KING'S Collège LONDON Library 9\tfmmjt ôix^w^xL d'Wt>Ve... KCt>M0 tfAlV v\c Digitized by the Internet Arch live i in 2015 https://archive.org/details/b21301141_0013 DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS Audouin, Isid. Bourdon, Ad. Rrongniart, DeCandolle, G. Dela- fosse, Deshayes, E. Deslonciiamfs , Drapiez, Dumas, Edwards, H. -M. Edwards, A. Fée, Geoffroy Saint-Hilaire, Isid. Geof- froy Saint-Hilaire, Guérin, Guillemik, A. De Jussif.u, Kunth, Latreilue , Lesson, C. Prévost, A. Richard, et P>ory de Saint- V IXCEIST. Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mois qui n'avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME QUATORZIÈME. PLA- ROY. PARIS. RE Y et GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS , Quai des Atiguslins , n° 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Hue de Vaugirard, n° 17. SEPTEMBRE 1828. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. 1. WVW vVVvW WV VWVW W VWVW iV\W VA'*/ WVWWWVWWV» VWWV VWWV VWWV WA VWV\\V\UVVAW\A\W vAV PLA PLA Placenta, zool. Tous les ana- tomistes désignent sous ce nom une masse molle , spongieuse , vasculaire, formant l'une des parties les plus importantes de l'œuf des Mammifères, qui, d'une part, adhère aux parois de l'utérus, et de l'autre commu- nique avec le foetus au moyen du cordon ombilical auquel il donne insertion à son centre , et qui sert , pour ainsi dire, d'intermédiaire entre la mère et l'embryon, y. OEuf et Ombilical, (cordon), (i.s. g. st.-h.) PLACENTA, bot. piian. Nom donné à la partie intérieure du fruit à laquelle les graines sont attachées. V. Trofiiospeume. (a. h.) PLACENTjE. eciiin. Nom donne à une seclion des Catorystcs, classe de la famille des Oursins , dans l'ou- vrage de Klein sur ces Animaux. (E. D..L.) PLACENTAIRE, bot. ph.yn. Le professeur Mirbcl appelle ainsi la réu- nion de plusieurs placentas. P~. Tno- piiosperme. (a. k.) * PLACENTULE. Placentula. Moll. Ce genre fut proposé par La- marck, dans l'Encvclopédie , d'a- bord sous le nom de Pulviuule qu'il changea depuis, dans l'Extrait du Cours , pour celui de Placentule qu'il TOME xiv. a conservé dans son dernier ou- vrage , et qui a été adopté par pres- que tous les conchyliologues. Férus- sac, cependant, le confond avec les Lenticulines , et Blainville l'admet dans son intégrité. D'Orbigny (ils, d'après des observations nouvelles , rapporte à son genre Nonionine (F. ce mot) les deux seules espèces de Placentules de Lamarck; effective- ment, on est forcé de convenir que ces espèces rentrent bien dans ce genre. (d..H.) PLACIDA. bot. piian. (Gaza.) Syn. de Que/eus pecliinculala , Willd. (b.) * PLACINTHfUM. bot. civypt. (Lichens.) Sous -genre établi par Acharius (.Lichen, uiiiv., p. 628) pour les espèces de Collema dout le thalle est crustacé et figuré vers sa circon- férence. La principale espèce de ce sous-genre , le Collema nigrum , Ach. , est placée maintenant dans un nou- veau genre proposé par Mcyer sous le nom de Patellaria. V. ce mot. (A. P.) * PL ACOBR ANCHE. Placubran- chus. moll. Genre établi par VaD- IJassclt pour un Mollusque mou de là côte de Java , qu'il considère comme voisin des Doris. On eut la première connaissaucc de ce geure dans le PL A Bulletin des Sciences naturelles , oc- tobre i8'j4, p. u4o , où il est com- plètement caractérisé. Blainvillc l'a mentionné dans le Supplément de sou Traité de Malacologie , pag. 628 , en observant qu'il appartiendrait plu- tôt aux Cyclobrauches. Nous ferons remarquer que parmi les Cyclobran- ches de l'auteur que nous citons , se trouve aussi le genre Doris , ce qui accorde assez bien l'opinion des deux naturalistes. Comme l'Animal qui a servi de type au nouveau genre ne nous est pas connu , nous allons rap- porter les caractères qui lui ont été donnés par "Van-Hasselt , ou plutôt telsque Blainville les a réduits d'après lui : corps très-déprimé , formant avec le pied non distinct une sorte de lame un peu gibbeuse au milieu ; tête distincte, arrondie en avant, avec un appendice ou tentacule con- cave en dessous , de chaque côté ; yeux rélractiles , très-petits , fort rap- prochés sur le milieu de la tête ; bou- che inférieure, avec une paire de ten- tacules labiaux , presque aigus , sans trompe ; branchies découvertes et formées par des lamelles très-fines, serrées , divergentes antérieurement d'uu centre commun ; anus supérieur à droite de la gibbosité dorsale; ori- fices des organes de la génération distans, celui de l'oviducte à droite, en avant de l'anus; celui de l'appa- reil excitateur mâle , à la base du ten- tacule droit. Van-Hasselt donne quelques ob- servations anatomiques que nous al- lons rapporter textuellement : « L'a- natomie de l'unique espèce de ce gen- re m'a fait connaître une ouverture buccale sans trompe, et un canal in- testinal tubiforme, large, et si court, qu'il ne s'étend pas plus loin que de la bouche au côté droit du bourrelet central du dos , s'y terminant en anus supérieur; l'ovaire que je vis dilaté par un grand nombre d œufs de di- verses grandeurs , et dont les plus gros étaient les antérieurs , est situé immédiatement au-dessous de la sur- face respiratoire ; les tubes , 1 éser- yoirs des œufs , se réunissent au bour- relet dorsal pour former un canal commun , situé au-dessus de toutes les entrailles , excepté l'intestin, et qui s'ouvre au côté droit en devant du dernier. » La verge , prolongement terminé par un bouton bleuâtre , est cachée dans un canal qui n'est que la conti- nuation du sillon creusé sous les cor- nes latérales; un vaisseau déférent , très-fin , s'y rend des testicules , or- ganes glanduleux et de forme allon- gée , situé au côté droit du bourrelet central. Le cœur , placé au côté gau- che du bourrelet , est presque rond , et d'une couleur roussâlre. » Les branchies sont continuelle- ment exposées à l'influence de l'eau ambiante , même lorsque les côtés du corps sont relevés jusqu'à se touchei par leurs bords supérieurs , car ce? Êarois forment alors au-dessus des ranchies un canal ouvert aux deus côtés où l'eau peut librement entrer; elles ressemblent à des lamelles très- fines qui , sur le devant du dos , par- tent d'un point central , et se perdeni sur le bord extérieur. Dès qu'on ex- pose la surface respiratoire à l'air , elle se couvre d'une humeur blanche et sans âcreté. » Tout fait, présumer , d'après ce qui l'on vient de voir , que ce genre ser; conservé, la disposition des bran- chies étant bien suffisante pour li caractériser et le distinguer. Il ni contient encore qu'une seule espèce Placobkanche ocv.iAÂ,Flacobran chus ocellalus , Van-Hasselt, Bull des scienc. , octobre 1 824 , p. a4i . L; partie inférieure des côtés du corps ainsi que la tête , sont d'un ver olive et bordés d'une série d'ocelle; entourés d'un cercle noir; le reste de côtés présente des ocelles blancs don le centre est noir j les branchies son vertes. La longueur totale du corp est de dix centimètres. (d..hJ * PLACODIA. bot. cnypT. {Li- chens.) Sous-genre des Lecanora d'A charius , Lich. unit'. , p. 4ua , renfer- mant les espèces à lhalle cruslacé un peu aplati , forme de lobes sou- PLA Us, divergens. V. Peaco.die et Squammaria. (a. f.) PLACODIE. Placodium. r.or . crypt. {Lic/iens.)Ce genre, intermé- diaire entre les Lécidées et les Circi- naires , a été ainsi caractérisé (Fée , Méthod. lichén. , p. 4o , tab. 1 1 , fig- 9) : thalle orbiculaire , étoile , formé de squames adhérentes, indistinc- tes au centre, figuré en folioles vers la circonférence; apothécies margi- nées, discoïdes, à marge concolore, situées vers le centre. HofTinann est le créateur de ce genre adopté par De Candolle (Flore Française); nous le présentons ici modifié et formé aux dépens du genre Leci- dea d'Acharius; il renferme des Lo- baria et des Psora d'Hoffmann , des Gessoidea de Ventenat. La presque totalité des Placodium de De Can- dolle rentre dans le Squarnmaria, no- tre genre étant principalement fondé sur l'homogénéité et l'hétérogénéité des scutellcs. Les Placodies croissent sur les pierres et sur les murs , rare- ment sur la terre, plus rarement en- core sur les écorces. Le thalle est [presque toujours aplati et larlareux ; e centre est indistinct , mais l'extré- mité est figurée en folioles soudées et épaisses qui se confondent au centre en une niasse indistincte , sous-pul- vérulente; c'est sur cette partie seu- lement que se fixent les apothécies. Le type de notre genre Placodie est l'espèce suivante : Placodie canescent , Placodium canescens , De Cand., Fl. Fr. , sp. 1028 ; Fée , Ess. crypt. , pl. a , fig. 9 ; Lecidea canescens, Ach. , Synops. Lichen. , p. 54. Thalle blanchâtre, orbiculaire, farineux ou tiès- rabo- teux, à folioles lobées , appliquées , soudées entre elles; apothécies pla- nes, puis convexes, orbiculaircs , d'un noir bleuâtre. Cette espèce est très-commune; on la rencontre rare- ment avec les scutelles. Nous l'avons vue en fructification sur les vieux Saules qui boidcnt la petite rivière de Bièvre. Elle se fixe assez souvent 6ur les pierres. (a. f ) PLA S * PLACODION. bot. crypt. {Li- chens.) Browne a introduit le premici ce genre parmi les Lichens ; Adanson l'a conservé ; il renfermait des Stictes et des Peltigères. Dillcn les a figurés , tab. a? et 28, sous le nom An Licite- noides. Ce genre, tel qu'il avait été formé , ne pouvait être conservé. (a. r.) * PLACOMA. bot. pu an. (Gme- lin.)Pour Plocama. V- ce mot (g..n.) * PLACOMUS. polyp. Oken a formé, sous ce nom, un genre aux dépens des Gorgones, dont le Gor- gonia Placomus est le type , et qui coritient les Gorgonia suberosa , radi- cata, mollis et coralloides. Ses carac- tères sont : tige fibro-ligneuse , avec des verrues saillantes à sa superficie. Il nous semble que le Gorgonia sube- rosq particulièrement n'offre pas de tels caractères. (b.) PLACUNE. Placun a. conch. Gen- re de la famille des Ostracées de La- marck , et que Linné et ses imita- teurs avaient confondu parmi les Anomies. Ce fut Bruguière qui le premier créa ce genre dans les Plan- ches de 1 Encyclopédie , lui donna le nom de Placune qu'il a conservé de- puis ; il l'avait placé près des Ano- mies , des Acardes et des Pernes. La- marck le caractérisa dans le Système des Animaux sans vertèbres, et le mit en contact avec les Pernes et les Peignes entre lesquels il se trouve. Plus tard il le plaça plus convenable- ment dans sa Philosophie zoologiquc, flans la famille des Ostracées, entre les Anomies et les Vulselles. Cet ar- rangement resta le même dans l'Ex- trait du Cours, ainsi que dans l'His- toire des Animaux sans veitèhics, quoique la famille des Ostracées ait été démembrée, f. Ostracées Cu- vier suivit à peu près l'opinion de Lamarck , car on voit le genre qui nous occupe dans les Ostracées à un seul muscle , entre les Anomies et les Spondiles, non loin des Vulselles et des Pernes. Férussac propose des 1 ap- pui ts fort différeus dans ses Tableau < systématiques; les Placunes sont en 1 4 I'L/Y i'LA lie les Produclus el les Huîtres. Il est difficile île deviner dans quelle in- tention el par quelle convenance de caractères elles sont ainsi placées. Blainville ne diflère pas notablement de Lamarck , si ce n'est que les Vul- selles, étant transportées avec juste raison dans la famille des Malléacées, les Placuues se trouvent entre les Anomies et les Huîtres. Latreille (Fam. natur. du Règn. Anim. , p. ■210) admet aussi les Placunes parmi les Oslracées , mais dans la seconde division de la deuxième section , celle qui renferme les Coquilles qui ont des dents cardinales. Par ce caractère se trouvent réunis les deux genres Placune et Plicalûle qui diffèrent beaucoup entre eux, et qui, dans notre manière dépenser, doivent être dans 6 ; Encyclop., p. 170 , fig. 1,2, 3; Blainv. , Traite de Malacol., pl. 60, fig. 3. Celle Coquille a quelquefois sept pouces de diamètre. Celle dimension, son apla- tissement et sa transparence la (ont employer, dans quelques pays, com- me des vitres , d'où le nom vulgaire de Vitre chinoise sous lequel elle est encore connue dans le commerce. Pi.acune rAPYHACÉu , Placuna pa- py racea, Lamk., loc. cit., n. 2; Gualt. , Test., tah. io4, fig. 6; Chemo., Conchyl.T. VBtî, pl. 79, fig. 7i5; Eucyclop. , pl. 174, fig. 2. Lamarck cile cette espèce dans l'o- céan Indien et la mer Rouge. Il ajoute 3u'on la trouve aussi presque fossile à ienne en Egypte. Dcfrancc , qui rap- porte le même l'ait , regarde aussi comme douteux son état fossile. Nous possédons une Coquille fossile que nous croyions pouvoir rapporter aux Placunes d'après ses caractères extérieurs ; mais étant parvenu , à force de travail et de patience, à dé- tacher les valves réunies par une pâle ferrugineuse assez dure, nous avons découvert qu'elle devait former un nouveau genre intermédiaire entre les Placunes et les Anomics , ce qui lie davantage encore ces deux genres. (D..H.) * PLACDNTIUiM. dot. cryl-t. {Ily- poxylées. ) lîhrcnberg a établi sous ce nom un genre pour les espèces de Xyloma qui ont un péritnëcium mince, déprimé, d'abord clos, puis s'ouvrant au sommet par plusieurs fentes iriéguiièrcs. Ce genre a été réuni par Frics à son genre Jïhytis- ma. fr. ce mot. (a.r.) PLACUS. bot. i'iian. Loureiro a constitué sous ce nom un génie de \ Synanthérécs qui ne paraît pas diffé- rer du Iiackaris. V. ce mot. (G..N.)' PL A 5 * PLACYNT1I1UM. bot. crypt. V. PiACINTlIIUM. * PLADERA. rot. pu an. Genre de la famille des Gentianées et de la Tétrandrie Monogynic , L. , établi par Solander et adopté par Roxburgli ( Flur. Indica, 1 , p. 417), qui lui a assigné les caractères essentiels sui- vans : calice cylindrique, à quatre dents inégales; corolle infundibuli- forme , à limbe irrégulier; une des élamines beaucoup plus grande que les autres; stigmate bilobé; capside uniloculaire à deux valves. Le genre Canscora de Lamarck correspond par- faitement au Pladera; mais il a été fondé sur une seule espèce, cl ses caractères n'étaient pas exacts. Aussi les auteurs modernes , cl particuliè- rement Sprengel ( Syst. f'"eget. , 1 , p. 42), Chainisso et Schlectendal (Linnœa, fasc. 2 , p. 198), ont-ils adopté la dénomination employée par Solander et Roxburgli. Le genre Pladera se compose de cinq espèces , connues déjà sous divers noms gé- nériques. La première, Pladera ptt- sitla, Roxb., est l' Hoppea dichotoma, \alil et VVilldenow ; la deuxième, P. virgata, est le Gcntiana diffusa , Yalil , ou Exacum diffusum, Willd. , Canscora diffusa, R. Brown ; la troi- sième , P. pe/fo/iata, Roxb. , ou Cans- cora perfoliata, Lamk. ; la quatrième, P. decussata, Poxb.,ou Exacum ala- tùnty Rotb. ; et la cinquième , P. scs- silijlora, Roxb. , ou Geniiààà lietero- clita , L. , Exacum heteroclituin , Willd. Ces Plantes ont des tiges pe- tites , létragones , quelquefois ailées par la décurrence fies feuilles qui sont opposées , scssiles , ordinaire- ment ovales, lancéolées , et à fleurs petites, avillaires ou terminales, Elles croissent toutes dans l'Inde-Orict\- tale. (g..n.) * PIJESCONIE. Plœsconia. micr. Genre de la famille des Cétliaroïdces dans l'ordre des Crustodés , que ca- ractérise un corps composé de molé- cules adhérant au fond d'un test cris- tallin, uni valve, évidé parles bords et conformé en manière de petite 6 PLA barque. L'Animal nage avec agilité , le cèle concave toujours en dessus. Les cirres vibra tiles sont situés aux deux extrémités et se prolongent sé- rialement sur un côté du test en na- celle. LesPlacsconies qui nagent cons- tamment sur le dos , c'est-à-dire ayant la convexité du test en dessous , of- frent des rapports avec ceux des En- , toniostracés qui nagent de la même manière. Nous n'en connaissons que de marines ; elles persistent dans l'eau qui devient fétide ; elles sont au nombre de trois : Plœsconia Vannus , N. ; Kerona , Midi. , In/. , lab. 55 , fig. 19-20, Encycl. , pl. 18 , fig. 6-7. — Plœsconia Charoii , N. ; Trichoda , Miill. , Encycl. , pl. 17 , f. 6-i4. — Plœsconia Arca , Himanlopus cha- ton , Miill. , lab. 34, f. 22. (b.) PLAGIANTHE. Plagianthus. bot. phan. Forsler {Char. Gêner. , tab. 45) a établi sous ce nom un genre de la Monadelphie Dodécandrie , L. , et qui a été placé par De Candolle dans la famille des Bombacées. Voici ses caractères principaux ; calice simple, court, à cinq divisions fort petites; corolle à cinq pétales ovales, dont deux plus rapprochés et écartés des trois autres ; environ douze étamines réunies en tube par leurs filets , ter- minées par des anthères ovales; ovaire très-petit , ovale , surmonté d'un style filiforme , renfermé dans le tube sta- minal , et surmonté d'un stigmate en tête de clou; fruit bacciforme, dont l'organisation n'est pas connue. Ce genre ne renferme qu'une seule es- pèce découverte dans la Nouvelle- Zélande, par Forster , qui l'a nom- mée Plagianthus divaricatus. C'est un Arbrisseau ou un Arbre dont les rameaux sont divariqués , alternes , revêtus d'une écorce brune , garnis de feuilles fort petites , fasciculées , étroites, linéaires, un peu aiguës, rétrécies presque en pétiole à leur base , longues de quatre lignes , réu- nies au nombre de trois ou quatre à chaque fascicule. Les fleurs sont so- litaires , portées sur des pédoncules uniflores beaucoup plus courts que PLA les feuilles. Cette Plante est cultivée dans les jardins d'Angleterre depuis 1821. Il serait à désirer qu'on don- nât une description bieu complète de ses organes floraux , car celle de Forster laisse beaucoup d'incerti- lude. (g..n.) * PLAGIEUSE ou PLAGIDSE. pois. Espèce du genre Pleuronecte. (B.) * PLAGIMYONES. Plagirnyona. moll. Latreille, dans les Familles naturelles du Règne Animal , p. 21a, partage l'ordre premier des Conchi- fères , ses Patulipalla , en deux séc- hons , les Mésomyones et les Plagi- myones. Ceux-ci , qui correspondent assez bien aux Ostracées à deux mus- cles deCuvier, ne contiennent qu'une seule famille , celle des Arcacés, qui , sous le rapport de la disposition du manteau qui est complètement fen- du , peut servir d'intermédiaire entre les Monomyaires et les Dimyaires ; cependant, le trop grand rapproche- ment des Animaux de cette famille avec ceux des Huîtres est, nous croyons, une faute de plusieurs Mé- thodes dans laquelle Lamarck n'est pas tombé. (d..h.) * PL AGIO LE. Plagiola. moll. Pre- mier sous-genre du genre Obliquaire de Rafinesque (Monographie des Co- quilles de l'Ohio), caractérisé par l'axe extra-médial ; la dent lamel- laire courbe ; le ligament courbe ; la forme variable, mais non oblique. Le genre Obliquaire ne pouvait être conservé , parce qu'il est démembré inutilement des Mulettes ; à plus forte raison les sous-genres qui le com- posent. F. MuLETTE. (D..H.) PLAGIOPODA. BOT. PHAN. V. Grévillée. PLAGIOSTOME. Plagiostoma. conch. Genre de Coquilles bivalves , très-voisin des Limes par ses ca- ractères , et qui probablement se con- fondra avec elles, lorsqu'on l'aura étudié avec plus de soin. C'est à Sowerby que l'on doit la création de ce genre. Il fut bientôt après adopté PL A et rectifié par Lamarck, qui le mit en rapport immédiat avec les Limes , et le considéra comme intermédiaire entre ce genre et les Teignes ; mais Lamarck rassembla dans le genre Plagiostome plusieurs Coquilles qui lui sont étrangères; malgré cela, il fut admis par plusieurs zoologistes qui ont donné des systèmes de con- chyliologie. Férussac , Latreillc et blainville lurent de ce nombre. Nous observerons que ce dernier savant , d'accord avec Defrance , a proposé la réforme du genre. Les espèces de l'iagiostomes de la Craie qui , par l'ouverture du crochet, ont des rap- ports avec les Téréhralules , en fu- rent séparées sous la dénomination générique de Pachite ( V. ce mot ). Il n'est pas douteux que cette réforme, laite sur de bons caractères , ne soit adoptée parles conchyliologistes avec d'autant plus de raison, qu'elle s'ac- corde aussi avec un fait géologique assez curieux. Les véritables Plagios- tomes ne se montrent jamais dans la Craie ni au-dessus ; ils sont toujours inférieurs à cette substance, tandis que les Pachiles ne se rencontrent jamais ailleurs que dans la Craie. La séparation des deux genres peut être utile aussi à la géologie par ce seul fait , qu'ils indiquent des terrains dif- férais. Les caractères génériques sont exprimés de la manière suivante : co- quille subéquivalve , libre, subauri- culée, à base cardinale , transverse , droite; crochets un peu écartés; leurs parois internes s'étendant en facettes liansverscs, aplaties, externes; l'une droite , l'autre inclinée obliquement ; charnière sans dents ; une fossette cardinale , conique , située au-dessous des crochets, en partie interne, s'ou- vraut au dehors et recevant le liga- ment. Ces caractères sont ceux donnés par Lamarck, et nous pensons qu ils sont insuflisans; car ils peuvent s'ap- pliquer complètement et en totalité au genre Lime. Quelques espèces en effet sont subéquivalvcs ; niais toutes sont libres, subauriculées , à bord cardinal droit ; leurs crochets sont PL A. 7 aplatis , écartés , taillés en biseau aux dépens de la face interne d'une ma- nière analogue à ceux des Spoudyles. La charnière est également sans dents dans les deux genres. Il y a une fos- sette conique pour le ligament. Cette identité n'existe pas seulement dans les caractères essentiels; elle se voit aussi dans ceux qui sont plus acces- soires. Les Limes, dit Lamarck, se distinguent encore des Plagiostomcs par le bâillement des valves qui don- ne passage à un byssus, tandis que les Plagiostomcs , n'ayant point ce bâillement, devaient être dépourvus de cette partie ; mais ce moyen de distinguer les deux genres est bien incertain , puisque le Lima gibbosa , Sovv. , espèce fossile, est coin plétcmen i fermé , et le Lima squamusa , Lamk. , l'est presque toujours complètement, tandis que les Plagiostomes que nous avons pu examiner toutes leslois qu'ils étaient dans un état satisfaisant de conservation , nous ont présenté un bâillement antérieur quelquefois as- sez grand, semblable en tout à celui du Lima squamusa, par exemple. 11 résulte de cette comparaison des deux genres, qu'ils devront se réu- nir. Iîn donnant ici notre opinion , nous attendrons que d'autres obser- vateurs l'aient approuvée ou contre- dite , avant de la considérer comme définitive. Nous citerons , comme exemple , l'espèce suivante : Plagiostomf. sëmi- lunaire , l'ia- giosloma semi-lunaris , Lamk., Anim. sans vert. T. vi, p. 160, n. 1 ; Knorr, Pétrif. T. iv, part. 2 , 11 , 1 , c, lab. 21 , fig. 2 ; Encycl. , pl. 238, fig. S , a , b. Coquille qui prend quelquefois un assez grand volume; elle est trigone , arrondie inféricurenientet postérieu- rement; le coté antérieur est le plus épais; il est droit, subcarené et en- foncé vers les bords ; il se relève vers le bord cardinal pour donner nais- sance à une oreillette très-courte ; du côté posléaeur, l'oreillette est beau- coup plus grande ; des stries longi- tudinales , nombreuses , peu profon- des , descendent des crochets à la circonférence, et elles sont coupées 8 PLA par des stries transverses , irrégu- iièrcs, qui sont dues aux accroisse- ineDS. Cette Coquille pétrifiée se trou- ve à Carantan , à Mamers et aux en- virons de Nancy. (d..h.) PLAGIOSTOMES. pois. La famille de Poissons à laquelle Duméril a donné ce nom , dans sa Zoologie ana- Jy tique , répond à celle des Sélaciens. y. ce mot. Il y range les genres Rhi- nobate , Rhina , Raie, Myliobate, Pastenague , Céphaloptère , Torpille , Squatine , Roussette, Carcharias, Lamie , Marteau , Milandre, Griset , Emissole, Cestracion , Aguillat, Hu- mantin , Leiche , Pèlerin et Aodon. V. ces mots. (p..) * PLAGIOTRIQUE. Plagiolricha. Mien. Genre de la l'amille des Mys- tacinées et de l'ordre des Trichodés , que caractérisentdes poils ou cils dis- Jiosés en une série longitudinale sur 'un des côtés du corps , plus ordi- nairement vers l'exl remité supérieu- re. La plupart des petits Animaux de ce genre avaient été dispersés par Millier parmi les Trichodés et les Vorticelles; l'une des espèces était même un de ses Kolpodes , encore que les Kolpodes soient essentiellement glabres. Une autre fut décrite parmi les Leucophres , encore qu'elle ne soit pas velue. Les Plagiotriques dif- fèrent des Trichodés véritables, en ce que leurs cirres ne forment point de faisceau antérieur, mais une série marginale. Nous n'en connaissons que deux qui méritent le nom d'In- fusoires ; toutes les autres vivent dans les eaux pures , soit douces , soit marines. Leur natation est sou- vent circulaire , la disposition sé- riale des cirres déterminant un mou- vement particulier, qui porte la par- tie antérieure de l'Animal en avant, mais en même temps sur un côté. Les espèces cylindracées et ventrues , qui sont la plupart mannes, sont les Plagiolricha cercarioides , N. ; Cer- caria setifera, Miill., Inf. , tab. 19 , fig. i4-i6 ; Encycl., pl. 9, fig. i4-i6. — Plagiolricha Armilla, N.; Lcu- cophra , Miill. , Zool. dan. , tab. 73 , PLA f. 11-12; Encycl., pl. 11, fig. 54-35. — Plagiolricha pibrionides , N. ; Tri- choda barbala , Miill. , Inf. , tab. 27 , fig. 16; Encycl., pl. i4, fig. i3. — Plagiolricha viridis , N. ; Vorticella , Miill., tab. 35, fig. ,; Encycl., pl. J 9 , fig. i-3. — Plagiolricha lagena , N.; Trichoda, Miill., tab. 52, fig. 10-11; Encycl., pl. 7 f. 4-5. Les espèces plus ou moins déprimées sur l'un des côtés du corps , sont les Plagiolricha sinuala , N. ; Trichoda Miill., tab. 34, fig. 22 ,• Encycl., pl. 12, f. 43. — P lagiotricha slriata , N. ; Trichoda, Miill., tab. 26, fig. 9-10; Encycl., pl. i3, f. 29-30. — Plagiolricha aurantia, pl. 26, fig. 1 3-1 6 ; Encycl., pl. i3, l 35-36. — Plagiolricha kolpodina , N. ; Kolpoda triquetra, Miill. , Encycl. , pl. 6, fig. 1 1 -1 3. — Plagiolricha Camelus , N. ; Trichoda, Miill.; Encycl., pl. i5 , fig. 7-8. — Plagiolricha Succisa , N. ; Trichoda , Miill. ; Encycl., pl. i4, f- 5. — Plagiolricha Diana , N. ; le Pirouetteur , Joblot, pi . 11, fig. 2. — Plagiolricha Phœbe , N. ; '^Vorticella. lumfera , Miill. ; Encycl. , pl. 19 , f. 10-11. (B.) PLAGIURES. Plagia ri. mam. Syn. de Cétacés. Ce nom , venant de l'aplatissement de la queue de tels Animaux, n'a pu être que fort mal à propos étendu par quelques au- teurs aux Poissons des hauts pa- rages, autrement dits Pélagiens. V. ce mot et Pélagiques. (b.) PLAGIUSE. pois. F. Peagieuse. * PLAGUSIE. fois. Achire. PLAGUSIE. Plagusia. cnrsT. Genre de l'ordre des Décapodes, fa- mille des Brachyures , tribu des Qua- drilatères , établi parLatreilleetadop- lé par tous les entomologistes avec ces caractères : test presque carré , un peu rétréci aux deux extrémités, avec les yeux situés près de ses an- gles antérieurs; corps aplati; pâtes comprimées; pieds-mâchoires exté- rieurs écartés entre eux inférieure- ment; antennes intermédiaires lo- gées chacune dans une entaille du PLA front ; les littérales on 'extérieures Irès-petites , insérées près de l'ori- gine des pédicules oculaires. Les Pla- gusies et les Grapses forment, dans leur tribu , une petite division re- marquable par la forme carrée et dé- primée de leur corps. Chez ces deux genres , le chaperon s'étend dans toute la largeur antérieure du test. Les yeux sont portés sur de courts fiédoncules et situés près des angles atéraux antérieurs; enfin beaucoup d'autres caractères leur sont com- muns, et ont autorisé plusieurs na- turalistes à les réunir. Latreille a trouvé cependant d'assez grandes dif- férences entre ces deux genres pour motiver leur adoption. Nous allons faire connaître ces différences : les Plagusies diffèrent des Grapses par leurs antennes intermédiaires, qui sont logées dans deux fiisures longi- tudinales et obliques de la partie su- périeure et mitoyenne du chaperon, tandis qu'elles sont au-dessous du chaperon dans les Grapses ; le troi- sième article de leurs pieds-mâchoires extérieurs est presque carré, avec le côté extérieur arqué , et l'opposé tronqué obliquement à son extrémi- té , tandis que dans les Grapses ces pieds - mâchoires sont triangulaires ou en demi-ovale. Dans les Plagu- sies, le test est sensiblement plus étroit en devant; ce qui n'a pas lieu chez les Grapses; enfin la queue ou le post-abdomen ne paraît composé que de quatre à cinq segmens , quel- ques-unes des sutures intermédiaires étant eu tout ou en partie oblitérées. Les Pla gusies, ainsi que les Grap- ses, se tiennent à l'embouchure des fleuves ou dans les fentes des rochers, près des bords de la mer; ils courent très-rapidement et se retirent quel- quefois sous les racines et les écorens des arbres. Latreille ( Encyclopédie méthodique) décrit cinq espèces de Plagusies; il les place dans deux di- visions , ainsi qu'il suit : f Portion du chaperon comprise entre les antennes intermédiaires , inclinée ou non saillante en ma- PLA 9 nière de bec ; point de dents au bord supérieur des cavités oculaires ; une seule , aux tranches supérieures des cuisses des deux pieds antérieurs ou des serres , et située près de leur base ; dessous du test graveleux ou tubercule; mains cannelées , surtout dans les mâles. La Plagusie écaiixeuse f Plagu- sia squamosa , Latr . , Lamk.; Grap- sus squamosus , Bosc, Herbst., Krab- ben , lab. 20, fig. no, le mâle. Le dessus du test est d'un rougeâtre clair ponctué de rouge sauguin et parsemé de tubercules bordés de cils uoirâlres, avec l'extrémité grise; l'arête transveise et arquée, formée par la partie supérieure de la cavité buccale , est tridenlée de chaque côté au-dessous des yeux, avec trois lobes intermédiaires tronqués , et dont les latéraux sont plus larges et tridenlés. il y a des taches sanguines sur les pales; le dessous du corps est jau- nâtre. Un la trouve à Ténériffu et au Brésil. ff Portion du chaperon comprise entre les antennes intermédiaires , avancée en manière de bec, armée de quatre dents , dont deux terminales et les autres latérales; bord supérieur des cavités oculaires dentelé; une sé- rie de dents aux tranches supérieures des cuisses, à commencer par celles de la seconde paire de pieds ; dessus du test sans tubercules; mains sans sillons. L^ Plagusie ci,A.viM\XE,Plagusia clavimana , Latr. , Lamk. ; Herbst., Krabbcn, tab. 5g, f. 5; Séba , tab. 3, pl. 19, fig. 21 . Le dessus du test a divers enfoncemens garnis d'un duvet obscur, et des espaces inter- médiaires lisses, d'un jaunâtre pâle, ainsi que le corps, en mime de traits ou de petites lignes inégales. Les mains sont ovoïdes, renflées , sensi- blement plus grandes dans les mâles. On la trouve à la Nouvelle-Hollande. (G.) * PLAGÏMYONES. moll. Pour Plagimyones. V. ce mot. (D..11.) PLA1NCHA.NT. moj.l. Nom vut- io PL A gaire et marchand du Voluta musica, L. (B.) PLAINCHANT. ins. Nom français d'une espèce du genre liespérie. V. ce mot. (g.) PLAIS et PLAISE, rois. Syu. de Plie et de F 'leuronecles dentatus, L. V. P.LETJB.ONECTE. (B.) PLANAIRE. Planaria. annel. ? Ce génie , fondé par Millier , com- prend un très-grand nombre d'espè- ces sur l'organisation desquelles on est encore si peu instruit qu'on hésite si on doit les regarder comme des Vers ou comme des Annelides. Plusieurs espèces offrent aussi une très-grande ressemblance avec certains Mollus- ques ; en sorte que la place et la com- position de ce genre sont, dans l'état actucL de la science, extrêmement incertaines. Les caractères qu'on lui a assignés, quoique extrêmement va- gues , ne peuvent s'appliquer à envi- ron soixante espèces qu'on y range. Voici ceux de Laraaick (Hist. nat. des Anim. sans vert. T. ni , p. 176) : corps oblorjg , un peu aplati , gélati- neux , contractile, nu , rarement di- visé, ou lobé ; deux ouvertures sous le ventre (la bouche et l'anus). Le genre Planaire mérite donc d'être étudié à fond et nous entendons par là qu'on ne devra pas se borner à réunir sans examen les espèces souvent mal dé- crites et plus mal figurées encore par les auteurs en en formant ce qu'on appelle trop gratuitement une mono- graphie, mais qu'il faudra pénétrer plus avant dans l'étude de ces êtres anomaux en faisant connaître les points essentiels de leur organisation. C'est alors seulement qu'on pourra préciser ce qu'on entend par Planaire, et ranger définitivement dans ce grou- pe toutes les espèces qui lui appar- tiennent en circonscrivant ensuite dans de nouveaux cadres toutes celles qui s'en éloignent. La plupart des espèces auxquelles on donne le nom de Planaire ont une forme en géné- ral très-aplatie et ovalaire ; le corps esttrès-mou etd'un aspect gélatineux, sans articulations. Sa partie anté- PLA rieure est quelquefois pourvue de points noirs qu'on a regardés connue les yeux, et de deux petits prolon- gemens tentaculaires. Au premier as- pect , on prendrait ces Animaux pour de petites Sangsues. Quelques espè- ces fourmillent dans nos eaux dou- ces. On en trouve un bien plus grand nombre dans la mer; dans plusieurs cas , leur nourriture paraît être végé- tale. Celles qu'on trouve dans nos mares et dans nos étangs sont abon- dantes vers le mois d'avril. Elles commencent à disparaître vers la fin de juillet. On connaît quelques parti- cularités sur leur mode de reproduc- tion. Bosc dit qu'elles sont ovipares, et que c'est vers le mois de mars qu'elles se débarrassent de leurs œufs qui sont ordinairement amoncelés sur 'un des côtés de leur corps. Drapar- naud dit aussi qu'elles sont ovipares , mais seulement au printemps; car elles deviennent gemmipares en automne et d'une manière curieuse; à cette épo- que leur corps se divise transversale- ment en deux parties qui continuent de vivre , qui croissent , et qui, dix jours après, constituent chacune une Planaire complète. On peut même à volonté opérer cette multiplication, soit que l'on coupe l'Animal en tra- vers ou en long; les portions isolées ne tardent pas à reproduire ce qui leur manquait. Blainville (Dict. des Scienc. natur.) semble ajouter peu de foi à ces expériences , et il trouve très-simple de les entacher d'inexac- titude en disant : « que Draparuaud les a faites probablement avant qu'il eût acquis l'habitude d'observer. » INous accordons que ce naturaliste distingué a pu se méprendre sur quel- ques points d'organisation; mais pour ce qui regarde les expériences sur la reproduction , elles sont très-exactes. Johnson {Philos. Trans. oft/ie R. S. of London, 1822} a obtenu des résul- tats semblables; il s'est assuré que plusieurs Planaires sont ovipares, mais qu'il existe encore un autre mode de reproduction par une divi- sion de leur corps en deux parties , la tête reproduisant alors une queue PL A. et celle-ci une tête. Nous pouvons nous-même apporter notre témoi- gnage à l'appui de ces observations , car depuis plusieurs années nous avons entrepris sur ce sujet des re- cherches anatoiniques el physiologi- ques auxquelles nous mettons , dans ce moment, la dernière main; elles feront connaître, dans toutes leurs pé- riodes et par la voie de l'expérience, les phénomènes curieux qui accom- pagnent la reproduction ^emmipare de ces singuliers êtres. Bosc et La- marck établissent dans le genre Pla- naire plusieurs divisions basées sur l'absence, la présence et le nombre des points oculaires. Blainville crée aussi plusieurs groupes. Il les fonde princi- palement sur la forme plus ou moins allongée, courte, épaisse, mince, tronquée , etc. , etc., du corps. Ces diverses sections comprennent plus de cinquante espèces offrant entie elles des différences telles que lors- qu'elles seront mieux connues , on les séparera nécessairement en plu- sieurs genres. Nous ne citerons ici 3ue quelques espèces. Les ouvrages e Pallas el de Miillcr sont les sources principales auxquelles on devra re- monter pour avoir un tableau plus complet. f Sans point oculiforme. La Planaire noire, Pl. nigra, Bosc, Lamk. , Miill., Zool. Dan., 5, tab. iog, fig. 3 , 4. Eaux douces d'Europe. La Planaire des étangs , Pl. sta- gnalis , Bosc, Lamk., Millier. Eaux douces d'Europe. D'autres espèces de cette section se trouvent dans l'Océan et dans les mers du Nord. tt Un seul point oculiforme, La Planaire glauque , Pl. glau- ca, Bosc, Lamk , Miill Eaux douces. La Planaire ignée, Pl. rutilons, Bosc , Lamk. , Miill. , Zool. Dan. , 3, tab. 109, fig. 10, 11. Mer Baltique. tft Deux points oculiformes. La Planaire rrune, Pl. fusca, Bosc , Lamk. , Pallas , Spicit. Zool. , PL A. 11 10 , tab. 1 , fig. 1 3 , a , b. Eaux dou- ces. La Planaire cornue , Pl. comu- ta, Bosc , Miill. , Zool. Dan., 1 , lab. 22 , fig. 5,7; Encyclop. , pl. 81 , fig. 5,6,7. Mer de Norvège. La Planaire traverse, Pl. torva, Bosc, Hist. natur. des Vers, T. 1, p. a5g, pl. 9, fig. 9, grossie; Mill- ier , Zool. Dan. , 5 , tab. 109 , fig. 5, 6. Eaux douces. i+tt Trois points oculiformes. La Planaire gesserienne , Pl. gesserensis , Bosc , Miil 1 . , Zool. Dan . , 2 , tab. 64 , fig. 5,8; Encycl. Mélh. , pl. 80 , fig. 5,6,7, 8. Mers du Nord. ttttf Quatre points oculiformes. La Planaire tronquée , Pl. trun- cata , Bosc, Lamk , Miill., Zool. Dan. , 5 , tab. 106 , fig. 1. tttttf Plus de quatre points ocu- liformes. La Planaire trémellée , Pl. tre- mellans , Bosc , Lamk., Miill. , Zool. Dan. , 1 , tab. 5a , fig. 1 , 2. Mer Bal- tique, (aud.) PLANAIRE, bot. phan. Pour Pla- nère. y. ce mot. (b.) PLANANTHE. Planant/tus. bot. cr-ïpt. Ce genre , proposé par Palisot de Beauvois aux dépens des Lyco- podes, n'a pas été adopté. Le L. se-* laginoides en était le type. (b.) PLANARIA. int. On lit dans Dé- terville que Goeze a établi sous ce nom qui serait un double emploi, un genre d'Intestinaux qui est le même que celui ojui nous a occupé dans ce Dictionnaire sous le nom de Monostome. V . ce mol. (b.) * PLANARIUM. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses, et de la tribu des Hédysarées , proposé par Desvaux ( Ann. se. natur. , 9, p. 4i6), et qui a pour type la Plante qu'il avait précédemment décrite sous le nom de Poiretia lalisiliqua (Desv., in Ann. Soc. Linn. 1825 , p. 3o8.) Les caractères de ce nouveau genre sont as PLA un calice presque campanulé ; des eta- mines diadelphes et unegoussestipitée comprimée , articulée, marquée sur le milieu de chaque face d'une ner- vure saillante et longitudinale; les articulations sont au nombre de huit à dix , et les pièces qu'elles réunissent ont une forme parallélogramatique. Ce genre ne se compose que de l'es- pèce citée précédemment , et qui croît au Pérou. (a. H.) * PLANAXE. Planaxis. moll. Les auteurs anciens, aussi bien que Linné et Bruguière, confondirent les Co- quilles de ce genre parmi les Buc- cins. Ils en ont effectivement l'ap- parence ; mais ils ressemblent davan- tage à certaines Pourpres , ayant com- me eux la columelle plate, mais l'é- ebancrure beaucoup plus petite. La- marck est l'auteur de ce genre. Il le proposa dans le tome vu des Ani- maux sans vertèbres ; et lui trouvant des rapports avec les Pbasianelles , il le plaça entre les Turbos et ce genre. Cependant, si l'on fait attention que Lamarck ne connaissait pas l'oper- cule de ce genre , on se demandera quels ont été les motifs de sa déter- mination ; car rien dans ces Coquilles ne ressemble aux véritables Phasia- uelles, que la forme générale, encore d'une manière peu satisfaisante. Il faut dire que Lamarck réunissait aux Phasianclles plusieurs Littorines {V. Turbo), qui ont la columelle aplalie , mais point échancrée àla base; ce qui sans doute aura conduit le savant au- teur des Animaux sans vertèbres à une erreur peu grave. Depuis long- temps nous possé- dions dans notre collection plusieurs individus de ce genre avec l'oper- cule. Cela nous conduisit , après une comparaison aussi complète que pos- sible, à les rapprocher des Mélanop- sides. Nous donnâmes à Blainville un de ces individus operculés , et il a jugé de la même manière que nous; car dans son Traité de Malacologie . les Planaxes sont immédiatement après les Mélanopsides , dans la fa- mille des Enlomostomes. Nous de- • PLA vons faire observer que les rapports établis par Blainville sont fort difle- rens de ceux de Lamarck. Ce dernier place les Mélanopsides , aussi bien que les Planaxes, dans les Coquilles à ouverture entière, et dont les Ani- maux conséquemmeul ne sont point siphonifères. Blainville, au contraire, les range parmi les Mollusques, qui sont toujours pourvus d'un siphon, tels que Céi ite, Vis, Eburne, Buccin , Harpe, Tonne, Cassidaire, Casque, Ri: cinule, Pourpre, Canceliaire etCon- cholépas. Si nous nous en rapportons àla description de l'Animal des Méla- nopsides queFérussac a donnée dans la Monographie de ce genre (Mém. de la Soc. d'Hist. nat.T. i, p. if>3), il serait nettement séparé des Cé- rites et autres genres voisins, à tel point que cet auteur n'a point hé- sité, dans sa méthode, à laisser ces Coquilles, à l'exemple de Lamarck, parmi celles qui ont l'ouverture en- tière. Si l'on admet le rapprochement des Planaxes et des Mélanopsides, les deux genres liés entre eux par leurs rapports devront subir les mêmes changemens de famille. Peut-être la connaissance de l'Animal des Pla- naxes pourra servir à déterminer leur place et celle des Mélanopsides dans la série. Les caractères génériques sont les suivans : Coquille ovale , co- nique , solide; ouverture ovale, un peu plus longue que large.; columelle aplatie et tronquée à la base , sépnrée du bord droit par un sinus étroit et plus courte que lui ; face intérieure du bord droit sillonnée et rayée , et une callosité décurrente à son ori- gine; opercule corné , presque com- plet, ovale, mince, subspiral. Ani- mal inconnu. Lamarck n'a caractérisé dans ce genre que deux espèces , et signalé une troisième, figurée par Born , sous le nom de Buccinum sulcatum. Nous croyons pouvoir y rapporter une pe- tite Coquille fort commune dans les collections , et qui a été rangée par Lamarck sous le nom de Purpura Nucleus. Nous l'avons munie de son opercule , et nous pouvons dire qu'il PLA n'existe aucune différence avec ce- lui dos Plauaxes, et que du reste la Coquille que nous citons a tous les caractères du genre où nous propo- sons de l'introduire. Nous pensons qu'on pourrait y ajouter encore une Coquille fossile du bassin de Paris , que Lamarck avant l'établissement desPlanaxcs avait mise parmi lesCé- rites. II lui a donné le nom de Cérite thui icoïde. Cette espèce , par ses ac- cidens extérieurs , s'éloigne assez des autres Plauaxes , dont elle présente cependant les caractères essentiels , quant à la forme de la columellc , sa troncature et le bourrelet dccurrent du bord droit ; les stries iuternes de ce bord ne sont pas non plus si nom- breuses ni si fortement marquées. Peanaxe buccinoïde , Planaxis buccinoides , Nob. ; Buccinum sulca- tutn, Von Born , Mus. Cœs. vind. , pl. 10 , lig. 5,6; Buccin, grive ( var. a),Brug., Dict. Encyclop. , p. 2 55 , il. 16. Coquille ovale, conique, à spire pointue , plus allongée que dans les autres espèces du génie ; les tours de spire sont peu arrondis ; ce qui rend la spire régulièrement couique ; elle est noire, parsemée de quelques petites taches blanches , qui n'ont rien de régulier dans leur disposition ; l'ouverture est toute blanche, aussi bien que la columellc et le bourrelet du bord droit , dont le limbe seul est brunâtre. Peanaxe Noyau, Planaxis Nu- cleus, N. ; Purpura Nucleus, Lamk., Auim. sans vert. T. vu, p. 249, n. 5o ; Buccinum Nucteus , Bruguifirè , loc. cit., u. i4; Lister, Synop. Concà. , tab. 976, fig. 02 ; Martin, Conch. T. iv, tab. 1^5, lîg. 1180. Petite Co- quille ovale , pointue , d'une couleur bruu-marron en dedans et eu dehors, composée de cinq tours de spire lis- ses , un peu arrondis ; le dernier reste lisse dans le milieu; mais à la base et vers le bord droit , il offre plusieurs stries profondes, qui s'arrêtent à peu de distance du bord droit; l'ouver- ture est ovalairc, striée en dedans ; la columellc est large , aplatie et un peu recourbée ù la base; la callosité PLA i5 du bord droit est de la même cou- leur que le reste ; elle est plus courte à l'intérieur. (d..ii.) * PLANCEIA. bot. ph an. Les es- pèces d' ' Andryala , L. , dont l'aigrette est plumeuse , ont été séparées par Necker en un genre distinct qui a reçu le nom de Planccia. Ce genre n'a pas été adopté, du moins sous ce nom. (g..n.) * PLANCDS. ois. Sous ce nom , Klein , dans sa Méthode ornitholo- gique, avait formé un genre pour re- cevoir les Palmipèdes de haute mer, répartis aujourd'hui en plusieurs gen- res , et qui sont : le Pélican , le Grand Fou , le Fou commun , le Cormoran, le Paille-en-Queue et l'Anhinga. (less.) PLANE, bot. fhan. Espèce du genre Erable. V. ce mot. C'est par erreur que les Platanes ont été ap- pelés quelquefois aussi Planes, (b.) PLANE DE MER. rois. L'un des noms vulgaires de la Plie. Espèce du genre Pleuronecte. P~. ce mot (b.) * PLANER, rois. V. Pétromyzon. PLANERA, bot. m an. Genre éta- bli par Gmelin {Syst. Veget.), très- voisin de l'Orme, et appartenant, comme lui , à la famille des Ulmacées ou Cel (idées , e,t à la Polygamie Mo- nœcic , L. Ce genre offre les carac- tères suivans : les fleurs sont mâles cl hermaphrodites , rarement femel- les, réuuies ensemble , cl formant de petits faisceaux , donllcs fleurs mâles occupent la partie supérieure. Ces fleurs mâles ont un calice membra- neux, subcanipanulé , à quatre ou cinq divisions peu profondes ; leséta- mincs sont au nombre de quatre à six , saillantes au-dessus du bord du calice. Dans les fleurs hermaphro- dites , le calice est semblable à celui des Heurs mâles. Les ët aminés sont en même nombre et disposées de la même manière. L'ovaire est ovoïde , rugueux ou lisse , terminé par deux stigmates oblongs , divei gens et glan- duleux. Le fruilestune capsule glo- buleuse , membraneuse , à une seule 14 1>L A loge indéhiscente , et contient une seule graine ovoïde et terminée en pointe. Par les caractères de sa fleur et par son port , ce genre a beaucoup d'analogie avec le genre Orme ; il en diffère surtout par ses fleurs polyga- mes et sa capsule globuleuse et non plane et ailée dans son contour. On ne connaît encore que trois espèces de ce genre. Ce sont de grands Arbres à feuilles simples, alternes, rudes, ac- compagnées de deux stipules très- caduques. L'une de ces espèces , Pla- nera Richardi , Michx. , Flor. Bor. Amér. , ou Vlmus polygama , Rich. , est un Arbre de taille moyenne qui croît à la fois dans l'Amérique sep- tentrionale , et aux environs de la mer Caspienne. On le cultive facile- ment en pleine terre, aux environs de Paris , et il est connu sous le nom vulgaire , mais faux , d'Orme de Si- bérie. Ses jeunes rameaux sont pu- ■bescens, ses feuilles sont ovales, oblongues , presque sessiles , glabres à leur face supérieure , pubescentes à l'inférieure , et bordées de larges crénelurcs obtuses. Le fruit est lisse. One seconde espèce est le Planera Gmelini, Michx., ou Planera aqua- iica, Gmel. , qui croît dans les lieux humides de la Caroline. Ses jeunes rameaux sont grêles, effilés et rou- geâtres ; ses feuilles ovales et allon- gées en pointe , pétiolées, dentées en scie, très-lisses et luisantes à leur face supérieure. Les fruits sont recouverts de petits tubercules écailleux. Enfin , une troisième espèce a été réunie à ce genre par Schultes , c'est le Pla- nera abelicea ou Ulmus abelicea de Sibthorp qui croît dans les îles de la Grèce. Les deux premières espèces, ainsi que nous l'avons dit, se culti- vent dans les jardins. On les multi- plie en les greffant sur l'Orme com- mun, (a. r.) * PLANIC AUDATI. mam. V. Pla- NJQUEUES. PLANICADDES. rept. saur. Du- méril désigne sous ce nom une fa- mille de Ficptiles qui , dans sa Zoo- logie analytique, contient les genres PLA Crocodile, Dragone, Lophyre, Ba- silic, Tupinambis et Céroplate. V.- tous ces mots. (b.) * PLANICEPS. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , fa- mille des Fouisseurs , tribu des Pom- piliens. Dans notre Gênera Crust. et Insect. (T. rv, p. 66 ), nous avons donné le nom de Planiceps à une espèce de Pompile du midi de la France , remarquable par ses ailes supérieures , n'ayant que deux cel- lules cubitales complètes ; par sa tête très-aplatie , concave au bord posté- rieur , avec les yeux très écartés ; par ses antennes insérées à son ex- trémité antérieure , très-près des man- dibules; par la longueur du protho- rax et la brièveté des deux pâtes an- térieures , qui sont d'ailleurs éloi- gnées des autres, courbées en des- sous , avec les hanches et surtout les cuisses grandes, disposition qui don- ne à ces pâtes une certaine analogie avec celles que nous désignons sous le nom de Ravisseuses. Les yeux sont proportionnellement plus allongés que ceux des autres Pompiliens. La seconde nervure récurrente des ailes supérieures est insérée sous la troi- sième cellule cubitale , ou celle qui est incomplète ; caractère qui distin- gue les ailes de ces Insectes de celle des Aporus de Spinola. Si , à ces traits distinctifs , l'on ajoute , ainsi que l'a observé Van-der-Linden ( Observ. sur les Hyménopt. d'Europe, pre- mière partie , p. 85 ), que les tarses antérieurs ne sont point pectinés , et que les jambes postérieures n'ont que quelques épines latérales et courtes , on aura des motifs sùffisans pour sépa- rer ces Insectes des Pompiles , en for- mer un genre propre, et c'est ce que nous avons fait dans notre puvragC sur les Familles naturelles du Règne Animal. Ce profond naturaliste a dé- crit l'espèce qui nous a servi de type , et lui adonné le nom àeLa/rcillei. Là femelle, seul individu qu'il ait vu, est longue de six lignes , noire , à l'exception des trois segmens de l'ab- domen, qui sont d'un rouge fauve tm dessus ci sur lus cAuii, aveu laur boni postérieur noirâtre) le premier M| . 1 1 ■ r> r. i muge «tu dessous. Lu BUBS sont noirâtres. Carccl , si souvent , ne e| & juste titra par Lapelletiei 'I'1 flajnl-Fargeau dans sa Monographie Aï-, Tentbrédine* , pou» en » montra1 mu' seconda «W|ièue, trouvée pur lui nux environ! d Angersi (i-atk.) PLANIFQRMEfl on omalui- di.S. inh. Nom donne* par Du'mértl ( '/mil. analyt. ) a sa dix -neuvième famille du < ioléoptoi aaTétr^mare». Il n caractérisa ainsi : antennea eu masse , non pol ices sur un bec j corps déprimé. Cette famille renferme lot genre* l-.yt:t« , Colydle, Trogosslie, Ducufa , Hétérocire , ips et Mycéto- phaga. (o.) PLAWPSNNES. FlaniPtnneê- Latreille désigne ainsi ( nanti nat> do Règne Anim. ) la troisième famille de ['ordre dea NévroptàTea , section îles FilicorneSi Ses caracteréi s pl. 10, fig. 9. Planularia au ris , Defr. , Dict. Se. nalur. , fig. 5,5a; Orthoceras amis , Sold. , Test. T. 11 , tab. io4, fig. A; Peneroplis auris , Blainv. , Traité de Malac., p. 57i , pl. G, fig. 5,5 a; D'Orb., loc. cit., n. 5. De la mer Adriatique. Fossile à Castel-Arqualo. Planularia crepidu la , D'Orb., loc. cil. , n. 6 ; Nautilus crepidulus , Fich. , tab. 19 , fig. g, h , i; Nautilus limi- tants, Sold. , T. 1 , tab. 58 , fig. 66 ; Polystomella margaritacea , lilainv. , Malac. , p. 089. De la mer des Au- tilles ct du golfe de Toscane. PL A Tlanularia rostrata, D'Orb. , loc. cit., n. 7 ; Sold. , T. i, tab. 48, Kg. M: Fossile dans la Coronime. Si nous avions connu quelques es- pèces de ce genre en nature, nous les aurions décrites ,ce que uous aurions préfère à une nomenclature emprun- tée à D'Orbigny ; car nous ne nous permettrons jamais de faire une description d'après une figure,, quel- que parfaite que nous puissions la supposer. (d..ii.) PLANULITE. Planulitcs. moll. Lamarck est le premier qui ait cons- titué ce genre, il le démembra des Ammonites, et il y rangea toutes les espèces aplaties dont les tours sont nombreux , mais peu épais. Par les nuances insensibles qui confon- dent ce genre avec les Ammonites , Lamarck a été lui-même conduit à le supprimer. Montfort le re- produisit quelque temps après, et De Haan l'a conservé , en lui don- nant le nom de Planite. t~. ce mot. Nous pensons avec Uel'rancc que ce genre, quel que soit le nom qu'on lui donne, n'a pas des caractères sufHsans pour être conservé. Il doit rentrer dans les Ammonites, d'oii il est sorti. P'. Ammonite et Planite. (D..H.) * PLAQUE DOUEE, INS. Geoffroy donne ce nom vulgaire au Botys pa- lus/rata de Latieille. P". Botys. (g.) PLAQUEMINIER. Diospyms. uot. phan. Genre de la famille des Ebé- nacées et de la Polygamie Diœcic, L., qui se compose d'Arbres tous exoti- ques , portant des feuilles simples , entières, alternes, sans stipules ; des fleurs polygames et axillaires; ces fleurs ont un calice persistant , à quatre ou six divisions profondes ; une corolle mohopélale urcéolée, ayant son limbe à quatre ou six di- visions réfléchies; dans les fleurs mâles on trouve huit élamincs inclu- ses, attachées à la base de la corolle et disposées sur deux rangs ; leurs filets sont courts, leurs anthères li- néaires allongées, terminées en poin- tes, s'ouvrant à leur sommet par deux PLA 21 petites fentes longitudinales ; un tu- bercule central tient lieu du pistil avorté : dans les fleurs femelles , la corolle est généralement plus courte et le calice beaucoup plus grand ; sur la paroi interne de la corolle on trouve les huit étamines rudimen- taires; l'ovaire est globuleux à huit ou douze loges, contenant chacune un seul ovule , qui naît latéralement de leur sommet. Le style est simple, terminé à son sommet par quatre ou six stigmates bifides. Le fruit est glo- buleux, charnu, environné par le calice qui est persistant et contient un notnbre variable de graines com- primées et pendantes; leur tégument propre est asfez épais, recouvrant un très-gros endosperme dur , dans la base duquel est renfermé un petit embryon cylindracé ayant la même direction que la graine , une radi- cule très-longue relativement aux co- tylédons qui sont très-courts. Le genre Diospyros est très-voisin du Roycna qui n'en diffère que par ses fleurs hermaphrodites ordinaire- ment à cinq divisions, par ses étami- nes disposées sur un seul rang et ses stigmates entiers. Quant à YEmbryop- teris de Gaertner, il ne s'en dislingue que par ses élamincs dont le nombre est quatre fois plus grand que celui des divisions de la corolle, landis qu'il n'est que double dans les Pla- queminiers. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses; ou les trouve à la fois dans l'ancien et le nouveau continent. Nous allons faire connaî- tre ici quelques-unes des plus remar- quables. PLAQUEMiNiEn Faux-Lotos, Dios- pyros Lotus, L. Pendant long-temps ou a cru que cet Arbre était celui dont les fruils étaient connus sous le nom de Lolos parles anciens et qui croissait dans le pays des Lotopha- ges ; mais on sait aujourd'hui , d'a- près les observations du professeur Deslbntaiues , que le véritable Lotos des Lotophages est le Hhamnus ou Ziziphus Lotus. Le Plaqueminicr dont il est ici question est un Arbre de moyenne grandeur qui croît dans 3 2 PL A l'Afrique septentrionale ; ses feuilles sont alternes , courtement pétiolécs , elliptiques, terminées eu pointe à leurs deux extrémités , blanchâtres , pubescentes et légèrement glandu- leuses à leur face inférieure, vertes à leur face supérieure. Les fleurs sont assez petites , solitaires à l'aisselle des feuilles ; il leur succède des fruits charnus de la grosseur d'une cerise accompagnés à leur base par le calice et contenant généralement huit grai- nes comprimées. Celte espèce se cul- tive facilement en pleine terre sous le climat de Paris. . Plaqueminieu Euènjg, Diuspyros Ebcnum . L. , Suppl. Arbre d'une trentaine de pieds d'élévation , qui croît dans l'Inde et qu'on trouve aussi à l'Ile-de-France oii il présente plu- sieurs variétés. Son bois a l'aubier fort épais et de couleur blanchâtre, et le cœur d'un beau noir et d'une grande dureté. Ses feuilles pétïolées et coriaces sont ovales, obtuses, gla- bres; les fleurs sont axillaires , sessi- les , réunies au nombre de trois à quinze: les fruits sont ovoïdes, allon- gés. 11 est très-probable que sous le mê- me nom on confond plusieurs espèces de ce genre qui ont, pour caractère commun , un bois noir et très-dur em- ployé et connu sous le nom d'Ebène , mais qui diffèrent entre elles par plu- sieurs autres caractères. (a. r.) * PLAQUEMINIERS. bot. phan. Famille de Plantes qui est plus gé- néralement désignée sous le nom d'Ebénacées. V. ce mot. (a. h.) PLARON. mam. Espèce du genre Musaraigne. V. ce mot. (b.) PLASMA, min. C'est le nom donné par Werncr à une' variété d'Agate ou de Silex translucide, d'un vert d'herbe entremêlé de blanc et de jaune brunâtre. La plupart des échantillons de Plasma , qu'on voit dans les collections sous la forme d'objets travaillés, ont. été trouvés dans les ruines de Rome et principa- lement aux environs du tombeau de Cecilia-Metella. Ou rapporte à la même variété des concrétions ma- PLA melonnées d'un vert olivâtre qui viennent du Brisgaw, delà Moravie , de la Hongrie, etc.; elles paraissent appartenir au terrain de Serpentine. (g. del.) PLASO. bot. ru an. La Plan te que Rheede (Hort. Malab., 6 , lab. i6et 17) a décrite et figurée sous ce nom adopté comme générique par Adan- sou , est Y Erythriua rnonosperma de Lamarck , qui est devenue le Eutea frondosa, de Roxburgh. V. Butea. (G..N.) PLASTRON, rept. chél. Le ster- num dans les Chéloniens. F. Tor- tue. (B.) PLASTRON BLANC. o:s. Syn. vulgaire du Turdus torquatus , L. V. Merle. On a aussi appelé Plastron blanc et noir, des Colibris, Gono- lec , etc. (b.) PLATAGONI. mam. (Belon.)Syn. de Daim. V . Cerf. (b.) PLATALEA. ois. r. Spatule. PLATANARIA. bot. phan. (Do- dœns.) Syn. de Sparganium. V~. ce mot et Ruban ier. (b.) PLATANE, pois. Ou trouve , daus le Dict. de Déterville , que c'est une Brème , mais nous ne pouvons devi- ner laquelle, (b.) PLATANE. Plalanus. bot. phan. Genre placé par Jussieu à la fin de la famille des Amentacées, et qui fait partie de la Mouœcie Monandrie, L. Il se compose de deux espèces principales , l'une originaire d'O- rient ( Plalanus orieritalis , L. ) , l'autre de l'Amérique septentrionale ( Plalanus occidenlalis , L. ). Ce sont deux grands et beaux Arbres dont quelques variétés ont été éle- vées au rang d'espèces; leurs feuilles sont alternes , pétiolées , grandes , divisées en trois ou cinq lobes pal- més et dentés; leurs fleurs sont très- petiles , unisexuées , monoïques , disposées en petits chatons globu- leux et pédonculés; les pédoncules, 3ui sont longs et pendans, portent eux ou trois chatons écartés, l'un terminal et les autres latéraux ; cha- PLA que cliatou se compose d'un récep- tacle globuleux charge de fleurs ex- trêmement serrées les unes contre les autres; daus les chatons- mâles , ces fleurs sont autant d'étamines, à [Dament court, à anthère biloculaire, allongée, tronquée à sou sommet qui se termine par une sorte de tu- bercule velu, qui semble être une prolongation du filet qui réunit les deux loges ; à la base des étamiues fertiles on trouve sur le réceptacle quelques petites écailles ciliées et quelques appendices de forme variée qui paraissent être autant d'étamines avortées : les fleurs femelles se com- posent chacune d'un ovaire ovoïde , qui se prolonge supérieurement en un long style épais et glanduleux sur tout un côté. L'ovaire, qui est à peine distinct de la base du style, est uui- loculaire ei contient un seul ovule suspendu , Irès-rarement il eu con- tient deux qui sont superposés. Le fruit se compose de petits akènes subclaviformes , surmontés d'une poiutc recourbée ; chacun d'eux con- tient une, très-rarement deux grai- nes pendantes, cylindriques et très- allongées. Chaque graine se compose d un tégumeut assez épais , recou- vrant un eudosperme blanc et charnu auquel il est légèrement adhérent et dans lequel est placé un long em- bryon cylindrique , ayant une direc- tion opposée à celle de la graine. Le Platane d'Orient, Platanus orientalis , L. , est un grand et bel Arbre originaire d'Orient , mais in- troduit et naturalisé en Europe de- puis un temps immémorial; il a d'abord été transporté de l'Asie-Mi- ueurc en Sicile; de-là eu Italie, puis dans toute l'Europe méridio"- nale. Le tronc du Platane est droit et cylindrique , recouvert d'une écorce lisse qui s'enlève et tombe tous les ans par grandes plaques minces; ses feuilles sont alternes, longuement pétiolées , divisées en cinq ou sept lobes aigus, profondément et inéga- lement dentées; à la bifurcation des nervures principales on trouve une glande; chaque feuille est accompa- PLA 2j gnée de deux stipules soudées en- semble pur leur coté interne et for- mant ainsi une sorte de gaîue ; les chatons sont globuleux , pédoncu- les , se développant avant les feuilles et terminant les jeunes rameaux. Le Platane est uu Arbre qui peut acqué- rir de très-grandes dimensions. Les auteurs de l'antiquité nous ont trans- mis des exemples de Platanes d'une grosseur énorme; tel était celui qui , au rapport de Pline, existait île son temps en Lycie , et dont Je tronc, creusé par le temps , formait une espèce de grotte de quatre-vingt-un pieds de circonférence; il était garni intérieurement de mousse , et Lici- nius Mucianus , gouverneur de la province , y dîna avec dix-huit per- sonnes de sa suite. L'introduction du Platane en Angleterre, en Alle- magne et eu France est assez mo- deruc : ce lut, dit-on , INicolas Bacon, père du fameux chancelier de ce nom, qui, en i56i , fit venir les pre- miers pieds de Platane en Angle- terre ; vers 1576, l'Ecluse le reçut de Constantinople pour le Jardin de Vienne en même temps que l'Hip- pocastane ; enfin il parait que ce ne fut que long-temps après qu'il fut cultivé en France, puisque ce l'ut Uuflbu qui en reçut le premier pied pour le Jardin des Plantes de Pans. Cependant aujourd'hui cet Ar- bre est extrêmement commun en France , et ou y eu voit de très-belles plantations. Le Platane peut se mul- tiplier de graines, de boutures et de marcottes,; c'est ce dernier moyen que l'on emploie le plus fréquem- ment daus les pépinières, parce qu'il est le plus prompt et le plus sûr. Cet Arbre est du petit nombre de ceux qui sont rebelles à la greffe, même sur leur propre espèce; il aime les terrains substantiels, profonds et humides , et lorsqu'il rencontre ces diverses circonstances , il croît avec une vigueur et une rapidité surpre- nantes. C'est un Arbre très-utile pour faire des alignemens , des avenues. Sou bois est blanchâtre, assez dur , ayant quelque ressemblance avec 1 □4 PL A celui du Hêtre; mais,il a l'inconvé- nient de se fendre à l'air et d'être facilement attaqué par les Insectes ; aussi est-il peu recherché. Le Platane d'Amérique, Ptata- nus occidenta/is , L. , a le même port et peut acquérir les mêmes dimen- sions que celui d'Orient ; il en diffère surtout par ses feuilles plus grandes, divisées seulement en trois lobes peu profonds. On le cultive aussi en Frauce où il s'est très-bien accli- maté. Son bois devient rougeàtrc en se séchant , et comme il est agréable- ment veiné , on l'emploie quelquefois pour faire des meubles ; mais son usage le plus général est pour la charpente intérieure et pour la cons- truction des pirogues. (a. r.) PLAT A ISO G EPH AL US. bot. PBA.V. (Vaillaut.) Syn. de Céphalau- the. f. ce mot. (b.) * PLATANOIDES. bot. phan. (Petiver.) Syn. de Liquidambar Siy- raciflum. (b.) PL AT ANTHÈRE. Platanthera. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Mo- naudrie, établi parle professeur Ri- chard dans sou travail sur les Orchi- dées d'Europe, et ayant pour type YOrchis bi/olia , L. , que Rob. Brown avait réuni au genre Habenada. II en diffère surtout par son anthère, dont les loges, très-écartées l une del 'autre, sont séparées inférieurement par l'a- réole stigmatique qui se trouve inter- posée entre elles, et parce qu'elle ne se prolonge pas inférieurement en deux cornes saillantes; les rétinacles sont latéraux et non terminaux. Du reste , ces deux genres ont entre eux la plus grande analogie ; mais aucune des véritables espèces à'Habenaria ne croît en Europe. Ou les trouve dis- persées en Afrique , en Amérique et en Asie. (a.r.) * PLATAX. pois. (Cuvier.) Sous- genre de Chœtodons. F~. ce mot. (b.) PLATEA. ois. (Klein et Rarrère.) Même chose que Platalea. F. ce mot et Spatule. (b.) PLA * PLATEA. bot. phan. Blâme {Bijdragenflor. van nedcrl. Ind. , p. 646 ) a établi sous ce nom un genre qu'il place à la suite des Santahtcées, mais qui , à raison de la position des étamines et de la supérité du fruit, doit peut-être faire partie des Olaci- nées. Voici les caractères qu'il lui attribue : fleurs dioïques; les maies ont un calice infère, petit, à cinq pétales imbriqués; une corolle à cinq pétales cohérens par la base; cinq étamines dont les filets sont courts, insérés à la base des pétales et alter- nes avec ceux-ci. Les fleurs femelles ont le calice comme dans les mâles; point de pétales; un ovaire supère , uniloculairc ; un stigmate grand , sessile, discoïde, obtus. Le fruit est une baie drupacée , à noix obiongue, anguleuse, et ne contenant qu'une seule graine dont l'albumen est char- nu, et l'embryon inverse. Ce genre est très-voisin du Nyssa dont il se distingue principalement par son ca- lice infère. L'auteur en a décrit seu- lement deux espèces , Piatea excetsa P. latifolia , qui croissent dans les forêts de la montagne de Salak à Java. Ce sont des Arbres à feuilles alternes , entières , coriaces , les plus jeunes couvertes d'écaillés ainsi que les rameaux et les pédoncules; les fleurs mâles sont disposées en épis rameux, et les femelles en grappes simples. (©..>'.) PLATEAU, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Nymphéa alba. V, Nénuphar. (b.) PLATEAU, bot. crypt. Paulet donne ce nom à divers Agarics , avec les épithètes de Queue torse, de Fa- rinier , de Porcien , et autres dans le même goût. Son Plateau de Sainte- Lucie est aussi appelé Petit-Evê- que, etc. , etc. (b.) ^ PLATESSE et PLATESSA. pois. Syn. de Plies, sous-genre de Pleu- ronecte. V. ce mot. (b.) * PLATICARPIUM. bot. phan. Pour Platycarpium. F. ce mot. (G..N.) PLA » PLATICARPOS. bot. piian. (De Cnndolle.) y. Fumeterbe. PLATIGÈRE. Platigera. bot. cbyft. {Lichens.) Même chose que Pclligère. V. ce mot. (a. f.) PLATINE, min. Substance métal- lique , d'un gris d'acier approchant du blanc d'argent , malléable , très- pesante, infusible, inattaquable par l'Acide nitrique , mais soluble dans l'Acide nitio-muriatique , d'où elle est précipitée à l'état d'Oxide jaune par les sels de Potasse et d'Ammonia- que. Le Platine l'emporte en pesan- teur spécifique sur tous les autres Métaux connus. Suivant Borda, le Platine purifié et écroui pèse 20,58. Il se laisse facilement laminer et tirer à la filière; il reçoit un beau poli, et comme il est inaltérable à l'air, il conserve sou éclat pendant très-long- temps. Le Platine ne se rencontre «lans la nature que sous la forme de grains aplatis, plus ou moins volumineux , mais généralement fort petits , et jus- qu'à ces derniers temps , on ne l'avait trouvé que dans les terrains de trans- port anciens, tlans les dépôts aréna- cés qui renferment en même temps l'Or en paillettes et le Diamant. Les grains de Plaline varient depuis: la grosseur de la 'poudre de chasse jus- Su'à celle de la graine de chanvre, 'n cite quelques pépites de Platine d'un volume remarquable : telles sont entre autres celles du musée de Ma- drid , provenant de la mine d'Or de Condoto, dans la Nouvelle-Grenade, et dont le poids est d'uue livre neuf onces , et celle du cabinet de Berlin , rapportée d'Amérique parllumboldt, et qui pèse environ deux onces. Le Platine, lel qu'on l'extrait par le la- vage des sables qui le contiennent , n'est jamais pur; il est presque tou- iours allié au Fer, au Cuivre, au Uiodium et au Palladium , et , de plus , associé à d'autres grains , assez semblables à ceux de Platine , et qui sont un alliage d'Osmium et d'Iri- dium ; quelquefois à des grains de Palladium natif, et le plus ordinaire- PL A aii ment à des paillettes d'Or et à des grains noirs, composés d'Oxide de Fer, de Titane et de Chrome. On re- connaît aussi , dans le sable platini- fère, des Zircons, des Spinellcs et des grains vitreux de diverses cou- leurs. Le Platine natif a été découvert en 1735 par don Antonio de Dlloa , dans l'Amérique équinoxiale , au Choco, sur les côtes de la mer du Sud. Il est disséminé dans un sable aurifère, qui occupe une surface de six cents lieues carrées. Dans quel- ques parties du sol, on trouve à une assez grande profondeur des troncs d'arbre très-bien conservés. Cette observation importante, qui paraît s'étendre à tous les terrains meu- bles dans lesquels le Platine a été observé jusqu'ici , confirme l'opinion généralement admise sur la nature de ces terrains , que l'on considère comme formés par voie de transport , et non par les détritus de roches dé- composées sur place. Les sables pla- tinilèi es du Choco sont mêlés de pail- lettes d'Or , de Zircons et de grains deFertitauéjils ne renferment point de Diamans. On a retrouvé le Platine au Brésil , dans un terrain d'alluviou aurifère , qui paraît devoir son origine à la dé- composition de roches d'une autre formation que celles qui ont donné naissance aux sables du Choco. Ce terrain ne renferme point de Zir- cons ; nuis il offre la réunion remar- quable du Platine et du Diamant. C'est dans les lavages de Matto-Grosso et de Minas-Geraes , que l'on trouve ce métal , en grains plus gros et moins compactes que ceux du Choco. Le Platine existe encore dans une autre partie de l'Amérique , à Saint- Domingue , dans le sable de la rivière d'Iaky,.qui coule au pied du mont Sibao , à environ quarante lieues de Santo-Domingo. On n'a eu aucun exemple bien au- thentique de l'existence du Platine dans l'ancien continent, jusqu'à la découverte encore récente de ce mé- tal dans les sables aurifères des a6 PLA. monts Ourals. C'est âKnschwa , dans le gouvernement de Penne, à deux cent cinquante werstes d'Ekalerine- bourg, qu'on l'a trouvé d'abord as- socié à l'osmiure d'Iridium. Ces Mé- taux se rencontrent presqu'à la sur- face du sol , dans un terrain argi- leux , au milieu de fragmens de Dio- rite, de grains de Fer oxidulé et de Corindon. Ainsi les sables qui les renferment, présentent la plupart des circonstances qu'on a observées dans les terrains aurifères et platinifères du Choco. Le Platine de Kuschwa est en grains beaucoup moins plats, mais plus épais et plus réguliers que celui du Choco. Il est aussi un peu moins riche ; car d'après les essais faits parLaugier, il ne con- tient que 65 pour ioo de Platine , au lieu de 70 à j5. Les grains de Platine proprement dits sont accompagnés de grain's blancs et gris, altirablcs à l'aimant, qui sont composés , d'après le même chimiste, de Platine, 20 ; Fer, 5o ; Iridium, i5; Osmium, 8; Cuivre, 5. On cite encore comme principales localités du Platine de Russie , Nijni-Taghuilskoï , à yîhgt- quatre milles d'Ekalerinebourg , et Nischni-Toura. Dans cette dernière localité, le sable platiuifère montre quelque analogie avec celui du Bré- sil , flans lequel se trouvent les Dia- mans. [1 est composé de fragmens roulés d'hydrate de Fer et de Jaspe, et contient plus de Platine que d'Oi . Jusqu'à ces derniers temps, l'ori- gine du Platine, qui se rencontre dans les terrains d'alluvion , a été fort problématique, et l'on n'avait pas encore de notions bien arrêtées sur le gisement primitif de ce métal. Mais une découverte toute récente , due à Boussingault , est venue ré- pandre du jour sur cette importante question. Ce naturaliste, qui explore en ce moment les régions équinoxia- les du . Nouveau-Monde , ayant visité les mines d'Or de Santa-Kosa , dans la province d'Antioqua , a reconnu que le Platine existe dans les filons aurifères de la vallée des Ours , à dix lieues de Médellin. Ces filons renfer- PLA ment du Fer hydraté; il suffit de broyer les matières qui les compo- sent , pour en obtenir ensuite par Le lavage l'Or et le Platine qu'elles con- tiennent. Les grains que Boussin- gault a reconnus dans la poudre, pro- venant d'un de ces filons , étaient semblables, par leur forme et par leur aspect, à ceux qui viennent du Choco. La forme de larmes arrondies que présentent les pépites de Platine des terrains de transport , a fait pré- sumer que ce métal avait été long- temps roulé. Il est remarquable que le Platine de Santa-Rosa , dégagé de sa gangue sous les yeux de Boussin- gault, lui ait offert cette apparence de matière roulée, qui, au reste, n'est pas particulière au Platine; car on l'observe très-souvent sur l'Or provenant des mêmes filons. Les filons aurifères et platinifères de Santa-Rosa appartiennent à la for- mation de Syénite et de Griinslein , et se trouvent dans une Syénite dé- composée, liée à la même roche non décomposée , qui forme la vallée de Médellin. La vallée des Ours étant très-voisine de la province du Choco , dont elle n'est séparée que par une branche de la Cordilière des Andes , celte circonstance explique la pré- sence du même métal dans les ter- rains d'alluvion decette vallée. Le Platine de l'Amérique orien- tale ne paraît pas a ppa rteuir à la même formation de roches que le Platine de l'Amérique occidentale, et celui de l'Oural ,qui lui est analogue. D'après les observations d'Eschwège , il n'y a dans la province de Minas-Gcracs , ni Syénites zirconienues , ni Dioriles , mais des roches quartzeuses , mé- langées de Chlorite et de Fer oligisle métalloïde , qui , par leur décompo- sition , ont donné naissance aux allu- vious aurifères et platinifères du Brésil. La propriété dont jouit le Platine de résister au feu le plus violent , d'être inattaquable par la plupart des Acides et par l'action de l'air atmos- phérique, le rend extrêmement pré- cieux dans les arts. On l'emploie PL A pour faire des creusets , des capsules, des cornues , des pinces et cuillers à l'usage des chimistes et des minéra- logistes. On s'en est servi dans la construction des miroirs de téles- cope; on exécute en Platine la pointe ries paratonnerres , le bassinet et la lumière des armes à feu , les étalons des mesures, etc. Enfin ce métal, à l'état d'O.vide , s'applique sur la Por- celaine, et produit sur celte matière un enduit inaltérable , d'un éclat mé- tallique et d'une teinte intermédiaire entic le blanc d'Argent et le gris d'Acier. Le Platine serait au nombre des Métaux usuels s'il était moius rare et moins difficile à purifier. Jusqu'à pré- sent, il n'en est entré dans le com- merce qu'une petite quantité , qui nous est venue tout entière de l'A- mérique. Ce métal vaut encore de 4 à 5 francs l'once, lorsqu'il est brut, et de 16 à 24 francs , lorsqu'il est tra- vaillé. Mais vu la découverte récente du Plaline en Russie, il y a lieu d'es- pérer que ce métal précieux cessera bientôt d'être d'un pi ix aussi élevé. Les nouvelles mines des monts (Du- rais sont si riches , qu'on assure qu'elles ont déjà fait baisser ce prix de près d'un tiers à Saint-Péters- bourg, (g, DEL.) PLATISMA. bot. crypt. {Lichens.) P. Browne est le fondateur de ce genre, adopté par Adanson qui y renfermait des lîorrères et des Ever- nies; il n'a point été adopté par les lichénographes modernes, non plus que le Platisma d'Hoffmann , aujour- d'hui réparti dans les genres Burrc- ra , Cetraria , Ramalina , Endocar- port , Parmelia et Slicta. (a. f.) * PLATISPERMDM. bot. phan. Pour Platyspermum. P . ce mot. (g-.n.) * PLATOCYMfNUM. ijot. phan. (Césalpin.) Syn. de Laserpitium Si- ter- (b.) * PLATOGNI. mam. V. Daim au mot Cebf. * PLATON. Nomvulg aire et géné- PLA 27 rique des Poissons du sous-genre Able dans quelques provinces méri- dionales de la France. V. Able. (b.) * PLATOSTOME. Platosioma. bot. phan. Palisot de Beau vois (Flore d'Oware et de Bénin , vol. 2 , p. 64 , lab. g5 , f. 2) a décrit et figuré sous le nom de P latostoma africanum , une Plante qu'il considère comme formant un nouveau genre de la fa- mille des Labiées et de la Didynamiê Gyimiospermie , B. Voici les carac- tères génériques qu'il lui attribue ; calice d'une seule prèce, tubuleux , à deux lèvres entières , bouché et fermé après la floraison par la lèvre supérieure ; corolle très-ouverte , à deux lèvres; la supérieure presque entière ; l'inférieure à trois divisions , dont les deux latérales sont longues , obtuses ; l'intermédiaire liguliforme , échancrée; quatre étamines didyna- mes, dont les filets sont larges et aplatis; un seul style, surmonté d'un stigmate bifide. Selon Palisot de Beau- vois , ce genre se rapproche par le calice des genres Seule/ laria , Cry- mda et Proslant/iera ; mais il en dif- fère par la corolle et les filets des éta- mines. Son port est absolument le même que celui de YOcymum hepto- don et de VO. monustac/iyum , égale- ment figurés dans la Flore d'Oware. Ces trois Plantes nous semblent se, rapprocher beaucoup du genre Plec- tranthus de L'Héritier. Le Platosioma africanum , Beauv. , loc. cil., a une tige rameuse, garnie de feuilles ovales et crénelées. Les fleurs sont roses et forment des épis verticillés au sommet des rameaux. Celle Plante croît dans le royaume de Bénin , en Afrique. (g..n.) PLATRE, géol. V. Gypse. *PLATUK. cts. Ce nom générique est appliqué par les Javanais à tous les Pics de leur île. Ils les distinguent par des noms spécifiques. Ainsi le Platuk-Ayam est le Picus javanensis du Catalogue systématique d'Hors- field ; le Platuk-Bawang en est le Picus bengalensis; le P/alui-Lal/ar, û8 PLA le Picus minor; le Platul-Watu , le Ficus t/istis. (ijess.) PLATURE. Platurus. bept. oph. Sous-genre de Vipère. V. ce mot. (b.) PLATUSE. pois. L'un des noms vulgaires de la Plie. V". Pleuronec- TE. (LESS.) * PLATYCARPIUM. bot. phan. (Rœmer et Schultes.) Pour Platycar- pum. V. ce mot. (g..n.) PLATYCARPUM. bot. phan. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , établi parLIumboldt et Bonpland {Plant, œquin. a, p. 80) qui l'ont ainsi caractérisé : calice à cinq divi- sions profondes , égales et lancéolées; corolle velue extérieurement , dont le tube est court, hérissé intérieure- ment, le limbe à ciuq découpures arrondies, ovales et ondulées; cinq étamines insérées au sommet du tube ; dix nectaires entourant l'o- vaire qui est surmonté d'un style droit et d'un stigmate bilamellé ; cap- sule comprimée, éebancrée à la base et au sommet, marquée des deux côtés d'un sillon longitudinal, bi- valve , presque coriace , et dont la cloison est opposée aux valves ; deux raines membraneuses sur leurs ords. Ce genre a été rapporté à la famille des Bignoniacées; maisKunth qui , à la vérité , n'a pas vu les échan- tillons sur lesquels il a été formé , met en doute ce rapprochement, proba- blement à cause de ses cinq étamines égales, et de ses feuilles simples et opposées, caractères insolites dans la famille des Bignoniacées. Il ne ren- ferme qu'une seule espèce décrite et figurée par Humboldt et Bonpland {loc. cit. , p. 81», tab. io4)sous le nom de Platycarpum orinocense. C'est un Arbre élégant , haut de vingt à qua- rante pieds , dont le bois est blanc , l'écorce très-lisse , mince , à branches opposées , garnies au sommet de poils roussâtres. Les feuilles sont médio- crement pétiolées , opposées, ovales, lancéolées, très-entières, arrondies, atténuées à la base, blanchâtres, to- menteuses , à nervures couvertes de PLA poils ferrugineux; les fleurs^ dont la corolle est rosée , forment une pani- cule terminale plus courte que les feuilles. Cet Arbre croît sur les bords de l'Orénoque , près d' Atures , dans l'Amérique méridionale. (g..n.) PLATYCÉPHALE. pois. Genre établi par Schneider , que Cuvier n'adopta que comme un sous-genre de Cotte. V. ce mot. (b.) PLATYCÉPHALE. ins. Genre de Charansonites. V. Rhtncuopuobe. PLATYCÈRE. Platy cents, ts. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Penlamères , famille des Lamellicornes , tribu des Lucanides , établi par Latreille aux dépens du genre Lucane de Linné , auquel Geof- froy a va i t donné le nom àePlatycerus, et ayant pour caractères : yeux entiè- rement à nu ou point couverts par les bords delà tête; palpes courts ; lèvre à divisions nulles ou très-courtes. Ce genre est si voisin des Lucanes , que Latreille les a réunis dans le Règne Animal , et l'a considéré comme de- vant former une division dans le genre Lucane. Le caractère le plus saillant qui dislingue les Lucanes, est d'avoir les yeux entiers, tandis que les Platycères les ont coupés par les bords de la tête. Les palpes et les antennes présentent aussi quelques légères différences, qui peuvent en- core servir à distinguer ces deux gen- res. Ainsi, dans les Platycères, les palpes maxillaires ont leurs trois pre- miers articles presque égaux en lon- gueur , ou du moins le second n'a pas d'allongement très-remarquable , comme dans les Lucanes. Le second article des antennes est plus grand que les suivans ; il est plus petit , ou tout au plus de la grandeur du troi- sième dans ces derniers. Le port des Platycères et leurs habitudes sont ou paraissent les mêmes. Le type de ce genre est : Le Platycére caraboïde , Platy- cerus caraboides , Latr. ; Lucanus ca- raboides , L. , Fabr. La Chevrette bleue , Gcoff. , OHv. , PL A I Eût. T. i, n. i , pl. »i, i • », c, d ; 1 Panz. , Faim. Ins. Germ. , fasc. 58 , i n. i5. Cet Insecte est long de près de , cinq lignes, aplati, ponctué, d'un I bleu verdâtre luisant , avec les anten- i ncs, les mandibules et les paies noi- î res. Le bord antérieur du chaperon i est fortement concave au milieu. Les mandibules sont larges, de la lon- gueur de la tête, plus ou moins voû- tées au côté interne. Le bord infé- rieur de ce côté offre plusieurs pe- tites dentelures. Ou le nouveaux en- virons de Paris , dans les bois, (g.) * PLATYCERIUM. bot. crypt. {Fougères.) Desvaux (Ann. de la Soc. Linn. de Paris, juillet 1827, p. 21 5) a donné ce nom à un genre fondé sur \' Acrostichum alci corne des auteurs , qui a été nommé Neuplaty- ceros par Plukeuct. Il lui a imposé les caractères essentiels suivans: frondes biformes; les fertiles en partie cou- vertes de fructifications très rappro- chées , et en partie nues. Il y a fait entrer quatre espèces, dont deux étaient réunies sous le nom X Acros- tichum alcicorne. Les deux autres sont VA. slemmaria , Palis. Ucauv. , Flor. Oivare , tab. a , et VOsmunda coronaria. Millier, ou A. b'iforme de Swarlz. Ces Fougères sont originaires des contrées équatoriales. (G..N.) PLATYCEROS. mam. F. Daim au mot Cerf. * PLATYCERQUE. Platycercus. ois. Yigors , ornithologiste anglais très-instruit , a formé sous ce nom un genre destiné à réunir plusieurs espèces de Perroquets ou Perruches à larges queues. Dans ce nouveau genre viennent se ranger les Psittacus Pe/i- nantii,Jlaviventris, cximii/s, Brownii, etc. P. Pehroquet. .(less.) *PLATYCHEILUS.bot. phan. Le genre Holockeilus proposé par Cas- sini , a reçu de son auteur lui-même le nouveau nom de P/atjc/ieilus, qui exprime mieux la largeur remarqua- ble et insolite de la lèvie intérieure de sa corolle. Celui A'TIolochcilus pourrait entraîner une idée fausse, PL A 29 parce qu'il feiait supposer que la lèvre intérieure de la corolle est indi- vise; caractère exceptionnel dans la tribu des jNassauviées. Cette lèvre est large , ovale , lancéolée , composée de deux lanières planes , plus ou moins agglutinées entre elles. Du reste, les caractères et la composition du genre Plalycheilus ont été exposés dans ce Dictionnaire à l'article Holocbeilus. (G..N.) * PLATYCIttLUM. bot. piian. Genre de la famille des Légumineu- ses , établi par Delaunay ( Herb. de l'Amateur, tab. 187) et admis par De Candolle {Prodr. Syst. veget. , a, p. 116), avec les caractères suivans : calice bilabié ; la lèvre supérieure très-large , échancrée ; l'inférieure tridenlée; dix étamincs monadel- phes ; ovaire stipité; légume ovoïde, à une ou deux graines. Ce genre a été formé sur une Plante de la Nouvelle- Hollande, qui est connue dans les jardins sous le nom de Gompholobium cclsianum ; mais ses caractères le rap- prochent des genres P laty lobium et Bossiœa, qui fout partie, selon De Candolle , de la tribu des Lotées , tandis que le Gompholobium est placé dans la tribu des .Sophorées. Le Pla- lychilum celsianum a des feuilles sim- ples, lancéolées , portées sur de courts pétioles. Ses Heurs sont disposées en grappes paniculécs et axillaires. (G..N.) * PLATICOPES. ins. Genre de Charansonitcs. V. Ruynciiophore. (G.) * PLATYCRINITE. Platycrinites. ÉcniN. Genre de l'ordre des Crinoï- des , ayant pour caractères : Animal ayant une colonne elliptique ou pen- tagone ( dans une espèce seulement ) formée de nombreuses articulations : bras auxiliaires, latéraux, naissant de la colonne à des intervalles irré- guliers ; bassin en forme de sou- coupe y formé de trois pièces aplaties, inégales , sur lesquelles sont ap- puyées cinq larges plaques scapulai- rcs aplaties ; base pourvue de fibres radiciformes servant à fixer l'Animal. Beaucoup de caractères distinguent ôo PLA ce genre des autres Crinoïdes , mnis le défaut de plaques costales, sup- pléées pardc larges plaques scapulai- res, suffirait pourledistinguer au pre- mier aperçu. Dans ce genre, la co- lonne , proportionnellement très- grêle , est formée de nombreuses .pièces articulaires, elliptiques dans, la plupart des espèces, pentagones dans une seule. Les articulations el- liptiques ont leur centre percé d'un petit trou circulaire ; elles sont peu épaisses; aux exlrémitésdeleur grand diamètre existe souvent une petite facette qui donne attache aux bras latéraux auxiliaires; les surfaces par lesquelles elles sont articulées ont une côte saillante , suivant la lon- gueur du grand diamètre ; elles ne se touchent que par cette partie , de sorte que pour que leur union fût solide , il devait nécessairement exister, pen- dant la vie de l'Animal , une subs- tance charnue ou cartilagineuse qui remplissait l'intervalle que laissaient nécessairement entre elles des pièces qui ne setouchaient que parun point; il devait résulter de cette disposition que la colonne jouissait d'une grande flexibilité . Les pièces articulaires ne se touchaient même pas par toute l'étendue de la côte saillante de leur grand diamètre , mais par un point seulement ; leurs grands diamètres se croisent plus ou moins; cette dis- position permettait à la colonne de se fléchir dans tous les sens; si, dans leur réunion , les pièces articulaires eussent été juxta-posées de manière à ce que les côtes saillantes de leurs grands diamètres respectifs se fussent touchés dans toute leur étendue , on sent que la colonne n'eût pu se flé- chir que dans deux directions oppo- sées. Près du bassin , les pièces arti- culaires sont à peu près circulaires ; elles ne se touchent plus au moyen d'une côte transverse, mais par une surface plate striée en rayons; à me- sure que les pièces articulaires s'é- loignent du bassin, elles prennent peu à peu la forme elliptique et leur côte transverse. Dans l'espèce de Pla- îycrinile dont la colonne est à cinq PLA angles , les moyens d'union sont dis- ■ posés autrement ; les surfaces articu- Il laires sont striées en rayons et se tou- chent par toute leur étendue ; les ar- I ticulations sont alternativement plus H grandes et plus petites , et leur centre 1 est perforé en étoile. Les bras auxi- Il liaires de la colonne naissent aux ex- 1 trémités du grand diamètre des arti- culations ; ils sont formes de nom- I breuses pièces articulaires arrondies , | perforées dans leur centre, adhérant I entre elles par des surfaces striées en l'ayons. Le bassin , dont la figure ap- I pioche de celle d'une soucoupe, est formé de trois pièces aplaties , de grandeur inégale , dont la réunion l simule un plateau légèrement con- | cave en dessus , à cinq côtés et à cinq [ angles. Sur les cinq côtés viennent s'articuler par leur bord inférieur cinq grandes plaques scapulaires , elles se touchent entre elles par leurs bords latéraux; leur bord supérieur | présente dans son milieu une petite échaucrure en fer à cheval dans la- quelle s'articulent les bras ; la cavité formée par le bassin et les épaules , est recouverte par un tégument pro- tégé par de nombreuses écailles cal- caires ; ce tégument se prolonge sur les sillons des bras , des mains , des doigts et des tentacules. Il y a ciuq bras qui naissent chacun dans l'é- chancrure des épaules; ils sont fort courts , presque toujours formés d'u- ne seule pièce échancrée en dedans, arrondie en dehors, ayant eu dessus deux facettes obliques sur lesquelles s'appuient deux mains; celles-ci con- sistent en deux pièces calcaires , cour- tes, échancrées en dedans ; la supé- rieure a deux facettes obliques qui supportent les doigts; ces derniers , au nombre de deux ou de trois pour chaque main , sont très-longs et cons- titués par deux séries de pièces nom- breuses , toutes de même forme , ar- ticulées entre elles, et se touchant latéralement ou plutôt se recouvrant en partie les unes les autres ; elles sont, du reste, disposées comme les pièces articulaires des doigts de l'En- crinite moniliforme. Ses tentacules PLA fort nombreux , diriges en dedans , formés de plusieurs petites pièces calcaires, naissent sur deux laugsdes mains et des doigts, comme dans tous les autres Crinoïdes. Ce genre intéressant renferme six espèces, toutes fossiles: ce sont: les Platycrinites lœuis , rugosus , tuber- culatus , granulatus , striatus , pen- langularis , décrits et figurés par Miller dans sa belle Monographie des Crinoïdes. (e.d..l.) * PLATYDACTY.LES. kept. satjr. Sous-genre de Gecko. V. ce mot. (b.) * PLATYG ASTRE. Platygaster. INS. Genre de l'ordre des Hyménoptè- res, section des Téiébrans, famille des Pupivores, tribu des Oxyures , établi par Latreille, et ayant pour carac- tères essentiels : point de cellule ra- diale; antennes de dix articles dans les deux sexes; le premier et même le troisième fort allongés; palpes maxil- laires non saillans; abdomen dé- primé, en spatule. Ce genre se dis- tingue des Béthyles, Dryènes, An- téons , Hélore , Proctolrupe, Cinèle et Bélytc, parce que ceux-ci ont des cellules ou des nervures brachiales ou basilaircs; ce qui n'a pas lieu chez les Platygastres. Les Diapries ont les antennes insérées sur le front , tandis que dans les Hyménoptères qui nous occupent , elles prennent attache près de la bouche. Enfin , les genres Céra- phrou, Sparasion ,Téléas etSccllion, qui ont les antennes insérées de même, se distinguent des Platy- gastres , parce qu ils ont tous une cellule radiale aux ailes supérieures. Le corps des Platygastres est allongé ; leur tête est grosse et porte sur le veriex trois petits yeux lisses , dispo- sés en triangle et écartés entre eux. Les antennes sont coudées , insérées près de la bouche , plus grosses à leur extrémité dans les femelles. Les mandibules sont terminées par deux dents. Les palpes maxillaires et les labiaux sont composés de deux ar- ticles. Le segment antérieur du cor- selet est court, transversal; les ailes supérieures n'ont qu'une nervure qui PLA Si Eart de la base en s'écartant peu du ord extérieur, et qui est terminée par un point plus gros. L'abdomen est allongé et les pâtes de longueur moyenne. Ce genre est composé de peu d'espèces ; elles sont très-petites. Il est probable que leurs larves vivent aux dépens d'autres larves, comme cela a lieu pour les Hyménoptères de leur tribu. Le Platyoastre de Bosc , Platy- gaster Boscii, Latr. , Règn. Anim. T. iv, p. 179; Lepel. St.-Farg. et Serv., Encycl. nié th. ; Psileis Bos- cii, Jur. , Hym., p. 018. Il est long d'une ligne et demie au plus, noir. Ses ailes sont transparentes. Le pre- mier segment de l'abdomen émet , en dessus , une corne qui se recourbe sur le dos du corselet, et dont l'extrémité touche la tète. On le trouve au mois de juin sur les fleurs, aux environs de Paris. (g.) * PLAT YGÉNIE. Flatygenia. Genre d'Insectes Coléoptères , de la famille des Lamellicornes , établi par VV. S. Macleav , dans un ouvrage in- titulé Mont Entomologie ce (icr vol., l 'fi part. , p. i5i) , et qu'il place dans celle qu'il nomme Cetoniidœ , cor- respondante à notre section des Mé- litophiles , tribu des Scarabéides. Les Platy génies sont très-voisines des Trie/dus de Fabricius, et c'est même à. ce dernier genre que Schœn- herr {Syn. 1ns. T. 1 , part. 5 , append. , p. 58) rapporte sous la dénomina- tion spécifique de barbatus , l'Insecte qui a servi de type à celte nouvelle coupe générique . ou du moins une espèce qui s'en rapproche beaucoup ; mais à raison de leur menton , beau- coup plus spacieux et enfoncé dans son milieu , elles tiennent davantage des Crémastocheiles et des Goliaihs; elles en diffèrent néanmoins par l'en- semble des caractères suivans : corps très-aplali , avec le corselet presque en forme de cœur, largement tron- qué aux deux extrémités; mâchoires terminées par un faisceau de poils; leur lobe interne triangulaire, échan- bout , soyeux; dernier article 3a PL A de leurs palpes ovoïdo-cylindrique ; menton presque carre , échancré au milieu du bord supérieur et un peu échancré sur les côtés. Macleay ne cite qu'une seule espèce (Zairica), recueillie sur les bords du Zaïra en Afrique, par le naturaliste anglais Crancb , qui a été victime de son dévouement à la science. Le corps est Irès-noir , lui- sant, avec la têie ponctuée; le cor- selet lisse et les élytres striées; l'anus et le dessous du corps tirent sur le fauve. Le Trichais barbatus de Schœnherr est de Sierra-Leone. Il est noir , luisant , avec les élytres sillon- nées et les jambes postérieures gar- nies , ainsi que les mâcboires , d'un duvet épais fauve. (latr.) PL AT YG LOSS ATES . Platyglos- sata. ins. Dénomination employée par Latreille et appliquée à plusieurs Insectes de l'ordre des Hyménoptères. Elle embrassait la section des Hy- ménoptères Porte-Aiguillons, à l'ex- ception de la famille des Apiaires. (aud.) * PHATYGRAMMA. bot. crypt. {Lichens.) Ce. genre vient d'être établi par Meyer (Lich. disp. ) qui l'a ca- ractérisé ainsi : les sporocarpes (apo- thécies) linéaires, presque simples on rameux , et disposés en rayons ; lame proligère libre, déprimée, plane, sans bordure , ou entourée par un rebord formé par le thalle ; les spo- rules s'écbappant du disque. Ce sont des Lichens exotiques dont quelques- uns ont été compris dans les Graphis par Acharius; par exemple, le Graphis dendrilica ; il y ramène quelques Ar- thonia décrits et figures dans notre Essai sur les Cryptogames des écor- ces exotiques officinales , et les trois genres proposés par Eschweiler sous les noms de Diorigama , Leiitrcuma et Pyrochroa. Il faut attendre un Sy- nopsis et des figures pour prononcer dé- finitivement sur la validité de ce gen- re nouveau ; nous nous contenterons de faire remarquer que Meyer n'a point trouvé de caractères suffisaus pour conserver les genres Borrcra , PL À Evernia , Cor/dcularia, Cetraria, Hoc- I l cella , Ramalina , Alectoria et Us- Il nea ,ctasucependanten trouver pour il établir , dans les Graphidées , trois M genres qui lui appartiennent: ce sont ji les genres As/erisca, Leucogramma et II Platygramma. (a. f.) 1 * PLA.TYLEPIS. bot. fhan. Nom [j d'un genre nouveau , que nous avons M proposé dans notre Monographie des jq Orchidées des îles de Fiance et de I Mascarcigne (Mém. Soc. Hist. nat.de il Paris, iv, p. 34), et qui a pour type le [1 Goodyera occulta, Du Petit-Thouars, r] Orch. , tab. 28. Les caractères de ce genre sont les suivans : calice con- )\ niveut, presque cylindrique: labelle M petit, orbiculaire, formant avec les § deux divisions internes du calice, un n tube qui embrasse le gynoslème et se \ soude avec lui. Ce gynostème , ainsi 1 caché, est à peu près delà longueur | du calice: l'anthère est terminale, 9 operculiforme ; les masses pollini- c ques, au nombre de deux, sont oblou- II gues , étroites , soudées par leur par- 11 tie antérieure sur une glande qui 1] existe à la face antérieure du cli- I nandre. Ces masses polliniques sont 1 composées de granules réunies par \ une sorte de réseau élastique. Ce genre ne se compose encore que 1 d'une seule espèce : Platylepis goo- p dyeroides , Nob. , loc. cit. , tab. 6 , | f. 4. C'est une Orchidée qui a le port \i des Goodyera, des feuilles réticu- l lées , minces, des Heurs disposées en épis , et accompagnées de bractées H extrêmement larges, et qui les ca- I client en grande partie. Ce genre dif- M fère du Goodyera par son gynostème t très-long, son labelle soudé avec les I deux divisions internes du calice, et t formant un tube qui environne le gy- f nostème et se soude avec lui. La [ Plante qui le constitue croît aux îles I de France et de Mascarcigne. (a. r.) I PLAT/YLOBE. Platylobium. bot. phan. Genre de In famille des Légu- I mineuses , établi par Smith (in Tran- I sact. Soc. Linn. , vol. 2 , p. 55o , vol. 9, p. 012), adopté par IÎ. Brown et f De Candollc, qui lui ont assigné lus ! PLA caractères suivans : calice accompa- gué de bractées, bilabié , la lèvre su- périeure bifide , arrondie , très- gran- de ; les dix élainines toutes soudées parleurs filets; légume péilicellé, plane, comprimé, aile sur le dos , et polyspcrme. Ce geurc , auquel Salis- bury a donné le nom de Cheilococca , est voisin du Bossiœa; il l'ait partie , ainsi que ce dernier, de la tribu des Lolées , établie par De Candolle dans le second volume de son Prodromus systematis vegetabilium. Il se compose de cinq espèces , toutes indigènes de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Arbrisseaux à feuilles opposées , sim- ples , munies de deux stipules. Les Heurs sont axillaircs, jaunes , l'éten- dard rouge à sa base. On cultive , dans les jardins d'Europe, les trois espèces suivantes , qui appartiennent légitimement au genre Platylobium , sa voir : Platylobium formosu m, Sm i I h , Nou.-Holl. , i , p. 17, tab. 6 ; Vent. , Jardin de la Malmaison , tab. 5i ; Curlis, Bot. Magaz., tab. 469; Chei- lococca apocy nifolia , Salisb. , Pro- drorn. , p. 4u. — Platylobium parvi- floritm, Smitb , lue. cit., p. 1 18 ; Sims, Bol. magaz., tab. lâao. Cette espèce a de grands rapports avec la précé- dente; mais elle est moins élégante. — Platylobium triangulare , Rob. Brown , in Horl. Kew. , édit. 2, vol. 4 , p. 266 ; Sims , Bot. magaz. , tab. i5o8. Cette Plante est indigène de l'île de Van-Diémen , d'où elle a été rap- portée et introduite dans les jardins par R. Browu , en i8o5. A l'égard des Platylobium micro- pliyllum , lanceolatum , ovatum et Scolopendrium , décrits par divers auteurs , ce sont des espèces de Bos- fitea. (g..n.) *, PLATYNA. ins. Wiedemann désigne ainsi dans ses slnalecta En- torn. (p. 12) un genre d'Insectes de l'ordre des Diptères, famille des No- tacantlics, qui se distingue de tous les autres de la même famille par les Caractères suivans : antennes avan- cées , plus longues que la tôle , de trois articles ; les deux premiers cy- TOME XIV. PLA 55 lindriques , de la même longueur, et le troisième plus court, comprimé , pointu ; une seule épine et recour- bée à l'écusson. L'ab'lomen est large, ainsi que dans les Slratipmes; de- là l'origine du 110m imposé à ce nouveau genre. D'après la figure grossie qu'il donne de l'antenne, il paraîtrait que la dernière pièce en serait inarticulée et terminée par un petit style ou une' soie fort courte. Si celte pièce n'est point auneléc, ce geuie formerait, sous ce rapport, une exception au caractère général des Insectes de cette famille. Il cite pour type le Stratiomys hastata de Fabricius. Cet Insecte est long de trois lignes, noir, avec le corselet doré. L'abdomen est dilaté posté- rieurement avec le disque et une bande argentés. On le trouve en Gui- née. (LATR.) PLATYNE. Platynus. ins. Nom donné par Bonelli à un genre de Co- léoptères Pentamèrcs , de la tribu des Carabiques, et auquel il assigne pour caractères essentiels : labre trans- verse, entier; tous les palpes ayant leur dernier article cylindrique , ova- le , h peine tionqué; corps très-dé- primé; corselet sessile ; abdomen très-large; menton ayant une dent simple, obtuse, à l'extrémité delà saillie du milieu; élytres échancrées obliquement, sans points discoïdaux remarquables. Les types de ce genre sont les Carabus angusticollis et scro- biculatus de Fabricius. (g.) PLATYNOTE. Platynotus. ins. Nom donné par Fabricius à un genre de Coléoptères Hétéromères , formé avec quelques Pédines et quelques Asydes de Latreille. Ce genre n'a pas été adopté. (g.) * PLATYOMUS. ins. Genre de Cbarausoniles. P~. Rhyncijophobe. PLATYONIQUE. Platyonihus. cri'st. Genre de l'ordre des Déca- podes, famille des Bracbyures , tribu des Nageurs, établi par Latreille et formé des deux genres PortOmne et Polybie de Leach, que Latreille a 5 54 l'LA réunis après ^s'être convaincu qu'ils m'ont que de légères différences en- ire eux, el qu'ils ne doivent pas être distingués génériqu'ement; Les carac- tères que La treille assigne h ce genre sont : tous les tarses (les serres ex- ceptées) , les postérieurs surtout , aplatis et en nageoires ; test presque isométrique, d'une forme se rappro- chant de celle d'un cœur tronqué postérieurement ou suborbiculaire ; espace pectoral compris eutre les pieds ovale ; pédicules oculaires courts; seconde paire de pieds aussi longue au moins que la suivante ; an- tennes latérales beaucoup plus cour- tes que le corps , presque glabres ; troisième article des pieds-mâchoires extérieurs tronqué ou arrondi obli- quement au sommet , avec un sinus interne sous le sommet , servant d'in- sertion à l'article suivant; post-ab- domen ou queue des mâles de cinq segmcus distincts , celui des femelles de sept. Ce genre , tel qu'il est carac- térisé ici , diffère du genre ïhie , que La treille place près de lui, en ce que dans ce dernier les antennes exté- rieures sont plus longues que le corps et ciliées des deux côtés , tandis que dans les Platyoniques elles sont plus courtes et glabres. Les genres Po- dophtalmc , Lupe , Cheiragone et Poi tune, en sont distingués, en ce que leurs deux pieds poslérieursseuls sont terminés en nageoires. Enfin les gen- res Pilumne , Crabe , Tourteau , Piri- mèle et Alélécycle en diffèrent par leurs pieds qui sont tous terminés par un tarse conique et pointu. Les mœurs des Plalyoniques sont incon- nues. On doit présumer qu'elles sont semblables à celles des Por tunes , auxquels ces Crustacés ressemblent le plus pour l'organisation. (Latreille ( Encycl. méth. ) décrit quatre es- pèces de Platyoniques; il les place dans deux divisions principales , ainsi qu'il suit : f Front avancé en manière de mu- seau triangulaire et simplement on- dulé sur ses bords; test bombé. Le Peatyonique Muselieb, Latr., PL A. /oc. cil. ; Portunus biguslatus , Risso , llist. nat. dcsCrnst. de Nice, pl. 1 , f. a! | f Front peu avancé , tridenté ( les dents latérales formées par la divi- sion interne des oculaires); dessus du test plan ou peu convexe. a, Test un peu plus large que long , très-arqué latéralement; longueur de son bord antérieur, jusqu'aux angles extérieurs des cavités oculaires , fai- sant la moitié du plus grand diamètre transversal de ce test; nageoires tar- sales ou celles des deux pieds posté- rieurs grandes, ovales. P.latyonique de Henslow, Pla- tyonichus Henslowii , Latr. ; Poly- bius Henslowii , Leach , Malac. , Po- doph. Brit. , tab. 9 , B. /2 Test aussi long que large ; la lon- gueurdeson bordantérieur jusqu'aux angles extérieurs des cavités oculaires surpassant la moitié du plus grand diamètre transversal ; nageoires dor- sales ou celles des deux pieds posté- rieurs presque elliptiques. Platyoniçhje dépurateuu , Pla- lyonichus depurator , Latr.; Cancer depurator , L. ; Portumnus variega- tus , Leach , Malac. , Podoph. Brit. , tab. 4 ;Séba, nouv. délit., 1828, T. m, tab. 18, n. 9. (G.) * PLA.TYOMX. ins. Genre de Charansonites. jF. RnYNCHoruonE. (G.) * PLATYOPE. Platyopes. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Mélasomes , tribu des Piméliaires , établi par Fischer , et très-voisin des Pimélies, dont il ne diffère que parce que les espèces qui le composent ont le corselet en carré transversal ; la base des élytres droite , avec les épau- lettes saillante et formant un angle; l'abdomen presque carré , étroit et rétréci en pointe postérieurement , tandis que les vraies Pimélies de cet auteur ont le corselel presque semi-lu- naire, convexe; les épaules arrondies ou obtuses, point saillantes, et l'abdo- PLA men large, subovoide ou subglobu- leux. Les espèces connues de ce genre sont de la Tartane Déserte; elles ont été décrites par Fischer dans l'Ento- mographic delà Russie; l'une d'elles esl Y slllis leucographa dcFabricius, figurée par Fischer dans l'ouvrage cité ci-dessus , Colébpt., pl. i5, f. a. Les deux autres sont nouvelles : ce sont : La Platyope granlleuse , Pla- tyopes grahulata , Fisch., Ent. Rus. , Col., pl. i5, ('. i. Elle est longue d'un pouce, noire, couverte d'uu duvet blanc. Le corselet et les ély très sont granuleux, avec trois raies éle- vées , crénelées. La Platyope frocto leuque , Pla- tyope proctoleuca , loc. cit., pl. i5, {. 3. Elle a sept lignes de long ; lout son corps est noir ; le corselet est ra- boteux ; les élylres sont lisses , avec des raies apicales courtes et blan- ches, (g.) PLATYOPHTHALME. min. Syn. d'Antimoine sulfuré. (b.) * PLATYPE. Platypus. ois. Sous ce nom , Brebni a dernièrement créé uu nouveau genre aux dépens du genre jlnas de Liuué , et qui a pour type Y si nas inollissiiiia , ou l'Eider des planches ao8 et aou. de BuQbn, et YAnas perspicillata , enl. ggS. Brehrn y joint encore la grande Ma- creuse de BuQou , enl. 956 (A/tas fus- caf L.); la Macreuse, enl. 978 et autres espèces. Ce genre, ne reposant que sur des caractères tiès-secou- daires, doit être négligé. (less.) PLATYPE. Platypus. ins. Genre e composée de plumes jau- nes , bordées de brun; un trait noir, arqué sous l'œil ; méat auditif cou- vert de plumes jauues , largement bordées de noir ; tectrices alaires d'un noji bleuâtre , bordées de bru- nâtre ; rémiges brunes , bordées de brunâtre, l'externe bordée «le blanc pur; rectriecs brunâtres ; gorge blan- che , nuancée de jaune; parties in- férieures jaunes; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. Du Brésil. Platyiuhnque a collier, Musci- capa collaris, Lath. ; Muscicapa me- lanoptcra, Gmel. , Bufl". , pl. cnlum. 567 , fig. 5. Parties supérieures d'un cendré obscur; rémiges noires; rec- 4o PL A trices noirâtres , les late'rales boi dées ou terminées de blanc; gorge et de- vant du cou d'un brun marron ; une bande noire en avant de la poitrine qui est blanche ainsi que le reste des parties inférieures ; jambes variées de blanc et de noirâtre ; bec noir; pieds bruns. 'J'aille, cinq pouces. De l'A- frique. Pl.atyrhinq.ue féroce , Muscica- pa ferox , Lalh. Parties supérieures d'un brun foncé; tectrices alaires et 6ubcaudales , abdomen et flancs d'un !"aune soufré ; plumes du sommet de a têle jaunes et orangées à leur base ; rémiges noirâtres, bordées de blan- châtre; parties inférieures cendrées; bec et pieds bruns. Taille, sept pou- ces. De la Guiane. Platyrhinque Gillit. y. Mou- cherolle Gillit. Platyrhinque a gorge rousse, Platyrhinchos ruficollis , Vieill. Par- ties supérieures bleues ; tête d'un bleu noirâtre ; rémiges bordées de blanc; gorge, devant du cou et poi- trine roux ; parties postérieures Man- ches ; bec et pieds gris. Taille , six pouces. De l'Australasie. Platyrhinque hdfpé de l'île de Mascareigne. Moucherolle HUPPÉ DE L'iLE DE MaSCAREIGNE. Pla.tyrhino.ue huppé du Séné- gal. V. Moucherolle Tchitrec. Platyrhinque a joues noires , Platyrhinchos melanops , Vieill. Par- ties supérieures d'un gris roussâtre ; sommet de la tête roux; gorge blan- che; joues noires; parties inférieures blanchâtres; bec noir; pieds bruns. Taille , six pouces. De l'Amérique méridionale. Platyrhinque a lunettes , Pla- tyrliinckos perspicil/atus , Vieill. ,Le- vaill. , Ois. d'Afr. , pl. i5a. Parties supérieures brunes ; sourcils et au- réole des yeux blancs ; un collier noi- râtre; reclrices étagées , les trois la- térales terminées de blanc; parties inférieures blanches ; bec noir , blan- châtre en dessous ; pieds bruns. Taille , six pouces. Du sud de l'A- frique. Platyrhinque a moustaches , PLA Platyrhinchos mystaceus, Vieill. Par- ties supérieures brunâtres , variées de jaunâtre ; sommet de la tête d'un brun foncé : un trait noir de chaque côté de la tête , en dessous une bande brunâtre, mêlée de jaune; rémiges noires; rectrices noirâtres, pointil- lées vers l'extrémité; gorge blanchâ- tre; parties inférieures d'un jaune foncé ; bec noir , avec la mandibule inférieure jaunâtre ; pieds bruns. Taille, quatre pouces. Platyrhinque noir et roux, Platyrhinchos nasutus , Vieill.; To- dus nasutus, La th.; Todus macro- chyceros , Gmel. Parties supérieures d'un noir bleuâtre irisé; scapulaires blanches; rémiges noires , bordées de blanc ; croupion , gorge et parties in- férieures rouges , variées de noirâtre ; rectrices noires ; bec et pieds bruns. Taille , cinq pouces. Platyrhinque olivâtre , Pla- tyrhinchos olivaceus , Temm. , Ois. color., pl. 12, fig. x. Parties supé- rieures vertes: petites tectrices alaires d'un vert bleuâtre; les moyeunes d'un bleu noii âtre , bordées de jau- nâtre; rémiges noirâtres , bordées de jaune olivâtre; rectrices brunes, bordées d'olivâtre; gorge d'un vert jaunâtre ; poitrine verte; abdomen verdâtre ; bec noir, jaunâtre en des- sous; pieds bruns. Taille , cinq pou- ces six lignes. Du Brésil. Platyrhinque a oreilles noires , Platyrhinchos auricularis, Vieillot. Parties supérieures olivâtres ; som- met de la tête d'un gris verdâtre ; rémiges et rectrices noirâtres, bor- dées de jaune; une tache noire et blanche sur les oreilles; parties infé- rieures jaunes; bec noir; pieds gris. Taille, trois pouces. Du Brésil. Platyrhinque a queue courte , Todus brachyurus. Plumage noir , à l'exception du front, des côtés de la tête, des épaules, du bord interne de quelques rémiges et des parties inférieures qui sont blancs; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. PlaTVHUINQUE A QUEUlî ROUGE , Platyrhinchos riificaudatus , Vieill. PL A . Parties supérieures d'un vert oli- i vâlre; tectrices , alaires rousses tache- : tées de brun ; rémiges brunes , bor- dées de roux; tectrices caudales et rectrices rousses; parties inférieures I olivâtres, tachetées de gris: bec et {(ieds bi uns. Taille , cinq pouces. De a Guiane. Platyrhinque roux de Cayen- ne, Muscicapa rufesccns , Lath. , Bufl. , pl. enlum. 455, fig. 1. Som- met delà tête d'un roux clair; petites tectrices alaires rousses, terminées de noir; rémiges noires; une tache brune sur le sommet de la tète ; par- ties inférieures blanchâtres ; bec et pieds noirâtres. Taille ,^cinq pouces six lignes. Pla.tybhinq.ue Rtjbin , Platy- rhinc/ios cororiatus , Vieill. ; Musci- capa coronata , Lath., BufF. , pl. enl. 675 , flg. 1 . V. M.OUCHEROLLE. Platyrhinque Schet. V . Mou- CHEROLLE ScHET. Platyrhinque tacheté. V. Mou- CUEROLLE TACHETÉ. Platyrhinque Tchetrecbé. V. MOUI'HEROLLE TCHETRECBÉ. Platyrhinque Tchitrec. V. mouchebolle tchitrec. Platyrhinque a ventbe jaune. T'. Moucherolle a ventre jaune. Platyrhinque a ventre roux , Platyr/iinchos rujiventiis , Vieill. Parties supérieures grises ; sommet de la tète noir ; tectrices alaires et rémi- ges brunes; rectrices noires, les laté- rales en partie blanches; gorge et flancs blancs; ventre roux; bec et F ieds bruns. Taille , cinq pouces. De Auslralasie. (dr..z.) PLATYROSTRE. pois. Les ueur établit sous ce nom un genre voisin des Esturgeons pour un Poisson de l'Ohio dont les caractères sont : mâ- choires , langue et pharynx sans dents; museau aplati et allongé; des plaques osseuses sur la queue seulement. (b ) PL AT YROSTR ES . ois. Klein dé- signait sous ce nom collectif les Oies et les Canards. I « ) PL A 4ï PLATYRRHINE. ras, (Clairvillc.) Espèce du genre Aiithiïbe. V. ce mot et Rhynchophore. (b.) PLATYRRHININS. mam. V. Sin- ges. PLATYSCÈLE. Plalyscelis. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Héléromères , famille des Mélasomes , tribu des Blapsides , éta- bli par Latreille , et ayant pour ca- ractères : labre très-court, transverse et entier ; mandibules bifides ; mâ- choires ayant une dent cornée au côté interne; palpes terminés par un article beaucoup plus grand , com- primé, triangulaire ou sécuriforine , dans les maxillaires surtout; ceux-ci composés de quatre articles; les la- biaux de trois ; lèvre légèrement échaucrée; antennes filiformes, de onze articles ; le troisième moitié plus long seulement que le précédent , et n'ayant pas deux fois la longueur du quatrième; lesquatrième, cinquième, sixième et septième obeoniques ; les huitième , neuvième et dixième tur- binés ou globuleux; le dernier de la longueur du précédent au moins, et arrondi à l'extrémité; tête ovale, à moitié enfoncée dans le corselet ; chaperon sanséchancrure antérieure ; yeux peu saillans; corps en ovale, court , un peu déprimé ; corselet de la largeur ou à peine plus large que les élytres , transverse , échancré en devant; écusson peu ou point dis- tinct ; élytres réunies , embrassant peu ou point l'abdomen; point d'ai- les ; pâtes fortes; tarses des quatre antérieures ayant leurs deuxième , troisième et quatrième articles dila- tés et presque cordiformes dans les mâles. Les mœurs de ces Insectes sont inconnues. On les trouve à terre et cachés sous les pierres, comme les Pédines. On connaît deux ou trois es- pèces de ce genre; celle qui lui sert de type a été décrite par Pallas sous le nom de Tcuebrio Hippolytlies. C'est le Platvscèle Hippolythe de Latreille. Il est figuré dans l'Entomographie de la Russie de Fischer. (g.) » PLATYSMA. bot. phan. Genre 4 a PL A de la famille des Orchidées , cl de la Gynandrie Diandrie, L., nouvelle- ment établi par Blume {Bijdrageri tôt de Flora van nederlandsch Indie , p. 295 ) qui lui a imposé les caractères suivans : périanthe à cinq sépales peu coliérens, la base des extérieurs la- téraux simulant un éperon court et obtus; labelle concave, sans appen- dice dans sa partie inférieure; gynos- lème indivis , tricuspidé au sommet ; stigmate caché par une lame mem- braneuse ; anthères biloculaires ; deux masses polliniques dans chaque loge , ceréacées , oblongues , compri- mées ; capsule muriquée. Ce genre est très-voisin du Podochilus , autre genre nouveau établi par Blume , dont il ne diffère que par de légers caractères dans le périanthe et le gy- nostême. P~. Podochilus. Le Pla- tysma gracile , Bl. , loc. cit. , est une herbe parasite, rameuse , à tiges ram- fiantes, garnies de feuilles distiques, inéaires , cuspidées , à fleurs presque terminales , solitaires etsessiles. Cette Orchidée croît dons les montagnes de Panljar et Seribu de l'île de Java, où elle fleurit aux mois de juin et juillet. (g..n.) PLAT YSME. Platysma. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Carnassiers , tribu des Carabiques , établi par Bonelli et adopté par La- treille, qui le place (Fam. nat. du Règne Anim.) dans sa division des Thoraciques. Les caractères que Bo- nelli assigne à ce genre sont : lan- guette tronquée , coriace ; palpes maxillaires extérieurs ayant leur qua- trième article cylindrique , aminci à sa base, plus court que le précé- dent; menton ayant une dent bifide à l'extrémité de la saillie du milieu; antennes comprimées , plus grêles à leur extrémité; corselet presque en cœur, ayant deux stries de chaque côté à sa base; l'extérieure plus pe- tite; angles du corselet droits ; corps déprimé. Nous ne connaissons qu'une espèce de ce genre ; c'est le ('arabus niger de Fabricius. On le trouve eu PLA Suède et dans le nord de la France .ti (»•) B * PLATYSOME. Platysoma. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères ,1 section des Pentamères, famille des) I Clavicornes , tribu des Histéroïdes ,11 établi parLeach et mentionné parLa-l' treille ( Fam. nat. du Règne Anim. ), . m qui en forme une division dans sonf genre Escarbot. Ce genre renfermer! les espèces qui ont le corps en carré ji plus ou moins long et très-aplati. Les;. Hister oblongus , picipes de Fabri- cius ; le flavicornis d'Herbst , le depressus de Marsham , etc. , com- |i posent ce genre. (g.) | PLATYSOMES. Platysoma. ins. Famille de l'ordre des Coléoptères , établie par Latreille, et à laquelle il avait précédemment donné le nom de 1 Cucujipes. Cette famille appartient à la section des Tétramères; elle est ainsi caractérisée par son auteur : tous les articles des tarses entiers ; corps parallélépipède , déprimé , avec la tête, soit triangulaire, soit cordi- forme, de la largeur du corps, ré- trécie postérieurement en manière de cou; mandibules saillantes, surtout dans les mâles; labre petit; palpes courts; corselet presque carré; an- tennes filiformes. Cette famille n'est pas subdivisée en tribus; elle ren- ferme les genres Parandre , Pas- sandre , Cucuje, Uléiote , Dendro- phage et Hémipèple. V- ces mots à leur lettre ou au Supplément, (g.) * PLATYSPERMUM. bot. phan. Genre d'Ombellifères établi par Hoff- mann (Umbell. Gêner., p. 64) sur le Daucus murica/us, L. , qui offre un iuvolucre général, pinnatifide , com- me dans les véritables Daucus , mais qui s'en dislingue par ses pétales lan- céolés , infléchis au sommet , et non échancrés , bilobés , par ses fruits qui offrent deux rangées de poils soyeux , à quatre vallécules ailées, munies d'aiguillons triangulaires , peltés-glo- chidieus au sommet. Ce genre n'a pas été généralement adopté. (o..N.) * PLATYSTACUS. rois. V. Pi.a- TYSTE. PLA PLATYSTE. pois. ( Bloch. ) Syn. d'Asprède. F. ce mot et Plotose. V (B.) * PLATYSTOiME. Platystoma. ! moi.l . Klein a réuni des Hélices, I des Ampullaires, des Nalices, etc., , et eu a fait le genre Platystoma ; : mais ce genre n'a été adopté par au- I cun conchyliologue. (D..H.) * PLATYSTOME.P/aO's'owrt.iNs. I Genre de l'ordre des Diptères , fa- > mille des Alhéricères , tribu des Mus- I cides , établi par Meigen , et que Fa- bi icius avait nommé Diclya. Ce gen- i re , adopté par Latreille (Fam. nat. , etc.) , a pour caractères : corps court , un peu oblong ; antennes insérées au milieu de la face antérieure de la tête, composées de trois articles; Le dernier ■ ovale , portant à sa base une soie sim- ple; trompe très -grosse; ses lèvres épaisses , et son extrémité faisant sail- lie au delà de la cavité orale; vertex s'abaissant en pointe sur le devant; yeux assez grands, espacés dans les deux sexes; trois petits veux lisses, disposés en triangle sur la partie la plus élevée du vertex ; ailes vibra- tiles , écartées l'une de l'autre dans le repos , un peu pendantes sur les côtés , et ordinairement colorées en noir et comme piquetées de blanc; caillerons petits ; balanciers décou- verts ; abdomen terminé dans les fe- melles parun oviducte toujours sail- lant; pâtes de longueur moyenne; premier article des tarses presque aussi long que les quatre autres pris ensemble; crochets très-petits, mu- nis d'une forte palette dans leur en- tre-deux. Ces Diptères se tiennent au soleil sur les feuilles des Végétaux; ils n'aiment pas à prendre leur vol , et quand on approche pour les pren- dre , ils fuient en montant , et se ca- chent sous la feuille ou ils sont posés. On connaît plusieurs espèces de ce genre. Celle qui lui sert de type est la Dictye séminatienne , Dictya semi- nalionis de Fabricius. (g.) PLATYURE. Platyura. ins. Genre de l'ordre des Diptères , fa- PL A 45 mille des Némocères , tribu des Ti- pulaircs , établi par Meigen et adopté par Latreille ( Fam. nat. du Règne Anim.). Ce genre , dans lequel il fait entrer les Céroplates et les Asindules de Latreille , est ainsi caractérisé par son auteur : antennes avancées , com- primées , de seize articles ; les deux inférieurs distincts; yeux ronds; trois petits yeux lisses placés sur le front , rapprochés en triangle ; jambes sans épines sur les côtés ; abdomen dé- primé postérieurement. (g.) PLATYZOMA. bot. crypt. (Fou- gères.) Ce genre, établi par Rob. Brown dans son Prodrome de la Nou- velle-Hollande , est très- voisin, par ses caractères essentiels , des Glei- c/ienia , auprès desquels il se range , et dont il diffère surtout par son port. Les capsules , en petit nombre, sont réunies en un seul groupe sur la face inférieure de chaque foliole , et sont entremêlées d'une matière pulvéru- lente ; elles sont en partie recouvertes par le bord enroulé des folioles. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre, le Platyzoma microphyl- lum , qui vient d'être figuré dans les Icônes JLit/iog. Plant. Australasiœ rariorum , ouvrage publié par notre collaborateur Guillemin. C'est une Plante dont la tige couverte d'écail- lcs rampe à la surface du sol , et donne naissance à des touffes de feuilles dont le pétiole simple , très- allongé , grêle , porte un grand nom- bre de petites pinnules arrondies, libres à leur base, glabres, très-en- tières , et dont les bords sont enroulés en dessous. Cette surface est recou- verte par une poussière couleur de soufre. On voit que ce genre ne diffère presque des Gleichenia que par son pétiole simple, qui n'est pas dicho- tome, comme dans toutes les Plantes de ce genre. (ad. b.) *PLAUTOS. ois. Klein avait nom- mé Piaulas ou P lotos , un genre d'Oi- seau qui correspond aux genres Cep- plws de Mœhring , Uria et Mergus de Brisson , et Colymbus de Linné. C'est 44 PLE le genre Ccphus des méthodes ac- tuelles, (hxsa.) * PLAVUN. mam. Les Russes donnent le nom de Plavun à un Cë- tacé que , suivant Chamisso , les Aléoutes nomment Agidagich ou Jlgdagjak , et que ce savant croit être le Cachalot Macrocéphale (Pâyse/er macrocepha/us). (less.) PLAZIA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , éta- bli par Ruiz et Pavoa , dans le Pro- drome de la Flore du Pérou, et ad- mis par De Candolle qui l'a placé parmi les Labiatiflores , entre les gen- res Homoianthus et Onuseris. Cassini ( Opuscules phylol., p. i85) fait plu- sieurs observations sur ce rapproche- ment , qui ne lui semble pas naturel , parce que le genre Homoianthus fait partie de la tribu des Nassauviées , tandis que VOnoseris appartient à celle des Mutisiées. Mais comme l'or- ganisation du Plazia n'est pas suffi- samment éclaircie, il relègue ce genre à la fin de la tribu des Nassauviées , dans une section qu'il nomme Nas- sauviées douteuses. Il est à remarquer que Lagasca n'a pas admis ce genre parmi ses Chénantophores , qui cor- respondent aux Labiatiflores de De Candolle. Voiciles caractèresassignés angenrePAzzi'a parsesauteurs: invo- lucre ovale , composé de folioles im- briquées, la plupart droites , lancéo- lées ; fleurs de la circonférence bila1- biées , à demi-trifides; la lèvre exté- rieure allongée , trilobée ; l'intérieure à deux divisions linéaires et roulées ; fleurs du disque hermaphrodites , à corolle infundibuliforme , divisée en cinq segmens réfléchis; akènes sur- montés d'une aigrette pileuse; récep- tacle nu. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, Plazia coriferta, Ruiz etPav., Prodr. Syst. veget. Fl. Peruu. , 187. Plante à feuilles ovales , lancéolées , marquées de trois nervures. Elle croît au Pérou, dans les haies et aux lieux escarpés. (g..n.) PLÉBÉIENS. Plebeii. in.s. Linné PLE a assigné ce nom à une division de I sou grand genre Papillon. (aud.) * PLECUON. bot. ni an. Syu. au- I cien de Mentâa Pulcgium, L. V. || Menthe. (b.) PLÉCOPODES. pois. La famille formée sous ce nom dans la Zoologie analytique de Duméril , est caractéri- sée par le corps arrondi , à nageoires paires inférieures , réunies et com- me soudées. Les genres Gobie et Go- bioïrle la composent. (b.) PLÉCOPTÈRES. pois. La famille formée sous ce nom par Duméril , dans la Zoologie analytique , ren- ferme les genres Cycloptère , Cyclo- gastre et Lépadogaslre. V. ces mots. ("•) PLECOSTE. Plecostomus. pois. Espèce du genre Loricaire. V. ce mot. (b.) PLÉCOSTOME. Flecostoma. bot. crypt. (Desvaux.) V. Géastre. PLECOTUS. mam. V. Oreil- lard. PLECTANEIA. bot. phan. Genre établi par Du Petit-Thouars (Noi>. Gen.Madag., n. 36, p. n)quil'aainsi caractérisé : calice urcéolé ; corolle dont le tube est court , ventru , le limbe tordu et resserré ; cinq éia- mines à anthères sessiles , sagittëes; nu seul ovaire surmonté d'un style court et d'un stigmate capité ; cap- sule en forme de silique , presque té- tragone, très-longue, formée d'un double follicule , divisée en deux loges constituées par les bords ren- trans, se séparant à la maturité, et sur lesquelles les graines sont at- tachées ; celles-ci comprimées, ailées, portées sur un court funicule , ren- fermant un péi isperme mince , un embryon droit et des coty lédons pla- nes. Ce genre fait partie de la famille des Apocynëes , et , suivant son au- teur , il offre des rapports avec le ■ Gelsemiuin de Jussieu , mais il en est M suffisamment distinct. L'un et l'autre 1 de ces genres ont quelques affinités 1 avec les Bignoniacëcs. Jussieu place II le genre Pltictancia près du Ptumicra I PUE qui, d'ailleurs , appartient au même groupe de Végétaux que le Gelse- mium. Une seule espèce constitue ce gen- re ; elle a été nommée Plectaneia T/iui/arsi par Rcemer et Schultcs qui l'ont placée dans la Pentandric Mo- nogynie. C'est un Aibuste volubile, très-lactescent, à feuilles opposées, et à (leurs petites et disposées en co- rvmbes. Il croît à Madagascar. (O..N.) * PLECTANTHERA. bot. tiian. Le geure établi sous ce nom par Mar- tius ( Nov. Gêner. Plant. Brasil. , 1 , p. 3g ) est identique avec le Lu.rern- . burgia d'Auguste Saiut-Hilaire. V . Luxembourg je. (g..n.) * PLECTE. Plectes. ins. Fischer ilonnc ce nom à un nouveau genre voisin des Carabes proprement dits, et qui n'eu diffère que par l'aplatis- sement du corps. Ce genre n'a pas été adopté, et les espèces l'ont toujours partie du genre Carabus des auteurs modernes. (o.) * PLECTOCARPON. bot. crypt. {Lichens. )Cc genre appartient à notre tribu des P..rméliacées , sous-ordre des Stictcs ; il est ainsi caractérisé dans notre méthode : thalle coriace , cartilagineux, foliacé, fortement lo- bé, villeux en dessous et pourvu de cyphelles; apothécie orbicul.iire , épais , plissé dans la jeunesse , fixé au centre, libre dans sa circonfé- rence; lame proligère épaisse, dis- coïde , composée d'une multitude de tubercules noirs. Ce genre est établi sur une espèce unique à laquelle nous avons imposé le nom de Plectocar- pon Pseur/o - Sticta , Ess. Crypt. Ecorc. oflicin. , p. g4 et g5 , tab. a , fig. i5 {sub Delisea) Sticta Delisei , Fée , in Monogr. Lich. De/is. T. ix , fig- Ô2. Le thalle est rufescent proba- blement par suite tic son séjour dans l'herbier , glabre , sous-villeux inté- rieurement ; les cypbclles sont creu- sées assez profondément, blanches; les laciniures sont sinuées et lobées , leur marge est déchiquetée ; les apo- thécies sont fermés avant leur entier PLE 45 développement, et plissés d'une ma- nière aussi élégante que régulière; bientôt ils s'épanouissent et montrent un disque très-noir , composé de gra- nulations verruciformes , distinctes, remplies degongyles nichés dans une pulpe abondante qui sort du péri- thécium ? par une fente vers le som- met. On trouve cette belle Plante à l'île de King (Nouvelle-Hollande). Nous avons cherché à établir ail- leurs que la lame proligère ( V . ce mol ) étant le principal organe du Li- chen , pouvait servir dans plus d'un cas à l'établissement des genres; or, la lame proligère du Plectocarpon a une organisation tellement distincte , qu'elle se rapproche du réceptacle rlc certaines Plantes hypoxylées; elle est donc une véritable anomalie dans la famille des Lichens, et jamais la création d'un genre ne nous parut tire plus nécessaire. Nous avions nommé d'abord ce genre Delisea , mais nous ignorions, en faisant cette dédicace, qu'avant nous feu Lainou- roux avait consacré à Delise un genre Delisea qui ligure parmi les ïhalas- siophytes. (a. f.) PLECTOG N ATH ES . pois. C'est , dans la Méthode ichtbyologique de Cuvier , le troisième ordre de la classe des Poissons , le premier de la se- conde série ou Poissons osseux. Il tient encore aux Chondroptérygicns par l'imperfection de ses mâchoires et par le durcissement tardif de son squelette; cependant ce squelette est fibreux , et en général toute la struc- ture est celle des Poissons ordinaires. Le principal caractère distinctif con- siste dans l'os maxillaire qui est sou- dé ou attaché fixement sur le côté de l'intermaxillairc qui forme seul la mâchoire , et dans l'arcade pala- tine qui s'engrène par suture avec le crâne, et qui n'a, par conséquent , aucune mobilité. Les opercules et les rayons sont en outre cachés sous une peau épaisse , qui ne laisse voir à l'ex- térieur qu'une petite fente brachiale. On n'y trouve que de petits vestiges de côtes; les vraies ventrales man- ii, PLE PLE queut. Le canal intestinal est ample , mais sans cœcum , et en général la vessie natatoire est considérable. Cet ordre comprend deux familles très- naturelles caractérisées par la ma- nière dontlesmâchoires sont armées. Ce sont les Gymnodontes et les Sclé- rodermes. V. ces mois. (b.) PLECTORHYNQUE. Plectoihyn- chus. pois. Genre de l'ordre des Acan- thoptërygiens , famille des Squam- mipennes , dont les caractères con- sistent dans le préopercule qui est dentelé ; une rangée de petites dents perçant à peine les gencives , et des ventrales plus larges et pourvues de rayons plus nombreux qu'à l'ordi- naire. On ne connaît qu'une espèce de ce genre appelée Chélodonoïde j)ar Lacépède (T. m,p. 1 35, pl. 1 3, et fig. 2 du T. n). Elle est fort belle, ayant huit grandes taches éclatantes, avec beaucoup de plus petites épar- ses sur un fond de couleur très-fon- cée. On la trouve dans les mers des indes. (b.) * PLECTORITE. pois. foss. On appelle ainsi des Glossopètres que leur forme fit comparer à des becs d'Oiseaux. (b.) PLECTRANTHE. Plectrantkus. bot. pu an. L'Héritier [Stirp., i,p. 85, tab. 4i ) a fondé ce genre qui ap- partient à la famille des Labiées et à la Didynamie Gymnospermie , L. La- marck, dans l'Encyclopédie botani- que, lui donna plus tard le nom de Germanea , n'ayant sans doute pas connaissance du genre Plectrantkus. Mais il n'en est pas moins certain que l'établissement de celui-ci est anté- rieur au moins de deux années à ce- lui du Germanea de Lamarck. Aussi le nom de Plectranthits a-t-ii été adopté par Vahl, Jussieu , Willde- tiow, Rob. Brown , et par tous les botanistes modernes, excepté Poirel. Voici les caractères essentiels qui lui sont assignés par Rob. Brown ( Pro~ jian. (Mentzel.) Nom que les anciens don- naient à la grande Centaurée. T^.\ce mot. (G..N.) PLECTRONlTE.^pois. fos. Même chose que Plcctorite. ce mot. (b.) * PLECTROPHANE. Plectropha- nes. ois. Sous ce nom, John Selby a décrit récemment un genre d'Oiseau , démembré des Embei izes , et destiné à recevoir le Fringilla lapponica de Linné , avec VEmberiza calcarata du Manuel d'Ornithologie deTemminck. Ce genre Plectrophane , primitive- ment nommé parMeyer , est le même que le genre Passerina de Vieillot , PLE 4 7 établi pour le Bruant des neiges. Ce- lui-ci , en effet , avec le Bruant de La- ponic, forment dans Tcmminck une section que cet ornithologiste a nom- mée Bruaus éperouniers , et que leur organisation place sur les limites des géni es Alauda et Emberiza. LeP/ec- trophanes lapponica , Selby ( Trans. Soc. Zéinn. ofLondon , T. xv, p. 1 57 ), ayantélédécrit sous le nom deBruant montai ii , T. 11 , p. 5^6 de ce Diction- naire, nous y renvoyons le lecteur. (I.ESS.) * PLECÏROPHORE. Plcctropho- rus. moll. Ce genre, institué par Fé- russac, est encore peu nombreux eu espèces; il est formé aux dépens des Testacelles , dans lesquelles Bosc et Roissy, ainsi que Férussac lui-même, dans son premier Essai (1807), ran- geaient les deux principales espèces; elles étaient connues bien avant les auteurs que nous venons de citer, puisque Favane les a figurées dans son ouvrage en les désignant sous le nom de Limaces à coquilles. Eu effet, ce genre offre , comme la Testacelle , une coquille caudale , mais dont la forme est différente; les caractères pris de la position des organes de la respiration et de la génération , offrent aussi des différences nota- bles avec les Testacelles , de sorte que rien ne semble devoir s'opposer à l'admission de ce genre : cependant nous ferons remarquer plusieurs points de doute dans la caractéris- tique de Férussac que nous allons rapporter : Animal semblable pour la forme aux Limaces et aux Arions ; la partie antérieure couverte par une cuirasse comme dans ces deux gen- res; un petit corps teslacé, palelli- forme , proéminent , placé vers l'ex- trémité postérieure; tentacules au nombre de quatre, rctractiles , les deux supérieurs oculés à leur som- met ; cavité pulmonaire située sous la cuirasse ; orifice à son bord droit antérieurement; orifice du rectum presque conligu? organes de la gé- nération réunis? orifice sous celui tic la respiration ? un pore muqueux terminal? Coquille extérieure , eau- 48 . PLE dale, très-proéminente et supportée par un pédicule charnu , patelli- forme, en cône complet , non spiral, mais ayant une sorte d'empreinte volutatoire , ou le bord intérieur re- plié en dedans; elle a quelquefois la forme d'une calotte cylindrique; ou- verture ovale. Les Testacelles diffè- rent des Plectrophores par plusieurs points importans : dans l'Animal , par la position de l'ouverture inspi- ratrice qui est antérieure et non pos- térieure comme dans les Testacelles ; Sir la position justement présumée ifférente de l'anus et des organes de la génération : dans la coquille, parce qu'elle est supportée dans l'un et ne lest pas dans lautre; auricu- lifornic , spirale dans la ïestacelle ; patelliforme , non-spiré clans les Plec- trophores. On ignore complètement à quel usage est destinée la coquille de ce genre; elle ne protège aucun organe important à la conservation de l'Animal ; il paraît que vivant dans un trou pendant le jour, le Pleclrophore se sert de la coquille pour fermer l'entrée de ce trou , du moins telle est la présomption de Férussac. Les trois seules espèces connues sont les suivantes : i° Plec- trophorus continus , Fér. , Moll. terr. et fluv. , pl. 6 , fig. 5 ; Testaoella cor- nina , Bosc , Buff. de Déterville , Coq. T. m, pag. 25g; Ibid., Roissy, Buff. de Sonnini, Moll. T. v, pag 255 , n. 3; Limaces à coquilles, Fav. , Zoomorph. , pl. 76 , fig. b 1 , h 2. — 2° Plcctrophorus costatus, Fér. , toc. ci/., n. 2, pl. 6, fig. 6 ; Testacella cos- ta/a, Bosc, lue. ci/., u. 2; Roissy, ioc. cit. , n. 4 ; Favanne , même plan- che , fig. c 1 , c. 2. — 7>° Plectrophorus Orbignii, Fér. , loc. ci/. , n. 5 , pl. 6 , fig. 7, a , b. On ignore la patrie de la première; la seconde vient des Mal- dives, et la troisième de Ténéiiffe, dans les lieux humides et ombragés. (D..H.) * PL ECTROPHORE . Plectropho- rus. ins. Genre de Charausonite. P. RHYNCiiomonEs. (g.) PLECTROPOME. Phctropomm. PLE pois. Genre de la grande famille des Percoïdes dans l'ordre des Acan- thoptérygiens, formé par Cuvier aux dépens des Holocentres et des Bo- dians, dont les caractères consistent dans les grosses dents ou épines diri- gées en avant, qui sont au bas du préopercule , à la place des fines den- telures qui se voient dans les Bo- dians , les Serrans , etc. Il se com- pose d espèces exotiques telles que le Bodianus maculatus de Bloch , pl. 228 ; V Holocentrus calcarifer , Bloch, pl. 244, et leBodian Cyclostome de Lacépède, figuré dans sa planche 20 du 111e volume , et qui est un double emploi du même auteur reproduit sous le nom de Labre lisse , fig. 2 , pl. 23 du T. m. (b.) PLËE. Plea. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, famille des Hydro- corises , tribu des Notonectides , ius- titué par le docteur Leach (Li/1/1. Tra/isac/., vol. xn) sur la Nolonecte minutissima de Fahricius. Le corps est plus court que celui des espèces de ce dernier genre, ovoïdo-carré. Le troisième article des antennes est plus grand que les autres; ceux des tarses antérieurs sont presque de la même longueur, et les crochets des tarses postérieurs sont grands , tandis que ceux des Notonecles sont très-pe- tits. A ces caractères exposés par ce savant, on peut ajouter que les ély- tres sont très voûtées, entièrement coriaces, sans trace d'appendice men- braneux; que leurs angles numéraux sont tronqués et occupés par une pièce analogue à celle que l'on ob- serve à la même place dans les Cétoi- nes. La Plée naine est longue d'une ligue et demie , grise, avec une ligne noirâtre sur le front , le corselet et les élytres finement ponctués. On la trouve dans les eaux stagnantes. (lat.) PLEEA. bot. puan. Genre de la famille des Colchicacées et de l'En- uéandric Trigynic , L. , établi parle professeur Richard ( in Mickx. Fl. Bor. si mer., 1 , p. 247) et qui offre les caractères suivans : calice étalé, à six PLK ■ divisions pétaloïdes et égales. Eta- miues au nombre de neuf, un peu i plus courtes que le calice et insérées ik sa base. Ovaire libre, trigone, à t trois loges polyspermcs , surmonté de trois stigmates sessiles, linéaires, G obtus. Le truit est une capsule tri- cgone, recouverte en partie par le ca- 1 lice qui persiste, formé de trois loges ■qui se séparent les unes des autres fet s'ouvrent chacune par une suture i interne. Les graines sont très-nom- i breuses , attachées à la suture in- t terne par un long podosperme lili- I forme; elles contiennent sous leur : tégument un très-gros endospcrnie , î vers le sommet duquel est un era- ! bryon cylindrique, axile , ayant une direction opposée à celle de la graine. Ce genre , voisin du Nartlieciuin dont il diffère surtout par le nombre I de ses étamiues , se compose d'une l seule espèce , Pieca tenuifolia , ' Michx., loc. cil. , t. a5. Ses feuilles ■ sont linéaires, longues et tranchan- : tes; ses fleurs forment un épi simple au sommet d'une hampe de quinze 1 à dix-huit pouces de hauteur. Elle croît dans les forêts de la Caroline inférieure. (A.B..) PLEGAIRE . ins. L' Atlelabus Bac- chus de Fabricius porte ce nom vul- , gaire dans plusieurs cantons de l'Oc- citanie. (u.) *PLEGMARIA. bot. phan. (Brey- ' nius. ) Syn. de Lycopodium mirabUe, \ Willd., et non du Lycopodium Phleg- rnaria, L. V. Lycopode. (b.) PLEGMATIUM. bot.crypt. (Mu- cédinées.) Nouveau genre de la tribu fies Byssacées , indiqué par cette sim- ple phrase par Fries dans ses Novi- tiœ suecicœ , p. 79, Racodium fibris septalis lypus Conf'eiva arachnoïdes, ■ Dillw. — Toutes les espèces de ce genre, suivant son auteur, croissent sur les bois pourris. (a. b.) PLEGORHIZA. bot. phan. Genre de l'EnnéandrieMonogyuie,L., dont les affinités naturelles ne sont nulle- ment déterminées; car les rapports qu'on a prétendu lui trouver avec les I Laurinées et les Polygonces, ne sont TOME XIV. PUE 49 pas justifiés par les caractères qui loi ont été appliqués. 11 a été proposé par Molina (Hist. du Chili, édit. fran- çaise, p. i4o), et adopté par Jussieu et Willdenow avec les caractères sui- vais : calice (corolle, selon Molina ) dune seule pièce, à limbe très-en- tier; neuf étamines , dont les filets sont très-courts , terminés par des anthères oblongues ; ovaire orbicu- laire, surmonté d'un style cylindri- que , de la longueur des étamiues, et terminé par un stigmate simple ; cap- sule oblongue , un peu comprimée , renfermant une seule graine de même forme. Le Plegor/iiza Guaicuru, Moli- na, loc. cit.; P. astringens, Willd. , est un sous-Arbrisseau dont les feuilles radicales sont réunies en feuilles ova- les , simples , entières et pétiolées. La tige est nue inférieurement , di- visée vers son sommet en rameaux qui portent des feuilles alternes , ses- siles et ovales. Les fleurs naissent à l'extrémité des jeunes rameaux ; elles sont petites , assez nombreuses, por- tées sur des pédoncules presque dis- posés en ombelles. Cette Plante croît dans les provinces septentrionales du Chili Ses racines passent pour asti in- génies, et sont employées pour la guérison des blessures. (g..n.) PLEIN CHANT, zool. Pour Plan- chant. Nom donné à une espèce d'Hes- périe. V. ce mot. Le même nom a été également donné à la Musique, es- pèce du genre Volute. (b.) * P LÉ 10 NE. Pleione. annel. Genre de l'ordre des Néréidécs, fa- mille des Amphinomes, fondé par Jules- César Savigny ( Description de l'Egypte, Syst. des Annel., p. i4, 57 et 69), qui lui assigne pour carac- tères distinctifs : trompe pourvue d'un doublcpalais et destries dente- lées; antennes extérieures etmitoyen- nes subulées; l'impaire de même; branchies en forme de houppe ou de buissons touffus, recouvrant la base des rames supérieures; point de Otrres surnuméraires. Lies Pléiones s'éloignent des genres nombreux de l'ordre des Néréidées par l'absense 5o I'LE d'acidulés ; par les branchies très-dé- veloppées et en forme de houppe , existant sans interruption à tous les pieds; par les cirres supérieurs, en même nombre que les branchies; enfin, par l'absence de mâchoires. La plupart de ces caractères leur sont communs avec les Chloés et les Euphrosines ; mais elles s'en dis- tinguent essentiellement par l'ab- sence de cirres surnuméraires et par la forme des branchies. Du reste , les Pléiones se font remarquer par un corps linéaire épais , rétréci insensi- blement en approchant de l'anus , et formé de segmens nombreux. Leur tête , bifide en dessous , est garnie en dessus d'une caroncule verticale ou déprimée. Elle supporte des antennes complètes; les mitoyennes, très-rap- prochées et placées sous l'antenne im- paire, sont composées de deux arti- cles , le premier très-court , le second allongé et subulé ; l'impaire est sem- blable par la forme aux mitoyennes ; les extérieures sont également sem- blables aux mitoyennes et écartées. Les yeux, au nombre de quatre, se trouvent séparés par la base anté- rieure de la caroncule ; les postérieurs sont peu distincts. La bouche pré- sente une trompe , pourvue à son ori- Gce de deux lèvres charnues , et plus intérieurement, d'une sorte de palais inférieur très-épais, divisé longitu- dinalemenl et profondément en deux demi-palais mobiles, garnis de plis cartilagineux, fins, serrés et dente- lés. Les pieds sont munis de rames saillantes, très-souvent écartées; la rame dorsale est pourvue de soies très-aiguës , et la rame ventrale pré- sente des soies dont la pointe est quelquefois précédée par un petit renflement ou par une petite dent. Il n'existe pas de cirres surnuméraires. Les cirres proprement dits sont iné- gaux; le supérieur sort d'un ar- ticle cylindrique , et l'inférieur d'un article presque globuleux ; ce dernier est notablement plus court ; la der- nière paire de pieds est semblable aux autres. Les branchies entourent la base supérieure et postérieure des PLE rames dorsales ; elles consistent cha- i cime en un ou deux arbuscules par-1 tagés dès leur origine en plusieurs I rameaux plus ou moins subdivisés etï to'uflus. Savigny , auquel nous em-ï primions ces détails exacts , ne dit! rien de Tanaloinie de ces Annelides,! si ce n'est que l'intestin va , comme à I l'ordinaire, droit à l'anus. Il n'existe! pas de cœcum. Ce genre, fondé auxl dépens des Aphrodites dePallas, etï des Amphinomes de Bruguière et de 1 Cuvier, comprend six espèces : La Pleione tétraèdre , Pleione \ letraeclra , Sav. C'est l'Amphiuome I tétraèdre de Cuvier ( Dict. des Se. I natur. ). De la mer des Indes. Pleione errante, Pleione errons, n Sav., ou la Terebella vagans, Leach. 9 Des mers d'Angleterre. Pleione caronculée , Pleione ca- 1 runculata , Sav., ou l'Amphiuome II caronculée de Cuvier ( loc. cit. ). Des D côtes de l'Amérique septentrionale. Peeione Éolienne, Pleione œoli- I des , Sav. Des mers de l'Amérique I septentrionale. Pleione alcyonienne , Pleione m alcyonia , Sav., Descript. de l'Egypte, M Annelides, pl. 2 , fig. 5. Des côtes de I la mer Rouge. Pleione aplatie , Pleione corn- 1 planala , Sav. , ou Y Jpluvclila com- \ plana/a de Pallas , et V Amphinoma j complanala de Bruguière ( Encycl. |i rnéth.). De l'océan Américain. (aed.)B PLÉNIROSTRES. ois. Dumériljj ( Zool. anal., p. 4i ) a formé sous ce I nom, et aussi sous celui de Pléréo- Il ramphes , une famille d'Oiseaux pas- sereaux, dont le bec est droit, non échancré, solide et fort. Il y com- prend les genres Mainate , Paradisier, Rollier , Corbeau et Pie. (less.) *PLÉOMÈLE. bot. phan. Le genre que Salisbury a établi sous ce nom est identique avec le Sanseviera de ïhuuberg et Willdenow. V- Sanse- VIÈRE. (O..N.) PLÉONASTE. min. Le Spinclle noir de l'île de Ccylan ou la Ccyla- riîte de Werner. V. SriNELLE. (G. DEL.) PLE PLEOPELTIS. bot. crypt. {Fpu- gères.) Genre de la famille des Fou- gères, établi par Humboldt et Bon- f pland (Plant, œquinoct. , a , p. 182 , lab. i4o) , etoffrant les caractères sui- , vans : les soi es sont arrondis et com- ppose's d"un grand uombre à'indusium '^oibiculaires et pelles. Ce genre tient Me milieu entre Ici Polypodes qui • n'ont pas d'indusc , et les Aspi- ddies, dont cbaque soie ne se com- 1 pose que d'un seul de ces organes. [Deux espèces composent ce genre, qqui a tout-à-fail le poit du Polypo- \riium. L'une a été décrite et figurée f par Humboldt et Bonpland , sous le nom de Pleopeltis angusta; l'autre , par Raulfuss , sous celui de Pieo- peltis macrocarpa. (a. R.) * PLEOPUS. bot. crypt. ( Cham- pignons.) Le genre que Paulet a pro- \ posé d'établir sous ce nom , a pour : type une espèce de Morille, qu'il ap- \ pelle Morille du diable , et que Ton i croit être le Phallus demonu/n de Ruinpb , qui appartient au genre 1 Hyrnenophallus de Nées d'Escnbeck. I F~. IlYMIiNOPUALLUS. (a. r.) * PLÉRÉORAMPHES. ois. Même cbose que Plénirostres. V. ce mot. (B.) PLERERIT- ois. Syn. vulgaire de la petite Hirondelle de mer. Ster- I JÎE. (DB...Z.) * PLEROMA. bot. phan. Genre de la famille des Mélasiomacées et de la 1 Décandrie Monogynie , L. , établi par Don ( Mem. Soc. Pfern. , 4 , p. 29,3) et adopté par De Candolle [Prodr. Syst. Keget. , 3 , p. i5i ) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq lobes ca- ducs et dont le tube est ovoïde, or- dinairement entouré, au commence- ment de l'évolution; par deux brac- tées caduques. Corolle à cinq pétales obovés. Filets des étamineS glabres ; anthères presqu'égales , allongées , arquées à la base; connectif slipiti- forme , muni à la base de deux oreil- lettes courtes. Ovaire adhérent au ' calice, soyeuxau sommet, surmonté d'un stigmate punctifoi me. Fruit en haie capsulaire , à cinq loges, renfer- PLE r,i mant des graines en forme de vis. Le genre Pleroma se compose de sept à huit Arbrisseaux indigènes de l'A- mérique méridionale, et il a pour types les Melastoma. ledifolia et Me- lastorna laxa de l'Encyclopédie. Ces Plantes ont le port de celles qui cons- tituent un autre nouveau genre éta- bli par De Candolle sous le nom de Lasiandra , mais elles en diffèrent par les filets des étamines qui sont glabres, par l'ovaire adhérant au ca- lice , et par la capsule en baie et non sèche.. En établissant le genre Ple- roma, Don y avait placé le Mêlas toma argentea de l'Encyclopédie, ou Rhexia holosericea , Bonpl. , R/ie.v. , tab. 12 ; mais cette Plante a été réu- nie par De Candolle à son genre La- siandra. F . ce mot au Supplément. (G..N.) PLESCHANKA. ois. Nom de pays du Motacilla leucomela , L. F. Tra- QUET. (DR. .Z.) PLÉSIOPS. rois. (Cuvier.) Nom d'une division proposée dans le genre Cbiomis. P~. ce mot. (b.) * PLÉSIOSAURE. Plesiosaurus. rkpt. foss. Genre formé d'aprçs les déhris d'un être gigantesque perdu , et qui , Sauricn quant à la forme du corps, Chélonien quant à celle des pâtes nageoires , était presque un monstrueux Serpent par la longueur démesurée de sou cou composé de plus de vertèbres que celui d'aucun autre Animal , et par la petitesse de sa tête. C'est dans le lias des envi- rons de Bristol et de Hewcastle en Angle; erre, ainsi que dans le dépar- tement de la Côle-d'Or, e! à Hon- fleur en France, qu'on a trouvé les ossemeus de l'Animal qui nous oc- cupe, confondus :.ver ceux des Ich- thyos.iures et des Crocodiles. « Le Plésiosaure, dit Cuvier (Ossem. Foss. T. v , p. 47a) , respirait l'air, se rap- prochait plus des Crocodiles que des Ichlhyosaures , et dans l'état de vie, si son cou était comme un véritable Serpent, son corps différait peu de celui d'un Quadrupède ordinaire. La queue surtout était fort courte. On 5 a I>LE peut croire que les poumons étaient fort étendus, et même peut-être, qu'à moins qu'il n'ait eu des écailles fort épaisses, il changeait la cou- leur de sa peau comme les Camé- léons et les Anolis, selon qu'il fai- sait des inspirations plus ou moins fortes. Les dents étaient grêles et pointues, inégales, un peu arquées et cannelées iongiludinalement ; le nombre des inférieures s'élevait à vingt-sept de chaque coté. On ne connaît pas précisément celui des supérieures. Il pouvait avoir neufmè- Ires de longueur. Il eu existait proba- blement de plusieurs espèces. » Nous avons reproduit dans les planches de ce Dictionnaire , comparativement avec le squelette de PIchthyosaure , la figure de celui-ci , réduite du des- sin qu'en a donné Cuvier, qui ter- mine ainsi son article sur ces singu- lières el gigantesques créatures. « Ce qu'il est impossible de ne pas recon- naître comme une vérité désormais constante , c'est cette multitude , cette grandeur , cette variété surprenante de Reptiles qui habitaient les mers et qui couvraient la surface du globe à cette époque antique où sont disposées les couches vulgairement désignées par le nom beaucoup trop restreint de terrain du Jura , dans les lieux et les Fays immenses où non-seulement Homme n"existait pas , mais où , s'il y avait des Mammifères, ils étaient tellement rares, qu'à peine peut-on en citer un ou deux petits fragmens. » (B.) PLESTIE. fois. (Bonnalerre.)Syn. de Bordelière , espèce du genre Cy- prin. V. ce mot. (b.) * PLEUPLEU , PLEUT-PLEUT , PLDIPLUI. ois. Syn. vulgaires de Pic- Vert. V. Pic. (db..z.) PLEURANDRA. bot. phan. Genre de la famille des Dilléniacées et de la Polyandrie Digynie, L. , établi par Labillardièrc ( Nov. - Holland. , 2 , i>. 5, tab. i43 et i44), adopté par \. Brown et De Candolle ( Syst.ve- gel. nat. , 1 , p. 4i5) qui l'ont ainsi caractérisé : calice à cinq sépales , PLE ovales , persislans ; corolle à cinq pé- tales , ordinaùement obeordiformes; étamines, au nombre de cinq à vingt, toutes placées d'un seul côté , fertiles, à filets filiformes , libres ou légère- ment soudés à la base , et à anthères ovales ; ovaires au nombre de deux ( rarement un seul ) , globuleux , por- tant chacun un style filiforme ; car- pelles membraneux, à une ou deux graines. Ce genre est voisin de \'Hib- berlia el du CandoUea. Il se compose de vingt espèces , toutes originaires de la Nouvelle-Hollande , et trouvées pour la plupart par R. Brown , qui les a décrites dans le premier volume du Systema T^egetabilium du professeur De Candolle. Ce sont des sous-Ar- brisseaux très-rameux, à feuilles épar- ses ou ramassées , entières , linéaires, oblongues ou obovales, à une seule nervure , rarement sans nervures. Les fleurs sont jaunes et solitaires au sommet des petites branches. De Candolle ( loc. cit.) a distribué les vingt espèces de Pleurandra en quatre sections. La première, qu'il a nommée Daphnoïdées ( Daphnoi- deœ), à raison de leur port analogue à celui de certains Daphnés, ont les étamines libres , les feuilles oblon- gues ou obovales , un peu grandes et glabres ; elle renferme trois espèces : Pleurandra bracteata , Br. ; P. tli- tida , Br. , et P. Cneorum, D. C. La seconde section se compose d'espèces qui, parles poils de leurs feuilles, ressemblent à des Alyssum , d'où le nom d'ALYSSoÏDÉES ( Alyssoideœ) , qui lui a été imposé. Les étamines y sont libres ; les feuilles sont oblon- ues ou obovales, couvertes sur les eux faces d'un duvet soyeux et étoilé : ce sont les Pleurandra sericea, Br., etDeless., Icon. select., 1 , t. 79; P. cinerea , Br. ; P. furfuracea , Br. et Dcless. , loc cit. , tab. 80 , et P. parvijlora , Br. La troisième section , qui a été nommée Hibbebtianées ( Hibberlianece. ) , à cause de ses affi- nités avec les Hibbertia , est caracté- risée par ses étamines libres , ses feuilles linéaires, oblongues, petites, étalées , glabres ou du moins uon PLE chargées de poils étoiles. Cette sec- tion est la plus nombreuse en es- pèces, parmi lesquelles on remar- que celles qui ont servi de types au genre : P. ouata, Labill. , (oc. cit. ; P. scabra, Br. ; P. ri paria , Br. ; P. peduncu/ata , Br. ; P. empetrifo/ia , D. G. ; P. intermedia , D. C. ; P. eri- cœfotia , D. C. ; P. Iiypericoides , D. C. ; P. eneivia, D. C. ; P. acicu- laris , Labill. ; et P. acerosa , Br. Enfin, la quatrième a reçu le nom de Candolleanees {Candolleaneœ) , parce que les Plantes dont elle se compose ressemblent aux Candollea. Les étamines sont légèrement mona- delphcs à la base; les feuilles sont li- néaires, dressées, à peine ouvertes. Eu raison de ses étamines un peu soudées, De Candolle incline pour eu former un genre particulier. Elle ne comprend que deux espèces : P. stricta, Br., et P. calycina, D. C. Rafinesque [F/or. Ludou. , p. 0,5) a publié sous le même nom de P/eu- randra, et postérieurement à celui de Labillardière , un nouveau genre qui diffère si peu de X OEnothera qu'il est impossible de l'adopter. Il est fondé sur un Arbrisseau de la Loui- siane , Pleurandra alba , Raf. , /oc. cit. ; OEnothera secundo. , Robin , Ilin. , p. 4go , remarquable par ses rameaux cylindriques, fragi- les , élancés , garnis de feuilles ses- siles , étroites , entières , aiguës ; par ses fleurs axillaires et termiuales , portées sur des pédoncules médio- cres , de couleur blanche , et exha- lant le matin une odeur agréable. (O..N.) * PLEUR ANTHDS. bot. phan. Aiton a donné ce nom à un genre de Cypéracées de l'Amérique septentrio- nale qui a été nommé DuUchium par Richard (in Persoon Enchirid.). Cette dernière dénomination a prévalu. F-'. Dulichium. D'un autre côté, Salis- bury a établi sous le nom de P/eu- ranthus , un genre qui ne diffère pas du Prolea , tel que l'a limité R. Brown. V. Piiotée. . (g..n.) * PLEURAl'HIS. bot. PUAN.Genrc PLE r.5 de la famille des Graminées , établi par J. ïorrey { And. of t/ic Lyc. of Hist. nat. of Netv-York , septembre 18a*, p. 148) , qui l'a ainsi caracté- risé : fleurs à épis hétérogames; épil- lets formés de trois fleurs à chaque articulation du rachis , tous sessiles , entourés à la base d'une touffe de poils ; la fleur centrale parfaite, com- posée d'un calice (lépicène, Ricli. ) à deux valves, d'une glume à deux valves bifides, bordées au sommet de soies; corolle (glume, Rich. ) à deux valves hyalines ; l'inférieure avec une courte soie; les fleurs laté- rales mâles , ayant un calice à deux valves, renfermant deux fleurs; la valve inférieure avec une soie courte sur le dos près de la base ; une co- rolle à deux valves nues. Ce genre ressemble , sous plusieurs rapports, à YjEgopogon de Kuiilh. Il ne ren- ferme qu'une seule espèce, Pleura- phis Jamesii, qui a été trouvée par le docteur James dans l'expédition du major Long aux Montagnes-Rocheu- ses, près des sources de la rivière Canadienne, sur les plateaux élevés de formation trapéenne. (o..N.) * PLEUREUR, bot. phan. Espèce du genre Saule. F. ce mot. (b.) PLEUREURS, mam. Le Saï et di- vers autres Sajous sont désignés sous ce nom par d'anciens voyageurs, (b.) * PLEUREUSE. iNS. Geoffroy dé- signe sous ce nom un Charanson de petite espèce. (b.) * PLEURIDIUM. bot. cnYPT. ( Mousses. ) Bridcl nomme ainsi un genre auquel il avait d'abord donné le nom de P/iœridium , et qui a pour type les Pliascum a/terni fo/iutn de Dick- son , et son Pliascum globiferum. Ce genre , qui ne diffère des Pliascum que par ses urnes latérales et non terminales, n'a pas été adopté, (a.r.) * PLEURISIS. bot. phan. L'ur des synonymes anciens de Teucrium Scordium. F. Germanihiée. (n.) PLEUROBÈME. P/euivbem a . mou. Genre proposé dans la sous- famille des Amblémides (V. ce mot ) 54 PLE PLE ar Rafinesque ( Monog. des Coq. iv. de l'Ohio , dans les Annales générales de Bruxelles, 1820), pour réunir plusieurs espèces A'Unio des auteurs, qui présentent les carac- tères suivans : coquille oblongue , très - inéquilatérale ; ligament droit ou plutôt unilatéral; axe totalement latéral ou postérieur; dent lamel- laire veriicale; dent bilobée , peu ridée , placée sous le sommet, qui est supérieur, terminal; quatre impres- sions musculaires. Mollusque sem- blable à célui de VUnio, mais anus et siphons inférieurs. Nous ferons en- core une fois remarquer que le mot siphon n'a pas pour Rafinesque la même signification que pour nous. V. pour ces détails les articles Naya- des et Mulette. Ce genre est établi seulement d'après la forme de la co- quille. Il ne peut donc être adopté. Il pourra former une section des Mu- lettes. V. ce mot. (d..h.) PLEUROBRANCHE. Pleûrobran- c/ius. moll. Un Mollusque rapporté par Péron , fut le sujet du genre qui va nous occuper, et que Cuvier a proposé et décrit pour la première fois dans les Annales du Muséum , Tome v. Quoique publié en 1804 , le Mémoire qui concerne cé genre ne fut probablement pas connu de Roissy , qui ne mentionna pas ce genrë dans le Buffon de Sonnini , dont il acheva les Mollusques. Quelques années après, Lamarck l'adopta dans les Ta- bleaux de la Philosophie zoolojnque, oii on le voit en tête de la famille des Phyllidéens, en rapportavcc lesPhyl- lidies , les Oscabrions , Patelles , Fis- sure! les et Emarginules , quoique la plupart de ces genres aient une or- ganrsation fort différente de celle du Plein obranche. Aussi dans l'Extrait du Cours, celle famille éprouva quel- ques modifications utiles. Elle fui di- visée en deux sections, dont la der- nière est composée des deux seuls genres Phurohrniiche et Phyilidïe ; r apports qui avaient été indiqués po- sitivement par Cuvier ; car 4 dit-il , page 1 du Mémoire précité : « J'ai aujourd'hui la satisfaction d'ajouter à ces notions superficielles la con- naissance de l'organisation intérieure des Phyllidies et celle de deux autres espèces appartenant au même genre , ainsi que d'y joindre la description d'un nouveau genre qui se rapproche singulièrement de cette petite famille, et que l'on pourrait presque nommer demi-Phyllidie ; car il n'a qu'à demi ce caractère si singulier de branchies placées autour de la base du pied , sous le rebord du manteau , "etc. » Cependant, à la page 6, en parlant des organes de la respiration et de la circulation, il dit qu'à leur égard les Phyllidies ont plus de rapports avec les Tritonies , et le Pleui obranche avec l'Aplysie, et certainement CU7 vier a parfaitement raison; aussi le savant zoologiste se conformant à ces deux opinions, fait entrer lePleuro- branche dans sa famille des Tecti- branehes avec les Aplysies et les Do- labelles , et cette famille suit celle des Inférobranches , qui conticnl les Phyllidies et les Déphyllides. Ces rap- ports indiqués de cette manière par Cuvier dans le Règne Animal, durent nécessairement modifier l'opinion de Lamarck. Aussi remarque-t-on une bien grande différence dans la dispo- sition respective des différeus genres ue nous avons Vu groupés autour e celui qui nous occupe. La famille des Phyllidiens , déjà partagée ea deux sections > fut divisée en deux familles , les Phyllidiens et lesSemi- Phyllidiens. Dans ces derniers furent compris les genres Pleurobranche et Ombrelle , réunis d'après la position de l'organe de la respiration ; car La- marck reconnaît que pour le reste ces deux genres ont entre eux peu de rapports. Férussac cependant adopta , en la modifiant > l'opinion de La- marck. La famille des demi-Phylli- diens devint le deuxième sous-ordre de ses Inférobranches, et il le divise en deux familles , les Ombrelles et les Inférobranches. Celle-ci renferme trois genres : Çleiux)bi anchie ( Pleu- robranchidie, Blainv. P~. ce mot), Plein obranche et Linguellc; d'où il S l'LE suit que les rapports de Laraarck soûl à peine changés. Bientôt après , La- ti cille , dans ses Familles naturelles du Règne Animal, sépara, par la lon- gue série des Pectinibranches , les Ombrelles , qu'il transporte près des Patelles , des Pleurobranch.es , qu'il conserve dans l'ordre des Inféro- branches, ou ils forment à eux seuls la famille des Dnabranches ( K. ce mot), à laquelle il rattache d'une manière peu positive les genres Pleu- roluanchie et Linguclle. Blainville , créateur de ce dernier genre , était en état, mieux que personne, d'établir ses rapports , soit avec les Pleuro- branches ou avec tout autre genre ; c'est ce qu'il fit dans un Mémoire , dont un extrait fut publié d;ms le bulletin de la Société Philomatique reproduit dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, où il rapproche ce genre des Pbyllidies , et enfiu dans le Traité de Malacologie, où il l'é- loigné définitivement des Pleuro- branches , pour composer avec lui et les Pbyllidies la famille des Phylli- diens. Dans l'ouvrage que nous ve- nons de citer, les Pleurobranchcs font partie de la première famille de l 'ordre des Monopleurobrancbcs ( V. ce mot). Elle porte le nom de sub- Aplysiens ( V. également ce mot) , et elle contient les trois genres Bei thelle, Pleurobranche et Pleurobrancliidie. Le genre Berlhelle diffère très- peu des Pleurobranchcs. Blainville l'a re- connu le premier, et il réunit les deux genres dans son article Pj.euro- brxncue du Dictionnaire des Scien- ces naturelles , ayant soin de le di- viser en deux parties. Les caractè- res donnés par Blainville étant fort détaillés , nous les préférons, parce Su'étant limités dans nos articles , s nous dispenseront d'entrer dans des détails anatomiques , qui sont d'à il I eurs connus par le Mémoire de Ctivier; les voici : corps ovale ou subcirculairc , très-mince, très-dé- primé , comme formé de deux disques appliqués l'un sur l'autre ; l'inférieur ou le pied beaucoup plus large, et débordant de toute part le supérieur ; PLE 55 celui-ci, qui est le manteau, est échan- cré en avant comme en arrière , et contient dans son épaisseur une co- quille fort mince; la tête entre les deux disques et à moitié cachée par le supérieur; deux paires d'appen- dices tentaculaires ; les antérieurs à chaque angle de la tête; les posté- rieurs unis à leur racine, plais et fendus; les yeux sessiles au côté ex- terne de la base des antérieurs ; bou- che cachée, transverse; une seule grande branchie latérale, profondé- ment cachée et adhérente par toute sa longueur; terminaison de l'organe mâle au tiers antérieur en avant de la branchie; terminaisonde l'oviducte à la racine de l'organe excitateur à sa partie postérieure; l'anus toul-à- fait en arrière de la branchie à l'ex- trémité d'un assez long appendice llottant; coquille grande, bien for- mée, à burds membraneux, ovale, concave en dessous , convexe en des- sus ; les bords tranebans et réunis; le sommet subspiré, postérieur. L'es- pèce la mieux connue dans ce genre , est celle qu'a décrite Cuvier sous le nom de Pleurobnanchus Peronii , A.nn. du Mus. T. V, pl. i8 , fig. 1-6; ibid. , Lamk., Anim. sans vert. T. vr, p. 55g. L'espèce la plus voisine est le Pleurobranclius hesueurei , Blainv. , Traité de Malacol. , p. 470, pl. 45, fig. 2. Les espèces qui ont le manteau bombé, beaucoup plus long que le pied , à une seule paire de tentacules , à branchie en forme d'arbusculc pin- né, libre , si ce n'est à la base, mais qui , du reste , ressemblent aux Pleu- robranchcs , constituaient le genre Berthelle , Blainv., Pleurobranchus porosus , Blainv., loc. cit., pl. 4a, fig. 1. (D..11.) *PLEUR.OBRAJNCHIDlE. Pleuru- branchidium. moll. Genre très-voi- sin des Pleurobranchcs établiparMec- kcl en 1 81 3 , et adopté depuis par Férussac sous le nom de Pleurobi an ché, et par Blainville sous celui de Plcurohranchidic pour éviter de le confondre avec les Pleurobranchcs à cause de la grande similitude îles dé- 56 PLE nominations génériques ; ce change- ment de nom ayant été proposé par Meckel lui-même. Il n'est pas douteux que ce genre ne soit très-voisin des Pleurobranches, et ne doive entrer dans la même famille ; c'est ce qu'ont fait les deux auteurs que nous venons de citer. Il n'est pas douteuxnon plus qu'il doiveêtreadopté, puisqu'il offre dans son organisation intérieure des différences notables avec ce que Cu- vier a décrit du Pleurobranche. Le Pleurobranchidie a le corps ovalaire , assez bombé, lisse, pourvu d'un grand disque musculaire ou pied qui déborde le corps ; le manteau est foi t petit, ne contient aucune coquille, et ne peut, en aucune façon , recou- vrirou protéger la branchie. Lamasse buccale est fort considérable, pres- que en forme de trompe ; elle est fen- due antérieurementet verticalement; les bords de cette fente buccale , ou les lèvres, sont épais , durs et garnis à l'intérieur d'une plaque cornée qui est dans la même direction. Dans l'intérieur de la boucbe et inférieu- rement , on trouve une langue fort large, composée de deux plaques très-rudes par les faces qui sont en regard; réunies, elles forment un demi-cercle. On remarque aussi les orifices de deux appareils glanduleux, tous deux salivaires à ce qu'il paraît. Les glandes salivaires proprement dites sont placées dans la masse des viscères; elles sont formées de plu- sieurs lobes, et elles donnent nais- sance à un canal excréteur fort long qui s'ouvre à la paroi supérieure de la bouche. L'autre glande salivaire est unique ; elle est plus dure que ne le sont ordinairement les glandes. Ce- pendant on ne peut douter que ce ne soit une véritable glande, puis- qu'elle donne naissance à deux ca- naux très-fins qui s'enflent en forme de petites vessies et finissent par s'ou- vrir à la partie supérieure et posté- rieure de la bouche. Dn œsophage très-court naît île la partie posté- rieure de la bouche ; il s'ouvre dans un estomac fort grand et membra- neux ; ce premier estomac est séparé PLE d'un second plus petit et plus charnu I par un étranglement d'une médiocre ; longueur. C'est après s'être courbé I un peu qu'il donne naissance à un j intestin qui ne fait qu'une seule cir- I convolution de gauche à droite et I d'arrière en avant pour se terminer à un anus assez grand placé à droite , 1 en dessus de la branchie, et vers le D milieu de sa longueur. Le foie , qui enveloppe une grande partie des or- I ganes digestifs , est de couleur verte ; | il fournit deux canaux biliaires qui s'ouvrent largement dans le second estomac. La respiration se fait par une seule branchie d'une médiocre grandeur placée à découvert sur le côté droit de l'Animal ; elle est com- posée de deux rangées de lamelles triangulaires qui s'insèrent sur un vaisseau médian ; elles sont au nom- bre de vingt-cinq environ de chaque côté. Ce vaisseau est la veine pul- monaire qui bientôt se dilate en une oreillette assez grande qui verse le sang dans le cœur; il est composé d'un seul ventricule qui fournit, par son extrémité gauche, trois troncs artériels, un postérieur, un moyen et un antérieur ; le postérieur se par- tage en deux branches , l'une pour l'ovaire et l'autre pour le foie ; le moyen se distribue à l'estomac, aux intestins et aux glandes salivaires; enfin l'antérieur , après avoir donné les rameaux céphaliques , se répand dans la peau et les muscles qui en dépendent. Les organes de la géné- ration se composent d'un ovaire ac- colé à la partie postérieure du foie ; cet ovaire diminue insensiblement et se change en un oviducte qui se par- tage en deux branches. Celte division n'a lieu qu'après l'amincissement considérable de l'oviducte et après un grand nombre de flexions. La première branche reçoit, avant de s'ouvrir dans le vagin , le canal d'une petite vessie ovale dont les fonctions ne paraissent point con- nues; la seconde branche se rend à un organe arrondi assez petit , com- posé d'un grand nombre de filameus ; c'est, sans contredit , le testicule. Le PLE canal entre dans le testicule , y fait un grand nombre de circonvolutions qui le remplissent presque entière- ment, en sort, augmente insensible- ment de volume, s'introduit dans une sorte de poche musculo-mem- braneuse oii il fait plusieurs circon- volutions et va s'ouvrir à une papille un peu saillante qui termine l'organe mâle , qui est contenu dans la même F oche. Dans le vagin aboutit aussi orifice d'une poche membraneuse qui contient une grande quantité de matière glulineuse qui sert d'enve- loppe aux œufs avant d'être expulsés dehors. La verge est conique, grosse et courte; elle est rétractile à l'aide de deux muscles. L'orifice du vagin et celui de la verge se réunissent à un tubercule commun extérieur pla- cé du côté droit eu avant de l'origine de la branchie. Lesyslème nerveux n'a rien de bien remarquable dans sa distribution. Le cerveau ou anneau œsophagien est formé de cinq ganglions réunis par des branches intermédiaires; l'un d'eux plus petit est exclusivement destiné à fournir des rameaux aux organes de la génération. Blainville , auquel Meckel a envoyé deux indivi- dus de ce genre , l'a caractérisé , d'a- près eux, de la manière suivante (Traité de Malacologie, p. 471) : corps assez épais, ovale, allongé, f»lat et formé en dessous par un arge disque musculaire plus étendu en arrière qu'en avant, sans aulre indice du manteau qu'un petit bord libre , fort étroit au milieu du côté droit ; tête très-grosse , peu séparée du corps ; deux paires de tentacules auriformes; les antérieurs à l'extré- mité d'un bandeau musculaire trans- verse, frontal; les postérieurs uu peu plus en airière , et fort séparés l'un de l'autre ; orifice buccal à l'ex- trémité d'une sorte de masse prohos- cidale et entre deux lèvres verticales ; une seule branchie médiocre, laté- rale, adhérente au côté droit dans toute sa longueur , et parfaitement à découvert; Ta terminaison des orga- ucs de la génération dans uu lubér- PLE 5? cule commun ; l'orifice de l'appareil dépurateur à la raciue antérieure de la branchie; anus au milieu, de la longueur de celle-ci ; aucune trace de coquille. Ce Mollusque a été trouvé sur les côtes de Naples par Meckel. On ne connaît encore que la seule espèce qu'il a décrite. Blainville l'a nommée Pleurobranchidie de Meckel , Pleu- robranchidium Meckeli , Traité de Malacol. , p. 471 , pl. 43 , fig. 5; Mec- kel , Fragm. d'Anat. comp.T. 1 , pl. 5 , fig. 33-4o. Animal lisse, d'une couleur blanchâtre uniforme, de deux pouces et demi au plus de lon- gueur. Blainville fait observer que c'est probablement le même Animal que le Pleurobranche baléarique de Delaroche , et le type du genre Cya- nogaster de Rudolphi. (d..h.) PLEDROBRANCHIE. Pleurobran- cltia. moll. Nom que Meckel avait d'abord donné au genre que depuis il a désigné sous le nom de Pleuro- branchidie pour le distinguer davan- tage des Pleurobranches. Fr. Pleu- nOBRANCIUDIE. (D..H.) PLEUROCÈRE. Pleurocera. moll. Genre incertain proposé par Rafi- nesque dans le Journal de Physique (juin 1819, p. 4a3) pour des Nérites lacustres de l'Amérique septentrio- nale; mais il paraîtrait , autant qu'il est possible de le présumer , d'après le peu qu'on en sait, que ce serait des Paludines qui ont l'ouverture ovale et la spire assez longues , et qui établissent le passage de ce genre aux Mélanies. Il serait utile que Rafînes- que donnât, à cet égard, de nou- veaux renseignemens. (d..h.) PLEDROGYSTÉS. Pleurocysd. Échin. Nom de la troisième classe des Oursins ou Echinodermes, dans l'ouvrage de Klein sur ces Animaux. P LEDROGON IS. bot. pu an. (Bm u- vois. ) Syn. de Pyrularia. f. ce mot. (B.) * PLEDROGYNE. bot. phan. V. Disque. * PLEUROKLASE. min. Syn. de 58 PLE Magnésie phosphatée ou Wagnérite. (G. DEL.) PLEUROLOBE. bot. phan. Genre l'orme , aux dépens du genre Heclisa- rum, par Jaume Saint-Hilaire, et qui n'a pas été adopté. (b.) PLEURONECTE. Pleuronectes. rois. Genre très-remarquable de la se- conde famille del'ordredesMalacop- térygieus subbrachiens , dans la Mé- thode de Cuvier , et de celui des ïho- raciques dans le Système de Linné. Il eu est peu qu'on reconnaisse avec plus de facilité , à ses formes singu- lières, et dont les espèces offrent une chair plus délicate. Ils ont un ca- ractère unique parmi les Animaux vertébrés , ditCuvier , celui du défaut de symétrie de leur tête, où les deux yeux sont du même côté, qui reste supérieur quand l'Animal nage, et est toujours coloré fortement , tandis que le côté ou les yeux manquent , est toujours blanchâtre. Le reste de leur corps , bien que disposé en gros comme à l'ordinaire , participe un peu de cette irrégularité; ainsi les deux côtés de la bouche ne sont point égaux, et il est rare que les deux pectorales le soient. Ce corps est très- comprimé , haut verticalement ; la dorsale règne tout le long du dos ; l'anale occupe le dessous du corps, et les ventrales ont presque l'air de la continuer enavant, d'autantqu'el- les sont unies l'une à l'autre. 11 y a six rayons aux ouïes. La cavité ab- dominale est petite , mais se pro- longe en sinus dans l'épaisseur des deux côtés de la queue pour loger quelques portions des viscères. Il n'y •a point de vessie natatoire. Le sque- lette de leur crâne est curieux, par- ce renversement, qui porte les deux orbites d'un même côté; il présente encore celte irrégularité que les yeux sont souvent inégaux en volume ; c'est quelquefois l'œil supérieur qui l'emporte. L'instrument le plus éner- gique delà natation des Pleuronectes nm.-iislc dans leur nageoire caudale qui, étant horizontale, frappe l'eau du haut en bas et de bas en haut , ce PLE qui leur donne la faculté de s'élever et de s'abaisser dans la profondeur des mers avec plus de rapidité que la plupait des autres Poissons. Ils se tiennent en général au fonddes eaux, comme appliqués contre la vase ou le sable-, et y glissant pour ainsi dire à plat. Ils se nourrissent de plus pe- tits Poissons et de faibles Mollusques. Il se trouve des individus dont les yeux sont placés du côté opposé oii ils sont ordinairement , et que les pêcheurs appellent Bistournés ou Contournés; d'autres où les deux côtés sont colo- rés et qu'on appelle Doubles; le plus souvent c'est le côté brun qui se ré- pète; mais il y a des exemples où c'est le côté blanc. Le Rose-Coloure- Flounder de Shaw est un Flet acci- denté de cette dernière façon. Le genre qui nous occupe se divise en quatre sous- genres , savoir : f Plies, Platessa. Ou chaque mâ- choire a une rangée de dents tran- chantes et obtuses , avec des dents en pavé aux pharyngiens. Leur dor- sale ne s'avance que jusqu'au-dessus de l'œil supérieur, et laisse, aussi bien que l'anale , un intervalle nu eutre elle et la caudale ; leur forme est rhomboïdale ; la plupart ont les yeux à droite. On leur observe deux ou trois cœcums. Les espèces de nos mers sont la Plie- Franche ou Carrelet, Pleuronectes Platessa, L. , Blocb , pl. 42 ; Eucycl. , Pois. , pl. 4i , fig. 162 ; le Flet ou Pccaud , Pleuronectes Fletus , L. , Bloch, pl. 44, et Pas- ser, Eucycl. , Pois., pl. 3g, fig. jf>6, et pl. 43, fig. i65, sous le nom de Moineau , avec la Limande , Pleuro- nectes Limanda , L. , Bloch , pl. 46 ; Encycl. , pl. 4o, fig. i58. Toutes se trouvent fréquemment sur nos pois- sonneries. ff Flétans, Hippoglossus. Ont, avec les nageoires et la forme un peu plus allongée des Plies , les mâchoi- res et le pharynx armées de dents ai- guës ou en velours. Le Flétan pro- prement dit, Pleuronectes Flippo- glvsstm , L. , Bloch, pl. 47; Encycl. , pl. 4o , lig. i59, est le type de ce sous-genre, qui compte plusieurs pe- PLE tites espèces clans la Méditerranée , telle que le Pleuronectes Liman- doides , Bloch , pl. 186, qui est la Plie rude de l'Encyclopédie , pl. 90 , f. 374. Le Flétan, qui se trouve dans toutes les mers de l'Europe, y devient l'un des plus grands Poissons; on dit qu'il y en a de dix-huit à vingt pieds de long. Dans le Groenland, où l'on en prend beaucoup, ainsi que sur les côtes de Norvège , on eu sale ta chair , qui se conserve par tranches comme de la Morue. De vieux individus sont si souvent couverts de plantes et d'animaux marins , qu'ils ne peuvent plus se tenir au fond, et que flottant malades à la surface des eaux, ils y sont dévorés par les Oiseaux pécheurs. fit Turbots , lîhombus. Ont aux mâchoires et au pharynx des dents en velours ou en cordes , comme les Flétans; mais leur dorsale s'avance jusque vers le bord de la mâchoire supérieure) et règne, ainsi que l'a- nale, jusque tout près de la caudale. La plupart ont les yeux à gauche. Ce sont les meilleurs Poissons de la mer, selon !a plupart des connaisseurs gas- tronomes. Les deux plus exquises de nos côtes , sont le Turbot proprement d\l, Pleuronectes maxiiHus, L., Bloch, pl. 4g ; Encycl. , pl. '*2 , fig. i63, et la Barbue , Pleuronectes rkombus , L., Bloch, pl. 47. On en connaît quel- ques autres dans la Méditerranée, telles que le Podar de Laroche , et le Pleuronectes rnancus de Broussonet. t+tt Soles, Solea. Ont la bouche coulournéeel comme monstrueuse du côté opposé aux yeux, et garnie seu- lement de ce côté-là de fines dénis en velours serrées, tandis que le cô- té des yeux n'en a aucune. Leur forme est oblongue ; leur museau rond et presque toujours plus avancé que la bouche où la dorsale com- mence, et lègue , aussi bien que l'a- nale, jusqu'à la caudale. La ligne la- térale est droite; le côté de la tête opposé aux yeux est généralement garni d'une sorte de villosité. L'in- testin est long, plusieurs fois replié et sans cœcum. Tout le monde con- PLE 5g naît et aime la Sole, Pleuronectes So- lea, L. , Bloch, pl. 45; Encycl., pl. 4i , fig. 160, dont il existe plusieurs variétés diversement estimées. Il eu est plusieurs autres de la Méditerra- née , telles que la Sole , Pleuronectes cynoglossus , L. , et la Pégouse. Par- mi les Soles étrangères, est le Zèbre de mer, Encycl. , pl. 90 , fig. 375. fffff Monochules , Monochirus. Qui sont des Soles n'ayant qu'une très-petite pectorale du côté des yeux, et où celle du côté opposé est presque impciccpiible ou manque tout-à-fail. Nous en avons une dans la Méditer- née, et quelques autres sont exoti- ques. *■ PLEU RON ECTI DES . pois. Ris- so, dans son Histoire de la Méditer- ranée (T. ni , p. io5) , établit sous ce nom une quatrième famille dans l'or- dre des Jugulaires , qui renferme ce qu'on appelle vulgairement les Pois- sons plats , c'est-à-dire les Turbots, les Soles, Flétans, etc. (b.) PLEU RON ECTITE.conch. Schlo- teim , dans son Traité des pétrifica- tions , a proposé de réuuir, sous ce nom générique , toutes les espèces de Peignes qui se rapprochent du Pec- ten Pleuronectes. Ce genre ne peut être adopté, étant fondé sur de très- faibles caractères. V- Peigne. (d..h.) * PLEUROPHORE. acal. Espèce du genre Cyanée. V. ce mot. (b.) * PLEUROPOGON. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la Triaudric Digynie , L. , éta- bli par R. Brown {C/iloris Melvillia- na, p. 3i)qui lui a imposé les carac- tères essentiels suivans : épillets mul- tiflores, cylindracés ; lépicène courte, à valves inégales et mutiques; valves delà glnme ( périanthe , Br. ) distinc- tes ; l'inférieure mutique, obtuse, concave , nerveuse, scarieuse au som- met ; la supérieure munie sur les cô- tés de deux nervures qui finissent en soies; deux styles à stigmates plu- meux ; caryopse libre , comprime sur les côtés. Ce genre est voisin du Gly- ceria par ses épillets cylindriques ; 60 PLE par ses périanlhes très-obtus , et par ses feuilles dont les gaînes sont en- tières ; il eu diffère par ses stigmates non découpés , sa caryopse compri- mée , son inflorescence, et surtout par les soies latérales des nervures de la valve supérieure du périanthe , ca- ractère qui ne se retrouve dans au- cune autre Graminée , si ce n'est dans ï'Uniola latifolia de Michaux. Le Pleuropogon Sabinii, R. Br. , loc. cit., tab. d, est une Graminée élé- gante , à feuilles planes , étroites, la gaîne entière ou fendue seulement au sommet. Les fleurs forment une grap- pe simple , dont les épillets sont pen- chés , rouges et luisans. Cette Plante croît à l'île Melville. (g..n.) PLEDROPUS. bot. crypt. V. Me- «opus et Agabjc. * P LEURORHIZÉ ES. bot. phan. Premier ordre établi par De Candolle parmi les Crucifères. V. ce mot. (b.) * PLEUROSPERMDM. bot. phan. Hoffmann ( Umbell. Gen. , p. ix ) a donné ce nom à un nouveau genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie , L., qui a pour type le Ligiisticum austriacum, L. Ce genre a été adopté par Sprengel ( in Rœm. et Schultes. Syst. veget. , vol. 6, p . xxxix ), qui l'a placé dans la tribu des Smyrniées, et lui a im- posé les caractères essentiels suivans : involucres et involucelles polyphyl- les ; fruit formé d'un double ufricule; l'externe à cinq lobes filiformes , ad- hérent avec l'interne , qui est à cinq angles.Le Pleurospermum austriacum, Hoff., tab. lit. , f. 16-22 ; : Ligusticwn austriacum, L. ; Allioni, Pedem. , tab. 4.Î ; Ligusticum Gmelini, Vill. Dauph., 2, p. 6io,tab. i5bis, est une Plante herbacée , dont la racine est grosse , garnie vers le collet de fibres qui sont les débris des pétioles. La tige, haute d'environ un mètre, est droite , ordinairement simple ; les feuilles radicales sont grandes , pé- tiolées; leur pétiole se divise en trois branches, dont chacune porte trois folioles sessiles , pinnatifides , à lobes divei gens, incisés et décurrens le long PLE de la nervure longitudinale. Les fo- lioles supérieures sont plus petites, presque sessiles et divisées à peu près de la même manière. Les fleurs for- ment une ombelle terminale , blan- châtre , à trente ou quarante rayous. Cette Plante croît entre les rochers et dans les bas-fonds des Alpes de France, d'Italie et d'Autriche. (g..N.) PLEUROTHALLIS. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées , établi par R. Brown dans la seconde édition du Jardin de Kew (vol. 5, p. 2i î ), ayant pour type l'Epiden- drum luscifolium de Jacquin. Ce genre offre les caractères suivans : les trois divisions externes du calice sont à peu près égales entre elles; les deux inférieures sont soudées plus ou moins complètement par leur côté interne; le labelle, quelquefois on- guiculé, est articulé avec la base du gynostème; celui-ci se termine par une anthère operculiforme à deux loges , contenant chacune une masse polliuique solide , terminée en pointe inférieurement où elle se réunit avec celle de l'autre par un point d'atta- che commun. Indépendamment de l'espèce citée plus haut, Pleurothallis ruscifolia, Brown, loc. cit., Hook., Exot. Fl. , t. 197, notre collaborateur Kunlh en a décrit trois espèces nouvelles dans le premier volume des Noua Gênera et Species Amencœ œquin. de Humboldt. Ces trois espèces, ori- ginaires de l'Amérique méridionale , sont : Pleurothallis taurifolia , P. sagittifera , t. 91, P. macrophylla. Deux autres espèces nouvelles sont décrites et figurées dans VExotic Flora du professeur Hooker sous les noms de Pleurothallis racemiflora , t. 123, et Pleurothallis coccinea, t. 129. Ce genre est très- voisin des Ste- lis dont il ne diffère en quelque sorte 3ue par son labelle qui a une forme ifférente de celle des divisions inté- rieures du calice. Aussi croyons-nous 3ue plusieurs des espèces de Steiis evronl faire partie du genre Pleu- rothallis. (a.k.) PLÈ * PLEUROTHEA. bot. crypt. ( Lichens. ) Sous - ordre établi par Acharius dans le genre Parmelia , tel qu'il l'avait d'abord formé dans sa méthode. (a. F.) » PLEUROTOMAIRE. Pleuroto- maria. moll. Genre que l'on ne peut placer convenablement que dans la famille des Turbinées de Lamarck. Il a été proposé, pour la première fois , par Défiance, dans l'Atlas du Dic- tionnaire des sciences naturelles. Il est établi sur des Coquilles fossiles de la foi me des Daupninules, mais 3ui présentent le singulier caractère 'avoir unefente profonde sur le bord droit. Semblables en cela seulement aux Pleurotomes, les Pleurolomaires se distinguent très-facilement , en ce qu'ils ont l'ouverture entière, non échoncrée ni canaliculée à la base, caractère essenliel qui les retient dans le voisinage des T rochus et des Tui- bos. Ce genre a été généralement et convenablement adopté , puis- qu'il repose sur de bons caractères. 11 ne renfermait d'abord q^uc des es- Eèces dont la forme s approchait eaucoup de celle des Daupninules. Bientôt après , Defrance y joignit des Coquilles absolument tiochiformes , et que l'on avait rapportées jusqu'a- lors a u genre Trochus. D'Orbigny fils, qui avait fait un petit genre Scis- surelle pour quelques Coquilles sub- microscopiques qui ont la lèvre droite fendue, abandonna son genre pour ranger, peut-être à tort, les Scis- surelles parmi les Pleui otomaires. P~. Scissurelle. Enfin , après des re- cherches multipliées , nous avons réuni un grand nombre de Pleurolo- maires , et nous avons reconnu qu'ils affectent plusieurs formes , celle des Cadrans, celle des Daupninules , celle des Troques et celle des Tur- bos. Il y a entre elles des passages insensibles qui s'opposent à ce que l'on établisse des coupes bien nettes. Defrance n'avait d'abord connu que trois espèces , et Blainvillc n'en cite pas davantage. Le premier de ces sa- vmis, à son article Plkuiiotom.uhe PLE 61 du Dictionnaire des sciences naturel- les , en ajouta deux , ce qui fait cinq espèces en tout ; mais ce nombre est bien plus considérable. Nous en avons réuni vingt espèces dans notre collection , et nous en connaissons quelques autres dans divers cabinets de la capitale , mais que nous ne pos- sédons pas. Les caractères génériques peuvent être exprimés ainsi : co- quille turbinoïde ou troebiforme, à ouverture entière, le plus souvent ombiliquée à la base; unefente plus ou moins large , mais profonde sur le bord droit. Les Pleurolomaires sont des Co- quilles qui ne se sont encore trouvées que dans les parties inférieures de la Craie , et les terraius qui sont au- dessous de cette formation. Ce sont les terrains ooliliques qui en offrent le plus grand nombre. On en trouve aussi dans les Argiles bleues du Ha- vre et autres semblables. Nous allons indiquer quelques-unes des espèces les plus curieuses de ce genre : Pleu- ROTOMA1RE TUBERCULEUSE, PleU/O- lomaria tulerculosa , Dcf. , Dict. des scienc. natur. T. xxxxi , pag. 38a, Atlas , pl. de Foss. , fig. 5 ; P/eurolo- marium lubcrculosum , Blainv. , Trai- té de Malacol. , pl. 61 , fig. 5. La spire est très-aplalie ; les tubercules sont ovales. Elle vient des environs de Caen. Pletjrotomaire anglaise , Pleurutomaria anglica , Def. , loc. cit. ; Trochus sirnilus , Sow. , Miner. , Conch. , tab. i4a. Elle vient de VVcr- ton, prèsBath, en Angleterre. Elle a beaucoup de rapports avec une es- pèce de Normandie, mais elle en est distincte. Pleurotomaire granu- lée, Pleurotornariagranulosa, Def., loc. cit. ; Sow. , Min. Conch. , pl. 320, fig. 2. Elle est ombiliquée et de la même forme que les Cadrans. Pleu- rotomaire ornée , Pleurotomaria oma/a, Def. , loc. cit., pl. de Foss. , fig. 2 ; Trait, de Malacol. , pl. 61 , fig. 2. Elle est un peu variable , aplatie. On la trouve aux environs de Caen. Nous ne pensons pas , comme Dé- fiance , que le Trochus orna/us do Soweiby soit la même espèce. Pin - 62 PLE PLE noTOMAinE ponctuée , Pleurotoma- ria putictata , Nob. ; Trochus puncta- ttis , Sow. , loc. cit. , pl. ig3 , fig. 1. Elle se trouve à Bnyeux , près Caen , et à Dundry , près Bristol , en An— gletcrre.P.LEunoTOMAiRE allongée , Pleuroto/naria elongata, Defr. ; T/o- c/ius elongatus , Sow. , loc. cit., pl. ig3, fig. 2 , 3. Nous possédons cette espèce qui nous parait distincte des espèces de Bayeux, d'Athys et de Caen. On la trouve aux environs de Nancy et en Angleterre , dans la même localité que la précédente. PLEUnOTOMAIRE FASClÉE , PleU/VtO- maria fasciata , Nob. ; Trochus fas- ■ciatus , Sovv- , loc. cit. , pl. 220 , fig. î. On la trouve à Duuclry et Buycux. (D..11.) PLEUROTOME. Pleurotoma. moll. Genre que Linné confondait avec les Rochers , Bruguière avec les Fuseaux , et qui a été nettement séparé par Lamarck d'abord dans son Système de 1801 . Il avait proposé en même temps le genre Clavatule qui ne diffère des Pleurolomes que par le canal de la base qui est un peu inoins grand. Placés entre les Turbi- nelles et les Génies, ces genres fu- rent transportés dans la famille des Canalifères sans changer de rapports (Philosoph. zoolog.), et restèrent de même dans l'Extrait du Cours. Cu- vier n'adopta que le seul genre Pleu- rotome , et seulement comme sous- genre des Rochers dans la section des Fuseaux. Ce savant sentit fort bien qu'il n'existait pas assez de différen- ces entre les Pleurototnes et les Cla- vatules pour les séparex". Conduit par «et exemple , Lamarck réunit en un seul les deux genres dans son der- nier ouvrage, et le maintint dans les rapports qu'il lui avait assignés pré- cédemment. Tous les conchyliolo- gues ont adopté ce genre, et l'ont placé dans le voisinage des Rochers ■et des Fuseaux , mais surtout de ces derniers , avec lesquels il a le plus de ressemblance. Si l'on remarque dans leurs ouvrages quelques nuances dans une même opinion , elles n'ont point assez d'importance pour avoir modifié ces rapports. L'Animal des Pleurolomes n'est qu'imparfaitement connu. Il n'a été figuré qu'une seule fois , et c'est par D Argenville dans sa Zoomorphose. Il offre cela de particulier d'avoir, pendant la marche , le corps forte- ment séparé du pied par un pédicule gros et long qui s'implante au milieu et se sépare du manteau qui déborde sur la coquille , et qui se termine antérieurement par un canal charnu placé dans le canal de la base de la coquille; cette disposition du pied, séparé du corps , fait que , pendant la marche , l'Animal est susceptible de se renverser souvent à cause du poids considérable qu'il porte. D'Argen- ville ne donne malheureusement pas assez de détails , et on ignore où il a pu avoir le moyen d'observer ce qu'il rapporte, ce qui donne à tout cela assez peu de certitude pour que les zoologistes désirent vivement avoir des détails pris sur le vivant , et par des hommes versés dans l'art difficile d'observer. Ce genre, comme celui des Cérites , est très-nombreux en espèces; ce sont celles fossiles qui sont les plus nombreuses ; elles se trouventdanspresquetous les terrains tertiaires ; on n'en rencontre point dans les formations secondaires. La- marck compte vingt-trois espèces vivantes , Defrance quatre-vingt- quinze fossiles, et nous en connais- sons davantage des unes eldes auli rs. Caractères génériques : Animal voi- sin de celui des Rochers, d'après le peu qui eu est connu. Coquille soit turriculée, soit fusiforme, terminée inférieurement par un canal droit plus ou moins long ; bord droit muni dans sa partie supérieure d'une en- taille ou d'un sinus. Quelques espèces, soit vivantes, soit fossiles , présentent une petite différence dans la place de. In fente qui est dans l'endroit de la suture, au lieu d'être prise complètement dans le bord droit au-dessous de la suture. Ce caractère est accompagné aussi d'une autre différence moins l'LE importante, c'est l'existence d'un bourrelet plus ou moins gros au bord droit, lorsque la plupart des autres Pleurotomes ont ce bord mince et tran- chant. Quelques personnes avaient ■pensé qu'on pourrait établir un nou- weau genre, mais nous croyons que ^ cela serait inutile , car ces caractères s sont de très-peu d'importance. Par- nmi les espèces vivantes , on peut citer li les espèces suivantes qui sont les plus i remarquables. Pleuroloma auriculifera , Lamk. , Anim. sans vert. T. vu , p. 91 , n. 2 ; : Strombus lividus , L. , Gmcl., p. ! 35a3 , n. 4g ; Cbemn. , Conch. , tab. 1 i56 , fig. 1269 , 1 270 ; Encyclop. , pl. 1 45g , fiç. 10 , a , b ; Blainv. , Malac. , 1 pl. i5,fig.4. — Pleuroloma imperialis, I Lr.mk. , ibid. , n. 1 ; Eucyclop. , pl. ( 44o, fig. 1 , a, b. — Pleuroloma lineata, 1 Lamk. , loc. cit. , u. 10 ; Encyclop. . f pl. 44o , fig. 2 , a , b. — Pleurotoma spirata , Lamk., loc. cit., n. 11; (. Cbemn. T. S, pl. i64 , fig. i57Ô, 1 1 57* ; Encyclop. , pl. 44o , fig. 5 , a , 1 b. — Pleurotoma uirgo , Lamk. , loc. cit.,n. 16; Favanne, Conch., tab. ■ 71 , fig. n ; Martini , Conch. T. iv , p. i45 , fig. b ; Encyclop. , pl. 409 , fig. 2. — Pl. babylonia, Lamk. , loc. cit. , n . 17. — Murex babylonius , L. , Gmel. , p. 354 1 , n. 52 ; Lister, Con- chyl. , lab. gi7 , fig. 11 ; Martini, Conchyl. T. iv , tab. i45 , fig. i53i, 1 352 ;Éncycl., pl. 439, fig. 1, a, b. — Pleurotoma tigrina , Lamk., loc. cit., 11. 20 ; Encyclop. , pl. 43g , fig. 6. — Pleurotoma nodifera , Lamk. , loc. cit. , n. 23; Pleurotoma javana , ibid., Encycl. , pl. 43g , fig. 5. Les espèces fossiles, comme nous l'a- vons dit , sont très-nombreuses ; ou en compte plus de cent. On peut reinar- querles suivantes : Pleurotoma Jilosa, Lamk., loc. cit. , p. g7, n. 6 ;id., Ann. du Mus. T. 111 , p. i64, n. 1 ; Encyc. , ' pl. 44o, fig. 6 , a , b. Fort commune aux environs de Paris. — Pleurotoma clai'icularis , Lamk. , loc cit. , n. 8 ; id. , Annal, du Mus. , n. 5 ; Ency- clop. ,pl. 44o , fig. 4. Egalement des environsde Paris — Pleurotoma Bor- soni , Bast. , Mém. des environs de PLE 63 Bordeaux , p. 64 , n. 5 , pl. 5 , fig. 2. — Pleurotoma tuberculosa , id. , loc. cit. , n. 1 , pl. 5 , fig. il. Ces deux espèces viennent de Bordeaux, et de Dax oii elles sont communes. (d..h.) PLEUROTOMIER. moli.. Animal des Pleurolomes. (b.) PLEDT-PLEDT. ois. V. Peeu- PLEU. PLEXAURE. Plexaura. polyp. Genre de l'ordre des Goigoniées , ayant pour caractères : Polypier den- droïde, rameux, souvent dicliotomc ; rameaux cylindriques et roides ; axe légèrement comprimé; écorce (dans l'état de dessiccation ) subéreuse , presque terreuse, très-épaisse, fai- sant peu d'effervescence avec les Aci- des , et couverte de cellules non sail- lantes , éparses, grandes, nombreu- ses , et souvent inégales. Le nombre considérable d'espèces comprises dans le genre Gorgoniades auteurs , les dif- ficultés qu'on rencontre dans l'élude et la détermination des espèces, por- tèrent Lamouroux à établir plusieui s coupes génériques dans les Gorgo- nes , et il distingua sous le nom de Plcxaures celles qui , avec un axe , petit ou médiocre , ont une écorce très-épaisse, charnue, dans l'état vivant , faisant peu d'effervescence avec les Acides, et dont les cellules, grandes et ouvertes, ne forment point de saillie à la surface. C'est surtout dans les Plexaures que l'on peut fa- cilement distinguer celte substance membraneuse , en général de cou- leur violette, qui paraît unir l'écorce des Goi goniées à leur axe; dans l'état de dessiccation, on la voit adhérer tantôt à ces deux parties à la fois , tantôt à l'une ou à l'autre seulement ; elle est striée longitudinalement sur ses deux faces; elle joue probable- ment un rôle important dans la for- mation de l'écorce et surtout de l'axe qui, sans aucun doute, est inorga- nique et formé de couches superpo- sées , dont les plus extérieures ou dernières formées enveloppent lés plus internes. Les Plexaures varient beaucoup dans leurs formes et leur 64 PLI grandeur ; la plupart sont dicholo- mes ; quelques-unes ont leurs ra- meaux épars ou presque pinnës ; il y eu a qui parviennent à une taille as- sez considérable; on en trouve dont le diamètre ne dépasse pas celui d'une plume de Corbeau , et d'autres qui atteignent un pouce et au-delà. Les couleurs de ces Polypiers sont peu brillantes ; elles varient du blanc jaunâtre au brun olivâtre , ou au rouge terne ; ils sont peu nombreux en espèces, vivent dans les mers in- tertropicales , et surtout celles de l'Amérique. Les espèces que Lamou- roux rapporte à ce genre , sont : les Plexaura heleropora , macrocy thara , crassa,friabilis, suberosa, humomala, olivacea , Jlqxuosa. (e. d..l.) PL1C ACES. Plicacea. moll. Sixiè- me famille des Gymnococblides pec- tinibranches par Latreille (Fatn. nat. du Règn. Anim. , p. 191), complète- ment adoptée de Lamarck qui l'a proposée , pour la première fois , dans l'Extrait du Cours publié en 1 81 1 , et reproduite sans altération dans son dernier ouvrage. Quelques zoologis- tes , et Blainville entre autres, ont rejeté celle famille qui , composée des deux genres Tornatelle et Pyra- mirlelle, leur semblait inutile , parce qu'ils avaient l'opinion que ces deux genres pouvaient entrer dans la fa- mille des Auricules ; mais cette opi- nion ne se confirma pas, elle fut même complètement détruite par ce seul fait rapporté par Gray , que les deux genres que nous venons de ci- ter sont operculés , ce qui les éloigne pour toujours des Auricules. D'après cela , il est bien à croire que tous les conchyliologues adopteront par la suite la famille des Plicacés comme Latreille en a donné si judicieuse- ment l'exemple. V. Tornatelle et Pyramidelle. (0..11.) * PLICANGIS. BOT. FHAN. Du Petil-Tbouars nomme ainsi une Or- chidée de Madagascar qui, suivant la nomenclature linnéenue, doit por- ter le nom rait formée de 85,5 d'Oxide de Plomb; 8,5 d'Acide muriatique, et 6 d'Acide carbonique. Seule, au chalumeau, elle fond en un globule transparent qui passe au jaune pâle en se refroidis- sant ; on la réduit aisément sur le charbon. Celte substance, extrême- ment rare , ne s'est encore rencontrée 3u'en petits cristaux implantés sur. 'autres minerais de Plomb à Mat- lock dans le Derbyshirc; près de Ba- denweiler dans le duché de Bade ; à PLO ! Southamptou dans le Massachusetts. Elle est ordinairement accompagnée i de Galène, de Blende et de Chaux ! fluatée. Plomb sulfaté , Plomb vitreux, Vitriol de Plomb. Substance blanche, i d'un aspect lithoïde , très-pesante ; ■■ tendre et facile à écraser par la pres- sion de l'ongle; fusible à la simple flamme d'une bougie; ne faisant point effervescence avec les Acides , noircissant par le contact des hydro- sulfures. Elle est formée d'un atome de protoxide de Plomb et de deux atomes d'Acide sulfurique, ou en poids, Acide sulfurique, 26; Oxide de Plomb, 74. Ses cristaux sont des oclaèdres rectangulaires plus ou moins modifiés , et qu'on peut déri- ver d'un prisme droit rhomboïdal de ioi° i5' et 780 45'. Sa pesanteur spécifique est de 6,3. Lorsque la substance est pure et cristallisée , elle jouit d'une limpidité parfaite et d'un éclat très-vif, analogue à celui du diamant; sa teinte la plus ordi- naire est le blanc tirant sur le jau- nâtre. Ses variétés de structure sont peu nombreuses. On ne l'a trouvée jusqu'ici qu'en cristaux implantés sur d'autres Minéraux , en grains cristallins, en masses mamelonnées, compactes ou terreuses. Le Plomb sulfaté est une des substances acci- dentelles des filons métallifères; on le rencontre dans les filons de Plomb et de Cuivre qui traversent le Schiste argileux et la Grauwacke schisteuse; il y est accompagné de Plomb sul- furé , de Cuivre pyritcux , de Quartz hyalin, etc. On L'a observé principa- lement à Lcadhills et à Wanlockhcad en Ecosse ; dans la mine de l'île d'Anglesey où il occupe les cavités d'un Fer hydroxidé brun noirâtre, mêlé de Quartz, et ayant l'aspect d'une scorie; on l'a trouvé aussi à Mellanowelh en Cornouailles , à Zel- lerfeld au Har», à Wolfach dans le duché de Bade, dans le district de Siegeu en Prusse , en Sibérie et à Southamptou dans l'Amérique du Nord. Sa gangue la plus ordinaire, dans ces différentes localités , est cn- PLO 75 core une matière quarlzeuse colorée par de l'hydroxide de Fer. Plomb sulfatocarbona té, Plomb carbonaté rhomboïdal de Bournon ; sulfato- tri-carbonate de Plomb de Brooke ; carbonate de Plomb rhom- boédrique de Beudant. Substance blanchâtre , jaunâtre ou d'un vert tendre; cristallisant en rhomboèdres aigus d'environ 7a0 3o', clivables perpendiculairement à leur axe, sui- vant Brooke et Beudant , et en pris- mes rhomboïdaux obliques, suivant les recherches plus récentes de Hai- dinger. Brevyster a remarqué qu'elle possédait deux axes de réfraction , ce qui s'accorderait avec la détermi- nation de ce cristallographe. On dis- tingue aisément cette substance du carbonate de Plomb ordinaire , à ce que sa solution dans les Acides donne toujours un résidu insoluble de sul- fate de Plomb. D'après une analyse de Berzélius, elle serait composée de 71 parties de carbonate de Plomb et de 3o parties de sulfate, c'est-à-dire de trois atomes de carbonate pour un de sulfate. Traitée seule au chalu- meau, sur le charbon, elle commence par se gonfler un peu , jaunit et rede- vient blanche en se refroidissant. Celte substance a un éclat résineux tirant sur l'adamantin ; elle est ten- dre et facile à couper. Sa pesanteur spécifique est de 6,26. Elle se ren- contre , avec d'autres minerais de Plomb, à Leadhills en Ecosse, dans un filon traversant la Grauwacke schisteuse. Plomb thospuaté , Grunlleyerz et Braunbleyerz , Wern. , Pyro- morphite et Traubenerz, Hausm.; Plomb vert, Brongn. Substance li- thoïcle , à cassure vitreuse et légère- ment ondulée , et d'un éclat gras ou résineux ; offrant presque toutes les teintes, mais principalement le vert et la brun ; donnant une poussière grise, quelle que soit la couleur de la masse ; pesant spécifiquement 6,9; dureté supérieure h celle du Calcaire rhomboïdal , et inférieure à celle de la Chaux flualée. Celte espèce a été long-temps regardée comme un sous- 7* PLO phosphate de Plomb , résultant de la combinaison d'un atome d'Acide phosphorique et d'un atome de bi- oxide de Plomb; cependant les ana- lyses de Klaproth avaient démontré la présence de l'Acide muriatique dans un grand nombre de variétés provenant de lieux très-divers. Un travail récent de Woehler nous a prouvé que toutes ces variétés sont de véritables combinaisons de cb,lo- rure de Plomb avec uu sous-phos- pbate de même Métal, et que dans ces combinaisons l'Acide arsénique peut se rencontrer en remplacement d'une certaine quantité du premier Acide , avec lequel il est isomorphe. D'après la formule décomposition, calculée par ce chimiste, le Plomb vert est formé d'un atome de qua- dri-chlorure de Plomb et de trois atomes de sous-pbosphate , ce der- nier contenant trois atomes de bi- oxide de Plomb et trois atomes d'A- cide phosphorique. L'analyse directe du Plomb phosphaté brun d'Huel- goal a donné les proportions suivan- tes : Oxide de Plomb, 78.58; Acide phosphorique, 19,75; Acide muria- tique, i,65 ; total , 99,96. Le Plomb phosphaté , traité au chalumeau avec l'Acide borique et le Fer, donne du phosphure de Fer et du Plomb mé- tallique. Soumis au feu de réduction, il se transforme en un bouton polyé- drique dont les facettes, vues à la loupe, paraissent sillonnées de stries polygones et concentriques. Les cris- taux de ce Minéral peuvent être dé- rivés d'un rhomboïde obtus de 1110, ou plus simplement d'un prisme hexaèdre régulier, dont la hauteur est à la perpendiculaire abaissée du centre de la base sur un des côtés comme n est à 6. Ses variétés de formes délermiuables sont des pris- mes hexaèdres simples , ou annulai- res, ou pyramides. Ses variétés de forme ou de structure accidentelle sont en petit nombre; on distingue parmi elles : le Flomb phosphaté aci- culaire, en aiguilles ordinairement courtes ou divergentes ; le Plomb phosphaté mamelonné ou botryoïde, PLO brun ou d'un vert foucé et ressem- blant alors à une sorte de mousse. Sous le rapport de la composition , on peut distinguer le Plomb phos- phaté pur et le Plomb phosphaté ar- sénifère ou mêlé de Plomb arséniaté. Celui-ci se reconnaît à l'odeur d'ail qu'il répand lorsqu'on le chauffe a ver, le charbon. Ses faces subissent quel- quefois des inflexions et des arrondis- semens. Le Plomb vert est sujet à une altération, en vertu de laquelle sa couleur passe successivement, au bleu indigo et au gris de plomb , et sa texture cristalline change totalement; il finit par se transformer en Plomb sulfuré , en conservant toujours sa forme originelle. Cette épigénie s'ob- serve principalement dans les mines de Tschopau et d'Huelgoat. Le Plomb phosphaté , beaucoup moins rare dans la nature que le Plomb carbo- naté et la Galène , les accompagne quelquefois l'un et l'autre dans leurs mines. Les principales localités où il s'est rencontré sont : Huelgoat en Bretagne, Lacroix et Sainte-Marie dans les Vosges , Rozières près Pont- gibaud en Auvergne, Hoffsgrund près Fribourg en Brisgaw , Tscho- pau et Johanngeorgenstadt en Saxe , Bleystadt , Mies et Przibram en Bo- hême, Leadhills en Ecosse , etc. Plomb arséniaté. Substance jau- ne ou jaune verdâtre , à cassure vi- treuse, translucide, tendre, pesant spécifiquement 5 ; donnant des va- peurs arséuicales lorsqu'on la chauffe sur le charbon , et par la fusion avec la Soude , un sel soluble qui précipite en rouge par le nitrate d'Argent. La formule de sa composition est la même que celle de l'espèce précé- dente ; ses formes cristallines parais- sent aussi l'identifier avec ce Miner-àf dont elle ne peut être distinguée que par les propriétés chimiques de ses élémens. La plus commune de ces formes est le prisme hexaèdre , an- uulaire ou pyramidé. Les variétés de structure se bornent aux trois suivantes : le Plomb arséniaté fi- breux , en filamcus soyeux , contour- nés, tendres et flexibles; le coin- PLO I pacte, en masses qui ont un aspect i vitreux et gras ; le terreux . FloHe- i nerz , Plomb arsénié , regardé comme i un Arsénite de Plomb. Cette dernière •variété a été trouvée à Saint-Prix : sous Beuvray, département de Saônc- i et-Loire , dans un tilon de Quartz et i de Galène. Les variétés cristallisées, Îui sont' fort rares, se rencontrent à ohanngeorgcnstadt en Saxe , dans ides filons d'Argent, à Huel-Unity ' en Cornouailles , en Andalousie, en : Sibérie. Plomb ciibomaté , Roth-Bleyerz , Wern. , vulgairement Plomb rouge. : Substance rouge, à poussière oran- gée, vitreuse, translucide, à cassure raboteuse; facile à gratter avec le . couteau; pesant spécifiquement 6, oa; s'offrant en lames ou en cristaux dont les formes dérivent d'un prisme i oblique rhomboïdal de p5° 1/2 dont la base s'incline sur les pans de gg9 10'. Elle est composte d'un ato- ; me d'Acide chromique et d'un atome de bi-oxide de Plomb , ou en poids ■ d'Acide chromique, 02; 0:;idc de Plomb , 68. L'analyse directe a donné à Vauquelin : Acide chromique , 36 ; I Oxide de Plomb , 64. C'est en faisant cette analyse que notre illustre chi- miste a découvert en 1797 l'Acide du Chrome, et ce Métal lui-même. Le : Plomb rouge s'est toujours montré jusqu'ici à l'état cristallin : mais ces cristaux sont fort petits, groupé» en- tre eux ou implantés dans des cavités, ce qui rend leur détermination très- difficile; les formes qu'ils affectent le plus ordinairement sont des pris- mes rhomhoïdaux terminés par des sommets obliques à deux ou quatre faces. Le Plomb rouge est très-rare ; on ne l'a trouvé jusqu'à présent que dans un petit nombre de localités , et pendant long-icmps même, on ne l'a connu que dans un seul endroit de l'Europe, à Bercsof, près d'Ekate- rinebourg , sur la lisière orientale des monts Ourals; il y est implanté sur une matière quartzeuse , dans un filon de Galène parallèle à celui qui renferme les Pyrites aurifères décom- 1 posées ; on le trouve aussi en cristaux PLO 7-r> implantés , ou en lames étendues à la surface d'une Roche que l'on a re- gardée jusqu'à présent comme une sorte de Grès ou de Psammitc, mais que Menge , qui l'a observée sur place , croit être un Schiste lalqueux. ou argileux. On a retrouvé depuis un petit nombre d'années le Plomb rouge dans trois autres localités ou il se montre toujours accidentelle- ment : en Moldavie , sur un Quartz ferrugineux et cellulaire; au Brésil à Conconhas do Campo , dans un filon de Quartz aurifère traversant un Schiste talqueux, et sur la route de Villa-Rica à Tejuco , dans un Psam- mite? alternant avec une Argile schis- teuse; il y est accompagné de Plomb chromé vert ; enfin à Zimapan au Mexique , en cristaux hruns mélan- gés de Fer et d'Arsenic. Le Plomb rouge est employé dans l'art de la peinture, et fort recherché, surtout des artistes russes , pour la belle cou- leur jaune qu'il fournil ; on s'en sert pour peindre sur toile et sur porce- laine. Plomb chromé ou Vauqueltnitd, Chromate double de Plomb et Cui- vre, Berz. Substance verte, acicu- laire ou pulvérulente, qui accompa- gne le Plomb rouge dans quelques- unes de ses localités , en Sibérie et au Brésil, et qui est composée, sui- vant Bcrzclius : d'Oxide de Plomb , 60,87 i Oxide de Cuivre, 10,80 ; Acide chromique, 28, 55. D'après cette ana- lyse , ce serait une combinaison d'un atome de bi-chromale de Plomb avec un atome de bi-chromate de Cuivre. Elle est tendre , d'un vert de serin ; pèse spécifiquement 5,7; sur le char- bon , elle se boursouffle , fond eu écumaut, et se convertit en une boule d'un gris sombre, métallique, au- tour de laquelle on voit de petits grains de Plomb réduit. Plomb molybdatb , vulgairement Plomb jaune. Substance jaune , ten- dre et fragile, ayant l'éclat vitreux , la cassure conchoïde et un peu écla- tante; pesant spécifiquement 5,6; s'offrant toujours cristallisée eu la- mes carrées , ou en octaèdres plus ou 76 PLO moins modifiés sur les angles et sur les arêtes. Sa forme primitive est vin octaèdre à base carrée , dans lequel les faces de l'une des pyramides l'ont avec les faces correspondantes sur l'autre pyramide un angle de 760 4o'; elle est composée d'un atome de bi- oxide de Plomb et de deux atomes d'Acide raolybdique , ou en poids, Acide molybdique , 3g ; Oxide de Plomb, 61. Traitée au chalumeau, elle décrépite fortement; elle fond sur le charbon et pénètre dans l'intérieur de la masse charbonneuse , en lais- sant à la surface une certaine quan- tité de Plomb réduit. Elle se dissout à chaud dans l'Acide nitrique , en laissant précipiter une poudre blan- che , un peu soluble dans l'eau , qui devient d'un bleu pur par l'action d'un barreau de Zinc. Le Plomb mo- lybdalé est fort rare dans la nature ; son principal gissement est au Bley- berg en Carinthie , où il a pour gan- gue un Calcaire compacte, iaunâtre, appartenant à la formation du Zeich- stein; on le trouve encore à Annaberg eu Saxe , à Mankeria en Tyrol , à Kovosbanya en Transylvanie , à Leadhills en Ecosse , à Northampton aux Etats-Unis, à Zimapan au Mexi- que. Plomb tungstaté. Substance très- rare, de couleur jaune verdâtre , que l'on n'a encore trouvée qu'en petits cristaux implantés sur du Quartz, à Zinnwald en Bohême, où elle accom- pague l'Etain oxidé. La forme de ses cristaux est celle d'un prisme à bases carrées , terminé par des sommets pyramidaux ; les bases de ce prisme sont souvent modifiées par une facette sur les angles et par un double rang de facettes sur les arêtes; les cristaux se clivent parallèlement aux faces de l'im des octaèdres produits par les modifications des arêtes; les angles de cet octaèdre , d'après Levy, sont de 990 45' pour les faces d'une même pyramide, et de i5i° 3o' pour les faces adjacentes dans les deux pyra- mides. Le Plomb tungstaté se recon- naît à ce qu'il donne , par la fusion avec la Soude , une matière soluble PLO qui précipite, par l'Acide nitrique, une poudre susceptible de devenir jaune par l'ébullition de la liqueur; la solution retient le Plomb , lequel précipite à son tour à l'état métalli- que sur un barreau de Zinc. Plomb hyduo - altjminaté ou Plomb gomme. Substance jaune ou rougeâtre, en petits mamelons com- posés de feuillets concentriques, et ressemblant , par son aspect exté- rieur, à des gouttelettes de gomme arabique; sa cassure est conchoïde et très-éclatante; elle est plus dure que la Chaux tluatée ; elle décrépite par l'actiori delà chaleur, et donne de l'eau par la calcination : fondue avec la Potasse caustique , elle se dissout en totalité dans l'Acide nitri- que ; la solution précipite du Plomb sur un barreau de Zinc, et donne ensuite un précipité gélatineux par un excès d'Ammoniaque. Cette substance, analysée par Berzélius , est composée de 38 parties d'Alu- mine , 42 de bi-oxide de Plomb , et ■20 d'Eau. Elle est formée d'un ato- me de quadri-aluminate de Plomb et de douze atomes d'Eau. On ne l'a trouvée que dans un seul lieu , à Huelgoat en Bretagne , où elle est associée au Plomb carbonaté et à la Galène. (g. del.) PLOMBAGINE, min. F. Fer CARBURÉ. PLOMBAGINÉES. bot. than. Pour Plumbaginées. F. ce mot. (b.) PLON. bot. phan. Le Saule est ainsi nommé dans certains cantons riverains de la Loire. (b.) PLONGEON. Colymbus. ois. Genre de l'ordre des Palmipèdes. Ca- ractères : bec médiocre quoique ro- buste, droit, comprimé et très-pointu ; narines placées de chaque côté de sa base , concaves , oblongues , à demi- fermées par une membrane , percées de part en part; pieds retirés dans l'abdomen , tenant le corps hors d'é- quilibre; tarses comprimés; quatre doigts : trois devant, très-longs, en- tièrement palmés; un derrière très- PLO court, articulé sur le tarse, portant une petite membrane lâche; ongles plats ; la première rémige la plus longue; queue très-courte, arrondie. Les Oiseaux aquatiques pourraient se diviser en quatre séries , relative- ment aux lieux où ils se tiennent près des eaux. Les uns en parcourent seulement les rivages , ou vont , à la faveur de leurs longues jambes , sur- prendre le Poisson qui s'est basardé trop près de ses bords ; d'autres sil- lonnent les flots à l'aide de leurs ra- mes membraneuses ; quelques es- pèces , munies d'ailes puissantes , dédaignent la faculté de nager , et ne font qu'effleurer la surface des mers; enfin un certain nombre pour- suivent leur proie jusque dans les gouffres les plus profonds. Les Plon- geons font partie de cette dernière série qui, par des dégradations in- sensibles, réunit les habitans de la terre et des airs à ceux des eaux. Egalement pesaus dans leur vol et dans leur démarche, ils nagent avec une étonnante vivacité; ils plongent surtout avec tant de facilité, qu'on les voit souvent parcourir de très- longs espaces avant que de reparaître à la surface de l'onde. Ces Oiseaux font une très-grande consommation de Poissons ; ils sont redoutés des propriétaires des étangs qui les chas- sent avec soin ou leur tendent des pièges nombreux ; rarement ils se reposent à terre , ou les embar- ras de leur marche et leurs chutes fréquentes les exposent à de trop grands dangers; ils nichent dans les îlots ou sur des plages inhabitées , et leur ponte consiste ordinairement en deux œufs brunâtres, tachetés de noirâtre. Ils ne muent qu'une fois dans l'année ; mais les jeunes ressem- blent tellement aux adultes, qu'on les prendrait avec facilité pour des espèces différentes. Plongeon Cat-Maiun , Colymbus teptenlrionalUy Lath. , Buff., pl. enj. 3o8. Parties supérieures d'un brun noirâtre; côtés de la tète et du cou, gorge d'un gris cendré ; sommet de la tète tacheté de noir ; occiput, par- l'LO 77 ties inférieures et postérieures du cou striées de noir et de blanc; une lon- gue bande marron sur le devant du cou ; parties inférieures blanches ; bec noir, droit, légèrement couibé en haut ; bords des deux mandibules très-courbés en dedans; iris d'un brun orangé; pieds d'un noir verdâ- Ire à l'extérieur. Taille, vingt-un à vingt-quatre pouces. Les jeunes à leur première mue {Colymbus stclla- tus, Gmel. , Buff. , pl. cnl. 992) ont les parties supérieures d'un brun noirâtre, tacheté de blanc . les plu- mes du sommet de la tête finement lisérées de blanc; l'espace entre l'œil et le bec , les côtés du cou , la gorge blancs. A la seconde mue {Colymbus striatus , Gmel.) , ils n'ont plus que quelques taches blanches sur les par- lies supérieures, et le devant du cou est presque entièrement d'un brun marron ; on n'y voit plus que quel- ques plumes blanches. De l'Europe. Plongeon de la Chine, Colymbus sinensis , Lath. Parties supérieures d'un brun verdâtre sombre, avec le bord des plumes d'une nuance plus claire ; rémiges et lectrices noirâtres ; menton roux ; devant du cou d'un brun verdâtre ; parties inférieures d'un blanc roussâtre, tachetées de brun; bec noirâtre; pieds cendrés. Taille , vingt pouces. Plongeon Imhrim, Colymbus gla- cialis,h.; Colymbus torqualus, Brun., Buff., pl. enl. 962. Parties supérieures noires, régulièrement couvertes de taches blanches, carrées, qui se trouvent par paires vers l'extrémité de chaque plume ; tête , gorge et cou d'un noir irisé ; en dessous de la gorge une petite bande transversale rayée de blanc et de noir ; un large collier strié de noir et de blanc ; tec- trices alaires, flancs et croupion noirs, tachetés de blanc ; parties inférieu- res blanches; bec noir; mandibule supérieure presque droite, l'infé- rieure recourbée en haut, large dans le milieu , sillonnée en dessous ; pieds d'un brun noirâtre. Taille, vingt- sept à vingt-neuf pouces. Les jeiiùey [Colymbus immer , Gmel.) diffèrent 7« PLO considérablement; ils ont les parties supérieures d'un brun très-foncé, avec le bord des plumes bleuâtre ; la tête , l'occiput et toute la partie pos- térieure du cou d'un brun cendré ; des petits points blancs et cendrés sur les joues; plus lard les plumes du dos prennent une nuance plus noire, et les taches commencent à paraître. De l'Europe. P.longeon Lumme , Coljmbus arc- ticus , L. Parties supérieures noires ; front noirâtre; tête et nuque d'un cendré brun; une large bande striée de noir et de blanc de chaque côté du cou ; scapulaires rayées de douze ou treize bandes blanches ; tectrices alaires noires , tachetées de blanc ; gorge et devant du cou d'un noir violet irisé ; dessous la gorge une bande étroite , striée de noir et de blanc; partie inférieure du cou noire, rayée; poitrine, ventre et abdomen blancs ; bec noirâtre; mandibule su- périeure très-légèrement courbée; le milieu de L'inférieure d'égale largeur, avec la base et sans rainure; pieds et iris bruns. Taille, vingt -quatre à vingt-six pouces. Les jeunes (Colym- bus ignotus , Bechst. , BufT. , pl. enl. 01 4) ont de plus que les jeunes du Plongeon Imbrirn la bande noire des côtés du cou. A l'âge d'un an ils ont la tête et la nuque d'un cendré clair ; la gorge et le devant du cou blancs, mêlés de quelques plumes noires , des commencemens de raies et de stries sur les côtés de la gorge et du cou. A deux ans ils se rapprochent davantage encore du plumage adulte. De l'Europe. (dr..z.) On a mal à propos étendu le nom de Plongeon à des Oiseaux qui ap- partiennent à d'autres genres. Ainsi le Grèbe huppé a été appelé Plon- geon de mer ; le Guillemot , Plon- •geon noir ET blanc; les Macareux , Plongeons a grosbec, etc. (b.) * PLONGET. ois. (Salerne.) Syu. ancien du Castagneux. V. Grèbe. (UR..Z.) PLONGEUR, ois. Espèce du genre Cincle. V. ce mot. On appelle le Cor- PLO moran , à la Guiane , Plongeur a GROSSE TÊTE. (DR..Z.> PLONGEURS, ois. On appelle Plon- geur tout Oiseau aquatique qui plon- ge fréquemment pour chercher au sein des eaux sa nourriture , ou pour fuir un danger extérieur. De l'obser- vation de telles habitudes est découlé le nom de Plongeon (Coljmbus) , con- sacré à un genre. Par extension , ce nom de Plongeur a été donné par Cu- vier à sa première famille des Palmi- pèdes. Les Plongeurs ou Brachyptères de cet auteur sont les Grèbes , les Plongeons , les Guillemots , les Pin- gouins et les Manchots. Vieillot a nommé Plongeurs, Urinatores, la deuxième famille des Oiseaux na- geurs , tribu des Téléopodes. Il y ran- ge les genres Héliome , Grèbe et Plongeon. Les Oiseaux Plongeurs sont orga- nisés pour le fluide au milieu du- quel ils vivent. Leurs pieds sont pos- térieurs et entièrement formés pour la natation et non pour la marche. Leurs plumes sont presque des demi- poils; elles sont lubréfiées par un fluide graisseux qui les rend impei - méables à l'eau. Les ailes sont plutôt des nageoires. Eu un mot , leur or- ganisation est entièrement modifiée pour le genre de vie aquatique ; tels sont les vrais Plongeurs. D'un autre côté , il ne faut pas prendre ce nom à la lettre, car presque tous les Oiseaux aquatiques plongent pour saisir leur proie. Cependant cette action vatiè suivant les genres : ainsi les Pétrels , les Mouettes se laissent tomber de haut sur les Poissons placés à la sur- face de la mer, mais elles les saisissent sans entrer dans l'eau. Les Fous , au contraire , disposent leur tête dans une rectitude parfaite , et leurs ailes en travers , de manière à simuler le fer d'une flèche, et se précipitent sur leur proie. Ainsi , en ne considé- rant ce nom que dans le sens gram- matical , un grand nombre d'Oiseaux sont Plongeurs. (less.) ' PLOPOCARPE. Ptopocarpiuim. PLU' bot. phan. Desvaux appelle ainsi un fruit composé de plusieurs carpelles membraneux, réunis autour d'un axe fictif ou matériel , par exemple celui des Aconits, des Spirées , des Cras- sulées. Le même fruit est nommé Etairion par le professeur MLirbel. (A.R.) PLOTIA. bot. phan. Adanson a donné ce nom à un genre formé sur une Plante que Lippi , dans ses ma- nuscrits, nommait Arak , mot arabe qui a clé recueilli de nouveau par Cailliaud dans la Relation de son voyage à Méroë. Ce voyageur dit que les Barabras, peuple de Nubie, lui donnent le nom de Mesuak. Cette Plante est , selon Delile , le Salvado- rapersica. Fr. Salvadore. (o..n.) PLOTOSE. pois. Le genre que Lacépède forma sous ce nom rentre comme simple sous-genre parmi les Silures. V . ce mot. (b.) PLOTUS. ois. (Linné.) Syn. d'A- nhinga. V. ce mot et Héliorne. (b.) PLUCflEE. Pluchea. bot. piian. Genre de la famille des Syuanthé- rées , tribu des Vcrnoniées , et de la Syngénésic nécessaire, L., établi par Cassini (Bullet. de la Société Philom., février 1817 , p. 3i) qui lui a imposé les caractères suivans : involucre presque hémisphérique , composé de folioles imbriquées , appliquées , oblongucs, lancéolées .presque mem- braneuses , à une seule nervure. Ré- ceptacle plan et nu. Calathide pres- que globuleuse ; le disque est forme d'un petit nombre de (leurs mâles par avortement de l'ovaire , à corolle ré- gulière garnie de glandes sur la face externe, à anthères pourvues à la base de longs appendices subulés ; les fleurs des rayons sont femelles, disposées sur plusieurs rangs , nom- breuses , à corolle longue , filiforme , tubuleuse , terminée par trois deuts extrêmement petites ; leur ovaire est obloug , mince , presque cylindrique, hispidule, muni d'un petit bourrelet à la base , surmonté d'une aigrette longue, blanche , composée de poils PLU 79 inégaux tiès-fius , légèrement plu- meux. Ce genre a pour type une Plante de l'Amérique du nord , nommée par Michaux Conyza ma- ryland'tca , à laquelle Cassini réunit quelques espèces, probablement du même pays , et cultivées dans le jardin de botanique de Paris. Ce sont des Plantes herbacées ou fru- tescentes dont quelques-unes ont des feuilles très-odorantes. Leurs fleurs sont purpurines et disposées en pa- nicules formés de corymbes qui ter- minent les derniers rameaux. Quoi- que le genre Pluchea ait beaucoup de rapports avec le Conyza ou avec les genres formés aux dépens^ de ce dernier , il ne convient pas de les réunir, si le Conyza squarrosa , L. , est pris comme le type des vrais Co- nyza. Cassini place même ceux-ci dans la tribu des Inulées , taudis qu'il assigne au Pluchea une place dans les Vernoniées; cependant il les îvgarde comme établissant un lieu entre ces deux tribus. Rafinesque a publié , dans le Jour- nal de Physique, août 1819, un genre nommé Slylimnus , fondé aussi sur le Conyza marylandica. C'est conséquemment le même que le genre Pluchea qui, ayant l'antériorité , con- servera sa dénomination. Cnssiai pré- sume que le genre Gynerna du même auteur comprend des espèces qui probablement fort partie du Pluchea, et que le Placus de Loureiro pour- rait bien se confondre aussi avec ce dernier. (g..n.) PLUIE. V. Météoue. PLUIE D'ARGENT, mole. Nom vulgaire et marchand du Conus min- danus , L. (b.) PLUIE D'OR. moll. Nom vulgaii c et marchand du Conus japonicus, L. (B.) PLUKENEÏIE ou PLUKNETIE. Vluknetia. rot. piian. Genre de la fa- mille des Euphorbiacécs et de la Mo- nœcie Polyandrie, L. , dédié a la mé- moire du botaniste anglais Plukenet par Plumier [Noc. Gêner., p. 47 et 80 PLU Plant. Amer. , édit. Burm. , p. 220 , tab. 226) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs monoïques ; calice ou périanthe divisé profondément en quatre seg- mens. Les mâles ont huitétamines ou un plus grand nombre dont les filets sont soudés , et qui, à la base , of- frent quatre glandes barbues (ovaire avorté selon Plumier). Les femelles ont un style très-long , en forme de trompe , surmonté d'un stigmate pel- té à quatre lobes ponctués sur le milieu de leur face supérieure; la capsule est déprimée, à quatre co- ques anguleuses , carénées , chacune bivalve et monosperme. Ce genre se compose de trois espèces , deux amé- ricaines et une de l'Inde-Orientale que Rumph (Herb. Amboin., 1 , tab. 79, fig. 2) a figurée sous le nom de Sajor. La Pluknétie gïumpante , Pluh- netia volubilis, L.; Fluknelia scan- ilens, Plum. , loc. cit. , Lamk. , II- lustr. , lab. 788, est un Arbrisseau dont les tiges sont sarmenteuses , grimpantes , garnies de feuilles alter- nes , pétiolées, entières, distantes, larges , échancrées en cœur à leur base, dentées en scie, un peu acu- minées à leur sommet , et glabres sur les deux faces. Les fleurs mâles for- ment un épi lâche , pédonculé dans l'aisselle des feui Iles. Il n'existe qu'une seule fleur femelle à la base de chaque épi. Cette Plante croît en Amérique et dans les Indes-Orientales, si toute- fois le Sajor-Baguala de Rumph n'est qu'une variété de cette espèce. Rumph dit qu'on cultive celte Plante autour des habitations, et que ses feuilles , cuites avec du suc de Ca- lappa , sont un légume délicat , ce qui est assez extraordinaire dans les Végétaux de la famille des Euphor- biacées. (o..N.) * PLUMAIRE. poLYF. r. Aglao- rHÉNIE. PLUMpARlA. bot. phan. (Hesteiu) Syn. à'Eriophurum. V. Eriopiiore. (B.) * PLUMARIA. bot. crypt. ( Con- férées.) Division du genre Conjer- PLU va , proposée par Link ( Hor. P/tys. Berol. , 4 } pour les espèces dont les rameaux sont verticillés et dis- tincts; telles sont les Confeiva verii- cillata, myriophyllum et equiselifolia , que De Candolle avait placées dans le genre Ceramium , et dont Agardh a fait son genre Cladostephus , adopté par Lyngbye. V. Cladostephe et CoNFERVES. (A. 11.) PLUMATELLE. Plumalella. polyp. Naisa, Lamx. Genre.de l'or- dre des Tubulariées , daus la division des Polypiers flexibles , ayant pour caractères : Polypier fixé , à tige grêle, membraneuse , souvent ramifiée , ter- minée , ainsi que ses rameaux , par un Polype dont le corps peut rentrer entièrement dans la tige , et dont la bouche est entourée d'un seul rang de tentacules ordinairement ciliés. Les petits Animaux de ce genre , que l'on désigne ordinairement sous le nom de Tubulaires d'eau douce, ne diffèrent pas seulement des Tubulai- res marines par la nature du milieu dans lequel elles vivent , mais encore par la disposition des tentacules qui sont entièrement rétracliles et dispo- sés sur un seul rang autour de la bouche , tandis que les tentacules des Tubulaires marines forment deux rangs et ne sont point rétrâGtîHs dans le tube. Les Plumatelles n'atteignent' que de petites dimensions , un à deux pouces , et quelques-uns beaucoup moins. Ces Polypiers ont la forme d'un petit Arbrisseau rameux , sou- vent filiforme , de nature subcornée ou presque gélatineuse. Ils adhèrent , sur leur longueur, à la surface des corps qui séjournent dans l'eau ; la plupart se ramifient par dichotomies ; chaque petit rameau ou cellule est court, tronqué à son extrémité, libre et comme échancré en dessous; il renferme, dans son intérieur, un Polype gélatineux, transparent, qui vient étaler, à l'entrée de son ouver- ture , ses nombreux tentacules ciliés par verticillés ou latéralement, et qui rentrent subitement dans le tube à la moindre secousse, au moindre PLU attouchement. On voit quelquefois ces tentacules se mouvoir circulairc- - ment et faire tourbillonner l'eau ; .souvent aussi ils paraissent immo- biles. Nous avons observé la Pluma- itellc campanulée , et nous l'avons Utrouvée plusieurs fois à la surface in- :.féricure des feuilles de V Hydrocharis \Morsus-Rance ; il n'y agitait point .-.ses tentacules , ils étaient immobiles , i et figuraient, ainsi claies , une sorte ; de cloche dout une partie de la cir- conférence, rejetée eu dedans , for- merait une large sinuosité. Les Pi u- -matellcs multiplient par des gem- mules oviformes , enfermés dans la cavité des tubes. Ces gemmules, re- celées par l'Animal ou devenues li- i lires, lorsque le tube de celui-ci se trouve détruit après sa mort, vont se . fixer sur les corps solides submergés, et ne tardent pas à y germer, en se i fendant longitudinalement. Les gem- ■ mules varient de forme suivant les espèces, qui sont les P I urnatclla re- pens , replans , lucifuga et campanu- ■ lata. V. PsYCHODIAIRES. (E. D..L.) PLTJMBAGINÉES. Plumbagineœ. bot. ni an. Famille naturelle de Plantes dicotylédones , placée par les uns parmi les Apétales, et par les autres dans les Monopétales. Ce sont des Végétaux herbacés ou sous-fru- tescens , à feuilles alternes quelque- fois toutes réunies à la base de la tige, et engainantes. Les ileurs sont dis- posées en épis ou en grappes rameu- I ses et terminales; leur calice est mo- nosépale, tubulcux, plissé et persis- tant, ordinairement a cinq divisions; la corolle est tantôt mouopétale , tantôt formée de cinq pétales , égaux, qui , assez souvent , sont légèrement ■ soudés entre eux par leur base. Les étamincs, généralement au nombre de cinq et opposées aux divisions de la corolle , sont épipélales , quand celle- ci est polypétale , et immédiatement hypogyncs lorsque la corolle est mo- i nopétalc (ce qui est le contraire de la disposition générale). L'ovaire est libre, assez souvent à cinq angles, à une seule loge contenant un ovule TOME XIV. PLU 81 pendant au sommet d'un podosperme filifonne et basilaire. Les styles , au nombre de trois à cinq, se terminent par autant de stigmates subulés. Le fruit est un akène enveloppé par le- calice; la graine se compose, outre sou tégument propre, d'un endo- sperme farinacé au centre duquel est un embryon qui a la même direction que la graine. Cette petite famille se compose des genres : P lumbago ,' Statice , JLimo- nium, J'ogelia de Lamarck, Thela de Loureiro , sEgialilis de U. Brown. Elle diflere des Nyctagiuées , qui sont mouopériantliées , par leur, ovule porté sur un long podosperme au sommet duquel il est pendant; par plusieurs styles et plusieurs stigma- tes ; par l'embryon droit et non re- courbé sur lui-même, (a. H.) PLUMBAGO. bot. phan. V. Den- tela ire. PLUME, ois. Tous les êtres vivans ont leurs organes intérieurs envelop- pés par une couche superficielle en rapport avec les fluides au milieu desquels ils vivent , et qu'on nomme Peau. Celle-ci se compose de six couches de tissus qu'on nomme tissus musculaire, contractile ou peaussier, derme , réseau vasculaire , pigmen- lum , corps papillaire et épidémie. Celte enveloppe extérieure , chez les Animaux de la première classe ou les Mammifères, est plus ou moins re- vêtue d'organes nommés poils, T'. ce mot; chez ceux de la seconde classe , elle est recouverte d'organes particu- liers qui lui sont propres , analogues aux poils, mais accommodés aux fonctions qu'ils doivent remplir , et qu'on nomme Plumes. Les Plumes ont donc les plus grands rapports avec les poils , soit dans les attributs , la manière de recouvrir le corps, soit dans l'ensemble de l'organisation. Bien que distinctes des poils par une complication de formes , elles s'en rapprochent souvent au point que les distinctions s'cllacent complètement. Les Plumes comme les poils naissent d'uu bulbe, sont sécrétées par lui de 6 8 a PLU PLU dedans en dehors , et leur vitalité cesse ou devient nulle en grandis- sant, el à la partie la plus éloignée du centre de vie, ce qui, sous ce rapport, leur donne la plus grande analogie avec les productions cornées qui, aux veux de beaucoup de natu- ralistes , ne sont que des poils soudés par une humeur qui les accolle et en polit les surfaces. Les poils naissent et poussent par cônes successifs. Les Plumes paraissent suivre celle mar- che , bien que quelques naturalistes nient ce mode d'accroissement. Voici ce que dit à ce sujet Blainville : « Le bulbe producteur exhalé la matière de la Plume qui se dépose par grains non adhérens , et il se forme réelle- ment une succession de cônes non distincts. Ces cônes ne s'emboîtent pas d'abord les uns dans les autres ; ils se fendent le long de la ligne mé- diane inférieure où les filets cornés , produits des sillons , se réunissent. Il en résulte la lame de la Plume ou l'axe , rachis , tige , qui est pourvue de barbes et celles-ci de barbules. A mesure que ces Plumes sont for- mées , le bulbe perd de son énergie vitale, et les matériaux qu'il avait en réserve s'épuisant , il s'arrête pour donner naissance au tube creux que remplit une substance médullaire , et ce tube , formé à plusieurs reprises successives, paraît comme cloisonné, et forme ce qu'on appelle l'ame de la Plume.» Frédéric Cuvier , dans un travail étendu intitulé : Observations sur la structure et le développement des Plumes, inséré dans le tome xiti, p. 327 , des Annales du Muséum, regarde les Plumes comme le résul- tat d'une capsule productrice ana- logue au phalère de Blainville; mais il assigne les rapports et les lois d'or- ganisation de ebaque partie d'une manière différente. Les Plumes, no- tamment les pennes, ont donc pour lui, une lige, des barbes , des bar- bules , un tuyau à ombilic infé- rieur el à ombilic supérieur; une face interne et une face externe ; une ligne moyenne; une membrane striée interne , et une externe ; des cloisons transverses : mais Cuvier, tout en avouant que les poils et les Plumes sont sécrétés par des organes analo- gues , pense qu'il n'y a point d'ana- logie à établir dans la manière dont ces deux sortes de corps se produi- sent , et que rien , dans les Plumes , ne rappelle les cônes successifs des poils. Une grande analogie de composi- tion existe entre les poils simples, les poils composés ou Plumes et les poils agglutinés ou productions cornées, telles que les ergots , les éperons des ailes, etc. Cette identité est telle que les Oiseaux les moins Oiseaux , tels que lesPingoins et les Manchots , ont plutôt des poils que des Plumes, et qu'ils font ainsi le passage des Mam- mifères aux Oiseaux par l'intermé- diaire del'Oi nithorhynque , que cha- cune de ces classes , et surtout la der- nière , peut revendiquer. La texture des Plumes varie à l'in- fini. La nature s'est plue à leur accor- der l'éclat des fleurs et des métaux les plus précieux , sans avoir la fugacité des premières , ni l'éternelle durée des seconds. Les couleurs qui les tei- gnent paraissent dues aux matériaux sécrétés par le sang, et à l'arrange- ment moléculaire des barbes. Leur forme et leur nature ont été accom- modées à l'organisation des Oiseaux. Ces êtres, en effet, destinés à vivre dans un fluide mobile, avaient besoin d'an- pareils puissans pour le frapper , et se maintenir ou se diriger dans l'air en le déplaçant, et surmonter ainsi la pesanteur spécifique de leur corps. Un tube creux, résistant, plein d'air, des os minces el creux dans leur in- térieur, des barbes de Plumes légè- res , et en même temps rigides, rem- plissent entièrement ce but. Un en- duit plus ou moins huileux , et des- tiné à servir de vernis aux Plumes, les lubrifie , et empêche que l'eau nè les pénètre; et les Oiseaux marins sur- tout, destiués à vivre au sein des mers , ou même les Oiseaux de ma- récage , ont celte sécrétion très-ac- tive, el le fluide huileux qui vernit PLU les Plumes paraît tenir de la bilo dont il a la couleur et l'odeur. Certains Oiseaux enfin ont , vers l'époque de la mue , une sécrétion assez abon- dante d'une efflorescenec blanche, pulvérulente, qui semble appartenir à la formation de phosphate ou de carbonate de Chaux. On! remarque ce fait principalement chez les Kaka- toès. On ne possède aucune analyse chi- mique particulière des Plumes ; on ne sait à quoi rapporter, par exem- ple, l'éclat métallique des pierres Srécieuses dont plusieurs jouissent, fais il y a cette différence entre les Plumes et les poils, que ces derniers n'ont jamais , hors un seul cas , qui est celui de la Taupe dorée , cet éclat brillant. La composition des Plumes, comme celle des poils, est due à du mucus et à une petite quantité d'huile. Nous croyons inutile de nous ap- pesantir sur les formes diverses qu'af- fectent les Plumes, formes qui tien- nent à des modifications vitales du bulbe producteur. Ainsi les Plumes des aigrettes , des rectrices prolon- gées en brins , les Plumes des hvpo- condres offrent des nuances qui va- rient à l'infini. Pour tous les détails relatifs aux noms que les Plumes prennent sui- vant les parties qu'elles recouvrent, leurs formes, leurs usages, leur re- nouvellement , etc. , etc. , les mots Mue , Oiseau , Peau , Rémiges , Rectiuces, Scafulaires, etc. (less.) * PLDME DE COQ D'INDE MA- RINE, bot. crypt. [Hydrop/iytei.) Nom vulgaire du Dictyula Pavonia. F. DlCTYOTE. (B.) PLUMEAU ou PLUMEAU D'EAU. bot. phan. Nom vulgaire dcl'Ho/tv- niapaltistris. (b.) PLUMERIA ou mieux PLUMIE- RIA. bot. piian. V. Franchii' ANiEit. * PLUMERIEN. pois. Espèce de Chœlodiptère du genre Chœtodon. P". ce mot. (B.) * PLUMET D'AMPHITPJTE. Dé- P1AJ 85 nomination vulgaire du Spongia, Basla des naturalistes. (e.d..i..) PLUMET BLANC, ois. Syn. de Pipra albijruns , type du genre Pi- thys de Vieillot. V . ce mol. (b.) PLUMICOLLES. ois. Duméril , dans sa Zoologie analytique , a nom- mé ainsi sa deuxième famille des Oi- seaux rapaces. Les Plumicollcs ou Cruphodères comprennent les genres Griuou , Messager , Aigle, Bute , Au- tour et Faucon. Ce nom de Plumi- colle est opposé à celui de Nudicolle que le même auteur a doiiiié à sa pre- mière famille qui embrasse les genres Sarcoramphe et Vautour. (less.) PLUMIERIA. bot.phan. fr. P.LU- MEHIA. PLUMIPÈDES. ois. Vieillot , dans son Analyse d'Ornithologie élémen- taire, p. 4g , a divisé les Oiseaux de son ordre des Gallinacés en deux fa- milles , les Nudipèdes et les Plumi- pèdes. Celte dernière , caractérisée par les tarses qui sont emplumés, comprend les genres Tetrao , Lago- pus , OEnas et Sirrhaptes. (less.) PLUMULAIRES. Plumularia. polyp. Lamarck donne ce nom à un genre de Polypiers flexibles que La- mouroux a nommé Aglaophénie. V. ce mot. (e. d..l.) PLUMULE. bot. phan. Jussicu nommait ainsi le petit bourgeon de l'embryon que l'on désigne plus gé- néralement aujourd'hui sous le nom de Gemmule. V. ce mot et Embryox. (a. r.) * PLUMULINE. bot. crypt. Nom proposé par Bridel pour désigner en français le genre T'abronia. V. Fa- rronie. (Bi) *PLUSIE. Plusia. ins. Nom donné Far Ochscinhemer à un genre de ordre des Lépidoptères , compre- nant exclusivement les espèces du genre JSoclua de Fabrieius , dont les chenilles n'ont que douze pales au lieu de beize. Ces Is. sectes , dans l'état parfait, n'offrent aucun caractère qui les distingue nettement des uutros 6- 84 PLU PLU Noctuelles. On sent qu'une telle coupe, ainsi que plusieurs autres du même auteur , doil être exclue d'une bonne méthode systématique; elle ne peut même, sous ce point de vue, former, dans !e genre Nuclua , une division, puisqu elle suppose tou- jours la connaissance de la chenille. Dans loute hypothèse, on doit sé- parer des Plusies celles ( Coucha , Moneta) dont les palpes latéraux sont fort grands, recourbés sur la têle , et dont nous avons formé le genre Chrysoptère (Fam. natur. du Règn. Anim. , pag. 476). V- Noc- tuelle, (lat.) PLUÏON. ois. (Léguât.) Syn. de Cormoran. (b.) * PLUTONIE. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) PLU TU S. Ins. Geoffroy donne ce nom à Y Altyse Plutus d'Olivier , Chrysomcla flauicornis de Fabricius. V. Altyse. (g.) PLUVIAL, rept. batr. Espèce de Crapaud. V. ce mot. (b.) PLUVIALIS. ois. (Brisson.) Syn. de Pluvier, Charadrius. V. ce mot. (n.) PLUVIAN. Pluviauus. ois. Vieil- lot a formé sous ce nom un genre dis- tinct pour quelques espèces de Plu- viers. V. ce mot. (b.) PLUVIER. Charadrius. ois. Genre de la première famille de l'ordre des Gralles. Caractères : bec plus court que la. tête, grêle, droit, comprimé; narines placées de chaque côté, près de sa base , dans un sillon nasal , prolongé sur les deux tiers de sa lon- gueur, entaillées , longitudiualcment fendues au milieu d'unegrande mem- brane qui recouvre le sillon ; pieds longs ou de moyenne longueur, grê- les ; trois doigts dirigés en avant et un en arrière , réuni à l'intermédiaire par une courte membrane; première rémige un peu plus courte que la deuxième, qui est la plus longue; queue faiblement arrondie ou carrée. Les Pluviers , qui ont avec les Van- neaux les rapports les plus immé- diats, sans néanmoins qu'il soit mé- thodiquement possible de pouvoir réunir les deux genres , habitent les bords fangeux des fleuves et les ri- vières, les marais et même assez gé- néralement les côtes couvertes d'Al- gues et de Fucus. Ils sont essentielle- ment voyageurs, vivent en société et naissent assez près les uns des au- tres, dans le sable nu ou sur le gra- vier, quelquefois au milieu des grèves fournies d'herbes aquatiques , où la femelle dépose dans un petit creux trois à cinq œufs très-gros , relative- ment au volume de l'Oiseau , d'une teinte olivâtre, pointillés et rayés de brun. L'instinct social dont ils sont animés les tient toujours rassemblés, soit qu'ils prennent leurs repas , soit qu'ils se livrent au sommeil; on a re- marqué qu'ils avaient la précaution, dans l'un et l'autre cas, de placer autour d'eux des sentinelles , qui , au inoindre bruit, donnaient l'alarme à toute la bande etlui faisaient prendre l'essor. Us s'éloignent rapidement , et conservent dans leur fuite le même ordre que dans leurs émigrations pé- riodiques; c'est-à-dire qu'ils présen- tent dans les airs plusieurs rangées de front, formant des lignes trans- versales ; c'est ainsi qu'ils suivent la direction du vent et qu'ils s'abattent dans les plaines pour y prendre du repos et se livrer à la îecherche des Mollusques , dont ils font leur unique nourriture. On met les Pluviers au nombre des meilleurs gibiers; aussi ne manque-t-on pas de les chasser et de leur tendre des pièges nombreux à chacun de leurs deux passages an- nuels. La mue est simple ou double, suivant les espèces , et les différences de livrées sont très - remarquables. On trouve des Pluviers dans toutes les parties communes du globe. Pluvier a aigrettes , Charadrius spinosus , Lath. , Buff. , pl. enl. 8ci. Parties supérieures d'un brun rous- sâlre; têle d'un vert noirâtre, ornée de longues plumes effilées; gorge, poitrine , rémiges cl extrémité des rectrices noires ; côtés du cou , gran- des tectrices alaires et abdomen d'un PLU blanc fauve; tin éperon blanchâtre aux ailes; bec et pieds noirs. Taille, oDze pouces. De l'Afrique. La femelle a le cou blanchâtre. ' Pluvier armé de Cayenne , Cha- radrius cayanus , Lath. , Buff. , pl. enl. 853. Parties supérieures noires, mêlées de gris et de blanc sur le manteau ; un large bandeau noir sur le front et les yeux; un plastron de même nuance sur la poitrine; une plaque grise , bordée de blanc sur l'occiput; recirices blanches , termi- nées de noir; parties inférieures blan- ches ; deséperons roussâtres aux ailes ; bec noirâtre; pieds orangés. Taille, neuf pouces. Du Brésil. Pluvier d'Azzara , Charailrius Azzarai, Temm.,Ois. color., pl. i84. Parties supérieures d'un brun rou- geâtre; front blanc; tache sur le somraef de la tête; moustache, col- lier et grandes rémiges d'un noir pur; trait derrière l'oreille; gorge, parties inférieures et dessous de la queue blancs; grandes lectrices alai- res et moyennes rémiges terminées de blanc; lectrices latérales bordées de la même nuance; bec noir; pieds rougeâtres. Taille , six pouces. De l'Amérique méridionale. Pluvier a calotte rouge, Cha- radrius pyrocephalus , Less. Parties supérieures d'un gris brunâtre ; un bandeau blanc sur le front; les joues et les yeux surmontés d'un autre ban- peau noir; sommet de la tête d'un roux brun ; grandes rémiges brunes , a lige blanche; les moyennes variées de gris et de blanc; un demi-collier roux; une ceinture noire sur la poi- trine, dont le milieu est blanc ; par- ties inférieures blanches; bec noir : pieds d'un brun rougeâtre. Taille , sept pouces. De l'Australasie. Pluvier a camail, Charadrius cucullatus , Vieil I. Parties supérieures dun Kr's blanchâtre ; têie, gorge et cou d'un brun foncé; collier, bande longitudinale alaire , et parties infé- rieures d'un blanc pur ; rémiges noi- res ; lectrices noires et blanches ; bec orangé , noir à la pointe ; pieds oran- PLU 85 gés. Taille, huit pouces. De l'Aus- tralasie. Pluvier coiffé , Charadrius pi- leatus , Lath. , Bull'. , pl. enl. 834. Parties supérieures d'un gris ious- sâtre; tête et bande des côtés du cou noires ; une membrane jaune sur le front et les paupières ; occiput blanc ; une bande noire qui couvre le men- ton , entoure la gorge et le haut du cou; rémiges et extrémité des reciri- ces noires; parties inférieures blan- ches; quelques stries noirâtres sur le devant du cou; bec jaune; pieds rouges. Taille, dix pouces. Du Sé- négal. Pluvier a collier interrompu , Charadrius cantianus , Lath. ; Chara- drius albifrons , Meyer ; Charadrius litturalis , Bechst. Parties supérieures d'un brun cendré; front, sourcils, bande sur la nuque et parties infé- rieures blanches ; partie des joues large; tache angulaire sur la tête; une autre sur chaque côté de la poi- trine , noires; tête et nuque rousses; tache d'un noir cendré derrière l'œil ; rémiges brunes , à tige blanche; rec- irices brunes , les lalérales blanches; bec et pieds noirs. Taille, six pouces six lignes. La femelle n'a qu'un trait noir sur la tête; les grandes taches sont d'un brun cendré. De l'Europe. Pluvier a collier de la Jamaï- que , Charadrius j amaicensis , Lath. Parties supérieures brunes; un col- lier blanc ; recirices brunes , variées de blanc et de roux ; parties inférieu- res blanches; bec noir; pieds gris- blauchàtres. Taille , sept pouces six lignes. Pluvier a collier noir , Chara- drius co/laris , Vieill. Parties supé- rieures brunes , nuancées de rous- sâtre ; lorum noir; front blanc; un large bandeau noir, bordé de roux, au-dessus du front; grandes tectrices alaircs -cl rémiges brunes , terminées de blanc; recirices noirâtres , termi- nées de blanc ; les latérales cnlière- ment blanches; oreilles et collier noirs ; une bande rousse sur les côtés du cou ; p&rlies inférieures blanches ; bec noir; pieds blanchâtres. Taille, 86 PLU six pouces. Do J 'Amérique méridio- nale. Pluvier a cou bouge, Charadrius rubricollis , L. Parties supérieures cendrées; tête, cou, rémiges et lec- trices noirs ; une large tache fauve de chaque côté du cou ; parties inférieu- res grisâtres; bec et pieds rouges. Taille , .huit pouces. De l'Auslralasie. Pluvier couronné , Charadrius coronatits , Lath. , Buff., pl. enl. 800. Parties supérieures d'un brun ver- dâtre ; un cercle blanc sur le sommet de la tête , qui est noir , ainsi que le menton ; rémiges noires ; grandes tec- trices alaires blanches ; rectrices blan- ches, barrées de noir; devant du cou gris ; poitrine roussâtre , ondée de verdâtre et tachetée de noir; bec et pieds rougeâtres. Taille, douze pou- ces. Du sud de l'Afrique. Pluvier doré , Charadrius pluuia- lis , L.; Charadrius auraius, Suck. , Buff. , pl. enl. go4. Parties supérieu- res noirâtres,tachetéesde jaune doré ; côtés de la tête , cou et poitrine va- riés de cendré, de brun et de jau- nâtre; rémiges noires, avec l'extré- mité des tiges blanche ; parties infé- rieures blanches; bec noirâtre; pieds gris. Taille , dix pouces trois lignes. En plumage de noces ( Charadrius apricarius); les parties inférieures sont d'un noir profond. De l'Europe. Pluvier a double collier , Cha- radrius indicus , Lath. ; Charadrius Iricollaris , Yieill. ; Charadrius bilor- quatus , Dum. Parties supérieures brunes, irisées; un bandeau blanc sur le front, les yeux et la nuque; rectrices latérales blanches ; cou gris ; un collier noir , accompagné d'une bande blancbe ; une ceinture noire sur la poitrine ; parties inférieures blanches; bec rouge; pieds orangés. Taille , sept pouces. De l'Afrique. Pluvier échassier. ^.OEdicnéme ÉCHASSK. Pluvier a. face encadrée , Cha- radrius ruticapillus , Tettim. , Ois. color. , pl. 47 , fig. 2. Parties supé- rieures brunâtres , avec le bord des plumes gris; front et sommet de la tête blancs; une double bande brune PLU alaire d'un œil à l'autre , en traver- sant le dessus de la tête ; une autre bannie joignant l'œil à l'angle du bec; nuque et dessus du cou d'un roux vif; moyennes tectrices et ré- miges bordées de blanc, de même que les rectrices latérales , qui toutes sont d'un brun noirâtre; parties in- férieures blanches , nuancées de gris ; bec bleuâtre; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Del'Océanie. Pluvier a face noire, Chara- drius nigrifrons , Cuv. , Temm. , Ois. color. , pl. 47 , fig. 1 ; Charadrius me- lanops , Vieill. Parties supérieures brunâtres, avec le bord des plumes fauve; front et joues, trait oculaire, large collier etrémiges primaires d'un vert noir pur ; sommet de la tête bru- nâtre ; sourcils, gorge et parties in- férieures hlancs ; petites tectrices alaires brunes , bordées de blanc ; une barre noire sur les rectrices , dont le bord des latérales est blanc; bec jaune, noir à la pointe; pieds bruns. Taille , six pouces. De l'Aus- tralasie. Grand Pluvier. P^. OEdicnème. Grand Pluvier a collier, Cha- radrius hiaticula, L. , Buff. , pl. enl. 920. Parties supérieures d'un brun cendré; front blanc; un large ban- deau sur le sommet de la tête ; une bandelette de même nuance, allant du bec aux yeux, qu'elle dépasse; gorge et collier blancs ; rémiges noi- res, avec la tige blanche; rectrices d'un gris brunâtre; les latérales blan- ches en partie; un plastron noir sur la poitrine; parties inférieures blan- ches; bec orangé , noir à la pointe ; pieds d'un rouge jaunâtre. Taille , sept pouces. Les jeunes ont les teintes noires remplacées par du gris. De l'Europe. Pluvier gris. t~. Vanneau suisse, jeune. Pluvier grignard , Charadrius morinellus , L- Parties supérieures d'un cendré noirâtre , nuancées de verdâtre , avec le bord des plumes roussâtre; sommet de la tête d'un gris foncé; sourcils d'un blanc rous- sâtre; face blanche, poinlilléc de PLU uoir; rectrices terminées de noir; parties inférieures blanches ; poitrine et flancs roussâtres , avec un large ceinturon blanc ; bec noir ; pieds ver- datres. Taille, huit pouces neuf li- . gnes. En plumage de noces ( Chara- drius sibiricus, Gmcl. ; Charadrius tataricus, Buff. , pl. enl. 83a )> il a 'a lace et les sourcils blaucs ; la tête et l'occiput noirâtres; la nuque et les côtés du cou cendrés; le milieu du ventre noir ; une étroite bande brune , et un large ceinturon blauc sur la poitrine. De l'Europe. Pluvier KiLinn, Charadrius uu- ciferus , La th. , Buff. , pl. enlum. a86. Parties supérieures brunes, avec le boid des plumes roux ; front blanc, borde de noir; une tache blanche sur les côtés de la tête; croupion roux; grandes lectrices alaires noires , ter- minées de blanc; rémiges noires; rcctriccs intermédiaires noires , rous- ses à leur base; les latérales blan- ches et tachetées de noir; un double collier noir sur la gorge qui est blan- che aiusi que les parties inférieures; bec noir ; pieds jaunâtres. Taille , huit pouces. De l'Amérique septen- trionale. Pluvier a lamiieaux. , Charadrius lilobus , Lath., Buff., pl. enl. 880. Parties supérieures d'un gris fauve; sommet de la tête uoir; un trait blanc derrière l'œil; rémiges noires; une bande blanche sur les lectrices ; une barre noire sur les lectrices dont les latérales sont blanches ; bec et pieds jaunes; une membrane de celte cou- leur et poiutuc, pendant de chaque côté à l'angle du bec. Taille , dix pouces. Del'lude. Pluvier de mer. V. Vanneau suisse. Pluvier Mongol , Charadrius mungolus, Lath. Parties supérieures d'un brun cendré ; front blanc; som- met de la tèle noir ; gorge blanche , avec une baude noire de chaque côté ; devant du cou ferrugineux; poitrine roussâlre; parties inférieures blan- ches; bec cl pieds bruns. Taille , neuf pouces. Pluvier noirâtre, Charadrius PLU 87 obscurus , Lath. Parties supérieures noirâtres , avec le bord de chaque plume cendré; front blanc, nuancé de rougeâtre ; rémiges et rectrices noirâtres , bordées de gris ; cou strié de noirâtre; gorge blanchâtre ; poi- trine et parties inférieures d'un jaune obscur; bec noir; pieds bleuâtres. Taille , huit pouces. De l'Australasie. Pluvier pâtre , Charadrius pe- cuarius , Temm. , Ois. color. , pl. i83; Charadrius varius , Vicill. Parties su- périeures d'un brun terreux , avec le bord des plumes grisâtre; front , sourcils , collier et gorge blanchâ- tres; trait oculaire et second collier d'un brun noirâtre; une tache brune sur les épaules; poignet varie de blanc, pur et de brun; grandes rémi- ges brunes ; rectrices brunâtres , bor- dées de blanchâtre; parties inférieu- res d'un gris rougeâtre très— pâle ; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. Du sud de l'Afrique. Petit Pluvier a collier , Chara- drius ininur , Meyer; Charadrius Jlu- viatilis, Bcchsl. ; Charadrius coruni- cus , Bcscht. , Buff., pl. enlum. 911. Parties supérieures d'uu brun cen- dré; front blanc ; un large bandeau noir passant sur le front , les joues ci les yeux; un collier noir qui s'étend en plastron sur la poitrine; parties inférieures blanches ; rectrices laté- rales blanches; les suivantes termi- nées de blanc; bec noir; pieds jau- nes. Taille, quatre pouces. Les jeu- nes ont les plumes tles parties supé- rieures bordées de roux ; la base du bec jaunâtre. Petit Pluvier a collier de l'île de Luçon, Charadrius Philippiuus , Lalh. Parties supérieures d'un brun foncé; tache frontale, auréole des yeux et côtés de la tète noirs; une ligne brune descendant sur les côtés du cou : rectrices noires, bordées de blanc; collier et parties inférieures d'un blanc pur ; bec et pieds noirâ- tres. Taille , six pouces. Pluvier Pie, Charadrius Duvaii- celii, Lcss. Parties supérieures d'un gris roussâtrc; une calotte noire qui enveloppe la tète et descend SU) 88 PLU la gorge qui est blanche; rémiges noires ; lectrices alaires blanches ; une plaque très-noire sur le poignet qui est armé de deux aiguillons; par- ties inférieures blanches ; poitrine grise ; l ectrices noires de même que le bec et les pieds. Taille , onze pou- ces. De l'Inde. Pluvier Pluvian , Charadrius melanocephalus , L. , Buff. , pl. enl. 918. Parties supérieures noires, de même que le trait oculaire ; sourcils , devant du cou et poitrine d'un rous- sâtre très-pâle ; tectrices alaires d'un bleu cendré ; rémiges varices de noir et de blanc; rectrices bleuâtres , les latérales terminées de noir et de blanc; parties inférieures blanches. Au temps des amours un ceinturon noir ; bec noirâtre ; pieds bleuâtres. Taille , huit pouces. Du Sénégal. Pluvier rougeatre. V. Sander- LING. Pluvier des sables. V. Bécas- seau VARIABLE. Pluvier social. V. Vanneau so- cial. Pluvier sombre , Charadrius ne- bulosus, Less.; Charadrius fuscus , Cuv. Parties supérieures brunes ; front, joues, cou et poilrine d'un gris roussâtre ; tête d'un gris noirâ- tre ; rectrices latérales blanches, ainsi que les parties inférieures ; cuisses tachetées de roux; bec et Eieds noirs. Taille , huit pouces. Du résil. Pluvier a tète verte, Chara- drius africaiius , Lath.; Pluvianus chlorocephalus , Vieill. Parties supé- rieures d'un cendré clair; sommet de la tête d'un vert foncé irisé , entouré d'un cercle blanc ; moyennes tectri- ces alaires blanches ; rémiges blan- ches , terminées et tachées de noir; gorge blanche , avec un demi-collier d'un noir verdâlre brillant; parties inférieures d'un blanc roussâtre ; rec- trices étagées , barrées de noir , et terminées de blanc; bec noir; pieds bleuâtres. Taille, huit pouces. De l'Egypte. Pluvier tricolore, Charadrius, tricolor, Vieill. Parties supérieures PNE grises ; tête , côtés'de la gorge , du cou I et de la poitrinenoirs ; rémiges noires, I bordées de blanc ; rectrices noires et blanches ; milieu de la gorge , du cou I et de la poitrine, parties inférieures : d'un blanc pur; bec orangé; pieds |: rouges. Taille, dix pouces. De l'Àus- l tralasie. Pluvier a ventre blanc , Chara- drius leucogaster , Lath. Parties supé- !j rieures brunes; front, trait oculaire , r base et tige des premières rémiges , L bord extérieur des six rectrices in- termédiaires , et les trois latérales , f parties inférieures d'un blanc pur ; | bec noir; pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces six lignes. Pluvier Wilson, Charadrius TP'il- sonius , Vieil!. , Amér. Orn. , pl. 73, I fig. 5. Parties supérieures d'un gris 1 jaunâtre ; front blanchâtre ; trait ocu- laire qui descend de chaque côté du cou roussâtre; rémiges et rectrices brunes ; deux taches brunes sur les petites tectrices alaires ; parties infé- rieures d'un blanc sale ; bec et pieds noirs. Taille, six pouces six lignes, j (OR..Z.) PLUVINE. rept. batr. L'un des noms vulgaires de la Salamandre ter- restre, (b.) » PLYCTOLOPHDS. ois. (Vieil- | lot.) Syn. de Kakatoès. V. Perro- j quet. (b.) PNEDM.min. (Hanneman.)Même chose que Borax. (b.) PNEUMODERME. Pneumoder- ma. MOLL. Genre établi par Cuvier dans le tome iv des Annales du Mu- séum , pour un Mollusque , voisin des Clios, découvert par Péron dans les mers du Sud. Ce fut à l'occasion de cet Animal, comparé aux Clios et aux Hyales , que Cuvier proposa l'é- tablissement d'un nouvel ordre, qu'il nomma Pléropodes ; l'ordre et le gen- re furent adoptés. Ce fut Lamark le premier qui en donna l'exemple dès 1809, dans le tome i" de la Philo- sophie zoologique. Cet ordre com- mence la grande série des Mollus- ques , et il contient les trois genres PNE Hyale, Clio et Pneumodermc. Dans l'Extrait du Coins , les rapports fu- rent un peu changes par l'addition entre lesClioset le Pneumodermc des I deux genres Cléodore et Cymbalie ; enfin, dans son dernier ouvrage, I Lamarck les sépara encore davan- ; tage , en ajoutant le genre Limacine , entre les deux que nous venons de t citer. Cuvier (Règne Animal) ne C changea rien à ces rapports , et Fé- : rtissac, en cela, n'imita pas coni- ; plétcmcnt Cuvier. Il établit une fa- mille presque pour chacun des gen- I rcs de cet ordre. La quatrième est i destinée aux Pneumodermes et aux t Gastéroptères. Blainville ( Traité de '. Malacologie) n'a point partagé cette l opinion. Il range les Gastéroptères ■ dans la famille des Acères , la qua- trième des Monopleurobrauches , tandis que les Pneumodermes , avec les Clios , l'ont une petite famille dans I l'ordre suivant, les Aporobranches ( V. ce mot au Suppl.). Celle pelite famille porte le nom de Gymnoso- mes. Latreille ( Familles nat. du Règne Anim. ) suivit une marche presque semblable à celle de Férus- sac ; c'esl-à-dire qu'il constitua une pelite famille, les Pneumodcrniites, our les deux genres Gasiéroplèrc et neumoderine. Blainville caractérise ainsi ce genre : corps libre, subcy- lindrique , un peu avancé en arrière , renflé en avant et divisé en deux par- ties ; l'une postérieure ou abdomi- nale, plus grosse, ovale et étroite en arrière; l'autre antérieure ou cépha- lathorax, bien plus petite, formée par un appendice ou pied médian, accompagnéeà droite et à gauche d'un appendice natatoire ; bouche à l'ex- trémité d'une sorte de trompe ré- tractile, ayant à sa base un faisceau de suçoirs lentaculaires et pouvant se cacher dans une espèce de pré- puce , qui porte au dehors deux petits tentacules; anus à droile et un peu avant les branchies; celles-ci sont extérieures, en Tonne d'il , placées à la partie postérieure du corps; orifice: de la génération dans un tubercule commun , situé à la racine de la na- PNE 89 geoire du côté droit. La description que donne Blainville de ce genre, diffère en quelques points de celle de Cuvier. JNous allons rapporter tex- tuellement quelques-uns des passages principaux de ce premier savant, eu faisant remarquer les endroits où il n'y a point de concordance entre les deux célèbres anatomisles. c Le Pneumoderme se compose de deux parties séparées par un rétrécisse- ment; la postérieure, beaucoup plus grosse que l'autre, est ovale , un peu atténuée en arrière et terminée par un petit corps en forme de grain d'orge , qu'on pourrait croire percé , mais à tort, et qui est analogue à ce que l'on trouve dans le même en- droit dans le Clio boréal ; outre cela , ou v remarque l'appareil respiratoire, composé de deux branchies, situées horizontalement et entourant l'extré- mité du corps de gauche à droite ; chaque branchie est elle-même for- mée de deux branchies denticulées des deux côtés, réunies par un gros péflicule commun , et les deux bran- chics le sont entre elles par un cor- don transverse et vertical , de ma- nière à former une sorte d'il couchée horizontalement , complètement à découvert. Il se pourrait cependant qu'il y eût un rudiment d'opercule dermoïdal; du moins sur un indivi- du , nous avons remarqué un repli qui pouvait être regardé comme tel. C'est en avant de ce rudiment d'oper- cule et du côté droit que se trouve l'anus , à l'extrémité d'un rectum , formant une légère saillie sous la peau. » Cuvier a désigné cette partie comme la veine pulmonaire, ajoute Blainville , et c'est un des points im- portans par où ces deux auteurs dif- fèrent. Sans avoir l'Animal sous les yeux , il est impossible de se décider ; on l'aurait , qu'il faudrait eu faire une anatomie bien complète avant de prononcer; car Cuvier indique l'anus sohs l'aile droite , et Blainville y trouve, au contraire, l'orifice com- mun des organes de la génération. «Celte région du corps du Pneumo- derme est enveloppée par uue peau no PNE contractile, à fibres circulaires, tic manière à former une sorte de sac , dans lequel la partie antérieure peut rentrer un peu , comme dans l'Atlas de Lesueur. Cette partie, arrondie ou globuleuse, beaucoup plus petite que l'autre, présente à sa partie in- fé rieure et médiane une sorte d'ap- pendice médian très-comprimé, en forme de langue allongée , plissée , striée transversalement , libre en ar- rière dans une grande partie de son étendue, et qui commence par deux espèces d'auricules ovales, verticales, réunies en avant en fer à cheval. C'est cet organe mal figuré dans le Mémoire de Cuvier , dont Péron a lait un capuchon , parce qu'il a en- visagé le Pneumoderme sens dessus dessous. C'est un véritable pied con- formé comme celui du Clio, et ser- vant sans doute de ventouse pour fixer l'Animal, et peut-être pour ramper un peu. Il faut regarder aussi comme en étant une dépendance , les appendices aliformes qui se trou- vent de chaque côté de cette partie du corps. Ils sont plus petits que dans les Clios; ils naissent également de la peau du tronc , dans une sorte d'excavation formée par la saillie des bords antérieurs du manteau ; ils sont minpes sur les bords, et quoi- qu'on puisse aussi y apercevoir un peu les stries obliques que l'on voit sur les ailes des Clios, il est certain qu'ils ne sont pas vasculaires , et que ce sont seulement des organes de locomotion. En dedans de l'aile, du côté droit , entre elle et l'appen- dice linguiforme du pied, est un tubercule assez gros , qui offre la ter- minaison des deux parties de l'appa- reil de la génération. Du milieu de l'extrémité antérieure de cette partie antérieure du corps, peut sortir une sorte de trompe ou de masse buccale assez grosse , subcylindriquc , à rides ou replis circulaires. A la base et de chaque côté est un singulier tenta- cule aplati , ovale, et dont la surface interne est couverte d'une grande quantité de petits tubercules creux, pédiculés , servant probablement de PNfi suçoirs; outre cela, il existe uue j autre paire de tentacules coniques , il simples , vers l'ouverture de la trom- 3! pc. » Ce que nous venons de rappor-M ter suffira pour caractériser ce genreiâ et le faire reconnaître. Nous ne pous- il serons pas plus loin la description de J l'organisation , qui , pour le reste , al une grande analogie avec celle du 1 Clio. Ce genre ne contient encoren qu'une seule espèce : Pneumoderme de Péiion , Pneu-m moderma Perouii , Lamk. , Anim.M. sans vert. T. VI, p. 2g4 ; Cuvier , j Ann. du Mus. T. iv, p. 228 , pl. 5g;! Blainy. , Trait, de Malacol. , pl. 46 ,j J fig. 4 , 4 a , 4 b. Il est essentiel de i| comparer cette figure avec celle de Cuvier. (D..n.) PNEUMONANTHE. bot. piuk. Les anciens appliquaient ce nom à u un belle espèce de Gentiane qui croît en abondance dans les prés humides, et au milieu des bois de presque toute l'Europe. Linné lui a conservé ce nom! t spécifiquement. Schmidt (in Bœm. Arcliiv. , 1, p. 3)afaitdecettePlante le type d'un genre particulier qu'il a nommé en conséquence Pneumonan- t/ie, et qui a été adopté par Link et lloffmannsegg dans leur Flore Por- tugaise. Ce genre ne nous semble pas: admissible , par les raisons que nousi avons développées à l'article Gen- tiane. V. ce mot. (g..n.) PNEUMONORES. Pneumonurâ. cnusT. La treille ( Gênera Crus/, et Iasect. ) désignait ainsi une division des Crustacés branchiopodes , ou des Enlomostiacés de Miïller, composée:, des genres Calige et Binocle. Les ob- servations de feu Jurine fils lui ayant appris que le dernier répondait à celui d'Argule de Millier, il a rétabli celte dénomination. Les Pneumonures for- ment dans le Règne Animal une di- vision des Pœcilopes. V. ce mot. (o.) PNEU MORE. Pncumora. iss. Genre de l'ordre des Orthoptères , section des Sauteurs , famille des Acrydiens, établi par Thunbcrg aux dépens du grand genre Grv/lits de Linné , et adopté par Latrcillc et tous POA - es entomologistes modernes. Les ca- ractères qui distinguent ce genre des : Criquets et autres genres voisins , sont d'avoir les pâtes postérieures minces , plus courtes que le corps et ■ peu propres au saut. Leur abdomen -est très-grand, renfle, et paraît vide. Leurs antennes sont filiformes, de l seize articles, et insérées près du bord uinterne des yeux. Leurs palpes ont le ' dernier article un peu obeouique. La lèvre est bifide. Les trois petits yeux Jisses , placés sur le vertex , sont dis- fiosés en triangle et à égale distance es uns des autres. Le corselet des l Pneumores est grand , comme partagé rien deux segmens en dessus; le ster- nnum n'est point creusé en inenton- i -Bière. Les élylres sont petites , en i loit écrasé ou nulles. Ces Insectes ■.sont tous d'assez grande taille; on n n'en connaît que peu d'espèces, tou- lites propres à l'Afriqueaustrale; leurs nmœurs sont inconnues. On les ren- I contre sur les Plantes et sur les Ar- 1 bres. L'espèce qui peut être citée c comme le type de ce genre, est la 1 Pneumoremoucbetée ,1'neumorasex- | guttata de ïbunbcrg ( Act. Suec. , i 1775 , a58 , 3 , lab. 7 , fig. 6 ); Gryl- lus inanis , Fabr. (G.) POA. BOT. PHAN. V. PATURIN. * PO ARIU M. iiOT. phan. Genre ^ de la Uidynamie Gymnospermie , L. , i établi par Desvaux {inHainiltonPro- drom. Plant. lnd-Occid. ) , qui l'a ainsi caractérisé : calice divisé pro- fondément jusqu'à la base en cinq fiarties; corolle tubulcuse, à cinq obes obliques ; étamines incluses ; • style allongé, un peu recourbé au - sommet; capsule à deux valves et à deux loges dispermes. L'auteur de ce genre n'y signale qu'une seule es- pèce, sous le nom de Poarium vero- nicoiclcs. Sa tige est divariquée, ra- meuse et couchée sur la terre. Ses feuilles sont opposées, dentées iné- galement, un peu décurrontes à la base et longuement pétiolées. Les Heurs sont axillaires, sessilcs et so- litaires. Cette Plante croît a l'île «Haïti. (c.n.) I'OC ql *POA\A. bot. phan. (Saint-Hi- laire.)Nom de pays de l'Ipécacuanha ordinaire , Cep/iae/is Ipecacuan/ia , Rich. (b.) POCHE, mam. ( Vicq - d'Azyr. ) Syn. de Vesperdlio lepturus , Erxl. V. ÏAPHIEN. (B.) POCHE, ois. L'un des noms vul- gaires du Pierre-Garin. Belon donne aussi ce nom à la Spatule. (b.) * POCHERY. ois. L'un des noms vulgaires du Martin-Pêcheur com- mun, (b.) * POCHOTLE. bot. phan. (Kunth.) Nom de pays du Bombax cllipticum. (b.) * POCILLARIA. bot. crypt. Le genre de Champignons ainsi nommé par Brown dans son Histoire de la Jamaïque, et dont il a figuré une es- pèce, parait appartenir aux Chan- terelles. V. ce mot. (b.) POCiLLOPORE. Pocillopora. polyp. Genre de l'ordre des Madré- porcs, dans la division des Polypiers entièrement pierreux , ayant pour ca- ractères : Polypier pierreux , fixé , phytoïde , rameux ou lobé, à surface garnie de tous côtés de cellules en- foncées , ayant les interstices poreux ; cellules éparses , distinctes , creusées eu fossettes , à bord rarement en sail- lie, et à étoiles peu apparentes , leurs lames étant étroites et presque nulles. Si l'on excepte le Pocillopora cœru- lea, qui paraît se rapprocher des Miliépores ou devoir former un genre à part , les autres Pocillopores for- ment un genre naturel et facile à dis- tinguer par Yhabitus et l'aspect de leurs cellules , qui sont petites , très- nombreuses , rapprochées , peu pro- fondes , non saillantes et à peine slel- lîfères; les espèces basées presque uniquement sur la forme des ra- meaux , très-susceptibles de varier , sont souvent difficiles à distinguer entre elles. Ces Polypiers constituent des masses assez considérables , plus ou moins rameuses et touffues , pe- santes et sonores lorsqu'on les frappe. Leur tissu intérieur est assez solide. 02 POC mais non compacte. A mesure que le Polypier croît par l'exhalation de nouvelles couches à sa surface, les Polypes abandonnent le fond des cel- lules, ou ils laissent de petites cloi- sons d'espace en espace ; de sorte que lorsqu'on casse un morceau de ce Polypier, on aperçoit sur la cassure de petits canaux cloisonnés qui pé- nètrent plus ou moins profondément dans son intérieur; ceux qui pro- viennent des cellules les premières formées sur les tiges et les rameaux, pénètrent jusqu'au centre. On ne connaît point les Polypes. Tous les auteurs s'accordent à dire que les Pocillopores viennent exclusivement de l'océan Indien ; mais il est certain qu'il en existe également dans les mers d'Amérique. Nous possédons au cabinet de Caen plusieurs beaux échantillons du Poci/lopora dami- cornis , recueillis sur les côtes de Cuba. Les espèces rapportées à ce genre sont les Pocillopora damœcor- nis , verrucosa , brevicornis , fenes- trala , stigmataria et cœrulea. * POCOCK.IA. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie , L., établi par Seringe ( in De Candolle Pro- drom. Syst. veget., 2, p. i85), qui l'a placé dans la tribu des Lotées , sec- tion des Trifoliées, et lui a imposé les caractères essentiels suivans : ca- lice campanulé à cinq dents ; corolle papilionacée , dont la carène simple et les ailes sont plus courtes que l'é- tendard ; légume plus long que le calice , membraneux , comprimé , ailé , en forme de samare. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce , PococMa cretica, qui avait été con- sidérée par Linné comme une simple variété du Mélilot ordinaire; c'est son Trifolium Melilotus , var. creti- ca. Desfontaines ( F/or. Allant. , 2 , p. 192) eu avait déjà fait une es- pèce distincte , sous le nom de Melilo- tus cretica. Cette Plante , qui croît dans l'île de Crète et en Barbarie , a une tige ascendante, garnie de feuilles à trois folioles obovees , cunéiformes POD et obscurément dentées , celle du mu lieu ou la terminale pétiolulee . ;ic compagnées de stipules lancéolées incisées. Les fleurs, de couleur jauni sont disposées en grappes , et presqu1 semblables à celles du Méhlot. iJi enre Pocockia ne paraît pas très istinct du Melilotus, malgré la for me ailée de son fruit; car dans \é?. divers Mélilots, le fruit affectant de formes très-variées , nous ne croyon^ pas que ce faible caractère soit suffi sant pour autoriser la formation d'ui> nouveau genre àleurs dépens, (g. .Ni POCOPHORUM. bot. phan. (Ned ker. ) Syn. de Rhus radicans. V\ Sumac. (g..n.)| POCOYCAN. Ins. C'est, selon Bosc, dans Déterville, une grossï Abeille des Philippines , qui construit son nid sous les branches d'arbre! qui les mettent ainsi à l'abri de pluies , et dont le miel est exquis, (b. PODAGRAIRE. Podagraria. boiI PHAN. V. EGOPODE. PODAGRE, moi.l. Nom vulgairj: et marchand de divers Plérocères. p\ ce mot. (b.)| * PODALIRE. Podalirius. Nom scientifique du beau Papillon s commun en Europe , vulgairemeni nommé Flambé. (b.) PODALIRIE. Podaliria. ins. Laj treille nomma d'abord de la sorte .le;- Abeilles , qu'il a depuis nommée! Antophores et Mégachiles. V. cei mots. (b.)| PODALYRIE. Podalyria. boti phan. Sous ce nom , Lamarck ( 1U luslr. , tab. 027) avait fondé u» genre de la famille des Légumineu4 ses et de la Décandrie Monogynie, L. adopté par Willdenow et la pluparj des auteurs , mais qui bientôt fut en-t comblé d'espèces étrangères à ce nouveau genre. Ainsi, Lamarck lui- même, Willdenow, Michaux, Poire et plusieurs autres, décrivirent sou; le nom de Podalyria des Plantes qu ont passé dans des genres déjà éta- blis , ou qui en ont constitué de nou- POD veaux, tels que Virgilia, Onnosia, Tlwnnopsis, Baplisia, Cyclopia, Rc- juienia, etc. V. ces mots. Saiisbury, (ans son Paradisus Londinensis , et l R. Brown , «"ans la seconde édition de VHurtus Kcwcnsis , ont limite l le genre Podalyria de telle sorte qu'il se trouve entièrement composé de Plantes du cap de Bonne-Espé- rance, parmi lesquelles on remar- I que la plupart des Flypocalyptus de Thunberg, et l'espèce que Nccker «avait indiquée comme type de son Lgcnre Aphora. De Caudolle {Prodr. ^■Sysl. nat. veget. , 5 , p. 101), eu adop- tant ces utiles changemens , fixe ainsi ■'les caractères du genre Podalyria , vqu'il place dans la tribu des Sopho- .rées : calice quinquéfide, dont les lo- mbes sont inégaux et la base du tube treufoncée en dedans ; corolle papi- lionacée, dont l'étendard est Lj es— . grand et la carène recouverte par les laites ; étamincs au nombre de dix , icobérentes par la base; stigmate ca- 1 pilé ; légume sessile , ventru, poly- ;sperme. Le genre Podalyria se com- pose seulement d'une douzaine d'es- 'pèces, si l'on en excepte la plupart des espèces décrites par Lamarck , Willdenovv, Michaux et Ventenat, : lesquelles sont assez nombreuses et généralement connues sous ce nom générique dans les jardins et les col- leciions. Le Baplisia australis , R. Brbwn , par exemple, porte encore presque partout le nom de Podalyria australis, sous lequel Ventenat l'a décrit et figuré. Les vrais Podalyria sont des Arbrisseaux ordinairement soyeux, tous indigènes du cap de Bounc-Espérauce. Leurs stipules sont étroites, appliquées contre les pétio- les. Leurs feuilles sont simples et al- ternes. Les pédoncules sont axillai- res, tantôt uuitlorcs, tantôt bi ou qùadriflores. Les fleurs , dont la co- rolle est purpurine, rose ou blanche, sont munies de bractées caduques. Dans le nombre des espèces dé- crites par les auteurs, nous indique- rons ici celles qui ont été figurées , savoir : Podalyriasericea,V>.. Brown : Sitns, Bol. Mag. , tab. îgiô; Sophora POD 9'3 sericea, Andr. , Bot. Jîep. , lab. 44o. — P. cuneifolia , Venlen. , Jard. de Gels , tab. 99. — P. buxifolia, Willd. non Lamarck, Bot. regist., tab. 869. — P. styracifolia , Sims , Bot. Mag. , lab. 1 58o ; Séba , Mus. , 2 , tab. gg , f. 5 ; P. caly pirata , Willd. — P. ar- gentea, Salisb. , Parad. Lond. , tab. 7; Sophora bijlora, Lamk. , Illustr. , tab. 027 , f. 3. (g..n.) * PODANTHES. bot. than. Haworth [Sy/iops. Plant, succul. , p. 32) a établi sous ce nom , aux dé- pens des Stapélies , un genre qui n'a pas été généralement adopté. Les Slapelia verrucosa , irrorata , ciliata et pulchella , en sont les principales espèces. Stapélie. (g..n.) PODARGE. Podargus. ois. Genre de l'ordre des Chélidons. Caractères : bec dur, robuste, entièrementeorné , beaucoup plus large que haut, tiès- dilalé , surpassant aussi le front en largeur; arête de la mandibule su- périeure ronde, courbée dès son ori- gine, fortement fléchie à la pointe; bords des mandibules très-dilatés; l'angle formé par leur fonction plus reculé que les yeux; mandibule in- férieure cornée, assez large, droite, taiblemcnt courbée à la pointe , qui se fonde en gouttière pour recevoir le crochet de la mandibule supérieure; narines cachées par les plumes du front, fendues longitudinalemeut à quelque distance de la base du bec et à sa surface , linéaires , presque en- tièrement fermées par une plaque cor- née; fosse nasale très-petite; tarse court; quatre doigts, dont trois en avant; l'interne réuni à l'intermé- diaire jusqu'à la première articula- tion ; l'externe presque libre ; le pou- ce en partie réversible; ongles courts, courbés; celui du doigt du milieu non pectine. Les deux premières ré- miges moins longuesque la quatrième, qui dépasse toutes les autres. Les es- pèces qui constituent ce genreétaient inconnues avant que Humboldt et Horslicld eussent donné la descrip- tion de celles qu'ils ont observées, l'un dans le Nouveau-Monde, l'aulie "94 POD dans l'Australasie ; leur nombre est encore extrêmement borné ; mais il est à présumer qu'il s'agrandira à mesure que des communications plus faciles s'établiront par la civilisation des peuplades sauvages , dont les ha- bitudes féroces ont été jusqu'ici de puissans obstacles à l'étude de la nouvelle et intéressante partie du monde. Les Podarges sont des Oi- seaux crépusculaires ; ils ne quittent les retraites ou ils passent les jour- nées, soit dans l'obscurité des caver- nes, soit dans l'épaisseur des forêts, que lorsque la vive lumière a dispa- ru ; ils chassent alors les Insectes , dont ils font leur unique nourriture. La vie très-retirée que mènent ces Oiseaux , les soins qu'ils mettent à fuir l'Homme et à lui dérober leurs retraites, n'ont pas moins contribué -que les autres difficultés locales, à tenir jusqu'ici ce genre complète- ment ignoré. Podarge corntt , Podargus cornu- tas, Horsfield ; Temm. , Ois. color. , pl. îSg. Parties supérieures d'un gris brun , variées de noir et de blanchâ- tre ; front garni de plumes brunâ- tres , terminées par des barbules roi- des et décomposées , noires, dirigées en avant ; de semblables plumes , mais plus longues , recouvrent le méat auditif; une espèce de bandeau, d'une teinte roussâtre au-dessus du front; bas de la nuque traversé par une bande blanche ; petites tectrices alaires terminées par une tache blau- clie, dont la réunion forme une es- pèce de V sur le dos; les grandes , d'un gris blauchâtre , variées de roux et de noir ; rémiges brunes , tache- tée; sur les barbes extérieures de brun foncé et de roussâtre ; rectrices «lagées, brunes, tiquetées de noi- vàîre, traversées par huit bandes plus claires, bordées de noir; ces bandes ne forment plus sur les barbes extérieures des rectrices latérales, que des taches d'un blanc roussâtre ; gorge brune, variée de petites raies noirâtres; les plumes du centre sont presque blanches , bordées de bru- nâlre; un large plastron, varié de POD brun et de noir sur la poitrine ; parti j tics inférieures blanchâtres, rayée! I de noir et de roussâtre; bec et piedsql jaunâtres. Taille, huit pouces. Cett< il espèce nous a été envoyée de Java. A Le Podarge figuré par Cuvier danJB la pl. 4 du Règne Animal , paraît êlri a le Podarge cornu. Podarge gius, Podargus cinereussi Vieill. Tout le plumage de cet Oiseau» présente un mélange de taches lon-jlt gitudinales et rondes sur un foncS gris et pointillé; parmi ces taches ■ les unes sont noires et les autres blan-jlâ ches ; elles sont irrégulières et rares sur les ailes; le bec, les pieds et lesta ongles sont noirs. Cet Oiseau est à peu a près de la grosseur du Choucas. Il es' de la Nouvelle-Hollande. (dr..z.) * PODAS. pois. Espèce du genre Pleuronecte. V. ce mot. (b.) POD AXIS. bot. crypt. {Lycoper- dacées.) Desvaux a établi sous ce nom un nouveau genre aux dépens des Lycoperdons ; l'espèce qui lui ser de type est le Lycoperdon axaturn d( Bosc ou Podaxis senegatensis de Des vaux. Le caractère de ce genre est d( présenter un péridium ovale slipile formé d' une écorce double, l'externe se détruisant irrégulièrement, l'interne persistante se déchirant latéralement ce péridium est traversé par un axe fibreux, suite du pédicule auquel sont attachés des filamens nombreux , en tremêlés de séminules pulvérulen: très-abondans. La présence de"cet axe et le mode de déhiscence distinguent ce genre des Lycoperdon et des Tu/os to/na dont il a l'aspect. Outre l'espèce ciiée ci-dessus, quelques autres Ly- coperdons propres au nord de l'Amé- rique doivent peut-être se rapporte) à ce genre. En effet, Gréville a formé aux dépens de ces espèces un genre sous le nom de Schweinilziq qui ne paraît pas différer du Podaxis. (ad. B.) * PODETIDM. bot. crypt. ( Li- chens.) On donne ce nom au support de l'apothécie charnu et fongilbrine qui paraît être particulier aux Breo- mycidées et aux Cénomycées. (a. f.) PQD * P0DE1NCÉP11ALE zool. f. MA«£pHALE. *PODlA. bot. ni an. Genre établi ■par Neckcr (Elcm. , 127) sur guel- : ques espèces de Centaurées de Linné, l qui ont les écailles munies d'aiguil- . Ions placés et disposés circulairement. Ce genre n'a pas élé adopté. (G..N.) PODICEPS. ois. V. Grèbe. PODICÈRE. Podicerus. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères fondé par lUuméril aux dépens des liérytes de rÊabi icius , cl ayant pour caractères : uanlcnncs excessivement longues en .forme de pâtes, composées de quatre ■.articles dont le dernier est un peu en limasse: toutes les pâtes très- longues. Duinéi il place ce nouveau genre dans .la famille des Froulirostres ou Rhi- uoslomcs; il cite comme espèce prin- cipale le Podicère vulgaire, Podice- .rus tipularius ou le Cimex tipitlarius ^de Liuné (l 'aima Suec. ). Il est figuré '.par Duméril dans les Considérations ;igéuéialcs sur les Insectes, pl. 56, ms- 7- iaud.) • PODICIPÈDE. ois. Vieillot ditquc >CC sont les Oiseaux dont les pieds sont ^placés près de l'anus ou du podex. uCetle division ornithologiquc ne pa- raîl être adoptée nulle part. (dr..z.) PODIE. Podium. Genre de l'ordre ides Hyménoptères, section desPorte- vAiguilloiis , famille des Fouisseurs , tribu des Sphcgides, élabli par Fa- bpiïciiis et adopté par La treille , qui .lui donne pour caractères : antennes liusérécs au-dessous du milieu de la lace de la tête; chaperon plus large que long; mâchoires entièrement co- riaces ; palpes presque également ■ longs; mandibules sans dents au é interne. Ce genre se dislingue I ih'inent drs Sphex , (Adorions, lui ichurcs et Ammopbiles, parce i kli : ceux-ci ont les mandibules den- NRei au côte interne. Les Pélopées en 1 dilièrent , parce que leurs mâchoires sent en partie membraneuses, et par ' d'autres caractères tirés des palpes ' du chaperou , etc. Ces Hyménoptères sont propres aux pays chauds de l'A- POD 95 mérique méridionale; leurs mœurs sont inconnues. Ou ne connaît que deux ou trois espèces de ce genre; celle qui lui sert de type est le Po- dium Jlavipcnne de La treille ; Pepsis luleipennis , Fabr. (g.) * PODIN. mam. Les habitans de la Nouvelle-Guinée donnent ce nom au Kangourou d'Aroë , nommé par nous Kangurus velerum, décrit primitive- ment par les anciens voyageurs Va- lenlyn et Lebruyn sous le nom de Pclandoc , et que les modernes ont confondu à tort avec le Kaiigiirun Ualabattts de notre zoologie, sous le nom de Kangurus lirunii , Desm . , Sp. , 239. Le Podin est un Animal en- core mal connu , et qui vit exclusive- ment sur les îles équatoriales , tandis que le K. Oualabat habite unique- ment la Nouvelle - Galles du Sud. (l-ESS.) *P0D1SME. Podismus. ins. Genre; de l'ordre des Orthoptères , famille des Acrydiens , mentionné par La- treille (Fam.nat. du Règne Ariîra.y, et différant du genre Criquet , dont il a été extrait, par son présternum, qui est sans corne , et par ses clytics , qui sont très-courtes, dans l'un des sexes au moins, et nullement pro- presau vol. Ce genrediffèredesOl£di- podes , parce que ceux-ci ont les ailes propres au vol dans les deux sexes , et des Goinphocèrcs , parce que ceux-ci ont les antennes renflées à leur extrémité , au moins dans les mâles. (g.) PODISOMA. bot. crypt. (Urédi- nées.) Ce genre , établi par Lànk , est fondé sur le Puccinia juniperi de Per- soon ou Gymnosporangium fuscum de De Candolle. 11 diffère des Pucci- nies par ses pédicellcsallougésct sou- dés en une masse charnue , des Gym- nosporanges en ce que les pédicèlles sont plus distincts et ne forment pas une masse gélatineuse homogène et d'une forme irrégulière. Les spori- dies, qui sont portées sur ces pédi- cèlles, sont divisées en plusieurs lo- ges par des cloisons transversales. Celte Plante sort de dessous l'épi- 96 POD derme des Genévriers ; elle forme des tubercules coniques plus ou moins gros , assez réguliers , d'une couleur brune. (ad. b.) * PODJE. mam. C'est le nom que les Malais d'Amboiue donnent à l'A- nimal quadrumane décrit par Bufl'on sous le nom de Tarsier, et par Geof- froy Saint-Hilaire , sous celui de Tar- sius spectrum. C'est le TP'oolly-Gerboa de Pennant. V. Tabsiek. (less.) 4 PODOA. ois. V. Grèbe-Foulque. PODOBÉ. ois. Espèce du genre Merle. V. ce mot. (il.) PODOCARPE. Podocarpus. bot. phan. Genre de la famille des Coni- fères , établi par L'Héritier pour quelques espèces d'Ifs, et qui offre les caractères suivans : les fleurs sont dioïques; les mâles forment des cha- tons filiformes nus ; chaque fleur consiste eu une étamine composée de deux loges s'ouvrant chacune par un sillon longitudinal ; les fleurs fe- melles sont solitaires , axillaires ou terminales ; chaque fleur est accom- pagnée à sa base d'un involucre de deux à trois écailles soudées en un corps charnu , portant à son sommet une fleur renversée, environnée d'un seul côté d'un disque charnu , plus saillant et plus épais d'un côté ; le ca- lice est soudé par undeses côtés et par sa base avec ce disque ; il est percé à son sommet, qui est inférieur, à cause de la position de la fleur , d'une très- petite ouverture. L'ovaire est semi- infère; le fruit est drupacé, en forme de gland , recouvert extérieurement par le disque qui est devenu charnu . Ce genre a été établi par L'Héritier pour le Taxas elongata d'Alton. Dans son grand travail sur les ^ Coni- fères , le professeur L.-C. Richard a décrit et figuré quatre espèces de ce genre ; savoir : Podocarpus elongatus, L'Hérïl., B-ich. , Con. , tab. i fc-a j Pod. chilimts, Rich. , tab. 1 , £ i ; Pod. coriaceus, id. , tab. 1 , f. 3, et Pod. /axifoIius,Wic\i.,Con. , tab. 29, i. 1. Quant au Podocarpus asplcnii- folia de Labillardicrc , il forme le POD genre Dacrydium dë Richard. LiJ Podocarpcs sont tous des Arbres c : de» Arbrisseaux à feuilles éparses coriaces, lancéolées, entières, pei sistantes , origiuaires du nouveau « , de l'ancien continent. (a. h..,/ * PODOCE. Podoces. ois. Fisch. a décrit , dans les Mémoires de la Se cicté des naturalistes de Moscou (Tri vi , p. 25 1 , pl. 21), un genre nou veau, qu'il a nommé Podoces (d? grec, coureur), et qu'il place à côté d | genre Corvus. L'espèce unique qu' | y range, habite les déserts des Kii guises, où l'a découverte le doctei Pander. Elle vole peu; mais ellemai che avec une grande vitesse , et eln vit par grandes troupes, àla manièi I des Corbeaux. Les caractères djz-J genre sont : un bec médiocre, de h longueur de la tête , déclive au son: met , sans échancrure , peu anguleux la mandibule supérieure recevar l'inférieure , qui est plus courte; na: rines basales , arrondies, grandes I recouvertes de soies tombantes ; piec robustes, à tarses allongés, à doig armés d 'ongles triangulaires, aigus presque droits , et bordés d'une men brane granuleuse, plus large que lc-i | doigts ; rémige externe très-courte la deuxième beaucoup plus longue les trois suivantes égales; queue réJ gulière. Le genre Podoce ne renferme ecf core qu'une espèce, qui est le Podc ces Panderi de Fischer , gris glauqu en dessus, ayant deux traits blanc au-dessus de l'œil ; les joues noires» le bec et les ongles bruus , etles pied} verdâtres. (less.) PODOCÈRE. Podocerus. cnusi Genre de l'ordre des Amphipodesw famille des Crevettines, établi pas Leach et adopté par L;ilreille ( Fan nat. , etc.), qui le réunissait ava» cet ouvrage à son genre Coropbié auquel il ressemble beaucoup. H c diffère cependant par des caractère assez faciles à saisir, et surtout parc que la seconde paire de pieds e et de i-i Syn^éné-iie i,u- perflue, L. , établi pai Cassini ' lîull. de la Soc. pliilom., septemlue 1817, p. 1S7 ), qui l'a ainsi caractérisé : in- volucie composé de foliole-, inégales, 11 1 1 guliei emen 1 iinhi iquée • sui plu sieui s 1 angs, linéaires, a ignés, pi esque foliacées. Kéceplacle plan, nu et al- véolé. (Jalalhidei adiée, dont les (le 111 s du centre sont nombreuses, régu- lière» et hermaphrodites; celles delà circonférence nombreuse-., femelles, fi & corolles en languettes, presque linéaires. Ovaires oblongs , compri- més , bispide», amincis et piolougcs supérieuremenl en un col , surmon- té-, d'une aigietlc roussâtre, corn po- sée de poils nombreux, inégaux, lé- galement plumeux. Ce genre se dis- tingue facilement des autres genres du même groupe par «es ovaires dont le .sommet est aminci en un col, ce qui rend l'aigrelie stipitée, suivant l'ancienne expression. C'est de celte particularité qu'est dérivé le nom générique. L'auteur en a décrit deux espèces, '•ous les nom» de Po- doroina /demi i/'oli a , et /■". piimulœ- fulia. La prctnièie était V Krigeroa ftteracifotiùm de l'on et. C'est une fiante herbacée , haute de sept à huit pouces, dressée, lin peu ra- meuse, à feuilles radicales rappro- chées, larges et ohovales, à feuilles supérieures alternes, sessilcs, lan- céolées et entières , à fleur» disposées en corymbes ou en panicules. Celte Plante a été recueillie par Commerson dans les environs de Buenos- A.yres et de Monlevidéo. (O..N.) l'ODODUNÈIŒS. iNS.(Clairvillc) Syn. d'Aptères. (b.) PODOCYNE. Podogynium. bot. l'tiAN. On ilonnc ce nom au support particulier formé par l'amincissement de la base de l'ovaire, et qui s'élève quelquefois au-dessus des autres par- ties de la (leur, comme par exemple datas les Capparidée». Ly: Podogyàe n'est pas un organe distinct du pislil. Il ne fan! pan le confondre avec le gyiiopiiorc, qui csi un renflement plus ou moins considérable du ré- 7 98 POD ceptaclc , tout-à-f;iit distinct du pistil qu'il supporte. V. Gynopiiore. (A.K.) PODOLEPIS. iîot. ru an. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par Labillardière {Nov.-Holl. Plant. Spec, vol. 2, p. 57), examiné de nouveau et adopté par H. Cassini , qui l'a placé dans la tribu des hui- lées, section des Gnaphaliées , entre les genres Helychrysurn et Antenna- ria. Voici les caractères essentiels gé- nériques que nous extrayons de la description très-détaillée publiée par ce second auteur : involucre composé d'écaillés nombreuses , régulière- ment imbriquées sur plusieurs rangs, appliquées , étroites , oblongues , épaisses, surmontées d'un grand ap- pendice étalé , elliptique , arrondi au sommet , membraneux , doré et ridé. Réceptacle large , plan et nu. Cala- thide radiée; fleurs du disque nom- breuses , bermapbi'odites ; corolle ré- gulière, tubulcuse, divisée au som- met en cinq segmens un peu inégaux , à antbères pourvues d'appendices apicilaires, ovales, lancéolés, et d'ap- pendices basilaires très-longs et se- tacés ; styles longs , divergens , épais- sis au sommet et pourvus de deux bourrelets stigmatiques ; ovaire oblong , hérissé de poils, muni d'un très-petit bourrelet basilaire et sur- monté d'une aigrette longue, blan- che , composée de poils nombreux , finement plumeux et soudés par la base. Fleurs de la circonférence fe- melles , et formant un rayou inter- rompu ; corolle en languette étalée, fendue profondément au sommet en deux ou trois lanières ; ovaire et ai- grette comme dans les fleurs du disque. Le genre Podolepis tire son nom , qui signifie écaille pédicellée , de la structure des folioles de l'in- volucrc , où néanmoins le pédicelle est la véritable foliole , tandis que le sommet n'en est que l'appendice. Ce genre était placé par son premier au- leur auprès du Leysera , et par Jus- sieu auprès du genre Aster -, mais , selon Cassini, il est voisin des genres POD Helychrysi/m , Antennaiia et Aigy- rocome. Le Podolepis rugata, Labill. , loc. cit. , lab. 208 , est une Plante légère- ment laineuse, haute d'environ un pied, rameuse supérieurement, gar- nie de feuilles linéaires , et dont les e.dalhides de fleurs sont jaunes , so- litaires au sommet de pédoncules ter- minaux. Cette Plante a élé rapporléc par Labillardière de la terre de Van Leuwin à la Nouvelle-Hollande. Rob. Brown {in Huit. Kew. , 3e édit. , vol. 5 , p. 82) a réuni au gcnvePodo- lepis le Scalia jaceoides , Sims ( Bo- tanical Magaz. , 956), Plante égale- ment de la Nouvelle-Hollande , et à laquelle il a donné le nom de Podo- lepis acuminaia. (g..n.) PODOLOB1UM .bot. fhan. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandiïe Monogyuie , établi par Rob. Brown ( in Ho il. Kew. , éd. 2 , vol. 3 , p. 9 ) et adopté par De Can- dolle, qui l'a placé dans la tribu des Sophoi ées , et en a ainsi exprimé les caractères : calice quinquéfîdc, bila- bié; la lèvre supérieure bifide ; l'in- férieure tripartile; corolle papilio- nacée , dont la carène est comprimée , de la longueur des ailes qui sont presque auhsi grandes que l'étendard, lorsqu'il est étendu; ovaire renfer- mant quatre ovules, disposés sur un seul rang, surmonté d'un style as- cendant et d'un stigmate simple ; légume pédicellé, linéaire, oblong, légèrement renflé et lisse intérieure- ment. Ce genre diffère si peu du C/w- rizema, que Smith les a, peut-être avec raison, réunis ; car le fruit pédi- cellé dans l'un, et sessile ou presque sessile dans l'autre, en est la seule différence. Cependant De Candollc (Mémoires sur la famille des Légumi- neuses , p. 168) a indiqué trois types d'organisation , formant trois sec- lions dans le petit nombre d'espèces de Podolobium, lesquelles sont des sous- Arbrisseaux , tous indigènes de la Nouvelle-Hollande. La première section renferme les espèces à feuilles opposées et à lobes terminés en épi- POD nés. Elles ont le port des Chorizema; - niais elles s'en distinguent par leurs : feuilles opposées. A cette section ap- . partient le Podolobium trilobaturn, i Rob. Brown , loc. cit. , et Sims , Bot. Mag. , tab. 1477. De Candolle y : réunit une nouvelle espèce , rappor- tée par Sieber, et nommée P. stauro- . phyllum. La seconde section se dis- 1 tingue par ses feuilles opposées , mais 1 entières etnullement épineuses. Deux 1 espèces qui ont le port des Daviesia , 1 composent cette section ; ce sont les P. scandens ou Chorizema scandons, '■ Smith, Trans. Linn. , 9 , p- 253; et P. sericeum ou Chorizema sericeurn , . Smith, loc. cit. Ces Plantes ont la tige grimpante; les feuilles manies 1 d'une seule nervure longitudinale ; des stipules subulées, très-petites, 1 et des fleurs disposées en grappes au sommet des rameaux. Enfin, la troi- ■ sième section comprend deux espèces qui ont les feuilles alternes, et qui ne sont placées dans le genre Podo- lobium que provisoirement ; car, mal- gré l'ovaire pédicellé et les feuilles alternes , elles ont de grands rap- : ports avec le genre Oxylobium. Ces Plantes sont : i° le Podolobium co- riaceum , ou Chorizema coriaceum , Smith, loc. cit; a° le P. aciculare, De Candolle, espèce très-remarqua- ble par ses feuilles linéaires , étroites , entières, épineuses au sommet, et surtout par son ovaire qui renferme douze à seize ovules. (G..N.) * PODOLOBDS. bot. phan. Le genre proposé sous ce nom par Rafi- nesque, dans une Flore du Missouri inédite, mais pourtant citée par quel- ques auteurs , est le même que le •S/aw/ejadeNuttal. V. ce mot. (o..N.) PODONÉRÉIDE. Podonereis. ANNEL. Dénominatiou générique em- ployée par Blainvillc , et appliquée à deux espèces d'Ànnclides assez mal connues, les Nereis punctata et cor- niculata de Linné. Cette dernière a été figurée par Millier (Zool. dan. , a ,tab. 52 , fig. 1-4.) (auu.) PODOPHT HALME. Podophthal- mus. ckust. Genre de l'ordre des Décu- POD 99 podes , famille des Brachyurès, tribu des Arqués , établi par Lamarck , et ayant pour caractères : yeux portés sur des pédicules longs, linéaires, grêies, très-rapprochés à leur base; corps en forme de triangle renversé , court , mais très-large en devant et tronqué postérieurement ou à sa pointe , avec le chapeion étroit, in- cliné , et sur les côtés duquel s'in- sèrent les pédicules oculaires. Ce genre ne comprend que deux espè- ces; l'une {Podophthalrnus spinosus , Lamk., figuré par Latreille, Gen. trust, et Ins. T. 1 , tab. 1 et 2 , f. 1 ) se trouve à l'Ile-de-France; l'autre est fossile; c'est le Podopk. Defran- céi décrit par Desmarest. (g.) PODOPHÏHALMES. Podophthal- ma. crdst. Nom général sous lequel Leacli comprend tous les Crustacés dont les yeux sont portés sur des pé- dicules articulés et mobiles, ou les Crustacés pédiocles de Lamarck. Cette division se compose des Crus- tacés décapodes et stomapodes de Latreille. (g.) PODOPHYLLE. Podophyllum. UOT. ru ax. Genre d'abord placé par- mi les Renouculacées , mais qui est devenu le type d'une famille parti- culière , que le professeur De Can- dolle a nommée Podophyllées ( V, ce mot}. Ce genre offre les caractères suivans : calice de trois sépales ca- ducs ; corolle de six à neuf pétales très-grands et imbriqués; élamiues de douze à vingt-quatre , disposées sur deux rangs et libres; ovaire à une seule loge, contenant un grand nombre d'ovules attachés à un seul trophosperme pariétal. Le stigmate est comme lamelleux, plusieurs fois replié sur lui-même et comme pelté. Le fruit est une sorte de baie globu- leuse , charnue, contenaul un grand nombre de graines attachées à un trophosperme pariétal , qui est de- venu charnu , très-gros , et remplit presque toute la cavité du fruit. Ces graines , qui sont ovoïdes , offrent un tiès-pelit embryon dressé dans un endosperme charnu. îoo POD Ce genre se compose de deux es- pèces , Podophyllum peltatum , L. , Lamk., IUustr., et V odophy Uum cal- licarpum , Rafl. Ce sont deux Plantes herbacées, vivaces , originaires de l'Amérique septentrionale. La pre- mière , qu'on voit assez souvent dans les jardins , a une racine acre et pur- gative , qui jouit des mêmes proprié- tés que celle du Jalap. LeP 'odophy l- lum diphyllum , L. , forme le genre Jeffersonia. (a. h.) *PODOPIIYL LÉ ES . Podophylleœ. bot. piian. Le professeur De Can- dollc ( Syst. nat. veget. , 2 , p. 5i ) a proposé d'établir sous ce nom une fa- mille distincte , avant pour type le genre Podophyllum et le Jeffersonia , qui , ainsi que nous l'avon3 dit pré- cédemment , n'en est qu'un démem- brement. A ces deux genres , il a réuni les genres Cabomba et Hydro- pcltis. Mais , ainsi que nous l'avons dit à l'article CabombÉes , ces deux derniers genres sont évidemment mo- nocotylédons, et ne nous paraissent avoir aucune sorte d'affinité avec le Podophyllum. Aussi le professeur De Candolle lui-même en avait- il formé une section à part, sous le nom d'Hydropeltidées. Quant au Podo- phyllum et au Jeffersonia, ainsi qu'un genre encore fort peu connu, nommé y/chlys , également réuni aux Podo- phyllées, ils ne nous paraissent pas suffisamment distincts des Papavéra- cées, et ainsi que nous l'avons déjà proposé dans la quatrième édition de nos Élémens de botanique , nous croyons qu'ils doivent être réunis à cette famille, dont ils se rapprochent et par le port et par la structure. de la Heur du fruit et de la graine. Ain- si , aux genres que nous avons pré- cédemment éuumérés , en parlant de la famille des Papavéracées , on peut ajouter le Podophyllum et le Jeffer- sonia. (a. 11.) * PODOPS1DE. Podopsis. conçu . Genre proposé par Lamarck dans son dernier ouvrage , pour quelques Co- quilles que Bruguière confondit avec POD les Huîtres, quoiqu'elles aient cepen- dant la forme des Spondyles. Ce gen- re , dont les caractères ont été mal exprimés par le savant que nous ve- nons de citer, parce qu'il ne con- naissait que des individus mal con- servés ou en partie cachés par de la gangue, paraît être propre à la Craie. Ces Coquilles offrent le carac- tère d'être toujours fort minces , et de l'être beaucoup plus sous le cro- chet que vers le bord des valves; ce qui est l'inverse de toutes les autres , appartenant à l'ordre des Acépha- les. Ainsi, un Podopside , dont le bord a à peine une ligne d'épaisseur, n'a tout au plus qu'un douzième de ligne au crochet. 11 faut savoir que ce crochet , si mince qu'on le trouve très-rarement entier, sert de point d'appui à toute la coquille, puisque c'est par lui qu'elle adhère aux corps sous marins. Il était fort difficile d'ex- pliquer cette singulière anomalie , dont ce genre n'offre pas le seul exem- ple ; car presque toutes les Coquilles de la Craie la présentent également. On pouvait raisonnablement l'attri- buer à une organisation particulière des Animaux de ces Coquilles ap- partenant à une époque géologique différente de la nôtre; il était natu- rel de voir là une trace profonde de cette organisation. Ce fut. certaine- ment d'après ces idées que le genre Podopside fut adopté; les personnes qui l'observèrent complètement , y furent d'autant plus portées, qu'il a un caractère qui ne se présente pas de la même manière dans d'autres enres : un grand espace triangulaire e la valve inférieure, placé sur le crochet, limité par la valve supé- rieure, et qui n'offre pour celle-ci aucun bord cardinal , reste constam- ment ouvert. Dans les individus bien conservés, les limites de cet espace sont formées par les bords libres et entiers des oreillettes latérales, sem- blables à celles des Spondyles. Com- me il est extrêmement rare de trouver complète cette partie , on attribuait toujours à une cassure l'ouverture postérieure de la valve inférieure, à POD ..tel point que, , est un Arbuste rameux, garni de feuilles alternes, péliolées, coriaces, ovales, oblongucs , ellipti- ques , très-entières , obtuses et quel- quefois échancrées à leur sommet. Les Heurs sont petites, disposées en un corymbe terminal. Celte Plante croît au Sénégal. (g. .NO * PODORICARPUS. bot. pn an. ( Lamarck, cité par Persoon.) Syn. de Podoria. V. ce mot. (g..n.) PODOS^EMOM. bot. tuan. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Oigynie , L. , établi par Uesvaux ( Journ. de Botanique, vol. 5, p. 66) , sur le Stipa capitlaris, L., adopté par Beauvois (Agrostogr. , p. □ 8, tab. 8 , f. 1,3, 3 ) et par Kunth (Noi>. Gen. et Spec. Amer., 1, p. 127), qui en a décrit un grand nombre d'espèces. Voici ses" caractères es- sentiels : épillets uniflores; lépicène à deux valves beaucoup plus courtes que celles de la glume, mutiques ou légèrement arislccs ; glume à deux valves , un peu coriaces , presque éga- les; l'inférieure bifide, dentée, por- tant une barbe entre les dents; stig- mates plumeux; (leurs disposées en panicules. Kunth place ce genre en tête de sa tribu des Agrostidées ; mais il observe qu'il lient le milieu entre celle tribu el celle des Stipacées ; il le regarde eu outre comme voisin du Mit/ilenbergia. Les deux genres Tri- chochloa et Tosagris proposés avec doute par Beauvois , doivent rester réunis au Podoscenium. Les espèces de ce genre swnt au nombre d'une quinzaine, toutes indigènes du Mexi- que, du Pérou et de la Colombie. Ce sont des Graminées assez élégantes , dont plusieurs forment tics gazons sur les montagnes volcaniques ou sur les plateaux élevés des contrées du globe que nous venons de ciler. Elles croissent à une grande hauteur au- dessus de la mer , la plupart de 2,000 à 3,ooo mètres. (u..N.) PODOSOMATES. Podosomata. au achn.Cc nom estemployépar Lcach pour désigner le premier ordre de la sous-classe des Céphalostomes. Cet io4 POD ordre répond à la Camille des Pycno- gonides de Lalreille. x (g.) PODOSPERMA. bot. phan. La- billardière a proposé sous ce nom , dans le second volume de son No- vœ-TIollandiœ Plantarum Spécimen , publié en 1806 , un genre de la fa- mille des Synantbérées. Mais , en- viron un nu auparavant, De Can- dolle avait déjà proposé l'établisse- ment d'un genre Podospermum , qui appartient à la même famille natu- relle, mais qui n'a rien de commun avec lui. Pour éviter la confusion de ces genres , Cassini à changé le nom proposé par Labillardière d'abord en celui de Podotkeca , puis en Pliœno- poda. Cependant, comme c'est sous le litre de Podotiièque qu'il en a publié la description, nous pensons qu'on doit s'en tenir à ce nom , quoi- que le nom de Phœnopoda soit plus convenable. V. Podothèque. (g. n.) PODOSPERME. Podospermium. bot. phan. Lorsqu'un tropbosrierme porte plusieurs graines, celles-ci sont quelquefois soutenues chacune par un prolongement ordinairement filiforme de la substance même du trophosperme , auquel ou donne le nom de Podosperme. Gel organe peut offrir beaucoup de modifications , quant à sa foime, sa position, sa longueur , sa substance , etc. V. Ghaine. (a. r.) PODOSPERMUM. bot. phan. Genre de la famille des Synanlhé- rées , tribu des Chicoracées et de la Syngénésie égale, L. , établi en r8o5 par De Candolle dans la seconde édition de la Flore française , et pré- sentant les caractères suivans : in- volucre composé d'écaillés appli- quées , régulièrement imbriquées ; les extérieures ovales , foliacées , membraneuses sur les bords et mu- nies un peu au-dessous du sommet d'un petit appendice conique ou su- bulé et comprimé ; les intérieures oblongues , lancéolées, sans appen- dice; léceptacle plan et nu; cala- thide formée de demi-fleurons nom- breux, étalés en rayons et herma- POD phrodites ; akènes longs , grêles , cy- Iindracés , striés , glabres , non amin- cis en col , pourvus d'un bourrelet apicilaire, glabres, portés sur un pé- dicellc long comme la moitié du vrai fruit, présentant à leur intérieur un axe fibreux et persistant, surmontés d'une aigrette composée de poils nom- breux et plumeux. Le genre Podo- spermum a va i t é té con fondu par Tour- nefort el Linné avec le Sco/zonera. Vaillant l'avaiten quelque sorte cons- titué sous le nom de Scorzoneroides , mais il n'avait eu égard qu'à des ca- ractères secondaires tirés des feuilles. Gaertner décrivit avec soin la struc- ture remarquable de l'akène de son pédicelle; caractère qui a servi à De Candolle pour l'établissement défi- nitif du Podospermum. Un petit nombre d'espèces , indi- gènes de l'Euiope, principalement des contrées méridionales , constituent ce genre. La plus remarquable est le Podospermum laciniatum , Plante herbacée , à feuilles longues , li- néaires, aiguës ; les inférieures pin- natifides , à calathides composées de lleurs jaunes , terminales. Cette Plante est commune dans les terrains secs , sur le bord des chemins et des champs, aux environs de Paris. (G..N.) * PODOSPHOERA- bot. cbypt. ( Hypoxylêes.) Ce genre , à peine dis- tinct des Erysiphés , a été établi par Kunze ( Jiïicol. heft. , 2, p. 11 3 , pl. 2 , fig. 8 ). Son seul caractère distinc- tif consistedans lesfilamens qui nais- sent de son péridium , qui , au lieu de s'étendre en se ramifiant comme dans les Erysiphés , se terminent par une extrémité renflée adhérente au corps qui les supporte. Ce gen- re ne comprend qu'une seule es- pèce , qui croît à la surface des feuil- les du Vaccinium Myrtillus. La po- sition de ce geure et de l'Erysiphé, dont il ue nous paraît pas devoir être séparé dans la méthode mycologique, est encore assez douteuse. De Can- dolle le rapprochait des Sclerolium ; mais il ne présente pas le tissu com- pacte de ce genre; au contraire, on POD trouve daus l'intérieur de son péri- dium un nombre plus ou moins con- sidérable de conceptaclcs membra- neux , analogues aux tbèques des Sphoeries, et qui contiennent les sé- miuules. On peut consulter à ce sujet les observations d'Ehrenberg et celles de Kunze; c'est ce qui nous a engagé, dans notre Essai d'une méthode na- naturelle des Champignons , à placer ce genre dans les Hypoxylées. On pourrait cependant le rapprocher aussi des Lycoperdacées angiogas- tres , de la section des jNidulacées, et particulièrement du Polyangium de Link. y. Lycoperdacées. (ad.b.) PODOSÏÈME. Podostœmum. bot. phan. Genre de Plantes monocotylé- doucs établi par le professeur Ri- chard ( in Michx. Flor. Bor. Amer. , a, p. i64;, et ainsi caractérisé : le calice se compose de deux petites écailles unilatérales, entre lesquelles naît un filament simple inférieure- ment, divisé supérieui ement en deux branches courtes, portant chacune une anthère cordiforme et bilocu- laire ; le pistil offre un ovaire li- bre, à deux loges polyspermes, sur- monté de deux stigmates scssiles et filiformes , et le fruit est une capsule ovoïde, souvent striée, à deux loges, contenant chacune un assez grand nombre de graines attachées à un trophosperme qui occupe chaque face de la cloison. Ce genre se compose de deux espèces. Ce sont de petites Plan- tes aquatiques , fixées sur les rochers humides ou parasites sur la racine des arbres qui croissent au voisinage de l'eau. Leurs feuilles sont divisées en un grand nombre de segmens li- néaires , et leurs fleurs sont solitaires ou fasciculées. L'une de ces espèces a été trouvée par Michaux sur les ro- chers humides des cataractes de l'O- hio , c'est le Podostœmum ceratophyl- lum , Michx. , loc. cit., t. 44 ; l'autre, observée par llumboldt et Bonpland sur les rives de l'Orénoque , a été dé- crite par Kunth , sous le nom de Po- dostœmumruppioides , danslcpremier volume de ses Noua Gênera. (a.r.) POD io5 PODOS'fËMÉES. Podostœmeœ. bot. phan. Le professeur Richard , en incliquant les rapports du genre Podostœmum avec le Marathvum de Bonpland , avait annoncé que ces deux genres devaient former une fa- mille distincte sous le nom de Po- dostÉmees. Cette famille a été adop- tée par Kunth et par Jussieu ; mais en considérant attentivement les ca- ractères qu'elle présente , on voit qu'elle a les plus grands rapports avec les Juncaginées du profes- seur Richard , et qu'elle n'en dif- fère que par sa capsule à deux loges polyspermes. Dans la quatrième édi- tion de nos Elémens de botanique , nous avons cru devoir réunir les Jun- caginées aux Alismacées, que nous rétablissons à peu près dans les limi- tes que Venteuatleuravait assignées, et par conséquent les Podoslémées rentrent aussi dans cette famille. Indépendamment des genres Podos- tœmum et Marallirum , Jussieu rap- porte encore au groupe des Podoslé- mées les geures Halophila, Diplan- the.ra et Ilydrostachys de Du Petit— Thouars. (a. r.) * PODOSTIGMA. bot. phan- Le genre de la famille des Asclépiadées, et de la Pentandrie Digynie , L. , éta- bli par Elliot dans sou Esquisse de la Botanique de la Caroline du sud et de la Géorgie , est identique avec celui que Nuttall a proposé en 1818 ( Gêner, of north Amer. Plants) sous le nom de Stylandra, puisqu'ila éga- lement pour type YAsciepia pedicel- lata de Walter. V. Stylandre. (G..N.) PODOSTOME. Podostoma. zoorti. Rafinesque ( Précis des découvertes sémiologiques, p. 87) a établi sous ce nom un nouveau genre qu'il carac- térise ainsi : corps allongé; tentacules circulaires , déterminés, simples, îé- tractiles ; anus terminal. Ce genre paraît voisin des Holothuries. En ef- fet, dans un ouvrage subséquent (Analyse de la Nature, p. i5a), le même auteur le place dans la sous-famille des Podostomiens , Po- io6 POD dostotnia , laquelle renferme entre autres genres celui des Holothuries, llafinesque décrit très-succinctement deux espèces : le Podostoma rufa, qui est d'un roux foncé , cylindrique , tubercule*., pourvu de douze tenta- cules ; et le Podostoma protea,roussà- tre, pointillé de brun, à corps lisse , variable, muni de douze tentacules; il change à volonté de forme : il de- vient oblong, ovale, obovale ou py- nformc. Je l'ai vu se propager, ajoute l'auteur, en se divisant en deux. Ces espèces , qui ne sont pas figurées , habitent les mers de la Sicile, (aud.) PODOTHÈQUE. Podotheca. bot. ph an. H. Cassini a donné ce nom au genre Podosperma, établi par Labil- lardière (Nov.-Holland. Spec. , vol. 2 , p. 35 , tab. 177), et qui appartient à la famille des Synanthérées, tribu des Inulées. Voici ses caractères es- sentiels : involucre cylindracé , com- posé de folioles irrégulièrement im- briquées , linéaires, acuminées; ré- ceptacle petit, plan, alvéolé ou hé- rissé d'appendices charnus ,-calathide sans rayons, composée de fleurons nombreux, égaux, réguliers et her- maphrodites; corolles excessivement longues et grêles, presque filiformes, à limbe très -court, divisé en cinq lobes ; ovaires grêles , presque cylin- driques, liispides , portés sur un long pédicelle inséré au centre d'une aréole basilaire oblique, et surmontés d'une aigrette très-longue, composée de cinq petites paillettes soudées par la base et plumeuses. Ce genre est surtout remarquable par la longueur du pé- dicelle qui supporte l'ovaire; mais, selon Cassini , ce filet existe aussi dans les autres Synanthérées; seule- ment il y est moins visible. C'est ce qui a engagé cet auteur à changer une seconde fois le nom générique en celui de Phœuopoda, qui exprime mieux la véritable structure du fruit. Le Podolheca ou Phœuopoda angus- (ifo/ia , Cass. , ou Podosperma angus- tifolia , Labill. , loc. cit., est une Plante herbacée , annuelle , à tige droite, cylindrique , haute d'environ POD sept pouces, à feuilles derni-ampIcM- caules, linéaires, obtuses , eanalicu- lées en dedans, à calalhides solitaires au sommet des rameaux qui sont épaissis immédiatement au-dessous de l'involucre. Celte Plante croît à la Terre de Vau-Leuwin dans la iNou- velle-Hollande. (o..n.) PODURE. Podura. ins. Genre de l'ordre des ïhysauoures , famille des Podurellcs , établi par Linné , adopté par tous les entomologistes , et dont les caractères sont: corps aptère; tête distincte , portant deux antennes droi- tes, de quatre articles ; des mâchoi- res , des lèvres et des palpes, mais peu distincts ; corselet à six pales ; abdomen allongé, linéaire: queue fourchue, repliée sous le ventre; propre pour sauter. Ces Insectes sont très-petits , fort mous , et leur forme semble approcher un peu de celle du Pou de l'Homme. Ce genre se distin- gue des Smy nthures par la forme de l'abdomen qui est globuleux dans ces derniers; ceux-ci ont de plus la der- nière pièce des antennes formée de petits articles. Les Podurcs sont ovi- pares et ne subissent aucune méta- morphose. En sortant de l'œuf, elles ont les formes qu'elles auront toute leur vie.Elles croissent journellement et changent de peau. Degécr , dont le nom se rattache aux observations les plus curieuses sur les mœurs des In- sectes, a trouvé en Hollande desPodu- res vivantes et très-alertes pendantlcs plus grands froids ; leurs œufs étaient auprès d'eux; ils étaient d'une cou- leur jaune qui changea en rouge foucé quand ils furent près d'éclore ; ayant ouvert ces œufs , il ne trouva rien dedans qui eût la figure d'un Insecte, mais il y vit seulement quelques points noirs. Peu de jours après , il en sortit de petites Podures qui avaient leur queue fourchue , dirigée en arrière. Il a remarqué que les Po- dures aquatiques ne peuvent vivre long-temps hors de l'eau ; elles se dessèchent et meurent bientôt ; ce qui fait voir que ces Podurcs diffèrent des Podures terrestres qui supportent POE la chaleur du soleil sans en souffrir. Les Podures se tiennent sur les Ar- i bres, les Plantes, sous les écorces ou sous les pierres, quelquefois dans les : maisons. D'autres vivent à la surface i des eaux dormantes où elles exécu- ttent leurs sauts. On en trouve qucl- < quefois sur la neige , même au temps I du dégel. Plusieurs se réunissent en .• sociétés nombreuses sur la terre et lies chemins sablonneux, et ressem- I blent de loin à de petits tas de pou- i dre à canon. On pense que les Podu- i res vivent de matières végétales alté- rées qu'elles rongent. On counaît un i assez grand nombre de Podures , tou- tes d'Europe. Nous citerons comme type du genre : la Podure plombée, Podura plurnbea, L. . Syst. Nat., éd. i5 , T. i, pars 2 , p. ioi3; Dftgéer, Mém. sur les Ins. T. 11 , p. 5i , pl. 3 , 6g. 1. (G.) * PODURE. micr. Espèce du genre Furcocerquc. V. ce mol. (b.) PODURELLES. Podurellœ. ins. Famille de l'ordre des Thysanoures , établie par Latreille , et comprenant le grand genre Podure de Linné et des autres entomologistes. Ses carac- tères sont : corps aptère; tête distin- guée du corselet , portant deux an- tennes filiformes de quatre articles simples, ou dont le dernier est com- posé ; mâchoires , lèvres et palpes peu distincts ; corselet portant six pâtes; abilomcn terminé par une queue fourchue, appliquée dans l'i- naction sous le ventre et servant à sauter. Cette famille renferme les genres Podure et Smynthure. ces mots. (o.) * POE. mam. Quoy et Gaimard rapportent que les habilans des îles Carolines donnent ce nom à une es- pèce nouvelle de Roussette qu'ils ont nommée Roussette Keraudren , et qui est figurée pl. 3 de la Zoologie de l'Uranie. Le même Auirnal porte aux îles Mariaues, où on mange sa chair , le nom de Fanild. Dans l'île d'Oualan , où cette Roussette est commune, les naturels la désignent par le nom de Quoy , Koi. (less.) POE 107 * POE. ois. Cook lepremierafiguré sous ce nom ( 2e voyag. T. 1 , p. 209 ) un Oiseau très-remarquable qui est le Pkiledon circinnatm des ornitho- logistes. Ce nom de Po'ê est taïlien , et signifie Pendeloque. Cook le donna auPhilédon parce que son cou pré- sente en effet deux touffes blanches et frisées qui ornent agréablement cette partie. On conçoit alors com- bien le nom de Cincin/iatus au lieu de Circinnatus , qu'on trouve dans plusieurs ouvrages , est erroné. Le Philcdon Poë , aussi connu sous le nom de Merle à cravate frisée, est un Oiseau commun à la Nouvelle-Zé- lande, et il joue un grand rôle dans la Mythologie de ces peuples. Son vrai nom est Toui. (less.) * POEANTIDES. min. Des com- mentateur» se sont donné la peine de rechercher ce que c'était que la Pierre désignée sous ce nom par le crédule compilateur romain , dont Buflbn voulut absolument faire un grand naturaliste. Pline rapporte (Lib. 55 , cap. 10) que les Pœanti- des sont des gemmes qui conçoivent , deviennent enceintes et accouchent à une époque déterminée. Loin d'éle- ver ie moindre doute sur ce conte populaire qu'il adopte, Pline ajoute que les Pceantides ont conséquem- ment la propriété de faciliter l'ac- couchement des femmes enceintes, et qu'on en trouve en Macédoine près du tombeau de Tirésias. « De tels contes ne vaudraient pas la peine d'être répétés, » dit très-judicieuse- ment l'auteur .de l'article PÉANTi- des ( pour Pceantides ) , dans le Dic- tionnaire de Levrault; cependant on les reproduit tous les jours , oa. admire les ramas d'erreurs où l'anti- quité les consacra , et Delaunay as- sure que les Pierres accoucheuses de Pline sont des Géodes d'Agate, (b.) * POECILE. Pœcilus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Carnas- siers , tribu des Carabiques , établi par Bonelli et adopté par Latreille (Fam. nat. duRègn. Anini.) Les ca- io8 POE ratières queBonelli assigne à ce genre sont : antennes comprimées, plus épaisses à leur extrémité; mandibules munies de petites dents à leur base; palpes maxillaires extérieurs ayant leur quatrième article de la longueur du précédent; languette courte, un peu tronquée, ayant des soies termi- nales écartées ; labre tronqué , entier ou a peine échancré; corselet plus étroit à sa base , ayant deux stries de chaque côté, l'extérieure très-petite et oblitérée par des points enfoncés ; ailes quelquefois courtes. Ce geure comprend une vingtaine d'espèces. Celles qui peuvent être considérées comme les types sont : les Carabus cup'rem, lepidus , punctulatus et di- midiatus de Fabricius. (g.) POECILIE. Poecilia. rois. Genre de la famille des Cyprins , dans l'or- dre des Malacoptérygiens abdominaux de la méthode de Cuvier , dont les caractères consistent en ce que les es- pèces dont il se compose ont les deux mâchoires aplaties horizontalement, peu fendues , garnies d'une rangée de petites dents très-nues; le dessus de la tête plat ; les opercules grands : trois rayons aux branchiosléges ; le corps peu allongé ; les ventrales peu reculées et une dorsale unique située au-dessus de l'anale. Ce sont, dit Cuvier, de petits Poissons des eaux douces de l'Amérique dont un, le Poecilia viuipara de Schneider , fait des petits vivans. Le Cobilis hetero— clitaàe. Linné , et X Hydrargire Swam- pine de Lacépède , appartiennent au genre dont il est question. (b.) * POECILME. Pœcilma. ins. Genre de Charansouile. V. RnYNcnoFHO- hes. (g.) POECILOPES. Pœcilopa. crust. Dans l'ouvrage sur le Règne Animal de Cuvier, nous avons désigué ainsi la première section de l'ordre desEn- tomostracés , classe des Crustacés. Depuis (Fam. nat. du Règn. Anim. , p. 5o3) , nous avons formé , avec cette section , notre seconde division gé- nérale de la même classe, celle des Edentés. La bouche des Crustacés de P0E la première, celle des maxillaires, 'Se compose d'un labre, de deux mandi- bules, d'une languette , de deuv pai- res de mâchoires, et d'un certain nombre de pieds-mâchoires. Ces or- ganes sont situés , comme d'ordinaire , en avant des pieds ambulatoires; mais les Crustacés édentés diffèrent beaucoup a cet égard. Ainsi que dans les Lunules, les mandibules et les mâchoires sont remplacées par un prolongement, hérissé de petites épi- nes, du premier article des hanches des pieds ambulatoires , ou ceux du premier bouclier; le pharynx occupe la ligne médiane. Tantôt, ainsi que dans les Argules, les Gdiges et au- iresCrustacés suceurs, un suçoir, soit saillant et en forme de bec, soit ca- ché , compose la bouche. De part et d'autre , les antennes sont toujours très-courtes et les intermédiaires fout souvent l'office de pinces , caractère qui rapproche ces Animaux des Arach- nides. Jurine fils , dans son beau Mé- moire sur l'Argule foliacé , avait in- diqué , avant nous, ces divisions gé- nérales des Crustacés. Les Pœcilopes sont tous pourvus . et bot. Ce sont des organes extérieurs et accessoires des- tinés à recouvrir en tout ou en partie 1 1 a 1>0I l'enveloppe externe des Animaux des classes supérieures. Les Poils sem- blent donc être un caractère particu- lier des Mammifères, eu exceptant toutefois les Cétacés. Bien que diffé- rant peut-être, par leur manière de se développer , des plumes qui rem- plissent les mêmes fonctions des Ani- maux de la seconde classe ou les Oi- seaux, les Poils varient singulière- ment , soit dans leur distribution , soit dans leurs formes. Ils sont le ré- sultat d'un organe folliculaire placé sous l'épiderme et dans lequel est versée la matière qui concourt à les former. Cet organe folliculaire , qu'on a nommé crypte ou organe produc- teur , est une poche fibreuse ouverte à ses deux extrémités. Dans sa partie inférieure se rend l'extrémité des nerfs et des vaisseaux ; par l'ouver- ture supérieure sort le Poil, résultat d'une sécrétion du crypte qui tapisse en dedans une membrane vasculaire chargée de sécréter un tluide qui rem- plit les parois de sa cavité. De cet organe folliculaire naissent donc les Foils ; mais ceux-ci sont formés de deux parties fort distinctes , et dont la réunion a été nommée par Blain- ville phanère. Le bulbe des Poils est le plus ordinairement placé sous le derme ; il est formé d'une enveloppe fibreuse extérieure, également percée de deux trous , d'une enveloppe vas- culaire moyenne , etenfin d'une mem- brane mince appartenant au système nerveux , et que remplit une matière pulpeuse; des vaisseaux et des nerfs s'introduisent à la base du bulbe. Le phanère alimente donc le bulbe , et le bulbe à son tour concourt à l'ac- croissement de la partie morte que nous nommons Poil , et qui est tou- jours placée à l'extérieur du corps. L'opinion la plus générale sur l'accroissement' des Poils est que le bulbe sécrète sa matière pileuse sous forme de petits mamelons plus ou moins coniques , et que ces petits cô- nes sont successivement repousses de l'organe producteur au fur et à me- sure que de nouveaux cônes produits viennent s'interposer entre eux et POI l'organe qui leur a donné naissance; plus le bulbe produit de ces petits cônes , plus l'allongement du poil est considérable. Tel est du moins ce qui se passe pour les Poils simples , mais on conçoit qu'il peut en être un peu différemment pour ceux qu'on nom- me Poils composés, tels que les es- pèces du Porc-Epic , par exemple , dont l'intérieur est creusé par un centre médullaire. L'organisation des Poils présente particulièrement deux types très-dis- tincts avec des variétés infinies dans chacun d'eux. Dans le premier , le Poil se compose d'une matière dure , consistante, tenace à l'extérieur, et blanche , spongieuseetmolleàl'inlé- rieur. Cette structure deToils que nous nommons Piquans affecte des formes très-variables. Le second type com- prend les Poils les plus communs et les plus ordinaires qui sont formés d'une seule substance, agglutinant des filamens très-ténus et peu visi- bles. Peut-être devrait-on établir un troisième ordre de Poils qui compren- drait les filamens cutanés agglutinés par une matière tenace , qui les trans- forme en écailles minces et solides, telles que celles des Pangolins. On pourrait leur réunir probablement ies écailles imparfaites et de nature probablement pileuse, qui recouvrent l'épiderme des Cétacés. Il serait sans doute trop long de passer en revue toutes les modifica- tions qu'affectent les Poils ; ils pré- sentent mille nuances entre la sou- plesse et le moelleux de la soie , et la rigidité cassante d'une bourre gros- sière. Ils ont aussi reçu divers noms suivant les parties qu'ils revêtent. Dans l'Hoiuine , par exemple , ou nomme cheveux, ceux qui recou- vrent la tête ; sourcils, ceux qui sont implantés dans l'arcade du front; cils , ceux qui bordent les paupières ; barbe, ceux qui couvrent le menton ; et Poils, ceux des autres parties du corps. Les premiers sont générale- ment longs et communément droits ; les derniers sont généralement courts, crispés , tortillés sur eux-mêmes , ii- roi ..gidcs et secs. Chez quelques Ani- maux ils ont aussi reçu des noms ap- ! propriés aux régions du corps qu'ils ooecupent : sur le cou du Cheval ils se i nomment crins, et forment la cri- i ni ère; ils constituent la laine , au con- traire , lorsqu'ils sont très-fins , très- ( contournes sur eux-mêmes , et qu'ils : sont hérissés d'une infiuité de peiites (pointes; c'est de la bourre lorsque, idoux, soyeux, ils forment sur la ipeau une couebe épaisse cachée pai- lles lougs Poils secs extérieurs. Enfin, I lorsque les Poils ont nue certaine i rigidité unie à de la flexibilité , ou les nomme soies. On a conservé le aoiiv i de moustaches aux Poils qui nais- : sent sur le rebord des lèvres d'un l grand nombre d'Animaux , et celui de brosses à des réunions de soies courtes et coides qui occupent la par- tie extérieure de.-> membres de plu- sieurs Cerfs cl Antilopes. Los pin- ceaux sont des touffes de Poils qui caractérisent cei tains genres de Ron- geurs. La réunion de tous les Poils forme la fourrure, et la couleur qu'elle affecte eu est le pelage. Quant aux formes propres aux Poils, elles va- rient dans beaucoup de genres; un grand nombre de Rongeurs ont des piquans; quelques espèces ont des Poils annelés ; ils sont coniques, fu- s i formes , llexueux, aplatis, monili- formes , vésiculcux, etc., chez uu grand nombre d'autres. Les Poils sont implantés ou pro- fondément, ou d'une manière super- ficielle. Dans le premier cas , ils sont persistans, dans le second ils se re- nouvellent avec la même facilité qui les fait tomber. Quelques piquans sont implantés sous le derme et main- tenus par un élargissement de la base. lia direction qu'ils affectent mérite aussi d'être indiquée. On dit que les Poils sont droits quand ils sont implantes perpendiculairement à la peau; couchés ou lisses quaud ils re- posent horizontalement sur celle par- tie; rebroussés , etc. Tous les Animaux ne présentent point la même quantité de Poils ; les uns ont des fourrures très-épaisses, TOME xiv. roi nô et les Pachydermes, par exemple, ont la peau presque nue ; mais la distribu- tion des Poils sur les diverses parties du corps, est loin d'être la même; les parties internes et inférieures des membres en sont généralement pri- vées. Les Poils ne présentent point les vives couleurs qui sout propres à la majeure partie des plumes; leurs teintes sont en général ternes, et on ne connaît qu'un seul Animal ( la Taupe dorée) dont les Poils aient les reflels métalliques. En général les couleurs propres aux Poils sont celles du rouge cl de ses teintes mélangées jusqu'au jaune vif, et du noir pro- fond jusqu'au blanc pur, ayant pour intermédiaire les teintes brunes , gri- ses, cendn.es et blanchâtres. L in- fluence du climat semble toutefois se faire sentir pour un grand nombre d Animaux du Nord , cl une maladie particulière nommée albinisme af- fecte souvent des espèces à pelage noir par exemple , elqui deviennent ain>i toutes blanches. Certains Poils sont annelés par plusieurs sortes de couleurs, et ceux du jeune âge fré- quemment ne ressemblent point à ivux des individus adultes. Cette mo- dification particulière, dans la cou- leur des Poils, est connue sous le nom de livrée. On a remarqué qu'on pourrait se servir de la couleur du pelage et de sa nature, comme d'un caractère général fort utile. Les fa- milles les plus naturelles présentent en effet bien peu de dissemblance à ce sujet. Les chimistes ont reconnu que les cheveux étaient formés d'une grande quantité demucus , d'unepetitequau- tité d'huile blanche concrète , de beaucoup d'huile noire verdâtre , de Fer , de quelques atomes d'oxide de Manganèse , de phosphate de Chaux d'une très-petite quautité de carbo- nate de Chaux, de Silice et de beau- coup de Soufre. L'huile noire verdâ- tre qu'on rencontre dans les cheveux rouges a une plus grande proportion d'oxide de Fer. Vauuueliu a attribué la décoloration des Poils par la vieil- lesse à l'interruption de la sécrétion 8 ii4 TOI de la matière colorante; ne pourrail- ou pas attribuer à la même cause le phénomène que présentent les Ani- maux du JNord , de blanchir chaque hiver aux époques des grands froids qui doivent imprimer sur la peau une atonie assez profonde pour interrom- pre la sécrétion du tluide nourricier du bulbe? Une matière buileuse en- tretient la souplesse des Poils; mais c'est principalement chez les Ani- maux destinés à séjournei dans l'eau que celte sécrétion , qui sert à la ga- rantir des longues macérations , est plus abondante. Les Poils sont aussi sujets à une sorte de mue. Ils tombent chaque année chez plusieurs Animaux , et cela lient à ce qu'ayant usé la somme d'énergie vilale du bulbe, celui-ci ne fournissant plus de matière nou- velle , les Poils sont forcés de se rac- cornir à leur base , et ils se détachent alors pour être remplacés par le pro- duit de la nouvelle sécrétion. Cette époque coïncide avec celle du rut et la précède. Obligé de nous restreindre dans cet article , nous n'avons fait qu'ef- fleurer uu sujet qui eût demandé de grands développernens , et l'on vou- dra bien consulter les articles Mam- mifère, Homme , Orang et Système pileux. (less.) Dans les Végétaux , les Poils peuvent exister sur toules leurs parties , soit sur celles qui sont exposées à l'action de l'air et de la lumière, soit sur celles qui, comme la racine , sont soustraites à l'action de ces agens. Aussi est-il peu de Plantes qui en soient entière- ment dépourvues. Cependant on les observe plus fréquemment sur celles qui sont le plus immédiatementexpo- sées à l'air et à la lumière, sur celles 3ui vivent dans les lieux secs et ari- es , tandis qu'ils manquent plus ou moins complètement sur les Végé- taux abrités , et surtout sur ceux qui sont étiolés. La forme , la nalure de la disposition générale des Poils sont très-variables. Il y a des Poils qui POI sont constamment simples , d'autres qui sont ramifiés. Mais parmi ceux- ci , les uns sont bifides , irilides ou mullilidcs seulemenl à leur sommet; les autres sont ramifiés dès leur base. En général les Poils sont plus oa moins subulés et perpendiculaires sur la partie ou ils naissent quelque- fois ils sont en navette ; c'est-à-dire placés horizontalemeni et attachés par le milieu de leur longueur. D'au- tres Poils, au lieu d'être filiformes , sont pl us ou moins planes , et servent ainsi depassagedes Poils aux écailles. Dans ce cas ils semblent formés d'un grand nombre de Poils étalés en étoile et soudés ensemble par leurs côtes. Quelquefois ces organes sont implan- tés sur une glande ou en portent une à leur sommet. Dans le premier cas ils sont ou les canaux excréteurs de cette glande, qui est toujours placée sous l'épidcrme, et qui le plus gé- néralement sécrète une bumeur acre et corrosive , comme on le remarque dans les Orties, les Malpighia , etc. , ou bien ils sont un simple prolonge- ment du tissu de la glande. Les Poils glandulifères à leur sommet se re- nia rquent dans beaucoup de Ru la- cées , comme la Fraxinelle , plusieurs Diosma , etc. Les Poils varient beau- coup quant à leur longueur , quel- ques-uns étant excessivement courts et à peine visibles , d'autres au con- traire étant longs quelquefois de plus d'un pouce comme dans Y Hieracium eriophorum. Il y en a qui sont doux et soyeux , d'autres qui sont roides ou laineux et frisés. La structure anatomique des Poils est en général assez simple ; ils sont creux et paraissent être un prolon- gement d'une des cellules de l'épi— derme. Mais certains Poils présen- tent de distance en distance des cloi- sons , et sont formés de plusieurs cel- lules ajoutées bout à bout. D'autres fois enfin les Poils forment un canal simple et non interrompu; c'est ce qu'on remarque dans tous ceux qui sont les canaux excréteurs des glan- des sur lesquelles ils sont placés. Quant aux usages des Poils, ils sont POI assez variés. Ainsi généralement ces •organes doivent être considérés com- :imedes moyens de proteclion des or- ^ganes qu'ils recouvrent. Ils servent <à les défendre contre l'action trop i immédiate de l'air et de la lumière. )Mais dans quelques circonstances ils (paraissent en quelque sorte destinés iià augmenter la surface absorbante ide la Plante, comme par exemple , i lorsque celle-ci vit dans un terrain I sec et aride ou ses racines ne peuvent | puiser dans le sein de la terre tous les i matériaux nécessaires à sa nutrition. La disposition générale des Poils i ou la pubescence offre de très-gran- i des différences suivant la nature , l'a- bondance , la position de ceux-ci. V- Pt7BESCENCE. (A. R.) * POINCIA. bot. phan. (Necker.) Syn. de Poinciane. A', ce mot. POINCIANE. Poinciana. bot. phan. Genre de la famille des Légu- mineuses , tribu des Caesalpiuées et de la Décandrie Monogynie , L. , éta- bli par Linné et ainsi caractérisé par De Candolle {Prodrom. System. ve- gel. natur. , a , p. 483 ) : calice à cinq sépales inégaux, réunis parla base en une capsule presque persistante , l'in- férieur grand et concave; corolle à cinq pétales stipités, le supérieur de forme différente des autres; dix éta- niines très-longues, toutes fertiles , à filets bérissés à la base; style très- long; légume plan, comprimé, bi- valve , à plusieurs loges séparées par des isthmes spongieux ; graines obo- vées , comprimées , couvertes d'une en- doplèvre qui devient gélatineuse dans l'eau, pourvues de cotylédons plans et d'une plumule ovale. Ce genre est tellement rapproché des Cœsalpinia que plusieurs autéurs n'ont pas hé- sité a les confondre. Ils ne diffèrent eu effet que par deux caractères fort légers, savoir : i° les étainines sont à peine plus longues que la corolle dans les Cœsalpinia , et beaucoup plus longues qu'elle dans le Poincia- na ; 2" dans le premier de ces genres, les gousses ne sont pas divisées inté- rieurement en fausses loges par des POI nft doison6 spongieuses comme dans le second. En conservant le genre Poinciana avec ces faibles caractères, on n'y compte que trois espèces qui crois- sent dans les climats chauds du glo- be, aux Aulilles, dans l'Amérique méridiouale, et dans l'Inde-Orien- taie. Ce sont des Arbres ou des Ar- brisseaux très-élégans , pourvus ou dépourvus d'aiguillons, à feuilles bi- pinnées • sans impaire, et à fleurs réunies en panicules corymbiformes. La plus remarquable de ces Plantes , celle qui doit être considérée com- me type du genre , est le Poinciana pulckeriima , L. , Arbrisseau d'un très-bel aspect, remarquable par la beauté de ses fleurs disposées en épi lâche, terminal, et d'où sort un faisceau île longues élamines cour- bées. Cette Plante croît naturelle- ment dans les deux Indes. On s'en sert aux Antilles pour former des ha ics qui fixent les limites des pos- session;.. A la Jamaïque , on lui donne le nom de Séné , parce qu'on emploie ses feuilles comme purgatif à la place du Séné. Son bois peut être utilisé en teinture, comme celui des Cœsalpi- nia. Cet Arbrisseau porte les noms vulgaires de Fleur de Paon , Feur de Paradis, Haie fleurie, OEillet d'Es- pagne. (G..N.) POINCILLADE. bot. phan. Nom francisé du genre Poinciana de Lin- né. On l'a aussi faussement appliqué à Y jî de nant liera du même auteur. V. ces mots. (g..n.) POINÇON. molIj. Nom vulgaire et marchand du Buccinum Pugio, L., qui paraît être la même Coquille que le Terebra strigi llata de Lamarck. (B.) POINT DE HONGRIE, ins.moll. Un Lépidoptère du genre Hespérie , le Fossoyeur du genre Nécrophore, le Cyprœa fragilis , la f^enus costren- sis , et le Trockus Iris, ont reçu ce nom vulgaire. (b.) POINTERELLE. ms. On donne ce nom , dans certains cantons sep- tentrion'aux de la France, aux Iu- u6 l'OI .sectes qui mangent les bourgeons des Arbres; (b.) POINTES D'OURSINS, échin. Ce nom se donne à ) a établi sous le nom de Poirctia un genre de Légumineuses qui a été encore désigné sous celui de Turpi- nia par l'ersoon. C'est de ce dernier genre qu'il sera question dans cet ar- ticle. Il offre les caractères essentiels sûivans : calice campanule, bilobé; la lèvre supérieure presque bidentée, l'inférieure courte , à trois dents. Co- rolle dont l'étendard est orbiculé , cchancré , repoussé par la carène et réfléchi en arrière , les ailes très-ou- vertes. Etamines au nombre de huit à dix , réunies en un seul tube fendu supérieurement. Stigmate capiié. Lé- gume composé de trois à quatre ar- ticles comprimés, monospei mes , se séparant les uus acs autres à la ma- turité , et tronqués à angles droits. Ce genre fait partie de la tribu des Hédysarées de De Candolle. Il ren- ferme trois espèces , savoir: i° Poi- relia scandens , Vent., ioc.cit.; P. punclata , Desv. , Journ. Bot. , 5 , p. 122, tab. 5 , fig. 17; Glycine, Lamk., Illustr. , lab. 609, fig. 2. Espèce qui croit à Saint-Domingue et dans l'A- mérique méridionale près de Carac- cas ; 20 P. psoraluides, De Cand. , ou Psoralea tetraphylla, Poiret. Com- mersou a trouvé cette Plante au pied des montagnes , dans les environs de Montevideo; 3" P. latisiliquosa , Desv. , loc. cit.; Hedysariirn latisili- quosum, Juss. et Poiret. Cette espèce, qui forme peut-être le type d'un gen- re particulier, croît dans le Pérou. Ces Plantes sont des Arbustes grim- pans qui ont le port des Glycines. Leurs feuilles sont à deux paires de POI ; folioles, accompagnées de stipules ■ distinctes du pétiole. Les fleurs glau- ..ilulciises , ponctuées, sont disposées cco grappes courtes et axillaircs. (G..N.) POIRIER. Pyrus. bot. ph*N. Les IPoiriers ibrincut dans la famille des IRosacées et clans l'Icosandrie Pen lagy- nnie, un geure déjà dis lingue par les Ibotanistcs anciens. Cependant Linné ccrut devoir réunir eu un seul genre (qu'il nomma Pyrus , non-seulement Iles Poiriers proprement dits, mais (encore les Pommiers et les Goignas- isiers. Mais la plupart des botanistes : modernes , lout en reconnaissant l'ex- itiême analogie qui existe entre ces i trois groupes d'Arbres fruitiers , en i ont fait autant de genres séparés aux- l quels ils ont douné les noms de Py- • rus, Malus et Cydonïa. Dans son (excellent travail sur la tribu des Po- i macées , John Lindley rétablit le gen- irc Pyrus tel que Linné l'avait cir- ■ conscrit, et il y joint de plus le genre Sorùus , qui n'en diflêre par aucun 'Caractère important. Sans contester . l'exactitude de ces rapprochemens , lions ne nous occuperons ici que des Poiriers proprement dits. Ce sont des . Arbres quelquefois très-élevés , por- tant des feuilles simples, alternes et dentées, munies de deux, stipules à leur base; les (leurs sont souvent assez grandes , réunies en bouquets à l'extrémité des rameaux. Le calice est monosépale ; son tube est urcéolé; son limbe évase et à cinq divisions; la corolle est formée de cinq pétales étalés , et les étamiucs , qui sont nom- breuses, sont insérées , ainsi que la corolle , au haut d'un disque parié- tal qui tapisse le tube cal veinai. Les ovaires, au nombre de trois à cinq, sont placés dans le tube du calice , dressés et soudés avec Lui par leur côté externe , et entre eux par leurs côtés. Chaque ovaire contient deux ovules dressés. Les styles sont longs , grêles, distincts, terminés chacun par un petit stigmate simple. Le fruit est une mélonidc ordinairement py- riforme. Les espèces de ce genre , limite POI M? ainsi que nous l'avons fait, ne sont pas très-nombreuses. Indépendam- ment du Poirier commun , dont nous parlerons tout à l'heure, on cultive encore dans les jardins le Poirier à feuilles de saule, Pyrus salicifulra, L. , qui est originaire de Sibérie et du midi de la France , et qui se dis- tingue par ses feuilles étroites , lan- céolées, aiguës et velues; le Poi- rier du mont Sinaï, Pyrus Sinaica, Thouin , qui vient de l'Arabie Pé- trée , et dont les fruits , extrêmement petits , sont coriaces et presque secs ; le Poirier coton ueux , Pyrus polveria, L. , qui croît dans nos forêts , et dont les feuilles sont couvertes d'un duvet cotonneux , etc. Le Poiniuit commun, JJyrus com- mitnis , L. , dont on connaît un si grand nombre de variétés obtenues par la culture, est un Arbre qui, dans quelques cas , peut acquérir une hauteur d'environ quarante pieds et même au-delà , et dont le tronc offre souvent à sa base jusqu'à huit et dix pieds de circonférence. Quel- quefois les rameaux , surtout chez les jeunes pieds qui n'ont point eti- corc fleuri , sont armés d'épines , lesquelles finissent toujours par dis- paraître. Ses feuilles , portées sur d'assez longs pétioles , sont ovales , obtuses, finement dentées, pubes- centes à leur face inférieure dans leur jeunesse, mais finissant par de- venir glabres. Les fleurs sont blan- ches , pédonculées , disposées en bou- quets ou cimes aux extrémités des rameaux particuliers , courts et gros , et qu'on nomme lambourdes. A ces fleurs succèdent des fruits qui va- rient singulièrement par leurs for- mes , leur grosseur, leur couleur, leur saveur, etc. Dansl'élatdenature, les fruits du Poirier, comme ceux du Pommier et de la plupart des autres Arbiesquc nous cultivons dans nos vergers, sont petits, durs et d'une âpreté intolérable. La culture , en dé- veloppant le parenchyme , y fait af- fluer lès principes mucoso-sucrés, qui rendent ces fruits d'une saveur très- agréublc. Le nombre des variétés ob- n8 POI tenues par la culture est extrêmement considérable , ainsi que nous l'avons dit précédemment. On les divise d'a- bord en fruits à couteau ou Poires à manger , et en fruits à cidre. Parmi les premières , ou peut établir deux sections , suivant que les fruits par- venus à leur maturité parfaite , ont la chair fondante , ou suivant que leur chair reste toujours croquante. Il n'entre pas dans le plan de cet ou- vrage d'énumérer ici toutes les va- riétés de Poires qui font l'ornement de nos vergers ; nous nous contente- rons simplement de citer ici quel- ques-unes des plus remarquables qui appartiennent à l'une et à l'autre de ces divisions. Ainsi, parmi les Poires à chair fondante , nous trouvons : la Crassane , les Beurrés gris , jaune et d'Angleterre , le Saint-Germain , l'E- pargne , le Bézy de Chaumontel , la Virgouleuse , le Col mai' , la Mouille- Bouche, etc. Au nombre des Poires à chair croquante se distinguent : les Bons-Chrétiens d'été et d'hiver , le Martin-Sec, le Messire-Jean , le Ca- tillac, le Franc-Réal , etc. Quant aux Poires à cidre, elles ne sont pas moins variées que les Poires à couteau ; { mais comme les dénominations vul- gaires par lesquelles on les désigne varient dans chaque province , et même souvent dans chaque canton d'une même province, nous croyons inutile de faire ici une énumération qui serait et trop incomplète et trop locale. La liqueur que l'on obtient par la fermentation du suc exprimé des Poires , et qui porte le nom de Poiré , est en général plus forte , plus alcoholique que celle qu'on retire de la Pomme ; mais elle paraît moins saine , à cause de la trop grande exci- tation qu'elle détermine; aussi est- elle moins estimée et moins souvent employée comme boisson habituelle. Cependant le poiré bien préparé et mis en bouteille , avant que la fer- mentation soit entièrement achevée , est une liqueur agréable , pétillante , et qui a une certaine analogie avec le vin de Champagne. Quant à la culture des Poiriers , POI nous dirons que cet Arbre peut se mettre en espalier ou en plein vent, et dans ce dernier cas , tantôt il est à haute tige, tantôt eu quenouille ou à basse tige et en entonnoir. Il ne faut pas mettre les Poiriers en espa- lier à l'exposition du midi , mais à celles du levant et du couchant. En général, le terrain qui leur convient le mieux est une terre très- profonde, franche et légère, car dans les terres grasses , humides et glaiseuses, leurs rameaux s'effilent , leurs feuilles jau- nissent et ils finissent par devenir sté- riles. Toutes les variétés se multi- plient par le moyen de la greffe. Le nom de Poirier a été donné à des Arbres qui n'appartiennent pas au genre dont il vient d'être ques- tion: ainsi l'on a appelé : Poirier ou Bois de Savane , à Cayenne , le Couma d'Aublet. Poirier des iees, le Bignonia pen- taphylla, L. V. Bignone. Poirier de Chardon, les Cacles. (a. R.) POIS. Pisum. bot. pri an. Genre de la famille des Légumineuses, et de la Diadelphie Décandrie, L., établi parTournelort , et placé par De Can- dolle dans sa tribu des Viciées entre les genres Eivum et Lathyrus. Voici ses caractères principaux : calice à cinq découpures aiguës, foliacées, les deux supérieures plus courtes ; corolle papilionacée dont l'étendard est très-grand , presque cordifornie , relevé, les deux ailes connivenles, la carène comprimée en forme de croissant plus courte que les ailes ; style comprimé, courbé en carène, et velu vers sa partie supérieure ; gousse oblongue, comprimée, non ailée, renfermant plusieurs graines sphériques marquées d'un hile ar- rondi. Le genre Pisum est tellement voisiu du genre &esse(Lathyrus) qu'il est presque impossible de leur assi- gner des caractères absolument tran- chés. Cependant ces deux genres dif- fèrent suffisamment entre eux par le port , pour qu'on doive admettre leur séparation. Linné réunissait au genre Pisum une espèce ( P. Ochrus ) qui est POl devenue le type du genre Ochrus de 'Mœuch, adopté par Persoou ; mais .cette Plante fait partie des Gesses ou Lal/iyrus, selon De Caudolle. Dans lie second volume du Prodromus Sys- iteinatis Vegetabilium de ce dernier . auteur , Seriuge a publié huit espèces l de Pois. Ce sont des herbes annuelles, à feuilles pinne'es sans impaires tri— j ugudes , munies de vrilles et de lar- ges stipules. Leurs fleurs offrent des couleurs très-nuancées , blanches, panachées , rougeâlres, bleues, pur- purines , etc. La plupart de ces espè- ces paraissent indigènes des contrées orientales qui l'ont partie du bassin de la Méditerranée ; mais on ignore la patrie de celle qui doit être consi- dérée comme type du genre, et qui est cultivée abondamment daus toute l'Europe. Le Pois cultivé , Pisum satiou/n , L. , est tellement connu , qu'une des- cription en serait superflue. Celte fiante a produit un grand nombre de variétés parmi lesquelles nous cite- rons particulièrement les suivantes : 1 ° Pois sucrés ou Petits Pois; la go usse est un peu coriace , légèrement com- primée , quelquefois cylindroïde ; les graines sont rondes, distantes les unes des autres, et ont une saveur sucrée. On en consomme une très- grande quantité comme légume de table ,. et on les mange avant leur complète maturité, a0 Pois goulus , Pois rnange-tottt , Pois sans parche- min. Cette variété se reconnaît à ses gousses très-grandes , en forme de ïaulx , très-comprimées, à valves non coriaces , d'une consistance tendre , succulente , munie intérieurement d'une pellicule très-mince, ce qui les rend comestibles ; les graines sont grosses et distantes les unes des au- tres. 3° Pois à bouquet; les fleurs forment une sorte d'ombelle termi- nale; les graines sont brunes. Ces ca- ractères suffiraient presque pour eu former une espèce distincte. On cul- tive celte variété plutôt comme Plante d'agrément que pour des usages éco- nomiques. 4° Pois carré; ses graines sont très- grosses , d'une forme carrée , POI m ot fournissent une excellente nour- riture. 5° Pois nains ; la tige est très- basse, les gousses sont petites, un peu coriaces, les graines rondes et rapprochées. Outre ces variétés , on remarque aussi le Pois Michaul qui est très-hâtif, de toute saison , ten- dre et sucré ; le Carré fin ou C/amart, excellent et d'un grand rapport; et le Carré vert, qui est le plus propre à être conservé pour en faire des pu- rées. Quant au Pois de Pigeon , nom- mé aussi Bisaille , il appartient à une espèce nommée par Linné Pisum aivensc , etfoudée principalement sur ce qu'elle présente des pédoncules unilïores, caractère vague et qui s'é- vanouit dans un grand nombre d'in- dividus. On le cultive principalement pour être employé comme lourragc; ses graiucs su! veut à engraisser la vo- laille. On a étendu le nom de Pois à des Légumineuses qui appartiennent ù des gcures très-différeus. Ainsi on a appelé : POIS d'AnUOLE OU DE SEPT ANS , le Cytisus Cajan , L. Pois de Brebis, la Gesse cultivée. Pois Café, le Lotus tetragonolo- bus , L. Pois Ciciiti ou Cuiche , le Ciccr arietinurn. V. Ciciie. Pots doux de LA Martinique , le Mimosa fagifolia , L. Pois a ghattek ou Pois Patate , le Dolickos jiru/iens, L. , qui fait maintenant partie du genre Mucuna. V. ce mot. On a aussi donné ce nom au fruit du Cneslis. Pois Sadre , YEpcrua falcata. V. Eperu. PoIS DE SENTEUR OU PûlSODORANT , le Lathyrus odoratus. V. Gesse, etc. (C.N.) , POISONS. On eutend par ce mot toutes les substances qui , introduites à petite dose dans 1 économie ani- male , y causent un trouble capable de produire des résultats funestes. Ainsi les Poisons ne diffèrent des mé- dicamens qu'en ce que l'action des premiers est toujours fatale aux in- dividus qui y sont soumis , tandis lao POl que l'action des seconds se borne à vu léger dérangement dans le sys- tème, ou si le dérangement qu'ils causent offre un peu de gravite , la santé de l'Animal en est toujours le résultat définitif et désiré. La dis- tinction de ces deux classes de subs- tances est évidemment arbitraire , car telle substance , comme le Subli- mé Corrosif, l'Arsenic, l'Emctique et une foule de sels minéraux , sera , sui- vant les personnes et les circonstan- ces, un remède héroïque ou un Poi- son dangereux; telle autre, qui frap- pera de mort certains Animaux , ue produira rien sur d'autres , et même fournira à quelques-uns une uourri- ture substantielle. La science, qui embrasse la connaissance complète des Poisons , savoir : leur origine , leur composition chimique , leurs ef- fets physiologiques, et les moyens d'y remédier, porte le nom de toxicologie. Elle fait partie des sciences d'appli- cation , et se lie aux questions impor- tantes de médecine légale qui, les unes et les autres, ne peuvent être traitées dans cet ouvrage. Cependant le naturaliste ne néglige jamais d'in- diquer les propriétés délétères des corps , et il s'en sert quelquefois com- me d'un caractère utile. Dans les Vé- gétaux, par exemple, il y a des famil- les entières qui se font remarquer par l'activité de leurs Poisons. Pour ne pas multiplier les citations, nous rappellerons seulement au souvenir des lecteurs les Euphorbiacées et les Asclépiadées. A bien peu d'excep- tions près, ces deux familles sont caractérisées par l'âcrelé caustique de leurs sucs ; et l'uniformité de leur mode d'action sur l'économie ani- male confirme celle de leurs rapports d'organisation. On a divisé les Poisons en trois grandes classes qui sont : i° les Poi- sons minéraux ; 2° les Poisons végé- taux; 3° les Poisons animaux. Ces derniers sont plus souvent désignés sous le nom de Venins ; et pour qu'ils produisent des effets funestes , il faut qu'ils soient introduits dans le tor- rent de la circulation, car les plus POI actifs de ces Venins sont fort tmio- cens , ou du moins ne produisent pas dos effets très-fâcheux lorsqu'on les introduit dans le canal digestif seu- lement. Les expériences de Font an a , sur le Venin de la Vipère , ont mis cette vérité en évidence. Quelques Poisons végétaux peuvent, sous ce rapport, être assimilés aux Venins des Animaux ; tel est le Curare, sur lequel Humboldt et Bonpland ont donné des renseiguemens très-dé- taillés, r. Curare. Mais la plupart des substances vénéneuses tirées du règne végétal , doivept leur action énergique à des principes alcaloïdes découverts en ces derniers temps (Strychnine, Brucine, Morphine, etc.), qui agissent puissamment sur le sys- tème nerveux , lorsqu'on les intro- duit à très-petite dose dans l'écono- mie animale , soit par la bouche , soit par toute autre ouverture du corps. Observons d'ailleurs en passant qu'il n'y a probablement aucune substance animale qui soit vénéneuse par elle-même (nous ne disons pas venimeuse), si elle ne fait que traver- ser le canal digestif. Esl-il bien cer- tain que les œufs de Brochet , que les Moules et d'autres matières ani- males , réputéesvénéneuses , le soient par l'activité de leurs principes cons- tituant? D'un autre côté, ne sait-on pas à quoi s'en teuir sur les préten- dus dangers des Poissons Ichtiques ou toxicophores ? Si l'opinion d'un de nos collaborateurs, qui a beaucoup m'édite sur ce sujet , a quelque poids dans l'esprit de nos lecteurs , nous les engageons à relire l'article Icu- tique où il fait la part de la crédulité et celle du crime dans les nombreux empoisonnemens qui ont lieu aux Antilles par les Poissons toxicopho- res, comme dit Morcau de Jonnès. (G..N.) POISSON. Piscis. zool. Ce nom qui , au pluriel et collectivement , dé- signe une grande classe de Vertébrés, est spécifique, mais trivial , lorsque quelque épitliète distinclive l'accom- pagne. Ainsi on a appelé vulgaire- ment : P01S6ON Athrofomorphe , le La- mantin et même !e Dugong, ainsi que plusieurs êtres fabuleux dont on trouve des figures dans les anciens ichihyologistes. Poisson d'argent, les Dorades blanches de la Chine , et la Ménidie, espèce du genre Athérine. Poisson armé , divers Coffres , par- ticulièrement l'espèce à quatre épi- nes. Dutertre désigne sous ce nom l'Orbe du genre Diodon, et dans les rivières du Canada, c'est le Lépisos- te'c Gavial qui est appelé plus parti- culièrement ainsi. Poisson d'avril , le Maquereau. Poisson Banane , ce sont aux An- tilles les Poissons qui ont uue chair molle et trop d'arêtes pour qu'on ait du plaisir à les manger, mais dont ou fait ordinairement d'assez bon bouillon. Ils appartiennent , pour la plupart, au genre Elops ; ordinai- rement, c'est l'Argentine Glosso- donte. Poisson blanc; dans les provin- ces méridionales , ce nom désigne collectivement les peliles espèces du genre Cyprin , aussi appelées Pla- tous , cl la plupart des Ables. Dans les mers du Nord , il paraît que c'est le Béluga. Poisson Boeuf , l'un des noms vul- gaires du Lamantin dans les mers d'Amérique. . Poisson Bourse, une petite espèce du geni c Baliste. Poisson chinois , le Gobius Schlos- seri, espèce du sous-genre Périoph- thalmc, dont on fait une grande consommation à la Chine. Poisson Chirurgien , espèce du gcure Acauthure. Poisson Coq. , les Collorhynques , etc. , un Zée , Zens Gallus. Poisson Coffre , la plupart des es- pèces du genre Ostracion. Poisson cornu , les Balisles du sous-genre Alculère. Poisson couronné ; ofi pi étend que les pêcheurs bambourgeois ap- pellent ainsi le Hareng. Poisson cuirassé , les Syngualhcs et le Pégase. POl 12 1 Poisson de Dieu , la Tortue de France, le Caret, et généralement les grosses espèces rie Tortues de mer dans certains parages. Poisson doré , le beau Cyprin , originaire de la Chine, qui est bien plus rouge que doré, et une Carpe. Poisson électrique , ordinaire- ment le Gymnotus clectricies, rare- ment la Torpille dont le nom est plus vulgairement employé. Poisson Empereur , le Xip/tias Gladius. Poisson Epinarde , l'Épinoche du genre Gastérostée. Poisson Eventail, un Coiiphœnc du sous-genre Oligopode. Poisson Femme, le Lamantin , et les fabuleuses Syrènes. Poisson Fétiche; on dit que les Nègres , sans désigner lesquels , ado- rent , sous ce nom, une Batiste et un Squale, sans désigner davantage quels sont ce Squale et celle Baliste. Poisson Fleur , diverses Aclinies et Méduses qui ne sont pourtant pas des Poissons. Poisson Globe, tout Tétrodon qui se peut gonfler en boule. Poisson gourmand , la Girelle proprement dite, l'une des espèces de Labres les plus voraecs. Poisson en habit de moine ; on ne sait quel monstre marin Rondelet a voulu figurer sous ce nom, avec un aulrc Poisson en habit d'évêque. Poisson de Jonas ; ce devrait être une Baleine selon le texte de l'Ecri- turc-Sainle, mais de graves com- meulateurs ont prouvé , et Rondelet adopta l'opinion que ce devait être une Lamic , sorte de Squale. Poisson Juif, le Squale Marteau. Poisson Lézard , le Dragonneau du genre Callionyme. Poisson Lune. F". Chrysotose. C'est aussi le Zens Gallus et la Mole. y. ces mots. Poisson Mangue, diverses espèces du genre Polynème. Poisson Marteau , même chose que Poisson Juif. Poisson Monocép.os , le Narwal et une Baliste du sous-genre Aleutère. m» P01 Poisbon montagne ,1e Krakcu dont le conchyliologiste Denis Montlbrt entreprit de démontrer l'existence , et qu'il a fait représenter dans le Builou de Sonnini avalant un vais- seau à trois mâts. Poisson a moustaches , divers Si- lures. Poisson a l'Oiseau , un Pleuro- necte dans les mers de l'Inde. Poisson de Paradis , même chose que Poisson Mangue. Poisson Perroquet, divers La- bres , Scares et autres espèces cou- leur d'émeraude de divers genres. Poisson hond , \eDiodon Orbis. Poisson bouge de la Chine , la Dorade chinoise. Poisson royal. V. Chrysotose. C'est aussi le Thou , l'Esturgeon , l'Ombre / etc. , etc. Poisson Sabre, le Dauphin gladia- teur et notre Acinacee bâtarde. Poisson sacré, un Lutjan. Poisson Saint-Pierre, le Zens Fnber, à cause des deux taches ron- des que laissèrent sur son corps les deux pouces de l'apôtre quand il en prit un individu pour chercher dans sa bouche une pièce de monnaie. Poisson scie , le Squalus pristis , L. Poisson de notre Seigneur , le Scoepène en certains lieux de l'Occi- tanique ou l'on est persuadé que la couleur rouge de ce Poisson lui a été imprimée en mémoire des maux que souffrit le fils de Dieu mourant sur une sorte de gibet , commedes gouttes de sang se voient sur la Laitue de la passion. Poisson Serpent ; diverses Mu- rènes ont été ainsi nommées par les voyageurs et les pêcheurs. Poisson Soleil , unZée et la Mole. Poisson souffleur , divers Céta- cés , particulièrement parmi les Ca- chalots et les grandes espèces de Dau- phins. Poisson stercoraire , même chose que Pilote ; espèce de Gastérostée du sous-genre Centronote. Poisson de ïobie ; on a cru recon- naître dans l'Amodyte et dans l'Ura- noscope, le Poisson d'eau douce dont POf le l'oie , brûlé sur des charbons , gué- rissait les yeux et chassait si bien le Diable suivant l'un des livres inspirés par le très-Saint-Esprit. Poisson trembleur, la Torpille. Poisson trompette , le Petimbe du genre Fislulaire, etun Syngnathe. Poisson vert ; c'est , à la Caroline , une espèce des genres Gastérostée dans Linné, et Sparedans Lacépède. Poisson volant, syn. d'Exocet. V. ce mot , etc. , etc. (11.) POISSONNIER, ois. L'un des noms vulgaires du Castagneux , espèce du genre Grèbe. (b.) POISSONS. Pisces. zool. Ce sont les Animaux dont se compose la qua- trième classe du grand embranche- ment des Vertébrés. Ils sont ovipa- res, à circulation double, mais leur respiration s'opère uniquement par l'intermède de l'eau. Pour cet effet , ils ont aux deux côtés du cou un ap- pareil nommé Branchies. V. ce mot. L'eau que le Poisson avale, s'échap- pant entre les lames de cet appareil par des ouvertures nommées Ouïes , agit au moyen de l'air qu'elle con- tient , sur le sang continuellement envoyé aux branchies, par le cœur qui ne représente que l'oreillette et le ventricule droit des Animaux à Sang chaud. Ce sang , après avoir été respiré , se rend dans un tronc arté- riel situé sous l'épine du dos, et qui faisant l'onction de ventricule gau- che , l'envoie par tout le corps , d'où il revient au cœur par les veines. La structure totale du Poisson est aussi évidemment disposée pour la nata- tion , que celle de l'Oiseau l'est pour le vol , mais suspendu par un liquide presque aussi pesant que lui , il n'a- vait pas besoin de grandes ailes pour se soutenir. Un grand nombre d'es- pèces porte immédiatement sous l'é- piDe une vessie pleine d'air qui, en se comprimant ou se dilatant, fait varier la pesanteur spécifique , etaide le Poisson à monter ou à descendre. La progression s'exécuteparle moyen de la queue qui choque alternative- ment l'eau à droite et à gauche, et POI les blanchies , en poussant l'eau eu arrière, y contribuent peut-êtreaussi. Les membres , étant donc peu utiles , sont fort réduits. Les pièces analo- gues aux os des jambes sont extrême- ment raccourcies ou même disparais- sent en entier. Des rayons plus ou moins nombreux , soutenant des na- geoires ( V. ce mol), représentent grossièrement les doigts des mains et des pieds. L'os qui représente l'omo- plate est quelquefois retenu dans les chairs comme il l'est dans les classes supérieures; d'autres fois il tient à l'épine, mais le plus souvent il est suspendu au crâne. Le bassin adhère bien rarement à l'épine , et fort sou- vent , au lieu d'être en arrière de l'ab- domen , il est en avant et tient à l'ap- Pareil clavieulaire. Les vertèbres des oissons s'unissent par des surfaces concaves, remplies de cartilage; dans la plupart, elles ont des apophyses longues et épineuses qui soutiennent la forme verticale du corps. Les côtes sont souvent soudées aux apophyses transverses. On désigne communé- ment ces côtes et ces apophyses par le nom d'Arêtes. La tête varie, pour la forme, plus que dans toute autre classe , et cependant elle se laisse pres- que toujours diviser dans le même nombre d'os. Le frontal y est com- Fosé de six pièces; le pariétal de trois, occiput de cinq. Cinq des pièces de l'os sphénoïde , et deux de celles de chaque temporal , restent dans la composition du crâne. Outre les par- ties ordinaires du cerveau , qui sont placées comme dans les Reptiles, à la file les unes des autres , les Pois- sons ont encore des nœuds à la base des nerfs olfactifs. Leurs narines sont de simples fossettes creusées au bout du museau et tapissées d'une pi- tuitaire plissée très-irrégulièrement. Leur œil a sa cornée très-plate, peu d'humeur aqueuse , mais un cristal- lin presque globuleux et très-dur. Leur oreille consiste en un sac qui représente le vestibule cl contient en suspension des os, le plus souvent d'une dureté pierreuse , et en trois canaux semi-circulaires membraneux POI u5 plutôt situés dans la cavité du crâne qu'engagés dans l'épaisseur de ses pa- rois , exceplé dans les Chondropté- rygiens ( W~. ce mot ) ou ils y sont en- tièrement. Il n'y a jamais ni trompe ni osselets , et les Sélaciens seuls ont une fenêtre ovale , mais à fleur de tête. Le goût doit avoir peu d'éner- gie, puisque la langue est le plus souvent osseuse et garnie de dents ou d'autres enveloppes dures. La filupart ont, comme chacun sait, e corps couvert d'écaillés; tous man- quent d'écaillés de préhension : des barbillons charnus , accordés à quel- ques-uns , peuvent suppléer à l'im- perfection des autres organes du tou- cher. L'os intermaxillaire forme , dans le Elus grand nombre des Poissons, le ord de la mâchoire supérieure , et a derrière lui le maxillaire , nommé communément os labial ou mystace ; une arcade palatine composée du pa- latin , des deux apophyses ptérigoï- des , du jugal , de la caisse , et de l'é- cailleux, fait, comme dans les Oi- seaux et dans les Serpens , une sorte de mâchoire inférieure, et fournit en arrière l'articulation à la mâchoire d'en bas qui a généralement deux os de chaque côte , mais ces pièces sont réduites à de moindres nombres dans les Cliondroplérygiens. 11 peut y avoir des dents à l'iutermaxillaire , à la mâchoire inférieure , aux rames , aux palatins, à la langue, aux arceaux des branchies, et presque sur des os situés en arrière de ces arceaux , te- nant comme eux à l'os hyoïde , et nommés os pharyngiens. La variété de ces combinaisons , ainsi que celles de la forme des dents en divers points, sont innombrables. Outre l'appareil des aras branchiaux , l'os hyoïde porte, de chaque côté, des rayons qui soutiennent la membrane bran- chiale ; un opercule osseux composé de quatre pièces , articulé en arrière à l'arcade palatine , se joint à celle membrane pour former la grande ou- verture des ouïes. Plusieurs Chon- dioptérygiens manquent de oet oper- cule. 134 POI L'estomac et les intestins varient autant que dans les autres classrs , pour l'ampleur, la figure, l'épais- seur et les circonvolutions. Excepté dans les Chondroplérygicns , le pa- verus est remplacé, ou par des cœ- cums d'un tissu particulier situés autour du pylore, ou par ce tissu même appliqué au commencement de l'intestin. Les reins sont fixés le long des côtes de l'épine, et la vessie comme à l'ordinaire au-devant du rectum. Les testicules sont deux énormes glandes appelées communé- ment laites ou laitance; et les ovai- res , deux grappes à peu près corres- pondantes aux laites pour la forme et la grandeur. Ces laites sont rem- plies et comme toutes formées au temps des amours d'une innombra- ble quantité de Zoospermes qui , vus au plus fort grossissement , parais- sent des globules monadiformes tel- lement pressés les uns contre les au- tres , que leurs mouvemens en sont embarrassés et ne deviennent sen- sibles qu'autant qu'on les disjoint. Leuwenhoeck évaluait qu'il devait en exister au moins r5o, 000,000,000 dans un seul mâle de Morue. En délayant des fragmens de laitance dans un liquide, on discerne alors leur allure tournoyante, onduleuse ou spirale , et plus ou moins rapide , leur prolongement caudal qui est d'une ténuité incroyable et beaucoup plus long que dans tous les autres mâles. Les ovaires sont des grappes qui, dans les femelles, occupent, à peu près la même place que les laites dont ils ont la forme. Le nombre des œufs y est souvent prodigieux ainsi qu'on a pu eu juger en lisant divers articles d'ichthyologie dans ce Dic- tionnaire. La nature a dû pourvoir amplement à la reproduction d'Ani- maux qui ont tant d'ennemis , qui mangent eux-mêmes leur progéni- ture , et qui , dans leur jeunesse , de- meurent exposés à la voracité de tous les autres babitans des eaux. Sur des millions de Ciupes et de Gades qui naissent dans la saison , le plus grand nombre devient la proie des Clupcs et TOI des Gades , des autres Poissons vora- ces , des Oiseaux marins , et des hom- mes qui livrent aux Poissons une guer- re éternelle. Eu général les femelles pondent et sont à proprement parler ovipares. Ou a compté dans celles : OEuf*. Du Maquereau, de 129,200 a 546,681 De la Morue, de 3,686,96039,3441000 De la Carpe, de 169,400a 203,109 Du Carrelet i,357,4oo Du Brochet, de 49>3o4à 166,400 De l'Eperlan. . . . 38,278 De l'Esturgeon, de 1,467,856a 7,653,ooo Du Hareng; 36,960 De la Perche , de a8,323 à 38o,64o Du Rouget 8i,586 De la Sole ioo,362 De la Tanche. . . . 383,232 Le mâle passe après la ponte sur ces œufs, y répand le fluide sperma tique qui les agglutine , les féconde, et en forme ce qu'on nomme vulgairement le frai. Cependant il est plusieurs es- pèces , et des genres même , tels que les Squales , par exemple , où il y a accouplement et ou de longs oviduc- les , faisant fonction, en quelque soi le, de matrice, les œufs y éclo- sent , de sorte que les petits naissent vivans. La plupart des Poissons sont re- vêtus d'écaillés, qui, toutes petites qu'elles peuvent être, n'en existent pas moins dans certaines espèces oii l'on ne croyait pas qu'il y en eût, et deviennent visibles jusque dans l'An- guille quand la peau qui les revêt vient à se dessécher.. Ces écailles ont ouclque analogie avec La nature de la corne et du poil chez les autres Verté- brés; elles sont souvent très-dures , épaisses et serrées; revêtent jusqu'à la base des nageoires chez les uns , ou se convertissent en plaques et eu bou- cliers sur certaines parties du corps , ou à sa surface totale chez d'autres. Le squelette est d'une nature parti- culière , mais consistante et dure dans la plupart, tandis qu'il de- meure cartilagineux chez un grand nombre oii l'ossification complète n'a pas lieu. Peu d'Animaux varient au- tant dans les proportions. Depuis PCM l'Epinochc jusqu'au Ilcquiu , il y a nue distance énorme, et dans la même espèce, selon l'étendue des eaux- oii elles habitent, on voit des différences encore très-considérables ; ainsi l'on trouve , par exemple , des Brochets adultes qui , dans certains étangs ou petites rivières, ne dépassent guère jamais un pied , tandis qu'ail- leurs ils atteignent , dit-on , à douze. Chez les Accipcnsers la différence est encore plus grande. Les formes ne varient pas moius que la taille; chez les Poissons se présentent les plus bizarres, relevées souvent des teintes les plus éclatantes. Aucun n'habite un autre clément que l'eau , hors de laquelle tous meurent assez promplemenl. Beaucoup sont berbi- vores, c'est ù-dire qu'ils se nourris- sent de Fticacécs et autres Hsdiophy- tes, soit de mer, soit d'eau douce, mais le plus grand nombre est Car- nivore et recherche une proie vi- vante. L'appareil dentaire varie pro- digieusement, mais dans les Poissons où il est dispose eu pavé , on peut à coup sûr supposer qu'ils se nourris- sent de Crustacés ou de Mollusques à coquilles que cesdents en pavé ser- vent à broyer. Il n'est guère d'eaux à la surface du globe qui n'aient leurs Poissons. Les rivières et les lacs en ont dont la chair est exquise et généralement blanche. Il y en a qui vivent alternativement dans l'eau douce et dans l'eau salée, quittant la mer au temps dus amours pour re- monter bien avant dans les fleuves et dans les rivières. Ceux de la mer vi- vent par troupes innombrables, et comme cerl.dus Oiseaux obéissent à l'instinct d'émigration. Ceux-là sont eu général l'objet de pèches lucrati- ves , et deviennent des rie liesses poul- ies nations maritimes qui s'adonnent à leur préparation. On a beaucoup discouru sur ce point de l'histoire de Poissons lorsqu'il était d'usage do commencer un livre d'histoire natu- relle par le cui buno de la science , mais on oublia de remarquer au nom- bre des choses très-im portantes qui résultent de leur pèche et de l'a: t de POI taS les saler , combien il serait dillicile à la chrétienté, en temps de carême, de faire son salut, puisqu'on ne pour- rait trouver assez de maigre pour subvenir aux besoins de ces bonnes a m es qui savent bien qu'on est éter- nellement puni dans une autre vie pour avoir mangé gras dans celle-ci quand l'Eglise le défendait; telle est 1 utilité de Vu hlhyologie, qu'elle peut nous préserver de la damnation éter- nelle. Pour nous éviter ce malheur, et pour avoir du Poisson aux jours oii l'on en fait un commandement exprès, on a des viviers cl des étangs ou l'on en nom rit et qu'on a soin d'empoissonner au moyen de l'alvin, c'csi-à-dire de jeunes indi- vidus des espèces qu'on veut propa- ger; ce sont ordinairement des Car- pes , des Tanches , des Vendoises , des Brèmes , des Truites , des An- guilles même , quoique ces dernières soient destructrices. La Perche y peut également être accueillie , mais le Brochet eu doit être proscrit com- me trop féroce consommateur. Il ne faut pas trop nettoyer les étangs et en arracher toutes les Plantes; les lacincsde celles-ci offrant une nour- riture et des abris salutaires.aux Pois- .sous qui se' pèchent d'ordinaire tons les quatre ans. Dans certains grands lacs de Prusse, en Poméranic parti- culièrement, on a naturalisé, comme dans des étangs ordinaires, d'exccl- leus Poissons qui n'en étaient pas ori- ginaires , mais il est difficile de les y retrouver. Il nous resterait beaucoup à dire sur la science des Poissons et sur les Animaux qui en sont l'objet, mais comme Cuvier prépare de grands changemens dans cette partie de l'histoire naturelle, ainsi que nous l'avons annoncé au mot Icutiiyolo- ciii de notre tome huitième, nous renverrons au Supplément afin d'y profiler des nouvelles lumières qui nous sont promises. Là aussi nous traiterons tics Poissons fossiles ou iehthyolilcs , qui jouent un rôle fort important dans la contexture du globe actuel. (is.) *»6 POI POÏT./EA. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Lolées , et de la Diadelphie Décan- drie, L. , établi par Ventenat (Cboix des Plantes, p. et lab. 36) , et ainsi caractérisé par De Candolle (Prudr. Syst. ueget. rifltur. , 2 , p. 260) : calice tronqué obliquement , à cinq dents très-courtes, les deux supérieures surtout ; corollcpresquepapilionacée, à cinq pétales connivens , oblongs; l'étendard plus court que les ailes, et la carène plus longue que celles-ci ; dix étamines diadelphes presque sail- lantes ; style filiforme , glabre ; stig- mate terminal; gousse slipitée, li- néaire, comprimée , polysperme, mu- cronée , à valves planes ; graines len- ticulaires. Ce genre renferme trois espèces qui ont le port des Galega ou des Robinia. Ventenat a donné le nom de Poitœa galegoides à l'espèce qui doit être considérée comme type du genre. C'est une Plante de Saint- Domingue, dont les feuilles sontim- paripinnées , à douze ou quinze pai- res de folioles, et dont les fleurs, d'un rose purpurin , sont penebées. Les deux autres espèces , nommées par De Candolle Poitœa viciœfolia , et P. Campanilla , sont également indigènes de Saint-Domingue où le docteur Berlero les a recueillies, et les a distribuées à ses amis sous le nom générique de Robinia. (g..n.) * POITRINE. Pectus. in s. V. Thorax. POrVTŒ. bot. phan. Fruit du Poivrier noir , d'un très-grand usage dans l'art culinaire. Ce nom a été étendu à beaucoup d'autres Plantes de saveur aromatique ou brûlante. Ainsi l'on a appelé : Poivre d'Afrique , les graines de Y TJ varia aromatica. Poivre d'Amérique, le Schinus Molle déjà naturalisé en Andalousie oii on emploie ses graines dans la cui- sine. Poivre d'eau , le Polygonum Hy- dropiper. Poivre d'Ethiopie, YUnona et POI YUvaria dans les anciennes pharma- cies. V. Grains de Zelin. Poivre de Guinée , les Pimens à saveur très-piquante. Poivre de la Jamaïque , le Myr- tus Pimenta. Poivre des Maures , même chose que Poivre d'Ethiopie. Poivre de muraille, le Sedum acre. Poivre des nègres , le Fagara guyanensis. Poivre a queue , les Cubèbes, etc. * POIVREE. Poivrœa. bot. phan. Commerson, dans ses manuscrits, donnait le nom de Pevrœa , qui fut adopté par Du Petit-Thouars (Observ. Pl. A fric. , p. 28) , à un genre déjà distingué du genre Combretum par Sonnerat , sous le nom de Cristaria. Mais Cavanilles ayant établi parmi les Malvacées un genre Cristaria {V. Cristaire), De Candolle, dans le troibième volume de son Pmdromus , a préféré admettre la dénomination proposée par Commerson , en réta- blissant l'orthographe du nom du cé- lèbre et vertueux Poivre , adminis- trateur des îles de France et de Mas- careigne. Le nom de Gonocarpus , proposé récemment par Hamilton , doit être considéré comme super- flu , puisque indépendamment de ce qu'il est le plus moderne, il existe encore un genre de ce nom créé par Thunberg. Le genre Poivrœa se com- pose des espèces de Combretum à dix étamines. De Candolle en décrit cinq qui croissent dans les climats inter- tropicaux , savoir : deux de l' Amé- rique méridionale et des Antilles, une du Sénégal , une de lTnde orien- tale , et une de Madagascar introduite dans l'île Maurice. C'est cette der- nière espèce qui doit être considérée comme le type du genre, sous le nom de Poivrœa coccinea. On la nomme vulgairement Aigrette de Madagas- car. V. , pour les détails génériques , l'article CoMBRET. (g..N.) POIVRÉS, bot. crypt. Diverses POI espèces d'Agarics , particulièrement les espèces laiteuses. (d.) POIVRETTE. bot. puan. Nom vulgaire du Nigella sa/iva. (b.) POIVRIER. Piper, bot. phan. Genre de Plantes dont la place , dans la série des ordres naturels , nous pa- raît encore incertaine. Linné l'avait rapproché des Arum parmi les Mono- cotylédons ; Jussieu l'a placé dans les Urticées , et le professeur Richard en a fait le type d'un ordre nouveau qu'il a nommé Pipéracées, et qui, d'après la structure de l'embryon, appartient aux Monocotylédons. Ce rapport a été adopté par Kunth (in Humb. Nov. Oen. ) qui admet la fa- mille des Pipéracées et la range au- près des Aroïdées, et plus récem- ment par 131 unie , célèbre botaniste hollandais , qui , dans une Monogra- phie des Pipéracées de l'île de Java , dont il a étudié avec soin les produc- tions végétales , a reconnu dans ces Plantes une lige organisée comme celle des Monocotylédons, et un em- bryon parfaitement indivis et par con- séquent mouoeolylédon. Mais comme d'un autre côté ces rapports des Poi- vriers avec les Monocotylédons ont été niés par plusieurs botanistes, et tout récemment encore par Jussieu et Rob. Brown , etc. , nous croyons devoir décrire avec quelque soin l'organisation des diverses parties des Poivriers, afin qu'après avoir mis sous les yeux de nos lecteurs toutes les pièces du procès, ils soient en état de porter eux-mêmes un juge- ment. On a distrait de ce genre les espèces herbacées qui ont constam- ment deux étamines , et l'on en a formé le genre Peperomia qui a été traité dans le volume précédent de ce Dictionnaire, de sorte que nous n'avons plus qu'à nous occuper ici des véritables espèces de Poivriers qui forment le genre Piper propre- ment dit. Les espèces de ce genre, extrêmement nombreuses , croissent toutes dans les régions inlertropi- calcs du nouveau et de l'ancien con- tinent; mais elles sont incompara- POI 127 blcment plus nombreuses dans le premier. Les espèces sont en général grimpantes, tantôt herbacées , tantôt ligneuses, frutescentes ou même ar- borescentes. Leur tige , coupée en travers , présente , selon le professeur Blume, l'orgauisation suivante : elle n'a pas d'écorce proprement dite , et sa substance n'est pas formée de cou- ches concentriques , comme dans les Dicotylédones; les vaisseaux les plus anciens, et qui ont acquis la consis- tance ligneuse, occupent la circonfé- rence de la tige , tandis que les plus récens sont placés au centre. Les feuilles sont alternes, opposées ou verlicillées , et toujours simples et entières , à nervures ramifiées irré- gulièrement. Les fleurs sont herma- phrodites , très-rarement uuisexuées etdioïqucs, disposées sur un spadice ordinairement cylindrique , quelque- fois conique ou même sphérique. Il naît en général en face de chaque feuille , et est porté sur un pédon- cule plus ou moins long. Chaque (leur se compose : i.° d'une écaille en gé- néral peltcc , mais d'une forme va- riée qui est quelquefois celle d'un casque s'ouvrant obliquement; 2° d'étamines en nombre très-variable , dont les filets , généralement très- courts , naissent soit immédiatement de la surface du spadice, soit sur la paroi externe de l'ovaire lui-même. Les anthères sont ordinairement glo- buleuses , à deux loges s'ouvrant par une fente latérale; 5° d'un pistil ses- sile, même dans les espèces dont le fruit finit par être pédicellé comme dans le Piper Cubeba par exemple. L'ovaire est toujours à une seule loge contenant un ovule dressé , le stig- mate est ordinairement sessile , à deux , trois ou quatre lobes. Le fruit se compose d'un péricarpe mince, .légèrement charnu dans l'état frais, indéhiscent , et contenant une graine dressée. Celle-ci a son tégument pro- pre double, recouvrant un très-gros endosperinc granuleux ; à son som- met , il préseule une petite dépres- sion ou fossette superficielle, dans laquelle est placé l'embryon. Celui ci i »» roi est discoïde > déprime , lenticulaire, mince daus son contour, parfaite- ment indivis. Si on le fend longitudi- nalement, on trouve dans sou centre uue petite fossette exactement rem- plie par un petit corps également len- ticulaire , légèrement bilobé à sa par- tie inférieure qui est libre, et adhé- rente par son extrémité supérieure. Il est impossible de ne pas recon- naître dans un pareil embryon la structure ordinaire des Monocotylé- dons; tout le corps extérieur et in- divis est le cotylédon; l'intérieur, légèrement bilobé, est la gemmule, qui, comme l'on sait, est toujours renfermée dans l'intérieur même du cotylédon , dans tous les embryons monocolylédonés. ( V, l'Atlas de ce Dictionnaire où nous avons figuré l'a- nalyse de deux espèces de Poivriers.) Le professeur Blurae a soumis à la germination la graine de plusieurs es- pèces de ce genre, et voici en somme la manière dont elle s'opère : la par- tie supérieure de l'embryon , c'est-à- dire celle qui est immédiatement re- couverte par le tégument propre de la graine devient d'abord plus proé- minente ; au bout de huit à dis jours, elle se déchire, et l'on voit sortir de son intérieur la radicule qui était par conséquent endoihizc ou coléo- rhizée , comme daus tous les Mono- cotylédons. Le cotylédon reste enga- gé dans la graine , et par son allon- gement progressif, la radicule finit par entraîner avec elle la gemmule, elles deux lobes qu'elle présente , en se développant , se changent en feuil- les primordiales , qui ont élé con- sidérées par tons les observateurs comme deux cotylédons ou feuilles séminales. Mais il est évident que le corps qui a formé ces deux feuilles était complètement renfermé dans le cotylédon , adhérent et confondu en- tièrement par l'une de ses extrémités ,-tvec sa cavité intérieure , et que pav conséquent c'était la gemmule. D'ail- leurs , si l'on compare l'embryon des Poivriers avec celui du Sauràrus , des Cabombées et des Nymphéacées , il est impossible de n'y pas reconnaître POI la même structure. Mais le célèbre R. Brown donne de cette structure une explication qui , suivant lui , fe- rait rentrer ces différeus Végétaux dans la grande division des Dicoty- lédons. Pour cet habile observateur , la partie considéiée par le professeur Richard et par Blume comme le co- tylédon , est un organe entièrement différent. C'est un secondendosperme qui n'est autre chose que le sac de l'amnios de Malpighi, et la partie regardée comme la gemmule est le véritable embryon qui est dicolylé- doné. Nous laissons nos lecteurs maî- tres de choisir entre ces deux opi- nions également soutenues par des autorités imposantes. Si l'on se dé- cide pour la première , on aura pour la fortifier la structure intérieure des tiarc-i qui, suivantles observations du professeur Blume, est celle des Mo- nocôlyléilones , et, de plus, l'aspect et l'organisation de l'embryon qui nous paraît la même que dans les EndorLizes ou Monocotylédones. Si au contraire on admet la seconde , il faudra négliger l'organisation de la lige et supposer un prétendu endos- perme accessoire formé parle sac de l'amnios et renfermant un embryon qui serait soudé avec sa paroi in- terne par l'uuc de ses extrémités. Pour nous , nous croyons la question encore indécise, et nous pensons que de nouvelles observations sont encore nécessaires avant qu'on puisse se dé- cider définitivement. Plusieurs espèces de ce genre, par leurs usages dans l'économie domes- tique ou la thérapeutique , méritent d'être mentionnées ici. Nous allons dire quelques mota des principales. A leur tête se préscute le Poivrier koir , Piper nigrum, L. , Ricli. , Bot. Méd. , i , p, 5i. C'est un Arbrisseau sarmcnlcuv , qui porte des feuilles allcrnes, ovales, acuminées , entiè- res , glabres , longues de trois à cinq pouces , largesd'euviroudeux pouces, portées sur de courts pétioles. Les (leurs forment des chatons grêles et pendans , longs de quatre à cinq pou- ces. Les fruits sont globuleux, jpisi- POI Formes , sessiles , rougeâtres , un peu charnus extérieurement, monosper- mes et indéhiscens. Celte espèce croît dans l'Inde ; on la cultive particuliè- rement dans les îles de Java , de Bor- néo , de Sumatra et de Malaca. Le fruit entier, quand il a été desséché, devient noirâtre, se ride, et porte dans le commerce le nom de Pohre noir; dépouillés de la partie externe et charnue de leur péricarpe, ces graius ont une teinte jaunâtre pâle, et sont appelés Poivre blanc. Les usages dupoivre , comme aromate et épice, sont trop généralement répan- dus et trop connus de tout le monde pour que nous croyions nécessaire d'entrer dans aucun détail à cet égard. Mélangé à petite dose dans cei tains alimens , il en favorise la digestion par l'excitation qu'il communique à l'estomac Aussi doit-on surtout rem- ployer pour les substances un peu fades, pour les légumes par exem- ple , qui , par eux-mêmes , n'exercent qu'une faible action stimulante sur les organes de la digestion. Le pro- fesseur OErsted avait annonce que la saveur acre et piquante du Poivre était due à une nouvelle base salifia- ble. Mais notre habile chimiste Pel- letier , dans une analyse plus récente du Poivre, a reconnu que cette base salifiablc qu'il a nommée Piperin , était insipide, et que la saveur poi- vrée était due à uue huile particu- lière peu volatile. Poivnixn Cubêiik, Piper Cubeba, L. , Rich. , Bot méd. , 1 , p. 5a. Ori- ginaire des mêmes contrées que la fnécédente , cette espèce est éga- ement sarmenteuse et glabre dans toutes ses parties ; sa tige est flexueuse et articulée; ses feuilles sont pétio- lées , ovales, oblongues , quelquefois lancéolées, entières et coriaces. Les fleurs sont disposées en un spadice long et cylindrique. Elles sont d'a- bord sessiles ; mais après la féconda- tion , le support du pistil s'allonge et forme une sorte de pédicclle long de uatreà six lignes qui porte les fruits, eux-ci ont du reste les mêmes ca- ractères que ceux de l'espèce précé- dente , dont ils se distinguent surtout par leur long pédoncule ; de-là le nom vulgaire de Poivre à queue sous le- quel on connaît cette espèce. La sa- veur du Poivre Cubèbc est moins acre et moins brûlante que celle du Poivre noir; cependant elle est aussi d'une très grande activité. Le profes- seur Vauquelin ayant soumis ces fruits à l'analyse chimique , en a tiré les principes suivans : une huile vo- latile presque concrète; une résine semblable à celle du baume de Co- pahu; une petite quantité d'une autre résine colorée; une matière gom- meuse colorée; un principe exlraclif analogue à celui des Plantes légumi- neuses et quelques substances salines. Cette espèce était fort peu usitée en médecine , lorsqu'il y a un petit nom- bre d'années, certains praticiens en Angleterre et eu France l'adminis- trèrent contre la blennonhagie. On l'emploie eu poudre à la close d'un gros et demi, répétée trois fois dans les viugt-quatie heures. iNous pourrions citer ici encore d'aulres espèces, telles que le Piper Bétel, L. , dont les feuilles entrent dans la préparation masticatoire con- nue sous le nom de Bétel , et que les Iudieus mâchent continuellement ; le Piper longum dont les fruits sont em- ployés comme condimens, ainsi que ceux du Poivre noir , etc. , etc. (a., r.) * POIVRIERS. Piperineœ ou Pi- peraceœ. bot. fhan. Dans son Gê- nera P lantarum , Jussieu avait placé le genre Piper parmi les Drticées. Plus tard, il proposa d'en former le type d'une famille distincte , à la- Juelfe De Caudolle donna le nom e Pipéritées , en continuant de la ranger non loin des Drticées. Le pro- fesseur Richard, en adoptant le Piper comme type d'une nouvelle famille , sous le nom de Pipéracées , la trans- portait auprès des Aroïddes, parmi ies Monocotylédones , et ne la com- posait que rlu seul genre Piper; mais le célèbre Jussieu ne partage pas cette opinion; pour lui, la famille des Pi- péracées reste distincte, mais il la 2 TOME XIV. 9 i5o POL reporte daus le voisinage des Urti- cées , dont il la distingue surtout par la présence de son endosperme , et au genre Piper ; il ajoute les genres Gunnera, Gnetum et Tâoa , sans néanmoins regarder ces genres com- me unis entre eux par des rapports bien étroits. Nous renvoyons à ce que nous avons dit dans l'article précé- dent touchant la structure des Poi- vriers , et nous dirons encore qu'il ne paraît pas bien démontré qu'il faille en former une famille à part. V. Poi- vrier, (a. r.) * POIVRON. ROT. PHAN. V. PÉ- BERON. POIX. min. On donnait ancien- nement le nom de Poix minérale au Bitume Malthe , et celui de Poix juive ou de Judée au Bitume Asphalte. V. Bitume. (g. del.) POLAKÈNE. Polahenium. rot. phan. Nom donné par le professeur Richard à une espèce de fruit com- posé de plusieurs akènes réunis à une axe commun : tel est celui des Ombellifères , des Araliacées. Selon le nombre des akènes , on lui donne les noms particuliers de Diakène , Triakène, Pentakène, etc. V ■ Fruit. (a. r.) * POLAMOPHILE. Polamophilus. crust. Genre de l'ordre des Déca- podes , famille des Brachyures , éta- bli par Latreille qui lui a substitué ensuite le nom de Thelphuse. V- ce mot. (g.) * POLANISIA. bot. phan. Rafi- nesque (Journ. de Phys., août 181g , p. 98) a élabli sous ce nom un genre de la famille des Capparidées , qui a pour type le Cleome dodecandm , var. canadensis , L. Ce genre a été adopté par De Candolle (Prodrom. Syst. veget. , 1 , p. 242) qui l'a ainsi caractérisé: calice à quatre sépales ou- verts ; corolle à quatre pétales ; éta- raiues dont le nombre varie de huit à trente-deux; torus petit; silique sessile ou à peine slipilée , terminée par un style distinct. A l'espèce que nous avons indiquée comme type , et POL qui croît dans l'Amérique septen- trionale, De Caudolle en a ajouté neuf autres , dont trois du cap de Bounc-Espérance , quatre de l'Inde- Orientalc, et une de la Nouvelle- Espagne. Ce sont des Plantes très- voisines des Cleome dont elles ont entièrement le port et avec lesquelles pl usieurs d'entre elles avaient été réu- nies par Linné. (g..n.) POLATOUCHE. Pteromys. mam. Ces noms on t été donnés par la plupart des zoologistes modernes, et particu- lièrement parCuvier , Geoffroy Saint- Hilaire , Illiger et Desmarest , à un genre de Rongeurs claviculés, carac- térisé de la manière suivante : sys- tème dentaire, appareil des sens, de la génération et du mouvement , or- ganes de préhension , Irès-analogues à ceux des Ecureuils , mais la peau des ûancs très-étendue , velue en des- sus et en dessous , joignant les mem- bres antérieurs avec les postérieurs , et formant une sorte de parachute; un appendice osseux aux pieds, des- tiné à soutenir cette membrane des flancs ( Desmarest , Mammalogie , p. 45i). Ces derniers caractères, tout remarquables qu'ils sont, n'avaient pas paru à Linné d'une assez haute importance pour servir de base à l'établissement d'un genre particu- lier; et presque tous les auteurs qui ont publié , d'après l'illustre natu- raliste suédois , des systèmes ou des catalogues de Mammifères, ont, à son exemple , laissé les Polatouchcs avec les Tamias , les Guerlinguets et les Ecureuils proprement dits, dans le groupe si étendu des Sciurus ; grou- pe assurément très-naturel, comme le sont , à un très-petit nombre d'excep- tions près , tous les groupes linnéens , mais que l'on doit considérer (en y joignant les Marmottes et les Sper- mophiles) bien plutôt comme une famille que comme un genre. Telle est aujourd'hui l'opinion unanime de tous les zoologistes. Il n'en est plus un seul qui se refuse à séparer des Ecureuils les Polatouchcs ; et si la classification de ces derniers peut POL encore donner lieu à quelques contes- talions, c'est seulement entre les au- teurs qui adoptent le genre Pleromys tel qu'il a été établi par Cuvier , Geoffroy et Illiger, et ceux qui pen- sent que ce groupe secondaire doit être lui - même subdivisé. Cette dernière opinion paraît être celle de Desmarcst qui , dans sa Mamma- logie, a partage les Polatouches en deux sections parfaitement caractéri- sées par la forme de la queue ; et elle «st bien certainement celle de Fr. Cu- vier qui , dans son ouvrage sur les dents des Mammifères et dans le Dic- tionnaire des sciences naturelles, n érigé en genres les deux sections de Desmarest, en faisant connaître plu- sieurs caractères différentiels non en- core observés. Des deux genres ou sous-genres ainsi formés , l'un com- prend le Polatouche de Buffon et quelques espèces très-voisines ; c'est celui que Fr. Cuvier nomme Sciu- roptère, Sciuropterus : l'autre est composé du Taguan de Buffon et du Pleromys nitidus de Geoffroy; c'est celui auquel Fr. Cuvier laisse le nom de Pleromys. Nous décrirons d'abord ce dernier. f Les Ptéromys , Pleromys. Ce sont les Polatouches à queue ronde de Desmarest. Leur caractère extérieur le plus remarquable con- siste en effet dans leur queue ronde , ayant les poils non distiques. Ce sont de grandes espèces qui vivent dans les parties chaudes de l'Asie , et prin- cipalement dans les îles de l'archi- pel Indien. Fr. Cuvier (Diclionn. des scienc. natur. T. xliv) les caracté- rise de la manière suivante : « J'ai forme , dit-il , le genre Pleromys du grand Ecureuil volant, nommé Ta- guan , à cause du caractère très-par- ticulier de ses mâchoires qui ne res- semblent point à celles des Ecureuils volans ou Sciuroplères avec lesquels cette espèce avait toujours été con- fondue. Ses dents sont au nombre de vingt-deux , douze supérieures (deux incisives et dix mâchelières) et dix inférieures (deux incisives et huit mâ- POL ,3i chelières). Les mâchelières semblent participer de la nature des dents sim- ples et des dents composées ; cepen- dant elles ne contiennent point de matière corticale. » Les autres carac- tères que Fr. Cuvier assigne aux Pté- romys sont communs aux Sciurop- tères ou Polatouches, et ont été in- diqués au commencement de notre article. Le Taguan ou giund Ecureuil volant, Buff. , Suppl. ni, pl. ai et 21 bis , et Suppl. vu, pl. 67 ; Ple- romys Pelaurisla , Desmarest; Sciu- rits Pelaurisla , Pall. , Mise. , p. 54 , pl. 6 , est l'espèce la moins imparfai- tement connue. Les parties supérieu- res de son corps sont d'un brun ti- queté de blanc , et les inférieures d'un blanc grisâtre; il y a aussi un peu de brun sous le cou. Les cuisses sout rousses, les pieds bruns et la queue noirâtre dans presque toute son étendue. Le nez, le tour des yeux et les mâchoires sont noirâtres; les joues et le dessus de la tête sont va- ries de brun et de blanc. Les plus grands poils des m&ustaches sont noirs. La membrane des flancs forme un angle saillant derrière le poignet , et l'on remarque à la base de la queue un petit prolongement cutané qui s'unit à la partie interne des cuisses. Enfin la taille de cette espèce csl or- dinairement d'un pied et demi en- viron , sans comprendre la queue qui mesure un pied huit ou neuf pou- ces de longueur totale. Cette belle espèce habite les Moluques et les Phi- lippines; ses mœurs sout très -peu connues; on sait cependant qu'elle est nocturne. Le Ptéhomys éclatant , Pleromys nitidtis , Gcoff. St.-Hil. ; Desm. , Mamm. , est une espèce très-voisine de la précédente par sa taille , ses f >roportions et ses formes , mais que es couleurs de son pelage rendent très-distincte. Le dessus de son corps est généralement d'un brun foncé , et le dessous d'un roux brillant. La queue est, à sa' base, de même cou- leur que le dessus du corps; mais clic prend , à son extrémité , une i?v2 POL nuance beaucoup plus foncée. Cette espèce habite les Moluques , et parti- culièrement l'île de Java. C'est vraisemblablement à ce sous- genre que l'on devra rapporter le Plongeur mentionné par ïemminck sous le nom de Pteromys leucogenys , dans le premier volume des Mono- graphies de Mammalogie (p. 27). Cette espèce , que le célèbre zoologiste hol- landais annonce comme très-remar- quable , et qu'il promet de décrire prochainement , a été récemment dé- couverte au Japon. • ff Les Sciuhoptères , Sciuropterus. Ce sont les Polatouches à queue aplatie de Desmarest. Leurs dents , entièrement semblables à celles des Ecureuils , leur queue aplatie , à poils distiques, et leur petite taille, les distinguent parfaitement des Ptéro- mys, dont ils s'éloignent aussi, sui- vant notre collaborateur Lesson (Manuel de Mamm. , p. 24i) par la forme de leur crâne. Le Sciuroetère ri.ÈCHE , Sciurop- terussagitta, Less. , Man. de Mamm.; Pteromys sagilta, Des m., Mamm.; Sciurus sagitta de Cuvier et de quel- ques auteurs. Cette espèce , qui ha- bite Java, est généralement brune en dessus et blanche en dessous , avec la queue d'un brun clair. La membrane des flancs forme, derrière le poignet, un angle saillant , de mê- me que chez les Pteromys. Sa taille n'est que de cinq pouces et demi sans comprendre la queue qui mesure cinq pouces. Le Poeatotjche , Buff. , T. x , pl. 21 ; Sciuropterus volucella , Lesson , Man. deMamm. ; Pteromys volucella , Desm. ; Sciurus volucella ,Pall., Glir.j l'Assapan , Fr. Cuv. , Mamm. lith., liv. 8 , est une espèce un peu plus petite que la précédente , et dont la queue est aussi proportionnellement plus courte ; son pelage est gris-rous- sâtre en dessus et blanc en dessous; la membrane des flancs ne forme der- rière le poignet qu'un simple lobe arrondi. Le Polatôuche ( ainsi appelé par Buffon, du nom Polatucka que POL les Russes donnent à l'espèce sui- vante) habite les Etats-Unis, où il vit, par petites troupes, sur les ar- bres , cl oii il se nourrit de graines et de jeunes bourgeons. Il vit très- bien en domesticité, et il paraît mê- me qu'en 1809 l'espèce s'est repro- duite à la Malmaison. Plusieurs indi- vidus existent encore en ce moment à la Ménagerie du Muséum où nous avons eu occasion de les examiner. Ils se tiennent constamment cachés pendant le jour sous le foin qui leur sert de litière, et ne se montrent ja- mais que lorsqu'on vient à l'enle- ver ; alors ils s'élancent à la partie supérieure de leur cage, et si on les inquiète de nouveau, ils sautent du côté opposé en étendant les membra- nes de leurs flancs , au moyen des- quelles ils parviennent à décrire , en tombant , des paraboles d'une assez grande étendue. Le SCTUROPTËRE DE SlBÉRIE , Sciu- ropterus sibiricus , Less. , Man. de M.am.;Pteromyssibiricus , Desm . ; Sciu- rus volans , L. , Pall., est une espèce un peu plus grandeque les précéden- tes dont ellese distingue par les cou- leurs de son pelage qui est d'un gris cendré en dessus et blanc en dessous, et par les dimensions de la queue qui est de moitié plus courte que le corps. Les membranes des flancs ont la mê- me forme que chez le Polatôuche. Cet Animal , dont on connaît une variété entièrement blanche, habite les forêts de Pins et de Bouleaux de la Lilhua- nie , de la Livonie , de la Finlande , de la Laponie et de la Sibérie. Il est nocturne comme le Polatôuche , mais il vit solitairement. Ses habitudes sont du reste très-peu différentes. C'est celte espèce que l'on trouve dé- signée dans quelques ouvrages sous le nom de Sapan ; mais ce nom , dé- rivé du mot viiginien ylssapanii , appartient à l'espèce américaine. Quelques autres espèces de Sciurop- tères se trouvent indiquées dans les au- teurs ; telles sont : les Pteromys ge- nibarbis et Pler. lepidus d'Horsfield [Zool. Research, in Java , liv. 4 et 5) que l'on devra placer près du Sciu- POL tvpterus sagit/a , et qui habitent , tomme lui , Java. Nous devons re- marquer au reste que, suivant Tem- minck (Mon. de Mamm. T. 1 , p. 27), ces deux indications se rapportent à une seule espèce , le Pter. lepidus n'étant qu'un double emploi du Pter. genibarbis. (is. g. st.-ii.) *POLCAT. mam. Catesby et Kalm ont nommé ainsi l'Animal que Buflon a appelé, après eux, Conépate, et que Linné rangeait dans les Viverres sous le nom de Viverra Putorius. . (i.ESS.) POLE. pois. Nom vulgairedu Pleu- ronectes Cynoglossus. V. Pleuro- NECTE. («0 POLECAT. mam. V. Moufette. * PO LE M AN NI A. bot. piian. Bergius, jeune naturaliste prussien , qui est mort il y a quelques années au cap de Bonne-Espérance, avait envoyé sous le nom de Polemannia hy acinthifolia , une Liliacée nou- velle qui croît au pied de la mon- tagne du Lion et à la baie de Ramps. Sculecteudal [Linnœa , ac fasc. , p. a5o ) a donné une description Irès- délaillée de cette Plante. Elle a les plus grands rapports avec ï'Hya- cinthus serutinus , L. , qui croît dans le bassin de la Méditerranée , es- pèce que les auteurs modernes ont placée dans divers genres , tels que Lac/icnalia , Umpelalum et Scilla. Scldectendal la considère comme voi- sine du Ladicnalia , mais elle s'en distingue par plusieurs caractères. (G..N.) * POLEMBtVYUM. bot. piian. Notre collaborateur Adrien De Jus- sieu , dans son Mémoire sur les Pui- tacées , place à la suite de cette fa- mille un genre nouveau auquel il donne le nom de Polembryum , à cause de sou embryon multiple. Ce genre n'est conûu que par son fruit décrit et figuré , loc. cit. , pag. i?6 , tab. 28 , n. 4g. Il est presque sessile , hérissé de pointes , à cinq coques réunies entre elles par leurs cô- tés , se séparant ensuite par la matu- POL , 00 rite. Son endocarpe est cartilagineux, coriace, à deux valves séparables du sarcocarpe , renfermant uue seule graine ovoïde, marquée à la base d'une large tache noire, couverte n d'un tégument mince, et composée intérieurement de plusieurs embry ous ordinairement au nombre de trois , disposés et verticillés , inverses, iné- gaux, à cotylédons charnus, très- épais, ponctués , età radiculesà peine saillantes. De Jussieu ajoute que ce fruit appartient certainement au groupe des Diosinées du Cap , et qu'il offre beaucoup de rapports avec le fruit du Calodendron de Thun- berg , appelé Châtaigne sauvage par- les hahitans de l'Afrique australe. (G..N.) POLEMOI1NE. Polemonium. bot. piian. Genre qui sert de type à la fa- mille des Polémouiacées , el caracté- risé de la manière suivante : calice monosépale , à cinq divisions plus ou moins profondes et persistantes ; co- rolle mouopélale , régulière , évasée , à tube court et à cinq lobes , portant cinq étamines distinctes , à anthères cordiformes ; ovaire libre , légèrement stipité à sa base et élevé au-dessus d'un large disque hypogyne el lobé, qui tapisse le fond du calice; cet ovaire présente trois loges contenant chacune un grand nombre d'ovules- insérés sur plusieurs rangs à leur an- gle interne ; leslylecst long , terminé par un stigmate profondément tri- parti. Le fruit est une capsule Irilo- culaire, s'ouvraut eu trois valves portant chacune une cloison sur le milieu de leur face interne. Les espè- ces de ce genre, au nombre de douze environ , sont des Plantes herbacées, vivaces , portant des feuilles alternes et imparipinnées ; leurs fleurs sont généralement bleues , et foi meut uue sorte de corymbe terminal. Presque toutes ces espèces sont originaires de l'Amérique septentrionale et méri- dionale ; une seule croît en Europe; c'est la Polémoine BiiEi/E , Polemo- nium cœruleum , L. , Fl. Dan.., tab. 2Î)5, que l'on cultive dans nos par- terres sous le nom de Valériane grec- i54 POL que. Elle est originaire d'Allemagne , d'Angleterre et de Suisse. (a. h.) POLÉMONIACÉES. Polemonia- ceœ. bot. phan. Famille de Plantes dicotylédones , monopétales et hypo- gynes , établie par De Jussieu et adop- tée par tous les autres botanistes. Les Polémoniacées sont des Plantes her- bacées ou ligneuses , quelquefois vo- lubiles , munies de feuilles alternes ou opposées , souvent divisées et pin- □atindes , et de fleurs axillaires ou terminales , formant des grappes ra- meuses. Chaque fleur se compose d'un calice monosépale , à cinq lo- bes ; d'une corolle monopétale régu- lière, rarement irrégulière, à cinq divisions plus ou moins profondes ; de cinq élamines insérées à la corolle; d'un ovaire appliqué sur un disque souvent étalé au fond de la fleur, et lobé; à trois loges contenant une ou plus souvent plusieurs ovules; le style est simple , terminé par un stig- mate trifide. Le fruit est une capsule à trois loges , s'ouvrant en trois valves septifères sur le milieu de leur face interne , ou portant seulement l'em- preinte de la cloison qui reste intacte au centre de la capsule. Les graines offrent un embryon dressé au centre d'un endosperme charnu. Cette fa- mille tient en quelque sorte le mi- lieu entre les Convolvulacées et les Bignoniacées. Elle diffère des pre- mières par les valves de la capsule Ï)ortant les cloisons sur le milieu de eur face interne et non contiguës parleurs bords sur les cloisons, et par son embryon dressé ; des se- condes, par sa corolle presque tou- jours régulière, son ovaire à trois loges , ses valves portant les cloi- sons, etc. Les genres qui composent cette famille sont peu nombreux : tels sont : Polemonium , L.; P/ilox , L. ; Cantua , JuS's. ; Ipomopsis , Rich.; Bonplandia, Cavan., ou Caldasia, Willd. , et probablement le Cobœa, L. (A. R.) * POLEO. bot. phan. (Feuillée.) Syn. du Bistropogon mollis de la Flore équinoxiale. (b.) POL POLIA. bot. phan. Sous le nom de Polia arenaria , Loureiro (JFlor. coc/iinch. , p. 2o4) a décrit une Plante qu'il considérait comme le type d'un nouveau genre, mais qui, suivant Jussieu , est le même que le Polycar- pœa , Lamk., ou Hagea de Ventenat. Willdenow avait décrit la même Plante sous le nom dJ Achyranthes corymbosa. V. Hagée. (g..n.) * POLIDIE. Policlius. ins. Genre de Charansonite établi par Schœn- herr. V. Rhynchophobe. (g.) POLIDONTES. Polidontes. moll. Moutfort a proposé ce genre pour quelques espèces d'Hélices qui ont l'ouverture garnie de dents plus ou moins nombreuses. Férussac a re- nouvelé cette coupe par un sous-genre qu'il nomme Helicodunte. V. ce mot et HÉLICE. (D..H.) * POLIDRUSE. Polidrusus. ins. Genre de Charansonite établi par Germar et adopté par Schœnherr. V. R H YNCHOPH OBE . (g.) POLIERSCHIEFER. min. Schiste à polir, Schiste tripoléen. Argile schisteuse légère , d'un blanc jaunâ- tre , quise IrouveàBilin ,en Bohême , et qui sert à doucir la surface des métaux. (g. del.) POLINICE. Polinices. moll. Dé- membrement inutile proposé par Montfort (Conch. syst. T. 11, p. 222) pour des Coquilles du genre Nérite de Linné etJNatice de Lamarck. Il réu- nit dans ce groupe les espèces qui ont l'ombilic entièrement fermé par la callosité, le Natica mamilla par exemple. V. Natice. (d..h.) POLIOPDS. ois. Syn. de Fulica nœvia. (b.) POL1SON. bot. phan. (Dombey.) Nom de pays du Ranunculus Krapfia De Cand. et Deless., Icon. sel. 1, tab. 35. P'. Renoncule. (b.) POLISTE. PolUtes. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte- Aiguillons, famille des Di- ploptères , tribu des Guêpiaii es , éta- bli par Lalreille, et adopté par tous POL les entomologistes, avec ces caiac- lères : mandibules guère plus lon- gues que larges , en carré long , obli- quement et largement tronquées au bout , avec la portion apicale de leur bord interne , ou celle qui est au-delà de sou angle , plus courte que le reste de ce bord ; chaperon presque cai i é , avec le milieu de sou bord antérieur avancé en pointe ou en dent ; division intermédiaire de la lèvre un peu al- longée, presque en cœur; abdomen ovalaire ou diversement et distincte- ment pédiculé. Ce geure, remarqua- ble par les mœurs des espèces qui le composent, a les plus grands rap- ports avec les Guêpes proprement dites, dont il a été extrait, mais il en diffère, i° par les mandibules qui, dans les Guêpes , ont la portion api- cale du bord interne plus longue ou aussi longue que le reste de ce bord ; 2° par le milieu du bord antérieur du chaperon qui est largement tron- qué et unidenté de chaque côté lions les Guêpes ; 3° et enfiu par l'abdo - men qui, dans celles-ci , est ovoïdo- couique et tronqué à sa base , ce qui n'a jamais lieu chez les Polistes. Ces différences sont assez sensibles pour que l'on distingue facilement ces deux genres; aussi nous ne donnerons pas de description détaillée des Polistes afin d'avoir plus d'espace pour parler des mœurs des principales espèces que nous allons citer. Le genre Poliste en renferme un assez grand nombre. On en trouve dans presque toutes les parties du globe , mais c'est prin- cipalement dans l'Afrique et dans l'Amérique méridionale que vivent les plus grandes. La POLISTE FRANÇAISE, PolisiCS gallica , Latr. , Fabr. , Panz. , Faun. Germ. , fasc. 4g,ng. 32; Vespa gal- lica, L. Elle est un peu plus petite que la Guêpe commune ; noire , avec le chaperon; deux points sur le dos du corselet; six lignes à l'écussou ; deux taches sur le premier et sur le second anneau de l'abdomen , leur bord supérieur, ainsi que celui des autres, jaunes; l'abdomen est ovalaire ut brièvement pédiculé. POL i55 Cette espèce fixe son nid contre les branches des arbres , dans une posi- tion verticale; il se compose d'un seul gâteau formé d'un plus ou moins grand nombre de cellules dont les la- térales sont plus petites. Dans le nord de la France , et aux euviions de Paris, ces guêpiers ont au plus vingt à trente cellules , tandis que , dans le midi, nous eu avons vu qui étaient composés de plus de cent cellules; ils étaient le plus souvent attachés sous le rebord des toits des maisons ; et alors dans une position horizon- tale. Ces Polistes piquent très-fort quand on les irrite; leurs nids sont faits d'un papier gris foncé. La PoLlSTE CARTONN1ÈRE , Polistes nidulans , Latr. ; Vespa nidulans , F.ibr. , Coqueb. , 111. iconog. , tab. 6, fig. 5, Ptéaum. , Mém. , tab. 6, pl. 20 à 24 ; Vespa charlaria, Oliv., Lncyclop. Elle est longue de près de cinq lignes, d'un noir soyeux, avec le bord postérieur des anneaux de l'abdomen jaune. Cette espèce se trouve dans l'Amérique méridionale, à Cayenne. Le nid de ces Polistes est composé d'une boîte en carton d'un blanc jaunâtre marbré de brun , d'une demi-ligne d'épaisseur et très- poli , ayant la forme d'un cône tron- qué fermé eu bas par un autre cône très-évasé et percé à son sommet. Ce guêpier est attaché à une branche d'arbre à laquelle il tieut par une espèce de tuyau place à sa pai tic su- périeure. La Poeiste Lkciieguana, Polis- tes Lechegiiana , Latr., Ann. des Sienc. natur. T. iv, p. 35g , a le corps noir , avec le bord postérieur des cinq premiers anneaux de l'abdo- men jaune. Celte Poliste a été rappor- tée de l'intérieur du Brésil par Aug. de Saint-Hilaire. Ces Hyménoptè- res suspendent leur nid aux bran- ches de petits arbrisseaux et à envi- ron un pied du sol ; ces nids ont une forme à peu près ovale. Les gâteaux qui sont dans l'intérieur de ces guê- piers contiennent un miel excellent , ayant plus de consistance que celui de nos Abeilles, mais possédant son- j 36 POL vent une qualité délétère qui rend insensés et furieux ceux qui en ont mangé. Auguste de Saint-Hilaire et deux hommes qui l'accompagnaient en ont fait , sans le savoir, une cruelle expérience et faillirent périr des sui- tes de l'empoisonnement causé par ce miel. P~. , pour plus de détails sur cet empoisonnement, Ann. des Se. nat., 4, p. 54o. (g.) * POLTSTIQUE. Polistichus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques éta- bli par Bonellisur la Galerita fascio- lata de Fabricius , dont Latreille for- mait le type de son genre Zuphium , genre qui renfermait alors l'espèce du genre Zuphium proprement dit de Bonelli. Latreille a depuis adopté les genres Zuphie et Polistique. Celui dont nous nous occupons dans cet arlicle a pour caractères : dernier article des palpes assez fortement sé- curiforme dans les deux sexes. An- tennes filiformes, presque monili- formes ; le premier arlicle plus court que la tête ; articles des tarses courts et presque bifides ; ceux antérieurs très-légèrement dilatés dans les mâ- les, et ciliés également des deux cô- tés. Corps aplati. Tête presque trian- gulaire , rétrécie postérieurement. Corselet plan et cordiforme. Ce genre ne renferme que deux espèces pro- pres au midi de la France ; on en trouve unel 'Zuph.fasciolatum, Latr.) aux environs de Paris , mais elle y est très-rare. (g.) POLITRIC. bot. crypt. Pour Polytric. Tr. ce mot. (b.) POUUM. bot. phan. Espèce du genre Germandrée. V. ce mot. (a., b..) POLIXÈNE. Polixenus. moll. Une petite Coquille microscopique de la classe des Foraminifères a servi à Monlfort pour l'établissement d'un genre que D'Orbigny rapporte à celui qu'il a nommé Troncatuline. V. ce mot. (D..H.) * POLLA. bot. crypt. {Mousses.) Adanson avait formé sous ce nom un POL genre de Mousses très-hétérogène, renfermant des Plantes placées main- tenant dans les genres Gymnosto- mum , Dicranum , Polytrichum et Bryum. (ad. B.) POLLACK. pois. Qadus Polla- chius. Espèce de Gade du sous-genre Merlan. V. ces mots. (b.) * POLLALESTA. bot. phan. Ce genre de la famille des Synanthérées, établi par Kunth (Nov. Gen. Plant. Slm., 4, p. 47, tab. 3ai), est fondé sur des caractères semblables à ceux du genre Oliganthes de Cassini. En conséquence , ces deux genres ont été réunis. F. Oliganthe. (g..N.) POLLEN, bot. phan. On donne ce nom à la matière généralement granuleuse qui est contenue dans les loges de l'anthère, et qui sert à la fécondation de l'organe femelle dans les Végétaux. Examiné à l'œil nu , le Pollen se présente sous l'as- pect d'une poussière dont les grains sont d'une excessive ténuité; quel- uefois ces grains sonl plus gros , et ans quelques cas ils se réunissent et se soudent en une masse solide, qui remplit plus ou moins exactement chaque loge de l'anthère. La forme de ces grains polliniques est extrê- mement variable; mais pour la bien apprécier, il faut se servir du mi- croscope. Aussi les anciens physiolo- gistes n'avaienl-ils que des idées fort incomplèles sur les formes et l'or- ganisation de ces granules. Notre ami et collaborateur Guillemin , dans un travail spécial sur cette partie , a fixé nos idées sur la forme générale des grains polliniques et sur leur aspect extérieur. Cette forme, comme nous venons de le dire, est très-variable. Ainsi il y en a qui sont régulière- ment spbéi'îques, d'autres ellipsoïdes, d'autres lenticulaires; quelques-uns sont naviculaires , d'autres trigones , etc. Mais une distinction plus impor- tante à faire parmi les grains de Pol- len est celle que l'on tire de l'aspect de leur surface externe. En effet, elle peut être toul-à-favt lisse, ou bien pol elle peut être hérissée, soit d'aspérités ou rte villosités, et dans ce dernier cas elle est toujours couverte d'un enduit ■ visqueux, qui parait sécrété parles i petites aspérités qu'on observe sur . cette surface. Par un grand nombre . de recherches, le même observateur s'est convaincu que la nature des grains polliniques était, à peu d'ex- ceptions près, la même dans chaque famille de Plantes, c'est-à-dire que daus les genres d'une même famille on ne rencontre que des granules lisses ou des granules visqueux et papi Maires. Ainsi dans les Convolvula- cées et les Malvacées les granules sont visqueux, sphériques et d'un blanc argentin ; ils sont également sphéri- ques et d'un beau jaune dans un grand nombre de Cucurbitacées; dans les Onagres ils sont trigones, papil- laircs, avec une dépression considé- rable dans leur centre. Les familles où les grains ne sont pas papillaires , sont en grand nombre ; nous citerons comme exemple : les Gentianées, So- lanées, Graminées, Scrophulariées , etc. , etc. Mais quelle est l'organisation inté- rieure de ces grains de Pollen ? Déjà Needham avait reconnu que ce sout des utricules formés de deux mem- branes, l'une extérieure, plus épaisse; l'autre intérieure, d'une ténuité ex- trême, qui contient des granules d'une excessive petitesse, et que c'est cette membrane qui empêche ces gra- nules de se mêler au liquide dans lequel on a fait éclater les grains polli- niques. Kœlrcuter et Gaertncr adop- tèrent l'opinion de Necdham quant à l'existence des deux membranes ; mais ce dernier avait dit aussi que les granules existaient dans tous les Pollens parfaits, et qu'ils en étaient la partie essentielle et fécondante : cette dernière opinion fut combattue par Kœlreuter , qui voulait que ces ranules ne se rencontrassent que ans les Pollens imparfaits , et que par conséquent ils ne servaient en rien à la fécondation des ovules. Les observations importantes de Need- ham avaient été en quelque sorte POL J57 négligées par la plupart des physio- logistes, quand les observations mi- croscopiques du professeur Am ici de Modène , et surtout celles de notre ami et collaborateur Adolphe Bron- gniart dans son beau travail sur la génération des Végétaux , vinrent en quelque sorte les tirer de l'oubli. Le professeur de Modène , en soumettant à son excellent microscope le Pollen du Portulaca pilosa , avait reconnu qu'au moment où les grains sont en contact avec la surface du stigmate , leur membrane externe se rompt, et que par cette déchirure il sort un ap- pendice tubuleux, transparent, for- mé par la membrane interne , et dans l'intérienr duquel il vit les granules spermatiques se mouvoir pendant l'es- pace d'environ quatre heures. Bron- gniart fils a reconnu que toutes les fois que les grains de Pollen se trou- vent en contact avec la surface hu- mide du stigmate, ou plongés dans un liquide qui détermine la rupture de l;i membrane externe , on voit la membrane interne faire ainsi sadlie à travers cette ouverture, et se pro- longer sous la forme d'un appendice tubuleux plus ou moins long , quel- quefois légèrement renflé à son ex- trémité. Il a vu aussi que les grains polliniques de \' OEnothera bicunis , qui ont une forme trigone, émettaient fréquemment deux appendices tubu- leux; tandis que dans le Cucumis acutangulus la membrane interne faisait saillie par trois ou quatre points de la suiface des grains de Pollen. Ces observations faites sur le Pollen de Plantes extrêmement va- riées, mettent hors de doute l'exis- tence d'une membrane interne, ren- fermant immédiatement les granules spermatiques et la saillie tubuleuse que fait cette membrane au moment où a lieu la rupture des grains de Pollen. L'existence de ces globules ou granules spermatiques est égale- ment incontestable, malgré l'opinion contraire émise par Kœlrcuter. Mais ces granules sont d'une telle ténuité, qu'il est extrêmement difficile d'en apprécier la l'orme. D'après ses ob- 2 58 POL servations faites avec le microscope d'Amici , au moyen Je la Caméra lueida , et par un grossissement de io5o diamètres, Brongniart a reconnu que ces granules avaient en généial une forme sphérique , et sur un assez grand nombre de Plantes observées par lui , il a trouve que leur diamètre variait depuis '/35o jusqu'à '/875 de millimètre. Un fait non moins impor- tant, aperçu d'abord par Amici, mais constaté depuis par le jeune physiologiste français , c'est que ces granulcsjsont doués d'un mouvement spontané plus ou moins marqué. Au moyen du plus fort grossissement du microscope d'Amici (m5o diamètres), ces mouvemens sont très-apprécia- bles, et il paraît impossible de les attribuer à aucune cause extérieure. Dans le Potiron, dit Brongniart (Afin. Se. nat., 12, p. 45), le mouve- ment des granules consiste dans une oscillation lente, qui les fait changer de position respective ou qui les rap- proche et les éloigne, comme par l'effet d'une sorte d'attraction et de répulsion. L'agitation du liquide, dans lequel ces granules nagent , ne parait pas pouvoir influer sur ce mouvement, puisque d'autres granu- les , les uns plus fins et les autres plus gros, qui sont mêlés avec eux, restent immobiles , tandis que les gra- nules spermatiques , reconuaissables à leur grosseur uniforme, exécutent les mouvemens lents que je viens de décrire. Ces mouvemens sont encore beaucoup plus apparens dans les Mal- vacées où. l'on voit ces granules, qui sont oblongs, changer de forme, se courber en arc ou en S à la manière des Vibrions. Ainsi de ces diverses observations il résulte que le Pollen se compose d'utricules de forme très-variée, tan- tôt lisses extérieurement, tantôt pa- pillcux; que ces utricules sont for- més de deux membranes , l'une ex- terne, plus épaisse , l'autre intérieure, extrêmement mince; qu'au moment où a lieu la rupture de chaque grain de Pollen, la membrane interne qui \ic se rompt pas se prolonge par l'ou- POL vei'ture de l'externe en un appendice | tubuleux plus ou moins allongé , dans lequel viennent s'amasser les I granules spermatiques contenus dans tt la membrane iuterne; que ces gra- I nules, d'une excessive petitesse , pa- m raissent animés d'un mouvement il sponlané plus ou moins rapide. Il nous reste maintenant à examiner m l'action du Pollen sur le stigmate , ou I la fécondation. JNous devons faire re- II marquer d'abord que la manière d'à- II gir des grains polliniques sur le stig- mate, varie suivant l'organisation I particulière de celui-ci. Ainsi lestig- I mate observé au microscope se corn- 1 pose d'utricules de formes variées , rapprochés et contigus les uns aux 1 autres. Tantôt ils sont nus , tanlôt ils sont recouverts par une sorte de membrane qui peut-être n'est pas 1 distincte de celle qui compose les utricules. Dans le premier cas qui est I plus fréquent , quand les grains pol- liniques se trouvent en contact avec 1 la surface humide du stigmate , ils se rompent, la membrane interne fait I saillie par le moyen de son appendice I tubuleux ; on voit alors cet appendice I s'introduire, s'insinuer eu quelque sorte dans les espaces interntricu- I laires et tendre à s'y enfoncer de plus I en plus, tandis qu'ils se trouvent retenus dans cette position par la I membrane externe qui ne peut, les !i suivre dans leur mouvement. Chaque il lobe du stigmate ressemble alors , se- il Ion la remarque de Brongniart , a une petite pelotte dans laquelle des épiDgles seraient enfoncées jusqu'à la u tête. Si dans cet état ou observe at- ■ teutivemeut les appendices tubuleux, m on voit que les granules spermati- il ques , qui y étaient d'abord épars , se | réunissent vers leur extrémité infé- !l rieure, qu'à une certaine époque m celle-ci se déchire , et qu'alors ces granules se trouvent en contact avec le tissu iuterutriculaire du stigmate. Quand , au contraire, la surface ex- terne du stigmate est revêtue d'une membrane continue, l'appendice tu- buleux des grains polliniques s'appli- que par son cxlrémité contre celte POL membrane , finit par se souder avec elle, et les granules spermatiques , ^'accumulant dans ce point, en dé- terminent la ruplure , de manière 3u'ils se trouvent également répan- us dans le tissu interutriculaire du stigmate. Maintenant comment ces molécules spermatiques si ténues che- minen l-elles jusqu'à l'ovule dont elles doivent opérer la fécondation? Par quelle voie se fait leur transport ? Ici plusieurs opinions ont été émises. Et d'abord il est important de détruire l'erreur des auteurs qui prétendent que la transmission du Pollen a lieu par le moyen de vaisseaux particu- liers, dont la réunion constitue des faisceaux qu'on a nommés cordons, pistil/aires. Ces vaisseaux prétendus n'existent pas; c'est-à-dire que la communication, qui existe entre le stigmate et les trophospermes où sont attachés les ovules , a lieu par le tissu cellulaire et non par aucune espèce de vaisseau. Mais il reste encore à déterminer si la transmission des granules se fait en traversant les cel- lules, ou si elle a lieu par les inter- valles intercellulaires. Le professeur Liuk, qui déjà avait détruit l'erreur des physiologistes touchant les vais- seaux conducteurs de la matière fé- condante , avait dit que les granules spermatiques traversaient les cellules en pénétrant par les espaces inter- moléculaires dont sont criblées leurs parois. Mais cette opinion paraît peu admissible ; car le plus fort grossisse- ment du microscope qui permet de distinguer la forme des granules sper- matiques, ne fait nullement recon- naître l'existence des ouvertures par lesquelles ces granules traverseraient les cellules. Mais , ainsi que l'a re- marqué Brongniart, les cordons pis- tillaires ne sont pas composés de vaisseaux , mais bien d'un tissu cel- lulaire plus fin , plus coloré , formant tantôt de simples cordons , tantôt des lames plus ou moins saillantes, etqui s'étendent depuis le stigmate jus- qu'aux ovules. C'est par ce tissu particulier, qu'on nomme tissu con- ducteur, qu'a lieu la transmission des POL i59 granules spermatiques, non pas en traversant les parois des utricules qui le composent, comme le croyait le célèbre professeur de Berlin , mais en suivant les interstices de ces cel- lules. Arrivés par cette voie jusqu'au trophosperme qui supporte les ovu- les , les granules fécondans se trou- vent mis en contact plus ou moins immédiat avec l'ouverture des tégu- mens de l'ovule , et par suite avec l'amande que ces tégumens recou- vrent et dans laquelle l'embryon ne tarde pas à se développer. On voit, d'après cette théorie, le rôle impor- tant que jouent les granules sperma- tiques dans la fécondation des ovu- les. Ce rôle est le même que celui des animalcules spermatiques dans la génération des Animaux. La fécon- dation dans les Plantes présente donc les mêmes phénomènes que celle des Animaux, et offre un point de contact de plus entre les deux grandes divi- sions des êtres organisés. V . Géné- ration. Il nous reste, pour terminer cet article , à dire quelques mots des Pollens solides. Dans certains Végé- taux , comme dans les Orchidées et les Asclépiadées , les granules de Pollen , renfermés dans chaque loge de l'anthère , se réunissent et se sou- dent entre eux , de manière à former une masse qui a en général la même forme que la cavité de l'anthère dans laquelle elle était renfermée. Tantôt ces granules sont simplement très- rapproebés , sans qu'ils aient con- tracté d'adhérence entre eux comme, par exemple, dans le genre Epipactis ; tantôt ils sont réunis les uns aux au- tres par une sorte de matière vis- queuse très-adhérente, qui s'allonge sous la forme de filamens élastiques quand on tend à séparer ces granules, ainsi qu'on le remarque dans les genres Orc/tis, Ophrys, Serapias, etc. ; tantôt enfin la soudure est tellement intime , que tous les grains polliui- ques forment une masse solide, ainsi qu'on l'observe dans les Asclépiadées et les Orchidées. V. tous ces mots. (a., h.) i4o POL POLLIA. bot. ph an. Thunberg (Flora Japonica, p. 8) a établi sous ce nom un genre de l'Hexandrie Monogynie , L. , et qui paraît se rap- porter à la famille des Asparaginécs. Voici ses caractères : périanthe à six parties pétaloïdes; trois extérieures ovées , concaves , obtuses , très-gran- des, alternes avec les intérieures qui sont réfléchies, très-minces, marquées de nervures, et un peu plus petites que la bractée; six étamines insérées sur le réceptacle, à filets capillaires et à anthères rlidymes ; ovaire su père , globuleux, surmonté d'un style su- bulé, et d'un stigmate simple et ob- tus; baie globuleuse, enlourée par la bractée et le périanthe persislans, très-glabre , de la grosseur d'un grain de poivre , blanche avant et bleue après la maturité, renfermant plu- sieurs graines anguleuses et brunes. Ce genre, trop peu connu, ne ren- ferme qu'une seule espèce , Pollia japonica, Plante qui croît près de Nangasaki au Japon , et qui se re- trouve aussi dans l'île de Java. Sa tige est haute de deux pieds , dressée, articulée , un peu rameuse , garnie de feuilles rapprochées à la base, al- ternes et très-éloignées dans la partie supérieure , amplexicaules , fusifor- mes, et marquées de nervures longi- tudinales. Les fleurs sont disposées en corymbes verlicillés. (o. .N.) POLLICATA. MAM. Illiger a for- mé sous ce nom un ordre de Mammi- fères dont le pouce est opposable, soit en devant, soit en arrière. Cet ordre correspond en partie aux Quadru- manes de Cuvier. (i-ess.) POLLICHIA. bot. phan. Trois genres ont été ainsi nommés par divers auteurs. Aiton et Smith ont établi un genre Pollichia qui avait déjà reçu de Gmelin le nom de Ncckeria; mais comme cette dernière dénomination a été appliquée à un genre de Mous- ses, on doit adopter le changement du nom proposé par les auteurs an- glais , et c'est celui que nous allons décrire dans cet article. D'un autre côté les deux genres Pollichia, établis POL par Roth et par Médikus , sont con- nus sous d'autres dénominations, sa- voir : celui de Roth , sous le nom de Galeohdolon , et celui de Médikus, sous le nom de Trichoderma. V. ces mots. Le Pollichia d'Aiton et Smith ap- partient à la Monandrie Monogynie, L. , et comme il a quelques rapports avec le genre Herniaria, De Can- dolle l'a placé comme celui-ci dans la nouvelle famille des Paronychiées. Voici ses caractères essentiels : calice monophylle, à cinq dents; corolle nulle, selon Schreber et Willdenow, à cinq pétales, selon Srnith; un fruit, pseudosperme porté sur un réceptacle formé d'écaillés agrégées, charnues, succulentes et simulant une baie. Ce genre ne renferme qu'une seule es- pèce, Pollichia campestiis , Plante du cap de Bonne-Espérance, à tiges ra- meuses , déclinées , garnies de feuilles verticillées , linéaires-lancéolées. Les fleurs sont petites, sessiles, agglo- mérées dans les aisselles des feuilles. (G..N.) * POLLICHIEES. Pollichieœ. bot. phan. De Candolle (Prodrom. Syst. Veget. natur. , vol. 3 , p. 377) a donné ce nom à une section de la famille des Paronychiées, qui ne se compose que du seul genre Pollichia. y. ce mot. (G..N.) POLLICIPÈDE. Pollicipeda. cjbrii. Geure établi par Leach , et adopté par la plupart des zoologistes pour les espèces d'Anatifes qui ont plus de cinq pièces. Lamarck ayant donné le nom de Pousse-Pied à ce genre, c'est à ce mot que nous le traiterons. T'. aussi Anatife. (d..h.) POLLICIPÉD1TES. cihbh. V. Pousse-Pied. POLLICITOR. moll. Genre cla- bli par Renieri pour quelques espèces d'Alcyons , qui ne sont pas des Ani- maux' simples , mais des réunions d'Animaux agrégés et dont on avait formé le genre Botryllc. L'espèce qui a servi de type, est l' Alcyon Schlosseri de Gmelin, ou Botiïllus slellatus de Gaertncr. Le même auteur meu- 1>0L lionne aussi l'Alcyon pyramidatum de Bosc et deux autres espèces nou- velles , Pollicitor cristalllnus et P. rnullissrnus. Tous ces Animaux vi- vent dans la mer Adriatique. (a.R.) POLLIE. bot. phan. Pour Pollia. V. ce mot. (b.) * POLLINIA. bot. puan. Genre • établi par Sprengel aux dépens du genre Andropogori, L. , et qui a pour types les A. distaihyos et Giyllus, L. On y trouve réunies plusieurs Grami- nées considérées auparavant comme appartenant à des genres très-dillé- rens. Ainsi le Cynosurus JilifurmisAc Wahl, VHolcus pallidus de R. Bi own, le Pcrotis polystachya de Willdenow, les genres Dieclomis de Kunlh, Ar- thraxon de Palisot de Beauvois , etc. , font partie de ce genre qui doit être soumis à un nouvel examen avant i delre définitivement admis. (G..N.) POLLONTHE. PoUonthes. moll. Genre établi par Mon (fort (Conch. Svsl. T. i,p. 2'»6),etqui est un double i emploi de celui que Lamarck avait i proposé sous le nom de Milicle3 qui a été généralement adopté ( V. ce mot). Depuis , D'Orbigny, ayant dé- membré ce genre , pense que le genre de Montforl pourrait bien l'aire partie de celui qu'il a nommé Quinquelocu- linc. V. ce mot. Mais ce n'est qu'avec doute qu'il l'y admet. (d..h.) * POLLUX. zoli.. ? bot. ? [Arthro- diëes. ) Espèce du genre Tcndaridée. F. ce mot. (u.) POLLYXÈNE. Pollyxenes. in». 1 Genre de l'ordre des Myriapodes , famille des Gbilognatbes, établi par Latreille aux dépens du grand genre Scolopendre de Linné, et dont les caractères sont d'avoir le corps mem- braneux, très-mou, terminé par des pinceaux de petites écailles, et des antennes de la même grosseur dans toute leur longueur et composées île sept articles. L'espèce qui constitue ce geure est un Insecte très-petit , plat, ovale .allongé ,clqui ,vu en des- sus , paraît composé de huit an- neaux. Sa têle est grande , arrondie ; POL i*, elle a de chaque côlé une petite émi- nence en forme de pointe , dirigée en avant; les yeux sont situés près de ces pointes; ils sont noirs, grands et ronds, et l'on voit entre eux et en avant une frange d'un double rang d'écaillés ; celles du rang antérieur sont dirigées en avant, et celles de l'autre sont portées en arrière; les antennes, que l'Insecte remue sans cesse quand il marche, sont compo- sées de sept articles presque cylin- driques. Chacun des huit demi -an- neaux supérieurs du corps a , de chaque côté , une touffe de poils ou de longues écailles dirigées en ar- rière , et deux touffes sur le dos com- posées d'écaillés plus petites, ce qui fait en tout ticnle-deux bouquets; en outre chaque anneau du corps a deux rangées transversales de courtes écailles, l'une située près du bord antérieur, et l'autre vers le bord pos- térieur. Le corps est terminé par une espèce de queue qui paraît composée de deux parties allongées, arrondies an bout, séparéesà leur naissance, appli- quées ensuite l'une sur l'autre et con- sistant en deux paquets de poils d'un beau blanc de satin luisant; l'extré- mité du corps est terminée par une pièce circulaire sous laquelle est l'a- nus. Le dessous du corps a, suivant Degéer, douze demi-anneaux porlant chacun une paire de pâtes très-peti- tes, coniques, et semblables aux pa- les écailleuses des Chenilles. L'organisation de cet Insecte n'est pas si compliquée lorsqu'il est jeune. Le nombre de ses anneaux , de ses bouquets de poils et de ses pâtes est moindre , et il accroît avec 1 âge. Les anneaux des jeunes individus, dont Degéer a vu plusieurs n'en ayant que trois, cl par conséquent trois paires de pâtes, ont la même quantité de bouquets d'écaillés que les adultes; les pâtes des jeunes individus sont plus grosses proportionnellement que celles des individus plus âgés. Le type de ce genre et la seule espèce bien connue est : Le PoLLYXÉSE A PINCEAU , P. la- gurus, Lalr. , Gen. Chut, et I/is. T. i , i4j POL p. 76; Hist. natur. des Grust. et des Ins. T. vu , p. 82 , pl. 5g , fig. 10 , 12; Leacb. , Z00L. misoell. , pl. i35, B ; Scolopendra lagurus , L. ; lu lus lagurus, Degéer , Oliv. , Encycl. (a.) * POLMOVE. ois. (Lepechin.) Syn. vulgaire de Stercoraire parasite. F'. Stercoraire. (dr..z.) POLOCHION. ois. V. Philédon. POLOCHRE. Polochrum. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons , famille des Fouisseurs , tribu des Sapygites , établi par Spinola, et adopté par La- treille et tous les entomologistes. Les caractères de ce genre sont : corps allongé; tète grande , aussi large que le corselet; chaperon élevé; yeux éebancrés , réniformes. Trois petits yeux lisses. Antennes filiformes , in- sérées dans une échancrure des yeux, composées de douze articles dans les femelles, et de treize dans les mâles. Labre presque cacbé, membraneux, triangulaire , cilié en devant. Mandi- bules arquées , fortes , tridentées à l'extrémité. Mâchoires plus courtes que le menton , cornées et un peu renflées à leur base, terminées par un appendice membraneux , cilié au bout. Palpes maxillaires , filiformes , de six articles; le premier plus gros, les autres presque égaux entre eux, insérés à l'extrémité des mâchoires au-dessous de l'appendice. Les la- biaux plus courts que les maxillaires, filiformes, de quatre articles presque égaux. Lèvre dirigée en avant , mem- braneuse , bifide ; languette grande, s'élargissant et très-échancrée anté- rieurement. Corselet convexe; écus- son marqué de deux lignes enfoncées, transversales. Ailes supérieures ayant une cellule radiale et quatre cellu- les cubitales ; la seconde et la troi- sième recevant chacune une nervure récurrente; la quatrième atteignant le bout de l'aile. Pâtes fortes, cour- tes; premier article des tarses plus grand que les autres qui vont en dé- croissant de longueur. Ce genre dif- fère des Sapyges , parce que ces der- POL niers Hyménoptères ont les yeux en- tiers; les Thyunes en sont distinguées U par leurs antennes qui vont en gros- I sissant vers le bout. Les mœurs de II la seule espèce qui compose le genre 1 Polochre sont inconnues ; cette es- I pèce se trouve dans les environs de I Gênes , c'est le Polochrum repandum \ de Spinola (Ins. Ligur. , fasc. i, p. I 20 , tab. 2 , fig. 8 , et fasc. 2, p. 1 ). I Il est long de neuf à dix lignes , noir, |i avec des taches sur le corselet et sur les anneaux de l'abdomen , et des bandes sur ces derniers , jaunes, (g.) POLOPHILUS. ois. Leach a pro- posé sous ce nom un genre d'Oiseau démembré des Coucous. Ce genre, qu'il a établi dans ses Miscellany , est caractérisé par un pouce assez analogue à celui de l'Alouette et par des tarses plus allongés et nus; mais celte coupe n'a point été adoptée , parce qu'elle rentre dans le genre Coucal , Centropus , d'Illiger , ou Toulou , Corydonyx , de Vieillot. V. Coucal. (less.) POLYACANTHA. bot. phan. Ce nom, donné par les anciens à plu- sieurs Plantes épineuses , n'est plus employé que comme nom spécifique. (G..K.) POLYACHYRUS. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Lagasca , adopté par De Candolle sous le nom de Polyachu- rus, et placé par ces auteurs dans leur tribu des Chénanlhophores ou Labiatiflores. Cassini (Opuscules phy- tol., 2, p. 1 36 et 182) l'a fait entrer dans sa tribu des Nassauviées, et l'a ainsi caractérisé en se servant de la description fournie par Lagasca : ca- lalhides nombreuses, rassemblées en capitule: chaque calathide composée de deux fleurs, l'une hermaphrodite, l'autre mâle [toutes les deux herma- phrodites, selon Lagasca); involucre composé de quatre folioles, dont un plus large concave , entourant la fleur hermaphrodite; les trois autres environnant extérieurement la fleur mâle ; réceptacle très-petit , pourvu d'une seule paillette placée entre les POL ileux (leurs. La fleur hermaphrodite a une corolle à deux lèvres , dont l'intérieure est divisée jusqu'à la base en deux lanières ; un ovaire por- tant une aigrette sessile, longue, composée de poils légèrement bar- ; bus. La fleur mâle a une corolle sem- blable à celle de la fleur hermaphro- dite, probablement plus petite; un [ faux ovaire portant une aigrette courte. Ce genre , dont l'organisation i est loin d'être suffisamment éclaircie, •. a été placé par Lagasca entre les . genres Jungia et Muiisia. Il ne se compose que d'une seule espèce qui croît au Chili. (g..N.) POLYACTIS. bot. crypt. {Mucè- dinées.) Ce genre , établi par Link , est le même que le Spicularia de I Persoon , à l'exception de quelques espèces qui doivent rentrer dans le . genre Bolrytis. Le Folyactis se rap- I proche surtout du genre Aspergillus i de Link dont il ne diffère que par ses rameaux rapprochés par touffes, par i les extrémités des filamens. Ces ra- meaux sont de même renflés et cou- » verts de sporules. Toutes les Plantes de ce genre croissent également sur les substances fermentescibles en dé- composition, (ad.b.) POLYADELPHIE. bot.phan. Dix- huitième classe du Système sexuel de : Linné , caractérisée par des étamines en nombre variable, et réunies par leurs filets en plusieurs faisceaux ou androphores distincts. Celte classe i peu nombreuse en genres a été divi— : sée en trois ordres, suivant le noin- • bre des étamines; ces ordres sont : i° Polyadelphie pentandrie , exem- i pie : le Cacao ; a" Polyadelphie ico- sandrie , exemple : les Orangers; 5" Polyadelphie polygynie , exemple : I les Millepertuis. V. Système sexuel. (a. r.) * POLYjETNIUM. bot. crypt. {Fougères.) Desvaux (Ann. de la Soc. Linn. de Paris , juillet j 827, p. 218) a donné ce nom à un genre auquel il a imposé les caractères essentiels suivans : sporanges disposés en sores géminés , continus , presque irnmer- POL i45 gés entre la côte et le bord ; învolucre nul. Il ue renferme qu'une seule es- pèce, Polyœinium /ancedlalum,Desv., qui est 1 Hemionilïs lineata, Swartz, ou le Filtaria lanceolata du même auteur et de Schkuhr, Crypt., tab 101 bis. Cette Fougère se trouve dans les Antilles. (g..n.) POLYANDRIE, bot. phan. Linné a donné cenom à la treizième classede son Système sexuel, caractérisée par un grand nombre d'étamincs réunies dans une même fleur et hypogvnes. Cette classe se divise en sept ordres, savoir : i° Polyandrie monogynie , exemple : le Pavot, les Cistes; 20 Po- lyandrie digynie , exemple : les Pi- voines ; 3° Polyandrie trigynie, exem- ple : les Pieds d'Alouette ; 4° Polyan- drie tétragynie , exemple : le Tetra- cera ; 5° Polyandrie peritagynie , exemple : las Ancolies ; 6° Polyandrie hexagynie , exemple : le Stratiotes ; 7" Polyandrie polygynie, exemple: les Magnolias, les Renoncules, etc. J~. Système sexuel. (a. r.) POLYANGITJM. bot. crypt. {Ly- coperdacées.) Ce genre appartient à la tribu des Angiogaslres , et à la sec- tion des Nidulaires; il se rapproche particulièrement des genres Myrio- coccurn de Fries et Jrachnion de Schweinitz. Il a été créé par Link, et depuis lors Dittrnar a donné une excellente figure et une description très-détaillée [Sturnis Deutsckl. F/or. Jbtli. 111 , tab. 27) de la seule espèce connue : Polyanglum vitelliiium. C'est une petite Cryptogame à peine vi- sible à l'œil nu , croissant sur les bois morts; son péridium membraneux est transparent, sessile, et renferme plusieurs péridioles secondaires ovoï- des ,d'un beau jauned'œuf. Chacune de ces péridioles est remplie d'une quantité considérable de petites sémi- riules. (ad. b.) * POLYANTHEA. BOT. PIIAN. Sous ce nom DeCandolle (Mém. Soc. d'Hist. nat. de Genève, 1, p. 455) a établi une section dans le genre Pas- sifiora, qui se compose de six espèce*, parmi lesquelles on remarque les 144 POL Passiflora holosericea , L.; P. cini- flora et sexflora , Juss. (g..n.) POLYANTHEMUM. bot. phan. Les anciens donnaient ce nom à des Renoncules et à plusieurs autres Plantes remarquables par le grand nombre de leurs rieurs. On n'emploie plus ce mot que comme nom spécifi- que. (G..N.) POLYANTHES. bot. phan. V. Tubéreuse. * POLYBIE. Polybius. crust. Genre établi par Leach , et que La- treille réunit à son genre Platyonique. V. ce mot. (g.) POLYBORDS. ois. Nom scientifi- que du genre Rancanca, proposé par "Vieillot dans son Analyse élémen- taire d'Ornithologie , et qui n'est pas distinct des Caracaras. Le type de ce genre est le petit Aigle à gorge nue de Buffon , pl. enl. 417 , Falco aqui- linus , L. V . Faucon. (less.) POLYBOTRYA.bot.crypt. {Fou- gères.) Cegenre , établi parHumboldt et Bonpland (Willd. , Spec. T. v , p. 99; Kunth, Nov. Gêner., 1 , tab. 2) réunit le port des Osmondes aux ca- ractères essentiels des Acrostiques. Il appartient en effet à la tribu des Polypodiacées dont ses capsules ont toul-à-fait la structure; mais ces cap- sules , réunies en grand nombre , forment sur les divisions avortées des frondes , des grappes plus ou moins rameuses comme dans les Osmondes, et ne sont recouvertes par aucun té- gument. Le Polybotrya Osmundacea décrit et figuré par Kunth est une des plus belles Fougères de l'Amérique. Elle a été recueillie par Humboldt et Bonbland près de Santa-Cruz dans la Nouvelle- Andalousie. Depuis lors, deux nouvelles espèces on t été ajoutées h ce genre; l'une par Kaulfuss , sous le nom de Polybotrya cylindrica , provient également de l'Amérique mé- ridionale ; l'autre par Hooker {Exot. F/or. , tab. 107), sous le nom de Po- lybotrya vivipare. , est originaire des Indes-Orientales. Le genre Olfersia de Raddi ne dif- POL fère peut-être pas de celui-ci , quoi- que cet auteur décrive les fructifica- tions comme attachées sur les deux surfaces du bord des frondes fertiles contractées {Filicum Brasiliensiuin. Nov. Gêner. etSpec, lab. i4), ce qui annoncerait seulement un moindre degré d'avorlement dans les frondes. (ad. b.) POLYBRANCHES. Polybranchia- ta. MOLL. C'est ainsi que Blainville nomme, dans son Traité de Malaco- logie, le second ordre de sesParacé- phalophores monoïques. Cet ordre est caractérisé par des branchies en forme de lanières ou d'arbuscules- nombreux disposés symétriquement, et à l'extérieur de chaque côté du corps. Cet ordre est partagé en deux familles d'après les tentacules : la première, les Tétracères , renferme les genres Glancus, Laniogèrc , Ter- gipède , Cavoline et Éolide; la se- conde , les Dicères , comprend les genres Scyllée, Tritonie et Téthys. Comme on le voit , cet ordre rentre- rait très-bien dans les Nudibranches de Cuvier , et il comprend deux des familles que Férussac a établies dans cet ordre sous le nom de Tritonies et de Glauques. Nous renvoyons à tous les mots de familles et de genres que nous venons de citer. (d..h.) * POLYCAMARE. bot. phan. Le professeur Mirbel appelle ainsi le fruit des Magnolias , du Tulipier , des Renoncules , qui se compose de plu- sieurs péricarpes uuiloculaires , mo- nospermes et bivalves. ■ (a. R.) POLYCARDIA. bot. phan. Genre de la famille des Célastrinées et de la Penlandrie Monogynie , L. , établi par Jussieu ( GeneraPlant- , p. 077 ) , et ainsi caractérisé : calice persistant, à cinq lobes; cinq pétales; cinq éta- mines courtes, alternes avec ceux- ci ; ovaire déprimé ; style unique , très-court, surmonté d'un stigmate lobé ; capsule ligneuse , à cinq loges , à cinq vulves ( quelquefois par avor- teinent réduites à quatre ou trois ), portant sur leur milieu des cloisons membraneuses; graines placées au POL r fond de la capsule, en petit nombre, oblongues, entourées d'un arille ca- NKciforrae et lacinié. Ce genre ne 1 en- ferme qu'une seule espèce, nommée , par Lamarck Poly cardia phyllan- ihoides , etdontGmelin et Smith ont c changé inulileinent le nom spécifique cen ceux de rnadagasca/iensis et epi- : pliylla. C'est un Arbuste glabre, à ( feuilles alternes, coriaces, atténuées ^en pétiole; les unes oblongues , en- ; tières; les autres profondémentéchan- c crées, et portant les fleurs sessiles . dans l'échancrure , nu sommet de la r nervure médiane. Cette singulière 1 Plante croît à Madagascar. (g..n.) POLYCARP^EA. bot. phan. (La- ! marck.) Syn. d'Hagea de Ventenat. IV. HaGEE. (G..N.) POLYCARPON. bot. phan. Genre i delà famille des Paronychiées et de la Triandt ic Trigynie , L. , offrant pour i caractères essentiel • un calice pro- I fondement quinquéfide , dont les sé- ; pales sont plus ou moins cohérens à 1 la base, membraneux sur leurs bords, concaves, carénés, mucronés au som- met ; corolle à cinq pétales, très- courts, en forme d'écaillés , échan- crés , persistans; trois à cinq étami- nes ; ovaire presque stipité, surmonté : d'un style a trois stigmates; capsule uniloculaire , trivalve et polysperme. Ce genre, nommé Trie/dis par Haller, I ne se composait originairement que d'une seule espèce , Polycarpun le- traphyllum , petite Plante à feuilles quaternées, qui croît dans les loca- i lités sablonneuses 'de l'Europe mé- i ridionalc et des îles Canaries. Per- I soon lui a réuni le Slipulicida seta- I cea de Richard , sous le nom de Po- . lycarpon stipulijidum ; mais cette fu- ■ sion n'a pas été admise par De Can- dolle dans le troisième volume de • son Prodromus. Ce dernier auteur . ajoute comme espèces du genre dont i il est ici question, i° le Polycarpun . apure/ise de Kuntb, Plante de l'A— ; mérique méridionale , qui offre trois i élamines, comme le P. tclrapliyllum; a° le P. ahinefolium ou Jlagea aLi- nefolia, Bivona , Manip. , 3, p. 7, TOME XIV. POL i45 qui croît dans les sables maritimes de la Sicile , de la Ligurie et du Bas- Languedoc ; 5" le P. peploides ou TIagea polycarpoides , Bivon. , loc. cil. , Plante que l'on rencontre dans des localités à peu près semblables , et que Lapeyrouse a confondue avec V slrenaria peploides. Ces deux der- nières espèces sont pourvues de cinq élamines. (g..n.) * POLYCENIA bot. phan. Nou- veau genre de la famille des Sélagi- nées et de la Didynamie Angiosper- mic , L. , établi par Choisy (Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Genève , i8q3), qui l'a ainsi caractérisé : ca- lice monophy lie, en forme de spathe, embrassant le côté supérieur de la fleur; corolle tubuleuse à la base, presque unilabiée au sommet; quatre élamines plus courtes que le limbe de la corolle ; capsule quadrangulaii c, à loges qui ne s'ouvrent pas spon- tanément, monospermes et renflées de chaque côté. Ce genre est extrê- mement voisin de V Flebenstrelia, dont il n'est qu'un démembrement. Il s'en distingue par son fruit petit , presque globuleux , point allongé , muni sur ses quatre angles de logettes vides. Le Polycenia liebenstretioides , Choi- sy, /oc. cit. , p. ai , tab. a , f . 1 , est une Plante qui a été confondue dans les herbiers avec Y Hebenstretia den- tala. C'est une Herbe à feuilles al- ternes, linéaires , dentées , et à fleurs en épis. Elle a pour patrie le cap de Bonne- Espérance. (o..N.) POLYCÉPHALE. Poly cep/talus. int. Zeder ( Natitrgesc/i.) a désigné sous cette dénomination générique quelques Eutozoaires vésiculaiies , ayant plusieurs corps, pour une vé- sicule unique. V. Echinococo.ue et COENURE. (E.D..L.) POLYCEPHALDS. bot. phan. Le Polyiep/ialus suaveuhris de Foisk:'hl est synonyme de Sp/iceranlhus i/idi- cus , L. V. Spn/En anthe. (g..n.) POL Y CE RE. Poly ce/a. moll. Sous ce nom, Cuvier a démembré des Doiis quelques espèces dont les 10 i46 l'OL branchies sont plus simples el recou- vertes dans les momens de danger par deux lames membraneuses , et qui ont plus de deux paires de ten- tacules; il y en a trois, quelquefois quatre. La valeur de ces caractères a semblé assez peu importante à la plu- part des zoologistes , pour ne pas adopter ce genre dont on fait une petite section des Doris. V. ce mot. (D..H.) POLYCERE. Polycerus. poi/srr. Ce genre, établi par Fischer, n'est autre que le genre Encrine de La- marck, adopté par tous les natura- listes, (b.) * POLYCHIDIUM. bot. crypt. V. CoLLEMA. * POLYCHOETON. bot. crypt. ( Mucédinées. } Nom donné par Per- soon à la seconde section de son genre Fumago. V. ce mot. (ad. b.) POLYCHROA. bot. phan. Lou- reiro {Hor. Cochinch. , ed. Willd. , •2, p. 684) a établi sous ce nom un genre de la famille des Aina- rauthacées et de la Monœcie Pentan- drie, L., lequel, selon Willdenow, ne diffère essentiellement du genre^//za- ranthi/s que par son stigmate sessile et obtus. Le Polychroa repens, Lour-, loc. cit. , est uue Herbe vivace , à tige rampante, rouge, succulente, rameuse, émettant, latéralement des radicelles courtes, garnies de feuil- les cordiformes , oblongues , presque crénées , alternes , versicolores , où les nuances blanche, rouge et verte sont distinctes , accompagnées de deux stipules aiguës. Les fleurs sont blanches, rosées, disposées eu pe- tites grappes axillaires. Cette Plante croît clans la Chine et dans la Co- chinchine. Elle y est cultivée à cause de son bel effet sur les rochers qui bordent les fontaines. (g..N.) * POLYCHROMA. bot. crypt. ( Bonnemaison.) Syn. de Grijjllsia. V. ce mot. (b.) * POLYCHROME, acal. Espèce du genre Céphéc. V. ce mot. (b.) * POLYCHROME, min. ( Hauss- POL mann. ) Svn. de Plomb phosphaté. | (b.) I POLÏCKRTJS. REPT. OPI1. V. \\ Marbré. POLYCLTNE. Polyclinum. moll. 1 Genre de Tuniciers établi par Savi- I gny sur des caractères de peu de va- 1 leur. Guvier ( Règne Animal ) ne l'a 1 adopté qu'en y réunissant cinq à six 1 de s genres de Savigny. Tel que ce sa- 1 vaut observateur l'a conçu , le genre 1 Polycline ne pourrait faire qu'une 1 section des Botrylles. V. ce mot. I (d..h.) ! POLYCLONOS. bot. phan. I L'Armoise chez les anciens , selon 1 Mentzel. , (B.) 1 POLYCNÈME. Polycnemum. bot. 1 phan. Genre de la famille des Chéno- 1 podées et de la Triandrie Monogynie, I L. , offrant les caractères essentiels II suivans : involucre composé de deux I bractées presque épineuses; calice 1 ou péi ianthe à cinq folioles ; capsule 1 utriculaire , pseudosperme , supère , Il verticale, renfermant un embryon I périphérique. Ce genre , qui a des I affinités avec le Salsola , a pour type I le Polycnemum aruense , L. , Plante il rampante et rameuse, à feuilles li- Il néaires et mucronées , et à fleurs fort I petites et sessiles dans les aisselles I des feuilles. Elle croît dans les II champs un peu arides et sur les bords J des chemins de l'Europe. Plusieurs il auteurs, et particulièrement Pallas , il ont augmenté le genre Polycnemu m de plusieurs espèces indigènes de la; Sibérie et de Ta Russie orientale ; mais la plupart d'entre elles ne se rappor- tent pas parfaitement au genre Polyc- nemum, cl se confondent, soit avec les Salsola, soit avec les sfnaùasis de Marschall-Bieberstein. (o..n.) POLYCOME. Polycoma. bot. crypt. ( Chaodinées. ) Il est vrai , comme le dit Léman , que Palisot de i Beauvois avait donné ce nom à l'un des genres d'Algues qu'il indiqua si vaguement, el qui est le même que notre Thorea; mais il est faux qu'il eut l'antériorité dans l'établissement du genre, comme il est dit dans le ' DDL Dictionnaire des Sciences naturelles. (B.) * PO LYCONQO ES. Po/yco/ickacea. moll. Blainvillc a d'abord employé cette dénomination pour les Ani- maux, que depuis il a nommés Poly- plaxiphores; ce sont les Oscabrions des auteurs. V. PoLYPLAXirHonus et OsOADUION. (D..H.) POLYCYCLE. moli.. Lamarck (Anim. sans vert., 5, p. 10S) appelle ainsi uu genre d'Ascidies agrégées qu'il établit pour une espèce de Bo- trylle décrite et figurée par Renieri , professeur à Padouc ( Lettre à Olivi , Opuscul. de Milan , T. XYI, t. 1 , fig. j-12 ). Ce genre ne diffère des Bo- Iryllcs proprement dites, qu'eu ce que la cavité artificielle, où les in- dividus sont groupés en étoiles , est plus profonde , et que les Animaux y sont plus nombreux et forment uu grand nombre de cercles opposés. Le Polycyclus Renieri, Lamk, ioc. cit. , vit dans la mer Adriatique, (a.r.) * POLYCY CLIQUES. Polycyclica. m i ' i i Dans les familles naturelles du Règne Auimal, p. 1 64 , Latreille éta- blit sous cette dénomination une se- conde tribu dans la famille des Cé- phalopodes polvthalamcs. Les carac- tères de cette tribu sont exprimés d'une manière assez vague , et cela devait être par le nombre de genres qu'ils réunissent et le peu de rapports naturels qu'ils ont entre eux. Elle est partagée , d'après la forme de l'ou- verture , en deux grandes sections : i° coquille à ouverture circulaire, à bord continu; celte première sec- lion est elle-même partagée en plu- sieurs groupes : le premier contient les genres Spirale-, Oréade, Jésite et Charybde ; le second les genres Scortime , Linthurie et Périple; celle section répond aux Cristacés de La- marck; le troisième groupe renferme les genres Astacole , Cancride et Pé- néroplc; le quatrième enfin est pour le genre Turrilitc lui seul; 2V co- quille à ouverture non circulaire , quelquefois en forme de fente pra- tiquée dans l'épaisseur du test. Cette l'OL ,*7 seconde section est divisée en trois groupes seulement : le premier poul- ies genres Cibicide, Cortale, Cida- rolle et Storille; le second pour les genres Ellipsolite, Amaltbé , Planu- 1 î te cl Ammonie; et le troisième pour le seul genre Simplégade. Cet arrangement de Latreille est loin d'être naturel ; il résulte en par- tie de la trop grande confiance qu'il a eue dans les travaux de Montfort , et aussi de la fausse appréciation de plusieurs caractères qui font que , dans la même section , se trouvent les Spirilles et les Turrilites, dont les Coquilles offrent bien des différences avec toutes les autres qui appartien- nent à des genres de Microscopiques sans sipbons , et qui, même à les croire pourvus de cette partie essen- tielle, ne pourraient aucunement s'allier par de bons caractères avec l'un des deux genres que nous venons de citer. Dans la seconde section l'arrangement n'est pa6 moins défec- tueux ; Latreille semble ignorer que les Eliipsolitcs , les Amalthés et les Planulites sont de véritables Ammo- nites, ou bien croire avec Montfort que le Nautile ombiliqué , nommé par lui Ammonie , est véritablement le type vivant des Ammonites; dans l'une et l'autre circonstance Latreille serait dans l'erreur. Quant au genre Simplégade, il est intermédiaire en- tre les Ammonites et les Nautiles, mais il appartient plutôt aux premiè- res qu'aux seconds. Les genres qui composent le premier groupe de cette section , appartiennent , comme d'au- tres que nous îPvons signalés, aux Multiloculaires microscopiques sans siphons, et en conséquence ne peu- vent convenir ni aux Ammonites ni aux Nautiles. D'après ce qui précède, nous ne croyons pas que l'on ad- mette la famille des Polvcycliques de Latreille. (D..n.) POLYD ACTY LE. Polydactylus. fois. Le genre institué sous ce nom par Lncépèdc ne pouvait être con- servé et rentre dans le genre Poly- nème. P". ce mot. (B.; 10* 1 48 POL POLYDÈME. Polydesmus. ins. Genre de l'ordre des Myriapodes, famille des Chilognates, établi par La treille qui L'a démembré du grand genre Iule de Linné, et ayant pour caractères : corps linéaire, composé d'un grand nombre d'anneaux qui portent chacun , pour la plupart , deux paires de pâtes. Segmens com- primés sur les côtés inférieurs , avec une saillie en forme de rebord ou d'arête au-dessus. Antennes presque filiformes, courtes, de sept articles , dont le troisième est allongé. Les Polydèmes diffèrent des genres Glo- méris et Iule par la forme du corps ; ils se distinguent des Folyxènes, parce que ceux-ci ont le corps mem- braneux , très-mou , et terminé par des pinceaux de petites écailles. Les Polydèmes ont les antennes, les or- ganes de la manducalion et ceux du mouvement conformés à peu près de même que dans les Iules. Le nombre des pâtes et des anneaux n'est pas aussi considérable que dans ces der- niers Insectes. Latreille a vu sur ces anneaux des apparences prononcées de stigmates, ce qui rapproche en- core davantage les Polydèmes des Scolopendres. Le plan supérieur de ces segmens ressemble à une écaille presque carrée ; il offre quelques iné- galités. Latreille a observé les or- ganes sexuels de l'espèce la plus commune de ce pays, le Polydesmus complanatus , Iulus complanatus de Linné. Il a reconnu que les organes sexuels occupent la place d'une paire de pâtes dans les mâles, et que c'est à cette particularité* que l'on doit at- tribuer la différence qui existe entre les descriptions que Geoffroy et De- géer font de cet Insecte. Le premier lui donne soixante pâtes, et n'a^ par conséquent observé que des mâles; le second, qui n'a observé que des femelles , lui donne une paire de pa les de plus. Les organes de la géné- ration de cet Insecte sont situés à l'extrémité postérieure et inférieure du septième anneau; ils 6ont com- posés de deux tiges membraneuses qui s'élèvent d'une base également POL membraneuse et un peu velue : ces deux tiges sont presque demi-cylin- driques , convexes et lisses à leur face antérieure , concaves sur la face op- posée; du sommet de ebacune part un crochet écailleux , d'un jaune clair , long , arqué du côté de la tête , avec un avancement obtus , dilaté à sa base , et une dent vers le milieu interne du même côté. Latreille a également cherché les parties de la femelle ; il croit les a voir aperçues sous le troisième anneau, et répondant à la seconde paire de pâtes; elles ne s annoncent par aucun signe exté- rieur. L'Iule aplati s'accouple en automne; on rencontre souvent alors les sexes réunis ; leurs corps sont de la même grandeur, appliqués l'un contre l'autre par leur face infé- rieure , couchés sur le côté , et l'ex- trémité antérieure du corps du mâle dépassant cel ni de la femelle. L'ovaire remplit une bonne portion de la ca- vité intérieure du corps de la femelle ; il forme une espèce de boyau abou- tissant à une fente placée au bout postérieur du corps. Les Polydèmes se roulent en cercle comme les Iules ; ils vivent sous les débris de végé- taux , sous les pierres , dans les lieux frais et près des étangs ; ils se nour- rissent , comme les Iules , de subs- tances animales et végétales , mais mortes ou décomposées. L'espèce qui sert de type à ce genre est : Le Polydème aplati , P. compla- natus, Latr. ; Leach, Zooi. ïïjiscell., t. 3 , pl. i35 ; Iulus complanatus, L. ; Scolopendra fusca, etc., Geoff. (g.) * POLYDENDRIS. bot. phan. Du Petit-Thouars a ainsi nommé une Orchidée des îles de France et de Mascareigne, qui se rapporte à VEpi- dendrum polystachyum de Swartz. (G..N.) POLYDONTE. Polydonta. moll. Nouveau genre qu'on ne peut adop- ter, proposé par Schumacher dans son Système de Conchyliologie , poul- ies Trochus qui ont le bord denti- culé. On sait que cette deutelure est la terminaison des cannelures qui 6e tol voient à l'intérieur de la coquille sur sa face supérieure. (d..ii.) POLYDORE. Polydora. annel. I Genre de l'ordre des Néréidées, établi par Bosc (Hist. nat. des Vers, T. 1, p. i5o) qui lui assigne pour carac- tères : corps allongé , articulé , à an- neaux nombreux , garnis de cbaque côté d'une rangée de houppes de soie, et de mamelons rétracliles qui portent les branchies à leur base postérieure. Queue articulée, nue, terminée par une ventouse pre- nante. Un trou simple entre deux membranes pour bouche. Ce genre est très-voisin des Spios de Fabri- cius; il lui ressemble surtout par deux fdets préhensiles que l'on voit à la partie antérieure du corps , qui le surpassent en longueur lors- qu'ils sont complètement étendus, m;iis le caractère vraiment distinc- tif consiste dans la structure de la queue qui présente une sorte de dis- que ou de ventouse comme dans les Sangsues, et au moyen duquel l'Ani- mal peut se fixer aux corps solides qu'il rencontre. Aucun autre natu- raliste que Bosc n'a encore eu occa- sion d'observer cette Anuelidç cu- rieuse. Savigny ( Description d'Égyp- te, Syst. des Annelides, p. 45) en parle dans une note, et croit qu'elle se rapproche du genre Spio. On ne connaît encore qu'une espèce , la Po- lydore cornue , Polydora cornuta , figurée par Bosc (loc. cit., pl. 5, fig. 7 et 8 ). Elle a été trouvée sur les côtes de la Caroline; on la rencontre communément dans la rade de Char- lestown ; sa grandeur ne surpasse guère trois à quatre millimétrés. Elle se cache, comme lesNéréides,dans les interstices des pierres, et se lait un léger fourreau de soie couvert de vase. Oken a établi sous le même nom de Polydore un genre de la famille des Sangsues , et qui correspond à celui que Savigny a fondé antérieu- rement sous le nom de Branchellion. V ■ ce mot. (aud.) POLYERGUE. Po/yergus. ms. POL ,49 Geuie de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons, famille des Hétérogynes, tribu des Fornii- caires, établi par Latreillu aux dé- pens du grand genre Fourmi dos auteurs, et ne diflérant des Fourmis proprement dites {V. ce mot) que par leurs antennes qui sont insérées près de la bouche et non sur le milieu du front , comme cela a lieu chez celles- ci , par leurs mandibules qui sont étroites, arquées et très-crochues, tandis qu'elles sont triangulaires , épaisses et dentelées intérieurement dans les Fourmis. Ce genre ne ren- ferme qu'une seule espèce propre à l'Europe ; ses mœurs sont très-cu- ricuses , et quoique nous ayons déjà donné à l'article Fourmi quelquesdc- tails sur les mœurs des Fourmis ordi- naires, la manière de vivre de celle-ci mérite que nous en fassions mention. La PoLYERGCE ROUSSATRE, .Po/per- gus rufescens , Latr. , Hist. nat. des Fourmis, p. 186, pl. 7, fig. 38; la Fourmi roussàtre, Huber , Recher- ches sur les Fourmis indigènes, p. 210, pl. 3, fig. i-4. Elle est longuede trois à quatre lignes; la femelle est entièrement d'un fauve marron pâle; son corps est glabre , luisant ; ses yeux sont noirs ; les mandibules bru- nes ; le dos du corselet continu , sans enfoncement. Les ailes sont blanches, avec leur point marginal et les ner- vures d'un roussàtre clair. Le mâle est noir , avec les organes sexuels roussâtres. L'extrémité des cuisses , les jambes et les tarses sont pâles. L'ouvrière a le second segment du corselet petit , rabaissé, ce qui forme un enfoncement sur le dos. Elle est plus petite que la femelle et le mâle. Les Polyergues font leur nid dans la terre ; elles vivent , comme les Four- mis , en sociétés composées de trois sortes d'individus. Mais on voit sou- vent, dans ces réunions, des Fourmis connues sous le nom de Noir-Cen- drées et de Mineuses, qui sont réu- nies à la société et qui s'occupent de l'intérêt commun, travaillent, le plus souvent seules, à apporter tes provisions nécessaires à la fourmi- i5o POL lière , à les distribuer , et à soigner les larves en les transportant au be- soin dans les différons étages de l'ha- bitation. Ces Fourmis mêlées aux Polyergues sont ce que l'on peut ap- peler leurs esclaves; elles se les pro- curent en allant chercher de vive force les nymphes d'ouvrières dans les fourmilières des Noir- Cendrées ou des Mineuses , et en, les apportant dans leur nid. (g.) POLYGALE. Polygala. bot. puan. Type de la famille des Polygalées. Ce genre, d'abord placé parmi les Pédi- culaires, peut être caractérisé de la manière suivante : les fleurs sont her- maphrodites , renversées; le calice se compose de cinq sépales, réunis en- semble par leur base et adhérens entre eux , dont trois extérieurs égaux entre eux, et deux intérieurs plus grands et en' forme d'ailes. La corolle est irrégulière, caduque, formée de cinq pétales réunis entre eux au moyen des filets slaminaux , et imi- tant une corolle monopétale , irrégu- lière et hypogyne ; le pétale supé- rieur , qui est devenu inférieur par le renversement de la fleur, est le plus grand ; il est en général concave, souvent marqué d'une crête et fran- gé, contient les élamines. Les deux pétales inférieurs, qui sont devenus supérieurs, sont égaux et rapprochés, et les deux moyens sont très-petits et quelquefois sous la forme de deux petites dents. Les élamines , au nom- bre de huit, ont leurs filets soudés en une sorte de tube fendu sur un de ses côtés dans toute sa longueur , et divisé supérieurement en deux faisceaux. A leur sommet les filets sont distincts et se terminent chacun par une antbère ovoïde, allongée, dressée, à une seule loge, s'ouvïant par sa partie supérieure. L'ovaire est libre , comprimé , à deux loges, con- tenant chacune un ovule suspendu. Le style est terminal, plus ou moins dilaté , et recourbé vers sa partie su- périeure qui porle un stigmate irré- gulier, quelquefois concave et comme bilabié; d'autres à deux lobes, su- POL perposés et inégaux. Le disque n'exis- te pas généralement, cependant il est très-manifeste et unilatéral dans le Polygala Charncebuxus , L. Le fruit est une capsule comprimée , lenticu- laire , souvent cordiforme et ailée sur son contour , à deux loges séparées par une cloison extrêmement étroite. Chaque loge contient une seule grai- ne pendante, quelquefois velue, ac- compagnée à sa base d'un arille de forme variable, à deux ou trois lobes. Cette graine contient un embryon renversé comme elle et placé dans un endosperme charnu. Les espèces de ce genre sont extrêmement nombreu- ses. Le professeur De Candolle en cite environ cent soixante dans le premier volume de son Prodrome. Ce sont des Plantes herbacées , annuelles ou vivaces , de petits Arbustes ou des Arbrisseaux assez élevés. Leurs feuil- les , constamment simples et sans sti- pules, Ion t généra lementéparses, plus rarement opposées ou verticillées. Les fleurs, accompagnées de bractées, sont tantôt solitaires et axillaires, tantôt en épis simples , tantôt en espèces de corymbes. Parmi les espèces de ce genre, dix ou douze {Polygala vulga- ris , amara , ausiriaca , Ckamœbuxus , exilis , mouopeliaca , etc.) croissent en Europe. Environ soixante -dix es- pèces sont distribuées dans les deux Amériques , et près de quarante crois- sent au cap de Bonne-Espérance. Le professeur De Candolle a partagé toutes ces espèces en buit sections, qui ont en général l'avantage de con- server les stations géographiques. Plusieurs espèces ont été retirées de ce genre pour former des genres par- ticuliers. Ainsi les Polygala Pencea, L. ; P. diversifolia , L. ; P. domin— geusis , Jacq. ; P. acuminala , VVilld., forment le genre Badiera de De Can- dolle, ou Penœa de Plumier, qui n'est pas le même que le genre décrit sous ce dernier nom par Linné. hePo- lygala spinosa sert de type au genre Mundia, de Kunth. Le genre Muraltia de Necker , ou Heisleria de Bergius, renferme un grand nombre d'espèces originaires du cap de Bonne-Espé- POL rance, et autrefois placées dans le .! genre Polygala. V. Badiera au Sup- plément , Mundja , Muraltia et Heisteria. (a. r.) POLYGALÉES. Polygaleœ. bot. pphan. Le genre Polygala avait été i placé parmi les Pédiculaires. Le pro- ! ïesseur Richard fut le premier qui, t! en démontrant que la corolle du Po- : lygala, qu'on avait considérée jus- i qu'alors comme monopétale, était au contraire polypétale , et que la • soudure des pétales était due à la «connexion des filets staminaux, fit : sentir la nécessité d'éloigner le genre i des Pédiculaires ou on l'avait placé Sour en former le type d'un ordre istinct. Cet ordre ou famille a été établi par Jussieu (Aun. du Mu- séum, i4, p. 586), et depuis il a été adopté par tous les botanistes modernes , et eu particulier par R. Brown , Kunth et De Candolle. Voici les caractères qu'on peut assigner à cette famille : les fleurs sont herma- phrodites, quelquefois renversées. Le calice se compose de quatre , ou plus souvent cinq sépales égaux ou iné- gaux, deux étant en général plus intérieurs et plus grands et sous forme d'ailes. Ce calice est ou persistant ou caduc. La corolle se compose de cinq pétales, dont un à quatre peu- vent avorter. Ces pétales, en général inégaux, sont plus ou moins soudés à leur base, et imitent une corolle monopétale, irrégulière; l'un de ces pétales est souvent plus grand, concave , glanduleux , relevé d'uue crête et fimbi ié sur son bord. Souvent les étamincs varient de deux à huit; elles sont monadelphes , forment un tube fendu dans toute sa longueur et divisé supérieurement en deux faisceaux. Les anthères sont unilocu- laires, et s'ouvrent eu général par leur sommet au moyen d'un petit opercule. Ces étamincs , de même que les pétales, sont liypogynes. L'ovaire est libre, à une ou deux loges; dans le premier cas il contient deux ovu- les collatéraux et pendans ; dans le second chaque loge contient un POL i5i seul ovule suspendu. Le style est plus ou inoius recourbé , quelquefois élargi, terminé par un stigmate sim- ple ou irrégulier et à deux lèvres inégales. Le fruit est une capsule comprimée , quelquefois mince et membraneuse dans son contour, à deux loges monospermes , ou une sorte de drupe sèche ou charnue, indéhiscente et monosperme. Les graines, qui sont pendantes, sont quelquefois munies à leur base d'un mille bilobé. Leur tégument propre recouvre une amande, tantôt formée par un endospenne charnu, conte- nant un embryon homotrope et in- clus, tantôt formée par l'embryon seul, dont les cotylédons sont alors plus épais. Les Plantes réunies dans cette famille sont tantôt des Herbes , tantôt des Arbustes et des Arbris- seaux; leurs feuilles, généralement alternes, sont quelquefois opposées ou verticillées. Les fleurs, rarement solitaires et axillaires , forment en général des épis simples ou des es- pèces de corymbes. On trouve dans cette famille les genres Polygala , Tourn.; Salomunia , Lour. ; Comes- perma , Labill. ; Badiera, D. C. ; Soulamea, Lamk. ; HJt/raltia, Necker ; Mundia , Kunth; Monnina, Ruiz et Pavon ; Securirfaca, L. ; Krameria, Lœfl. Les Polygalées forment une fa- mille très-naturelle, maisdoi>lla place n'est pas facile à déterminer dans la série des ordres naturels. Par l'aspect de sa fleur elle a des rapports avec les Légumineuses et avec les Fuma- riacées, et nous pensons qu'elle ne saurait être très - éloignée de cette dernière famille. Cependant la plu- part des auteurs placent les Polyga- lées auprès des Violacées. (a. r.) POLYGALOIDES. bot. phan. (Dillcn.) Syn. de Polygala C/iamœ- bu.VUS. fr. PoLYGALE. (B.) POLYGALON. bot. phan. (Ges- ner) le Sainfoin; (Cordus) une As- tragale ou une Coronillc ; ( De Can- dolle) une section du genre Polygala. (b.) POLYGAMm. bot. phan. Dans le i5a l'OL Système sexuel de Linné, ce nom est employé, i° pour désigner la vingt- troisième classe du Système sexuel de Linné; 2° pour les ordres de la Syn- génésie ou dix-neuvième classe du même Système. Dans le premier cas, la Polygamie, comme classe, ren- ferme tous les Végétaux qui ont à la fois des fleurs hermaphrodites mé- langées avec des fleurs unisexuées, et comme tantôt ces fleurs diverses sont réunies sur le même pied , sur deux pieds différons , ou enfin sur trois individus distincts; la Polygamie se divise en trois ordres , savoir : la Po- lygamie Monœcie , ex. : les Erables; a0 la P. Diœcie, les Frênes; 3° la P. Polyœcie , comme les Figuiers. Comme nom d'ordres, le mol de Polygamie est employé dans la Syn- génésie qui se divise en six ordres. V. Système sexuel. (a. r.) * POLYGASTER. bot. cryf.t. (Ly- çoperdacées.) Genre de la tribu des T libérées établi par Fries, et ayant pour type le Tuber sampadarium de Rumphius ou Lycoperdon glomera- tum de Loureiro; il est ainsi carac- térisé : péridium arrondi , sessile , tuberculeux , se rompant irrégulière- ment, charnu intérieurement, et formé par la réunion de péridioles assez gros , rapprochés, presque glo- buleux, renfermant des sporules ag- glomérées. La seule espèce de ce geure est très-imparfaitement connue. Elle croît dans les parties chaudes de l'Asie. (ad. b.) POLYGINGLYME. conch. Déno- mination usitée autrefois parmi les conchyliologistes pour indiquer la manière dont les valves des Arches, des Pétoncles , des Nucules , etc. , s'articulent entre elles parleur char- nière. Ce terme n'est plus employé. (D..H.) POLYGLOTTE, ois. Syn. de la Sylvie à poitrine jaune, vulgairement nommée Moqueur. V. Sylvie. (DR..Z.) POLYGNATHES. crust. Qua- DRICORNES. POLYGONASTRUM bot. phan. POL Mœuch a le premier séparé sous ce I nom générique, mais vicieux, le Con- § pal/aria Japonica de Linné. C'est le même genre que Richard père, dans il le Journal de botanique de Schrader, j nommait Fluggea ; Kew , dans le B<* M tanical Magazine , tab. io63, Ophio- 1 pogon; et Desvaux , dans son Journal K de botanique, vol. i , p. a44, Slate- ria. y. ce dernier mot. (g..n.) POLYGONATES. Polygonata. crust. Fabricius a désigné sous ce I nom un ordre de la grande classe il des Insectes qui correspond en partie i aux Crustacés isopodes de Latreille, I Il comprenait les genres Cloporte, Ligic , Idotée et Monocle. V. le Sys- tème de Fabricius exposé au T. VI , I p. i83 , article Entomologie, (aud.) I POLYGONATDM. bot. phan. I Tournefort nommait ainsi un genre qui fut supprimé par Linné et réuni I à son Convallaria. Il a été détaché de I nouveau par Mœnch , Desfontaines H et Pursh qui lui ont assigné les ca- ractères suivans : périanthe corolloï- de , cylindrique , dont le limbe est à m six divisions obtuses, peu profondes; six étamines plus courtes que le pé- riantbe, attachées à la partie moyenne I ou supérieuredu tube ; ovairesupère, I surmonté d'un style; baie sphérique J à trois loges, renfermant chacune 1 deux graines dont quelques-unes 9 avortent souvent. Ce genre est extrê- I mement voisin du genre Muguet ( Convallaria ) dont il a fait long- I temps partie. Les Plantes qui le coin- I posent ont des racines rampantes, articulées , épaisses ; une tige simple, f[arnie de feuilles et de fleurs axil- I aires. L'espèce type de ce genre est le Polygonatum vulgare , Desf. , Ann. 1 du Mus. , vol. 9, p. 4g , ouConvalla- I ria Polygonatum, L. C'est une Plante très-commune dans les bois de toute l'Europe, et connue vulgairement sous le nom de Sceau de Salomon. Les autres espèces se rapportent aux Convallaria verdcillata , latifolia , multiflora et orient alis des auteurs. Ces Plantes ont un port semblable , POL et se trouvent dans les localités ana- logues à celles du C. Polygonatum. (G..N.) * POLYGONE. Polygonum. moll. S Schumacher a établi ce nouveau gen- t re pour quelques espèces de Turbi- l nelles voisines du Turbinella infun- . dibulumqui , tout en ayant une forme - assez particulière , ne rloit pas cepen- i dant sortir des Turbinelles. W. ce i mot. (D..H.) POLYGONÉES. Polygoneœ. bot. ; phan. Famille naturelle de Plantes i dicotylédones , à pétales et à étainines 1 périgjnes, ayant pour type et pour . genre principal , le Polygonum , et i présentant les caractères suivans : un . calice mouosepa le plus ou moins pro- ! fonclément divisé; des étamines va- î riant en nombre de quatre à neuf, ; ayant leurs filets libres ; leurs anthè- i res à deux loges s'ouvrant chacune I par un sillon longitudinal. Ces éta- i mines sont insérées à la base du ca- I lice; il n'y a pas de corolle. L'ovaire i est libre, à une seule loge contenant un seul ovule dressé. Le style , qui i est court, se termine par deux ou trois stigmates quelquefois peltés. Le fruit est une caviopse recouverte par le calice qui persiste. La graine se compose d'un embryon à radicule su- ; périeure , appliqué sur un endo- sperme farineux autour duquel il est ] plus ou moins recourbé. Les Polygo- I nées sont des Plantes herbacées ou • des Arbrisseaux à feuilles alternes , • présentant à leur base une gaîne sti- pulait^ qui embrasse la tige. Ces feuilles , avant leur développement , sont roulées en dessous contre leur nervure médiane. Les (leurs sont pe- tites , disposées en grappes plus ou moins rameuses. Les genres qui com- posent cette famille sont : Polygo- 7tùm,li.; Rumex , L. ; Coccoluba, Plum.; j4trap/iaxis, L.; Brunnichia, Gaertner; Polygonella , Rich. ; Tra- gopyrum, Marsch. ; O.vyria , Miller; Eriogonum , Rich. ; Triplaris , L. ; Podopterus , Kunth ; Pallasia, L. ; Kœnigia , L. Cette famille a de très-grands rap- POL i5S ports avec les Chénopodées , mais elle se distingue surtout par la graine slipulaire de ses feuilles , leur enrou- lement à leur face inférieure , et leur embryon renversé. (a. r.) POLYGONELLE. Polygonella. bot. phan. Genre de la famille des Polvgonées, et de la Diœcie Octan- diie, L., établi par Richard père (in Mich. Flor. boréal. Amer., a, p. s4o) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs dioïques. Calice pétaloïde, ouvert, à cinq divisions ovales et presque égales. Les fleurs mâles ont huit ou quelquefois sept étamines insérées sur le sommet du calice, à filets su- bulés , étalés, et à anthères presque rondes ; uu rudiment de pistil oblong triquètre , et termine par trois petits stigmates imparfaits. Les fleurs fe- melles offrent un ovaire ovoïde-tri- quètre, aminci au sommet et ter- miné par trois petits stigmates obtus presque eu massue ; il n y a point de vestiges d'étamines. Le fruit est une capsule oblongue-triquètre, indéhis- cente, monosperme , revêtue de trois des divisions du calice qui ont pris beaucoup d'accroissement. Ce genre est très-voisin de Yyllraphaxis. Il ne renferme qu'une seule espèce , Poly- gonella parvifolia , qui croît dans les lieux humides de la Caroline. La tige est pubescente , garnie de feuilles al- ternes , avec des stipules engainantes. Les fleurs forment de petits épis aux extrémités des jeunes branches ; cha- que fleur est petite, pédicellée et mu- nie de petites bractées vaginantes. Ventena ta décrit et figuré cet te Plante (Jardin deCels , tab. 63) sous le nom de Polygonum polygamum. (g..n.) POLYGONIEOLIA. bot. phan. Syn. de Corrigiole. V. ce mot. (b.) POLYGONOIDES. bot. phan. Sjn. de Calligonum. V. ce mot. (b.) POLYGONOTUS. chust. (Grono- vius.) V. Pycnogonum. POLYGONUM. bot. phan. V. Renouée. POLYGRAMMOS. min. Pline pa- i54 POL irait designer sous ce nom un Jaspe vert rayé de rouge , ou un Jaspe rouge tacheté de blanc. (il) *POLYGYNIE. bot. piian. Ce nom est employé, dans les premières clas- ses du Système sexuel de Linné , pour désigner un ordre dont le caractère consiste en plusieurs pistils ou seule- ment plusieurs stigmates distincts dans une même fleur. V. SYSTÈME sexuel de Linné. (a.r.) POLYGYRE. Polygyra. moll. De'membrement proposé par Say (Joutn. de l'Acad. des Scienc. natur. de Philadelphie, T. i) dans les Hé- lices pour celles qui sont ombiliquées, carénées dans le milieu , et qui ont des dents à l'ouverture. On doit s'a- percevoir d'après cela que ce genre rentre dans les Carocolles de La- marck, et conséquemment dans les Hélices ; il est donc inadmissible. F. HÉLICE. (D..H.) POLYHALITE. min. Cette subs- tance, ainsi nommée par Stromeyer, qui en a fait l'analyse , se présente sous la forme de masses tantôt fibreu- ses , tantôt compactes, dont la cou- leur est le rouge obscur. Elle fut prise d'abord pour une variété de Chaux sulfatée ordinaire; mais Werner trouva qu'elle avait beaucoup plus de rapport avec la Chaux anhydro-sul- fatée, à laquelle il la réunit sous le nom d'Anhydrite fibreuse. Ce rap- prochement fut adopté par Karsten, Mohs et d'autres minéralogistes. Haiiy se fondant à la fois et sur le résultat de la division mécanique du Poly halite et sur celui de son analyse , l'a regardé comme n'étantautre chose qu'un mélange d'Anhydrite et, de trois autres sulfates, auquel celle-ci avait imprimé sa forme , et il l'a dé- crit sous le nom de Chaux anhydro- sul talée épitrihalite , c'est-à-dire avec additions de trois sels. Le Polyhalite a une tendance au clivage cpii perce à travers son tissu fibreux ; quelques morceaux , fibro-lfiminaires , se lais- sent diviser assez nettement en pris- mes rectangulaires. Son éclat est ré- sineux. Il raye laChauxcarbonalée,et POL il est rayé par la Chaux fluatée. Sa pe- santeur spécifique est de 2,769. Il se dissout aisément dans l'eau , et fond à la flamme d'une chandelle en un globule opaque. Il est composé, sui- vant Stromeyer , des proportions sui- vantes : Sulfate anhydre de Chaux , 44,7429 ; Sulfate de Potasse, 27,7037; Sulfate anhydre deMagnésie,^o,o347; Muriate de Soude, 0,1910; Eau, 5,9535 ; Péroxide de fer , 6,3376. Le Polyhalite se trouve disséminé dans le sel Gernme , en plusieurs endroits, à Iscliel , dans la Haute- Autriche ; à Berchtesgaden , en Bavière ; et dans les mines de sel de Yic , en Lorraine. (G. DEL.) * POLYIDES. bot. CRYrr. ( Hy- drophytes.) Agardh a formé ce genre pour y comprendre un seul Yégétal marin qui fut d'abord le Fucus ro- tundus des auteurs , et dont on fit tour à tour un Gigardna , un Càor- daria et un Furcellaria. Ses carac- tères sont : fructification composée de verrues nues, spongieuses, formées par des fibres fastigiées qui servent de réceptacles aux globules sémini- fères. La consistance des tiges et l'as- pect général de la Plante la rappro- chent des Varecs et la placent dans la troisième famille dont nous avons proposé l'établissement sous le nom de Cylindracées ; sur l'autorité de Lamouroux, et jusqu'à nouvel exa- men , nous proposons de la laisser parmi les Floriilées. Quant au rap- prochement qu'en fait Agardh avec ses Ptilota , Digena et Liagora, on a peine à le concevoir; tous ces êtres n'ont guère plus d'analogie qu'il n'y en a entre un Hérisson et un Cha- meau. Le Fucus fastigiatus de Wul- fen rentre encore dans le genre qui nous occupe plutôt comme espèce que comme variété , ainsi qu'une au- tre Plante rapportée par Durville de la Conception au Chili et que nous avons décrite dans notre Cryptogamie du voyage de Duperrey. Le type du genre est commun dans nos mers. (B.) * POLYLEPE. Polylepa. ciriui. Blainville (Traité de Malacologie, p. POL POL i55 j 5g4) donne ce nom à un genre déjà J établi sous le nom de Pouce-Pied ou : du moins y comprend des Coquilles (.qui ont été réunies dans ce genre par Lies auteurs; cependant il en excepte L'ie Pouce-Pied commun dont il fait une section du genre Pentalèpe (Ana- . life des auteurs) , réservant pour son .: genre Polylèpele Scalpellumae Leach . et le Lepas Mhella , et autres espèces analogues. Notre opinion , à l'égard. I des rapports de ces genres , n'est pas . conforme à celle de Blainville. Nous | pensons que le Scalpellum a plus d'analogie avec les Anatifes qu'avec ! le Mitella , et celui-ci en a beaucoup avçc le Pouce-Pied. V. Anatife et i PoUCE-PlED. (D..H.) POLYLEPIS. bot. i'han. Genre de la famille des Rosacées et de l'ïco- sandiie Monogynie, L. , établi par Ruiz et Pavon [J-'lor. Peruu. , p. 54, tab. 10) et adopté par Kuntb et De Candolle avec les caractères suivans : calice persistant tri- ou quadrifide , dont le tube est tuibiné tri- ou qua- drangulaire, muni à sa partie supé- rieure de dents spiniformes ; la gorge resserrée; le limbe à trois ou quatre divisions ; corolle nulle ; cinq à vingt étamines insérées sur l'entrée du ca- lice, à anthères laineuses; carpelle unique, surmonté d'un style fili- forme et d'un stigmate en pinceau; petite drupe sèche en massue tri- ou tétragone, renfermée dans le calice , munie sur ses angles de petites dents inégales; graine pendante. Ce genre se distingue à peine du Margyricar- pus , autre genre établi par les mê- mes auteurs. 11 renferme quatre es- pèces indigènes du Pérou ; mais Ruiz et Pavon n'en ont décrit qu'une seule sous le nom de Polylcpis racemosa. Kuuth (Nou. Gêner. Jmer., 6, p. 227 et 228) a publié les trois autres qu'il a nommées P. incana , vi/lusa et /antigirwsa. Ce sont des Arbres ou Arbustes à feuilles composées, tri— foliolées ou pinnées , à stipules ad- nées avec le pétiole , et à fleurs en grappes. Le P. racemosa , type du genre, est un Arbre d'environ soixan- te pieds de haut , dont le bois esi dur et employé à des usages économi- ques. (g..n.) * POLYMÈRE. Polymera. ins. Genre de l'ordre des Diptères, fa- mille des Némocères, tribu desTipu- laires , section des Terricoles de La- troille (Fam. natur. , etc.), établi par Wiedemann (Dipt. exot. , p. 4o) , et auquel il donne pour caractères : an- tennes composées de vingt-huit arti- cles , le premier globuleux , le second cylindrique, allongé; les suivans beaucoup plus courts, ayaut leur base garnie de poils verlicillés; pâtes très- oblongues. Ces Insectes diffèrent des ïipules , Cténophores , Pédicies et Néphrotomes, parce qu'ils n'ont point les ailes toujours étendues , que le dernier article de leurs palpes n'est point noueux et qu'il n'est guère plus long que les autres. Les Rhypidies en diffèrent parce que leurs antennes n'ont que quatorze articles pectinés dans les mâles; celles des Limno- bées en ont de quinze à dix-sept ; en- fin dans les Erioptères , elles ne sont composées que de seize articles. Les Trichoceres, Hexatomes, Nématocè- res, etc., s'en éloignent parce qu'ils n'ont que deux articles aux antennes. Le type de ce genre est la Polymera fitsca de Wiedemann (Dipt. exot. , p. 44 , n. 5) ; elle est longue de cinq li- gnes, brune, avec les ailes transpa- rentes, jaunâtres, et l'extrémité des tarses blanche. Elle habite le Brésil. (G.) POLYMERIA. bot. titan. Genre de la famille des Convolvulacées , et de la Pentandrie Monogynie , L. , établi par 11. Browu (Prodrom. Flor. jNov.-Ho/land. , p. 488) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes ; corolle infundibuliforme , plissée; un seul style portant quatre à six stigmates aigus; ovaire bilocu- laire , à loges uniovulées ; capsule uuiloculairc, renfermant uneou deux graines. Ce genre est très-voisin du Convolvulus , dont il ne diffère que f)ar le nombre des stigmates et les oges monospermes de l'ovaire. Il se i56 POL compose de cinq espèces : Polymeria calycina , pusilla , quadripalvis , lanata et ambigua qui croissent dans la partie de la Nouvelle-Hollande si- tuée entre les Tropiques. Ce sont des Herbes diffuses ou rampantes , non lactescentes; les pédoncules des fleurs sont axillaires et accompagnés' de deux bractées. (g..n.) * POLYMERIA. bot. crypt. {Li- chens.) Sous-genre formé par Acha- rius dans sa Méthode pour le genre Parmelia tel qu'il fut d'abord établi par cet auteur. (a. f.) POLYMERIS. rot. phan. Dunal établit sous ce nom un sous-genre parmi les Solarium. (is.) POLYMEROSOMATES. Polyme- rosomata. arachn. Second ordre de la sous-classe des Céphalostomes , classe des Arachnides , établi par Leach , et qu'il caractérise ainsi : corps formé d'une suite d'anneaux ; abdomen sessile ; bouche garnie de mandibules didactvles et de mâchoi- res ; six à huit yeux ; huit pâtes. Cet ordre est divisé en trois familles : les Sironides comprenant le genre Si- ron ; les Scorpionides , les genres Obi- sie, Pince, Buthus et Scorpion; et les Tarantulides , les deux genres Thélyphone et Phryne. Leach donne à ce dernier le nom de Tarentule. (aud.) *POLYMIGNITE.min. Ce Minéral a été découvert par Tank dans la Sié- nite zirconienne de Friederischvarn en Norvège , où il est associé à l'Yt- trotantalite. Cette Siénite est ordi- nairement rouge dans les cavités qui contiennent le Poiymignite. La cou- leur de ce Minéral est le noir; il est compacte; il raye le verre , et n'est pas entamé par le couteau ; sa cassure est conchoïde , et son éclat demi-mé- tallique; il cristallise en prismes rec- tangulaires plus ou moins modifiés sur les bords. Analysé par Bcrzélius , il a offert les parties suivantes : Acide titanique, 46,3; Zircone, i4,4 ; Oxide de Fer, 12,2 ; Chaux , 4,2 ; Oxide île Manganèse, 2,7 ; Oxide de Cerium , 5,o; Yttria , 11, 5. Ce Minéral paraît POL être un Titanate de Zircone , mélangé de plusieurs Titanales isomorphes. Sa composition est donc très-com- pliquée, et c'est ce que l'on a voulu exprimer par le mot de Poiymignite. (G. DEL.) POLYMNE. pois. Espèce du genre Lutjan tel que le comprenait Lacé- pède. ' (b.) POLYMNIASTRUM. bot. phan. Sous ce nom , Lamarck ( Illustr. Pl., 712) a distingué génériquement une espèce de Polymnia qui offrait quelques différences dans la struc- ture de sa fleur; c'est le Polymnia pariabilis de l'Encyclopédie. F. PO- IL YMNIE. (G..N.J POLYMNIE. Polymnia. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées, tribu des Hélianthées de Cas- sini, et de la Syngénésie nécessaire, L. , offrant les caractères suivans : involucre double; l'extérieur grand, ouvert , composé d'un très-petit nom- bre (quatre à sept) de folioles ovales ; l'intérieur d'environ dix folioles un peu concaves. Réceptacle convexe, garni de paillettes obtuses , concaves, fort analogues aux folioles intérieures de l'iuvolucre. Calathide radiée, composée au centre de fleurons her- maphrodites ou mâles par avorte- ment , et à la circonférence de cinq à dix demi-fleurons femelles ; ovaire surmonté d'un style filiforme à deux branches stigmatiques aiguës; akènes des fleurs femelles ovoïdes , un peu anguleux du côté intérieur , dépour- vus d'aigrette. Linné, auteur du genre Polymnia , y a fait entrer deux Plantes qui appartiennent à des gen- res différens. Ainsi son Polymnia spinosa rentre dans le genre Didelta son P. tetragonotheca est le type d'un genre particulier qu'il avait d'abord établi, qu'il a lui-même détruit en- suite , mais que plusieurs auteurs ont conservé. Le genre Wedelia ren- ferme quelques espèces réunies aux Polymnia par Linné, mais reportées de nouveau dans leur genre primitif. Ces nombreuses mutations semblent prouver que le genre Polymnia n'est rOL ■pas bien circonscrit quant aux espè- ces qui le composent , et que ses ca- ractères ne sont pas assez tranchés. Au surplus il a beaucoup de rap- ports avec les genres Sylphium et Al- cina. Le Polymnia Uvœdalia, L. , qui croît dans la Caroline et la Virginie , et que l'on cultive facilement en Eu- rope dans les jardins de botanique , i peut être considéré comme la prin- cipale espèce du genre. Sa tige s'é- dève très-haut ; elle est rude , angu- leuse, rameuse, garnie de feuilles opposées, les inférieures très-gran- Ides, profondément sinuées ,les supé- rieures à lobes moins profonds. Les • fleurs sont jaunes, terminales et réu- unies eu bouquets. (G..N.) POLYMNITE. min. Ce mot, cité [ipar Reus dans son Vocabulaire, a servi à désigner une Pierre dendri- tique dont les dessins, formés par l'hydrate de Manganèse, imitent de \ petites mares d'eau. (g. bel.) POLYMORPHA. bot. crypt. (Hy- drophytes.) Le genre formé par Stack- house sous cette désignation , étant aussi vicieux sous le rapport des ca- ractères que de la nomenclature , n'a pu être adopté. Les espèces en sont réparties parmi les Chondi es , les Ha- Jyménies, etc. ces mots. (b.) POLYMORPHES. Polymorpha. I Moll. Le célèbre et infatigable mi- crographe Soldaui a rangé sous cette dénomination un peu vague toutes i les Coquilles microscopiques qu'il ne | put rapportera des types bicu déter- minés. C'est dans cette partie de I la testacéogi aphie microscopique que Montlort a trouvé matière à plusieurs de ses genres. (d..h.) * POLYMORPHUM. bot. crypt. {Lichens.) Genre créé par Chevallier (Journal de Physique, septembre 182a ) , et conservé par nous (Mé- thode lichénographique , p. 16 , tab. 1, (ig. 4) , sous le nom d' Heterosra- pha , groupe des Grapbidées. Il est fondé sur les Opegrapha quercina et foginca de Persoon , Plantes très-em- POL l&7 barrassantes que Fries [Syslcma or- bis vegetabilis) range parmi les Cham- pignons sous le nom de Dichœna. Meyer adopte cet avis qui prévaudra difficilement à cause de la grande analogie qui existe entre ces Plantes, et les véritables Opégraphes doivent prendre place parmi les Végétaux qui semblent déjouer tous les sys- tèmes. Quant au nom imposé par Chevallier au genre qui nous oc- cupe, il a dû être rejeté comme la plupart de ceux du même auteur, dont le nobis ne saurait légitimer l'impropriété choquante , et qui pè- chent contre toutes les règles du bon sens. (a. f.) * POLYMORPHDS. bot. crypt. {Champignons.) Naumburg ,dans une Dissertation publiée en 1782, avait déjà formé sous ce nom un genre du Peziza inquinans de Persoon ou Pe- ziza nigra de Bulliard. Cette divi- sion a été admise par les auteurs plus modernes, sous les noms de But - cardia par Schmiedel , et de Bulga- ria par Fries. La forme adjective du nom donné par Naumburg ne per- mettant pas de le conserver, le nom de Fries est généralement admis par les mycologisies qui y rapportent en- core quelques autres espèces. V. Bukcahdia. (ad.b.) POLYMYCES. bot. crypt. {Cham- pignons.) Battara avait donné ce nom à quelques Champignons du genre Agaric, et particulièrement à plu- sieurs variétés de Y Agaricus melleus. (ad.b.) POLYNEME. Polynemus. fois. Dernier genre de la famille des Squammipcnncs de l'ordre des Acan- Uioptérygiens, dans la Méthode na- turelle de Cuvier, et de l'ordre des Abdominaux dans le Système de Linné, où les espèces ont le museau bombé, la tête toute écailleuse, les préopercules dentelés , et les dents en velours, où toutes les nageoires verticales , même l'épineuse du dos , sont plus ou moins écailleuses, etc. Le caractère particulier du genre consiste en plusieurs rayons libres , i58 PUL attachés sous les pectorales et dé- liassant la longueur du corps. En- core qu'on les ait placées dans les Abdominaux, parce que leurs ven- trales sont un peu en arrière , ce- pendant leurs os du bassin sont sus- pendus aux os de l'épaule. Ce sont oes Poissons marins des pays chauds, dont quelques-uns remontent les ri- ■vicres, et dont la chair est excel- lente. Les principales espèces du genre sont : IcPentadactyle, figuré d'après Séba dans l'Encyclopédie mé- thodique, pl. 74, fig. 307; le Pois- son de Paradis , Polynemus paradi- seus, Encyclop. , pl. 74, fig. 3o8 , ou Firacouba de Marcgraaff; le Camus , Polynemus decadactylus , J31och, pl. 4oi ; I'Emoi, Encyclop., pl. 74, hg- 3o9; Polynemus Plebeius, iBloch , pl. 4oo ; et le Mango ou Poisson mangue de l'Amérique du nord qui pourrait bien être la même chose que le Paradiseus. (b.) POLYNEVPtOS. bot. rriAN. Le Plantain chez les anciens. (b.) * POLYMCE. Polynice. annel. Othon Fabricius et Millier ont dé- crit sous le nom de Nereis bifrons , une espèce d'Annelide qui appartient certainement à l'ordre des Néréidées et à la famille des Néréides , mais qu'on ne saurait rapporter à aucun des genres qu'elle renferme. Savigny, qui n'a pas eu occasion d'examiner cette espèce, s'est cru autorisé, à cause des différences tranchées qu'elle présente , à en faire un nouveaugenre sous le nom de Polynice. Ses carac- tères sont : cinq antennes , les deux mitoyennes (lobes frontaux?) très- courtes , l'impaire grande ; quatre yeux; point de cirres tentaculaircs ; les cirres supérieurs allongés, les in- férieurs comme nuls ; les rames sim- ples ; vingt-quatre paires de bran- chies saillantes, insérées du septième segment au trentième, entre le cirre supérieur et la rame de chaque pied. Ces branchies, qui consistent cha- cune en une membrane mince, for- tifiée par deux côtes latérales , se plissent ou se déploient en rames au POL gré de l'Animal. Ce genre devra avoi- | sincr celui des Syllis. (aud.) I POLYNOÉ. Polynoe. annel. Gen-I re de l'ordre des Néréidées , et de la I famille des Aphrodites, établi par i Savigny (Ouvrage d'Egypte, Syst. des 1 Annelides, p. n et 20) qui lui assi-1 guepour caractères dislinclifs : tiom-l pc pourvue de mâchoires cornées, 1 couronnée à son orifice de tentacules II simples ; branchies cessant d'alterner II après la vingt-troisième paire de II pieds; des élytres ; une antenne im-1 paire, quelquefois nulle. Le genre 1 Polynoé est le même que celui de Lé- II pidonote de Leach; il correspond au M genre Aphrodite des auteurs ou du II moins il embrasse la plupart, des es-i pèces que Linné, Pallas , Muller,i Oth. Fabricius et Cuvier ont décrites I sous ce nom. Il avoisinc les genres! Palmyre et Halilhée à la suite des- I quels Savigny les place; mais il dif— I 1ère essentiellement du premier par 1 la présence des tentacules qui cou- ronnent la trompe , et par l'existence des élytres; il se distingue du second |l par ses mâchoires cornées et par ses tentacules simples. Au reste , on trou-; ve, en examinant plus attentivement1 les espèces de ce genre, des caraclè-l res beaucoup plus nombreux. Le; corps est ovale , oblong ou linéaire ,' et composé de segmens quelquefois nombreux ; la tête déprimée ou peu convexe eu dessus, est carénée pari dessous entre les antennes; elle sup- porte les yeux, la bouche et les an-I tennes. Les yeux sont tous distincts et au nombre de quatre. La bouche est pourvue d'une trompe couronnée à son orifice d'un cercle ou plutôt de deux demi-cercles, de tentacules! simples et coniques ; il existe des mâ-l choires cornées, courbées, libres à leur pointe. Les antennes sont géné- ralement complètes ; les mitoyennes simplement subulées ou renflées vers le bout, et terminées par une petite pointe; l'impaire semblable pour la forme aux mitoyennes , quelquefois nulle ; les extérieures médiocres ou grandes. Les pieds ont des rames POL rapprochées et réunies eu une seule qui est pourvue uniquement de deux faisceaux de soies, dont le supérieur , est épanoui en une gerbe tronquée d'arrière en avant ou comme divisé l en ilcux touffes, et l'inférieur com- : primé, formé de plusieurs rangs I transverscs, de soies non fourchues. '. Les cirres teniaculaires et les cirres s supérieurs sontdilatés à la base , pres- c que filiformes, un peu renflés au - sommet avec une petite pointe dis- ' tincte. Les cirres inférieurs sont co- • niques , avec ou sans petite pointe. Il i existe quelques différences entre les j paires de pieds des deux extrémités du corps. La première est commuoé- : ment dépourvue de soies , et la der- i nière est presque toujours réduite aux deux cirres supérieurs convertis i en styles ou filets terminaux. Les branchies sont simples et visibles; elles cessent de disparaître el repa- raître alternativement à chaque seg- ment après la vingt-troisième paire de pieds. Ce qui caractérise princi- palement les Annelides de ce genre ce sont les élylres dont leur corps est pourvu (Pr. l'article Elytres). On en compte douze paires pour les an- neaux du corps proprement dits. « La douzième , qui correspond nécessai- rement, dit Savigny , à la vingt- troisième paire de pieds, est suivie, quand le corps se prolonge davan- tage, d'une ou plusieurs autres pai- res surnuméraires qui ne sont, de même que celles qui les précèdent , ni recouvertes, ni maintenues par les soies des rames'dorsales. » Les Poly- noés ont un intestin garni de cœcums entiers, c'est-à-dire non divisés, comme le sont ceux des Halit liées. Savigny, dont nous suivons ici la méthode , et auquel nous avons em- prunté tous les détails qui précèdent , divise ce genre en deux tribus. f Antenne impaire , nulle ; élytres de consistance écaillcuse , celles de chaque rang s'imbriquant très-exac- tement avec celles du rang opposé , et recouvrant ainsi tout le dos; point de styles ou de filets postérieurs ; corps ovale ou elliptique. POL 1 59 La seule espèce de cette division est la Poly.noe épineuse, Pol. muri- cata de Savigny ; elle se trouve figu- rée dans l'Ouvrage d'Egypte , Anne- lides, pl. 5, fig. 1. On L'a confondue avec les Oscabrions parce qu'elle rampe lentement sur les pierres au fond de l'eau. Savigny l'a découverte sur les côtc3 de la mer Rouge, et Ma- thieu l'a retrouvée à l'Ile-de-France. ff Antenne impaire aussi grande ou plus grande que les mitoyennes; élytres coriaces ou simplement mem- braneuses ; celles de chaque • rang s'imbriquant rarement avec celles du rang opposé; deux stylets ou filets postérieurs; corps plus ou moins li- néaire. Cette division renferme six espèces parmi lesquelles on en avait décrit plusieurs sous le nom générique d'A- phrodite. Nous tracerons en quel- ques mots la synonymie de ce genre difficile. La Poi/VNOÉ ECAIELEUSE , Pol. squammaia , Sav. , ou YjJphro- dita squammn/a de Pallas ou de Cu- vier. Des mers d'Europe. La Poly- noé iiouppeuse , Pol. Jloccosa , Sav. Espèce nouvelle des côtes de l'Océan. La POLYNOK EEU1LLÉE , Pol. folio- sa , Sav., ou Y jlphroriila imbricata de Linné. Des côtes de l'Océan. La Pot,ynoé vésici luuse , Pol. impa- tiens, Sav. Des côtes de la mer Rouge, figurée par Savigny (/oc. cit. , pl. 5 , fig. 2). La POLYNOÉ SCOEOPENDRTNE , Pol. scotopendrina , Sav. Espèce nou- velle des côles de l'Océan. La Poly- Noé trks-soyeuse, Pol. setosissima , Savig. Espèce nouvelle dont la pa- trie est ignorée. Savigny énumère différentes espè- ces qu'il n'a pas eu occasion d'ob- server, mais qui se rapportent à la se- conde tribu du genre Polynoé. Tels sont les Aphrodita clava de Montagu; punctata de Mùller , cirrosa de Pal- las ; cirrata , scabra , longa et mi- «K/rtd'Oth. Fabricius- (atjd.) POLYODON. rois. Ce genre, de la famille des Slrulioniens, qui seule compose l'ordre des Chondropiéry- 160 POL giens à branchies libres , a été formé par Lacépède sur un Poisson du Mis- sissipi appelé Feuille, Polyodon Fo- liurn , et qui a l'ouverture de la bou che arrondie en devant, et située au dessous de la tête; deux rangs de dents fortes, serrées et crochues sont à la mâchoire supérieure, un seul est à l'inférieure. Du reste , la position des nageoires et les formes générales sont celles des Esturgeons. Le mu- seau a une forme remarquable, ses bords élargis lui donnant l'air d'une feuille d'arbre. Les ouïes sont très- ouvertes et se prolongent en une pointe membraneuse qui règne jus- 3ue vers le milieu du corps. L'épine u dos est en forme de corde comme celle des Lamproies. La caudale est bilobée. La couleur générale est grise. Il n'a guère que dix pouces à un pied de longueur. (b.) POLYODON. bot. phan. Genre de la famille des Graminées, établi par Kunlh [Nov. Gêner, et spec. Plant, œquin., 1, p. 175, t. 55), et caracté- risé ainsi: épillels unilatéraux, com- posés chacun de deux fleurs dont l'une est hermaphrodite, sessile, et l'autre stérile, pédicellée; lépicène à deux Talves nautiques. La (leur herma- phrodite se compose d'une glume à deux valves dont l'inférieure offre cinq dents , les latérales et l'intermé- diaire aristées; les écailles, les éla- mines , les styles et les stigmates sont inconnus; caryopse libre. La fleur stérile a la valve inférieure de sa glume munie de sept dents , les dents alternativement aristées ; la valve su- périeure très-petite , légèrement aris- tée. Ce genre a été réuni par Spren- gel à l'Jtheropogoii de Mulhenberg, genre ou il fait entrer plusieurs Graminées appartenant à des genres très-difïerens. Il ne renferme qu'une seule espèce , Polyodon distichum , Kunlh, loc. cit., qui croît dans les montagnes de Quito. C'estune Plante dont le port est celui du Dineùra;e\le est pourvue d'un chaume rameux , à feuilles linéaires, striées et planes, à fleurs disposées en épis courts, POL distiques , portée sur un rachis nu ét| bifide au sommet. (g..N.) I * POLYODONTE. moll. Espèce : du genre Maillot. V. ce mot. (b.) POLYODONÏES. pois. On lit dans le Dictionnaire de Déterville que c'est un ordre introduit par Blainville ( lequel a aussi ses Polyo- doutes parmi ses Malacozoaires) et qui , probablement , ne renferme que le seul genre Polyodon. Or , le genre Polyodon se composant d'une seule espèce, c'est une espèce qui, à elle seule, constituerait un ordre? CB.) * POLÏODONTES. conch. La fa- mille des Arcacées a reçu ce nom ca- ractéristique de Blainville dans son Traité de Malacologie. (d..h.) PO LYOMM ATE . Polyommatus. ins. Genre de l'ordre des Lépidop- tères , famille des Diurnes , tribu des Papillonides , division des Argus de Lalreille (Farn. nat., etc.), établi par Latreille aux dépens du grand genre Papillon de Linné, et ayant pour ca- ractères dislinclifs : palpes inférieurs de longueur ordinaire , composés de trois articles distincts et dont le der- nier est presque nu ou peu fourni d'écaillés. Crochets des tarses très- petits ou à peine saillaus; six pieds semblables. Chenilles ovales ou en forme de Cloportes ; chrysalides cour- tes , contractées, obtuses au bout; ailes inférieures presque aussi larges ou plus larges que longues, et dont les queues, lorsqu'elles existent, ne sont formées que par de simples pro- longemens des dents du bord posté- rieur. Ces Lépidoptères diffèient de tous les genres de Diurnes par leurs chenilles. Les Erycines en sont dis- tinguées parce qu'elles ont les deux pâtes antérieures très-courtes et point propres au mouvement dans l'un des sexes , et les Myrines parce que leurs palpes sont extrêmement allongés. Les Polyomrnates étaient compris par Linné parmi ses Papillons Plébéiens , division des Ruricoles, et par Fabri- cius , dans une coupe homonyme de POL l son genre des Hespéries. Il l'a divisé depuis en divers autres genres qui : n'ont pas été adoptés par Latreille. Le genre Polyommate renferme plus de deux cent cinquante espèces pres- i que toutes d'assez petite taille. Go- dart (Encyclop. Méthod. , art. Papil- lon) décrit deux cent quarante-six espèces de ce genre; il les range dans cinq divisions basées sur la forme des ailes, et sur le nombre des queues des ailes inférieures ou leur abseuce. Les limites de cet ouvrage ne nous permettant pas de suivre ces divi- sions , nous nous contenterons de citer deux espèces des plus remar- quables ou des plus communes de ce genre, composé des plus jolis Papil- lons, tant par leur délicatesse que par la fraîcheur et l'élégance de dis- tribution de leurs couleurs. Le Polyommatl Amour, Polyom- matus Amor , Latr. , God.; Papilio, Fabr. , Herbst; Pap. triopas , Cram., pl. 520, lig. g , h. Ailes à trois queues , d'un brun noirâtre, leur dessous va- rié sur le milieu , et offrant à leur ex- trémité une ligne dorée. Des Indes- Orientales. Le Polyommate Argus , Polyo/n- matus Argus, Latr., God.; Papilio Argus, Fab. ; Papilio Idas , L. Ailes entières, d'un bleu violet en dessus, avec une large bordure brune et une frange blanche; leur dessous d'un cendré blanchâtre et ocellé de noir. Celui des inférieures avec une bande fauve sinuée et chargée d'un rang de points argentés. Ce dernier est très- commun aux environs de Paris, (g.) POLYORCHIS. bot. phan. (Peti- ver. ) Syn. de Serauias Oxyglotlis , Willd. ■ (B.) * POLYOSMA. bot. phan. Nou- veau genre de la famille des Caprifo- liacées , et de la Télrandrie Monogy- nie, L. , établi par Blnme [Bijdrag. Fl. nedcrl. Ind. , p. 658) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs hermaphrodites. Calice supère, à quatre dents, per- sistant. Corolle à quatre pétales quel- quefois cohéreus par la base. Quatre étamines libres , alternes avec les pé- tomi: xiv. POL ,6i taies , ayant leurs filets linéaires pres- que membraneux ; leurs anthères ;id- nées par leur face intérieure , bilocu- laires , longitudiualement déliisceu- tes. Ovaire incomplètement bilocu- laire , pluriovulé, surmonté d'un style filiforme et d'un stigmate sim- ple et tronqué. Drupe succulente , renfermant un noyau à une seule graine composée d'un albumen pres- que corné, et d'un embryon inverse. Ce genre se compose de trois espèces qui croissent dans les forêts des hau- tes montagnes de Java. Blume leur a donné les noms de Polyosma ilicifo- lium , P. serrulaturn , et P. inlegrifo- lium. Ce sont des Arbres ou des Ar- brisseaux à feuilles opposées sans sti- pules , à fleurs blanchâtres , très odo- rantes, disposées en grappes axillai- res ou terminales, et munies de trois petites bractées. (o..N.) POLYOZUS. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées , et de la Té- lrandrie Monogynie, L. , établi par Loureiro dans sa Flore de Cochin- cliine , et récemment admis par Blu- me (llijdr. F/or. nederl. Ind. , p. 947) qui l'a ainsi caractérisé : calice semi-su père , turbiné, à quatre pe- tites dents peu prononcées, caduc. Corolle dont le tube est court, cylin- drique, velu à l'entrée, le limbe à quatre ou cinq lobes réfléchis. Eta- mines au nombre de quatre à cinq , à peine saillantes. Ovaire couronné par un disque, à deux loges uniovulées. Style court, surmonté d'un Stigmate bifide. Drupe succulente, presque globuleuse , à deux loges renfermant chacune un noyau creux intérieure- ment, gibbeux, coriace et mono- sperme; albumen cartilagineux, et embryon petit , dressé. Ce genre est très-voisin du Pauetta dont il se dis- tingue par son calice lui biné et le tube raccourci de sa corolle. Peut-être est- il congénère du Baconia de De Can- dolle, dont il présente en effet la plu- part des caractères. V. Bacone. Les espèces qui composent ce genre sont au nombre de quatre, savoir : deu* décrites par Loureiro dont l'une , Po- iÇa l'OL lyozus bipinnata , est un grand Ar- bre qui croît dans les forêts de la Co- chincbine, et dont le bois est pesant, blanchâtre , de longue durée , em- ployé dans la construction des ponts. Dans son Mémoire sur les Rubiacées, A.-L. de Jussieu rejette celte espèce du genre Polyozus. L'autre espèce de Loureiro , P. lanceolata , est un petit Arbrisseau qui croît en Chine, près de Canton. Deux espèces nouvelles ont été décrites par Blume , loc. cit. , sous les noms de P. acurninata et P. lalifolia. Ce sont de petits Arbris- seaux à feuilles oblongues , lancéo- lées, à fleurs petites, disposées en cimes tricholomes , axillaires ou ter- minales. Elles croissent dans les mon- tagnes de Java et dans l'île deNusa- Kambanga. (g..N.) POLYPARA. bot. phan. (Lou- reiro.) Syn. d' Houtiuynia de Thun- berg. V. ce mot. (o..N.) * POLYPE. Polypus. psych. Genre delà famille des Hydrines dans l'ordre des Polypes , et composé d'Animaux végétansdans le sens rigoureux du mot végéter, et qui pourraient être indiffé- remment du domaine delà botanique ou de celui de la zoologie, comme cir- conscrivent encore aujourd'hui l'une et l'autre science , des naturalistes qui ne veulent pas reconnaître la nécessité d'un règneorganiquede plus. Les ca- ractères que nous lui assigneions sont : corps très-contractile , conique , pos- térieurement aminci , formé de mo- lécules confusément agglomérées dans un mucus épaissi que ne contient au- cune peau; constituant un sac ali- mentaire dont l'ouverture est margi- nalement environnée de tentacules rayonnantes et disposées sur une seule série. Ce n'est point Trembley qui découvrit ces êtres singuliers, ainsi que l'impriment habituellement tou- tes les personnes qui écri ven l sur ce su- jet en copiant de dictionnaire en dic- tionnaire , ce qui en fut imprime par Lamarck , dans l'Histoire des Ani- maux sans vertèbres. Dès l'an 1703 , Leuwenhoek et un anonyme anglais les avaient fait connaître ; on trouve POL dans les Transactions philosophiques (n. a83 , art. 4 , et n. 288 , art. 1) , que ces observateurs avaient fort bien constaté l'une des plus étranges pro- priétés des Polypes , celle qui consiste dans leur reproduction par bour- geons végétatifs. Notre Bernard de Jussieu en-avait non-seulement trou- vé depuis, jmais il en avait fait dessiner la figure, selon que nous l'apprend Reaiimùr (Préf. du T. vi, 54). C'est seulement dans l'été de 1740 que Trembley trouva aux environs de La Haye, à Soigvliet, dans les eaux d'une maison de campagne apparte- nant au comte de Bentinck , une pre- mière espèce de Polype d'eau douce , qu'il fut d'abord tenté de prendre pour de petites Plantes parasites, parce qu'elle était d'un assez beau vert. « Cette idée de Plantes , dit Trem- bley , est aussi la première que les Polypes ont réveillée dans l'esprit de plusieurs personnes qui les ont vus pour la première fois dans leur atti- tude la plus commune. Quelques- uns , en les voyant , ont dit que c'é- taient des brins d'Herbes. » Voltaire , qui plaisanta sur les Polypes , et qui probablement n'en avait pas vu , était de cet avis , et se moqua de ceux qui pensaient le contraire. Quant à nous , qui avons vu et nourri des Polypes de toutes sortes , nous avons peine à concevoir qu'on les ait pu prendre pour des Herbes parasites , encore qu'il y eût quelque chose de végétal dans Jeur couleur et dans leur na- ture. Quoi qu'il en soit, on discuta d'abord sur leur animalité; il fallut , pour convaincre Trembley qu'il n'a- vait pas affaire à des Végétaux ordinai res , quéPiéaumur auquel des Polypes avaient été adressés à Paris, décidât, en mars 1740 , qu'ils étaient des Ani- maux ; cl bientôt 011 les vit avaler^et digérer des proies vivantes, ce qui ne laissa plus de doute sur l&ur ani- malité. Cependant , c'est l'année sui- vante , en avril et en juillet 1741 , que les eaux de Sorgvliet fournirent deux autres espèces de Polypes qui devin- rent l'objet de recherches faites avec POL aulunt d'exactitude que de sagaaité, et qui donnèrent des résultats aux- quels on était loin de s'attendre. Ces Polypes , ou les uns voyaient des Plantes , tandis que les autres y voyaient des Animaux, furent trou- vés , pour ainsi dire , l'un et L'autre à la fois : Animaux par leur irritabilité, leur voracité , leur manière de se pro- curer la nourriture , et leur locomo- tion ; Plantes par leur façon de se re- semer au moyen de véritables bul- bines ou cayeux , et surtout par la faculté de se reproduire par division , comme si chaque division de leur corps était uue bouture. Rien n'é- gale l'importance des observations de ïreinbley , si ce n'est la modestie et la précision qu'il a mises à les exposer. Son travail est un modèle en ce genre, et mérite la plus aveugle confiance. Nous avons vérifié tout ce qu'il y rapporte, nous n'avons absolument trouvé rien à y ajouter ; la ma- tière est épuisée; aussi révoquons- nous en doute qu'on ait tiouvé ré- cemment, et par une première ins- pection , chezles Polypes d'eau douce, des choses que Trembley n'y avait pas vues. En vain on a avancé qu'ils avaient plus d'un orifice , et qu'on avait distingué des ovaires dans leur intérieur. Rien de ces choses n'y existe. Les Polypes n'ont ni sexe ni rien qui puisse y ressembler; ils ne se rapprochent jamais les uns des au- tres pour se féconder. Le sac vivant dont ils sont composés ne contient nulle part la moindre trace d'orga- nes reproducteurs ; la partie posté-* rieurc est absolument fermée, encore que Baker eût supposé le contraire ; enfin l'orifice du sac ne peut pas être plus exactement appelé la bouche que l'anus, puisque si les alimens entrent par cette ouverture buccale, les excrémens sortent par la même ouverture, qui alors devient anale. Il y a plus, les Polypes n'out, à la rigueur, ni dehors ni dedans, puis- u'on peut les retourner comme le oigt d'un gant, sans qu'ils cessent de vivre , de se reproduire, d'avaler etde digérer. Leurs parois intérieures POL i6S ne seraient donc pas même celles d'un sac alimentaire , cl nulles raci- nes nutritives n'y seraient distribuées, puisque sa face externe , devenant in- terne , est apte aux mêmes fonctions , rapport de plus avec ces Végétaux qu'on a plantés à l'envers, et dont les hrauebages deviennent les ra- cines. Dès que les belles découvertes de Trembley , vérifiées par Ré.iumur, qui était alors l'oracle de l'histoire naturelle, eurent transpiré, tons les savaus de l'Europe s'occupèi ent île Polypes. Bonnet, Lygonet, Baker et surtout l'exact Rocscl y donnèrent la plus sérieuse attention. Ces dé- couvertes renversèrent beaucoup d'i- dées faus>cs et ouvrirent la carrière d'une physiologie nouvelle. Per- sonne n'osa nier l'existence des faits extraordinaires qui causèrent l'ad- miration de tous. 11 est vrai que nul observateur maladroit ne jeta de fo- lies au milieu de si grandes nou- veautés , et n'imagina de dire que les Polypes, qui se régénéraient à la manière des Plantes , et qui di- géraient à la manière des Animaux, lussent alternativement , selon leur caprice, et quand bon le leur sem- blait , tour à tour des Animaux et des Plantes. De telles singularités étaient réservées pour l'époque oii l'on devait imaginer des transsubs- tantiations en histoire naturelle. «J'a- voue pou ila ni, dit Uéaumur, que lorsque je vis, pour la première fois, des Polypes se former peu à peu de celui que j'avais coupé en deux , j'eus de la peine à en croire mes yeux, et c'est un fait que je ne m'accoutume même pas à voir , apiès l'avoir vu et revu cent fois. » Réaumur était ce- pendant préparé par un habile cor- respondant à celte singularité. Qu'où se figure, si l'on peu!, la surprise que dut éprouver celui qui, pour la première l'ois, ayant couné un Polype transversalement à coups de ciseaux , en deux , trois , quatre morceaux , el en ayant même presque haché di- vers individus , vit renaître de cha- que tronçon, de chaque parcelle, :i i64 POL un Animal complet, bientôt pareil en tout à celui aux dépens duquel on l'avait artificiellement formé. La fable mythologique de l'Hydre de Lerne se réalisait. Quant à nous , qui, après vingt ans environ d'ob- servations microscopiques , avons trouvé un fait non moins inattendu dans l'émancipation de nos Zoocar- pes ou graines vivantes, et qui n'en pouvions d'abord croire nos yeux, nous sentons fort bien quelle dut être l'admiration deTrembley , quand il trouva que des êtres vivans pou- vaient se multiplier d'autant mieux qu'on les mutilait davantage. Avant de soumettre au lecteur le ré- sumé des excellentes observations de Trembley, auxquelles, avons-nous dit plus haut , on ne saurait plus rien ajouter, nous devons faire con- naître les espèces du genre qui nous occupe, et qui toutes habitent l'eau douce ; car nous ne regardons pas coi:, me appartenant au genre Po- lype, les Tlyd/a lulea et Corynaria de Bo. c qui y en attendant que l'aug- mentation de nos connaissances né- ces.' itc la multiplication des genres d;i. s la famille des Hydrincs , doi- vent rentrer parmi les Coryncs. ]Nous décrirons les quatre espèces de Polype? d'eau, dans l'ordre qu'éta- bli entre elles la longueur de leurs membres, dont le nombre est trop vaiiable pour qu'on en puisse tirer des caractères valables , comme on avait tenté de faire jusqu'ici. Ce nombre n'est même pas toujours p r< il dans chaque individu. « Tous [e; Polypes , dit Trembley , n'ont pas la même quantité de bras lors- q.i ils se séparent de leur mère; il en vient encore plus ou moins aux ui ?t aux autres après leur sépa- ration C'est surtout sur les Po- lypes de la seconde espèce ( Poly- pus Briarevs, IN.) que j'ai observé un tel accroissement du nombre des bras , parce que ce sont ceux que j'ai nourris le plus long-temps. J'ai vu , dans quelques-uns , ce nombre aug- menter plus d'une année après leur naissance, et parvenir peu à peu POL jusqu'à celui de dix-huit et de vingt, j Je n'ai jamais pu trouver, dans les fossés, des Polypes qui eussent un si grand nombre de bras; je ne l'ai re- marqué que dans ceux que j'ai nour- ris. J'ai aussi observé quelquefois que le nombre des bras diminuait. » Il I arrive encore que des bras , ou plutôt I des tentacules, poussent comme au [ hasard épais sur diverses parties du [ corps, et finissent par tomber plus | tard. Le peu d'espèces du genre sin- | gulier qui nous occupe, méritant I d'arrêter l'a'ltention du lecteur , et se | trouvant toutes en France, seront | succinctement décrites dans cet ar- I ticle. Polyi'b veut , Polypusviridis, N.; I Roës. , Ins. T. m , pl. 82 , fig- a, f et H b , pl. 89 , fig. 6-8 { 4. Exel. ) ; Hy- U cira viridis , Gmel. , Syst. Nat. xm, H T. 1 , p. 386g ; Encyclop. Méthod. , Vers. , pl. 66 , fig. 4-8 ; Polype de la | première espèce, Trembley, pl. 1, Il fig. 1, la troisième espèce de Baker, H Trad. Fr. , p. 26 , pl. 4 , fig. 7. Cette n espèce , connue de Leuwcnhoek (y/ct. Il Angl. , n. 280 , p. i4g4, n. 4) fut la I première que rencontra Trembley , et I qu'on trouve dans quelques eaux ma- Il récageuses , parmi les Lenticules, ou il se fixant par sa partie postérieure aux I tiges inondées des Carex , des Equi- I selum et des Cératophjiles. Sa Ion- I gueur , dans le plus grand état de dé- I veloppement , est de cinq à sixlignes ; jr son diamètre au plus large, c'est-à- dire vers son extrémité antérieure, atteint au plus à une demi-ligne. Dans sa plus grande contraction , il prend une forme globuleuse , comme pédi- cellée. Egalement aminci d'avant en arrière , il se termine en pointe. Ses tentacules varient en nombre de trois à dix , et sont le plus com- munément au nombre de huit. Quelques individus en ont jus qu'à douze. Ces tentacules, bien plusl courts que le reste de l'Animal , sou- vent uu peu plus élargis vers leur extrémité , ne s'étendent guère au- delà de trois lignes. Dans l'état de repos , le Polype les tient souvent ou- verts à angles droits, c'est-à-dire dans POL II e plan de l'ouverture buccale ; d'nu- >'l. Il res fois , il les dispose comme en en- ls || tonuoir , leur donnant avec l'ouver- I tme une intlexion de vingt à qua- t- ! rante-cinq degrés, d'un beau vert if- Il plus ou moins iniense, comme le sac et Kinlimcn taire ; un lise'ré transparent Il Lsemble néanmoins environné de cha- i| je cun de ces tentacules , ce qui donne à m iMeur réunion l'aspect d'une petite ulllfleur d'Ornithogale vue à l'envers, is Il Les Polypes verts sont les plus agiles -Jo dans leurs mouvemens; la longueur l|er , pouvant être considéré comme e type de l'ordre des Polypes, dans notre Règne Psychodiaire , c'est au mot Polypes que sera traitée l'his- toire physiologique des créatures am- biguës sur lesquelles Trembley fit les belles expériences que nous avous vérifiées et que nous rapporterons. (B.) * POLYPERA. uot. crypt. (Lyco- perdacées.) Persoon a donné ce nom au genre désigné par Albertini et Schwcinilz sous le nomde Pisolit/ius, par Link sous celui de Fisocarpiurn , et par Ue Candolle sous celui de Po- lysaccum. ce dernier mot. (a.d. b.) POLYPES. Polypi. psych. Le nom de Polype, qui vient du grec, si- gnifie ayant plusieurs pieds. L'an- tiquité l'appliquait aux Sëpiaires , que par corruption le «vulgaire ap- pelle encore Poulpes, et qui appar- tiennent aux Céphalopodes des natu- ralistes modernes, c'est-à-dire ayant la tête aux pieds ou des pieds à la tête. Il n'était pas bien exact d'appe- ler pieds les nuiinbres de tels Poly- pes, encore qu'ils servissent, en beaucoup de cas , à l'ambulatiou ; le mot bras eût été peut - être un peu moins impropre , car le Poulpe se sert de ses vigoureux appendices pour enserrer sa proie, et, si l'on s'en rap- portait à Denis Montfort , on dirait le terrible géant Briarée; l'usage a pré- valu, et quand Trembley fixa le pre- mier, vers le dix-huitième siècle, l'attention du monde savant sur des petites créatures qui présentaient des bras analogues , Rëaumur n'hésita point à nommer ceux-ci des Polypes d'ea.c douce. Ce nom se trouvait i63 POL d'autant meilleur, que les premiers Animaux qui l'avaient anciennement porté, en prenaient un autre en de- venant des Mollusques. Cependant les Polypes d'eau douce, étant bien- tôt devenus célèbres par la facilité qu'ils ont à reproduire leurs parties coupées, on les appela des Hydres, par allusion à ce monstrueux Ser- pent qui infestaitles marais de Lerne , et dont les têtes repoussaient à me- sure qu'un demi-dieu parvenait à les abattre. Ce déplacement de si- gnification était heureux; il n'a ce- pendant point prévalu. Les Hydres actuels sont les Serpens d'eau ( V. Hydue), ceux de l'école d'Dpsal sont les Polypes dont il a été ques- tion plus haut {V. Polype) , et les Polypes d'Aristote , d'Ovide ou de Rondelet, sont le Sepia oc/opus des premiers systématiques, ou V Oc/opus vulgaris de Lamarck, représenté dans la pl. 76, fig. 1 et a de l'Encyclopé- die méthodique. V. Poulp.es. Les Polypes sont pour Lamarck la seconde classe des Animaux sans vertèbres ; ce savant les caractérise ainsi : Animaux gélatineux , à corps allongé, contractile, n'ayant aucun autre viscère intérieur qu'un canal alimentaire, à une seule ouverture ; bouche distincte , terminale , soit mu- nie de cils mouvnns, soit entourée de tentacules ou de lobes en rayons ; aucun organe connu pour le senti- ment, la respiration ou la fécouda- lion ; reproduction par des gemmes tantôt extérieurs , tantôt internes , quelquefois amoncelés , la plupart adhérens les uns aux autres , commu- niquant ensemble et formant des Animaux composés. Circonscrite de la sorte, la classe des Polypes est divisée par le Linné français en cinq ordres, ainsi qu il suit : I. Polypes ciliés , Polypi ciliali , non tentaculés, mais ayant près de leur bouche ou à son orifice des cils vibratiles ou des organes ciliés et rotatoires qui agitent ou font tour- billonner l'eau. Cet ordre entre pour nous dans la classe des Microscopi- POL ques (J^. ce mot) , parce que nous ne pouvons consentir à regarder comme des organes pareils , ni même ana- logues à de véritables tentacules ex- tensibles ou contractiles , composés de façon à ce que la sensibilité la plus exquise s'y manifeste évidem- ment, des poils ou cirres , vibratiles quels qu'ils soient, mais rigides, non contractiles , et probablement privés de toute irritabilité II. Polypes nus, Polypi denudati, tentaculés , ne se formant point d'en- veloppe ou de Polypier, et fixés, soit constamment , soit spontanément. Cet ordre contient quatre genres : Hydre, Hydra {Polypus , N.) ; Co- ryne, Coryna; Pédicellaire , Pedi- cellaiia ; Zoantha. Tous ceux - ci , ainsi que les suivans , sont pour nous des Polypes véritables. III. Polypes a Polypier, Polypi vaginali , tentaculés , constamment fixés dans un Polypier inorganique, qui les enveloppe et forme en gé- néral des Animaux composés. Cet ordre est divisé en deux tribus, les Polypes d'une seule substance , et ceux qui forment des substances sé- parées et très-distinctes. Ce sont en- core pour nous des Polypes véritables, à l'exception des Spongilles , que , sous le nom d'Ephyd.ities, nous pla- çons, avec les Spongiaires , dans un ordre fort distinct , et des Dichoto- maires qui répondent au Liagora de Lamouroux , et que nous croyons ap- partenir tout simplement au règne végétal. Les Animaux de tous les Polypiers ne nous étant pas suffisam- ment connus , nous nous trouvons réduits à les classer selon les carac- tères que présentent les parties qu'on en a pu conserver. A cet égard les naturalistes sont réduits au même embarras quetles conchyliologistes , qui, lorsque les Mollusques et les Con- chifères, habilansdes trésors de leurs collections, seront mieux connus, verront beaucoup de genres qu'ils se pressent d'établir sur le moindre tour de spire, ou sur une légère différence dans la disposition de la columelïe POL et de la bouche , s'effacer ou changer totalement. Nous sommes exactement, ■ par rapport aux Polypes à Polypiers , Lidans la position où. seraient des bo- l tanistes à qui on rapporterait d'une l terre lointaine des liei biers où ne se- i raient conservés que des tiges, des i feuilles ou quelques débris de cap- • suies vides et mutilées. Ces botanistes : seraient réduits à la méthode gros- : sière de Sauvage, et conséquemment i exposés à de monstrueux rapproche- rnens. Quoi qu'il en soit , Lamarck forme dans cet ordre les sections sui- vantes , où il reporte soixante -un genres. i°. Polypiers fluviatiles. Difflugie, Cristatelle , Spongille et Alcyonelle. 2°. Polypiers vaginiformes. Pluma- lelle, Tubulaire, Coinulaire, Cam- ?anulaii e , Sei tulaire , Aniennulaire, lumulaire, Sérialaire , Tulipaire , Cellaire , Anguinaire , Dichotomairc, Tib iane, Acétabulaire etPolvphyse. 3°. Polypiers à réseaux. Flustre, Tubipore, Discopore , Cellépore , Es- chare, Adéone, Rétépore, Alvéolite, Ocellaire et Dactylopore. . 4°. Polypiers foraminés. Ovulile, Lunulile, Orbulilc , Distichopoie , Millépore, Favosite , Caténipore et Tubipore. 6°. Polypiers lamellifères. Styline, Sarcinule, Caryophyllie, Turbinolie, Cyclolite, Fongie, Pavone, Agarice, Méandrine, Monticulaire , Édiino- phorc, Explanaire, Asti ce, Poiilc, Pocillipore, Madrépore, Sériapore et Oculine. 6°. Polypiers corticifères. Corail , Mélite, Isis , Anlipate, Gorgone et Coralline. 7°. Polypiers empâtés. Pinceau, Flalicllaire , Éponge , ïhétie , Géodic et Alcyon. IV. Polypes tubiféres, Polypi tubiferi. Polypes réunis sur un corps commun, charnu et vivant, mais constamment fixé et jamais libre, sans Polypiers véritables qui le cons- tituent , ni axe , ni fibres cornées qui POL 169 en soutiennent la masse. Ici l'orga- nisation se complique , et le passage des Polypiers empâtés aux Polypiers flottans a naturellement lieu. C'est au savant Savigny qu'on doit la con- naissance approfondie de ces collec- tions singulières d'Animaux qui n'en forment qu'un , et qui sont réparties dans les quatre genres Anlhélic , Xé- nie , Ammothée et Lobulaire. V. Polypes flottans , Polypi na- talités. Polypes tentaculés, ne formant point de Polypiers , et réunis sur un corps libre, commun, charnu, vi- vant, axigère, mais dont les masses semblent nager dans les eaux. Les genres de cet ordre sont: Vérétille, Funiculine , Pennatule , Rénille, Virgulaire, Encrine et Ombellulaire. Nous ne croyons pas que les Ombcl- lulaires et les Encrines puissent être considérés comme des Polypiers li- bres; ils sont ou ont été bien certai- nement fixés par une espèce destipe, et s'ils ne font pas partie de l'ordre quatrième , il serait peut-être néces- saire d'en établir un distinct pour les y placer. Pour le savant Cuvier, les Polypiers ne sont qu'une section de son qua- trième embranchement des Animaux rayonnés ou Zoophy tes ; et ce dernier nom, emprunté de Linné, qui le premier lui avait donné une signi- fication positive, est des plus conve- nables, parce que les Zoophytes de Cuvier sont des Animaux végétans dans toute l'étendue du mot, encore que ce savant n'en donne point cette définition : « Les Polypes , dit-il , ont été ainsi nommés , parce que les ten- tacules qui entourent leur bouche les font un peu ressembler aux Poulpes , que les anciens appelaient Polypes. La forme et le nombre des tentacules varient; le corps est toujours cylin- drique ou conique , souvent sans au- tres viscères que sa cavité, souvent aussi avec un estomac visible , du- quel pendent des intestins , ou plutôt des vaisseaux creusés dans la subs- tance du corps, comme celles des Mé- duses; alors on voit ordinairement i?o POL aussi des ovaires. Tous ces Animaux sont susceptibles de former des Ani- maux composés , en poussant de nou- veaux individus comme des bour- geons ; néanmoins ils se propagent aussi par des œufs. » Celte définition est exacte ; elle convient à l'universa- lité des Polypes , si ce n'est quant au mot œuf, qui n'est pas ici bien exact, et qui doit être remplacé par celui de propagul 'es ou ovaires. L'auteur de l'excellente Histoire du Règne Ani- mal divise ensuite la classe des Poly- pes eu deux ordres. I. Polypes nus, qui sont les mêmes que ceux auxquels Lamarck avait bien auparavant donné le même nom, c'est-à-dire les Hydres ou Polypes à bras, les Corynes et les Pédiccllaires ; seulement Cuvier y comprend les Vorticellcs , qui nous y paraissent complètement déplacées, etjes Cris- tatelles qui nous semblent y con- venir. II. Polypes a Polypiers , qui for- , ment cette nombreuse suite d'espèces que l'on a long - temps regardées comme des Plantes marines , et dont les individus sont en effet réunis en grand nombre pour former les Ani- maux composés , pour la plupart fixés comme des Végétaux , soit qu'ils forment une tige ou de simples ex- pansions , par le moyen des appuis solides qui les i»2vêtent à l'extérieur ou les soutiennent à l'intérieur. Les Animaux particuliers, plus ou moins analogues aux Polypes à bras , y sont tous liés par un corps collectif et eu communauté de nutrition; de sorte que ce qui est mangé par l'un des Polypes profite à l'ensemble de tous les autres Polypes. Ils ont même une communauté de volonté outre la volonté individuelle. Les Polypes à Polypiers sont répartis dans trois fa- milles. i°. Polypes à tuyaux , qui habitent des tubes dont le corps gélatineux, commun , traverse l'axe, comme fe- rait la moelle d'un Arbre , et qui sont ouverts, soit au sommet, soit aux côtés , pour laisser passer les Polypes. POL Cette famille renferme les genres Tu- bipore , Tubulaire et Serlulaire. 2q. Polypes à cellules, oii chaque Polype est adhérent daus une cellule cornée ou calcaire, à parois minces , et ne communique avec les autres que par une tunique extérieure très - ténue , ou par les pores déliés qui traversent les parois des cellules. Ces Polypes , qui ressemblent générale- ment à ceux que l'auteur nomme Hydres , sont compris dans les genres Cellulaire, Flustre , Cellépore et Tu- bipore, entre lesquels nous sommes contraint d'avouer que nous n'en- trevoyons guère de convenance. Cu- vier, indécis sur l'animalité des gen- res qu'il réunit sous le nom de Coral- linées , propose de les comprendre dans cette seconde famille, si l'exis- tence des Hydres y est jamais dé- montrée. 3°. Polypes corticaux, oii les Po- lypes se tiennent tous par une subs- tance commune, épaisse , charnue ou gélatineuse, dans les cavités de la- quelle ils sont reçus, et qui enve- loppe un axe de forme et de subs- tance variables. Ces Polypes , plus avancés dans l'échelle de l'organisa- tion , présentent déjà quelques rap- ports avec les Actinies , et se subdi- visent en quatre tribus. f Les Cératophytes , où l'axe inté- rieur , d'apparence de bois ou de corne , croît fixé à la surface des ro- chers : ce sont les genres, nombreux en espèces, Antipate et Gorgone. ff Les Lithophy tes , où l'axe inté- rieur, fixé au fond des mers , est de substance pierreuse : ce sont les genres Isis, Madrépore et Milléporc, non moins considérables les uns que les autres en espèces variées et sou- vent peu faciles à distinguer. -j-ff Les Polypiers nageurs , qui forment en commun un corps libre de toute adhérence : ce sont les gen- res Pennatule,Virgulaire, Scirpéaire, Pavouaire , Rénille , Vérétille et Om- bellulaire. tlt-fr Les Alcyons , où une écorec POL animale ne renferme qu'une subs- tance charnue , sans axe osseux ni corne. Cuvier place les Eponges à la s suite de ces Animaux ; mais nous per- sistons à ne pas voir des Polypiers ..dans les Spongiaires, où personne, i quoi qu'on en puisse dire , n'a jamais i vu de Polypes. V. Spongiaires. Avant les deux illustres professeurs •. dont nous venons d'analyser les mé- I thodes , les Polypes n'avaient guère • qu'accessoirement occupé lesnatura- . listes ; les anciens les avaient dédai- gne'». Marsigli futlepremier, parmi les modernes, qui leur accorda quelque atienlion ; mais ou ne lui doil point , comme nous le trouvons imprimé quelque part, la découverte des Po- lypes du Corail, et nous saisirons, pour rectifier cette erreur qui pour- rait se propager sous l'égide d'uu nom célèbre dans l'Histoire des Po- lypiers, un excellent passage de l'ar- ticle Cohail de Blain ville ( Dict. de Lcvrault, T. x, p. 55a). « Le comte Marsigli, en 1705, dit le savant pro- fesseur , ayant eu l'occasion d'obser- yer cette substance sortant immé- diatement de la mer , et ayant aperçu, daus diÛ'éreus points de la surface , des petits corps rayonnes à peu près comme la corolle des (leurs régu- lières, il en fit les (leurs de cet Arbre, auquel , par conséquent , il ne man- qua plus rien pour être un Arbre véritable. Alors tous les auteurs de botanique, n'ayant aucun doute sur la nature du Corail , le rangèrent daus le règne végétal jusqu'au mo- ment oii Peyssonel(en 1 7 j5), devenu justement célèbre par cette seule dé- couverte, étendit au Corail ce qu'il avait observé sur une foule d'autres êtres organisés, également complexes, et fit voir, par des preuves sans répli- que , que ce qu'on regardait comme des fi eurs de Corail , étaient de véri- tables Animaux. Celte découverte n'eut cependant pas tout le succès qu'elle méritait, et Réaumur, qui était alors en France le chef de toutes les personnes qui s'occupaient d'his- toire naturelle, soutint encore quel- que temps l'ancienne opinion. Cc- POL 171 pendant la découverte, jusqu'à un certain point analogue, fin Polype fl'eau douce par Trembley, fit revenir SUT l'opinion de Peyssonel. » Nous avons récemment et les premiers observé sur des êtres re- gardés jusqu'à ce jour comme des Végétaux un phénomène dans le genre de celui que découvrit Peys- sonel. Les Réaumur du jour ne peu- vent consentir à l'admission des con- séquences que nous en avons tirées ; mais à chaque instant quelques ob- servateurs viennent confirmer notre découverte par la découverte de quel- ques faits semblables ou analogues. Il faudra bien, tôt ou tard , revenir sur notre opinion comme on revint sur celle de Pcyssoncl. Quoi qu'il en puisse être , ou doit regarder comme presque inutile, même à consulter, ce qu'avant l'auteur italien qui pre- nait un Polypier pour un Arbre , avaient écrit de quelques-unes des productions naturelles qui nous oc- cupent Aldrovande, Gcsner, lmpé- ratus, L'Ecluse, les Bauhins, Boc- cone, Morison , Piukenet , Ray , Pé- liver, Barrelier, et surtout Tourne- fort , qui, dans son zèle pour la science où il marqua , voyait des Plantes dans tout ce qui se ramifiait, et qui rangeait jusqu'aux Madrépores parmi les Végétaux. Gucttard est le premier auteur dont on puisse avec fruit étudier encore les écrits sur les créatures dont il est ici question ; enfin Linné, avec son regard d'ai- gle et cette sorte de prévision qui lui fut propre, commença vers 1744 à débrouiller le chaos de leur his- toire : il leur conserva le nom de Zoophytes , et il les regardait comme étant d'une nature intermédiaire en- tre les Plantes et les Animaux. « Le premier, dit Lamouroux, il fit con- naître les principes qui devaient ser- vir de base à l'étude des Polypiers; il les classa d'après une méthode particulière, type de toutes celles qu'on a suivies depuis; il en déter- mina les principaux genres et aug- menta considérablement le nombre des espèces ; enfin il rendit à celle 17a POL partie de la Zoologie un aussi grand service qu'à la Botanique, en la dé- pouillantde tout cet appareil de phra- ses fatigantes qui en rendait l'étude si laborieuse et si difficile. » On aime à trouver une telle déclaration dans les ouvrages d'un naturaliste qui de nos jours s'est occupé de Polypes avec T'ielque succès , et qui , ne déguisant pas les rapports que sa méthode peut avoir avec celle du législateur de l'histoire naturelle, ne s'efforce ja- mais de rabaisser le mérite de ses maîtres. C'est dans le même esprit honorable de reconnaissance, que La- mouroux ajoute, au passage que nous venons de citer, l'éloge d'Ellis , qui publia en 1755 un Essai sur l'Histoire naturelle des Corallines , ouvrage qui, traduit l'année suivante en fran- çais , s'est répandu dans toutes les bibliothèques ou il est d'un usage journalier; les planches en étaient fort bonnes pour le temps et ont été très-citées; cependant il faut avouer qu'on les ferait bien autrement au- jourd'hui. Ellis ne dessinait d'ail- leurs pas lui-même, et nous croyons que tout naturaliste qui n'est pas en état de faire ses dessins, doit renon- cer à rien publier sur les corps natu- rels , dont le microscope seul peut révéler les caractères. Nul peintre, à moins que ce ne soit un Turpin, ne rendra les descriptions d'un autre observateur parfaitement compréhen- sibles , et les Turpin sont des hom- mes très-rares. C'est à dater de la seconde partie du siècle dernier que l'étude des Po- lypes commença à faire de grands rogrès. Pallas , qui s'occupa de cette ranche de l'histoire naturelle avec cette supéi iorité qui caractérise tou- tes ses productions, réunit, vers 1766, dans son Elenchus Zoaphytorum, tout ce que ses prédécesseurs avaient écrit sur les Zoophy tes ; et nous ne croyons pas que ce soit parce qu'il était imbu de préjugés qu'il repoussa à la fin de son travail les Corallines , comme étantd'une animalité douteuse. Pallas avait raison , et nous sommes de l'avis du naturaliste qui, en adressant au l'OL savant de Pétersbourg des reproches à ce sujet, déclare néanmoins que son Elenchus doit être considéré comme le bréviaire des zoologistes qui s'occu- pent de la même partie des sciences naturelles. Depuis Pallas , beaucoup d'observateurs se sont occupé» de Polypiers ; mais bien peu l'ont fait sur fa nature vivante. On voit avec peine trop d'écrivains de là capitale, dont la plupart ont à peine entrevu la mer ou ne la connaissent même pas , s'occuper de ces productions , qui , lorsqu on les observe vivantes , ne ressemblent presqu'en rien à ce que deviennent leurs dépouilles. Il ne résulte de leurs travaux , faits sur d'informes débris ,que des idées faus- ses,desnoms presqu'impossiblesà pro- noncer et qui écrasent les plus belles mémoires, avec des conjectures hasar- dées , dont ces auteurs ne se vantent pas quand des observations nouvelles en viennent démontrer la légèreté , mais qu'eux-mêmes ou leurs amis proclament comme d'admirables dé- couvertes lorsque le hasard vient à les confirmer. On doit cependant excepter du nombre des écrivains que nous venons designaler : i° Spal- lanzani , qui s'est trompé en beau- coup de choses touchant les Micros- copiques, mais qui a fort bien vu les Polypes de quelques Alcyons et d'une Gorgone; qui a fort bien senti que les Éponges n'étaient pas des Poly- piers , et qui n'a pas considéré la ma- tière crétacée des Corallines comme une preuve de leur animalité ; 20 So- lander , dont nous aurons occasion de parler au sujet des travaux de Lamouioux; 5° Olivi, qui a donné' beaucoup de figures des Zoophytes de l'Adriatique; 4P Bosc , qui dans ses traversées d'un monde à l'autre , nous a fait connaître diverses espèces nouvelles ; 5". Savigny, que le monde savant voit avec tant de regret ne pouvoir achever ses beaux travaux dans le grand ouvrage, fruit de l'im- mortelle expédition d'Egypte: 6° de Moll , à qui l'on doit unebistoire des Eschares, publiée à Vienne en i8o3!; 7° Lesueur, dont l'admirable pinceau s; POL f;iit Lieu mieux connaître les objets observes par lui que ne le l'ont de vcr- Jieuses et emphatiques descriplions , el qu'on doit enfin cesscrde meltre en seconde ligne clans certains travaux où le princij.al mérite appartient au dessinateur naturaliste; 8° Desma- rest, auquel nulle branche de l'his- toire naturelle n'est étrangère, et qui, avec Lesueur , entreprit sur les Sertu- lariées un travail des plus curieux, et que les savans doivent regretter qu'on n'ait point publié ; 9" enfin Piisso, de JNicc, dont on vient de met- tre au jour une Histoire des produc- tions de la Méditerranée ,où se trou- vent des découvertes eu divers gen- res. Feu Lamouroux , notre collabora- teur, notre compatriote et notre ami, très- versé dans toutes les blanches de l'histoire naturelle , mais plus par- ticulièrement entraîne par un goût dominant vers les productions de la mer, étudia les Polypes et leur de- incure, non-seulement dans les col- lections , mais encore dans leur élé»» ment. 11 n'eu jugea pas seulement sui- des images, sur des dépouilles mal desséchées, ou sur des morceaux al- térés dans l'cspi it-de-vin ; il observa la plupart à l'état vivant. Un heureux hasard , qui secondait sa passion poul- ies Ilydroplry tes et les Polypiers , ayant fixé son séjour au voisinage d'une rive qui n'est pas sans riches- ses, il put avec avantage s'occuper de l'histoire des Polypiers; il y dé- buta en 1816 par la publication d'un excellent traité sur les Coralligènes flexibles, el ce traité fil époque. Eten- dant ses recherches sans interruption jusqu'à la fin de ses jours, c'est en 1S2 1 qu'il a publié comme le Prodrome d'un travail général , sous le titre d'Exposition méthodique des genres de l'ordre des Polypiers , ce grand et important ouvrage, modestement annoncé comme une simple édition d'un livre d'Ellis et de Solander , lequel n'est véritablement recoin man- dable que par les additions qu'y fil Lamouroux , et par la beauté de planches , tellement nombreuses , POL i73 que dans l'étal actuel de la science, un naturaliste ne peut se passer du livre ou elles sont jointes à une sa- vante classification. Celte classifica- tion prutêtie considérée comme ce qu'il était possible de tenter en ce genre, dans l'état actuel de nos con- naissances: on pourra bien lui faire subir des déplacemcns de genres et même des modifications plus impor- tantes, mais elle demeurera comme une source d'excellentes coupes et de divisions très-heureuses. Dans la mé- thode de Lamouroux, les Polypes et Polypiers sont disposés de la manière suivante : $ I". Polypiers flexibles ou non ENTIÈREMENT PIERREUX. f Polypiers cellulifères, c'esl-à-dire où les Polypes sont contenus dans les cellules non irritables. i°. Cellépouées. Polypiers mem- brano-calcaires, encroûtans ; cellules sans communications entre elles, ne se touchant que par leur partie infé- rieure., ou seulement par leur base; ouvert me des cellules au sommet, ou latérale; Polypes isolés. Les gen- res compris dans cet ordre sont:Tu- bulipore el Cellépore. 20. Flustrees. Polypieis inem- braiio-calcaiies, quelquefois encroû- tans , souvent phytoïdes , à cellules sériâtes, plus ou moins anguleuses, urcéolées dans presque toute leur étendue, mais sans communications apparentes entre elles , et disposées sur un ou plusieurs plans. Les genres de cet ordre sont: Bérénice, Phérusc, Elzérine, Flustre el Electre. 5°. Cellariées. Polypiers phytoï- des, souvent articulés, plans, com- primés ou cylindriques; cellules com- muniquant entre elles par leurs ex- trémités inférieures; ouverture en général sur une seule face; bord avec un ou plusieurs appendices sétacés sur le côté externe; point de tiges distinctes. Les genres de cet ordre sont : Ccllaire, Cabérée , Cauda , Acamarchis, Crisie, Ménipée, Lori- caire, Eucratée, Lafoée, Aélée. 17* POJL 4°. Sertulabiées. Polypiers phy- toïdes, à tige distincte, simple ou rameuse, très - rarement articulée, presque toujours fistuieuse, remplie d'une substance gélatineuse ani- male, à laquelle vient aboutir l'ex- trémité inférieure de cliaque' Polype contenu dans une cellule dont la situation et la forme varient ainsi que la grandeur. Les genres de cet ordre sont : Pasytliée , Amathic , Némer- tésie , Aglaophoenie , Dynamène , Serlulaire, ldie, Clytie, Laomédée, Thoée, Salacie et Gymodocée. 5°. Tubulariées. Polypiers phy- toïdes, tubuleux , simples ou rameux , jamais articulés, ordinairement d'une seule substance cornée ou mem- braneuse; ni celluleuse, ni poreuse; recouverte quelquefois d'une légère couche crétacée ; Polypes situés aux extrémités des liges, des rameaux ou de leurs divisions. Les genres de cet ordre sont : Tibiane , N;»isa, Tabu- laire , Gornulaire , Téleslo , Liagore et Néoméris. ff Polypiers calcifères. Substance calcaire mêlée avec la substance ani- male ou la recouvrant, apparente dans tous les états. 6°. AcÉtabulariées. Polypes à lige simple, grêle, fistuieuse , terminée par un appendice ombellé ou par un groupe de petits corps pyriformes et polypeux. Les genres de cet ordre sont : Acétabulaire etPolyphyse. 7°. Corallinées. Polypiers pliy- toïdes, formés de deux substances, l'une intérieure ou axe , membra- neuse ou fibreuse , fistuieuse ou pleine; l'autre extrémité ou écorce, .plus ou moins épaisse, calcaire et parsemée de cellules polypifères , très-rarement visibles à l'œil nu dans -l'état de vie , encore moins dans la -dessiccation. Les genres de cet ordre sont : 1° tubuleux, Galaxaure; a° ar- •iicu/és, Nésée, Janie, Coralline , Gy- mopolie , Amphiroé et Halimède ; 3° enfin , inarticulés et en éventail , Udotée. ^ tj-ff Polypiers corticifêres , compo- POL ses de deux substances , une exté- rieure et enveloppante , nommée écorce ou. encroûtement ; l'autre appe- lée axe , placée au centre et soutenant la première. 8°. Spongtées. Polypes nuls ou invisibles ; Polypiers formés de fibres entre-croisées en .tous sens, coriaces ou cornées, jamais lubuleuses, et enduites d'une humeur gélatineuse, Irès-fugace , et irritable suivant quel- ques auteurs. Les genres apparte- nant à cet ordre sont : Ephydatie et Eponge. 9°. Gorooniees. Polypiers den- droïdes , inarticulés , formés inté- rieurement d'un axe en général corné et flexible, rarement assez dur pour recevoir un beau poli , quelquefois de consistance subcreuse et très-mou , enveloppé d'une écorce gélatineuse et fugace, ou bien charnue, crétacée, plus ou moins tenace, toujours ani- més et souvent irritables , enfermant les Polypes et leurs cellules. Les genres de cet ordre sont : Anadio- înène, Antipate, Gorgone, Plexaure, Euuicce, Muricée et Gorail. io°. Istdées. Polypiers formés d'une écorce analogue à celle des Gorgoniées et d'un axe articulé , à ar- ticulations alternativement calcaréo- pierreuses et cornées , quelquefois solides ou spongieuses, ou presque subéreuses. Les genres appartenant à cet ordre sont: Mélitée, Mopsée et Isis. § II. Polypiers pierreux, jamais flexibles. f Polypiers foraminés, qui ont de petites cellules perforées , ou sembla- bles à des pores presque tubuleux et sans aucune apparence de lames. ii°. Escharées. Polypiers lapi- descens , polymorphes, sans compa- cité intérieure ; cellules petites, cour- tes ou peu profondes, tantôt sériales, tantôt confuses. Get ordre, remarque Lamouioux , est formé d'une partie seulement des Polypiers à réseaux de Lamarck; les autres appartiennent à POL la première division , composée des Polypiers flexibles. Les genres qui s'y viennent grouper sont : Adéone , I Eschare , Rétépore , Krusenslerne , i Homère , Tilésie , Discopore et Cellé- ! poraire. 12°. Milléporées. Polypiers pier- 1 reux , solides, compactes inlérieu- i rement; cellules très-petites et poli- formes, e'parses ou sériales , jamais lamelleuses, quelquefois cependant . à parois légèrement striées. Les gen- res compris dans cet ordre sont : Ovulite, Rëtéporite, Luuulile, Orbu- lite , Ocellaire , Mélobésie, Eudce, Alvéolite, Distichopore , Spiropore et Millépore. ft Polypiers lamelliferes, pierreux , offrant des étoiles lamelleuses, ou dessillons ondés et garnis de lames. i3°. Caryopiiyllaires , Poly- piers à cellules étoilées et terminales' cylindriques et parallèles, soit tur- binées , soit épatées , mais non pa- rallèles. Les genres suivans rentrent dans cet ordre ; Cnryophillic , Tur- binoiic, Cyclolite et Fongie. i4°. Méandhinées, étoiles ou cel- lules latérales, ou répandues à la surface, non circonscrites, comme ébauchées, imparfaites ou continen- tes. Cet ordre renferme les genres Pavone, Agaricie, Méaridi ine et iilon- ticulairc. i5°. Astrées, étoiles ou cellules circonscrites , placées à la surface du Polypier. Les genres de cet ordre sont : hxhiuoporc, Explanaire et As- trëe. i6°. Madréporées , étoiles ou cellules circonscrites , répandues sur Joules les surfaces libres du Polypier. Les genres de cet ordre sont Porite , Sériatopore, Pocillopore, Madrépore, Oculine, Staline et Sarciuule. ftf Polypiers tabulés , pier- reux , formés de tubes distincts et parallèles , à parois internes lisses. 17". TuRrroRÉEs , Polypiers com- posés de tubes parallèles , en géné- POL ,7r> ral droits, cylindriques et quelquefois anguleux, plus ou moins réguliers réunis et accolés dans toute leur lon- gueur , ou ne communiquant entre eux que par des cloisons externes et transversales. Les genres appartenant à cet ordre sont : Mécrosélène , Ca- téniporc , Favosite et Tubipore. § III. Polypiers Sarcoïdes. Fins ou moins irritables et sans axe cen- tial. Ici les Polypes sont encore placés dans des cellules ; niais ces cellules ne sont plus contenues dans une masse cornée flexible, ou pierreuse et dure ; elles sont à la surface d'une masse plus ou moins charnue, entiè- rement amincie. Lamourouxn'a point formé de section parmi les Polypiers Sarcoïdes , qui sont seulement divi- sés en trois ordres. 18°. Alcyonées, où les Polypes connus ont huit tentacules souvent ponctués , ou plutôt garnis de pa- pilles quelquefois de deux sortes dif- férentes. Les génies appartenant à cet ordre sont : Alcyon , Ammolhée , Xénic, Anlhélic, Polylhoé , Alcyo- nelle , ILilliroé. 190. PoLYCLlNÉES , où les Polypes ont une ou deux ouvertures formées par six divisions tentaculil'ormes. Ce sont les Thétyes composées de Sa- vigny , dont Lamarck , qui n'y voit plus de Polypes, a formé l'or- di e de Botiyliaires dans sa quatrième classe, appelée des Tuniciers , la- quelle suit celle des Radiaires; il est cependant difficile de concevoir que des êtres qui par leur réunion exer- cent encore une vie commune, indé- pendamment de celles de chaque in- dividu , puissent être transportés, dans l'échelle de l'organisation , au- delà des créatures oii l'individualité devient l'essence de l'existence. Quoi qu'il en soit, les genres appartenant à l'ordre des Polyclinées sont : Dis- tome , Sigilline , Synoïque , Aplide , Didcmne , Encélie et Jiotryllc. La- mouroux en exclut le genre Pyrosome sans en donner les motifs. ao°. Actinair.es. Polypiers corn- I76 POL poses de deux substances , une infé- rieure , membraneuse , ridée trans- versalement , susceptible de contrac- tion et de dilatation; l'autre supé- rieure, polypeuse, poreuse, celluli- fère, lamelleuse ou teritaculifèrc. Ici existe le passage des Polypiers Sarcoï- des aux Acalèpbes fixés de Cttyier , qui sont en partie les Radiaires de Lamarck. Les genres de cet ordre sont : Cliénendopore , Hippalime , Lymnorée , Montlivaltie et Iérée. Telle est la méthode de Lamouroux la plus généralement adoptée, suivie dans le cours de cet ouvrage, et à laquelle probablement le temps et l'accroissement des découvertes n'ap- porteront point de changemens no- tables , la classe entière des Polypes subît -elle une transposition dans l'ordre naturel , pour former la plus grande partie d'un règne intermé- diaire que nous nous proposons d'é- tablir sous le nom de Psychodiaires. Et par Psychodiaires ( V . ce mot.) nous entendons des êtres chezlesquels la vie est de deux natures, double, complexe; soit que les créatures de celte sorte présentent dans la durée de leur existence des phases pure- ment végétales et purement animales alternativement; soit qu'après avoir végété , la vie s'y développe sous la forme d'Animaux-Fleurs ; soit que, toujours animale, il y ait dans leur ensemble une vie commune , résul- tant de vies individuelles; soit enfin qu'à quelque chose d'Animaux, les Psychodiaires joignent de tels rap- ports avec le règne inorganique , que l'existence vitale n'y soit guère qu'un moyen à l'aide duquel se for- ment des agglomérations de subs- tances calcaires qui , sans ces singu- liers appareils vivans , fussent peut- être demeurées éternellement à l'état de dissolution , dans l'immensité des eaux, où la vie les vient élaborer pour en former plus tard des couches de la terre. On voit que, dans sa méthode, La- mouroux adopte pour titre de ses divisions, des mots dont il intervertit la signification sans motifs suffisau.s. POL Ainsi ce qu'il nomme ordres, doit |! être considéré comme familles , ses sections sont des tribus , et ses divi- sions sout les véritables ordres. C'est encore à tort , selon nous , qu'il com- prend les genres Liagore et Coralliné au rang des Polypiers. On n'y a ja- mais vu d'Animaux , nous n'avons ja^ mais pu y en découvrir, ce qui néan- moins n'établit pas que ce soit des Plantes , comme nous l'expliquerons à l'article Psychodiaihe [V. ce mot;; enfin nous ne saurions non plus voir des Polypiers , chez les Epon- ges , dont nous avons eu occasion d'examiner un grand nombre dans toute leur fraîcheur , et qui ne nous ont en aucun temps présenté quoi que ce soit qui puisse y être consi- déré même comme analogue. Y voir, avec certains naturalistes qui éten- dent leurs méthodes de classification à des choses qu'ils n'ont peut-être jamais regardées, des commencemens ' d'estomac manifestés par les oscules , nous paraît une manière de voir plus singulière encore que les Eponges elles-mêmes , quelque étrange que soit l'organisation de ces bizarres pro- ductions. Lamouroux ne donnait pas à la vérité dans ces idées baroques; mais ne condamna-t-il pas lui-même l'inti oduction des Spongiées dans la classe dont les Polypes forment le caractère principal , par sa phrase descriptive même qui commence par ces deux mots , Polypes nuit, en con- tradiction manifeste avec l'idée d'un Polypier qui cesserait d'en être un dès qu'il ne servirait plus de domicile aux créatures dont il emprunte uni- quement son nom? Tout ce qu'on appelle aujour- d'hui Polypes, avec quelques autres êtres maintenant rejetés plus ou moins loin de cette classe , était , dans les premiers ouvrages de Linné , com- pris dans la classe des Vers, et termi- nait le système en deux ordres , savoir : la quatrième , des Lilkophytes , qui comprenait trois genres, l'ubipora. , ■ Millepora et TiJadrepora ; la cin- quième , des Zoophytes , qui en ren- fermait onze, savoir: Isis , Gorgo- PGL lia, Alcyonium, Tubulaiia, Eschara, ll'œnia et Volvox. Les Tœnia sont |i epuis long- temps des Intestinaux u Entozoaires; les Volvoces appar- iennent à nos Microscopiques , et uinué n'admettait point alors les éponges dans le règne animal ; c'est iilus tard , qu'entraîné dans cette ma- nière de voir par l'opinion commune îles zoologistes, il les y comprit; et tinalement Gmelin en donnant une s eizième édition du Systema Natures, iréuuissanl les deux ordres des Li- lihoplntes et des Zoophytes sous ce Idernier nom, y renferma tous les Po- lypes, en définissant ainsi son ordre quatrième: Etres composés, vivant de deux manières , à la façon des Plantes t3t des Animaux , où plusieurs ont comme des racines avec des tiges , ou revoient des rameaux qui Se chargent le (leurs animées, etc. Linné avait ■le premier , avec son ordinaire saga- cité, appelé Fleurs, les Hydres de ses r'-Zoophy tes. L'ordre des Zoophytes .contenait, dans l'édition de Gmelin, iquiuze genres , savoir : Tuiipora , ^Madrepora , Cellepura , Isis , Antipa- tes , Gorgonia , Alcyonium , Spongia, ' Flustra , Tubularia , Curaltina , Ser- tularia , Pennatula et Hydra. Ces •genres sont aujourd'hui autant de fa- l milles. H devient inutilede citer d'au- ittres méthodes, oii les Polypes sout raugés à peu près dans le même ordre, -seulement sous des noms différens; oces méthodes ne sont d'aucun usage, cet n'étant même fondées sur aucune vvue nouvelle, ne peuvent qu'intro- dduire la contusion dans une science :qui menace de disparaître sous un ■ amas de noms barbares. Sur la Physiologie des Polypes. Il nous reste à parler des particu- 1 larilés physiologiques qui singnlari- • sent les Polypes. Dans tous on n'ob- l serve , à proprement parler , aucune < existence qu'on puisse appeler indivi- i cluelle. C'est là leur grand caractère, I dont l'influence cntiaîne la possibi- lité de supporter des déchiremens , non-seulement sans que la mort s'en- suive , pour le fragment enlevé à la POL i77 masse commune , ou pour cette masse même ; mais encore sans que ce dé- chirement puisse être considéré com- me une lésion pour l'une ou pour l'autre, puisque, au lieu d'une des- truction , il en résulte des augmen- tations dans les parties déchirées oii Se développent des individus nou- veaux. Tremblev, comme on l'a vu lorsqu'il a été question du genre Po- lype,découvrit celte merveilleuse pro- priété dont on était jusqu'ici loin d'a- voir même enlrôvu les conséquences énormes. Le premier s'étant avisé de partager un Polype de hi seconde es- pèce (Pulypus B liai eus , N. ) avec des ciseaux, il vit avec admiration chaque moitié devenir en peu de temps un Polype complet. Des tenta- cules ne lardèrent pas à garnir tout autour , pour en former une nouvelle bouche, la partie antérieure du tron- çon de derrière , tandis que le tron- çon de devant où les tentacules pri- mitifs étaient demeurés , se forma et s'allongea en manière de corps parfai- tement semblable à celifi qui termi- nait auparavant le Polype entier. Dans sa surprise , il ne croyait pas au témoignage de ses yeux ; il ra- conte avec la plus noble et la plus élégante naïveté, comment il n'ajouta foi à ses propres observations qu'a- près les avoir répétées de toutes les manières. Enhardi par le succès , il ne s'en tint bientôt plus à un simple partage, il coupa des Polypes en plu- sieurs morceaux; chaque morceau redevint en tout semblable à celui dont il avait fait partie; il finit par les hacher en quelque sorte , et cha- que parcelle se reproduisit. Il en coupa plusieurs longitudinalement et, soit qu'il les eût partagés en long' obliquement ou en travers, il obtint toujours les mêmes résultats. La singularité de ces faits produi- sit une grande sensation dans toute l'Europe, et parmi les observateurs qui en vérifièrent l'exactitude, nul n'y a porté plus de soin que le sage Roësel , dont le beau travail est ac- compagné d'admirables figures. Cet observateur s'occupa en outre de la TOME xxv. ,78 POL composition d'un êlre si bizarre , dont chaque fragment élait une pos- sibilité d'individus indépendante de la niasse , quoique asservie à l'exis- tence commune, tant qu'elle n'en était pas distraite. Il vit que les Polypes , essentiellement privés d'organes in- ternes, n'étaient formés que d'une molécule globuleuse , monarliforme , agglomérée dans un mucus , mais où nulle enveloppe solide ou même pel- liculaire ne contenait et n'asservissait. irrévocablement l'une à l'autre la molécule et la mucosité, de sorte que lorsque par l'effet de l'âge, qui amène aussi la mort jusque dans les Polypes individualisés, ou par quelque autre cause , cette mucosité venant à se dissoudre , la masse des Polypes s'é- vanouissait sur le porte-objet de son microscope , un nuage moléculaire qu'il a parfaitement représenté , mais où chaque petite graine sphérique , qu'on dirait un Monas , ou ce que Turpin nomme une globuline, n'est plus apte à reproduire un Polype , parce que les conditions vitales y ont cessé. Mais, à notre tour, quelle a été notre surprise , lorsque dans les ver- res de montre remplis d'eau , où nous avons laissé mourir et se dissoudre les Polypes , nous avons trouvé après et lorsque la dissolution a été com- plète , notre matière agissante , par- tout développée? Elait-ce la molécule, la globuline du Polype retournant à sa 'forme élémentaire? Nous laissons ce point à la décision des bons esprits qui savent distinguer les transmuta- tions des transsubstantiations ( V . Métamorphoses ) ; comme Roësel , Baker , Ellis et plusieurs autres , nous avons répété toutes les expé- riences de Trembley , et nous les avons étendues à beaucoup d autres Polypes marins , parce que nous avons très-souvent, long-temps et en beaucoup de mers , vu autrement nue dans les herbiers, dans l'esprit*- de-vin , ou dans les étagères d'un Mu- séum. Nous avons trouve que tous les Polypes jouissent des mêmes fa- cultés reproductives que ceux de Trembley. De-là celte multiplication POL extraordinaire des Polypiers, où nulle parcelle animale n'est perdue; de sorte qu'un morceau , tant que les parties vivantes n'y sont pas dissoutes en molécules , croît pour son compte et devient un Polypier nouveau , sem- blable à celui dont il fut détaché , s'il tombe dans une localité et dans des circonstances favorables à sa vé- gétation. Nous tenons de Risso un fait parfaitement coufirmatif de ce que nous venons d'avancer. Dans la mer de Nice , que ce savant semble avoir épuisée, les pêcheurs de Corail ne se procurent cette précieuse subs- tance qu'au moyen de dragues impar- faites qui vont en mutiler les rameaux à d'assez glandes profondeurs. Ces mutilations , dont il ne revient qu'une bien petite partie à celui qui les fait subir, ne nuisent en rien à la repro- duction du Corail; au contraire, ceux des morceaux chargés de Polypes que ne ramène pas la drague, tombant autour des vieux pieds, se fixent aux mêmes rochers et deviennent à leur tour des Arbres pareils à ceux dont ils avaient fait partie. La faculté re- productive des Polypes est donc leur essence; ils la transmettent jusqu'à leurs supports lorsqu'ils en ont , et lorsqu'ils n'en ont pas, leur mollesse n'en présente pas moins une puis- sante végétation. Pour se convaincre de cette vérité , il suffit d'examiner comment se reproduisent naturelle- ment les Polypes d'eau douce , lors- qu'on n'aide point à leurs multipli- cations en les divisant soi-même. Du Polype complet que vous ramassez dans un marais ou dans un étang, se charge en tout temps de bourgeons, où le microscope vous fait recon- naître la même organisation que dans le corps même du Polype. D'abord presque imperceptible et globuleux , on dirait de petites pus- tules , où , bien examinées , on recon- naît un vide intérieur communiquant avec celui du Polype même qui est une espèce de cylindre ou sac vivant, dont la lubulosité , si cette expression nous peut êlre permise, s'étend jus- que dans les tentacules buccaux, ou POL I iu moins assez avant vers L'insertion bile celle-ci ; si l'hiver approche , el l si le froid qui semble eDgourdir les Polypes empêche les bourgeons de ■;3e développer davantage , la base de ces bourgeons s'élrangle , ils pren- nent la figure d'une petite verrue , •se détachent et tombent au fond des reaux , où la gelée ne doit point at- teindre; ils y demeurent en réserve ■comme des semences pour le prin- temps prochain , quand l'influence ;de la saison de vie pénétrera jusque iidans la vase des marécages; mais ce une sont là ni des œufs, ni des grai- unes. La nature, avant d'introduire .:dans son immensité de tels déposi- ! taircs d'une végétation et d'une vie compliquée, devait compliquer la vé- :gétatirin et la vie. Elle n'avait besoin , I pour conserver la lignée de l'être Ile plus simple, que d'un mode très- simple de propagule ; de quelle uti- lité y eût été une enveloppe? Il n'en devait pas sortir de créature conte- i nue dans un test, dans une peau , ou dans une tunique quelconque; jqu'y eût servi un embryon? Nul or- ;gane ne s"y devant développer , une bulbine suffisait pour reproduire un I être capable de s'accroître par absorp- tion externe, et qui ne devait jamais i posséder divers organes , quelque forme que la molécule constitutrice dût prendre dans la matière mu- l queuse qui en était la base. Et cette • voie de reproduction ou plutôt de ] perpétuation par bulbines, persista ' dans les créatures d'ordre fort élevé, même après que la nature eut ajouté à ses productions des moyens repro- ducteurs qui semblaient les rendre inutiles. C'est ainsi que les Végétaux, dont le plus grand luxe floral accom- pagne les amours et qui se multiplient par graines et par bulbes , se peuvent toujours reproduire par des bulbines bien plus analogues qu'on ne l'a soupçonné jusqu'ici à celle des Po- lypes , puisqu'elles sont également homogènes. Si la saison est chaude , si les con- ditions favorables protègent la mul- tiplication des Polypes , les bulbines POL i<-9 ou bourgeons qui se sont développés à sa surface ne s'en détacheront point pour être léthargiquement mis en ré- serve au fond des eaux ; mais sous l'œil de l'observateur ils s'allongent, deviennent en tout semblables à l'in- dividu qui les émit, et, en peu d>: temps , peuvent se suffire à eux- mêmes; ils se détachent sous la fi- gure de Polypes complets, et vont exercer une vie individuelle , d'où ne tardent pas à résulter des bour- geons et des Polypes semblables à ceux qu'on a vu poindre et devenir des individus parfaits. Dn Polype vi- goureux peut ainsi produire jus- qu'à vingt Polypes semblables a lui dans la durée d'un mois. Il arrive souvent qu'il se développe clans toute son étendue de trois à six et même dix bourgeons qui , ayant apparu les uns après les autres , deviennent des Polypes de tailles diverses sur la souche qu'on ne peut qualifier de père ni de mère; et ce qu'il y a de merveilleux, c'est que présentant alors véritablement la figure de l'Hy- dre de l'antiquité , le groupe jouit d'une vie commune , puisque ce que chaque Polype mange tourne au profil de tous , tandis que chacun de ces Polypes manifeste une volonté indé- pendante de celle du tout, en péchant pour son compte, et en disputant une proie à l'un de ceux qu'on peut in- différemment nommer ses frères ou ses morceaux. En raison de leur âge et de leur taille , ces Polypes cessant de s'ap- partenir, se séparent successivement les uns des autres. Cette séparation a lieu quand chaque rameau vivant étant assez fort pour n'avoir plus besoiu de l'appui producteur , se ré- trécit par le point d'attache; alors le tube interne qui communiquait à celui du tronc, oui en recevait des sucs vi vifères , ou lui en envoyait , se- lon que la souche ou le rameau avaient mangé séparément , alors le tube in- terne se ferme et il y a indépendance. Le Polype ne communiquant plus par son sac alimentaire avec le sac ali- mentaire des vieux, tout rapport e.-t 180 POL rompu , les membres de la famille se déjqignent. Chacun agira, mangera , digérera pour son propre compte , jusqu'à ce que la force végétatrice qui partage son existence , lui fasse émettre à sou tour des bulbiues et des rameaux. On nous dit que des personnes qui oirt récemment trouvé des Polypes d'eau douce prétendent y avoir dé- couvertdes Propngules internes qu'ils nomment ovaires. Si ces personnes n'ont pas pris une chose pour une au- tre , il faut convenir que la nature qui leur révéla du premier coup un fait échappé à la persévérance de Trembley , à Réaumur, à Baker, à Ellis, à nous, à la sagacité de Roësel surtout, les traita en enfans gâlés. Outre la propriété reproductive par végétation, on a signalé comme un autre caractère chez eux , l'existence d'une seule ouverture qui, mettant leur extérieur ou sac stomacal en rapport avec ce qui les environne , remplit les fonctions de bouche lors- qu'il est question d'avaler, et celle d'anus quand , après que le Polype a extrait de sa proie ce qui était utilcà sa nutrition, il en rejette le superflu. Baker croyait à tort voir une ouver- ture postérieure dans les Polypes qu'il observa"; en vain , l'on a récem- ment reproduit celte idée pour faire preuve de sagacité , après des gens qui avaient vu des Polypes sans y avoir aperçu deux ouvertures. Le ca- ractère de ce qu'on pourrait nommer monophorisme est encore des plus po- sitifs, et c'est à lui que les Polypes doivent même la singulière faculté de vivre en commun et séparément , se- lon les temps et leurs besoins. Tant qu'il n'a pas lieu , les jeunes sont dans la dépendance des vieux qui les nour- rissent par une ouverture de com- munication , parce qu'ils ne peuvent pas entièrement se substanter eux- mêmes; mais dès que cette seconde ouverluie de communication se fer- me, !e monophorisme avertit les Po- lypes développés à la surface de leur prédécesseur, qu'ils peuvent se pas- ser de tout secours étranger; et la POL chose est rendue sensible par le fart que nous avons observé sur des Tu-r bulariées ,- soit de mer, soit d'eau douce , et des Sertulariées qu'on peut considérer comme un ensemble de Polypes analogues à ceux de Trem- bley et de Ruësel , mais qui, s'élant compliqués de tubes piotecteuis, soit simples, soit rameux , y vivent en commun, communiquant tous les uns aux autres par leur sac alimen- taire , capillairement prolongé à l'in- térieur des pédicules individuels : de- là cette subordination de chaque in- dividu dans la vie commune , où exis- tent autant de bouches-anus que d individus béans et étendant leurs tentacules pour saisir une nourriture qui doit profiter à tous. Mais que, dans un des individus , le pédicule s'étrangle , et que , par cet étrangle- ment, la communication qui existait entre cet individu et le troue sur le- quel il vivait en communauté vien- ne à cesser , le petit Polype se trouve bine et va se fixer ailleurs pour vé- géter , se ramifier et donner lieu à de nouvelles lloiuisons vivantes. Tel est le mode constant de reproduction de tout véritable Polype. [1 échappa à l'habile Millier qui, cependant, vit de jeunes Tubulariées émancipées (au moment où venant de se détacher de la masse qui les avait produites, ces jeunes Tubulariées allaient cher- cher un site d'élection pour se fixer), croître, se ramifier et perpétuer l'es- pèce ; il les prit pour des Leuco- phres , crut y voir des poils et des intestins , et les décrivit sous le nom Leucuphra keteroclita ( Infus. , p. i58 , lab. 171). Cependant le ha- sard avait mis Millier sur la voie d'une découverte qu'il n'eût pas dû nous abandonner. C'est dans un vase, où ce grand observateur tenait des Tabulaires , qu'il trouva son Leuco- phra heteroelita , et il le soupçonna d'avoir quelques rapports avec ces Tabulaires; niais il renonça à cette idée qui s'est changée en réalité pour nous. Lor-squîaprès La paix de Tilsitt , qui. fut la conséquence de la brillante victoire de Énedland, le 5e régiment I POL de dragons , ou l'auteur de cet arti- cle avait l'honneur de commander îun escadron , vint prendre ses can- . tonnemens aux environs île Marien- wverder et dans l'île de la Nogat, i il rencontra en abondance une es- f pèce non décrite , assez grande , du | genre Naisa de Lamouroux , ou Plu- t inalellc de Lamarck, qui, conjoin- : tement avec le campanulata , habitait j à la base inondée des grands scirpes Ile long des étangs si fréquens dans I la Prusse ducale. Ces deux Tubula- r riéesy formaient, soit distinctement , f soit confusément , des masses grosses i comme des cerises et des noix , ou i rampaient en couches plus ou moins t épaisses; entre celles que nous élevâ- 1 mes durant deux mois d'été, plu- ssicuis émirent de ces sortes de pro- [pagules, si bien rendues par Roësel , idont beaucoup devinrent, sous nos ;yeux, des êtres distincts, selon cha- ( que espèce, mais toujours ressem- I Elans au prétendu Leucophrc de Miil- iler, tandis que ces êtres , que nous ; avions rencontrés nageant indivi- duellement en d'autres parties des i marais, devinrent de véritables Tu- I bulariées. Nous avons observé néanmoins ( dans des espèces dcFlustrées ,de Ser- i tulariées, sur l'un des côtés de cha- i que capsule, ou au-devant , au-des- : sous du grand orifice antérieur par 1 lequel se développait l'Animal, un ] pore ou petit trou que nous avions i d'abord considéré comme une ouver- ture anale; mais comme celte obscr- • vation n'a pas été faite sur le vivant , ■ et que des espèces très-voisines n'of- fraiont pas de trou pareil, il faut at- tendre qu'on ait, par de nouvelles recherches, décidé quel rôle ce trou joue dans l'économie animale oii nous n'hésitons pas à le considérer comme fort différent d'une ouverture anale. Se substantant uniquement par ab- sorption, les Polypes, tant qu'ils ne se sont pas compliqués d'une enveloppe, soit cornée, soit solide et calcaire, ab- sorbent indifféremment à l'extérieur et à l'intérieur. Ils peuvent vivre con- séquemment très-long- temps sans POL 181 rien dévorer, et trouvent dans la ma- tière muqueuse que l'eau tient en dis- solution, de suffisais élémens d'en- tretien; cependant, s'ils en sont ré- duits là , ils languissent sans couleur et se teignent tout au plus de la ma- tière verle qui vient à se développer autour d'eux; mai.-> à l'approche d'u- ne proie vivante qu'ils perçoivent fort distinctement, soit au mouve- ment que celle-ci communique au fluide environnant , soit de toute au- tre manière , on les voit étendre leurs bras tentaculiformes autant qu'ils le peuvent; l'Entomostracé , la Naïs s'y trouvent saisis et demeurent aussitôt comme frappés de stupéfaction. Veu- lent-ils un instant résister? un au- tre bras ou plusieurs autres viennent au secours de celui qui a fait Ja cap- ture, entortillent la victime, et, eu se contractant , la portent vers la bouche qui se dilate de manière à la recevoir; le sac l'engloutit, et on la distingue dans son intérieur se dé- composant , pour que ce qui en doit être digéré soit assimilé par le Polype. En raison de la couleur de ce qu'il a avalé, celui-ci se colore en rose si l'objet mangé contient un fluide cir- cula tcur de cette nuance; en noirâ- tre si c'est une petite Planaire noire ; en gris , en brun , en fauve , et même en rouge, si c'est un petit Poisson , car l'on a vu des Polypes avaler jus- qu'à de jeunes Goujons bien plus gros qu'eux, et de trois à quatre li- gnes de longueur. Ainsi remplie, la petite bête vorace retire ses tentacu- les , et plongée dans un étal de tor- peur qu'on peut comparer à celui qu'éprouvent les grands Boas et les Couleuvres, qui, ayant fait effort pour avaler des Animaux plus gros que leur tête, sont obligés de se re- mettre, en digérant, des fatigues d'u- ne dilatation buccale. Un Polype or- dinaire a avalé de suilc jusqu'à trois Nais ou bien douze Daphnies , et les ayant digéréesdans vingt-quatre heu- res , en a rejeté le résidu. A peine un autre venait d'être partagé, que ses tentacules étendus ne laissaient pas. que de saisir une proie , de la porter à » tol s:i boucha et de l'avaler, sauf à ce qu'elle s'échappât par le côté de la section qui n'élait pas cicatrisé. Mais de toutes les expériences faites par Trembley sur la manière dont les Po- lypes digèrent, l'une des plus déli- cates et en même temps des plus sur- prenantes , est le retournement de ces Animaux végétans. Gomme on a vu des Arbres plantés par leur cime con- vertir leurs racines en branchage feuillé , et au contraire leurs rameaux devenir des racines , de même un Po- lype dont on saisira adroitement le sac intérieur à sa pointe , et qu'on parviendra à retourner comme on re- tournerait un doigt de gant , conver- tit sa face externe en face interne di- gérante. Il fera bien quelques efforts pour se déretourner, selon l'expres- sion de Trembley ; il y parviendrait même en tout ou en partie ; mais si avant qu'il tente de se remettre clans sa forme première , on lui livre quel- que Animalcule à dévorer, il semble oublier aussitôt l'état de gêne où l'a mis d'abord l'opération , il saisit , at- tire, dévore, et aussitôt concentré dans les délices q^u'il trouve à digérer, une fois qu'il a digéré ainsi à l'envers, il demeure retourné comme s'il était dans son état naturel , sans songer à se remettre comme il fut d'abord. En- fin , il est des Polypes retournés , dé- retournés et retournés encore , qui ont pris les habitudes de l'état inverse qu'on leur avait donné. Les Polypes donc sont des Végétaux par la ma- nière dont ils croissent et absorbent, mais des Végétaux agames , c'est-à- dire sans sexe; ils sont tomipares , bulbipares, et plusieurs même sont gemmipares , mais nul n'est ovipare ni vivipare dans le vrai sens de ces deux mots. Cependant ils sont aussi des Animaux, car ils se meuvent, agissent , se déplacent en manifestant la conscience du bien-être. Ils ne se trompent pas sur le choix de leurs alimens : essentiellement carnivores , ils repoussent ce qui n'a pas vie, et ne conservent , dans leur sac alimen- taire, que ce qui les peut convena- blement substanter ; ils savent à pro- POL pos tendre des embûches , diriger leurs bras vers le point oii s'agite une faible victime ; ils n'attaquent pas les eties qui, par leur force, pourraient se débarrasser de leurs lacs et les rompre. Aimant la lumière , non- seulement ils se tournent vers elle comme les fleurs , mais ils s'y portent et accourent à l'éclat de ses rayons, en voyageant à la manière des che- nilles arpenteuses quand ils ne sont pas captifs dans quelque agrégation qui leur interdit tout déplacement , et c'est de cette faculté de discerner la lumière et de venir à elle, selou le degré d'intensité qui lui convient , que résulte l'élection du site que fait chaque espèce pour se propager. Cha- que Polype individualisé voyage en se fixant par son extrémité inférieure au fond , contre quelque corps résis- tant, puis se courbant, il pose l'ex- trémité de ses tentacules , qui alors ne sont plus des bras , mais font les fonctions de pieds, à la plus grande distance possible, et en rond sur le plan où sa pointe le retient , puis dé- tachant celle-ci , il la porte au centre du rond formé par les tentacules, au'il porte ensuite plus loin, et ainsi e suite, jusqu'à parcourir la dis- tance de quelques pouces dans vingt- quatre heures. C'est par ce méca- nisme , qu'aidés par les courans , les petits Polypes des Sertulariées et des Flustrées , après s'être individuali- sés , vont choisir le Fucus ou quel- que autre Polypier sur lequel leur I progéniture se plaira; les nombreu- ses tribus madréporiques ne se pro- pagent pas autrement , et de cet asser- vissement à une vie commune qui , dès le développement de chaque ran- gée de Polypes, fit le fond de l'exis- tence de l'être complet , résulte cette sorte d'état social nécessaire qui fait que les Polypiers se recherchent en quelque sorte et se confondant les uns les autres comme dans un des- sein de protection naturelle contre la fureur des flots, finissent, tout fai- bles qu'ils sont, par triompher des tempêtes même qui ne sauraient les empêcher d'envahir l'Océan , en ti- roi. POL !85 rapt île sa masse même les élémeus rie rochers qu'ils préparent pour com- bïer son lit. Nous ajouterons aux caractères qui doivent singulariser 'cs Polypes, et qu'on avait jusqu'ici négligé de leur assigner , l'absence totale d'yeux et de branchies, ou autre système res- piratoire quelconque. Ils ne voient donc pas? Cependant la lumière et l'air leur sont indispensables pour vivre : on ajoute qu'ils sont sensibles au son. Les Sangsues, qui sont cepen- dant des Animaux bien avancés, et qui ont jusqu'à du sang rouge, res- pirent et éprouvent l'ipiluence de la lumière à la façon des Polypes , c'est- à-dire par toute leur surface. Les Po- lypes , s'ils étaient entièrement des Animaux , seraient donc les plus sim- ples de la nature, puisqu'il est im- possible de rien découvrir eu eux qui ressemble non-seulement aux orga- nes des sens , mais encore on n'y trouve ni ceiveau , ni moelle longi- tudinale , ni ganglions , ni nerfs, ni cirres vibratilcs ou rotaloires , ni la moiudrc traced'appareil respiratoire, ni système de circulation , ni intestins proprement dits. Ils vivent unique- ment par absorption, soit externe, soit interne; la sensation de la lu^ mière, l'inllueuce du son, l'air qui leur est nécessaire, leur sont trans- mis comme la nourriture par leur surface; ils sont donc encore plus sensibles que les Plantes même les moins compliquées, à l'exception de nos Ghaodinées {V. ce mot) qui sont au règne végétal , comme les Polypes seraient à la zoologie , si l'on conti- nuait de les y comprendre. Linné qui Paraissait indécis à cet égard , et que on crut cependant être , sous d'au- tres points, dans la confidence du Créateur, les appelait des Animaux- Plantes, des Animaux-Pierres. C'est au mot PsYCUODiAiiiE que nous exa- minerons jusqu'à quel point Linné avait tort ou raison. En attendant, les Polypes formeront pour nous, dans ce règne , un ordre de sa troi- sième classe. Les premiers observateurs qui s'oc- cupèrent de recherches sur les Po- lypes d'eau douce , type de l'ordre des Polypes , appelaient aussi Poly- pes a bouquets et Polypes a va n \ cues les Crislatelles et les Pluinalcl les. PT. ces mots. (n.) * POLYPÉTALE (corolle), bot. PHAN. Corolle formée de plusieurs folioles ou pétales distincts. fr. Co- rolle, (a. h.) * POLYPÉTALIE. bot. fhan. Dans nos Elémens de botanique et notre Botanique médicale , uous avons em- ployé ce mot pour désigner les hui- tième et neuvième classes de la Mé- thode que nous y avons proposée, classes qui renferment toutes les fa- milles de Plantes à corolle polypétale. La huitième, PulypélalieSymphyso- gyuie, comprend les familles poly- pélales à ovaire adhérent , et la neu- vième , Polypétalie-Eleuihérogynie , les familles pol^ pétales à ovaire libre. (A. R.) * POLYPIIACUM. BOT. CRYPT. (Agardh.) V. Osmonoaria. POLYPHEMA. bot., phan. Lou- reiro a décrit sous le nom de Poly- phema Jaca, Y Artocarpus inlegrij'u- lia , L. , Suppl. V. Jaquier. (g..n.) POLYPI1ÈME. iNS. Espèce du gen- re Goliath. V. ce mot, (b.) * POLYPI1ÈME. Polyphemus. crust. Genre de l'ordre des Lophiro- pode», famille des Ostracodes, extrait par Miillcr du grand genre Monocle de Linné , et ayant pour caractères : pieds uniquement propres à la nata- tion , simplement garnis de poils tan- tôt simples, tantôt brauchus ou en forme de rames. Tète confondue avec l'extrémité antérieure du tronc; deux yeux réunis en un seul fort gros si- tué à l'extrémité antérieure du corps , et figurant une espèce de tête; pieds au nombre de dix , dont les deux premiers plus grands*et ressemblant à deux rames fourchues. Le corps de ces Animaux est transparent , presque crus lacé , comprimé et terminé par une queue en forme de dard , avec i8i l'OL deux soies au bout ; ils nagent sur le dos et poussent l'eau avec prompti- tude à 1 aide de leurs pieds en forme de rames. Degéer a vu une femelle accoucher de tous ses petits à la fois ; ils étaient au nombre de sept. Le type de ce genre est le Polyfijème OEil , Polyphemus Oculus , Miill. , Latr. , Hist. nat. des Crust. , etc. T. IV, p. 287, pl. 3o , fig. 3 , 4 et 5 ; Monoculus pediculus , Fabr. : Cepha- loculus stagnorum , Lamk. , Syst. des Anim. sans vert. , p. 170; Celle es- pèce est commune dans les eaux des lacs et des marais de toute l'Europe. POLTYPHÈME. Polyphemus. moll. C'est avec quelques espèces du genre Agathine deLamarck, que Montfort, dans sa Conchyliologie systématique, T. 11, p. 4i5, a établi le genre Poly- phème. Le Bulimus G/ans de Bru- guière {Agalhina Glans , Lamk. ) lui sert de type. Les rapports de cette Coquille et d'autres , semblables avec les Agathines proprement dites, le passage insensible et la fusion des divers caractères sur lesquels Mont- fort a établi son genre avec les autres Agathines , prouvent avec évidence que ce genre est inutile et ne peut être adopté. P^. Agathine et Hélice. (D..H.) POLYPHORE. bot. phan. Le pro- fesseur Richard a proposé ce nom pour une sorte de réceptacle qui porte plusieurs pistils, comme dans le Framboisier , le Fraisier. V. Récep- tacle. (■*■• R) * POLYPHRAGMON. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées , et de la Décandrie Monogynie, L. , établi par Desfontaiues (MLém. du Mus. d'hist. natur. , vol. VI , p. 5) qui l'a ainsi caractérisé : calice per- sistant, cylindrique, supère , entier ou courouné par cinq petites dents. Corolle supère , tubuleusc, soyeuse ; le limbe à dix découpures ovales, elliptiques, étalées. Dix étamines in- sérées sur le milieu du tube, alter- nes avec les lobes de la corolle , à anthères linéaires et à filets très- POL courts. Ovaircinfère , ovoïde ,ohlong, surmonté d'un style épais, sillonné longitudinalement , portant des stig- mates aigus et recourbés, au nombre de six , sept et même davantage. Baie globuleuse , ombiliquée , légèrement sillonnée, divisée en un grand nom- bre de loges ( environ' vingt) poly- spermes, et séparées par des cloisons longitudinales qui aboutissent à un placenta central. Graines petites t oblongues, aiguës au sommet , pla- cées régulièrement en travers les unes au-dessus des autres autour du pla- centa auquel elles adhèrent par la E ointe. Elles sont revêtues d'un dou- le tégument; l'extérieur osseux, terminé par de petits appendices ai- gus ; l'intérieur plus mince, mem- braneux , également appendiculé. Ce singulier genre appartient à la der- nière section des Rubiacées de Jus- sieu , c'est-à-dire à celle oii le fruit est multiloculaire. Mais le nombre très-considérable des parties de la fleur, ainsi que la singulière organi- sation de son fruit et de sa graine, l'éloiguent de toutes les Plantes con- nues , si ce n'est de YEiithalis unï- Jlora décrit et figuré par Gaertner fils (Carpolog., p. g3, lab. 196 , fig. 4). Le Polyphragmon sericeum , Desf. , îoc. cit. avec figure , est un Arbris- seau de cinq à six pieds de haut, dont les rameaux sont noueux, velus su- périeurement j garnis de feuilles op- posées, ovales, lancéolées, acumi- nées, velues en dessous. Les (leurs sont axillaires, pédonculées , solitai- res et opposées à la partie supérieure des raroeaux. Cette Plante croît dans l'île de Timor. (g. .n.) POLYPHYSE. Pulyphysa. bot. crypt. (Hydrophytes.) Genre rap- porté par Lamarck , Cuvier et La- mouroux, à la classe des Polypiers, et regardé comme une Corail inée ou une Acétabulariée , mais qu'Agardh nous paraît avoir eu raison de rap- porter au règne purement végétal , et nous croyons qu'il ne doit pas être éloigné du genre Vallonie. V. ce mot. Rien n'indique la moindre ap- I'OL parence d'animalité dans cette pro- . duction que sa consistance rapproche i aussi des Caulei pes. Ses caractères l consistent dans la simplicité de la : tige qui est filiforme , simple et ter- ; minée par un capitule Tonné d'un 1 plus ou moins grand nombre de vé- .- sicules bulbeuses, pyriformes , im- j plantées par le côté aminci. La seule i espèce qui nous soit connue a été rap- i portée par Brown de la Nouveile- . Hollande ; elle forme des paquets l paniculés , composés par la racine ■ d'un plus ou moins grand nombre • d'individus de couleur vcrdâlre; de- venant blanchâtie, un peu cornée parla dessiccatiou ; fragile quand elle séjourne jetée sur le rivage; longue d'un à deux pouces, avec huit, dix ou douze vésicules à l'elti émité. C'est le Polyphysa PeiiicillusiY Agardh, Spec. ■Alg-, p. 470 ; Polyphysa aspergillusa, Lamx. , Gen. Polyp. , lab. 69 , (ig. 2, 6 ; et Polyp. flex., pl. fc , fîg. 2, ou la tige est représentée trop fortement ar- ticulée en B; Lamk. , Anim. sans vert. , 11 , p. n5a; Fucus Penicillus , Turn. , Hist. Fttc. , t. 228, etc. (b.) POLYPIAIUES. ACAL.(Blainville.) y. ACTINOMOUPD.ES. (B.) POLYPIERS. Polyparii. zool. On entend proprement par ce mot l'ha- bitation de ceux des Polypes qui vi- vent eu agrégations composées d'un nombre plus ou inoins considérable d'individus. «Le Polypier, dit La- marck (Anim. sans vert. T. 11 , p. 75), est'lout-à-fait distinct des Animaux qu'il contient, comme le guêpier l'est des Guêpes qui l'habitent; il leur est de même tout-à-fait exté- rieur , et , quelle que soit la configu- ration de ce Polypier et sa consis- tance , il n'offre dans sa nature qu'u- ne production animale , ce que l'ana- lyse atteste et ce que constate sa struc- ture qui n'offre aucune trace d'orga- nisation. » De ceci , Lamarck conclut que Linné et Pallas curent tort d'a- dopter une opinion mixte entre l'an- cienne erreur qui consistait à regar- der les Polypiers comme des Plantes , et les idées des modernes qui voyaient POL i85 en eux uniquement des Animaux. Linné , et ensuite Pallas , ajoute no- tre illustre professeur, considérant de nouveau la configuration rameuse de la plupart des Pol\piers , la gem- mation des Polypes à la manière des Plantes, et croyant reconnaître dans difi'érens Polypiers une écorce et des racines , introduisirent une nouvelle erreur à leur égard ; prenant un terme moyen entre l'opinion ancienne qui considérait les Polypiers comme des productions purement végétales, et l'opinion nouvelle de leur temps qui plaçait ces objets parmi les produc- tions uniquementanimales , ils se per- suadèrent que les objets dont il s'agit participaient de la nature de l'Animal et de celle de la Plante. En consé- quence , ils donnèrent à ces mêmes objets le nom de Zoophyles, qui veut d'ire Animaux-Plantes ] et ils les regardèrent effectivement comme des Animaux végétans et fleuri>sans , croissant sous les formes et à peu près par les mêmes voies que les Plantes ; en un mot , comme des êtres dont la nature participe en partie de celle de la Plante et de celle de l'A- nimal. Nous ne voyons rien dans cette opinion de Linné et de Pallas qui ne soit parfaitement exact , et nous nous langerons de leur avis contre le Linné français , lorsque ce- lui-ci regarde comme une erreur im- portante pour les progrès de la zoolo- gie et de l'histoire naturelle ce que l'observation des Polypiers vivans dé- montre pourtant être vrai. Habitué à regarder Lamarck comme un guide sûr, pénétré d'admiration pour ses ouvrages immortels , n'hésitant pas à le placer seul entre tous les natura- listes sur la même ligne que le légis- lateur suédois , il nous faut être sou- tenu par une bien intime conviction pour oser être d'un autre avis que lui sur l'un des points les plus essentiels de la science. Nous necroyons pas que la nutrition et des mouvemens spon- tanés, sans locomotion, soient des caractères suflisans pour constituer un Animal ; car les Plantes se nour- rissent par absorption cl respirent à i86 POL la manière des Polypes, outre que plusieurs présentent dans certaines de leurs parties des raouvemens bien plus déterminés que ceux qu'on ob- serve par exemple dans l'enduit gé- latineux des Nudipores, dans les Eponges et dans la masse de la plu- part des Sarcoïdes. La composition des Polypiers, fût-elle exclusivement animale par sa substance, ne ferait pas plus des Animaux de ces Poly- piers , que les bases calcaires des tri- bus madréporiques n'en font des Pierres ; d'ailleurs , selon Lamarck lui-même, la structure des Polypiers n'offre aucune trace d'organisation; or, comme un Animal est nécessaire- ment organisé d'une manière quel- conque, un Polypier qui ne l'est pas pourrait-il être un Animal ? Enfin , s'il est aussi distinct de l'être qui l'ha- bite, que la Guêpe l'est de sa de- meure, doit-on le confondre avec ses domiciliers , et personne a-t-il jamais avancé qu'un guêpier fût des Guê- pes? Jl nous paraît que les Polypes sont bien plus liés à leurs Polypiers que les Hyménoptères ne le sont aux alvéoles qu'ils se construisent; mais ce n'est pas seulement dans les formes végétales de ceux des Polypiers qui les affectent , ni dans leurs racines , ni même dans l'espèce d'écorce qu'on trouve sur plusieurs d'entre eux , que nous reconnaissons l'existence végé- tale non moins développée que l'ani- mal pour les Polypiers : la composition chimique n'y fait rien. Il faut, avant tout, se rappeler cet axiome infaillible de Guvier : lus lon- • gues que les valves de la glume ; > celles-ci membraneuses , l'inférieure jaristée, la supérieure bifide , déniée ; sslyle profondémenl biparti ; stigmates • velus; caryopse libre, uon sillonnée. ILiuné avait confondu ce genre avec ! ï'Alopecurus. Wdldenow c-t Pcrsoon llui réunirent diverses Piaules dont I quelques-unes ont formé depuis les t types de genres nouveaux, lels que Ile Chœturusde Link et le Colobachne > de Palisot-Beauvois. On compte envi- ron huit espèces véritables de Polypo- . gons ; elles croissent en Europe et en Amérique. Celle sur laquelle le genre a été fondé est le Polypogon moiis- ipeliense. , Desfont. , Plante que les a,u- 1 leurs ont à l'envi transportée dans Iles génies yJJopi.cu rus , Agrostis , . Ph Jet/m , Phularis , Cyuusurus , Pa- nicum , VU fa ; en un mot, on n'a donné pas moins de vingt syiiony- i mes à celle espèce. Elle esl assez com- imune dans presque toutes les cou- i trées du bassin de la Méditerranée. (o..N.) * POLYPORE. Poly punis, bot. i crypt. {Champignons.) Miebeli est lie premier qui établit ce genre itlans la famille des Champignons; imais plus lard Linné le réunit au : genre Bolet. Cependant les myçogra- | plies modernes, ei entre autres Per- Rou, rétablirent le genre de Miebeli, i et lui donnèrent les caractères sui- 1 vans : chapeau de consistance variée, POL 189 mais non charnu, ayant sa face in- férieure garnie de pores nombreux, entiers, séparés les uns des autres par des cloisons simples et très-minces ; les sporules sont très-ténues et réu- nies eu petits glomérules. Ce genre est très-voisin îles Bolets, niais dans ceux-ci la face inférieure est garnie de tubes accolés, très-nombreux et se détachant facilement du chapeau. Le geure Polypore se compose de plus de deux cents espèces dont les formes sont très-variées. On y a réu- ni les génies Favolus et Micropurus de Palisot-Beauvois, qui n'en diffè- rent pas sensiblement. Tantôt ces espèces sont munies d'un pédicule, tantôt elles sont se.-sih'S ; quelquefois le pédicule est Central , d'autres fois il esl latéral , etc. A ce genre se rappoilent plusieurs espèces intéressantes ; telles sont les suivantes : PoLYPOHE OFFICINAL , Polyporus officinal 'is , Fries, Syst. 1, p. 565 ; BoletusLarieis, Bull., lab. 355. Ce Champignon, qui est connu sous les noms vulgaires à! Agaric du Mélèze ou Agaric des buuliijues , est sessile, tubéreux, blanchâtre, et croît sur le tronc des Mélèzes dans les montagnes de l'Europe australe. Dans Sa jeunesse il a une forme ovoïde, allongée, et finit par prendre celle d'un sabot de cheval. On le trouve dans les pharmacies dépouillé de son épidémie; il est blanc, léger, tubé- reux. C'est un violent purgatif dras- tique, qu'on rie doit employer qu'à des doses très-faibles, comme de deux à six grains dans le traitement des hydropisies passives. Selon Bracon- ne-1 de Nançy , il se compose de soixante - douze parties d'une résine particulière, de vingt-six parties de matière fongueuse et de deux parties d'extrait amer. — Polyporf. Ama- douvier, Pulyporus igniarit/s, Pers. ; Bolelus igniarius , tab. 454 , fig. 11 , d. Cette espèce, en forme de sabot' de cheval , est d'un brun foncé, presque lisse, brun clair à sa face inférieure; il croît sur les Cerisiers, les Pruniers les Saules, etc. Coupé par tranches cl battu, il forme l'Agaric des chi- '9° POL rurgiens, dont on se sert pour arrêter les hémorragies des petits vaisseaux. Ces mêmes tranches d'Agaric, trem- pées dans une dissolution de nitre, séchées et battues , forment l'amadou dont on se sert pour fixer l'étincelle qui s'échappe du Silex frappé avec le briquet. Les teinturiers emploient aussi ce Champignon sous le nom d'Agaric de Chêne pour préparer une teinture noire. Plusieurs espèces de Polypores sont bonnes à manger ; nous citerons ici les suivantes : Poly- jioriis luberasler, Pers., Champ, coin. , 207. Celte espèce est la Pierre à Champignon des liai iens ; Polyporus uvinus , Pers. ; P. subsquamusus , id. ; P. Pes caprœ , id.; P.frondosus, etc. , et plusieurs autres. (a. b.) POLYPREMUM. bot. i'han. Ce genre établi par Linné et placé dans la Tétrandrie Mouogynie , fut d'abord considéré comme appartenant à la famille des Scrophularinées; mais les observations de Richard et de Jussieu l'ont fait rapporter à la fa- mille des Rubiacées. Voici ses carac- tères essentiels , d'après Richard {in Micht Flot: boréal. Amer, j i , p. 82) : calice tétragone à sa base , divisé su- périeurement , les quatre segntens dressés; corolle dont le tube est très- court, la gorge barbue, le limbe ro- tacé , à quatre lobes arrondis ; quatre ctamines incluses, insérées sur le milieu du tube ; ovaire infère dans sa partie inférieure , libre supérieu- rement , comprimé , ovoïde , sur- monté d'un style très-court et d'un stigmate Capité; capsule un peu plus courte que le calice , comprimée , à deux valves qui portent les cloisons sur leur milieu, à deux loges, et renfermant des graines nombreuses , anguleuses , presque rondes. Le Po- iyprernutn procumbens , L. et Lamk. , lllustr., tab. 71, fig. 4; P. Linnœi , Mictrx. , loc. cit., est une Plante gla- bre , couchée, à feuilles linéaires, •aiguës , accompagnées de stipules si- nuées - tronquées , à fleurs sessiles, ïrès-petites , placées dans les dicho- tomies des rameaux ou terminales. POL Celte Plante croît dans les lieux sté- riles de la Caroline et de la Virginie. (O..N.) ' POLYPRION. pwis. Genre de la famille des Percoidcs , de la section où les dents sont en velours, dont les caractères sont : corps, tête, et jus- qu'aux maxillaires revêtus d'écaillés durement ciliées ; des dentelures au sous - orbitaire , au préopcrcule, à toutes tes pièces de l'opercule, et à une sorte d'écaillé sur l'os de l'é-- paule; une forte arête dentelée , ter- minée par deux ou trois pointus sous l'opercule; l'épine de leurs ventrales elle-même est dentelée. 11 y a des dents non-seulement aux mâchoires, mais au vomer, aux palatins et sur la base de la langue. Ou ne connaît encore qu'une espèce de Pol>pi ion , qui est un assez grand Poisson des mers de l'Amérique; c'est Vamcri- catium de Schneider, pl. 2o5, dont Y australe , pl. 47, est un double em- ploi, (b.) POLYPTÈRE et POLYPTERUS. POIS. K. BlCHIR. POLYPTERIS. bot. phan. Nut- tall {Genêt: 0/ twrlh Amer. Plants, 2, p. 169) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanlhérées , qu'il a placé à la suite de VHytnenopappus, dont on le distingue par son aigrette longue et fort visible. Cette différence n'a pas semblé suffisante à plusieurs auteurs et particulièrement à Spren- gel pour mériter qu'on en formât un nouveau genre. Le Polypleris inte- gt'ifolia , Nuit., est une Plante her- bacée, à feuilles alternes et entières, à fleurs disposées en corymbes , et qui croît dans la Géorgie de l'Amé- rique septentrionale. • (g..n.) POLYRHIZE. bot. phan. Ce nom est , pour les botanistes modernes , celui d'une espèce du genre Lemna, mais il paraît que le Pvlyrhizos. de Pline était VEpimediutn alpinum. (b.) POLYSACCDM. bot. crypt. {Lyco- perdacées. ) Ce genre avait d'abord été distingué par Albcrlini et Schweinitz sous le nom de Pisolilhus , nom que I'OL • son emploi en minéralogie a fait reje- iiter. A la même époque, Link et De (Jandolle le changèrent, l'un en Pi- socarpium, et l'autre en Polysaccum; depuis il a encore reçu de Persoon le imoin de Polypcra ( Champ, comesl. , p. iiti). Les espèces qui constituent fee genre se rapprochent par leur as- npect extérieur des Scleroderma ; leur l'péridium est épais, coriace, pres- que globuleux , sessile ou porté sur :un pédicule large et solide; il ren- I ferme dans son intérieur des pé- rridiums plus petits , très-nombreux , ■filamenteux et remplis de sporules j agglomérées; la nature filamenteuse cet la forme irrégulière de ces péri- ■idiums intérieurs distinguent ce genre ides Tuhérées dont les peridioles •sont des vésicules membraneuses. Le ïperidium général se détruit irrégu- lièrement et est percé d'un grand r nombre de trous par les Insectes qui ss,y logent. On connaît maintenant I plusieurs espèces de ce genre, mais lia plus commune est le Polysaccum icrassipes, D. C. , FI. Fr. , Suppl. , ip. io5 {Lycoperdoides, Micheli , Nuv. i Gcn. , pl. 98 , fig. 1 ) , qui croît dans Ile nord de la France, et même aux • environs de Paris dans les lieux sa- bl onnetix. Le genre Endacinus de Rafinesquc à été créé pour une Plante de Sicile qui appartient probablement à ce .•genre. (AD. B.) POLYSCIAS. bot. fhan. Forster [Char. Gêner., o. 65, tab. 5a) a donné ice nom à un genre de l'Oclandrie I Pentagynic , que l'on a rapporté à la I famille des Araliacées et qui paraît se i rapprocher du Gaslonia. Lamarck ; présume que le type de ce genre est : son Aralia palmata. Voici ses ca- ractères : fleurs disposées en une | grande ombelle , offrant au centre 1 plusieurs petites ombelles prolifères. 1 Cal ice a bords tronqués , persistans , 1 marqué de cinq , sept ou huit petites ■ dents à peine visibles. Corolle à six , I sept ou huit pétales lancéolés-subu- I lés, très-ouverts. Étamines en nom- bre égal à celui des pétales, dont les POL iqi fildS sont subulés , les anthères droi- tes à quatre sillons. Ovaire infère, hémisphérique, bordé par le calice, surmonté de trois, quatre ou cinq stigmates sessiles, très-courts et un peu divergens. Fruit bacciforme, glo- buleux , quadriloculaire , couronné par le rebord du calice et par les styles. Graines solitaires dans chaque loge, triquètres et convexes. Ce genre, trop imparfaitement connu pour être définitivement admis, ne renferme qu'une espèce, Polyscias pinnata , dont on sait seulement le nom. (C..N.) * POLYSEPALE (calice), bot. PH.an. Calice formé de plusieurs sé- pales diîtiucts. V . Calice. (a.h.j POLYSÈQUE. bot. phan. Desvaux avait proposé ce nom pour le fruit îles Uenoncules , Anémones, etc., qui se compose de plusieurs akènes réu- nies sur un réceptacle commun. fi'*.) POLYSPERME. Polysperma. bot. cnvi'T. Le genre, formé sous ce nom par Vaucher dans sou travail sur les Confervées d'eau douce , ne pouvait être conservé, réunissant des espèce? tout-à-fait incohérentes, dont Ici unes sont devenues des Lémanées , telles que notre Lemanea coraïlina , et les autres sont des Céramies, telles que le Conféra a glomerata, L. V. CÉRAMIE Cl LÉMANEE. (b.) POLYSPERMON et POLYSPO- RON. bot. phan. Lohcl et autres botanistes anciens ont ainsi appelé une espèce de Chénopode à laquelle* Linné a conservé le même nom spé- cifique, (jj.) * POLYSPORA. bot. phan. Dans ï'IIo/îus britannicus de Sweet, ce nom est appliqué génériquement au Came Ma axillaris du BotanicalRe- gisler , n° 549 , qui appartiendrait même à la famille des Ternslrœmiées et non à celle des Camelliées , famil- les d'ailleurs peu distinctes entre elles. (o..n.) * POLYSTACHYA. BOT. PHAN. Genre établi par le professeur Hooker iga POL (Exotic Flora , lab. io3) pour le Den- drobium polyslachyum, et auquel il assigne pour caractère distinct!!' qua- tre masses polliniques , solides, hé- misphériques , toutes réunies sur une caudicule commune, terminée par un tubercule glanduleux. iNous avons analysé avec tout le soin possible la Plante qui serl de type à ce genre , et quelque attention que nous ayons mise dans cet examen, nous n'a- vons pu jamais trouver que deux masses polliniques, ovoïdes, parfai- tement distinctes l'une de l'autre, comme on l'observe dans les autres espèces de Dendrobium. Nous avons déjà consigné cette remarque dans notre Monographie des Orchidées des îles de France et de Mascareigne (Mém. Soc. d'Ilist. nnt. de Paris, 4 , p. Si): . (A.n.) * POLYSTEWA. bot. crypt. (Ly- coperdacées. ) Genre simplement in- diqué par Rafinesque, qui le place outre les Diderrna et les Trichia. (ad. b.) * POLYSTEP1S. bot. phan. Du Petit -Thouars a ainsi nommé une Orchidée des îles de Mascareigne et de Madagascar , qui, suivant la no- menclature Linnéenne, doit porter le nom d' Epidetidrum ou Dendrobium polystachyum. (g..n.) POLYSTICHUM. bot. crypt. {Fou gères.) Ce genre, établi par Roth, correspond à une partie ilu génie Nephrodium de Richard. 11 renferme la plupart des Plantes placées par R. Brown dans ce genre Nephrodium , tel qu'il l'a limité , et en outre une partie des Jspidium du même au- teur. Les caractères de ces genres ayant été mieux définis par le célèbre botaniste anglais que nous venons de citer , et le nom de Nephrodium indi- quant bien la forme en rein du tégu- ment, on l'a adopté de préférence à celui de Polystichttm que De Candolle avait conservé dans la Flore fran- çaise. Tous ces genres sont des dé- meinbremens du genre Aspidïum de Swartz. F ce mot. (ad. b.) * POLYSTICTA. bot. crypt. POL ( Champignons. ) Sous-genre établi par Fiies parmi les Polypores, qui renferme les espèces complètement adhérentes et à base tomenteuse , à peine distincte et mal limitée. Le Polyporus polyslictus , Peis., Mycol., I 2, p. îii, ou Polyporus corlicola il de F ries , Syst. mycol., i, 585, est le type de cette division qui ne ren- | ferme que deux ou trois espèces. (ad. b.) I POLYSTIGMA. bot. crypt. (Ily- poxylées.) De Candolle a créé sous ce nom un genre qui compiend plu- sieurs Plantes voisines des Sphœria P et des Xyloma , mais qui en diffèrent au premier aspect par leur couleur fauve, brune ou rougeâtre ; elles diffèrent, en outre, de ces deux genres par leur structure intérieure. On les dislingue des Sphœria par l'absence du péridium propre; le tissu qui forme les loges de ces petites Cryptogames étant le résultat d'une modification du tissu de la Plante sur laquelle elles croissent; ces loges s'ouvrent par autant de petits pores qu'il y a de loges réunies dans cha- que tubercule , ce qui empêche de les confondre avec les Xyloma. Ces divers caractères rapprocheut beau- coup ces Plantes des Dothidea de Fiies , avec lesquelles cet auteur les réunit. De Candolle en a décrit trois espèces ; une d'elles est très-com- mune sur les feuilles vivantes des Pruniers , sur lesquelles elle forme de larges taches rouges , épaisses , un peu charnues et visibles sur les deux surfaces. (ad. B.) POLYSTOME. Polystoma. intest. Genre de l'ordre des Trématodes , ayant pour caractères : corps subey- lindrique ou aplati; pores céphali- ques ou antérieurs , au nombre de six ; un pore ventral et un pore postérieur, solitaire. Ce genre, tel que l'admet maintenant Rudolphi dans son Synopsis, paraît naturel, et n'est composé que d'un petit nom- bre d'espèces, parmi lesquelles celles qui ont été trouvées dans l'Homme auraient besoin d'être examinées de POL nouveau, et laissent même douter clu;e oui fuSqucm- gctlie v> "Ufcé. '■,u duicl* dte iiiold- cuittb de lu J'vn<;e lit i«ud pivpie il diveis u.-.ù^es- 1>j vaneié cvuui>uue, qui «-.bl U'«.-> - leuaudue À*us le i/jui - :ue» ce , et qui VH-.iU |/i iv<;ij,al«iu«;ij| «1«6 lier, i'guci» eldi- Lii/in i, .1 eiuoivie fi 1 mi la Me /.j <;vuleu<' dv K de itl MvUee ebt le ttitut qui-Jqu*.lv'*' »ur 1*! v«ij- de J/.|jji 1 ; UVVII ^Le- bV* (•' "Je (/Hic, «I l/^l JcUJ (tisMJUeUt VUl |/IVOoit «les UVJtfb iiiiiiiuitbtib } munit'-- \n J'vuce de» euviivu» d'Au- ■4*u* l'fiu ■ < L.j/uii , n »uMê 4*0 (Ub wi'.iviqueb de Ij du Sud. -MflU: J'him- »l..ul vi 'JiUiiin.'iiiMJl J à rW\W ou s « v ei i l au J>i>iu adoucir 1* J,ieau et ejl*.<;ej dui lilvVb di.6 |yU'.db. Induite eu pvudie t-A iue!ce avec Ja l- J>VU> rvuve v bUI' aux CC» .! |jlu»K-ui6 lieu*» ûe /JlbU/JCe OU Vvl'.iV Mûla/.l qui lbe'.'VallVU de ce i4«.'«i* ** qui u bit douuer i> <^tU: V'mm, \mf W» hu*mu» , Us uuuj d* /'/////<■ 1 , b/iui/iu niant,. Ou i>eui dio- liwtf'H-r |/Ju»ieui« vaiu-fé* de l'ouceb, Unique Je» 1'Uule, qui Je» «4*1 eut Sv*'*jl |/i:u 1 1 au< liti ». iv, La ytjiUA' tjtuiutmn- , %i uiv-Jeube, vu fjiajueii- leu». ; eJJ« n itùtUiM t-ou-veui «le i^m« qui eu Vil -ou s v Jjf. J eau . y tic au* UU^i le ; ... ; ye :s el beb i/ivuluiec. Ia* vvbfce a ^ te employée l'.MtX U >//in\ii<> K^oliv \Ï- '(U«!a d« iuieuiA; fiw*- *;l j Jii Uijivu- fiiuilu/*! d»; iM/tixlitim <\4L<:iidée»i i'.. h.vwv '/'/<,e : i-a - n- i- o.ia<;<- ; ij>i'< e.uieul i:am- \>juu\4* iiwJx;rl>e el quiuquéli Je ; le» M/ut | < Jifc<;» un m u au-deahvus 'J'uuii. nia«>.<: <- qij. -Iq <>*Mt (. 4^;Jt» lue 'Je <>>idi<-j ; , leiii'Uae, dau» uu fcl^l nVLiUti'je J'.;.i4-. ■ ;j ,vu- «•» a uu»; ue jeu- uviiuuée ^ui ci vît >! du 1>VI t m * t a ue» | feuiJJLes , CllCUjll- iiu . y au6 1>0N Du Petit-Thouars avait établi un autre genre Ponceletia ; mais il a été réuni au genre Spartina. V. ce mot. (G..N.) PONGI. TiOT. phan. L'un des noms de pays de YOlca emarginata. (b.) PONCIRA.DE. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Métissa offici- nalis, L. (b.) PONCIRE. bot. phan. L'une des très-nombreuses variétés de Citrons. (B.) * PONDEUSE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Mélongèue. (B-) PONERE. Ponera. ins. Genre de Porch e des Hyménoptères, section des Porle-Aiguillons, famille des Hétéro- gynes , tribu des Formicaires , établi par Lalreille et très-voisin de son genre Fourmi dont il ne diffère que parce que les femelles et les neutres ont un aiguillon, ce qui n'a lieu chez aucune espèce de Fourmi. Les Myr- mices , OEcodomes et Cryptocères ont bien aussi un aiguillon; mais ils diffèrent des Ponères parce qu'ils ont le pédicule de l'abdomen composé de deux nœuds , tandis qu'il n:y èn a qu'un chez les Ponères. Les Polyer- gues en diffèrent parce qu'elles n'ont point d'aiguillon. Ces Formicaires vi-vent en sociétés nombreuses; leurs mœurs sont entièrement semblables à celles des Fourmis. Ce genre est peu nombreux en espèces ; ou n'en connaît qu'une aux environs de Paris, c'est : La Ponére resserrée, Ponera con- tracta, Latr., Gen. Crust., etc.; For- mica contracta, Latr., Hist. nat. des Fourmis , p. ig5 , pl. 7 , f. 4o ; elle est longue de deux ligues; le Mulet n'a presque point d'yeux, et vit sous les pierres en sociétés peu nombreu- ses. Il est noir, presque cylindrique, avec les antennes et les pieds d'un brun-jaunâtre. Quelques espèces exotiques attei- gnent jusqu'à huit à dix lignes de longueur. (c) PONGA. Sous ce nom Rhéede {llort. Malab., vol. 4, p. 73, tab. 35) PON a décrit et figuré un Arbre du Ma-I labar qui paraît appartenir à la fa- I mille des Urticées, section des Arlo- : carpées; mais la description est trop 1 incomplète pour qu'on puisse détçr- I miner avec certitude si c'est un Ficus, 1 un Artocarpus , ou un Broussonetia. 1 (G..N.) I PONGAM ou PTJNGAM. bot. 1 phan . Sous ce nom , adopté par II Adanson , Rhéede (Hort. Malab., 6, Il t. 3) a figuré une Légumineuse qui est devenue le type du genre Pon- V gamia de Ventenat. V. Pongamie. | (G.tN.) * PONGAMIE. Pongamia. bot. phan. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décan- drie, L., établi d'abord par Lamarck dans l'Encyclopédie , sous le nom de I Galedupa. Ce nom ne fut point ad- mis, parce que Lamarck avait cité à tort comme synonyme une Plante anciennement nommée Galedupa par Rumph ; et Ventenat (Jardin de Mal- maison, n. 28) lui substitua le nom de Pongamia, qui a été généralement adopté. De Candolle (Prodrom. Syst. Veget. , 2, p. 4 16) a placé ce genre dans la tribu des Dalbergiées , et l'a ainsi caractérisé : calice en forme de coupe à cinq dents, obliquement tron- qué; corolle papilionacée à cinq pé- tales onguiculés; dix élamines mo- nadelphes, la gaîne fendue supérieu- rement , et la dixième étamine à moitié libre ; gousse légèrement stipu- lée, comprimée, plane, indéhiscente, pointue, uniloculaire, renfermant une ou deux graines. Ce genre comprend cinq espèces qui croissent dans l'Inde orientale et dans la Chine. Le type du genre est le Pongamia glabra , "Vent. , loc. cit. ; Robinia mitis, L. ; Galedupa Indica, Lamk., elDalber- gia arborea , Willd. Cette espèce est , ainsi que ses congénères, un Arbre à feuilles imparipinnées, à folioles op- posées, et à fleurs blanchâtres, dis- posées en grappes. (G..N.) * PONGATIUM. bot. phan. (La- marck et J ussieu . ) Sy n . de Sphenoclea dcGaertncr. V. Sphénoclée. (g..n.) l'ON PONGELION. bot. phan. Rhëode i [fffrt. Malab.,so\. 6, tab. 1 5) a décrit i et figuré sous ce nom adopté par \Adanson 1' ' Ailantluts gland ulosa , Ucsf. F. AlLANTHE. (G..N.) POiNGO. mam. V. Orang. * PONGOLE. MoLii . Est le nom :iqu'à la Nouvelle-Irlande les natu- rels donnent à l'Ovule OEuf de Léda. (less.) P0N1NA. bot. piian. Probablement Ja même chose que le Ritangor des 'Malais, et synonyme de Calophyllum ùnop/iyllum. V. Calofhyj.,l,e. (b.) * PONTÉDÉRIACÉES. Pontede- TÏaccœ. bot. piian. Famille naturelle de Plantes monocotylédones périgy- nnes , établie par le professeur Kunth ( in Humb. Non. Gen. , j , p. 265 ) et qqui comprend les genres Pontederin, LL., et Heterant/iera, Beauvois. Ses ca- r.ractcres sont les suivans : les fleurs (Ouvrage d'Egypte, Syst. des Annel., [■p. no). Il le range dans la deuxième • section de la famille dés Sangsues , et 1 lui donne pour caractères distinctifs : vventouse orale, très-concave; mâ- ecboires réduites à trois points sail- bTans; six yeux disposés sur une li- i:gne transverse ; ventouse anale exac- t tement terminale. Les espèces de ce çgenre ont le corps cylindrico-couique, ami;, i vers la venlousc antérieure, ccomposé d'anneaux quaternés, c'est- àà-dire ordonnés quatre par quatre, iiinégaux, hérissés de verrues; les huit aanneaux compris entre le quinzième eet le vingt-quatrième sont courts et •serrés; ils offrent dans la jonction du ddix'Seplième au dix-huitième, et dans ccelle du vingtième au vingt-unième Mes deux orifices de la génération. La tbouche est irès-petite, située dans le l'ion d de la ventouse orale , plus près ddeson bord inférieur; elle est munie dde mâchoires réduites à trois points ssaillans et peu visibles. Il est douteux qqu'il existe des yeux. Blainville le unie formellement; Savigny croit qu'il vy en a six, placés sur une ligne trans- werse derrière le bord supérieur de Ua venlouse. Moquin-Tandon , au- quel on est redevable d'une Mono- ggraphie de la famille des Hirudinées , een compte huit, mais avec doute. La wenlouse oiale, formée par un seul ssegment, est séparée du corps par nub fort étranglement , très- concave , ien forme de godet ; son ouverture est l'oblique, elliptique, sensiblement lon- gitudinale et garnie d'un rebord. La wenlouse anale est très-concave et liboidée. Les Poulobdelles ou Albio- mies sont toutes marines; elles se nourrissent du sang des Raies et au- ilies Poissons. « Battara a observé, 'Idil Thomas ( Mémoire pour servir à TOME xiv. POl\ aog l'histoire naturelle des Sangsues , p. 96) , que si on place dans de l'eau de puits ou dans de l'eau commune les Sangsues marines , elles y meu- rent en une ou deux heures. Elles y vivent très-long-temps au contraire si on y jette du Sel marin, de ma- nière à donner à l'eau une saveur analogue à celle des flots de la mer. » Moquin-ïandon observe que l'œso- phage est long et liès-élroit: que les estomacs sont médiocrement larges, peu dislincts et réduits à un tube longitudinal, sinueux sur les bords et plus large postérieurement. « Il n'y a, dit-il, qu'un seul cœcum assez Lai •ge et de la longueur du rectum. Le rectum est étroit, sinueux et di- laté postérieurement, de manière à formei- un cloaque près l'ouverture de l'anus. La vésicide séminale est très-petite, à peu près de la forme de celle des Néphélis. Les canaux dé- férens sont courts cl dirigés antérieu- rement. Les testicules sont à demi déployés. Les vésicules séminales, supplémentaires, ajoute-t-il , sont très- petites, ovales, presque pyri- formes ; on n'en observe que cinq pai- res. » Le genre Pontobdelle de Leach ou Albione de Savigny, correspond au genre Gôl d'Oken, et à celui de P/iurmio de Goldluss et Schinz. Il renferme, suivant Savigny, deux es- pèces : L Albione épineuse, sllbione mu- ricata, ou U Pontobdella miiricata de Lamarck. C'est la Pontobdella spinu- losa de Leach , et Vffirudo miuicata de Linné et de Cuvier. On la trouve communément sur nos cotes de l'O- céan et de la Méditerranée; elle s'at- tache aux Raies et à d'autres Pois- sons. L'Ai-bione veriujoceuse, âlbione verrucata, ou la Pontobdella verrucata rie Leach, qui est la même espèce que l' Iluudv pisciurn de Basler. Elle vit comme l'espèce précédente, et se trouve dans les mêmes lieux. ' Moquin -Tandon (/oc cit.) ajoute une troisième espèce, et Blainville (IJict. des Se. nat. T. xlvii, p. en admet en tout sept. (aud.) i4 aïo PON » PONTOCARDE. Poniocardia. ACA.L. Nous avons créé ce nouveau genre dans le tome ni des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, pour y placer un Zoophyte fort obscur trouvé pendant notre voyage sur la corvette la Coquille , et que nous avons figuré ; mais il est si facile de prendre des parties de Zoopbytes pour des Animaux entiers, que , malgré l'exactitude de notre dessin, nous ne répondons pas de l'existence réelle de ce genre que nous définissons ainsi : corps libre , simple , gélatineux , consis- tant , ovafifonne , éebanci é supé- rieurement de manière à affecter une forme de cœur , et aminci et rétréci en bas. Nulle trace de viscères. Un canal translucide en croix occupant l'intérieur , et composé d'une bran- che plus longue , transversale , et, d'u- ne plus courte, verticale, ayant à son sommet une bouche correspon- dant à une autre ouverture placée à la partie inférieure du Zoophyie ; hyalinité parfaite. La place de ce genre serait peut-être à côté de celui nommé Gleba, ou dans les Acalèphes libres, près des Diphies. La seule espèce de ce genre , dont le nom tiré du grec signifie cœur ma- rin , est le Pontocaf.de croisé , Pon- tocardia cruciata, Less. C'est un Zoo- Ehyte de consistance mollasse, d'un lanc de cristal hors de la mer , nua- geux , et ne paraissant que comme une croix délicate dans l'eau. Le pourtour de la bouche inférieure est d'un jaune pâle. On ne voit aucune trace de nucléus. Des sortes de très- petits tubes entortillés et blancs sil- lonnent le dedans de la croix. Ce Zoophyte est un peu moins grand qu'une pièce d'un franc ; il est assez régulièrement cordiforme ,etl echan- crure supérieure profonde et con- cave. Nous le primes le 18 septembre 1823 , par les 270 5o' de latitude sud , en nous rendant de Waigiou aux Moluques , et près de l'île de Guébé. (less.) * PONÏONIE. Ponlonia. crust. Genre de Salicoques , voisin des Al- POR phées , mentionné par Latieille(Fam. INalur. , etc.), et dont nous ne con- naissons pas les caractères. (g.) PONTOPHILE. Pontophilus. cnusT. Nom donné par Leach {Mat. Podophil. Bhtàn. ) à un genre de l'ordre des Décapodes, famille des Macroures , tribu des Salicoques , qui ne diffère des Crangons de Fabricius que parla longueur relative des deux derniers articles des pieds-mâchoires extérieurs , ou du premier article du pédoncule des antennes inférieures. Dans les Ponlophiles , cet article se prolonge au-delà du milieu de la longueur de l'écaillé annexée au pé- doncule ; le dernier article des pieds- mâchoires extérieurs est presque une fois plus long que le précédent et pointu. Dans Tes Crangons, il est de sa longueur et obtus; le premier ar- ticle des antennes est plus court. Ris- so avait établi ce genre sous le nom d'Egeon. Lalreille ne l'a pas adopté et il les réunit à ses Crangons. V. ce mot. (g.) PONTOPIDANA. bot. phan. Sco- poli a donné ce nom au Couroupita guianensis d'Aublet , ou Lecythis bracteata , Willd. V. Couroupita et Lecythis. (g..n.) POO-BOOK. ois. Espèce du genre Engoulevent. F. ce mot. (b.) * POOPO-AROWRO. ois. Syn. d'Eclatant, espèce du genre Coucou. F. ce mot. (b.) POPEL. MOLii. (Adanson.) Déno- mination appliquée au Ceritliium ra- dula. F'. Cérite. (aud.) POPETDÉ. ois. Espèce du genre Engoulevent. V. ce mot. (b.; * POPINETTE. ois. Syn. vulgaire de Mésange à longue queue. F . Mé- sange. (dr..Z.) POPDLAGE etPOPDLAGO. bot. PHAN. V. CALTHA. POPDLUS. bot. phan. F. Peu- plier. * PORANGA. ois. Pison (Hist. nat. Brésil., p. 80, liv. m) a figuré POR . sous le nom de Mutu-Poiuinga , le Cra.r Jlector des Me thodes . (less . ) PORANE. Porana. bot. phan. Genre de la famille des Convolvula- cées et de la Pentandiie Monogynie, ; L. , offrant les caractères suivans : ca- | lice à cinq folioles lancéolées , ob- t tuscs , persistantes et agrandies avec 1 le fruit; corolle inonopétale , campa- r nulée , divisée jusqu'à la moitié en cinq segmens aigus et égaux entre i eux; cinq étamiues alternes avec les • segmens de la corolle non saillantes; i ovaire supère, presque rond, sur- i monté d'un style filifoime de la lon- j gueur des étamines, persistant, bi- fide, et terminé par des stigmates i capités; fruit capsulaire bivalve. Jus- .- sieu , dans son Gênera Flanlaruin, ■ avait indiqué les affinités de ce genre ; avec l'E/ire/ia et les Borraginées , i mais tous les auteurs modernes l'ont i rapporté aux Convolvulacées. L'es- | pèce qui en forme le type , Porana i volubilis, Biirmanu , Jlor. Ind. , p. vfl , lab. 21 , est un Aibrisseau grim- ] pant , à feuilles distantes, ovées , ; acuminées , et à (leurs en grappes I lâcbes. Cette Plante croît à Java. I Palisol-Beauvois en a décrit et figuré (Flore d'Oware , p. 65 , tab. 4g, une : seconde espèce sous le nom de Pora- , na acuminata. Enfin, dans la Flora Indica, publiée récemment à Cal- cutta par Wallicb, sont décrites deux nouvelles espèces sous les noms de P. racernosa et P. paniculala , dont I Sweel a fait un nouveau genre sous i le nom de Dinctus. V. ce mot au : Supplément. (g..n.) PORANTHÈRE. Poranthera. bot. phan. Sous le nom de Poranthera ericifolia, Rudge a décrit et figuré [l'ramact. Soc. Linn. , vol. X, p. 5oa, tab. 5a , fig. a) une Plante qui appartient à la Pentandi ie Trigynie , L. , mais dont les affinités naturelles ne sont pas bien déterminées , quoi- qu il paraîtrait, d'après une note de Swcet (Ffort. Eritan., 2 , p. 492) qu'on doive le rapporter aux Rutacées. Ce- pendant, ni Adr. De Jussieu , ni De Candolle , n'ont mentionné ce genre POR g 1 1 lorsqu'ils ont revu complètement cette famille. Il appartient probable- ment à la petite famille des Tréman- drées de R. Brown, également compo- sée de Plantes de la Nouvelle-Hollan- de , qui offrent des caractères à peu près semblables. Le Forant. ericifo~ lia est un Arbrisseau dont la tige est divisée en rameaux étalés , garnis de feuilles nombieuses, linéaires, im- briquées. Les fleurs forment un co- rymbe dense et terminal. Chacune d'elles est dépourvue de calice ; la co- rolle est composée de cinq pétales oblongs , très-entiers ; les étamines au nombre de cinq , ont leurs filets du double de la longueur des pétales ; les anthères quadriloculaires , termi- nées par des pores ; trois fruits cap- sulaires polyspermes. Celte Plante croît aux environs du port Jackson , dans la Nouvelle-Hollande. Elle est cultivée eu Angleterre depuis 1825. (G..N.) PORAQUEIBA. bot. phan. Au- blet a donné ce nom à un Arbrisseau originaire de la Guiane, qu'il dé- crit et figure sous le nom de Pora- queiba guianensis , Aublet, Gui. , 1 , tab. 47. Nous allons donner une des- cription de ce genre d'après des échantillons recueillis à la Guiaue par mon père , et que nous possédons dans notre herbier. C'est un Ar- buste très-touffu et très-rameux qui croît au voisinage de l'eau , ou quel- quefois c'est un Arbre qui acquiert jusqu'à trente pieds d'élévation. Son écorce est cendrée et couverte de pe- tits points proéminens. Ses feuilles sont alternes, péliolées , très-gran- des, ovales, acuminées, entières, glabres , blanchâtres à leur face infé- rieure ; le pétiole , long d'environ un pouce, est canaliculé. Les fleurs sont très-petites, d'un jaune verdâire, très-caduques, formant des grappes ax'rUaires presque simples, et plus courtes que les feuilles. Le calice est très-petit, monosépale, à cinq divi- sions obtuses et persistantes. La co- rolle est formée de cinq pétales val- vaires , légèrement cohérens entre eux par leur base , lancéolés , aigus , )4* 212 POR un peu épais, offrant à leur face in- terne une lame longitudinale légère- ment proéminente. Les étammes , au nombre de cinq, sont alternes avec les pétalesjleursnletssontsubulés ou peu dilatés à leur base ; leurs anthères terminales , rapprochées , subcordi- l'ormes , et à deux loges introrses, s'ouvrant par un sillon longitudinal. Los étamines sont insérées tout à-fait à la base du calice. L'ovaire est libre , globuleux , à une seule loge ; il se termine supérieurement par un style très-court, au sommet duquel est un stigmate très-petit, et qui paraît simple. Le fruit, qui n'est pas à son état de maturité parfaite , est ovoïde , tei miné en pointe , du volume d'un gros pois , charnu, accompagné à sa base par le calice. Il est fort difficile de déterminer la place de ce genre dans la série des ordres naturels. De Jussieu l'avait rapproché des Berbéridées , mais il ne peut y demeurer. Il nous paraît plu- tôt avoir quelques rapports avec les Térébinthacées ou les Aurantiées. (a. n.) PORC. zool. C'est l'un des noms vulgaires du Cochon. On l'a étendu à d'autres Animaux avec quelque épi- thète. Ainsi l'on a appelé : Porc ou Poisson Porc , le Human- lin , sorte de Squale , le Balisles Ca- priscus , etc. Ponc de rivière , le Câblais. Porc de mer , le Marsouin. Porc a. Musc , le Pécari, etc. (n.) PORC-EPIC. Hystrix. mam. C'est , suivant tous les auteurs systémati- ques , et même suivant tous les zoo- logistes modernes, à l'exception de Lancépède , de Fr. Cuvier , de Rnn- zani , de Temminck et de Lesson , un genre de Rongeurs à clavicules in- complètes, comprenant toutes les es- pèces qui présentent les caractères suivans : deux incisives supérieures très-fortes , lisses antérieurement , terminées en biseau; deux inférieu- res fortes et un peu comprimées la- téralement; molaires au nombre de quatre de chaque côté et à chaque POR mâchoire-; toutes sont de forme cy- lindrique , et marquées sur leur cou- ronne de quatre ou cinq empreintes enfoncées; tête forte; museau très- gros elrenllé; oreilles courtes, ar- rondies ; langue hérissée d'écaillés épineuses; pieds antérieurs à quatre doigts , les postérieurs ordinairement à cinq; tous armés d'ongles robustes ; un rudiment de pouce avec un ongle obtus aux pieds de devant. Des pi- quans plus ou moins longs sur le corps, quelquefois entremêlés de poils; queue plus ou moins longue, quelquefois prenante (Cuv., Règne Anim. T. i , p. 208 ,etDesni. , Mam- mif. , p. 344). Ce genre, ainsi établi, comprend, dans l'état présent de la science, cinq ou six espèces assez bien déterminées, et deux ou trois autres très-obscures , répandues dans l'Europe méridionale, l'Asie , l'Afri- que et les deux Amériques. Toutes se trouvent liées entre elles par des rap- ports que l'on doit considérer comme assez intimes pour qu'elles ne puis- sent être éloignées les unes des au- tres, mais qui cependant n'empê- chent pas qu'on ne puisse signaler parmi elles plusieurs types généri- ques. C'est ce que Lacépède a indiqué le premier en formant aux dépens du groupe des Hystrix son genre Coen- dou , et ce que Fr. Cuvier a dé- montré d'une manière rigoureuse , dans un Mémoire où l'on pourrait peut-être signaler quelques détermi- nations un peu hasardées , mais que les vues philosophiques qu'il ren- ferme , et des idées très-ingénieuses sur quelques-uns des principes de la science zooiogique , nous font regar- der comme éminemment remarqua- ble. Dans ce Mémoire, publié dans le T. ix des Méin. du Mus. , p. 4i3 , l'auteur propose de diviser le groupe des Porcs-Epics en cinq genres ou sous-genres qu'il désigne sous les noms d' Hystrix , A' Acanthion , d'E— retkizon , de Synœther et de Sphiggu- rus , et que nous allons rapidement passer en revue , eu indiquant seu- lement les caractères différentiels propres à chacun d'eux. -f- Les Pobcs-Épics proprement dits, Hyslrix. Les caractères assignés par Fr. Cu- i vier, à ce premier groupe , sont les suivans : machelières à peu près d'é- gale grandeur , circulaires el divisées j par des échancrures transverses qui , i en s'effaçant, laissent au milieu de , la dent îles rubans plus ou moins ! longs , irréguliers , dessinés par l'é- i mail; incisives supérieures unies et : arrondies en devant, naissant de la I partie antérieure cl inférieure* des ; maxillaires; et les inférieures, setn- I blablcs aux supérieures par la for- me, uaissant à quelques lignes au- dessous du coudyle. Pieds planii- grades; queue rudimentaire ; œil très-petit, à pupille ronde; oreille peu étendue, arrondie; fentes des Darines longues, étroites, s'étendant, en se recoui haut légèrement sur les côtés du museau, et se réunissant au-dessus de la lèvre supérieure; la peau qui entoure le", narines, nue, épaisse et non glanduleuse; poils du dessous du corps courts , peu épais el peu épineux; de longues soies flexibles, répandues entre les longues épines du dos; côtés du mu- seau et dessus des yeux garnis d'é- paisses et longues moustaches, Le Pouc-Epic d'Italie, Hyslrix erislata, L. ; le Porc-Epic, Bull'. T. 3Cii , pl. 5i , est la seule espèce bien connue de ce groupe. Sa taille est de plus de deux pieds, sans compren- dre la queue qui est extrêmement courte. Les piquans , qui couvrent la Ïiarlie supérieure du corps , sont co- orés par de grandes zones de blanc et de noirâtre, et présentent des stries longitudinales; ils sont très-pointus, très épais , et généralement aussi très- longs, principalement sur le dos oii l'on en voit qui ont jusqu'à un pied de long et quelquefois davantage ; le cou , les épaules , la poitrine , le ven- tre et les jambes n'ont au contraire que des piquans très-courts , très- grêles, colorés uniformément de brun noirâtre, et terminés par un filament très-flexible. Des piquans, de même nature mais beaucoup plus longs , POR îi3 se retrouvent aussi mêlés avec un grand nombre de soies très-longues sur la nuque et le sommet de la tête où ils composent une sorte de cri- nière ou plutôt une buppe qui a plus d'un pied de long. C est ce ca- ractère qui a valu au Porc-Epic d'I- talie le nom spécifique A'Hystrix cristata ; niais le caractère le plus remarquable que présente ce Porc- Epic est , sans contredit , la for- me des poils (nous employons ici ce mot dans son acception la plus géné- rale ) qui garnissent la queue. Ce sonl des tuyaux creux , blancs , à parois minces, longs de deux pouces en- viron , coupés transversalement à leur extrémité, et supportés à leur base par un pédicule délié , long d'un pouce environ. Enfin le bout du museau et l'extrémité des pieds sont garnis de petites soies rudes, de couleur brunâtre, et les mousl.".- ches , dont la longueur est considé- rable , sont d'un noir brillant. Ce Porc-Epic, principalement répandu dans le sud de l'Italie, existe aussi en Espagne et en Grèce. Il se nour- rit de racines, de bourgeons, de grai- nes et de fruits sauvages , et vit dans des terriers à plusieurs issues qu'il se creuse loin des lieux habites, et où il reste solitaire et cacbé pendant toute la durée du jour. Lorsqu'il est irrité ou effrayé, il redresse tous ses piquans, à la manière du Hérisson ; mais il est faux qu'il puisse, comme on l'a cru long temps, lancer des épines contre ses ennemis. Le Porc- Epic n'est pas ordinairement placé au nombre des Animaux hibernans. Il paraît cependant qu'il hiverne , mais son sommeil est peu profond, et il se réveille dès les premiers beaux jours du printemps. C'est au mois de mai que l'accouplement a lieu, et c'est au mois d'août que les petits naissent; ils ont alors neuf pouces environ , et sont déjà couverts de pe- tits poils épineux desix ou sept lignes de long. L'accouplement se l'ait de la même manière que chez presque tous les Mammifères , quoiqu'on ait sou- vent dit le contraire. 2i 4 l'OH On- trouve dans l'Inde , au Séné- gal , en Barbarie et au cap de Bonne- Espérance, des Porcs-Epics très- semblables à V Hystrix cristata. Il est vraisemblable, et plusieurs auteurs ont déjà émis cette opinion , que l'on trouvera, parmi eux, le type d'une ou de plusieurs espèces nouvelles; Fr. Cuvier (ioc. cil.) a même déjà désigné l'un d'eux sous le nom d' Hystrix senegalica. -ff Les Acanthions , Acanthion. Fr. Cuvier n'a établi ce sous-geni e que sur l'examen de deux crânes pré- sentant un système dentaire absolu- ment analogue à celui du Porc-Epic d'Italie, mais dans lequel le chan- frein est presque droit , au lieu d'ê- tre , comme chez celui-ci , extrême- ment arqué. Les os propres du nez , les frontaux, les pariétaux présen- tent aussi quelques différences ; mais il faut avouer que dans l'état présent de la science , ce genre ne peut être admis que provisoirement. Il en est de même des deux espèces indiquées par Fr. Cuvier sous les noms d\z/ca«- thion javanicum et d: 'Acanthion Dau- be/ilonii. ■J-j-f Les Eréthizons , Erethizon. Ce groupe , et les deux autres qui nous restent à faire connaître , sont propres à l'Amérique, et tous trois présentent des caractères communs qui les éloignent des Porcs-Epics de l'ancien monde, un peu plus que les Hystrix ne s'éloignen t des A canthion , et un peu plus que les Synœtherne s'é- loignent des Sphiggurus. Les dents de toutes les espèces américaines sont plus simples et à contour moins an- guleux, et la plante est susceptible de se ployer de manière à embrasser et à saisir les corps , d'où résulte , pour les Porcs-Epics américains, la possibilité de monter et de se percher sur les arbres. Quant aux caractères firopres aux Erclhizons, Fr. Cuvier es indique à peu près de la manière suivante : os du nez courts; arcades zygomatiques très- saillantes ; pieds autériours tétradactyles ; postérieurs, POR pentadactyles; paume et plante en- tièrement nues , garnies de papilles très-petites; queue non prenante. L'UnsoN , Buir. , T. xn, pl. 55, Hystrix dorsata , Gmel. ; Erethizon dursatum , Fr. Cuv. , est la seule es- pèce bien connue de ce groupe. Sa taille est de deux pieds environ , sans comprendre sa queue qui a elle-mê- me huit pouces; sou corps est cou- vert de piquans annelés de blanchâ- tre et de noirâtre ou de brun , beau- coup plus courts que ceux du Porc- Epic d'Italie ; les plus grands , situés sur la croupe , n'ayant que deux ou trois pouces; ces piquans sont en partie cachés dans de longs poils hrun-roussâtres , assez rudes, et il existe en outre à la base des poils et des piquans un duvet cendré bru- nâtre. La queue est revêtue en des- sous de poils roides , de couleur brune, et le ventre, les jambes, les pieds et le museau , de soies d'un brun noirâtre. Celte espèce , répandue dans toute l'étendue des Etats-Unis , mais fans être com- mune dans aucune partie de cette vaste région , s'établit ordinairement sous les rameaux des arbres creux, et*se nourrit d'écorces , de fruits et de racines qu'il recherche pendant la nuit. Cozzens , dans un article récem- ment publié dans les Annales du Ly- cée d'Histoire naturelle de New- York , cite parmi les substances vé- gétales qui forment la nourriture la plus habituelle de l'Urson , les feuil- les et l'écorce du Pinus canadensis , et du Tilia glabra. Fr. Cuvier croit pouvoir regarder comme une seconde espèce d'Erethi- zon , le Porc-Epic figuré par Buffou (T. xn , pl. 54) , sousle nom de Coen- dou. Cette figure, dont l'original existe encore au Muséum d'Histoire naturelle, ne serait-elle pas une va- riété de l'Urson , remarquable par le petit nombre de poils qui se trouvent mêlés avec ses piquans? ftff Les SynÉthèiies .„ Srnœther , ou Coeijoous ,- Coendus , Lacép. Fr. Cuvier caractérise ainsi ce sous- POR genre, auquel Lessori (Manuel de Mamm.) conserve le nom de Cocndus eu remarquant que le nom de Lacé- : pède, ayant l'antériorité, doit être : préféré : yeux petits, saillans , et pu- pille ronde ; narines s'ouvrant par des orifices simples et circulaires , très-rapprochés l'un de l'autre dans une surface large, plate, couverte d'une peau lisse et non glanduleuse; oreilles très-simples ; bouche tiès- petite ; lèvre supérieure entière; lan- gue douce. Pelage presque entière- ment formé d'épines tenant à la peau par un pédicule très-mince. Il n'y a de poils que sur la queue et sous le corps. Pieds de derrière télradactyles. Le COENDOU A LONGUE queue , Buff. , Suppléai, vu, pl. 78; ITystrix prehensilis , var. P , Gmel. 1 Cuendus prehensilis, Less. ; Synéthère à queue prenante, Fr.Cuv.,est couvertsur les parties supérieures du corps de pi- quans de grandeur moyenne, jaunes à leur base, noirs dans leur milieu , et blancs dans leur portion termi- nale; sur les membres, les côtés de la tête, et dans la première moitié de la queue, de piquans courts et très-minces; enfin, sur les parties inférieures du corps , et dans la der- nière moitié de la queue , de poils rudes, d'un brun noirâtre. Cette es- pèce a deux pieds de long , sans com- prendre la queue qui atteint un pied et demi. Ce Porc-Epic, répandu dans le Mexique et dans l'Amérique mé- ridionale , vit habituellement sur les arbres où il se tient avec facilité à l'aide de ses pâtes. On a remarqué qu'il n'emploie sa queue que lorsqu'il veutdescendre. Il scuoun itde fruits , de (euilles , de racines et de bois ten- dre. Nous avons eu occasion d'obser- ver à la Ménagerie du Muséum, un individu de cette espèce , qui y vit depuis quelques années. H se tient constamment , pendant toute la durée du jour , caché dans du foin , et pa- raît redouter l'éclat de la lumière. Sa queue, ordinairement appuyée par terre , et dirigée horizontalement sui- vantl'axedu corps , est toujours en- roulée sur elle-même à son extré- POR 2i!i mité, comme celle d'un Sajou; mais jamais nous n'avons vu l'Animal l'employer pour saisir. Son cri , qu'il fait entendre toutes les fois qu'on le touche ou qu'on l'expose au contact de la lumière , en enlevant le foin qui le couvre, est un petit grognement plaintif. Fr. Cuvier pense que le Iloitztla- cuatzin de Demandez (chap. xn , p. Zni) est peut-être une seconde es- pèce de Coendou , caractérisée par la couleur noire de l'extrémité des piquans. ttttt Les Sphiggures, Sphiggurus. Ce groupe , que la plupart des na- turalistes se refuseront à admettre comme générique, et peut-être même comme subgénérique, ne diffère du précédent que par la forme des parties antérieures de la tête qui, très-proé- minentes chez les Synéthères , sont très-déprimées chez les Sphiggures. Du reste, ce sont les mêmes caractè- res, les mêmes formes, les mêmes mœurs et la même patrie. Le Couiy , Azzar. ( Hist. du Par. , Sphiggurus spinosus , Fr. Cuv. ; Tlys- Irix prehensilis , var. y, Gmel. Cette espèce, d'un tiers plus petite que le Coendou , et à queue proportion- nellement beaucoup plus courte, est caractérisée par Fr. Cuvier de la manière suivante : toutes les parties supérieures du corps revêtues d'é- pines attachées à la peau par uu pédicule très-mince, et terminées par une pointe foi t. aiguë; les plus grandes ont de dix- huit lignes ù deux pouces de long; celles de la tête sont blanches à leur base, noires à leur milieu, et marron à leur extrémité ; celles qui viennent après , depuis la naissance du cou jusque vers la croupe, ont leur base d'un jaune soufré; celles qui garnissent la croupe et Le tiers supérieur de la queue sout jaunes à leur base et noi- res à leur pointe. Parmi toutes ces épines s'aperçoivent quelques poils longs et lins , niais très-rares. De pe- tites épines se voient encore sur les membies et les parties inférieures du ai6 l'OR corps qui sont revêtues principale- ment d'un pelage grisâtre d'appa- rence laineuse; les parties supérieu- res de la queue sont garnies d'épi- nes, couvertes d'un poil dur et noir , excepté dans la longueur de deux à trois pouces en dessus de l'extrémité où cet organe est nu. L'Oiuco, Sphiggurus villosus , F. Cuv. , lue. cil. , est une espèce qui , généralement semblable au Couiy , en différerait par l'existence de poils assez nombreux et assez longs pour recouvrir les piquans cacbés entiè- rement ou presque entièrement; les poils, blanchâtres à leur origine, et blonds à leur extrémité , sont noirs dans le reste de leur étendue. Celte espèce , établie d'après plusieurs in- dividus rapportés du Brésil par De- lalande et Auguste Saint-Hilaire , est regardée par Fr. Cuvier comme parfaitement caractérisée , et elle a été admise par notre savant collabo- rateur Lesson , dans son Manuel de Mammalogie. Nous sommes cepen- dant obligé d'avouer que nous ne partageons pas l'opinion de ces zoo- logistes- Ayant, il y a quatre ans, examiné avec beaucoup de soin tous les Porcs-Epics qui existent au Mu- séum d'Histoire naturelle, nous avons dès-lors regardé comme certain que l'Orico n'est qu'une variété d'âge ou de saison AeY Hyslrix Couiy. Depuis, plusieurs faits nous ont confirmé dans cette pensée, et notre savant ami Des- salines D'Orbigny fils , si honorable- ment connu pour ses travaux sur Jes Céphalopodes , a bien voulu , à notre prière, faire dans le Brésil même quelques recherches qui ne nous per- mettent plus de conserver à cet égard même les plus légers doutes. Nous transcrivons ici textuellement la note qu'il a bien voulu nous faire parve- nir sur le Couiy. « Cette charmante espèce, digne de la plus scrupuleuse étude dans ses mœurs et sou pelage changeant avec les saisons, avait at- tiré toute l'attention des naturalistes, et après divers examens de divers savans , il n'était pas eucore bien connu, puisque deux noms spécifi- POR ques lui ont été donnés. Ce qui avait causé l'erreur est sans doute la diffé- rence complète de sa robe d'été à sa robe d'hiver. Dans l'hiver , il sort à travers les épines , de longs poils dont elles sont presque entièrement ca- chées, tandis que l'été ces poils tom- bent, et il ne reste plus que les épi- nes dont la couleur jaunâtre , expo- sée à l'ardeur d'un soleil brûlant, devient rpnssâtre à l'extrémité des ai- guillons. Dans une de nos courses à Rio de Janeiro , près des Forêts- Vierges du côté du Pain de Sucre, nous vîmes un individu vivant dans les mains d'un Nègre , et nous l'ache- tâmes. Le Nègre, questionné sur l'A- nimal , nouâ apprit que le poil lui tombait chaque été , et que ce Porc- Epic se renconirnit fréquemment sur le sommet des montagnes dans l'in- térieur des épaisses forêts. » Nous ne dirons rien ici du Porcus aculeatus syheslris de Séba , qui n'est connu que par la figure et la description incomplète de cet auteur ; mais nous décriions , en terminant, une espèce très- remarquable que quelques auteurs ont rangée parmi les Rats , mais qui paraît devoir être décidément rapportée aux Porcs- Epics ; c'est le Porc-Epic de Malacca , Bnff. , Suppl. vu, pl. 77; Hyslrix fasciculata , Sh. Ses formes géné- rales la rapprochent du Porc-Epic d'Italie , mais elle s'éloignede celui-ci par sa queue de moyenne longueur, nue et écailleuse jusque vers sa poin- te , mais terminée par un bouquet de poils rudes , longs et aplatis en forme de lanières que l'on a comparées à des rognures de parchemin. Le museau est revêtu d'une peau noire ; les yeux sont noirs et petits; les oreilles pe- tites et arrondies , le dessus du corps hérissé de piquans longs, aplatis, sillonnes dans toute leur longueur d'une rainure; colorés par grands anneaux de noir et de blanc; le ven- tre couvert de soies blanchâtres, et les jambes de poils d'un brun noir. Cette espèce, qui habite la presqu'île de Malacca et quelques-unes des îles de la Sonde, n'appartiendrait- POR elle pas au groupe des Acanlhious? Et, dans ce cas , n'est-il pas vraisem- . blable qu'on devra lui rapporter X A- canthion javanicum? Ces questions , auxquelles nous ne pouvons dès à | présent répondre, ne tarderont pas à . être proinptemenl résolues ; car nous . apprenons queDiard vientenfui d'en- ■ voyer au Muséum la peau et le sque- 1 lelte complet du Porc-Epic de Ma- lacca. (is. g. st.-h.) PORC-EPIC. Écu in. Espèce du genre Cidarite. V. ce mot. (b.) PORCELAINE. Cjprœa. moll. Ce beau genre , qui rassemble un grand nombre de Coquilles aussi re- marquables par leur belle coloration que par le poli et le brillant de leur surface, est un de ceux qui ont excité l'admira (ion des anciens, et même , disent quelques historiens , qui est devenu l'objet de leur culte. Le nom de Coc/i/ea ou Coucha fènetif, qu'ils lui donnaient, indique assez par quelle comparaison ils l'avaient con- sacré à la déesse de la volupté , et ce nom conservé , au renouvellement des lettres, par Rondelet, Aldro- vande et d'autres , fut changé en France par celui plus vulgaire de Pucelage, qu' Adanson lui seul vou- lut introduire dans la science. Le poli vitreux de ces Coquilles les a fait comparer à celui des vases de porcelaine , et , de celte comparaison , est reslé le nom de Porcelaine que tous les zoologistes ont adopté. Ron- delet n'a fait connaître que quatre espèces, et elles sont toutes réunies; on pourrait donc considérer cet au- teur comme le créateur du genre , aussi bien qu'Ahlrovandc ; mais l'un et l'autre, on peut le dire, n'ont fait que se laisser aller à des rap- ports si évirlens, si naturels, qu'il est impossible de ne pas les admettre. Lister esl plutôt l'auteur de ce genre que ceux que nous venons de citer; il en rassembla un assez grand nom- bre d'espèces dont il donna les figu- res dans le Synopsis Conchylibrum que nous avons de lui ; elles sont rassemblées clans une même section , POR 217 et il y réunit , dans des chapitres par- ticuliers , les Ovules et les Bulles: ce dernier genre est sans doute mal placé, mais cela esl bien paidon- nable dans l'état ou était alors la science. Adanson le premier fit connaître l'Animal des Porcelaines ; mais il tomba dans une erreur qui a trouvé sa source dans la grande différence qui existe entre les jeunes et les vieux individus de ce genre. Il donna le nom de Péribole à celui ou il ras- sembla les premiers , et celui de Pu- celage à celui qui renferme les se- conds. Linné n'imita point Adanson, et donna à son genre Cyprœa des caractères tels que les Bulles , que Lister y avait confondues , durent en être séparées ; mais par un rappro- chement assez singulier , Linné con- fondit les Ovules avec les Bulles, ce que Lister avait su éviter. Cela prouve ficul-êlre combien le genre Porce- aine est naturel , ne pouvant ad- mettre aucune Coquille étrangère. Bruguière sentit probablement la jus- tesse des distinctions de Lister, et, réformant les Bulles de Linné, pro- posa, dans l'Encyclopédie, son genre Ovule qui fut universellement adop- té. Linné avait placé ce genre entre les Cônes et les Bulles ; ces rapports devaient par la suite éprouver quel- ques modifications. Bruguière inter- posa son genre Ovule enlre lui et les Bulles. Lamarck éloigna bien davan- tage les Bulles ; mais du reste il imita Bruguière. Dans la Philosophie zoologique, il institua la famille des Enroulées , composée des six genres Ancillaire , Olive, Tarière, Ovule , Porcelaine et Cône. Ces rap- ports furent maintenus par Lamarck dans lousses ouvrages, et ils ne fu- rent même pas contestés par Cuvier, malgré la différence de méthode de ces deux illustres professeurs. Ce- pendant Blainville, dans son Traité de Malacologie, a apporté quelques changemcns qui ont eu lieu , surlout pour le genre Cône , qui fut trans- porté près des Strombes; mais les Porcelaines furent comprises dans la ai8 POR famille des Agioslomes ( V. ce mot au Supplément), entre les Margi- nellcs et les Ovules. Blainville , con- duit par la grande confiance que lui ont inspirée les travaux d'Adanson et ;tussi par les mêmes motifs que ce na- turaliste si justement estimé, adopta le genre Péri bolé que bientôt il aban- donna, ayant reconnu son inutilité, comme il se plaît à l'avouer à l'arti- cle Porcelaine du Dictionnaire des Sciences naturelles. Quelques individus d'une grande espèce de Porcelaine furent rapportés par Quoy et Gaimard de leur voyage autour du monde. Blainville, à qui ilsfu rentremis , en donna une bonne figure dans l'Atlas du voyage, et put entrer dans plusieurs détails anato- miques qui n'étaient point connus. Les caractères génériques que Blain- ville donne à ce genre , sont assez étendus pour nous dispenser, en les rapportant , d'une description plus longue qui devient alors presqu'inu- tile ; les voici : Animal ovale, allongé, involvé, gastéropode, ayant de cha- que côté un large lobe appendicu- laire, un peu inégal; un manteau , garni en dedans d'une bande de cirres lentaculaires , pouvant se recourber sur la coquille et la cacher; tête pourvue de deux tentacules coni- ques, fort longs; yeux très-grands, à l'extrémité d'un renflement qui en fait partie ; tube respiratoire du man- teau fort court ou presque nul , et formé par le rapprochement de l'ex- trémité antérieure de ses deux lobes ; orifice buccal transverse , à l'extré- mité d'une espèce de cavité, au fond de laquelle est la bouebe véritable entre deux lèvres épaisses et verti- cales; un ruban lingual, hérissé de denticules et prolongé dans la cavité viscérale; anus à l'extrémité d'un petit tube situé tont-â-fait en arrière dans la cavité branchiale; organe excitateur linguiforme , communi- quant par un sillon extérieur avec l'orifice du canal déférent, plus en arrière que lui. Coquille ovale , con- vexe , fort lisse , presque complète- ment iuvolvée ; spire tout-à-fait pos- POll térieure, très-petite, souvent cachée par une couche calcaire, vitreuse, déposée par les lobes du manteau; ouverture longitudinale très-étroite , un peu arquée, aussi longue qui; la coquille, à bords rentrés, dentés le plus souvent dans toute leur lon- gueur , et échancrée à chaque extré- \ mité. La partie postérieure du corps de | la Porcelaine est formée par les vis- I cères de la digestion et de la généra- | tion , et en cela ces Animaux suivent I la règle commune à tous les Mollus- [ ques à coquille spirale ; mais ce qui j est particulier à ce genre , c'est la forme du muscle columcllaire qui I s'attache au pied dans toute la Ion- I gueur et qui, formé de faisceaux fi- | breux nombreux qui laissent entre I eux de petits intervalles, produit les dentelures de l'ouverture. Léman- | teau , dans les individus adultes , a une disposition particulière, formée de deux grands lobes ; ils se relè- vent sur la coquille , l'enveloppent complètement et sécrètent sur la surface extérieure cette matière cal- caire vitreuse qui est douée d'un si beau poli. On est convaincu que c'est le manteau qui fournit à cette sécrétion , par l'observation facile à faire entre les jeunes et les vieux in- dividus de même espèce; ils ont non- seulement une coloration complète- ment différente, mais , à un certain âge, ils ont une forme qui présente si peu de rapports, que des zoolo- gistes très -recommandables n'ont pas hésité d'en faire un genre à part, comme nous l'avons vu précédem- ment. Cette différence de coloration tient , comme le prouvent les obser- vations d'Adanson, à ce que le man- teau n'est point encore développé ; il ne commence à prendre un accrois- sement considérable que lorsque la coquille, de bulloïde qu'elle était, cesse toute espèce d'accroissement en grosseur par le renversement en de- dans du bord droit. On ne conçoit guère aujourd'hui comment un aussi bon observateur que Bruguière a pu soutenir une hy- POR pothèsc comme celle qu'il a publiée dans le Journal d'histoire naturelle. Remarquant quedans la même espèce de Porcelaine on trouvait des indivi- dus de tailles diverses , reconnais- sant l'impossibilité d'un accroisse- ment plus grand , lorsque ces Mol- lusques ont terminé l'enroulement des deux bords de leur coquille , Bru- guière , au lieu de trouver là un fait naturel facile à expliquer , établit la supposition que loisque l'Animal d'une Porcelaine est trop à l'étroit dans sa coquille , il la quitte pour en sécréter une autre en harmonie avec Je nouveau volume du corps de l'A- nimal ; mais outre qu£ cet Animal est lié à la coquille d'une manière invincible, ne doit-on pas raisonner, par analogie avec les autres êtres dont on trouve des individus de tailles va- riables, ce qui tient â des circons- tances qu'il ne nous est pas toujours donné de pouvoir apprécier? Dans les Mollusques, ce sont souvent les causes locales qui agissent le plus fortement sur le développement des espèces ; mais comme dans chaque individu ce développement ne dépasse pas cer- tain âge et certaines limites, il doit en être de même dans tous les Mol- lusques. Dans les uns , le terme de l'accroissement se montre par un bourrelet à l'ouverture de la coquille; ici il est indiqué par le renversement du bord droit. Dans le genre qui nous occupe , le terme de l'accroisse- ment peut être d'autant plus voisin du jeune âge que l'Animal a un puis- sant moyen de rejeter au dehors de la coquille, par la sécrétion de son manteau, toute la matière calcaire, qu'à l'exemple de presque tous les autres Mollusques, il ne peut déposer à l'intérieur ou sur le bord droit. Le genre Porcelaine , qui a com- mencéavcclesquatre espècesde Ron- delet, s'est accru fort rapidement, et notamment par l'ouvrage de Lister. Gmelin porta le nombre des espèces à cent quatorze-, Bruguière réduisit ce nombre , et Lamarck n'en décrivit que soixante-six ; Gray , dans une Monographie fort bie>i faite, a aug- POR 219 mente ce nombre , que Duclos , après des rectifications nombreuses et bien entendues, a augmenté d'une ving- taine d'espèces. Il est à regretter que le travail approfondi de Duclos , tra- vail fondé sur l'observation des es- pèces à tous les âges et dans tous les états, n'ait point été publié; il ne pouvait manquer d'être d'une grande utilité à la scieuce. Les espèces fossiles de ce genre ne sont répandues que dans les terrains tertiaires ; leur nombre ne saurait se comparer avec celui des vivantes. Celles-ci se trouvent dans presque tous les parages ; cependant nous n'en connaissons pas dans les mers du Nord. Les grandes espèces sont toutes des régions équatoriales. Nous allons indiquer ici quelques- unes des espèces les plus remarqua- bles. Porcelaine cervine, Cyprœa ceivina , Lamk., Anim. sans vert. T. vu, p. 575, n. 1; Cyprœa occellata, L. , Gmel. , p. 34o3, n. 18 ; Chemn., Conch. cab. T. X, tab. i45, fig. i345; Encycl., pl. 35i , fig. 5. — Porce- laine Argus, Cyprœa Argus, L. , loc. cit., n. 4; Chemn. T. I, tab. 28, fig. 285, 286; Lister, Conch. , tab. 705 , fig. 54 ; Encycl. , pl. 35o , fig. 1 , a , b. — Porcelaine Lièvre , Cyprœa testudinaria , L. , Gmel., n.5; Lamk. t loc. cit.,i\. 4; Lister, Conch. , tab. 689, fig. 36; Chemn. T. 1, tab. 27 , fig. 271 , 272; Encycl., pl. 35 1 , fig. 2. — Porcelaine géo- graphique , Cyprœa /nappa , L. , Gmel. , lue', cit. , n. 2; ibid. , Lamk., loc. cil. , n. 6 ; Favann. , Conch. , pl. 29, fig. a , 5; Chemn. T. 1, t. 25, fig. a45 , 246; Encycl. , pl. 552 , fig. 4. Cette Porcelaine est une de celles que l'on recherche dans les collections; elle est connue dans le commerce sous le nom de Carte de géographie. Nous en avons fait figurer une belle variété avec les Porcelaine à bandes, Cyprœa vittata, et Porcelaine ocellée, Cypiœa ocellata, dans les planches de ce Dictionnaire. — Porcelaine ara- bique , Cyprœa arabica , L. , Gmel. , n. 3; ibid-, Lamk. , loc. cit., n. 7; En- cycl. , pl. 552 , fig. 1 , 2. Coquille des 3 20 POR plus communes de l'Océan des Gran- des-Indes ; on la nomme vulgaire- ment la Fausse Arlequine; elle pré- sente quelques variétés fort belles par la disposition des taches. Nous pourrions citer, parmi les fossiles d'Italie , quelques analogues d'autant plus reconnaissaLles, que quelquefois on les retire des couches fossiles avec des restes bien caractérisés de cou- leurs. Nous pouvons indiquer le Cy- prœa Mus et le Cyprœa Gula comme deux analogues parfaits. Aux envi- rons de Paris , deux espèces sont très- remarquables par les stries élégantes et régulières dont elles sont ornées; ce sont les Cyprœa daclylosa et ele- gans , que l'on trouve aussi à Néhou près Valognes. (d..ii.) PORCELAT ou PORCELET. Zool. On a donné ce nom vulgaire au Cobaie ou Cochon d'Inde , et dans quelques provinces de France on ap- pelle ainsi les Cloportes. (b.) * PORCELET, bot. piiak. L'un des noms vulgaires de la Jusquiame noire. (b.) P0RCÉL1E. Porcelia. bot. puan. Genre établi par Ruiz et Pavon , ap- partenant à h. famille des Anonacées, et caractérisé de la manière suivante : le calice est à trois divisions profon- des ; la corolle est formée de six péta- les dont les trois intérieurs sont plus grands. Les étamines sont extrême- ment nombreuses, courtes et presque sessiles. Les pistils varient de trois à six ; les carpelles sont sessiles, coria- ces , cylindriques ou toruleux , un peu charnus, contenant un grand nombre de graines disposées sur deux rangées longitudinales. Ce genre , auquel on avait réuni plusieurs es- pèces, ne se compose que d'une seule, Porcelia nitidifotia , Il et P., grand Arbre originaire des montagnes du Pérou. (a. n.) + PORCEEIN, PORCELLANIE et PORCHAILLES. bot. phan. Noms divers du Pourpier eu vieux français. POR * PORCELLA.NE. moll. Espèce du genre Crépidule. V. ce mot. (b.) PORC EL LAN E. Porcellana. cnusT. Genre de l'ordre des Décapo- i des, famille des Macroures, tribu des ( Galathines , établi par Lamarck et I adopté par tous les entomologistes avec ces caractères : antennes laté- rales insérées au côté extérieur des yeux, sélacées, longues, les intermé- diaires très-petites et logées entre les yeux dans deux cavités longitu- dinales , et creusées au-dessous du [ front. Pieds - mâchoires extérieurs ayant leur second , troisième , qua- trième et cinquième articles compri- més et dilatés en dedans , surtout le second ; le sixième étant en forme de triangle allongé, garni d'une série de très-longs poils surson bord interne; pales de la première paire ou serres grandes terminées par une main plus ou moins comprimée, didactyle; celles des seconde , troisième et quatrième paires assez grandes et terminées par un article ou un angle pointu ; celles de la cinquième très-petites, filifor- mes, mutiques, repliées de chaque côté du test , cachées ou peu appa- rentes. Cirapace presque orbiculaire, déprimée, légèrement honibée en des- sus , un peu réti'écie en poiule à son extrémité antérieure. Abdomen tout- à-fait recourbé, et appuyé sur la poi- trine, terminé par une nageoire cau- dale qui est formée de la dernière pièce abdominale divisée par des scis- sures en quatre parties distinctes , et de deux nageoires placées une de chaque côté , lesquelles se composent de deux lames portées sur un pédon- cule commun. Ce genre se distingue des Eryons , Janires et Mégalopes , par ses deux pieds postérieurs qui sont petits, filiformes et repliés, tan- dis qu'ils ressemblent aux autres dans les trois genres que nous avons cités. Les Galathées qui ressemblent aux Porcellanes par leurs deux pieds pos- térieurs en sont bien distinguées par la forme générale de leur corps qui est plus allongée , et par la queue toujours étendue. Les habitudes des POR Porcellancs sont peu connues; d'après Risso elles sont faibles et timides , . et reslent pendant le jour caciiées sous les pierres des bords de la mer : elles n'en sortent que pendant la nuit pour chercher leur nourriture. Ce . genre se compose d'une quinzaine d'es- I pèces presque toutes d'assez petite taille. Leach a formé à ses dépens un ^ genre qu'il a nommé Pisiilie et qui ; est basé sur des caractères si peu im- , portans , qu'il n'a pas été adopté ; ce . genre Pisidie comprend sept espèces | parmi lesquelles on peut citer comme i types la Porcellana liiinceana de I Leach, P. Itexapus, L., et la Porcel- lana tongicoriiis , Latr. ; Cancer lon- gicornis, L. ; Séba, nouvelle édition , t. 3, tab. 17, fig. 1 à 4. Les Porcclla- nes proprement dites sont au nombre de quatre , parmi lesquelles nous cite- rons la PORCELLANK A LAHGESPJNCES , Porcellana platycheles, Lamk. , Latr. ; Cancer platychetes, Penn., Zool. Brit., t. 4, tab. 6, f. 13 ; Herbst , Cancr., tab. 47, fig. 2. On la trouve dans la Méditerranée. (o.) * PORCELLANITE. min. Même chose que Tbermantide Jaspoïde. (G. DEL.) * PORCELLANITES. moll. On a quelquefois ainsi nommé les Porce- laines fossiles. (b.) * PORCELLARIA. ois. F. Pé- trel. PORCELLE. bot. PHAN. Nom vulgaire de' VHypochœris ratlicata que Docloens appelait Porcellia , et qui est devenu le tjpe du genre Por- cellites. f. ce mot. (b). PORCELLION. Porcellio. chust. Genre de l'ordre des Isopodes, sec- tion des Terrestres , famille des Clo- porlides , établi par Lalreille aux dé- pens du genre. Cloporte, V. ce mot, fit ne dillerant de ce genre que par les antennes qui n'ont que sept ar- ticles , taudis que celles des Clo- portes en ont huit. Ces Insectes ont absolument les mêmes mœurs que les Cloportes, et nous renvoyons à cet article pour ce qui concerne celte • POR im partie de leur histoire; seulement on a observé depuis que les appendices de la queue des Porcellions , ou du moins deux d'entre elles , laissent échapper une liqueur visqueuse que l'on peut tirer à plusieurs lignes de distance ; elles paraissent être des sortes de libérés. Dans les mâles , les petites pièces ou valvules qui re- couvrent , sur deux rangs , le dessous de fa queue, sont beaucoup plus lon- gues que dans les femelles , et termi- nées en pointe allongée : les appen- dices latérales du bout de la queue sont aussi plus longues. Le type de ce genre est le Porcellion rude , Porcellio scaber, Latr. ; Oniscus Asel- lus, Cuvier, journal d'Histoire natu- relle, xxvi, 9 ; Pa.nz., Faun., Germ., fasc. 9 , fig. ai ; var. C. du Cloporte ordinaire, Geofi'. (g.) PORCELLITES. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Chi- coracées de Jussicu , établi par Cas- sini dans le Dtct. des Se. nat., et qui a pour type l' Hypoc/iœris radicata. Il ne se distingue du genre Hypo- ckœris de Gacrtnerque par ses fruits qui sont tous collifères, c'est-à-dire qui ont tous l'aigrette stipilée, tan- dis que , dans X Ily pochœris , ceux de la circonférence ont l'aigrette ses- sile. Le genre Porcellites se distingue aussi du Seriola par quelques carac- tères analogues et par son involucre formé de folioles irrégulièrement im- briquées. Au surplus ce genre est le même que Y Achyrophorus de Gaerl- ner. Cette dernière dénomination n'a pas été adoptée, parce qu'elle a été appliquée à des geures réellement distincts par Vaillant , Adanson et Scopoli , et qu'elle exprime une idée fausse relativement à l'aigrette. A l'article Hyfochéiiide , nous avons parlé de Y Hypochœris radicata , type du genre Porcellites , dans lequel Cassini place encore Y Ily pochœris maculata, L., et Y H. heluetica , Jac- qu'n- (G..N.) PORCELLUS. mam. Comme qui dirait Petit-Porc. Sous le nom fie Porcel/us fnimentariiis , Schwenckf por • désigne le Hamster ou Mus cricetus de Linné. Le Cobaie était le Porcel- lus indicus , etc. • (less.) * PORCIEN. bot. crypt. (Paulet.) y. Plateau. PORCINS. Porcini. mam. Vicq- d'Azyr formait sous ce nom une fa- mille de Mammifères dans laquelle il comprenait les genres Cochon, Pé- cari et Phacochère. (b.) PORCDS. mam. Syn. de Sus. V. Ponc et Cochon. * PORE, polyp. Ce nom fut em- ployé quelquefois par d'anciens na- turalistes pour désigner les Polypiers pierreux qui sont couverts de pores. ("•)■ PORE AD et POREE. bot. phan. Pour Poireau. V. ce mot fil Ail. (b.) PORELLA. bot. crypt. Dillen avait donné ce nom à un genre dont la fructification avait élé mal ohser- vée , et plus mal figurée encore par lui (flist. musc, tab. 48); car il pa- raît que ce qu'il avait figuré comme tel n'était que des bourgeons ou des fructifications imparfaites. Dickson , qui reçut des échantillons en bon état de la même Plante, reconnus, par la comparaison avec l'échantillon de Dillen , pour être bien la même es- pèce , s'assura que c'était une véri- table Jungermaune qu'il a décrite sous le nom de Jungermannia Porella (Trans. Linn. , 3 , p. ^7, tab. 20, fig. 1). Il paraît toutefois que cette espèce, ainsi que plusieurs autres Jun- germannesqui croissent dans les lieux humides, est très-rare en fructifica- tion ; car , depuis Dickson , personne ne l'a retrouvée dans cet état, et ce- pendant elle est commune en Pensyl- vanie. Quant au Porella imb/icala de Loureiro (Flor. Coch., 2, p. 83g), on ignore encore ses véritables carac- tères ; il dit que Ses capsules sont ova- les , multiloculaires , sessiles , et s'ou- vrent par des pores nombreux; ses tiges dressées, rameuses , portent des feuilles lancéolées, linéaires, ondu- lées, insérées sur cinq rangs. Est-ce POR réellement un genre distinct , ou se- rait-ce une espèce A'Azolla ? (ad. b.) POR.ES. zool. et bot. On appelle ainsi des ouvertures extrêmement pe- tites, qu'on n'aperçoit qu'avec le se- cours du microscope et qui existent sur la surface decerlains organes dans les Animaux et les Végétaux. Dans les Animaux , on observe de semblables ouvertures à la surface de l'estomac et des intestins ou ils paraissent être les ouvertures des vaisseaux absor- bans ; on en voit aussi dans l'inté- rieur des membranes séreuses où Bi- c'hat, sans aucune preuve anatomi- que, les considérait comme les ouver- tures externes des prétendus vais- seaux exhalans. Dans les Végétaux, il existe également des Pores. On avait admis les organes sur les pa- rois du tissu cellulaire; mais quel- que soin qu'on ail mis à observer ces organes, même avec les microscopes les plus parfaits, on n'est pas parvenu, dans ces derniers temps , à y consta- ter l'existence des Pores. Cependant, comme les cellules communiquent entre elles , et que les fluides aqueux passent des uns dans les autres à travers les parois , on peut admettre que cette transmission a lieu à travers des Pores intermolcculaires que nos meilleurs instrumens d'optique ne nous ont point encore fait aperce- voir. L'existence des Pores, quoique contestée et même niée par la plupart des naturalistes , nous paraît plus certaine sur les vaisseaux. En effet, ces Pores avaient été aperçus par Lewenhoeck, et, dans ces derniers temps , le professeur Mirbel en a fait connaître l'organisation. Selon cet ha- bile physiologiste, les Pores des pa- rois des vaisseaux sont de deux sor- tes , les uns sont de très-petites ou- vertures arrondies, les autres, au contraire, sont plus ou moins allon- gés et sous la forme de fentes. Dans l'un et l'autre cas, ils sont bordés d'un bourrelet plus épais, et qui pa- raît être formé de cellules. Les tubes , sur lesquels on trouve des Pores de la première sorte , sont appelés vais- pon seaux ou tubes poreux , ceux oh exis- tent des Pores allongés ou fentes, sont désignés sous le nom de Pures ou vaisseaux fendus. Ainsi que nous l'avons dit précédemment, l'existence décès Pores ou de ces fentes a été gé- néralement niée par le plus grand nombre des physiologistes. Selon Du- iroclict , au lieu d'être des ouver- tures , ce sont de petites vésicules pleines d'un Iluide particulier , et ; qu'il regarde comme l'ébauche du ■ système nerveux dans les Végétaux. Les fentes des vaisseaux fendus ne -■seraient , selon le même auteur , que ides amas en série linéaire de ces mê- nmes cellules. Mais nous pouvons ici joindre notre témoignage à celui du professeur Mirbel , et nous avons vu , et plusieurs fois revu chez le profes- seur Amici de Modène , et au moyen Ide son excellent microscope, des vaisseaux présentant des fentes trans- iter sa les et parallèles bordées d'un I bourrelet. Ainsi , si l'opinion si long- t temps contestée sur l'existence des i fentes, dans l'épaisseur des parois de C certains vaisseaux, est aujourd'hui i mise hors de doute , c'est une pré- somption très-forte pour en conclure I celle de Pores qui paraissent être peu dilïércns des premiers. Il existe en- core des Pores clans l'épaisseur de l'é- piderme; mais ceux-ci étant plus gé- néralement désignés sous le nom de ■ Stomates , nous en traiterons à ce mot. V. Stomates. (a. u.) * PORESSA. crust. Espèce du Genre Crabe. V. ce mot. (u.) PORIE. Poria.w?. crypt. [Cham- pignons.) Genre créé par Hill pour quelques espèces de Bolets, conservé par plusieurs auteurs, mais réuni par Frics aux Polypores , parmi les- quels ils constituent une section par- ticulière, (ad. b.) PORILLON. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Narcissus Pseudo- Narcissus , L. V. Narcisse. (h ) PORINE. Porina. bot. crypt. (Li- chens.) Ce genre doit être ainsi carac- térisé : thalle carlilaginéo-membi a- POR 23D neux et uniforme; apothécies verru- ciformes formées par le thalle, ren- fermant un ou plusieurs thalamiums , entourés par un périlhécium tendre et hyalin , surmontés par des ostioles discolores; les nucléums =out sous- globuleux et celluloso- vésiculifè- res. Acharius a fondé ce genre dans sa Lichénographie universelle , pag. 5o8. Cet auteur y a renfermé plu- sieurs Lichens compris dans le genre Thelolrema de sa Méthode, quel- ques Verrucaires de Persoon , le Sphœria leucustoma de bernardi et le genre Pertusaria de De Candolle. Les Porines diffèrent des Verru- c tires par le petit mamelon discolore, qui couronne les apothécies , par la consistance presque gélatineuse du périlhécium qui est simple; enfin, par la présence presque constante de plusieurs thalamiums réunis dans un même périlhécium. Elles diffèrent des Pyrénulcs par la situation superfi- cielle des apothédes , par le mame- lon discolore et la consistance du tha- Jamium. Le genre Porine a élé adop- té par Eschweiler et Fries , mais re- jeté par Mcyer qui l'a réparti dans ses genres Porophora, Stigmatidium et Mjcuporum. La station la plus or- dinaire des Porines est sur les écor- ces. Deux espèces se fixent pourtant sur les Mousses en décomposition, cl l'une d'elles vit sur les pierres. On conçoit qu'un Lichen, dont les apo- thécies sont d'une consistance aus- si délicate, ne peut vivre sur des corps qui opposent à son accroisse- ment une trop grande résistance. Dans l'état actuel de la science , on compte environ trente-six espèces fie Porines, la plupart originaires des contrées lointaines. Nos travaux sur les Ecorces exotiques , usitées en phar- macie , ont accru leur nombre de six nouvelles espèces parmi lesquelles nous mentionnerons : le Porina amc- r%a"a ; Et- ' E*ï- Cvy^- > Ec°™- officinal. 1. XX, fig. 4, lbi t commun sur les écorces des Arbres inlerlro- picaux , tels que la Cascarillc , les divers Quinquinas , clc. ; le thalle occupe de grands espaces, n'a point aa4 POR de limites , est mince et un peu lui- sant , il se détache quelquefois en squammes fragiles. Nous avons fait figurer dans les planches de ce Dic- tionnaire une variété curieuse qui se fixe sur les feuilles de plusieurs Fou- gères , Palmiers et Dicotylédones des régions intertropicales ; elle ne diffère guère du type principal que par des proportions plus délicates. Le Porina uberina, N. , Essai, etc , toc. cit., t. 20 , fig. 3 , a thalle jaunâtre , iné- gal, sans limites, rugueux; apothé- cies en cônes , fort gros , allongés , et surmontés d'un osliole apparent, rou- geâtre, caduc par vétusté. Celte es- pèce est commune sur nos écorces officinales , notamment sur les Quin- quinas jaune et jaune royal ; elle y est rarement en bon état. (a. f.) * PORINÉES. bot. crypt. [Li- chens.) C'est le troisième sous-ordre du groupe des Verrucariées de notre Méthode ; il renferme les genres dont l'apothécie s'ouvre par un pore à son sommet, et qui communiqueavec Je nucléum, auquel l'air semble né- cessaire pour opérer son entier déve- loppement. Six genres composent ce sous-ordre : Farmcntaria , Fyrenula , Purina, Ver rucaria, Tkelûtrema , et Ascidium. V. ces mots et "Vehrtjca.- hiées. (A- r-) PORITE. Purites. polyp. Genre de l'ordre des Madréporées dans la division des Polypiers entièrement pierreux , ayant pour caractères : Po- lypier pierreux , rameux ou lobé et obtus, surface libre , partout stelli- fère; étoiles régulières , subconiques, superficielles on excavées ; bords im- parfaits ou nuls; lames filamenteu- ses, acéreusesoucuspidées. Ce genre paraît intermédiaire entre les Madré- pores proprement dits et les Astrées; en effet , l'aspect des étoiles de la plu- part des Porites rappelle celles de certaines Astries; cependant celles-ci ne forment point de masses rameu- ses tandis que les Porites sont pres- que'toujours configurées ainsi. On ne confondra point les Madrépores avec les Porites, parce que les premiers POR ont toujours leurs étoiles tubuleuses et saillantes. En considérant avec at- tention les étoiles des Porites , on y reconnaîtra une conformation parti- culière qui suffit pour distinguer ce i genre de tous les autres Polypiers j iamellifères ; elles sont en général pe- \ tiles, non circonscrites ou impar- faitement; leurs lames ne sont point complètes; ce sont plutôt de petits ] filamens calcaires qui naissent des \ parois de chaque cellule sans se [ réunir au centre; il en naît égale- ment du fond. La circonférence des étoiles est ornée de petites épines calcaires. Nul intestin ne sépare ces étoiles; elles sont continues les unes aux autres, et toutes commu- niquent au moyen de porosités , de sorte que toute la masse des Porites est éminemment lacuneuse et légère, eu égard à son volume. Ces Polypiers varient beaucoup dans leurs formes générales; leurs rameaux s'élèvent peu , et sont le plus souvent dicholomes, à lobes ob- tus, quelquefois un peu comprimés sur les côtés; il y eu a d'aplatis en lames, d'autres étalés en croûtes; leur couleur, quelquefois hlanche , est le plus souvent brunâtre. Les Po- rites sont assez nombreux en espèces. Ils habitent les mers intertropicales où ils adhèrent aux corps sous-ma- rins. Ils sont quelquefois simplement implantés dans le sable. On n'en a encore décrit qu'à l'état vivant, mais nous croyons qu'il en existe à l'état fossile , et notamment à Dax. Les échantillons de cette localité , que nous avons eu occasion de voir, étaient roulés et trop frustres pour pouvoir être décrits. Lesueur (Mém. du Mus. T. m) a décrit les Animaux de plusieurs es- pèces de Porites des Antilles , et par- mi ces espèces , il s'en trouve trois regardées comme nouvelles. Il résulte des observations de Lesueur que les Animaux des Porites sont gélatineux, orbiculaires , qu'ils peuvent s'élever au-dessus de leurs cellules d'environ la hauteur de leur diamètre; leur bouche centrale est placée au milieu POR • d'un pelit disque entouré de douze tubercules tentaculiformes ; leurs cou- pleurs sont agréablement variées de rouge , rie blanc , de jaune , de bleu , • suivant les espèces. Les espèces coin- I prises dans ce genre sont : les Porites reticulata , congloinerata , astreoides , l arenacea , recta , divaricata , flabelli- ■ jortnis , Clavaria , scabra , elongata , furcata , angulata , subdigilata , cer- • vina , verrucosa , tubcrculosa , cotn— ■ p/anata, rosacea, spumosa. (E.D..L.) * PORIUM. bot. crypt. (Champi- . gnons.) Ce genre, créé par Hill et voisin de son Porta , correspond aussi . à une partie des Polypores desau- ' leurs morlerues. V . ce mot. (ad. b.J *PORKA. MAM. Ce mot , d'origine espagnole, est celui dont se servent les habilans de la baie des Iles , à la Nouvelle-Zélande , pour désigner le Cocbon. L'introduction de cet utile Animal dans leur île, est incontes- tablement attestée par ce nom dé- rivé de l'européen , et Cook , d'ail- leurs, avait déjà remarqué que lors de sa première apparition sur les terres Australes ,~. ce mot ) , et de Feld- | spath lamelleux ou Albite; mais ils | renferment aussi, comme parties ac- cessoires , des cristaux de Quartz , t de Mica , d'Amphibole, des Pyrites, \ etc. Ils ne sont point distinctement i stratifiés , à l'exception peut-être des ;■ Porphyres de Hongrie; Je plus sou- j Vent ils s'offrent en masses, n'ayant j aucune forme déterminée , et se di- | visent parfois en prismes à cinq ou j six pans , comme le Basalte, ou bien en plaques tout-à-fait planes. Cer- taines variétés de Porphyres sont su- I jettes à une altération qui les fait I passer à un état terreux ou argiloïde ; il est probable qu'à l'instar des Wac- kes, elles éprouvent une décomposi- tion sur place. Les Porphyres ren- ferment peu de couches étrangères; mais beaucoup de substances métal- liques , entre autres l'Or et l'Argent , ce qui avait fait donner par de Born au Porphyre de Hongrie, le nom de Sa.xum metalliferum. Sous le rapport de la composition minéralogique , on distingue parmi les Porphyres les variétiîs suivantes : Le Porphyre pétrosiliceux pro- prement dit , Cord. ; Hornstein-Por- phyr , W. ; Porphyre euritique , D'Aubuisson. Souvent fragmentaire ou cellulaire , avec des infiltrations , siliceuses ; quelquefois sans frag- mens ni cellules; composé d'une pâte pétrosiliceuse , enveloppant des cris- taux de Quartz associés à de nom- breux cristaux de Feldspath. Cou- leurs variables :,le rouge , le brun , le vert , etc. C'est cette variété de Porphyre qui constitue les terrains porphyriques de la Saxe et de la Si- lésie, traversés par des filons d'étain. On les a crus primitifs ; mais ils ap- partiennent très-probablement aux anciens terrains intermédiaires. On peut également rapporter à la même variété les Porphyres de transition des Vosges , de Norwège; ceux qui ru k :l accompagnent les Syénitett «lus Cor- dillères et (le Hongrie. On la trouve aussi dans le grès rouge. (Porphyre tic Corse). Le Porphyre syénitjque, D'Aub. I et Cortl. ; Sicnit -Porphyr, Wern. Pâte pétrosiliceuse avec cristaux de I: Feldspath et d'Amphibole. Ce Por- I phyre est quelquefois cellulaire ( Por- phyre de Christiania), oi memeamyg- dalaire : il renferme alors des noyaux de terre verte. On peut rapporter à celle variété le Porphyre rouge an- tique, qui a été si souvent employé par les Egspiiens pour leurs cuves sépulcrales et leurs obélisques. Ses carrières ont été retrouvées par Ro- sière dans les déserts qui sonl en Ire le Nil et la mer Rouge. Il en existe aussi aux environs du mont Sinaï. Suivant Cordier, sa couleur serait duc à du Fer oligiste, dont on aper- çoit quelquefois les particules inétalr I fiques sur les surfaces polies. Le Por- I phyre syénitique est très-abondant • en iN'orwège ( à Christiania et Frie- i drischvain). Il appartient au sol in- termédiaire. Le PotU'HYIlE AKGILOÏUi; , Cord. ; Thoupoi phyr , W.; Porphyre ter- reux de lieudanl; Argilophyrc de Brongniart , provenant de l'altéra- tion des Roclies précédentes. Il est souvent cellulaire ; il appartient aux terrains secondaires les plus anciens (Porphyre des environs de Fréjus , de Schcmnit/. en Hongrie]. On le trouve aussi en liions au milieu des terrains primitifs (Auvergne), avec des cristaux fie Mica, de Pin i te et de Feldspath décomposé en Kaolin verdàtre. Le l'on ÎMIYKETRACIIYTIQUK, Cord., pàtc feldspatiquc ( Leucostine), gri- sâtre , à grain grossier et rude comme celui du Trachylc , avec cristaux disséminés de Feldspath , d'Amphi- bole et de Pjroxène. Sa couleur est quelquefois rougeâtre dans la croûte supei ficielle ; il forme des dépôts très-considérables dans les terrains de Trachyte. On trouve aussi dan ; le même terrain une autre Roche por- phyrique celluleuse, renfermant une l'OR 29?) giande quantité de Silex , qui lui donne beaucoup tle dureté. C'est le Poi phyre molaire de lieudanl , ainsi nommé parce qu'on s'en sert en Hon- grie comme de Pierres à meules. On a dontlé aussi le nom de Por- phyre , en y ajoutant une épithète , a des Roches amphiboliques , py- roxéuiqucs ou autres , qui offrent la slructure porphyroïde. C'eal ainsi qu'on a nommé : PoiU'HYRE UASALTOÏDE , Cord. , une Roche pyroxénique pen connue, qui a été confondue avec le Uiorile porphyioïde, et dont il existe des couches assez, puissantes aux environs d'Oberstcin , dans le Palalinat et dans les Alpes du Tyrol. Porphyre monrriQUE , Cord. , le Crunstcin Porphyr , ou la Diabase porphyroïde. V '. Diabase. PoiU'llYRE GBOBOXB0X DE CoilSE , le Pyroméiidc de Montciro. Py- ltOMlilUDE. PolU'IJYRE noir, l'un des Trap- porphyr de Werner, ou le ftlélaphyre de Brongniart. V . MÉi.ai'uyjie. Pohpuyiie nÉTiNi riQur. , le Pcchs- teinpoi phyr de Werner , ou le Slig- inde de Biongniart. V. Stigmite. Poill'IIYRE tkai'Éen, l'un des Trap- porphyr de Werner, sorte de Tra- chyte porphyroïde. V. Trachyte. Poni'iiYHE veut , l'Ophilc. V. Ophite. (g. ijel.) PORPHYRIO. ois. (Brisson.) Syn. deTalèvc. V. ce mot. (dr..z.) P0RPHYIU01N ou POULE-SUL- TAiNE. ois. Espèce du geinc Talèvc. V. ce mot. (dr..z.) P0RPIJYR1S. bot. i'han. L'un des synonymes anciens de Buglosse. ce mol. (b.) PORPHYRITE. &*o£. Quelques naturalistes ont donné ce nom com- me >ynonyme du Porphyre argileux , T/iun Porphyr des Allemands , et d'une sorte de Poudingue porphy- roïde ou MiiTiophyre. (g. del.) PORPHYROÏDE geol. Ce mot désigne dans une Roche une slius- a5o POR Une analogue à celle du Porphyre , et dont le caractère est d'offrir tics Cristaux disséminés au milieu buliforme, dont le limbe est élargi, . à cinq lobes étalés; étamines insérées au sommet du tube, à anthères lon- ; gues, dressées, à demi saillantes hors i de la corolle; un seul stigmate; cap- sule ligneuse , obovée , pentagoue, tronquée au sommet et couronnée par les dents du calice , à deux loges et à deux valves qui s'ouvrent par le sommet , renfermant plusieurs grai- nes non membraneuses sur les bords. On a rapportéà ce genre deux Plantes qui s'en éloignent par les caractères , savoir : i° le Portlandia hexandra , Jacq., Arnér., tab. 65, type du genre Couiarea , P. ce mot; 2° le Port- landia telrandra de Forster et Linné fils , qui , selon Jussieu , doit former un genre distinct, à raison du nom- bre quaternaire de ses parties florales et de sou fruit plus allongé. Le Port- landia corymbosa de Ruiz et Pavon est aussi une espèce douteuse; elle semble plutôt appartenir au genre Exostemma, dont les espèces avaient d'ailleurs été réunies aux Portlandies parSwartz, dans le Journal deSchra- der, pour 1801. Les Portlandia grandiflora et coc- cinea de Swartz , légitimes espèces du genre , sont des Arbrisseaux légè- rement rameux, à feuilles très- gran- des , lancéolées-elliptiques ou ovales, à fleurs aussi très-grandes , de cou- leur jaunâtre ou purpurine , répan- dant une odeur forte et agréable pen- dant la nuit , portées au nombre de une à trois, sur des pédoncules axil- laires. Ces Plantes croissent dans les Antilles , au pied des montagues. (G..N.) PORTOR. géol. min. Et non Porte-Or. Nom vulgaire d'une espèce de Marbre. V. ce mot. (b.) PORTULA.. bot. pn an. ( Dillen et Mcench.) Syn. àaPeplis, L. A". Pé- l'I.IDE. (G..N.) l'OR 2 35 PORTULACA. bot. FHAIT. V. PoUBPJER. PORTULACARIA. bot. phan. Genre de la famille des Portulacées et de la Pcntandrie Trigynie , L. , établi par Jacquin {Collectanea , î, p. i6o), adopté par De Candolle [Pro- drom.Syst. Peget., vol. 5, p. 36o)qui l'a ainsi caractérisé : calice à deux sépales , persistant et membraneux ; corolle à cinq pétales persistans , égaux , obovés et hypogynes ; cinq étamines insérées sur les pétales , mais disposées sans rapport avec le nombre des pétales (car on en trouve quelquefois dix dont cinq stériles) , à anthères courtes souvent vides de pollen ; ovaire ovoïde-triquètre, sur- monté de trois stigmates sessiles, éta- lés, glanduleux, niuriqués en dessus; fruit ailé, triquètre, indéhiscent et monosperme. Le Portulacaria a/'ra , Jacq., loc. cit. , tab. 22, a été décrit sous plusieurs noms par divers bota- nistes. C'est le ClaytoniaPortulacaria de Linné, Mantiss., et Lamk., Il/ustr., tab. i44 ; le Crassula Portulacaria de Linné, Spccies Plant. 4o6 ; l'Hœn- kea crassifoliaàc Salisbury , Prodrom. 174; enfin le Portulaca fructicosaAe Thunberg, Flor. cap., p. 099. Cette Plante est frutescente, glabre, à feuil- lesopposées, obovées, presque rondes, planes et charnues, à fleurs petites et roses. Elle croît dans l'Afrique australe, et on la cultive en Europe dans quelques jardins de botanique où elle fleurit rarement. (G..N.) PORTULACÉES. Portulaceœ. bot. phan. Famille de Plantes dicotylé- dones, polypétales, à étamines pé- rigynes, établie par Jussieu ( Gen. Plant.) et ayant pour type le genre Pourpier [Portulaca) qui lui a donné son nom. Les Plantes qui composent cette famille sont herbacées ou sous- frutescentes : leurs feuilles sont op- posées, rarement alternes, simples , épaisses et charnues , sans stipules ; les fleurs sont terminales ou axillai- res. Leur calice se compose de deux sépales opposés, concaves, souvent réunis par leur base et formant une a 54 POR sorte de tube ; la corolle est penta- pétale , et quelquefois les pétales se soudant entre eux constituent une corofle monopétale plus ou moins régulière. Les étamincs en même nombre que les pétales leur sont op- posées ; dans quelques genres elles sont en plus grand nombre. L'ovaire est libre ou quelquefois semi-iufère, à une seule loge contenant un nom- bre variable d'ovules , naissant immé- diatement du fond de la loge on at- tachés à un trophosperme central. Le style est simple et se termine par trois ou cinq stigmates filiformes. Le fruit est une capsule recouverte par le calice , à une seule loge polysperme, s'ouvrant soit en trois valves, soit par le moyen de deux valves super- posées et en forme de boîte à savon- nette. Les graines offrent un tégu- ment propre , souvent cruslacé et comme chagriné , et un embryon cy- lindrique roulé sur un endosperme farineux. Celte famille, telle qu'elle avait été présentée par Jussieu, ren- fermait plusieurs genres qui en ont e'té retirés. Ainsi îe Tamarix forme le type de la famille des Tamarisci- nées établie par Desvaux et qui en- tre autres caractères diffère des Por- tulacées par l'absence de l'endo- sperme. Les genres Scleranthus , Gymnocarpus , et très-probablement le Telephiurn et le Corrigiola , ont été transportés parmi les Paronychiées. Les Portulacées ont en effet de très- grands rapports avec cette famille , dont ils ne diffèrent guère que par leur stigmate à trois ou cino lobes linéaires et par leur ovaire polysper- me et leurs étamines opposées aux pétales. Les genres principaux de cette famille sont : Portulaca, L. , Monda, Micheli ; Trianthema , L. , Claytonia , L. , Calandrinia, Kunth ; Fouquiera, id. ; Bronnia, id. Quant au genre Tur/iera, le professeur Kunth en a fait une tribu particulière sous le nom de Turnéracées dans la fa- mille des Loasées. (A.. H.) PORTUMNE. Pon'i/rnni/s. crust. pjom donné par Leach à un genre POR que Latreille réunit à ses Platyoni- ques. V. ce mot. (o.) PORT UNE. Portunus. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, fa- mille des Brachyures , tribu des Ar- qués, établi par Fabricius aux dé- pens du grand genre Cancer de Linné et adopté par tous les entomologistes avec ces caractères essentiels' : les deux pieds postérieurs terminés en nageoires. Test en segment de cercle plus large que long, dilaté eu avant , rétréci et tronqué postérieurement ; cavilé buccale carrée; troisième ar- ticle des pieds-mâchoires extérieurs presque carré , avec un sinus ou échancrurc interne près du sommet de l'insertion du suivant. Pédicules oculaires courts; post-abdomen ou queue des mâles de cinq anneaux dislincts, de sept dans les femelles. Ces Crustacés ne diffèrent des Crabes proprement dits que par la manière dont se terminent leurs pieds posté- rieurs. Ils se distinguent du genre Lupe ou Lupée de Leach , que La- tredle leur réunissait avant la publi- cation de son ouvrage sur les familles naturelles du lègue animal , parce que les Lupes ont toujours la cara- pace plus large et terminée, de cha- que côté , par une longue épine re- courbée ( Fr< Lupée ). Les Podoph- talmes, qui ont encore les deux pieds postérieurs en uageoires , sont bien distincts des Porlunes , parce que leurs pédicules oculaires sont très- longs. Enfin les genres Thie et Pla- tyonique en sont séparés parce que leurs quatre derniers pieds sont ter- minés en nageoires. Le genre Poitune renferme un grand nombre d'espèces propres à toutes les mers ; ce sont des Crus- tacés nageurs qui voyagent et tra» versent souvent de grands espaces de mers. Bosc et Risso ont donné quel- ques détails sur les mœurs de plu- sieurs espèces de France et de la Ca- roline , qui méritent d'être rapportés ici. Ceux qui habitent les côtes de France vivent réunis en société ; ils se choisissent des demeures confor- POS POT a3& rocs à leurs besoins , les uns dans les I régions des Polypiers corlicifères , les ! autres parmi les rochers à quatre ou II cinq cents mètres de profondeur. Le Poriuue dépnraleur se plaît dans les ; plaines de Galets; il se mêle tou- ; jours avec les petites colonnes de i Clupées , telles que les Anchois et 11 les Sardines. Quelques autres vivent i dans le milieu des algues qui crois- • sent à quelques mèties de profon- deur ; enfin une autre espèce fré- quente les trous du calcaire compacte i qui borde les rivières. En général les Fortunes vivent de Mollusques et de 1 petits Crustacés. Beaucoup d'espèces i dePortunes sont nu aliment pour les habitans des côtes de Frauce et des autres pays d'Europe; on les mange aussi au Brésil, à la Caroline et en 1 Chine. Eu général les Fortunes sont plus communs dans les mers qui avoi- sinent les tropiques. Parmi le grand nombre d'espèces de Fortunes con- nus, nous citerons comme type du genre : le Fortune étrille, Pvritt- nus uelutinûs, Lalr.; Portunus puber, Leach., Mal., Podoph. , Brit. , tab. 6 ; Cancer ueludnus , Penu. y Oliv., Herbst., ',\iabb., tab. 7, fig. 9. Il est commun sur les côtes occidentales de la France et sur celles d'Angle- ' terre. (g.) *PORULA. bot. cryft. Le genre d'Hydrophy tes institué sous ce nom par R;ifinesque ne nous paraît pas devoir être conservé ; c'est un dé- membrement malheureux des Ulves. V. ce mot. ;'b.} PORZANE. Porzana. ois. V. Gal- LINULE. POSIDONIA. bot. rnAN. Kœnig, dans les Annales de Botanique , a donné ce nom générique au Zostera oceanica , L., ou Caulinia aceanica , De Caudolle. V. Caulinie. (g..n.) POSOPOS et POSOPOSA. bot. rnAN. Espèce du genre Carica. F. Papayer. (b 1 POSOQUERIE. Posoqueria. bot. PHAN. Genre établi par Aublet et appartenant à la famille des Rubia- cées. Il offre pour caractères : un calice adhérent , turbiné et à cinq; dents ; une corolle monopélale lon- guement tubuleuse , légèrement di- latée dans sa partie supérieure qui est velue, ayant son limbe à cinq; divisions étalées, étroites et aiguës ; les élamines insérées à la gorge de la corolle , ont leurs filamens courts j leurs anthères linéaires et saillantes. Le style se termine par un stig- mate bilide et le Iruit est légèrement charnu , ombiliqué à son sommet et à deux loges polyspermes. Une seule espèce, Pusuqtieria lungijlura, Aublet,. Guian. , 1, t. 5t , compose ce genre. C'est un Arbuste à feuilles opposées , ovales, oblongues, aiguës, un peu si- nueuses sur les bords , portant des fleurs réunies en une sorte de co- rymbe terminal. Il croît à la Guiane. (a.r.) POSSIRA. bot. PHAN. A l'exemple de Willdenow, le professeur De Can- dolle a réuni les genres Possira et Tounatea d'Aublet, qui appartien- nent à la famille des Légumineuses , en un seul genre qui porte le nom de. Swarlzia. V. Swartzie. (a. h.) POSSUM. mam. Pour Opossum. V. ce mot. (b.J POST. pois. (Lacépède.) V. Gou- JONN1ÈRE au mot Grémilles. POSYDON. crust. Nom donné par Fabi icius à un genre de l'ordre des Décapodes , famille des Macroti- res , auquel Latreille n'a pu assigner une place dans sa Méthode d'après la description incomplète qu'en a don- née son auteur et que nous transcri- vons ici : palpes extérieurs foliacés, ou onguiculés au bout; quatre antennes sétacées, avec leur pédoncule simple ; les intérieures bifides , courtes. Fa- bricius cite deux espèces dans ce genre; tontes deux se trouvent dans l'océan Indien. (g.) POT A LIE. Potalia. BOT. pu an . Ce genre fondé par Aublet ( Plantes de la Guiane, p. 5g4, t. 1 5 1 ) avait été placé par Jussieu à la fin des Gen- tianées. Marlius en a fait le type a36 l>QT 'l'une nouvelle famille ou tribu à laquelle il a donné le nom de Pota- liees , y. ce mot. D'ailleurs il appar- tient à la Decandrie Monogynie, L., et présente les caractères suivans : calice coloré, turbiné , divisé profon- dément en quatre parties ; corolle tu- buleuse, dont le limbe est partagé en dix lobes qui se recouvrent par un «Je leurs bords ; dix étamines insérées sur le tube , à filets réunis par une membrane annulaire et à anthères linéaires ; stigmate capité-pelté et lobé; baie biloculaire, contenant plu- sieurs graines attachées à deux pla- centas situés au fonrl des loges. Ce genre , auquel Schreber a fort inuti- lement donné le nom de Nicandra maintenant appliqué à un autre genre, se compose de deux espèces qui crois- sent daus les forêts vierges de l'Amé- rique équinoxiale. Aublet (loc. cit.) a décrit la pre- mière espèce du genre sous le nom de Potalia amara. C'est une Plante ligneuse, haute de deux à trois pieds, a feuilles opposées , entières , lon- gues de plus d'un pied , étroites à la base, et marquées d'une forte côte. Les fleurs naissent au sommet de la tige sur un ou deux pédoncules qui se subdivisent en quelques pédon- cules partiels et forment un corymbe. Toutes les parties de celte Plante sont très-amères; les jeunes tiges sont couvertes d'une résine jaune exha- lant lorsqu'on la brûle une odeur analogue à celle du Benjoin . Ses feuil- les et ses jeunes tiges sont employées en tisane comme antisyphilitiques. Cette tisane est de plus vomitive, et on l'emploie à la Guiaue lorsqu'on veut se débarrasser l'estomac dans les cas d'empoisonnement par le suc de Manioc ou de toute autresubstance vé- néneuse. Martius {Nov. Gen. et Spec. Brasil., 2, p. 90, tab. 170) a décrit et figuré la seconde espèce sous le nom de Potalia resinifera. C'est une belle Plaute iudigène du Brésil , dans la province de Rio-Negro , où les habi- tans emploient, contre l'ophtalmie, l'infusion de ses feuilles qui sont mu- cilagineuses et astringentes. (g..n.) POT * POT A LIÉES. Potaiieœ. bot;. l'UAN. Martius {Nov. Gen. et Speci Brasil., vol. 2, p. i55)a proposé sous ce nom l'établissement d'une petite famille composée des genres Potalia, Aublet , Taçrœa , Jussieu et Antho- cleista, Afzelius. Le premier de ces genres, qui est le type de la nouvelle famille, avait été placé à la fin des Gentianées par Jussieu. Les princi- paux caractères de ce groupe consis- tent dans le fruit qui est une baie bi- ou quadriloculaire , pourvue d'un réceptacle central pour les graines dont le tégument est double. Poul- ie reste de l'organisation , V. les ar- ticles F agrée et Potalie. La fa- mille ou tribu des Potaliées est placée entre les Loganiées et les Apocynées. (G..N.) • POTAMEES. bot. phan. La fa- mille de Plantes ainsi nommée par Venlenat est la même que celle que nous avons décrite dans ce Diction- naire sous le nom de Naïades. P'. ce mot. (a. r.) PQTAMEIA. BOT. PHAN. (Du Petit'-Tbouars. ) F~. Cénarrhène. POTAMIDA. ois. L'un des noms de pays de la Fauvette babillarde , Motaci.Ha cu/ruca , L. (b.) POTAMIDE. Polamides. mou. Brougniart (Ann. du Mus. d'Hist. nat. T. xv, pl. 22 , fig. 5) a fondé sous ce nom , aux dépens des Céri- thes , un sous-genre de Coquille uni- valve auquel il a donné pour carac- tères : coquille turriculéc ; ouverture presque demi-circulaire, comme pin- cée à la base de la columelle et ter- minée par un canal droit très-court qui est à peine échancré ; point de gouttière à l'extrémité supérieure du bord droit; mais la lèvre externe di- latée. Si l'on compare ces caractères à ceux des Cérilhes , on remarquera que le genre Potamide en diffère très- peu zoologiquemenl ; ce qui le dis- tingue surtout , c'est le séjour des espèces qu'il renferme dans les eaux douces , à l'embouchure des fleuves. V . CÉRITIIE. Blainville ne croit pas devoir séparer les l'otamides des Ce- POT I : rithes. On connaît quelques espèces v vivantes et plusieurs fossiles, dans . certains terrains d'eau douce, (aud.) * POT AftlOBlE. Po/amobia. crîjst. ILeach donne ce nom à un genre qui {paraît, d'après Desmarest, être le rmême que le genre Thelphure de ILatieille. V . Thelphure. (g.) POTAMOGETON. bot. phan. V. JPoTAMOT. _ * POT A. MON. crust. Savigny dé- signait ainsi un genre que Desmarest j pense être le même que le genre . Thelphuse de Latreîlle. V. Thel- 1 PHUSE. (G.) POT AMOPHILA. bot. phan. • Genre de la famille des Graminées et ( de l'Hexandrie Digynie, L., établi par R. Brown ( Prodrom. Flor. Nov.- Holl., p. 21 j) qui l'a ainsi caractéri- : sé : fleurs polygames, souvent monoï- ques; les hermaphrodites et mâles, situées à la partie supérieure, les fe- melles pourvues de rudimens d'éta- mines et de stigmates plus grands. Les uucs et les autres ont la lepicèue {glume, Br. ) uniflorc, bivalve et très- petite. La glume [périanlhe ,Br.) est mutique, membraneuse, à deux val- ves ; l'extérieure à cinq nervures ; l'intérieure à trois nervures; deux écailles hypogyncs ; six étamines; deux styles ; stigmates plumeux. Ce genre est voisin de VOrjza et du Zizania. Il ne renferme qu'une seule espèce [Potamophila pan i/lora), Gra- minée vivace, de trois à cinq pieds de long , formant des gazons très- denses dans les eaux courantes aux environs du port Jackson à la Nou- velle-Hollande. Ses chaumes sont un peu rameux , garnis de feuilles étroi- tes , un peu enroulées, à ligule lon- gue et déchiquetée. Les fleurs for- ment une panicule lâche et dressée. (G..N.) POTAMOPIIILE. Potamophilus. ins. Genre de l'ordre des Coléop- tères , section des Penlamères, famille des Clavicornes , tribu des Macrodac- tyles , établi par Germar et auquel Latreille a donné le nom d'Hydcra POT as7 qu'il a abandonné. Les caractères de ce genre sont : corps elliptique, con- vexe; tête petite; antennes presque filiformes , guère plus longues que la tête, insérées près du bord interne des yeux , toujours saillantes , com- posées de onze articles , le premier de la longueur des dix autres pris ensem- ble, presque cylindrique, aminci vers sa ba?e, un peu courbé, le second plus grand que les suivans , presque en cône renversé, les autres irès-courts, transversaux, un peu en scie, formant par leur réunion une petite masse cy- lindrique , un peu plus mince à son origine, obtuse vers le bout. Labre grand , en cône transversal , un peu échancré au milieu de sou bord an- térieur. Mandibules arquées , ayant trois dents , dont deux à la pointe et une plus petite en dessous. Palpes courts , terminés par un article plus gros, tronqué, presque obtiigone , les maxillaires plus grands ; menton très -court, transversal; corselet transversal , en trapèze, rebordé sur les côtés, plus large postérieurement; avant-sternum point avancé sur la bouche. Ecusson petit ; élylres allon- gés , recouvrant les ailes et l'abdo- men. Pales allongées; jambes lon- gues , grêles , sans épines ; tarses longs, ayant cinq articles distincts, les quatre premiers courts , presque égaux ; ledernicr beaucoup pluslong, grossissant vers le bout et muni de* deux crochets fort mobiles. Ce genre se distingue facilement des Elmis , Macronyques et Géorises par les an- tennes qui , dans ceux-ci , ont la lon- gueur de la tête et du corselet pris ensemble ; les Dryops ont les anten- nes reçues daus une fossette, tandis qu'elles sont libres daus le genre qui nous occupe. Knfin le genre Hétéro- cère en est bien distingué par ses tarses composés de quatre articles. Nous ne connaissons qu'une espèce de Potamophile , elle se trouve en Europe au bord des eaux et, elle est très-rare aux environs de Paris ; c'est le Potomupkilus acuminati/s, Gerin. ; Hydera acuminala , Latr. ; Parni/s aci/minalus , Fabr. , figuré par Pau- a33 POT zer dans sa Faune germanique, fig. 8. Cet Insecte a trois lignes et demie de long , sou corps est noirâtre et ses élytressont terminées en pointe, (g.) POTAMOPHILF,. Potamophila. «ONcn. Sowerby , dans son Gênera des Coquilles , n. 3 , craignant que l'on ne confondît les Coquilles nom- mées Galathées par Bruguière et par Lamarck, avec un genre de Cruslacé qui porte le même nom , a proposé celle dénomination, qui est d'autant plus inulile, que Roissy, bien long- temps avant, avait proposé celle d'É- gérie qui n'avait poinl été adoptée. V. Ga.latiiée. (D..II.) * POTAMOPHILES. bot. piian. La famille ainsi nommée par le profes- seur Richard est la même que celle -que l'on désigne plus généralement sous le nom 'de Naïades. V '. ce mot. (A.n.) POTAMOPITYS. bot. phan. (Adanson.) Syn. d'Elatine. K. ce mot. (B.) POTAMOT. Potamogeton. bot. TU an. Genre de la famille des Naïa- des , et de la ïétrandrie Tétragynie , offrant les caractères suivans : (leurs hermaphrodites, généralement dis- posées en épis denses et cylindriques , composées chacune de quatre écailles calieinales, de figure variée j de qua- tre élamines sessiles, opposées aux écailles , formées chacune de deux loges écartées l'une de l'autre; de quatre pistils sessiles au fond de la (leur, distincts les uns des autres, à une seule loge, contenant un seul ovule ascendant et un peu latéral , et terminé supérieurement par un petit stigmate sessile et oblique. Le fruit se compose de quatre petits akènes sessiles. La graine renferme un embryon recourbé en forme de fer- à-cheval et dépourvu d'endo- •sperme. Nous venons de décrire le caractère de ce genre tel que le don- nent tous les botanistes. Mais si l'on compare l'organisation du genre Po- tamogeton à celle des autres genres de la famille des Naïades, il nous semble qu'on peut donner une autre POT description de ses fleurs. Ainsi , comme, dans tous les genres de cette famille, les fleurs sont unisexuéeS, ne peut-on pas admettre que la pré- tendue fleur des Potamogeton est une réunion de quatre (leurs mâles, en- tourant autant de (leurs femelles, que chaque écaille, avec l'élamine placée à son aisselle, forme une (leur mâle , tandis que chaque pistil cons- titue une fleur femelle ? L'analogie appuie cette explication que nous avons développée à l'article Naïa- des. Les espèces du genre Potamot sont assez nombreuses. Ce sont toutes des Plantes vivaces , qui naissent au fond des eaux et s étalent à leur surface. Les unes ont les feuilles larges et éta- lées; tels sont les Potamogeton natans, fluitans et lucens, etc. Les autres ont des feuilles' fines , linéaires et séla- cées, comme les Potamogeton com- pressant, gramineum et marinum, etc. (A. H.) * POTAMYS. jtAM. Ce nom a été proposé par dom Damasio de Lar- ranhaga pour former un genre du Rongeur décrit par Molina sous le nom de Rat Coypou r et par d'Azara sous celui de Quouiya. Mais comme déjà Commerson avait formé un genre pour ce Coypou et qu'il l'avait nom- mé Myopotamus , on ne pense pas que le nom de Potamys puisse être adopté. V. Myopotame. (less.) POT AN. moll. Décrit par Adan- son , cet Animal dont on a formé un genre Péribole , n'est autre chose qu'un individu jeune du genre Por- celaine. V. ce mot. (aud.) * POTARCUS. bot. ceypt. (Rafi- nesque.) r. Chaodinées, par erreur écrit Cahodinées. (b.) POTASSE, chim. et min. Subs- tance alcaline qui, sans être abon- damment répandue dans la nature, se rencontre cependant dans les trois règnes. On lui donnait anciennement le nom d'Alcali végétal , parce qu'on la retire principalement des cendres des Végétaux pour les besoins du POT I commerce. Elle existe en effet dans Ida plupart des Plantes qui croissent I dans des terrains dépourvus d'hy- I droclilorate de Soude. On la trouve liaussidans les Animaux, et elle fait partie composante d'un grand nom- bre de substances minérales. Mais dans aucun cas , clic n'est à l'état de puieté ou de liberté dans la nature; elle est toujours à l'état de sel, et combinée le plus souvent avec les lAcides carbonique, sulfuriquc , hy- idrochloriquc , nitrique , et avec la >Sdice. Ou l'a regardée comme un f£orps simple jusqu'en 1807 , époque .à laquelle Davy la décomposa par le uinoven de la pile. Il parvint à en ex- [îtrairc un nouveau Métal, auquel il rdonna le nom de Potassium , Métal ! solide à la température ordinaire, ud'un blanc d'argent , ductile , et plus nmou que la cire, car on le pétrit en- titreles doigts avec la plus graude far ccililé, pesant moins que l'eau, fu- ssible à 58 degrés centigrades , et très- 1 volatil , absorbant le Gaz oxigène , et ^décomposant subitement l'eau à la (•température ordinaire. Lorsqu'on le pprojette sur ce liquide, il reste ù la ^surface, y brûle en tournoyant, et 'ifinit par se convertir en un globule rouge de feu , qu'un refroidissement •subit fait éclater, et qui se dissout à ll'inslaut même dans le liquide infé- rieur, en lui communiquant les pro- ppri(:tés alcalines ; ce globule est de la IPotasse que le Métal produit en s'oxi- peut aussi obtenir le nitrate de Po- tasse cristallisé en rhomboïdes obtus , u4o POT qui approchent beaucoup de ceux du nitrate de Soude. Dans la nature , il ne s'est encore offert que sous la forme d'aiguilles , de filamens capillaires ou de concrétions composées de fibres parallèles et soyeuses. On le trouve en efflorescence à la surface de vastes plaines sableuses au Bengale , en Perse, en Arabie, en Egypte, etc. Il se forme journellement sous nos yeux, à la surface des vieux murs , des pierres calcaires poreuses des ter- rains calcaréo-sableux , surtout dans les endroits qui sont exposés aux émanations des matières animales et végétales en putréfaction. C'est ainsi qu'il se présente en filamens dans les écuries, les étables et les caves , et comme on le recueille alors avec des houssoirs , on lui a donné le nom de Salpêtre de Houssage. Eu observant avec soin toutes les circonstances de cette formation journalière et natu- relle du nitrate de Potasse, on est parvenu à établir dans quelques pays des nitrières artificielles, c'est-à-dire des mélanges de matières propres à produire du Nitre. J*. Nitrière. En France , on retire presque tout le Nitre, employé dans les arts, des vieux plâtras , ou il est mélangé avec les nitrates de Chaux ou de Magnésie. Ce sel existe aussi, mais plus rare- ment en solution dans les eaux des inares et des lacs situés au milieu de f)laines sableuses. C'est ainsi qu'on e trouve dans les plainesde la Haute- Hongrie , de l'Ukraine, de la mer Caspienne, de la Perse , etc. Le Mitre est employé comme fon- dant dans plusieurs opérations doci- masliques ; il entre dans la composi- tion de quelques verres , dans celle de plusieurs médicamens. On s'en sert pour préparer l'Acide sulfurique et l'Acide nitrique du commerce ; mais son principal usage est d'être employé concurremment avec le sou- fre et le charbon dans la fabrication de la poudre à canon , qui est un mé- lange d'environ six parlies de Nilrc bien purifié, d'une partie de Char- bon , et. d'une partie de Soufre. Les effets violeus de ce mélange provien- POT nent de la formation instantanée et de l'expansion subite de divers Gaz qui se développent dans son intlani- malion ; la poudre est d'autant meil- leure qu'elle peut produire plus de Gaz dans un temps donné , el que ces Gaz ont un plus grand ressort. De-là toutes les précautions que l'on prend pour s'assurer de la pureté des élé- mens qui entrent dans la composition de cette poudre, et pour etfectuer leur mélange dans les proportions convenables. Potasse sulfatée , substance so- luble, non efflorescente , qui ne s'est rencontrée que bien rarement dans la nature. On ne l'y trouve que dans deux circonstances différentes , ou en solution dans quelques eaux miné- rales , ou en concrétions à la surface de quelques laves , au Vésuve. Ce sel est composé de Potasse , 54 , et Acide sulfurique, 46. Il cristallise aisément dans les laboratoires, et ses formes les plus ordinaires sont des dodécaè- dres bipyramidaux à triangles isoscè- les , simples ou prismes , et qui déri- vent, suivant Haiiy, d'un rhomboïde aigu de 870 48' ; ou , suivant Brooke , d'un prisme droit rhomboïdal de 1 20" 3o'. (g. DEL.) POTELÉE, bot. phan. Syn. vul- gaire de Jusquiame. (b.) POTELET. bot. phan. Nom vul- gaire de l' Hj acinthus non scripius, L. (B.)" POTELOT. 311N. Syn. vulgaire de Molybdène sulfurée. (b.) POTENTILLE. Potenlilla. bot. phan. Parmi les genres européens qui composent la tribu des Dryadées dans la famille des Rosacées , celui des Potentilles est un des plus consi- dérables , eu égard au nombre des espèces qu'il renferme. Ou doit aux professeurs Nesller de Strasbourg et Lehman de Hambourg d'excellentes Monographies de ce genre. Il ap- partient à l'Icosandrie Polygynie, L., et il offre les caractères suivans : calice , muni extérieurement de qua- tre à cinq bractées , le tube court el évasé , le limbe à quatre ou POT cinq divisions peu profondes ; corolle à quatre ou cinq pétales insérés sur le calice; étamines eu nombre indé- ; fini ; carpelles nombreux, munis d'un si Style latéral, et placés sur un récep- tacle sec et arrondi; graine unique : pendante dans chaque carpelle. Ce .genre ne se dislingue du Fraisier •jque par le réceptacle des fruits qui cest sec et non succulent comme dans l ce dernier genre. On y a réuni avec ; raison les genres Comarum et Tor- ■ meiitilla de Linné qui n'en diffèrent ique par des caractères d'une va- Meur minime , comme la forme et la .couleur des pétales, le nombre des [■parties de la fleur, etc. Dans le se- cond volume du Prodivmus Sjs/e- maiis Kègetabiliiun du professeur De iCandolle, Seringe a décrit cent six eespèces de. Potenlilles. Ce sont des 1 Ilei bes ou des Plantes suffrutescentes, ià feuilles composées, accompagnées Jde stipules adnées au pétiole; les t fleurs sont blanches ou jaunes , quel- quefois rouges. La plupart de ces eespèces croissent dans les localités uinontueuses de notre hémisphère. Les 'Alpes, les Pyrénées, les montagnes Ide la Sibérie et de l'Amérique sep- tentrionale, sontles contrées ou l'on en trouve le plus grand nombre. Ouelques-uues, telles que les Poten- .tilla vema , aurea , granrfijlora , pa- . missent dès les premiers jours du [ printemps, et couvrent la terre de i leurs fleurs d'un beau jaune de son- t fre. D'autres ont des (leurs d'un blanc I lacté, et ressemblent beaucoup aux (Fraisiers ; elles ne s'en distinguent l que par le réceptacle des fruits qui est -sec et aplati. Enfin on cultive dans lies jardins une i magnifique espèce i nouvelle (Puieitlilla atropurpurea) I dont les pétales ont une belle couleur ; rouge , et qui est originaire du Né- îpaul. (c.N.) * POTÉRIOCRItSITE. Poteriocn- I ni/es. écuin. Genre de l'ordre des (Crinoïdes, ayant pour caractères: Animal supporté par une colonne formée de pièces articulées, minces et nombreuses, percée dans son cen- TOME XIV. POT aii tre d'un canal assez grand , circu- laire, desline à loger l'intestin; piè- ces articulaires, striées en rayons sur les surfaces par lesquelles elles se louchent; bras auxiliaires latéraux, naissant irrégulièrement sur la co- lonne ; bassin formé de cinq plaques pentagones, supportant cinq plaques intercostales, hexagones, sur les- quelles s'appuient cinq plaques sca- pulaires ; une ou deux plaques in- terscapulaii es , appuyées sur une des plaques intercostales. Chaque plaque scapulaire supporte un bras. Base de la colonne probablement fasciculée et adhérente. Ce genre de Crinoïdes, composé de deux espèces fossiles, se reconnaît à sa colonne cylindrique, à ses articulations minces , égales et assez largement percées d'une ouver- ture ronde, striées en rayons, à son. corps figuré en verre à vin, creu\, formé de plusieurs séries de pla- ques minces, articulées, à la pré- sence de deux plaques surnumé- raires, situées d'un seul côté entre les plaques scapulaires; enfin à la forme des plaques scapulaires qui présentent eu leur bord supérieur une échancrure de laquelle naissent les bras formés d'un seul article allongé ; deux doigts naissent de cha- que bras. Muller n'a point eu occasion d'examiner des échantillons assez par- faits pour compléter les caractères génériques. Du reste, ce que l'on connaît suffit pour distinguer nette- ment les Potériocrim'tes des autres Crinoïdes. Les espèces rapportées à ce genre sont les Poieiiociinites nos- sus et P. tennis, que l'on trouve fos- siles dans la pierre à chaux de quel- ques parties de l'Angleterre, (e. d..l.) POTEPiIUM. bot. rxiAx. fs. Pim- TRENELLE. * POTHEL. bot. r-jiAN. (Thevet.) Le J it us Sycomurus , L. (B.) POTMOS. bot. piuN. C'est un genre de la famille des Aroïdes et de la Tétrandrie Monogynie , L., qui se compose d'un liés- grand nombre d'espèces , pour la plupart origi- naires de l Amérique méridionale , iG a4a POT et dont quelques-unes sont parasites. Ce sont en général des Plantes her- bacées , dépourvues le plus souvent de tige, dont -la racine se compose d'une toufl'e de grosses racines cy- lindriques et simples , qui naissent même des différens points de la lige quand celle-ci existe. Les feuilles sont ou radicales ou alternes , en- tières ou découpées , généralement dures et coriaces. Les fleurs sont dis- posées eu un spadice cylindrique), simple, qui est environnée d'une spathe monophylle. Chaque fleur offre un calice formé de quatre sé- pales épais, dont deux plus exté- rieurs , d'autant d'étamines qui cor- respondent chacune à une des sé- pales et dont le filet est épais et terminé à son sommet par une an- thère dont les deux loges sont écar- tées et s'ouvrent par une suture longitudinale. L'ovaire est libre, à deux loges , contenant chacune deux ovules. Le stigmate est simple et pres- que sessile. Le fruit est une baie ren- fermant en général deux graines. Plu- sieurs des espèces de ce genre sont cultivées dans nos serres ; telles sont les Polhos cra^sinejvia , Jacq., le, t. 609 ; Pol/ios violacea , Swarlz , Hook., Exot. Fl. , 55 ; Pothus acaulis, Jacq., Hook., /oc. cit., t. 122, etc. (A.B.) * POTICHIS. mam. Nom d'une pe- tite espèce de Cochon sauvage de la Nouvelle-Espagne, suivant le père Caulin. (less.) POTIMA. bot. phan. Persoon a donné ce nom à une section du genre Cqffea, caractérisée par sa baie mo- nosperme, c'est-à-dire où une des graines avorte constamment. Le Cof- fea occide/ilalis , Jacq. {Pl. Amer, pict. , tab. 68), en est le type. V. Café. (g...n.) POTIRONS et POTURONS. bot. M an. V . Paturon. POTOROO ou POTOROU. Hyp- syprymnus. mam. Genre de Mammi- fères , de Tordre des Marsupiaux , établi d'abord par Vicq-d'Azyr et Cuvier sous le nom de Kanguroo- POT Rat; rangé parmi les Kanguroos ou I Macropus par Shaw , et dont llliger j| a formé son genre Hypsyprymnus\ et que Dcsmarest a nommé Polorous, ! en latinisant le nom de Puluruo , | que l'espèce primitivement connue porte chez les naturels de la Nou- velle-Galles du sud, au rapport de White. Le mot Uypsyprymnùs si- H gnilie qui est élevé de la partie pos- H térieure. Les Polorous ont les plus grands rapports avec les Kangu- Il roos; et par la forme et l'organisa- ï lion de leurs dents , ils font le pas- g sage des Phalangers à ces derniers. [ Ce qui les distingue surtout , est Tap- I pareil dentaire. Voici ce que nous f apprend à ce sujet F. Cuvier ( Dents , | p. 1 35 ) : dents , trente ; mâchoire su- I périeure, six incisives, deux canines, deux fausses molaires et huit vraies; mâchoire inférieure , deux incisives , canines nulles , deux fausses molaires et huit vraies. A la mâchoire supé- rieure , la première incisive est forte, plus longue que les autres , à trois faces arrondies en avant, et droite sur ses deux autres côtés; elle est en outre enracinée profondément , et la capsule dentaire reste libre; la se- conde est une petite dent semblable à l'analogue des Pétaurus et des Pha- langers ; la troisième, un peu plus grande que la précédente , est tran- chante et se rapproche de la forme normale des dents de son ordre. Après un petit intervalle vide , vient une petite dent mince , comprimée et crochue , qui est la canine , et qui , comme l'analogue des Phalangers, dépend presque autant de l'os incisif que du maxillaire. Un large vide suit, et la première mâchelière est une fausse molaire , remarquable par sa forme singulière, mais dans laquelle on trouve modifiée l'analogue des Phalangers; elle est longue, mince, en forme de coin, striée sur ses deux- faces et dentelée sur son bord. Les quatre molaires qui viennent immé- diatement après , se ressemblent en- tre elles, si ce n'est que la dernière est plus petite que les autres , et elles ont absolument les formes des mo- PÛT POT a45 laires des Phalangers. A la mâchoire I iuférieuie , les incisives ressemblent L à celles des deux genres précédons , L:et 1^ fausses molaires sont, comme Lies, molaires , sans aucune excep- : tion , semblables à leurs analogues (:de la mâchoire opposée. Dans leur action réciproque, ces dents n'of- .ifrent rien de particulier, si ce n'est jque la face externe de la fausse ii molaire iuférieuie correspond à la ' face interne delà fausse molaire su- périeure. Ce système fie dentition , dit F. Cuvier, nous est donné par [quatre tètes qui appartiennent cer- ' tninement à trois ou quatre espèces; l l'une est celle du Kanguroo - Rat ( Hypsypiymmts Whilei ) ; les es- pèces auxquelles les autres appar- I tiennent ne me sont point connues : , je m'abstiendrai donc de les nommer. Les caractères extérieurs des Po- ! torons sont principalement les sui- \ vans : leurs jambes de derrière sont 1 beaucoup plus grandes à proportion ijquc celles de devant, dont les pieds i manquent de pouce, cl ont les deux ] premiers doigts réunis jusqu'à l'on- ~ glc ; en sorte, dit Cuvier, qu'on croit : d'abord n'y voir que trois doigts, I dont l'interne aurait deux ongles. Leur queue est longue et robuste ; la p poche abdominale est complète et I renferme deux mamelles. Leur es: o- I mac est grand , divise eu deux po- c cb.es , et muni de plusieurs hoursouf- I flures; le cœcum est médiocre et ar- ; rondi. Les Potorous ne vivent que d'her- 1 bcs qu'ils paissent avec leurs longues > incisives coupantes. Ils se tiennent l dans les broussailles et dans les buis- I sons, ou ils poussent de petits cris , assez analogues à ceux des Kats. Us- sautent avec force. bien qu'on ne connaisse qu'une espèce de ce genre, i on a acquis la certitude qu'il y en a i un plus grand nombre: et déjà, • dans un envoi de Quoy et Gaimard , < adressé delà baie du lloi Georges au Muséum , nous avons reconnu une i belle espèce de Potorou que cesnatu- ; ralistcs décriront à leur retour. Ces Animaux sont ti ès multipliés dans les cantons rocailleux de la Nouvelle- Galles du Sud , et notamment aux environs de Port-Jackson. Lis se sont aussi présentés aux navigateurs sur toutes les côtes occidentales et méri- dionales de la Nouvelle-Hollande. Potorou de Wijitl:, Hypsyprym- /itis H Idici, Quov et Gaimard, Zool. de ru rame, pl. 10 ; Polorous muri- nus cl Kangurus Gaimardi , Uosni., sp. 4a2 et 84a , .Manini. , Kanguroo- llat, Phillip. , 11., pl. 47; Whiie, Jt. , pl. 6o; Kanguroo-Rat , Cuv. , Règn. Anim. T I , p. 181 ; Macropus miuor, Shaw,Gcn. Zool., pl. 126. Ce Potorou a la tète triangulaire, large et un peu aplatie par derrière , pointue en avant : le mutile et les na- rines sont placés à l'extrémité du museau et sont séparés dans leur milieu par un sillon longitudinal ; les moustaches sont d'une médiocre longueur; la bouche est petite, et la mâchoire supérieure s'avance un peu plus que l'inférieure. Quelques poils noirs surmontent l'œil; les oreilles sont courtes, irès-largcs et velues à leur partie postérieure. La grosseur du cou ilonue à cette espèce quelque ressemblance avec les Rats, disent Quoy et Gaimard. Leurs pales anté- rieures sont petites, pourvues d'on- gles blanchâtres , longs , grêles et ar- qués. L'ongle du milieu est plus sail- lant. Les membres postérieurs sont proportionnellement plus longs et plus déliés que dans les Kaiiguroos. La queue est presque aussi longue que le corps; elle est grêle, écail- leuse , presque nue , flexible , et porte à terre: son extrémité est terminée par un bouquet de poils. La couleur du pelage de cet Auimal est unifor- mément d'un gris rou\ ; la gorge, la poitrine, le ventre et l'intérieur des membres sont d'un bianc sale; le dessus de la tête , le dos, uue partie îles (lancs et des cuisses, sont d'un gris brun. Le bout de la queue est brun. Les poils sont de deux sortes ; les plus profonds sont courts , doux , moelleux et un peu lloconneux. Ils présentent une teinte gris de souris lorsqu'on les écarte; les extérieurs, a 4,4 POT sont plus longs , roides et plus rares. Les tarses sont recouverts de poils longs , rudes et fauves, dirige's d'ar- rière en avant, et s'élendant jusqu'à l'extrémité des ongles. Ceux des pales antérieures, plus doux, recouvrent les ongles. Tels sont les renseigne- mens dont nous sommes redevables à la description soignée que Quoy el Gaimard ont publiée , d'après un in- dividu bien conservé, et qui avait les dimensions suivantes : longueur du corps , du bout du museau à l'origine de la queue , un pied cinq lignes; de la queue, un pied; de la téle , du bout du museau à l'occiput , trois pouces; des membres antérieurs, trois pouces six lignes ; des membres postérieurs , huit pouces dix lignes. En général, la taille du Polorou est celle d'un petit Lapin. Les Potorous ont des mœurs très-douces et moins timides que celles des Kangourous. Ils sont très-agiles et fuient en fai- sant des bonds considérables lors- qu'on les inquiète. Quoy et Gai- mard rapportent qu'un de ces Ani- maux vint enlever familièrement des restes d'alimens, au milieu d'une cabane bâtie pour les abriter, dans une excursion dans les montagnes Bleues , et qu'il s'enfuit par un trou à la manière des Rats. Nous les avons souvent vus au milieu des rocailles de la Werra-Gambia , courir sur les petits buissons qui couvrent cette par- tie de la Nouvelle-Hollande. Quoy et Gaimard ont rapporté de l'île Dirck-Hatichs plusieurs têtes de Potorous, qui ont à peu près les mê- mes dimensions que le Potorou de White. Elles diffèrent toutefois par l'étendue plus considérable delà ca- vité tympanique, par la largeur des arcades zygomatiques , ce qui les rap- proche de celle du Kanguroo élé- gant, et par la brièveté de la voûte palatine. Ces têtes appartiennent à une espèce nouvelle , pour laquelle ils proposent le nom de Potorou de Lesueur, Hypsyprymnus Lesueurii. Péron a déposé au Muséum d'His- toire naturelle un squelette de Poto- rou , dont la tête , longue de deux POU pouces onze lignes, est plus mince; plus pointue et plus allongée en cône que les précédentes. Les incisives su- périeures mitoyennes et les cam'nes ont plus de longueur; la caisse du tympan est moins développée ; les arcades zygomatiques sont plus étroi- tes et moins convexes ; l'extrémité des os du nez dépasse le niveau des dents incisives supérieures. Sans dou- te ce squelette est celui qu'a men- tionné F. Cuvier. Quoy et Gaimard, après l'avoir comparé avec le Poto- rou de White , proposent le nom de Potorou de Péron , Hypsyprymnus Peronii. (less.) * POTOT ou PA'iTOT. mam. £ KlNKAJOU . POTTIA. bot. crypt. { Mousses. ) Le genre qu'Erhart nommait ainsi est le même que le Gy mnostomum. V. ce mot. (a. r.) * POTTO. mam. Gest le nom par lequel Bosman , voyageur en Guinée, a le premier fait connaître un Animal dontGmelin a fait son Lemur Potto , et que Geoffroy a nommé Nycticèbe Potto. llliger en avait fait un Ste- nops , et Desmarest l'a décrit, Spec, 127 de sa Mammalogie, sous le nom de Galago guineensis. (less.) POTCRONS. bot. phan. V. Po- tirons. * POT-VERT., molx. Nom vul- gaire et marchand du Turbo marmo- ratus , L. (b.) * POTZCHORI. mam. Nom de pays du Lynx, espèce du genre Chat! P'. ce mot. (b.) POU. Pecliculus. ins. Genre de l'ordre des Parasites , famille des Ros- trés, établi par Linné et adopté par tous les entomologistes. Degéer a le premier divisé ce grand genre en Poux proprement dits et Ricins. V. ce mol. Lalreille a conservé le nom de Pou aux Insectes qui ont pour caractères essentiels : bouche consis- tant en un museau d'où sort à volonté un petit suçoir. Ces Insectes, qui ne sont que trop connus des personnes POU malpropres, des enfans et des indi- vidus attaqués de maladies particu- lières qui semblent les propager , méritent autant l'atteutiou du natu- raliste que les Animaux ornes des plus belles couleurs : ils ont le corps aplati, demi-transparent, mou au ■milieu et revêtu d'une peau coriace sur les bords; la tête assez petite , ovale ou triangulaire,, munie à sa pariie antérieure d'un petit mamelon charnu, renfermant un suçoir qui paraît simple, de deux antennes COUr- : tes, filiformes, de cinq aiticles et de rdeux yeux pelils et ronds ; le corselet . est presque cane1, un peu plus étroit en devant; il porte six pales courtes, .grosses, composées d'une hanche de deux pièces, d'une cuisse, d'une j jambe et d'un fort crochet arque et [tenant lieu de tarse dont l'Insecte se • sèrt pour se cramponner aux poils jOU à la peau des Animaux sur les- qquels il vit; l'abdomen est rond, ou ovale , ou oblong lobé et incisé sur i les cotés, de huit anneaux , pourvu ude seize stigmates sensibles et d'une pointe écailleuse au bout dans les deux sexes. Swaromerdam a soupçonne que le Pou de l'Homme, dont il a donné une anatomie, était hermaphrodite: il a été porté à cette idée parce qu'il i n'a pas découvert de malcs parmi ceux qu'il a examinés, et qu'il leur a I trouvé un ovaife. Leuwenlioek a lait sur cette même espèce des observa- i tions qui diffèrent beaucoup de celles dont nous venons de parler; il a ob- servé parmi ces Insectes des individus l pourvus d'organes générateurs mâles dont il a donné des liguies; il a dé- couvert dans ces mâles un aiguillon recourbé, situé dans l'abdomen , et avec lequel , selon lui, ils peuvent piquer; il pense que c'est de la pi- qûre de cet aiguillon que provient la plus grande démangeaison qu'ils causent, parce qu'il a remarqué que l'introduction de leur trompe dans les ebairs ne produit presque au- cune sensation si elle ne touche pas à quelque nerf. IJegéer a vu un ai- guillon semblable placé au bout de ROC ai 5 l'abdomen de plusieurs Poux de l'Homme ; ceux-ci qui, d'api ès Leu- wenlioek, sont des mâles, ont, sui- vant IJegéer, le bout de l'abdomen arrondi , au lieu que les (èmclles , ou ceux à qui l'aiguillon manque, l'ont éebaucré. Lalrcille a vu très-dis- tinctement dans un grand nombre de l'oux l'aiguillon et la pointe dont parlent ce» auteurs. Les Poux vivent de sang; les uns se nourrissent de celui des Hommes, les autres de celui des Quadrupèdes; c'est avec leur trompe, qu'on n'aper- çoit presque jamais quand elle n'est pas en action , qu'ils le sucent. Cha- que Quadrupède a son Pou particu- lier, et quelques-uns même sont at- taqués par plusieurs. L'Homme nour- rit trois espèces de ce genre : le Pou commun ou des vêtcinens, le Pou de la tête, et le l'on du pubis, vulgai- rement appelé Moi pion. Ces Insec- tes sont ovipares; leurs œufs, qui sont connus sous le nom ùe Lentes, sont déposés sur les cbeveux ou sur les véteinens ; les petits en sortent au bout de cinq à six jours; après plusieurs mues et au bout d'envi- ion dix-huit jours ils sont en étal de reproduire : ils multiplient beau- coup, des expériences ont prouvé qu'en six jours un Pou peut pondre cinquante o;ufs , cl il lui eu reste encore dans le ventre; on a calculé que deux femelles peuvent avoir dix- huit mille petits dans deux mois. La malpropreté et l'usage de la poudre à cheveux mal préparée , et qu'on laisse trop long-temps sur la tête , surtout en été, attirent les Poux et leur fournissent un local favorable pour la reproduction de leur posté- rité. Les moyens que l'on emploie pour se débarrasser de ces Insectes incommodes sont : i° l'emploi des substances huileuses ou graisseuses qui contiennent du gaz azote et qui bouchent les stigmates de ces Insec- tes et les étouffent ; 2° les semences de Staphisagria , du Pied d'Alouet- te , les Coques du Levant, le Ta- bac réduit en poudre , et surtout les préparations mercuriclles font 2 46 POU sur ces Insectes l'effet d'un poison qui les fuit périr promptcment. On prétend que ces Insectes, en per- çant la peau, font naître des pus- tules qui se convertissent en gale , et quelquefois en teigne; leur multi- plication , dans certains sujets , est si grande qu'elle finit par produire une maladie mortelle connue sous le nom de phthiriase , et dont le docteur Ali- berl a.parlé dans son bel ouvrage sur les maladies de la peau. La treille lui a fourni des observations d'où il ré- sulte que l'espèce qui cause cette ma- ladie est le Pou humain ou du corps. Oviédo dit avoir observé que les Poux quittent les marins espagnols qui vont aux Indes, à une certaine lati- tude, et qu'ils les reprennent au re- tour sous le même degré : c'est à peu près à la hauteur des Tropiques que cela a lieu; mais ces observations ont besoin d'être confirmées et appuyées de témoignages plus certains. On dit encore que dans l'Inde, quelque sale qu'on soit, on n'en a jamais qu'à la lête. Les Nègres, les Hotlcnlots et différens Singes mangent les Poux, et ont été nommés, par celte raison, Phlhiriophages. 