture en routje de plusieurs pc- :ss ouvrages laits au tour, qui es1 , mur eux , l'objet d'un commerce >sez lucratif. Ce ne fui que quel- le temps après rétablissement de nurs manufactures de drap, qu'ils itt imaginé d'employer ccLichen, et rr suite plusieurs autres , à la tein- ire des étoiles de laine. Il y a en An- oîterreet en Hollande , des fabriques couleurs donl ta matière première ' consiste qu'eu Lichens récoltés i les rochers de la Suède et de la irwège. L'Orseille et la Parelle Auvergne sont deux objets assez pportans .lu commerce fiançais. Ptfresque tous les Lichens , placés lus l'eau ou à la lumière, s.,pl. 4g, iab.4,f. ia-i5 , Plante qu'il renvoie à son Cliondria Kalifur- mis, sont cependant la Plante de feu notre ami sous deux formes, et sim- plement des variétés du Getidium pygmœum de Lyngbye [Ilydropk., p. 4i(5 Fiysus pygmœus * ei £ de Tuiner (pl. -204) qu'Acharius [Prodr. Lic/i. , p. ao8) avait pris pour un Lichen, et nommé Srereocaulon conjine. Cette Plante, l'une des plus petites de la classe des Hvdrophytes, n'en est pas moins assez dure et résistante. Elle est très-commuue sur les rochers des Ô7« LIC côtes septentrionales deTEiu-opc, aux limites de la haute marée et clans les lieux que ri'alteignentqué durant peu de temps les plus hautes vagues ou la petite pluie qui résulte de leur brise- ment. Nous 1 avons observée à Belle- Ile en mer formant une zone noirâtre sur les flancs coupés à pic de la côte, aux limites de l'eau. Lesson nous en a communiqué un échantillon rap- porté de la Conception , au Chili , qui ne nous semble différer en rien de l'espèce européenne. (b.) LICIiTENSTEINIA. bot. phan. Deux genres ont été établis sous ce nom par les auteurs allemands. Wendland a ainsi caractérisé l'un d'eux : calice double, l'extérieur et l'intérieur à trois ou cinq dents ; corolle monopétale, tubuleuse; cinq élamiues réunies à leur sommet et plus longues que la corolle ; disque inséré sur le calice; ovaire supérieur à un seul style ; baie renfermant' cinq graines. Ce genre, qui appar- tient à la Penîandrie Monogy r.w , L. , est voisin des Loranlhus et ne renferme qu'une seule espèce qui est indigène du cap de Bonne-Espérance. C'est un Arbrisseau à feuilles oppo- sées, ovales, el à fleurs rouges dispo- sées en bouquets axillaires. L'autre genre a été constitué par Willdenow dans le premier volume du Magasin des curieux de la nature de Berlin, et caractérisé de la maniè- re suivante : calice nul; six pétales ondulés et canaliculés ; six élamnies hypogynes ; ovaii csupérieur surmon- té de trois styles; capsule triloculaire contenant plusieurs graines attachées aux sutures des valves. Ce genre, de l'Hexandrie Trigynie , se compose de deux espèces qui croissent au cap de Bonne-lispérance. Willdenow leur a donné les noms de Lichtensteinia lœ- vigata et undulata. (G..N. L1CIET. bot. phan. Pour Lycict. V. ce mot. (b.) LICINE. Licinus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamèics, famille des Carnassiers, LIC tribu des Carabiques Thoraciques  établi par Latreille , et ayant pour ca- ractères : dernier article des palpes exléiieurs presque en forme de ha- che ; antennes point moniliformes ; mandibules très-obtuses à leur ex-', trémite'. Ces Insectes diffèrent des Harpales, el de tous les petits genres que celui des Félonies de Latreille comprend, par la manière dont se terminent leurs mandibules et leurs Ealpes extérieurs ; l'évasemeut du ord antérieur de leur tête est un caractère qu'ils n'ont de commun qu'avec les Badistcs el les Dicèles , et qui dislingue ces genres de tous les autres. Les Licines ont la tête assez grosse , aplatie , leurs antennes sont filiformes, composées d'articles pres- que cylindriques; la languette est saillante; elle a , de chaque côlé du bord supérieur, une oreillette mem- braneuse et pointue. L'échancrure du menton n'a point de dentelures; le bord antérieur et supérieur de la têle est cintré , le labre est échaucré, ainsi que les mandibules qui sont, tronquées et très-obtuses. Le corselet est aussi large ou presque aussi large que l'abdomen , souvent presque car- ré avec les angles arrondis; les deux premiers articles des tarses antérieurs sont dilatés dans lés mâles et for- ment une palette arrondie , garnie en dessous de papilles nombreuses et serrées. Les larves des Licines sont presque semblables à celles des Har- pales ; seulement elles sont plus apla- ties et plus allongées. On trouve l'In- secte parfait sous les (pierres, et le plus souvent dans les terrains calcai- res et élevés. Leur couleur est tou- jours noire. On peut diviser ce genre en deux sections ; dans la première se rangent ceux qui sont aptères; tel est : Le LtciNE sir.riioinE, L. silphoi- des , Clairv. (Entom. Helv., t. a, pl. t£>, b. B.j; Carabus silpfioides , Fabr. Long d'environ huit lignes , noiravec le corselet presque carré, échancré en devant; élylres ponctuées, presque ridées , cl ayant chacune neuf lignes imprimées. On le trouve dans plu- sieurs départemens de la France et LIC en Allemagne. Parmi les espèces ai- lées nous citerons : Le Licine ÉCH ANCRÉ , L. emargi- ■ ia/i/s, Caraous cassideus, Fabr.; Car .•abe cchancré, Oliv. (Enloni. T. in , ix" 35, pl. i5, fig. râo). Il se trouve nui environs île Paris el eo Alle- ninagne. (g.) LICOCHES. MOM-. L'un des noms «rulgaircs des Lim;iccs. V. ce mot. (B.) LICONDO. BOT.PHAN. (Linschott.) G&nmd Arbre du Congo qui ne peut têtre que le Baobab. F '. ce mol. (B.) L ICO PUR 12. Licophris. polyp. LLorsque l'on examine avec soin le i corps auquel Montfort ( Oonchil. >Sysi. T. 1) a donné ce nom, on se il'Jemande pourquoi les auteurs qui ecn ont pailé l'ont toujours conservé pparmi les Mollusques; ce corps a Haut de rapports avec les Orbitolitcs ilde LnmareK qui sont des Polypiers, qqu'il est impossible de les séparer ^génétiquement à moins de le l'aire tsdr le seul caractère des inégalités qqui se voient dans l'un et qui n'exis- Keni pas dans l'autre; si on l'ait atten- tion en outre au passage insensible ■ides espèces depuis les plus tubercu- leuses jusqu'aux plus planes , comme ■ celle des envii'ons de Paris , cl à l'cm- bbnrras oii l'on seiait de fixer une llhnitc entre elles, on seia forcé de (convenir que le Licopbrc forme l'ex- Itfémité d'une série dont i Oi bitolile (iie Gtignon sérail le commencement. IP ou te cette série doit incontestable- rmcîit appartenir u un seul el même .genre auquel nous renvoyons. V. LÔbBITOI.ITE. ' (D..H.) LICORNE. Moiiovcros. mam. Les ma tura listes modernes, à peu près d'un .accord unamine, placent la Licorne [presque au rang de ces cires tabu- Ileux que l'imagination des poètes s'est plue à créer, el ne lui supposent [•guère une existence plus réelle qu'au [Griffon , à l'Hippogriffe ou aux mer- veilleus s Syrèues. Ou a peine en ef- fet à se défendre de cette opinion , quand on se 'appelle que la Licorne ;.u'a été vue par aucun zoologiste, ni LIC 371 par aucun voyageur dont l'instruc- tion et la bonne foi bien connues missent le témoignage borsde doute ; que les récits qui attestent son exis- tence, n'ont pour la plupart aucune authenticité; que. toutes les préten- dues cornes de ce Quadrupède, qu'on a dit avoir découvertes , et qu'on a montrées en divers lieux, se sout trouvées , à l'examen , n'être que des cornes dOrix , ou des dents de Narwhal, et quelquefois même do l'ivoire tourné ; enfin que de nom- breuses et actives recherches ont été faites à plusieurs reprises, el tou- jours sans succès. Cependant la ques- tion n'est point encore décidée d'une manière tellement certaine , que nous ne croyions devoir rapporter quel- ques-uns des nombreux faits qui viennent à l'appui de l'opinion con- tiaire; opinion qui paraît encore être celle de plusieurs naturalistes très-rccommaudables. L'existence d'un Animal unicorne, ou, comme on peut le dire, ayant ses deux cornes réunies sur la ligne mé- diane , n'est d'ailleurs pas , comme on l'a dit , anatomiquement impossible; et c'est ce que semblent prouver plu- sieurs faits propres, soit à nos races domestiques tic Moutons et de Chè- vres, soit même au jeune âge de l'Antilope Caama. Tous les anciens patient de l'exis- tence de la Licorne , comme d'un fait dont il n'y a pas à douter, a Elle a, dit Pline (livre vm , des Ani- maux terrestres ) , la tète du Cerf, les pieds de l'Eléphant , la queue du Sanglier, la forme générale du Che- val ; une corne noire, longue de dc..x coudées, sort du milieu de son front; elle habite le pa\s des lu- diens-Orséens , qui lui fout la chas- se; mais ou ne peui , dit-on, la prendre vivante. » Au reste les an- ciens lui attribuaient aussi pour pa- trie l'Afrique centrale , et regardaient sa corne comme une arme icdoii ta- ble , ainsi que nous l'apprennent plusieurs auteurs; et c'est aussi dans l'Asie et dans l'Afrique centrales qu'elle habiterait suivant les rela- a4* 573 LIC tions modernes. Les Arabes nom- ment Champ lui r un Animal qui , dit- on , ressemble à l'Ane, mais qui por- te une corne au milieu du Iront; et la Brebis de Madagascar, de la taille d'une Cbèvrc , a de même une seule corne. On croit aussi généra- lement dans une grande partie de l'Afrique , comme nous l'apprend Sparrmann dans son Voyage au Cap, à l'existence d'un Animal unicorne qui ressemblerait beaucoup au Cbc- val. Le naturaliste suédois ajoute même, d'après un voyageur qu'il nous représente comme instruit et comme très-digne de foi , qu'il exisle dans une plaine du pays des Hollentol.— Clunois, sur la surface unie d'un ro- cher, un dessin grossièrement tracé, il est vrai , et tel , dit-il, qu'on peut l'attendre d'un peuple sauvage et sans arts, mais oii l'on reconnaît ce- pendant sans peine la Licorne. Enfin les Holtentols-Cliinois auraient don- né au même voyageur des détails sur la cha-ise de cet Animal fort rai e, extrêmement léger à la course, mé- chant et furieux. Si Sparrmann avait vu lui-même ce dessin , et s'il avait appris directement des naturels du pays les détails très-circonstanciés qu'il rapporte, son seul témoignage ne permettrait plus guère de doute. Un voyageur italien , nommé Bar- théina , dit avoir vu à la Mecque, « dans une cour murée , deux Li- cornes , qu'on lui montra comme de grandes l'aretés; » il en donne une description assez détaillée , et ajoute « qu'elles avaient été données au sultan de la Mecque par un roi d'E- thiopie , comme la plus belle chose et le plus riche trésor qui fût au monde. » ( V. Itincrariu de L. de Barthéina , 1 5i 7). Suivant un Hol- landais, nommé Cloete, une Licorne fut tuée , eu j 791 , par une troupe de floltentots , à seize journées de Cam- bado, et à trente journées (en voya- geant avec un chariot de Bœufs) de la ville du Cap. Ce Clocte offrait même de fournir une peau de Licor- ne, si on voulait lui donner une somme qui valût un voyage de trente LIC jours; et il ajoutait que la figure de cet Animal se trouve gravée sur plu- sieurs centaines de rochers par les Hottentots qui habitent les bois. Ainsi se trouve confirmé le fait que rapporte Sparrmann ; fait également vérifié par Barr.ow qui dit avoir vu plusieurs fois de semblables figures à côté de plusieurs autres qui re- présentaient d'une manière parfaite- ment reconnaissable divers Animaux réels de l!Afiique centrale. Nous pouvons même ajouter ici que De- lalande et son compagnon de voyage Verreaux ont pareillement, dans la même contrée , recueilli divers indi- ces qui tendraient aussi à prouver l'existence de la Licorne; ils l'ont vue figurée en manière d'ornement sur un manche de poignard avec un Singe et un autre Quadrupède ; et plusieurs Hottentots leur ont assuré qu'ils l'avaient eux-mêmes observée. En (in plus récemment encore , divers documens, recueillis par Férussac dans le Bull, des Se. Nat. (avril 1824, n. 3, p. 37:")), nous sont encore venus à la fois et de l'Afrique et de l'Asie centrales. Un esclave des envi- rons de Koldagi a raconté de son propre mouvement, au voyageur Ed. Riippcl , qu'il existe dans son pays un Animal de la grandeur d'une Va- che , mais de la forme svelte de la Gazelle, dont le mâle porte sur le fiout une longue corne droite qui manque à la femelle; cet Animal por- terait dans le pays le nom de JNiluk- ma. Cet esclave, qui n'avait jamais été questionné sur la Licorne , a d'ail- leurs donné diverses preuves de sin- cérité ; il a, par exemple, fait une description très-exacte et très fidèle de l'Oie de Gambie. A peu près clans le même temps le major Latlar qui avait un commandement dans les montagnes de l'est du Népaul , faisait constater par un rapport officiel , que la Licorne, Animal regardé comme fabuleux , existe réellement dans l'in- térieur du Thibet; et il en donnait une description détaillée. Enfin Ion a envoyé à la Société de Calcutta une grande corne en spirale provenant LIG 'une Licorne , avec le dessin , la eescription et des observations sur les mœurs de ce Quadrupède , dont tous :ss habilans de li'hotc, que le com- merce et la dévotion (Hraduiçent cha- que année au Népaul , attestent una- nimement l'existence. Ce Quadmpc- ce qu'ils nomment Cbiro , habiterait ji contrée boisée connue des indi- èènes sous le nom de Changdung IV. Gazette du gouver. de Calcutta, Usiat. Jouru., décembic i8j4, et iiîull. Se. Nat. , loc. cil.). Tous ces témoignages si remar- quables , tous ceux nombreux en- core, mais moins authentiques, que iuous pourrions ajouter; la manière tiéritablement étonnante dont la plu- part s'accordent entre eux pour leurs iiélails, ne suffisent pas sans doute, nomme nous le verrons , pour dé- nnontrer l'existence de la Licorne , nnais ils montrent du moins qu'on ue doit pas trop légèrement pronon- cer qu'il ne faut voir en elle qu'un ttre fabuleux. Attribuer uniquement l'amour du merveilleux cette mul- titude de témoignages en faveur d'un même fait ; regarder comme entiè- rement fausses et comme dénuées de out fondement des choses attestées île nos jours par les grossiers ha- titans de l'Arabie, du Népaul et lu la Cafrerie, après l'avoir été par Uxistote , par Elien , par Pline, n est il'aillcurs nullement possible, nulle- ment laliountl. Aussi la plupart des naturalistes modernes , tout en se re- fusant à admettre l'existence de la Ljicorne , ont-ils bien senti que quel- que chose de réel devait avoir donne naissance à une croyance aussi géné- talement répandue, et ont-ils cher- ché à l'expliquer, pensant bienqu'une fpinion formée de tant d'élémens di- vers , pourrait bien être fondée sur ''exagération, mais non pas sur le Igensonge seul. De-là diverses con- t eclures dont il est important de faire ;on naître les principales. On voit sur divers monumens égyptiens des ligures de l'Orix dessi- nées si exactement de profil , qu'une seule corne est appareute , la seconde LIC 3? 3 se trouvant entièrement cachée par celle qui se trouve da côté du spec- tateur. N'est-il pas possible que la vue d'une semblante ligure ait donné l'idée de la Licorne'.' Cette conjecture a d'autant plus de vraisemblance que les formes et les proportions qu'on 1 ui attribue, sont à peu près celles de l'Orix , et que ses cornes sont par- faitement semblables à celles de cette Antilope; et elle se concilie d'ail- leuis très-bien avec l'hypothèse de Palias. Cet illustre naturaliste "ayant remarqué (Spicilegia Zoul., f'asc. xn) que le nombre des cornes n'était pas constamment le même chez les Anti- lopes , et ayant vu dans la même es- pèce des individus ct. Pl. Cap. , p. 5o6, t. 5, f. 9) et adopté par Cassi- ni qui lui attribue les caractères Joi- vans : iuvoluerc formé de folioles un peu inégales, disposées irrégulière- ment sur trois rangs, appliquées, oblongues-lancéolées , coriaces, gla- bres et ciliées sur les bords ; récepta- cle hérissé de poils inégaux ; fleurs du 376 LID disque nombreuses , régulières, her- maphrodites , ayant un ovaire oblong, muni de côtes longitudinales et de deux bourrelets, l'un à la base, l'au- tre nu sommet , dépourvu d'aigrette, et surmonté d'un nectaire très-élevé, épais , cylindi aeé , sur lequel le style est articulé. Les (leurs de la circon- férence sont disposées sur un seul rang , en languettes et neutres ; elles possèdent feulement un rudiment d'ovaire long et membraneux. Les botanistes ne se sont accordés ni sur les caractères de ce genre, ni sur sa composition. Leurs descriptions ne sont souvent qu'une suite d'erreurs copiées servilement les unes sur les autres, et ce que plusieurs ont nom- mé Lidbeckia oÛTail l'assemblage de quelques espèces sans affinités. Ainsi les (leurs de la circonférence ont été décrites comme femelles, l'involucre comme monophylle, lé îéccpiacle comme absolument nu , etc., etc. L'organe nommé nectaire parCassini était généralement considéré comme un des articles du style qui était cen- sé en posséder deux dont l'inférieur était plus court. En rectifiant ces er- reurs, Cassini a placé dans le Lid- bcckiaA 'abord le JL. nectina/a , Berg., etlei. lubata. Willd. , qu'il a nommé L, qui/iqueluba.Ce genre avaitété con- fondu avec le Cotula par Linné. Wdldènow admit sa distinction, mais il y réunit le Cotula turbinata , L., type du génie Cenia de Connner- son et de Jussieu. C'est un genre semblable que Lama1, ck, dans ses Illustrations des genres, constitua sous le nom de Lancisia autrefois proposé par Poulédéra pour une au- tre Plante du genre Cotula. Ce der- nier nom a été encore appliqué par Pei soon au vrai Lidùeckia ; mais il en a séparé le Cenia. Les Lidbeckies appartiennent à la tribu des Antliémidées de Cassini. Ce sont des Plantes herbacées, à tiges simples ou peu rameuses , à feuilles pinuatilides ou quinquélobées , et à Heurs imitant celles des Chrysanthè- mes. Elles croissent au cap de Bonne- Espérance. (Q--n0 LIE LIDMEE. ma m. On ne sait quelle est l'Auiilope que le voyageur bhaw entend désigner sous ce nom. (b.) * LIEBERKUIINE. Lieberkahna. bot. phan. Genre de la famille des. Synanthérées , Corymbifères de Jus- sieu , et de là S^ngénésie supeiflue, L., éta'oli par Cassini qui l'a ainsi ca- ractéjisé : involucre composé de fo- lioles#mbriquées , oblongues lancéo- lées, membraneuses et étalées dans leur partie supérieure; réceptacle pla- ne et nu; calathide radiée ; fleurons du centre peu nombreux, herma- phrodites , ayant une corolle ordi- nairement labiée, a lèvre' intérieure profondément divisée en deux , et àlè- vre extérieure divisée en trois au som- met ou jusqu'à la moitié ; fleurons de la circonférence femelles, ayant une corolle à tube long et à languette lon- gue, large et terminée par deux ou trois dents. L<\s akènes sont très- al- longés, amincis de bas en haut , sur- montés d'une aigrette de poils nom- breux, inégaux et très-légèrement plumeux. L'auteur de ce genre le place dans la tribu des Mutisiées en- tre les genres Leria et Leibnilzia dont il ne diffère que par de faibles caractères. Il est seulement compose des deux espèces suivantes : i° Lie- berkuhna bracteata, Cass. , ou Perdi- cium piloselloides , Vahl , Jet. Soc\ nat. Hafn. T. il, p. 38, tab. 5 ; j° L. nadipes, Cass., ou Tussi/ago pumila , Swartz , J'ior. Ind. Occid., vol. 5 , p. i55o. Ce sont de petites Plantes her- bacées dont la première est indigène des environs de Montévidéo et la se- conde des hautes montagnes de la Jamaïque. (g..N.) LIÈGE, bot. chim. Celle couche épidermoïde du bois d'une espèce de Cliène (V. ce mol) a été examinée chimiquement par Chevreul qui l'a traitée successivement par l'Eau et par l'AlcohoI. Indépendamment de plu- sieurs principes colorans,.de l'Acide gallique , des substances résineuses et de quelques Selsà'basede Fer et de Chaux , il y a découvert deux subs- tances particulières qu'il a nommées LIE i irine et Subériue. La première lislallise en petites aiguilles blan- mes , offre quelques rapports avec la ire , mais s'en distingue essentielle- ment en ce que, mise dans l'eau bouil- imte, elle se ramollit sans se liuué- icr et qu'elle se précipite au fond du use. Elle ne paraît pas susceptible iélre dissoute par l'eau de Potasse, ta Subériue e^t le tissu propre du liège. Par l'action de l'Acide nitri- me , cette substance produit un ccide particulier qui a reçu le nom ;: Subérique. F. Acioe. (O..N.) (On appelle Liège des Antilles ou oîis de Liège, une espèce de Bom~ ux. V. Fromage». (b.) ILIÉGE FOSSILE ou DE MON- AGNE. min. L'un des noms vul- itires de l'Ashesté. (b.) ILÏEN. reft. ont. Espèce du gen- Gouleuvre. V. ce mol. (b.) '* LIEN -SIEN. bot. piian. V. UiMFSIS. ILIERNE. iîot. ni an. L'un des noms ikjgaires de la Clématite des baies. (a.) 1LIERRE. Hedera. bot. fiian. cure placé par Jussien dans la fa- ilille des Caprifoliacées , mais qui urne le type d'un ordre naturel »u veau que nous avons nommé l'édéracées. V. ce mot au Supplé- ient. Ce genre offre les caractères uvans : le calice est turbiné, adhé- ut, terminé par cinq dents Irès- i-uries; la corolle se compose de mq pétales lancéolés , sessilcs , aux, étalés ou rabattus; les eia- lincs, au nombre de cinq, sont cessées; leurs antbères sont cordi- rrmes , obtuses, à deux loges. L'o- irc est semi-iufère, à cinq loges ititenant chacune un seul ovule qui îît de la partie la plus supérieure la cloison et est renversé. Le style l: court, cylindrique, simple, ter- né par un stigmate à cinq lobes à iiine marqués. Le fruit est globu- i\ , charnu , pisil'orme , couronné rr les dents du calice , contenant iiq petits noyaux osseux et mono- .ermes. Ce genre se compose d'uu LIE 577 petit nombre d'espèces , envirou huit, dont une seule est partout commune en Europe; une autre vient des Ca- naries, une troisième de Ceylan, elles cinq autres ont été observées dans l'Amérique méridionale, particuliè- rement à la Jamaïque. Mais il est tiès-prohable que, parmi ces espèces, quelques-unes doivent être rappor- tées à un autre genre , et particulière- ment à Y slialia. Les espèces de Lierre sont, en gé- néral, des Arbrisseaux grimpans, à feuilles alternes, entièresou lobées , et à (leurs petites, blanchâtres , disposées en cimes ou en panicules. Parmi ces espèces , nous croyons ne devoir par- ler ici que de la plus commune. Lierhe grimpant , Hetlera Hélix, L., Bull., t. 1 33 , Arbrisseau sarmen- teux et grimpant, s'élevanl en s'ac- crochant sur les Arbres , les vieilles murailles et pouvant acquérir daus les provinces méridionale» de l'Euro- pe une grosseur considérable. Aiusi, parmi ceux qui existent à la pro- menade dcl Prdto à Florence, on en trouve qui n'ont guère moins d'un pied de diamètre. Uory de Saint- Vincent nous dit eu avoir vu de pres- que aussi gros dans nos provincessep- tentrionales , particulièrement contre un mur de jardin , sur la route de JBaycux à Porl-en-Bessin , côtes du Calvados ; il a remarqué qu'aucun Lichen ne croît sur l'écorce du Lier- re , même des plus vieux individus. C'est au moyen de petits suçoirs ou radicelles courtes et serrées , naissant de tous les points de la surface en contact avec les corps étrangers, que le Lierre s'accroche et s'élève sur les Arbres et les édifices. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, d'une ligure très-variée. Ainsi ,.dles sont quelquefois cordiforines , entiè- res : quelquefois à deux , trois ou cinq lohes plus ou moins profonds ; tou- jours selles sontglabies et luisantes. Leurs fleurs sont petites , vrrdalrcs , disposées en cimes ou ombelles sim- ples. Les fruits sont globuleux , pisi- loimes, ombiliqués , noirs ou jauucs suivant les variétés. LIE' Le Lierre, comme nous l'avons 'lit , croît naturellement dans toutes les contrées de l'Europe. Il se plaît de préférence dans les bois couverts et humides. Cet Arbrisseau, emblème de l'amitié , produit un fort joli effet dans les paysages. On le plante aussi fréquemment le long des murs, dont il cache la nudité par son feuillage toujours vert. Dans les contrées méri- dionales , et particulièrement dans le Levant, on extrait des vieux troncs de Lierre, au moyen d'incisions pra- tiquées à leur écorce, une substance grisâtre, gommo-résiueuse, connue sous le nom de Gomme de Lierre. Les fruits du Lierre sont légèrement purgatifs ; quelques médecins en ont prescrit l'usage dans l'ictère, l'hy- xlropisie. Les feuilles sont employées pour entretenir sur les cautères une fraîcheur agréable. (a. R.) On a étendu le nom de Lierre à des Végétaux qui n'appartiennent pas à ce genre ; ainsi l'on a appelé • Lierre aquatique ou d'eau , le Lemna trisulca. ^. Lenticule. Lierre du Canada, le il/uts Toxi- codendron , L . Lierre a cinq feuilles , le Cissus quinquefulius , L. Lierre terrestre, le Glécome. f. ce mot. (b.) LIEU. pois. L'un des noms vul- gaires du Gade Pollack. F. Gade.(b.) *LIEURE. bis. Syn. vulgaire du grand Coq de Bruyère. F~. Tétras. (dr..z.) LIÈVPtE. Lepus. maM. Ce gen- re, l'un des plus remarquables , des plus naturels et eu même temps des plus nombreux en espèces de tout l'ordre des Rongeurs, présente un caractère très-digne d'attention , et qui lui est propre, dans ses in- cisives supérieures au nombre de quatre; les inférieures sont, com- me à l'ordinaire , au uombre de deux seulement. Il y a six molaires de cha- que côté à la mâchoire supérieure, et cinq seulement à l'inférieure. Ces molaires, sans racines , sont à la su- périeure, deux fois environ plus lar- LIE ges que longues; l'antérieure est un peu moindre que les suivantes , et la postérieure est encore beaucoup plus petite; elles ont toutes leur cou- ronne divisée en deux parties par une ligne transversale, excepté l'inté- rieuie qui présente seulement sur son bord plusieurs festons, et la posté- rieure qui est tout-àrfait simple. A la mâchoire ( inférieure , les molaires ont , comme à la supérieure , leur couronne divisée en deux parties; mais elles diffèrent en ce qu'elles sont aussi longues que larges. Les incisives sont longues, larges, aplaties en de- vant. Des quatre incisives de la mâ- choire supérieure, les deux princi- pales sont longues, fortes, divisées sur toute leur longueur par un sillon profond, en deux parties bombées dont l'externe est la plus large; en- fin , taillées en biseau à leur l'ace postérieure. Les deux autres incisives sont beaucoup plus petites et placées immédiatement derrière les deux an- térieur*, elles sont arrondies , mais un peu plus larges que longue*. Une aulie observation l'oit remarquable est celle de l'existence momentanée de six incisives chez les jeunes indi- vidus. « L»s Lapins , dit Geoffroy Saint-Hilaire (Système dentaire des Mammifères et des Oiseaux) , naissent et meurent avec quatre incisives, mais non pas avec les quatre mêmes. Ils naissent avec la première et la se- conde paire, puis, c'est-à dire quel- ques jours après, arrive une autre paire, une troisième paire de dents. Ces nouvelles dents finissent par ac- quérir un volume, et par prendre . en s'approchant de très-près et pai derrière de la première paire , une di- rection qui provoque et qui décide 1s chute de la dernière paire intermé- diaire. La chute de celle-ci ne se fail toutefois point sans un engagement sans une sorte de lutte. Les dem paires de dents sont momentanémen en présence; il y a coexistence, du- rant quelque temps, des dents qu vont tomber et de celles qui arrivai pour en prendre la place. LesL rpin ont donc six incisives durant une pc LIE te période qui est de deux à cinq ujrs. Dans ce moment de leur exis- aice, ils ajoutent ainsi à bien d'au- tis rapports qu'ils ont avec les Kan- itroos , un caractère de plus , le l'ême nombre de dents incisives. » ILes membres antérieurs, plus grêles i beaucoup plus courts que les pos- uieurs , sout terminés par cinq iiiigts armés d'ongles robustes , assez Migs et un peu aiqués; le troisième )i)igt est le plus long; le pouce , qui voit vers le bas du métacarpe, et pose par sur le sol , est très-petit ; Wn ongle est d'ailleurs semblable à illui des autres doigts. Les membres intérieurs sont tétradacty les. Tous les )oigls dans toute leur étendue, et èênie la plante et la paume, sont cou- vris de poils comme le reste du inrps , caractère remarqué par les idciens , et qui a valu à une espèce M genre le nom de Disypode. La iijcue, ordinairement très-velue, est uuitc, et même quelquefois, comme nez le Tapeti , presque nulle. Les '•cilles, presque nues en dedans et ouvertes de poils ras en dehors , sont èès-mobiles et très-grandes-; la lèvre ippérieure est entièrement fendue sur ligue médiane, et l'intérieur de bouche est recouvei t de poils , ca- kclère bien remarquable, et q :i n'a us échappé non plus à Aristole et ux anciens. Les yeux sont assez irands et latéraux , et les narines sont Xfoites, plus laiges en dehors qu'en «dans; on voit à leur partie supé- •eure un repli transvers.il qui peut , n s'abaissant, recouvrir leurs ori- ces. Il y a généralement de six à ilix namelies, et elles sout les unes pec- uralcs, les autres abdominales. Le il ièvre et le Lapin en ont l'un et l'au- rredix, dont quatre seulcinent sont l'ectorales. Les diverses parties du mal alimentaire sont trè .-dévelop- pes, et le cœcu m a surtout ud vo- mie considérable; il est plusieurs )>is aussi grand que l'estomac, et sa ùivilé e>t divisée par une valvule spi- nale qui correspond à des élrangle- Mcns assez nombreux. INous ne par- lons pas ici des organes génitaux du LIE 579 mâle, déjà décrits dans l'article Géné- ration de noire savant collaborateur Dumas. Nous remarquerons seule- ment que la verge est dirigée en ar- rière comme cela se voit aussi chez beaucoup d'aulresRongeurs; legland est tantôt cylindrique comme chez les Lièvres proprement dits , et tan- tôt mince et recourbé en alêne , com- me chez les Lagomys. Mais nous de- vons arrêter un peu plus long-temps notre attention sur les organes fe- melles. Le corps de l'utérus est sé- paré en deux cornes fort allongées , dont chacune a son orifice particu- lier dans le vagin ; ou plus exacte- ment, et comme l'a dit Geoffroy Saint- Hilaire, le corps est petit, rudunen- taire , à peu près nul ; tandis que les cornes ont au contraire acquis un développement Considérable. Sous ce rapport , comme le remarque ce na- turaliste, les orgaues sexuels de l'es- pèce humaine et ceux du Lapin sont aux deux bouts de l'échelle. Le corps de l'utérus est en effet très-volumi- neux, et les cornes sont très-rudimen- taiieschez la femme. Cette disposition de la matrice chez les femelles de ce genre explique très-bien comment la supci létation est possible chez elles, c'est-à-dire comment elles peuvent concevoir lorsqu'elles sont déjà plei- nes. Aristote, qui avait connaissance de ce fait , dont il parle dans plusieurs passages, en avait même cherché une explication. La femelle du Dasypode, dit-il , est sujette à la superfétation , à cause de la grande abondance du sperme du mâle, abondance qui se manifeste par la quantité de poils dont il est couvert. f LiÉvnrs proprement dits , Lepits. Le genre Lièvre , si l'on en sépare quelques espèces, les Lagomys, qui doivent former un genre à part , que nous décrirons à la fin de cet ar- ticle, forme l'un des genres les plus naturels de l'ordre des Rongeurs. On rctrouveconstamment chez eux , nonr seulement les caractères principaux, mais même beaucoup d'autres qui n'ont qu'une importance bien secon- 38o LIE claire, el particulièrement ceux" de coloration. Toutes les espèces sont d'un gris roussâtre tiqueté ; l'œil se trouve toujours compris dans une ta- che, le plus souvent blanche, mais toujours plus pâle que les parties en- vironnantes. Nous désignerons pour ah réger, sous le nom de tache ocu- laire, cette tache dont nous aurons à parler dans la description de chaque espèce. La queue est toujoui s blan- che en dessous, le dessus étant noir , si ce n'est dans quelques espèces comme chez le Lapin d'Amérique , et dans l'espèce à laquelle nous don- nons le nom de Lièvre à queue rousse. A l'exception de la gorge qui est or- dinairement de la couleur générale ducorpsou decelledes membres anté- rieurs, le dessous du corps est ordinai- rement blanc, les oreilles sont tou- !" ours noires à leur extrémité. Le pé- age est très-fourni et se compose de Eoils soyeux et laineux fort abondans. a plus grande partie de la tête n'est couverte que de poils soyeux; la nu- que el le derrière du col n'ont au con- traire que des poils laineux , très- courts et doux au toucher : cette par- tie, dont l'étendue est variable, est géuéralemcnld'une couleur uniforme et différente de celle des parties voi- sines. l'eu d'espèces sont aussi fécon- des que celles de ce genre. Suscep- tibles d'engendrer dès la première année, les femelles ne portent que trente jours environ et mettent bas plusieurs petits qu'elles allaitent pen- dant trois semaines. Ces petits nais- sent couverts de poils , et , contre l'o- pinion des anciens , les yeux ouverts. Plusieurs espèces se creusent des ter- riers plus ou moins profonds ; et tou- tes sont des espèces nocturnes. Nous n'insisterons pas sur leur timidité qui «est devenue proverbiale, et que notre inimitable La Fontaine a si bien peinte : timidité qui tient probable- ment à l'extrême susceptibilité de l'appareil de l'audition. loutle mon- de connaît également l'extrême agi- lité de ces Animaux et leur grande facilité pour le saut. Au reste ils sa- L1E vent aussi émployer la ruse pour évi- ter la poursuite du chasseur et dérou- ter les Chiens. On en a vu souvent, par exemple, se réfugier au milieu d'un troupeau de Brebis , comme s'ils savaient n'avoir rien à en redou- ter. Certaines espèces de ce genre ha-, biteut les bois et la plaine; d'autres les montagnes et les pays sablonneux. Elles se nourrissent toutes de diverses substances végétales , el chacun sait combien le goût de leur chair varie suivant la nature de celles-ci. Les in- dividus qui vivent sûr les bords des étangs, dans les plaines basses et dans le fond des bois , de mê ne que ceux qu'on élève en domesticité, ne valent ordinairement pas ceux qui habitent les montagnes, les lisières des bois ou les vignes. Les Grecs et les Romains faisaient grand cas de la chair de ces Animaux ; les Orientaux l'estiment au contraire fort peu, et elle était même défendue dans la loi de Moïse qui supposait possible chez eux la rumination. Le commentateur d'A- rislote , Camus, a donné comme des preuves de cette proposition , la res- semblance qui existe entre les orga- nes de la génération des Lièvres et ceux des tthrainans , et l'existence en Norwège de Lièvres cornus. On à en effet plusieurs fois prétendu avoir vu, et on a été jusqu'à figurer de prétendues cornes de Lièvres. Mais une chose plus remarquable , est l'i- dée d'un Allemand qui a été conduit dans ces derniers temps à croire que le Lièvre devait ruminer , par l'opi- nion qu'il avait, que le coecum est une poche destinée à un genre parti- culier de rumination. Cette singulière opinion le porta à faire des observa- tions sur des Lapins, et il aurait vu ces Animaux rendre des déjections d'une nature particulière qu'ils re- prenaient ensuite pour les remâcher et les avaler de nouveau. Les espèces qui composent le genre des Lièvres proprement dits , présen- tent tous les caractères que nous avons indiqués , et se distinguent par- ticulièrement des Lagomys par leurs longues oreilles , par leur queue , par LIE longueur de leurs membres de der- e , par l'imperfection de leur ela- uule, cl par l'espace sous-orbitairc ecé en réseau dans le squelette. Ces pièces sont très-nombreuses , et rtvent, à cause de leur grande rcs- miblance, diflicilcs à distinguer. Ou uine généralement le nom de La- us à ceux qui ressemblent à no- Lapin par leurs oreilles un peu foondies et plus courtes que dans le lté du genre. Les autres conservent iinom de Lièvres. Lie Lièvre commun , Lepus ti- Hus , L. , est l'espèce la plus con- ee de celte première section. H se uuve dans presque toute l'Europe mpérée, et même, dit-on, dans Kiè-Mineure et dans la Syrie. Il est néralement fauve roussatre , avec ddessous du corps blanc; la 'partie eerne du membre postérieur est un roux moins vif et quelquefois tsàue gris; le membre antérieur, ccol , la poitrine, les joues claut-att It traire roux. Les oreilles, variées de ux, de noir, de fauve et de blanc , lit blancbes à leur partie externe et m. res à leur extrémité. Le dessous de lèteest blanc; la tache oculaire est r.nche ou blanchâtre, et va de la 166 de l'oreille à la narine; la nu- es et le dessus du col sont d'un ux plus ou moins vif: la queue, tneheen dessous, noire en dessus, longue de trois pouces environ, i voit assez fréquemment des Liè- ss entièrement blancs par l'effet de nmaladie albinc. Cette espèce, qui se creuse pas de terriers , vit :iilaire ; et. comme le remarque . Cuvier ( dans son article Lièvre, Dictionnaire des Sciences Natu- IJés ) , « c'est peut-être à cet ins- ect que l'on doit attribuer la Ii- lé dont jouit son espèce entière, (disque le sociable Lipin est de- mi partout domestique. » Nous ne yous pas devoir parler de la chasse I Lièvre que tout le mon de connaît, )i|ui se trouve décrite partout ; nous Marquerons seulement qu'on dé- iiit annuellement un nombre con- térablc de ces Animaux, et que LIE 38 1 l'espèce est cependant toujours extrê- mement nombreuse. Le LtÈvnu a queue housse, Lepus ruJicaudatuH , N. Nous nommerons ainsi une nouvelle espèce envo\ éc tout récemment du Bengale parle célèbre voyageur Duvaucel , et qui ressemble beaucoup au Lièvre commun. Elle se distingue néanmoins très-facilement par sa queue plus longue, et rousse en dessus au lieu d'être noire , par sa tache oculaire moins prononcée et sa joue d'un roux très niélangé de noir, par son poil beaucoup plus uide, et par sa laille un peu moins considéra- ble. Le Muséum nS possède de cette espèce qu'un seul individu dont les oreilles sont en mauvais état; nous avons seulement pu reconnaître que la tache noiie de leur extrémité est assez étendue. Ses mœurs nous sont entièrement inconnues. Le Moussr.L, Lepus nigricollis, Fr. Cuv. , Dict. des Se. Natur. Le dessus du corps est roux tiqueté , avec les flancs , les cuisses , la portion la pl us antérieure et la portion la plus postérieure du dos, d'un gris pareil- lement tiqueté, en sorte que la partie rousse se trouve entourée de gris ; la queue, blanche en dessous, est d'un gris un peu brunâtre en dessus. Le membre antérieur est roux en de- hors; la gorge et la partie inférieure de celui de derrière , sont d'un rous- satre clair. Le dessus de la tête est roux tiqueté; le de.-sous étant blanc, comme celui du corps, et les joues grises. L'oreille, blanche à sa base, est roussatre par derrière , avec son extrémité d'un brun noirâtre. Enfin , le dessus du col et la nuque sont d'un noir brunâtre, cette tache se prolongeant sur le milien du dos , et formant presque un collier entier. Celte espèce, de la taille d'un gros Lapin , â été découverte au Malabar par Leschenault. Elle habile aussi plusieurs autres parties de l'Inde, et particulièrement Java , d'oii elle a été envoyée par Duvaucel et Uiard. Le Li iivHE d'Egypte , Lepus .T.gyry tius , GcofF. St.— Hil . Cette espèce est presque entièrement fauve en dessus; 38j LIE son pelage est seulement tiqueté en quelques endroits , comme sur la tèle; la gorge, la poitrine et les membres sont aussi de cette couleur. Le des- sous du corps, de la tête et de la queue est blanc ; la queue est noire en dessus; les oreilles sont d'un roux brunâtre, avec leur extrémité noirâ- tre; le dessous des doigts est brun, et la tache oculaire , qui va de l'o- reille à la narine , est d'un fauve très- clair. Celte espèce, de la taille du Lapin, mais dont les oreilles sont proportionnellement plus longues que chez le Lièvre lui-même, a été découverte en Egypte par Geoffroy Sain t-Hila ire. Le Lièvre du Cap , Lepus Capen- sis , L. Quoiqu'il ait été réuni à L'es- pèce précédeute par G. Cuvier et par Desmaiesl, nous croyons cepen- dant avec Geoffroy Saint-Hilaire et Ff. Cuvier, qu'il doit en être distin- gué. Il est généralement d'un gris un peu roussâtre , avec la gorge et les ineinbi es roux, et le dessous des pieds brun. Le dessous du corps et de la queue est blanc ; le tour de l'œil et le dessus de la tête n'étant que blanc roussâtre: le dessus du col est grisâ- tre ; le bout du museau est roussâtre , et l'oreille d'un gris brun piqueté de roussâtre , avec l'extrémité noire; la queue est noire en dessus. Celte es- pèce, de la taille du Lièvre, est très- remarquable par ses oreilles et ses membres extrêmement allongés. Dc- lalaude en a rapporté du Cap plu- sieurs indivi.lus. Le Lièvre des rochers , Lepus sa.ratilis , F. Cuv.,Dict. des Se. Na t., a la même patrie et à peu près les mêmes proportions que le précédent; niais sa taille est un peu moindre. Il est roussâtre en dessus, gris roussâ- tre sur les membres, gris sur les flancs et la gorge; le dessus du col est d'un roux vif, ainsi qu'une por- tion des oreilles dont l'extrémité est noire, avec la partie interne d'un gris piqueté de noir et de fauve; la tète est aussi à peu près t uue des espèces les plus remarquables à cause des changemens de couleur qu'il subit selon les saisons. En hiver , il est en- tièrement blanc, avec le bout de l'o- reille noir , et les deux couleurs de son pelage sont alors précisément celles qui se retrouvent chez presque; toutes les espèces qui blanchissent en hiver, comme sont 1 Hermine parmi les Mammifères jleLagopède et le Té- tras des Saules parmi les oiseaux. En été, il est en dessus d'un gris fauve, avec les membres d'un roux pâle uni- forme , la gorge d'un blanc roussâtre,, et le dessous du corps , de la tête et; delà queue entièrement blancs. L'o- ' reille est blanche à sa partie externe, avec le bout noir et le bord jaune ,etle; tour de l'œil est blanc; la queue ,J blanche en dessous , est noire enj dessus. Un fait qu'il est important de remarquer , est la manière irrégulièrë dont les changemens périodiques de couleur paraissent s'opérer; les uns étant déjà en partie blancs sur lej corps, taudis qu'ils sont encore rouxj , sur les pâtes, et réciproquement; d'où, il résulte que ces Animaux présentent sous le rapport de leur coloration, une multitude de variations. Cette espèce, dont la fourrure d'hiver est assez répandue dans le commerce, mais n'est pas très-estimée, habite tout le nord de l'Europe , ainsi que les Alpes et le Groenland. Pallas, qui a donné une excellente histoire de cette espèce (F~. Glires) , ditqu'on ne trouve pas de Lièvres variables conservant en été leur pelage blanc. Il paraît cepen- dantqu'il en existerait dans le Groen- land. Le même naturaliste a au con- traire trouvé en Russie une variété qui ne blanchit en hiver que fort in- complètement; c'est celle qu'il a dési- gnée sous le nom de Lepus hybiïclus. LIE - jjC LTÈvnF. glacial, Lepus 'glar. : Us, , Suppl. au Voy. du Cap. rrry. iNous ne connaissons celte es- cce que par la Faune américaine de iirlan , qui la caractérise ainsi : Liage blanc ; oreilles noires à l'ex- rmilé , plus longues que la têle ; :glcs toi ts , larges et déprimé». Les .mes sont d'un gris blanchâtre, et femelle met bas huit pelils à la i-s. Celle espèce , à laquelle on doit M.t-êtie rapporter le Lièvre varia- is du Groenland, habite égale- ment celte contrée. ILe Tolaï , Lepus Tolai , Pal 1 . dus empruntons à Pallas les détails ne nous allons donner sur celte es- vce encore peu connue. Elle ressem- ée beaucoup, pour la taille et les iopoi lions , à notre Lièvre et au itcvi e variable; mais sa tète est plus ulongue, plus comprimée, plus . ioilc Le dos et la tète soul mêlés !! gris et de brun pâles, le dessous h corps étant blanc, et le des. ous du ii'1 jauuâtic. Les oreilles ont le bord itpjéiienjr noir, et les membres sont mulâtres; la queue est noire en des- ns ei blanche en dessous. Le Tolaï unservc eji biver le même pelage : uulcmenl ses couleuis deviennent i us pâles dans celle saison. Il babile : Sibérie , la Mongolie , la Ta i tarie , se trouve jusqu'au Thibet. Il diffè- li beaucoup du Lièvre variable par '.s habitudes. Quand, par exemple, 11 lui fait la chasse, il court droit savant lui , et ne tarde pas à se réfu- * er , soit dans des fentes de rochers , mit dans d'autres cavités. Le Lièvre .niable fait, au contraire, de noin- ireux détuuis, fuyant à la manière te notre Lièvre. Le Tolaï , nommé >trr Cuvicr Lapin de Sibérie, tient en 'uclquc sorte le milieu entre la sec- "on des Lièvres el celle des Lapins, cous passons maintenant à l'histoire ee celie-ci. ILe Lapin ordinaire, Lepus Cuni- ulus , L. Celle espèce, originaire l'Espagne, mais maintenant répan- 'ttie dans loutes les parties ch-uides nu tempérées de l'Europe , et presque artout où le» Européens ont formé LIE 585 des élablisscmens , est généralement d'un roux-grisâtre tiquelé, avec les pâtes et le derrière du cou roux , et le dessous du corps, de la tête et de la queue blanc. Les oreilles , grisâtres eu dehors , sont en dedans d'un roux tiquelé ; elles ont un liséré noir à la partie supérieure. Le Lapin, quoi- que fort semblable au Lièvre parles couleurs de son pelage, est une es- pèce bien distincte, et dont les mœurs sont même très-différentes. Sa fécon- dité est plus grande encore, el il élève ses petits dans un terrier qu'ilsc creu- se. Les pelils ne sortent que lorsqu'ils sont déjà Irès-forls et tout-à-fail en étatdese suffire à eux-mêmes. Alors même ils s'en éloignent fort peu , et se font un nouveau terrier près de celui oii ils sont nés. Le Lapin a été partout réduit en domesticité; aussi l'espèce présente— ttélle un nombre considérable de variétés. On trouve des individus gris, de blancs , de noirs etdejaunes. Chez d'autres indi- vidus , ces diverses couleurs se trou- vent mélangées. On nomme Lapin riche une variété remarquable par sa couleur d'ardoise plus ou moins fon- cée , et Lapin d'Angora une autre variété dont le poil est très-long et ti ès-doux. Le Lapin des sables , Lepus arena~ nus, N. Nous nommerons ainsi une nouvelle espèce découverte par Dela- lande dans le-; sables du pa\s des Hottenlols : elle est en dessus d'un gris-cendré tiqueté , avec les mem- bres , la gorge , les lianes , le tour de l'œil et le bout du museau roux. La tache du dernière du cou est grise et fort petite; le dessous de la tête est ' d'un blanc roussâtre, et le dessous du corps est blanc; la queue, pareil- lement blanche en dessous , est noire en dessus. Les oreilles sont de même couleur que chez le Lapin , seulement avec une tache noire plus étendue à son extrémité. Cette espèce, d'un quart plus petite que nôtre Lapin , ressem- ble beaucoup, par les .couleurs de son pelage, au Lièvre du Cap, dont elle diffère au contraire beaucoup par ses formes. 384 LIE Le Tapeti , Azzara , Lepus Bras-i- liensis , L., a le dessus du corps varié de roux et de noir , le derrière iJu col d'un roux vif, le dessus de la (ête et les oreilles d'un roux brunâtre, la joue d'un roux noirâtre, et la tache oculaire fauve. La poitrine est ious- satre ; le dessous de la tête est blanc , et cette couleur se prolonge en tache jusqu'au-dessous de l'oreille ; le des- sous du corps est aussi de cette cou- leur. Mais le caractère le plus remar- quable est l'extrême brièveté de la queue , qui paraît nulle et se con- fond avec le poil des cuisses. Cette espèce, de la taille de notre Lapin des Sables, habile l'Amérique méridio- nale. Elle vit dans les bois , etse 1 éfu- gie sous les troncs d'Arbres, saus se creuser de terriers. LqLapin d'Amérique, LepusAme- rîcciïMs, Grael.; L. Hudsonius, Rail., habile l'Amérique septentrionale, et ressemble beaucoup au précédent par les couleurs de son pelage; mais il en diffère par sa queue longue envi- ron de deux pouces, et roussâtre en dessus ; et par ses membres plus al- longés. Ses oreilles, qui sont aussi plus longues, sont roussàtres et lise— rées de noir, et ses pales, surtout les postérieures , en grande partie blan- ches. Sa taille est d'ailleurs égale à celle du Tapeti avec lequel il a été confondu parplusiëursauleurs, et par Cuvier lui-même. Plusieurs natura- listes ont dit que cette espèce blan- chit en hiver; selon Warden , elle devient seulement blanchâtre, au contraire de son Varying-Hase qui devient entièrement blanc. Le Lapin t>e Virginie , Lepus Virginianus, Harlan, Faun. Amér., p. 196. C'est ce même Varying- Hase de Warden. Harlan le caracté- rise ainsi : brun - grisâtre en été, blanc en hiver, avec le tour des yeux de couleur fauve-rougeâlre dans tous les temps. Les oreilles et la tête sont presque de même longueur, et la queue est très-courte. C'est , dit Har- lan, probablement de celte espèce que parle Lewis dans sa Notice des Animaux du pays du Missouri, lors- LIE qu'il dit qu'une espèce de Lièvre Va- riable existe communément dans la baie d'Hudson , la province de New- York, la Virginie, la Pensylvanie,.' etc. ( y. Journal de Ph. et de Métfl de Boston, t. 11 , p. 2.) Au reste , le: Lapin de Virginie nous est encore trop imparfaitement connu , pour que nous ne conservions aucun doute sur- son existence réelle , comme espèce distincte. Lièvres fossiles. On a trouvé dans la caverne de Kirkdale quelques os appartenant à une espèce de ce genre, et particuliè- rement un calcanéum , quelques os du métatarse , une portion de mâ- choire inférieure , ele Ces fragmens viennent d'une espèce très-voisine de notre Lièvre , si ce n'est de notre Lièvie lui-même. ( V. Cuv. , Oss. Foss. , T. v ). On a trouvé aussi dans les brèches osseuses de Cette, de Gibraltar et d'Uliveto près de Pise(/^. Cuv., Oss. Foss, T. iv), plu- sieurs osseinens appartenant aussi à ce genre. Ainsi on a trouvé dans celles de Gibraltar une mâchoiie venant d'une petite espèce de Lapin; dans celles de Cette , un grand nombre de fragmens venant, les uns d'une es- pèce de la taille et de la foi me de no- tre Lapin sauvage, les autres d'une espèce d'un tiers plus petite; et enfin, dans celles d'Uliveto, une' mâchoire qui ne présente, comme une portion des ossemens de Cette, aucune différence avec notre espèce commune ; « ce qui , au reste , comme le remarque l'illustre auteur des Re- cherches sur les Ossemens fossiles, ne prouve pas davantage pour un lieu que pour l'autre une identité d'es- pèce. » ff Lagomys ou Pika , Lagomys. Pallas a le premier distingué des Lièvres proprement dits tes trois pe- tits Animaux qui constituent ce gen- re; et il en avait formé ( G lires , p. a 8), sous le nom de Lcpores ecaudati, une section à part, dont Cuvier » l'ail depuis avec raison un genre sous LIE mom de Lagomys. Leurs princi- iiux caractères sont d'avoir les oreil- 55 petites , les jambe.-, à peju près éga- s3, le trou sous-orbitairc simple, les aîvicules presque complètes , et la jaeue nulle. Le sillon de leurs gran- ds incisives supérieures, est beau-- ii'up plus prononcé encore que chez 5S Lièvres , de sorte que chacune telles paraît double. Les molaires , uniine Fr. Cuvier l'a constaté, ne unt qu'au nombre de Cinq de cha- iue côté, à chaque mâchoire, la esnt postérieure des Lièvres venant «manquer. Au reste , nous avons dit wmbien elle est petite et de peu (.importance dans ce genre lui-mè- lee. Lnlin la dernière molaiie inlc- icure n'a sa couionne formée que i.une seule surface elliptique, sans meun sillon, et les membres sont uus courts que chez les Lièvres, jjus les Lagomys ont été trouvés i. Sibérie. ILe Suxgan , Lcpus pusillus , Pâli., //.,p. ôi ; Lagomys pusillus, Des m. unis déci ivons celle espèce ainsi que *> suivantes d'après l'allas. Sa taille tt de six pouce-, neuf lignes, cl son liage très- doux , très -fourni , ti cs- mg , est mélangé de brun et de gris, iec l'extrémité des pieds d'un jau- i Ire paie, le dessous dn corps d'un «ne sale , et la goi ge , les lèvres et niez tout-à-fait blancs. Les oreilles oeu près triangulaires sont bordées I blanc. Ce petit Animal vit soiitai- et si retiré qu'on le prend très- Oicilemenl , et qu'il est même très ire de le voir, malgré les cris aigus I l'il fait entendre au coucher et au | 'er du i-oleil , et quoiqu'il décèle [Hsi sa présence. Il habite le plus roivent la lisière des bois , et se nour- ipai liculièrement îles fleurs, des milles et de l'écorce du Cj/isus supi- js, du Robhiia frulescens et du Ce- ■sus pumila, ainsi que du Pommier itvage. LLe Pika., Lepus alpi/ius , l'ail., ùr. , p. 45 ; Lagomys alpinus, Uesm . , | généralement roux-jaunâtre avec ^elques longs poils noirs ; le dessus (corps est d'un fauve pâle , le tour TOME IX. LIL 585 de la bouche cendré , le dessous des pieds bruns , et les oreilles rondes et de couleur brune. Sa longueur est de neuf pouces sept lignes. Celte espèce très-commune, et très-connue des chasseurs de Sibérie , n'avait échappé aux recheiches des naturalistes avant Pallas, que parce qu'elle habite les montagnes les plus cscaipées et les rochers les plus inaccessibles, choi- sissant toutefois des lieux boisés , hu- mides/, et oii elle trouve en abondance de l'herbe. Ces Animaux vivent soit dans desteriiers qu'ils se creusent, soil dans les fentes des rochers, soit même dans des troncs d'Arbres. Ils vivent tantôt -deux ou plusieurs en- semble , tantôt, au contraire , seuls. Vcis le milieu du mois d'août, ils préparent et font sécher avec grand soin pour leur provision d'hiver, de l 'bel ne et des feuilles qu'ils entassent ensuite', et mettent à l'abri , soit sous des rochers, soit dans des troncs d'Aibres. IL se réunissent ordinaire- ment plusieurs pour ce travail, et proportionnent la quantité de leurs provisions au nombic îles individus (pii doivent s'en nourrir. Les tas qu'ils forment ainsi ont souvent la bailleur d'un huinme , et un diamè- tie de plus de huit pieds. Cel instinct admirable, ce soin -de l'avenir ont rendu ces petits Animaux célèbres dans toutes les contrées qu'ijs habi- tent. Au reste, il ai rive souvent que leur travail presque incroyable, et la peine immense qu'ils se sont donnée pour la préparation cl le transport d'une aussi grande quantité d'berba- g.s, sont tout-à-fail perdus pour eux ; car ce» amas sont, à cause de leur hauteur, très- fréquemment décou- vert-, par les chassciirs qui vont à la recherche de la Zibeline, et fournis- sent alors à la nourriture de leurs chevaux. L'Ogoton, JLi'pus Ogolona, Pall. , p- 5g; Lagomys Ogolona, Desm. , est généralement d'un gris pâle , avec les pieds jaunâtres et le dessous du corps blanc. Les oreilles sont ovales ; on remarque à leur base quelques poils blancs. Celle espèce , un peu 3 5 386 LIE plus grande que le Sulgan , se trouve particulièrement au-delà du lac Bai- llai , dans la Mongolie el dans les montagnes pierreuses de la Sélenga. Elle sort rarement pendant le jour. Son cri esl un sifflement très-aigu , qui se distingue très-facilement de celui du Pika et de celui du Sulgan. Elle se nourrit d'ècorce d'Aubépine et de Bouleau, mais surtout de di- verses Plantes qui croissent dans les sables , et d'une espèce de Véronique qui végète même sous la neige. Com- • me l'espèce précédente , elle fait des provisions pour l'hiver, formant des tas de forme hémisphérique d'un pied environ de hauteur. On en voit dès le mois de septembre une grande quantité ; mais au printemps , lors de la fonte des neiges, tous ont disparu, et il reste à peine quelques débris. Ce petit Animal fait, dit Pallas , la principalenourritui e du ChatManul. II a aussi pour ennemis diverses es- pèces d'Oiseaux de proie diurnes et nocturnes , et plusieurs petits Qua- drupèdes carnassiers , comme l'Her- mine. Lagomys fossiles. Cuvier (Oss. Foss. T. îv) a décrit divers ossemens fossiles de Lagomys trouvés dans les brèches osseuses de Corse et de Sardaigne. On a tiouvé dans les. prcmièi es un crâne ressem- blant beaucoup à celui du Pika; ce- pendant l'orbite du Lagomys fossile est plus grand et le crochet de la base antérieure de l'arcade zygoma- tique plus saillant. Dans celles de Sardaigne on a trouvé des dents et des portions de mâchoire annon- çant une espèce plus grande que l'O- golon , mais un peu moindre que le Pika et le Lagomys fossile de Corse. Il était naturel de soupçonner qu'elle ne différait pas de celte dernière ensevelie dans une île voisine; mais il n'en est rien. Les partjÉs supé- rieures de la tète ne sont pas sem- blables, non plus que le tiou sous- orbitaire ; et l'arcade zygomalique n'est pas inclinée de même. Outre les Lagomys, on avait enco- LIG re placé parmi les Lièvres quelques Animaux encore peu connus , et qui doivent être rapportés à des genres bien différens. Tels sont le Cuy , pe- tit Animal du Chili , de la taille d'un petit \Rat, à queue presque nulle, qui aiiraitbien les deuls des Lièvres, mais qui n'a que quatre doigls aux pieds de devant , el qui en a , au con- traire, cinq à ceux de derrière; le Pampa, qui paraît être, comme l'a reconnu Desmàrest, un véritable Agouti {V. Ciiloromys); et le Vis- cache, Quadrupède fort répandu dans l'Amérique méridionale, et qui n'a, comme le Pampa, que quatre doigts en avant et trois en arrière [V. Viscache). Enfin l'Hélamys du Cap a reçu le nom de Lièvre sauteur, et l'Alagtaga celui de Lièvre volant. Le Lièvie des Indes paraît êlie le Gerbo ( F»; pour tous ces mots, Gerboise.), et le Lapin d'Aroé est le Kanguroo Filandre. ( y. Kangtjboo. ) (is.g. ST.-H.) LIÈVRE, moix. Nom vulgaire et marchand d'une fort grande Porce- laine , le Cyprœa testudinaria , L. (b.) LIÈVRE DE MER. rois, moll. On a indifféremment donné ce nom à des Poissons tels que le Blennius oc- cellaris et le Cycloptère Lump, ainsi qu'aux grosses Aplysies. V. ces mots. (B.) ï LIEVRITE. min. (Werner.) V. ! Fer calcahéo-siliceux. LIGAMENT, zool. conçu. On ap- pelle ainsi en analomie les parties g blanches , tendineuses el résistantes qui servent à unir les os entre eux et r à solidifier lès articulations. Ce mot a également été employé en conchy- L liologie pour désigner la partie qui réunit el maintient les deux valves \ des Conchifères. C'est dans ce dernier sens seulement que nous entendons ce mot. V. Coquille. (d..ii.) j LIGAN. iNS. C'est une espèce d'A- F beille indéterminée de la grandeur de celles d'Europe , qui fait son nid dans les Arbres creux aux Philip- pines. (G.) I lig * LÏGANS. n£PT. satjr. Le grand Lézard africain de quatre pieds de I Ion s? mentionné par Barbet comme un manger délicieux pour les nègres , i est peut-èlre quelque Iguane, dont le nom serait une corruption de Lé- guan. (g.) L1GAR. sicn.L. Nom donné par . Adanson ( Voy. au Sénég,, p. i 58, pl. 10, (ig. 6) à une Coquille du genre 'Turbo, Turritelle de Lamarck ; c'est I la Turritella terebra de cet auteur. (a..u.) * L1GATULE. uoT. cuypt. Nom ] proposé par Bride] pour désigner en I fiançais son genre Desmatôdon qui m'a pas été adopté. V. Tmchôstomk. (H.) LIGI1TF00TIE. Ligàtfootia. bot. ipiian. Genre établi par l'Héritier {(Sertum Angl. , p. 4) pour la Lubelia itenella, L., Mant., ou Campa/iUla vtènella , L., Suppl. Ce genre diffère ides Campanules par les caractères esuivans : le calice est adhérent par sa Ibase avec l'ovaire, divisé supérieure- ment en cinq lanières ; la corolle test monopétale à cinq divisions très- | profondes , ce qui lait que la co-olle jparaît formée de cinq pétales ; les Staminés, au nombre de cinq, ont Heurs filets élargis et comme squam- imilorines. L'ovaire est semi-infère, à ttiois ou cinq loges contenant un Hfland nombre d'ovules. Le style est tpmple , terminé par un stigmate à (trois ou cinq lobes étoiles. Le fruit eest une capsule couronnée par les IJobes du calice, à dois ou cinq loges cet s'ouvrant en trois ou cinq valves. L'Héritier (lue. cit.) figure deux es- Ipèces de ce genre : Lightfootia uxicuc- teoides , t. -i , ou Lvbclia tcnella, L , ffiant. , qui croît au cap de Bonne- l'Espérance , et Lightfootia sitbulata , U. 5 , également du Cap. Il y a encore plusieurs autres gen- rres JJghijbotla. Ainsi Scbreber a lait, !«ous ce nom , un genre de Rubiacées TOui doit être réuni au Ro/it/e/e/ia. lUn autre genre JAgklfootia a été éta- bli parSwarlz. Il est voisin du Proc- Ifia. Mais le genre de l'Héritier doit L1G 387 seul retenir le nom du botaniste Ligblfoot, à cause de son antériorité. Il sera donc nécessaire de donner un autre nom au gem e de Swai tz. (a. b.) UGIE. Ligia. ciust. Genre de l'ordre des Isopodes, sect'on des Ter- restres , famille des Clopoi t ides , éta- bli par Fabricius aux dépens des Clopoites de Linné, et ayant pour caractères : antennes latérales ou ap- parentes , terminées par une pièce composée d'un grand nombre de pe- tits articles; extrémité postérieure du corps ayant deux pointes fourchues j quatorze pales semblables, ongui- culées, attachées par paiies aux sept premiers segmens du coips; queue composée de six segmens garnis en dessous de dix lames ou écailles dis- posées par imbrication sur deux iangs longitudinaux. Fabricius avait placé d'abord l'espèce la plus connue de ce genre avec ses Cymothua; et ce n?est que dans le Supplément de son Entomologie systématique qu'il l'en a distinguée. Quoi qu'il en soit, les Ligics sont faciles à distinguer des Aselles, des Idolécs , des Spbéroines, etc., par leuis antennes dont les in- lei médianes sont très peu apparen- tes, tandis qu'elles le sont beaucoup dans tfius ces genres Elles s'éloignent des l'biloscies , des Cloportes et des Poi cellions , pap des caractères de la même valeur et par les appendices de l'extrémité postérieure du corps. La bouche des Ligics est composée d'un labre, de deux mandibules, d'une languette et de deux paires de mâ- choires. Le labre, presque membra- neux, en demi-ovale transversal, un peu voûté au milieu , est fi\é au bout uc l'extrémité antérieure de la tête , qui représente une espèce de surla- bre ou de chaperon transversal. Les mandibules , qui sont crustacées , sont beaucoup plus épaisses à leur base, robustes, comprimées et brus- quemeut arquées. Le côté interne de leur e\trémité est élargi , concave daus son milieu , avec la pointe su- péneure comme écailleuse, noirâtre, et divisée en quatre dentelures obtu- ra' 588 LIG ses. La mandibule gauche diffère de la droite par ses dentelures qui sont plus prononcées. La languette est .située immédiatement en dessous et dans l'cntre-déux des mandibules; elle se compose de deux pièces réu- nies en demi-cercle. Les deux mâ- choires supérieures sont presque membraneuses, dirigées obliquement et convergeant ensemble; elles sont divisées jusqu'à la base en deux piè- ces allongées et étroites, presque li- néaires, comprimées, et dont l'une supérieure et un peu plus interne; celle-ci es! plus petite et terminée par quelques longs cils réunis en fais- ceau pointu et dirigé brusquement en manière de crochet, vers l'exté- rieur de la bouche. Cette division re- présente, en quelque sorte, le palpe fia gel li for me des pieds-mâchoires des Crustacés Décapodes; l'autre division est écailleuse et dentelée à son extré- mité supérieure, avec quelques cils au-dessous sur le bord interne. Les mâchoires suivantes sont membra- neuses, en forme de valvules qui em- boîtent la face postérieure des mâchoi- res précédentes, leur bout est arrondi et snns dentelures. Les deux pieds- mâchoires sont membraneux, très- comprimés , pareillement concaves sur leur face antérieure ou interne et divisés en six articles; le premièr est beaucoup plus grand , en forme de carré long , de sorte que les deux premiers articles étant contigus l'un à l'autre, et par une ligne droite, au bord interne, imitent une sorte de lèvre; leur extrémité supérieure et interne se prolonge comme une divi- sion labiale ; les autres articles com- posent, par leur réunion , une pièce triangulaire ou conique ; oblusémenl dentelée au côté interne, et munie extérieurement de quelques petites épines géminées ou ternées. On pour- rait regarder cette pièce comme re- présentant un palpe inséré près de la base extérieure de la dilatation ter- minale de celte fausse lèvre. Telles sont les parties qui composent la bouche des Ligies; à l'exemple de Latreille, nous avons un peu insisté LIG sur leur organisation parce que Fa- bricius n'avait' donné que des des- criptions très-incomplètes de ces or- ganes. Les Ligies ont la tête emboîtée dans une échancrure du premier seg- ment du corps; elle est en forme de cône transversal. Les yeux sont assez grands, arrondis, concaves et com- posés d'un très-grand nombre de fa- celtes hexagones; les antennes sont îlacées sur une ligne transversale à a partie antérieure de la tête et près de la base du chaperon ; elles sont très-rapprochées et semblent partir d'une base commune ; les latérales ou extérieures sont sétacées , de la longueur de la moi t ie du corps dans l 'espèce commune , de six articles , la plupart cylindriques, dont les deux premiei s fort courts , et les trois der- niers allongés ; le sixième ou le ter- minal est le plus long, composé, dans cette même espèce , de treize pe- tits articles et terminé insensiblement en pointe. Les antennes mitoyennes s'insèrent au côté interne des précé- dentes , elles sont très-petites, fili- formes , de deux arlicles comprimés, dont le dernier est obtus. Les seg- mens du corps sont beaucoup plus larges que longs , au nombre de treize j dans les derniers, l'angle an- térieur se prolonge eu arrière , en manière de pointe ; les pâtes sont portées parles sept premiers segmens antérieurs ; elles sont insérées sur les côtés inférieurs du corps , et elles ont çà et là quelques petites épines ; elles sont composées de six arlicles dont le premier se dirige vers la poi- trine et forme ensuite, avec le sui- vant , un coude ou un angle. Le dernier article des pâtes est écail- leux , pointu au bout avec une petite dent au-dessous. Les dernières pâtes sont un peu plus longues et vont en arrière. Ce que l'on nomme la queue chez les Crustacés, est formé par les six segmens postérieurs ; ils sont plus courts que les précédons , excepté le dernier qui est presque carré, avec le bord postérieur arqué , arrondi au milieu, ëchancré et uni- denté de chaque côlé; il donne alla- -3 LTG i clic à deux styles, plus ou moins longs, dirigés en arrière, et compo- : ses chacun d'une pièce comprimée , • tranchante sur les bords , et ayant . à l'extrémité deux pointes coniques, ; allongées et presque égales; l'inté- : rieure est seulement un peu pl.:s lon- | gue , et offre à son extrémité un très— ] petit article allant en pointe. Ou voit : sur la surface inférieure de chacun i de ces six segmens , deux feuillets i membraneux , transparens, qui sont i en triangle curviligne , et servent de 1 nageoires et de branchies. Les feuil- llets de la paire supérieure sont plus jpetits. Les deux suivans , dans les i mâles, portent à leur hase interne pècc la plus commune sur nos "côtes et que l'on trouve aussi sur celles d'Lspa- fgne , est : La Ligik océanique, L. océanien, IFabr., Latr. ( (Jrn. Crusfl et Ins.', ILeach.; Oniscus océaniens, Linn.;Clo- iporte océanique, 01 iv. , Baster(Subst. m, lab. i3, fig. 4); IJgia oceanica , IPcnnant (Zool. HislJ T. jv, lab. i8, tfrg. 'i). Antennes extérieures de moi- ttié plus courtes que le corps, ayant Heur dernier segment composé de ttreize articles; styles de la queue à epeu près égaux entre eux, et aussi [Jongs que cette queue. Corps long da'cnviron un pouce , jaunâtre. On ppeut rapporter à ce genre, les Onis- LIG 089 eus assimilis, Linu., Baster.; Oniscus agi lis, Panz.; Oniscus kypnoi -uni , Gu- Vier, etc., etc. (g.) LIGNEUX, bot. chim. Fourcroy donnait ce nom , que DeCandolle a proposé de remplacer par celui de Li- gnine qui est plus correct, à un prin- cipe immédiat formant la base de tons les corps Ligneux. Il est inco- lore, inodore, insipide, plus dense que l'Eau, en fila mens ou fibres très- flexibles et d'une grande ténacité. Ce principe résiste à la plupart des a gens chimiques; il est parfaitement inso- luble dans l'Eau soit à froid soit à chaud, dans l'Alcohol , l'Elher, les huiles fixes et volatiles. Les Alcalis et le Chlore, lorsqu'ils sont étendus de beaucoup d'Eau, ne lui font éprouver pre-.qu'aucune altération. Pour l'in- telligence des phénomènes que ce corps présente lorsqu'il est soumis à l'action de l'Acide sulfuriquc1, de l'Acide nitrique et du Feu , il ëst né- cessaire d'en connaître la composi- tion. Selon Gay-Lussac et Thénard, le Ligneux du Chèue est formé : d'Oxigène 4i , 78; de Carbone 62, 55; d'Hydrogène 5, 69; ou de Carhone 5a, 55, d'Hydrogène et d'Oxigène dans les piopo: lions nécessaires pour foi mer l 'Eau 47, 47. Cet le composi- tion est très-analogue à celle del'Acido acétique ainsi qu'à celle de plusieurs autres principes végétaux ; mais pour- tant quelle différence dans leurs pro- priélés physiques! Quoi de moins ana- logue en apparence que du bois et de l'Acideacétiquc! Pour expliquer cette différence de propriétés que présen- leni des substances dont la composi- tion est près pi'idenlique, Gav-Lussac a émis l'hypothèse , qu'un arrange- ment de particules différent dans les deux corps est la seule cause des pro- priétés qui les distinguent l'un de l'autre. Là théorie de Gay-Lussac sur la composition des corps organiques est aussi très-favorable à l'explication des changemens ou transformations que ces corps subissent par les agens chimiques. Eu" effet , si les éléinens qui composent les corps orgauiques 590 LTG sont en proportions telles qu'on puisse considérer ceux-ci comme for- més d'Eau , d'Hydrogène carboné ou d'autres combinaisons binaires unies à du Carbone oa à d'autres corps simples ou combinaisons de corps sim- ples , on conçoit que la plus Jégère soustraction ou addition d'une de ces combinaisons binaires devra faire varier la composition et les propriétés des corps organiques. C'est ce qui résulte des curieuses expériences de Braconnot de Nancy, relatives à l'ac- tion des Acides sur le Ligneux. En traitant à froid dans un mortier de verre, par l'Acide sulfurique concen- tré, du Ligneux pur tel que des vieux chiffons de toile de chanvre, ce chi- miste a obtenu une masse mucilagi- ueuse tenace , exempte de matière charbonneuse et qui était soluble dans l'Eau. Après avoir neutralisé l'Acide par de la craie ou mieux par de la litharge , il a filtré , fait évapo- rer la liqueur, et le résidu était une substance à laquelle il a donné le pom de gomme artificielle , nom im- propre, selon Chevreul , puisqu'elle ne produit point d'Acide saccholacli- que. Cependant cette substance a en- tièrement l'aspect vitreux , le goût fade et inodore de la gomme arabi- que. Elle rougit la teinture de Tour- nesol , mais l'Acide qu'elle renferme n'est pas le sulfurique , puisque sa solution n'est pas précipitée par les Sels de baryte. Si l'on fait bouillir, pendant dix heures , la substance gommeuse en question dans l'Acide sulfurique étendu , on la transforme en sucre et en un Acide que Tliénai d présume être de l'Acide hyposull'uri- que uni à une matière organique , et que Braconnot a nommé végéto-sul- furique. Le sucre a une grande res- semblance avec celui de raisin. Il cristallise en petites lames réunies en globules ; sa saveur est fraîche et franche; il se dissout dans l'eau et dans l'AlcohoI bouillant, et se con- vertit en Alcohol au moyen de la levure; 100 parties de Ligneux don- nent j i4,7 de sucre. L'Acide nitri- que agit aussi à l'aide de la chaleur LTG sur le Ligneux, de manière à pro- 1 duire une substance blanche qui 1 es- I semble à celle obtenue par l'Acide I sulfurique. La Potasse caustique, I chauffée avec le Ligneux , le ramollit I et le dissout presque instantanément; I et si l'on étend d'ean cette solution, I on peut en précipiter par l'Acide sul- I furique une substance que Braconnot I a nommée Ul mine' artificielle. Celle- I ci, après avoir été lavée et sécliée, est noiire comme du Jayet, très-fragi- le, peu sapide, inodore, insoluble dans l'eau froide , ujhis sobjble dans l'eau bouillante qu'elle colore en brun. Elle se conduit avec les bases Sfllifiables comme un Acide faible. Le Ligneux, distillé dans une cornue, donne lieu à un dégagement d'eau , d'Acide acétique, d'huile empyreu- matique , d'Acide carbouique , et d'Hydrogène carboné. Le résidu est 1 du charbon qui a la forme du Li- gueux et dont la quantité est de 18 ( à 19 parties pour 100. Les usages du Ligneux sont fort, importions dans l'économie publique. C'est ce corps qui réuni en couches j nombreuses et concentriques dans ^ les Aibres dicolylédons , et en fi- { br.es disséminées dans les Monoco— lylcdous , constitue le bois propre à la confection des ouvrages de char- pente, de menuiserie , etc. , etc. V. Bois. Le Ligneux des Plantes her- bacées , disposé en faisceaux longs, flexibles, faciles à séparer du lissu cellulaire adjacent , sert à fabri- quer les cordes et les fils dont ou compose les tissus. J'. particulière- » ment les mots Chanvre, Lin et <-< Piiormium. L'emploi secondaire de te ces tissus pour la fabrication du pa- » pier.cst tellement connu que nous k ne croyons pas devoir en parler ici. k Les singulières transformations dont t Braconnot a montré que le Ligneux « est susceptible augmenteront proba- j< blement un jour les avantages d$ l. cette substance pour la société. (g..N.) t * LIGNIDIUM. bot. crypt. {Cham- i pignons.) Ce genre établi parLink se ;• présente sous forme de conceptacles [ LIG gglobuleux portés sur une membrane félalée; ilssontsimples ,> membraneux, ■irrégulièrement déchirés, renfermant ddcs flocons adliérens , distincts des ssporidies ou séminales qui sonl réu- îmies. Il est voisin des Pillocarpii/m , ïStro/igyliurn , Enteridium et Dipli- Utfcerium; il figure dans la série des MVlycétodéens , ordre des Gastiomy- ccictis. Deux espèces sont décrites par lies auteurs ; ce soin : i 0 Le Lignidium imuscicula que Fries a fait connaître idans ses Observations mycologiques cet qui forme sur plusieurs Hypnitm dde petites taches blauc-gi isàtres de (jquatre à six lignes rie large; 2° le kLignidium Jlavum qui est le t>pc du egenre (Link, lierai. Mag. â, p. 24, T. m, fig. .07); il naît sur le bois mort; sses conceptacles sont gris- jaunâtres à 11 extérieur ; les flocons intérieurs jau- nies; les séminules brunes. (a. F.) * LIGNINE, bot. CHIM. (De Can- ttàolle, Théorie Elém. de la Botani- cque.) Syn. de Ligneux. /'. ce mot. (G..N.) LIGNIPERUE. Lignipcrda. ins. ?Nom donné par Piillas {Spicilegia iZoologica) au liostiiche Tarière, f . UBOSTIIICUI!. (G.) LIGNITE, oéol. En parlant de la IHouille (/". ce mot), il ne nous a pas rparu possdde de séparer entièrement Irhistoirc de ce dernier combustible «le celle du Lignite ni dé celles de Il'Anthiacite et de la Tourbe, parce Mue toutes ces expressions, sans être ^syIlonymcs , ne désignent cependant, aà dire vrai, que des modifications, Été l'état charbonneux , auquel ont fpassé les substances végétales en- fouies à des époques plus ou moins rreculécs , sous les couches dont la l'terrc s'est successivement enveloppée ddepuis l'existence des corps organi- sés. Pour le minéralogiste le Lignite mourrait être uniquement tout cliar- IJjon fossile, d'un noir plus ou moins ffoncé , quelquefois d'un brun clair , nhrûlant avec llamme, sans beaucoup dde fumée, sans se boursoufler et se pprendre en une masse , comme le font ila plupart des Houilles , sans se fon- LIG 39i dre et couler comme le font les Bitu- mes , répandant une odeur désagréa- ble, acre et piquante, présentant essen- tiellement dans son tissu l'organisa- tion fibreuse du bois, et laissant en- fin pour résidu, après la combustion, une cendre pulvérulente , assez sem- blable, par son aspect et sa composi- tion , à celle des Végétaux; quel que soit d'ailleurs le gisement du combus- tible , ainsi caractérisé ; le Lignite alors pouirait se rencontrer dans le même lieu , dans la même couche , dans la même masse avec de l'Anthra- cite, de la Houille et de la Tourbe; mais d'un autie côté , pour le géolo- gue , qui tient moins compte des va- riétés de forme, de couleur, de pro- priété des substances , que de la place qu'elles occupent dans le sein de la terre , le Lignite pourrait être, au contraire, toutes matières charbon- neuses quels que soient leurs caractè- res extérieurs, mais qui sont propres exclusivement à certains terrains , tandis qu'il regarderait comme An- thracite , comme Houille , comme Tourbe , des matières quelquefois semblables aux premières, et seule- ment distinctes par leur gisement ; il résulte de ces deux, manières de voir que le Lignite, considéré miné- ralogiqucment, serait toute autre cho- se que le Lignite considéré géolo- giquement, et que la même expres- sion deviendrait commune à deux idées très-distinctes, inconvénient grave, auquel ou se proposerait im- pirfaitemeobde remédier, en distin- guant l'espèce minéralogique de l'es- pèce géologique , si toutefois encore le mot espèce pouvait être ici em- ployé pour ne signaler dans un cas que certains modes d'altération d'une même substance, et dans l'autre que les diverses circonstances de gise- ment de celte substance altérée de plusieurs manières ; nous sommes loin de penser que l'on puisse en agir ainsi , parce que nous croyons qu'on ne saurait trop attacber d importance à conserver aux mots, toujours la mè- ne valeur, surtout dans l'élude des dillcrculcs branches de l'Hisloiie Na- ôgi LIG turélle , qui sont trop intimement liées enlres elles, pour que le langa- ge scientifique ne doive pas rigou- reusement elre le même pour tou- tes. Or quelle parité , quel rapport d'idée pourrait- on établir entre ce que l'on appelle une espèce de Mam- mifère, d'Oiseau, de Plante, de Mi- néral , qui sont des corps finis et ca- ractérisés parleur forme, leur orga- nisation , leur composition , avec ce que l'on appellei a , par exemple , l'es- pèce géologique du Lignite qui com- prendra la collection *de diverses nuances d'altération, subies par les Végétaux trouvés dans le sein de la terre, depuis telle couche jusqu'à telle autre couche presqu'arbilrah ement ! Ijes coupes, les divisions facilitent, il est. vrai , l'étude , mais la géologie est une science de généralités qui, com- me la physiologie , repousse par sa nature l'emploi de toute nomencla- ture trop systématique; elle se com- pose essentiellement de faits et d'ob- servations qu'il est plus nécessaire de coordonner et lier entre eux, qu'il n'est utile de les isoler , et qui ne peuvent, dans tous les cas , être dis- tribués méthodiquement dans dr?s or- dres , des genres et des espèces dis- tinctes, comme on peut le faire pour des êtres et des corps nombreux, tels que des Oiseaux , des Insectes, des Plantes, des Minéraux, etc., qu'il s'agit de distinguer les uns des autres. L'inconvénient que nous venons de signaler, celui de prendre dans une Acception toute différente le mot Li- gnite , existe réellement , ainsi que l'on peut s'en convaincre en étudiant les ouvrages des minéralogistes com- i parativement à ceux des géologues , et nous croyons que pour l'éviter il faut d'une part ne pas vouloir dési- gner sous ce nom une espèce miné- rale douée de propriétés et de quali- tés particulières, et par conséquent caractérisée d'une manière précise , et que d'une autre part on ne doit pas non plus comprendre sous cette dé- nomination , ol comme espèce géolo- gique , tous les charbons fossiles qui se rencontrent dans certaines cou- LIG ches de la terre exclusivement; en conservant au mot Lignite le sens consacré par l'usage , dans le langage habituel des géologues, quelqu'arbi- traire , quelque peu philosophique qu'il paraisse, on ne s'expose pas du inoinsà donner des idées fausses, com- me il peut arriver qu'on le fasse si l'on cherche à couvrir le vague qui ne peut être réellement dissipé , par une apparenced'exactitude et de précision qui n'est que trompeuse. Nous enten- dons,d'après cela, par Lignite, avecla pi upart des géologues : 1 ° les bois et les Plantes carbonisés dans le sein de la terre, qui ont conservé leur forme originelle ou au moins I organisation ligneuse, dans quelques formations qu'ils se rencontrent ; 2° les couches régulières , les amas constans ou ac- cidentels de matière charbonneuse1, pureou mélangée, dont l'organisation végétale peut n'être plusaperçue dans toutes les parties, mais qui se ren- contrent dans les terrains de forma- tion postérieure