11 fut un temps où la médecine employait le Pou de l'Hom- me pour les suppressions d'urine, en l'introduisant dans le canal de l'u- rètre. Dans la méthode de Duméril , le genre Pou est placé dans son ordre des Aptères , famille des Rhinoptères {V. ce mot.). Le professeur Nitzch le place dans son ordre des Hémiptères épizoïques; enfin le docteur Leach place les Poux dans son ordre des Anoplures, famille des Pédiculidrs ; il les divise en trois genres , les Phli- res , Hœmalopines et les Poux pro- prement dits. On a donné le nom de Pou à plu- sieurs Insectes de genres bien diffé- rens ; tels sont les suivans : POU AILÉ. V. POTJ VOLANT. Pou de Baleine. V. Cyame , Pyc- nogonon. Pou de bois ou Fourmi blanche. V. Kermès et Psoque. POU Pou DE MER. V. CyMOTHOE Ct Cyame. Pou de mer d'Amboine. Espèce de Crustacc qui nous est inconnu et que l'on mange dans quelques parties de l'Inde sous le nom de Fotok.. POU DE MER DU CAP DE BoNNE-Es- PÉrance. Crustacé dont il est fait mention dans Kolbe et qui est proba- blement un Cymotboé. Pou des Oiseaux. V. Ricin. Pou de Pharaon. C'est peut-être une espèce d'Ixode ou de Claque. POU DES POISSON3 OU PoU DE Rl- vière. Espèce d'Eutomostracé qui s'attache aux ouïes de plusieurs Pois- sons. V. Calige et Argule. Pou des Polypes. Animal qui s'at- tache aux Polypes et qu'on a soup- çonné être un Hydrachnelle , mais que Bory de Saint-Vincent regarde comme un Microscopique, et dont il a fait son FoUl/icha Polypiarum. PoU PULSATEUH. V. PSOQUE PUL- SATEUR. PoU DE RIVIÈRE. V '. POU DES PoiS' SONS. Pou de Sarde. (Nicholson. ) C'est peut-être le Cymothoa guadelupen- sis de Fabricius. Pou volant ou Pou ailé. Ce sont des Insectes qui habitent les lieux humides et se jettent , dit-on , sur les Cochons qui vont se vautrer dans la fange ; ils sont de la grosseur des Poux qui se trouvent sur ces Ani- maux , mais ils sont noirs et ailés. Ce sont des Diptères peut-être des gen- res Simulie et Cousin. (g.) POUACRE. ois. V. Bihoreau au mot Héron. POUC ou POUCH. mam. Nom sous lequel les Russes connaissent une es- pèce du genre Mus. (less.) POUCE-PIED. Pollicipes. cirrh. Ce genre, qui appartient à l'ordre des Cirrbipèdes pédoncules, a d'abord été fondé par Leach aux dépens dos Analifes,et a été adopté ensuite par Lamarck (Hist. des Anim. sans vert. T. v,p. 4o5) qui lui a donné pour caractères : corps recouvert d'une co- quille et soutenu par un pédoncule rou tubuleux el tendineux; plusieurs bras tenlaculaires , comme dans les LApatifes; coquille comprimée sur les côtés etmulli valve ; les vulves presque conliguës , inégales, au nombre de treize ou davantage; les inférieures des côtés étant les plus petites. Ainsi ^.caractérisé , ce genre ne renfermait i qu'un très-petit nombre d'espèces; iiuais il a été encore réduit depuis , e etde plus , son nom françaisde Pouce- ' Piecl a été change en celui de Pollici- -pède qui est l.i traduction littérale du inom latin. Ce n'est pas ici le lieu dd'eutrer dans le détail des diverses n métamorphoses qu'on a fait subir à ce \ petit genre. On en trouvera l'hUtôri- ( que dans un travail completque nous | préparons sur la famille des Aiw t tifes et qui paraîtra bientôt. Il nous > suffira ici de citer deux espèces pro- f près à ce genre : le Pouce^Pied ghou- i pé, P. Curnucopiœ ou YAnatifa pulli- ( cipes de Bruguièrc , des côtes île la 'Manche et de l.i Méditerranée; et le l Pouce-Pied couronné , P. mitella , ( qui est la wiême espèce que le Lepas I mitella de Linné , delà mer des Indes. I V. pour les habitudes et pour les rap- ports d'organisation avec les genres l voisins , les articles Anatiee et Cta- . Itlili-ÈDE. (AUD.) POOCHARI. ois. V. Bouchari. POUCHET. moll. Dénomination i employée par Adanson (Ilist. ' nalur. du Sénégal , p. 18 , pl. 1) pour dési- gner une espèce qui doit être rappor- tée au genre Hélice , et qui parait être Y Hélix mural/s de Linné. (a un.) * POUCHON. ois. Espèce de Hi- bou des îles Sandwich. (u.) POUDINGUE, mqll. Nom vul- gaire el marchand du Corn/s rubigi- nosus. (r.) POUDINGUE, min. etcÉOL. Con- glomérat ou Roclie de transport for- mée par l'accumula liou de cailloux roulés et réunis par un ciment quel- conque. Les Poudingues dillèrent des Brèches {V. ce mot) en ce que celles- ci ne sont composées que de frag- mens anguleux et de débris prove- POU 247 uant des roches voisines du lieu oii on les trouve, tandis que les premiers ne renferment que des parties nodu- laires cl ovoïdes , de véritables galets ou débris de roches de nature di- verse, transportés au loin par les eaux , et complètement arrondis par leur flottement mutuel. Les Poudin- gues forment des hanes ou amas puis- sans, assez étendus, intercalés dans les diverses sortes de terrains depuis ceux de transition jusqu'aux plus su- perficiels. Pour les distinguer les uns des autres , ou ajoute au nom généri- que de Poudingue une épithète qui exprime tantôt la nature des frag- mens dont il se compose , ou au moins de l'élément qui y domine, tantôt celle du ciment ou de la pâte qui réunit ces fragmens. Ces matiè- res ont souvent assez de consistance pour pouvoir être taillées , polies et emploi ées dans l'art de la décoration. Les principales espèces de Poudingue senties suivantes : le Poudingue An a- GÉNip_UE (Anagénite d'Haiiy), qui est un assemblage de fragmens de Ro- ches primitives , réûnis par un ci- ment schistoïde , pétrosiliceuxou cal- caire. A cette espèce appartiennent les Poudingues de Trient et de Va- lorsine en Valais , et le Poudingue talqueux ou pétrosiliceux de Cosseyr dans la Haute-Egypte , nommé Bro- che universelle , Brèche ég)'ptienne , qui est composé de galets de Quartz, de Pélrosilex verdàtre, dcSiénite, etc., et dans lequel le Talc est l'élément dominant. — Le Poudingue proto- gynique du pied du iUonl-Blanc. — Le Poudingue opiirriQUEdes Vosges et de la vallée de Bruche, composé de Ira gmens de roches de diverses na- tures , réunis par une pâte ophitique ou un cimeut de Serpentine. — Les Poudingues peldspatiiique, pétiio- siliceux , basaltique, etc. , à frag- mens de Feldspath , de Pétrosilcx, de Basalte. — Le Poudingue siliceux ou j as pique, à noyaux de Silex ou d'Agathe , réunis par une pâte de Jaspe ou un ciment de Grès : (cl est le caillou de Rennes à petits frag- mens rougeâlrcs ou jaunâtres , réu- a48 POU nis par une pâte de couleur rouge , cl qu'on trouveencaillouxroulésplus ou moins gros; tels sont encore le Poudingue psammilique ou Pou- dingue des Anglais ( Puddingstone) formé de cailloux de Silex réunis par un ciment dePsammite, et que l'on trouve dans le comté d'Herfort en Angleterre , et le Poudingue siliceux à ciment de Grès quartzeux de la forêt de Fontainebleau. — Le Pou- dingue calcaire , à fragmensde Car- bonate de Chaux réunis par un ci- ment de même nature. A celle espèce appartient le Nagelflue des Suis- ses , Gompholite de Brongniart. (G. DEL.) POUDRÉ, mam. ( Vicq-d'Azyr. ) Syn. de Blanc-Nez , espèce de Gue- non, (b.) POUF1GNON. ois. Syn. vulgaire du Pouillot. V. Sylvie. (dr..z.) * POUGITOPI. bot. THAN. C'est- à-dire Pique-Souris , selon Dalé- champ, qui dit qu'on donne ce nom en Italie au Ruscus aculeatus , parce qu'on enveloppe les viandes avec ses rameaux pour que les Souris ne les viennent pas ronger. (b.) POUILLEUX, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Thym com- mun, (b.) POUILLOT. ois. Espèce du genre Sylvie. F~. ce mot. (dr..Z.) POUKIOBOU. ois. Et non Pou- lioban. Espèce du genre Pigeon. V. ce mot. (b.) POUL. ois. Nom que l'on donne vulgairement au Roitelet. V. Syl- vie. (DR. .Z.) POULAIN, mam. Le jeune Cheval. V. ce mot. (b ) POULAIN. Equula. pois. Sous- genre de Zée. V. ce mot. Une espèce de Centrogastre porte aussi ce nom. (B.) POU-LARDE. ois. Une Poule à la- quelle on a lait l'extraction des ovai- res pour que ne pondant point elle engraissât davantage. (b.) ' POULE, zool. C'est la femelle du POU Coq â proprement parler; mais on a étendu ce nom à beaucoup d'autres Oiseaux qui n'appartiennent pas au genre Coq , et même à des Coquilles; ainsi l'on a appelé : Poule, les Anomies et les Téré- bratules fossiles. Poule d'Afriçue et de Barbarie, la Peintade. Poule bleue, le Porphyrion.^ Poule de bois , des Coudriers et sauvage, la Gelinotte. Poule du Bon Dieu, le Troglodyte. Poule de Bruyère ou de Limo- ges , le Télras. Poule de Bouleau , le petit Té- tras. Poule de Cobèe , le Paon. Poule de Damiette, le Porpby- rion. Poule d'eau. F '. Gallinule. Poule de la mère Carey, le Pro- cellaria gigantea. Poule faisande , la femelle du Faisan. Poule gloussante , les Crabiers. Poule de mer, le Guillemot, et divers Poissons des genres Labre , Zée , Gade , etc. Poule de Neige, le Lagopède. Poule de Numidie, la Peintade. Poule péteuse, l'Agami. Poule de Pharaon, l'Alimoche , espèce du genre Catharte. Poule du port Egmont , le Goé- lan brun. Poule rouge du Pérou , le Hocco du Pérou. Poule Sultane , le Porphyrion. Les habitans du Porl-Praslin nom- ment aussi Poule , la Torlue fran- che au rapport de Lesson. (b.) POULE, bot. phan. On a appelé Poule blanchette, les Mâches ou Valérianelles ; Poule grasse , le Lampsana commuais et le Chenopo- dium album; Poule o_ui pond, la Mélongène, etc. (b.) POULET, ois. Nom du jeune Coq. On a appelé la Huppe, Poulet de bois, Poulet d'eau, la Gallinule, etc. (DR..Z.) POULETTE, zool. C'est à propre- POU ment parler la jeune Poule; mais on a étendu ce nom aux Gallinules ; chez les Conchifères, à des Térébra- tules , ainsi qu'à des Anomies , et jus- qu'à un Microscopique du genre Eu- i chclidc , Eia/ielis Gallinula. V. tous I ces mots. (B-) POULIN et POULINE, mam, Le I jeune Cheval el la jeune Jument. I Celle-ci est aussi désignée par le nom i de Pouliche , d'où l'on appelle Pou- i minière , la Jument en état de gesla- l tion. (b.) POULIOT. bot. pu an. Espèce du : genre Menthe , Menllia Fulegiiim ; i on a encore appelé Pouliot-Tmym , ! le Menllia cervina , et PotjlioT de : mer , le Teucrium càpitatum. (b.) * POULL. MA.M. C'est le nom que ' les habilaus du Poi t-Pi aslin , à la lNouvelle-Irlamic , donnent à la va- : riété du Chien domotique que nous avons nommée C'anis j\ovœ-Hyber- niœ. Ce Chien est de moitié plus petit que celui de la Nouvelle-Hol- lande auquel'il ressemble ; son mu- seau est aigu, ses oreilles sont droi- tes, pointues et courtes; ses jambes grêles, le pelage ras, de couleur brune ou fauve. Les Nègres se nour- : rissent de sa chair. (less.) POULLAZES. ois. Ce nom , qui paraît signifier grosses Poules, a été appliqué, par le jésuite Acosia, au Vautour Lrubu , d'où peut-être le nom de Gallinaze. V. ce mot. (b.) POULPE. Octopus. moll. Ce genre est un de ceux dont la connaissance remonte à une haute antiquité , puis- qu'Aristote Ta mentionné d'une ma- nière toute, particulière. Ce père de la science en a l'ait une histoire assez complète, et il est entré dans des i détails anatomiques tellement exacts, que les naturalistes plus modernes ont eu peu à y ajouter. Nous devons observer que parmi les Animaux, • ceux qui ont été le mieux connus au- ' trefois sont ceux qui , par leur forme bizarre et particulière , leurs proprié- tés et leur abondance, réunissaient toutes les qualités convenables pour POU »49 ' exciter la curiosité. Pendant long- temps on se contenta de copier Aris- toie, et ce ne fut guère qu'au renou- vellement des lettres que l'on com- mença à ajouter quelques faits nou- veaux. Rondelet distingua très-bien les Sèches, les Calmars et les Poul- pes. Ce fut lui qui le premier imposa à ces Animaux le nom de Poulpe , qu'on leur a restitué dans ces der- niers temps. Cet aiiteur distingue aussi le Poulpe de l'Argonaute, ce qu'Arislote avait fait avant lui. Al- drovande le compilateur , Jonston son abrévialeur el d'autres se conten- tèrent de répéter ce qui était connu. On peut donc dire que Swam mer- dam fut le premier qui donna des détails nouveaux sur l'anatomie de la Sèche. Ce fut dans son ouvrage si célèbre, Biblia Na/urœ, que parurent ces faits ; il y resta cependant plus d'une ci reur. Monro d'abord , dans sa Physiologie des Poissons, en rec- tifia plusieurs. Scarpa rétablit aussi quelques faits mal observés sur les nerfs et l'organe de l'ouïe. Tilesius , dans deux Mémoires fort étendus , mais dans lesquels, comme l'observe très-bien Cuvier , il s'est introduit des erreurs, a donné des détails sur la structure de l'os et l'arrangement des nerfs de la Sèche. Jusque-là les analomisles s'étaient occupés seule- ment de la Sèche et du Calmar. Cu- vier fut le premier qui , dans l'élude des Céphalopodes , prit le Poulpe comme tvpe et en donna une excel- lente anatomie dans les Annales du Muséum. Depuis cette époque, nous ne connaissons aucun travail qui ait eu le même objet. Aristote avait nettement séparé les Animaux mous sans coquille exté- rieure de ceux qui sont couverts de coquille ; les Céphalopodes el d'au- tres Animaux Liraaciformes y furent compris. Cet arrangement fut géné- ralement imité long - temps même après la renaissance des lettres, puis- qu'il se retrouve encore dans les ouvrages de Linné el de Bruguière. Ce fut donc Cuvier qui le premier réunit sous le nom de Mollusque» »5q rou des types d'organisation qu'on ne pouvait plus séparer à l'avenir. Linné avait cru pouvoir s'abstenir d'ad- mettre les divisions indiquées par Aristotc; il fit un grand genre Sèche dans lequel sont compris tous les Céphalopodes nus. Mais entraîné par la présence de la coquille de l'Argo- naute, il plaça des Animaux sem- blables dans deux classes différentes. Bruguière , si judicieux , ne sentit pas cela sans doute ; il laissa subsister cette fautede classification dans toute son intégrité, et conserva le genre Sepia tel que Linné l'avait donné. Cuvicr , comme nous l'avons dit , ras- sembla dans un même cadre tous les vrais Mollusques ; mais suivant trop le système de Linné dans son Tableau élémentaire, il laissa les Calmars dans le même genre que les Sèches , et en sépara les Poulpes qu'il rapprocha des Argonautes et des Nautiles, ce que personne n'avait fait avant lui. Lamarck ne suivit pas d'abord un aussi bon exemple ; dans son Système des Animaux sans vertèbres , il sépare en genres les trois divisions d'Aristotc ; mais tout en les réunissant aux Mol- lusques , il les place à la lêle des Mol- lusques nus céphalopodes oulimaci- fo rm.es , les éloignant des Nautiles et des Argonautes par toute la série des Coquilles univalves. Il est vrai que le beau Mémoire de Cuvier n'a- vait point encore paru; il ne fut pu- blié que l'année suivante. Un travail aussi important ne pouvait manquer de porter son heureuse influence dans l'esprit des classificateurs. Lamarck un des premiers en profita. Dans sa Philosophie zoologique , l'arrange- ment des Céphalopodes fut établi sur de bons principes , et les Argonautes y furent placés non loin des Poulpes, qui font partie des trois genres dont se compose la famille des Scpialées. Montfort , dans le Buffon de Sounini, avait déjà, à l'imitation de Cuvier , opéré ce rapprochement que per- sonne par la suite ne contesta plus. Le genre Poulpe resta donc caracté- risé d'après Cuvier et Lamarck. Ce ne fut que dans ces derniers temps POU que Leach proposa de faire un genre à part, déjà indiqué par Aristote et par Rondelet , pour les espèces qui n'ont qu'un seul rang de ventouses , tel que VOctopus moschalus : ce genre ne fut point adopté. Rafinesque , dans son petit Traité de Somiologie, pro- posa un genre Ocythoé pour les es- pèces qui ont deux bras palmés à l'ex- trémité. Blaiuville s'aperçut le pre- mier que ce genre avait été fait sur le Poulpe de l'Argonaute trouvé sans coquille. Après un examen très-ap- profondi , Blainville, dans un Mé- moire d'un haut intérêt , combattit l'opinion généralement reçue, que le Poulpe que l'on trouve rlans la co- quille de l'Argonaute eu fût le véri- table constructeur. S'appuyant des principes les plus incontestables et des raisonnemeus qui en découlent , agissant par conséquent dans les rè- gles d'une saine logique, il a pré- tendu qu'un Animal Mollusque sans manteau , dont le corps n'a point la forme de la coquille qu'on lui attri- bue, qui a le corps coloré d'une toute autre manière que cette coquille , qui n'a avec elle aucune adhérence , qui peut même s'en passer comme le prouve aussi bien le genre Ocy- thoé qu'une observation de Ranzani; qu'un Animal enfin qui quitte sa coquille dans les momens de danger , ne peut être considéré autrement qu'un parasite qui s'empare d'une habitation qui lui est étrangère et dont le véritable habitant jusqu'ici n'est pas connu. Comment en effet, demande Blainville , concilier ce qui a lieu à l'égard du Poulpe de l'Argo- naute avec ce qui existe dans tous les autres Mollusques ? Comment conce- voir qu'un Animal qui peut quitter sa coquille, eu supposant même qu'il la retrouvât , pourra s'y replacer d'une manière si exactement scmbla- ble, que cette coquille si mince, si fragile , n'éprouvera aucune sorte d'irrégularité? H nous semble que Blainville (et les personnes qui ont adopté son opinion) a, dans le cas où clic ne serait pas conforme à des faits bien observés, le grand avan- FOU rage sur ses adversaires d'avoir posé des bases solides à son raisonnement [ et de ue point admettre tics faits si t extraordinaires , si peu dans les prîn- i cipes établis pour les Mollusques , on I peut même dire tellement contraires j à ce qui est connu , qu'il est de toute i raison de les rejeter jusqu'à ce que i le contraire soit prouvé jusqu'à i'évi- i dence par des hommes digues de cou- t fiance par leur savoir et leur bonne I foi. Les adversaires de Blaîu ville s'ap- jpuient pour le combattre de quel- i ques faits qui sont loin d'être con- < cluans comme ceux qu'il allègue en ( sa faveur. Il sont forcés d'admettre i un grand nombre d'bypollièses cou- ' tradictoires avec ce que la science a i de plus positif dans ses principes i qu'ils sont obligés d'admettre. Il en : résulte pour eux une position d'au- tant plus d ^avantageuse, qu'ils n'ont point un fait capital en leur faveur, ii une observation directe autrement établie que par ouï-dire, ou man- quant des circonstances concluantes dans des observations si importantes. On ne peut pas dire qu'il en soit de ceci comme de certaines questions oiseuses , puisqu'il s'agit de savoir si la science des Mollusques aura ou n'aura pas de principes fixes comme toutes les autres branches de la zoo- logie. Voici cependant ce que les ad- versaires de l'opinion de Blainville allèguent en leur faveur: On trouve, disent-ils , une espèce de Poulpe dans chaque espèce d'Argonaute; ce qui prouve seulement, selon nous, que dans les mers oii les observations ont été faites , il y a une espèce de Poulpe et une espèce d'Argonaute dont il prend la coquille. Si l'on disait : Dans tel parage il y a deux espèces de Poulpes dont la coquille est toujours la même pour chacun d'eux , cette observation aurait quelque poids; niais dans l'état oii elle se présente, cette question ne prouve rien. On prétend que l'Animal a une position constante dans sa coquille, que les ventouses des deux bras palmés ré- pondent aux tubercules de la co- quille , ce qui n'aurait pas lieu si POU a5i l'Animal était un parasite. Il paraît, d'après Blainville qui a eu occasion d'observer plusieurs Poulpes encore contenus dans leurs coquilles et qui n'en avaient point été dérangés , qu'il n'en est pas ainsi. Ou peut même s'en assurer par la comparaison entre elles des descriptions que les auteurs ont données de cet Animal. Il eu est peu qui s'accordent. Et quant à la correspondance des ventouses aux tu- bercules, circonstance par laquelle on a expliqué la formation et la grande légularité de ceux-ci , Blain- ville a opposé à ce fait uue obser- vation sans réplique. C'est un indi- vidu de Poulpe dans une coquille d'Argonaute, dont un des bras pal- més, coupé à la base, montrait une vieille cicatrice, et la régularité de la coquille n'en avait cependant pas soullèrt. On a vu , dit-on , la coquille dans l'œuf. Jusqu'à présent le fait ne s'est pas conljrmé. Plusieurs personnes ont observé ces œufs, et Blainville, qui en possède , n'a jamais vu de coquille ainsi que l'affirment aussi plusieurs autres habiles observateurs. Cependant on a assuré que le célèbre Poli, avant sa mort, avait fait une suite d'expériences sur les œufs à dif- férons âges, qu'il avait reconnu la coquille, et que le Mollusque sortait de l'œuf avec elle. Si ce fait se con- iirme, il n'y aura absolument rien à répondre; mais depuis long-temps il a été annoncé , et depuis il n'en a plus été question. Cependant un jeune zoologiste très-instruit, l'un des collaborateurs de ce Dictionnaire, de retour d'un voyage qu'il fit à Na- ples, nous a assuré tout dernièrement ue Dellachiaje , anatomiste des plus istingués, le continuateur de Poli, avait observé ce fait avec tout le soin désirable, et avait fait faire une série de dessins magnifiques, qui seront publiés prochainement dans le troi- sième et dernier volume du bel ou- vrage de Poli. Nous attendons avec impatience la publication de ce fait qui mettra un terme à cette discus-- siou. Nous pouvons le répéter , quand. 2.r>3 POU même il se confirmerait, cela n'em- pêcherait pas Blainville et les zoolo- gistes qui ont adopté son opinion d'avsir raisonné logiquement d'après •des principes incontestables , ce que ne peuvent dire leurs adversaires. D après ce qui précède, il était bien naturel que Blainville, conformé- ment à son opinion , plaçât le genre Argonaute comme section des Poul- pes à l'égal des Elédones. Les mœurs des Poulpes ne parais- sent pas différer beaucoup de celles des Sèches et des Calmars ; cepen- dant ils sont moins bien disposés pour la nage , mais ils sont mieux or- ganisés pour la marche; aussi se tien- nent-ils presque toujours au fond de l'eau , près des rivages où ils se ca- chent dans le creux des rochers. Ils se cachent ou gagnent la haute mer pendant l'hiver, car on n'en trouve presque pas pendant cette saison; on dit pourtant que c'est le temps de leur accouplement, ce qui est peu pro- bable. Ils sont très-abondans sur les côtes , vers le printemps , où ils font une très-grande destruction de Crus- tacés , ce qui fait un véritable tort aux pêcheurs , parce qu'ils se jettent de préférence sur ceux qui sont les plus recherchés pour la nourriture de l'Homme. Ces Mollusques eux- mêmes servent de nourriture, si ce n'est délicate, du moins abondante. Comme la chair en est ferme et dure, elle a besoin d'être fortement battue pour devenir plus tendre et de plus facile digestion. Certains Poulpes peuvent, à ce qu'il paraît, atteindre à une taille assez' grande , mais il y a loin de là à la taille vraiment gigan- tesque qu'on attribue à quelques- uns d'entre eux. Monlfort s'est plu à rechercher tout ce qui a pu être dit sur ces Animaux fabuleux, soit chez les anciens , soit dans les temps de baibarie du moyen âge. Aidé de son imagination , il les a comparés à des îles , à des montagnes , surpassant en taille les plus grands Cétacés , capa- bles en urVmot de se jeter sur un na- vire et de le faire sombrer sous voile , tant par leur force que par leur pe- POU sauteur. De tels récits ne méritent aucune croyance, et nous ne savons ce que l'on doit le plus admirer ou de l'effronterie de l'auteur qui a pré- tendu faire croire aux naturalistes de tels récits ou les récits eux-mêmes. On a dit qu'il y avait des Poulpes as- sez grands pour faire périr un hom- me à la nage en empêchant ses mou- vemens par l'enlacement de ses bras. Cela ne présente rien d'impossible , d'autant qu'il est assez facile de s'ef- frayer lorsqu'on se sent en contact avec un Animal contre lequel il existe des préventions. Ou a assuré aussi que le contact des ventouses occa- sionait à la peau des irritations pus- tuleuses, quelquefois dangereuses. Cela a pu avoir lieu , mais il arrive plus souvent que la peau conserve seulement un peu de rougeur. Le genre Poulpe peut être caracté- risé de la manière suivante : corps plus ou moins globuleux, sans ex- pansion natatoire du manteau , ni corps protecteur dorsal , avec une tête fort grosse pourvue, autour de la bouche, de quatre paires seulement d'appendices teutaculaires très-con- sidérables , garnis d'un ou. de deux rangs de ventouses dont le bord est constamment musculaire. Le nombre des espèces connues de ce genre est encore peu considérable. Il n'est pas douteux qu'il ne s'aug- mente considérablement, puisqu'on en trouve dans toutes les mers. La- marck en a décrit quatre seulement. Blainville, dans l'article Poulie du Dictionnaire des Sciences naturelles, en indique un plus grand nombre dont quelques-unes nous semblent douteuses. Si ce que dit Rafinesque est vrai, les auteurs auraient con- fondu jusqu'à neuf espèces bien dis- tinctes dans le seul Octopus vulgaris ; cela paraît peu probable , et surtout que toutes soient de la même mer. Poulpe commun , Octopus vulgaris, Lamk. , Mém. de la Sociét. d'Hist. natur. , p. 18 ; Encycl. , pl. 76 , fig- 1,2; Sepia Octopus , L. , Gmel . , p. 5i4g , n. 1 ; Tolypus Octopus , Ron- delet, Pis., p. 5x3, très-commun / POU ilans les mers d'Europe. Poulpe gra- S nuleux , Octopus granulatus , Laink., I Anim. sans vert. T. vu , p. 658 , n. : a ; ibid. , Lamk. , loc. cit. , p. 20 , ou • Sepia n/gosa? Bosc , Act. Soc. Hist. 1 natur. , p. 24, tab. 5, fig. 1, a. t PouLi'E cirriieux, Octopus cirrlto- l sus, Lamk. , loc. cit. , n. 5 ; ibid. , 1 Mëm. , p. 21 , pl. 1 , fig. 2 , a , b. Es- [ pèce fort rare dont on ignore la pa- i trie. Poulpe musqué, Octopus mos- 1 chatus , Lamk. , lue. cit. , n. 4 ; ibid. , ' Mém. , pl. 2,1; Rondelet , Pis. , p. ! 373. Troisième espèce de Poulpe à un seul rang de ventouses. On le trouve i dans la Méditerranée. (D..H.) * POULS, zool. V. Abtères. POUMA ou PUMA. mam. Nom de ■pays du Cougar, espèce du genre I Chat. V. ce mot. (n.) POUMELLE. bot. crypt. L'un des noms vulgaires de VAgaricus procerus , espèce mangeable. (B.) POUMERGUE et POCMËRIN- GUE. pois. Noms vulgaires du Spa- rus auratus sur quelques rivages. ' (B.) POUMON MARIN ou POUMON DE MER. acal. Nom vulgaire de plusieurs espèces de Méduses. (e. D..L.) POUMONS. Pulmones. zool. Les orgaues de la respiration aérienne chez les Mammifères , les Oiseaux et les Reptiles, V- ces mots et l'article Respiration, dans lequel on mon- trera ce qu'il y a de semblable et ce qu'il y a de différent entre les Pou- mons, les branchies et les trachées. Quelques Invertébrés de différentes classes ont aussi des organes de res- piration aérienne que l'on a compa- rés , avec juste raison , aux Poumons des Animaux supérieurs , et qui ont reçu le même nom. Parmi les Pois- sons , un seul genre a , jusqu'à ce . jour , présenté des organes que leur struclure et leur disposition permet- tent de leur comparer : c'est le genre Hétérobranche de Geoffroy Saint- Hilairc, appartenant à la famille des Siluroïdcs ( P'. Silure) , et jusqu'ici pou m composé seulement des deux espèces figurées par Geoffroy Saint-IIilaire , et décrites par nous dans le grand ouvrage sur l'Egypte , sous les noms d' Heterobraitchus anguillaris et à'IJe- terobianclius bidu/satis. (is. G. ST.-11.) * POUNBO. bot. piian. L'un des noms de pays du Garduquia tomen- tosa de Kunth. (b.) POUPART. crust. L'un des noms vulgaires dn Cancer Pagurus. (b.) POUPARTIA. Poi/partia. bot. piian. Commcrson a donné ce nom à un Arbrisseau originaire rie l'île rie Mascareigne , ct-qui appartient à la famille des Térébinlliacées , tribu des Spondiacées de Kunth. Le Pou- partia buibunica , la seule espèce qui compose ce genre, est un Arbrisseau ayant des feuilles alternes, impari- pinnées , composées de neuf folioles disposées par paiie. Les (leurs for- ment des grappes axillaires et termi- nales; elles sont unisexuées, dioï- ques; les mâles offrent un calice à cinq divisions elliptiques concaves ; une corolle de cinq pétales sessiles et égaux , insérés à un disque hypo- gyne ; dix étamines attachées soiis le disque et moitié plus courtes que les pétales; les fleurs femelles offrent un calice persistant , un ovaire à deux loges, contenant chacune un ovule, attaché et pendant à la partie supé- rieure de la cloison. Le fruit est une drupe contenant une noix osseuse; les graines sont un peu comprimées, renfermant un embryon sans endo- sperme. (a. h.) * POUPÉE, micr. Espèces des gen- res Histrionelle et Enchélide. V. ces mots. (b.) POUPON, bot. phan. Même chose que Pépons , et quelquefois ancien- nement synonyme de Melon. (11.) * POUPON NOBLE, pois. L'un des noms vulgaires du Balislc Ca- prisque. V. Balistb. (b.) POURCEAU, mam. Syn. de Co- chon. /'". ce mot. On a étendu ce nom au Hérisson qu'on appelle quel- a54 -POU quefois Pourceau ferré , au Mar- souin appelé Pourceau de mer. (b.) * POURCIÏLANE et POUR- CH AILLE, bot. phan. Vieux noms du Pourpier. V. ce mot. (b.) * POURE. moll. C'est le nom que porte clans l'île de Rotouma l'Ovule OËuf de Léda , que presque lous les insulaires de la mer du Sud affec- tionnent pour former de gros colliers ou divers autres ornemens destinés à cacher à demi leur nudité, (LE;S.) *PODROKOU.ma.m. Leshabitans de la Nouvelle-Zélande se servent de •ce nom pour désigner les Chèvres que les navigateurs européens ont intro- duites dans leur île. (less.) PODROUMA. rot. pii an. Aublet a nommé ainsi un genre encore fort mal connu, qui'offre des (leurs dioï- ques; les Heurs femelles se compo- sent d'un ovaire ovoïde, comprimé, terminé par un stigmate discoïde , strié et crénelé, sans calice ni corolle; cet ovaire devient une capsule ovoïde, uniloculaire , s'ouvrant en deux val- ves et contenant une seule graine. On ne connaît point encore les fleurs mâles. Le Pourouma guianensis , Aublet, Plant. Guian., 5, p. 892, t. 54i , est. un très-grand Arbre, portant des feuilles alternes , trilo- bées, rudes à leur face supérieure, blanchâtres et velues à l'inférieure; ces feuilles sont enveloppées , avant leur déroulement , dans une grande stipule membraneuse. Ce genre pa- raît appartenir à la famille des Urti- cées. (a. r.) POURPAIROLLE. bot. phan. Le Sorgho en quelques cantous de la France centrale. (B0 POURPIER . Torlulaca. bot. phan. Principal genre de la famille des Por- lulacées , établi par Tournefort et adopté par Linné qui l'a pincé dans la Dodécandrie Monogynie. Ce dernier auteur avait formé, sous le nom de Meridiana, un genre qui avait pour :ïype sou Portu/aca quadrifida ; mais POU il fut abandonné par Linné fils et par la plupart des auteurs , excep- té Schrank. D'un autre côté , Thun- berg décrivit, sous le nom de Por- tulaca fruticosa, une Plante du Cap que Jacquin a érigée en un genre particulier et nommée Portulacaria.. V • ce mot. Dans le troisième volume de son Pivdromus syslematis Kege- tabiiuim, DeCandollc admet le genre Portulaca tel que l'établit Tourne- fort, et il le caractérise ainsi : calice ou libre ou adhérent à la base de l'ovaire , divisé profondément en deux parties , finissant par se fendre circulairement à la base; corolle à quatre ou six pétales égaux, libres ou réunis légèrement entre eux à la base, et insérés sur le calice; huit à quinze élamines dont les filets sont libres, ou quelquefois soudés avec la base de la corolle; ovaire presque rond, surmonté d'un stylé divisé au sommet en trois à six par- ties , ou surmonté de trois à huit stig- mates allongés ; capsule presque glo- buleuse, uniloculaire, fendue circu- lairement par le milieu comme une boîte à savonnette ; graines nom- breuses attachées à un placenta cen- tral. Ce genre se compose de plus de quinze espèces qui croissent dnns les climats chauds des diverses contrées du globe ; la plupart d'entre elles sont indigènes de l'Amérique méri- dionale et des Antilles. Ce sont des Plantes herbacées , charnues , cou- chées à terre ou très-basses ; leurs feuilles sont éparses , très-entières, épaisses , souvent munies de poils dans les aisselles, fasciculées ou ver- ticillées autour des fleurs. Celles-ci s'ouvrent ordinairement par l'effet de la lumière solaire de neuf heures à midi. On considère comme type du genre : Le Pourpier des cuisines , Portulaca oleracea , L. , Plante que l'on dit originaire des Indes, mais qui est maintenant naturalisée et comme spontanée dans les lieux voisins des jardins potagers de toute l'Europe. Cette espèce offie plu- sieurs variétés , les unes à feuilles larges, les autres à feuilles vertes ou POU POU jaunâtres ; cette dernière a reçu des jardiniers le nom de Pourpier doré. L Le Pourpier a une saveur un peu âcre qui se dissipe par la cuisson ; on le : mange en salade , ou cuit el assai- ? souné de diverses manières. Ses fcuil- 1 les mâchées passent pour délersives «des ulcères de la bouche, et pour ; auliscorbutiques. ' (c.N.) On a étendu le nom de Pourpier ; à des Végétaux qui n'apparlieunent [ pas au genre Portulaca , et appelé : Pourpier aquatique (petit), le , Monlia fonlana. Pourpier de bois , les Pcpéroinics t dans les Antilles Pourpier de Cheval, le Trian- I thema tnonogyna dans les colonies. Pourpier de mer , 1' ' /I triplex Ha- i limus et le Crassula Cotylédon. (D.) POURPIÈRE. rot. i'hax. Le Pe- l plis Poitula , L. (b.) POURPOIS. MAM.?P0is.?Le pré- 1 tendu Poisson dont on recherchait la i chair à Paris, sous ce nom du dou- . zième siècle, paraît clic le Marsouin. (u.) POURPRE. Purpura, molu. Genre i établi par Lamarck (Hist. des Anim. - sans vert. T. vu , p. aââj aux dépens des Buccins et des Rochers, et carac- térisé de la manière suivante : co- • quille ovale, soit mulique, soit tu- I berculcuse ou anguleuse; ouverture i dilatée, se terminant inférieurcment i en une échancrurc oblique, subca- inaliculée; columcMc aplatie, linis- : saut en poinle à sa base. La coquille ■ des Pourpres se distingue essentielle- ment de celle de plusieurs des genres voisins par l'existence d'un canal à la base de l'ouverture , mais ce canal est très-court , et il conduit naturelle- ment à ce qu'on observe dans les Har- pes , les Buccins , etc. , dans lesquels il a complètement dispara. Adanson (Voy. au Sénég. , p. 100, pl. 7 , fig. . 1 ) a décrit sous le nom de Sakem l'A- nimal de la Pourpre Hémastome. Il nous apprend que la tête de l'Animal qui remplit la coquille est petite , eu égard au reste du corps; elle est cy- lindrique , de longueur cl de largeur presque égales. De son extrémité qui parait comme échancrée et creusée eu arc, sortent deux tentacules épais de figure conique et près de deux fois plus longs qu'elle. Ces tenta- cules sont renflés considérablement depuis leur racine jusqu'au milieu, cl coupés en dessous par un sillon qui en parcourt la lougueur. C'est sur ces appenliecs que les yeux sont placés au milieu de leur longueur et à leur côté externe; ils son! noirs , l'ort pe- tits et semblables à deux points qui ncsaillcnt point au dehors. La bouche se l'ait reconnaître par un petit trou ovale ouvert transversalement au- dessoiis de la tète vers son milieu. Il y a apparence qu'elle renferme une trompe ou une langue en forme de tuyau; le manteau consiste en une; membrane peu épaisse tapissant les parois intérieures de la coquille, sans s'étendre au dehors. Ce manleau est ondulé et comme légèrement frisé sur les bords; à sa partie supérieure, il se replie en un tuyau qui sort par l'é- chan entre de la coquille , se déjette à gauche et atteint en longueur le sixième de la coquille. Le pied est un gros muscle elliptique, obtus à ses extrémités, une l'ois plus long que large , et près de moitié plus court que la coquille. On remarque en des- sous deux sillons dont l'un traverse son extrémité antérieure pendant que l'autre parcourt sa longueur, en croi- sant le premier à angles droits. Le reste de sa surface est encore coupé d'un nombre infini de petits sillons longitudinaux. Lorsque l'Animal marche, ce pied cache la tête en dessous et une partie des tentacules. Un opercule mince et cartilagineux est attaché entre le manteau et le pied de l'Animal , un peu au-dessus du milieu de sa longueur. Il a la forme d'une demi-lune; sa longueur est double de sa largeur, et une fois moindre que celle de l'ouverture de la coquille; il la bouche cependant très-exactement en rentrant avec l'A- nimal jusqu'au milieu de la première spire qui se trouve beaucoup léliéeiu- dans cet endroit. Sa surface est lisse,, 256 POU d'un brun noir, et marquée de cinq sillons légèrement creusés en arc dont les coi nés sont tournées en haut. Adauson ajoute à celle description extérieure bien complète que les sexes sont bien distincls. Blainville a aussi décrit l'Animal des Pourpres ; sa des- cription s'accorde avec celle d'Adan- son ; de plus , il parle des branchies qui sont au nombre de deux, pec- tiniforrnes, presque parallèles; la droite plus grande que la gauche. Le nom de Pourpre, appliqué par La- marclc à un genre distinct , avait été employé, antérieurement par un grand nombre d'auteurs , et surtout par ceux de l'antiquité, pour dési- gner certaines Coquilles qui four- nissaient des couleurs plus ou moins rouges. Tout le monde a entendu parler de la Pourpre des anciens et au coquillage qui la fournissait. Cette espèce de Coquille , qu'on croit avoir retrouvée, n'appartient pas au genre Pourpre de Lamarck, mais à celui de Rocher {V. ce mot); c'est probable- ment le Murex B ranci aris. Quoi qu'il en soit, plusieurs espèces du genre Pourpre de Lamarck sont pourvues d'un appareil qui sécrète une matière colorante dont on ne paraît tirer au- cun usage important. On connaîtplus de cinquante espèces vivantes et pro- venant de l'océan Indien et Atlanti- que, de la Méditerranée, des mers de la Nouvelle-Zélande, de la Nou- velle-Hollande , etc. Les plus con- nues sont : La Pourpre persique, P. persica, vulgairement Conque persique. La Pourpre antique , P. paluta. Co- lumna a prétendu avoirretrouvé dans cette espèce la Pourpre des anciens; mais cette opinion a été réfutée. On la trouve en très-grande quantité dans l'Océan et dans la Méditerranée, et elle répand eu abondance une cou- leur pourpre. La Pourpre CoN3UL , P. Consul , c'est la pl us grandedes es- pèces connues. La Poukpre a tein- ture, P . lapillus , 1, ès-commuue sur nos côtes. Elle fournit une couleur pourpre ou cramoisie qui a été mise en usage, mais à laquelle on a rc- POU nonce depuis la découverte de la Co- chenille. La Pourpre hémastome , P. liœmastoma, de l'océan Atlan- tique , et dont Adanson a décrit l'Animal sous le nom de Sakern. (aud.) POURPRIER. moll. L'Animal des Pourpres. (e.) PODRRAGNE. rot. phan. Et non Pourague. L ' Asphodelus Jistulosus , dans une partie de la Provence, (b.) PODRRETIE. Pourretia. bot. phan. Genre de la famille des Bom- b^icécs de Kunth et de la Monadel- phie Polyandrie, L. , établi par Will- denow ( Species Plant. , 3 , p. 844 ) , et ainsi caractérisé : calice nu, di- visé profondément eu cinq segmeus, campanulé et persistant; corolle à cinq pétales; élamines nombreuses, soudées par leurs filets en un cy- lindre découpé au sommet en cinq faisceaux, à anthères uniloculaires ; stigmate capité ; capsule coriace , membraneuse, à cinq ailes foliacées, trèi-grande, uniloculaire, indéhiscen- te, à loges monospermes, la plupart avortées: cotylédons chiffonués. Ce genre avait été nommé Cauanillesia par Ruiz et Pavou. Kunth est le seul , parmi les botanistes d'aujour-^ d'hui, qui ait adopté cette dernière dénomination ; on l'a rejetée à cause de l'existence antérieure d'un genre dédié à Cavanilles par Thunberg. V. Cavanilla. Le Pourretia arbo- rea , Willd. ; Cavanillesia umbel- lata, RmzetPav., Prod. Fl. Peruu., lab. 20, est un Arbre dont le tronc est épais et comme renflé vers son milieu , le bois fongueux , les feuil- les cordiformes , les fleurs rouges , très- fugaces et disposées en ombel- .les ; il croît dans les Andes du Pé- rou. Humboldt et Bonpland ( Plant, équinox. , a, p. 162, tab. i55) ont décrit et figuré une seconde espèce sous le nom de Pourretia platanifolia. Ses feuilles sont presque ppltées , à cina ou sept lobes; ses (leurs ont les pétales couleur de chair et couverts extérieurement d'un coton couleur de rouille. Cet Arbre croît dans la POU [I •rovince de Carthagène dans l'Arné- i ique méridionale. Ruiz et Pavon ont établi un genre m°ourretia qui a été réuni au Pit- II airnia. V. ce mot. (G..N.) POUSSEPIED. ciBRH. Pour Pouce- | Hed. V. ce mot. (B.) POUSSIÈRE FÉCONDANTE, bot. ■irn an . V. Pollen. POUTALETJE. bot. ru an. Il est I lifficile de dire à quel genre se rap- I iorte la Plante décrite et figurée sous Ie:e nom par Rheede (Hurt. Malab. , I » , tab. 57 ) ; néanmoins quelques au- It'.eurs ont cru y reconnaître le Law- I onia , d'autres le Petesia. F", ces nnots. (g..n.) POUTARQTJE. fois. V. Boutab- >2UE. POUTERIE. Pouteria. bot. phan. .Genre de la famille des Ebéuacées, Établi par Aublet qui lui donne >pour caractères : un calice persistant, ii quatre lobes; une corolle mono- apétale, tubuleuse, renflée, à quatre Idivisions terminées chacune par une joie ; quatre étamines insérées au fond de la corolle ; un ovaire libre , terminé par un style simple et un stigmate quadrilobé; le fruit est une capsule ovoïde , hispide , à quatre loges, s'ouvraut en quatre valves et contenant chacune une graine enve- I loppée de pulpe. Ce genre est le même qque le Chœlocarpus de Schreber ; on idoit aussi y réunir le Labatia de SSwartz. Il se compose d'Arbres ou 'd'Arbustes tous originaires d'Amé- irique, ayant leurs fleurs réunies en (■petit nombre aux aisselles des feuil- iles. (a.b.) POUZZOLANE, min. etGÉOL. Pouzzolite ou Pozzolitc lapillil'orme , I Cordier. Sorte de lave pyroxénique altérée, provenant de la décomposi- tion des Scories, et qui , vue à la 1 loupe , offre un aspect terreux. Le I type de cette espèce de Rocbe est celte matière pulvérulente d'un brun rouge foncé ou d'un gris plus ou moins sombre que l'on tire de Pouz- zoles, près de Naplcs , où il s'en est tome xtv. POZ 2 5 7 formé des dépôts immenses, et qui est extrêmement précieuse pour les arts. Son caractère essentiel , celui qui en fait toute la valeur , est la pro- priété dont elle jouit de former, avec la Chaux et le Sable commun , des mortiers qui durcissent sous l'eau en très-peu de temps , et qui s'opposent aux infiltrations. On eu dislingue deux variétés principales; l'une est la Pouzzolane poreuse , friable , rude au toucher et magnétique , com- posée de Silice , d'Alumine , de Chaux , de Magnésie , de Soude, de Fer titane et d'Eau ; c'est V Arena des anciens que l'on trouve en abondance à Baies, àPouzzoles , àNaplesclà Ro- me. Son exploitation , pendant de lon- gues années , aux portes de cette der- nièreville ,a donné naissance à cesim- menses carrières connues sous le nom de Catacombes. L'autre est la Pouz- zolane argileuse que l'on trouve aux environs du cratère de l'Etna , et dans les volcans éteints d'Italie, de l'Au- vergne et du Brisgaw. (0. del.) POUZZOLITE ou POZZOLITE. min. et géol. Nom donné par Cor- dier à une variété de Pouzzolane ou de Scorie décomposée qui s'offre en couches, et jouit d'un certain degré de consistance. Ses couleurs sont va- riables ; elle est amygdalairc ou frag- mentaire, et renferme souvent des cristaux disséminés. V~. Pouzzolane. (g. del.) POXOS. bot. cryft. On ne peut guère savoir quel ChampignonThéo- phraste désignait sous ce nom ; mais on y a vu une Pezize. (b.) * POYER. bot. piian. Nom de pays du Bigiwnia pcntaphylla , L. (u.) POZOA. bot. phan. Lagasca(jVbe. Gen. et Spee., p. i3, n. 16.Î) a établi sons ce nom un genre qui appartient à la famille des Ombellifèrcs , et qui a été placé par Sprengel [in Rœmer et Schitlles Syst. Veget., vol. 6) à la suite de V Astrantia. Voici les carac- tères qui lui sont assignés : ombelle simple; involuerc plus grand que l'ombelle, crénelé-denté , à plusieurs nervures , et de consistance un peu. '7 a58 PRA coriace. Corolle dont les pétales sont entiers. Fruit prismatique tétragone, couronné par les deuts du calice. Le Pozoa coriacea , Lagasc. , loc. cit., est une Plante herbacée , à feuilles simples , cunéiformes , profondément dentées au sommet, longuement pé- tiolées , coriaces , et à cinq nervures. Cette Plante croît dans les Andes de l'Amérique méridionale. (g..n.) PRAEDATRIX. ois. (Vieillot.) Syn. de Stercoraire. V. ce mot. (u.) * PRAESEPIDM. bot. fiian. An- cien nom du Chardon bénit. [u.) PRANIZE. Praniza. ciiust. Genre de l'ordre des Anrphipodes , famille des Décempèdes , établi par Leach et adopté par Latreille qui lui donne pour caractères : dix pieds onguicu- lés , sans pinces , et dont la longueur augmente graduellement en allant de devant en arrière ; quatre antennes sétacées, simples, courtes; tronc ou thorax divisé en trois segmens dont le dernier est très-grand, et porte les trois dernières paires de pieds; une paire à chacun des autres ; post-ab- domen ou queue de six segmens , avec quatre lames ou nageoires ci- liées au bout. Ce genre a été formé avec VO/iisctis cceritleatus de Monta- gu ; c'est la seule espèce connue jus- qu'à présent. Ce Crustacé a été repré- senté par Slabber (Recueil d'observ. microscop. , pl. i , fig. i). Moutagu l'a aussi figuré dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres. Enfin , ces figures ont été reproduites par Latreille dans l'Atlas de l'Ency- clopédie Méthodique, tab. 356 , fig. 28 et lab. 029, fig- 24. Ce Crustacé n'a pas plus de deux lignes de lon- gueur. (G ) •PRAROW. mam. On trouve cité sous ce nom , dans l'expédition au Missouri de Lewis et Clarke (p. 25, Irad. franc.) un Animal de la gros- seur à peu près du Cochon , de la même couleur , dont la tète ressem- ble à celle d'un Chien , dont les jam- bes sont courtes , et les pieds de de- vant armés de griffes dont quelques- PRA unes ont un pouce et demi de long J j et qui paraît être une espèce de Blai- reau. Ne serait-ce pas plutôt le Gulo . arclicus grossièrement décrit? (less.) | PRASE. min. V. Chuysoi'rase. * PRASIN. ois. Espèce du genre Gros-Bec. V, ce mot. (b.) PRASIOIDES, PRASIOS et PRA- SITIS. min. On rapporte à des va- riétés de Topaze, de Corindon et de Pcridot, les Pierres à qui l'on donnait ces noms. (b.) PRASIUM. bot. ph an. Genre de la famille des Labiées et de la Didy- namie Gymnospermie , L. , offrant les caractères suivans : calice tur- biné , presque campanule, à deux lèvres dont la supérieure est plus large elà trois dents, l'inférieure plus f>etite et à deux deuts ; corolle à deux èvres , la supérieure droite , concave, légèrement échaucrée , l'inférieure pendante, plus large, à trois lobes, celui du milieu plus long que les la- téraux; quatre étamines didynames dont les filets sont appliqués contre la lèvre supérieure de la corolle; ovaire quadrilobé , au centre duquel s'élève un style filiforme de la lon- gueur des étamines; fruit formé de quatre baies arrondies situées au fond du calice. Le genre Prasium est très-remarquable entre les Labiées par son fruit bacciforme. Linné l'a constitué sur deux Plantes qui crois- sent dans la Sicile, l'Italie méridio- nale et sur les côtes de Barbarie. Il les a décrites sous les noms de Pra- sium majus et P. minus. Ce sont des. Arbrisseaux très-rameux, hauts d'en- viron quatre à cinq- pieds , garnis de feuilles assez semblables à celles de la Mélisse officinale. Les fleurs, d'une couleur blanche ou d'un bleu tendre, sont peu nombreuses, terminales et axillaires. Walter, dans sa Flore de la Caroline, a décrit, sous les noms de Prasium purpurcum, coccineum et in- carnation, des Plantes qui se rappor- tent au genre Dracocephalum. V. ce mot. fc.N.) PRASOCURE. Prasocuris. ins. PRÂ. Genre de l'ordre des Coléoptères , .section des Tétramères, famille des Cycliques, tribu des Chrysomelines, établi par Latreille, et ayant pour caractères : corps allongé , presque .linéaire , au moins trois fois plus long , que large , déprimé ; tête presque ho- rizontale, un peu enchâssée dans le i corselet; antennes de onze articles, Mes cinq derniers formant une espèce ide massue allongée; les septième, lihuitième, neuvième et dixième , qui l'font partie de celte massue, scmi- :globuleusc , pas plus longs que lar- cges; labre coriace, court , assez tar- age, arrondi antérieurement; man- i dibules courtes, obtuses; màchoi- i res membraneuses, bifides; palpes courts , plus épais dans leur milieu ; i les maxillaires de quatre articles , les I labiaux de trois; lèvre plus étroite à .■sa base , ayant son extrémité arron- (die, dilatée , membraneuse; corselet ( carré ; écusson triangulaire , assez . grand ; élytres débordant peu l'abdo- imen; pénultième article des tarses ' bilobé. Ces Insectes vivent à l'état i de larve, dans l'intérieur des tiges I des Plantes aquatiques. L'Insecte parfait ronge les feuilles des mêmes Plantes. On ne connaît que peu d'espèces dans ce genre. La Prasocure de la Phellan- drie , Prasocuris Phcllandrii , Latr. ; Helodcs Phcllandrii , Payk. , Faun. suce. T. il , p. 84 , n. 1 ; Fabr. , Crio- ceris Phellandrii , Panz. , Faun. germ. , fasc. 85 , fig. 9. Elle est com- mune aux environs de Paris. (g.) PRASOIDE. min. Syn. de Péridot. V. ce mot. (b.) PRASON. bot. phan. Syn. ancien de Poireau, d'où les noms de Scorodu- Prason , A mpelo-P rason , Schœno — Prason , donnés à d'autres espèces du genre Ail. V. ce mot. (B.) PRASOPHYLLE. Prasophyllum. bot. thaï*. Genre établi par Robert Brown {Prodr. , 1 , p. 017) dans la famille des Orchidées , et dont toutes les espèces croissentdans la Nouvelle- Hollande. Ce sont des Herbes gla- bres , terrestres , ayant des bulbes PRA a5g entiers; une tige portant une seule feuille, au-dessous de laquelle sont une ou deux graines courtes ; la feuille , également engainante , est en général cylindrique et fistuleuse; les fleurs sont extrêmement petites et en épis ; leur calice est irrégulier; les trois divisions externes forment un casque placé vers la partie infé- rieure de la fleur; les deux divisions internes sont inéquilatérales ; le la- belle est supérieur, indivis, ongui- culé à sa base et sans éperon ; le gy- nostême est divisé supérieurement en deux parties latérales et membra- neuses; l'anthère est antérieure, per- sistante , à deux loges contenant cha- cune deux masses polliniques, pul- vérulentes et fixées au stigmate par leur sommet. Rob. Brown a décrit douze espèces de ce genre qui a des rapports , d'une part avec le genre Crantchis , et d'autre part avec le genre Genoplesium. (a.b.) * PRASSE. ois. L'un des noms vulgaires du Moineau, qu'on a étendu aux Bergeronnettes grise et jaune. (n.) * PRASSIUM. BOT. THAN. Qu'il IIC faut pas confondre avec Prasium. Pctiyer a mentionné sous ce nom une Labiée de Madras qui paraît appar- tenir au genre Ballote. (B.) PRATELLA. bot. crytt. V. Agaric. PR ATIA. bot. piian. Gaudichaud, dans sa Flore des îles Malouines ' appelle ainsi un genre de la famille des Lobéliacées , qui ofFre tous les caractères du genre I^obelia , mais qui a son fruit légèrement charnu. Nous pensons que le genre Pratia doit rester réuni au Lobelia. (a. «.) P RAT ICO LA. bot. ph.,n. (Ehrhart.) Syn. de Thaliclrum sim- plex . V. Pig a mot . (B . ) PRATINCOLA. ois. (Kramer. ) Syn. de Glareula austriaca. (b.) * PRAUNDS. crust. Nom donné par Leach à un genre correspondant aux Mysis de Latreille. V. Mysis ,'G.j a6o PRE * PRAXÈLIDE. Prcxelis. eot. fiian. Nouveau genre de la famille des Synanfhérées , tribu des Eupato- riées , proposé dans le Dictionnaire des Sciences naturelles par H. Cassini qui l'a ainsi caractérisé : involucre cylindracé ,àpeu près égal aux fleurs, très-caduc, composé de folioles im- briquées , appliquées , comme striées, presque membraneuses, les exté- rieures plus courtes, ovales, lan- céolées, acuminées, les intérieures oblongues , presque obtuses. Récep- tacle élevé, conique et nu. Calathide sans rayons , composée de fleurons nombreux , réguliers et hermaphro- dites. Ovaires oblongs , presque pen- tagones, hispidules, munis à la base d'un petit bourrelet presque cartila- gineux , surmontés d'une aigrette composée de poils nombreux et briè- vement plumeu^. Ce genre est voisin de VEupatorium dont il se distingue par son involucre très-caduc , et par son réceptacle conique fortélev^. Ces caractères ont paru suffisans à l'au- teur pour motiver l'établissement d'un genre nouveau aux dépens de l1 ' Eupatorium dont les espèces sont si nombreuses que leur étude devient de plus en plus difficile, et dont il convient par conséquent de resserrer les limites. La Plante qui a servi de type à Cassinî pour établir les carac- tères génériques , a reçu le nom de Praxelis villosa. Elle est herbacée , haute d'environ un pied , un peu ra- mifiée supérieurement, laineuse ou garnie de longs poils articulés. Les feuilles sont opposées , distantes, pé- tiolées , ovales , dentées en scie et hé- rissées .comme la tige , de longs poils. Les calathides sont peu nombreuses et comme paniculées au sommet de la tige et des rameaux. Cette Plante croît dans la Guiane française. (g..n.) » PRÉCIPITÉ ROUGE, min. chim. V. Mercure. PRÉCONSUL, ois. L'un des noms vulgaires du Larus glaucus. V. Mouette. (b.) PRÉFET, mot.l. Espèce du genre Cône, Conus prefectus. (b.) PRE * PRÉFLEURAISON . Prœfloratio. eot. phan. Ce nom , et celui d'Esti- I vation que l'on emploie quelquefois , signifie la manière d'être des diffé- rentes parties de la fleur avant son épanouissement. Cette considération est d'une très-haute importance , et fort souvent elle fournit un bon ca- | ractère pour la disposition de genres I en familles naturelles. Aussi les bo- tanistes modernes y attachent-ils une grande importance. Les expressions, I par lesquelles on exprime les diver- ses modifications de la Préfleuraison , peuvent s'appliquer à la fois, soit au calice , soit à la corolle , soit enfin au périanlhc simple. INous niions indi- quer ici celles de ces modifications qui se présentent le plus fréquemment: î 0 tantôt les sépales, les pétales ou les divisions du calice et de la corolle sont rapprochés et contigus bords à bords, à la manière des valves d'une capsule, et la Préfleuraison est dite valvaire , comme dans les Âraliacées, les sépales des Clématites, etc.; av les divisions du périanthe peuvent être imbriquées , quand elles sont très-nombreuses el qu'elles se recou- vrent mutuellement en partie les unes les autres à la manière des tuiles . d'un toit : cette disposition se re- marque par exemple dans un grand nombre de fleurs doubles; 3° on dit que la Préfleuraison est tordue, quand les parties du périanllie se recouvrent mutuellement entre elles par un de leurs côtés : c'est ce qu'on observe dans les pétales des Malvacées, de beaucoup de Caryophyllées , etc. ; 4° la corolle monopétale peut être pliée sur elle-même à la manière des filtres de papier, ainsi qu'on le voit dans les Convolvulacées et plusieurs Solanées; f>° les pétales sont quel- quefois chiffonnés {Prœfloratio cor- rugata) quand ils sont plies en tous sens et irrégulièrement , comme dans les Pavots, les Cistes, le Grenadier; r>° les pétales ou les divisions de la corolle peuvent être roulées en spi- rale , ainsi qu'on le remarque dans les Oxalis, les Apocynces , etc.; 7" enfin quand les pétales sont au nom- PRE brc de cinq, qu'il y en a deux exté- rieurs , deux intérieurs et un cin- quième qui recouvre les intérieurs .par un de ses côtés , tandis qu'il est recouvert de l'autre par les ex té- trieurs, on donne à ce mode le nom de F ré/Ieu raison quinconciale , ex.: Ja corolle de l'OEillet , le calice des iRosiers. (a.h.) * PREGA-DIOD. ins. V. Mante. * PRÉlIEjNSiPËDE. ois. Ce mot veut dire Pied préhenseur-, on l'a ap- pliqué aux Martinets qui ont le pouce versatile et qui se cramponnent aux îmurailles, mais il conviendrait beau- coup mieux aux Oiseaux grimpeurs. 1(1 est, au reste, peu usité. (i£s's.) PREHN1TE. min. Aussi nommé 'Chrysoprase et Chrysolilhe du Cap , Prase cristallisée, Bostrichite , Zéo- ilithe radiée. Substance vitreuse d'u- rne teinte plus ou moins verdâtre , [transparente, ou d'une translucidité nomme gélatineuse, d'une dureté imoyenne entre celles de l'Apatite et Idu Quartz , aisément fusible , pe- nsant spécifiquement 2,7. Ce Minéral u été rapporté du cap de lionne-Es- pérance , d'abord par le physicien '«Rochon , et quelques années après fiar le colonel Prehn , dont il porte e nom. C'est un double silicate de Chaux et d' Alumine , contenant : SSilice, 5o ; Alumine, 25; Cliaux, 25. Il renferme souvent un peu de itritoxide de Fer, qui y fait Ibnc- iitiou de principe colorant, et rem- place une portion d'Alumine. La Prehnite est souvent cristallisée ■en prismes rhomboïdaux ou rectan- gulaires, ordinairement très-courts , ( plus ou moins modifiés sur les arêtes ou sur les angles. Ces prismes ont | pour l'orme primitive un prisme droit, rhomboïdal , d'environ 102° 4o' et • 770 20' , dans lequel le côté de la base est à la hauteur à peu près com- 1 me 7 est à 5. Ce prisme se subdivise > dans le sens des petites diagonales de l ses bases ; le clivage parallèle à celles- 1 ci est le plus net. La cassure de la 1 Prehnite est ordinairement écailleu- : se; son éclat vitreux assez vif, et PRE a6 1 quelquefois un peu nacré. Soumise à l'action du chalumeau , elle se bour- soullle considérablement et fond en- suite eu un émail brunâtre. Elle est du nombre des, substances qui sont électriques par la chaleur; l'axe élec- trique est situé dans le sens de la pe- tite diagonale du prisme fondamen- tal. Ses principales variétés de for- mes sont : i° la l'rehnite cristalline, en prismes rhomboïdaux plus ou moins nets , ayant leurs faces souvent un peu courbées ; ils sont quelque- fois blanchâtres et presque incolores ; souvent olivâtres, d'un vert jaunâ- tre , d'un vert pomme ou d'un vert de poireau ; 2Q la Prehnite lamelli- forme ou la Koupholithe, sous-va- riété de la précédente dont le prisme est si court qu'il se réduit à de sim- ples lames tirant sur le jaunâtre ou le blanc sale, et ordinairement implantées dans leur gangue sur leurs tranches; 3° la Prehnite flabelli- forme ou conchoïde, composée de cristaux qui divergent par leurs gran- des faces à peu près rayons d'un éventail , comme les de manière que le tout présente souvent l'aspect d'une Coquille bivalve du genre des Cames; 4° la Prehnite entrelacée, composée de cristaux prismatiques qui sont comme enchevêtrés les uns dans les autres, et se réunissent deux à deux par leurs sommets sous un angle obtus d'environ i4o° ; 5° la l'rehnite fibreuse, à fibres droites, divergentes ou entrelacées , compo- sant souvent des globes, et par la réunion de ces globes , des masses mamelonnées; enfin, 6° la Prehnite compacte (Prehnite d'^Edelfors ou OEdclithc de Kirwan ). La Prehnite se rencontre dans deux sortes de terrain- différens. Dans les terrains primordiaux , où elle se montre tan- tôt en Cristaux implantés sur les pa- rois des cavités des Roches , tantôt en nids ou en veines plus ou moins puissantes au milieu de ces Roches , savoir : dans le Diorite du Dauphinéi au bourg d'Oysans, avec la Chlorite et l'Epidote ; dans un Stéaschislc , au pic d'Ercdlilz, près de Baréges , dans a6a PRE les Pyrénées , dans une roche dialla- gique,|au Mon te- Ferra to, en Tos- cane ; dans la Siénile , au Groenland. L'autre sorte de gisement de la Preh- nile a lieu dans les Roches pyrogè- nes , savoir : au milieu des Amygda- loïdes, à Oberstein, dans le Palati- nat , où le Cuivre natif et le Cuivre oxidulé raccompagnent; à Fassa , dans le Tyrol ; en Ecosse , et dans les îles Féroé, où elle s'associe à la Stilbite , à la Chabasie , etc. (g. Dfx.) PRÉLAT, moll. Espèce du genre Cône , Conus Prelatus. (n.) PRÈLE, ois. L'un des noms vul- gaires du Proyer. (b.) PRÊLE. Equiseturn. bot. crypt. {Equisétacées.) Ce genre constitue à lui seul la familledesEquisétacées, fa- mil le bien distincte néanmoins de tou- tes celles dont on peut la rapprocher, et qui n'a que des analogies assez éloignées avec les Fougères, les Ly- copodes et les Characées auprès des- quelles ou doit cependant la placer. Déjà distingué par les botanistes les plus anciens sous les noms à'Equi- selurn , et quelquefois à'Hippuris, il a été bien caractérisé par Linné , et placé parmi les Fougères. Willdenow en avait formé une section particu- lière de celte grande famille sous le nom de Gonopterides ; enfin , il fut considéré comme type d'une famille naturelle particulière par L.-C. Ri- chard et par tous les botanistes mo- dernes. Il a été l'objet de recherches nombreuses de la part d'Herlwig ( Theoria generationis ) , de Mirbel {Bull. Soc. Pàil.)', de Vaucher (Mo- nograp. des Prêles) , d'Agardh (Mém. du Mus.), et de Bischoff [Cryptog. Gewachse, 1818). Ces Plantes crois- sent ordinairement dans les terrains froids et profonds, souvenlmêmedans les lieux très-humides ; elles présen- tent une tige qui rampe horizontale- ment à une plus ou moins graude profondeur sous le sol ; cette tige est divisée de distance en dislance par des nœuds d'où naissent des gaines bien moins développées que celles des tiges aériennes cl des racines, ver- PRE ticillées , nombreuses , peu rameuses r qui sorlenl ordinairement deux par deux des tubercules placés à la base des gaines. Ces liges diffèrent encore des tiges aériennes en ce qu'elles ne présentent pas de cavité centrale , ou que cette cavité est beau- coup plus étroite. Outre les racines, il naît assez souvent des liges sou- terraines, des rameaux imparfaits , ovoïdes , quelquefois disposés en cha- pelets, pleins et solides , ressemblant à de véritables tubercules, de la gros- seur d'une noisette ; ces tubercules bien figurés par Bischoff ne sont évi- demment , comme les tubercules de la Pomme de terre, que des rameaux qui ont subi un moile de dévelop- pement particulier. De ces mêmes tiges rampantes, véritables rhizomes, sortent les tiges aériennes qui s'élè- vent au-dessus du sol, et portent les ra- meaux et les fructifications. Ces liges fisluleuses présentent, à des dislances assez régulières, des nœuds formés par des diaphragmes transversaux ; c'est du point de la surface qui cor- respond à ces articulations que nais- sent des gaînes très-régulières , cy- lindriques , embrassant étroitement la tige , et terminées supérieurement par un nombre plus ou moins consi- dérable de dents aiguës, mais sou- vent en partie desséchées ; la tige montre intérieurement , outre la ca- vité centrale qui la parcourt, un ou deux rangs de cavités tubuleuses pla- cées très-régulièrement vers la cir- conférence; ces cavités sont eu rap- port avec les stries qu'on remarque sur la surface extérieure, mais ce ne sont pas des vaisseaux, car elles sont iuterrompues à chaque nœud; les vrais vaisseaux, en petit nombre, sont placés autour des plus intérieures de ces lacunes cylindriques : ce sout des vaisseaux annelés , très-bien ca- ractérisés; ou n'en aperçoit pas d'au- tres; tout le reste de la Plante n'est formé que de tissu cellulaire plus ou moins allongé , et souvent rempli de matière verte' vers la surface; cette surface est recouverte par un épi- derme qui, dans les espèces dont la PRE tige est verte , est percé de stomates ou pores corticaux assez nombreux , disposés en séries longitudinales. Les rameaux naissent en verticillcs plus i ou moins complets autour des articu- lations ; ces rameaux offrent à peu I près la même structure que les liges, .-mais ils paraissent pleins; ils sont .également articulés, et leurs artîcu- ; lations sont environnées de gaînes plus coin tes, et à trois, quatre, cinq ■ ■ou six dents. La fructification de ces ( Plantes singulières consiste en épis •..terminaux qui , le plus souvent , un'existent qu'à l'extrémité des tiges □principales qui , quelquefois cepen- .idant , se développent aussi à l'éxlfé- nnité des rameaux; ces épis sont for- ;unés d'écaillés peltécs , disposées eu werticilles plus ou moins réguliers. (.Chaque écadle représente un disque Me plus souvent à peu près hexagone, [ porté sur un pédicelle central , et sou- tenant à la surface inférieure six ou Ihuit sacs membraneux qui contien- nent les corps reproducteurs. A la ; maturité, on voit ces écailles s'écar- t ter , les sacs qu'ils supportent s'ou- rVrir par une t'ente longitudinale du .■côté qui correspond au pédicelle de : l'écaillé , et une poussière abondante Id'un gris verdâtre s'échapper de ces - sacs. En examinant cette poussière iau microscope, on voit qu'elle est t composée de grains verts assez gros , i >sphériques , donnant attache sur un • ides points de leur surface à deux fila- • i mens disposés en croix et se termi- ■ i nant à chacune de leur extrémité par t i un repliement en forme de spatuie; ( ( chaque grain paraît ainsi supporter t i quatre hlamcns tubuleux et mem- < I braneux spatulés. Les filamens, très- I 1 hygroscopiques , s'enroulent par l'in- ; I fluence de l'humidité autour du glo- ;l I bule vert; la sécheresse, au con- | i traire, les fait étaler, et détermine i eneuxdesmouvemcnsconlinuels. Ces ,1 mêmes filamens renferment particu- u fièrement dans leur extrémité Spatu- ]t lée des granules nombreux très-lins K qu'IIcdwig avait déjà bien figurés et j, qu'on trouve en grande quantité à j, leur surface sans qu'on sache bien PRE 265 comment ils en sortent. Hcdwig avait déjà considéré chaque filament avec ses granules comme l'organe mâle, mais il les avait assimilés à des an- thères remplies de pollen, opinion qu'il est dillicile d'admettre, car ces sacs membraneux n'ont la structure d'aucune anthère connue, et les gra- nules qu'elle renferme sont bien plus ténus que ceux qui constituent le pollen. L'analogie seule indiquait donc que ces filamens renflés avaient beaucoup plus d'analogie avec les grains de pollen eux-mêmes , et les granules qu'ils contiennent avec les granules spermatiques des Plantes phanérogames (f. notre Mém. sur la génération des Végétaux phanéro- games , Ann. des Scienc. nalur. T. Xii): mais une observation nouvelle confirme celte idée , car ces petits granules , qui ont à peine '/Goo à '/:oo de millimètrede diamètre, sont doués des mêmes mouvemens que nous avons observés sur les Granules spermatiques des Plantes phanéro- games, et ces mouvemens nous ont paru même plus vifs que dans la plu- part des Plantes que nous avions dé- jà observées. On ne peut donc plus douter que ces granules ne soient les corpuscules fécondans de ces Plantes, et les sacs qui les renferment les analogues des grains de pollen; quant au globule vert qui les porte, sa germination observée par Agardh, Vaucher et Bischoff, prouve bien qu'il renferme l'embryon ; mais sa véritable organi- sation est peu connue, car sa peti- tesse le soustrait à une véritable ana- tomie. Hedwig remarqua que le dé- veloppement de cette partie n'avait lieu que plus tard que celui des fila- mens spatulés, et que, dans sa jeu- nesse, ce globule présentait, sur le point opposé à celui qui donne at- tache à ces filamens , un petit mame- lon saillant; ces considérations lui firent regarder ce corps comme un ovaire surmonté d'un stigmate qui disparaissait après la fécondation, lorsque l'embryon se développait; mais la simplicité de structure de ce 264 PRE petit corps, dans lequel on ne peut reconnaître que des granules amyla- cés , comme dans les graines des Clia- ra et d'autres Plantes cryptogames, porterait à le considérer plutôt comme un ovule nu, et peut-être même comme l'amande de l'ovule seule- ment surmonté de son mamelon d'im- prégnation , se transformant ensuite en une graine nue composée de l'em- bryon et d'un périsperme amylacé abondant. Telle est la manière qui nous paraît la plus naturelle de con- cevoir le mode de reproduction de ces Plantes. Ces séminulcs donnent naissance en germant à des filamens radicellaires très-fins et confervoï- des , et à d'autres filamens courts , dressés , irréguliers , sortes d'appen- dices colylédonaires du centre des- quels naît la jeune tige. Ces Plantes , dont nous venons de faire connaître d'une manière géné- rale l'organisation , présentent des modifications nombreuses dans leur structure extérieure. Tantôt leurs ti- ges sont simples et nues ou peu ra- meuses ; d'autres fois elles sont cou- vertes d'une infinité de rameaux ver- ticillés simples ou même subdivisés; les fructifications sont le plus souvent portées sur des tiges semblables à celles qui en sont dépourvues ; dans quelques espèces, au contraire, elles sont soutenues par des tiges d'un as- pect tout-à-fait différent , car ces tiges fructifères sont brunes, privées de rameaux et entourées de gaines gran- des et larges, tandis que les tiges sté- riles sont vertes et très-rameuses. Cette considération a servi à clas- ser les Prêles en deux sections : celles à tige fructifère différente des tiges stériles, et celles parmi lesquelles les deux sortes de tiges ne diffèrent Sas. Le nombre et la forme des ents, et la structure de l'épiderme sont ensuite les meilleurs caractè- res pour distinguer les espèces. Ces espèces , assez nombreuses, croissent dans toutes les parties du globe. La Nouvelle-Hollande est la seule ré- gion ou on n'en connaisse pas. On en trouve jusqu'en Laponie et sous l'é- PRE quateur.' On remarque cependant que ces Plantes ne s'élèvent pas très-haut dans les Alpes, et qu'elles atteignent une taille d'autant plus considérable qu'elles croissent dans des climats plus chauds. Il suflît pour cela de comparer Y Equiselum scir- poides de Laponie avec l'Equis. gi- ganleum de l'Amérique équatoriale. La nature rugueuse et la dureté de l'épiderme de plusieurs de ces Plan- tes , et particulièrement de YEquis- hiemale, fait généralement employer ces tiges pour donner au bois son dernier poli dans les ouvrages d'ébé- nisterie. Les Prêles sont anciennes dans la nature, et font partie de la première végétation dont il reste des traces, dans les couches du globe. La famille des Equisetacées paraît s'y présenter sous des formes assez différentes dans les terrains de diverses époques; dans les terrains de sédiment supérieur on retrouve quelquefois des fragmens de tiges ou plutôt de rameaux qui ne diffèrent pas sensiblement de ceux des Equisetum vivans ; tel est Y Equi- selum ùrackjodo/i (Descript. géolog. des environs de Paris, p. 507, pl.. 10, fig. 5) trouvé dans le calcaire gros- sier , près de Paris , et dans les mares d'eau douce des environs de Nar- bonne , par Tournai fils i pharmacien de cette ville. Dans les terrains un peu plus an- ciens , tels que ceux qui fout partie de la formation du Calcaire jurassi- que , on a encore trouvé, i° quelques fragmens analogues à nos Equisetum , à la Neuewelt, près Baie {Equisetum Meriani, Nob., Hist. veg. foss. T. 1, p. 1 1 5) ; 20 une espèce à'Equisetum gigantesque [Equisetum columnare , Hist. vég. foss. T. 1, p. n5, ob. xm) qui caractérise les couches qui accom- pagnentleCharbon fossile de Whitby en Yorkshire , couches que les géolo- gues anglais rapportent à leur grande Oolithe; cette même espèce a été re- trouvée en fragmens incomplets , il est vrai , dans beaucoup de points de l' Allemagne, et paraît caractéristique de cette époque de formation ; elle a PRE tous les caractères des Equisetum ■t quant à l'organisation de sa lige el de ses gaines , car on ne connaît pas .•encoie ses épis de fructification. Dans les terrains encore plus an- , ciens, c'est-à-dire dans le Grès bi- carré ,etsurtout dans le' terrain houil- . ler, on ne trouve plus que rarement odes fragmens de tiges complètement analogues à celles des vrais Equise- tum, mais on y rencontre abondam- uinent 'les tiges qui semblent indiquer nun genre différent de cette même l'a- iimille; c'est à ces tiges qu'on a géné- i ralemeut donné le nom fort impropre >ide Calamités, nom que son ancien- meté doit cependant faire respecter. Nous avons exposé au mot Cala- I Mites nos raisons pour considérer ices tiges comme analogues à celles edes Equisétacées ; nous avons main- t tenant une preuve certaine de cette «analogie. Le Muséum de l'Université i de Strasbourg possède. un échantillon ( d'une de ces l'Iantes encore en veloppéc t en partie dans la roche qui l'environ- i liait, et on voit dans celte roche lesres- ttes de gaînes dentées qui s'inséraient ■sur les articulations de la tige; ces I gaînes ne diffèrent de celles des vrais j Equisetum qu'en ce qu'elles sont éta- . lées et non pas appliquées contre la tige; mais du reste, leur structure | paraîtabsolumentla même. Cetéchau- i tillon remarquable est figuré dans i noire Histoire des Végétaux fossiles , T. i , pl. 26. Nous renvoyons égale- ment à cet ouvrage pour avoir plus de détails 6ur ces Fossiles, (ad. 11.) * PRE1Y1ECOPS. iNs. Genre établi par Schonnher. V. Rhyncbophores. (g.) PREMNA. bot. fhaN. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angio.spcrinie, L. , ainsi caractérisé : calice cyalhiforme-cam- panulé, à cinq dents ; corolle dont le limbe est étalé et bilabié ; la lè- vre supérieure partagée jusqu'à la moitié en deux lobes , l'inférieure di- visée profondément en trois lobes Oresqu égaux; quatre é ta mines didy- names, saillantes hors de la corolle PRE s65 et également distantes; stigmate bi- fide ; drupe pisiforme , contenant un noyau quadriloculaire , à une seule graiuc dans chaque loge. En établis- sant ce genre, Linné n'eu décrivit que deux espèces sous les noms de P remua integrifolia ei P. serràlifolia. La première a pour synonyme le Cor- nutia corymbosa de Burmann , et le Gumira littorea de Rumph (Herb. Ambo'ui- , 5, tab. 1 33 et i34). Jus- sieu y ajoute le Citharexylon mclano- cardium de Swartz , et Willdenow le Callicarpa lanata de Lamarck. Enfin R. Brown [Prodr.Tlor. Nou.-Holl. ,p. 5ia)a décrit six nouvelles espèces de Premna, toutes indigènes de la Nou- velle-Hollande entre les tropiques. Ce sont des Arbrisseaux à feuilles opposées, simples, quelquefois den- tées en scie dans les jeunes Plantes, et très-entières dans les adultes. Leurs (leurs sout petites , blanchâtres , dis- posées en cynies terminales , panicu- lées ; celles du Premna integrifolia , L. , ressemblent aux corymbes de fleurs de Sureau. Les feuilles ont en général une odeur forte et désagréa- ble, surtout lorsqu'elles sont sèches, R. Brown la compare à celle du Che- nopodium olidttm [C. vulvâria ,!»'")• Lamarck cite une observation de Commersou qui attribue aux feuilles du Premna integrifolia la propriété de dissiper les maux de tête lorsqu'on les applique sur le front. (G..N.) PREMNADE. Premnas. pois. Gen- re de la famille des Squammipennes, dans l'ordre des Acanthoptéry giens , établi par Cuvierquilui donne pour caractères : de fortes épines au sous- orbiculairc; le préopercule et le se- cond opprculc dentelés; la lêle ex- trêmement obtuse ; les dents fines, courtes , égales , et sur une seule ran- gée ; la ligne latérale se termine avant d'arriver à la queue. L'auteur de l'Histoire du Règne Animal y rap- orte le C/iœtodon biaculeatus de loch , pl. 219 , fig. 3. (n.) PRÉNANTHE. Prenanthes. bot. piian. Genre de la famille des Synan- thérées , tribu des Chicoracées s éta- a6C P]\ii bli par Vaillant , et offiant les carac- tères suivons: involucre cylindroïde- campanulé, formé d'un petit nombre de folioles , presque sur un seul rang, égales , appliquées , oblongues , ob- tuses au sommet , presque foliacées , un peu membraneuses sur les bonis , et munies à la base de quelques pe- tites écailles surnuméraires très-iné- gales. Réceptacle très-petit , plan et nu. Calalhide composée de demi-fleu- rons en très-petit nombre et herma- phrodites ; corolle dont le limbe en languette est très-arqué en dehors ; le tube élargi vers son sommet et velu. Styles très-longs, fort saillans hors du tube des anihères. Ovaires portés sur de courts pédicelles, cylindroïdes ou presque pentagones, un peu amin- cis vers la base, surmontés d'une ai- grette blanche, longue et plumeuse. Cassini a séparé de ce genre plusieurs espèces que les auteurs y avaient rap- portées, et il en a formé autant de nouveaux genres. Ainsi le Prenan- thes viminea., L. , est le type de son genre Phœni.rapus ; le Prenant, mu- ralis , L., du genre Myce/is; le Pre- nanlh. hieracifolia , Willd. , du Phœ- casium; et le P. alba \ du Nabalus. Indépendamment de ces changemens survenus dans le genre Prenanthes , il serait nécessaire d'en faire encore d'autres , d'examiner , par exemple, avec soin plusieurs de ses espèces qui doivent probablement prendre place dans les genres Sonchus elChondri/la. Les Prenanthes sont des Plantes her- bacées , indigènes des pays montueux de l'Europe. Le Prenanthes purpu- rea , L. , que l'on doit regarder com- me l'espèce principale , est commun dans les bois pierreux des Alpes , des Cévennes , des montagnes de l'Au- vergne et des Vosges. Sa tige est haute d'environ un mètre, menue, lisse, paniculée supérieurement , garnie de feuilles lisses, oblongues, d'un vert glauque en dessous. Chaque cala- thide est ordinairement pendante et se compose de trois à cinq fleurs pur- purines. (G..N.) P-RENS1CULANTIA. mam. Illi- PRE ger a donné ce nom à l'ordre des Mammifères qui renferme les Ron- geurs à clavicules parfaitement dis- tinctes. Ce nom n'a point été sanc- tionné par l'usage, (less.) PREONANTHUS. bot. phan. De Candolle appelle ainsi l'une des sec- tions du genre Anémone, qui com- prend les espèces dont les fruits se terminent en une pointe plumeuse. (A.R.) * PREPARATIONS CONSERVA- TRICES. Les préparations que né- cessitent les Animaux, pour leur con- servation dans les collections , se- ront passées en revue à l'article Taxidermie ( V. ce mot). Il ne s'a- gira , dans le présent article , que des soins à apporter aux préparations les plus simples pour recueillir et préserver les Animaux dans les voya- ges comme dans les cabinets, celles enfîu qui demandent l'emploi des li- queurs alcoholiques ou autres. Un mouvement intérieur, nommé putréfaction , tendant à séparer et à rendre à leur unité primitive les elé— mens qui composent les corps , s'em- pare des substances animales et vé- gétales immédiatement après la ces- sation de l'acte appelé la vie , et anéantit ainsi les formes, les carac- tères des individus sur lesquels la science veut porter son analyse eu s'éclairant de nouvelles observations. On a dû chercher alors à préserver de cet acte destructeur (vrai but de la nature , qui détruit pour créer ) les corps qu'il importait de connaî- tre , et l'on y est parvenu en les plongeant dans des liquides qui em- pêchent la réaction de ces mêmes élémens constituans : ce sont ces li- quides que nous devons indiquer ici. 1°. Les liqueurs aqueuses dissolvant les diverses parties des corps , n'em- pêchent point la putréfaction; mais, au contraire, l'accélèrent et ne peu- vent servir qu'à dessaler les Animaux marins ou laver ceux qui sont recou- verts de malpropretés. L'eau char- gée d'alun dissous , resserre bien un peu la fibre animale , mais d'une PRE manière si faible qu'on ne peut guère compter sur des résultats coustaus. s Quant à l'eau surchargée de sel ma- rin , ou borne son usage aux fruits , ;iqu'cllc peut préserver quelque temps. :2°. L'essence rie térébenthine, usi- née par quelques préparateurs, dé- nature les tissus , et , de plus , a l'in- cçonvénient cation de substituera l'alcohol, pour 1 la conservation des pièces anatorni- 1 ques, et, par suite , de celles d'his- : toire naturelle , l'emploi de l'eau sa- turée de sel solide (a). Ce procédé, indiqué par le chirurgien W. Cooke, lui a fourni , dit-il , des résultats en (1) Le sel marin entre cependant dans une composition employe'e pour préserver les peaux, mais qui est tombée en défaveur, et à bien juste titre. Kllc consistait à prendre deux livres de set commun , quatre onces de vitriol romain , huit onces d'alun , qu'on faisait fondre dans trois pintes d'eau bouillante : ou y plongeait la peau après l'avoir dépouillée de la graisso , on l'agitait pendant une derni-lieure ; on la laissait dans la m âme eau pendant vingt-quatre heures ; on re- nouvelait l'eau. Deux jours après, on retirait la Îicau , qu'on faisait sécher sans l'exposer au so- cil, et à 1 air libre seulement. ' (2) On appelle en Angleterre sel solide , du muriate de soude plus pur que celui du com- merce PUIS a 67 apparence avantageux; nous disons en apparence , parce que les pièces conservées par ce moyen n'ont pas une date assez prononcée pour qu'on puisse l'adopter entièrement. 5*. Le sublimé corrosif, proscrit par le na- turaliste Péron qui énumère les dangers que l'emploi de celte subs- tance éminemment vénéneuse peut entraîner, offre cependant aux ana- tomistes un moyen énergique et ac- tif qu'on doit employer dans une foule de cas, en prenant, au reste, les précautions nécessaires pour se soustraire à sou action. Ce sel , dont les propriétés momifiantes ont été signalées par le savant professeur Cltaussier, opère une dessii cation du- rable et rapide , réagit puissamment sur le composé animal , modifie sa nature d'une manière particulière, et rend inaltérables les pièces qui en ont été suffisamment pénétrées. Il fa- cilite leur dessèchement à l'air libre, de telle sorte que jamais par la suite elles n'éprouvent le moindre mouve- ment de décomposition. Le sublimé semble se combiner tout entier , et la liqueur qui ne peut contenir qu'une faible proportion de ce sel peu solu - ble est bientôt épuisée si 1 on n'a le soin d'y suspendredes nouets remplis d'une nouvelle dose de sublimé, qui s'y dissout peu à peu et entretient la saturation de l'eau , sans formation de muriate doux. Enfin, il arrive un point de saturation ou la liqueur cesse de perdre et par suite d'en dis- soudre. On peut alors retirer la pièce, et la laisser sécher. Cependant on conçoit que ce moyen de conserva- tion ne pourrait nullement convenir à la majeure partie des objets d'bis- toire naturelle qu'il est important de conserver, mais non de dessécber au point porté par le sublimé. Dans ce dernier cas, on se sert d'eau rendue aelive par du vinaigre , dans laquelle on ajoute de faibles doses de sublimé corrosif d'une manière tellement gra- duée que les tissus des Animaux qu'on y soumet ne contractent ni racornissement, ni rigidité; ce qui serait une suite immédiate d'une eau. a6S PR|î chargée de ce sel à saturation com- plète. b°. Les acides antiputrides re- connus apportent dans les tissus des chaugemens nolables. Ils concrètent l'albumine et dissolvent la gélatine. Les acides minéraux désorganisent ces mêmes tissus : on ne doit compter que sur l'acide acétique ( vinaigre commun) qui , saturé de sel commun et ayant digéré une forte quantité de poivre ou de piment très-fort, peut ser- vir avec succès à la conservation des objets d'histoire naturelle. 70. Le vin rouge , sur lequel on a versé de la dissolution nilreuse de mercure , doit encore être employé par les na- vigateurs qui n'auraient pas d'autres moyens pour apporter les collections. Les coffres de chirurgie sont habi- tuellement munis de ce dernier ob- jet. Dans ce mélange, le vin filtré pour l'usage a perdu sa couleur na- turelle. 8°. Nous devons seulement indiquer ici que certaines fontaines tiennent en dissolution de la chaux carbonatée , et qu'en y baignant pendant plus ou moins de temps des Végétaux, de petits Animaux même , on les retire recouverts d'une couche épaisse de ce sel qui leur fait conser- ver leur forme primitive. 90. Nous ignorons encore toute l'utilité que l'histoire naturelle doit retirer de l'immersion de ses produits dans l'oxide pyro-ligneux ; mais si les es- pérances ne sont point fallacieuses , il est permis de compter sur des résultats d'une haute importance. io°. Liqueurs alcoholiques. Le seul moyen conservateur , sur lequel on puisse raisonnablement compter et dont les résultats sont les plus cons- tans et les plus utiles , réside dans l'emploi des liqueurs spiritueuses, et plus spécialement dans l'usage de l'eau -de-vie ou de l'alcohol obtenus Far la distillation du vin. Le rak , arak, le tafia , le rhum , l'esprit de grain , l'eau-de-vie de genièvre , etc. , que les navigateurs pourront se pro- curer avec facilité dans les pays qui en font usage, quoique jouissant en apparence des mêmes propriétés que l'alcohol rectifié ou aqueux , produits PRE de la distillation vineuse , sont ce- pendant bien inférieurs dans l'em- ploi qu'on en fait pour les collec- tions zoologiques. Il est inutile d'in- diquer, sans doute, que les "liqueurs qu'on peut se procurer avec plus de facilité dans les contrées qui les pro- duisent, doivent être préférées dans ce cas, tant à cause de l'abondance que de la modicité de leur prix. Au reste, on les choisira les plus privés possible des principes inhérens aux substances qui les produisent. Ce- pendant les liqueurs alcoholiques ont un désavantage, celui de racornir les tissus et de les dénaturer. On est parvenu à annihiler un peu cette propriété, en graduant la force in- trinsèque du liquide spiritueux ev^-C le volume de l'objet qu'il doit con- server. Eu résumé , on doit s'aider de ces données pour choisir le liquide, le plus capable d'arriver au but qu'on veut atteindre. Plus la transparence des liqueurs spiritueuses est grande, plus leur bonté pour les collections est reconnue. Plus elles sont concen- trées , plus elles détruisent les cou- leurs. On doit les prendre dans les degrés les plus faibles , s'il est possi- ble , sans être obligé de les affaiblir soi-même. L'alcohol pur détruit les couleurs animales ; très- concentré il désorga- nise les tissus. Dans ce cas, uni aux acides, l'alcohol a fourni d'excelleus résultats. Affaiblies par l'eau, et ra- menées par conséquent à un degré moins fort , ces liqueurs paraissent jouir d'une action plus défavorable que les spiritueux , qui égalent natu- rellement la force factice qu'on leur a donnée. On se rappellera , pour les bocaux placés à demeure, que l'alco- hol devient laiteux quand on s'est servi, au lieu d'eau distillée, d'eau commune. En général , il suffit d'em- ployer une liqueur alcoholique de seize à vingt-deux degrés de l'aréo- mètre de Beaumé , en graduant la li- queur sur la force et la pénétrabilité de l'objet à conserver. Pour les gros Animaux on emploiera la liqueur la plus concentrée. Si l'on était privé PRE l'esprit de viu, ou pourrait ajouter i i la force ordinaire des liqueurs qui iiin tiendraient lieu , par du camphre Jissous qui, sans ajouter à leur force nréométrique , leur donne un degré l'énergie suffisant pour la conserva- tion des Animaux. On n'a pas à nraindre , comme par l'alcohol dé- degmé, l'altération des couleurs. Une ombinaison , dans les proportions uivnntes, paraît être très-convenable -.ijour les Animaux mous : eau pure, eux parties; alcohol, une; sulfate l'alumine, deux onces par litre de çiquide. La liqueur de Guyot , ayant joui l'une réputation assez étendue , doit Ire indiquée ici pour les personnes [ui, dans les colonies, désireraient ■n faire usage. Prenez vingt pintes le la meilleure eau-de-vie de Co-- .11 ac dont on retire par la distillation iu'[ pintes d'eau-de-vie; on ajoute sosuite à ce qui reste parties égales I l'eau de puits et une livre de fleurs iu de feuilles de lavande verte ; on lislille de nouveau jusqu'à siccité; :el i fait, on prend onze parties de esprit de vin qui a passé dans la première distillation ; on les mêle ivcc soixante-neuf parties d'eau de )uits et on ajoute à ce mélange par- ies égales de la liqueur fournie .par la distillation. On obtient ainsi la li- gueur conservatrice de Guyot, qui -:st de la plu* grande limpidité, dont 1a saveur est un peu amère, dont l'o- Ideur est légèrement aromatique , qui lue contient guère qu'une partie ! l'alcohol sur treize d'eau. L'anato- liiiisle Monro ajoutait , à petites doses, Me l'acide nitrique ou de l'acide mu- iatique aux liqueurs dont il se ser- vait. Le célèbre Ruysch faisait usage 'l'esprit de vin distillé avec le poivre loir, le cardamome et le camphre. Avant de plonger les objets quel- :onqucs d'histoire naturelle , on doit, pour premier soin , les nettoyer, les 'laver ou les faire dégorger dans plu- sieurs bains d'eau simple à une douce température ; mais on doit surtout taire dessaler les Animaux marins , notamment les Crustacés qui se gâ- PRE 269 teraient irrémédiablement sans cette attention : on doit enlin surveiller sans cesse les objets immergés ; chan- ger ou ajouter des liqueurs quand celles des vases s'affaiblissent, et por- ter tous ces soins à adapter avec jus- tesse et solidité les disques des fla- cons. Dans les voyages sur mer, on doit préférer aux vases ronds des vases en verre noir et fort , réguliè- rement carrés, qu'on peut mieux ranger dans des caisses également carrées. Les inconvéniens qui résultent de l'abandon à leur propre poids des Animaux qu'on veut conserver dans les liquides , sont : que le mucus , les alimens, les excrémens , qui ne peu- vent se détacher, hâtent la corrup- tion de l'Animal; que les Reptiles, les Poissons , etc. , tendant à se pré- cipiter au fond du vase , ont alors quelques-unes de leurs parties sous- traites à l'action de l'alcohol ou en- sevelies sous une couche épaisse de mucus, et qu'ainsi la corruption doit s'étendre rapidement, et de proche en proche. Dufiêne , auquel on est redevable du meilleur traité de Taxidermie que nous ayons, indiquait avant Péron un procédé que ce dernier a signalé comme singulièrement défectueux, mais que nous pensons cependant être plus à la portée des personnes pour oui nous écrivons ; on va le lire textuellement : « Les liqueurs spiri- lueuses , dit-il , sont encore préféra- bles à tous les moyens de prépara- tions— Nous recommandons aux voyageurs de mettre dans la liqueur le plus de Poissons qu'ils pourront: nous allons indiquer les précautions à prendre pour lew transport. Dans les voyages de long cours , on se mu- nira de petits tonneaux de trente à soixante pintes, cerclés en fer; on fera pratiquer à l'un des fonds une espèce de soupape taillée en biseau , à peu près de six sur quatre pouces d'ouverture; on remplira une de ces petites barriques aux deux tiers seu- lement de liqueur spirilucusc. Lors- que l'on aura un Poisson à couser- a?o PRE ver , on prendra des notes sur cet in- dividu, sur l'endroitoù il a été péché, s'il est mâle ou femelle , s'il est bon ou mauvais à manger, si on le sale dans le pays ; enfin on prendra des pêcheurs tous les renseignemens qu'ils pourront en donner : cela fait, on enveloppe le Poisson dans un mor- ceau de linge et on le coud; ensuite on lui attache une petite plaque de bois sur laquelle on aura gravé , avec la pointe d'un couteau, un numéro en chiffre romain correspondant à celui de la note qu'on aura prise; ensuite un déposera le Poisson ainsi arrangé daus le petit tonneau par la soupape que l'on refermera bien her- métiquement , pour que la liqueur qu'il contient ne s'évapore pas. S'il arrive que quelques-uns des Poissons qu'on voudra conserver , aient le ven- tre très-gonflé par les ovaires, on fera une incision à l'anus, et on le plon- gera vers la partie antérieure du ventre , afin d'en extraire les œufs qui , s'ils n'étaient ôtés , affaibliraient promptement la liqueur. A mesure que 1 on aura déposé clans la barri- que à peu près un lit de Poissons, on y mettra un lit de colon ou de filasse neuve pour empêcher le frot- tement et le ballottage dans le trans- port. En général , le vase ne doit contenir que les deux tiers de Pois- sons ; le reste doit être en filasse ou coton et liqueur. » On a reproché le plus spéciale- ment à ce procédé de permettre à la corruption de s'étendre facilement d'un Animal à l'autre et de compro- mettre ainsi toute la collection , sur- tout sous la zone torride, ou il de- vient diflicile d'en empêcher l'alté- ration souvent rapide. On a dû alors chercher des moyens plus effi- caces , et le naturaliste Pérou a pro- posé ceux qui suivent et dont il a retiré les succès les plus conslans. iLaver l'Animal, avant de le mettre dans l'alcohol , avec de l'eau de 7mer, du vinaigre, du rhum, du tafia, de l'eau-de-vie camphrée , suivant •qu'il est plus ou moins précieux , -et que l'on peut plus facilement se PRE procurer les objets mentionnés. En- lever avec une brosse en crin les mu- cosités qui recouvrent quelques es- pèces et ménager les froltemens. i Les Animaux ainsi préalablement nettoyés , seront supendus dans la liqueur; mais on les y suspendra de ! manière qu'ils puissent flotter à la î superficie du liquide. Il convient i d'attacher au milieu du corps de plu- i sieurs de petites plaques de liège suc- J cessivemeut diminuées, afin de les t soutenir au milieu du liquide; d'em- 1 ployer, dans bien des cas, un ovale en II liège, et de fixer à son pourtour , par 1 du lil de laiton , des épingles ou du fil [ à coudre, une réunion plus ou moins i nombreuse de petits Animaux et sur- I tout de petits Poissons, qui s'accom- I modent mieux de ce moyen. C'est | ainsi qu'on obtient sûrement nue j conservation entière, en ménageant | de plus les formes qui sont propres à chaque espèce. Les Reptiles réclament encore un j petit moyen accessoire , qui consiste I à former des spirales en liège, dans I lesquelles on fait passer le corps des Serpens. Engagés de celte manière et I baignés de toutes parts par l'alcohol , et surtout ne pouvant céder à la ten- dance que leur propre poids leur I imprime , celle de tomber au fond , | ces Animaux sont parfaitement con- servés. Enfin on doit pratiquer des incisions au ventre des gros Animaux | immergés , afin de mettre les parties I les plus profondes des viscères à même | d'être baignées par l'alcohol, toujours I dans le but de permettre le contact | le plus immédiat des parties avec ce ( liquide préservateur. On enlèvera | cependant de l'estomac tous les ali- I mens qu'il pourrait contenir. Ou se | rappellera en outre, que les viscères | étant importans pour l'étude de l'or- | çanisation intérieure des Animaux, f on ne doit jamais pratiquer 1 evisce- I ration que dans les cas forcés; et I encore alors faut-il mettre à part et J conserver avec soin ces mêmes vis- I cères , portant un numéro de renvoi I analogue à celui de l'Animal auquel | ils appartiennent. PRE Un peu d'habitude et d'exercice rend bientôt faciles ces soins qui pa- raissent minutieux et difficiles ; niais les grands avantages qu'ils procurent compensent parfaitement la peine )ii'on prend à les prodiguer. Les inimaux renfermés dans les vases ainsi préparés, n'ont rien à redouter les secousses que leur imprime le roulis du bâtiment, ni des chaleurs excessives de la zône torride , qui ne peut alors opérer l'évaporation de i'alcohol. On se servait, il n'y a pas l'ioug-temps, des divers moyens de fer- meture que nous allons indiquer. Le îslturaiiste Péron, ayant reconnu l'in- isuffisanee de plusieurs, en a subs- titué d'autres plus favorables et dont Jii voyage autour du inonde a gran- dement prouvé la bonlé et les avan- tages. II y a peu de temps encore . m employait, pour fermer les vases iqui renferment des Animaux, un Darchcmin collé et verni avec une lilissolulion épaisse de cire d'Espagne idans I'alcohol pur. Mais on a remar- qué que ce parchemin était facilc- iinent réduit en une espèce de putri- .tage par l'humidité et la chaleur et ijue la cire, constamment baignée elle- i nême par I'alcohol , devenait raucc, > friable et permettait alors l'évapora- ion. On a aussi employé la prépara- ion suivante avec plus de succès ; :11e consiste à faire tremper quelque i emps le liège dans une composition Me trois parties de cire et d'une de luif , tenues liquides à un degré de hhaleur qui ne soit pas capable de ■l'aire boursoutller leliége. Le bouchon «e trouve ainsi recouvert d'un enduit uexiblc , qui en pénètre les pores et ! qui peut empêcher l'évaporation. On >_ également recouvert le disque en iiiége d'un mastic fait avec quatre parties de brai ; une partie de soufre it une demi-partie de suif, bien fon- iducs ensemble : cet enduit était ap- • tkliqué chaud. Le docteur Sue opérait iae cette manière : il plaçait un rond le verre à l'embouchure du bocal ; lu mettait un morceau de parchemin 'huilé par-dessus ; il recouvrait ce premier parchemin avec un morceau PRE 271 de plomb laminé , sur lequel il ap- pliquait un second morceau de par- chemin trempé dans de l'huile colo- rée avec le noir de fumée. Il liait ce parchemin avec une corde très-fine , qu'il serrait le plus possible. Enfin chacun connaît l'amalgame employé par le célèbre Daubenton , pour le Muséum de Paris , inséré dans les OEuvres du comte de Buffun , tome 5, page 190, de l'édition royale in-4. Voici la série des moyens em- ployés et indiqués par feu Pérou : Préférer les bouchons de liège aux disques en verre, qui sont brisés par l'évaporation de I'alcohol. Employer un lut d'un usage facile, d'une des- siccation instantanée et capable de ré- sister à l'action de I'alcohol et au choc des Animaux dans les roulis et tan- gages, quand la mer est mauvaise; un lut enfin , susceptible d'adhérer avec ténacité aux parois du verre et à la surface du liège, en faisant coips avec lui. Les élémens de ce lut sont parties variables de résine ordinaire, d'ocre rouge ( sanguine des charpen- tiers marins ), de cil e jaune et d'huile de térébenthine. Les proportions de résine ou d'ocre, d'huile de téré- benthine ou de cire , devront être eu rapport avec la consistance qu'on voudra donner à ce lut , en le ren- daut plus ou moins cassant ou plus ou moins gras. La manière de l'ob- tenir consiste, à faire fondre préala- blement la résine et la cire , puis ajouter l'ocre bien pulvérisé par pe- tites portions. On tourne vivement, avec une spatule, ce mélange qu'on laisse bouillir sept ou huit minutes; on ajoute l'huile de térébenthine , puis on laisse continuer l'ébullition. Mais l'inflammation qui s'empare fa- cilement de ces ingrédiens et qui peut devenir dangereuse à bord des bâti— mens, exige les précautions suivan- tes : on se servira d'un vase dont la capacité sera triple au moins du vo- lume du mélauge à opérer ; le vase sera muni d'un manche pour être facilement retiré du feu quand la matière s'élève. On évitera l'action directe de la flamme , dont il faudra» 273 PRE surveiller l'activité : on remuera cons- tamment avec une spatule les élémens du lut. Si , malgré toutes ces précau- tions , ces substances viennent à s'en- flammer , on saisira promptement un couvercle dont on se sera muni pour fermer le vase ; il sera en bois , en cuivre ou en fer-blanc , n'importe. Telle est la manière simple et nul- lement dispendieuse de se procurer le lut dont s'est servi avec tant de succès Péron , et qu'il a appelé litho- colle , à cause de son extrême téna- cité. Il ressemble, suivant son auteur, au mastic qu'emploient certains gra- veurs pour sceller leurs pièces sur la table et qui se compose de parties égales de résine et de sable fin. Ce mastic des graveurs n'a pu servir au même usage que le lithocolle. D'a- bord , sa friabilité a été un obstacle ; en second lieu , les grains du sable empêchent son introduction dans les fissures du liège; enfin, la résine, qui n'y est pas maintenue par un corps gras , serait facilement at- taquée par l'alcohol. Pour se servir du ciment lithocolle , on procédera de la manière suivante : on ajus- tera exactement le bouchon de liège qui doit fermer l'ouverture du fla- con , et l'on frottera le goulot avec un linge sec pour enlever l'humi- dité qui pourrait y exister ; on chauffera le lithocolle à un degré voisin de l'ébullition : on se fabri- quera un pinceau grossier avec un morceau de linge; on remuera le mé- lange pour détacher l'ocre tendant à se précipiter au fond du vase; on prendra avec l'espèce de pinceau in- diquée, un peu de lilhocolle, avec lequel on couvrira la surface exté- rieure du bouchon. On renouvellera cette application autant de fois qu'on le jugera nécessaire. On pourra , et surtout pour les petits flacous , les tremper plusieurs fois , mais rapide- ment , dans ce lut et obtenir ainsi des couches égales qui recouvriront et protégeront également leurs sur- faces. On aura préalablement essuvé ces vases, afin de les priver de toute humidité. Enfin , on applique sur ce PRE lut un simple morceau de toile, exac- tement tendu et maintenu par des tours de ficelle autour du cou du bocal. A cette toile simple , on peut faire succéder par suite des toiles trempées clans de l'huile ou dans du ! brai gras liquide : la tension devient | plus facile, et le brai, en ajoutant | à l'adhésion du lilhocolle , rend ce ! moyen beaucoup plus avantageux que i ceux employés naguère. Pour sur- croît de précaution , ou doit , pour les grands bocaux surtout , soutenir les bouchons en liège par des tours de ficelle' attachés primitivement au | cou , et se croisant ensuite sur le couvercle. Nous pensons qu'avant de s'embar- quer pour une campagne de décou- vertes dout la durée présumée est au moins de trois années , on se munira de tous les objets indispensables pour assurer la réussite de l'entreprise. Dans le voyage aulour du monde de la corvette la Coquille , nous avons eu suffisamment pour la campagne des objets ci-après et dans les quan- | tités suivantes. Esprit de vin incolore, trois cents litres. Pour le conserver sans perte ni évaporation , il est né- cessaire de le renfermer dans des vases en cuivre, de forme carrée, nommés en Provence Estagnons , ayant un goulot étroit, fermant par un bouchon en métal et à vis. Cet esprit de vin sera plus ou moins étendu d'eau , suivant les objets à conserver et d'après les règles in- diquées précédemment. Bocaux en verre fort et blanc , trois cents : leurs dimensions varieront. Cepen- dant nous conseillons de les avoir tous de forme quadrilatère , de même hauteur, pour remplir des caisses qui seront faites d'avance, et où ils seraient même emballés , de manière que remplis de liquide et d'A- nimaux , ils puissent ne rien craindre du roulis et du tangage. Les caisses seront assujetties dans le lieu que l'of- ficier chargé du détail aura choisi fiour cet objet. Les bocaux de quinze itres seront en petit nombre; mais ceux de un à trois litres sont les plus PRE avantageux et doivent être en grand nombre. Le col des flacons sera rond. On se immira de cinq cents bouchons de liège , taillés, par un homme ha- bituera travailler le liège, sur l'ou- verture des vases. Mastic ou Litho- colle de Péron : vingt cinq kilogram- mes. jNous devons observer que le brai sec du bord est tout aussi bon, Et que quant au Lithocolle de Pe'ron , il est juste de dire que c'est bien à tort qu'on lui en attribue la compo- sition. Elle était connue de temps immémorial par les maîtres calfals des ports qui s'en servent pour fer- mer les vases et autres objets envoyés Idans les colonies. Sublimé corrosif, ■renfermé dans un vase en verre bouche à l'éméril et toujours serré ildans le cofl'rc à médicamens , cinq .cents grammes. Les autres objets indispensables jisont : i° Plomb laminé , de l'épais- seur d'une feuille de carton mince , ppour faire des étiquettes, trois pieds [Carrés ; 2" un emporte-pièce de la ^grandeur d'un sou, avec une série de ildix petits numéros en poinçons. Les nnuméros ainsi gravés sur le Plomb , servent à désigner chaque bocal , et ■ce numéro est répété sur une liste où sont inscrites toutes les notes re- latives à l'objet qui y est renfermé ; 3° trois fusils de chasse avec leurs lifournimcns ; quatre cents livres de plomb de chasse de toutes grosseurs , et surtout du fin, et cent livres de poudre fine. Le navire supplée au hbesoin par de la poudre à canon ; *4° deux boîtes en fer-blanc un peu a aplaties, pour la chasse et pour la bo- 1 tanique ; 5" savon arsenical, vingt- ccinq kilogrammes, renfermé dans un ; petit bai il ; 6° douze boîtes doublées de liège et s'emboîtant les unes dans les autres pour Insectes ; 70 quinze 1 rames de papier pour Plantes , et 1 cinquante kilogrammes de vieux pa- i picr pour euvelopper les Minéraux. Telles sont les quantités des prin- 1 cipaux objets que nous croyons con- 1 venable d'emporter pour une longue campagne, et ils nous paraissent bien suffisant , d'autant plus qu'on doit TOME XIV. PRE 270 éviter aVec soin toute espèce d'en- combrement. Les iustruniens n'y sont point compris , ainsi que plusieurs autres choses dont on sentira la né- cessité. Quant aux soins à prendre à bord des collections , ils doivent va- rier suivant le local qui est affecté à leur conservation; il serait donc fort inutile d'entrer dans des détails qui allongeraient singulièrement cet ar- ticle sans grande utilité. (less.) * PllEPODES. Prepodes. ins. Gen- re établi par Schonnher. V. Riiyn- CHOPIIOIIES. (g.) PRÉPUCE, zool. Tous les Ani- maux de la première classe ont la verge des mâles et le clitoris des fe- melles munis à leur sommet d'un re- pli île la peau qui s'abaisse et s'élève pour envelopper complètement le glaud. Ce Prépuce sert donc à garan- tir cet organe du frottement et du choc des corps extérieurs , et en mê- me temps à conserver intacte la sensi- bilité dont il est doué. Le gland où viennent s'épanouir une grande quan- tité de filets nerveux, et que recouvre un épidémie mince et perméable, jouit d'une éxaltation d'autant plus vive parle flottement et la cpnst fic- tion des parois lièdes du vagin, que son épiderme est plus garanti de l'en- durcissement par l'enveloppe du Pré- puce. La formcdccelui-ci varie à l'in- fini dans les Animaux, et suit en gé- néral celle du gland. Dans l'Homme , celte partie est devenue un objet d'u- sage national et religieux. Les légis- lations des pays chauds ont fait un do gme de son retranchement, parce que les glandes qui sécrètent une hu- meur sébacée entre le gland et ce re- pli de la peau donnent lieu , chez les hommes mal-propres, à un prurit excitant à la salacité- Sous le rap- port philosophique le plus ou le moins de Prépuce défait pas grand 'chose au mérite d'un Homme, mais la supers- tition et le fanatisme ont établi à ce sujet des distinctions qu'il ne nous appartient pas de développer, (j.rss.) PREPUCE, moll. F. Anr.osoin. On a quelquefois donné ce nom mai- 18 a74 PRE chand aux Butlées , et açpelé une espèce de Pcnnatule Prépuce de mer. (n.) * PREPUSA. bot. phan. Genre nouveau de la famille des Geutia- nées et de l'IIexandrie Monogynie , L. , établi par Martius {Noua Gen. et Spec. Plant. JSrasil., a, p. iao, tab. 190) qui l'a ainsi caractérisé : calice grand , coloré comme la corolle, cam- panulé , à six divisions profondes , ai- guës et droites, muni de six ailes, perpendiculaires , grandes et corres- pondantes ( d'apiès la figure, et' non d'après la description ) aux si- nus des divisions calicinales. Corolle campanulée, à six divisions peu pro- fondes, à tube court, cylindrique, ayant l'orifice nu. Six étamines insé- rées sur l'entrée du tube de la co- rolle ; la base des filets semble former une duplicalure de la corolle; les an- thères ne cbangentpas de forme après la floraison. Style filiforme , de la longueur des étamines, terminé par un stigmate à deux lamelles. Capsule uniloculaire , bivalve ; les valves ren- trantes et portant un grand nombre de graines. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce décrite et figurée, avec soin sous le nom de Prepusa montana. C'est un Arbrisseau à ra- meaux dressés et fastigiés, garnis de feuilles opposées à angles droits ; les supérieures très-rapproebées , à fleurs jaunâtres, très-belles, disposées en grappes terminales. Cette Plante croît dans les montagnes de la province de Babia au Brésil. (g..n.) PRE SAIE. ois. Par corruption d'Effraie et de Fresaye.Syn. vulgaire de Strix Jiammea. (b.) * PRESBYTIS. mam. Eschs- cboltz, médecin de la marine im- périale russe, a publié, à la suite du Voyage autour du monde du ca- pitaine Kotzebue , un Mémoire sur une espèce de Singe de Sumatra , et lui trouvant des caractères suffisans pour créer un nouveau genre , il pro- posa le nom de Presbytis , pour indi- quer la physionomie grippée de la seule espèce qu'il y rangea. Ce genre PRE est très-mal défini, et tout porte à croire, ainsi que le pense Temminck, i que le Presbytis mit rata d'Eschcboltz n'est pas autre que le Semnopithèque Croo , Semnopithecus comatus , Des- marest, Sp. , 816, que Diard et Du- | vaucel ont découvert dans l'île de Sumatra. (.less.) * PRESCOTIA. bot. phan. Genre de la famille des Orcbidées et de la Gynandrie Monogynie, L. , établi par Lindley [Exoti'c. Flora, n. 11 5) qui l'a ainsi caractérisé : periantbe droit ( résupiné , selon la manière de s'exprimer des auteurs), à segmens réfléchis , les deux supérieurs couués par la base ; labelle dressé , ebarnu , cucullé , très-entier, embrassant la colonne qui est très-petite; anthère biloculaire , persistante , parallèle au stigmate; les deux masses polli ni- ques didymes , granuleuses, fixées au gynize par une glande apicilaire. Ce genre a été constitué sur une Plante originaire des environs de Rio-Janeiro , décrite et figurée sous le nom de Prescotia plantaginifolia. Elle a beaucoup de rapports , quant aux diverses parties de la fleur, avec le Malaxis paludosa. (g..n.) * PRESL7EA. bot. phan. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par Martius ( Aoe . Gêner, et Spec. Plant. Brasil. , 2 , p. y5 , t. i64; qui l'a placé dans la famille des Borragi- nées ou Aspérifoliapées, et l'a ainsi ca- ractérisé : calice persistant , divisé en cinq parties profondes , linéaires , lan- céolées , droites ; corolle infundibuii- forme , le limbe à cinq lobes égaux , courts , présentant dans chacun des sinus un petit appendice pointu et recouibé en dedans, et à la base in- terne au niveau du sommet des an- thères, cinq touffes de poils; cinq étamines dont les filets , très-courts, sont attacbés sur la base interne de la corolle; les anthères oblongues sont unies entre elles par un tissu ré- ticulé, et munies à leur sommet de cinq touffes de poils; ovaire qua- driovulé , terminé par un style per- sistant , et un stigmate conique dis- PRE coïde à la base ; drupe sèche , divi- • sible eu quatre noyaux uniloculaires. Ce singulier genre ne se compose que d'uue seule espèce décrite el figurée (/oc. c/°l.)sous le nom de Prœsiea pa- rado.va. C'est une Herbe très-rameuse, i diffuse, entièrement hérissée de poils ! simples, à feuilles alternes, lancéo- ! lées , à fleurs jaunes, solitaires dans i les aisselles des feuilles, et briève- i ment pédonculées. Elle croît dans les I localités sablonneuses sur les rives du î fleuve de San-Francisco , dans la | province de Bahia , au Brésil. (G..N.) PRESLE. bot. ciiypt. Prèle. * PRESS, mam. Nom que porte à . Sumatra , suivant sir Radies cl Ilors- fieid , le Claclobatcs Jerrugineus de Fr. Cnvicr, le Tupaïa. fcrmginea d'IIorsfield , le So/e.x-Glis de Uiard. V. Tupaïa. (less.) * PRESS ET. bot. piian. .Même chose que Perscc. V . Pavie. (b.) * PRESSIROSTRES. ois. Nom donné par Duméril à une famille d'Oi- seaux de rivage ou Grallcs, qui com- prend les genres Jacana , Râle , lluî- trier, Gallinule et Foulque. Cuvicra donné le même nom à une famille plus étendue qui admet les genres Outarde , Pluvier , OEdicnèmc , Van- neau , Huîtrier , Coure-Vite et Caria- ma. (un. •/.,) * PRESTÔMUS. in-s. Genre établi Bar SchonnLer. V. Rhy.nciiopiiorls. (G.) * PRESTONIA. bot. piian. Genre delà famille des Apocynées , et de la Pcntarnlric Monogynie, L. , établi par R. Brown [Trans. Soc. Wcrner., 1 , p. 69) , et ainsi caractérisé : calice divisé profondément en cinq parties ; corollo liypocratériforme ; couronne double, placée au sommet, du tube ; l'extérieure annulaire, indivise; l'in- térieure à cinq folioles en forme d'é- |a il les , et opposées aux anthères; Celles-ci à demi-exerles, sagiitées, adhérentes par leur milieu au stig- mate; les lobes extérieurs vides de pollen ; deux ovaires entourés de cinq écailles hypogynes , quelquefois sou- PRE 275 dées entre elles; style unique , fili- forme, dilaté au sommet; stigmate turbiue , dont le sommet est irès- étroit; follicule urcéolé. L'auteur de ce genre n'en a déciit qu'une seule espèce sons le nom de Prestonia to- meniosa- C'est un Arbrisseau volu- bile, à feuilles cotonneuses, à Heurs en corymbes ou fascicules axiîlaires. Joseph Banks l'a rapporté de Rio- Janeiro. Deux espèces ont été ajou- tées à ce genre par Kunth qui les a nommées Prestonia mollis et P. gla- brata. La première, décrite et figurée avec soin (jVoe. Gêner, et Spec. Plant, œt/t/in., tab. croît sur les rives du fleuve des Amazones, dans la pro- vince de Jacn de Br.icamoros. Elle se rapproche de VEchites hirsuta de Ruiz et Pavon , qui, selon Kunth , est probablement une espèce de Pres- tonia. Scopoli avait établi sous le nom de Prestonia , un genre de Malvacécs qui se rapporte au Pavonia tle Cavanilles. Fr. Pavome. (g. n.) PRFSTRA ou PRESTRE. pois. P\ Joli, au mot Atiiérine. Syn. vul- gaires d'Epci lans , etc. (b.) * PRETENOMUS. ins. Genre de Charansonile. js. Riiynciiopijores. (G.) PRETRE, zool. Plusieurs Bètes |iortent ce nom dans diverses classes ; tels sont les Agrions parmi les In- sectes , le Bouvreuil entre les Oi- seaux, etc. (u.) * PRETREA. BOT. piian. Sous ce nom , Gay (Ami. des Se. nat. , avril i8ai) a indiqué la formation d'un nouveau genre intermédiaire enire le Sesamnin et le Josepldnia , i! a pour type le iïlartynia Zangiteba/ica de Loureiro. Aucun travail n'ayant été public ultérieurement sur ce genre, nous en ignorons les carac- tères essentiels. (g. .*.'.) *PRÉTROT. ois. Syn. vulgaire du Rossiguol de muraille. /'. Sylvie. (ur..z.) PRE Y AT. rot. CRYPT. Paulel ap- pelle ainsi génériquement neuf cs- 18* a76 CRI pèccs d'Agarics dont la saveur est poivrée, il y a évidemment une faute dans l'orthographe de ce mot qui doit être le Pevrat des jargons du Midi, signifiant poivré , et désignant les mêmes Champignons. (b.) * PREVOSTEA. bot. fiian. Dans les Annales des Sciences naturelles , T. îv, p. 497, Choisy a imposé cette dénomination générique au genre Dufourea de Kunth , parce qu'il exis- tait déjà deux genres de ce dernier nom dédiés au savant naturaliste Léon Dufour. Les descriptions du Dufourea de Kunth, et des espèces qui le composent , ont été exposées à l'article Dufourée. V. ce mot. (G..N.) PREVOTIA. bot. phan. Adanson a désigné sous ce nom le genre Ce- rastium de Linné. V. Ceraiste. . (G-.N.) PREYER , PRIER , PRUYER. ois. Le Proyer anciennement et encore en divers cantons de la France, (mi. .z.) PRIACANTHE. Priacanthus. pois. Les Poissons de ce genre , qui appar- tiennent à la famille des Percoïdes , dans l'ordre des Acanthoplérygiens , et qui sont de la tribu des Sparoïdes , ont le corps couvert d'écaillés rudes jusqu'au bout du museau; la mâ- choire inférieure plus avancée ; la bouche obliquement dirigée vers le haut ; les dents faisant la carde ou le velours, et sans inégalités. Leur ca- ractère particulier consiste eu un préopercule dentelé , et terminé par le bas par une épine elle-même den- telée. L' Anlldas macrophthaimus de Bloch , pl. 5ig , Poisson du Japon , et Y Anthias Boops de Schneider , pl. 5o8 , étaient les deux espèces de Pria- canlhes connues jusqu'à l'époque cii Desmarest en a décrit une nouvelle originaire des mers de l'île de Cuba , et qu'on trouvera figurée dans les filanches de notre Dictionnaire sous e nom de Priacanllie de Lacépède, Priacanthus Cespcdianus. (b.) * PllIAM. Priamus. ins. L'une des plus belles espèces de Papillons de la PRI division des Chevaliers U'oyens de Linné. (h.) PRIAPÉE. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Nicotiana rustica , L. (B.) PRIAPE DE MER. Quelques an- ciens naturalistes ont donné ce nom à des Holothuries, à des Alcyons, ainsi qu'à des Yéritilles. V. tous ces mots. (e.d.x..) PRI APO LITRES, foss. Quelques auteurs ont donné ce nom à des espèces d'Alcyons fossiles percés par une extrémité. V. Alcyon, (a.b.) PRIAPULE. Priapulus. échin. Genre de l'ordre des Echinodermes sans pieds , ayant pour caractères : corps allongé, cylindracé, nu , an- nelé transversalement à l'extrémité antérieure-glandiforme , presque en massue , striée longiludinalcinent , rétractile; bouche terminale, orbi- culaire , munie de dents cornées à son orifice ; anus à l'extrémité posté- rieure; un filament papillifère sor- tant près de l'anus. Ce genre ne ren- ferme qu'une espèce que l'on avait rangée parmi les Holothuries, mais qui s'en distingue éminemment par le défaut de petits pieds rélractiles. Elle se trouve dans la mer du Nord; sa longueur varie de deux à six pou- ces; son corps est cylindrique, mar- qué transversalement de rides annu- laires, profondes, terminé en avant par une masse elliptique, légèrement ridée en longueur, percée de la bou- che et en arrière de l'anus d'où sort un gros faisceau de filamens qui, sui- vant Cuvier , pourraient être des or- ganes de la génération , et que La- marck croit destinés pour la respira- tion. L'intérieur de la bouche est garni d'un grand nombre de dents cornées très-aiguës , placées en quin- conce et dii igées en arrière ; l'intestin va droit de la bouche à l'anus: le sys- tème musculaire ressembleà celui des Holothuries. (e. d,X.) *PRIAPUS. bot. ckypt. Rafine.-quc a donné ce nom à un genre de Cham- pignons qui présente , dit-il , la forma PRI lu genre Phallus et la fructification les Hydnum. La seule espèce de ce genre croît aux Etats-Unis. (ad. b.) •PRICKA. pois. V. Petromyzon. PRIER, ois. V. Phbybr. * PR IESTLEY A . bot. phan. Genre ide la famille des Légumineuses, et tle la Uiadelphie Décandrie , L. , éta- bli par De Candollc (M cm. sur les l Légumineuses , p. 190, et Prodrom. •>iSyst. veget., 2, p. I3i)qut l'a ainsi caractérisé : calice à cinq lobes pres- ique égaux; corolle glabre, ayant l'é- ilendard presque arrondi, brièvement stipité, les ailes obtuses, presque eu ■forme de faulx ; le dos do la carène ••courbe et convexe; étamines diadel- phes; style filiforme , surmonté d'un stigmate capitc, quelquefois muni ['postérieurement d'une dent aiguë; igousse sessile , plane , comprimée , lovale-oblonguc , apiculée par le sty- !2, ou Borbonia axil- laris, Lamk., et le Priestleya eltip- ■ tica , De Cand., tab. 43, peuvent 1 être citées comme types de la seconde section. Ces Plantes sont des Arbris- seaux à feuilles simples, entières, dépourvues de stipules, et à fleurs jaunes et disposées en capitules. (G.,N.) * PRIEUREE. Prieurea. bot. phan Genre nouveau delà famille des Ona- . PRI 277 graircs, el de la ïriandrieMonogynie, L. , établi par De Candollc {Prodr. Syst. veget. , 5, p. 58) qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice dontle tube est cylin- drique , allongé , adhèrent à l'ovaire; le limbe profondément découpé en trois folioles lancéolées, aiguës , per- sistantes ; corolle à trois pétales pe- tits; trois étamines alternes avec les lobes du calice , à lilels grêles el courts; style court; semences très- petites. Ce genre est placé à la suite du Jussiœa dont il diffère surtout par le nombre des parties de la Heur. Il est fondé sur une espèce qui a été découverte au Sénégal par Le Prieur, pharmacien de la manne , auquel le professeur De Candollc a dédié le genre. Celte Plante {Prieurea senega- Icnsis , D. C. , loc. cit. , et Collect. Mém. , 5 , t. 2) est une herbe glabre , rameuse, couchée, d'une couleur obscure rougeâtre , ayant le port du Jussiœa ramulusa. Ses feuilles sont alternes , linéaires, aiguës el entières. Ses (leurs sont brièvement pédicel- lécs et solitaires dans les aisselles des feuilles. (g..n.) PRIMEVÈRE. Primula. hot. phan. Aussi appelé vulgairement Primerole. Genre de la Penlandrie IMonogyuie, L. , formant le type de la famille des Primulacées , et qu'on distingue aux caractères suivans : le calice est monosépale , persistant , cy- lindrique ou vësiculeux , à cinq dents; la corolle esl monopëlale , régulière , hypocratëriforme , ayant sou tube cylindracé , variable en longueur , nu à son sommet; son iimbeplauà cinq divisions, et ses cinq étamines in- cluses , à filamens très-courts , insé- rées à la partie supérieure du tube. L'ovture est libre, appliqué sur un disque bypogyne et annulaire ; il oflre une seule loge contenant un très-grand nombre d'ovules, attachés à un trophospenne central. Le style est simple, terminé par un stigmate globuleux ou un peu déprimé. Le fruit est une capsule uuiloculaire , s'ouvranl par son sommet au mo^en de cinq ou dix dents qui sont autan'. 278 vm de valves incomplètes. Les espèces de ce genre sont foi t nombreuses. On en compte plus de soixante qui sont surtout très-communes dans les lieux monlueux de l'Europe et de l'Asie. On n'en trouve aucune ni dans l'A- mérique méridionale, ni à la Nou- velle-Hollande.Ce sonten général des Plantes herbacées et vivaces , ayant leurs feuilles toutes radicales; des fleurs portées sur une hampe simple ou pédoncule radical et disposées en sertule ou ombelle simple. Parmi ces espèces , quelques-unes sont extrême- ment communes dans presque toutes les parties de la France et leurs Heurs s'épanouissent dès le premier prin- temps ; de-là le nom. de Primevère qui leur a été donné; telles sont les Primula veris , P. elalior et P. gran- clijlura, qu'on voit fleurir partout dans nos bois dès les premiers jours du printemps. Un assez grand nombre d'espèces de ce genre sont cultivées dans les jardins oii elles font un très- bel effet par la variété des couleurs de leurs fleurs. Parmi ces espèces, il n'en est pas de plus célèbre que la Primu/a auricula , L. , connue sous le nom vulgaire à' Oreille d'Ours. Ori- ginaire de nos Alpes , celte espèce , cultivée dans les jardins , y a produit un très-grànd nombre de variétés dont quelques-unes sont extrême- ment recherchées par les amateurs île fleurs. Les plus estimées sont celles dont les fleurs bien veloutées sont , ou d'un bleu pourpreliséré de blanc , ou brun foncé , brun olive , oran- gé, etc. On les multiplie en général par le moyen des graines, ou on éclate les vieux pieds. Une seconde espèce est la Primevère à feuilles de Corl use , Primula cortusoides , L. Elle est originaire du nord de l'Europe, et on la voit dans les jardins de quel- ques amateurs. Depuis un petit nom- bre d'années , on cultive deux autres espèces, fort remarquables l'une et l'autre. Ce sont les Primu/a Palinu- ri , Tenore, et Primula sinensis , Lindley. La première est une belle espèce originaire du royaume de Na- ples. Elleabeaucoup de rapports avec PRl la Primula auricula , dont elle diffère par ses fleurs complètement jaunes, ses feuilles très-glauques et offrant des dents très-aiguës dans leur con- tour. La seconde est une des plus jo- lies Plantes d'agrément que nous ayons introduites dans nos jardins. Elle est originaire de Chine. Elle a été décrite et publiée pour la premièi e fois par Lindley dans ses Collectanea boianicn, , T. vu. Ses feuilles sont étalées , échancrées en cœur , et pé- tiolées , découpées en lobes assez pro- fonds et bidentés, légèrement ve- lues, ainsi que la hampe qui se termine par une sertule de fleurs roses à gorge jaune , très-grandes et très-nombreuses. Cette espèce com- mence à se répandre dans les jardins. On la multiplie de graines. (a. it.) * PRIMNO. crust. Nom donné par Rafinesque à un genre dont nous ne connaissons pas les caractères. (G.) * PRIMNOA. roLYP. Genre de l'ordre des Gorgoniées dans la divi- sion des Polypiers flexibles, ayant pour caractères : Polypier deudroïde, dichotome; mamelons allongés, py- riformes ou coniques, pendans, im- briqués et couverts d'écaillés égale- ment imbriquées. Tous les auteurs ont laissé parmi les Gorgones le Po- lypier appelé Primnoa par Lnmou- roux, que la forme bien particulière de ses cellules a déterminé à regarder comme un genre distinct. Aucune Gorgone en effet n'a ses cellules con- formées d'une façon aussi singulière; elles sont dirigées en bas, pendantes comme des stalactites , 1 étrécies à leur base , ovalaires , assez volumineuses, et couvertes à l'extérieur d'écaillés anguleuses , imbriquées. Nous dou- tons néanmoins que Lamouroux ait été bien fondé à regarder ces cellules écailleuses comme le corps desséché des Polypes. Cette supposition , fon- dée sans doute sur l'idée qu'il s'était faite que les cellules de toutes les Gorgones faisaient partie constituant du corps de leurs Polypes, ne nous paraît pas s'accorder avec ce que BRI l'observation apprend de ces Ani- inauv. L'axe du Primnoa sepadifera est solide , blanchâtre , presque pierreux dans la tige et les branches princi- pales, corné et flexible dans les ra- meaux; ceux-ci sont nombreux, di- c cholomes ou irréguliers ; L'écorce peu épaisse est de couleur blanc sale ou jaunâtre. Cette espèce se trouve sui- des côtes de la Norvège. (e. d..i..) PRLMULA. bot. i'han. T~. Prime- \ vèiic. P UIMULACÉES. Primulaceœ. dot. than. Celte famille , ainsi nom- : raée par Yeutenat , est la même que celle que Jussieu avait désignée sous : le nom de Lysimachiées- Celui de I Primulacées , quoique moins ancien , .a néanmoins été plus généralement i adopié. Ce sont des Plantes générale- i ment herbacées et vivaees , ayant des ! feuilles simples, opposées ou verti- I cillées , plus rarement alternes , quel- i quefois toutes radicales. Les (leurs sont composées d'un calice monosé- I pale persistant , à ciuq dents ou cinq i divisions plus ou moins piofondes; une corolle monopétale régulière , ■ de forme variée, hypogyne , donnant attache à cinq étàmines , très-rare- ment monadelphes par leur base, mais constamment opposées aux lobes de la corolle; les anthères , qui sont à deux loges, s'ouvrent chacune par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre , globuleux ou ovoïde , placé sur un disque hypogyne cl annu- laire ; il présente une seule loge , dans laquelle un grand nombre d'ovules sont attachées à un trophosperme central , basilaire et globuleux. Le style est constamment simple, ter- miné par un stigmate indivis. Le fruit est une capsule recouverte par le calice persistant, à unc^seule loge contenant u i grand nombre de grai- nes anguleuses , fixées à un tropho- sperme basilaire et central. Cette cap- sule s'ouvre soit en cinq valves, soit par son sommet seulement en cinq ou six dents , soil en boîte à savon- nette (pyxide). Les graines se com- PRI a79 posent d'un double tégument recou- vrant un endosperme charnu, dans lequel un embryon presque cylin- drique se trouve placé transversale- . ment au bile. Les genres principaux de cette famille sont : Prirnula , L. ; A net 'rosace , L. ; Cortusa , L. ; Solda- nella , L. ; Dodecalheon , L. ; Cycla- men, L. ; Anagallis , L. ; Lysima- c/tia , L. ; Ccnlunculus, L. ; Iloltunia, L.; Coris, L. ; Euparea , Gacrtn. ; PMcteria, St.-Hil. ; Trientalis , L. Les caractères essentiels de cette fa- mille , qui la distinguent vraiment îles autres familles mouopétales et hypogyucs , consistent surtout dans les étamines opposées aux lobes de la corolle et l'ovaire uuiloculaire , avec un trophosperme central. Ces carac- tères se retrouvant aussi dans le genre Samolus, presque tous les botanistes le placent a la suite des Primulacées , bien qu'il ait son ovaireadhérent avec le calice. Le genre G/aux , placé par Jussieu dans les Salicariées, a été réuni , par Auguste de Saint-Hilaire , aux Primulacécs , malgré l'absence de la corolle. D'un autre côté, on a re- tiré des Primulacées plusieurs genres qui y avaient été associés. Ainsi le genre Globularia forme la famille des, Globulariëes ; les genres Utricularia et Pinguicula , celle des Lentibula- riées. {V. ces mois.) Le genre Nym- p/ioir/es de Tournel'ort ou Villarsia de Gmclin a été transporté dans les Geulianées ; le Tozzia et le Conobœa aux Antirrhinées. V. ces difl'érens mots. (a. r.) PRINCARD, PRINCIIARD. ois. Syn. vulgaires du Pinson. F~. Gnos- Bec. (DR..Z.) PRINCE, ins. L'un des noms vul- gaires de l'Argynè Collier argenté , espèce de Papillon nacré. (b.) * PRINCE-RÉGENT, ois. Les An- glais établis à la Nouvelle-Hollande donnèrent ce nom à une magnifique espèce d'Oiseaux qu'ils découvrirent dans les environs de Port-Macquarie , dans la partie nord de la Nouvelle- Galles du suA. Cet Oiseau , que Lewin figura sous le nom de Melipftaga chry- a8o PRl socep/iala , ou King's huney sucker , a été nommé ainsi en l'honneur du roi actuel île la Grande-Bretagne , alors prince régent , bien que le ca- pitaine Kiug ait prétendu , dans ces derniers temps , que ce nom rappelât celui de son père, alors gouverneur de la Colonie. Quoi qu'il en soit, le Prince-Régent est un des plus beaux Oiseaux connus , et nous en avons offert un bel individu au Muséum . Le mâle est figuré sous le nom A'Orio- lus Regens dans la Zoologie de l'U- ranie par Quoy et Gaimard , p. 22 , et par Temminck , pl. 820. Swainson en a fait le genre Séricule, Sericu- lus , et la femelle , avant nous incon- nue , est figurée dans notre atlas sous le nom de Sericulus Regens. V. Séri- cule. (less.) * PRINCESSE, pois. Syn. de Vaga- bond, espèce du genre Choetodon. V. ce mot. (B.) PRINCESSE, moll. L'un des noms marchands du Turbo marmoratus , L. V, Sabot. (b.) * PRINCESSE, bot. phan. Espèce du genre Passiflore. V. ce mot. (b.) PRINCHARD. ois. V. Princabd. * PRINCIPE, micr. Espèce du genre Monade. V. ce mot. (b.) * PRINIA. ois. Horsfield a créé le genre Prinia, dans son Catalogue sys- tématique des Oiseaux de Java , pour un' Oiseau de l'ordre des Passereaux ténuirostres de la famille des Cynni- ridées. Le genre Certhia de Linné et de Lalbam a , dans ces derniers temps, reçu des naturalistes des mo- difications nombreuses , et se trouve divisé aujourd'hui en un grand nom- bre de genres , qui sont les Ticho- droma , Nectarinia , jEurnarius , Di- eccum , Mellitreptus , Climacleris , Cinnyris , Pomatorhinus , Ortholo- mus , Myzantha , Anthochœra , Tropi- dorhyncus , Sericulus et Psophodes. Le genre Prinia a pour caractères d'avoir : un bec médiocre, droit, élargi à la base, atténué un peu au- delà des narines , robuste à la pointe. La mandibule droite à la base , lcgè- PRI rement recourbée vers le sommet ; l'a-» ;] rête est carénée entre les narines, 1 puis arrondie , et légèrement échan- 1 crée à sa pointe. Mandibule inférieure droite, légèrement recourbée. Narines 1 basales , grandes , oblongues , à moi- tié recouvertes d'une membrane. Les ailes sont arrondies; la queue longue, cunéiforme; les pieds allongés; le doigt du milieu plus grand, soudé à la base à l'extérieur. Les caractèrts essentiels de ce genre, qui se rap- proche beaucoup du Pomatorhinus , sont les narines à moitié recouvertes et des tarses allongés. Une seule es- pèce nouvelle lui appartient; c'est le Pi 'inia fainiliaris qui n'est connu que I par celte courte phrase : olivâtre fauve; abdomen jaune ; gorge et poi- trine, ainsi que deux bandes sur les ailes, blanches; queue bordée d'un liséré blanc, surmontée d'une raie fauve. Longueur cinq pouces. Le nom de Prinia est emprunté de la langue javanaise , patrie de cet Oiseau , où il est ainsi nommé vulgairement. Le géni e Ortholome, Orlhotomus , Horsf. , est très -voisin du Prinia ; il ne renferme aussi qu'une espèce, qui est le Chiglet des Javans. V~. le mot Obthotomus au Supplément, (less.) PRINOS. bot. phan. Genre delà famille des Célastrinées , extrême- ment rapproché du genre Ilex dont il ne diffère , selon De Candolle (Prod. Syst. F~eget. , 2 , p. 16) , que par ses fleurs dioïques par avorte— ment ou polygames , à six divisions, à six élamines , et par ses fruits à six noyaux ( V . , pour le reste des dé- tails de l'organisation florale, l'ar- ticle Houx). Adanson donnait à ce genre le nom à'Jgeria , et Mcencli a constitué son genre Winterlia sur le Prinos glaber, L. Les Prinos sont des Arbrisseaux à feuilles caduques ou persistantes , et à fleurs portées sur des pédicelles axillaires. De Can- dolle (loc. cil.) a distribué les treize espèces connues jusqu'à ce jour en trois sections, qu'il a nommées Pri- noides , Agcria et Winterlia. Elles sont caractérisées, d'après les fleurs, à PRl I ualre ou cinq divisions dans lu pre- 1 mère, à six divisions et à feuilles ca- I lnqucs tliins lit seconde, à six divi- I ions el à feuilles persistantes dans la rnûièmc. La plupart des Plantes qui I onposenl ces sections sont indigènes le l'Amérique septentrionale. La principale espèce (Prinos verticilla— Vus, L. j Duham., Ail)., i, lab. aâj a les feuilles ovales, acuminées, den- tées en scie, et pubescentes en des- ous; les (leurs naissent par paquets ians les aisselles des feuilles. Celte 'Jante croît dans les forêts humides lepuis le Canada jusqu'en Virginie. Le PniNOS ou I'iunls des anciens kjtait l'Yeuse , et non le genre du 'Nouveau-Monde dont il vienl d'être jpicstion et pour lequel les Diction- laires précédons ont proposé le nom ■ l'Al'ALACIMNE. (G..N.) * PRfNTANIERE. zooi.. Espèce du genre Bergeronnette, f. ce mot. Geoffroy avait donné ce nom a la •femelle d'un Bombyx, Phalœna pro- dromaria, Fabr. (nn..z.) * PRINTZIE. Printzia. hot. piian. Genre de la famille des Synanthé- ilus for- lites et les antennes pectinées en scie. CCcttc tribu renferme les genres Spon- dd\ le , Prione , Tbyrsie et Ànacole. JT:. rces mots à leur lettre ou au Supplé- ment, (o.) * PRTON ITES. ois. Illiger, dans son IProdromus Mammaliurn et Avium , a [proposé ce nom pour réunir les Mo- imots que Biisson avait depuis long- temps séparés en genre distinct sous le nom de Momotus , et dont Vieillot a t fait depuis et sans raison son genre .Srt/jyj/io/jOT.Linnéavailplacé les Mo- 1 mots avec les Toucans dans le genre Ramphastos. Ce nom de Pnonilcs vient du grec et veut dire bec denté. ( LESS ) PRIOMTIS. rot. rnAN. Linné , dans son florins Cïiffbrlianus , avait l'RI îSÔ donné ce nom à une Plante de la famille des Acantbacées, déjà dési- gnée par Plumier souslenom généri- que de Barleria. V . ce mol. Le même nom a été employé par Adanson , d'après un auteur ancien , pour un genre d'Ombellifères formé sur le Sium fa/caria , L. Ce genre a été admis seulement par Delavbre dans sa Flore d'Auvergne. (g..n.) PRIONODERME. Pnoncderma. intest. Genre de Vers intestinaux d'un ordre indélcrmiué, que Rudol- phi avait institué [Enloz. Ilist.) pour une espèce anomale de Vers trouvés dans l'estomac du Silure mâle. Il lui donnait pour caractères : corps aplati , plisse transversalement; bouche mu- nie de lèvres inégales. Il a été suppri- mé dans le Synopsis du même auteur, et regardé néanmoins comme devant appartenir à l'ordre des INémaloïdcs. Cuvier (llègn. Anim. T. iv) a élabli sous le nom de Prionoderme un genre de Vers intestinaux qui diffère de celui de Rudolphi et qui rentre dans le genre que ce dernier a nommé PenlasCome. V. ce mot. (e. d..I<.) * PRIONOPS. ois. Vieillot a cher- ché à établir , sous le nom de Baga- dais, Piionops , un genre d'Oiseaux de la famille des Pics-Grièches dans lequel il plaçait le Geoffroy de Lc- vaillant , Af.*, pl. 80 et 81 , et le Ma- nikup de Buffon (Pipra albifrons) , fig. enl. 707. Le Genre Prionops n'a point, été adopté, et tous ses caractè- res sont ceux des Pics-Gi ièches. Tr. ce mot. (less.) PRIONOTE. Pria, lotus, rois. La- cépède , qui fortiaa ce genre aux dé- pens des Triglcs, lui' assigna pour caractères : un corps épais , compri- mé; pectorales à rayons distincts, iso- lés et libres; des aiguillons dentés entre les deux nageoires du dos. Cu- vier pense que le genre en question n'est fondé que sur un individu mu- tilé où les derniers rayons épi- neux avaient perdu leur membra- ne. Cependant Bosc ni étend avoir lui-même péché ce Prionote, qui 5334 PR[ est le Trigla evolans de Linné, et il en donna une description assez précise pour qu'on soit autorisé à penser que ce Poisson existe. Il dit que sa tète est couverte de grandes écailles ciliées en rayons, et que ses nageoires pectorales sont très-lon- gues et de la longueur de la moitié du corps; aussi peut-il les employer et les emploie-t-il souvent comme les Exocets pour s'élancer hors de l'eau et parcourir dans les airs d'assez grands espaces. Il n'a pas moins d'un pied de long ; son corps est rougeâtre, et ses nageoires tirent au noir, (b.) PRIONOTES. bot. piian. Genre de la famille des Epacridécs et de la Pentandric Monogynie , L. , établi parRob. Brown (Prodr. Flot: Nou.- Holl., p. 55a), qui l'a ainsi carac- térisé : calice dépourvu de bractées; corolle tubuleuse , dont l'entrée est libre et le limbe non hérissé; éta- mines hypogynes , dout les filets adhèrent par leur moitié au tube , et dont les anthères ont leurs cloisons complètes; cinq écailles hypogynes. Ce genre est fondé sur VEpacris ce- rinthoides de Labillardière , Nov.- HolL, 1, p. 45, tab. 59. R. Brown doute de l'exactitude du caractère ue cet auteur exprime dans la figure e la capsule , caraclère qui consiste dans les placentas libres et pendans du sommet. Celle structure ne se présente que dans quelques genres d'Epacridées qui ont d'ailleurs leurs feuilles engainantes , ou laissantaprès leur chule des cicatrices annulaires sur les branches. Le Prionotes cerinlhoides , R. Br. , est un Arbrisseau glabi'c, très-ra- meux , à feuilles éparses , péliolées, dentées en scie, à fleurs grandes, pen- dantes, solitaires au sommet de pé- doncules axillaires. Labillardière a 1 trouvé cette Plante au cap de Van- Diémen. (G..N.) PRIONOTI. ois. INom adopté par Vieillol, dans son Ornithologie élé- mentaire, pour désigner une famille d'Oiseaux dont les Momots sont le type. Ces PrionoU correspondent à PRI notre famille des Bucéridées , qui! comprend les genres Momol et Calao. (less.) * PRIONURES. pois. V. Acan-1 THURUS. * PRIRIT. ois. Espèce du genre^ Gobe-Mouche. V. ce mot. (b.) PRISMATOCARPE. Prismaiocdr- pus. bot. phan. Ce genre de la famille des Cumpanulacées et d/, la Pentan- dric Monogynie , L. , avait été primi- tivement établi par Durande , dans sa Flore de Bourgogne , sous le nom de Legouzia. L'Héritier , dans son Sertum anglicum , proposa pour ce genre le nom de Prismatocaipus qui, malgré l'antériorité du Legouzia , a été admis par De Candolle ( Fl. Fr. ), et qui a prévalu sur ce dernier nom. Ce genre ne diffère du Campanula qu'en ce qu'il a sa corolle en roue , l'ovaire et la capsule grêles , allongés, prismaliques , à deux ou trois loges qui s'ouvrent non par les côtés , mais par le sommet. Il ne renferme qu'un bien petit nombre d'espèces , dont la principale est le Prismatocaipus Spé- culum , L'Hér. , ou Campanula Spé- culum , L. Cette Plante est très-com- mune dans les moissons ; on la connaît vulgairement sous le nom de Miroir de Vénus. Sa lige est her- bacée, petite, rameuse, garnie de feuilles petites, sessiles , légèrement dentées. Ses fleurs ont un aspect assez agréable; leur couleur est violette, un peu rougeâtre , et elles sonl disposées au sommet et dans les aisselles supé- rieures des fleurs de la tige. (g..n.) * PRISMOPHYLLIS. bot. phan. Du Petit-Thouars a ainsi nommé une Orchidée de l'Ile-de-France qui, suivant la nomenclature reçue, doit porter le nom de Cymbidium ou Bul- bophyllum prismaticum. (g..n.) * PRISODON. conçu. Schumacher, dans son Nouveau Système de Con- chyliologie , a proposé ce nom pour un genre qu'il établit aux dépens des Mulelles. F. ce mot. (a. n.) PR1SÏIGASTRE. Pristigaster. PIU ois. Espèce et sous-genre dans le eureClupe. V. ce mot. (b.) • » PRISTI1N. pois. C'est le nom que ilusius imposa à la Scie par corrup- on du nom que ce Squale portait liiez les Grecs. Ou voit une figure sssez bonne pour le temps du Pris- s antiquorum, p. 288 du Muséum Vormianum. (less.) PRISTIPHORE. Pristiphora. xss. ienre de l'ordre des Hyménoptères, \ection des Térébrans , famille des forte-Scies , liibu des Tenthredines , Htabli par Ln treille aux dépens du • enre Te////i/t'r/c>deFabricius, elayant > our caractères : antennes filiformes, oe neuf articles nus et point tronqués ' bliquement. Labre apparent. Man- libules échancrées ou légèrement uidentées. Palpes filiformes; les maxil- laires plus longs que les labiaux, de Genève. (g.) PRÏSiTPO.UE. Pristipomus. pois. •Genre formé par Cuvicr aux dépens des Lutjans de Bloch et de Lacépède, PIU 2.S5 oii le corps est comprimé , haut , avec les grandes écailles et la petite bou- che des Spares ; des dents en velours et le bord du préopercule dentelé. La plupart des espèces qui le composent ont le front élevé, et viennent des mers des pays ciiauds. Entre ces es- pèces , qui s'élèventà une quinzaine, on distingue le Blancor de l'Ile- de-France, Pristipomus albo-aureus dont Lacépède faisait un Lutjan ; le Jub , PcrcaJuba de Bloch , pl. 3o8 , qui était un Sparc pour le continua- teur de Bullou , ainsi que les trois Poissons des côtes de Coromandel que Russel a fait connaître sous les noms de Caripe, Paikeli et Gouraca. (B.) PRISTIS. rois. r. Scie. PRiSTOBATE. Prislobatus. pois. Blainville a établi aux dépens des Raies un sous-genre qui nous occu- pera à l'article de ces Animaux. V. Raie. (b.) PRIVA, bot. pnAN. Genre de la famille des Verbénacécs et de la Di- dynamie Angiospcrmie , L. , établi par Adanson , et adopté par Jussieu , Persoon , et tous les auteurs moder- nes, avec les caractères essentiels suivans : calice ventru , à cinq dents ; corolle dont le tube est cyliudracé , le limbe quinquéfide, plan, inégal , resserre à la gorge; quatre étamines didynames, incluses; stigmate laté- ral; drupe sèche, couverte par le calice renflé, quadriloculaire , bipar- tite, à loges monospermes. A ce genre se rapportent plusieurs autres établis sous différons noms par quel- ques ailleurs. Ainsi le Phryma de Forskabl est synonyme du Priva dentata , Juss. ; le Castelia de Cava- nilles se rapporte au Priva lœvis , Juss.; le Tarnonca lappulacea dePoi- ret au Priva lappulacea, Pers.; le Streplium et le Tortula de Roxburgb au P. Lptostachya , Juss. ; le Blairia de Houston et de iUœneb à diverses espèces de Priva. Linné confondait celles-ci parmi les T^erbena, et La- marck les avait réunies aux Zapania. Ces Plantes sont des Herbes presque 286 PRO dichotomcs , hérissées de poils rudes et à Touilles opposées. Leurs fleurs , presque sessiles et accompagnées de bractées, sont disposées en épis ter- minaux et axillaires.IicZJ«Vflf/e/(/(2/rt, qui paraît devoir former le type du genre, croît en Arabie. Les autres espèces, au nombre de quatre à cinq, ont été trouvées au Mexique. (g..n ) PRO-ABEILLE. ins. Ce nom a été donné par Degécr et Réaumur aux Hyménoptères de la tribu des Andrcnètes. P~. ce mot. (g.) PROBOSGIDE. Proboscidea. intest. Genre établi par Bruguière (Eucycl. méth.) , et adopté par quel- ques auteurs; il y comprenait cinq à six espèces que Rudolphi a réparties dans les genres Ascaride, Ophios;- tome , Liorhynque et Echinorhynque. V. ces mois. (e. d..l.) PROBOSCIDEA. bot. piian. Sous ce nom Sclimiedcl, Mcencb etMedi- cus ont formé un genre qui a été réuni au Martynia, L. V. ce mot. (G..N.) PROBOSCIDES. Proboscidea. ins. Lalreille désignait ainsi (Geu. Crust. et Ins. , et Consid. sur l'ordre naturel des Crust. Arach. et Ins )sa première section de l'ordre des Diptères. Ac- tuellement cette section existe dans ses Familles naturelles, mais sans dé- nomination. F~. Diptères. (g.) * PROBOSCIDTA. bot. phan. De Candolle , dans son P/vdromus , cite ce mot comme nom générique d'une Mélastomacée de l'Herbier de Ri- chard, laquelle fait partie du nouveau genre Rhynchanthera. V. ce mot. (G..N.) PROBOSCIDIEMS. mam. P\ Pa- chydermes. * PROBOSKIDIE. Proboslidia. Micr. Genre de la famille des Bra- chionides de l'ordre des Crustodes , et de la division de ceux qui ont leur test univalve. Ce lest est arrondi , n'étant éebancré ou denté en aucune partie de son limbe , sous lequel le corps , terminé par une queue obtuse et muni de deux appendices cirreux PRO et latéraux, n'occupe guère que lè*i centre. Les rotatoires très-complets , |i lorsque l'Animal les développe cn-i fièrement , s'allongent en forme déni petites trompes ou de cornets coni-l ques, dout le sommet est à l'insci tion|| et la base ouverte en debors , où les r cirres vibraliles semblent garnir lell pourtour d'une ventouse. Ce genre a» de grands rapports avec les Argules;» il n'y manque guère que des yeuxm pour établir l'identité. Il est voisin» des Testudinelles. V- ce mol. Lal seule espèce de Proboskidie qui nousB soit encore connue est un petit Ani-^1 malcule des eaux douces , BrachionusW Patina de Millier , Inf., lab. 48, fig.l 6-10; Encyclop. , Vers., pl. 27 , fig.l i3-i6. On le rencontre fréquemment» parmi les Lenticules, oùlemicros-l cope le fait reconnaître, toujours agi-l lé, et le plus brillant des Cruslodés.B V. les planches de ce Dictionnaire. (B.) PROCELLAIRE. ois. L'un des noms du Goéland à manteau noir, jeune. V. Mouette. (dr..z.) PROCELLA.RIA. ois. V. Pétrel PROCÉPH ALES. Procephala. MOLL. Tel est le nom que Lalreille a donné à la première famille de son ordre des Magaplcxigiens , apparte- nant aux Pléropodcs. Cette famille , caractérisée par une tête dislincte, parles branchies qui font partie des nageoires, et par la coquille qui n'a qu'une seule ouverture, est partagée eu deux sections la première , qui a pour type le genre Allante, dont la coquille est tournée en spirale, et la seconde pour ceux qui n'ont point de coquille ou qui ne l'ont point en spirale ; tels sont les genres Clio , Léodoxe et Cymbulic. Le genre Hyale, qui semblerait devoir na'u- rellement entrer dans celte dernière seclion , en est rejeté pour former à lui seul la famille des Exvphocépha- l'es. Nous renvoyons à Ptérofodes , OÙ nous discuterons celle opinion de Latreille. (D..H.J » PROCÉRATE. Procerata. ins. Nous trouvons ce geure mentionné PRO ar Latreille, dans son ouvrage sur •s Familles naturelles du règne ani- îal; ii fait partie de l'ordre des Lé- idoptères, famille des Nocturnes, ribu des Tordeuses , et a clé formé vec le Pyralis soldana des auteurs, es caractères nous sont inconnus. (G.) * PROCERE. Procerus. ms* Genre ,c l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Carnas- siers, tribu des Carabiques , apparte- nant à la division des Abdominaux de „jati cille, et établi par Megerle aux Jépcnsdu genre Carabe de Latreille. ]Ce genre a été adopte dans ces der- miers temps, et Dejean , dans la Des- cription des Coléoptères de sa collec- .ion, le caractérise ainsi : tarses sem- blables dans les deux sexes; dernier article des palpes très-fortement sé- curiforme et plus dilaté dans les îmâlcs. Antennes filiformes. Lèvre supérieure bilobéc. Mandibules lé- gèrement arquées , ti ès-aiguës , lisses, 'Et n'ayant qu'une dent à leur base. LCTnc très - forte dent au milieu de l'écbancrure du menton. Corselet 'presque cordiforme. Elytres en ovale iB'llongé. Ce genre diffère surtout des Carabes proprement dits, parce que ceux-ci ont les taises antérieurs di- ialés chez les mâles ; ce sont les .géans des Carabiques européens, dit LlDejean. Ils paraissent habiter cxclu- sisivement les montagnes et les forêts •de la Carniolc, de llllyric, de la lTurquie d'Europe , des parties «le la BHongrie qui en sout voisines , de la iRu ssie méridionale , du Caucase et de IT Asie-Mineure. On connaît quatre eespèces de ce genre ; la plus commune i-est : Le Procèhe scabreux, Procerus scabrosus , Dcj., Spec. de Col. T. n , i p. aâ ; Carabus scabrosus , Fabr. , ILalr.; Carabus gigas , Crcuizer, Eut. '/Vers., i, p. 107, n° 1, lab. 2, fig. i5. iR atteint jusqu'à plus de deux pouces de longueur, et il est tout noir. On I le tiouvc dans les monlagues de la Carniolc, dans les bois et sous les feuilles sèches. Le Procerus Olivieri de Dejean, Carabus scabrosus d'Oli- PRO 287 vier (Ent., n" 7, lab. 7, fig. 83), est aussi grand que le précédent; il est d'un beau bleu foncé tirant sur le violet. On le trouve aux environs de Conslautinople. (g.) PROCESSE. Processa, cbtjst. Nom donné par Lcacb au genre que La- treille a nommé Nika. V. ce mot. (g.) PROCESSIONNAIRES, ins. Réau- mur donne cette épithète aux che- nilles des Bombyx , Provessionnea et Pithyocampa des auteurs. V. Bom- eyce. (n.) * PROCIIETON. bot. phan. L'un des noms du Tussilage. (b.) * PROCIIILE. Prochilus. rois. Sous-genre de Perche. V. ce mot. (B.) PROCHILUS. mam. Illiger créa sous ce nom un genre destiné à rece- voir l'Animal connu alors sous le nom d'Ours paresseux. Mais Illiger avait été trompé par l'évulsion com- plète des dents de l'Animal en capti- vité qu'il avait sous les yeux , et Blainville reconnut le premier que le genre Prochilus devait être sup- primé , et que l'Ours paresseux était un véritable Ursus , bien que Mcyer en eût fait un Melursus ou Ours- Blaiieau , et Fischer un Chrondo- rhynchus. Dans ces derniers temps Horsfield a formé le genre ffclarctos {V. ce mot au Supplément) pour re- cevoir plusieurs espèces d'Ours des régions équatoriales , et notamment le Prochilus ou Ursus labiatus de Biain ville. f~. Otins. (less.) PRO-CIGALE. jns. Réaumur et Gcoll'roy désignent ainsi les Insectes qui forment les genres Tettigonc et Mcmbracis. P'. ces mots. (g.) * PROCKIE. Prockia. BOT. PUAS. Genre placé à la suite des Rosacées, mais réuni par notre collaborateur Kunth à sa nouvelle famille des Bixi- nées , et qui peut être caractérisé de la manière suivante : son calice est persistant-, à trois ou cinq divi- sions profondes, incombantes latéra- lement; il n'y a pas de corolle; les 288 PRO élamines sont extrêmement nom- breuses , libres , attachées sous l'o- vaire et y formant plusieurs rangées ; leurs filets sont grêles, et leurs an- thères sont presque globuleuses , à deux loges, s'ouvrant chacune' par un sillon longitudinal. L'ovaire est li- bre, ovoïde, rétréci à sa base, offrant une seule loge dans laquelle un grand nombre d'ovules sont attachés à trois trophospermes pariétaux. Le style, quelquefois assez long, d'autres fois très-court , se termine en général par un stigmate entier. Le fruit est char- nu, indéhiscent, à une seule loge, et contient un nombre très-variable de graines. Celles-ci ont un embryon légèrement recourbé dans un endos- penne charnu , très-mince. Ce genre se compose d'environ cinq ou six espèces; ce sont des Arbrisseaux à feuilles alternes, simples, munies d'une ou de deux stipules à leur base ; les fleurs sont de grandeur moyenne, pédonculées et axillaires. L'espèce type de ce genre est le Prockia Crucis, L. , qui vient de l'île de Sainte-Croix. Cette espèce, par ses feuilles minces , dentées en scie, cordifonnes, son style grêle et allongé, ses deux sti- pules opposées, me paraît générique- rnent différente des autres espèces, telles que Prockia serra/a, integri- folia, theœfu rmis , qui. sont ou de l'Inde, ou des îles australes d'Afri- que, et qui n'ont qu'une seule sti- pule très-caduque et roulée comme celle des Figuiers, dont le style est excessivement court. Peut -être fau- drait-il les séparer sous un nouveau nom générique. (a. h.) PROCNIAS. ois. Genre de l'or- dre des Insectivores. Caractères : bec plus large que le front, dur, ro- buste , dilaté sur les côtés , déprime au centre, mais très-comprimé vers la pointe qui est un peu éehancréc ; arête faiblement élevée à la base. Narines placées près du front, à la partie supérieure du bec, un peu ta- bulaires , bordées par un cercle mem- braneux. Tarse plus long que le doigt intermédiaire'; quatre doigts : trois PRO en avant , soudés à la base, les laté- raux égaux ; un pouce libre. Pre- ' mière, deuxième et troisième rémiges ; presque égales et plus longues que : les autres. Le genre Procné est un il démembrement du genre Colinga ; il | a été proposé par Illiger et adopté par fl la plupart des métbodistes. Du reste il Yhahilus des Procnias paraît en tout U semblable à celui des Colingas, oi i- J ginaires comme eux de l'Amérique I méridionale. Procnias Teusink , Procnias vert- /ra/i5,IHig.>Temm.,Ois. color.,pl. 5. 1 êle , cou , dos , tectrices alaii es , poi- trine et flancs d'un bleu céleste, changeant en aigue-marine ; rémiges et l ectrices noires , bordées extérieu- rement de bleuâtre; lorum , auréole des yeux , bec et pieds noirs ; ventre et abdomen blancs, finement rayés de bleu. Taille, six pouces. La fe- melle {Hirundo viridis , Temm.) a le plumage d'un vert tendre , et brillant où le mâle l'a bleu ; la gorge grise , variée de cendré-verdâtre. Du Brésil. JT. AVERANO. (DU. .Z.) * PROCONIE. Proconia. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères,, section des Homoptères , famille des Cicadaires, tribu des Cicadelles , éta- bli par Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville, dans l'Encyclopédie mé- thodique, aux dépens du genre Tetti- gonc , et auquel ces entomologistes donnent pour caractères : antennes ayant lêur premier article plus gros que le second , un peu dilaté exté- rieurement; le second cylindrique; le troisième peu épais à sa base , ter- miné par une soie fort lougue. Tête plus longue que large, triangulaire, aussi longue que le corselet. \'eux grands , saillans , débordant de beau- coup le derrière de la tête. Corselet point dilaté latéralement, rhomboï- dal; son bord postérieur échancré vis-à-vis de l'écusson ; les latéraux formant chacun un angle. Ecusson triangulaire, sa base sinueuse. Ely- tres presque linéaires. Jambes posté- rieures légèrement arquées. Premier article des tarses presque aussi long PRO ne les deux autres réunis. Ce genre I jn'èiedcsTcttigones.parccqueceux- B i ont les Jeux premiers articles des | niennes petits et égaux entre eux , et J a tète transversale. 11 diffère des au- I rcs genres voisins par des caractères mde même valeur. Toutes les espèces Ide ce genre sont étrangères à l'Europe ; | ':lles habitent les climats chauds. Les | tuteurs de ce genre l'ont divisé en [deux sections ainsi qu'il suit : f Corselet portant dans son milieu m appendice relevé en forme de :rêle. La Proconie a crête , Proconia -ristata, Lep. de St.-Farg. et Serv., thoc. vit.; Cicada c ristata, Fabr. De Mayenne. f f Corselet sans appendice. La Proconie tachetée , Proconia : tdspersa , Lep. de St.-Farg. et Serv. ; "Cicada adspersa , Fabr. Du Brésil. On connaît éneore cinq à six autres sespèces de ce genre. (g.) PROCRIS. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères , famille des Crépuscu- laires, tribu des Zygéuidcs, établi par Fabricius aux dépens du genre \5phynx de Linné, adopté par tous les entomologistes avec ces carac- tères : palpes non velus, s'élevant ià peine au-delà du chaperon; anten- nes sans houppe à leur extrémité, ■isimples ou garnies d'écaillés peu al- longées dans les femelles , bipecliuées Idans les mâles. Langue distincte. \Ailes oblougucs ciliées. Jambes pos- térieures terminées par deux épines itrès-pctitcs. Chenilles courtes, ra- massées, peu garnies de poils, se rap- prochant beaucoup de la forme des chenilles Cloportes. Chrysalide ren- fermée dans une coque. Ces Lépidop- tères forment un genre composé de itrès-peu d'espèces; ils se distinguent des Atyehies, parce que ceux-ci ont Ides palpes très-velus et s'élevant no- tablement au-dessus du chaperon. I Les Aglaopes , Glaucopides et Stygies ont les antenne.-: bipectinées dans les 'deux sexes; enfin les Sésies , OEgo- cères, Thyridcs, Zy gènes et Synto- TOME XI V. PRO a89 mydes ont les antennes simples dans les deux sexes. La taille des Piocris est moyenne. Elles ont le port des Zygènes ; mais leurs ailes ne sont pas tachées de diverses couleurs comme dans celles-ci: elles sont en général d'un vert métallique ou brunes. On les trouve dans les lieux secs des bois, dans les clairières. Elles se tien- nent posées sur la tige ou les feuilles des Herbes. L'espèce qui sert de type à ce genre est : La Procris du Statice, Procris Staticis, Latr., God., Hist. des Lépid. de France, T. III , p. i58, pl. ua, fig. i5; Zygœna Staticis, Fabr.; Sp/iynx Staticis , L. ; la Turquoise, Geoff. , Ins. Paris, T. il, p. 129, u° 4o. Elle a neuf lignes d'envergure. Ses ailes supérieures sont d'un vert doré; les inférieures cendrées. Elle est com- mune dans les lieux secs et boisés des environs de Paris. Geoffroy donnait le nom de Pi ocris au Satyre Pamphile. P'. Satyre, (o.) PROCftîS. eot. pu an. Genre de la famille des Urticées , extrêmement voisin des Bœhmeria de Swartz , et offrant des fleurs unisexuées, monoï- ques ou dioïques; les fleurs mâles ont un calice;» quatre divisions pro- fondes et quatre étamines; les fleurs femelles sont réunies en un chaton globul eux , et finissent par former uu fruit pulpeux et rugueux , qui se compose d'un réccptaclechamu, dans lequel sont enfoncés un très-grand nombre de petits akènes indéhiscens. Les espèces de ce genre sont toutes exotiques, originaires des Antilles ou de l'archipel Indien. Ce sont en général des Plantes herbacées, vi- vaces, à feuilles alternes et entières. Aucune d'elles ne mérite un intérêt particulier. (a. r.) PROCRUSTE. Procrustes. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Penlamères , famille des Carnassiers , tribu des Carabiqucs abdominaux, établi par Bonelli , et adopté par Lalreille ét par tous les entomologistes. Dans l'ouvrage ayant pour titre Spécies des Coléoptères de 19 , *gf> l'RO la Collection du comte Dejean, cet entomologiste caractérise ainsi ce genre : les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles, les trois premiers très-forte- ment, le quatrième beaucoup moins; dernier article des palpes Fortement sécuriForme , et plus dilaté dans lès maies. Antennes filiformes. Lèvre su- périeure trilobée. Mandibules légè- rement arquées, lisses, et n'ayant qu'une dent à leur base. Une très- forte dent bifide au milieu de l'é- cliancrure du menton; corselet cor- diforme; élytres allongées. Ce genre, dit Dejean, a été établi par Boneili sur le Carabus coriaceus de Fabri- cius. 11 a les plus grands rapports avec les Carabes , et il en diffère seu- lement par la lèvre supérieure qui est distinctement trilobée , tandis qu'elle est bilobée dans les Carabes. Pendant long -temps on n'a connu qu'une seule espèce de ce genre; c'est De- jean qui en a fait connaître trois autres, dont deux propres à l'Eu- i ope ; et la dernière trouve dans l'île de Mytilène, et communiquée par notre ami De Cérisy , ingénieur de la marine, à qui elle a été dédiée. Nous citerons comme type du genre : Le Procruste coriace, Frocrustes curiaceus, Dej., Bon.; Carabus co- reaceus, Fabr., Latr., Oliv-, Entom. T. m, p. 18, fig. 35, n» 9, tab. 2, fig. 1, a, b; le Bupreste noir cha- griné , Geoff. Il est long de quinze à dix-sept lignes, noir, avec les élytres couvertes de points enfoncés et irré- guliers. On le trouve communément en France, en Allemagne et en Suède, dans les bois, les ebamps et les jar- dins. (°-) PB-OCTOLESl polyp.? (Rafines- que.) P~. Physoon. PROCTOTRTJPE. Proctotrupes. ins. Genre de l'ordre des Hyménop- tères, section des Térébrans , famille des Pupivores, tribu des Oxyures, établi par Latreille, et adopté par tous les entomologistes, avec ces ca- ractères : mandibules arquées, aiguës, sans dentelures. Palpes maxillaires, PRO beaucoup plus longs que les labiaux et pciidaus , composés de quatie arti- cles inégaux ; les labiaux de trois. Antennes filiformes, point coudées, presque de la longueur du corps , un peu velues dans les mâles, inséiées au milieu de la face antéiieure de la tête, composées de douze articles dans les deux sexes. Tête verticale, com- primée, presque carrée, les angles arrondis et lisses. Yeux ovales, en- tiers ; trois petits yeux lisses, disposés en triangle sur lebauldufront. Corps étroit, allongé. Corselet long, son premier segment court: métathorax allongé, obtus, chagriné. Ailes su- périeures, ayant une cellule radiale extrêmement petite, qui, avec le point marginal, forme un triangle et émet une nervure en se dirigeant vers le disque ; point d'autres cellules dis- tinctes. Abdomen ovale, conique, lisse , comprimé , très-brièvement pé- diculé , son premier segment fort grand, en forme de cloche. Anus des mâles terminé par deux valvules la- térales, pointues; une tarière sim- ple, cornée, toujours saillante, ser- vant de conduit aux oeufs , terminant le corps dans les femelles. Pales assez grandes ; jambes antérieures sans échancrur.e. Ce genre est peu nom- breux en espèces. En général elles fréquentent les Plantes , d'autres cou- rent#ur la terre. Il est probable que leurs femelles déposent leurs œufs dans le«corps des larves ou des nym- phes d'autres espèces. On trouve cinq à six espèces de Proctotrupe aux en- virons de Paris. Parmi celles-ci nous citerons comme type du genre: Le Proctotrupe pallipède, F rot- totrupes pallipes , Latr.; Codrus pa!- lipes , Jurinc, Hym., p. 209, pl. i3; Il est long de deux lignes et demie. Ses antennes et ses pates sont lesta- cées ; la tète et le thorax noirs , et l'abdomen brun. (g.) PROCTOTRLTIEN S. Proclolrupii. INS. Nom donné par Latreille à une famille d'Hyménoptères à laquelle il a substitué depuis celui d'Oxyures. F~. ce mot. (b.) PRO * PROCYON. MAM. (Slorr. ) Syn. de Raton. ('■•) PRODUCTE. Productua. FÔ5S. iSowerby , dans son Histoire des Co- quilles fossiles d'Angleterre , a donné ce nom à un genre de Coquilles fos- siles qu'il croit voisin des Anomies , et auquel on peut assigner les carac- tères su ivans : Coquille bivalve , ind- jquivalve, équilatérale , à bord pres- que cylindrique , à charnière H- nndaire , transverse, garnie dans toute • sa longueur de très-petites dents sd- uriales cl inlrautes comme celles des kAr cbes ; le sommet est imperforé ; rî'unc des valves est convexe cl l'an— litre concave extérieurement. Ce genre «£c compose d'un assez grand nombre id'espèces, observées en Angletei re et ueo Ecosse par Sowerby. P". ÏÉRJi- IBRATULE. (A. P..) PRO-GALLINSEGTES. unt.Rëau- nmur donne ce nom aux Insectes hé- miptères du genre Cocbeuille. V. ce itmot. (G.) * PROGNATHE. Prognathus. rus. GGeure de l'ordre des Coléoptères , '■section des Pcntamères, famille des . Carnassiers, tribu des Aplatis, établi par Khby, qui lui avait donné le nom de Siagone déjà employé pour i un genre de Carabiqucs, et auquel i Latreillc a substitué le nom sous le- 'iqucl nous le faisons connaître au- jourd'hui. Ce genre a pour carac- tères : tête séparée du corselet par nune sorte de col ; labre entier ; palpes Bfiiiformes et subtiles; le quatrième ou ■idernier article des maxillaires et le ' troisième ou dernier des labiaux dis— ;tincls. Jambes antérieures un peu identelées ou épineuses extérieure- I menl. Tarses ordinairement suscep- : libles de se replier sur la jambe, com- posés de cinq articles, dont le pre- mier, qui est court, est caché par les poils de l'extrémité de la jambe > et dont le dernier csi au moins aussi I long que les quatic précédons réunis. Antennes de onze articles ; corps dé- | primé, allongé et parai lélipipède. Ce genre se distingue des Coprophiles de Latreillc, parce que ses antennes PRO 291 sont filiformes et diminuent vei s l'ex- trémité , tandis que dans ceux-ci elles sont moniliformes et grossissent au bout. Les Osories en sont éloignés par leur corps cylindrique; les Ziro- phores par la longueur des mandi- bules qui est plus considérable dans ceux-ci; et enfin les Oxytèlos , par des caractères de même valeur. Ce genre ne se composait que d'une espèce propre à l'Angleterre; mais un jeune entomologiste de Versailles, Hippolyle Blondel , n publié depuis peu dans les Annales des Sciences naturelles, T. x, p. 4ii, pl. 18, fig. i4 et i5, un Mémoiie sur une espèce nouvelle de ce génie trouvée à Versailles. Il la nomme Prognathe m i l it.nsk , Prognatus rvfipenriis. Elle est longue de quatre millimètres, glabre, ponctuée, rousse; avec la par- tie postérieure de la tête, du thorax et de l'abdomen noire. Il l'a trouvée sous l'écorcc d'un Peuplier mort. (G.) » PROGRESSION, zooj,. La Pro- gression est la faculté dont jouissent le plus grand nombre des Animaux de changer de lieu et de se dépla- cer h l'aide de l'appareil locomo- teur, et de se transporter d'un en- droit dans un autre [f. Locomo- tion). Long-temps on en à fail un attribut de la vie, bien que depuis on ait reconnu que beaucoup d'êtres, classés parmi les Animaux , ne jouis- saient d'aucun mouvement tic Pio- gression. Les Minéraux, formés par l'agrégation moléculaire , ne se meuvent poinl : s'ils avancent, cela tient à des causes locales qui ajou- tent sans cesse de nouveaux maté- riaux sur le noyau primitif. Implan- tés sur le sol , les Végétaux , qui font partie des êtres animés , n'ont point de mouvement de Progression pro- prement dit : cependant comment définir ces mouvemens des feuilles qui s'ouvrent et s'épanouissent quel- quefois pour aller chercher la lu- mière et les gaz qui entretiennent la vie? Comment nommer ce mouve- mens des racines des Orchis , des Plantes gazounanles envoyant par '9* 29-2 PRO leurs stolons îles colonies qui enva- hissent toute lit surface d'un pays î La Progression est donc le déplace- ment que les Animaux des classes supérieures se procurent par la vo- lonté qui met en jeu l'appareil loco- moteur. On la nomme Progression pour les Animaux mammifères ter- restres, et elle se divise en marche , en saut, en course, etc. On conçoit que la Progression doit varier à l'in- fini, suivant l'enchaînement des êtres, et qu'elle est le résultat des modifica- tions qu'a reçues l'appareil locomo- teur, (less.) PROINOIA. Ji eux , plus ou moins arqué , com- primé dans toute sa longueur; man- dibules acérées, la supérieure faible- PKO ment échancrée à la pointe , plus lun- ette que l'inférieure ; arêle s'avançant enire les plumes du front; narines I placées de chaque colé du bec et à ta i base, ouveries par devant, en partie i Recouvertes par une membrane cm- i plumée. Tarse de la longueur au ' doigt intermédiaire; quatre doigts: t trois en avant, dont l'externe, plus I long que l'interne, est soudé à sa ! base; un pouce muni d'un ongle long i et robuste. Première rémige très- i comte; deuxième, troisième et qua- i trième étagées, plus courtes que la i cinquième qui dépasse tontes les au- i 1res. Les récits contradictoires que | plusieurs bistoriens des Oiseaux ont ! faits concernant les mœurs cl les ha— I biludes des Promérops , tendent à faire croire que l'on manque encore d'observations exactes pour établir avec certitude les généralités de celle petite famille ; nous espérons que les naturalistes qui parcourent en ce mo- ment l'Océanie et L'Australasie , nous mettront bientôt à même de concilier i des opinions qui peuvent n'être di- vergentes que parce qu'elles sont basées sur des observations partielles et momentanées. Proméhops azuré, Upupa indica, Latb. ; Falcinellus cyaneus , Vieil! • , Levaill. , Hist. desProm., pl. 7. Par- ties supérieures d'un bleu azuré, irisé en vert; rémiges cl lectrices d Un gris argentin en dessous , bordées de bleu azuré; parties inférieures d'un bleu céleste tirant sur le vert; bec noi- râtre; piedsd'un gris bleuâtre. Taille, quatorze pouces. Du sud de l'Afrique. Proméhops des Barbades. V. TllOUPlALE ORANGÉ. PROMÉROPS A BEC ROUGE , Upupa crytlirorhynchos, Latb., Levaill., Hist. des Ois. de paradis, pl. 1, a et 3. Parties supérieures d'un verl luisant, irisé de bleu et de bronzé; rémiges cl rectrices latérales tachées de blanc; parties inférieures d'un vert chan- geant en violet; bec et pieds rouges. Taille, douze pouces. Du sud de l'Afrique. La femelle esl plus petite. PROMÉHOPS BRUN A VENTRE TA- CHETE. V. SOUIMANGA OU ProTEA. I KO aU:> Phoméhoi-s un cap DU IIonne Espé- rance. P^. SoUIMASGA DU ProTEA. Proméhops BWrÈ des Indes. M O UCII F. R O EL J ! 1 ' R ( >M V. V. V P£ . PROMÉHOPS JAUNE DU MEXIQUE. V. Troupiaee orangé. Proméhops MtTLTiFiL , Paradisea alla, JJlurn.; Falcinellus resplendes- cens, Vieill. Parties supérieures ,lêle, cou et poitrine d'un noir velouté, a reflets verts et pourpres; plumes des côtés larges cl arrondies , terminées par des lâches d'un verl doré , Irès- brilhrnt; celles des lianes larges , ù barbes effilées, d'un blanc jaunâtre, terminées , du moins six d'enlre elles, par de longs appendices criniformes de la lige; reclrices intermédiaires d'une nuance semblable à celle du dos , les latérales noires , bordées de roux; parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille , neuf pou- ces six lignes. De lAustralasie. Proméhops INamaquois, J'alcinel- lus cyanumclas , Vieill., Lavaill., Hist. des Prom. , pl. :"> et 6. Parties supérieures noires, irisées, les infé- rieures d'un noir lavé de brun ; rec- trices latérales , terminées de blanc; bec et pieds noirs. Taille, dix pou- ces. La femelle est plus petite; elle a le bec moins arqué, les parties supérieures moins irisées, et les in- férieures brunâtres. Du sud de l'Afri- que. PROMÉROPS OLIVATRE. V . PillLÉ- DON OLIVATRE. Proméhops orangé. V. Trou- PIALE ORANGÉ. Promérops Phoméeie, Falcinellus magnijicus , Vieill., Levaill., Hist. des Piom., pl. iG. Parties supérieures d'un noir velouté, irisé en pourpre avec le bord des tectrices alaires reflété en pourpre doré ; rémiges lar- ges et coupées carrément; lectrices d'un vert pourpré, les latérales d'un noir velouté; gorge et devant du cou écaillés, Formant une sorte de plas- tron bleu, à reflets argentés sur la poitrine; un collier vert bronzé; par- lies inférieures et flancs d'un violet irisé; les plumes de ces dernières parties longues et décomposées ; bec -»/> PRO et pieds noirs. Taille, douze pouces trois lignes. De l'Anstralusie. PROMÉROI>sPROMÉRA.R,7<«/ciV/<;//«f caiulacutus , Vieill., Levait I., Hist. des Prom., pl. 8. Parties supérieures d'un noir irisé en vert sombre ; ré- miges primaires noires, les secon- daires variées de blanc et de fauve au cenlre , ainsi qu'à l'extrémité; rec- trices pointues, d'un noir irisé; par- ties inférieures d'un noir brunâtre; bec noiravec un trailblancsurl'arête ; pieds bruns. Taille, onze pouces. De Madagascar. Promérops Promérupe. V. Mou- GHEROLLE PrOMÉRUPE. Promérops siffleur, Falciitcllus sibilator, Vieill., Levaill., Hist. des Ois. de paradis , pl. 10. Parties supé- rieures brunâtres , nuancées d'olivâ- tre, les inférieures blanches, avec les flancs mouchetés de brunâtre; un collier blanc; rectrices latérales blan- ches , rayées de brun noirâtre; bec brun; pieds jaunes. Du sud de l' Afri- que. On a donné le nom de Promérops à une espèce du genre Picucule. V . ee mot. (dr..z.) PROMÉRUPE. ois. Espèce du genre Moucherolle. V. ce mot. (DR..Z.) PRONACRE. Pronacron. rot. phan. Nouveau genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélian- thées, proposé dans le Dictionnaire des Sciences naturelles parH.Cassmi, qui l'a ainsi caractérisé : involucre presque globuleux , composé de sept folioles sur deux rangs ; deux exté- rieures plus grandes, opposées, ar- rondies , foliacées , hispides ; cinq in- térieures, verlicillces, arrondies, con- caves , membraneuses, glabres. Ré- ceptacle à peu près plan , garni de quelques paillettes rudimentaires , subulées. Calalhide presque globu- leuse, composée au cenlre d'environ douze fleurons réguliers et mâles , et à la circonférence de cinq demi-fleu- rons femelles. Les fleurs du centre ont un ovaire avorté, grêle, glabre et privé d'aigrètle; une corolle dont PRO le limbe est plus long que le tube , et' a cinq divisions; des anthères sou- dées entre elles. Les fleurs de la cir- conférence ont l'ovaire très-compri- mé des deux côtés , très-large , épais , comme tronqué au sommet, muni d'aréoles apicilaire et basilaire obli- ques intérieurs , et dépourvu d'ai- grette; leur corolle a le tube parsemé de glandes, élargi à la base; la lan- guette longue, large, entière et ar- rondie au sommet. Ce genre est fondé sur unePlantede la Guiane française, que 1 auteur nomme Pronacron ramo- sissimum. C'est une Herbe dont la tige, qui s'élève à environ deux pieds, est très1rameuse, garnie, ainsi que les feuilles , de très-longs poils articulés, munis de feuilles opposées , briève- ment péliolées, lancéolées et à peine dentées. Les calathides sont jau- nes, presque globuleuses, placées sur de courts pédoncules terminaux, et accompagnées de deux bourgeons op- posés , qui s'allongent en branches après la floraison , de sorte que cha- que calathide semble née dans la bi- furcation île ces branches. (g. .n.) * PRONÉE. Pronœus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte -Aiguillons , famille des Fouisseurs, tribu des Syihégines, éta- bli par Latreille (Fam. nat. du Règne Animal), et différant très-peu des Chlorions. Ce genre est formé avec le Pepsis maxillaris de Palisot de Beauvois (Ins. d'Afr. etd'Amér., Hy- mén., pl. î , fig. i) et le Dryinus œneus de Fabricius. Ses caractères sont : antennes insérées près de la bouche , à la base d'un chaperon très- court et fort large; palpes maxillaires filiformes, guère pleis longs que les labiaux ; lobe terminal des mâchoires lancéolé; division intermédiaire de la lèvre étroite et allongée. (g.) PRONO-DJEVO ou DJIVO. rot. PHAN. V. ANGELIN. PROPAGDLES. bot. crypt. On a désigné sous ce nom des corps pulvé- rulens qui se trouvent à la surface de plusieurs Age mes , particulièrement du thalle de certains Lichens, et l'on a l:RO pense qu'ils y servaient à la repro- duction ; quelques naturalistes ne voient dans ces prétendus Propagules que des acciilens qui n'ont nul rap- port avec des oiganes propagateurs. Le Propagule n'avait donc point été exactement défini jusqu'ici. Nous le considérons comme le premier moyeu qu'employa la nature pour la repro- duction des êtres organisés. Il est, comme l'indique son nom, l'organe piopagaleur dans les conditions Les plus simples ; et dans la partie aga- inique de la Relation de la Coquille, nous en avons traité de la manière suivante : Un grain de Globuline et un Monade sont les premiers termes de végétation et de vie qu'il nous soit donné de discerner; dans les amas que forment des milliers de leurs pareils, on reconnaît autant d'in- dividus que de petites sphères ; et de tels corps , dont on peut opérer le développement à volonté, selon qu'on met dans certaines conditions les substances qui en recèlent les pi iueipes essentiels , de tels corps doi- vent être nécessairement agames ; des organes générateurs , destinés à re- produire des machines compliquées , n'étant pas indispensables oii nulle complication organique n'existe en- core. Il n'y a pas de différence réelle quant à l'apparence, entre un globule végétal et un globule animal , si ce n'est dans le mouvement spontané que la nature accorda au second en le refusant au premier. Au-dessus de celte Globuline, point de départ dans l'ordre admirable de la création , viennent des Agames tomipai es, c'est- à-dire des Végétaux déjà composés où les molécules de Globuline se su- bordonnant les uns aux autres pour concourir à une existence commune; des fragmens de la masse résultant d'une telle agglomération, s'en doi- vent détacher, pour reproduire celle- ci et perpétuer, en devenant sem- blable au tout dont ils se détachèrent, la lignée de ce qui désormais consti- tuera nue espèce organisée. A ce pre- mier degré de complication , il n'exis- PRO 3 0.5 te pas encore de corps reproducteur», à proprement parler. Les fragmens, détachés d'un corps tellement simple et homogène , que chacun de ces frag- mens emporte avec soi toutes les con- ditions indispensables de développe- ment , ne croissent guère que par extension, en produisant dans leur propre étendue la matière muqueuse, la matière vésiculeuse et la matière végétative qui déterminent l'appari- tion de ceUe infinité de Globuline, dont plusieurs milliers de spherules doivent s'ajouter les unes aux autres pour atteindre au volume que com- porte spécifiquement chaque espèce d'Agame borné au mode de repro- duction tomipare. Ici la Globuline , comme l'Homme dans le corps social , semble avoir aliéné une partie de ses facultés individuelles au profit de l'association commune; mais elle n'a pas changé de principes , et il de- incure entre ses myriades d'individus des individus privilégiés, destinés à se développer beaucoup plus qu'il ne l'eussent fait dans leur état d'isole- ment; ceux-ci accroissent leur puis- sancede cellequ'ont perduelesaulres, condamnés à ne remplir qu'un rôle obscur; ce sont eux qui devront con- server l'espèce en ta reproduisant : nous les nommerons P ropagules. Ils furent une sorte d'essai de la graine quand U nature, n'ayant pas encore arrêté toutes les conditions nécessaires pour constituer cet œuf végétal , en introduisait l'ébauche dans sou im- mensité. Au troisième degré de complica- tion se montrent des corpuscules oii le plan, sur lequel la graine fut con- çue , commence à se manifester plus clairement. Nous les appelons Gon- gyles. La Globuline constilutrice s'y concentre, et probablement en vertu d'une attraction qui se reconnaît dans les corps sphériques, elle s'y presse au point que chacun des globules ainsi rapprochés semble demeurer bien plus petit que ceux don! se compose le simple tissu où de tels globules peuvent s'étendre sans obs- tacle à toutes les proportions qu'il 296 PRO leur est donné d'atteindre. Celle pres- sion qu'exercent les unes sur les au- tres les sphérules de Globuline cons- titulrice des gongyles, est telle, que des formes polygones en résultent bientôt ; ce qui n'a lieu que beaucoup plus tard dans les lames frondescentes où sont dispersés les gongyles,' et seulement lorsque des niembranes , devenues compactes et résistantes, commencent à protéger l'ensemble des espèces agames , parvenues au plus haut degré de complication qui soit propre à de tels Végétaux. Dans l'épaisseur des gongyles se dessinent bientôt des points plus obscurs et qui paraissent être aussi plus compactes que le reste de leur substance; des teintes diverses les caractérisent; ces teintes semblent y provenir du dépôt de ce principe que nous avons appelé la matière terreuse , lequel est essenliel- lemen t colorant [P^. Matière). Ce sont des Propagules internes dont les con- tours paraissent souvent être à peine arrêtés, qui, ayant subi une modifi- cation en commun durant leur em- prisonnement, reproduiront des êtres semblables à ceux où ils furent con- çus dès que la maturité du gongyle où nous les voyons retenus , per- mettra qu'ils se disséminent. On a pensé que chez les Agames , les gongyles étaient les analogues de ces bulbines ou de ces bourgeons qui se retrouvent sur diverses parties de beaucoup de Plantes phanérogames , et qui peuvent reproduire ces Plantes sans le secours d'aucune fécondation. Nous l'avions d'abord cru comme tan t d'autres : nous nous étions trompés avec eux. Ce sont les Propagules des Agames du second degré, individus non subordonnés les uns aux autres dans un berceau commun durant la conception, qui tout au plus repré- sentent ces bulbines. On doit'remar- quer, chez ces Végétaux, les plus simples entre ceux où la Globuline se subordonne, que les formes sont à peine arrêtées; l'accroissement n'y étant pour ainsi dire pas limité dès son point de départ, selon des con- tours ([n on peut considérer comme ' PRO une conséquence de la captivité ori- ginelle. Ainsi dès que les Propa- gules enveloppés dans les gongyles s'y sont développés au point d'en rom- pre les parois , comme s'ils eussent contracté une tendance à se tenir en- fermés dans des bornes prescriies , les formes propres à chaque espèce s'arrêtent d'une manière assez fixe. Elles deviennent de plus en plus in- variables, et ressemblent d'autant mieux à celles dont ne s'écartent guère les Végétaux parfaits, que la prison fut plus étroite , plus pro- longée et plus difficile à briser, (b.) * PROPEDULA. bot. phan. L'un des noms anciens de la Potentille quintefeuille. (b.) * PROPHYLACE. Prophylax. crust. Genre de l'ordre des Déca- podes, famille des Macroures, tribu des Paguriens, établi par Latreifle ( Fam. nat. du Règne Animal), et ayant pour caractères : corps grêle , étroit, presque linéaire. Post-abdo- men droit, simplement courbé en dessous , avec tous les segmeus dis- tincts et recouverts d'une peau co- riace , canaliculé longitudinalement en dessous, avec deux rangs d'appen- dices ovifères ; ceux de l'avant-der- nier segment presque égaux, leur pl us grande division foliacée, en nageoire et ciliée; ces appendices, ainsi que l'extrémité des quatre pieds posté- rieurs, faiblement granuleux; ces pieds terminés par un seul doigt, peu ou point ouvertement bifides, (g.) PROPION et PROSOPIS. bot. phan. Anciens noms de la Bardane. (B.) PROPOLTS. ins. Substance rési- neuse et odorante que les Abeilles préparent pour enclorre leur de- meure. Fr. Abeille. (b.) * PROPTÈRE. Prop/era. moll. Rafinesque ( Journ. de Phys. élém. , 1619, p. 426) a établi sous ce nom une tribu du genre TJnio , compre- nant les espèces dont les valves sont dilatées antérieurement et plus ou moins ailées à leur bord supérieur , PRO i qui ont l'axe presque médian et la dent lnmelleuse, flexueuse ; telles i sont les Proptera alata, Phacida et pallides. (a. R.) PROQUIER. hot. phan. Pour P/o- tkia. f ' . ce mot. PROSCARABÉE. Proscarabœi/s. I3NS. Geoffroy désigne ainsi une es- pèce du genre Méloé, Meloe Prosca- jabœus. V. Méloé. (G.) PROSCOLLE. Pruscolla. bot. 'PHan. Le professeur Richard appelle minsi dans les Orchidées une glande qque l'on observe dans certains genres \vers la partie moyenne ou au sommet ddu processus qui termine supérieu- rement et antérieurement le gynos- Uème. Cette glande existe principa- lileinent dans les genres dont les mas- sées polliniques sont dépourvues de icaudicule et de rétinacle , et , comme cce dernier organe , elle sert à agglu- iitiner le pollen, el favorise ainsi son seejour sur la surface du stigmate. V. LOitCUlDÉES. (a. n.) * PROSCOPIE. Pmscopia. ins. l'Genrc de l'ordre des Orthoptères , ! famille des Sauteurs, tribu des Acry- :diens , établi par Klug , et adopté par I Lalreille (Fam. nat.,ctc). Les carac- i tères de ce genre sont : lètc ayant sa i partie supérieure sinuée, souvent titrés-longue , s'élevant en une appa- irence de rostre conique, plissé ou :ianguleux. Yeux saillans, hémisphé- rriques, situés à la base du prolon- gement , assez près du sommet de la iitête et placés latéralement. Point de ppelits yeux lisses. Antennes filifor- lanes , plus courtes que la tête, corn- pposées de sept articles dans les fe- irinelles,de si y dans les m Aies ; le dernier !>plus long, acuminé. Labre grand, imembraneux , voûté, échancré à l'cx- titrémité , ayant quatre dents obtuses i et des tubercules vers le bout. Mâ- I Choir es courtes , cornées , bifides ou Plutôt bidentées; ces dents aiguës, interne simple, l'externe petite, portant elle-même une petite dent • avant son extrémité. Lèvre grande , membraneuse, échancrée. Quatre PRO 297 palpes membraneux, à articles cy- lindriques; les maxillaires plus longs, de cinq articles; les labiaux de trois, dont le dernier plus long. Corps cy- lindrique , très-long, aptère. Corselet long , cylindrique; métathorax court. Point d'ailes ni d'élytres ; abdomen cylindrique , faisant à lui seul la moi- tié de la longueur du corps , composé de huit segmens , les premiers plus grands , le dernier très - court. Ovi- ducte nul. Parties sexuelles saillantes. Cuisses et jambes presque d'égale longueur; les quatre pâtes antérieures presque de la longueur du cou , pres- que égales entre elles. Les deux pre- mières insérées vers le milieu du cor- selet, très-éloignées des autres; les quatre suivantes très- rapprochées , les deux postérieures plus longues que l'abdomen ; leurs cuisses allon- gées , renflées, propres à sauter; leurs jambes un peu courbes, caré- nées en dessus , et munies de deux rangs d'épines ou de dents. Ces pâtes ont leur attache à la partie posté- rieure du corselet; tarses de trois articles, le second plus court; cro- chets aigus, un peu dentelés , munis dans leur entre-deux d'une pelotte grande , membraneuse , dilatée. Ce genre est composé de quinze espèces qui ont été décrites par Klug dans la Monographie. qu'il en a publiée; tou- tes ces espèces sont propres à l'Amé- rique méridionale. Ces Insectes sont en général de très-grande taille; nous citerons comme type du genre : La Proscopie géante, Proscopia gigantea , Klug , Prose. Nou. Gen. , p. 18, n° 1, tab. 3, fig. 1. Elle est longue de six pouces , el on la trouve au Brésil et à Cayeune. (g.) PROSERPINACA. bot. phan. Ce genre nommé Tri.vis par Gaertner appartient à la famille des Hygro- biées du professeur Richard. 11 se compose de deux espèces originaires de l'Amérique septentrionale. Ce sont deux Plantes vivaces, croissant dans les eaux , portant des feuilles oppo- sées, glabres, des tiges rampantes , dos fleurs axillaircs, presque scssiles. PRO Celles-ci sont hermaphrodites. Leur ovaire est adhérent avec le calice, uon t le limbe est partagé en 1 rois divisions très^profondes; il n'y a pas de corolle; les étamines, au nombre de trois , sont presque sessiles et pla- cées en (ace des divisions calicinalcs. Du sommet de l'ovaire naissent trois stigmates subniés ; cet ovaire pré- sente trois loges, contenant chacune un ovule pendant de leur sommet. Le fruit est à trois angles membra- neux, et à trois loges monospermes, indéhiscentes. Les graines offrent ^ous leur tégument propre un eu- dosperme charnu , dans lequel est renfermé un embryon cylindrique qui a la même direction que la graine. (A.n.) PROSIMIA. mam. Brisson a décrit sous cette dénomination plusieurs -Makis , et entre autres le Le mur Mou- guz de Linné, le Mongous de Buffon et le Lemur Catla. (less.) PROSOPE. Prosopis. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte- Aiguillons, famille des Mel- lifères , tribu des Andrénèlcs , établi par Juriiie, et adopté par Latreiile qui lui avait d'abord donné le nom A'Hylœus. Ce genre a pour carac- tères : tête verticale, appliquée contre le corselet ; face plane. Trois petits yeux lisses, disposés en triangle et posés sur le vertex. Antennes fili- formes , non coudées , insérées au milieu du front, composées de douze articles, grossissant un peu vers le bout dans les femelles; de treize articles dans les mâles , dont le premier assez long, souvent renflé et patelliforme ; second et troisième articles égaux en longueur dans les deux sexes. Mandi- bules sans dents dans quelques-uns, dans les autres obtuses à leur bout, échancrées , et ayant deux dents éga- les. Mâchoires courtes , leur bord interne membraneux, en forme de dent. Languette membraneuse, cor- diforme, divisée en trois lobes égaux en longueur. Palpes ayant leurs der- niers articles plus petits, les maxil- laires longs , de six articles, les la- L-RO biaux de quatre. Corps glabre, pres- que cylindrique. Segment antérieur du corselet tiès-couil, ne foi niant qu'un rebord trausveisal, ses côtés se prolongeant jusqu'à la naissance des ailes en manière d'épaulettes ar^ rohdies et ciliées; mélathorax coupé presque droit postérieurement; écus- son mutique ; ailes supérieures, ayant une cellule radiale se rétrécissant du milieu à l'extrémité , celle-ci presque aiguë, un peu appendiculéc , et trois cellules cubitales , la première plus grande que la seconde, recevant la première nervure récuirente près de sa jonction avec la seconde; la deuxiè- me un peu rétrécie vers la radiale, recevant la seconde nervure récur- rente près de sa jonction avec la troi- sième; celle-ci atteignant presque le bout de l'aile. Pâtes de longueur moyenne; jambes intermédiaires, n'ayant qu'une seule épine ; courte et aiguë à leur extrémité; crochets des tarses petits , unidentés. Point d'or- ganes pour la récolte du Pollen. On ne connaît qu'un très-petit nombre d'espèces de ce genre; leurs couleurs ordinaires sont le jaune, le noir, et quelquefois un peu de ferrugineux. Les Prosopes exhalent une odeur agréable qui ressemble à celle de la rose ; ils fréquentent les (leurs des jardins et des prés. Ce sont des In- sectes parasites, c'est-à-dire que leurs femelles déposent leurs œufs dans le nid d'autres Hyménoptères, tels que les Andrénètes et les Apiaires récol- tantes. Le type de ce genre est la Prosope variée, Prosopis variegata, Latr., Fabr., Jurine (Hym., p. aao); Prosopis colorata , Panz. (Fauu. Germ., fas. 89 , fig. îi). Elle est lon- gue de trois lignes, noire, variée île jaune , avec la base du premier et du second segment de l'abdomen ferru- gineuse. On la trouve aux environs de Paris. PROSOPIS. bot. pu an. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Linné, adopté par Kunth et pai De Candolle, avec les caractères es- sentiels suivans : (leurs polygames 1 PRO alice à cinq dents; corolle à cinq claies libres; dix étamines n peine oliérenles par leur hase ; gousse con- nue, remplie de pulpe, linéaire, un peu comprimée, souvent loru- i^use clans les points oii sont, situées . -:s graines , cl un peu séparable :ntrc celles-ci. Ce genre fait partie c la tribu des Mimosécs , et se place près le Dcsmanthus et \' Adenantliera. I renferme quinze espèces, qui crois- ent dans l'Amérique méridionale, à exception d'une seule {Piosopis spi- àgera, L. cl Roxb. , Plant. Corom., , tab. 65), qui est indigène de la ■ôte de Coromandel. Ces espèces sont es Arbres ou des Arbrisseaux à euilles bipinnées, chaque pinnulc à ne ou quatre paire.-, de folioles iblongues-linéaires. Les (leurs ver- âtres ou jaunâtres forment des i pis axillaires , pédoncules et allon- gés. Leurs gousses sont comestibles, viuntli, dans ."on bel ouvrage sur les i Iimoscs et autres Légumineuses d'A- mérique, en a figuré deuv espèces IProsopis ho/rida, et P. clulcis) , et 1 1 en a décrit plusieurs autres espèces l.iouvelles. Quelques-unes ont encore Ijrtjé décrites par Swartz , Desfontaines :^t Lagasca sous les noms génériques le Mimosa et A' Acacia. De Candollc l'Prodrom. Sjst. feget., 4, p. 446; a orme deux sections dans le genre '°rosopis. La première,, qu'il noEaroe i4deuopis, est remarquable par ses an- thères terminées au sommet , comme :lans certains Desmanthus , par une l;lande caduque. Cette section ne ren- erme qu'une seule espèce ; c'est celle Lie l'Inde orientale que nous avons i.ncutionnée plus haut , et qui en ou- nre est munie d'aiguillons épais. La ^conde section , qui porte le nom i V /I Igarvbia , n'a pas les anthères ter- minées par une glande. Elle se com- pose de toutes les espèces américai- nes , lesquelles sont dépourvues d'é- >ines, ou n'en ont que d'axillaires lit en forme de stipules. (g..n.) l'KOSTANTIIERA. ItOT. VII AN. îenre de la famille de Labiées et de i Didyuamie Gymnospermie , établi l'RO 299 j>ar Labdlardièrc , et adopté par R. bYowu [Prodr. Flor. Nov.-JIolL, p. 5o8) , qui l'a ainsi caractérisé : calice bilabié , fermé après la fructification, ayant le tube strié, les lèvres indi- vises et obtuses, l'inférieure quelque- fois tronquée; corolle ringente, la lèvre supérieure ou casque partagée en deux jusqu'à la moitié, la lèvre inférieure divisée en trois laciniures, dont celle du milieu est la plus grande et bilobée ; anthères munies en dessous d'éperons, naissant du point de l'insertion, et qui diffèrent dans les diverses espèces , souvent adnés inférieurement aux lobes des anthères, et en forme de crête supé- rieurement ; caryopses nucamenta- cécs , presque bacciformes. Le Protr tanthera Lasianthos, Labill. , Nov.- Holl. Specim., a , p. 18 , tab. ib"j, est le l\ pe générique. R. Brown, loc. cit., a fait connaître douze espèces nou- velles , qui croissent à la Terre de Van-Diémen et dans les environs de Port-Jackson à la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Arbrisseaux qui exhalent une odeur forte et qui sont couverts de glandes scssiles. Leurs feuilles sont pour la plupart dentées ou crénelées ; leurs Heurs sont, ou en grappes ter- minales que soutendent des bractées caduques, ou axillaires et solitaires. (O..N.) * PROSTATE, zool. V. Géné- ration et Glandes. * PROSTÈNE. Prostenus ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Taxicornes , tribu des Crassicornes , mentionné par Lalreille (Fam. nat. du Règne Animal), et dont nous ne connaissons pas les caractères. Ce genre avoisine les Cnodalons. (g.) * PROSTHEMIUM. bot. chypt. (Hypoxylées.) Genre de la trihu des Xylomacées de. Fries , établi par Kunzc, et se rapprochant beaucoup des (Jytospora de Fries. Il est carac- térisé ainsi : péridiuin inné dans la Plante qui le porte, à moitié libre , se fendant à sa maturité, et renfer- mant des spoiidics fusiforines, cloi- 3oo PRO sonnées, réunies plusieurs par leur base, et rayonnaut comme des étoiles, d'abord adhérentes à une base fila- menteuse, ensuite libres. Une partie des sporidies avortent et restent trans- parentes, les autres sont plus renflées et opaques. La seule espèce connue, Prostemium Betulinum (Kunze, Myc. Hist., 1, p. i7j tab. i, fig. 10), croît sur les branches à moitié sèches du Bouleau. (ad. p..) * PROSTHESIA. bot. phan. Blume {Bijdr. FI. ned. Ind., p. 866) a établi sous ce nom un genre de la Pentandrie Monogynie , L. , qu'il a placé à la suite des Ei'icinées, en indi- quant néanmoins de plus grands rap- ports avec le Thomasia deGay, qui se rapporte aux Byttnériacées , fa- mille assez éloignée des Ericinées. Il se rapproche encore du P^areca de Gaertner; mais il s'en distingue faci- lement par son fruit capsulaire et ses graines non arillées. Voici au surplus ses caractères : calice divisé profon- dément en cinq parties ; corolle à cinq pétales , conniveus en tube inférieu- rement ; cinq étamines alternes avec les pétales, ayant leurs filets cohé- rens par la base , et leurs anthères dressées, biloculaires, introrses, por- tant sur le dos une écaille membra neuse , et terminée en dedans par deux soies ; un seul style surmonté d'un stigmate simple et tronqué ; cap- sule uniloculaire , trivalve, renfer- mant plusieurs graines sans arille , fixées à trois réceptacles placés sur le milieu des valves. Une seule espèce , Prostkesiajava- nica, qui croît dans les forêts des montagnes de Burangrang et de Salak à Java , constitue ce genre. C'est un Arbrisseau à feuilles alternes, oblon- gues, finement dentées en scie, munies de petites stipules , à fleurs disposées en grappes composées , axillaires , courtes, et munies de bractées sur le milieu des pédicelles. (c.N.) PROSTOMIS. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères, section des Té- tramères , famille des Xylophagcs , tribu des Trogossilaircs, établi par PRO Lalreille aux dépens du genre Tro-B gossito de Fabricius, et ayant pourl caractères ■ corps étroit et allongé; H antennes plus courtes que le corselet, H plus épaisses vers leur extrémité, com- H primées, de onze articles , les cinq in-fl termédiaires moniliformes , les lioisK derniers arrondis , formant une mas- H sue. Labre avancé, coriace, petit, m plus large que long, presque carré, I velu en devant. Mandibules avancées, H fortes, très-grandes, trigones; IcurB côté interne finement multidenté.B Mâchoires bilobées , s'avançant sous les mandibules. Palpes courts, les maxillaires un peu plus longs que les labiaux, presque filiformes, de qua- tre articles , les labiaux de trois, le dernier plus épais, presque ovale, obtus. Lèvre coriace , presque carrée ; languette étroite , fort allongée , s'a- vançant sous les mandibules. Corselet en carré long , séparé de l'abdomen par un étranglement très-visible. Ce genre se distingue des Trogossites , parce que ceux-ci n'ont que deux dents au côté interne des mandibules. Les Mérix , Lalridies et Sylvains ont les mandibules petites et peu sail- lantes. Enfin les autres genres de la tribu s'en distinguent par des carac- tères aussi tranchés. On ne connaît encore qu'une espèce de ce genre; c'est le Prostomis mandjbulaire , Proslomis mandibularis , Latr.; Tro- gossita 7/iandibularis , Fabr., Sturm., Faun. d'Allem., lab. 2, pl. 4g ; Panz., Faun. Germ., fasc. io5,fig. 5. Il est long de quatre lignes , d'un brun marron. Ses élytres sont striées , et les stries sont ponctuées. On le trouve dans le nord de l'Allemagne. (g.) PROSTYPE FUNICULAIRE, bot. ni an. Le professeur Mirbel appelle ainsi le petit faisceau de vaisseaux qui , pénétrant par le bile, rampent entre les deux lames du tégument propre de la graine pour former le raphe. Graine et Rapiie. (a. r.) PROTEA. POT. PI1AN. V. pROTliE. PROÏÉACÉES. Pro/eaceœ. rot. VHAN.Famillc extrêmement naturelle et très-bien caractérisée , appartenant PRO à à lii classe des Dicotylédones apétales i et hypogyncs , et qu'on peut définir de la manière suivante : les fleurs - sont hermaphrodites, rarement soli- , taiies, plus souvent réunies en épis , i ou en capitules, ou accompagnées . quelquefois de bractées très-grandes i et formant des espèces de cônes. Cha- que (leur se compose d'un calice à ^ quatre sépales distincts ou plus ou i moins soudés entre eux, et formant i quelquefois un périanthe tubuleux , ; à quatre découpures. Les élamincs , i en même nombre que les sépales, r sont sessiles et placées à la parlie su- | péricure de la face interne de chaque : sépale ; leur anthère est à deux loges, : s'ouvrant chacune par un sillon lon- gitudinal. L'ovaire est libre, tantôt îSe.isile, tantôt stipilé, un peu obli- • que , à une seule loge , contenant un : seul ovule attaché par le milieu de : sa hauteur au côté de l'ovaire où i correspond le sillon longitudinal qui règne sur le style; celui-ci est simple, plus ou moins allongé, terminé par un stigmate discoïde et un peu obli- • que. Le fruit est une sorte de capsule uniloculaire, s'ouvrant d'un seul côté par un sillon longitudinal. La graine, qui est quelquefois membraneuse et ailée , contient , sur un tégument propre extrêmement épais, un em- br\on dressé, dont la radicule est inférieure et placée au-dessous du point d'insertion de la graine. Les Brotéacées sont tantôt des Arbres ex- trêmement élevés et d'un port Irès- rnajcslucux, tantôt des Arbrisseaux ou des Arbustes très-petits ; leurs feuilles sont alternes ou éparscs, sans sti- pules, et leurs fleurs, tantôt axillai- rrs , tantôt terminales , offrent une inflorescence très-variée. Aucune es- pèce de cette famille ne croît en Eu- rope ; elles abondent au contraire et forment un des caractères particuliers de la végétation au cap île Bonne- Espérance et à la Nouvelle-Hollande. : Cette famille a été l'objet de travaux ' importans de la part de Salisbury et ( de R. Brown. Voici le tableau des | genres présenté par ce dernier bota- niste dans le dixième volume des l'RO 3oi Transactions de la Société liuuéeune de Londres : f . Fruit indéhiscent. ce. Anthères distinctes. yfulax , Berg. ; Leucadengron , Herm. ; Petrophila , Brown; Isopu- gun , Brown ; Prolea , L. ; Leucos- permum, Biown; Serruria, Salisb. ; Mimetes, Brown ; Aivenia, Brown ; So- rocephalus, Brown ; Spalella, Brown ; sldcnantlios , Labill.; Guevina , Mo- lina ; Brabeium, L. ; Pcrsoo/ii.a, Smith ; Ccnarrheiies , Brown ; slgastachys , Bi own ; Sy mphionema , Brown ; Bel- /ende/ia, Brown ; Franklandia, Bro\.v n. y2. Anthères soudées. Sims/a , Brown ; Cunospermum , Smith ; Synaphea, Brown. tf- Fruit déhiscent. n. Uniloculaire. Anadenia , Brown ; G/euillea , Brown ; Hakea , Schrad. ; Lambeiïia, Smith; Xylumelu/n, Smith; O ri tes , Biown; Bhopala, Aubl.; Knighlia , Biown; Enibolhriuin , Forster; Oreo- ca/iis, Brown ; Telopea , Brown ; Lo- matia , Brown; Slenucarpus , Brown. (î. Biloculaire. Banksia, L. fils ;Dryandra, Brown. (a. h.) PROÏEE. Pivteus. hf.pt. batr. Génie des Batraciens de la famille des Urodèles , très-voisin des Tritons et des Salamandres dont il diffère en ce qu'il conserve des branchies du- rant tout le temps de son existence. 11 fait donc un passage très-naturel aux Poissons. Etabli par Liurenti, d'abord mal connu, il est aujourd'hui de ceux sur lesquels ou a des don- nées fort exactes. Ses caractères sont : corps allongé avec une queue en na- geoire ; quatre pâtes d'égale lon- gueur sans ongles ; des branchies et des poumons existant ensemble à l'âge adulte ; corps nu sans écailles. Les Animaux du genre Prolce existèrent dès les premiers âges du monde ou du moins à l'époque oii remonle la for- mation de ces Schistes d'/Eningcn si Sera fkë ;il)oni]ans ou fossiles et en empreintes rares. Les restes d'un pareil Animal dont la taille devait être fort considé- rable , ayant été" découverts vers le premier quart du siècle dernier, fu- rent pris par le théologien naturaliste Scheùchzer pour les débris pétrifiés d'un homme témoin du déluge. V. Antiihopolithe. Nous en avons fait graver l'empreinte dans les planches de ce Dictionnaire , en regard d'un squelette humain pétrifié de la Gua- deloupe. Ce n'est qu'assez récemment que les espèces de Protées encore exis- tantes ont été connues. La première appelée Anguillard , Proteus an- guinus de Laurenti, n'a encore été trouvée que dans les eaux des lacs souterrains de la Carniole et de l'Au- triche , qui débordant quelquefois par les cavernes qui les mettent en communication avec l'extérieur en entraînent quelques-unes au dehors. Schreber , directeur du cabinet de Vienne , est le premier naturaliste auquel on doive une bonne analomie de ce singulier Reptile. Lors de la campagne d'Austerlitz , il nous en montra plusieurs qui, conservés dans de grandes caisses doublées de plomb toujours pleiues d'une eau courante et pure , se portaient à merveille et paraissaient s'abandonner à leurs tris- tes habitudes dans l'obscurité pro- fonde où on les tenait entre des pier- res, des cailloux et du sable qui leur représentait le sol de leurs cavernes. Ces Protées avaient jusqu'à un pied de long, savaient à peine marcher , mais nageaient très-bien à la ma- nière des Tritons ; ils paraissaient être fort incommodés par la lumière, et dès qu'il en pénétrait dans leurs réservoirs , ils cherchaient à se ca- cher sous les roches. Leur couleur naturelle tirait au rose pâle, mais devenait bien plus vive au jour, sur- tout aux houppes branchiales , col de l'omoplate, tout le reste de I l'épaule est cartilagineux. 11 n'y a I point de sternum proprement dit; . le bassin est cartilagineux ainsi que . l'extrémité des quatre pieds qui ne : sont que de véritables ébauches. Les Prolées que l'on conserve s'obstinent ; à ne pas manger , mais n'en vivent I pas moins assez long-temps. On a t trouvé dans l'estomac de ceux qu'on i disséqua et qui avaient été pris au : sorlir de leurs ténèbres , des restes • de petites Coquilles , ce qui indique lleur manière de se nourrir. Ou en a i dans ces derniers temps envoyé de ' vivans à Paris où l'un d'eux l'ut pié- : scnlé à l'Académie des Sciences , par feu Pictet de Genève. On en a ré- i comment fait connaître une seconde i espèce américaine dont la queue est i comme une nageoire et qui se trouve : à la Nouvelle-Jersey. Enfin Lacépède • en a fait connaître une troisième dans I les Annales du Muséum (T. x, p. 200, 1 pl. 17} , sous le nom de Tétradaclyle. 'On ignore la patiie de cet Animal I qui est long de huit pouces environ, • cylindrique avec un sillon sur le dos. La queue est plate et spatuliforme , ( obtuse et égale en longueur au tiers • de l'Animal. 11 y a quatre petits ■ doigts à chaque pate. (li.) PROTÉE. Promus, micr. Roësel ■ découvrit et figura le premier un Animal très-singulier, qui, changeant ■ sans cesse de forme sous sou micros- PRO 503 co pe , lui parut mériter le nom de ce Protée de l'antiquité qu'Aristée interrogeait sur ce qu'étaient deve- nues ses Abeilles. Ce nom, adopté par Miillcr et reproduit par tous les copistes de ce premier historien des 1 illusoires , ne pouvait subsister dans une science où son emploi causerait nécessairement confusion, puisque, non-seulement un grand genre de Plantes qui apparaît en tète d'une famille naturelle le porte déjà, niais qu'il appartient à un genre de Reptiles des plus singuliers , et dont il vient d'être question. Nous avons donc cru devoir substituer au Proteus de Mùller et de Roësel le nom d'Amibe. V. ce mot , oii l'on se convaincra qu'il n'y est pas question de prétendus slnimaux , comme le disent certains naturalistes qui ne croyant pas à la possibilité de ce qu'ils ne connaissent pas , et dédai- gnant les observations qu'on pourrait leur faire vérifier sur les lieux, adop- tent pourtant les erreurs les plus ma- nifestes et les observations les plus mal laites quand elles viennent de loin; qui, n'ayant jamais vu les Ami- bes réelles, copient complaisamnicnt de longs catalogues de IVotées eu grande partie chimériques, et qui voulant passer pour universels, com- mettent les fautes les plus palpables à force d'écrire sur ce qu'ils ne ju- gent guère que d'après des livres, des images ou des préventions. (11.) PROTÉE. Proiea. bot. phan. Type de la famille des Protéacées ce genre établ 1 par Linné . a été subdivisé en plusieurs autres genres par les au- teurs modernes, et en particulier par Salisbury et R. Brown. Ce dernier caractérise de la manière suivante les véritables espèces du genre Pro- tea : le calice est tubuleux ; le limbe est partagé en deux lèvres inégales , la supérieure est plus large, à quatre lobes soudés et portant les étamines sessiles à sa face interne. Le style est allongé, subulé, terminé par un stigmate cylindrique. Le fruit est une sorte de noix toute couverte de poils, 3o i I'RO cl terminé à son sommet par le style qui est persistant. Les fleurs forment des capitules terminaux , rarement axillaires , dont le réceptacle com- mun est couvert d'écaillés courtes et persistantes, et qui sont environnés par un involucre imbriqué et persis- tant. Les espèces de ce genre sont des Arbustes, des Arbres, ou quel- quefois même de petits sous-Arbris- seaux sans tige, portant des feuilles alternes et très-entières. On en comp- te environ une quarantaine, toutes originaires des parties australes de l'Afrique, et en particulier du cap de Bonne-Espérance , qui paraît être en quelque sorte le berceau de toute la famille des Protéacées. Parmi ces espèces nous citerons comme exem- ples de ce genre les Protea cynaroides, L. , Mant., Sims Bot. Magaz., tab. 770; P. speciosa, L., lue. cit., Sims Bot. Magaz., lab. ri83; P .mcWfera, Thuub., Diss. Car/. Magaz., 346; P. grandijlora , Thuub. , etc., et plu- sieurs autres espèces cultivées dans nos serres. V., pour les espèces de Protea dont ou a fait des génies nou- veaux , les mots Aulax , Letjcaden- DKTJM , LEUCOSPJÎRMUM., MlMETES , Serraria, etc. (a. r.) PROTEINE. P rot du us. xns. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Braché- lytres , tribu des Aplatis , établi par Latreille , et adopté par tous les en- tomologistes avec ces caractères : corps aplati; tête libre, entièrement découverte ; corselet court , transver- sal ; élvtres couvrant la plus grande partie de l'abdomen et des ailes. An- tennes inséiées devant les yeux, sous un rebord de la tête, allant en gros- sissant , composées de onze articles presque entièrement grenus. Les der- niers notablement plus gros que les précédera. Labre entier ; palpes maxillaires beaucoup plus courts que la tête, de quatre articles, le pénul- tième épais, le dernier distinct, grêle, acieulaire, presque aussi long que Le précédent; les labiaux de trois articles. Tarses à articles allonges, l'HG le dernier beaucoup plus court que les autres réunis. Ce genre se dislin- gue des Oxytèles et des Omalies , parce que ceux-ci ont le dernier arti- cle des tarses aussi long à lui seul que les aulres réunis. Dans les Les- lèves les antennes sont presque fili- formes. Les Aléochares ont l'inser- tion des antennes à nu , et non sous un rebord de la tête. On ne con- naît qu'une seule espèce de ce gen- re , c'est le Protéine crachyptère, Proteiaus brachjplerus , Latr. Il est long d'une ligne, noir, luisant et très - finement pointillé. Les man- dibules, la base des antennes cl les pales sont roussâtres. On le trouve aux euvirons de Paris; il vit à terre et sous les Plantes. (g.) * PP,OTÊLE. Proteles. mam. Nous avous établi sous ce nom (Mém. du Mus. T. xi , p. 554, 1824) un genre fort remarquable du Carnassiers di- gitigrades, dont le type est une espèce rapportée il y a quelques années du cap de Bonne-Espérance par Dela- lande , et à laquelle Cuvier avait d'abord donné le nom provisoire de Civette ou Genetle byénoïde. Notre genre Proteles, adopté par tous les auteurs qui out publié dans ces der- niers temps des systèmes ou des cata- logues de Mammifères , doit , à notre avis , être placé près du genre Hyène; et c'est ce que nous croyons avoir démontré de la manière la plus con- cluante en comparant avec détail toutes les pièces du squelette et toutes les parties des organes des sens et de 1;l locomotion, qu'il nous a été pos- sible d'examiner chez le Prolèle , avec celles des trois genres qui peuvent en être le plus rapprochés sous divers points de vue , c'est-à-dire les Chiens ( et plus particulièrement les Re- nards), les Civeltes et les Hyènes. Au premier coup-d'œil , le Prolèle frappe par sa grande ressemblance avec ce dernier genre -, ses formes générales sont les mêmes; ses mem- bres postérieurs paraissent , comme dans ce groupe et par la même cau- se , beaucoup plus courts que les an- PRO , teneurs. Quelques personnes pour- raient même , sur une première vue , ■ être tentées de prendre le Protèlc pour un jeune âge de l'Hyène d'O- rient ( Hyœna viilgaris ) ; car il se rapproche d'elle plus encore par son t pelage que par ses formes, présen- t tant sur un même fond de coloration ide semblables rayures transversales. ? Nous insistons à dessein sur ce fait, là nos yeux très-remarquable, puis- 1 qu'il nous montre, entre deux espèces ide genres différons , plus de rapports ii de ressemblance extérieure qu'on m'en trouve quelquefois entre deux r espèces d'un même genre bien na- t turel. Et cependant les caractères qui i isolent le Protèle et l 'écartent des 1 Hyènes sont d'une hatile importance , o comme on va le voir. Ce qui distin- gue particulièrement le Piotèle, c'est 1 la forme de son crâne et le nombre ede ses doigts. Sa tête, au lieu d'être r ramassée comme chez les Hyènes , eest svelte et remarquable par d'élé- jgantes proportions ; son museau, au I lieu d'èlre obtus et comme tronqué, eeît allongé et assez fin , en sorte que 1 la tête du Protèle, dans son ensemble, s se rapproche un peu de celle fie la Ci- \velte,et beaucoupde celle duRenard. (.Ce rapport donné par l'inspection im- i médiate des parties extérieures, l'est [pareillement par l'étude du crâne. II test très-vraisemblable que le système odentaire du Protèle diffère à quel- ques égards de celui des Hyènes : i malheureusement nous n'avons pu c constater ce l'ail. Les individus que tnous avons examinés étaient de jeu- tnes sujets chez lesquels il n'y avait cque de très-petites dents de lait très- i remarquables par l'anomalie de leurs I formes. Cuvier , qui a cherché à se i rendre compte de cette particularité, f pense que les dents persistantes (avaient été retardées chez ces indi- widus; ce qui , ajoule-t il, arrive assez I souvent aux Genetlcs. Si maintenant i nous passons à l'examen des organes du mouvement, nous trouvons chez le l'rotèlc un caractère qui permet de i le distinguer au premier coup-d'œil • des Hyènes: ses membres postérieurs TOME XIV. PRO 3oS sont tétradactyles comme chez celles- ci ; mais les antérieurs sont penta- dactylcs comme chez les Renards et. les Civettes , et ils portent un pouce semblable, par son volume et sa posi- tion , à celui des Chiens. Mais si le Protèle s'éloigne des Hyènes par le nombre de ses doigts , il se rapproche de celles-ci par toutes les autres par- ties du membre antérieur, et parti- culièrement par son carpe , disposé comme chez les Hyènes , cl même par son métacarpe. Les Carnassiers ont oi dinairement le pied de devant plus court que celui de derrière , et parti- culièrement (cir c'est sur eux que porte la différence) les os métacar- piens plus courts que les métatar- siens. Les Hyènes font exception à ce rappoi t : chez elle le métacarpe ne le cède en rien pour la longueur au mé- tatarse. Or , nous avons constaté qu'il en est absolument de même chez le Protèle , qui se rapproche ainsi des Hyènes jusque dans leurs anomalies. On ne connaît encore dans le genre Proteles que l'espèce rapportée du Cap par Dclalande, et à laquelle nous Hvons donné le nom de Protèle Delalandc , Proteles Lalandii ( Mém. du Mus. T. xi, pl. 20). Nous fe- rons connaître succinctement ses ca- ractères extérieurs. Nous avons déjà dit que son aspect général est celui des Hyènes. Ses jambes de derrière paraissent très-courtes, ce qui vient de la flexion continuelle où il en tient les diverses parties, et non de leur brièveté réelle; car malgré l'allonge- ment du métacarpe dont nous avons fait mention , les membres posté- rieurs sont aussi longs que les anté- rieurs. Les oreilles sont allongées et couvertes d'un poil très-court et peu abondant : elles ressemblent à celles de l'Hyène rayée. Les narines font saillie au-delà du museau qui est noir et peu fourni de poils. Les mousta- ches sont longues. Les poils de la crinière et ceux de toute la queue sont de longues soies rudes au tou- cher, et aniielées de noir et de blan- châtre; ce qui fait que la crinière et • îo 5o6 PRO la queue sont aussi dans leur ensem- ble annelées des mêmes couleurs. La crinière s'étend de la nuque à l'ori- gine de la queue. Le reste du corps est presque en entier couvert d'un poil laineux, entremêlé de quelques poils plus longs et plus rudes. Le fond, du pelage est d'un blanc lavé de gris.-roussâtre , mais il est varié sur les côtés et la poitrine de lignes noires transversales , inégalement prononcées et espacées. Les tarses sont noirs ; le reste de la jambe, de même couleur que le corps , est varié aussi de bandes noires transversales , dont les supérieures se continuent avec celles du tronc. Ce bel Animal, répandu dans la Cafrerie et le pays des Hottentots , est, à l'état de l'a- dulte, de la taille du Cbien de ber- ger, suivant des renseignemens qu'a bien voulu nous transmettre le doc- teur Knox qui a vu trois fois des Protèles sur les bords de la rivière des Poissons, eu Cafrerie. Elle paraît être rare; car très-peu connue des naturels du pays f nous ne l'avons trouvée clairement indiquée dans les relations d'aucun voyageur. Au reste, si le Protèle a échappé pendant long- temps aux recherches des naturalis- tes , cette circonstance doit être attri- buée , non-seulement à la rareté de l'espèce , mais aussi à ses habitudes. Elle est nocturne, et se tient pen- dant toute la durée du jour dans des terriers à plusieurs issues. Lorsqu'on l'irrite , sa crinière se dresse , et ses longs poils se hérissent depuis la nu- que jusque sur la queue. Delalande a tué et rapporté en Europe trois indi- vidus qui habitaient le même terrier : il les a vu fuir avec vitesse , les cri- nières hérissées , le corps très-obli- que sur le sol , les oreilles et la queue baissées. (is. g. st. -h.) PRO TEO IDES. Proteœ. bot. r-rtAN. ( Jussieu.)Syn. de Protéacées. ^. ce mot, (b.) * PROTËSILAS. ins. Papillons de la division des Chevaliers grecs de Linné. (b.) * PROTHORAX, ins.. ^.thorax. PRO PROTIUM. bot. pu an. Genre de I la famille des Térébiuthaçées et de laj Décandrie Monogynie, L., établi par] Burmanndans sa Flora indica , réuni I par Linné aux Amyris , puis rétabli'! par Kunth avecles caractères suivans: I fleurs diclines ; calice quinquéfide,! persistant; corolle à cinq pétales ses-l siles , étalés , insérés sous le disque , I et à estivalion valvairc ; dix étamines 1 plus courtes que les pétales; ovaire probablement à trois loges biovulées; un seul style; disque tronqué à dix côtes ; drupe indéhiscente à trois noyaux, dout deux souvent avortent. Ce genre , qui diffère à peine du Bur- sera , ne renferme qu'une seule es- pèce ( Prolium jewanicum, Burm.), figurée par Rumph., IJerb. slm- boin., 7, lab. 23, f. i . C'est un Ai biïe indigène de Java et des autres îles de l'archipel Indien ; ses feuilles sont impai ipinuées , et ses fleurs disposées en panicules axillaires. (g..n.) * PROTO. MOLL. Déjà sous le nom de Misai, Adanson , dans le Voyage au Sénégal , avait indiqué dans son genre Cérite une Coquille du genre Turritelle de Lamarck , mais qui, par le renversement de sa base subéehan- crée, pouvait servir de passage entre les Turri telles et le nouveau genre institué par Défi ance sous le nom de Proto. Une Coquille probablement vivante qui fut donnée à ce savant par Maraschini, ainsi qu'une autre fossile des environs de Bordeaux , ont servi, surtout la première, à l'éta- blissement de ce genre , auquel De- l'rance assigne les caractères suivans : coquille univalve , turriculée, poin- tue au sommet , sans columelle appa- rente , à ouverture arrondie , presque inférieure, et formée par la réunion du bord gauche , qui , passant circu- lairement au bord droit, va se ter- miner plus haut vers le milieu du dernier tour. Blainville, dans son Traité de Malacologie, a adopté ce genre , qu'il a justement placé près des Turritelles et des Scalaires. Il en a rejeté l'espèce fossile; et, depuis, Dé- fiance , après l'avoir admise , n'en a PRO plus fait mention. Cependant les ca- ractères de cette Coquille sont tels, qu'il serait impossible de la faire entrer ailleurs , ce qui nous fait pré- sumer que l'individu de la Collection de Defrance , comme le témoigne d'ailleurs la figure qu'il en a donnée, n'était point eutier. Basterot, daus son intéressant Mémoire sur les Fos- siles de Bordeaux , a rapporté cette Coquille au genre Turritelie. On voit, paria figure, qu'il n'a vu que de trop jeuues individus pour pouvoir en connaître ies vrais caractères. Ainsi nous persistons , d'après les beaux échantillons que nous possé- dons, à ranger cette espèce dans le genre qui nous occupe. Il en con- tiendra donc deux : Proto de Ma- rascimni, Def. , Dict. des Scieuc. nat. T. xliii, fig. 1 : Proto alêne, Proto terebralis , Biainv., Traité de Malac. , pl. 3i bis, fig. i. — Photo Titrritei.le , Proto Turritella , Del'., •Dict., Atlas, fig. 1, a; Turritella Proto, Bast. , Mém. Géol. sur Bord., pl. 1, fig. 7. (D..H.) * PROTO. crust. V. TnoTON. * PllOTOCOCCUS. 110T. bRTPt. ( Hydrophytes. ) Ce genre a été ré- cemment établi par le professeur suédois Agardli dans son Systema /llgarurn. Aux caractères qu'il lui assigne, on reconnaît bien évidem- ment son identité avec ces globules végétaux élémentaires, premiers ré- sultats d'une organisation sans vie proprement dite, oii concourt déjà la présence de deux ou trois de ces états de la Matière dont il a été traité à ce mot ; et dont Turpin s'est occupé soigneusement en créant pour les dé- signer le nom heureux de Globuline. Agardh n'admettait que deux espèces dans son genre nouveau , celle qui colore parfois la neige en rouge , et celle qui teint certaines murailles en vert. Il aurait pu en ajouter un grarni nombre d'autres. Pour les microgra- phes qui puisent leurs observations dans la nature même , il est de toute évidence que la Globuline ou les peti- tes sphères dont se forment les nuan- PRO Ô07 ces colorantes du Protococcus , sont purement végétales , et qu'on n'y distingue jamais le moindre indice d'aucun mouvement spontané , en conservât-on des années entières , en fît on produire en diverses circons- tances autour de soi. Pour les per- sonnes qui écrivent d'après ce que leur en content les gens qui voient pour elles , à travers le verre grossissant , et qui confondent tout ce qui est glo- buleux et vert, soit qu'il s'agite spon- taDcmei.t, soit qu'il demeure iuei te , le Protococcus peut être un Animal , et tout ce qu'on voudra; mais alors il cessera d'appartenir au domaine de l'Histoire naturelle, et passant dans celui del'irnagination, nous cesserons de nous en occuper. V. Chaos et Matière. (b.) PROTOGYNE. GÉox,.C'està Jurine que l'on doit l'établissement de cette espèce de Rocbe lalqueuse, à con- texlurc grauitoïde, essentiellement composée de Feldspath , de Talc et de Quai tz, dans laquelle le Feldspath est ordinairement le principe dominant Elle est remarquable par sa grande ténacité. Le Feldspath y est souvent rougiâtre; le Quartz gris et le Talc, qui est piesque toujours à l'état coin- Eacle ou chloritcux, communique à 1 Roche une teinte verdâtre. Cette Roche est peu sujette à la décomposi- tion; elle contient peu de Minéraux accidentels: on y a obscivé, mais ra- rement , du Sphèue, des Pyrites de Fer, du sulfure de Molybdène, etc. La Protogyne est stratifiée d'une manière distincte; elle ne renferme presque point de filons, mais des couches su- bordonnées de Talc schisloïde, de Pé- trosilex , de Diorile , etc. Elle paraît appartenir à la partie supérieure des terrains talqueux , et se montre dans deux localités principales, en Corse (au Violo), et dans les Alpes du Mont-Blanc ( au Pormenaz , vallée de Servoz; au Talèfre ). T'. RocriES et Terrains. 1 (o. det..) PROTON. Proto. crust. Genre de l'ordre des Lœmodipodes , famille des Filiformes, établi par Leach , et 20* So8 PRO ayant pour caractères : dix pieds dis- posés en une série continue depuis la tète jusqu'au dernier anneau inclusi- vement; corps terminé par deux ou trois articles qui forment une espèce de queue : un appendice à la base des pieds de la seconde paire et de ceux des paires suivantes. Femelles por- tant leurs œufs dans une poche for- mée d'écaillés rapprochées, et placée sous les second et troisième segraens du corps. Leach avait placé avec doute , dans son genre Proto , la Squilla ventricosa de Millier ; mais Latreille en a formé le genre Lepto- mère (F~. ce mot). L'espèce qui sert de type au genre Proton est : Le Proton Pédiaire , Proto peda- tum, Desm. , Latr. ; Squilla pédala, Miill. , Zool. Dan., lab. 101 , fig. 1 et 2 ; Cancer pedatus , Montagu , Trans. Linn. T. xi , pl. a, fig. 6. On trouve cette espèce sur les côtes de Fiance. Desmarest l'a prise au Havre sur des Eponges ramenées du fond de la mer par la vague. (g.) * PROTONEMA. bot. crypt. G enre imaginaire établi entre les Conferves fiar le professeur Agardh qui penche ui-même à en regarder les deux es- pèces comme les cotylédons des Fou- gères , des Prêles et des Mousses. Il y a long-temps que nous avons ex- primé notre avis au sujet de tous ces duvets verts ou bruns qu'on trouve à terre dans les bois et autres lieux ombragés , ou dans les serres , et auxquels succèdent en effet des Cryp- togames dont ils sont le premier état de végétation. Le Byssus velutina de Linné mentionné daus un si grand nombre de Flores, et qui appartient au genre Protonema , paraît être le premier état du Poly iridium aloides , jolie petite Mousse, et selon Agardh dans un Mémoire inséré aux Annales du Muséum pour 1822 , la végétation des Prêles commence par un autre Protonema de couleur verte. Les es- pèces brunes revêtent les racines de certaines Fougères, particulièrement du Pteris aquilina et des Mousses telles que les Orthotrics ou les PRD Mnies. Fries, qui adopta le genre Prolococcus, l'appelle Herpotrichum. (B.) * PROTONIE. Protonia. crust. Nom donné par Rafinesque ( Précis des Découvertes somiologiques) à un genre de Crustacé dont les caractères nous sont inconnus. (g.) PROTONOTAIRE. ois. Espècedu genre Sylvie. V. ce mot. (dr..z.) PROUSTIA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , établi parLagasca {Amenid. nal. de las Es- pan., vol. 1 , p. 35), quil'aplacé dans sa tribu des Chœnantbophores. De Candolle (Ann. Mus., vol. 19 , p. 67 ) en a publié une description ainsi que la figure de l'espèce sur laquelle il a été établi. Voici ses caractères géné- riques essentiels : involucre imbri- qué , à folioles petites et obtuses ; cinq fleurons tous hermaphrodites , à deux lèvres; l'extérieure tridentee, l'intérieure bidentée; aigrette poilue, den t.i culée , sessile,- réceptacle nu et étroit. Le Proustia pyrifolia, D. C, loc. cit., tab. 12, a le port de certains Eupatoires. C'est un Arbrisseau à ra- meaux cylindriques, un peu tomen- teux vers leur partie supérieure , à feuilles opposées ou alternes , pélio- lées, cotonneuses en dessous, lisses , entières, ovales et mucrouées au som- met; à fleurs disposées en grappes courtes au sommet de pédoncules axillaires. Cette Plante croît au Chili près de Talcahuano. (g..n. ) PRO VENZALIA. bot. phan. (Pe- tit. ) Syn. de Calla palustris. f^. Calla. (a.r.) PROYER. ois. Espèce du genre Bruant. V. ce mot. (dr..z.) PROZETIA. bot. phan. (Necker.) Syn. de Pouteria d'Aublet. (g..n.) PRUNE, bot. phan. Fruit du Pru- nier dont les variétés sont innombra- bles et portent des noms divers qu'il serait trop long et inutile de recueil- lir ici. On a étendu ce nom de Prune à beaucoup d'autres productions vé- gétales, et conséquemment appelé PRU Prune des anses el Prunf. Coco, le Jacquier; Prune de Dame, le Co- mocladia; Prune a Cochons, l'Ica- quier. Prune étoilée.. le Carambo- lier, etc. (b. ) * PRUNE DE REINE-CLAUDE. MOLL. Ce nom d'une variété de Pru- nes très-eslimée est devenu , dans le langage vulgaire et marchand, celui de l' Ampularia guinaica. JT. Ameu- LA1RE. (B.) PRUNELLA. ois. L'un des syno- nymes de Fauvellc brune ou Mou— chet. (B.) PRUNELLE. Prunelle, bot.phan. Ce genre , de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie , El., avait été primilivement nommé Brunella par Tournefort. Nous igno- rons pourquoi Linné en varia la dé- nomination ; aussi Lamarck, Mœnch, Jussieu , De Candolle cl beaucoup d'autres , qui ne se sont pas crus en- chaînés par l'autorité de Linné , ont rétabli l'orthographe du nom tel que le proposa Tournefort. Cepen- dant , comme le nom de Brunella pourrait être facilement confondu avec celui du genre lirunellia éta- bli par Ruiz et Pavon , la plupart des botanistes sont maintenant d'ac- cord pour conserver le nom de Pru- nella au genre dont il est ici question . Voici ses caractères essentiels : le ca- lice est nu pendant la maturation, à deux lèvres , la supérieure grande, plane , à trois dents , et presque tron- quée au sommet , l'inférieure bilobée. La corolle a le tube rentlé vers l'ori- fice , le limbe à deux lèvres; la supé- rieure, concave, inclinée vers l'en- trée du tube, l'inférieure réfléchie vers le calice , et partagée en trois lobes obtus, celui du milieu large et crénelé. Les quatre étamines didy- names ont leurs filets fourchus au sommet , l'une des pointes nue , l'au- tre portant une anthère. Le style s'élève du milieu des quatre parties de l'ovaire , et se bifurque au sommet. Ce genre se compose d'une quinzaine d'espèces qui croissent dans les di- verses régions du globe; quelques- PRU Imiq. unes sont assez communes en France, dans les prés, les bois, le long des chemins , sur les collines , etc. ; telles sont les Prunella vulgaris , laciniata et grandiflora. Ce sont de petites Plantes herbacées à feuilles un peu ve- lues, dentées ou pinnatifides , à fleurs bleues , rouges ou blanches , et dispo- sées eu capitule ou épi terminal serré, sépaiées entre elles par de larges bractées opposées, ciliées et colo- rées. On faisait autrefois usage en mé- decine du Prunella vulgaris comme détersif et vulnéraire. Les autres espèces de ce genre croissent aux États-Unis et dans l'Amérique méri- dionale. (G..N.) PRUNELLES, bot. than. Fruit du Prunellier. V . ce mot et Prunier. (b.) * PRUNELLIER, bot. fhau. Es- pèce du genre Prunier, vulgairement nommé sauvage ou épineux et Epine noire, dont les fruits sont d'une as- tringence remarquable. V. Prunier. (b.) PRUNIER. Prunus, bot. piian. Genre de Plantes de la famille des Rosacées , tribu des Drupacées. Les anciens botanistes, et en particulier Tournefort , considéraient comme autant de genres distincts, les Pru- niers ( Prunus ) , les Cerisiers ( Cera- sus), et les Abricotiers ( Armeniaco.); mais Linné crut devoir réunir en un seul ces trois genres , et lui conserva le nom de Prunus. Cependant Jus- sieu rétablit les trois genres de Tour- nefort, et son exemple a été suivi par presque tous les botanistes modernes. Nous ne traiterons donc dans cet ar- ticle que du genre Prunier propre- ment dit , en renvoyant aux mots Abricotier et Cerisier. Le genre Prunier peut être caractérisé de la manière suivante : son calice est mo- nosépale; le tube est subcampanulé, tapissé sur toute sa face interne par un disque pariétal peu épais ; le limbe à cinq divisions réfléchies, ta corolle de cinq pétales égaux et étalés; les étamines en grand nombre insé- rées à la partie supérieure du tube 3io PRO calicinal; l'ovaire est sessile, ovoïde, uniloculaire , contenant deux ovules suspendus et collatéraux ; le style se termine par un stigmate simple , et le fruit est une drupe , à peau lisse gla- bre , toujours glauque , contenant un noyau osseux , rugueux, comprimé, et ayant son bord aigu , creusé d'un sillon. Les Pruniers sont des Arbres ou des Arbrisseaux à feuilles alternes pétiolées, simples, munies de deux stipules à leur base. Les Heurs sont blanches , s'épanouissanl avant les feuilles, et portées sur des pédoncules axillaires et uniformes. Parmi les es- pèces de ce genre, nous mentionne- rons ici les suivantes , qu'on voit le plus souvent figui er dans nos jardins : Prunier épineux ou Prunellier, Prunus spi/iosa , L. Cette espèce est extrêmement commune dans nos haies et nos bois. Ses fleurs sont petites , très-nombreuses , ses ra- meaux terminés en pointe roide et aiguë; ses fruits sont petits et exces- sivement âpres. C'est avec ces fruits non mûrs que Ton prépare en Alle- magne un extrait astringent connu sous le nom à' Acacia nostras. Prunier de Briançon , Prunus Brigantiœ , Vill., Fl. Dauph., 3, p. 555. Celte espèce, qui croît dans les Alpes du Dauphiné , a ses fruits jau- nâtres , fades et peu agréables ; on retire de leur amande une huile grasse, légèrement amèie, et qu'on emploie aux mêmes usages que l'huile d'olive : elle est connue sous le nom vulgaire à' Huile de Marmotte. Prunier cultivé , Prunus domes- tica, L. C'est un Arbre de moyenne grandeur qui paraît originaire de la Syrie, mais qui est naturalisé en Eu- rope depuis un temps immémorial , et qui par suite de la culture a pro- duit daus nos vergers un grand nom- bre de variétés, relatives à la forme , au volume , à la couleur et à la saveur des fruits. Ces variétés sont à fruits violacés ou à fruits jaunâtres ou ver- dâlres ; parmi les premières nous dis- tinguerons : la Prune de Monsieur , le gros Damas, la Reine-Claude vio- lette, la Royale de Tours, la Couets- chen , etc. Au nombre des seconde» on trouve : la Reine-Claude, la Mi- rabelle, la Sainte-Catherine, etc. Le Prunier est un Arbre assez rustique, uis'accommodedes différentes sortes e terrains, pourvu qu'il ne scitpas trop glaiseux ni trop sablonneux. De même que la plupart des autres Arbres fruitiers , une terre franche et légère est celle où il prospère le mieux ; l'ex- position du levant ou même celle du midi sont celles quilui sont le plus fa- vorables. Les Pruniers se multiplient de deux manières , par les semis ou par le moyen des rejetons qui se dé- veloppent auprès des vieux pieds. Toutes les variétés se conservent et se propagent par la greffe. Lorsque les Prunes sont parvenues à leur maturité parfaite , les bonnes variétés , comme la Reine-Claude, la Mirabelle , la Sainte-Catherine , for- ment un des meilleurs fruits de nos climats; leur saveur douce et sucrée est rendue encore plus agréable par un arôme délicat, aussi en fait-on une très-grande consommation pen- dant les chaleurs de l'été. Cependant, mangées en trop grande quantité , elles finissent par devenir laxatives, et occasionent souvent des diarrhées opiniâtres. Ces fruits ont le très- grand avantage de pouvoir être con- servés pendant Phiver ; séchésau so- leil, .après avoir été passés au four, ils forment les Pruneaux qui sont à la fois un aliment et un médicament; ceux qu'on prépare avec les grosses espèces , comme la Sainte-Catherine, la Reine-Claude, la Couelschen, ont une saveur agréable et sucrée, et ou les sert sur nos tables au dessert. Les meilleurs viennent de la Touraine et des environs d'Agen. Leur usage est permis aux convalescens , et pré- cède en général celui des alimens plus substantiels tirés du règne ani-. mal. Mais quand les Pruneaux ont été faits avec la petite Prune de Da- mas, ils ont une saveur moins sucrée, un peu âpre, et ils agissent comme laxatifs ; on les donne fréquemment aux enfans pour les purger douce- ment, ou leur décoction serld'exci- picnt à la manne , au séné , ou à d'autres substances purgatives dont plie masque en grande partie la sa- veur désagréable. La saveur douce eL • sucrée des Prunes parvenues à leur maturité complète, annonce en elles ; l'existence du sucre qui y est en quan- tité assez notable pour que quelques chimistes aient proposé de l'eu ex- I, traire. On ne s'étonnera donc pas i que dans quelques pays, eu Alsace, | par exemple, on retire des Prunes, ; parla fermentation , uoe très-grande quantilé d'alcohol qui y est employé aux mêmes usages que celui qu'on extrait du vin. On voit souvent suin- ter du tronc et des grosses branches des vieux Pruniers une matière vis- queuse qui se sèche, se durcit, et firme une véritable gomme ; cette gomme indigène est peu solublc dans l'eau , d'une saveur douce , fade ; elle est un peu colorée; elle jouit des mêmes propriétés que la gomme ara- bique, et pourrait être employée au* mêmes usages. Indépendamment des espèces men- tionnées ci-dessus, on cultive encore dans les jardins d'agrément les sui- vans : Prunier à fleur de Cerisier , Prunus Cha/nœcerasus , L.; Prunier couché, Prunus prostrata , Labill.; Prunier delà Chine , Prunus sinensis, L. ; Prunier cotonneux , Prunus in- cana, etc. (a. a.) PRUNIER D'AMÉRIQUE, bot. pu an. Un des noms vulgaires de l'I- caquier , Ckrysobalanus Jcaco , L. (G..N.) PRUNIER EPINEUX. Nom donné aux Antilles , par les Européens , à la Ximénie épineuse , Xinienia ameri- cana, L. , et synonyme de Prunellier. f. ce mol et Prunier. (b.) PRUNIFER A - ARBOR. bot. viian. Ce nom assez impropre fut d'abord donné par d'anciens bota- nistes , après la découverte du Nou- veau-Monde , à divers Arbres qui portaient des drupes charnus et la plupart mangeables , tels que le Laurus persea , îc Sapindus Sapona- PSA 5.fi ria , Anacardium occidentale , etc. (s.) PRUNUS, bot. fiian. V. Pru- nier. * PRUSSIQUE. min. F. IIyb-ho- cyanique à l'article Acide. PRYCKA. pois. Pour Pricka. V. PÉTROMYZON. * PRYPNUS. ins. Nom donné par Schceunherrà un genre de Cha- ranson. V. Ruynciiopuores. (g.) * PSACALIUM. bot. phan. Genre delà famille des Synanlhérées , tribu des Adénostylées , établi par H. Cas- siui sur le Cacalia peltala de Kunih , Nov . Gen. et Spec. Plant œquinoct. , vol. îv, p. 170, tab. 36 1. Ce genre est voisin de Y Adcnostyles dont il diffère principalement par les deux grandes bractées qui naissent immé- diatement de la base de l'involucre. Il se distingue aussi du Ligularia de Cassini , par sa calathide sans rayons. Le Psacaliumpeltatuin , Cassini, est une Plante herbacée , haute de quatre, à six pieds , dressée, rameuse, gar- nie de feuilles , les radicales longue- ment pétiolées et ayant leur limbe presque orbiculaire etpclté. Les cala- thides sont composées île fleurs ver- dâtres , et foi ment une panicule ter- minale, garnie de bractées ovales- oblongues , aiguës et entières. Cette Plante a été trouvée par Humboldt et Bonpland dans les bois des envi- rons de Pazcuaro au Mexique. (o..N.) * PS ADIROME. Psadiroma. moli,.? C'est un de ces genres incertains dont Rafinesque a encombré la Zoologie et sur lequel il ne nous est permis d'avoir aucune opinion ; car l'auteur n'en a donné aucune figure, et il l'a décrit si vaguement, que ce qu'il en dit est applicable à un grand nombre d'espèces. Il a , suivant lui , pour caractères ■ corps fixe , polystome , plan, irrégulier; plusieurs bouches supérieurement en forme de fossettes, urcéolées et à huit tubercules inté- rieurement. I\;:lincsque rapporte à ce nouveau genre une seule espèce qui , sans doute, se trouve dans les 3ia PS A mers de Sicile , et dont le corps apla- ti, friable, blanchâtre, lobule, oflVe des bouches rougeâtres. L'auteur rapproche ce genre des Synoïques et des Botrylles; il le décrit dans un journal de Sicile et dans le Journal de Physique pour l'année 1819, p. 154. (A.TJD.) PSALLIDIE. Psallidium. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des ïétramères , famille des Rhynchophores , tribu des Charanso- nites , établi par Germar , et adopté par Schœnnherr. Les caractères que Germar assigne à ce genre sont : rostre court; mandihules très-avan- cées ; corps aptère; antennes plus courtes que la tète et le corselet. Ce genre a pour type le Psallidium man- (iiùu/aris de Germar. On l'a trouvé en Hongrie , et il a été pris dernière- ment aux environs de Paris. V. Rhyn- CIIOPBOIIES. (g.) * PSALLIOTA. bot. crypt. V. Agaric. * PSAMATHE. crtjst. Nom donné par Rafinesque à un nouveau genre de l'ordre des Isopodes dont les ca- ractères nous sont inconnus. (g.) PSAMATOTE. Psamatotus. annel. Guettard a formé sous ce nom un nouveau genre de Fossile qui paraît devoir être rapporté au genre Hermelle de Savigny. Ce sa- vant n'hésite pas à le regarder comme l'analogue de son Hermella alveolata. V. Hermelle. (aud.) PSAMMA. bot. phan. Palisot- Beauvois nommait ainsi un genre de la famille des Graminées qu'il avait établi pour Y jîrundo arenaria , L. , distinct des autres Roseaux par la présence d'une seconde fleur rudimentaire placée entre les poils qui accompagnent la glume. Ce gen- re. qui avait été nommé Ammophila par Host, n'a pas été généralement adopté. (a. r.) *PSAMMÉTIQUE. Psammetichus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptè- res , section des Hétéromères , famille desMélasomes , tribu des Piméliaires , PSA élabli par Latreille sur quelques In- sectes du Chili , et dont les caractères sont exposés à l'article Piméliaires. Pr. ce mot. (g.) PSAMMITE. géol. Ce nom , qui veut dire Corps arénacé ou Grès , a été donné par Haiiy au Grès inter- médiaire ou à la Grauwacke com- mune qui est un assemblagede grains de Quartz, de Phyllade, de Mica , agglutinés mécaniquement par un ciment ordinairement de la nature du Phyllade , et qui est tantôt à gros grains, et tantôt à grains fins. Elle comprend comme variété la Grauwac- ke schisteuse {Grauwcicken-Schiefer) , qui renferme accidentellement du carbonate de Chaux sous la forme de veines parallèles ou irrégulières. Brongniart, au contraire, donne le nom de Psammite aux difféiens Grès mélangés quelle que soit leur position géognoslique , dont la composition est analogue à celle du Grès des houillères , et qui sont un assemblage de grains de Quartz et de parcelles de Mica , réunis par une petite quantité d'Argile. LeGrès des houillères (Grès micacé ou friable de plusieurs géolo- gues ; Mélaxite d'Haiiy) forme , dans sa Classification des Roches , le type de cette espèce , sous le nom de Psam- mite commun; la plupart des Grès rouges à petits grains , et quelques- uns des Grès bigarres des Allemands, composent son Psammite rougeâire ; enfin , plusieurs des Grauwacken- Scliiefer forment une troisième va- riété qu'il nomme Psammite schis- toïde. F. les mois Grès et Terrains. (g. DEL.Ï PSAMMITES etPSAMMIUM. min. Forster , dans son Ouomatologie, emploie ces noms comme synonymes du mot Grès. /^.Psammite. (g. del.) PSAMMOBIE. Psammobia. conch. Genre de Coquilles que Linné et ses imitateurs confondaient avec les So- lens et les Tellines, et que Laniarck le premier en sépara dans son der- nier ouvrage. Lui trouvant plus de rapports avec les Tellines qu'avec les Solens, il le rapprocha de ce premier PSA genre. Il fut en cela imité par Férus- sac, dans ses Tableaux systématiques des Mollusques. Blainville au con- traire, dans son Traité de Malaco- logie, les en éloigna pour les porter dans les Pyloiïdés, en les confondant, ainsi que les Psanimotées , dans son genre Psammocole , destiné à les réu- nir en un seul. Ce savant zoologiste avait très-bien observé un passage entre ces deux genres par le peu de constance dans le nombre et la dispo- sition des dents cardinales, à tel point qu'une Coquille de même espèce peut présenter des individus propres aux Psammobics, et d'autres aux Psam- motées. Ces observations peuvent aussi s'appliquer aux Sanguinolaires, avec lesquels les deux genres que nous venons de citer ont le plus grand rapport. On ne les distingue en effet que par la forme générale et par un très-faible caractère de la charnière, les Sanguinolaires ayant deux dents sur chaque valve, et les Psammobies en ayant deux sur l'une, et une sur l'autre; mais lorsqu'on a obseivé un grand nombre d'indivi- dus, soit différons , soit delà même espèce dans ces deu< genres , on est forcé de convenir que ce caractère est de nulle valeur ; car on trouve des Sanguinolaires qui n'ont qu'une dent à l'une des valves , comme on observe des Psammobiesqui en ontdeux à cha- cune d'elles. Il ne reste donc, d'après cela , pour les distinguer que la seule forme générale : il n'est pas besoin de démontrer que ce caractère est de très- peu d'importance , puisque les con- chyliologistes modernes, pour éviter les erreurs dans lesquelles les anciens sont tombésen se servant de ce moyen, l'ont tous rejeté parmi ceux que l'on devait consulter les derniers, et seu- lement pour établir des sous-divisions génériques. Nous pensons donc que non-seulement blainville a eu parfai- tement raison de réunir en un seul les genres Psammobic etPsammotée, mais qu'il faut encore y joindre les Sanguinolaires- Il est nécessaire d'ô- ter de celles-ci quelques espèces qui appartiennent plus aux Solens qu'aux PSA 5i3 Sanguinolaires. Alors ce genre de- venu beaucoup plus naturel , se pla- cera bien à côté des Tellines. Selon l'opinion de Lamarck , on les en dis- tinguera facilement, aussi bien par le manque de dents latérales, que par le défaut de pli sur le côté postérieur de la coquille. Nous reviendrons sili- ce sujet à l'article Sanguinolaire auquel nous renvoyons. (D..U.) PSAMMOCHARE. Psammocharus. iss. Nom sous lequel Latieille dési- gnait le genre Pompile. V. ce mol. (g.) * PSAMMOCOLE. Psammocola. coNcn. Blainville, dans la louable in- tention de réunir en un seul les deux genres Psammobic et Psammotée , a institué celui-ci. Nous pensons qu'à ces deux genres il est nécessaire d'en joindre un troisième, les Sanguino- laires , qui ne s'en distinguent pas d'une manière suffisante; et pour évi- ter des dénominations nouvelles qui laissent quelquefois dans l'incerti- tude, nous pensons que l'on peut réu- nir ces divers genres sous le nom d'un des trois genres. Nous avons préféré , comme le plus ancien , celui des San- guinolaires , auquel nous renvoyons. V . aussi Psammohie et Psammotée. (D..H.) * PSAMMODE. Psarnmodes. iks. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Hétéromèrcs , famille des Mélasomes, tribu des Piméliaires , établi par Kirby dans le douzième volume des Transactions de la So- ciété Linuéenne de Londres , etayant pour caractères, suivant cet auteur : labre échancré; lèvre bifide; ses lo- bes divergens; mandibules se tou- chant l'une et l'autre par leur extré- mité , bidentées; mâchoires écartées à leur base; palpes filiformes, les maxillaires allongés , menton en tra- pèze ; antennes grêles; un peu en massue; cette massue de trois arti- cles ; corps ovale-oblong. Ce genre a été réuni par Latreillc à ses Moluris. Il n'a pas trouvé de différences assez grandes pour l'adopter. V. Pi- méliaires et Moluius. (g.) 3i4 PS A ^ * PSAMMODIË. Psammodius. ins. Genre de Tordre des Coléoptères, section des Penlamcres, famille des Lamellicornes , tribu des Scarabéi- des , division des Copropbages , éta- bli par Gyllenhall (Ins. suc, 1826), et auquel il donne pour caractères : mandibules cornées, arquées, den- tées; mâchoires courtes, cylindri- ques, armées d'une dent intérieure- ment; lèvre ovale, obtuse, un peu échancrëe; corps petit , ovale-oblong, entièrement convexe; écusson dis- tinct; chaperon court, large, con- vexe et traasverse. Ce genre se com- pose des Aphodi.us arenarius {/Egia- lia globosa , Latr.l, eleuatus , sabu- leli ,e\.c. , Fabricius. (g.) PSAMMOSTECM.. jmin. Syn.d'Os- tëocolle. On applique ces noms aux Sables qui sont agglutinés sous la forme des os. (g. del.) PSAMMOTÉE. Psammolea. conch. Si , comme nous l'avons fait observer, Je genre Psammobie (F~. ce mot)n'é- lait point nécessaire et pouvait ren- trer dans les Sanguinolaires , à plus forte raison celui-ci, qui ne diffère des Psammobies que par l'avortemcnt plus ou moins constant de l'une des dents cardinales de la valve gauche ; du reste même l'orme , même bâille- ment latéral, même disposition du ligament. Aussi Lamarck a raison de dire que ce ne sont que des Psammo- bies dégénérées; mais cette dégéné- ra lion même prouve l'analogie et l'i- dentité des coquilles de ces deux gen- res , et à leur égard nous avons fait la même observation que sur les Psam- mobies et les Sanguinolaires , c'est-à- dire que les individus de même espèce pourraient se placer aussi bien dans le genre Psammobie que dans les Psammotées , et nous citerons pour exemple la Psammotée donacine que l'on trouve sur nos côtes. V. San- GU1NOLAIRE. (D..H.) * PSAMMOTHERME. Psammo- therma. ins. Genre de l'ordre des Hy- ménoptères, section des Porte- Ai- guillons, famille des Hétérogyncs , tribu des Mutillaires , établi par La- PSA treille (Fam. nat. du Hrgn. Anim.), et ne différant des Mutilles que par les antennes qui sont pectinées chez les mâles. (g.) * PS AMMY LLUS. crust. Nom donné par Leach à un genre inédit qu'il n'a fait que mentionner dans son article Crustacés duDictionnaire des Sciences naturelles. (g.) PSA]N ACETUM. bot. i-han. Genre établi par Necker aux dépens du Tanacelum , L. K. Tanaisie. (G..N.) PSAÏNCHUM. bot. PiiAN. Le genre établi sous ce nom par Necker, a pour type le Cyaanchum viminale , L. — R. Brown a rétabli le même genre sous le nom de Sarcostemma. F~. ce mot. (g..n.) PSARE. Psarus. ins. Genre de l'or- dre des Diptères , famille des Athéri- cères , tribu des Syrphies , établi par Lalreille, et adopté par tous les entomologistes , avec ces caractè- res : tête plus large que le corselet; hypostome tuberculé ; antennes pres- que de la longueur de la tête , insé- rées sur un pédicule commun et fron- tal, composées de trois articles , les deux derniers comprimés , le second plus long que le premier, le troisième guère plus long que le précédent , portant une soie dorsale simple , Inarticulée ; trompe longue, bilabiée , canaliculée , se retirant dans la ca- vité de la bouche , renfermant, dans une gouttière supérieure , un suçoir de quatre soies et deux palpes linéai- res , comprimés, adhérant chacun à une de ces soies ; yeux grands , rap- prochés , mais sans se joindre dans les mâles ; trois petits yeux lisses , dis- posés triangulairement sur le front ; écusson assez grand , arrondi posté- rieurement ; ailes dépassant un peu l'abdomen , le recouvrant en partie , parallèles entre elles, sans cellule pédiforme ; abdomen convexe en des- sus , déprimé sur le dos , composé de quatre segmens outre l'anus; pâ- tes de longueur moyenne ; crochets petits , leur pelote assez grande. Ce genre est très-voisin des Paragues,. l'SA •mais il en est distingué parce que i ceu<-ci ont les antennes séparées à . leur base , cl que leurs deux premiers articles sont égaux. Les Céries , Cal- Jicères , Sphécomies , Chrysotoxes , > Aphriles et Cératophycs en sont bien séparées par leurs antennes plus lon- gues que la tète ; enfin , les Rhin- . gics , Volucelles, Erystales , etc., les o.out beaucoup plus courtes que la li tête , ce qui ne permet pas de les con- i fondre avec le genre qui rfous occupe. • On ne connaît qu'une espèce de ce ,;gcnrc, c'est le Psare abdominal, } Psnrus abdominalis , Latr. , Fabr. , .^Meigen , Dipt. d'Eur. T. m, p. 17^, | pl. 27 , fig. 8-12, Ceria abdominalis , ( Coqueb. , icon. , lab. a3 , fig. 9. I La Mouche à antennes réunies , Gcof- ! fi'oy ; il esl long de trois lignes , d'un 1 noir bleuâtre , avec l'abdomen fauve 1 ail milieu et noir à la base et au bout. ( Cet Insecte fréquente les Plantes de I la famille des Cbicoracées , et sur- 1 tout le Pissenlit. On le trouve aux environ^ de Paris. (o.) PSAPiIS. ois. Syn. scientifique de iBécardc. V. ce mot. (b.) * PSAROIDE. Psaroides. ois. 'Vieillot a proposé sous ce nom un .genre démembré des Turdus de I Linné, que Temminck nommc'7Jrts/w) 1 et Ranzani Acridotheres. Ce genre s serait ainsi caractérisé : bec entier, droit, un peu grêle, comprimé par 1 les côtés , fléchi vers le bout , pointu ; 1 mandibules égales; la supérieure for- 1 niant un angle pointu entre les plu- 1 nu s du front. La première rémige la I plus longue. Vieillot a créé ce genre | pour recevoir l'Oiseau nommé Mer- 1 LE ROSE , Turdus roseus , Gmcl. , Enl., . a5i; Levaill., Af. , pl. 96; Acrido- theres roseus , Ranz. , Savig. , p. 198. I Long de hu.it pouces ; à huppe d'un : noir à reflets violets; à tète et cou 1 noirs ; le dos et le ventre d'un beau 1 rose; les ailes et la queue d'un brun ' violet; les plumes des cuisses et de la > région anale rayées de blanchâtre; la mandibule supérieure du bec est jaunâtre. Les jeunes sont bruns. Le Merle rose ne se présente en Europe PSE ôif> que passagèrement. Il habite les con- trées chaudes de l'Asie et de l'Afri- que où il rend de grands services en mangeant les Sauterelles qui infec- tent fréquemment quelques pays de ces contrées ; il s'avance toutefois dans le Nord et jusqu'en Sibérie. Les Ita- lienslui donnent le nom d'Elourneau de mer. Cet Oiseau niche, dit-on, dans les fentes des masures , des ro- chers, et aussi dans les troncs d'Ar- bres. On ignore quelles sont ses ha- bitudes. V. Meblf. rose, (less.) PSARONIUS. min. Forster a pro- posé ce nom latin pour désigner le Grauslein des Allemands. V- Dolé- HITE. (G. DEL,.) PSAROS. ois. L'Etourncau portait ce nom dans l'antiquité. (b.) PSARUS. Ins. V. Psare. . PSATIIURA. bot. i'dan. Genre de la famille des Rubiacées , et de l'Hcxandrie Monogynie, L. , ayant pour type un Arbuste originaire de l'île de Mascareigne où il est connu sous le nom de Bois cassant. Les ca- ractères de ce genre sont : un calice adhérent dont Te limbe est étalé et à six lobes peu profonds ; une corolle monopétalc subcampaniforme , à six divisions très-profondes et réguliè- res, velues intérieurement; les six étamines sont un peu plus courtes que la corolle ; le style est court , ter- miné par un stigmate lobé. Le fruit est pyrifbrme , globuleux , ombili- qué , un peu strié Iongitudinalement , légèrement charnu, coriace, indé- hiscent , à six loges monospermes. Ce genre est très-voisin de VErithalis. Le Psat/iura borbonica , Lamk. , est un Arbuste à feuilles opposées , ellip- tiques , lancéolées, et à fleurs quel- quefois polygames par avortement, disposées par petits corymbes axil- laires. (a. r.) PSATHYRA. bot. cryft. r. AOARIC. PSEUBRA. bot. phan. Le genre établi sons ce nom par Necker a pour type YHcdera qiiinqucfolia , L. , Plante vulgairement nommée Vigne- 3*6 l'SE Vierge, et qui fuit maintenant partie du genre Ampélopside. V. ce mot. (G..N.1 * PSEDOMELIA. bot. phan. Le genre forme sous ce nom par Nectar , aux dépens du Bromelia de Linné, n'a pas élé adopté. (g..n.) PSÉL APRE. Pselapkus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Trimères, famille des Psélaphiens, établi par Herbst , adopté par La- treille , et restreint, dans ces der- niers temps par Reichenbach qui a publié une Monograpbie des Pséla- phiens , dans laquelle plusieurs gen- res sont établis aux dépens du genre Psélaphe primitif. Tel qu'il est adopté par Latreille (Fam. natur. du Règn. Anim.j, ce genre a pour caractères : tête petite , dégagée ; mandibules cor- nées , trigones , pointues , dentées au côté interne ; mâchoires ayant un double prolongement , l'extérieur plus grand, presque triangulaire, l'interne en forme de dents; palpes maxillaires très-saillans , fort longs, coudés , plus longs que la tête et le corselet pris ensemble , composés de quatre articles , le dernier grand , ovale, avant une petite pointe parti- culière a son extrémité ; les labiaux courts , filiformes; lèvres membra- neuses; menton en carré, transver- sal; antennes plus courtes que le corps , de onze articles moniliformes, les trois derniers plus gros , surtout le onzième , celui-ci de forme ovale; corselet tronqué; écusson très-petit; ély très courtes , assez convexes , trou- quées postérieurement, laissant à dé- couvert une partie de l'abdomen; abdomen s'élargissant postérieure- ment, arrondi à son extrémité ; cuis- ses et jambes assez épaisses; tarses ayant leur premier article court , les deux suivans entiers, allougés, le dernier terminé par un seul crochet. Ce genre est peu nombreux en espè- ces: elles sont de petite taille et vi- vent à terre dans les lieux humides , et à la hase des tiges , et même con- tre les racines des Plantes. INous ci- terons comme type du genre : le Psé- PSE lapije nr. Hjîïs , Pselaphus Heisei , Latr. , Herbst., Col., 4, lab. 5t),fig. io; Reich. , Monogr. Psélaph. , p. 28 , n. 2 , tab. 1 , fig. 2. Long d'une ligne, un peu pubescent, testacé , brun ; base des élytres un peu striée. On trouve cet Insecte aux enviions de Paris et en Allemagne. (g.) PSÉLAPHIDES ou PSÉLA- PHIENS. Pselaphii. INS. Fa.tyllede l'ordre des .Coléoptères , section des Trimères, établie par Latreille, et qu'il caractérise ainsi : élytres très- courtes et tronquées; premier article des tarses court , à peine distinct , le dernier terminé par un seul crochet dans presque tous. Cette famille a été divisée par Reichenbach en plusieurs genres. Leach en avait aussi établi quelques-uns; enfin Latreille, dans ses Familles naturelles, a adopté ceux qui lui ont paru établis sur de bons caractères , et divisé sa famille de la manière suivante : 1. Antennes de onze articles. f Deux crochets au bout des tar- ses; palpes maxillaires peu ou point allongés , ni fortement terminés en massue. Genres : Chennie , Cteniste. ff Un seul crochet au bout des tarses; palpes maxillaires longs , Irès- avancés et bien terminés en massue. Genres : Bythine de Leach (au- quel Latreille réunit ses sîrcophagus et Tychus) , Bryaxis , Psélaphe (au- quel il rapporte les Euplectes du même). 2. Antennes de six articles. Genre : Cjlavigère. Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville , dans l'Encyclopédie métho- dique , adoptent , dans la famille des Psélaphiens, un genre que Latreille n'a pas mentionné, et ils ne parlent pas de celui que Leach nomme By- thine ; le nouveau genre qu'ils ont établi a été trouvé par Dejean qui lui a donné, dans sa collection, le nom de Dionix ; ils ont conservé cette dé- nomination. Ce genre diffère des- PS 12 I Chcunies et Clenisles , près desquels il se range à cause des tarses, par les I palpes maxillaires qui sont très-sail- fans. V. tous ces nouveaux genres à ! leur ordre alphabétique ou au Sup- I plément. (g.) TSELIDM. dot. pu an. Genre de la f i mille des Ménispermées , et de I la Diœcie Hexandrie , L. , établi par 1 Loureiro ( Flor. Cochinchin. , édi- I tion de Willdenow, 2, pag. 762), et : ainsi caractérisé : fleurs dioïques ; 1 les mâles , disposées en grappes cour- ites, ont un calice à six sépales, une ( corolle à six pétales , et six étami- ines; les femelles, formant des om- I belles composées, ont un calice à (quatre sépales très-petits: point de icorolle; un ovaire presque rond, : surmonté d'un stigmate quadrifide ; 1 unedrupe comprimée, arrondie, 1110- 1 no^perme ; la noix percée en forme c de collier et couverte d'aspérités. Par ; ses fleurs mâles , dont les parties sont ; au nombre de six, ce genre, très- 1 douteux , se rapproche du Cocculus ; < et par ses Heurs femelles à quatre sé- [ pales , il a des rapports avec le Cis- ■ sampelus et le Menispurmtun. Cepeu- • dant, A..-L. De Jussieu (Annal, du Muséum , xii, p. 69) et De Candolle 1 (Sjst. Treget., 1, p. 53i ) doutent que les individus mâles et femelles appar- tiennent à la même espèce. Le Pse- liurn heteropliyllum , Lour. , est un Arbrisseau grimpant , long , rameux , à feuilles alternes , très-entières, gla- bres et péliolées ; celles des mâles , presque cordiformes , arrondies ; cel- les des femelles, peltées, acuminées. Cette Plante croît dans les forêts de la Cochinchine. (g..N.) PSEN. ins. V. Tryfoxylon. PSÉNES. INS. On trouve désigné sous ce nom , dans Aristote et Théo- phraste , un Insecte qui pénètre dans les Figues , et auquel on attribuait la maturité de ces fruits. V. Cavrifi- CATION. (AUD.) PSÉPHELLE. Psephellus. mot. piian. Genre de la famille des Svnan- tnérées , établi dans le Dictionnaire PSE 017 des Sciences naturelles, par H. Cassi- ni qui lui assigne pour type le Cen- laurea dealbata,\V\\\à. Il se rappro- che du Lyanus par les corolles de la circonférence de la calathide qui ont le tube long, à limbe obeouique , di- visé en cinq ou six lanières égales et régulièrement disposées ; mais il s'en éloigne par les appendices des folio- les de l'involucre qui ne sont point décurreus sur celles-ci, et qui res- semblent plutôt à celles du Centau- rea nigia; par l'aréole basilaire de l'ovaire qui n'est point entouré de longues soies ; par la singulière struc- ture de son aigrette qui est composer de poils rudes , inégaux , munis sur leurs bords de globules oliviformes, entremêlés avec les barbellules ; en- fin , par d'autres caractères tirés des branches du stigmate , et des pail- lettes du réceptacle. Malgré la res- semblance de son involucre avec ce- lui du Cenlaurea nigra , on ne peut réunir à celui-ci le Psephellus, sur- tout à cause de la structure de son aigrette. L'auteur de ce genre en décrit l'espèce fondamentale soùs le nom de Pscp/ieili/s calooephalus. C'est une belle Plante vivace , tiès- propre à la décoration des parterres. Ses tiges sont hautes d'environ quinze pouces, munies de feuilles radicales ti ès-grandes , pinnées , tomenteuses en dessous, et de feuilles caulinair.es alternes, sessiles, graduellement plus petites. Les calathides sont grande.-, , purpurines à la circonférence , blan- châtres au centre , et solitaires au sommet des tiges et des rameaux. Cette Plante est originaire des con- trées situées entre la mer Noire et la mer Caspienne. (g..n.) PSÉPHITE. géol. Nom donné par Bronguiarl à une Roche aiénacée qui fait partie du terrain désigné par les mineurs allemands sous le nom de Tudte Liegende , et qui est composée. de détritus de différentes roche.,, en- veloppés dans une pâte argiloïde. Le Rot/te Todtc JLiegcnde d'Elrich et de Zorge au Hariz (Grès rudimentaii e d'Haûy), ainsi que le Thonporphyr 3i8 PSË de Chemnilzen Saxe, appartiennent à cette espèce. V. Roches et Ter- rains, (g. dee.) PSETTOS. pois. (Commerson.) Syn. d'Acanthopodes et du Monodac- tyles. V. ces mots. (b.) PSEUDALEIA. bot. phan. Du Petit-ïhouars {Nov. Gêner. Madag., n. 5i) institua sous ce nom uu genre qu'il considéra comme identique avec VOlaxàe Linné. DeCandolle {Prodr. Syst. Veget. , 1 , p. 553) a néanmoins admis la distinction de ce genre, à cause de sa graine très-différente de celles des genres Olax et Heistcria dont il se rapproche par la structure de sa fleur. Il l'a placé à la lin de la famille des Olacinées , avec les ca- ractères suivans , empruntés à Du Petit-Thouars : calice très-petit , pres- que entier ; corolle à trois pétales , formant un tube; six élamines dont les filets sont étroitement appliqués coutre les pétales , et semblent épipé- tales ; de chaque côté des pétales sont des appendices capillaires , bifurqués nu sommet; ovaire conique, sur- monté d'un style de la longueur de la corolle, et d'un stigmate trilobé; drupe sphérique , monosperme , ren- fermant une graine dont l'embryon est formé de cotylédons charnus, huileux et non distincts. Le Pseuda- Ida madagascariensis est un petit Arbrisseau ramëux, à feuilles alter- nes , lisses, à fleurs peu nombreuses, portées sur des pédoncules axillaires. V (G..N.) PSEDDALEIOIDES. bot. pu an. Ce genre , proposé par Du Pèlit-Thouars (Nou. Gêner. Madagasc. , n. 5a), est extrêmement douteux ; il offre , eu •effet , >les plus grands rapports avec le Pseudaleia qui lui-même est peut- être semblable à Y Olax de Linné. V. ces mots. De Candolle (Prodr. Syst. f^eget. , 1 , p. 555) a placé ce genre à la suite des Olacinées , en lui assi- gnant , d'après Du Petit-Thouars , les caractères suivans : calice très-petit , entier; corolle à quatre pétales lar- ges à la base , connivens et inégaux ; six élamines à filets larges appliqués PSL* contre les pétales, et paraissant insé- rés sur eux , et à anthères insérées au sommet ; ovaire monosperme , sur- monté d'un style de la longueur de la corolle, et de trois stigmates glo- buleux. Le fruit est inconnu. Le Pseudaleioides Thouarsii est un Ar- brisseau de Madagascar, à tige faible, garnie de feuilles alternes et à fleurs eu grappes unilatérales peu fournies. (G..N.) * PSEUDANTHUS. bot. phan. Nouveau genre proposé par Siebei' dans ses Collections des Plantes de la Nouvelle-Hollande , et publié par Sprengel {Curœ posteriores, p. 22 et 25) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs monoï- ques ; les mâles sont agglomérées, ter- minales ; leur calice est à six divisions profondes, dont deux sont soudée?: les anthères , au nombre de trois , sont presque globuleuses , scssiles au fond du calice. Les fleurs femelles sont solitaires dans les aisselles des feuilles ; leur calice est foliacé, per- sistant, à six divisions peu profondes; le fruit est une noix à six côtes et moaospenne. Ce genre est placé dans la.Triandrie Mouogynie à la suite du genre Olax, et rapporté avec doute à la famille des Santalées. 11 ne ren- ferme qu'une seule espèce {Pseudati- thus pimeleoides , Sieber;, qui croît à la Nouvelle- Hollande. C'est un Ar- brisseau à feuilles imbriquées, lan- céolées , linéaires, mucronées , gla- bres; à fleurs mâles, blanches. (g..n.) rSEUDO. zool. bot. min. Ce mot, de racine grecque , qui signifie faux , fut très-souvent employé dans le temps ou la nomenclature était mal établie pour désigner des êtres et des substances à qui leurs descripteurs trouvaient quelque ressemblance avec des substances ou des êtres déjà con- nus, et de telles désignations , essen- tiellement vicieuses , ne s'en sont pas moins perpétuées quelquefois dans la science comme noms spécifiques. Elles demeurent néanmoins proscrites génériquement. On a donc appelé : PsEuno - Acacia ( Mot. ) , dans Tourncfort , le genre devenu le Ro- PSE biliier , et dont une espèce a con- servé spécifiquement le nom clef seu- do-Acacia. Pseudo-Acmelle (Bot.), espèce du genre Spilanthus. Pseudo-Aconit (Bot.) , dans Ma- thiolc , le lianiuiculus T/iora. Pseudo-Acorus (Bot.) , espèce du genre Iris. Pseudo- Agate (Min.) , un Jaspe, Pseudo-Agnus (Bot.), le Prunus Padus. Pseudo-Albatre (Min.), certai- nes variétés de Chaux sulfatée. Pseudo-Ambrosia (Bot.), le Co- chlearia Coronopus , L. Pseudo- Améthyste (Min.), la Chaux flualée violette. y Pseudo- Amomum (Bot.), le Ribes nigruin et le Sulaniun Pseudo-Cap- sicum , L. Pseudo-Apios (Bot.), le Lathyrus tuberosus. Pseudo-Apocynum (Bot.), la Plante désignée par Pline , sous ce nom , pourrait bien être V Impatiens noli- me-tangere , encore que Morison ait ainsi appelé deux espèces de Bi- gnones Pskudo-Asbeste (Min.), l'Asbeste ligniforme. Pseudo- Asphodèle (Bot.), les An- ihérics devenus des jNarthèces et des Tofieldies. Pseudo- A venturine (Min.), le Quartz aventuriué. Pseudo-Basalte (Min.), syn. de Wacke. Pseudo-Béryl (Min.) , un Quartz hyalin verdàlrequi vient du Brésil. Pseudo-Boa (Rept. Oph.) , syn. de Bongare. Pseùdo-Brasilium (Bol.), un Co- rnue ladia et un Picramnic Pseudo-Bunion (Bot.). C'est , dans Dioscoricie , probablement VErysi- mum Jiarbarea. Pseudo-Buxus ( Bot. ) , le Myrica Gale et le Ruscus aculealtts. Pseudo-Capsicum (Bot.), une Mo- tel le. Pseudo - Carpiens (Bol.). Des- vaux donne ce nom à une sorte de fruits. PSE 5ig Pseudo-Cassia (Bot.), l'écorce de Winter. Pseudo-Ciiamjedris (Bot.) , le P'e- ronica Teucrittm. Pseudo-Chamjlpitis (Bot. ), une espèce de Germandrée, cl le Draco- cep/ialum Euyschiana. Pseudo-China (Bot.), une espèce de Séneçon. PsECDO-ClJRYSOLlTHE (Min.), UD Quartz vert jaunâtre, et une sorte d'Obsidienne analysée par Klaproth. Pseudo-Clinopode (Bot.) , le Thy- mus Açynos. Pseudo-Cobalt (Min.), le Nickel arsenical. Pseudo-Cornus et Pseudo-Cra- nia ( Bot.), le Cornus sanguinea. Ps£UDO-CoRONOPUs(Bot.), \ePlan- lago Coronopus. Pseudo-Costus(BoI.), le Pastina- ca Opoponax. Pseldo-Cyperus (Bol.), un Carex. Psi.udo-Cytisus (Bot.), plusieurs Cytises , Genêts et autres Arbustes à fleurs légumineuses ,ct une Crucifère du genre Vella. Pseudo-Dictamnus (Bot.), un Mar- rube. Pseudo- Digitale (Bot.) , le Vra- cocephalum virginicum. Pseudo-Ebène (Bot.), YAmerim- num fie l'Amérique méridionale. Pseudo-Echinouhynchus (Int. ; , genre établi par Goeze, mais que Rtl- dolphi n'adopte pas , lecroyant fondé sur un Echinorhynque mutilé, f . HÉRUCA. Pseudo-Ellébore (Bot.) , le Trol- lius europœus et Y Adonis vernalis. Pseudo Emer aude (Min.) ,1a Prch- uite du cap de Bonne-Espérance. Pseudo-Galène (Min.), le Zinc sulfuré. Pseudo-Gels eminum (Bot.), le Bi- gnonia radicans , L. Pseudo - Gnafhalium ( Bot. ) . le Micropus supinus , L. Pseudo- Gbenat (Min.) ,un Quartz rougcàtre-vineux. PsEUDO-HELICnRYSUSI (Bot.), le- Baccharis kalimifolia , Ylvafrules- cens , etc. 5ao PSli Pseudo-Hehmo.dacty.le (Bot.), l'E- rythronium Dens-Canis. Pseudo-Hyacinthe (Min.), un Quartz jaune-orangé. Pseudo-Iris (Bot.), l'Iris Pseudo- Acorus. Pseudo-Leontopodium (Bot.), le Gnaphalium rectum , L. Pseudo-Ligustrum (Bot.), même chose que Pseudo-Agnus. PSEUDO- LlMODORUM (Bot.), VOl- chis abortiva , L. Pseudo-Linum (Bol.), les diverses espèces du genre Eriophorum. Pseudo-Lonchttis (Bot.), V Acros- tichum Marant/tce , L. Pseudo-Lotus (Bol.), une espèce du genre Plaqueminier./^. ce mot. Pseudo-Lysimachia ( Bot. ) , des Epilobes et la Salicaire. Pseudo-Malachite (Min.) ,1e Cui- vre phosphaté. Pseudo-Marum (Bot.) , une Ger- mandrée. Pseudo-Melanthium (Bot.), les Agrostema Gitkago et Cœli Rosa. Pseudo-Melilotus (Bot.) , le Lo- tus comiculatus. Pseudo-Melissa (Bot.) , la Molda- vique. Pseudo-Moly (Bot.), le Statice Ar- moria, (b.) Pseudo - Morphoses (Min.). Ce mot a été employé par Haiïy pour désigner les substances minérales qui se présentent sous des formes qui leur sont étrangères , et qu'elles ont en quelque sorte dérobées soit à des Cristaux d'une autre espèce , soit à des corps organiques. Ces Pseudo- Morphoses ou formes empruntées peuvent être produites de différentes Manières : i° par voie d'incrusta- tion ; comme lorsqu'un liquide chargé de matière calcaire , la dépose à la surface de corps organisés, Animaux ou Végétaux, et les revêt d'une croûte pierreuse , plus ou moins épaisse. F. Incrustations. Il arrive fréquem- ment qu'une substance minérale in- cruste des Cristaux d'une nature dif- férente; c'est ainsi que l'on connaît des Cristaux de Chaux carbonalée ou PSE de Chaux fluatée revêtus d'une in- crustation dé Quartz , et quelquefois l'enveloppe quartzeuse est restée vide, par la destruction des Cristaux qu'elle avait masqués. — 2? Par voie de mou- lage , lorsque la matière pierreuse vient se modeler, soit dans l'intérieur d'une Coquille ou autre corps orga- nisé creux , soit dans une cavité lais- sée libre par la destruction du corps organique ou du Minéral cristallisé, qui l'occupait auparavant. — 3° Par voie de mélange mécanique ou d'ag- glutination , comme lorsqu'une subs- tance calcaire s'infiltre au milieu de matières sableuses qu'elle entraîne dans sa cristallisation ; c'est ainsi que le Grès de Fontainebleau se présente souvent sous une forme qui est pro- pre au Carbonate de Chaux dont il est pénétré , et qui sert de ciment à ses particules. — t° Par voie de subs- titution graduelle d'une substance à une autre : lorsqu'en vertu d'une opération chimique , les principes constituans d'un corps organique ou inorganique , sont expulsés totale- ment ou en partie et remplacés mo- lécule à molécule par d'autres prin- cipes. Si le corps remplacé est orga- nique, la Pseudo-Morphosc prend le nom de Pétrification, y. ce mot. Si c'est une substance minérale qui a subi quelque altération dans sa na- ture chimique , la Pseudo-Morphose prend le nom particulier A' Epigènie. Haidinger a publié récemment un Mémoire fort intéressant, clans lequel il a réuni tous les faits connus jus- qu'à présent sur la production de ces Pseudo-Morphoses, qu'il nomme For- mation parasite des espèces minéra- les. 11 examine avec beaucoup de soin les changemens de nature, qui s'opèrent graduellement dans l'inté- rieur des Minéraux , pendant que leur forme reste la même , soit que leur composition anatomique ne va- rie pas, comme cela peut avoir lieu dans les substances qui sont dimor- phiques , soit qu'il y ail absorption ou déperdition d'eau ou de quelque autre principe. La plupart de ces changemens successifs se font par de PSE doubles décompositions, en vertu des lois de l'affinité chimique , et l'on ppeut même en produire artificielle- g ment de différentes manières. (g. del.) Pseudo-Myagrum (Bot.), la Ca- ii incline cultivée. Pseudo— Myrthe (Bot.), le Vacci- nium Myrtillus. Pseudo-Narcissus (Bot.), une es- I pèce de Narcisse. Pseudo-Nardus (Bot.), la La- \ vande. PsEUDO-NlTUS (Bot.). F. HÉLIAN- 1 THÈME. PsEUDO-OoLITnE CALCAIRE (Min.). 1 Dans l'Oryctogrnphie Vicenline de IFortis, de petits Sphéroïdes calcaires r répandus dans une Pouzzolane lapil- I laire de Saint-Pierre d'ArziDgano. Pseudo-Opale (Min.), l'OEil de ( Chat ou Quariz-Agatc chatoyant. Pseudo-Orchis (Bot.) , diverses Or- i chidées chez les anciens botanistes. (fi.) Pseudopetalon (Bot.;. Le genre | proposé sous ce nom par Ralinesque [ÇFlor. Luc/ou. , p. 108 ) est probable- iment un des nombreux doubles-cm- (plois du Zantoxylum. (o..N.) Pseudo-Pithèques (Mam.). Dans la Zoologie analytique de Duméril , cce mot est synonyme de Lémuriens. Pseudo-Platane (Bot.) , espèce du : genre Erable. Pseudo-Podes (Crust. ), famille f d'Entomostracés ou Lalreillc ran- ( geait les Cyclopes et les Argules. Pseudo-Prase (Min.), un Quartz 1 hyalin vert-pomnie. Pseudo-Rhubarbe (Bot.), le Tha- 1 liclrum Jlavuin . Pseudo-Sauriens (Rcpt.). La fa- 1 mille de Batraciens formée sous ce : nom par Blainville, est un double t emploi desUrodèles de Duméril. PsEUDo-SciioRL (Min.) , l'Axinite. (B.) PsEUDo-SomoRA (Bot. ). De Can- dolle a ainsi nommé la seconde sec- tion du genre Sophora , oii les éta- miues sont un peu réunies ensemble, et qui semble se rapprocher du geurc TOME XIV. PSI 3a 1 Astragale. Elle a pour type le So- phora alopecuruides. (g..n.) Pseudo-Sycomore (Bot.) , le Mé- fia Azedarach. PsEUDO-YinuRNUM(Bot.) , \cLan- tana Camara , etc. , etc. (b.) * PSEUDOSTOME. Pseudostorna. mam. Sous ce nom, le naturaliste américain Saya formé un genre pour recevoir un petit Animal de l'ordre des Rongeurs, que Shaw avait déjà décrit sous le nom de Mus bursarius. Depuis lors,Fr. Cuvier, en étudiant soigneusement ce Pseudoslome, pro- posa la dénomination plus euphoni- que de Saccornys. V. ce mol. (less.) PSI. ins. Nom donné par Geoffroy à une espèce de Noctuelle (Noc/tia Psi. ) V. Noctuelle. (g.) PSIADIE. Psiadia. bot. piian. Genre de la famille des Synanthtrées , établi par Jacquin [Hort. Sc/iœr/br., vol. 2 , p. 1 3, lab. 1 52) et. caractérisé de la manière suivante par Cassini , qui l'a placé dans la tribu des Asté- rées : involucre presque campanulé, formé d'écaillés imbriquées , oblon- gues, un peu coriaces, membraneuses sur les bords, les intérieures colorées au sommet; réceptacle plau , fovéolé; calathide composée au centre d'en- viron douze fleurs régulières et mâles par avorleraent , et à la circonférence de fleurs nombreuses en languette et femelles. L'ovaire de celles-ci est obo- voïde , un peu comprimé des deux cotés, marqué de dix stries ou ner- vures , surmonté d'un très-gros bour- relet cartilagineux , très-distinct, ar- ticulé , et séparé de l'ovaire par lin étranglement; l'aigrette est longue, composée de poils légèrement plu- meux. Le genre Psiadia a été con- fondu par plusieurs botanistesavec les genres Erigeroti, Conyza et Solidago; mais selon Cassini il en est parfaite- ment distinct, et il se rapproche de deux nouveaux genres qu'il nomme Sarcanthemum et Nidorella. Le Psia- dica glutinosa, Jacq., toc. vit.,Erigc- ron i>iscosum.,Dcsi'., Jardin de Paris , non Linn., est un Arbrisseau d'envi - 21 33 2 PSI rondeux mètres de haut, enduit d'un vernis gluant sur toutes ses parties jeunes , et principalement sur la face supérieure des feuilles où ce vernis se rassemble en gouttes qui simulent des gouttes de rosée, à rameaux rou- geâtres, garnis de feuilles alternes, lancéolées, dentées en scie, et d'un vert foncé. Les calathides sont jau- nes, petites, très-nombreuses, dis- posées au sommet en corymbes lar- ges, dont chaque ramification offre à sa base une petite bractée subulée. Celte Plante est indigène de l'Ile-de- France. (G..N.) PSIDIUM. bot. phan. V. Gouya- VIER. * PSIDOPODIUM. BOT. CRYPT. ( Fougères. ) Necker appelait ainsi un genre de la famille des Fougères qui est en grande partie le même que l'Aspidium de Swartz. (a.r.) *PSIGURIA. bot. phan. (Necker.) Syn. ù'Anguria, L. (g..n.) * PSILANTHDS. bot. phan. Sous ce nom , De Candolle a formé une section du genre Tacso/iia , caracté- risée par l'absence de l'involucre sous la fleur. V. Tacsonie. (g..n.) * PSILE. Psi/us. ins. Jurine donne ce nom à un genre d'Hyménoptères qui répond en partie à celui de Dia- prie établi précédemment par La- treille. V. Diaprje. (g.) * PSILOBIUM. bot. phan. Genre de la Pentandrie Monogynie , L. , établi par Jack (Malayan miscell.), qui lui a imposé les caractères essen- tiels suivans : calice très-grand, à cinq divisions profondes; corolle dont le tube est court, le limbe quiuqué- fide ; étamines insérées à la base de la corolle; stigmate en massue , à dix prolongemcns ailés, saillant hors de la corolle; fruit en forme de siliquc biloculaire et polysperme. Ce genre a pour type une Plante de Sumatra , à laquelle l'auteur donne le nom de Psilobium nu/ans. C'est un Arbris- seau dressé, à tige tétragone, à feuil- les lancéolées, aiguës, glabres , ac- compagnées de stipules ovales, acumi- PSI nées; à fleurs portées sur des pédon- cules axillaires et penchées. (g..n.) * PSILONIA. bot. crypt. ( Mu- i céclinécs. ) Ce genre , créé par Fries, appartient, selon lui, à la famille des Mucédinées , et se place dans la tribu des Sporomyci au- près du genre Conop/ea. Il ne com- | prend qu'une seule espèce décrite par De Candolle sons le nom de Tu- bercularia Buxi. Fries le caractérise ainsi : fdamens droits simples , trans- parens, cloisonnés, réunis inférieure- ment par une base commune, entre- mêlés de sporidies simples , globu- leuses , transparentes , agglomérées et très-abondantes. (ad. b.) * PSILOPODERMA. moll. (Poli.) V. Came. *PSILOPSIS. bot. phan. (Necker.) Synonyme de Galcobdolon , genre établi autrefois par Dillen , puisréuni au Ga/eopsis par Linné, et enfin re- constitué par De Candolle et les au- teurs modernes. V. Galeojîdolon. (g..n.) PSILOPUS. conch. (Poli.) V. Came. * PSILOSOMES. Psilosomata. moll. Tel est le nom que Blainville a donné à la troisième famille de l'or- dre des Aporobranches {V. ce mot au Supplément ) qui correspond en par- tie aux Ptéropodes des auteurs. Cette famille, composée du seul genre Phylliroé , est précédée de celle des Gymnosomes qui renferme les geures Clio et Pneumoderme. Cet arrange- ment, ces rapports sont différens de ceux établis précédemment par d au- tres zoologistes , comme nous auions le soin de Je faire observer à l'article Aporobranches. (d..h.) *PSILOTE. Psilola. ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Athéricères , tribu des Syrpliies , éta- bli par Meigen (Dipt. d'Europe, etc.), cl ne différant du genre Pipizc, qui en est très-voisin, que parce que le dernier arliclc des antennes ou la palette, est ovalc-oblong , et l'hypos- PSI orne renfoncé à sa base et tronque à lia partie antérieure. Meigen décrit ,;.ine seule espèce de ce genre sous le nom fie Psilota anthracina. On la trouve en Allemagne. (g.) * PSILOTRICHUM. bot. phan. .i&enre de la famille des Amarantha- ticées et de la Pentandrie Monogynie , : établi par Blume [Bijdr. Fl. neci. Ind. , p-pag. 544 ) qui l'a ainsi caractérisé: : calice ou périanthe muni de trois ?oractées non spinescentes , divisé pprolbndément en cinq folioles lan- céolées égales ; cinq étamines soudées ppar la base en un urcéolc édenté, à ranthères biloculaircs ; style indivis, '.surmonté d'un stigmate capité; cap- •uule utriculaire, monosperme , ren- fermée dans les folioles conniventes ïBtnues du périantbe. Ce genre, très- ivoisin du Trichinium de EL. Brown , iiqc se compose que d'une seuleespèce, \ \ laquelle l'auteur donne le nom de PPsilotric/ium Irichutomum. C'est une l'Planieheibacée , couchée ,à rameaux ;géniculés trichotomes; à feuilles op- pposées , les radicales spatulées, les lâutres lancéolées; à llcurs disposées een é|)is axillaires et terminaux. Cette IPlanle croît dans les lieux ombragés pprès de Buitenzorg. ( c.N. ; PSILOTUM. dot. ckyi't. ( Lyco- poodiacées.) Genre créé par Swartz, »et que Willdenow a successivement iinommé Hqff/nannia et Bcrnhardia. III est caractérisé par ses cipsules à i-.trois coques, s'ouvrant chacune par iiuue fente en deux valves. R. Brown ■ réunit à ce genre le T/nesipteris de BBernhardi , dont les capsules ne sont qqu'à deux coques , et dont le port est fen outre très-diifércnt. On connaît ildcux espèces de Psitutum , le Psilo- tum tnquetrum , qui croît entre les ■tropiques dans l'Ancien et dans le >Nouveau-Monde , et le Psilotum com- i planatum , qu'on ne connaît jusqu'à ^présent que dans l'Amérique équato- i rialc. Ces Plantes présentent une lige dicholomc comprimée ou triangu- laire , dépourvue de feuilles , et n'of- frant que de petiles dentelures très- espacéesqu'on peut considérer comme PSI 3j5 de très- petites feuilles décui rentes avortées. Les orgaues reproducteurs sont d'une seule espèce, et ressem- blent beaucoup à ceux des vrais Ly- copodes. V. ce mot. (ad. b.) * PSILURUS. bot. FfiAN. Genre de ta famille des Graminées et de la Mo- nandrie Digynie , établi par Trinius et adopté par Sprengel {Syst. f'egel. , j , p. 5). II offre pour caractères essentiels : des épillets enfoncés dans les fossettes d'un rachis articulé; une écaille (lépicène) presque biûore; une corolle (glume ) bivalve enrou- lée, la valve inférieure sétigère. Ce genre a pour type le Nardtts arixtata , L., qui est le Ruttboella monahdra de Cavanilles et Schrader, et le Mu- nerma munandra de Palisot Bcau- vois ; c'est une Plante de l'F.uropc australe. (u..N.) * PSISTUS. bot. phan. (Nccker.) Syu. d'Héliantlième. V. ce mot. (O..N.) * PSITTACARA. ois. No uveau genre ou plutôt nouveau nom créé par Vigors ( Zool. journ. , n. 7, pag. 5 87) pour y placer des espèces de Perroquets voisines des Aras et des Perruches - Aras des auteurs. Ce genre avait été, avant le I l'a va il de Vigors, très-étendu , et nommé yfrara et jiratinga par le voyageur naturaliste Spix , et d'après le nom bi ésilien. Les Psitlacus guianensis , L. , squamosi/s , Lath. , versicolor , Lalh. , uittatus , Shaw, auricapi/Ius et leucotis , Lichst. , paraissent en- trer dans cette section des Perro- quets américains. Vigors y a ajouté le Psillacara fronlata, qui se trouve décrit par Spix sous le nom A'slrara macrognat/ios , et une espèce nou- velle, le Psillacara Lichtenstenii. (l»ess \ * PSITTAC1DÉS. ois. r. Psit- TAOINS. PSITTACINS. ois. Ce nom , ainsi que celui de Psittacidés, est appli- qué à la famille des Perroquets que l'on a divisée aujourd'hui en sept ou huit genres différons. V. l'i:nno- qut.t , (XESS.) ai* 3i4 P§[ *PS1TTAC0GL0SSUM. bot. phan. Genre nouveau de la famille des Orchidées , établi par Lallave et Lexarza (Not'. veg. Descripl., fasc. 2, p. 29 , Mexico , 1825;, et ainsi carac- térisé : périgone un peu charnu, à segmens dont le limbe est scarieux; labelle épais, en forme de langue, luberculé à la base ; gyhoslèine en massue, aptère et courbé; anthère caduque, operculée; quatre masses polliniques inégales; capsule oblon- gue à six angles et à trois valves. Ce genre est indiqué comme voisin du Maxillaria , dont il se distingue fa- cilement par un port particulier. Les auteurs n'en décrivent qu'une seule espèce sous lenom de Psittacoglossum airatum; c'est unePlante parasite sur les Arbres où elle croît entre les Li- chens; ses bulbes sont ramassés, ar- rondis ou oblongs , comprimés , émetlant une seule feuille oblongue- lancéolée , lisse , très-entière ; sa hampe radicale est courte, revêtue d'écaillés membraneuses en forme de spathes, engainante et imbriquée; la fleur est grande, d'un rouge noirâ- tre, terminale et dressée. Cet'e Plante fleurit dès le printemps , près de Jé- sus-del-Monte , au Mexique. (g..n.) * PSITTACULE. ois. Sous-genre de Perroquet. V. ce mot. , (n.) PS1TTACUS. ois. V. Perroquet. * PSITTIROSTRE. Psktiroslra. ois. Genre de l'ordre des Granivores. Caractères : be^ court, très-crochu, un peu bombé a la base; mandibule courbée à la pointe sur l'inférieure qui est très-évasée , arrondie et ob- tuse ; narines placées de chaque côté du bec, à sa base , recouvertes en partie par une membrane emplumée; tarse plus long que le doigt intermé- diaire ; quatre doigts : trois en avant, divisés, les latéraux égaux; un pouce, deuxième rémige un peu plus courte que la troisième. Ce genre a été établi par Temminclc, pour une seule es- pèce qui se trouve aux îles Sandwich, et que Vieillot a séparée des Gros- Becs avec lesquels on l'avait primiti- vement confondue, pour l'associer PSO au Dur-Bec, dont il a fait un genre 1 particulier. PsiTTIROSTItE VERDATRE , Loxia Psittacea, Lath., syn., pl. 52. Parties supérieures d'un brun verdâlre; tête I et dessus du cou jaunes; parties in- I l'érieures olivâtres ; rectrices bordées I de jaunâtre; bec et pieds bruns; taille ,sept pouces; la femellea la tête [ et le dessus du cou nuancés de gris. Temminck annonce une seconde espèce dont il possède la figure; mais il ne l'a point encore donnée dans les planches coloriées faisant suite aux planches enluminées de Buffon. (DR..Z.) I PSOA. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères, famille des Xylophages , tribu des Boslrichins , établi par Herbert, et adopté par Latreille et tous les ento- mologistes , avec ces caractères : corps linéaire, déprimé; tête plus courte que le corselet; antennes de dix articles , plus longues que la tête; leurs trois derniers articles plus gros et formant une massue perfoliée ; labre saillant, très-petit , transver- sal , très - velu au bord antérieur; mandibules courtes, épaisses, sans dentelures , point bifides à l'exlré- miié; mâchoires à un seul lobe; pal- pes courts , mais apparens, presque filiformes ; leurs articles à peu près égaux; le dernier tronqué ou obtus à son sommet; les maxillaires un peu plus longs , de quatre articles ; les labiaux très-rapprochés à leur inser- tion , de troisarticles ; lèvre allongée, membraneuse, dilatée, presque en cœur à sou extrémité; menton trans- verso-linéaire; corselet presque cu ré; écusson petit; élytres de la longueur de l'abdomen , au moins trois fois plus longs que le corselet ; tarses à articles entiers. Ce genre a les plus grands rapports avec les Bostrichins; mais il s'en distingue par la forme déprimée de son corps. Les Némoso- mes en diffèrent parce que leurs an- tennes sont plus courtes que la tête ; les Cis ont le corps court et ovale; enfin les Cérylons ont la massue des antennes presque globuleuse et so- PSO lidV. On ne connaît pas les mœurs de .ce genre, qui ne se compose que de •■deux espèces ; la plus commune est : Le Psoa de Vienne, Psoa oien- nensia, Fabr., Panz. (Fa un. Gerin., . fase. 96 , f. 5). Long de trois lignes; ncÔJ'ps d'un noir verdâtre ; ély 1res d'un . rouge-brun. On le trouve en Autri- che et en Dalmatie. Le Psoa itali- q que , Psoa italien , Derme&tes dubius ( Rossi , Faun. etrusca, T. 1, p. 17, 1 n. 54, tab. 1 , f. F ), est rare dans le 1 midi de la France et en Italie. (g.) PSOLANUM. bot. phan. Le genre 1 foi nié sous ce nom par Necker aux 1 dépens des Sulanum , n'a pas été ; adopté. V. Morelee. (g..n.) * PSOLE. Psolus. poeyp. Oken 1 donne ce nom à une subdivision qu'il 1 établit parmi les Holothuries pour les . Holothuria plantopus,Pentacles maxi- ma et squamosa. y. Holothurie. (b.) PSOPHIA. ois. V. Agami. * PSOPHOCARPUS. BOT. PHAN. Necker a formé sous ce nom un genre de Légumineuses adopté par DeCan- dolle {Prodrom. Syst. Veget. natiir., •2 , p. 4o3) , qui l'a ainsi caractérisé : calice urcéolé à deux lèvres iuégales ; corolle papilionacée ayant l'étendard Eresque arrondi , réfléchi , muni à sa ase de deux callosités cylindriques; les ailes portées sur des pédicellcs in- sérées sur les bords de l'étendard ; la carène oblongue bicipitéc; étamiues diadelphcs; légume oblong, muni de quatre ailes longitudinales, à sept ou huit grawies arrondies. Ce genre avait été désigné par Adauson sous le nom de Botor. Linné a placé parmi les Do- lics l'unique espèce dont il se com- pose, en la nommant Dolichos tetra- gonolobus. C'est une Plante herbacée , a racines tubéreuses , à feuilles pin- nées trifoiiolées , à fleurs bleuâtres , disposées en grappes géminées axil- laires. On la cultive dans les îles de France et de Mascareigne, ou on lui donne le nom vulgaire de Pois carré. Une autre espèce ou variété plus petite dans ses diverses parties , a été PSO 5*5 trouvée à Madagascar par Du Petil- Thouars. (g..n.) * PSOPHODE. Psophodes. ois. Genre nouveau établi par Horsfield et Vigors dans le tome xv des Tran- sactions de la Société Linnéenne de Londres , p. 5*8. Son nom est tiré du grec psophos (crepi/us) , parce que la seule espèce connue est remar- quable par le singulier claquement qu'elle fait entendre dans les forêts de la Nouvelle-Galles du Sud. Ce genre est voisin des Moucherolles , mais plus particulièrement des Soui- Mangas. C'est à côté de ce dernier genre , parmi les Passereaux ténui- rostics , qu'il doit être rangé; il a pour caractères : un bec robuste , court, assez droit , comprimé , à arête à peine carénée, un peu recour- bée ; les mandibules entières, les na- rines basales , ovalaires , recouvertes de plumes et par les soies du front ; les ailes sont arrondies , très-courtes; la première rémige est courte, les deuxième , troisième et quatrième progressivement plus longues , la cinquième jusqu'à la neuvième pres- que égales, très-longues ; la queue longue elélagée, les pieds robustes, longs, à acrotarses scutellés, à para- tarses entiers. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce très-intéressante de la Nou- velle-Zélande , que divers auteurs ont regardée comme incertaine , et dont Latham a fait le Miiscicapa vre- pitans , Ind. Suppl., n. 10, et qui est le Coach-lf'hip Honey-lf 'ater de son Index, sp. 45. Cet Oiseau est décrit sous le nom de Djou , dans le Dict. des Sciences naturelles, T. xxxni , p. 107, et on le trouve aussi men- tionné sous ce nom , t. xi , p. 226 du présent Dictionnaire, avec l'épithète d'espèce douteuse. Nous croyons donc devoir en donuer une courte phrase spécifique. PSOPHODE CRÉPITANT, Psop/todeS crepitans,îlors(. et Vigors. D'un brun olivâtre ou verdâtre; une huppe sur- montant la tête , la gorge et la poi- trine d'un noir profond ; une b.mdc- 5^6 PSO letle blanche assez large au-dessus de chaque œil , et le bout des rectrices delà même couleur: le ventre varié de blanc, et les cuisses de couleur rousse. Cet Oiseau porte à Sydney le nom de Fouet de postillon. Dans une course que nous fîmes sur la Werra- gambia , petite rivière qui coule dans les montagnes Bleues , le général Brisbane, qui avait daigné nous ac- compagner, nous fit prèler attention au son remarquable qui parlait de temps à autre des petits buissons d'E- jmeris et à' Eucalyptus rabougris des deux rives. Ce son imitait à s'y mé- prendre celui du claquement d'un fouet, et le général Brisbane nous dit même à ce sujet que plusieurs fois , sur les bords des roules , les chevaux témoignèrent de la frayeur à ce bruit qui semblait leur faire illusion. (less.) PSOQUE. Psocus. ins. Genre de l'ordre des Névroptères, famille des Planipennes, tribu des Psoquilles , établi par Latreille et adopté par tous les entomologistes. Ce genre avait été confondu par Linné avec les Termes et les Hémérobes; Geoffroy l'avait rangé avec les genres Pou, Phry- gane et Psylle; enfin Olivier le com- prenait dans son genre Hémérobe. Les caractères de ce genre sont : corps court , ramassé , mou ; tête grosse , très-convexe en devant et eu dessus; antennes sétacées, longues, avancées , insérées devant les yeux , de dix articles environ , peu distincts, la plupart cylindriques , les deux premiers plus courts, plus épais , les autres grêles, allongés ; labre avancé, membraneux, transversal, arrondi en devant et sur les côtés, presque entier; mandibules fortes, cornées, fortement échancrées dans leur partie moyenne , les deux extrémités de cette échar.crure formant des dents; mâchoires composées de deux par- ties, l'une intérieure , cornée, allon- gée , linéaire , crénelée à l'extrémité, souvent avancée, l'autre extérieure , membraneuse , formant une gaîne cylindrique un peu comprimée , ob- tuse, ouverte à son extrémité, enve- PSO loppant les partie cornées ; palpes maxillaires allongés , saillans , de quatre articles, le premier peu appa- rent , les second et troisième obeoni- ques , le dernier ovale renflé , les la- biaux point distincts; lèvre presque carrée , membraneuse , large , ac- compagnée de chaque côté d'une es- ! pèce d'écaillé; premier segment du i corselet très-petit , ne s'apercevant pas en dessus , le second grand , sil- lonné ; ailes de grandeur inégale , l les inférieures plus petites , eu toit, | transparentes , ayant souvent un re- flet irisé brillant , avec les nervures 1 fortes ; abdomen court , sessile , presque conique , pourvu dans les femelles d'une sorte de tarière logée entre deux coulisses ; pâtes assez longues, grêles; jambes allongées,! cylindriques , sans épines ; tarses | courts , de deux ou trois articles. Ces t Insectes sont petits, vifs, marchent! vile , et exécutent des sauts assez I prompts pour éviter le danger. Ils se tiennent sur les fleurs dans les bois , contre le tronc des arbres , sous les pierres, etc. On en rencontre aussi des espèces dans les livres et dans les herbiers , dans les collections d'Insec- tes , etc., où ils ne causent pas de 1 grands dommages vu leur petitesse. Leur larve ressemble à l'Insecle par- fait, mais elle est privée d'ailes; la nymphe n'en a que les rudimens. Le nom de Psoque vient d'un mot grec qui veut dire réduire en parcelles. Ce genre est composé d'une douzaine d'espèces , toutes propres à l'Europe ; nous citerons parmi celles des envi- rons de Paris : le Psoqtte six points , Psocus sexpunctatus. Lat. , Cocqueb. , Illustr. Icon., p. i3 , t. 2, fig. 10- n. Fabr. ; la Frigane à ailes ponc- tuées , Geoff. , Ins. Paris. T. m , p. 25o , n. 10. (g.) PSOQUILLES. Psoquillœ. ins. Tribu de l'ordre des Névroptères , famille des Planipennes, établie par Latreille et renfermant le genre l'so- quc. F. ce mol. (g.) PSORA. mot. pu AN. Les anciens donnaient ce nom à la Scabicuse dans PSO l'idée où ils élaient que celle Fiante guérit les dartres. (J'O PSORA. bot. crypt. {Lichens.) iNous avous conservé ce genre d'Holï- îmann tel qu'il a été modifié par De ;Caudolle. Voici comment nous l'a- vons caractérisé (Méth. lich., p. 39) : Ithalle épais , irrégulier , formé de itubercules ou de squainmes distinc- tes, planes ou convexes; apotliécies ■mai ginés , plans , puis convexes , con- icolores , placés constamment sur le .côté des squammes. Les espèces du ; genre Psora croissent sur les rochers, i;la terre et les Mousses en détritus ; lileur thalle a une consistance épais- sise; les apotliécies sont avides d'eau jqui les gonfle , état dans lequel ou mie distingue plus la marge. La plus ^ grande partie des espèces de ce genre Mse trouve comprise dans la section ddes Léculèes, nommée par Acharius ILepidoma. Les principales sont le IPsora candida, Hoffm , Fl. Germ., p. i i6i , qui incruste les Mousses , et qui test remarquable par son thalle pies- qqu'imbriqué , d'un blanc pruiueux ; Ide Psora paradoxa , N . ; Psora uesi- . cu/aris, Hoffm., Fl. Germ., loc. cit. , iqui se trouve sur la terre, et se pré- sente d'abord sous l'aspect d'une Lé- i cidée; le Psora lurida, D. C. , Fl. rFr., imbriqué , à lobes orbîc'uïaires , icrénelés, d'un brun verdàtre , etc. , ■]qui se trouve sur les roches revêtues iide terre végétale. Psora est un mot Sgrec qui signifie dartre. (a. f.) PSORALËE ou PSORALTER. IPsoralea. bot. phan. Genre de la ffamille des Légumineuses et de la IDiadelphie Décaudiie , établi par 1 Linné, et présentant les caractères ssuivans: calice persistant, divisé jus- (jqu'à son milieu eu cinq segmeus i acuminés , l'inférieur un peu plus long, le tube ordinairement gland u- : leux ; corolle papilionacée , ayant I l'étendard relevé , un peu arrondi et ■ échancré ; les ailes petites , obtuses , I en forme de croissant ; la carène . composée de deux pétales égaux , obtus et échancrés à la base ; dix éla- niiues, le plus souvent diadelphes, PSO 2->7 la dixième quelquefois soudée par la base avec les autres; légume de la longueur du calice, monosperme , souvent terminé par une sorte de bec. Ce genre a été placé par De Candolle (Prodrom. Sjrst. Vegct., i, p. ai6) à côté de Y Indigofera , dans la tribu des Lotées , section des Cli- toriées. Il a aussi des rapports avec le genre 'Trifolium qui appartient à la même tribu, mais à une autre sec- tion. Mcench a établi deux genres sous les noms de Dorycnium et Rute- ria , qui sont identiques avec le Pso- ra/ea. Le genre Da/ca, constitué pri- mitivement par Linné , fut réuni par cet illustre naturaliste lui-même au Psoralea, mais il a été rétabli posté- rieurement. Il en a été de même du genre Petalostemum de Michaux, dont plusieurs espèces ont été décri- tes sous le nom générique de Pso- ralea. Les Psoralées sont des Plantes frutescentes ou herbacées dont les écorces sont le plus souvent verru- queuses, c'est-à-dire chargées de tu- bercules glanduleux. Leurs feuilles varient beaucoup de formes et sont munies de stipules adnées à la base du pétiole. Les fleurs, qui affectent diverses dispositions, sont bleues, blanchâtres ou légèrement purpu- rines. Le nombre des espèces de ce genre est assez considérable. De Can- dolle [loc. cit. ) en décrit soixante- une qui , pour la plupart, croissent tm cap de Bonne-Espérance. Quel- ques-unes se trouvent dans le bas- sin de la Méditerranée et en Sibé- rie; d'autres en Amérique, surtout dans la Caroline et dans la Floride. Le Psoralea biluminosa , L., que l'on peut regarder comme l'espèce fonda- mentale, croît dans le midi de la France et de l'Europe. C'est un sous- Arbrisseau qui se distingue facilement à l'odeur forte et bitumineuse que ses diverses parties exhalent. Ses tiges sont droites, cylindriques , ra- meuses , munies de feuilles à trois folioles , et portées sur de longs pé- tioles. Les fleurs sont d'un bleu vio- let, disposées en tête sur des pédon- 5i8 PSY cules axillaires trois ou quatre fois plus longs que les feuilles. (g..n.) PSORICHE. bot. i'han. L'un des noms vulgaires de la Scabieuse que les anciens nommaient Psora. V. ce mot. (B.) PSORÔSMA. bot. CB.YPT. {Li- chens.) Genre établi par Acharius dans sa Méthode lichénographique , puis conservé seulement comme sous- genre du Lecanora {Lichen, uniu. , p. 4o6j. Il renferme dix-huit espèces remarquables par leur thalle crus- tacé et figuré, composé en entier de squammes imbriquées. C'est le genre Psora d'Hoffmann et de De Candolle. F". Psora. (a. s.) * PSYCHANÏHDS. bot. phan. De Candolle a donné ce nom à une des subdivisions du genre Polygala. V. PoLYGALE. (G..N.) PSYCHÉ. Psyché, ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Bombycites, mentionné par Lepelletier de Saint- Fargeau et Serville dans l'Encyclopé- die méthodique. D'après ces entomo- logistes , ce genre répond à la seconde division du genre Bombyx (Latr. , Gen. Crust. et Ins. ï. iv, p. 219). Les espèces qu'il contient ont les anten- nes pectmées dans les deux sexes; leurs ailes sont en toit, presque trans- parentes, peu couvertes d'écaillés. Les femelles les ont fort, courtes, aussi volent-elles peu ou point du tout. Les chenilles ont le corps allon- gé , seize pâtes distinctes; elles se renferment dans des fourreaux de soie qu'elles traînent avec elles et qu'elles recouvrent de petits morceaux de feuilles, de paille ou de bois sec. On doit rapporter à ce genre les Bombyx Hieracii, idciella , muscella , veslita , boinbella , pectinella , de Fabricius , et plusieurs autres d'Hubner et des divers auteurs qui ont traité des Lé- pidoptères, (g.) PSYCHINE. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères et de la Té- tradynamie siliculeuse, L., établi par Desfonl-aincs {Flor. Jtlant., 2, p. 69, PSY tab. 1 48), et adopté par De Candolle {Sysf. regel, nat., 2, p. 645) qui l'a ainsi caractérisé : calice dressé , égal à sa base ; pétales onguiculés , à limbe obovale; étamiues à filets dépourvus de dents, à anthères aiguës; ovaire ovale, surmonté d'un long style ; si- licule déprimée , terminée eu pointe par le style, biloculaire, à valves comprimées en carène, ailées sur le dos, et principalement au sommet (ce qui donne uu aspect trigone à la sili- cule), à cloison très-étroite ; plusieurs graines dans chaque loge, ovées , un peu comprimées , petites et lisses ; cotylédons condupliqués. Ce genre, qui est devenu le type d'une tribu établie par De Candolle, se distin- gue du Thlaspi auquel Willdenow l'a réuni , par son style allongé, €t surtout par ses cotylédons condu- pliqués. Le P sy chine slylosa, Desf., loc. cit., est une Herbe annuelle , hispide , rameuse, à feuilles oblongues, den- tées , les caulinaires alternes , am- plexicaules et auriculées, les radi- cales atténuées en pétiole. Les fleurs forment des grappes allongées, oppo- sées aux femelles , et sont accompa- gnées de bractées; leurs pétales sont blancs avec des veines noirâtres comme dans quelques Eruca et Ra- phanus. Celte Plante croît sur le bord des champs en Mauritanie. (g..n.) * PSYCHINÉES. Psychinece. bot. phan. Nom de la quatorzième tribu établie par De Candolle dans la fa- mille des Crucifères. Elle ne se com- pose que des deux genres Psy chine , Desf. , et Schouwia , D. C. V. ces mots. (g..n.) PSYCHODA. jns. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Némocères, tribu des Tipulaires , division des Gallicoles de Latreille, établi par ce savant entomologiste, et adopté par tous les auteurs. Ce genre faisait par- tie du grand genre Tipulade Linné ; Geoffroy et Olivier le plaçaient avec leurs Bibions; enfin Meigen en avait formé son genre Trichoptera , nom qu'il a abandonné ensuite pour adop- PSY [ ter celui que Lalreille lui a assigné. 1 Les caractères de ce genre sont ex- ■ primés de la manière suivante par >Macquarl ( Dipt. du nord de la f France) : corps assez épais; tête pe- <:tite, et ordinairement couverte par !< les poils du thorax. Trompe courte; t charnue; palpes cylindriques, de .: quatre articles égaux et velus. An- i ternies île la longueur de la tête cl du t thorax réunis , de quatorze à seize i articles; le premier épais, velu , tan- t lût cylindrique, tantôt en massue et i plus allongé; le deuxième cyathi- 1 forme, velu; les autres globuleux, ]pédicellés et garnis de verlicilles de I poils. Yeux échancrés au bord in- l terne ; point d'yeux lisses. Thorax i ovale, très- velu ainsi que l'abdomen ; I pieds courts et assez épais. Balanciers ■ cachés sous les poils du corps. Ailes inclinées eu toit, larges, très-velues, ! frangées; une cellule marginale, deux : sous-marginales , première péliolée ; point de discoïdales; quatre posté- rieures , troisième pétiolée ; anales axillaire et fausse distinctes. Ce genre est composé de cinq à six espèces , toutes propres à l'Europe; elles vi- vent dans les lieux humides et près des immondices , dans les bois épais , ou sur les Plantes marécageuses. Ces Diptères pullulent beaucoup, et on en voit quelquefois des murs entiè- rement couverts. Leurs métamor- phoses sont encore inconnues; on résume qu'elles ont lieu dans la oue et dans les immondices. L'espèce qui peut être considérée comme le type de ce genre, est le Psychodes phalenoides , Latr. , Fabr. , Meig. ; Trichoplera phalenoides , Meig., Clas- sif. ; Tipula phalenoides, L., Schr. , Fabr. ; Bibio phalenoides , Geoflf. , Oliv. On la trouve aux environs de Paris. (g.) * PSYCHODIAIRE. Dans le ta- bleau d'une distribution des corps naturels en cinq règnes, qui accom- pagne l'article Histoihe naturelle de ce Dictionnaire , et que nous avons reproduit en plusieurs autres écrits, notamment dans l'Encyclopédie par PSY 3a? ordre de matières, nous avons pro- posé sous ce nom la formation d'une grande division déplus , intermédiaire aux Animaux et aux Plantes, carac- térisée de la sorte : où chaque indi- vidu apathique se développe et croît à la manière des Miuéraux et des Vé- gétaux, jusqu'à l'instant où des pro- pagules animés ou des fragmens re- producteurs vivans répandent l'es- pèce pour la perpétuer dans des sites d'élection. Nous avons en outre , dans un grand nombre d'articles, insisté sur la nécessité d'assigner à des êtres ambigus qu'on promenait du règne animal au règne végétal , un règne qui lui fût propre. L'unanimité des naturalistes, en appelant Lilhophy- tes, Zoophytes, Animaux-Plantes, des créatures dont la nature est de végé- ter non moins que de vivre , semblait se réunir pour indiquer une telle in- novation ; à peine cependant l'eûmes- nous tentée , que des contradicteurs s'obstinèrent non-seulement à la re- pousser , mais même à feindre d'igno- rer qu'elle existai , aimant mieux em- ployer encore l'expression déjà vieil- lie a'Animaux-Plantes , tout en niant qu'il y eût des créatures qui fussent Animaux et Végétaux à la fois. Il y eut de ces antagonistes d'un nouveau règne qui , pour en prouver l'inuti- lité , imaginèrent des Némazoaires auxquels cependant nous serions bien embarrassé de donner le nom de Planles ou d'Animaux , puisque , se- lon la définition qu'on en donne , ces Némazoaires sont autant d'Ani- maux quand la molécule s'en désa- grège, et deviennent des Plantes quand la république d'Animaux for- més de leurs molécules disjointes se réunit pour végéter sous la figure d'un Conferva comoides ou autre forme végétale. Qu'un botaniste, absorbé dans l'élude des Phanéro- games , et que la position géographi- que de ses herbiers et de sa biblio- thèque éloigne des régions maritimes où l'on peut observer des Psychodiai- res, diflère à les adopter, en disant : « Les êtres qui nous semblent inter- médiaires entre les Animaux et les 35o l'SY Plantes doivent plutôt être considé- rés comme des témoignages de notre ignorance que comme des preuves d'une classe particulière ; » nous le concevons; mais qu'un micrographe des rivages de la Manche , par exem- ple , qui voit ou imagine des Ani- maux tour à tour se réunissant pour former une Plante ou des Plantes se dissolvant en petits Animaux , re- produise un pareil doute pour s'en faire un argument contre des raison- nemens oii l'on ne s'élaie pourtant d'aucune impossibilité, c'est ce que nous ne pouvons comprendre. Des transubstantiations agrégatives ou disloquaules sont, aux yeux de la saiue raison , de véritables non-sens dont il a été fait justice au mot Mé- tamorphose ; nous y renverrons le lecteur. Toutes les divisions de règnes et d'ordres , de classes, de genres mê- me , introduites dans les sciences na- turelles pour en faciliter l'étude , sont plus ou moins arbitraires. Si l'on en considère les objets pris comme types, leurs différences frappent , il est vrai , dès le premier regard, mais comme par des nuances qui se fon- dent vers leurs bords. Les plus dis- tinctes , avons-nous dit ailleurs , finis- sent par rentrer les unes dans les au- tres ; on a imaginé , pour aider la mé- moire , de tracer entre elles des limi- tes que la nature n'y a pas plus po- sées qu'elle n'a établi de division tranchée entre les diverses bandes de couleurs dont se forme i'arc-en-ciel. Avec l'augmentation de nos connais- sances , il a fallu augmenter le nom- bre des cases oii , s'il est permis d'em- ployer une telle comparaison, ou place, des assortimens plus ou moins bien combinés. Les trois règnes étaient les seules de ces grandes cases mnémo- niques auxquelles on semblait crain- dre de toucher; on aimait mieux dis- courir aigrement et sans fin sur l'ani- malité de certaines Conferves , d'un Corail ou d'une Éponge, et porter comme d'un tiroir à uu autre de telles productions, que de convenir qu'au- cune d'elles ne pouvait demeurer l'SY parmi les Animaux , puisque toutes végétaient à la manière des Plantes, mais qu'en même temps on ne pou- vait les regarder comme des Plan- tes, puisqu'on y remarquait des in- dices d'animalité. C'est à ces genres , pour ainsi dire errans entre la zoo- logie et la botanique, que nous al- lons tenter de donner un asile défi- nitif dans le règne auquel le présent article est consacré. L'étymologie en indique le principal caractère ; on n'y trouvera que des créatures mixtes en quelque sorte , végétant comme de simples Plantes , soit qu'en même temps elles aient la faculté d'agir et de se déplacer comme les Polypes d'eau douce, soit que l'on ne distingue de mouvemens spon- tanés que dans telle ou telle de leurs parties qui sont une floraison ani- mée dans les Sertulaires, une écorce sensible dans les Gorgoniées , enfin une graine agissante dans nos Arthro- diées , etc. De même que dans l'Ani- mal véritable , une force végétative est le principe du Psychodié , mais la vie n'y prend pas autant de prépondé- rance , parce qu'elle n'y est point le résultat du jeu de nombreux organes ajoutés les uns aux autres par l'ac- tion des développemens successifs ; ce- pendant l'introduction d'une faculté inclinatrice, c'est-à-dire d'un sens dans le Psychodié , l'élève aussitôt bien au-dessus du Végétal en le lais- sant cependant bien au-dessous de la Bête. Ce sens est celui du tact, pro- digieusement développé à la surface entière , comme dans l'épaisseur des parties animées du Psychodié; et comme ce tact s'exercede toutes parts et qu'il pénètre la niasse sans qu'au- cune autre combinaison vitale y in- tervienne , l'être ou cette facullé est répartie de la sorte se peut lacérer impunément; il est essentiellement tomipare; chaque fragment animé, détaché du tout, pourra devenir un être complet, attendu qu'il emporte avec lui La totalité des conditions re- quises d'existence, lesquelles se bor- nent à la force végétative présente dans les moindres molécules , aug- PS Y montée du sens du tact qui s'y trouve également répandu. Eu ajoutant conséquemment une l\extetision nécessaire à la première .délitution que nous avons ci-dessus donnée du Règne Psychodiaire , (.nous caractériserons désormais ainsi h qu'il suit la grande catégorie qui [.doit porter ce nom de Psychodiaire : llRègne composé d'individus végé- l.rtans , mais ayant au-dessus du Vé- Lgétal un sens, suffisant pour y in- nilroduire aussitôt un premier degré Lid'animalité , mais non de cette ani- |iimalitc complète qui résulte de l'in- iitelloct ajouté au simple instinct. [Tour faire entièrement comprendre cceci , il était nécessaire de préciser d'acception que nous dounons aux nmots Instinct et Intelligence qui ont tété traités dans le présent Diction- unaire , et auxquels conséquemment iKl suffit de renvoyer le lecteur. Nous unous bornerons donc à rappeler ici Hque l'instinct, auquel la présence Jd'un sens unique suffit pour qu'on laie voie s'étendre à toute sa portée , Jdénué des secours que lui pourrait lfournir la cumulation d'autres or- Iganes pour en faire l'un des élémens ilde l'intelligence, n'entraîue point la (•conscience du soi. Cette conscience l'plus ou moins intime, ne peut ré- sulter que de la complication de l'ins- i tinct par l'addition d'autres sens ajou- ttés à celui dont cet. instinct était ré- • suite comme une nécessité physique. I Lamarck l'avait fort bien senti lors— i qu'il réunit la plupart des êtres que i nous comprenons dans notre règue ! Psychodiaire ,sous\e nom d'sJ/iimaux i apathiques. II reconnut que ces créa- I turcs , qui manquent évidemment i d'organes respiratoires, locomoteurs, f générateurs , circulatoires, et dans esquels on ne distingue point d'ap- | pareil nerveux , étaient aussi distincts i de l'Auirnal que le sont les Plantes , où quelques personnes ont pourtant I prétendu avoir découvert des nerfs, i Le Linné français avait donc bien avant nous comme essayé l'établisse- ment d'un règue nouveau que nous ne proposons conséquemment que PSY 35: sur les traces de notre plus illustre naturaliste. Cependant celui-ci n'y avait pas rapporté beaucoup d'êtres qu'on laissait par habitude dans le domaine de Flore , tandis qu'il y comprit de véritables Animaux. La désignation à! Apathiques pouvait-elle d'ailleurs être admise, puisque ce mot signifie : qui n'est sensible à rien? Or, est-il possible de supposer que des créatures qui jouissent de la faculté de chercher un site d'élection pour y vivre à l'abri de ce qui leur pourrait nuire, qui se contractent au moin- dre danger, et même par l'effet d'un grand bruit, qui paraissent éprouver des jouissances dans tel ou tel retlet du jour ou de l'ombre, et dont la plu- part préfèrent telle nourriture à telle autre , puissent être réputés ne pas sentir. Ces philosophes d'un siècle d'ergotage , qui poussèrent leur gen- re de science jusqu'à soutenir que les Animaux, si ce n'est l'Homme , étaient de simples machines r non- seul ement dépourvues d'intelligence , mais encore de sensibilité , eussent seuls pu soutenir un tel paradoxe. Les Animalcules dont s'anime une Sertu- laire , ne sont probablement pas sen- sibles à la manière dont certains écri- vains entendent le mot sensibilité qu'ils emploient sentimentalement à tout propos; ils ne le sont pas même à la manière des plus obtus des Mol- lusques , mais ils peuvent l'être à leur façon , et il y aurait presque im- prudence à prétendre qu'il n'existe qu'une manière de sentir; les dou- leurs et les jouissances d'un Limaçon doivent être des sensations fort diffé- rentes des nôtres, mais n'en sont pas moins tout aussi réelles. Il peut exis- ter des degrés analogues de diffé- rence et la même réalité entre les sen- sations d'un Limaçon et celle d'un Polype; et l'on ne doit jamais, en pareille matière , calculer d'après des bases qui ne sauraient être en rapport , c'est-à-dire imaginer par exemple , parce que le genre hu- main, les Crapauds et les Poux sont pourvus de sexes, que tous les êtres doivent être également mâles ou 83a PS Y femelles. Long-temps on ne connut d'autre mode de propagation; il a fallu pourtant se rendre à l'évi- dence et reconnaître même parmi les Animaux très-bien caractérisés, des espèces agames privées de sexe. On voulaitaussi des œufs eu du moins des germes partout, jusque-là qu'on ose admirer un métaphysicien qui vient nous dire sérieusement que Dieu n'est qu'un germe !... il est bien démontré maintenant qu'il existe des créatures végétantes et même très-vivantes qui peuvent naître spontanément sans oeufs ni germes , sauf à disparaître sans se reproduire ou bien à ne se re- produire que par divisions. Aujour- d'hui encore, quoique Lamarck ait reconnu que ses Apathiques man- quaient de système nerveux , il se trouve des physiologistes qui ne veu- lent point admettre l'existence de perceptions sans nerfs. Nous pouvons pourtant affirmer n'avoir rien vu d'a- nalogue à des nerfs dans un grand nombre d'êtres jouissant du mouve- ment spontané et de la faculté de la locomotion au plus haut degré. Il n'en existe dans aucune des créatures que nous nous proposons de renfer- mer dans notre nouveau règne , et dont les attributs généraux sont : l'absence d'un système nerveux et de ganglions quelconques ; la privation totale d'yeux , d'appareil respiratoire, de cœur, et même de bouche organi- sée (des orifices destinés à engloutir quelque proie dans un sac alimen- taire informe , ainsi qu'à rejeter des excrémens, ne pouvant être réputés bouches); sans sexes, conséquem- ment sans œufs et même sans ovai- res ; ne présentant dans leur en- semble rien qui puisse être consi- déré comme des membres ; absorbant et se nourrissant par toute leur sur- face; exclusivement aquatiques; to- mipares; se reproduisant par bou- tures et par bulbines ou propagu- les inertes comme chez les Plantes , quand ces propagules ne vivent pas à la manière des Microscopiques ; irritables et doués éminemment du sens du tact; comme diffluans, la par- PS¥ tie vivante étant composée de molé- cules globuleuses contenues dans un mucus plus ou moins épais que n'en- veloppe ou ne contient aucune peau , ni rien qu'on puisse considérer com- me tel. Cette partie vivante n'est, à proprement parler , composée que de trois des modifications primitives que daus notre article Matière {V. ce mot) , nous avons cru reconnaître , savoir : la muqueuse, la vésiculaire , et l'agissante. Dans la plupart des Psychodiés, elle entre pour la moitié de l'être; l'autre moitié, absolument inerte , n'y servant que de support végétal corné ou pierreux , qui ne paraît point aussi propre à se repro • duire quand on le casse , que la par- tie vivante quand ou la déchire : fait digne de remarque et que nous avons souvent eu occasion d'observer sur des Polypiers corticifères et sur des Arthrodiées. La définition qui vient d'être don- née des êtres que nous proposons de comprendre dans le règne Psycho- diaire , en éloigne beaucoup plusieurs des Apathiques de Lamarck , mais y appelle des créatures long-temps re- gardées comme des Plantes ; elle con- vient à tous les êtres que diverses per- sonnes déterminées à tenir les vieux sentiers , aiment mieux porter , selon leur caprice , de la zoologie à la bo- tanique , ou de la botanique à la zoo- logie. Pour les naturalistes affranchis du joug de la routine , les Spongiai- res, les Corallinées, les Liagores , et beaucoup d'autres productions pa- reilles , ne se promèneront plus de règne en règne ainsi que nous l'avons déjà dit , elles auront le leur. An admettant avec notre grand La- marck que tous les êtres végétans et vivans ne furent pas introduits à la fois et tels que nous les voyous au- jourd'hui dans le vaste ensemble de la nature (grande vérité que recon- naissent les observateurs de bonne foi, et que nous nous sommes efforcé d'é- tayer de tant de preuves dans plusieus de nos écrits ), il faut admettre que les Psychodiés durent apparaître des pre- miers dans l'ordre de la création. PSY il J'cst pour eux que se préparèrent si- : nultanément la vie , la végétation , |J::t jusqu'à une sorte de minéralisa- lidon. A cette époque où les eaux cou- D /raient la surface du globe et tenaient |i3Q dissolution probablement plus de I matière organisablequ'elles n'en con- I tiennent maintenant, que tant de gé- iinéra lions décédées lui en ont enlevé L'pour élever les continens avec une [ partie de leurs moutagnes ; vers ces liages où notre planète n'était qu'un L océan , c'est dans la masse du liquide L;qui lui servait d'amnios, qu'agit d'a- P'bord la force assimilatrice en vertu Llde laquelle les six formes primitives ilde la matière , s'ajoulant les unes laux autres en diverses proportions , i déterminèrent premièrement l'appa- i rilion des Polypiaires mous , com- posés seulement de modification mu- i queusc , de modification vésiculaire < et de modification agissante. Bientôt ! les modifications que nous avons rappelées végétative , ci istallisable et I terreuse , s'ajoutèrent aux premières i combinaisons vitales des Arlhrodiées, ] des Polypiers flexibles, et des uom- I breuses tribus madréporiques. Pour : subdiviser le règne Psychodiairc , il faut donc suivre la marche de la nature même qui nous y indique trois grands enibranchemens ; ces embranchemens ou grandes classes seront les Ichnozoaiiies, les Phyto- zoaihes et les Litiiozoaiiies. Les premiers sans support phytoïde ni pierreux, uniquement muqueux, et jouissant davantage de facultés loco- motives quand ils ne sont pas en tout temps libres , furent l'ébauche du rè- gne animal proprement dit; les se- conds avec leurs tubes filamenteux , leur axe ou leur tissu fibreux , furent l'ébauche du règne végétal ; les der- niers enfin durent préparer cet aride dont il est parlé dansGcnèse ,alin que les Plantes et les Bêtes ayant vie ne fussent pas condamnées à vivre uni- quement dans les flots , et qu'il s'éle- vât une terre que pût parer l'herbe destinée à la nourriture des cohortes animées. Dans la classe des Ichnozoaiues PSY I 335 où nulle combinaison organique n'o- blige le Psychodié à se fixer contre quelque support que ce soit, le Psy- chodié est également animé et con- tractile dans toutes ses parties, et si l'on y trouve quelque rudiment de charpente , ce rudiment sera osseux ; un sac alimentaire en sera l'es- sence avec un seul orifice qu'envi- ronneront des prolongemens tentacu- laires, ébauches des organes de pré- hension et de locomotion , mais qui ne constituent certainement pas plus une bouche qu'un anus. On n'y peut guère admettre encore que deux or- dres peu nombreux en genres ainsi qu'en espèces. Le premier comprend les Polypes nus de Cuvier , êtres ré- duits aux plus simples conditions d'existence animale, qui renferment deux familles : i° celle des Hydri- nes pour les Polypes vivant non enra- cinés où rentrent les genres Polype, Corvne, Difflugic? et Cristatclle; 2° les Pun.AnELFiiEs pour les Polypes vivant réunis en masses plus ou moins confuses. Les genres Pluinatellc et AL- cyonelle s'y placent naturellement , et nous avons de fortes raisons pour croire que le genre Zoantha d'Ellis s'y déviait grouper avec plus d'un prétendu Ascidien. Le second ordre, oii la liaison des individus devient plus intime, se compose des genres réunis par l'illustre auteur de l'His- toire du Règne Animal sous le nom de Polypes nageurs. Dans la seconde classe, celle des PnYTOZOAiiiES , se rangent la plupart des êtres précédemment appelés Zoo- p/ij/es,en repoussantseulementdans la classe suivante ceux dont le sup- port est calcaire et pierreux. Nous y proposerons trois ordres : le premier, ou se reconnaissent des Hydres ou Polypes, mais où ces Polypes sont asservis à une existence commune végétative, qui les tient fixés sur des corps étrangers, au point qu'on cour- rait risque d'en causer la destruction en les arrachant par leur base, tan- dis que des rameaux en peuvent être détachés impunément, et que leurs Hydres ou Polypes leur peuvent , au 354 PSY besoin, servir de propagule, après s'être émancipés pour vivre durant quelque temps isolément à la ma- nière des Ichnozoaires , soit qu'ils s'épanouissent à l'extrémité et dans la longueur de tubes végétaus membra- neux , soit qu'ils se développent dans les cellules superficielles d'expansions membraneuses , soit enfin qu'on ne les dislingue que clans l'écorce ani- mée qui revêt un stipe corné ; ce sont nos Vorlicellaii es , les Polypes à tuyau, les Polypes à cellules et les Cératophytes de Cuvier. Le second, où ne se distingue nul Hydre ou Polype, ni rien d'analogue durant une partie de l'existence du Psycho- dié ; dans ce second ordre , chaque es- pèce paraît d'abord n'y être qu'un simple Végétal, à l'extrémité ou dans l'intérieur des tubes duquel se préparent des Animalcules qui doi- vent un jour nager en liberté; pro- pagules animés qui, jusqu'à l'état de maturité d'où résultera la vie , pourraient être pris pour des grai- nes; ce sont les Arthrodiécs et les Bacillariées que , dans la timidité de nos premiers essais sur les Psycho- diés , nous ne savions à quel rè- gne rapporter, et qui nous mirent sur la voie d'en proposer un nouveau. Il est de ces Arthrodiées où nous n'avous pas encore saisi ces propagu- les dans leur état vivant , mais où nous avons reconnu l'animalité par certains mouvemens spontanés fort re- marquables qui s'exercent dans la to- talité de leurs filamens. Les Ephyda- ties {Spongillus, Lamk.) rentrent pro- bablement dans cet ordre , ainsi que les Spongiaires que nous avions d'a- bord rapportés à l'ordre suivant, où personne n'a jamais vu de Polypes, •mais où des Zooçarpes développés •dans une gelée animale, paraissent avoir été récemment découverts. — (L'ordre troisième est celui où l'on ne saurait méconnaître l'animalité ■répandue dans l'ensemble de l'être , •mais où ne se voient ni Polypes ni IZoocarpes; il se compose des Alcyons, ■masse charnue, quelquefois revêtus d'une sorte d'écorec , et des Coralli- PSY nées , où nous ne pouvons distin- guer que des expansions de la nature d'une corne animale mollasse, recou- verte d'une couche calcaire analogue à celle dont se forme l'axe des Psy— chodiés de l'ordre suivant , et jus- qu'au test des Animaux supérieurs , par l'introduction dans les tissus car- tilagineux de la substances calcaire. Dans la troisième classe , celle des Lithozoaires , qui furent les Litho- phytes des anciens auteurs et de Cu- vier, se retrouvent parfois des Poly- pes ; mais il y existe bien plus souvent d'autres formes animales recouvrant des supports inorganiques entière- ment pierreux , lesquels supports ne sont pas susceptibles de se reproduire par boutures. Quand des parties de l'ensemble se sont détachées , elles ne se reproduisent pas au pointde la cas- sure , ce sont les frêles artisans de la surface qui conliirùent à se superpo- ser, en préparant la matière calcaire , en s'en recouvrant les uns les autres et en bâtissant des rocs souvent énor- mes destinés à produire l'encombre- ment des mers. Aux extrémités de chacune des fa- milles de Psychodiés qui composent les trois classes qu'on vient d'indi- quer, commencent des familles de Plantes et d'Animaux qu'en séparent d'insensibles nuances , et rien ne saurait mieux que ces points de con- tact intimes prouver ce que nous avons dit autre part du réseau mer- veilleux tissu par la création , réseau dans lequel chaque maille a des côtés communs , et se trouve dans la dé- pendance de tout l'ensemble où l'une de ces mailles ne saurait mauquer sans une perturbation totale dans la généralité de l'ensemble. Ceci prou- ve encore l'impossibilité d'établir une méthode recliligne , véritable pierre philosophale de l'Histoire naturelle, à la recherche de laquelle ne se doi- vent pas arrêter les personnes raison- nables. Afin de ne point perdre de place en répétitions superflues , nous renver- rons, pour la distribution des genres compris dans le règne organique inter- PSY ■rtédiaircdontil vientd'êtrequestion , fluux articles généraux répandus dans fl e Dictionnaire, et dont plusieurs, près avoir été traités comme dépen- II. tant du règne animal , n'en sauraient [1 léanmoins désormais faire partie. iMous ne croyons pas non plus , par le Il nême motif, devoir réfuter certaines ll-issertions au moins hasardées qu'on | trouve dans un article Psychodiaire, li)ù nous sommes cité parmi lesperson- llaesqui croient à des transmutations (jidePlanles en Animaux, ou d'Ani- nmaux en Plantes. Qu'importe qu'on ttiaous prête des idées extravagantes mque nous avons toujours combattues, Kt;t qu'après les avoir condamnées chez mu - , on les admire chez les inven- teurs des Némazoaircs?Ce qui impor- lïe, est qu'on prenne , avant de les ré- Iifuter, quelque connaissance des opi- linious qu'on n'adopte point , qu'on ne lerée plus de chimères pour les com- l'battrc , qu'on ne parle que de ce «qu'on connaît, et qu'on ne fasse ja- vanais dire à qui que ce soit ce qu'il lin 'a pas dit , surtout quand il est «question de paroles imprimées , et «qu'il suffit de repioduire ces paroles ppour prouver, dans certains antago- nnistes, ou la plus complète ignorance ou la plus insigne mauvaise foi. (*•) » PSYCHODIKS. Ce sont les êtres l'organisés que nous rangeons dans le irègne dont jnous avons proposé la IJbrmalion sous le nom de Psycho- idiaire. V. ce mot. (B.) PSYCHOTRIE. Psychotria. bot. iphvn. Ce genre, de In famille des 1 lluliiacées et de la Pentandrie Mono- -igynie, L., est le même que \e Psy- i chotrophum de P. Brovvne. Ses carac- tères essentiels consistent en un ca- lice adhérent , dont le limbe est à cinq dents; une corolle monopélale , tuhuleuse, subinfundibuliforme et à cinq divisions ; les cinq étamines son t l en général incluses et non saillantes. 1 Le fruit est une petile baie ombili- quée , devenant sèche et coriace, or- dinairement sillonnée, et se séparant en deux par'ies qui contiennent cha- PSY 335 oune une seule graine, plane d'un côté et convexe de l'autre. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses et mériteraient un examen approfondi , car plusieurs de celles qui y ont été rapportées n'en font pas partie. Ce sont en général des Plantes sous-fru- tescentes ou de petits Arbrisseaux, à feuilles opposées et à fleurs disposées en grappes axillaires ou en panicules terminales. Ces espèces croissent en Asie et en Amérique. La plus inté- ressante de toutes est sans contredit le Psychotria emetica, L., Suppl., qui fournil l'Ipécacuanha strié ou Ipéca- cuanha du Pérou (P~. Ipécacuanua). On a proposé de réunir au genre Psy- chotria les genres Aniherura de Lou- reiro , le Simira et le Mapouria d'Au- blcl , le Myrstiphylliim de lirown , le Nonalelia ojficinalis d'Aublet, l'ai— lacium de Palisot de Beauvois, etc. [K. II.) PSYCHOTROPHUM. bot. pua*. C'était le nom de la Bétoine chez les Romains. Patrik Browne, dans sou Histoire naturelle de la Jamaïque, a donné le même nom à un genre de Piuhiacées, que l'on désigne mainte- nant sous celui de Psychotria. P. PsYCIlOTBIE. (\. H.) * PSYCI1ROP1ÏILA. bot. pjian. (De Candolle.} V. Caltiia. * PSYDARANTHA. bot. piiax. Le genre formé sous ce nom par Nccker d'après lu Maranta comosa,h. fils, n'a pas été adopté. (g..n.) PSYDRAX. bot. phan. G-aerlner (riePruct. T. î, p. ia5, tab. 26) a décrit et figuré, sous le nom de Psy- rirax i/icoccos, le fruit d'une Plante de Ceylan qui paraît appartenir à la famille des Ruhiacées ou à celle des Caprifoliacées , mais dont le reste de l'organisation florale est inconnu. Ce fruit est une baie infère , obovéc , noire, tuberculeuse, marquée de chaque côté d'un sillon et au som- met d'une auréole plane, qui est la cicatrice laissée par la chute de la fleur; à l'intérieur cette baie es! charnue, biloenloire , contenant deui noyaux oblongs , gibheux et bosse'és 556 1>S Y «l'un côté, marqués du l'autre d'une ligne proéminente. La graine contient nu embryon dicotylédoné , filiforme , inverse , au milieu d'un albumen charnu et blanc. (g..n.) PSYLLE. rei't. opii. Les Serpens désignés sous ce nom, dans les an- ciens , paraissent être des Cérastes. V. ce mot. (b.) PSYLLE. Psylla. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères, famille des Hyménély- tres, tribu des Psyllides, établi par Geoffroy, et adopté par La treille. Les caractères de ce genre sont . antennes filiformes, de la longueur du corps, insérées devant les yeux , près de leur bord interne, à articles cylindriques ; les deux premiers plus courts et plus épais que les autres, ceux-ci très-al- longés et très-grêles , le dernier bifide à son extrémité. Labre grand, trigone. Bec très-court , presque perpendicu- laire , naissant de la poitrine entre les pales antérieures, cylindrico-conique, de trois articles, le dernier très-court, conique ; chaperon court , presque demi-circulaire, convexe, arrondi à sa base , tracé par une ligne arquée. Yeux souvent proéminens , semi-glo- buleux. Trois petits yeux lisses, dis- tincts, disposés en triangle ; les deux postérieurs placés de chaque côté der- rière les yeux, le troisième sur le front , dans son échancrure. Corselet composé de deux segmens distincts, ranlérieurbeaucoup plus court, trans- versal, linéaire, le second grand, comme partagé en deux par une li- gne transverse, rebordé postérieure- ment. Ecnsson élevé, marqué de li- gnes imprimées. Elytres et ailes gran- des , presque de la même consis- tance et placées en toit. Abdomen conique. Tarière des femelles allon- gée, terminée en pointe, et formée par quatre lames qui se réunissent. Pâtes propres au saut; tarses de deux articles, le dernier un peu plus long, muni de deux crochets, ayant dans leur entre- deux une petite vessie membraneuse. Ce genre se distingue des Livies, parce que celles-ci ont les PSY antennes plus courtes que le corselet. . Les Psylles se nourrissent des sucs des Végétaux; on les trouve sur di- I verses espèces d'Arbres auxquels elles occasionent souvent des galles en les piquant pour déposer leurs œufs. I Quelques - unes déposent leurs œufs dans des flocons de filets blancs , soyeux et analogues à ceux que l'on voit à l'abdomen des Dorthésies; les larves ont le corps plat, la tête large et l'abdomen un peu pointu. Les nymphes s'eu distinguent , parce qu'elles ont des rudimens d'ailes. A l'état parfait, ces Insectes sont irès- agiles , volent et marchent parfaite- ment; il n'y a que les femelles qui, après la fécondation, sont lourdes et paresseuses. Ces Insectes font deux ou trois générations par an. On con- naît cinq à six espèces de ce genre, toutes propres à l'Europe. INous cite- rons comme typn . La Ps yli/e d u Frêne, Psylla Fra.xi- ni, Latr. , GeofF. ; Chermes Fra.xini, L. , Fabr. , Syst. rhingot., p. 3o5 , n. i5. Elle est longue d'une ligne et demie , jaune, avec le dos varié de noir et de jaune : les ély très transpa- rentes , avec leur bord supérieur un peu brun vers la base, et une tache noire assez grande vers le milieu. On la trouve aux environs de Paris, (g.) PSYLLIDES. Psyllidce. ins. Tribu de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères, famille des Hymé- nélytres, établie par Latreille , et renfermant des Insectes qui ont les antennes de dix à onze articles et terminées par une soie; les élytres et les ai-les en toit. Les tarses de deux articles de l'orme ordinaire , terminés par deux crochets. Les femelles sont pourvues d'une tarière. Cette tribu ne renferme que deux génies. V. Psylle et Livie. (g.) PSYLLIUM. bot. phan. Genre éta- bli par Tournefort pour quelques espèces de Plantain, réuni par Linné à son Plantago, et rétabli par Jussieu comme genre distinct , qui néan- moins n'a pas été généralement adop- té. V. Plantain'. (a. r.) PTE ♦ PSYLLOCARPE. Psj'llocarpus. . îot. phan. Genre nouveau de la Té- |, .raudrie AJonogynie, L. , établi par 1 e professeur Marti us dans ses Nova \,Geneia, 1, p. 44, et appartenant à la L'amille des Kubiacées. Les caractères ■de ce genre consistent en un calice | .adhérent, avant son limbe à dix iLdenls, dont deux beaucoup plus |.i ongues sont sous la forme de lanières Bjtroites et inégales; une corolle mo- taopétalc , régulièie, infundibitlifor- Jii.Tie, à quatre lobes barbus à leur face lanterne; quatre étamiDes incluses ; uu itîtyle très-court , terminé par un slig- Jiitnate renllé en massue ; une capsule |i i deux loges nionospermes, s'ouvi ant erîn deux valves. Les graines sont très- lnminces, comprimées, membraneuses tet peltées. Ce genre, selon l'auteur, t^st voisin du Eorreiia , établi par IMVleyer dans la Flore d'Ëssequebo. Il ïGe compose de deux espèces décrites iDt figurées sous les noms de Psyllo- tcarpus eiicuides, loc. cit., tab. 28, lifîg. 1 , et P. laricoides , loc. cit., tab. La8, fig. 2. Ce sont de petits Arbustes li'rès-ramcux , grêles , à feuilles linéai- res, subulées et verticillées , À fleurs libleucs, sessilcs à l'aisselle des feuilles l'Ou au sommet des rameaux. L'une et I 'autre croissent au Brésil. (a. h.) * PSYLOCYBE. bot. cirv/rT. {Cham- ingnons.) Sous - division établie par FPries dans la section Pralella du ;geure Agaric. V. ce mot. (a. r.) ( PSYLOPHORUS. bot. phan. C'est- ifl-dire Porte-Puce. Syn. de Caiex ppulica/is, espèce de Laiche. (b.) PSYLOTRON. bot. than. L'un ides anciens noms de la Bryone. (b.) PTARMICA. bot. ru an. r. Ptabmique. PTARMIGAN.ois.Espècedu gen- iré Tétras. V. ce mot. (dr..z.) PTARMIQUE. Ptarmica. bot. ■ ïHAîT. Espèce du genre Millefeuille , .Acldllœa. V. ce mot. (b.) PTELEA. bot. phàn. Genre placé par Jussieu dans la famille des Téré- binthacées, dont Kunth, dans son TOME XIV. PTE «7 excellent travail sur cette famille, a fait le type de sa nouvelle tribu des Ptéléacées , et qu'Adrien de Jussieu a plus récemment rapporté aux Zan- thoxylées, dans la famille des Ruta- cées. Voici quels en sont les caractè- res : les fleuis sont unisexuées ; leur calice est court et à qu.itt e ou cinq di- visions profondes ; la corolle se com- pose de quatre à cinq pétales plus longs que le calice et étalés ; dans les fleurs mâles , on trouve quatre à cinq é ta mines plus longuesquelcs pétales, ayant leurs filamens velus et renflés à leur partie inférieure et insérés au- tour d'un disque qui porte les 1 ucli- înens du pistil avorté. Dans les fleurs femelles les étamines sont très-cour- tes et stériles; l'ovaire est porté sur un disque hypogyne ; il est convexe et comprimé, à deux loges, conte- nant chacune deux ovules superpo- sés à leur angle interne; le style est court , terminé par un stigmate bi- lobé. Le finit est comprimé, mince, foi niant une samare indéhiscente, plus 1 enflée dans sa partie moyenne, et à deux loges nionospermes. Les graines contiennent un embryon droit. Ce genre se compose de trois espèces, mais dont deux paraissent douteuses et ne lui appartiennent probablement pas. L'espèce type est le Ptclea trifolia- ta,ou ['Orme à trois feuilles. C'est un grand Arbrisseau originaire de l'A- mérique septentrionale * mais qu'on cultive en pleine terre dans tous nos jardins. Ses feuilles sont alternes , péliolées , composées de trois folioles. Les fleurs sont verdâtres et disposées en un corymbe terminal et nxillairé. Ses fruits ont une saveur très-amère, et quelques auteurs ont proposé de les substituer au Houblon dans ia fabrication de la bière. (a. h.) * PTÉLÉACÉES. Pteleaceœ. bot. phan. Kunth , clans son Mémoire sur les Térébinlhacées , a proposé sous ce nom une tribu qu'il for- mait des genres Ptclea , Blackbour- nea, Toddalia et Cneorum. Il indi- quait lui-même que celte tribu avait 22 538 PTE les plus grands rapports arec les Dios- mées ou Ru lacées. Aussi Adr. De Jus- sicu, dans son travail sur cette der- nière famille, a-l-il cru devoir réu- nir ces genres au groupe des Zan- thoxylées. V. Piwtacées. (a. it.) PTELIDIE. Ptelidium. bot. kban. Genre de la famille des Célastrinées , et de la Tétrandrie Monogynie , L. , établi par Du Pëtît-Thôuars (Noi>. Gêner. Madagasc. , n. 24), et ainsi caractérisé : calice urcéolé , à quatre lobes; corolle à quatre pétales dont les onglets sont larges et insérés sur le calice ; disque quadrilobé ; quatre étamiues alternes avec les pétales ; ovaire comprimé , surmonté d'un slyle très-court ; fruit samaroïde , très-comprimé, indéhiscent , bordé d'une aile biloculaire contenant deux graines dressées dont l'embryon est plan, vert, dans un albumen char- nu. Sprengel a donné inutilement à ce genre le nom de Seringia qui d'ail- leurs a reçu une autre application. Le Ptelidium ovatum , Toiret , Eu- cyclop. suppl. , 4 , 597 ;* Ptelidium , Du Petit-ïbouars , Histoire des Vé- gétaux d'Afrique , p. 1 1 et 29, tab. 2 ; Ptelca ouata, Loin-.?, est un Arbuste de Madagascar peu élevé , à feuiiles opposées, ovées , très-entières; à fleurs très-petites et disposées en pà- nicules axillaires , lâches cl plus courtes que les feuilles. (g..n?) PTÉBACLIDES. Pteraclis. pois. (Gionov.) Syn. d'Oligopodc. Sous- genre de Coryphcene. V. ce mot. Sco- poli l'appelait Ptéridion. (b.) PTÉPiANTHE. Ptcraiithus. bot. bran. Genre delà Tétrandrie Mono- gynie,L., établi parForskabl eladop- ter par Desfontaines (7* /o/'. Allant., î, p. i44) qui l'a ainsi caractérisé : ca- lice persistant , divisé profondément en quatre segmens concaves ; deux plus grands , prolongés en crête à leur sommet , deux opposés plus pe- tits cl subulés ; corolle nulle ; quatre étamines dont les filets sont mona- delphes à la base; style unique sur- monté de deux stigmates; ovaire su- PTE père; capsule membianeuse , indé- I hisccule, monospeime, couverte part le calice; pédicelles planes, obovales j et multiûores. Linné confondait ce | genre avec le Camphorosma ; il s'en éloigne pourtant à un tel poinl que | Jussieu le place dans la famille des! Drticées, à la suite du Parietaria. | L'Héritier (Stirp. nov. , î , p. i35,| tab. 65) a proposé inutilement pour) ce genre le nom de Louichea qui n'a [ pas été adopté pour deux raisons , la première à cause du mot de Pteran- thus(\\\\ a l'antériorité, la seconde àl cause de la dédicace d'un autre genre 1 ( Foutanesia) au professeur Louiche Desfontaines. Le Pteranthus echina- lits, Desfont., loc. cit.; Camphorosma Pteranthus, L. ; Louichea ceivina, L'Hérit., loc. cit. , est une Plante her- bacée, à tige articulée , très-rameuse, garnie de feuilles verlicillées , linéai- res , Irès-cntières , et un peu glau- ques. Les (leurs sont agglomérées, terminales et 'comme hérissées de pointes. Celle Plante cioîl dans les localités sablonneuses et argileuses de l'Arabie , de la côte septentrionale (l'Afrique aux environs de Tunis, et dans l'île de Chypre. (g..n.) PTÉRIDE. bot. cnyrT. {Fougères.) Le nom de Pteris , donné par les an- ciens , à plusieurs grandes Fougères, dont l'une paraît être Y Aspidium Fili.v mas, et l'autre le Pteris aqtti- lina, a élé plus restreint par Linné. Les chaugemens qu'on avait intro- duits plus lard dans le genre linnéen dépendaient eu partie de l'imperfec- tion des connaissances qu'on avait alors sur plusieurs espèces exotiques. Le caractère acluel des Piérides est de présenter des essuies pédicellées, munies d'un anneau élastique com- plet et étroit, insérées en une ligne non interrompue sur le bord même de la fronde et recouvertes par un trgu- ment memoraneux continu qui, nais- sant du bord de la même fronde, s'ouvre eu dedans. Cette disposition des capsules et du tégument exclut de ce genre plusieurs Plantes qui for- ment les genres Pittaria, Cheilan- PTE i/ws , Grammitis , Tœnitts, Nutkulœ- ; lia , Lomaria , Crypiogramrna , Cera- t top/cris, clc. ; cependant le genre Pié- ride n'en demeure pas rnitins l'un des ; plus nombreux de ta famille des Fou- . gères, et renferme plus de cent ciu- ; quanlc espèces dont la plupart crois- - sent entre les tropiques. L'Europe s septentrionale n'en offre qu'une seule: I le Pieds aquilina qui couvre souvent . de grands espaces de terrain , et qu'on 1 peut utiliser, soit comme litière et I comme engrais , soit pour en retirer | par incinération la Poiassc que cette i Piaule contient en grande quantité. 1 Le Plais crispa, qui croît dans les I parties monlueuscs de l'Europe , < -diffère beaucoup des autres espèces i de ce genre , et paraît mieux placée i dans le Tiouveau genre Cryptogram- i ma établi par R. Brown pour une 1 Plante du nord de l'Amérique qui liui ressemble beaucoup. Les Piérides erotiques présentent ( toutes les modifications possibles dans lia foi me de leurs frondes. Une des es- | pèces les plus intéressantes est lu Pie- ï ris esculenta , très-voisine de notre i Plcris aquilina, dont les habilans de lia Nouvelle-Hollande et de la Nou- 1 yelle- Zélande mangent la racine .grillée à la place de pain. (ad. b.) PTERIDION. rois. (Scopoli.) V. IPtéracjuide. PTERIDION. bot. crypt. (Cor- i dus. ) Syn. de Polypodium Dryuple- l ris , L. , qui est un Lastrœa. V. ce i mot. (b.) PTERIGIUM. uot. phak. Genre t encore peu connu dont Corréa a dé- i crit et figuré le fruit dans le huitième v volume des Annales du Muséum. Ce j genre se coin poserait de deux espèces : i Ptcrigium cuslatum , Corr. , loc. cit.', ; p. 097 , lab. 65 , qui, selon ce célèbre carpologislc , fournit à Sumatra une I sorte de Camphre ; vXPtcrigiutn teres, ( Corr. , Aun. du Mus. , 10 , p. 109, ' tab. 8, fig. i. Ce genre , suivant l'ait- I leur, paraît avoir quelques affinités avec le Hêtre et le Châtaignier. Jus- sicu pense qu'on doit y rapporter le genre Plerocnrpus de Gaerlner (ils. (A. R.) PTERIGODIfJM. uot. phan. Genre de la famille des Orchidées , tribu des Ophi ydécs, établi par Swarlz , et qui peut être caractérisé de la manière suivante: la division externe cl supé- rieure du calice est concave , carence, soudée avec les deux intérieures qui sont larges et planes, et constituent ensemble une sorte de casque; les deux divisions externes et latérales sont allongées, un peu concaves, étendues horizontalement sous la forme d'ailes. Le labellc, d'une forme variable selon les espèces , naît du sommet du gynostème entre les deux loges de l'anthère. Ce gynostème est excessivement court ; l'anthère est placée presque horizontalement à son sommet ; les deux loges sont écartées l'une de l'autre, très-allongées, s'01;- vrant chacune par une suture longi- tudinale , et contenant une masse pollinique finissant eu caudicule à sa base que termine un petit létinacle nu. Le stigmate occupe la partie po.- térieure et supérieure du gynostème. Ce genre se compose de cinq ou six espèces toutes originaires du cap de Bonne- Espérance. Ces espèces fai- saient partie du genre Op/irys de Linné. Mais la forme du calice, celle du gynostème , la position du labelle, les deux rétinacles nus , font de ce genre un des mieux caractérisés de la famille des Orchidées. Nous men- tionnerons parmi ces espèces les Pie- rygodium alalum , P. catholicum , P. atratum, etc., toutes décrites par Linné sous le nom à'Ophrys. (a. k.) * PTERIGOPHYLLUM. bot. crypt. {Mousses.) Nom donné par Bridel à un genre qui correspond presque exactement au genre Hooke- ria de Smith. Ce dernier nom a élé presque généralement adopté, quoi- qu'il eût été appliqué précédemment par Schleicber à %n autre génie de Mousses, qui depuis a reçu le nom de Tayloria. V. Hookehia. ( vu. b.) l'TERIGYN ANDROM. bot. cm rr. [Mousses.) Hedwig a désigné ainsi le J5* 54o PTE genre que Swarlz a nommé Ptero- gonium. V. ce mot. (ai).b.) * PTERIPTERIS. bot. crypt. {Fougères.) Nom donné par Rafi- nesque à un genre de Fougères qu'il n'a pas décrit , et qu'il place entre les genres Scolopendrium et Dipla- 'zium. (ad.b.) PTERIS. BOT. CRYPT. V. Ptéhide. PTERIDM. bot. phan. Desvaux (Journ. de Botan. , février j 81 3 , p. 7 5) a établi sous ce nom un genre qui ne diffère du Cynosurus qu'en ce qu'il est à fleurs solitaires portées à la base d'un involucre penné , au lieu d'être multiflore. Le Pterium elegans est une Graminée annuelle, à racines fibreuses , à feuilles glabres , et à épis presque globuleux , barbus et viola- cés. Cette Plante croît en Orient. (G..N.) * PTERNA. ois. Illiger donne ce nom à la partie du pied qui forme le talon des Oiseaux. (dr..z.) PTEROCALLIS. bot. phan. Pour Pctrocallis. V. ce mot. (b.) PTÉROCARPE. Pterocarpus. bot. phan. Genre de la famille des Légu- mineuses , et de la tribu des Dalbur- giées , établi par Loëffling et adopté par Linué , Jussieu et tous les bo- tanistes modernes. Plusieurs gen- res y ont été réunis; tels sont les genres Apalatoa et Moutouchi d'Au- blet ; et selon le professeur De Can- dolle le genre Amphymenium de Kunlh. Voici les caractères du genre Plérocarpe : le calice est monosépale, subuleux et presque campanule',, à cinq dents courtes et égales ; la co- rolle est papilionacée ; l'étendard est redressé, obeordifonne; les ailes et Ja carène, qui sont de la même lon- gueur , sont rapprochées ; les dix exa- mines sont monadelpbes ou diadel- phes ; l'ovaire est Jinéaire , lancéolé, terminé par un long style que sur- monte un stigmate obtus et simple. La gousse est presque ôrbicùlàire , ayant son sommet latéral; elle est plane , indéhiscente, entourée d'une PTE aile membraneuse et veinée ; elle est en général mouosperme. Les espèces de ce genre , au nombre d'environ vingt à vingt-deux, sont des Arbres ou des Arbrisseaux dont l'écorçe con- tient un suc propre, rougeâlre; leurs leuilles imparipinnées se com- posent de folioles membraneuses et très-veinées; les fleurs , générale- ment jaunes , forment des épis ou des grappes axillaires. Toutes les espè- ces de ce genre sont exotiques. Envi- ron onze croissent dans les diverses parties de l'Amérique méridionale, cinq en Asie , et à peu près autant en Afrique. Parmi ces espèces , quel- ques-unes méritent de fixer notre at- tention; telles sont surtout les deux suivantes : Ptérocaiu'e Sang-Dragon, F/ero- carpus Draco, L. , Mant., 438, ou P. officinalis , Jacq., Am.,p. a85,t. 1 83, fig. 92. C'est un grand Arbre, ori- ginaire de l'Amérique méridionale , et dont l'écorce fournit la substance résineuse connue sous le nom de Sang-Dragon. F. ce mot. Ptérocarpe Santal , Pterocarpus sanlatinus , L., Sup. 3 1 8 , originaire de l'Inde. C'est le bois de cette espèce qui est connu et employé sousle nom de Santal rouge. V. Santal. Enfin, selon' le célèbre Mungp-Park, la gomme Kino est produite par une es- pèce de Pterocarpus que R. Brown a rapportée au Pterocarpus erinaceus de Poiret (Eucyclop. , 5, p. 728; 111., lab. 602, fig. 4). La même espèce .1 été publiée sous le nom de Pterocarpus senegalensis par le professeur Hooker (in Gray's Travels in Jf 'esternJfrica, p. 595 , lab. 1). (a. n.) * PTEROC ARY A. bot. phan. Dans son Mémoire sur la famille des Tét'é- binlhacées (Ann. des Se. nat. , juil- let i8a4), le professeur Kunth a for- mé sous ce nom un genre pour le Ju- g/ans Pterocarya , Michx. , genre qu'il caractérise de la manière sui- vante : fleurs monoïques; les mâles polyandres et en chatons ; les femel- les offrent un calice adhérent , dout le limbe est à trois ou cinq divisions PTE i régulières j l'ovaire infère et renflé Morte vers sa partie inférieure deux iles latérales et obliques ; il est uni- ocidaire et contient un ovule dressé. , j<: style, excessivement court, se •termine par deux gi os stigmates plans ;'t réfléchis. Le fruit est une dru- oeou noix à deux ailes latérales, in- déhiscentes , contenant une graine ;is>e et profondément quadi ilobée à a base, dont l'embryon est dépourvu J!endosperme, et a sa radicule supé- deure. L'espèce unique qui compose •:c genre est un Arbre à feuilles ini- j)aripinnées ; les chatons mâles sont limples. Les fleurs femelles sont scs- Jilcs , écartées , formant de longs peu- lians. Elle croît aux environs de la nner Caspienne. (a. h.) * PTEROCADLON. bot. phan. jj-enre de la famille des Synanthérées t:t de la Syngénésie superflue, L. , établi par Elliott , dans son Esquisse lie la Botanique de la Caroline du >iiud et de la Géorgie, vol. 2 , p. 5a5. Woiei les caractères essentiels qu'il lui 1 imposés : involucre imbriqué , com- posé de folioles lomenteuses, un peu carieuses , appliquées; fleurs fcmel- es cl hermaphrodites mélangées dans a calathide ; les femelles à tube grêle it à limbe tridenté ; les hermaphro- idiles à limbe quinquéfide; akènes inguleux , surmontés d'une aigrette omposée de poils scabres; réceptacle non. (Je genre a pour type le Conyza \nycnostacàya de Michaux, ou Gna- uhaliurn undulalum , Walter, Plante iiremarquable par s* lige ailée, c'est- i-i-dire munie d'appendices produits par la décunence des feuilles. Les fleurs forment un épi cylindrique et Idense. Michaux avait déjà remarqué qque cette Plante devait former un ;genrc intermédiaire entre le Conyza et le Gnaphalium , mais pourtant plus rapproché du premier de ces sgern 2S que du dernier. Il est proba- ble que plusieurs des espèces de Co- nnyza décrites par les auteurs, de- vront faire partie du genre Pterocau- lon, lorsqu'elles seront mieux exa- minées. (O..N.) PTE 3ii PTEROCEPHALUS. bot. phan. Vaillant avait autrefois constitué le genre Pterocephalus sur une Plante qui fut réunie par Linné aux Scabio- sa. Plusieurs botanistes modernes et particulièrement Mœnch , Lagasca et Coultcr , l'ont rétiblien y ajoutant plusieurs espèces placées par les au- teurs daus les genres Scabiosa , Knau- tia et Cep/ia/aria. Sou caractère es- sentiel consiste, d'après Coulter(.Mé- moire sur les Dipsacées , p. 01 , tab. 1 , fig. 14-17), dans le calice dont le limbe est en aigrette plumeusc; du reste , l'organisation florale ne paraît pas différer de celle des vraies es- pèces du genre Scabieuse. V. ce mot. Huit espèces composent ce genre ; elles sont indigènes de la région mé- diterranéenne, et partagées entre l'O- rient et les contrées occidentales , y compris les Canaries. Parmi ces espè- ces , on remarque le Pterocephalus pluuwsus, Coult. , ou Knaulia plumo- sa , L. , et Scabiosa plu/nosa , Sibth. et Smith, F/or. Grœc, tab. 5, Hofl- mausegg, Flore portugaise, tab. 87 ; le Pteroc. papposus , Coult. , ou Pl. diandrus , et Pt. faillantii , Lagasc, Scabiosa papposa, HolTmansegg , loc. cit. , tab. 8.ï. C'est cette dernière es- pèce que Vaillant avait en vue lors- qu'il fonda le genre Pteroceplialus. Au reste, les espèces de ce genre ont absolument leport des Scabieuses , et n'auraient pas dû , ce nous semble, en être séparées génériquement. , (G.-N) PTEROCÈRE. Pterocera. moli,. Les auteurs, au renouvellement des lettres , crurent reconnaître dans les Ptérocères la Coquille nommée Apor- rhaïs par Aristote; mais la descrip- tion de ce père de la science est trop incomplète pour qu'on puisse rien statuer de positif à cet égard. Plus tard Lister, confondant ces Coquilles avec les Strombes et d'autres , leur appliqua la dénomination assez vague de Buccins, ce que ne fit pas Gual- tierri. Cet auteur peut être considéré commele créateur du genre, Il lui con- serva le nom d'Aporrhaïs; il est si net- tement formé quenous sommes éton- Mj i»te lié que l'ou n'ait pas encore t endu jus- tice àcet égard ù L'auteur italien; ilu'y a pas confondu en effet une seule Co- quille qui y fit étrangère. Linné , trouvant trop peu de différences entre riesCoquillesd'ailleurs si voisines, les rapporta toutes au genre Strombe dans lequel furent placés aussi les Rostellaires. Bruguière ne changea rien à cette disposition ; il laissa subsister une confusion que certaine- ment il aurait détruite si la mort ne l'avait trop tôt enlevé aux sciences. Lainarck le premier, dès 1801, ré- forma le genre Strombe de Linné ; il créa à ses dépens lesgeuresRostel- laire et Ptérocère , qui bientôt après furent adoptés. Lainarck constitua avec eux sa famille des Ailés qui ne fut point généralement adoptée quoi- qu'il l'ait reproduite dans ses divers travaux sans aucun changement. Cu- vier (Règn. Anim.) rétablit le genre Strombe dans son intégi itéliunéenne; les genres de Lamarck y furent corn- pris à titrede sous-genres. Blainville, dans son Traité de Malacologie , dé- membra la famille des Ailés de La- marck , les Rostellaires furent por- tés près des Fuseaux, et les Ptéro- cères confondus avec les Strombes avec lesquels et dans la même fa- mille se trouvent les Cônes, les Mi- tres et toute la famille des Enroulés de Lamarck. Cet arrangement nous semble peu naturel , il n'est point basé sur la connaissance exacte des Animaux de ces divers genres , et il y en a plusieurs de complètement inconnus , plusieurs qui sont oper- culés , d'autres sans opercules ; nous ajouterons aussi que l'Animal du genre Ptérocère est le seul de ces Mollusques qui soit connu ; que ce- lui des Strombes ne l'est pas , et que quelle que soit l'analogie des deux genres , elle peut être raisonnable- ment contestée jusqu'à preuve cer- taine du contraire. Pendant leur voyage autour du Monde , Quoy et Gaimard ont re- cueilli l'Animal d'un Ptérocère qui a été figuré dans la partie zoologique du Voyage de ces deux naturalistes. PTE Blainville ena donné une description A cl c'est d'après clic que, dans sou Traité de Malacologie, il a caractérisé le genre Strombe. A l'article Fléro- cère du Dictionnaire des sciences na- turelles , ce savant ne parle en au- cune manière de l'Animal de ce genre à l'égard duquel il donne Irès-peu de détails. Nous croyons, d'après ce ni précède, qu'il est plus convenable e rapporter ici la caractéristique du genre Strombe de Blainville pour ce qui concerne l'Animal , puisqu'elle apparlientvérilablement aux Ptérocè- res ; la voici : Animal spiral , le pied assez large en avant , comprimé en arrière ; le manteau mince , formant un pli prolongé en avant , d'où ré- sulte une sorte de canal ; tête bien distincte ; bouche en fente verticale à l'extrémité d'une trompe pourvue dans la ligne médiane inférieure d'un ruban lingual garni d'aiguillons re- courbés en arrière , un peu comme dans les Buccins; les appendices tenta- culaire.s cylindriques , gros et longs, portant à leur extrémité épaissie les yeux , en dedans les véritables tenta- cules cylindriques , obtus , et plus petits que les pédoncules oculaires. Anus et oviducte se terminant fort en arrière., Coquille ovale, oblongue, ventrue, terminée inférieurement par un canal allongé ; bord droit ?e dila- tant avec l'âge en aile digitée et ayant un sinus vers sa base ; spire courte j opercule corné , long et étroit, à die— mens comme imbriqués ; le sommet terminal. Le nombre des Ptérocères est peu considérable ; Lamarck n'en a décrit que sept, et il paraît qu'on n'en con- naît qu'une ou deux espèces de plus ; elles viennent presque toutes de la mer des Indes. On a douté long- temps qu'il en existât de fossiles , cependant aujourd'hui cela est in- contestable. Brongniart et D'Orbiguy fils en ont décrit plusieurs espèces, et nous en possédons une très-bien ca- ractérisée , mais le moule seulement que nous avons trouvé nous-même à Saint- Mihiel , département de la Meuse , dans l'Oolithe blanche. Les r PTE Ll Coquilles du ce genre sont remarqua- it blcs par 1rs digitalions du bord droit, Il digitalions qui deviennent quelquc- R ibis fort longues d;nis quelques espe- ï. ces ; elles ne se développent que dans ■ l'âge adulte de l'Animal el ;i|>rès avoir H ii forme un canal assez, large ; elles fi- lunissent peu à peu par s'oblitérer coin- leplèlcmcnl avec l'âge. Le canal de la 1 1 base ne s'oblitère p is comme les di- B.gilations ilu bord droit. Ce canal tou- ■ i> jours beaucoup plus long que dans I ' les Strombes qui ne sont pour ainsi i l dire qu'écliancrées , est un bon ca- I raclure pour séparer les deux genres. I Le sinus profond qui se voit à la hbase du bord droit n'est pas suscep- tible non plus de s'oblitérer ; car il cest destiné au pass;igu de la tète de I l'Animal. I'tkiiouêhe thonqukk , Pteruccra Uruncata, Lamk., Anim. sans vert. Vf. vu , p;ig. ig5, n. i ; LisleV , ICoucli., t. HHj, fig-, 4; Strombiu Bnro- nia, L., Gmcl., p. 352o, n. 53; Mar- ttini , Concli. T. m, pl. çp, fig. yoi, 9o5; Guallicrri, pl. 36, fig. B. Grande l et belle Coquille que l'on a rarement h l'état adulte dans les collections; elle se distingue facilement de toutes I les espèces connues par la tronca- ture du sommet de la Spire : vulgai- f rement la racine de Bryonc. Pt£iiockre Lamois , P/crocera Lainbis, Lamk. , ibid. , n. 2; Slioin- bus Lambit, L., Ginel., p. 35o8, n. :5; Lister, Concli., t. 866 , lig. 21 ; 1 Favannc , Conch. , t. 22 , fig. A 4 ; I Chcmnitz , Conch. T. \, tab, t55, I (ig. 1478. Celte espèce vient des mers 1 de l'Inde , elle est commune dans les 1 colleet'rons ; clic a sept digitalions en y comprenant le canal de la base; ■ elle porte sur le dos un très -gros tubercule aplati d'avant en arrière et placé un peu obliquement vers la droite. Ptkhocbue ARAIGNÉE , Pterocefâ Chiragra , Lamk. , ibid. , n. 7 ; Strom- bus Chiragra, L., Gmcl., n. 3; Lister, Concli., t. 870, lig. 24, t. 875, fig. 3i , et t. 885, fig. 6.; Fa vanne , Conch., pl. 31, fig. C 2 ; Martini , Concli. T. 111 , t. 85, 86, 87 et 92 , lig. 85 1 , P I E 343 8ÎÎ2, 853, 854, 856, 8.57, 895, 896, 898, 900 et bot. Celte espèce vient des Grandes- Indes ; elle est commune dans les collections et facile à distin- guci par la manière dont les deux digitalions, l'antérieure et la posté- rieure, se rejettent à gauche de la Coquille. (D..II.) PTÉROCHILE. Plerochilus, iss. Genre île l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons , famille des Diploptèrea , tribu des Gué* prai- res , établi par Klug cl adoplé par La- treille (F am. Nalur. , etc.). Ce genre ne diffère des Eumènes que pat ce que l'abdomen e.t ovoïde ou coni- que et plus épais à sa base. Il a pour type la p cs/m phalerata de Pupzer (Fa un. Gerrn., fasc. 47, fig. 21). • (o.) PTEROCHISTE. ins. (Diction- naire de Uéterville.) Au lieu de Pié- rosliche. V", ce mot. (avdA * PTEROCLADIA. HOT. CHYPT. (Mousses.) Genre établi par Neckcr aux dépens de Vflypnum d'iledwig. U n'a pas été adopté , non plus que les genres slcycosis elPancovia qu'il avait également créés dans ce grand genre. (An. b.) PTÉROCLES. ois. (Temminck.) Nom scientifique du genre Gnnga. f^. ce mot. On a mal à propos imprimé Pléroclc. (B.) PTEROCLf a . o/s. Syn. de Jaseur. P. ce mol. (n.) PIEROCQCGUS. BOT. PHAN. Pal- las avait imposé Ce nom générique à la Piaule que Linné nomma Pallasia cuspica, et qui est congénère du Cal- ligunum. V. ce mot. (O..N.) PTÉRODACTYLE. Pleradaciy- lits. HUIT. «AL'li. Le genre auquel Cuvicr a donné ce nom n'existe plus entre les Animaux de notre temps: on n'en connaît que les restes ou des empreintes retrouvées dans le Schisle calcaire rlti centre de l'Allemagne. I.a situation de cette forma (ion, re- lativement à la plupart de celles qu'on a observées jusqu'à ce jour, 5-44 PTE n'est pas très-bien déterminée; ce- pendant il y a lieu de croire qu'elle prend place à la suite des dépôts qui renferment les corps organisés des plus anciens, à cause du peu de res- semblance qui existe entre les fossiles qu'elle renferme , et ceux que nous savons être plus récens. Le fragment qui renfermait les restes du premier Ptérodactyle qu'on observa , venait d'Aichstedt , près de Pappenbeim ; Gollini le lit connaître, et en donna un dessin assez médiocre. Sommering l'ayant retrouvé dans la collection de Munich, où il était venu deManheim , donna à l'Animal retrouvé le nom d' ' OrnithocephaLiis. 11 paraissait avoir été de la grosseur d'un corbeau ; sa longueur totale était de dix pouces quatre lignes , sur laquelle la tête prenait quatre pouces. Cette tête, qui était fort longue et pointue , avait ses mâchoires excessivement ouvertes, le crâne petit; les orbites grandes, latérales, et un peu séparées enire elles par quelques os; les ouvertures nasales très- grandes aussi, le bord de la mâchoire supérieure garni vers son extrémité de onze petites dents un peu crochues, toutes semblables en- tre elles , et séparées les unes des autres par des intervalles assez égaux; la mâchoire inférieure était longue de trois pouces et demi environ , pres- que linéaire, articulée en avant du crâne et en dessous des orbites avec sa supérieure à une assez grande dis- tance du crâne par l'intermédiaire d'un os correspondant à l'os carré des Oiseaux et des Reptiles. On voyait sur le bord , toujours vers la pointe , dix-neuf petites dents coniques, pa- reilles à celles de la mâchoire supé- rieure , mais un peu plus espacées entre elles; l'occiput offrait une pro- tubérance remarquable et telle que celle qu'on observe dans les Oiseaux à la place qui correspond à leur cer- velet; le col avait trois pouces ou un peu plus ; on croyaity distinguer sept vertèbres dépourvues d'apophyses épineuses, et dont le diamètre était de dix lignes; le corps n'avait que deux pouces cinq lignes de longueur; PTE la colonne vertébrale s'y voyait bien, mais pas suffisamment pour que les vertèbres pussent en être exactement comptées : on en évalue poin tant le nombre à dix-neuf ou vingt ; les côtes étaient rompues et trop en dé- sarroi pour qu'on pût en bien éva- luer la disposition; la queue, qui avait au moins treize vertèbres dé- pourvues d'apophyses transverses , pouvait être de neufà dix lignes. Un bassin assez large, ou du moins des fi agmens d'os correspondans à celte partie, et qu'on a regardés comme uu pubis et un ischion , avec un autre débris en forme de spatule qu'on a rapporté au reste d'un sternum ; un fémur long d'un pouce trois lignes , un tibia long d'un pouce et demi , des métatarsiens , et les phalanges de quatre doigts pour chaque pied, furent les autres os déterminables, mais qui tout bizarres qu'ils purent paraître par leurs formes, n'appro- chaient pas, pour la singularité , de celles que présentaient les membres antérieurs. Ceux-ci étaient très-longs, avec une omoplate pareille à celle des Chauve-Souris ; ce qui les particula- risait surtout, c'est qu'entreles quatre doigts de la main , on en reconnut un extrêmement fort, long de près de six pouces, c'est-à-dire plus à lui seul que toutes les pièces du bras, qui devait être dépourvu d'ongle, mais sur lequel venait, sans aucun doute , se fixer la membrane d'une aile puissante. Ainsi fut révélée une forme de volatile bien différente de celles qui nous sont connues. Les Dragons volent avec leurs côtes, les Oiseaux avec des ailes où n'existent pas de doigts, les Chauve-Souris à l'aide de mains où le pouce seul de- meure libre, tandis que les autres doigts très-allongés supportent l'ap- pareil du vol ; le Ptérodactyle vo- lait à l'aide d'un doigt seulement, car les trois autres demeuraient in- dépendans et garnis d'ongles. Dès qu'une conformation si extraor- dinaire fut connue dans le monde savant, l'Animal d'Aichstedt devint le sujet de graodes controverses ; les PTE I us y virent un Oiseau palmipède , l-es autres un Mammifère voisin des I ]liauvc-Souris. Collini le regardait I :omme un Anipliibie; Blainville en- lin , trouvant que les caraclères os- eologiques convenaient autant à un Reptile qu'à un Oiseau, voulut faire de l'Ornithocéphalc de Sommering un ordre particulier, un groupe inter- médiaire. Cuvier, dont l'opinion est nnaintenant adoptée, j voit un Sau- hien , où l'aile est formée d'un doigt. ,oe Ptérodactyle ( c'est ainsi 'que le .lavant professeur a nommé l'être bi- garre qui fait le sujet de cet article) uie pouvait être un Oiseau ; i° un ))iscau aurait les côtes plus larges it munies chacune d'une seule apo- physe recouverte; a" son métatarse c formerait qu'un seul os, et ne erait pas formé d'autant d'os qu'il a de doigts; 5° son aile n'aurait [que trois divisions après l'avant- iDtas , et non pas cinq; 4° son bassin Durait une toute autre étendue, et ia queue ne serait pas grêle et co- nique; 5° il n'y aurait pas de dents iu bec, etc., etc. Du reste, le Pté- rodactyle devait voler fort bien à ,iause de ses grandes ailes, soutenues feulement par le quatrième doigt ou 'i-externe; les trois premiers demeu- iant libres et armés d'ongles crochus, devaient servir pour s'accrocher aux 'tranches. Il était nocturne, à en uuger par la grandeur de ses yeux, :lt avec les écailles qui le devaient ■•ecouvrir, sa figure nous semble re- présenter assez exactement celle que 'antiquité donnait à ces Dragons re- Moutables que. nous regardons main- tenant comme fabuleux , et qui peu- cent néanmoins avoir existé vers l'é- poque de cette création antérieure à 'flic dont nous faisons partie, et lont il reste tant de débris extraor- dinaires. Il se pourrait que des Dra- gons de ce genre, des Ptérodactyles incore plus grands que ceux qu'on a décemment découverts, eussent persé- véré jusqu'au temps ou les hommes rpparurent sur la terre , jusqu'à (époque même où l'on commençait à eprésenter sur le bois ou sur la PTE 545 pierre les objets les plus frappans de la nature d'alors. Quand les modèles eurent disparu, quand le souvenir ne s'en conserva plus que parmi les hiéroglyphes de peuplades qui ne sa- vaient pas encore écrire, quoique sa- chant déjà sculpter, ce souvenir de- vint mythologique ; l'on ajouta à l'image du Dragon perdu des traits bizarres , capables de le rendre mé- connaissable , si on eu retrouvait ja- mais des restes. On fut même jusqu'à en amalgamer l'idée avec celle des volcans destructeurs , en remplissant leur gueule de flammes. Ici l'histoire des Dragons ou des Ptérodactyles exagérés cesse d'appartenir à l'his- toire delà nature pour tomber dans celle de la fahle et des théogonies; en rentrant dans le domaine de la réalité, nous ajouterons, pour ter- miner cet article, qu'on a reconnu les, restes de trois espèces dans le genre dont il vient d'être question. La plus anciennement connue , et dont nous venons de décrire l'os- téologie , est le Fterodactylus anti- quus de Cuvier ; Ornithucephalus longirostris et Fterodactylus Croco- dilucephalus des Allemands. On en trouve l'histoire et la figure dans le tome xm , p. 4a4 des Annales du Muséum. La seconde, Fterodac- tylus brevirostris de Dcsmarest , a occupé Sommering le premier ; ce savant l'avait reçue des environs d'Aichstedt, provenant de la même pierre lithographique que l'espèce précédente; elle avait seulement la taille d'un Moineau. La dernière est le Ptérodactyle géant dont on n'a trouvé que très-peu de fragmens , mais qui ont été suffisans pour indi- quer que le Ptérodactyle auquel ils appartiennent avait au moins cinq pieds d'envergure , dimensions énor- mes, déjà fort analogues à celles que l'antiquité nous donne de sou Dra- gon. (B.) PTÉRODIBR ANCHES. Fterodi- hranchiata. Moll. Nom que Blain- ville avait proposé pour la classe des Pléropodes après en avoir retiré le 3*6 PTE genre Carinairc, que Péron el Lc- sueur y avaient à tort introduit. Depuis , ce savant a abandonne cette dénomination parce qu'il a reconnu que les organes de la respiration n'é- taient point placés sur les appendices natatoires, comme on le croyait et comme il l'avait pensé lui-même. V . PtÉUOFODJ2S. (D..H.) Ff ÉRODIGÈRES . Flerodicera. ins. Nom proposé par Latreille pour désigner tous les Insectes qui ont des ailes , six pâtes , deux antennes , deux yeux à facettes , et qui subissent des métamorphoses. Les Myriapodes , les Thysanoures et les Parasites.se trou- vant exclus par ces caractères : la di- vision comprend tous les autres In- sectes , c'est-à-dire les* Coléoptères , les Orthoptères , etc. Cette distinc- tion n'a point été adoptée. (aud.) PTÉRODIPLES ou DUPLICIPEN- NES. ins. Nom donné par Duméril (Zool. Analyt.) à une famille d'Hy- ménoptères renfermant les genres Guêpe et Masare. H lui donne pour caractères : abdomen pédicule ; lèvre inférieure plus longue que les man- dibules ; antennes brisées. (g.) PTÉROGLOSSE. Pteroglossus.oxs. llliger le premier démembra les Ara- caris du genre Toucan , Ramphastos, et leur imposa le nom de Ptéroglosse qui signifie Langue ailée. Ce genre a été adopté par tous les auteurs mo- dernes, excepté par Vieillot qui se ser- vit du mot Ptéroglosse pour désigner sa quatrième famille des Sylvains zy- godactyles, ne renfermant que le seul genre Rampkastos. V. Toucan , di- vision des Aracaris. (less.) PTEROGONItJM. bot. crïpt. (Mousses.) Nom donné par Swàrtz au même genre qu'Hedwig a nommé Pterigyiiandrum. Le mot Pterogo- nium a été adopté par Schwœgrichen , par Smith , par De Caudolle et plu- sieurs autres botanistes. Les Plantes qui le composent se rapprochent , par leur port, des Hypnum avec les- quels ln plupart des anciens botanis- tes les avaient confondues; elles en PTE diffèrent cependant beaucoup par la structure de leur capsule dont le pe- nsionne est simple, à seize dents éga- les , pointues, droites; la coifie est fendue latéralement et se détache obliquement ; les tiges sont rameuses ., rampantes , à rameaux peu divisés , souvent pinnées , quelquefois dres- sées ; les capsules sont pédicellées et naissent latéralement. Quelques botanistes , et particuliè- rement Bridel, ont formé , aux dé- pens de ce genre, plusieurs geurcs qui ne sont pas généralement adop- tés. Tels sont les genres Lasia , Pali- sol-Beauvois , ou Leptodou deMohr; Carnpylopus , Cleistostuma de Bridel. D'autres espèces ont été rangées dans le genre Leucudun , genre bien dis- tinct des Pterogonium. La plupart des espèces de Plerogorriurn sont exo- tiques. Trois ou quatre seulement croissent en Europe. (ad. b.) PTEROGYN ANDRUM. boï. cuypt. Pour P lerigynandrum. V. ce mol et Ptjehogonium. (b.) * PTEPvOGYINUS. bot. phan. Nom d'une section établie par De Can- dolle dans le genre Goniocaipus de Kœnig, ou Goriocarpus deThunberg. Elle est caractérisée par ses quatre styles courts , terminés par des stig- mates pénicillés. Le Goniocarpus te- tragynus, Labill. , Nou.-Hu//., lab. 53, est le type de cette section. (g..n.) * PTEROIS. pois. Sous-geuie de Scorpœne. ce mot. (b.) * PTEROLiENA. bot. phan. Nom de la seconde section établie par De Candolle dans le genre P/erosper- mum.- V. Ptkuospeume. (g..n.) * PTÉROLEPIS. bot. phan. Nom d'une section établie par De Candolle dans le genre Osbeckia. Elle est ca- ractérisée parles appendices pecliués du calice , et se compose d'un grand nombre d'espèces de l'Amérique mé- ridionale , dont plusieurs ont été dé- crites par les auteurs sous les noms de Mclas/oma el Rhaxia. (g..n.) PTÉROLOPHE. rtcruhphus. PTE B :>r. ru A.N- Dans le Dictionnaire our caractères : corps assez long ; ùtc moyenne , un peu déprimée en- tre la base des antennes , et les yeux >sses ; ces derniers, au nombre de rcois, petits et placés en ligne courbe iur le bord antérieur du vertex ; untennes filiformes , de longueur Moyenne; leur premier article min- ce, cylindrique, les autres presque ggaux entre eux , ne formant poiut f e massue ; mandibules fortes , pres- uue carrées ; leurs dentelures petites , icu apparentes; palpes fort courts; -igment antérieur du corselet assez ilroit , ne formant en devant qu'un ■bbord transverso-linéaire ; écusson tfetit ; ailes supérieures n'ayant qu'u- e seule nervure sensible , laquelle tartan t de la base de l'aile sans tou- îher au bord extérieur, se recourbe nsuite pour rejoindre ce bord qu'elle -til presque passé le milieu , et émet PTE • 347 intérieurement , avant de disparaître , un rameau assez long, recourbé en crochet ; ailes inférieures ayant une nervure semblable à celle des précé- dentes , mais qui n'émet point de ra- meau ; abdomen assez long , presque cordiforme , pointu à son extrémité , qui est relevé dans les femelles ; ta- rière de celles-ci presque entièrement cachée dans la cavité abdominale ; pâtes assez fortes ; cuisses simples. Ce genre se compose de plus de quatre- vingts espèces; elles sont toutes pe- tites et ornées de couleurs métalli- ques. Dans leur état de larve, ces In- sectes habitent les galles formées sur d'autres Hyménoptères et vivent à leurs dépens. Nous citerons comme type de ce genre : Le Ptéiiomalk Quadrille, Ptéro- malus Quadrillant, Latr. , Daim. (Ins. de la famille des Pléromaliens ) ; Di- plo/episQuadrurn, Fabr., Syst. Piez., etc. Il se trouve eu France. (a.) * PTÉROMALIENS. Pteromalii. ins. Nom donné par Dalman à une famille d'Hyménoptères qui forme la tribu que La treille désigne sous celui de Chalcidites. V. ce mol. (g.) PTEROMYS. mam. V. Polatou- CUE. PTÉRONE. Pteronus. ins. Nom sous lequel Jurine a désigné un genre d'Insectes hyménoptères de la fa- mille des Tenthrédiuètes. V. Lo- phyre. (aud.) ^ PTERONEURUM. bot. pijan. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliqueuse, L. , établi par De Candolle {Syst. fcg. , a , p. 369) qui l'a ainsi caractérisé : calice ouvert ou légèrement dressé , égal à la base; pétales onguiculés, entiers ; étamines libres , sans dents; silique sessile , lancéolairc , à valves planes, plus étroites que la cloison , déhiscentcsélastiquenient parla base, à placentas bordés d'une aile ; style ancipité; cordons ombilicaux dilatés en forme d'aile ; cotylédons accom- baus , 1111 peu épais. Le genre PU'io- ncuruin tient le milieu entre le Car- 348 # PTE (lamine el le Dentaria; il est fondé sur des Plantes que Linné , Walds- fein et Kitaibel avaient placées par- mi les Cardamine. Ces espèces (jP/e- ronettrum grœcum et P. carnosum) croissent clans les localités inoutueu- ses de la Grèce , de la Sicile , de la Corse , de Naples et de la Dalmatie. Ce sont des herbes qui , par leurs ra- cines fibreuses , leurs feuilles pinua- tiséquées , leurs fleurs blanches et leur port, ressemblent aux Cardami- nes , et par leurs fruits aux Dentai- res. Blume ( Bijdrag. Flor. nederl. Ind. ,i , p, 5i)en a décrit deux nou- velles espèces sous les noms, de Pler roneurum javanicum et P. decurrens. Elles croissent dans les lieux aqua- tiques des montagnes de Java. (g..n.) PTERONIA. bot. pha.n. Cegenre , de la famille des Synanthérées , tribu des Astérées, et de la Syngénésie égale , avait été primitivement établi par Vaillant sous le nom de Ptero- pâorus qu'ont adopté Adanson, Nec- lcer. et Cassini. Il nous semble néan- moins convenable de conserver la dénomination linnéennedc Pteronia , parce qu'un grand nombre d'espèces ont été décrites sous ce dernier nom par Thunberg et d'autres botanistes. A la vérité, plusieurs de ces espèces devront être exclues du genre Ptero- nia, mais il en resterait toujours assez pour occasioner de la confusion dans la nomenclature , si on rétablissait l'ancien nom générique. "Voici lescn- ractères principaux de ce genre , tels au'ils nous semblent résulter de la escription très-détaillée du Ptero- phorus carnphoralus {Pteronia cam- phôrata, L.) , présentée par Cassini : involucre campanule , formé d'un pe- tit nombre de folioles imbriquées., coriaces , presque scarieuses sur les bords , prolongées en une sorte d'ap- pendice étalé et muni d'une grosse glande oblongue , en l'orme de ner- vure. Réceptacle large, plan, hérissé de paillettes nombreuses. Calathidc sans rayons, composée de fleurons égaux, nombreux , réguliers el her- maphrodites. Corolles dont le tube PTE est court , le limbe à cinq , six ou ra- rement sept segmens oblongs , aigus, terminés par une pointe conique et calleuse. Elamines au nombie de cinq el quelquefois de six , ayant leurs anthères pourvues seulement au som- met d'appendices demi-lancéolés et aigus. Style à deux branches stigma- tiques , longues et arquées l'une vers l'autre. Ovaire comprimé par les co- tés, obovoïde-oblong , pourvu d'un trèi- grand bourrelet apicilaire , car- tilagineux ou corné , annulaire ou cupulifbrme , horizontal , se déta- chant à la maturité (caractère très- singulier et unique dans toute la fa- mille des Synanthérées); aigrette so- lidement fixée par la base sur les bords et la face supérieure du bour- relet apicilaire , composée de paillet- tes ou poils nombreux , inégaux et légèrement plumeux. Quoique le genre Pteronia soit nombreux en es- pèces décrites par les auteurs , il est douteux qu'on puisse le conserver ainsi constitué. Cassini prétend que la plupart appartiennent au genre Scepinia de INecker , négligé par tous les botanistes, mais qui mérite d'ê- tre rétabli. Tr. Scépinie. L'espèce type du genre est le Pteronia cam- phorata, L. ; Gaert., de Fruct. vol. Il , p. 4oS , tab. 167 , Plante du cap de Bonne-Espérance , à lige ligneuse, rameuse, munie de feuilles alternes , sessiles, linéaires, très-aiguës, gla- bres, parsemées de grosses glandes transparentes , et bordées de poils ou cils épars et subulés. Les calathides de fleurs sont jaunes , grandes et so- litaires au sommet des rameaux. Celle Plante exhale une odeur analogue à celle du Camphre. (g..n.) * PTERONONIS. bot. phan. De Candolle a donné ce nom à la cin- quième seclion du genre Ononis , com- posée des espèces à feuilles ailées avec impaire. V- Okonide. (g..n.) * -PTEROPHOENICUS. ois. Nie- remberg , dans sa Compilation im- primée à Anvers en 1 655 , et intitulée Historia naturalis maxime peregrina , nomme Pterophœnicus Indiarum , un PTE I Oiseau du genre Troupiale , YOrhlus Y phœniceus , L. , le Commandeur do il Bufl'oii, enlum. 4oa. (uîss.) PTËROPIIORE. Pterophorus. ms. j|J Genre de l'ordre des Lépidoptères , [■ famille des Nocturnes , tribu des Plé- M rophoriies , établi par Geoffroy, et M adopté par tous les enlomologistes , .fl >vec ces caractères : ailes composées II Je divisions linéaires, munies sur les .■côtés de longs poils ressemblant aux ,B>itarhules des pennes des Oiseaux ; luilcs supérieures ayant deux divisions .vblus ou moins profondes ; les infé- .lirieures en ayant trois ; antennes sim- klbles , sélacées ; langue allongée , dis- ,|i:incle; palpes de la longueur de la Icête, recourbés dès leur naissance et .K^arnis de petites écailles; pales très- |B|5pineuses , longues et minces. Ce ;^enre est composé d'une quinzaine tl'espèces, toutes propres à l'Europe. ."2e sont de pelils Lépidoptères remar- jquables par leurs ailes découpées. Leurs cbcnilles sont velues ; elles ont tfeize pâtes. La chrysalide est nue et uuspendue par un lil ; à l'étal parfait , ces Insecles se lieunent dans les char- miilles , les prairies et les lieux frais Ides bois; ils se posent sur les grandes IHerbes , et ne font pas souvent usage de leurs ailes. L'espèce la plus com- mune aux environs de Paris est : Le Ptérofiiore pentadactyle , IPtcrophorus pentadactylus , Fabr. , LLatr.; Phalœna [Alucita) pentadac- t/yla, L. , Iiubn., Réaum. , tab. 1 , 61. 20, fig. 1 à 6. Elle a six lignes li'cnvei gure ; ses ailes sont entière- ment d'un blanc soyeux. Sa chenille test verte, avec une ligne latérale ro- >5 sou dos, les deux inférieures sont soudées ensemble en grande partie par leur côté interne; les deux divi- sions latérales et internes sont assez grandes , rapprochées entre la supé- rieure et formant avec elle une sorte de casque; le labelle est onguiculé à sa base; son limbe est tantôt appen- diculé et tantôt gibbeux; le gyuos- lêine est loug et grêle par sa partie inférieure, il est soudé avec la divi- sion externe et supérieure ; vers son sommet il se termine par deux ailes membraneuses; l'anthère terminale, persistante , à deux loges , contenant chacune deux masses polliniques qui sont comprimées et pulvérulentes. Le stigmate est placé à la face antérieure du gynostème. Les espèces de ce geme sont herbacées, terrestres el Irès-glabrcs; elles offrent un petit tubercule globuleux , entier , qui ter- mine la partie inférieure et radici- forme de la tige. Les feuilles sont souvent toutes radicales et étahvs en i oselic ; quelquefois elles naissent sur la tige où elles sont alternes. Les fleur.', sont jaunâlires, assez grandes, terminales, le plus souvent solilaii es. Parmi ces espèces, l'une, Pteros- tylis rejlexa, Brown , a été décrite et fig.irée par L ibillardière sous le nom de Disperis atata, Nouv.-Holl , 2, p. .r>9, tab. 210. Deux autres, Pte- ros/y/is citrta el Ptetvstylis grnn- diflora, Brown, viennent d'être ré- cemment figurées par notre collabo- raieiù Guillemin , lab. 2 et 6 de ses Icônes litkograpkicœ. (a. h.} PTEB.OTA.Bor. i'ua.n. (P. Brownc et Adauson. ) Syn. de Fagara de Linné , qui a élé réuni au Zan- /hoxyluiiiAu même auteur. V. ZxS- THUXYLE. (G< N ) PTE ROTE. bot. phan. Pour Ptc- rotum. V. ce mot. (B.) PTErOTHÈQUE. Pterotheca.mn-. phan. .Sous ce nom H. Cassini ( Bull. Soc. philom., décembre 1816, p. 200) a proposé l'établissement d'un genre qui a pour type le Crépis nemaiisensis de Gouan , rapporté aux Andiyala par Yillais et Oc Candollfc Voici ses s -5 354 FIE caractères principaux : involucrc cam- panule , formé de folioles presque sur un seul rang, égales, appliquées, oblongues - obtuses , membraneuses sur leurs bords , accompagnées à la base de quelques petites écailles iné- gales. Réceptacle plan , garni de paillettes filiformes. Galathide com- posée de demi- fleurons hermaphro- dites. Fruits des fleurs de la circonfé- rence dépourvus d'aigrelles, cblongs, striés sur la face externe, munis sur la face interne de trois à cinq ailes ondulées , d'abord charnues , puis fongueuses et subéreuses; les autres fruits longs, grêles, cylindracés., amincis en un col au sommet, et pourvus d'une aigrette blanche, tiès- légèremenl plumeuse. Ce genre fait partie de la tribu des Cliicoracées ou Laclucécs , et se place enlre les nou- veaux genres Intybellia et Ixeris. Le Fterotheca nemausensis , G'ass. , est une Planle herbacée, annuelle, à tige nue , poilue , divisée supérieure- ment en quatre ou cinq rameaux or- dinairement simples et velus. Les feuilles radicales sont oblongues, ver- tes , rétrécies el lyrées à la base, élargies el spalhulées au sommet. Les calalhides des fleurs sont jaunes et solitaires au sommet des rameaux. Celte Plante croît dans les pays mé- ridionaux de l'Europe. (g..n.) PTEROTR ACHA. moll. Nom que Forskalh avait donné aux Ani- maux que, depuis, Brnguière, on ne sait sur quels motifs, changea pour celui de Firole , qui a été adopté par tous les zoologistes de ce siècle. V. FlBOLE. (D..H.) PTEROTUM. bot. phan. Loureiro (F/or. Coc/iinc, p. 358) a décrit sous ce nom un genre placé dans la Dodé- candrie Monogynie , L., mais dont les rapports naturels sont inconnus. Ce genre est ainsi caractérisé : calice à cinq sépales ovés , concaves , coria- ces , étalés , persistant; corolle nulle; quinze ctamines, dont les filets sont plans, subulés,plus longs que le ca- lice , les anthères biloculaircs , pres- qu'arrondies ; ovaire supère , ovoïde, PTE surmonté d'un sligmale simple et sessile ; fruit capsulaire oblong, ai- gu, coriace, univalve , déhiscent la- j téralement, ne renfermant qu'une I seule graine ovoïde , oblongue, bor- dée sur toute sa longueur d'une aile mullifide. Le Plero/wm prociunbcns est un grand Arbrisseau ligneux, long, couché, divisé en rameaux couits et nombreux. Les feuilles sont ovales- lancéolées, très- entières , petiles, glabres et alternes. Les fleuis for- mant de petites grappes axillaires. Cette Piaule croît dans les forêts de la Gochiuchine. (G..N.) "PTERULA. bot. crypt. (Champi- gnons.) Genre établi par Fries (Syat. Orb. Veget., p. 90) et voisin des Cla- vaires. Cet auteur l'a ainsi caracté- risé : champignon simple ou rameux, à rameaux se confondant inférieu- remenl avec la lige, et dont les ex- trémités sont divisées en forme de- pinceau. 11 y rapporte le Clavaria- penicillata deBulliard , pl. 448, fig. 3 , et le Clavaria plumosa de Schwei- "itz. (ad. B.J * PTERURUS. rois. Genre de Poissons siciliens proposé par Rafi- nesque, et qui u'a point été adopté. (B.) PTERYGIBR ANCHES. Fterygi- bianchia. chust. Latreille (Règne Animal ) donnait ce nom à une sec- lion de son ordre des Isopodes, qui renferme les Crustacés , compris ac- tuellement (Fam nat. , etc.) dans les tribus des Cymothoadés , Sphéromi- des , Asellotes , Idoléides et Clopor- tides. V. ces mots. ;g.) * PTÉRY GIENS. Fterygia. moll. Latreille, dans son dernier ouvrage ( Familles naturelles du Règne Animal ), a partagé les Mol- lusques eu deux sections inégales. La première, celle qui nous occupe, est la moins nombreuse : elle réunit les Mollusques qui n'ont point de pied pour ramper, ce qui rassemble les Céphalopodes et les Ptéropodes, qui y forment deux classes distinctes. Nous ne pensons pas que dans l'état de la science on puisse admettre cet ÉTÉ arrangement qui met dans un contact forcé des êtns éloignés par leur or- ganisation. Les Céphalopodes forment à eux seuls un type tellement tran- ché, qu'aucun auteur jusqu'à pré- séut n'a essayé de les réunir sous un caractère quelconque avec d'autres ilMolhisques. Ils en ont senti la diffi- culté, et l'impossibilité de le faire ! d'une manière satisfaisante vient de ce iqu'il manque dans la série une orga- nisa lion intermédiaire que l'on dé- couvrira peut-être un jour. V . Mol- .LUSQUES et CÉPHALOPODES. (D..II.) * PTÉRYGOCÈUE. P/e/ygocera. xnusr. Genre de l'ordre des Ainphi- jpodes, famille des Iiétéiopes, établi jpar Latreille ' Fam. nat. du Règne \Anim.) , et formé d'après la figure de VOniscus arenarius de Slabber (Obs. unicrosc. , tab. 11 , fig. 3-4). Voici comment Latreille s'exprime à son ■uujet dans l'Encyclopédie : « Quoi- que nous n'ayons point vu cet Animal 'En nature, il nous paraît cependant jiju'on ne peut le rapporter à aucun ;<$enre de Crustacés connu. Ses quatre mntennes sont très-garnies de poils koarbus ou formant des pinnulesaux wemiers articles qui sont beaucoup dIus grands que les autres. Les qua- tre pâtes postérieures présentent les nnèines caractères; les quatre pre- nnières , ou du moins celles qui sem- blent l'être d'après la figure, sont velues, courbes, et se terminant par mne nageoire ou un article arrondi et nautique ; l'extrémité postérieure du ttorps est terminée par plusieurs ap- pendices ou styles velus. Ce Crustacé aoit appartenir à l'ordre des Amphi- oodes. » Voilà tout ce que Latreille ' it de ce genre dont on n'a encore vu ue la figure. (g.) * PTÉKYGODE. ins. INom donné iar Latreille à une pièce en forme l'épaùletle , prolongée en arrière , et une l'on voit à la base des ailes des lépidoptères. (g.) * PTÉRYGOPHORE. Pterygdpho- us. ins. Genre de l'ordre des Synïé- optèrès, section des Térébrans, fa- PTI ââ5 mille des Porte-Scies , tribu des Ten- thredines, établi parKlug, ot adopté par Latreille et Lepelietier de Saint- Fargeau ( Monogr. TenfhreditV.j avec ces caractères : corps gros el court ; tête ordinaire; antennes nues, pec- tinées en dessous , avec une seule rangée de dents dans les maies, gros- sissant vers leur extrémité, piesquc uionilifoi mes, et un peu dentées en scie dans les femelles; de dix-sept à vingt-trois articles, selon les sexes, insérés obliquement sur chacun de ceux qui le précèdent, à l'exception des lieux premiers. Labre appâtent. Mandibules allongées, comprimées. Languette trifide et comme digitée. Ecusson presque carré , avec une pe- tite .'.eut de chaque côté postérieu- rement. Ailes supérieures ayant une cellule radiale , appendiculée , el trois cellules cubitales, la seconde rece- vant les deux nervures récurrentes, la troisième atteignant le bout de l'aile. Les quatre jamlies posléi ieures sans épine dans leur milieu , en ayant deux à leur extrémité. Tarière peu saillante. Ce genre, entièrement pro- pre à la Nouvelle-Hoilande , contient trois ou quatre espèces; sou nom vient île deux mots grecs qui signi- fient portant un plumet. Le type de ce genre est le PTÉRYGopiionF. \ ci:in- tuke, Pterygop/turtis cinctus , Klug , Leacti , Zool- miscell., n" a, tab i48, fig. 6 ; Lepell. de St.-Farg. , Monogr. Tenthr.,p 5i,n° 147. Cet Insecte est long de six ligues , d'un noir violet avec des taches jaunes. {g.) PTERYGOPHYLLUM.hot.crypt. [Mousses.) Pour Pierigophyllum. V. ce mol. (a. n.) » PTËRYGOPODE. Ptcrygopodus. cuust. Nouveau genre de l'ordre des Siphonostomes , famille des Caligidcs, mentionné par Latreille (Fam. nat. du Règne Animal ) et dont les carac- tères ne sont pas encore publiés, (g.) PTERYOPHORON. MtN. On rap- porte au Succin ce nom de Dio^co- ride. (b.) * PTILTE. Ptilia. ins. Genre de 2 S* 556. l'TI I 01 dre îles Hyménoptères, section des Térdbrang, famille des Porte- Scies, tribu des Tcnthredines, établi par Lepelletier de Saint - Fargeau , iJans sa Monogra[>hie dus Tenlhrç- dines , et adopté par Latreillc. Les caractères de ce genre sont : corps court. Tête transversale, ayant trois pelits yeux lisses, disposés en ligne courbe sur le vertex. Antennes des femelles filiformes , velues, compo- sées d'un grand nombre d'articles, les deux premiers seuls distincts. La- bre apparent. Mandibules allongées , comprimées. Palpes maxillaires fort longs , les labiaux beaucoup plus courts. Languette tiifi.de et comme digilée. Ailes supérieures ayant une cellule radiale, appendiculée, et trois cellules cubitales; la première grande, recevant la première nervure récur- rente , la seconde recevant la deuxiè- me nervure récurrente, la troisième atteignant le bout de l'aile. Abdomen caréné en dessus, en dessous et sur les côtés , ce qui le rend presque quadraugulaire ; tarière peu sail- lante. Les quatre jambes poslérieui es sans épine dans leur milieu , et en ayant deux à leur extrémité. Ce genre est peu nombreux eu espèces. Lepel- letier de Saint-Fargeau en décrit trois dans sa Monographie , p. 5o , u° 1 43, i44 et i45, et il en a mentionné une nouvelle espèce dans son article de l'Encyclopédie méthodique. Celle que l'on peut considérer comme type du genre est la Ptilie brésilienne, Piilia brasiliensis , Lepell. de Saint- Farg. , Monogr. Tenthr. , p. 5o , n° i43. Elle est longue de cinq lignes; son abdomen est noir, avec le pre- mier segment jaune. Les palpes sont bruns. (G.) PTILIN. Ptilinus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des .Penlamères, famille des Serricor- nes, tribu des Pliniores, établi par Geoffroy, et adopté par tous les en- tomologistes avec ces caractères : corps presque cylindrique; tête verti- cale; yeux petits. Antennes plus lon- gues que le corselet , de onze articles, PTI distantes à leur base, insérées près et| devant les yeux, ayant le premier; article plus gros, plus long que le second, celui-ci très- court, globu-l leux , le troisième portant une fortej dent , les huit autres un long appen-J dice dans les mâles , les neuf der- niers fortement dentés en scie dans les femelles. Labre cilié, arrondi;! mandibules courtes, un peu aiquées, bidenlées à l'extrémité. Mâchoires! membraneuses, simples, presque cy-j lindriques. Palpes filiformes , iné- gaux , ies maxillaires plus longs, de quatre artielcs, le premier petit, le second et le troisième coniques, le dernier allongé, pointu; les labiaux de trois articles, le premier petit , le second conique, le dernier allongé. Lèvre membraneuse à l'extrémité, échancrée. Corselet bombé; pâtes de longueur moyenne ; tarses à articles eniieis. Ce genre, dont le nom si- gnifie panache , est formé d'un petit nombre d'espèces d'Europe dont les larves vivent dans le bois sec. Nous citerons comme type lé Ptiltn pf.c- tinicorne, Ptilinus peclinicoinis , Latr., Oliv., Entom., lab. 2; Pli lin n° 1, pl. 1, fig. 1; Panzer(Faun. Germ., fasc. 5, fig. 7). il est long d'une ligne, brun, avec les anten- nes , les pales et les élylres marron. Ou le trouve à Paris dans les mai- sons, (g.) * PTiLINOPE. Plilinopus. ois. Sous ce nom , Swainson a propose l'établissement d'un genre desiméà démembrer le grand genre Colombe, Coluinba , des auteurs. Il lui diînuej pour caractères : des ailes médiocres J la première rémige contournée aul sommet, les troisième et quatrième! très-longues ; le bec grêle , et les f ar— I ses emplumés. Le type de ce nou- veau genre est une espèce très- voi- sine du Kuru-Kuru de Temminck {Columha purpurata, Lath.), que Swainson nomme Plilinopus purpu- ratus , et qui paraît être la Coluinba regiiia de Shaw. Tous les Oiseaux de ce nouveau genre ont le plumage généralement vert , et ils habitent les PTI iules et les îles de l 'océan Pacifique. y. PXGËON. (l-ESS.) PTILITJM. dot. niAN. L'un des .3 non) mes de l'Impériale. ïr. ce mot. * PTTLOCÈRE. Ptilocera. ins. Gcn- efe de l'ordre des Diptères , Camille des 1 Votacanthes , tribu des Slratyomidns, ilabli par Lalreille d'après nu indi- ridu qu'il a reçu de Werlermann ••ions ce nom. Ce genre se distingue 'de tous ceux de sa tribu parce que cies antennes sont flabellées. (g.) *PTTLOCNEMA. bot. phan. Dans ee Prodromus Florœ Napaulensis , Oon a fondé sous ce nom un genre de ia famille des Orchidées, et de la jiynandrie Monandric , L. , auquel il 1 imposé les caractères essentiels sui- rarans : périanthe dont les sépales sont tounivens, les intérieurs linéaires, >!)lus courts que le Libelle; celui-ci en norme de capuchon , embrassant la adonne qui est raccourcie et libre ; nnasscs polliniqucs céréacées. Ce gen- re ne renferme qu'une seule espèce )Ptilocnema bracleata); c'est une Herbe parasite, à feuilles lancéolées , ccoriaces; marquées de fortes nervures "laissées, à fleurs blanches, sessiles, iiccompagnées de bractées, et dispo- sées en épi au sommet d'une hampf. Jette Plante croît dans le Napaul. (G..N.) PTI LODACTY LE. Plilodactylus. VNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Pen ta m ères , fa- mille des Serrieornes , tribu des Cé- lorioniles, très-voisin du génie Rhy- iDicère, et dont les caractères nous mont inconnus. Ce genre a été établi pçarllliger. lia pour type le Pyro- ïthroa nitida de Degéer qui vient de (l'Amérique du Nord. (g.) * PTILODÈRES. ois. Duméril a nommé Nudicolles ou Plilodères , la première famille de son premier or- Jdre des Rapaces , comprenant les [genres Sarcoramphe et Vautour. (less.) * PT1LOPHYLLUM. bot. phan. MNom d'une section éiablic dans le -genre My riophy llum par Nutlall cl TTT 5Ô7 admise par De Candoile. Elle est principalement caractérisée par les ileurs toutes hermaphrodites, et a pour type le My riophy llum ambi- guum, (lonl une variété {Myr. limo- si/m) paraît être la même Plante que le Parshia humilis de Rafiuesque. (G..N.) PTILOPTERES. Piiloptcri. ois. Nom de la troisième tribu du cin- quième ordre des Nageurs, Natato- res , de la Méthode de Vieillot , com- prenant les genres Gor'fou , Sphénis- que et Apténodyte ou Manchot. (JjESS.) * PTILOPUS. ins. Genre de Cha- ransonite établi par Schœnnherr. V. Riiynchophorf.s. (g.) * PTILORHYNQUE. ots. Espèce du genre Faucon. V . ce mot. (DH..Z.) * PTILOPJS. ois. Swainson a pro- posé sous ce nom la création d'un genre nouveau destiné à recevoir le bel Oiseau que nous avons figuré sous le nom d' Èpimachus , pl. 28, de la Zoologie de la Coquille. Ce genre ne nous paraît pas devoir être adopté, puisque l'Oiseau, qu'il est destiné à recevoir, ne dill'cre point des Epima- ques. (less.) PTILOSTEMON.bqt. phan. Gen- re de la famille des Synanthérées , tribu des Carduinées, et de la Syn- génésie égale , L. , établi par Cassini (Bul. de la Soc. Bb.il. , décembre 181 6, p. 200) qui lui a imposé les caractè- res suivans : involucre ovoïde , com- posé de folioles imbriquées . appli- quées , coriaces; les intermédiaires ovales , surmontées d'un appendice court, étalé, roide, et un peu piquant. Réceptacle épais , charnu , légère- ment plan , garni de paillettes nom- breuses. Calathide composée de fleurs nombreuses , égales , hermaphrodi- tes , à corolles obliques , à étamines pourvues de filets élégamment plu meux. Fruits épais , ovoïdes , pres - que globuleux , glabres , luisans et unis, ayant l'aréole basilaire non oblique et surmontés d'une aigrette longue , blanche , composée de poils 358 1>TI p-liuiieux. L'aigrette di s fleurs extér- ieures est quelquefois à peine plu- me use. Le type de ce genre est le Stehœlina Chamœpeuce de Linné , que ce botaniste Iransporla ensuite pai mi les Serratula , et qui a été réu- ni aux Cnicusou Cirsiurn par Des fon- taines et De Candolle. C'est un Ar- brisseau dont la tige est droite , haute d'un à deux mètres, peu rameuse , cotonneuse, garnie de feuilles per- sistantes, très-longues , très-étroites, vertes eu dessus et cotonneuses en dessous. Les calathides sont compo- sées de fleurs purpurines et solitaires au sommet des rameaux. Celte Plante est originaire de l'île de Crète. Cas- sini ajoute comme seconde espèce le Cniciis fruticosus, Desf. , qui n'est peut-être qu'une simple variété de la précédente. (g..n.) •PTILOSTEPIIIUM. bot. phan. Géni e de la familJedes Synanlhérées , tribu des llélianthées , et de là Syn- génésie égale, L. , établi par Kuuth {Nov. Gêner, et Spec. Fiant, œquin. T. iv, p. 199) qui l'a ainsi caracté- risé :involuere hémisphérique , com- posé de huit à douze folioles lâche- ment imbriquées ,ohlougues ou obo- vées , striées , membraneuses , et sca- rieuses sur les bords. Réceptacle con- vexe , garni de paillettes scarieuses, dianhanes. Calalhide composée de fleuions tous hermaphrodites 5 ceux du disque nombreux et tubuleiiv , à tube t lés-court , et à limbe cylindra- cé , divisé eu cinq dents; ceux de la circonférence en petit nombre (six à huit) à corolle infundibuliforme , for- mant deux lèvres, l'extérieure com- posée de trois segmens étalés , l'inté- rieure de deux segmens plus courts. Anthères nues à la base, et surmon- tées d'appendices deltoïdes. Ov*iie cunéiforme, portant un style filifor- me, à deux branches sligmatiques recourbées en dehors. Akène cunéi- forme, presque télragone ou compri- mé , couronné par une aigrette com- posée de poils plumeux ou d'écaillés nombreuses et ciliées. Kunth a placé ce genre à la suite du Galinsoga , et PTI avant le Wiborgici; il se dislingue es- sentiellement de ces deux genres,; soit par les corolles bilabiées desesi fleurs marginales , soit parl'henna- phi oditisme de toutes ses fleurs. Deux espèces ont été décrites et figurées loc. cit., tab. 587 et 588, par l'au- teur d.e ce genre , sous les noms de Ftilostephium curonopijolium et Pl. trijidum. Ce sont des Plantes herba- cées , dont les branches et les feuilles sont opposées; celles-ci sont tripar- tites ou laciniées , pinnalifides. Les fleurs sont jaunes , terminales et axil- laires, solitaires au sommet de longs pédoncules. La première espèce croît) au Mexique ou on la cultive quel- quefois dans les jardins. La seconde est aussi indigène du Mexique , en- tre Guauaxualo et Valladolid. Lai structure remarquable de sou ai- grette, qui n'est point composée del longs poils plumeux comme dans la î première espèce , mais d'écaillés cour-l tes et ciliées, l'a fait distinguer pari Cassini en un genre particulier, sous le nom de Carphoatephium. (g..n.) t PTI LOT A. bot. crypt. {HydioA pliytes.) Agardh, créateur de ce genre, I l'a démembré des Plocamies de La-| moui oux, et Lyngbye l'ayant adopté, I le sentiment de ce dernier nous por-[ terait à croire à sa validité; en effet, I nous y trouvons un iuvolucre assez caractéristique autour de la fructi- fication. Le genre Ptilota serait donc parmi les Floridées ce que les Uory- nes sont parmi les1 Céramiaires ; quatre ou cinq espèces toutes fort élégantes forment ce genre, sur les dernières ramules duquel commen- cent à se distinguer des articulations filusou moins obscures , qui forment e passage à une autre série d'Hydro- phy les , celui que Bonnemaison ap- pelle des Loçulés. Nos rivages of- frent le Ptilota plumosa , qui était le Ceramium plumosum de Roth ; ils of- frent aussi le Ceramioic/es, N., qui est la variété tenuissima d'Agardh , Plante trop distincte par ses caractè- res , sa stature et son faciès de la pré- cédente , pour qu'on la puisse confon- PTI dre avec elle. Le Plilota asplciùoiiles nous vient des cotes du Kamtschaïka. ] Le Jlaccicla croît dans les parages du cap de Bonne- Espérance , parasite sur les frondes du Laminaria bitcci- . nalis. ;«•) PTILOTUS. bot. F H AN. Genre i de la famille des A.mai anlhncces , voisin du Trichinium et du Gom- ; nfirena, qui a été propose* par Robert firown dans son Prodrome de la Nouvelle-Hollande, 1 , p. 4 1 5. Le ca- lice est à cinq divisions profondes et lancéolées ; les cinq e'tamincs sont réunies seulement par leur hase mê- me , et sont dépourvues de dents; les anthères sont biloculaires ; l'ovaire est surmonte d'un style simple que termine un stigmate capitulé. Le fruit est un akène enveloppé par les trois divisions internes du calice qui sont adhérentes entre elles à leur hase par une sorte de bourre laineuse , et qui , . supérieurement, sont étalées e! nues. : Cé genre se compose de deux espèces • originaires de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Plantes herbacées , an- nuelles et très-glabres , à feuilles al- ternes et étroites, et dont les fleurs terminales forment vies capitules en- vironnés de trois bractées scarieuses I blanchâtres et persistantes, (a. n.) PTINE. Peitius. ins. Genre de Por- i dre des Coléoptères, section des Pen- tamères , famille des Serricorucs , tri- bu des Ptiuiores , établi par Linné , et adopté par tous les entomologistes , avec ces caractères : corps cylindri- que , court ; lète petite ; yeux saillans; antennes filiformes , longues, surtout dans les mâles,, inséiées entre les yeux, et composées de onze articles presque cylindriques, dont le der- nier est oblong ; labre arrondi , cilié; mandibules arquées , unidentées ; mâ- choires presque bifides ; palpes iné- gaux , presque filiformes: les maxil- laires plus longs , de quatre articles, le premier plus petit , les deux sui- vans coniques , le dernier plus long, un peu plus épais; les labiaux com- poses de trois articles , le premier pe- tit, le second conique, le tioisième PTI 5$9 ovale. Partie antérieure du corselet s'avançant eu forme de capuchon , comme pour abriter la lète; écusson petit ; élytros convexes , un peu cy- lindriques, et ne paraissant pas ré- trécies à leur base dans les mâles, convexes, ovales dans les femelles ; celles-ci privées d'ailes , au moins dans la plupart des espèces; pales assez longues; picmicr article des tarses aussi long que les deux siuvaus réunis. Ces Insectes sont tous de pe- tite taille. On en connaît une dizaine d'espèces toutes d'Europe. Leurs lar- ves ont six paies terminées par un seul crochet ; leur corps est mou , ridé , un peu velu ; les segmens en sont peu distincts. Elles se nourris- sent deboiset attaquent aussi les Ani- maux desséchés , les pelleteries, etc. Lorsqu'on veut saisir l'Insecte par- fait , il contrefait le mort en retirant ses pâtes sous le corps, et reste im- mohiîe. Le Ptine impérial, Ptim/s im- per/alis , L. , Fabr.; Gyllen. , Ins. suce; Panz. (Faun. Germ.,fasc. 5 , fig. 4 , a , b , c , d.) La Bruche à croix de Saint-André , Fourcroy , En- tomol. Paris. C'est l'espèce la plus grande de ce genre. Elle est longue de deux à trois lignes, brune, avec une tache grise sur chaque élytre , imitant un aigle dont les ailes sont étendues. On le trouve aux environs de Paris. Le Ptine vor,EUR , Ptinus Jur, L., Fabr. ; Ptinus latro , striatus, Fabr. , Oliv. , Col. , ii , i , 5 ; 1 1 , 9 , est long d'une ligne et demie, d'un brun clair; les antennes sont de la lon- gueur du corps ; le corselet a de cha- que côté une éminence pointue et deux autres arrondies et couvertes d'un duvet jaunâtre dans l'intervale ; les élytres ont deux bandes transver- ses, formées par des poils grisâtres. -La larve de ce Ptine fait un grand dégât dans les herbiers et les collec- tions d'histoire naturelle. (g.) PTINIORES. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères , section des Pcnta- mères , famille des Serricornes , éta- 36o PTY lilie par La treille , et comprenant des Insectes dont le corps est ovoïde ou cy- lindrique , et ai rondiaux deux liouls, convexe en dessus, de consistance généralement solide, avec la tête comte, suborbiculaire ou presque globuleuse, reçue en grande partie dans un corselci très-cintré en forme de capucbon. Les mandibules sont courtes , épaisses et dentées. Les an- tennes sont tantôt filiformes ou séta- cées , soit llabelléos, peclinées ou en scie, soit simples, soit terminées brusquement par trois articles plus grands ou beaucoup plus longs. Les palpes sont toujours très-courts et plus gros à leur extrémité. Les tarses sont courts. Leurs couleurs sont gé- néralement obscures et peu variées. Celte tribu est divisée ainsi qu'il suit par La treille. f Antennes terminées brusquement par trois articles plus grands. Genres : Dorcatome, 'Vrileette. ff Anlennes filiformes , soit flabel- lées ou peclinées, du moins dans les mâles , soit en scie. Genres : Xyeétine , Ptilin. fff Antennes filiformes ou séta- cées , el simples. Genres: Ptine, Gibbje. V. tous ces mois. (g.) PTINX. ois. Pour Ptynx. V. ce mot. (B-) * PïOCHUS. ins. Genre de Cha- ransonite établi par Schœnnberr. V Rhynchophore. (g.) PTOMAPHAGE. Ptojnaphagus. ins. Illiger (Catal. des Ins. de Prusse) donne ce nom à un genre de Coléop- tères établi précédemment par La- treille sous le nom de Cholève. V. ce mot. (g-) * PTYCHOCARPA. bot. piian. V. Grévielée. PTYCHODES. bot. crypt. {Mous- ses.) Genre établi par Weber etMohr aux dépens des Orïhotrics , mais qui n'a pas été adopté. (au. n.) PTY * PTYCHODÈRES. ins. Genre cîe Gh aransoniles établi par Schœn— nherr. V. Riiynchophores. (g.) PTYCHOPTÈRE. Ptychoplera, ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Némocères , tribu des Ti- pulaires, division des Terricoles de Latreille, établi par Meigcn , adopté par Latreille, et ayant pour caractè- res : tête aplatie, prolongée par un bec court; trompe à lobes terminaux, allongés , dirigés en dessous ; lèvre supérieure petite, obtuse; palpes longs, légèrement velus, recourbés , de quatre articles ; le premier assez court, le deuxième allongé , le troi- sième moins long, le quatrième fort long et flexible ; antennes filiformes, de seize articles, le premier court, cylindrique, le deuxième cyatbifor- me, le troisième long, cylindrique, les suivans ovales, allongés, le der- nier petit ; yeux ronds; thorax élevé, ovale, à suture longiludinaleet trans- versale; écusson petit; métalhorax rand , allongé; pieds assez longs; anebes légèrement allongées; ba- lanciers découverts ; ailes écartées , assez petites, obtuses, pliées à la nervure anale ; cellule médiastine élargie à l'extrémité; point de stig- matique; première marginale fort longue et élargie vers la base; deux sous -marginales terminales , la deuxième pétiolée, deux discoïdales, quatre postérieures, la deuxième fort courte et pétiolée ; une fausse nervure longitudinale et imparfaite clans la première postérieure; axil- laire confondue avec la fausse. Ce genre se compose de deux espèces assez petites et propres à l'Europe. Leurs larves vivent dans les eaux dormantes. L'er-pèce la plus commu- ne , et qui sert de type au genre , est : La Ptychoptèbe tachée , Piy- choplera contamina/a , Meigen, Latr. ( Gêner. Crust. et Ins. T. iy, pag. 257); Tipuia contarninala , L. La ïipule noire à tacbes jaunes et ailes maculées , Geoff". , Tns. Paris. T. it , p. !>58. On la trouve aux environs de Paris. (G.) PTY PÏYCHOSPERME. Ptychosperma. uot. ph an. Labillardière a donné ce nom (Mém. Inst., 1808, p. 25i) à un .genre de Palmiers qui offre les carac- tères suivans : les fleurs sont herma- phrodites et scssiles; la spathe est : composée de plusieurs folioles; le ca- ijice extérieur est monosépalc , à trois litliyisions profondes, l'intérieur est à [■.trois lanières étroiles; les étamines l varient de vingt à trente ; l'ovaire est »à trois loges, terminé par un style Bfiliforme , au sommet duquel est un 'Stigmate trilobé. Le fruit est une baie ninonosperme ; l'amande estsilionnée , I l'endosperme marbré et l'embryon Ibasilaire. Une seule espèce , originaire .ide la Nouvelle-Hollande {Ftychusper- rma giacilis, Labillard.) , composa ce tgenre. Ce Palmier a une tige grêie cjqui s'élève quelquefois à une hauteur ride soixante pieds; ses feuilles sont ^ailées , longues de trois à quatre pieds. (A. H.) * PTYCHOSTOMUM. bot. crypt. ,.{Monsses.) Hornschuch a établi ce ïgcnie pour le Didyrnodon cerniuirn >ule Swartz ou Cynoilontium cernuum ild'lledwig ; il est caractéirsé ainsi: turne terminale; péristome double , I l'extérieur de seize dents droites, : transparentes à leur extrémité ; l'in- térieur membraneux, plissé, adhé- 1 rentaux dents, se déchirant pour don- mer issueaux séininules; coiffe fendue 1 latéralement. Les Plantes de ce genre sse rapproebent , par leur port aussi iiti°n que par leurs caractères , des IBryum. On en connaît quatre espèces [ propres auxrégionspolaircs. Legenrc IBracliy menium de Hooker parait dif- I férer à peine du précédent ; son pé- rrisiome interne se divise plus régu- llièrement en seize cils et ne paraît | pas adhérer au péristome externe. 11 me renferme que deux espèces du Na- | paul et de l'Inde. Bridel propose de 1 réunir ces deux genres en un seul. (ad. B.) * PTYCHOZOON. rept. Nous ne i connaissons guère ce genre des îles ide la Sonde, et qu'a établi le Hol- landais Kubl , que par une simple ■ mention qu'on en trouva dans les PUC â6i journaux scientifiques vers ]8i4. PTY NX. ois. (Moehring J Syn. d'Anhinga. V. ce mot. (b.) PTYOCÈRE. ins. Genre de Co- léoptères établi par Tliunberg sur le Mdasis mystacina de Fabricius, qui forme actuellement le geure Rhypi- cère. V. ce mol. (g.) *PTYODACTYLE. Ptyadactylus. bept. saur. Sous-genre de Gecko. F. ce mol. (b.) * PDBESCENT , PUBESCENTE. zool. bot. Cet adjectif s'emploie en histoire naturelle pour désigner que telle partie de la surface de certains Animaux ou d'une Plante est comme couverte d'un duvet cotonneux ou garnie de poils courts, mous , mais non comme entrelacés ou laineux. Les Pêches sont Pubescentes à leur surface. Fabricius a surtout introduit le mol Pubescent clans l'Entomo- logie. (B.) * PUCACA. ois. On doune ce nom au Brésil, et quelquefois aussi celui de Cacarcba, à une belle espèce de Colombe qui y est très-commune, et qui est la Columba rujina. (less.) PUCCARARA. mam. L'un des noms de pays du Cochon d'Inde, (b.) PUCCINIA. bot. crypt. {Vrédi- nées. ) Le genre créé par Micbeli sous ce nom a été tellement modi- fié depuis qu'il ne comprend plus les deux espèces qui le conslituaient alors; l'une ( Micb., Nov. Gea.,p\. 92, fig. 1) est devenue le type du genre Podisorna ; l'autre (pl. 92, fig. 2) forme legenrc Ceralium; les espèces nombreuses qui avaient été rapportées. à ce genre par les my- cologues modernes le constituent seules maintenant; on en connaît plus de cinquante; ce sont tous de petits Champignons parasites , nais- sant en amas sous l'épiderme des feuilles , ou des organes délicats des Plantes vivantes , rompant ensuite cet épidémie, et formant des taches brunes ou noirâtres pulvérulentes; 36a 1>0C ces taches sonl produites par des amas de conceplacles ou sjio i iclie.-; pédicel- lées , quelquefois presque sessiles , divisées par une cloison transversale en deux loges. Ce caractère distingue les Puceinies des Uredo dont les spo- ridies sont uniloculaires , et des Fhragmidiiim dans lesquels ils sont mulliloculaires ; l'absence de base charnue soutenant les sporidies ne permet pas de les confondre avec les Podisorna ou les Gymnosporangium. Dms toutes ces Plantes, l'épider- me , en se soulevant , ne forme pas de cupule saillante, ce qui distingue ces Parasites des sEcidium dont en outre les sporidies sont uniloculaires. (ad. B*.j PUCE. Pulex. ins. Genre de l'or- dre des Syphonaptères , établi par Linné, adopté par tous les entomo- logistes et auquel Latreille assigne pour caractères : six pâtes ; point d'aile-.; des métamorphoses; un bec articulé, formé de deux lances ren- fermant un suçoir. Dans ses ouvra- ges antérieurs, Latreille avait formé avec ces Insectes l'ordre des Suceurs qu'il avait placé (Considérât, génér. sur les Crust. et les Ins. , et Gen. Crust. et Ins. ) à la fin de l'ordre des Diptères , et qu'il a rangés depuis ( Règne animal de Cuvier et Familles naturelles, etc.) à la fin des Insectes Aptères. Dans le système oie Fabri- cius , ces Insectes appartiennent à son ordre des Rhingoles; ils appar- tiennent à l'ordre des Aptères dans la plupart des autres méthodes, et forment seuls l'ordre du même nom dans celle de Lamarck. Le corps des Puces est ovale, comprimé, revêtu d'une peau assez ferme, et divisé en douze segmens , dont trois composent le tronc, qui est court, et les autres l'abdomen ; ces derniers sont compo- sés de deux lames , l'une supérieure, l'autre inférieure; la tête est très- comprimée, petite, arrondie en des- sus, tronquée et ciliée en devant ; elle a , de chaque côté , un œil petit et arrondi , derrière lequel est une fossette où l'on découvre un petit corps mobile garni de petites épines ; POC au bord antérieur, près de l'origine du bec, sont insérées les antennes: qui sont presque filiformes ou un peui plus grosses au bout, de. quatre ar- ticles presque cylindriques dont le; dernier est un peu plus gros, plus I allongé, comprimé et arrondi à sonl extrémité. La bouche consiste en uni rostelic ou petit bec, composé d'uni tube extérieur ou gaîne, correspon- « dant à la lèvre inférieure des autres i Insectes; cette gaîne est divisée enl deux valves articulées qui renferment un suçoir de trois soies, dont deux représentent les mâchoires , et la troisième la languette; enfin, deux écailles recouvrant la base du tube représentent les palpes; les pieds »ont forts, plus ou moins épineux, les postérieurs leur servent pour exécuter des sauts excessivement i vifs , et les quatre antérieurs sont in- sérés presque sous la tête , de sorte 3ue le bec se trouve dans leur eutre- eux. Les hanches sont grandes , les tarses sont composés de cinq arti- cles; ils sont presque cylindriques, longs et terminés par deux crochets contournés. Les organes sexuels du mâle consistent eu une pièce cylin- drique , renflée , tronquée et charnue à son extrémité, logée entre deux pièces ou valvules, sur la surface in- terne et concave de chacune des- quelles est un crochet écailleux; ces organes sont placés , comme à l'ordi- naire, à l'extrémité de l'abdomen. Dans les femelles, on aperçoit, à la même place, deux valvules latérales voûtées et arrondies , et dans l'entre- deux une pièce faite un peu en lo- sange, dont la moitié supérieure est coriacée , ponctuée et a une arête , et doilt l'autre ou l'inférieure est mem- braneuse et percée d'un trou au mi- lieu, qui est destinée à recevoir l'or- gane du mâle cl à rejeter les excré- mens. Dans l'accouplement, le mâle est placé sous la femelle , de manière que leur tête est en regard , et que le ventre de l'une est appuyé contre celui de l'autre parles mêmes faces. Defrance a publié dans les Annales des Sciences naturelles , T. i , p. 44o, rue rue 565 des observations fort intéressantes sur les œufs et les larves de la Puce commune. Les l'uecs vivent en parasilcs sur plusieurs Mammifères etsur quelques Oiseaux, tels que Pigeons, Poules, ! Hirondelles, etc.; elles préfèrent la i peau délicate des femmes et des en- ;. fans à celle d'autres personnes, et ( elles nichent dans la fourrure des L Chiens , Chais , Lièvres , etc. , qui en = sont très- tourmentés en étéelen au- tomne. La précaution que l'on prend de baigner les Animaux pour les dé- L barrasser de ces Insectes , est inutile, < et Défiance a prouvé par l'expé- i rience que des Puces qui avaient été ; tenues sous l'eau pendant vingt-deux ! heures, avaient repris la vie après en r avoir été retirées • Des femelles pleines ( d'œufs ont péri à celte épreuve , mais i elles ont subi jusqu'à onze heures i d'immersion sans en soulliir. Pour i chasser ces Insectes incommodes , l quelques personnes ont recommandé i de mettre dans le» appartenons des 1 Piaules d'une odeur forte et péuc- I tranle, comme la Sarietie, le Po.uil- I lot ; d'autres ont recours à une eau I bouillante dans laquelle on a mis du I Mercure, et que l'on répand dans la > chambre, ou à un onguent mercu- i riel. Les hahitans de la Dalécarlie | placent dans leurs maisons des peaux i de lièvre où les Puces vont se réfu- : gier, dans lesquelles il est facile de i les faire périr par le moyen de l'eau i chaude ou par le feu. Ou a proposé i ejueore beaucoup de moyens de se dé- I faire de ces Insectes, mais ils sont i tous très-peu efficaces; le meilleur, à i notre avis , est d'entretenir une : grande propreté dans nos apparte- I mens, et d'exposer, vers la fin de 1 Ilautommc ou au commencement du | printemps , à une assez forle chaleur, i les meubles qui pourraient recéler . ces Insectes incommodes. Le genre : Puce est composé de peu d'espèces ; 1 peut être en découvnra-t-on d'au- tres qua^nd on examinera avec plus ! d'attention les Puces de divers Ani- ' maux. L'espèce la plus commune • est : La Puce irritante, Pulex irritons, L. Elle se trouve dans tous les pays. Bosc (Bull, des Se. par la Soc. pbi- lom.)a fait connaître une auti'e es- pèce qu'il appelle Puce a bandes , Pulex fascialus , et qui se trouve sui- te Renard, le Lérot , la Taupe et le Rat d'Amérique. La Puce péné- trante, Pulex penetrans , L. , qui est connue dans les colonies fran- çaises sous le nom de Chique, doit former un genre particulier; son bec esl de la longueur du corps; elle s'in- troduit ordinairement sous les ongles des pieds et sous la peau du talon , et y acquiert bientôt le volume d'un petit pois , par le prompt accroisse- ment des œufs qu'elle porte dans un sac membraneux sous le ventre. La famille nombreuse à laquelle elle donne naissance occasione , par son séjour dans la plaie, un ulcère malin difficile à détruire et quelquefois mortel. On est peu exposé à cette in- commodité fâcheuse si on a soin de se laver souvent , et surtout si on se frotte les pieds avec des feuilles de Tabac broyées , avec le Rocou ou d'autres Plantes acres et ainères. Les Nègres savent extraire avec adresse l'Animal de la partie du corps où il s'est établi. On a désigné sous le nom de Puce, d'autres Animaux très-diflerens , et conséquemment appelé : Puce aquatique, les Daphnies et les Gyrius. F. ces mots. Puce des eleurs de Scabieuse (Muralto, Collect. acad. , part, élrang. T. m, p. 476), un Insecte peu connu. Pt CE DE NEIGE. JS. PonURF.. Puce ue terre; les Mordeiles. On désigne aussi sous ce nom un Insecte du cap de Bonne-Espérance, que Lalreille croit être une Allise , et qui fait un grand dégât dans les jardins en gâtant et broutant les germes et tendres jets, et en rongeant les se- mences de diverses Plantes. (g.) PUCELAGE, modd. Syn. vulgaire de la plupart des espèces du genre Çyprœa. V~. Popcelaine. (is.) 36* PUC PUCELAGE, dot. piian. L'un des noms vulgaires des Vinca major et minor. V. Pkrvbnchk. (b.) PUCELLE. pots. L'un des noms vulgnires de la Feinte, espècedu genre Clujie. V. ce mol. On fait peu de cas des Pucelles sur le marché de Paris. (B.) PUCERON. Aphis. ins Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères , famille des Hyméne'ly- tres , tribu des Aphidiens, établi par Linné et adoplé par tous les entomo- logistes avec ces caractères : corps mou , ovale; tête petite ; yeux demi- globuleux , entiers ; antennes plus longues que le corps, souvent séta- cécs , quelquefois plus grosses à leur extrémité, composées de sept articles, les deux premiers très-courts, gre- nus , le troisième fort long , cylindri- que ; bec presque perpendiculaire , prenant naissance à la partie la plus inférieure de la tête, dans l'cntrc- deux des pâtes antérieures , de trois articles; corselet ayant son segment antérieur petit et transverse , le se- cond beaucoup plus grand et élevé'; élytres et ailes membraneuses éle- vées en toit dans le repos ; les élytres plus grandes que les ailes , ayant or- dinairement sur leur bord extérieur un point épais d'où part une nervure qui, se recourbant eu demi-cercle, va rejoindre la côte et forme une cel- lule assez semblable à la radiale des Hyménoptères ; au-dessous est une autre nervure qui se dirige vers le bord postérieur, et se bifurque une ou deux fois avant d'y arriver en manière d'Y ; pâtes longues et grêles ; dernier article des tarses muni de deux crochets et point vési- culeux ; abdomen ayant de chaque côté postérieurement unepetiJe corne ou un tubercule. Ce genre se distin- gue facilement des Alcyrodes parce que ceux-ci ont les antennes plus courtes que le corps , et de six articles seulement ; le port de leurs élytres , <:lans le repos, les distingue aussi. Les Pucerons se nourrissent de la sève des Végétaux; c'est avec leur bec PUC qu'ils pompent ces sucs. Ce bec est toujours enfoncé dans les tissus des Végétaux, soit sur les racines, les tiges ou les feuilles ; quelques espèces vivent même dans l'intérieur des feuilles , et leur présence y occasione des boursouflures , des vessies ou ex- croissances qui sont remplies de ces petits Animaux , et souvent d'une li- queur sucrée assez abondante. Cette espèce de miel est produite par deux cornes que l'on observe à l'extrémité de l'abdomen d'un grand nombre d'espèces ; ce sont des tuyaux creux par où passe celte liqueur. La mala- die de certains Arbres , désignée sous le nom rie Miellal , est produite par ces Animaux. Les Fourmis sont très- friandes de ce suc sucré ; on les voit presque continuellement le lécher au moment où il sort du corps du Pu- ceron ; quelques espèces même font provision de ces petits Animaux , qu'elles gardent dans leurs fourmi- lières sans leur faire de mal. ( V . Fourmi. ) Les Pucerons vivent pres- que tous en société; ils ne sautent point et marchent très- lentement. Ces Insectes ne subissent point de métamorphoses bien complètes; eu état de larves , ils changent plusieurs fois de peau ; au dernier changement, ils paraissent en état de nymphe, et ont alors deux fourreaux de chaque côté du corps , dont le supérieur ren- ferme l'élytre. et l'autre l'aile. Par un nouveau changement de peau, ils deviennent Insectes parfaits. Cha- que société offre au printemps et en été des individus toujours aptères et des demi-nymphes dont les ailes doi- vent se développer. Tous ces indivi- dus sont des femelles qui mettent au jour des petits vivans , sortant à re- cul ms du ventre de leur mère , et sans accouplement préalable. Les mâles, parmi lesquels on en trouve d'ailés et d'aptères, ne paraissent qu'à la fin de la belle saison ou en automne; ils fécondent la dernière génération produite parles individus précédens, et consistant en des fe- melles non ailées qui ont besoin d'ac- couplement. Après l'accouplement, tud elles pondent des œufs sur les bran- ches; ces œufs y restent lotit l'hiver, ei il eu sort au printemps .suivant des petits Pucerons devant bientôt se i multiplier sans leconcours des mâles. (.L'influence d'une première féconda- lition s'étend ainsi, dit Latrci}lc, à oqui nous avons emprunté la plus ; grande partie de ces détails , sur plu- usieurs générations successives. Uou- nnet, auquel on doit le plus de faits >sur cet objet, a obtenu , par l'isole- mnent des femelles, jusqu'à neuf gé- nriéralions clans l'espace de trois mois. iDuvau ( Aiin. des Se. nat. T. v, p. J324) a depuis peu ajouté quelques cobseï vations à celles de Bonnet e; de IRéaumur à l'égard delà génération i de ces Insectes. Les Pucerons multiplient considé- rablement, et d'après un calcul de 1 Réaumur ( Mém. sur les Ins. T. m, ; gc Mém., et T. vi , i3e Mém.), cinq ; générations provenues d'une seule i mère produiraient 5,904,900,000 , 1 nombre effrayant quand on pense ( que chaque année il y a un bien | pl 11s grand nombre de générations. I Heureusement que beaucoup de 1 ces Pucerons sont détruits par une I foule d'autres Insectes qui en font leur nourriture à l'état de larves; ainsi les laives des Coccinelles , Cra- 1 brons, Ichueumons, Chalcis, Hémé- 1 robes et Sy rphes {fr. ces mots) en cou- : somment une quantité prodigieuse | puisqu'elles en l'ont leur unique sub- : sislance. Beaucoup d'Oiseaux en font 1 aussi leur nourriture. Ce genre ren- I ferme un grand nombre d'espèces ; ' touies sont de petite taille , et peu : sont connues et décrites. Parmi les | plus communes des environs de Pa- ! ris , nous citerons : Le Fuceron nu Rosier, Jp/i/s lîusœ , L., Dégeer (Ins. T. m, p.'fi5 , n. 10, pl. 3, f. i-i4 ) Fabr. Latr., Réaum. (Ins. T. m, pl. 21 , f. i-4). Il est vert , son abdomen a deux cor- 1 nés très-longues. Cetle espèce vit eu 1 société sur les Rosiers ; elle se tient < ordinairement sur les jeunes pousses, le derrière élevé , et occupée à sucer le suc de l'arbuste. (g.) PUE 56 S PUDU. m a M. L'Animal que Mo- lina nomme Purfu , et qu'il a déciit imparfaitement comme étant une Chèvre, a fort embarrassé les na- turalistes. Cependant il est proba- ble que ce Pi/du est le Ce/vus macall ckiç/ulïic se// Temmafnacam de Séba (tab. 4a, n° 4), et Smith, dans sa Monographie des Antilopes d'Amé- rique, le regarde comme synonyme de sou slnlilupe Temamazama (ïrans. Soc. Liun. Lond.T.Xill, p. 36j. Les Anglo- Américains du Nouveau-Jer- sey lui donnent le nom de Sp/i/ig- £ac£,corrompudu hollandais Sjj/i/ig- Boci. (LESS.) * PUERARIA. bot. phan. De Can- (lol!e(Mém. sur les Légumin., p. aôa) a fond.é sous ce nom un genre appar- tenant à la famille des Légumineu- ses , et qui offre pour caractères es- sentiels : calice en cloche un peu allongée , à cinq dents comtes et ob- tuses , les deux supérieures plus ou moins réunies ensemble , formant une lèvre tantôt entièi e, tantôt à deux petites dents; corolle papiliouacée , beaucoup plus longue que le calice; l'élendard obové , avec de très -pe- tites oreillettes ; les ailes oblonguis, à une oieillette; la carène obtuse et droite ; dix étamines soudées par leurs filets en une gaîne fendue sur le côté supérieur , quelquefois la dixième étamiuc csl en partie libre; gousse comprimée - plane , linéaire ou oblonguc, rétrécic à la base, un peu slipitée, terminée en pointe par la base du style , ;i deux valves con- tinues dans toute leur longueur, et à cinq ou six graines. Ce genre a pour espèce fondamentale unePLmtc • de 1 Inde , que Roxburgh a désignée et VVilldenow décrite sous le nom d' Iledysarum tuberosum. D'api ès le port et les caractères, elle a les plus grandes similitudes avec les Glytine, et c'est au.-si près de ce dernier genre que De Candolle l'a placée, cYsi-à- dirc dans la tribu des Lotées et dans le groupe îles Clitoriées. Une seconde espèce, qui croît dans le N.'.paul . a é!é décrite et figurée par De Candolle, 3615 PCG loc. cit., lab. 45, sous le nom île Pueraria Wallichii. Ces Planles ont des tiges grimpantes , ligneuses cl cylindriques; des stipules caduques, et des slipides aiguës, très -petites. Leurs feuilles sont ailées avec im- paire, à trois folioles larges, ovales, pointues et réticulées. Les fleurs for- ment des grappes presque paniculces et axillaires. (G..N.) PDETTE. bot. ni an. L'un des noms vulgaires de la Pusse-Rage. (b.) PDFFIN. ois. Espèce du genre Pétrel. Il forme le type d'une petite division que plusieurs ornithologistes ont même érigée en genre. /^.Pétrel. (DB..Z.) "PUGILINE. moi.l. Genre établi par Schumacher pour une Coquille qui ne diffère pas notablement des Fuseaux. Le Tusus Mario en est le type , et nous ne devinons pas sur quels caractères il a pu être distin- gué. V. Fuseau. (d..h.) PUGIONIUM. bot. rHAN.Legenre établi sous ce nom par Gaertner (de Fruclib., 2, p. 291, tab. i4a) a pour type une Plante que Linné avait pla- cée dans le genre Bu nias, et Lamarck dans le Myagrum. 11 appartient à la famille des Crucifères et à la Télra- rlynamie siliculeuse. Desvaux et De Catidolle l'ont récemmeut adopté, en lui assignant les caractères suivaus : calice inconnu ; corolle à pétales étroits et entiers ; étamines dépour- vues de dents; ovaire biloculaire, surmonté d'un style court; silicule coriace , indéhiscente , ovale trans- versalement , terminée des deux côtés par de longs processus en forme de poignard , hérissée de quelques poin- tes épineuses , uniloculaire par avor- tement d'une des deux loges de l'o- vaire , renfermant une graine revêtue urs mobile ; deux mâchoires portant iiacunc , soit à leur extrémité, soit PUL 567 au côté extérieur un palpe de cinq- articles; un labre, une langue, qua- tre paires de pieds. Cet ordre est divisé eu deux familles : les Pédi- palpes et les Aranéides. V. ces mots. m PULMONARIA. bot. crYrt. {Li- chens.) La Pulmonaire de Chêne, Sticta Vulmonacea , Ach., a servi de type à ce genre non adopté par les auteurs qui ont placé cette Plante lantôl dans les Lobarta et lanlôi dans les Slicles-, où définitivement on l'a conservée. V Stjcte. On a quelque- fois appelé Pulmonaire de terri:, Pulmonaria /erres/ris , les grandes es- pèces de Pelt idées , surtout le Pclti- ilea canina. (a. f.) * PULMON ARIÈES . rot. fijan. Quatrième section du genre Hiera- cium établi par De Candolle (S)/i., pag. 260, et Flor. Fr. , iv , 27). (B.) PULMONELLE. Jplidium. moll. Lamarck ( Sysl. des An. sans vert. T. 111 , p 94 ) a désigné sous ce nom uu genre de Mollusques ascidiens que Savigny a nommé Aplide. F '. ce mot. (aud.) PULMONES. Pulmonea. moll. Cuvier est le premier qui ait em- ployé cette dénomination précise pour l'appliquer aux Mollusques pourvus d'une cavité respirairicc propre à recevoir en nature l'air Dé- cès Animaux, une partie est terrestre, une autre est aquatique , d'où, csl née' une division très-simple entre eux d'après l'habitation , de Pulmonés terrestres et de Pulmonés aquati- ques. Dans les premiers, on Irnuve les genres Limace , Testacelle , Par- macelle , Hélice , Vitrine , Bulimé , Maillot, Scarabe, Grenaille, Am- brette, Clausilie et Agathine. Dans- les Pulmonés aquatiques, sont les genres Onchidie , Planorbe, Limnéey Physe, Auricule , Mélampe (Corio- vule, L;imk.) , Actéons (Tornatelle r Lamk.), et Pyrainidëllc. Ces deux derniers genres sont marins; 'maïs on ignorait qu'ils fussent operculés. Aussi, à l'imitation de Cuvier, Bl'aiu- 368 PUL ville les avuit compris d'abord dans l'ordre des Pulraobranches d'oii il ' l'ut oblige de les retirer. Lamarck, sans adopter le nom de Pulmonés , sépara en plusieurs familles et d'une manière Irès-netle, tous les Animaux Pulmonés , et n'y confondit pas , comme" les auteurs que nous venons de citer, les ïornatelles et les Pyra- midellea dont il devina la place. Fé- russac, dans se. Tableaux systéma- tiques , proposa pour les Pulmonés un autre arrangement fondé sur l'ab- sence ou la présence d'un opercule, d'où les dénominations de Pulmonés sans opercule , et de Pulmonés oper- culés qui s'appliquent à deux ordres; le premier e t divisé en trois sous- ordres : les Géopbiles, les Géhydro- philes et les Hygrophiles. Dans le premier sous-ordre, on trouve deux familles : les Limaces et les Lima- çons ; dans le second sous-ordre , la seule famille des Auricules dans la- quelle on trouve les Pyramidelles et les TornaleUes : le troisième sous- ordre ne contient non plus qu'une seule famille , les Limnéens. Les Pul- monés operculés ne renferment que deux genres qui constituent deux fa- milles : les Hélicines et les Turbi- ciens pour les genres Hélicine et Cy- clostome. Blainville a nommé Pul- mobranches l'ordre des Pulmonés de Cuvier ; nous renvoyons à ce mot où nous avons rapporté l'opinion de ce savant. Latreille ( Familles natu- relles ) a adopté l'ordre des Pulmonés, dans lequel il a établi un arrange- ment analogue à celui de Férussac. Les Pulmonés operculés se trouvant dans un autre ordre , les Pulmonés proprement dits sont composés de trois familles, les Nudilimaces , les Géocodilites et les Limuocochlides. Dans cette dernière, où ou voit les Auricules , Latreille a su éviter d'y faire entrer les Tornalelles et Pyra- midelles, ce qui est une améliora- tion sur les classifications que nous avous citées. Nous renvoyons à tous les noms de familles que nous avons eu occasion de citer dans cet article. /'". aussi Mollusque. (d..h.) PUL PULO-CONDOR. ois. Espèce du genre Mouette. V . ce mol. (dr..z.) : * rCLPO. ins. Les Chiliens nom- ment ainsi une espèce d'Insecte du genre Phasme, très-grande et entiè-l renient verte. (less.) \ PDLQDE. bot. phan. F.Maguev. ; PULSATf LLE. PulwtUla. bot. phan. Espèce du genre Anémone. PDLTENEE. Pu/te/iœa.noT. phan. Genre de la familledes Légumineuses et de la Décandrie Monogynie , L. , établi par Smith {J/in. Bot. , i , p. 5oa , et Trans. Soc. Linn., 9, p. 245), admis par Brown et De Candolle, avec les caractères essentiels suivans : calice divisé peu profondément en cinq lobes , formant deux lèvres , ac- compagné à la base de deux bi ac— téoles qui quelquefois sont adnées au tube calicinal; corolle papilionaeée ; ovaire sessile , biovulé , surmonté d'un style subulé, ascendant , et d'un stigmate simple ; strophioles ou ap- pendices calleux de l'ombilic des grai- ne., , à lobes postérieurs incisés. Dans le F rociromus SystemaVegetabilis du professeur De Candolle , trente-deux espèces de Pulténées sont décrites, sur lesquelles environ la moitié ont été récemment découvertes et rappor- tées de la Nouvelle-Hollande (patrie commune à toutes les espèces) par le voyageur Sieber de Prague. L'accrois- sement de ce genre a nécessité sa subdivision en deux sections aux- quelles De Candolle a donné les noms d'IIyme/iota et de Phyllota. La pre- mière se compose d'espèces toutes munies de stipuler sélacées, scarieu- ses ou membraneuses ; celles des feuilles supérieures sont ou plus grandes que les autres , ou soudées ensemble au-dedans de la feuilie. Les fleurs sont en tête ou en grappe ser- rée , et toujours entourées de biactées ou de bractéoles semblables aux sti- pules par la consistance, souvent même par la forme. Cette section comprend vingt-huit espèces, pariai lesquelles un grand nombre ont clé PUL Figurées par les divers auteurs an- glais et français qui ont écrit sur les Plantes de la Nouvel le-Hollande , et particulièrement par Smith', Rudge ict Labillardière. Nous nous borne- rons ici à citer les principales, savoir : ^Pultenœa daphnoides , Smith et Sims, LBoi. Mag. , tab. t3o.+ ; P. biluba , îR. Brown , Bot. Mag., tab. 2091 ; P. ■'.fèrivginea, Rudge, Tra/is.JLinn., vol. : 11, p. 5oo , tab. 25; P. slricta, Sims, tBot. Mag., tab. if>88; P . juniperina :et dentata , Labill., Nov.-H.oll. Spe- .ciin. , lab. îôo et 1 5 1 . La seconde section (Phyllola) manque de sti- pules , et les (leurs portent à leur imase deux bractéoles opposées ou ^géminées, de nature foliacée, et au imoins aussi longues que le calice. [Elle se compose de quatre espèces uuouvelles et dues au voyage de Sie- bber ; leurs fleurs naissent aux ais- selles des feuilles supérieures, et for- npent, par leur 1 approchement au commet, des capitules ou des épis ffeuilléi. Toutes ont les feuilles li- nnéaires, plus ou moins roulées en Idessous par les bords , et munies en Jdessus de petits tubercules qui les rendent âpres au toucher. Celte sec- iilion formera probablement un genre distinct lorsqu'on connaîtra bien le ifruit. (G..N.) * PDLDTAN. bot. rnAN. Même ibhosequc Bonporroctaug. V. ce mot. (B.) PULVERARIA. bot. crypt. (Li- tekens.) C'est sous ce nom qu'Acha- Hus établit d'abord son genre Lepra- 'ria , nom qui a prévalu. Pcrsoou qui 'adopta le genre Pulveraria , y plaça quelques Spiloma. Frics, dans son Système lichéuographique , s'empara ce genre qu il modifia; mais on ne le retrouve plus dans ses derniers ■ouvrages, il est réuni nu Lepra ria ;quc cet auteur et Ehroiberg pla- cent définitivement parmi les Cham- pignons byssoïdes. (a. f.) * PULVINARIA. bot. crypt. [Hy- po.Tj/ées.)Ehrenberg avait formé sous ce nom un genre aux dépens des TOME XIV. PCM 56g Sphœrics; il renfermait les espèces dont les péridiums arrondis, libres étaient épars sur le bois mort, et souvent semblables à une poussière granuleuse. Ce genre, qui n'est con- sidéré que comme une section parmi les Sphœria , est rapporté par Fries à son genre Hypoxylon. (ad. b.) * PDLVINITK. Puhiniles. conch. Genre propose par Défi ance pour des Coquilles bivalves dont on ne irouve que des empreintes incomplètes, dans la Craie des environs de Valqgnes. Ces Coquilles auraient, d'après là description et la figure de Défiance beaucoup de rapports avec les Per- nes; elles en diffèrent cependant par la disposition des dents sériales et des fossettes qui les séparent. Dans les Peines , elles sont parallèles ; ici elles sont divergentes et aussi moins nombreuses. Nous pensons au reste que ces corps sont trop peu connus pour admettre le nouveau genre. * PDLVfNULE. Pulvinula. "bot crypt. (Lichens.) Les Pulvinules sont des productions parasites qui se fixent sur le thalle des Lichens, et qui res- semblent à de petits amas de pous- sière ; considérées attentivement elles s'offrent sous l'aspect de filets simples ou rameux, semblables à de petites arborisations. Les Gyrophores se chargent assez fréquemment de Pul- vinules: elles diffèrent peu de cer- taines Corniculaires et méritent un examen attentif. (A p ^ PUMA. MAM. Hernandez , dans sou Histoire naturelle du Mexique a le premier employé le nom de Puma pour designer le Lion des Péruviens • le Couguar de Buffon , le Pe/is con- color de Linné; le Gouazouara de d Azzara.Traill l a décrit sous le nom de Jelis Puma. V. Chat. (less.) PUMAQUA. bot. pu an. Même enose que Chacan - Quarica y Ce mot. (fl) * PU.MICITE. min. Nom donné par Fischer à la Ponce , Pume.v des an- ciens- (g. del.) ■j4 ■ 37o PUN PUMILEA. iioT. phan. La Plante décrite sous ce nom par P. Browne (Ja/naic, 188) a été placée dans le genre Turnera par Linné et Swartz. M Turnère. - (g..n.) PU MI TE. min. C'est le nom adopté par Cordier pour désigner la roche leucostinique vitreuse, connue vulgairement sous le nom de Ponce. ff. ce mol. Brongniart conserve le nom de Ponce à la Pumite légère, qui est pour lui une roche sensiblement homogène , et il donne celui de Pu- mile aux variétés pesantes , qui cons- tituent pour Lui une roche hétéro- gène , à base de Ponce. (g. del.) PUNAISE. Cimex. ras. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Héléroptères , famille des Géocorises, tribu des Membraneuses, établi par Linné, qui comprenait sous cette dé- nomination toutes les espèces qui forment les Hémiptères hétcroptères. Latreille a restreint ce genre, et il ne le compose actuellement que de la Punaise des lits et de quelques autres analogues, vivant sur l'Hiron- delle et sur les Pigeons. Les carac- tères de ce genre ainsi circonscrit sont : corps ovale, déprimé , un peu plus étroit en devant, ses bords la- téraux aigus. Tête s'avançant eu carré , et formant à l'origine du bec un chaperon en forme de capuchon , 3ui sert d'étui à la base du bec. Point 'yeux lisses. Antennes presque séta- cées , insérées devant les yeux , un peu plus longues que le corselet, composées de quatre articles cylin- driques , le premier plus court que les autres, le second épais, fort long, le troisième très-long, beaucoup plus mince que les précédens , le dernier grossissant à peine vers son extré- mité. Bec court, ne dépassant pas la base des cuisses antérieures , courbé directement sous la poitrine, com- posé de trois articles, le premier et le second cylindriques , un peu dé- primés , presque d'égale longueur ; le second plus large, et le dernier co- nique, un peu plus long que les au- tres. Segment antérieur du corselet PUM transversal , échancré antérieure- ment, tronqué à sa partie postérieure, ses côtés dilatés , membraneux, ar- rondis. Ecusson grand , trigone, for- mé par le dos du second segment du corselet. Elytres extrêmement peti- tes. Ailes nulles. Pâtes de longueur moyenne. Tarses courts , de trois ar- ticles distincts , le premier très-court, le second cylindrico-couique , le der- nier un peu plus court que le second, cylindrique et muni de deux forts crochets. Abdomen grand , orbicu- laire, très-déprimé. Ce genre se dis- tingue de tous les autres genres de la tribu, parce qu'il est le seul dont les antennes soient sétacées. L'espèce la plus connue est : La Punaise des lits , Cimex lectu- larius, de tous les auteurs; Acantltia lectularia, Fabr. Elle n'est que trop connue de tout le monde. Cette espèce craint le jour. Elle commence sa- ponte vers le mois de mai. Les larves diffèrent de l'Insecte parfait par l'ab- sence des élytres. Cet Insecte paraît n'être point originaire d'Europe. Quoique Dioscoride fasse mention qu'elle existait de son temps dans l'ancien continent, on sait qu'elle fut apportée à Londres dans les bois d'Amérique après l'incendie de 1666. Punaise a avirons. Nom donné par Geoffroy aux Nolonecles. P^. ce mot. Punaise de bois. On nomme vul- gairement ainsi tous les Hémiptères des genres Pentatome et Scutellère. F~. ces mots. Punaise de mer , les Oscabrions. Punaise mouche , les Réduves , etc. (g.) PUNAISOT. mam. L'un des noms vulgaires du Putois. V. Marte, (b.) PUNARU. rois. (Marcgraaff.) Mê- me chose quePinaru. V. ce mot. (11.) PUJNGAMIE. bot. phan. Pour Pongamia. V. ce mot- (g..n.; PUNICA. bot. phan. r. Grena- dier. * PUNTING. ois. Les naturels de l'île de Sumatra , suivant sir Raffles, rur nomment Puniing Aloù ou Tiong Jlou, VOriolus Chinensis de Linné. (dess.) PUPAL-VALLI. bot. ru an. Rheede {Huit. Malab. , vol. 7 , tab. 45> . a décrit et figuré sous ce nom une Piaule de l'Inde que plusieurs au- 1 teurs considèrent comme identique .avec l' Achyranthes lappacea , L. , 1 mais qui cous ti lue une espèce dis- 1 linetc , selon deJussieu. (g..n.) PUPALIA. bot. niAN. A.-L. De . Jussieu (Ann. du Mus., vol. a , p. ; lôa , et 7 , p. 48i) a fondé sous ce 1 nom un genre de la famille des Ama- i ranthacées qui a pour type Y Acky- ■ rantlies lappacea, L. Le même genre ,a été d'une autre part établi par De (Candolle, dans le Catalogue du Jar- . din de Montpellier, sous le nom de 1 Desmoc/iœ/a. Nous avons fait con- maîire, à l'article Comètes , les lai- ssons qui nous obligent à réunir le Pu- ipa/ia à ce dernier genre établi depuis I long-temps par Burmann. Cependant IMartius , dans ses Nvv. Geiier. et Sp. IPla/it. B rosi liens. , a encore admis la dénomination proposée par de Jus- ssieu. (g..n.) PDPE, PDPUE, PDPDT, PUT- l'PUT. ois. Noms vulgaires de La IIup- ; pe. V. ce mol. (DR. .Z.) * PUPELLE. Pupclla. Mien. Genre Jdc la famille des Vibrionides, dans IT'ordredesGymnodés , dont les carac- tères sont : corps cylindracé, épais , 'obtusé aux deux extrémités , c mtrac- lilile , non anguifoime ni terminé par min rendement assez distiuct pour l'être comparé à une tète ; légèrement ppôlymoiphc dans la natation. Ce .genre est plus facile à reconnaître :qu'à définir; il est cependant tiès- . naturel , et les espèces qui lui con- viennent par un aspect tout particu- ilier d'épaisseur combinée avec une 7-orte d'allongement , sont néanmoins fort différentes les unes des autres , et me pouvant rentrer dans aucun géni e de leur famille , ne sauraient cepen- lant former des genres nouveaux. Ce sont des Vibrions plus courts et obtus, épais , lourds dans leur dé- marche et non auguiformes , formés d'une molécule à travers laquelle se distingueut parfois des corps byalins plus ou moins gros et nombreux, mais aucune trace d'organisation in- terne , et rien qui rappelle une ou- verture buccale, comme on croit en distinguer dans la plupart des Vi- brions véritables. Les Pupelles na- gent lentement dans l'eau des marais où elles sont la plupart assez rares et solitaires. Parmi les dix ou douze es- pèces qui nous sont maintenant con- nues, nous citerons comme les plus remarquables , et que nous avons fait figurer dans les planclies de ce Dic- tionnaire, les Pvjpelle Poupée , Pu- pella Pupa , N. , Encyclop. , Die. n. 4; Enc/ielis T ru nous , Mull., Inf. , tab. 5 , lig. 1 5-i 7 ; Encyclop. , vers. , pl. a , fig. 55-35 ; et Index , Pupvlla Index , N. , Encyclop. , Die. , n. 5; Encùeiis , Mull. , Inf. , tab. 5 , fi g. g- i4; Encyclop. , vers. , pl. 2 , fie. 21- 26. On trouve ces deux Animalcules dans les environs de Paris. (b.) * PUPELLOIDES. micr. Sous- genre de Péritrique. V. ce mot. (b.) PUPES. ins. V. Nymphes. * PU PI on PUPUl. ois. Espèce du genre Troupiale. V. ce mot. (dr. .z. ) PUPILLE, zool. r. OEil. PUPIPARES. Pupiparœ. ins. Fa- mille de l'ordre des Diptères, établie par Latrcille. et renfermant des In- sectes dont la trompe ne consiste qu'eu un suçoir de deux soies partant de l'intérieur de la cavité buccale et re- couvert par deux lames (palpes qui lui tiennent lieu de gaîne. La gaîne ordinaire ou la pièce analogue à la lèvre manque ou n'est que rudimen- lairc; tantôt la lèvre est reçue posté- rieurement dans une échancrure du thorax , ou presque soudée avec (ui , tantôt nese présente que sous la forme d'un tubercule inscié verticalement sur le thorax. Les crochets des tarses sont contournes et semblent être dou- bles ou triples. Les ailes manquent dans plusieurs. La larve vit dans le a4*» T ô7a PUR ventre de la mère , en sort pour pas- ser immédiatement à l'état de nym- phe , et n'offre , en ces deux étals, au- cun anneau. La coque de la nymphe, formée de la peau primitive , res- semble à une lève , avec un espace , à l'un des bouts , arrondi , plus fermé et plus foncé en couleur. L'Insecte parfait vit et demeure sur des Mam- mifères et des Oiseaux; sa peau est élastique et résiste à une pression or- dinaire. Cetle famille avait reçu de Réaumur le nom de Nymphipoi es ; Lcach a proposé d'en former un or- dre sous le nom d'Omaloplèrcs. Il n'a pas été adopté. Lalreille (Familles natmclles) divise les Pupipares eu deux tribus. V. Coriaces et Piitiiy- romyes. (G-) PEPrVORES. Pttpivora. ins. Fa- mille de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , établie par Lalreille, et renfermant un grand nombre d'Insectes très-remarquables par leurs mœurs. Les ailes de plu- sieurs n'ont qu'un petit nombre de cellules, et, dans d'autres même, elles sont sans nervures longitudinales. Le premier segment de l'abdomen forme postérieurement le meta tho- rax et eu fait partie ; le second , deve- nant par là , eu apparence , le pre- mier de l'abdomen , est fixé à la par- tie précédente au moyen d'un rétré- cissement plus ou moins prolongé , formant souvent un pédicule. L'Ani- mal peut ainsi élever ou baisser l'ab- domen. Les larves sont apodes , car- nassières et parasites. Cette famille est divisée en six tribus. V. les arti- cles EvANXALES, ICHNEUMONTDES, Gallicoles , Chalcidites , Chry- sïdes et Oxyures, (g.) PUPPA. moll. V. Maillot. PUPDE. ois. V. Pupe. « PTJPTII. ois. V. Pufi. PUPUT. ois. V. Pupe. PURAQUE. pois. L'un des noms de pays, au Brésil, des Gymnotes électriques. (B-) PURETTE. min. On a donné ce PUR nom au Sable noir , composé prin- cipalement de Fer titané que l'on trouve quelquefois au bord de la mer sur les cotes de Bretagne , dans le golfe de Naples , etc. (g. del.) * PURORAIi. mam. Les Indiens nomment Purorak le jeune âge du Bœuf Gour, et appliquent àla femelle celui de Parieah. Ce n'est qu'aux in- dividus complètement adultes qu'ils appliquent le nom de Gaour ou Gou- rin. Ce Bœuf (Bus Gour, Traill) a été découvert dans les montagnes de Myn-Pât par les Anglais. Il se rap- proche de l'Ami par ses formes géné- rales , mais il en diffère par la cou- leur de son pelage qui est d'un noir foncé , par ses cornes courtes et épais- ses , et par le manque de fanon pen- dant sous la gorge du mâle. Geoffroy Saint-Hilaire a indiqué des particula- rités intéressantes dans le système os- seux de cet Animal qui possède une rangée d'épines libres suradnexées à celles qui appartiennent à la co- lonne vertébrale [V. Mammifères et Boeuf ). Le Gour est courageux et vit par troupes considérables dans les forêts de l'intérieur de l'Indostan. (less.) PURPURA, moll. V. Pourpre. * PURPURABENIS. bot. phan. Du Petit- Humais a proposé de nom- mer ainsi une Orchidée de l'île de Madagascar qui, suivant la nomen- clature Hnnéenne , doit porter le nom d' ' Habenaria purpurea. (o..N.) PURPURARIUS. moll. V. Pour- PRIEli. * PURPURICÈNE. Purpuricenus. INS. Genre proposé par Ziegler , et appartenant à la tribu des Céramby- cins. Ce genre n'a pas été adopté par Lalreille (Fam. nat.) qui le réunit à ses Cerambyx. V. ce mot. Les Cerarn- byx Kœhleri et Bucliensis de Fabri- cius forment le type de ce genre, (g.) * PURPURI QUE. min. V. Acide. PURPURITES. moll. Les oryeto- graphes ont donné ce nom à des Pour- pres fossiles. (b.) PUS ♦PURSjEÏA.bot. i'iian. La Plante décrite sous ce nom par Linné (I /or. ZeyL , 644) est le Mimosa scandens indica des auteurs , dont He Candolle a fait une nouvelle espèce du genre Entada. (g.n) PDRSHIA. bot. phan. De Can- dolle appelle ainsi un genre de la fa- mille des Rosacées , tribu des Spiréa- cées, qu'il a établi pour la Plante décrite et figurée par Pursh (Ftbr. Bor. yt mer. , 1 , p. 33, tab. i5) sous le nom de Tigarca tridentala. Voici les caractères de ce genre : le calice est à cinq lobes peu profonds , ovales et obtus ; la corolle à cinq pétales ar- rondis; les étamines, au nombre d'environ vingt, sont saillantes; les fruits , au nombre d'un à deux , sont des carpelles ovoïdes , allongés , ter- minés par une pointe styliforme; ils sont pubescens , à une seule loge con- tenantuneseulc graincdresséc , et ils s'ouvrent par une fente longitudinale. Le Purs/lia tridentata , De Cand. , Traits. Linn. Soc. , ia , p. i57 , est un Arbuste très-rameux , portant des bourgeons écaillcux , des feuilles très- rapprochées , cunéiformes, à trois dents au sommet, velues à leur face supérieure , blanchâtres et lomen- teuses inféricurement , et ayant les fleurs jaunes. Cet Arbuste croît dans les pâturages , sur les bords de la Co- lumbia. Sprengel a aussi établi un autre genre Purs/iia pour le genre Onos- modium de Richard ; et Ralinesque a aussi donné ce nom à un genre que Nultall a nommé Ptilophyllum , et qui a été réuni par De Candolle au genre Myiiophyllum. (a. r.) * PUSARAN. ois. Les habitans de Sumatra nomment ainsi, suivant sir Raines (7Vïi«s. T. xm , p. 2g3) , deux espèces de Buccros , et dans le Cata- logue d'Histoire naturelle de cette île , cet auteur décrit comme nouveau un Buccros auquel il applique le nom spécifique de Pusaron. (less.) PUSCHK.INIE. Puschkinia. bot. phan. Sous le nom de PusckMnia PUS 573 acilloidts , Marschal-Biebeislein (77. Taurico-Caucas. , î , p. 277)3 décrit (d'après le botaniste russe Adams, et non d'après Adansou comme on l'a imprimé dans plusieurs ouvrages) une belle Plante de la famille des Narcissécs sur laquelle Willdenow avait constitué le genre y}damsia.\ip.s caractères de ce genre ayant été tra- cés à l'article Adamsie , nous ajoute- rons seulement quelques détails sur lVspèce dont Lindlcy {Colleci. Bol. , 34) a donné une lionne ligure. Cette Plante ressemble beaucoup , par son port , au Scilla amœna. De son bulbe naissent deux feuilles radicales allon- gées ; la hampe se termine par une grappe de dix à douze (leursd'uu bleu améthistc clair, à tube court , et à lim- be divisé en six parties étalées. Cette Plante croît dans la Géorgie , sur les frontières de la Perse. (g..N.) PUSILLE. MAM. (Vicq-D'Azyr.) Syn. de Sore.v purnilus. (b.) *PUSILLI!NE.zool.?bot. crypt.? Quelque soin que nous ayons apporté dans l'étude des objets dont le micros- cope seul nous peut faire bien con- naître les caractères , nous devons avouer qu'il en est dont la connais- sance parfaite ne nous est pas encore bien acquise, et que nous sommes encore réduits à classer avec circons- pection. Le genre Pusilline est de ce nombre ; nous l'avons proposé à la suite de la famille des Çoni'ervées , encore que les articulations qui sem- blent être l'un des caractères domi- nans de cette famille n'y soient pas bien distincts. Les espèces que nous en avons observées croissent sur les Animaux novés, tels que des Mou- ches , des Coléoptères , des Salaman- dres , des Epinoches , etc. , etc. ; elles se composent de lîlamcns sim- ples, distincts et généralement fas- ciculés par leur base , obtus ou épaissis par leur extrémité , en forme de petites massues remplies d'une matière colorante en général jau- nâtre et peu foncée , qui paraît à certaines époques dessiner dans la longueur du filament des espèces plus 374 PUS ou moins carrées, séparées par d'au- tres espaces ou lignes translucides que nous avons été î tente plusieurs fois de regarder comme les articles d'un tube : intérieur. Les Pusillincs, si elles sont des Conl'ervées , en se- raient les plus petites; leurs filamens s'échappent à travers une matière muqueuse dont la couche est plus ou moins épaisse, mais que l'on distin- gue bien plus au tact qu'à la vue. Dès fong-temps les micrographes avaient représenté de telles productions sui- des Mouches ou autres Insectes noyés (Millier, Flor. Dan. et Nov. Act. Hafn.).— Lyngbye {Tent. Hydr. , V- 79» t- 39 ' ^ $ voyait un V auche- ria 'rapprochement inadmissible ; enfin récemment Fries , d'après jNees- d'Esenbeck , en a fait son genre Py- thium. Ce genre acquiert un grand intérêt, s'il est vrai, comme l'assu- rent quelques observateurs, que dans ces derniers temps on y a vu se rom- pre l'extrémité des rameaux pour éja- culer en quelque sorte des globules agissans en tout semblables, par leur forme et par la nature de leurs mou- vemens, à de véritables Monadaires ( V. ce mot). Un tel fait qui nous a échappé , que nous adopterions avec empressement si nous ne craignions qu'on vît dans cet empressement un trop vif désir de voir confirmer nos tbéories, un tel fait prouverait en même temps que nous avons eu tort de placer les Pusillines parmi les Vé- gétaux de la famille des Confervées , et qu'elles doivent être transportées dans la famille des Arthrodiées du règne Psychodiaire. (b.) * PUSIPHYLLIS. bot. fhan. Du Petit-ThoLiars a ainsi nommé une Or- chidée de l'Ile-de-France , qui , sui- vant la nomenclature linnéenne , doit porter le nom de Cymbidium ou Bulbophyllum pusillum. (g..n.) PUSTULEUX, beft. batb. Espèce du genre Crapaud. V. ce mot. (b.) * PUSTULARIA.. bot. cryft. On lit dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , que c'est une espèce de PYC Lichen du genre Umbilicaria dont on a proposé de faire un genre dis- tinct. C'est le Lqffclia de Mérat et l'un des types de V Umbilicaria de Fée. Roussel faisait , dans sa Flore de Calvados , sous le même nom , un genre des espèces de Sphœries qui n'ont pas de base, et qui forment dans ce genre , selon Persoon , une division distincte sous le même nom. (b.) "PUTER.ois.C'estlenom généri- que que portent les Colombes dans la langue javanaise, suivant Horsfield. Le Puter-Genni est la Columba bitor- quata de Temminck. On l'applique aussi à une Sterne , car le Sterna gri- sead'Horsfield est le Puter-Lahut ou Pigeon de mer. (less.) PUTIER. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Cerasus Padus. (b.) * PUTIR. mae. Pigafctta , qui fit le premier voyage autour du monde , avec Magellan, nomme Putir, en langue des Moluques, une espèce de Chat qui pourrait être le Fe/is Java- nensis. (less.) PUTOIS. Fittorius. mam. Espèce du genre Marte , devenu type d'un sous-genre de Cuvier. V. Marte. On appelle Putois rayé de l'Inde une espèce de Civette. V. aussi ce mot. (b.) PUTORIA. bot. fhan. Ce genre , proposé par Persoon pour le Sherar- dia fœtidissima de Cyrillo, n'a point été généralement adopté. (a. R.) PUTORIUS. mam. F~. Putois. PUTPUT. ois. P. Pufe. PUYA. bot. fhan. (Molina.) f. GuZMANNIE. * PUYN. ois. Le Tetrao Luzonien- sis de Gmelin est nommé ainsi à Su- matra suivant sir Raffies. (less.) PYCNANTHÊME. Pycnanthe- mum. bot. fhan. Genre de la famille des Labiées , et de la DidynamieGym- nospermie, L. , établi par le profes- seur Richard {in Michx , Flor. Bor. Amer. , a , p. 7) et offrant les carac- tères suivans : calice lubuleux , strié , PTC à ciuq dents allongées el subulées ; corolle bilabide ; tube de la longueur du calice ; lèvre supérieure redressée, oblongue et légèrement convexe , ar- rondicet entière à sou sommet; lèvre inférieure beaucoup plus grande et réfléchie, comme canaliculée, à trois divisions , deux latérales , semi-ellip- tiques ; celle du milieu plus grande, plus large et légèrement dentée dans sou contour. Les étamines sont sail- lantes et écartées. Ce genre , voisin du Salureia , se compose d'espèces toutes originaires de l'Amérique septentrio- nale. Elles sont vivaces, herbacées ou sous-frutescentes , portant des feuilles ponctuées, des ileurs assez petites , formant des espèces de capi- tules environnées de bractées. Parmi ces espèces , deux ont été figurées dans la Flore de Michaux , savoir : Pycnant/iemum aristatum , Michx. , loc. cil. , lab. 53 ; et Pycn. munar- della , tab. 34. Quelques auteurs ont réuni à ce genre le Brachystemum du même botaniste. V. Brachystemum. (A. H.) PYCNITE. min. Variété cylin- droïde de Topaze que l'on trouve dans un Greisen, à Altemberg en Saxe , et dont on avait fait une es- pèce particulière. Topaze. (g. del.) * PYCNOCOMON. bot. f-fian. Hoffmansegg et Liuk (Flore Portu- gaise , vol. 2 , p. 93 , tab. 88) ont fondé sous ce nom un genre qui a pour type le Scabiosa rutœfolia , Vahl, ou Scabiosa urceolata, Desf. Ce prétendu genre ne se distingue du Scabiosa que par une modification peu importante dans la structure de son péranthoule ou involuce41e. V. ScABIEUSE. (G-..N..) PÏCNOCOMOS. bot. phan. On a pensé, mais sans raison , que la Plante désignée sous ce nom chez les anciens était la Pomme de terre, So- lanum tuberosam ; il est bien évi- dent que celle-ci est originaire du Non veau -Monde et n'a conséquem- ment pu être connue de l'antiquité. V. MoilEULE. (B.) PYCJNOGOiN IDES. PycnogvniJcs. AUACiis. Famille de l'ordre des Tia- chéenucs , dont les caractères sont, suivant Lalreille (Fam. nalur. du Règn. Anim. ) : un siphon indivis, tubulaire, avancé, tantôt accompa- gné de deux chélicères et de deux palpes, tantôt simplement de deux palpes, ou même privé de ces deux sortes d'organes. Quatre yeux sur un tubercule. Céphalothorax occupant presque la longueur du corps. Pieds souvent fort longs, terminés par des crochets inégaux ; deux pieds ovi- fères , situés à la base des premiers. Les Pycnogonons avaient été piacés par Linné avec les Faucheurs, Pha- langium. Brunnich a formé le genre Pycnogonum avec l'espèce que le na- turaliste suédois avait nommée Fau- cheur des Baleines. Fabricius a éta- bli , à côté île celui-ci , le genre Nym- phon , et a pris pour type dt ce genre le Pyciiogoiiuin grossipes d'Utlion Fabricius. Ces deux genres l'ont par- tie de l'ordre des Rhyugotes du sys- tème de Fabricius; selon Sa vigny, les Pycnogonons font le passage des Arachnides aux Crustacés; enfin, dans la Méthode de Leach , ils for- ment le premier ordre de la sous- classe des Céphalostomates, celui des Podosomates; il le partage eu deux familles , les Pycuogouides et les M) mpbouides dont les caractères sont fondés sur l'absence ou la présence des mandibules. Le corps des Pycno- gonicles est ordinairement linéaire, avec les pieds très-longs , de neuf à huit articles , et terminés par deux crochets inégaux paraissant n'en for- mer qu'un seul , et dont le petit est fendu. Le premier article du corps tenant lieu de tête et de bouche, forme un tube avancé , presque cy- lindrique ou en cône tronqué , sim- ple , mais offrant quelquefois des ap- parences de sutures longitudinales (/^. Phoxichile) , avec une ouver- ture triangulaire on figurée entre elle à son extrémité. A sa base supé rieure sont adossés, dans plusieurs, - deux mandibules et deux palpes que les auteurs ont pris pour des anten- 376 PYC nés. On ne voit dans d'autres que celte dernière paire d'organes; il en est enfin qui en sont privés, ainsi que de mandibules. Les mandibules sont avancées , cylindriques et pres- que filiformes, simplement prenan- tes , plus ou moins longues , compo- sées de deux articles , dont le dernier en forme de main ou de pince, avec deux doigts ; le supérieur est mobile et représente un troisième article; l'inférieur est quelquefois plus court ; ces mandibules ont aussi la forme de petits pieds. Les deux palpes , insérés sous l'origine des mandibules , sont filiformes, de cinq articles, avec un crochet au bout du dernier. Chaque segment suivant, à l'exception du dernier, sert d'attache aune paire de pieds; mais le premier, ou celui avec lequel s'articule la bouche , a sur le dos un tubercule portant de chaque côté deux yeux lisses, et en dessous, dans les femelles seulement, deux autres petits pieds repliés sur eux-mêmes , et portant les œufs qui sont rassemblés autour d'eux en une ou deux pelottes , ou bien en ma- nière de vcrtictlles ; le dernier seg- ment est petit et percé d'un petit trou à son extrémité. On ne découvre au- cun vestige de stigmate, et peut-être respirent-ils par cette ouverture. Les Pycnogonides se tiennent sur les bords de la mer parmi les Varecs et les Conferves, et s'y nourrissent de petits Animaux marins ; quelques- uns vivent sur les Cétacés. Ils mar- chent très-lentement et s'accrochent par leurs ongles aux corps qu'ils ren- contrent. CeUe famille comprend quatre genres qui sont : Nymphon , Ammothée, Phoxichile et Pycnogo- non. F . ces mots. (g.) PYCNOGONON. Pycnogonum. A.RACHN. Genre de l'ordre des Tra- chéennes , famille des Pycnogoni- des , établi par Brunnich et adopté par Latreille et tous les entomolo- gistes , avec ces caractères : point de mandibules ni de palpes; suçoir en forme de cône allongé et tronqué; corps presque ovale , point linéaire ; PYC pâtes de longueur moyenne , de huit articles ; les fausses pales ovifères de la femelle très-coui tes. Ces Arach- nides diffèrent des autres genres de la même famille par l'absence des mandibules et des palpes et par les proportions plus courtes du corps et des pales qui paraissent avoir un ar- ticle de moins que dans les autres Pycnogonides, •Pavant-dernier article ne paraît former, dans les Pycnogo- nons , qu'un petit nœud inférieur , et joignant le dernier article des tarses avec le précédent. La seule espèce de ce genre est le Pycnogonon des Baleines , Fycno- gonum Balœnarum, figuré par Brun- nich , Muller {Zool. Dan. , lab. 119, fig. 10-12), et quelques autres na- turalistes. Il vit sur les Cétacés. Le Pycnogonum Ceti de Fabricius est le type du genre Cyame. V. ce mot. (G.) * PYCNOSTACHYS. bot. fhan. Hooker (Exotic Flora , n. 202) a dé- crit et figuré, sous le nom de Pyc- nostachys cœrulea , une Plante for- mant un genre nouveau qui a beau- coup de rapports avec le genre Hyp- tis , et qui appartient à la famille des Labiées et à la Didynamie Gymnos- permie , L. Voici ses caractères essen- tiels : fleurs disposées en épi très- dense; les inférieures munies de brac- tées; calice dont le tube est court, un peu anguleux , le limbe à dents épi- neuses entre lesquelles sont des sinus qui couvrent l'entrée du tube; co- rolle bilabiée , déclinée , dont le tube est un peu allongé; la lèvre inférieure plus longue , ovale-concave , très- entière; la supérieure un peu con- cave , divisée au sommet en trois lo- bes dont celui du milieu est cchan- cré; akènes au nombre de quatre, arrondis , comprimés. Le Pycnos/a- c/iys cœrulea est une Plante annuelle ou bisannuelle dont la tige est droite, à quatre angles obtus , glabres , avec des branches opposées et partant de l'aisselle des feuilles. Celles-ci sont distantes, renversées, lancéolées, at- ténuées à la base et à l'extrémité, PYC .identées en scie, excepté à la base, lirès- glabres , inarquées de fortes ucr- vyures. Les fleurs forment des épis de ccouleur bleue ; celles de la partie in- lderieure sont accompagnées de brac- litées purpurines. Cette Plante a été ^recueillie par Helsinger et Bojer à IRamssina , dans la province d'E- ranirna , à Madagascar. Les graines oontbien réussi dans les jardins d'An- ggleterre, dans le courant de l'an- imée i8a5. (G..N.) * PYCINOTHÉLIE Pycnothelia. ibot. cryi't. (Lichens.) Ce sous-genre, cétabli par Acharius (Lich. micr. , p. 5571), pour les Cénomyces à thalle ocrustacé uniforme, dont les podéties :6ont courts et presque simples , a été télevé à la qualité de genre par Du- ffour (Ann. génér. des Scienc. phys. IT. ni). Voici les caractères que nous aavons proposé d 'adopter (Mél h. lich., jp. 70, tab ô , fig. 9) : thalle pres- que crustacé , uniforme ; podétions wides ; apolliécies orbiculaires , très- rraremeni discoïdes , sans marge épais- ssie , renflée , terminale; lame proli- ggère , réfléchie dans son pourtour , et ■similaire intérieurement. Le genre IPycnolhelia renferme , outre le pre- nmier sous-genre du Céuomyce d'A- ccharius, le genre Dufourea tout en- ttier, quoiqu'il offre un apothécion ddiscoide , sous-marginé et dont le nnom ne pouvait être conservé par les n'aisons exposées à l'article Dafourea. If . ce mot. L'espèce la plus remarquable de ce ggenre est le Pycnulhelia relinora Jdu cap de Van-Diémen , décrit par JAcharius , sous le nom de Cenomyce rretipora (Syn. lich. , p. 248) : le thalle eest granuleux et comme imbriqué ,les ppodélions sont rapprochés, épais, ■ réticulés ou perforés; les apothécies .-sont noirs , agrégés et capituliformes. LLabillardièrc a décrit le premier cette lbelle Plante sous le nom de Beomy- tees retipurus ( Nou. - Holl. Plant. SSpec, a , p. 110, tab. 25+, fig. 2). lia Plante figurée comme type de notre genre (Méth. lich., tab. 3, ijg. 9) doit différer de l'espèce de La- PYG 577 billardière qn'on trouve sur la terre , dans les bruyères, à la Nouvelle- Hollande, (a. F.) * PYCRA. bot. phan. D'où peut- être le nom du genre Picris , donné à une Synanthérée. L'un des noms grecs de la Chicorée , encore em- ployé vulgairement en Crète selon le voyageur Belou. (b.) PYCREUS. bot. phan. Le genre fondé sous ce nom par Palisot de Beauvois I Flore d'Oware , 2 , p. 48, tab. 86, f. 2) a pour type le Cyperus fascicularis de Lamarck et Desfon- taines. Les caractères assignés à ce genre ne paraissent pas sufiisans pour son admission. K. Souchet. (g..n.) * PYCROMYCES. BOT. CB.YPT. ( Cliampigiwns. ) Baltara a formé sous ce nom un groupe de Champi- gnons qui se rapporte au genre A'ga- ricus ; il y range cinq espèces, dont une paraît être Y A 'garicus squarrosus de Fries. (ad. b.) * PYG ARGUE. MAM. Pline a men- tionné sous ce nom une espèce d'An- tilope , qu'on croit être le Tzeiran des Turcs, X Alut des Perses et de Kœmpfer, et que Pallas a décrite p. 10 de son premier fascicule des Spicilegia , sous le nom Antilope pygargus. Ce nom de Pygargue lui vient d'une tache blanche assez large qui occupe les lombes à la nais- sance de la queue. V. Antilope et Cerf. (less.) PYGARGUE. Haliœtus. ois. Es- pèce du genre Faucon. Saviguy en a fait le type d'un genre dans lequel il lace en outre un assez grand nom- ro d'Aigles exotiques. V. Aigle. (DR..Z.) * PYGARRIIIGHI. ois. Illiger a donné ce nom , dans son P rodromus Avium , à sa neuvième famille et à des Oiseaux de son ordre des Ambu- latores. Cette famille n'a que deux genres qui sont les Cert/ria et Dendro- colaptes. (less.) PYGATRICHE. mam. (Geoffroy Saint-Hilaire. ) V. Guenon. i: 378 PYG PYGEUM, bot. phan. Gacrlner (DeFruct., i, p. ai8, tab. 4G , ('. 4) a décrit et figuré, sous le nomdcPj- geum Zeylanicum , le fruit d'une riante de Ceylan qui , dans cette île , porte le nom de Gul-Morre. C'est une drupe presque sèche, un peu globu- leuse ou renflée en bosse arrondie , comprimée, à une seule loge et sans valve; la graine, dépourvue d'albu- men, contient un embryon jaunâtre, renversé , à cotylédons très-épais , plans d'un côté , convexes tic l'au- tre, et terminés en une pstite pointe sous laquelle est placée une radicule supérieure conique et très-petite. Co- lebrooke a décrit une seconde espèce de ce genre encore trop peu connu , et lui a donné le nom do Fyguum acuminatum. (g..n.) PYGMEA. bot. crtpt. ( Hydro- phytes. ) S t a ckho u s e , créateur d u g e n re Lichina, V. ce mot, lui avait im- posé le nom de Pygmea, qui, péchant contre les règles de la nomenclature, n'a point été adopté. (b.) PYGMÉE. Pygmeus. zooi.. L'an- tiquité ayant parlé de divers peu- ples de Pygmées ou Hommes de très- petite taille, dont les uns attelaient des Perdrix à leurs carrosses , et dont les autres étaient en guerre perpé- tuelle avec les Grues, quelques mo- dernes pensèrent que ces Pygmées f>ouvaient avoir existé , et crurent es reconnaître dans des Singes An- thropomorphes, d'où Tyson appela Pygraée l'Orang qu'il disséqua. Vi- rey , qui rapporte tous les contes que firent les philosophes sur ces pe- tits Hommes , et la crédulité avec laquelle on adopta trop long-temps de pareilles niaiseries , dit fort judi- cieusement à ce sujet : « C'était, nous dit-on, le bon temps; on faisait accroire au peuple tout ce que l'on voulait ; rien ne démentait tant de fables. Aujourd'hui , l'on prétendrait vainement nous traiter en Pygmées; il est probable que nous avons vaincu les Grues à notre tour. L'époque de la puberté du genre humain nous semble être arrivée , grâce aux scien- PYL ces physiques et naturelles, et lesl peuples grandissent sur la terre. » On a étendu le nom de Pygméell à plusieurs Animaux remarquables* dans leurs genres respectifs, par la 1 petitesse de leur taille , tels qu'unil Chevrotain parmi les Mammifères , Il un Cormoran et un Pigeon parmi lesil Oiseaux , etc. (b.) * PYGOBR ANCHE. Pygobranc/da. Moix. Tel est le nom que Gray , dans sa nouvelle Méthode de classification des Mollusques , a donné à un ordre qui contient une paitie des Nudi- branches de Cuvier ; seulement le genre Doris, auquel le savant An- glais aura sans doute rattaché quel- ques genres qui en ont été séparés , peut-être sur des caractères de trop peu de valeur. Cet ordre , avec celui des Polybranches , constitue la troisième et dernière sous-classe des Gastéropodes. F'~. ce mot et Mol- lusques. (d..h.) * PYGOLAMPE. ins. Aristolel mentionne sous ce nom un petit In- secte qu'on croit être le Ver luisant ou Lampyre. (aud.) * PYGOPODES. ois. Nom imposé à la famille des Plongeons , dans le Prodrome d'Illiger. (dk..z.) * PIGOS. bot. phan. ( Théo- phraste. ) Le Sureau à grappes , selon C. Bauhin. (b.) PYGOSCELIS. ois. (Gesner.) Syu. de Grèbe cornu. P'. Grèbe, (b.) * PYLAIELLE. Pylaiella. bot. cbypt. Véritable orthographe du genre des Confervées, que nous avons dédié à Bachelot de La Pylaie , et qui a mal à propos été traité dans le vo- lume précédent de ce Dictionnaire sous le nom de Pilayelle. P~. ce mot. (B.) PYLAISEA. bot. cryft. [Mous- ses.) Le genre décrit sous ce nom par La Pylaie lui-même , ne paraît être fondé que sur des échantillons im- parfaits et mal observés de VHyp- num Serpens. (AD' B ) * PYLORE ïool. V. Intestin, PYR 1JYL0RIDÉS. Pyloridea. conch. ilajnville, dans son Traité de Mala- :ologie (p. 56a), a établi cette nom- breuse lamille pour toutes les Co- [uilles bivalves bâillantes aux deux \:xli éinilés. Elle renferme plusieurs .les familles de Lamarck : une partie les Tubicolés, les Solénacées , les Itlyaiies , une partie des Corbulés et les Mactracés, des Lithopbages et i-:cs Nymphacées. Cette famille est itartagée en deux groupes de genres .'après la position du ligament. Dans ■e premier, il est interne; les genres Pandore , Ànaline , Thracie , Mye et .Liutricole y sont contenus. Ce dér- ider , qui semble nouveau , est com- posé des genres Ligule et Lutraire , tt ne diffère par conséquent en rien au genre Lutraire de Lamarck qui y ééunissait aussi les Lavignons qui >ont les mêmes Coquilles que les Li- gules. Le second groupe , destiné aux Coquilles dont le ligament est ex- terne, se compose des genres suivans : >'sammocole , Solctellinc , Sanguino- mire , Solecurtc, Solen , Solémyc , a'anopée , Glycimère , Saxicave , Bys- oomie , Rbomboïde , Hyatelle , Gas- xocbène, Clavagelle et Arrosoir. . /arrangement de ces genres ne nous eemblc pas naturel ; il est difficile de rouver entre les premiers et les der- niers des rapports assez intimes pour .es voir dans la même famille; aussi mous ne pensons pas que celle-ci soit généralement adoptée sans modifica- tion. Nous renvoyons à tous les noms ée genres qui ont été cités dans cet rrticlc. (d..h.) PYRACANTHA. bot. ïha.n. C'cst- --dire épine de feu. Nom scientifique lu Buisson ardent, espèce du genre Kespilus. F. NÉFI,IEI<. (B.) PYRALE. Pyralis. ins. Genre de 'ordre des Lépidoptères , famille des ' Nocturnes , tribu des Tordeuses, éta- bli par Fabiicius et adopté par La- reille. Ce genre faisait partie des 'balènes de Linné et de Geoffroy; il pour caractères : ailes supérieures largies en chappe à leur base, for- nantavec le corps une espèce d'cl- PYR 579 lipse tronquée ou un triangle dont les côtés opposés sont arqués près de leur réunion ; antenne? simples dans les deux sexes, presque sélacées: langue membraneuse, distincte; deux palpes peu allongés et formant alors un petit museau , ou longs , avancés, recourbés sur la tête en forme de cornes; cbenillesà seize pates, rases ou peu velues , roulant les feuilles ou en pliant les bords; vivant quelque- fois dans l'intérieur des fruits; ebry- salides renfermées dans une coque. Ces chenilles se nourrissent de la pulpe des fruits et du parenebyme des feuilles; elles font du tort aux Pommes et aux autres fruits à pépins. "Quand ces dernières ont pris tout leur accroissement dans les fruits qu'elles rongeut, elles en sortent et vont faire leur coque dans quelque endroit voisin. Le genre Pyrale est composé d'un assez grand nombre d'espèces, presque toutes européen- nes; elles ont reçu le nom de Pba- lènes-Cliappes ou à larges épaulet- tes, parce que le bord externe de leurs ailes supérieures est arqué à sa base, et se rétrécit ensuite; leur forme est courte, large, en ovale tronqué ; leurs ailes sont en toit écrasé ou presque borizon laies dans le repos ; les supérieures se croisent un peu le long de leur bord interne. En général , le genre Pyrale est com- posé d'assez petites espèces ; ce sont des Lépidoptères agréablement colo- rés et assez vifs. Les mœurs de ces Nocturnes varient beaucoup ainsi que la forme des palpes. On trouve aux environs de Paris plusieurs espèces dePyrales; parmi celles-ci nous ci- terons comme les plus grandes et les types du genre : La Pyrale du Hêtre, Pyralis prasinana , L. ; Pyralis fagana , Fabr. , Latr. ; Tortrix prasinana, Hubn. (Tortr., tab. a5 , f. i58.)La Phalène verte ondée , Geoffr. Elle a onze lignes d'envergure ; ses ailes supérieures sont vertes , avec deux ou trois stries obliques d'un blanc jau- nâtre, ayant le bord postérieur lavé de rose; aile3 inférieures blanches. 38o PYR La PyiiAiiE a bandes , Pyralis quercana, Hubn.; Pyralis prasinana, Fabr. , Phal. ; Tortrix prasinana , Devill. , ressemble à la précédente; mais les lignes blanches des ailes supérieures ne sont pas accompa- gnées du bord rose comme on le voit dans celle-là. (g.) * PYRALLOLITHE. min. Subs- tance pierreuse , opaque , ou à peine translucide, tendre, à structure feuil- letée et à cassure terreuse , d'un as- pect mat et d'une couleur blanche ti- rant sur le verdâtre; pesant spécifi- quement 2,5, et cristallisant quelque- fois sous des formes qui dérivent d'un prisme oblique rhomboïdal. Elle esf composée, d'après Nordenskiold , de Magnésie , 23,38 , Silice , 56,62 , Chaux, 5,58, Alumine, 3,38, Eau, 3,58, Fer et Manganèse, î. Berzelius croit que l'Alumine et la Chaux lui sont étrangères, et il regarde ce Mi- néral comme un bisilicate de Magné- sie. Il a quelque ressemblance avec la Stéatite cristallisée deBaireuth. On le trouve dans la carrière de pierre à chaux deStorgard, paroisse de Par- gas en Finlande; il y est associé au carbonate de Chaux lamellaire, au Feldspath, au WernériteParanthine, à la Chaux phosphatée, etc. (g. del.) PYR AME. mam. Race de Chiens très-tranchée , assez petite , dont la couleur est noire avec des taches de feu. (b.) PYRAMIDALE. Pyramidalis. bot. TOAN. Espèce du genre Campanule. V. ce mot. (b.) PYRAMIDE. MoiiL. On a donné ce nom à une espèce du genre Cône , et l'on a appelé grande Pyramide le Trochus Niloticus. (b.) PYRAMIDELLE. Pyramidella. MOLL. Lamarck, dès 1 8o î , créa ce gen- re dans le Système des Animaux sans vertèbres où il est placé en tre les Méla- niesetles Auricules. Il esta présumer, d'après cela , que, selon l'opinion la plus généralement reçue, Lamarck considérait ces Coquilles comme flu- viatiles. Avant lui , en effet , Millier PYR les avait confondues avec les Hélices :| et Bruguière avec les Bulimes. La-T maick ne crut pas devoir conserve» ce genre ; il ne se trouve plus dans| la Philosophie zoologique; il a été! confondu avec les Auricules. Rois4 sy ( Bulfon de Sonnini ) l'adopte J| Cependant il appuie son opinion* sur ce qu'il est à présumer que ce» genre est marin, que probablement il est operculé, et qu'il devra être placé dans la Méthode non loin des Trochus et des Monodontes, opinion qui , d'ailleurs, a été aussi manifes- tée par Cuvier dans ses Tableaux élémentaires. Montfort n'oublia pas non plus ce genre dans sa Conchy- liologie systématique , et Lamarcl< ne le réhabilita dans sa Méthode qu'en 18] î dans l'Extrait du Cours où il forme , avec les Tornatelles , une petite famille sous le nom dePlicacés. Il eut soin de l'éloigner des Auricu- les , se conformant ainsi aux rap- ports indiqués j-ar Cuvier et par Roissy. Revenant à d'autres princi pes , le premier de ces zoologistes re porta les Pyramidelles près des Auri cules dans la famille ou l'ordre des Pulmonés aquatiques , comme cela se voit dans son Règne Animal. La- marck , dans son dernier ouvrage persista dans sa nouvelle opinion , et il eut raison. Blainville et Férussac pré- férèrent celle de Cuvier , et l'obser vation a prouvé qu'ils avaient eu tort. Aussi Blainville, dans le Sup- plément à son Traité de Malacologie est obligé de rectifier la place qu'il avait assignée à ce genre qui est oper- culé, comme l'a dit Gray et commi nous en avons la preuve dans notr collection. Sowerby , dans sou Gê- nera , a assimilé le Bulimus lerebel- latits des auteurs, Coquille fossile sans plis , à la Columelle , aux Pyra midelles. Il a été en conséquence forcé de changer notablement les ca- ractères du genre et de les rendre plus vagues et plus difficiles à appliquer. A l'égard de cette Coquille , nous ne partageons pas l'opinion de Sowerby , quoique nous soyons bien convaincu qu'elle n'est ni terrestre ni fluviatile PYR Ut qu'ellû ne convient pas plus au {cure Bulimequ'à celui qui nous oc- :upe. Il a été caractérisé de la ma- lièrc suivante : Animal inconnu. Co- |uille lurriculée , dépourvue d'épi- ierme ; ouverture entière, derni- .ivalej, à bord intérieur tranchant. \3olumelle saillante inférieurement , mbperl'orée à sa base, et munie de ..rois plis trans verses. Opercule cor- aé , ovalaire , fragile, obliquement rayonné. Ou ne connaît encore qu'un fort ■oetit nombre d'espèces de Pyrami- Llelles, soit vivantes, soit fossiles. ICes dernières ne se sont rencontrées uusqu'à présent que dans les terrains tertiaires. Ce sont des Coquilles d'un imédiocre volume ; elles sont lisses, )ûrillantes, sans aucune trace d'épi- Jderme , régulièrement coniques, et fflormées d'un assez grand nombre de itours de spires légèrement convexes; l'ouverture est peu considérable ; la cèvre droite est mince et tranchante à sa base , elle se recourbe pour gagner aa columellc en formant avec elle une {gouttière peu profonde. La columelle ?2st droite ou légèicmcnt arquée; Mans toute sa longueur, elle est mu- mie de trois plis inégaux ; c'est le pre- nmier qui est le plus gros dans quel- ques espèces. Elle est perforée à la l'hase , ce qui a sans doute porté vSowcrby à faire le rapprochement ddont nous avons parlé. Pyramidelle foret , Vyramidcl- Ma terebellum, Lamk., Anim. tans wert. T. vi , p. 222 , n. 1 ; Hélix tere- ibeila , Miïll. , Venu., p. i 20 , n. 519 ; LLister, Conchyl. , lab. 844, fig. 72. NNous n'hésitons pas à réunir à celte cespèce, et à titre de variété , laPyra- nmidelle dentée , Pyramidella dola- Ibrata, Lamk., loc. cit , n. 2. Elle ne diffère que par des caractères de très- I peu de valeur , par la teinte et la largeur des bandes brunes qui Ma ceignent; du reste même forme ^générale, identité parfaite dans les •autres caractères. Quoique Lamarck dise que dans l'une le bord droit 11'cst 1 ni denté ni strié à l'intérieur, nous avons pu vérifier qu'il n'en était pas PYR Ô81 ainsi , que l'une et l'autre espèce , suivant l'âge ou l'état de conserva- tion, étaient striées et dentées à l'inté- rieur. Sowerby {Gênera ofSchels , n. 24) a donné le nom de terebellum au dolabrata de Lamarck. Est-ce dans l'intention de réunir les deux espè- ces? c'est ce que nous ignorons. Py- ramidelle plissée , Pyramidella plicata , Lamk. , /oc. cit. , n. 5 ; Py- ramidella maculosa , Sow. , loc. cit. , fig 5 ; Encyclop. , pl. 452 , fig. 5 , a , b. Si Sowerby avait consulté les planches de l'Enc\ clopédie , il aurait évité l'erreur dans laquelle il est lom- bé à l'égard de cette espèce qu'il a prise pour la Pyramidelle tachetée de Lamarck, et qui en diffère bien es- sentiellement. Pyramidelle tache- tée , Pyramide/la maculosa , Lamk., toc. cit. , n. 5 ; Encyclop. 452 , fig. 1 ' a , b. Dans sa phrase caractéristique , Lamarck dit qu'elle est striée dans sa longueur; la figure citée ne montre aucune strie , et nous n'avons pu en découvrir dans les individus que nous rapportons à cette espèce. (d..h.) * PYRAMIÛETTE. bot. crypt. Nom français proposé parBridel pour désigner son genre Pyramidium. V. ce mot. (b.) * PYRAMIDIUM. rot. crypt. 'Mousses.) Bridel avait formé, sous le nom de Pyramidula. qu'il a en- suite changé en Pyramidium , un genre particulier du Gymnostornurn letragonuin de Schwxgrichen. Ce genre, qui ne diffère des Gymnosto- mes que par sa coiffe en forme de py- ramide à quatre faces, n'a pas été généralement adopté, et ne nous pa- raît pas mériter de l'être. C'est une espèce voisine du Gymnostornurn pyriforme qui croît dans le nord de l'Allemagne , et que la mode qui règne maintenant en Allemagne de créer des espèces et des genres parmi les Cryptogames, d'après les diffé- rences les plus légères , a fait élever au rang de genre. V. Gymnostome. (ad. b.) PYRAMIDULA. bot. crypt. V. Pyramidium. 38a PYR PYRANGA. ois. Nom que quel- ques auteurs ont adopté pour une di- vision des Tangaras qu'ils oui. érigés en genre. P", Tangara. (nn..z.) * P Y R A PHRO LIT HE . min. Haus- mann a réuni sous ce nom toutes les Pierres à cassure vilro - résineuse qu'on nomme Rétinite , Résinile, Obsidienne. V. ces mots. (g. del.) *PYRARDE. Py tarda, bot. ru an. H. Cassini (Dict. des Se. uat. T. xli, p. 120) a proposé sous ce nom , resté sans emploi depuis que le genre Pyrarda d'Adanson a été reconnu comme identique avec VElhulia, un genre de la famille des Synanthérées et de la tribu des Inulées , qu'il a placé entre les genres Egletesei Gran- gea. Voici les caractères qu'il lui a imposés : involucre composé de fo- lioles sur deux ou trois rangs , un peu inégales, appliquées , ovales , ar- rondies au sommet et foliacées. Ré- ceptacle hémisphérique et nu. Cala- thidt globuleuse , composée au centre de fleurons nombreux , réguliers , hermaphrodite, et à la circonférence de deux rangées de demi-fleurons femelles. Corolles des fleurs centrales à cinq divisions; celles de la cii con- férence tubuleuses , grêles , à limbe court, étroit, divisé inégalement eu trois ou quatre lobes linéaires ; ovai- res sessiles , ou presque sessiles , courts, cunéiformes, comprimés des deux côtés, surmontés d'une aigrette composée de paillettes membraneu- ses, glabres et libres à la base. Ce genre a pour type une Plante du Sénégal, que l'auteur nomme Pj'- rarda ceranuoides, et qu'il avait décrite précédemment sous le nom générique •de Grangea. Sa tige est herbacée , haute d'environ un pied, dressée ou ascendante , cylindrique , un peu .-Striée , rameuse , très-garnie de feuil- les alternes, sessiles , demi-amplexi- •caules , oblongues et pinnatifides. lies fleurs sont jaunes et disposées en ■corymbes. (o..N.) PYRASTER. rot. phan. Syn. de Poirier sauvage. ("•) PYR * PYRAUSTE. Ins. La crédule an- tiquité et le grand Aristole donnaient) ce nom à une sorte de Mouche ailée! qui naissait dans le feu et qui mou-j rai» dès qu'elle sortait des flammes:! de là on appelait proverbialement! Pyrauslœ intérims la fin tragique de. quiconque s'engageait dans des af- faires dangereuses dont on ne pouvait! se tirer sans périr. (b.) I PYRAZE. Pyrazus. moi.l. Mont- fort , dans sa Conchyliologie syslé-| malique, a fait un genre particulier! pour une grande espèce de Cérilel dont le canal n'est pas aussi profond que dans la plupart des autres. Le Cerilhium ebeniatim est le type de ce genre qui n'a pas été adopté. V. CÉ- iute. (d..h.) * PYREIDM. bot. crypt. {Cham- pignons. ) Paulet proposait ce nom moins mal sonnant que le reste de ceux qu'il a si bizarrement inventés pour ce qu'il avait d'abord appelé Amadou blanc, qui est le Xylostroma gigantea de Persoon. (b.) * PYREN. min. ? On ne peut tropl deviner ce qu'était la Pierre ainsi! nommée par les anciens à cause de sa m ressemblance avec le noyau d'une I Olive. Ou a cru que c'était quelque b'élemnite , Pointe d'Oursin , ou autre débris de corps organisé fossile, (b.1 * PYRENASTRUM. bot. crypt. {Lichens.) Ce genre a été formé par Eschweiler, Syst. Lich. , p. 17, et caractérisé de la manière suivante : thalle crustacé, attaché, uniforme; apothécie turbiné, à demi-enfoncé dans le thallus , à péridium en- tier, longuement ostiolé ; ostioles co- niques, au nombre de plusieurs, s'ouvrant dans un même orifice; thè- ques fusiformes elliptiques renfer- mées dans des cellules globuleuses ou elliptiques. Il est facile de recon- naître, dans le genre Pyrenastrum d'Esebweiler , le genre "Parmentd- ria (F', ce mot) dont nous avions annoncé la création dans notre ma- nuscrit soumis à l'Académie des Sciences en 1820. L'ouvrage d'Esch- PYR veiler ayant été publié eu i8a4, îl ::n résulte que nos travaux ont élé entrepris vers lu même époque, et pic l'antériorité ne peut être consta- te: les lichénographes auront cloue - se prononcer relativement à l'adop- tion de ces deux noms. Tous ces Li- , liens sont exotiques. Eschweiler a lonné les détails des Pyrenaslrum tenticolare et plicalum, T. i , f. 1 5. On rouveces Plantes sur les écorces. Le •enre Pyrenaslrum a été adopté par dey er qui l'a modifié ; Fries l'a con- lervé aussi. Peut-être sera-t-il con- ■ enable de réunir à ce genre l'Astro- aelium d'Eschweiler , fondé sur uelques Trypethelium d'Achar. Son ihalle est coloré, et ses conceptaclcs out-à-l'ait renfermés dans un péri- ihèze turbiné, prolongé supérieure- ment, et muni d'une ouverture qui ieut aboutir à un orifice commun iar lequel s'échappent les ihèques iu spores seminuhfères. L'Astroihe- jum conservé par Fries est réuni au enre Trypethelium par Meyer. (A. F.) PYRENACËES. bot. ni an. Ven- tilât appelle ainsi la famille des Ver- énacées de Jussicu. V. VerbÉna- Aes. (a. r.) * PYRENARIA. bot. phan. Blu- ae {Bijdr. fl. necl. ind. , p. 1119) t établi sous ce nom un genre qui a ; port des Rosacées, mais que cet iiteura placé parmi les Ternstrœmin- ées , à cause de la structure de son Uice , et de l'insertion des étamines. oici les caractères qu'il lui al tri hue : lilice infère, accompagné de deux ;ractées , et à cinq sépales imbri- més; corolle à cinq pétales, conni- ens, et se recouvrant par la base; i.amines nombreuses , libres , hypo- ynes , presque adhérentes avec la ase des pétales , à anthères didymes, bttrorses ; ovaire à cinq loges ; chaque jge contenant deux ovules superpo- >!s; cinq styles rapproches , échan- gés: pomme presque globuleuse, imprimée, charnue, à cinq loges, «ns chacune desquelles sont deux oyaux osseux , superposés , renfer- pyr m niant une seule graine dépourvue d'nlhumen, à cotylédons foliacés et chiffonnés. Ce genre se distingue du Freziera de Swartz, surtout par son fruit succulent et ses graines dé- pourvues d'albumen. Il ne renferme qu'une seule espèce, Pyrenaria ser- ra/a , qui croît dans les forêts élevées de l'île de Java. C'est un Arbre à feuilles alternes, pétiolées, oblon- gues, dentées en scie, coriaces, dé- pourvues de stipules, à fleurs blan- ches portées sur des pédoncules so- litaires , axillaires et uniflores. (G..N.) * VYRÈNE. Pyrena. moll. Dans le Traité des Animaux sans vertèbres, Lamarck proposa ce genre confondu soit avec IcsCérites, soit avec les Slrombes. Il a la plus grande ana- logie avec les Mélanopsides dont il ne diffère que par l'allongement de la spire ; aussi Férussac les a réunis, et nous avons adopté son opinion. V. Mélanopside. (o..n.) PYRENE. Fyrena. bot. phan. Gaertner donne ce nom à chacune des petites noix renfermées dans un péricarpe charnu , comme dans la iN'èfle par exemple. Le mol de Nu- cules est plus généralement usité. V. Nucules. (A- R.) PYRÉNÉITE. min. Nomdonnépar Werner au Grenat noir disséminé dans le Calcaire grenu du Pic d'Eres- lids, dans les Pyrénées, r. Grenat. _ , (O. DEL.) PYRENES. molx. V. Mélanop- side , première section. PYREMU.M. bot. crypt. {Cham- pignons.?) Genre établi par Todc, et encore fort imparfai lement connu' Sur trois espèces que Tode y plaçait, une paraît être un Tric/ioderma ; une autre n'a pas été revue depuis lui; la- troisième, Fyrenium. terrestre , est restée le type de ce genre. Fries 1';» placé d'abord auprès des Pachyma , dans sa tribu des Scléroliacées, et ensuite auprès de> Trvmc/la, dans le- groupe des Tremelles , qui , suivant cet auteur, se rapproche, par son- mode de fructification, des Sclerv- 584 p\'R tium. Le Pyrenium terrestre est un petit Champignon globuleux, saus racine , sessilc , de la grosseur d'un petit pois ; sa consistance est gélati- neuse; il renferme un noyau plus compacte, forme d'un amas de sémi- nules. Il croît par groupes sur la terre nue et stérile; on l'a irouvé en Allemagne et dans l'Améiique du Nord, (ad. b.) * PYRENOM YCETES. bot. crypt. Nom donné par Fries et par plusieurs autres mycologues à la famille des Hypoxylées. Fries , dans son Syslema orbis vegetabilis , a introduit beau- coup de nouveaux genres dans celte famille , genres qui n'ont pu être in- diqués dans ce Dictionnaire. Pouvant, être considérés comme des divisions des anciens genres Sp/iœria et Xylo- ma, nous y reviendrons aux mots SphjEriacéks et Xy.lomacées. (ad. b.) * PYREINOTHEA. bot. crypt. ( Lichens. ) Et non Pyrenothelc Ce genre a été créé par Fries ( Syst. orb. veget. , 265 ) ; il est placé après le Pyrenastrum , qui , comme nous l'a- vons dit,n'e;t autre chose que notre Parmentaria. Voici ses caractères : nucléum gélatineux , qui , avec l'âge, se change en poussière; le concepta- cle est corné , ostiolé , ensuite dilaté ensculelle ; le thalle est attaché et un peu lépreux. Frics fait entrer dans ce genre diverses Pyrenula et Verruca- ria d'Acharius, et le P^ariola/ia leu- cocephala de DeCandolle. Ce genre, extrêmement ambigu , demande un nouvel examen pour être susceptible d'adoption. Meyer et Eschweiler ne le mentionnent pas. (a. F.) PYRËNDLE. Pyrenula. bot. crypt. [Lichens.) Le genre Pyrenula a été créé par Acharius dans sa Li- chénogiaphie universelle, p. 64, T. V , f. 1 , 5 , 5 ; il renferme la presque totalité des Verrucaires de De Can- dolle , plusieurs Sphaeries , notam- ment le Sphœria nitida , et quelques The/otrema de la méthode lichéno- graphique d'Acharius. Les caractères de ce genre sont : un thalle crustacc, PÏR membranacéo - cartilagineux , uni» forme, avec ou sans limites; uui apothecie verruciforme formé par: le thalle , renfermant un thalamiumi solitaire à perithécium épais, carti- lagineux , noir, fermé par une papille proéminente , dont le nucléum esti globuleux et ceilulifère. Le thalle i des Pyrénules offre des différences) de couleur et de consistance; celui des espèces qui se fixent sur pierres est toujours tarlareux, tandis quel celui des espèces qui croissent suri les écorces ne l'est jamais, ce qui indique deux sections distinctes. On peut porter à enviion soixante le I nombre des espèces du genre Pyré-j nule, dont la septième parlie eu-j viron se trouve en Europe. L'immer-| sion des apothécies est telle, quel souvent ils descendent au-dessous dut thalle, et pénètrent dans la subs-| tance même de leur support , de sorte! qu'on peut assez justement les com-| parer à des tubercules de Verrucaires I renversés. Ce genre est. difficile à bien! connaître; il touche d'assez près aux! Porines et aux Verrucaires ; il diffère : du premier de ces deux genres par lai consistance du périthécium dont le! thalannuiu est toujours solitaire, et! l immersion profonde , el des Verru-I caiies, par un périthécium simple,! l'immersion et la nature de l'ostiolc. Nous croyons devoir faire connaître les espèces suivantes dont Ja première offre un phénomène très-curieux à observer : Pyrenula p/nguis , Pars. Ind. , à thalle couleur brune tendre, indéterminé, épais, parsemé de pe- tites verrues très-blanches; à apothé- cies fermés, noirs; à tbalamium fi- nissant par être dimidié et cupuli- forine; à noyau blanchâtre et cadu- que ; à périthécium persistant , noir et épais. Celte espèce se trouve suri les Frêues dans les enviions dej Rouen , où elle a été récoltée pan Auguste Le Prévost; nous l'avons) retrouvée sur le Quinquina Conda-J mine. Le thalle est susceptible d'une altération singulière ; il perd son aspect ordinaire , et s'amincit en' un cartilage couleur dérouille; la partie supérieure de l'apothécie tom- be ainsi que le nucléum , et il uc reste plus que la partie inférieure du périthécium , qui ne montre dans cet étal aucuns débris de nucléum. Ce phénomène n'est pas sans exemples ; nous possédons une Pyrénule qui croît sur le Quinquina caraïbe, dont les apnthécions sont ainsi altérés. 