à celle des terrains ho ii il I iers bien ca ractérisés ( V . Hou i u- le). Quoique pouvant se rencontrer dans presque tous les terrains , cha- cune des diverses variétés principales de matière charbonneuse prédomine cependant dans des systèmes de cou- che dont l'âge est 'différent , et la distinction minéralogiqne des char- bons de terre désignés d'après leurs caractères extérieurs^ leurs propriétés et leurs usages par les noms d'An- thracite , de Mouille , de Lignite et de .Tourbe , s'accorde assez bien, d'une manière générale , avec l'ancienneté de formation et les circonstances de gisement de ces variétés. Ainsi l'An- thracite appartient princi paiement aux plus anciens terrains de transi- lion; la Houille moins ancienne abon- de dans les premiers terrains secon- daires. Le Lignite, déjà commun dans les derniers de ceux-ci, paraît plus exclusivement propre aux terrains tertiaires dont les assises les plus mo- dernes renferment !a Tourbe pro- prement dite. Voigt paraît êtrè le premier qui , sous le rapport géolo- gique , ait cherché à faire bien res- LIG ((sortir l'accord de cerlains caractères (extérieurs des Lignites, avec leurs teiscmens , et qui ait proposé de lies séparer des Houilles proprement idiies. Celte distinction , bonne com- une considération généiale, admise ipar Werner, qui désignait les Ligni- ites , sous le nom de lii aunkuhle , dont i il distinguait plusieurs variétés, adop- Itée et établie eu France, par D.ui- I buisson et Alex. Brongniart, est main- tenant généralement reçue; ce der- mier savant qui a fortement appuyé i sur la nécessité de la distinction, a proposé dernièrement, comme résul- tat de ses observations sur cet impor- tant sujet, de classer tous les gise- mens de Lignites counus sous qua- tre types principaux que l'on dési- gnerait, suivant lui, par les déno- minations de : i° Lignite du Lias; 3° Lignite de l'île d'Aix ; 5° Lignite ; soissonnois; 4" Lignite supeificiel. Le Lignite du Lias comprendrait non-seulement les bois fossiles car- bonisés que renfeimcnt les couches i calcaréo-argileuses, inl'éi ieui esau Cal- i caire oolitliique , mais aussi ceux que i contiennent non moins fréquemment les dépôts de même nature qui sépa- rent la grande formation des Calcai- . res du Jura en plusieurs groupes, ou qui la recouvrent, tels que les Argiles 'de Dives (O.v/urt clay), les Argiles i d'Hontli'ur (A immeric/ge clay). Le Li- gnite de cette période qui commence après le dépôt du Calcaire alpin et s'ari ê'.e à celui des sables ferrugineux et sables vei ts [Irun et Green Sand) 'exclusivement, se trouve le plusor- i diiiaireir.ent en fragmens disséminés • ou en petits amas qui sont visible- ;meut les débiis de Végétaux muiin- icolylédones et dicotylédones, p.» nui [lesquels on a reconnu quelques feuil- lle.idc Fougères; presque toujours les i morceaux isolés et qui paraissent savoir été fracturés et hulottes avant Heur enfouissement sont pénétrés de -sulfure de Fer, et souvent leur surla- cce est recouverte par de grande- Huî- tres ou de petites Grypliées qui y «Adhèrent fortement. Les bancs soli- >;dcs de Calcaire marneux en reulcr- LIG Sgô ment moins que les couches argileu- ses ; on ne connaît aucune exploita- tion importante de ce Lignite, dont les usages sont presque nuls. Le Lignite de l'île d'Aix, ainsi nom- mé d'après le gisement bien constaté, sur les côtes de Bretagne, piès de Rochel'ort, de bois caihonisés en amas et même en couches dans les sables qui séparent le terrain ooliti— que de la Ci aie, réunirait naturelle- ment tous les dépôts de la même épo- que, qui sont n ès abondans sur les côtes sud de l'Angleterre , notam- ment dans le sable ferrugineux d'HastingS, où le Lignite se trouve le plus fréquemment en bancs régu- liers , considéi ables , qui alternent plusieurs fois avec ceux de Grès et d'Argile, à la manière des charbons de terre auxquels il ressemble par les caractères extérieurs, et par les ex- ploita lions auxquelles il donne lieu. Ce Lignile est souvent accompagné de cristaux de Quartz hyalin qui tapis- sent les fis.Mires, et des cavités qui paraissent avoir été pi aliquées dans le bois dont il provient , par des lar- ves ou des Vers marins, sont rem- plies de Silex Calcédoines. Le Fer : ulluré se (encontre avec lui de même qu'avec le Lignite du Lias, et l'on a recueilli notamment à l'île d'Aix, au milieu des amas de bois , et dans les couches sableuses et marneuses ui les enveloppent , des nodules 'une matière résineuse, brune ou d'un jaune orangé, qui, d'après l'a- nalyse qui en a élé faite , parait con- tenir beaucoup moins d' Acide succini- que, que n'en contient le succin des loi mations supérieures à la Craie» Presque toutes les tiges reconnaissa- bles dans le Lignite de l'île d'Aix, annoncent des Végétaux dicotylédo- nes, dont quelques-uns au milieu de la masse charbonneuse ont élé chan- gés en Silex. On a reconnu dans le même lieu de véritables J'utus; les lossiles caractéristiques sont marins ; mais ils se trouvent plutôt dans les couches supérieures au Lignite qu'a- vec celui-ci même; ce sont des Bé- leinnites, des Nautiles {N. triangu- :i 3g4 LIG laris), des Sphérulites , les Ichthio- sarcolttes de Desmarest , les Gry- phœa Aquila et Columba , le Pecten. quinqi/ecusla/us , etc., et quelques ossemens qui paraissent avoir appar- tenu à des Reptiles et des Poissons. Le Lignite soissonnois, postérieur a la Craie , mais antérieur au Calcai- re grossier parisien et peut-être mê- me en partie du même âge , appar- tiendrait presqu'exclusivemenl , d'a- près Brongniart , à l'époque de la formation de l'Argile plastique qu'il faut regarder comme la plus impor- tante pour la production des Lignites, puisque le savant dont nous analy- sons dans ce moment les opinions particulières, croit devoir rapporter à la même époque , non-seulement toutes les couches carbonifères qui donnent lieu à de nombreuses ex- ploitations dans les vallées de l'Aisne, aux environs de Soissons et de Laon, auprès de Château-Thierry, d'Eper- nay , etc.; tous les dépôts de combus- tibles charbonneux du bassin de Paris, et qui ont été découverts à Auteuil, à Marly , à Mantes' , à Dieppe , mais en- core une grande partie des gîtes puissans de charbon de ,lerre , ex- ploités depuis long-temps dans le midi de la France, comme de véritable Houille , tels que ceux des mines de Saint-Paulet près du Pont-Saint-Es- prit, de Mimet, de Saint-Savourin , Gréasque , Gardannes, La Cadière , Fuveau , Peynier, Roquevaire, Mar- tigues, etc., dans le déparlement des Bouches-du-Rhône , entre Marseille, Aix et Toulon, ceux des mines d'E- treverne en Savoie; tous les charbons exploités dans la grande vallée de la Suisse qui sépare le Jura des Alpes ; tels que ceux de Vernier, près Ge- nève , de Paudex , de Moudon , pi ès Lausanne, de Saint-Saphorin , près Vevay, de Kœpl'nach près Horgen sur le lac de Zurich, d'OEnintreii , près du lac de Constance, etc., depuis qui font tous partie du grand amas de roches d'agrégation, connu sous le nom de Molasse, et dout la forma- tion paraît en effet correspondre à celle de notre Argile plastique pari- LIG sienne jusques et y compris peut-être ui celle de notre Gypse à ossemens. Le Lignite soissonnois aurait donc f pour caractère principal de former «> souvent des couches puissantes qui f alternent avec des Grès, des Sables et k des Argiles, et de se présenter sur w une grande étendue, dans les ter- àt rains qui sont immédiatement supe'- re| rieurs à la Craie ; il est souvent trié— W langé avec ces Argiles et ces Sables , (j» de manière que l'on ne saurait recon- cil naître dans le tissu de toutes ses par- I1! ties une organisation végétale; il sem- dt ble être, au contraire , le plus souvent A: comme la plupart des Houilles , le G produit de la trituration de parties A charbonneuses qui n'auront été transportées et déposées qu'après cet- fii te opération'; il renferme du Succin à dans lequel l'Acide succinique est en cl quantité notable , du Mrllite , du Bi- q Uime pétrole, et parmi les Minéraux j proprement dits du Zinc et du Fer j sulfuré , du Gypse en cristaux , de la e Chaux carbonatée , de la Strontiane d sulfatée, du Silex àgatë, du Quartz | hyalin. Lts fossiles végétaux et ani- [ maux qui l'accompagnent sont très- j variés et Irès-abondans ; parmi les a premiers on n'a pas reconnu de Plan- f tes marines , mais des Plantes terres- ] très continentales ou marécageuses , < point de Fougères , ni de tiges ni de ( feuilles de Plantes semblable* à celles , qui caractérisent les véritables Houil- , les; les grands Végétaux y sont ordi- nairement croisés et couchés dans tons les sens; bien que dans plu- sieurs localités on cite des troncs d'Arbres volumineux qui ont conser- vé une position verticale. Les Ani- maux observés dans les divers gîtes de Lignite soissonnois, ne sont pas en moins grand nombre que les Vé- gétaux. \J Antliracotlierium de Cuvicr (Re- cherches sur les ossemens fossiles , T. m, p. 098), des os de Mastodontes et une tête de Castor , ont été trou- vés , le premier dans les Lignites de Cadibona , et les autres dans le Li- gnite de Kœpl'nach , près Horgen sur le lac de Zurich. Les Mollusques re- LIG- lucillis se rapportent presque tous i des Animaux des eaux douces , et |iuclques-uns à des Animaux marins; ees uns et les autres se voient quel- quefois mêlés dans les mêmes cou- :l:he>, tandis que d'autres fois des lits, uniquement remplis de Coquilles il'eau douce, alternent à plusieurs reprises avec des lits d'apparence imai me (Soissonnois). Parmi les Co- ipiilles d eau douce on a distingué cinq espèces de Planorbes , autant de PPàludines , des Pli\^es, des Mélanies, iies Ménalopsides , des Ncritincs , des Akncyles , des Cyi èncs , et parmi les □oquilles marines des Céritlie> , des .Wmpullaires , des Huîtres. La dénomination de Lignite super- filcicl de Brongniart , serait réscivée ai tous les lïagmcns ou amas de bois charbonneux , plus ou moins altéré , qqui, sans avoir les caractères de la 'JTonrbc ( ce mot), seraient plus nmodernes que le Lignite soissonnois, fet même que tous les bancs solides ('des derniers dépôts d'eau douce des tterrains parisiens , ceux enfin qui !forit seulement partie des couches imeubles superficielles et dont les bois aaçcumulés dans Pile de Chatou , pi cs SSaint-Gcrmain-en- baye , ceux du lPort-à-l'Anglais sur les bords de la !5eine au-dessus de l'a ris , peuvent ildonuer un exemple: ces Lignilcs l'or- iimeni des amas quelquefois considé- rables d'Arbres ciTtiers accumulés lies uns-sur les autres au milieu d'un lljmon sablonneux , qui renferme des (.Coquilles d'eau douce, des débris 'id'lnsectcs aquatiques et d'Animaux (terrestres , des fruits , etc., assez sein- Iblables à ceux qui existent mainte- mant sur le sol environnant, mais ^souvent aussi des ossemens de grands (Mammifères, dont les espèces ji exis- tent plus sur ce même sol , circous- t tance qui donne à ces dépôts un ca- rraclère antédiluvien et qui autorise ià les regarder comme d'une origine «intérieure à l'état actuel du globe. Après avoir indiqué d'une manière générale quels sont les phénomènes ^géologiques de la distribution des ma- nières charbonneuses plus nouvelles LIG 3g5 que la Houille , dans les divers stra- tes d,e l'écorce de la terre , nous de- vons tracer quelques-uns des carac- tères principaux qui ont engagé les minéralogistes à reconnaître, parmi les Lignites , plusieurs variétés , dont les propriétés méritent d'être con- nues, parce qu'elles font rechercher ces variétés pour des usages dont quelques-uns sont très-importans pour les arts et l'agiicuiture. Ces principales variétés sont : Le Lignite picifoume , PecIUolhle des Allemands, qui, comme l'indique son nom , a l'aspect luisant de la Poix ; la structure fibreuse du bois paraît à l'extérieur de quelques frag- mens , mais le plus souvent cette structure a disparu et le Lignite ne présente plus qu'une masse compacte qui donne, en se cassant, des sur- faces conchoïdes.; quelquefois il se divise en feuillets ou bien en frag- mens pai allclipipédiques à la ma- nière de quelques variétés de Houille dont il est difficile de le distinguer, d'autant plus que sa couleur est le noir luisant et qu'il brûle avec facilité et sans répandre l'odeur désagréable de la plupart des autres Lignites. C'est cette variété que l'on exploite dans les mines de Provence , que nous avons, d'après Brongniart, rap- portée au Lignite soissonnois, dans celles de la Suisse, dans les Ai dén- ués à Ruette , dans la vallée de l'Iun en Autriche , à Cadibona dans le golfe de Gènes , à Sarzane en Ligu- rie , etc. A cette même variété appar- tient le Jayet que sa dureté , sa cou- leur noire foncée, sa texture dense et homogène rendent susceptible de prendre un beau poli et d'être taillé sur une meule pour être transformé en objets d'ornemens, tels que des bo itons , des pendans d'oreilles , des colliers , des chapelets , des rosai- res , etc., et en général des parures de deuil. Le Jayet se rencontre en frag- ment ou en nodules dans le Lignite piciforme commun , et peut-être avec toutes les antres variétés de Lignite, mais accidentellement; les exploita- tions des enviions de lloqucvnirc x 3g6 LIG Marseille et Toulon ; celles de Bales- tat cl'ins les Pyrénées, de Saint^Co- loftibe, Peyral el la Bastide, sont, en France , celles qui fournissent le plus de Jayet au commerce , et qui en ont fourni une assezgrandequantitéà une époque où la mode faisait rechercher les bijoux de celle espèce. Les mines de Saint-Colombe qui ont employé jusqu'à 1 200 ouvriers , n'en occupent J>lus maintenant qu'environ i5o. L'Espagne, la Saxe, la Prusse, ont des mines de Jayet dont on fait le même usage qu'en France. Quelques auteurs, et notamment Voigt et Bron- gniart , rapportent à la variété de Lignite picifprme, le Candel Coal ou charbon chandelle ries Anglais , quoi- que l'on assure que cette sous-va- riélé existe dans les couches des ter- rains houilliers île Newhaven ( V. Houille compacte). Le Lignite ternit , d'un noir plus ou moins foncé, mais toujours terne, répandant en brûlant une fumée épaisse et presque toujours acre et fétide, présente une structure , tantôt massive, tantôt schisteuse, mais rare- ment ligneuse ; il e>t le plus souvent en couches et souillé par des matiè- res terreuses et des sables. Les ex- ploitations de Sainte-Marguerite, près Dieppe ; la plupart des gîtes du Sois- sonnois, les mines de Piolenc , dans le déparlement de Vaucluse , de Leip- sick en Allemagne, celles de Tœplilz et des environs de Carlsbad en Bo- hême, fournissent des exemples de cette variété de Lignite , dont les principaux usages sont de plusieurs sortes ; lorsqu'il est en masses soli- des , qu'il n'est pas par trop impré- gné d'infiltrations pyriteuscs , il peut servir pour faire cuire la Chaux et pour toute opération analogue ; lors- qu'il manque de cohérence , et que les Pyrites qu'il contient se décom- posent facilement à l'air, on l'emploie pour fabriquer des sulfates de Fer et d'Alumine; on le répand encore sur les terres pour les amender (Sainte-Marguerite, Soissonnois); une sous-variété qui est terreuse, pulvé- rulente , d'un brun noir, que l'on LIG trouve principalement à Brulh, et qui dans le commerce est connue sous le nom de terre de Cologne , est em- ployée dans les peintures grossières. On distingue bien encore plusieurs autres variétés Sous les noms de Li- gnite fibreux, cvlindroïde, bacillaire, mais elles sont de trop peu d'impor- tance sous les rapports géologiques et techniques, pour que nous de- vions nous arrêter à les décrire ici. (O.P.) LIGNIVORES ou XYLO PEA- GES. iNS. Duméril donne ce nom à une famille de l'ordre des Coléoptè- rés qui correspond à celle que La- treille nomme Longicornes. V . ce mot. (g.) LIGNONIA. bot. puan. Le genre Paypayrola d'Aublet a reçu de Sco- poli ce nouveau nom qui a été adop- té par Rœmer et Schultes. Jussieu et Lamarck se sont contentés de modi- fier la dénomination primitive en celle de Payrola. F. ce mot. (g..n.) LIGTU. bot. piïan. Nom de pays devenu scientifique pour désigner une espèce du genre Alstroemeria. , ce mot. (b.) LIGULA. int. V. Ligule. LIG UL AIRE. Ligularia. bot. PHAN. Genre de la famille des Sy- nanlhérées, Corymbifères de Jussieu, : et de la Syngénêsie superflue, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philom., septembre 1816) qui l'a ainsi caractérisé : involucre cy- lindracé, formé -'e folioles égales , disposées sur un seul rang, conti- guës , libres, appliquées, oblon- gues, lancéolée- , aiguës au som- met, membraneuses sur les bords; à la base de l'involucre on observe une ou deux bradées linéaires subu- lées; réceptacle plane absolument nu; calathide radiée, dont les fleurons du centre sont nombreux , hermaphro- dites , ceux de la circonférence sur un seul rang, en languettes et fe- melles; corolles des Heurs femelles portant à la base quelques longs fi- lets qui sont des rudimens d'étaini- LIG ices ; ovaires supportes par un léger lodilicellc , oblongs, striés , glabres , lourvus d'un bounelet au sommet , it surmontés d'une aigrette composée lue poils légèrement plumeux. Les Itjles ont leur partie supérieure et M face extérieure des stiginatopho- ves hérissées île papilles; les bourre- ects stigmatiques sont confondus en une seule masse, à l'exception de la >>asc où ils sont partagés par un léger îillon. Ce genre a été placé par son nuteur , dans la tribu des Adénosty- cécs, entre les nouveaux genres Sens- rillis et Celmisia. 11 se distingue des ISineraria par La présence des brac- tées qui se trouvent à la base de l'in- volucre, par les é ta mines i udinien- aaires de ses fleurs femelles, et par tes caractères du style. L'espèce que !]assini considèie comme type !)hi; on uomine ces Vers Macaroiini Matti. On les mange avec délices. Les espèces de Ligules sout peu idombreuses et assez difficiles à dis- tinguer euti e elles. Leurs différences ppécifiques ne consistent guère que llaus la position des ovaires, pour i-elles qui en sont pourvues. Quant inX autres , Rudolphi les réunit lou- ées sous le uoin de Ligula simplicis- iima. (e. d..l ) * LIGULE. Ligula.coyicn. Lamarck UVait d'abord donné le nom de Dona- lille, el ensuite celui d'Ans pliidesme i un genre que Montagu {Test. Brit. M. 22) avait antérieurement établi cous le nom de Ligule; il était juste, loar l'antériorité, de conserver celui Ile Montagu i c'est ce que Férussac a l'ait dans ses Tableaux systématiques. £è genre , sur lequel Férussac a don- :oé quelques détails à l'article Am- Midesmi: de ce Dicliounaire , a été 'Macé par cet auteur dans la famille Iles Maclracées , à l'imitation de La- marctË. Blamvdle , en faisant une £Oiis-division des Lucincs, aurait dû uussi en rapprocher les Erycines qui •»nt , avec elles , beaucoup d'analogie; mais on voit d'après la citation des ligures faites par Blainville, qu'il connaissait peu ce genre, puisqu'il (•envoie à la planche 283 , fig. 1 , a , )) , c , de l'Euc\clopédie , qui présente .ia Lucine lactée de Lamarck, laquelle test le type du genre Luripes de l'oli. ILali cille , dans son dernier ouvrage, t jîIiji-a , le-> LutUennlia , TrUottlû , ell/tiumia , etc. Ces six sépale* sont ■hposé* *ur deux rangées, de nu- ére que liois -ont inléiieurs et in's extérieurs; le plus souvent ils uni égaux et la fleur est régulière , r renient ils sont inégaux et la fleur tt irrégulière. Les é lamines sont au ■ m lu c île six- Leurs iilets sont giê- II Ou élargis à leur base, quelque- ?s bifide* ou tnlides à leur sommet, unadelpbes dans le L'yanetla Ca- msit. L'insertion est le plus -sou- tint péngy nique, c'est-à-dire que BleK -ont attacbéssur b-s sépab-s, ulôt vers leur base, tantôt veis i»r milieu ou ver* leur partie supé- uie; mais dans un assez grand 1 tnbre de genres, ces étamines sont • :n 1 éel lement h vpogv moues , c'est- 1 lue qu'elle* ne sont nullement in— i ées sur le reliée, c e^t ce que l'on • >ei ve dans les Lis, les Aloës, les • ilx, le Tritoma , etc. L'ovaire c->t f litiëicment libre, sessilcau fond de r fleur, à trois cotes et à trois loges, r ntenant chacune un nombre va- -i due d'ovules toujours dispo és en LIL 4o3 deux rangées longitudinales. Dans le Vtlllieimia , il y a deux ovules *eu- lement dans chaque loge. I>e style eft simple, inaïqué de Iroi* sillons lon- gitudinaux ; il manque quelquefois, et alors le sligrnaje est sébile. Celui- ci est toujours à trois lobes plus ou moins maïqués. Le Luit est libre et CUPère , quelquefois ebarnu , ina:s le plus souvent sec et déhiscent, ovoïde, ou globuleux , à trois côtes plus ou moins saillantes, séparées par des sillons longitudinaux , à trois loges, contenant ordinairement plusieurs graines et s'ouvrant en trois valves septiléics sur le milieu de leur face interne. Les gi aines , dont la forme vaiie, sont recouvertes d'un tégu- ment tantôt noir etciuslacé, tantôt simplement membraneux. Elles con- tiennent dans un endoqierrne blanc et charnu , un embiyon cylindrique, axile, et dont la radicule corres|>ond au bile. Cet embryon est quelquefois contourné sur lui-même , ainsi qu'on l'observe dans le* Aulx par exemple. Les genres qui corn|ioscnt cette fa- mille sont assez, nombreux, ainsi que le montrera rémunération suivante : 61. Fleurs en épi; racines fibreuses; calice tubiileux. slletris, L. ; f eliheirnia , Gloditsh; TriUUna, Curtis; Alo'é, L. () II. Fleurs en épi ; racines fibreuses; calice à cinq divisions profondes. Anl/tcricurn , L. ; Phalangiurn , Tourn.; Asphodehu t L. ; Yucca, L.; Sly\iandra , L. ; iSowerbœa, Smith; Jjaxmannia , Brow. ; Barya, Labill.; Jo/t/iso/iia, lir.; Xani/ton hrea, Smith; strthrupodtuin , R . Br. ; Chlorophy- tum , Kerr. ; Cœtia. R. Br.; Tricory- «e,K. lir. § III. Fleurs en épi; racine bul- beuse; calice tubuleux à sa base. Basi/œa,3uis. ; llyacinlhus, Tour- nefôrt; Muscari, Toum. ; F/wr- milim , Foi st.; M assort ia , Tliunb.; Lacfunalia , Jacq. d IV. Fleurs solitaires, en épi ou en ombelle ; racine bulbeuse ; calice à six divisions. 26* 4o4 LIM Cjanella, L. ; Albuca, L.; Sçil- la, L. ; Ornithogalum , L. ; ALlium , L. ; Lilium , L. ; Tu/ipa , L. ; Ery- ihronium , L. ; Methunica , Juss. ; Uvularia , L. ; Fritiliaria , L. ; J/ra- peiialis , Juss. (a. n.) LILIAGO. bot. phan. Les anciens botanistes donnaient ce nom à diver- ses Liliacées. Cordus l'avait appli- qué particulièrement à une Plante dontTournefort fit son genre Plialan- gium et que Linné plaça parmi les sluthericum ; ce mot ne fut plus em- ployé que comme spécifique. P. Pha- 1.ANGÈR.E. (g..n.) LILIASTRUM. bot. phan. Tour- nefort avait formé, sous celle déno- mination proscrite par Linné , un genre que ce dernier naturaliste réu- nit aux Anthericurn , mais qui , selon Jussieu , doit l'aire partie du genre Phalangium. V. ce mot. (g..n.) LILIO-ASPHODELUS. BOT.(Tour- nefort. ) Syn. d'Hémérocalle. V. ce mot. (iï..N.) LILIO-H YACINTHUS. bot. phan. Sous ce nom générique , qui n'a pas été adopte, Tournefort avait séparé des Scilla, les espèces à bulbes écail- lcUSCS. V. SciULE. (G..N.) LILIO-NARCISSUS. bot. phan. Tourneforl nommait ainsi un genre dont les espèces ont été placées par Linné parmi les Amaryllis. V. ce mot. (g..n.) LILIUM. bot. phan. V. Lis. LILIUM LAPIDEUM. polyp. Les anciens oryetographes ont donné ce nom à VÉncrinites moniliformis de Mùller. V. Encrinites. (e.d .l.) LILLOIS. MA M'. Variété de petits Chiens qui provient du croisement du Doguin et du Roquet. (b.) LIMACE. Liimax. moll. Animaux Mollusques gastéropodes de la famil- le des Limaciens de Lamarck, dans l'ordre des Pulmonés terrestres. Les Limaces, comme les Hélices, furent connues des anciens; Aristote et Pli- ne les mentionnèrent; d'autres au- teurs, tels que Ray, Murait, Har- LIM (1er, Piedi, Swammerdam, cherchant, j; par une étude plus approfondie , à j éclairer l'histoire des Limaces et des m Limaçons , donnèrent sur leurs „ mœurs , leur accouplement et leur j, anatomie des détails curieux qui |, ne furent pas toujours exempts |s d'erreurs. Lister , dans son Synop- (j sis , donna , d'après Redi , plusieurs a planches oii des détails anatomiques sont représentés. D.ins leur indica- )| tion , on remarque plusieurs er- 1, reurs que le grand Swammerdam,,} dont les travaux sont antérieurs , ne j commit pas. Lister fut le seul de son s, époque qui rattacha les Limaces à son i système général de conchyliologie ; 0 les autres auteurs jusqu'à Bruguière, ne les mentionnèrent pas, ou les éloi- c gnèrent des Mollusques, dans la clas- \t se des Vers nus; en un mot , ne les |j regardèrent pas comme voisines des ^ Hélices. Nous devons en excepter ce- . pendant d'Argenville , qui pinça les ; Limaces à la lin de ses Coquilles ter- restres qui iont, à la fin de son sys- • terne., une partie séparée. Nous en t excepterons également Miiller qui , dans son Histoire des Vers terres- , 1res 'et fluviatilcs , commença ses Testacés, par les Limaces qu'il fil | suivre des Hélices et dont il décri- vit un assez bon nombre d'espèces 1 Linné, dans son Système, ne suivi pas le bon exemple de Miiller; i . établit, comme on le sait, trois clas- j ses dans les Vers : les Intestinaux , les Mollusques et les Testacés. Ce fu dans la classe des Mollusques , avei L les Tétais , les Uoris et les Aplysies que fut placé le genre Limace, lors ■ que les Hélices , qui ont par l'organi sation tant d'analogie avec elles , fu- j rent portées parmi les Testacés à côt des Nériles et des Turbos. Les auteur qui suivirent le système linnéen à 1 lettre , comme Bruguière et les au teurs anglais du même temps, adop " tèrent entièrement cet arrangemen 1 défectueux. Cuvier, qui, dès 1798 1 proposa dans son Tableau élémen 1 taire d'histoire naturelle d'heureu 1 changemens dans la classe des Mol I lusques , plaça les Limaces en tel ( LLVI lies Gastéropodes , mais les tint en- core assez éloignées des Hélices. La- marck , dans son Système des Ani- maux sans vertèbres , suivit l'opinion lie Cuvier. Le défaut de coquille des Limaces fut la cause de l'erreur dans laquelle tombèrent aussi bien Linné iEt Bruguièrc que les deux savans zoologistes que nous venons de citer. Draparnaud , dans son Histoire des Mollusques terrestres et lluviatilcs de làa France, fut le premier qui repro- duisit l'opinion de Mùller, c'esl-à- Jdirc qu'J remit, à l'exemple de ce ssavant , les Limaces près des Hélices. LLamarck ne manqua pas de saisir ccet heureux rapprocbcmcnt ; aussi woyons-nous que , dans sa Philoso- |phie zoologique , il rapprocha sa fa- imille des Liinacicns de celle des Co- Uimacées , et qu'ainsi se trouvèrent bbeaucoup mieux en rapport les deux genres Limace et Hélice. De Roissy, «dans le Buffon de Sonnini, ayant (presque entièrement adopté le pre- nnier système de Lamarck, laissa les ILimaCes avec les Mollusques nus , cet par conséquent fort loiu des Héli- «.ces. Il faut dire que l'ouvrage de Rois- ssy est antérieur de plusieurs années à lia Philosophie zoologique, et que sse publiant dans le même temps que U'ouvragede Draparnaud , son savant sauteur n'auia pu profiter des travaux ide ce dernier. Comme nous l'avons Ifait remarquer, Cuvier , après avoir (éloigné les Limaces des Hélices , fit woir , par son excellent Mémoire ana- ttomique sur ces deux genres, qu'il (existait à peine des diflérences suffi- : san tes pour les séparer à l'avenir, quoi- (qu'en apparence ils fussent forldissem- lblables. Cuvier, ayant reconnu dans les ttravaux des premiers naturalistes des (erreurs et des lacunes , entreprit , imalgré les travaux deSwammerdam sur le même sujet , de reudre com- iplétcment l'anatomie de ces Mollus- iques en donnant de meilleures figu- : res que ses devanciers, ainsi qu'une (description anatomique très exacte et ;plus complète. Cuvier a rendu un grand service à la science. D'après 'Cela, il est facile de penser (pic la LIM 4o5 nouvelle opinion de Cuvier dut rece- voir son application dans la classifi- cation qu'il proposa dans le second volume du Règne Animal. Nous trou- vons , en effet , les Limaces dans les Pulmonés terrestres , à côté des Héli- ces , et il établit le passage des deux genres par les deux sous-genres Testa- celle et Parmacelle qui ontdes coquil- les rudimentaircs , comme au reste Lamarck l'avait fait dans l'Extrait du Cours, quoiqu'il conservât toujours les Limacesetlesllélicesdans deux fa- milles et dans deux sections différen- tes , mais voisines. Cet arrangement resta le même dans sou grand et der- nier ouvrage sur les Animaux sans ver- tèbres. Férussac , dans ses Tableaux systématiques , adopta entièrement l'opinion de Cuvier; seulement, au lieu de faire des Limaces et des Hé- lices des genres , il en fit des familles. Il sépara aussi du genre Limace les Arions sur la simple différence d'un porc muqueuxà l'extrémité du corps. Ce genre , ce nous semble, ne saurait être adopté autrement que comme sous -genre ou comme une simple section dans le genre. Notre opinion à cet égard est confoime à celle de Blainville, dans son article Mollus- que du Dictionnaire des Sciences Naturelles. Latreille ,.dans son der- nier ouvrage intitulé : Familles Na- turelles du Règne Animal , a rappro- ché , à l'exemple de Cuvier et de Fé- russac , les Limaces des Hélices, quoiqu'il en ait fait, comme ce der- nier, deux familles dont l'ai range- ment offre des différences de peu d'importance. {V. Pulmonés et Nu- D1L1MACES. ) Le corps des Limaces étant très- . contractile , doit être d'une forme très-variable; cependant on lui re- connaît une forme ovale , allongée , plus obtuse antérieurement que pos- térieurement, ou il se termine eu pointe carénée, quelquefois arrondie. Le dos des Limaces est bombé, con- vexe , plus que demi-cylindrique , plus épais antérieurement oii l'on re- marque un disque charnu, épais, ovale , plus ou moins grand , plus ou 4o6 LIM moins fortement sépare du reste delà peau, et sous lequel la tête peut se ré- tracter. Celte partie se nomme cui- rasse. La face inférieure de la Limace est entièrement plane; elle est aussi grande que l'Animal et lui sert à la progression ; ce pied déborde un peu sur les côtés le corps de l'Animal, et surtout en avant; à sa jonction avec la tête, on remarque un sillou assez profond qui le sépare. Quoi- qu'un peu renflée, la tête se distin- gue fort peu du reste du corps; elle porte deux paires do tentacules con- tractiles; ils sont cylindriques et ter- minés par un rendement. Le renfle- ment de la première paire est seule- ment transparent , celui de la paire supérieure laisse voir un point noir qui est l'œil. Ils sont, sous le rapport rie la structure et de la manière dont ils se contractent, absolument sem- blables à ceux des Hélices. La bou- che est placée en avant , et en dessous de la tête , c'est une ouverture infun— dibuliforme , plissée dans son con- tour et qui présente à la lèvre supé- rieure une dent cornée , solide. Sur le côté droit du corps se voient trois ou- vertures : la première , assez peu ap- parente , en général, est placée à la base du tentacule droit; elle se voit sur une sorte de bourrelet ; elle don- ne passage aux organes de la généra- tion. La seconde , beaucoup plus grande, est placée dans une échaii- crure du bord du bouclier" du côté droit; elle donne passage à l'air qui entre ou sort de la cavité branchiale. La troisième ouverture est fort petite; elle est percée sur le bord antérieur de l'orifice de la respiration ; c'est la terminaison de l'intestin ou l'anus. La peau des Limaces est chagrinée, rugueuse , très-semblable à celle des Hélices; elle est fort épaisse , très- sensible , très-contractile, continuel- lement invisquéc par une humeur muqueuse, abondante, quisorl d'une grande quantité de cryptes muqueux dont un plus considérable et plus enfoncé, placé à l'extrémité posté- rieure, en donne une quantité assez notable dans plusieurs espèces. Tou- LIM tes les Limaces n'ont pas ce crypte, ce qui a porté Fér'ussac à distinguer comme genre celles des Limaces qui le présentent. La locomotion s'opère, dans les Limaces, de la même ma- nière que dans les Hélices. Les mus- cles, disposés sous la peau, y for- ment une couche dont il n'est point facile de distinguer les faisceaux. Cette coucbe musculaire est plus épaisse à la face inférieure , où est le pied, que partout ailleurs. Outre ce système musculo-cutané des Lima- ces, elles offrent encore des muscles propres au mouvement de certaines parties. C'est ainsi que la masse buc- cale, les tentacules et la verge en ont qui leur sont particuliers. Les tenta- cules sont des cylindi es creux, formés Car la peau revêtue en dedans de ri- res musculaires , circulaires. La contraction de ces fibres suffit proba- blement pour produire l'allongement de ces parties; leur contraction s'o- père par un muscle longitudinal qui part du grand muscle médian de l'A- nimal, se bifurque, envoie une par- tie de ses fibi esau tentacule supérieur et l'autre à 1 inférieur. Ce muscle contient le neFf optique dans son mi- lieu ; il s'insère en s'épanouissant un peu à l'origine du rendement des ten- tacules. Les muscles propres de la masse buccale ont une disposition en- tièrement semblable à celle des Hé- lices, c'est-à-dire qu'il y a plusieurs muscles courts, assez épais, qui sont destinés à la mastication. Ils se réu- nissent à un long faisceau musculai- re, qui est destiné à retirer en arrière et sous le bouclier toute la tête et ses dépendances. Nous parlerons du muscle piopre de la verge lorsque nous décrirons les organes de la gé- nération. La bouche est assez grande; elle est armée à son bord supérieur d'une denl cornée qui diffère de celle des Hélices en ce qu'elle n'est pas dentée; la partie inférieure présente une langue épaisse, allongée , munie d'une plaque assez dure; dans la ca- vité buccale, et de chaque côté, abou- tissent les canaux excréteurs des glandes salivaiies. Ces glandes, dans LIM ;cs Limaces , sont beaucoup plus ourles que dans les Hélices. De la mouche naît un,œsophage fort étroit , îS ez court, qui se rende bientôt en un vaste estomac qui présente un cul- 14e- sac à •-on extrémité postérieure, □'est vers cet endroit que viennent libouiir les canaux biliaires qui sont ibrt considérables ; cet estomac , dans na position naturelle, se dirige d'aivant esa airièrect de droite à gauche; l'in- Icesliu est beaucoup plus étroit; il naît (postérieurement de l'estomac; il fait pplusieuis circonvolutions , accompa- gné et enveloppé des lobes du l'oie. Il .•■se replie en avant pour se terminer , ccomme nous l'avons vu , piès de l'o- irificc pulmonaire. Le foie est fort Cgrand , divisé en deux lobes , l'un (Ûroit et l'autre gauche et postérieur. (Celui-ci contient l'ovaire. Les orifi- oces descanaux biliaii essont si grands, ■idit Blainville, qu'il suffit d'insuffler ll'esiom.ic pour gonder tous les lobes lhép.i tiques avec la plus grande fa- ccilité. Le système de la circulation se fcompose d'artères et de veines- Le ecœur est placé presque sur le milieu ide la cavité du poumon ; il est enve- lloppéd'uu péricarde qui adhère à la (paroi supérii'uie de celte cavité. La (Coquille que renferme la cuirasse est (placée de manière à protéger cet or- ;gaue , puisqu'elle est située immédia- itemenl au -dessus. Le coeurest ovale , ' et sa pointe se dirige en arrière et en (dessous. L'oreillette s'y insère par sa iface supérieure.- Celle-ci a la foi me (d'un croissant dont les pointes s'é- i tendent en avant et rassemblent tou- i tes les veines p. limonaires qui y abou- tissent au bord exteine et conviexe. 'On n'a point encore découvert de valvules à l entrée de l'aorte. Ce vais- seau important se distribue d'une minière presque semblable à celle des Hélices. Il n'y a même de diffé- rence sensible que dans la position du second tronc qui se rend au foie , à l'intestin cl aux autres viscères. Ce changement de position est dû à la manière don t les 01 ganes de la Lima- ct sont rassemblé», au lieu d'être LLM 4o7 portés dans une coquille spirale. Cu- vier fait observer que la couleur des artères de la Limace est d'un beau blanc de lait, ce qui les fait recon- naître facilement, et produit l'effet «l'une injection des plus délicates. Quand on examine par dedans l'en- veloppe générale de la Limace , dit Cuvier dans son excellent Mémoire, on voit de chaque côté un grand vaisseau longitudinal qui grossit en avant. Il reçoit beaucoup de bran- ches de l'enveloppe même, et l'on voit sur sa longueur des trous par lesquels il lui en vient des viscères ; les trois principaux sont tout-à- fait à sa partie antérieure. Ces deux vaisseaux sont les deux veines ca- ves; ils embrassent chasun de leur côté le contour de la cavité pulmo- naire; dans tout ce cercle par lequel la cuirasse ou manteau se joint au dos proprement dit, il en part, dans ce cii cuit , une infinité de petites brau- ches , qui sont les artères pulmonai- res et qui donnent naissance à ce beau réseau dont la cavité de la res- piration est tapissée; réseau qui re- produit à son tour des veinules, les- quelles aboutissent toutes, en derniè- reanalysc, dans l'oreillette du coeur. Le réseau vasculaire dont nous ve- nons de parler tapisse la cavité pul— monairequi est presque ronde ; il cou- vre démailles à peu près semblables les parois de celte cavité , à l'excep- tion de l'endroit occupe par le péri- carde. Le bouclier et la plaque os- seuse qu'il contient , dans le plus grand nombre des Limaces, sont placés au-dessus de celte cavité, de manière à la protéger. Sa lace infé- rieure est formée par une sorte de cloison musculeuse qui la sépare des viscères , et que l'on a comparée à un diaphragme. Nous avons dit précé- demment où était placée l'ouverture qui fait communiquer la cavité pul- monaire à l'air atmosphérique. Cet orifice est susceptible de contraction et de dilatation , suivant les besoins de l'Animal. Il parait que les mou- vemens sont produits par les muscles communs de la peau, car jusqu'à 4o8 LIM présent personne n'a décrit de fibres propres pour les opérer. Les radicules veineuses qui naissent du réseau pul- monaire se réunissent, d'après Cuvier, en plusieurs troncs qui aboutissent sé- parément dans l'oreillette, cequia dé- terminé, sa forme en croissant. D'a- près'Blainville , elles formeraient un seul tronc qui se rendrait isolément à l'oreillette. Cuvier nomme organe de la viscosité et Blainville organe de la dépuration urinaire un organe qui entoure le péricarde et forme au- tour de lui un cercle presque com- plet. Il est revêtu au-dehors d'une membrane lisse et grisâtre à l'inté- rieur. Il est composé d'un grand nombre de lames très-minces qui ad- hèrent aux parois par un de leurs bords ; le canal excréteur fait le mê- me contour que l'organe lui-même; il s'adosse au rectum pour sortir à côr té de lui sur le bord de l'ouverture dé la 'respiration. Les organes de la génération diffè- rent peu , en général, de ceux des Hé- lices; cependant ceux-ci ont de plus les vésicules multifides et la poche du dard. Dans la Limace ils se composent, i° d'un ovaire situé dans le lobe pos- térieur du foie dans lequel il est pres- que entièrement caché ; il est granu- leux , et on en voit naître par des ra- dicules un canal ou oviducle d'abord très-mince et très-étroit , reployé sur lui-même un très-grand nombre de fois. Son diamètre augmente in- sensiblement en se rapprochant de l'organe que Cuvier nomme matrice. 2°. Cette matrice dont les parois sont épaisses, est boursoufflée et compo- sée intérieurement de cellules assez régulières qui sont remplies d'une abondante viscosité. Après plusieurs inflexions , le testicule se change en un canal plus étroit, cylindrique , à parois lisses , épaisses, et qui se renfle un peu avant de se terminer dans le cloaque. 5°. Une sorte de vessie ou un sac à une seule ouverture se voit à côté du canal déférent du testicule ; ses parois sont épaisses ; elles se ré- trécissent en un col très -court qui s'insère dans le çanal déférent, peu LIM avant qu'il n'entre dans la cavité r commune de la génération. Cette pe- tite poche, dont on igooreles usages, . ,B est habituellement remplie d'un flui-» " de jaunâtre et épais. Ces différentes P parties constituent l'appareil femelle de la génération. Nous ferons remar- quer que l'organe que Cuvier nomme à matrice, Blainville le désigne sous le & nom de seconde partie de l'oviducte l' ou de testicule. L'appareil mâle est w composé d'un testicule peu différent f* de celui des Hélices ; il est pourvu «o d'un canal déférent qui , au point oii eli la matrice et l'oviducte se réunissent, qi se joint intimement à eux ainsi que le C testicule. Un organe granuleux, en 1)1 forme de bande blanche, se remar- PI que le loug de la matrice et l'accom-! (l pagne en grossissant; cette partie que et Blainville compare à l'épididyme , se la prolonge au-delà de la portion bour- q' soufflée de l'oviducte. C'est seulement 1( dans cet endroit qu'où en voit naître i un canal qui, d'après de Blainville, » se recourbe en se prolongeant assez l! loin pour aboutir à la base de la ver- d ge. La verge est plus courte que dans 1 l'Hélice, elle est plus large en arriè- l re qu'en avant, où elle s'amincit peu p à peu. Elle est creuse dans toute sa j longueur; elle forme par conséquent a un long sac dont les parois assez r épaisses sont musculaires ; les fibres j qu'on y remarque sont annulaires; | ces fibres annulaires ont le même usa-» ] ge que celles des tentacules, c'est-à- { dire que lorsque le pénis entre en ac- | tion , il sort en se renversant et se re- j tournantabsolumentcommeles tenta- ( cules; il est fixé à sa base par un muscle t épais, assez court, quilorsquelesorga- nes de la génération etsurlout la verge ont rempli leurs fonctions, la retire en dedans et en la retournant , agis- sant de même que le muscle rétrac- teur des tentacules. Ce muscle s'insè- re postérieurement sur la cloison charnue que nous avons vu précé- demment séparer la cavité respiratri- ce de la cavité viscérale. Le système nerveux ne différant pas essentiellement de celui des Hélices, nous renvoyons à ce mot pour les dé- LIM aails que nous en avons donnes. On iJoit sentir cependant que la distri- bution de quelques filets a dû se trou- fer légèrement niodiliéc dans les Hé- lices par la position des viscèies. Les organes des sens chez les Lima- ees paraissent être aussi peu actifs que chez les Hélices. Le loucher y est également d'une grande délicatesse. [La vue semble nulle , quoique mvammerdam ait trouvé toutes les Parties qui constituent ljœil. Elles uont dépourvues de l'audition; mais Hlcs goûtent et elles odorent, puis- qu'elles sont attirées par une nourritu- re qui leur plaît et qu'elles se rassem- blent en assez grand nombie sur les Plantes ou les matières qu'clles.préfè- rent. Cependant legoùtdoil èireasscz ibbtus,si on nu juge d'après l'état delà sangue et d'une partie de la bouche |iui sont cornées. Les Limaces, comme lies Hélices, cherchent en automne uun abri contre le froid ; elles parais- sent y être moins sensibles que les Irlélices, car on en voit encore lorsque Moules celles-ci ont disparu ; elles s'eu- ffoncent dans la terre, se cachentdans lies vieux murs, et elles paraissent ppréférer les vieux troncs d'Arbres [pourris dans l'intérieur desquels il y ta dcl'lmmus produit deleurpourritu- rre. Arrivées dans l'endroit qu'elles j jugent convenable, elles se cou libe- llent autant qu elles le peuvent dans Ue sens de la longueur; quelquefois celles le sont au point de présenter une lppècc comme de ce genre avait d'a- nord été nommée par Blainville Lt- ti'AC ELLE LACTESCENTE, Lilliacella tactesceriSj maU dc-puis, il lui a subs- iituc le nom du Limacelle d'El- ssez notables, a donné le nom de Li- maces. Cette famille, qui fait partie l«c l'ordre d< s Géophilcs de cet au- ceur , est divisée de la manière sui- ran te : A. Entièrement cuirassées; tenta- cules contractiles. 1. DlCÈRES. Onchides; Ouchidies. 2. TÉTHACÉHES. Vaginule, Philomique , Eumèle , fiféronicelle. B. Cuirassées antérieurement; qua- tre tentacules rétractiles. Limacelle, Arion, Limace , Par- nnacelle. c. Unitcstacées avec cuirasse sans :collier. Plecti ophore. D. Unitcstacées , sans cuirasse avec Spllier. Testacellc. L'arrangement decet'e famillecon- Muit insensiblement des Limaces aux .jimacons par l'intermédiaire des Heclrophorcs et des f estacclles qui ivoisinenl les Héliearious et les Vi- trines. Cet ordre nous semble le plus •naturel, et nous l'adopterions de pré 1 erenec à tout autre s'il ne conteuait Huelques genres très-incertains de LIM 4n Rafinesque. Nous renvoyons pour plus de détails aux différens genres qui entrent dans la compo -ition de cette famille. (d..h.) LIMACIA. bot. PHAN.Ce génie de Lourciro (77 Cochinck. , édit. VVilld. 2 , p. 7b i ) a été réuni au Cocculus par De Candolle (Sjst. Feget. Mat.i , p. .626) qui a donné le nom de Coccuius Limacia à l'unique espèce dont il était composé. Jussieu (Atin. du Mus. d'Hist. iNatur., vol. XL, p. 1 5 1 ) avait indiqué ce rapprochement en éta- blissant que les genres Epibaterium deFoishr et Limacia de Louieiro étaient identiques. Or les deux es- pèces A' Epibaterium font aussi par- tie des Coccuius. f. ce dernier mot. Le nom de Limacia a encore été donné par Dietrich au Rurnea de Poiteau. (g..N.) '* LIMACIENS. moll. Famille éta- blie par Larriarck, dans la Zoologie pbilosopbique , pour le-> genres On- chide , Limace, Parmacelle, Vitrine et Testacellc. Lamarck a reproduit la même famille, sous le même nom et sans aucun changement , dans lEx- trait du Cours, ainsi que dans les Ani- maux sans vert. T. vt,pag. 42. En consultant les mots suivans Lima- çons, Limacelles, Limaces, Limaci- nés et I'llmonées , on aura une idée suffisante des changemens apportés à celle famille par les divers auteurs. (D..H.) LIMACINE. Limacina. moll. Cu- vier(Kè{.n. Anim. T. 11) a ci éé pour cet Animal , très-voisin desClios, un genre qu'il a nommé ainsi Lamarck, en l'adoptant , a fait sentir que ce nom , en rappelant l'idée d'une Li- mace , ne pouvait convenir . puisque la Limacine est pourvue d une co- quille spiiale , régulière. Blainville a changé ce nom pour celui de Spira- telle que nous adoptons et auquel nous renvoyons. (n..H.) * LIMACINES. Limacina. moll. Famille établie par de Blainville (ar- ticle Mollusque du Dict. des Sciences Nat.) , pour les Hélices et les Limaces des auteurs. Blainville a été con- 4ia LIM duitàla réunion de ces deux familles, probablement par la difficulté de pla- cer plutôt dans l'une que dans l'au- tre, certains genres qui, par les tran- sitions qu'ils présentent, laissenldans le doute à l'égard de la famille à la- quelle ils doivent appartenir; Blain- ville a distribué de la manière sui- vante, la famille des Lirnacinés. f Le bord antérieur du manteau renflé en bourrelet et non en bou- clier ; une coquille. Ambrette , Bulime , Agatliine , Clausilie , Maillot qui comprend les genres Fartule et PrertigO; Tomogère, Hélice. ff Le bord antérieur du manteau élargi eu une espèce de bouclier ; co- quille nulle ou presque membra- neuse. Vitrine qui renferme les genres HelicoLimax et Hélicaron, Férus. ;Tes- tacelle, Parmacelle, Limacelle , Li- mace, Onchidie qui comprend le genre Véronicelle, Blainv-. P". tous ces mots. (D..H.) * LIMACODE. Limacodes. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères , famille - des Nocturnes , tribu des faux Bombyx , établi par Latreille (Fam. Natur. du Règn. A-nim.), et répondant à une sous-division de la première division des Bombyx de cet auteur(Ge/ze/\ Crust., elc.,t.4,p. 21g). Les caractères de ce genre sont : an- tennes peu ou point pectiuées dans les deux sexes; ailes en toit; chenilles rampantes, ayant les pieds écailleux rétractiles; les membraneux suintant une liqueur gluante. Latreille rap- porte à ce genre les Hepialus, Testudo, AselLus et Bufo de Fabricius et plusieurs autres. (g.) LIMAÇON, mole. C'est sous cette dénomination que Férussac a réuni en famille, les genres qui pour la plupart constituent la famille des Coli- macés de Lamarck. ce mot. Cepen- dant il y a des différences notables, puisque le genre Hélice de Férussac , à lui seul , renfermait presque tous ceux des Colimacés de Lamarck. Voici de quelle manière cette famille est LÏM distribuée dans les Tableaux systéma- tiques des Animaux Mollusques : A. Une cuirasse et un collier. TÉ- macères. Hélicarion, Fer.; Hélicoli- mace , Fér. b. Un collier sans cuirasse. 1. Tétracères. Hélice. 2. DicÈRES.Verligo, Parlule./7". ces t mots. (d..h.) „ LIMAÇONNE. ins. (Goedart.) La P chenille du Bombyx fascelina de Fa- D biicius. (b.) i' * LIMAÇONS, moll. Cette exprès- ! sion , synonyme d'Hélice dans le plus „ grand nombre des auteurs , a pour- . tant été employée par d'autres d'une |, manière plus générale pour désigner f toutes les Coquilles enroulées, soit > marines , soit terrestres , dont la for- ' me, plus ou moins globuleuse, pré- | sentait quelques rapports avec celle des véritables Hélices. D'Argenville ■ ést un de ceux qui la généralisèrent le j plus. Aduuson l'appliqua à la pre- „ mière section de ses Coquillages uni- valves sous le nom de Limaçons uni- j valves; il y rangea douze genres divi- | sés en cinq familles ; l'une d'elles , la .] troisième , comprend le genre Lima- | çon qui ne renferme que des Coquil- l les véritablement terrestres , lorsque tous les autres genres de la section J des Limaçons ne comprennent que des Coquilles d'eau douce ou mari- nes. Les auteurs plus modernes, en ' conservant le mot de Limaçon , le restreignirent beaucoup, et ue l'ap- pliquèrent plus qu'aux seules Coquil- jj les terrestres. (d..h.) * L1MACTIDM. bot. crypt. ,' (Fries.) F~. Agaric. LIMACDLE. rois. ross. Luid pa- i raît désigner sous ce nom une sorte n de Glossopèlre. V. ce mot. (b.) LIMANDE, pois. Espèce du genre Pleurouecte. V. ce mot. (b.) 11 LIMAS, mole. Vieux syn. français \ de Limace. V. ce mot. (b.) j LIMAX. moll. V. Limace. LIMBARDE. Limbarda. bot. phan. jj Genre de la famille des Synauthé- » 1 IM t'écs , Cory mbifères de .Tiissicu, el de ii Syngénésie superllue, L., établi »ar Adanson, et adopté par H. Cassini |i[ui l'a ainsi caractérisé : involucre presque hémisphérique, formé du fo- lioles membraneuses , imbriquées , ntièrement appliquées , nullement ii ppendiculées, linéaires-lancéolées et fOriaces ; réceptacle large, plane, marqué de fossettes , et hérissé de pa- pilles; calalhides radiées dont les fie m s centrales sont nombreuses, réguliè- res , hermaphrodites, celles de la cir- cconférence nombreuses , disposées à pneu près sur un seul rang, en lan- guettes et femelles; anthères pour- vvues à la base de longs appendices su- Ibulés et découpés; akènes oblongs, (•cylindriques , hérissés de longs poils,, 'surmontés d'une aigrette com posée de [poils légèrement plumeux. Ce genre fiait partie de la tribu des Inulées, «section des Inulées prototypes de Cas- l i udice abdominal (le pied, rudi- içntaire avec un bvssus. ("oquille vvale, plus ou moins oblique, pres- xic équivalve , subauriculaire, tè- ulièrement bâillante à la partie an- térieure du bord inférieur; les som- lets antérieurs et écarté.-. ; charnière uuccale , longitudinale-, san^ dents; jgament arrondi, presque extérieur, mséié dans une excavation de chaque •îalvc ; impression musculaire cen- alc , partagée eu trois parties dis- incles. Les espèces de ce genre sont oeu nombreuses : Lamarck en donne \ vivantes dans différentes mers, il Défiance en cite onze espèces fos- ILles, parmi lesquelles il y en a quel- rues-unes de douieuscs par la cl i fli- uullé qu'on a de les dégager , pour a plupart, de la pierre duie qui les nnveloppe. Parmi les Coquilles du eenrel'lagiostome, il y en a plusieurs uui sont également douteuses à cause ce leur mauvais élat de conservation aabiiuel. Comme dans les l'Iagiosto- ues il ne doit pas y avoir de bâille- nent pour le passage d'un Inssus , outes les fois que le côté antérieur ■.es valves est caché ou cassé , il est impossible de décider le genre. Cela sst si vrai que le Hagiostome semi- uunairc , que l'on rapporte comme jype du genre , est pourtant une vé- ritable Lime, comme nous en som- mes certains d'après un individu bien conservé de notre collection. La Co- [jjiii le nommée pa r Sowerby {Minerai ■?onc/tolugy , pl. i 5a ) , Lima gibbusa, n'est point une Lime; car , possédant Musieurs individus de cette espèce, t'es deux valves réunies et dans un aarfait état de conservation , nous «louvons affirmer qu'il n'existe pas le moindre bâillement entre les valves nour le passage d'un byssns. Il est lonc nécessaire de la rapporter parmi es Plagiostomes. On voit par ces ob- servations combien il importe d'exa- miner avec soin et sur des individus mi offrent un bon état de conserva- 'ion les caractères génériques. Lime commune , Lima squamosa , Lamk.; OstreaLima , Gmel., n° g5 , Chemnitz, Conch. T. vu , lab 68, fie. 65i; Encyclop., pl. 2116, fig 4; D'Argenville , Conch. , pl. 24 , fig. e. Lime subéquilatéiiale, Lim agla- cialis , Lamk. ; Anim. sans vert. T. vi, pag. 157, n. 3; Ost/ca giacialis, L. , Gmel., n. 96; Khorr, Y'ergu. T. vi, lab. 56, fig. 5; Encyclop., pl. 206, fig. 2 et 3. Lime enflée, Lima injlata, Lamk., Anim. sans vert., lue. cit., n. 1; Lis- ter, Sy/iup. Cu/ic/i., tab. 177, fig. i4; Encyclop., pl. 206, fig. 5. (d..ii.) * LIME. moll. V. Canceixaire. LIME. bot. pu ax. Ce mot qui est syu. de Limon, désigne aussi quel- quefois le Phalaiis aspera ou Al- piste rude et un Cynusurus. (b.) LIME-BOIS Xylotrogi. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères, section des Penlamères , famille des Serricor- nes, division des Malacodermcs , à laquelle Latreille donne pour carac- tères (Fain. Nat. du Règn. Anim.): coips toujours long, étroit et ordi- nairement linéaire , avec la tête pres- que oibiculaire ou presque globu- leuse , dégagée ou distincte du cor- selet par un étranglement brusque, en forme de col. Les mandibules sont courtes, épaisses et dentées. Les antennes sont filiformes ou amincies vers le bout. Les tarses sont filifor- mes, leur pénultième article est rare- ment bilobé Les élytres sont quel- quefois très-courtes. Le nom français de Lime-Bois a été établi la première fois par Cuvier qui, dans son Ta- bleau élémentaire de l'Histoire Natu- relle des Animaux, traduisit ainsi le mot Lymexylon qui désigne, dans Fabricius , un genre de Coléoptères. Duméril (Zool. Anal.) donne le nom de Buine-Bois, aux Insectes de celte tribu. Sous la forme de larve, ces Insectes vivent dans le bois et le percent dans tous les sens; ils sont quelquefois très-nuisibles aux bois x de constructions navales qu'ils gâtent entièrement (P. Lymexylon). La- 416 lm treille divise cette tribu en cinq gen- res, ce sont les genres Atractocère , Hylécoete , Lytnexylon , Cupès et Rhysode. V. ces mots. (g.) LIMÉNITIS. ins. Fabricius a for- mé sous ce nom un genre de Coléop- tères diurnes qui comprend le Papil- lon du Peuplier, le Papillon Sibylle et quelques autres analogues. F. Nymphale. (g.) LIMEOLE. Limcum. bot. phan. Ce genre , de la famille des Portula- cées et de l'Heptandrie Digynie , L. , est ainsi caractérisé : calice à cinq fo- lioles ovales, acurninées, membra- neuses sur les bords ; corolle à cinq pétales égaux , ovales , obtus , plus courts que le calice; sept élamines non saillantes , à filets dilatés et cor- nés à la base ; ovaire supère , globu- leux , surmonté de deux styles à stig- mates obtus; fruit spbérique divisi- ble en deux parties que Gaertner re- gardait comme des graines nues , et qui sont hémisphériques , scabres en dehors , concaves à leur face inté- rieure. Le Lirneum africanum , L. , est le type du genre. C'est une Piante qui a le port de la Corrigiole et qui croît dans l'Afrique orientale et aus- trale. Une seconde espèce a été ajou- tée par Linné fils qui lui a donné le nom de L. aphyllitm auquel Thun- berg a substitué celui de L. capense , parce qu'il nommait une autre es- pèce nouvelle L. œtkiopicum. Le L. humile de Forskahl est la même Plante que 1' ' Andrachne tele- phiuides , L. (g..n.) * LIMETTIER. bot. phan. On donne ce nom à une des sections du genre Oranger. V. Oranger, (a.r.) * LIMIA. bot. ni an. Ce genre, éta- bli par Vandelli , rentre dans le Vi- tex de Linné. V. ce mot. (g..n.) LIMICOLES. Limicolœ. ors. IUi- ger a formé sous ce nom une famille des Oiseaux qui vivent dans les terres limoneuses ; tels sont les Courlis , les Bécasses , les Barges , etc. (G..N.) LIMICULA. ois. Nom scientifique substitué par Yieillot à celui de Li- LIM mosa, imposé par Brisson au genre f| Barge. V. ce mot. (g..n.) i * LTMIRA.VEN.BOT. phak. L'Ar- " bre de Madagascar désigné sous ce " nom par Flacourt , nous paraît être a un Fromager, Bombax. (n.) 11 * LIMNACÉS. moll. De Blainville J a nommé ainsi la famille des Lim- L| néens de Lamarck. fr. ce mot. i (D..H.) jj, * LIMNADIE. Limnadia. crust. Genre de l'ordre des Phyllopodes , fa- mille des Aspidiphores de Latreille s (Fam. Nat. du Règn. Anim.), élabli ie par notre collaborateur Adolphe Bron- n gniart qui lui donne pour caractères : a corps entièrement renfermé dans un a test bivalve; deux yeux rapprochés; t quatre antennes, deux petites sim- i pies, deux grandes divisées en deux |j| branches; vingt-deux paires de pâtes. v Ces Crustacés diffèrent des Apus par >, la forme du test, et par leurs grandes ji antennes qui manquent dans ces der- )( niers; ils s'éloignent des Branchipus j par la présence du test , par la posi- „ tion des yeux , les antennes bifides et \ le nombre double des pates. Les Da- B phnia s'en distinguent facilement par leur tête saillante hors du test ; et , les genres Cypris , Cythérée et Lyn- : cens en sont suffisamment distingués s par la forme de leurs antennes et le j nombre des pates. Cependant quel- ques espèces de Lyncées s'en rap- prochent par leurs formes extérieu- res. Ce genre avait été confondu par Hermann fils, avec les Daphnies, et il en avait donné une courte descrip- tion sous le nom de Daphnia gigas. Adolphe Brongniart en a rencontré un grand nombre d'individus , et ayant remarqué qu'ils différaient par beaucoup de caractères du genre dans lequel Hermann les avait placés , il les a étudiés avec soin et a établi le genre qui nous occupe. Le corps des Limnadia est entièrement renfermé dans un test bivalve, ovale, trans- parent, jaunâtre, lisse et n'offrant que quelques zones parallèles à son bord lisse; l'Animal contenu dans ce test est allongé et recourbé à sa par- LIM i postérieure ; sa tète n'est pas sé- irée du reste du corps. Les jeux , .vices à sa partie antérieure, ne sont >s spliériques, niais leurs cotes in- n nes sont presque plans , taudis que ujrs côtés externes sont très-con- txe-; ; ils sont très-rapprochi:s , con- naus dans une même protubérance ! la tête et composés d'une infinité ; petits globules inégaux qui re- vivent chacun un nerf envoyé du rrveau. Au-dessous des yeux et sur lligne moyenne, on voit une crêie :iu saillante qui offre de chaque côté ne petite antenne simple, élargie à un extrémité et crénelée sur ses bords; uns en dehors se trouvent deux aandes antennes aus>i longues que i moitié du corps, d'abord simples composées de huit articles et en- lite divisées en deux branches, nacune formée de douze articles. Li H'uche est située en dessous de ces I tennes et composée de deux mâ- icoires et de deux mandibules. Les iiclioires forment par leur réunion , i«e sorte de bec orlinairemcnt re- lié sous la tète ; les mandibules sont nnflées en forme de poire, arquées tronquées à leur extrémité infér- ieure ; leur partie supérieure est >sérée au sommet de la tête derrièie s; yeux , tandis que les deux extré- ittés planes se rejoignent à l'entrée la bouche et sont réunies par ur bord antérieur. Ces mandibules ooient les alimens d'une manière ^-remarquable, en exécutant cha- îne, autour des points d'insertion nmme d'un axe , des mouvemens xillaloires qui augmentent et dimi- iccnt alteruativemcut l'angle com- iis entre les deux extrémités planes ii les terminent inférieurement. On lit à la partie supérieure de la tête i. petit appendice vasculairc droit incolore , dont l'usage est inconnu, i : corps ou tronc de ces Crustacés se [impose de vingt-trois anneaux dont i vingt-deux premiers portent cha- r:n une paire de pates branchiales; • dernier segment forme la queue iiri est terminée par deux filets di- rgens. Les pates se divisent à une LIM 417 petite distance de leur insertion en deux branches dont l'une, interne, porte quatre appendices branchiaux très-ciliés , et 1 autre, externe, est simple; avant de se diviser la pate présente à sa face externe, un ap- pendice cylindrique, légèrement ren- flé et qui paraît avoir un canal dans son milieu. Cetappcndiceest recouvert par un long filet qui, dans les onziè- me , douzième et tieizième paiies de pales, s'étend beaucoup dans la cavité qui se trouve entre le dos de l'Ani- mal et la carène du test, et après lesquels les œufs adhèrent. Les dix piemières pales sont , à peu près , de la même longueur et égales aux gran- des antennes ; les suivantes dimi- nuent rapidement jusqu'aux der- nières qui sont très-courtes. Le cer- veau est situé à la partie antérieure de la tête sous les yeux , il s'étend entie les bases des deux grandes an- tennes et embrasse une petite partie de l'œsophage ; il est réniforme , gru- meleux , grisâtre; sa convexité don- ne naissance aux deux nci fs optiques; on ne peut distinguer ni cordon ner- veux ni aucune autre partie du sys- tème nerveux. Le tube digestif est simple dans toute son étendue, et n'offre ni cœcum ni vaisseau bilieux ; il est seulement renflé dans son mi- lieu , commence entre les deux mâ- choires , passe sous le cerveau, se porte en arrière et se courbe encore une fois pour suivre la direction du corps. Le vaisseau dorsal , placé en- tre l'intestin et le dos , se terminedans la tête. A la partie antérieure on trouve un autre vaisseau assez consi- dérable qui s'étend entre le canal in- testinal et la base des pales. Adolphe Brongniart pense que c'est le tronc pulmonaire. Les œufs de ces Crusta- cés sont situés dans l'intérieur du corps, sur les côtes du canal intes- tinal et dans le premier article des pates jusqu'à la base de ce canal ré- current dont on a parlé en décrivant les pales. Ils sont arrondis , transpa- rais et d'une grosseur variable , et ils ne sont pas réunis en niasses , mais épars. Beaucoup d'individus of- TOME IX. 2 7 4i8 LIM frent, en outre, une masse d'œufs t rès-consid érable , agglomérés dans la cavité du test ; ces œufs sont beau- coup plus développés que les autres , jaunâtres', et ont tous une partie enloncée soit au centre soit à l'un des bords ; ils adhèrent tous par des filamens très-déliés aux filets des dernières pâtes. Ces œufs ainsi pla- cés sortent de la cavité du test par deux routes différentes ; quand l'Ani- mal est tranquille il les pond un à un par la partie antérieure du coips où ils arrivent peu à peu à l'aide du mouvement des branchies ; ils sorlent alors en dessous des mandi- bules; quand au contraire l'Animal est inquiété ou placé dans un espace qui ne lui convient pas , il les rejette en masse par ta partie posiérieure du test. Ce qu'il y a de plus curieux à éclaircir dans l'histoire de ces Ani- maux , c'est leur mode de génération. Surplus de mille individus qu'Adol- phe Brongniart a observés à Fontai- nebleau , il n'en a pas trouvé un seul qui n'ait des œufs soit sur le dos soit dans l'intéiieur du corps. On ne peut expliquer ce phénomène qu'en sup- posant que ces Crustacés sont sus- ceptibles de fournir plusieurs géné- rations par une seule fécondation ; alors il faudrait penser que la géné- ration qui existait loisqu'Adolphe Brongniart les a trouvés à Fontaine- bleau , n'avait pas besoin d'être fé- condée et consistait uniquement en femelles ; ou bien on pourrait les regarder comme hermaphrodites avec fécondation mutuelle ou avec fécon- dation propre. On ne connaît pas les matières dont se nourrissent ces Crus- tacés ; ceux qui ont été conservés vi- vans , étant privés de toute nourri- ture, ont mangé leurs œufs. Ils na- gent sur le dos , comme la plupart des Éntomostracés , mais d'une manière continue comme les Âpus et non par sauts comme les Daphnia. Leurs grandes antennes paraissent être leur p.'incipal organe de natation , leurs pales ne remuant que pour remplir les fonctions de branchies. Ils chan- gent de peau assez souvent. La seule LIM espèce connue jusqu'à présent est: , La Limnadie u'Hermann, Limita- y dia Hermanni , Ad. Br. ( Ann. du Mus. d'Hist. Nat., t. 6, pl. i3); Vaph«\ nia gigas, Herm. (Mém. Aptér., p. \j, i34, t. 5); elle est longue de quatre1 lignes, d'une couleur blanchâtre- transparente, (g.) LIMJNjEA. Moll. Genre formé par \ Poli pour les Animaux des Muleltes et ' des Auodontes. V. ces mots. (d..h.) • LIMNANTHEMDM. bot. fhan. b Pour Limnanthus. /^.cemot. (g..n.) j LIMNANÏHUS. bot. fhan. Sous » ce nom , Necker (Elem. Bot. , n. 65i) [ avait rétabli le génie JVymp/ioides de e Tournefoit, réuni par Linné à son ? Menyanthes ; mais le nom de ViLlar- ? sia , substitué par Gmelin , ayant été !i admis par plu>ieurs auteurs et no-1, tammeutpar Ventenat, R. Brovvn et'1 De Candolle, c'est au mot Villar- sie que seront exposés les caractères J génériques. (g..n.) * LIMNEE. Limnea. moll. Et non Lyninêe. Genredela famille des Pul- monés-aquatiquesde Cuvieret de celle ï des Liinnéensde Lamarck, définitive- 1. ment établi et caractérisé par ce der- . niei zoologiste. Aucun des conchylio- logues qui ont précédé Lamarck n'a pensé à faire des Limnées un genre séparé ; ainsi après avoir été confon- . dues, tantôt avec les Hélices, les [ Bulimes, et plus généralement avec ' les Buccins, dénomination qui leui fut consacrée par Lister, Geoffroy, Miiller, etc.; elles furent enfin rassem5 blées sous de bons caractères dans le Système des Animaux sans vertèbres ; ou doit s'étonner que les naturalistes, 1 qui précédèrent cette époque, n'aient ! pas senti la nécessité de ce genre , cai ï Millier, Geoffroy et Lister lui-même J qui connaissaient l'Animal, ne pou- l!l vaient, sans rompre les rapports les j plus évidens , les ranger parmi les autres Coquilles soit terrestres soit marines. Bruguière surtout qui avait *r commencé à opérer quelques réfor- J1 mes dans le système linnéen, pouvait ■ mieux que personne établir ce genre ; mais entraîné pas le caractère trop Lr.M ugue qu'il nvait imposé aux Buli- lees, il y confondit les Limnées com- ); c beaucoup d'autres Coquilles rrangères à ce genre. Le genre Lim- iiée créé , Draparnaud le premier .mdopta , et ce savant, qui joignait i une connaissance exacte des Mol- nsques , un esprit judicieux qui lui ni faisait saisir les rapports , ne nanqua pas de rapprocher les Lini- eées des Fhyses et des Planorbes, ce mie Lamarck n'avait pas fait dans )»n premier ouvrage. Cet illustre na- uralistene tarda pasà sentir In justesse cî l'idée de Draparnaud; aussi peu c3 temps après l'époque que nous tenons île mentionner, dans l'Extrait un Cours, il rapprocha , comme Cu- itër l'avait aussi indiqué, les Lim- oées des autres Puimonés aquatiques, i 'autres zoologistes, tels que Blaiu- i lie et Férussac, adoptèrent entière- ment cette manière devoir. Les rap- corts qui unissent les Limnées aux pâtres genres voisins sont donc justes uuisqu'après quelque divergence tou- ■.-sles opinions se sont réunies en une :eule, celle de Draparnaud. Les Lim- rces sont des Coquilles lacustres, gc- ccrali-ment minces, suhvitrées, assez nagiles , qui se plaisent sui tout dans ■ss eaux stagnantes où souvent elles !! multiplient considérablement. Les imnées habitent toutes les régions ce la terre vers les pôles , comme i>us la zôme torride el dans les deux lémisphèi es. L'Animal observé dé- nis long- temps a été nnatomisé par invier, dont i'cxcetlent travail est :iséré parmi les Mémoires des An- gles du Muséum. Blainvide en ' t aussi la dissection , el ses recber- taes confirment celles de Cuvier; ifin nous-mêmes l'avons également liiitc et nous avons vu tout ce que 'îs deux anatomistes avaient d'abord observé. Nous allons entrer dans uclques détails abrégés sur la struc- nre de ces Animaux. Le corps des limnées, contenu dans une coquille !lus ou moins allongée , souvent vvalc, ventrue et toujours en spirale, rrend lui-même ces diverses formes aivant l'espèce ; il ressemble en LIM 4i9 cela à tous les autres Mollusques tra- chélipodes auxquels celui-ci appar- tient, il remplit ordinairement com- plètement la coquille , quelquelois même il a de la peine à y être en- tièrement contenu ; il est pourvu d'un large pied ovale , lié par un pé- doncule au reste du corps; il s'y in- si're sous le col el le manteau qui l'enveloppe aussi bien que la partie antérieure de son corps, se fixe à l'insertion du pied en prenant plus d'épaisseur vers son bord libre; la lêle est large, non séparée du reste par un col pourvu de deux tentacu- les contractiles; les yeux non pédon- culés y sont insérés à la base; au côté interne ces tentacules sont triangu- laires , épais , peu allongés. Un voile charnu, échancré dans le milieu , for- me deux larges appendices , un do chaque coté, ce qui donne beaucoup d'ampleur à la tête; la bouche est antérieure, mobile, et la masse est obtuse , considérable , elle prend des formes assez différentes; Cuvier dit qu'elle a de la re.-semblance avec une bouche humaine , Blainville qu'elle a la forme d'un T renversé ; cette bouche est armée de deux dents ou mieux d'une dent divisée en deux parties par une échancrure moyenne; au fond s'aperçoit une langue char- nue très-grosse, et au-dessus l'ou- verture de l'œsophage; celui-ci peu renflé est accompagné de deux glan- des salivaires dont les canaux excr é- teurs aboutissent aux parties latérales de la bouche; il continue à s'avancer sans augmenter de volume et par- vient a un estomac très-charnu, très- épais , comparable pour la structure au gésier d'un Oiseau ; l'intestin qui en sort est gris, d'une grosseur uni- forme et assez long; il fait plusieurs grandes circonvolutions dans le foie, reçoit à l'orifice pylorique les vais- seaux biliaires, et se termine à l'anus; le foie est très-grand , grenu , il oc- cupe la presque totalité des tours de spire. La cavité de la respiration est plusprofondément enfoncée que dans les Hélices , et son orifice extérieur en diffère aussi par une languette 37* 420 LIM qui peut le boucher et qui se con- tourne en gouttière dans le temps de la respiration ; du reste elle a beau- coup de ressemblance avec celle de ces dernières pour la distribution des vaisseaux. Le système veineux et ar- tériel pour la circulation générale ne présente rien de particulier ; ils sont en tout analogues à ce qui se remarque daus les Mollusques du même ordre. Les organes de la géné- ration ont également beaucoup de ressemblance avec ceux des Hélices , et sont presque aussi compliqués; ils se composent d'un organe mâle et d'un organe femelle; l'organe mâle comprend deux parties : un organe ex- cita leur qui sort au-dessous du ten- tacule droit à la base duquel vient aboutir un canal déférent qui prend son origine au testicule. L'organe fe- melle se compose d'un ovaire, d'un oviclucte , d'une poche à viscosité, et d'un orifice extérieur. L'ovaire est grauuleux, jaunâtre, accolé au foie avec lequel il remplit les premiers tours de spire; il en naît l'oviducle, conduit membraneux , d'abord assez large, contourné plusieurs fois, se rétrécissant ensuite beaucoup; il tra- verse une partie du foie , gagne le testicule à travers lequel il passe pour gagner ensuite le renflement cylin- drique ou la poche à viscosité; elle est plissée transversalement et assez ré- gulièrement ; elle esl destinée à rece- voir les œufs et à les invisquer de matière glaireuse avant qu'ils ne puissent être pondus; le renflement se termine à un canal plus étroit qui reçoit celui d'une petite poche ou vessie don t l'usage ne paraît pas encore bien connu; peu après, il aboutit à l'orifice extérieur qui se voit très- profondément placé à l'endroit où le pédoncule des pieds se réunit au corps. Les deux orifices de la géné- ration se trouvant fort éloignés, cela nécessite de la part. des Limnées un mode d'accouplement singulier qui n'est pas le même que celui des Hé- lices ; dans ce genre deux individus suffisent; ici il en faut trois , celui du milieu agissant lui seul comme mâle LIM et comme femelle, les deux autres n'agissant que comme mâle ou com- me femelle seulement. Souvent à ces deux individus viennent s'accoupler d'autres, ce qui quelquefois constitue de fort longues traînées flottantes à la surface des eaux , dont tous les in- dividus agissent à la fois comme mâle et comme femelle excepté les deux des extrémités. Le système ner- veux* beaucoup deressemblance avec * celui des autres Mollusques traehéli-1 podes ; l'anneau œsophagien ou le' cerveau est composé supérieurement 1 de deux ganglions réunis par un tronc médian transversal , inférieure- ' ment de trois autres ganglions dont'1 les deux latéraux sont intimement1' liés aux deux premiers; de ces gan- 1 glions parlent des filets dont la dis-* tribution générale ne présente rien f de particulier; elle est semblable à ce a qui existe dans les Mollusques du même ordre. Les Limnées sont géné- 1 ralement de couleur brun-foncé ou ( brun-verdâtre ; leur peau lisse sans >' tubercules, nielle et visqueuse, pa- t raît plus sensible encore que celle pi des Hélices ou des Limaces , car au moindre attouchement elles se con- i- tractent, rentrent toutes leurs parties pi dans la coquille, et devenant d'une ^ pesanteur spécifique plus considéra- t? ble, elles tombent au fond de l'eau; 0 comme elles sontforcées de venir res- pirer l'air en nature, elles ne peuvent rester très-long temps au fond de it l'eau , mais pour revenir à la sui face k elles sont obligées de ramper sur le lu fond jusqu'à ce qu'elles atteignent le ij bord, ou de ramper le long des tiges k des Plantes aquatiques, ce qu'elle: n fontavecassezderapicbté; lorsqu'elle; p. sont à la surface , elles se tiennent 1. dans une position renveisée , la face : inférieure du pied dirigée en haute! I la coquille en bas plongée clans l'eau \ Il paraît que dans cette position l'A- nimal peut ramper à la surface de ~ l'eau; on suppose alors qu'une cou- y che très-mince de liquide sert de [ point d'appui aux efforts musculaires g de son pied , mais cela est difficile à concevoir, car on sait que l'eau nt l LUI I ul servir de point d'appui pour jiiércr des mouvemeus que lorsqu'elle !t frappée promptement cl par une lirface assez large, et celte condition nécessaire à la natation est loin Sî se rencontrer ici. Voici les Carac- as qui conviennent ù ce genre : mimai ovale , plus ou moins spiral ; ; s bords du manteau épaissis sur le oou; le pied grand, ovale; la tète oourvuede deux tentacules triangu- laires, aplatis , au ri formes ; les yeux tsssiles au côté interne de ces tenta- uules ; bouche avec deux appendices iltéraux considérables , et année 'une dent supérieure bifide ; l'orifice ee la cavité pulmonaire en forme de illion , percé au côté droit , et bordé intérieurement par une sorte d'ap- Bendice auiiformc pouvant se plier m gouttière; oiifices des organes de m génération distans ; celui de l'ovi- luucle à l'entrée de la cavité pulmo- naire ; celui de l'organe mâle sous le tentacule droit ( blainv. ). Coquille iliblonguc, quelquefois turriculée , à ifpire saillante; ouverture entière, élus longue que large; bord droit Tranchant; la partie inférieure remon- l.ant sur la columclle et y formant un joli très oblique eu rentrant dans l'ou- vvcrlure; point d'opercule. Les espè- cces de ce genre sont très-difficiles à Caractériser; on ne peut se servir que (Ides proportions des diverses parties (Idn test, pour celles dont les Ani- rmaux ne sont pas connus ou pour les Ifossiles; ou doit recourir aux Animaux Uorsqu'il est possible de le faire , ce cqui présente d'autres difficultés que ttous les observateurs ne sont pas à imêmc de vaincre. Nous ne citerons ipas parmi les espèces de ce genre la ILimuée columnaire, que l'on a re- ( connu êtie une Coquille terrestre que iFérus^aca placée dans la section des Agathines. Limnée des Étangs , Limnea sta- ..gnal/s, Lamk., Anim. sans vert. T. vi , pag. îftg , n. 2 ; Hélix stagnalis , Linné, Grnel, pag. 3657, n. 128; Bncciniurnstagnale, Miill:, Vcrm., p. i5a , n. 027 ; Limneus stagnalis, Drapar., Mol 1., pl. 2, fig. 38 cl 3G-, LIlM 4ai Favanne, Conchil.,pl. 61, f. 16: Eu- cycl., pl. 45g, fig. 6, a, b. Coquille la plus commune et la plus grande du genre, qui se trouve abondamment dans nos étangs et nos rivières; elle est ovale, aiguë, composée de sept tours dont le dernier est très-grand et subanguleux supérieurement ; die est mince, transparente?, de couleur cornée , subslriée longitudinalement ; la spire est conique, tiès-aiguë, l'ou- verture est grande, évasée; la colu- mclle se joint au bord droit par un très-gros pli; longueur , plus de deux pouces. Li.mxée des marais, Limnea pa- lus/ris , Lamk., Anim. sans vert. T. VI, pag. 160, n. 3; H dix fia gi lis , GmcL, pag. 56f)8, n. 129; Hélix pa- Instris , ibid. ,pag. 3658, n. 1 5 1 ; Hé- lix Corvus, ibid., pag. 5665, n. 2<>5; Lymneuspaluslris, Drapar., Moll., pl. 2 , fig. 4o, 4i et 42 , et pl. 3, fig 12. (D..H.) LIMNEENS. moll. Cette fa- mille fut créée par Lamarck , dans l' Extrait du Cours de zoologie, 1811. Il y avait réuni le geure Conovule , que depuis il eu sépara avec juste raison. Les genres qui la composent aujourd'hui sont réunis par de très- bons caractères, tirés principalement de l'organisation de l'appareil de la respiration. (Quoique vivans dans l'eau, les Animaux de ces genre» sont obligé» de venir à la surface respirer l'air qui porte son influence sur uu réseau vasculaire semblable à celui des Colimacés. V. Hélice. Les anciens auteurs donnaient le nom de Buccins, à la plupart dc> Co- quilles qui sont placées aujourd'hui dans celte famille. Lister donnait aux l'ianoibes, le nom de Pourpres, et il les avait assez bien circoncrils; ce- pendant Linné rangea indistincte^ mentlcsPlanorbes et les Limnées pa r- mi les Hélices , ce qui réunissait dans lin même genre des Animaux fou dif- férons et des Coquilles d'un aspect qui devait laisser peu de doutes sur leur origine. Millier, en créant le genre Planorbe , a rempli une indi- cation tris-juste; aussi tous les cou- 433 LIM chyliologùes , excepte les savans an- glais, qui se sont tenus à la lettre de Linné , l'ont adoptée. On doit s'éton- ner, après la création de ce premier genre, que personne n'ait songé à établir une coupe pour les Liinnées qui se trouvaient dans le même cadre d'observations; et Miiller, qui avait si judicieusement séparé les Planor- bes , confondit celles-ci avec les Buc- cins. Biuguière les retira des Hélices de Linné, les raiigea dans son genre Bulime, oii elles n'étaient pas mieux placées , et oii elles restèrent jusqu'à l'époque ou La mai ck , dans le Sys- tème des Animaux sans vertèbres , créa le genre Limnée , qu'il éloigna d'abord des l'Ianorbes, mais qu'il en rapprocha bientôt après. Dans l'in- tervalle , un genre très-analogue aux Limnées , qui avait été créé depuis long- temps par Adanson , sous le nom de Buline , fut reproduit par Drapar- naud, sous celui de Pbyse, qui fut généralement adopté. Les trois genres Limnée , Physe. et Planorbe , consti- tuent aujourd'hui pour Lamarck, la famille qui nous occupe , ayant repor- té aux Auricules les Conovules qui ne s'en distinguent pas suffisamment comme genre. Cuvier n'a point adop- té cette famille ; cependant les trois genres qui la constituent, ont servi de base au groupe des Pulmonés aquati- ques daps lequel il a réuni plusieurs genres, doqt l'organisation n'est point encore bien connue. Férussae adopta la famille des Limnées de Lamarck. 11 y groupa plusieurs genres nouveaux et bien incertains de Rafinesque , et y ajouta le genre Ancyle de Geoffroy , c'est même le seul changement im- fiortant que ce savant ait apporté dans es Limnées. Lamarck avait placé les Ancyles parmi les Calyptraciens, jl est vrai avec toute la réserve con- venable pour un genre aussi peu connu , quant à l'organisation de son Animal. 11 y avait élé conduit , sans doute , par l'analogie des formes du test. Quelques considérations sur ce genre que Férussac donna à l'article Ancylk de ce Dictionnaire nous por- tèrent à adopter son opinion dans LIM notre ouvrage sur les Coquilles fossiles des environs de Paris avant la publi- cation de l'important article Mollus- que du Dictionnaire des Sciences Naturelles par Blainville. Ce savant zoologiste émet une opi- nion fondée sur des observations nou^ vellcs qui confirment l'opinion de Lamarck, puisque les Ancyles se trouvent reportées parmi les Scuti- branclies, dans la première famille des Otidés qui renferment les genres Haliotide et Ancyle qui précèdent la famille des Calyptraciens. Blain- ville , dans l'article précité , a changé le nom de Limnéens pour celui de Limnacés. Elle renferme, comme dans l'ouvrage de Lamarck , les trois genres Limnée , Pbyse et Planorbe. V. ces mots et Ancyle. (d..h.) LIMNESIUM. bot. phan. (Sieges- beck.) Syn. de Knautia ; (Cordus) de Gratiole; (Dalécbamp) de petite Cen- taurée , Erythrœa. (h.) LIMNETIS. bot. p h an. Le genre de Graminées ainsi nommé par Per- soon est le même que le Spartina de Schreber ou Trachy notia de Richard. Le nom de Spar/ina étant le plus an- cien doit être préféré. V. Spahtine. (A. R.) LIMNIA. bot. fhan. Syn. de Claytunia sibirica ,L. (b.) * LIMN1CHUS. ins. Genre de Co- léoptères établi par Zicgler et très- voisin des Byrrhus. Nous ne connais- sons point ses caractères. La princi- pale espèce est le Limnic/ius sericeus de Duft, Byrrhus pygmeus de Sturm. Il se trouve en Autriche. (g.) LIMNIÏES. min. Pierres sur les- quelles on voit des ligues sinueuses qui , selon Léman (Dict. de Déter- ville), "ressemblent aux traits d'une carte de géographie. (B.) •LIMNIDM. conch. Oken, dansson Système général de Zoologie, p. a36, a proposé ce genre pour YUnio picto- rum. On sent bien qu'un tel démem- brement n'a pu être adopté. V . Mu- LETTE. (D..II.) LIMNITJS. ins. Nom donné par LIM Illiger à un genre de Coléoptère que Latreille avait déjà établi. K . Elmis. (g.) * LIMNOBIE. Limnobia. ins. Gen- re de l'ordre des Diptères, famille des Némocères , tribu des Tipulaires , éla • bli par Meigen et ayant pour carac- tères : trompe fort courie , avec deux grandes lèvres.; point de petits yeux lisses; pâtes longues - dernier article des palpes guère plus long que le précédent , sans divisions articulaires apparentes; antennes sétacécs, sim- plement velues , entièrement monili- ibrmes depuis le troisième ou le qua- trième article ; le premier de ces ar- ticles très- sensiblement plus long que le suivant ; surface des ailes gla- bre; longueur des quatre premiers pieds peu 'différente. Meigen, dans ses premiers ouviages, avait donné à ce genre le nom de l.imonia , et La- treille l'avait employé dans son Gê- nera , le Dictionnaire d'Histoire Na- turelle et dans tous ses autres ouvra- ges. Ce n'est que dans ces derniers temps (Fam. Natur. du llègn, Anim.) qu'il l'a ebangé à l'exemple de Mei- gen. Cet auteur ayant plutôt égard à la forme des antennes qu'à celle des palpes , a rapporté à sou genre Lim- nobiahi Tipula rUosa de Linné , que Degéer figure et qui est placée par Latreille avec son genre 1Jedicia {V. ce mot). Nous pensons , avec ce der- nier, qu'il faut en séparer cette espèce et celles qui lui sont analogues, et restreindre le genre Limnobic aux espèces qui ont les palpes terminés par un article simple. En adoptaut les genres lirioplera et Trichocera de Meîgen que Latreille réunissait ( Dict. d'Hist. Nat.Jau genre Limonie en en faisant des divisions, nous laisserons donc dans le genre Limnobie les es- pèces qui composent sa_ première di- vision et nous traiterons des deux autres genres à leur lettre ou au sup- plément. Les Limnobics se distinguent des genres Cténopbore , Pédicie , Tipule et Néplirotome par les palpes qui sont terminés par un article grand et compose de nœuds ou de petits arti- LIM 4a3 cles, tandis qu'il est simple dans les premiers; elles s'éloignent des Tri- chocères et autres genres voisins par les antennes qui n'ont pas plus de dix articles dans ceux-ci , et par d'au- tres caractères tirés des pâtes , des ai- les, etc. Ce sont des Diptères qui ont les formes générales des Tipules et qui vivent comme elles dans les lieux bumides etombiagés. Degéer a don- né des détails fort curieux sur les mœurs d'une espèce de ce genre {Limnobia replicata). Sa larve vit de feuilles de Mousse qui se trouvent dans l'eau , et ressemble à une che- nille épineuse; son corps est long d'environ un pouce et large d'une li- gne et demie; il est cylindrique et sans pâtes, et composé de onze anneaux; la tête est très-petite ; elle offre deux antennes et deux yeux noirs ou taches qui les représentent. Les mandibules sont dentelées , et la lèvre inférieure porte deux petits palpes. Quand on l'inquiète, elle roule son corps en cercle. Elle se fixe sur les Plantes au moyen de quatre crochets écailleux placés dans une cavité du dernier anneau du corps; et quand elle veut changer déplace, elle s'accroche par les dents et ensui- te par ces crochets, et avance ainsi en pliant son corps comme le ferait une chenille serpentante. La nymphe flotte à la surface de l'eau ; elle est al- longée, presque cylindrique, d'un brun tirant un peu sur le vert; plus pâle en dessous; parsemée de petits points noirs avec des bandes plus obs- cures. Cette nymphe porte au-devant de son corselet deux cornes allon- ges , tubulaircs, qui sont les organes e la respiration; elle a toujours soin de tenir leurs extrémités hors de ï'eau, afin de respirer, et si on la re- tourne, et que ses cornes ne soient plus placées ainsi , elle se démène et se courbe de diverses manières jus- qu'à ce qu'elle ait repris sa première position. Le dernier anneau de l'ab- domen et même plusieurs autres pré- sentent des crochets qui servent à cette nymphe pour s'accrocher aux tiges des Mousses et autres Plantes 4s4 LIM aquatiques. L'Insecte parfait éclot six jours après que la larve a passé à l'état de nymphe. Il sort par une, fente qui se fait au-devant du corse- let sur la tête et sur une portion de la poitrine. Les Limnobies sont très- communes au printemps dans les prés et au bord des fossés et des ri- vières. On en trouve beaucoup aux environs de Paris. La plus commune «St : La Limnobie peinte , Limnolia picta , Meig. ; Tipula picla , Fabr. , Schell. (Dipt., t 58, fig. i). Antennes noires, avec le dernier article fauve; corselet cendré; abdomen jaunâtre, avec trois lignes noirâtres ; ailes cen- drées avec des lignes annulaires dans leur milieu et des taches marginales noirâtres. La Limnobie a ailes pliées , Li/nnobia replicata, dont nous avons parlé plus haut, est décrite par L^nné et Fabricius. Degéer l'a figu- rée dans son Histoire des Insectes , T. vi, p\. 20. K. , pour les autres espèces , Fabricius et surtout Meigen. (G.) LIMNOBION. Limnobium. bot. pu an. Genre de la famille destlydro- charidées, établi par le professeur Ri- chard , dans son travail sur cette fa- mille (Mém. Inst. Se. Phys. 1811, p. 72), pour VHydrocharis Spongia de Bosc. Ce genre offre les caractères suivans : les fleurs sont dioïques, réunies dans une spathe pédonculée, diphylle et multiflore. Le cahee est à six divisions très-profondes et éta- lées ; les trois intérieures sont péta- ioïdes , plus longues et plus étroites. Dans les fleurs mâles , les étamines , au nombre de neuf, sont monadel- phes et à anthères linéaires ; dans les fleurs femelles on trouve trois appen- dices courts, placés chacun en face des divisions intérieures; les stigma- tes, au nombre de six , sont bipartis. Le fruit est une péponide ovoïde, po- lysperme , renfermant des graines obovoïdes à tégument couvert de fi- brilles. Ce genre se compose d'une seule «spèce, J imnobium Basai, Rich. , LIM /oc. cit., t. 8 ; Hydrocharis Spongia, Bosc , Ann. Mus. , 9 , p. 396 , t. 3o. C'est une Plante aquatique originaire des lieux tourbeux de la Caroline in- férieure. Ses feuillus sont pétiolées , radicales, subcordiformes , entières, marquées de cinq nervures longitudi- nales. Les feuilles inférieures sont re- marquables par le grand développe- ment du tissu cellulaire de leur lace inférieure qui forme une sorte de coussinet spongieux propre à soutenir ces feuilles à la surface de l'eau. (A.B.) LIMNOCHARE. Limnocharis. abachn. Genre de l'ordre des Tra- chéennes , famille des Hydrachnel- les, établi par Latreille aux dépens du genre Hydrachna de Millier. Ce genre se distingue de celui d'Hy- drachne par ses palpes qui sont sim- ples , tandis qu'ils ont un appendice mobile dans ce dernier genre. Tous les autres caractères sont les mêmes dans ces deux genres, et leurs mœurs sont parfaitement semblables aussi. L'espèce qui sert de type à ce genre est 1! Acarus aquaticus, L.; Acarus aquaticus holosericeus , Deg. (Ins., 7, ix, i5, 20) j Trombidium aquaticurn, Hermann(Mém. Apt.,i, 11)./^. Hy- DBACHNE et HYDRACHNELLES. (g.) LIMNOCH ARIDE. Limnocharis. bot. phan. Genre établi par Hum- boldt et Bonpland (Pl. Aiquin.) , adopté par le professeur Richard qui l'a placé dans sa nouvelle famille des Butomées. Ses fleurs ^ont hermaphro- dites, pédonculées, disposées en sertu- le ou ombelle simple et enveloppées dans une spathe polyphylle. Le calice est à six divisions très - profondes ; trois extérieures vertes minces , et trois intérieures colorées, pétaloï- des et plus grandes. Les étamines sont au nombre d'une vingtaine, entourées d'un grand nombre de fila— mens stériles. Les pistils varient de six à vingt réunis au centre de la fleur. Ils sont dressés, allongés, ter- minés en pointe recourbée au som- met, uniloculaires , contenant un grand nombre d'ovules attachés à un LIM réseau vasculaire , qui tapisse la pa- roi interne de l'ovaire. Le fruit est également allongé , sec , indéhiscent , contenant îles graines recourbées en forme de fer à cheval et recouvertes d'un tégument propre strié trans- versalement. L'embryon a également la forme d'un fer à cheval. Cegenre se compose de deux espè- ces originaires de l'Amérique méridio- nale CesontdeuxPlantes aquatiques, vivaces , ayant les feuilles radicales et engainantes; des fleurs blanches ou jaunâtres , disposées en sertulc ou ombelle simple au sommet d'une hampe. L'une , Limnoc/iaris Plumie- rii , Rich. , loc. cit. , t. ao et 19 , n. a , est le Limnoc/iaris emarginata , Humb. etBonpl., Pl. yEqî, t. 34, ou sllisma flava , L., déjà mentionné dans le Catalogue de Plumier sous le nom de Darnasonium maximum Plan- taginis folio , t. nf). Elle croît à St.- Domingue et sur le continent de l'A- méiiquc méridionale. L'autre , Lim- noc/iaris, Humboldtii , Rich., loc. cit. , t. 19 , f. 1, est le Stratiotes nym- phoides , Willd. , Sp , 4, p. 821. lia clé trouvé par Humholdt et BonpLmd aux enviions de Caracas. (a. r.) LIMNOPEUCE. bot. phan. (Vail- lant.) V. Hippunis. LIMNOPHILE. Limnophila. bot. Fiian. Genre de la famille des Scro- phularinées et de la Didynamie An- gio-permie, L., établi parR. Brown (Prodr. 77. Nov.-Holl. , 44a ) pour l'Holtonia indica, L., et auquel il donne les caractères suivans : calice tubuleux , à cinq divisions égales; corolle infundibùliforme; limbe à cinq lobes égaux; étamines didyna- mes incluses ; anthères rapprochées et réuuies par paires; style terminé par un stigmate dilaté et oblique; capsule biloculaire, à deux valves biparties, la cloison étant formée par les bords rentrans des valves. La Limnophila gratioloides , l\. Brown , loc. cit., est une Plante qui croît dans les lieux aquatiques. Ses feuilles sont opposées, profondément incisées, sou- vent triparlites et semblant en quel- LIM 4*5 que sorte verticillées. Ses fleurs sont axillaires , pédonculées et accompa- gnées de deuv bractées. Elle croît non-seulement dans l'Inde , mais à la Nouvelle-Hollande. (a. r.) LIMNORIE. Limnoria. cnusT. Genre de l'ordre des Isopodes , sec- tion des Aquatiques, famille des Cy- mothoadées (Latr.,Fam. Nat.), établi par Leach , réuni aux Cymothoas de Fabric:usparLatreillc(Règn. Anim.) et adopté par ce dernier ( Fam. Nat., etc.) avec ces caractères : corps cy lin- dro-linéaire : yeux grenus et formés de petits yeux lisses (ocelles), rap- prochés. Les quatre antennes insérées sur la même ligne, de la longueur, au plus , de la tête , de quatre articles; tous les pieds simplement propres à la marche; dernier segment abdomi- nal grand , suboi biculaire. Ce genre se distingue du genre Cymothoa pro- prement dit par la tête qui est plus étroite que le premier segment dans ce dernier cl par ses yeux qui sont peu apparens. La seule espèce connue de ce genre est : La LlMNOHlE TÉRÉBRANTE, L. te- relrans, Leach. Elle est longue d'en- viron une ligne à une ligne et demie du pied anglais. Son corps est cendré, avec les yeux d'un noir tirant un peu sur la couleur de poix. On la trouve en quelques parties des côtes d'Angleterre, ou elle se loge dans les trous qu'elle fait. V. Cymothoa et Cymotuoades. (g.) L I M O D O R E . Lirnodorum . bot. phan. Orchidées , Juss. , Gynandrie Monandrie, L. Ce genre , établi par Tournefort et adopté par la plupart des botanistes , renferme un très- grand nombre d'espèces qui , d'après les -travaux des auteurs modernes, doivent aujourd'hui cire réparties en plusieurs genres distincts. Le type de ce genre et l'espèce qui a servi à son établissement e^t le Lirnodorum abortiuum; c'est donc surtout d'après cette espèce que doil être tracé le ca- ractère de ce genre. Toutes celles qui Jr ont été réunies et qui n'offrent pas es mêmes signes caractéristiques de- 4aG LIM vront être portées dans d'autres gen- res. Or voici ces caractères tirés de 1 espèce que nous avons nommée tout à 1 heure. L'ovaire n'est pas tordu en spirale. Les trois divisions externes du calice sont semblables , dressées et presque conniventes ; les deux intérieures et latérales sontplus étroi- tes ; le lahelle est sessile , di essé , en- tier, terminé à sa base par un éperon plus ou moins allongé. Le gynostè- me est très - long , semi -cylindrique , c'est-à-dire plane sur son côté anté- rieur et convexe postérieurement ; l'anthère est terminale, operculiforme, contenant deux masses polliniques, piillacées , agglutinées entre elles du côté interne. Le stigmate est placé immédiatement au-dessous de l'an- thère. Tels sont les caractères des véri- tables Limodores. Ils ne conviennent qu'à un très-petit nombre de celles qui y ont été placées. Ainsi plu- sieurs doivent être mises parmi les Blelia. V. ce mot. D'autres ont formé le genre Geodorum de Jackson. Quelques autres ont servi à l'établissement des genres Calypso , Calapogon , etc. Ainsi, parmi les es- pèces du genre Bletia , on a placé les Limodorum Taidervillœ , L. ; L. al- tum, L.purpureum , L. Dans le genre Geodorum , on trouve les Limodorum 7iutans , L. recuruurn. Le Limodorum bulbosurn forme le genre Calypso , et dans le genre Calapogon , R. Brovvn a placé le Limodorum tuberosum et quelques autres espèces analogues. Tue Limodorum abortiuum , Willd., Sp. , Orchis abortiva , L., qui forme le type du genre , est une grande Plante vivace qui croît dans les forêts ombragées et montueuses ; sa racine se compose de grosses fibres cylin- driques et charnues; sa tige, haute de deux à trois pieds , porte des feuil- les très - courtes , embrassantes et presque semblables à des écailles. Les tleurs sont d'un pourpre obscur , formant en petit nombre un épi à la partie supérieure de la tige. Dans le Prodrome de la Flore du Napaul , Don a décrit sous le nom de LIM Limodorum roseum une espèce nou- |" velle qui a beaucoup de rapports avec 1 l'espèce précédente. (a. r.) ' LIMON, bot. I'han. Fruit du Li- \ monier. V. ce mot. (b.) j LIMON, oéol. P\ Matière et « Terrain. LIMONELLIER. bot. phan. Pour Limonie. F~. ce mot. (b.) ^ * LIMONH. ois. (Flacourt.) Les \ Tourterelles et les Pigeons à Mada- j g&scar. (B-; ? LIMONIA. iNs. etBOT./^. Limonie. ii LIMON IASTRUM. bot. phan. 1 (Heister.) Syn. de Statice monopetala. I fB.) F * LIMONIATIS. min. Il est im- I possible de reconnaître quelle Pierre, 0 semblable à son Smaragdus, le com- ^ pilateur Pline entendit désigner sous 1 ce nom. (B.) o LIMONIE. Limo/iia. ins. Nom donné par Meigen et par La treille li aux Diptères qu'ils ont nommés de- j puis Limnobie. V. ce mol. (g.) LIMOiNIE. Limonia. bot. phan. ^ Ce genre, établi par Linné, fait par- tie de la famille des Auranliées. Dans ) son travail sur cette famille , Correa S de Serra a retiré plusieurs des espèces o qui y avaient été rapportées pour en t faire des genres nouveaux qui ont été d généralement adoptés. Ainsi le Li- ij monia monophylla forme le genre ; Atalantia, le Limonia penlaphylla B et L. arborea le genre Glycosmis, et |, le Limonia trifoliata le genre Tripha- ,, sia. Les espèces qui forment aujour- f: d'hui le véritable genre Limonia of- p fient les caractères suivans : le cali- ^ ce est à quatre ou cinq divisions pro- j, fondes ; la corolle se compose de E quatre ou cinq pétales sessiles; les élimines sont libres et distinctes, f rarement au nombre de quatre à (| cinq , plus souvent en nombre dou- l ble des pétales. Le fruil est une baie pulpeuse à quatre ou cinq lo- < ges monospermes. De Candolle , clans le premier volume de son Pro- d/vmus systernaiis , rapporte à ce LIM ; genre onze espèces , la plupart origi- inaires de l'Inde et de la Chine. Ce .'soutdes Arbres ou des Arbrisseaux .•souvent munis d'épines, ayant des t feuilles simples, trifoliées ou pinnées, ides fleurs blanches ou roses, exhalant une odeur suave analogue à celle des i autres Arbres de la même famille. Parmi ces espèces nous ciieions la .Limonia acirfissima , L., Lamk. , III., it. 353, f. i, originaire de l'Inde, ;mais qu'on cultive également en . Améiique. C'est un Arbrisseau élé- : gant et toujours vert , dont les feuil- 1 les sont impai ipinnées et les fleurs ' blanches disposées en panicules cour- tes et axillaircs. Ses fruits , qui sont : jaunes et globuleux, répandent une i odeur très-suave qui approche beau- coup de celle de l'An is. Leur pulpe i est très-acide et très-agréable. On en ! fait des boissons rafraîchissantes , ou i on les confit au sucre. (a. n.) LIMONIER, bot. phan. On appel- le ainsi une division du genre Oran- ; ger , que l'on désigne plus commu- i néinent sous le nom de Citronnier. P'. 1 Ouangeh. (a. n.) * LIMONITE. min. (Hausmann , Manuel de Minéralogie, t. i, p. a85.) Substance noiie, opaque, à cassure i conchoïdale , ayant l'éclat de la cire et donnant une poussière d'un jaune >d'ocre ; médiocrement dure : pesant spécifiquement 2,6o3. Au chalumeau, sa couleur n'éprouve aucun change- ment remarquable; par un feu pro- longé , elle fond sur les bords en une scorie noirâtre. Par la calcination, elle donne une poussière rouge. Elle paraît être une combinaison ou tttu mélange de Fer limoneux et de Fer phosphaté représenté par les propor- tions suivantes : hydrate de Fer , 74,009; phosphate de Fer, 24,870; oxide de Manganèse, i,5; total , 100.679. On la trouve avec le Fer li- moneux commun ( Thoneisenstein) en petites masses ou en lits très-min- ■ces dans les terrains d'alliivion. (g. del.) LIMONIUM. bot. i'iian. On a beaucoup disserté pour savoir quelle LIM 427 était la Plante ainsi nommée par Dioscoride. Les uns ont voulu que ce fût la' Pyrole [Pyrola roluntlifulia, L.) , d'autres le liela sylvestris ; quel- ques-uns le Senecio Doria. Mais la plupart des botanistes s'accordent pour le Statice Lirnonium, L , dont Tournefort avait fait un genre sous le nom de Limunium. V. Statice. (a.R.) LIMOSA. ois. (Brisson.) Syn. de Barge. V. ce mot. (u-) LIMOSEELE. Liniosella. bot. piian. Ce genre , de la Didyrramie Angiospermie , L. , avait été désigné par Vaillant sous le nom de Vlanta- ginclla. Jussieu l'avait placé parmi les Primulacées, mais il a été rap- porté aux Scrophularinécs par De Candolle et R. Brown qui en ont ain- si exprimé les caractères : caliceàcinq divisions peu profondes , égales; co- rolle campanulée , à tube court et à cinq petites divisions égales; quatre étamines presque égales, quelquefois réduites au nombre de deux ; stigma- te capité ; capsule à deux valves sépa- rées par une cloison parallèle et im- complète. Ce genre renferme des Plantes herbacées , très-petites , ram- fiau les et qui croissent dans les loca- ités marécageuses. Leurs feuilles sont fasciculées , à pétioles dilatés et presque engaînans à la base. Les fleurs sont solitaires et portées par des hampes. On n'en connaît qu'un très- petit nombre d'espèces, dont la plus remarquable, Limoielta aquatica , L. , croît dans les lieux inondés de l'Europe. On la trouve fréquemment aux environs de Paris et surtout à Bondy. (g..N.) LIMULE. Limulus. crcst. Genre de l'ordre desXyphosuresdeLatreille (Fam. Nat du Règne Anim.), que cet auteur rangeait (Règne Anim par Cu- ■vier) dans son ordre des Branchiopo- des, section des Pœcilopes; ce genre a été établi par Millier; il a pour caractè- res, suivant Latreille : pointdesiphon; la base des pieds (ceux du céphalo- thoraxou de la division antérieure du corps) qui, les deux derniers exceptés, 4a8 LI1VI servent à la locomotion et à la préhen- sion, est hérissée de petites épines et fait l'office de mâchoires. Test dur, divisé en deux boucliers offrant en dessus deux sillons longitudinaux , et recouvrant tout le corps, qui se ter- mine postérieurement par une pièce très-dure, ensiforme et mobile. Le corps des Lunules est divisé en deux parties : la première ou l'anté- rieure, que La treille nomme céphalo- thorax , est recouverte par un bou- clier lunulé débordant , et portant deux yeux très-écarlés l'un de l'autre, entre lesquels Cuvier a observé trois petits yeux lisses rapprochés ; au-des- sous de la carapace dont nous venons de parler , sont insérés , sur une saillie conique , en forme de bec ou de labre, deux corps semblables à deux petites serres de Crabe , didactyles ou mo- nodactyles, selon les sexes, composées de deux articles que Latreille consi- dère comme les antennes et que Sa- vigny assimile à la seconde paire de pieds-mâchoires des Crustacés , ainsi qu'aux mandibules des Arachnides , et auxquels il donne le nom de man- dibules succédanées , ou fausses man- dibules. A la suite de ces antennes se trouvent six paii es de pieds , dont les deux derniers réunis formeut un grand feuillet portant les organes sexuels, et dont les dix autres libres , et tous , à l'exception des deux pre- miers, didactyles. Ces pieds sont com- posés de six articles : le radical , ou la hanche , est hérissé de piquans ou épines dont le nombre est très-con- sidérable aux deux ou trois premières flaires de pieds. Ces articles tiennent ieu de mâchoires ; l'article suivant , ou le premier de la cuisse , offre aussi quelques épines. La dixième paire de pieds diffère des autres par divers ca- ractères , et surtout par les hanches , qui ne sont point maxillaires, et par l'extrémité antérieure du dernier ar- ticle de la jambe, qui se termine par quatre petites lames mobiles , droites, allongées , pointues , égales et rap- prochées en un faisceau longitudinal; la partie extérieure de cette même extrémité de la jambe donne attache LIM au dernier article , qui est terminé , comme les autres, par deux doigts mobiles qui diffèrent un peu des pré- cédons. Le pharynx débouche entre les hanches de toutes ces pâtes ; l'œ- sophage se dirige en avant , l'estomac des Limules étant situé, comme dans les Crustacés décapodes , vers le bord antérieur du test. La seconde partie du corps des Limules , ou la posté- rieure , est recouverte par un bou- clier qui a , en dessus , la forme d'un trapézoïdeéchancré postérieurement, avec les bords latéraux armés il'épines mobiles et alternantes; en dessous et dans un creux en forme de boîte presque carrée, sont cinq paires de feuillets ou de larges pieds natatoires , dont la face postérieure est garnie de branchies. L'anus est placé à la racine de la pointe qui termine le corps cette pointe est cornée , très-dure droite , trigone, très-pointue et sou- vent armée, sur le dos, de petites dentelures ; elle s'insère dans une cavité , au milieu de l 'échancrure pos- térieure de la seconde pièce du test , et elle est articulée avec elle par le moyen d'une tête dont les deux côtés sont dilatés et appuyés sur deux sail- lies de celle pièce. Le cœur, comme dans les Slommapodes , est un gros vaisseau garni , en dedans , de co- lonnes charnues régnant le long du dos et donnant des branches des deux côtés; un œsophage ridé, remontant en avant, conduit dans un gésier très- charnu , garni intérieurement d'une veloutée cai lilagineuse toute hérissée de tubercules, et suivi d'un intestin large et droit. Le foie verse la bile .dans l'intestin par deux canaux de chaque côté. Une grande partie du test est remplie par l'ovaire dans les femelles , et par les testicules dans les mâles. L'Ecluse et Bontius sont les premiers naturalistes qui aient men- tionné et figuré des Limules; Mill- ier les confond avec les Jpus; Fa- bricius les en a distingués, mais il les a placés dans son ordre des Kleis- tagnathes ou Décapodes brachiures de Latreille; enfin Lamarck, ayant / LIM conservé le nom de Limule au genre Jpus , appelle Polyphème le genre dont nous traitons. Ces Animaux vivent dans les mers des pays cliamls; pendant l'été ils viennent le soir, J presque toujours par couples , sur es plages .sablonneuses ou maréca- geuses. La femelle, qui est plus grosse, porte sur son dos le mâle , sans que celui-ci y soit en état d'accouplement ni violemment attaché : leurs mouve- mens sont fort lents et trè -ciicons- crits, ci lorsqu'ils marchent, on ne voit aucune des pales ; dès qu'on les touche , ils s'anêtent et relèvent leur queue pour se défendre. Ils restent toute la nuit à moitié bois de l'eau , et ne cherchent à se sauver que quand ils sèment que le danger commence à être imminent. Leur queue est très- redoutéedans l'Inde et en Caroline, parce qu'on est dans l'opinion que la piqûre est venimeuse; les sauvages se servent de cette pointe en guise de fer de flèche. La chair des Limules est bonne à manger , et leurs œufs ■sont très-rléliea's ; on sert sur les tables , à la Chine et au Japon , l'es- pèce qui lui est propre , et qui arrive , avec l'âge, à une longueur de deux pieds. Ces Animaux se trouvent dans les mers des deux Indes , depuis l'é- quateur jusqu'au quarantième degré de latitude ; ils sont communs dans le golfe du Mexique , sur les côtes de Caroline , aux Moluqups et dans les mers du Japon et de la Chine. Les Américains appellent ces Ci ustacés Kitig- Krab ; les nègres des bonis de la mer se servent du te.>t vide pour puiser de l'eau ou pour d'autres usa- ges domestiques. On connaît quatre .ou cinq espèces de ce genre ; nous citerons : Le Limule Poltphème, L. Polj- phemus , Fabr. , Linn ; Limulus Cy- c/ops , F.ibr. (jeune) ; Jllonucnlus Po~ lyp/iemus, Linn.; Limulus Suwerbii, Leach (Zool. Miscell., pl. 84). Il varie, selon l'âge, pour la taille et la cou- leur. Les vieux sont d'un brun noi- râtre, et les jeunes d'un jaunâtre qui tire sur le brun. L'arête du milieu du dos a, sur chaque pièce du test, LIN 4ag trois épines ; le stylet , formant la queue , est à peu près de la longueur du coips. Cette espèce se trouve sur les côtes sablonneuses d'uue grande partie de l'Améiique. Les Limules sont rares à l'état fos- sile; jusqu'à présent on n'en a trouvé que dans certaines couches d'une an- tiquité moyenne , à Solenhofen et Pappenheim. La seule espèce connue et à laquelle Desmaresl a donné le nom île Limule ue Walcii , Limulus Walchiï , dans son Histoiie Naturelle des Crustacés fossiles, p. 109, tab. 11, fig. 6 et 7 , e^t le Cancer perversus de Knorr et Walch (Monum. du déluge, T. 1 , p. 1 56 , pl. i4). Elle ne diffère des espèces vivantes que par le rebord de la première pièce de la carapace , qui est arrondi, au lieu de former un angle aigu devant la bouche , et par d'autres caractères tirés de la forme et des épines du test. (g.) LIN. Linum. bot. phan. Genre de la Penlandi ie Pentngynie , L. , d'abord placé dans la famille des Caryoplr. liées , mais qui forme au- jourd'hui le type d'un ordre natu- rel nouveau nommé Linac^es. V. ce mot. Le genre Lin se compose d'un très-grand nombre d'espèces. Ce sont des Plantes herbacées , ou de petits Arbustes à feuilles alternes, très-ra- rement opposées , entières ; leurs fleurs , terminales et diversement dis- posées , sont jaunes , bleues ou blan- ches; leur calice est régulier, formé de cinq sépales incombans : leur co- rolle est comme campanulée, com- posée de cinq pétales onguiculés en- tiers, d'aboi d incombans et tordus en spirale avant leur épanouissement ; les étamines , au nombre de cinq, sont monadelphes tout-à-fait par leur base , et offrent entre chacune d'elles un petit appendice filiforme , qui sem- ble êire un filament d etamine avor- tée ; l'ovaire est légèrement stipité , globuleux , à six ou dix loges quel- quefois incomplètes, c'est-à dire com- muniquant ensemble deux par deux, à cause de l'imperfection de trois ou de cinq des cloisons : chaque loge, 45o LIN conlienl un seul ovule attaché à la partie supérieure de la loge et ren- versé. Les styles sont au nombre de trois à cinq , terminés chacun par un stigmate allongé; le fruit est une cap- sule globuleuse, à six ou dix loges complètes ou incomplètes et mono- spermes , s'ouvrant en trois ou ciuq valves qui se séparent presque tou- jours en deux; les graines sont géné- ralement ovoïdes , comprimées , lisses, composées d'un tégument propre , d'un endospenne généralementmince et d'un embryon ayant la même di- rection que la graine. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses: De Gandolle, dans le premier volume de son Prodrornus systematis, en étiumère cinquante-six. Ces espèces croissent, pour la plupart, sur les bords du bassin méditerranéen; plusieurs se trouvent dans l'Amé- rique méridionale et l'Amérique sep- tentrionale , et quelques-unes en Afrique et au cap de Bonne-Espé- rance. Ce genre est surtout fort in- téressant à cause d'une de ses espèces , le Lin usuel , dout nous allons parler ici avec quelques détails. Ltn usukl , Lïnum usitaiissimum, L. C'est une Plante annuelle, origi- naire du plateau de la Haute-Asie, mais abondamment cultivée, depuis un temps presque immémorial , dans les diverses contrées de l'Europe, où elle est devenue indigène. Sa racine est grêle , pivotante , poussant une tige simple, cylindrique, d'un, de deux ou de trois pieds de hauteur, seulement rameuse vers son sommet , et tout-à-fait glabre , aiusi que les autres partiesdela Plante. Les feuilles sont éparses, sessiles, lancéolées, ai- guës , très-entières , marquées de trois nervures longitudinales, et d'un vert glauque ; les fleurs sont d'un bleu tendre , terminales au sommet des ramifications de la tige; les étami- nes et les stigmates sont au nom- bre de cinq , et le fruit est une cap- sule globuleuse, environnée à sa base par le calice et contenant des graines ovoïdes, comprimées, lisses et lui- santes. Cette Plante offre un très- LIN grand intérêt et est l'objet d'une cul- ture extrêmement soignée , à cause des fibres de sa tige, avec lesquelles on fait les tissus de fil les plus fins et les dentelles les plus précieuses. Ou cultive cette Plante dans deux in- ternions , ou pour obtenir ses graines 3ui sont employées en médecine et ans les ails, ou pour obtenir la fi- lasse de ses liges. Dans le premier cas , les soins du cultivateur doivent tendre à choisir les variétés qui pro- duisent le plus grand nombre de capsules, et, dans le second , celles dont les tiges sont les plus longues. On distingue un assez grand nom- bre de variétés de Lin dans les pays où ce Végétal est culiivé ; les princi- pales sont les suivantes : i°. Le Lin froid ou grand Lin est celui dont les tiges acquièrent la plus grande hau- teur et qui donne un très-petit nom- bre de capsules. C'est la variété la plus précieuse et celle que l'on pré- fère dans plusieurs contrées de la Flandre , de la Belgique , et niême^ aux environs de Lille , où la récolte d'un hectare planté de cette espèce se vend quelquefois jusqu'à 6,000 et 7,000 francs. 20. Le Lin chaud ou Têtard , beau- coup moins élevé que le précédent. Sa tige est rameuse et porte un grand nombre de capsules; aussi doit-on le préférer quand on a pour but prin- cipal la récolte des graines. 5°. Enfin on nomme Lin moyen une variété qui tient le milieu entre les deux premières , c'est-à-dire qu'elle s'élève un peu moins que le grand Lin et donne Un peu moins de capsules que le Têtard. Cette variété est su ' tout cultivée dans les provinces méridionales. En général , la culture du Lin est assez chanceuse et demande de gran- des précautions. 11 lui faut un terrain substantiel et feitile , frais, mais non trop humide ; les engrais doivent y être aboudans et renouvelés à chaque récolte. Il faut préparer le terrain Iiar des labours fréquens. On sème e Lin à deux époques différentes , comme on fait pour le Blé , c'est-à- LIN dire avant el après l'hiver ; ce qui ! forme le Lin d'hiver et le Lin d'été : i il n'est pas indifférent de choisir l'une i ou l'autre de ces deux époques. Ainsi, • dans un pays chaud et dans un ter- rain un peu sec et sablonneux , on fera bien de semer le Lin avant l'hi- ver , afin que les pluies de l'automne soient profitables au développement de la semence; au contraire, dans les pays un peu froids et dans les terrains ErèS-substantiels, on pourra, sans in- convénient , attendre la fin de l'hi- ver. Le choix de la semence est une chose fort importante; les agronomes s'accordent généralement à recon- naître qu'elle dégénère lorsqu'on la sème plusieurs années de suite dans le même terrain : on doit donc la re- nouveler chaque année- , et la tirer des pays oii l'on sait qu'elle est la meilleure pour le terrain où on la doit cultiver et pour le but qu'on se propos'*. Celle qui vient du nord de l'Europe est généralement la plus es- timée; cependant il est des^culiiva- teurs qui ne renouvellent pas leur semence , et qui néanmoins obtien- nent , chaque année, de belles ré- coltes. Mais, pour arriver à ce résul- tat, il faut avoir le soin de choisir, dans chaque variété que l'on cultive , les graines les plus grosses et les plus saines : par ce moyen , on peut se dispenser de changer de semence; ce qui est une économie pour le culti- vateur. Il faut noter ici que , comme la graine de Lin est très-huileuse , elle s'altère êt se rancit rapide- ment, et ne peut être conservée plus d'une année lorsqu'on veut la faire servir de semence. Le Lin se sème comme le Blé, c'est-à-dire à la vo- lée. Le terrain doit avoir été disposé par planches un peu bombées. La quantité moyenne de semence est d'environ vingt-cinq livres pour dix mille pieds carrés de terrain. On brise les mottes et on herse de même que dans la culture des Céréales. Lorsque le jeune plant commence à pousser, il faut le sarcler avec soin et fréquemment , parce que , sans cette précaution , il serait bientôt LIN 45t étouffé par les mauvaises herbes , qui poussent avec plus de rapidité. Dans les temps de sécheresse et dans les lo- caliiésoùcelaest possible, il n'est rien de plus avantageux que de pou voir ar- roser le Lin par le moyen des irriga- tions. Lorsque le Lin est parvenu à sa maturité, époque variable suivant les localités et le temps où a été fait le semis, et que l'on reconnaît au des- sèchement des tiges et des feuilles et à l'ouverture spontanée des capsules , il faut commencer la récolle : celle-ci se fait en arrachant à la main et par poignées les tiges de Lin , dont on fait de petites boites qu'on laisse quel- que temps sur le terrain , en avant soin de les placer debout ; mais il ne faut pas les y laisser trop long-temps, pour ne pas perdre la graine qui tombe des capsules enlr'ouvertes. Il faut battre ces tiges sur de grands draps; les graines se détachent très- facilement. Quelquefois on bat le sommet des tiges sur un banc, avec un maillet de bois , qui brise les cap- sules et met les graines à nu. Celte graine doit être ensuite vannée et c; iblée , pour la débarrasser de tous les fragmens de capsules qui y sont mélangés. Les tiges du Lin doivent ê're rouies et préparées comme celles du Chan- vre; on les fait ensuite sécher, et on les peigne pour obtenir la filasse. Les graines de Lin sont fort usi- tées en médecine. Outre l'huile grasse qu'elles contiennent en abondance , ces graines renferment aussi un mucilage extrêmement visqueux et épais : leur décoction est éminem- ment émollicnte; elle convient dans tous les cas d'irritation interne et externe. On fait, avec ces graines réduites en farine, des cataplasmes émollicns très- fréquemment usités. Pour extraire l'huile des graines, il faut d'abord attendre trois ou quatre mois , parce qu'on a remarqué qu'elle y était plus abondante au bout de ce temps qu'au moment où elles vien- nent d'être récollées ; on les passe ensuite à un moulin qui en extrait l'huile. Celle-ci est employée à dif- 43a LIN férens usages ; ainsi , on peut s'en servir pour 1 éclairage. On l'emploie beaucoup dans la peinture à l'huile , parce qu'elle jouit de la propriété de se sécher assez rapidement. Une autre espèce de Lin encore in- téressante, c'est le Lin vivace ou Lin de Sibérie , Linutn perenne , L. Il ressemble beaucoup au précédent ; mais ses racines sont vivaces , et la partie inférieure de ses liges finit par devenir ligneuse. Celte espèce , ori- ginaire de la Sibérie , est cultivée , dit-on , en Suède et dans quelques parties de l'Allemagne ; mais , en France, on ne la. voit guère que dans les jardins. Cependant sa culture pourrait offrir de grands avantages ; car elle réussit tiès-bien dans les ter- res maigres et sablonneuses : Lullin de Châteauvieux l'a cullivée avec suc- cès aux environs de Genève. Selon Bosc , la méthode la plus avantageuse serait de la placer par lignes et d'éloi- gner les touffes d'environ trois pieds les unes des autres. On pourrait plan- ter entre chacune d'elles des Choux , desNavets, oud'aulres Légumes. On a remarqué que, lorsque le Lin végète à l'ombre , sa filasse est pl us fine ; néan- moins on prétend qu'elle ne vaut pas celle du Lin annuel. Quelques au- teurs ont dit que le Lin de Sibérie ne dure que trois ans ; nous pouvons assurer qu'il en existait autrefois plu- sieurs pieds dans le jardin de la Fa- culté de médecine de Paris , qui ont duré plus de dix ans. ? Il croît en France un assez grand nombre d'espèces de Lin , qui quel- 3 uefois offrent des fleurs très-grandes, 'une belle couleur jaune ou bleue : tels sont , par exemple , le Lin cam- panule et le Lin de Narbonne. On cultive quelquefois dans les jardins une très-belle espèce , Linum trigy- num, Bonpl. , Pl. rar. de Mal m. , 38 , t. 17. C'est un Arbuste assez élevé, originaire des Indes-Orientales. Sa tige est dressée, rameuse, ligneuse dans sa partie inférieure ; ses feuil- les sont elliptiques et mucronées au sommet; ses fleurs sont jaunes, très- grandes , groupées à l'aisselle des LIN feuilles. Celte espèce se cultive dans la serre. A l'exemple de Gmelin , les bota- nistes modernes fout un genre dis- tinct du Linum Radiola, L. , sous le nom de Radiola. V. ce mot. (a.r.) On a quelquefois étendu le nom de Lin à des Plantes qui n'appartien- nent pas à ce genre, et même à des êtres qui ne sont pas du domaine de la Botanique ; ainsi l'on a appelé : Lin d'Amérique , V Agave ame- ricana , L. Lin étoile, le Lysimachia Stel- la ta , L. Lin incombustible , l'Asbeste ou Amianthe. Lin de Lierre ou maudit , la Cuscute. Lin de Marais ou de Prés , les L inaigrettes. Lin maritime ou de Mer, des Fu- cus et des Confei ves. Lin sauvage, M Anthininum Pelis- serianuiç. (b.) LIN DE LA NOUVELLE-ZÉ- LANDE, bot. ehan. Nom vulgaire du Phormium tenax. V. Phormion. (A. R.) LINACÉES. Linaceœ. bot. pean. Petite famille de Plantes qui s e com- pose du seul genre Linum de Linné, auparavant placé dans la famille des Caryophyllées. Ce petit groupe se distingue par les caractères suivans : son calice est persistant , à trois , quatre ou ciuq divisions profondes , imbriquées latéralement. La corolle se compose de quatre à cinq pétales onguiculés à leur base , tordus en spirale avant l'épanouissement de la fleur. Les étamines , au nombre de quatre à cinq, sont monadelphes à la base de leurs filets , entre cha- cun desquels on trouve assez sou- vent un petit appendice subulé , qui semble être un filet d'étamine avor- tée. Les anthères sont a deux loges introrses, s'ouvrant par une suture longitudinale , el attachées presque par leur base. L'ovaire est globuleux, sessile, à six , huit ou dix loges , dont LIN la moitié sont séparées par des cloi- sons incomplètes partant de l'axe central , mais n'atteignant pas jus- qu'aux parois: chaque loge contient un seul ovule suspendu. Le fruit est une capsule globuleuse , souvent ter- minée par une petite pointe formée par la base du style : celte capsule offre autant de loges monospermes que l'ovaire ; elle s'ouvre , par son sommet , en quatre ou cinq valves , 3ui se partagent ensuite chacune en eux. Les graines sont, en général , lisses et luisantes ; leur tégument pioprc est légèrement charnu à. sa face interne, et recouvre un embryon avant la même direct ion que la graine, c est-à-dire dont la radicule corres- pond au hile. Les Linacées , qui sont des Plantes herbacées , annuelles ou vivaces, ou de petits Arbustes a feuilles alternes , excepté dans une seule espèce {Ijinum catharticurn , L.) , se distinguent sur- tout des Caryophyilées , qui ont les feuilles opposées, par la structure de leur ovaire et de leur capsule , cl par leurs graines dépourvues d'endo- sperme. Celte petite famille forme eu i quelque sorte le passage entre les < Caryophy liées , les iMalvacées et les i Géraniacées. (a. n.) LINAGROSÏIS. rot. phan. Syn. d'Eriophore. A', ce mot. (B.) LINAIGRETTE bot. ru an. Quel- ques botanistes français ont employé iiie nom pour désigner le genre Ëfïd- Iphore. V. ce mot. (b.) LIN .VIRE. Linaria. bot. m an. (Ce génie de la famille des Scrophu- llariuées et de la Didynamie Angio- jspermie, L. , fut établi par Tourne- Ifort, et léuni par Linné aux slntir- ir/iinurn. Con.-tilué de nouveau par Hous les botanistes modernes , il pré- sente les caractères suivans : calice lirrégulier , à cinq divisions; corolle tpersonnéc, munie d'un éperon à la lbase; limbe bilabié, la lèvre supé- irieuic bifide, lélléchie, l'inférieure itrilide; la gorge fermée par le palais (partie moyenne de la lèvre supé- rieure); quatre élamines didy naines, TOME IX. LIN 4.i5 incluses, avec une cinquième rudi- menlaire; anthères à lobes écartés ; stigmate obtus; capsule ovée , déhis- cente par le sommet. Ce genre se compose d'un très- grand nombre d'espèces dont la plupart sont indi- gènes du bassin de la Méditerranée. Uuelques-unes croissent dans l'Amé- rique septentrionale et dans les ré- gions tempérées de l'Amérique méri- dionale. Ce sont des fiantes herbacées ou rarement ligneuses, à feuilles al- ternes: les inférieures quelquefois opposées ou verlicillées. Les fleurs sont assez élégantes , accompagnées de bractées, dispo-ées en épis, ou solitaires dans les aisselles des feuil- les. On en trouve de toutes les cou- leurs; mais le plus souvent elles sont jaunes, et paifois blanches, bleuâ- tres ou légèrement purpurines. Parmi celles qui sont li ès-répainiues en France, nous citerons, comme espèce fondamentale, la Linaire vulgaire, Linaria iiilgaris, Laink. , ou Jnthir- rinum Linaria. L. Elle a des feuilles lancéolées , linéaires el une tige dres- sée : les Heurs foiment de beaux épis de fleurs jaunes qui terminent les tiges. Ce fut sur cette Plante que Linné observa le phénomène intéres- sant de la régularisation des fleurs, phénomène qu'il désigna sous le nom de Pélorie. F. ce mot. Mais cet acci- dent (si toutefois l'on doit nommer ainsi l'état normal de la fleur) se présente bien plus fréquemment sur la \ Linaria spuria qui croît abondam- ment dans les champs cultivés de l'Europe. Si , quelque temps après la moisson , on observe les fleurs de cette espèce, on en trouve une giande quantité qui offrent tous les intermé- diaires entie la fleur personnee et la fleur parfaitement régulière, et cela souvent sur le même individu. Il semblerait que ce phénomène est dé- terminé par les altérations que la Plante a subies de la part des hommes par les travaux de la culture, ou de celle des Animaux qui broutent et mutilent cette Linaire jusque près de sa racine. Mœnch a constitué sous le nom 28 434 LUS à'Etatine, un genre aux dépens des Linaircs , et dont le L. Elatine est le type. Ce genre n'a pas été adopté. (G..N.) LINARIA ois. Nom scientifique du Sizcrin. V. Gros-Bec. (b.) * LINCK.IE. Linckia. bot. cryft. ( Chaodinées. ) Le nom de Linckia avait été imposé par Micheli aux Nostochs, quand ce savant sentit qu'on devait les séparer des ïremelles. Mais Vaucher ayant adopté un nom spé- cifique donné par Linné pour nom générique, celui de Micheli se trou- vait sans emploi. Les algologues mo- dernes l'ont appliqué à des Plantes dont les filamens simples, terminés en pointe cilifèrc, partant et diver- geant d'un centre commun, sont ou du moins paraissent inarticulés, mar- qués tout au plus de macules , de forme irrégulière dans leur intérieur, et formant, au milieu du mucus qui les environne, des corps hémisphéri- ques et irréguliers , gélalineux, mais d'une certaine solidité. Les Linckies ont de grands rapports~avec les Chœ- tophores, et n'en diffèrent que parce que leurs filamens ne sont pas ra- meux , et que des articulations n'y sont pas distinctes. Peut-être ces ca- ractères ne sont-ils pas réels, et de meilleurs instrumens que ceux que nous possédons pourraient un jour les faire disparaître. De Candolle en faisait des Batrachospermes. Lyng- by e, qui est cependant un observateur exact , a , malgré les caractères impo- sés par lui-même au genre dont il est question , compris parmi les es- pèces qu'il y admet des Plantes qui ne peuvent y demeurer. Telles sont ses Linckia Zosterœ, ceramicola et puncliformis , trop visiblement arti- culées pour n'être pas des Chœto- phores. V. ce mot. Nous citerons comme exemple les espèces suivantes : Linckia atra , Lyngb. , Tent. , p. ig5 , t. 67 , d. 1 , 2, 3, 4; Linckia piridis , Lyngb., loc. cit. , t.. 67 , d. 5 , 6 , 7 , toutes deux parasites des Céramiaires dans les eaux de la mer; et le Linckia LIN dura , Lyngb. , l0c. cit. , p. 1 97 , t. 67, qui habite les eaux douces. Les deux Plantes que Lyngbye re- garde comme des variétés de" cette dernière sont évidemment des espèces que nous avons examinées et carac- térisées, (b.) LINCONIE. Linconia. bot. phan. Genre de la Penlandrie Digynie , éta- bli par Linné {Mant. , p. 147), dont la place est encore incertaine dans la série des ordres naturels , mais que De Candolle [Prodr. Syst. 2, p. nb) rapproche de la famille des Brunia- cées. Voici ses caractères : l'ovaire est infère , couronné par le limbe du calice qui est à cinq dents obtuses; la corolle se compose de cinq péta- les concaves, persislans , insérés au sommet du tube du calice et alter- nant avec ses dents; les cinq élami- nes sont persistantes et placées entre les pétales; l'ovaire est à deux loges contenant chacune deux ovules; il est surmonté de deux styles filifor- mes, divergens, et devient un fruit composé de deux coques membra- neuses, monospermes, terminées par les styles persistons , ets'ouvrant par leur côté interne; les graines sont ovoïdes. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses ; ce sont de petits Ar- bustes, ayant le port des Bruyères, des feuilles roides, subulées et comme verticillées , et des fleurs agrégées. Ce genre, dont Swartz a le mieux fait connaître l'organisation , se rappro- che beaucoup du genre Staavia. Des quatre espèces qui le composent, trois croissent au cap de Bonne-Es- pérance, savoir : Linconia alopecu- roidea, L. ; L. thymifolia , Sw.; et L. cuspidata. Ces deux dernières es- pèces avaient été placées parmi les Z?ioi/72aparThunberg. La quatrième, Linconia Pcruviana , Lamk. , qui croît au Pérou et dont on ne connaît pas le fruit, n'appartient probable- ment pas à ce genre. De Candolle présume qu'elle pourrait être une espèce du genre Margyricarpus. (A. R.) LIN LLNDÈRE. Lindera. bot. piian. Thunberg {Flor. Japon., p. i45, 1. 21) a établi ce genre qui appartient à l'iiexandiic iMonogynie , L., mais dont les caractères n'ont pas été assez bien établis pour qu'on ait pu le pla- cer convenablement dans la série des ordres naturels. La seule espèce dont il se compose a été nommée par Thunberg Lindera umbellalal Cest un Arbrisseau dont la tige est garnie de rameaux alternes , (lexueux , gla- bres , très-étalés ; les feuilles ramas- sées au sommet des rameaux sont pétiolées, ovales-oblongues, pointues, entières , vertes et glabres en dessus , velues et pâles en dessous. Les fleurs sont petites et disposées en ombelles simples , solitaires et terminales; cha- cune de ces fleurs est dépourvue de calice ; la corolle est à six pétales obtus et jaunâtres ; les six étarnines ont leurs filets insérés sur l'ovaire et plus courts que la corolle; l'ovaire 1 est supèie , ovale, glabre, surmonté 1 d'un style droit à deux stigmates ré- flécbis ; le fruit est capsulaire et à • deux loges. Cet Arbrisseau croît au .Japon sur le mont Fukonna , où il : fleurit dans les mois d'avril et mai. Les Japonais le nomment Kuronosji, 1 et fabriquent avec, son bois des bios- :Scs molles pour se nettoyer les dénis. Adanson avait donné le nom de .Lindera à un genre d'Ombcllifères , 1 formé sur le Myrrhis daucaides de IMorisonou Chœrophyllum colorait/ m (de Linné. (G..N.) LINDERNIE. Lindernia. bot. iniAN. Ce genre de la famille des iScropbularinécs , et de la Didynamie : Angiospermie , L. , est ainsi carac- tterisé : calice à ciu,q divisions pres- ■ qu'égides; corolle tubuleuse, à deux Ucvics, dont la supérieure est très- rcourtc et échaucrée , l'inférieure tri- Ifide ; quatre étarnines didynames, 'dont les deux inférieures ont le filet 'denté et plus long que l'anthère ; 'Style unique surmonté d'un stigmate ééchancré; capsule biloculaire, à deux tyalves séparées par une cloison pa- rallèle et portant un grand nombre LIN 45 :i de graines. Ces caractères , qui ont été tracés par Linné et modifiés par Jussieu , ne conviennent absolument qu'au Lindernia pyxidaria, petite Plante à feuilles opposées et à fleurs axillaires, qui croît dans les locali- tés aquatiques de certaines contrées d' Europe et de l' Améi ique seplcn t rio- nale. H. Brown ( P/vdr. Fl. Nov.- llolland. , p. 44o ) a fait entrer dans ce genre trois espèces de la INouvelle- llollande qui piésentent quelques différences dans la structure de la corolle, dont la lèvre supérieure est rétuse et l'inférieure bicarenée à la base , et dans les anthères qui sont soudées deux à deux. Il a exclu des Lindernia le L. diantliera de Swartz et le L. japonica de Thunberg. De- puis cette indication, Kunth [Nôv. Gen. et Sp. Pl. œquin., n. il, p; 369) a réuni la fiante de Swartz au genre Herpestis. f. ce mot. (G..N.) * LINDLEYE. Lindleya. bot. PH&N. Genre de la famille des Ro- sacées , établi par Kuntb ( in Humb. Nou. Gen., 6, p. i>5c)) et caractérisé ainsi : fleurs hermaphrodites; calice turbiné à la base; limbe à cinq di- visions; corolle de cinq pétales insé- rés à la gorge du calice ; disque an- nulaire portant 1rs étarnines, égale- ment inséré à la gorge du calice ; éta- rnines au nombre de quinze à vingt, ayant les anthères lancéolées, bilo- culnifeè , recourbés brusquement à leur base; l'ovaire est libre et à cinq loges contenant chacune deux ovules collatéraux , fixés par un point un peu au-dessous de leur sommet, et pendans; les styles, au nombre de cinq, sont terminés par autant de stigmates renflés en massue; le fruit est une capsule recouverte par le ca- lice, ovoïde, pentagone, ligneuse, à cinq sillons et à cinq loges s'ouvrart en cinq valves , portant chacune une des cloisons sur le milieu de lcitr face interne: chaque loge contient une ou deux graines , membraneuses et comme ailées sur leurs bords. Ce genre est trè.,-voisin du Vau- quelïllfà , autre genre nouveau établi 28* 436 LIN par noire savant collaborateur. Il forme en quelque sorte le passage entre les Spiréacées et les Pomacées, et se compose d'une seule espèce , Lindleya JfJespi/oides , Kuutli , /oc. cit. , 6, p. 207, t. 562 bis. C'est un Arbre qui a le port de notre Pom- mier et qui est tiès-rameux. Ses feuil- les sont épaises , simples , entières, crénelées , accompagnées de stipules péliolaires et géminées ; ses fleurs sont blanches, pédonculées, auxiliai- res et solitaires vers le sommet des rameaux. Cet Arbre est très-commun au Mccique. On le trouve à une hau- teur de onze cents toises au-dessus du niveau de la mer, et ses fleurs s'é- panouissent en mai. (a.r.) LINDPIDJI. bot. phan. Nom ja- vanais d'une petite espèce de Palmier qui paraît être un /liera ,et qui croît dans quelques forêts de Java , parti- culièrement au canton presque désert et volcanique appelé Bagnia-Vaugi. (B-) LINDSEE. Lindsœa. bot. crypt. ( l 'ou gères. ) Ce genre établi par Dryander dans le 5e volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, a été décrit par Smith {in A et. Taurin. 5, p. 4i 3) et par la plupart des botanistes, avec les carac- tères suivans : sores disposés en une ligne continue et parallèle au bord de la fi onde ; incluse linéaire , con- tinu , attaché du côté du disque , libre extérieurement. Ce genre avait été confondu anciennement avec les Adianlhum, dont les fructifications sont disposées en masses distinctes et sont couvertes /par des membranes lunulaires attachées au bord de la fronde, et qui s'ouvrent du côté du disque. On a décrit un nombre assez considérable d'espèces toutes indi- gènes des contrées intiatropicaies des deux continens. Plusieurs de celles qui ont servi de type p.our l'établis- sement du genre ont été publiées sous Je nom générique à! Adianthum , par Aublet, et croissent dans la Guianc ; telles sont les Lindsœa sagittata , falcata et Guiancnsis. Les autres ha- LIN bitcntprincipalemenlles Indes-Orien- tales, les îles de Frauce et de Masca- reigne , la Nouvelle-Hollande , etc. Leurs frondes ont des nervures qui partent de ia base des pinnules , et se bifurquent plusieurs fois , ou , en d'autres termes, qui sont plusieurs fois dichotomes. (g..n.) LINE. MAM. V. EcUBEUlL COM- MUN. • * LINÉAIRE, zool. rot. Cet adjec- tif s'emploie indifféremment en zoo- logie ou en botanique pour exprimer la figure en forme de ligne de quel- que partie d'un Animal ou d'une Plante. On dit conséquemment d'une feuille qu'elle est linéaire. Ce mot est souvent devenu spécifique. (b.) LINETTE. pois. L'un des noms vulgaires du Trigla Hirundo. V. Trigle. (c.) * LING. pois. L'un des noms de pays d'une variété allongée de Mo- rue. V. Gade. (b.) * LINGALINGAHAN. bot. phan. (Camelli.) Probablement Y Acalypha spiciflora. (b.) * LINGHIROUTS VAHON-RA- NOU. bot. ru an. (Flacourt.) Proba- blement un Agave ou un Aloës dont la racine passe pour un excellent ver- mifuge à Madagascar. (b.) *LINGO. bot. phan. (Rochon.) Liane de Madagascar employée dans la teinture des pagnes. C'est proba- blement le Nauclea citrifolia de La- marck. (b.) LÎNGOUM. bot. phan. C'est le nom sous lequel Kumphius {Amb. , 2 , tab. 70 ) décrit le Pterocarpus Draco , Arbre d'oii découle le Sang Dragon, f. Ptérocarfe. (a.r.) LINGUA CERVINA. bot. phan. bot. crypt. (Fougères.) V. Langue de Cerf. (b.) LINGUARD et LINGUE, rots. Nom vulgaire d'une Lotte et du Gade Morue. (b.) L1NGD ATULE. Linguatula. int. Genre de Vers intestinaux établi par LIN Fraëlich et adopté par Lamarck : il renferme quelques Animaux dont la tête est munie de plusieurs suçoirs. Zeder, et après lui Rudolphi , oui ap- pelé ce genre Polyslome. ff-, ce mot. Schrank a également décrit sous le nom de Lingualula quelques Ento- zoaires que Rudolphi rapporte aux genres Filaire et Trichocéphale. y . ces mots et Amulaire. (e. n..t.) LINGUE, fois. y. Linguabd. - LINGUELLE. Lingueila. moll. C'est à Blainville que l'on doit réta- blissement de ce genre, pour un Mol- lusque nu de l'ordre des Infér.ibran- ches, dansun mémoire donlou trouve l'extrait dans le Bulletin de la Société Philomatique , et reproduit en partie à 1'articleLiNGUF.Li.r.du Dictionnaire des Sciences Naturelles. Le seul Ani- mal que Blainvdle ait observé est conservé dans la collection du Mn- , sé u m britannique. Ce sa vanta ca rac té- risé ainsi le genre qu'il (orme actuel- lement : corps nu , ovale, très-dépri- mé, linguilorme; le manteau débor- ■ fiant le pied de toutes parts, si ce n'est antérieurement, ou la tête est à dé- ■ couvert et pourvue de deux paires de tentacules dont une supérieure et l'autre labiale; les organes de la : respiration en forme de lamelles obli- ques, n'occupant que les deux tiers ] postérieurs du manteau ; l'anus infé- rieur est situé au tiers postérieur «lu ■ côté droit; l'orifice des organes de la (génération dans un même tubercule ;au tiers antérieur du même côté. Ce îgenre ne se compose jusqu'à présent «que d'une seule espèce. Blainville U'a nommée Lincuixle d'Ei.iout, .Lingueila Eljbrtiana ; elle est figurée i dans le douzième cahier des planches on (Voy. au Sénég , p. 125 , pl. 8 , fig. 18) à une Coquille nommée Murex afar par Linné, et placée dans le genre Fuseau , sous le nom de Tusus ajer , par Lamarck. . (Anim. sans vert. T. vu, p. i5i , n. 29.) (d..h.) * LIPOCARPHA. bot. piian. Ce nom a été donné par R. Brown [Bo- tany of Congo , p. 4o) au genre qu'il avait nommé Hypœlyptum , d'après "Vahl , dans son Prodromus Florœ Novœ-Hollancliœ. C'est pour éviter qu'on le confonde avec Y Hypœlyp- tum de Richard , autre géni e très- voisin , qu'il a cru nécessaire de pro- poser ce changement de dénomina- tion. Le genre Lipocaipha appartient à la famille des Cypéracées et à la Triandrie Monogynie. R. Brown le caractérise ainsi : écailles imbri- quées , uniflores ; périanihc mem- braneux , à deux valves presque éga- les , opposées aux écailles ; point de soies hypogynes; style bilide caduc; akène renfermé dans le périanthe. Les Plantes de ce genre ont des chau- mes sans noeuds, triquèlies, munis de feuilles à la base ; leurs Heurs formeni des épis terminaux , agrégés , capituliformes et entourés par un involucre. \J Hypœlyptum argenteum de Vahl peut être considéré comme le type de ce genre , et doit prendre le nom de Lipocarpha argentea. Cetie Plante croît' sur la côte ouest d'Afrique , ainsi que dans l'Amérique méridio- nale. On devra lui réunir {'Hypœ- lyptum microcephalum de la Nouvelle- Hollande, sous le nom de L. micro- cephala. (g..n.) LIPONIZ. ois. (Vieillot.) Syn. de Roucoul. V. ce mol. (dr..z.) * LIPOÏRICHE. jiOT. piian. LIP Genre de la famille des Synanthérées, F Corymbifères de Jussieu , et de la t. Syngénésie superflue, L. , établi par \ R. Brown [Oùse/v. on tâe Cotnpositœ , ;i p. 11S) qui l'a ainsi caractérisé: in- ?! volucre dont les écailles sont imbri- i" quées sur deux rangs et presque éga- c les ; réceptacle convexe , garni de P paillettes foliacées distinctes ; eapi- ' Iule radié ; fleurons du disque lier- 01 maplirodites, ayant les stigmates mu- 1* nis d'un appendice aigu ei hispidule ; " demi -fleurons de la circonférence, 01 sur un seul rang , en languettes , et f femelles; akènes à peu près unifor- r( mes , turbinés , surmontés d'une ai- grette soyeuse et caduque. Ce genre est voisin du Melanan- I1 thera de Richard et Brown; il ofiie « aussi de l'affinité avec VEclipta de 4 Linné, \effrecleliaàe. Jacquin etleZh'c- 01 medea de Cassini : ce dernier le place p dans sa section des Hélianthécs pro- 0 totypes. L'auteur l'a établi sur une c Plante non décrite, et pour laquelle c il n'a proposé aucun nom spécifique. c Elle est indigène de l'Afrique équi- \ noxiale. Ses feuilles sont opposées , indivises; ses fleurs sont jaunes et i portées sur des pédoncides termi- t naux. (G..N.) ) LIPPIE. Lippia. bot. fhan. Ce genre , de la famille des Verbénacées ' et de la Didynamie Angiospermie, L., fut établi et imparfaitemeut caractéri- I sé par Linné. Examiné de nouveau 1 par Kunlh {Nov. Gen. etSpec. Plant. I œquinoct., 2, p. 262), il a été aug- ' menlé de plusieurs Plantes rapportées à d'autres genres , et caractérisé de la ] manière suivante : calice à quatre ou , cinq dents , se fendant ensuite endeux ( seginens ; corolle dont le tube est évase supérieurement ; le limbe plane et bilabié ; la lèvre supérieure échan- , crée , bilobée , l'inférieure trilide ; | quatre étamiues didynames non sail- -\ lantes ; stigmate capilé , rarement li- | néaire et latéral ; drupe petite , sèche, couverte par le calice , séparable en deux loges monospermes. Ce genre se compose d'environ vingt espèces in- digènes de l'Amérique, et surtout des LIQ (contrées me'ridionales ; plusieurs fai- ssaient partie des genres Verbena de ILiuué , Zapania de Limarck , et .Jlloysia d'Ortega. Parmi ces espèces, mous citerons les suivantes : i" Lip- \pia nadiflora , Mich. , ou Verbena tnodijlora , L. , qui croît dans l'Amé- i rique du Nord et dans l'île i!c Cuba ; : 2° Lippia asperifulia, Rich. cl Kutith, (Ou Verbena glubtilifera de l'Héritier ( (Slirp. i ,t. 1 2); 3e Lippia hirsuta, Kth . , I Mutis cl Liane ; 4° Lippia citrodora , 1 ou Verbena triphylla, l'Hérit. , loc. 1 cit. T. 11. CettedernièrePIante est tres- i remarquable par ses jolis thyrses de I fleurs, et par ses feuilles qui répan- idcnt une odeur foit agréable île ci- tron loisqu'on les fioisse entre les mains. Les autres espèces sont des Arbrisseaux, des sous- Arbrisseaux • ou des Herbes, à feuilles simples, op- | posées, quelquefois dentées en scie, (OU crénelées. Les fleurs sont bl.in- 1 châtres , accompagnées de bractées, i et disposées en capitules ou en pani- (Cules ordinairement axillaires , quel- quefois terminaux. Le Lippia ouata , L. , Mant. , réuni 1 d'abord aux Se/ago , est devenu le Itype du genre Microdon de Choisy. ,V~. ce mot. (g..n.) LIPPISTES. Lippistes. moll. Gcn- îre proposé par Montfort pour une < Coquille marine que Fiebtel avait ] placée parmi les Argonautes, mais qifi 1 doit bien |>l u tôt appartenir aux Dau- iphinules dont elle a les caractères. V. Dauphinule. (d..h.) LIPURA. mam. Illigera donné ce nom à un genre qu'il lorme de YHy- ira.v hudsoneus de Schreber , espèce (dont l'existence est encore douteuse. (is. G. st.— H.) L I Q U I D A M B A R . Liquidambar. :bot. PHAN. Genre de Plantes autre- Ifois placé dans la famille des Amcn- itacées, mais qui aujourd'hui appar- 1 tient à la nouvelle famille des Myri- icées établie par le professeur Richard. 'Ce genre ouïe pour caractères : des I fleurs unisexuées et monoïques; les 1 mâles forment de petites grappes ra- iineuses et se composent d'un tres- LIQ 447 grand nombre d'étamines dépour- vues entièrement de calice , de corolle et même d'écaillés qui en tiennent lieu; ces grappes sont accompagnées d'un involucie tétraphyllc et caduc. Les lieu 1 s femelles forment des cha- tons globuleux , également accompa- gnés d'un involucre de quatre folio- les. Ces fleurs sont très-serrées et soudées entre elles. Leur calice est évasé , mouosépalc , tronqué et iné- gal à son bord ; il renferme deux ovaires uniloculaires , soudés par leur base avec le calice et terminés chacun par un long st\le et par un stigmate recourbé. Le fruit se com- pose de deux capsules uniloculaires, terminées par une longue pointe re- courbée à leur sommet , s'ouvrantpar leur côté interne et renfermant plu- sieurs graines pariétales et ailées. Le Liouidaîhhar résineux , Li- quidambar siyracijlua , L. , est un grand Arbre originaire de l'Amé- rique septentrionale; mais que l'on cultive également très-bien en pleine terre dans le climat de Paris. Par son port et son feuillage il ressemble beaucoup à un Erable et surtout au Sycomore. Mais ses feuilles sont généralement alternes, pétiolées, à cinq lobes lancéolés , profonds et inégalement dentés. On retire de cet Arbre une substance balsamique connue sous le nom rie Liquidambar. On l'obtient soit par des incisions fai- tes au tronc et par lesquelles elle dé- co île naturellement, soit en faisant bouillir les branches dans l'eau. Le premier est le plus pur et le plus esti- mé. Il est liquide, consistant, d'une couleur ambrée, d'une odeur agréa- ble et d'unesaveur acre et aromatique. Le secoud est plus épais; il a une couleur rouge hi unâtre assez foncée ; son odeur est également agréable. Ce baume est peu employé en méde- cine. On lui substitue généralement le baume du Pérou. Il est stimulant et aromatique. Pendant fort long temps on s'en estsurtout servi pour pai fumer- ies gants. Quelquefois on le mélange: dans le commerce avec le styrax li- quide. 448 LIR On cultive encore une autre es- pèce de ce genre, originaire d'O- rient : c'est le Liquitlambar orieuta- lis, L. Il diffère du précédent par ses feuilles beaucoup plus petites et dont les lobes sont plus profondé- ment dentés. Quant au Liquidambar asplenifo- lia , il forme le genre Comptonia. V. ce mot. (a. n.) LIQUIRITIA. bot. phan. Mœnch a rétabli sous ce nom imposé par Brunfels un genre formé d'une espè- ce de. Réglisse, mais que les bolanis- tes n'ont pas adoplé. (b.) * LIRCEUS. Lirceus. chust. Gen- re de l'ordre des Isopodes établi par Rafinesque {Aimais ofNaiitr., n 1), ayant pour caractères : quatre anten- nes , dont les deux supérieures seule- ment sont très-longues, formées de quatre grands articles qui augmen- tent en dimension vers le haut, et de plusieurs autres petits, terminaux; les deux inférieures plus courtes que la tête qui est arrondie ; yeux ronds , latéraux; pâtes pourvues d'un ongle terminal; corps pinnalifide, formé de sept segmens , sans écailles latérales ; queue grande, arrondie, utiiculée en dessous avec d;'s appendices ca- chés. L'espèce qui a servi à Rafines- que pour établir ce genre est le Lir- ceus fonlina lis cet auteur. C'est un Animal très-voisin des Asellcs , long d'un quart de pouce , à clos convexe , à queue semi-trilobée, dont la cou- leur est noirâtre. Il vit dans les sour- ces des environs de Lexinglon. (c.) LIRELLE. bot. chypt. On donne ce nom à 'l'apothéeiou ou au récep- tacle des Opégraplies. 11 est sessile , linéaire , flexueux, s'ouvra nt par une i'ente longitudinale. (o..N.) LIRI. jMOLl. Nom donné par Adan- STra à une petite Coquille qu'il rap- porte à son genre Lépas , et qui n'est probablement autre chose qu'un Ca- bochon. Gmelin (Linné , 1 ôcédit., p. S /i 4, h. 110) lui a donné le nom de Pcilella perversa. (d..H.) * LTRICONITE. -min. (Jameson.) LIS Même chose que Lirocone. V. ce mot. (B-) LIRIO DENDRON . bot. fiîan. r. Tulipier. LIRION. bot. fiian. (Théophras- te. ) Syn. à' dmaryllis lutea, L. , et nom grec du Lis. (b.) LIRIOPE. bot. phan. Le genre ainsi nommé par Loureiro ne paraît pas deyelir être séparé du Sansvuiera. On doit encore faire rentrer dans ce- lui-ci le Salmia de Cavanilles, nom- mé aussi Pleomele par Salisbury , et qui se compose des Jletris fragrans et hy acinthoides , L. V. Sanseviè- B-E- (G..N.) * LIRIOZOA. F01.YP. r. Tuli- PAIRE. LIRIOZOON ou LIRIOZOUM. polyp. Le genre formé sous ce nom par IJe Molle, et dans lequel ce baron confondait des Encrines et Isis , n'a pas élé adopté. (E.D..L.) LfRIS. INS. Genre d'Hyménoplè— re , établi par Fabricius , et corres- pondant au genre Stize {V. ce mot) de Latreille; il y a joint aussi quel- ques espèces fies genres Larre et Ly- rope. {V. Ces mots.) (g.) ,v LIROCONE. min. Ce nom dési- gne dans le système minéralogique de Mohs, l'un des genres de l'ordre des Malachites, composé de deux es- pèces , ayant pour caractère com- mun , de donner par la trituration, une poussière d'un vert très-pâle. Ces espèces sont : le Lirocone prismati- que (Cuivre arsénialé octaèdre obtus) et le Lirocone hexaèdre (Fer arsénia- té). (G. DEL,.) LIRON. mam. Syn. de Lérot. f: ce mot. (b.) LIS. Lili.um. bot. phan. Genre de Plantes monocolylédones , type i!e la famille des Liliacées , et que l'on reconnaît aux caractères sui- vons : son calice coloré et péta- loïde est formé de six sépales dis- posés en cloche évasée ; ces sé- pales sont égaux et marqués sur le milieu de leur face interne d'un sillon LIS ' glanduleux et longitudinal. Les éli- mines au nombre de six sont dressées et égales; les anthères sont allongées, presque linéaires et à deux loges. L'ovaire est libre , obovoïde , un peu déprimé , marqué de six côtes sail- lantes, à trois loges contenant un Igrand nombre d'ovules disposés sur :deux rangées longitudinales. Le style •esl long, terminé par un stigmate Tenflé et à trois lobes. Le fruit est une capsule ovoïde à six côtes sail- lantes , à trois loges pnlyspermes is'ouvrant en trois valves seplifères ^sur le milieu de leur face interne. Les "graines sont planes; elles contien- nent un emhrvon cylindrique , placé i u milieu d'un eudosperme blanc. ILes espèces de ce genre sont assez mombreuses , et un grand nombre se cultivent dans nos jardins dont elles itiont l'ornement. Leur bulbe o(Tie un ecaractère très-propre à les faire dis- tinguer ; il se compose d'écaillés char- mues et imbriquées les unes sur les autres. La lige qui acquiert quelque- fois une hauteur de cinq à six pieds ;sst cylindrique, simple , chargée de Veuilles étroites, linéaires, éparses ou tverticillées. Les (leurs sont très-gran- iles , formant un épi à la partie supé- rieure de la tige; elles sont dressées >m renversées , blanches ou plus sou- vent jaunes ou rouges. iNous allons imentionner ici les espèces que l'on xultive le plus souvent dans les jar- llins. Lis blanc , Liliuiii candidum , L., l\ed., Lil., t. 199. Le Lis blanc qui >st l'espèce le plus répandue et. l'une Ues plus belles du genre, est origi- naire du Levant , mais aujourd'hui il sst en quelque sorte indigène de "outes les contrées méridionales de TEurope. Son bulbe est de la gros- seur du poing , composé d'un très- rraud nombre d l'écaillés imbriquées , liiarnues , étroites et dont les plus intérieures se terminent supérieure- nent en une feuille radicale. Cclles- iisonl très-allongées et étalées, étroi- ;es. La lige qui naît du ccnuc du i.ulbc est cylindrique , haute d'euvi- 1 on trois pieds , simple , glabre , TOME JX. LIS 44 <{ toute couvcite de feuilles éparses, très-rapprochées , linéaires, aiguës; un peu sinueuses sur les bords; les (leurs au nombre de cinq à huit foi- ment un épi à la partie supérieure de la tige. Elles sont très -grandes , blan- ches , pédonculées et dressées. Cette belle espèce fleurit aux mois de juin et de juillet. On en cultive plusieurs variétés dans les jardins , telles sont : i° le Lis a fleurs doubles; 20 le Lis ensanglanté, dont les sépales sont marqués de lignes ou lâches pourpres; elles existent aussi sur les feuilles , la tige et jusque sur les écailles du bulbe ; 3° le Lis a FEUILLES PANACHÉES. La CultOlc du Lis et de ses variétés est fort simple et n'exige pas de grands soins. La terre de bruyère est celle qui lui convient le mieux, mais il se plaît également dans les autres espèces de terrains. Tous les trois ou quatre ans on doit déplanter les oignons pour en séparer les cayeux. Le Lis blanc est non-seulement une des plus gran- des et des plus belles espèces que nous culiivons dans nos jardins, mais il l'emporte sur elles par son pai fdm ex- quis. Cependant son odeur est aussi .suave que délicieuse dans un jardin , qu'elle devient dangereuse lorsqu'on la respire dans l'intérieur d'un appar- tement. On a vu les accidcnsles plus graves et même la mort survenir chez des individus qui étaient restés ex- posés aux émanations des fleurs du Lis , pendant une nuit. De tout temps le Lis a été cultivé avec soin et chanté par les poêles de tous les siècles comme l'emblème de la pureté virginale. Ils nous l'ont représenté Connue devant son origine à quel- ques gouttes de lait échappées du sein de limita, et tombées sur la terre au moment oii la déesse repous- se Hercule encore enfant, qui avait profité du sommeil de l'épouse de Ju- piter pour se nourrir de son lait. Le.- médecins oui fait usage des diverses parties du Lis blanc. Les écailles de son bulbe, qui sont légèrement acres, cuites dans l'eau, ou mieux encore sous les cendres, ont été employées 29 45o LIS pour faire des cataplasmes légère- ment excitans el propres à hâter la suppuration clans les abcès froids. On a fait avec ses fleurs une eau distillée très-odorante , que l'on employait autrefois comme antispasmodique, mais qui aujourd'hui est à peu près inusitée. Lis bulbtfère, Lilium bulbiferum, L. , Sp.; Red., Lil ., t. 210. De son bul- be, qui est également écailleux et imbriqué, s'élève une tige d'environ deux à (rois pieds , couverte de feuil- les éparses et étroites, d'un vert plus foncé que dans l'espèce précédente , offrant à leur aisselle des bulbilles ovoïdes, d'un vert foncé, sessiles et écailleux ; ses fleurs aussi grandes ue celles de l'espèce précédente sont ressées et forment un épi comme dans le Lis blanc ; quelquefois la tige n'en porte qu'une ou deux ; elles sont d'un jaune rougeâtre, et inarquées de petites taches brunes et disséminées. Cette espèce croît dans les monta- gnes un peu élevées en France, en Allemagne , en Italie , etc. On la cul- tive dans les jardins. Le Lis orangé , Lilium croceuin , Desf. , est considéré par quelques au- teurs comme une simple variété de l'espèce précédente. Il en diffère néan- moins par sa tige plus élevée, par ses fleurs beaucoup plus nombreuses , et par l'absence totale de bulbilles à l'aisselle des feuilles. Il croît plus particulièrement en Allemagne , et se cultive également dans les jardins. Lis Martagon, Lilium Martagon, L., Red., Lil., t. i46. Cette jolie es- pèce se trouve dans les bois mon- tueux d'une grande partie de la France. Sa tige s'élève à une hauteur d'environ deux pieds ; elle porte des feuilles lancéolées, étroites , aiguës , verlicillées ordinairement par six. Ses fleurs sont purpurines marquées de taches noires ; elles sont renver- sées et ont leurs sépales fortement roulés en dehors. Ces fleurs répan- dent une odeur assez désagréable ; mais la Plante forme un très-bel effet et on la cultive 'réquemment dans les jardins. Elle réussit mieux dans la LIS terre de bruyère , et fleurit en mai et j uin. Lis de Pomvone , Lilium Pompo- nium, L., Sp ; Red., Lil., t. 7. Il est originaire des montagnes du midi de la France. Sa tige ne s'élève guère au- delà d'un pied à un pied et demi. Ses feuilles sont lancéolées., étroites, éparses et très-rapprochées les unes des autres. Ses fleurs plus petites que dans les espèces précédentes sont renversées, d'un beau rouge pon- ceau, et ont leurs sépales roulés en dehors. Cette espèce, qui fleurit vers le mois de juillet, se cultive dans les jardins. Lis tigré ou Lis de la Chine , Li- lium tigrinum , Bot. Mag. , t. 1257. Celte espèce est originaire de la Chine, du Japon et de la Cochinchine , et il n'y a guère plus d'une vingtaine d'années qu'elle a été introduite dans les jardins d'Europe parles Anglais. Sa tige qui peut s'élever jusqu'à une hauteur de cinq à six pieds , porte des feuilles éparses , laucéolées , étroites , beaucoup plus courtes vers la partie supérieure. Ses feuilles offrent à leur aisselle des bulbilles noirâtres , com- me dans le Lis bulbifère. Les fleurs sont extrêmement grandes, d'un rou- ge un peu orangé avec des taches d'un pourpre foncé- Ces fleuis quel- quefois très-nombreuses forment une sorte de grappe simple à la partie su- périeure de la tige. Cette belle espè- ce aujourd'hui assez commune est très-rustique , et se cultive en pleine terre. . Lis superbe ou Martagon du Ca- nada , Lilium superbum , L., Sp.; Red., Lil., t. io3. Il y a environ un siècle que ce Lis , qui doit être consi- déré comme la plus belle espèce du genre , a été introduit en Europe par Pierre Collinson , membre du la So- ciété royale de Londres. Sou bulbe, quoiqu'assez petit, donne naissance à une tige qui souvent s'élève à six et même sept pieds. Ses feuilles lan- céolées et étroites forment des vertl- cilles de huit à dix feuilles. Ses fleuri d'un rouge orangé, ayant leur fonc jaune et tigré de taches pourpres LIS LIS 45i pont extrêmement nombreuses , ren- versées, et forment un tliyrse élégant qui souvent ne se compose pas de moins d'une trentaine de fleurs. Le Lis superbe est originaire du Cana- da ; on doit le cultiver dans la terre de bruyère et surtout à l'exposition noduleuses , ains q ie les biasqui diminuent progtessivenien! de giaudeui depuis la seconde pitre insqu à la cinquième ; ourles i > i . : . < ■ s . lisses au bout j carapace loi li mi ni Boduleuse, sausépiues , avec h- liont avancé el échancté au bout; orbites des jeux ayant uni; li-suie en dessus et eu arrière: yeux portés sur de Courts pédoncules. Latreillc n'a pas adopté ce genre; il le réunit à ses Inac/ius. La seule espèce que nous connaissions et qui sert de t > pe au génie esl le JÀssa C/ii- ragia , Leacb (lue. cit.); Caticti Chi- ragra , Herbst, lab. 17, lig 96; Jna- c/ius CMragra, Fabr. , Litr.; JUaia Uùnigta bosc. Elle Se tiouvedans la Méditerranée, (g.) * .lissochilf. LissocUiius. but. y H an Genre nouveau établi par Ko- Lert browu , publié par J Liudley {Collect. t. 5i, et faisant partie de ia laimJle des Oicbi ci s el de la Cvn.ni- drie Monaudi ie , L. Voici se-, ca ra cl ères tels qu ils ont été donnés pat Liud- iey , /oc. cit. Les trois folioles inté- rieure!» du calice sont très-grau les, étalées et en loi nie d'ailes; les tiois extérieures sont beaucoup plus peti- tes el réllécbies. Le labelle est i.on- cave à s* base et redressé dans sa partie supérieure ; il s'unit intérieu- rement avec les deux côtés du gy- DOslème. L'autlièie est teuninale et opercubloi me , elle reufeime deux «nasses polliuiques bilobées ilans leur partie intérieure , et allacbées au som- me! du stigmate par un appendice lamelleux qui leur est commun à toute:, les deux. Ce génie ne se com- pose encore que d'une seule espèce, Ussoc/tilus speclovue , LindJey, dont LIS 457 ce jeuue et savant botaniste a donné une excellente' ligure à la plancbe Si de ses C'ol/ecla/tca. 11 y rapporte a vec doute le Saiyiium fâjganùiuin , Lm , Suppl.j 4o2. C'est utje l'ianle 1:011 pa- lasite, ayant la lige r nflée. el bulbi- lbrme intérieurement; les teuilles longues , planes , charnues, sans ner- vures et eusifunues hs tleur- jaunes, giandes, disposées eu un long épi teiininal. Celle e-pece croît au cap de bouiic-Lspéiaiice. [A.Ji.) * LISSONOTL. Lissonotus. me. G'iin: de l'ordre des Coléoptètes, section de's 'J'éliamères , famille des Lungicornes , liibu dcsCér.unbycins, établi par D.ilmau el adopté par La- lieille [l'am. Nat. du Fiègn. Anim.) qui ne donne- pas ses caraclèies. L es- pèce qui sert de type à ce genre est le J,usviiotus eu uesi / is , ( ' ait ii/i um cyues- Iris , Fabr. Scbouuber en cite quatie espèce* dont il dit une petite famille dans sou genre Ceiambyx. (c.) LISSOSTYLIS. jjot. fhak. Tour Lyssosty is. V. ce mol. (a.) * LIS'J'KKA. nor. m an. l'.ober! Biown , dans la seconde édition du Jardin de Rtw , a l'ait un genre C4e- tera qui a pour type les O/j/ujs ovata et Ojj/ujs con/ata de Linné. Mail ces espèces ne diffèrent pas générique- iiient de 1 Ojj/i/ys nid un avis , L. , qui constitue le type du génie Iscottia. Le piol'csseur Kicbard , daus son tra- vail sur les Orchidées d'Luiope, a doue <;i u devoir réunir le génie JAs- tera au hvottia. f . NÉoïtie. Adanson avait donné le nom de Listera à un geuie qu'il avait formé dans la famille des Légumineuses et qui correspond à peu près au genre SjtartiuinAn Linné; mais ce nom de genre n'a pas été adopté. (a. K..) LISTIUJMTL conch Lui-1 donne ce nom à une Coquille fossile qui a des stiies rayonnantes à sa surface, et dont les deux valves sont également bombées, il est à présumer que ce n'est pas une Huître véritable; mats 458 LIT LIT à quel genre rapporter ce corps ? (D..H.) LITTA. bot. piian. Syn. de Vohi- ria d'Aublel. V. ce mot. (b.) LITCHI ou LETCHI. bot. piian. Nom vulgaire d'une espèce du genre Euphoi'ia. pr. ce mot. (a. h.) LTTHACNE. bot. man. Genre de la famille des Graminées', et de la Monœcie Triandrie, L. , établi par Palisot-Beauvois (Agi ostographie , p. j35) qui lui a imposé les caractères suivans : chaume rameux ; épis sim- ])les , dissemblables, celui qui ter- mine l'axe à épillets unifloies et mâ- les; lépicène nulle; glumes ( paillet- tes , Palisot-Beauv.) très-aiguës ; trois élamines; les épis axillaires sont com- posés d'épillets unilloi es et femelles , ceux-ci ont les valves de la lépicène très-aiguës; les glumes coriaces, dont la valve inférieure est tronquée , na- viculaire et gibbeuse; les écailles tronquées, frangées; le style est sim- ple, et les stigmates sout plumeux. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce que Swarlz plaçait dans ' le genre Olyra sous le nom d'OIjra pauciflora. Cette d'aminée croît dans les forêts de la Jamaïque. (g..n.) LTTHAGROSTiS. bot. piian (Gaertner.) Syn. de Coix Lachryma- Jobi. (b.) LTTHANTHRAX. min. Syn. grec de Charbon de pierre {Steinkokle des Allemands), employé par Boetius de Boot et vVa'llerius. On a confondu sous ce nom la Houille et le Jayet. fO. BEI,.) LITHARGE. m'tn. chim. On dési- gne par ce nom , dans le commerce , le protoxide de Plomb fondu et cristal- lisé en lames jaunes par le refroi- dissement. Elle est souvent colorée en rouge par un peu de Minium; mais elle redevient jaune lorsqu'on la chauffe dans un tube de verre fer- mé , le Minium se réduisant à l'état ossi— bilité d'établir encore, au moyen de ces deux genres , un petit groupe dans la section des Scléranthées et qui rapprocherait singulièrement les familles des Paronvchiées et des Ca- ryopliyllécs , puisque les deux genres que nous venons de citer ne se dis- tinguent de ces dernières que par leurs étamines et leurs corolles pé- rigynes. On ne connaît que deux ou trois espèces de Lœflingies. Celle qui doit être considérée comme type, a clé nommée Lœflingia htspanica par Linné (stet. Hulm. 1758, T. i, ï. 1) qui l'a dédiée au célèbre vo\ageur Lœfling, auquel on en doit la pre- mière description. Cette Plante est herbacée , et pousse du collet de sa racine, des liges grêles, pubescentes, visqueuses, très-rameuses, longues de un à deux décimètres , couchées et étalées sur la terre. Les feuilles sont petites . linéaires , subulées , opposées et ramassées ou fort rapprochées les unes des autres au sommet des ra- meaux et de leurs divisions. Le.-, fie m s sont petites, axillaires, sessiles et so- litaires. La Lœflingia kispanica croît naturellement, comme son nom spéci- fique l'indique, pariout en Espagne et en Portugal. INous l'avons reçue d'un botaniste qui l'a recueillie en Fi ance, clans le département des Pyrénées- Orientales. Cavanilles (Icônes , i , p. 3g, t. 148, f. 2) a donné la descrip- tion et la figure d'une seconde espèce sous le nom de Lœflingia pentandra qui croît aussi en Espagne sur les bords de la Méditerranée , et qui dif- fère principalement de la précé- dente par ses étamines au nombre de cinq. Examinée de nouveau avec plus de soin, elle doit sans doute consti- tuer un genre distinct des vraies Lœ- flingia. (G..N.) LOESELIE. Lœsclia. hot. pitan. Ce genre , établi par Linné , avait été placé parce naturaliste, ainsi que par la plupart des auteurs qui ont suivi son système , dans la Didynamie An- giospetmief mais une connaissance plus positive de ses organes sexuels l'a fait reporter dans la Pentandrie [,. Monogynie par Rœmcr et Schultes. \t La place qu'il doit occuper dans les fa mil les naturelles n'était pas non plus bien exactement déterminée. Jussieu l'avait rangé , d'après le caractère ( donné par Linné , à la fin des Con- f volvulacées. Gaertner en ayant décrit d le fruit avec son exactitude accoutu- mée , l'auteur du Gênera Plantarum reconnut ensuite (Annales du Mus. , d'Hist. Nat. , t. 5 , p. 25g) que le j genre Lœselia devait faire partie des Polémoniacées , et qu'il était extrême- . ment voisin de YHoitzia, peut-être même identique avec lui. Voici les . caractères essentiels d'après Gaertner , etLamarck : calice tubuleux à quatre ] ou cinq dents aiguës , droites et cnur- tes ; corolle à cinq divisions profon- des, ohlongues et ciliées ; cinqétami- nés, dont quatre insérées sur le tube, j et la cinquième, plus courte , insérée sur le milieu d'une des divisions de la corolle; un seul style filiforme ter- miné par un stigmate en massue ; ( capsule à trois valves s'ouviant parle ( sommet , chacune portant une cloison sur son milieu , et renfermant une ou deux graines dans chaque loge. Le Lœselia l iliala , L. et Lamarclc j (Illustr., t. 527), est encore la seule es- pèce connue. C'est une Plante herba- cée dont la tige est quadi angulaire , rameuse , garnie de feuilles opposées , ovales, un peu pointues, dentées en scie et rétrécies à la base. Les fleurs naissentsur des pédoncules axillaires , et sont accompagnées de deux sortes de bractées , les unes extérieures , im- briquées en foi me de cône , oppo- sées , ovales, arrondies, veinées, presque sessiles , et bordées de dents sétacées ; les autres intérieures, si- tuées à la base des calices , membra- neuses et ciliées. Celte Plante croît pi es de la Vera-Cruz en Amérique. '©:.».'} * LOGANÉES. Loganeœ. bot. ru an. Robert Brown ( P/or/r. F/. Nov.-Holl. l, p. 4o5i, en parlant du genre Logania , fiit voir ses rapports avec les genres Geniosivma, Anasser LQG de Jussieu, 7'agrœa et Ustcria, et dit que ces divers genres doivent pro- bablement former un ordre distinct , intermédiaire entre les Apocynécs et les Rubiacées. Plus tard, dans ses Re- marques générales, le même bota- niste développe davantage celte idée , et ôlant tout-à-f;iit le Logania de la famille des G^nlianées dont il l'avait d'abord rapprochai il le place plus près des Apocsnéesou avec les génies Genios/oma de Foister dont Vslnas- ser de Jussieu est à peine distinct , Ustejia, Ucertnera de Larrarck, IJa- gamœa d'Aublet et peut-être le J a- grœa, il forme une section distincte ou une petite famille, que l'on peut appeler .Loganées. Mais le célèbre bo- tani.->tc anglais n'indique pas les ca- ractères de cette nouvelle famille, qui selon lui est destinée à combler le vide qui existe entre les Apocy- nées elles Rubiacées, plusieurs des Plantes qui lui appartiennent étant munies de stipules. (a h.) LOGANŒ. Logania. bot. piian. Ce genre est le même que l'Lt/osma d'Andrcws, nom qui n'a pas été gé- Bévallerbent adopté. Robei t Brown qui a établi le genre Logania , le filaça d'abord (Proi/r. JSvv.-Holl.) à » fin des Geutianéis , à cause de quelque rapport avec les genres Mi- lrasacme et E.racum. Mais plus tard {.Gêner, liemarks) il le rapprocha des . Apocwiées où avec quelques autres ! genres il forme une section ou une ] petite famille qu'il nomma Loganées. K . ce mot. Ce genre a été ainsi ca- iractérisé : calice à cinq divisions pro- fondes ; corolle monopétale subcam- ipanulée , à gorge velue et limbe quin- (quéparti ; cinq étamines plus courtes ■ que le limbe; ovaire surmonté d'un -SI3 le persistant , terminé par un stig- imale ovoïde capitulé; capsule s'ou- wraul en deux parties et oll'ranl deux ttrophospermes attachés sur le mi- 1 lieu de chaque partie, et finissant [par devenir libres; graines attachées ipar le milieu de leur face inférieure. IBrown décrit onzeespèces dece genre, toutes originaires de la Nouvelle- TOME IX. LOG 48 1 Hollande. Ce sont de petits Arbus- tes ou des Plantes beibacées , portant des feuilles très entières , souvent munies de stipules qui se soudent et forment une gaîne interpétiolnire Les Heurs sont blanches, terminales ou axiliaires , tantôt solitaires , tantôt en grappes ou en corymbes. A ce genre Robert Brown rapporte l'Exa- curn vaginale de Labillardièi e , sous le nom tieLogania talifolia, et X'i.uos- 11 ta albiflora d'Andiews, sous celui de Logania Jloribunda. (a.R.) LOGE. bot. niA.v. On appelle ainsi la cavité simple ou multiple que pré- sente un ovaire ou un pé:icarpe, une anthère , etc., lorsqu'on les coupe transversalement : c'est dans ce sens qu'on dit ovaire à une, deux, qua- tre, cinq Loges, etc. (a. h.) * LOGFIA. bot. i'HAN. Genre de la famille des Syuanthérées , proposé par Cassini (Bullet. de la Soc. Phi-? loin., septembre 1819) qui lui a im- posé les caractères suivaus : involu- cre formé de cinq écailles sur un seul rang, égales, appliquées, munies d'une large bordure membraneuse, gibbeuses et ossifiées dans leur partie inférieure ; quelques écailles rudi- mentaires sont situées à l'extérieur; réceptacle plane, muni de cinq pail- lettes situées entreles deux rangées de fleurons extérieurs; calalhidc ovoïde pyramidale , pentagone , dont les (leurs du ci ntre , au nombre de cinq , sont régulières et hermaphrodites, celles de la ci; conférence au nombre de dix sur deux rangées, tubuleuses et femelles ; ovaires des fleurs cen- trales oblongs , droi's et surmontés d'une aigrette composée de poils ca- ducs et à peine plumeux ; ovaires des fleurs de la cii conférence oblongs, arqués en dedans et dépourvus d'ai- grette. Ce genre est un démembre- ment du Filago de Linné, et ne se compose que de deux espèces assez communes en France , et particu- lièrement aux environs de Paris. Ce sont les /'. rnontana et T. gallica. Cette dernière espèce est la seule à laquelle se rapportent précisément 4Sa LOI les caractères génériques exposés plus haut, car la première se rapproche beaucoup, de l'aveu de Cassiui lui- même , du genre Oglifa , aulre ana- gramme du mot Filago'-. L'auteur de ces subdivisions génériques, paraît être revenu à des idées plus en har- monie avec celles qui dominent chez la pluparl des classiiicateurs; il ne con- sidère plus que comme des sous- genres du Filago, ces groupes que d'abord il avait élablis comme très-distincls. (G. N.) LOGHANIA. bot. ph.vn. (Scopoli et Necker.)Svn. du Ruyschia de Jac- quin. V. ce mot. t (g..n.) * LOGO LIS. hot. phan. (Gaert- ner.) V. Gymnanura. LOIR. Myoxus. mam. Ce genre de Rougeurs , qui appartient à la gran- de famille des Rats, a néanmoins quelques rappoits avec celle des Ecureuils , soit par ses caractères zoologiques , soit surtout par ses ha- bitudes; il fait même partie, dans quelques ouvrages systématiques, du genre Sciurus. Il a quatre molaires de chaque cô'é, et, comme presque tous les autres Rongeurs, deux inci- sives à chaque mâchoire. Ces inci- sives sont longues , foi les , plates à leur partie antérieure , et comprimées et anguleuses à la postérieure; les supérieures sont coupées carrément : les inférieures sont pointues. Les molaires se divisent dès leur base en racines , et leur couronne plate offre des lignes transverses saillantes et creuses. A la mâchoire supérieure, la première molaire est formée de trois tubercules , dont deux sont ex- ternes , et l'un interne. Les autres sont plus grandes et de forme carrée. Quant aux molaires inférieures , elles diffèrent peu des supérieures. Les membres sont à peu près égaux. Le postérieur est termiué par cinq doigts armés d'ongles aigus et comprimés ; le pouce , assez court , est susceptible de s'écarter des autres doigts, etest même un peu opposable dans quel- ques circonstances. L'antérieur n'est au contraire que tétradactyle , le LOI pouce ne consistant plus que dans un tubercule allongé , sur lequel cepen- dant on aperçoit encore un rudiment d'ongle ; les quatre autres doigts sont d'une longueur moyenne. La paume est nue et a cinq tubercules, et la plante , pareillement nue , en a six : toutes ces parties et le dessous des doigts sont également recouverts d'une peau très-douce. La queue est bien différente de celle des Rais ; elle est toujours couve) te de poils abon- da ns , et quelquefois même presque aussi toullue que celle d'un Ecureuil. La langue est douce et assez longue ; l'oreille est membraneuse, la pupille ronde et même très- contractile; et il y a entre le^ deux narines un petit mufle. Les moustaches sont lon- gues, les lèvres épaisses et velues; la supérieure est fendue, et l'inférieure forme une soi te de gaîned'oii sortent les incisives , à cause d'une disposi- tion particulière des bords qui se réu- nissent l'un à l'autre en arrière de ces1 dents. Il y a dans ce genre, ou du moins dans les espèces les plus con- nues, huilmamelles, dontqualre sont pectorales, et quatre ventrales. Mais un des faits les plus curieux de l'or- ganisation de ce genre, est l'absence du cœcum , qui existe chez tous les autres Rongeurs soit de la famille des Rats , soit de toute aulre famille , et qui a même généralement dans cet ordre un volume considérable. Celle anomalie est d'ailleurs d'au- tant plus remarquable que ces Ani- maux sont très - frugivores. Leur nourriture consiste en fruits de toute espèce , qu'ils vont chercher sur les Arbres où la forme de leurs ongles leur permet de grimper avec beaucoup de facilité. Cependant , quoique leur régime soit essentielle- ment végétal , quand ils viennent à. rencontrer des nids, ils font souvent leur proie des œufs et même des jeu- nes Oiseaux qu'ils y trouvent. Ce sont pour la plupart depetils Animaux nocturnes , dont le pelage est généra- lement peint de couleurs , sinon bril- lantes, du moins agréables et har- monieusement disposées. Ils vivent LOI sur les Arbres , à la maniéré des Ecureuils , et peuvent comme eux , mais toutefois avec moins de facilité , sauter de branches en branches. Ils sont ainsi presque toujours à l'abri de l'attaque des Animaux carnas- siers ; cependant lorsqu'ils ne peu- vent l'éviter, ils se défendent avec courage, et font à leuis ennemis de cruelles morsures ; on prétend même que les plus grosses espèces du genre ne redoutent pas la Belette. C'est à la fin du. printemps que l'accouplement a lieu; et les petits, ordinaii ement au nombre de cinq environ , naissent en été. A l'approche de l'hiver, les Loiis font dans leur retraite une pe- tite provision de noisettes, de châ- taignes et d'autres fruits , et loisq c la température n'est plus que de 7° environ , ils tombent , comme la Marmotte , dans un engourdissement qui dure autant que les froids. Ils se réveillent cependant de temps à au- tre, soit lorsque le froid devient vif, soit lorsqu'il y a long- temps qu'ils n'ont pris de nourrit ure. C'est peiidniit ces intervalles de veille , ctaussi après leur engourdissement , qu'ils con- somment leuis provisions. De nom- breuses et intéressâmes observations ont été faites dans ces derniers temps sur la léthargie hibernale îles Loirs bar Mangili (Ann. du Mus. T. x), par de Saissy., par Edwards (Influence des a gens physiques sur la vie), et par d'autres physiologistes ; nous en fe- rons connaître quelques-unes. La respiration est suspendue et renou- velée;'! des intervalles réguliers; mais ces intervalles varient suivant la tem- pérature; à 5° un individu observé par Mangili respirait 22 ou a4 fois de suite en une minute , après 4 mi- nutes de repos. En outre la tempéra- ture de l'Animal baisse beaucoup; ainsi un Lérot, qui en été avait 36°, S, n'avait plus au mois de décembre que 2i°, suivant les observations de Saissy. Cet abaissement de la tempé- rature pendant la saison froide a été très- bien expliquée parlesavant phy- siologiste Edwards; il a montré que les Animaux hibernans (Pr. ce mot) LOI 48â produisent habituellement moins de chaleur que les autres Animaux à sang chaud ; et qu'ils sont , sous ce rappoit, d'une manière permanente dans les mêmes conditions que tous les jeunes Animaux. On n'a encore bien distingué dans ce genre que quatre espèces, dont une seule est étrangère. Le Loin, Bu (T., Vliir, 24; Myo.xus Glis , Gm., qui a donné son nom au genre , est l'espèce lapins grande ; il a près de six pouces du bout du museau à l'origine de la queue. Il est générale- ment gris tend ré en dessus, avec ie des- sous et la partie interne des membres d'un blanc un peu roussâti e; la queue est entièrement d'un cendré brunâtre. Le tour de l'œil est noirâtre, et le dessus de la tète est d'un gris plus pâle que le reste du corps; enfin les pâtes sont blanches avec une tache brune sur le métacarpe et sur le mé- tatarse. Les oreilles sont courtes, à peu près detni-circulaii es , et la queue, à peu près de la longueur du corps, est touffue et distique. Cette espèce habite 1rs forêts de l'Europe méridionale ; elle se fait un lit de mousse, soit dans le tronc d'un Ar- bre creux, soit dans une fente de rocher, mais toujours dans un lieu sec. La chair des Loirs a le goût de celle du Cochon d'Inde; et elle était estimée chez les Romains , au point qu'ils les élevaient et les engraissaient pour leurs tables , comme nous l'ai 011s des Lapins. On est même maintenant encore en Italie dans l'usage de les manger. On se les pro- cure en faisant dans un lieu sec, une fosse que l'on tapisse de mousse, et où l'on met des faines : les Loirs s'y rendent en grand nombre , et on les trouve engourdis vers la fin de l'au- tomne; c'est précisément le temps île les manger. Le Lérot, Buff., vur, 25; Myoxvs Nileta, Gm., a le dessus delà tête, du corps et du premier tiers de la queue, d'un roux vineux, avec les lianes gris et le dessous de la tête, du corps et de la queue , ainsi que la lèvre supérieure , blancs. L'œil se 484 LOI trouve placé clans une grande tache noire qui se prolonge jusqu'au-des- sous de l'oreille. Les membres sont blancs, à l'exception de la partie supérieure de celui de derrière, qui est noire. La queue , toute blanche en dessous, noire en dessus dans ses deux derniers tiers , et toute blanche à son extrémité , est plus longue que le corps, et terminée par des poils longs et assez abondans. Enfin le Lérot a les oreilles plus ovales que le Loir, et sa longueur est moindre d'un cinquième environ. Cette espèce habite tous les climats tempérés de l'Europe, et même la Pologne; elle est plus nom.bieuse et plus répandue que celle du Loir, et se trouve sou- vent dans les jardins, el quelquelbis même dans les maisons. Il se niche dans les trous des murailles, el aussi dans les Arbres creux. Il est souvent très-nuisible par l'habitude qu'il a de courir sur les espaliers, el d'entamer les meilleurs fruits au moment ou ils commencent à mûrir; il détruit ou gâte particulièrement beaucoup de pêches. Il est d'ailleurs entière- ment inutile à l'homme, et ne se mange pas comme le Loir, sa chair étant désagréable et de mauvaise odeur. Le Lérot porte en beaucoup de lieux le nom de Loir ou de Loirot. ' Le Muscardin, Myoxus Muscar- dinus, Gm., Mus Avellanarius, Lin., est entièrement d'un beau fauve roussâtre , avec le dessous de la tête , la gorge et la poitrine blancs, et le dessous du corps blanc roussâtre. Cette jolie espèce, delà taille du Mu- lot, a les oreilles courtes et la queue un peu plus longue quele corps, et terminée par des poils assez longs et abondans ; elle est répandue dans presque toute l'Europe méridionale ou tempérée , ou elle se trouve ordi- nairement dans les bois , quelquefois aussi dans les jardins. Elle se retire l'hiver dans les vieux troncs d'Arbres, se faisant d'ailleurs un nid à la ma- nière de l'Ecureuil. Ce nid, placé or- dinairement assez bas , est fait d'her- bes entrelacées; il a environ six pou- ces de diamètre , et n'est ouvert que LOI par le haut. L'espèce du Muscardin , est moins nombreuse que celle du | Lérot ; on prétend qu'elle renferme deux variétés, dont l'une, la seule \ qui se trouve en France, n'a aucune | odeur, el l'autre a au contraire l'o- \ deur du musc; quoi qu'il en soit la ] chair de tous les individus est désa- • gréable. Le Lérot du Sénégal , Myoxus \ Coupcii , Fr. Cuv , Mamm. Lith.; le ( Loin mur in , Myoxus murinus , Desm , Mamm Suppl. Ce Loir, un j peu plus gra_ que le Muscardin , ( et qui a la queue plate, mais garnie de poils longs et abondans , a le des- ( sus du corps et la queue d'un cen- dré un peu roussâtre , avec le dessous blanc grisâtre. Les pales sont blan- châtres, et les oreilles un peu ovales. Fr. Cuvier a donné à celte espèce le nom de Myoxus Coupeii , nom du ' voyageur qui a rapporté du Sénégal 1 l'individu type de sa description; mais nous pensons qu'elle ne diffère j pas du Myoxus murinus , espèce pu- bliée à peu près dans le même temps ' par Desmaresl d'après d'autres indi- vidus rapportés du cap de Bonne-Es- ' pérance par Delalande. Le Myoxus ' murinus différerait, il est vrai, par sa couleur cendrée noirâtre, et qui ne tire nullement sur le roussâtre , com- ! me celle du M. Coupeii. Mais on f sait que les Animaux noirs ou noirâ- tres prennent à la longue, par lac- ' liou de la lumière, une teinte de ' brun ou de roux ; et il est bien pos- f sible que la couleur du M. Coupeii ' ne soit que l'effet de ce changement; ' d'autant plus qu'il est d'ailleurs en ' mauvais état et que la poinle seule e de ses poils est roussâtre, tout ce 1 qui n'est pas exposé à l'action de la f lumière étant au contraire exacte- ment de même couleur que chez le t M. murinus. Les habitudes de cette d espèce sont peu connues; Fr. Cuvier nous apprend seulement qu'elle c^t , comme les espèces européennes , 1 soumise à un sommeil léthargique. Nous savons cependant et nous pou- t vons ajouter qu'elle se trouve assez 4 fréquemment au Cap dans les mai- t| LOK son*. Ou trouve aussi au Sénégal de petits Loirs, dont lacouleur générale et les proportions sont celles du M. murinus , mais dont la taille est moindre; le ventre est aussi plus blanc. Nous en avons vu plusieurs individus entièrement semblables , et nous pensons qu'il pourrait bien constituer une espèce distincte. Le Myvxus D/ïusdcSchrebnr, dont le pclagecstcn dessus d'un grisfauve, et qui habiterait la Russie et la Géor- gie , n'est, suivant G. Cuvier, qu'une variété du Loir; et, suivant Fr. Cu- vier, qu'un Lérot dont la queue n'a pas pris tout son accroissement. Quant au Dégu de Molina , Sciurus Degus , Gin., petit Animal du Chili, dont le pelage est d'un blond obscur avec une ligne noirâtre sur l'épaule, qui vit en société dans des terriers , et qui n'hiberne pas, cette espèce eft encore très-douteuse. On a aussi rap- porté à ce genre la Gerhille du Ta- marisc (P. Gerboise), les Ecureuils Guerliuguets , et le Rat à queue do- rée de Bufibn. Cette espèce , qu'on avait nommée aussi Lérot à queue dorée, et Loir épineux , a été reportée depuis dans le genre Echimys de Geoffroy Saint-IIilairc; P. KciUMYS huppe. On a aussi quelquefois dési- gné le Gerbo , sous le nom de Loir de montagne , et le Pola touche suus ce- lui de Loir volant , P. Gerboise et Polatouche. Enfin , suivant Desma- rest, il serait au contraire possible qu'on dût rapporter à ce genre le Mus- culua frugivortu , et le Musculus diclirurus de Raflnesque {P. Rat), ainsi que le Mus Jluridanus d'Ord, espèce que Harlan ( Fauna AmWi- cana , p. i4i ) place parmi les Cam- pagnols, (is. G. ST.-H.) LOIROT. mam. Le Lérot porte le nom de Loirol dans quelques parties delà France. P. Loin. (is. 0. ST.-H.) LOISELEURIA. bot. phan. (Des- vaux.) P. Azalée. LOKAiNUI. bot. phan. Nom gé- nérique proposé par Adanson pour le Kariiw-niota de Rhéede. Ce genre a reçu plusieurs autres noms, entre LOM 485 autres celui de JViuta qui lui a été imposé par Lamarck et qui a été adopté par les auteurs modernes. P . Niota. (O..N.) LOLIGO. moll. P. Caliv.ab.. * LOLIGOIDÉES. Loligoidcae. moi.:.. Nom proposé parLesueur pour désigner les Calmars dont il fait une famille. P. ce mot, T. m, p. 63. (b.) * L0L1G0PSIS. moll. P. Cal- MARET. LOLIUM. bot. phan. P. Ivraie. * LO LOT 1ER. bot. phan. (Proyart.) Syn. de Papayer, Carica Papaya , L. , sur les côtes d'Afrique , au nord du Zaïre , où l'on nomme son fruit Lolo et non Papaye. (b.) LOMAN. MOLL. Nom donné par Adanson (Voy. au Sénég., pl. 6, tig. 7) au Conus textilis de Linné et de Lamarck. Il est connu sous le nom vulgaire de Drap d'or. C'est une es- pèce qui varie beaucoup, avec la- quelle on en a fait plusieurs. (D..H.) LOMANDRA. bot. phan. Gen- re de la famille des Joncées et de l'Hexandrie Trigynie , L., établi par Labillardièrc (Nouv. -Holl., 1 , p. g3) et auquel R. Brow n a donné le nom de Xerotes, en lui assignant les ca- ractères suivans : les (leurs sontdioï- ques ; leur calice coloré est à six divi- sions profondes ; dans les fleurs mâ- les , les trois divisions intérieures , et quelquefois les trois internes, sont soudées ensemble par leur base ; les six étamines sont attachées au périan- the , et offrent des anthères peltées ; on trouve un pistil rirdimentaire au centre de la fleur. Dans les fleurs fe- melles , les six sépales sont distincts et per'istans ; les étamines sont pri- vées d'anthères; l'ovaire est à trois loges monospermes, surmonté de trois styles un peu soudés par leur par- tie inférieure. Le fiuit est une capsule cartilagineuse, à trois loges, s'ou- vrant en trois valves , septifères sur le milieu de leur face interne et conte- nant chacune une graine pcltée. Labil- lardièrc,. dans sa F lorede la Nouvelle- 486 UOMl Hollande, av;iil décrit seulement deux espèces de ce genre. R. Brovvn , dans son Prodrome , en caractérise vingt-quatre sous le nom deXérotes. Il réunità ce genre les Dracœna obli- qua et JiliformisA?. Thunberg. Toutes ces espèces sont originaires de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Her- bes vivaces , roides , sèches , ayant un port tout particulier. Leur racine est fibreuse ; leur tige très-courte ou plus souvent nulle. Leurs feuilles sont étroites , planes , linéaires , quel- uefois canaliculées , très-rarement liformes , dilatées à leur base en forme de gaine scarieuse , et quelque- fois dentées vers leur partie supérieu- re. Les fleurs sont disposées en pani- cule, en grappe, en épi ou en capitu- le au sommet de la tige. Le tégument propre de la graine est quelquefois lâchement adhérent et simule une sorte d'arillc. L'embryon est droit , cylindrique, placé à la base d'un en- dosperme cartilagineux. Ce genre , par plusieurs de ses caractères, se rapproche de la famille des Palmiers. Les deux espèces décrites et figurées par Labillardière sont les Lumandra rigida , /oc. cit. , 1, p. g3 , t. 120 , et Loinandra longifolia , loc. cit., 1, p. 92, t. 119. (a.r.) LOMARIA. bot. crypt. ( Fou- gères. ) Ce genre qui ne nous pa- raît différer e'n rien de celui que Ro- bert Brown a établi depuis sous le nom de Stegania, fut fondé par Will- denow ; il se rapproche surtout des Blechnum avec lesquels il fut d'a- bord confondu, et quelques espèces même qu'on doit peut-êlre rapporter à ce genre , furent laissées parmi les Blecknum par Willdenow : tel est le Blechnum boréale ou Osmunda spi- ca/is de Linné qui , par ses carac-7 tères , l'orme le passage entre les Lo- maria ou Stegania de R. Brown et les vrais Blechnum. Ce génie peut être ainsi caractérisé : capsides enlou- rées d'un anneau élastique, disposées en une série continue le long du bord de la fronde fertile, et finis- sant par couvrir toute leur surface LOM inférieure; tégument marginal con- tinu, membraneux etscarieux, sou- vent divisé en lanières s'ouviant en dedans. Dans toutes les espèces de ce genre les frondes fertiles sont plus grêles , à pinnules étroites et comme contractées; le tégument s'étend ordi- nairement jusqu'à la nervure moyen- ne , et finit par être déjeté en dehors, Sar le développement des capsules, •n voit que les Lomaria diffèrent des Blechnum eu ce que le tégument naît du bord même de la fronde dans les premiers, tandisque, dans les seconds, il prend toujours naissance à quelque distance du bord de la fronde qui n'est pas contractée comme dans les Lomaria. Quant aux genres Loma- ria elStegania, nous ne voyons pas de caractères propres à les distinguer, la seule différence qu'on pourrait ob- server entre eux , consistant en ce que dans les Stegania le tégument est or- dinairement paifailement continu et entier , tandis que dans les vrais Lo- maria il est divisé en lanières nom- breuses et scarieuses. Si on admettait celte distinction, les Stegania , parmi lesquelson devrait probablement ran- ger le Blechnum boréale , habiteraient presque tous les clima Is froids et tem- pérés des deux hémisphères , tandis que les vrais Lomaria seraient beau- coup plus fréquens dans les régions équatoriales , quelques espèces seule- ment sîétendant jusque dans les ré- gions tempérées de l'hémisphère aus- tral ; en réunissant ces deux genres dont les caractères distinclifs sont si lé- gers , on voit que les Lomaria se ren- contrent sur presque tous les points diïlglobe , mais ils sont plus fréquens dans la zône inlertropicale et dans l'hémisphère austral que dans nos régions boréales où le Lomaria borea- lis ( Blechnum boréale , Willd. ) est le seul représentant île ce genre. Toutes les espèces de ce genre ont la fronde une seule fois pinnatifide, à divi- sions longues, étroites et entières; leurs nervures sont pinnées,etles ner- vules ne sont ordinairement qu'une ou deux fois bifurquées; quelques es- pèces seulement présentent une tige 1! LO.M LOM •*S7 droite et assez élevée pour qu'on puisse les ranger au uomhrc des Fou- gères arborescentes ; tels sont le Lo- maria Boryana , Willd., de l'île Mau- rice , et le Lornaria robuste ( Pteris palmœformis , Du Pet. -Th. ) de l'île Tristan d'Acugna. (ad. h.) * LOMASPORA. bot. phan. (De Candolle.) V. Auabis. (b.) LOMATIE. Lomatia. bot. phan. Genre de la famille des Protéacées , établi parR. Brown dans son travail général sur celte famille {Lin. Traits., 10 , p. 199) pour quelques espèces A'Embolhriuni , dont Knighl et Salis- bury ont fait leur genre Tricondylus. Le genre Lomatia présente des fleurs jaunes-rougeâlres , dépourvues d'in- volucre , disposées en grappes termi- nales , quelquefois axillaires, allon- gées ou com tes et corvmbiformes. Le calice est inégulicr , formé de sé- pales distincts et tournés du même côté. Les étamines sont placées dans une petite fossette que présente la partie supérieure de la face interne de chaque sépale. Lis trois glandes hypogynes sont placées d'un seul côté ; l'ovaire est pédicellé , allongé , polysperme. Le style est persistant , terminé par un stigmate oblique , dilaté, oibiculaire et un peu plane. Le fruit est un follicule ovoïde , al- longé, s'ouvrant par une suture lon- gitudinale et contenant un assez grand nombre de graines planes , ter- minées par une aile membraneuse dans leur partie supérieure. Robert Brown a décrit cinq espèces de ce genre, toutes originaires de la Nou- velle-Hollande. Ce sont des Arbustes portant des feuilles alternes, généra- lement divisées à la manière des feuil- les des Ombellilères , très -rarement simples et entières et quelquefois de figures variées sur le même individu. Les espèces de ce genre sont • i° la Lomalia silaifolia, Br. ou Embo- thrium silaifolium , Smith, Aew- Holl. 20. Lomatia tincioria , Br. ou Embothrium linctorium , Labill. , Nov.- Hol., t. 4a ct45. Ses graines, infusées dans l'eau, fournissent une belle couleur rouge. 5". Lomatia poly- morpha , Br. 4°. Lomatia ilicij'olia, id. 5°. Lomatia longifulia,id. , ou hm- bolhrium mjricoides , Gaerln., Carp., ai5,t. 218. (v.n.) * LOMATION. bot. chypt. (Hy- drophytes.) Ce nom, donné à un genre de Fucus inédit par Targioni Tazelti , est devenu spécifique pour une Délesseric très-rare que nous soupçonnons devoir rentrer parmi nos Iridines. V . ce mot. (b.) LO M ATO Pli Y L LE . Lomatophyl- lum. bot. piian. Genre proposé par Willdenow dans le Magasin des Cu- rieux de la Nature de Berlin pour y placer le Dracœna marginala d' Ai- ton , ou A lues purpurea de Lamarck. Ce genre est trop imparfaitement caractérisé pour pouvoir être adop- té. (G..N.) LOMBA. bot. rriAN. La Plante que Rumph a décrite et figurée sous ce nom (vol. 6, t. 5g, f. 1) est le Piper peltat uni. A". Poivrier, (a. b.) LOMBRIC. rei'T. oph. Le Serpent figuré sous ce nom (pl. 65) dans ( En- cyclopédie par oidre de matières est un Orvet. V". ce mot. (B.) LOMBRIC. Lumbricus. annel. Nom sous lequel la (dupait des natu- ralistes désignent un genre d'Anneli- des très-anciennement admis, et qui a pour type le Lumbricus terrestris , communément Ver de terre. Savigny, dont nous avons adopté la méthode pour la classe des Annelirles, substi- tue au nom générique de Lombric celui d'Enterion. ( F . ce mot. ) Il ap- plique celui de Lombi ics , Lumbrici, à une famille , et emploie la dénomi- nation de Lombricines , Lumbricinœ , pour désigner un ordre. (aud.) LOM BRIC AI RE. bot. crypt. {Ilydiop/iytes.) Pour Lumbricaire. Tr. ce mot. (b.) * LOMBRICINES. Lumbricinœ. annei». Savigny (Syst. des AnnelL- des, p. 99) désigne sous le nom d'An- neli les Lombricines, /înnclides Lum- bricinœ , le troisième ordre de cette 488 LO.M classe. Toutes ces Annelidcsont pour caractères : point d'yeux, d'antennes ni de pieds -, point île mâchoires , de ci ries , de branchies; des soies mo- bilcsïangées sur les côtés du corps. La bouche est nue ou tentaculée ; les soies sont rarement métalliques et très - rarement rétractiles; elles ne sont point groupées par faisceaux , mais isolées, ou tout au plus rappro- chées par paires , qui , dans leur dis- position sur les côtés des segmens , représentent assez bien les rames des Annelides Néréidées. Elles varient pour la forme et sont quelquefois lié- rissécs de petites épines mobiles. L'a- nus s'ouvre derrière ou dessous le dernier segment. Cel ordre comprend deux familles très - distinctes , les Echiures et les Lombrics. V. ces mois. (aud.) *LOMBRICOIDE. rept. oph.? Es- pèce du genre Cœcilie. V. cemot.(p.<) * LOMBRICS. Lumhici. annel. Savigny (Syst. des Annel. , p. 100 et io3) nomme ainsi une famille de l'or- dre des Lombricines , et lui assigne les caractères suivans : branchies nulles ; l'organe respiratoire ne dé- passant point la surface de la peau ; bouche rétractile , à deux lèvres, sans aucun tentacule; pieds ou appendi- ces latéraux remplacés par des soies non fasciculées , distribuées sur tous les segmens, et formant, par leur dis- position , des rangées longitudinales sur le corps; soies non rétractiles, sans éclat métallique; point de soies à crochets. L'anatoinie démontre que l'intestin est dépourvu de cœcum et qu'il va droit à l'anus ; il reçoit dans son trajet plusieurs des fibres muscu- laires propres aux anneaux du corps , ce qui constitue autant de petits dia- phragmes. La circulation est assez facile à découvrir; on voit naître du canal intestinal et de la surface inter- ne de l'enveloppe extérieure , une in- finité de petits vaisseaux veineux qui s'entrecroisent avec denombi eusesar- térioles. Ces veines se réunissent eu Un tronc commun placé longitudina- lement sous le ventre , et il en part LOM antérieurement cinq petits canaux qui aboutissent à un canal dorsal, qu'on peut considérer comme un cœur. De petites artères naissent de celui-ci et viennent former un réseau avec les veines de la périphérie du corps. La respiration paraît s'effec- tuer à la surface de la peau. Quant aux organes générateurs, ils existent sur le même individu et les appareils del'unet del'autresexe se voient vers le tiers antérieur du corps. Les Lom-i bries pondent des cocons ou des œufs qui ont la plus grande analogie avec ceux des Sangsues. Léon Du four les a décrits avec soin (Ann. des Se. Nat. T. v, p. 17). Celte famille comprend deux genres, celui d'Entérion qui correspond au génie Lombric pro- prement dit , et celui d'Hypogéon. V. ces mots. (atjd.) LOMÉCHDSE. Lomechusa. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Brachélytres , tribu des Microcépha- les , établi par Gravenhorst et ayant pour caractères : antennes formant une massue perfoliée ou en fuseau , à partir du quatrième article, sou- vent plus courte que la tête e! le cor- selet. Palpes terminés en alêne; tête s'enfonçant dansle corselet jusqu'aux yeux; point d'épines aux jambes. Ces Insectes diffèrent des genres Tachine et Tachypore par les jambes qui , dans ceux-ci, sont épineuses; ils s'éloignent des Aléochares et autres genres voisins par des caractères de la même valeur. Ces Insectes sont très-petits; on les trouve, comme les autres Brachélytres, sous les pierres, les tas d'berbes.ou de feuilles pour- ries, etc. L'espèce qui sert de type au genre est : La Loméchuse paradoxe , L. pa- radoxe., Grav. , Latr.; Staphylius emavginatus , Oliv. (Col. T. m, n. 42, pl. 2, fig. ia). Elle est jaunâtre et les bords du corselet sont relevés. Elle se trouve à Paris. Latreille rap- porte à ce gerre les Aleochara bi- punctata, lanitginosa , nilida ,/t/ma- ta , nana de Gravenhorst. (g-) LOM LOMENTACÉES. Lomentaceœ. BOT. phan. On appelle ainsi l'une des grandes tribus de la famille des Légumineuses, à laquelle quelques auteurs donnent aussi le nom de Cé- salpinées. V. Légumineuses, (a. r.) * LOM ENTAI HE. Lomentaria. bot. ckypt. (Confen ées.) Genre très- naturel , formé parLyngbye dans son Tentamen d'algologie danoise, p. 100, et que nous avons soigneusement examiné. Cet examen nous a déjà montré qu'il ne peut demeurer parmi les Floridées ou le plaçait Lamou- roux , comme une troisième section de son genre Gigartina , en soupçon- nant néanmoins qu'il en pnuirait être distingué. Cette erreur de place- ment était justifiable par l'aspect des Lomentaires , dont les couleurs , la grosseur des tubes cl la consis- tance offrent en effet quelques rap- ports avec ce qu'on observe dans la famille qui unit les Fucacées aux Dl- vacées, mais l'on a peine à concevoir comment Agardh a pu confondre de tels Végétaux, tubuleux , et si évi- demment ai ticulés, avec des Acantho- phores , des Bryopsides, des Lauren- ties et des Furcellaires , dans son genre Chondria si monstrueusement composé de Plantes qui n 'appartiens ncnt seulement pas à des familles semblables. Il fallait que l'algoiogue de Luud n'en eût eu que des échan- tillons desséchés , où il ne pût distin- uer l'organisation coufervoïde si ien rendue dans la figure 3 de 1» planche 5o de Lyngbye , et qui a échappé à Turncr, dont le dessin est au reste un peu exagéré. Les ca- ractères du genre qui nous occupe consistent en des filamens ronds , tu- buleux, subgélatineux, obtus, dou- bles, dont h: tube ou filament inté- rieur très-distinct, rempli par la substance colorante, est articulé de distance en distance au moyen de cloisons transversales doubles , les deux tubes ( l'extérieur et l'inté- rieur) se rétrécissant au point d'inter- section , de sorte que l'article paraît plus ou moins renflé vers le milieu , LON 48 9 et quelquefois même ovoïde. La fruc- tification qui ne nous a jamais paru gigarline , consiste en gemmules con- tenues dans quelques-unes des arli- culalions de la Plante vers l'extré- mité, ou dans l'étendue des rameaux. Les Lomentaiies sont des Plantes élégantes, verdàtres, ou plus sou- vent pourprées, dont on Irouve plu- sieurs espèces en dehors des tropi- ques, sur les rochers que la mer laisse à sec soit à toutes les marées, soit seulement dans les s\ zigics. Quel- ques-unes adhèrent fortement au papier dans la préparation, d'autres n'y tiennent que peu. L'espèce la fil us commune et en même temps a plus reniai quable de nos riva- ges est le Lomentaria purpurea , N., Lomentaria articulata , Lyngb., toc. cit., t. 10 ; Chondria articulata , Agardh, Sp., p. 557; Ulva articulata, De Cand., Flor. Fr. T. il, p. 7 ; Fu- cus articulalus, Turn., Il /st., pl. 106 ; Gigartina articulata de Lamouroux. Le nom tiré des articulations de cette Plante devait être rejeté puisque toutes les Lomentaires sont essen- tiellement articulées. (B.) LOMEiNTUM. bot. pu an. Willde- now nommaii ainsi les gousses qui sont articulées, c'est-à-dire séparées en deux ou plusieurs loges monosper- mes par désarticulations transversa- les. T". Gousses. (a.b.) * LOMEINTUM. bot. crypt. {Champignons.) Les Cbampignorisqui ontleursupcrficieconime parsemée de farine ont été appelés Lomentacés, et leurs parcelles farineuses nommées Lamenta par quelques mycologues. (a. r.) ' LOMONITE. min. (Werner.) Pour Laumonite. V ' . ce mot. (b.) LOMPE. pois. V. Cycloptère. LONADE. Louas, bot. pn an. Ce. genre , de la famille des Synanthérées, Coi} mbifères de Jussieu , et de la Syn,- génésic égale, L., a été proposé par Adanson et adonté par J ussieu , Gaert- 11er , De Candolle et Cassini qui l'ont ainsi caractérisé : involucre hémis- phérique, formé d'écaillés imbriquées. igo LO.N appliquées, oblongues , arrondies au sommet, concaves et membraneuses sur les bords; réceptacle élevé , co- lloïde , garni de paillettes analogues aux folioles de l'involucre ; calathirle globuleuse, composée de fleurons égaux , nombreux , réguliers et her- maphrodites ; ovaires obovoïdes, gla- bres, portant sur leur face inférieure une glande saillante , surmontée d'une aigrette en forme de couronne continue , membraneuse et irréguliè- rement dentée. Ce genre appartient à la tribu des Antbéinidées , et il est voisin de l'Hyménolèpe dont il diffè- re par la structure du réceptacle et de l'aigrette. V. Hyménolèpe. L'espèce sur laquelle il a élé fondé avait élé rapportée par Linné, de même que Y Hymenolepis leptocephala ,au genre jllhanasia, dans lequel , selon Cassi- ni, l'aigreite est composée de paillet- tes articulées , imitant les petits os ou phalanges qui composent les doigts des Animaux. Une structure si sin- gulière mérite bien qu'on ne confon- de pas avec les Plantes qui en sont douées, celles dont l'aigrette est for- mée de simples paillettes ou d'une membrane en forme de couronne. Le Lonas inodora , Gaerln. , L. umbclla- ta , H. Cass. , est une Plante herba- cée dont la lige est rameuse, les feuil- les pinriatifides , glauques; les cala- thides jaunes, disposées en ombelles terminales. Elle croît dans le bassin de la Méditerranée. A cette espèce Gassini a ajouté la description d une nouvelle, sous le nom de Louas mi- nima , qui n'en est peut-être qu'une variété. (g..n.) LONCHÈRES. mam. Illiger nom- me ainsi un genre où. il place diver- ses espèces à épines de la famille des Rats , et particulièrement l'Lchimys huppé, f. EciIlMYS. (IS. G. ST.-H.) LONGHtTIS. bot. cbypt. {fou- gères. ) Ce genre peu nombreux , éta- bli par Linné, appartient à la section des Polypodiacées ; son caractère es- sentiel est d'avoir les capsules dispo- sées en groupes lunules , placés au Jbnddcssiuus des crcnelurcsdcsfeuil- LON les , sur le bord même de la fronde , et recouvertes par un tégument mar- ginal également de forme lunulée , s 'ouvrant en dedans. L'espèce qui a servi de type à ce genre , le Lonchitis hirsuta , L. , est assez commune à la Martinique et dans les autres îles des Antilles ; c est une très-grande Fou- gère à pétiole velu, blanchâtre; la- fronde est trois fois pinnatifide , à pmnules oblongues, profondément crénelées, à crénelurcs obtuses, et dont les sinus portent fur leur bord des groupes de capsules recouverts par un tégument membraneux, légè- rement hérissé de poils. On connaît encore quelques espèces de ce genre , mais beaucoup plus rares; la plupart sont de l'Amérique équinoxiale, une habile l'île de Mascareigne ou la dé- couvrit Bory de Saint-Vincent : au-~ cime des espèces connues n'est arbo- rescente, (ad. b.) LONCHIURE. Lonçhîurus. rois. Sous geni edeSciènes. PT. ce mol. (b.) * LONCHOCAttPE. Lonchocar^ pus. bot. phan. Kunth [in Humb. Noi>. Gen. , 6, p. 5S3) a établi sous ce nom un genre nouveau dans la fa- mille des Légumineuses. Ce genre, adopté par De Candolle(P/W/'. Syst.t a,p 25g), est formé d'espèces aupara- vant dispersées dans les genres Dal-^ bt-rgia , liobinin , Amerimnum , etc. Voici les caractèresqui lui ontélé as- signés : son calicecampaniformeet un peu resserré dans sa partie supérieu- re , se termine par cinq dents à peine marquées. La corolle, qui est papilio^ nacée , offre un étendard orbiculaire, émarginé, subcordiforme , étalé et presque réfléchi; les ailes sont à peu près de la longueur de l'étendard et delà carène et adhérentes à cette der- nière; les dix étamines diadelphes ou quelquefois monadelphes. L'ovai- re est courlemenl slipilé, contenant de sept à neuf ovules. Le stigmate est obtus ou un peu globuleux. La gousse , un peu stipitée , est allongée, lancéolée , plane , membraneuse , in- déhiscente, contenant de quatre a huit graines rénifonnes dont la radi- LON des Décapodes que Latreille désigne .simplement sous le nom de Macrou- ires. F. ce mol. (g.) * LONGICONE. ois. V. Gros-Bec. L0NGIC9RNES. Zo/^co/ws. ins. IFamille de l'ordre des Coléoptères , îsection des Tétramèrcs, établie par LON 49i Latreille et ayant pour caractères : les trois premiers articles des tarses garnis de brosses en dessoys , et les deux intermédiaires larges, triangu- laires ou eu cœur : le troisième article étant profondément divisé en deux lo- bes. Mâchoires n avant point de dent cornée à leur côté intei ne ; languette triangulaire ou conliforme , éclian- crée 011 bifide ; antennes filiformes ou sétacées , de la longueur du coi ps , ou \ lus longues ; tantôt iuséi ées dans une échancruie des yeux; tantôt en dehors. Pieds longs , grêles avec les tarses allongés; corps allongé. Les larves de Longicornes sont anodes ou pre.-que apodes ; elles vivent clans l'in- térieur de» Arbres ou sous leurs écor- ces : leur corps est mou , blanchàlrc, plus gros en avant , avec la tête éeail- leuse pourvue de mandibules fortes el sans autres parties saillantes : elles percent souvent les Arbres très-pro- fondément ou les criblent de trous; d'autres rongent les racines des Plantes; en général elles causent de grands dommages. Les femel- les des Longicornes ont l'abdomen terminé par un oviducte tubulaire et coi né ; leurs antennes sont assez gé- néralement plus courtes que celles des mâles. Ils produisent un petitson aigu en frottant les parois intérieures du corselet contre le pédicule de la base de l'abdomen. Plusieurs sont nocturnes , quelques-uns fréquentent les fleurs , d autres se trouvent sur lo virn\ bois et les troncs d'Arbres. La- treille (Fam. Nat. du Règne Anim.) divise cette famille en cinq tribusdans l'ordre suivant: Prioniens , Céram- hycins, Nécydalides , Lamiaires et Lepturètes. r. ces mots. (g.) * LONGINA. bot. cnyrr. L'un des vieux sjn. de Bleclitiurn boréale , SwarlZj Osmunda spicans , L. (b.) LONG [PALPES. Longipalpad. ins. Latreille {Gen. Crust. it Jus. T. 1, p. 19G) désignait ainsi une petite divi- sion des Carabiquesquirenfeimaitles genres Drypta, Galerita et Zuphium, Il ne l'a pas conservée dans ses ouvra- ges postérieurs , et il s'est servi de c mosa, Cavan. , Icon.i, -p. ta, T. XVIII. il C'est une Plante élégante annuelle , dont la tige rameuse est haute d'en- [■ virou un pied, un peu anguleuse et velue ; les feuilles sont alternes , ova- j les , aiguës , marquées de dents éloi- j gnées, glabres; les fleurs sontpurpu- j rincs, portées sur de longs pédon- ' LOP cules axillaires et uniflores. Celle espèce, que l'on a long-temps culti- vée en serre , végète très-bien en pleine terre. On la plante dans les parterres. (a. h.) * LOPHA. Lopha. ins. Genre éta- bli par Megrrle, et que Latreille réunit à celui de Bembidiou. V. ce mot. (g.) LOPHANTUS. bot. phan. Linné et Fovster avaient employé ce nom pour désigner deux genres dont l'un a été réuni aux Hyssupus , et l'autre aux Walthcria : on ne s'en sert plus que comme spécifique dans ces gen- res ainsi que pour la principale espèce de Metrusiderus. P~. ces mots. (g..n.) LOPHAR etLOPIIARIS. rois. Le Poisson de la Pi oponlide , connu sous le nom de Lophar , dont Linné avait fait un Perça , que Lacépède avait rap portéà son genieCentropome , etdonl Rafinesque (ICiul. Sic, p. 17) a formé un genre sous le nom île Lupharis , a pour caractères : les ventrales réu- nies par une membrane transver- sale. V. Perche. (b.) * LOPHAR IN A. bot. phan. Nom sons lequel Nccker ( Elern. Bot., n. 3f)6 ) a formé un genre composé des espèces A'Krica qui ont les anthères surmontées d'une arête en forme de crête. Ce caractère qui est peut-être bon pour distinguer une section , n'a pas assez de valeur pour motiver l'é- tablissement d'un genre. /^.Bruyère. (G..N.) LOPHERIN A. bot. puan. (Dicl. des Se. Nal.) Pour Lopharina. P~. ce mot. (G..N.) LOPH1DIDM. bot. phan. Le gen- re de Fougères établi sous ce nom ; par Richard , rentre dans le Schizœa ' de Smith. V. ce mol. (b.J LOPHIE. Luphius. pois. Genre de l'ordre des Bi anchiostèges de Linné , qui n'entre que par force dans la fa- 1 mille des Percoïdes , de l'ordre des Acanthopléiygiens de Cuvier , de- vant former une quatrième tribu ■ qu'on pourrait nommer les Bau- LOP /193 droi.es et qu'il remplit seul ; ce genre a pour caractères généraux: outie un squelette cartilagineux , et la peau sans écailles , des pectorales suppor- tées comme par deux bras , soutenus chacun par deux os comparables au radius et au cubitus; des ventrales placées fort en avant des pectorales ; des opercules et des rayons bran- chiostèges enveloppés dans la peau , et les ouïes ne s'ouvrant que par un trou percé en arrière des pectorales. « Ce sont, dit Cuvier (Règn. Anim. T. 1 , p. 589), des Poissons voraces , à estomac large, à mle-tin court, qui peuvent vivre très-long- temps hors de l'eau , à cause e- (its qu'ils s'éloignent plus de la tête , avec des membranes moins larges , simples , et des fils le long de leur tige; des barbillons vermiformes gar- nissent les côtés du corps, de la queue et de la têle , au-dessus de la- quelle paraissent quelques tubercules ou aiguillons particulièrement entie les yeux et la première nageoire du dos. Il y a deux dorsales dont la pre- mière a sa membrane bien plus courte que les rayons qui la fixent. La couleur de ce Poisson est obscure en dessus, blanchâtre eu dessous; la caudale ainsi que les pectorales son l bordées de noir, la peau est unie , flasque, sans écaille ni ligne laté- rales. » La Baudroye se trouve dans toutes les mers d'Europe ; dans la Méditerranée elle dépasse rarement dix-huit pouces à deux pieds de lon- gueur; dans l'Océan elle devient plus grande ; nous en avons vu pren- dre sur les côtes d'Aicachon de plus d'un mètre de longueur. Lacépède dit qu'il y en a de plus d'une toise, et Pontoppidan assure qu'on eu voit en Norvvège qui ont jusqu'à quinze pieds. Partout la figure étrange de cet Animal le rend un objet de dé- LOP goût, on ne le porte guère sur aucun marché , les pauvres même dédai- ( gnent sa chair et la disent malfai- sante ; nous pouvons assurer, en j ayant fait plusieur s fois u-age, qu'elle est blanche, d'un goût fort agréable et saine. Geoffroy de Saint-Hilaire a ' lu à l'Institut un Mémoire foi l inté- ressant sur l'analomie de cette espèce et particulièrement sur les filamens singuliers qui la caractérisent; ce ' Mémoire enrichit l'excellent recueil ' des Annales , rédigé par Audouiu et 1 Brongniait, nos collaborateurs. «Ce Poisson , dit enfin Lacépède , n'ayant ; ni armes défensives dans ses tégu- ! mens , ni for ce dans ses membres , ni célérité dans sa natation , est , malgré sa grandeur , contraint d'avoir re- 1 cour s à la ruse pour se procurer sa I subsistance, de réduire sa chasse à des ' embuscades, auxquelles d'ailleurs sa 1 conformation le rend très-propre ; il 1 s'enfonce dans la vase , se couvre de Plantes marines , se cache entre les 1 pierres, et ne laisse apercevoir que l'extrémité de ses filamens qu'il agite ' en divers sens, auxquels il donne ( toutes les fluctuations qui peuvent ; les faire ressembler davantage à des ' Vers ou autres appâts. Les autres Pois- I sons attirés par celle apparente proie, < s'approchent, et sont engloutis par < le seul mouvement de la Lophie t Baudroye , dans son énorme gueule, ] et y sont retenus par les innombra- '■ bles dents dont elle est aimée.» Ce Poisson n est ni rare ni commun , et ( les pêcheuis disent qu'il croît avec ) beaucoup de promptitude , B. 6 , n. f io , 1 1 , p. 24, 26 , v. 5, a. 9 , i3 , c. e 6,8. ff CtimoNECTES , qui ont comme q les Baudroyes ou Baudroies , des 11 rayons libres sur la tête, dont le pre- d mi'ç'r est grêle, terminé souvent par p une houppe, etdontles deux suivaus, « augmentés d'une membrane , sont d quelquefois très-renflés et d'autres 1 fois réunis en une nageoire. Leur corps et leur tête sont comprimés , fr leur bouche ouverte verticalement; 1 leurs ouïes sont munies de quatre ) rayons ne s'ouvrant que par un canal , LOP et un petit trou derrière les pecto- rales ; leur dorsale occupe presque tout le dos; des appendices charnus garnissent souvent tout leur corps. Leur vessie natatoire est grande ; leurs intestins sont médiocres et sans cœcunis. Ils peuvent remplir d'air leur vaste estomac à la manière des Tétrodons et gonfler, leur ventre com- me un ballon ; à terre leurs nageoires paires, en forme de pales, les aident à ramper, beaucoup mieux qu'on ne croirait un Poisson susceptible de le faire : aussi les tiouvc-l-on parfois assez loin de l'eau sur le rivage ou l'on assure qu'ils ppuvent demeurer hors de leur clément jusqu'à deux ou trois jours , ce qui n'empêche point qu'on n'enreuconli c dans la haute mer parmi les bancs Ilot tans des Fuca- cées , où nous en avons souvent pê- che , particulièrement entre des pa- quets de àargasst/rn bacciferurn. Il n'en existe guère que dans les mers Later tropicales: Linné n'en connais- sait qu'une espèce ; aujourd'hui l'on eu voit au moins une douzaine dans les collections. Ce sont des Pois- sons beaucoup moins grand* que les Baudroies proprement dites, qui ne présentent aucun aiguillon , qui sont comprimés dans un sens différent , c'est-à dire verticalement , dont les couleurs, sans être brillantes, sont variées et ajoutent à la bizarrerie des formes. L'Histrion , Lophins Histrio , L , Ginel. , /oc. cit. , p. i4Si; Bloch,pl. Jii ; Encvcl. , l'ois., pl. 9, f. aK ; Gua- perva , Marcgraaff j Bras. îfto. Celte espèce à qui la bizarrerie de la forme et de ses mouvemens a mérité le nom qui la désigne, se trouve indifférem- ment clans les mers de l'Amérique et des Indes ; elle acquiert de neul à dix pouces de longueur. Sa couleur gé- nérale est d'un jaune orangé diapré de taches brunâtres, d. 1-1-12, p. 10- 11 , v. ft , a. 7, c. 10. Le Riqcet a la Houppe , Lophins tricornis , Cuv. ; L hispidus; Schn. , i4a, variété de l'Histrion ; Lacépède , Pois. T. 1, p. 3a3, pl. i4,f. î.ïNous pou- vons affirmer que ce Poisson n'es! uas # • LOP 49 f. une variété d'âge du précédent , mais bien une espèce beaucoup plus petite, que nous avons retrouvée assez fré- quemment à l 'Ile-de-France, où Com- merson 1 avait dessinée. C'est ce des- sin tiès-exact qu'a reproduit Lacé- pède. Sa couleur de nankin , ses taches autrement disposées et d'un brun glauque ou bleuâtre, sa taille beaucoup plus petite, la membrane qui tei mine son filet antérieur trifur- quée , et surtout les alentours de sa bouche dépourvus de toute espèce de filets , la caractérisent suffisamment. Nous en avons conservé des individus dut ant plusieurs jours dans des vases, ayant soin de ne pas laisser l'eau se corrompre, et comme on le fait des Cyprins dorés. Ils demeuraient quel- quefois des joui nées entières dans une immobilité qui les eût fait croire morts, tnttis tout-ù coup ils nageaient de la façon la plus singulière, et comme s'ils eussent marché gravement dans le Uuide dont ils étaient environnes; d'autres l'ois, se gouttant, ils venaient à la surface de l'eau où ils demeu- raient exondés aux trois quarts. Ayant une fois gi aduellemenl ajoutéde l'eau douce à l'eau de mer, où nous con- servions un de ces Poissons , il finit par vivre dans l'eau douce la plus pure sans y paraître souffi ir, pendant plus de huit jours après lesquels il mourut probablement d'inanition, d. 1-1-11, p. 12 , v. 6, a. 6, c. 10. L Uni , Luphius lœvigatus , Bosc , est l'un des Chiiouecles les plus com- muns , et cependant il avait échappe à tous les ichthyologisles. 11 c-t aussi l'un des plus petits. Nous l'avons retrouvé à notre départ d'Kurope et à notre retour dons les parages des îles du cap Vert , parmi les Sargasses, et nous en avons également conservé un individu vivant pendant quelque temps, n. 1-0-12 , P. 10, v. 6 , A. G, c. 10. Le Commeusonien , Lac. , lue. cit. , pl. l4,f. 3 ; le Chironccte , Lac. , lac. cit., f. 2 ; les Lophins striatus et mur— moratus de Schaw, avec le Hérissé et le Lisse de Lacépède , Ann. du Mus. T. iv, pl. 45, f. 3 et 4 , sont d'autres es- 496 LOP pèccs de ce sous-genre sur lequel Cu- vier ;i donné un Mémoire dans le lo- me premier, p. 118, des Annales du Muséum . fff Malthées , qui ont la lète ex- traordinairement élargie et aplatie, principalement sur la saillie et le vo- lume du sub-opercule ; les yeux fort en avant; la bouche sous le museau , médiocre et protraclile; les ouïes sou- tenues par six ou sept rayons , et ou- vertes à la face doisale par un trou au-dessous de chaque pectorale ; une seule pelite dorsale molle, ce qui fait encore une exception aux caractères de l'ordre ou le savant Cuvier place les Lophies. Le corps est hérissé de tubercules osseux , des baibillons y régnent tout le long sur les co- tés; mais la tête C.-.1 dépourvue de layons libres, ce qui indique dans les Malthées des mœurs très-diQereu- les de celles des Lophies dout se composent les deux sous-genres pré- cédens. Il n'y ^existe d'ailleurs ni vessie natatoire ni cœcum. La Ci-iauve-Souris, Laphius Kes- perdlio , L., Gmel.,/oc. cit., p. i48o; Blocb, pl. 110; Encycl. Pois., pl. 9, f. 27; Guacucuja, M uegr., Hrasil., p. 1 45 . L'un des plus vilains Poissons de la mer, presqu'en losange, hérissé de pointes, avec un museau tellement pointu qu'on l'a quelquefois nommé petite Licorne; on trouve cette espèce de Lophiedans les mers d'Amérique, particulièrement aux Antilles, où elle acquiert un à deux pieds de long. D. 5-7, P. 19, V. 5, 6, A. 6, c. 11, là. La Lophie de Faujas, Lac. , loc. cit., p. 3i8 , pl. 1 1, f. ^ et 5 ; Lophius stellatus, Wahl, Soc. Copenh. T. 1 v, pl. 5 , f. 5 et 4. Cette espèce, ve- nue au Muséum de Paris de la Col- lection de La Haye , n'a guère que quatre pouces de long. Très-aplatie , .sa partie antérieure est comme dis- coïde , terminée par un prolongement du corps eu forme de queue; lisse en dessous , toute hérissée de tuber- cules en dessus , e;le estencore garnie au pourtour et à la bouche qui est un peu en dessous de la partie antérieu- re d'autres mamelons hérissés qui LOP rappellent les piquans des Mélocac- tes. b. 5, d. 5, r. 5, y. 1 i , a. 5 , c. 7. Les Lophies rentrent si difficile- ment dans la Camille ou elles ne sem- blent avoir été placées par l'illustre Cuvier qu'avec doute, et tout en of- lrant entre eux des rapports frappans, les sous-genres qui s'y rapportent pré- sentent de si grandes d ifférences , soit dans la direction de la compression de leur corps, soit dans la situa- tion de leur bouche , l'absence ou la présence des appendices et de la vessie natatoire, la nudité ou l'aspérité de leur peau et leur aspect néanmoins toujours élrange, qu'il serait peut- être à propos d'en former une famille distincte, bien plus rapprochée qu on ne l'a l'ait des Cartilagineux, ainsi que le pensait Linné; et dans laquelle les Lophies proprement dites , les Chirouectes et les Malthées seraient élevées à la dignité de genre. Nous soumettons nos doutes à cet égard au savant qui prépare une grande histoire des Poissons oii tous les points douteux de leur histoire seront éclaircis. (b., * LOPH10DON.m,vm. V. Paljeo- THER1UM. LOl'HIOLA. bot. rnAN. Le nom de Lophiola aurea a été donné par Gawler à une Plante qui rentre dans le genre Cvnostjlis de Biown , el qui a été nommée par Pursh C. ametica- na. F. Conostyle (o..N.) * LOriUOLÈPE. Lophiolepis. bot. ni an. C'est le nom d'un sous-genre que Cassini a établi parmi les Cir- sium , et qui est essentiellement ca— raciérisé par les appendices des écail- les de l'involucre, lesquels sont longs , arqués en dehors el bordés de petites épines. Ces caractères le distinguent des vrais Cirsiurn dont les appendices de l'involucre sontcourls, droits et sans épines; drs Vicnomon chez lesquels ces appendices sont longs, étalés, arqués en dehors, épais , roides , et armés d'épines très- longues; et des Qtlîiacënttson (der- nier sous-genie du Cirsiurn), qui ont les appendices longs , étalés , droits, LOP :roides, subulés et spincscens. On voit idonc, par ces faibles différences, que lies sous-gcnrcs en question se lon- cdent les uns dans les aulrcs. L'Or- HJioceniron, en effet, est tellement i intermédiaire entre les Luphiolepis et Iles viais Cirsium , qu'il nous semble i réunir ces sous-genres , et ne fortifier avec eux qu'une seule et indivisible ^association. Les quatre espèces assignées avec ccerlitude au Lopkiolepis , sont : 1" (Cirsium citiatum ou Cnicus ciliatus , ^Willd.; a0 Cirsium arachnoideum , îMaischall-hieberstein .; 5° Cirsium. tnutans , qui est peut-être le Cnicus Ifipibriatus de Maischall ; 4° et Cir- isitun lancculaiurn , OeCand., ou Car- iduus lanceolatus , L. ; mais celte (deinièie Piaule n'est placée qu'avec tdoutc parmi les Luphiolepis. Outre cces espèces , Cassini indique comme •appartenant probablement à ce sous- ggînre, les Cirsium eriophorurn , De (Cand. ; Cirs. serrulatiun ,Jimbriatum , l/a/iijèrum etJuppaceum de Marschall- lBieberstein. (o..N.) LOI'IIIRA. HOT. PH AN'. Gacrtner lifils ( Caip. 5i , lab. 188 , fig. a)a dé- cent et figuré sous le nom de Loplnra <:ala/a, Banks, Mss., le liuit d'un gen- rre auquel il attribue les caractères ^uiv.ins : le calice est libre, persis- ttant, formé de cinq folioles imp a- ires , linéaires, roides, foi temeut vei- œées et réticulées; l'une d'elles élnut iplus grande que les autres est obtuse fît forme une sorte de languette ; les tàtamittes sont en grand nombre; I d- wairc est libre , surmonté d'un style iiimple , subnlé , Ici miné par un stig- l' na le à deux division^ linéaires ai— ;uës. Le finit est une sorte de noix iCOriace, recouverte par le calice, à une seule loge indéhiscente , conte- nant une seule graine diessée, dont l'embryon , dépourvu d'eudospertne, h la radicule inférieure el les cotylé- dons charnus et épais. Celle espèce, •a seule que l'on connaisse , est un Wrbre originaire des forêts de l'A- frique australe; ses feuille-, alternés ont longues , lancéolées, cordifor- LOP i97 mes, roides et dépourvues de sti- pules. Ses fleurs sont disposées en grappes. Ce genre parait avoir quelques rap- ports avec les Erables , dont il s'é- loigne par plusieurs caractères im- portans. (a. r.) * LQPHIUM. bot. ck"ïpt. (Hypoxy /uns.) Ce genre, ciéé par Fries , a pour type YHysleriurn mylilinum de l'ersoon ,qui est X Hypoxy Ion ostra- ceum de Bulliard. II est voisin des Hysterium , mais il en diffère pour- tant p^r ses thèques qui sortent du réceptacle. Il est caractérisé ainsi qu'il suit : réceptacles comprimés , presque membraneux , s'ouvrant par une fente longitudinale ; thèques droites, s'échappanl sous forme pu- bescente. Il ne 1 enferme encore que deux espèces. (a. f.) LOPHIUS. rois. P. Lophie. LOPHOBR.YINCIIES. pois. Qua- trième ordre de la classe des Pois- sons dans la Méthode de Cuvier où les branchies se divisent en petites houppes rondes, disposées par pai- res le long des arcs branchiaux, structure dont on ne retrouve aucun aulre exemple chez les Poissons. Ces parties sont d'ailleurs enfermées sous un grand opercule attaché de tous cotés par une membrane qui ne laisse qu'un petit tiou pour la sortie de l'eau. Ils ont tout le corps cuirassé el d'un aspect étrange. Ce sont les genres Syngnathe , Hippocampe , Sé- lénoslome et Pégase. A', ces mots. * LOPIIONOCERE. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , famille des Longicornes , tribu des Céranibycins, mciiiionné par Latreille ( Fam. Nat. du Règne Anini.) et dont nous ne connaissons pas les caractères, (g.) LOPHONOTES. rois. La famille établie sous ce nom par Duméril , parmi ses HolobrancheS , a pour ca- ractères: les venti -aies situées sous les pectorales ; le corps épais , comprimé, et la dorsale tiès-longue. Elle con- tient les genres Tœnianote, Cory- TOM£ IX. 498 LOP phœne , Centrolophe, Iïémipléro- note , Coryphœnoïde et Chevalier. V. ces mois. (b.) LOPHOPHORE. ois. Temminck a changé ainsi le nom du genre du Monaul établi par Vieillot, qui, ayant l'antériorité, doit être adopté. F. MoNAtTL. (a. a.) LOPHORHYNQUE. ois. V. Ca- ÏUAMA. LOPHORINE. ois. Vieillota voulu faire sous ce nom un genre particu- lier pour leSupeibe, Paradisea su- perba ; mais ce genre n'a pas été adopté. (a. b.) LOPHOTE. Lophotes. pois. Gen- re appartenant à la famille des Tœ- nioïdes de Cuvier dans l'ordre des Aca,nthoptérygiens de sa Méthode ichthyologique , et à la famille des Pé- talosomes de Uuméril. Il fut établi par Giorna dans les Actes de l'Aca- démie de Turin (i8o5-i8o8, p. 19, pl. 2) d'après un individu mal conserve. Cuvier ayant eu occasion de revoir ce Poisson et d'en observer un individu de quatre pieds de long pris dans les mers de Gênes, nous en a donné une description plus exacte et une figure parfaite dans les Annales du Muséum, ï.xx, fig. 17. On ne peut donc mieux faire pour donner une idée de cet Ani- . mal que de laisser parler lui-même le savant qui l'a scrupuleusement carac- térisé : « Les Lophotes, dit-il (Piègn. Anim. T. il, p. 247) ont le corps allon- gé et finissant en pointe, la tête courte, surmontée d'une crête osseuse , très- élevée ; rayon épineux, bordé en ar- rière d'une membrane, et à partir de ce rayon une nageoire basse à rayons presque tous simples , régnant égale- ment jusqu'à la pointe de la queue qui a une caudale distincte, et eu dessous de cette pointe est une très- ' coui le anale. Les pectorales sont mé- diocres , armées d'un premier rayon épineux, et sous elles on distingue à peine des ventrales de quatre ou cinq rayons excessivement petites. Les dents sont pointues et peu serrées; la bouche est dirigée vers le haut , et LOP l'œil est fort grand. On compte six rayons aux branchies ; la cavité abdo- minale occupe presque toute la lon- gueur du corps. » On n'en connaît encore qu'une espèce qui est le Lo- p/iotus Lacepedia/ius, qui n'a été trou- vé jusqu'ici que dans la Méditerra- née. (B.) LOPHYRE. bevt. saur. Sous- genre d'Agame. T'. ce mot. (b.) LOPHYRE. Lophyrus. moi/l. Poli, dans son grand ouvrage des ïestacés des Deux-Siciles , a donné ce nom aux Animaux des Oscabrions. V. ce mot. (D..H.) LOPHYRE. Lophyrus. INS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Porte- Scies, tribu des Tenthrédines , établi par Lalreille, et correspondant à la première division du genre Hyloloma deFabricius, et à la première famille du genre Fterone de Jurine. Ce genre est ainsi caractérisé : antennes des mâles de seize articles au moins, eu peignes ou en panaches ; celles des femelles simplement en scie, plus grêles vers leur extrémité; labre très- apparent ; mandibules tridentées ; ailes ayant une grande cellule ra- diale ; trois cellules, cubiiales presque égales, la première el la seconde re- cevant chacune une nervure récur- rente, et la troisième atteignant le bout de l'aile. Les Lophyres se distinguent des Tenthrèdes , des Athalies , des Méga- lodontes; et autres genres voisins, par les articles des antennes et par les cellules des ailes. Ce sont des Hyménoptères de taille moyenne, et qui appartiennent à l'Europe. L'es- pèce qui sert de type à ce genre est : Le Lophyiie du Pin, L. Fini , Latr., Jurine; Hylutoma Vint, Fab.; le mâle f Panz. , Faun. Ins. Germ. , fuse. 87, tab. 17, le même sexe); Ily lotom a r/orsa/a ,Fabr. ; la femelle (Panz.,7oc. cit.,fasc. 63, tab. 9). Le mâle est long de quatre lignes, noir, avec les antennes très-barbues; les jambes et les tarses sont d'un jaune Lor sale, tirant sur le brun. Les femulles sont plus grandes et plus grosses , d'un gris jaunâtre , avec la tête et les tarses noirs; les barbes des antennes sont très-courtes. La larve de cette espèce vit en société sur les brandies du Fin : elle est blanchâtre, avec la tête d'un brun jaunâtrw et quatre rangs de taches noires. La nymphe est renfermée dans une coque ovale assez dure dont une des extrémités se détache , à la sortie de l'Insecte parfait, eu manière décalotte, et y reste attachée comme un couvercle de boîte. Cette espèce se trouve à Paris. On peut rapporter à ce genre les Pteivuus Loriots de Jurine et Hylotoma Juniperi de Fabricius. (G.) LOPHYROPES. Lophyrvpa. crust. V. Lophyropooes. LOPHYROPODIiS. Lophyropoda. CTUJST. Qrçtre (ci-devant famille sous le nom de Lnphyiopes ) établi par Latieillc, et se composant du genre Monuculiis de Linné et de quelques espèces decelui qu'il nommait Cancer. Latieille les a désignés collective- ment (Règu. Anim. de Cuv. ) par la dénomination de Branchyopoder,; ce sont les 7ùitomos/racés de Mi. 1er. Schœffer, rlermann , Jurine père et fils, Ramdhor, Prévoit, Hrongniait fils et îSlrauss ont ajouté beaucoup aux observations de cet auteur, et complété eu grande partie l'histoire qu'il nous avait donnée de ces Ani- maux. Les caractères de cet ordre sont : un œil sessile et immobile; tète confondue avec le thorax ; corps Crotégé par un test; pieds au uom- re de six ou huit, en y comprenant les pieds-mâchoires, ces pieds étant natatoires dans le plus grand nom- bre, branchifères , sans onglet sen- sible au bout, et garnis de soies, de poils , etc. , mais non foliacés comme ciiix de l'ordre des Aspidiphorcs. Ces Animaux habitent le plus sou- vent les eaux douces ; leurs œufs foi ment tantôt deux paquets ou deux grappes situées à la base de l'abdo- men ; tantôt ils sont rassemblés, au- LOR 499 dessous du test, sur le rjos je nimal. La treille divise cet ordre t. faux familles; ce sont les Univalves jes Osiracodes. V. ces mots. (g» LOPHYRUS. KEFT. MOU.. INS. V. LoPlIYRE. * LOPIMIE. Lopimia. bot. phan. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Polyandrie, L. , établi par Mai tius ( IS'owa jlct. Bonn. Xi , p. 96 ) qui l'a ainsi caraclérisé : involucelle plus long que le calice, à vingt folioles sétacées et conni- vcntis; corolle plane; colonne stami- nale un peu recourbée {subde/lexa); trente à quarante anthères ; dix stig- mates ; capsule à cinq coques enduites d'un mucilage visqueux. Ce genre a le port des Sida; il se rapproche aussi du Pavonia et de V Urena, mais il s'en dislingue facilement par la viscosilé de son fruit avant la dessic- cation. Une seule espèce à laquelle Mai tins a donné le nom de Lopi- mia malacophylla , constitue ce nou- veau genre. Link et Otto l'ont dé- crite et figurée dans leur Recueil des Plantes rares du jardin de Berlin ( T. 1 , p. 67, t. 3o ) sous le nom de Sida malacophylla. C'est un Arbris- seau pubeseent , à feuilles orbicu- laires presque coivliformes , et à dou- bles dentelures sur las liords ; Jes (leurs sont solitaires dans les aisselles des feuilles, et de couleur écarlatc. Cette Plante croît dans les lieux ma- récageux de la province de Bahia au Brésil. (G..M.) LOQUE, bot. phan. L'un des noms vulgaiics de la Douce-Amère, et dans les Cévènes, selon Bosc , du Carlina acaulis, dont on mange les réceptacles charnus en guise d'Arti- chauts, (b.) Les habitans de la province de Jaen de Bracamoros, dans l'Amé- rique méridionale , donnent aussi le nom de Loque au Kageneckia gluti- nosa de Kunth. K. Kageseckie. (G..N.) LOR AN THE. Loranthus. bot. ïiian. Gp,re d'abord placé daus la famille jes Caprifoliacées , mais for- man, aujourd'hui le type d'une nou- vp\e famille nommée Lorauthées. ses Loranlhes sont tous des Végé- taux parasites, vivaccs et lignei:x , fort analogues pour le port et l'orga- nisation à noire Gui qui appartient à la même famille. Leur tige est géné- ralement rameuse et cylindrique ; leurs feuilles le plus souvent oppo- sées , rarement alternes, Coriaces, persistantes, très-entières, marquées de nervures longitudinales; les fleurs, dioïques dans la seule espèce qui croisse en Europe , sont hermaphro- dites dans toutes les autres. Ces fleurs sont quelquefois très-petites et ver- dâtres , d'autres fois fort grandes et colorées; elles sont rarement soli- taires, le plus souvent groupées eu épis, en grappes, ou en panicules terminales et axilla'ues. Chaque fleur est accompagnée d'une ou deux pe- tites bractées squammiformes , ou d'un calicule tantôt court et en forme de cupule, tantôt recouvrant l'ovaire en totalité. Le calice est adhérent avec l'ovaire infère; son limbe est quelquefois à peine marqué; d'au- tres fois il forme un petit rebord mem- braneux et saillant très-manifeste. La corolle, dont la longueur varie depuis une ligne jusqu'à deux pou- ces , se compose de quatre à huit pétales linéaires, tantôt libres et dis- tincts les uns des autres, tautôt sou- dés entre eux dans une étendue plus ou moins considérable de leur lon- gueur. La corolle, considérée dans son ensemble, est allongée, tubu- leuse , assez souvent oblique , et ren- flée dans sa partie inférieure. Chaque pétale porte sur sa face interne une étamine dont le filet est attaché plus ou moins haut sur cette face interne. Les filets sont subulés , dressés ; l'an- thère est allongée , à deux loges , s'ouvrant par un sillon longitudinal et du côté interne. Celte anthère , échancrée à sa base , est très-cadu- que, et ne tient au filet que par le sommet de celui-ci. L'ovaire est tur- biné, infère, couronné par un disque LOR épigyne, saillant, annulaire; il offre une seule loge qui contient un seul ovule renversé. Le style est cylindri- que , simple , généralement de la longueur des étainiues et quelquefois plus long; il se termine par un stig- mate renflé et simple. Le fruit est une haie généralement ovoïde ou glo- buleuse, omhiliquée à son sommet, contenant dans une pulpe charnue , visqueuse ei gluante, uneseule graine renversée. Celle-ci se compose d'ua tégument propie qui n'est pas dis- tinct de l'endocarpe et d'un endos- perme charnu qui contient dans sa partie supérieure un embryon axiie, cylindrique, dont la radicule, tour- née vers le hile , lui donne une di- rection semblable à celle de la graine ; cette radicule est entièrement recou- verte par une lame de l'endosperme , en sorte que l'embryon est totale- ment iutraire. Quelquefois on trouve dans une même amande deux et jus- qu'à quatre embryons, circonstance qui se remarque également dans le Gui. Le nombre des espèces de ce genre est extrêmement considérable , et il serait fort à désirer que quelque bo- taniste en entreprît une bonne mo- nographie ; car il règne une assez grande confusion parmi ces espèces, qui croissent dans toutes les régions chaudes du globe, une seule étant originaire d'Europe {Lorc.ntlius Eu- rapœus, Jacq.) Linné, dans la pre- mière édition du Species Plantarum , publiée en 1753, n'en décrivit qu'une seule espèce (Lur. americanus). En 1762, dans la seconde édition du même ouvrage, il en fit connaître cinq , trois originaires de l'Amérique méridionale , une de la Chine et une de l'Inde. L.unarck, dans l'En- cyclopédie, en décrit vingt -cinq e-pèces, dont plusieurs entièrement nouvelles. Ce nombre est porté à vingt-six par Willdenow {Sp. Plant. 179g). Persoon , dans son Synopsis, en mentionne quarante-trois espèces , parmi lesquelles quinze avaient été décrites, et un grand nombre figu- rées dans le troisième volume de la LOR Flore du Chili et du Pérou de Ruiz et Pavon. Plus récemment notre col- laborateur, le professeur Kunth, en a décrit vingt-huit espèces nouvelles, dans les Nova Gênera de Ilumboldt et Bonpland, trouvées par ces célè- bres voyageurs dans les diverses par- ties de l'Amérique méridionale qu'ils ont visilées. Si l'ou ajoute à ce nom- bre quelques au 1res espèces décrites isolément par plusieurs botanistes, on verra qu'il peut être évalué à en- viron quatre-vingts, sans compter plusieurs espèces nouvelles et iné- dites qui existent dans les herbiers. •Nous avons déjà dit qu'une seule espèce de ce genre croissait en Euro- pe; c'est le Loranthtis Europœus , Jacq. , Vind. , a5o ; Austr., t. 3o. Il croît , parasite , sur le tronc des Chênes, des Poiriers, des Pommiers et des Châtaigniers; c'est un petit Arbuste ayant le port du Gui. Sa tige est ligueuse , dicholome et comme articulée; ses feuilles sont assez gé- néralement opposées , quelquefois al- ternes sur le même individu; elles sont elliptiques, obtuses, entières, un peu coriaces, glabres et veinées, surtout intérieurement. Les fleurs sont dioïques, formant un épi soli- taire au sommet de chaque rameau. Le calice a son limbe légèrement denté ; la corolle est formée de six pétales portant chacun une étamine. Le fruit est une baie globuleuse, pi- siforme , jaunâtre, presque translu- cide, contenant une seule graine au milieu d'une pulpe gluante. Cette Plante a d'abord été observée en Au- triche par Jacquin ; elle est aujour- d'hui assez commune sur les Arbres du parc de Scbcenbrunn. Pallas L'a retrouvée en Sibérie. Elle existe éga- lement en Italie, dans les Calabrcs, où elle croît principalement sur les Châtaigniers. Plus récemment, le fils du professeur Savi de Pise Va trouvée dans la chaîne de l'Apennin , au nord de Pise. Le Lorantiie cuculi,>uiie , Lo~ ranthus cucullaris, Lamk. , Diction. d'Hist. Nat. , i , p. 444 , T. xxm , est une des espèces les plus belles et les LOR 5oi plus singulières île ce genre. C'est la même que le professeur R ichard a indi- quée sous le nom de Lorcut/ius braclea- tus, dans les Actes de la Sociéléd'His- toire Naturelle de Paris. Elle est pa- rasite ; ses feuilles sont opposées , scssiles , lancéolées, entières, falci- formes , aiguës et veinées. Ses fleurs sont portées sur un pédoncule axil- laire long d'un pouce, bifurqué à son sommet , et doul chaque branche porte trois fleurs recouvertes en par- tie par une large bractée cordiforme , repliée en deux, coriace, persistante et rouge. Chaque fleur est accom- pagnée d'un calicule monophylle , ovoïde, ayant son bord tridenté; ce calicule est plus long que le calice propre, qui est adhérent avec l'o- vaire, et termiué par un limbe court et entier. La corolle se compose de six pétales distincts fortement roulés en dehors dans leur partie supé- rieure. Celte espèce est originaire de la Guianc. D'après une analyse soi- gnée que nous en avons faite, nous ne serions pas éloignés d'en faire le type d'un genre distinct par sa large bractée cuculliforme et son calicule recouvrant l'ovaire en totalité. t'A. H.) LORANTHEES. Lurantheœ. mot. m an. Celle famille naturelle de Plan- tes, qui a pour types le Loranthus et le p'iscu/n, a d'abord été indiquée par le professeur Richard sous le nom de Viscoïdées, dans son Analyse du Fruit, p. 55. Un peu plus tard, Jussieu l'a décrite sous celui de Lo- ranthées ( Ann. Mus. la, p. a85), nom qui a été généralement adopté. Cette famille peut être caractérisée de la manière suivante : les fleurs sont généralement hermaphrodites , très- rarement unisexuées et dioïques; le calice est adhéicnt avec l'ovaire in- fère; son limbe forme un rebord souvent peu distinct, quelquefois lé- gèrement denté. Ce calice est accom- pagné extérieurement, soit de deux bractées , soit d'un second calice cu- puliforme, ou enveloppant et ca- chant quelquefois entièrement le vé- ritable calice. La corolle se compose !