11 est probable que, dans ces divers cas, les apothécions ceints très-étroite- meut par le thalle, restent entiers sans que celui-ci éprouve aucun changement; mais si par l'effet des variations hygrométriques, ou par toute autre cause , il arrive un amin- cissement dans ce support, la partie supérieure se détache ; le nucléum , organe délicat sur lequel l'humidité et la sécheresse agissent facilement , s'altère et sort du périthécium qui reste immergé danssa base seulement. (A. F.) * PYR ES PERIMA, bot. crypt. Ra- finesque a proposé sous ce nom un genre qui n'a pas élé adopté et qui se composait d'une sorte de Truffe qui croît sous la terre à New- Jersey. (B.) PYRETIiRE. Pyrethrum. uot. PHAN. Gaertner a établi , d'après Hal- ler, un genre Pyrethrum qui appar- tient à la famille des Synaulhérées , et à la Syngéuésie superflue, L. Il l'a- vait fondé sur (ies Plantes que Linné plaçait parmi les Chrysanthemum dont il diffère essentiellement en ce que ses demi-fleurons sont terminés par trois dents, et que ses akènes sont couronnés par une membrane saillante , souvent dentée. Quoique ce caractère soit excessivement fai- ble, puisqu'il sépare des Plantes d'ailleurs très-semblables , et qu'il u'est pas toujours très-prononcé, la plupart des auteurs modernes ont adopté néanmoins le genre Pyre- thrum , excepté Lamarck qui , dans l'Encyclopédie , l'a réuni au genre Matricaria. Les espèces qui compo- sent ce genre sont au nombre d'en- viron cinquante; elles ont absolu- ment le port des Chrysanthèmes, ces fleurs si répandues dans les champs tome xiv. PYR 385 et les prés dont elles sont l'ornement. INous citerons parmi les espèces les plus remarquables, le Pyrei/tri/m co- rymùusi/m, qui croît clans les bois inontueux des provinces méridionales de l'Europe, et les Pyrethrum alpinum et Halleri que l'on trouve dans les localités pierreuses des Hautes-Alpes, llooker a décrit et figuré dans son Exutic Hora, n. 21 5, une belle es- pèce de la INouvelle-IIollande sous le nom de Pyrethrum diversifolium. Cassini a distingué quatre genres dans le Pyrethrum des botanistes mo- dernes, savoir : i° Gymnucline dont les languettes des fleurs de la circon- férence sont courtes et larges comme celles des Achillea; a° le vrai Pyre- thrum , qui a les languettes oblon- gues , l'aigrette courte, et les fruits non ailés; 5° le Coleostephus , dont l'aigrette est fort haute et en forme d'étui; 4° Vlsmelia, dont les fruits sont ailés. ( V. ces mots soit à leur ordre alphabétique, soit au Supplé- ment.) Le genre Pyrethrum de Cas- sini a pour espèce fondamentale le Chrysanthemum indicum de Linné , Anthémis grand ifiura , Ramatuelle , une des plus belles Plantes que l'on cultive dans Ie3 jardins , et qui a pro- duit un nombre immense de variétés. Depuis fort long-temps le nom de Pyrèthre a élé employé par les au- teurs de matière médicale, pour dé- signer la racine de V Anthémis Pyre- thrum, L. , qui a la propriété d'exci- ter fortement la salivation. Ca- momille. (g..n.) PYRGlTiE. ois. (Duméril.) Syn. de Moineau. C'est le nom que l'antiquité donnait à l'espèce commune. (b.) * PYRGO. moll. Défiance , après avoir créé ce genre dans les plan- ches du Dictionnaire des scicuces na- turelles, paraît l'avoir abandonné, puisqu'il ne le mentionne plus à la place ou il auraitdû se trouver. Cepen- dant Blainvillc l'avait adopté dans son Traité de Malacologie oii il est placé dans les Ptéropodes; mais nous croyons que Blainville a été dans l'erreur pour ce genre. D'Orbigny le 386 PYR rap|x>rte aux Biloculiries {V. ce mol au Supplément) démembrées des Mi- lioles. L'examen de celle petite Go- quille microscopique , qui est l'ossili; , nous a l'ait adopter l'opinion de D'Or- bigny. (d..h.) PYRGOME. Pyrgoma. moll. Ce genre, institué par Savigny, n'a mal- heureusement pas reçu de ce savant les développemens analomiques qu'il aurait pu lui donner; néanmoins il fut adopté parLeachet par Lamarck. Ce dernier, dans l'Histoire des Ani- maux sans vertèbres , le plaça près des Creusies avec lesquelles il a beau- coup de rapports. Elainville ne l'a point admis comme genre , mais seu- lement comme section des Creusies dont il se distingue cependant d'une manière bien tranchée par le nombre des pièces de l'opercule. Les Pyrgo- mes et les Creusies sont pour les Polypiers pierreux ce que sont les Acastes pour les Eponges , c'est-à- dire qu'elles s'enfoncent dans leur substance solide et y adhèrent forte- ment. Lamarck a caractérisé ce genre de la manière suivante : Animal in- connu ; coquille sessile , univalve , subglobuleuse , ventrue, convexe en dessus , percée au sommet ; ouver- ture petite , elliptique ; opercule bi- valve. On ne connaît encore qu'un très-petit nombre d'espèces de Pyr- gomes , Lamarck n'en a cité qu'une et Sowerby une autre. Pyugome rayon- nante, Pyrgoma cancellata, Lamk., Anini. sans vert. T. v, p. 4oi; Creu- sia cancellata, Blainv., Traité de Ma- lawi., pl. 85, fig. 7, 7 a, 7 b; Pyr- goma crenatum, Sow., Gênera, n. 18, fig. i à 6. Cette espèce vient de la mer Rouge et probablement de l'o- céan Indien. Pyrgome anglaise, Pyrgoma anglica , Sow., loc. cit., fig. 7. Petite espèce des côles d'An- gleterre. (d..h.) P\'RGOME. min. Nom donné par Werner à une variété de Pyroxène qu'on a également nommée Fas- saïte. V. Pyroxène. (g. del.) PYRGOPOLON. moll. V. Pir- GOPOLE. PYR PYRGUS. bot. pn an. (Loureirô. ) V . Ardisie. PYRIDION. bot. phan. Le pro- fesseur Mirbel appelle ainsi le fruit de la famille des Rosacées que Linné désignait sous le nom de Pomum, et que le professeur Richard avait anté- rieurement nommé Mélonide. V. ce mot à l'article Fruit. (a.r.) PYRITE, min. Ce mot peut être considéré comme le nom vulgaire et génékique des Sulfures métalliques; cependant, quand il est employé seul , il désigne plus particulièrement le Fer sulfuré. On ajoute d'ailleurs à ce mot différentes épitbètes , qui ser- vent à en déterminer l'application. C'est ainsi qu'on nomme : Pyrite arsenicale, l'Arséniure de Fer ou le Mispickel. Pyrite blanche, le Fer sulfuré blanc. Pyrite capillaire , le Sulfure de Nickel. Pyrite cuivreuse, le Cuivre py- riteux. Pyrite jaune , le Fer sulfuré jaune. Pyrite rouge, le Nickel arséni- cal , etc. , etc. (g. del.) * PYROCHORIS. ins. Nom donné par Fallen à un nouveau genre' de l'ordre des Hémiptères, section des Uétéi oplèrcs , famille desGéocoi i- ses, tribu des Longilabres. Ce gén- ie,, que Lalieille réunit à ses Ly- gées , a pour lype le Lygeus ap- terus des auteurs. V. Lygée. (g.) PYROCHRE. Pyrochroa. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Héléromères , famille des Trachélides, tribu des Pyrochroïdes, établi par Geoffroy aux dépens des genres Canlharis et Lampyris de Linné, et adopté par tous les ento- mologistes avec ces caractères : corps déprimé; tète presque triangulaii e , un peu penchée, dégagée du corse- let; yeux échancrés intérieurement , allongés; antennes filiformes, pecli- nées dans les deux sexes , mais pins fortement dans les mâles, insérées- PYK ju-devant des yeux , el composée* de ou/earlicles , donl le premier allon- gé, pyrifbrme , le second petit, glo- puleux , les autres obeoniquesj labre Membraneux, transverse, presque tronqué, un peu cilié antérieurement; mandibules coi née* , faibles , arquées sans dentelures el aiguës; mâchoires presque membraneuses , entières ; palpes maxillaires filiformes , de qua- tre articles, le premier court, le se- cond allongé , le troisième petit et le dernier long ; les labiaux sont plus Courts que les maxillaires, inarticu- lés, à articles e) liudriques et allongés; lèvre bifide ; corselet arrondi ; écus- son petil; élytres plains, llcxibles, allant un peu en s'clargissant vers l'exlrémiléi pâtes longues, caisses et ïambes grêles ; tarses filiformes à pé- nultième article hilobé; le dernier long, arqué, terminé par deux cro- chets simples Ce genre se distingue facilement des Ueudroïdes, parce que ceux-ci ont le corselet conique, plus rétréci en avant , et paice que leurs antennes ont les lilcts qui forment les branches latérale-, très-longues el grê- les. On connaît quatre espèces de i'y- roehres; trois appartiennent à l'-Eu- rope, la dernière est américaine. Leur nom vient du grec et signifie couleur de feu , parce que ces Insectes sont en général de couleur rouge. Leurs larves vivent dms les bois; elles res- semblent à celles des Ténébrions et des IJélops. On trouve l'Insecte par- fait dans les baies, près des bois. L'espèce La plus commune est la l'y- rochre rouge , Vy rockroa rubetis , Pabr., Latr. , Panz. (Faun. Gcnn. , fasc. 96 , f. 5 ) , la Cardinale de Geoffroy; elle est longue de cinq à six lignes, et se trouve aux environs de Paris. (g.) * PYROCIIROA. bot. ciiypt. {Li- chens.) Le genre proposé sous ce nom par Kschweiler a été réuni parSprcn- gel au Platygra/nma de Meyer, genre formé aux dépens du (irap/ics d'A- ebarius et de VArthonia de Fée. V. ces mots , soit à leur lettre , soit au Supplément. (o..N.) PYB 5H7 P Y ROC 1 1 RO 1 DKS . Pycochroidty ■ INS. Tribu de l'ordre des Coléoptères, section 'les Héléromères, famille des Trachélides , établie par Lalreille, el ayant pour caractères : corps aplati; corselet suborbiculaircou trapézoïde; palpes maxillaires un peu dentés en scie, el terminés par un article plus allongé , presque en foi me de hac he; les labiaux filiformes; antennes fia— hélices ou pectinées, au moins dans les mâles; abdomen allongé et entiè- rement couvert par les élytres, et non terminé en pointe, ce qui sert à distinguer ces Insectes des Mordcl- loncs; cochets des tarses simples, ou sans divisions ni appendices. Cette tribu est composée de deux genres. y. PrnoCHRE et IJkndihjïjje. (g.) PYROOE. min. Forster, dans son Onomalologie , désigne ainsi le Fer sulfuré magnétique. (g. IJEL.j PYllODMAMTE jjt PYROSMA- LITE. min. Substance lamclleusc , d'un brun verdàlrc , opaque , cris- tallisant en prismes à six pans , dont la base paraît être inclinée à l'axe , cl qui sont divisibles .-.vec assez de net- teté parallèlement à cette base. Son éclat est légèrement nacré , ce qui l'a fait nommer Mica perlé par Moîis , et Margaritc par Fuchs. Essayée au cha- lumeau , elle répand des vapeui s d'A- cide inuriatique ; dc-ià le nom de Py- rodmallte que lui a donné Iiausmann, et qui indique qu'elle développe une odeur remarquable par le feu. Sa pe- santeur spéciliqueest de5,o8. La clas- sification de ce Minéral est encore in- certaine. Suivan! Iiausmann ,saforme primitive serait un prisme hexaèdre régulier; maisllaiiy et beudanl adop- tent, au contraire, pour type de ses cris- taux , un prisme oblique rbomboïdal. Hisillger, qui l'a analysé, L'a trouvé composé ainsi qu'il suit: Silice , 35,85; bi-oxide de Manganèse, 2i,i4; bi- oxidede Fer . 21 ,81 ; murialc de Fer, i4,og ; Kau et perte, 5,8g. IJ'après cette analyse, Beudant considère le Pyrosmalite comme un Pyi oxèneà ba- se de Feret de Manganèse , el mêlédc rnui iale de Fer. Haiiy l'a placédaus le a5* 388 PYR genre Fer, en le regardant comme du Fer muriaié mélangé. Ce îûi- nérâi a d'abord été trouvé au milieu d'un hloc décomposé dans la mine de Fer de Bjelke , près de Philippstadt , en Norchnark , dans le Werrneland, et dans la paroisse de Nya-Koppar- berg , en Westmanland. Il était ac- compagé de Calcaire laminaire et de gros Cristaux d'Amphibole noir. On l'a retrouvé depuis à Slerzing en Ty- rol,daus un bloc de Roche primi- tive, qui paraissait être venu des Hautes-Alpes ; il y était associé à du Mica vert et à de -l'Amphibole noir. Enfin Breithaupt l'a reconnu dans un Minéral venant de l'île d'Elbe. (g. DEL.) * PYROKINIQUE , PYRO-MUCI- QTJE , PYRO-URIQUE et PYRO- TARTARIQDE. A'. Acide. ■ PYROLE. Pyrola. bot. ph an. Gen- re de la famille des Ericinées de Jus- sieu , Monbtropées de Nultall , et de la Décandrie Monogynie , L. , offrant pour caractères : un calice monosé- pale , à cinq divisions étalées ét étroi- tes ; une corolle monopétale lotacée, un peu concave , à cinq lobes Irès-pro- fonds, obtus, un peu inégaux , et for- mant comme cinq pétales distincts; dix étamines à lilamcns dressés , élargis à la base , ayant les anthères renver- sées, c'est-à-dire attachées par le som- met ; à deux loges, s'ouvraut cha- cune par un petit trou. L'ovaire est arrondi, déprimé, à cinq côtes et à cinq loges contenant ebacune un très- grand nombre de très-petits ovules attachés à un trophospei me saillant de l'angle interne de chaque loge. Du sommet déprimé de l'ovaire naît un style simple , recourbé, décliné, qui se termine par un stigmate très- petit et à cinq lobes. Le fruit est une capsule presque globuleuse, à cinq loges polysperines , s'ouvrant natu- rellement en cinq valves. Les espèces de ce genre sont des Plantes herba- cées , vivaces , ayant des feuilles sim- ples , réunies en rosette à la base delà lige qui est simple, et qui se termine par une Heur solitaire ou plus souvent PYR par des fleurs réunies en un épi lâche. [ Le professeur Nuttall { Gêner. ofNortk \ Amer. Plants) a fait de la Pyrola umbellata un genre particulier sous le nom de Chimup/tila. V, ce mot. On doit au docteur Juslus Radius une Monographie des deux genres Pyrola et Ckimophila. Il y décrit neuf espèces de Pyroles qui croissent dans les diverses contrées de l'Europe et de l'Amérique septentrionale. En France, on trouve les espèces sui- vantes : Pyrola unijlora , sec a net 'a , mi/ior, lotuaHifolia et chlorantha. (A. R.j PYROMAQLE. min. Ce nom a été employé adjectivement par Haiïy pour désigner la variété de Silex que l'on nomme vulgairement Pierre à fusil. V. Silex. (g. del.) PYROMÉRIDE. min. Roche feld- spalbique, formée essentiellement de Feldspath compacte ou Pétrosilex et de Quartz, et renfermant souvent des niasses globulaires qui se compo- sent tantôt d'esquilles de Feldspath disposées en rayons divergens et mê- lées de parties quartzeuses et de Fer oxidé en petits Cristaux dodécaèdres, tantôt de globes à couches concenlii- ques, ou à structure rayonnée, mais microscopique. La matière du Feld- spath a éprouvé dans celte Roche I une tendance à se pelotonner en glo- I bules d'une teinte dilféiente de celle | de la pâle ; ces globuless'en détachent I avec facilité, mais ils se sont formés en même temps qu'elle. Le Pyromé- ride est ordinairement porphyroïde; il est susceptible d'altération et passe au Pétrosilex argiloïde; lorsqu'il est intact , il olfre assez, de cohésion pour qu'on puisse le scier et le tailler en plaques- d'ornement. Sa couleur est en général le brun-rougeâtre , mar- qué de petites taches grisâtres ducs au Quartz; la pâte est souvent d'une teinte plus foncée que celle des glo- ! bules. On ne connaît, à proprement parler , qu'une seule variété dePyro- [ méride, qui est le Pyromehide glo- I baire ; c'est la Roche vulgairement I nommée Porphyre globuleux, ou or- ■ PYIl biculaire de Corse , parce qu'on la trouve principalement en Corse, dans un terrain porphyrique , taisant par- tie des anciens terrains intermédiai- res. On en cite également dans les \ Vosges. C'est à Montciro que l'on est : redevable de la détermination exacte ide ce prétendu Porphyre , et de l'é- ■ tablissement de celte nouvelle espèce ide Roche feldspathique. (g. del.) PYROMORPHITE. MiN.Nom don- i né par Hausmann au Plomb phos- | phaié et au Plomb carbonaté terreux. (G. DEL.) * PYRONTES. rois. Des commen- ; tateurs ont pensé que les Poissons des i rivières rapides désignés sous ce nom, rpar Athénée , étaient des Truites. (B.) PYROPE. min. Variété de Grenat d'un rouge de feu. V. Grenat de 1 Bohème. (o. del.) PYROPHANE. min. C'est-à-dire (qui devient transparent par l'action i du feu. Telles sont certaines Pierres î siliceuses qu'on a imbibées de cire. 1 Elles sont opaques tant que la cire test froide et solide, et deviennent I translucides quand la cire se fond | par l'action de la chaleur, (g. del.) * PYROPHORE. ciiim. Matière qui rend feu au contact de l'air , et que on obtient en calcinant de l'Alun à 1 base de Potasse avec une substance i organique. (g. del.) PYROPIIYSALITE. min. Variété de Topasc. V. ce mot. (o. del.) * PYROPOEC1LON. min. Pline donne ce nom à la Syénitc. (g. del.) PYRORTH1TE. min. Substance qui ressemble beaucoup à l'Orthite , et qu'on trouve à Koraret , dans un Granité à gros grains , où elle est dis- séminée en lames noires et minces , qui , vues sur leurs tranches, s'of- frent sous l'aspect de longues aiguil- les ou baguettes d'un noir luisant. Ce Granité renferme aussi de la Tau- talite , de lElain oxidé , et de la Ga- dolinite. Le Pyrorthite ne diffère de l'Orthite que par sa manière de se com- porter au chalumeau. Il y bride com- PYR 38 g me du Charbon , tandis que l'Or- thite fond en bouillonnant. V. Or- thite et Allanite. (g. del.) PYROSMARAGD. min. La Chlo- rophane verte, variété phosphores- cente de Chaux Uuatée que l'on trou- ve à Nertschinsk en Uaouiie. (g. del.) PYROSOME. Pyrosoma. moll. Bory de Saint-Vincent fui le fonda- teur de ce genre , qu'ii décrivit et figura le premier (Voyage en quatre îles des mers d'Afrique, pl. 6, fig. a) sous le nom de Monophore ( V. ce mot). Plus lard, Péron , sajis citer son prédécesseur , le reproduisit sous le nom impropre de Pyrosome; Le- sueur compléta sa description , et dès-lors il fut généralement adopté. Sa place , que Lamarck avait d'a- bord fixée dans les Radiaires , dut être transportée parmi les Animaux agrégés dont le beau travail de Savi- gny a dévoilé la curieuse organisa- tion. Sans rentrer ici dans la ques- tion où doivent être rangés ces êtres agrégés que les zoologistes les plus recommandables placent les uns près des Radiaires, les autres dans les Mollusques , nous dirons que le genre Pyrosome, dans le Système de La- marck, termine le premier ordre des Tuniciers agrégés, ou Botryllaires , et se trouve ainsi en rapport , d'un côté, avec le genre Bolrylle,et de l'autre avec le genre Biphore qui commence l'ordre suivant des Tu- niciers libres ou ascidiens. Cuvier, qui pense que ces Animaux sunl des Mollusques par leu r organisation , les place, dans son Système, à la fin des Acéphales , sous le nom d'Acéphales sans coquilles, divisés en simples et composés. Les Pyrosomes se sont ran- gés parmi ces derniers , entre les Bo- trylfes et les Poly clines. Dans ses Ta- bleaux des Mollusques , Férussac a adopté complètement les genres et la distribution méthodique de Savigny. Quoique les Pyiosomes y forment à eux seuls une famille (les Lucies), ils sont placés de telle sorte que leurs rapports restent comme dans La- marck, c'est-à-dire à la fin des Tu- 5go PYR n rdîèj-s agrégés, après le genre Bo- tryllc. Blainviile (Traité deMalacoI. , p. 690), prenant plutôt en considéra- tion la nature intime de ces Animaux que leur état d'agrégation, réunit les Ptyrosom.es et les Biphores dans sa fa- mille des Salpiens ( P'. ce mot) où ces deux groupes constituent deux tribus sous les noms de Salpiens simples et de Salpiens composés. A l'article Bi- phore, on a donné des détails sur l'organisation des Py rosomes. Nous n'y reviendrons pas. Voici les caractères de ce genre : Animaux bilobés, agré- gés , formant par leur réunion une masse commune, libre, flottante, gélatineuse , cylindrique , creuse , fermée à une extrémité , ouverte et tronquée à l'autre , et extérieurement chargée de tubercules ; ouverture orale des Animaux à l'extérieur de la masse commune; les anus s'ouvrant à la paroi interne de la cavité de cette masse ; deux vessies gemmifères opposées et latérales. Parmi les Ani- maux marins qui jouissent de la fa- culté de répandre de la lumière, il en est peu qui jettent un aussi vif éclat. La lumière qui jaillit des Pyrosomes n'a pas toujours la même teinte. Elle passe subitement d'uue nuance à l'autre, en prenant toutes celles de l'iris ou du spectre solaire. On ne connaît encore qu'un petit nombre d'espèces de ce genre. La- marck cite les trois suivantes : Pyro- some atlantique , Pyrosoina atlan- tica, Lamk., Anim. sans vert. T. Iir, p. 1 1 1 , n. 1 (qui est celle de Bory de Saint-Vincent), Péron et Le- sueur. Il vient de l'océan Atlanti- que. — Pyrosome élégant, Pyro- soma elegans , Lamk. , loc. cit. , n. 2 ; Péron et Lesueur, INouv. Bullet. des Scienc, vol. m , p. 283. Cette espèce vient de la Méditerranée. — Pyrosome géant, Pyrosoma giganlea , Lamk., loc. cit., n. 3 ; Lesueur , Bullet. , loc. cit. Egalement de la Méditerranée. (D..H.) PYROSTOMA. bot. phan. Genre delà famille des Verbénacées , et de la Didynamic Angiospermie, 1.., éta- bli par Mcyer {Primitiœ Floiœ Es- PYR sequeb., p. 219) qui l'a ainsi caracté- risé : calice tubuleux, à cinq lobes oblongs, lancéolés, étalés; corolle [ monopélale , ringenle , dont le tube | est un peu renflé supérieurement et courbé ; le limbe bilabié ; la lèvre su- périeure à trois découpures , l'infé- rieure bifide ; quaire élamines didy- names à anthères libres; ovaire ar- [| rondi, déprimé , surmonté d'un style filiforme plus long que les élamines , 1 et de deux stigmates subulés, recour- bés ; fruit inconnu. Ce genre est très- I voisin du Columnca ; il en diffère par I son calice allongé , tubuleux , à cinq I lobes plus courts , et par la lèvre in- 1 férieure de la corolle. Le Pyrosloma I ternata, Meyer , loc. cit., csl un Ar- I bre ou Arbrisseau à feuilles opposées, | ternées , pétiolées. Les fleurs sont I très-belles , à corolles Velues , soyeu- I ses , disposées en corymbes termi- I naux. Cette Plante croît dans lès fo- I rets de l'Amérique méridionale. (G..N.) I * PYROSTPJE. Pyrostria. bot. | phan. Genre de Rubiacées , et de la I Pentandrie Monogynie , L- , établi I par Commerson pour un Arbrisseau de l'île de Mascareigneoù il est connu sous le nom vulgaire de Bois de Mus- sard. Ce genre se dislingue par un calice très-petit et à quatre dents très-courtes ; une corolle monopétale subcainpanulée , ouverte > et à qua- tre divisions peu profondes ; quatre élamines; un ovaire surmonté d'un style simple que termine un très- petit stigmate. Le fruit est un petit nuculaine pyriforme, à peine ombi- lt liqué à son sommet , strié , etrenfer- I manl huit petits nucules monosper- I: mes. Le Pyrostria oleoides , Lamk., I, 111. , tab. 68 , est un Arbrisseau por- II tant des feuilles opposées, glabres, If scssiles, lancéolées , un peu obtuses ; Il des fleurs disposéesen petites grappes M courtes et axillaires. Ce genre est voi- H sin du Myonima dont il diffère par la H , structure de son fruit qui, dans ce h dernier, contient un noyau à quatre I. loges monosperhics. (a.R.) PYROXËNE. min. Haiiy a réuni l'YU sous ce uom , qu'il regardait comme spécifique , un grand nombre de Mi- néraux dont la structure cristalline est presque identiquement la même, qui se rapprochent encore par une composition analogue , mais qui diflè- rent sensiblement par les caractères i extérieurs. Aussi les minéralogistes de l'école allemande les ont-ils sépares et distingués sous une multitude de dénominations diverses. Depuis les nouvelles et importantes découvertes concernant l'isomorphisme des subs- tances minérales, on s'accorde assez généialemeut à considérer le Py- roxène, non plus comme une espèce uuique , mais comme un de ces grou- pes naturels d'espèces qui ont une i forme et une composition semblables, et qui se différencient entre elles par la nature de leurs bases, ainsi que nous l'avons vu pour les groupes de I corps que nous avons décrits sous les noms -de Grenats et d Amphiboles. Les Pyioxènes ont pour caractères ; généraux d'offrir un aspect vitreux , un éclat assez vif, mais inférieur à ■ celui des Amphiboles; d'être fusibles • avec plus ou moins de facilité au cha- i lumeau; de cristalliser sous des for- i mes qui dérivent d'un prisme rbom- I boïdal-oblique , et se clivent paral- I lèlement aux faces de ce prisme, mais avec plus de netteté dans le sens de I la base que dans celui des pans. La : forme primitive de ce groupe d'es- i pèces est donc un prisme oblique à I base rhombe , dans lequel deux pans I fout entre eux un angle de 870 en- 1 virou, et avec la base un angle de 100" '/». Cette dernière inclinaison ' varie dans les diflérentes espèces de 100'' 10' à ioo° 4o', suivant Phillips. La composition de tous les Pyroxènes | peut être ainsi formulée : un atome • de bisilicate de l'un des trois bioxides 1 isomorphes de Chaux , de Magnésie ou de Fer , combiné avec un atome 1 de bisilicate de l'un des deux autres I bioxides. Leur dureté est supérieure i à celle de la Chaux Ouatée , mais in- ! féricure à celle du Feldspath. Leur 1 pesanteur spécifique varie de 3, 1 5 à 3,4o. Ils manifestent, quand ils sont l'YU ôoi transparens , la réfraction double à un degré très-marqué , et possèdent deux axes de réfraction. Le résultat de leur fusion au chalumeau est en général un globule vitreux , incolore ou d'un vert sombre. Les formes cristallines des Pv- roxènes sont assez variées : celfes qu'Haiiy a décrites dans sou Traité sont au nombre de vingt- sept. Nous ne ferons mention ici que des plus simples et des plus communes, de celles au\quelles toutes les autres peuvent être facilement rapportées. Le Pyroxène périorlhogone : prisme rectangulaire, à base oblique, pa- rallèle à celle du prisme fondamental. Celte forme appartient à l'espèce nommée Sablite. — Le Pyroxène péri- hexaèdre: en prisme hexagonal, irré- gulier et à base oblique ( Pyroxène Augite d'Arendal). — Le P> roxène pé- rioclaèdre : en prisme octogonal, irré- gulier. Cette forme est celle qu'affec- tent le plus communément les cris- taux de Sahlile d'Arendal en Nor- vège, et de Pargas en Finlande. — Le Pyroxène bisunitaire : prisme hexa- gonal , à sommet dièdre; les faces culminantes se réunissant sur une arête parallèle à la base (très-commun parmi les Pyroxènes Augites des vol- cans, ainsi que la variété suivante). — Le Pyroxène tritinitaire : prisme oc- togone, avec le même sommet dièdre. — Le'Pyroxènc sénoquaternairc : oc- taèdre à triangles scalènes, émarginé latéralement, et dans lequel la base aurait une position oblique à l'axe (variété de Sahlile, dite Pyrgome et Fassaïtc). — Le Pyroxène sénobisuni- taire : prisme hexagonal, à sommet trièdre (variété dite Baïkali te). — Le Py- roxène épiméride : prisme octogone, comprimé , terminé par un sommet à cinq faces diversement inclinées (cris- taux de Pyroxène blanc d'Amérique ; à raison rie leur forme et de leur cou- leur , ils ont une grande analogie d'aspect avec certains cristaux de Feldspath). — Le Pyroxène octovigési- mal : prisme octogone , terminé par un sommet à dix faces (cristaux de Diopside transparent du Piémont). 3ga PYR Indépendainnienl des formes sim- ples que nous venons de citer, les cristaux de Pyroiène offrent fré- quemment des groupemens réguliers, qui le plus ordinairement ont lieu ar des faces prismatiques et avec émilropie. La variété triunitaire.cst une de celles qui sont le plus sus- ceptibles de ce genre d'accident, fa- cile à reconnaître aux angles rentrans qu'il détermine toujours vers l'un des sommets. Ces cristaux hémitrô- pes forment quelquefois des groupes , en se croisant deux à deux, ou trois à trois, à la manière des Staurotides, mais sous des angles très-variables. On peut subdiviser le groupe des Py- roxènes en quatre espèces , d'après les différences qu'ils présentent dans leurs compositions. i°. Pyrcolène diopside , à base de Chaux et de Magnésie. Incolore ou blanc lorsqu'il est pur; d'un vert pâle lorsqu'il se mêle à l'espèce sui- vante, c'est-à-dire au Pyroxène de Fer et de Magnésie. Sa texture est vitreuse ou pierreuse. Ses cristaux se clivent parallèlement aux faces de la variété périorlhogone : la base est in- clinée à l'axe de io6° 3o' , suivant les mesures de Phillips. Leur pesanteur spécifique est de 5,5o. Ces cristaux offrent en général des prismes plus allongés et plus chargés de facettes à leurs sommets que ceux des autres espèces du genre; ils sont souvent striés IongitudinaJement. Le Diopside fond au chalumeau avec ébullition en un verre incolore. Lorsqu'après avoir été fondu avec un Alcali , on le dissout dans un Acide , sa solu- tion, privée de Silice, précipite abon- damment en blanc par l'oxalate de Potasse, puis par l'Ammoniaque, et quelquefois en bleu par l'hydrocya- nate ferrugineux de Potasse'. Il est composé de Silice 07, de Chaux 25, Magnésie 18. Les variétés de formes cristallines qu'il a présentées sont , parmi celles citées plus haut : la Pé- riorlhogone , l'Epiméride et l'Octovi- grsimale. Les Pyroxènes, que l'on rapporte à cette espèce, sont les sui- vans : le Diopside blane, en cristaux PYR prismatiques , comprimés , transluci- des , en masses laminaires ou granu- liformes (Coccolithe blanche), enga- gées dans un Calcaire saccharoïde , à Kingsbridge, comté de Putnam, dans l'Etat de New-York, el à Lichtfield, dans le Connecticut , en Amérique ; à Tamare et à Orrijervi, en Finlande; à Malsjoe et à Gulsjoe dans le Wer- meland , en Suède ; a l'île de Tiolten, près de Helgoland , en Norvège. Le Diopside blanc-grisâtre, opaque ou translucide, avec un éclat légèrement nacré , en longs prismes comprimés ou en cylindres ordinairement min- ces el allongés , formant de petites masses enveloppées dans les roches serpenlineuscs , à l'Alpe de la Mussa, en Piémont. C'est la variété décrite par Bonvoisin sous le nom de Mus- site. Le Diopside gris - verdâtre , en cristaux transparens , avec un éclat vitreux , du mont Ciarmetta ,dans la vallée d'Ala , affluent de la vallée de H Lans , en Piémont. C'est PAlalite de | Bonvoisin. Le Diopside vert-pâle, de I la mine d'Argent de Sabla, en West- I manie. 20. Pyroxène Saiji/ite, à base de I Fer et de Magnésie. Cette espèce ne 1 s'offre jamais pure, mais toujours | mélangée avec la précédente , à la- I quelle elle communique une teinte I d'un vert plus ou moins foncé. Si elle existait seule, elle serait composée de Silice 54, bioxide de Fer 29, Ma- guésie 17. Ses cristaux se clivent avec netteté parallèlement aux faces d'un prisme rhomboïdal -oblique , dont la base est inclinée à l'axe de 106° 12', et sur les paus de ioo° 10', d'après les mesures de Phillips. Ils sont quelquefois assez volumineux et fort nets ; mais la Sahlite s'offre plus fréquemment en masses , à structure laminaire,, ou composées, tantôt de longs prismes ou de baguettes com- primées, tantôt de grains sphéroï- daux , agrégés , et changés en Polyè- dres par leur compression mutuelle. Toutes les variétés que l'on rapporte à cette espèce fondent aisément eu un verre de couleur sombre. Les princi- pales sont : la Sahlile vert-obscur PYR (Malacolithe d'Abildgaard ) , eu cris- : taux , ou en masses laminaires , à . grandes lames , de Buoën , près d'A- rendal , en Norvège, et de Biornmi- rresvcden, en Dalécarlie. La Sahlite i gris-verdâlre (variété de la Malaco- Ilithe), de New-Haveu , aux Étals- 1 Unis. La Sahlite vert-jaunâtre, dite 1 Fassaïle et Pyrgome , de Monzoni i dans la vallée de Fassa , en l'y roi . La .'Sahlite vert-olivâtre, dite Baïkalilc, : des bords du lac Baïkal , en Sibérie : < elle est accompagnée de Béryls. La .'Sahlite granuliforme (Coccolithe de i d'Andrada), composée de grains d'un ■ vert-noirâtre , ou d'un vert-clair, i d'Arendal en Norvège , et de Langs- • bansby tlan, prèsd'Hellesta, en Suède. 3°. Pyroxène hédenbergite , à base de Chaux et de Fer. Il est d'un vert foncé, tirant sur le brun. Sa poussière est d'un vert-olive. Sa pe- santeur spécifique est de 5,i 5. Il est divisible à la fois en prisme rectan- ulaire , et en prisme rhomboîdal , à ase oblique, dont les augles sont ceux du Pyroxène, suivant G. Rose. Quand il est pur , il est composé de Silice 5o , de Chaux 2a, Bioxide 128. On l'a trouvé presque uniquement à Tunaberg, en Sudermanie. Bron- gniart rapporte à cette espèce le Mi- néral décrit par Kealiugsous le nom de Jeflfersonile, et qu'on a trouvé au milieu d'un minerai de Fer des four- neaux de Francklin , près de Sparta , dans la province de INew-Jersey , aux États-Unis. 4°. Pyroxène Augite , aussi nom- mé Schorl volcauique, Pyroxène des volcans. Mélange de Sahlite et d'Hé- denbergite, avec des quantités va- riables de diverses autres substances; l'Alumine y entre presque constam- ment en remplacement d'une portion de Silice. Ses cristaux dérivent d'un prisme oblique , rhomboîdal, dont la base est inclinée à l'axe de 106° i5', et aux pans de 1000 10' (Phillips). Ils fondent au chalumeau, mais diffici- lement , en un verre noir. Leur éclat est sensiblement moins vif que celui de l'Amphibole hornblende. On rap- porte à cette espèce le Pyroxène d'un PYR 39r. vert foncé , lamellaire ou massif, du port de Lherz, vallon de Suc, à l'ex- trémité de la vallée de Vic-Dessos dans les Pyrénées , et auquel on a donné les noms de Lherzolite et de Pyroxène en roche ; les Pyroxènes d'un vert sombre , de Pargas en Fin- lande; quelques variétés du Pyroxène de Sahla , et le Pyroxène lamellaire , nommé Disluite , que l'on trouve dans nue roche syénilique à West-Point , aux États-Unis. Mais les principales variétés d'Augile, celles qui sont le plus répandues et le plus ancienne- ment connues, sont les Pyroxènes noirs des volcans , que l'on trouve en cristaux disséminés dans la plupart des roches des terrains ignés , en Auvergne, au Vésuve, à l'Etna, à Albano et Frascali dans la campagne de Rome , dans les terrains volcani- ques des bords du Rhin , etc. Le Pyroxène considéré seul forme des masses assez considérables pour prendre rang parmi les Roches pro- prement dites. Il compose à l'état grenu ou compacte quelques couches subordonnées dans le terrain de Mi- caschiste, aux Pyrénées (Lherzolite grenue et compacte), et dans la vallée d'Ala, en Piémont ( Diopside et Sah- lite). Mais le plus souvent il est dis- séminé dans diverses Roches du sol primordial, ou en cristaux implantés sur les parois de leurs cavités (Alalile, Sahlite, Fassaïte). Ces Roches appar- tiennent principalement aux terrains de Micaschiste et de Serpentine. On le trouve aussi dans les amas métal- lifères subordonnés au terrain de Gneiss, à Arendal en Norvège : il est fréquemment associé au Fer oxidulé. Au-delà du sol primordial on ne le rencontre plus que dans les filons ba- saltiqueset lesRoches d'origine ignée; et c'est seulement alors l'espèce Au- gite. Il (ait partie constituante d'un grand nombre de Roches pyrogènes, et de plus se présente en cristaux isolés et fort nets, disséminés, et comme empâtés au milieu de ces mê- mes Roches, dans les Trapps (Apha- nites) et les Ophites , dans les Xéra- sites qui proviennent de leur décora- 5.9* PÏR position , dans les Dolérites, les Ba- saltes et les Wackes , oli il est souvent altéré et transformé en terre verte ; dans les roches vitreuses nommées Gallinacés; dans les Scories et Pouz- zolites , les Pépérinos et les Tufas ; enfin dans les Cinérites ou cendres rouges volcaniques. Le Pyroxène Au- gite paraît s'être formé de toutes pièces dans les volcans , ainsi que l'Amphigène , et probablement il se foi me encore dans les laves moder- nes quelques instans après leur dé- jection. On l'a même vu se cristalliser dans les Scories et Laitiers de four- neaux où se traite le Fer. Ancienne- menton supposait qu'il était étranger aux roches volcaniques , qu'il existait déjà tout formé dans des roches qui avaient élé seulement fondues par l'action du feu pour former les laves; de-là le nom de Pyroxène qu'on lui avait donné et dont il faut tout-à- fait oublier l'élymologte. (g. del.) PYRRHOCORAX. Pyrrhocorax. ois. (Ctivier.) Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec médio- cre, assez grêle, plus ou moins ar- qué et tranchant, comprimé , un peu subulé à la pointe qui est unie ou fai- blement échancrée ; narines placées de chaque côté du bec et à sa base , ovoïdes , ouvertes , mais entièrement cachées pardes poilsdirigés en avant; tarses robustes , plus longs que le doigt intermédiaire; quatre doigts, trois en avant, presque entièrement séparés , un en arrière , tous armés d'ongles forts et arqués ; quatrième et cinquième rémiges les plus longues. Les Pyrrhocorax sont les Corbeaux desîplus hautes montagnes que bien rarement ils abandonnent pour des- cendre dans les plaines et les vallons : les uns et les autres goûtent les dou- ceurs de la vie sociale et s'accommo- dent de toute espèce de nourriture; la mue est simple et n'apporte aucun changement dans le plumage, et l'on ne distingue les jeunes ou vieux que par la'couleur du bec et des pieds qui sont toujours gris chez les premiers. Néanmoins, les habitudes des Pyr- PÏR i hocorax sont beaucoup plus sauva- : ges que celles îles Corbeaux , et leuvs | couvées sont d'un accès infiniment i \ moins facile. Leur nid, que les deux ! sexes préparent avec beaucoup de [ soin, et qu'ils tapissent inlérieure- 1 ment du duvet le plus doux , est iou- 1 jouis placé dans les fentes des ro- m chers ou des vieilles constructions al- & piues ; rarement on le trouve établi I sur les Pins qui couronnent quelque- lois ces cimes arides. La ponte con- A siste en trois ou quatre œufs blan- I châtres, tachetés de jaunâtre ou de I brun. Nos Pyrrhocorax sont, dans 9 les divers ouvrages d'ornithologie, II des Corbeaux, des Coracias , des I Graves ou des Choquarts. On les I trouve dans toutes les grandes chaî- I ues de l'ancien continent Pyrrhocobax aux ailes blan- I ches , Pyrrhocorax leucopterus , Tem- 1 minck. Plumage noir , à l'exception | des grandes rémiges qui sont d'un I blanc" pur; queue arrondie; bec et pieds noirs. Taille, quinze pouces I trois lignes. De l'Australasie. Pyrrhocorax Choquabd , Corvus I Pyrrhocorax , Gmel. , Buff. , pl. enl., | 53i. Plumage d'un noir irisé ; queue légèrement arrondie; ailes courtes; I bec d'un jaune orangé ; iris brun ; pieds rouges. Taille , quatorze pouces I six lignes. Les jeunes ne sont point irisés sur le plumage ; ils ont le bec I et les pieds noirs. Des montagnes des Vosges , des Alpes , des Pyrénées , etc. Pyrrhocorax cobacius , Corvus I graculus, Gmel.; Corvus eremita, II Gmel. ; Fugilus erythroramphos , Dum. ; Coracias erythroramphos , Vieill., Buff. , pl. enlum. a55. Plu- mage d'un noir irisé ; queue carrée; ailes longues ; bec long , un peu effilé, pointu , arqué , rouge , ainsi que les pieds ; iris brun. Taille , seize pouces. Les jeunes ont le plumage noir sans reflets ; le bec et les pieds d'un gris noirâtre. Des montagnes d'Europe. PYbbhocobax Sicbin , Corvus cri- nitus , Daud. , Levaill. , Ois. d'Afr. , pl. 8a. Plumage noir , irisé; sommet de la tête couvert d'une huppe noire , bordée de roux ; du derrière des yeux PÏR partent de chaque côté trois crins d'inégale longueur, et dont l'un sur- passe la taille de l'Oiseau , noirs, ler- i minés de roux jaunâtre; liée jaune; I pieds gris. Taille, sept pouces six I lignes. (dr..z.) PYRRHOPOECIELOS. min. C'esl- j à-dire tacheté de rouge. Selon Pline , c c'était le Marbre qu'il appelait Syé- i nite , ou le Granit rose égyptien. (g. del.) PYRRHOSIDÉRITE. min. C'est- i à-dire Fer de couleur pourpre. UU- i maun a donné ce nom au Fer oligiste i micacé (Eisengliminer), dont il a fait \ une espèce particulière. Il est en la- i mes très-petites et confusément grou- i pées , à la surface d'un Fer hydroxidé I hématite, dans les mines d'Eisen- . zèche , pays de Nassau-Siégen. K. I Fer oligiste. (g. del.) * PYRRHOXIE. ois. Nom appliqué | par Vieillot à un Oiseau fort peu i connu ,décritparLath '. Mu lutte. QUADRUMANES, mam. Deuxième ordre de la classe des Mammifères, suivant la méthode de Cuvier ( V. pour les subdivisions , le second «'es tableauv annexés à noire article Mam- malogie , et les mots Lémuriens et Singes). Tous les Quadrumanes ont , de même que l'Homme, les yeux di- rigés en avant , soit directement , comme chez les Singes, soit oblique- ment, comme chez les Makis; les mamelles pectorales; la verge pen- dante ; la fosse temporale séparée de l'orbite par une cloison osseuse; et les hémisphères cérébraux composés de trois lobes , dont le postérieur recouvre le cervelet. Leurs formes générales sont plus ou moins ana- logues à celles de l'Homme, et leur organisation interne offre de très- grands et de très-nombreux rapports avec celle de cet être le plus parfait dé tous. Leur caractère distinctif est toutefois très-facile à saisir : leurs membres postérieurs, plus ou moins complètement impropres à la station bipède , deviennent des inslruinens ous lesquelles le Quartz , c'est-à-dire h Silice pure , peut s'offrira nos ob- servations. Ces quatre subdivisions •ou sous-espèces , dont nous allons ^présenter successivement l'histoire, nom :1c Quartz-Hyalin ,leQuARTz- AAgathe, le Quartz- Jaspe , et le ^Qu A RTZ - 1\ ÉS ] N I TE . Toutes les variétés comprises dans ices subdivisions ont deux caractères «communs qu'il est aisé de leur laire nmanifestci : l'un de ces caractères est hla dureté , qui est toujours supérieure àà celle du Verre , de l'Acier , et mê- imic du Feldspath ; aussi ces variétés lidounenl-elles toutes des étincelles l'par le choc du briquet. Le second ca- iractère est l'infusibilité au chalu- nmeau par les moyens ordinaires. Le ^Quartz, pour être fondu et rendu •soluble par les acides , a besoin d'être attaqué préalablement par un Alcali. >Si l'on veut s'assurer plus complète- iment de sa nature chimique, on prou- ve qu'il n'est formé que de Silice fpure , par les mêmes procédés qu'ein- rploient les chimistes pour reconnaître een général les Silicates et les distin- guer ensuite les uns des autres. Le (.Quartz ayant été fondu au chalu- rmeau avec la Soude ou la Potasse c caustique, et le résultat de la fusion aayant été dissous dans l'Acide ni- t trique, ou évapore la solution pres- c que à siccité , puis jetant de l'eau sur lie résidu et filtrant, on sépare la Si- I lice qui reste sur le filtre sous forme de poudre blanche. La solution ainsi | privée de Silice est ensuite examinée j parles réactifs, dans le but de faire connaître successivement les cl i fie - i renies bases qui peuvent être unies à 1 la Silice. Mais dans le cas oii la ina- i tière d'essai est un Quartz, si elle est ininéralogiqucment pure , elle ne doit rien précipiter pai les réactifs. QUA 4o5 Quartz-Hyalin. Substance cris- tallisée , limpide ou diversement co- lorée, ordinairement transparente , à cassure vitreuse, quelquefois ondu- lée, et comme ridée ou guillochée , assez dure pour rayer le verre et ctin- celer sous le choc du briquet , possé- dant la double réfraction attractive , et pesant spécifiquement 2,65, iufu- sible , et ne blanchissant pas par l'ac- tion du feu. Ses cristaux , dont la forme est généralement celle d'un prisme hexagonal régulier terminé par des sommets pyramidaux ou celle d'un dodécaèdre bipyramjdal à trian- gles iso.-cèles , dérivent d'un rhom- boïde obtus de g4°i5' et 8:V45'. Ils sont rarement clivables parallèlement aux faces de ce rhomboïde à cause de leur grande cohésion ; cependant on Parvient quelquefois à les diviser à aide de la percussion , ou bien à pro- voquer la séparation de leurs feuil- lets , en les chauffant fortement et les plongeant brusquement dans l'eau froide. Le Qu i i tz-Hyal in, lorsqu'il est pur, n'est formé que de Silice; il contient trois atomes d'Oxigène pour un atome de Silicium , ou en poids 5o parties d'Oxigène et 5o de Sili- cium ; mais il est rare qu'il offre celte pureté parfaite; il renferme presque toujours un peu d'Alumine ou d'un Oxïde colorant , mais souvent dans ia proportion de quelques millièmes au plus. Nous allons parcourir ra- pidement la série des nombreuses va- riétés du Quartz-Hyalin, que nous partagerons en variétés de formes , variétés déstructure, variétés de cou- leurs, variétés dépendantes des acci- dens de lumière, et variétés dépen- dantes des accidens de composition Le Quartz s'est présenté , mais très- rarement , sous la forme du rhom- boïde primitif; c'est ainsi qu'on le trouve en cristaux fort petits, dans les cavités d'un Silex ,à Chaud-Fon- taine, près de Liège, et à Schnee- berg en Saxe. Il se rencontre plus fréquemment en dodécaèdres bipy- ramidaux , à triangles isoscèles , pro- venant de la combinaison de deux rhomboïdes semblables au primitif 4ofi QUA Ce? cristaux, de couleurs va rides , «.ont disséminés dans des Roclies de différentes naluics, dans un Calcaire aux environs de Sicune , en Italie; dans un Porphyre , à l'île de Téné- l ill'e j dans une Argile rougeâlre , mê- lée de Gypse et d'Arragonile , en Es- pagne. Mais la forme la plus com- mune, celle que l'on peut regarder comme le type de toutes les autres variétés , et dont celles-ci ne sont que de légères modifications, est le prisme hexagonal pyramide , qui n'est autre chose que la variété dodécaèdre dont les deux pyramides sont séparées par les pans d'un prisme hexaèdre régu- lier , qui ont pris naissance sur les arêtes de leur base commune. La cris- tallisation du Quartz est donc une des moins variées que l'on connaisse ; mais cette forme presque unique , sous laquelle se présente ce Minéral , se diversifie à l'infini par l'inégale extension que prennent les faces de même ordre, en restant toujours in- clinées entre elles de la même ma- nière. Il résulte de là dans l'ensemble des faces dur Cristal un défaut de ré- gularité et de symétrie qui en change complètement l'aspect. Sous ce rap- port , on distingue les sous-variétés suivantes : — Le Quartz-Hyalin pris- mé régulier, en prisme hexaèdre, ter- miné par des pyramides à triangles isoscèles égaux. Les pans sont souvent sillonnés par des stries perpendicu- laires aux arêtes longitudinales, et qui indiquent les bords des lames dé- croissantes dont sont formés ces mê- mes pans. — Le Prismé bisalterne, dont les pyramides présentent alter- nativement trois petites facettes trian- gulaires et trois grandes faces penla- gonales. — Le Prismé comprimé, en Srisme aplati , de manière que deux e ses pans opposés sont beaucoup plus larges que les autres , ce qui rend le sommet cunéiforme. — Le Prismé basoïde , dans lequel une des faces de la pyramide a pris un accroissement considérable , ce qui a rendu les au- tres presque rudinientaires , et a fait paraître le prisme comme tionquc obliquement à ses extrémités. Cette QUA SOUS- variété est commune dans b:s montagnes du Dauphiné. — LePrit,- mé sphalloïdc, qui a éprouvé un al- longementdans une direction oblique à l'axe, de manière que les axes des deux pyramides ne sont plus sur une même direction. — Le Quartz-Hyalin prismé est sujet encore à beaucoup d'autres altérations . pntmi lesquelles nous citerons seulement celle qui est due à l'amincissement du prisme en fo rme d'obélisque , et qui semble of- frir au premier aspect une aiguille ou pyramide à six faces , très-aiguë et profondément sillonnée en travers. Toutes les autres variétés de for- mes régulières peuvent se rapporter à celles que nous venons de décrire : elles n'en diffèrent que par l'addition de petites facettes sur les angles ou sur les a! êtes de la base du prisme hexagonal. Telles sont particulière- ment les variétés Rhombifère etPla- gièdre. Dans la première, les six an- gles des bases sont alternativement intacts et remplacés par des rhombes ; dans la seconde , ces angles sont tous à la fois remplacés par de petites fa- cettes situées de biais, et Herschell fils a remarqué qu'elles étaient tour- nées tantôt dans un sens, tantôt dans un autre , et que cette variation de position s'accordait avec une variation semblable dans le sens suivant lequel a lieu dans le Quartz la modification de la lumière connue sous le nom de Polarisation circulaire. — Les cris- taux de Quartz atteignent quelque- fois des dimensions considérables; on en connaît qui ont jusqu'à cinq déci- mètres de long; les plus remarqua- bles sous ce- rapport viennent de Fischbach en Valais , de Madagascar et de Sibérie. — Indépendamment des formes cristallines régulières, le Quartz présente aussi des formes pu- rement accidentelles, produites les unes par groupement, les autres par voie d'incrustation ou de pseudomor- phosc , ce qui constitue les variétés suivantes : Le Quartz sphéroïdal ou mamelonné , en boules isolées ou réunies, à surface unie ou drusique, c'est-à-dire recouverte de cristaux im- QUA plantés et fortement serrés les uns contre les antres; eu musses holryoï- tles, composées tle globules accollés 'comme les grains d'une grappe de raisin; en roses ou petiles masses regroupées qui ressemblent à des ro- >.saccs d'ornement. — Le Quartz sta- l.ilactiforme,cnstnlaclitescylindroïdes , ià surface unie ou drusique , compo- .•■sées de cristaux de Quarlz agré- ^gés , et qui convergent vers l'axe du i cylindre. — Le Quartz géodique, en ^géodes ou boules creuses , revêtues à I l'intérieur d'une druse de cristaux Jde Quartz , et contenant quelquefois Jdes cristaux d'une autre substance, ddeCbaux carbonalée par exemple. — ILe Quartz pseudomorpbique, modelé oen Carbonate de Chaux rhomboïdal cou dodécaèdre, en Sulfate de Chaux Llenticulaire (groupe de Lentilles des' )Marues de Passy, près Paris) ; en Fer ooligiste rhomboïdal , en rhomboïdes i inverses de Chaux carbonalée (Cal- ccaire agglutinant du Sable , ou Grès ccristallisé de Fontainebleau). — Le (Quartz incrustant, en concrétions ou i incrustations cristallines sur des Cris- ttaux de diverses espèces , telles que lia Chaux carbonalée , la Chaux flua- t tée , etc. Considéré sous le rapport de la l structure, le Quartz nous offre les > variétés suivantes : !e Quarlz lami- inaire, divisible eu grandes lames ou iplaques parallèles, ordinairement id'uu blanc laiteux, d'un gris obscur ( ou d'un rouge de rose. — Le Quai tz | polyédrique , présentant dans sa cas- : sure les traces des couches polyédri- i ques auxquelles il doit son accroisse- i ment successif. Quelquefois la distinc- I lion entre ces couches est si nette, i que les plus intérieures sont blanches i et opaques , tandis que celles qui les i recouvrent sont translucides ; le Cris- i lal paraît alors composé de deux par- I ties emboîtées l'une dans l'autre et I que l'on peut séparer. Tels sont les > cristaux désignés sous le nom de t Quartz eu capuchon que l'on trouve à Beeralston, dans le Uevonsbire en Angleterre. — Le Quartz laminifqrmc ou naché, composé de lames isolées , QUA 4o7 comme le serait un corps que l'on au- rait bâché avec un instrument tran- chant. Ces lames paraissent s'être formées dans les fissures de quelque matière terreuse desséchée que des causes inconnues ont fait disparaître ensuite. — Le Quartz fibreux, à fibres pai allèlcsou divergentes. — Le Quarlz compacte ou massif , diaphane ou translucide, quelquefois laileux ou tout-à-fait opaque. — Le Quartz gre- nu , à gros ou à petits giaius , pur ou mélangé de parcelles rte Mica ; c'est le Quai tzite ou Quart/, eu roche des minéralogistes, allemands; il a sou- vent la structure schisteuse. — Le Quartz arénacé , vulgairement Sable ou Gravier , composé de petits grains quartzeux, plus ou moins fortement agiégés, cl donnant naissance aux difFérens Sables ou Grès. V . ces mci!-. Il y a deux sortes de variétés de couleurs , les unes produites par îles mélanges mécaniques de la matière quarlzeuse avec diverses autres subs- tances , souvent discernables à travers la masse cristalline, et qui l'accom- pagnent d'ailleurs presque toujours dans son gisement ; les autres, dues à de véritables mélanges chimiques, qui ont lieu en proporlionsindéfinies, et laissent subsister jusqu'à un cer- tain point la transparence du corps. Malgré leur écatde combinaison, les principes colorans étant ici toul-à- fait accidentels , le ton de ces cou- leurs , ainsi que leurs teintes, varient à l'infini. — On distingue parmi les premières : Le Quartz cliloriteux : mélangé de Chloritcen grains ou en petites par- celles verdâtres qui lui communi- quent une teinte verte nébuleuse (Cristaux du Daupbiné et du Saint- Gothaud ). — Le Quarlz amphibo- leux , ou la Frase, d'un vert obscur et d'un éclat gras, mélangé d'&Cti- no'.e ou Amphibole vert, souvent eu masses bacillaires { Cristaux de la Saxe et de la Bohême). — Le Quartz hémaloïde, en cristaux opaques et isolés, d'un rouge sanguin (Hyacin- thes rie Compos telle , disséminés dans une Argile rougcàtrc, ou eiiga- 4o8 ,QUA ges dans le Gypse et les Arragonites que renferme celte Argile, à Saint- Jacques de Coniposlelle en Galice , à Moliua en Aragon, à Baslène près de Dax; en massés amorphes, à cas- sure vitreuse (Sinoplc) accompagnées de substances métalliques, dans les filons ; il est coloré par le peroxide de Fer. Le Quariz rubigineux, d'un jaune de rouille , mélangé d'hy- droxide de Fer, en masses grenues , formées par l'accumulation d'un grand nombre de petits cristaux trè.v- nets de la variété Prismée. — Le Quartz jaune- verdâlre, dit Canlalite, parce qu'il vient du Cantal; il a la texture grenue, et paraît aussi mé- langé d'hydroxide de Fer, d'après l'analyse qui eu a été faite par Lau- gier. Les variétés de couleurs, dues à des mélanges chimiques , donnent la série suivante : le Quariz incolore ou limpide, vulgairement Cristal de Ro- che ; c'est le Quartz dans son plus haut degré de pureté. Analysé par Bucholz,il a fourni 99,5 de Silice sur 100; il offre dans sa cassure un aspect semblable à celui d'un mor- ceau de Verre. On le distingue du Verre de glace ou Cristal artificiel , d'abord par sa dureté et sesautres ca- ractères minéralogiques , mais aussi en ce qu'il est ordinairement , comme le Verre, parsemé de petites bulles qui y sont disposées sur un même plan , tandis que , dans le Cristal artificiel , elles sont éparses sans garder aucun ordre. — Le Cristal de Roche se ren- contre en cristaux souvent volumi- neux, implantés en druses dans les cavités des montagnes primitives, nommées Poches ou Fours à cristaux ( montagnes de la Tarentaise , du Dauphiné, de Madagascar); et aussi en cailloux roulés dans le lit des ri- vières (cailloux du Rhin, du Brésil, de Caycnne , de Médoc, etc.). Ces cailloux roulés 11e sont que des fi'ag- raens de cristaux limpides , qui se sont arrondis par leur frottement mutuel dans le lit des torrens. Leur surface est ordinairement terne, mais le poli leur rend l'éclat et la transpa- QUA rence. — Le Quartz rose , dit Rubis de Bohême : ayant souvent une teinte laiteuse; sa couleur, quel'on croit due à la présence du Manganèse, paraît s'altérer au contact de l'air ou par l'action de la lumière (à Rabenslein en Bavière , et dans un grand nom- bre de lieux). Le Quartz violet, dit Améthyste : d'une teinte violette plus ou moins uniforme et plus ou moins foncée, due à la présence d'une pe- tite quantité de Manganèse; en cris- taux isolés , et plus ordinairement réunis et serrés les uns contre les autres, formant des masses dont la coupe présente des zones parallèles ou en zig-zag (dans les terrains pri- mitifs, et surtout les terrains pyro- gènes anciens ). — Le Quartz bleu : variété rare; on la trouve au cap de Gale, en Espagne, sous la forme du dodécaèdre. — Le Quartz jaune : d'un jaune pur 'ou d'un jaune miellé ou roussâlie; vulgairement fausse Topaze du Brésil, Topaze de Bohê- me , Topaze d'Inde et Topaze occi- dentale. Ce Quartz, d'une couleur assez pure, est fréquemment employé comme objet d'ornement (au Brésil , en Bohême, en Carinlhie , etc.). — Le Quartz verdâlre : d'un vert pâle , ti- rantsurle brunâtre , offrant dans sa cassure des lignes courbes croisées , dont la disposition est analogue à celle des stries des doigts ( au Brésil ). — Le Quartz enfumé , vulgairement Cristal brun, Diamant d'Alençon , Topaze enfumée ; offusqué par une teinte brune et comme fuligineuse (à Chauteloube , près Limoges , à Ma- dagascar , au Brésil). — Le Quartz noir: presque opaque , susceptible de clivage ( en Toscane, en Dauphiné ). — On a essayé quelquefois de colorer le Quartz artificiellement ; pour cela , on le fait chauffer fortement, afin que le cristal se fendille, et on le plonge ensuite dans un bain coloré. La matière colorante pénètre dans les fissures de la masse et la colore , mais jamais d'une manière uniforme. On donne le nom de Rubasses à ces produits de l'art. Les variétés produites par des jeux; QUA dn lumière, c'est-à-dire par leflets particuliers, sont les suivantes : le Quartz opalisant ou Girasol , qui présente un Coud laiteux d'oii sortent des reflets bleuâtres ou rougeâtres. — LLc Quartz chatoyant, vulgairement l OEil de Chat et Chatoyante : d'un gris rvérdâlrc, offrant, lorsqu'il est taillé i en cabochon , des rellets nacrés blan- I châties OU jaunâtres , qui semblent tlflolinr dans l'intérieur de la Pierre, à nmesure qu'on ta l'ail mouvoir. Ces rreflcls partent d'une multitude de nbres déliées , soyeuses et parallèles .entre elles, que l'on a reconnues Ipour être des filamcns d'Asheste. ILes plus beaux Quartz chatoya qs i viennent de Coylan el de la côte de IMalabar. — Le Quartz irisé : offrant ssupei ficicllemenl ou dans son inlé- i rieur des couleurs d'iris qui provien- nent , ou d'une altération qu'a subie tétt surface, ou des fissuics dont sa matasse est Ira versée. — LcQuarl/.avcn- Muiiné , ou l'Avcnturine naturelle. (C'est un Quartz translucide', de cou- Meur brune ou grise, à textuie gre- nnue , cl dont le fond est parsemé (id'une multitude de points biillans. (Cette scintillation a lieu par suite de lia décomposition delà lumièi c enti e :des lamelles de Quartz plus vitreuses qque la masse environnante , et tantôt | par suite d'un mélange de paillettes ode Mica avec la matière quai tzeusc '(en cailloux roulés, aux environs de IWantesen France). — Le Quartz gras, rayant l'app;irence d'une substance (jqui auiail été frottée d'huile ; il est (ordinairement blanc ou grisâtre. • Les variétés dues aux incidens de 'Composition sont : le Quartz fétide ; il icépand , loisqu'on le brise, ou ma- nnifeste par le frottement une odeur ide gaz hydrogène sulfuré, que l'on présume ;i voir été engagé dans ses fis— sures(à Clian tel oube près Limoges). — Le Quartz aérohydre ou huileux, of- frant des cavités qui contiennent un liquide , et une bulle de gaz qui "monte et descend, comme dans le niveau d'eau , lorsqu'on incline la pierre d'un côté ou de l'autre. Ce li- I quido est tantôt de l'eau pure , tantôt QUA 4of> du Haphto; le gaz, qui souvent est très-raréfié , est «le l'air atmosphéri- que ou de l'Azote pur. — Le Quartz lenfèrmanl des corps éliangcrs. Ce sont ordinairement des cristaux aci- culaires de différens Minéraux , dont les principaux sont : le Titane oxidé roufjeou le Tulhile (à Madagascar el au Brésil); la Tourmaline { au Saint- Golhard , en Espagne); le Mica ( à Zinnwald en Bohème); la Topaze (au Brésil); le Béryl ( dans le district du Maine aux Etats-Unis); le Fer h\- di oxidé ( à Fi amont dans les "Vos- ges ; dans l'île de Wolkostroff en Russie); le Manganèse oxidé métal- loïde (dans le Uauphiné). Le Quartz byabn a son principal gisement dans le sol primoidial , où il forme, tantôt une roche distincte à lui seul ( le Quartzite), el tantôt entre comme hase ou comme partie cons- tituante dans un grand nombre de Hoches composées , le Granité, le Gneiss , la Pegmalile, le Greiscn , le Micaschiste et la Protogyne ; il se présente en petits cristaux , irais beaucoup plus souvent en grains in- formes disséminés au milieu de ces Roches. 11 s'y rencontre aussi en puissant filons ou en amas, qui, en se dilatant, laissent des cavités plus ou moins considérables , dont les pa- rois sont tapissés de cristaux remar- quables par leur volume et leur limpidité. Ces filons, ordinairement plus duiables que les Roches qu'ils traversent , demeurent en place après la desti uction de ces Roches , et pré- sentent des espèces de murs que l'on a pris quelquefois pour des couches de Quarlz-llvalin. La même substance se montre aussi dans les filons mé- tallifères et dans les filons pierreux formés par d'autres substances , et c'est là qu'il offre un grand nombre d'associations avec la Galène, le Fluor, la Baryte sulfatée, le Cal- caire, les Pyrites, etc. On le rencon- tre quelquefois formant des diuses et des géodes siliceuses au milieu d'une pâte compacte ou cristalline de na- ture toute différente. Tel estlecasde ces cristaux d'une pureté remarqua-^ 4io QUA ble que l'on trouve au milieu du Cal- caire saccharoïde de Carrare , dont les plus petits sont empâtés dans le Cal- caire , et les autres réunis en groupes dans les fours ou poches à Cristaux. Jusqu'à présent il a été assez difficile de concevoir la formation de ces Ur li- ses, de même que celle des cristaux de Quartz que l'on trouve au milieu des Calcaires de sédiment les plus modernes. Mais les expériences de Berzelius nous ont appris que la Si- lice , au moment oii elle se forme , est très-soluble dans l'eau : il serait donc possible que les cristaux de Quartz •qui tapissent l'intérieur des Géodes, ou qui forment des Druses ru milieu des Roches, eussent été produits au milieu d'un liquide tenant la Silice en dissolution, et qui se sera intro- duit après coup dans les cavités des Roches. Emmanuel Repelli vient de rendre cette explication très-probablo dans un ouvrage sur les Marbres de Carrare, ou il fait connaître plusieurs faits de la plus grande importance. Les Géodes que 1 on trouve dans ces Calcaires , outre les cristaux qu'elles renferment , contiennent générale- ment une plus ou moins grande quan- tité d'une eau limpide, légèrement acidulée, avec laquelle les carriers ont l'habitude de se désaltérer. Une de ces Géodes , couverte en tous sens de cristaux, contenait environ une livre et demie de liquide, et l'on re- marquait au fond une protubérance transparente, grosse comme le poing , et paraissant avoir tous les caractères du Cristal de Roche. Cette matière , retirée de la cavité , ne présenta plus qu'une substance molle et gélati- neuse qui ne tarda pas à devenir so- lide el opaque, et à prendre l'aspect d'une Calcédoine. — Le Quartz hya- lin , sous la forme de cristaux , de- vient rare dans les terrains secondai- res ; on ne le irouve que çà et là , en petits cristaux, soit épais, soit im- plantés dans l'intérieur des Nodules Calcaires ou des cavités des Silex. 11 reparaît un peu plus fréquemment dans les terrains tertiaires , et s'élève jusque dans les couches les plus su- QUA Ecrficielles ; mais c'est surtout sous > forme Avénacée qu'on le rencontre abondamment dans le sol de sédi- ment. Il constitue sous celte forme des dépôts considérables que l'on re- trouve à toutes les hauteurs , depuis les terrains intermédiaires jusqu'aux dernières alluvions de nos continens. V. les mots Grès et Sables. Les diverses variétés du Quartz hyalin sont taillées et employées en bijoux, eu vases, en plaques d'or- uenjeut. La variété incolore prend le nom de Cristal de Roche , lorsqu'on veut désigner les corps travaillés par l'art dont elle a fourni la matière; c'était pour les anciens le Cristal par excellence; ils le regardaient comme n'étant autre chose que de l'eau for- tement congelée ( Krystallos ) ; et parce que ce mot de Cristal se trou- vait lié avec l'idée d'un corps de forme géométrique , il est devenu dans la suite le nom de la science qui traite des formes régulières des Mi- néraux. Le Cristal de Roche a été employé principalement eu objets d'ornement et de luxe; on en a fait des lustres, des boîtes de poche, de grandes coupes sur lesquelles on sculptait ou gravait des figures. Plu- sieurs manufactures de ce Cristal avaient été établies dans le voisinage des montagnes qui le fournissent en abondance ; telle était celle de Brian- çon. Mais l'usage en est bien moins répandu, et la plupart de ces fabri- ques sont tombées depuis que le Cris- tal naturel a été remplacé avec beau- coup d'avantage par le Cristal artifl- ciel ou Verre de Cristal , qui est plus limpide, plus facile à travailler, et qui ne le cède au Quartz hyalin que sous le rapport de la dureté. On fait avec le Quartz rose des coupes qui sont assez agréables; avec l'Amé- thyste, de petites colonnes, des boî- tes, de petits coffrets; avec le Quart/, jaune, des cachets, des pierres de ceinture et de diadème. Les seules variétés employées dans la joaillerie qui aient quelque valeur, sont l'A- méthyste et l'Olîil de Chat. Les Amé- thystes de teinte l'onoée et uniforme sout très-rares; une pier re de treize lignes sur onze, a été estimée deux mille cinq cents francs; un OEil de l Chat d'un pouce carré , lorsqu'il pré- sente de beaux reflets, ne vaut pas i moins de quatre cents à cinq cents ira n es. Quartz Agathe. Les variétés corn- j prises dans cette subdivision , sout . décrites, dans les nouveaux systèmes . de minéralogie , sous les noms com- i muns d'Agathe , de Calcédoine ou ( de Silex. Ces noms ne s'appliquaient I dans l'origine et ne s'appliquent eu- t core maintenant dans les arts qu'à ( certaines variétés du groupe. Les au- : tcurs ayant eu besoin d'une dénomi- t nation pour caractériser le groupe i entier , ont adopté tantôt l'un île ces moins, tantôt un autre, en le pre- i nant dans un sens plus étendu. Nous aurons soin, en présentant ici la sé- i rie de ces variétés, d'indiquer celles a auxquelles ces expressions, devenues h ainsi génériques, se rapportaient plus I particulièrement. Elles ont pour ca- rra cl ères généraux, de ne point offrir ; la transparence ni la texture vitreuse ■idu Quartz hyalin; d'être seulement ! translucides , et quelquefois même 'opaques ; d'avoir un aspect lilhoïde , .une cassure terne ou subluisante , lécaillcuse ou conchoïdale; de ne se ppréseuter presque jamais sous des normes cristallines , mais presque tou- jours sous des formes nodulaires; de tn'êlrc enfin que des masses compac- ttes, à pâte plus ou inoius fine, plus iOU moins grossière, formées par voie . de concrétion ou de précipitation gé- llatineuse. Les Agathes font feu avec Ile briquet; elles sont infusiblcs, ce iqm sert à les distinguer des Pétro- I silex; seulement elles blanchissent ;au feu, mais sans dégager d'eau comme les Quartz résinites ou les Opales. La série de leurs variétés 'peut se partager en deux sections : ; iu les Agathes fines ou les Calcédoi- nes qui ont la cassure écaillcuse ou cireuse , la transparence nébuleuse, •les couleurs vives et variées, mais presque toujours mêlées d'une teinte •de laiteux , et qui sont susceptibles QLJA 4it de recevoir un poli assez éclatant; a" les Agalbes grossières ou les Silex, qui ont moins de translucidité que les Calcédoines , et dont la cassure est terne , ordinairement conchoï- dale, quelquefois droite ou esquil- leuse ; leurs couleurs sont moins vi- ves ; et le poli qu'elles reçoivent n'a jamais l'éclat de celui des Calcédoines. * Les Calcédoines. Les principales variétés de formes qu'elles présentent donnent la série suivante : la Calcédoine cristallisée : en rhomboïdes obtus, semblables à celles du Quartz byalin , à la partie supérieure des niasses de Calcédoine bleue ( à Tresztya , près de Kapuick en Transylvanie). Peut-être cette couche superficielle n'est-elle que la matière de la Calcédoine sous-jacenle plus épurée et passant à l'état de Quartz hyalin. — La Calcédoine en stalactites, mamelonnée ou cylin- drique.— La Calcédoine en rognons ou nodules, tantôt pleins, tantôt géodiques ; souvent formés de cou- ches concentriques ; ils renferment quelquefois de l'eau ( Calcédoine enhydre ). Les variétés de couleurs sont les suivantes : la Calcédoine proprement dite ou Calcédoine des lapidaires , dont la couleur est bleuâtre ou blanchâtre, cl dont la transparence est troublée par une nébulosité lai- tpuse ( à Obcrstein , aux îles Féroé). — La Calcédoine bleue ou la Sa- phirinc. — La Calcédoine jaune orangée ou la Sardoine; elle est très-recherchée pour la gravure en relief. — La Calcédoine rouge ou la Cornaline , souvent d'un beau rouge de cerise; elle est employée principalement à faire des cachets. — La Calcédoine vert-pomme ou la Chrysoprase , à cassure cireuse; co- lorée par l'Oxide de Nickel (à Kose- miilz en Silésie, avec la Pimélite). — La Calcédoine d'un vert d'herbe ou le Plasma , à cassure conchoïde. — La Calcédoine vert obscur ou l'Hé- liotrope , souvent ponctuée de rouge ( en Bucharie , en Sibérie et en Mo- 4ia QUA hême ). — Lu Calcédoine blanche et opaque ou lcCacholong, d'un blanc mat, happant à la langue, et offrant une texture plus ou inoins terreuse ; elle se trouve le plus souvent à la surface des rognons de Calcédoine , et provient probablement de la dé- composition de cette dernière. Les Calcédoines straliformes oit à couches concentriques présentent di- vers assortimens de plusieurs des variétés précédentes ou différentes teintes de la même variété. C'est à ces Calcédoines que l'on a donné plus particulièrement le nom d'Agatbes {V. ce mot). Les couleurs sont tantôt disposées par bandes droites , à bords nettement tranchés (Agathe ruban- née) , tantôt par bandes curvilignes concentriques (Agathe Onyx). — Les Calcédoines se rencontrent principa- lement en rognons plus ou moins vo- lumineux dans les cavités des Roches pyrogènes amygdalaires. C'est ainsi qu'on les trouve en Islande , dans les îles Féroé et à Oberstein dans le Pa- latinat; on en trouve aussi dan* l'in- térieur des filons métallifères : elles ont été sans aucun doute produites par voie d'infiltration et de concré- tion , et la matière siliceuse paraît avoir pénétré sous forme gélatineuse dans les cavités des Roches , et s'y être durcie en y formant des couches successives. On aperçoit souvent sur la coupe des géodes la trace du canal par lequel cette matière s'est intro- duite. ** Les Silex. Les principales variétés de Silex sont : le Silex pyromaque, ou la Pierre à fusil , à cassure couchoïdale, subluisante, divisible par la percus- sion en fragmens convexes , à bords tranchans , qui, étant frappés par l'acier, en font jaillir de vives étin- celle-;. Il est translucide, au moins sur les bords ; ses couleurs sont le noir , le noir-grisâtre , le blond , le rouge et le verdâtre. En rognons de diverses •grosseurs et de formes irré- gulières , placés les uns à côté des autres , et formant des espèces de lits QUA interrompus dans les terrains calcai- res, et principalement dans le terrain de Ciaie. — Le Silex corné (llorus- tein infusible des minéralogistes allemands) : opaque, à cassure plate ou légèrement esquilleuse; éclat gras ou terreux , mais le plus souvent analogue à celui de la corne; sa pâte est plus grossière que celle du Silex pyromaque; il est moins fragile. Ses couleurs les plus ordinaires sont le gris, le gris-jaunâtre ; le rougeâtre, le brunâtre et le verdâtre. On le trouve en rognons, ou en lits iuier- l ompus , dans les calcaires compactes des terrains de sédiment les plus anciens, dans les assises inférieures du terrain de Craie, dans les bancs moyens du Calcaire grossier , et jus- que dans le terrain d'eau douce su- périeur au Gypse. — Le Silex mo- laire , ou la Meulière, la Pierre à meules : à cassure droite et à texture cellulaire, criblé de cavités irrégu- lières , que remplit en partie une Argile ordinairement rougeâtre ; fai- blement translucide ou toul-à-fait opaque , tantôt presque plein , tantôt très-poreux. Ses couleurs sont pâles et sales : elles varient entre le blan- châtre , le jaunâtre , le rougeâtre , et le gris tirant sur le bleuâtre. Il ap- partient aux dernières couches des terrains tertiaires , et on l'observe principalement aux environs de Pa- lis , en bancs non continus, en ainas ou en blocs de dimensions variées au milieu d'un dépôt argileux qui cou- ronne presque tous les plateaux éle- vés. On l'emploie dans la bâtisse et four faire des meules : celle de la èrlé-sous-Jouarre est surtout re- cherchée pour ce dernier usage. — Le Silex nectique : en masses nodu- laires , blanches ou grises, à le\ture lâche et terreuse, très - légères , au point de surnager quelques iuslans sur l'eau lorsqu'on le met dans ce liquide ; mais il finit par se précipiter au* fond lorsqu'il eu est imbibé. Le centre des nodules est souvent oc- cupé par un noyau de Silex pyro- maque. A Saint -Oucn près Paris, dans un terrain marneux d'origine QUA l'eau douce. — Le Silex pulvérulen t : •eu poussière blanchâtre ou grise, rude au toucher , d:ms l'intérieur des géodes siliceuses , ou eu dépôts assez .considérables dans les terrains cal- > caiies, à Vierzou , département du t Cher. V., pour l'histoire géologique ides Silex eu général, leur formation •.dans la nature et leur emploi dans les .taris , le mot Silex. Le Quartz Jaspe. On range ordi- nairement, sous cette dénomination li toutes les variétés de Silex qui, par -suite d'un mélange mécanique, mais i intime avec diverses matières colo- rtrantes, sont devenues opaques, et [présentent une cassure terne et com- i pacte avec des couleurs plus ou i inoins vives , et souvent variées dans I le même échantillon. V. Jaspe. Le Quartz résinite ou I'Ofale. (Celle sous-espèce comprend tous les fSilex qui renferment de l'eau , dont I l'éclat est résineux, et qui sont fi agiles rail point de ne pas faire feu avec le 1 briquet, comme les autres variétés [précédemment décrites. Leur cassure eest largement conchoïdale , quelque- fois cireuse. Leur pesanteur spéci- t fique varie de a,n à y, 35. Ils sont i infusibles, blanchissent au feu, et i donnent de l'eau par la calcinatiou. 'Suivant Berzelius et la plupart des ■ minéralogistes, celle eau n'est qu'in- : terposée entre les particules siliceu- •ses , et sa quantité est toul-à-fiit va- i riîable. Bcudant la regarde au con- i traire comme combinée avec la Silice, ' et pour lui l'Opale forme une espèce (particulière sous le nom d'IIydroxide 'de Silicium. Parmi ses variétés, on i distingue principalement : l'Opale Ipeilée, en concrétions lislulaires on i mamelonnées; elle est tantôt limpide > et vitreuse (Hyalile , Miiller-Glass) : I telle est celle que l'on trouve en en- duit sur des laves ou des trachyle.s aux environs de Francfort sur le Mein , de Schemnilz en Hongrie, et en Auvergne; tantôt elle est blanche, opaque et nacrée ( Fiorite , Amiatite), à Santa-Fiora , dans le Monta mia ta i en Toscane. — L'Opale hydrophanc : : poreuse, blanche ou jaunâtre, légè- QUA 4i3 renient translucide, et acquérant un. certain degré de transparence lors- qu'on la plonge dans l'eau et que ses vacuoles se remplissent de ce liquide. V. Hydrofiiane. — L'Opale irisée ou Opale noble : c'est à celte variété que se rapporte spécialement le nom d'Opale dans le langage des lapi- daires ; elle se distingue par de beaux rellels d'iris qui présentent les teintes les plus vives et les plus variées. V. Opale. — L'Opale chatoyante ou le Giiasol : fond laiteux , d'un blanc bleuâtre , d'oit sortent des rellels rou- geâtres ou d'un jaune d'or, lors- qu'on fait mouvoir la pierre à la lumière directe du soleil : au Brésil cl au Mexique. — L'Opale miellée ou Opale de feu (Feueropal de Kars- tein) : fond d'un rouge orangé, avec des reflets d'un rouge.de l'eu : en veines dans les filons de Zimapan ait Mexique. — L'Opale commune : ré- niforme, en rognons ou en veines d.ius les Porphyres argileux , dans les calcaires et roches argileuses des terrains tertiaires , clans les filons métallifères. Ses couleurs les plus ordinaires sont le jaune, le bru- nâtre, le lougeâtre, le jaune-rous- sâtre , le rose purpurin et le verdâlre. — L'Opale subluisante ou la Méni- 1 il c ( Pechstein de Ménilmonlant ) : opaque, grise, ou d'un brun tirant sur le bleuâtre. Elle se trouve en plaques ou en masses tuberculeuses aplaties dans l'Argile schisteuse hap- pante , sorte de Magnésite terreuse souillée d'Argile, à Ménilmontant et à Saint-Oueu près Paris. — L'Opale xyloïde : présentant la forme exté- rieure è't la structure du bois ordi- naire ou du bois de Palmier. On en Irouve en beaucoup d'endroits , mais une des variétés les plus remarqua- bles est l'Opale xyloïde d'un jaune orangé, qui vient de Telkobanya en Hongrie. — L'Opale incrustante ou thermogène , ou le Tuf du Geyser : en concrétions d'un blanc mat , qui se déposent en Islande sous forme de croules à la surface du sol, près d'une source d'eau bouillante qui contient de la Silice en dissolution. 4i4 QUA « — On connaît aussi quelques variétés d'Opale, produites par mélanges mé- caniques avec ries substances étran- gères : telles sont entre antres l'Opale calcifère mêlée de Calcaire, et l'O- pale ferrugineuse ou le Jaspe-Opale. — Le gîte spécial des Opales est dans les roches qui proviennent du rema- niement par les eaux des terrains lraclvytiqu.es; on en trouveaussi clans les cavités ou les fentes de quelques roches primordiales altérées, dans les filons qui traversent ces roches et dans les dépôts argileux ou calcaires des terrains tertiaires. Quartz cubique. V. Magnésie BORAïÉE. Quartz Fels. V. Quartzite. Quartz Flus. INoin donné par les anciens minéralogistes allemands aux Quartz colorés. Quartz magnésien. C'est une va- riété silicifère de Magnésie carbona- tée, qui accompagne là Chrysoprase à Kosemiïtz en Silésie. Quartz Sapuir. C'est le Quarlz bleu , mais plus ordinairement le Dichroïte ou Cordiérite. Quartz zÉOLiTHiroRME, le Quartz hyalin fibreux. V. Quartz hyalin. (G. BEE.) * QUARTZITE ou QUARZLTE. min. C'est le Quartz hyalin grenu, ■ou Quartz en roche ( Quartz Fels des Allemands ) , que l'on trouve en couches puissantes dans les ter- rains primordiaux. Il a été formé par voie de cristallisation , ce qui le distingue du Grès quartzeux , avec lequel il a souvent beaucoup de res- semblance. Il présente quelquefois comme ingrédiens accidentels du Mi- ca et du Graphite. Il n'est point sujet à la décomposition. On peut y rap- porter le Quartz dit Itacolumite, ou Grès llexible du Brésil. (g. del.) QUASJE. Mam. Nom d'une espèce américaine de Moufette. (less ) QU.ASSIER. Quassia. bot. phan. Genre' appartenant à la tribu des Simaronbées dans la famille desRu- lacées et qui se compose d'une seule espèce, Quassia amara. Ce genre offre QUA pour caractères d'avoir des fleurs lier- maphrodites, dont le calice est très- court et à cinq divisions; la corolle se compose de cinq longs pétales réu- nis en tube. Les étamines au nombre de dix sont plus longues que la co- rolle; l'ovaire est gynobasique , à cinq angles et à cinq loges , appliqué sur un disque hypogyne plus large que la base de l'ovaire. Le style est très-long terminé par un stigmate à cinq lobes à peine marqués. Le fruit se compose de cinq drupes, peu char- nues , distinctes vers leur sommet, portées toutes sur le disque hypo- gyne. Linné fils avait réuni à ce genre le Simaruha , sous le nom de Quassia Simaruba ; mais les auteurs moder- nes ont de nouveau distingué le Si- maruba comme genre particulier {V. Simaruba). La seule espèce qui forme aujourd'hui le genre Quassia est un Arbrisseau originaire de la Guiane, ayant de huit à dix pieds de hauteur, droit , irrégulièrement rameux. Ses feuilles sont éparses , souvent rappro- chées vers le sommet des rameaux , très-glabres , composées de trois à cinq folioles sessiles , obovales , ob- longues , acumiuées , portées sur un pétiole commun qui est plan et ailé. Les fleurs sont d'un beau rouge et forment un épi terminal. La racine du Quassia amara est d'une extrême amertume , surtout dans sa partie corticale. Cette saveur est due à un principe particulier que Thompson a désigné sous le nom de Quas- sine. Cette racine est employée en médecine comme Ionique et fébri- fuge, (a. r.) QUATA et QUATO. mam. On a ainsi orthographié le nom du Coaila , espèce du. genre Atèle. V. ce mot. (B.) QU ATELE. bot. phan. Nom bar- bare de quelque espèce du genre Lécythis , qu'on a étendu à tout le genre dans certains ouvrages d'his- toire naturelle. /". Lécythis. (b.) * QUATERNÉ , QUATERNÉE. Quaternatus. isot. tiian. Cet adjectif s'emploie pour les feuilles verlicilléos Q€A ■ tar quatre, comme celles du Vaiantm ruciata, etc. (a. h.) * QUATIE. bot. rnAN. V. Chate. * QUATIFEH. bot. phan, F. Ga- * OUATO. MAM. Bancroft men- tionne sous ce nom un Animal de ;i Guiane, que l'on croit être le Sî~ ■nia paniscus de Linné , ou le Coaita !de Buflbn. (less.j QUATOÏOMOMI. ois. (Hernan- elez.) Syn. de Picus principalis , L. v. Pic. (b.) QUATRAIN, ois. Une variété de ^Chardonneret qui n'a que quatre sennes caudales terminées en blanc. (B.) * QUATRAIN etQUADRAN. bot. SB AN. Vieux noms français qui , d'a- nrès Belon , signifient la Résine que tes anciens nommaient Ccdria. F. ce nuot. (b.) QUATRE- A -LA -LIVRE, bot. khan. Variété de Cerises fort grosse. QUATRE-AU-COU. ois. L'un des noms vulgaires du Coucou d'Europe. r. Coucou. (.B.) QUATRECENTS-L ANGLES, ois. . Quabante-Langues. QUATRE-DENTS. pois. Uauben- )0n avait ainsi francisé le nom du eenre Tétrodon. V. ce mot. (b.) QUATRE -ËFICES. bot. piian. *t)n a donné dans le commerce de c'épicciie ce nom au fruit du Raven- iara. fr. ce mot. (b.) QUATRE-OEIL. mam. L'un des yyiionymcs vulgaires de Sarigue. V. e mol. (b.) * QU ATRE-R AI ES. rois, et hei«t. 'i)n a donné ce nom à une espèce de Jerdii: du sous-genre Térapon , ainsi u'à une Couleuvre, (b.) QLATRE-SEMENCES. bot. piian. i)ans les anciens Traités de pharma- ologie , on réunissait ensemble des iriiils ou graines au nombre de qua- ire , jouissant à peu près des mêmes propriétés et qu'on désignait sous les QUE M noms de Quatre Semences froides et de Quatre Semences chaudes. Les unes et les autres étaient distinguées en mineures ou faibles et en majeu- res ou actives. Les quatre semences froides mineures étaient celles de Chicorée , d'Endive, de Laitue et de Pourpier ; les quatre semences froides majeures étaient celles de Citrouille, de Concombre, de Courge et de Me- lon. Les quatre semences chaudes mi- neures étaient celles d'Ache, d'Ammi, de Persil, de Caiotle; les quatre chaudes majeures , celles d'An» , de Carvi , de Cumin et de Fenouil. (a. r.) QUATRE-TACHES. rois. Une es- pèce de Silure du sous-genre Pimé- lode. . (b.) QUATRE-VINGTS, mam. On a ainsi appelé en quelques cantons la petite race de Chiens nommée aussi Chiens d'Artois. (u.) QUATRE-VINGT-DIX-NEUF. ins. L'un des noms vulgaires du Vul- cain , Papilio Atalanla, L. (b.) QUATTO. mam. V. Coacto. QUAU. ois. L'un des noms vul- gaires du Mauvis. V. Merle, (b.) QUEBITEA. bot. phan. Sous le nom de Quebitea guianensis , Aublct a décrit et figuré ( Plant. Guian. , 2, p. 83g, tab. 027) une Plante dont la fructification est trop imparfaitement connue pour la rapporter avec certi- tude à un genre connu. Aublet l'avait rapprochée des Dracontium , et Jus- sieu a adopté cette opinion, (a. r.) *QUEBOT.rois.(Delaroche.)Syn. de Gobius niger, L., aux îles Baléares. V. Goeie. (B.) QUEBRANTA-HUESSÛS. ois. Ce nom est célèbre dans toutes les rela- tions de voyages. Il a été appliqué par les Espagnols (il signifie briseur d'os) à une grande espèce de Pétrel antarctique, nommée par les auteurs Prucellaria gigantea- (i,ess.) QUÉCHU et QUESCIIU.01s.Syn. de Manchot de Chiloé. V. ce mot. 4i6 QUE QUËDEC. bot. phan. Nom Je pays du Lobclia longiflura, L. (h.) * QUEDQU ADORES, pois. Nom qui sert à désigner, d'après Àrlhus ( Hisi. des Voyages , T. ni , p. 3i4 ) , Y Echeneis Rémora , qui s'attache au Requin. V. Rémore. (less.) QUEDQDED. bot. phan. Feuil- lée a mentionné sous ce nom , qui signifie délire , folie, dans la langue des naturels du Chili , un petit Ar- buste originaire de cette grande par- tie del'Amérique, qui porte des feuil- les alternes ou opposées , ovales , al- longées , crénelées , et de petits fruits d'un rouge brun , terminés par un style persistant, disposés en corymbe aux aisselles des feuilles. Ces fruits sont vénéneux et ceux qui en man- gent tombent dans une sorte de dé- lire ou de folie. Selon Jussieu , cet- Arbuste dont on ne connaît pas les fleurs pourrait bien appartenir à la famille des Ericinées. (a. il.) QUEILLOS. bot. phan. G. Bauliin mentionne sous ce nom le Cassuuium orientale, Acajou. (a. n.) * QUE1REVA. ots. Espèce du genre Cotinga. V. ce mot. (b.) QDEI-WHA. bot. phan. Ce nom, qui se trouve dans la Collection abré- gée des Voyages, est celui d'un Arbre qui croît en abondance dans les pro- vinces méridionales de la Chine , mais que les botanistes n'ont pu en- core déterminer. (A. r.) QUÉLÉLÉ. bot. phan. Bosc dit que c'est une espèce de Saule qui croît sur les bords du Sénégal , et dont le bois sert à nettoyer les dents des nègres. (b.) * QUELLE bot. phan. Syn.de Ba- nanier au Bengale. (b.) QUEL L Y. MAM. Selon Barbot, le Léopard porte ce. nom en Guinée. (B.) QUELTIA. bot. Pli AN. Sahsbury cl HaVorth {Succul. Plant. Suppl. , p. 120) ont établi ."Oiis ce nom un genre aux dépens des Narcisses des auteurs. Ce genre, trop faiblcmcut QUE caractérisé pour mériter d'être admis, : contieut les Narcissus odorus , mon-\ lanus et calàthianus. V. Narcisse. (G..N.) QUELUSIA. but. phan. Sous ce nom Vandelli {in Rœmer. Script. ,] p. 101, tab. 7, fig. 10) a décrit et figuré le Fuchsia coccinea. De Can-| dolle s'est servi du même nom pour désigner la première section du genre Fuchsia, composée de toutes les es- pèces américaines. (G..N.) I QUEN1A. mam. (Dapper.) Nom de pays du Porc-Epic. (b.) * QUÉNIQUIER. bot. phan. Mali à propos écrit Quénipier. V. Gui-1 LANDINE. (B.) QUENOT. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Mahaleb, espèce du genre Cerisier. (b.) QUENOTTE-SAIGNANTE.moll Nom vulgaire et marchand du Nerita peloronta. V. Nerita. (b.) QUENOUILLE, mou,. Espèce dr genre Fuseau, qui était le Mure.i Coins de Linné. V~. Fuseau. (u.) QUENOUILLE, bot. On a donné dans le Dictionnaire de Déterville ce nom au genre Cnicas. l'aulet avai aussi parmi les Champignons sa Que nouille montée , sa Quenouilli a nombril , ses Peauciers Que nouilles , etc. ^b.) QUENOUILLEÏTE. bot. phan Syn. vulgaire d'Atracl\ lide. T^. c< mot. (b.) QUERA-IBA. bot. phan. Seloi Jussieu l'Arbre du Brésil , que Marc graafFmentionne sous ce uom , paraî être une espèce de Bignone. (a. r.) QUERCERELLE. ois. Et noi Quercevelle. Ancienne orthograp*h< deCresserelle, Falcu Tinnitnculus. V Faucon. (b.) QUERCITRON. bot. phan. Es- pèce du genre Chêne, dont Pécorcc fournit un principe colorant jaune V. Chêne, (b.) QUERCUS. bot. phan. r. Chêne * QUÉREILLETS. bot. phan QUE "Garidel) L'un des noms de pays du LavandulaStœchas. V. Lavande. (b.) QUEREIVA. ois. Espèce du genre ootinga. V. ce mot. (b.) QUERELLEUR, ois. Espèce du ii[eure. Gobe-Mouche. P. ce mot. (B.) QUERIA. bot. rH an. Genre de la l'amilledes Paronychiées et de la Dé- .uandrie Trigynie , L. , établi par ,uœfling (/lin., p. 48), et présentant fies caractères suivans : calice à cinq éépales, très-entiers et à peine cohé- eens par la base; corolle nulle; dix utamincs dont les filets sont grêles , oaégaux; quelquefois cinq sont sic— .iiles ou sont réduits à trois par avor- eement; Irois styles très-grêles ; cap- uule membi'Hneuse, uniloculaire, à riroisvalvesjgraine réniforme, unique la maturité ( les autres vraisembla- blement avortées). Ce genre ne se oompose que d'une seule espèce : les pueria canadetisis , L. , et Qucria ca- lillacca île Nullall , faisant mainte- nant parlie du genre Anyckia de Mi- lihaux. Au surplus, le genre Qucria e; distingue a peine du Minuarda , eelon DeCandolle(Z>/or//,..Sjs/. Vegel. iat., 5, p. 379) ; car il est presque vvident que sa graine n'est solitaire taie par suite d'avorlcmeni. Le Que- îia Aispanica, L., Quer. , Fl. esp. 6, ibb. i5 , f. a; Ortega, Cent. , tab. i5j, 1 , est une petite Plante herbacée , Domicile, un peu roide, à feuilles op- oosées , rapprochées, sélacées , ré- joui bées au sommet; les (leurs sont iblitaircs et scssiles dans les aisselles ees rameaux et des feuilles supérieu- rs. Celte Plante croît sur les pen'.es j rides des collines en Espagne. Le ( Uucria liicliotoma de Tbunberg - Idct. Soc. Linn., a , p. 529 ) , que ce olanisle avait décrit dans sa Flore :u Japou comme une espèce de Ru- f ta, ne se rapporte probablement e las au genre dont il a été question '• mns cet article. (o..N.) '*QUÉRIACÉES. QueriaceŒ. bot. '" HU.N.I)eCandollc(.Pr0(/7\ Syst.I'cg., > , p. 379 ) a établi sous ce nom une TOME XIV. QUE 4i7 tribu de la famille des Paronychiées, qui ue se compose que du seul genre Queria. y. ce mot. (G..N.) QULRQUEDULA ois. Nom scien- tifiquement spécifique de la Sarcelle. V ■ Canard. (b.) * QUER - QUER. ois. Sous ce nom, Maximilien de Wied (Voyage au Brésil, T. I, p. 107) indique un Vanneau fort commun au Brésil, et qui est le F~anellus cayennensis. (less.) QUERULA. ois. (Schwencfeld). Syn. de Sizeriu. (B.) * QUETELE. ois. Les Brésiliens ont donné ce nom, suivant Pisou ( Ilist. pat. du Brésil, p. 92), à la Peintade , Nu/nida Me/eagris , ori- ginaiie d'Afrique, et qui fut intro- duite en Amérique par les Euro- péens, (less.) QUETHU. ois. Molina (Hist. nat. du Chili, p. 219) nomme ainsi son Diomedca chiloensis qui est Vjipno- dyles c/ùluensis de Gmclin et de La- tham , et qui n'est ti è=-pi obablement que le Catarac/es c/irysocuma non en- core adulte. (LESS.) QUEUE. Cauda. zool. On nomme Qui ue, en appliquant ce mot suivant des manières de voir très-diverses , à tout prolongement qui part de la par- tic posiérieurc d'un Animal ; mais une définition aussi vague ne peut êire admise, et la Queue, pour être rigoureusement distinguée, a besoin d être considérée dans les diverses séries des èlres. Dans la première cla-se , ou celle des Mammifères, la colonne vertébrale repose sur le sa- crum , et celui-ci est terminé par des portions soudées ou de petils os qui en sont le prolongement, et dont le dernier, nommé Coccyx, rcsle libre, engagé dans le tissu cellulaire; de sorte que la Queue n'existe point , car elle ne doit son existence qu'à ces os coccygiens prolongés et saillans en dehors du corps, el accompagnés de proluugemens musculaires , vascu- laires et tégumenteux. La longueur de la Queue résulte uniquement de 4i8 QUE la quantité de ces os. Dans la plu- part des autres Animaux , soit Qua- drumanes, soit Carnassiers, soit Ron- geurs , soit Marsupiaux , la Queue existe et varie en dimensions , en formes, suivant le nom.bre.etla gros- seur des os coccygiens détournés de leur primitive origine ( f. Mammi- fères ). Des muscles épais , munis de tendons robustes, un épidémie revêtu de poils , ou d'écaillés , ou de squa- melles , concourent à la former; mais la Queue , accordée aux Mammi- fères par une nature sage cl bienveil- lante , ne l'a point été comme un vain ornement ou par luxe; le plus sou- vent elle a reçu une destination utile. Ainsi, bien que la plupart des Qua- drumanes et certains Marsupiaux aient été dotés de la plus grande adresse dans les mouvemens des mem- bres antérieurs , leur Queue souple leur sert encore comme d'une cin- quième main , et par elle ils s'accro- chent, se tiennent sur les branches lorsqu'ils emploient tous leurs mem- bres pour saisir leur pi oie. La Queue, chez les Castors , est encore une véri- table main, mais destinée à d'au- tres fonctions que la préhension. Les grands Quadrupèdes, au contraire, dont les formes lourdes ne permettent point aux quatre membres qui les sup- portent de mouvemens rapides pour se garantir des Insectes, trouvent dans leur Queue mobile, et terminée le plus ordinairement par des poils en touffes , beaucoup plus longs que sur le-: autres parties du corps, un moyeu efficace de s'en débarrasser, en la fai- sant onduler suivant leur volonté sur les diverses parties de leur corps. La Queue toutefois est l'une des par- ties du corps d'un Animal qui va- rie le plus; aussi n'a-t-on jamais pu s'en servir comme d'un bon carac- tère pour la distinction des genres ; car souvent de deux Animaux qui ont les plus grands rapports d'organisa- tion, l'un sera muni d'une longue Queue, et l'autre n'en aura qu'une petite'! H n'y a guère que la famille des Singes dans laquelle on ail dis- lingt é des genres par l'absence, la QUE présence ou la forme de la Queue ; de sorte que le genre Orang {V. ce mot), le plus voisin de l'Homme , privé lui- même de Queue, s'en rapproche aussi en cela comme en bien d'autres points. Dans tous les autres ordres, elle n'a guère fourni qu'un caractère spécifi- que lorsqu'il s'agit de donner à un Animal l'épilhète de rnacrourus (à lon- gue queue) par opposition avec un au- tre du même genre qui en a une petite. Les poils qui recouvrent la Queue sont plus ordinairement longs et touffus, surtout à l'extrémité , par- fois courts et ras; le tissu cellulaire se charge souvent de graisse, comme ou en a un exemple dans une espèce de Mouton {V . ce mot ). D'autres fois la surface de la Queue est nue ou garnie de squamelles d'entre les- quelles sortent quelques poils rares. Chez les Tatous, les Pangolins, elle est enveloppée, comme l'ensemble du corps , de bandes épaisses et so- lides; quant à la forme, elle varie, soit en longueur, soit en épaisseur; elle se termine en pointe, ou bien elle forme un bout arrondi et épais, etc. , etc. Dans la classe des Oiseaux , ce qu'on nomme Queue est une partie toute différente de celle ainsi appelée chez les Mammifères. Les os coccy- giens des Oiseaux se terminent un peu au-delà du bassin en se redres- sant; ils supportent un corps mus- culo-glandulaire fait en forme de Liùfle recouvert par l'épiderme , et dans lequel s'implantent de longues plumes, de laiges et fortes pennes qu'on nomme lectrices, et qui cons- tituent la Queue. On conçoit alors que'cette Queue, formée d'un nom- bre borné de ces lectrices (de dix, douze , et quelquefois quatorze , seize, dix-huit), varie de forme, de longueur, et qu'elle manque même souvent. Le but de cette Queue est de servira l'Oiseau de gouvernail peur le diriger dans le vol. La Queue, dans les Reptiles, est . comme chez les Mammifères , le pro- longement de la colonne vertébrale. Dans les Poissons , elle n'est que l'é- QUE L (anouissement tendineux des muscles llilu corps attaches aux dernières ver- |i ebres qui s'avancent en rayons dans |j e sens vertical, et se festonnent en ||>!obcs destinés à servir de rame pour ■ ider le Poisson à se mouvoir au sein e l'eau. La Queue des Cétacés n'est ■MVfians analogie avec celle des Pois- Iiods, bien qu'elle soit horizontale; (.lie est musculo-leudineuse, formée joie deux immenses lobes mobiles , Jdossésà la terminaison de la colonne eiertébrale , mais sans être le prolou- t ementet l'enveloppe. • Ce que l'on nomme Queue dans les uutre.s classes n'est plus qu'une par- ée arbitraire qui teimine le corps de certains Insectes , de certains Mo 11 us- uues. Ainsi , on dit la Queue d'un ccorpion , la Queue d'un Salpa, la (vueue d'un Murex , etc. ; mais ces or- lanes terminant le corps sous une j'pparencc de forme caudale , jouis- USn t d'une organisation si différente lt si variée dans les mêmes genres, nue ce mot ne veut dire qu'un pro- longement qu'on ne sait à quoi rap- porter, ou qui est innominé. (less.) Le mot Queue est aussi devenu oom propre quand on l'a accompa- ee certaines épilhètes; ainsi l'on a ppelé, entre les Animaux et jus- ! -ue chez les Plantes : ■ i Queue d'Abondé ou d'Abon- - telle ( Bot. Phan. ) , le Sagittaria t jquatica , L. |! i Queue de Biche (Bol. Phan.), 6 Andropogon saccharoides , Swartz. 'r ' Queue blancue ( Ois. ) , le Pygar- uue. V. Faucon. i- ' Queue de Ciieval (Bot. Phan.), t, Wippuris vulgarh. , ' Queue en ciseaux (Ois.), une !< espèce du genre Engoulevent. t 1 Queue de Crabes (Moll.), ks Os- abrions. 1 Queue en évent l ( Ois. ) , une spèce du genre Gros-Bec. I, < Queue foubchue (Ins.). (Gcof- r t>'°y-)- Le Bombyx vidua. t. ' Queue oazée (Ois.) (Levaillant.) , ,_• ; Mérion binnion. QUI 4ig Queue d'Hebmine (Moll. ) , le Co- nus mustcllinus. Queue jaune ( Pois, et Ins. ) , le Scomber càrysurus ,- le Phalœna uti- cata de Linné. V. Botys. Queue de Lion (Bot. Phan.), le P/ilumis Leoiiurus. Queue de Lour (Bot. Phan.), le Mtilampy rum arvense , L. Queue de poêle (Ois), la Mé- sange à longue queue. Queue de Pourceau (Bot. Phan.), le Peucédan ollicinal. Queue de Kenaro ( Bot. Phan. et Crypt.), les Prêles, une Amaranthe , Y /llopccurus ou Vulpin. Queue rouge ( Ois.) , le Moiacilla /i/js , L. f. Sylvie. Queue de soie (Ois.) , le Jaseur de Bohême. ' Queue de Souris (Bot. Phan.) , le genre Myosurus et le Cacte flabelli- Foxme, etc , etc. (b.) QUEUITA ou QUEUJTA. pois. L'espèce de Pleuronecte à laquelle on donne ce nom sur les côtes de Norvège est encore trop peu connue pour qu'on la puisse classer avec cer- titude, (b.) QUEUJTA. pois. V. Queuita. * QUEULS. bot. phan. Nom de pays du Gumoricga de la Flore du Pérou. (B.) QUEUiNERON. bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Camomille puante. (b.) QUEUX, min. L'un des noms vul- gaires de la Pierre à rasoir ou Schiste cuticule. (n.) QUICKHATCH. mam. Ellis, dans son Voyage à la baie d'Hudson, indi- que sous ce nom V'Ursus luscus de Linné, ou la Wo'.vcrennc de Buflbn et de Pennant. V. Glouton, (less.) QUIINIER ou QU1NIER. bot. pn.v.v. Nom donné par quelques au- teurs au genre Quina d'Aublet. V. QuiNA. (A. B.) QUILLAJA. bot. phan. Genre de la famille des Rosacées, et rapporté 37* 4ao QUI à la tribu des Dryadées par De Can- dolle, à cause de l'estivation valvaire des sépales. Il a d'abord été constitué sous le nom de Quillaja ou Quillaï du Chili d'après Molina, par Jussieu dans son Gênera P lantarum , mais il fut publie plus tard par Ruiz el Pavon sous le nom de Smegmadermus que Willdenow changea en celui de Smeg- matia. Voici ses caraclères essentiels d'après Kunth [Nou. Gêner. Amer. , 6, p. 1 36 , inadnot.'): fleurs poly- games par avortement; calice persis- tant , à cinq lobes ovës , aigus, à esli- vation valvaire; cinq pétales caducs ; disque quinquélobé, couvrant le fond du calice; dix étamines naissant du sommet des lobes du disque; cinq ovaires épais , cohérens par leur base, et se terminant en styles subniés ; autant de capsules trigones , coriaces, étalées ; graines bisériées , imbri- quées , ailées au sommet. Ce genre se compose de deux espèces Quillaja Smegmadermos et Q. Molinœ , D. C. , Prodr. Sjsi. Veget. , 2 , p. 547, décrites l'une et l'autre sous le nom de Quil- laja saponaria par les auteurs. Ce sont des Aibres du Chili, à feuilles éparses, simples, très-entières, ac- compagnées de stipules petites et ca- duques. Les rameaux portent un petit nombre de fleurs à leur sommet. Le Quillaï du Chili est précieux dans ce pays, à raison de son écorce qui, pulvérisée el mêlée à une suffisante quantité d'eau, rend celle-ci mous- seuse comme de l'eau de savon ; elle sert à dégraisser les étoffes de laine, et on en fait un commerce assez con- sidérable. (G..N.) * QUILLES et PETITES- QUIL- LES, bot. crypt. Paulet. dans sa nomenclature bizarrement figurative, appelait ainsi, et Petits Pjlons , cer- taines Clavaires , notamment le Cla- varia cœspilosa . (B . ) * QUILLOBO. bot. FH.AN. Il paraît que la Plante du Congo mentionnée sous ce nom par Marcgraaff , et qui serait leGuingombo ou Quigombo des Portugais au Brésil , selon Pison , est Y Hibiscus esculentus. (b.) QUI * QUILLU-CASPI. BOT. PHAN,| Joseph de Jussieu avait rapporté ebj figuré sous ce nom de pays une Plante! du Pérou qui paraît être YEscubediàX de Ruiz et Pavon. y. Escobédie. (b.j| * QUILTOTON. ois. (HeruandezJ Syn. d'Amazone Tarabé. V. PEnno-l| QUET. (B.) I QUIMA.mam. Même chose qu'ita-i quima. (b.) j QUIM1CHPATLAN. mam. C'est! dans Fermin (Hist. de la Nouvelle-H Espagne, p. 8) le Sciurus volucella ,1 selon Linné , ou le Polatouche du nord.de l'Amérique. V. Polatouche. (LESS.) QUIMOS. mam. Commerson , ob- servateur considéré comme exact, et quelques autres voyageurs plus an- ciens, parlent sous ce nom d'une race ou espèce d'Hommes qu'ils ont eu occasion de voir à Madagascar, dont les caractères seraient une coustilu— 1 tion maigre, avec de très-longs bras, beaucoup d'opiniâtreté, de courage et de taciturnité. Ces Quimos, qui seraient un nouveau passage aux Orangs par le Champanzée, habitent les montagnes du centre de l'île où. ils élèvent des troupeaux dont ils se nourrissent. L'existence de ces êtres intéressans n'est pourtant pas com- plètement constatée. (b.) QUIMPEZÉE. mam. Pour Cham- panzée. V. ce mot. (b.) * QUINA. bot. fiîan. Aublet, dans son Histoire des Plantes de la Guiane (a, tab. 379}, a décrit et figuré sous ce nom un genre encore mal connu , dont Gaertncr a représenté le fruit dans sa Carpologie , tab. 222. C'est un Arbre peu élevé , ayant ses feuil- les opposées, coriaces, entières, ova- les , longuement acuminées , presque sessiles, accompagnées de deux stipu- les , linéaires et caduques. Les fruits sont charnus , solitaires ou réunis sur un pédoncule commun et axil- laire, qui porte à sa base deux petites bractées squammifères ; ces fruits sont accompagnés à leur base par le calice persistant et à quatre lobes; QUI ils soul ovoïdes , alriés , jaunâtre* , terminés par une sorte de mamelon à leur sommet. Sous leur chair qui a une saveur acide et agréable , on trouve deux uucules monospermes , couverts de poils roussâtres. Cet Ar- , bie croît à la Guiane. Sous le nom de Quina, les habi- tans du Brésil désignent plusieurs écorces fébrifuges. Ainsi les Quitta da serra, Quitta de renijo sont de vé- .ritahles Quinquinas ; le Quitta do unalu est une espèce d' Exostemma ; lt(e Quina do campo est le Sttycliiios pseudo-Quitta d'Augusle Saint -Hi- «laire, etc. (a. n.) QUINA-QUINA. bot. phan. Selon LLa Condamine , l'Arbre qui le pre- nmier a porté ce nom au Pérou , est le )Mytoxyloii perttiferum de la famille ddes Légumineuses , dont on extrait j.lile baume du Pérou ; mais dont les jkgousses étaient jadis employées dans ' ccette partie du Nouvea u -Monde , ccomme fébrifuge , avant qu'on con- nnût les propriétés éminemment lé- librifuges de3 Cinchona , auxquels ou 1a depuis lors appliqué le nom de V. ■t li 'hQuina-Quina ou de Quinquina )0,cce mot. (a. n.) R ï QUINARIA. bot. phan. Sous le nom de Quinaria Lansium , Lourciro (F/or. Coc/tinck., 1, p. 534) a décrit «une Plante de la Chine qui paraît Htre le Cooiia punctata. V. Cookie. (G..N.) QUINCAJOU. m a M. Pour Kin- Ikajou. V. ce mot. (b.) QUINCHAMALA ET QUINCHA- AMALI. bot. PHAN. Pour Quinchama- ,ÀLlium. V. ce mot- (b.) QUINCIIAMALIUM. bot. phan. JCGenre de la famille des Santalacées )f|oet de la Pentandrie Monogynie , L. , f\ ayant les caractères suivans : chaque [» ': Heur est accompagnée à sa base d'un petit calicule globuleux , urcéolé , à cinq dents. Le calice est longuement tubulcux , adhérent par sa base avec l'ovaire infère , terminé supérieure- ment par cinq lobes étroits et recour- bés ; les cinq clamincs presque ses- sile:> soul iii.sérées à la face interne du calice. L'ovaire est uniloculaire et monosperme; le style est assez long terminé par un stigmate simple ; le fruit est un akène recouvert par le calicule, qui devient cruslacé. L'em- bryon est cylindrique placé au centre d'un petit eudosperme farineux. Ce genre se compose d'une seule espèce, Quinchamaliurn procurnbens , Kuiz et Pavon , FI. Petuv. i, tab. 107, f. b, déjà décrite et figurée dans Feuillée, sous le nom de Quinchainali Uni- folio, 2, tab. 44. C'est un petit sous- Arbrisseau à tiges effilées , à feuilles linéaires, très-étroites, dont les fleurs blanchâlies sont réunies presque en tèle à l'extrémité des rameaux. Il croît au Chili. (a. h ) QU1NDÉ. ois. Syn. de Colibri. V. ce mot. (b.) * QUINIER. bot. pu an. Pour Quina. V '. ce mot. (b.) * QUINNARf). bot. phan. Nom de ys du Polylepis de la Flore du ou. (b.) QUINOA. bot. piian. Nom péru- vien d'une espèce d'Anserine (C/ieno- podiutn Quinoa) abondamment cul- tivée au Pérou , à cause de ses fruits qui sont assez gros, très-farineux ut qui y servent d'aliment ; on les y substitue au Riz et aux autres Cé- réales, (a. n.) QUINOMORROCA. mam. On dit 3ue le Champanzée porte ce nom ans certains cantons de l'Afrique, où les voyageurs ne sauraient trop être engagés à observer cet intéres- sant Anthropomorphe, (b.) QUINQUEFOLIUM . bot. phan. (Tournefort.) Syn. de Potcntille. f. ce mol. (b.) QUINQUÉNÈRES. ois. L'un des synonymes vulgaires de Mésange. (B.) QUINQUINA. Cinchona. bot. PHAN. Genre de la famille des Ru- biacées et de la Pentandrie Monogy- nie, L. , dont plusieurs espèces sont du plus baut intérêt à cause des verlus pays Pérc 432 QUI QUI héroïques de leurs écorces. Ces espè- garni de poils, et qui contient unll ces sont les seules que nous mention- matière cristalline très -astringente;! nerous dans cet article, après que Les fleurs sont roses ou blanches il nous aurons donné les caractères du d'une odeur suave, disposées eu um| genre Cinchona. Le calice est adhé- panicule terminale. L'écorce de Quinl rent avec l'ovaire qui est infère -, son quina gris , telle qu'elle se trouv limbe est à cinq dents; la corolle est dans le commerce, se présente sou inonopélale , régulière , infundibuli- la forme de morceaux roulés er forme, à cinq divisions égales; le tuyaux, d'une longueur variabl tube est légèrement anguleux; les d'une demi-ligne h une ligne d'épais cinq étamines insérées au tube de la seur. Leur surface externe est iné corolle sont incluses. L'ovaire est sur- gale et rugueuse, recouverte d'ui monté d'un style simple , terminé par épiderme marqué de fentes longilu- un stigmate bilobé. Le fruit est une dinales et transversales, d'une cou- capsule ovoïde , allongée, couronnée leur grise-blanchâtre, souvent comm< par les dents du calice , à deux loges nacrée, ou bien terne et brunâtre renfermant chacune plusieurs graines quelquefois offrant des Lichens folia- planes ut membraneuses sur les bords, ces ou filamenteux, parmi lesquel et s'ouvrant naturellement en deux on distingue des espèces des genre valves. Les espèces de ce genre sont Parmetia , Lecanora , Usnea , ele nombreuses. Ce sont en général de Leur surface interne est fauve 01 rauds et beaux Arbres, majestueux brunâtre; la cassure est nette dan ans leur poi l, ayant des feuilles op- les échantillons minces , fibreuse ver: posées , entières , munies de stipules la partie interne dans ceux don intermédiaires; des fleurs blanches l'épaisseur est plus grande. L'odcui ou roses foi niant de vastes pauicules est faible, du moins dans les écorce: thyrsoïdes. Toutes ces espèces crois- desséchées , et la saveur, d'abord fai- sent dans l'Amérique méridionale, hle , devient bientôt amère et as- On les trouve surtout dans la Co- tringente, et laisse dans la bouche lombie et le Pérou. Auguste Saint- après qu'on l'a mâchée , un goût dou Hilaire a aussi observé de véritables ceâlre. La poudre est d'une bell< espèces de Quinquina dans diverses couleur fauve. Pour l'usage médical contrées du Brésil. Les espèces prin- on doit en général choisir les écorce: cipales de ce genre, celles surtout les plus minces, les plus lourdes , e dont les écorces sont employées en celles dont la cassure est la phu médecine , sont peu nombreuses, nette et la plus compacte. Généra- Nous allons eu donner ici la descrip- lement les droguistes estiment beau- tion: coup celles qui abondent en lichens \ Quinquina gris ou de la Conda- néanmoins ce caractère n'est pas Mine , Cinchona Conciaminea , llumb. toujours l'indice d'une qualité supé- et Bonpl. , Pl. Equin., 1, p. 53, t. io; rieure, car on trouve souvent de; C. ojftcinalis , L., Sp. 244. Celte es- Quinquinas gris de première qualitt pèce forme un grand et bel Arbre dont l'épidémie est totalement nu. qui croit dans les Andes du Pérou , Dans tous les cas on doit avoir soin, aux environs dj2 Loxa et d'Ayavaca , avant de réduire les écorces en pou- ainsi que dans la république de Co- dre, de les débarrasser de ces li- lombie. Les jeunes rameaux sont chens quand ils y existent. A celle presque carrés, portant des feuilles espèce doivent être rapportées com4 opposées, glabres, ovales, lancéolées, me de simples variétés les écorcea luisantes, presque coriaces, portées connfies dans le commerce sous les sur un pétiole long d'environ un noms de Quinquina gris brun dd pouce, et offrant à leur face infé- Loxa, Quinquina de Lima, Quin-I rieuie, à l'aisselle de chaque neivure, quina Havane, Iluanuco , ferrugi-^ une petite fossette dont le bord est neux, elc. \ Qur Quinquina oiiangé, Cinchona tân- ciful/a, Mutis; C. angustifolia , Ruiz et Pavon. Arbre de trente à quarante- cinq pieds clelevalion, portant des feuilles rapprochées vers le sommet des rameaux, pétiolées, ovales, lan- céolées , aiguës , glabres , longues d environ deux pouces et accompa- gnées de deux stipules très-petites et lancéolées. Les Heurs blanches ou roses forment une panicule tricho- tome qui termine les ramifications de la tige. La capsule, longue d'environ six ligues, est ovoïde, oblongue, noi- râtre, striée, à deux loges contenant chacune un assez g,aud nombre de graines lenticulaires, à rebord mem- braneux. Cet Arbre croît sur les pentes escarpées des montagnes; on le trouve aux environs de Parapa- marcha, Chacabuassi , Chuchéro, ele Lccorcc de Quinquina orangé est assez rare dans le commerce. Elle est pesante, compacte, en morceaux Plans ou roulés: leur épiderme est brunâtre, fendillé; leur surface in- terne est d'un jaune paille; leur cas- sure est fibreuse. La saveur de celte espèce est amère et aromatique, et sa poudre et son iniusion aqueuse sont a un fauve clair. Quinquina jaune, Cinchona conli- folia, Mutis: C. pubescens , Vahl- C pallescens, Ruiz, Quinolog. Cclte'cs- pèce est un Arbre de vingt à vingt- cinq pieds, dont les jeunes rameaux sont pubescens et grisâtres ; les feuil- les ovales , lancéolées , échancrées en coeur a leur base, longues d'environ cinq pouces sur une largeur de trois pouces Les fleurs, dont la corolle est légèrement tomenteûse en dehors forment une panicule terminale,' ayant ses ramifications pubescentes <-ette espèce a été trouvée dans les provinces de Cuença et de Loxa L, écorce de cette espèce est aussi dé- signée sous le nom deCalisaya, nom dune des provinces du Pérou, oii elle est fort commune. Elle se pré- sente sous deux formes principales- tantôt elle est en morceaux roulés dé la grosseur du pouce, ayant l'éoi- derme grisâtre , fendillé, et parfois QUI 4,5 chargé de lichens; leur surface inté- rieure est d'un jaune clair, leur épais- seur d'uuerà deux lignes; taniôt ce sont des morceaux non roulés, irié- guliers, sans épiderme, de deux à quatre lignes d'épaisseur , ayant leur texture esseniiellemcnt fibreuse'. Uu des caractères les plus tranchés de cette espèce, c'est la saveur essen- tiellement amère, sans aucune trace d asirmgence, et surtout sa texture fibreuse et brillante. Sa poudre est •l'un jaune pâle, de même que son infusion aqueuse. Quinquina rouge, Cinchona mag- Ruiz et Pav0ri î oblongi- folia , Mutis. Cette espèce est une des plus grandes du genre. Sou tronc seleve quelquefois jusqu'à quatre- viugl et même cenl pieds. Ses feuilles assez longuement pétiolées , sont el- liptiques, oblongues, glabres et lui- santes supérieurement, offrant à leur face intérieure des veines souvent purpurines: elles acquièrent quel- quefois jusqu'à deux pieds de lon- gueur, sur une largeur d'environ six pouces. Les fleurs sont blanches, d une odeur très-suave , disposées en une grande panicule qui termine les rameaux. Celte espèce est commune aux enviions de Su.la-Fé de Bogota et dans quelques provinces du Pérou! Il ecorcede Quinquina rouge est très- abondamment répandue dans le com- merce Llle se présente en général sous la lorme de morceaux, tantôt Plans , tantôt roulés , compactes , lourds , recouverts quelquefois d'un épiderme comme crétacé et hlancliâ- fre, fendille, rugueux, d'un brun rougeatie intérieurement, à cas-urc compacte et comme résineuse dans sa moitié externe, fibreuse dans sa moitié interne; dans les morceaux tres-epais et qui ont éle recueillis sur le tronc et les grosses branches , la césure est partout fibreuse, la sa- veur est amère, mais surtout astrin- -ge.nte; la poudre est d'un brun rou- geatre. / #tnNnY'NA ,,LANC> Cinchona oÀ- tjfolia Mut.s; C. mauoearpa, Vahl Qu.nolog. ,, p. 65 t;(b ; c ^ 4a4 . QUI espèce n'a guère qu'une douzaine de pieds de hauteur; ses rameaux trian- gulaires el soyeux portent des feuilles ovales, presque, obtuses , Luisantes à leur face supérieure, soyeuses infé- rieurement , péliolées et longues de quatre à six pouces. Les (leurs, dont la panicule est dressée, sont petites et blanches. Elle est originaire des Andes péruviennes. On la trouve aussi aux enviions de Santa-Fé de Bogota dans la république de Co- lombie. L'écorce de Quinquina blanc est rare dans le commerce. Elle est en général mince , à épiderme gri- sâtre et verruqueux ; sa cassure est fibreuse , sa saveur amère , un peu astringente et désagréable. Telles sont les espèces les plus re- marquables du genre Cinchona, celles surtout dont les écorces se trouvent répandues dans le commerce et four- nissent ce précieux médicament , qu'on doit regarder comme un des plus beaux présens du Nouveau- Monde à l'ancien continent. Le Quin- quina en effet est un des médica- mens les plus énergiques et les plus efficaces de la thérapeutique. Il paraît que les habitans du Pérou connais- saient les propriétés fébrifuges des Quinquinas avant que leur pays fût découvert par les Européens. Mais néanmoins ce ne fut que long-temps après cette époque célèbie que ces derniers en furent instruits. On rap- porte qu'en i638 la comtesse del Cinchou , femme du vice-roi du Pé- rou, tourmentée depuis fort long- temps par une fièvre intermittente, qui avait résisté à tous les médica- roens jusqu'alors employés, en fut guérie promptement par le gouver- neur de Loxa , qui lui fit prendre de la poudre de Quinquina, dont un Indien lui avait révélé les propriétés. Ce succès fut l'origine de la réputa- tion du Quinquina. A son retour en Europe, en 1 64o, la comtesse del Cin- chou en rapporta une assez grande quantité, qu'elle distribua en Espa- gne. Mais ce médicament fut peu connu jusqu'en 1649, époque où les jésuites établis à Home , en ayant QUI reçu une très-grande quantité , le ré-| pandirent dans toute l'Italie. Comme! ils le donnaient en poudre , ainsi! que l'avait fait la comtesse del Cin-ij chon en Espagne , ce médicament! porta successivement les noms de poudre de la Comtesse et de poudre» des Jésuites. Mais ce précieux remède, j connu seulement de quelques indi- vidus, était resté un secret, surtout! en France, pour le plus grand nom-I bre des médecins. En 1679, LouisXIV en acheta la connaissance d'un An-1 glais nommé Talbot, contemporain! de Sydeuham , et la rendit publique.! Ce fut à dater de cette époque seule-) ment que le Quinquina fut réelle- ment connu et apprécié à sa juste valeur , et que son emploi devint! général en France , en Allemagne et! dans le reste de l'Europe. Cependant quoiqu'on connût la pa-j trie du Quinquina, on ignorait alors! sa véritable origine, c'est-à-dire l'Arbre qui le produisait. Le célèbre La Condamine, membre de l'Aca- démie des sciences de Paris , qui était parti en 1730 pour mesurer, dans plusieurs points des Cordillières du Pérou , quelques degrés du méridien terrestre, fut le premier qui , à sont retour en Europe , fit connaître, dans! t les Mémoires de l'Académie pour! t 1768 , l'Arbre qui produit le Quin-I l quina. Linné le décrivit sous le nomlL de Cinchona qfficinalis. Mais comme!» par la suite l'usage de ce médicament] ' était devenu très-fréquent, et sa con-j I sommation beaucoup plus considé-^ i rable , les négocians du Nouveau-! [ Monde mélangèrent ensemble les) \ écorces de plusieurs autres espèces du! i- même genre , qui arrivaient toutes en Europe sous le même nom. C'est aux botanistes voyageurs , qui ont) exploré celte partie du Nouveau-^ Monde , que l'on doit la connais-! sance et la détermination d'un grand nombre des espèces de ce genre, dont les écorces sont répandues dans le! commerce. Parmi ces savans, nous de-\ vous citer ici particulièrement, Mu- tis , directeur de l'expédition bota- nique de Santa-Fé de Bogota; Ruiz QDt :t Pavon, auteurs de la Flore du Hhili et du Pérou , Zca et Tafalla eurs successeurs , et enfin les célè- jres voyageurs Humboldt et Bon- )land , dont les recherches daus les •e'gions équinoxiales ont jeté tant de umières sur l'histoire naturelle de ies contrées. Aux noms de ces natu- alistes célèbres, qui ont eu l'inap- jréciable avantage de pouvoir com- )arer les écorces du commerce avec elles des diverses espèces qu'ils vaient l'occasion de voir croissant lans leur site naturel , on doit encore jouter ceux de Vabl , Lambert, Lau- lert et quelques autres botanistes ou iharmacicus qui , dans des écrits péciaux sur ce sujet , ont réuni tout e qui avait été publié avant eux sur £S diverses espèces de Quinquina. Le nombre des espèces d'écorces de Ouinquina qu'on trouve aujourd'hui jians le commerce est extrêmement oonsidérable. Mais néanmoins , com- me un grand nombre de ces espèces iae sont que de simples variétés les unes des autres, et qui dépendent ooit des différences de localités , des îlifferences d'Age des rameaux >ur les- uuels elles ont été recueillies , et que Généralement on ignore l'espèce bo- anique qui les produit, nous avons nru ne devoir citer ici que quelques- unes de ces espèces qui sont les mieux Mon nues et que l'on trouve plus fré- irUemment dans le commerce. Avant de parler des propriétés mé- dicales des Quinquinas, nous croyons evoir indiquer ici le résultat des analyses que les chimistes ont faites ce ces écorces, d'autant plus que, eepuis un petit nombre d'années, 0 f-es analyses nous ont appris à con- naître le principe actif du Quinquina tt à pouvoir l'isoler des autres ma- ièrc^ qui en masquent l'efficacité. >>ans parler ici des premiers essais ten- tés sur les Quinquinas , nous rappel- erons que Descliamps de Ly on, Four- roy et Vauquelin y avaient démon- ré l'existence d'un Acide particulier, uquel ils avaient donné le nom d'/l- irle qu'inique. Plus lard Gomez de Lisbonne y avait trouvé un principe QUI *afif immédiat nouveau, qu'il avait ap- pelé Cinchonin. C'est surtout pour obtenir ce principe nouveau et en étudier la nature, que dans ces der- nières années deux habiles chimistes, Pelletier et Caventou , se sont livrés à une nouvelle analyse des Quin- quinas. Le Quinquina gris de Loxa est la première espèce sur laquelle ils ont opéré; ils y ont retrouvé le principe que Gomez avait nommé Cinchonin , mais dont il n'avait pas connu la nature. Les deux chi- mistes français ont constaté que ce principe était une base salifiable , ayant même une capacité de satu- ration plus grande que la Morphine découverte dans l'Opium ; et pour rendre son nom plus conforme à la nomenclature chimique , ils l'ont ap- pelé Cinchonine. D'après ces analyses, le Quinquina gris se trouve composé : i°de Cinchonine unie à l'Acide qui- nique; a" d'une matière grasse verte; 5° d'une matière colorante rouge peu soluble ; 4" de Tannin; 5° d'une ma- tière colorante jaune; 6° de Quinate de Chaux ; 7° de Gomme; 8° enfin d'Amidon et de Ligneux. Après avoir signalé dans le Quinquina gris l'exis- tence d'une substance alcaline , il était important de s'assurer si le même principe se retrouvait dans les autres espèces; à cet effet les deux chimistes ont analysé le Quinquina jaune. Mais la substance alcaline qu'ils eu ont retirée est en masses solides , poreuses, non cristallisables , d'un blanc sale , peu soluble dans l'eau, soluble dans l'Alcohol et l'E- ther sulfurique , formant avec les Acides des Sels qui cristallisent faci- lement; eu un mot elle leur a offert des caractères tellement différens de la Cinchonine , qu'ils l'ont regardée comme un principe distinct , auquel ils ont donné le nom de Quinine. Ayant enfin analysé le Quinquina rouge , ils y ont trouvé réunis les deux principes qui existent isolément dans le Quinquina gris et le Quin- quina jaune , c'est-à-dire la Cincho- nine et la Quinine Ce qui a surtout donné de l'im- 4a6 QUI fiortance aux résultats de cette anâ- yse , c'est que l'expérience à prouvé que ces rleux Alcalis et surtout leurs sels solubles , sont la partie vérita- blement active des Quinquinas. Or cftte substance, toujours identique, n'a pas l'inconvénient des ècorçés de Quinquina qui trop souvent varient beaucoup dans leur efficacité. D'a- près les analyses de Pelletier et Ca- ventou , le Quinquina rougs devrait être l'espèce la plus efficace, puisque non-seulement il contient les deux substances alcalines réunies, mais que ces substances y sont l'une et l'autre en plus grande proportion que dans les deux autres espèces. Ce- pendant de nouveaux essais ont fait reconnaître à ces deux chimistes l'existence d'une petite quantité de Quinine dans le Quinquina gris et de Cinchonine dans le Quinquina jaune. Le Quinquina doit être placé à 1 ; tête des médicamens toniques , c'est- à-dire qu'il possède au plus haut degré la propriété d'exciter dans toute l'économie animale , un mou- vement général , qui active et accé- lère les diverses fonctions. Mais la propriété la plus caractéristique du Quinquina , celle qui le rend un des médicamens les plus précieux de la thérapeutique , c'est son action anti- périodique dans les fièvres et en gé- néral dans toutes les maladies inter- mittentes. En effet l'expérience a depuis long-temps constaté l'effica- cité du Quinquina dans ces fièvres intermittentes de tous les types , qui résistent souvent à tous les autres agens thérapeutiques, et que le Quin- quina seul fait disparaître et quel- quefois comme par enchantement. C'est surtout contre ces fièvres que leur gravité et la promptitude avec la- quelle elles deviennent souvent mor- telles au bout de quelques accès , ont fait appeler fièvres pernicieuses , que le Quinquina ne peut être rem- placé par aucun autre médicament. Cependant pour être suivie de succès, l'administration du Quinquina de- mande quelques précautions. Ainsi QUI il est essentiel de combattre d'aborB les complications qui pourraient s'opB poser au succès du Quinquina : s'fl y a embarras gastrique, il faut admfl nistrer un vomitif, ou faire usage dm boissons acidulés; s'il existe des s S gnes d'embarras intestinal , ou doS prescrire un purgatif, que l'on ehoiff sira de préférence dans la classe dejt purgatifs toniques , comme la rhu barbe par exemple; enfin on a re cours à la saignée, si la fièvre inter mittente est accompagnée de symj tomes inflammatoires très-marquéi Ce n'est qu'après a\ oir rempli c< diverses conditions que l'on doit ar ministrer le Quinquina. Jusqu'en c< derniers temps, c'était la. poudre qi l'on prescrivait à une demi-once , une once el même au-delà , selo l'âge de l'individu et la gravité d( symptômes. Mais donné de celte m; riière, le Quinquina est un médief meut fort difficile à faire prendre, cause de son grand volume et de so excessive ameilume; celle dose di vail être partagée en cinq ou s pai lies que l'on administrait suGGei sivement dans l'intervalle d'uu acci à un autre. La découverte des prii clpes actifs des Quinquinas a simpl fié singulièrement l'administratif, de ce remède ; en effet , d'après 1 expériences d'un grand nombre c praticiens habiles , il a été consla que douze à seize grains de sulfa de Quinine agissaient avec la mên force que six à huit gros de poudrée Quinquina. Or on conçoit qu'il de être extrêmement facile d'admiui trer celte petite quantité de médic; ment que l'on partage aussi en tre ou quatre prises , pour en masquer saveur excessivement amère; tant on enveloppe chaque piise qui e communément de trois grains daj une feuille de pain azyme , dans il pruneau ou une cuillerée de coni turc. La même dose , que l'on dim nue ensuite graduellement, doit êt continuée encore pendant quelqi temps, même quand les accès o disparu , afin d'en prévenir le retou si la fièvre n'avait pas été coupée , QUI dose déviait être augmentée à l'accès suivant. fJc toutes les préparations de Quin- quina , la poudre est, avec le sulfate de Quinine , celle que l'expérience a e plus généralement trouvée efficace pour combattre les fièvres inta mit- antes graves. Cependant il est des ndividus dont l'estomac ne peut sup- oorter une dose aussi considérable pie celle que l'on est obligé d'admi- nistrer à la fois et qui le vomissent mresque aussitôt qu'ils l'ont avalé ; t'est pour prévenir ce fâcheux résili- ât que l'on mélange au Quinquina a pondre de Canelle ou l'Opium. Ouirc la poudre, le Qirinquiua peut lire administré sous plusieurs au- res formes. Ainsi on prépare une nfusion et une décoction ; on peut tonner la teinture , l'extrait mol , extrait sec connu sous le nom de fel essentiel de Lagaraye, le sirop, i vin de Quinquina , etc. ; niais ces (verses préparations ne peuvent être mplo\ ées que dans les c is de fièvi es ceu graves ; dans les fièvres périll- euses on doit leur préférer la pOU- tre de Quinquina ou le sulfate de 'uiniiie. (a., n.) i QUlNSON. ois. L'un des syuo- ymes vulgaires de Pinson, ce >ot. 1 QDINTEFEDILLE. bot. imian. om vulgaire de diverses Potcnliiles, ftrticulièrement du Putciititla ijitin- luefulia , L. (n.) ' QUINTICOLOR. ois. Divers Oi- eaux ont reçu ce nom , notamment in Gros-Bec et un Guêpier. V. ces iJlOtS et SoUIMANGA. (B.) (QUINZE-Èl'INES. pois. L'un des oms vulgaiies de l'Épinoclie. V. VASTKROSTEE. B. ' QUIQUI. mam. Sous ce Tiom Mo- na , p. 375, ilécrit une espèce de larte du Chili , qu'il nomme Mi/.s/e/a ''A'uiqui , et qui est fort douteuse. IfLESS.) "QlJIRlVVA.ois. Espèce du genre ? ' jiouliou. V. ce mot. (b.) QUIRI YEL. Quiriuelia. bot. viian QUI &7 Un Arbrisseau de l'île de Ceylan, ou il porte le nom de Kiriwacl , avait été placé parmi les Apocynum par Bur- mann el Linné. Celui-ci l'avait dési- gné , dans son Systema Vegctabilium, sous le nom à' /Jpucyiium frutescens. Lamatck , àjant reçu des exemplaires de cette Plante, recueillis par Sonne- rat, se convainquit qu'elle n'appar- tenait ni au genre Âpocynum , ni même à la famille des Apocyuées ; néanmoins il n'in Hqna point à quel autre groupe de Végétaux elle pou- vait se rapporter. Poiret , qui a fait connaître ces détails dans l'Encyclo- pédie méthodique , a proposé d'en faii c un genre particulier sous le nom de Quïrivéâa, mais dont l'ad- gtission ne peut être définitive- ment adtnWj puisque plusieurs par- tie-, de la fructification ne sont point suffisamment connues. Son caractère essentiel consiste dans le fruit qui est une petite capsule mince , ovale , su- périeure, très-courte, environnée à sa base par le calice, à une loge et à cinq valves. L'Ai l>i isseau, qui fait le type de ce genre douteux , est figuré dans Burmann [Thesaur. Zeylan. , lab. 13 , fig. i); il a des rameaux d'un brun îoussâtrc , légèrement pubes- cens, garnis de feuilles opposées, ovales, lancéolées el réticulées en de-sous. Les fleurs sont petites, el naissent en petites grappes axillaires ou terminales sur des pédoncules ra- meux et pubescens. Les corolles sont tubuleuses, velues à l'orifice du tube, et ayant leur limbe partagé en cinq découpures ouvertes en étoile. (g..n.) QU1SCALE. Quiscalus. ois. Vieil- lot a démembré ce genre de Vlcte- rui de Brisson , si fréquemment dis- loqué par les auteurs systématiques, sans que pour cela les genres pro- posés puissent être adoptés d'après les caractères qui sont toujours liés— arbitraires et peu prononcés. Les Quiscalcs ne diffèrent en effet des Cassiqucs, des Troupiales, des Ca- rouges, des Léisics , que par leur bec épais, courbé, anguleux à la base, et par une queue étagée et 4aB QUI cymbiforme. Ils auraient pour type les Gracula Quiscala et Corvus mexi- canus de Linné, que Ions les ornitho- logistes ne séparent point des Trou- piales. V. ce mot. (less.) QUISQUALIS. bot. piian. Ce genre, créé par Linné, d'après Rumph, appartient à la Décandrie Mouogynie, et à la famille des Combrétacées. Il offre les caractères suivans : calice dont le tube est grêle, longuement développé au-dessus de l'ovaire , et dont le limbe est à cinq petites divi- sions; corolle à cinq pétales ovales- oblongs, obtus, plus grands que les divisions calicinales ; étamines au nombrede dix(de huit, selon Blume), saillantes, insérées sur l'entrée du tube calicinal , alternativement plus courtes; ovaire • ovoïde-oblong , ren- fermant quatre ovules : style filifor- me, obtus, saillant , agglutiné infé- rieurement, selon Blume, au tube du calice; drupe sèche , à cinq angles, ne contenant qu'une seule graine dont les cotylédons sont charnus, très-grands, plans et convexes. Ce genre se compose d'un petit nombre d'espèces qui croissent dans l'Inde et dans l'Afrique intertropicale. Le Quisqual.is indica, L. ; Rumph, Herb. Amb. , 5 , tab. 38 ; Lamarck , illustr. , tab. 35y; Bol. Regist., tab. 4ga , est un Arbrisseau à rameaux grimpans qui ressemblent à des cordes , et se tournent en divers sens près des Ar- bres voisins , sans cependant les en- lourer ni les serrer. Les feuilles sont opposées , ou rarement alternes , très-entières et ovées. Les fleurs sont disposées en épis courts , termi- naux ou axillaires. Elles sont très- variables dans leurs couleurs, car Rumph dit que le matin elles sont blanches , rouges après midi , et roses vers le soir. Celte Plante croît dans l'Inde, principalement à Java et à Amboine. Palisot de Beauvois (Flore d'Oware, 1 , p. b-j , tab. 54) a décrit et figuré sous le nom de Quisqualis cbracteala, uue espèce qu'il a trouvée dans le royaume d'Oware en Afrique. (O..N.J QUI QUISQDILIUM. bot. i-han. ( PliJ ne. ) Syn. de Quercus coccifera , L. ,|l P. Chêne. (b.J 1 QUIVIS1A. BOT. PHAN. Du HOIÏïl de Bois de Quiuis qu'on lui donnes aux îles de France et de Mascareigne. Genre de la famille des Méliacées et} de la Monadelphie Décandrie. L.J établi par Commerson et Jussieu ( Gênera Plant. , p. s64) , et ainsi ca-! ractérisé : calice urcéolé à quatre oui cinq dents ; corolle à quatre ou cinq] pétales courts , lancéolés , obtus J soyeux extérieurement, et attachés a la base du tube qui porte les anihè-| res , huit à dix étamines à anthère, sessiles sur un tube court , urcéolé «ovaire supère , globuleux, sillonné surmonté d'un style simple, plu long que le tube des anthères , et ter miné par un stigmate capité ; capsuldl coriace, à quatre ou cinq loges , dé-l hiscente par le sommet en quatre oui cinq petites valves qui portent desl, cloisons sur leur milieu; les loge» renfermant chacune deux graines! Gmclin , Willdenow et Smiih oni adopté pour ce genre le nom de Gi-W liberlia , qui ne peutlui rester, non-fl seulement à cause de la priorité din Quivisia, mais encore parce qu'il y m un autre Gilibcrtia créé par Ruiz eu Pavon. C'était encore à ce genre quai Commerson, dans ses manuscrits I avait donné le nom de Barretia cri hommage à sa femme de chambra Barret, qui, éprise de l'amour de* t voyages , avait voulu accompagne: l'ardent botaniste , et s'élait déguisé* en homme pour mieux accomplir se projets. Les quatre espèces connue) de Quiuisia ont été décrites et figurée par Cavanilles (Diss. 7, p. 067 et 368 t. 211 à 2i4) sous les noms de Quiui- sia opposilifolia, ovataelheterophyila ce sont des Arbrisseaux rameux , i feuilles alternes ou opposées, extrê- mement variables quant aux forme.-; dans une espèce {Quifisia heterophyl la) mentionnée par Bory de Saint- Vincent dans sou. Voyage aux îlei australes d'Afrique. Les fleurs son petites cl disposées en grappes cour-' RAB s. Toutes ces Plantes croissent dans île de France. (g.n.) ' *QUITY. îsoT. phan. L'Arbre bra- .•Iien mentionné sous ce nom de pays nr Marcgi a-iffet Pison , paraît être t. me espèce du genre Sapindus. (B.) i QUOCOLOS. min. On a donné ce iom et celui de Pierre à verre à une < ve vitreuse verdà li e, que l'on trouve 1 Toscane , et que l'on emploie clans îaelques verreries à bouteilles. (g. del.) (QUOGELO ou GUOGGELO. aam. Le voyageur Desmarchais a ■derit sous ce nom le Pangolin d'A- tique, Manis tetraciacty la de Linné, nn retrouve ce nom dans l'Histoire ss Voyages, T. m , pag. 587. (l»ess ) (QUOTAS ou QUOJAS -MORROU f QUOJOIS-MOROS. mam. Nom de vys du Champauzée selon diverses I thographrs probablement vicieuses ss voyageurs et de leurs copistes. On ANC (B.) '* QUOIMIO. bot. phan. Variété I I Fraisier. V. ce mot. (g. .N.) RAB 429 * QUOLL. mam. Cook, dans son premier Voyage, p. 1 10 de la traduc- tion française , parle , sous ce nom usité chez les naturels de la Nouvelle- Galles du Sud, d'un Animal qu'il observa, et qui était brun en des- sus, moucheté de blanc, et dont le ventre était de cette dernière cou- leur. C'est un Dasyure , et très-cer- tainement le Spolted Martin de Phil- lip ( Dasyurus macrourus de Geof- froy. ) (LESS.) * QUOTT. MAM. Forskahl (Faune, p. 3) mentionne sous ce nom une espèce de Cherra qui paraît être la Civette commune, Viverra Civcila, L. (less.) * QUODYA. mam. ( Azzara.) Syn. de Coypou. V. Myopotame. (b.) * QUOY. mam. Les habitans de l'île d'Oualan nomment ainsi une Roussette que Quoy et Gaimard ont décrite sous le nom de Pteropus Ke— raudrenii , et qui est le Poë des îles Carolines, et le Fanihi des îles Ma- rianes. (i.Ess.) R. AAD, RAADA ou RAASCH. pois. est— à— dire Tonnene. ( Geoffroy. ) nn. de Torpille el de Silure-Trem- eur chez les Arabes. (b.) 1RABA. bot. phan. (Lippi.) Syn. î Trianthema monogyna, L. (b.) RABAGI. pois. Nom de pays du 'iœtodo/i bifascialus, Forsk., espèce IHolocentre. (b.) IVRAHAILLET. ois. Syn. vulgaire ' la Cresserelle. V. Faucon. (DR..Z.) RABARBARUM. bot. phan. Pour Rhabarbaruin. (is.) R ABDOCHLOA. bot. phan. Genre de la famille des Graminées établi par Palisotde Beauvois (Agroslogr. , p. 84, t. 17, f. 3) pour les Cy/10- surus monostachyos , virgatus , do- mingensis, etc., et qui présente les caractères suivans : les (leurs sont en épis composés, solitaires, épais ou agglomérés, filiformes, alternes ou digités; les cpillets sont unila- 45o RAG téraux , contenaut de trois à cinq fleurs; la lépicèue est bivalve , plus courte que les Heurs ; la paillette inférieure de la glumei'est créne- lée à son sommet et porte une soie qui naît au-dessous du sommet; la supérieure est entière et mutique; le style est biparti et porte deux stig- mates plumeux. Ce genre a des rap- ports avec les genres Leptuchloa et Oxy dénia. (a. h.) RABIOLLE ott RABIOULE. bot. vhan. Noms vulgaires du Chou-Rave €t du Chou-Navet- (B.) RAB1ROLLE. ois. L'un des noms vulgaires de l'Hirondelle des fenêtres. (B.) RABOTEUSE, kept. chél. Es- pèce de Tortue. V. ce mol. (B.) RABOTEUX, pois. Espèce de Cotte du sous genre Platycéphale. V. Cotte. (b.) RAC. moli,. Adanson (Voy. au Séiiég. , pl. 10, lig. 4) nomme ainsi une petite Coquille de son genre Buc- cin. Cette espèce n'a point été recon- nue depuis Adanson ; ni Gmelin ni Lamarckne la mentionnent. (D..H ) RACARIA. bot. PiiAN. Aublct (Guian., a , Suppl. 24 , t. 382 )décril et figure sous ce nom un génie qui, selon le professeur Richard , doit être rapporté au Talisia. V. ce mot. (a. b.) RACCO. bot. phan. Variété de Froment. (n.) RACCOON. m a m. Nom de pays du Raton laveur. F'. Raton. (is. G. ST. -H.) RACE. zool. bot. V. Homme et MÉTHODE. RACHAMACH. ois. (Bruce.) Syn. d'Aîimoche , espèce du genre Ca- tharte. y. ce mot. (is.) R.ACHE. bot. rn an. L'un dès noms vulgaires de la Cuscute. V. ce mol. ("•) RACHIS. bot. vhan. W. Axe. RACINE. Eadix. bot. phan. Or- gane principal de la uulrition , la RAC Racine est la partie du Végétal qui ,1 le terminant inférieuremenl , croît! dans un sens opposé à la tige, c'est-!1 à-dire s'enfonce perpendiculairement! vers le centre de la terre, tandis quel celle-ci s'élève dans l'atmosphère, en ne devient jamais verte dans son tissu. A l'exception de quelques Agamcsl qui, plongées dans l'eau ou végétant al sa surface, absorbent les matériaux de! leur nulrition par les diflerens points! de leur étendue , toiib les autres Vé-I gétaux sont pourvus de Racines , qui servent à les fixer au sol et à y puiserl une partie de leurs principes nutritifs: Les Racines, dans le plus grand nombre des Végétaux, sont le plus souvent implantées dans la terre. Mais il en est d'autres qui , vivant à la surface de l'eau, présentent des Racines flottantes au milieu de ce liquide , comme ou l'observe dans certaines Lentilles d'eau. La plupart des Plantes aquatiques, .comme le Trèfle d'eau, le Nénuphar, l'Utricu- laire, offrent deux espèces de Racines. Les unes, enfoncées dans la vase, les fixent au sol ; les autres , partant ordinairement de la base des feuilles, sont libres et flottantes. D'autres Plantes végètent sur les rochers , comme les Lichens; sur les murs, comme la Giroflée commune , le grand Muflier, la ValériaDe rouge; sur le tronc ou la racine des au- tres Arbres, comme le Lierre, cer- taines Orchidées des tropiques , la plupart des Mousses. L'Orobaiichc et I Hypociste implantent leurs Ra- cines sur celles d'autres Végétaux , et, véritables parasites , en absorbenl les matériaux nutritifs et vivent à leurs dépens. Le Clusia ivseo, Arbris seau sarmenteux de l'Amérique mé- ridionale, le Senipervivum arboreum, le Maïs , le Manglier, les Vaquois el quelques Figuiers exotiques, outre les Racines qui les terminent infé- rieuremenl , en produisent d'autres de différons points de leur tige , qui J d'une hauteur souvent considérable J descendent et s'enfonceut dans la] terre. On a donné à ces Racines sur- numéraires le nom de Racines adven RAC l'es, et un fait fort remarquable qui II.; concerne, c'est qu'elles ne com- 2iicent à se développer en diaroè- 3 que quand leur extrémité a atteint sol et y puise les matériaux de son sroissement. lll y a différentes parties dans les Vé- naux qui sont susceptibles de pro— itire des Racines. Coupez une bran- ■ e de Saule, de Peuplier; eufoncez- idans la lerre, et au bout de quel- ce temps son extrémité inférieure a"a chargée de radicelles. Le même lénoméne aura encore lieu lors- Von aura implanté les deux extrê- mes de la branche dans la terre : une et l'autre s'y fixent, au moyen FRacines qu'elles développent. D.ins Graminées, particulièrement le iuïs ou blé de Turquie, les nœuds teneurs de la tige poussent quel- refois des Racines qui descendent nnfoncer flans la terre. C'est sur t'te propriété qu'ont les liges et •lime les feuilles dans beaucoup de jgétaux de donner naissance à de uuvelles Racines , que sont fondées ilthéorie et la pratique du marcotage Jde la bouture, moyens de multi- ccation très- employés dans l'art de eultu re. LLa Racine, considérée dans son "Semble et d'une manière générale, ut être divisée en trois parties: i° le pps ou partie moyenne, de forme line consistance variée, quelquefois i-is ou moins renflé, comme dans le vvet, la Carotte; 2° le collet ou «ud vital : c'est le point ou la ligne ■ démarcation qui sépare la Racine lia tige, et d'où part le bourgeon lia tige annuelle , dans les Racines /aces ; 3° les radicelles ou le che- u : ce sont les libres plus ou moins liées qui terminent ordinairement URaeinc à sa partie inférieure. 'Suivant leur durée , les Racines t été distinguées en annuelles, bi- inuelles , vivaces et ligneuses. i°. s Racines annuelles sont celles des mtes qui , dans l'espace d'une an- e, se développent, fructifient et mrent : tels sont le iilé , le Pied- 1 Mouette [Delphiniùm Consolida) , RAC 45i le Coquelicot ( Papaver Ji/iceas ) , etc. 2°. Les Racines bisannuelles sont celles des Plantes à qui deux années sont nécessaires pour acquérir leur parfait développement. Les Plantes bisannuelles ne produisent ordinai- rement la première année que des feuilles; la seconde année elles meu- rent après avoir fleuri et fructifié, comme, la Carotte , etc. 5°. On a donné le nom de R.acines vivaces à celles qui appartiennent aux Plantes ligneuses cl à celles qui , durant un nombre indéterminé d'années, pous- :-ent des tiges herbacées , qui se déve- loppent et meurent tous les ans , tan- dis que leur Racine vit pendant un grand nombre d'années; telles sont les Asperges , les Asphodèles, la Lu- zerne , etc. Cette division des Végétaux en annuels, bisannuels et vivaces, sui- vant la durée de leurs Racines, est sujette à varier sous l'influence de diverses circonstances. Le climat, la température, la situation d'un pays, la culture même, modifient singu- lièrement la durée des Végétaux. Il n'est pas rare de voir des Plantes annuelles végéter deux ans et même davantage , si elles sont mises dans un terrain qui leur soit convenable et abritées contre le froid. Ainsi le Réséda odorant, qui chez nous est une Plante annuelle , devient une Plante vivace dans les sables des dé- serts de l'Egypte. Au contraire, des Plantes vivaces et même ligneuses de l'Afrique et de l'Amérique, trans- plantées dans les légions septentrio- nales , y deviennent annuelles. La belle de nuit {Njctago hortensîs) , le Cobœa , sont vivaces au Pérou , et meurent chaque année dans nos jar- dins. Le Ricin , qui , en Afrique , forme des Arbres ligneux, est annuel dans notre climat. Cependant il re- prend.son caractère ligneux quand il se retrouve dans une exposition con- venable. En herborisant aux environs de Villel'ranche , sur les bords de la Méditerranée , au mois d* septembre 181.8, nous avons découvei t sur la montagne qui abrite l'arsenal de celte 43a RAG ■ville, au couchant, un petit bois formé de Ricins en arbre. Leur tronc est ligneux , dur. Les plus hauts ont environ vingt- cinq pieds d'éléva- tion, et présentent à peu près le même aspect que nos Platanes. Il est vrai que la situation de Villefïanche , exposée au midi, défendue des vents d'ouest par une chaîne de collines assez éle- vées , la rapproche singulièrement du climat de certaines parties de l'Afri- que. En général toutes les Plantes exotiques vivaces , dont les graines peuvent former des individus , 'qui fleurissent dès la première année dans nos climats, y deviennent annuelles. C'est ce qui arrive pour le Ricin , le Cobœa , la Belle de nuit, etc. Les Racines ligneuses ne diffèrent des Racines vivaces que par leur consis- tance plus solide, et par la persis- tance de la tige qu'elles supportent ; telles sont celles des Arbres et des Arbrisseaux. Suivant leur forme et leur struc- ture, les Racines peuvent se diviser en : i° pivotanle(/?as Racines, au lieu de s'élever ( urame elle, descendent au contraire rrs la terre. Ce n'est donc pas la | llde'rence de pesanteur des Auides ' ni leur donne cette tendance vers le ' nntre de la terre. D'autres ont cru )ouver cette cause dans l'avidité des ' ncines pour l'humidité, humidité i.i est plus grande dans la terre que ' nns l'atmosphère. Duhamel, vou- 1 mt s'assurer de la réalité de cette 1 'plication, fit germer des graines titre deux éponges humides et sus* s nndues eu l'air ; les Racines , au lieu • se porter vers l'une ou l'autre des r ux éponges bien imb'ibée.s d'humi- ' té, glissèrent entre elles , et vinrent 1 ndre au-dessous en tendant ainsi 1 rs la terre. Ce n'est donc pas l'humi- ttéqui attire les Racines vers Iccenlre 1 !:la terre. Serait-ce la terre elle-même ; r sa nature comme milieu propre à s nutrition? L'expérience contredit ' core cette explication. Duliorhet RAC 455 remplit de terre unecaissedonl lefond était percé de plusieurs trous ; il plaça dans ces trous des graines de Haricot germantes, et il suspendit la caisse en plein air à une hauteur de' six mètres. De cette manière, dit-il, les graines, placées dans les trous pra- tiqués à la face inférieure de la caisse, recevaient de bas en haut l'influence de l'atmosphère et de la lumière : la terre humide se trouvait placée au- dessus d'elles. Si la cause île la di- rection de cette parlie existait dans sa tendance pour la terre humide, on devait voir la radicule monter dans la terre placée au-dessus d'elle, et la tige au contraire descendre vers l'atmosphère placée au - dessous d'elle; c'est ce qui n'eut point lieu. Les radicules des graines descen- dirent dans l'atmosphère, où elles ne tardèrent pas à se dessécher; les plu niu/lès au contraire se dirigèrent en haut dans la terre, lvuight , célè- bre physicien anglais, a voulu s'as- surer par l'expérience si celle ten- dance ne serait pas détruite par le mouvement rapide et circulaire im- primé à des graines germanles. Il fixa des graines de Haricot dans les au- gets d'une roue, mue continuelle- ment par un filet d'eau dans un plan vertical, celte roue faisant cent cin- quante révolutions en une minute. Ces graines, placées dans de la mousse saus cesse humectée , ne tardèrent pas à germer ; toutes les radicules se diri- gèrent vers la circonférence de la roue, et toutes les gemmules vers son cen'.ie. Par chacune de ces directions les radicules et les gemmules obéis- saient à leurs tendances naturelles et opposées. Le même physicien fit une expérience analogue avec une roue mue horizontalement et faisant deux cent cinquante révolutions par mi- nute; les résultats furent semblables, c'est-à-dire que toutes les radicules se portèrent vers la circonférence et les gemmules vers le centre, mais avec une inclinaison de dix degrés des premières vers la terre, et des secondes vers le ciel. Ces expériences, répétées par Dutrochct, ont eu les 28* 436 RAC mêmes résultais , excepté que dans la .seconde l'inclinaison a été beaucoup plus connsidét able , et que les radi- cules et lus gemmules sont devenues presque horizontales. Des diverses expériences rapportées ci-dessus, il résulte évidemment que les Racines se dirigent vers le centre de la terre , non parce qu'elles con- tiennent un fluide inoins élaboré, ni parce qu'elles y sont attirées par l'hu- midité ou la nature même de la terre, mais par un mouvement spontané, une force iniérieure, une soi le de soumission aux lois générales de la gravitation. Mais quoiqu'on puisse dire que cette loi de la tendance des Racines vers le centre de la terre soit géné- rale, néanmoins quelques Végétaux semblent s'y soustraire; telles sont en général toutes les Plantes para- sites, et le Gui {Viscum album) en particulier. Celte Plante singulière pousse sa radicule dans quelque po- sition que le hasard la place ; ainsi quand la graine, qui est enveloppée d'une glu épaisse et visqueuse, vient à se coller sur la partie supérieure d'une branche , sa radicule , qui est une sorte de tubercule évasé en foi me de cor de chasse, se trouve alors perpendiculaire à l'horizon : si, au contraire , la graine est placée à la partie inférieure de la branche, la radicule se dirige vers le ciel. La graine est-elle située sur les parties latérales de la branche, la radicule se dirige latéralement. En un mot, dans quelque position que la graine soit fixée sur la branche , la radicule se dirige loujours perpendiculaire- ment à l'axe de la branche. Dutrochet a fait sur la germination de cette graine un grand uombre d'expériences pour constater la direc- tion de la radicule. Nous rapporte- rons ici les plus intéressantes. Cette graine, qui trouve dans la glu qui l'enveloppe les premiers matériaux de son accroissement , germe et se déve- loppe non-seulement sur du bois vi- vant et mort, mais encore sur des pierres, du verre , et même sur du fer. RAC Dutrochet en a fait germer sur un boulet de canon. Dans tous ces cas la radicule s'est toujours dirigée vers le centre de ces corps. Ces faits prou- vent, ainsi que le remarque cet in- génieux expérimentateur, que ce n'est pas vers un milieu propre à sa nutrition que l'embryon du Gui di- rige sa radicule , mais que celle-ci obéit à l'attraction des corps sur les- quels la graine est fixée, quelle que soit leur nature. Mais cette attraction n'est qu'une cause éloignée de la tendance de la Racine du Gui vers les corps. La véritable cause est un mouvement intérieur et spontané exécuté par l'embryon à l'occasion de l'attraction exercée sur sa radicule. Dutrochet colle une graine de Gui germée à l'une des extrémités d'une aiguille de cuivre, semblable à une aiguille de boussole , et placée de même sur un pivot; une petite boule de cire mise à l'autre exlrémilé forme le contre - poids de la graine. Les choses ainsi disposées , Dutrochet ap- proche latéralement de la radicule une petite planche de bois , à environ un millimètre de distance. Cet appa- reil est ensuite recouvert d'un réci- pient de verre , afin de le garantir de l'action des agens extérieurs. Au bout de cinq jours la tige de l'embryon s'est fléchie et a dirigé la radicule vers la petite planche qui l'avoisinait , sans que l'aiguille eût changé de po- sition, malgré sou extrême mobilité sur le pivot. Deux jours après, la radicule était dirigée perpendiculai- rement vers la planche avec laquelle elle s'était mise en contact, sans que l'aiguille qui portait la graine eût éprouvé le moindre dérangement. La radicule du Gui présente encore une autre tendance constante, c'est celle de fuir la lumière. Faites germer des graines de Gui sur la face interne des vitres d'une croisée d'apparte- ment, et vous verrez toutes les radi- cules se diriger vers l'intérieur de l'appartement pour y chercher l'obs- curité. Prenez une de ces graines germées, appliquez-la sur la vitre on dehors de l'appartement , cl s.: radi- RAC cule s'appliquera contre la vitre , comme si elle tendait vers L'intérieur de l'appartement pour i'uir la lu- mière, (a. R.) Le mol Racine a été parfois em- ployé spécifiquement avec une epi — thète, et l'on a appelé : Racine d'abondance , la Bette- rave. RACiNEAMiDONiÈnE,diversGouets. Racine d'Arménie, la Garance de Smyrne. Racine blanche, le Panais. Racine du Brésil , l'Ipécacuanha . Racine a Champignons , la pierre de Champignons. Racine de Charcis , le Durslenia contrayerva. Racine de Chine , la Squine. Racine de chrétien , une Astra- gale. Racine de Colombe. On ne sait quelle Racine ou bois le compilateur Bomare désigne sous ce nom. Racine de disette, la Betterave. Racine douce, la Réglisse. Racine de Drac, même chose que Racine de Charcis. Racine de femme battue ou vier- ge, la Bryone. Racine de Florence , les Iris par- fumés. Racine jaune ou d'or , un Thalic- trum de la Chine. Racine de Méciioacan, un Lise- ron du Mexique. Racine de Mongo , l'Ophiorhize. Racine de peste , les Tussilages. Racine de Rhodes , le Ithodiola rosea. Racine de Safran , le Curcuma. Racine de Saint-Charles On ignore à quel Végétal appartient la Racine qu on trouve sous ce nom dans quelques pharmacies. Racine du Saint-Esprit , l'Angé- lique officinale. Racine de Sainte-Hélène, l'A- core odorant. Racine salivaire, YJnthemisPy- retrum. Racine deSanagrofx ou deSna- groel , l'Aristoloche Serpentaire. RAC 457 Racine de Serpent, l'Ophiorhize, le Pulygala Seneka, etc. Racine de Solon , un Gouet voi- sin de la Coloco.se. Racine de Thymelée, la Lau- réole. Racine de Virginie , Ylpomca luberusa, etc. RACINE DE BRYONE. moll. Nom vulgaire et marchand d'une espèce de Strombe. (b.) RACINE DÉMERAUDE. min. Syn. vulgaire de Prase. (b.) RACINTER. bot. crypt. h'Jgari- cus radicusus de Bulliard chezPaulet. (B.) RACKA. bot. ph an. Sous le nom de Rack , ou Racka tu/rida , Bruce ( Voyage en Ahyssinie , 5 , p. 5g , lab. m) a décrit et figuré un Aibie commun dans l'Arabie Heureuse, l'Abyssinie et la Nubie, principale- ment dans les lieux inondés par la mer. La hauteur de cet Arbre varie entre huit et vingt-quatre pieds ; sou écorce est blanche et lisse; ses jeu- nes branches sont opposées , axillai- res ; ses feuilles opposées, lancéolées , ttes-aiguës , entières, pétiolées , d'un vert foncé en dessus , blanchâtres en dessous. Les pédoncules sont oppo- sés dans les aisselles des feuilles su- périeures. Les Heurs ont le calice à quatre divisions; la corolle de cou- leur orangée, tubuleuse , rolacée , à limbe divisé en quatre lobes ovés mucroués ; quatre élamines placées entre les lobes de la corolle ; un ovaire verdâtre , ovoïde , marqué d'un léger sillon. Le bois de cet Ar- bre acquiert une grande dureté par son séjour dans l'eau de la mer. Les Vers ne l'attaquent jamais, et les Arabes s'en servent, dit-on, pour construire des canots. La description que Bruce a faile de cet Arbre est insuffisante pour déterminer avec cer- titude à quel genre il peut apparte- nir ; cependant on le croit voisin de Y shùcennia. Reemer et Schultes {Syst. Veget., 5, p. i3 et 207) l'ont adopté comme un genre particulier 458 RAC qu'ils ont pincé dans la Tétrandrie Monogynie , el ils ont donné à l'es- pèce le nom de Racka ouata. (g..n.) RACLE, dot. hun. Nom vul- gaire du genre Cenchrus , adopté par quelques botanistes français. fy. Cen- chre. (b.) RACLETIA. bot. phan. (Adan- son.)Syn. de Reaurnuria. V ■ ce mol. ' (B.) * RACODIUM. bot. crypt. [Mucé- dinées.) Le genre établi par Persoon et ayant pour lype le Byssus cellaris de Linné , a été modifié par le profes- fesseur Link , qui l'a partagé en deux genres , savoir : le Dematium , qui n'est pas le même que le genre déjà établi sous ce nom par Persoon (V. ce mot), et le Racodium. Voici les caractères que le célèbre profes- seur de Berlin attribue à ce dernier genre : filamens rameux , à peine cloisonnés , ayant les extrémités mo- niliformes , entrelacées , agglomérées en petits globules, et contenant des sporidies nues , simples et opaques. Des diverses espèces rapportées à ce genre par Persoon , le seul Raco- dium cellare en fait encore partie; presque toutes les autres ont été transportées dans le genre Dematium. Outre l'espèce que nous venons de citer , le genre Racodium se compose encore des R. ateriimum , d'Ehrenb. , et R. rubiginosum , de Fries. (a. r.) * R ACO MIT B IU M . bot. crypt. (Mousses. )Genre établi par Bridel , et adopté depuis par la pluparldes mus- cologues. Il se compose d'un assez grand nombre d'espèces, placées au- paravant dans le genre Trichostomum d'Hedwig, dont elles se distinguent par les caractères suivans : péristome simple , à dents divisées jusqu'à la base en deux , trois ou quatre lanières étroites; coiffe plus courte que l'ur- ne , en forme de mitre , finement dé- chiquetée à sa base; urne régulière, sans anneau, contenant des sporules lisses ou plus rarement hérissées. Les espèces de ce genre sont en général yivaces, formant des petites touffes KAC gazouneuses, el croissant dans les lieux sablonneux ou sur les rochers. Leurs feuilles sont étroites , lancéo- lées, plissées longiludinalemeut avec une nervure médiane, et terminées par un poil denticulé et blanchâtre. Parmi ces espèces nous citerons les suivantes : Racomitrium canescens, Brid., Bryol. univ., ou Trichostomum canescens , Hedw. , Musc. 3, pl. 5;. R. heterostichum , Brid.; R. lanugi- nosum, R. fasciculare , etc. (a. b..) * RACOONDA. mam. Nom donné dans le commerce de pellelerie aux dépouilles du Myopoiame. V ' . ce mot et Capbomys. (b.) RACOPILUM. bot. crypt. {Mous- ses.) Genre établi par Palisot de Beau- voir, et offrant pour caractères : un péristome double, l'extérieur à seize dents lancéolées, l'intérieur prolon- gé en une membrane découpée en seize dents alternes, avec autant de cils; une coiffe glabre, campanulée „ ayant sa base ciliée et fendue latéra- lement. Des deux espèces rapportées à ce génie par Beau vois, l'une, Ra- copilum Auberti, a d'abord été placée par Bridel dans le genre Neckera sous le nom de N. Auberti, el main- tenant il l'a réunie à son Pterigo- phyllum albicans ou Leskea albicans d'Hedwig. L'autre est le Racopi/um mnioides , Beauv., Mém. Soc. Linn. Paris, 182a, pl. 9, fig. 6. C'est l'ffyp- num tomentosum d'Hedwig , Musc. 4, pl. 19, que l'on a trouvée à Bour- bon , en Afrique, dans le royaume d'Oware et Bénin , ,el à Saiut-Do- iningue. (a.r.) * RACOPLACA. bot. crypt. {Li- chens.) Dans son Travail sur les Li- chens des écorces exotiques, notre collaborateur Fée a établi sous ce nom un genre de Lichens qui , sejon le professeui Meyer , doit être trans- porté dans la famille des Champi- gnons. Ce genre a le thalle adhérent, membraneux, très-lisse, divisé en segmens étroits et anastomosés, et portant des apothécies tuberculeux , épars, hémisphériques, homogènes à l'intérieur et d'un uoir luisant. Une RAD seule espèce compose ce genre , Rata- plaça subtilissima , petite Plante para- sité sur les feuilles des Anoncs, du Tkeobronia syLestris , etc. (a. n.) RACOUBÉ. Racoubca. bot. vafà. Le genre ainsi nommé par AubleL (Guian. , 1 , p. 589 , tab. 256 ) doit être réuni au genre Humalium. V. ce mot. (a. R ) RACOUEÏ. bot. phan. L'un des noms vulgaires de V Alopecurus ar- vtnsis. (b.) RACQUET. ois. L'un des noms vulgaires du Caslagrieux , espèce de Grèbe. V. ce mot. (b.) RACROCHEUSE. moll. Nom vul- gaire et marchand du Ranella Cru- rnena, Lamk., appelée aussi Bourse. (b.; * RADAKIVI. géol. r. Gbani- TONE. * RADDISIA. bot. phan. Genre de la famille des Hippocratéacées et 'de la Triandrie Monog.ynie , L., éta- bli par Sclirank , d'après le botaniste brésilien Leandro Sacramente ( in Denksck. lïïunck. Acad., 7, p. a44 , tab. i?>), et ainsi caractérisé : calice à cinq sépales ; corolle rotacée quin- quélicle; anneau en dehors des éta- mines et entourant l'ovaire ; trois exa- mines à filets linéaires, à anthères biloculaires; ovaire plus long que les étamines, terminé par un style court; capsule Iriloculaire , à loges renfer- mant plusieurs graines presque glo- buleuses fixées à un axe central. Ce genre n'est , selon le professeur De Candolle , presque pas distinct de X Antkodon de Ruiz et Pavon. Il ne renferme qu'une seule espèce, Rad- disia arborea , qui croît sur le rivage près de Rio de Janeiro. C'est un Arbre dont les feuilles sont ellipti- ques , aiguës , glabres , dentées en scie et portées sur de courts pétioles. Les fleurs sont axillaires , solitaires ou agrégées. (G..N.) RADEMACHIA. bot. phan. (Thunberg.) Syn. A'Artocarpus inte- grifolius . L . P . Jaquier . (g . .n . ) RAD 4ô<, * RADIA, bot. phan. V. Camp- DÉRIE. RADIAI LIE. bot. phan. (Lainarck, FI. Fr.)Syn. d' ylstraitlia. V. ce mot. (B.) PlADIAIRES. zool. Lamarck, dans son Histoire des Animaux sans vertèbres, désigue sous ce nom la troisième classe qu'il forma dans ce mémorable traité. Cette classe suit celle des Polypes qui, pour nous, rentre dans le règne Psyclïodiaire. Ici l'animalité nous semble commencer dans toute l'étendue du mol, car une bouche distincte, des organes diges- tifs plus ou moins compliqués, des pores ou tubes pour aspirer l'eau et former un système circulatoire avec un système nerveux constituent le Radiairc. Ce nom, très-significatif, expi ime qu'une disposition rayon- nante existe dans toutes les parties tant internes qu'externes de l'Animal qui, cependant, n'a encore ni tête, ni yeux , ni surtout de membres ar- ticulés. Ce sont des Animaux mous, nus, libres, vagabonds, généralement hémisphériques au moins au centre du corps, et qui perdent déjà sensi- blement la faculté île régénérer leurs parties, quoique plusieurs des pro- longemeus de ceux qui en ont se puissent , dit- on , reformer après l'amputation. Des ovaires commen- cent à constituer les organes repro- ducteurs; mais on n'y découvre point encore de sexe. L'organe digestif semble être surtout l'essence des Ra- diaires; il se compose d'un sac ali- mentaire, court à la vérité, mais augmenté sur les côtés par des appen- dices ou cœcums, souvent vasculai- res et fort ramifiés. L'organe respira- toire le plus important de tous , après celui de la digestion, se montre par des pores extérieurs, pénétrant jus- qu'au centre par des tubes qui sont déjà des espèces de trachées. Les Ra- diaires se tiennent en général dans une position renversée, c'est-à-dire que leur bouche centrale est toujours en dessous. Spix, naturaliste bava- rois , a reconnu le premier des nerfs 44o ~' RAD avec des ganglions dans l'un de ces Animaux ; ils sont très-visibles dans beaucoup d'autres, et nous aurions peine à comprendre comment ils échappèrent si long-temps aux na- turalistes qui s'occupent d'analomie comparée , si nous ne réfléchissions que la plupart le font à Paris sur des sujets desséchés ou décomposés par une longue immersion dans une li- queur plus capable d'altérer que de conserver des êtres presque gélati- neux ou du moins où domine la ma- tière muqueuse. Tous les Radiaires sans exception sont aquatiques et même marins; nul ne présente eu- core d'ébauche d'une ossature inté- rieure, mais plusieurs se revêtent déjà d'une enveloppe protectrice plus ou moins dure. De-là leur division en Mollasses et eu Echinodermes. § I Les Radiaires Mollasses ont le corps gélatineux ; une peau trans- parente et sans consistance; point a'organes rétractiles tubulaires exter- nes; il n'y a point de parties dures à la bouche destinées à broyer la proie. Ce sont les Radiaires les plus impar- faits. Ils sontsouvent tellement trans- lucides qu'on a peine à les distinguer dans l'eau, et plusieurs jettent des lueurs phosphoriques pendant l'obs- curité des nuits. V. Phosphores- cence. Ils étaient des Mollusques pour Linné , ils sont les Acalèphes libres de Cuvier. Lamarck les sub- divise de la manière suivante en deux familles. f Radiaires anomaux. * Bouches en nombre indéterminé. Genre : Stéphanomie. ** Bouche unique et centrale. a. Corps sans vessie aérienne con- nue. Genres : Ceste, Callianire , BÉ- ROE , NOCTILUQUE , LuCERN AIRE. jî Corps offrant, soit une vessie aérienne, soit un cartilage central. Genres : Physophore, Rhizophy- LE , PhYSALIE , VELELLE, PoBPYTE. 'TTSAIHES. RAD * Une seule bouche au disque in- férieur de l'ombrelle. Genres : Eudore , Phorcyne , Ca- RYliEE , EUQUORÉE , CaLLIRHOE , Orythie, Dianée. ** Plusieurs bouches au disque in- férieur de l'ombrelle. Genres : Ephyre, Obélie, Cas- siopée , Aurélie , Céphée , Cyanée. § II. Les Radiaires echinoder- mes ont la peau opaque, coriace ou crustacée, le plus souvent tubercu- leuse , épineuse même , et générale- ment percée de trous disposés par sé- ries. On les divise en trois familles. f Les Stellérides. Peau non irri- table , ma is mobile ; corps déprimé , à angles ou lobes rayonnans et mobiles ; point d'anus. Genres : Comatule , Euryale , Astérie. ff Les Echinides. Peau intérieure, immobile et solide; corps non con- tractile , globuleux ou déprimé , sans ' lobes. rayonnans; anus distinct de la bouche. Genres : Scutelle , Clypéastre, FlEULAIRE, ECHINONÉF. , GaLERITE, Ananchite , Spatangue , Cassi- dule, nucléolite , oursin, clda- R1TE. fff Les Fistulides. Peau molle, mobile et irritable; corps contrac- tile , allongé , cylindracé ; le plus souvent un anus. Genres : Actinie, Holoturie , FlSTULAIRE, PRIAPDLE , SlPONCDLE. J^. tous ces mots. (b.) RADIANA. bot. crypt. Nous ne connaissons que de nom ce genre, que Rafinesque dit avoir établi dans l'une de ses brochures siciliennes qu'il a publiées , et dans lesquelles les objets sont trop vaguement indi- qués pour qu'on y puisse rien recon- naître, (b.) RADICDLA. bot. phan. Dillen , Haller et Mœnch ont désigné, d'après Dodœns , sous ce nom générique RAD quelques espèces de Crucifères que Linné avait placées parmi les Sisym- brium , et qui constituent maintenant une section du genre Nasturllum de Brown el De Candolle. Cette section a reçu le nom de Brackylobos , du nom qui fut imposé par Allioni nu même genre que le Radicula de Dil- len. V . Nasturtium. Le mot de Radicula avait été em- ployé par d'anciens botanistes pour désigner des Crucifères fort différen- tes de celles que nous venons de ci- ter , par exemple le Cochleaiia Ar- moracia , le Raphanits saliuus , et le Sysimb/ïum amphibium , L. (-G..N.) RADICULE. Radicula. bot. ni an. Partie inférieure de l'embryon , qui , lors de la germination , doit se chan- ger en racine. V- Embbyon. (a. b.) RADIEES, bot. ph an. Quator- zième classe de la méthode de Tour- nefort , comprenant les Plantes à fleurs composées , dont le capitule se compose au centre de lleurons, et à la circonférence de demi- fleurons. Tels sont les Hélianthes , les Chry- santhèmes, les Pâquerettes, etc. f~ . Synantiiékées. (a. n.) RADIOLE./îar/iWa. bot. phan. Le Linurn Radiolaàe Linné a été rétabli comme genre distinct par Gmelin {Syst. feget., 1 , p. 289), et la plupart des botanistes modernes ont adopté cettedistinction. En effet, cette Plante diffère des véritables espèces de Lin par le nombre des parties de la fleur quiestqualernaire au lieu d'être qui- naire , et par ses sépales soudés pres- que jusqu'au milieu, et trifides au sommet , tandis qu'ils sont à dnni- cohérens par la base et entiers dans les Lins. Le Radiola linuidcs, Gmcl., . loc. cit.; R. Millegrana, Smith, Engl. Bot., tab 8g5; Vaillant, Bot. Par., tab. 4, f. 6, est une très-petite herbe idichotome, à fleurs nombreuses fort [petites. Elle est commune dans les 1 localités sablonneuses de l'Europe, «et particulièrement aux environs de lParis. (u..n.) * RADIOLÉES MOU,. Dans l'Ex- RAD 44 1 trait du Cours, Lamarck a formé, par- mi les Céphalopodes microscopiques, cette famille pour ceux dont la co- quille est discoïde, à spire centrale, et à loges rayonnautes du centre à la circonférence. Celle famille, repro- duite dans le Traité des Animaux sans vertèbres , T. vu, p. 616 , n'a point été adoptée. Elle est composée des trois genres Rotalie, Lenticuline et Placentule. V. ces mots. (d..H.) RADIOLITE. Radiolites. moll. Nous étions depuis long-temps con- vaincus de l'identité générique des Radiolites et des Sphéruliles. Toutes les observations nouvelles , et notam- ment celles de Desmoulins, insérées dans le premier volume du Bulletin de la Société Linnéenne de Bordeaux, nous ont confirmé de plus en plus dans cette opinion. Mais loin d'ad- meltre l'hypothèse de l'auteur judi- cieux que nous citons sur la place que doivent occuper ces corps dans la série des Mollusques , nous sommes forcé de la rejeter complètement par suite d'une série de faits nouveaux que nous avons recueillis, soit sur ce genre, soit sur d'autres non moins problématiques. Nous nous propo- sons d'entrer dans les détails conve- nables à l'article Sfiiérulite auquel nous renvoyons. (D..H.; RADIS Radix. Mom, Montfort , dans le T. 11 de sa Conchyliologie sys- tématique, p. 266, a proposé sous ce nom un genre démembré des Lim- nées pour les espèces à spire courte , tel que le Limnea auiiculala qui sert de type à ce genre qui ne pouvait être adopté. V, LlMNÉE. (d..h.) RADIS, bot. phan. Nom vulgaire de quelques Crucifères appartenant au géni e Raphanus de Linné, et par- ticulièrement du Raphanus sativus , dont on mange les racines. Quelques auteurs français ont employé ce mot comme générique; mais celui de Rai- fort est plus fréquemment usité. V '. Haï lort. On a aussi appelé Radis »r. Che- val le Cocklc aria arma racia. (g. .N.) 44 a RAF * RADIUS. MAM. OIS. Ct REPT. V. Squelette. RADIUS, moll. (Denys Mont- fort.) P". Navette. RADIX. mole. F~. Radis. RADIX. bot. phan. V. Racine. RADJA. zool. bot. Ce nom , qui signifie Royal , a été donné dans Rumph à une variété ou espèce de Coco , et de là le nom de Radja-Ou- tang qui désigne le grand Tigre à Java. (b.) RADULAIRE. Radularia. polyp. foss. (Luid.) Probablement un As- troïie. (b.) RADULIER. bot. phan. Syn. de Flindersia. P' . ce mot. (b.) * RADULIUM. bot. ohypî. {Cham- pignons,.) Genre proposé par Fries pour certaines espèces à'Hydnum , qui ont leur hymenium interrompu , tuberculeux, à tubercules allongés, souvent flexibles à leur extrémité. A ce genre qui forme le passage entre les genres Hydnum et Telephora, l'au- teur rapporte les Hydnum pendu 1 '//m, i adula, alerrimum, et le Telephora hydnoidea. (a. r.) RAFEL. mole. L'auteur de l'ar- ticle Rafel du Dictionnaire des Sciences naturelles a dit que ni Gmelin ni Lamarck n'avaient men- tionné cette Coquille placée par Adanson (Voyage au Sénégal , pl. 4, fig. 2) dans son genre Vis. Lamarck, à ce qu'il paraît , ne l'a pas rapportée dans son dernier ouvrage ; mais Gme- lin l'a confondue avec le Buccinum vittatum, Teiebva vittata, Lamk. , aussi bien que le Miran. V. ce mot. Quoique ce soient deux espèces bien distinctes, le Rafel n'est point une Vis comme le pense Blainville. Nous pos- sédons cette Coquille qui apparlient au genre Fuseau : elle est très-voisine par ses rapports du Fusus JSifal , Lamk. , tandis que le Miran est un véritable ttuccin , Buccinum politum, Lamk. (D..u.) RAFFAULT. bot. crypt. L'un des RAF noms vulgaires de [\igaricus rieca- liAFFLÉSIE. Rafflesia. uot.pii an. Une production végétale extraordi- naire, qui croît en parasite sur la ra- cine de quelques Arbres dans l'île de Java, a servi de type à l'établisse- ment de ce genre, qui a été proposé par le célèbre R. tërown dans le XIIIe volume des Transactions de la Société Linuéenne de Londres. Toute la Plante consiste en une énorme fleur de plus de deux pieds de dia^ mètre quand elle est ouverte , et qui , avant son épanouissement , ressemble en quelque sorte à un Chou pommé très-volumineux. Sa racine est hori- zontale , cylindrique , lisse , offrant la même structure intérieure que celle de la Vigue et de la plupart des Plantes dicotylédones. De cette racine , qui est parasite, naît la fleur , d'abord globuleuse, environnée d'un grand nombre de bractées se recouvrant étroitement, et qui sont arrondies, co- riaces, glabres , très-entières , parcou- rues de grosses veines ramifiées, mais peu saillantes. Le périantbe est ses- sile au centre de l'involucre ; il est monosépale, coloré , offrant inférieu- rement un tube large et court , et un limbe coloré, plan , à cinq divisions égales, obtuses; la gorge du calice est garnie d'une couronne annulaire, entière, ornée intérieurement d'aréo- les très-nombreuses, convexes. Du fond du calice naît une sorte de , grosse colurnclle charnue, qui rem- plit le tube presqu'en totalité; sa face supérieure, qui est légèrement concave, est toute hérissée d'appeu- dices charnus, irréguliers, allongés; au-dessous de son contour qui forme un bord saillant , la colurnclle se rétrécit pour former une sorte de large pédicule par lequel elle s'insère au fond du calice. C'est à la face in- férieure de ce contour que les élami- nes sont placées. Elles forment une rangée circulaire , et sont chacune renfermées dans une petite fossette creusée dans la substance même de la columelle. Chaque et aminé con- RAF siste en une anthère presque globu- leuse , sessile , présentant intérieu- rement un grand nombre rie cellules dans lesquelles sont renfermés des granules sphériques. Les anthères s'ouvrent par nu petit trou qui se forme à leur sommet. Dans cette fleur on ne trouve aucun rudiment de pis- til, et par conséquent la Plante serait dioïque. Telle est en abrégé la des- cription du Rafflesia Arnoldi , sur laquelle R. Brown a publié sou ex- cellent Mémoire, qu'accompagnent de magnifiques planches que l'on doit au pinceau du célèbre Francis Bauer. Le savant auteur de ce Mémoire trouve au Rafflesia des rapports de structure avec les genres s/ris/ulo- c/iia, et surtout avec le Cytinus,el il proprose fie le placer dans ia petite famille qu'il a nommée Cytinées, et qui se compose en outre du Cytinus et du Nepenthes. Cette opinion a été adoptée par notre collaborateur Adol- fthe Brongniart, dans son Travail sui- es Cytinées (Ami. Se. nat. , 1 , p. 29). Cependant quelques auteurs en An- gleterre pensent que le Rafflesia À r- noldi n'est point une Plante phané- rogame, mais une sorte de Cham- pignon, et que les corps que Biown décrit comme des anthères ne sont que des conceptacles remplis de sé- minules. Une seconde espèce de ce genre a été aussi décrite sous le nom de Rafflesia Hursjieldii ; mais elle est encore moins connue que la précé- dente, (a. r.) RAFLE, bot. piiAN. Même chose que Hachis. F '. Axe. (b.) RAF NIE. Rafnia. bot. phan. Genre de ia famille des Légumiucd- ses , établi par Thunberg (Prodr. prœf post Flor. Cap.. 565), et ainsi caractérise par De Candolle {Prodr. Sysl. f'eget., vol. 5, p. 118): calice divisé jusqu'au milieu en cinq lobes dont les quatre supérieurs sont plus larges , tantôt distincts , tantôt un peu cohérens , le lobe inférieur sé- tacé et très-aigu; corolle glabre, ayant l'étendard presque arrondi et la carène obtuse ; dix étamines 1110- RAI 445 nadelphes, dont la gaîne finit par se fendre en dessus ; gousse lancéolée , comprimée et polysperme. Ce genre fait partie de la tribu des Lotées, sec- tion des Génistées de Bronn et de De Candolle. Celui-ci a réuni nu Rafnia le genre OEd/nannia de Thunberg qui, en effet, n'offre aucune différence importante. C'est à Thunberg qu'on doit la connaissance de la plupart des espèces qui le composent et dont le nombre monte à quatorze. Les Raf- nies sont des Arbustes tous indigènes du cap de Bonne-Espérance, glabres, très-icconuaissables dans les hei- biers par la teinte de leur feuillage qui par la dessiccation devient plus ou moins noirâtre. Leurs feuilles sont simples, entières, non amplexicau- \e- , alternes, les florales quelque- fois opposées. Les fleurs sont jaunes. Parmi les espèces les plus remarqua- bles , il en est une qui se cultive fa- cilement dans les serres d'orangerie; c'est le Rafnia trijîora , Thunberg ; Ventenat, Jard. de Malm.,t. 48; Cm- talaria Irijlora de Bergius et Linné. Cet Arbrisseau a un magnifique as- pect ; ses rameaux très - nombreux sont garnis au sommet de (leurs aussi grandes et de la même couleur que celles du Genêt d'Espagne {Sparliitm junceum , L. ). (g..N.) RAGADIOLE. bot. phan. Pour Rhagadiole. V< ce mot. (b.) *RAGOULE. bot. crypt. Même chose que Raligoule. V '. ce mot. (b.) RAGOUMINIER. bot. phan. Nom de pays du Cerasus canadensis. (B.) * RAGDENET. ois. Même chose que Cabaret ou petite Linotte rouge. V. ce mot. (b.) RAGUETTE. bot. phan. L'un des noms de pays du Rumex acu- tus, L. (b.) RAIANE. bot. phan. Pour Raja- nie, Rajania. K. ce mol. (b.) RAIE. Raja. pois. Ce genre , fort nombreux en espèces de formes bi- zarres et très-variées , est des plus naturels, et fut l'un de ceux dont 444 RAL la formation fut du premier coup très-heureusement saisie par Artedi et Linné. On a tenté depuis de le par- tager en genres nombreux , mais ces genres, fort distincts, quand ou ne considère que l'espèce qui leur sert de type , se confondent tellement par leurs limites , qu'il est difficile de les conserver autrement que ue l'a faitCuvier, c'est-à-dire que comme de simples sous-genres. Linné n'y admettait que deux sections, celle des Raies à dents aiguës , et celle des Raies à dents obtuses; c'était trop {)eu. Un tel caractère ne vaut d'ail- etirs rien , parce qu'il arrive qu'avec l'âge les espèces à dents aiguës finis- sent par les avoir toutes usées en pa- vé et que certaines espèces ont des des deux sortes de dents aux mêmes mâchoires. Le professeur Blainville , qui annonce avoir fait un grand tra- vail monographique inédit sur les Raies , conjointement avec notre col- laborateur C. Prévost , en établit huit, sous les noms de Dasybate , Dasybatus , ou Raies communes; Trygohobates , T/ygonobatus , ou Raies Pastinaques; ./Etobate, Mto- batus, ou Raies Aigles ; Dicérouates, Dicerobatus, ou Raies cornues ; Lejo- bâtes , Leiobatus , ou Raies lisses ; Nabcobates, Narcobatus , ou Raies Torpilles ; Rhinobates , Rhinobatus, ou Raies SqualesjPBiSTOBATiîS , P/is- tobatus , ou Raies en scie. Cuvier , dans sou Règne Animal, antérieur à l'extrait que Blainville a donné com- me prise de possession d'un travail qui n'a pas vu le jour, Cuvier a don- né une division qui ne diffère guère de celle dont il vient d'être question , et que nous adopterons ici, parce qu'elle .paraît très-suffisante. « Les Raies, dit l'illustre professeur , for- ment un genre non moins nombreux que celui des Squales ; elles se recon- naissent à leur corps aplati horizon- talement Pt semblable à un disque , à cause de son union avec les pecto- rales extrêmement amples et char- nues, qui se joignent en avant l'une à l'autre , ou avec le museau , et qui s'étendent en arrière des deux côté? RAI de l'abdomen , jusque vers la base des ventrales; les omoplates de ces pectorales sont articulées avec l'épine derrière les branchies; les yeu\ et les évens sont à la face dorsale du disque; les narines , la bouche et les ouvertures des branchies à la face ventrale ; les nageoires dorsales sont presque toujours sur la queue. » Les Raies appartiennent à la famille des Sélaciens [K. ce mot) de l'ordre des Chondroplërygiens ou Poissons dont le squelette est cartilagineux. C'est au large, c'est-à-dire assez loin des ri- vages , qu'on les pêche dans la mer ; la plupart y atteignent une grandeur énorme , il en est même de gigantes- ques; très-aplalies, taillées à peu près en losange ou en forme de cerf-vo- lant , très-élargi , et appointi par les angles; elles volent et planent dans l'eau plutôt qu'elles n'y nagent., et on les a comparées , à cause de leurs allures, aux Oiseaux de proie , qu'en effet, elles . représentent à certains égaras dans l'immensité de l'Océan ; le dessus est coloré, la partie infé- rieure est blanche ; les yeux , munis d'une membrane clignotante , se voient en dessus , et sont disposés de façon à ne pouvoir distinguer la proie que la bouche , fendue en travers , et disposée précisément en dessous sai- sit au moyen de dents fort dures, bien émaillées , et qui sont les seules parties du squelette capables d'ac- quérir la consistance qu'on leur trou- ve dans le reste des Vertébrés qui eu sont munis. Derrière la bouche , sont les ouvertures branchiales. Les évens et les narines sont , comme les yeux, à la partie supérieure de la tête qui , chez la plupart , est confondue par le pourtour des na- geoires. Ce sont proprement les pec- torales qui, s'étant étendues con- sidérablement dans le plan horizon- tal , ont donné aux Raies les formes extraordinaires qui les singularisent ; dépourvues de ces nageoires en ailes, on y verrait bien plus les formes gé- nérales de certains Reptiles , et par- ticulièrement de Batraciens uro- dèles, que celles des Poissons dont RAI elles n'onl point les écailles , car leur peau est lisse et muqueuse quand des aiguillons epars ne la hérissent pas. La subslance des os semble s'être cx- îravasée dans ces aiguillons quand il y en a , et on les compare à des dents déviées dans leur situation. L'ouïe et la vue paraissent être des sens bien développés chez les Raies ; mais c'est l'odorat surtout qui doit y êli e excel- lent. L'ouverture de- l'anus est à l'extrémité du ventre, près de la queue; c'est derrière cette ouverture qu'on remarque dans le mâle deux corps saillans qu'on a long-temps pris pour les organes de la généra- tion, mais qui ne sont que deux membres de préhension au moyen desquels la femelle se trouve plus étroitement saisie peudant l'acte de l'accouplement qui est réel , et a lieu par une application immédiate , .mais il n'y a point d'intromission faute de pénis , et la liqueur spermatique est plutôt absorbée que reçue par la fe- melle. Dès le temps d'Aiislote ce fait avait été annoté. Les femelles, tou- jours comme dans les Oiseaux rapa- ces , sont plus grosses que les mâles. Elles ont deux ovaires où se trouvent des œufs à difféjens degrés de matu- rité , de sorte qu'il ne s'en échappe qu'un seul à la fois , et un accouple- ment nouveau est nécessaire pour chaque ponte; aussi, au temps du frai, quand les Raies se rapprochent des rivages, la chose s'y voit-elle très-souvent, mais dans les appro- ches successives , le hasard seul ra- mène les mâles auprès des femelles , il n'existe ni apparence de préférence marquée de choix, ni attachement même pour une saison. Le ci âne ne forme qu'une très- petite partie dans la tête des Raies , elle cerveau n'en remplit pas entiè- rement la cavité ; les vertèbres cervi- cales et dorsales sont soudées, tandis qu'il eu existe un grand nombre pour la queue; les côtes et le sternum manquent entièrement. Les^ rayons des nageoires pectorales, également cartilagineux et flexibles , sont 1 1 es— nombreux, serrés parallèlement les RAI 445 uns contre les autres , articulés dans toute leur longueur , et mus par un puissant appareil musculaire qui est la partie la plus délicate d'un Poisson , qu'on sert sur la table du riche, où il ne laisse pas que d'être assez re- cherché malgré qu'il soit excessive- ment commun, et l'un des mets les plus habituels du pauvre dans les ports de mer. On regarde ces Ani- maux comme vivipares , ou du moins comme n'expulsant leurs petits qu'a- près que , descendus des ovaires , ils se sont fait jour dans l'intérieur de la mer. Le fait ne nous paraît pas prou- vé , et quoiqu'on le répète de toute antiquité , même dans les ouvrages où l'on a donné les détails les plus minutieux sur l'anatomie des Raies , nous n'y croyons pas, au moins pour plusieurs espèces. iNous don- nerons ici le motif de nos doutes. On trouve fréquemment au rivage, on voit dans toutes les collections des corps en forme de carré long, apla- tis , terminés à chaque angle par un appendice en. forme de corne, d\ine substance à peu près semblable à celle des fanons de Baleine Irès- a mincis; du îes'.e noirâlies et vides à 1 intérieur qui est poli ; ces corps sont connus pour être des œuf-, de Raie, dont les Raietons sont sortis. Dans quelques-uns de ces œufs de Raies , qui varient pour la taille d'un à six pouces de longueur d'angle en angle , on remarque deux des appendices du même côté qui sont beaucoup plus longs que lèa autres , et si on les exa- mine avec soin, on voit qu'ils ont été cassés , et conséquemment qu'ils fu- ient plus longs encore. L'on n'a pas cherché à deviner quelélaill'usage de ces sortes de liens; le hasard nous l'a appris. INous avons trouvé sur des \arecs, aux lieux que la mer n'aban- donne jamais, de ces œufs de Haie parfaitement frais, très-iécemment pondus, si l'on peut employer cette ex- pression , fortement fixés aux liges, au moyen décos deux appendices les plus longs, et qui, faisant l'office d'at- tache, y étaient entortillés et comme ficelés avec une telle force , que l'agi- 4i6 RAI talion des vagues ne les en pouvait détacher. Ainsi fixés, les œufs sui- vent tous les mouvemensde l'Hydro- phyte robuste qui les protège. Nous en avons vu si fréquemment dans cet état que nous avons peine à conce- voir comment on n'en a point parlé iusqu'ici. Ils étaient alors d'un vert de fucus, moins durs qu'on ne les trouve communément quand le petit en est sorti. Au milieu , qui avait un peu de transpareucc , on distinguait parfaitement le jaune qui , lorsqu'on ouvrait l'œuf, était oblong , parfaite- ment limité, comme celui d'un Oi- seau , un peu plus pâle seulement , et nageant dans une sorte d'albumen plus ou inoins limpide. Nous avons conservé de ces œufs durant plusieurs jours, mais la difficulté de renouve- ler l'eau de mer les faisait tôt ou tard gâter. Il était bien évident que les œufs avaient été mis au jour à l'épo- que convenable, déposés oii nous les voyons, fixés aux Plantes marines pour qu'ils y pussent éclore ; ainsi les espèces dont ils provenaient au moins, ue sont pas vivipares. Nous enga- geons les naturalistes qui demeurent au voisinage des lieux où l'on pêche le plus de Raies , à suivre notre ob- servation , que nous mîmes notam- ment feu notre ami Lamouroux à portée de vérifier au Port-en-Bessin , ou nous lui montrâmes de ces œufs non éclos attachés à des liges de La- minaires qu'avaient ramenées les fales , et d en conserva plusieurs de ceux que nous ramassâmes sous ses yeux , et qui doivent conséquemment 'se trouver dans un bocal d'esprit de vin au Muséum de la ville de Caen. Quoi qu'il en soit , pour faire con- naître les diverses espèces de Raies qui sont très- nombreuses et dont Lesueur a fait encore connaître quel- ques nouvelles de l'Amérique du nord, nous les diviserons ainsi qu'il suit: f Rhinobate , Rhinobates. Ce nom vient de ce que les anciens cru- rent que l'Animal auquel ils l'appli- quaient était le produit d'une Squa- tine el d'une Raie, parce qu'il tenait RAI de la forme des deux Poissons. En effet , dans les Raies de ce sous-genre , le passage aux Squales est parfaite- ment établi par une queue grosse, chai nue et garnie de deux dorsales, avec une caudale bien distincte; mu- seau libre, pointu; dents serrées en quinconce comme de petits pavés. L'espèce la plus anciennement con- nue est assez répandue dans la Médi- terranée , surtout dans le golfe Adria- tique. C'est le Raja Râinobatos , L. , Gmel. , Syst. Ara(. , i , p. i5io ; Sal- vien , Pisc, 1 55, caractérisée par une seule rangée d'aiguillons qui règne le long du dos. Ou l'a trouvée, dit-on , jusque dans la mer Rouge. Son corps est allongé , d'un brun foncé en des- sus, d'un blanc rougeàtre en des- sous. Elle ne dépasse pas trors ou quatre pieds de longueur. Sa chair est médiocre. — La Raie ïhouin de Lacépède (Pois. T. 1, pl. i ,fig. i-3) en paraît être fort voisine , si elle est autre qu'unedeses variétés. Le Rhi- nobatus Lœuis , Schneider, dont le Raja Djiddensis de Forskahl ne serait qu'une variété , et Rliinobales elec— tricus du Brésil sont les autres espè- ces du sous-genre , auxquelles Bbiin- ville ajoute seulement par indica- tion les suivantes : integer, granu- latus , Russellianus , coromandelicus , fasciatus , bifurcatus , lœvissimus et aiuylostomus. Cette dernière appar- tient au sous-genre suivant : -ff Rhin a, R/ii/ia, dont le Rhina ancylostoma de Schneider ( pl. 72 ) est la seule espèce bien constatée. Ce sous-genre diffère principalement du précédent en ce que le museau y est court, large el arrondi ; il forme un passage aux Torpilles, et la Raie chinoise, décrite d'après un dessin venu de Chine , par Lacépède (l'ois. T. r, pl. 2, fig. a) flotte incertaine entre les deux sous-genres. ■\\\ Torpille, Torpédo. Ce nom vient de l'espèce d'engourdissement ou de torpeur que les Poissons qui la portent causent quand on les tou- che. La INarcobate de Blainville en est à peu près l'équivalent. Celte propriété d'engourdir , dont on a H. VI ; trouvé la cuise dans un appareil tlièir -singulier que le Poisson poite entre les pectorales, ia tête et les biian- t ciliés, mérite d'occuper les natiira- : listes , et valut au Poisson qu'elle ca- iracléiise une grande célébrité. Un . appareil qu'on peut appeler galva- : nique est forme chez les Torpilles de [petits tubes membraneux , serrés les i uns confie les autres comme des i rayons d'abeilles , subdivisés par des (diaphragmes horizontaux en petites i cellules pleines de mucosité , animées ipar des nerfs abondaus qui viennent • •le la huitième paire. Tout être qui l en est frappé éprouve une violente ■ secousse, accompagnée d'un genre de ( douleur particulier, capable de sus- ( pendre instantanément toutes les fa- i cultes, et il paraît que c'est à l'aide de ( ce moyen tei rible que la Torpille s'em- ipare de sa proie. Aussi les pêcheurs me la toucheut pas sans de grandes 1 précautions , pour éviter le contact >des points de son corps oii corres- [pond l'appareil stupéfiant. Toutes les Torpilles n'ont pas la même force galvanique; celle qui met en jeu la )plus grande quantité du fluide qui liait sa force , est l'une de celles que IRisso a récemment distinguées, et à llaquelle il donna par cette raison le IQOD1 même de Galvani. Les Torpilles ■'ont la queue courte , encore assez coharnue à l'insertion ; le corps est à [peu près circulaiie , le bord antérieur 'étant formé par deux productions 'ilu museau qui de côlé atteignent les (pectorales. Ce sout des Poissons plais, Ipresque orbicnlaires , que la queue, qqui s'y implante comme un manche, [pourrait , quant à la l'orme, faire (Comparer à un battoir. Leur chair, ssans être bonne , n'est pas à dédai- gner. Les dents sont petites et ai- guës. Linué avait confondu plusieurs :les espèces de ce sous-genre dans mine seule, son Raja Torpédo, et le compilateur Gmcliu n'en distingua ;oas davantage. Risso le premier si- gnala ces différences, qui sont: i". XSorpedo Is'arke , Risso, Nie. T. ail, o. i4a ; Raja Torpédo, Jincycl. Pois., bl. a , fig. 5. La plus commune de RAI 447 toutes, particulièrement dans la Mé- diterranée, est caractérisée par cinq grandes taches d'un bleu plus ou moins foncé, environnées d'un cercle brunâtre , placées sur le dos qui est agréablement nuancé de blanchâtre, de rougeâtre et de brun. 2°. Tor- pédo unimaculata , Risso , loc. cit. , p. i43, pl. 4, fig. 8; jaune, ponc- tuée de blanc, avec une grande ta- che bleue au milieu du dos. 5°. Torpédo marmorala , Risso, loc. cit., p. j43, pl. 4, fig. 9; couleur de chair marbrée et tachetée de brun. 4°. Torpédo Gahani, Risso, loc. cit., p. i44; Torpille de Rondelet, 565, hg. 1. La plus grande de toutes, celle qui se retrouve le plus com- munément sur nos côtes ooéanes. Le dos , sans taches ni marbrures , est roux ou d'un gris brun un peu plus noir que les bords. On trouve men- tionnées dans Blainville les autres Torpilles dont nous reproduirons la liste.: Torpédo unicolor, gtittatus , bicolor, Ti/nlei, Gronovianus , dipte- rygius et si/iensis , que nous venons de voir en litige avec le sous -genre Jl/iina. tttf Raies proprement dites, Raja. 1£1 les ont le disque de forme rhoinboïdale ; la queue mince, gar- nie en dessus vers sa pointe de deux petites dorsales, et quelquefois d'un vesfige de caudales; les dents min- ces et soirées en quinconce sur les mâchoires. Ces Raies viennent plus grandes que les précédente.^ ; ce sont les plus nombreuses en espèces, les plus connues sur nos poissonneries, mais en même temps celles qu'on a le plus imparfaitement distinguées les unes des autres, et dont les es- pèces sont couséquemmeiit le moins bien déterminées; ce sont celles que Blainville, d'après Klein , appelle Ua- sybate.s , Dasy battis. Nous citcions dans ce sous - genre : i°. La Raie bouclée, Raja clauata, L. , Gmel. loc. cit., p. lâio; Encycl. Pois., pl. 7>\ fig. g ; la Ciavclade de nos côtes médi- terranéennes , qui atteint jusqu'à douze pieds de long , et dont le dos , parsemé d'aiguillons épai s, est bruiià- 448 RAI tre , lâcheté de blanc et de noir. Cette espèce, dont on pêche d'énormes quantités et dont nos poissonneries consomment le plus, a la chair un peu coriace, aussi la laisse-t-on s'a- mortir avant de L'exposer dans les marchés , et l'on voit même dans certains ports de mer la l'aire traîner par les rues avec des chevaux. Quand on en a pris une trop grande quantité pour la vente, on a l'habitude en certains lieux de leur passer une corde par la bouche et par l'une des ouvertures branchiales ; par ce moyeu on les attache en vie à des piquets dans la mer , et l'on vient les y reprendre au besoin. On fait .sé- cher les petites au soleil pour les manger en hiver, ou pour les ré- pandre dans les campagnes, ou les Eauvres ouvriers en consomment eaucoup, principalement dans cer- taines parties de la Bretagne. 2°. La Raie blanche, Raja Bâtis, L., Gmcl. , loc. cit., p. i5o5; Encycl. , pl. 2, fig. 6. La Raie lisse de nos côtes océanes , qui est absolument en forme de losange, avec le dos âpre, mais non aiguillonné , et n'ayant d'aiguil- lons que sur la queue , ou ils sont disposés sur une seule rangée. Celte espèce est encore plus grande que la précédente. On en a péché qui pe- saient plus de trois cents livres. On en fait en certains pays du Nord 'des salaisons comme de la Morue , et son foie produit une huile abondante. Elle est la plus estimée sur nos tables. 3°. La Raie Foulon ou Chardon, Ra- ja Fulloiiica, L. , Gmcl., /oc. cit., p. 1507, représentée par Bloch , pl. 80, et par Lacépède , T. I, pl. 4, hg. 1, comme l'Oxyrhinque , dont tout le dos est couvert d'épines , et qui est surtout répandue dans les mers du Nord. 4°. La Lenlillade ou L'Alêne, Raja Oxyrhincus , L. , Gmel. , loc. cit. , p. i5o6 ; Encycl., pl. 2 , fig. 7 5 qui parvient à sept pieds de long sur cinq de large , et qui portant sur chaque œil un rang d'aiguillons, en ;i égalemeut un qui règne longiludi- nalement sur le dos et sur la queue. Le Miraillcl, Raja IrJiralettis , le RAI Raja Ciwierii; la Mosaïque, Raja e tronc, joint à la tète, a environ qua- tre ponces de longueur. Cette der- nière partie est comme triangulaire , mais obtusce aux angles, tandis que RAI I le corps s'amincit régulièrement en coin vers l'anus ; les veux sont très- saillans; tous les doigts où la pe- lotle est très-prononcée sont unis par des membranes. La couleur domi- nante des parties supérieures est d'un brun clair qui pâlit encore dans la liqueur, avec des fascies transver- sales plus foncées , et qui s'étendent jusque sur les membres; une ligne longitudinale noirâtre qui commence entre les deux narines, à la pointe du museau , règne jusque vers le milieu du dos , ou la dilatation des zones lombaires la continue eu bru- nâtre. L'extrémité de la partie posté- rieure et des jarrets est couleur de puce, et cette coloration produit, quand la Rainette est accroupie, prèle à sauter, trois taches termina- les coupées en droite ligne. Cette es- pèce a été prise parGaimard , à qui nous l'avons dédiée , aux environs de Rio-Janeiro; c'est le Hyla fulva du Voyage de l'Uranie, p. 18a. Elle est voisine de celle que Laurcnti appe- lait Rana maxima , et dont on trouve une mauvaise figure dans l'Encyclo- pédie, pl. 5, fig. 1 , sous le nom île Pate-d'Oie, Rana palmata. Séba l'a- vait également figurée comme de la Caroline, T. i , pl. 72 , fig. 5. Celte Rainette, de Laurcnti, de Bônna- terre et de Séba , est encore plus grande que la notre; sa tête est plus arrondie, et ses fascies, disposées deux par deux , sont obliques, de di- verses couleurs. Rainette de Quoy , Hyla Quoyi , N. {V. pl. de ce Dictionn.) Décou- verte par les naturalistes de l'Uranie aux mêmes lieux que la précédente , celle-ci rentre dans les proportions ordinaires de nos Rainettes, mais elle est bien plus allongée ; la tête est antérieurement arrondie; les doigts des mains sont dépourvus de mem- branes; les cinq doigts des pieds sont au Contraire unis. Toutes les parties, supérieures- son! t d'un beau vert jau- nâtre foncé sans zébrures ni tacbes: deux lignes longitudinales et laté- rales noirâtre^, ondulcuscs ou du moins qui ne sont pas exactement RAI 453 droites, mais qui sont symétriques, régnant depuis chaque œil jusque vers l'anus, distinguent des deux côtés les flancs de la région dorsale. Une marque jaunâtre indiquela place du tympan. Rainette a flancs rayes , Rana lateralis , Bosc , Catesby , Carol. T. 11, pl. 71. Confondue par Laurcnti et par le compilateur G-melin avec la suivante. Celte espèce, qui est de l'Amérique septeDlrionale , forme le . passage à celle que nous venons de dédier à Quoy- Elle est pourtant d'un verl moins foncé, et les lignes laté- rales qui distinguent le dos du liane sont plus ou moins jaunes au lieu d'être noires. La Rainette que Morin de Baizé. avait vue a Surinam , et que Oâtldin rapportait à celle dont il est question , devait plutôt appartenir à notre Hyla Quoyi qui n'était pas con- nue alors , et qui est la Rainette verte de l'Amérique du sud , tandis que la lateralis est celle de l'Amérique sep- tentrionale. Bosc, qui l'a observée à la Caroline, et distinguée, rapporte qu'on la trouve ordinairement atta- chée au-dessous des feuilles à l'en- vers, pour se cacher et s'y mettre à l'abri des Oiseaux et des Serpens qui eu sont fort friands. On en trouve quelquefois qui sont réunies en trou- pes si nombreuses que \v.\.w tc/tit-lchit- tc/iit répété sans cesse se fait distin- guer à des lieues de dislance, et qu'on ne peut s'entendre parler à travers ce bruyant concert. S'éloignanl peu des inares, tous les roseaux en sont parfois couverts , et plusieurs servent d'asile à des douzaines entières. Ou appelle aux Etats-Unis ces jolies bêtes des Grillons de savane, surtout dans leur jeunesse parce que leur cri , encore m il articulé , rappelle ce- lui des Grillons de nos campagnes. On les voit rarement pendant le jour, mais c'est dans la nuit qu'elles sau- tent à de très-grandes distances, à plus de deux toises , selon Catesby, pour attraper les Insectes volans. ' Ceux qui sont phôsphofiques et que trahit leur lumière deviennent ordinairement sa proie. 454 RAI La Rainette verte ou commune, L. , Gmel., Syst. nat., xm, T. i, p. io54; Encyclop. , pl. 4, fig. 5; d'a- près Roësel , Ran. nostr. , tab. 9-11 ; Ranunculus viridis des anciens natu- ralistes. Cette charmante espèce, Hy- la commuais , N. ; Rana arborea, est trop connue pour qu'il soit néces- saire de la décrire. Qui n'a admiré la fraîcheur et l'éclat suave du vert dont se parent toutes les parties su- périeures de son corps , teinte qui fait une opposition si douce au blanc lai- teux ou jaunâtre des parties inférieu- res! On en a regardé comme des va- riétés, diverses Raines distinguées par certains auteurs , et dont plusieurs pourraient bieu en être très-différen- tes. Quant aux espèces exotiques qu'y joint Gmelin , on ne saurait admettre de tels rapprocheniens. On trouve les Rainettes vertes dans toute l'Europe, l'Angleterre exceptée , du moins n'en a-t-on encore jamais trouvé dans l'empire britannique. Parmi le reste des Rainettes , se trouve celle que l'on appelle vulgai- rement Grenouille a tapires , Hy~ la-tinctoria de Daudin , que Lacé- pède, d'après Buffon , dit être em- ployée, dans l'Amérique méridio- nale , à teindre les Perroquets. Pour faire cette opération , les naturels ar- racheraient les plumes vertes aux Oi- seaux encore jeunes , qui repousse- raient rouges lorsqu'on aurait frotté la peau déchirée du Perroquet avec lé sang de la Rainette écrasée. Il est impossible d'ajouter foi à de tejs tjontes bien dignes que Pline les eut recueillis , s'ils eussent été en vogue de son temps. (B ) * RAINGER. mam. V. Renne au mot Cerf. RAIPONCE, bot. phan. Espèce du genre Campanule dont on a mal à propos étendu le nom au genre Phyteume. V. Phyteume. (b.) * RAISEAU NOIR. rept. ofh. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (B,) RAISIN, bot. Le fruit de la Vigne. RAJ V. ce mot. On a étendu ce nom à plusieursaulres Végétaux , qui pour- tant ne portent pas de Raisins , et on a improprement appelé : Raisin d'Amérique , le Phytolac- ca decandra. Raisin d'Autriche , le V'uis laci- niosa. Raisin barbu , la Cuscute qu'on voit se développer quelquefois sur les Raisins. Raisin de Bois ou de Bruyère, le Myrtile. Raisin de Chèvre , le Rhamnus calharlicus , L. Raisin de Corneille, XEmpc- trum nigrum , L. Raisin coudre, le Coccoloba nivea, Jacq. Raisin impérial ou du Tropique , le Sargassum Sargasse» , N ; Fucus acinarius , Lamx. Raisin de Loup, le Solanum ni- guun , L. Raisin de mer , une Hololurie , les œufs de Seiches et autres Mol- lusques , l 'Ephedra distachia , les Sar- gasses flottantes , etc. Raisin d'Ours , VArbulus Uva Ursi , L. Raisin de Renard , le Paris qua- dtifolia , L. , et le Vitis vulpina. Raisin de Seiche , les œufs de Seiches. Raisin des Tropiques. F. Raisin impérial et de Mer, etc. , etc. (b.) RAISINET. bot. phan. La variété de Raisins hâtifs appelée aussi vul- gairement Raisiu de la Madeleine. V. Vigne. ' (b.) RAISINIER. bot. phan. V. Coc- coloba. RAJANIE. Rajania. bot. phan. Plumier est le fondateur de ce genre qui appartient à la famille des Aspa- ragées , et à la Diœcie Hexandrie , L. En le consacrant à la mémoire de Jean Rai, botaniste éminent du dix- septième siècle, il lui avait donné le nom de Jan-Raia , que Linné modi- fia convenablement en celui de Ra- jania- Voici ses caractères essentiels : fleurs dioïques. Dans les i»âles, le ca- RAK 4f)5 . lice ou périgonc est campanule, par- tage au sommet en six folioles oblon- . gues et acuminées ; les étamines sont au nombre de six, à filets sélacés , ! termines par des anthères simples. I Dans les fleurs femelles, le périgone i est resserré au-dessus de l'ovaire; i celui-ci est infère , comprimé, muni : Sur l'un de ses côtés d'une membrane saillante, surmonté de trois styles aussi longs que le calice et terminés ■ chacun par un stigmate obtus; le huit est une capsule presque ronde, garnie sur l'un de ses côtés d'une aile membraneuse , n'offrant intérieure- ment qu'une seule loge et une seule graine , par suite de l'avortemeut des autres loges et graines. Ce genre, voisin du Tarn/tus, se compose d'en- viron dix espèces qui sont pour la plupart originaires de l'Amérique méridionale et des Antilles. Dans la Flore du Japon , ïhunberg en a décrit deux espèces de ce dernier pays. Quant à celles de l'Amérique du Nord mentionnées par Walter et Gmelin sous les noms de Rajania ovala et R. ca/oliniana , ce sont des Brunnkhia. Les Rajania hastata , curdata et quinquefolia , L. , sont les espèces fondamentales puisqu'elles se rap- portent au Jan-Raia de Plumier. Ces Plantes ont des racines tubéreuses, grosses, charnues, garnies de fibres simples, tortueuses ; leurs tiges sont grêles, grimpantes à gauche, pour- vues de feuilles alternes, glabres, simples ou composées , et de formes di v c i s es s u i va n 1 1 es espèces. Les fleurs sont petites , verdàtres , disposées en grappes axillaires et pendantes. (0..N.) *RAK. bot. ni an . V. An.uc. C'est aussi le (.'issus arburea de Forskahl doul le fruit est le Raka de Bruce , rapporté maintenant au Salvadora persica. V. Salvadore. (b.) * RAKEA. m s m. V. Ecureuil de Ceylan. * RAKED. pois. Syn. d'Insidia- teur. Espèce de Cotte du sous-genre Platycéplialc. V. Cotte. (b.) RALE. Ralltis. ois. (Linné.) Genre de la seconde famille de l'ordre des Gralles. Caractères : bec plus long que la tête, droit ou médiocrement arqué, comprimé à sa base, cylin- drique vers la pointe; mandibule su- périeure sillonnée; narines fendues loDgiludiualement de chaque côté du bectt dans le sillon, percées d'outre en outre quoique fermées à moitié par une membrane ; pieds longs , as- sez .robustes , et nus jusqit'un peu au-dessus du genou; quatre doigts ; trois en avant , divisés ; un en ar- rière, articulé sur le tarse; ailes mé- diocres, arrondies; la première ré- mige plus courte que les deuxième , troisième et quatrième qui sont les plus longues, Lo genre Râle , tel qu'il est maintenant restreint, se compose d'Oiseaux que l'on peut regarder comme les plus aquatiques de tout l'ordre , car ds n'hésitent point dans un danger pressant ou même pour satisfaire quelque caprice , de s'a- bandonner au hasard des eaux et d'e traverser à la nage, souvent même en plongeant , les ruisseaux qu'oseraient franchir bien peu d'autres Gralles. Ils ne sont pas moins aptes à la cour- se , et cet exercice leur eat même plus habituel encore que celui du vol au- quel ils se livrent rarement, quoi- que , cependant , la faculté de se percher sur des buissons ne leur ait pas été refusée. Les Râles sont d'un naturel solitaire et même un peu sauvage; leur approche est fort diffi- cile. Ils se nourrissent de jeunes Plantes aquatiques et de graiues , tout aussi bien que d'Insectes, de Vers et de Mollusques; ils sont cons- tans dans leurs gîtes que d'ordinaire ils se choisissent au milieu des Joncs et des Roseaux , car on les y voit tou- jours revenir par le seul chemin qu'ils se sont frayé. C'est sur les ri- ves les plus touffues et au milieu des Herbes que les Râles établissent leur nid; ils le construisent au moyen de brins entrelacés , et le garnissent in- térieurement de duvet. La ponte con- siste en six ou dix œufs jaunâtres, tachetés de brun rougeâlre. On a 456 RAL trouvé des Râles partout, et leur nom a été pris du chant assez singu- lier que font-entendre la plupart des espèces. Râle de Barbarie , Rallus Bar- baricus, Lath. Parties supérieures brunes; ailes tachetées de blanc; croupion rayé de noir et de blanc; poitrine et abdomen d'un brun jau- nâtre; le reste des parties inférieures blanc; bec noir; pieds bruns. Taille , neuf pouces. Rale a bec ridé , Rallus Ritirhyn- chos , Yieill. Parties supérieures bru- nes ; dessus et côtés de la têle d'un brun noirâtre; occiput et dessus du cou d'un brun clair; rémiges et rectrices noirâtres; gorge mélangée de brun et de blaucbàtie; devant du cou , poitrine et flancs d'un brun bleuâtre; une bandelette blanche de- puis le bas du cou jusqu'à celui du ventre ; tectricessubcaudales , jambes et côtés du croupion noirâtres, avec l'extrémité des plumes d'un brun roussâtre; jambes rouges, avec le derrière noir; bec. long, noirâtre, ridé à sa base. Taille, onze pouces neuf lignes. Amérique méridionale. Rale bruyant , Rallus crépitons, Lath. Parties supérieures noires , Striées de brunâtre; sourcils et gorge d'un blanc brunâtre ; tectrices alaises d'un marron clair; rémiges noirâ- tres; devant du cou, poitrine et haut du ventre d'un brun rougeâ- tre; flancs, abdomen et tectrices sub- caudales noirs, rayés de blanc; bec long, d'un brun rougeâtre; pieds noirs. Taille , treize .pouces. Les jeu- nes ont les parties supérieures d'un brun olivâtre, rayées de gris bleuâtre ; la gorge blanche et la poitrine cen- drée. De l'Amérique septentrionale. Rale cendré a queue noire , Rallus tailiensis , Lath. Parties supé- rieures d'un brun rouge foncé ; ré- miges noirâtres, bordées de blanc; tête , parties inférieures et rectrices d'un gris cendré obscur; gorge cen- drée ; bec noir ; pieds jaunes. Taille , cinq pouces six lignes. Rale o'eau , Rallus aqua/ici/s , L. ; Scu/opa.x ubscura, Gmcl. , ButF. , pl. RAL enlum. 749. Parties supérieures d'un roux brunâtre, avec le milieu des plumes noir; côtés de la tête , cou , poitrine et ventre d'un gris bleuâtre; gorge blanchâtre ; flancs noirs , rayés de blanc; tectrices subcaudales blan- ches; bec rouge, avec l'arête et la pointe brunâtres ; pieds rougeâtres ; iris orangé. Taille , neuf pouces trois lignes. Les jeunes ont le milieu du ventre d'un brun roussâtre; l'abdo- men d'un cendré noirâtre; point de raies blanches aux flancs. En Eu- rope. Rale a face noire, Rallus mêla- nops , Vieil!. Parties supérieures d'un brun roussâtre: tête, cou et gorge d'un gris bleuâtre; front et trait oculaire noirs; tectrices alaires va- riées de roux et de brun ; rectrices noirâtres, l'externe lermincedeblanc; rémiges d'un noir bleuâtre en des- sous ; poitrine et abdomen d'un blanc roussâtre; bec vert; pieds d'un brun verdâtre. Taille, neuf pouces. Amé- rique méridionale. Rale a gorge et poitrine rou- geâtre , Rallus ferrugineus , Lath. Parties supérieures noirâtres; trait oculaire blancbâtre; cou et poitrine rougeâtres ; le reste ces parties infé- rieures cendré ; flancs rayés de blanc; bec noir ; pieds jaunes. Taille , huit pouces. Rale a long bec, Rallus longi- rostris , Lath. , Buff. , pl. enlum. 84g. Parties supérieures variées de gris et de noirâtre; rémiges et rectrices bru- nâtres; gorge , devant du cou et ab- domen d'un gris blanchâtre,- poitrine, ventre et flancs gris , rayés de noir; bec rougeâlrc; pieds verdâtres. Tail- le , dix à onze pouces. Amérique mé- ridionale. Rale de Mudhen, Rallus Virginia- nus , L. ; Rallus limicola , Yieill. Par- ties supérieures mélangées de rous- sâtre et de noirâtre ; tectrices alaires d'un rouge brunâtre; parties infé- rieures d'un brun orangé; flancs et abdomen rayés de noir et de blanc ; bec noirâtre; mandibule inférieure rouge à la base ; pieds rougeâtres. Taille, huit pouces La femelle a la RAL têlc noirâtre, avec les joues cendrées, le baul de la gorge blanc , et les par- ties inférieures d'un brun jaunâtre. Amérique boréale. C'est par erreur que cette espèce a été placée (T. "VII, p. i 07) parmi les Gallinules. RalE NOIRATRE , liai lus nigrreans, Vieill. Parties supérieures d'un brun verdàti e ; fi ont , côtés de la tête , cou , poitrine et (laucs d'un gris ardoisé foncé; ailes noirâtres; gorge blan- châtre ; tectrices caudales supérieu- res, ventre, jambes et rcclrices noi- res; bec vert; pieds rouges. Taille, onze pouces. Amérique méridio- nale. Râle de la Nouvelle-Zélande , Il al h, \ auslralis. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes d'un gris roussâlre; joues cl gorge cendrées; trait oculaire gris,; rémiges brunes, rayées fie ferrugineux sur les bords; tectrices subcaudales bru- nes ; lectrices brunes , frangées de gris roux ; première rémige accom- pagnée d'une très-longue épine droite et pointue; bec et pieds d'un bruu rougeâtre. Tau! ■ , seize pouces. RALE HAYE A ilEC NOIR ET PIEDS houges , llallus capensis , La th. Par- ties supérieures et baut tic la poiirine d'un brun ferrugineux; rémiges , rcclrices latérales , bas de la poitrine, ventre et cuisses ondulées de noir et de blanc; bec noir; pieds rouges. Taille, neuf pouces. Afrique méri- dionale. Rale tacheté , Rallus varicgalus, Lath., Buff. , pl. enluin. 775. Par- ties supérieures variées de blanc et de noir; tectrices alaires variées de brun roussâtre , de noir et de blanc ; rémiges noirâtres; lectrices noirâtres frangées de blanc; gorge blanche; parties inférieures tachetées irrégu- lièrement de blanc et de noir; l>ec long , jaunâtre , avec la base de la mandibule inférieur»1 rouge; pieds . jaunâtres. Taille , onze pouces. Cayen- ne. R aleTiklinukun , Ralluofascuê , Lath., Buff., pl. enlum. '77"). Par- ties supérieures d'un brun sombre qui se nuance de gris vers les parties RAM 4f.7 inférieures; poitrine et haut du ven- tre nuancés de rougeâtre; tectrices subcaudales rayées de noir et de blanc ; bec brun ; pieds jaunes. Tail- le , sept pouces. De l'Archipel des Indes. HaleYpecaiia , Rallus Ypecalia , Vieill. Parties supérieures d'un brun verdâtre; dessus et côtés de la tête d'un gris bleuâtre ; les deux tiers su- périeurs du cou roussâtres , avec une ligne qui descend depuis l'oreille jus- qu'à la naissance de l'aile; rémiges rougeâtres, terminées de brun ver- dâtre; croupion, tectrices caudales et l ectrices noires ; gorge blanchâtre ; baut de la poitrine grisâtre; ventre et jambes d'un grisobscur; bec oran- gé , avec la pointe verte; pieds rou- ges. Amérique méridionale. V . pour les autres espèces qui ont élé transportées dans le genre Galli- uule, ce dernier mot. (dr..z) * RAMAK. pois. Espèce du genre Spare. (u.) RAM ALI NE. Ramalina. bot. ckyi'T. (Lichens.) S'il doit exister plusieurs genres parmi ceux qu'on a si souvent, comme par caprice , réu- nis aux l'arinélies , ou séparés de cette grande coupe de Lichens , le genre Ramalina nous parait être l'un de ceux qu'il est le plus convenable de conserver. Il rentre dans les Phys- cies pour De Candollc; Meyer l'ab- sorbe ; sur les traces de Link et de Fries, nous le conservons, etIJelise, dont le sentiment fait autorité sili- ces matières, se joint à nous pour lui reconnaître les caractères suivans : thalle Cartilagineux en expansions comprimées , communément lacu- peux , homoderme, s'il est permis de transporter chez les Lichens une ex- pression d'erpétologie qui signifierait que le dessus et le dessous des ex- pansions sont en tout semblables sans qu'une page y soit unie et l'au- tre tomenteuse ou de couleur diffé- rente. Réceptacle universel , un peu solide , d'une consistance un peu cotonneuse et blanchâtre à l'inté- rieur. Rameaux lacunes , souvent 458 RAM garnis de sporidies ou pulvinules farineux; apolhécies scutelliformes , un peu épaisses, planes, submargi- nées, ayant la marge de même na- ture et couleur que la lame proli- gère, portées sur de très courts pé- doncules. Les Ramalines , qui affec- tent les formes de petits Fucus, plu- tôt que celles d'Arbustes, sont toutes d'un vert glauque pâle particulier, qui règne uniformément sur toutes leurs parties , même sur la lame pro- ligère. Elles croissent sur les bran- chages morts, les écorces profondé- ment raboteuses des grands Arbres, les vieilles planches et les rochers. Elles sont, dans ces divers sites, al- ternativement exposées à l'humidité des pluies qui les ramollit , ou à l'ar- deur du soleil qui les rend dures et cassantes, sans que leur organisation en paraisse souffrir. Toutes sont gla- bres et polymorphes , de sorte que les espèces n'en sont pas faciles à déter- miner. Les zones glaciale , tempérée et torride en produisent indifférem- ment dans les deux mondes. Nous eu possédons plus de vingt espèces , fort distinctes , sans compter les variétés , dans notre collection cryptogamique , entre lesquelles on peut citer : le Ramalina scopulorum , Ach. , re- marquable par sa prodigieuse poly- morphie , et qui croît sur les rochers maritimes de nos côtes, particulière- ment aux îles Chausé , à Saint-Malo , au Finistère, ainsi qu'à Belle-Ile en mer. Certains individus atteignent à dix pouces de longueur , et pendent aplatis en lanières lacuneuses , tan- dis que d'autres s'élèvent en petites touffes comme des aleines , noires par leur base , ou en arbustes terminés par d'innombrables ramifications. — Le Ramalina fraxinea , qui s'étend en lanières rugueuses, souvent lar- ges d'un pouce et demi, longues d'un pied , et qu'on trouve communé- ment en divers Etats , sur les grands Arbres qui bordent les chemins et les avenues. — Le Ramalina maci- formis de la Flore d'Egypte ou De- Iilea fait graver cette singulière espèce recueillie sur les rochers des monts RAM dont leSinaï forme le couronnement. Nous regardons comme identiques ou du moins fort voisins, des échan- tillons que nous avons recueillis en Flandre, sur de vieux murs et des entourages de planches. — Le Ra- malina Lafayetii, N. , à expansions filiformes, très-élégantes, et que nous avons trouvé cioissant sur des ra- meaux d'Arbustes dans un paquet de Cryptogames que, durant sou mémo- rable et triomphal voyage eu Amé- rique , le héros de la liberté daigna nous adresser de la Nouvelle-Orléans; Cette espèce se rapproche du spiralis. — Le Ramalina roccelliformis , N., du Pérou , dont nous retrouvons quelques fragmens dans les récoltes cryptogamiques de Durville , et qu'on serait tenté de prendre, au premier coup-d'œil, pour une Roccelle , si l'on n'en avait la fructification sous les yeux. — Le Ramalina usneoides , N. , qu'on cioiraitêtre quelqueéchan- lillon très-grêle de Y Usnea flurida dépouillé de ses aspérités, qui sur- passe encore en finesse le R. Lafaye- lii, et que nous avons découvrit sur les rameaux des Arbustes appelés Ambavilles , au Bras du Tour, dans l'île de Mascareigue, vers six cents toises au-dessus du niveau de la nier. La même île nous eu a fourni une autre très- voisine du Lichen ciliaris de Linné qui appartient encore , avec le farinaceus de ce grand natura- liste, au génie dont il vient d'être parlé. L'île de Sainte- Hélène en pro- duit une espèce sur les Gommiers que nous avons également reçus du Sénégal avec deux autres. La Nou- velle-Hollande et Buenos-Ayres ont les leurs. (b.) * RAMANGIS. bot. phan. Du Petit-Thouars (Histoire des Orchi- dées des îles australes d'Afrique , tab. 69 ) a désigné sous ce nom une Or- chidée de l'Ile-de-France qui , sui- vant la nomenclature linnéenne, doit être nommée Angrœcum ramosum. (G..N.) RAMARIE. Ramaria. bot. ckyi't. Bosc dit que c'est un genre formé RAM aux dépens des Clavaires el qui n'a pas été adopté par les botanistes. (b.) RAMART. pois. L'un des noms vulgaires du Chimcra arclica. V. Cni- MÉRE. ' (B.) * RAMATUELLA. bot. phan. Nouveau genre de la famille des Com- brétacées , établi par Kuulh (Noua Gênera et Spec. Plant, œquin. , vol. TU , p. a53 , lab. 656) qui l'a ainsi caractérisé : fruit à cinq angles ailés supérieurement, coriace, ligneux, aminci en bec au sommet, unilocu- laire, monosperme, indéhiscent. Grai- ne pendante?, ovoïde, presque co- nique, marquée d'un raphé sur un des côtés; embryon sans albumen conforme à la graine , formé de coty- lédons foliacés et enroulés, à radi- cule supère. On ne connaît ni les ca- lices, ni les pétales , ni les élamiues de ce genre qui paraît avoir quelques rapports avec le Bucicla , mais qui se distingue facilement à ses fruits mu- nis de cinq ailes. Le Ramatuella ar- gentea, Kunth, loc. cil. , est un Ar- brisseau à feuilles presque ternée; ou quaternées au sommet des petites branches , très-entières , coriaces et dépourvues de stipules. Les fruits sont ramassés en tête au sommet de pédoncules terminaux ou àxillairès. Cette Plante croît dans l'Amérique méridionale , sur les bords du fleuve Atabapi. (G..N.) RAMBERGUE. bot. phan. On donne indifféremment ce nom , dans les pays vignobles du midi de la France, à la Mercuriale annuelle et à la Corrigiole. F. ces mots. (b.) RAMBOUR. bot. phan. Variété de Pommes. V. Pommier. (b.) RAMEAU D'OR. bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Giroflée des murailles doublée dans les jardins par la culture. (b.) RAMEAUX. Rami. bot. piian.- Divisions des branches qui elles- mêmes se divisent en ramilles ou ramules. (a. b..) RAM 459 * RAMENTA1CQUE. bot. phan- V. Arendrante. (B.) RAMER EAU. Ois. Le jeune Ra- mier. V. Pigeon. (b.) * RAMEROIN . ois. Espèce du genre l'igeon. P~. ce mot. (B.) *RAMEUM. bot. phan. (Ruroph.) \JUrtica nivea ou l'Urtica œstuans. RAMEUR, pois. L'un des noms vulgaires du Zeus Gallus. V. ZÉE. (B.) RAMEURS. Ploteres. ins. Tribu de l'ordre des Hémiptères , section des Hétéroplèrcs, famille des Géoco- rîses, établie par Latreillc qui lui donne pour caractères : les quatre pieds postérieurs insérés sur les côtés de la poitrine , très-écartés entre eux, longs , grêles , et propres à marcher ou a ramer sur l'eau ; crochets des tarses très-petits, peu distincts et si- tués dans une fissure latérale du bout du tarse. Un duvet très-fin et soyeux garnit le dessous du corps de ces Ani- maux et les garantit de l'action de l'eau. Cette tribu comprend les trois genres Hydromètre, Gerris etVélie. V. ces mots. (g.) * RAMEUX , RAMEUSE. Ramo- sus, Ramosa. bot. phan. Cet adjectif, qui désigne une tige qui se divise en branches ou rameaux, s'emploie en général par opposition à celle de Tige simple. (a. it.) * RAMICH. bot. phan. (Prosper Alpin.) Syn. d'Aloës. V. ce mot. (b.) RAMIER, ois. Espèce du genre Pigeon. Tr. ce mot. (b.) * RAMIFÈRES. mam. Sous-genre d'Antilope. V. ce mot. (b.) RAMIPARES. polyp. Bonnet a donné ce nom aux Polypiers. (E. D..Ii.) RAM1RET. ois. Espèce du genre Pigeon. V. ce mot. (b.) * RAMON. bot. phan. (Plumier.) Nom de pa^ s du Trophis aspera , L. (B.) RAMONDE. Ramonda. bot. phan. 46o RAM Pour Ramondie, Ramondia. V. ce mot. (u.) RAMONDIA. bot. crypt. (Mir- bcl.) Svu. iVlfydroglossum. V. ' ce mot. (b.) RAMONDIE. Ramundia. bot. pu an. Genre établi par le professeur Richard, et adoplé par De Candolle (Flor. Fr., 3, p. 606) pour le Ver- bascum Mycuni, L. Ce genre peut être caractérisé de la manière suivante: le calice est campanulé , à cinq divi- sions presque égales ; la corolle est monopétale , rolacée , à cinq lobes obtus et un peu inégaux. Les cinq élamines attachées à la gorge de la corolle sont dressées et rapprochées les unes contre les autres. Les an- thères sont à deux loges adnées sur les parties latérales du filet ; elles s'ouvrent à leur sommet par un trou qui est commun aux deux loges. L'ovaire est libre, allongé, à une seule loge, contenant deux tropho- spermes pariétaux , simples à leur ori- gine , mais divisés chacun du côté interne en deux lames divariquées , recourbées sur elles - mêmes à leur bord libre; la face interne de ces deux lames est toute couverte d'ovules extrêmement petits. Le style est sim- ple , terminé par un petit stigmate à peine distinct et simple. Le fruit est une capsule ovoïde , allongée , accom- pagné à sa base par le calice; elle est à une seule loge, qui offre l'orga- nisation que nous avons décrile pour l'ovaire, et s'ouvre en deux valves par une suture qui correspond à chacun des trophospermes. Ce genre, que La Peyrouse, dans sa Flore des Pyrénées , a nommé de- puis Mycunia, et ensuite Càai.ria , appartient à la famille des Solapées par sa corolle et ses élamines , mais il s'en éloigne par la structure de son ovaire qui se rapproche des Ges- nériées à ovaire libre. Une seule es- pèce , Ramundia Pyrenaica , Rich. , D. C. , lue. cit., compose ce genre. C'est une Plante açauïe, vivace, of- frant une touffe de feuilles radicales , ovales, crénelées, lanugineuses et RAM roussâtres en dessous, du centre de laquelle naissent plusieurs pédoncu- les , portant chacun un petit nombre de {leurs violacées. Elle croît dans les Pyrénées et en Piémont. (a. b.) RAMONTCI1I. bot. piian. Nom barbare de pays du genre Flaourtie. V. ce mot. (b.) * RAMPE, moll. Espèce fossile du genre Cérithe. V. ce mot. (b.) RAMPECOU. ois. L'un des noms vulgaires du Grimpereau commun. (B-) * PvAMPEUR. pois. On ne sait à quelle espèce de Rate rapporter le Poisson du Cap décrit par Kolbe sous ce nom. (b ) RAMPIIASTOS. ois. ( Linné.) V. Toucan. RAMPHE. ins. Pour Rhamphe. V. ce mot. (b.) * RAMPHIUS. ois. (Gesner.) Syn. de Pélican. F. ce mot. (b.) * RAMPHOCARPUS. bot. piian. So;is ce nom Neclter avait établi un genre pour les espèces de Géranium à feuilles composées. V. GÉranion. (a.r.) RAMPHOCELUS. ois. (Desmarest et Vieillot.) F. Jacapa et ïangara. R AMPIIOCÈNE. Ramphocœnus. ois. Espèce du genre Sylvie dont Vieillot a fait le type d'un genre particulier. V. Sylvie. (dr..z.) * RAMPHOCOPES. ois. Duméril a donné ce nom à l'une de ses familles d'Oiseaux, dans laquelle il place les genres Héron , Cigogne , Bec-Ouvert, Tantale et Grue. (dr..z.) * RAMPHOLITES. ois. C'est le nom d'une famille dans laquelle Du- méril comprend les genres Avocette, Courlis , Bécasse , Vanneau et Plu- vier. (DR..Z.) * RAMPHOPLATES. ois. (Dumé- ril.) Famille où sont compris les gen- res Phénicoplcrc , Spatule et Sava- cou. ' (D*.f*0 * IIAMPHOSTÈNES ois. (Dnmé- RAN vil.) Famille d'Oiseaux qui renferme les genre? Jacana , Râle, Huîtricr, i Gallinnle et Foulque (dr.z.) RAMPHUS. ins. V. Ramphb. *RAMPON. hot. ph an. L'un des noms vulgaires de la Raiponce. V . ce îmoi et Campanule. (b.) * RAMPRARLA. iiot. phan. Syn. dd'Echinops dans Dioscoride, selon 'Adanson. (a. r.) RAMSPECKXA. bot. phan. (Sco- jpoli.) Syn. de Posoqucrïa d'Aublet. (A.R.) * RAMULARTA. bot. crypt. i Roussel, dans sa Flore du Calva- dos, a formé sons ce nom avec di- \ verses Ulvcs un genre qui n'a pas été ■adopté. (b.) RAN A. rept. batr. V. Gre- nouille. RANABELOU. bot. phan. Nom ■ de pays du Cralève religieux. y. (Cratève. (b.) RANA-B1LO. bot. phan. Syn. iiodou de Kalou-Tjeroe. V. ce mol. \ 'V.v ' $0 RANA-PISÇATRIX. pois. L'un des anciens noms de la Baudroie. V. i ce mot. (b.) RANATRE. Ranatra. ins. Genre (le l'ordre des Hémiptères, section ' des Hélcroptères , famille des Hydro- ccorises, tribu des Népides (Lalr. , lFam. nat.), établi par Fahricius aux (dépens du genre JScpa de Linné1, et ayant pour caractères : corps linéaire; Itèlc petite; yeux globuleux, Irès- •saillans; point de petits veux lisses. Antennes Irès-courles , peu apparcn- lles, cachées sous les veux, de trois Articles, dont le second fourchu. Bec avancé, pas plus long que la tôle, ■ conique, de trois articles; les deux premiers plus gros, celui de la base 1 en forme d'anneau, le dernier éoni- ■ que. Corselet très -allongé presque i cylindrique , plus épais dans sa partie I postérieure qui s'éenancre pour rece- ' voir une portion de l'écusson. Cclui- ■ ci pointu à sou extrémité. Élylres de RAN m la longueur de l'abdomen , leur par- tie membraneuse fort comte. Abdo- men allongé , terminé par deux longs filets sétacés. Pâtes très-longues et très-grêles; les antérieures ravisseu- ses , à hanches et cuisses fort longues, de même grosseur et cylindriques, et ayant leurs tarses terminés simple- ment en pointe. Tarse des quatre jam- bes postérieures d'un seul article très- long. Ce genre se distingue des Gal- gules, parce que dans ceux-ci les tarses antérieurs sont terminés par deux crochets. Les Naucorcs s'en dis- tinguent par la largeur de leur corps , et par leur labre qui est grand et recouvre la base du rostre, tandis qu'il est engaîné dans les Ranatres.; les genres Bélostome et Nèpe sont séparés des Ranatres par leur corps large et aplati , et par d'autres carac- tères tirés des tarses et des antennes. Les Ranatres ont reçu le nom vul- gaire de Scorpions aquatiques. Ils vivent dans les eaux dormantes. Quoi- que munis de longues pales , ces Hé- miptères nagent et marchent Irès-len- lement. Les femelles déposent leurs œufs dans les eaux où elles vivent; ils ont une forme un peu allongée, cl portent à l'une de leurs extrémités deux {ils ou poils ; ils sont déposés par la mère dans la tige de quelque Planté aquatique, de manière qu'ils y sont cachés et qu'il n'y a que les poils qui sortent. La larve ressemble à l'In- secte parfait, mais clic manque en- tièrement d'ailes et d'élytres. La nymphe en diffère, parce que l'on commrnee à voir des étuis latéraux attachés au corselet, et renfermant les rudimens des ailes et des élylres. Sous leurs trois états, ces Insectes sont très-voraces , ils saisissent leur proie avec leurs pinces , et la sucent après l'avoir fait mourir. Ils se nour- rissent de toutes sortes d'Insectes aquatiques. L'Insecte parfait vole le soir; c'est à cette époque de la jour-? née qu'il change de demeure. On connaît cinq espèces de en genre. On les trouve dans les fndes-Oi ientalcs , en Amérique el en Europe. Celle de ce dernier pays est commune dans 46a RA.JN" , . toute \p France et aux enviions de Paris. C'est : La Ranatre linéaire, Ranatra Hnearis, Fahr. , Latr. , Panz. , Faun. Germ., fig. i5; Nepa linearis , L. ; le Scorpion aquatique à corps al- longé , Geoff. , Ins. Paris , T. i , p. 48o , u" 1 , pl. io , fig. î . Elle est longue de dix-huit lignes; son corps est d'un gris roussâtre, jaune en des- sous ; l'abdomen est rougeâtie en dessous ; ses filets sont de même lon- gueur que lui. (g.1 RANA-VALLI. rot. phan. Même chose que Catu-Baramareca. V~. ce mot. (b.J RANCANCA. lbycter. ois. Espèce du genre Faucon. Vieillot en a fait un genre qu'il rapproche plutôt des Vautours que des Aigles proprement dits. Faucon , division des Ca- RACARAS. (DR..Z.) RANDALIA. rot. phan. (Petiver.) Svn. d Ériocaulon. V. ce mot. (R.) RANDIA. rot. piian. Vulgaire- ment en français Gratgal. Genre delà famille des Rubiacées, et de la Pen- tandrie Monogynie, L., offrant les ca- ractères suiv;tus : calice >upère, persis- tant, à cinq divisions ; corolle infun- dibuliforme, le (ube plus long que le calice, le limbe à cinq segmens étalés; cinq anthères presque sessiles sur l'entrée de la corolle; ovaire sur- monté d'un style et d'un stigmate bifide; baie presque globuleuse, co- riace, bilocul.iire , à loges renfer- mant des graines au nombre de qua- tre à huit. Ce génie a des rapports si nombreux avec les Mussœnda et les Gardénia, qu'il existe beaucoup de confusion entre certaines Plantes pla- cées par divers auteurs dans ces trois genres. Selon Jussieu , le Mussœnda spinosa, L. , doit être réuni aux Ran- dia de même que VEucl.inia , nouveau genre fondé par Salisbury (Farad. Lond., tab. g3 ) sur le R. longiflora. Ees Randia sont des Arbrisseaux ou des Arbustes à feuilles analogues à celles du Buis, à rameaux munis d'é- pines opposées et supra-axillaires. RAN Les fleuts sont terminales , sessiles et blanches. On n'en compte qu'un petit nombre d'espèces ; elles crois- sent dans les Antilles et sur le con- tinent de l'Amérique méridionale. (G..N.) * R AIN ELLE. Ranella. moll. La plupart des devanciers de Linné confondirent les Ranelles dans le genre Buccin ; mais il faut dire que ce nom de Buccin s'appliquait à presque toutes les Coquilles umvalves canaliculées ou échancrées à la base. Linné, par l'établissement de son genre Murex et de quelques autres, commença à débrouiller le chaos de cette partie de la conchyliologie : les Ranelles en firent partie. Elles ont en effet avec les vrais Rochers des rapports qu'on ne peut contester. Bruguière, en perfectionnant la mé- thode linnéenne , laissa cependant bien des réformes à faire, et ce fut Lamarckqui les opéra presque toutes. Le genre Murex était susceptible d'un grand nombre de divisions. Après en avoir proposé plusieurs dans le Système (1801), il continua dans l'Extrait du Cours (1811), et c'est à cette époque seulement que les gen- res Ranelle et Triton furent proposés. Compris dès-lors dans la famille des Canalifères, ils y restèrent dans le dernier ouvrage de Lamarck. Cuvier a rangé les Ranelles au nombre des sous-genres des Rochers, et, par un double emploi, il admet aussi le genre Apolle de Montforl , qui est absolument le même que celui de Lamarck, si ce n'est qu'il renferme des Coquilles ombiliquées , lorsque le genre Crapaud du même auteur contient celles des Ranelles qui n'ont point d'ombilic. Tout en reconnais- sant que les Ranelles ont la plus grande analogie avec les Rochers et avec les Tritons, Blainville adopte cependant ce genre dans sou Traité de Malacologie. Il fait partie de la seconde section de la famille des Si- phonostomes, placé entre les Tritons et les Rochers , rapport que Lamarck avait indiqué. L'Animal des Ranelles n'étant point connu , on ne peut RAM affirmer qu'il est semblable à celui des Rochers ; mais par l'analogie des Coquilles on peut le présumer. Celte présomption ;icquicrt on degré de cerlilude par la ressemblance qu'ont les opercules des deux génies. Dans les Ranelles néanmoins il est plus mince, encore moins spire, et offre à peine un uucleus.il estdc substance cornée comme dans les Rochers. Voici les caiaclèresde ce genre : ce— quille ovale ou olilongue , subdépri- mée , canaliculée à sa base , et ayant . à l'extérieur «les bourrelets distiques. i Ou vertui e arrondie ou ovalairc.bour- Felels di oils ou obliques, à intervalle d'un demi-tour, formant une rangée longitudinale à chaque côté. Le ca- ractère principal de ce genre est pris dans la singulière disposition de ses bourrelets, qui forment une rangée longitudinale de chaque côté de la coquille. (Jette disposition a lieu par la manière dont l'Animal s'accroît régulièrement par demi -tour à la i fois. Lamarck a supposé qu'il sortait ■ de sa coquille d'un demi-tour à la I fois, et qu'il sécrétait toute celte i partie dans le même temps. Cela est | peu probable , car la coquille est I l'aile pour proléger l'Animal, et, se t trouvant ainsi hors d'elle, il ne serait ; plus garanti des accidens cxtéiicurs. Ha admettant cette hypothèse, il I faillirait croire aussi qu'rl n'y a point < de stries d'accroissement , et l'obser- ' vallon directe prouve le contiaire. Blainville dit qu'il est probable que l'Animal forme ses bouirelels à l'é- ; poque de la génération qui se renou- ' vellc périodiquement chez li s Mol- ■ lusques. Mais celle supposition n'est pas plus admissible que la première ; • car il faudrait admettre que cette • fonction de la reproduction s'exerce- ; rait chez les Ranelles et autres genres analogues au sortir de l'œuf, puisque les bourrelets commencent dès celte époque de la vie de l'Animal , on • Sait quedans les Mollusques la propa- • galion n'a lieu que dans l'âge adulte. Gc n'est donc pas à cette cause qu'il faut attribuer la formation périodi- que des bourrelets et des varices. On RAN 46.> peut avouer à ce sujet que l'observa- tion manque. Le nombre des espèces de Ranelles n'est pas considérable, et celui des espèces fossiles l'est moins encore. Les espèces fossiles appar- tiennent aux terrains tertiaires les plus nouveaux. On n'en a point en- core trouvé aux environs de Paris. Ranelle géante, Jtanctta gigan- tea , Lamk. , Anim. sans vert. T. vu , p. 1 5o , n° 1 ; Murex rctivulaiis , L. , Ginel. , p. 5555 , n° 37; Boni. Mus. Cœsar. Vind. , tab. 1 1 , fig. 5 ; Encycl. , pl. 4i3, lig. i. C'est la plus gian.Ie espèce du genre. On la dit des mers d'Amérique; mais elle se liouve aussi dans la Méditerranée , à l'île de Corse, et son analogue fossile existe dans les teirainstci lia ires d'Italie. — Ranelle Argus, lianella Argus , Lamk., loc. cit. , d 0 '* ; Murex Argus , L. , G mel . , n" 78 ; Fa vanne, Conch. , pl. 5a , fig. F ; Encyd., pl. 4 1 4 , fig. 3, a, b, Belle Coquille épai-se, épidermée, à oper- cule fort mince. De l'océan Indren. — Ranelle gibbeuse, lianella Buf- fonia, Lamk., loc. cit., n° 7; Murex Bujfonit/s, L.,Gmcl.,n° 5a;Favanne, Conch., pl. 5a, fig. b, i; Martini, Conch. T. iv, tab. 129, fig. ia4o, J24i ; Encycl. , pl. 4i2, fig. 1, a , b. De l'océan Indien. Coquille singu- lière par le canal saillant au sommet de l'ouv,;rlure , et que l'on retrouve sur chacune des varices des tours précédens. (d..h.) RANEUTE. bot. crypt. (Aublet.) Syn. de Marsilea quadrifolia , L. (b.) RANGIER. mam. V. Renne au mot Cehf. RA.NGIFER. mam. Nom scienti- fique du Renne. V. ce mot à l'article Cerf. (b) RANGIO.N. bot. phan. Pour Ithangiuin. V. ce mot. (B.} RANICEPS. pois. Dernier sous- genre établi par Cuvier dans le genre Gade. P". ce mot. (u.) RANIME. Ranina. crust. Genre de l'ordic des Décapodes , famille des Brachjurcs, tribu des Notopodes, 464 " RAN établi par Lamarck, et adopté par Latreille qui lui donne pour carac- tères : lest eu forme de triangle ren- versé ou d'ovale tronqué; front , y compris les augles latéraux, divisé en sept ou neuf parties , sous la figure de dents , de lobes ou d'épines; celle du milieu formant un museau poin- tu. Yeux portés sur des pédicules longs , cylindriques, naissant près du milieu du front , divisés transversa- lement. Antennes latérales , conver- gentes intérieurement, avancées en- suite, longues et sétacées; les inter- médiaires repliées , mais saillantes. Pieds - mâchoires extérieurs étroits et allongés ; leur troisième article long, poititu, avec une troncature oblique précédée d'un angle à l'ex- trémité de son côté extérieur , et une échancrure au bord opposé , au-des- sous de la pointe termiuale ; le qua- trième article inséré dans cette échan- crure , mais caché et reçu , ainsi que les deux suivans et derniers, dans une rainure longitudinale de ce horcl . Cavité buccale creusée à sa partie supérieure de deux sillons profonds , recevant une portion des premiers pieds-mâchoires. Mains très-coin pîi- inées, oblongucs, avec les doigts cl le pouce surtout , couchés ; nageoires (le tarse) des pieds presque ellipti- ques , arquées au bord interne , allant en pointe et un peu courbées à leur extrémité , ou un peu lunulair.es ; l'article précédent transversal. Queue allongée, étendue, garnie de pods, composée de sept segmens , le second et le troisième portant les appendices sexuels. Ce genre est très-remarqua- ble , et se distingue de tous ceux de sa tribu par sa queue toujours éten- due comme cela a lieu chez les Ma- croures ; il fait «'"si le passage de cette scelion à celle des Brachyures, à la fin de laquelle Latreille l'a tuès- iudicieusement placé. On, connaît U ois ou quatre espèces de ce genre; elles sont toutes propres aux mers des [ndes-Oi icntnlcs. On en a trouvé une espèce fossile dans les terrains d'Ilalic, et elle a été décrite par l'abbé Rnnzàni. Rumph dit que 1 es- . RAP pèce connue sous le nom de Dor- sipède grimpe sur les Arbres, mais Latreille pense que cela est impos- sible, vu la forme aplatie des tarses. Ce genre faisait partie des Albunées de Fabricius. Nous citerons comme type: La Ranine dentée , Ranina c/en- taia ,hnm]i., Latr. ; Albunea scabra , Fabr. ; Hcrbst , Krabb., tab. 22 , fig. 1 ; Rumph , Mus. , tab. 7, fig. T, V. Tesl long de près «le quatorze centi- mètres sur piès de treize de large. Dernier article des pédicules ocu- laires relevé , à angles presque droits. (G.) RANONCULE. bot. phan. Par corruption de Ranonculus. Les Re- noncules dans les dialectes du midi de la France. (b.) RANDNCDLOIDES. bot. phan. (Vaillant.) F". Batrachie. R ANUNCULUS. rept. batr. C'est- à-dire petite Grenouille , synonyme de Rainette verte. (b.) RANUNCULUS. bot. phan. r. Renoncule. R.AOUCHE. pois. On ignore quel Poisson assez commun sur les mar- chés de Paris y portait ce nom vers le douzième siècle. (b.) * RAP. pois. Nom d'une espèce de Baudroie aux îles Baléares. (b.) RAPA. bot. pu an. Espèce du genre Chou, JJrassica Rapa , L. (b.) RAPAC. bot. phan. Palmier indé- terminé de Madagascar , dont les ha- bitaus utilisent le fruit. (11.) RAPA CES. ois. Nom que Tem- minck a donné au premier ordre de sa méthode. Ses caractères sont : un bec court et robuste , comprimé sur les côtés, courbe vers l'extrémité; la mandibule supérieure recouverte à sa base par une cire; des narines ou- vertes ; des pieds forts , nerveux , courts ou de moyenne longueur, em- pluinés jusqu'aux genoux , et quel- quefois jusqu'à l'extrémité des doigts qui sont au nombre de quatre, dont KAJ? trois en avant , articulés sur le même plan, entièrement divisés ou unis à la base par une membrane, rudes en dessous , armés d'ongles puissans , acérés, rétractiles et arqués. Les Ba- paces , comme l'indique tort bien leur nom , sont des Oiseaux qui se nour- rissent en grande partie de chair pal- pitante. S'élevant à une hauteur in- finiment supérieure à celle où par- viennent habituellement les autres Oiseaux , on peut les considérer comme les véritables dominateurs de l'atmosphère; ils y déploient un vol rapide et majestueux. Leurs lieux de repos, leurs habitations favorites sont les anfractures des rochers les plus inaccessibles, les tours élevées, les ruines et les masures; leurs mœurs farouches leur permetient à peine de goûter les douceursjde l'amour. Assez souvent le même berceau reçoit tou- tes les générations qui , vu la longé- vité des grandes espèces, sont quel- quefois très-nombreuses chez un seul couple. Les femelles sont toujours plus grandes que les mâles, et la dif- férence est quelquefois d'un tiers. Les genres compris sont les suivans : Vautour, Catharte, Gypaète, Messa- ger , Faucon et Chouette. T' . tous ces | mots. (DR..Z.J RAPANEA. bot. pu an . Aublet |. ( Plantes de la Guiane , p. 121, tab. 46) a décrit >ous le nom de Hapanea guyaneasis , un Arbrisseau qui, se- lon Hob. Brown , est une véritable espèce do Myrsine. Swariz et Willdc- now l'avaient rapporté au genre Sa- mara do Linné , et décrit sous le nom do Samara fluribuada. Tr. Myrsine 1 et Samaka. (g..n.) * RAPANUS. moll. Genre proposé par Schumacher pour quelques es- pèces minces et fragiles do Pvrules, telle que la Pyrule Navet , Pyrula /tapa. Ce genre n'a pas été adopté , n'ayant pas les caractères suffisans pour formei- un bon genre. V. Py- hui-e. (D..H.) RAPAPA. ois. Nom da pays du Savacou. V. ce mot- (h.) TOME XIV. RAP 46f> RAPAT, bot. PHAN. Le Cortex consulidans ou Caju-Iiapatàa Rumph (Herb. yltnboin., vol. 5, p. 3o, tab. 19) est trop imparfaitement décrit et fi- guré pour qu'on puisse dire avec quel Végétal connu il a quelque ana- logie, (g.n.) RAPA'i'EA. bot. phan. Genre éta- bli par Aublet et que Willdenow a nommé Mnasium. Ce genre, d'une structure très-singulière, peut être ainsi caractérisé : les fleurs sont réu- nies dans une grande spathe très- comprimée , fendue d'un seul côté. L'intérieur de cette spathe contient un grand nombre de fleurs assez pe- tites, portée.