îoa LOR de quatre à lmil pétales insérés vers le sommet de l'ovaire; ces pétales sont quelquefois entièrement distincts les uns des autres , d'autres fois soudés entre eux dans une étendue plus ou moins considérable , de manière à représenter une corolle nionopétale. Les étamines sont en même nombre que les pétales; elles sont sessiles ou portées sur des filets quelquefois très-longs, et chacune d'elles est attachée aii milieu fie la face interne de chaque pétale. Leur anthère est allongée , à deux loges , S'ouvrant par un sillon longitudinal. Les anthères du Gui , par leur singulière organi- sation , s'éloignent de celles des au- tres Loranthées. L'ovaire est géné- ralement infère, quelquefois seule- ment semi-itifère ; il offre une seule loge qui ne contient qu'un ovule ren- versé. Cet ovaire est couronné par un disque épigyne étendu , sous forme d'anneau , en dedans de l'insertion de la corolle ; le style est souvent long et grêle, quelquefois manquant en- tièrement ; le stigmate est souvent simple. Le huit est généralement charnu , contenant une seule graine renversée, adhérente avec la pulpe du péricarpe qui est gluante et visqueuse. Cette graine renferme un endosperme charnu , dans le- quel on trouve un embryon cylin- drique , ayant la radicule supé- rieure , c'est-à-dire tournée vers le hile. La graine étant renversée , cette radicule est quelquefois un peu sail- lante en dehors, par une ouverture qui se trouve à l'endosperine , ainsi qu'on le voit dans le Gui par exem- ple. Il arrive quelquefois qu'un même endosperme renferme plusieurs em- bryons. Les Loranl liées sont pour la plu- part des Planics vivaces et parasites, quelques-unes sont terrestres. Leur tige est ligneuse et ramifiée; les feuilles sont simples et opposées, en- tières ou dentées, coriaces et géné- ralement persistantes, sans stipules. Les fleurs sont diversement dispo- ées, tantôt solitaires , le plus souvent groupées en épis , en grappes, ou LOR en panicules axillaires ou terminales, Les genres rapportés à cette fa- : mille par Jussieu sont, outre le Lo- 1 ranthus et le Fiscum, le Bkizop/iura, '• L. , V Aucuba de Thunberg , le C/do- ranlhus de l'Héritier, le Codonium 1 de Vahl. Mais Robert Brown a mo- difié cette réunion de genres. Ainsi il en a retiré avec juste raison le Rhi-. zophora , qui a un ovaire à deux loges polyspermes , des graines dé- > pourvues d'endosperme , et un em- bryon dont la germination hâtive se ] fait quand la graine est encore ren- I fermée dans son péricarpe , et que ■ celui-ci tient encore à la Plante-mèié. Il en a formé un ordre naturel nou- veau, sous le nom de Rhizophorées , auquel il a réuni les genres Bru- i guiera et Carallia. Plus récemment i le même botaniste a fait du genre C/i/oraniàusde l'Héritier le type d'une i nouvelle famille qu'il a nommée Chloranthées , famille qui a été adop- tée par J. Liudley. Mais nous ne partageons pas entièrement la ma- i nière de voir du célèbre botaniste an- glais sur l'organisation de ce genre. Il le décrit comme tout-à-fait dé- pourvu de périanthe, tandis que nous pensons qu'il a un périanthe double. En effet , dans le Ckloranthus inconspicuus , la seule espèce qui nous soit connue, nous avons trouvé un ovaire infère , c'est-à-dire adhérent avec le calice. Celui-ci forme du côté i externe \:n pelit rebord entier qui en est véritablement le limbe. La corolle , se compose de quatre pétales soudés , ensemble par leur base , les deux moyens étant entièrement réunis et n'en formant qu'un seul; chacun de ces pétales porte à sa face interne une anthère sess'ile allongée, à deux loges, s'ouvrant par un sillon longitudinal. ( Robert Brown, au contraire, ne men- tionne pas Je limbe calicinal , et pour lui les pétales ne sont que des filets d'étamines dilatés et pétaloïdes. Mais nous ne saurions adopter cette ma- nière de voir, et l'analogie vient à l'appui de notre opinion. En effet, il est évident que, dans ce genre, l'o- vaire est infère ; ce que prouve l'in- LOR scrtion épigyne île la corolle : eu second lien , ce genre est bien cer- tainement pourvu d'une corolle. L'a- nalogie le prouve encore. En effet, l'organe que nous avons considéré dans ce genre, comme la corolle, est absolument analogue et semblable pour sa position à la corolle des autres Loranthées; comme elle, elle porte les étamiries. Mais il existe entre le C/ilo- rantlius et les Lorantliées une diffé- rence bien plus importante; c'est la position de l'embryon. Dans toutes les premières, cet embryon est placé au sommet de l'cndospcrmc , et sa radicule est tournée vers le bile. Dans le Ckloranlhus , au contraire, l'embryon a une position et une di- rection tout-à-l'ait opposées , c'est-à- dire qu'il est placé à la partie infé- rieure de l'endosperme , et que sa radicule est tournée vers la partie inférieure du péricarpe, tandis que les cotylédons sont dirigés vers le bile. Cette différence est la seule de quelque importance qui existe cn're le Cklorantlius et le» Loranthées. Suffit-elle pour séparer ce genre et en faire une famille distincte? Nous ne saurions nous prononcer dans cette question. La famille des Loranthées se dis- tingue surtout des Capri foliacées , auxquelles elle était d'abord réu- nie, par sa corolle le plus souvent polypétale, par ses élamines opposées aux divisions de la corolle, par son ovaire constamment uniloculaire , contenant un seul ovule renversé. Cette famille doit être placée entre les Caprifoliacées et les Rubiacées. Robert Brown , au contraire , la rap- proche des Protéacées , parce qu il considère également les Loranthées comme apétales. (a. r.) * LOREE. Lorea. bot. cryvt. (Hydrop/iytes.) Notre collaborateur Lamouroux paraissait avoir le dessein de former un genre du Fucus loreus, L. , qui est V Himaiitalia lorea de Lyngbye ; il indique ce genre sous le uom de Lorea dans son article Fu- < i s du présent Dictionnaire , ainsi LOR 5o.î qu'au mot Hi.m amm.i v. Cependant le genre auquel Lyngbye a donné celte dernière dénomination nous pa- raît très-bon , et surtout parfaite- ment nommé , Lorea étant un adjec- tif lel qu'eu employait souvent Stack- bouse qui , en fait de nomenclature, n'est pas un modale à suivre. Nous caractériserons conséquemment avec Lynglne le genre dont il est ques- tion , soit qu'on adopte l'un ou l'au- tre nom : (ronde comprimée, dicho- lome, partant d'une base cyatbi- forme , dont la fructification consiste en des tubercules nombreux , épars sur toute la surface de la Plante. Nous connaissons deux espèces de ce genre : Hiinanlalia lorea , Lyng- bye, Tent., p. 36, tab. 8 , a ; Fucus loreus, L. , Turn. , tab. 196 (mé- diocre) ; Slackh. , Nér. Brit. , lab. 10 (bonnej, dont le Fucus etongatus, L., est un double emploi , et dont la base cyathiforme ou lurbiuée a été décrite et figurée à part dans la Flore de Nor- wège sous le nom à'Ulva prunifor- mis. Cette Plante , commune sur les rochers que la mer découvre rare- ment, sur toutes les côtes océanes de l'Europe, et dont nous avons vu particulièrement des individus énor- mes , à Belle-IIc-en - Mer, sur la rive dite de la Mer sauvage , s'ac- croche dans les fentes par uu empâ- tement d'où s'élève comme une cap- sule tiès-évasée, fermée d'un dia- phragme, d'un à deux pouces de lon- gueur et de diamètre, du centre de laquelle sort une fronde en manière de lanière légèrement comprimée, épaisse comme le doijU , el se divisant régulièrement à l'infini , de distance en distance, en dichotomies, jus- qu'aux extrémités de la Plante qui est consistante, enduite d'une cer- taine viscosité , longue de deux à dix pieds, très-flexible , mais capable de résister aux plus grands efforts de la vague courroucée. Il arrive cepen- dant que les lanières, qu'on dirait de cuir, sont parfois détachées de la base cyathiforme ou turbinée; alors pelotonnées par la lame, elles sont rejetées sur le rivage en grands amas 5o4 LOR . inextricables. La couleur générale est olivâlre , tirant sur le bistre , tome piquetée de noirâtre quand la Piaule est en fructification. L'expédition de la Coquille nous a rapporté une seconde espèce de ce genre que nous nommerons Himan- talia Duivillœi; elle vient des côtes de la Conception au Chili. Egalement dichotomes , les divisions en sont plus rapprochées, la base de la tige est plus grosse , et les extrémités s'apla- tissent au point fie devenir foliacées ou. membraneuses, sans néanmoins s'élargir. (b.) * LORENTEA. bot. phan. Ortega avait constitué sous ce nom un genre connu antérieurement sous celui de Sanuitalia. V. ce mot. Lagasca s'est servi de la même dénomination pour désigner un nouveau genre de la fa- mille des Synanlhérées que Cassini établit également , niais un peu plus tard, et qu'il nomma Cklonia. Il ap- partient à la tribu des ïagétinées , et selon Cassini , on doit le placer entre les genres Pectis et Cryptopeialon , dont il ne diffère que par la stiue- ture de l'aigrette. Ces légères diffé- rences ne paraissent pas suffisantes pour autoriser des distinctions géné- riques. V. P-ECTIS. (G..N.) LORI. ois. Pour Lory. V. ce mot. (DB..Z.) LORICAIRE. Loricaria. rois. Dernier genre de l'ordre des Malacop- térygiens abdominaux , de la famille des Siluroïdes de Cuvier et de celle des Olophores , parmi les Ilolobian- ches abdominaux de Uuméiil, établi par Linné dans l'ordre des Abdomi- naux. Il a pour caractères : des pla- ques anguleuses et dures cuirassant entièrement le corps et la tète, se distinguant des Silures, cuirassés par la bouche placée sous le museau ; cette bouclie présente quelque analo- gie avec celle qui distingue parmi les autres Siluroïdes le sous-genre Syno- donte. Les Loricaires ont encore des inlermaxillaires petits, suspendus aous le museau , et des inaudibulaires transverses et non réunis, portant LOR des dents longues , grêles, flexibles et terminées en crochet; un voile cir- culaire , large et membraneux , en- toure l'ouverture de celte bouche; les os pharyngiens sont garnis de nombreuses dents en pavé. Les vrais opercules son t immobiles comme dans les Asprèdes; mais deuxpelites pla- ques extérieures paraissent en tenir lieu. La membrane branchiostège a quatre rayons. Le premier rayon de la dorsale , des pectorales et même des ventrales, sont de fortes épines. On n'y trouve ni ccecum , ni vessie aérienne. Les Poissons de ce genre sont répartis dans les deux sous- genres suivans. frlYrosTOMES , qui ont une deuxièr me petite dorsale munie d'un seul rayon comme dans les Callichtes. Leur voile labial est simplement pa- pilleux et porte un petit barbillon de chaque côté. Ces Poissons n'ont pas de plaque sous le, ventre. Leurs in- testins , roulés en spirale, sont Irès- grêles et douze à quinze fois plus longs que tout le corps. On les pêciie dans les rivières de l'Amérique méri- dionale. Le Loricaria cataphracta de Schnei- der , qui n'est pas celui de Linné ; le Loricaria Plecoslomus , L. , Gmel. , Syst. Nat., xni, T. i, p. i565; Bloch, pl. 374 ; Guacuri de Marcgraaff, Bra- sil. , 166; Encycl. Pois. , pl. 65, f. 260; Lac, Pois. T. v, pl. 4, f. 2 , re- présenté par Séba, T. ni, t. 29, f. 11, et une autre c:-pèce inédite que nous avons entrevue dans les galeries du Muséum, complètent ce sous-genre. -j-f Lobicaires proprement dites, qui n'ont qu'une dorsale située en avant; le voile labial garni sur les bords de plusieurs barbillons et quel- quefois hérissé de villosités ; le ventre garni de plaques en dessous , et les intestins de grosseur médiocre. Le CuuiAssÉ , Loricaria cataphrac- ta, L., Gmel., loc. cit. ; p. i56ô ; cir- r/wsa de Schneider et setigera de La- cépède ; le Plécoste, Encycl. Pois., pl. 65, f. 2.'ig, iiloch, pl. 575, f. a, re- présenté par Séba, T. 111, tab. 29 , fig. i4, a sa nageoire caudale four- LOR LOR 5o5 chue, ayant le premier ra yon de son lobe supérieur très-allonge, et dé- passant quelquefois même le corps en longueur, caractère qui est im- parfaitement indiqué dans plusieurs figures faites sur des individus des- séchés qui avaient été mutilés. C'est encore un Poisson des eaux de l'A- mérique méiidionale. Le Loricarla maculataàc Bloch, pl. 57.r>, f. 1, dont Lacépè le a représenté une variété , T. v, pl. 4 , f. i , appartient encore à ce sous-genre. (b.) * LORICAIRE. Loricarla. polyp. Genre de l'ordie des Cellariées dans la division des Polypiers flexibles, établi par Lamnuioux aux dépens des Sertulaires. Caractères : Polypier phytoïde , comprimé, articulé, Irès- rameux; rameaux nombreux, pres- que dienotomés ; chaque articulation composée de deux cellules adossées, jointes dans toute leur longueur ; ou- vertures latérales si uées dans les Earties supérieures des cellules , sem- lables à une cuirasse très-étroite à sa base. Ce genre, que Lunouroux a séparé des Crisies, à cause de la forme singulière des cellules des Po- lypiers qu il y rapporte , ne renferme encore que les Loricaria eurvpœa et americana. (e. d..L.) * LORICAIRE. Loricarla. bot. cryft. (Hydruphytes.) Nous trouvons dans l'article Fucacees de feu notre collaborateur Lamouroux (T. vu, p. 71 de ce Uict.) ce nom proposé com- me celui d'un genre nouveau formé aux dépens des Fucus, mais dont les caractères ne sont pas même indi- qués. Il eût répondu probablement à celui pour lequel dans l'article Fu- cvs(ibid., p. 78) il propose le nom de Lorca ( V. ce mot); on ne peut ad- mettre ce nom", puisque Loricaire était antérieurement cousacré en zoo- logie. (B.) LORICÈRE. Loricera. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Carnas- siers, tribu des Carabiques , division des Thoi aciques , établi par La- treille, et ayant pour caractères : an- tennes courtes , ayant les troisième, quatrième et cinquième articles plus courts et plus gros que les autres et velus; derniers articles des palpes intermédiaires et postérieurs, pres- que cylindriques; côté interne des premières jambes lorlemcnt échan- cré. Ce genre diffère des Pogonophores, Omophorons et Nébries , par les jam- bes antérieures qui, daus ceux-ci, n'ont point d'échauçrure intérieure; ils s'éloignent des Elaphres et genres voisins par des caractères tirés des antennes, des yeux et des formes du corps. Ces Insectes sent allongés et très-voisins par la forme des Harpa- les ; la tcle est petite , ovale , et termi- née en arrière par un cou un peu déprimé; les yeux sont saillans; le corselet est presque orbiculaire, tronqué et rebordé ; les pâtes sont as-^ sez longues et les tarses sont termi- nés par deux ongles égaux. Les Lo- ricères se trouvent sous les pierres , dans les lieux humides et au bord des rivières. Nous en avons trouvé beaucoup à Amiens, sous la Mousse et au pied des Arbres, dans 1ns bois. L'espèce qui sert de type au genre , et qui se trouve dans le nord de la Fiance et à Paris, est: La Loricèiîe bronzée , Loricera œnea , Latr. ; Carabus pilicornis , Fabr. Longue de trois lignes; d'un noir bronzé en dessous , d'une belle couleur d'airain en dessus ; élytres striées, ayant chacune trois points enfoncés disposés en ligne dans le sens de la longueur. (g.) LORIOT. Oriolus. ois. Genre de l'ordre des Omnivores, dont les ca- ractères sont : le bec en cône allongé, comprimé horizontalement à sa base , tranchant; la mandibule supérieure relevée par une arête , échancrée à sa pointe ; les narines latérales , nues, percées à peu près horizontale-, ment dans une grande membrane; trois doigts devant et un derrière; le tarse plus court que le doigt du mi- lieu , ou de même longueur; l'externe réuni à ce dernier; les ailes medio- 5o6 LOR LOR cres, avec la première rémige très- courte , cl l'a deuxième moins longue que la troisième; celle-ci étanl la plus longue de toutes. Les Loriots ont ainsi des rapports assez intimes avec les Merles, dont ils se distin- guent d'ailleurs facilement par la grosseur de leur bec et la brièveté de leur tarse. Ces caractères sont surtout prononcés dans certaines espèces; et ordinairement le degré d'exagération de l'un d'eux correspond à celui de l'autre ; eu sorte que quelques Lo- riots qui ont le bec un peu plus grê- le, ont aussi le tarse un peu plus al- longé; tel est particulièrement le Prince-Régent qui se trouve ainsi un peu plus voisin des Merles. Les Lo- riots se rapprochent aussi des Trou- piales à d'autres égards et particuliè- rement par la disposition de leurs couleurs ; Linné , Latham et Gme- lin avaient même réuni les uns et les autres dans leur genre Oriolus; mais Daudin, Vieillot, Temminck et Cu- vier ont reconnu que les Troupiales s'éloignent sous beaucoup d'autres rapports des vrais Loriots , et les en ont séparés pour en former un genre particulier sous le nom iïlcterus : dans la méthode de Cuvier, les Lo- riots et les Ictères ou Troupiales sont même placés dans des familles toutes différentes. Le genre Oriolus se trou- ve ainsi composé uniquement d'espè- ces de l'ancien continent etdel'Aus- tralasie , tandis que tous les Troupia- les sont au contraire répandus seule- ment dans l'Amérique. Ainsi nous voyons encore ici, comme dans le plus grand nombre des cas , les divi- sions que commandent les caractères zoologiques des êtres, correspondre à celles qu'indiquerait leur distribution géographique. Les Loriots vivent dans les bois, ordinairement par cou- ples, mais ils se réunissent par famille pour leurs voyages périodiques ; ils se tiennent habituellement sur les branches les plus élevées des Arbres, et attachent à leur extrémité leur nid qu'ils forment de brins de paille et de chanvre artistemeut entrelacés avec des rameaux , et dans lequel ils mettent ensuite îles plumes, des toi- les d'Araignées et de la Mousse. lis se nourrissent également ou d'In- sectes et de Vers, ou de différentes sortes de baies, et paraissent même plutôt frugivores qu'insectivores. Presque toutes les espèces se ressem- blent par leur plumage; ce qu'au reste on observe à l'égard de pres- que tous les genres vraiment na- turels. Les couleurs des mâles sont le jaune et le noir, et celles des fe- melles, le jaune verùâlre et le noirâ- tre. Les jeunes mâles ressemblent à ces dernières dans leur premier âge , et ils ne revêtent complètement le plumage propre à leur sexe qu'à la troisième anuée. Loriot de la Chine. F~. Loriot rieur. LoniOT CoUDOUGNAN ou CoUDOU- GAN. V. LoiilOT RIEUR. Loriot Coula van , Bu Cf. , Pl. enl. 5o, Oriolus chinensis, Lath., a le bec de même forme que chez le Loiifit d' Eu rope , m ais pl us gros e t les co u le urs du plumage généralement semblables à celles de cette espèce. Il se dislingue d'ailleurs facilement par une large bande noire qui s'étend d'un côté du bec à l'autre , en passant sur les yeux et l'occiput , et par les couvertu- res des ailes qui sont jaunes. De la Chine, des îles de la Sonde, et surtout de la Cochinchine. Loriot d'Europe, Oriolus Galbu- la, L., est l'un des plus beaux Oi- seaux de France. Sa taille est à peu près celle du Merle. Le corps et la tête sont , chez le mâle, en dessus et en desous, d'un beau jaune, à l'excep- tion d'une petite tacbe noire qui va du bord inférieur de la mandibule supérieure à l'œil. Les ailes sont noi- res avec une tache prune sur leur mi- lieu , et un petit liséré blanc-jaunâ- tre à l'extrémité des pennes. La queue est noire dans ses deux premiers tiers, jaune à son extrémité ; les deux pen- nes médianes n'ont cependant qu'un liséré jaune. Le bec est rouge. La femelle est eu dessus d'un vert olivâ- tre , en dessous d'un gris mêlé de jaunâtre, avec de petites lignes bru- LOR nés. Enfin le croupion est jaune, les ailes brunâtres , et la queue d'un brun-vert olivâtre avec un peu de jaune à son extrémité. Cette Cfpèce est, lors de son passage, assez commune dans différentes parties de l'Europe , et particulièrement en France et en Hollande; elle arrive dans nos contrées vers le milieu du printemps et les quitte en automne. Loriot grivelé , Oriolus rnacula- lus , Vieill. De Java. Il paraît n'être qu'un jeune âge. Loriot d'Or ou Loriodor , Vaill., Ois. d'Air. , 160; Oriolus auratus , Vieill. Généralement d'un beau jau- ne avec une tacbe noire autour de l'œil; les pennes des ailes noires avec une bordure jaune ; les deux média- nes de la queue noires, avec l'extré- mité jaune; les suivantes jaunes sur une plus grande étendue , et l'externe entièrement jaune. Bec d'un brun rouge foncé. Celte espèce habile le sud de l'Afrique et la Côte-d'Or. Loriot de paradis, Oriolus au- reus, Cmel. ; Oriolus paradiseus, Du- mont, a été long-temps placé parmi les Oiseaux de Paradis, sous le nom de Paradis orangé , à cause de l'éclat de son plumage; mais il a été reporté enfin parmi les Loiiois parLcvaillant, Vieillot et Temminek. 11 est à peu près de la taille du Loriot d'Europe. La gorge , les bords du bec , une grande partie de l'aile et la queue, à l'exception d'une petite tache jaune placée à l'extrémité, sont noirs ; la tê- te , le col , et la parure que forment les plumes très-allongées du col ,sont d'une belle couleur orangée; le reste du corps est généralement jaune. La femelle de ce magnifique Oiseau est généralement olivâtre; et il paraît ue les jeunes mâles lui ressemblent ans leur premier âge. L'espèce ha- bite les Moluqucs. Loriot Prince-Régent , Oriolus Regens, Quoy et Gaim. Cette espèce, que l'éclat et la iichesse de son plu- mage rapprochent du Loriot de Para- dis, dont au contraire il s'éloigne par ses formes, est généralement d'un beau noir velouté, avec le dessus de LOR 507 la lêlc et du col couvert de plumes courtes, tiès- seiiées , d'un jaune orangé , et les pennes secondaires d'un beau jaune éclatant. <<)uoy et Gaimard ont donné dans la Zoologie du "Voyage autour du monde une très-bonne figure de cette espèce; et on en voit maintenant au Muséum un bel individu donné par Gai not et Lpssoii. Elle habite la Kouvclle-Uol- la ode. Loriot riecr, Vaill., Ois. d'Afr., 265 , Oiiolus melanocephalus , Gmcl. Tête et poitrine noires ; couveitures des ailes jaunes; bout des pennes alaires jaune; toute la queue étant aussi de cette couleur, à l'exceptiou d'une portion des pennes médianes qui est noii e. Le Coudougnan ne dif- férerait pas spécifiquement du Loriot rieur, suivant plusieurs ornitholo-- gistes ; il paraît cependant avoir la queue noire sur une beaucoup plus grande étendue, et le bec plus petit. Le Loriot rieur habite l'Inde, et le Coudougnan l'Afrique méridionale. Loriot varié, Oriolus variegatus, Vieill. Habile la Nouvelle-Hollande, et est ainsi décrit par Vieillot : le front noir ; le dessus du corps , le col et la gorge mélangés de blanc, de noiret de verdâtre: les flancs jaunes , le dessous ducoips blanc avec des lâ- ches noires; la queue noirâtre avec une bordure d'un gris bleuâtre, et une grande tache blanche au bout des huit pennes latérales. Loriot a ventre ulanc, Temm., Pl. col. 2i4, Oriolus xantkonotus , Horsf. Habile Java. Le mâle est d'un jaune vif sur le dos , les scapulaires , les couveitures d-u dessous de la queue et l'extrémité interne de toutes les pennes latérales de la queue ; d'un beau noir sur la tête, le col , la poi- trine, les ailes et la queue; tout le ventre est blanchâtre avec de pe- tites taches noires sur le milieu des plumes. Ce Loriot, le plus petit de tous, n'a que six pouces six lignes de long Loriot vert , Oriolus viridis , Vieill. ; Gracula viridis , Lath. A près de dix pouces de long. 11 csl ! 5o8 LOR généralement d'un vert pâle avec des taches brunes et noirâtres à la gorge, le dessous du corps blanchâ- tre avec des slries noirâtres ; les ailes et la queue noirâtres ; le bec de cou- leur de corne et les pieds noirs. De l'Australasie. (is. g. st.-ii.) LORIPÈDE. Loripes. conçu. L'A- nimal de la Lucine lactée qui a servi à Poli pour l'établissement de ce genre est probablement semblable ù celui des autres Lucines autant qu'il est possible d'en juger par l'identité des caractères des coquilles compa- rés entre eux; nous ne pensons pas d'après cela qu'il soit nécessaire de séparer en deux genres des Coquilles analogues jusqu'au moment où la connaissance de l'Animal d'une autre Lucine soit venue confirmer ou dé- truire l'analogie que nous croyons maintenant suffisamment fondée. V . Lucine. (d..h.) * LORIPES. jioll. (Ocken.) V. Cypiune. LORIQUE. bot. piian. Le tégu- ment propre de la graine ou l'épi— spermeest quelquefois formé de deux lames dont l'une est extérieure, sou- vent crustacée comme dans le Ricin que Gaertner nommait Testa, et Mir- bcl Lorique. V. Epispkkme. (a. h.) LORIS. Loris, mam. Genre de Quadrumanes Lémuriens , très-re- marquable par les formes sveltes du corps ; par les membres grêles et allongés; par la tête arrondie, en même temps que le museau est re- levé, et le nez prolongé en boutoir; par les yeux ronds, d'une extrême grandeur, et seulement séparés par une cloison osseuse très-mince , l'ouverture du canal lacrymal étant d'ailleurs placée hors de l'oibite. Les oreilles sont arrondies , et les narines s'ouvrent sur les côtés d'un mulle glanduleux , divisé sur la ligne mé- diane par un sillon qui se prolonge sur toute la lèvre supérieure, où se voit même une légère échancrure. La queue est lout-à-fait nulle , du moins à l'extérieur > car il LOR existe cinq vertèbres coccygieunes. Les membres différent principalement de ceux des Makis par leur plus grande longueur et leur extrême gra- cilité : ils sont tous pentadactyles et terminés par une véritable main , c'est-à-dire qu'ils ont tous le pouce distinct et opposable; celui du pied de derrière est surtout très-allongé cl très-séparé des autres doigts. Les ongles sont tous larges et plats , excepté celui du second doigt du membre postérieur qui est étroit , pointu et arqué , caractère qui se trouve généralement chez tous les Lémuriens , et particulièrement chez les Makis. Le tibia est plus long que le fémur, et le tarse et le métatarse sont égaux. Le système dentaire a beaucoup de rapports avec celui des Galagos. La mâchoire supérieure a tle chaque côté deux petites incisives séparées des deux autres par un in- tervalle vide; une canine, el six mâ- chelières , dont les trois premières ne sont que de fausses molaires; le> trois dernières ont deux pointes en dehors , et un large talon avec deux tubercules en dedans; la moyenne est la plus grande des trois , et la troisième la plus petite. A. la mâ- choire inférieure , il y a de ebaque côté trois incisives allongées el poin- tues, coutiguës à celle de l'autre côté, et surtout remarquables par leur position proclive ; une canine qui passe en arrière el non pas en avant de la canine supérieure, et cinq mâcbelières , dont deux fausses molaires; les deux premières vraies molaires ont quatre tubercules poin- tus , la dernière en a cinq. Chaque mâchoire se trouve ainsi avoir dix- huit dents, nombre qui se trouve également chez les Galagos et chez les Makis. L'organisation intérieure du Lo- ris n'est pas bien connue encore; cependant on doit à Uaubeuton la connaissance de plusieurs faits inté- ressans. On dcvail s'attendre , chez un Animal dont le corps est si allon- gé et si grêle , à trouver un grand nombre de vertèbres : il en existe en LOR effet quinze dorsales et neuf lombai- res. Les mamelles , pectorales comme chez tous les Quadrumanes , sont au nombre de quatre, mais il paraît qu'il n'existe que deux glandes mam- maires. Les organes de la génération ressemblent , à beaucoup d'égards , à ceux des Makis; mais le clitoris est surtout remarquable cbez la témelle ; il soit de l'extrémité inférieure de la vulve, cl ii est si gros qu'il semble occuper une partie de celte ouver- ture . il a autant de grosseur que le pénis du mâle , et autant de longueur au dehors de la vulve; son extrémité est partagée en deux petites branches entre lesquelles se trouve placé l'ori- fice du canal de l'urètre, comme l'a constaté Dmbenlon , en injeclant par le clitoiis de l'air dans la vessie. « De tous les Animaux que nous avons disséqués, dit l'illus- tre collaborateur de Butlbii ( T. XIII, p. iii8), la femelle du Loris est ila setde dont l'urètre suive le corps du clitoris , et perce le gland comme • dans la verge et le gland des mâles. ■» Les analomistes ont à peine l'ail atten- tion à ce fait , découvert il y a qua- itre-vingls ans par Daubcntou ; il en test peu, cependant, qui méiitenl autant d'être remarqués. Ainsi se i trouve démontrée, de la manière la jplus complète et la plus certaine , l'a- inalogie du clitoris avec le peu is du îmâle ; en effet , tandis que chez cer- tains Oiseaux, nous voyons le pénis i rudimentaii e comme le clitoris de la t femelle, et imperforé comme lui {pr. 'Clitohis ; et Geoffroy Saint-Ililaire , Mém. du Mus. d'Hisl. Nal. IX), le • clitoris réalise au contraire, chez le 1 Loris, toutes les conditions d'un vé- ritable pénis ; rapport bien renia r- •quable , surtout quand on songe que ile Loris est un Quadrumane, c'csl-à- alire un des Mammifères que son orga- nisation rapproche le plus del'Hom- mne ; et d'autant plus important que • l'unité de composition organique ne .peut reposer sut une base solide qu'au- tant que l'analogiede l'organe femelle et de l'organe mâle est démontrée. sSi, eu effet, il u'y avait pas imité LOR f,og de composition pour tous les indi- vidus de la même espèce, comment l'admettre pour l'universalité des êtres? Le Loius grêle , Loris gracilis , Geoff. St -Hil.; le Lorus, liull'.)xiii, xxx, p. a 10 ; Tardigradus , Séba, est la seule espèce de ce genre établi par Geoffioy-Saint-Hilairc (Mag. , Encyc. T. vu, 1796), sous le nom de Loris , adopté depuis par tous les zoologistes , exceplé par llliger qui l'a nommé Stenops. — Il habite Ccy— lan , et le nom de Loris ou Loeris est celui que les Hollan lais lui ont donné. Son pelage est généralement roussà- tre; mais il a le tour des yeux roux; un;: tache blanche sur le front; le bout du museau , les côtés de la tête , la mâchoire inférieure , le dessousdu col de couleur blanchâtre ; la poitrine et le ventre mêlés de blanchâtre et de cendré; enfin, la face interne des membres et les pieds, de couleur grise, teinte de blanchâtre ou de jaunâtre'* Sa taille esta peu près celle de l'Ecureuil ; son poil est très-lin , très-doux et laineux. Ses habitudes sont peu connues. On sait cepen- dant qu'il eu fort lent dans ses .111011- veiuens ; qu'il dort presque tout le jour, et qu'il se nourrit de fruits, d'oeufs, d'Insectes. G. 1 rischer ( V. Lettre à Geoffroy sur une nouvelle espèce de Loris) a décrit comme une nouvelle espèce, un Quadrumane qu'on ne considère généralement que comme une variété d'âge du Loris grêle de Geoffroy. 11 lui avait donné le nom de Lotis cey- lanicus. Le Loris du Bengale de Buf- l'on , et quelques autres espèces nom- mées quelquefois aussi Loris , appar- tiennentau genre Nycticèbe de Geof- froy Sainl-Hilairc. V. ce mot. 1 1S. G. ST. -H.) LORMAN. crtusT. L'un des noms vulgaires du Homard dans le midi de la France. (b.) LORMUZE. RErT. sauh. L'un des noms vulgaires du Lézard gris, (b.) LOROGLOSSE. Loroglossum. bot. jniyn. Le professeur Richard, dans 6 10 LOS son travail sur les Orchidées d'Euro- pe , a fait sous ce nom un genre nou- veau pour les Satyrium hircinum et anlropuphorum de Linné , placés par Swartz dans le genre Orc/iis. Voici les caractères du genre Lornglossum : le calice est on forme de casque ; le Libelle est allongé , à trois divisions étroites , dont la moyenne est bil'nle; l'éperon est très-court ; 1e gynostème et l'anthère ont la même forme que dans le genre Orchis , mais les devix masses polliniques sont attachées sur un même rétinacle, renfermé dans une petite poclie , comme dans les vrais Sérapias , tandis que dans les espèces d'Orchis , qui toutes sont éperonnées , chaque masse pollinique est insérée sur un rétinacle particu- lier. Les espèces de ce genre ont abso- lument le port des Orchis. Comme eux , elles offrent deux gros tubercu- les ovoïdes, blancs, charnus, une tige portant des feuilles engainantes , et des Heurs disposées en un épi den- se au sommet delà lige. Le Loroglos- .sum hircinum , Rich. , /oc. cit. ; Saty- rium hircinum , L., croît dans les bois couverts et sablonneux , où. il se fait reconnaître par son odeur de bouc extrêmement forte et désa- gréable. Sa tige a environ un pied et demi à deux pieds de hauteur. Ses fleurs sont d'un vert pâle, tachetées de pourpre. Son labelle est excessive- ment long et étroit; Ja division moyenne, qui a environ un pouce et demi de longueur, est bifide à son sommet. Le Loruglussum antropopho- rurn , Rich. ; Satyrium antropopho- rum , L , est moins grand que le pré- cédent, ïl croît sur les pelouses dé- couvertes à Fontainebleau , et dans beaucoup d'autres parties de la Fran- ce. Ses fleurs sont légèrement purpu- rines, et leur labelle , par sa figure singulière , a quelque ressemblance avec un homme pendu. (a.r.) LORY. ois. Sous-genre de Perro- quets. P*. ce mot. (b.) LOSET. moll. Adanson (Voy. au Sérrégv, pl. 9, fig. 33) nomme ainsi une petite Coquille qui doit npparlc- LOT nir au genre Fuseau , et que Gmclin a placé dans les Murex , sous le nom de Murex f'usiformis {Syst. Nat. , p. 354g, n. 88). (d.;h.) LOSS. M Ait. V. Elan, au mot Cerf. LOSSAN et LOSSON. ins. L'un des noms vulgaires delà Calandre du Blé. (b.) LOT ALITE ou LOT AL ALITE. Miv. (Seweigin, Actes de l'Acad. de Pétersbourg, T. xv, p. 485.) Varié- lé de Diallnge verte , trouvée près de Loiala en Finlande. (g. del.) LOTE ou LOTTE, pois. Espèce de Gad'e devenue le type d'un sous- ?énré. ,V. Gade. On a encore appe- , é Lote vivipare , la Blennie ; Lote de Hongrie , le grand Silure commun , ou Glanïs'; Lote Barbotte ou Lote , franche, leCobite; grande Lote, la Lingue, etc. (b.) ■ LOTEA. bot. ph.vn. Ce genre , 1 proposé par Médicus et Mœnch, ne r forme plus qu'une section des Lolus il dcDeCandolleetSeringe. /^.Lotier. p (G..N.) t LOTEN. bot. crypt. Adanson l nommait ainsi un génie composé de L toutes les espèces de Byssus de Mi- ]> clieli et de Dillen. Ces espèces fila- h menteuses font maintenant partie |> d'un grand nombre de genres dis-- «. tincis dans les familles des Algues et ii des Champignons. (G..N.) \, *LOTÉES LotecB. bot. phan. C'est la le nom donné par De Candolle , dans li le second volume de son Prodromus , V et dans le sixième Mémoire sur les "r Légumineuses, à la seconde tribu de 11 cette famille. Elle est caractérisée par jti sa corolle papilionacée ; ses élimines ) i monadclphes ou diadelphes ; son lé- ><; gume coutinu , uniloculaire ou rare- |< ment biloculaire par l'introflcxion de ci l'une des sutures; son embryon ho- motrope dont les cotylédons sont p!a- ti, niuscules, et se développent par la nj; germination en feuilles munies de \ stomates. Cette tribu contient un très- k, grand nombre de genres répartis en cinq sous-tribus , savoir: i° Génis- \ LOT tées; aQ Trifoliées; 5J Clitoriées ; 4" Galégées ; f>° A.stragalées. pour l'énumératiou des genres le mot Lé- gumineuses. (G..N.) LOTIER. Lotus. wv. phan. Genre de la famille des Légumineuses , et de la Diadelphie Décandric, L., ca- ractérisé delà manière suivante par Seringe ( in De Candolte Prodrutn. Syst. Peget., 2, p. 209) : calice tubu- leuxà cinq divisions profondes ; ailes de la corolle presque égales à l'éten- dard; carène en forme de bec; style droit; stigmate oubulé ; légume cy- lindracé ou comprimé, dépouivu d'ailes ou de bordures foliacées. Ces caractères excluent du genre Lutus plusieurs Plantes que Linné y avait réunies. C'est ainsi que le Dorycuiuni de Tournel'ort et le Tctragonolobus deScopoli ont été rélablis par Seringe (loc. cit.), qui a placé dans le premier de ces genres plusieurs espèces lin- néennes de Lutus, le'. les que les L. rectus, grœcus et hirsutus , et , dans le second , les espèces remarquables par leurs légumes munis de boi dures foliacées; telles sont les Plantes que Linné nommait L. tctragonolobus et L. siliquosus. Le genre Lotier. dé- barrassé de ces Plantes hétéiomor- pbes , renferme encore uue cinquan- taine d'espèces pour la plupart indi- gènes du bassin de la Méditerranée. Quelques-unes habitent d'autres con- trées assez éloignées, telles que les Indcs-Orieniales , le cap de lionne- Espérance , la Nouvelle-Hollande , la Nouvelle-Zélande et l'Amérique du ' nord. Ce sont des Plantes herbacées, ; à feuilles palmées, trifoliées , à stipu- les foliacées. Les tleurs,dc couleur jaune, rarement blanchâtres ou ro- :ses, au nombre de une à six, sont ipoi tées sur des pédoncules axillaires ici accompagnées d'une feuille florale. Seringe {lue. cit.) a disposé les espè- tees de Lotus eu trois sections. La pre- umière, à laquelle il a donné le nom de Krokeria, qui était employé par *Mœnch comme générique; se distin- gue à son légume renflé , succulent , 'Couibé, et à ses fleurs au nombre de LOT 5n une à deux seulement. Elle ne se compose que d'une seule espèce, le Lotier comestible, L. edulis, L., Plante qui croît naturellement dans le midi de l'Europe et en Egypte. Elle a des tiges légèrement couchées, velues, des feuilles à trois folioles, obovales; des fleurs jaunes, axillai- res, solitaires ou géminées. Leurs gous- ses sont tenilies , succulentes , d'une saveur douce, analogue à celle des petits Pois , et se mangent dans quel- ques pays. Sa culture étant facile sous le climat de Paris , Bosc a conseillé de l employer pour nourrir les bestiaux et surtout les CocIiods. La seconde section formait le genre Lotea de Médicus et Mcench. Elle est caractérisée par sou légume long et comprimé; ses fleurs presqu'en. ombelles. On y a réuni cinq espèces dont la principale est le L. ornithopo- ilioides , L., Plante célèbre, en ce que c'est sur elle que Garcia ab horto dé- couvi it le phénomène du sommeil des Plantes. La troisième section , que Seringe nomme Lulotus , a un légume long, cylindracé, et des fleurs en corymbes. Elle renferme plus de quarante espè- ces, parmi lesquelles deux seulement méritent de fixer notre atlention. Le Lotier de Saint-Jacques, Lo- tus jacobœ us , L.. a une tige presque ligneuse , glaucescente , des feuilles composées de trois folioles linéaires , mucronées , des bractées et des stipu- les aussi linéaires ; les fleurs suppor- tées par des pédoncules plus longs que la feuille, disposées en corymbes; et des légumes cylindriques, glabres. Les corolles soni d'un pourpre noir avec l'étendard jaunâtre. Ou cultive cette Plante pour l'ornement des jar- dins , en raison de ses couleurs va- riées ainsi que de l'élégance de son port, mais elle exige d'clre rentrée pendant l'hiver dans l'orangerie. Elle est originaire de Saint-Jacques, l'une des îles du cap Vert. Le Lotier corniculé , Lutus cor- niculatus , L. , est uue espèce exlrèmc- raeut abondante en Europe. Les di- verses stations où elle se trouve la 5ia LOT font varier tellement qu'il est souvent très-diflicile de se persuader que c'est la même Plante. Dans les champs et sur le bord des routes , elle est gla- bre, ses tiges sont couchées et ses fo- lioles obovées. Dans les lieux humi- des, ses tiges sont velues , fistuleuses, et s'élèvent à une grande hauteur. Elle a des feuilles ovales et grasses dans les localités maritimes. Enlin elle présente quelquefois des tiges lili- formes et des feuilles linéaires , lan- céolées. Ces divers états de la même Plante ont été considérés comme des espèces distinctes par quelques bota- nistes. (g..n.) Le nom de Lotier, corruption de celui de Laitier , est aussi donné vul- gairement au Polygala vulgaris , L. (B.) *LOTO. min. Nom donné en Tosca- ne à la poussière sablonneuse , mêlée de paillettes de Mica , qui se rassem- ble sur le bord et au fond des lagu- nes, dont l'eau donne par evapora- tion de l'Acide borique. Elle n'est que le résidu du lavage du Macigno , qui est traversé par les vap lùts aqueuses, chargées d'Acide borique. Elle est composée , suivant Klaprolh, de Silice, d'Alumine , d'Oxidede Fer, de Soufre et de sulfate c\e Chaux. (G. DEL.) * LOTOIDES. bot. piian. Sous ce nom De Candolle ( Prodrum. Sysl. feget. A'o/. 2 , p. i 56 ) a désigné la cinquième section du genre Cytise, à laquelle il donne les caractères sui- vans : calice dont le tube est court , obeonique, la lèvre supérieure bi- partite, l'inférieure tridentée; la co- rolle à peine plus longue que le ca- lice. Celte section renferme quatre espèces qui sont des sous- Ai brisseaux à liges rameuses coucliécs , et à fleurs jaunes, peu nombreuses et réunies en tête; la plus remarquable de ces Plantes est le Cytisus argenteus , L. , i'olie espèce assez commune dans les ieux incultes de tout le bassin de la Méditerranée. (g..n.) LOTOIRE. Lotorium moll. Mon t- j'ort , qui, dans sa Conchyliologie sys- , LOT tématique , a proposé un très-grand nombre de genres , avait établi celui- ci à tort pour un démembrement des Murex de Linné que Lamaick avait établi sous le nom de Triton. J^. ce mot. (D..H.) * LOTONOMS. bot. piian. De Candolle { Proclrom. Syst. / eg. 2 , p. 1 66 ) nomme ainsi la seconde section du genre Ononis , laquelle offre des stipules non adnées ou à peine adnées au pétiole, foliacées comme dans les Lo/us; mais des élamines monadel- phes comme dans les Ononis. Elle se compose de vingt-huit espèces toutes indigènes du cap de Bon ne-Espérance, et dont le plus grand nombre n'ap- partient qu'avec doute au genre Ono- nide. V- ce mot. (g..n.) LOTOR. mam. Syn. de Raton. P~. ce mol. (b.) LOTOR [DM. moll. V. Lotoire. LOTOS, bot. riiAN. Dans les ou- \ rages des naturalistes , des poètes et des historiens de l'antiquité, il est souvent fait mention des diverses es- pèces île Lotos , dont les fruits ser- vaient d alimens. Les descriptions fort incomplètes qui en ont élé don- nées, onl néanmoins suffi pour faire voir qu'un assez grand nombre de Végétaux différens entre eux avaient porté le nom de Lotos chez les an- ciens , et aujourd'hui on admet as- sez généralemeiït qu'ils peuvent être rangés en trois classes , savoir : les Lotos aiboiescens , les Lotos aqua- tiques et les Lotos herbacés ou ter- restres Les Végétaux, où l'on a cru reconnaître ces divers Lotos, sonl : i°. Lotos en Arbre. Homère par- le de l'Arbre des Lotophages. , dont le fruit , doux comme le miel , faisait oublier aux étrangers leur patrie. Théophrasle en paile dans le même sens , et en donne la description sui- vante : le Lotus est de la giandeur du Poirier, ou un peu plus pelit; ses feuilles découpées ressemblent à cel- les de l'Yeuse. U y en a plusieurs va- riétés distinguées par le fruit. Celui- ci , de la grosseur d'une fève, naît LOT ] parallèlement sur les branches, à la ; manière des baies du Myrte, et mûrit i comme les grappes de Raisin en i changeant de couleur. On en l'ait un ■ vin qui s'aigi il au bout de trois joui s. Du reste, le fruit est très abondant sur l'Arbre, et l'Arbre lui-même est i commun sur la côle de Carlhagc , oii ll'on raconte que l'armée d'Ophellus , | privée de toute autre nourriture, vé- icut plusieurs joui s des seules drupes ■ du Lotus. C'est dans l'île des Lolo- jphages que le fruit acquiert la saveur I la pîus exquise ; mais le bois de l'Ar- ; bre , qui est noir et dont on fait des flûtes, est préférable, au contraire, • dans la Cyrénaïque. (Fée, Fl. de Virg. , p. «a.) Amenée , qui nous a i donné aussi une description de cet Arbre, dit que son finit porte un noyau très-petit, et prend à l'époque i de sa maturité parfaite une couleur Sourpiée, et acquiert la grosseur 'une olive. Un passage de Polybe, • qui dit avoir vu l'Arbre des Lotos , a i commencé à metlrcsur la voie pour ; arriver à sa détermination botanique. Le Lotos des Lolophages , est- il dit . dans cet historien , est un Arbrisseau : rude et armé d'épines. Ses feuilles :sont petites, vertes et semblables à i celles du Rharnnus. Ses fruits, encore tendres, ressemblent aux baies du .Myrte; mais lorsqu'ils sont mûrs , ils • égalent en grosseur les olives rondes, se teignent d'une couleur rougeâtre et i renferment un noyau osseux. Clusius iet.Iean Bauhin soupçonnèrent que le Lotos des Lolophages devait être une • espèce de Jujubier. Cette opinion fut ' ensuite adoptée par Shaw , dans son Voyage, ou il en donna une figure i incomplète. Mais c'est au professeur Desfoutaincs , qui a visité les lieux où Iles anciens faisaient croître l'Arbre ides Lotos, que l'on doit la confirma- i tion de ce fait. Il a prouvé que cet Arbie était véritablement un Juju- lbier, et dans le beau Mémoire qu'il : a publié à ce sujet (Mém. Acad. Se, année 1788, t. 21) , il l'a décrit et fi- guré sous le nom de Zizyphus Lotus. 1 Cette opinion dusaviint auteur de la 1 Flore Ailantique a été généralement LOT 5i5 adoptée par tous les commentateurs et tous les auteurs qui se sont occupés d'antiquités botaniques. Nous avons déjà, à l'article Jujubier de ce Dic- tionnaire, donné la descripiion du Zizyphus Lotus ; nous croyons donc inutile de revenir ici sur les caractè- res botaniques de cette espèce. Pline parle aussi d'un autre Lotos 3ui croît en Italie oh il porte le nom e Celtis et dont les fruits ressem- blent à des cerises. Beaucoup d'auteurs pensent que le naturaliste de Rome a voulu désigner ainsi l'Arbre que les modernes ont appelé Celtis australis , et dont les fruits ont une saveur acer- be et peu agréable. a°. Lotos aquatiques. On en dis- tinguait trois espèces qui croissaient dans les eaux du Nil. Ces Plantes étaient en grande vénération chez les Egyptiens qui en ornaient leurs édifices et en paraient le front de leurs divinités. L'une de ces espèces , que les anciens appelaient Cyamus egyp- tiacus et qu'Hérodote désigne sous le nom de Lis rosé, avait une racine épaisse, charnue, qui servait d'ali- ment. Sa fleur rose était deux fois plus grande que celle du Pavot ; son fruit, que l'on comparait à un rayon circulaire de miel , renfermait, dans des alvéoles creusées à sa face supé- rieure , une trentaine de fèves arron- dies, propres à servir d'aliment. Il est impossible de ne pas reconnaître dans cette description le Nelumbo , Nymphœa Nelumbo , L., ou JVe/«/«- bium speciosum , Willd. Mais nous devons ajouter que cette espèce n'exis- te plus dans les eaux du Nil ; elle en a disparu et n'y forme plus ces mas- ses de verdure , au milieu desquelles les habitans des rives du Nil allaient respirer un air frais et parfumé. Au- jourd'hui le Nelumbo ne se trouve plus que dans l'Inde. Une secon de espèce de Lotus est celle que lcsanciensappelaient simplement Lotos. Sa racine, ditHérodotc, est tu- béreuse et charnue; ses fleurs sont grandes , blanches, et ressemblent à celles du Lis. Au coucher dusoleil, on la voit se fermer et souvent s'enfoncer TOME IX. 55 51 ii LOT sous les eaux , pour ne se remontrer qu'au retour de cet astre. Son fruit est semblable à celui du Pavot et renfer- me une très-grande quantité de grai- nes que l'on mange et dont ou fait une sorte de pain. Celte espèce ne saurait être confondue avec la précé- dente; elle en diffère et pair la forme de sa racine , la couleur de sa fleur , la structure de son fruit. Tout indi- que que c'est le Nymphœa Lotus de Linné , qui croît encore dansles eaux du IN il , et dont la racine , la fleur et le fruit s'accordent parfaitement avec ce que les anciens nous ont transmis de leur Lo Los. Enfin une troisième sorte de Lo- tus aquatique est celle que les Ara- bes désignent sous le nom de Li- noufar , d'où l'on a fait le nom français de Nénuphar , qui a été donné au genre Nymphœa. Cette espèce croissait également dans le Nil. Elle se distingue de la précé- dente par ses feuilles non dentées , ses fleurs plus petites et d'une belle tein- te bleue de ciel. C'est à celte espèce que Saviguy a donné le nom de Nym- phœa cœrulea. 5°. Lotos Plante terrestre. Dans plusieurs passages de l'Iliade et de rÔdys.cée , Homère parle d'un Lotus existant partout dans les cam- pagnes, et qu'il dit servir de nourri- ture aux chevaux d'Achille ou aux bœufs dérobés par Mercure. Diosco- ride , Galien et Paul d'Egine disent que ce Lotus a des feuilles trifoliées, et qu'il se rapproche beaucoup du Cytise. C'est donc parmi les Plantes dont les holanistes ont formé la fa- mille des Légumineuses, qu'il con- vient de reconnaître le Lotus trifolié d'Homère. Mais comme celle famille est extrêmement nombreuse en espè- ces et que parmi elles un très-grand nombre oflre ce caractère île feuilles trifoliées, il est assez difficile d'arriver à une détermination rigoureuse de cette espèce. Ainsi quelques-uns ont cru que ce Lotus était le Medic.ago falcata ; d'au tres le Lotus cornicula- lus ; enfin plusieurs pensent avec Sprengel et Fée que c'est le Mclilotus LOU officiiialis, qui en effet est comm.n partout et forme un excellent four- rage. Telle est l'énuraéralion rapide des principales espèces de Lotus des Anciens. Nous n avons pas cru de- voir nous étendre beaucoup sur ce sujet qui prête singulièrement à l'ar- bitraire. Ceux qui désireront des dé- tails plus circonstanciés sur ce point de botanique ancienne pourront re- courir aux ouvrages de Sprengel et surtout à la Flore de Virgile de notre collaborateur Fée, ou nous avons puisé la plupart des faits consignés dans cet article. (a. r.) LOTTE, pois. r. Lote. LOTUS, bot. phan. /^.Jujubier, Lotos et Nénuphar.. LOUBINE. pois. L'un des noms vulgaires du Centropoine Loup. On donne aussi ce nom à une Perche de la Guiane. ( b. ) LOUCHE, pois. Labrus luscus, L.,' espèce du genre Labre. F', ce mot. (B.) LOUCHINS. ckust. Ecrit Louchy- ris dans Déterville. L'un des synony- mes vulgaires de Cloportes. V. ce mot. (B.) LOUICHEA. bot. phan. Ce nom a été donné par l 'Héritier à une Plan- te rapportée d'Afrique par le profes- seur Louiche Desfontaines , et que Linné avait autrefois réunie au Cam- pho/vsma. Elle forme effectivement un genre très-distinct et même très- éloigné de celui-ci ; mais Forskahl l'avait décrit antérieurement sous le nom de Pteranthus qui a été adopté. V. Ptéranthe. (g..n.) • * LOUISE, ins. (Geoffroy.) V, AORION. LOUP. Lupus. MAMj. Espèce du genre Chien. On appelle Loup doré le Chacal , et Loup noir, deux autres es- pèces «lu même genre. Le Lynx du genre Chat a été quelquefois nom- mé Loup cervicr, et l'Hvène Loup Tigre. (b.) . LOUP MARIN, mam. Ce nom a été LOU quelquefois donné à des Phoques et même à l'Hyène. (b.) LOUPDEMER.rois.Espèced'Ana- 1 bique. Perche du genre Centropome aussi appelée Louhine. Les pêcheurs nomment aussi quelquefois Loups, les vieux Brochets. (B.) LOURADIA. eot. l'iiAN.Pouria- vradia. V. Lavradie. (g..n.) LODRÉE. Lourca. bot. vhas. Necker (E/em. Bot., n. i3i8 ) est le premier auteur qui ait proposé ce gcnredela famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décnndrie, L. Mœnch lui donna plus lard le nom de Chrislia. Desvaux et l)e Candolle l'ont adopté sous le nom donné par Necker, et en ont ainsi Iracé les ca- ractères: calice campa uulé, persistant, à cinq divisions peu profondes , éga- les , étalées , renflées et enveloppant le fruit après la (lenraison; corolle pa- pilionacée dontl'étendard est en cœur renversé, la carène obtuse; étaniiues diadelphcs; légume composé de cinq à six articles, planes , mouospermes, réunis à la suite les uns des autres et cachés dans le calice. Ce genre est un démembrement du grand genre Hedy- sariun de Linné. Il a beaucoup de rap- ports d'une part avec les Desmodiitm qui ont été également séparés des He- dysarum et de l'autreavec les Smit/iia qui se rapprochent beaucoup des Es- c/ii/iurnene. 1 1 se compose de trois espè- ces que nous ne ferons qu'indiquer , savoir: i° L. f^espertilionis, Desv. , Hcdysaruni P'esperiilionis , L. fils et Jacq. , le. rat: 3 , t. 566 ; a° L. oùcot- data, Desv., ou Hedys. obeordatum Poire t. ; .ïQ L. renijbrmis, D. C. , ou He- dys. reniforme, Loureiro. Ces Plantes croissent dans la Cochinchine et dans les il es de l' Archi pel in d ien . Dan s 1 ou- vrage que le professeur De Candolle a publié tout récemment sur les Légu- mineuses , le genre Lourea fait partie delà tribu des Hédys.irécs. Janine Saint-IIilaire (Bull, de la Soc. Philom. , décemb. i8ii)a donué les caractères d'un genre Lourea qui n'est point celui de INccker, et dont il a depuis converti le nom en celui de LOU 5ifï JIJoghania ; mais ce genre rentre com- me section sous le nom d'Osl/yodium dans le Flemingia de Roxburgh. V. ces mots. (u..if.) LOUREIRA. bot. ru an. Ce genre, établi par Cavanilles , est identique avec le Mozinna d'Ortega , adopté sous ce dernier nom par notre colla- borateur A. De Jussieu dans la Mo- nographie des genres de la famille des Euphorbiacées. fr. Mozinne. (G..N.) LOUTRE. Lutta, mam. Genre de Carnassiers appartenant à la famille des Vermiformes , et l'un de ceux qui composaient le grand genre Muslela de Linné. 11 se trouve en ellet , sous tous les rapports, très-voisindes Mar- tes et des Mouflettes , malgré les mo- difications très-remarquablesque pré- sentent diverses parties de son orga- nisation, et particulièrement l'appa- reil de la locomotiou. Les Loutres ont à l'une et à l'autre mâchoire le même nombre de dents ; savoir : six incisives , deux canines et dix mâchc- lières, sur lesquelles on compte six fausses molaires , deux carnassières , et ( ce qui forme un des caractères généraux de la famille ries Vermifor- mes) deux tuberculeuses. Toutes ces dents, et surtout les incisives et les canines , sont très-semblables pour leurs formes à celles îles Martes et des Mouflettes ; néanmoins comme tous les genres voisins ont générale- ment , à cause du nombre différent de leurs fausses molaires, trente-deux , Inmte-quatre ou trente- huit , mais non pas trente-six dents , le système de dentition des Loutres leur est ex- clusivement propre, et peut servir à caractériser le genre. Au reste , quel- ques dents out aussi des formes par- ticuliers ; les carnassières supérieu- res présentent à leur partie interueun talon considérable, et on voit de mê- me un tubercule très-étendu en ar- rière des inférieures. En somme, com- me l'a remarqué Fr. Cuvicr, « le sys- tème de dentition des Loutres est ce- lui des Maries, modifié par le grand développement de la partie deeesys- 33» f)i6 LOU tème qui a pour objet de triturer les alimens, et non de les couper; c'est- à-dire que ce développement caracté- rise des Animaux moins carnassiers et plus frugivores que les Martes. » On sait en effet que les Loutres peu- vent se nourrir de substances végé- tales , et , par exemple, d'herbages et déjeunes branches d'arbres, quelle que soit la croyance populaire à cet égard. Les organes de la locomotion sont de même pour l'essentiel semblables à ceux des Martes , et présentent en général les mêmes caractères', mais avec beaucoup 'plus d'exagération. Les membressontd'une extrême briè- veté ; chez un individu de près de deux pieds de long , le fémur et les os de la jambe n'excèdent pas trois pou- ces ; et encore les Loutres , pour nous servir de l'expression usitée en his- toire naturelle, sont-elles véritable- ment empêtrées. Au contraire le corps est d'une extrême longueur, et tellement qu'il n'est aucun genre qui mérite mieux le nom de Vermiforme. Les doigts sont , comme chez les Martes, au nombre de cinq à chaque f>icd ; mais ils sont réunis sur toute cur longueur (excepté chez la Lou- tre du Cap ) par une large et forte membrane ; caractère qui ne se re- trouve parmi lesCarnassicrs que chez les seuls Phoques, quoiqu'on l'ait aussi attribué par erreur à la Marte Vi- son. Enfin la queue, ordinairementde moitié environ moins longue que le corps, et quelquefois beaucoup plus courte, est toujours aplatie horizonta- lement,comme chez tous les Mammifè- res aquatiques. Elle est dans son entier revêtue de poils plus rudes et moins lougsque ceux du corps. Ceux-ci sont de deux sortes , les uns soyeux , lui- sans , assez longs , ordinairement de couleur brune; les autres laineux, plus courts , plus abondans, plus lins, ordinairement de couleur grisâtre. Quelques Loutres , et particulière- ment l'espèce indienne décrite par Fr. Cuvier sous le nom de Baron g , ont le poil assez rude : d'autres , au contraire , et surtout la Loutre du LOU Kamtschatka , ont une fourrure que sa^douceur et sa finesse rendent ex- trêmement précieuse. Les moustaches sont formées, dans le plus grand nom- bre des espèces , de longs poils blancs ou blanchâtres : et presque toutes ont aussi un mufle plus ou moins déve- loppé. Lu langue est assez douce, et l'oreille e.it toujours simple et très- petite. Les pâtes antérieures sont en- tièrement nues en dessous ; mais à celles de derrière , le talon se trouve couvert de poils. Les mamelles sont, du moins chez la Loutre commune, au nombre de quatre: elles sont très- peu apparentes , si ce n'est à la fin de la gestation et pendant l'allaite- ment. L'os pénial , comme chez les Martes , existe assez développé chez le mâle; et le clitoris contient de même un os chez la femelle. C'est encore un caractère commun aux Loutres et à toute la famille des Vermiforines d'a- voir deux petites glandes situées près de l'anus ; et qui sécrètent une li- queur fétide. Enfin le crâne, dans son ensemble, est élargi et déprimé, sur- tout à la partie postérieure , et , quoi- que semblable par ses principaux ca- ractères à celui des Martes, il rappelle aussi , sous plusieurs rapports, celui de certains Phoques. Au reste , on pourrait faire la même remarque à l'égard de toutes les autres parties de l'organisation. Ainsi se trouve liée avec la grande série des Carnassiers terrestres celle de ces Carnassiers am- phibies si souvent rapprochés des Cé-* tacési . L'allongement extrême du corps chez la Loutre, l'aplatissement de sa queue, et surtout la large palmature de ses pieds , sont autant de caractè- res qui indiquent un Animal aquati- que. En effet , la Loutre qui ne mar- che qu'avec peine et très-lentement , nage au contraire avec la plus grande facilité , plonge très-bien , et peut , dit-on, demeurer long -temps sous l'eau. Elle passe même en quelques lieux pour un véritable amphibie; fiiblc qui n'avait pas même besoin d'être démentie, et que Buffon s'est donné la peine de réfuter, en remar- LOL1 LOU • 317 quant qu'elle a besoin de respirer à peu près comme tous les Animaux ter- restres , et que si même il lui arrive de s'engager dans une nasseà la pour- suite d'un poisson, on la trouve noyée. Elle se nourrit en efi'et de préférence de poissons , et en détruit une grande quantité. Aussi est-elle très-redoutée nés pêcheurs qui lui attribuent une intelligence et une industrie presque surnaturelles. Dans ses pêches, elle commence toujours, disent-ils, par remonter contre le courant, afin de n'avoir plus qu'aie suivre, lorsqu'elle revient à son gîte chargée de proie et déjà fatiguée. Ce gîte est tout sim- plement la fente d'un rocher ou la ca- vité d'un arbre, ou elle se fait ordi- nairement un lit de feuilles sèches : on en a même vu quelquefois, suivant la remarque de Buffon ,serelirerdans des piles de bois à flotter; ce qui ne doit nullement étonner. La Loutre, qui craint peu le froid et l'humidité , préfère en effet toujours le trou leplus voisin de la rivière où elle a coutume de pêcher : habitude dont on trouve la cause dans son organisation qui lui rend la marche si pénible. On sait de même combien les Phoques , pour les- quels la marche est encore beaucoup plus difficile , préfèrent pour leur re- traite les lieux les plus voisins de la mer. La Loutre est, dit-on, assez do- cile pour que l'on soit en plusieurs lieux parvenu à la dresser à pêcher au profit de ses maîtres , et à rappor- ter fidèlement sa proie. Buflbn au contraire a plusieurs fois essayé d'é- lever en domesticité et d'apprivoiser de jeunes individus , sans y avoir ja- mais réussi : «Ils cherchaient toujours à mordre, dit-il, même en prenant du lait, et avant que d'être assez forts pour mâcher du poisson ; au bout de quelques jours, ils devenaient plus doux, peut-être parce qu'ils étaient malades et faibles; et loin de s'accou- tumer à la vie domestique, ils sont tous morts dans le premier âge. » Il faut cependant bien se garder de con- clure que toute semblable tentative doive rester de même sans succès : il n'est point d'être que l'Homme ne puisse , avec plus ou moins de peine, laconner à son joug. Ainsi nous avons vu une Loutre élevée en domesticité par un paysan qui l'avait prise jeune: elle était apprivoisée de la manière la plus complète, caressait et suivait son maître à la manière d'un chien , et se montrait même très-peu farou- che à l'égard des étrangers. Il est vrai que le possesseur de cette Loutre croyait presque , en l'adoucissant , avoir opéré un prodige, parce que ses préjugés lui avaient toujours fait supposer à cet Animal un naturel tout-à-fait intraitable. Toutes les Loutres ont à peu près le même pelage ; toutes sont d'un brun plus ou moins foncé en dessus, d'un Drun plus clair eu dessous, et surtout à la gorge qui est même quel- quefois presque blanche; aussi la dis- tinction des espèces du genre est-elle très-difficile. On n'a même cru pen- dant long-temps qu'à l'existence de trois seulement; mais dans ces der- niers temps les envois faits de divers points du globe par plusieurs voya- geurs , et particulièrement du cap de lionne-Espérance , de l'Inde et des deux Amériques , par Dclalande , Duvauccl , Diard, Leschenault de la Tour, Auguste de Saint-Hilaire et Lherminicr , ayant fait connaître non- seulement les pelleteries, mais en même temps les squelettes ou du moins les crânes d'un grand nombre de Loutres; il a été facile de se con- vaincre qu'il existe un assez grand nombre d'espèces qu'avaient fait con- fondre la ressemblance de leur pelage et le peu de précision des seules des- criptions qu'on en avait possédées jus- qu'alors. l'Y. Cuvier croit même pou- voir, au moyen de ces précieux maté- riaux , établir jusqu'à onze espèces , dont une appartiendrait à l'Europe, trois à l'Amérique méridionale, trois à l'Améiique septentrionale, trois aux Indes-Orientales, et une au sud de l'Afrique. Nous suivrons dans cet ar- ticle le travail de ce zoologiste ( V. Loutre du Dictionnaire des Scien- ces Naturelles ) , quoique quelques- unes des espèces qu'il admet ne soient SiS • LOU peut être pas assez caractérisées pour u il ne reste quelque doute sur leur istinction réelle. — Nous décrirons d'abord les trois espèces ancienne- ment connues. La Loutre d'Europe , Luira vul- garis, Erxl.; MuslelaLutra, L., a deux pieds de long ; elle est en dessus d'un brun foncé, en dessous d'un gris bru- nâtre avec la gorge et l'extrémité du museau d'un grisâtre clair. La cou-r^ leur de la gorge se fond insensiblement et se nuance avec celle du dessus du corps. On a trouvé quelquefois des individus dont le pelage était varié de petites taches blanches qu'où a re- gardées comme l'effet de la malarlie albine. C'est cette variété queDesina- rest a décrite dans sa Mammalogic sous le nom de Luira vulgaris varie-?, gâta, d'après un bel individu qui fut pris à l'Ile-Adam, et que pos- sède le Muséum. Celte espèce entre dans le rut en hiver; la feinelje met bas au printemps trois ou quatre petits qui se séparent d'elle au bout de deux mois environ, Nous ne décrirons pas la chasse de la Loutre qui se fait de diverses manières, et dont tout l'art consiste à lancer l'Animal dans un lieu où il n'y a que peu d'eau ; autre- ment elle échappe facilement aux chiens. Sa chair se mange eu mai- gre, mais elle est peu estimée parce qu'elle conserve un goût désagréable de poisson; sa fourrure, employée à divers usages, l'est surtout depuis quelques années dans le commerce de la chapellerie. L'espèce qui se trouve répandue dans toute l'Europe , et qu'on croyait même habiter aussi l'Inde et l'Amérique , était très-bien connue des anciens , comme on le voit par divers passages d'Hérodote et d'Aristote. On ne peut en effet douter que YErihyrlris des Grecs ne soit la Loutre , surtout depuis la découverte de la Mosaïque de Palestrine oii se voient représentés deux individus à côté desquels se trouve placé le mot Enhydrà. La Loutre d'Amérique, G. Cuv.; Luira Brasiliensis , GeolT. S t. -IL; Mu^tçla lu/ris Brasiliensis , G ni. 5 la Loe Saricovienne de Geoffroy et de plu- sieurs auteurs, habite l'Amérique mé- ridionale, et paraît exister aussi dans le sud de l'Amérique septentrionale : elle est plus grande que notre Loutre ; son pelage est généralement d'un brun fauve, un peu plus clair sur la tête et le col , plus foncé vers l'extré- mité ries membres et de la queue , avec la gorge et l'extrémité du mu- seau d'un blanc jaunâtre. Celte es- pèce n'a point de véritable mulle; seulement les narines sont nues sur leur contour. Ses habitudes sont peu connues, et le peu de détails que donnent sur elle les voyageurs peu- vent tout aussi bien être rapportés aux autres Loutres de l'Amérique méridionale. La Loutre dv Kamtschatka , Geoff. St. -H.; Luira marina, Erxl. ; Luira luiris,Fv. Cuv.; Musiela lutris, L- , a presque trois pieds et demi de longueur; sa queue, proportionnel-* lement plus courte que dans lesaulres espèces , n'a qu'un pied trois pouces. Elle est généralement d'un beau brun marron lustré, dont la nuance varie suivant la disposition des poils, avec la tête, la gorge, le dessous du corps et le bas des membres antérieurs d'un gris brunâtre argenté. La magnifique fourrure de çette espèce est principa- lement composée de poils laineux , surtout à la partie supérieure du corps. Sa douceur, son nioelleux , son éclat en fout l'une des plus pré- cieuses pelleteries qui soient répan- dues dans le commerce; elles sont surtout recherchées dans la Chine et le Japon où les Russes et les Anglais en transportent annuellement un grand nombre. La Loutre du Kam- tschatka habile, outre cette contrée, la partie la plus septentrionale de l'Amérique , et plusieurs îles ; elle se tient le plus souvent sur le bord de la mer , et non pas , comme les autres espèces , à portée des eaux douces. Les voyageurs rapportent que dans cette espèce qui vit par couple, la fe- melle ne met bas qu'un seul petit , après une gestation de huit a neuf mois.. On nesaitsi la Loutre de Slcllcr :i LOU doit être rapportée à cette espèce à taquclleelle ressemblerait parles cou- leurs de son pelage, tondis qu'elle aurait un système dentaire tout par- ticulier. On connaît aussi fort incom- plètement le Carnassier décrit sous le nom àsMustela Hudsonica par Lacé- pède , et qui habite le Canada. Cet Animal , que sa grande taille ne per- met pas de confondre avec la Loutre du Canada de Fr. Cuvier, pourrait bien n'être également que la Lou- tre du Kamtschalka ; telle est du moins l'opinion de Desmarest {filam- malogie) et de Hailan (ïauna Ame- ricana. ) La Loutiie du Cap, Luira inun- guis , Cuv. , rapportée du pays des Hottentots par Delalandc , est encore une espèce bien distincte à tous égards, et qu'on doit même considé- rer comme formant dans legenre une section particulière , à cause des ca- ractères fort remarquables que pré- sentent les pieds. Les doigts gros et courts sont très-peu palmés, surtout aux membres antérieurs; Us sont d'ailleurs de grandeur fort inégale, et les deux plus longs, le second et le troisième, ont leur première pha- lange réunie. Enfin les ongles man- quent partout, si ce n'est aux deux grands doigts du membre postérieur, oii même ils n'existent que très-rudi- meutaires. Cette espèce tout-à-fait anomale se trouve, comme ou le voit, rendue plus terrestre par l'imperfec- tion de sa palmature : les membres sont aussi inoius allongés , et le corps un peu raccourci proportionellement. Ou sait cependaut par Delalandc qu'elle vil à peu près à la manière des autres Loutres , et se nourrit comme elles de Poissons et de Crustacés. Elle est plus grande que l'espèce d'Eu- rope, mais lui ressemble d'ailleurs assez bien par son système dentaire, et même par les couleurs de son pe- lage généralement d'un brun châ- tain avec 1 extrémité du museau et la gorge blanches. La Loutre Barang, Luira Barang, Fr. Cuv. , habite l'Inde, et particu- lièrement Java et Sumatra, d'oii elle LOU 619 a été envoyée par Uiard et Duvaucel. Elle a un pied huit pouces de long , et la queue a huit pouces; elle se re- connaît assez bien par son pelage rude, brun sale en dessus, avec la gorge d'un gris brunâtre qui se fond avec le brun du reste du pelage : les poils laineux sont d'un gris- brun sale. Le Simitng qu'on pou riait nom- mer Luira pempicillara , s'il doit réellement être distingué des autres Loutres de l'Inde, est une espèce in- diquée par Radies ( Cal. des Mamm. de Sumatra , Tr. Linn. de Londres , T. xiii ) , et à laquelle Fr. Cuv. pense qu'on peut rapporter une jeune Lou- tre envoyée par Diard. Cet individu est d'un Brun foncé, plus clair et un peu roussâtre en dessous avec le tour des yeux , les côtés de la tête et la gorge blanchâtres et le menton' blanc. Dans l'état adulte le Siinung se dis- tingue encore du Baraug par sa taille plus considérable. La LoUTREjNlKNAIEROUÏNlltNAYIE, Lutra Nair , Fr. Cuv. , habile aussi l'Inde, el a été envoyée de Pondi- chéiy par Lcschenault; elle a deux pieds quatre pouces, sans compter la queue qui a un pied cinq pouces; son pelage est d'un châtain foncé en. dessus, plus clair sur les côtés du corps, d'un blanc roussâtre en des- sous , sur la gorge , les côtés de la tête et du col et le tour des lèvres ; le bout du museau est roussâtre , et deux ta- ches à peu près de la même couleur sont placées l'une en dessus , l'autre en dessous de l'œil. L3 Loutre de la Trinité , Lutra insularis, Fr. Cuv., envoyée de la Trinité par Robin , a les poils courts et très-lisses : elle est d'un brun clair en dessus, blanc jaunâtre en dessous, sur les côtés de la tête, la gorge et la poitrine. Celte Loutre a deux pieds tiois pouces, et la queue a un pied six pouces. La Loutre de la Guiane, Lutra emulris , Fr. Cuv. , a trois pieds et demi avec sa queue qui Ibrme le tiers de cette longueur : elle est d'un brun très-clair surtout en dessous, avec la 5ao LOU orge et les côtés de la face presque lancs. La Loutre de la Caroline, Lutra lataxina, Fr. Guv., est un peu plus grande que la ^précédente : elle est d'un brun noirâtre en dessus, d'un brun moins foncé en dessous , avec la gorge , l'extrémité du museau et les côtés de la tête grisâtres. Le Muséum doit les individus qu'il possèdeà Lher- minier qui les lui a envoyés de la Ca- roline du sud. Enfin la Loutre du Canada , Lu- traC'anadensis,Yv. Cuv. , n'est connue que par sa tête osseuse qui ressemble beaucoup à celle de la Loutre d'Eu- rope dont elle diffère cependant à quelques égards, et surtout en ce que, vue de profil , elle suit une ligue plus inclinée surtout dans sa partie anté- rieure. Au reste, le crâne de la Lou- tre du Canada ressemble beaucoup aussi à celui de l'espèce précédente. On a aussi rapporté aux Loutres quelques espèces qui doivent être placées , et qui ont déjà été reportées dans d'autres genres. Tel est le Ya- pock qui a en effet les pieds palmés comme les Loutres, mais qui est un véritable Didelphe. ( V. ce mot. ) On a aussi donné le nom de Loutre d'E- gypte à l'Ichneumon. V. Mangouste au mot Civette. (is. g. st.-h.) * LOUVAREAU. Luvarus. pois. Nous trouvons ce genre établi par Rafinesque, mentionné et figuré dans son Indice d'Ithiologia siciliana, p. 3g, pl. i, fi ij Selon qu'on en peut juger par le dessin incomplet qui représente ce Poisson de la Méditer- ranée, il aurait de très-petites ven- trales situées sous les pectorales à neuf rayons , une dorsale étendue sur la moitié postérieure jusqu'à la queue à quatorze rayons, l'ovale du même nombre, et parfaitement apposée en dessous, une petite adipeuse comme les Scombres , vers l'insertion d'une caudale fourchue. Les opercules sont dépourvus de toute dentelure , et l'on ne distingue aucunes dents dans une bouche grossièrement représentée. Ce genre fait partie de l'ordre des Stro- LOX matini de l'auteur. Il ne contient qu'une espèce nommée Luvarus im- perialis , Poisson de cinq pieds de long, etdont la chair est exquise/(B.) LOUVETEAU, mam. Le petit du Loup et de la Louve. (b.) LOUVETTE ou PHALÈNE LOU- VETTE. ins. Nom vulgaire de \'He~ pialus lupulinus dont la chenille vit sur le Houblon. V. Hépiale. (g.) LOVELY. ois. Espèce du genre Gros-Bec. F '. ce mol. (b.) LOWANDO. mam. (BuffonO Syn. de Tartarin. K. Cynocéphale et Ma- caque, (g.) LOXIA. ois. V. Loxie. LOXIDIUM. bot. phan. Ce nom , donné par Ventenat {Decad. Gen- Nov.)k un genre de Légumineuses, est postérieur à celui de Swainsona proposé par Salisbury et adopté par R. Brown et De Candolle. V. Swain- SONE. (G..N.) LOXIE. Loxia. ois. Genre de l'or- dre des Granivores. Caractères : bec médiocre, fort, très-compriir.é ; les deux mandibules également cour-" bées , crochues ; leur extrémité se croisant; narines latérales, arron- dies , placées vers la base et cachées par des soies dirigées en avant; trois doigts en avant, divisés , un en ar- rière ; ailes médiocres; la première rémige la plus longue; queue four- chue. Dans tous les pays où croît spontanément le Pin , se trouvent les Becs-Croisés ; c'est de la graine de cet A-rbre qu'ils tirent leur principale nourriture ; ils savent disséquer avec beaucoup d'adresse le cône ligneux et n'y laissent aucun vestige de l'a- mande favorite. Lorsque ce mets vient à leur manquer, ils se jettent indifféremment sur toutes les graines que peuvent leur fournir les Plantes desséchées qui font la triste parure des crêtes arides. Ces Oiseaux recher- chent de préférence les régions bo- réales , et c'est même au milieu des frimats qu'ils se livrent à ces élans d'amour pour lesquels la plupart des LOX autres êtres attendent le retour des feux du printemps. Ils établissent leur nid clans les Sapins touffus ; il est artistemcnt construit avec des pe- tites bûchettes qui enveloppent le mol duvet ; ils y pondent quatre ou cinq œufs d'un gris verdâtre , irrégu- lièrement tachetés dcbrunrougeàtre. Bec-Croisé ou Perroquet des Sa- pins , Loxia Pytiopsilaccus , Bechst; Loxia curvirostra major, Gmel.; Frisch, T. n.fig- a. Bec très-fort , très-courbé, large à sa base de sept lignes, plus court que le doigt au milieu , la pointe croisée de la man- dibule inférieure ne dépassant point le bord supérieur du bec. Le mâle adulte a les couleurs principales d'un cendré olivâtre; des taches brunes, bordées de cendré sur la tête ; le croupion d'un jaune verdâtre qui est aussi la couleur de la poitrine et du ventre, mais nuancé de grisâtre; les rémiges et les rectrices d'un brun noirâtre, lisérées de cendré olivâtre; les rectrices caudales brunes , avec une large bordure plus claire. Les i'eunes de l'année sont d'un cendré >rnn sur les parties supérieures , avec des taches d'un brun plus foncé sur la tête el le dos ; les parties inférieu- res sont blanchâtres , avec des taches longitudinales brunes ; le croupion et les tectrices caudales supérieures sont jaunâtres. Après leur pre- mière mue , suivant qu'elle est plus avancée , toutes les parties du corps sont d'un rouge ponceau ; les rémiges elles rectrices noirâtres, lisérées de rougeâtre. La femelle dillère peu du jeune ; elle a les parties supérieu- res d'un cendré verdâtre, avec de grandes taches brunâtres , la gorge et le cou d'un gris nuancé de brun ; le croupion jaunâtre; l'abdomen et les tectrices caudales inférieures blan- châtres ; une grande tache brune sur la queue. Longueur, sept pou- ces. Bec-Croisé des Pins ou commun, Loxia curvirostra , L. , Bufl'. , Pl. enl. 218. Bec long, faiblement courbé, large à sa base de cinq lignes, de la longueur du doigt du milieu ; la LOX 52i pointe croisée de la mandibule infé- rieure dépassant le bord inférieur du bec. Le mâle adulte est d'un cendré verdâtre, avec le front et les joues gris, tachetés de jaunâtre et de blan- châtre; le croupion jaune, les par- ties inférieures jaunâtres ; l'abdomen •gris tacheté; les rémiges et les rec- trices noirâtres, lisérées de verdâtre. Les jeunes ont les parties supé- rieures d'un gris brun , nuancé de verdâtre ; les parties inférieures blan- châtres, avec des taches longitudi- nales brunes et noires. Après la première mue , ils sont d'un rouge de brique, plus ou moins teints de verdâtre, et ont une grande tache brune sur les tectrices caudales infé- rieures qui sont blanches. La fe- melle ressemble au jeune , son plu- mage se nuance de teintes verdâtres et jaunâtres. Longueur , six pouces. Bec-Croisé falcirostre, Loxia falcirostrd , Lath. Le mâle adulte est d'un gris verdâtre ; il a deux bandes transversales sur les ailes, et la queue très- fourchue. Les jeunes, jusqu'à l'âçe de deux ans, ont le plumage d un rouge de laque. Lon- gueur, trois pouces. Amérique sep- tentrionale. Bec-Croisé de Sibérie, Vieill. ; Loxia Siberica, Lath. Cet Oiseau, décrit par Pallas, T. vin, n° 53, quoique considéré par Vieillot comme un Bec-Croisé , doit être placé parmi les Gros-Becs. (dr..z.) LOXOCARYE. Loxocarya. bot. FHan. Genre de la famille des Res- tiacées, établi par Robert Brown pour une Plante qu'il nomme Loxo- carya cinerea , Prodrom. FLor. Nov.- Holl. 1 , p. 249, et qui offre les ca- ractères suivans : ses chaumes sont privés de feuilles, recouverts de gai- nes, pubescens , cendrés, simples et cylindriques intérieurement, divisés en panicule à leur partie supérieure. Les fleurs sont placées seule à seule au sommet des rameaux, et accom- Eagnées de bractées mucronées et pu- escenlcs. Le périanthe est formé de quatre écailles. L'ovaire est monos- 5aa LOX penne, terminé par un slyle simple et subulé , et par un sligmate égale- meiit simple. Le fruit est un folli- cule cartilagineux, s'ouvrant par son coté convexe. Ce genre est voisin du Rcstio, mais il en diffère par son ovai- re monosperme et son style simple. , (A.B.) LOXOCÈRE. Loxocera. ins. Gen- re de l'ordre des Diptères, famille des Athéricères , tribu des Muscides, établi par Meigeu et adopté par La- treille qui lui donne pour caractères : antennes plus longues que la tête , avec le dernier article plus allongé que les précédons , el linéaire; coips long et menu; tête presquepyramidale; ailes couchées. Ces Insectes diffèrent des genres Seperlon , Lauxanie, Té- tanocère, etc. , par des caractères ti- rés de la forme des antennes , des pieds, du corps et des ailes. Ils ont de la ressemblance , au premier coup- d'œil , avec certains Ichneumons. L'espèce qui seit de type à ce genre est : La LoxocÈttE IcnNEUMONiDE, Lo- xocera Ichneumonea , Panz. (Fau/i. las.. Germ. , fasc. 73, tab. 24). Noire; base de l'abdomen en ilessus; deux tiers posiérieurs du corselet et pâtes fauves ; ailes transparentes , à ner- vures rembrunies. Cette espèce se trouve dans les bois , sur les feuilles. Elle babite Paris et l'Allemagne, (g.) * LOXODON. bot. puan. Genre de la famille des Sj nanthérées , Co- rymbifères de Jussieu , et de la Syn- génésie superflue, L. , proposé par Cassini (Dictionn. des Se. Natur. T. XXVII , p. 2.53) qui lui assigne les ca- ractères suivans : involucre presque campanulé, composé de folioles , sur deux ou trois rangs, irrégulièrement imbriquées, inégales et lancéolées ; réceptacle plane et sans appendices. Les Heurs du centre sont nombreu- ses et hermaphrodites ; elles ont une corolle dont le limbe n'est point dis- tinct du tube , à cinq divisions dressées, oblongues , lancéolées, sé- fmrées par des divisions inéga- cs; anthères pourvues au sommet LOX d'un appendice long, linéaire, et à la base, de deux appendices très- longs, filiformes, ha fleurs de la circonférence sont femelles ; elles forment deux rangées dont l'inté- rieure offre une corolle moins lon- gue que le slyle, el à languette va- riable ; la corolle de chaque fleur est plus longue que le style ; la languette est longue, linéaire, en- tière, bi ou tridentée au sommet; point d'étamines rudimentaires ni de languette intérieure; ovaires fusi- fonnes, oblongs , dépourvus de col , hérissés de poils gros et courts , sur- montés d'une aigrette légèrement plumeuse. Ce genre a été constitué aux dépens des Chaptalia dont il diffère par ses fleurs centrales , her- maphrodites et à corolles régulières. Il a beaucoup de rapports avec le Lieberkuhna et le Lasiupus, autres genres proposés par Cassini qui lésa tous placés dans la tribu des Muti- siées. Deux espèces sont attribuées à celui, dont il est ici question. Ce sont les Tussilago (Chaptalia) exsca- pa, Pers. ; et Chaptalia runcinata de Kunth, auxquelles Cassini donne les noms de Loxodon breuipes et L. lon- gipes. La première croît aux envi- rons de Montévidéo, et la seconde dans les Andes de la Nouvelle-Gre- nade. Kunth eu a donné une figure (Nui: Gêner, et Spec. riant, œquin., 4, tab. 3o5). (g..n.) * LOXONIA. bot. phan. Genre de la Didynnmie Angiospermie , L. , établi par William Jack (Traits. Linn. •Soc. vol. Xiv, i'e partie, p. 4o) qui l'a placé dans la nouvelle famille constituée par ce botaniste sous le nom de Cyvtandracées , et l'a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes; corolle inl'undibuliforme dont le limbe est quinquéfide et bi- labiéj quatre étamines fertiles , plus courtes que la corolle; stigmate bi- lobé; capsule ovée , renfermée dans U calice, biloculaire, polysperme ; cloisons repliées en dedans de ma- nière à constituer les placentas ; grai- nes sans appeudiecs. L'auteur de ce LUB genre en a décrit deux espèces sous les noms de Lo.vonia discolor et Lox. hirsuta. Ce sont des Plantes indigè- nes de Sumatra , dans l'intérieur de Bencoolen, à feuilles opposées , l'une d'elles plus petite , le plus souvent à côtés inégaux et à fleurs en grappes. (G..N.) LOYCA. ois. (Molina.) V. Etouh- NEATJ. LOYETTE. ois. L'Emérillon en vieux français. (B.) LTJA. bot. ph an. (Loureiro.) Syn. de Riz à la Cochinchine ou l'on en cultive cinq variétés ou espèces. Le Froment y est appelé Lua-mi. (b.) * LUAN. M a ai. Syn. chilien de Guanaque. V. ce mot à l'article Cha- meau, (b.) * LUBA.RO. pots. (Delaroche.) Syn. de Perça Labrnx , L. , aux îles Baléares. V. Perche. (b.) LUBIN. fois. L'un des noms vul- gaires du Ccntropome Loup. (b.) LUBINIE. Lubinia. bot. phaN. Genre de Plantes de la famille des Primulacées cl de la Peutandrie Mo- nogynie , L. , établi par Commerson et adopté par Yentenat (Jard. de Cels, p. 96 ) qui en a tracé le carac- tère de la manière suivante : son ca- lice est monosépale, persistant, à cinq divisions profondes; la corolle est inonopétale , irrégulièrc , lubu- leuse, et son limbe a cinq lobes un Eeu inégaux. Les étamines , au nom- re de cinq , ont leurs filets attachés à la corolle , leurs anthères ovoïdes et obtuses. Le style est surmonté d'un stigmate obtus. Le fruit est une cap- sule ovoïde , terminée à son sommet par une pointe , ne s'ouvrant pas na- turellement. Une seule espèce forme ce genre ; c'cstla Lubiniaspat/tu/ata, \enl., /oc. cit., t. 96 , décrite par Lamarck sous le nom de Lysirnachia Mauritiana, 111. Gén., n. 19, 80. C'est une Plante herbacée et bisannuelle ayant le port du Convulvulus tricolor, cl qui a été ob- servée par Commerson à l'île de Mas- careigueet non à Maurice, oùBory de LUC 523 Saint- Vincent a remarque , dans la Relation de son voyage, qu'elle croît dans les rochers volcaniques scorieux des régions inférieures peu éloignées de la mer, et surtout au pays brûlé. Sa tige fisluleuse, cylindrique et ra- meuse, porte des feuilles allongées, alternes, obovales , spathulées, en- tières. Les fleurs sont jaunes, pc- donculées , axillaires et solitaires. Cette Plante a autrefois fleuri dans le jardin de Cels, de graines envoyées par André Michaux. Le genre Lubi- nia. est très-rappi oché du Lysirna- chia; il eu diffère par ses feuilles al- ternes, sa corolle tubuleuse et irré- gulière , et sa capsule indéhiscente. (a. b..) LUCANE. Lucanus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Lamellicor- nes, tribu des Lucanides , établi par Linné et restreint par Fabricius et Lati cille aux Insectes qui ont pour caractères : point de labre appa- rent; languette divisée en deux piè- ces allongées et soyeuses ; menton recouvrant, par sa largeur, la par- tie inférieure des mâchoires. INigi- dius, selon Pline, est le premier qui ail donné le nom de Lucaui aux Scarabés cornus; Pline s'est ser- vi du mot Lucanus pour désigner l'une des principales espèces de ce genre. Geoffioy avait conserve le nom de Platycerus que plusieurs au- teurs avaient donné à ces Insectes pour désigner ce genre; /nais La- treille lui » conservé le premier nom que Scopoli avait donné avant Geof- froy, et qui était adopté par Linné et tous les entomologistes. La tête des Lucanes e^t plus ou moins grosse ; celle du mâle l'est plus que celle de la femelle; elle est plus large que longue, anguleuse, souvent irrégu- lière, avec des élévations plus ou moins saillantes. Le chaperon est assez grand, avancé en pointe; les mandibules sont très-grandes, fortes, cornées , arquées et dentées intérieu- rement ; celles des femelles sont moins longues que celles des mâles. Les antennes sont composées de dix 524 LUC articles dont le premier est fort long et dont les derniers forment une mas- sue comprimée , pectinée ou dentée en scie; le corselet est un peu con- vexe en dessus , arrondi sur les côtés et plus ou moins rebordé; l'écusson est peu visible dans quelques espèces; les élytres sont dures , de la longueur de l'abdomen ; les ailes sont membra- neuses , repliées ; et les pâtes sont longues et armées quelquefois d'é- pines assez fortes ; les jambes des antérieures son tdentéeslatéralement ; le dernier article des tarses est armé de 'deux crochets et d'un appendice intermédiaire terminé par deux soies divergentes. Les Lucanes diffèrent des Lampri- ines par les mâchoires qui, dans ceux- ci , sont découvertes jusqu'à leur base ; ils s'éloignent des Platycères Îiar leurs yeux qui sont coupés par es bords latéraux de la tête , tandis qji'ils sont entiers dans ces derniers. Enfin , les Paxyles et les Passales s'en éloignent par leur labre qui est très- grand. Les larves des Lucanes sont très-grosses et courbées en arc comme celles des autres Lamellicornes ; elles sont composées de treize anneaux ; leur tête est brune , écailleuse et ar- mée de deux fortes mâchoires avec lesquelles elles rongent le bois dans lequel elles vivent. Elles ont six pâ- tes écailleuses, attachées aux trois premiers anneaux. Ces larves vivent quatre ou cinq ans dans cet état; au bout de ce temps, elles se construi- sent , dans le bois où elles ont vécu , une coque avec la sciure du bois qu'elles ont rongé, s'y métamorpho- sent en nymphes et n'en sortent qu'à l'étatd'Insecte parfait. Aprèsleur dernière métamorphose , les Lucanes meurent bientôt; ils s'accouplent peu de temps après et périssent bien- tôt. Degéer a observé que ces Insec- tes se nourrissent delà liqueur miel- leuse qui se trouve répandue sur les feuilles du Chêne. Ils volent le soir autour des grands Arbres, et les fe- melles cherchent à y introduire leurs ceufs. La principale espèce de ce gen- re, et la plus commune partout est : LUC Le Lucane Ceh f— Volant , Luca- nus Ce/vus , L. , Fabr., Oliv. (Col., tab. i, n° i , pl. 1 , fig. i); le grand Cci l'-Volant (Platy cents), Geofl. , De- géer. Il est noir; ses élytres sont hrunes , ainsi que la tête et le corse- let; les mandibules sont grandes , avancées , bifurquées à leur extré- mité et unidentées intérieurement dans les mâles; elles sont beaucoup plus petites dans les femelles. Geof- froy et Olivier ont décrit une variété de cette espèce sous le nom de Luc. Capreolus ; mais il est reconnu que les mâles du Capreolus s'accouplent avec les femelles du Cervus, et récipro- quement. C'est ce qui vient d'être très- bien démontré par le burlesque Mé- moire de Jean Kœchlin, intitulé : Re- marques sur le Lucane ou Cerf- Vo- lant, imprimé à Mulhouse et accom- pagné d'une planche lithographiée représentant la tête du grand et du petit Cerf- Volant avec celles de dif- férentes variétés qui lient ces deux espèces. Nous ne citerons qu'un pas- sage de ce curieux Mémoire. Le père Trost ( Verzeichniss Eichstadtisclier Insecten, V. Pater Trost, p. 5a) nous dit : «J'ai trouvé celui-ci (la variété très-petite ) dans l'accouplement avec une femelle bien plus grande que lui. Il y avait encore dans la société plu- sieurs mâles de différente grandeur; le plus fort lui disputa long-temps la possession de la fiancée , mais en vain, le petit ne voulut pas se désemparer de sa femelle , qui l'emportait sur son dos , si je ne m'étais saisi de toute l'honorable société. » Quoique le Mé- moire de Jean Kœchlin soit écrit d'u- ne manière aussi singulière , il n'en est pas moins rempli d'observations curieuses et intéressantes sur les mœurs de ces Insectes. Le genre Lucane se compose d'une trentaine d'espèces dont le plus grand nombre est propre aux pays chauds de l'Amérique et de l'Afrique. F. , pour leur description , Olivier ( loc. cit.), Fabricius, Latreille, etc. (o-) LUC A NI DE S. Lucanulcs. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères, LUC section des Pentamèrcs , famille des Lamellicornes, composée en grande partie du genre Lucane de Linné , et ayant pouf caractères : antennes tou- jours composées de dix articles ayant les feuillets de leur massue déposés perpendiculairement à l'axe, et eu manière de peigne. Les Lucanides volent ordinairement le soir ; leurs larves vivent dans le tronc des vieux Arbres; elles sont presque semblables à celles des Scarabéides. Latreille (Fam. Nat. du Règn. Anim.) divise ainsi celle tribu : L Labre soit nul ou cache, soit extérieur , mais très-petit ; languette insérée derrière le menton , tantôt cachée par lui , tantôt saillante , grande et bilobée; antennes forte- ment coudées; mâchoires ordinaire- ment terminées par un lobe membra- neux ou coriace , pénicillifoi me dans I i plupart, rarement armées de dents i cornées. f Languette cachée par le menton i ou découverte , mais très-petite et ■ entière ; corps convexe. Genres :Sinodendre , OEsale. ff Languette toujours saillante au- i delà du menton , grande et divisée en deux lobes. * Corps convexe , du moins dans I les mâles. Genres : La.mprime, Pholidote. ** Corps déprimé dans les deux •sexes; yeux coupés par les bords la- i (oraux de la tète. Genres : Lucane (Latreille y rap- I porte les genres Figule et OEgule de Mac-Leay fils), INigidie, Dorcus. Yeux entiers. . Genres : Cerucuvs , Platycère. II. Labre toujours découvert , fixe eet grand; languette couronnant le i menton, entière; antennes simple- ment arquées et velues ; mâchoires ' cornées et fortement dentées ; corsc- llct .séparé de l'abdomen par un étran- glement ou intervalle notable. Genres : Paxille, Passale. V. tous ces mots. (g.) LUC 5a5 * LUCCIOLA. iNs. V. Lambyrk d'Italie. * LUCÉNA. moll. (Ocken.) Syn. d'Ambrelte. V. ce nîfcw (u.) LUCER1N AIRE. Lucernaria. acat,. Genre de Zoophytes de l'ordre des Acalèphes fixes, olfrant pour carac- tères : un corps gélatineux , subco- nique , ayant sa partie supérieure al- longée et atténuée en queue dorsale terminée par une ventouse; l'infé- rieure plus ample , plus large , ayant son bord divisé en lobes ou rayons divergens et lentaculifères ; bouche inférieure et centrale ; des tentacules courts, nombreux, à l'extrémité de chaque rayon. Ce genre a été établi par O.-F. Miiller pour un Animal qu'il découvrit dans la mer du JNord et qu'il fit connaître sous le nom de JLucernaria quadricomis. Tous les naturalistes l'ont adopté. Gmelin le range pauni les Vers mollusques, en- tre les Méduses! Cuvier le rapproche des Actinies. L.unarck le classe avec les Radiaires dans la division des Ra- diaires mollasses anomales ; Schweig- ger le place entre les Zoanlhes et les Astéries dans sa classe des Radiaires. Miiller, Fabricius , Montagu, Fle- ming, ont successivement fait con- naître leurs observatious sur les Lu- cernaires ; mais le travail le plus intéressant sur ces Animaux a été donné par Lamouroux dans un Mé- moire inséré parmi ceux du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Les Liicerna ires fixées par l'extré- mité de leur queue aux corps sous- marins et spécialement aux Thalas- siophytes, peuvent néanmoins se dé- placer pour s'attacher ailleurs ; elles sont ordinairement pendantes , la bouche en bas, mais elles peuvent firendre toutes sortes de situations; eur corps aplati ou concave en des- sus est conique en dessous et se ter- mine par une portion rétrécie, cy- lindroïde ou anguleuse , quelquefois contournée, que l'on a nommée Queue, et dont l'extrémité est munie d'une sorte de ventouse qui leur per- met de s'attacher d'une manière as- \ 5a6 LUC scz inlimcaux corps sous-marins. La peau de cette surface supérieure est lisse ou légèrement plissée; sa trans- parence laisse voir au travers les or- fanes contenus dans l'intérieur de Animal; la surface inférieure est plane ou concave , lisse ou plissée, suivant les mouveniens ; au centre , existe un tube diaphane, saillant, quadrifide, au fond duquel est une ouverture ronde, et derrière celle-ci , une autre ouverture arrondie dont la circonférence est garnie de plusieurs corps opaques , discoïdes , placés de champ et liés ensemble par une subs- tance membraneuse , irritable: cette sorte d'anneau paraît faire l'office de mâchoires. Tout cet appareil consti- tue la bouche. Le bord de la portioo élargie du corps drs Lucernaires ou le limbe est divisé plus ou moins pro- fondément en huit rayons portant à leur extrémité et inférieurement un grand nombre de tentacules disposés en bouquet, et terminés par un ren- flement semi-globuleux. Une espèce a sou limbe divisé en huit parties d'é- gale longueur; une autre n'a que quatre divisions principales , et cha- cune est subdivisée en deux près de son extrémité. Les rayons tentaculi- fères des Lucernaires sont suscepti- bles de se contracter et de se replier vers la bouche , ensemble ou séparé- ment ; ils servent , conjointement avec les tentacules, à saisir les petits Animaux dont les Lucernaires se nourrissent. Ou trouve, en ouvrant le corps des Lucernaires , un sac ou estomac étendu de la bouche jusque vers l'extrémité de la queue ; de la surface de l'estomac partent des ca- naux ondulés, intestiniform.es, se dirigeant vers les rayons du limbe jusqu'à l'origine des tentacules; ils n'ont point d'orifice excréteur dans celte partie et sont de véritables cœ- cums; ils sont attachés sur des ban- delettes de nature fibreuse , et le tout est enveloppé d'une membrane très- mince. Ils sont au nombre de huit dans une espèce, de quatre seule- ment dans l'autre, mais probable- ment ils sont doubles. LUC Laniouroux admet , d'après les descriptions des auteurs , cinq espè- ces de Lucernaires, mais il paraît constaté qu'il n'y a véritablement que deux espèces ,1e Lucemaria qua- dricomis , Miill. , et le Luc. oclora- diata , Lamx. (£. D..L.) * LUCERNAIRE. Lucern aria. bot. crypt. ? {vlrlhrodiêes.) Le.genre ainsi appelé par Roussel qui ne savait pas sans doute qu'un genre d'Acalèphes portait ce nom , répond à peu près à notre genre Tendaridée. V. ce mot. (D.) LUCERNTJLA. bot.piian. (Gaza.) Syii. de Lychnide. V. ce mot. (b.) LUCHERAN. ois. (Albin.) Syn. d'Efl'raie, Slrix Flammea , L. V. Chouette. (b.) LUCHS-SAPHIR. min-. Ce mot, dont la véritable signification est Saphir de Lynx, n'est point, com- me on l'avait pensé , une des va- riétés du Corindon bleu auxquelles on donne le nom de Saphir blanc. Selon Léman, il désigne le Saphir d'eau des joailliers, que Cordier a déciit sous le nom de Uichroïle. V . ce mot. (g..N.) * LUCIE. Lucia. Savigny donne ce nom à la seconde famille de ses Ascidies Télhydes , caractérisée par un corps flottant; orifices diamétra- lement opposés et communiquant en- semble parla cavité des branchies ; cavité branchiale aux deux extrémi- tés; l'entrée supérieure dépourvue de filets tentaculaires , mais précédée par un anneau dentelé: branchies séparées. Cette famille est divisée en deux sections : La première, ou Lucies simples, entièrement systématique, ne ren- ferme aucun genre. La seconde, ou Lucies composées , renferme le genre Pyrosomc. P?. ce mot. (e. d..l.) LUCIFUGES ou PHOTOPHY- GES. ins. Duméril (Zool. Analyt.) désigne ainsi une famille de l'ordre des Coléoptères qui embrasse les pre- mières tribus de la famille des Mêla- LUC «somes de Latreille. V. Mélasomes. (g.) LCCILIE. Litcilia. bot. phan. (Genre de la fumille desSynanlhérées, (Corymbifères de Jussieu, et de la rSyugénésie superflue de Linné, établi [par H. Cassini (Bullet. de la Société IPhilomat. , février 1817 ; qui l'a ainsi (Caractérisé : involucre cylindracé , .accompagné à sa base de trois brac- itécs, formé d'écaillés imbriquées, rscarieuses ; les intérieures longues, «étroites , linéaires-aiguës; réceptacle jplane et nu ; fleurs du centre peu ■ nombreuses, régulières et herma- jpliroditcs ; étamincs dont les appen- dices supérieurs sont soudés entre pli des Tellines, il est vrai, très- luiblemcut prononcé, mais il n'eu existe pas moins. Après avoir lait ces rectifications que nous pensons être importantes, voici comment nous avons à établir nos coupes : ■f Coquilles orbiculaires , lisses; quelquefois les dents de la charnière avortées. a. Espèces qui n'ont ni le corselet, ni la lunule saillans ou indiqués par une ligne. Lucine édentée, Lucina edenlula, Lamk. , Anim. sans vert. T. v, pag. 54o, n . 5 ; Venus edentula , L. , Gmel . , 3286, u. 8o;Lister, Conch., lab. 260, fig. 86; Mart., Conch. Cab. T. vu, p. 54, pl. 4o ,fig. 427 à 429; Encycl. , pl. 284 , fig. 5 , a , b.c. Elle n'a ja- mais de dents cardinales , ni de dents latérales. Elle est jaune d'abricot en dedans, ce qui lui a valu chez les marchands le nom vulgaire d'Abricot. Lucine lactée , Lucina lactea , Lamk , Anim. sans vert. , /oc. c//.,n. 1 2 ; A ' mpludesma lactea , ibid. , Anim. sans vert. T. v, p. 491, n. 5 ; Amphi- desma lucinalis ,ibid.,loc. cit., n. 6; Chemnitz, Conch. T. vi , tab. i3, fig. ia5; Loripes , Poli, Testac. des Deux- Siciles , T. 1 , tab. i5 , fig. 28, 29 ; Encycl. , pl. 286 , fig. 1 , a , b , c. Coquille toute blanche, qui a seule- ment une ou deux dents cardinales , jamais de dents latérales. Elle est as- sez mince, subdiaphane. Elle se trou- ve vivante dans la Méditerranée, à l'Ile-de-France , et fossile dans les faluns de laTouraine, d'après La- marck. Lucine géante , Lucina gigantea , N. , Descript. des Coq. foss. des en- virons île Paris , T. 1, p. 91 , pl. i5} fig. 11 , 12. Très-grande Coquille fossile qui n'a jamais de dents à la charnière. Llle se trouve à Parnes, Mouchy, Liancourt et Chaumont , dans le Calcaire grossier. /S. Espèces qui ont la lunule et le corselet saillans ou indiqués. Lucine de Ménabd, Lucina lila- nardi , N., Descript. des Coq. foss. des environs de Paris, T. 1 , p. 94, n. 6, pl. 16, fig. i5, i4. Espèce fort 54 53o LUC belle et fort grande que nous avons trouvée à Maulette, près Houdan, et que nous avons dédiée au savant professeur Ménard de la Groye. Elle est remarquable par la grandeur et la saillie que font sa lunule et le corselet; elle est lisse et n'a jamais de dents à la charnière. Lucine A lu elle, Lucina Albella , Lamk., Ann. du Mus. T. vu, p. u4o, n. 8 , et T. xu , pl. 4a , fig. 6 , a , b ; ibid. , N., Descript. des Coq. foss. des environs de Paris, loc. c//.,pl. 1 7 , fig. 1, 2. Elle est de Grignon. Lucine calleuse , Lucina callosa, N. ; Venus callosa, Lamk. , Ann. des Mus. T. vu , p. i3o, et T. ix, pl. 32, fig. 6, a, b; Lucina callosa , N., Des- cript. des Coq. foss. de Paris, loc. cit., n. 9, pl. 17, fig. 5,4, 5. f f Coquilles orbiculaires , couver- tes de stries ou de laines concentri- ques. a. Espèces dont la lunule et le cor- selet ne sont ni saiilans ni indiqués. Lucine Ratissoike, Lucina Ra- dula, Lamk., Anim. sans vert. T. v, p. 54i , n. 5; Tellina Radula , Mon- tagu , Test. Brit. T. il, fig. i, 2; Peti- ver, Gazophil. , tab. g3 , n. 18. Elle a beaucoup de rapports avec la Lucine concentrique que l'on trouve fré- quemment fossile aux enviions de Paris , el qui est à peu près de la même taille. Elle vit dans l'océan Bri- tannique. Lucine concentrique , Lucina concenlrica, Lamk., Ann du Mus. T. vu, p. 2 38 , et T. xu, pl. 42, fig. 4 , a , b ; ibid. , Anim. sans vert. T. v, p. 54i,n. 6; Encycl., pl. 283, fig. a , a , b , c; Lucina concenlrica , N. , Descript. des Coq. foss. des environs de Paris , T. 1 , p. 98 , n. 1 3. Espèce très-commune dans les Calcaires gros- siers du bassin de Paris , ornée de lames concentriques, élégantes; la coquille est lentil'orme , assez épaisse. Lucine sillonnée , Lucina sulc.a- ta , Lamk. , Ann. du Mus. T. vu , p. 24o , n. 9 , et T. XII, pl. 4a, Gg. 9, a, b ; ibid. , N. , Descript; des Coq. foss. de Paris, loc. cit., pl. i4, fig. 12, i3. LUC Coquille arrondie, très-souvent plus longue que large , couverte de sillons arrondis et concentriques. C'est à Parnes , à Mouchy età Château-Rou- ge qu'elle se rencontre le plus ordi- nairement. Elle est de la grandeur de l'ongle. b. Espèces dont la lunule et lecor- seletsont saiilans ou indiqués. Lucine de la Jamaïque , Lucina jamaicensis , Lamk., Anim. sans vert. T. v, p. 538, n. 1 ; Venus ja- maicensis, Chemnilz, Conch. T. vu, p. 24 , pl. 59 , fig. 4o8, 4o9 ; Lister,' Conch. , tab. 3oo , fig. 1 37 ; Encycl. , pl. 284, fig. 2, a, b, c. Coquille gran- de , peu épaisse , d'une couleur fauve eu dedans, couverte en dehors de la- mes peu saillantes, subrégulières, distantes; corselet et lunule très- saillans , bien marqués. Lucine épaisse, Lucina Pensylva- nica , Lamk. , Anim. saus vert. , loc. cit., n. 2 ; Venus Vensylvanica, L., Gmel. , p. 3283, u. 71; Lister, Conch., tab. 5 , fig. 8; Boni., Mus. Cœs. Vind., lab. k, fig. 8; Chemnitz, Conch. T. vu , pl. 57 , -fig. 5g4 , 5g5 , 396; Encycl., pl. 284, fig. 1, a, b, c. Espèce très- remarquable par son épaisseur, la grandeur de son corse- let qui est Irès-saillantetde la lunule qui est grande , enfoncée et foi tement circonscrite; elle est couverte de la- mes obsolètes, distantes ; elle est toute blanche. C'est dans l'Océan d'Améri- que qu'ellesetrouve. L'espècesuivan- te fossile , des falunsdela'fouraine et des environs de Bordeaux-, quoique plus petite et plus gonllée, a beau- coup de rapports avec elle. Lucine Colombem.i:, Lucina Co- lumbella, Lamk., Anim. sans vert. T. v, p. 54S, n. i5; Basterot, Mém. de la Soc. d'Hist. !Nat. de Paris, T. u, première partie , pl. 5, fig. 11. fff Coquilles orbiculaires qui ont des stries ou des côtes divergentes du sommet à la base. Lucine Tigétc ine , Lucina Tigerina, N.; Cytherea Tigerina, Lamk., Anim. sans vert. T. v, p. 574, n. 53 ; Venus Tigerina, L.,Gmel., p. 5283, n. 69; LUC . 'Lister, Conch., t. 357 , fig. i?4j iChemnilz, Conch. T. vu, lab. 07, fig. 090, 3gi • Encycl., pl. 277, iig. *, ; a , b. D'après ce que nous avons dit ] précédemment, nous rapportons ici 1 cette espèce ; nous ne répéterons pas ! pour quels motifs , puisque nous les . avons exposés. LUCINE A BORD ROSE , Luci/ia punc- .tnta, N.; Cylherea punctata , Lamk., Anim. sans vert., ivc. cit-,n. S1*; Te- nus punctata, L. , Gmel. , n. 74; Cheninilz.T. vu , p. i5 , pl. 37, fig. 097 et 5g8 ; Encycl. , pl. 277 , fig. 5, . a, b , c. Cette grande et belle espèce est remarquable autant par son épais- . seur que par ses côtes rayonnantes , aplaties, et par sou bord agréable- ment coloré en rose purpurin. Lin- né avait remarqué que dans l'inté- rieur des valves elle était ponctuée, .d'où le nom qu'il lui imposa. Mous : savons que ces points sont particu- liers aux Lucines. Lucine Lionne , Luci/ia Leonina , '.N.; Cytlierea Leonina, Basterot, Mém. .de la Soc. d'Hisl. INat. de Paris, T. 11, 1" pai t., p. 90, n. 4, pl. 6, fig. 1 . 'Très-belle espèce fossile très- voisine (de la Liucina punctata, qui n'en (diffère en rien, si ce n'est par des : stries transverses très-fines , très- • serrées , qui coupent à angle droitles 1 côtes plates et rayonnantes. Des indi- vidus qui ont conservé leur couleur ■ ont présenté à Basterot des teintes 10- ). Com- i me celte espèce de Linné en comprend (plusieurs on ne sait trop de laquelle ion doit maintenant la rapprocher. iLamarck cite avec doute le Lulat, idans la synonymie du Modiola Fa- .puana, tandis que le Myliltis Mo- • diolus de Linné, est cité à son Mo- tdiola Tulipes. 11 paraît , d'après la (description d'Adanson , que le Lulat (est une espèce particulière qui n'a I point été suffisamment étudiée des auteurs. V. M.OD10L.Ë. (»..u.) LUM Pô!» LU LU. ois. Espèce du genre Alouette. V. ce mot. (b.) LUMACHELLE ou LUM AQU EL- LE, min. On donne ce nom à une variété de Marbre ou Chaux carbo- natée susceptible de poli , renfermant des Coquilles pour la plupart brisées et en si grande quantité que ce Mar- bre en paraît entièrement composé. Les minéralogistes le désignent sous le nom de Chaux carbonatée granu- laire coquillière. f. Chaux. (g..n.) LUMBRICAIRE. Lumbricaria. bot. crypt. ( Éfydrophjies. ) Palisot- Beauvois s'élanl un peu pressé d'éta- blir des genres dans tous les ordres de la Cryptogamie qu'il n'avait que superficiellement examinés , forma son Lumbricaria du Fucus lumbri- calis, L. , qui est une Furcellairc de Lamouroux , genre antérieurement adopté par tous les algologues. V. FuitCELLAinE. (».) LUMBRICITE. foss. Nom impro- pre que l'on a donné autrefois à des Serpules fossiles que l'on a comparés ou pris pour des Vers de terre pétri- fiés. (D..H.) LUMBRICUS. anni-l. V. Lombric. LUMIE. bot. phan. Nom donné à l'une des sections établies parmi les espèces nombreuses du genre Oran- ger. V. Oranger. (a. r.) LUMIERE. La cause qui rond les objets visibles à nos yeux a trop d'im- portance pour que, dans un ouvrage d'histoire naturelle, nous omettons de développer succinctemen t les prin- cipaux phénomènes qu'elle présente, sans pourtant entrer daus les nom- breuses recherches qui exigent l'ap- plication du calcul et qui constituent l'optique , branche importante de la physique proprement dite. Quelle esl la nature de la lumière ? Cette question a été un sujet de mé- ditation pour les plus grands physi- ciens, mais elle n'a pas pu encore être parfaitement résolue. Deux théories, dont nous exposerons seulement les principes, ont été embrassées parles savans. La première, due au génie de 536 LU M LUM Descartes, a été admise, saut' quelques modifications, par des hommes du plus grand mérite , tels que Huygens etEuler, Young etFresnel.Ils pensent que la Lumière est un fluide extrê- mement subtil , un Ether répandu dans l'espace universel, éprouvant de la part des corps que l'on considère comme des sources de Lumière, une action qui lui imprime uu mouve- ment d'ondulation semblable à celui de l'air agité par le son ou à celui de l'eau, lorsqu'on y laisse tom- ber des corps pesans. Ce mouvement est oscillatoire, de telle sorte qu'à partir du point ou commence l'agita- tion , les molécules du fluide éprou- vent d'abord une répulsion qui les éloigne de ce point; ensuite la réac- tion produite par leur élasticité et celle des molécules sur lesquelles elles s'appuient, les fait rétrograder au-delà de leur première position , et les alternatives se répètent absolu- ment de même que dans la vibration du pendule. L'autre théorie , dont les partisans ont été bien plus nom- breux que ceux du Système ondula- toire , reconnaît pour auteur Newlon, et a été nommée théorie de l'émission. On suppose, en effet, que la Lu- mière, partie essentielle des corps lumineux, est lancée par filets de molécules très - déliées , lesquelles soit directement , soit par la réflexion des corps opaques , viennent exercer sur le fond de l'œil une impulsion constituant la sensation de la Lu- mière. L'une et l'autre des hypo- thèses ingénieuses que nous venons d'exposer, expliquent assez bien le plus grand nombre des phénomènes observés jusqu'ici , mais chacune est sujette à des objections si graves que l'on ne peut se prononcer exclusive- ment pour l'une d'elles et la regarder comme l'expression de vérités dé- montrées. Comme la plupart des sources de la Lumière sont aussi celles du ca- lorique, on a pensé que le premier de ces fluides impondérables n'était qu'une modification du second. Ce- pendant plusieurs corps sont lu- mineux sans produire la moindre chaleur appréciable; telles sont les substances phosphorescentes. La Lu- mière de la lune , des planètes et des étoiles , concentrée au moyen de miroirs concaves , n'indique au- cunement qu'elle soit accompagnée du calorique ; il y a donc quel- que chose de bien distinct entre la Lumière et le calorique ; mais leurs phénomènes sont le plus sou- vent simultanés, et leur étude ne peut être séparée. Aussi avons-nous eu déjà occasion d'en exposer les principaux, dans les articles Elec- tricité , Feu et Flamme. P^. ces mots. Newton, à l'aide du prisme, décom- posa le premier la Lumière en sept rayons diversement colorés , qui se nuancent entre eux et reproduisent artificiellement les phénomènes natu- rels de l'arc-en-ciel. Ces sept rayons primitifs sont les suivans : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé et rouge. Le rayon violet est celui qui est susceptible de la plus grande ré- frangibilité , et le rouge de la plus petile. En réunissant tous les rayons en un seid faisceau au foyer d'une lentille, l'illustre physicien repro- • duisit la Lumière blanche. Cepen- dant le uombre des rayons lumineux primitifs a été réduit par quelques savans à trois, savoir : le "bleu, le jaune et le rouge, suivant les uns, et le rouge, le vert et le violet sui- vant les autres; enfin d'après Wol- laston à quatie, qui sont le rouge, le vert-jaunâtre, le bleu et le violet. Ces modifications au système de Newton sur la décomposition de la Lumière , ne sont pas universelle- ment admises. En effet, quoique la combinaison variée des trois ou qua- tre rayons principaux que nous ve- nons de désigner produise les autres couleurs , comme par exemple le jaune et le bleu qui donnent nais- sance au vert, cependant ces rayons colorés obtenus par la combinaison; offrent assez de différences avec ceux qui sont le résultat de la décomposi- tion du trait primitif. Si l'on soumet LUM ces derniers à une seconde réfraction, Us restent simples, tandis que la même opération décompose dans ses élémens le vert formé par la réunion du bleu et du jaune , comme toutes les autres couleurs produites par le mélange des rayons. La Lumière émauée d'un point lu- mineux , diverge en rayons rectili- gnes , qui occupent un espace de plus en plus grand à mesure qu'ils s'éloi- gnent de leur foyer. Un corps opaque placé dans cet espace déieimine une ombre par laquelle les objets , situés au-delà et sur une même ligne droite que le corps opaque et le corps lu- mineux , sont piivés de Lumière. La vitesse avec laquelle se meut la Lumière est tellement extraordi- naire , que rien ne peut lui être com- paré sous ce rappoit. Elle parcourt, en buit minutes treize secondes sexa- gésimales , la distance moyenne du soleil à la terre, c'est-à-dire plus de quinze millions de myriamètres. Ce fait a élé reconnu en 1675 par Rœmer , et confirmé en 17^8 par Braillcy, d'une manière qui ne laisse aucun doule sur la précision du cal- cul. Lorsque les rayons lumineux tombent sur une surface polie, ils sont renvoyés ou réjlèchis, en faisant avec celte surface un augle égal à celui qu'il faisait de l'autre côté en y arrivant. Celle loi que l'on énonce en disant que l'angle de réflexion est égal à l'angle a1' incidence, est la base de la tbéorie des miroirs ou de la catoptrique. En traversant les corps diaphanes, les rayons lumineux son. souvent détournés de leur route par l'action de ces coips. On donne le nom de réfraction au changement de direction qu'ils éprouvent alors et qui les fait paraître comme brisés. Ce phénomène se présente toutes les fois que les rayons passent d'un corps ou milieu dans un autre de densité différente et qu'ils en rencontrent la surface extérieure dans une direction oblique. Ainsi , pour n'en citer qu'un exemple dont 1 observation est tiès- vulgaire, lorsqu'on plonge oblique- ment et en partie un bâton dans LU M 557 l'eau, il paraît brisé à l'endroit où il y entre. C'est sur cette propriété de la Lumière qu'est fondée la diop- trique. En se servant de verres dont la densité est plus ou moins forte, et dont les surlaces offrent des cour- bures en divers sens , on modifie à volonté la divergence ou la conver- gence des rayons lumineux , de sorte qu'ils se réunissent à un point plus ou moins rapproché que l'on dési- gne par le mot de fover. Ainsi la forme convexe des verres rend con- vergens les rayons incidens qui sont parallèles, tandis que la forme con- cave les rend diveigens. C'est à la réfraction de la Lumière qu'il faut attribuer le phénomène du crépus- cule ; quand le soleil n'est pas en- core descendu beaucoup au--dar un vitrage ne laisse pénétrer que a Lumière , toutes les branches d un Végétal placé entre ces deux soupi- raux, se dirigeront du côté du sou- pirail vitré. La radicule des Végé- taux paraît au contraire fuir la Lu- mière ; cette aversion pour la Lumière est sans doute une cause très-puis- sante de sa marche descendante que la plupart des physiologistes ont uni- quement attribuée à la pesanteur. Les racines des Végétaux s'enfoncent dans le sol , parce que l'obscurité leur convient autant que la Lumière plaît à la tige et aux brandies. Une expé- rience ingénieuse de Dutrocbet, sur la germination d'une giaine de Gui collée contre les vitres d'un apparte- ment, tend à confirmer notre asser- tion. lr. Germination. Le sommeil des Plantes est encore un phénomène très-remarquable qui païaît pres- qu'entièrement dû a l'action de la Lumière. C'est le hasard qui , comme dans bien d'autres phénomènes , a fait découvrir celui-ci. Un rapporte que Garcia ab Horto cultivait,, dans un vase, le Lotus urnilhopodiuides , et qu'un soir qu'il se le fil ap- porter par son domestique , il fut bien surpris de n'y plus apercevoir de fleurs. Il s'emporta contre son jar- dinier et fit remporter le vase. Le len- demain . il retourna visiter sa Plante et la trouva couverte de belles fleurs. Sa surprise fut alors plus grande, et il se proposa de bien l'examiner pen- dant la nuit suivante. Effectivement, en déroulant les feuilles, il retrouva les fleurs recouvertes par ces derniè- res qui étaient alors en état de soin- :i 54o LU M meil. Considéré dans sa généralité ce sommeil des Végétaux n'est point causé, comme celui des Animaux, par la fatigue ni par une action ner- veuse , puisqu'il est impossible de donner la position diurne à une feuille qui a pris la position nocturne sans la casser; elle y reste dans un état de fixité et de rigidité imperturbable. Il n'est pas non plus déterminé ni in- fluencé par la plus ou moins grande humidité de l'air. De tous les agens qui influent sur le repos des feuilles, le seul connu est donc la Lumière. L'on peut, en effet, par une Lumière artificielle , ebanger l'heure de ce sommeil. C'est ce qui résulte des ex- périences intéressantes du professeur De Candolle sur la Belle de nuit et la Sensitive, dont les fleurs de l'une finirent par s'accoutumer à dormir pendant la nuit, et les feuilles de l'autre sommeillèrent enfin durant la journée. En général , une Lumière plus ou moins vive accélère ou re- tarde le sommeil des Plantes. Enfin ce qui achève de nous convaincre que c'est à la Lumière qu'il faut at- tribuer ce phénomène, d'ailleurs si diversifié dans les Végétaux , c'est que les espèces signalées comme ayant résisté aux expériences , ont fini par céder aux soins plus attentifs de quel- ques observateurs. Ainsi VOxalisAce- tuseLla et ses congénères que le pro- fesseur De Candolle regardait comme les seuls Végélaux dont on ne pouvait troubler le cours ordinaue du som- meil , ont été forcés, pour aiusi dire, parBory de Saint-Vincent, d'accuser au'ils étaient sensibles à l'influence , e la Lumière; celle-ci étaitplus écla- tante, il est vrai , que celle dont on s'était servi dans les expériences an- térieures. V. Anthèsk. (g..n.) * LUMINET. i!or. phan. (Olivier de Serre. ) Syn. de l'Euphraise offici- nale, (d.) *LUMNITZERA. bot. piiAN.Will- denow établit sous ce nom , dans le j\lagasin des Curieux de la Nature de Berlin , un genre qui paraît devoir LTJN être réuni au Cacuucia d'Aublet. Tr. Cacoucieb. (G..N.) LUMP ou LOMPE. pois. Espèce et sous-genre de Cycloptère. ce mot. (B.) * LUMPÈNE. pojs. Espèce de Blennie. V. ce mot. (b.) LUNAIRE. Lunaria. bot. piian. Ce genre de la famille des Crucifères, et de la Télradynamie siliculeuse, L., a été placé dans la tribu des Alyssinées ou Pieurorhizées Laliseptées par De Candolle {Sysf. Regn. Vegct. T. ïl , ?t. 280) qui l'a ainsi caractérisé : calice ermé , et offrant deux gibbosités eu forme de sacs à la base ; pétales on- guiculés à limbe obovale; étamines dont les filets sont libies et sans ap- pendices ; silique ou silicule pédicel- lée, elliptique ou oblongue, bordée par les placentas en forme de nervu- res , plane, biloculaire, à cloison membraneuse, persistante , à valves planes sans nervures, et surmontée d'un style filiforme persistant; grai- nes éloignées entre elles , ceintes d'une aile membraneuse , portées par des cordons ombilicaux adnés à la cloison, à cotylédons planes, folia- cés et accombans. Ce genre se rap- proche des Cardamiues parles valves sans nervures de son fruit, mais il en diffère essentiellement par ses grai- nes bordées d'une aile membraneuse. Il offre aussi des rapports avec le Macropodium par sa silicule pédi- cellée et avec le Savignya par la structure de cette silicule; mais il se distingue du premier, par ses val- ves sans nervures, et du second par son calice à deux renflemens à sa base , et par ses cordons ombilicaux adnés à la cloison. Le Savignya a été nouvellement constitué par De Can- dolle sur une Plante d Egypte que Delileavaitplacée parmiles Lunaires. V. Savignye. Outre ce genre , le Ricotia de Linné , que Gaertner , Roth et Desvaux avaient réuni aux Lunaiia, en a été de nouveau séparé et admis par la plupart des auteurs modernes. V. Ricotie. Après ces re- tranchemens , le genre Lunaria est LUN maintenant réduit à deux espèces qui, parmi les Crucifères , sont des Plantes assez remarquables pour que nous en donnions une courte description. Toutes deux sont cultivées dans quel- ques jardins, à cause des panicules brillantes et comme satinées que forment les cloisons persistantes des fruits , lorsque les valves s*en sont séparées. La Lunaire vivace , Lunarici re- diviva, L., a une racine vivace du collet de laquelle les tiges s'élèvent chaque année. Ses feuilles sont très- grandes , légèrement velues , les in- férieures opposées , les supérieures le plus souvent alternes et poitées sur de longs pétioles ; elles sont ovales- cordiformes , acuminées , et dentées en scie. Les fleurs exhalent une odeur agréable; elles sont d'un rose clair ou même quelquefois d'un pourpre assez vif, marquées de veines longi- tudinales plus foncées, et disposées en panicules terminales sur de longs pédoncules. Le fruit peut èlre consi- déré plutôt comme une silique que comme une silicule; il est lancéolé et atténué aux deux extrémités. Celte Plante croît naturellement dans les montagnes un peu élevées et ombra- gées de l'Europe. La Lunaire bisannuelle , Luna- ria biennis, Mœnch et D. C; Luna- ria annua , L., diffère principalement de la précédente espèce par sa silicule elliptique et obtuse aux deux extré- mités. Ue sa racine simple , fusifoi me et épaisse , s'élève une tige rameuse , droite, scabre , garnie de feuilles, (■étiolées, cordiformes, acuminées , es supérieures atténuées , ovales , et dentées eu scie. Les (leurs sont ino- dores , et leur couleur est violette, Iilas, blanche dans une variété. C'est surtout dans celte Plante que les cloisons, après la chute des valves , offrent un aspect argentin qui lui a valu les noms de Satinée et Passe- salin. On la nomme aussi vulgaire- ment grande Lunaire , Médaille cl Bulbonac. Elle est indigène des con- trées montueuses et boisées de la LUN 54 k Suède , de l'Allemagne , de l'Alsace et de la Suisse. (g..n.) LUNAIRE, bot. crypt. {Fougères.) V. BoTRYCHIUM. *LUNANËE.Z/W«n«en,.BOT. phan. Genre établi par DeCandolle {Prodr. Syst. Veg.y i, p. 92) qui l'a placé à la fin de la famille des Térébintha- cées , et l'a ainsi caractérisé : fleurs pohgam.es; calice coloré , divisé pro- fondément en cinq lobes épais, velus extérieurement; corolle nulle ; dis- que concave , à dix dents ; dix clami- mines insérées sur le disque, à an- thères réunies extérieurement au moyen des dents du disque; ovaire presque arrondi , couronné par cinq stigmates ; capsule presque ovale , bossue, semiloculaire et bivalve; graines attachée-; par le dos, imbri- 3uées et anguleuses. Ce genre a été édié à Lunan, auteur d'un ouvrage sur les Plantes de la Jamaïque et qui a donné une description de l'unique espèce dont il se compose. Rafines- que a constitué le même genre sous le nom A'Edwardia , lequel a dû être changé à cause de sa ressemblance avec le mot Edwardsia déjà employé pour un genre de Légumineuses. Ce dernier auteur, dont l'autorité n'est pas d'un grand poids , regarde ce gen- re comme voisin du Po/z/w/Via. Le Lu- nanea JJic/iy, I). C. , Edwardia lurida, Rafinesque , est une Plante originaire de Guinée, et introduite dans les Antilles ou on la nomme Bichy. Ses feuilles sont alternes , pétiolées , oblongues , acuminées, glabres, on- dulées et veinées. Les fleurs sont dis- posées en grappes composées , d'une couleur jaune marquée de stries pur- purines, et exhalent une mauvaise odeur. • (g..n.) LUN ARIA. bot. phan. V. Lu- naire. LUNE. pois. V. Chbysotose et Mole. LUNE. INS. Espèce de Bombyx. V. ce mot. (g.) LUNE D'EAU, bot. phan. L'un- K4a LUN des noms vulgaires du Nénuphar blanc. (b.) LUNETIÈRE. bot. piian. Syn. de Biscutelle. V. ce mot. (b.) LUNETTE, mam. Espèce de Chau- ve-Souris du genre Phyllostome. V~. ce mot. (b.) LUNOT. conçu. La Venus Senega- Icnsis de Gmelin (pag. 0282 , n. 67) est la même Coquille que le Lunot d'Adanson (Voy. au Se'nég. , pl. 17 , lig. 11). (D..H.) * LUNULARIA. bot. crypt. ( Hépatiques. ) Micheli est le créa- teur de ce genre, réuni par Linné au Marchanda , dont il a ensuite été séparé par Raddi qui le caractérise ainsi : gaîne ou involucre universel membraneux, réticulé, diversement découpé , situé sur la fronde , en- tr'ouvrant la base d'un pédoncule fiuctifèie, et contenant des filamens articulés et comprimés. Périsporan- ges tubuleux au nombre de quatre, à l'extrémité du pédoncule fructifère, fixé à un réceptacle commun qui s'ouvre en croix. V. Hépatiques. Le Marchantia cruciala est le type et l'espèce unique de ce genre qu'A- danson avait conservé et très-bien caractérisé. (a. f.) LUNULE. Lunula. conçu. Les conchyliologues sont convenus de donner ce nom à un espace plus ou moins grand, plus ou moins enfoncé, qui se voit en avant des crochets des Coquilles bivalves régulières. La Lu- nule présentant diverses formes et d'autres particularités, nous ren- voyons à l'article Conchyliologie ou nous les avons indiqués. (d..h.) LUNULE, pois. Espèce du genre Dénié. V. ce mot. On appelle ainsi un Labre , un Pleuronecte et quel- quefois la Mole. (b.; * LUNTJLWE. Lunulina. INF. Gen- re intermédiaire aux Arthrodiées et aux Microscopiques Gymnodés, de la famille des Bacillariées , dont les ca- ractères ont été exposés à l'article ou LUN l'établissement de cette famille a été proposé (T. 11, p. 128 de ceDict.,, Toutes vivent parmi les Conferves et souvent entre les Ectospermes, ou pénètrent dans cette mucosité des eaux dont nous avons formé notre genre Chaos. Leurs mouvernens sont lents, et tellement obscurs que Mill- ier lui-même eut beaucoup de peine à les distinguer. Nous en connaissons cinq espèces bien constatées : i° Lu- nulina diaphana, N . , Echinella acuta, Lyngb., TenC, p. 29, tab. 69, fig. 9, qui habite sur le Confirma glomerata, L., oh elle se réduit en paquets jau- nâtres; 20 Lunulina olivacea , N., Echinella, olivacea, B. Lyngb., Tent., p. 209, pl. 70, f. 7, dans les marais ; 5° Lunulina Mougeotii , N. {f. pl. de ce Dict.); Fibrio lunulatus , Miiller, lu/'., pi. 7, f. 8, Encycl., pl. 3, f. 21, parmi VOscillaria inuestiens de Mou- geot qui croît dans les eaux des Vosges; 4° Lunulina vulgaris , N. {V~. planches de ce Dict.), verte avec un tache oblongue transverse au cen- tre, diaphane et remplie de molécu- les hyalines éparses , parmi les Ectos- permes des eaux de la vallée de Montmorency ; 5° Lunulina monili- _/è/-fl,N., Vibrio Lunula, Miill., In/., pl. 7, fig. 9-12 (fig. i3-i5, excel. ), Encycl., pl. 3, fig. 22-24, 25 (23, 24 et 26, excel.), parmi les Conferves, plus grande que la vulgaire, moins verte . avec ou sans tache diaphane , la molécule hyaline disposée en série longitudinale et non éparse. (b.) LUNULITE. Lunulites. folyp. Genre de l'ordre des Millépores dans la division des Polypiers entièrement pierreux. Caractères : polypier pier- reux , libre, oibiculaire, aplati, con- vexe d'un côté , concave de l'autre ; surface convexe , ornée de stries rayonnantes et de pores entre les stries; des rides ou des sillons diver- gens à la surface concave. Ce genre , établi par Lamarck , ne renferme que deux espèces : la Lunulite ra\onnée et la humilité urcéolée, toutes deux fossiles des terrains tertiaires des en- virons de Paris. (e. d..l.) LUP * LUNTIA. bot. ni an. (Ncckcr.) V. Croton. LDPA. crust. y. Lupée. LUPARIA. (Le Bouc.) Syn. d'A- couit Tue-Loup. (b.) LUPÉE. Lupa. crdst. Genre éta- bli par Leach aux dépens du genre Portunus de Fabricius, et n'en diffé- rant que par le test qui est plus large et découpé en avant et de cbaque côté , de neuf dents au lieu de cinq , et dont l'angle latéral est fort aigu. Les Crustacés de ce genre vivent comme les Portunes; on les rencontre ordinairement à de très-grandes dis- tances en mer; au rapport de Bosc , celui qui a reçu le nom de Pélagique , nage presque continuellement avec faeililé et même une sorte de grâce : les Varecs et autres Plantes de l'o- céan Atlantique lui servent de points de repos. L'espèce qui sert de type à ce genre est : La Lupée PÉLAGIQUE, L. Pelasgi- ca, Leach; Cancer Felasgicus, Liun.; Portunus Pelasgicus , Fabr. Latr.; Cancer Cedo-nulli , Cancer reticula- tus , Herbst. Dessus du test finement chagriné, d'un gris verdàtrc ou d'un rougeâtre violet et tacheté de jaunâ- tre. Pâtes colorées de même en des- sus, avec les doigts et les tarses rou- ges. Dents frontales etcellcs des bords littéraux, les deux dernières excep- tées, courtes, les deux du milieu plus petites. Cloison des antennes in- termédiaires avancée en pointe; trois fol les dents spiniformes au côté in- terne du bras. Impression dorsale ordinaire assez forte. Celte espèce se liouve à Pondichéry, sur les côtes de la Nouvelle-Hollande et non dans l'Océan comme le disent Linné et Fa- bricius. Le Portunus Pelasgicus de Bosc, Cancer Pelasgicus de Degéer, n'appartient pas à cette espèce; c'est la Lupée Diacanthe de Latreille. V . , pour plus de détails, le mot Portunt.. (o.) LUPERE. Lupcrus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , famille des Cycliques , liibu des Galérucitcs , établi par LUP SU* Geoffroy et ensuite par Olivier, et ne différant des Galéruques avec les- quelles Latreille les a réunis (Règn. Anim. de Cuv.) que par les antennes qui sont au moins de la longueur du corps , composées d'articles cylindri- ques , tandis qu'elles sont plus cour- tes et composées d'articles en cône renversé dans les Galéruques. Les deux derniers articles de leurs palpes maxillaires diffèrent peu en longueur, tandis que le pénultième est dilaté et le dernier beaucoup plus court et tronqué dans le genre Adorie. Les Altises s'en distinguent par leurs cuisses postérieures qui sont propi es au saut taudis qu'elles sont simples dans les genres précédons. Les Lu- pères ont le corps mou , plus allongé que celui des Galéruques et des Al- tises; ce sont de petits Insectes qui se tiouveut sur les feuilles des Ormes et de plusieurs autres Arbres. Leur démarche est lente, mais ils volent assez bien. Leur larve est courte , un peu ovale; elle est munie de six pâtes et d'une tête écailleusc, et le leste de son corps est mou et d'un blanc sale. Ce genre est peu nom- breux en espèces. Dejean ( Cat. des Col. , p. 1 18 ) en mentionne douze. Celle qui sert de type au genre, et qui est la plus commune à Paris, est : Le LuFÈRE FLAV1PÈDE , L. Jla- vipes , Oliv. (Col., t. 4, n. 75 bis, pl. 1, fig. 1); Crioceris flavipes, Fabr., Panz. (fasc. 5j, fig. 4 et 5 j; long de près de deux lignes : corps noir ; an- tennes noires beaucoup plus longues que le corps dans le mâle, guère plus longues que le corps et fauves dans la- femelle; corselet noir dans le mâle , rougeatre dans la femelle ; ély- tres noires et pâtes fauves dans les deux sexes. (g.) * LUPERIA. bot. i'han. (De Can- dolle. ) Sous-genre de Maitliiola. V. ce mol. (b.) * LUPIN, ois. Syn. de Tadorne, espèce de Canard. fr. ce mot. (b.) LUPIN. J.upinus. bot. phan. Gen- re de la famille des Légumineuses , S 44 LUP place dans la Diadelpbie Décandrie, L., quoiqu'il présente les caractères de la Mouadelphie , établi par Tour- nefort et. adopté par tous les botanis- tes modernes , avec les caractères sui- vans : calice divisé très-profondément en deux lèvres ; corolle p'apiliona- cée , dont l'étendard est cordiforme , presque arrondi, réfléchi et compri- mé sur les parties latérales , les deux- ailes ovales, souvent aussi longues que l'étendard et conniventes vers le sommet de leur bord inférieur ; la carène acuminée ; dix é lamines dont les filets sont réunis en un seul fais- ceau , et les anthères de diverses for- mes , savoir : cinq précoces arron- dies et cinq tardives oblongues ; style sub.ulé , ascendant , terminé par un stigmale obtus et velu; légume coria- ce, oblong, comprimé , obliquement toruleux. Dans son Proc/romus Syste- rnatis I^egetabilium , le professeur De Candolle a placé le genre Lupinus parmi les Phaséolées, cinquième tri- bu de la famille des Légumineuses. Il en a décrit trente-six espèces dis- tribuées en deux sections , d'après leurs feuilles digitées ou entières. Le nombre, des espèces connues du temps de Linné n'était que de huit seulement, toutes indigènes du bas- sin de la Méditerranée et de l'Europe occidentale , à l'exception du Lupi- nus përennis qui croît dans l'Amé- rique du nord et du L,. iutegrifulius qui a pour pairie le cap de Bonne- Espérance. Les espèces que les au- teurs ont décrites postérieurement à Linné sont pour la plupart indigènes de l'Amérique, soit méridionale , soit 'septentrionale : une ou deux seule- ment qui ont élé décrites par Lourei- ro croissent sur la côle orientale d'A- i'i ique et en Cochincliinc. Le Lupin jslanc , Lupinus albus , L., est l'espèce, la plus intéressante, puisqu'elle est un objet considérable de culture dans les contrées australes de l'Europe. Cette Plante s'élève à la hauteur d'envii on un demi-mètre. Sa tige est herbacée , dioile, cylindrique, un peu rameuse supérieurement et légèrement velue. Elle a des feuilles LDP alternes, composées de cinq à sept folioles obovales-oblongues , couver- tes en dessous, et principalement sur les bords, de poils fins, couchés, luisans et légèrement argentés. Les fleurs sont blanches , assez grandes , alternes et disposées sur des pédicel- les en épis terminaux. Le Lupin blanc a l'avantage de réussir dans des terrains maigres , pierreux et sa- blonneux. Ses graines éiaient un mets assez en usage sur les tables des anciens , et leurs poêles en ont célé- bré l'excellence , quoique, si nous consultons seulement notre goût , nous n'y trouvions qu'un aliment grossier et difficile à digérer. Cepen- dant les Lupins jouissent encore en Italie de loute l'estime qu'ils avaient dans l'antiquité ; c'est , à ce que nous apprend notre collaborateur A. Ri- chard , une friandise très recherchée des Florentins qui les mangent après les avoir fait légèrement bouillir et dé- tremper dans de l'eau salée. La farine de Lupin faisait partie des quatre fa- rines ré.-olutives des anciennes phar- macopées. C'est un maturalif qui n'a pas beaucoup d'avantages sur la plu- part des autres farines de Légumi- neuses. Dans les enviions de JNaples, on cultive en abondance le Lupinus Tennis de Forskahl, que l'on donne aux Chevaux comme un excellent fourrage vert. Deux autres espèces peuvent être considérées commePlan- tes d'ornement , en raison de la beau- té de leurs fleurs et de leurs feuilles. Ce sont les Lupinus varius et lu/eus de Linné. Le premier a des fleurs as- sez grandes, d'une belle couleur , le plus souvent bleue , quelquefois pur- purines. Le second est remarquable par ses fleurs jaunes qui exhalent une odeur analogue à celle de la Giroflée. (G..N.) LUPINASTER. iiot. than. Le Trifolium Lupinaster, L., avait été érigé par Adanson en genre distinct , que tous les auteurs ont négligé, excepté Mœnch qui en proposa le rétablissement. Seringe {in De Can- dollc Prochom. Syst. Fcget. , s, p. 302) l'a considéré, avec juste raison , LDR comme une simple section du Tri- folium; section remarquable par ses fleurs très-grandes, ses pétales épais, persislans , rouges, blancs ou jaunes; ses folioles coriaces , au nombre de trois à sept, à plusieurs nervures. C'est à cette section qu'appartiennent, outre l'espèce qui lui a donné son nom , les Trifuliurn alpinum et i/ni- floium. 1T. Trèfle. (g..N.) LUPINELLE. bot. phan. Nom vulgaire du Trèfle incarnat et du Sainfoin. (b.) LUPIN DS. bot. phan. r. Lupin. LUPON. MOLii. Tout porte à croire que le Cyprœa Lota de Linné, de Joruguière et de Lamarck, est la même Coquille que le Lupon d'Adanson (Voy. auSéuég., pl. 5, fig a;. (b..H.) * LCPSEA. bot. phan. (Necker.) Sous-genre de Centaurées répondant au Crvcodilium -deLinné. (b.) * LUPULARIA. bot. phan. Se- ringe ( in De Candulle Prodrurn. Sysl. Veget., 2, p. 172) nomme ainsi la seconde section qu'il établit dans le genre Medicago, et qui est carac- térisée par ses gousses en forme de rein, de faulx ou de cuiller, glabres ou pubesceules, à bords entiers. Elle renferme quinze espèces dont les plus remarquables sont les Medicago sativa , Lupulina et arborea. P'. Lu- zerne. (g..N.) LUPULINE. Lupulina. bot. phan. Espèce du genre Luzerne. (b.) * LUPULINE. bot. chim. Ou a donné ce nom à la matière jaune et cértacée qui recouvre les écailles des cônes du Houblon , et qui paraît eu être le principe actif, f. Hou- blon, (a. r.) LUPULUS. bot. phan. F. Hou- blon. LDPUS. mam. P'. Loup au mot ,Cuien. * LURILV/E. bot. phan. Dans ses Fragmcns d'ordres naturels, Linné nommait ainsi un groupe dans lequel il avait léuni la plupart des Plantes TO>tE IX. LUT 545 ui foi ment aujourd'hui la famille es Solanées; mais entremêlées de plusieurs genres qui ont été disper- sés dans d'autres familles naturelles. V. Solanées. (A. n.) * LUSSAO DE MA. rois. Syn. à'Esox Sphyrœna, L. , cbez les pê- cheurs du golfe de Gênes. V. Sphy- béne. * LUSSAQ. bot. phan. L'un des noms arabes du Torskahlea tenacissi- mà. P'. FOSKAHLEA. (B.) LUSTRE D'EAU, bot. phan. Nom vulgaire de l'Holtone des marais; on l'étend quelquefois aux Charagnes. (B-) LUTAIRE. Lutaria. bot. crypt. {Jrthrodiées.) Le genre ainsi nommé par Beauvois qui se hâta de diviser les Algues aquatiques sans les avoir assez examinées, ne convient, par ses caractères, à aucune production de la nature, ou convient à beaucoup qui sont très-diflerentes entre elles. On peut deviner seulement que 'sous Ce nom il entendait désigner des Oscil- laires qui croissent au bas des murs humides et certaines Conferves. (b.) LUTEOLA. bot. phan. Nom scientifique de la Gaude 011 Herbe à jaunir que Toui nefort avait séparée des autres Résédas pour en former un genre qui ne fut pas conservé par Linné. (b.) LUTH. rept. chél. Espèce de Tortue de mer. P~. Tortue. (b.) LUTHEUX. ois. Même chose que Lulu. V. ce mot. (b.) LUTJAN. Lutjanus. rois. Genre établi par Bloch qui lui donna un( nom chinois , on ne sait trop par quelle raison , et qu'adopta Lacépèdc en y comprenant un grand nombre d'espèces que Cuvier n'y a point con- servées. Ce savant en a séparé les Dia- copes, les Pristipomes , et surtout les Poissons dont il a formé le sous- genre Crénilabrc , rapporté à sa véri- table place dans la savante Histoire du Règne Animal (T. 11 , p. 262). Ré- formé par l'auteur de cet immortel 55 :i 846 LUT «uvragc, le genre dont il est ques- tion, placé dans l'ordre des Acan- ihoptérygiens , y fait partie de la quatrième tribu de la première sec- tion de la famille des Pcrcoïdes, Acanlhopomes de Du nier il. Ses ca- ractères consistent : dans les ventrales situées nu-dessous des pectorales; uu corps épais tuais comprimé ; l'oper- cule denté mais sans piquans; la dor- sale souvent armée; la gueule bien fendue, dépourvue de lèvres charnues; des dents en crochet aux mâchoires , et point de dents en velours derrière ces dents en crochet. Pai' cette ma- nière de les caractériser , le nombre des Lutjans se trouve considérable- ment diminué, encore qu'il ne laisse pas que de demeurer considérable. Ce sont des Poissons d'assez petite taille, de forme élégante , et surtout remar- quables par la richesse, l'éclat et la variété des nuances dont ils sont pa- rés. La plupart vivent solitaires dans les iners des îles de l'Inde, de la Chine et du Japon méridional. Ils s'y tiennent parmi les rochers , dans les creux et les fentes , ne sortant guère de leur obscure retraite que par le plus beau temps , pour nager avec agilité parmi les Hydrophytcs , dont les plus tendres forment leur principale nourriture. La chair en est fort estimée ; on en trouve aussi quel- ques-uns dans les mers d'Arabie , ainsi qu'aux Antilles. Le Perça As- censions , L., de l'île rie l'Ascension, non loin de Sainte-Hélène dans le grand Océan, fait partie de ce genre, dont les principales espèces sont : le Lu tj anus Blocliii; le Lu tj anus Lut- jan , Bloch , pl. 245 ; — I'Ecureuil , Lu tj anus Sciurus, Lac, Perça formo- sa, L.; — l'HAMun, Lutjanus Ha- mur, Lac, Sciœna, Forsk. ; — Lut- janus ellipticus y Làte.j l'un des A ti- tillas de Bloch, qui ne sont que des Lutjans; — Lutjanus Sarnbra , Cuv., l'un des Alphestes de Schneider, qui sont aussi de simples Lutjans, etc. Le Lutjan Gymnocéphale figuré par Lacépède, T. m, pl. 33, f. a, nous paraît devoir être repoussé de ce genre puisqu'on n'y voit aucune dentelure LUT à l'opercule; il appai tiendiait alors au Dente.v. Pr. Denté. (b.) LUTRA. mam. V. Loxjtru. L U T II A 1 R E . Lutra ria . conch . Linné avait confondu les Coquilles de ce genre pa i mi ses Mactres et ses M s es. Bruguière ne les sépara pas non plus de ces genres , ou plutôt il les mit toutes parmi les Mactres. Lamarck sépara le premier ces Coquilles, et en forma le genre qui nous occupe sous le nom qu'il poite encore aujour- d'hui. C'est dans le Système des Ani- maux sans vertèbres qu'il le caracté- risa. De Roissy l'adopta dans la con- tinuation du BufFon de Sonnini, et le S laça , comme, Lamarck, à côté des lactres. Dans la Philosophie Zoolo- gique , Lamarck établit la famille des Mactracées , dans laquelle ce genre fut compris avec les Eryciues , les Ongulines, les Crassatelles et les Mactres. Dans l'Extrait du Cours , cette famille et les rapports des Lu- traires ne changèrent pas. Cuvier n'adopta pas cet arrangement , et le genre Lutraire dont il sépara une partie des Lavignons {V. ce mot) fut pour lui un sous-genre des Myes qui elles-mêmes font partie de la famille des Enfermées. Elles furent donc sé- parées des Mactres. Dans son dernier ouvrage , Lamarck apporta quelques changemens dans la famille des Mac- tracées {P~. ce mot); mais il laissa toujours les Lutraires en rapport avec les Mactres. Blainville cuL à l'égard des Lutraires une opinion à peu près semblable à celle de Cu- vier, c'est-à-dire qu'il les sépara des Mactres. Celles-ci, sous le nom de Lntiicoles, se trouvent dans la fn~ mille des Pyloridés ; celles-là dans celle des Couchacés avec les Vénus , etc. L.Hreille a également séparé les Lutraires des Mactres ; sanslcs mettre dans leurs rapports anatomiques , il les a transportées de la famille des Mactracées dans celle des Myaires qui se trouve composée des genres Lu- traire, Auatine cl Mye. Le genre Lu- traire, à ne considérer que l'Animal, est certainement beaucoup plus voi- LUT LUX 54: sin des Myes que des Maclrcs ; mais si on s'attache plus particulièrement aux rapports que peut oflrir la char- nière, il sera incontestablement très- voisin des Mac très. Ce sont ces deux différentes manières de considérer les rapports des Mollusques qui ont fait naître les différentes opinions que nousavons rapportées. Quelle que soit celle que l'on adopte , voici de quelle manière ce genre peut être caractéri- sé , et d'après l'Animal et d'après sa coquille: Animal très-comprimé ; le manteau fendu dans tout son bord in- férieur terminé en arrière par un long tube; un pied subantérieur , petit et sécurifbrine. Coquille inéquilatéralc , transversalement oblongue ou ar- rondie, bâillante aux extrémités la- térales; charnière ayant une dent comme pliée en deux , ou deux dents dont une est simple, et i.ne fossette adjointe, deltoïde, oblique, saillante en dedans; dents latérales nulles ; li- gament intérieur fixé clans les fosset- tes cardinales. A l'exemple de La- inarck, nous diviserons les Lutraircs en deux sections établies d'après la forme de la coquille; la première comprendra celles qui sont transver- salement oblongucs , et la seconde les Coquilles 01 biculaires ou subtrigoncs. f Coquille transversalement oblon- gue. Luth aire solexoioe , Lutraria ■solenoides , Lamk. , Anim. sans vert. T. v, p. 468, n. î ; Mya oblonga, L., Gmel. , p. 3a3i; Cheinnitz, Conch. T. VI , lab. 2 , fig. î a. Coquille qui a assez bien la forme d'un Solcn ; elle se trouve sur nos eûtes, enfoncée dans le spble. Elle est couverte d'un drap marin grisâ'rc. D'après Lamarck, son analogue fossile se trouverait au Mont-Marius, près de Rome. ff Coquille orbiculairc ou sublri- gone. Lutr.ure Calciîïelle , Lutraria piperala , Lamk., loc. cit., n. 5; Mac- tra piperala , Gmel. , p. 5î6i ; la Cal- cincllc , Adanson , Voy. au Sénég. , p. 222, tnb. 17, fig. 18; Mya hispa- nica, Chemn., Conch. T. vi , lab. 5 , fig. 21. Espèce, à ce qu'il paraît, assez répandue dans la Méditerranée, l'Océan et les mers du Sénégal. Elle est fort aplatie , même transparente, jaunâtre; les dents de la charnière sout très-petites. (d..h.) * LUTR1C0LE. Luiricola. mou.» Dénomination sous laquelle Blain- ville , dans son ai ticle Mollusque du Dictionnaire des Sciences Naturelles, range le genre Ligule de Leach et le genre Lutraire de Lamarck. Il est bien probable, du moins autant qu'on en peut juger d'après le petit nombre d'espèces , que ce genre Ligule de Lcr.ch n'est point du tout le même que celui de Montagu , puisque ce- lui ci correspond aux Amphidesmcs de Lamarck. V. Amfhidesme et Li- gule. (n..H.) LUTRIX. rept. orn. Espèce du qenic. Couleuvre, f'.cc mot. (b.) * LUVARUS. pois. r. Louva- REAU. (B.) » LUXEMBOURG IE. Luxembur- gia. rot. piian. Aug. de Saint-Hilaire appelle ainsi un genre nouveau de Plantes brasiliennes, voisin du San- uagesia et faisant partie du groupe que ce savant botanute a nommé Sauvagésiée*. Voici les caractères qu'il assigne à ce nouveau genre ( Mémoires du Musée, g, p. 352 j. Le calice est formé de cinq sépales iné- gaux et caducs; la coiolle de cinq pétales hypogynes , sessiles. Les éta- mines sont en nombre défini ou in- défini, linéaires, à quatre faces , s'ou- vrant à leur sommet par deux pores et toutes réunies en une masse conca- ve et penchée d'un côté. Le style est subulé et courbé, terminé par un stigmate simple. L'ovaire est allongé, trigone , courbé, appliqué sur un disque hypogyne. Cet ovaire présen- te utieseule logepolysperme. Le fruit est une capsule trivalvc, polyspermc. dont les valves ont leurs bords ren- trans et séminifères , mais ne formant pas des cloisons complètes. Les grai- nes sont bordées d'une membrane et 55* 548 LUZ renferment un embryon dressé au centre d'un cndospcime peu épais, et dont la radicule esl tournée vers le bile. Ce genre se compose de deux espè- ces seulement. Ce sont des Arbustes ramcux , très-glabres, portant des feuilles alternes . dentées , cuspidées , ànervures latérales, parallèles et très- rapprochées et accompagnées à la ba- se de leur pétiole de deux stipules ciliées et caduques. Les fleurs sont jaunes, terminales et en grappes. Ces deux espèces oui été nommées , l'une , Luxemburgia oclandra , qui a ses feuilles presque sessilcs , lancéolées, étroites, et nuit é lamines seulement dans chaque fleur ; cl l'autre , Luxem- burgia jiulyandra , dont les feuilles sont pétiolées, elliptiques , allongées, et les fleurs polyandres. Ces deux es- pèces croissent au Brésil. (a.R.) LUZERNE. Medicago. bot. titan. G-eine de Plantes très-nombreux en espèces et qui appartient à la famille des Légumineuses, et à la Diadelphie Décandrie, L, Voici ses caractères : lecalicey est presque cylindrique, à cinq dents effilées; la corolle papi- lionacée; l'étendard redressé, entier, les ailes onguiculées et la carène un peu éloignée de l'étendard; le fruit est une gousse uuiloculaire , poly- sperme, falciforme, ou le plus sou- vent contournée en spb aie plusieurs fois sur elle-même. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses. Seiin- ge, dans le second volume du P/o- drornits Systemalis du professeur De Cnndolle , en a mentionné soixante- dïX-liuil'. Elles croissent dans toutes les parties de l'Europe , mais plus communément dans les régions qui avoisinent le Bassin delà Méditerra- née. Ce sont des Plantes annuelles ou vivaces, quelquefois ligneuses , ayant des feuilles alternes, pétiolées, com- posées de trois folioles, le plus sou- vent dentées. Les deux stipules qui accompagnent chaque pétiole à sa base sont ordinaii cinent plus ou moins profondément dentées. Les fleurs, qui forment des épis généra- LDZ lement denses et souvent ovoïdes ou globuleux, sont jaunes ou quelque- fois violettes. Ce genre a la plus grande ressemblance avec les Trè- fles, surtout par le port, au point que i habitude seule peut faire distinguer les petites espèces de Tiède d'avec certaines Luzernes. Mais le fruit est fort différent dans ces deux genres, car, dans les Trèfles, la gousse est très-courte , contenant une ou deux graines seulement, et entièrement recouverte et cachée par le calice, qu'elle ne dépasse pas. Parmi les nombreuses espèces de ce genre , nous n'en décrirons ici que quelques- unes des plus intéressantes par leurs usages. Telles sont les suivantes : Luzebne cultivée , Medicago sa- liva , L. Cette espèce , la plus com- mune de toutes , estvivace. Sa racine blanclie et pivotante acquiert quel- quefois une longueur de six à huit pieds et même davantage. Sa tige est herbacée et souvent presque sous- frutescente à sa base, rameuse, hau- te d'environ deux pieds , glabre , portant des feuilles alternes , compo- sées de trois folioles obovales , allon- gées, mucronées , et des stipules lan- céolées et dentées. Les fleurs sont violettes , quelquefois mélangées de jaune , formant des épis terminaux. Les fruits sont lisses, contournés en hélice , finement réticulés, contenant plusieurs graines irrégulières et bru- nâtres. Cette Plante fleurit pendant tout l'été. On la cultive fort abon- damment dans les prairies artificiel- les , et c'est une des Plantes dont la culture offre le plus d'avantage. En effet, terme moyen dans Un bon teirain, une luzernière doit durer au moins de dix à douze ans. Or, pendant tout ce laps de temps , elle n'exige aucune culture et par con- séquent aucun frais , donne d'a- bondantes récoltes et n'épuise pas le sol. Ses racines pivotantes s'en- foncent profondément, en sorte que lorsqu'on détruit un champ de Lu- zerne, on peut y faire ensuite au moins deux récoltes de Céréales sans être obligé de fumer. Mais tous les LUZ terrains ne conviennent pas «gaie- ment à sa culture. Il lui faut, en gé- néral , un 5ol léger , mais substantiel et surtout profond , sans quoi ses ra- cines ne pouvant s'étendre, la Fiante languit et ne donne que de pauvres récoltes. Quand on veut former une luzernière, il y a certaines précau- tions à prendre qui eu assurent le succès. Ainsi on dévia choisir de pré- férence un champ ou l'on viendra de cultiver des racines potagères ou toute autre Plante dont la culture exige le sarclage , car alors on aura un champ mieux purgé de mauvaises Hérhes. il faut que la terre soit pré- parée au moins par deux labours bien profonds On' doit ensuite en Unir la surface au moyen de la herse et du rouleau avant de semer la graine. Celle-ci se sème à la volée, et il en faut environ de vingi-cinq à trente Unes pour un arpent. Beau- coup de cultivateurs sont dans l'usa- ge de semer de l'Avoine en même temps que la Luzerne. Cette métho- de a l'avantage de protéger les jeunes plants de Luzerne contre la trop grande ardeur du soleil , parce que l'Avoine pôusse plus rapidement, et de ddhrier pour la piemière année une récolte qui convie les frais de la culture. La graine de Luzerne doit être recouverte aussitôt qu'elle est répandue sur la terre au moyen d'u- ne lierse armée de branches d'épines. En général, il ne faut pas couper la Luzerne la première année de sa vé- gétation, afin que ses pieds prennent plus de force et talleut davantage. Lorsqu'une luzernière semble s'arrê- ter, on lui redonne de l'activité en y étendant du plâtre; ce sel calcaire y produit un effet .surprenant. Luzerne Lui'uline, Medicago Lu- juili/ia, L. , vulgairement Minette. Cette espèce , excessivement commu- ne dans les champs , se distingue fa- cilement par sa tige grêle, rameuse , couchée, ayant ses feuilles compo- sées de trois folioles obo val es , cunéi- formes, dentées au sommet ; ses sti- pules lancéolées, entières; ses Hem s petite* , jaunes , formant des épis LUZ r»4() ovoïdes , auxquels succèdent des gousses rénifornies , monospermes , réticulées et noires. Ceite espèce , que l'on connaîtsous les noms de Trè- jle jaune ou 'Trèfle noir, commence à se répandre chez les cultivateurs soi- fntux. Elle remplace le Trèfle dans assolement des mars. Elle a l'avan- tage de pouvoir se développer , mê- me dans les terrains les plus mai- gres. Sou fourrage est excellent pour les bestiaux , et son pâturage est un des meilleurs pour les Moutons. Elle se sème eu même temps que les mars et à raison d'cnviion trente livres par hectare. Luzerne en Arbre , Medicago ar- borea , L. Cette belle espèce croît dans le midi de l'Italie, oii elle forme un Arbrisseau de sept à huit pieds de hauteur. Ses feuilles sont composées de trois folioles cunéiformes, mucro- nées , velues et soyeuses; ses fleurs sont jaunes, réunies en bouquet au sommel des rameaux. Ses gousses sont planes el contournées en hélice. Cette I lanle paraît être le Cytise des anciens. Les bestiaux sont très-avi- des île son feuillage. Ou la cultive quelquefois dans les jardins comme Plante d'agrément. (a. r.) LUZIOLA. bot. rnAN. Genre établi par Jussieu dans la famille des Graminées et la Monœcic Po- lyandrie, L., pour une Plante obser- vée par Dombey au Pérou, et retrou- vée depuis par Ilumboldt et Boupland au Mexique. La Luziola Veruviana , Juss., Pci s. , Sjn., 2, p. 576, ou Lu- ziola Mexicana , Kunth ( in Huinh. Aot: Gen. 1, p. 199), est une Plante vivace selon Kunth, annuelle selon Jussieu , dont les fleurs monoïques forment des panicules distinctes. Leurs épillcts sont uniflores; la lépi- cène formée de deux écailles muti- ques , suis glume. Dans les fleuis mâles on compte un grand nombre d'élamines , et dans les fleurs femelT les le style, profondément biparti , se termine par deux stigmates. Ce genre nous semble encore assez im - parfaitement connu» (À. R.) 6>5o LUZ LUZULE. Luzula. bot. fhan. De Caudollc , dans la Flore Française, a se'paré du genre Juncus les espèces qui ont, avec des feuilles planes et ciliées, un calice formé de six écail- les glumlacées , accompagné de deux bractées; six étamines ; un" ovaire uuiloculaire trispenne, surmonté de trois stigmates; et pourfruil une cap- sule à une seule loge, coulcnant trois graines , et s'ouvrant en trois valves. Ce genre , assez nombreux en espè- ces , diffère îles Joncs proprement dits, non-seulement par ses feuilles planes et ciliées , mais encore par la structure de sa capsule. Les espèces de ce genre qui crois- sent en Francessont : Luzula nivea , albida , lutea , spadicea , spicata et pediformis , qui habitent les hautes chaînes de montagnes, et les Lu- zula campes!/ U , vernalis, Forsteri et maxima , qu'on trouve d;ins les bois et les plaines. (a. n.) LUZURIAGA. bot. fhan. Genre de la famille de ^ Asparaginées , fondé par Ruiz et Pavon, et adopté par Robert Brown qui l'a caractérisé de la manière suivante : le calice a six divisions profondes éialées , égales-, dépourvues de poils et caduques. Les étamines, au nombre de six , sont in- sérées à la base des divisions du ca- lice ; leurs filets sont filiformes, gla- bres , recourbés à leur sommet. Leurs anthères sont rapprochées , sagittérs et plus longues que les fdets. L'o- vaire esl à trois lo;',es renfermant un petit nombre d'ovules ; il se termine (>ar un style filiforme et à trois sillons ongitudtnaux , et par un stigmate simple. Le fruit est charnu et con- tient un petit nombre de graines glo- buleuses. Les espèces rie ce genre sont des Arbustes volubiles, à feuilles mar- quéesdenervures proéminentes; leurs fleurs sont en cymes ou en ombelles terminales ou axillaires , portées sui- des pédicelles articulés à leur base. Le fruit ; qui est noir, ne renferme quelquefois qu'une seule graine. Robert Brown indique deux ospè- LYC / ces nouvelles de ce genre qui crois- sent l'une et l'autre aux environs de Port Jackson; l'une qu'il appelle Lu- zuriaga cymosa , et qui a ses fleurs disposées en cymes terminales; l'au- tre Luziiriaga mpntana don (les fleurs forment des ombelles axillaires et pé- donculées. Selon le même botaniste, il serait possible que les deux espèces australiennes appartinssent à un genre différent du vrai Luzuriaga rmé sur une Plante du Pérou, (a.b.) LYCANTHiEMUM et LYCHN- THEMON. bot. piian. Syn. de Srni- lax aculeala. V. Salsepareille. (b.) LYCAON. mam. Nom scientifique d'une espèce du genre Chien. P", ce mot. (b.) * LYCASTYS. Lycastys. annel. Savigny (Système des Aunel., p. 45, note ) propose d'établir sous ce nom un nouveau genre dans la famille des Néréides; il se rapprocherait desLyco- ris par l'existence dedeux mâchoires, et serait caractérisé ainsi : antennes courtes , les deux extérieures plus grosses, inarticulées; huit cirres ou quatre paires de cirres teutaculaires moniliformes; les cirres supérieurs, et les deux styles également monilifor- mes ; une seule rame à chaque pied; les cirres inférieurs très-courts. Ce genre esl fondé sur la Nercis armilla- ris de Miiller ( Von Jf urm., p. io4 , tab. 9, fig. i-5) et d'Otbon-Fabri- cius ( lauii. Groeiil., n° 276 ). Savi- gny n'a pas eu occasion d'examiner lui- même cette espèce; ce qu'il en dit est puisé dans la description et les fi- gures des auteurs précités. (aud.) *LYCHAUS. fois. On ne sait à quel Poisson du Nil les anciens et Strabon particulièrement ont donné ce nom . (B') LYCHNANTHUS. bot. fhan. ( Ginelin. ) V. Cucubale. LYCHN1DVEA. bot. fiian. ( Dil- len. )Syn. de Phlox. ( Mœnch.) Syn. de Manulea tume/itusa , L. (B.) LYCHNIDE. Lychnis. bot. fhan. Ce genre de la famille des Caryophyl- LYC lées c l de la Décandric Pentagy nie, L., offre pour caractères essentiels : un calice tubuleux à cinq dents et nu ; cinq pétales onguiculés formant une corolle tubuleusc , dont l'entrée est le plus souvent couronnée par des appendices; dix étamines ; cinq sty- les ; capsule dont le nombre des loges varie de un à cinq , sessile sur le ré- ceptacle ou supportée par un au- thophore allonge. Le genre Lyclinis étudié récemment par Seriuge (in De Candolle Ptvdrum. Syst. V egel. , I , p. 387 ) se compose de vingt-une espèces, y compris celles qui l'oi- maient les genres Agruste/mna de Linné et G'uhago de Desfontaines Ces espèces sont distribuées en quatie sections qui avaient déjà été indiquées par De Candolle dans la seconde édi- tion de la Flore Française. La première section , nommée Vis- caria, est caractérisée par son calice cylindrique en massue; par sa capsule à cinq fausses loges , cl par son an- tbophore allongé. Elle ne renferme qu'une seule espèce , Lychnis Visca- ria, L. , jolie Plante à fleurs rouges , dont la tige est très-visqueuse au- dessous des articulations; Elle croît dans les prés et les bois de certaines localités de l'Europe , très-abondam- ment surtout près de Fontainebleau. Cette section ne nous semble guère distincte de la suivante. Dans la seconde section qui a reçu le nom A' Enlyc/titis , le calice est cy- lindrique en massue , la capsule uni- loculaire, les pétales munis d'un ap- pendice près de l'enlréedela corolle, l'anthophore allongé ou quelquefois un peu raccourci. Ce groupe ren- ferme cinq espèces que l'on peut re- garder comme les types du genre. Ce sont des Plantes remarquables par leur beauté , et presque toutes culti- tivées dans les jardins. La Lychnidj". Croix de Jérusalem , Lyclmis chal- cedonica , L. , est l'espèce la plus com- mune. Celle Plante a des feuilles lan- céolées , cordiformes , amplexicaules et légèrement velues; ses bel les fleurs, dont la couleur est ordinairement d'un rouge écaplate , mais qui varie LYC 55 1 quelquefois du rose au blanc , sont réunies en tête, et leurs pétales sont divisés en deux lobes. Elle est origi- naire du Japon et des contrées orien- tales de la Russie asiatique. Ou cul- tive aussi dans quelques jardiusd'Eu- rope, les Lychnis grandijlura , Jacq., cl .Jy. j'ulgans , Fisch., qui croissent naturel Ionien l dans les mêmes régions que le Lyçànis chalcedouica , et dont la beau'.c et les dimensions de la fleur l'emporteut beaucoup sur celles de cette dernière espèce. C'esl encore à cette section qu'appartiennent les Lyclmis JlusJuvis, L., et L. Cœlirvsa, Fucycl. La première , qui croît dans les Alpes, est une Plante charmante, à fleurs roses réunies en une lêle large et comme ombellée , à feuilles recouvertes par un duvet soyeux. La second.: , que Linné plaçait parmi les Agrustemma, croît dans la Sicile ctsur les côtes méditerranéennes de l'Afri- que. C'est uue Plante dont la tige est uichotome et très rameuse , les fleurs roses , solitaires et terminales. La troisième section , désignée sous le nom d' ' Agruslemma , quoique la plupart de ses espèces ne se rapportent pas au genre ainsi nommé par Linné, est ainsi caractérisée: calice ovoïde à dents très-courtes ; capsule unilocu- laire ( quinquéloculaire ? ) ; autho- phore trèi-court ou nul. On y compte treize espèces dont la majeure partie habile les contrées moutueuscs du nord de l'ancien continent. Une es- pèce a été trouvée au détroit de Ma- gellan , et quelques-uuesdanslemidi de l'Eu: ope. C'est dans cette section que viennent se ranger les Lychnis syl.uesl.us , diuica et Jluscuculi , si vul- gaires en France: la première dans les forêts, la seconde en tous lieux, la troisième dans les marais. On a aussi placé dans cette section le LycJmis curunnria , Lamarck , Agrostemma coronaria,\j., que l'on cultivecomme Plante d'ornement, cl qui croit natu- rellement dans les Alpes et dans l'O- rient. Cette espèce a une tige dicho- tome , des feuilles cotonneuses , et îles fleur., ordiuairemciil. d'un rouge poncoaii. 