-, chacune à leur hase sur un léger pédoncule; de ce pédoncule naissent quinze à vingt écailles su-, hulécs, étroites, un peu plus cour- tes que la fleur, et dont trois plus intérieures et plus larges forment une sorte de calice extérieur ; la Heur, qui s'élève du centre de cet assemblage d'écaillés , se compose d'un calice lubuleux , monosépale, presque in- fundibuliforme, à trois lobes aigus, très-profonds et régulièrement rc- couibés; de six étainincs presque sessiles , ayant les anthères dressées, allongées, presque linéaires, à deuv loges s 'ouvrant par un porc terminal unique. L'ovaire est libre, presque globuleux, déprimé à son centre, marqué de six côtes obtuses. Le style est subulé, terminé par un Stigmate simple. Le fruit est, selon Aublet, une capsule à trois loges s'o livrant en trois valves. Le genre Kapatea a été formé par Aublet pour une seule espèce, qu'il a nommée Jiapaiea aquatica, Aubl., Guian., t. 1 18. C'est une Plante qui croît dans les en- dioilsombragés et humides. Ses feuil- les sont radicales, très-longues , roi- des, elliptiques, lancéolées, étroites, entières , très- aiguës au sommet , et dilatées et embrassantes à leur base. Du centre de ces feuilles naissent plusieurs hampes terminées chacune par une spathe. Une seconde espèce de ce genre a été décrite et figurée par Rudge {Ico/i rar. de la pl. nielle Sq de Millier. Sa couleur est du plus béa u vert , et l'on distingue dans lu transparence des molécules, et même dot place* vésiculeuses hya- lines, dont une plus grande, et, Variant de place et de foi me, 00 re- connut toujours , quelque ligure qu'affecte l'Animal . C est durant celle natation qu'rtti lu voit avec admi- ration adopter les ligures les plus étranges , dont l'une des plus cu- rieuses est colle d'une boule, à l'un des pôles de laquelle est un prolon- gement cylindrnoé, tfhtufé en tète, 5oi 468 RiAlP et à l'autre un prolongement on queue. D'antres fois on croirait voir un gland avec son pédicule, une nèfle, une poire, un navel, enfin deux globules contigus. Il n'est guère de polyniorphie plus admira- ble ; mais la liaphanelle , après avoir ainsi épuisé toutes les formes qu'il lui est donné de prendre , et repassé plusieurs fois par l'état de contrac- tion globuleux, finit pars 'introduire dans la mucosité , d'oii elle ne pourra plus s'échapper et où elle sera contrainte de devenir quelque maille d'une membrane commune. Son rôle animal paraît alors fini ou du moins suspendu. On peut opérer à son gré la contraction instantanée de mil- liers de Raphanelles se jouant sur le poilc-objet du microscope, en y in- troduisant tout - à - coup quelques gouttes d'une eau pure et plus froide. Toutes alors se' mettent en boule sur place avec une inconcevable célé- rité , et demeurent ainsi comme mortes jusqu'à ce que , s'élant accou- tumées au nouveau degré de tempé- rature , elles se remettent à nager en variant de forme. Miiller , qui le premier signala cet étrange animal- cule , représente son extrémité cau- dale 'fourchue , ce qui a sans doute décidé Laniarekà le rapporter parmi ses Furcocerques. Nous n'avons ja- mais pu apercevoir cette bifurcation , même au plus fort grossissement. INous serions tenté de regarder l'es- pèce qui vient de nous occuper comme une sorte de Zoocarpe , mais nous n'avons point encore saisi de quelle combinaison végétale devien- drait le corps reproducteur dans une semblable hypothèse. Nous enga- geons conséquemment les microgra- phes à prendre l'animalcule dont il vient d'être question pour sujet de leurs recherches. ++ Pupellines. Les Raphanelles de ce sous -genre sent beaucoup moins contractiles que les précéden- tes et ne changent pas.de fofmes comme elles. On les trouve ordinai- rement dans les infusions. Nous en connaissons une demi- douzaine d cs- R YP pèces seulement, entre lesquelles nous citerons comme exemple celle de Joblot, dont on voit la figure dans l'ouvrage de ce micrographe , pl. 3, eu H. (n.) RAPHANIS. bot. phan. Les an- ciens auteurs grecs nommaient ainsi le Raphanus sativus, L. De Candolle s'est servi de ce mol Raphanis pour désigner la première section du genre Raphanus. F. Raifort. Mœnch avait établi, sur le Cochlea- ria arrnoracia, L., un genre Raphanis qui n'a pas été adopté. V . Cochlea- iua. (g..n.) RAPHANIS TRE. Raphanister. moll. A l'article Orthocérate nous avons manifesté du doute sur le genre Raphanistre de Montfort. Nous croyons qu'il ne peut rester parmi les Cloisonnés , et qu'il fait partie du genre Sphérulite, dont il serait une espèce fort allongée. F '. S'phÉ- HULITE. (D..H.) RAPHANISTRUM. bot. phan. Le genre que Tournefort avait établi sous ce nom a été réuni par Linné au Raphanus. V. Raifort. (g..n.) RAPHANITIS. bot. phan. (Pline.) Syn. d'Iris fœlida. (b.) RAPHANUS. bot. phan. V. Rai- fort. RAPHE. pois. L'un des noms vul- gaires de l'Aspe , Cyprinus Jspius. V. Cyprin. (»•) RAPHÉ. bot. phan. On appelle ainsi l'espèce de saillie ou de cordon que forment les vaisseaux nourriciers qui , entrant dans la graine par le bile, rampent entre les deux feuillets de l'épisperme pour aller former la chalaze; celle partie a aussi reçu le nom de vasiducte. (a. R.j * KAPHIA. bot. phan. (Palisotdc Beau vois.) Syn. de Sagus de Rumph. Dans le pays on prononce aussi Rou- phia. V. SÀgoutier. (a. R.) * RAPHIDES. BOT. phan. De Can- dolle (Organographie végétale, i p. 136) a donné ce nom , qui signifie aiguilles, à des faisceaux de poils ou RAP de pointes de consistance assez roide, qui se trouvent, ou dans les cavités internes, ou dans les me'ats inter- cellulaires des Végétaux à tissu lâche. Sprengel , Rudolphi , Kieser les avaient signalés dans le Piper ma- giioliœfolium %le Tradescantia virgi- nica , le Musa sapieiilurn , Yjlloe i>er- rucosa, le Calla (Ethiopien, elc. De Candolle père et fds les ont retrou- vées dans le Tritoma uvaria , le Lil- tœa geminijlura, le Ciinum laiifulium, le Nyvtagv jalappœ et le Balsamina huriensis. Ils existent encore abon- damment dans les Mesarnbryanllie- rnum , dans le P/iytolacca decandra , dans les Pandanus , et dans plusieurs autres Plantes qui appartiennent à diverses familles, soit ae Monocoty- lédones, soit de Dicotylédones. Les faisceaux de Raphides sont très-visi- bles au microscope; ils divergent souvent sous les yeux de l'observa- teur, et alors les filets dont ils se composent se voient distinctement. Il arrive aussi fréquemment qu'en coupant la feuille, les Raphides se séparent et flottent dans l'eau du porte-objet. Lorsqu'on les voit ainsi isolés, ils semblent, aux plus forts grossissemens , des espèces de tubes pointus aux deux extrémités; ils of- frent deux traits opaques sur les bords et le milieu transparent, com- me les poils ordinaires mis sous le microscope. Tous les observateurs qui oui parlé de ces corps , les ont repré- sentés comme des espèces de petits cristaux qui se foi nieraient dans les sucs des Plantes , et se fixeraient dans les méats intcrcellulaires. Raspail , qui a fait une étude spéciale de ces corps dans les Pandanus , les regarde comme des cristaux d'Oxalate de Chaux. fr. son Mémoire inséré parmi ceux de la Société d'Histoire naturelle de Paris, T. iv. (c.N.) RAPHIDIE. Raphidia. ins. Genre de l'ordre des Névroptères, famille des Planipennes , tribu des Raphidi- ncs , établi par Linné , et adopté par tous les entomologistes. Ce genre a pour caractères : corps allongé; tôle RAI' 46g grande, presque verticale, déprimée, atténuée postérieurement , sa base se rétrécissant eu une espèce de cou ; chaperon membraneux, presque co - riace, divisé en deux à sa partie su- périeure, en cari é transversal , com- mençant à l'origine des antennes; la partie antérieure plus large que le labre, presque trapéziforme , se ré- trécissant un peu de la base à l'extré- mité. Yeux un peu saillàbs, en ovale court ; trois petits yeux lisses , dis- posés en triangle sur le front. Labre avancé , attaché au chaperon , un peu coriace, presque carré, un peu plus large que long, arrondi et entier à sa partie antérieure. Mandibules for- tes , cornées, ne s'avançant pas au- delà du labre, en forme de triangle allongé, étroites, inunies d'un fort crochet arqué el aigu à leur extré- mité, et du deux dents aiguës à leur bord interne. Mâchoires courtes , crustacées , portées sur une base dis- tincte, divisées en deux lanières à leur extrémité, l'extérieure de deux articles presque cylindriques , l'inté- rieure petite, coriace, trigonc, en forme de dent. Palpes filiformes , les maxillaires un peu plus longs que les labiaux , composés de cinq articles , les labiaux de trois, non compris le tubercule radical. Antennes grêles , sétacées , insérées entre les yeux , distantes à leur base , de la longueur du coisclet , multiai liculées ; ces ar- ticles très-courts, cylindriques, les deux premiers plus épais que les au- tres , celui de la base le plus long de tous , le dernier un peu ovale. Cor- selet ayant son segment antérieur très - étroit , très - allongé , presque cylindrique; le second transversal, beaucoup plus large et beaucoup plus court que le précédent. Ailes de ?;randeur égale , élevées en toit dans e repos , un peu réticulées, et ayant la plupart des nervures qui se diri- gent vers les bords postérieur et in- térieur , bifurq uées en manière d'Y. Pâtes minces; jambes cylindriques; tarses de cinq articles, le premier plus long que les autres , cylindri- que; le troisième presque coraifbrme, 4?o RAP bilobé; le quatrième tiès- court, à peine visible , n'atteignant point l'ex- trémité des 1<- bus du troisième ; le cinquième allongé , obeonique, muni de deux crochets simples et aigus à leur extrémité. Point de pelotes dis- tinctes. Abdomen mou , allongé , comprimé. Anus allongé , portant deux forts onglets dans les mâles , muni dans les femelles d'une tarière de la longueur de l'abdomen. Ce genre se distingue des Mantispes , parce que celles-ci ont les pâtes anlé- rieures ravisseuses. Les larves des Raphidies sont d'une forme presque linéaire, un peu plus larges vers le milieu du corps ; leur tête est grande, carrée et déprimée ; elle porte deux antennes courtes, de trois articles. Elles se nourrissent , ainsi que l'In- secte parfait , de petits Insecles; elles se roulent avec vivacité quand on les inquiète et sont très-agiles. La nym- phe ne se distingue de la larve que par les fourreaux des ailes. On con- naît deux espèces de ce genre ; elles sont propres aux environs de Paris. La Rabhidie Serpentine , Raphi- dia Ophiopsis, des auteurs, est longue de six lignes; ses antennes sont tes- tacées et son corps est va lié de brun et de jaune. La Raphidie notée , Raphidia //o- tata, des auteurs, que Degéer a con- fondue avec la précédente , en diffère parce qu'elle est plus grande et que ses antennes sont presque entière- ment noires. On les trouve toutes deux dans les bois. (o.) * RAPHIDINES. Raphidinœ. ins. Tribu de Tordre des Névroptères , famille des Planipennes , établie par Latreille , et à laquelle il donne pour caractères : tarses composés de quatre à cinq articles. Piolhorax en forme de corselet allongé , cylindracé. Ailes en toit, égales, très-réticulées; les in- férieures non courbées au bord in- terne. Antennes filiformes ou presque sélacées, quelquefois très-courtes et grenues; palpes filiformes ou un peu plus gros au bout et courts. Ces In- sectes sont terrestres dans tous les RAP âges, et leuis métamorphoses sont incomplètes. Le corps des larves est linéaire, et ressemble à un petit Ver ou à un petit Serpent. Cette tribu comprend deux genres bien distincts, ce sont les Raphidies et les Mantis- pes. P'. ces mots. (g.) * RAPHILITE min. Fischer de Moscou a employé ce nom comme synonyme de Nadelslein, qui, dans les minéralogies allemandes , désigne tantôt la Mésotype et tantôt le Ti- tane oxidé rouge aciculaire. (o. DEL.) *RAPHIOLEPIS.bot.phan. Genre de la famille des Rosacées , tribu des Pomacées, établi sur quelques espè- ces de Cratœgus de Linné et de Lou- reiro , par Lindley {Bot. regist. , tab. 468, et Transact. Soc. Linn., i3, p. io5), qui l'a ain->i essentiellement caractérisé: calice dont le limbe est infundibuliforme caduc; filets des éta- mincs filiformes; ovaire biloculaire ; pomme fermée par le disque qui s'est excessivement épaissi , et renfermant un endocarpe de consistance de par- chemin ; graines gibbeuses , ayant un test très-épais et coriace. L'auteur de ce genre y réunit quatre espèces , sa- voir : i° le Raphiolepis indica, Lindl. , loc. cit. , ou Cratœgus indica , L. ; 2° Raphiolepis Phœostemon , Lindl. , Coltect , n. 3 , in adn., ou Raphiolepis indica , Bot. régis/. , loc. cil. ; 5° Ra- phiolepis rubra, Lindl. , ou Cratœgus rubra, Loureiro; Mespi/us sinensis , Poiret ; 4° Raphiolepis salicifolia , Lindl. , Bot. regisl. , tab. 65a. Ce sont des Arbrisseaux de la Chine, à feuilles toujours vertes , simples , cré- nelées, coriaces et réticulées; leurs fleurs sont blauches , avec les filets des étamines souvent longcâtres; elles forment des grappes terminales ac- compagnées de bractées foliacées et persistantes. (g..n.) * RAPHIORANPHES. ois. Dans sa Zoologie analytique, Duméril a em- ployé ce mot pour sa cinquième fa- mille des Oiseaux, qui comprend ceux dont le bec est subulé, com- me les Manakins, les Mélanges , les Aiom tles et les bec-Fins. (a. k.) UAL» RAPH1S. bot. piian. La Piaule dé- crite par Loureiro(J7o/-. Cuc/ii/ic/i., i, p. 676) sous le nom de Rap/iis trivia- lis csl , selon R. Brown , synonyme d ' Andropogon acicularis de Retz. Quelques-uns ont écrit Raphis pour Rhapis. V. ce mot. (o..N.) IIAPHIUS. mam. L'un des noms antiques du Lynx. V. Chat. (b.) RAPHOS. ois. Du grec Raplios , qu'on regarde comme synonyme d'Outarde. Brissou applique ce nom Su Dronle que ne pouvaicnl cepen- dant connaître les anciens. V. Droi- te, (b.) RAPIDOLITHE. min. C'est le nom qu'Abildgaard a donné au Sca- politlie de Werner. V. Wernékite. (g. del.) RAPILLl ou RAPILLO. min. C'est le nom que porte , dans les environs de Rome et deNaples, une roche volcanique pulvérulente, qui résulte de la désagrégation des Pépé- rmos. H lui a été conservé par de Buch. (o. DEL.) R.APINIA. bot. phan. Lourciro {/'/or. Cochinch. , 1 , p. ift6, a fondé sous ce nom un genre de la Pentan- drie Monogynic, et qui paraît appar- tenir à la famille des Solanées. Voici les caractères qu'il lui a imposés : ca- lice infère, divisé profondément en huitsegmens presque arrondis, con- caves, situés sur deux rangs, dont l'extérieur est le plus court; corolle monopétale , cyathiforme ; le tube court , épais ; le limbe dressé , à cinq segmens plus longs que le calice; cinq étamines à filets capillaires , courls , insérés sur le tube de la co- rolle; à anthères didymes ; style nul ; stigmate simple; baie comprimée, ar- rondie , biloculaire, renfermant un grand nombre de graines oblongues et petites. Le Rapinia herbacea , uni- que espèce du £enre , a une tige her- bacée , haute d'environ deux pieds, simple, dressée, cylindrique, épaisse, revêtue d'une écorce rugueuse ; ses feuilles sont ovales lancéolées, très- eulières, petites et alternes ; les (leurs RAP 47 1 sont blanches, sessiles et disposées en épis ovoïdes et terminaux. Cette Plante croît sans culture dans les jar- dins delà Cocliiucliine. (g..n.,) RAPISTRUM. bot. pn an. Le nom de Rapistrum a é'é appliqué par les auteurs à une foule de Crucifères fort différentes , au Rap/tauus Raphanis- triun , à des espèces de Crambe , Ca- iile , Myagrum , etc. De Candolle {System. Veget. , 2 , p. 43o) l'a res- treint, d'après Bocrliaave, Cranlz, Al boni et LÎesvaux, à un genre de la tribu des Raphanées, formé de quel- ques espèces qui avaient reçu primiti- vement île C. Bauhin le même nom de Rapistrum , et qui avaient été pla- cés dans le genre Myagrum par Linné. Les noms de Schrankia , Curdyloca- rya et A ' rthrolubus ont encore été im- poses au même genre par Medicus, Bcsser et Audi zeiowski. Voici ses ca- ractères essentiels : calice dont les sé- pales sont étalés; pétales onguicu- lés, entiers; étamines à filets non dentés; silicule biarticulée , lomen- tacée, coriace, à peine comprimée ; les articles monospermes se séparant difficilement ; l'inférieur souvent sté- rile , presque conique ; le supérieur presque globuleux , rugueux , sur- monté d'un style filiforme ; graine de la loge inférieure pendante ; celle de la loge supérieure dressée; cotylé- dons oblongs, accombans. Ce genre se rapproche beaucoup du Cakile par les caractères ; mais il s'en éloigne par son port , ses fleurs jaunes et ses feuil- les plus ou moins velues, mais ja- mais charnues. Les deux loges pla- cées bout à bout dont se compose la silicule étant difficilement séparables, offrent entre elles plutôt un isthme qu'une véritable articulation. Peu d'espèces composent le genre Rapis- trum; les principales sont, i° le Ra- pistrum perenne, ou Myagrum pe- retine, L., Cakile perennis , D:: C.md., Flore française; 2° le Rapistrum ru- gosu/n , ou Myagrum rugosum-, L. , ('nkile. rugosa , De Gind. , lue. cit.- Ces Plantes croissent dans les champs de l'Europe méridionale et orientale Ce sont des herbes rameuses, velues ou pubescentes, à feuilles inférieures pétiolées, pinnalindes., presque ly- rées, les supérieures oblongues den- tées; les fleurs sonl jaunes, disposées en grappes allongées, presque pani- cule'es el portées sur des pédicellcs filiformes, dressés. (g..n.) RAPIUM. bot. phan. L'un des noms antiques de l'Armoise. V. ce mot. (b.) RAPQINCE. bot. phan. Pour Ra- puntium. V. ce mot. (b.) RAPONCULE. bot. phan. Nom substitué dans quelques Dictionnaires à celui de Phyteume. V. ce mot. (b.) RAPONTIC. Raponticum. bot. phan. Pour Rhapontic. V. ce mot et Rhubarbe. (b.) RAPONTICOIDES. bot. phan. Pour Rhaponticoides. F~. ce mot. (A.R.) RAPONÏIN. bot. phan. On donne ce nom à la racine d'un Rumex des Alpes, employée quelquefois en guise de Rapontic, espèce de Rhubarbe. (B.) RAPONTIQUE. bot. phan. Même chose que Rhapontic. P'. ce mot. Ce nom a été étendu à quelques Ru- mex , ainsi qu'à une Centaurée ou Jacée. T'. ces mots. L'Ecluse écrit Raponlis. (b.) * RAPOSA. mam. Nom consacré (T. ni, p. i4() du Voy. au Brésil de Maximilien de Wied) pour désigner une espèce de Renard qui est l'A- gouaracby de d'Azzara. (less.) * RAPPE. pois. Même chose que Râpe. V. ce mol. (b.) RAPTATORES. oisl Nom scien- tifique de l'ordre des Ravisseurs d'Il- liger. (b.) * RAPTOR. INS. Nom sous lequel Megerle désigne le genre Pogone de Ziegler. V. Pogone. (aud.) RAPUM. bot. phan. Même chose que Rapa. V. ce mot. Le Cyclamen porte le nom de Rapurn lerrœ dans G. Buuhin; l'Orobanche majeure est son Rapuiii Genjstœ; le Rapum brasi- RAP liaiium , une Igname; le Rapum syl- vestre de Dodoens , le Phyteuma spicata , etc. (b.) RAPUNCULUS. bot. phan. Syn. de Phyteuma et de certaines espèces deLobélies. (b) RAPUNTIUM. bot. phan. Les an- ciens auteurs désignaient sous ce nom diverses espèces du genre Lo- belia , L. V. Lobelie. (g. n.) PiAPDTIA. bot. phan. Ce genre, établi par Aublet pour un Arbrisseau de la Guiane, qu'il nomme Raputia aromatica , Aubl., Guian., 2 , t 272 , a élé réuni par Auguste de Saint- Hilaire au génie Galipea de la fa- mille des Rutacées. (a. R.) RAQDEÏ. ois. Nom vulgaire , dans certains cantons de la France septen- trionale, de deux ou trois espèces de Plongeons. (B.) RAQUETTE, bot. phan. Nom vulgaire des Cactus Opuntia. , Coche- nil/feret Tuna. f. Cacte. (b.) RAQUETTE BLANCHE, bot. cuypt. Un Agaric mangeable dans Paulel. (b.) RAQUETTE DE MER. polyp. Quelques naturalistes anciens ont donné ce nom à VUdotea flabellata ainsi qu'aux espèces du genre Hali- mède. (e.d..l.) * RARA. ois. Molina mentionne sous ce nom un Oiseau du Chili dont il à faille type de son genre Phyto- torna. (less.) RARA et RARABÉ. bot. phan. Nom de pays de trois espèces male- gaches du genre Muscadier. (B.) RARAK.. bot. phan. Nom de pays du Sapindus Saponaiia. (b.) RARAM. bot. phan. Le genre qui a reçu d'Adanson ce nom baroque, est le même que le Pauicastrella de Micheli , Cenchrus de Linné , et Echinaria de Desfonlaines. (g..n.) RASCASSE, pois. Nom patois que, sur certaines côtes de la Méditerra- née , on donne à des Poissons du genre Scorpœ'ne , et que Cuvier a. RAS proposé dans sou Règne Animal pour être substitué à ce nom scientifique. /T. Scorpoene. (il.) RASCLA. dot. crypt. ( Lichens. ) Nom vulgaire de la Parelle dans quel- ques parties de l'Amérique , ou l'on racle celle Plante de la surface des rochers pour la livrer au commerce et en obtenir une teinture. (u.) RASCLli. zoctl. L'un des noms vulgaires du Rdle de Genêt ; on le donne également au Lièvre mâle. (B.) RASINET. bot. phan. L'un des noms vulgaires de la petite Joubarbe. (B.) * RASO. pois. L'un des noms vul- gaires du Razon. /"-". ce mot. (B.) RASOIR, pois. Syn. de Razon. ce mol. (b.) RASORES. ois. (Illiger.) C'est-à- dire Gratleurs. Ordre correspondant à celui des Gallinacés. V, ce mot. (B.) * RASODMOFFKYN. min. V. Razoumopfskine. RASPAILLON. pois. r. Spara- LION. (R.;) * RASPALIA. bot. phan. Notre collaborateur Adolphe Brongniart est le fondateur de ce genre (Ann. des Sciences natur., août 1826, p. 077, lab. 37, fig. 1), qu'il a placé dans la nouvelle famille des Bruniacées, et auquel il r< imposé les caractères sui- vaus : calice libre, monophylle, divisé peu profondément en*cinq segmens aigus, calleux au sommet. Pétales obovés-oblongs , obtus , dressés , au nombre de cinq, alternes avec pa- reil nombre d'étamines , auxquelles ils n'adhèrent pas par la base , et insérés les uns et les autres en une même rangée sur l'ovaire. Etamines plus courtes que les pétales , incluses, à anthères ovées, à loges parallèles. Ovaire entièrement libre, à deux lo- ges mooospermés ; la partie infé- rieure obeouique , membraneuse , pentagone , portant au sommet les pétales et les élainines ; la partie su - RAS 473 péi ieure hémisphérique , coriace , ve- lue; deux styles rapprochés à leur base, divergens au sommet. Ce genre est remarquable parmi les Piaules de la famille des Bruniacées, par l'ovaire libre et par l'insertion épigyne des élamines et des pétales, sans qu'il y ait la moindre trace de disque appli- qué sur les parois de l'ovaire, quoi- que la théorie conduise à supposer naturellement que la partie inférieure de l'ovaire est enveloppée par une sorte de tube staminifère Irès-mince qui y est adhérente ; mais cette sup- position ne peut être regardée que comme l'expression d'une hypothèse plus ou moins vraisemblable , propre à expliquer la structure des autres genres de Bruniacées. Le Raspalia microphylla , Brong. ; Bruhia rnicro- phylla? ïhunb. , Fl. Cap., 2 , p. 94, est un sous-Arbrisseau à branches effilées , fasligiées , divisées en ra— muscules courts , opposés ou presque verticillés, à feuilles petites, rhora- boïdales, carénées, appliquées con- tre les ramuscules très-glabres et disposées en quinconce. Les Heurs sont petites, blanches, et forment des capitules cotonneux, solitaires, gé- minés ou ternés au sommet des pe- tites branches. Cette Plante croît au cap de Bonne-Espérance. (g..N.) RASPECOIN. ois. L'un des noms vulgaires de l'Uranoscope. V. ce mot. (B.) RASQUE. bot. phan. L'un des noms vulgaires delà Cuscute, (b.) RASSE-CORONDE. bot. phan. Nom donné par les naturels de Ccy- lau à la Cannelle de première qualité. (B.) * RASSIA. bot. phan. L'une des divisions du genre Gentiane par Nec- ker. (a. R.) RASTELLUM et RASTELLITE. conçu. On donnait autrefois ces noms aux Huîtres, soit vivantes, soit fossiles, dont les bords, profondé- ment dentés, oil'renl quelque res- semblance avec les dents d'un râteau. (D..H.) R.ASULE. dot. ckypt. (Mousses.) 474 BAT Bi idel francise de la sorte le nom du genre Gym/wstumum. V. Gymnos- tome. (B.) RASDTIUS. ois. (Klein.) Syn. de Ramphastos Pittacus, L. V. Toucan. ("•) RAT. Mus. mam, Genre de Mam- mifères de l'ordre des Rongeurs à clavicules complètes. Ce nom de Rat a été appliqué à un grand nombre de petits Animaux formant aujour- d'hui pour les naturalistes des géni es distincts de la même famille , qui sont les Saccomys , Pseudostoma, Cy no- tais, Geomys , Di.plostoma , Cricetus , Heteromys , Otornys , Arvicola , Sig- rnodon , Neoloma et Cienome. V. ces mots dans le Dictionnaire ou au Sup- plément. Les caractères principaux, qui isolent le genre Mus des autres Rongeurs , sont tirés des dents. Cel- les-ci sont au nombre de seize , c'est- à-dire quatre incisives et douze mo- laires. Ces dernières ont leur cou- ronne tuberculeuse. Les autres ca- ractères sont : quatre doigts et un vestige de pouce aux pâtes antérieu- res : cinq doigts non palmés aux pieds de derrière; queue plus ou moins longue, presque nue, et pré- sen tant des rangées transversales très- nombreuses de petites écailles , de dessous lesquelles sortent les poils, quelquefois floconneuses au bout; poils des parties supérieures quel- quefois roides et plats ou épineux. Les mamelles sont au nombre de quatre ou de douze. La taille est tou- jours médiocre et le plus souvent petite. Les Rats sont omnivores et essentiellement destructeurs. L'espèce la plus commune semble avoir suivi l'Homme dans tous les établissemens qu'il a formés. Leur appétit les porte à s'entre-délruire lorsqu'ils sont pres- sés par la faim. Leur ardeur à l'épo- que du rut est extrême , et leur gé- nération très -féconde. Ils sont ré- pandus dans toutes les parties du globe et dans les îles les plus recu- lées du grand Océan. Il pacaït cepen- dant que le Rat noir est originaire de l'Amérique, et qu'il a été introduit eu RAT Europe à l'époque des premières na- vigations européennes. Les anciens ne connaissaient que la Souris , ou le Mus musculus. La plupart des es- pèces de Rats sont très-mal décrites , et leur synonymie est très-embrouil- lée. Ce genre aurait besoin d'une ré- vision accompagnée de figures , et surtout de détails analomiques. Les Animaux reconnus pour appartenir au genre Mus des zoologistes actuels , sont : f Rats sans épines. a. De l'ancten continent. Rat Géant, M us gigan/eus,tlui\\y/., Desm . ; Mus setifer, Horsf. , jeune âge ; Mus malabaricus , Pcnuaul. Ce Rat a le pelage d'un brun obscur sur le dos , gris sous le ventre; les extrémi- tés noires , et la queue peu couverte de poils ; se creuse des terriers dans les jardins, et liabile la côte du Ma- labar , le Bengale et l'île de Java. Le corps seul a de longueur un pied un pouce sans y comprendre la queue qui est de même dimension. Rat de Sumatha , Mus suma- trensis, Raffies. Ce Rat a dix-sept pouces de longueur, sans y com- prendre la queue qui eu a six. Celle- ci est nue , écailleuse et terminée en pointe, mousse ; le corps est couvert de poils roides, gris et brun sur le dos; la tête est courte, d'une teinte plus claire. Vit dans les haies de Bambous doul il mange les racines, à Sumatra. Rat uje J*ava , Mus jdvanus , Desm. , Hcrm. Cette espèce est de la taille du Rat de Sumatra ; elle est d'uu brun roux en dessus ; les quatre pieds blancs; la queue, plus courte que le corps, est assez couverte de poils. Habite L'île de Java. Rat Caraco , Mus Caraco , Pallas, Desm. Est voisin par sa taille du Sur- mulot; a le dos mélangé de roussâtre et de gris foncé, plus clair sur les flancs; le ventre est d'un cendré blanchâtre; les pieds d'un blanc sale à demi palmés. Se lient dans l'inté- rieur des maisons, aussi dans le voU HAT HAT 47 5 .siuagc des eaux, en Sibérie et en Mougolie. Rat Surmulot, Mus decumanus, Pnllas ; le Surmulot et le Pouc , Buff., pl. 37 , Desm. Cette espèce , plus grande que le Rat noir,n le pelage gris, brun en dessus et blanc en dessous; queue presque de la lon- gueur du corps. Il nage avec facdilé, quoique ses pieds ne soient pas pal- mes; est vorace et vit de tout. Ori- ginaire de l'Inde , il a été introduit eu Fiance en i65o, et est extraordi- nairement commun dans les ports de mer. Rat a bandes, Mus lineatus , Eversm. Ce Rat a la queue aussi longue que le corps ; une raie étroite el noire est placée sur le dos depuis la nuque jusqu'à la queue, deux autres lignes latérales moins foncées l'accompagnenl eu biaisant un peu; le pelage est en général d'un brun gris; les oreilles sont d'un gris jaune, avec une grande tache noiie près de chacune ; le ventre est d'nn gris clair. Il a été trouvé près du ruisseau de Ouzounbourgthe , entre Oienibourg et Bukkara. Rat de l'Inde , Mus indicus , GeoQ'., Desm. Est grvs roussâtre en dessus et grisâtre en dessous; la queue est un peu moins longue que le corps; ses oreilles sont gran- des el presque nues. Il est de la i aille du Surmulot et habite Pondichéry. Rat d'Alexandrie, Mus alexan- drinus , Geoff. , Desm. A le pelage d'un gris roussâtre eu dessus , cendré eu dessous; la queue d'un quart plus longue que le corps; les poils du dos les plus longs sont aplatis, fusifor- mes et striés sur une face. Habile l'Egypte. R at noir , Mus Raltus , L. Ce Rat , qui vit dans nos maisons , est noi- râtre en dessus et cendré foncé en dessous; des petits poils blancbâtres couvrent le dessus des pieds. Il est quelquefois atteint d'albinisme ; il est courageux, omnivore, et habite toute l'Europe et l' Amérique. Rat d'Islande, Mus is/audicus, Thieu. Cette espèce, décrite îécem- meut par Thienemann , est noirâtre sur le dos et grise sur tout le reste du corps. On observe des taches jaunes sur les flancs; la queue est presque nue , à écailles verticillées , et à peine plus longue que le corps. Habite l'Islande. Rat Mulot, Mus sylvaticus,h. Le Mulot est un peu plus gros que la Souris; il est gris roussâtre sur le dos, et le ventre est blanchâtre; sa queue est un peu plus courte que le corps-, sa multiplication est parfois étonnante; il ravage alors des pro- vinces entières. 11 est de toute l Eu- rope. Hat champêtre, Mus campeslris , Fr. Cuv. , Dict. Se. nat. ; le Mulot nain ou Mulot des bois, de Dau- benton. La queue est plus longue que le corps de quatre lignes; les poils sont gris ardoisés à leur nais- sance et fauves à leur extrémité ; tout le dessous du corps et les quatre pieds sont blancs; les moustaches sont noires. Habite les champs non loin des villages de France , et d'une grande partie de l'Europe tempérée. Rat Souris, Mus Musculus , L. La Souris est le commensal de toutes nos demeures; elle est d'un gris uni- forme eu dessus , passant au cendré en dessous ; sa queue est à peu près aussi longue que le corps; elle est assez velue. Ce petit Animal offre plusieurs variétés dans les teintes de son pelage. Il habite toute l'Eu- rope el toutes les parties du monde oii se sont établis les Européens. Rat des moissons , Mus messorius, Shaw, Desm. A le pelage d'un gris de Souris mêlé de jaunâtre eu des- sus , blanc en dessous ; les pieds sout de celte dernière couleur; la queue de très- peu plus courte que le corps , qui est de deux pouces trois lignes. Vil dans les endroits rocailleux, les champs cultivés en Angleterre. Rat Sitnic, Mus agrarius , Pallas, Gmel. Le Rat à barbe noire est gris ferrugineux en dessous , avec une ligue dorsale noire el étroite ; sa queue a un peu plus de la moitié de la longueur totale du corps, qui est de 476 RAT deux pouces dix lignes. Il ravage les moissons dans le nord de l'Allema- gne, la Russie eL la Sibérie. Rat subtil, Mus subtilis., Pallas ; Mus vagus, Pallas ; le Sikistau ou Rat vagabond. Son pelage est fauve ou cendré en dessus , avec une ligne dorsale noire; les oreilles sont pas- sées , et la queue est plus lougue que le corps; il ressemble un peu au Rat fauve de Sibérie , mais il a les oreilles et la queue plus longues. On connaît deux ou trois variétés dans les cou- leurs du pelage , ce qui porta Pallas à le nommer Mus vagus et Mus betuli- nus. Il grimpe aisément dans les ar- bres, et est très-commun en Sibérie et surtout en Tartarie. Rat de Donavan , Mus Donavani. Ce Rat , figuré dans la 26e livraison du Magasin du Naturaliste, a une queue médiocre, légèrement pointue, ayant une teinte générale sur le corps d'un fauve noir varié de cen- dré, sur lesquels tranche sur le dos trois lignes plus claires. Il habite le cap de Bonne-Espérance. Rat strié, Mus siriatus , L. Le Mus orientalis de Séba a le pelage d'un gris roux en dessus , et marqué d'une douzaine de lignes longitudi- nales et de petites taches blanches ; sa queue est de la longueur du corps, et sa taille un peu moindre que celle de la Souris. Habite les Indes-Orien- tales. Rat de Barbarie, Mus barbarus , L. A le pelage brun en dessus , et marqué de dix lignes longitudinales blanchâtres; les pieds de devant n'ont que trois doigts; il est plus petit que la Souris commune. Habite l'Amé- rique septentrionale. Cette espèce est douteuse dans le genre qu'elle oc- cupe. Rat nain , Mus soricinus , Herm. Le Rat à museau prolongé est gris jaunâtre en dessus , blanchâtre en dessous; son museau est très-aigu; ses oreilles sont orbiculaires et ve- lues; la queue est. aussi longue que le corps; diffère du Rat des moissons par la forme de son museau . Habite les environs de Strasbourg. RAT Rat fauve, Mus minutas, Pallas, Dcsm. Le Rat ferrugineux a , comme son nom l'indique , le pelage de cette couleur en dessus et blanchâtre en dessous; le museau peu prolonge , et la queue plus courte que le corps ; il est de moitié moins grand que la Souris, et vit dans les champs; se réunit en grande société sous les gerbes de blé, en Russie et en Si- bérie. Rat a qui-'.ue bicolore, Mus di~ chrurus , Rafin. Le Rat de Sicile est encore très -mal connu; il a huit pouces ; le pelage fauve, mélangé de brunâtre en dessus et sur les côtés; la tête marquée d'une bande bru- nâtre ; le ventre blanchâtre ; la queue de la longueur du corps, anneléc, ciliée, brune en dessus, blanche en dessous et un peu tétragone. Habite les champs de la Sicile. |î Rats du nouveau continent. Rat Angouya , Mus Jngouya , d'Azzara , Dcsm. C'est le Mus brasi- liensis de Geoffroy , mais non celui décrit sous ce nom par Desmarest; il est d'un brun fauve en dessus, blanchâtre en dessous, mais plus clair sous la tète, et plus foncé sous la poitrine; la queue est un peu plus longue que le corps; les oreilles sont arrondies et moyennes. Il habite le Paraguay. Rat eoux, Mus ru fus , d'Azzara , Desm. Le Rat cinquième de d'Azzara est généralement d'un fauve rous- sâtre, plus terne et plus foncé sur la tête et sur le dos; le ventre est jau- nâtre; la queue a la moitié de la longueur du corps. Habite le voisi- nage des eaux au Paraguay. Rat du Brésil , Mus brasiliensis , Desm., Dic.Sc.nat.Estde la taille du Rat commun, auquel il ressemblepar ses formes, mais sa tête est plus cour- te et ses oreilles sont moins longues; son pelage est ras et doux , d'un brun fauve sur le dos , fauve sur les (laucs, et gris sous le ventre ; sa queue est un peu plus longue que le corps , et ses moustaches sont noires. Habite le Brésil. RAT Rat a GROSSE TÈTE', Mus ccp/ta- loies, Desm. Ce Hat es i remarquable par la grosseur de sa lôtc, par son museau court , son pelage brun en dessus , plus clair sur les côtés, blan- châtre, tirant un peu sur le fauve en dessous; ia queue est Je la longueui du corps ; vit clans les Lerres labourées , V creuse des terriers, Habite les alen- tours de l'Assomption au Paraguay. Hat oreillard , Mus auritus , Desm. Le Kat quatrième de d'Azzara a aussi une grosse tête; les oreilles très-longues; le pelage généralement gris de Souiis en dessus et blan- châtre en dessous; la queue plus courte que le corps. Habile les Pam- pas de buénos-Ayres. Rat bleu, Mus cyaneus, Gmel. Le Guanque de Moiina, dont le genre est douteux; il ressemble au Mulot; ses oreilles sont plus arrondies; ba queue est de médiocre longueur et presque en entier poilue; son pelage, blanc en dessous, est d'un gus bleu en dessus; i! se creuse des terriers et vit en Camille dans le Chili. Rat des Catingas , Mus pyr/v- rhiiiuè, Wied Neuwicd , lt. Ce Rat, de la grosseur du Lérol , a la queue très-longue; le corps gris brunâtre sale; les oreilles grandes et presque nues; les cuisses, la région anale et la base de la queue d'un rouge brun. Cet Animal habite souvent la partie inférieure des nids de la Fauvette à bout roux, tandis que cet Oiseau occupe le nid supérieur, sur les fron- tières de Minâ-Geraës , au Brésil. Rat aux tarses Noms, Mus ni- gripes , Desm. Le Kat sixième de d'Azzara a la tête grosse ; les oreilles courtes et arrondies; le pelage d'un brun fauve en dessus, blanchâtre en des>ous ; les extiémités des pieds de couleur noire très-foncée; la queue plus courte que le corps; a cinq pou- ces onze lignes de longueur totale en y comprenant la queue. Habile les lerres cultivées au Paraguay. Il at Piloris , Mus Pilorides, Desm . , Dict. Se. nat. Ce Rat est le Piloris des créoles des Antilles; il est pres- que aussi grand que le Surmulot; RAT 477 son pelage est eir entier d'un beau noir lustré, à l'exception du menton, de la gorge et de la base de la queue, qui sont d'un blanc pur. Ce n'est point le Piloris de la Martinique dont paile Rocheforl. Habile les Antilles. Rat Lauciia , Mus I.auclia, Desm. Le Rat septième de d'Azzara a la tète peu large, mais le museau pointu; son pelage est d'une couleur plombée en dessus et blanchâtre en dessous; ses moustaches sont fines et blanches ; les tarses son! blancs en dessous; la queue est un peu plus courte que le corps. Habite les Pampas de Buénos- Ayres. Kat aux pieds jslancs, Mus leu- copus , Rafin. Ce Piat n'a que cinq pouces de longueur du bout du mu- seau à l'origine de la queue; il est fauve brunâtre en dessus, blanc en dessous; il a la tête jaune; les oreil- les sont larges; la queue, d'un brun pâle en dessus et grisâtre en dessous, est aussi longue que le coips. Habite les États-Unis. K at noirâtre , Mus nigricaiis , Rafin. Cette espèce , admise par Des- marest dans sa M*mmalogie, et par Harlan dans sa Faune d'Amérique, p. i5i, est au moins bien voisine du Mus Rattus, si elle ne l'est pas; elle a six pouces de longueur ; le corps est noirâtie en dessus et gris en dessous ; la queue esl plus forte que le corps el noire. Habite l'Amérique septen- trionale. tt Rats épineux. K at Perçu al, Mus Perchai, Gmel. : Echimys Perchai, Geofï'. ; le Kat Per- chai de Butlbn , pl. 6g.  les oreilles nues; le pelage d'un brun roussit tre en dessus , parsemé de poils roides gris en dessous; les moustaches noi- res ; la queue ayant neuf pouces de longueur, et le corps quinze pouces. Habite les maisons à Pondichéry, et sa chair y est estimée. Kat du Caire, Mus caldiinus „ Geoff. , Lgyplc, pl. v, fig. 1 . Cette es- pèce a le pelage d'un gris cendré uni- forme , plus clair et plus doux sur les côtés et sur le dos, et composé i!e 4;7« RAT poils roidcs presque épineux. La queue el le corps ont chacun quatre pouces de longueur. Ce Rat habite l'Egypte. (less.) On a étendu le nom de Rat à beaucoup d'Animaux divers, souvent trés-différens du genre qui vient de nous occuper, et on a appelé : Rat (Moll.), une Coquille du genre Cône. Rat d'Afrique (Mam.), le Cayo- polin. Rat ailé (Mam.), les Polaiouches. Rat alliaire ( Mam.) , le Campa- gnol. Rat Lapin (Mam.), le Cobaye Rat Araignée (Mam.), la Musa- raigne. Rat Baraba (Mam.), un Hamster. Rat Bernard (Ois.), le Grimpe- veau. Rat bipède (Mam.), la Gerboise. Rat blanc ( Mam.), le Lérot. Rat de blé (Mam.), le Hamster. Rat a bourse ( Mam.) , le Phasco- lome. Rat du Brésil (Mam.), le Cobaye et le Paca. Rat Buffou ( Mam ), le Lérot. Rat des champs (Mam.), la Mar- motte de Circassie , le Campagnol , le Mulot , etc. Rat compagnon (Mam.), un Cam- pagnol. Rat Cricet (Mam.), le Bat- tayergus Cricet. Rat d'eau (Mam.) , espèce du genre Ciinpagnol. ce mot. Rat d'Égypte (Mam.), la Ger- boise. Rat Fégoule ( Mam.) , le Campa- gnol économe. Rat Fi-ÈciiE(Mam.), l'Alagtaga. Rat des fleuves ( Mam.), le Myo- polainc. Rat Jird (Mam.), la Gerbille. Rat de Labrador (Mam.), un Campagnol. Rat Liuon (Mam.), le Loir en vieux français. Rat de'Madagascar (Mam.), le G a la go. Rat Marpouri (Mam.), le Cabiay. RAT Rat Manicou (Mam.), la Mar- mose. Rat marin , Mus marin us (Pois.) , vieux nom du Balisles Capriscus , L. y. Baliste. Rat Maulin (Mam.), espèce de Marmotte du Chili. Rat de mer (Rept. et Pois.), le Chébde Luth ( V. Tortue ) et lTJra- noscope. Rat de montagne (Mam.), la Mar- motte. Rat musqué (Mam.). Ce nom a été donné à plusieurs espèces des genres Mus , Mygale et Sorex. Rat musqué du Canada (Mam.), syn. d'Ondatra, y. Campagnol. Rat du Nord (Mam.), le Soulik. V. Marmotte. Rat de Norvège (Mam.), le Lem- ming. Rat de Palétuvier. (Mam.), le Crabier. Rat Palmiste (Mam.), un Écu- reuil. Rat de Pharaon ( Mam.) , la Man- gouste. Rat Pennade (Mam.) , les Chauve- Souris. Rat de pont (Mam.), l'Ecureuil gris. Rat Pourceau (Mam.), le Cobaye. Rat puant (Mam.), l'Ondatra. B at sablé (Mam.), le Hamster. Rat Sauteur ( Mam.), la Gerboise et la Gerbille. Rat sauvage (Mam.), le Didclphe quatre-œil. Rat de Scyth ie ( Mam.) , le Pola- touche. Rat de Surinam (Mam.), le Pha- langer. Rat de Tartarie (Mam.), lePo- lalouche. Rat-Taupe (Mam.). V. Aspalax, Oryctère et Bathyergue au Sup- plément. Rat de terre (Mam.), syn. de Géomys. V. ce mot. Rat verdatre ( Mam.) , syn. d'A- gouti Rat veule (Mam.), le Lérot. B.AT volant (Mam.), diverses Chauve-Souris et les Polatouches. RAT Rat voYAcr.uii (Mam.), les Cam- paguolset autres Rongeurs sujets aux émigrations. Haï ZlBETH OU ZlIlETIUN (Main.), l'Ondatra , etc. (b.) * HATA. fois. (Delaroclie.) Syn. d' Uranoscupus scaber, L. , aux iles Baléares. f. Uranoscope. (b.) RATANIAII. bot. piian. Nom ilounc |>ar les Péruviens aux racines de plusieurs espèces du genre Kra- meria qu'ils emploient en médecine, surtout contre les diarrhées, f^. Kit v- MERIE. (A. 11.) RATATE ou RATE. ois. Noms vulgaires du Grimpereau commun. (B.) RATE. zool. Ce viscère fait partie de l'appnrcii'digeslif , mais ses usa- ges ne sont pas encore bien connus. 11 existe dans tons les Anitnaux ver- tébrés; mais dans les Oiseaux il est déjà moins développé que dans les Mammifères, et dans les Reptiles et les Poissons, il devient souvent pres- que rudimenlaire. Dans l'Homme la Raie occupe l'hypocondre gauche, et . se trouve placée entre le rein , le i diaphragme et l'estomac. Sa forme « est à peu près prismatique , et il est i recouvert par une tunique hbro-cel- ! Iuleu.se. Son tissu est brun rougeâtre, •spongieux, et paraît avoir de l'ana- I logie avec celui des organes éreclilcs. I Eu effet, un nombre très-considéra- Ible de vaisseaux sanguins s'y distr- ibuent et communiquent librement ; avec les cellules dont ce viscère est composé. Dans les autres Animaux vertébrés, le volume, la forme et 1 même la position de la Raie varient beaucoup. Dans les Mammifères car- nassiers il esl en général étroit, long et prismatique; cbez les Ruminans il est le plus souveut large et mince ; enfui dans le Marsouin et le Dauphin ce viscère est formé de sept petits corps arrondis et parfaitement dis- tincts, tandis que dans les autres ■Mammifères il est unique. Le volume de la Rate diminue aussi; car dans 'es deux Animaux dont nous venons RAT 479 de parler les sept liâtes réunies n'é- galent point en grosseur celui d'un autre Quadrupède. Dans les Oiseaux cet organe est en général très-petit et ovalaire; enlin dans les Reptiles et les Poissons sa forme varie considéra- blement. La position de la Rate, re- lativement à l'estomac, et les rela- tions de ses vaisseaux sanguins avec cet organe, présentent aussi de gran- des différences à mesure que l'on des- cend de l'Homme vers les Poissons. Ainsi dans la Grenouille on le trouve au milieu du mésentère près du rec- tum, tandis qu'en général il est rap- proché de l'estomac, f. l'article Di- gestion au Supplément. (11. -m. e.) RATEAU, conçu. Espèce du genre Huître, ft ce mot. (b.) RATEAU, bot. phan. Nom vul- gaire du Bisserula Pelicinus, L. , et de la Luscrne. f. ce mot et Bisseruee. (B.l RATEL. Melliuora. mam. Tous les auteurs placent dans le genre Glouton, Gulo , un Animal du cap de Bonne-Espérance, dont Storr a fait le type de son genre Mcllivora. Ce Ratel , décrit par Sparmann et pat Lacaillc sous le nom de Blaireau puant , est la Vivena Mellivora de Linné, le Gulo capensis de Desma- rest. Ses caractères génériques ne diffèrent point de ceux du Glouton ; seulement le système dentaire pré- sente quelques dissemblances. T '. Glouton. (eess.) RATEL AIRE bot. phan. L'un des noms vulgaires de l'Aristoloche Cl * UATEPENADE ou RATTE- PENNADE. pois. L'un dés noms vulgaires du Raya Paslinaca. V. Raie. (b.) RATEREA.tr. ois. L'un des noms vulgaires du Troglodyte. (b.) R ATJEtt. ois. L'un des noms vul- gaires de la Cresserelle. f. Faucon. (B.) RATILLON . ois. Même chose quo Ratereau. F< ce mot. (u.) 48» RAT KATILLON. pois. L'un des noms vulgaires de la Raie bouclée jeune. lr. Raie. (b.) RATISSOIRE. conçu. Espèce du genre Lucine. F. ce mot. (p..) RATIVORE ou MANGEUR DE RAÏS. rept. oph. Espèce du genre Boa. (b.) RATON. Procyon. mam. Genre de Carnivores plantigrades formé par Storr aux dépens du grand genre Ursus de Linné , et aujourd'hui adopté par tous les naturalistes. L'or- ganisation des Ratons est généra- lement très - semblable à celle des Ours et des Coatis, entre lesquels ils se trouvent placés par leurs rapports naturels; et l'on peut dire qu'ils remplissent presque entièrement l'in- tervalle déjà fort étroit qui sépare l'un de l'autre les genres TIrsus et Nasua. Presque tous les détails qui ont été donnés dans les articles Ouns et Coati, étant ainsi également ap- plicables aux Ratons, nous croyons devoir seulement donner ici en peu de mots les traits caractéristiques du genre Procyon , sans entrer dans des détails inutiles et par conséquent déplacés. Les caractères du genre peuvent être exprimés de la manière suivante : six incisives à chaque mâ- choire , les inférieures sont toutes très-petites, tandis qu'à la mâchoire supérieure celles de la paire latérale sont assez grandes et en forme de canines; canines assez fortes, com- primées; molaires tuberculeuses , au nombre de six de chaque côté et à chaque mâchoire, savoir : à la su- périeure trois fausses molaires qui grandissent successivement depuis la première jusqu'à la troisième; une carnassière assez semblable à celles des Chats , mais beaucoup plus épais- se , et deux mâchelières à cinq tu- bercules , dont la dernière est la plus petite; inférieureinent il y a quatre fausses molaires, dout la troisième osl bilobée , et deux mâchelières as se/, semblables à celles qui leur cor- respondent à La mâchoire supérieure. RAT Membres assez courts, penladactyles; ongles forts et aigus; queue peu al- longée , et tenant le milieu entre celle des Coatis, qui est à peu près de même longueur que le corps, et celle des Ours qui est tout-à-fait ru- dimentaire; tête triangulaire, large, terminée par un museau fin , mais beaucoup moins allongé que celui des Coatis ; oreilles courtes , de forme ovale; langue douce; yeux de gran- deur moyenne et à pupille ronde ; ma- melles ventrales , au nombre de six. Il est à ajouter que , quoique appar- tenant au groupe «les Plantigrades, les Ratons n'appuient sur toute la piaule du pied que lorsqu'ils sout en repos. Dans la marche ils relèvent ordinairement le talon , comme le fout aussi plusieurs autres genres. Généralementsemblablesaux Ours par leur organisation, les Ratons leur ressemblent aussi à beaucoup d'é- gards parleurs habitudes. A la vérité ils passent pour être plus agiles que les Ours , et l'on affirme qu'ils mon- tent aux arbres avec assez de promp- titude'. Ce dernier fait ne doit nulle- ment nous surprendre, puisque les Ratons sont d'une taille de beaucoup inférieure à celle des Ours , et qu'ils sont ainsi beaucoup plus légers. Du reste, nous n'avons jamais remarqué dans les allures des Piatons qui ont vécu depuis plusieurs années à la ménagerie du Muséum, rien qui in- diquât en eux l'agilité qu'on leur attribue. Toujours leur marche nous a paru assez lourde, et leurs allures, pesantes, plus même peut-être que celles des Ours. Leur régime diété- tique est aussi le même : ils vivent également de substances animales et de substances végétales. Enfui ils leur ressemblent encore par leur intelli- gence ttès-dévcloppée, et n'en diffè- rent guère que parce qu'ils sont très- timides et craintifs. A l'a-pecl d'un homme un Ralon s'enfuit aussitôt, et se relire dans le coin le plus obs- cur de sa loge ; souvent même il s'é- lance centre ses barreaux et témoi- gne la plus vive frayeur. L'Ours qui , de même que le Ralon , ne possède RAT que des armes peu puissantes , ne redoute rien , parce que sa grande taille et sa force en compensent la faiblesse. D'autres Carnassiers, tels que les Chats et les Lynx , aussi pe- tits que le Raton , fuient à l'approche de l'Homme, mais fuient eu mena- çant, parce qu'ils ont confiance clans f'excellence de leurs armes; mais le Raton , à la fois mal aimé comme le premier et faible comme le second, ne trouve en lui-même aucune res- source : il ne songe qu'à la fuite et non à la défense. Le Raton Laveur, Procyon Lo- tor des auteurs modernes, est l'es- pèce la plus connue ; celle que Linné nommait Ursus Lo/or , et que Butlbn a décrile et figurée sous le nom de Raton ( T. VU, pl. 45 ). Il a quel- ques rapports avec les Renards par sa taille et le système de coloration de son pelage; et on peut dire qu'il leur ressemblerait également par ses formes générales, sans les différen- ces de proportion de ses pâtes beau- coup plus courtes. Ses poils sont blanchâtres au milieu, et noirs à la racine cl à la pointe; d'où résulte pour l'ensemble du pelage une teinte grisâtre tirant plus ou moins sur le noir. La queue présente sur un fond roussâlre quatre ou cinq an- neaux noirs. Le dessous du corps , les oreilles, les pales sont blanchâ- tres, et la face est aussi de cette même couleur, à l'exception d'une bande noire , qui commence en avant et un peu en dedans de l'œil, et descend sur les joues en se portant obliquement. en arrière. Cette espèce habite l'Amérique septentrionale, oii elle est connue des Anglo-Améri- cains sous le nom de Raccoon. Quel- ques auteuis pensent qu'elle habile aussi l'Amérique méridionale, et lui rapportent l'Agouarapopé du Para- .guay. Les mœurs du Raton Laveur •sont peu connues; mais on a remar- qué qu'il a l'habitude de tremper dans L'eau tous les alimens qui lui isont offerts avant de , les manger; d'où les noms & Ursus Lo/or et de (Raton Laveur qui lui a clé donné. TOME XIV. RAT 48 1 Le Raton Crabier, Buff., Suppl., vi, pl. 3a; Procyon canc/worus, Geofl. St.-Hil. Habite l'Amérique méridionale, et particulièrement la Guiane. Il se distingue principale- ment du précédent par son poil gé- néralement plus court, par ses pâtes brunâtres , par sa queue plus longue, et oii l'on dislingue ordinairement huit ou neuf anneaux noirs; enfin par sa tache oculaire plus petite, mais placée sur tout le pourlour de l'œil , et réunie sur le chanfrein à celle du côté opposé. Ces caractères qui suffisent pour donner les moyens de distinguer avec certitude les deux espèces , ont été tracés par nous d'a- près l'examen comparatif de plu- sieurs individus appartenant à l'une et à l'autre. Nous croyons devoir faire cette remarque pour prévenir l'incertitude des personnes qui , ve- nant à comparer notre description avec quelques autres descriptions pu- bliées dans divers ouvrages, s'éton- neraient de nous voir donner dans cet article des résultats qui ne sont pas seulement différens , mais qui sont même entièrement contradictoires. Ces deux espèces de Raton , dont l'une appartient, comme l'on voit, à l'Amérique du nord , et l'autre à l'Amérique du sud , sont les seules qui aient été jusqu'à ce jôur déciites par les zoologistes. Peut-être devra- t-on distinguer de la première le Ra- ton brun du pays des Huions, dont nous avons vu deux individus pres- que entièrement semblables , l'un appartenant au Muséum royal de Paris , l'autre au Musée de Genève. Le Raton du Brésil nous paraît aussi distinct par plusieurs caractères du véritable Crâbier de la Guiane, ce qui porterait à quatre le nombre des espèces déjà connues. Quant aux in- dividus à pelage blanc ou roussâlre clair, que l'on trouve quelquefois aux Etals-Unis, presque tous les zoolo- gistes sont d'accord pour les rappor- ter au Raton Laveur, (is. g. st. -h.) RATONCULE. bot. pnAN.Syn.de HJyosurus. V. ce mol. (b.) ji 48a RAT * RATONIA. bot. phan. Sous ce nom, De Candolle (Prodrom. Sysf. f'eget., i , p. 618) a établi un nou- veau genre qu'il a placé, parmi les genres trop peu connus , à la suite de la famille des Sapindacées. Voici des caractères qu'il lui a imposés : calice petit , persistant , à cinq sépales. Fleurs inconnues. Fruits comprimés, un peu coriaces , indéhiscens ou à peine déliiscens, biloculaires , obeor- diformes , légèrement stipités , gla- bres, terminés par un style très-court, bifide au sommet; graines solitaires et dressées clans chaque loge, sup- portées par un l'unicule épais. Le Ratonia (/ominge/isis, D. G., loc. cit., est un Arbre ou un Arbrisseau gla- bre, à feuilles alternes, dépourvues de stipules , à trois paires de folioles opposées , obovées , oblongues , ob- tuses, très-entières, portées sur un pétiole aptère , terminé en une pointe molle. Les fleurs forment des pani- cules terminales, divisées en grappes peu nombreuses et allongées. Cette Plante croît dans la partie espagnole d'Haïti, oii les babitans la nomment Raton. (G..N.) * RATOFKITE. min. Fischer a donné ce nom à une Chaux fluatée, t erreuse et mélangée, qu'il a trouvée sur les bords de la Ratofka , près de "Véréa , gouvernement de Moscou. Suivant le professeur John , elle est composée de : Chaux fluatée 4g , Chaux pbosphatée 20 , Fer phos- phaté 3,75 , Chaux muriatée 2 , Eau 10, Matières étrangères 6,25. (g.dul.) RATTE. mam. La femelle du Rat, d'où l'on a appelé : Ratte couette , le Campagnol. Ratte a courte queue , le Cam- pagnol. Ratte a grande queue , le Mulot. Ratte rousse, divers petits Rats des champs, etc. (b) RATTE PENNADE. pois. V. Pe- N~AI)E. RATTUS. mam. V. Rat. RATULE. Ratulus. micr. Genre RAU institué par Lamarck aux dépens des Trichodes de Millier, et que, dans ' notre classification des Microscopi- ques ( V. ce mot) , nous avons con- servé dans la famille des Urodées, de l'ordre des Trichodes. Ses carac- tères consistent dans la forme d'un corps plus ou moins allongé, aminci postérieurement en une queue sim- ple, glabre dans toute sa surface, muni de cils mobiles seulement à l'extrémité antérieure , oblusés. Les Ralules sont parmi les Trichodés ce que sont, les Cercaires parmi les Gymnodés. Nous n'en connaissons encore guère que six espèces consta- tées : le Ratule cercarioïde , Ratulus cercarioides , N. ; Trichoda Clavits, Millier, Inf. , tab. 19, fig. 16-18; Encycl. Vers., pl. i5, fig. a5 ; le Ra- tule Dauphin , R. Delphis , N. ; Tri- choda De/pliis , Miill., tab. 3o, fig. 8- q; Encycl., pl. i5, fig. 3i , 32; le Ratule Lunaire, R. Lunaris , N.; Trichoda Lunaris, Miill., tab. 29, fig. i-3 ; Encycl., pl. i5, fig. 1 1-1 3 ; le Ratule petit Rat, R. Musculus, IN.; Trichoda Musculus, Miill., tab. 3o , fig. 5-7 ; Encycl. , pl. 1 5 , fig. 28- 3o ; le Ratule Robin , R. togalus, N. ; Vorticella togata , Miill., tab. 42, fig. 8; Encycl., pl. 22 , fig. i5;le Ratule Lyncée , R. Lynceus, IN.; Trichoda, Miill., lab. 3a, fig. 1-2; Encycl., tab. 16, fig. 3y, 38. Le Rat d'eau de Joblot ( pl. 10, fig. 4) nous paraît aussi devoir entrer dans ce genre dont on trouve les diverses espèces dans l'eau des infusions et des marais. (b.) * RAUHKALK et RAUCHKALK. min. Le premier de ces noms alle- mands, qui veut dire Calcaire rude, a été donné à un Calcaire compacte magnésifère , rude au toucher; et le second , qui signifie Calcaire gris de fumée, a été appliqué au Calcaire gris-noirâtre et légèrement bitumi- neux du Thiiringerwald. (g.dei..) RAD11WACKE. min. Les Alle- mands ont donné ce nom à un Cal- caire compacte celluleux ou caver- neux , d'un gris-noirâtre et chargé de RAU RAV 485 Biiumc, qui forme des couches su- bordonnées dans le Zechslein ; il intimement lié avec le Calcaire fétide et le Calcaire ferrifère. Ses cavités sont souvent tapis.-ées de cristaux de Carbonate de Chaux. (g. Del ) * RADIA, bot. fhan . Pour /tafia. V. ce mot. (b.) * RAUSSINIA. bot. ph an. Nom donné par Necker au genre Pachira d'Aublet. r. ce mol. (a. il.) RADVOLFIA ou RAUWOLF1A. BOT. PU AN. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandi ie Mono- gynie, L., ayant pour caractères : un calice monosépale , persistant , à cinq divisions profondes ; une corolle mo- nosépale, régulière , infundibuli- forme, ayant son limbe à cinq divi- sions égales, et la gorge garnie de poils ; cinq étamines presque scssiles , mcluses ou légèrement saillantes , allongées, terminées à leur sommet par un prolongement du filet en foi me de petite corne, et à deux lo- ges. Les ovaires, au nombre de deux, réunis et soudés par leur côté in- terne, sont presque globuleux , ap- pliqués sur un disque hypogync et annulaire; les deux styles sont éga- lement soudés dans toute leur lon- gueur , et se terminent par un stig- mate très-gros, presque cylindrique, un peu concave inférieurement , con- vexe , et comme bilohé supérieure- ment. Le fruit est une drupe globu- leuse , accompagnée par ie calice, à deux nucules inonosperines, qui paraissent chacun comme à deux fausses loges par le grand dévelop- pement du trophosperme qui forme une fausse cloison. La graine est recourbée sur elle-même , et le tro- phosperme s'insère dans sa partie concave. Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces, toutes originaires des diverses contrées de l'Amérique méridionale. Ce sont des Arbrisseaux ou de simples Arbustes lactescens , à feuilles très-entières , souvent verticillés par trois ou qua- tre, et dont les fleurs petites forment des espèces de corymbes. (a. r.) RAVAGEUSES, arachn. Vatcke- naer (Tabl. des Aranéides) a donné ce nom à une section des Thérapho- ses , qui correspond au genre Missu- lène ou Eiiodon. f^. ce dernier mol. (aud.) RAVAPOD. bot. pu an. L'Arbre du Malabar , que Rhéede avait ainsi appelé , avait été placé par Linné dans le genre Nyctant/ies sous le nom de Nyctanthes hirsuta; mais Jussieu pense qu'il appartient au genre Guet- tarda de la famille des Rubiacées. (a. r.) RAVE, moll. Nom vulgaire et marchand du P^uluia Pyrum, , L., type du genre Turbinelle. P~. ce mol. "(b.) RAVE. Râpa. bot. phan. Espèce du genre Choui On a encore appelé : Rave de Genêt, VOrobanche ma- jor. Rave de Saint-Antoine, le Ra- nu ncu lus bulbosus. Rave du Brésil, l'Igname. Ravi; de suif , le Raifort cultivé. Rave sauvage , le Raphanus Ra- phanis/rum, le Campanula Rapuncu- lus et le Phyleuma spicata. Rave de terre, le Cyclamen eu- ropeum , etc. (u.) RAVENALA. bot. pn an. [Son- nerai.) Ce genre a été réuni à l' U ra- llia. V. Uranie. (a. r.) RAVENELLE ou RAVENAILLE. bot. phan. Le Raphanus Raphanis- irum et le Clieiranthus Cheiri. (b.) RAVENSARA. (Sonn.) Agatophyl- lum. (Juss.) bot. phan. Genre appar- tenant à la Dodécandrie Monogy nie , L., et qu'on peut caractériser de la manière suivante : les fleurs sont enveloppées chacune d'un petit cali- cule monosépale et entier. Le calice est court, formé de six sépales; les étamines, au nombre de douze, ont leurs filets très-courts; six sont at- tachés au calice et six à la base des sépales; les anthères sont arrondies. L'ovaire est libre, globuleux, sur- monté d'un style simple que termine un petit stigmate également simple. Le fruit est globuleux , arrondi, de Si* 484 RAV la grosseur d'une noix, coriace, in- déhiscent, à six loges qui paraissent monospennes. Eu général ce genre est rapporté à la famille des Lauri- nées , mais nous doutons fort qu'il y appartienne ; son calicule extérieur, qui peut être considéré comme un calice , et qui lui donne alors un périanthe double, et surtout son ovaire et son fruil évidemment à six loges, quoiqu on lait décrit comme uniloculaire, l' éloignent de la famille des La urinées. Une seule espèce com- pose ce genre , c'est le Ravensara aro- malica , Sonnerat , Voy., 2 , tab. 1 27 ; jlgatophyllum aromaticum , Lanxk. , 111. lab. 826; Evodîa Raverisara , Gacrtner, tab. io5. C'est un grand et gros Arbre qui croît naturellement à Madagascar , et qui , par sou port et ses feuilles coriaces et persistantes, ressemble beaucoup à un Laurier. Ses feuilles sont alternes , elliptiques, acuminées, entières, très-glabres, portées sur de courts pétioles. Les fleurs sont petites , dioïques ; les mâ- les forment de petites panicules axil- laires, tandis que les femelles sont solitaires. Toutes les parties de cet Arbre mais particulièrement ses fruits, 'ont une odeur et une saveur aromatiques un peu acres et piquan- tes , fort analogues à celles du Giro- flier. Ces fruits sont une des quatre épices fines. On les trouve dans le commerce sous les noms de Noix de Girofle ou Quatre - Epices. Le Ra- vensara est aussi cultivé à l'Ile-de- France et à Mascareigne. (a. R-) RAYET. ins. Nom vulgaire du Blalta americana. V. Blatte. (b.J * RAVIA. bot. phan. Le genre ainsi nommé par Nées d'Esenbeck et Marlius dans leur Travail sur le groupe des Fraxinellées , a été réuni par Auguste Sainl-Hilaire au genre Galipea dans la famille des Ruta- cées. (A-R-> RAVIER, bot. crypt. [Champi- gnons.) Paulel donne ce nom à un croupe de Champignons que , d après Micheli , il dit sentir la Rave, (b.) RAZ RAVONET. bot. ph an. V. Rai- fort. * RAYÉ. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) RAYÉ. pois. Espèce des genres Acanthure , Cycloptère , S'pare , etc. f. ce mot. (b.) RAY-GRASS. bot. phan. V. Rai- Grass. RAYON, pois. La très-petite Raie. (B.) * RAYON DE MIEL, conch. Nom vulgaire et marchand du Venus Cor- bis , L. (b.) RAYON-VERT. rept. batr. Es- pèce du genre Crapaud. (b.) RAYONNANTE, min. De Saussure a traduit par ce mot le nom allemand de Strahlstein que Werner donnait à l'Amphibole Aclinote. On a aussi appliqué ce nom à d'autres Miné- raux qui se présentent comme l' Ac- linote en cristaux aciculaiies et ra- diés. Ainsi Ton a nommé : Rayonnante en gouttière, le Sphène canaliculé. Rayonnante vitreuse , l'Epidote aciculaire du Dauphiné. (g.del.) RAYONS, pois. V. Nageoires. RAYONS DU SOLEIL, conch. et MOLL. Nom vulgaire et marchand du Tcllina variegata et du Murex Hippo- castanum, L. (b.) * RAYURE JAUNE PICOTÉE. ins. Geoffroy désigne ainsi la Pha- lœna atomaria de Linné. V- Pha- lène, (g. * RAYURE A TROIS LIGNES. ins. Nom donné par Geoffroy à la Phalène triple raie , Phalœna pla- giata, L., Phalœna duplicata, Fabr. V, Phalène. (g.) * RAZA. pois. Nom générique des Raies chez les pêcheurs du golfe de Gênes. (B) * RAZINET. bot. phan. (Garidel.) L'un des noms vulgaires du Sedum rcjlexum dacs l'Occitanie. (n.) RAZON. Novàcula. fois. On a RAZ RFA 4fifi aussi écrit Rason- Genre de l'ordre des Acanthoptérygiens , de la fa- mille des Labroïdes , si nombreuse en espèces variées des plus belles couleurs, mais si difficiles à dislin- uer. Les Razons sont fort sembla- les aux Labres pour les formes , mais leur front descend subitement vers la bouche par une ligne tran- chante et presque verticale , formée de l'ethmoïde et des branches mon- tantes des intermaxillaires. La peau est couverte de grandes écailles ; leur ligne latérale est interrompue ; leur mâchoire année d'une rangée de dents coniques , dont les mitoyennes plus longues , et leur palais est pavé de dents hémisphériques. Ou les avait d'abord placés parmi les Coryphœ- nes dont ils n'ont même pas 1 aspect général, ni les ccecums nombreux, ni les petites écailles molles, et seu- lement à cause du tranchant de leur front, encore que cette forme n'af- fecte pas les mêmes parties exacte- ment dans les Coryphœnes, où elle tient à la crête interpariétale. On y voit au reste la raison qui mérita les noms qu'on a donnés aux Poissons qui nous occupent , et que de tout temps on compara à des rasoirs. L'es- pèce la plus connue est le Razon de la Méditerranée, Encycl. Pois., pl. 33, fig. 127, Novacula vulgaris , très- bien figuré dans Salvicn , 217, et dans Rondelet, i46. C'est un très- beau Poisson rouge , rayé de bleu , et dont la chair est estimée. Entre les autres espèces du genre, on peut encore distinguer pour leur élégance le Rasoir bleu, Encycl., pl. 34, fig. i32, le Cinq-Taches , Encycl., pl. 53, fig. 126, et le Perroquet, Coryphœna Psiltacus , L. , qui est l'un des plus beaux Poissons des mers de la Caro- line, (b.) RAZOUMOFFSKYNE. min. C'est une substance terreuse , molle , happante à la langue, d'un blanc de neige et quelquefois d'un vcrl-pom- me , que l'on trouve à Kosemutz en Silésie avec la Pimélite et la Chryso- piase. Elle a été analysée par John qui lui attribue la composition sui- vante : Silice, 5o; Alumine, 1 G ,88 ; Potasse, 10,37; Eau, ao; Oxide de Nickel, 0,75 ; Oxide de Fer, Chaux et Magnésie, 2. Mais suivant Dobc- reiner, ce serait un Silicate d'Alu- mine, de Chaux et de Nickel. On voit que la détermination de celte substance laisse beaucoup à désirer. (G. DEL.) * RAZODMOSCKYA. bot. phan. Le genre ainsi nommé par Necker , et dans lequel il plaçait les espèces de Cuis qui n'ont que trois parties à la Heur, n'a pas été adopté. (a. h.' * RAZUMOVIA. BOT. PHAN. (Sprengcl.) Syn. du genre C'a/u- meria de Ventenat. (a. b.) RËALGAR. min. Ancien nom de l'Arsenic sulfuré rouge. V. ce mot. (g. del.) REALGERA. bot. pijan. Nom de pays du Solarium Fesperlitio. (b.) RÉAUMURIE. Reaumuria. bot. phan. Genre de la famille des Fi- coïdées, et de la Polyandrie Penta- gy'nic , L., offrant un calice monosé- pale à cinq divisions profondes et incombantes latéralement, accom- pagné extérieurement de plusieurs petites feuilles linéaires. Corolle ré- gulière, de cinq pétales de la lon- gueur du calice , munis à leur base interne de deux appendices mem- braneux , étroits , finement découpés à leur partie supérieure ; étamines nombreuses , libres , hypogynes , ayant les anthères globuleuses et à deux loges , s'ouvraut chacune par un sillon longitudinal ; ovaire libre comme pyramidal, surmonté de cinq styles et devenant une capsule à cinq loges qui s'ouvre en cinq valves. Ce genre se compose d'une seule espèce Reaumuria vermiculata , L. ; Lamk., 111. , tab. 48g, f. 1. C'est un petit Arbuste d'un à deux pieds de hau- teur , dont les tiges rameuses sont couvertes de très-petites feuilles li- néaires, étroites, courtes et charnues ; les fleurs sont blanches , solitaires et terminales. Celte Plante croît dans 486 REC (ouïes les régions méridionales du bassin de la Méditerranée , c'est-à- dire en Egypte , en Barbarie , en Sicile, etc. Une seconde espèce rap- portée à ce genre sous le nom de Reaurnuiïa hypericoides , L., est une Plante encore fort douteuse, puisque, pour Marschall, ce n'est qu'une sim- ple variété de la précédente ; pour La- billardière c'est un Hypericum qu'il nomme alternifulium ; et pour Will- denow enfin , elle forme un genre particulier qu'il nomme Beaumalix hypericoides. (a. r.) REBÈTRE, REBLETTE, RE- BLOT. ojs. Noms vulgaires du Tro- glodyte. V. Sylvie. (dr..z.) RÈBLE et RIÈBLE. bot. phan. Syn. vulgaires de Galium s/parine, L. , ou Grateron. (b.) * REBOUI LLÏA. bot. ciiypt. {Hé- patiques.) Raddi a fondé sous ce nom un genre particulier aux dépens des Marchantes; il a pour type le Mar- chanda hemisphœrica qui ne nous paraît pas différer suffisamment des autres Marchantes pour être consi- déré comme un genre distinct. fr. Marchante. (ad. b.) * REBOY ou REBOSA. pois. (De La Roche.) Noms de pays des Blen- nies. (b.) ♦REBROUSSES, bot. crypt. L'un des noms vulgaires de VyEci- dium elatinum , Mougeot , Stirp. , n. 286. V. Paneur de Sotre. (b.) * RECCHIE. Recchia. bot. than. Genre établi par Mocino et Sessé dans leur Flore inédite du Mexique et pu- blié par De Candolle {Syst. nat., i, p. 4n). Il fait partie de la famille des Dilléniacées et offre pour carac- tères : un calice formé de cinq sé- pales égaux et étalés ; une corolle de cinq pétales alternes et plus longs, rétrécis à leur base et denticulés à leur sommet ; dix étamines ; deux ovaires globuleux , glabres , termi- nés chacun par un style court qui porte un stigmate capitulé ; le fruit n'qst pas connu. Le Recchia mexi- REC caria , seule espèce qui compose ce I genre, est un Arbuste rameux , dont I les rameaux sont volubiles , les feuil- I les alternes , ovales , oblongues ; les I fleurs jaunes , disposées en petites I grappes. Ce genre est encore bien I imparfaitement connu. (A. R.) RÉCEPTACLE DE LA FLEUR. I bot. phan. C'est le point d'où nais- I sent les diverses parties de la fleur, I et qu'on désigne plus généralement I aujourd'hui sous le nom de Torus. I V. ce mot. (a. r.) ■ RÉCEPTACLE COMMUN DES FLEURS, bot. phan. C'est la partie I sur laquelle s'insèrent les diverses I fleurs qui composent un capitule dans I la famille des Synanthérées et dans I quelques autres familles. V. Cli- I NANTHE et PHORANTHE. (A. R.) RÉCEPTACLE DES GRAINES. bot. phan. V. Trophosperme. * RÉCEPTACULITE. Receptaculi- tes. polyp. foss. Defrance a signalé I aux observateurs un corps assez sin— I gulier auquel il a donné ce nom ; I il est composé de deux couches dis- tinctes ; la corticale se compose d'un I réseau à loges carrées ou en losange, I ou ovalaires; à l'angle des loges il y a ordinairement un petit trou qui pénètre toute l'épaisseur. Ces corps qui sont d'une forme conique irrégu- lière à base plus ou moins large , pa- raissent appartenir à la classe des Polypiers ; cependant ce n'est qu'une conjecture , car ils n'en présentent pas tous les caractères ni l'organisa- tion. On ne connaît les Réceptaculi- tes qu'à l'état fossile ; c'est à Cliimay dans un terrain ancien qu'ils ont été trouvés. (d..h.) RECHAD. bot. phan. Ce mot dé- signe chez les Arabes diverses Cruci- fères et paraît répondre à Cresson ; on appelle particulièrement Rechad- el-Bard (Cresson du désert) le Ra- phanus lyratus de Forskalh qui croît au pied des Pyramides. (b.) * RECHINÉ, pois. Espècedu genre Coryphœne. V. ce mot. (b.) REC RECISE. bot. phan. (Cliomel.) Syn. de Gcum urbanum , L. (b.) RÉCLAMEUR, ois. Espèce du genre Merle. V. ce mot. (dr..Z.) REGLU MARIN, polyp. L'on a quelquefois donne ce nom au Spon- gia Domunula à cause du Pagure Hcrmite qui habite souvent les Co- quilles que ce Polypier recouvre. Bosc dit que c'est une Ascidie qu'on ap- pelle ainsi. (E. RECOLLET, ois. L'un des noms vulgaires du Jascur. V . ce mot. (un. .z.) •RECTANGIS. bot. phan. Nom donné par Du Petit-Thouars (llist. des Orchidées des îles Australes d'A- frique , tab. 55) à une Piaule des îles de France et de Mascareigne qui, sui- vant la nomenclature linnéenne , doit recevoir celui à' .■lngrœcum rec- tum. (G..N.) * RECïEiVIBRIÉES. Rectembriœ. bot. phan. Broun et De Candolle ont donné ce nom à l'une des deux gran- des divisions suivant lesquelles ils ont partagé la famille des Légumi- neuses. Elle reuferme toutes celles qui ont la radicule droite , circons- tance qui est toujours liée avec une forme particulière de la graine. (G..N.) * RECTIDENT. bot. crypt. Bri- del donne ce nom comme français pour désigner le genre de Mousses que nous établîmes sous le nom d'Or- tnodon. V- ce mot. (b.) * RECTOPHYLLIS. bot. phan. Nom donné par Du Petit-Thouars (Hist. des Orchidées des îles Aus- trales d'Afrique, tab. g5) à une Plante de Madagascar, qui, suivant la no- menclature linnéenne, doit être nom- mée Bulbuphyllum erectum. (c.N.) RECTRICES. ois. Nom que por- tent les plumes composant la queue et qui servent en quelque sorte de gouvernail pour la direction de l'Oi- seau dans l'exercice du vol. (DR..Z.) RECTUM, zooi,. T'. Intestin. RECURVIROSTRA. ois. (Linné.) RED 487 Nom scientilique de l'Avoceltc. y. ce mot. (DB...Z.) * REDDER. M a M. L'un des noms de pays d'une espèce de Gerf. T'. ce mol. (b.) REDOU, REDOUL et REDOUX. bot. phan. Syn. vulgaires .le Co- riaria myrtifolia , L. V~. Cukiaihe. REDOUTEE. Redulca. bot. phan. Ce genre de Malvacées établi par Ventenat (Jard. Cels. T. n), adoplé par Kunth, doit êlre, se- lon Adrien De Jussieu (Flur. Bras, rnerid., i,p. a5i), réuni au Fugusia dont il offre tous les caractères. V. Fugosie. (a. n.) * REDOVVSKIA. bot. ru.iv. Cha- misso et Schlectendal (Linnœa, i, p. 35, tab. a) ont décrit et figuré sous le nom de Redowskia sop/iiœfulia , une Crucifère formant un genre nouveau, mais que ces auteurs n'ont pu ni suffi- samment caractériser , ni classer , at- tendu l'état incomplet des silicules el des graines de cette Plante qui avait été cueillie dans l'Asie boréale et oc- cidentale par Rcdowski. Celte Piaule a une racine épaisse et vivace qui offre à son collet les débris des an- ciens pétioles et des anciennes li- ges ; de ce collet s'élèvent deux à trois leuilles et autant de petites li- ges portant les (leurs. Les feuilles radicales sont pétiolées , pinnées , à seginens pinnalifides ; elles ressem- blent aux feuilles du Sisymbrium So- plda , et elles sont couvertes de poils blancs très-courts qui leur donnent un aspect farineux. Les tiges portent quelques feuilles simplement pin- nées , et sont surmontées de fleurs pédicellées blanches , qui forment plusieurs grappes disposées en uue sorte de corymbe. Le calice est à quatre sépales ovales , obtus, blan- châtres sur les bords et. poilus. La corolle est du double plus grande que le calice; formée de pétales égaux, onguiculés, dont le limbe est obové el entier. Les étamines sont courtes , à filets non dentelés cl glabres; la si- 488 RED licule non mûre est glabre , renflée , presque globuleuse, atténuée à sa base, surmontée d'un style long d'une demi-ligne et d'un stigmate bilobé. (G..N.) * REDOGEL. ois. L'un des noms de pays du Troglodyte. (b.) REDUVE. Reduuius. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, famille des Géoco- rises , tribu des Nudicolles , établi par Fabricius aux dépens du grand genre Cimex de Linné , et adopté par tous les entomologistes avec ces ca- ractères : corps allongé ; tête longue, petite , portée sur un cou ordinaire- ment fort distinct, ayant souvent un sillon transversal qui la fait paraître comme bilobée. Yeux arrondis; deux petits yeux lisses apparens; antennes longues, sétacées , très-grêles , ordi- nairement de quatre articles. Labre court, sans stries , recouvrant la base du suçoir ; bec court, arqué, de trois articles dont le second est plus long que les autres ; ce bec découvert à sa naissance et ayant son extrémité reçue dans une gouttière du dessous du corselet , dépassant peu ou point la naissance des cuisses antérieures ; suçoir composé de quatre soies roi- des, très-fines , écailleuses et poin- tues. Corselet triangulaire, très-dis- tinctement bilobé ; le lobe antérieur ordinairement plus petit et séparé du second par un sillon profond. Ecus- son triangulaire ; élytres de la lon- gueur de l'abdomen au moins; jam- bes dépourvues d'épines terminales ; tarses fort courts , de trois articles. Abdomen convexe en dessous , ses bords souvent relevés , composés de six segmens dont le dernier re- couvre l'anus. Anus des femelles sil- lonné longitudinalement dans son milieu. Ce genre se distingue des Zélus et des Ploières parce que ceux- ci ont le corps linéaire et les quatre pâtes postérieures très -longues et filiformes. Le genre Nabis s'en éloi- gne parce que son corselet n'est point bilobé ; les Holoptiles en sont distin- guées parce que leurs antennes n'ont REE que trois articles j enfin les Pétalo- cheires s'en distinguent fort bien par leurs pâtes antérieures dilatées d'une manière extraordinaire. Les Rédu- ves se nourrissent des sucs des autres Insectes , ils les sucent avec leur bec aigu. Quelques espèces emploient des ruses pour surprendre leur proie ; ainsi on voit souvent dans nos mai- sons , le Réduve masqué et surtout sa larve , couverte d'ordures et se te- nant immobile dans un coin de mu- raille; elle attend, ainsi déguisée, que quelque Insecte, trompé par son appa- rence, s'approche d'elle , croyant ne voir que de la poussière ou un corps inanimé , et elle se jette sur lui. Quel- quefois elle s'approche doucement de sa victime afin de ne pas Feflrayer et ne saute dessus que quand elle est arrivée à une distance convenable. Lepcllelier de Saint-Fargeau et Ser- vice pensent qu'elle fait la guerre aux Punaises des lits. La piqûre des Réduves est très-douloureuse pour l'Homme ; les auteurs que nous ve- nons de citer nous apprennent que Latreille ayant été piqué à l'épaule par un Réduve , eut sur-le-champ le bras entier engourdi , et que cet état dura pendant quelques heures. On connaît uu très-grand nombre d'espèces de ce genre ; peu sont pro- pres à l'Europe, les plus grandes ha- bitent l'Amérique, 1 Afrique et l'A- sie. En général elles font entendre un petit bruit causé parle frottement de l'articulation de la tête avec le corselet. Nous citerons comme type du genre : Le Réduve masqué , Reduvius personatus ,Fabr., Latr.; Cimex per- sonatus , Linn ; la Punaise Mouche, Geoffroy, Ins. Paris, 1, g-ô. Long de huit lignes , d'un brun noirâtre sans taches. Commun en France et à Paris. (g.) REEM. MAM. La Bible paraît de- signer sous ce nom le Rhinocéros , qui se trouvait alors jusqu'en Idu- mée et en Arabie. (b.) * REEN. mam. D'où Rangier, Rainger, Reinssthier et Régner des REF écrivains du moyen âge. Syn. lapon de Renne. V. Cerf. (B.) * RÉFLEXINE. bot. crypt. Bri- de! propose ce nom comme français, pour designer son genre Anacamp- todon. V. ce mot. (b.) RÉFRACT AIRES, min. On ap- pelle ainsi les substances minérales 3ui demeurent infusibles à l'action u chalumeau. (b.) RÉFRACTION DOUBLE. Le phé- nomène de la double Réfraction de la lumière, dans son trajet à travers les milieux cristallisés , se lie intime- ment à l'étude de la minéralogie ; car il n'est presque point d'espèce miné- rale qui n'offre au moins, dans quel- ques-unes de ses variétés, une struc- ture cristalline ; et le phénomène dont il s'agit, résultant de cette structure particulière , se montre toujours eu rapport avec les diversités qu'elle présente. Son observation , faite avec précision , fournit au naturaliste- physicien d'excellens caractères qui s'ajoutent à ceux que donnent le cli- vage et les formes extérieures, et qui peuvent même suppléer à leur ab- sence dans un grand nombre de cas. Le rayon de lumière que l'on intro- duit dans l'intérieur d'un cristal transparent, est, suivant l'heureuse expression de Biot , une sorte de sonde tres-déliée, au moyen de laquelle on interroge sa structure moléculaire, et l'on parvient souvent à reconnaître jusqu'aux plus légères variationsdans sa composition chimique. On sait que le phénomène de la double Réfraction consiste en ce que le faisceau lumineux qui traverse un cristal transparent, se partage géné- ralement en deux autres faisceaux ni suivent des roules différentes , et onnent ainsi deux images des objets vus au travers du Cristal , lorsque leur séparation est sensible. Mais cette bilurcation de la lumière n'est pas le seul fait remarquable qu'offre la double Réfraction ; chacun des deux faisceaux dans lesquels se di- vise le faisceau incident jouit de REF 489 propriétés optiques qui ne sont pas les mêmes tout autour de sa direction, et qui établissent par conséquent des différences entre ses côtes. On distin- gue dans un pareil faisceau quatre côtés différens , situés deux à deux dans des plans qui se croisent à angles droits, et dont les opposés jouissent des mêmes propriétés , tandis que ceux qui sont dans des plans différens ont des propriétés contraires ; de-là le nom de polarisation donné par Malus à cette singulière modification qu'é- prouve la lumière directe lorsqu'elle traverse un milieu cristallisé. C'est Huygens qui a reconnu le premier la loi que suit la double Ré- fraction dans le Spaib d'Islande et dans tous les Cristaux dits à un axe; Fresnel en donna depuis une expres- sion plus générale, qui convient à toutes sortes de Cristaux , soit à un , soit à deux axes ; mais ce célèbre physicien ne se borna pas à faire con- naître la loi expérimentale du phéno- mène. Le premier, il essaya d'en donner la théorie mécanique , et il vit bientôt qu'il ne pourrait découvrir la véritable explication de la double Réfraction , sans expliquer en même temps le phénomène de la polarisa- tion qui l'accompagne constamment ; c'est à quoi il est paivenu dans un Mémoire inséré au tome vu de ceux de l'Académie des Sciences , et ce ré- sultat est, à notre avis, l'une des Freuves les plus convaincantes que on puisse faire valoir en faveur de son hypothèse sur la nature de la lu- mière. Dans la vue de faciliter l'intelli- gence des phénomènes optiques , es- sayons de donner une idée de cette nouvelle théorie qui repose sur deux ordres déconsidérations mécaniques, les unes relatives à la nature de l'équi- libre moléculaire dans les milieux cristallisés, les autres à la nature par- ticulière des vibrations lumineuses. Nous avons déjà dit ( art. Cristal- lographie) en quoi consiste cette agrégation des particules intégrantes d'un corps qui constitue la Cristalli- sation régulière. Ce qui la caractérise, 4go RE F c'est la manière symétrique dont ces molécules similaiies sont espacées les unes par rapport aux autres, et le parallélisme exact de leurs lignes ou faces homologues. Ce parallélisme toutefois ne doit pas être considéré comme un résultat constant et néces- saire de toute cristallisation ou agré- gation régulière do molécules sem- blables; et il serait facile d'imaginer d'autres arrangemens moléculaires qui conserveraient à la masse tous les caractères d'une structure homogène; mais nous avons dû nous borner au cas le plus simple, qui esl en même temps celui de la presque lolalilé des substances naturelles. Dans l'article précédemment cité, nous avons éta- bli les caractères des principaux genres déstructure cristalline, ou, pour parler le langage des minéralo- gistes , des principaux Systèmes de cristallisation observés dans le règne minéral, sur les différences que pré- sentent les espèces de ce règne dans leur clivage ou dans leurs formes ex- térieures; mais on peut aussi les faire dériver de la considération des axes de cristallisation auxquels conduit l'examen des conditions générales de l'équilibre moléculaire. Dans tout assemblage de molécules en équilibre , si l'on suppose qu'une de ces molécules se déplace infini- ment peu , elle éprouvera aussitôt une résistance de l'élasticité du milieu environnant, et elle sera repoussée soit dans la direction même de son déplacement, soit dans une autre di- rection. Pour qu'elle tende à revenir à sa première position en suivant Ja ligne même de son déplacement, il faut que les forces partielles qui la re- poussent de droite et de gauche, dans chaque plan passant par cette ligne, soient égales entre elles. Or, lecalcul prouve que dans tout système de points matériels en équilibre, il y a toujours , pour chacun d'eux , trois directions rectangulaires pour les- 3uelles cette condition est remplie ; et e plus ces directions sont les mêmes pour toutes les molécules du milieu , lorsqu'il est cristallisé. Ce sont ces REF trois directions fixes que Fresnel ap- pelle les axes d'élasticité du milieu, et que nous considérons avec lui comme les véritables axes de cristal- lisation. Si l'on prend ces trois axes pour axes de coordonnées du milieu, et que l'on représente par a1, c1 les forces élastiques qui se développent suivant ces trois directions rectangulaires, a, b, c seront les trois demi-axes d'unesurface, ayant pour centre l'o- rigine des coordonnées, et dont cha- que rayon, élevé au carré, mesurera la force élastique du milieu, décom- posée suivant sa direction. Ceci est encore un résultat du calcul ; de plus, il y a toujours deux plans diamétraux qui coupent cette surface suivant un cercle; ils passent par l'axe mo\ en, et sont également inclinés surchacun des autres axes. Les deux directions normales à ces plans jouent un rôle remarquable dans les phénomènes de double Réfraction. Si l'on coupe un Cristal perpendiculairementà l'unede ces directions, le rayon de lumière qui tombe à angles droits sur la' sur- face, n'éprouve ni double Réfraction ni déviation en pénétrant le Cristal. On donne à ces deux directions le nom à.' Axes de Ré fraction ou à' Axes optiques , pour les distinguer des axes d'élasticité ou de cristallisation. Maintenant les différentes valeurs des demi-axes a,b, c établissent en- tre les Systèmes de cristallisation des différences qui sont en rapport avec les propriétés optiques correspondan- tes. Lorsque ces trois axes sont égaux entre eux, la surface dont les rayons servent à déterminer les élasticités du milieu, esl celle d'une sphère, et cha- cun de ces rayons jouit de la pro- priété qui caractérise les axes opti- ques ; on a le système de cristallisa- tion du cube, pour lequel la double Réfraction est nulle dans toutes les directions. Si deux des axes de cris- tallisation sont égaux, la surface d'é- lasticité devient alors une surface de révolution autour du troisième a\e ; les deux plans diamétrauxcirculaires se confondent en un seul, et il en est REF de même des deux axes optiques : c'est le cas des Cristaux à un axe , qui appartiennent au Système de cristal- lisation du rhomboïde , ou à celui du prisme à base carrée. Enfin, quand les trois axes de cristallisation sont inégaux, on a le cas des Cristaux à deux axes , qui appartiennent aux Systèmes de cristallisation des paral- lélipipèdes, dont les laces ne peuvent être rapportées à une seule ligue cen- trale. Dans ce cas, les phénomènes optiques qui ont lieu autour des deux axes , peuvent offrir des différences en rapport avec la diversité des formes fondamentales des Cristaux , ainsi que Biot l'a reconnu dans la double Réfraction du Pyroxène diopside comparée à celle de la Topaze. Pour concevoir les causes mécani- ques de la bifurcation de la lumière, et se rendre raison des principales circonstances de la marche des deux faisceaux dans les milieux cristallisés, il faut maintenant emprunter à la physique quelques considérations sur la nature des rayons lumineux. Or, voici celles qui servent de base à la théorie de Fresnel , et que l'on peut envisager comme n'étant autre chose qu'une exacte traduction des faits. Suivant cet illustre physicien, la lu- mière se propage dans l'espace et à travers tous les milieux transparens , non par un mouvement de transport, mais parun mouvemenldc vibration, à la manière du Son ; et ce qui carac- térise les rayons lumineux et les dis- tingue des rayons sonores , c'est que les vibrations des particules lumi- neuses ne s'exécutent pas dans la di- rection même des rayons, ou suivant lal igne de propagation delà lumière, mais transversalement , dans une di- rection perpendiculaire aux rayons, ou parallèle à la surface des ondes. Si ces oscillations transversales ont lieu constamment suivant une même di- rection , ou perpendiculairement à un même plan, passant parla direction du rayon, ce rayon est dit polarisé , et ce plan fixe est ce qu'on nomme alors son plan de polarisation. La lu- mière ordinaire diffère de la lumière REF 4ni polarisée en ce qu'elle offre la réu- nion et la succession d'une foule de systèmes d'ondes polarisées suivant toutes les directions. Mais à l'instant où un tel faisceau de lumière ordi- naire pénètre dans un milieu doué de la double Réfraction , il est modifié par l'action de cemilieu , les difféi en» mouvemeus vibratoires de ses ondes se décomposent suivant deux direc- tions rectangulaires fixes , et par con- séquent tous les systèmes d'ondes primitifs sont remplacés par deux sys- tèmes, polarisés à angles droits, dis- tincts et séparés l'un de l'autre par une différence de vitesse. Ce sont ces deux systèmes d'ondes, ou ces deux faisceaux compo^ans , qui donnent naissance au phénomène de bifurca- tion dans l'intérieur du Cristal , par- ce que leur différence de vitesse en- traîne nécessairement une difféicnce de Réfraction. On sait en effet que la lumière ne se dévie, en passant d'uu milieu dans un autre, que par suite du changement que sa vitesse a subie. A l'aide de ces notions fort simples sur la constitution des milieux cris- tallisés et sur la nature de la lumière, il est facile d'établir les piincipes gé- néraux de la marche des deux rayons dans les Cristaux à un axe , tels que les rhomboïdes de Chaux carbonatée. Lorsqu'un faisceau de lumière pénè- tre un rhomboïde de Spath d'Islande, dans une direction oblique à l'axe de ce rhomboïde, il se partage en deux autres faisceaux , dont l'un , que l'on nomme le rayon ordinaire , est pola- risé dans le plan de la section princi- pale du rhomboïde, c'est-à-dire dans un plan mené parce rayon parallèle- ment à l'axe ; et l'autre, qu'on nom- me le rayon extraordinaire , est pola- risé dans un plan perpendiculaire à la section principale. Dans le premier rayon , les vibrations lumineuses s'exécutent perpendiculairement à cette section, et par conséquent à l'axe du rhomboïde. Or, d'après la structure cristalline propre aux rhom- boïdes , toutes les rangées de molé- cules perpendiculaires à l'axe ne peu- vent développer que des élasticités 4g2 RËF égales; elles agissent donc delà même manière pour modifier le rayon ordi- naire, quelle que soit l'obliquité du rayon incident, et partant ce rayon ordinaire doit se propager dans l'inté- rieur du Crislal avec la même vitesse dans tous les sens : il reste ainsi sou- mis à la loi de la Réfraction ordinaire. Il n'en est pas de même du second rayon ; ses oscillations s'efFectuant dans le plan même de la section prin- cipale, et toujours perpendiculaire- ment au rayon , leur direction sera variable par rapport à l'axe , selon l'obliquité différente du rayon lui- même; il y aura donc aussi variation dans les élasticités développées par le rayon, et par suite dans sa vitesse de propagation. Cette vitesse sera seule- ment constante pour toutes les direc- tions du rayon qui sont perpendicu- laires à l'axe; c est-à-dire que la loi de la Réfraction cxlraordinare s'assi- mile à celle de la Réfraction ordi- daire, lorsque le rayon incident ne sort pas du plan perpendiculaire à l'axe du rhomboïde. En effet, les os- cillations se font coustaminent alors dans le sens de l'axe, et les files de molécules parallèles à l'axe dévelop- pent toutes des élasticités égales , comme les files perpendiculaires; ces élasticités sont seulement plus fortes dans les files parallèles , lorsque le Cristal possède la double Réfraction répulsive , et plus faiblps lorsqu'il est doué de la double Réfraction attrac- tive. Toules ces conséquences de la théorie se vérifient avec la plus gran- de facilité sur les Cristaux naturels. Si l'on prend un Cristal prismatique de Chaux carbonatée limpide , et qu'on le place par uue de ses bases sur un papier marqué d'un point d'encre, en regardant ce point parla face supérieure , et dirigeant le rayon visuel perpendiculairement à cette face , on ne verra qu'une seule ima- ge; mais si le rayon visuel s'incline soit d'un côté , soit de l'autre, on verra paraître à l'instant deux ima- ges dont l'écarteincnt sera constant pour une même inclinaison , quelque REF soit le plan d'incidence, et qui tontes deux seront contenues dans ce même plan avec le rayon direct. Si , au lieu de placer le Cristal sur une de ses ba- ses , on le pose sur uue de ses faces latérales , et qu'on observe par l'au- tre , on n'aura encore qu'une seule image pour l'incidence perpendicu- laire , et des images doubles pour les incidences obliques; mais, dans ce dernier cas, l'écartcment des ima- ges variera avec la position du plan d'incidence : il n'y aura que deux positions de ce plan , dans lesquelles il contiendra à la fois les deux images, savoir : quand il sera parallèle àl'axe, ou quand il lui sera perpendiculaire; enfin, dans lecasdeperpendicularité, on remarquera 'que le sinus de Ré- fraction extraordinaire, et le sinus d'incidence, seront dans un rapport constant , quelle quesoitl'inclinaisou du rayon direct. On peut aussi reconnaître par l'ob- servation que lorsque les rayons sont parallèles à l'axe , non seulement ils suivent tous deux la même direc- tion , mais ils parcourent le Cristal avec la même vitesse, et qu'au con- traire leurs vitesses de propagation diffèrent le plus , dans le cas de per- pendicularilé à l'axe, quoiqu'ils sui- vent encore la même route. On sait que l'on juge en général de la vitesse d'un rayon lumineux par le brise- ment qu'il éprouve à son entrée et à sa sortie du Cristal sous des inci- dences obliques. Quant à la loi mathématique qui détermine la direction du rayon ré- fracté extraordinairement dans les Cristaux à un axe , loi qui a été dé- couverte par Huygens, et confirmée par les expériences de Wollaston et de Malus, non-seulement Fresnel est parvenu à la déduire de sa théorie , mais il en a donné une expression plus générale, qui convient aux Cris- taux a deux axes; et de plus il a fait voir, le premier, que dans ces Cris- taux les vitesses des deux rayons étaient variables, ou, en dWres termes, qu'aucun d'eux ne suivait la loi de la Réfraction ordinaire. Lors- REF i que le faisceau lumineux , étant per- I pendieulaire à la ligne moyenne , i c'est-à-dire à la ligne qui divise en • deux parties égales l'angle aigu des ; axes , tourne autour de cette ligne, la vitesse du rayon ordinaire reste • constante , et celle du rayon ex- traordinaire éprouve les plus grandes variations possibles; et réciproque- ment, lorsque le faisceau lumineux tourne autour de la ligne qui divise en deux parties égales l'angle obtus des axes, le rayon ordinaire conserve la même vitesse , et la Réfraction ex- traordinaire passe du maximum au minimum. Nous avons vu que ebacun des deux rayons dans lesquels se divise un faisceau lumineux qui traverse un Cristal doué de la double Réfraction, a subi une modification particulièie dont nous avons assigné la cause mé- canique, et à laquelle on a donné le nom de polarisation. En effet il ma- nifeste, à sa sortie du Cristal, des propriétés qui le distinguent essen- tiellement de la lumière ordinaire. Supposons qu'un faisceau de lumière directe tombe perpendiculairement sur l'une des faces d'un rhomboïde de Spath d'Islande, une partie de ce faisceau , savoir, le rayon ordinaire , continuera sa route directement , con- formément à la loi de la Réfraction simple; l'autre partie, le rayon ex- traordinaire , suivra une loutc diffé- rente. Maintenant, si l'on fait tomber le rayon ordinaire perpendiculaire- ment à la surface d'un second Cris- tal dont la seclion principale soit pa- rallèle à celle du premier, ce rayon lestera simple et suivra la loi de la Réfraction ordinaire. Si la section principale du second Cristal est per- pendiculaire à celle du premier, le rayon restera encore simple, mais il ne continuera point sa route en ligne droite, et deviendra rayon extraordi- naire. Si les deux sections principales sont inclinées, le rayon se bifurquera , mais les intensités des deux nouveaux rayons, ordinaire et extraordinaire, seront inégales. De même, si l'on reçoit le rayon extraordinaire du REF 493 premier Cristal sur la surface d'un second Cristal qu'on lui présente perpendiculairement, ce rayon res- tera simple et extraordinaire quand les sections principales seront paral- lèles; il restera encore simple, mais se comportera comme un rayon or- dinaire, quand les deux sections se- ront à augles droits ; et enfin , dans les positions intermédiaires, il se divisera d'une manière inégale. Dans tous les cas de cette nature, où un rayon po- larisé reste simple ou bien se divise inégalement , un rayon de lumière ordinaire se diviserait toujours en deux faisceaux d'égale intensité. C'est à Biot que l'on doit la dis- tinction des deux espèces de Réfrac- tion extraordinaire auxquelles il a donné les noms de double Réfraction attractive, et de double Réfraction répulsive. Il a remarqué que dans cer- tains Cristaux, comme ceux du car- bonate de Chaux, du phosphate de Chaux , de la Tourmaline , de l'Eme- raude, le rayon extraordinaire est toujours éloigné de l'axe par la Ré- fraction plus que le rayon ordinaire , tandis que dans d'autres substances, telles que le Cristal de Roche, la To- paze, les sulfates de Chaux et de Ba- ryte , le rayon extraordinaire se trouve toujours plus rapproché de l'axe. Ces différences sont constantes pour les mêmes substances, en sorte qu'elles peuvent fournir des caractères pro- pres à les distinguer les unes des autres. Nous avons indiqué (art. Minéra- logie) les principaux moyens que le naturaliste peut employer pour re- connaître si une substance est douée de la double Réfraction. Le plus sim- ple consiste à chercher si elle produit le phénomène de la double image lorsqu'on regarde un objet à travers deux faces opposées, ce qui doit tou- jours avoir lieu si la face tournée vers l'œil n'est ni parallèle ni per- pendiculaire à un axe de Réfraction; et encore, dans ces derniers cas, la double Réfraction n'est -elle nulle que pour les incidences perpendicu- laires. Ce phénomène de la double 4g4 RI- F image ne s'observe toutefois à travers «les faces parallèles que quand la double Réfraction est très-énergique, comme dans le Spath d'Islande et dans le Soufre. Dans les autres Cris- taux , tels que ceux de Topaze et de Quartz, la bifurcation des rayons a toujours lieu dans les mêmes cir- constances , mais si faiblement, qu'il faudrait des plaques très-épaisses pour la rendre sensible. C'est pour cela que l'on taille alors ces Cristaux de manière que la face de sortie soit inclinée sur la première ; car alors les deux rayons ne sortant plus dans des directions parallèles, finissent tou- jours par se séparer, si on les suit assez loin. Nous avons exposé dans le même article un autre procédé à l'aide du- quel on peut déterminer si un corps possède la double Réfraction , sans être obligé de le tailler ni d'opérer sur des plaques épaisses. Nous vou- lons parler de celui qui consiste à faire usage de l'appareil- composé de deux lames de Tourmaline. Il est fondé sur une propriété remarquable, que Biol a découverle dans celle subs- tance , et qui paraît tenir à ce que sa structure n'est pas parfaitement ho- mogène. Ce physicien a observé que la Tourmaline, taillée parallèlement à son axe, exerce la double Réfrac- tion quand elle est mince, et la Ré- fraction simple quand elle est épaisse; mais celle qu'elle conserve dans ce dernier cas est la Réfraction extraor- dinaire. En conséquence de cette propriété , si l'on a une plaque à faces parallèles dont l'épaisseur excède quelques centièmes de millimètre, et qu'on l'expose perpendiculairement .à un rayon de lumière ordinaire, toute la lumière transmise se trouve pola- risée dans un seul sens. Aussi , lors- qu'on présente cette plaque à un rayon polarisé, dont le plan de pola- risation est perpendiculaire à son axe, elle le transmet enlièiement; mais si ce plan est parallèle a l'axe, elle ar- rête le rayon en totalité. Il suit de là que si l'on superpose deux plaques semblables , de manière que leurs REF axes soient croisés à angles droits , le I point de croisement est toujours opa- I que, quelle que soit l'espèce de la lu- I mière incidente ; car la seconde pla- que arrête nécessairement les rayons que la première a transmis; mais si l'on place entre ces plaques une lame d'une autre substance douée de la double Refraction , le rayon trans- mis par la première plaque se divi- sera dans celte lameen deux faisceaux polarisés en sens contraire, et par conséquent il y aura toujours des rayons disposés de manière à être transmis par la seconde plaque. Ce- pendant il y aura des cas où la divi- sion du rayon en deux faisceaux di- versement polarisés, n'aura pas lieu si leplan de la lame n'est pas oblique à son axe de Réfraction ; mais on pare à cette difficulté en faisant mouvoir la lame sur elle-même , en même temps qu'on l'incline légèrement en- tre les deux Tourmalines. On a vu que la double Réfraction est nulle lorsque la direction du rayon inciilent est parallèle à l'axe de cris- tallisation , ou lorsqu'elle lui est per- pendiculaire. Aussi une plaque de Spath d'Islande à faces parallèles, taillée dans le sens de l'axe ou dans le sens perpendiculaire, donne tou- jours des images simples lorsqu'on applique l'une de ces faces conlre l'œil , de manière à ne recevoir que les rayons qui suivent la direction de la normale ; mais si la seconde face de la plaque est inclinée sur celle que l'on tourne vers l'œil , les images ne restent simples que dans le cas où cetle dernière face est perpendicu- laire à Taxe de Réfraction. De là le moyen que l'on emploie pour recon- naître la direction de cet axe , et pour la distinguer des autres directions dans lesquelles la Réfraction double peut aussi disparaître : la première est la seule qui puisse donner des images simples à travers des faces prismatiques. Lorsqu'on présente un Cristal à un rayon polarisé par une face (aillée perpendiculairement à un axe de Ré- fraction , on observe à l'en tour de cet RES in\e de; phénomènes île coloration qui peuvent aider à reconnaître la ■ classe à laquelle le Cristal appartient. "Si le Ciistal est à un axe , on aperçoit i une multitude d'anneaux colorés con- centriques, partagés par une grande .croix noire dont les brandies vont en •s'évasant a partir du centre. Si la .-substance possède deux axes , on ] peut aussi observer des anneaux co- I ïorés autour de chacun d'eux, mais lils ne sont plus partagés régulière- ment en quatre quadrans par une i croix noire; ils sont seulement tra- ■ versés par une ligne droite centrale, i ou par des lignes courbes qui ne pas- ■ sent point par le centre. (G. DEL.) RÉGALEC. Regalecus. pois, i Genre de l'ordre des Acanthopté- i rygiens, et de la famille des Teinoï- i des , caractérisé par de petiies pec- torales, une première dorsale à i rayons simples , peu étendue, et une 'Seconde régnant sur presque tout le I long du corps ; mais les Régalées : manquent d'anale ainsi que de cau- i dalc , et leurs ventrales thoraciques : se réduisent à de très-longs filets. 1 On ne connaît encore que trois espè- i ces de ce genre, dont l'une, qui était le Gymnetrus Russclii de Shaw, se trouve dans les mers de l'Inde; la seconde , Regalecus lonceolatus , a ■ été formée par Lacépède , d'après une peinture chinoise bariolée d'or et de brun ; la troisième et la plus remarquable, en ce que les pécheurs du Nord l'ont appelée Roi des Ha- rengs {Rex Halecum), parce qu'on la trouve parmi les troupes innombra- bl es de ces Poissons , dont probable- ment elle se nourrit. Il paraît qu'elle atteint aux grandes dimensions , et qu'il en existe de vieux itidividus qui ont jusqu'à dix-huit pieds de long. Cette espèce, dont le corps s'amincit en queue pointue , presque llagelli- fotme, a sa première dorsale puu éle- vée, et ses longues ventrales termi- nées chacune par un disque mem- braneux. On la trouve surtout dans les mers de Norvège. Il ne faut pas confondre ce Poisson avec la Chimère REG 495 arctique , à laquelle on a aussi donné le nom vulgaire de Roi des Harengs. (u.) REGALEOLUS. ois. Dans Al- drovaude , c'est le Roitelet qui est aussi appelé Regillus par quelques vieux naturalistes. (B.) RÉGIME, bot. piiax. C'est le nom vulgaire , adopté dans la plupait des voyageurs , que l'on donne dans les colonies frauçaises des deux mondes aux spadices des Palmiers ; ainsi l'on dit un Régime de Dattes. On a étendu ce nom aux bananes. (B.) RÉGINE, rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) RÉGLISSE. Glycyrrhiza. bot. piian. Genre de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelphie Dé- candrie, L., composé d'environ huit à neuf espèces qui presque toutes croissent dans les régions méridio- nales de l'Europe; une seule (G. le- pirfuta , Nuttal ) habile l'Amérique septentrionale. Ce sont des Plantes vivices à racines très-longues, ram- pantes et cylindriques, d'une saveur douce et sucrée. Leurs feuilles sont imparipinnées ; leurs (leurs ordinai- ment violacées ou blanches forment des épis axillaires. Leur calice est nu, lubuleux , à cinq lobes aigus, disposés en deux lèvres , l'une supé- rieure biiobée , et l'autre inférieure à trois divisions. La corolle est papil- louacée; son étendard csl ovale, lan- céolé, dressé , la carène est composée ordinairement de deux pétales non soudes , droits et aigus ; les étami- nes sont diadelphes ; le stvle est fili- forme et le fruitesl une gousseovoïde, oblongue, comprimée, uniloculaii c , contenant une à quatre graines. Parmi les diverses espèces de ce genre , il en est une surtout fort in- téressante, c'est la RÉGLISSE GLABltE, Glycyrrhiza g/aùra, L. ; Rich., Bol. Rt'ëâ. , 2, p. 557. Cette espèce croît dans les provinces méridionales île la France, en Espagne, en Italie, etc.; c'est sa racine qui est connue et si fréquemment employée en méde- cine sous le nom de racine de Ré- 496 REG ylisse. Elle est longue, cylindrique, de la grosseur du doigt, brunâtre extérieurement, d'un jaune intense à l'intérieur ; sa saveur est très- douce et sucrée , surtout quand elle est récente. D'après l'analyse qui en a été faite par Robiquet, la racine de Réglisse se compose : i° d'Ami- don ; a" d'Albumine ; 3° de Ligneux ; 4° de Phosphate , de Malate de Chaux et de Magnésie; 5° d'une matière ré- sineuse un peu acre; 6° d'une ma- tière sucrée , particulière , qu'on nomme Glycyrrhizine ; 70 d'une au- tre matière organique ayant quelques rapports avec l'Asparagine. La ra- cine de Réglisse est un médicament adoucissant. On l'emploie très-fré- quemment pour communiquer aux diverses tisanes une saveur douce et agréable. Sa poudre est usitée pour donner de la consislance à certaines masses pilulaires. On retire de la ra- cine de Réglisse un extrait sec , que l'on désigne sous le nom de Suc ou Jus de Réglisse. C'est dans de grandes chaudières de cuivre que l'on pré- pare cette substance , en faisant bouil- lir la racine dans l'eau et évaporant la décoction jusqu'à consislance d'ex- trait. On le roule ensuite en bâtons, du poids de six à huit onces , que l'on enveloppe généralement dans des feuilles de Laurier. Presque tout le suc de Réglisse qu'on emploie en France se fabrique en Espagne ou en Sicile. Dans cet état il est un peu impur, et contient presque toujours de petites parcelles de cuivre que l'on a détachées des chaudières en en retirant l'extrait cuit au moyen de grandes spatules de fer. On doit donc le purifier en le f lisant dissoudre et en l'évaporant de nouveau avant de s'en servir. Très-souvent on l'aro- matise avec de l'essence d'Anis. Ce médicament est surtout employé dans la médecine populaire pour combat- tre les rhumes, (a. R.) REGNER, mam . V. Reen et Renne au mot Cerf. RÈGNES. V. Histoire naturelle Cl PiYCHODIAIRE. REI REGRAQ. bot. phan. V. Nafal. REGULE, chim. Les anciens chi- mistes donnaient le nom de Régule à la substance métallique obtenue par la fusion d'une mine , qu'ils considé- raient comme un demi-métal; ainsi ils ont appelé : Régule d'Antimoine , l'Anti- moine pur; le nom d'Antimoine étant donné par eux au sulfure de ce mé- tal. Régule d'Arsenic , l'Arsenic mé- tallique. Régule de Cobalt , la substance métallique retirée de la mine de Co- balt, et qui était un Cobalt très-im- pur. Régule martial , l'Antimoine mêlé de Fer, que l'ou obtient en dé- composant, par le Fer le sulfure d'Au- timoine. Régule de Vénus, l'alliage d'An- timoine et de Cuivre , que l'on obtient en fondant le même sulfure avec le Cuivre. (g. del.) REHUSAK. ois. ( Latham.) Syn. vulgaire de Télias des Saules. V. Tétras. (dr.z.) REICHARDIA. bot. phan. Le nom de Reichardia a été appliqué successivement à plusieurs genres , d'abord par Mœnch au Picridium de Desfontaines , puis par Rolh au Mau- randia de Jacquin; enfin par le même auteur à un genre de Légumineuses encore trop peu connu , qui offre les caractères suivans : calice presque campanulé, crénelé, à cinq divi- sions; corolle presque papiliouacée, dont les pétales , au nombre de six ou dix, sont inégaux; dix étamines déclinées, cohérentes un peu au- dessous de leur milieu ; ovaire pres- que pédicellé, surmonté d'un style filiforme et d'un stigmate dilaté; gousse samaroïde, finissant en une aile oblongue. Les Relckardia hexape- tala et decapetala , Roth (Nov. Spec, aïo), sont des Plantes de l'Iude-Oi ien- tale, que les collecteurs avaient pla- cées parmi les Cœsalpinia. Le genre Reichardia offre une anomalie bien RE1 •.singulière dans sa corolle à six ou ■ dix pétales; mais le professeur De (.Candolle (lYlém. sur les Légumineu- ses , p. 43) soupçonne que cette struc- ture est due, soit à la transforma- tion de quelques étainines en pétales, . ssoit , comme on peut l'inférer de la ({description ,que l'étendard et peul-êtrc lia carène, ;iu lieu d'être uniques, useraient remplacéschacun par un fa (3- cceau de pélales, soit enfin que ces (fleurs aient l'organisation de celles tdes Cœsalpinia , mais habituellement ^soudées deux à deux. (G..N.) REICHELIA. bot. phan. (Schre- Iber et Willdenow.) Syn. de Sagonea rd'Aublet. V. Sagonée. (b.) * REICHENBACHIA. bot. cbypt. \{ Lichens.) Ce genre, proposé par ïSprengel, rentre, selon notre colla- lborateur Fée, dans le genre Usnea. YV- USNÉE. (B.) * REIDER. mam. Nom désignant rdans le Muséum Jf'ormianum (p. 280) Ile Cachalot niacrocéphale , Fhyseter macrocephalus. (less.) REIMARIA. bot. rriAN. Flugge, . Gêner, et Spec, ipl. œquin. , 1, p. 84, tab. 21, est une IPIante très-rameuse , rampante; ses Diteurs lorment des épis au nombre de >4 ou 5, inarticulés, composés d'épii- lets unilatéraux, portés sur un rachis membraneux. Cette Graminée croît > s il r les rives humides de l'Orénoque. (G..N.) REINE, zool. bot. On a donné ce nom comme vulgairement spécifique, 1 en l'accompagnant de quelque épi- TOMJE XIV. RE1 497 thèle , à diverses bêtes , ainsi qu'à des Herbes , et conséquemmenl appelé : Reine, tout simplement , la Va- nesse Paon du Jour, Papilio Jo, L. Reine Abeille , la femelle qui effectivement régit dans les ruches les républiques d'Abeilles. Reine des bois, YJsperula odo- rata. Reine des Carpes , line espèce du genre Cyprin. Reine Claude ou Glaude, une variété de Prunes- Reine Marguerite, Y Aster sinen- sis. Reine des prés , le Spirœa Ulina- ria. Reine des Sebi'ens, le Boa Devin , etc. (b.) REINERIA. bot. phan. Genre proposé par Mœnch pour le Gatcga stticta , Willd. . et dont De Candolle fait sa quatrième section du genre Tephrosia. V. ce mot. (a. n.) REINETTE, bot. phan. Une va- riété de Pommes cl d'Ananas. (11.) * REINSSTHIER. mam. V. Renne au mot Cerf. * HEINWARDTIA. bot. phan. Sous ce nom Blume et Nées d'Esem- beck [Sjlloge Plantar. minus cogni- tarum , Ratisbonne i8j4) ont établi un genre que nous ne retrouvons point dans les écrits que Blume a publiés postérieurement. En aurait-il changé le nom, ou plutôt serait-ce un double emploi d'un genre déjà connu ? C'est ce que nous n'avons'pu décider. Quoi qu'il en soit , nous al- lons présenter les caractères essen- tiels de ce genre que ses auteurs ont placé dans la famille des Tiliacées , formant le passage aux. Dilléuiacécs , et qui appartient à la Monadelphie Polyandrie, L Le calice est profon- dément divisé en cinq segniens iné- gaux , dont trois hérissés d'écaillés soyeuses. La corolle est à cinq péta- les caducs. Les étainines, au nombre de vingt et au-delà , sont réunies en un anneau qui entoure le disque de la fleur. Il y a cinq styles longs, su- bulés et divergens. Le fruit est une 32 4q8 LIEL REM capsule à cinq loges polyspermes. Le Heiiiwardtia javanica est un Arbre à fcUilles alternes , entières , veinées, elliptiques-oblongues , acuminées et inunies dans leurs aisselles de bour- geons de fleurs imparfaites. Les pé- doncules sont axillatrcs, accompa- gnées au sommet de bractées , et portant un petit nombre de fleurs jaunes qui ont quelque ressemblance extérieure avec l'involucre de la fleur du Hêtre. Cette Plante croît sur la montagne de Salak dans l'île de Java. Sprengel {System. Regn. J^eget., i, p. 863 ) a donné le nom de Rein- wardlia au genre Dufourea de Kun th ; mais ce genre a reçu le nouveau nom de Prevestea qui lui a été imposé par Choisy. V. Dufourée et Pbé- vostea. D'un autre côté , Sprengel a changé le nom générique du Rein- wardtia décrit plus haut, en celui de Blumia. (g..n.) * RELAMPAGO. pois. C'est-à dire éclair , par allusion à l'éclat des re- flets que lancent les Coryphcenes. Synonyme espagnol de ce mol , et particulièrement d'Hippure. V. Co- KYPHOENE. (B.) RELBUN. bot. phan. (Feuillce.) Nom de pays du Rubia cfiilensis. (3.) RELHAMIA. bot. phan. (Gmelin.) Syn. de Curtisia. V. ce mot. (a. r.) RELHANIE. Relhania. bot. phan . Genre de la famille des Synanlhérées corymbifères , de la tribu îles lnulées, établi par L'Héritier {Sertum Angl. , p. 22), adopté par H. Cassini qui y réunit comme section ou sous-genre VEclopes de Gaertner. Ce genre peut être caractérisé ainsi : capitules ra- diés; involucre hémisphérique , for- mé d'écaillés imbriquées, ovales, surmontées d'un appendice arrondi et scarieux ; clinanthe plan, garni d'écaillés minces, linéaires, un peu plus longues que les fleurs; demi- lleurons de la circonférence femelles; fleurons du disque réguliers et her- maphrodites. Fruits ovoïdes, allon- gés , couronnés par une aigrette membraneuse , lubulée, dentée seu- lement au sommet. Le sous -genre I Eclupes diffère surtout par ses fruits du disque qui sont comprimés, gla- bres , et ceux de la circonférence tri- quètres , hispides , couronnés les uns et les autres par une aigrette mem- braneuse, courte, profondément et irrégulièrement découpée. H. Cassini ne place dans le sous-genre Relha- nia que l'espèce décrite par L'Héri- tier sous le nom de R. paleacea. Il reporte les autres dans le sous-genre Eclopes. Toutes ces espèces sont des Arbustes originaires du cap de Bonne-Espérance. (a. r.) RELIGIEUSE, zool. bot. On a donné ce nom à plusieurs Ani- maux, tels que la Sai celle blanche et noire, l'Hirondelle des fenêtres, la Corneille mantelée , etc. , parmi les Oiseaux , aux Manies Superstitieuse et Prêchcu.-.e chez les Insectes. Il y a des Religieuses jusque chez les Champignons; ce sont les petites Helvelles. (b.) * REMBE. Rembus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Peu tanières , famille des Cai nassiei s , tribu des Carabiques thoraciques , établi par Latreille aux dépens du genre Carabus de Linné et de Fabri- cius , et adopté par tous les entomo- logistes. Dejean , dans le Spéciès des Coléoptères de sa collection , lui assi- gne pour caractères essentiels : les trois premiers articles des tarses an- térieurs dilatés dans les mâles. Der- nier article des palpes allongé , pres- que ovalaire et tronqué à l'extrémi- té. Antennes filiformes. Lèvre su- périeure très - fortement échancrée. Mandibules peu avancées , légère- ment arquées et pointues. Point de dent au milieu de l'échancrure du menton. Tête presque triangulaire, 1 un peu rétrécie postérieurement. Cors selet très-légèrement en cœur, pius étroit que les élytres. Elytres assez allongées et presque parallèles. Ce genre, dit Dejean, formé sur les Carabus politas et impressus de Fa- bricius , s'éloigue un peu par son faciès de tous ceux de sa tribu, et se REM : rapproche au contraire des Omasceus • et des Pterostichus. On n'en connaît j jusqu'à présent que deux espèces, savoir : le Rembk poli , Rem- . lus politus , Dej. , lue. cit. T. Il, ] p. 58 1 ; Latr., (a/abus politus , Fiibr. Long de sept à huit lignes, noir, ; avec le corselet un peu inoins long que large, ayant de chaque côté une ligne longitudinale enfoncée. Ely- tres ayant des stries ponctuées. Le Rembe imprimé, Retnbus imp/es- sus,De]., loc. cit., p. 585; Carabus impressus , Fabr. Long rie plus de neuf iignes, noir ; corselet ayant une impression de chaque côté. Elylres ayant des stries lisses. Ces deux es- pèces se trouvent aux Iudes-Oricn- tales. Germar a nommé Rernbus un genre de Rhynchophores de la tribu des Charansonites , que l'on ne peut ad- mettre , puisque ce nom est déjà donné depuis long-temps aux Cara- bique.s précédens. C'est pourquoi De- jeau , dans son Catalogue, a donné le nom de Thylacitestrifasciatasau Rem- bus auricinctus de Germar, seule es- pèce de ce nouveau genre qui habite le Brésil. V. Tiiyj.acite (g.) RÉMÉ. bot. phan. ( Adanson.) Syn. de Triantkerna. V. ce mot. (A. R.) REMIGES, ois. C'est le nom que portent les grandes plumes de l'aile des Oiseaux, qui leur servent eu quel- que sorte de rames pour se soutenir el se mouvoir dans l'air. (DR..Z.) RËMIPËDE. Remipes. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, fa- mille des Macroures, tribu des Hip- pides, établi par Latreillc aux dé- pens du genre Hippa de Fabricius , et ayant pour caractères : les quatre antennes presque de la même lon- gueur, courtes et avancées. Pieds- înàchoires extérieurs semblables à de petits bras , ayant un fort crochet au bout. Pieds antérieurs s'amincissant peu à peu pour finir en pointe. Ceux des autres paires terminés par des lames ciliées , un peu plus larges daus leur milieu et également poin- REM 4()tj tues. Ce genre se distingue facilement des Hippes, parce que ceux-ci ont les pieds antérieurs terminés par un article ovale , en forme de lame com- primée, et par plusieurs autres ca- ractères aussi faciles à saisir. Les Al - bunées ne peuvent être confondues avec le genre qui nous occupe , parce que leurs pieds antérieurs sont ter- minés par une pince triangulaire, dont le doigt immobile est fort court. On ne connaît qu'une seule espèce; elle est propre aux mers de la ]Nou- velle-Hollande C'est : Le Rémifède Tortue , Remipes testudinarius , Latr. , Lanik. , Hippa adactyla, Fabr. ; Herbst, Cane, tab. 2i , li». 4. Ce Cruslacé est long de plus d un pouce ; sa carapace est ovale , (inement ridée eu dessus , avec cinq dents à son bord antérieur, dont les trois intermédiaires ont moins de longueur que les deux la- térales , et au-dessous desquelles sont insérés les pédoncules grêles qui sup- portent les yeux. Les bords du der- nier article de l'abdomen el les pâtes sont velus. Lalreille rapporte que L'on trouve sur les côtes de la Mar- tinique une autre espèce de ce genre , qui a été figurée dans un ouvrage anglais sur l'histoire naturelle des Barbades. (g.) * RÉMIPÈDES ou NECTOPODES. ins. Nom donné par Duméril (Zool. analyt.) à sa seconde i'imille des Co- léoptères pentamérés, à laquelle il donne pour caractères : clytres dures, couvrant tout l'abdomen ; antennes en soie ou en fil , non dentées ; tarses natatoires. Les genres Dytique, Hy- phydre , Haliple et Tourniquet com- posent cette famille. (g.) REMIREA.bot. phan. Ce genre, établi par Aublet pour une Plante de la Guianc qu'il nomme Remirea rna- ritima , loc. cit., î , p. 44 , tab. 16 , a été placé par Jussieu parmi les Gra- minées. Palisot de Beauvois le men- tionne également parmi les genres de cette famille dans son Agrosiogra- phie. Cependant ce genre appartient évidemment aux Cvpéracées , ainsi Boo KEM iju'on pourra facilement le reeon- naîire à la description que nous al- lons en tracer. Les tiges sont noueu- ses , étalées et rampantes à la surface du sol , se redressant vers leurs ex- trémités en brandies ramifiées, tou- tes couvertes de feuilles. Celles-ci extrêmement rapprochées les unes des autres, sont linéaires, aiguës, roides, terminées à leur base par une gaine entière. Les fleurs forment des épis ovoïdes et solitaires au sommet de chacune des ramifications des branches; ces épis £sont accompa- gnés à leur base par un involucre formé de plusieurs feuilles rappro- chées circulairement. Les épillets sont très-nombreux , sessiles, uni- flores et allongés. Ils se composent chacun de cinq écailles alternes et distiques , ovales, allongées, aiguës, dont la plus intérieure est plus épaisse et roulée par ses bords sur les or- ganes sexuels qu'elle recouvre pres- que complètement. Les étamines, au nombre de trois, sont dressées ; leurs filets sont un peu plans, leurs an- thères linéaires , allongées, terminées par un petit appendice à leur som- met. L'ovaire est triangulaire, allon- gé, terminé par un style simple, au sommet duquel sont trois stigma- tes linéaires et recourbés en dehors. Le fruit est un akène triangulaire, oblong, enveloppé par l'écaillé la plus intérieure , qui s'est épaissie et est devenue cartilagineuse , et qui paraît l'analogue de l'ureéole des Carex ou des soies ou écailles hypogynes des autres Cypéracées qui en sont pour- vues. Cette Plante croît sur les rivages sablonneux de la Guianc, et eu par- ticulier dans les territoires de la pointe Saint-Joseph et de Rëmire, d'oiiAublet a tiré le nomàe Rem ire a. Palisot de Beauvois l'a également trouvée en Afrique dans le royaume d'Oware et Bénin , et il en a donné une figure pl. 73 de sa Flore de cette contrée. (a. n.) REMIT ARSES ou ITYDROCO- RÉES. ins. Duméril (Zool. analyt.) désigne sous ce nom une famille d'IIé- REM miptères à laquelle il donne pour Caractères : dlytres dures , coriaces; bec paraissant naître du front; an- tennes sétacées, très - courtes ; pâtes postérieures propres à nager. Cette famille comprend les genres Ranalre, Nèpe,Naucorc et Sigare. (g.) RÉMIZ. ois. Espèce du génie Mé- sange. V. ce mol. (b.) RÉMORE. Echeneis. pois. Que Bonnateire, Encycl. Pois., p. 57, traduit par Echène, etc. Genre de Poissons subbrachiens qui pourrait à lui seul constituer une petite famille particulière. Il est très-remarquable par l'a conformation de la tête, qui supporte en dessus un disque aplati , composé d'uu certain nombre de la- mes transversales , obliquement diri- gées en arrière, dentelées ou épi- neuses à leur bord postérieur et mo- biles , de manière à ce que lePoisson, soit en faisant le vide entre elles, soit eu accrochant les épines de leurs rebords , se fixe aux divers coi ps voisins , tels que les rochers , les vais- seaux , ou contre des Poissons plus grands que Lui. Le corps est allongé, se terminant en coin , à peu près cy- lindrique , quoiqu'un peu comprimé latéralement, couvert d'une peau rude quand on y passe la main au rebours; il n'y a qu'une dorsale vis- à-vis de l'anale. La tête est tout-à- fait plate en dessus; les yeux y sont sur les côtés; la bouche fendue à sa mâchoire inférieure, plus avancée, et il y règne une rangée très-régu- lière de petites dents semblables à des cils le long des maxillaires, tan- dis que les intermaxillaires ont des dénis en cordes. L'ouverture des ouïes est en croissant avec huit ou neuf rayons à la branchiostège. L'es- tomac esl un large cul-de-sac, avec six ou huit caecums. Il n'y a pas. de vessie natatoire. On ne connaît que trois ou quatre espèces constatées de ce genre, entre lesquelles les deux suivantes sont, le plus anciennement cl le mieux connues. Le RÉMOBE PROPREMENT HIT , Ec/icncis Rémora, L., Bloch, pl. 17^; REN lEncycl. Pois., pl. 53, fig. ia5. Sa jpeau est d'une couleur cendrée. Il i n'a guère que cinq à six pouces de longueur. Le Succet , Echeneis Naucrates , IL., Bloch , pi. 171; Encycl. Pois., ipl. 53, fig. ia4. Celui-ci atteint jus- I qu'à trois pieds de longueur; le dos ■ et la queue sont variés de verdàtrc; I les flancs de brun , et les nageoires 1 ont leur fond jaunâtre, bordé de brun. Les Rémores, qui se trouvent dans toutes les mers , sont des Poissons ■ dès long-temps célèbres. L'babitude qu'ils ont de s'accroeber par l'appa- reil qu'ils portent sur la tète, à de grands Squales, qu'ils chargent pour ainsi dire de nager pour eux et de les voiturer, les fit remarquer des marins , qui forgèrent alors mille his- toires plus absurdes les unes que les autres sur leur compte, et qui fini- rent par croire qu'un Rémore fixé à la carène d'un vaisseau était capable de l'arrêter dans sa marche, comme si l'on eût jeté l'ancre. Nous avons eu souvent occasion d'observer de ces singuliers Animaux accompagnant des Requins , et qui se laissaient prendre avec eux plutôt que de se détacher de leurs nageoires contre lesquels ils s'étaient appliqués. Il parait que , vivant, comme la Gasté- rostée Pilote , des restes des repas du Squale, ils se soulagent de la sorte des eflbrts qu'ils doivent faire pour le suivre. (u.) REMORD ou REMORS. bot. ph an. L'un des synonymes de Sca- biosa Succisa, L. (B.) RÉN ANTHÈRE. Renanthera. bot. r-HAN. Genre encore fort incertain , établi par Lourciro {Wxn: Coc/iin., a, p. 657) dans la famille des Orchidées, et auquel il donne les caractères sui- vans : les fleurs sont grandes et d'un rouge brillant , disposées en longs épis terminaux. Les trois divisions externes du calice sont planes et li- néaires , lancéolées, dirigées vers la partie inférieure de la (leur; les deux divisions internes et supérieures sont REN 5oi obtuses et ondulées; le labelle est comme à deux lèvres; l'anthère est operculée. Le Renanthera coccinea , seule espèce de ce genre, croît en parasite sur le tronc des autres Ar- bres dans les foiêls de la Cochin- chinc. (a. r.) RENARD, zool. L'espècedu genre Chien qui porte ce nom y est type d'une section , et son nom a été éten- du à beaucoup d'Animaux qui ne sont pas des Renards. Ainsi, outre diver- ses espèces de Chiens de ce sous- genre , on a appelé : Renard, un Phalanger, la Ta- dorne, un Squale, une Coquille du genre Cône, et un Insecte du genre Dermes te. Resard américain, le Tamanoir. V. Fourmilier. Renard marin, divers Phoques. Renard volant, le Galéopithè- que roux , etc. (U/) RENARDE, mam. La femelle du Renard'. (B ) RENARDEAU, mam. Le petit du Renard. {b.) RENDANG. bot. fhan. V. Caren- DANG. RENÉ. rois. On donne en Lor- raine ce nom à une Salmone qui pourrait bien être une espèce particu- lière ou le Salmo alpinus, L. (r.) RENEALMIA. bot. fhan. (Feuil- lée.) V. Gusmannie. Le genre ainsi nommé par Plumier a été réuni par Linné au Tillandsia. V . ce mot. Linné fils a fait un autre genre Renealmia qui est le même que le Catimbium de Jussieu, ou Globba de Linné. Enfin , Houttuyn nommait Renealmia le genre que Gmelin a désigné sous le nom de Villarsia, généralement adopté. V, Vjllar- si*- (A.n.) * RENEAUME. bot. i-iiax. Pour Renealmia. ce mol. (b.) RENEBRÉ. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Rumcx aciitus L (B.) Ooa REN * Il EN EGA. T. ois. L'un des noms vulgaires de la Pie- Grièche grise. (B.) RENETTE, rept. bÀth.Poui' Rai- nette, y. ce mot. (b.) RËNILLE. Renilla. folyt. Genre de Polypiers nageurs établi par La- marck aux dépens des Pennatules de Linné, ayant pour caractères : corps libre, aplati, rémforme , pédiculé, ayant mie de ses faces polypifère et des stries rayonnantes sur l'autre; polypes à six rayons. Ce genre ren- ferme deux espèces : l'une, décrite par Lamarck sous le nom de Renilla ame/ïcana, a une lige cylindrique marquée d'un sillon étroit, soute- nant à l'une de ses extrémités un dis- que réniforme , aplati, couvert de stries rayonnantes sur l'une de ses faces; l'autre face un peu convexe et couverte de polypes a six tentacules contenus dans des cellules calicifor- mes à six angles et à cinq divisions. Ce Polypier est d'une belle couleur rouge , et l'ouverture des cellules jaune. L'autre espèce, décrite et fi- gurée par Quoy et Gaimard (Voyage de l'Uranie) ,a une lige courte termi- née par un disque également convexe des deux côtés, de couleur violette; polypes jaunes. (b.) RENNE. Taraudus. mam. Espèce du genre Cerf. V. ce mot. (b.) RENONCULACÉES. Renoncula- ceœ. bot. phan. Famille de Plautes Dicotylédones polypétales à étamines hypogynes , qui peut être caractérisée de la manière suivante : les fleurs dont l'inflorescence est très-variable, sont souvent accompagnées d'un in- vokicre formé généralement de trois feuilles quelquefois tellement rap- prochées de la fleur qu'elles sem- blent former un second calice. Le calice est en général de quatre à cinq sépales, persistans ou caducs, ré- guliers et souvent colorés et pétaloï- des. La corolle qui manque dans un assez grand nombre d;- genres , se compose de deux, cinq , ou d'un plus grand nombre de pétales , tantôt pla- REN nés , tantôt creux, irréguliers et brus- quement onguiculés à leur base. Ces pétales sont décrits comme des nec- taires par Linné et les auteurs qui ont suivi son système. Les étamines sont en général en nombre indéter- miné, libres et attachées à une sorte de prdémim uce qui fait suite au pé- doncule et porte également les ovai- res. Les anthères à deux loges sont continues aux filets. Les pistils sont monospermes, uniloculaircs , taulôt réunis en grand nombre et formant une sorte de capitule , tantôt po- lyspcriues , au nombre de deux à cinq, libres ou soudés entre eux par leur côté interne; très-rarement ils sont solitaires par suited'avorlemcnt. Chaque ovaire porte un style souvent persistant, prenant même quelquefois beaucoup d'accroissement ; il naît constamment, non du sommet de l'o- vaire, mais latéralement. Le stigmate est simple. Les fruits sont, ou des akènes réunis en capitules globuleux ou ovoïdes, dont le style persistant se prolonge quelquefois en une longue queue barbue; d'autres fois, ce sont des capsules allongées, au nombre d'une à cinq, uuiloculaires et poly- spermes, s'ouvrantpar une seule su- ture longitudinale, ou soudées en- semble de mauière à former une cap- sule pluriioculaire ; très-rarement les fruits sont charnus. Les graines soli- taires ou attachées sur deux rangs à la suture interne de chaque capsule , of- frent un embryon très-petit, ayanlla même direction que la graine , et ren- fermé dans la base il 'un endosperme charnu, quelquefois très -dur. Les Renonculacées sont en général desPlantes herbacées, le plus souvent vivaces, quelquefois sous-irutescen tes; leur racine est fibreuse ou fasciculée; leurs feuilles , alternes dans tous les genres, excepté dans les Clématites, sont en général plus ou moins décou- pées en lobes nombreux et quelque- fois très-fins; leur pétiole est di- laté et engainant à sa base. Un cer- tain nombre d'espèces a des feuilles parfaitement simples et entières , qui peuvent être assimilées auxpié- I REN rendues feuilles simples des Buplè- vres et des Acacias de la Nouvelle- illollande, c'est-à-dire que ce sont les phyllodes ou pétioles dilatés; les .fleurs sont hci maplu odites , quelque- fois très-grandes et de couleurs très- ibrillantes. Toutes les Plantes de cette famille sont plus ou moins ;îci es et vénéneuses; mais leur principe actif [paraît être très-fugace et se perd en .grande partie par la dessiccation . Dans le premier volume du Sysle- 'ma naturelle f^egetabilium , le piofes- sseur De Candollc décrit cinq cent i neuf espèces appartenant à celte fa- i mille. De ce nombre cent dix-neuf (Croissent en Europe , soixante-huit dans le bassin de la Méditerranée, itrenle-une en Orient, soixante-deux i en Sibérie, dix-neuf dans l'Inde, ■ vingt-quatre à la Chine et au Japon , (dix-huit à la Nouvelle- Hollande , I huit au cap de Bonne-Espérance , six aux Canaries, quatre aux Antilles, : soixante-quatorze dans l'Amérique : septentrionale , six au Mexique , trente-deux dans l'Amérique méri- dionale, auxquelles il faut ajouter cinq espèces nouvelles décrites par Auguste de Saint-Hilaire dans sa Flore du Brésil méridional ; enfin dix -huit espèces sont communes à l'ancien et au nouveau continent. Les genres de la famille des Rcnon- culacces sont assez nombreux ; on peut les disposer de la manière sui- vante , ainsi que l'a proposé le pro- fesseur De Candolle : Ire tribu •. Clématidées. Prélloraison valvairc ou indupli- quée; pétales nuls ou plans; fruits monospermes ou indéhiscens , sou- vent terminés par une queue plu- meuse ; graine pendante ; feuilles op- posées : C/ema/is, L. ; Naravclia , D. C. IIe tribu : AnémonÉes. Prélloraison du calice et de la co- rolle imbriquée ; pétales nuls ou plans; fruits monospermes indéhis- cens terminés à leur sommet en queue ou eu une pointe courte ; feuilles SbS radicales L. L. L graine pendante ; ou alternes. Thalictrum , L. ; Anémone , Hepatica , Dill. ; Hydrastis , Knowltonia, Salisb.; Adonis, Harnadryas , J. IIIe tribu : Renovculées. Préfloraison du calice et de la co- rolle imbriquée; pétales bilabiés ou munis à leur base interne d'une très- petite écaille; fruits mouospermes et indéhiscens; graine dressée; feuilles radicales ou alternes. Myosurus , L. ; Ceralocephalus , Mœnch. ; Ranimai lus , L. ; Ficaria , Dill.; Casalea , St.-H.il.; Ap/ianos- temma , S.-Hil. IV tribu : Hellébohées. Prélloraison du calice et de la co- rolle imbriquée ; pétales nuls ou irré- gulicrs , nectariformes ; calice péta- loïde , quelquefois irrégulier; cap- sules uuiloculaires , polyspermes , s'ouviant par une suture longitudi- nale. Caltha, L. ; Trollius , L. ; Eran- this , Salisb. ; Ilelleborus , L. ; Coplis, Salisb.; lsopyrum, L. ; Garidella , L. ; jSigella , L. ; Aquilegia , L. ; Delphinium , L. ; Âconitum , L. A la suite de ces divers genres, on place les Actœa, Zanthorhiza et Poeo- nia , qui diffèrent des quatre tribus précédentes par quelques caractères. Quant au genre Podophyllum , que Jussieu avait placé dans la famille des Renouculacées . le professeur De Candolle eu a fait le type de sa fa- mille des Podophyllées. I-'. ce mot. Lrs Renooculacées forment un groupe extrêmement naturel dans la série des Dicotylédones polypétalcs. Quelques ressemblances extérieures se remarquent entre la fleur des Renon- cules et celle des Alisma , qui appar- tiennent aux Monocotylédones. Cette ressemblance est surtout très- grande entre le genre Cazalea de Saint-Hi- laire, dont la corolle n'est formée que de: trois pétales qui simulent les trois sépales colorés des Alisma ; mais ces derniers s'en distinguent fa- r>o> REN cilemçnt par leurs élimines périgy- nes, etsurtout par la structure de leur embryon. Les rapports des Renoncu- lacées avec les Papavéracées , bien que ces deux l'amillesne puissent pas être éloignées , ne sont pas tels qu'il ne soit très-facile de les distinguer sur-le-champ. La structure des ovai- res est surtout la différence la plus sensible. Les Renonculacées se rap- prochent davantage des Dilléniacées, qui en diffèrent totalement par leur port. (A. R.) RENONCULE. Ranunculus. moll. Espèce du genre Cone. (».) RENONCULE. Ranunculus. bot. piian. Type delà famille des Renon- culacées , et l'un des genres de cette famille les plus nombreux en es- pèces. Les Renoncules sont des Plan- tes herbacées vivaces , liés- rare- ment annuelles; leur racine est fi- breuse ou fasciculée ; leur tige est quelquefois rampante, portant des feuilles alternes simples ou diverse- ment lobées, un peu engaîuantes à leur base. Les fleurs sont blanches , jaunes ou rouges , diversement dispo- sées; le calice est régulier, formé de cinq sépales caducs ; la corolle se compose de cinq pétales plans, on- guiculés à leur base, ou ils portent intérieurement une petite fossette landuleuse dans les espèces à fleurs lanches, et une petite lame dans celles à fleurs jaunes. Les étamines sont fort nombreuses ; les pistils, éga- lement en grand nombre , forment une sorte de capitule globuleux ou ovoïde. Les fruits sont de petits akènes comprimés, munis vers leur sommet d'une petite pointe latérale, nus ou couverts de tubercules. Les espèces de ce genre sont extrêmement nom- breuses. Le professeur De Can- dolle ( Syst. nat. Vcg. , i , p. 23 1 ) en décrit 1 55 espèces qui sont dis- persées dans presque toutes les con- trées du globe. Sur ce nombre on en compte quarante - quatre dans l'Europe tempérée et septentrionale, vingt-sept dans les régions méditer- ranéennes, neuf en Sibérie, trois au REN Japon, ueuf'à la Nouvelle-Hollande, deux aux îles Maurice et de Masca- reigne , trente-deux daus les diverses parties de l'Amérique, et douze qui sont communes à l'Ancien et au Nou- veau-Mondes Parmi les espèces de ce genre, nous mentionnerons ici quel- ques-unes des plus importantes, soit parce qu'on les cultive dans les jar- dins, soit à cause de leurs qualités délétères. f Fleurs blanches. Renoncule a feuilles d'Aconjt, Ranunculus aconiiifolius , L. , Sp. Cette belle espèce , qu'on cultive- abondamment dans les parterres sous le nom ne Bouton d'argent , croît na- luicllemeut daus presque toutes les régions monlueuses de l'Europe. Ses tiges «'élèvent à une hauteur de deux à trois pieds, surtout dans les jar- dins ; elles sont rameuses, dressées , glabres ou légèrement pubescentes ; ses feuilles sont petiolées , divisées en trois à sept lobes palmés , incisés et dentés; les fleurs sont blanches, de grandeur moyenne, terminant les ramifications de la tige; leur calice est étalé. C'est surtout la variété à fleurs doubles qu'on cultive dans les jardins; elle aime une terre fraîche et un peu ombragée , et se multiplie en éclatant la racine ; elle craint en géné- ral le froid , et il faut la couvrir d'un peu de litière pendant les grands froids de l'hiver. C'est à celte section qu'appartien- nent toutes ces jolies espèces qui na- gent à la surface de nos étangs et de nos ruisseaux, où elles étalent leurs feuilles finement découpées , et leurs fleurs blanches à fond doré; telles sont les Ranunculus aquatilis , pan- thotrix , etc. Dans les hautes chaînes des Alpes et des Pyrénées, on trouve encore un grand nombre d'espèces à fleurs blanches, comme les Ranuncu- lus pytenœus , angustifolius , am- plexic.au lis et parnassifolius , qui ont les feuilles simples; les Ranun- culus a/pest/is , glaciales , Seguierii , rutœfolius , etc., qui ont les feuilles profondément lobées. REN •j-j- Fleurs jaunes. Renoncule bulbeuse, Ranuncu- lus bulbosus , L., Ricli., Bot. méd., a, {». 61 5. Très-commune dans les pe- ouses un peu humides et les lieux in- cultes; cette espèce , qui est vivace, a une tige haute d'environ un pied , renflée en forme de bulbe à sa base, et dressée; les feuilles sont pétiolées, iripartttes; chaque division est elle- même partagée en trois lobes cu- néiformes, trilobulés et dentés. Les fleurs solitaires au sommet des divi- sions de la tige ont leur calice poilu et fortement réfléchi. Renoncule acre , Ranunculus acris, L., Rich., Bot. méd., a, p. 216. C'est cette espèce dont on cultive duus les jardins une variété à fleurs dou- bles sous le nom de Bouton d'or. Elle croît communément dans les prés , les bois ; ses tiges , hautes d'environ deux pieds, sont cylindriques , li>ses, un peu glauques; ses feuilles sont pétio- lées, profondément incisées en trois ou cinq lobes digités, aigus, divisés et dentés. Les fleurs sont solitaires au sommet des rameaux qui sont cy- lindriques et non striés. Le calice est poilu et étalé; les pétales sont obeor- dés. La variété à fleurs doubles se cultive ti è-communément dans les jardins. Renoncule scélérate , Ranuncu- lus scelerattis, L., Rich., Bot. méd., a, p. 617. Rien déplus commun que celte espèce dans les endroits touibeux , sur le bord des mares et des étangs. Elle est annuelle; ses tiges sont dressées, épaisses, cylindriques, striées et fis- tuleuses , trcs-ranùfiées dans leur partie supérieure. Les fouilles radi- cales sont glabres, pétiolées orbicu- laires , à trois ou cinq lobes subcu- néiformes, obtus , incisés , à dents ar- rondies et obtuses. Les feuilles cau- linaires sont sessiles, lancéolées, ir- régulièrement incisées; les supérieu- res sont toul-à-fait entières. Les fleurs sont très-petites et très-nom- breuses. C'est s ur cette espèce que Lou- reiro avait fondé son genre Hecalonia. Renoncule Flammule, Ranunc.u- REN 5oè lusflamtm/la,h., Rich., Bot. méd., a, p. 617. Cette espèce, que l'on nomme vulgairement Petite Douve, est vi- vace eteroît très-communément sur le bord des inares et des ruisseaux. Ses tiges, traçantes inférieur entent , sont rameuses, légèrement pubescentes, fiortant des feuilles simples, laricéo- ées , aiguës, rétrécies en pétiole à leur base , légèrement et inégalement dentées dans leur contour. Les fleurs sont assez petites , solitaires et termi- nales. ■ Ce; diverses espèces, et plusieurs antres du même genre, comme les Ranunculus replans, auricomus, Tho- ra , a/veusis, etc., sont remarquables par l'âcreté de leurs différentes par- ties. Les fruits encore verts paraissent être l'organe où cette àcreté est la plus intense; elle est duc à un prin- cipe volatil qui se détruit en grande nantie , et souvent même eu totalité, par la dessiccation ou l'action de la chaleur. C'est ainsi que ces Plantes, qui, fraîches, seiaient extrêmement nuisibles aux troupeaux , peuvent leur servir de nourriture lorsqu'elles ont été desséchées. Appliquées sur la peau , les feuilles contuses des diver- ses espèces que nous avons citées pré- cédemment, en déterminent non- seulement la rubéfaction f mais bien- tôt la formation d'ampoules, et par conséquent la vésication. Introduit à l'intérieur, le suc de la Renoncule acre occasione une vive inflammation des organes de la digestion; et si la dose a été un peu considérable , c'est alors un véritable poison acre qui peut drtnner lieu aux accidens les plus graves et même à la mort. Renoncule des jardins , Ranun- culus asiaticus , L. Cette belle espèce est celle que l'on cultive si abondam- ment dans les jardins, où ses fleurs semi-doubles offrent un si grand nombre de variétés. Sa racine se com- pose d'une touffe très-serrée de petits tubercules allongés, charnus, courts, que l'on désigne vulgairement sous le nom dégriffé. La tige, haute d'en- viron un pied, est pubescente , sim- ple ou légèrement rameuse dans sa. 5o6 REN partie supérieure; les feuilles radi- cales, longuement pétiolées , sont pubescentes, découpées en trois lo- bes incisés ou simplement dentés; celles de la lige sont alternes et com- me formées de trois folioles pétio- lées partagées en trois lobes incisés. Les fleurs sont jaunes dans l'espèce sauvage, mais elles varient beau- coup de couleur par la culture; elles sont grandes, terminales; leur ca- lice, d'abord étalé, est ensuite ré- fléchi , et leurs fruits , en mûrissant, forment une sorte d'épi cylindrique. Celte Plante, originaire de l'Afrique septentrionale et de l' Asie-Mineure , présente dans les jardins un nombre prodigieux de variétés, qui peuvent se rapportera, deux races principales; savoir, les Renoncules pivoines et les semi- doubles. Les premières ont leurs fleurs entièrement pleines et très-grandes; les secondes ont les fleurs moins grandes , et offrent à leur centre les élamines et les pistils qui leur forment un cœur violacé-noirâ- tre. On dit que ce sont les Croisés, qui, à leur retour de la Palestine, ont les premiers apporté eu Europe quelques pieds de cette Renoncule; mais elle ne commença à se répandre dans les jardins que vers la fin du dix-septième siècle. A cette époque , le sultan Mahomet IV, qui paraît avoir eu du goût pour la culture des fleurs, était le seul qui possédât la Renoncule asiatique à fleurs doubles dans ses jardins de Conslantinople; on raconte qu'il était encore plus jaloux de la possession exclusive de ses fleurs que de celle de ses fem- mes. Cependant quelques Européens établis à Conslantinople se procurè- rent à prix d'argent des graines de ces fleurs, et les répandirent en Eu- rope, au grand regret de Sa Haulesse. Aujourd'hui le nombre des variétés est prodigieux; ou multiplie les se- mi-doubles de graines, et les pivoi- nes par les petites griffes qui se for- ment à côté des anciennes. Les Re- noncules demandent une terre légère et un peu humide. Leurs racines doi- vent être retirées dé terre après la REN floraison , et conservées dans un lier* sec jusqu'au printemps suivant. (A. R.) * REJNONCULÉES. bot. phan. L'une des tribus de la famille des Renonculacées. V. ce mot. (a. n.) RENONCULIER. bot. phan. Va- riété à fleurs doubles du Merisier. (H.) RENOUEE. Polygonum. bot. Pi) an. Genre qui sert de type à la famille des Polygonées, et que Linné a rangé dans l'Octandrie Trigynie. Il offre les caractères suivans : les fleurs sont hermaphrodites; leur pé- rianlhe est simple, à trois ou cinq divisions profondes et imbriquées; les étamines varient de trois à huit; leurs filets sont libres ; l'ovaire, ses- sile au fond du calice, est triangu- laire ou globuleux, à une seule loge contenant un seul ovule dressé; le style est très - court , quelquefois presque nul , terminé par deux ou ti ois stigmates obtus; le fruit est un akène triangulaire ou un peu com- primé, souvent accompagné par le calice qui est persistant; il contient une graine qui le remplit eu totalité et qui se compose, outre son tégu- ment qui est très - mince , d'un en- dosperme farineux ou corné, sur l'un des côtés duquel est roulé l'embryon qui est grêle, cylindrique, recourbé, et dont la radicule est en général op- posée au hile. On doit au docteur C.-F. Meisner une Monographie de ce genre , publiée à Genève en 1826, daus laquelle l'auteur décrit cent sept espèces du genre qui nous oc- cupe. Ce sont des Plantes annuelles ou vivaces, rarement sous-frutescen- tes ; quelques-unes naissent dans le voisinage des eaux ou nagent à leur surface. Les feuilles sont alternes , simples , terminées iuférieuremeut par une ochrea ou gaîne stipulaire, membraneuse, qui embrasse la tige. Les fleurs sont généralement petites, roses , disposées en épis simples , quelquefois en grappes rameuses ou eu capitules. Les espèces nombreuses de ce genre REJN oui élé réparties en sepl sections dont plusieurs ont élé considérées comme des genres distincts par quelques bo- tanistes. Nous allons indiquer les ca- ractères de ces sept sections et dire quelques mots des espèces de cha- cune d'elles qui méritent quelque intérêt. f Endosperme farinacé. I" section. — Bistoiita. Fruit triangulaire, plus grand que le calice ; huit étamines ; trois styles très-longs; lige simple, terminée par un seul épi de Heurs ; Fiantes vivaces. Celte première section renferme huit espèces dont six sont originaires des montagne? de l'Inde et deux seule- ment de celles d'Europe , savoir : Pulygonurn vivijiarum et P . Jiistorla. Cette dernière espèce, connue sous le nom de Bisto; te , croît dans les montagnes de presque toute l'Eu- rope; on l'a aussi trouvée dans l'A- mérique seplentr-ionalc , le Japon et la Sibérie. Sa racine, qui est charnue, allongée, fie la grosseur du doigt, brunâtre à l'extérieur , rosée inté- rieurement , présente le singulier ca- ractère d'être deux l'ois coudée sur elle-même , d'où lui est venu le nom de Historié (Radia bis torta). Sa sa- veur est astringente , surtout quand elle est fraîche; elle contient du tan- nin , de l'acide galliquc, et une pe- tite quantité d'acide oxalique. C'est Un médicament Ionique etaslringent. IIe sertion. — Ambi/vgonum. Fruit lenticulaire, acuminé, à an- gles arrondis, recouvert par le ca- lice; étamines de cinq à sept; siyle bifide; fleurs en épis denses; Plantes annuelles. On ne compte que quatre espèces dans cette section , ou nous ferons rémarquer le Polygonttrn orientale, connue sous je nom de grande Pcrsicaire. C'e?l une espèce 3ui s'élève à six et même huit pieds e hauteur, et dont les fleurs, d'un beau rose , forment de longs épis pendans , disposés en une sorle de i panicule. On la cultive dans les jar- dins comme Plantes d'ornement. REN 5o7 Iir section. — Aconogonon. Fruit à (rois angles aigus; (leurs en grappes paniculées ou en capitu- les. Plantes vivaces. Quatorze espèces dont une seule indigène {Polygunum alpinum, L. ) composent celte sec- tion. IVe section.— FagopybuM. Fruit triangulaire^ beaucoup plus long que le calice; fleurs en grappes paniculées, à huit étamines et trois stigmates. Plantes annuelles. Celte section a été considérée, par Tour- nefort, comme genre particulier sous le nom de ïagopyrum. Elle ne se compose que de tiois espèces , parmi lc-quclles se distingue le SahbasiN, Pulygonurn Fagopyrum , L. , vulgai- rement Blé noir. V. Fagopybum. ff Endosperme corné. Ve section. — Tiniaria. Fiuit triangulaire, plus petit que le calice; étamines ordinairement au nombie de huit; trois stigmates; fleuis en grappes, en paniculcs ou capitulées. Plantes annuelles. On trouve huit espèces dans cette sec- tion dont deu\ seulement {Polygo- num Convolvulus et P. dumetorum , L. ) sont indigènes. VIe section. — Persicaria. Fruit comprimé ou à trois angles arrondis, plus petits que le calice; étamines de quatre à huit; deux ou trois stigmates; fleurs en épis ou en capitules. Plantes annuelles , rare- ment vivaces. Cette section , dans la- quelle on compte cinquante - trois espèces , renferme des Plantes qui croissent dans toutes les contrées du globe. Parmi les espèces indigènes nous citerons les Polygonum amphi- bium qui nagea la surface des eaux dormantes; Persicaria , très-com- mun sur le bord des étangs, ainsi que le P. Tlydropiper dont la saveur acre et piquante lui a fait donner le nom de Poivre d'eau. VIIe seciion. — Avicularia. Fruit très-petit , triangulaire , cou- vert par le calice ; ordinairement huit 5o8 l\EP . étamines el trois stigmates sessilcs Plantes annuelles ou sous-frutescen- tes , â tiges grêles et couchées , et à fleurs axillanes. Parmi les dix-sept espèces qui forment, cette section , nous ferons remarquer le Polygonum aviculare , L. s connu sous le nom de Traînasse, si commun le long des murs et clans les rues; P. equiseti- forme , Siblh. , qui croît en Grèce et en Egypte, et que l'on a retrouvé ré- cemment en Corse; et le P. mariti- htuin qui, sur les bords de la mer, remplace le P. aviculare. (a. r.) * RENULINE et RENULITE. Re- nulina. moll. Ce genre, établi par Lamarck, et adopté assez générale- ment, a élé reporté justement dans le genre Pénérople où nous l'avons mentionné d'une manière particu- lière. V. ce mot. (d..h.) RÉOPHAGE. Reophax. moll. Genre proposé par Montfort pour une Coquille multiloculaire micros- copique de la Méditerranée. Il ne fut point généralement adopté; et en effet, il n'avait pas les caractères suf- fisans pour un bon genre. La Coquille qui en fait le type a clé placé par D'Orbigny dans le genre INodosaire, dans le troisième sous-genre qu'il nomme les Dentalines. p^. INodo- saire. (D..I1.) RÉPARÉE, rot. phan. L'un des noms vulgaires de la Poiréfe ou Bette. (B.) REPETIÏ. ots. L'un des noms vulgaires du Roitelet. (b.) REPRISE. Sedum Telepldum. bot. phan. Espèce du genre Orpin. P~. ce mot. (b.) * REPTATION, zool. C'est à pro- prement parler l'allure des Serpens, et non de tous les Reptiles , comme le nom de cette classe d'Animaux pourrait le faire supposer. En effet , les Grenouilles et les Reinettes sau- tent, les Crapauds, les Salamandres elde lourds Sauriens se traînent; les véritables Lézards courent , les Cro- codiliens marchent, les Siuicoïdlens glissent, les Tritons et les Chélonicns REP nagent , les Serpens seuls consé- quemment rampent dans l'étendue du mot, el parmi les Insectes les chenilles rampent aussi , quoi- qu'elles aient des pâtes. Cette allure consiste à rapprocher successivement une portion du corps en remplace- ment de la précédente qui s'est dé- placée en avant. Elle peut s'exercer sinueusement ou en ligne droite. Les Mollusques gastéropodes rampent exactement sur le ventre. (b.) REPTILES, zool. Nous avons dit à l'article Erpétologie ce qui con- cernait la branche des sciences natu- relles qui traite des Reptiles , et fait connaître les diverses classifications qu'on a imaginées pour en faciliter l'étude. Nous avons parlé à l'article Géographie de leur distribution à la surface du globe; il nous reste à con- sidérer les Animaux qui font le sujet de l'Lrpétologie sous les rapports de leur organisation en général , du rôle qu'ils jouent ou qu'ils remplirent dans le vaste ensemble de la créa- tion , et comment ils y apparurent. C'est une vérité maintenant hors de doute que tons les êtres dont l'uni- vers est aujourd'hui peuplé n'y ont point éternellement vécu , tandis qu'il fut à sa surface des races qui en disparurent. Divers moues d'ani- malité s'y sont successivement déve- loppés et supplantés. Les Reptiles, quelqu'antiques qu'ils y soient, n'y vinrent pas des premiers. Avant eux il y eut des Crustacés, des Po- lypiers , des Conchifères , des Mollus- ques , et probablement des Poissons , mais ils durent précéder les Mammi- fères , et furent peut-être l'essai par •lequel la nature passa des formes propres aux créatures des eaux à celles qui devaient caractériser les Vertébrés de la terre. Beaucoup de Reptiles vivaient sur celte terre que l'Homme n'y aspirait point encore à la domination. La Genèse que nous avons démontré [F. Création) nar- rer assez fidèlement ce qui dut avoir lieu au commencement des choses , iutioduit les Reptiles en deux fois REP dans le pompeux ensemble de L'uni- vers. C'est à la cinquième époque que l'Eternel 09 logique si des ailes en eussent com- plété la singularité. Cependant de telles ailes u'étaieul pas alors plus étrangères aux formes de Reptiles qu'elles ne le sont dans le monde ac- tuel à divers Mammifères. L'on a vu , dans le cours du présent Dictionnaire, le Ptérodactyle pourvu de moyens qui lui permettaient de rivaliser avec les Chauve - Souris pour s'élever dans les airs. Ces Reptiles volans, qui dans l'apparition des êtres créés pré- cédèrent les Oiseaux, ne fuient-ils pas la première nuance par où la nature passa des formes caractéristi- ques propres à la natation, à la rep- tation, ainsi qu'à la marche, à celles qui caractérisent les tribus essentiel- lement volatiles, tandis qu'à l'autre extrémité de l'échelle , les Manchots , les Macareux et les Pingouins liaient les Poissons aux Oiseaux par une au- tre combinaison organique. Ce ne fut donc que lorsque la croûte du globe fut bien consolidée et devenue suffi- samment solide par le dessèchement qui la tirait de son état marécageux, que se développa cette autre série de Reptiles de la terre, dont l'Eternel commande l'apparition au commen- cement de ce grand jour dont l'ap- parition de l'Homme est le dernier chef-d'œuvre. Aussi remarquons- nous qu'on ne trouve plus d'osse- mens de ces conceptions complémen- taires parmi les reliques qui nous sont restées de l'âge précédent, c'est- à-dire du cinquième jour. Cependant il ne serait pas téméraire de conjec- turer que, dans le sixième âge qui précède celui que venait sanctifier le repos du Seigneur, quelques-uns de ces Reptiles monstrueux, où se pou- vaient joindre aux traits des Plésio- saures des ailes de Ptérodactyles, infestèrent les bords où les pre- miers peuples ichthyophages com- mençaient à s'établir. Ou ne trouve pas plus de leurs ossemens qu'on ne trouve de squelettes des Hommes d'a- lors, mais je souvenir de leur exis- tence s'est conservé par tradition flans les Dragons chinois, japonais, siamois, ou delaGrècc, ainsi quedaus 5ib REl> l'Hydre de Lei'ne. Quant au Dragon desHespéridus el à celui de la Toison- d'Or , qui vomissait des flammes , nous avons autrefois tenté de prou- ver qu'on y pouvait reconnaître l'al- légorie de ces volcans dont les rava- ges furent si considérables autour du berceau des espèces humaines, quand les feux et les vagues semblaient lutter pour donner à la surface de la terre les formes sous lesquelles on la voit maintenant demeurer à peu près consolidée. Créatures d'essais plus qu'aucune autre, qu'on nous passe celte ma- nière de parler , formés dans deux âges difl'érens, et conséquemment sur deux plans distincts au moins , les Reptiles devaient doue porter dans leur ensemble certains caractères dis- parates d'organisation propre à tou- tes les autres séries d'Animaux. Aussi voyons-nous que , malgré les analo- gies qui ne pei mettent pas d'éloigner les unes des autres, dans une mé- thode naturelle, ceux qui sont de- meurés nos contemporains, il n'existe guère entre eux de ces grands carac- tères communs qu'on voit dominer dans toutes les autres classes , et les asservir pour ainsi dire à des mo- dèles assez bornés dans leur phy- sionomie générale. « C'est surtout dans la production des Reptiles , dit Cuvier, que la nature semble s'être jouée à imaginer les formes les plus bizarres, et à modifier dans tous les cas possibles le plan général qu'elle a suivi pour les Animaux vertébrés; l'absence de plumes et de poils est la particularité qui les singularise peut-être le mieux. Aussi est-ce d'a- près cette considération que le sa- vant Blainville propose de substi- tuer le nom de Nudipellileres à ce- lui de Reptiles. 11 n'en est pas non plus qui couve des œufs , ou qui nourrisse une progéniture pour la- quelle presque tous témoignent nue indifférence complète. Privés de ma- melles et conséquemment de lait, ils ont aussi le sang froid quoique rouge, et ceci lient principalement à la ma- nière don! s'y exerce la respiration. REP « Les Reptiles, dit Cuvier, ont le cœur disposé de manière qu'à chaque contraction il n'envoie dans les pou- mons qu'une partie du sang qu'il a reçu des diverses parties du corps, et que le reste de ce fluide retourne aux parties sans avoir respiré; il en ré- sulte que l'action de l'oxigène sur le sang est moindre que dans les Mammifères et surtout que dans les Oiseaux. Comme c'est la respiration qui donne la chaleur au sang el à la fibre la susceptibilité de l'innerva- tion , outre qu'ils ont le sang froid , les Reptiles n'ont pas la force mus- culaire très-développée ; aussi n'exer- ceut-ils guère que des mouvemeus de reptation ou de natation; et, quoique plusieurs sautent el courent vite dans «certaines circonstances, leurs habi- tudes sont généralement paresseuses, leur digestion lente, leurs sensations obtuses, et, dans les pays froids ou seulement tempérés , ils s'engour- dissent presque tous durant l'hiver. » Leur cerveau, proportionnellement très-petit , n'est pas aussi nécessaire qu'il l'est chez les Mammifères ou chez les Oiseaux , à l'exercice des facultés animales et vitales; ils con- tinuent d'agir durant un temps assez considérable quand on le leur en- lève. On connaît l'expérience de Reddi , qui, ayant enlevé cet or- gane à une Tortue de terre, celle-ci vécut encore pendant six mois sans qu'elle eût éprouvé d'autre accident que la perle de la vue. On sait aussi que des Grenouilles mâles à qui l'on a coupé la tête durant l'accouple- ment , n'ont pas cessé de poursuivre l'acte de la génération en fécondant jusqu'à la fin les œufs que produi- saient les femelles. Enfin des Sala- mandres , auxquelles on avait fait la même opération ou coupé les pâtes, ont reproduit les parties d'elles-^- mêmes, pourlanlsi importantes, com- me les 'Lézards et les Orvets re- produisent leur queue quand celle-ci vient à leur être enlevée par quelque accident. Comme il n'est pour ainsi dire pas de formes qui soient communes k l\EV tous les Reptiles, et que les habi- tudes sont la conséquence des for- im;s , ces habitudes varient considé- rablement , non-seulement selon les ordres, les familles et les genres, mais encore selon les espèces. Biles sont en général solitaires, tristes et suspectes; aussi les Reptiles inspi- rent en général une horreur pro- fonde , d'ailleurs motivée par le venin dont plusieurs sont munis. Partout on les redoute; mais cette terreur qu'ils inspirent, et qui leur attire une guerre acharnée de la part des hom- mes, leur valut quelquefois des autels comme nous l'avons vu en parlant des Crocodiles et de divers genres d'Ophidiens. La plupart de ces Ani- maux sont ovipares; il en est néan- moins qui produisent des petits vi- vans. Les uns ont quatre pales , d'au- tres deux seulement, devant ou der- rière. LesSerpens n'en ont pas du tout. Ceux-ci ont le corps couvert d'écail- lés, ceux-là d'une boîte ou de bou- cliers osseux , les Batraciens l'ont nu avec la surface de la peau muqueuse. La plupart ont une queue, d'autres en manquent absolument, lis vivent sans cesse dans l'eau , ou seulement selon leur âge et à certaines époques de dé- veloppement, ou bien ils fuient l'hu- midité, se plaisant aux ra\ons du so- leil le plus ardent. Quand la moindre lumière fatigue le Protée et que l'om- bre est favorable à beaucoup d'espè- ces , la plus vive clarté semble rani- mer divers Lézards. Outre qu'il en est qui marchent, rampent, sautent OU qui nagent, il en est qui volti- gent. On en connaît de lort veni- meux et de parfaitement inuoeens , de féroces et de familiers, de carnivores et d'hei bivoies, d'agiles et de lourds, d'élégans et d'horriblement Jaids , de bons à manger et d'autres dont la chair ne vaut rien; les uns naissent sous des formes qui ne feront que se développer en grandissant sans s'al- térer beaucoup; d'autres, sans qu'ils cessent jamais d'être des Reptiles , sont sujets à des mues ou chaiigeinens de peau , comme ou eu voit dans les Chenilles; taudis que quelques-uns , HEP 5u passant par des métamorphoses au-si complètes que celles des Insectes , sont pour ainsi dire des Poissons du- rant une pal lie de leur existence. Le squelette surtout vaiie de la manière la plus étrange, de soi le que , pour éviter le double emploi qui résulte- rait dans nos généralités de la com- paraison de toutes les modifications d'organes qui s'observent chez les Reptiles, nous en renvoyons l'exa- men aux articles ou sont traités cha- que genre ou famille, conformément au tableau méthodique qu'on trouve joint à l'article Erpétologie. Nous avons fait remarquer, en parlant de la distribution des corps organisés à la surface du globe {P~. Géographie,!1. Vil, p. 288), com- bien le nombre des Reptiles aug- mente vers l'équalcur , ou l'élévation de la température supplée pour eux à la chaleur qui ne leur vient point de la circulation ; ils y sont d'ailleurs incomparablement plus grands et plus agiles; ceux qui onl du venin l'y possèdent dans toute l'énergie qui tst propre à ce singulier moyen de tiuiie. C'est vers le tropique sep- tentrional et jusqu'à la ligne que se voient les Crocodiliens , les Tupi- nombis et les Boas , véritables géans entre les races rampantes. Là sont aussi les Cérastes et les Najas, les plus redoutables des Vipères. C'est toujours dans les zones chaudes, soit à la surface des terrains arides , soit dans la bourbe des marécages , soit enfin dans l'étendue des rneis tièdes, qu'on rencontre les plus grands drs Chéloniens. Il paraît qu'il n'en existe ni d'eau ni de terre an-dessus du 46" nord. Nous avons aussi parlé des Reptiles fossiles , nous nous bor- nerons à remarquer que c'est parmi les Chéloniens, les Crocodiliens, les Sauriens et les Batraciens qu'on compte les plus reconnaissables. Ce qu'on avait regardé comme des Ser- pens pétrifiés, au temps où l'analomie comparée n'était pas une science, s'est trouvé n'être que des emprein- tes de Poissons anguiformes , ou cer- taines Cornes d'Ammou. Il n'y ,1 de 6ià REQ constaté, en fait de restes d'Ophi- diens , que quelques vertèbres iso- lées , qui se sont rencontrées dans les brèches osseuses des bords de la Mé- diterranée ,* avec des restes d'autres Animaux dont les espèces vivent en- core à la surface du sol et qui sert de tombeau aux débris de leurs devan- ciers. Les couches les plus anciennes, qui nous offrent des débris de Rep- tiles, appartiennent à cette formation de Calcaire compacte, que plusieurs géologues ont appelé Jurassique ou Calcaire à cavernes. La formation des Schistes métallifères en présente aussi. La Craie surtout en contient de parfaitement caractérisés. Le Cal- caire a Cérithes n'a guère offert en- core que quelques restes de Tor- tues; mais il y en a fréquemment dans les Gypses des environs de Pa- ris. Les côtes de la Manche et l'An- gleterre, où ou les recherche depuis quelque temps a.vec zèle, ont fourni les espèces les plus remarquables, qu'on crut d'abord leur être propres , mais qu'on commence à retrouver en plusieurs autres lieux de l'Europe. Plusieurs sites de la Belgique , le Pla- teau de Saint - Pierre de Maëstriciit entre autres , et les Schistes calcaires d'OEningeu en Souabe , en renfer- ment des espèces très-curieuses. Le Ptérodactyle est de ce dernier site. Nous ne pousserons pas plus avant l'examen des lieux où se rencontrent les autres débris de Reptiles , les ar- ticles Mososattre , Crocodile, Icu- 'PHYOSAURE , PLESIOSAURE , PTERO- DACTYLE, etc., donnant exactement leur indication. Ce qui a été dit au mot PrÉpar ation indique les moyens de les couserver aussi bien que les Mammifères ou que les autres Ani- maux. " (b.) RÉPUBLICAIN, ois. Espèce du genre Gros-Bec. V. ce mot. (dr..Z.) REQUEURIA. bot. phan. Pour Riqueria. V- ce mot. (a. r.) REQUIEM, pois. Premier nom que, dans les anciens voyages, on donnait au Squalus Carcharias , dont l'apparition autour d'un nageur ne RES laissait aucun espoir , et équivalait à un Requiem. La prononciation en a fait Requin. V. ce mot. (b.) * RÉQUIÉNIE. Requienia. bot. phan. Genre de Légumineuses établi par le professeur De Candolle 'vAnu. des Se. nat., 4, p. 91 , et Mém. Lé- gum., vi) et qui a pour type le Po- dalyria obeordala , Lamk. , III. , tab.. 527, fig. 5. Voici ses caractères : le calice est persistant , mais non accres- cent, à ciuq divisions aiguës ei presque égales ; i a carène obtuse se compose de deux pétales libres. Les étamines mo- nadel plies ont leur androphore fendu supérieurement; le style est filifor- me , presque droit; le fruit ovoïde, comprimé, monosperme , terminé [.'ai- la base du style qui est persistante. Outre l'espèce mentionnée plus haut, ce genre en possède une seconde, Requienia sphœrosperma , De Cand. , Mém. Lëg. , tab. 58. Ce sont deux Arbustes originaires d'Afrique , ayant des feuilles simples , obeordées , mu- cronées, penninerves, munies de deux stipules; des fleurs très-petites , grou- pées aux aisselles des feuilles. Ce genre est très-distinct du Podalyria; il se rapproche davantage des genres Anlhyllis , Hallia et Heylandia. (A. R.) REQUIN, pois. Espèce de Squale, type du sous-genre Carcharias. V. Squale. (b.) RÉSEAU, rept. oph. Espèce du genre ïyphleps. V. ce mot.. (b.) RÉSEAU BLANC, conch. Nom vulgaire et marchand du Venus ti- grina , L. (b.) RÉSÉDA MARIN, polyp. Nom vulgaire du Piimnoa lepadifera. V. Primnoa. (e. d..l.) RÉSÉDA. Reseda. bot. phan. Genre autrefois placé dans la famille des Capparidées , mais dont Tristan (yj/m. Mus., 18 , p. 392) a fait une l'a- mille à part sous le nom de Réséda- cées , famille qui , depuis , a été adop- tée par De Candolle , et dont nous RLb avons tracé les caraclèi es dans la qua- ti ièine édition de nos Elément de bo- tanique , p. 5^0. Ce génie, ollie un calice persistant, à cjuatrc , cinq ou six divisions très-profondes et nu peu inégales; une corolle formée d'un égal nombre de pétales , alternes Krec les divisions caliciualcs , géné- ralement corn posés de dewx parties, l'une inférieure entière et concave, l'autre supérieure , divisée en un nombre plus ou moin; considérable de lanières inégales et obtuses. Les étamines varient en nombre de qua- toize à vingt-six; elies sont libres et hypogynes; eu dehors des étamines , Je trouve un disque annulaire , glan- duleux , saillant , déjeté daBS sa par- ue supérieure en une sorte de lan- guette obtuse et glanduleuse; c'est en dehors et à la base fie ce disque que sont insérés les pétales. Le pis- til , légèrement slipité à sa base , pa- rait formé delà réunion intime de trois carpelleset se terminesupéricurement par trois cornes portant ebacune un Stigmate scssile. L'ovaire esta uneseu- Ie loge ouverte à son sommet entre la base des trois cornes; il contient un assez grand nombre d'ovules attachés à trois trophospei mes pariétaux qui offrent le caractère remarquable de ne pas coricspondie aux stigmates. Le fruit est une capsule plu» ou moins allongée , ouverte naturellement à son sommet, uniloculaire et poly- sperme. Les graines, souvent renifor- mes, secomposenl d'un tégument as- sez épais , d'un endospeime mince et charnu , recouvrant un embryon re- courbé en forme de fer à cheval. Les espèces de ce genre sont des Plantes herbacées , annuelles ou vivaces, à feuilles alternes , souvent munies de deux glandes à leur base. Les fleurs , généralement jaunes et petites, sont disposées en épis simples et termi- naux. Parmi ces espèces, nous cite- rons ici le RÉSÉDA ODORANT , Reseda odurata , L. , Plante vivaie dans sa patrie, qui est l'Afrique septentrio- nale, mais annuelle dans nos jar- dins où on la cultive très-abondam- ment , à cause de l'odeur suave que P.LS 5i3 répandent ses fleurs. On peut, en l'élioiirgeonnant et l'en) pécha Ut de ileuiir la premieie année, et l'abri- tant du froid dans une serre , en for- mer un petit Atbuste qui dure pen- dant six pu huit ans. Le Reseda Lu- leola est vulgairement connue sous les noms de Gaude et d'Herbe à jau- nir. Cette espèce croît communément dans les lieux incultes , aux environs de Paris. Ses tiges sont droites, sim- ples, hautes de deux à trois pieds; s'-s fleurs petites , et formant un long épi termin.il. La décoction de cette Plante est employée dans la teinture en jaune. (a.r.) RLSLDACLLS. Resedaccœ. bot, J'JIan. C est le nom donné par Tris- tan à la famille dont le Réséda est le type, et qui contient, outre ce genre , 1 ' Oeltradenus de Delile qui n'en diffère que par un fruit légè- rement charnu. Les caractères de cette famille doivent donc être les mêmes que ceux que nous avons tracés pour le genre Réséda {V. ce mot). Tristan plaçait celte famille entre Ils Passiflorées et les Cistées, mai» néanmoins plus près de ces der- nières. Dans ses Colleciaiiea butaniea, lab. 22 , John Ltndlcy a donné de la fleui. du Réséda une explication tout- à-fait différente de celle que nous avons admise. Pour ce savant bota- niste, le calice serait un involucre commun; chaque pétale une fleur stérile , et le disque un calice propre , environnant une fleur hermaphrodite composée des étamines et du pistil. D'après cette manière de voir , les Résédacées se rapprocheraient des Euphorbiacées qui offrent une disposition à peu près analogue. Mais cependant pour nous*, nous ne voyons pas l'avantage d'une sem- blable explication , et les Réséda- cées ne nous paraissent pas pouvoir être éloignées des Cistées et des Capparidées, surtout à cause de leur analogie avec le genre Cleo/ne. P. CLÉoilÉ. (a. a.) * RESINARIA. bot. piian. Le TOME XTV. 33 5i4 H ES genre formé sous ce nom pur Com- meison, est une espèce de Badamier que [iiriïic a décrite sous te nom de 'l'ermittatia Henzoin. (A.n.) HÉSIINES vk GOMMES-RÉSINES. CiiiM. urg. INous irailerons dans un même article général des substances connues sous ces deux dénomina- tions , parce que les Gommes-Ré- sines sont composées en grande paf- lic de principes résineux , et que leur histoire se lie par conséquent à celle des Résines proprement dites. Celles-ci, d'ailleurs, ne sont jamais ou presque jamais à l'étal de pu- reté, et l'on en trouve qui pour- raient tout aussi bien l'aire partie de la classe des Gommes-Résines. Les corps que l'on doit regarder exclu- sivement cuinme des Résines pures, sont ceux qui , débarrassés des prin- cipes étrangers , affectent une sorte de forme cristalline. La nature de ces corps a été étudiée avec soin, dans ces derniers temps , par Bo- nastre , pharmacien de Paris , qui leur a imposé le nom de Sous-Ré- sines , nom impropre, puisqu'il porte à croire que ces substances sont des modifications du principe résineux , tandis qu'au contraire elles sont ce principe résineux lui-même privé des matières qui le salissaient. Mais nous devons considérer ici seulement les Résines et les Gommes-Résines , telles que les Végétaux les produisent , et qu 'elles se rencontren t ordinairemen t dans le commerce pour les usagés des arts et de la médecine. Par leur composition et leurs pro- priétés chimiques , les Résines se rapprochent beaucoup des huiles vo- latiles; elles semblent même être le résultat de l'cpaississement de celles- ci par l'absorption de l'oxi gène, phé- nomène que présentent plusieurs huiles volatiles , etnotamment l'huile de Térébenthine. Elles sont solides à froid , fusibles au feu , mais moins que la cire, inflammables par l'ap- proche d'un corps en ignition en ré- pandant beaucoup de noir de fumée, s elcctrisant par le frottement avec KES une grande facilité, pins ou moins odorantes , insolubles dans l'eau , so- lubles dans l'alcohol , l'éthcr et les huiles volatiles , susceptibles de com- binaisons avec les Alcalis, et pouvant les saturer à la manière des acides faibles. Non-seulement les Végétaux, mais encore quelques Animaux ou produits d'Animaux fournissent des subs lances (louées de toutes les pro- priétés que nous venons d'énoncer. Ainsi le Musc, leCastoréum, la Bile, les Cantharides, etc. , contiennent abondamment des matières résineu- ses qu'il est facile de séparer par l'a- nalyse chimique. La prédominance de l'huile volatile sur la substance résineusc*fi\e . fait que certaines Ré- sines restent toujours fluides , ou plu- tôt conservent une consistance analo- gue à celle rtu miel. Telles sont , par exemple, les Térébenthines de Pins et autres Conifères , celle de Chio ob- tenue d'une espèce de Pistachier, les matières improprement nommées Baume de la Mecque , Baume de Co- pahu, etc. Il sera question de cette classe de substances dans un article Spécial. V. TÉUÉUENTII1NES. La plupart des Gommes-Résines sont produites par des Végétaux qui croissent dans les contrées les plus chaudes du globe , et qui appartien- nent , en général , aux familles chez lesquelles la présence d'un suc pro- pre , laiteux , et contenu dans des ré- servoirs ou appareils sécrétoires par- ticuliers, est un des caractères les plus remarquables. Ce suc pi opi c dé- coule des Plantes , soit par des fissu- res naturelles, soit par des incisions qu'on leur pratique , et, en s'épaissis- saut , il constitue alors une substance désignée sous le nom de Gomme-Ré- sine. La nature des Gommes-Résines est fort diversifiée, et se complique de plusieurs principes immédiats qui fout considérablement varier leurs qualités physiques. Ainsi il en est qui renferment beaucoup d'huile volatile et sont très-odorantes ; telles sont les Gommes-Résines des Ombellifères. D'autres contiennent une grande quantité de Résine et peu de Gomme; RES i et réciproquement il y eu a où la (Gomme. In Bassorroe , l'Amidon, la i Cire , divers Sels, elc. , existent en .fortes pioportions. Ces substances immédiates étant le» unes solubles - seulement dans l'eau , les autres dans li-'alcoliol , leur mélange , en propm - i lions diverses, donne naissance a des : Gommes-Résines qui sont plus ou moins solubles dans ces véhicules ; rraais en général l'eau ne les dissout : pas complètement; elle forme avec celles une sorte d'émulsion qui doilson ■iOpacité à la Réaine, à l'huile volatile cet à d'autres substances insolubles <:qui , à l'état d'une extrême division , rrestent suspendues dans l'eau au ninoyen de la gomme. L'alcoho! pur m'ayaul d'action que sur le; matières i résineuses et sur l'huile volatile, «n'en dissout qu'une partie. L'alcohol ffaihle, au contraire , les dissout pres- qque complètement , surtout lorsqu'on bravo ri se la dissolution parla chaleur; cc'est donc le menslrue dont il con- vvient de faire usage dans la purifica- tion des Gommes-Résines , de préfé- îrenee au vinaigre que l'on employait •autrefois. On fait un grand usage en méde- rcine de plusieurs Gommes-Résines, ; principalement de celles oii domine un principe volatil qui a ordinaire- nment des propriétés anli-spasmodi- qques très- prononcées ; tel est ['Assa fœtida. D'autres sont employées com- nine fondantes -et Résolutives soit à i l'intérieur , soit à l'extérieur; enfin, il:l eu est qui sont d'une nature telle- nment caustique, que l'on s'en sert «6m me véiicatoircs. On les fait en- lilrer dans la composition des prépara- tions onguentaires et cmplastiqucs. ^Quelques Gommes-Résines répan- Ident , en brûlant, une fumée blan- che, épaisse, et très-aromatique; « Iles sont la base des clous ou tro- CQlfiques odorans , et on les emploie lans les fumigations. L ;s propriétés particulières de cha- que Gomme-Résine ont été expo- sées dans des articles spéciaux, et >ous les noms qu'elles portent dans ■a pharmacie. {fr. surtout les mots RES 5i 5 ASSA FOr.TIDA , BoELLIUM , En'CI'-NS, Eui'iiokuj; , Galbanom , Opium , Opoi'anax , Sagapem m , etc.) D'un autre côté , on a déjà parlé île plu sieurs matières rameuses que fpur- uissent plusieurs Végétaux , en ex- pojani l'histoire naturelle de cha- cun d'eux. Nous renvoyons donc aux articles spéciaux qui concernent ceux- ci. Il nous reste à faire conn^îtic de la même manière les substances ré- sineuses qui ont reçu des noms par- ticuliers précédés du mol Résine comme générique. Nous ferons obser- ver que plusieurs de ces vraies Ré- sines sont vulgairement et très- im- proprement connues sous le nom gé- nérique de Gommes. Le lecteur se rappellera aussi que de Pénuméra- lion subséquente sont exclues les Té- rébenthines , c'est-à-dire les Résines liquéfiées par une surabondance d'huile volatile. Résine ALOucni. Bonastre (Jour- nal de pharmacie , T. x , p. i ) a exa- miné une Résine nommée Alouçhi. dont l'origine botanique est incon- nue , mais qui a des ressemblances si grandes avec la Résine Caragne , qu'on la suppose produite par un Ar- bre du même genre, probablement Vlcica Aracouckini d'Aublet , Icica helerupkylla , De Cand. Résine Animé. On désignait au- trefois sous ce nom insignifiant, di- verses substances résineuses prove- nant d'Arbres exotiques et qui jouis- saient à peu près des mêmes proprié- tés , c'est-à-dire qu'elles étaient en larmes jaunâtres ou blanchâtres , huileuses, d'une odeur très-agréa- ble, solubles dans l'huile et l'esprit de vin très-rectifié. Mais les anciens pharmacologis'es ne se sont guère entendus sur les objets qu'ils ont déciits sous les noms à' Animé orien- tal, Animé noir, Animé du Mexi- que, Animé supérieur, etc. Ces noms se rapportent , en effet , à la Résine Copal , au Bdellium, et à diverses substances dont la nature est incon- nue. Le mot de Résine Animé de- vrait donc disparaître de la nomen- clature. Cependant il est encore ein- 53» 5i6 RES ployé par quelques auteurs de ma* tière médicale qui l'appliqueul à la Résine de Courbaril, Hymœiiea Cour- baril, L. P'. Hyménée. Résine de la bile. Les substances désignées sous ce nom par les chi- mistes , et retirées des biles de l'Hom- me , du Bœuf, de l'Ours, du Porc, etc., sont principalement formées, selon Chevreul , d'Acides oléique et margarique , de Gliolestérine , de principes colorans, et d'un principe amer qui abonde surtout dans la bile du Porc. Résine Cachibou ou Chibotj. Sy- nonyme de Résine de Goinart. P~. Gomart. Résine Caragne. Substance rési- neuse , oléagineuse , tenace , en mor- ceaux de la grosseur d'une noix, di- versement comprimés, durs, mais paraissant avoir joui d'une certaine mollesse , d'une couleur noire verdâ- tre , opaque , et d'une odeur forte qui est analogue aux odeurs mélangées de Pin et de Tacainaque. On faisait autrefois quelque usage de cette Ré- sine qui était apportée du Mexique et de l'Amérique septentrionale. Elle découle de l'Arbre qui a été nommé Amyris Carana par Humboldt (Re- lation du voyage , a, p. 4ai et 435), et qui a été réuni, avec doute, au genre Icica par Kunth et De Gan- dolle. Résine Copal. Il y a deux espèces de Résine Copal : l'une dure et l'au- tre tendre. La première est recueillie dans l'Inde-Orientale , sous forme de grosses larmes recouvertes d'une croûte de quelques lignes d'épais- seur, et formée de Résine et d'un sable siliceux dans lequel les masses paraissent avoir séjourné. On enlève cette croûte avant de le livrer au com- merce , et le Gopal est alors d'un blanc jaunâtre ou d'un jaune fauve , plus rarement d'un jaune citron. A l'intérieur il est vitreux, transpa- rent , et tellement dur que le fer l'en- tame difficilement; il est insipide, inodore , difficilement soluble dans l'alcohol , l'éthcr et les huiles vola- tiles; il est la base des plus beaux et RES des plus solides vernis. On présume que ce Copal provient du Kaleria tadica , L., ou Elasocarpus copalli- fera , Retz. D'autres l'ont attribué au R/ius copalli/ia , L. ; mais celte Plante croît dans l'Amérique sep- tentrionale. Il est donc probable que s'il en découle une Résine analogue au Copal, c'est du Copal tendre ou faux Copal qui est apporté d'Amé- rique , et qui diffère en qualité de celui de l'Inde. Résine Copal fossile. On a don- né ce nom à un combustible fossile qui n'a aucun des caractères réels de la Résine Copal, mais qui présente tous ceux du Succiu , excepté qu'il ne doune par l'analyse que quelques ato- mes d'acide suceinique. Il se trouve, comme le vrai Succiu , dans les Ar- giles plastiques supérieures à la Craie, à Highgate , près Londres. On le ren- contre aussi dans le Lignite de l'île d'Aix. RÉSINE ÉLASTIQUE. P'. CaOUT CHOUC RÉSINE ÉLÉMI. V. Élémi. RÉSINE JAUNE OU GaLIPOT. V Pin maritime à l'article Pin , T xiii , p. 589. Résine de Gayac. V. Gayac et Gayacine. RÉSINE DE GqMAUT. V. GoM ART Résine Laque. V~. Laque. Résine Mastic. V. Mastic et Pis TACIIIER. RÉSINE SaNDAIÎaQHE OU RÉSINE DE VERNIS. V. S AND ABAQUE et TlIU YA Résine Sang- Dragon. P". Ptéro carpe et Sang-Dragon. RÉSINE ÏACAMAQUE. P' . C 11,0 phyli.um et Tacamaque. (g..n.) RÉSINIER, bot. phan. Nom vul gaire et de pays du Bursera ameri cana. V. Gomart. (b.) RÉSINITE. min. Ce noms'emploi adjectivement pour désigner les va iïé tés de Quartz ou de Silex , qu»i ren ferment de l'eau et se distinguent pat un éclat résineux. V. Quartz c Silex résinite. (g. del.) RESPIRATION. Chacun sai RES 'jque l'Homme, place au milieu d'un l fluide subtil qui forme autour de i notre globe une couche épaisse , et i qu'on nomme air atmosphérique [P'. . Atmosphère ) , a besoin , pour l'en- i tretien de son existence, d'en attirer à chaque instant une certaine quantité i dans l'intérieur de son corps. L'air , ; ainsi inspiré, est bientôt expulsé; car iil se passe entre ce fluide et nos or- i ganes une action intime et réciproque ]par lequel il perd ses propriétés vi- vifiantes; d'où il s'ensuit que pour (entretenir l'influence salutaire qu'il c exerce sur l'économie , il est néces- ssaire qu'il soit renouvelé sans cesse. ILes autres Animaux présentent des I phénomènes analogues; le contact ( de l'air leur est également indispensa- I blc , et privés de ce fluide ils meurent iplus ou moins rapidement, comme le ] prouvent les expériences nombreuses «de Spallanzani , Vauquelin , etc. i Cependant un grand nombre d'Ani- rmaux , vivant toujours au fond de I l'eau, sembleraient au premier abord ■ devoir être soustraits à l'influence i de l'air , et par conséquent faire i exception à la loi dont nous ve- nons de parler. Mais il n'en est pas ainsi ; car le liquide dans lequel ils sont plongés absorbe et tient en dis- solution une certaine quantité d'air , qu'ils peuvent facilement en séparer et qui suffit pour l'entretien de leur exislence; aussi leur est-il impossible de vivre dans de l'eau purgée d'air. Les Végétaux sont dans le même cas ; tout être organisé, en un mot , a be- soin pour l'entretien de sa vie, d'agir d'une manière particulière sur l'air atmosphérique et périt plus ou moins promptement lorsqu'il en est privé. Certains Zoophytes paraissent faire exception à cette règle générale : ce sont ceux qui vivent dans l'inté- rieur d'autres Animaux; il est pro- bable que c'est par l'intermédiaire des êtres qui les nourrissent et les logent qu'ils éprouvent d'une manière indirecte l'influence de l'air qui agit immédiatement sur les premiers. La Respiration , car c'est ainsi qu'on nomme l'acte important dont i! est ici H ES 5 17 question , est une fonction que l'on peut donc regarder comme étant commune à tous les êtres organisés, et il est permis de dire que partout où il y a vie, l'air est nécessaire. Lorsque la respiration d'un Animal est arrêtée, on voit les différentes fonctions vilales s'éteindre plus ou moins promplement , il tombe daus un état de mort apparente qu'on appelle asphyxie et qui ne tarde pas à être suivie de la mort réell-e. L'air, disons nous , est nécessaire à la vie; mais ce fluide n'est pas un corps homogène ; la chimie y dé- mou tre l'existence de principes très- diflci ens , et qui , par conséquent , peuvent ne pas agir de la même ma- nière daus I'acle respiratoire. Outre la vapeur d'eau dont l'atmosphère est toujours plus ou moins chargé , l'air fournit par l'analyse 21 parties de gaz oxigène sur 79 d'azote. On y trouve aussi une petite quantité d'acide car- bonique; mais la présence de ce gaz paraît être en quelque sorte acciden- telle. On a donc cherché si ces gaz diflerens jouent le même rôle dans la Respiration , ou bien si c'est à l'un d'eux qu'appartient plus spécialement la propriété d'entretenir la vie. On savait depuis long-temps qu'un Animal ne peut respirer une quanti té- donnée d'air que pendant un temps limité , après lequel cet air ne suffit plus aux besoins de la vie, et on avait soupçonné que ce changement- était dû à l'absorption d'une portion de ce fluide. Mayow fit un grand nombre d'expériences très-ingénieuses pour constater ce fait ; mais ce ne fut que vers l'année 1777, époque à laquelle Lavoisier publia son premier Mé- moire sur ce sujet , que l'on décou- vrit que la quantité d'oxigène con- tenue dans l'air atmosphérique dimi- nue pendant la Respiration et que lorsque ce fluide en est totalement dépouillé, aucun Animal ne peut y vivre. En effet , les Animaux qu'dn y plonge alors périssent aussi promp- tement que si on les privait complè- tement d'air. C cst donc l'oxigcneqni 1 5>8 ms donne à l'a if atmosphérique! la pro- priété d'entretenir la vie. On a fait un grand nom In « d ex- périences pour déterminer combien dans un temps donné l'air perd de son principe vivifiant, l'oxigène, par la respiration de l'Homme. Suivant Menzies elle s'élève à 5go centimètres cubes dans l'espace d'une minute et par conséquent à 85o décimètres cu- fies dans vingt-quatre heures. D'a- près Lavoisier et Séguin , elle n'est que de 755 décimètres cubes , ce qui coïncide à peu près avec le résultat que Lavoisier a obtenu des expérien- ces dont il s'occupait , lorsqu'une mort prématurée vint l'enlever. Les recherches que sir H. Davy a laites sur ce sujet diffèrent peu par leurs fsultats de celles du chimiste l'ran- iis. Il a calculé que 5i8 centimè- tres cubes d'oxigène sont consumés dans une minute, ce qui fait pour vingt-quatre heures 745 décimètres cubes. Une coïncidence aussi grande doit nous faire regarder cette évalua- tion comme étant une approxima- tion très-grande de la vérité. On peut donc conclure qu'un homme consume plus de 75o décimètres cubes d'oxi- gène par jour; or, ce gaz ne for- mant que les 21/100 en volume de l'air atmosphérique, il s'ensuit que 1 Homme emploie pour les besoins de sa respiration pendant cet espace de fpinps 5 mètres 5 décimètres cubes de ce fluide. Ce serait une lâche oiseuse que d'essayer d'évaluer ici combien tel ou tel Animal consume d'oxigène dans un temps donné ; nous nous bornerons à dire qu'on sait par l'ex- ; . rience que tous les Animaux ab- ■ bent ce gaz en plus ou moins ude quantité; mais que sous le ra port de la rapidité de cette ab- sorption , ils présentent des différen- très-marquées. Un 'Papillon , par exemple, consume à peu près autant air dans un temps donné, qu'une Grenouille , malgré la grande diffé- rence du volume de ces deux Ani- maux , et il est à noter qu'il existe entre l'étendue de la Respiration «'t RLS la vivacité des mouvemens muscu- laiies un rapport très-remarquable. Par l'acte de la Respiration , di- sons-nous , tous les Animaux dé- pouillent l'air d'une certaine quan- tité d'oxigène; mais les changemens chimiques qu'ils déterminent dans la composition de ce fluide , ne se bor- nent pas là. L'oxigène qui disparaît est remplacé par un gaz nouveau qui est l'acide carbonique. Ce fut en 1757 que Black , en soufflant à tra- vers de l'eau de chaux,' reconnut que l'air qui sort des poumons de l'Homme contient de l'acide carbo- nique. La production de ce gaz n'est pas un phénomène moins général parmi les êtres animés, que l'absorp- tion de l'oxigène ; c'est toujours uu des produits de la respiration des Animaux. On a fait beaucoup de recherches pour connaître la quantité d'acide carbonique ainsi produit. Menzies considère le volume de ce gaz comme étant représenté exactement par celui de l'oxigène consumé. Les expériences de Crawford, de Dalton , de Thomp- son et d'Allen et Pepys, s'accor- dent avec celles de Menzies; mais d'autres observateurs ont obtenu des résultats différens. Lavoisier trouva, dans sa première expérience sur un Cochon-d'Inde, que l'oxigène con- sumé était à l'acide carbonique formé comme 20 est à 1 6, 5 , et dans sa se- conde comme 20 est à 17, 5. Mais il paraît que, dans ses recherches ulté- rieures , la proportion d'acide carbo- nique fut beaucoup moindre. Dans les expériences de sir H. Davy , la diminution de l'oxigène était égale- ment plus considérable que la pro- duction de l'acide carbonique ; enfin Berthollet, ainsi que plusieurs autres physiologistes , obtinrent aussi des résultats de ce genre. Le rappoil entre l'absorption de l'oxigène et la production de l'acide caibonique varie considérablement dans les différentes classes d'Ani- maux. La plupart des Vertébrés à sang chaud paraissent présenter des phénomènes à peu piès semblables à RES ceux qu'où a observés chez l Homme, mais il n'en est pas de même chez les Poissons , par exemple ; l'oxygène qu'ils absorbent , ainsi que l'ont prouvé Humboldt et Provençal, n'est jamais entièrement représenté par la quantité d'acide carbonique produit, ce dernier ne s'élève au plus qu'aux quatre cinquièmes du premier, et sou- vent n'est même que de la moitié de celui-ci. Chez les Papillons , cette dif- férence est cncoreplus grande, comme l'a constaté le célèbre Spallanzaui. On voit donc que tantôt la quantité d'oxigène qui disparaît est représen- tée exactement par celle de l'acide carbonique produite ; et que d'autres fois l'exlialation de ce gaz est moins active que l'absorption de l'oxigène : à moins toutefois qu'on ne suppose que le volume de l'acide carboni- que formé soit toujours le même; ut que dans ce dernier cas , la différence dépend seulement de l'absorption d'une portion de ce gaz par la sur- face pulmonaire. Si les choses se pas- sent ainsi , plus la proportion d'acide carbonique mêlée à l'air que respire l' Animal sera grande, plus celle dif- férence entre la quantité d'oxigène qui disparaît et celle de l'acide car- bonique qui le remplace , devra être également considérable. Mais cela n'a point liou; car , si l'on place un Animal dans un vase renfermant une quantité déterminée d'air, on voit que c'est daus le commencement de l'expérience, c'est-à-dire, lorsque l'acide carbonique produite par sa Respiration est le moins abondant, que la diminution daus le volume du gaz est la plus marquée. Diverses circonstances influent sur la quantité d'acide carbonique pro- duit par la Respiration ; nous en parlerons par la suite ; mais nous devons rechercher auparavant d'où provient ce gaz. Conduits par l'ana- logie remarquable qui existe entre les phénomènes de la combustion et ceux que présente la Respiration, Lavoi- sier, eldepuis lui, laplupartdcs phy- siologistes ont été conduits à penser que l'oxigène qui disparaît se com- R1£S 019 bine dans L'intérieur des poumons , avec du carbone provenant du sang et se convertit ainsi en acide carbo- nique. En effet , la chimie nous ap- prend que, lors de la combustion du charbon dans l'air atmosphérique , la quantité d'oxigène qui disparaît est remplacée par un volumçégal d'a- cide cai bonique , et que la combinai- sou qui donne naissance à ce gaz est accompagnée d'un dégagement con- sidérable de calorique. Dans la Res- piration on voit également une cer- taine quantité d'oxigène disparaître et cire remplacée par une quantité d'acide carbonique que souvent re- présente exactement celle de l'oxi- gène consumé. Il était donc naturel rte croire que ces phénomènes ana- logues étaient pioduits par les mêmes causes ; et que, dans la Respiration , la production de l'acide carbonique était due à la combustion d'une por- tion du carbone du sang par l'oxi- gène de l'air inspiré. Cette théorie semblait aussi expliquer un autre phénomène non moins eu r jeux , celui de la chaleur animale ; mais quelque séduisante qu'elle nous paraisse au premier abord , elle ne peut se main- tenir aujourd'hui qu'un grand nom- bre de faits authentiques prouvent sa fausseté. En effet , si la production de l'acide carbonique n'était qu'un phénomène chimique dépendant de la combinaison de l'oxigène inspiré avec du carbone provenant du sang , un Animal à qui ou ferait respirer des gaz qui ne contiennent point d'oxigène , ne devrait plus en pro duirc; or le contraire a lieu ainsi que le prouvent des expériences nom breuses. Spallanzani, dans ses recher- ches importantes et varices sur la Respiration , a observé ce fait chez un grand nombre d'Animaux difle- reus. Il a constaté qun des Limaçons, des Chenilles , des Papillons ,* des Poissons, des Lézards , des Salaman- dres et des Grenouilles , plongés dans du gaz hydrogène pur, exhalent une uanlilé plus ou moins considérable 'acide carbonique. Malgré l'évi- deuco des conclusions qui se dédui- : 5iô R.ES sent naturellement de ces expérien- ces , la plupart des physiologistes n'en ont pas tenu compte , et ont commué à regarder la production de l'acide carbonique comme étant le résultat de la combinaison directe de l'oxigène inspiré avec du carbone provenant du sang qui circule clans les poumons. Ceux même qui dou- taient de la vérité de cette théorie ne regardaient pas l'exhalation de l'a- cide carbonique comme étant mieux démontrée; mais des recherches nou- velles , dans lesquelles on a eu soin de varier les conditions d'expérimen- tation de manière à ne laisser aucun doute sur la nature du phénomène dont nous nous occupons , confir- ment les faits observés par l'illustre Spallanzani, et paraissent avoir dé- cidé complètement la question. D'a- près les expériences de mon frère le docteur W.-F. Edwards (aîné) , on voit que la présence de l'oxigène dans l'air respiré n'est pas nécessaire à la production de l'acide carbonique , non-seulement chez les Animaux des classes inférieures , sur lesquels Spal- lanzani a expérimenté , mais aussi chez les Mammifères. Ayant placé un jeune Chat dans une quantité dé- terminée de gaz hydrogène pur, il observa que l'Animal continua pen- dant un certain temps (20 minutes à peu près) à exécuter des mouve- mens respiratoires , et il trouva, par l'analyse, que le gaz qui avait ainsi servi à la Respiration contenait de l'acide carbonique en assez grande quantité. Mais bien que cette expé- rience prouve qu'il y a eu exhalation de ce gaz , d'où ou peut conclure que le même phénomène a lieu dans la Respiration naturelle, il ne s'ensui- vrait pas que la totalité de l'acide car- bonique qui se produit alors fût le ré- sultat de l'exhalation , si ce fait n'é- tait constaté par d'autres expériences. On voit par quelques observations de Spallanzani , mais surtout par les recherches plus récentes du physiolo- giste que nous venons de citer, que les Grenouilles, placées dans des con- ditions favorables , exhalent dans le Etes gaz hydrogène autant d'acide carbo- nique que lorsqu'elles respirent li- brement l'air atmosphérique pendant le même espace de temps. ( P. Ed- wards , De l'Influence des agens phy- siques sur la vie. ) Or, la présence de l'oxigène n'é- tant point nécessaire à la production d'une quantité d'acide carbonique égale à celle qui est fournie pendant la Respiration dans l'air atmosphé- rique , on doit conclure que ce gaz est exhalé par la surface respiratoire et ne résulte pas de la combustion du carbone du sang dans l'intérieur des poumons, par l'oxigène inspiré , ainsi que l'ont pensé beaucoup de physiologistes. Nous avons dit plus haut que l'oxi- gène seul avait la propriété d'entre- tenir la vie, et que l'air dépouillé de ce principe et ne contenant plus que del azote faisait périr plus ou moins promptement les Animaux qui le respirent. On a conclu de là que l'azote était entièrement passif dans la production des phénomènes de la Respiration , et n'avait d'autres usa- ges que de diminuer l'activité de l'oxi- gène en éloignant ses molécules. En effet, dans les expériences de plu- sieurs physiologistes, la quantité d'a- zote contenu dans l'air a été trouvée la même avant et après que ce fluide eut servi à la Respiration. «Nous nous sommes assuré , dit Lavoisier , que réellement il n'y a ni dégagement , ni absorption d'azote pendant la Res- piration. » Les expériences d'Allen etPepys, qui ont été faites avec toutes les précautions nécessaires, et toute l'exactitude que permet la grande per- fection de nos procédés eudiométri- ques , leur ont égalemeut donné ce résultat ; cependant il n'en a pas été de même dans d'autres recherches égale- mentbien conduites. Priestley trouva que non-seulement l'oxigène de l'air respiré était diminué , mais que l'a- zote l'était aussi. Le même fait a été observé par sir H. Davy ; selon ce chimiste habile, la quantité d'azote qui disparaît ainsi est à peu près la sixième de celle de l'oxigène ab- R.ES sorbé. Henderson, Pfall', Huniboldt et Provençal , etc. , ont obtenu des résultats analogues. D'un autre côté, le phénomène contraire a clé observé par plusieurs expérimentateurs. Ber- tbollct trouva que la proportion d'a- zote au lieu d'être diminuée , était un eu augmentée. Le même fait avait éjà été annoncé par Jurine, et a été également observé parNvsten et par Dulong. Enfin dans les expériences de Spallanzani et d'Edwards , ces trois résultats se sont présentés tour à tour ; tantôt la quantité d'azote était diminuée , tantôt elle n'avait subi aucun changement ; d'autres fois au contraire elle était considérable- ment augmentée. Ces faits , en appa- rence contradictoires , mais tous éga- lement bien constatés , semblent au premier coup-d'ceil difficiles à con- cevoir. En effet comment supposer qu'un Animal placé dans des condi- tions à peu près semblables absorbe quelquefois de l'azote, d'autres fois n'agisse point sur ce gaz, ou enfin en exhale une quantité qui peut même être très-considérable ? Cependant , comme nous le verrons bientôt , ces résultats ne s'excluent nullement , et peuvent , par la théorie nouvelle qu'Edwards a donnée de ces phéno- mènes , être facilement expliqués d'a- près les lois générales de l'organisa- tion. On sait que l'absorption et l'exha- lation sont deux fonctions dont les résultais sont diamétralement oppo- sés , mais qui peuvent cependant s'exercer simultanément et dans les mêmes parties. Partout où l'une des deux existe , on doit même supposer l'autre. Quelquefois elles se contre- balancent, mais en général l'une pré- domine sur l'autre. Les cavités sé- reuses nous offrent des cxenples frappans de surfaces présentant en même temps ces deux ordres de phé- nomènes; le péritoine qui forme un sac sans ouverture est le siège d'une exhalation continuelle, et cependant dans L'état de santé, il ne s'y fait au- cun amas de liquide ; car l'absorp- tion y est aussi active que l'exhala- KES b2i tion. Mais lorsque par une cause quelconque l'équilibre entre ces deux fonctions vient à être rompu, et que l'exhalation prédomine de beaucoup sur l'absorption , il en résulte un amas de sérosité qui cons- titue une maladie appelée Hydropisie ascite. Tout daus les poumons tend à fa- voriser ces deux ordres de phénomè- nes; aussi voyons-nous ces organes être le siège d'une absorption des plus actives et fournir en même temps- par l'exhalation des produits non moins abondans. Les injections faites sur le cadavre montrent déjà la grande facilité avec laquelle les li- quides poussés dans les vaisseaux pulmonaires passent à travers leurs fia rois et se répandent dans les cel— ules de ce viscère , et font voir que le phénomène opposé , c'est-à-dire le passage des liquides des bronches- dans les vaisseaux pulmonaires, n'est pas plus difficile. En effet si on pousse une injection peu consistante ( de l'eau colorée par exemple) dans l'ar- tère pulmonaire, elle passe en partie dans les veines et en partie dans les ramifications des bronches. Il en est de même lorsqu'on fait pénétrer l'in- jection par la veine. Enfin on peut également faire parvenir l'injection dans les vaisseaux sanguins du pou- mon en le poussant dans les bron- ches. Ces faits montrent la facilité extrême avec laquelle les liquides passent par imbibition des vaisseaux dans les cellules du poumon et vice versa. Sur l'Animal vivant ce phénomène est également marqué; aussi nous suffira-t-il de rapporter un ou deux exemples pour montrer cette vérité dans tout sou jour. Fn faisant sur des Chevaux des expériences, dirigées d'ailleurs vers un autre but , nous avons, avec Va- vasseur, injecté dans l'espace d'une heure plus de vingt litres d'eau dans les poumons d'un de ces Animaux sans produire d'accidens graves ; aussitôt après on le tua et on trouva que les poumons ne contenaient pas s 5aa RES sensiblement plus de liquide que dans l'étal ordinaire. L'eau avait donc été absorbée. L'expérience suivante de Fodéra montre aussi combien est rapide l'ab- sorption qui se fait à la surface pul- monaire. Immédiatement après avoir injecté une solution d'hydrocyanate de potasse dans les bronches d'un Chien , il ouvrit lu thorax et extirpa le cœur. Cette opération ne dura que vingt-deux secondes, et cependant ce court espace de temps avait suffi pour que la présence de ce sel fût mani- feste dans le sang des cavités gauches du cœur. Les vapeurs répaudues dans l'at- mosphère sont également absorbées par les parois des cellules aériennes des poumons. Linning a constaté qu'en vingt-quatre heures il avait augmenté en poids de huit onces , Sans avoir pendant ce temps fait usage d'aucun aliment , mais seulement en Respirant un air chargé de brouillards KJiais. L'exhalation dont ces organes sont le siège est également bien démon- trée. Si on injecte, comme l'a fait Ma- gendie , une dissolution de camphre dans l'abdomen d'un Animal , bien- tôt après, non - seulement le sang qu'on tire de ses vaisseaux en con- tient une certaine quantité , mais aussi l'air expiré en est. chargé. Il en est de même, lorsque au lieu de cam- phre on fait usage d'une dissolution de phosphore dans l'huile ; alors l'A- nimal exhale à chaque expiration , une certaine quantité de cette subs- tance sous la forme d'une vapeur blanche et abondante. Enfin en in- jectant de l'hydrogène dans les veines d'un Chien , Nysten a constaté que ce gaz est exhalé par la surface pul- monaire. La vapeur d'eau qui à chaque ex- piration s'échappe des poumons est un dus phénomènes les plus appa- runs de la Respiration , surtout lors- que, par l'action réfrigérante de l'air ambiant , elle est condensée aussi- tôt après sa sortie de la bouche et qu'elle foi me ainsi un nuage épais. RES Cette exhalation a reçu ie nom de transpiration pulmonaire et a fixé de bonne heure l'attention des pin- siologistes. On chercha d'abord à reconnaître la proportion d'eau qui se dégage des poumons de l'Homme à l'état de mélange avec l'air expiré. Haies a évalué à six cent trente-qua- tre grammes la perte de poids que nous éprouvons par la transpira- tion pulmonaire pendant vingt-qua- tre heures. Lavoisier et Seguin ont été conduits , par une suite d'expé- riences curieuses , à regarder la quantité d'eau ainsi exhalée , comme étant plus grande. Yoici comment ils ont procédé dans ces recherches. Après avoir déterminé la perte to- tale du corps dans un temps donné, ils ont cherché quelle part y prenait la transpiration pulmonaire ; dans cette vue ils renfermaient tout le corps de l'individu soumis à l'expé- rience , dans un sac de toile cirée , qui offrait une ouverture destinée à s'adapter à la bouche. Au moyen de cet appareil , il était facile d'isoler les effets de la transpiration pulmo- naire des autres causes de la diminu- tion de poids qu'éprouve le corps pendant la durée de l'expérience; et ils parvinrent ainsi à constater que, terme moyeu , la quantité de vapeur exhalée par les organes de la Respi- ration pendant vingt-quatre heures, est de vingt-huit onces quinze grains. Menzies et Abernethy portent cette quantité seulement à six ou ueuf ou- ces. Enfin Dalton chercha également à éclairer ce point en calculant la quantité d'eau susceptible de porter au degré d'humidité extrême , à la température du corps , la masse d'air qui s'échappe des poumous. Il con- clut ainsi que le maximum d'eau que l'air expiré pendant l'espace de vingt- quatre heures peut tenir en suspension est environ d'une livre el demie; approximation qui se rap- proche beaucoup des résultats ob- tenus par Haies et Lavoisier. Les tra- vaux récens île Mageudie font voir que cette exhalation peut être aug- mentée à volonté chez un Animal en RLS RliS injectant de l'eau dans ses venues et par conséquent en augmentant la masse des liquides eu circulation. L'exhalation d'une certaine quantité d'eau est donc un des phénomènes de la Respiration ; mais cette quanlilé varie suivant différentes circonstan- ces , parmi lesquelles on doit ranger en première ligne, l'état de pléthore plus ou moins grand du système vas- culaire. On voit doue, d'après ces faits, que l'absorption et l'exhalation ont lieu simultanément à la surface de l'or- gane respiratoire , et il sera facile alors de se rendre compte de ce qui se passe dans l'acte de la Respiration relativement à l'azote. « Dans les ex- périences, dit Kdwards, oh l'on ob- tient , d'une part la diminution de la quantité d'azote , et de l'autre l'aug- mentation de ce gaz , il y a deux ma- nières d'envisager ces résultats. Dans la première la quantité d'azote qui disparaît serait due uniquement à l'absorption, et l'augmentation delà quantité de ce fluide uniquement à 1 exhalation ; de manière qu'une seule de ces fonctions s'exercerait à la fois. Dans la seconde les deux fonctions d'absorption et d'exhalation s'exer- ceraient en même temps, et l'on ne venait dans les résultats que les dif- férences de leur action. Ainsi , lors- qu'un Animal respire dans l'air at- mosphérique, les deux fonctions se- raient simultanées; d'une part, il absorberait de l'azote ; d'autre part, il en exhalerait; cl du rapport des quantités absorbées et exhalées pro- viendraient nécessairement trois ré- sultats dînerons suivant la constitu- tion des individus et les circonstan- ces ou ils sont placés. Lorsque l'exha- lation prédomine sur l'absorption , on n'a pour résulta: de l'expérience que de l'exhalation ; lorsque l'ab- sorption prédomine, la différence sera de l'absorption ; lorsque enfin ces deux fonctions ont lieu dans la même proportion, on ne voit les effets ni de l'une, ni de l'autre, et l'azote ex- piré est égal à l'azote inspiré. Les expériences d'Allen et Pepys et d'Edwards ne laissent aucun doute sur la justesse de cette dernière vue. Ils ont placé l'Animal dans l'impos- sibilité d'absorber de l'azote, eu lui faisant respirer de l'oxigène presque pur, et ils ont obtenu pour résultat une exhalation d'azote qui surpassait de beaucoup le volume de l'Animal. Mais craignant que cette grande pro- duction d'azote ne fût due à la Res- piration de l'oxigène pur, ils ont répété l'expérience eu plaçant l'A- nimal dans un air factice composé d'oxigène et d'hydrogène dans les mêmes proportions que l'air atmos- phérique, et dans ce cas ils ont ob- tenu un double résultat qu'il est fa- cile de prévoir. D'une part , il y a eu exhalation d'un volume d'azote supérieur à celui de l'Animal , et de l'autre absorption d'une quantité considérable d'hydrogène. Il est bon d'obseï ver ici que, dans ces expérien- ces, l'Animal ne paraissait ressentir aucune gêne, et que sa Respiration ne différait en rien de ce qu'elle est dans l'air atmosphérique. Plusieurs circonstances sont sus- ceptibles d'influer sur les rapports de ces deux fonctions , l'absorption et l'exhalation , et de faire prédominer l'une ou l'autre ; mais ce n'est pas ici le lieu de les examiner. D'après les faits que nous venons d'exposer, nous arrivons à cette con- clusion générale , que la Respira- tion , relativement aux changemens qu'elle apporte dans l'air , se com- pose de quatre phénomènes princi- paux : • i °. L'oxigène qui disparaît est ab- sorbé par la surface pulmonaire et ensuite porté en tout ou eu partie dans la circulation ; 2°. L'acide carbonique produit est exhalé par le poumon cl provient en tout ou en partie du sang et des li- quides en circulation. 3°. L'azote es: absorbé en certai- nes proportions variables suivant plu- sieurs circonstances ; 4° Ce gaz est exhalé par la sur- lace pulmonaire et provient en tout ou en partie de la masse du sang. 5a4 RES En résumé on voit , comme l'a dit Edwards , que la Respiration n'est pas un procédé purement chimique, une simple combustion dans les pou- mons où l'oxigène de L'air inspiré s'unirait au carbone du sang pour former de l'acide carbonique qui se- rait expulsé aussitôt ; mais une fonc- tion composée de plusieurs actes ; d'une part , l'absorption et l'exhala- tion , attributs de tous les êtres vi- vans ; d'autre part l'intervention des deux parties constituantes de l'air at- mosphérique , l'oxigène et l'azote. ( V. Edwards , De l'Influence des agens physiques sur la vie.) Si l'on voulait maintenant appro- fondir davantage cette question , et chercher ce que deviennent l'oxigène et l'azote absorbés , ainsi que les sources de l'acide carbonique et de l'azote exhalés , il est probable que l'on trouverait que les premiers sont employés soit à rendre aptes à l'assi- milation les particules nutritives dé- posées dans l'épaisseur des organes , soit à agir d'une manière directe sur ces organes eux-mêmes, et que les derniers sont les produits excrémen- titiels de la nutrition. Mais les faits nous manquent pour rendre plau- sible une opinion quelconque à cet égard; aussi nous abstiendrons-nous d'insister sur ce point, et nous bor- nerons-nous à dire qu'il serait d'un haut intérêt d'examiner expérimen- talement cette question. Quant à l'influence de ces diffé- rens actes constituant la Respiration , considérée d'une manière* générale dans la série des Animaux, nous ne pouvons rien ajouter à ce que nous avons déjà dit au commencement de cet article ; mais nous aurons occa- sion d'y revenir en examinant cette fonction dans les Animaux supé- rieurs. Nous avons déjà fait observer que les phénomènes respiratoires ne sont pas toujours identiques chez le même Animal, et que diverses circonstan- ces exercent une influence Irèsmar- quée, tant sur les proportions des gaz RES exhalés et absorbés , que sur l'éten- due de la Respiration. La première circonstance dont on doit tenir compte dans l'appréciation des phénomènes de la Respiration , c'est la température. Chez tous les Animaux qui n'ont pas une température propre, le froid tend ù diminuer considérablement l'étendue de la Respiration. Pour s'en convaincre , il suffit de placer pendant l'été un certain nombre de Grenouilles dans une quantité déter- minée d'air atmosphérique , et de noter la durée de leur vie ; puis de répéter la même, expérience pen- dant la saison froide , car on trou- ve alors des différences énormes. Les mêmes différences se rencontrent aussi lorsqu'on examine l'air qui a servi à la Respiration sous le rapport de ses altérations chimiques. Les ex- Î)ériences suivantes d'Edwards ne aissent aucun doute à cet égard. Trois Grenouilles placées au mois de juin , la température étant de 270 centigrades, dans un vase contenant 74 centilitres d'air atmosphérique , ont produit, en vingt-quatre heures, 524 centilitres d'acide carbonique , tandis que d'autres , au mois d'octo- bre, à une température de i4° , pla- cées absolument d ins les mêmes cir- constances , ont fourni seulement 244 centilitres de ce gaz. Les jeunes Animaux à sang chaud qui, dans les premiers temps de leur existence, ne produisent pas assez de chaleur pour conserver leur tempé- rature, ainsi que le font les adultes, et qui , sous ce rapport , se rappro- chent des Animaux à sang froid, sont soumis à la même influence et présentent des différences sembla- bles. C'est ce que prouve clairement l'expérience suivante de Le Gallois , rapportée par Edwards (Infl. des agens physiques). « La section de la huitième paire produit , entre autres phénomènes , une diminution consi- dérable dans l'ouverture de la glotte. Elle est telle chez les Chiens nou- veau-nés ou âgés d'un à deux jours , qu'il entre très-peu d'air dans RES les poumons , et cette quantité est si petite, que, lorsqu'on fait l'expé- lience dans les circonstances ordi- naires, l'Animal périt aussi promp- tement que s'il était privé d'air. Il vit environ une demi-heure. Mais si l'on fait la même opération sur des Ani- maux de même espèce et de même âge, engourdis par le froid, ils -peu- vent vivre toute une journée. » Enfin les Animaux hibernans, of- frant aussi , pendant leur engourdisse- ment, une analogie frappante avec les Animaux à sang froid , présentent des phénomènes absolument sembla- bles. Si maintenant on examine l'influen- ce delà température sur les Animaux à sang chaud qui conservent leur cha- leur propre à peu près au même de- gré pendant tout le cours de l'année , on pourrait ,au premier abord , croire que la chaleur et le froid produisent sur eux des effets inverses de ceux ■que nous venons d'exposer. C'est en effet ce qui semble résulter de la pre- mière série d'expériences rapportées par Edwards , Tableaux 53 et 54 , dans lesquelles des Biuans placés, au mois de janvier, dans des vases contenant 1 litre 17 d'air atmosphé- rique et renversés sur le mercure , vécurent , terme moyen , 2 heures a' a5", tandis que d'autres indivi- dus de même espèce, placés exacte- ment dans les mêmes circonstances , aux mois d'août et de septembre , vé- curent 1 heure 22'. Une autre série d'expériences faites dans le même but et de la même manière, excepté que les vases étaient renversés sur une forte dissolution de potasse pour ab- sorber l'acide carbonique à mesure de sa reproduction , a fourni des ré- sultats semblables et tout aussi évi- dens. Si, au contraire, on jette les yeux sur une autre suite d'expériences faites par le même auteur, dans un but différent (Tabl. 63 et 64) , on voit que, dans ce cas, l'influence de la température a déterminé , dans l'é- tendue de la Respiration , les mêmes modifications que chez les Animaux à sang froid. En effet , des Moineaux, RES 525 aux mois de mai et de juin ,ont vécu , ternie moyeu, 1 heure 38' , et aux mois d'octobre et de novembre, des Oiseauxde la même espèce ont prolon- gé leur existence pendant 2 heures i", toutes les circonstances étant d'ail- leurs les mêmes , excepté la tempéra- ture. Mais si l'on cherche à se rendre raison de ces différences dans les ré- sultats de l'expérience , on verra , à ce que nous pensons, que cette con- tradiction n'est qu'apparente, et dis- paraît lorsqu'on rapporte ces phéno- mènes à une loi plus générale que celle dont nous venons de parler , et sur laquelle nous reviendrons bien- tôt. Examinons maintenant quelle in- fluence la température exerce sur la mesure des divers phénomènes respi- ratoires, c'est-à-dire sur la propor- tion de l'oxigène et de l'azote absor- bés, comparée à celle de l'acide car- bonique et de l'azote exhalés. Il ré- sulte de nombreuses expériences fai- tes par Edwards sur des Grenouilles et des Oiseaux, dans les deux saisons opposées de l'été et de l'hiver , que la portion d'acide carbonique exhalé est plus grande en été qu'en hiver, et vice uersd. En effet, en prenant la quantité d'oxigène qui disparaît pour unité de mesure, on obtient de ces expériences : Sur des Grenouilles : Oxig. absorbé. Ac. carb. exh. En été 1000 .... 706. En hiver . . . 1000 .... 681. Sur des Oiseaux : Oxig. absorbe. Ac. carb. exh En élé 1000 .... 960. En hiver . . . 1000 .... 787. Ce que nous venons de dire pour l'acide carbonique est aussi appli- cable à l'azote. De même que po r l'exhalation de ce gaz, une tempéra- ture , soit basse , soit élevée , ne pa- raît exercer aucune influence sensible sur les proportions de l'azote exhalé et absorbé , lorsque celte température ne se continue pas pendant un laps fciS RES eux-mêmes forment de chaque côlé ide la colonne vertébrale une niasse tconique composée de rameaux aéri- ifèies, de cellules et tic vaisseaux san- | guins. Les bronches ne s'y terminent ! pas toutes ; plusieurs de leurs 1 ameaux aboutissent à la surface du poumon , ' el l'air inspiré ne pénètre pas seule- 1 ment dans ces organes, mais passe . ainsi dans de grandes cellules qui 'Communiquent les unes avec les au- 'tres, le conduisent dans toutes les | parties du corps , el forment une es- ] pèce de poumon necessohe. Les pou- moib proprement dits occupent la partie supérieure du thorax; les cel- lules membraneuses dont nous ve- nons de parler existent non-seule- ment dans lou( le tronc , mais accom- pagnent les principaux vaisseaux, s'é- tendent aux membres, et s'cnfonceir dans les muscles, les os, etc. L'air pénètre ainsi dans toutes les parties du. corps j et se trouve une seconde fois en contact avec le sang. 11 n'en est pas de même chez les Mammifères. Les poumons de ces Animaux sont renfermés dans une membrane particulière , et l'air qu'ils contiennent ne peut s'en échapper qu'à travers l'ouverture par laquelle il esl entré. Ces organes ne sont pas logés dans une cavité qui leur est commune avec les viscères abdomi- naux. Une cloison musculaire nom- mée diaphragme partage le tronc en deux portions; la cavité inférieure ou abdomen renferme les organes de la digestion , la supérieure ou thorax esl spécialement destinée à contenir le cœur et les poumons. Nous revien- drons sur la disposition anatomique du thorax en traitant du mécanisme de la Respiration chez ces Animaux. Les canaux aériens , ainsi que chez les Oiseaux , servent pour. deux usa- ges; la voix se forme à l'origine ou à la fin de leur tronc commun, et ils livrent passage à l'air atmosphérique qui entre dans les poumons et en sort alternativement. Le larynx , or- gane spécial de la voix, l'orme l'ou- verture supérieure du conduit aéri- fère; il esl placé entre l'arrière-bou- che el le pharynx, et communique au-dehors par l'intermédiaire de la bouche et des fosses nasales. La ira- chee-arlère , qui en esl la continua- tion, descend le long du cou, au- devant de l'œsophage, pénètre dans la poitrine, et bientôt s'y bifurque pour former les bronches qui se por- tent aux deux poumons, et se divi- sent en autant de branches primitives que ces organes ont de lobes. Parve- nus dans chacune de ces divisions du poumon, les canaux aériens s'y ra- mifient presque à l'infini. Des an- 34* 5 te RfcS neaux cartilagineux ceignent ces ca- naux , et constituent eu quelque sorte leur charpente; mais les dernières divisions des bronches en sont dé- pourvues et ne sont formées que par la membrane muqueuse qui tapisse l'intérieur de ces conduits , et qui se continue avec celle de l'arrière-bon- che. Les ramuscules bronchiques ne se résolvent pas en lissu cellulaire , comme l'avaient pensé quelques ana- lomistes, mais paraissent conserver leur structure propre jusque dans leurs dernières divisions qui sont ar- rondies et fermées à leur extrémité. La forme des poumons, qui est celle d'un cône à base tronquée, est déterminée par la disposition de la cavité qui les renferme. Eu général, chacun de ces viscères est divisé en lobes distincts par des scissures pro- fondes qui s'étendent jusqu'auxbron- ches , ou en lôJ ules , par des scis- sures légères. Chez l'Homme . le poumon droit présente trois lobes, et le gauche deux. Chez un grand nom- bre d'autres Mammifères , on en trouve quatre à droite eldeuxou trois à gauche. La substance de ces viscères est formée par les dernières divisions des bronches et des vaissaux san- guins; les. cellules qu'on y voit n'of- frent aucune forme régulière. On n'est pas d'accord sur leur nature; quelques analomistes les regardeut comme étant formées par l'entrelace- ment et les anastomoses multipliées des dernières ramuscules des artères et des veines pulmonaires; d'autres pensent que ce sont des espèces de vésicules formées par la terminaison en cul-de sac de la membrane bron- chique. Quoi qu'il en soit, il paraît que leur volume augmente considé- rablement par les progrès de l'âge. Ces cellules qui, par leur réunion, forment un lobule, communiquent toutes entre elles ; maischacune de ces subdivisions du poumon est entourée d'une couche mince de tissu cellu- laire , et ne communique pas avec les lobules voisins. Chaque poumon est enveloppé par uucmembraneséreuseappelée/j/ètv-e, FIES qui , ayant la forme d'un sac sans ou- verture, tapisse également la surface externe de ces viscères et la face in- terne du thorax. D'après cette dispo- sition , la surface interne des plèvres, qui est lisse et humectée par de la sé- rosité, est continuellement en rap- port avec elle-même , et ses deux feuil- lets, glissant l'un sur l'autre, facili- tent les inouvemens du poumon , et diminuent le frottement qui en ré- sulte. Lorsque les organes respiratoires sont extérieurs , comme cela se voit pour les branchies de certains Mollus- ques , de quelques Crustacés , etc., les inouvemens généraux de l'Animal, ou ceux des parties auxquelles ces organes sont fixés, suffisent pour le renouvellement de l'eau nécessaire à l'entretien delà vie; mais quaud les branchies sont logées dans une cavité intérieure, ou qu'il existe des pou- mons (organes qui offrent toujours cette disposition), le renouvellement plus ou moins rapide du liquide am- biant dans l'intérieur de cette cavité devient indispensable, et il est effec- tué à l'aide de divers moyens méca- niques. Dans les Crustacés Décapodes, les parois de la cavité respiratoire étant immobiles, c'est à l'aide d'organes spiraux que le renouvellement de l'eau s'opère, ainsi que nous le fé- lons voir dans l'ouvrage que nous comptons publier bientôt , conjoin- tementavec Audouin, sur l'analomie, la physiologie et la zoologie de ces Animaux. Dans les Poissons, où les branchies sont logées dans la bouche, cette cavité pouvant au contraire se dilater et se resserrer, c'est par ce moyen que la partie mécanique de la Respiration est effectuée. Il en est de même chez la plupart des Animaux vertébrés à respiration aérienne; aussi , pour en donner une idée, nous bornerons-nous à le décrire chez les Mammifères. La cavité qui loge les poumons occupe la partie supérieure du tronc et offre à peu près la forme d'un cône dont la base est tournée vers l'obdo- RES RES 555 •nnen et le sommet veis le cou ; la co- 1-lonnc vertébrale en arrière, les côtes sur les parties latérales , et le sternum .antérieurement, en forment la char- pente osseuse. Les côtes sont dedeux (espèces, i" les côtes vertébrales qui ss'articulent avec les vertèbres; a° les rcôtes sternales qui , soudées ou ai ti- iculées avec les côtes vertébrales par tune extrémité, se fixent au sternum ipai l'aulie. Chez l'Homme ces der- inières (au nombre de sept) sont carti- lagineuses, et par celte circonstance loiU été appelées cartilages des côles. I Les côtes vertébrales, au contraire, ■sont osseuses et plus nombreuses : on icn compte douze de chaque côté. Les • arcs costaux jouissent d'une certaine i mobilité , et les espaces qu'ils laissent t entre eux sont remplis par des mus- (cles destinés à les rapprocher. Le ( diaphragme , cloison musculaire qui i s'attache à la partie inférieure du ! sternum , aux dernières côtes et à la • colonne vertébrale , forme la base i du cône que représente cette cavité. Lorsque ce muscle est dans L'état de 1 repos, sa face thoracique est convexe, ' en sorte que la cavité de la poitrine ■ est bien moins grande qu'elle ne sem- blerait devoir l'être d'après l'étendue i de sa charpente osseuse. La cavité thoracique est exactement remplie par les viscères qu'il renfer- me , et ses parois , en s'écartant , ten- dent à produire le vide entre elles et la surface des poumons. Or, les cel- lules de ces organes communiquant librement avec l'air extérieur, ce iluide, à raison de sa pesanteur, s'y précipite et les dilate à mesure que la cavité qu'ils remplissent augmente de capacité. C'est donc des mouvemens du thorax que dépend l'inspiration ou l'entrée de l'air dans les poumons; nous devons , par conséquent , exa- miner maintenant quels sont les mus- cles qui déterminent l'agrandisse- ment de la cavité thoracique. L'agent qui contribue le plus à di- later la poitrine est sans contredit le diaphragme; dans son état de relâ- chement , ce muscle forme une voûte dont le sommet s'élève assez haut dans .la cavité de la poitrine. En se contractant , il refoule les viscères abdominaux, et sa partie centrale tend à se mettre au niveau de ses points d'attache. Dans une inspira- tion ordinaire, le diaphragme agit presque seul , et n'est aidé que faible- ment parles relcvures des côtes; ces muscles portent les arcs osseux en haut et en dehors, et augmentent ainsi l'étendue de la cavité thoraci- que. Ce sont surtout ceux qui se fixent d'une part à la partie supé- rieure du thorax, et de l'autre à la colonne vertébrale ou à la tête qui agissent de la sorte. Parmi eux on doit ranger en première ligne les sca- lènes , les surcostaux, etc. Enfin, dans une forte inspiration , les mus- cles de l'épaule et du cou concourent également à rendre les mouvemens des côtes plus étendus, et par consé- quent à augmeuter la dilatation de la poitrine. Les agens mécaniques qui sont mis en jeu pour produire l'expiration ne sont pas tous placés au dehors du poumon , comme cela a lieu pour les mouvemens inspiratoires , car ce vis- cère, d'après les dispositions de son organisation , y contribue également. En effet , outre la contraction des tuyaux aériens , déterminés par les libres musculaires qui les entourent chez quelques Animaux , les poumons sont doués d'une force élastique par laquelle ils lendentà revenir sur eux- mêmes. Pour se convainciede ce fait il suffit d 'ouvrir largement le thorax d'un Animal de cette classe ; on verra alors les poumons s'affaisser aussitôt. Ce phénomène ne peut être attribué à la pression atmosphérique , puisque la cavité de ces organes, communi- quant librement avec l'exléiicur , l'é- lasticité de l'air qu'ils renferment contre-balance cette action. C'est au contraire de la force élastique du tissu des poumons qu'il dépend , car, si avant d'ouvrir le thorax , on fixe dans la trachée un tube qui commu- nique avec la partie supérieure d'un réservoir à moitié rempli d'eau et de la partie inférieure duquel part 554 RES Il ES un tube recourbé qui devient verli- cal et s'élève au-dessus du niveau de l'eau contenue dans le réservoir, la force avec laquelle le poumon revient sur lui-même, loi s de l'ouverture du thorax , eu refoulant dans le ré- servoir l'air qu'il contient , suffit pour élever l'eau dans le tube verti- cal , et pour le maintenir à une hau- teur assez considérable'. Nous pou- vons en conclure que , dans la Res- piration ordinaire , dès que les mus- cles inspirateurs cessent d'agir, l'é- lasticité des poumons tend à produire l'affaissement de ces organes , et par conséquent à resserrer les parois du thorax. C'est principalement sur le diaphragme que cette influence est évidente. En effet , la force élastique des poumons tend à attirer ce muscle vers l'intérieur de la cavité thora- cique, de la même manière que lors- qu'il se contracte , il entraîne après lui la surface inférieure de ce viscère. Aussi tant que le thorax n'est pas ouvert', ce muscle , dans son état de repos , esl-il tendu avec force et for- me-t-'il une voûte dont le sommet s'élève dans la poitrine; mais aussitôt qu'en ouvrant largement les parois de cette cavité , on fait cesser l'attraction exercée par les poumons , il devient flasque et cesse de former une voûte comme dans l'état naturel. L'élasticité des côtes qui , élevées dans l'acte de l'inspiration , tendent à s'abaisser et à reprendre leur pre- mière position , contribue aussi à di- minuer la cavité du thorax. Mais dans une forte expiration , d'autres agens servent aussi à produire ce résultat. Les muscles du bas-ventre , qui sont les antagonistes du diaphragme, en comprimant les viscères abdominaux, les refoulent en bas par la contrac- tion de ce muscle lors de l'inspira- tion , les repoussent vers la poitrine, et diminuent ainsi l'étendue de cette cavité. Tous les muscles qui abaissent les côtes peuvent également concou- rir à chasser l'air des poumons , mais ils n'entrent en action que loi que la Respiration est laborieuse. On voit, par ce qui précède, que des muscles nombreux et éloigués agissent de concert dans la produc- tion des mouvemens respiratoires. Ces mêmes muscles remplissent éga- lement d'autres fonctions , et l'action de chacun d'entre eux est indépen- dante de celle des autres. Mais dans les mouvemens respiratoires , toutes ces puissances motrices tendent à produire le même résultat ; elles s'u- nissent toutes par une espèce de sym- pathie interne , etsemblent être mises en action par un principe régulateur. En effet le diaphragme, les muscles intercostaux, ceux, delà glotte, des narines , et même du cou et des épau- les, combinent leur action, en un mot , exécutent des mouvemens coor- donnés. On s'est beaucoup occupé de la recherche du principe régulateur et de la cause des mouvemens respi- ratoires. L'influence de la volonté sur la production de ces mouvemens est assez marquée pour qu'il soit impos- sible de les regarder comme involon- taires, et de les assimiler aux contrac- tions du cœur , des intestins , etc. En effet, la volonté suffit pour les sus- pendre pendant un certain temps, ou bien en rendre le retour bien plus fréquent que dans l'étatnaturel. Mais d'un autre côté , lorsque par suite d'un état pathologique ou de l'abla- tion de certaines parties du système nerveux, la volonté ne se manifeste plus par aucun signe extérieur et que par conséquent on peut regarder son action comme ayant cessé , les mou- vemens respiratoires ainsi que les battemens du cœur persistent encore. Il semblerait , d'après ces considéra- tions , que les mouvemens respira- toires ne peuvent être rangés exclu- sivement, ni parmi des mouvemens involontaires , ui-narmi ceux qui sont complètement volontaires, et qu'ils forment un ordre intermédiaire, sus- ceptible d'être influencé par la vo- lonté, mais pouvant exister sans le concours de cet agent. On a donc cherché dans quelle partie du sys- tème nerveux réside la puissance qui met en jeu et coordonne ces mou- vemens- Conduits par des roules dif- RES férentes , Larrey et Lcgallois oui re- connu qu'il existe dans la moelle épinière, près de l'encéphale, un point dont la lésion détruit sur-le- champ les mouvcmciis inspiratoires. Ce dernier physiologiste plaçait ce point à l'origine même des nerfs de la iiuitième paire. Des recherches plus récentes, en même temps qu'elles jeltenl un nouveau jour sur ce sujet , confirment ce fait. Les expériences de Flourcns prouvent que c'est la moelle allongée , c'eit-à-dire la por- tion du système cérébro-spinal, qui s'étend des tubercidesquadrijumeaux jusqu'à l'origine des nerfs pneumo- gastriques inclusivement, qui agit comme premier mobile et comme principe régulateur «le ces inouve- meus. Chez les Animaux à circulation complète , les mouvemens d'inspi- ration et d'expiration se succèdeat constamment et à de courts inter- valles , tandis que chez les Reptiles où tout le sang ne traverse pas les ouinons avant que de retourner aux iflerentes parties du corps , ces mou- vnnens sont bien moins fréquens. L'Homme, qui doit être rangé dans la première catégorie, fait à peu près vingt inspirations par minute: le nombre de celles-ci varie , du res- te , suivant les individus , mais il est toujours plus grand dans la jeunesse que dans 1 âge adulte et dans la vieil- lesse. Dans un étal maladif, la Res- piration peut être ralentie ou consi- dérablement accélérée; le nombre d'inspirations s'élève quelquefois à plus de quarante par minute. A chaque expiration , la totalité de l'air n'est point expulsée des pou- mons ; il en reste toujours une quan- tité plus ou moins grande. Après l'ex- piration la plus forte possible, il pa- raît que le poumon de l'Homme con- tient à peu près les quatre-vingt- quinze millièmes de la quantité d'air qu'il renferme après la plus forte ins- piration. Dans la Respiration ordi- naire, la différence est bien moins grande, car la quantité d'air que contiennent les poumons après une RUS f.Sfi inspiration oïdinaire, n'est qu'un peu plus d'un dixième plus grandi: que celle qui y reste encore après une expiration semblable. Quant à la quantité absolue d'air qui entre dans les poumons à chaque inspiration , elle varie nécessairement non-seule- ment d'apj'ès la grandeur de ges or- ganes chez les difterens individus, mais aussi d'après l'étendue des mou- vemens respiratoires. Suivant sir H. Davy , elle est de deux cent vingt- neuf centimètres cubes; suivant Al- len et Pepys , de deux cent soixante- dix centimètres cubes. Thompson porie cette évaluation beaucoup plus haut ; il pense qu'il entre et sort des poumons, à chaque Respiration or- dinaire, six cent cinquante-six cen- timètres cubes. Du reste ces diflèren- ces , quelque grandes qu'elles soient , n'ont rien qui doive nous étonner , d'après ce que nous venons de dire sur les conditions qui influent sur ce phénomène. Nous avons examiné successive- ment les phénomènes généraux de la Respiration, l'influence des condi- tions extérieures sur ces mêmes phé- nomènes , et la structure des organes qui sont le siège de cette fonction. Nous devrions maintenant traiter de l'influeuce que les modifications de l'appareil respiratoire paraissent exer- cer sur la série de phénomènes dont celte fonction se compose. Nous avons vu que chez les Animaux inférieurs, la surface tégumentah e générale con- tribue puissamment à la production des phénomènes de la Respiration , tandis que chez les êtres les plus éle- vés de la série zoologique, c'est-à-dire les Oiseaux et les Mammifères , la peau , considérée comme organe res- piratoire , est devenue presque nulle. Plusieurs circonstances influent sur cette centralisation presque complète des fonctions respiratoires dans les poumons. On doit placer en première ligne le passage de la totalité du sang à travers le système vasculaire de cet organe et la nature de son tissu ; mais l'action mécanique à l'aide de la- quelle l'air est attiré dans l'intérieur S 53R H ES . de la cavité respiratoire , et ensuile expulsé au dehors , paraît devoir con- tribuer également à produire ce ré- sulial. En efl'et, des expériences que nous avons laites, conjointement avec Brcschet, l'ont voir que si les subs- tances volaiilcs introduites dans la masse du sang viennent à s'exhaler à la surface pulmonaire, plutôt que dans les autres parties du corps éga- lement pourvues d'un grand nombre de vaisseaux, cela dépend principa- lement de l'espèce de succion qui ac- compagne cha'que mouvement d'ins- piration. Il est donc probable que la même cause produit les mêmes effets sur les produits ordinaires de la Res- piration. Pour terminer ce que nous avions à dire sur la Respiration , nous de - vrions examiner maintenant les chan- gerions que l'action de l'air détermine sur les propriétés du sang. Nous n'en avons point parlé en traitant de la Respiration considérée dans toute la série des Animaux, parce que ce n'est que chez ceux qui ont du sang rouge que l'on a quelques doules sur cette question , et il en sera encore de même ici parce que ces détails trouve? ront mieux leur place lorsque nous traiterons de ce liquide. V. l'article Sang. (h.-m. e.) RESSORT. tNS. L'un des noms vulgaires des Taupins. V. ce mot. (u.) * RESTA UCLÉ. bot. phan. (Gouan.)Le Lentisque en Languedoc. (B.) * RESTIACEES. Restiaceœ. bot. ph an. Famille de Plantes monocoty- lédonesà étamines périgynes , établie par R. Brown , et adoptée par tous les botanistes. Elle a pour type le genre Restio auparavant placé dans les Jon- cées, et elle peut être caractérisée de la manière suivante : les fleurs, géné- ralement unisexuées et petites, sont réunies en épis, en capitules, souvent environnés de spalhes. Le calice, qui manqjie rarement, est glumacé , offrant de deux à six divisions pro- fondes. Les étamines varient d'une à six ; quand elles sont en nombre inoi- MS tié moindre que les sépales , elles sont opposées aux sépales intérieurs; dis- position qui est te contraire de celle que l'on observe dans la famille des Joncées. Dans quelques cas , les étami- nes ou l'étamine unique sont placées à l'aisselle de la même écaille, d'où naissent les pistils ou fleurs femelles. Celles-ci consistent en un ovaire ovoïde on triangulaire, à une seule loge contenant un ovule renversé; du sommet de l'ovaire naisseut d'un à trois stigmates sessiles ou portés chacun sur un style particulier. Il arrive parfois que les fleurs, étant très- rapprochées , plusieurs pistils se soudent ensemble , et sont ainsi alter- nativement superposes les uns aux autres , comme on l'observe dans le genre Desvauxia par exemple. Les fruits sont des espèces de petites cap- sules uniloculaires , inouospermes \ s'ouvrant d'un seul coté par une fente longitudinale; quelquefois plusieurs pistils s'élant soudés , le fruit paraît ê;re à plusieurs loges. Dans quelques genres, ce fruit est une petite noix indéhiscente. La graine, qui est ren- versée, se compose d'un tégument propre, crusiacé, d'un gros endos- perme farineux , sur l'extrémité infé- rieure duquel est'appliquéet incrusté un embryon déprimé et comme len- ticulaire , opposé au hile. Les Plantes qui composent cette famille ont le port des Joncées ou des Cypé racées ; ce sont des Plantes presque toutes exotiques , vivaces ou même sous- frutescentes, ayant des feuilles étroi- tes , engainantes et fendues h leur base, ou des chaumes entièrement n us, ou simplement couverts d'écaillés engainantes ou de feuilles rudimeu- taires. Cette famille est très- rappro- chée des Joncées, dont elle diffère par son embryon extraire et simple- ment appliqué sur un des points de l'endospcrme , opposé au hile; par ses graines solitaires et pendantes; ses étamines opposées aux sépales in- térieurs , etc. Elle a aussi de l'affinité avec lesCypcracées , mais elle s'en dis- tingue par son péricarpe déhiscent, par ses gaines fendues, par la strue- H ES tureel la position de l'embryon, etc. Les genres qui composent cette fa- mille ont été rangés de la manière suivante : l" tribu — Fiicstionées. Fleurs dioïques ; calice de quatre à six sépales, dont deux ou trois in- térieurs portant chacun une étaminc. Restiu , L. , R. Br. ; Willdenowia , Tlnirib.; T/iam/iocâort/ius , Bergius, 11. Br. ; C/iœtanthus,J\.. Br. ; Leptan- t/n/s , R. Br. ; Ilypulœna , R. Br. ; Elegia, Thunb.; Lepy radia, Thunb.; Anarthria , R. Br. ; Calopsis, Beauv.; Vhondropetalum , Rollb.; Lyginia, R. Br. IIe trihu. — XYnint:i:s. Fleurs hermaphrodites; deux ou trois élamines. Xytis , L. ; Jbul'ooda , Kunth ; Jo/iusunia, Kualh; Gaimardia,Ga.\i<\. Ht" tribu. — EillOCAULÉES. Fleur.-: monoïques; les mâles à buatre ou six étamiucs. Eriocaulun , L. £V tribu. — Ckntkolei'idéks. Fleurs hermaphrodites; calice nul ou à deux lobes; une seule étaminc. Alepyrum , R. Br. ; Desvau.xia , R. Br. , ou CentrolepU de Labillard. ; Apkclia , R . B r . ( a . n . ) RESTIARIA. bot. phan. Loureiro [Flor. Cocliinc/iin., 2, p. 785) a établi sous ce nom un genre placé clans la Dioecic Gynandrie, L. , mais dont les affinités naturelles sont indéter- minées. Voici les caractères qu'il lui a imposés : fleuis mâles inconnues ; fleurs femelles ayant un calice dont le limbe est à cinq divisions lincéo- lées , étalées; point de corolle; un stigmate concave; une capsuleàcinq nervures , à deux loges et à autant de valves, renfeimant plusieurs graines ailées. Le Resliaria curdata est un grand Arbrisseau dont la lige est dé- clinée, divisée en branches grim- pantes, dépourvues de vrilles et d'é- pines , garnies de feuilles eordifor- roes, .rugueuses , velues, très-entiè- RES mj res, grandes et opposées. Les fleurs sont disposées en panicules dans les aisselles des feuilles. Cette Plante croît dans les forêts de la Cochinchine. Rumph (f/erb. Jmbuin. , lib. 5 ,'cap. 55, p. 188) avait décrit sous le nom de Restiaria nigra une Plante qui est citée par Loureiro comme probable- ment synonyme de son espèce; mais nous nous sommes convaincus , dans l'ouvr ige de Rumph , que tout ce que cite Loureiro sur cette Plante se rap- porte au Restiaria alba décrit à la page 187, et figuré lab. 119. Cette dernière Plante est le Commersonia echinata de Forster qui n'a pas le moindre rap- port avec le Restiaria de Loureiro. L'écorce de la Plante décrite par Humph est tenace, poreuse, compo- sée de fibres longitudinales, avec les- quelles ou fait des mèches d'artillerie, et dont on se sert pour boucher les fentes des navires. (G..N.) RESTfO. bot. phan. Type de la famille des Restiacées. Ce genre , tel qu'il a été réduit et circonscrit par Rob. Brown , présente les caractères suivans : les (leurs sont dioïques , for- mant des espèces de chatons écail- leux; le calice est formé de quatre à six écailles gliimoïdes. Dans les fleurs mâles, on trouve deux à trois éta- mines avant leurs anthères simples et peltées; dans les fleurs femelles, il y a deux ou trois pistils unilocu- laires, monospermes , soudés, et for- mant un ovaire à deux ou trois loges. Le fruit est une capsule à deux ou trois loges, s'ouvrant par autant de sutures longitudinales sur les angles snillaus'. Les espèces de ce genre sont nombreuses. Elles croissent princi- palement dans les terres du cap de Bonne-Espérance et à la Nouvelle- Hollande. Ce sont des Plantes à chau- mes joncilbrmes , le plus souvent nus et portant seulement des écailles en- gainantes et fendues. Leurs fleurs forment des chatons quelquefois réu- nis en grappes ou en panicules. Plu- sieurs des espèces de ce genre en ont été retirées pour former des genres particuliers. Ainsi, parmi les espèces 538 RES africaines, Rob. Browu a proposé de former un genre sous le nom de T/iamnoc/iortus , des Rastio scariosus, , spicigertts , Thunh. , d/clio- tomils , Rotlb. , qui se distinguent par leur Style simple ; leur fruit qui est une noix monosperme , renflée inférieurement , et accompagnée par ie calice dont les folioles extérieures sont développées en forme d'ailes. Aucune des espèces de ce genre n'ayant d'usage ni dans les arts ni dans l'économie domestique , nous croyons inutile d'en donner ici la description. (a.b.) RESTIOLE. bot. piiAN. V. Will- DENOWIE * RÈSTIO.NÉES. bot. phan. Pre- mière tribu de la famille des Restia- cées. V. ce mot. (b.) RESÏREPIA. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie , L.. établi par Kunth [Non. Gêner, et Spec. Plant, œquinoct., i . p. 367 , lab. 94jquil'a ainsi caractérisé : calice double ;l'ex- lérieur à deux folioles dont la supé- rieure est concave , très-étroite au sommet, et ayant la forme d'une an- tenne d'Insecte; l'inférieure (formée de deux latérales soudées) oblongue, concave et obtuse; calice intérieur à trois folioles, dont deux latérales, linéaires, lancéolées , très-étroites au sommet et antenuiformes ; la troi- sième (labelle) libre , courte , sans éperon, étroite, dilatée à la base, munie de deux processus filiformes; gynostême court ; anthèr,e terminale, operculée, biloculaire; masses pol- liniques au nombre de qaiatre , céréa- cées. Le Restrepia anlennifera , Kth., loc. cil. , est une Plante parasite sur les troncs des vieux Arbres. Ses tiges sont simples, radicanles, pourvues vers les noeuds de petites racines et de deux feuilles planes, ovales, ai- guës et striées. Les fleurs sont gran- des , accompagnées d'une bractée très-courte , portées sur des pédon- cules uni dores qui partent de la base des feuilles. La division supérieure RET du calice ou périgonc est colorée on rouge, avec des nervures plus fon- cées ; les divisions latérales sont rou- geâlres , d'un jaune bruu eu dedans. Celte Orchidée a été trouvée sur le revers des Andes , dans l'Amérique méridionale, entre Almaguer et Pas- to. (G..N.) RET AN. Moll. Adanson ^Voyage au Sénég. , pl. 1a) a décrit sous ce nom une Coquille du genre Mono- doute , Monodonta Labio , Lamk. V . MojMODONTB. (D..H.) * RETANILLA. bot. puan. Genre de la famille des Rliamnées et de la Pentandrie Mouogynie, L., établi par notre collaborateur Adolphe Bron- gniart (Mémoire sur les Rbamnées ? p. 57), qui l'a ainsi caractérisé : ca- lice urcéolé , quinquéfide , charnu intérieurement: corolle à cinq pétil- les en capuchon , sessiles ; cinq éta- mines incluses , à anthères rénifor- mes , uniloculaires. Disque conviant toute la superficie interne du calice; ovaire libre, triloculaire; style sim- ple, court; fruit adbérent au calice par la base, indéhiscent, contenant un noyau ligneux, triloculaire, et des graines sessiles. Ce genre avait été réuni au Colletia par Venlenat et De Candolle. Celui-ci en a formé une section qu'il était porté à considérer comme un genre distinct , ■ opinion déjà émise par Kunth. Les deux es- pèces qui constituent ce genre [Reta- niila obeordata ou Colletia obcor- data , Vent. , Jard. de Cels , tab. 92 , et R. ephedra ou Colletia ephedra , Venten., Choix., tab. 16) ont été rap- portées du Pérou par Dombey, qui les a désignées dans son herbier sous le nom générique de Rhamnus. Ce sont des sous-Arbrisseaux à rameaux allongés , presque simples , nus , ou à peine munis à la base de quelques feuilles petites , opposées et très-en- tières. Les fleurs sont disposées en épis , petites , velues extérieurement et brunâtres. (g..N.) RETELET. ois. Syn. vulgaire de Lloitelcl. V. Sylvie. (dr..z.) RET RÉTÉ PORE. Rc/cpura. poeyp. Géni e de l'ordre des Escharées, dans la division des Polypiers entière- ment pierreux , ayant pour carac- tères : Polypiers pierreux , poreux intérieurement, à expansions apla- ties, minces, fragiles, composées de rameaux quelquefois libres, et plus souvent anastomosés en réseau ou en filet; cellules des Polypes dis- posées d'un seul côté à la surface su- périeure ou interne du Polypier. Les Rétépores sont de petits Polypiers fort élégans , de nature entièrement pierreuse, mais très- fragiles , parce que leur substance est celluleuse in- térieurement , formant des expansions minces , tantôt trouées régulièrement comme de la dentelle , tantôt rami- fiées , à rameaux souvent anastomo- sés entre eux ; ces Polypiers sont en- core remarquables parce que leurs cellules , qui sont très-petites , n'exis- tent que d'un seul côté; l'ouverture de chacune d'elles est surmontée d'une petite épine calcaire, et la sur- face ou elles se trouvent est rude comme une râpe. On ne connaît point les Animaux qui les produisent. Il existe dans les collections un assez grand nombre de Polypiers fossiles 3ui doivent être rapportés à ce genre ont ils ofirent les principaux carac- tères. On les trouve particulièrement dans la Craie. Lamouroux a distrait des Rétépores deux espèces dont il a formé deux nouveaux genres. V. Krusensterne et Hornère. Les es- pèces restant dans ce genre sont : les Retepora cellulosa , versipalma , ra- dians ;frustulata et ambigu a. (e. D...L.) RÉTÉPORITE. Reteporites. polyp. Genre de l'ordre des Millépo- rées , dans la division des Polypiers entièrement pierreux , ayant pour ca- ractères : Polypier pierreux , cylin- draeé, ovale-allongé, mince, d'une épaisseur presque égale , entièrement vide dans l'intérieur, fixé au sommet d'un corps grêle qui s'est décomposé et qui a produit l'ouverture infé- rieure; cellules en forme d'enton- noir, traversant l'épaisseur du Poly- RET 559 pier , ouvertes aux deux bouts; ou- vertures disposées régulièrement en quinconce, plus grandes et presque pyriformes à l'extérieur , beaucoup plus petites et irrégulièrement arron- dies à l'intérieur. Quoique Latnarck cite comme synonyme de son Dacty- lopore cylindracé , le Rétéporite dac- tyle de Bosc , les caractères qu'il donne à son genre sont ditférens de ceux du Rétéporite, puisqu il lui at- ti ibue des pores très-petits situés sur les mailles du réseau formé par ces ouvertures assez grandes, que Bosc nomme simplement cellules. Lamou- roux a déjà fait cette observation dans son exposition des genres des Poly- piers, p. 44. Nous n'avons' point vu d'autre échantillon de ce fossile que celui que possédait Lamouroux, et qui est en tout conforme à la descrip- tion qu'en a donnée Bosc ( Journ. de Phys. , juin 1806 , p. 455 , pl. 1 , fig. a). Nous n'avons pu apercevoir , sur les cloisons des cellules, les pores dontparle Lamouroux. Ce Polypier se trouve fossile à Grignon. (e. d..l.) * RETICULA. bot. crypt. Le genre formé sous ce nom par Adan- son serait le même que l'IIydrodyctie qui y rentre, s'il ne contenait aussi un Rhizomoiphc. Il n'a jamais pu être adopté. (u.) * RÉTICULAIRE. ois. Espèce du genre Philédon. ce mot. (DR..Z.) RÉTICULAIRE. rept. Espèce du genre Couleuvre. ce mot. Dau- henton nomme ainsi une Rainette. (B.) RETICULARIA. bot. crypt. (Ly- coperdacêes.) Genre créé parBulliard, subdivisé ensuite par plusieurs my- cologues modernes ; mais rétabli eu grande partie d'après les bases que liulîiavd lui avait données par Frics {Syst. orb. Veget., 1 , p. 147). Cet -auteur le caractérise ainsi : péridium de forme variable, simple , membra- neux , se déchirant à sa maturité; sporidies agglomérées , entremêlées de filamens rameux réunis par la base. Ce genre comprend une di- Jiio RET zaine d'espèces assez différentes par la structure ou la disposition des fila- mens , dont les caractères ne parais- sent pas assez importans pour fonder sur eux des distinctions génériques. On doit rapporter à ce genre le Ly- cogala argenteum et les espèces voisi- nes, le genre Strongylium de Dittinar, le Dlphlerium de Ehrenberg, le Lig- nidium de Link , les espèces de Fu- ligo à surface lisse ; enfin peut-être doit-on même réunir aussi dans ce genre le Trichoderma fuliguioides , Sers., et le Licea allia de Nées Toutes ces Plantes si diversement classées participent aux caractères que nous avons indiqués, et si on voulait en faire des genres difFérens , chaque in- dividu, dans des Plantes d'une forme aussi variable, devrait constituer des espèces et quelquefois des genres par- ticuliers, (ad. s.) * RÉTICDLINE. Redculina. bot. crypt. [Confervèes.) Nous avions dès l'an V de la république proposé ce nom pour désigner le genre que de- puis on a appelé Hydrodyclie. V. ce mot. (b.) * RÉTIFÈRES. Retifem. moll. On a vu à l'article Patelle pour quelles raisons nous n'admettions pas la famille des Rétifères , formée par Blainville pour ce seul genre et dans l'opinion que l'Animal respire l'air. Cette hypothèse nous paraît inadmis- sible après l'examen et des feuillets branchiaux c-t de la distribution du système de circulation. V. Patelle. (D..H.) RET1NACLE. Retinaculum. bot. Pu an. Le professeur Richard a donné ce nom aux petits corps souvent glan- duleux, de forme variée , qui daus la famille des Orchidées terminent les masses polliniques à leur partie in- férieure et servent à les agglutiner à la surface du stigmate. V. Orchi- dées, (a. n.) RET IN ARIA. bot. phan. La Plante dont le fruit a été décrit par Gaertner [de Fruct. , 2 , p. 1 87 , tab. 1 20) sous le nom de Rednaric scandens , et figuré sous celui de /?