552 LYC Enfin la quatrième section se com- pose du genre Githago de Desfontai- nes. Le calice est cylindrique, cam- panule , coriace , découpé en cinq lanières très-longues ; las capsules sont uniloculaires et sessiles. Cette section ne contient qu'une seule es- pèce, Lychnis Githago. Lamk., Agtos- temma Githago, L., Plante fort com- mune dans les moissons de l'Europe. Le Lychnis lusitanica de Miller est encore trop peu connu pour qu'on ait pu le classer dans une des sec- tions que nous venons d'énumérer. (G..N.) LYCHNTS . min. Pline désigne sous ce nom une Pierre précieuse qu'on trouvait en Carie et dans l'Inde On en faisait des coupes et autres vases à boire ; son éclat était vif, rougeâtre et semblable à celui des corps absolu- ment chauffés au feu : c'était peut- être la variété de Tourmaline appe- lée Rubellite. (b.) LYCHNITES. min. Le Marbre de Paros était ainsi nommé quelquefois chez les anciens. (h.) LYCHNITIS. bot. phan. Espèces des genres Molène etPhlomide. f. ces mots. (b.) LYCHNOIDES. bot. phan. ( Rai. ) Syn. de Phlox. (Vaillant.)Syu. d'une espèce du genre Arenaria. (b.) LYC1ET. Lycium. bot. phan. Ce genre de la famille des Solanées et de la Pentandrie Monogynie , L. , pré- sente les caractères suivans : calice urcéolé , à cinq dents régulières ou quelquefois irrégulièrement divisé en trois ou cinq découpures peu pro- fondes ; corolle infundibuliforme ou tubulcuse , dont le limbe quelque- fois plissé offre cinq ou dix divisions ; cinq étamines le plus souvent sail- lantes hors de la corolle, à anthères déhiscentes longitudinalement ; stig- mate pelté, déprimé; baie bilocu- laire appuyée sur le calice persistant ; graines nombreuses attachées à des placentas adnés. Ces caractères ont été tracés par Kunth qui, dans ses Nova Gen, Pl. œq., a décrit plusieurs espè- LYC ces nouvelles de ce genre , et a dû en conséquence modifier les caractères anciennement admis d'après les diffé- rences que les fleurs de celles-ci pré- sentaient. Ce sont des Arbres ou des Arbustes le plus souvent épineux , à feuilles très-entières, quelquefois fas- ciculées. Les ûeurs dont les corolles sont roses, purpurines, violettes, jaunâtres ou blanchâtres, sont por- tées par des pédoncules extra-axil- laires ou terminaux, solitaires , gémi- nés,, en ombelles ou en corymbes.Les ' espèces de Lyciets , décrites dans; les auteurs , sont au nombre de trente environ répandues sur des points très-éloignés du globe: mais la plu- part habitent les pays chauds de l'A- mérique méridionale et du cap de Bonne-Espérance ; quelque;-unes se trouvent en Sibérie, en Chine, en Europe et dans l'Afrique septentrio- nale. Kumb',7ac. cit., les a distribuées en deux sections : la première a le calice irrégulièrement divisé en un nombre de dents qui varie de trois à six, quelquefois cependant, comme dans le L. boerrhaaviœfulium , à cinq dents régulières; la corolle est tubu- leuse ,, infundibuliforme , à limbe ou- vert et quinquépartite ; les étamines sont saillantes. C'est à cette section qu'appartiennent les espèces qu'on doit regarder comme types du genre , telles que les Lycium eu/opœum, bar- barum , chinense , etc. Les deux pre- mières croissent dans nos contrées méridionales et en Barbarie;' on les cultive aux envii ons de Paris et dans presque toute l'Europe pour en for- mer des haies vives, très-fourrées, garnies d'un feuillage vert-lisse élé- gant, de fleurs rougeâtres qui du- rent une bonne partie de l'année, et auxquelles succèdent un grand nombre de baies rouges qui ressem- blent de loin à celles de l'Epinevi- nette. Kunth indique en outre comme congénères de cette section le Ceslrum campaiiulatum , L. ; Y sltivpa arbo- rescens , Jacq. , et plusieurs espèces nouvelles du Pérou. La seconde sec- tion est caractérisée par son calice conipanulé , à cinq dents régulières , / LYC Îiar sa corolle tubuleuse , infundibu- iforme , dont le limbe est dressé, quinquéfide , et par ses étamine's non saillantes. C'est à cette section qu'ap- partiennent les Lycium afrum, L. , L. fuc/isioides , Humb. et Bonpl. {Pl.œquin. 1 ,p. j47, t. 4a); L. hor- riduin , Kunth , et quelques autres Arbrisseaux épineux indigènes du Pérou , décrits par Puiiz et Pavon et parKunih. (i>..N.) LYCIOIDES. bot. piian. Premier nom donné par Linné à un Arbuste qui est devenu pour lui plus tard un Sidéroxyle qui a conservé ce nom comme spécifique. (b.J LYCIUM. bot. pu an. y. Lyciet. LYCOCTONUM. bot. piian. C'est- à-dire Tue -Loup, espèce du genre Aconit, y. ce mot. (b.) LYCODONTES. ross. Glosso- TÈTRES. * LYCOESTA. crust. Genre de l'ordre des Lamodipodes établi par Savigny , et dont nous ne connais- sous pns les caractères. (g.) LYCOGALA. bot. crypt. {Cham- pignons. ) Micbeli est le fondateur de ce genre qu'il ne fi\ut pas con- fondre avec celui formé sous le même nom par Adanson ; il est placé dans la classe des Champignons an- ioearpes , ordre des Uei matocarpes e la méthode de Persoonj dans les Mycétodéens de Link , et dans les Lycogalactes d'Erhenberg. Ses ca- ractères sont d'avoir un péridium sous-at rondi , membraneux, lisse, réticulé sur sa surface interne , ren- fermant une masse pulpeuse d'abord liquidequidevient une poussière avec des filamens à l'époque de la matu- rité. On trouve ces petites Plantes sur les écorces et les bois décomposés. Neuf à dix espèces sont décrites dans les auteurs ; nous nous contenterons de faire connaître les deux suivantes : LyCOGALE COULEUIt (JE VERMILLON, Lycogala miniata, fers. , Oùs. myc a, p. a6; Lycopc/dou epidendrum , Linné; Spec. i654; Bull. Champ. , LYC 553 p. ]45 , t. 5o5. Cette Plante est de la grosseur d'un pois , sessile, aplatie, d'abord rouge ou orangée, mais gri- sâtre , remplie d'une humeur vis- queuse ou se trouvent quelques fila- mens. Elle croît en groupes sur le bois mort. Lycogale argentée , Lycogala argentea , D. C. , Fl. Fr. , 707 ; Lyco- perdon fuscum, Huds. Elle est grosse comme un pois, sa forme est variable, aplatie, sphérique ou turbinée , puis brune, à surface le plus ordinaire- ment lisse; elle, renferme des gon- gyles bruns; on la trouve aussi sur les bois morts. Les trois variétés in- diquées par les auteurs nous parais- sent être peu distinctes. Le genre qu'Adanson avait formé sous le même nom léunissait des Plantes fort différentes qui mainte- nant sont placées dans les Fuligo et les F /i y s arum. ( a . F. ) LYCOMELA. bot. piian. ( Hcis- ter. ) Syn. de Solanum Lycopersicum. V. Morelle et Lycopersicum. (b.) LYCOPK. Lycopus. bot. piian. Genre de la famille des Labiées, et de la Diandric Monogynic, L. , ainsi caractérisé : calice tubuleux à cinq divisions peu profondes ; corolle tu- buleuse à quatre lobes presque égaux entre eux , si ce n'est le supérieur qui est plus large etéebancré; deux éla- mines fertiles très-écarlécs. Ce genre est facile à distinguer parmi les au- tres Labiées à deux ctamines fertiles et à deux avortées; il a un port tout particulier aualogue à celui de quel- ques Menthes ; ses fleurs sont petites < sessilcs et articulées dans les aisselles des feuilles. On en compte quatre es- pèces , deux européennes et deux qui habitent l'Amérique du Nord. Le Lycope vulgaire , Lyc. euro- pœus, L. , a des feuilles sinuées, den- tées en scie, marrjuécs en dessus de points résineux. Celte Plante est très-: commune sur les bords des fossés et le long des rivages dans tojte l'Eu- rope et même en Amérique. L'au- tre espèce européenne ( Lyc. ,cxaltd~ tus) qui croît en Italie et en Hongrie, 554 LYC a beaucoup de rapports avec la pré- cédente. (G..N.) LYCOPERDACÉES. Lycoperda- ceœ. bot. crypt. Les Piaules qui composent cette famille avaient élé réunies pendant long-temps aux vmis Champignons. Persoon en formait , sous le nom de Fungi Angiocarpi , une section oii il plaçait également les Urédinées qui nous paiaissent en différer par beaucoup de caractères. Link, en établissant la tribu des Gas- /romyci, lui donna presque les mê- mes caractères et les mêmes limites; niais le nom de Lycoperdacées nous paraît plus en rapport avec les déno- minations adoptées pour les Familles Naturelles. 11 a déjà élé employé par Mérat dans sa Flore des environs de Paris, mais cet auteur n'a pas cir- conscrit cette famille comme nous le faisons; elle correspond exactement à la division des Augiocarpes de Persoon. Le caractère essentiel des Lycoperdacées, est d'avoir les spo- rules renfermées dans un péridium ou conceptacle fibreux, formé par des filamens entrecroisés. Ces (ilamens très-fins, presque byssoïdes, compo- sent parleur entrecroisement une ou deux couches distinctes , quelquefois même séparées à la maturité et qu'on désigne par le nom de péridium exr terne et interne ; ce péridium , lorsque la Plante est arrivée à son développe- ment complet, ou se détruit irrégu- lièrement. , ou s'ouvie au sommet avec régularité ; il renferme une mas- se de séminales très-fines, mêlées à des filamens plus ou moins nom- breux , analogues à ceux qui com- posent le péridium. Ces sporules pa- raissent tout -à -fait libres , à cette époque on ne les voit pas adhérer aux filamens. Le mode de dévelop- pement des sporules n'a encore élé bien étudié dans aucun genre de cette famille , de sorte qu'on ne sait pas si ces sporules étaient d'abord renfermées dans l'intérieur des fila- mens, ou de vésicules qui en dépen- daient et qui se seraient détruites , ou si elles adhéraient à la surface des LYC filamens qu on observe presque tou- jours entremêlés avec les sporules. On sait seulement que les Plantes de cette famille commencent en général par être liquides, et comme laiteuses intérieurement à l'époque de leur accroissement qui est ordinairement très-rapide , et qu'elles se dessèchent et se solidifient pour ainsi dire plus tard pour passer ensuite à l'état fi- breux et pulvérulent à l'époque delà dispersion des séminules. C'est en général dans ce dernier état qu'on les a observés , mais de même que la structure du fruit ne peut être bien étudiée que dans l'ovaire , de même c'est par des observations microsco- piques faites sur ces Plantes avant leur développement complet qu'on pourra se former une idée exacte de liHir organisation. 11 est assez proba- ble que les sporules sont d'abord renfermées dans des vésicules merrf- braneuses, qui se détruisent ensuite et qui persistent seulement dans quel- ques espèces. Ainsi Dittmar a observé ces vésicules dans le Licea strobiliaa et dans le genre Polyangium ; Ehren- berg les a figurées dans quelques Erysiphe; Link les indique dans le genre Truffe et dans quelques Plan- tes voisines de ce genre. La l'orme et la structure du péridium , son mode de déhiscence , la disposition des sé- minules permettent de diviser cette famille en quatre tribus ; la première forme, sous plusieurs rapports, le passage de cette famille à celle des Mucédinées , les filamens qui les com- posent n'étant le plus souvent unis que très-faiblement, et le péridium se détruisant très- promptement et presque complètement. La structure des Plantes qui composent la der- nière tribu esl encore très-mal connue, et ce n'est qu'avec doute que nous les rapporlons ici; plusieurs auteurs , et Fries en particulier, les placent parmi les vrais Champignons auprès des ïremelles ; il n'admet dans la famille des Lycoperdacées que les genres doués d'un vrai péridium fi- breux et déhiscent, et il regarde es Sclérolices comme ayant des sporules LYC LYC 5S5 éparses à la surface ; rien ne prouve encore celte opinion , et on passe d'une manière si naturelle des vraies Lyooperdacées aux Sclerolium , par les genres Tubec et Rhizoctonia dont le premier est évidemment voisin du Scleroderma et du Pisocarpium , tan- dis que le dernier diffère à peine des Sclerolium , qu'il nous paraît plus naturel , pour le moment , de laisser ce groupe des Scléroliées à la fin des Lycoperdacées , qu'il lie avec les Tremellinées qui commencent la sé- rie des vrais Champignons. Ve Tribu. — Fuliginées. Péridium sessile, irrégulier, finis- sant par se détruire ou tomber en- tièrement en poussière, ne renfer- mant que peu ou point de filameus mêlés aux sporules et commençant par être complètement Uuides inté- rieurement. Genres: Tric/wderma, Link; jVyro- thecium , Link ; Dicfwspuritim , Nées ; A rnphisporium , Link; Stroiigilium , Uitlinar; Dermodium , Link; Di- phlerium, Elucnb., Sjiumaria, Pers. ; fuligo , Pers.; Pittucarpiam , Link; Lycogala , Pers.; Lignidiitm , Link; Licea , Link. IL' Tribu. — Lycotekdacées vraies. Péridium ordinairement pédicellé et d'une forme déterminée , s ouvrant régulièrement, renfermant des fila- mens nombreux mêlés aux sporules. § i . Trichiacées. Genres : Gnygma , Pers.; Physa- rurn, Pers.; Cionium, Link; Diderma, Pers. ; Didymium , Sclirad. ; Tricliia , Pers. ; Leocarpus , Link; Leatigium , Link; (rateriurn , Trentepobl ; Cri- bla ri a , Se h ra d . ; Dicty dium , Se h ra d . ; Arcyria , Pers.; Sternonitis, Pers.; Ciirulus , Mart. § a. Lycoperdiuces. Js/eropliora, Dit! m.; Titlostorna , Pers. ; Lycopenlon , l'ers. ; Poda.vis , Desv. ; Bot'ista , Pers. ; Actigea , Ma- nu. ; Geastru/n , Pers. ; JHyriosloma , Desv.; Steerebeckia , Link; Miire- myces, Nées. ; Calostoma , Desv. ; Di- ploderma, Link ; Scleroderma , Pers.; Pisoccrpium , Link. IIIe Tribu. — Angiog astres. Péii ir.in renfermant un ou plu- sieurs péridiums secondaires ( péri- dioles ) remplis de spoiules sans mé- lange de filameus. § Carpobolées. Thelelvlus , Tod. ; Spliarobolus , Tod. ; Airaclubv/us , Tod. • $ 2. Nidulariées. Cyat/ii/s, Hali. ; Mdularia, Fries ; Polyangium , Liuk; fllyriococciun , Frits ; Arachnion , Schwein. § 3. Tubérées. E/idugu/ic, Link; Polygasler, Fries; Rhizopogon , Fries; Ti/ùer, Pers. IVe Tribu. — ScLÉRoriÉES. Péridium indéhiscent rempli daine substance compacte, celluleuse, en- tremêlée de sporules peu distinctes. Rldzoctonia,Yi.C; Pacàyma,Fv\es; Sclerolium , Tod. ; Spermoedia, Fries; Xyloma, D. C ; Acinula, Fries; Py- reniiim , Tod. Quant à la distribution géograpbi- que de ces Végétaux , on n'a pas des matériaux suflLans pour pouvoir bien l'établir ; cependant il paraîtrait que cette famille présente son maximum dans les régions tempérées , cl qu'elle est moins nombreuse dans les régions très-froides et dans la zone toi ride; en rffet on connaît à peine deux ou trois Plantes de cette famille dans les pa\s tropicaux , d'où ou a déjà rap- porté un assez grand nombre de vrais Champignons , et le nombre de leurs, espèces ne paraît pas augmenter vers le Nord, comme on l'observe pour la. plupart des autres familles de Cr\p-t. togames celluleuses. (ad. b.) ♦ LYCOPERDASTRUM. bot. crypt. {Champignons.) Micheli a fondé ce genre, dans la famille des. Champignons, pour des Lycoperdi- 556 LYG nées groupées par les modernes sous le nom de Scleroderma. (a. f.) LYCOPERDINE. Lycoperdina. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Trimèrcs, famille des Fongicolés, établi par Latreille aux dépens du genre Endomyque de Ea- bricius et d'Olivier, et s'en éloignant par les antennes qui sont presque' moniliformes , insensiblement plus grosses vers leur extrémité , et dont les deux derniers articles , plus grands que les précédens , forment seuls la massue, au lieu que dans les Endo- myques la massue est composée des trois derniers articles. Les, Lycoper- dines vivent dans les Champignons qui portent le nom de Vesset-Loups ou Lycoperdons, tandis que les Eu- domyques se trouvent so'iis les écorces des Arbres. Ce genre se compose de cinq à six espèces , dont une seule est Propre à l'Amérique et les autres à Europe; La plus commune à Paris et celle qui sert de type au genre, est : La Lycoperdine large bande, L. si/ccincia, Latr. ; Endomychus suc- cinctus , Oliv. (Col., t. 5 , n° 100, pl. 1 , fig. 5 ); Endomychus fasciatus , Fabr. D'un rouge fauve, avec une large bande noire traversant les ély- tres. (g.j LYCOPERDITES. polyp. foss. Guettard à décrit sous ce nom plu- sieurs Alcyons ou Eponges fossiles, dont la forme présente quelque res- semblance avec les Cryptogames d'à genre Lycoperdon. (E. d..l.) * LYCOPERDOIDES. bot. crypt. ( Champignons. ) Micheli donne ce nom à des Champignons très-voisins des Lycoperdons. Les espèces qu'il y à placées ont servi plus tard à former les genres Pisocarpium , Pisolilhus , Polysaccttm et Polypera. ff.. ces mois. (A. F.) LYCOPERDON. bot. crypt. [Champignons.) Vulgairement Vesse de Loup. Les Lycoperdons sont des Champignons ordinairement terres- tres , globuleux , qui acquièrent LYC souvent des dimensions considéra- bles. On les caractérise ainsi : péri- dium le plus souvenl globuleux ou turbiné, charnu dans le premier âge, ensuite pulvérulent, s'ouvrant à la maturité vers leur sommet, renfer- mant une poussière abondante , verte ou brunâtre, entremêlée de filamcns: Ils font partie des Champignons an- giocarpes ou gastromyciens ; c'est le type du groupe des Lycoperdacées de la méthode de Liuk. On croit, mais sans fondement, que le Cramois de Thégphraste était un Lycoperdon. Les anciens n'ont point fait connaître ces fongosités si communes; ce n'est guère que vers le moyen âge. que l'on a étudié les Lycoperdons. L'effet qu'ils pro lui- sent,' quand on les écrase à leur maturité , leur a fait donner le nom de Crépit us Lupi que l'on a depuis grécisé. Tournefort a le premier éta- bli le genre Lycoperdon qu'il carac- térise en Champignon charnu , puis pulvérulent. Il serait fastidieux de mettre sous les yeux de nus lecteurs les changeinens survenus à ce genre depuis ïouruefort. Micheli est le pre- mier qui le modifia, en créant les genres Geastrum , Carpobolus , Lyco- gala et Tuber qui ont été conservés, et Lycoperdastuim et Lycoperdoides 3ui ont été rejetés ou rétablis sous 'autres noms. Linné, en augmen- tant le nombre des espèces , le rendit tellement hétérogène , que ce genre a donné naissance aux genres suivans : Lycoperdon, Tulostoma, Scleroderma ou Hypogeum ( Lycoperdastrum de Miche\\),^Polysaccum , Bovista, Bal- tarca, Geastrum, Onygena, Tuber, Sphœrobolus, Mcidium , Lycogala, Trichia , Peziza , Physarum Slic/is , Sclerotium et Sphœria , qu'on s é- tonne de voir figurer dans cette réu- nion de genres assez naturels. De- puis l'époque de ce travail , de nou- veaux genres ont été formés; ils ont été énumérés en parlant du groupe dont ils font partie. Tr. Ly- coperdacées. Nous croyons plus utile de faire connaître quelques es- pèces que de discuter longuement la LYC validité de ces genres qu'on peut étudier à leurs articles respectifs. Lycoperdon gigantesque , Lyco- perdon giganteum , Balsch , Elench. , 2^7, fig. i65 ; Bovista gigatitea, Née?, Syst., tab. 1 1 , fig. ia4. Fresque sans pédicule, globuleux, grand, d'un blanc pâle , couvert de squammulcs éparses. Quelquefois celte espèce at- teint deux pieds de diamètre; ce qui est au resle assez rare. Paulet croit que, jeune, elle peut être mangée impunément. On peut en préparer un bon amadou. Elle se trouve en automne parmi les gazons dans les prairies, sur les collines, etc. Lycoperdon en forme d'outre , L. utrifbrme , Bull., Champ., p. 1 55, tab. 45o, fig. 1. A péridium court, cylindiique, renflé, sans pédicule apparent , un peu plissé à la Base, du volume d'un œuf, de couleur bis- trée , sans écailles marquer , fixée à la terre par de petites racines; sa chair est ferme et épnis-c. On trouve cette espèce sur la terre dans les en- virons de Paris et dans toute la France. (■*••*•) * LYCOPERDONÉES. bot. crypt. [Champignons.) Le docteur Mérat, dans sa Flore des environs do Paris, a créé, sous ce nom, un groupe dans la famille des Champignons. Il renferme les genres Uredo, Gymnos- porangium, Bullaria, Fuccinia, (Eci- dium , Iïœslalia , Mucor , Licea , 77/- bulina, Trichia, Stemunitis, Diderma, Reticularia , Lycogala , Geastrum , Tulostoma , Onygena, Pilobolus, etc. V. Lycoperdacées. (a. F.) LYCOPERSICDM. bot. phan. Ce genre de la famille des Solanées et de la Pcntnndrie Monogynie , L. .établi par Tourncfort , fut réuni aux Sota- num rjar Linné et Jussieu. Dans sa Monographie des Solarium , Dunal le rétablit , et il a été admis par Kunth avec les caractères suivans : calice à cinq nu six divisions très-profondes; corolle rotacée dont le tube est très- court , le limbe à cinq ou six lobes ; cinq étamines à anthères conique* , réunies entre elles au moyen d'une LYC 557 mombrane allongée , déhiscentes par une fente longitudinale inté- rieure; stigmate presque bifide; baie à deux ou trois loges renfermant des graines velues. Ce genre se compose de Plantes herbacées , dépourvues d'aiguillons , et couchées sur la terre; leurs feuilles sont imparipennées ; les pédoncules solitaires, placés hors des aisselles des feuilles , portent plusieurs fleurs de couleur ordi- nairement jaune. Parmi les nom- breuses espèces de ce genre , dont plusieurs croissent dans l'Amérique méridionale , nous citerons seule- ment comme la plus intéressante , celle que Linné a nommée Solanum Lycopersicum , et qui est appelée vulgairement Tomate. Celte Plante a une tige inerme herbacée, des feuilles pinnées incisées , des fleurs en grarpes , et des fruits glabres, to- ruleux, très-volumineux et de cou- leur rouge : elle est originaire des pays chauds de l'Amérique , et on la cultive dans l'Europe méridionale, à cause de ses fruits dont le suc est employé à divers usages culinaires. (G..N.) LYCOPI1IS. MOLL. (Montforl.) Syn. deLicophre. F", ce mot. ID..H.) LYCOPHRE. polyp. ^-.Licopiire. LYCOPHTHALMOS. ariN.La Pierre semblable, selon Pline, à un OEil de Loup , et qu'il mentionne sous ce nom , paraît être une Cor- naline. (B.) LYCOPODE. Lycopodium. rot. crypt. ( Lycopodiacées. ) Cegeuie, type de la famille des Lycopodiacées, qu'il compose presque à lui spiiI, est, sans aucun doute , l'un des plus sin- guliers du règne végétal , et un de ceux dont la structure mérite le plus de fixer l'attention des botanistes. D'abord placé par Linné parmi les Mousses dont il a le port, il fut en- suite rangé par Jussieu parmi les Fougères dont sa fructification le rapproche davantage, et enfin il de- vint le type d'une famille distincte , établie en premier par Swarlz, et de- 55S LYG puis adoptée par tous les botanistes. Des différences très -r remarquables dans le port et dans quelques-uns des caractères de la fructification ont engagé plusieurs botanistes à diviser ce genre su plusieurs ; S\var:z le pre- mier en sépara le Lycoporllum nudum de Linné , qui devint le type de son genre Fsiloti/m. Bérnhardi, en 1801, le divisa en deux genres, fondés sur 1'intlorescence axillaire dans les uns, auxquels il donna le nom de Huper- zia, etspicifonne dans les autres aux- quels il conserva le nom de Lycopo- dium. En i8o5 , Palisot-Beauvois, combinant l'inflorescence avec la structure des capsules, forma, aux dépens des Lycopodes , six genres , sous les noms de Plananthus , Sela- ginella , Lepidotis , Gyninogynuin , Diplostachiuni et Stachygynandrum. De ces six genres , le Gymnogynum est tout-à-fait inconnu aux bo- tanistes, ayant été établi sur une Plante de Saint-Domingue que Pali- sot-Beauvois lui-même n'avait pas rapportée en France et qui n'a pas été, à ce que nous sachions , observée depuis. Les genres Plananthus et Le- pidotis , dans lesquels on n'a encore découvert que îles capsules bivalves, analogues à celles que plusieurs ob- servations font regarder avec beau- coup de prob ibilité comme des or- ganes mâles dans les autres genres, 11e di fièrent que par l'inflorescence axillaire dans le premier et en épis simples ou rameux dans le second. Dans les genres Selaginella, Diplosta- chiuni et Stachygynandrum, on a ob- servé, réunies sur le même individu, des coques réniformes , bivalves, ren- fermant un grand nombre de grains très -fins, libres, analogues aux grains de pollen des flan les phané- rogames, et des capsules trivalves , suivant Palisot , à quatre valves sui- vant Brotero, et renfermant trois à quatre graines. Ces genres ne diffè- rent donc qu'en ce que dans le pre- mier les organes mâles et femelles sont mêlés à l'aisselle des feuilles, et ne forment pas d'épis bien distincts , tandis que dans le second les fleurs LYC mâles et femelles composent des épis distincts, et qu'il n'existe qu'une seule capsule femelle à la base d'un épi composé de coques mâles. R. Browu, dans son Prod. de la Fl. de la Nonv.- Hol. , n'a pas adopté ces divisions, mais a divisé ce genre en deux sec- tions, l'une renfermant les espèces où on n'a découvert que des capsu- les d'une seule forme , l'autre com- prenant les Lycopodes à capsules de deux sortes (mâles et femelles) , divi- sions qui mériteraient d'être élevées au rang de genres, si on avait bien prouvé l'absence des capsules à grai- nes peu nombreuses dans la premiè- re section. Après avoir indiqué les divisions qu'on a établies dans le genre Lycopode, examinons aveesoin la structure de quelques-unes des es- pèces qui ont servi de type à ces divi- sions. Le Lycopodium denticulatum, par- faitement décrit par Brotero dans les Transactions Linnéenues (vol. v, p. 162), est une des espèces les mieux caractérisées du genre Diplostachiuni de Palisot-Beauvois; elle est commu- ne dans le midi de l'Europe ; les tiges font grêles , rampantes , couvertes de feuilles distiques insérées sur quatre rangs, mais dont les deux rangs su- périeurs sont composés de feuilles beaucoup plus petites, ressemblant presque à des stipules. Les fructifica- îions forment des épis terminaux, dont la partie supérieure est compo- sée de fleurs mâles et la partie in- férieure de fleurs femelles ( selon Brotero qui, avec raison, n'admet pas, comme Palisot-Beauvois, que certains épis soient entièrement mâ- les et d'autres entièrement femelles). Les fleurs mâles consistent en coques on anthères à une seule loge, bival- ves, réniformes , insérées à l'aisselle des bractées supérieures et plus peti- tes que les capsules; chaque anthère renferme un grand nombre de grains de pollen , trois cents environ sui- vant Brolcio; ces grains ne se rom- pent pas par l'action de l'eau , mais s'ouvrent avec élasticité; ils ont la forme d'un tétraèdre lisse à angles LYC légèrement arrondis, à surfaces con- vexes; leur couleur est d'un îouge orangé. Les (leurs femelles, qui sonten moins grand nombre que 1rs (leurs mâles , et placées à la base des mêmes épis, sont formées par des capsules solitaires à l'aisselle des feuilles ou des écailles de la base de l'épi; ces capsules sont ovales , obtuses , trian- gulaires ou presque quadi ilobées. Elles présentent des deux côtés et vers leur base deux sillons linéaires , couverts d'une substance onctueuse. Brotcro regarde ces sillons comme des stigmates: les ovules même, Irès- développés , sont remplis d'un liqui- de oléagineux qui finit par se concié- ter en une sorte de périsperme gra- nuleux. La capsule mûre est quadri- lobéc et se divise en quatre valves, dont deux plus petites et deux plus grandes; elle renferme quatre grai- nes qui paraissent adbércr à un pla- centa central ; leur tégument est min- ce, dur, réticulé, et présente trois cô- tes saillantes , très- marquées , par- lant d'un même point qui est proba- blement celui de l'insertion de la graine ets'étendanlen divergeant jus- que vers la zone moyenne de cette graine. Lorsqu'on fait germer les graines de cette Plante, la jeune Plan- te qui en sort est pourvue de deux cotylédons opposés , tout-à-fait sem- blables à ceux des Plantes dicotylé- dones (A. la figure donnée parSalis- bury , Traits. L'uni- , vol. xu , lab. ig). Plusieurs espèces rangées par PalisoL-Beauvois dans son genre Di- plostac/iiuni correspondent parfaite- ment avec la Plante que nous venons de décrire; tels sont les Lycopodiurn helveticum , apodi.it m, radioans , L. Tout es ces Plantes diflèi ont du carac- tère donné par cet auteur au genre DiplosCachiu/n par la réunion des fleurs mâles et des ileurs femelles dans les mêmes épis, et, sous ce rap- ort, ce genre ne diffère nullement u genre Selaginella du même au- teur, qui devrait nécessairement lui être réuni , car il ne diffère des espè- ces citées précédemment que p;ir son port et par son pollen composés de LYG 55n grains ordinairement réunis trois par trois et bérissés de papilles très- nombreuses et très-saillantes; mais ou ne peut donner ejj.ie peu d'impor- tance à ce caractère , car nous avons également obscivé un pollen bérissé sur une Plante qu'on ne peut regar- der que comme une variété du Ly- copodiurn- denticiilatum ou du Lyc. helveticum. Du reste le Lyc. selagi- noides , qui seul composait le genre Selaginella , présente des capsules lout-à-fait semblables par leur forme et leur organisation à celles du Lyc. denticiilatum. Quant ;;u genre Stackygynandriim, plusieurs des espèces que Pal isot-Bca u- vois y avaient placées devront proba- blement être reportées parmi les Ly- copodes à coques toutes semblables , et les autres devraient être réunies avec les espèces qui composaient les deux genres que nous venons d'exa- miner. En elfet ces Plantes présentent de même des épis mâles au sommet et femelles à la base; les capsules femel- les sont seulement moins nombreu- ses et d'une forme un peu différente. Elles renferment également quatre graines; mais ces graines, au lieu d'être opposées en croix comme dans les autres espèces , sont placées trois au fond de la capsule et une à son sommet, ce qui lui donne la forme d'un tétraèdre arrondi. Les espèces qu'on pourrait regarder comme type de ce geme sont les Lyc. alpinum, jïabellatum , plumosum , etc. , etc. Les Lycopodes dont Palisol Bcau- vois formait les deux genres Vlanan- thus et Lepidotia , genres qui ne diffè- rent que par le port, n'ont offert jus- qu'à présent qu'une seule sorte d'or- ganes de fructification; ce sont des co- ques bivalves, tout-à-fait analogues pour leur foi me extérieure à celles que nous avons regardées comme des organes mâles; ces coques renferment également un grandnombrc de grains très-fins; mais ces grains, au lieu d'affecter comme ceux des coques mâles des Lycopodes à organes dou- bles une forme presque toujours tri— gone, sont arrondis , spbériques on 11 56o LYC ovales; jamais ils ne sont hérissés Je papilles; mais cependant, de même que les grains de pollen , ils sont par- faitement libres et n'adhèrent par au- cun moyen aux parois de la capsule. Ils sont toujours transparens et inco- lores. Willdenow assure que celte poussière provenant du Lycopodium clauatum a germé et reproduit la Plante dont elle provenait; cette poussière diffère en outre de celle des Ly.copodium selaginoides , âelueticum, etc. , en ce qu'elle ne se rompt pas dans l'eau, tandis qu'une grande par- tie des granules du i. selaginoides , en particulier, finissent par s'ouvrir au bout de quelque temps et par laisser échapper lentement, il est vrai , uue .substance granuleuse et oléagineuse, comme on l'observe sur le pollen des Plantes phanérogames. On voit donc que , malgré l'analogie apparente qui existe entreles organes uniformes des Lycopodes à une seule sorte de capsule et les organes mâles des Lycopodes à sexes distincts, ces organes devraient plutôt être regar- dés comme des capsules femelles que comme des organes mâles, ainsi que Palisol-Beauvois l'avait fait. Il nous paraît résulter de celte comparaison de la structure des di- vers groupes de Lycopodes , qu'on devrait non pas les diviser en cinq ou six genres comme quelques au- teurs l'ont fait , mais en deux : l'un auquel on réserverait le nom de Ly- copodium renfermerait toutes les es- pèces qui n'ont qu'un seul génie de capsule , sortes d'invojucres qui probablement reufeiment dans la jeunesse de la Plante les organes mâ- les et femelles comme les involucres du Marsilea, de laPilulaire, des Prê- les; l'autre pour lequel on pourrait adopter le nom de Stachygy nandrum donné par Palisot - Beauvois , conr- prendrait toutes les espèces à sexes sépaiés dans des capsules ou involu- cres différens. Nous ferons observer qu'il est fort probable que dans ces Plantes et dans plusie.urs autres , Cryptogames dont les sexes sont dis- tincts et séparés, et dont cependant LYC l'organe femelle ne présente ni stig- mate ni aucun point propre à l'ab- sorption du pollen, la fécondation a lieu après la dissémination des grai- nes ou du moins après l'ouverture des capsules, ainsi que Savi l'a an- noncé pour le Salvinia. ( V. ce mot et MAnSILÉACÉES. ) Si après avoir étudié les organes de la reproduction de ce genre cu- rieux , nous jetons un coup-d'œil sur la structure de ses organes végétatifs, nous verrons qu'ils ne diffèrent pas moins de ceux des autres Végétaux ; la tige, souvent rampante, émet des rameaux tantôt plusieurs fois dicho- tomes comme dans la plupart des vrais Lycopodes, tantôt à rameaux plu- sieurs foispinnés et disposés en éven- tail dans uu même plan : tels sont la plupart des Stachygy nandrum. Les feuilles, presque toujours sétacées, aiguës, entières, assez épaisses, sont toujours lisses , elles ont l'aspect de celles des grandes Mousses , ou dans les espèces les plus fortes elles res- semblent aux feuilles des Conifères ; tantôt ellej sont insérées par vérti- cilles obliques ou en spirale tout au- tour de la tige; tantôt elles sont dis- posées sur quatre rangs dont deux plus pelils forment des sortes de sti- pules qui alternent avec les grandes feuilles : c'est lè cas de la plupart des Stachygy nandrum. Ces feuilles sont quelquefois sans nervures , , mais le plus souvent elles sont parcourues par une seule nervure moyenne ; les pores corticaux sont très-visibles, assez grands , de forme elliptique: ils exis- tent sur les deux faces des feuilles"; la structure intérieure des tiges est très- uniforme et fort différente de celle de la plupart des autres Végétaux; au centre on observe un faisceau très- serré de vaisseaux simples, cylindri- ques , réunis par un peu de tissu cel- lulaire très-dense; ces vaisseaux n'ont la structure d'aucun des vaisseaux observés dans les IMantcs phanéro- games, ils ont été désignés par Thom- son {Lectures un Butany, T. 1 , 1 832 ) sous le nom de vaisseaux annelés : en effet ils paraissent composés LYC d'anneaux successifs, parallèles et non en spirale. Thomson attribue ces anneaux à des pores linéaires, trans- versaux; mais cette opinion ne pa- raît ni probable ni en rapport avec ce que j'ai observé sur ces Plantes; autour cle ce faisceau central cl e vais- seaux se trouve une couche de tissu cellulaire extrêmement lâche qui se détruit promptement de manière à donner à ces tiges l'aspect fistuleux avec un axe central souvent déjeté sur un des côtés; enfin la circonfé- rence est composée d'une couche J dus ou inoins épaisse d'un tissu cel- ulaire assez dense , sans vaisseaux , à cellides allongées et presque fusi- formes ; la partie extérieure surtout est très-dense et composée de cellules très-petites , elle forme une sorte d'é- corce ; ce tissu cellulaire est traversé de distance en distance par des vais- seaux qui de l'axe central se por- tent dans les feuilles; mais il ne pa- raît renfermer aucun vaisseau qui lui soit propre. Les Lvcopodcs n'atteignent pas en général une taille ti ès-considé- rable; les plus grandes espèces ont deux à trois pieds d'élévation. On en connaît plus de cent vingt ; ils habitent toutes les régions du globe depuis la zône polaire jusqu'à 1 e- quateur; mais us suivent sous le rapport de leur distribution les mê- mes lois que les Fougères avec les- quelles ils ont de grands rapports; ainsi peu nombreux dans le Nord ils sont limités dans ces régions froides à quelques espèces basses et ram- pantes , telles que \es Lycopodium al- pinum , selaginoides , etc.; ils sont rares dans les plaines des régions tempérées; dans les régions équi- noxiales au contiaire leur nombre devient beaucoup plus considérable, et ils paraissent de même que les Fougères dominer dans les îles où In végétation est beaucoup plus pauvre en Fiantes phanérogames: ils attei- gnent aussi dans ces climats féconds une taille beaucoup plus élevée : c'est là que croissent les Lycopodium cer- nuiitn, flabellalum dont le port rap- tome ix LYC . S&f pcllc en petit plusieurs de nos Coni- fères, (ad. B.) * LYCOPODIACËES. bot. chypt. Celte famille établie par Swartz et adoptéedepuispar tousles botanistes, n'est presque composée que du genre Lycopode.etdequelquesgenresqu'on en a démembrés. Tels sont les deux genres Tmesipleris et Psilotum{Ber- nhardia, Willd. }; on doit encore y rapporter, ainsi que l'a fait De Can- dolle, le genre Isoetes dont l'organi- sation a les plus grands rapports avec celle des Lvcopodes. Quant au genre Dufuurea de Bory de Saint-Vincent rapproché par Willdenow des Lyco- podes , il a été reconnu depuis pour une Plante phanérogame, voisine de la famille des Joncées. Cette famille se trouverait donc composée de quatre genres ou de cinq, si on divisait le genre Lycopode, comme nous pen- sons que ce serait convenable , en deux genres fondés sur la structure des capsules. Ou pourrait distribuer ces genres ainsi : f Capsules indéhiscentes. Isoetks. |f Capsules régulièrement déhis- centes. Stacuygynandhum, Lycopodium, Taies ifteris , Psilotum. La première section forme pour ainsi dire le passage aux Marsiléacées et surioul à la section des Salviniées {Salvinia et s/zo//a), dont ['Isoetes se rapproche par sa manière de croître, c! par ses capsules ou plutôt ses invo- lucrcs indéhiscens; les derniers gen- res de la seconde section ont au con- traire plus d'analogie avec les Fougè- res, et surtout avec les Ophioglossées. Les LyOôpodiàcées sont principale- ment caractérisée^ par leurs capsules ilacces à l'aisselle des feuilles ou des u nctées, éparses ou formant des épis distincts; tantôt ces capsules, toutes semblables , renferment un grand nombre de séminules auxquelles étaient probablement mêlés danslcur premier développement les grains 56 SGu LYC de pollen , ainsi que cela s'observe dans les involucres du Marsilea et du Pilularia ; tantÔL ces organes sont réunis dans des capsules de deux sortes , les unes ne renfermant que des grains de pollen , et les autres ne contenant que des scminules beaucoup plus grosses que les grains des premières : c'est le cas de i'I- soetes et du Slachy gy nandrum dans ces deux genres, et surtout dans le premier, il est à présumer que la fécondation a lieu après la disper- sion des graines, comme cela a lieu dans le Salvinia et probablement dans Y Azolla- Du reste la struc- ture ries graines est parfaitement la même dans Ylsoetes et dans les Slackygy nandrum , dans les uns et les autres elles sont sphériques, blan- ches, et présentent trois côtes rayon- nant d'un même point. Dans les au- tres genres la ténuité des graines rend difficile de les observer; cependant on reconnaît toujours une forme un peu trigone qui paraîtrait indiquer également ces trois côtes. La structure dps tiges et des feuilles est la même dans toutes ces Plantes, si ce n'est que celles de Ylsoetes sont dépour- vues de pores corticaux comme toutes les feuilles des Plantes submergées. La tige présente toujours les vaisseaux réunis en un faisceau au centre , et entourés d'une couche fort épaisse de tissu cellulaire plus dense vers la circonférence. La distribution géogra- phique de cette famille est la même que celle que nous avons indiquée pour les Lycopodes en particulier; les deux genres Psilotum et Tmesipte- ris ne se trouvent qu'entre les tropi- ques ou à peu de distance de cette zone à la Nouvelle-Hollande et à la Nou- velle-Zélande d'un côté, etle Psilotum jusque dans les Florides de l'autre. Un des faits les plus remarquables offerts par cette famille, mais qui n'a été observé, il est vrai , jusqu'à pré- sent que sur une seule espèce, c'est la germination dicolylédone de ces Plantes; ce fait annoucé par lîrotero, vérifié par Salisbury qui en .'i donné une bonne figure (Trans. Soc. Liu- LYC néenne, T. xn), a été remarqué sur le Lyc. dcnticulatuni; il tendrait à éloigner ces Plantes des Fougères et annoncerait peut-être, entre ces Vé- gétaux et les Conifères , des rapports que leur port semblerait indiquer , et que quelques autres caractères paraî- traient faire ressortir; peut-être celte famille est-elle destinée à suivre le sort des Cycadées qui , d'abord con- fondues avec les Fougères , furent ensuite placées parmi les Phanéroga- mes monocotylédones, et dont le cé- lèbre Richard a si bien prouvé de- puis les rappoits avec les Conifères. Lycopodiacées fossiles. — Plu- sieurs auteurs ont indiqué comme appartenant à la famille des Lycopo- diacées, des Végétaux dont les restes ont été trouvés dans différons ter- rains. Nous avons partagé cette opi- nion en rapportant à cette famille plusieurs Piaules du terrain houillier et quelques autres trouvées dans des terrains plus nouveaux. Eu effet , celte famille paraît une de celles qui s'est développée en premier sur la terre, niais avec des caractères assez différens de ceux qu'elle offre main- tenant pour exiger une comparaison minutieuse , afin de donner quelque degré de certitude à celle détermina- tion . Examinons d'abord ceux de ces Végétaux qui se rencontrent dans la formation houillièie; c est dans ce terrain que cette famille paraît pré- dominer, et le nombre des espèces , ainsi que leur élat de conservation, nous mettra à même de les mieux ca- ractériser. Ou rencontre en grande quantité , dans les terrains bouilliers, et peut- êlre plus particulièrement dans ceux' du nord de l'Allemagne, de la Bel- gique, de l' Angleterre et des Etals- Unis , des tiges cylindriques ou légè- rement elliptiques lorsqu'elles sont perpendiculaires aux couches, lout- à-fait planes lorsqu'elles sont paral- lèles à ces couches. Le diamètre de ces tiges ou de ces rameaux varie , probablement suivant les espèces et LYC suivant la partie de la Plante, de- puis quelques millimètres jusqu'à 5-6 décimètres. Lorsqu'on observe ces tiges clans les couches qui les renferment, on voit qu'elles sont toujours rameuses , le plus souvent diclioiomes , quelquefois pinnées. On en a mesuré , dans les mines des en- virons de Dusscldorf , qui atteignaient jusqu'à 70 pieds de long. Elles ne présentent d'articulation dans aucun point de leur étendue. Leur surface est couverte d'une écorce de char- bon très-mince , très-régulière; l'in- térieur est entièrement remplacé par de la roche , et ne conserve aucune trace de structure végétale; l'écoice offre des mamelons rhomboïdaux dis- posés en quinconce , vers La partie su- périeure desquels on remarque une cicatrice d'insertion de forme varia- ble , mais toujours plus large que haute et marquée d'un ou de trois points vasculaires. Telle est la structure des grosses tiges; elles pa- raissent se terminer intérieurement par plusieuis racines dichotomes. INous avons observé quatre racines disposées en croix sur une base de tige très-grosse des environs de Glas- gow , que nous présumons apparte- nir à ce genre. Mais lorsqu'on ren- contre des portions de rameaux plus jeunes , soit qu'ils fassent suite à ces liges , soit qu'ils soient isolés , on peut étudier avec plus de succès la structure de ces Plantes. Sur ces rameaux , on retrouve en plus petit la même organisation de l'écorce; mais en outre, on rencontre presque tou- jours une partie des feuilles qui s'in- séraient sur ces sortes de mamelons; ces feuilles sont linéaires ou sétacées, plus ou moins longues, souvent courbées en faucille, très-aiguës , et traversées par une seule nervure moyenne; leur tissu paraît assezépais et coriace. Dans d'antres espèces , les feuilles ne semblent être que des sor- tes de tubercules courts et aigus , mais c'est le cas le pl us rare Ces Vé- gétaux , que nous avions d'abord dé- signés sous le nom de Sagenaria, ont été nommés à la même époque par LYC 56S Strenberg, Lepidodendron , nom que nous sommes portés à adopter. Si nous compaions ces Végétaux à ceux que nous connaissons actuellement , nous ne trouverons que deux familles avec lesquelles ils aient de nombreux rap- poits; ce sont les Lycopodiacées et les Conifères. Us s'éloignent des pre- mières par la grandeur, des secondes par un caractère plus important, l'absence d'accroissement en diamè- tre , accroissement qui eût détruit les traces des insertions des feuilles sur les tiges, bien long-temps avant que ces tiges eussent pu acquérir un dia- mètre de 5 à 6 décimètres. Ils dif- fèrent encore des Conifères par leur divisiou dichotome , mode de divi* sion qu'on n'observe dans aucune Plante de celte famille , et qui est au contraire si commune dans les Lyco- podes ; du reste , la forme et la dis- position des feuilles s'accordent éga- lement bien avec l'une et l'autre fa- mille; en effet, nos Plantes fossiles ont des feuilles toiit-à-l'nit sembla- bles d'une part à celles des Arauca- ria d'Amérique , et de l'autre à celles des Lycupodiu/n verticillalum , ulici- j'oLium , etc. Deux autres caractères nous font encore pencher pour l'affinité avec les Lycopodiacées : i° la manière dont les tiges de ces Végétaux sont remplies d'une roche semblable à celle qui les environne , peut faire présumer qu'elles étaient fistuleuses ou composées intérieurement d'un tissu cellulaire très— lâche qui s'est détruit promptement. Si on examine les tiges des Lycopodcs vivans , et p irticulièrcment des espèces à tiges épaisses et dichotomes , on verra qu'ellesconsistcnt en uue écorec d'un tissu cellulaire très-dense , plus ou moins épaisse , et en une cavité assez targe, au centre ou sur les côtés de laquelle se trouve un axe cylin- drique formé par un faisceau de vais- seaux. On conçoit qu'il peut avoir cxislédcsespèces , dont la tige, beau- coup plus grosse , présentât une ca- vité beaucoup plus grande, qui au- rait été remplie par la roche envi- 56* 564 LYC ronnante. Il est au con traira irès- difficile de concevoir comment l'inté- rieur d'une tige pleine et ligneuse comme celle d'un Pin ou de tout autre Arbre de la famille des Co- nifères aurait pu se détruire et être remplacée par une substance étran- gère , sans que l'écorce, beaucoup moins dense, qui l'entoure, se fût détruite en premier; aussi ne trou- vons-nous aucun exemple de ce mode de pétrification dans les bois évidem- ment dicolylédons. Le dernier fait qui nous porte à admettre ces Vé- gétaux pour des Lycopodiacées , con- siste dans la disposition des feuilles de quelques Plantes de ce genre ap- fiartenant également au terraiu kouil- ier. Dans ces échantillons , les feuil- les sont distiques et alternativement plus grandes et plus petites, absolu- ment comme dans certains Lycopo- des , tels que le L. flabeUatum. Si après avoir ainsi comparé les organes de la végétation décès Végé- taux avec ceux des Lycopodes , uous cherchons parmi les autres débris de Végétaux fossiles du même terrain ceux qui pourraient se rapporter à leurs organes de fructification , nous trouverons deux sortes de fruits , 3 ni, malgré leur giande différence c forme, nous paraissent apparte- nir à des Végétaux de cette famille. Les premiers sont des fruits com- primés , presque lenticulaires, cor- diformes à la base , qui ont , avec les coques bivalves des Lycopodes, la plus grande analogie , et qui n'en dif- fèrent également que par une taille beaucoup plus considérable , diffé- rence qui s'accorde avec celle que nous avons observée dans les tiges. Les seconds sont des cônes ou épis formés d'écaillés imbriquées, écailles qui paraîtraient creuses ou composées de deux écailles soudées comme celles des Araucaria, et ren- fermer dans leur intérieur une coque probablement membraneuse et rem- plie de graines nombreuses; struc- ture qui est pour ainsi dire intermé- diaire entre celle des Lycopodes à épis et celle tic \' Isoetcs, et qui , d'u- LYC ne autre part , a une grande analogie extérieure avec celles des cônes des y/raucaria . mais qui nous paraît en différer essentiellement par la forme et la disposition de la substance ren- fermée dans les écailles , qui ne pa- raît pas être une seule graine régu- lière et compacte comme celle des Conifères, mais une agglomération de séminules dans une coque, comme on l'observe dans les Lycopodiacées. Tels, sont tous les caractères qui, réunis , nous portent à regarder les Végétaux du terrain houillier qu'on a désignés sous le nom de Lepidoden- ilrou comme des Lycopodes arbo- rescens , et à nous éloigner en cela de l'opinion de Rhode qui les re- arde comme des Cactus, et de celle e Marti us qui les nomme Lychno- phoiites, et les admet pour les ana- logues du genre de Composées du Brésil , qu'il a nommé Lyc/mophora. Il serait trop long de développer tous les caractères qui les distinguent de ces Végétaux; la description que nous avons donnée de ces Fossiles suffira pour que tout botaniste puisse voir combien ils s'éloignent de ces diverses familles. Ces immenses Végétaux paraissent bornés au terrain houillier, peut-être en renconlre-t on quelques-uns dans les terrains de transition , et par conséquent à une époque un peu an- térieure au dépôt de la Houille, mais ils ne paraissen t pas a voirpersisté plus tard que cette grande formation. Dans les terrains plus nouveaux, on retrouve quelques Plantes qui peu- vent encore se rapportera la famille des Lycopodiacées , mais alors ces Végétaux ue dépassent plus la taille de ceux que nous voyons encore sur la terre, et leur nombre est beau- coup moius considérable. Quant aux Plantes fossiles des Schistes bitumi- neux de AJausfeld que plusieurs au- teurs ont regardées comme des Lyco- podes fossiles, nous ue saurions par- tager celte opinion. Dans ces Fos- siles, les feuilles sont disposées sans ordre; elles sont minces ou charnues, mais n'ont jamais l'aspect coriace de LYC LYC 5b 5 celles des Lycopodes ; enfin, on n'y voit aucune trace de nervures, ca- ractères qui nous portent à les con- sidérer plutôt connue des Algues voi- sines des Caulerpa à feuilles imbri- quées, telles que le Caulerpa Lyco- podioides, que comme desLycopodes. (ad. b.) LYCOPO DITES, bot. crypt. V. LYCOroDIACÉES FOSSILES. LYCOPODIUM. bot. phan. y. Lycopode. LYCOPSIDE. Lycopsis bot. piian. Genre de la famille des Borra- ginées et de la Pentandric Monogy- nie, Caractérisé par un calice tubu- leux à cinq divisions, une corolle monopétale inl'undibulilbrme , avant le tube grêle cl recourbe en arc, le limbe à cinq lobes et l'entrée du tube garnie fie cinq appendices con- vexes et connivns. Ce genre se coin- pose d'un petit nombre d'espèces ayant absolument le port des Buglos- ses, dont il ne diffère que par la cour- bure du tube de la corolle, qui est droit dans les Buglosscs. Ce sont des Plantes herbacées , annuelles ou vi- vaces; hérissées de poils comme la plupart des autres Borraginées , et portant des fleurs violettes , disposées en grappes terminales. L'espèce la plus commune dans nos climats est le Lycopsis aix-ensis, L. , qui croît partout dans les champs in- cultes et sur le bord des chemins. Elle fleurit pendant la plus grande partie de la belle saison. Aux envi- rons de Naplcs elle est remplacée par le Lycopsis bullata de Cyrillo, qui en diffère surtout par ses feuilles offrant un grand nombre de bullosités blan- châtres , et par ses fleurs plus gran- des, (a. b.) LYCOPUS. bot. ni an. r. Ly- COPE. LYCORIS. Lycoris. annei.. Genre de l'ordre des Néréidées, famille des Néréides , section des Néréides Ly- coriennes , établi par Savigny (Syst. des Annelidcs , p. 12 et 20) qui lui donne pour caractères distinctifs : trompe sans tentacules à son orifice; antennes extérieures plus grosses que les mitoyennes; première et seconde paires de pieds converties en quatre paires de cirres tcntaculaires ; des branchies distinctes des cirres. Les Lycoris s'éloignent de tous les autres genres de la même famille par la présence des mâchoires; elles par- tagent ce caractère avec les Nephlhys dont elles se distinguent cependant par l'absence de tentacules à l'ori- fice de la trompe. Le genre Lycoris est un des plus naluiels de la classe des Annelides. Tqutes les espèces qui le composent ont des caractères assez tranchés et que Savigny a fort bien fait ressortir. Leur corps est linéaire, plus ou moins convexe en dessus, à segmens très-nombreux; le premier des seg- mens appareils est plus grand que celui qui suit; la tête est peu con- vexe, rétrécie par devant et libre; la bouche se compose d'une trompe grosse à la base, et partagée en deux anneaux cylindriques , le second plus petit , et garnie sur l'un et l'autre de tubercules ou points saillans durs et cornés; les mâchoires sont cornées , avancées, dentelées, courbées en faulx et pointues. On voit quatre yeux très-distincts, noirs ou de couleur brune et placés latéralement deux en avant et deux en arrière. Il existe des antennes incomplètes; les mi- toyennes sont courtes, filiformes, rapprochées et insérées devant le front , de deux articles , le second très-petit; l'antenne impaire man- que, les extérieuics sont beaucoup plus grosses et un peu plus longues que les mitoyennes, comme urcéo- lées , insérera sous les côtés de la tète, également de deux articles, le second petit cl obtus; les pieds sont très-dissemblables ou de plu- sieurs soi tes; les premiers et les se- conds ne sont point ambulatoires et se trouvent privés de soies; ils sont convertis en quatre paires de cirres tcntaculaires; les pieds suivans sont ambulatoires et les derniers ont la forme des stylets : les cirres tentacu- 566 LYC Jaires qui sortent chacun d'un article distinct et qui s'insèrent au bord an- térieur d'un segment commun formé par la réunion des deux premiers segmens du corps , sont allongés , sé- tacés , inégaux; les deux premières paires ont moins de longueur que les deux suivantes , et le cirre supérieur de chaque paire est plus long que l'inféi ieur ; les pieds ambulatoires ont deux rames séparées ; la rame dorsale pourvue d'un seul faisceau de soies , manque à la première et à la seconde paire; la rame ventrale est munie de deux faisceaux; les soies sont torses ou courbées à leur pointe, et garnies la plupart d'une barbe termi- nale; les cirres sont subulés , iné- gaux, et les inférieurs plus courts; les pieds stilaires consistent en deux filets sétacés et terminaux; les bran- chies se composent essentiellement, pour chaque pied ambulaioire de trois languettes ou branchioles char- nues ; la première de ces languettes est située sous le cirre supérieur; la seconde sous la rame dorsale et dis- paraît avec elle; la troisième ou la plus inférieure , sous la rame ven- trale. L'anatomie a fait voir que l'œ- sophage des Lycoris était accompagné de poches assez courtes et épaisses; elles manquent dans quelqués genres de la famille des Néréides. Les espèces de ce genre, connues sous le nom de Scolopendres marines , sont très-nom- breuses ; Savigny en décrit plusieurs nouvelles : la Lycoris loruliîe, Lyc. lobulata, des côtes de l'Océan ; la Lycoris ppdopuyele, Lyc. podo- phylla; la Lycorisfolliculéf. , Lyc. foUiculaia ; la Lycoris fardée , Lyc. fucata , espèce de l'Océan ; la Lyco- ris nébuleuse , Lyc. nebula-, la Ly- coris fauve , Lyc. fulva ; la Lyco- ris bougeatiu:, Lyç. rubida , du "Vovage de Péron. Savigny figure et décrit deux espèces nouvelles du golfe de Suez : la Lycoris Egyptien- ne, Lyc. Arcs lyc ses s'abandonnaient clans l'air et étaient transportées à des hauteurs considérables. Quelquefois ces lougs fils aériens sont réunis eu forme de cordes embrouillées et inégales, et deviennent un filet avec lequel ces Aranéides prennent de petites Mou- ches et d'autres Insectes île petite taille. Le genre Lycose renferme un assez grand nombre d'espèces; il en est sur- tout une qui est très-commune aux environs de ïarente , et qui jouit d'une grande célébrité , parce que le peuple croit que son venin produit des accidens très-graves. Nous parle- rons de ces prétendus accidens en traitant de cette espèce. Latreille di- vise ce genre ainsi qu'il suit : I. Ligne antérieure des yeux pas plus large que l'intermédiaire. ■f Yeux de la seconde ligne très- sensiblement plus gros que les deux de ta ligne postérieure. Lycose Tarentule , cosa Ta~ rentula, Latr. , Walck. ; Aranea Ta- rentula, Linn., Fabr., Albin. (Aran,, tab. 3g). Elle est longue d'environ un pouce, entièrement noire, avec le des.-ous de son abdomen rouge et traversé dans son milieu par une bande noire. Cette Araignée , étant très-célèbre , a été figurée par une foule d'auteurs , mais si mal, qu'il semble que plusieurs d'entre eux se spient plus à exagérer ses formes hi- deuses afin d'inspirer plus d'horreur {)Our elle et d'accréditer, parce moyen , es absurdités qu'ils oui débitées sur les propriétés de son venin. Il serait •trop long de mentionner ici les noms des auteurs qui ont parlé de la Ta- rentule, et qui l'ont figurée. Nous dirons seulement que , selon les uns , son venin produit des symptômes qui approchent de ceux de la fièvre ma- ligne ; selon d'autres , il ne procure que quelques taches érysipélateuscs , et des crampes légères ou des four- milleinens. La maladie que le vul- gaire croit que la Tarentule produit par sa morsure , a reçu le nom de Tarentisme, et l'on ne peut la guérir LYC qiie par le secours de la musique. Quelques auteurs ont poussé l'absur- dité jusqu'à indiquer les airs qu'ils croient convenir le plus aux Taren- tolati : c'est ainsi qu'ils appellent les malades. Samuel Hufenreffer , pro- fesseur d'Dlm , les a notés dans son Traité de3 Maladies de la peau. Ba- glivi a aussi écrit sur les Tarentules du midi de la France ; mais on est bien revenu de la frayeur qu'elle ins- pirait de son temps, et aujourd'hui il est bien reconnu que le venin de ces Araignées n'est dangereux que pour les Insectes dont la Tarentule fait sa nourriture. Cette espèce se trouve dans l'Italie méridionale. Il existe dans le midi delà France une espèce de Lycose qui diffère très-i peu de celle que nous venons de dé- crire, et qu'Olivier a confondue avec elle; c'est le Lycosa Melanogasier de Latreille (JL Tarenlula Narbonensis, Walck.). Elle est un peu plus petite que la précédente, et en diffère sur- tout par son abdomen qui est tout noir en dessous , et dont les borda seulement sont rouges. Chabrier (Soc. Acad. de Lille, 4ecah.) a public des obseï valions curieuses sur celle espèce. f-f- Lesquatreyeux postérieurs pres- que de même grandeur. Lycose Allodrome, L.Allodroma% Latr., Walck. (Ifisl. des Aranéides, fasc 1 , tab. 4 la femelle), Clerck (Aran. Suec, pl. 6, t- a). C'est la plus grande des environs de Paris. Son corseleL cl son abdomen sont d'un rouge mélangé de gris et de noir. Les pâtes sont anuelées de rouge et de noir. IL Ligne antérieure des yeux plus large que l'intermédiaii e. Lycose Pirate, L. F7/y7//'citaircs , établi par Fabricius et adopté par Latreille qui lui donne pour caractères : antennes de la longueur du corselet et de la tête, ayant la massue composée de deux articles ; mandibules saillan- tes; corps étroit et allongé. Ces In- sectes ont été confondus avec les Ips par Olivier, et avec les Ditoma par llerbst. Les Lvctes, tels qu'ils sont adoptés ici , différent des Ditomes par les antennes qui, dans ceux-ci , sont plus courtes que la tête et le corselet , et par les mandibules qui sont cachées ou peu découvertes dans ces derniers. Ils s'éloignent des Co- lydies, des Trogossiles , des Merix et des Latridies , par les antennes qui , dans ces genres, ont la massue com- posée de trois ou quatre articles. Les Lyctes sont des Insectes de petite taille , et le genre se compose de peu d'espèces. Ces Coléoptères vivent dans le bots sec , et on les trouve sous les écorces et sous les éclats des pièces abandonnées ou travaillées. Dejean ( Cal. des Col., p. îoô) en mentionne quatre espèces, toutes d'Europe ; la plus commune à Paris et celle qui sert de type au genre, est : Le Lycte canaliculé, L. cana- liculatus, Fabr.; Ips oblongus , Oliv. (Col, t. a, no 18, pl. 1, fig. 3). Cet Insecte est long d'une ligne et demie à deux lignes ; son corselet est pres- que aussi long que large , dentelé sur les bords et marqué au milieu d'une fosseUc allongée ; il est d'un brun roussâtre , pubescent ; les élytres sont LYC 569 cle la même couleur et ont chacune neuf à dix lignes élevées. (g.) LYCURE. Lycurus. bot. piian. Le professeur Kunth {In Humb. Nov. Gen. i,p. i4i) appelleainsi un genre nouveau de Graminées et de la Trian- drie Digynie, L., auquel il donne les caractères qui suivent : les fleurs sont disposées en épi ; les épillets sont géminés , uniûores; l'un est herma- phrodite et pédicellé , l'autre mâle ou neutre , est presque sessile , de la même forme et de la même structure que le premier , mais plus petit. La lépicène se compose de deux valves oblongues, membraneuses, conca- ves, inégales, l'Inférieure un peu plus longue, bi ou plus rarement triade,, ayant ses divisions terminées par une arête; la supérieure acuminée et aris- tée , quelquefois bidentée ; l'arête naissant entre les dents. La glumeest formée de deux paillettes lancéolées , acuminées , concaves , membraneu- ses , presqu'égales ; l'inférieure aris- tée , fa supérieure mutique. Les éla- mines sont au nombre de trois, ayant des anthères linéaires. L'ovaire est surmonté de deux styles portant cha- cun un stigmate en foi me île pinceau. Le fruit est nu. Ce genre a le port du F/ilcum; mais il se rapproche beau- coup de {'(Egopogon, dont il diffère par la structure de ses Ueurs. Il se compose de deux espèces ; l'une , Lycurus Phleuides , Kunth , loc. cil. , tab. 45 , a son chaume dressé et ses arêtes li ès-longues ; elle croît dans les lieux tempérés du Mexique. L'autre , Ljcurus V halaroides ,Kun th , loc. cit., a ses chaumes ascendans , ses aiètes de la longueur des glumes et des paillettes ; elle croît dans les lieux monlueux auprès de Valladolid daus la province de Mechoacan au Mexique. (a. r.) LYCUS ou LYQUE. Ljcus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des. Serricorncs, division des Malacodcr- mes , tribu des Lamp} rides, établi par Fabricius, et ayant pour caractè- res : antennes très-rapprochées à leui 57c> LYC baseet très-comprimées ; lètc rétrécie et prolongée en devant en forme de museau; palpes maxillaires beau- coup plus longs que les labiaux; bou- che très-petite; corps étroit et al- longé ; élytres ayant leur extrémité postérieure très-élargiedans plusieurs espèces exotiques, surtout dans les mâles; corps mou , étroit et allongé. Les Lycus ressemblent beaucoup aux Omalyses , aux Lampyres et aux Té- léphores ; mais ils en diffèrent essen- tiellement par la partie antérieure de la tète qui est en forme de trompe , tandis qu'elle est simple dans ceux-ci. Ils ont en général le corps oblong , déprimé et la tête inclinée; leur corse- let aplati et leurs élytres flexibles , quelquefois réticulées etsouveul très- dilatées postérieurement. On rencon- tre ces Insectes sur les fleurs; ils en retirent les sucs avec leur bouclie avancée en trompe qu'ils enfoncent dans les corolles. Les Coléoptères qui composent ce genre ont été confondus par tous les entomologistes avec' les Lampyres et les Téléphores. Fabricius les en a sé- parés , et leur a donné le nom de Ly- cus qui avait été appliqué par quel- ques auteurs grecs à plusieurs êtres différens. Hésyclius l'a employé pour désigner une espèce d'Araignée ; Athénée l'emploie pour une espèce de Poisson ; Aristote l'applique à un Oiseau, et Homère appelle ainsi le Loup. Les Lycus forment un genre composé d'une cinquantaine d'espè- ces, dontle plus grand nombreappar- tientaux pays chauds del'ancien etdu nouveau continent; on en trouve une espèce aux environs de Paris. Sa larve est très-noire, linéaire, très- aplatie , avec le dernier anneau rouge en forme de plaque , ayant à son ex- trémité deux espèces de cornes cylin- driques comme articulées et arquées en dehors; elle a six pâtes, et se trouve sous les éeorces du Chêne. C'est : Le Lycus sanguin , L. sanguineus, Fabr., Latr. (Hist. Nat. des Crust. et des Ins. T. ix, p. 87 , pl. 75 > f- 6 )"> /-y eus rufipeniiis , Latr. {Gen. Crust. LYE et Ins. T. 1, p. 256); le Ver luisant rouge, Geoff.: Lampyre rouge velue, Uegéer(Inst. T. iv,p.47). Il est noir; les bords latéraux du corselet et les élytres sont d'un rouge sanguin; el- les ne s'élargissent pas sensiblement à leur extrémité comme dans le Ly- cus latissimus de Fabr. f. pour les autres espèces Latreillc, Olivier et Fabricius. (g.) LYDA Lyda. ins. Genre de l'or- dre des Hyménoptères établi par Fa- bricius, et auquel La treille a donné le nom de Pamphilius. ^.cemol. (g.) LYDIENNE, min. La Pierre de touche ou de Lydie est quelquefois nommée simplement Lydienne. C'est une variété de Cornéenne. V. ce mot. (G..N.) * LYDUS. Lydus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, sectiou des Hétéromères, familledes ïrachélides, tribu des Cantharidies , établi par Megerle et adopté par La treille. (Fajn. Nat. du Règne Anim.) Ces auteurs ne donnent pas les caractères de ce genre. L'espèce qui lui sert de type est le Mylabris algincus de Fabricius ; son My labris trimaculatus appartient aussi à ce genre. (g.) * LYELLIÀ. bot. crypt. {Mousses.) Robert Brown , dans les Actes de la Société Linnéeunede Londres, a créé ce genre très-rapproché du Dawso- nia par la forme et la structure de la capsule , mais très - différent par son péristome. Il est ainsi caractérisé : orifice de l'urne sans dents, fermé par un épiphragme dont le centre se sépare du bord élargi , et reste atta- ché à la columelle qui , en se rac- courcissant , le tire en dedans. L'urne est convexe d'un côté , plane de l'au- tre , recouverte d'une coiffe , velue au sommet, et fendue latéralement. Le péristome est horizontal et fermé par l'opercule interne ou épiphragme. Ce genre ne renferme encore qu'une es- pèce particulière au Thibet. Elle a le port d'un Polytric, et forme des touffes hantes de trois ou quatre pouces. Elle a reçu le nom spécifi- LYG que de crispa. Son port la rapproche du Polytrichum conturtum. (a. F ) LYGÉ. Ljgeum. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la Triandric Monogynie , L., offrant plusieurs particularités dans son or- ganisation et que le professeur Ri- chard a le premier fait connaître d'une manière précise clans les Mé- moires de la Société d'Histoire Natu- relle de Paris (An vu, p. 28). Ce genre ne se compose que d'une seule es- pèce, Lygeum Spart uni, L., Rich., lue. cit., t. 3. Cette Plante est vivace ; ses chaumes dressés, fermes, cylindri- ques, sont hauts d'un pied à un pied et demi , n'offrant généralement qu'un seul nœud, d'où part la der- nière feuille; celles-ci rapprochées à la partie inférieure du chaume sont dressées et recourbées, linéaires , su- bulées et presque cylindriques; le sommet du chaume se termine par une enveloppe solitaire, foliacée, ver- dâtre , striée , longue d'environ deux pouces , amincie à sa partie supé- rieure , enroulée sur elle-même , lais- sant sortir les étamiues et les stig- mates par son sommet. Cette enve- loppe contient deux, très-rarement trois fleurs appliquées l'une contre l'autre dans toute leur longueur, couvertes à leur base de longs poils soyeux et blancs. Chaque fleur offre une glume à deux valves inégales, l'exléiieure embrassant l'intérieure, linéaire, lancéolée, très-aiguë, ca- rénée, formant par sa hase avec celle de la seconde fleur un tube ovoïde ; la valve intérieure , une fois plus longue que l'externe, est étroite, apla- tie, linéaire, bifide à son sommet et roulée sur les filets staminaux et le ftistil. Le t;ibe formé par la base de a valve externe des deux fleurs est biloculaire , la cloison étant formée par la valve interne, dont les bords tapissent la face interne du tube. Les étamiues au nombre de trois sont insérées tout-à-fait au fond du tube au-dessous de l'ovaire; leurs anthères longues de près d'un pouce sont étroites et prismatiques. L'o- LYG b7i vairc élevé par un très-petit support qui lui est commun avec les élamines, est fusiforme , très-petit et à peine distinct du style. Celui-ci est à peu près de la longueur des étamiues, ter- miné par un stigmate simple, su- bulé , qui se confond avec le style. Le fruit est renfermé dans l'enveloppe :-palhiforme , qui se fend lougitudi- nalement ; il se compose du tube de Ja glume qui a augmenté , est deve- nu cartilagineux , offre deux loges chacune contenant un fruit. Ce tube, formé par les glumes, a été pris pour un péricarpe biloculaire, provenant d'un ovaire infère. Le Lygé Sparte est originaire des contrées méditerra- néennes de l'Europe. (a. h.) LYGEE. Lygœus. INS. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéioptères , famille des Géocorises , tribu des Longilabres , établi par Fa- bricius, adopté par Lalreille et tous les entomologistes , et ayant pour ca- ractères : deux ocelles ti ès-écartés en- tre eux ; antennes toujours filiformes, insérées sur les côtés de la tête dans la ligne qui va des yeux à la base ou au-dessous du bec. Tête non rélré- cie postérieurement en manière de col, plus étroite que le corselet; ce dernier rétréci en devant , trapé- zoïde. Les Lygées ressemblent beau- coup aux Corées, avec lesquelles Fa- bricius a confondu quelques espèces. Mais ces dernières Punaises s'en éloi- gnent par la manière dont leurs an- tennes sont insérées. Les Néïdcs s'en distinguent très-bien par leurs an- tennes coudées : les Alydes de Fabri- cius diffèrent des Lygées parla forme étroite et allongée du corps; les Bé- ryles ont les antennes coudées , les Myodoques s'en distinguent par la tête qui est rélrécie en arrière , et les Saldes par leur tête qui est transver- sale. Les antenues des Lygées sont oïdinairement filiformes, insérées à la partie inférieure des côtés de la tète et composées de quatre articles cylindriques; le bec est assez long, de quatre articles; il renferme un suçoir de quatre soies. La tête est pe->. 57a LYG titej elle porle deux ocelles saillans , écartés l'un de l'autre et places enlre les yeux qui sout petits. Le corps est en ovale allongé; le corselet est tra- pézoïdal , un peu rebordé avec les côtés extérieurs un peu arrondis. L'é- cusson est triangulaire , et les élytres dépassent l'abdomen et sont de la même largeur que lui. L'abdomen est composé de segmeus transver- saux dans les deux sexes. Les pâtes sont simples, assez longues , avec des tarses de trois articles terminés par deux crochets et munis d'une pe- lote bilobée dans leur entre-deux. Le genre Lygée se compose d'un assez grand nombre d'espèces ; parmi celles des environs de Paris, nous citerons : La Lygée Croix de Chevalier, L. equestris , Eabr.; L. Cime.v eqtt es- iris, Linu. Longue de cinq ligues, rouge, à taches noires avec bipartie membraneuse des élytres brune ta- chetée de blanc. On trouve une au- tre espèce qui est très-commune et qui a été nommée L. apte rus , parce que, ordinairement, elle estsans ailes; très-rarement elle est munie de ces organes. (g.) LYGEUM. bot. phan. V. Lige. LYGINIA. bot. phan. (R. Brown.) Syn. du Schœnodorum de Labillar- dière. V. ce mot. (b.) LYGISTE. Lygistum. bot. phan. Ce genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Mouogynic, L., fut établi par P. Browne {Pl. Jam. i4a, t. 5, f. 2) et adopté par Swartzet Lamarck. Linné l'avait cependant réuni au Petesia duquel il diffère sur- tout par son fruit capsul'aire. Jussieu l'a rapporté au genre Nacibea d'Au- blet, qui a encore pour synonyme le Manetia de Mutis et Linné. Indé- pendamment du Lygistum axillare sur lequel le genre a été établi , La- marck (Illustr., p. a86) a décrit une autre espèce qu'il a nommée Ly- gistum spicatum, et qui , selon Kunlb, doit être placée parmi les Coccocyp- silum. F. Nacibée et Coccocypsile. (G..N.) LYGODIE. Lygodium. -rot. crypt. LYG {Fougères.) Le genre établi sous ce nom par Swartz dans son Synopsis Filicum , et à peu près à la même époque par Willdenow sous celui à' Hydroglossum , avait d'abord été confondu par Linné avec les Ophio- glosses , dont il diffère cependant par une infinité de caractères, et depuis il l'ut distingué presqu'en même temps par plusieurs naturalistes. Ainsi Swartz le nomme Lygodium , Will- denow Hydroglossum , Cavanilles Ugena, Mirbel Ramoridia ; Richard , dans la Flore de Michaux, désigna une de ses espèces sous le nom de Cteisium , et bernhardi en forma ses genres Odontapieris et Gisopteris. Le nom de Lygodium éiant un des plus anciens, et ayant été établi dans un travail général sur la famille des Fou- gères , a été adopté par presque tous les botanistes. Les Plantes de ce genre sont toutes grimpantes , et elles diffèrent en cela de presque toutes les Fougères , car elles ne rampent pas sur les troncs des A.rbres à la manière de certains Polypodes et de plusieurs autres Fougères, mais elles ont leur racine en terre, et leur ti- ge, réellement grimpante, s'entortille autour des Arbrisseaux et des Gra- minées. Les feuilles sout alternes , mais se bifurquent près de la base, de manière à paraître opposées au pre- mier aspect; elles sont deux ou trois fois pinnées , à pinuules souvent cor- diformes et pétiolées. Une espèce de l'Amérique septentrionale , le Lygo- dium palmaturn, a les feuilles simples et seulement divisées en plusieurs lobes; c'est elle qui a servi de type aux genres Rarnondia , Cteisium et Cistopteris. Dans les frondes fertiles le limbe de la feuille disparaît eu grande partie, tandis que la plupart des nervures se prolongen! en autant d'axes saillans qui portent sur leurs côtés une double rangée d'écaillés alternes, distiques, à l'aisselle de chacune de quelles se trouve une capsule. Ces capsules sont analogues à celles des Sc/iizea, des Anémia, etc. Elles sont ovoïdes et pourvues à leur sommet d'un large anneau élastique LYM eu forme île calotte à stries rayon- nantes. Toules les espèces de ce gen- re, à l'exception de deux, croissent entre les tropiques; elles sont parti- culièrement très-abondantes dans les Moluques ou elles couvrent quel- quefois de grands espaces en s'enla- ça nt aux chaumes des Graminées,; les deux espèces qui supportent un climat plus vigoureux sont : le Ly- godiurn palmatum qui croît jusqu'en Pensylvanie, et le Lygodium japoni- cum qui habile la Chine et le Japon. (ad. ji.) LYGOTII1LES ou TÉNÉBRICO- LES. ins. Famille de l'ordre des Co- léoptères, établie par Uuméril, et cor- respondant à la tribu des Ténébrio- i:iles de Latreille. V. Ténébiuonites. (g.) LYGOS. bot. ni an. Sous ce nom, appliqué autrefois par Dioscoride à la Plante que Linné a nommée V itex .Ignus-castus , Mentzel et Adanson ont propo-é un genre établi sur le Sjpafliùm Junceum , L. V. Genêt. (G..N.) LYMEXYLON. Lymexylon. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, sec- tion des Pen ta mères , famille des Scr- ricornes Malacodermes , tribu des Lime-Bois, établi par Fabricius aux dépens des Cantharis et des Melues de Linné, et ayant pour caractères : palpes maxillaires beaucoup plus grands que les labiaux , pendans, très-divisés , et comme en peigne ou eu forme de houppe dans les mâles; mandibules courtes , épaisses; anten- nes simples, filiformes ou en fuseau, les articles du milieu étant un peu plus grands ; tous les articles des tarses entiers ; corps cylindrique , long, avec la tête presque globuleuse, inclinée , distinguée du corselet par une espèce d'étranglement ou un cou. Les Lymexylons se distinguent des Cupes et des Rhysodes, par les palpes, qui dans ceux-ci sont peu saillans, semblables dans les lieux sexes et à articles simples; ils diffèrent den Hy- lccœtes par leurs antennes qui ne sont pas en scie comme dans cis der- niers, et des Alractocères, parce que LYM 573 ceux-ci ont les élytres tronquées et courtes comme les Staphylins. Les larves des Lymexylons causent un grand dommage aux Chênes et aux bois de construction de la marine ; elles vivent dans l'intérieur du bois, le percent cl le sillonnent dans tous les sens. L'espèce de ce genre la plus connue et la plus nuisible est : Le Lymexylon naval, L. na- vale, Fabr., la femelle; L. flavipes , Fabr., le mâle. Il est d'un fauve pâle, avec )a tète , le bord extérieur et l'extrémité des étuis noirs ; celte der- nière couleur domine dans le mâle. Cette espèce se trouve dans toute l'Europe sur le Chêne. (c.) LYMNANTHEMUM. bot. piian. Pour Limnanthus. r. ce mot. (b.) LYMN'.EA. ■ ■!.!.. Pour Liinincea. C'est à touque plusieurs auteurs ont écrit ce mot avec un Y, et il en est peu sur l'orthographe duquel on ait plus varié; voici les exemples qu'en rapporte Baslerot dans son intéres- sant Mémoire sur les Fossiles du sud- ouest de la Erance, inséré parmi ceux de la Société d'Histoire Naturelle de Paris : Lymnœa, Lamarck, Des- hayes; Lu/meus , Sosvcrby , Bron- gniart ; Lyniiieus, Draparuaud, Bron- gniart , Défiance ; Lymneaj Sower- by , Blaiuville; Lymnœus, Cuvier , Bowdicb ; Lymnœus, iMoutl'ort ; Lim- nœa , Desmarcst , Férussac. C'est cette dernière manière, qui est la plus con- venable. (D..H.) LYMNE. pots. Espèce du genre Raie. K. ce mot. (b.) * LYMNIAS. ini-.? polyp.? Le genre, formé sous ce nom par Oken qui se borne à lui assigner pour caiactères : corps pourvu de deux ra- mes et contenu dans une loge opaque et mince , paraît appartenir aux Ro- tifercs. Le savant professeur d'Iéna n'en cite qu'une espèce qu'on trouve parmi le Cératophyllcs. ' (u.) LYMNOEUS. moll. (Monlfort.) Pour L'unnœa. V. Lymnjea. (b.) LYMNOKEE. Lymnumi. ACAL. M LVM Genre do Médusaires établi par Péron et Lesueur dans leur division des Méduses agastriques pédonculées et tentaculées. Ils lui donnent pour caractères : des bras bifides, groupés à la base du pédoncule et garnis de suçoirs nombreux en forme de petites vrilles. Ce genre n'a point été adopté. 1 Cuvier le réunit aux Rhizoslomes , et Lamarck aux Dianées. V. ces mots. (E.D..L.) * LY MNORÉE . Lymnorea . polyp . Genre de l'ordre des Àctinaires daus la division des Polypiers sarcoïdes. Caractères : polypier fossile , en mas- se irrégulière , sublobée ou presque globuleuse, adhérent par sa base, présentant en dessous une sorte de tégument membraniforme, peu épais, irrégulièrement plissé en travers et ondulé; dans son intérieur un lissu spongieux , grossier, très-serré et fi- nement lacuneux; à sa surface supé- rieure de gros mamelons de même tissu que l'intérieur, plus ou moins nombreux et saillans , percés à leur sommet d'un oscille peu profond, arrondi ou fendu en étoile. L'es- pèce unique qui constitue ce genre n'est pas très-rare dans certaines lo- calités du Calcaire à Polypiers des environs de Caen ; elle est entière- ment calcaire , mais non changée en Spath; sa grandeur est peu considé- rable (de cinq ou six lignes à un pou- ce et demi). Sa forme varie considéra- blement ; il n'y a peut-être pas deux individus semblables; tantôt elle se présente en masse presque globuleu- se , le tégument inférieur est alors peu étendu; tantôt elle est presque digitée et le tégument la recouvre jus- que près des mamelons ; on trouve entre ces deux extrêmes tous les in- termédiaires. L'espèce d'enveloppe extérieure ou tégument membrani- forme est, comme tout le reste, en- tièrement calcaire, très-peu épais-, sans aucunes porosités, irrégulière- ment plissé en travers; il embrasse intimement le tissu spongieux inté- rieur ; sur quelques échantillons il semble s'interrompre , puis reparaître par zones; on voit dans ces espaces LYM le tissu intérieur à nu. On peut se faire une idée de celui-ci en le com- parant à la substance spongieuse des os , mais il est beaucoup plus serré , les vacuoles sont plus petites , les fi- brilles et lamelles courtes et presque conduentes; en dessus cette structure lui donne un aspect poreux ; mais en l'examinant attentivement, on s'a- perçoit que ces porosités n'ont rien de régulier. La forme extrêmement variable desLymnorées et la présen- ce d'une sorte de membrane extérieu- re avaient porté Lamouroux à croire que ces Polypiers étaient mollasses , charnus et contractiles ; aussi les a-t- il rangés dans l'ordre des Polypiers Aclinaires. Cette opinion nous sem- ble peu soutenable; il faudrait d'au- tres preuves pour faire admettre la pétrification calcaire de corp^ lout-à- fait charnus; il faudrait que ces Ani- maux eussent été saisis, englobés , pé- nétrés instaulanément parla gangue qui les entoure; on les trouverait en place sur les corps oii ils étaient atta- chés ; taudis qu'ils sont toujours con- fusément mêlés avec des Polypiers ou autres corps marins plus ou moins cassés par le déplacement. Ils sont quelquefois couverts de Serpules , de plaques de Polypiers encroûtans de la famille des Escharres, de petites Coquilles et spécialement de l' Ostrea terebratuloides , Defr. Lamouroux pensait que cette sorte de tégument membraniforme que l'on remarque à lfî surface des Lymnorées était ana- logue à l'enveloppe extérieure des Actinies et propre h remplir les mê- mes usages. Un examen attentif des Lymnorées détruit bientôt cette sup- position. D'ailleurs on peut égale- ment remarquer que la surface infé- rieure de quelques Polypiers lamelli- fères vivans ou fossiles présente une apparencede membrane calcaire plis- sée transversalement; nous avons vu cette disposition sur des Aslrées qui avaient produit des expansions laté- rales ; la -urface inférieure de ces ex- pansions offrait , d'une manière très- manifesle , cet aspect membraneux dont nous parlons? Quant à la forme LYM excessivement variée des Lymnorées que Lamouroux attribuait aux divers états ou se trouvaient ces Polypiers lorsqu'ils avaient été saisis, ou peut objecter qu'un graud uonibre de Po- lypiers pierreux actuellement vivans dans les mers offrent cette particula- rité. La plupart des Polypiers fossiles des environs de Cnen , bien reconnus par Lamouroux lui-même pour avoir été de nature pieireuse, sont daus ce cas. Plusieurs Millépores de cette localité se présentent sous des aspects tellement diversifiés et bizarres, que l'ou ne pourrait croire qu'ils appar- tiennent aux mêmes espèces , si l'on ne trouvait tous les intermédiaires enlre les formes les plus opposées. Si les remarques que nous soumettons sur ce genre sont fondées, les Lym- norées ne doivent point rester parmi les Pol\ piers Actinaires ; mais à moins de les rapprocher des Milléporées avec lesquelles elles n'out toutefois que fort peu d'analogie , nous ne connaissons point de l'olypicrs avec lesquels on puisse les réunir. A la vé- rité, en comparant attentivement les Lymnorées avec les corps pétrifiés que Lamouroux a décrits et ligurés comme des Eponges dans son Gênera Pulypariurum , on trouve entre eux lc^ plus grands rapports île structure; mais les Lpouges pétrifiées n'out point l'enveloppe membraneuse plis- sée des premières , et si celles-là ont de la ressemblance avec quelques Eponges vivantes, les Lymnorées ne paraissent plus se rapporter à celles- ci. L'espèce rapportée à ce genre a été nommée Lym. mamillosa. (E. D..L.) LYMPHE, zool. chim. Liquide dia- phane, incolore ou très-légèi ement co- loré en rose, un peu visqueux, essen- tiellement albumineux, d'une saveur un peu salée, contenu dans un sys- tème particulier d'organes nommés V ;ai*seaux lymphatiques. V- les mots Vaisseaux, Gikcueation et Sécré- tion. Examinée au microscope, la Lymphe offre les mêmes globules que ceux qui composent le sang ; ils sont seulement un peu plus petits et non LYtf G 7 5 revêtus d'une enveloppe colorante. Ce fluide, abandonné à lui-même, se comporte d'une manière analogue au sang; il se partage en deux parties : l'une est du sérum, et l'autre un cail- lot formé de filameus rougcàtres , ressemblant à des arborisations vas- culaires. Cependant la chaleur et les Acides ne coagulent pas ce fluide, et il ne verdit le sirop de violette que lorsqu'il est concentré, firandc et Chevreul ont fait l'analyse de la Lym- phe du Chien1- Le premier de ces cbi- mistes ia regardait comme de l'eau tenant eu dissolution un peu d'Albu- mine , du chlorure de Sodium avec des traces de Soude. Chevreul l'a trouvée composée, sur 1000 parties, de : Eau, 926, 4; Fibrine, oo4, 2; Albumine, 071, o ; caibonatc de Soude, 001, 8; chlorure de Sodium, 006, 1 ; phosphates de Chaux et de Magnésie, et carbonate de Chaux, 000, 5. A l'égard de ce qu'on a nommé im- proprement LYMrjiE dans les Végé- taux , V. SÈVE. (G.-N.) LYNCEE. Lynteué. daûsr. Genre de l'ordre des Lophyropodes , famille des Ostracodes de Latreille (Fam. Nat. du Piègn. Anim.), établi par Mill- ier, et ayaut pour caractères: deux yeux distincts ; des antennes simples, velues ou en pinceau; huit pâtes. Ce genre, qui est intermédiaire entre les Cypris et les Daphnia, puisqu'il a la tête des uns et la queue des autres, s'éloigne des premiers par les anten- nes qui sont au nombre de quatre dans ceux-ci et parles pieds, et des seconds par l'œil qui est unique. Le corps des Lyncées est airondi , com- primé, renfermé ainsi que celui des Daphnies dans un test plié en deux, imitant les deux battans d'une coquil- le bivalve dont le centre , qui forme une ligne saillante sur le dos , repré- sente la charnière. La tête est plus ou moins séparée du corps par une échancriire du test en dessous. Les ■veux sont placés au-devant l'un de l'autre, et non dans une ligne trans- vcise au corps de l'Animal ; il y a M LYN quatre antennes insérées au-dessous de la tête, toutes inégales et garnies de longs poils sur leur côlë inférieur, quiscrvent plus directementà l'action natatoire que dans les Cypris. Les pâtes sont difficiles à compter; elles sont au nombre de huit ou. dix, ter- minées par des soies et accompagnées à leur base d'écaillés • barbues ou branchiales. La queue est petile , pointue, ordinairement repliée sous le ventre et enfermée dans le lest. Les œufs sont apparens sous celui-ci, dans la région du dos , tantôt seuls , tantôt au nombre de deux par ponte ; c'est au printemps qu'on les aperçoit comme des points noirâtres à travers le test. Les Lyncées sont les plus pe- tits de tous les Entomostracés ; ils ha- bitent les eaux dormantes où. crois- sent les Plantes aquatiques. Ces Crustacés ne sont point rares aux en- viions de Paris; cependant on ne les y rencontre pas aussi souvent que les Cypris et les Daphnies. Ce genre u'est pas très-nombreux en espèces ; on en compte huit ou neuf; la prin- cipale est : Le Lyncée a queue courte, L. brachyurus , Lalr. ( Hist. Nat. des Crust. et des Ins. T. iv , p. 204 , pl. 3-2 , fig. 1 à 12; ; Miiller ( Entom. T. vin, fig. là 11); Monoculus bra- chyurus, Mûll. Antennes au nombre de quatre; test globuleux, transpa- rent comme de la corne ; queue cour- te , composée de deux filets réunis à leur base. V. , pour les autres espè- ces, Latreille, Jurine , Miiller, Des- marest , etc. (G.) 1 * LYNCURIDS. mole. ross. Syn. de Bélemnile. K. ce mot. (b.) LYNCURIOS. min. Théophraste et Pline ont ainsi nommé une Pierre, sur laquelle les érudits ont beaucoup disserté sans résoudre la question d'une manièresatisfaisanle. Au temps de Pline, on attribuait sa formation à l'urine pétrifiée du Lynx; et cette opinion ridicule a été répétée jusque dans les temps modernes. Cependant ;'» mesure que la minéralogie eut fait quelques piogrès, les idées sur cette LYN Pierre devinrent moins invraisembla- bles. On a successivement cru que les anciens avaient voulu désigner sous le nom de. Lyncurius , une Cornaline brune , une variété de Succin , le rcon Hyacinthe , et enfin une To- paze roussàtre. (g..n.) * LYNGBYA. bot. crypt. ( Ar- throdiées. ) Le genre formé sous ce nom par Agardh, sous le n° 67, dans son Syilëmà Algarum, ne paraît) ait différer des Osciflaires que parce qu'on n'y retrouverait pas la mucosité dans laquelle se lissent les filamens vi- vons de ces Psychodiaires , et que les filamens des Ly //^jaseraient inertes. Nous ne croyons pas à la validité de ce genre, où l'auteur rapporte sous le nom de iLyngby aferrûgfnea , l'Os- cillatoria œstuarii de Lyngbye, pl. 26 , e, que nous pouvons affirmer être un véritable Oscillaire. F. ce mot et Colothrix au Supplément. (b.) * LYNGBYELLE. Lyngbyella. bot. crypt. (Cofi/è/vées.) Nous avons proposé l'établissement de ce genre aux dépens du Sphacelaria de Lyng- bye , pour répartir les espèces où les faciès de matière colorante , disposées oïdinaireinent deux à deux, ou jus- qu'à quatre dans chaque article , y sont dans le sens longitudinal de l'ar- ticle , au lieu qu'il n'y a qu'une zone faciale et transverse dans les vérita- bles Sphacellaires. Nous citerons com- me exemples de ce genre: les Spha- celaria disticha et scuparia, Lyngb., p. 4o, pl. Si, qui en sont les types. Ce sont des Plantes très-communes de nos mers où elles croissent de toutes parts , et qu'on trouve souvent jetées au rivage. Ln fructification, interne comme dans le reste des Confervées , y est située à l'extrémité des derniers rameaux qui se renflent en massue au temps de la propagation, et dans la transparence desquelles se distin- guent une ou plusieurs gemmules. (».). LYNX. m.vm. Espèce de Chat qui donne son nom à un sous-genre dont il est le type. On a aussi appelé le Caracal , Lynx de Barbaiue. (b.) LYO LYONIA. bot. phan. Genre de la famille des Ericinées, et de la Décan- drie Monogynie, L., établi par Nut- tall ( Gêner, of Nort/i Amer. Plant. T. I, p. 266), qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq dents; corolle presque globuleuse et pubescente; capsule à cinq loges et à cinq valves seplifères sur leur milieu, ayant leuis bords formés par cinq autres valves acces- soires et externes; graines nombreu- ses , subulées , imbriquées longitu- dinaleinent. Ce genre est formé aux dépens des Andromeda de Willde- now , dont il ne doit probablement former qu'une section. Nutlall en décrit quatre espèces indigènes des Etals-Dnis , savoir : Lyonia ferrugi- nea, rigUa, paniculata et frondusa. Le genre Lyonia de llafinesque est le même que le Po/ygonel/a de Mi- chaux, ce mot. (o..N.) LYONSIE. Lyonsia. bot. phan. R. Brown ( Wern. Traits. , 1 , p. 66 ) ap- pelle ainsi un genre nouveau de la famille des Apocinées, auquel il at- tribue pour caractères : une corolle monopétale, infundibuliforme , dé- pourvue d'écaillés à l'orifice de son lube, et ayant son limbe partagé en cinq divisions égales et recourbées , à prélloraison valvairc. Les étamines sont saillantes ; les filets insérés au milieu du tube sont filiformes, et les anthères sagittées, adhérentes à la partie moyenne du stigmate. L'ovaire est à deux loges. Le style est filifor- me, dilaté dans sa partie supérieure qui se termine par un stigmate pres- que conique. Les lobes du disque hypogyne sont cohérens entre eux. Le fruit est une capsule cylindrique, biloculaire, à deux valves roulées sur elles-mêmes et ressemblant chacune à un follicule ; la cloison est parallèle aux valves, libre et portantles grai- nes sur chacun de ses bords. Ce gen- re , très-voisin du Parsonia, dont il diffère seulement par la structure de sa capsule , se compose d'une seule espèce , Lyonsia strarninea , R. Br. , /oc. cit. C'est un Arbuste sarmenteux, originaire de la Nouvelle-Hollande , LYR 577 dont les feuilles sont opposées, les fleurs disposées en cymes teiminales et trichotomes. (a. r.) PÉRANT H E. Lypcranthus. bot. pu an. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Mo- nandric, L. , établi par R. lirown {Prodr. F/or. Nou.-Hol/., 1, p. 5a5) et qui offre un calice en gueu- le, ayant la foliole supérieure et ex- terne creusée en forme de four, tan- dis que les auties sont planes et éga- les entre elles. Le labelle est court, concave , ayant ses bords redressés , rétréci vers son sommet. Le gynostè- îne est grêle et linéaire , terminé par une anthère persistante dont les deux loges sont rapprochées; chaque loge contient deux masses polliniques pulvérulentes. Ce genre est composé de trois espèces originaires de la Nou- velle-Hollande. Ce sont des Plantes herbacées, non parasites, glabres, dont les bulbes sont simples; la tige porte une seule feuille vers sa base et deux écailles. Les fleurs , d'un brun noir, forment un épi terminal. Ce geure a des rapports avec le Ca/ade- nia elle Corysantkes. (a.r.) LYQUE. ins. (Cuvier et Duméril.) V. Lycus. LYRE. ois. V. Méntjre. LYRE, pois . Espèce des genres Tri- gle et Callionyme. V. ces mots, (b.) LYRE DE DAVID, moll. Espèce du genrcHarpe. (b.) LYRÉE (feuille.) bot. piian. On nomme ains; , dans le langage des- criptif, la feuille dont les lobes du haut sont grands et réunis , tandis que ceux du bas sont petits et divisés jusqu'à la nervure médiane. Telles sont les feuilles de plusieurs Brassica et d'autres Crucifères siliqueuses , des Geum , etc. (G..N.) LYROPE. Lyrops. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons , lamille des Fouis- seurs , tribu des Larrates >!cLalreille (Fam. Nat. du Règn Anim. ), établi parllliger, et nommé Trachytes par Panzer. Ces Insectes ressemblent aux TOME IX. r)7s LYS Larrcsavec lesquels Lalreille les avait réunis , et n'en diffèrent que par leurs mandibules qui ont au côte interne une saillie en foi me de dent , par l'ab- domen qui esl proportionnellement plus court et par la lâugùett'e qui a de chaque cote une peti'.c division , ce qui la rend distinctement trifide. Ces Insectes se distinguent des Misco- phcs et des Dinèles, parce qu'ils ont trois cellules cubitales fermées /'tan- dis que ces derniers genres n'en ont que deux. Le type de ce genre est : Le Lyrope étrusque , L. elruscus, Illig. ; Larra et ruse us de Jurinc (Flym., pl. 9, genre 9); Trachytes irico/or, Panzer {Tauu. Ins. Genn. , fasc. 84 , t. 19); Liris au rata , Fabr. Cette espèce se trouve en Allemagne et en Italie. (g.) LYS. bot. niAN. Pour Lis. K. ce mot. (b.) LYSANTIIE. bot. pijan. Ce genre, proposé par Knight et Salisbury pour quelques espèces de Grevillea , n'a point été adopté. V. GRÉviULiiE. (G..N.) LYSIANTHUS. bot vhan. Pour Lisianthus. V . ce mot. (g..n.) * LYSIDICE. Lysidice. annel. Genre de l'ordre des Néréidée^, fa- mille des Eunices , fondé par Savigny (Sysl. des Annelides, p. 10 et 5a) qui lui assigne pour caractères disrr tinctifs : trompe armée de sept mâ- choires , trois du côté droit , quatre du côté gauche ; les deux mâchoires intérieures et inférieures très sim- ples ; antennes découvertes , les ex- térieures nulles; les mitoyennes très- courtes ; l'impaire de même; bran- chies indistinctes; front arrondi. Le genre Lysidice , institué aux dépens de celui des Néréides de Linné, offre plusieurs points de res- semblance avec les Léodices et les Aglaures. 11 diffère des premières par la petitesse des antennes et par les branchies indistinctes, et il s'éloi- gne essentiellement des secondes par un plus grand nombre de mâchoires. L'examen plus attentif de leur orga- nisation extérieure montre des carac- LYS tères assez nombreux et plus ou moins faciles à saisir. Leur corps est linéaire, cylindrique, composé de segmens courts et nombreux : le pre- mier segment n'est point rétréci ni saillant sur la tête , le second seg- ment est égal au troisième. La tête est plus large que longue , libre, sim- plement arrondie par-devant, et en- tièrement découverte ainsi que les antennes. La bouche offre une trom- pe dépassant le front à son orifice, et cette trompe est munie de sept ma- cho ires disposées comme celles du genre Léodice ( V. ce mot) avec une lèvre inférieure beaucoup plus large que la première paire de mâchoires. Les yeux sont grands et situés à la base extérieure des antennes mi- toyennes. Les antennes moins lon- gues que la tète sont incomplètes , c'est à-dire que les antérieures sont nulles; les mitoyennes sont courtes, ovales ou coniques , et ne paraissent point seusiblemeui articulées ; L'im- paire est semblable aux mitoyennes, mais plus longue; les pieds ne pa- raissent pas convertis en cirres len~ tabulantes, seulement la dernière paire est changée en deux filets; les pieds sont tous ambulatoires, très- courts , à deux faisceaux inégaux de soies simplement pointues ou termi- nées par un petit appendice mobile; les cirres supérieurs sont subulés et les inférieurs très-courts. Ou ne dis- tingue point de branchies. Savigny décrit trois espèces qui sont nouvelles et dont il ne donne pas la figure. . La Lysidice Vaeentine, Lys. Valentina , Savig. Corps long de près de deux pouces , grêle , formé de quatre-vingt-dix-neuf segmens dans un individu incomplet; le premier segment à peine plus long que ^e second; antennes subulées; tète à yeux noirs, sans autres taches ; pieds à deux faisceaux desoies jaunâtres; le faisceau supérieur, plus mince et plus loug, se compose de soies très- fines , l'inférieur de soies plus gros- ses, terminées par un appendice; aci- cules jaunes; cirres supérieurs su- LYS bulés et aisez saillans; cirres infé- rieurs fort courts. Couleurs et reflets de la nacre. Des côte» de la Méditer- ranée. La Lysidice olympienne , Lys. olympia, Savig. Corps long de qua- torze lignes , composé de cinquante- cinq segmeus, sans compter une douzaine de petits anneaux qui for- ment au bout du corps une queue conique , ciliée de deux rangs de pieds imperceptibles , et terminée par deux fdels courts; premier seg- ment à peine plus long que le sui- vant ; yeux noirs j antennes subulécs ; un petit mamelon conique derrière l'antenne impaire , sortant de la jonc- tion de la tête avec le premier seg- ment du corps ; pieds de l'espèce pré- cédente , à deux acicules très-noirs ; couleur gris-blanc,, avec les retlets de la nacre , sans tacbes. Des côtes de l'Océan sur les Huîtres. La Lysidice Galathine , Lys. Ga- lathinq , Savig. Cette espèce pour- rait bien être, suivant Savigny , une variété de la précédente. Corps plus épais; antennes très-courtes , ovales , avec un large mamelon derrière l'an- tenne impaire; couleur d un blanclai- teux ; les ti ois premiers si'gmcns d'un roux doré en dessus ; les yeux com- me noyés ebacun dans une .tache ferrugineuse; acicules très-noirs. Des cotes de l'Océan. (aud.) * LYSIGONIUM. bot. crypt. (Link.)Syn. de Gaillonelle? V. ce mot. (b.) LYSIMACHIA. bot. phan. J'.Ly- SIMAQUJE. LYSIMACHIÉES. bot. phan. Cet- te famille naturelle de Plantes est plus généralement désignée aujour- d'hui sous le uom de Primulacées. f. ce mot. (a. r.) LYSIMACHIE. bot. phan. Pour Lysimaque. ce mot. (b.) LYSIMAQUE. Lysimachia. bot. phan. Genre de Plantes de la famille des Primulacées et de la Peutandrie Monogynie, L. , composé d'un assez LYS 579 grand nombie d'espèces qui crois- sent pour la plupart dans les lieux humides de la France et de l'Eu- rope. Les Lysimaques sont des Plan- tes heibaeées, généralement vivaces, à feuilles opposées ou verticillées , à Heurs très-souvent jaunes, axil- laires à l'aisselle des feuilles ou réu- nies en grappes ou en tbyrses au sommet des rameaux. Leur calice est à cinq divisions très-profondes ; la corolle monopétale subcampaniformu ou rotacée , c'est-à-dire ayant cinq divisions extrêmement profondes ; le» étamines, au nombre de cinq, sont très-souvent monadclpbes par leur base; les anthères sont subcordifor- mes,àdeux loges inlrorses; l'ovaire est libre, globuleux, appliqué sur un disque hypogyne, annulaire et très-peu saillant; il offre une seule loge contenant un grand nombre d'o- vules attachés à un Irophospcrme central. Le style est long, cylindri- que, terminé par un stigmate tron- qué, très-petit, simple et à peine distinct du sommet du style. Le fruit est une capsule généralement globu- leuse, apiculée à son sommet, recou- verte en partie par le calice qui est persistant, à une seule loge qui ren- ferme un nombre considérable de graines polyèdres attachées à un tro- pbosperme central. Ces graines con- tiennent, dans l'intérieur d'un en- dosperme blanc et charnu, un em- bryon cylindrique placé en travers du bile. Les espèces de ce genre peu- vent être divisées en deux groupes suivant que leurs Heurs sont solitai- res ou réunies plusieurs ensemble. f Fleurs solilaires. Lysimaque Ncmmulaire , Lysi- machia ISummularia , L. , Fl. Dan., tab. 4g5. Cette espèce est extrême- ment commune dans les bois et les prés humides; ses tige» sont étalées , rampantes , portant des feuilles op- posées , ovales , arrondies , obtuses , courtement pétiolées ; ses fleurs sont assez grandes , jaunes, axillaires, pé- donculécs et solitaires; ses étamines sont monadclpbes tout-à-fait par la ?7* 5So LYS base de leurs (ilets. La Nummulaire fleurit pendant presque tout l'été. Lysimaque ponctuée , Lysima- chia punctata , L. , Jacq., Flor. Austr. , lab. 366. Cette espèce , qui croît le long des marcs, dans le nord de l'Europe, a sa tige dressée, pu- bi3secntc , rameuse, haute d'environ deux pieds ; ses feuilles , verticillées par trois, sont lancéolées et inar- quées de petits points noirs à leur face inférieure. Ses Heurs grandes cl jaunes , quelquefois maculées, sont solitaires et axillaires. Elle fleurit en juin et juillet. On la cultive quel- quefois dfans les jardins. Il lui faut une terre bumide. Lysimaque des bois , Lysimachia nemorum, L. , Fl. Dan., lab. 174. Cette espèce' est le Lerouxia nemo- rnim , Merat, Fl. Par. Elle est assez commune dans les bois montueux et humides; ses tiges sont grêles, éta- lées; ses feuilles opposées, ovales, aiguës, entières; ses fleurs petites, jaunes , portées sur des pédoncules grêles, plus longs que les feuilles. Elle fleurit en avril et mai. ff Fleurs léunies. Lysimaque commune , Lysima- chia vulgaris , L. , Bull. Herb. , tab. 347. Celte Lysimaque , très-commune sur le bord des étangs et des ruis- seaux , porte un grand nombre de noms vulgaires. Ainsi on la désigne sous ceux de Corneille , Chasse-Bosse, Souci d'eau, etc. Elle est vivace. Sa tige dressée s'élève à une hauteur de deux à trois pieds et porte des feuilles opposées ou verticillées par trois ou quatre; elles sont lancéolées, ai- guës , presque sessilcs. Ses fleurs jau- nes sont pédonculées , réunies plu- sieurs ensemble à l'aisselle des feuil- les supérieures où leur réunion forme une panicule terminale; elles s'épa- nouissent en juin et juillet. Cette es- pèce passe pour vulnéraire, niais néanmoins on en fait peu usage. Lysimaque verticillée, Lysi- machia verticillata , Pall. Cette es- pèce est fort voisine de la précédente. Elle est généralement plus grande; LYS ses feuilles sont constamment verti- cillées, portées sur de courts pétio- les; ses fleurs , plus nombreuses que dans la Lysimaque vulgaire, offrent la même disposition. Elle est origi- naire du Caucase; on la cultive assez fréquemment dans les parterres. Lysimaque Tuyrsiflore , Lysi- machia Tkyrsiflora , L. , Fl. Dan. , tab. 517. Espèce vivace croissant sur le bord des eaux et offrant une tige dressée, simple , haute au plus d'un pied , garnie de feuilles opposées , ses- siles, lancéolées, aiguës et velues. Les fleurs sont petites , jaunes, dis- posées en épis oblongs, pédonculés , placés à l'aisselle des feuilles supé- rieures. Lysimaque a feuilles de Saule, Lysimachia Ephemerum , L. Cette belle espèce croît dans les Pyrénées et en Espagne; ses tiges, hautes de deux à trois pieds , sont dressées , gla- bres , portant des feuilles opposées, sessiles , oblongues, lancéolées , gla- bres et glauques. Les fleurs sont blanches , formant un long épi termi- nal. Cette espèce, que l'on cultive fréquemment dans les jardins, de- mande une terre franche, légère et humide ; on la multiplie d'éclats sé- pares des racines ou de graines se- mées sur couches. (a. r.) LYSIINEMA. rot. phan. C'est un genre établi par llobert Biowu dans la famille des Épacridëes , et auquel il donne pour caractères : un calice coloré , entouré d'un grand nombre de bractées également colorées; une corolle monopétale, hypocratérilbr- me, dont le tube se divise quelque- fois en cinq parties, et dont le limbe est formé de cinq lobes sans plis et réfléchis; des étamines hypogynes, ayant les anthères attachées au-des- sus de leur partie moyenne et pel- tées; cinq écailles hypogynes, et pour fruit une capsule dont les tro- phospermes sont attachés à l'axe cen- tral. Les espèces qui composent ce gen- re ont absolument le port des Epa- cris. Outre YEjmcns pungens , Cav. , LYS Je. 4, p. 26 , tab. 546 , que Browu place dans ce genre , il en décrit quatre autres espèces qu'il nomme Lysinema pentapetalum , L. cilia- lum , L. lasianthum et L. conspi- cuurn. (a. n.) * LYSIPOMIE. Lysipomia. bot. fiian. Genre nouveau de la famille des Lobéliacées , établi par Kunth {in Humb. Nov. Gêner., 5, p. 5 18) et qui comprend quatre espèces ori- ginaires de l'Amérique méridionale , croissant dans les montagnes élevées ou elles forment de petites touffes ar- rondies. Elles sont quelquefois dé- pourvues de tiges ; leurs feuilles sont alternes, linéaires ouspathulées, trôs- cntièiTS , roides ou chai nues. Leurs Qeurs sont blanches, axillaircs et so- litaires. Le calice est a l lièrent , avec l'ovaire infère ; son limbe est à cinq lobes inégaux; sa corolle est tubu- leuse, caduque, à cinq divisions inégales , .disposées comme en deux lèvres. Les t! lamines , au nom- bre de cinq, sont réunies et sou- dées comme dans le genre Lobé- lie ; le stigmate est bilobé ; le fruit est une capsule uniloculaire , polys- perme , s'ouvrant par son sommet au moyen d'un opercule. Les grai- nes sont nombreuses et attachées à un trophosperme pariétal et longi- tudinal. Ce genre , très-voisin du Lobelia , eu diffère suffisamment par sa capsule uniloculaire s'ouvrant par un opercule. Les quatre espèces qui composent ce genre ont été dé- crites et figurées par Kunth {loc. cit.) sous les noms de Lysipomia montioides, Kunth {loc. cit.), lab. 266, fig. 2; Lys. reniformis , tab. 2bfi, fig. t; Lys. arctioides, tab. 267, fig. 1 ; Lys. acaitlis, tab. 267, fig. 2. (a. a.) * LYSISPORTUM. bot. crypt. {Champignons.) Sous-gcure du Sporo- trichnrn de Link. Quelques auteurs le croient assez distinct pour servir à l'établissement d'un genre. V. Spo- HOTllICHUM. (a. f.) * LYSMA.TE. Lysmata. ciiust. Genro de l'ordc des Décapodes , fa- LYS fi8i mille des Macroures , tribu des Cari- des, établi par Risso. qui lui avnit donné le nom de Mœlicerta déjà em- ployé par Pérou pour .désigner un groupe de Méduses. Les caractères de ce genre sont : antennes intermé- diaires ou supérieures, formées de trois filets dont le plus court est joint à la base de l'un des deux plus longs ; antennes extérieures longues et séta- cées; pieds des deux premières paires didactyles , ceux de la seconde étant plus longs et ayant leur carpe divisé en plusieurs petits articles; pieds des trois dernières paires très-minces, terminés par un ongle simple; les quatre der- niers étant plus courts que les autres ; carapace carénée en dessus, et ter- minée par un rostre fort court en avant. Ce genre se distingue de ceux de Ni/sa , llyménocèrc,Alpkêe et Hyp- polite , parles antennes intermédiaires qui n'ont que deux filets dans tous ceux-ci ; il s'éloigne des Palémons par son corps plus raccourci et ses pieds plus minces , et par la pièce qui précède la main qui est subdivisée eu petits articles au lieu d'être entière. Ces Crustacés se trouvent dans la Méditerranée - l'espèce qui sert de type à ce genre est : La Lysmate soyeuse, L. seti- cauda, Risso (Crust. , p. 1 10 , pl. 2 , f. i ). Elle est longue d'un pouce et demi ; son rostre est court, sexdenté en dessus et bidenté en dessous; les pièces natatoires de la queue sont ciliées sur leurs bords ; celles du mi- lieu sont terminées par dix longues soies très-déliées; le corps est d'un rouge de corail , marqué longitudina- lement de lignes blanchâtres. Ce Crus- tacé habite les eaux profondes des en- virons de Nice. (g.) LYSSOSTYLIS. bot. ph.vn. V. GuÉVIJ-LÉE. LYSTRE. Lystra. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères , famille des Cicadaires , tribu des Fulgorelles , établi par Fa- bricius , et ne différant des Fulgores , auxquelles ces Insectes ressemblent beaucoup, que par leur tête qui est 58 -i MAC iransversc, et vie se prolonge pas en forme de museau. Le corps de Lystres est allongé; leurs élytres ne selar- gissent point en arrière comme celles des Flalles , et ne se terminent point par un rétrécissement comme celles des Isses; l'extrémité de l'abdomen des femelles des Lystres porte des paquets de filets cotonneux très- blancs avec lesquels il est présumable qu'elles enveloppent leurs œufs. Ce genre se compose d'une assez grande quantité d'espèces propres aux Indes- Orientales , à la Chine et à l'Amé- rique méridionale; l'espèce qui lui sert de type est : La Lystre laineuse , L. lanata, Fabr. ; Cicacla lanata , Lin. Les côtés du front sont rouges; l'extrémité des élytres est noire avec des points bleus. Elle se trouve à Cayenne et aux An- tilles. (o.J * LYSURUS. bot. crypt. ( Cham- pignons. ) Genre ainsi caractérisé : volva sessile , arrondie ; réceptacle continu au pédicule , et se divisant au sommet en plusieurs brandies redressées , égales , couvertes exté- rieurement d'un mucus mêlé de spo- rules qui , en se détachant, forme à la surface une sorte de racine. Le Phallus Mokusih de Linné fils a servi de type à ce genre fondé par Fries , Sjst. Mycol. , 2 , p. 286 ; il croît eu MAB Cliine sur les racines de Mûriers; sa fétidité est extrême , sa vie très- courte; son. volva est blanchâtre ; son stipe a trois ou quatre pouces de hauteur; il est charnu à la manière des Phallus , de couleur de chair, plus foncé à l'extrémité; les découpures du cunceptacle sont au nombre de ciuq , égales, un peu cylindriques, d'un rouge foncé. Les Chinois le sup- posent propre à guérir les ulcères cancéreux; ils le mangent quelque- fois, mais non sans danger, (a. F.) * LYÏAIODON. hept. orn. Klein, dans son Tentamen Erpetologiœ , for- mait sous ce nom un genre qui ré- pond aux Couleuvres. (b.) * LYTHRAIRES. bot. phan. On appelle plus généralement aujour- d'hui Salicariées cette famille natu- relle de Plantes. V. Salicariées. (a. h.) LYTHRODES.min. Karstena don- né ce nom à une variété de l'Elajoli- the. V. ce mot. ' (g..n.) LYTHRUM. bot. phan. V. Sali- CAIRE. * LYTTA. ins. (Fabricius.) V. Cantharide. LYZAN. pois. ( Forskalh. ) Espèce du sous-genre Liche. V. Gasteros- tée. (b.) M. MaAN. bot. phan. (Rochon.) Un Walthedak Madagascar qu'on a pris à tort pour une- Tournefortie. (b.) MAAR. ois. Syn. du Goéland Bourgmestre. V. Mouette, (dr. .z.) MABA. bot. phan. Genre de la fa- mille des Ébénacées et de la Diœcie Triandrie , L. Ses fleurs dioïques présentent un calice découpé jus- que vers son milieu eu trois par- ties, et une corolle urcéolée trifide. Dans les mâles les étammes hypogy- nes, en nombre égal, ou plus ordi- nairement double des divisions de la corolle , à filets tantôt simples , tantôt réunis alternativement deux à deux, s'insèrent autour d'un rudi- ment central de pistil; dans les femel- les , l'ovaire à trois loges biovulées, se change en une baie ovoïde ou rare- ment globuleuse, entourée à sa base Earle calice persistant cupuliforme. es espèces de ce genre sont des Ar- MAB brisseaux à feuilles alternes, dépour- vues de stipules entières et coriaces , dont les pédoncules axillaires, accom- pagnés de petites bractées, portent une seule (leur sur les pieds femelles, filusieurs sur les mâles. Forster en fit c premier connaître une originaire des îles de la mer du Sud sous le nom de dJaba elliptica; R. Brown en a dé- crit sept de la Nouvelle-Hollande, et récemment Labillardière en a ajouté deux autres recueillies dans la Nou- velle-Calédonie {V. Sertum Âustro- Caledonicum , tab. 35 et 56 ). On en trouve aussi une dans les Indes; c'est celle que Kœnig et Roxburgh appe- laient du nom générique de Ferreula; enfin R. Brown pense que le Caja si rang de Rumph {Flerbar. Arnboin. , 5 , tab. î ) appartient à ce genre. (a. D.J.) MABEA. bot. phan. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Do- décandrie Monogvnie, L. Ses fleurs sont monoïques : ou observe dans les mâles un calice à cinq dents , pas de pétales, des étnmines au nombre de neuf à douze, insérées sur un récep- tacle à peu près conique , et dont les anthères adnées aux filets extrême- ment courts regardent en dehors; dans les femelles le calice est partagé jusque vers son milieu en cinq divi- sions égales, ou en six donl trois al- ternativement extérieures et plus courtes, le style se termine par trois branches contournées; l'ovaire glo- buleux offre trois loges renfermant chacune un ovule unique, et devient plus lard une capsule à trois coques. Aublel(/-7a///. Guian. 187, tab. 554) a fait connaître deux espèces de Tila- bea, originaires de la Guiatie; mais les Herbiers de ce pays en contien- nent plusieurs autres jusqu'ici iné- dites ; ce sont des Arbustes à rameaux sarmenteux , remplis d'un suc lactes- cent; les feuilles, accompagnées de stipules, sont alternes , entières ou lé- gèrement crénelées, veinées, luisantes sur leur face supérieure; les pédon- cules , disposés en panicules épaissei terminales, portent soit à leur base, soit plus fiaul , une bradée glandu- MAB Ifci leusc des deux côtés sur ses bords; les inférieurs plus longs et moins nombreux sont simples , et soutien- nent chacun une seule fleur femelle; les supérieurs se divisent en trois blanches dont chacune se termine par uue fleur mâle. (a. d.J.) MABI ou MABY. bot. phan. (Ni- cholson.) Nom caraïbe de la Palate, Convolvulus Batalas , L. V. Liseuon. (B.) MABOLO. bot. phan. Nom de pays de Y Embryopteris de Roxburgh. et Gacrtner. V. Plaqueminitr. (b.) MABOUIA et MABOUIER. bot. phan. Noms de pays proposés pur quelques botanistes français pour de- signer le genre Morisonia. y ' . ce mot. (B.) MABOUYA. rept. saur. C'est-à- dire en langue caraïbe , Diable. F'. Gecko. (b.) * MABRE. pois. (Uelarocbc.) Syn. de Sparus Mormyrus , L. , dans les îles Baléares. F' ' . Spare. (b..) * MABUHUC. bot. phan. (Camel- li.JSyn. de Cassythe. Fr. ce mot. (b.) MABURNIE. Mabumia. bot. phan. Genre de l'Hexamirie Monogy- nie , L. , établi par Du Petit-Thouars ( Gêner. Nof. Madagasc. , n. i3 ) qui l'a ainsi caractérisé : calice ad- hérent à l'ovaire par sa base, tubu- leux et muni de trois angles en forme d'ailes ; corolle remplacée par six ap- pendices dont trois extérieurs plus grands; six élamincs réunies deux à tleux et placées devant les trois plus larges appendices ; ovaire surmonté d'un style de la longueur du tube terminé par un stigmate capîté à trois lobes ; capsule à trois loges poly sper- mes. Le nom de ce genre est un ana- gramme du Burmannia , genre dont il est tellement rappioché qu'il serait possible que la Plante qui le constitue n'eu fût qu'une espèce; elle a des tiges courtes , aphyllcs , parsemées de petites écailles et terminées par deux ou trois fleurs. Cette Plante est indi- gène de Madagascar. (c»,.N.) .MABY. bot. phan. V. Mahi. 584 MAC *MACA. bot. phan. On ne peutre- counaîlrc quel est l'Arbre mention- né sous ce nom dans le Recueil des voyages, mais il est présuinable qu'il appartient à la famille des Palmiers ; c est peut-être le même que celui que Humboldt mentionne sous le nom de Macanilla de Caripe , qui paraît appartenir au genre Martinèze , et dont les fruits comme ceux du Maca sont comparés à de petites pommes, et le tronc épineux. (b.) MACACA. kam. ( Lacépède. ) Syn. de Macaque. (b.) MAGACCO. mam. De ce nom que les Portugais ont appliqué d'une ma- nière générale aux Singes, est dérivé le mot Macaque dont on a fait le nom générique d'une division des Singes de l'Ancien-Monde. V. Ma- caque, (is. o. ST. -h.) MACACO. MAM. Syn. du Maki Vari , et non pas du Mococo , comme la ressemblance des noms pourrait le faire croire. /"".Maki. (is. g. st.-h,) MACAGO. ors. Espèce du genre Tinamou. V. ce mot. (dr..z.) MA-CADA-CALA ou MACADA- POLA. bot. phan. Syn. indou de Morinda citriodora , ou Gala-Pilava des Malabares. (b.) MAGACUS. mam. V. Macaque. MACAGUA. ois. Espèce du genre Faucon. P'. ce mot. Vieillot en fait le type du genre qu'il forme sous le nom spécifique d'Hétéropières , mais qui n'a point été adopté par Tem- minck dont nous suivons la méthode. (DR..Z.) MAC AH AL AF. bot. phan. V. Ca- laf. MAC AH ANE ou MACA.NE. Ma- cahanea. bot. phan. Aublet ( Pl. de laGuian. , 4 suppl. , p. 6) a décrit et figuré le fruit d'un Arbrisseau qu'il nomme Macakanea Guyanansis , et qu'il figure planche 371. Ce genre imparfaitement connu, et que Jus- sieu appelle Macanea , fait partie de la famille des Guttifères. Son fruit est une baie pyriforme. , inégale , co- MAC riacc , contenant dans une seule loge de quatre à six graines ovoïdes , co- riaces , placées au milieu d'une pulpe charnue et attachées à des trophosper- mes pariétaux. Le Macakanea Guya- ne/isis , Aublet, loc. oit., est un Ar- brisseau de quatre à cinq pieds de hauteur; il pousse des branches sar- menteuses qui entourent le tronc des Arbres voisins; ces brandies sont garnies de feuilles opposées, lisses, vertes , elliptiques , aiguës , finement dentées et portées sur un pétiole court ; les fruits sont réunis plusieurs ensemble. Cet Arbrisseau, nommé Macaca- hana par les Garipons , croît sur les bords de la Crique des Galibis : il était en fruit dans le mois de juin. (A.R.) * MACAIRA ou MAKAIRA. pois. Espèce du genre Xiphias. P • ce mot. (b.) * MACANCO. mam. V. Maki. * MAC AND OU ou MACAN- DOUE. bot. phan. Syn. de Morinda cilrifolia à Java ; les Portugais de l'Inde l'appellent Macanda. (b.) MAC AN IL LA DE CARIPE. bot. phan. ( Humboldt. )Ce qui pourrait bien être une faute d'orthographe es- pagnole, pour dire Mançanitla (petite pomme.) V. Maca. (b.) MACAO, ois. V. Ara. MACAQUE. Macacus. mam. Genre de Quadrumaues appartenant à la première division des Singes (ceux de r Ancien-Monde ou les Catarrhinins de Geoffroy Saint-Hilaire) , et in- termédiaire soit par ses formes , soit par ses habitudes , à celui des Gue- nons et à celui des Cynocéphales. Les dents sont, comme chez tous les Singes de l'Ancien-Monde, au nom- bre de trente-deux, c'est-à-dire en même nombre que chez l'Homme ; elles sont d'ailleurs semblables à celles des Cynocéphales , et ne diffè- rent de celles des Guenons que par un petit talon qui termine les der- nières molaires à l'une et à l'autre mâchoire , et par la forme des canines MAC MAC 585 supérieures arrondies et non point aplaties à leur face interne, et pré- sentant à leur face externe une dé- pression assez forte. L'angle facial est de 4o° environ, terme moyen; mais il se trouve plus ouvert dans certai- nes espèces , moins dans quelques autres. Celles-ci se rapprochent ainsi davantage des Cynocéphales , dont l'angle facial n'est guère que de 5o° environ , les premières se trouvant au contraire plutôt en rapport avec les Guenons et les Semnopithèques , où cet angle , assez variable , est toujours moius aigu. Néanmoins c'est dans la forme de la tête et du mu- seau que nous trouverons les seuls caractères véritablement importons des Macaques , et presque les seuls aussi qui puissent servir à leur dis- tinction. Le museau beaucoup plus gros et plus prolongé que chez les Guenons, du moins pour la plupart des espèces, est beaucoup pi us court que chez les Cynocéphales ; ceux-ci se distinguent d ailleurs parfaitement par la disposition de leurs narines terminales et tout-à-fait antérieures. Le corps est en général trapu et épais, le col court, la tète grosse, Jes membres robustes, et l'aspect de l'Animal véritahlement désagréable et hideux. Les callosités des fesses sont très-prononcées , et la queue , quelquefois nulle, est ordinairement assez courte; elle ne devient d'ail- leurs jamais, même chez les espèces où elle a le plus de force et de lon- gueur , un organe de préheusion , comme elle l'est chez beaucoup de Singes américains ; caractère qui au reste appartient généralement a tous les genres rie l'Ancien-Monde. Enfin leurs membres , à peu près égaux , sont dans leur essentiel conformés comme ceux des Guenons ; et leurs mains sont de même pentadactyles. Ils ont les lèvres minces , et les aba- joues existent assez développées. On peut faire à l'égard des habi- tudes des Macaques les mêmes re marques que nous venons de faire à l'égard de leur organisation. Gé- néralement plus doux , plus sus- ceptibles d'éducation que les Cy- nocéphales , ils sont beaucoup plus médians , plus indociles , et surtout plus lascifs que les Guenons , quel- ques espèces ayant plutôt les habitu- des et le naturel de ces dernières , et d'autres se rapprochant au contraire davantage des Cynocéphales, tandis que plusieurs enfin se trouvent véri- tablement intermédiaires entre cefe deux genres. C'est ce qu'on reconnaît assez facilement lorsqu'on étudie des individus adultes et bien portans; car les jeunes , même dans les espèces qui par les développemens de l'âge deviennent le plus complètement in- traitables, ont d'abord assez de dou- ceur; les femelles sont aussi ordinai- rement moins empressées à nuire et moins indociles que les mâles. Du re>te les Macaques ont à tout âge beaucoup d'adresse et d'intelligence ; et quelques-uns d'ent: c eux sont mê- me très-susceptibles d'éducalion. Tel est particulièrement le Magot, que les bateleurs habituent sans trop de difficulté à obéir avec promptitude sur un geste ou sur un mot , à danser sur la corde, et à exécuter différens tours d'adresse qui amusent et sou- vent même étonnent vivement les spectateurs. D'antres Macaques ne sont guère susceptibles que d'être adoucis par la domesticité ; encore quand ils deviennent adidtes , ou qu'ils commencent à vieillir, arrive- t-il souvent que leur caractère change entièrement , et qu'ils deviennent tout-à-fait indociles et intraitables. Aussi tandis que beaucoup de per- sonnes élèvent volontiers de jeunes Macaques , cl les prennent même en affection dans cet âge ou ils ne manquent véritablement ni de grâce ni de douceur , il en est bien peu qui veuillent les conserver long-temps, et qui ne s'empressent de s'en dé- faire dès qu'ils sont parvenus à l'âge oii ils prennent avec leurs forces , les penchans et les habitudes qui carac- térisent leur espèce. Ces Singes se sont reproduits assez souvent dans nos climats, au contraire des Gue- nons, cl même des Cynocéphales, 686 MAC malgré leur extrême lascivité. Cette différence tient uniquement , sui- vant Fr. Cuvier , à la facilité plus grande que l'on a de réunir à la fois les deux sexes, et aussi à la rapidité de leur développement. On peut re- marquer cependant que la ménagerie du Muséum a plusieurs fois possédé en même temps les demx sexes de quelques espèces de Cynocéphales , et qu'elle a même encore maintenant le mâle et la femelle du Diill et du Papion , sans qu'on ait jamais réussi à les faire produire. Au contraire trois espèces de Macaques , le Maimon , le Rhésus et le Macaque proprement dit, ont plusieurs fois produit au Mu- séum j et sa ménagerie possède même en ce moment deux jeunes individus nés en novembre 1824, presque dans la même semaine. Fr. Cuvier a donné l'histoire de l'un d'eux , lorsqu'il n'é- tait encore âgé que de quarante-neuf jours (Hist. Nal. Mamm. par Geoff. Saint-Hilaire et Fr. Cuv.) , et nous re- produirons ici les principales remar- ques laites par ce zoologiste , en ajou- tant quelques autres détails d'après nos propres observations. L'accou- plevnent se fait de la même manière que chez les autres Quadrupèdes , et la gestation dure environ sept mois. Le jeune individu a dès sa naissance les couleurs de l'adulte, seulement avec une nuance un peu plus pâle; mais ses membres sont plus grêles , et sa tête sensiblement plus grosse. Il a dès-lors les yeux ouverts, paraît voir les objets qui l'entourent , et suivre du regard les mouvemens qui se font près de lui. Du reste, s'atta- chantavec les quatre mains aux poils de la poitrine et du ventre de sa mère , tenant le mamelon dans sa bouche , et ainsi toujours disposé à teter, lorsqu'il en sentie besoin, il reste pendant loug-temps à peu près immobile. La mère paraît peu gênée de ce fardeau , et marclie comme à l'ordinaire , soit à quatre , soit à deux pieds; embrassant alors et mainte- nant son petit au moyen d'une de ses mains antérieures. Elle lui prodigue d'ailleurs les soins les plus empres- MAC ses, les plus lendres, pendant tout le temps qu'ils lui sont nécessaires, surveille avec beaucoup d'attention , et aide ses premiers mouvemens. Cependant dès que le petit, deve- nu un peu plus âgé, commence à vouloir prendre une autre nourri- ture que le lail de sa mère, celle-ci, sans jamais cesser d'ailleurs de le soigner avec le même zèle , ne souf- fre pas qu'il satisfasse son désir; elle lui arrache le peu d'alimens qu'il vient à saisir, remplit ses abajoues, et s'empare de tout pour elle-même. Le petit , dès-lors plein d'inlelligence et d'adresse , sait cependant bien prendre de temps en temps un peu de la nourriture que sa mère lui re- fuse. Nous l'avons vu plusieurs l'ois saisir adroitement des amandes dans la main de celle-ci, au moment mê- me ou elle les portait à sa bouche, puis s'enfuir rapidement à l'autre ex- trémité de la cage , et les manger alors , en ayant la précaution de tour- ner le dos à sa mère. Il avait ainsi toujours le soin de s'écarter pour prendre de la nourriture, lors même que celle-ci venait à lui en présenter elle-même ; ce que nous n'avons vu qu'une seule fois , et ce qui n'arrivait en effet que très-rarement (du moins lorsqu'il s'agissait de quelque frian- dise). Les deux jeunes Macaques du Muséum ont maintenant (décembre 1825 ) un peu plus de treize mois , et tout porte à croire qu'ils s'élèveront parfaitement. L'un d'eux , très-faible dans sou premier âge , paraît cepen- dant toujours assez délicat; et quoi- que l'un soit né huit jours environ avant l'autre, sa taille est beaucoup moins considérable. Tous deux conti- nuent à recevoir les mêmes soins de leurs mères; et quoiqu'ils soient déjà presqu'aussi gros qu'elles - mêmes , celles-ci les portent encore souvent, et paraissent même fort peu gênées de ce fardeau. De simples différences de propor- tions sont, comme chacun sait, ce qui distingue la plupart des genres d'Oiseaux; dc-là le vague de leurs caractères , l'incertitude de leurs h- MAC mites , et le peu de précision de tou- tes les méthodes ornithologiqucs. Ue simples différences de proportions constituent de même presque uni- quement , comme nous l'avons vu , les caractères du genre Macaque. Aussi sommes-nous à son égard dans le même embarras ou nous nous trouvons continuellement à l'égard des Oiseaux. Plusieurs espèces , qui sont regardées comme de vérita- bles Macaques par la plupart des auteurs modernes, pourraient pres- que tout aussi bien être considérées comme appartenant soit au genre Cy- nocéphale, soit au genre Guenon. Tels sont le Bonnet-Chinois , la To- 3ue et même le Macaque proprement it, classés même dans quelques sys- tèmes parmi les Guenons, etl'Ouan- derou , rapporté tour à tour à ce der- nier genre et à celui des Cynocépha- les. Quoi qu'il en soit, nous place- rons, comme l'ont déjà fait Desma- rest et F. Cuvier, tous ces Singes par- mi les Macaques. Ce genre se trouve- ra ainsi composé d'un assez grand nombre d'espèces répandues clans l'Afrique ou dans l'Inde ; l'une d'elles se trouve même , comme nous le verrons , jusque dans la par- tie la plus méridionale de l'Europe. INous diviserons les Macaques , com- me on l'a fait pour les Guenons , en plusieurs petits groupes, savoir : les Cercocèhcs , les Maimons et les Magots correspondant aux genres Cercocèhe , Macaque et Magot de di- vers naturalistes. * Les Cercocèbes. Les espèces que nous comprenons sous ce nom paraissentvéritablement, à plusieurs égards , intermédiaires aux Macaques et aux Guenons; et Geoffroy Saint- Hilaire avait même cru pouvoir en former un genre par- ticulier sous le nom de Gercocebej 110m que nous ne conservons ici que comme celui d'une petite division parmi les Macaques. Ellese reconnaît facilement par les proportions de la queue plus longue que le corps. Les deux premières espèces se distinguent MAC 587 en oulre par leur face étroite et allon- gée , leur front nu, et la disposition fort remarquable des poils de leur tête qui sont divergens et dont l'en- semble forme une sorte de calotte. La Toque , Geoff'r. St.-Ilil. , Ami. Mus. T. ix ; Jflacacus radiatus , Uesm.; Cercocebus radiatus , Geoff'r. , a le pelige d'un gris verdàire eu dessus avec le dessous du corps et de la queue et La partie interne des mem- bres de couleur blanche ; le dessus de la queue est gris verdâlre comme le dessus du corps. Les poils diver- gens sont assez courts. Sa laillc est de dix-huit pouces environ. Celle espè- ce-, qui habite l'Inde, et particulier reinent le Malabar, a été établie sous ce nom par Geoffroy Saint-llilairc d'après un individu que possédait le Muséum. Quelques naturalistes avaient , il est vrai , supposé que la Toque pourrait bien n'être qu'une simple variété du Macaque Bonnet- Chinois, avec lequel elle a en effet beaucoup de ressemblance ; mais il est bien certain aujourd'hui qu'elle forme une espèce réellement distinc- te , comme la montré l'examen at- tentif de plusieurs individus amenés vivans en Europe. Du reste ses habi- tudes sont, suivant Desmarest , tout- à-fait analogues à celles des Gue- nons. Le Bonnet-Chinois , Macacus si/ii- cus, Desm.; Cercocebus sinicus, Geoll. St.-Hil. (mais non pas , suivant Fr. Cuvier, Simiasinica , L.), se distingue par son pelage d'un fauve brillant en dessus , avec la queue un peu plus brune , les favoris , la face interne des membres et le dessous du corps blan- châtres; les mains, les pieds et les oreilles noirâtres. La face est couleur de chair; seulement la lèvre infé- rieure est bordée «le noir. Les poils sont , dans cette espèce, gris à leur base avec leur partie terminale anne- lée de noiret.de jaune; disposition qui se retrouve chez le plus grand nombre des Macaques, et particuliè- rement chez la Toque; mais chez le Bonnet- Chinois c'est le jaune qui domine: de-là la teinte généralement 588 MAC fauve , et nou pas verdâtre de son pe- lage. Cette espèce a la même patrie que la Toque, et vraisemblablement aussi les mêmes habitudes. Le Macaque ordinaire , Macacus irus, Fr. Cuv. , Mêm. Mus. T. iv; Macacus cynomolgus , Desm. ; Simia cynomolgus et S. cynocepkalus? L. , a environ un pied huit pouces jusqu'à l'origine de la queue, qui est aussi à fieu près de celte longueur. Son pé- age est verdâlre en dessus , avec le dessous du corps et la face interne des membres d'un gris blanchâtre. La queue et les pieds sont noirâtres, et la face, à peu près nue , est de couleur de chair livide , avec une partie plus blanche entre les yeux. Les favoris assez courts sont de couleur verdâlre. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et présente quelques carac- tères particuliers. Cette espèce est le véritable Macaque de Buffon , et il paraît qu'on doit aussi lui rappor- ter l'Aigrette du même auteur. Ses moeurs sont généralement celles des autres Macaques; elle paraît cepen- dant un peu moins indocile et moins lubrique; et c'est ainsi que nous voyons toujours à quelques diffé- rences de caractères correspondre aussi des différences dans les habi- tudes. Le Macaque a face noire , Ma- cacus carbonarius , que Fr. Cuvicr (Mainm. Lithog. , livraison de dé- cembre 1825) vient de décrire sous ce nom , est généralement d'un vert- grisâtiesur le dessus du corps et sur la face externe des membres , avec leur face interne, les parties inférieu- res du corps, les favoris, les joues et la queue, gris- blanchâtre. Une légère bande noire est placée au- dessus de l'œil , et la face est aussi de cette couleur. Cette espèce, très-voi- sine de la précédente , se distingue d'ailleurs très-bien par la couleur de la face. ** Les Maimons. On les distingue facilement par leur queue toujours beaucoup plus MAC courte que le corps et quelquefois même d'une extrême brièveté. L'Ouanderou , Buff. T. xiv ; Ma- cacus silenus , Desm. , Simia silenus , Schreb. , L., et S. leonina, L., se distingue facilement par son pelage généralement noir, avec l'abdomen et la poitrine blancs. Il a aussi reçu de Cuvier le nom de Macaque à cri- nière, parce que sa tête est entou- rée d'une longue barbe blanchâtre et d'une crinière cendrée , et de Pen- nant celui de Singe à queue de Lion , à cause d'une mèche de longs poils qui termine la queue. Son visage et ses mains sont noirs, tandis que ses callosités sont rougeâtres. Sa lon- gueur est de dix-huit pouces, sans compter la queue qui en a dix seule- ment. Cette espèce habile les Indes- Orientales ou elle porte les noms de Nil-Bandar , de Lowando ou d'El- wauda , etnon pasceluid'Ouanderou, que Buffon lui a composé. Elle est tout-à-fait indocile et intraitable, suivant plusieurs naturalistes. Ce- pendant une femelle observée et dé- crite par Fr. Cuvier lui a paru douce et même caressante. Le Rhésus , Audebert ; Macacus erythrœus; Macacus Rhésus, Desm.; Simia erythrœa, Schreb. ; le Maca- que à queue courte, Buff.; le Mai- mon ou Rhésus de Fr. Cuvier, est en dessus d'un beau vert-gris roussâ- tre, avec les membres antérieurs et les jambes plus grises et les cuisses plus jaunes à leur partie externe. Le dessous du corps et la face interne des meinbrcssonlhlancs; et la queue, d'ailleurs courte , c*l grise en dessous et d'un vert roussâtre en dessus. La face est couleur de cliair livide; et, suivant Fr. Cuvier, on voit au milieu du front, entre les yeux, un petit tubercule dont l'apparence est celle d'une loupe et qui grossit à l'appro- che du rut. Le Rhésus habite les In- des , et il a les mœurs que nous avons indiquées comme celles des véritables Macaques, c'est-à-dire qu'assez doux dans le jeune âge, il devient ensuite très-lubrique et presque tout-à-fait intraitable. F. Cuvier a décrit sous le MAC nom de Rhésus à face brune un Sin- ge qui ne différa guère du Rhésus ordinaire que par la couleur brune de la face el de toutes les parties nues. Le Maimon, Buff. T. xiv, pl. 10 ; Audeb. ; Macacus nemestrinus, Desm.; Simia nemestrina, L. ; le Singe à queue de Cochon de plusieurs au- teurs, est eu dessus d'un fauve ver- dâtre, avec le milieu du sommet de la tète noir, cette tache descendant sur le col , le d.js et la queue en pre- nant une teinte verdàtre. Les joues et toutes les parties inférieures du corps sont d'un blanc roussâlre ; la queue, que l'Animal tient souvent re- courbée, est grêle et courte. L'espèce habile Sumatra, ou elle porte le nom de Bariou. Nous décrirons sous le nom de Macacus libidinosus un Singe déjà indiqué par Fr. Cuvier, qui le regar- de comme une espèce nouvelle et bien distincte, et qui l'a fait ligurcr à ce titre dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences Naturelles ; el par Desmarest, suivant lequel il ne serait qu'un Maimon. Notre description est faite d'après un dessin, de moitié environ de grandeur, qui se trouve dans la ri- che collection des Vélins du Muséum. L'individu représenté, qui est une femelle, est fort semblable au Mai- mon, dont il diffère cependant par ses joues d'un fauve légèrement olivâtre, comme les épaules et les membres antérieurs, et non pas blanches ou blanchâtres connue chez le Maimon. Il a de même une sorte de calotte noire sur la lête ; et cette tache sn prolonge sur le dos et la queue, qui se trouvent, ainsi que toutes les par- ties postérieures du corps et la iace externe des membres de derrière, d'un brun légèrement nuance de fa a- ve olivâtre. La face interne des mem- bres, soit antérieurs, soit postérieurs, semble grisâtre sur le dessin ; et le dessous du corps d'un blanchâtre qui se nuance insensiblcmenl avec le brun du corps. La face et les doigts sont à peu près couleurde chair. En- fin le corps paraît plus grêle que chez le Maimon , et la queue est à peu près MAC â8g de même longueur. Mais ce qui rend celte espèce extrêmement remarqua- ble , c'est l'énorme turgescence de toutes les parties sexuelles pendant le rut. Tout ce qui environne la vul- ve, l'anus el les callosités ( et même le dessous de la queue dans presque toute sou étendue ) , acquiert un développement véritablement prodi- gieux, et dont il est tout-à-fait impos» sible de se faire idée , par la lluxion, quelquefois cependant assez abon- dante, qu'on observe périodiquement chez les autres Macaques. Le Macaque aface bouge, Maca- cus speciosus , Fr. Cuvier, Mamm. lith. , se distingue facilement par sa queue excessivement couite, sa face d'un beau rouge, et qui se trouve entourée de poils noirs; ses ongles noirs , et son pelage d'un gris vineux , avec les parties inférieures du corps et la région interne des membres, blanches : il habite les Indes-Orien- tales. Le Macaque de l'Inde, Macacus Maurus, Fr. Cuv., Mamm. , lith., est encore une espèce qu'on reconnaît facilement par sa queue excessive- ment courte comme dans l'espèce précédente, et son pelage générale- ment brun-foncé; sa face, ses mains et ses oreilles sont noires. Cette cs- Î>èce habile , comme la précédente , es Indes-Orientales ou elle a été dé- couverte par Diard et Duvaucel. *** Les Magots. Cette division est très-remarquable par l'absence de la queue qui se trouve remplacée par un petit tubercule : une seule espèce la compose. Le M acot , Macacus i/iuus, Desm. ; Simia inuus, S. sylvanus et S. Pit/ie- cus de Linné et des auteurs systéma- tiques, a quelquefois jusqu'à deux pieds el demi ; .son pelage est géné- ralement d'un gris jaunâtre, avec les parties inférieures du corps et larégion interne des membres de couleur blan- châtre; sa face est couleur de chair livide. Le Magot est le fameux Pi- thèque des anciens, le Singe dont Galien a donné l'anatomic. Il est f)go MAC aujourd'hui amené très-fréquemment en Europe , où les bateleurs le dres- sent , comme nous l'avons dit , à di- vers exercices; il a du reste à peu près les habitudes des Macaques; et c'est tout-à-fait à tort qu'on l'avait rap- proché des Orangs , parce qu'il man- que de queue comme les espèces de ce genre. Il est répandu dans diverses régions de l'Afrique , et se trouve même jusque sur le rocher de Gi- braltar en Espagne. On a vu dans ce fait de l'existence simultanée du Magot sur la côte septentrionale de l'Afrique et dans l'Espagne un in- dice de la réunion primitive de l'Eu- rope et de l'Afrique ; mais , suivant d'autres , les Magots de Gibraltar sont tout simplement les descendans de quelques individus qui, s'étant échappés de domesticité, se seront acclimatés et reproduits en ce lieu. Nous ne rechercherons pas ici si le Simia Platypigos de Schreber , le S. fusca de Shaw , le Babouin à longues jambes de Buffon, \zBrown Baboon de Fennant, et quelques au- tres , soul bien réellement des Maca- ques comme le croient plusieurs zoo- logistes , et à quelles espèces ils doi- vent être rapportés. L'examen de ces questions nous engagerait dans de longues discussions qui ne nous ap- prendraient que très-peu de chose d'intéressant, et rien de certain. (is. G. ST.-H.) MACARATNGA. bot. phan. Du Petit-Thouars, dans les Nouveaux Genres de Madagascar, en nomme aussi un qui paraît appartenir à la famille des Euphorbiacées. Les fleurs sont dioïques ; les mâles offrent un calice quadriparti ; pas de corolle; huit ou douze étamines à filets sail- sans , libres, terminés par une an- thère large et supérieurementaplalic, partagée comme en quatre lobes par deux sillons qui se croisent à angle droit ; dans les fleurs femelles le ca- lice est très-petit et urcéolé , l'ovaire est surmonté par un style en forme de languette portant sur un de ses côtés un stigmate velu ; le fruit csl un follicule souvent hérissé de tuber- MAC cules plus ou moins allongés; il ren- ferme une seule graine suspendue au sommet de la loge, et dans laquelle on observe un petit embryon à radi- cule supère, entouré d'un périsperme charnu. L'unité de stigmate et tic loge semblerait écarter ce genre des Eu- phorbiacées , oii du reste il se place par l'ensemble de ses caractères , et d'ailleurs Du Petit-Thouars a rencon- tré une fois le fruit composé de deux coques accolées. Il n'a pas encore fait connaître les caractères des quatre es- pèces qu'il rapporte à ce genre, on sait seulement que trois d'entre elles croissent à Madagascar dont les habi- tans leur donnent ce nom de Maca- ranga, et qu'une quatrième a été trouvée à l'Ile-de-France ou elle porte vulgairement celui de Bois Violon. Ce sont des Arbres ou des Arbris- seaux ré.4ueux ; leurs feuilles alter- nes , cordiform.es ou pellées et munies à leur base de deux glandules , sont accompagnées de stipules caduques; leurs fleurs sont axillaires ; les mâles disposées sur des épis rameux en pe- tits pelotons dont chacun est sous- tendu par une courte bractée : les femelles , ordinairement solitaires , en offrent aussi une, mais plus grande et glanduleuse. (a. d. J.) MACAREUX. Mormon, ois. ( II- liger. ) Genre de l'ordre des Palmi- pèdes. Caractères : bec assez court , plus haut que long, très-comprimé; les deux mandibules arquées, sil- lonnées transversalement , échan- crées vers la pointe; arèle tranchante, s'élevant plus que le crâne; narines marginales, linéaires, presque en- tièrement fermées par une membrane nue; pieds courts, retirés dans l'ab- domen ; trois doigts devant , entière- ment palmés ; point de pouce ; ongles très-crochus ; ailes courtes ; les pre- mière et deuxième rémiges les plus longues; queue composée de seize reclrices. Ces Oiseaux dont on a, faute de les bien connaître , beaucoup trop mul- tiplié les espèces , se plaisent plus que partout ailleurs sur les mers glacées MAC du cercle arctique; confondus avec les Guillemoîs et les Pingouins en bandes très-nombreuses, ds peuplent ces tristes régions vers lesquelles la nature semble ne porter qu'avec re- gret quelques regards inféconds. Les Macareux parviennent rarement jus- que dans nos parages tempérés; il est vrai que le peu d'étendue de leurs ailes, quoique leur permettant d'ef- fleurer avec assez de rapidité la sur- face des eaux, s'oppose à ce qu'ils effectuent de longs voyages; toute- lois ces ailes, toutes petites qu'elles sont, suffisent encore pour ne pas assimiler lee Macareux à ces êtics équivoques qu'on ne sait trop dans quelle classe ranger. En effet si l'on voulait que les organes du vol fus- sent un attribut indispensable pour caractériser l'Oiseau , on ne pourrait regarder comme tel, ni le Pingouin dont l'aile n'est qu'une espèce de rame qui aide sa course sur les Ilots , ni le Maucliot cbez lequel on ne trouve qu'une véritable nageoire plu- tôt couverte d'écaillés que garnie de plumes; etdans celte liypothèselc Ma- careux serait le dernier chaînon qui unirait les légers habitans des airs aux nombreuses tribus aquatiques. Nous avons vu plusieurs fois sur nos côtes des Macareux qu'y avait jetés une longue tempête; ces Oiseaux mi- sérables, meurtris par la compression des vagues, se trouvaient hors d'étal de fuir notre approche, et se lais- saient prendre sans opposer la moin- dre résistance. La nourriture des Macareux se compose de petits Pois- sons, de Mollusques, de Crustacés, et à leur défaut de Plantes aquatiques. Ils nichent, à ce que l'ou assure , vers les pôles, dans des crevasses de rochers ou dans des trous pratiqués dans les terres riveraines par les Quadrupèdes qui y séjournent d'or- dinaire. La ponte consiste en un ou deux œufs blanchâtres, tachetés de cendré , et d'un volume dispro- portionné en grosseur avec la taille médiocre de l'Oiseau. Cet œuf ou ces œufs reposent sur un matelas assez épais de duvet qu'entourent MAC 59i des Lichens et de faibles Plantes ma- rines. Macareux a aigrette, Fratercula ci/rata , Vieill. ; ALca ci/rata , Là th.; Mormon cir/ala, Temm. , Buff. , pl. enl. 761. Parties supérieures d'un noir bleuâlre; les inférieures d'un brun obscur; front, côtés de la tête, menton et tiges des rémiges d'un blanc assez pur ; des paquets de plu- mes effilées partant de dessus les yeux et retombant le long du cou des deux côtés : ces plumes sont blanches a leur origine et jaunissent insensi- blement; bec portant trois sillons, plus une proéminence plus épaisse; une cire cartilagineuse en forme de rosette aux angles des mandibules; pieds d'un jaune orangé foncé, avec les palmures rouges et les ongles noirs. Taille, dix-neuf pouces. La femelle est un peu plus petite; elle a l'aigrette moins fournie , et seulement deux sillous au bec. Dans les mers qui baignent d'un côté le Kamtschat- ka et de l'autre l'Amérique; ne s'é- loignaut pas à plus de cinq ou six lieues des rochers et des îles où il se retire toutes les nuits dans des. cre- vasses ou dans des trous qu'ils se se sont creusés eux-mêmes à une pro- fondeur d'un mètre environ , et dont on ne parvient à les tirer qu'après avoir essuyé des blessures assez gra- ves , résultantes de leur bec fort acéré. Macareux huppé. V. Starique. Macareux Kallingak. V. Maca- reux A AIGRETTE. Macareux du Kamtsciiatka. V. Macareux a aigrette. Macareux nu Larrador, Alca Labradorica , Lath. V. Macareux Moine. Macareux MiTciiAG.vTcm. V. Ma- careux A AIGRETTE. M acareux MoiNE,iMo/7wort Frater- cula, Temm.; sllca arc/ica, Gmel., Buff., pl. enl. 275. Parties supérieures et collier d'un noir lustré; joues, un large sourcil et gorge d'un gris blan- cbàtre; rémiges d'un brun noirâtre; parties inférieures blanches; bec d'un bleu cendré à sa base, jaunâtre au centre et d'un rouge vif a la pointe; Sga MAC mandibule supérieure marquée de trois sillons; iris blanchâtre; bord des yeux rouge ; pieds d'un rouge orangé. Taille , douze pouces et demi. Les jeunes ont l'espace entre l'oeil et le bec d'un cendré noirâtre , les joues et la gorge d'un cendré foncé, le large collier nuancé sur le devant du cou de cendré noirâlre , le bec plus petit , lisse , dénué de sillon , el en- tièrement d'un fauve brunâtre. Du nord des deux conlinens où l'espèce vit presque constamment sur les eaux et ne se montre à terre que fortui- tement ou dans la saison de la ponte; en hiver on en voit arriver périodi- quement sur les côtes de l'Europe tempérée ; mais ils regagnent leurs demeures glacées aussitôt que le froid est devenu moins insupportable. Macareux du nord, Mormon gla- cialis , Leacb. Parties supérieures noires, avec un collier presque aussi large que celui du Macareux Moine; joues et côtés de la tête d'un blanc grisâtre; rémiges brunes; parties in- férieures blanches; mandibule supé- rieure très-élevée avec trois cannelures profondes, l'inférieure fortement ar- quée ; pieds d'un jauue orangé avec la palmure rouge et les ongles noirs. Taille , douze à treize pouces. Des mers habitables les plus voisines du pôle. Macareux Perroquet. V. Sta- iuque. (DR., z.) MACARIBO. mam. Même chose que Caribou. V. Renne à l'article Cerf. (b.) MACARISIE. Macarisia . rot . phan. Nom donné par Du Petit— Thouars (Plantes des îles Austr., p. 4g, tab. i4) à un nouveau genre, dont la place , dans la série des or- dres naturels, est encore incertaine , et qu'il caractérise ainsi : le calice est monosépale , turbiné , à cinq di- visions réfléchies; la corolle formée de cinq pétales linéaires insérés à la base du calice; les étamines , au nombre de dix , sont monadelphes par la base de leurs filets qui offrent entre chacun d'eux une petite dent MAC ui semble être une étamine avortée, 'ovaire est arrondi, à cinq loges contenant chacune deux ovules; le style est simple, de la longueur des étamines. Le fruit est recouvert par le calice et la corolle qui persistent; c'est une capsule ovoïde , allongée , marquée de dix sillons longitudi- naux s'ouvrant en cinq valves , septi- fèi es sur le milieu de leur lace in- terne, et appliquées contre un axe central et persistant. Chaque loge contient une seule graine ovoïde, comprimée , terminée supérieurement par uneaile membraneuse plus longue que la graine. Cette graine se com- pose d'un tégument coriace recou- vrant un endosperme ovoïde, char- nu el blanc, contenant un embryon renversé, ayant la radicule cylin- drique et les cotylédons foliacés et lancéolés. Ce genre se compose d'une seule espèce , Macarisia pyramidata , Du Petit-Thouars , loc. cit. Arbuste à rameaux dressés, nombreux, effilés, cylindriques et opposés. Les feuilles sont aussi opposées, pétiolées , obtu- ses, dentées; les fleurs sont petites , formant des bouquets pédonculés placés à l'aisselle des feuilles. Ce petit Aibre croît à Madagascar , oh il a été observé par Du Petit- Thoirars. Ce savant botaniste pense que le genre Macarisia se rapproche par quelques caractères de la famille des Rhamnées. (a. r.) MACARON DES PRÉS. bot. crypt. (Paulet.) Syn. de Mousseron. (B.) * MACASSO. bot. phan. Noix d'un Arbre des bords du Zaïre en- core indéterminé. (b.) * MACAVACAHOD. mam. Singe mentionné par Humboldt qui l'ap- pelle Viduita et trop imparfaitement décrit pour être rapporté à son genre. Ce nom de Viduita est un de ces di- minutifs si employés en espagnol; il signifie petite Veuve. (.b.) * MACBRIDÉE. Macbridea. bot. phan. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie , î. \ MAC L., établi par Elliot et Nuttall {Gen. of North Amer. Plants, 2 , p. 36) qui en ont ainsi fixé les caractères : calice presque turbiné, à trois segmens , dont deux ovales et larges , le troi- sième linéaire , lancéolé ; lèvre supé- rieure de la corolle enlière , l'infé- rieure plus courte et trilobée ; quatre étamines didynames; un style; qua- tre akènes au fond ducalice. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce qui était le Thymbra Carpliniana de "Walther {Carol. 162); Elliot et Nuttall l'ont nommée Mavbridea pulchra. C'est une Plante indigène de la Caro- line, dont les tiges sont droites , gar- nies de feuilles opposées , entières. Les fleurs sont grandes, rougeâlres, marquées de raies blanches , et dis- posées en verticilles au nombre de quatre, et formant un épi terminal, (O..N.) MACER et MACIR. bot. phan. Le Macis dans Dioscoridc. P~. ce mol et Muscadier. (b.) MACEREÏ. bot. piian. L'un des noms vulgaires des Airelles. V. ce mot. (b.) MACERON. Srnyrnium. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifères, et de la Pentandrie Digynie , L. , établi par Tournefort , adopté par Linné et par tous les botanistes mo- Lernes avec les caractères suivans : calice entier , très-peu apparent; cinq pétales acuminés , presque égaux , ca- rénés et légèrement infléchis; cinq étamines ; ovaire surmonté de deux styles très-courts , terminés par des stigmates obtus; fruit strié, presque ovale, formé de deux akènes , mar- qués chacun de trois côtes dont les marginales sont conniventes. Les fleurs sont entourées ordinairement d'un involucre formé d'un petit nom- bre de folioles. Dans son travail sur les Ombellifères, Snrengcl a fait de ce genre le type d'une tribu à la- quelle il a donné le nom de Smyr- niées. V. ce mot. 11 se compose de huit espèces dont quatre croissent dans l'Europe méridionale, une dans quelques contrées de l'Amérique du TOME IX. MAC f>95 Nord , une dans les forêts du Cau- case, une en Egypte, et une dernière au cap de Bonne-Espérance. Parmi celles qui sont indigènes d'Europe , nous mentionnerons les suivantes : Le Macjeron commun, Smyrnium olusastrum , L. , vulgairement nom- mé Gros Persil de Macédoine, est une Plante qui croît dans les lieux humides du midi de l'Europe. De sa racine grosse, blanchâtre et bisan- nuelle, s'élève une tige rameuse, haute de près d'un mètre, garnie à sa base de feuilles Internées , à folioles ovales , arrondies , dentées et lobées; celles de la partie supérieure sont simplement ternées , et à folioles lan- céolées. Les ombelles des fleurs sont d'un blanc jaunâtre ; à ces fleurs suc- cèdent des fruits en forme de crois- saut , cannelés et noirâtres. Toutes "les parties du Macerou exhalent une odeur très-aromatique. On en faisait autrefois usage comme Plante pota- gère , mais aujourd'hui on lui préfère soit les feuilles de Persil, soit les jeunes pousses du Céleri qui ont une saveur très - analogue , mais plus agréable. Quant aux propriétés anii- scorbuliques de ses feuilles, el à la vertu cordiale et carminative de ses akènes , elles n'ont rien de bien spé- cial , el elles le cèdent même en éner- gie à plusieurs autres Ombellifères. Le Maceron per folié , Smyrnium pcrfulialum , L. , est une fort belle espèce dont la racine est napiforme et vivace; la tige droite, haute de plus d'un demi-mètre , ordinairement sim- ple, glabre et striée- Elle possède des ieuilles radicales , Internées , à folioles arrondies et crénelées ; celles de la, tige sont coidiformes, scssiles, em- brassantes et comme pei foliées. Les fleurs sont jaunes et forment des om- belles composées de cinq à sept layons. Celte Plante croît eu Pro- vence, en Esp igne, en Italie et en Hongrie. Elle se cultive avec facilité sous le climat de Paris. Nous eu avons même vu un grand nombre d'individus croissant spontanément dans les terrains incultes qui avoi- sinenl l'Ecole de JJolanique du Jai> 38 5g4 MAC clin du Roi, et qui provenaient sans doute de graines échappées de celui- ci. (G..N.) MACHjERINE. Machœrina. bot. phan. Genre de la famille des Cypé- racées , établi par Valh (E/iumer. Plant. , 1 , p. 208) pour le Schœnus reslioides de Swartz ( Fl. Ind.-Occid. , 1 , p. io4). Ce genre a ses fleurs po- lygames et 'paniculées ; ses épillels sont pauciflores , composés d'écaillés imbriquées et un peu écartées; cha- que fleur se compose de deux squa- mes ovales , lancéolées , de trois éta- mincs et d'un pistil entouré de soies bypogynes. Le Machœrina reslioides , Yahl , loc. cit., est une Plante vivace originaire de l'Amérique méridionale. Son chaume est dressé , très-simple, fol lement comprimé , triangulaire et articulé à son sommet; les feuilles sont radicales , larges , glabres, sans nervures et assez semblables à celles de V Iris germanica ; leur bord est ferrugineux. Le chaume n'en porte qu'une seule. Les fleurs sortent d'une écaille en forme de spathe. (A.K.) MACH/ERIDM. bot. phan. Ce genre, de la famille des Légumineu- ses , a été établi par Persoon (Enchi- rid. , 2 , p. 276} qui l'a placé dans la Diadelphie Décandrie , L. En l'adop- tant, Kunth {Nov. Gen. et Spcc. Plant. œquin. , 6, p. 091) lui a imposé les caractères suivans : calice campa- nulé , à cinq dents et accompagné de deux bractées ; corolle papilionacée ; étamines réunies en un seul tube fen- du (selon Aublet) ou diadelphes (se- lon Jacquin); ovaire stipité ; stigmate simple , aigti 5 légume stipité, indé- hiscent, finissant en une aile mem- braneuse , cultiïforme , et ne conte- nant qu'une seule graine réniforme. Ces caractères ont été composés d'a- près ceux donnés par Aublet et Jac- quin , pour différentes Plantes que es derniers auteurs rapportaient au cenre Nissolia de Linné. Le nombre ge ces espèces n'est pas considérable ; d ne s'élève qu'à sept ou huit. Ce sont es Arbres ou des Arbrisseaux qui MAC croissent tous dans l'Amérique méri- dionale et les Antilles. Celles que Persoon a indiquées comme indigè- nes de l'île de Madagascar ne sont pas assez bien décrites pour être rapportées avec certitude au genre Machœrium. Leurs branches sont sarmenteuses , volubiles , garnies de feuilles alternes , imparipinnées , à trois à six folioles alternes, accom- pagnées de stipules pétiolaires, cadu- ques. Leurs fleurs sont disposées en grappes paniculées au sommet des rameaux. Elles ont une couleur vio- lette, et chacun de leurs pédicelles offre une bractée à sa base. L'espèce ue l'on doit considérer comme type e ce genre. est le Machœrium ferru- gineum , Persoon , ou Nissolia quina- ta d' Aublet. De Candolle (Prodr. Sjst. eget., 2, p. 258) ne considère le gen- re Machœrium que comme une sec- tion du Nissolia, tout en inclinant néanmoins pour sa séparation. Il en a éloigné le Nissolia arborea de Jac- quin , proposé par Kunth comme es- pèce de Machœrium. (G..N.) * MACHALEB. bot. phan. (Rau- wolf. ) La Noix de Ben ou du Morin- ga. V, ce mot. (b.) MACHAN. MA M.. Quelquesanciens voyageurs ont désigné sous ce nom la Panthère ; il n'est probablement qu'une corruption del'espagnol JWa/z- c/ïada, qui signifie tachetée. (b.) MACHANE. bot. phan. Pour Ma- cahane. F. ce mot. (u.) * MACHAON, ins. Nom scientifi- que du grand Papillon à queue, de Geoffroy , l'une des plus belles espè- ces de l'Europe oii elle vit sur les Ombellifères. (n.) MACHAONIE. Machaonia. bot. phan. Humboldt et Bonpland {Pl. yEquin., 1 , p. 101 , t. 29) ont appelé ainsi un nouveau genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogyuie , L., voisin du Knoxia , et qui offre les caractères suivans : le tube du calice est adhérent avec l'o- vaire infère ; le limbe est à cinn divi- sions assez courtes ; la corolle est MAC i monopétale , infuudibuliforme , à i cinq divisions , velue à l'entrée du tube ; les étamines , au nombre de i cinq, sont insérées au bautdu tube et saillantes; l'ovaire esta deux loges contenant chacune un seul ovule pendant. Le style se termine par un stigmate bifide. Le fruit est une cap- sule cunéiforme , allongée, couron- née par le limbe du calice , à deux loges et à deux coques monospermes, coriaces, indéhiscentes. Ce genre se compose d'une seule espèce, Machao- nia acuminata , Humh. et Bonpl. , loc. cit. , t. 29. C'est un grand Arbre très-rameui; et très-touffu , dont les feuilles opposées sont péliolées , obo- valcs, acuminées , très-entières , ac- compagnées de deux stipules inler- pétiolaires. Les fleurs sont petites , blanches , disposées eu panicule ter- minale et très-rameuse. Ce bel Arbre est cultivé dans les rues de la ville de Guayaquil , dans la province de 'Quito. Il fleurit en février, (a. b.) MACHE, bot. phan. Nom vulgai- re des Valérianelles et plus spéciale- ment de la Valeriariella olitoria , dont on mange les feuilles en salade. V. Valérianelle. (a.b.) MACHE RIE. bot. phan. Pour Machaerie. ce mot. (b.) MACHETES. ois. ( Cuvier. ) Syn. de Combattant. (b. ) MACHETTE, ois. Syn. vulgaire et ancien du Hibou Brachyote. Ir. Chouette. (db..z.) MA-CHI. bot. phan. Syn. deSesa- mum orientale , L. (b.) MACHtLE. Machilis. ins. Genre de l'ordre des Thysanoures , famille des Lépismèncs , établi par Latreille , 2t que tous les entomologistes avaient confondu avec les Lépismes ; les ca- ractères de ce genre sont : yeux très- imposés, presque contigus et occu- pant la majeure partie de Ja lèle ; pulpes maxillaires très-grands et en orme de petits pieds ; corps convexe ;t arqué en dessus; abdomen termi- lé par des petits filets propres pour c saut et dont celui du milieu , placé MAC 595 au-dessus des deux autres , est beau- coup plus long. Ces Insectes ont la tête petite, enfoncée dans le corselet; leurs yeuv sont grands ; les antenne* sont en forme de soie et fort longues , elles paraissent naître , ainsi que les palpes maxillaires , d'une même ligne trans- versale; le premier segment du cor- selet est beaucoup plus court et plus étroit que le second, se replie sur les côtés , devient presque cylindrique et avance de part et d'autre antérieure- ment; le second segment est fort grand et élevé; le reste du corps est ensuite formé de plusieurs anneaux qui di- minuent insensiblement de grandeur jusqu'à l'extrémité postérieure qui est terminée par les trois filets dont nous avous parlé plus haut. La forme gé- nérale du corps de ces Insectes ap- proche de celle d'un cône , les côtés sont comprimés et son dos est voûté au milieu , et tout le corps est couvert fie petites écailles ; on voit tout le long de ses côtés de petits appendices cylindriques , simples en majeure par- tie et dont l'usage est inconnu; les pâtes sont assez courtes; les tarses sont coniques , composés de deux pièces dont la dernière est munie de deux crochels. Les Machiles sautent très-bien avec leur queue. Ces In- sectes diffèrent des Lépismes par les yeux, par la forme du corps et par les trois filets de la queue qui ne sont pas propres à sauter dans ces der- niers. Les Podures s'éloignent des Machiles par leurs palpes qui ne sont point apparens , et par leurs antennes qui sont composées de quatre articles. La seule espèce connue de ce genre est : La Machile Polypode, M. Poly- poda, Latr.j Lepisma Polypoda , L. On la trouve en Europe. (g.) MACH1LDS. bot. phan. Plusieurs Arbres d'Amboine, employés comme bois de construction, ont été décrits et figurés sous ce nom par Rumph [Heib. yfmboin., 5, t. 4o-4i). Ou ne peut, d'après les descriptions et les figures , déterminer à quel genre ils appartiennent. (g..n.j 5g6 MAC MACHLIS. mam. (Pline,) V. Élan à l'article Cerf. (b.) MACHOIRAN. Mjstus, vois. Sous- genre de Silure. V. ce mot. (b.) * MACHOIRE DE CHEVAL. Moll. Nom vulgaire et marchand du Cassis tuberosum. f. Casque, (b.) MACHOIRES, zool. Dans les Ani- maux vertébrés et articulés , on don- ne ce nom aux parties solides qui for- ment en quelque sorte la charpente delà bouche. Les Mâchoires se distin- guent en supérieure et en inférieure. Comme cet organe varie beaucoup dans les diverses classes d'Animaux, nous renvoyons à chacune d'elles pour connaître les particularités re- latives à leur organisation, etc. f. Bouche, Insectes, Mammifères, Oi- seaux, Poissons et Reptiles, (a.r.) MACHOMOR. bût. cryft. {Câam- pignons.) Les Kamtschadales compo- sent avec Y Agaricus acris, qu'ils nom- ment ainsi, une liqueur enivrante, dont l'excès cause un assoupisse- MAC ment d'où résulté quelquefois la mort. (jj) MACHOQDET. ins. Bomare dit qu'on donne ce nom dans les îles (sans dite lesquelles), à un Gryllon qui a les ailes gauffrées , se tient dans les trous d'Arbres, n'entre pas dans les maisons comme le nôtre , et qui pro- duit un bruit métallique semblable à celui du marteau sur l'enclume. On ne peut savoir ce qu'est cet Animal sur une telle indication du compila- teur Bomare. (b.) MACHOTTE. ois. L'un des syn. vulgaires de Chouette. V. ce mot. (b.) * MACHDELE. fois. Espèce du genre Raie. V. ce mot. (b.) MACIGNO. géol. V. Lagoni et PSAMMITE. MACIR. BOT. FHAN. V. MACER. MACIS. bot. fhan. On appelle ainsi l'Ai ille rose et charnu , qui re- couvre la graine du Muscadier. Tr. ce mot. (a. r.\ FIN DU TOME NEUVIÈME.