• volubilis, RET est une espèce de Gouama , à la- quelle De Candolle a donné pour nom spécifique celui du genre pro- posé par Gaertner. (G..N.) RÉTIN ASPHALTE, min. Bitume résinite d'Haiiy , Rétinite de Breil- haupt et de Léonhard. Substance ré- sineuse du genre des Bitumes, d'un jaune-brunâtre ou d'un brun clair, opaque , à cassure résineuse et quel- quefois terreuse , mais prenant l'as- pect de la Résine par le frottement; tendre et fragile, pesant spécifique- ment i,i5; fusible à une faible tem- pérature; donnant par la combustion une odeur agréable qui passe à l'o- deur bitumineuse , et laissant un ré- sidu charbonneux plus ou moins abondant ; soluble en partie dans l'alcohol , qui en sépare une matière résineuse, et laisse un résidu d'As- phalte. Le Rétinasphalte de Bovey, analysé par Hatchett , est composé de matière résineuse , 55 ; Bitume as- phalte, 4i ; matières terreuses, 3. Cette substance se rencontre en mas- ses nodulaires dans les dépôts de Li- gnite , à Bovey-Tracey en Devonsliire; elle est accompagnée de Gypse et de Fer sulfuré. On la trouve aussi aux États-Unis au cap Sable, comté d'A- rundel en Maryland. On rapporte encore à cette espèce , mais avec quelque doute, différentes matières résineuses , telles que la Résine de Highgate, une partie des Succins de Saint-Paulet dans le département du Gard , et les Bitumes de Halle en Saxe, d'Alsdorffet d'Helbra dans le comté deMansfeld, etc. (g. del.) * RÉTINE. 2001,. V. OEil. * RETI1N IPHYLLUM . bot. vhan. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentaudrie Monogynie , Li, établi par Humboldt et Bonpland (Plantes équinox.,i, p. 86, lab. a5) qui l'ont ainsi caractérisé : calice tu- buleux - campanulé , à cinq dents; corolle hypocratériforme , dont le limbe est à cinq divisions linéaires et étalées ; cinq étamines longuement saillantes; ovaire infère, surmonté d'un style saillant cl d'un stigmate KL7 if t» lu m s ou t,ue s«- . if** par H j/ i U t*om d* /£ u**jrk connut rouge , situés tecon Caire». 1J «ou* ie fX»U> Gre* ii la base c«. U-irains v est at*ocié aux For- rs sont couleur de chair , Ge» ! tées, posé* wéooaot et de 1 Aiat/ap* , (unt 1 Anjt- rique Uïé.idiouale. (<>'-*-/ KK'H>n K.*fi* Fechftein fusible des Allemands ; Feldspath tésinite, H- So»t« de roche vitreu*e, analogue à l'Obs'dienoe , et apeat tenant à la dn .t on «Je» loclje5 •yt't'jl...le, une dureté îaGéi ivure à celle «lu Feid- •ps«f fi , contenant toujouis um cet- taine quantité d'eau , ce qui la distin- gue de JÏJbtidienne , et lui 'tonne la woyué'-é de se bout soufflet au ch*- lumin'i, ou elle fond avec av>ez de f'*fftîté File oe rf fYnrjr pèinf de Fer litané, et n 'offre ja substance nommée Rétinite pa; Breiihaupt et Léonbard, est Je Réu- na*plialie. ce u»ul- (c. dzi,., l'.L'J iPfcDhS. oi» Oiseaux dont Je» tarifs sont recouverts d'un épi- detnxe réticulé. 'L£e4 1 RÊIïrtLS». litliulx. A*ACBX. Ge nom a été donné par WaJkeuaer a la dit-neuvieroe division de la se- conde tnîju des Aranéides fcile ren- ferme les erpèc«-s qui fabriquent de» toiles a réseau» fottnée» par des fil» peu serré» , tendus irrégulièrement en tout sens. fG • 1'. L'ION, rot». Lun dev =vn. rul- gaiie» de Ila:e lisse. rB-/ ' aETTBElURA. eot. fhax. Da.î, ton Agrvaograpltia brtuHUaû* xUirn. du Lett , 1H1S, p. 5*6 , Fiaddi a proposé sous ce notn un nouveau genre de Graminées cjue nous ne faisons qu'indiquer, ne pos- sédant pat l'ouvrage ou les caractère» de ce geure ont été exposés. 'g.-> r.J RETZ HÀBfH moll OndoDne v-.ilg-^iiemenlcenom, >-eion Bom;, à d?» marses d œufs de Goquillages rejetés par la mer , ou mieux a leurs restes qui présentent des cavités cartilag;- ueuses. t 54 2 IU-1U RETZ DES PUtLIPPÏNËfj; pstch. Nom vulgaire el marchand de l'E- ponge flabelliforme. (b.) RETZlA. bot. phan. Genre de 1e famille des Convolvulacées el de la Peniandrie Monogyriie, L., offrant les caractères suivans : calice pro- fondément divisé en ciuq sépales lan- céolés , droits et inégaux ; corolle tubuleuse , cylindrique, velue en dehors , dont le limbe est court , à cinq divisions ovales , obi uses , con- caves , droites, très-velues à leur sommet; cinq étamines dont les filets sont très-courts, attachés au sommet du tube de la corolle , terminés par 44 UH A. néenne. Ce sont des Piaules herba- cées , à feuilles caulinaires lancéo- lées, dentées ou lyrées,.à fruils éta- lés en étoile el lisses. (g. n.) •* RH AGADIOLOl DES. bot. phak. Sous ce nom vicieux , Vaillant dé- signait le genre Heclypiiois de Tour- nerait. V. IIÉDyPNOïDE. (g. N.) * RHAGIE. Rhagiurn. ins. Nom donne par Fabricius aux Coléoptè- res que Geoffroy avait nommés Steu- cores. y. ce mot. (g.) RHAGION ou LEPTIS. ins. Rfia- gio. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Tanystomes , tribu des Liptides ou des Rhagionides , établi par Latreille et auquel Fabricius avait donné le nom de Leplis , que La- treille a d'abord rejeté, parce qu'il a trop de rapports avec celui d'un gen- re d'Arachnides nommé Leptus, et qu'il a ensuite adopté (Fam. nal. du Règne Anim.). Quoi qu'il en soit, le genre Rhagion ou Leptis , comme on voudra l'appeler , a été confondu dans le grand genre Musca par Linné. De- géer en plaçait les espèces parmi ses INémolèles.* Ce genre tel qu'il est adopté actuellement a pour caraGlèf res : corps assez grêle , allongé. Tête de la largeur du corselet , verticale, comprimée de devant en arrière! An- tennes moniliformes , presque cylin- driques, beaucoup plus courtes que la tête, dirigées en avant, rappro- chées à leur base, composées de trois articles; le premier cylindrique; le second en forme de coupe; le troi- sième conique , simplement ou peu distinctement annelé , portant une. soie à son extrémité. Yeux grands , espacés dans les femelles , rappro- chés dans les mâles; trois petits yeux lisses disposés en triangle sur un tu- bercule vertical. Trompe saillante, presque membraneuse, bilabiée , re- cevant un suçoir de quatre soies. Pal- pes presque coniques , verticaux, ve- lus ; leur second article long. Corse- let un peu convexe. Ailes très-éenr- téeS; balanciers saillans. Abdomen allonge , cylindrico-conique. Pâtes RMA très-longues , le premier article de» tarses aussi long ou plus loDg que les quatre autres réunis , le dernier muni de deux crochets avant trois pelottes dans leur entre-deux. Ces Diptères vivent comme en sociétés dans les lieux frais ; ils se tiennent contre les murs ou sur les troncs des Arbres; on en trouve quelquefois sur les Heurs dont ils sucent le miel. Les larves que l'on a pu étudier vivent dans la terre ou dans le sable; elles sont allongées , annelées , apodes , avec une têle écailleuse. Celle d'une es- pèce de France [Rh. VcrmUeo) est presque cylindrique, avec la partie antéiieure beaucoup plus menue, et quatre mamelons au bout opposé. Elle donne à son corps toutes sortes d'inflexions et ressemble à une cher nille arpenteuse en bâton , en ayant toute la roidt'ur lorsqu'on la retire de sa demeure. Elle creuse dans le sable un entonnoir dans lequel elle se cache tantôt entièrement , tantôt seulement en partie : elle se lève brusquement lorsqu'un petit Insecte tombe dans son piège , l'embrasse avec son corps , le perce avec les dards ou les crochets de sa tète et le suce; elle rejette sou cadavre ainsi que le sable', en courbant son corps et le débandant ensuite comme un arc; ln nymphe est couverte d'une couche de sable. On connaît sept, à huit espèces de ce genre. Nous cite- rons comme types : Le Rhagion B.'casse , Rhagio &co- lopacea , Fabr., Lair., Panz., Faun. Gcrm., fase. i4, f. 19; Musca scu/o- pacea , L. ;• Nemotelus scolopaceus , Dcgéer. — Commun à Paris. Le FiiiAGioN Vermilion , Rhngio Vermileo, Latr.; Nemotelus P'ermileo, Di'géer ; Musca Vermileo, L. , sem- blable à une Tipule , jaune, quatre traits noirs sur le corselet ; abdo- men allongé , avec cinq rangs de tâches noires; ailes sans tâches. Cet Insecte est du midi de la Fi ance, (g.) RHAGIONIDES ou LEPTIDES. ins. Tribu de l'ordre des Diptères , famille des Tanystomes , établie par RHA Latreille qui l'a tantôt désignée sous le nom de Rhagiouides, tantôt sous celui de Leptides. Dans les Familles naturelles iiu Règne Animal, c'est .-ous la dernière dénomination qu'elle est présentée. Les caractères de celle tribu sont : palpes extérieurs pres- que coniques. Antennes toujouis fort courtes, piesque d'égale grosseur et grenues ou piesque moniliformes , terminées par une soie. Trompe à tige très-courte , retirée dans la cavilé buccale , ou à peine extérieure , termi- née par deux lèvres grandes , saillan- tes et relevées. Celte tribu renferme les genres Rhagion ou Leptis , Athé- rix et Clinocère. V. ces mots, (o.) RHAGODIA. bot. phan. Genre de la famille des Chénopodées, établi par R. Brown {Prodrom. F/or. Noi>.- Holland , p. 4o8) qui l'a ainsi carac- térisé : fleurs polygames, uniformes. Péiianthe à cinq divisions profondes; cinq étamines , ou quelquefois un moindre nombre ; style bifide ; baie déprimée, entourée du péiianthe; graine pourvue d'albumen , et d'un double tégument. Ce genre est très- voisin du Clienopodium, dont il se dis- tingue principalement par son fruit en baie et ses Heurs polygames. Il a pour type le R/iagodia Billardieri , R. Br. , lac. cit. , décrit et figuré par Labiilardièrc {Nov.-Holl. i, p. 71, tab. 96) sous le nom de Chenopodium baccatum. R. Brown a en outre dé- crit six espèces nouvelles sous les noms de R. crassifulia , linifolia , hastata, parabolica, spinescens et nu- tans. Ce sont des Plantes frutescen- tes ou herbacées , à feuilles alternes et à fleurs disposées en épi ou ag- glomérées , dépourvues de bractées. Elles croissent à la INouvellc-Hol- lande , sur les côtes méridionales , au port Jackson et à la terre de Van- ûiémeu. (g..n.) RHAGROSTIS. bot. phan. Et non fiagostis. Buxbaum {Centur. , 5 , p. 3o , tab. 56 ; a il écrit et figuré sous ce nom le Corispermum squarrosttm , L. et Pallas ( IL Ross. , p. 1 1 3 , tab. 99- ) (G..N.) TOME XIV. RHA r.45 RHAMNÉES. RJiamneœ. bot. phan. Famille naturelle' de riantes dicotylédones polypétales périgynes , qui tire sou nom du genre Rham- nus ou Nerprun qui peut eu être considéré comme le type. A. -L. Jussieu , dans son Gênera Planta- rum, avait disposé les genres réunis dans celle famille, en six sections, dont quelques-unes sont aujour- d'hui considérées comme des familles distinctes. Rob. Brown, dans ses Remai ques générales .sur la Végéta- tion des Terres Australes, proposa le premier de faire une famille parti- culière sous le nom de Célaslriuées (f. ce mot), de la plupart des genres placés par Jussieu dans ses deux pre- mières sections. Plus tard il relira aussi des Rhamnées le genre Brunia, pour en faire le type d'un ordre na- turel nouveau , qu'il nomma Bi unia- cées. Ces divisions ont été admises par le professeur De Candolle dans le second volume de son Prodrome et par notre collaborateur Ad. Bron- gniart dans sa Dissertation sur les Rha innées. Ce dernier a de plus pro- posé de séparer comme famille dis- tincte , le groupe des Aquifoliacées de De Candolle , famille même qu'il serait tenté de transporter, ainsi que l'avaient primitivement indiqué Jus- sieu cl De Candolle, dans la classe des Dicotylédones monopétales. Ainsi rie ces difierens travaux il résulte que la famille des Rhamnées., telle qu'elle avait été constituée par Jussieu, forme aujourd'hui quatre groupes dis- tincts , savoir : les Célaslriuées, les Bruniacées , les Aquifoliacées ou XI î — cinées, el enfin les Rhamnées. C'est donc de celte dernière famille ainsi réduite, que nous devons maintenant tracer les caractères. Les véritables Rhamnées ont un calice'monosépale tubuleux iuférieurement où il est libre ou plus ou moins adhérent avec l'ovaire ; son limbe est à quatre ou cinq divisions aiguës et valvaires. La corolle se compose de quatre à cinq pétales alternes avec les divi- sions du calice concaves ou planes généralement très-petits ou nuls. Les' 35 546 RHA étamines eu même nombre que les pétales , leur sont opposées et sou- vent adhèrent à la base de leur on- glet ; elles sont ainsi que la corolle insérées à la gorge du calice sur un disque périgyne qui tapisse la paroi interne du tube calicinal. L'ovaire est libre , semi-infère ou totalement infère , à deux , trois ou plus rare- ment à quatre loges , contenant cha- cune un seul ovule dressé , surmonté d'aiilant de styles et de stigmates qu'il y a de loges, et qui fréquem- ment se soudent entre eux. Le fruit qu'accompagne généralement le ca- lice adhérent est charnu et indéhis- cent, contenant un noyau à plusieurs loges ou plusieurs nucules mouosper- mes ; ou bien il est sec et se sépare en deux ou trois coques mono-.per- mes. Les graines sont solitaires el dressées, tantôt sessiles , tantôt por- tées sur un poilosperme épais el plus ou moins long. Ces graines ont leur embryon dressé , à cotylédons plans et larges , environné d'un emlos- pei'me charnu , qui manque très-ra- rement.— Les Plantes qui appartien- nent à cette famille sont des Arbus- tes , des Arbrisseaux ou des Arbres plus ou moins élevés. Leurs feuilles sont simples, alternes, rarement op- posées , généralement, basinervées , ordinairement accompagnées à leur base de deux stipules très-petites, caduques, ou persistantes et devenant même épineuses. Les fleurs sont peti- tes, imparfaitement unisexuées, axil- laires , solitaires ou diversement fas- ciculées et formant quelquefois des espèces de panicules terminales. Les genres qui entrent dans cette famille sont les suivans : Paliurus, Tourn. ; Zizyphus, id.; Coudai ia, Cavan.; Berche/nia , Nec- ker, ou OEnoplia, Kunth; f'entilago , Gaertn. ; Sageretia , Brongn.; Rham- nus, Juss.; Sculia, Commers.; Rela- nilla , Brongn. ; Colletia , Kunth ; Hovenia , Thuub.; Colubrina, Rich.; Ceanothus , L.; Willemeda, Brongn.; Pomadenis, Labillard. ; Cryptandra , Smith. ; Trichocephalus , Brongn. ; Phylica, L. ; Soulangia , Brongn.; RHA Gouania , L. ; Crumenaria , Martius, (A. lt.) * RHAMNIER. Rhamnm. mot. FHAN. F". NeIIPRUN. RHAMNOIDES. BOT. PII AN. Même chose que Rhamuées. (a. h.) RHAMPHASTOS. ois. ^.Toucan. RHAMPHE. Rkamphus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères, famille des Rhyn- chophoies, tribu des Charausouites , établi par Clairville (Eut. helv. ) et adopté par tous les entomologistes avec ces caractères : têle un peu glo- buleuse , ayant un prolongement cy- lind rique et rostriforme à l'extrémité duquel est située la bouche; ce pro- longement déprimé, appliqué contre la poitrine dans l'état de repos. An- termes non coudées , insérées sur la tête, entre les yeux, composées de onze articles ; le premier court ; le second assez gros , obeonique et le plus grand de tous ; les trois suivans obeoniques ; les sixième et septième arrondis ; le huitième en forme de coupe el les trois derniers i enflés et formant par leur réunion une masse serrée, finissant eu pointe. \'eux rap- prochés; corps court , ovale; corselet court; ses côtés arrondis. Pâtes pos- térieures propres au saut, ayant les cuisses renflées et sans dentelures; jambes sans épines visibles à leur ex- trémité. Le genre Rhamphe se dis- tingue de tous ceux de la tribu parce qu'il est le seul qui ait les antennes insérées entre les yeux et non sur le rostre. Ce genre se compose jusqu'à présent de deux espèces propres à l'Europe. Le Rhamphe flavicorne, Rhamphus Jlavicornis , Clairv. , lue. cit., vol. 1, p. io4, pl. 12; Latr. , Oliv. , est long d'une demi-ligne, noir, glabre, avec les aulennes jaunâtres et leur massue brune. Son corselet est pointillé et ses élytres ont des stries poinlillées. Ou le trouve aux en- virons de Paris. Le Rhamphe to- menteux , R/tampAus lomentosiis , Oliv. , Eut. i,5, Attelab. , n. 5g, pl. 5, fig. 5g , est de la longueur du précédent , noir, couver; d'un duvet HUA UHA 5*7 gris j les antennes sont brunes- Ou le trouve aux environs de Genève. (G.) " RHAMPHOMYIE. Rhampho- myia. ins. Genre de l'ordre dus Diptè- res, l'amillc des Tanyslpmeç, tribu des Empides, établi par Meigen et adopté par Latreille ( Fam. nat. du Règne Anim.) et a\ant pour caractères : an- tennes avancées, de trois articles; le premier cylindrique ; le second cya- i hi foi me ; le troisième conique, com- primé , portant à son extrémité un style biarticulé ; trompe avancée, beaucoup plus longue que la tèle , perpendiculaire ou penchée, mince ; ailes couchées sur le corps dans le repos, parallèles, n'ayant point de nervure transversale qui forme une petite cellule vers l'extrémité de l'aile. Ce genre se distingue des.Empis , parce que ceux-ci ont une nervure transversale à l'extrémité de l'aile. Il se distingue du genre Glomc, parce que le dernier arlicle des antennes est allongé et conique , tandis qu'il est globuleux dans ce dernier genre ; enfin il est séparé des Hylares et Bra- chystomes paice que ceux-ci u'ont pas la trompe beaucoup plus longue que la tête. Ce genre se compose de plus de trente -sept espèces toules propres à l'Europe , parmi lesquelles nous citerons comme type : La RlIAMPIIOMYIE BORDÉE, Rkcirtl- phomyia inarginata , Meig. ; Empis inarginata, Oliv. , Encyclopédie , Fa- bricius; petite, noire; ailes grandes, blanchâtres, avec les bords antérieurs et postérieurs noirs. (g.) RHAlNGIUM. bot. ru an. Ce mol a été employé comme synonyme de forsythia, genre établi sur le Syringa sttspensa de Thunberg ; il dérive piobablement du nom de Rengjo que cet Arbrisseau porte au Japon, f . EoRSÏTHIA. (o..N.) RHANTÉRIE. Rhanterium. bot. pii an. Genre de la famille des Sy- nanthérées et de la Syugénésie super- flue, L. , établi par Desfontaines {Flor. A liant , a , p. 291 , tab. î4o ), et ainsi caractci isé : iuvolucre ovoïde, composé de folioles imbriquées , ap- pliquées, lancéolées, coriaces, sur- montées d'un appendice étalé, arqué en dehors , subulé , triquètre , corné, spincscenl. Réceplacle plan , muni de paillettes linéaires-lancéolées , mem- braneuses sur les bords. Calathidc composée au centre de (leurs nom- breuses, régulières, hermaphrodites; et à la circonférence de'fleuis en lan- guettes cl femelles. L'ovaire des (leurs centrales est oblong, glabre, muni à la base d'un petit bourrelet, surmonté d'une aigretle formée de cinq paillet- tes filiformes, presque soudées par la base et légèrement pluineuses à leur sommet. Les corolles sont glabres, à cinq divisions très-aiguës ; les anthè- res sont munies à leur sommet d'ap- pendices li ès-aigus. Dans les fleurs de la circonférence , l'ovaire est presque enlièiement enveloppé par chacune des folioles intérieures de l'involucre; l'aigrette est nulle ou réduite à une seule paillette rudimentaire et laté- rale; les corolles sont en languettes oblo'ngucs , élargies et tridentées au sommet. Le RJiantherium suaveolens , Desf. . /oc. cit. , a une tige ligueuse, droite, divisée en rameaux cotonneux blanchâtres, grêles, roides, très-di- vergens , munis de petites feuilles al- ternes, 6essiles, lancéolées, très- pointues et un peu recourbées au sommet , épaisse* , coriaces , entières, glabres en dessus et pubescenies en dessous. Les calathides sont petites, terminales et solitaires ; elles sont composées de fleurs jaunes dont l'in- volucre est très-glabre, presque lui- sant. Cette Plante croît dans les sables maritimes de la régence de Tunis. (G..N.) * RHAPIIIOLEPIS. BOT. FHAN. Pour Raphiolepis. V. ce mot. (o..N.) RI I A PIS. bot. PHAN.Et non Raphis. Linné fils établit sous ce nom un genre de la familIedesPalmiers,dans lequel il plaçait des espèces qui appartien- nent aux genres Sabal et Chamœrops. AhonÇHort. Kew.,èA. 1 , v. 5, p. 473) y ajouta une troisième espèce qui est maintenant considérée par Martius 35* . f>48 RHA comme le type du genre Rhapis. Voici les caractères génériques assi- gnés par ce dernier botaniste : Pal- mier polygame-dioïque. Régime enve- loppé à la base par des spathes in- complètes. Fleurs sessiles ; les mâles ont un calice extérieur en forme de cupule, triade; un calice intérieur (corolle , selon. Martius) à trois divi- sions ; six étamine? ; les rudimens de trois pistils, cohérens par la base. Les fleurs hermaphrodites ont le ca- lice et les étamines comme dans les fleurs mâles, plus trois pistils dont deux avortent. Le fruit est probable- ment une baie unique par avorte- ment , et monosperme. Le Rhapis arunclinacea, Aiton , loc. cit. , a un stipe court, couronné par des fron- des palmées, à pinnules munies d'ai- guillons sur les bords et dans les plis. Les Heurs sont d'un rouge brun. Cette Plante , que Poiret a réunie au genre Corjpha, croît dans la Caroline. L'autre espèce, publiée par Ailon , est le Rhapis flabelliformis , Chamœ- rops e.rce/«a,Thunbei g ; Coryp/iaaf ri- cana , Loureiro. Elle croît en Chiiie , au Japon et en Afrique. (g..n.) RHAPONTIC. Rhaponticum. bot. piian. Genre de la famille des Synau- théi ées, tribu des Cinarocéphales , autrefois proposé par Vaillant sous le nom de R/iaponticoides , et réuni par Linné au Centaurea. Dans la première édition de la Flore fran- çaise, Lamarck avait rétabli ce genre, mais en le restreignant à une espèce qui fut placée parmi les Serratulapxv Gaerlner et par De Candolle dans la cinquième édition de la Flore fran- çaise. Jussieu ( Gênera Plantarum ) reconstitua le genre Rhaponlicum de Vaillant sur les Centaurea de Linné qui ont les écailles de l'involucre ari- des elscarieusesau sommet, mais qui n'en sont pas moins de vraies Cen- taurées à cause de leurs fleurs margi- nales neutres. Ces espèces ne for- ment qu'une section des Centaurea dans la Flore française. Enfin De Candolle , dans un Mémoire sur quelques genres de Cinarocéphales RHA ( Anti. du Muséum , T. xvi , p. 1 87), proposa le rétablissement du Rha- ponticum de Lamarck. Ce genre est voisin des Sarrètes [Serratula) par son aigrette; des Leuzées (Leuzea) par son involucre, grand, composé de folioles imbriquées, scarieuses, arrondies et inermes au sommet; des Centaurées par son port; mais il diffère des Sarrètes par la struc- ture de son involucre ; des Leu- zées , par son aigrette , dont les poils ne sont pas plumeux; des Centau- rées , par ses fleurons , tous fer- tiles , hermaphrodites et égaux, et par la position non latérale de son ombilic ou hile basilaire. Le genre Rhapontic a pour type le Centaurea Rhapontica , L., qui a été nommé par Lamarck Rhaponticum scariosiirn. C'est une Plante dont la tige s'élève à plus d'un pied, et porte à son som- met une seule calathide fort grande, composée de fleurons purpurins. Ses feuilles radicales sont oblongues, pé- tiolées, un peu cordées à la base, lé- gèrement dentées, blanches et co- tonneuses en dessous ; les feuilles caulinaires sont peu nombreuses , portées sur de courts pétioles et un peu pinnatifides. La racine est épais- se , grande et aromatique. Cette Plante croît dans les Alpes de la Suisse, du Piémont, duDauphinéet delà Provence ; on la cultive au jar- din botanique de Paris. Une secoude espèce (R/iaponlicum uniflorum , De Cand. , Cnicus uniflorus , L. ) , remar- quable par ses feuilles toutes profon- dément pinnatifides , croît en Sibérie. Le nom de Rhapontic ( Rhaponti- cum ) a été aussi donné autrefois à la racine d'une espèce de Rhubarbe. V. ce mot. La Jusquiame portait aussi, chez les anciens, le nom de Rhapontic [Rhapontica). (g..n.) RHAPONTICOIDES. bot. phan. Sous ce nom , Vaillant avait formé un genre avec des espèces que Linné réunit au Centaurea , mais qui cons- tituent aujourd'hui les genres Leuzée et Rhapontic. V. ces mots. (g..n.) RHAPTOSTYLE. Rhaptostylum. RHE s bot. phan. El non Rhapustyla. Genre t établi par Humboldt et Uonpland (Plantes équinoxiales , a , p. i 5g, lab. i lâ5), et placé par Kunth à la lin des : genres voisins des Célastrinées. Voici • ses caractères : calice quiuquéfide, à I seginens ovés , aigus , égaux ; corolle à cinq pétales hypogynes , sessiles , i ovés , aigus, égaux, trois fois plus 1 longs que le calice, à préfloraison ivalvaire; disque nul; dix élamines I hypogynes , plus courtes que la co- i rollc ; filets dilatés , subulés au som- I met, soudés par la base entre eux et . avec les pétales , glabres , les cinq op- | posés aux pétales plus courts; anthè- i res elliptiques transversalement bilo- cculaires, débiscentes par des fentes .longitudinales; ovaire supère, sessi- I le , gi and , conique , à trois loges qui i renferment chacune un ovule soli- l taire et pendant; stigmate sessile , t trilobé ; fruit inconnu. Ce genre, que I Kunth indique d'une manière dubi- Itative, comme ayant des affinités , i d'un côté avec le genre ïreziera , de i l'autre avec le genre Ilex , ne se com- | pose que d'une seule espèce décrite et I figurée par Humboldt et Bonpland, i lue. cit., sous le nom de RJtaplosty- < lum acuminattim. Kunth en a donné i une seconde figure avec d'excellens i détails dans le 7e vol. de ses Nova Gênera, tab. 621. C'est un Arbre 1 inerme, glabre, à branches alternes, • grêles, inunies de feuilles alternes, 1 entières , membraneuses , non ponc- 1 tuées et sans stipules. Les fleurs sont | petites, blanches, pédonculées , dis- posées en petits paquets axillaires. Cet Arbre croît dans les localités montueuses près de l'opayau , dans l'Amérique méridionale. (g..N.) RHEA. R/iea. ois. (Briss.) Genre de l'ordre des Coureurs. Caractères : bec droit, court, mou, déprimé à la hase, un peu comprimé à la pointe qui est obtuse et onguiculée; mandi- bule inférieure très-déprimée , flexi- ble , arrondie vers l'extrémité ; fosse nasale grande , prolongée jusqu'au milieu du bec; narines placées de chaque côté du bec et à sa surface , RHE grandes , fendues longitudinalemenl et ouvertes. Pieds longs , assez loris et robustes; trois doigts dirigés eu avant, les latéraux égaux; ongles presque d'égale longueur, compri- més, arrondis , obtus : tibia emplu- mé; nudité au-dessus du genou très- petite; ailes impropres au vol; pha- langes garnies de plumes plus ou moins longues, et terminées par un éperon. RiiÉa. Nandl* , Rhea americana , Lath. Parties supérieures d'un gris cendié bleuâtre; sommet et derrière de la tête noirâtre; une bande noiie, commençant à la nuque, descendant sur la partie postérieure du cou , qu'elle entoure , en s'élargissanl vers les épaules; scapulaiies cendrées; plumes des ailes cendrées, les plus grandes blanches à leur origine et noirâtres au milieu, quelques-unes entièrement blanches; parties infé- rieures blanchâtres ; bec et pieds d'un gris rougeâtre ; un éperon au poignet; taille , cinquante-huit pouces. Les Nandus, placés primitivement avec les Autruches , ne sont guère inoins agiles que ceux-ci , et il est rare que les mcilleursChevaux puissent les de- vancer à la course. Dans la marche paisible, ils ont une allure grave et majestueuse, la tête élevée, le dos arrondi; ils se nourrissent de graines et d'herbes qu'ils coupent fort pi ès de la racine ; ils sont susceptibles d'être amenés à l'état de domesticité, mais le peu de saveur de leur chair, joint à leur esprit de domination sur les au- tres habitans des basse-cours , les a fait jusqu'ici dédaigner. Ce serait néanmoins une grande ressource pour le luxe et le 'commerce européen si l'on parvenait à natui aliser chez nous des troupeaux de Nandus comme l'on a acclimaté les Chèvres du Thibet. Si l'on s'en rapporte aux observations qui ont été publiées sur la propaga- tion de ces Oiseaux, il en résulterait que les femelles commencent leurs pontes à la fin d'août, qu'elles dépo- sent, à trois jours d'intervalle, un œuf dans un trou large et peu pro- fond pratiqué dans la lerie ou le !>a- 5&o RHE ble; que le nombre des pontes peut être porlé à seize ou dix-sept ; que plusieurs femelles pondent clans le même trou, et qu'un seul mâle se charge de l'incubation qui dure soixante-dix jours. Du fait plus cer- tain , c'est que ces œufs sont d'un blanc mêlé de jaune, à surface très- lisse, et qu'ils sont recherchés pour la nourriture des habitans du Brésil , du Chili, du Pérou et de Magellan, où les Rhéas sont assez communs dans les vallées les plus froides. Rhéade la Nouvelle-Hollande, Casiiarius Nouœ-Hollandiœ , Lath.; Dromaius aler , Vieill. Parties supé- rieures variées de brun, les inférieu- res d'un gris-blanchâtre; toutes les plumes sont soyeuses et ont l'extré- mité courbée; la peau de la tête et du cou est presqu'entièrement nue et d'une couleur bleuâtre dans les indi- vidus adultes; bec noir; pieds bruns; taille, soixante-dix pouces. On n'a que peu de données sur les mœurs et les habitudes de cette espèce, qui pa- raît mettre beaucoup de temps pour parvenir à toute sa hauteui-; les jeunes sont entièrement couverts déplumes d'un gris-brun varié de blanchâtre. On sait qu'elle est aussi d'une agilité extrême, que son caractère est sau- vage et farouche , qu'enfin elle se nourrit de graines et de jeunes Plan- tes. Les naturels du pays natal de cet Oiseau paraissent ne pas faire grand cas de sa chair, à laquelle ils préfè- rent celle du Bœuf. (DR..Z.) RHEAS. bot. fh AN. Nom scienti- fique du Coquelicot, espèce du genre Pavot. P". ce mot. (b.) * RHECOMA. bot. phan. V. Rha. RHEEDIA. bot. phan. Nommé par quelques auteurs français Cy- royer. Plumier établit ce genre sous le nom de Van-Rheedia que Linné a conservé en supprimant la parti- cule. Il appartient à la famille des Gultifères et à la Polyandrie Mono- gynie, L.; mais c'est un genre trop imparfaitement connu pour que son admission soit définitive. Wahl , en effet , a placé parmi les Mammea la RHE seule espèce dont il se compose, et il n'a été adopté qu'avec doute par Choisy {iriD. C. P/odrom., 1, p. 564) qui l'a relégué à la fin de la famille desGutlifères. Le Rheedia laterijiora, L., Plum., éd. Burm., Pl. Amer., lab. 257 "est un Arbre résineux dont le tronc est assez haut et droit; les rameaux sont longs et étendus hori- zontalement; les feuilles sont oppo- sées, pétiolées , ovales , entières , gla- bres , vertes et un peu luisantes en dessus, et d'un vert jaunâtre en des- sous. Les pédoncules sont axillaires , ternés ou en faisceaux , portant cha- cun une fleur blanche qui se compose de quatre pétales ovoïdes, concaves , ouverts; d'un grand nombre d'éta- mines dont les filets sont plus longs que la corolle et les anthères oblou- gues; d'un ovaire globuleux, sur- monte d'un style aussi long que les é ta m in es, et d'un stigmate infundi- buhforme. Le fruit est une baie ovale, uniloculaire , dont le péri- carpe très-mince renferme deux à trois graines ovées-oblongues , char- nues , grosses, disséminées dans une pulpe succulente. Cet Arbre croît en abondance à la Martinique dans le quartier nommé Cul-de-Sac aux Fré- gates, où il fleurit au mois de mai. La résine jaune qui découle des nœuds de ses rameaux , a une bonne odeur et bi ûle avec une flamme très-vive. (G..N.) * RHEIQUE. min. V. Acide. RHÉSUS, mam. Espèce du genre Macaque. V . ce mot. (b.) * RHETIA. cnusT. Genre établi par Leach(Dict. des Se. nat.), et dont il n'a pas publié les caractères, (g.) * RHÈTIZ1TE. min. Wcrner a donné ce nom à une variété de Dis- thène blanc que l'on trouve àPfirtsch en Tyrol. (g. del.) RHEDM. bot. phan. rr. Rhu- barbe. RHEXIE. Rlwxia. bot. phan. Genre de la famille des Mélastoma- cées, qui contenait autrefois un très- grand nombre d'espèces, puisqu'on y REH ; réunissait presque indistinctement toutes les Mélastomacées à fruit capsu- I laire; il a été circonscrit dans des li- i mites plus étroites et plus précises par iles travaux de Rob. Brown, Don et I De Candolle. Maintenant ce genre ne s se compose que du petit nombre d'es- pèces à parties de la Heur qualernai- i res , qui toutes croissent dans l'Amé- i rique septentrionale. Voici leurs ca- i ractères : le tube du calice est ovoïde i renflé , rétréci à son sommet en un ( col qui porte un limbe à quatre lobes | persistans; lesquatre pétaîessontobo- 'Vales; les huit élamines ont les loges i rie leurs anthères réunies par un con- i nectif très-mince et à peine visible. Le fruit est une capsule libre, recou- • verte par le calice, à quatre loges i contenant chacune plusieurs graines : attachées à un trophosperme pudi - i cellé. Les espèces de ce genre sont des Plantes herbacées, ayant leur tige ! dressée et carrée, leurs feuilles ses- : siles, entières, étroites, allongées et à trois nervures longitudinales; les fleurs jaunes ou purpurines sont dis- posées en cime ou en corymbe. Nous mentionnerons comme exemples de ces genres les Rhe.xia Mariana, L. , Lamk., Ju., tab. a83 , f. i; R. f-irgi- nica, L. , Lamk., loc. cit., f. 2; R. ciliosa, Michx.; R. serrulata, Nuit. ; R- glabella , Michx.; R. stricto., Pursh ; R. lutea , Michx. , et R. an- guslifolia , Nuit. L'espèce que Bon- pland a décrite sous le nom de Rltcxia muricata, et que rions avons figurée sous ce nom dans l'atlas de ce Dic- tionnaire, appartient aujourd'hui au nouveau genre (.'hœlogaslra de De Candolle. V. ce mot au Supplément. (A. H.) •RHEXIEES. RJusxiœ. nor. piian. Dans le 3e vol . de son Prodrome, le pro- fesseur De Candolle appelle ainsi la seconde des quatre tribus naturèlres qu'il a établies dans la famille des Mélastomacées, et qui comprend les genres dont les anthères s'ouvrent au sommet par un trou, dont l'ovaire libre ne porte à sou sommet ni écail- les ni soies , et dont le fruit est une capsule sèche. A l'exception d'une RHI 5îi seule espèce , toutes les Rbexiées sout américaines. Les gènres qui compo- sent celte tribu sont les suivans : Ap- pendicularia , D. Ç. ; Cornolia , id. ; Spennera,, Mart.; Micmlicia , Don; Ernestia , D. C. , Siphant/iera , P0I1I. ; Rhe.xia, Brown; Heteronoina , D. C; P achy loma , id.,- Oxyspora, id. ; Tri- centrum, id. ; Marcelin , id. ; Trein- bleya, id.; Ar/e/obutrys , id. P' . ces mois pour la pluparl au Supplément. (a. h.) * RflIGUS. ins. Genre établi par Dalman dans la famille des Rhyn- chophores , tribu des Charansoniles , et adopté par Germar qui lui donne pour caractères : rostre court, épais, parallélipipède , plus épais vers le bout ; ses fossettes anguleuses , se courbant brusquement vers le des- sous. Yeux globuleux, saillaus; an- tennes plus longues que le corselet , coudées; leur fouet de sept articles égaux entre eux, en massue ; corselet lobé auprès des yeux, échancré en dessous près de la base de la tète. Ecusson petit , distinct. Elytres gran- des , bossues, recouvrant des ailes. Pâtes assez longues , presque égales entre elles. Jambes de devant armées intérieurement d'une dent aiguë. Les deux espèces que Germar ad- met dans ce genre appartiennent au Brésil. (g.) RUINA, rois. Sous-genre de Raie. V. ce tnot. (b.) RHIN A. ins. r. Rhine. * RHIN AIRE. RJùnaria. INS. Gen- re de l'ordre des Coléoptères, sec- lion des Tétramères, famille des Rhynchophores , tribu des Atté- labides , établi par Kirby dans lexil» volume des Transactions de la So- ciété Linnéenne de Londres , et ayant pour caractèrès : lèvre pres- que trapézoïdale. Mandibules fans dents; mâchoires ouvertes; labre à peine distinct. Palpes très-courts, coniques ; menton carré. Antennes point coudées, en massue à l'exlré- milé; celle-ci de trois articles très- ctroitemenl réunis ; corps ovale- (Wa Rltt oblong. Corselet presque globuleux. Ce geure ne contient encore qu'une seule espèce; elle est propre >à la Nouvelle-Hollande, et Kirby lui a donné le nom de Rhin aire a crête , Rhinaria cristata. Elle est figurée dans le xn« vol. des Trans. Linn., pl. 22 , fig. 9. Son corps est long de quatre lignes trois quarts, non com- pris le rostre , couvert en dessus d'é- cailles blanchâtres, gris en dessous. Les élylres sont un peu sillonnées, écailleuses , les sillons ayant des points blancs ocellés; les intervalles portant une suite de soies roides , Couchées , alternant avec de petits tubercules. (g.) RHIN ANTH ACÉES . Rhinantha- cece. bot. phan. Ce nom et celui de Pédiculariées sont donnés à une fa- mille de Plantes dicotylédones mono- pétales hypogynes, qui nous paraît, à l'exemple de R. Brown, devoir être réunie à celle des Scrophu] années. V. ce mot. (a. n.) RHINANTHE. Rhinanthus. bot. phan. Ce genre, que l'on désigne aussi sous les noms vulgaires de Cocréte , Coqcristeou Crête de Coq , appartient à la famille des Rhiuanthacées , réunie aux Scrophularinées. Son calice est monpsépale, urcéolé , ventru , à qua- tre divisions peu profondes; sa co- rolle est monopétale, irrégulière, à deux lèvres, la supérieure est très- çonvexe , l'inférieure est à trois lobes obtus, dont celui du milieu est plus large; les étamines sont didynames , filacées sous la lèvre supérieure; eurs anthères sont profondément bi- fides à leur base. L'ovaire est com- primé , terminé par un style très- long , au sommet duquel est un très- petit stigmate capitulé et un peu bi- lobé. Le fruit est une capsule enve- loppée par le calice persistant, com- primée, à deux loges polyspermes, s'ouvrant en deux valves. Ce genre se compose d'uu petit nombre d'es- pèces presque toutes européennes. Ce sont des Plantes herbacées, portant des feuilles simples et. opposées , des (leurs généralement jaunes , placées à RHl l'aisselle de bractées et formant des épis terminaux. On rencontre très- fréquemment aux environs de Paris deux espèces de ce genre. La plus commune est le Rhinanthus Crista- Galli, L. , que l'on reconnaît à ses feuilles étroites , sa tige moins élevée et ses fleurs assez petites. Il est tout- à— fait glabre. La seconde espèce, Rhinanthus hirsutiis, Pers., se distin- gue en ce qu'elle est plus grande dans toutes ses parties, ses feuilles plus larges, son calice plus vésiculeux et extrêmement velu. L'une et l'autre sont très-communes dans les prés. (A.R.) * RHINANTHERA. bot. phan. Genre nouveau proposé par Blume {Bijdr. Flor. nerf. Ind., 2 , p. 1121), qui l'a placé près des Rosacées, mais qui, en même temps, a indiqué ses affinités avec les Capparidées et les Flacourtiauées. Dans la Préface de la Flore de Java qui paraît en ce mo- ment , Blume l'adjoint définitivement à cette dernière famille. Voici ses ca- ractères essentiels : calice persistant , divisé profondément en huit segmens placés sur deux rangées , les intérieurs plus grands , munis à la base de deux glandes ; corolle nulle ; étamines nombreuses , inégales , à anthères bi- loculaires , terminées en bec; un style court, surmonté d'un stigmate obtus, tri-ou tétragone; baie globu- leuse, terminée en bec par le style persistant, à trois ou quatre loges ren- fermant deux à quatre graines dont l'embryon est renversé, et probable- ment dépourvu d'albumen. Blume n'a pas donné de nom spécifique à la Plante sur laquelle ce genre est cons- titué. C'est un Arbrisseau rameux , épineux, à feuilles alternes, ovées- oblongues , finement dentées en scie, coriaces, glabres, munies de deux glandes à la base. Les fleurs sont petiies, très-odorantes , disposées en grappes axillaires ou terminales , courtes et tomenteuses. Elle croît dans les localités tourbeuses aux en- virons de Batavia, où les indigènes lui donnent le nom de Kaju-Popoan.. (O..N.) RI II rhi 553 RHINANTHOIDES. cot. phan. Même chose que Rhinanlhacées. V. ce mot. (a. h.) RHINAPTÈRES. ins. V. Parasi- tés. *RHINASTUS. ins. Nom donné par Schcenherr à un genre de Cha- ransonite. Pr. Rhynchophores. (o.) * RHINAY. bot. phan. L'Arbre désigné sous ce nom par Camelli , dans ses Plantes des Philippines im- primées dans les Mémoires de Ray, paraît être une espèce d'Artocarpe , où les graines ne sont pas toutes avortées, comme elles le sont dans 1 Arbre à pain des îles de l'océan Pacifique. (G..N.) * RHINCHOGLOSSUM ou mieux RHYNCHOGLOSSUM. bot. phan. Genre de la familledesRhinanthacées et de laDidynamie Angiospermie , L., établi par Blume [Bijdr. Flor. ned. Jnd., i, p. 74i), qui l'a ainsi carac- térisé : calice bilabié , la lèvre supé- rieure à trois , l'inférieure à deux divisions peu profondes. Corolle rin- gente; la lèvre supérieure bifide, réfléchie; l'inférieure plus grande, trifide ; la gorge munie de deux cal- losités. Quatre étamines presque in- cluses , dont deux stériles très-peti- les ; anthères connées. Stigmate ob- tus. Capsule terminée par un bec, uniloculaire , bivalve, à cloisons in- complètes , opposées aux valves , in- fléchies et placentifères. Ce genre est très-voisin du Gerardia ; il ne ren- ferme qu'une seule espèce , Rhyn- choglossum obliquum, anciennement figurée et décrite par Rheede {Hort. Malab., 9 , tab. 80). C'est une Plante herbacée , un peu pubescente , à feuilles alternes ( l'une des deux su- pra-axillaire et en forme de stipule), oblougiies et très-obliques. Les (leurs sont tournées du même côté et dis- posées en une grappe terminale , penchée. Cette Plante croît dans les montagnes de Séribu à Java. (g..N.) RHINCOPHORES. ins. Traité à Rhynchophores. V. ce mot. (b.) RHINCOEITE. Rhincolites. moll. Nom que les anciens oryetographes donnaient tantôt aux pointes d'Our- sins, tantôt à d'autres corps que l'on a reconnu depuis appartenir aux Céphalopodes. Comme ces corps ne se sont encore trouvés qu'à | l'éta t fossile ou de pétrification, et qu'on les rencontre , soit avec des Nautiles , des Ammonites , soit avec des Bélem- nites , on a pensé qu'ils avaient ap- partenu à l'un de ces genres. Leur forme ayant beaucoup d'analogie avec les mandibules des Sèches et des Poulpes , on a cru aussi qu'ils pro- venaient de l'un de ces genres , ce qui n'est cependant pas probable. Nous ne croyons pas qu'il soit néces- saire d'admettre la dénomination de Rhincolite pour les parties détachées de Mollusques, que par analogie on peut rapporter à îles mâchoires de Céphalopodes. Comme il n'en a pas encore été question aux divers arti- cles où nous aurions pu eu parler, nous en traiterons plus en détail à l'article Sèche auquel nous ren- voyons. (D..H.) RHINE. pois. Pour Rhina. V. ce mot et Raie. (b.) RHINE. Rhina. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères, section desTé- tramères , timillc des Rhynchopho- res, tribu des Charansomtes , établi par Latreille aux dépens des Lixus de Fabiïcius , et adopté par tous les entomologistes , avec ces caractères : cqrps cylindrique ; tête ayant en avant un prolongement rostriforme , long , avancé , cylindrique , ayant de chaque côté un sillon qui part de la base des anteunes , se dirige vers l'œil , et reçoit, dans le repos, une partie du premier article des an- tennes. Yeux assez grands , se rejoi- gnant presque sur le devant de la tête , à la base de son prolongement. Antennes coudées , insérées vers le milieu et sur les côtés du museau- trompe, composées de huit articles, le premier très-long , les six suivans courts, le huitième formant une mas- suc ovale, cylindrique, très-allongée, de substance spongieuse , excepte 554 RI-H dans une petite portion de sa base. Mandibules munies de trois dents, les deux plus fortes placées vers l'ex- trémité , l'autre au côté interne. Mâchoires allongées , presque mem- braneuses, velues; palpes maxillai- res n'ayantquc trois articlesdistincts, le dernier plus long que le second, ovale, conique. Corselet convexe , ovale, tronqué à ses deux extrémi- tés. Ecus'son petit , triangulaire. Ely- tres recouvrant les ailes et l'abdo- men. Pâtes longues, les antérieures surtout; jambes minces , un peu cro- chues à leur extrémité; tarses ayant leur troisième article bilobé. Ce genre renfermait d'abord quelques espèces d'Europe , dont on a fait des genres distincts. Tel qu'il est adopté actuel- lement, il se compose de deux es- pèces américaines. LeRniNE barbirostre, Rhina bar- birostris , Latr ■. , Oliv. ; Lixus bardi- rostiis, Fabr., dont le mâle est figuré dans l'Encyclopédie , pl. 2.26, fig. i4, est quelquefois long d'un pouce et demi; il est tout noir; la femelle a le rostre plus court, et dépourvu de la barbe jaune et épaisse que l'on voit sur celui du mâle. On trouve cet Insecte au Brésil et à Cayenne. Illiger avait décrit la femelle de cette espèce sous le nom de Rhina verrii'os- tris. L'autre espèce se trouve dans l'île de Saint-Domingue et dans quelques autres îles Antilles. Il est long d'un pouce et demi , noir. Son corselet est pointillé, et ses élytres ont une tache irrégulière blanchâtre qui s'étend jusqu'au-delà du milieu. Elles sont chargées de stries, de points enfon- cés. Cette espèce a été nommée par Olivier Rhine scrutateur , Rhina scrutator, Entom. T. r, p. 235 , n° a5o; Ckarans., pl. 29, fig. 4a8. (o.) * RHINE L LE. Rhinella. micr. (Que, dans notre tableau des Micros- copiques inséré au Tome X du pré- sent Dictionnaire , nous avons mal écrit Riuella.) Genre de la fa- mille des Urcéolariées , la première de l'ordre des Slomoblépharés ; ses caractères sont : la totalité de l'Ani- lllil mal formant une coupe non totale- ment évidée , avec un corps interne dans le fond qui se prolonge par le centre eu un mamelon saillant du milieu du limbe béant et cilié à son pourlour. Les Rhinelles vivent libres et solitaires, nageant avec rapidité dans l'eau de mer , dans celle des ma- rais ou dans celle qui croupit au fond des ruisseaux, souvent confondus au milieu des Raphanelles , ou remplis- sant des coquilles. Les espèces remar- quables de ce genre sont, iv la Rhi- nelle myrliline, Rhinella myrlilina [V. pl. de ceDict.); diaphane, formée cte molécules et paraissant ronde quand elle n'ouvre pas son limbe pour faire saillir l'organe central qui est en cône ; on voit à la partie opposée , quand elle change un peu ses formes, un disque arrondi et comme une tron- cature qui ferait penser que l'Animal a appartenu à quelque groupe de Vorticellaires par un pédicule dont la partie postérieure présenterait les traces de l'ancienne implantation. Les cirres y sont fort difficiles à voir , et la plupart du temps , quand on par- vient à les distinguer , on les croirait être en deux faisceaux opposés comme dans de véritables Vorticelles. 20 Rbi- nelle verte, Rhinella mamillaris, N.; Vorticellabursata, Miill., Inf., pl. 35, fitj. 9, 12 ; Encycl., pl. 19, fig. ia-iô {V~. pl. deceDict.); Urcéolaire Bourse, Lanik., Anim. sans vert. T. 11, p. 4i. Elle paraît pyriforme, arrondie par derrière, apointie en cône par devant, le corps remplissant tout le fourreau ; elle est entièrement verte , excepté au limbe qui foi me comme une colle- rette diaphane quand elle s'ouvre en bourse garnie de longs cils très- agités ; on la trouve dans i'eau de mer; 5° Rhinelle blanchâtre, Rhi- nella albicans , N., arrondie, blan- châtre, diaphane, ayant le corps non adhérent à la partie postérieure du fourreau, comme dans la précédente, et qui paraît comme suspendu au milieu; ses cirres toujours fort agités sont les plus longs et les plus fournis ; 4° Rhinelle Nez , Rhinella Nasus, N.; Vorticella, Miill., tab. 57, f. ao-24; RHI RHI 555 Encycl., pl. 20, fig. 16-20; Urceo- larla nasuta , L. , Anim. sans vert. T. 11, p. 43. Plus allongée que les pré- cédente» , postérieurement atténuée, mais obtuse et comme cylindracée ; on ilistinguequand elle s'allonge trois bandes ciliées, circulaires en anneau sur son corps ; l'organe interne y est saillant de profil comme un nezà l'ou- verture du limbe où. les cirres sem- blent se réunir fréquemment en deux faisceaux ; vus de face, ces cirres for- ment la roue en rayons courbes et moins nombreux qu'on ne l'eût cru. On trouve cette espèce dans l'eau des Lenticules. (u.) * RHINENCÉPHALE, zool. V. Acéphale. RHINGIE. Rhingia. INS. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Athéricères , tribu des Syrpliies , éta- bli par Scopoli aux dépens du genre Conups de Linné et Musca de L)e- géer , et adopté par tous les entomo- logistes avec ces caractères : hypos- tome très-prolongé en avant inté- rieurement , formant une sorte de bec conique dans lequel est renfer- mée la trompe. Yeux grands, espacés dans les femelles, rapprochés cl se touchant dans les mâles. Antennes très-courtes, rapprochées à leur base, avancées et penchées , insérées sur un tubercule frontal , composées de trois articles , le premier et le second très-courts, le troisième court, ova- laire , comprimé , poi tant à sa partie supérieure une soie nue , longue , uniarliculée à sa base. Suçoir très- allongé; palpes plus courts que les soies inférieures du suçoir ; trois pe- tits yeux lisses disposés en triangle sur un tubercule du vertex. Ecusson grand , demi-circulaire. Cuillerons assez grands , distinctement ciliés. Ailes longues, parallèles et se croi- sant sur l'abdomen dans le repos. Abdomen un peu convexe en dessus, composé de quatre segmens outre l'anus; pâtes de longueur moyenne; cuissc3 postérieures simples et muli- ques; tarses ayant le dernier article muni de deux crochets , sous chacun desquels est une pelotte assez forte ; premier article des tarses postérieurs allongé et renflé. Ce genre se distin- gue des Volucelles , Séricomyes , Eristales , Bracbyopes et Pélocères, parce que ceux-ci ont un museau très-court et une trompe de longueur moyenne. Les genres Aphrite, Céra- tophyes , Cérie , Callicère , Sphéco- myes, Chrysotoxe , Parague et Psare s'en éloignent, parce que leurs an- tenues sont beaucoup plus longues que la tête, ou au moins de sa lon- gueur, tandis qu'elles sont plus cour- tes que dans les Rhingies. On ne connaît pas encore d'une manière certaine les métamorphoses de ces Diptères; tout ce qu'on en sait , c'est que Réaumur a trouvé un individu de la Rhingie à bec , éclos dans un poudrier où il avait renfermé de la bouse de vache avec des larves qui s'en nourrissaient. On trouve les Rhingies sur les fleurs dans les bois et les prairies. On en connaît peu d'espèces ; toutes sont propres à l'Eu- rope. La plus commune aux envi- rons de Paris est : La Rhingie a bec, Rlùngia ros- trala, Fabr. , Latr. , Meig. , Panz., Faun. Germ. , fasc. 87, fig. aa ; Co- nops rus/rata, L., Réaum.,Ins. T. iv, p. a3â , pl. 16, fig. 10. Long de quatre lignes; tête brune, sa partie inférieure et antérieure testacée. An- tennes de celte dernière couleur. Corselet brun, avec quatre lignes lon- gitudinales grises sur le dos. Ëpau- lettes , écusson , abdomen et pâtes de couleur ferrugineuse. Ailes un peu jaunâtres vers la côte, leurs nervures testacées. Le mâle a l'abdomen très- cilié vers les bords, avec une petite ligne courte , brune sur le milieu du second segment. (g.) RHINIUM. bot. PHAN.(Schreber.) Syn. deTigaiea. y. ce mot. (u.) RHINOBATE. Rkinobata. pois. Sous-genre de Raie. y. ce mot. (u.) * RHINOBATE. ins. Nom donné par Germar à un genre de Charan- SOns. /". RllYNCHOFHORES. (A. H.) 556 RH[ * RHINOCARPE. Rhinocarpus. bot. ph an. Sous le nom de Rài/io- carpus excelsa, le docteur Bertero en- voya de l'Amérique méridionale des échantillons d'une Plante dont il pro- posa de faire un genre nouveau dans la famille des Térébinlhacées, et qui fut en effet adopté et publié par Kunth (Nova Gênera et Spec. P.ant. œquin. T. vu, p. 6) avec les carac- tères suivans : fleurs polygames. Ca- lice caduc , profondément divisé en cinq folioles imbriquées pendant leur préfloraison, ovées-elliptiques , iné- gales, trois extérieures et trois inté- rieures. Corolle à cinq pétales insérés sur le calice et du double plus longB , sessiles , égaux, très -réfléchis au sommet. Etamines au nombre de dix , ayant la même insertion que la co- rolle , très-inégales, plus courtes que les pétales , deux ou quatre munies d'anthères, les plus courtes stériles ou privées d'anthères; filets cohérens par la base et adnés aux pétales, sur- tout d'un côté; anthères elliptiques, biloculaires, fixées par le dos, dé- hiscentes par une fente longitudinale intérieure, égales ou deux plus pe- tites. Disque nul. Ovaire supère , sessile, oblique, uniloculaire , ren- fermant un ovule ascendant et inséré à la suture un peu au-dessus de la base; style presque latéral , surmonté d'un stigmate obtus. Fruit oblique- ment long, comprimé? monosperme, indéhiscent, porté sur un pédicelle épais (charnu?), arqué ou probable- ment tordu en spirale. Graine fixée vers la base. Le Rhinocarpus excelsa, Bert. et Kunth , loc. cit., tab. 601 ; Anacar- dium ? Rhinocarpus , D. C, , Prodrom. Syst. Veget., 1 , p. 62, est un grand Arbre qui a l'aspect de V Anacardium occidentale , L. Ses feuilles sont épar- ses, simples, entières, non ponctuées, dépourvues de stipules. Les fleurs sont disposées en panicules termina- les ou en corymbes , munies de brac- tées. La fleur terminale de chaque ramuscule est hermaphrodite, ou quelquefois munie seulement d'un ovaire stérile; les autres fleurs sont RM mâles, beaucoup plus petites et ca- duques. Cet Arbre croît abondam- ment dans l'Amérique méridionale, près de Turbaco , à Sainte-Marthe et sur les bords de la Madeleine. (G..N.) * RHINOCELLDS. ins. Genre de Charansons établi par Germar et par Schœnherr. Fr. Rhynchopho- BES. (G.) RHINOCÈRES. ins. Pr. Rostri- COH.NE3 . RHINOCÉROS. Rhinocéros, mam. Ce genre comprend des Animaux pa- chydermes de la seconde division du Règne Animal de Cuvier, dont les espèces vivantes se trouvent unique- ment dans les contrées les plus chau- des de l'ancien monde, et dont les zones tempérées et glaciales ne pré- sentent que des débris. Les Rhino- céros sont des Animaux de grande taille , variant entre eux par le nom- bre et par la forme des dents , et remarquables par une ou deux cor- nes solides, adhérentes à la peau et placées sur les os nasaux. Ces cornes sont de nature fibreuse ou cornée , et semblent être une réunion de poils agglutinés. Linné plaçait les Rhino- céros dans sa classe cfes Mammifères qu'il a nommés Bruta , et il donnait au geure les caractères suivans : corne solide, le plus souvent conique, im- plantée sur le nez et n'adhérant point aux os. Il n'en admettait que deux espèces, qu'il nommait Rhinocéros unicornis et bicornis. Geoffroy Saint- Hilaire, dans son Catalogue impri- mé , mais non mis en circulation , n'admet que ces deux espèces , sous les noms de Rhinocéros d'Asie et Rhinocéros d'Afrique, et leur donne pour caractères génériques d'avoir : deux ou point d'incisives; de cinq à sept molaires ; des pieds tridactyles, à sabots très-grands ; une ou deux cornes solides , persistantes, coni- ques, placées sur le nez, n'adhérant point à l'os, mais n'étant qu'une continuation de l'épidémie, et for- mées de poils agglulinés; les jambes courtes , les yeux petits , les oreille* RHI peu développées , la lète assez allon- gée , la peau très-épaisse, la queue courte, point de vésicule du fiel ? un colon considérable. Fr. Cuvier a donné des caractères tirés des dents ; mais on sait que le nombre des incisives varie dans cha- que espèce. Les modifications que présente le système dentaire du Rhi- nocéros de Java, par exemple, sout ' les suivantes : à la mâchoire su- périeure l'incisive occupe presque tout l'intermaxillaire : c'est une dent laige , épaisse et obtuse. Il n'y a point de canine. La première màehe- lière est très - petite ; la seconde, beaucoup plus giande, est un peu plus petite que la troisième, qui l'est elle- même plus que la quatiième. Celle-ci et les deux suivantes sont de même grandeur , et la dernière est plus petite qu'elles. Ces mâchelières se ressemblent par la forme qui est encore la même que celle des Tapirs €t des Damans; elle se compose de deux collines réunies par une crête à leur côté externe. Cette crête se pro- longe postérieurement , et la colline, placée en arrière , présente la pointe en forme de crochet qu'on observe sur les molaires des Damans. La der- nière paraît être moins complète; elle a la forme générale d'un triangle , au lieu d'être à peu près carrée , et sem- ble différer des autres , parce qu'elle aurait été privée de leur portion an- téro-externe. On y voit encoie la colline postérieure avec son crochet , mais l'antérieure ne s'aperçoit plus qu'en partie. A la mâchoire infé- rieure l'incisive est une dent coni- que, droite, pointue et de la natuic des défenses, c'est-à-dire qu'elle n'a pas de racine distincte. La canine n'existe point. Les mâchelières vont en augmentant de grandeur de la première, qui est fort petite, à la dernière, et toutes sont composées , comme celles des Damans , de deux croissons , dont la concavité est eu de- dans de la mâchoire, et réunis par une de leurs extrémités lorsque la dent est parvenue à un certain degré d'usure , mais séparés par une cchan- H 11 1 55? crure avant celte époque. La pre- mière de ces dents n'est que rudimen- taire comparativement aux autres. L'incisive supérieuie est en rapport, par son côte externe , avec le côté interne de l'incisive inférieure , et ses mâchelières sont alternes. Telles sont les particularités que Fr. Cuvier a remarquées sur les dents des Rhino- céros, dont le nombre est réparti ainsi qu'il suit : incisives quatre , ca- nines nulles, et vingt-huit molaires. Mais il paraît que ce naturaliste n'a pas tenu compte des petites incisives externes supérieures et mitoyennes inférieures , que le sujet soumis à son examen avait perdues par accident. Les caractères physiques du genre Rhinocéros consistent en des formes lourdes et ti ès-massives. La peau est sèche , rugueuse, presque dépourvue de poils, el tellement épaisse, qu'elle semble constituer sur le corps une cuirasse. La tête est courte , trian- gulaiic, à chanfrein un peu convexe. Les yeux sout latéraux, très-petits; les oreilles ont la forme de cornets ; la lèvre supérieure est plus longue que l'inférieui e , et se termine en une légère pointe. Une ou deux cornes (d'où est venu le nom du genre des mots grecs qui signifient nez et corne) occupent la ligne médiane du mu- seau, et trois sabots à chaque pied indiquent le nombre des doigts. La queue est médiocre et grêle. Les Rhinocéros ont deux mamelles inguinales, des intestins très-longs ; uu estomac simple et vaste; un rand ccecum ; point de vésicule du el ; le gland de la verge du mâle fait en forme de fleur de lis. La co- lonne vertébrale se compose de dix- neuf vertèbres dorsales , trois lom- baires, cinq sacrées et vingt -deux coccygiennes. Les côtes sont au nom- bre de neuf, dont, quatre fausses. Ce sont des Animaux de grande (aille, à corps massif et épais , dont les sens sont lourds et grossiers, et le carac- tère sauvage. Ils habitent les lieux humides et ombragés , aiment à se vautrer dans la fange, et se nour- rissent uniquement d'hcibes et de fi 58 RHI jeunes branches d'arbres. Leur vue paraît mauvaise et ne point s'étendre à une grande distance , mais en re- vanche leur odorat est subtil . Li'i force de ces Animaux est extraordinaire, et lorsqu'ils sont eu fureur, ils bri- sent tout ce qui tend à leur faire obstacle. Les espèces vivantes habi- tent aujourd'hui les contrées les plus méridionales du globe, et on ne les trouve qu'en Afrique et en Asie , sur les contiuens ou dans les gran- des îles qui en dépendent. Mais il paraît que le monde antidiluvien était autrefois peuplé d'Animaux pachy- dermes non ruminans, dont on ne connaît aujourd'hui que les débris, et que parmi eux se trouvaient plu- sieurs espèces de Rhinocéros orga- nisées pour vivre dans les climats les plus froids du globe. Les cornes qui caractérisent les Animaux du genre Rhinocéros ont cela rie particulier de n'adhérer qu'au périoste ou aux tégumens qui revê- tent les os de la face , et d'êlre for- mées défibres qui ne sont pas toujours très-adhérentes entre elles, et qui souvent s'épluchent au sommet , comme les soies d'une brosse, dit Uaubcnton. Les Indiens attribuaient à ces cornes des propriétés alexilères, et les estimaient comme la substance la plus utile pour s'opposer aux em- poisonneinens, mais ces vertus chi- mériques n'ont d'autre fondement que le caprice et la superstition. Les Rhinocéros sont estimés des habitaus des pays ou ils vivent , pour leur chair qu'on dit être délicate, et pourleurpeau qui fournit un cuir tel- lement dur que le meilleur acier ne peut le couper qu'à la suite d'efforts prolongés. Au Cap , on s'en sert pour faire des soupentes de voitures. Ces Animaux sout très-difficiles à tuer , et leur chasse demande beaucoup de précautions. Long-temps on a confondu sous le nom de Rhinocéros deux espèces dis- tinctes qui vivent l'une en Asie et l'autre en Afrique, et qui sont d'au- tant plus aisées à distinguer que la première n'a qu'une corne nasale , RUl et que l'autre en a deux. Buffou don-* nail encore l'indication qu'on latrou- vaità Sumatra et à Java , mais des rc-" cherches récentes ont tout- à -fait prouvé que ces deux îles avaient en propre des Rhinocéros qu'on n'a point observés jusqu'à ce jour dans aucun autre pays, tënlin , des des- criptions imparfaites semblent faire présumer qu'on doit encore distin- guer quelques autres espèces vivant ' dans l'Afrique, mais dont on ne pourra apprécier les vrais caractères que lorsque quelque voyageur intré- pide les aura fait parvenir dans les collections européennes ou en aura donné une description très-détaillée. § I. Rhinocéros vivans. ■f Deux cornes nnsales. Le Rhinocéros d'Afhiqu e, Rkino-* ce/ os africanus , G. Cuv. ; RJdnoce- ros bicornis , Camper, Desm. 628 ; le Rhinocéros d'Afrique, Buff. , pl. 6, Suppléin.; Encyclop. , pl. 4i , fig. u. Le Rhinocéros d'Afrique n'a que peu de plis à la peau; les mâchoires n'ont poitit d'incisives non plus ; cet Ani- mal aurait de onze à douze pieds ; et , suivant Sparrman , il a les yeux pe- tits et enfoncés ; les cornes coniques, inclinées en arrière, la première lon- gue de deux pieds ; sa peau est pres- que complètement nue; quelques soies noires bordent les oreilles ou terminent la queue; il vil dans les hois près les grandes rivières; broute les branches des Arbrisseaux, et no- tamment une espèce d'Acacia dunt il est friand. Les auteurs conservent des doutes sur plusieurs espèces afri- caines décrites par les voyageurs. C'est ainsi queleRiiiNOcÉROsnE Bru- ce différerait de l'espèce décrite plus haut par des replis à la peau el par l'extrême compression de sa corne antérieure ; enfin , il semblerait con- finé dans l'intérieur de l'Abyssinie : la seconde est le Rhinocéros de Gor- don , qui a neuf pieds environ; deux cornes; vingt-quatre molaires en tout; deux incisives à chaque mâchoire , et qui pourrait bien être le Rhinocéros de Burchei.l , Rhinocéros simus , RHI Ilfiurchell, dont on irouvc une ligure |j publiée , ;pl. la, fig. 5 du Supplém. de l'Encyclopédie. Ce Rhinocéros, e encore mal connu , paraît cependant .i assez authentique. Burchell dit que - sa taille est le double de celle du Rhi- i nocéros du Cap , que comme lui il a (deux cornes; une peau sans poils et ssans plis; mais qu'il en diffère pai- sses lèvres et son nez qui sont très- . élargis et comme tronqués. CeRhiuo- icéios habile les vastes plaines arides i de l'intérieur du Cap ; il aime se 'vautrer dans la boue et ne mange (que l'herbe la plus tendre. Il paraît que les anciens ont connu ( ce Rhinocéros bicorne, et que c'est Ile Taureau d'Ethiopie de Pausanias. < On frappa des médailles romaines .'sous Domitien où l'on trouve son cffi- ;gie. Quelques autres auteurs anciens lont aussi distingué cette espèce de i celle d'Asie , mais Buffon a beaucoup i embrouillé son histoire, et n'en a I point eu d'idée disliucte. D'après (Gordon, les Hottentots lui donnent lie nom de Nabal. Rhinocéros de Sumatha , Rhino- < ce/vs sumalranus, Rallies et Horsf. ; IBell, Trans. philos. 179a; Horsf., IZool. Resear. ; Peun. , Quadr. 1 , p. i5a ; F. Cuv., 47e livr., Mammif. ! lithogr. , février i8a5; Rhinocéros ; sumairensis , Cuv., Ossem. Foss. T. il, pl. q4; Shaw, Gen. Zool. T. i, | p. 2 ; Two-Horned Rhinocéros of Sumatra , Rhinocéros sumalranus , Rallies ', Trans. Liun. Lond. T. XIII, p. 268 ; Uesm. 62g. Ce Rhinocéros, qui vit dans la grande île de Suma- tra , est l'Animal que Marsden men- tionne sous le nom de B>'ddah , nom qui dérive, sans aucun doute, du mot Abada , qui , dans la plupart des langues indiennes , csldonné au Rhi- nocéros indien. Sir Rallies , dans le Calalogue de la collection qu'il a faite à Sumatra , décrit cette espèce assez longuement sous le nom malais de Badak : il dit que les naturels nom- ment Tennu un Animal qui vit dans l'intérieur de l'île , et qui n'est point encore connu ; qui ressemble parfai- tement par les formes au Rhinocéros RHI 559 de Sumatra , excepté qu'il n'a qu'u- ne corne comme le Rhinocéros in- dien , tandis que celui de Sumatra eu a deux. Ce terme de Tennu est donné par quelques peuples malais au Tapir; mais à Sumatra, le Tapir est nommé Gindol ou Babi-Alu , et tout porte à croire que les habitaus ont une autre espèce de Rhinocéros qui diffère par la taille, et par les cornes fibreuses de l'espèce aujour- d'hui connue des naturalistes. Le Rhinocéros de Sumatra a la peau qui le revêt beaucoup plus lisse et moins profondément garnie de rides que les espèces précédentes. Sa cou- leur est d'un brun foncé , et est re- couverte d'une grande quantité de poils. La queue est aplatie et garnie de poils en dessus et en dessous seu- lement. Les deux mâchoires présen- tent quatre incisives , mais celles d'en haut ne se font remarquer que pendant le jeune âge, parce que les externes tombent à une certaine épo- que de la vie. Les mâchelières ne dif- fèrent en rien de celles des autres es- pèces. La taille d'un bel individu , envoyé au Muséum par Duvaucel et Diard , est d'environ cinq pieds et demi de longueur totale, sur trois à près de quatre pieds de hauteur. La queue a un pied huit pouces , lon- ueur que présente aussi la tète. Des eux coi nés qui surmontent le nez, la première est médiocrement longue, et la deuxième n'est que rudimen- laire. Les femelles ont des cornes en- core moins prouoncées, et les plis de la peau sont presque entièrement effacés. tt Vue seule corne nasale. Rhinocéros des Indes, Rldnoce- ros indicus , Cuv. , ftlém. Mus. , i»rav> de Miger (excellente figure) : Rhino- céros unicornis , L. ; Rhinocéros uni- cornu , Bodd. ; le Rhinocéros , Buff. , pl. 7 ; Desm. , Sp. 626. Il a une seule corne sur le nez; la peau est mar- quée de sillons profonds en arrière des épaules et des cuisses ; chaque mâchoire a deux fortes incisives ; la lètc est raccourcie et triangulaire ; les 5 Bu fttfï poils , qui sont en petit nombre, sont roides , grossiers et lisses , et revêtent la queue et les oreilles ; les yeux sont lort petits , et la peau est très-épaisse et à peu près nue, et de couleur gris- foncé violâtre; sa taille est de neuf ou dix pieds de longueur; ses formes sont massives ; sou caractère sauvage; sa vue est faible , mais son ouïe est très-fine; la femelle ne fait qu'un petit , et porte neuf mois. Ou est par- venu quelquefois à le conserver en domesticité. Le Rhinocéros des Indes , bien que ■d'un naturel grossier et sauvage, peut s'apprivoiser etdevenir familier, et ceux qu'on a vus en Europe , quoi- qu'en petit nombre , étaient généra- lement doux lorsqu'on les avait pris jeunes , mais d'une sauvagerie inirai- table et sans espérance de change- ment lorsqu'ils y ont été amenés dans un âge un peu avancé. En captivité, cet Animal inange avec plaisir du sucre, du riz, du pain, tandis qu'à l'état de liberté , il ne recherche guère que les herbes , les racines qu'il dé- terre , dit-on , avec sa corne , et les pousses des jeunes Arbrisseaux. Dans l'érection , le irièmbre_gériitâl du Rhinocéros se dirige en arrière, et n'a guère que huit pouces île lon- gueur, de manière que la copulation ne peut véritablement s'accomplir que la croupe de la femelle appro- chée de celle du mâle. Ce Rhinocé- ros ne se trouve guère que dans les contrées intérieures de l'Inde, au- delà du Gange. La femelle ne pro- duit qu'un petit à la fois , après une gestation de neuf mois , et ce n'est qu'à mesure que l'Animal vieillit que les cornes se développent. Rhinocéros de Java , Rhinocéros jauanicus, Cuv. ; R. sandaicus ,Cuv ., Horsfield; Rhinocéros unicorne de Java .Camper, Desm. , Sp. 627. Fr. Cuvier est le premier qui ait publie une figure du Rhinocéros de Java, d'après un dessin d'Alfred Duvaucel. La description qu'il eu donne étant la plus authentique , nous nous bor- nerons à la rappeler. « L'espèce de Java, dit ce naturaliste, paraît être RHl une des moins grandes; sa longueur, de la base des oreilles jusqu'à l'ori- gine de la queue , est de six pieds , celle de sa tête, du bout du museau à la base des oreilles, de deux pieds ; et sa hauteur moyenne dépasse qua- tre pieds; sa queue a plus d'un pied. Elle n'a qu'une seule corne qui pa- raît située plus près des yeux que l'antérieure des Rhinocéros bicorues, mais non pas entre les yeux , comme la postérieure de ces derniers. Dans l'individu qui est au Muséum , cet organe est tout-à-fait usé, arrondi par le frottement, et saillant à peine de douze à quinze lignes; les incisi- ves supérieures sont au nombre de quatre chez les jeunes, deux dans chaque intermaxillaire, très-rappro- chées l'une de l'autre ; alors elles sont petites et presque cylindriques; bien- tôt elles tombent et ne sont rempla- cées chez les adultes que par deux dents, longues d'arrière en avant, minces de dehors en dedans, sortant à peine des gencives , dont le tran- chant est mousse et arrondi , et qui sont opposées à la partie antérieure des longues incisives inférieures. La peau est plissée sous le cou, au-des- sus des jambes , en arrière des épau- les , et à la cuisse; le pli des épaules embrasse tout le corps, et les plis des jambes sont de toute la largeur de celles-ci. Les autres finissent in- sensiblement avant d'arriver à la li- mite du corps vers laquelle ils se di- rigent ; mais son caractère le plus re- marquable se trouve être les tuber- cules pour plupart pentagones , dont elle est en grande partie revêtue. On la dirait couverte de sortes d'écaillés, bien que ces tubercules ne soient que des éminences épidermoïques qui lais- sent leur empreinte sur Ja couche gé- nérale de l'enveloppe tégumentaire. Les seuls poils qu'on aperçoive sur le corps prennent naissance dans une dépression qui occupe le centre de ces mêmes tubercules , et ces poils, de couleur noire , sont beaucoup plus fournis en deux endroits seulement , sur le bord des oreilles, et dessus cl dessous la queue qui est comprimée. RHl $ II. Rhinocéros fossiles. Rhinocéros a narines ceoison- I NÉES , /{/dmicerus lic/torfunUi , Cuv. ; l RJlirwcerus fallaaii , Desm . 65o. La i taille de cet Animal perdu était plus c considéi able que celle du Rhinocéros d'Afrique; sa têle est très-allongée, i et a dû supporter deux cornes liès- 1 longues , à en juger par deux disques l l'emplie d'inégalités qui existent sur I Je crâne ; les os du nez , rabattus en ..avant , foi ment une large voûte sou- i tenue par unccloison verticale inoyen- i ne qu'on u 'obsei-ve point chez les es- jpèces vivantes; un poil abondant rtemble indiquer que ce Rhinocéros avivait dans les coutiées les plus froi- i des On y trouvé, en 1771 , dans les 1 glaces de la Sibérie, un cadavre pres- que entier, avec sa peau , son poil et •sa chair; les ossemen-.de cette espèce (igisciii en plusieuis lieux d'Europe, 1 et notamment en France. Rhinocéros a narines simples, I Rhinocéros teplorhiniis , Cuv. ; TVli- MOcero» Cuuietii, Desm. 65 1 . Celte eèipèce a deux cornes comme la pié- ( céden te; elle en diflèreen ce que sesna- rrines ne sont pas cloisonnées, et que *.«es proportion* sont plus grêles, les os du nez sont beaucoup plus minces; son port était plus élance; ses formes imoins massives, et il devait ressem- I hier assez au Rhinocéros d'Afrique. 'Celte espèce éteinte habitait l'Europe ■méridionale, car on 'ne trouve ses "OS-emeus que dans l'Italie. Rhinocéros (petit), JUtinuceros minutiu , Cuv.; RJiuiocerot minùnus , IDesm. 652. Cette espèce était très- , petite : ce qui la distingue est d'avoir ' des incisives de même forme que cel- I les du Rhinocéros de Java; sa taille ' ne dépassait pa, celle du Cochon , et ■ces ossemens ontété trouvésàsoixantc pieds sous terre , enfouis avec des dé- bris de Crocodiles et de Tortues, à 'Saint-Laurent près Moissac. Rhinocéros a incisives , Jilrino- ceros incitivus , Cuv. Cette espèce, dont Camper a recueilli des dents in- cisives en Allemagne , ne ressemble [point au Rhinocéros à narines cloi- TOME XIV R"l 56i sonnées de Pallas, ni au Rhinocéros Leptorin deCuvier, qui n'ont, l'un et l'autre, point d'os inlermaxillaires susceptibles de loger de telles incisi- ves. (LESS.) Le nom de Rhinocéros, propre au genre de Mammifères qui fait' le sujet du précédent article, a été éten- du à d'autres Animaux qui n'avaient qu'un» corne , et l'on a conséquem- ment appelé ainsi : Parmi les Oiseaux , des Calaos. V. ce mot. Parmi les Coquilles, le Murex fé- morale, L. V. Rociip.R. Parmi les Insectes, le Scarabé na- sicorne et une Géotrupe. Parmi les Cétacés , le Narwal , etc (B.) RHINOCURE RMnocurut. molx. Genre inutilement établi par Montfort (Conchyl. Syst. T. 1 , p. 234), et ca- ractérisé à sa manière pour une Co- quill.- microscopique polythalameque Jj'Orbiguy a fait entier dans son genre Robuline. ^. ce mot. (d..h.) " RHINODES. IN8. Dejean , dans son Catalogue des Coloptères , indi- que ce nom comme celui d'un des genres établis par Schœnherr parmi les Charansons. Mais l'auteur lui- même n'jt plus adopté ce nom dans sa distribution systématique de cette famille. (A- „ j R H IN O LO PHE WùnolopUus. MAM. Sous ce nom , Geoffroy Saint- Hilaire établit un genre dans l'ordre des Chéiroptères, pour recevoir plu- sieurs espèces de Chauve-Souris. Ce genre et les espèces qu'il comprend seront décrits au mot Vesfertilion. tl.ESS.j RHI NOM ACER. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Rhyncho- phores, tribu des Anthribides, éla- bli par Fabricius aux dépens des Jiittluibus de Latreille et de Pay- kuU , et adopté par tous les entomo- logistes avec ces caractères : corps al- longé, étroit Têle portant un museau- trompe plus long qu'elle, déprimé, 06 56a Rlll élargi au bout. Antennes un peu plus longues que la tête et le corselet , in- sérées sur le milieu du museau-trom- pe, composées de ouz'î articles pres- que obconiques ; le premier court, un peu renflé; le second arrondi, plus court que le premier; les six suivans courts, presque coniques; les trois derniers un peu plus gros, formant une massue allongée. Mandibules cornées, arquées, avancées , simples ou munies intérieurement d'une dent assez forte; mâchoires cornées, bifi- des, leur lobe intérieur coupé obli- quement et cilié , l'extérieur mince , allongé, arrondi; palpes maxillaires courts, filiformes, composés de qua- tre articles, le premier très-pelil, les second et troisièmepresque coniques , le dernier oblong; palpes labiaux, courts, filiformes, presque sétacés , de trois articles presque égauv , insé- rés sur le menton à la base latérale de la lèvre qui est membraneuse , avan- cée et bifide. Corselet convexe , à peu près de la largeur de la tèle. Ecusson pelit, arrondijpostérieuremenl. Ely- tres assez molles , plus larges que le corselel , couvrant les ailes el l'abdo- men. Pales de longueur moyenne; tarsesde quatre articles bien distincts, le premier un peu allongé, triangu- laire , le second de même forme , mais moins long que le premier, le troi- sième bilobé, cordiforme. Ce genre se dislingue des Xylinades, Anthri- bes et Platyrhiues, parce que ceux-ci ont le troisième article des tarses en- tièrement engagé dans les lobes du précédent. Le genre Urorlon ou Bru- chèle de Dejean, en est bien dislin- gue par le museau - trompe qui est très-court, et par la forme carrée de son corps. Enfin les Illnnosimes et les Salpingues , que Latrcille place dans cette tribu , ont les quatre tarses .•intérieurs composés de cinq articles , ce qui devrait les rejeter dans la sec- tion des Hétéromères , si on n'avait égard qu'à ce caractère. On ne connaît bien que deux es- pèces de ce genre; elles se trouvent dans les bois et sur des fleurs. Leurs métamorphoses sonl inconnues. RHI Il Hl NOM ACER LEPTUROÏDE , Rhi- nomacer lepturoides , Fabr. , Oliv. , Panz., Faim. Gcrm , fig. 8; Encycl., pl, 36a, f. 1-2. Long de trois lignes, noir, couvert d'un duvet cendré; bouche un peu roussâtre; corselel et élylres finement pointillés. D'Autri- che; très-rare aux environs de Paris. Rhinomacer attélaboïde, Rhino- macer attelaboides, Fabr., Oliv. ; sJn- thribtis Rhinomacer, Latr. ; Enc\cl., pl. 36a , fig. i bis. Long de deux li- gnes et demie , noir, légèrement cou- vert d'un duvet cendré qui lire quel- quefois sur le jaunâtre; bouche, an- tennes el pâtes d'un roux clair. Des environs de Bordeaux. (g.) * RHINOM ACÉR IDES. iss. Nom donné par Schœnhcrr à une division de son ordre des Orthoceri, renfer- mant les genres Rhinomaceret Ou- lètes. V. Rhynchophores. (g.1 * RHIINOMYZE. Rhinomyza. ins. Genre de l'ordre des Diptères, fa- mille des Tanystomes , tribu des Tao- niens, mentionné par Latrcille. (Fam. nat. , etc.), et dont les caractères ne sont pas encore publiés. (g.) RHINOPOME. Rhinopoma. mam. Génie de Mammifères proposé par Geoffroy Saint-Hilaire pour distin- guer, dans la grande famille des Chauve - Souris , deux espèces étran- gères de Vesperlilions. V. Vesperti- LION. (LESS.) RHINOS1ME. RMiiosimus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , sec- lion des Tétiamères, famille des Rhynchophores, tribu des Authribi- des , établi par Latreille aux dépens du geur : Curculio de Linné, el ayant §our caractères : corps ovale-oblong, éprimé, glabre, luisant. Tète irès-dé- piimée, ayant un museau-trompe aplati. Antennes courtes, grenues, insérées devant les yeux , ayant à peu près la longueur du corselet , composées de onze articles dont le premier est gros, arrondi; le second plus petit, de même forme; les troi- sième et quatrième obeoniques; les suivans un peu globuleux; les cinq derniers un peu plus grands, for- uni !.. un par leur réunion une ma 85 lté allougée. Labre carré , entier, Man- dibules cornées, ayunl une petite «lent a u côté interne vers l'extrémité ; palpe, grossissant ver* le bout-, leur dernier article un peu plus grand, cylindrique ovale da/is les maxillai- ves, ovale court dans les labiaux ; les premiers composés de ([uali e ai licles , les seconds de trois; lèvre rétrécie à »a base, dilatée vers son exliémité, arrondie et entière. Goiselet un peu en cœur, rétréci postérieurement ; ■abdomen ovoïde, presque carié. Les quatre tarses antérieurs de cinq arti- cles, les postérieurs de quatre; tous ces articles entiers ou point distinc- tement bilobés. Ce genre avait été (l'abord placé par La treille ! Cons. géu. sur l'ordre des lus. ) dans la tribu des OEdémérites, dont il se i ap- proche par les articles des tardes et par plusieurs auties caractères. Depuis (Règne Anim. et Fam. uat. ), il l'a porté dans la famille des Rhyucbo- phores, en le rapprochant des Anthri- bes avec lesquels il a les plus grands rapports , et dont il ne diflère que par les tarses. Ce dernier caractère dis- tingue ce genre et celui des Sal ping ues de tous les autres genres de la tribu qui n'ont que quatre articles à tous les tarses. Ou connaît sept ou huit es- pèces deRhiuo-dmes, touies propres à l'Europe. Leurs larves vivent dans le vieux bois ou sous les écoi ces des Ar- bres; ce sont des Insectes de petite taille. Le Riusosime huficolIjE, Ji/ùno- limus ruficollle, Latr., Oliv. ; An- thribua rûficollu ,1'auz. , Faun. Germ., l'asc. 24, lig. 19; Encycl., pl. 062, (ig. 4, a g. Long d'une ligne et de- mie; antennes noirâtres; tête et cor- selet d'un fauve-rougeâtre ; éUlres d'un noir verdàlre à reflets métalli- ques , avec des stries poinlillées; ab- domen noir; pâtes d'un fauve pâle. On trouve celte jolie espèce aux en- virons de Paris; nous l'avons prise dans le bois de Saint-Cloud, sous L'é- corce d'un Orme abattu. (g.) RHINOSÏOMES ou FHONTI- RH1 565 ROSTRES. ISS. Nom donné par Du- rnérii (Zool. Analyt.)à une famille d'Hémiptères qu'il caractérise ainsi : élvtrcs demi- coriace- ; bec paraissant naître d.i front; antennes longues, non en soie; tarses propres à marcher. Celle famille renfeime les genres l'en taiome, Scutellaire , Corée, Acan- thie , Lygée, Gerre et Podicèrc. (g.) "RHIMOTIE. RAtaotia.XMB. Génie de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Rhyn- cbopbores, tribu des Brentides , éta- bli par Kirby dans le douzième vo- lume des Transactions de la Société Lmncenne de Londres, et ayant pour caractères essentiels , suivant son au- teur : labre réuni postérieurement au rostre, très- petit, échancré ; lèvre tiè>-petile, cunéiforme; mandibules fortes, tridentées à l'extrémité; mâ- choires ouvertes; palpes très-courts, coniques; menton presque tiansver- se , convexe ; antennes poiut coudées, plus épaisses vers l'extrémité, leur dernier article ovale , lancéolé; corps rétréci, linéaire; corselet globuleux, conique. Ce genre, que Schœnherr a nommé Belus , se dislingue de tous ceux de la Iribw des Brentides parce ueson museau-trompe estsemblable ans les deux sexes, qu'il n'est ni cuspidé ni élargi au bout, que ses mandibules ne sont point saillantes, et que son corselet est trapézoïdal. Il se compose , à notre connaissance , de quatre ou cinq espèces, dont une, propre au Brésil, et les au Ires à la Nouvelle-Hollande. L'espèce décrite par Kirbv est : La RlilNOTlE iiémoptèhe, TUti/iu- iia hœmoptera , Kirby, /oc. cil. pl. 22, f. 7. Elle est longue de plus de sept lignes , non compris le rostre; ton corps est noirâtre, avec quelques poils blanchâtres en dessous; le cor- selet est velouté , a*vec une bande la- térale formée de poils d'un fauve doré dont les bords intérieurs sont mal terminés. On voit une ligue dorsale et deux taches à la partie postéruurc formées de semblables poils. Les ély- tres sont très -ponctuées, chargées 5G* :i 564 rhi RHI de poils d'un fauve doré ; la suture est noirâtre. Cette espèce se trouve à la Nouvelle-Hollande. (g.) * RHINOTRAGUE. Rhinutragus. IN3. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Longicornes , tribu des Cérambycins, établi par Germar, et auquel il donne pour caractères : bouche placée au bout d'un rostre cylindrique ; palpes courts, presque égaux, leur dernier article obeonique ; labre saillant , sinué à son extrémité; yeux échan- crés ; antennes filiformes , déniées en scie vers l'extrémité; corselet un peu arrondi ; pâtes de longueur moyenne; premier article des tarses postérieurs un peu plus long que les autres. Cé genre ne contient qu'une espèce pro- pre au Brésil , c'eht : Le RlIINOTHAOUIî DOBS1GÈRE, RIÙ- notragus dorsiger, Germar (Ins. Sp. nov., etc., vol. i, p. 5i5). Noir ponctué; élytres rebordées, jaunes, avec une tache noire sur leur milieu. (<*•) RHIPICE RE. RAipicera. ma. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Serricornes , tribu des Cébrionites , établi par Latreille , et que Fabricius confondait avec son genre Ptdinus. Oalman a fait connaître le même genre sous le nom de Polytoritus , et Hoffmansegg sous celui de Ptyocerus. Les caractères du genre Rhipicère 'de Latreille sont : corps allongé. Tête de grandeur moyenne, avancée , rétrécie avant la bouche; yeux oblongs, en- tiers. Antennes en panache, de la longueur delà tête et du corselet, insérées devant les yeux , près de la bouche, composées de vingt à qua- rante articles; ces articles plus nom- breux dans les mâles que dans les fe- melles ; le premier grand, obeonique; le second et le troisième très-petits, transversaux; les autres couits, «'al- longeant en une lame très-courte dans les premiers, mais devenant, surtout dans les mâles, fort longues, princi- palement dans les intermédiaires ; cette lame étroite, linéaire, unique sur chaque article. Labre petit , échancré. Mandibules comprimées , très-arquées, leur extrémité aigu* , laissant entre elles et le labre un vide remarquable , même quand elles sont fermées; mâchoires linéaires, leur extrémité un peu frangée; palpes presque égaux , filiformes, de la lon- gueur des mandidules, leur dernier article oblong ou presque en massue; lèvre très-petite , comprimée , velue à sou extrémité. Corselet court, con- vexe, point rebordé ; écusson petit; élytres longues , un peu rétrécies vers leur extrémité, recouvrant les ailes et l'abdomen. Pâtes de longueur moyenne; jambes un peu compri- mées; tarses ayant leurs quatre pre- miers articles très-courts, cordifor- mes, garnis chacun en dessous d'une pelote membraneuse , longue , bifide, lamelliforme, le dernier plus long que les autres réunis, muni à son ex- trémité de deux longs crochets entre lesquels on remarque un petit pinceau de soies divergentes porté sur un pe- tit tubercule. Ce genre se distingue de tous ceux de sa tribu par ses an- tennes flabellées; il se compose de quatre ou cinq espèces propres au Brésil , à la Nouvelle-Hollande et à l'Afrique. Nous citerons comme type du genre : La RlIlPTCÈRF. MA.BGINÉE, Rhipi- cera margihata, Latr.: Polytotnus margina/us , Daim., Àiialecta Enlom., p. 22 , n. a , tab. 4. Ce bel Insecte est long d'un pouce; son corps est d'uu noir verdâtre bronzé, garni d'un duvet roussâtre : les élytres sont d'un brun cuivreux; leur base , leur sutu- re et le bord extérieur sont d'un les- tacé pâle; la base ries cuisses est fer- rugineuse , ainsi que les hanches; les jambes, les tarses et les antennes sont noirs. La femelle est beaucoup plus grosse que le mâle, comme cela a lieu dans les Cébrions; elle est extrême- ment rare, et ses antennes ont un moins grand nombre d'articles. On trouve cet Insecte à Rio-Janciro nu Brésil. (0) *RHIP1DIE. Rkipidia. ins. Genre RHl de l'ordre des Diptères, famille des Némocères, tri bu des Tipulaires , di- vision des Tei ricoles ..' établi par Meigeu , adopté par Latreille ( Fam. nat. ) et par Macquart ( Dipl. du Nord de la France), qui lui donne pour caractères : tetc globuleuse, un peut rétrécie postérieurement: bec court; pâtes velues, à peu près delà lon- gueur tle la tête, de quatre articles; le premier un peu plus court que les autres; antennes un peu arquées , ve- lues, une l'ois plus longues que la tète, de quatorze articles , le premier cylindrique , épais ; le deuxième cya- tmforme; le troisième d'égale lon- gueur, moins épais; les dix suivans globuleux, séparés par un pédicule très-menu et muni , dans les mâhîs , de deux rayons opposés, un peu épaissis vers l'extrémité, le dernier fusiforme ; yeux ronds, pieds très- allongés et menus ; ailes écartées ; cellule stigmatique- nulle , point de sous-marginale , quatre postérieures, deuxième scssile. Ce genre ne con- tient encore qu'une espèce propre à l'Europe. La RllIPIDIE TACHETÉE , Rkipidia maculata, Meig., Dipt. d'Europe, Macq. , Dipt. du nord de la France, fasc. 1 , pag. 86 , pl. 5 , fig. 4. Lon- gue de trois lignes, d'un gris-brun; iront d'un gris clair ; thorax marqué de trois bandes foncées , plus ou moins distinctes ; abdomen à extré- mité roussâlrc; extrémité des cuisses, des jambes et des tarses, obscure; ailes hyalines à base légèrement jau- nâtre , couvertes de petites taches obscures, la plupart arrondies; trois ou quatre plus grandes ou plus fon- cées au bord extérieur, une grande moins foncée à l'extrémité de la ner- vure axillaire; nervures transversales bordées de brun. Celte espèce est commune dans toute la France. (G.) RHIPI DOD EN DRU M . bot. phan. Le genre proposé sous ce nom par Willdenow , et fondé sur les Aloe dichotoma et plicalilis , L. , n'a pas été adopté. V . Axoès. (g..n.) * RHIPIDURE. Rhipidura. ois. RUI 565 Vigors et Horslield ont proposé ce genre dans le lome xv dus Transac- tions delà Sociélé Linuéenne; ils lui dorment les caractères suivans : bec court , déprimé , élargi à la hase cl compiimé à la poinle ; arête arquée; mandibule supérieuic échancrée ; narines basales , ovalaires , presque recouvertes par des soies et des plu- mes ; bouche garnie de soies très- fournies et uu peu plus longues que les mandibules ; ailes médiocres „ presque acuminées ; premièic rémige très-courte , la deuxième plus longue du double; les troisième et quatrième qui sont les plus longues , progres- sivement plus allongées ; queue al- longée , ouverte , arrondie à son ex- trémité ; pieds médiocres, grêles, à taises lisses. Ce geni cales plus grands rapports avec les Muscicapa , il est fondé sur les Muscicapa flabellifcra de Gmelin, Spec. G7 , de la Nouvelle Hollande, cl les M. rufîfrôns , Lalh. , Sp. g5 , et motacilloides. Le nom de Rhipidura vient du grec et signifie queue en éventail. Les Oiseaux de ce nouveau genre ap- partiennent à l'Australie. Leurs ailes ont de l'analogie avec celles des Gobe- Mouchrs, dont elles différent en ce qu'elles sont plus arrondies, ce qui doit faire supposer que les espèces qui le composent volent plus mal que ces derniers.- RlllPlDTJltE FLABELLlFOItME, JIlliS- cicapa flabellifcra, Gm. , d'un fauve noirâtre ; une tache au-dessus cl en arrière de l'œil ; gorge , sommet des tectrices , extrémité et tiges des lec- trices blanches ; abdomen ferrugi- neux. Fréquente les arbustes et les buissons , u ou il s'élance sur les In- sectes qui forment sa proie; commun aux environs de Paramalla. C'est le l'an-lailed flycatcher de Latham , pt- 99- Rhipidtjrb motaciele, Rhipidura motacilloides , Vig. el Hors!'., noir, une tache blanche au-dessus de l'œil, le milieu de la poitrine, l'abdomen blancs ; rémiges d'un fauve brunâtre. Longueur, sept pouces; habile la ri- vière de Georges. 56plies parce que ceux-ci ont les anlennes simple^ ou seulement dentées en scie. Les Myodites et les Pclccototncs en sont distingués par les crochets de leuis tarses qui sont dentés en peigne. Le genre Rhipiphore se compose d'une dizaine d'espèces propres à l'Amérique et à l'Europe ; parmi celles-ci nous citerons : Le Rhipiphore paradoxal , Rhi- piphorus paradoxus , Fab. ; Oliv. , Ent., Rhip., pl. i , f. 7 ; Latr., Panz., Faun. Germ. , fasc. a6 , fig. i4, le mâle. Long de cinq lignes ; antennes, pâtes et corselet noirs; côtés de celui- ci d'un roux jaunâtre ; élytres de cette couleur , à l'exception de leur extré- mité postérieure qui est noire. Abdo- men d'un roux jaunâtre. 5a larve vit aux dépens des larves et des nym- phes du genre Vespc Farines , phar- macien à Perpignan, a observé, que la larve du Ripiphorus bimaculatus vif dans la racine du Chardon Roland [Erjngium campeslré), qu'elle perfore au centie, presque toujours dans le sens vertical. Ces moeurs, si diffé- rentes de celles du Rhipiphorus pa- radoxus , si elles sont confirmées par de nouvelles observations , oblige- raient à séparer génériquement ce Rhipiphore des autres ; mais , comme l'observe fort bien Sciviile dans le Bulletin de Férussac, ne pourrait-il pas se faire que cett larve vécût aux dépens de quelque autre larve qui aurait percé la racine de l'Eryngium ? L'observation de Farines est publiée dans les Annales des Sciences natu- relles , juin 1826, T. vin, p. 244. (G-J RMPIPTERES. Rhipiptera. ins. Ordre d'Insectes établi par Kiiby sous le nom de Strésiptères , et au- quel Lntreilie a donné celui qu'il porte actuellement , et qui est géné- ralement adopté des entomologistes. Latreille ( Règne Animal ) s'exprime RM ainsi en décrivant ces singuliers In- sectes : des deux cotés de l'extrémité antérieure du tronc, près du col et de la base extérieure des deux pre- mières pâtes, sont insérés deux pe- tits corps ci ustacés * mobiles , en forme de pelitcs élytres, rejetés en arrière , étroits, allongés , dilatés en massue, courbes, au bout, et se ter- minant à l'origine des ailes. Les élytres proprement dites recouvrant toujours la totalité ou la base de ces derniers organes , et nais-ant du se- cond segment du tronc, ces corp-; , dont une espèce de Diptères du sous- genre des Psychodes de Latreille nous offre les analogues, ne sont donc point de véritables étuis. Les ailes des Rhipiptères sont grandes, mem- braneuses , divisées par des nervures longitudinales, formant des rayons ; et se plient dans leur longueur en manière d'éventail. Leur bouche est composée de quatre pièces , dont deux, plus courtes, paraissent être autant de palpes à deux articles, et dont les deux autres, insérées près de la base interne des précédentes , ont la forme de petites lames linéai- res , pointues , et se crois.mt à leur extrémité à la manière des mandi- bules de plusieurs Insectes; elles ressemblent plus aux lancettes du suçoir des Diptères qu'à de vérita- bles mandibules. La tète offre eu ou- tre deux yeux gros , hémisphériques, un peu pédicules et grenus; deux antennes , rapprochées à leur base , sur une élévation commune , presque filiformes, courtes et composées de trois articles , dont les deux premiers très-courts , et dont le troisième , fort long, se divise jusqu'à son ori- gine eu deux branches longues , com- ? limées , lancéolées et s'appliquaut 'une contre l'autre. Les yeux lisses manquent. Le tronc, par sa l'orme et 8es divisions , a beaucoup de rapports avec celui de plusieurs Cicadaires et des Psylles. L'abdomen est presque cylindrique , formé de huit à neuf segmens , et se termine par des piè- ces qui ont encore de l'analogie avec celles que l'on voit à l'anus des Hé- RH1 f>67 miptères mentionnés ci -dessus. Les pieds , au nombre de six , sont pi es que membraneux , comprimés , à peu près égaux, et terminés par des tai- ses filiformes, composés de quatre articles membraneux, comme vésicu- laires à leur extrémité, dont le der- nier , un peu plus grand, n'offre point de crocbels. Les quatre pieds antérieurs sont ti ès - i approchés , et les deux autres se rejettent en ar- rière ; l'espace de la poitrine compris entic ceux-ci est très-ample et divisé en deux par un sillon longitudinal. Les côtés de l'arrière-tronc , qui ser- vent d'insertion à cette dernière paire de pates, se dilatent fortement en arrière et forment une espèce de bouclier renflé , qui défend la base extérieure et latérale rie l'abdomen. Ces Insectes vivent en état de larye, entre les écailles de l'abdo- men de quelques espèces d'Andrèncs et de Guêpes, du sous -genre des Polistes. On ne connaît jusqu'à pré- sent que deux genres dans cet ordre. V . Xenos et Stylofs. (g.) * RHIPSALIDËES.. Rhipsalideœ. BOT. pu an. De Candolle [Piod/om. fyst. Veget., 5, p. 475) a donné ce nom à la seconde tribu de la famille des Cactées , tribu caractérisée par ses graines fixées à l'axe central de la baie. Elle se compose uniquement du génie R/Upsalis. V. ce mot. (g..n.) RIIIPSALIS. bot. phan. Genre de la famille des Cactées, indiqué par Adanson sous le nom de Hario/a et c.tabli par Gaei tner , pour quel- ques espèces de (,'actus des auteurs , qui sont des Arbustes à tiges grê- les , nues , grimpantes , aphylles et pa- rasites. Ce genre est ainsi caractérisé par De Candolle ( Prodr. Sysi. Veg., 3, p. 475) : calice dont le tube est lisse , adbérent à l'ovaire , le limbe supère à trois ou six divisions cour- tes , acuminées et membraneuses. Corolle à six pétales oblongs , étalés , insérés sur le calice. Llaminrs au nombre de douze à dix-huit, insérées sur le calice. Style filiforme surmonté de trois à six stigmates divergens. 568 RHI Baie pellucitle , sphériquc , couron- née par le calice marcescent; graines disséminées dans la pulpe, dépour- vues d'albumen , ayant la radicule épaisse et les cotylédons courts et ob- tus. Ou ne connaissait d'abord qu'une seule espèce de Rhipsalis , nommée par Gaertner R. Cassytha; c'était le Cactus pendulus de Swarlz, qui avait été confondu par Miller avec le genre Cassytha. Hr,v?oil\\ , le prince de Salrn- Dyck et De Candolle ont augmenté ce genre de cinq à six espèces qui croissent toutes dans les Antilles. Ces espèces sont formées sur les Cactus parasiticus, funalis, micranthus, etc., des divers auteurs. (G..N.) * RHIZANTHÉES. Rhizantheœ. bot. phan. Nom donné par Blume ( in Batau. Zeit., 182 5) à une petite fa- mille qui a pour type le fameux genre Rafflesia (V. ce mot), auquel il ad- joint, dans la Flore de Java dont le premier cahier vient de paraître , un autre genre nommé Brugmansia. line faut pas confondre ce dernier genre avec celui quePersoon a publié sous le même nom , et qui rentre dans le Va- tura. V. Buugmansie au Supplément. Au surplus, la famille des Rhizan- thées est la même que celle des Cyti- nées , établie par notre collaborateur Adolphe Brongniart. V. Cytinées. (G..N.) RHIZINA. bot. ckypt. {Cham- pignons.) Genre établi par Fries aux dépens des Pezizes et des Helvelies. Il diffère des dernières par l'absence de stipe et des premières par son ré- ceptacle irrégulier, ondulé , garni de radicelles nombreuses à sa face infé- rieure et sur ses bords. Sa face supé- rieure est couverte par une mem- brane fructifère formée de thèques fixés. On peut considérer le Peziza rhi- zophora de Willdenow comme le type de ce genre ; cette Plante a été figu- rée sous le nom A'Octospora r/iizo- p/tora par Hedwig (Musc, /rond., a, pl. 5, fig. a). La structure de ces Plantes est la même que celle des Pe- zizes. (ad. b.) RHI * RHIZOBOLËES. Rliizobolcœ. bot. phan. Le professeur De Can- dolle appelle ainsi un ordre naturel nouveau, qui jusqu'à présent ne se compose encore que du seul genre Caryocar ou* Rhizobolus , autrefois rapproché des Sapindacées. Les ca- ractères de cette nouvelle famille sont nécessairement les. mêmes que ceux du genre Pekea que nous avons décrit avec quelques détails et auquel nous renvoyons. Selon le professeur De Candolle' , cette famille est fort dis- tincte ; d'un côté elle se rapproche des Térébinthacées et en particulier du genre Mangifera ; mais par son insertion hypogyne et la structure de son fruit, elle a plus de rapports avec les Sapindacées et les Hippocas- tanées, et c'est entre ces deux familles que le célèbre professeur de Genève place les Rhizobolées. (a. h.) RHIZOBOLUS. bot. phan. (Gaert- ner.) Syn. de Caryocar ou Pekea. V. ces mots. (a. a.) RHIZOCARPE. Ràizoca/pa. bot. crypt. (Lichens.) Ramond forma un genre sous ce nom , dont le Lichen scriplus de Linné élait le type , genre qu'adopta De Candolle dans la Flore Française. Il n'est point admis par les lichénographes de profession; du moins Fée , dans sa Méthode , le fait- il rentrer dans son genre Lecidca. V. LÉCIDEE. (B.) * RHIZOCARPIENS (végétaux), bot. phan. Le professeur De Can- dolle appelle ainsi les Végétaux dont la tige meurt chaque année après avoir donné du fruit, mais dont la racine pousse chaque année de nou- velles tiges qui se chargent égale- ment de fleurs et de fruits. On voit que toutes les Plantes vivaces ren- trent dans cette catégorie, (a. r.J RHÏZOCTONIA. bot. crypt. (Z/- coperdacées.)De Candolle a distingué ce genre singulier des Sclerolium avec lesquels Persoon l'avait confondu. Bulliard en avait fait une espèce de Truffe , et Nées a admis le genre de De Candolle sous le nouveau nom de RHl Thanatophytum-, ce sont des Plantes d'un tissu ferme , charnu ou cartila- gineux , arrondies ou irrégulières , croissant sous terre, fixées sur les racines d'autres fiantes et ressem- blant à des tubercules; on n'y dis- tingue pas de véritable péridium , mais seulement une sorte d'épidei me semblableau resledu tissudela Plante qui est formée de cellules presque carrées ; ces sortes de tubercules sont unies entre elles par desfibrilles radi- ciformes et sont fixées par quelques- unes de ces radicelles sur les racines des Plantes vivantes dont elles cau- sent bientôt la mort. Cette influence nuisible a déterminé les divers noms qu'on a donnés à ce genre de Végé- taux et les noms vulgaires que por- tent ses espèces. Deux principale- ment méritent d'être connues. L'une connue sous le nom de Mort du Sa- fran [BJùzoctunia C 'rocorum , De Ca n cl. , Tuber parasiticum , Bull., pl. 456 ), cause de grands ravages dans les champs île Safran, aux bulbes du- quel elle se fixe; elle n par celle raison fixé depuis long-temps l'at- tention des agriculteurs et particuliè- rement celle de Duhamel (P.. Mém. Acad. Scien., 1700). — L'autre at- taque la Luzerne surtout dans les lieux humides, elle la (iétruit dans des espaces plus ou moins étendus , arrondis, et l'on dit alors que la Lu- zerne est couronnée. On a encore trou- vé d'autres Plantes de ce genre sur les racines de divers Arbres, du Pommier, de l'Acacia commun , et il est pro- bable qu'il en existe plusieurs que leur station souterraine soustrait à l'œil de l'obseï valeur. Fries a formé de r espèce découverte par Chaillet sur la racine du Robinia (R/iizoc- lonia Pseudo-acaciœ , De Cand.j un geure particulier sous le nom de My- lilla; mais ces Plantes ont besoin d'être encore mieux observées avant d'en former plusieurs genres, et peut- être est-il préférable pour le moment de réunir les diverses espèces de Scleroiium souterraines et parasites en un seid genre. V. Sclérotion. (ad. b.) RHl b6g RHIZOLrITHES. bot. foss. On ne connaît pas encore de véritables ra- cines fossiles bien caractérisées; ce-# pendant on a observé dans le grès bigarré des portions de tiges émet- tant de petits rameaux grêles et quel- quefois pinnés sans trace d'insertion de feuilles , qui sont peut-être des ra- cines de Conifères. Ou a vu aussi quelquefois des bases de tiges dico- tylédones se diviser en plusieurs ra- cines , dans les formations de Li- gnites ou ces tiges sont bien con- servées ; enfin ou a observé dans une carrière de grès dépendant de la formation houillère près de Glas- gow une base de tige de Lepidu- dendron se divisant eu quatre grosses racines ; mais ces organes , lorsqu'ils sont isolés , ne paraissent pas pouvoir offrir de caractères propres à faire recounaîtie les Plantes auxquelles ils appartiennent. Il faut bien se garder de confondre avec des racines les ti- ges rampantes ou rhizomes qui en ont quelquefois l'aspect , .niais qui en diffèrent par leur structure , leur- mode de croissance et les inser- tions des feuilles qu'elles présentent. On a trouvé assez souvent des rhi- zomes de Graminées dans les ter- rains d'eau douce, et celuideLongju- meau près Paris nous a offert une semblable tige du genre Nymphéa que nous avons décrite et figurée dans notie lissai de classification des Vé- gétaux fossiles. (ad. b.) RH1ZOMORPHE. Rhizomorpha. bot. crytt. [Mucédinècs? ' ) La posi- tion de ce genre est encore fort douteuse ; on l'a successivement rap- porté aux Lichens, aux Champi- gnons , aux Hypoxylées ou Mueédi- nées byssoïdes, et sa place n'est pas encore bien déterminée ; beaucoup d'espèces y ont été placées qui en diffèrent à beaucoup d'égards et dont la plupart ne sont que des Cryp- togames monstrueuses ou incomplè- tement développées, ou même des racines d'Arbres ou de Plantes qui ont pénétré dans des fissures de Ro- ches. La forme extérieure est com- S?o KHI plélement trompeuse dans ces cas et l'observation microscopique du lissu # peut seule décider si ce sont des ra- cines ou un Champignon ; on doit donc exclure de ce genre un grand nombre des espèces qui y ont élé rapportées ; les seules espèces qui pa- raissent le constituer réellement crois- sent dans les mines et autres lieux sou terrains "ou dans les fissures des vieux troncs d'Arbres. Le type du genre est le RJiizomorpha sublerranea, espèce dont la forme extérieure varie a l'infini et a donné naissance aux es- pèces qu'Acharius avait nommées R. corrugata, spinosa et (Hchotoma. Ces PI an tes se présentent sous la l'orme d'un thallus continu , rameux, res- semblant à {Les racines, arrondi ou com- primé, formé extérieurement d'une sorte d'écorce noire ou d'un brun foncé, et d'une partie centrale blan- che composée d'une matière flocon- neuse ; à la surface de ce thallus on ob- serve des tubercules formés par undé- veloppementdu même tissu et formant un faux péridium dans lequel se trou- ve également une matière d'abord compacte cl filamenteuse, ensuitepul- véridente. Le Rhizomorpha sublerra- nea se trouve assez fréquemment dans certaines mines et présente un phé- nomène remarquable ; ses extrémités deviennent souvent phosphorescen- tes et répandent une lueur assez vive pour qu'on puisse lire à leur clarté. Des observations nombreuses ont été faites sur ce sujet par Nées, Nogge- jath et Bischofl' et publiées dans le tome xi des Mémoires de l'Académie des Curieux de la nature. La phos- phorescence de ces Piaules a duré une fois pendant neuf jours , après qu'elles avaient été relivéesde la mine et enfermées dans un flacon ; l'air dans lequel ces Plantes avaient été conservées avait élé modifié ; mais de la même manière que cela a tou- jours lieu , soit dans l'obscurité, soit par le contact des parties des Végé- taux qui ne sont pas colorées en vert, c'est-à-dhe qu'une partie de l'oxigène avait été transformée en acide carbo- nique; on ne pourrait donc pas en Klll conclure que cette combustion lente est la cause de la lumière que cos Plantes produisent, cependant celte lumière cesse dans le vide. On sait en outre que ces phénomè- nes de phosphorescence ont été ob- servés dans quelques autres tissus , et dans les bois qui se pourrissent; il ^e pourrait donc que ce ne fût pas un phénomène dépendant de la vie de la Plante; mais il serait intéres- sant de s'assurer s'il n'existerait pas une phosphorescence analogue dans quelques autres Champignons. (ad. b.) *RHIZOMOKPHÉES. bot. crypt. {Miicédinées?) Fries donne ce nom à une tribu des Byssacées qui com- prend les genres Râizomorpàa,Koih ; Tkamnomyces , Ehrenb. ; Synahssa, Fries ; Cœnocarpus , Rebént. ; Meli- dium , Eschw. ; Phy comices , Runz , el comme genres douteux les Asco- phora et Periconia. Celle tribu est caractérisée par l'existence d'un thal- lus solide , rameux , formé par l'en- trecroisement de filamens donl les extérieurs constituent une sorte d'é- corce et qui composent des sortes de péridium remplis de sporidies. Celte tribu se rapproche ainsi , à quelques égards , des Isariées. (ad. B.) RHIZOPHORE. Rhizophura. bot. Piian. Ce genre placé par Jussieu dans la famille des Caprifoliaoées , par le professeur Richard dans celle dos Lonanlhées , est devenu pour R. BrowiT le type d'un ordre naturel nouveau qu'il nomme Rhizophorées. On doit réunir à ce genre les espèces dont Lamanck avait fait son Bru- guieraoa le Patetuviera de Uu Petit— Thouars, el il offre alors les caractè- res suivans : le calice est adhérent avec l'ovaire infère; son limbe est divisé en quatre à treize lobes linéai- res persistans. La corolle se compose d'autant de pétales qu'il y a de lobes au calice. Ces pétales sor.i roulés, ter- minés par deux divisions linéaires à leur sommet; lesétamines en nombre double des pétales ont leurs anthères moules dressées , attachées par leur «,ui e»t odete eM « nomlxe e' . ;tlu:tn" avec let iouei d" iKe* COO'.en.lllt ob»CUOe plu- cal»Ce bOIll ilJ>fclfciSl la babe <>•' i^SUl- I neiudaUb : il tf. Cliange Ci Lt': t y>|jl i l IiWUIjii tlou- »pe . ^Ul fceiM»e «UOOlt j eu deux OU ké t.rtiib i« pél ICal A* pOl.» Ll l«Ult< ! ■■. !.. • • • il..'"' i*r Jtiube ( i Olrb >u des oUeie ; Ifciiib lieu'.* soûl ajultai- leuibe» fMj op(A> i>«u6 le Uoisieme volmoe de >#H//WUU* , le ptole."- «U< J> (. flie dix.' il dix Kju&sKt de ce K1 .1 ut; ; leut ; tleuî* **illaiiês. <,«!te taïuibe a de* bon lappoiib maïque* avec le* Yocby- itu- bitttc , le» Ciiinnmi>pfro*,njA , iJ. fcx. : /r/uz. coude/ , L. . Ji. li'uv su/iut . Ij «, y" <-.■ atigula , Lout . i 4c* '£ erre* Ausliale* , p. 17. Le re UJuz cju < eu est le tvpe U été place bucceb>iveiueut daua lapi iloilacei* et le* lyorautiiée-. . i le* caraetètes de la nouvelle Ile de; Khiaopbo'C* le calice »d lièrent avec J ovaire et bon e oUie de quatre a liei^e div.- valvane» Ce* pétale* eu inétu< «>rfi»GoUe ab>oCie O une paît uu nou- veau neuie €jlu>lfK) Geute>éUiLili pal ^alibot de vtieauioib, a .ijcdépeUb d -.s Juugejtaauueb, et qui <épo<-d , 6uivaui ce; auitui , au ifa/- A//«ti de Si.cJueli , c'ebl-à-dite au* J uugei luauut * à iioiideb eleudueF biu : /ji ■ 1 ' le >wl et divcibeiueul loLee:. JfK- dr TetatlT^t*- w:l,Jtf '.AJP>*0 b« Ut»uve de>a ^Hl//JHÎ YSIi./i/iizo/j/trzc. acaju ; ooUmqi.e tie Oe«,e d'A^iepiie* Lydio, ta tiques , ticle t^AJUt J t' - ayau pout <^ia<*we* : coi pb libre, 1 a >">avi^uj ; gélatineux , tiautpaieut ; vertical ,. wu oui I a le alioi'Wt u«t raocoiMci , Veiminé 6upé- détiui dauo .-h» neuteioeut pat une v«»bie aérieuue ; plubieuib lobe* ou leu aculee laté- raux , obloug- ou lolulot n><-s ,dibpo- béb bott eu bérve louait. idiuale ; *oit eu rosette ; uue ou plubieur* soiet •etitaculaire* peodaule* eu deb^oub. '.1 i ! 't . i-i.«.oie pe.i- C'IjUU . <:OIU- J-OM: r,euieiiieijl ce deux espèce* . a l>eau t a élal>li le 572 RHI genre Rhizophyse , n'en a point pu- blié les caractères. Lamarck et Oli- vier le distinguent par la présence d'une vessie antérieure cl l'absence fie vessies aériennes latérales. Les deux espèces que l'on y rapporte se trouvent dans la Méditerranée : l'une est le Rkizophysa Jilifyrmia , et l'au- tre le R. rusacea. (e. d..l.) * RHIZOPODE. BOT. CRYPT. Ehrenberg ( de Mycetogenesi epistola. in Nov. Act. acad. Leop. Car. nat. cur. T. x) nomme ainsi la base bys- soïde qui provient du premier déve- loppement des spondes de Champi- gnons , et de laquelle s'élèvent les fi- lnmens tantôt libres et distincts , tan- tôt soudés entre eux comme dans les grands Champignons. (c.N.) * RHIZOPOGON. bot. crypt. (Ly- coperdacées.) Fries (Syst. Mycolog. , vol. 2, p. 2g3) a établi sous ce nom un genre qu'il a placé dans la classe des Gastéromycètes et dans l'ordre des Angiogastres à la suite du genre Tuber. Il l'a ainsi caractérisé : con- ceplacle (utérus) sessile, arrondi-dif- forme , cellulaire, finissant par se rompre irrégulièrement , charnu in- térieurement et veiné par de nombreu- ses anastomoses. Sporanges membra- neux, globuleux, sessilcs , faciles à distinguer à l'œil nu , marqués de veines, remplis de sporidies distinc- tes, d'abord pulpeux , ensuite vides. Les Râizopogon sont de grands Cham- pignons epigés , qui croissent dans des contrées plus septentrionales que celles où. croissent les Truffes, d'une saveur nauséeuseou peu sensible, par conséquent peu propres à la nour- riture de l'Homme. Ils ressemblent aux tubercules de la Pomme de terre, et leur base est garnie de fibrilles radicales réticulées , d'où Fries a tiré le nom générique qui signifie Racine barbue. Le port de ces Cryptoga- mes est plutôL celui des Sclérodcrmes que des Truffes , quoique les auteurs en aient réuni à ce dernier genre les différentes espèces. Celles-ci sont au nombre de quatre, savoir : i°. R/ri- zopogon a/bus ou Lycoperdon. gibbo- Rin sum, Dicks., et Tuber album , Bul- liard, Champ., tab. 4o4; il croît dans les chemins sablonneux , et dans les bruyères des pays moulueux de l'Eu- rope, dans les dunes du golfe de Gas- cogne et dcl'Amériqueseptentriouale. 2°. R. luteolus ou Tuber ubtextum, Sprengel ; il est assez abondant dans les forêts de Pins de la Suède et du nord de l'Allemagne. 5°. R. virens ou Tuber virens , Schweinitz; il se trouve égalemeul dans les pays sa- blonneux de la Lusace , ainsi qui dans la Caroline. 4°. R. œstivus ou Lycoperdon œstivum, Wulf. , in Jacq. Collecta, i, p. 5*4; il croît en Au- triche. (g..n.) * RHIZOPDS. bot. crtYPT. [Mucé- dinées.) Sous ce nom générique , Ehrenberg (Noua Act. nat. cur., vol. io, tab. n) a décrit et figuré la Plante qu'il avait nommée Mucor sto- lonifer, et qui croît sut les branches de bouleau, les feuilles de vigne dans le pain et les fruits moisis. Ce nouveau genre n'a pas été générale- ment adopté. P . Mucob. (G..N.) RHIZORE. Rhizorus. moll. Mont fort a établi ce geme dans sa Con- cbyliologie systématique (T. Il, p, 538) pour une petite espèce de Bulh figurée parSoldani. V. Bulle. (D..H.) RHIZOS l'ERMES . Rhizospermœ. bot. CRYPT. (De Candolle.) Syn. de Maisiléacées. P~. ce mot. (o..s.) * RHIZOSPERMUM. bot. piian (Gaertner fils.) Syn. de Notelasa d( Ventenat. V. NotÉlee. (g..N.) RHIZOS ÏOME.R/iizostoma. acal Genre d'Acalèphes libres , établi pai Cuvier (Journ. de phys. T. xlisl , p 436 , et Règn. Anim. T. iv , p. 57) et adopté par Pérou et Lesueur dam leur intéressant travail sur les Mé- duses. Ces derniers auteurs raugen le genre Rhizoslome dans la divisioi des Méduses gastriques, polyslomes pédonculées, brachidées et sans ten- tacules. Ils lui attribuent pour carac lères : huit bras bilobés , garnis cha- cun de deux appendices à leur-base RHO l terminés )>ar un coi ps prismati- rue; huit auricules ou rebords; point e cirrhes , point de cotyles. Réuni ai genre Céphée par Lamarck. V. ■/ÉPIIÉE. (e. D..L.) RHIZOSTOMOS. bot. phan. 'Pline.) Syn. d'Iris germanica , L. (B) ' * R H I Z O T R O M A. dot. crypt. /ries av;iit donne ce nom à un genre ondé sur les Rldzomorplia Xylus- roma et corlicata ; mais il paraît l'avoir abandonné dans son Systema 'trbis vegetabilis. (ad. b.) RHOA. noT. pïian. L'un des syno- nymes de Grenade dans l'antiquité. (B.) * RHODLA. bot. piian. VourRo/i- Hea. P. en mol (g..n.) RIIODIA. bot. pn an. Syn. deRbo- ■ liole. ?' . ce mou (B.J RHODIOLE./î/W/o/a.BOT. phan. liienre de la famille des Crassulacées, 1 1 de la Diœcin Octandrie, établi par inné , et réuni par De Can.iolle au *Ser/i/m dont il ne diffère que par le .tombée quaternaire de ses parties •lorales, et par ses (leurs dioïques; es mâles ayant des ovaires avoi lés , dépourvus de styles cl de stigmates. ■uo Rhodiola rosea , L. ; Seclum Rho- uiio/a, De Cand. , Flore Française et Mantes grasses, tab.. i45, est une Plante dont les racines sont épaisses , Itharnues , douées d'une odeur ayant [quelque lapporl avec cclledc la Rose ; tes liges, qui naissent plusieurs à la ois, sont simples, iiautes de six à iduit pouces, garnies de feuilles pe- tites, nombreuses, éparses, oblon- lijues , pointues, un peu élargies et dentées vers le sommet , lisses , et ;l'un vert presque glauque. Les fleurs sont terminales , rougeâties , etdispo- isées en un bouquet serré , presque semblable à une ombelle. CettePlantc xroît sur les montagnes des pays mé- ridionaux de l'Europe, principale- ment dans les lieux couverts, parmi les rochers des Alpes et des Pyrénées. (G..N.) RHOD1TE. foss. Aldiovande a RHO 575 décrit sous ce nom une sorte d'Echi- nite. Gesner et d'autres auteurs an- ciens l'ont donné à une pierre mar- quée d'étoiles à plus de cinq rayons ; c'était sans doute une sorte de Poly- pier, dont il est impossible de déter- miner le genre, d'après la descrip- tion qu'ils en ont faite, (g. del.) 1UIOD1TIS. min. Nom renouvelé de Pline, donné parForster au Quartz hyalin rose. (g.del.) RHODIUM, min. Métal découvert en i8o4 par le docteur Wollaslon dans le Minerai île Platine, où il n'entre que pour une petite quantité , et ou il est combiné avec le Platine même. Ce Métal est solide , d'un blanc analogue à celui du Palladium ; c'est un des Métaux les moins fusibles. Sa pesanteur spécifique paraît être de 11. A froid , l'air, l'oxigène et l'eau sont sans action sur lui. Il s'unit facilement au Soufre et à la plupart des Métaux. Les Acides sull'urique, nitrique et hydrochlorique , l'eau ré- gale même, ne peuvent l'attaquer ni à froid ni à chaud. Suivant Berzelius, il existerait trois Oxidesde Rhodium. Ce Métal est sans usages. V '. Pla- tine, (g. del.) RHODOCHROSITE. min. Nom donné par Hausmann à un Miueraide Manganèse, qui paraît être du Man- ganèse carbonate compacte. /^.Man- ganèse, (g. DEL.) * RHODOCRINITES. R/iochcri- niies. ÉOEUN. Genre de l'ordre des Cri- noïdes , ayant pour caractères : Ani- mal à colonne cylindroïde ou sub- pcr.lagone , forméede nombreuses ar- ticulations , percées dans leur centre d'une ouverture à cinq sinuosités pé- laloïdcs ; bassin formé de trois pièces supportant cinq plaques intercosta- les , quadrilatères , laissant entre elles cinq angles rentrans où viennent s'in- sérer cinq premières plaques costales; de chaque épaule naît un bras sup- portant deux mains. Quoique Miillcr ne rapporte qu'une seule espèce à ce genre, il soupçonne qu'il pouriait bien en exister plusieurs, d'après 574 RHO quelques différences qu'il a observées sur les échantillons de colonnes qu'il a eu occasion d'examiner. Il y en a de cylindriques , à articulations égales ; d autres sùbpentagones , à articula- tions inégales ; parmi les premières , il s'en trouve dont les stries des sur- faces articulaires parlenl de l'ouvei- ture centrale et arrivent jusqu'à la circonférence; d'autres oii ces stries n'existent que près de la circonfé- rence, la surface, centrale étant lisse; les secondes , qui viennent particuliè- rement de Mitcàel-Deau , sont alter- nativement plus grandes et plus pe- tites , ou bien il s'en trouve deux plus petites après une pins grande; leurs bords sont un peu sinueux et ont une configuration réciproque. Dans toutes ces variétés de colonne, l'ouverture centrale de chaque articulation pré- sente toujours cinq sinuosités en étoile ou mieux pélaloïdes. Les bras auxiliaires latéraux ne paraissent exister que sur les colonnes subpen- tagones qui sont toujours plus ou moins tuberculeuses, et c'est de ces tubercules que naissent irrégulière- ment, les bras formés de pièces arti- culaires, cylindriques , se touchant par des surfaces striées en rayons , et percées d'une ouverture circulaire qui devient peu à peu elliptique en approchant de la tige ; le bassin , en forme de soucoupe , se compose de trois plaques de grandeur inégale ; il est déprimé au centre et percé d'une ouverture pentapétnlo'jde ; cinq pla- ques intercostales quadrilatères s'ap- puient sur le bassin et laissent entre elles cinq angles rentrans qui reçoi- vent cinq premières plaques costales à sept côtés; sur celles-ci s'articule une seconde série de cinq plaques à «ix côtés, et chacune d'elles supporte une plaque scapulaire à cinq angles. En s'élevant ainsi depuis les plaques intercostales, les plaques costales et scirpulairës laissent entre elles cinq intervalles remplis par plusieurs sé- ries de plaques nommées encore in- tercostales , toutes hexagones , un peu irrégulières1, décroissantes, et for- mant trois rangs longitudinaux ; ces EttïO plaques viennent enfin se confondre avec celles qui fortifient le tégument recouvrant la cavité abdominale. De chacune de3 plaques scapulaires ou épaules naissent deux premières arti- culations des bras , et de celles-ci une seconde, échancrée en dessus. Entre les angles rentrans, résultant de la disposition articulaire de ces qualie pièces branchiales , est située une pla- que claviculaire hexagone; chaque bras suppoi te deux mains , et chaque main est pourvue de plusieurs doigts. La disposition compliquée des pla- ques du corps des Rhodoci inites esl une des plus difficiles à saisir , et nt peut guère être conçue qu'en l'étu- diant au moyeu du plan ingénieux que Miiller a mis en tête de ce genre comme de tous les autres genres d< Giinoïdes , et que nous regrettons d( ne pouvoir présenter ici. Le R/todocri- /rites verus , seule espèce de ce genre, se trouve fossile à Dudley et dam quelques autres localités d'Angle- terre, (e. D..L.) RHODODENDRUM. boï. phan V. Ros.vge. RHODOLiENA. dot. phan. Genn établi par Du Petit-ïhouars (Hist Végét. îles Austr. Afr. , p. 47) et ap par tenant à la famille des Chlena- cées.Ce genre offre pour caractères des fleurs purpurines très-grandes axillaires , géminées, accompagnée chacune d'un involucie composé d< deux folioles appliquées contre 1 calice qui est formé de trois sépale concaves \ épais et glulineux. Les pé taies, au nombre de six , sont très- grands, urcéolés, roulés en spiral avant leur épanouissement. Les éta mines sont très-nombreuses, plu courtes que la corolle, mouadelplic par leur base. L'ovaire est à trois lo ges polyspermes. Une seule espèc constitue ce genre : c'est le Rliodo lœna a/tiuola , Du Pelil-Thouars toc. cit. , lab. j5 , Liane grimpanie qui porte des feuilles alternes , ova les, aiguës, mucronées, des fleur axillaires dont les pédoncules ^on RHO j jus cl biflores. Il croît à Madagascar. (A.R.) * RHOUOMELE. Rhodomela. bot. scrypt. (Hydrophyles.) Tel que l'a compose Agartlb, ce genre est inad- missible; restreint aux cinq ou six >jspèces qui eu ont rigoureusement le Karactère el que leur fades n'éloigue ■.oas trop les unes des autres, nous .'avons adopté parmi les Floridées >nù il forme l'un des passages aux ïGéYamiaires. On y trouve deux sortes nie fructifications : l'une consiste en •capsules ovales ou gongyles remplies Ide six à dix propagules ; l'autre en loiopagulcs dont se remplissent les mrticles des rameaux terminaux; les mrincipales expansions qui ne sont jamais très larges , et qui même dans >blusieurs espèces sont à peu près fili- formes , ne sont point ainsi articulées. .La couleur ordinaire des Rhodo- imèles est rougeàtre foncé, et devient iaoire par la dessiccalion , d'où vient i em nom. On doit en exclure le Fucus volubilis, L., qu'y rapportait Agardb, ainsi que V Odonialia{V . ce mot). Les •îspèces connues que nous y conser- vons sont : i°. Rhodomela Larix , ^Fiions Larix, Turn., plat. 207. — R. Jloccosa , Turn., plat. 8. — 1 i°.7î. JL/copodioides, Turn. , plat. 12, idont Lamouroux se proposait de fiire ee type de son genre Dazytrichia. — 1*0. R. suô/i/sca, Gigartina subfusca, -Lyngb. , Tent. , lab. 10. — 5°. R. iteorpioides, Fucus amp/iibius, Turn.., 'olat- 109. — 6°. R. Pinastroides , ITurn., plat. 11 — 70. R. Gaimardi , iquiestdesîlesMalouines, et dont nous Idonnons la figure dans "notre Cryp- logamie de la Coquille. (b.) RHODON et RHODON ION. bot. KPflAN. La Rose chez les anciens Grecs. (B.) * RHODONITE. min. Nom donné pàv Ilner à un Minéral de Manganèse d'Elbingerode au llarz, que lieudant considère comme un Hydro-Silicale. 1 V. Manganèse. (g. del.) * RODOPHANES bot. phan. (Cé- salpin.) Syn. de Nerium Oleander. (B.) RHO »7S * RHODOPHORA. bot. phan. (Necker.) Syn. de Rosier. (n.) RHODOPUS. ois. V. Bécasseau. RHODORA. liOT. PHAN Génie qui formait le type delà famille des Rho- dor.icées, el qui appartient à la Dé— candrie Monogynie, L. Don calice est tiès-petit, presque plan, à cinq dents; la corolle eM inonopélale , di- visée presque jusquà sa base en deux lèvres, la supérieure dressée, à trois lobes obtus , l'inférieure à deux lobes très-profonds ; les dix élamines sout insérées tout-à-fail à la base de la co- rolle, elles soul tin peu inégales et divergentes ; leurs loges s'ouvrent chacune par un pore lermiual; l'o- vaire, un peu oblique , est appliqué sur un disque hypogyne et annulaire , il offre cinq loges contenant chacune un grand nombre d'ovules attachés à un trophospcime pédicellé et sail- lant. Le style est épais, long et re- courbé , terminé par uu très-petit .stigmate capitulé el à cinq lobes. Le fruit est une capsule à cinq loges po- lyspermes, s'ouvrant en cinq valves. Le Rhodora canadensis , L. ; L'Hé- rit. , Stirp. nou. , tab. 68 , est uti Ar- brisseau de deux à trois pieds d'élé- vation, ayant des feuilles alternes, presque sessiles , elliptiques , lancéo- lées , à bords roulés en dessous. Les fleurs sont roses et réunies en bou- quets à l'extrémité des ïamcauv. Cet Arbuste , originaire du Canada , se cultive dans nos jardins. (a. r.) RHODORACÉES. Rliodoraceœ. bot. phan. Celte famille de Plantes, établie par l'illustre Jussieu parmi les Dicotylédones monopétales péri- gynes , a été réunie par R. Brown aux Ericinée^ dans lesquelles elle ne forme qu'une simple tribu. V. l'arti- cle ErïcINÉES. Celle tribu se compose de genres qui coustiluect deux sec- tions; la première, caractérisée par une corolle mouopétale staminifère, renferme les genres Kalmia, Rhoc/o- dendrum, Azalea, Fpigœa , Z,oise- leuria, Mcnziesia, Fnkianthus ; la seconde, dont la corolle est presque polypétale, se compose des genres « RHO RHO Ji/iodora , Ledit m ,Leiop/iyllum , Bc- faria. V. Ericinées. (a. n.) * RHOÉ. Rlioea. chust. Nous avons établi sous ce nom un nou- veau genre de Crustacés amphipodes. L'Animal qui nous a servi de type est très-petit , allongé , un peu com- primé et presque linéaire. Sa tête n'est pas séparée du premier segment tlioracique d'une manière aussi dis- tincte que dans la plupart des Ani- maux de cette classe , et son extré- mité antérieure se prolonge sous la forme d'un rostre pointu et légère- ment recourbé. Les yeux., au nomr bre de deux, sont circulaires, très- petits , et insérés sur les côtés de la tête près de 'son bord antérieur et inférieur. Les deux paires d'antennes sont insérées l'une au-dessus de l'au- tre; les supérieures ou moyennes, dont la longueur est moindre que celle du corps, sont très-grosses , sur- tout près de leur base ; elles sont ter- minées par deux filamens inégaux, multiarticulés , pourvus de quelques poils assez courts; l'inférieur a en- viron deux fois la longueur du supé- rieur, et ne dépasse guère celle de leur pédoncule commun , qui est for- mé de trois articles , dont le premier (c'est-à-dire l'article basilaire) est le plus gros et surpasse en longueur.les deux autres réunis. Les antennes in- férieures (ou externes), moins longues que les supérieures , sont formées d'un article basilaire très -court, et d'un second article allongé et pres- que cylindrique, auquel succède un filament multiarticulé qui s'amincit très - rapidement , et qui porte une rangée longitudinale de poils roides et assez longs. La bouche est garnie comme à l'ordinaire de pales-mâ- choires , dont les postérieures sont soudées entre elles près de leur base , et ont la forme de palpes garnis d'un grand nombre de poils; ou distingue à chacune trois articles , dont le der- nier est arrondi. Le corps de ces Crustacés est formé de deux portions assez distinctes, l'une tlioracique, l'antre abdominale. Des sept an- neaux qui forment la première , le plus antérieur, comme nous l'avons déjà dit, est presque confondu avec la tête; le second , un peu moins large que le premier , se prolonge de chaque côté en bas et en avant, de manière à former une pointe un peu recourbée qui cache l'articulation de la pate correspondante ; les autres segmens ne présentent point cette disposition, et ne sont point pour- vus , comme dans la plupart des Crustacés du même ordre, de pièces latérales distinctes de celle qui en forme la portion dorsale. Chacun de ces arceaux est pourvu d'une paire de pâtes ambulatoires, en sorte que le nombre de ces appendices est de quatorze. La première paire se ter- mine par une pince dont le doigt immobile est fort large; la main est très-courte, les deux articles suivans sont plus étroits; enfin le bras est remarquable par sa forme presque ovalaire. Les pâtes de la deuxième paire, plus longues, mais moins lar- ges que les premières , n'ont point de pinces; la main n'est ni renflée ni aplatie , elle présente sur son bord une série de quatre épines assez for- tes , et uue à son angle supérieur et antérieur ; enfin elle s'articule avec un ongle assez large à sa base, un peu crocliu , et dentelé sur son bord intérieur. La longueur des autres pâtes diminue graduellement d'avant en arrière ; elles sont toutes assez minces et terminées par un grand ongle* crochu sans dentelure ; l'a- vant-dernier article n'est pas épi- neux, mais supporte un grand nom- bre de poils; enfin les cuisses ne sont pas élargies comme dans la plupart des Crustacés de la famille des Cre- veltines. L'abdomen est formé de six anneaux , dont les cinq premiers sont très-courts, et le dernier, au con- traire, remarquable par sa longueur. Les premiers portent chacun une paire de fausses pâtes, dont le pé- doncule est assez court, et supporte deux lames ovalaires et ciliées. Ces appendices sont assez gros relative- ment au peu de développement des RHO -segmcns Je l'abdomen auxquels ils » appartiennent ; aussi sont -Us pour .1 ainsi dire presque les uns contre les «autres; enfin l'article terminal de l'abdomen , dont la forme est allon- gée et un peu aplatie , présente de c chaque côlé, vers l'angle postérieur, tune petite échancrure ou s'articule i un pédoncule cylindrique et un peu rrecourbé en dedans , qui supporte à «son tour deux fibimens garnis de qquelques poils, l'un assez court, 1 l'autre, au contraire, presque aussi 1 long que le reste de l'Animal. D'après la description que nous «venons de donner de ce petit Animal , o'on voit qu'il ressemble aux Crusla- ccés de la famille des Crevettiues par s sa forme générale , par la disposition de ses antennes , et par les appendices cqui sont suspendus sous les cinq pie- nniers articles de l'abdomen ; mais il >s'en éloigne par la structure des deux EPremières paires de pales , par la l ionne de l'article terminal de l'abdo- i men , et par les longs filamer.s que cce dernier supporte; ces caractères lie rapprochent des Euphées , avec ^lesquels il est cependant impossible de le confondre , et il semble établir lue passage entre ces Animaux singu- lliers et les autres Amphipodes. La plupart des auteurs rangent les Eu- rphées parmi les Isopodes ; mais La- treillc dans son dernier ouvrage (Fa- niiiil les du Règne Animal ) les place idans la dernière famille des Amphi- ppodes; et nous croyons que désor- nmais tous les naturalistes suivront I son exemple ; car l'Animal que nous venons de faire connaître remplit la r.lacune qui existait auparavant dans •cette partie de la chaîne des êtres , et I établit le passage entre les Amphi- rpodes Uroptèrcs et les Hétéropes. .Quoi qu'il en soit , il est évident que ■ notre petit Crustacé appartient à l'or- . die des Amphipodes , et il nous pa- raît qu'on devra modifier légèrement les caractères de la famille des Urop- :>tères de Lalreille, afin' de l'y faire entrer; mais il ne peut être rapporté i à aucun genre déjà connu , à cause de l'importance des caractères par TOME XIV. RHO .177 lesquels il s'en éloigne. Nous nous croyons donc autorisé à le proposer comme lype d'un genre nouveau , au- quel nous donnerons le nom de Rhoé , Rlioea, et que nous caracté- risons de la manière suivante : qua- tre antennes dont les supérieures sont grosses, bifides et plus longues que les inférieures; quatorze pales , dont les deux premières terminées par une pince, et les autres par un ongle crochu; le dernier article de l'abdomen allongé et supportant deux appendices terminés par de longs fila- mens. L'espèce que nous avons décrite a environ trois lignes de long ; sa cou- leur est blanchâtre , et elle paraît vivre à des piofondeurs assez consi- dérables dans la mer; car c'est en draguant sur un banc d'Huîtres près Port-Louis que nous l'avons trouvée. Nous la dédions à Lalreille , Rhoea Latreillii. (H. -M. E.) * RHOMBA. bot. pu an. (Flac- court. ) Nom de pays d'une espèce du genre Ocymum de Madagascar, (b.) RHOMBE. R/tomùus. rois. Le genre forme sous ce nom par Lacé- pède aux dépens des Chœtodous. pour l'espèce appelée Alepidotus par Gmelin , n'a point été adopté, et Cuvier,dans son excellente Histoire du Règne Animal , ne l'a même pas mentionné. (b.) * RHOMBE. chust. Espèce du genre Ocypode. V. ce mot. (B.) RHOMBE. Rhombus. moll. Mont- fort établit, dans le tome il de sa Conchyliologiesysiémalique, uu gen- re démembré des Cônes dans lequel il ne range que les espèces couron- nées. Ce genre est inadmissible. V. Cône. (r>..«.) * RHOMBILLE. Gonoplax. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, fa- mille des Brachyures , tribu des Qua- drilatères , établie par Leach sous le nom de Gonoplace , el auquel La- inarck et Latreille ont donné le nom sous lequel nous le présentons au- jourd'hui. Les caractèresque Lalreille ^7 578 RHO assigueà ce genre , sont : corps en tra- pèze , transversal , pluslarge au bord antérieur , et commençant à se rétré- cir à ses angles latéraux; chaperon en carré transversal , recouvrant les antennes intermédiaires; yeux insé- rés près du milieu du front , et por- tés sur des pédicules fort longs et gièles; antennes latérales insérées au-dessous du canthus interne des cavités oculaires , composées d'un pé- dicule court, cylindrique, et d'une lige longue, menue , sélacée et mul- tiarticulaire. Troisième article des pieds-mâchoires extérieurs presque carré; sou côté interne tronqué obli- quement à sa partie supérieure , et formant un angle vers son milieu; serres grandes, beaucoup plus lon- gues et plus cylindriques dans les mâles ; pinces des jeunes individus du même sexe et des femelles , pro- portionnellement plus courtes et plus larges ; le carpe court et arrondi , les autres pâtes longues , grêles et unies, terminées par un tarse conique , poin- tu , sans épines , paraissant du moins, quant aux derniers , comprimé dans un autre sens que les pales , ou un peu plus large vu en dessus, que haut , avec quelques stries garnies de poils ; celles de la quatrième paire et île la troisième ensuite, surpassant les autres en longueur; celles de la seconde el de la dernière paires pres- que égales ; abdomen de sept seg- înens dans les deux sexes; celui des mâles en triangle allongé , plus large et dilaté augulairement à l'origine du troisième article; les deux derniers plus courts, très-étroits, linéaires, réunis l'un à l'autre au moyen d'une membrane découverte ; le dernier triangulaire, de ln largeur du pré- cédent à sa base; abdomen de la fe- melle en forme d'ovale tronqué, res- serré à sa naissance et cilié sur les bords. Corps généralement uni et glabre. • Ce genre se dislingue des Ocy- podes , Pinnothères , Tourlouroux , Grapses, Macrophtalmes, etc., parce que le quatrième article des pieds- mâchoires extérieurs de ceux-ci est RHO inséré près du milieu du sommet di précédent ou plus en dehors , tandi: que dans les Rhombilles , Trapézée Telphuse , etc. , ce même article prend son insertion à l'extréinilé supérieu- re interne du précédent. Le3 Rhom- billes se distinguent pai faitement des autres genres voisins par la longueur de leurs pédicules oculaires , la forme de leurs pâtes et de leurs serres , e par d'autres caractères tirés de lii forme du corps et des tablettes de ls queue. L'espèce qui sert de type à ce genre a été connue de Linné qui lu avait donné le nom de Cancer rhom- boïdes. Elle a été décrite sous diver; noms par les auteurs qui sont venu: après lui comme on le verra dans la synonymie. Rhombille bi épineuse , Gonopla.i bispinosa , Leach, Malac. Podoph brit. , tab. i3; Gonoplax longimanui et angulalus , Lamk. ; Cancer rhom- boïdes , L. , Fabr. ; Cancer angulatus, Fabr. ; Ocjpoda rhombuides el angu- lata, Bo'sc , Oliv. ; Longimana , Ris- so ; Herbst , tab. 1 , fig. l'a-iS. On le trouve sur les côtes de France et d'An gleterre. Il vit solitaire , car on n'en trouve jamais que deux daus le même lieu. (g.) RHOMBISCTJS. pois. ross. (Ber- trand.) Dents rhomboïdales de Pois- son qui sont pétrifiées , mais mal con nues. (b.) RHOMBITES. pots. foss. On trouve ce nom dans Aldrovande, dé- signant l'empreinte d'un Poisson qui dut appartenir au genre Pleuronecte. (B.) RHOMBOIDAL. pois. On adonné ce nom à plusieurs Poissons de genres divers , tels que des Pleurouecles , des Spares , Salmones , etc. (b.) RHOMBOIDALE. rept. opii. Es- pèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (B.) *RHOUBOWE.Rhomboides.cos-ca. Dans son Traité de Malacologie , Blainville a proposé ce nouveau gen- re pour un Animal et sa coquille que Poli a fait connaître sous le nom RHU YHjpogœa baibata. L'Animal qui o)orte un byssus est sembable à ■:elui de la Byssomie de Cuvier. louant à la coquille que Blainville rèroit différente de celle de ce der- liaicr genre , elle est pour nous tel- lement semblable quant à la char- nière , que nous ne doutons pas qu'a- uprès un sérieux examen, on ne re- tranche de la Méthode le genre de iBIainville. y. Byssomie. (d..h.) * RHOMBOÏDE et RHOMBOÈ- )DRE. min. Ces deux noms sont égale- imeut usités en cristallographie, pour Idésigner une sorte de Polyèdre , com- posé de six laces rhoinbes, égales, sem- blables et disposées symétriquement léutour d'un axe passant par deux an- gles solides opposés. Les points qui terminent cet axe sont les sommets idu Rhomboïde. Lesangles solides des «sommets sont composés d'angles (iplaus égaux , et le Rhomboïde est •obtus ou aigu , suivant que ces angles 'flans sont eux-mêmes obtus ou aigus. (G. DEL.) RHOMROLINUS. bot.fhan. Syn. laucien de l'Erable champêtre, (b.) RHOPALA. bot. piian. (Scbreber.) IPour Roupala d'Aublet. V. ce mot. (B.) RHOPIUM. bot. phan. (Schrcbcr ■fetWilldenowOSyn. deMeborea d'Au- blet. V. ce mot. (b.) RHORIA. bot. phan. Pour Roliria. JV. ce mot. (c.N.) RHUBARBE. Rheum. bot. piian. l;Genrc de la famille des Polygonées et de l'Ennéandrie Trigynie, L.,qui ••se compose de grandes Plantes her- l'bacées , vivaces, ayant leur racine tu- ■ béreuseet charnue; leurs feuilles très- ; grandes et découpées; leur tige can- Mielée , terminée supérieurement par ■une paniculc laineuse de petites Heurs hermaphrodites. Leur calice est mo- nosépale , à cinq ou six divisions très- >profondcs, donnant attache intérieu- rement à neuf étamines saillantes. L'ovaire est triangulaire, surmonté de trois stigmates presque sessiles; le 'ruitest un akène à trois angles sail- RHD f.yo, lans et membraneux. Ce genre se dis- tingue surtout des autres genres de la même famille par le nombre de ses étamines, et les trois angles de son fruit saillans en forme d'ailes. Les es- pèces de ce genre sont nombreuses. La racine de plusieurs d'entre elles est employée en médecine. Ainsi le Rheum rhaponticum , L. , qui croît en Orient, dans la Thrace , la Sibé- rie , les bords du Bosphore , a une racine épaisse, charnue, d'un jaune rougeâtre , d'une saveur amère et as- tringente, et qui, jouissant de pro- priétés purgatives , est connue sous le nom de Rhaponlic ou Rhubarbe pontique , et que l'on substitue quel- quefois à la vraie racine de Rhubaibe officinale. Les Rheum compactum, un- dulatum, etc. , ont aussi une racine purgative. Mais de toutes les espèces de ce genre, il n'en est pas de plus intéressante que le Rheum palmalurn , parce que c'est une Plante qui four- nit la racine de Rhubarbe , si souvent employée dans la pratique de la mé- decine. Aussi allons-nous entrer dans quelques détails touchant cette es- pèce. La RlIVBABBE PALMÉE , Rheillll palmatutn , L. , Rich., Bot méd. , i , p. 166, est une grande et belle Plante originaire de la Chine et du plateau de la Tarlarie. Ses feuil- les péliolées, très -grandes et très- larges , sont profondément décou- pées en lobes digilés , aigus , grossiè- rement et irrégulièrement dentés sur leurs bords. C'est la racine de cette espèce qui est employée en médecine sous le nom de Rhubarbe. On en dis- tingue deux sortes ou variétés dans le commerce, désignées sous les noms de Rhubarbe de Chine et de Rhubarbe de Moscovie ou de Bucharie. La pre- mière est celle qui nous arrive direc- tement de Chine par la voie de Can- .ton. On la trouve en morceaux ar- rondis , d'un jaune sale à l'extérieur, recouverts d'une poussière jaunâtre oecasiouée par le frottement que les morceaux ont subi, d'une texture compacte, d'une teinte rouge terne intérieurement, avec des espèces de 57* ' 58o RHU lignes ou de marbrures blanches et Uès -serrées'; sa cassure est terne et raboteuse; son odeur forte et parti- culière;^ lorsqu'on la mâche, elle croque fortement sous la dent, ce qui est du à la grande quantité de matiè- res salines qu'elle conlienl ; elle teint en même temps la salive en jaune orangé; sa poudre oifre une teinte d'tiu fauve clair. Dans leur partie su- périeure,' ces morceaux sont percés d'un trou , qui conlienl quelquefois les fl'agmens de la corde au moyen de la- quelleon les a suspendus pour enopé- rer la dessiccation. La Rhubarbe de la Chine se récoite en général pendant le mois de mai , qui est l'époque de l'année où la racine paraît posséder la plus grande quantité de principes actifs. Comme c'est par mer que cette .sorte de Rhubarbe est transportée en Europe , assez souvent ou trouve des morceaux noircis et altérés par l'hu- midité, ou d'autres piqués par les Vers. Mais les marchands ont soin de masquer celte dernière altération en bouchant ces trous avec de la pou- dre de Rhubarbe délayée dans l'eau. La Rhubarbe qu'on nomme de Moscovie ou de Bucharie est récoltée dans les mêmes lieux que celle de Chine. On lui donne ce nom parce qu'elle est envoyée par terre du Thi- bet , de la Tartane chinoise, de la bucharie en Russie. On la transporte d'abord à Kiachta en Sibérie , où elle est vendue à des marchands préposés à cet effet parle gouvernement russe. Là elle est triée avec le plus grand soin , mondée et grattée au vif avant d'être transportéeà Saint-Pétersbourg. Dans cette dernière ville elle est sou- mise à un nouvel examen avant d'ê- tre livrée définitivement au com- merce. On conçoit dès-lors comment cette dernière sorte de Rhubarbe est supérieure, et par conséquent plus recherchée et plus chère que celle qui noiis vient directement de la Chine par mer. Elle est généralement en morceaux plus petits, lisses et bien nets , quelquefois anguleux , traver- sés d'un trou plus grand, parce que celui qui existait primitivement a été RHU gratté et agrandi lors du mondagi qu'on lui a fait subir en Sibérie. Ex térieurement elle est jaune et rougeâ tre intérieurement, avec des niarbru res blanches et irrégulières; elle es en général moins lourde et moins compacte que la Rhubarbe dite di Chine; son odeur ei sa saveur son les mêmes ; elle croque de même soui la dent et colore la salive en jaune. Plusieurs chimistes se sont occu- pés de l'analyse de ia Rhubarbe. Le: résultats généraux de ces recherche! sent : i° un principe particulier nom mé R/iubarbarin , qui donne à la Rhu barbe son odeur, sa saveur, et s; couleur. Il est jaune , insoluble dan; l'eau froide , soluble dans l'eau cliau de , l'Alcohol et l'Ether ayant um saveur âpre et amère , el formant avec la plupart des acides des composé; insolubles d'une couleur jaune; 2' un acide libre que Thompson nomnii Acide rhéitmique ; 5° une huile fixe et douce; 4P une petite quantité de gomme ; 5° de l'amidon ; 6° plusieurs sels , tels que le Surmalate, le Sulfate et surtout l'Oxalate de Chaux qu forme environ le tiers du poids tola de la Rhubarbe ; 70 enfin de l'Oxide de Fer, et une petite quantité d'ur Sel de Potasse , dont on n'a point en- core déterminé l'acide. Le chimiste Caventou , dans une analyse plus ré tente, a trouvé, dans l'extrait alco- holique de Rhubarbe, une matière grasse retenant un peu d'huile vola- tile odorante , un principe coloran jaune, susceptible de pouvoir cristal liser, et qu'il nomme Rliubarbarin enfin, une autre substance brune, insoluble dans l'eau , et qui , combi- née avec la matière colorante, forme le Rliubarbarin des autres chimistes qui serait un corps composé. La Rhubarbe est un médicamenl trop généralement employé poui qu'on n'ait pas cherché à cultiver en France la Plante qui nous le fournit, Mais quoique ce Végétal se soit par- faitement acclimaté dans notre pays, sa racine est loin d'y acquérir les qua lités qu'elle possède en Asie. Auss: la Rhubarbe indigène csl-elledc beau- RHB :oup inférieure en qualité el en ac- ion aux Rhubarbes de la Chine. En général , sa couleur extérieure est :>lus rosée , son odeur moins forte , sa itaveur moins a mère , comme mucila- jineuse et sucrée: elle ne croque pas sous la dent quand on la mâche , ce qui dépend évidemment de la faible nquantile rl'Oxalate de Chaux qu'elle contient. .Mais aussi son principe co- Jurant, qui est rougeâlre , est plus (abondant , de mêmequel'amidou qui y exiMe en plus grande proportion. La Rhubarbe donnée à faible dose rgst'uu médicament tonique , qui ac- iitive les forces de l'estomac et favorise .la digestion. C'cslainsiquel'on prend fréquemment des petites prises de ppoudre de Rhubarbe , comme de qua- titre à six grains , par exemple , dans la ùconvalescence de certaines maladies ppour réveiller l'action digestive de ITestomac. Mais à une dose plus forte, c comme un gros de la poudre ou deux Sgros de Rhubarbe concassée , infusée oou bouillie dans six onces d'eau , elle ^ agi t alors comme purgative, mais en c conservant néanmoins son action to- nique. Ainsi il n'est pas rare de voir survenir une constipation très-mar- qquée chez les individus qui ont été |- purgés au moyen de la -Rhubarbe; c'est par suite de cette action qu'on emploie assez souvent la Rhubarbe dans les diarrhées chroniques , lors- qu'il ne se montre aucun signe d'irri- t talion. La Rhubarbe peut s'adminis- t trer sous différentes formes et à des I doses qui varieront suivant l'âge des individus et les résultats qu'on veut obtenir. (a. h.) On a encore appelé Rhubarbe des Alpes ou des Moines, la Patience ; i Rhubarbe blanche , le Méchoacan ; i fausse Rhubarbe, la Morinde; Rhu- : barbe des paysans , la Bourdaine ; Rhubarbe sauvage , dans les colo- nies , une Bégoue , etc. (b.) * RHUMBOTINUS. bot. phan. (Cordus.) Même ebose que Rhombo- linus. V. ce mot. (b.) BHUS. BOT. PHAN. V. SUjMAC. RHY D81 RHUYSCHtA. bot. PHAN. ;Adan- son.)Pour Ruyschia. V. ce mot. (b.) RHYNAY. bot. phan. Pour Rhi- nay. V. ce mot. (g., n.) » RHYNCIIAINTHERA. bot. phan. Genre de la famille des Mélastoma- cées , établi par De Candolle (Prodr. Sjrst. feget. , 7> , p. 106 , et Mém. sur les Mélastomacées , p. 21 ) qui l'a ainsi caractérisé : calice dont le tube est ovoïde, presqucglobulcux , couronné par cinq lobes allongés , linéaires ou sétacés. Corolle à cinq pétales obo- vés. Etamines au nombre de dix , dont cinq plus grandes portent des anthères ovées, prolongées a u sommet en un bec proportionnellement plus long que dans tous les autres genres de la iamille, et munies de deux pe- tites oreillettes à la base du connectif. Les cinq autres étamiues sont plus petites OU quelquefois complètement avortées. Ovaire glabre , à peu près globuleux. Capsule à trois ou plus souvent à cinq loges, renfermant des graines oblongucs ou anguleuses. Quelques espèces de ce genre avaient été désignées dans l'herbier de Ri- chard sous le nom générique de Proboscidia qui ne fut point admis parce que plusieurs auteurs l'ont em- ployé pour une section AcsMartynia, el conséquemment parce qu'il pour- rait entraîner quelque équivoque. Le Melastorna grandijlora d'Aublct (Guian., i, p. 4 1 4 , tab. j6o), ou It/texia grandi flora , Bon pl. {Rhcx. , p. 26, lab. 1 1 ), est le type du nouveau genre. De Candolle y a en outre placé Te Melastorna dichutoma de Dcsrous- seaux , le Rkexia serntlata , Rich. [in Bonpl. , /oc. cil. , tab. 28;, el douze nouvelles espèces communiquées par Marlius qui les avait recueillies dans le Brésil. Les Rhynclianthera sont des sous-Arbrisseaux ou des herbes demi- ligneuses, originaires des parties chau- des de l'Amérique méridionale. Les rameaux de la plupart sont velus, poilus ou hérissés ; leurs feuilles sont oblongucs ou cordiformes , munies de cinq , sept ou neuf nervures , et d'un vert foncé. Les fleurs sont por- 582 11IJY RHY tées sur des pédoncules asilaires , di- visées eu petites cimes doul la réu- nion forme ordinairement un thyrse terminal. Elles ne sont point enve- loppées de bractées dans leur jeu- nesse; ce qui distingue , dès le bou- lon , les Rhy nchantheraàas Lasiandra auxquelles elles ressemblent un peu. Les pétales sont de couleur purpu- rine violette ou rose dans toutes les espèces. (g..n.) * RHYNCHÉE. Rhynchœa. ois. Genre delà famille des Gralles. Ca- ractères : bec plus long que la lête , renflé vers le bout, très-comprimé, droit , fléchi à la pointe; mandibules égales et faiblement courbées, la su- périeure sillonnée dans toute sa lon- gueur, l'inférieure seulement à l'ex- trémité; fosse nasale se prolongeant jusqu'au milieu du bec; narines li- néaires, placées de chaque côté du bec , et percées de part en part ; pieds médiocres ; tarse plus long que le doigt intermédiaire; quatre doigts, dont trois en avant, totalement di- visés, un pouce articulé plus haut sur le tarse; ailes amples ; première, deuxième et troisième rémiges pres- que égales en longueur. Rhynchée du cap de Bonne-Es- pÉbance, Scolopax capensis, Lath.; Rostratula capensis, Vieill. Parties supérieures d'un gris bleuâtre ondé de noir; cinq bandes sur la tète , une roussâlre, deux grises et deux blan- ches ; une zone noire sur le haut de la poitrine; ventre blanc; rectrices cendrées, rayées de noirâtre, les la- térales marquées de quatre taches jaunes ; bec et pieds bruns. Taille , dix pouces. Rhynchée de la. Chine , Scolopax sinensis , Lath. ; Rostratula sinensis, Vieill. Parties supérieures brunes, tachetées et rayées de roux , de bleuâ- tre et de noir ; lête rayée de noir et de blanc; cou piqueté de gris blan- châtre ; parties inférieures blanches , avec un large feston noir sur la poi- trine ; bec et pieds noirs. Taille , neuf pouces. Rhynchée des Indes, Scolopax indien., Lath.; Rostratula indicamt Vieill. Parties supérieures d'un gris brunâtre ; têle blanche , lavée de gri: cendré sur le sommet ; deux raies gri' ses sur les côtés ; cou et poiti iue blan- châtres , tachetés de gi is ; grande; tectrices alaires traversées par de; bandes noires; gorge et ventre blancs; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. Rhynchée de Madagascar., Sco- lopax capensis , var. , Lath., Buff. pl. enlum. 922. Parties supérieures variées de noirâtre et de gris , avec du roussâlre sur les tectrices alaires; lête et cou roux ; un double trait blanc et noir au-dessus de l'œil ; un double trait blanc et noir au bas du cou; rémiges et rectrices brunes, rayées de noirâtre, avec quatre ta- ches roussâlres, cerclées de noir; parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. Rhynchée verte , Rallus benga- lensis , Lath.; Rostratula viridis , Vieill. Parties supérieures d'un brun verdâtre; rémiges extérieures pour- prées , tachetées d'orangé ; côtés de la têle et cou bruns; sommet de la tête et poitrine blanchâtres; bec et pieds bruns. Taille, neuf pouces. Temminck assure que ces cinq espè- ces prétendues ne sont que des varié- tés d'âge d'une seule et unique; il possède les divers passages d'un état à l'autre. (dr..z.) RHYNCHÈNE. Rhynchœnus. ins. Genre de Coléoptères de la famille des Rhynchophores , tribu des Cha- ransonites. Clairville, en séparant ce genre de celui des Charansons, n'y comprenait que ceux de la division des Sauteurs , ou ceux qui forment aujourd'hui le genre Orchestes. Fa- bricius leur adjoignit tous les autres Charansons longirostres , sans en ex- cepter les Ciones , que le naturaliste précédent en avait aussi détachés. Olivier, en adoptant cette coupe géné- rique, désigna sous le nom d'Orcheste les Rhyuchènes du dernier, et suivit d'ailleurs Fabricius , de sorte que son genre Rhynchène est , à ces re- tranchemens près, le même que le RM Y Il H Y 585 ijicn. Celte dénomination générique i disparu dans les distributions mé- thodiques des Insectes de cette fa- iiiillc, établies par Gerniar et Schœn- léerr. Dejean (Gâtai, des Coléopl. ) l'a cependant conservée , et ses Rhyn- fehènes embrassent une portion du senre Erirhinus du dernier. Persuadé ;qu'il ne faut pas, quelles que soient les restrictions que l'on fasse subir à ;une coupe générique, supprimer la ^dénomination primitive , nous ad- rmettrons à cet égard la nomenclature ide Dejeau. Les Uhynchèues appartiennent à •icette division des Cliaransoniles go- iinalocères et longirostres que nous a avons nommée Rhynchénides , et i!dont on trouvera les caractères à t l'article RiiYNCHonioiuis. Leurs an- ciennes sont insérées entre le bout et Me milieu d'une trompe presque cy- 1 lindrique , longue , mais plus courte qque le corps, avancée et un peu i arquée. EILs sont composées de '1 douze articles , dont le premier beau- rcoup plus long que les autres; le s second et le troisième un peu plus i allongés que les suivaus, en cône r renversé; le quatrième et les qua- t tre venant après courts, presque légaux, presque hémisphériques; et dont les quatre derniers forment une i massue ovoïde et très -serrée. Les i mandibules ont des dents aiguës. Le i corps est ovalaire , avec les yeux i écartés, aplatis; le corselet un peu ! plus long que large, plus étroit et tronqué aux deux bouts, mais un ; peu lobé aux côtés antérieurs; un ■ écusson distinct; des ailes et des ély- tres oblongues , recouvrant l'anus ; des pieds de grandeur moyenne, et dont les tarses sont garnis en des- sous de pelottes , avec le pénul- tième article bilobé ; ils se terminent par deux forts onglets ; les jambes sont ordinairement droites ; l'extré- mité interne des deux ou quatre an- térieures est armée d'un petit crochet. Nous avons dit plus haut que ce genre , tel que Dejean le compose , n'embrasse qu'une partie de celui d'Erirhine de Schœuherr. Celui-ci en effet y rapporte les Dorytomcs du précédeut cl de Germar. Mais ces deux savaus s'accordent en ce point , qu'ils n'en distinguent point les JVo- taris et les Gryphus du dernier. Les Dory tomes diffèrent des Rhynchèncs par l'allongement de leurs pieds an- térieurs et du second article de leurs antennes. On les trouve sur les Peupliers, les Bouleaux et les Saules, dont ils rongent les feuilles , tandis que ceux- ci vivent sur diverses Plantes des bords des eaux. Les Rhynchèncs sui- vans de Gyllenhal : s£//iiops , bima- culatus , acridulus , dont le R. scirjii de Fabricius n'est , selon Déjcan , qu'une variété , festucœ, Nereis, sont des Rhynchènes proprement dits , et dont on trouvera d'excellentes des- criptions dans l'ouvrage du premier de ces entomologistes, intitulé : In- secta suecicc. (lat.) * RHYNCHITE. Rhynchites. jns. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Télramères, famille des Rhynchopbores , tribu des Cliaran- soniles , établi par Hcrbst. aux dépens du grand genre Curculio de Linné, et adopté par les entomologistes mo- dernes et par Latrcille avec ces ca- ractères : corps ovale, allant en se rétrécissant en devant. Tète petite, à moitié enfoncée dans le coisclel , ayant un prolongement ros tri forme très -long, dilaté à l'extrémité. An- tennes droites , insérées vers le mi- lieu du probosciroslre, composées de onze articles , les inférieurs un peu plus longs que ceux du milieu, pres- que globuleux ou obconiques , les trois derniers distincts, formant réu- nis une massue ovale , un peu perfo- liée. Mandibules munies dune dent interne avant leur pointe , creusées intérieurement, ayant des dents Irès- apparenlcs sur leur convexité exté- rieure. Mâchoires étroites. Palpes très-courts, peuapparens, coniques, les maxillaires de quatre" articles , les labiaux de trois. Lëvre petite, en- tière, peu apparente. Corselet cylin- dro-conique , plus large postérieure- 584 RHY RHY ment , portant souvent , dans les mâ- les, une épine latérale. Abdomen carré, un peu arrondi postérieure- ment. Jambfs ayant à leur extrémité deux épines très - petites , presque nulles ; pénultième article des tarses bilobé. Ce genre se distingue des Apodères el des Attélabes proprement dits par la forme de la tête, la lon- gueur relative du proboscùostre , et par d'autres caractères qui ont été exposés à l'article Attélabe. Geof- froy et Clairville avaient distingué les Rhynchites sous le nom de Rhi- nomacer , que Latreille a employé pour désigner uu autre genre. Fa- bricius et Olivier ne les distinguaient pas des Attélabes , dont ils ont les mœurs et les mêmes métamorphoses. On connaît plus de trente espèces de c genre , presque toutes propres à l'Europe. Nous citerons comme type : Le Rhynchite Bacchus , Rhyn- chiles Bacchus, Latr., Gyll.; Attela- bus Bacckus , Fabr. ; Curculio Bac- chus , L. Long de trois ou quatre lignes, d'un rouge cuivreux, pubes- cent, avec les antennes et le bout de la trompe noirs. Sa larve vit dans les feuilles roulées de la vigne. On le connaît en France sous les noms de Lisette, Bêche, etc. (g.) RHYNCHOBDELLE. Rhynchob- della. pojs. Genre de la seconde tribu de la nombreuse famille des Scom- béroïdes dans l'ordre des Acanthop- térygiens, caractérisé par un corps allongé, dépourvu de ventrales, avec des épines dorsales , nombreuses , ou- tre deux en avant de l'anale. Deux sous-genres s'y distinguent. f Mackognathe , Macrognalhus , de Lacépède, où le museau se pro- longe en une pointe cartilagineuse , aplatie , qui dépasse de beaucoup la mâchoire inférieure; la seconde dor- sale et l'anale, vis-à-vis l'une de l'autre , sont distinctes de la caudale. On y connaît trois espèces , dont Y Oplridiurri aculeatum de Linné fait partie sous le nom de Macrognalhus aculealus , Lacép. , Bloch , pl. 5g , fig. 2. f f Mastacemble , Mastacemblus ou les deux mâchoires sont à pe près égales , et la dorsale , ainsi qu l'anale , presque unies à ia caudale Les Poissons de ces deux sous-genre sont asiatiques et vivent dans les eaux douces. Leur chair est fort es limée. (b.) * RHYNCHOBOTRYDES. intest V. BoTBYOCÉPHALE. *RHYNCHOGLOSSUM. bot piian. Traité à Rhinchoglossum. V. ce mot. (g..n.) * RHYNCHOLE. Rliyncholus. ins Genre de Charansonites. V. Rhyn chopiiores. (g.) RHYNCHONELLE. RJiynchonella conch. Dans une Notice sur les Térë bratules , publiée à Moscou dans les Mémoires de la Société impériale (1809), Fischer a proposé de faire un genre à part avec les espèces dont l'extrémité postérieure se prolonge en bec et n'est point ouverte. Il cite pour exemple quelques espèces , et entre autres deux qui sont figurées dans l'Encyclopédie x et qui n'offrent pas les caractères attribués à cette coupe, puisque le sommet du cro chet est percé. Il reste donc quclqu doute sur ce genre qui , de toute manière , nous semble inutile. F. TÉnÉBRATUXE. (D..H.) RHYNCHOPHORES ou PORTE BEC. Rhynchophora. ins. Dans notre Gêner. Crust. et Ins., vol. 2, p. 2 55 nous désignâmes d'abord ainsi une première tribu d'Insectes coléoptères de la section des Télramères, coin posant les genres Bruchus , Attelabus et Curculio de Linné, et qui se dis tingueut des autres Insectes du même ordre parle prolongement antérieui en forme de museau ou de trompe de leur tête. La dénomination de Roslrum, qu'on a donnée à cet avan cernent, étant encore appliquée cette espèce de bec ou de trompe qui constitue la bouche des Hémiptères nous avons cru devoir, pour éviter toute équivoque , lui substituer celle de Probosci/ostrum ou Museau-Tram RHÏ >e. Il est évident, en effet, que dans •.es premiers, ou les Rhynchophores, oce museau ou celle trompe n'est iqu'un prolongement de la tête, au djoii t duquel sont situés les organes itde la manrlucalion, et que ces parties, ijans changer essentiellement de for- umc, sont extrêmement rapetissées ( i ), ilandis que dans les Hémiptères, elles mflreiit sous ce double rapport des ■modifications importantes. Les Pa- nnorpes , parmi les Névroplères, sont '.dans le même cas que les Rhyncho- iphores. Elles n'ont pas non plus de trompe proprement dite , et les par- ties de la bouche sont aussi propor- tionnellement plus petites. On con- çoit néanmoins que ce prolongement :de la tête a dû influer sur le tube ihlimenlaire; que l'œsophage, par «xemple, a dû aussi s'allonger, et que ces Animaux pouvant , jusqu'à nia certain point, être comparés à iceux qui sont suceurs, peuvent pa- reillement avoir des vaisseaux sali- nraires. Léon Dufour eu a effective- iment observé deux dans les Charan- •sonilcs , dont il a fait la dissection. Fa h icius , Olivier et Hcrbst com- iimencèrent , par l'établissement de (quelques nouveaux genres , à faciliter l'étude des Rhynchophores. Clair- ville (Entom. Ilelvét. ) y contribua encore, en donnant plus d'attention i a la romposition des an tenu es, au nombre et aux proportions relatives • de leurs articles. C est sur ces bases :et les rectifications que uous avons faites à cet égard dans notre Gênera , ;qu'01ivier a fondé la distribution méthodique de ces Insectes, qu'il a «xpo^ée dans son grand ouvrage sur les Coléoptères. Nous nous en soin- Miies peu écarté dans celui de Cuvier sur le règne animal. Seulement, afin de nous conformer aux vues de ce célèbre zoolomiste, nous avons réu- ni dans une même famille, et tou- (0 T.cs mâchoires des Rlivnchopliorcs ont ;leux loties ciliés ou velus, mais qui, dans les ^tle'labides, les Brenlidcs et les Charansonittt, petits cl comme reiuiis en un seul , allant în pointe. RU Y 585 jours sous la dénomination de Rhyn- chophores, ces Insectes. Les recherches des voyageurs et des naturalistes ayant singulièrement accru le nombre des espèces , le pro- fesseur Germar a jugé qu'il était né- cessaire d'augmenter aussi celui des coupes génériques , et il a publié , soit dans la continuation du Magasin entomologiquc d'Illiger , soit dans son ouvrage intitulé J/isectorum spe- cies novœ, le résultat de ses belles et intéressantes observations. Les diffi- cultés que présente , vu leur exiguïté, l'examen des organes de la mandu- cation de ces Insectes, ne l'ont pas rebuté. Il a su mettre à profit tous les caractères que pouvaient lui offrir les autres parties du corps, et quoi- qu'un autre naturaliste, Scbœnberr, ait donné après lui, sur le même sujet, un travail beaucoup plus gé- néral et plus complet, nous pensons néanmoins que nous sommes rede- vables à Germar des améliorations les plus essentielles. En lui rendant, dans notre ouvrage sur les Familles naturelles du Règne Animal , cet acte de justice, nous avons témoigné le regret que le second de ces deux savans ait négligé quelques-unes des. considérations, les parties de la bou- che, dont l'autre avait fait usage. On peut, dans bien des cas, l'employer sans recourir à la dissection. Ou verra plu; bas qu'elles nous ont four- ni de bons caractères , tant pour les signalemcns des genres que pour leur distribution par groupes naturels. L'exposition détaillée du beau tra- vail {Curculionidum tlispositio metho- \c encore bien distinct, est celui l'An^ECÈRE , Arœcerus , remarquable *>ar ses antennes insérées à nu , sur e dessus du museau , el près du bord nnternc des yeux. L'une de ses espè- ;es , A. cojf'eœ de Fabricius , ronge , isn état de 1 irve, les graines de Café. Le dernier genre de celle tribu et rangé, d'après cetle méthode, dans i a quatrième division des Orthocères, tiellc des Riiixomacéiudes , Riiino- ".naceriiles , est celui des Rhinoma- CEii, Rldtiomacer , Fabr. , Oliv. Ici lie menton n'est point sensiblement lichancré. Le troisième article des i.arses est pai faitement dégagé , ainsi I pie les autres. Le corps est allongé , m peu mou. Les yeux sont très-sail- i»ns. Le corselet est presque cylin- drique. Les trois derniers articles des UDlcmies forment une massue étroite. A partir de la tribu suivante , celle Ides Attéhuides , Attelabidcs , Latr., '.dus les Hhynchophores ont une très- ■oeti le bouche ; des palpes très-courts iît coniques , et le labre à peine dis- tinct, ou même imperceptible (1). ■•Le museau est aussi proportion- nellement plus long et plus étroit, t:t prend l'aspect d'une véritable trom- pe. Ainsi que dans les deux tribus lorécédentes , les Attélabides ont la languette découverte , couronnant le wienton ; et leurs antennes , compo- sées de onze h douze articles, finis- sent , ainsi que chez les Anthribides , icn une massue formée par les trois à i quatre derniers , et souvent pei foliée. •Le corps est plus ou moins ovoïde , rétréci en devant. L'abdomen du plus ;grand nombre est carré ou très-ren- flé. Les mandibules sont triangu- laires , avec deux ou trois dents. On ne connaît point d'espèce aptère. Celle tribu comprend les Attéla- 1 bides , les Bélides de Schrenherr, ici une portion de ses Rhinomaccri- des. Son genre Aulèle , qui fait par- tic de cette division , et celui des Bé- (l) L'une des mandibules ou les deux, soit <)es miles , soit des deux sexes , sont quelquefois fortes pi avancées. RIIY 5qi lus, composant sa division des Bé- lides, paraissent se rapprocher des Rhinomacers ; nous les mettrons à la tête de cette tribu. Ils formeront, avec les Rbinoties de Kirby, une première division , ayant pour carac- tères : corps étroit et allongé , avec le museau en forme de trompe , avancé , cylindrique; les yeux sont ordinaire- ment saillans ; le corselet est en cône tronqué ou presque cylindrique ; l'ab- domen est en carré long ou presque linéaire ; et les éperons des jamhes sont très-petits ou presque nuls. Ils sont tous , auxTubicèncs près , de la Nouvelle-Hollande ou du Brésil. Les Riiinoties , RJùnotia , de Kir- by, ou les Belus de Scheenherr, ont le corps presque linéaire , ainsi que celui des Lixus , avec lesquels Fa- bricius en a confondu une espèce ; le corselet de la largeur de l'abdomen postérieurement; les yeux grands et saillans, et les antennes grossissant graduellement vers le bout, sans former de massue; les cuisses sont renflées. Nous en connaissons trois espèces de la Nouvelle-Hollande et trois du Brésil. Les Tubiciînes , Tubicenus , de Dejean , ou les Aulètes de Schœn- herr, se rapprochent des] précédons et des Rhinomacers quant à la forme générale du corps , et leur abdomen en carré longj pas plus large à sa base que celle du corselet ; mais les antennes se terminent en massue, et sont insérées à la base du museau- trompe ; les yeux sont grands et irès- Saillans. Les Eurhines, Eurhintis, de Kir- by, ont encore les antennes terminées eu massue , mais dont le dernier ar- ticle fort long dans les mâles ; elles sont insérées près de l'extrémité du museau: les yeux sont peu élevés; la tête est allongée en arrière d'eux; l'abdomen est un peu plus large à sa base que le corselet et moins carré ou un peu ovalairc; les cuisses anté- rieures sont plus grosses. Ces In- sectes sont propres à l'Australasie, et ont des rapports avec les Rhines et les Magdalis de Germar. Sga RHY Nous sommes incertain ïi l'égard de la place naturelle de deux genres qui ne nous sont connus que par des descriptions incomplètes, et qui, à raison de leurs antennes droites , sont des Orthocères. Tels sont les Rliinai- res , Rlùnaria , de Kirby, et les Ta- NAOS, Tanaos , de Schœnherr, qu'il met dans sa division des Ilhycérides , coupe tout-à-fait hétérogène et un véritable magasin. Les autres Atlélabides, et qui for- ment la division homonyme de ce sa- vant, ainsi que celle qu'il désigne sous le nom d'Apionides , ont le corps beaucoup plus court, plus épais, ovoïde ou en forme de peire , avec l'abdomen carré , ou presque ovoïde et très -bombé. Les antennes sont toujours terminées en massue. Les yeux sont proémiuens et presque glo- buleux. Le corselet est en cône tron- qué? Les jambes d'un grand nombre ont un ou deux éperons robustes. Les Attélabides offrant ce dernier caractère, et dont le museau est court, épais, dilaté au bout, consti- tuent deux genres , savoir -, celui d'A- podèhe , yJpoderus, Oliv. , dont les antennes ont douze articles , et dont la tête s'articule avec le corselet au moyen d'une sorte de cou ou de ro- tule; et celui d'ATTÉLABE , Altela- bus , L. , ou les antennes n'ont que onze articles, et dont la tête n'est point étranglée brusquement à sa base. Ici, d'ailleurs, les jambes ont deux éperons à leur extrémité. On n'en voit qu'un dans les Apodères. Dans les autres Attélabides, ces éperons sont peu sensibles; le mu- seau est très-long , en forme de trom- pe , cyl indrique , ou en cône allongé , et allant en pointe. Cette subdivision renferme aussi deux genres : les Rhynciiites d'Herbst, dont les antennes sont in- sérées près du milieu d'un museau élargi au bout, et dont l'abdomen est presque carré et arrondi posté- rieurement; et lesAi'ioNs, /lpionàu même, où il est renflé et arrondi en dessus , presque globuleux et ovoïde, et ou en outre le museau n'est point RHY dilaté au bout , quelquefois même rétréci en alêne, et qui porte, près de sa base, les antennes. Les Rkamphus , que Schœnberr met immédiatement après les Apio- nides , appartiennent naturellement à la division des Charansonitcs sau- teurs. La dernière tribu des Rhyncho- phores recticornes, celle des Bren- thides , Brenthides , Cylades , Uloc- crides, Schœnh. , nous apprend par sa dénomination , qu'elle se compose du genre Brentus de Fabricius. H nous a paru qu'ici, comme dans les Rhynchophores qui succéderont, la languette est entièrement ou presque totalement recouverte par le menton. Cette dernière pièce est presque or- biculaire. Tous les Brenthides ont des ailes; le corps généralement très- long et fort étroit ou linéaire , avec le museau-trompe avancé , droit ou presque droit , dont la longueur, et quelquefois la figure varient selon les sexes (îj, et portant deux antennes droites, de la même grosseur partout ou insensiblement plus grosses vers le bout, très-rarement en massue, et le plus souvent de onze articles. Les pieds sont allongés et robustes, et les antérieurs souvent plus grands; le pénultième article des tarses est tou- jours bilobé. L'Europe n'eu fournit qu'une seule espèce; l'Afrique n'en possède qu'un petit nombre ; mais les îles de l'océan Indien et le nouveau continent en offrent beaucoup d'es- pèces. D'après les observations de De La Cordère, par rapport aux es- pèces recueillies par hu au Brésil , et d'après celles de Savi fils, relative- ment au Brente d'Italie, ces Insectes vivent sous les écorces des Arbres. Les uns, Brenthides, Schœnlierr, ont les antennes composées de onze articles et toujours filiformes ou gros- sissant insensiblement vers leur ex- trémité. Tantôt, comme dans la plupart, (l) Dilate au bout dans les mâles , allant en pointe ou tout-à-fait cylindrique dans les fe- melles. RHÏ lues cuisses ne sont point reçues lors- que les pâtes sont contractées , ilans lies fossettes du corselet et de l'abdo- u lien. Le dessous des tarses est garni ilie brosses. Les Ariuîenodes , Arrhenodes , SStev. ,om la tête f)lus courte que le rcorsclet, dans les deux sexes; le mu- seau-trompe élargi au bout , terminé ppar deux mandibules faites, sai- llantes, arquées el pointues, dans les nnâles. La tète, dans les deux sexes, i6C termine brusquement, immédia- Uement derrière les yeux , par une >soi te de troncature, eu se dilatant iiun peu de cliaque côté angulaire- mien t. La seule espèce de Bienthi les qqu'on ait encore découverte en Lu- irope , Brcnl. ilalicus , Sanvit. , est de cce geure. Les Euthachêle.s, Eutraclicles,^. ILes mâles ont pareillement le mu- -seau-trompe terminé par deux man- «idilmles saillantes el beaucoup plus Ifoi tes el plus apparentes que celles «Ides mâles des autres Brenlhides ; mais lia tête sepiolongc cylindi iquement «•en arrière des yeux , dans les deux ssexes , et sa longueur, y compris le un useau- trompe , surpasse celle du ccorselet. Nous avons établi ce genre sur une ^grande espèce de Java , et qui porte «•communément le nom de l'un de nos jplus célèbres ornithologistes , Tem- iniinck, directeur du cabinet d'His- itoire naturelle du roi des Pays-Bas. Dans tous les genres suivans , les • mandibules, celles des mâles même , >sout très-petites et ne forment au Ibotit du museau qu'une faible ilila- ttation. Les Béloiuiynques , Eelorhyn- ic/u/s, INob. Oii la tète s'articule im- i méiliatemenl derrière les yeux avec Ile corselet, au moyen d'un renlle- i nient rotulaire et sans rétrécissement | préalable. Le museau -trompe des i mâles est fort long el brusquement ■ rétréci et acuminé près du bout , à I la suite de l'origine des antennes qui sont longues et à articles linéaires (1 ). ;l) B. n a. lu tus , Fahr. TOME XIV. Rllï 5çp Les Némocépuales , Nemoccpha- lus, Nob. Où la tête s'articule aussi au corselet , presque immédiatement après les yeux , sans rétrécissement postérieur graduel; mais où le mu- seau-trompe est d'une même venue dans toute sa longueur, cl non brus- quement acuminé près de son extré- mité (i). Les lin entes , Brentus , Fab. , dif- fèrent des précédens par leur tête qui se prolonge, en se rétrécissant peu à peu, derrière les yeux , et s'articule ensuite avec le curselet ; les antennes des mâles sont insérées vers le milieu du museau-rtrompe, et à sa base dans les femelles (2). Les Uroi'tiïres , Uropterus , Nob., ressemblent aux Bre-ntcs quant à la forme de la poition de la tète située ru arrière des yeux , ou la portion basilaire ; mais le museau-trompe est plus coui t ; les antennes sont insérées vers son milieu , dans les deux sexes ; les ély très se terminent brusquement, en manière de queue (3). Tantôt les côtés du corselet et ceux de l'abdomen ont des enfoncemens propres à recevoir les cuisses ; le dessous des tarses n'a point de pelo- tes. C'est ce qui distingue les Ta- rimouÈREs , Tapkroderes , Scbœn- herr (4). Les autres Brenlhides n'ont que neuf ou dix articles aux antennes. Les Ulocep.es , Ufocerus , Daim., Schœnli. — Cladiune , Nob. , ont le corps presque linéaire , rétréci insensiblement par-devant ; les an- tennes courtes , épaisses , presque cylindriques, grossissant insensible- ment , presque pei foliées , garnies (1) Les B. sufliraliSj monitis , assimilis de Fabricius-, les B.fmninlit , barbicornis, A O~ livier. (2) B. nneharago , Fabr. ; les B. bidenlatus, mililaris , volvulus, Oliv. (3) B. caudalus, Oliv., et d'autres espèces de I Ile-de-Krancc- et du Brésil. (4) Scliœnherr divise les Broutes en quatre sous-genres, les Brentes propres, les Hormocè- res, les Arrbeoodes el les Ne'morliinej , mais qui ne correspondent point parfaitement à nos coupe». 594 RHY de petites écailles , de neuf articles , dont le dernier eu forme de cône très- cour t. Les Cylas, Cjias, Nob., Schœnh., ont l'abdomen ovoïde , le corselet comme formé de deux nœuds, dont le postérieur beaucoup plus petit , et les antennes composées île dix ar- ticles ; le dernier forme une massue ovalaire ou presque cylindrique. Nous passerons maintenant aux Rbynchopbores fracticornes ou aux Curculionites gonatocères de Sehœn- herr. Ainsi que dans les deux tribus précédentes , le labre est très-pelit , à peine sensible , ou nul ; les palpes sont aussi très-exigus et coniques; la languette, de même que celle des Breuthides, est cachée derrière le men- ton , ou appliquée sur sa face interne ou antérieure (1), ou du moins s'é- lève très-peu au-delà de celle pièce. Les antennes sont coudées , et dans ceux où elles le sont moins et que Schcenherr place avec des Ortho- cères , la longueur du premier article égaleau moins le quartde la longueur toiale. Le museau-lrompe présente toujours d'ailleurs, de chaque côté , à partir de l'insertion de ces orga- nes , un sillon , tantôt droit , tantôt oblique et courbé inférieurement. Plusieurs de ces Insectes sont aptères, et le pénultième article des tarses n'est pas toujours profondément bi- lohé. Nous réunissons ces Rhyncho- phores en une seule tribu , celle des Charansonites , Curculionites. Ils se partagent naturellement en deux sections, celle des Brévirostres, Bra- chyrhynchi , Schcenherr, et celle des Longirostrcs , Mecorhyncld , Schcen- herr ; mais il n'est pas facile ^de bien déterminer leurs limites , et plusieurs genres sont très-ambigus sous ce rapport. Voici les caractè- res qui nous paraissent signaler plus rigoureusement les Brévirostres. La portion gulaire servant de support au menton n'est point ou très-peu avancée entre les fentes, où sont lo- (l) Vue de ce cite', elle forme souvent une arène ( Inlegcrrium , Germar). RHY gées inférieurement les mâchoires. ' Ces mâchoires sont recouvei tes, dans i le plus grand nombre , par le men- i ton ; les antennes sont insérées de niveau avec l'origine des mandibu- i les , ou leur articulation est près de il l'extrémité du museau-trompe. Si l'on i en excepte les Brachycères et les l£pi- r ses , les antenne^ ont toujours douze l articles. On peut diviser cette section en I: trois groupes principaux , les Pacliy- | rliyuchides , les Brachycérides et les i Liparides ; ils ont chacun pour type g un grand genre , tel que ceux de 1 Charanson proprement dit , Bracby- t cère et Lipare. Les deux premiers peuvent , à rai- ( son de quelques caractères communs, s former une première division. La s massue des antennes commence pi es- c que toujours au neuvième article, f Les mandibules n'ont point de deu- ) telures , ou n'en offrent que deux au { plus et ordinairement peu pronon- | cées ( i ). Le menton , tantôt en forme ; de carré ou de triangle renversé , j tantôt rhomboïdal ou presque orbi- (j culaire, occupe toute la portion de la , cavité oculaire, située au-dessous des ,| organes précédens , recouvre les mâ- , choires ou les laisse à peine entrevoir. ( Dans la seconde division, et qui j ne comprend que les Liparides, la , massue des antennes commence sou- , vent au septième ou au huitième ar- , ticle. Le museau-trompe est toujours i, allongé. Les mandibules, ou du moins t l'une d'elles , ont toujours deux à quatre dents bien manifestes. Le men- ton n'occupe que le milieu de la ca- j vite buccale , laisse à découvert les mâchoires, dans les fentes où elles sont logées inférieurement, est près- J que carré ou trapézoïdal; et l'espace ■ gulaire , d'où il prend naissance, s'a- j vance déjà sensiblement entre ces fentes. Ces Bhynchophores tiennent j par un bout aux Brachycères et à ' d'autres Insectes analogues , et par ' (l) Les Brachycères sont dans ce cas, mais les dents sont plus courtes à l'une d'elles. Ces J.i- sectes d'ailleurs se rapprochent des Liparidc». UHY ! l'autre aux Lixus de Fabricius. En i un mot , ils font le passage des Brévi- i rostres aux Longirostres. Les Pachyrhynchides , Pachy- trhynchides ont toujours onze à i douze articles aux antennes et le pé- 1 millième article des tarses profondé- iment divisé en' deux lobes. L'exis— l lence ou la présence des ailes influant :sur les habitudes de ces Animaux et • nous paraissant un caractère plus im- | portant que celui tiré de la direction l des sillons antennaires , nous lui don- nerons, contre l'opinion de Sclicen- herr, la préférence sur celui-ci. Ainsi nous diviserons d'abord les Pachy ■ rhynchides en ailés et en aptères ; • ceux où les sillons sont obliques , et soit repliésou courbés inférieurement : sur les côtés du museau-trompe, soit dirigés vers le dessous des yeux , formeront une première subdivision. Nous la terminerons par un groupe , composé de plusieurs genres , el dis- tingué par l'ensemble des caractères suivans : premier article des anten- nes long, dépassant les veux; museau- trompe assez long et même presque aussi long que la tête el le corselet , dans plusieurs {Hypsonotus) ; pieds antérieurs surpassant les suivans en grandeur, avec les cuisses plus ren- flées , les jambes arquées, et les tar- ses très-dilatés et ciliés; corps oblong, avec l'abdomeu en forme de triangle renversé, allongé et pas plus large à sa base que le corselet. Des caractè- 1 res négatifs signaleiont conséquem- ment les genres qui vont suivre. Il en est parmi eux dont le corse- '. let , plus étroit que l'abdomen , est lobé antérieurement, avec le bord postérieur bisinué ; l'abdomen est renflé ou allongé. Ici le corselet est plus long que large; tels sont les genres : Ciiaran- son , Curculio [Enlimus, Schœnh.); Riiigtjs, Rliigus ; Promkcops, Pro- rnecops; Phjedrope , Phœdropus de (l) Scbœnlierr désigne ainsi la seconde di- vision de ses Bracliyrliyuqucs et dans un sens beaucoup plus Restreint, puisqu'il n'y comprend eue cinq genres. RHY 595 Schœiilierr, et ses Déréodes , De- reodus , qui ne sont qu'un sous- genre (i) de ses Hypomèces. Là le corselet est plus large que long; ses genres Polyuie, Polydius ; Entyus, Enlyus; et celui de Bra- chysome, Brachysoma , de Dejean ; mais restreint à l'espèce qu'il nomme suturalis. Les autres ont le bord antérieur du corselet droit ou presque droit , sans lobes bien prononcés. Tantôt le corselet est sensiblement plus long que large. Ceux dont le museau-trompe est plus court que l'autre portion de la tête, ou de sa longueur au plus, com- posent les genres CniiORornANE , C/ilorophanus (2); Ithycère, Je/iyce- rus ; Anoemèhe , Anœmerus ; Hypo- mèce , Hypomèces ; Leptosome , Leptosomus ; Tanymèqtje, Tanyme- CtUj ASTYQUE, slstyCUS; LlSSORHINE, Lissorhinus ; Proténome , Proteno- mus (ailes incomplètes); Artipe , Jrtipus ; et Sitone , Sitona. Ceux dont le museau-trompe est sensiblement plus long que la tête ; dont les yeux sont toujours saillans ; où le corselet est toujours bisinué postérieurement, et dont les élytres sont prolongées à leur base, ou pré- sentent une impression derrière l'é- cus^ou , forment les genres Hadrope, Hadropus ; CYPnus , Cyp/ius .- Cal- lizone, Callizonus. Tantôt le corselet est transversal ou du moins presque isométrique. Genres : Exophthalme , Exoph- thalmus; Eustale, Euslales ; DlA- prèpe , Dinprepes ; PAcnNÉE , Pach- nœus; Polydruse, Polydrusus ; Me- (1) L'indication de ces sous-genres et l'expo- sition même des caractères des genres, nous forcerait de dc'passcr los limites qui nous sont prescrites à l'égard de cet article , qui est déjà ïrès-étendu. (2) Les antennes e'tant courtes, leur coude est moins sensible; mais il n'en existe pas moins , ce qu'indiquent la longueur du premier article compnre'e à la longueur totale et les sillons îa- tc'raux où il se loge en partie. C'est donc à tort que Schœulierr place ce genre et celui A'Tlhy- tcrtis nvec ses Gonalo^eret. 58* Sg6 1\HY taljjte., Melallitcs ; et Ptieop'e', Plilupus. Les derniers Pacbyrhynchides ailés et à sillons antennaires courbes, sont remarquables par leurs pieds anté- rieurs plus grands que les intermé- diaires, à cuisses grosses , à jambes arquées et à tarses souvent dilatés et ciliés. Le corps est ordinairement oblong, avec le museau-trompe al- longé , le premier article des anten- nes long, le corselet presque globu- leux ou triangulaire et l'abdomen pas plus large que lui et presque en forme de triangle renversé et allongé , ou d'ovoïde, tronqué en devant. Ces In- sectes sont plus spécialement pro- pres" au Brésil , à quelques îles de l'océan Africain et Indien , à l'Afri- que. Ceux de noire pays qui ont le plusd'analogie aveceux sont les Pbyl- lobies. Genres : Prostome , Prostomus ; Leftocère, Leptocerus ; Cratope , Cratopus ; Leprope , Leprupus ; Ha- drojière , Madvomerus ; Hypsonote, Hypsonotits de Schœnh. , et Lep- torhine, Leplo/hinus (1). Viennent maintenant les Pachy- rhyncides ailés à sillons anlennai- res droits ou presque droits , se di- rigeant vers le milieu des yeux, rem- placés même souvent par une simple fossette courte et ovale. Là le corselet n'est pas lobé anté- rieurement. (i) Ce genre esL formé sur une espèce (Lixoi- des) du cap de Bonne-Espérance ; le corps est presque linéaire, avec la têle allongée, d'une même venue avec le museau-trompe, portant à son extrémité les antennes; le premier article est fort long, terminé en massue; le second et le troisième diffèrent peu en longueur des sui- vans ; la massue est ovoïde et commence au neu- vième; les sillons antennaires sont très-courts et repliés brusquement en manière de crochet ; le corselet est cylindrique, sans lobes; l'abdo- men est un peu plus large , allonge ; les élytres se terminent en pointe» L'un des caractères du genre Prostomus est d'avoir les mandibules saillantes et robustes , arjjuées et sans dents. Mais il faudrait avoir vu plusieurs individus de l'espèce ( C. scutellaris , Fabr.) sur lequel il a été établi , afin Ae s'assu- rer si ce caractère est propre aux deux sexes ou aux inalcs seulement. RHY Genres : Phyllobie , PhyHobius; Macrobyne, Macrorynus : Myllo- cère , Myllocerus. Ici il est lobé. Genres : Cypiticère , Cyphicerus ; Ambltrhine , Àmblirldnus; et Phy- toscape , Phyluscapus. L'absence d'ailes et souvent aussi celle de l'écusson caraclérisent les derniers Pacbyrhynchides. Les anten- nes sont ordinairement longues et leur premier article , étant rejeté en arrière , dépasse notablement les yeux. L'abdomen est grand, presque globuleux ou ovpïde. Afin de lier ces Rhynchopbores avec ceux des derniers genres , nous débuterons par ceux dont les sillons antennaires sont pareillement droits ou presque droits Plusieurs, et généralement propres à l'Europe et à quelques contrées orientales limitropbes , ont les côtés du museau-ttompe servant d'inser- (ion aux antennes brusquement dila- tés inlérieurcment en manière d'an- gle ou d'oreillette, et de là l'origine de la dénomination d'Otiorhynchi- des, donnée à cette subdivision par Scbœnherr. Genres: Hyphante, Hyphanius -, Otiorhynqtje, Otiorkynchus; Tylo- dèbe, Tyloderus; Elytbodon , Ely- Irodon. Ce caractère n'a pas lieu dans les genres suivans : Omias, Omias ; Pe- ritèle , Peritelus ; Trachyphlée t Trachjphlœus ; Episome, Episornus; Pholicode , Pholicodes ; Ptochus , Ptoc/uis; Stomode, Slomodes ; Scio- bie , Sciobius; Cosmobhine , Cosmo- rldnits; Iïbemne, Eremnus. Dans les Pachyrhynchides aptères qu'il nous reste à mentionner , les sillons antennaires sont obliques et courbés inféiieurement. Genres : Liophlée , Liophlœus ; BaRYNOTE , Barynotus ; Brachy- oère , Brachydcres; Herpistique , Herpisticvs ; Tiiylacite, Thylaciles; Syzyqops, Syzygops{Cyclopus, Dej.); Ciierbus , Chenus ; Pachirhine , Pailiirhinus ( Spkœrogasler , Dcj.);' PsAi>iniE , Psalidiurn. Ml Y Les derniers genres paraissent lenii «le près à une seconde division des Cha ransonites brévirostres, les Bua- ciiycerides, Brachycerides, Insectes tous aptères , dont l'abdomen est souvent renflé, globuleux ou ovoïde, distingués dcsPachyrhynchidesà rai- son des articles de leurs tarses qui sont entiers ou sans lobes bien ter- minés, ni brosses inférieures. Ces In- sectes vivent à terre , sont souvent très-raboteux , cl habitent , en plus grande abondance, le midi de l'Eu- rope , l'Afrique et quelques parties de l'Asie. Les genres de la dernière division des Brévirostres ou Lipari- des ont de grands rapports avec eux et conduisent manifestement aux Lixides , les premiers de la section des Longh ostres. Plusieurs Brachycerides, et dont 1 Afrique et quelques contrées cir- conscrivant le bassin de la Méditer- ranée sont le séjour spécial , ont des antennes courtes, peu coudées, n'of- frant extérieurement que neuf arti- cles (i) ; tels sont les genres Brachy- cère, Brachicerus ; Efise , Episus. D'autres ont aussi les anlcimr- presque droites ou peu coudées , mais de douze articles. Genre : Crytops, Crytops. Les autres n'en diffèrent qu'en ce que les antennes sont manifestement coudées. Ici les sillous antenuaires sont droits et le corselet, comme celui de beaucoup des précédens, est épineux latéralement. Genre : Deracanthe , Deracan- llius. Là les sillons sout obliques et des- cendans , et le corselet n'a point d'é- pines latérales. Geures Cyclome , Cyclomus ; Amyctère, s/myc/erui. Un grand nombre de Charansoni- tes de notre troisième division des Brévirostres composant le genre Li- parus d'Olivier , nous l'avons dé- signée par la dénomination de Li- (i) IL y en a onze, mais dont tel dtui\ derniers U«s courts «t cachés. Mi Y • 597 i'auides, Lipaiides. 11 faut y ad- joindre plusieurs de ses IAxus , ou les Cleo/lis de Dejean , qui devraient peut-être former une quatrième di- vision , ainsi qu'elle existe dans la méthode de Scbœnherr (Cleonides), mais avec trop d'extension. Quoi qu'il en soit , nous distinguerons les Lipaiides de la manière suivante : menton n'occupant que le milieu de la cavité buccale , presque carré ou trapézoïde, laissant à découvert les mâchoires ; mandibules ayant deux à quatre dents très-distinctes; massue des antennes commençant, dans un grand nombre , au septième ou au huitième article; sillous antennaires toujours obliques et descendans - museau-trompe allongé. La plupait vivent à terre. Les uns , formant une première division , ont les mandibules biden- tées , les palpes labiaux distincts, et leurs corps , quoique plus ou moins oblong, n'a point cependant la forme d'un fuseau, un peu plus large pos- térieurement qu'en devant. Ce sou! les Ltparides proprement dits. Il y en a d'aptères. Quelques-uns parmi eux se rap- prochent des Brachicérides à raison de leurs tarses dépourvus de pelot- tes , et dont le pénultième article e3t faiblement bilobé. Genres Minyops , Minyopt, , Rythyrhhine , BJtytirrhinus. Les tarses des autres sont garnis de pelottes, et le pénultième article est fortement bilobé. Tantôt les jambes oflient à leur extrémité interne nu fort crochet. Genres : Molyte , Mo/y /es ; Plin- the , Pli/ilàus ,■ GÉoruiLE ? Geo- phi Lus? Tantôt elles, sont inermes ou les antérieures au plus sont dentées ou munies d'un petit crochet au bout. Genres : Hifporhine , Hipporla- nus ( Bronchus anisus , Dej .) ; Steno- coryne , Slenocorinus? Psuchocé- phale, Psuchocephalus , Nob. ( Cur- culio leprosits, Oliv. ) ; Apip.hynquf.. Apirfiynchus, ft98 • RHY Les autres Liparides de la même division ont des ailes. Nous les subdiviserons encore d'a- près l'armure des jambes. Ceux où leur extrémité interne est sans crochet ou n'en a qu'un très- petit, se distribuent dans les genres suivans. Genres : Atebpe , Aterpus ; Lis- trodére , Listrocleres ; Gp.onops , Gronops ; Phytonome , Phytunomus; Coniate, Coniatus. Ceux où toutes les jambes sont ar- mées à leur extrémité d'un fort cro- chet, composent les genres Lepyre, Lepyrus; Hylobie, Hylobius; Chry- solope , C/uyso/opus. Notre seconde division générale des Liparides comprend une partie des Cléonides de Schœnherr , se lie 'presque insensiblement avec les Lixes,et, au point d'insertion des antennes près, plus rapproché de l'extrémité du museau que dans ceux- ci, n'en diffère point essentiellement. Les mandibules ont trois à quatre dents. Le menton est resserré brus- quement près de son extrémité et comme tronqué; ses palpes ne sont point ou très-peu distincts. Le corps est le plus souvent ellipsoïde ou eu fuseau allongé et un peu élargi pos- térieurement , avec le museau long et souvent sillonné; le corselet ordinai- rement lobé antérieurement et bi- sinué postérieurement. Les jambes ont un crochet à leur extrémité in- terne. Les antennes se terminent presque graduellement en une massue fusiforme. Ils ont presque tous des ailes. Genres : Pachycère, Pachycerus ; Mécapsis , Jflecapsis; Cléone, Cleo- nus ; Rhytidére , RJiytiderus. Les Charansonites longirostres ou les Mécorhynques, Mecorhynchi, de Schœnherr, ont leurs antennes in- sérées en arrière de l'articulation ou l'origine des mandibules , soit entre le bout et le milieu, soit plus près de la base du museau-trompe , qui est ordinairement long, courbé , ou même replié sur la poitrine , dans le repos. La portion gulaire, servant de RHY support au menton, s'avance plus on moins en carré long, ou linéairement, entre les cavités , logeant les mâchoi- res , et simule un menton inarticulé. On peut les partager en deux sec- lions : les PhyllophagesellesSperma- tophages. Les premiers se nourris- sent généralement des parties tendres des Végétaux. Leurs antennes, pres- que toujours composées de onze à douze articles, et de neuf à dix dans les autres, ne sont jamais insérées près de la base inférieure du mu- seau-trompe; et la massue qui les termine est toujours formée visible- ment par les trois derniers articles au moins : cette massue est plus ou moins ovoïde ou ovalaire, en fuseau dans d'autres. Les sillons antennaires sont longs et linéaires. Les tarses n'ont jamais que quatre articles, et le pénultième est toujours bilobé ou dilaté en manière de cœur. Ces Lon- girostres comprennent les genres Lixus et Rhynchœnus (1) de Fabri- cius. Les Longirostres phyllophages peu- vent se subdiviser en six groupes principaux : les Lixides , les Rhin- chœnides , les Cio/iides, les Oic/tes/i- des, les Cholides et les Cryptorhynchi- des. Ces derniers sont remarquables par l'écart qui sépare les pales à leur naissance, et en outre par une cavité plus ou moins grande du sternum, qui reçoit le museau-trompe et même souvent les antennes. Le même écart existe aussi dans les Cholides , mais non la cavité avant-sternale. Dans tous les autres, les pales partent de la ligne médiane du sternum et sont contiguësà leur origine. Les Orches- tides nous offrent un caractère unique parmi les Charansonites; leurs cuis- ses postérieures sont très-renûées , ce (i) Dans l'ouvrage de Schœnherr sur les Insectes de cette famille, aucun genre ne porte celte dénomination ; il n'y a aussi aucun Cur- culio. Il nous semble cependant qu'il aurait pu conserver ces désignations génériques tout aussi bien que celles de Brncltyceriis , de Brcnlhus , etc. Il n'a pas toujours respectéla nomenclature établie avant itti., soit par Germar, soit par Dcjeau. RHÏ qui leur donne la faculté de sauter. ■ ILes Cionides n'ont que neuf à dix articles aux autennes. Enfin les Lixi- ddes et les Rhynchénides ne sautent ipoiut, et leurs antennes sont com- |.posées de onze à douze articles. Les Lixides, Lixides, plus rappro- chés des Brévirostres que les Rhyn- echenides, ont aussi la cavité gulaire i moins étendue en longueur. Le sup- iport du menton est très-peu avancé ientre les mâchoires, et aussi large i ou plus large que long. Le menton ■ est carré, mais rétréci brusquement près de son extrémité , de même que celui des Cléonides, et sans palpes au bout, du moins saillans et bien distincts. Le corps est ordinairement oblong, ou en luscau très-allongé, et presque cylindrique dans plu- sieurs, avec le museau de longueur moyenne, avancé, presque droit ou peu courbé; les yeux écartés; le cor- selet en cône tronqué , bisinué pos- térieurement; les clytres souvent ré- trécies en pointeau bout; les jambes terminées parun fort crochet, cl le pé- nultième article des tarses follement bilobé.Les autennes otl'i eut toujours douze articles, dont les cinq à six derniers forment une massue en lu- seau allonge. Les mandibules sont toujours fortement dentées. Dans les uns, les antennes sont moins coudées; la longueur de leur premier article n'égale guère que le quart de la longueur totale. Genres : Riiinocylle , Rldnocyl- lus; Lachnee, Lachnoeus; Nehthops, Nerthops. Celles des autres sont plus nette- ment coudées; la longueur du même article fait au moins le tiers de la longueur totale. Genres: Laiune, Larinus ; Lixe, Lïxus ; Pacholène, Pac/iolenus. Les Rhynchénides , Bhy nchœni- des, ont le support mentonal très- avancé entre les mâchoires, long, étroit ou linéaire. Le menton est court , aussi large ou plus large à son sommet qu'à sa base, avec des palpes très - distincts. Les antennes n'offrent dans plusieurs que onze ar- RHY 5q9 ticles , et leur massue , ovoïde ou ovn- laire, n'est généralement composée que de trois à quatre articles, com- mençant le plus souvent au neu- vième, et au huitième dans les au- tres. La forme du corps varie, mais offre rarement la simultanéité des caractères propres aux Lixides. Quelques-uns, mais en petit nom- bre (les Thamnophilides de Schœn- herrj, ont les antennes peu coudées, courles, de douze articles, terminées en une massue ovalaire, commen- çant au huitième article; le museau- trompe court, avaucés, peu arqué; le corps ovalaire- oblong , avec les yeux rapprochés supérieurement; le corselet bisinué postérieurement; le bout de l'abdomen en partie décou- vert; les jambes armées à leur extré- mité d'un fort crochet, et le pénul- tième article des tarses bien bilobé. Genres : L.emo3aque , Lœmosac- cus , Thamnophile , Thamnop/rilus. D'autres, dont les antennes sont parfaitement coudées , presque tou- jours de douze articles, et terminées en une massue courte , ovoïde épaisse, ont le corps oblong, et même quelquefois presque linéaire, avec le museau-trompe court ou peu arqué, le corselet lobé antérieure- ment, toutes les jambes arquées, munies d'un fort crochet au bout , et les tarses longs, filiformes, peu gar- nis de poils en dessous: leur pénul- tième article est peu élargi et peu bilobé. Genres : Bagous, Bagous; Hy- dhonome, Ilydronoinus ; Lypre, Ly- prus. D'autres Rhyncliénides et aquati- ques, ainsi que les pi écédens , ayant aussi des antennes conformées pres- que de la même manière, se distin- guent encore de tous les Insectes de cette division par leurs tarses. Ici les lobes du pénultième article renfer- ment entièrement ou presque eu to- talité le suivant ou dernier; celui-ci n'offre point de crochets sensibles dans quelques-uns. Genres : Brachonyx, Brachonyx , 600 RHY Brachipe , Brachipus /Tanysphyke, Tanysphyrus ; Anople , Jnoplus. Les autres Rhynchénides , dont les. tarses n'offrent point des carac- tères particuliers , et qui diffèrent d'ailleurs des deux premiers genres , se diviseront ainsi : Nous rapprocherons d'abord ceux dont les élytres ne sont point dilatées extérieurement à leur base , en ma- nière d'angle denté ou épineux. Nous formerons ensuite un pre- mier groupe avec ceux dont le mu- seau-trompe est plus long que la moi- tié du corps, souvent même beaucoup plus long; dont les pieds sont allon- gés , avec Jes jambes grêles, presque linéaires , et presque droites ; dont le corselet est plus long que large , en cône tronqué ou en ovoïde renversé et rétréci postérieurement, sans lo- bes antérieurs , et qui ont tous des antennes composées de douze articles. Genres : Rhynciiène , Rhynchœ- tiiis {Erirhinus , Schœnh.); Bala- NiNE , Bala.nin.us; Anthliarhine , Anthliarhinus ; Erodisque , Ero- discus. Un second groupe nous offrira des Rhyricliéuides , ayant le corps ovoï- de , avec le corselet presque conique, aussi long au moins que large, et des antennes pareillement composées de douze articles; mais le museau- trompe est plus court que celui des précédens; les deux pieds antérieurs , d'ailleurs , sont plus longs , avec les cuisses renflées et les jambes dilatées ou anguleuses vers le milieu du côté interne. Genre : Anthonome , Anthono- mus. Une troisième subdivision com- sndra les Rhynchénides dont le museau-trompe est encore notable- ment plus court que le corps , dont i antennes ont pareillement douze articles, mais dont les pieds anlé- ura ne diffèrent point ou peu des su i vans. Ils sont généralement ro- bustes; avec les jambes un peu di- latées ou anguleuses vers le milieu du côté iuterne. Il y en a d'aptères ; tels sont les genres : Solenorhine , Solenorhinus ; Styphle , Styphlus; Tanyhhynque, Tanyrhynckus ; Myorhine, Myorhi- ni/s( Apsis, Germ.); Thachode, T/a- c/iodes. Lesautres , ainsi que tousles Rhyn- chénides précédens sont ailés. Ceux dont le corselet est plus long que large forment les genres Heiu- pe, Heilipus ; Orthorhine, Ortlio- rldaus ; Paramécops , Paramecops ; Pissode, Pissodes; Penf.ste, Pe- nesles. Ceux où il est plus large que long , ou presque isométrique, composent les genres Eudère , Euderes; Deré- lomï , Derelomtis ; Coryssomère , Corysso/nerus ; Acallopiste , ylca- lopisti/s ; Endée , Endœus ; Tychie , Tychius , moins le sous-genre Mic- cotrugus. D'autres Rhynchénides, analo- gues aux derniers genres , en diffèrent par leurs antennes qui n'ont que onze articles, dont sept avant la massue. Ceux où les élytres sont plus cour- tes que l'abdomen forment le genre Miccotroge , Miccol/ogus ; ceux où il le recouvre entièrement , les genres Sibyne, Sibynes ; Bradybate, Bra- dybalus (Ràynodes , Dejean). Les derniers Rhynchénides ont le corps ovoïde , assez convexe , avec les antennes composées de douze arti- cles; les yeux très-rapprochés et dé- primés , le corselet transversal, et se distinguent plus particulièrement par leurs élytres, dont la base se dilate extérieurement en manière d'angle denté ou épineux. Genres : Sterneche , Slernechus ; Tylome, Tylonws (i). Les Cionides, Cionides , n'ont, comme nous l'avons déjà dit , que neuf à dix articles aux antennes, dont sept avant la massue. En commençant par ceux où leur nombre est de dix , nous avons les genres Mecine, Mecinus ; Gymné- tron, Gymnœlron ; Cione; Cionus; (t) Dejean les a places dans son genre Bra- chrsoma ; ce sont les espèces qu'il nomme exa- raln , tubereufata : UH Y UIIY ceux où il y en a un de moins sont les gemes Nanode, N anodes ; et Prio- NOi'E, Prionopus de Dalman. Les ORCiiESTinES , Orcheslides , ou Charansonites sauteurs , ont tous onze articles aux antennes; tantôt elles sont coudées et insérées sur le mu- scau-lrompe. Genre : Orcheste, Orchestes. Tantôt elles sont droites et insé- rées près des yeux, qui sont toujours rapprochés dans cette division. Genre : Rhami-he , Rhamp/tits. Nous partagerons les CnoEinEs , C/ioli(/es , en ceux dont le corps est convexe , ovalaire ou presque cylin- drique , et ceux où il est plan en des- sus, rhomboïdal oii presque ellip- tique. Ici le museau- trompe n'est guère plus long que la tête. Genre : Nottaruine, Nottarliinus. Là il est beaucoup plus long. Ceux-ci ont le coiselet trilobé pos- térieurement. Genre : Alcide, Alcides. Son bord postérieur est dioit dans les genres suivans : Amériiine, Ame- minus -, Solenope , Soleriopiu. Les Cliolides à corps plan en des- sus ou déprimé , et de forme rhom- boïdale ou presque elliplique, ont toujours le museau-trompe beaucoup plus long que la lête. Les uns ont une saillie ou corne à l'avanl-sternum. Genre : Riiinaste, Rhinastus. Dans ceux où il est inerme, tantôt le corselet est plus large que long, les élylres recouvrent l'extrémité pos- térieure de l'abdomen , et la massue des antennes est ovalaire. Genres : Chole , C/iolus; Diony- que , Dionychus. Tantôt le corselet est presque iso- métrique; l'extrémité postérieure de l'abdomen est ordinairement à nu, et la massue des antennes est en fu- seau dans plusieurs. Genres : Platyonyx, Platyonyx ; Mad vre, Madarus ; Baridie, Ba- ridius . Les Cr YPTORiiYNcniDES , Cryplo- rhynchides , ont des antennes com- posées de douze ou onze articles. Nous commencerons par ceux qui , par leur fossette sternale souvent peu profonde, ou peu prononcée et cour- te , et à raison de leur corps presque rhomboïdal ou presque carré, sou- vent très-épaissi inférieurement , avec le corselet rétréci brusquement par devant dans la plupart, l'abdomen court , triangulaire, paraissent se lier avec les derniers Cholides. Les yeux de plusieurs sont très grands et oc- cupent presque toute la face anté- reuie de la tête. Le présternum de plusieurs mâles est armé de deux cornes ou épines dirigées en avant. Tous sont ailés. Les uns ont douze articles aux an- tennes. Ici la massue des antennes est al- longée. Genres : Centrine , Centrinus ; Mecops, Mecops; Eurhine , Eurlii- nus ( i). Là , cette massue est courte et ovoïde. Tantôt les yeux sont grands , réu- nis ou très-rapprochés supérieure- ment. Genres : Zygops , Zygops , LÉ- ciiiops, Lechiops. Tantôt ils sont petits ou moyens et écartés. Genres : Ceutorhynque , Ceulo- rynckus; Monosyque, Mononychus. Les autres n'ont que onze articles aux antennes. Genres: IIydatiqt/e, Hydaticus; Amai.e , A malus (q) ; Tapinote , Ta- pinolus. Une seconde division nous offrira des Cryptorhynchides , ayant une grande analogie avec les précédens , el pareillement ailés; dont le corps est ovoïde , court , avec les yeux spa- cieux , le plus souvent rapprochés ou (t) Nom déjà employé par Kirl>v et que nuui remplacerons par celui de Cttmptnrhjrnchus. (2) Ces deux genres sont place's par Scliren- iicrr dans sa division des Erirliinides ; mais!il nous a paru que d'après leurs rapports naturels ils ne Mouvaient s'éloigner des Cciitoi liynques, 6oa RHÏ réunis ; le corselet uni , soit presque conique et tubulaire en devant , soit très-court et transversal; l'abdomen très-renflé , embrassé latéralement par les élytres; et les cuisses canali- culées , recevant les jambes» dans un sillon; les antennes ont toujours douze articles. Ici les yeux sont séparés. Genres : Diorymère, Diorymerus ; Ocladie, Ocladius. Là ils sont presque contigus supé- rieurement. Genres : Cléogone , Cleogonus ; Qrobitis , Orobitis. Nous réunirons dans une troisiè- me et dernière division ceux dont le corps est ovoïdo-oblong, convexe en dessus, avec l'abdomen presque ovoï- de. Les deux pieds antérieurs sont or- dinairement plus longs , surtout dans les mâles; les yeux ne sont point réunis en dessus; les élytres recou- vrent le plus souvent l'extrémité pos- térieure île l'abdomen ; le sillon pec- toral est profond , souvent prolongé et même rebordé; les jambes , ou du moins les antérieures, ont un cro- chet à leur extrémité interne ; les an- tennes ont aussi douze articles. Les uns ont un écusson distinct et des ailes. Ici le corselet est sensiblemen t plus long que large, presque en cône tronqué. Genres : Arthrostène , Arthroste- ruis ; Pinahe, Pinarus. Là il est transversal ou presque isométrique (l'extrémité des élytres est calleuse). Genres : Cratosome, Cratosomits Machomére , Macromerus ; Gorgus , Gorgus; Cryptorhynque , Crypto- rhynchus (1). (i) Deux jeunes entomologistes de Paris ont forme', aVcc un Insecte île nos environs, à mu- seau-trompe droit, aplati, presque semblable à celui des Antliribes, mais plus long , un nou- veau genre sous le nom de Gnsterocercus. La notice concernant ce nouveau genre est insérée dani le tome IV des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. Les mandibules de l'individu que no«s avons étudie' , n'ont point de dents. Nous possédons une espèce du RHY Les autres n'ont point d'écussou , l sont privés d'ailes ou n'en ont que de, courtes. Genres : TIlosome , Ulosomus Scléroptère , SclerojMerus ; Tylode, Ty Iodes. Les Gliaransonites longirostres spermatophages diffèrent par leurs habitudes des précédens. Ils vivent de substances ligneuses ou de graines. Leurs antennes , souvent insérées près de la base inférieure du museau- trompe, n'offrent jamais distincte- ment au-delà de dix articles , dont le dernier, ou les deux derniers au plus, forment une massue. Cette massue est tronquée dans plusieurs , et revê^ tue d'un épiderme coriace , avec l'ex- trémité spongieuse. Les jambes sont toujours terminées à leur extrémité interne par un crochet, ordinaire- ment très-fort. Les tarses de quel- ques-uns offrent cinq articles, et tous entiers. Ces Insectes se lient avec les Hylé- sines de Fabricius et autres X\ lo- phages. Il en place quelques-uns dans ce genre; les autres i entrent dans celui qu'il nomme avec Clairville, Calandre. Les uns n'ont que quatre articles aux tarses, et dont le pénultième très-distinctement bilobé. Le nombre de ceux de leurs antennes est de huit au moins. Dans ceux-ci, très-rapprochés des précédens et pareillement aptères , la massue des antennes est formée ex- clusivement par le dixième article, et peut-être p;ir un ou deux de plus , mais intimement unis avec lui et point distincts. Genre : Anchone, Anchonus. Dans ceux-là la massue des an- Brésil offrant parfaitement les mêmes carac- tères. Les Gorgus. dans la méthode de Scbœn- hèrr, sont un sous-genre de Cralosomes; mais il nous semble que l'on peut en former un genre propre , et qui comprendra toutes les es- pèces dont le museau-trompe offre , dans les mâles, deux saillies eu forme de dards ou de cornes, espèces qui sont généralement de grande taille. RHY icnnes est formée par le huitième ou ce neuvième. Il y en a d'aptères. Tel est le genre DnTHocDjETE , Ortkochœtes de Ger- «nar [Comasinus? Dej.). Les autres sont ailés. Tantôt la massue est précédée de ssepl articles ( les Calandrœides de SSehœnherr). Genres ■ RniNE , Rhina ; Sipale, SSfpalus ( Acorhinus , Dej.); Cal an- cou e , Calandra ( R/iync/iop/iorus , iiSchœnh. ) Tantôt de huit (les Cossonides du nmême). Genres : Amoki'hocère , Amor- iphucerus; Cossone , Cossonus; Rhyn- ccole , R/tyncolus. Les autres ont cinq articles, et ttous entiers aux tarses. Les antennes m'en ofl'rent que six , dont le dernier (.compose la massue (les Dryophlho- irides, du même). Genre : Dryoptiiore, Dryoplho- irus ( Bulbifer, Dej. ). On a vu par celte distribution mé- Ithodiquedes Rhynchophores , qu'en (admettant les genres de Schœnherr, lil fallait employer avec lui des carac- ttères d'une bien médiocre valeur, et (qui, dans une famille moins nom- lbreuse, ne seraient souvent que spé- cifiques ou tout au plus division- maires. C'eût été bien pis si nous (eussions voulu faire entrer dans no- t tre cadre la nomenclature de ses sous- i genres. Dans la supposition que le mombre des espèces soit de trois mil- 11e, et que chaque genre n'en com- iprît, terme moyen, que cinquante, i nous n'aurions besoin pour les si- Ignaler facilement que d'une soixan- itaine de genres. On ne serait point i dès-lors dans la nécessité de faire i usage de moyens si faibles , si incer- tains , et qui nous font craindre que lia science ne devienne un véritable i chaos. Aussi, dans la nouvelle édi— i lion de la partie entomologique de I l'ouvrage de Cuvier sur le règne ■ animal , avons-nous réduit de beau- ' coup la quantité de ces coupes géné- i riques. Celles de Germar et De- RHY 6oS jean(i) pouvaient , à quelques modi- fications près, suffire à nos besoins. Nous sommes, au surplus , persuadé que Schœnherr simplifiera plus tard sa méthode. Le quatrième volume de l'excellent ouvrage de Gyllenhal sur les Insectes de la Suède nous offre à cet égard une concordance très- utile, (lat.) RHYNCHOPS. ois. Vulgairement Bei -en-Ciseau. Genre de l'ordre des Palmipèdes. Caractères : bec plus long que la tête , droit , aplati sur les côtés en lame, tronqué vers le bout; mandibule supérieure beaucoup plus courte que l'inférieure , à bords très- rapprochés , formée de deux lames réunies en gouttière ; l'autre, seule- ment élargie à sa base , n'offrant en- suite qu'une seule lame qui s'engaîue dans la mandibule supérieure. Na- rines latérales , marginales , éloignées de la base. Pieds assez longs , gi êles ; tarses plus longs que le doigt du mi- lieu ; doigts antérieurs unis par une membrane un peu découpée; pouce articulé sur le tarse. Ailes très-lon- gues; les deux premières rémiges dé- passant beaucoup les autres en lon- gueur. Quoique pourvus d'ailes très- longues, ces Oiseaux se livrent peu au vol élevé; sillonnant presque tou- jours lentement la surface des ondes, ds sont à la quête des petits Poissons qui viennent s'y montrer, les pour- suivent dans leur marche tortueuse , et les saisissent avec beaucoup d'agi- lité. L'habitude qu'ils ont, dans cet exercice, de tenir le bec ouvert dans l'eau , et d'y tracer dans leur course une espèce de sillage , les a fait sur- nommer les Coupeurs d'eau. Aussitôt qu'ils ont saisi un petit Poisson , ils élèvent la mandibule inféiieure , ser- rent leur proie dans la double rai- nure que forme leur beç lorsqu'il est fermé , et l'avalent ensuite à loisir. Ils habitent les côtes du nouveau (l) Schccnlicir ayant donne la correspon- dance de ses genres avec ceux de ces savans , nous nous sommes abstenu , excepte' pour cjiiel- ques omissions, de la reproduire. * 6o4 RHY RUY continent , ou on les observe tanlôt isolés, tantôt par petites troupes; c est sur les rives escarpe'es de ces côtes qu'ils viennent se reposer, car ils ne paraissent pas avoir l'habitude des autres Palmipèdes, de s'asseoir à la surface des eaux. C'est aussi dans les aufractures de ces rives rocail- leuses qu'ils établissent leur nid formé de Varecs négligemment amas- sés ; la ponte , recueillie par un col- lecteur digne de foi , consiste en trois œufs d'un vert grisâtre , pointillé de taches obscures. Ce genre n'offre en- core que deux espèces. Rhynchops noir, Rhyncops nigra, L., Buff. , pl. enl. 357. Sommet de la têle et parties supérieures d'un brun noirâtre ; grandes tectrices alaires bordées de blanc, ce qui forme sur l'aile un trait blanc; front et parties inférieures d'un blanc pur ; queue fourchue ; reclrices extérieures va- riées de brun sur un fond blanc ; bec rouge à sa base , noir à l'extré- mité ; pieds rouges. Longueur, vingt pouces , et trois pieds huit pouces de vol. De l'Amérique entre les tropi- ques. RlIYNCHOPS A BEC JAUNE , Rhyil- chops Jlavirostris , Vieill. D'un gris sombre à l'exception du front, de la gorge , des parties postérieures et de l'extrémité des tectrices alaires qui sont blancs; pieds bruns ; bec jaune, un peu rembruni à la pointe. Lon- gueur , dix-huit pouces. Il se trouve en Auslralasie. (dh..z.) RHYNCHOSASME. ins. (-Her- mann. ) Syn. de Bec -Ouvert. K. CUOENOBAMPIIE. (B.) RHYNCHOSIA. bot. i>han. Lou- reiro (Flot: Cochinch. , édit. Willd. , 2, p. 562) décrivit , sous le nom de Rhynchosia volubilis, une Plante for- mant un nouveau genre de la famille des Légumineuses et de la Diadel- phie Décandi ie , L., qui fut réuni par quelques auteurs au genre Glycine.^ Mais ce dernier genre, tel que Linné l'a construit, est uu amalgame de Plantes chez lesquels l'organisation florale est assez diversifiée pour don- ner naissance à plusieurs nouveaux l: groupes. L'inspection du R . volubilis H de Loureiro , conservé au Muséum de Paris , suggéra au professeur De Cau- dolle l'idée que toutes les espèces de Glycine à deux ou quatre graines et à cotylédons charnus appartenaient au genre Rhynchosia. Déjà, eu 1818, Elliolt , dans son Esquisse de la Flore de Caroline, avait séparé les Glycinés oligospermes de l'Amérique septen- trionale en un genre nouveau , au- quel il avait donné le nom A'Ar- cypltyl/um ; et presque en même temps Nuttall avait réservé le nom de Glycine pour ces espèces seule- ment , nomenclature qui fut admise par Kunth. Cependant De Candolle [Prodr. Syst. Veget., 2, p. 384, et Mém. sur les Légumineuses , p. 56a), s'asireignant à l'ordre de priorité , adopta le nom proposé eu 1789 par Loureiro, et caractérisa de la manière suivante le genre Rhyncho- sia , qu'il plaça dans la tribu des Phaséolées : calice à cinq lobes pres- que déjetés en deux lèvres ; corolle papilionacée , quelquefois plus petite qui3 le calice ; dix étamines diadel- phes , le filet solitaire genouillé à sa base; style filiforme, souvent fléchi diversement ; gousse sessile, compri- mée, presqu'en forme de faulx , à deux valves , à une seule loge , à deux ou très -rarement à trois ou quatre graines ovales, arrondies, à cotylé- dons épais et charnus. Ce genre se compose d'environ cinquante espè- ces, qui croissent dans les diverses contrées chaudes du globe, et que le professeur De Candolle a reparties en quatre sections, déterminées prin- cipalement par le feuillage ou l'inflo- rescence , savoir : i°. Celles dont les feuilles sont toutes ou la plupart à une seule foliole; le Glycine renifor- rnis , Pursh , en est le type. a". Les I espèces à trois folioles et à fleurs en grappes, telles que le Rhynchosia volubilis, Loureiro, et une grande quantité de Glycine et de Dolichos des auteurs , ainsi que huit à di\ espèces nouvelles. C'est à cette sec- tion qu'appartiennent les Rhynchosia RI1Y yphascoloides cl precatoria, qui ont des ggraines comprimées, en partie rou- ages et en partie noires , presque sem- Iblables à celles de YAbrus precato- I tii/s, L. 5e. Les espèces à feuilles trifo- lliolées et à pédicclles axillaires , uni- t flores. Le Glycine angustifulia , Jacq. {Ho/ 1. Schœnbr., 2, t. 25i); le Gly- id/ie mollis,yVil\à., et le Glyc. Toita, Thunb., plus deux autres espèces du icap de Bonne-Espérance composent 1 cette section qui a été établie seule- ment dans les Mémoires sur les Légu- mineuses et non dans le Prodro/m/s. 4°. Les espèces dont les feuilles sont très- brièvement pétiolées et à trois folioles presque palmées , ou très-près de partir ensemble du som- met du pétiole; elles ont des grappes ou faisceaux de fleurs axillaires. Leurs tiges tic sont pas grimpantes. L'élen- dard des fleurs est velu-soyeux. De Candolle donne à cette section le nom A'E/iosema , et semble disposé à en former un nouveau genre. Le ( ytisus fiulaceus d'Aublet , ou C/otalaria li- neata de Lamarck, Glycine pic/a de Walb ; les Glycine ru fa, diffusa, cri- nita, etc. , de Kunth; le Cylisi/s ses- siliflorus de Poiret; le C/otalaria pso- raloides de Lamarck, tous indigè- nes d'Amérique, appartiennent à ce groupe. (g..N.) * RHYNCHOSPERMUM. bot. pn an. Genre nouveau de la famille des Synanlhérées , établi par Picin- wardl et Bluinc [Bijdr. Flor. ued. ïnd , p. 90a), qui le regardent comme intermédiaire entre les genres Aster et Solidago. Voici ses caraclères : involucre hémisphérique, à folioles nombreuses , imbriquées. Réceptacle marqué de fossettes. Fleurons du centre tubuleux, quinquéfides , her- maphrodites; ceux de la circonfé- rence , en languette , nombreux et fe- melles. Anthères nues. Akènes com- primés , couronnés d'une aigrette composée de poils crochus au som- met et légèrement plumcux. Le R/n ncliospertnu/n verticillatum est une Plante vivacc , dont les dernières branches sont verticillées, les feuille? RHY 6of> éparses , brièvement pétiolées, lan- céolées , scabres , légèrement dentées en scie, les fleurs solitaires ou peu nombreuses au sommet de pédon- cules axillaires et terminaux. Cette Piaule croît dans les montagnes île la province de Tjanjorà Java. (g..N.) R I iYNCHOSPORE. R/iynchospora. bot. phan. L'une des subdivisions du genre Sc/iœ/ius de la famille des Cy- péracées, établie par Vahl. Elle com- prend les espèces qui ont les écailles inférieures de leurs épillets vides; leurs fleurs hermaphrodites , compo- sées de deux ou trois élamines, d'un ovaire comprimé , surmonté d'un style profondément biparti et de deux stigmates. Le fruit est nu , sans soies hypogynes , lenticulaire, à surface ridée, surmonté à son sommet parla base du style qui est persistante. Ce genre a été réuni par Kunth au génie Cliœtospora.Vn grand nombre des espèces de ce genre sont origi- naires de l'Amérique seplenlrionale et méridionale. Telles sont les Rliyn- chospora aurea , inexpaiisa , capi- teliata , cephaloles , fascicularis , etc. V. CiijETosronE. (a. r.) RHYNCHOSTÈNE. ois. On a em- ployé ce nom peur désigner collec- tivement les Oiseaux qui ont le bec étroit. (b.) RHYNCHOSTOMES. Rhynckos- to/na. ins. La treille (Fam. nat. du Règne Anim.) donne ce nom à la cinquième tribu de la famille des Sténélytres. ce mot. Cette trihu se distingue des tribus voisines parce qu'elle se compose d'Insectes qui ont le devant de la tête allongé en forme de museau ou de petite trompe. Celte tribu renferme les genres Slénos- tome et Mycière. V. ces mots. (g.) * RIIYNCHOSTYLIS. bot. than. Genre de la lamillc des Orchidées, établi par Blume {Bijdr. Flor. ned. Ind., 1, p. u85), qui fa ainsi carac- térisé : cinq sépales du périanthe éta- lés , larges, lès latéraux extérieurs plus grands que les intérieurs; la- 6o6 RIiY belle soudé avec l'onglet du gynos- tème en un sac comprime, ayant le limbe dilaté , ovale et étalé Gyuos- tême aminci antérieurement en un petit bec convexe; anthère termi- nale , semi-biloculaire. Masses poil i- niques, solitaires dans chaque loge , globuleuses , marquées d'un sillon sur le dos , carénées , portées sur un pédicelle très-long et muni d'un ap- pendice à la base. Ce genre se com- pose de deux espèces (R. retusa et R. prœmursa) qui croissent dans les provinces de Bantam et de Buiten- zorg à Java. Ce sont des Herbes cau- lescentes et parasites sur les Arbres. Leurs racines sont fibreuses; leurs tiges simples , munies de feuilles li- néaires , canaliculées , rigides , en- gainantes à la base. Les fleurs sont belles , pédicellées , nombreuses et disposées en épis axillaires. (g..n.) * RHYNCHOTECHUM. bot. phan. Genre de la famille des Bignoniacées, tribu des Cyrtandrées , établi par Blume {Bijdr. Flor. ned. Jnd. , p. 775 ) qui l'a ainsi caractérisé : calice quinquélide , égal; corolle dont le tube est court , campanulé , le limbe à cinq lobes inégaux ; quatre étami- nes didynames , incluses , à anthères uniloculair'es libres; style courbé, surmonté d'un stigmate obtus ; fruit en baie, globuleux, entouré par le calice ; les lobes de la cloison char- nus , repliés en dedans et sémiui- fères. Ce genre diffère principalement du Cyrtandia par ses quatre étamines fertiles , ses anthères uniloculaires et son fruit globuleux. Le Rhjnc/iote- chum parfiflorum est un Arbrisseau à lige simple , arrondie , garnie de feuilles oblougues - lancéolées , den- tées en scie , un peu velues en des- sous , à fleurs pédicellées , disposées en corymbes dicbolomes , axillaires. Cette Fiante croît dans les monta- gnes de Séribu , à Java. (G..N.) RHYNCHOTHECA. bot. phan. Genre de la famille des Géraniacées , établi par Ruiz et Pavon {Prodr. Flor. Peruu., p. i42 , tab. i5), adopté par Kunth et De Candolle qui lui RHY ont imposé les caractères suivans : calice à cinq sépales égaux; corolle nulle ; dix étamines dont les filets sont libres; style très-court, sur- monté de cinq stigmates longs et ép;iis ; cinq carpelles prolongés en queue au sommet, déhiscens par la base ; deux ovules dans chaque car- pelle, fixés à l'axe et pendans ; ré- ceptacle central en forme de colonne et pentagone; graines presque cire- nées , dont l'embryon est droit, in- verse , au milieu d'un albumen char- nu. Ce genre diffère des autres Géra- niacées par l'absence de la corolle, par ses étamines libres et par ses graines munies d'albumen. Il ne renferme que deux espèces décrites et publiées par Kunth (Nou. Gen. et Spec. Piam. œquiu., 5 , p. sSa , tab. 464 et 465) sous les noms de RJiyn- chotheca iulegrifotia et R. diversifu- lia. Ce sont des Arbrisseaux Irès- rameux , à rameaux opposés, télra- gones et dont les petites branches sont spinescentes. Les fleurs sont pé- donculées et placées au sommet des branches. Ces Plantes croissent dans les lieux tempérés de la province de Quito , au Pérou. (g..n.) RHYNCOLITHES. échin. et moi/l. On a donné ce nom à des Pointes d'Oursin pétrifiées. On a aussi ap- pelé Rhyncolithes des pétrificatious en forme de bec recourbé, qu'on regarde comme ayant appartenu à des Sèches antédiluviennes. Gaillardot, savant géologue et botaniste , méde- cin à Thiouville , en a découvert et observé de ce genre. (b.) RHYNCOPRION. INS. Le genre ainsi nommé par Hermann fils est le même que V/Jrgas de Latreille. V. ce mot. (a. 11.) RHYNCOSPERMA. bot. tijan. Dans le Dictionnaire des Sciences na- turelles, ce mot est cité sans autre citation comme synonyme de Note>- lœa. C'est sans doute une altération du mol Rhyzospermum. V. ce- mot. (G..N.) P.HYNE bot. pu an. Selon quel- RHY qucs voyageurs , c'est un des noms de pays du Camphrier. V. ce mot. (o-.N.) RHYNGAPTERES. ins. Syn. de Rhinaptères. V. Parasites, (a. r.) RHYNGOTA. ins. (Fabricius.) Syn. d'Hémiptères. V. ce mot. (g.) RHYNGOTES. ins. Pour Rhyn- gota. y. ce mot. (b.) RHYNOBATE. pois. Même chose que Rhinobate. V. Raie. (b.; RHYNOLOPHE. mam. Pour Rhi- nolophe. V. ce mot. (b.) RHYNOPOME. mam. Pour Rhi- nopome. F . ce mot. (b.) RHYPHE. Rhyphus. ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Némocères , tribu des Tipulaires , établi par La treille qui l'a placé dans le groupe des Tipulaires fongi voies de ses Familles naturelles du Règne Animal. Ce genre faisait partie du grand genre Tipule pour les auteurs antérieurs à Latreille. Fabricius les confondait avec son genre Sciara ; Illiger et Mcigen lui donnaient le nom A' Anisopus. Les caractères des Rhyphes sont : corps mince ; tête globuleuse; antennes courtes , avan- cées , subulées, composées de seize articles distincts; les deux premiers séparés des autres. Trompe avancée, un peu plus courte que la tête, cy- lindrique, en forme de bec. Palpes avancés, recourbés, composés de quatre articles inégaux , le second en massue. Yeux entiers, espacés dans les femelles, se réunissant au-dessus du vertex dans les mâles. Trois petits yeux lisses égaux , piacés en triangle sur le vertex. Corselet globuleux. Ailes ciliées sur leur bord et sur leurs nervures, couchées l'une sur l'autre dans le repos. «Balanciers grands ; pâtes inégales , les deux postérieures plus giandcS; crochets des tarses très -petits. Abdomen fili- forme. Ce genre se distingue des Asindules , parce que ces derniers Diptères ont la trompe beaucoup plus RHY 6o7 longue que la tête; les Synaphes et Mycélophiles en diffèrent , parce qu'ils n'ont que deux yeux lisses; les Leïa en sont séparés par leurs antennes grenues et grossissant vers l'extrémité; enfin les Platyures, Scio- philes et Campilomyzes n'ont point de museau roslriforme. On connaît trois espèces de Rhyphes ; elles sont de petite taille. Nous citerons parmi elles : Le Rhyphe des pénètres , Rhy- phus fenestralis, Meig., Latr. ; Scia/a cincla , Fabr. ; Réauin., Ins. T. y, p. n et 22, pl. 4, fig. d-io. Long de trois lignes et demie; corps tes- tacé; ailes ayant des points noirs et une plus grande tache au bout. Cette espèce est commune à Paris. On la trouve souvent sur les vitres des maisons. Suivant Réaumur , sa larve vil dans les bouses de vaches; elle a six à sept lignes de longueur ; son corps est cylindrique, composé de segmens qui ont le luisant de J'é- caille, quoiqu'ils ne soient que mem- braneux; leur moitié inférieure for- me une bande brune, le reste est d'un blanc sale. On ne voit sous au- cun d'eux ni pales ni mamelons; la lêle est écailleuse, et se rapproche par sa forme de celle des laives de Slralyoïnes ; on en voit sortir en des- sous aux appendice» frangés qui ren- trent quelquefois dans la bouche. De chaque côté on aperçoit une tache brune que Réaumur prend pour un œil. Le dernier segment du corps porte quatre tuyaux cylindriques, dont deux plus courts, auxquels se rendent des trachées que I on aper- çoit au travers de la peau de la larve. Les deux autres tuyaux sont plus longs et placés plus près de l'extré- mité du corps. Celte larve se change en une nymphe dont les segmens de l'abdomen sont hérissés d'épines in- clinées vers le derrière; ces épiues lui servent pour s'élever au-dessus de la bouse de vache quand elle doit se métamorphoser en Insecte parfait , ce qui a lieu à peu près une semaine après son changement en nymphe. (G.) Go8 RHY RHYPSALIS. bot. phan. Pour Rhipsalis. F. ce mot. (g..n.) * RHYTACHNE. bot. phan. Des- vaux ( in Hamilt. Prodr. flor. Ind. occid., p. n) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Graminées et à la Triandrie Mo- nogynie, L. Voici les caractères qu'il lui a imposés : lépicène (Glume, Desvaux ) biflore , à fleurettes in- cluses ; épillets immergés dans les excavations du rachis ; valve de la lépicène solitaire, coriace, rugueuse transversalement, arislée; valves de la glume (Paillettes, Desv.) ovces et arislées. Le Rky tacline rotlbœllioides est une Graminée des Antilles , dont le chaume est dressé et croît par touf- fes ; les feuilles sont enroulées, séta- cées et glabres ; l'épi de fleurs, soli- taire et terminal. (G..N.) RHYTELMINTHUS. intest. Nom donné parZeder à un genre de Vers intestinaux, nommé depuis Bothrio- céphale par Rudolphi, et adopté sous cette dernière dénomination par la plupart des zoologistes. V. Botiirio- CÉPHALE.) (E. D..L.) * RHYTIDÈRES. ins. Genre de Charausônites établi par Schœnherr. V. Rhynchophores. (g.) * RHYTIRRflINUS. 1Ns. Genre de Charansoniles établi par Schœnherr. F. Rhynchophores. (g.) *RHYTIS. tntest. Nom générique employé par Zeder pour désigner les Bollinooéphales. (É. D..L.) RH.YT1S. bot. phan. Sous le nom de RJiytis frulicosa , Lourciro [Flor. Cochinch., R., p. 811) a déciit une Plante de la Cochinchine , qu'il a considérée comme formant un nou- veau genre, placé par cet auteur dans la Polygamie Diœcie, et ainsi carac- térisé : les fleurs hermaphrodites of- frent un calice partagé profondément en trois ou six lobes obtus et étalés ; S oint de corolle ; trois étamines à lcls dressés , plus longs que le ca- lice, insérés sur le réceptacle, et à anthères hilobées : un ovaire supère, un peu allongé , surmonté de trois RHY stigmates sessiles , bifides et réflé- chis; une baie comprimée -ovée , rugueuse, flasque , à une seule loge renfermant trois graines petites et ovées. Les fleurs femelles ont le pé- rianthe ou calice divisé en plusieurs segmens lancéolés, poilus et étalés; point de corolle ni d'étamines; l'o- vaire et la baie comme dans les fleurs hermaphrodites. Le Rhylis frulicosa est un Arbrisseau haut de six pieds , ligneux , à rameaux étalés , garnis de feuilles oblongues, très-entières, alternes et glabres. Les ûcurs for- ment de longs épis terminaux. (G..N.) * RHYTISMA. bot. crypt. {Hy- poxylées.) Fries a établi ce genre qui se rapproche beaucoup du P/iaci- diuia du même auteur, et quia reçu d'Ehrenberg le nouveau nom de F lacuniium. Il l'a placé dans l'ordre des Pyrénômycètes , et l'a ainsi ca- ractérisé [Sysl. Mycolog., -2, p. 565) : périthéçium simple , presque dimi - dié , distinct du nucléus , d'abord fermé, puis éclatant en morceaux par des fentes transversales et flexueuscs. Nuciéus composé , presque mullilo- culaire , offrant après la rupture du périthéçium un byméuium en for- me de placenta ebainu et persistant. Sporanges (asci) fixes , presqu'en massue , remplis de sporidies placés sur un seul rang, entremêlés de pa- raphées. La plupart des Cryptoga- mes qui font partie de ce genre ont été confondues avec les Xyloma par Persoon , De Candolie , Schweinitz et d'autres auteurs , qui leur ont im- posé les noms des Plantes sur les- quelles on les trouve; tels sont, par exemple, les RJiylisma Andromèdes, f-'accinii , Ur/icœ, salicinum , aceri- num, etc. Quelques espèces ont été confondues avec des Sphœria, des Jllucor, des Feziza , et même avec des Lichcng. Ainsi le Rhytisma corru- gatum , que l'on rencontre fréquem- ment sur les croûtes des Lichens et sur les bois morts , est le Lecidea conugata d'Acliarius, dont il a fait ensuite un genre sons le nom deLim- boiia; c'est aussi le TJvhen gramfor- RHY mis de YEnglish Botany , lab. 464 (ex- cepté les individus stipilés}. (G..N.J •RHYZODE. Rhyzodcs. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pcntamères, fa mille des Seni- cornes , tribu des Lime- Bois, établi par Illiger, et adopté par Ualman et Latrcille avec ces caractères : corps dur, linéaire; tête petite, avancée, presque en cœur , pointue en devant, ayant un cou distinct. Antennes droi- tes, avancées, ayant presque trois fois la longueur de la lûle , compo- sées de onze articles globuleux , transversaux , très-distinctement sé- parés les uns des autres, le pre- mier le plus gros de tous , les au- tres presque égaux entre eux. Bou- che rentrée, peu apparente; der- nier article des palpes elliptique. Menton grand, couvianl la bouche , sintié antéi iem eineul , son lobe du milieu aigu. Yeux saillans, grands, demi-circulaires. Coiselet un peu plus large que la Icte, plu - long que large, rebordé latéralement; partie postérieure du sternum descendant très - bas sur l'abdomen. Lcusson point apparent. Elylies plus larges qrle le corselet, ayant deux fois sa longueur, couvrant les ades et l'ab- domeu. Pales courtes , les postérieu- res extrêmement éloignées des au- tres, leurs cuisses ayant un appen- dice à la base. Tarses picsque aussi , longs que la jambe , de cinq articles, dont les quatre pi emiers égaux entre eux , entiers ; et le cinquième un peu plus long ut muni de deux crochets. Ce genre se distingue des Cupès, parce que ceux-ci ont le pénultième article des tarses bilobé ; les Alrac- tocères , Hylecœtes et Lym'jxylons eu différent, parce que leur corp* est mou, et par d'autres caractères tirés des palpes , des antennes et des larscs. Ou connaît deux espèces de Rhyzodcs; l'une est américaine, et a été décrite par Lepellelier de Saint- Fa rgeau et Serville dans l'Encyclo- pédie méthodique ; ils l'ont nommée RiiYzoni: sillonné , Rhyzodes exa- ratus. Elle est longue de trois lignes TOMF XIV. ttœ 609 et demie, d'un bruu mai ion luisant, avec trois sillons égaux sur le cory- let, et les élylres striées par des IN gnes de points enfoncés. Elle se trouve à la Caroline , et ne diffère presque en rien du Ruyzode euro- péen, Rkyzucles eurupœus de Dejean ; Rliyzodts exaratus , Ualman, Ana- iecla E/itom., p. g5 , n. 5 , qui est de la même taille, de la même couleur, et qui ne s'en dislingue que par les sillons latéraux du corselet qui sont plus courts que celui du milieu. On le trouve dans les Alpes, en Suède et en Tauride. (g.) * RHYZONICHID.M. ois. Nom donné pair Illiger à la dernière plia- lange du doigt des Oiseaux. (DR. .z.) * RHYZOP1IAGE. Rhyzophagus. ins. Genre de Coléoptères lélramères, de la famille des Xylophnges , Iribu des Bostrichins, mentionné par La- treilie ( Fain. nat., etc.), et dont nous ne connaissons pas encore les carac- tères, (g.) * RHYZOPHORE. ins. Genre éta- bli par Herbst (Coléopt., 5, pl. 45, fig. 10, pour le Lyc'us bipustulatus de Fabrictus. Mais ce genre n'a point été généralement adopté. (a. r.) KHYZOSl'ERMUM. bot. phan. Pour Rldzospeimum.' T^. ce mol. (G..N.) ■ * RHYZOT ROGDE. Rliyzutrogus. ins. Genre proposé parLatreille(Fam. nat. du Règne Animal; et dont les caractères ne sont pas encore publiés. (G.) RIANA. 110T. piiax. Le genre dé- crit sous ce nom par Aublet a été réuni au Conuliuria du même auteur, et l'ait partie de la famille des Viola- riées. V. CoNononiA. (a. r.) RIBARD. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Nymphœa. (b.) * RI BAS . bot. phan. (Olivier. )Syo. de RJteum Ribes, L. , chez les Per- sans. /'. RllLUAIlBE. (b.) R1BADDET. Ois. Dénomination vulgaire du Pluvier à collier, y. Plu- v,En (DR..Z.) 39 6io UIB IUBELTER bot pu an. l'ouï Km belia. V- ce mot, (»•) RIBES. BOT. PII AN. V. Groseil- lier. C'eU aussi une espèce de Rhu- barbe, W- ce mot etRiBAS. * RTBÉSIÉES.y^'iesiœ. bot.fiian. Famille naturelle de Piaules qui a pour lype le genre Ribes cl que l'on désigne aussi sous le nom de Grossu- lariéea; elle offre les caractères sm- vans : les fleurs sont généralement hermaphrodites ayant le tube de leur calice adhérent à l'ovaire, le limbe plus ou moins évasé à quatre ou cinq divisions régulières et colorées ; la co- rolle formée de quatre ou cinq pé- tales généralement pelits , très-rare- ment nuls. Les étamines en même nombre que les pétales et alternant avec eux sont insérées au haut du tube calicinal; les anthères sont ou didymes, ou cordiformes s'ouvranl. par une double suture longitudinale. L'ovaire adhérent avec le calice est à une seule loge contenant un grand nombre d'ovules attachés à deux tro- phospermes pariétaux et opposés. Le style est tantôt simple , portant un stigmate bilobé, tantôt prolondémeut biparti , chaque division étant ter- minée par un stigmate distinct. Le fruit est une baie ombihquée a sou sommet , charnue, à une seule loge, renfermant un grand nombre de graines attachées aux deux tropho- spermes pariétaux par de longs podo- spermes filiformes. Elles sont char- nues extérieurement et comme a al- lées ; leur embryon est très-petit , placé sur l'extrémité inférieure d un endosperme blanc et corne. Les Ribésiées qui se composent du seul genre Ribes (Groseillier) sont des Arbustes avec ou sans épines. Leurs feuilles sont alternes, pénolées lobées et dentées ; leurs fleurs généralement petites sont solitaires , gemmées ou en petits épis pendans. Cette famille a de très-grands rapports avec les Nopalées ou Cactées dont elles dé- fèrent surtout par leur port , le nom- bre de leurs pétales, etc. (A. R.) RlC RlïSESrOIDES. bot d'Ernbélia. V. ce mot. fh an. Syn. '(B.) RIBESIUM. bot. rriAN. Ce mot, employé par plusieurs botanistes, au lieu de Ribes , désignait également les Groseilliers. V- ce mot. (b.) RIBET ït RIBETÏE. bot. bhan. Noms de pays du Groseillier rouge. (b.) * RICANIE. Ricania. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , section des Homoplères , famille des Cica- daires , tribu des Fulgorellcs , établi par Germar et adopté par Latreille (Fam. nat., etc.). Les caractères que Germar assigne à ce genre sont : tête courte , transversale ; (Vont bas , presque ovale, rebordé sur ses côtés; chaperon rattaché à l'extrémité du iront, conique, subulé à son extré- mité. Labn: caché; rostre plus court que la moitié du corps. Yeux globu- leux, pédonculés en dessus; un petit œil lisse de chaque côté , inséré sur le bord inférieur de l'œil. Autennes courtes , éloignées des yeux , leur premier article petit , cylindrique ; le second court , plus épais à son extrémité , tronqué obliquement et portant une soie. Ce genre a pour types les Flala ocellata et hyalina de Fabricius. (<*•") RICARDIA. bot. pu an. Pour Ri- c/ïardia. V. Richarde, (b.) *RKCELLA. bot. crypt. {Hépa- tiques.) De Braunc a séparé sous ce nom des Riccies, les R. fluitans et canaliculata; mais les caractères des Plantes de ce genre ont été trop peu étudiés jusqu'à ce jour pour qu'on puisse admettre cette distinction. F . Kiccie. (AD.B.) RICCIE. Riccia. bot. crypt. {Hé- patiques.) Genre établi par Micheli {GeiieraPlant., p. 106, tab. 57), adop- té par Linné, et composé de plu- sieurs espèces qui sont de petites Plantes sans tige , à expansions mem- braneuses , rayonnantes d'un centre commun , ordinairement bifurquees, sur lesquelles les organes fi uctd'u .i- RIC tcurs sont, épars. Ceux de ce» or- ganes que l'on regarde comme fe- melles , sont composés de petites capsules à peu prés globuleuses , renfei mées dans la substance de la feuille, et couronnées par un tube court, tronque et perforé ôu som- met; elles renferment des propagu- les pulvérulens , extrêmement pe- tits et pédiceliés. Les organes qui passent pour faire fonction de mâles, sont de petits cônes sessiles, pruémi- nens, tronqués et ouverts au som- met , remplis de très - petits coi ps granuleux et placés sur les bords des expansions foliacées. Rien n'est moins détenniné que la nature de ces organes; les assimiler aux' or- ganes sexuels des autres Plantes est une opinion vague qui ne repose sur aucune observation positive. C'est donc encore un des secrets qu'il faut dérober à la mystérieuse na- ture. On connaît environ dix es- pèces de Riccies; elles se trouvent toutes en Europe et dans l'Amé- rique septentrionale, sur la terre, dans les mares, les fossés et les au- tres localités aquatiques. Nous ne ci- terons ici que les principales , savoir : i°. Riccia Jluitaus , L., ou Lichenas— thtm aqualicuin , Dillen , Musc., lab. 74 , fig. 47 ; Fucus funtanus , etc. , Vaill., liotan. paris. , tab. 10 , fig. 3 ; Hepalica paius.'ris, etc., ejusd., tab. 19, fig. 3. Cette Plante est d'abord attacbéc par des fibrilles capillaires blancbes aux pierres dans les en- dioits marécageux; ingis lorsque le tenain est totalement inondé, elle s'en detacbe et vient flotter à la sur- lace de l'eau où ses segmens sont beaucoup plus larges que lorsqu'elle est attacbéc aux pierres. 2°. Riccia crystallina , L., ou Riccia cavemosa, Hoffm., Fi. (Tenu., et D. C, FI. Fr. ; Riccia miiiima , pihguis; Michcli , Gêner., tab. 57,-fig- 7 ; Lichen patus- iris, Dillen , Musc, tab. 78, fig. 12. Celte espèce forme une petite rosette arrondie , rayonnante , adhérente au sol par toute sa surface , composée de feuilles qui vont en s'élargissant et se bifurquant au sommet ; leur RIC Cut couleur est d'un vert jaunâtre ; leur surface supérieure offre un aspect cristallin qui est dû à une multitude de petits points qui, selon quelques observateurs, sont dos trous irrégu- liers. S". Riccia glauca, L. ; R. mi- nima, etc., Micheli, toc. cit., tab. 57 , fig. 4 et ft ; Hepalica palus/ris , etc., Vaill., loc. cit., tab. 19, fig. 1 ; Lichen miniinus , Dillen, Musc, lab. 78, fig. 10. Cette espèce forme sur la teire humide, autour des étangs, une petite rosette arrondie, de cou- leur glauque, composée de folioles une ou deux fois bifurquées, élargies et obtuses à leur extrémité. La sur- face de la feuille , vue à une forte loupe , est réticulée par les parois des cellules , mais n'offre pas les points de la Riccie cristalline. (G..N.) RICH7EIA. eot. FriAN. Le genre ainsi nommé par Du Petit-Tbouars {Gen. tiuu. Madagasc. , n. 84), a été réuni au Cassipourea d'Aublet par R. Biown , Jussieu et De Candolle. f . Cassipourikr. (g..N.) RICHARD, ois. L'un des noms vulguires du Geai. (b.) RICHARD. Cucujus.ixs. Gcoffioy nomme ainsi les Insectes qui forment actuellement les genres Bupreste et Trachys. V. ces mots. (g.) RICHARDE. Richardia. bot. EH AN. Linné a désigné sous ce nom un génie de Plantes qui fait partie de la famille des Rubiacécs et de l'Hexaudrie Mouogynie. Mais comme ce. genre était dédié à Richardson, bo- taniste anglais, le professeur Kunlh désirant consacrer un genre à Louis Claude Richard , son maître et son ami, a proposé de substituer le nom de Ric/iardsunia au genre de Linné et d'adopier celui de Ricliaidia pour un genre nouveau qu'il établissait dans la famille des Aroïdécs, C'est ce dernier genre que nous allons décrire ici, renvoyant au mot ÎTAt- CHAnDSONir. pour" le Richardia de Linné. Le type du genre Richardia de Kunth est cette belle Aroïdée , cultivée dans les jardins sons le nom 6ia , RfC tle Calla œihiopica. Voici les cavac loi rs de ce genre : la spathe est rou- lée intérieurement; le spadice est cy- lindrique, couvert dans sa partie in- férieure de pistils et dans le reste de son étendu<: d'élamines sessiles , à deux loges s'ouvrant chacune par uu pore lei minai. Le fruit est une baie polysperme à trois loges contenant plusieurs graines dont l'embryon est opposé au hile. Ce genre diffère du Calla par son spadice cylindrique et tout couvert de fleurs , par le mode de déhiscence de ses étamines et par son embryon dont la radicule est op- posée au hile, tandis que le contraire a lieu dans le genre Calla. (a. n.) RICHARDIA. bot. phan. V. Ri- charde et RlCHAEDSONIE. RICHARDSONIE Richanhonia. bot. phan. Le professeur Kunth a substitué ce nom consacré à la mé- moire de Richardson, à celui do Ri- chardia que Linné lui avait donné par contraction. Il appartient à la fa- mille des Rubiacécs et à l'Hexandrie Monogynie et offre les caractères sui- vans : le limbe du calice est h cinq ou sept divisions profondes ; la co- rolle infunrlibttlifprme a son tube nu, évasé, et son limbe à cinq ou sept lo- bes étalés; les étamines, en nombre égal aux divisions de la corolle , sont saillantes ; le style bifide portant trois stigmates capitulés. Le fruit est une capsule qui se sépare en trois coques indéhiscentes et monosper- mes. Ce genre, extrêmement voisin du Spermacoce , n'en diffère que par le nombre de ses parties ; il renferme plusieurs espèces toutes américaines. Ce sont des Plantes herbacées , viva- ces, peu élevées, à feuilles opposées munies de stipules déchiquetées et à fleurs très-petites réunies en tète au sommet des ramifications de la tige. Dans son Histoire des Plantes usuel- les des Brésiliens , Aug. de Sainl-Hi- îaire a décrit et figuré deux espèces intéressantes de ce genre. L'une, Ri- chardsonia rose a , A. Saint- Hilaire , loc cil.', t. 7, est commune dans plu- sieurs parties du Brésil. Sa racine R1C connue sous le nom de Poaya do ca/npo jouit des mêmes pi opriélés que celle du Cephaelis Ipecacuanha , ou Ipccacuanha du commerce, et y est employée aux mêmes usages. L'autre, Richardsonia scabra , A. Saint-Hi- laire, lue. cil., lab. 8 , est celle dont la racine est connue sous les noms A'fpé- cacim?iha blanc du Brésil. Sa ra- cine est également émétique. (A. R.1 * RICHARDSONIA. bot. crypt. Le genre formé sous ce nom par Necker aux dépens des Jongerman- nes n'a pas été adopté. (b.) RICHE, mam. La beauté de son poil a mérité ce nom à une race de Lapins. (b.) RICHEE. Richea. bot. pi:an. La- billardière (Voyage à la recherche de La-Pcyrou.se, 1, p. 187, t. 16) donna ce nom à un nouveau genre de Plan- tes que R. Brown reconnut comme identique avec le Craspedia de Fors- ter ( P~. Craspébie). L'auteur du P/odrunlus Florœ Nuvœ-Hollandiœ , trouvant ainsi le nom de Richea sans emploi, l'appliqua à un genre de la famille des Epacridées et de la Peutandrie Monogynie , L. , qu'il caractérisa ainsi : calice membra- neux , dépourvu . de bractées ; co- rolle fermée , en forme de coiffe , déhiscente transversalement, persis- tante par sa base tronquée; cinq éta- mines hypogyoes . persistantes : cinq squamules hy.pogynes; capsule ayant les placentas libres et pendans de la colonne centrale. Le Richea draco- phjlla, R. Br., Prudr. Fl. nov.-Holl.. n. 555 ; Guillemin , Icou. lilhogr., il. 3 , a une tige frutescente , ra- meuse, garnie de feuilles imbriquées, appliquées, roides , membraneuses, dilatées à la base et embrassant la tige; le limbe ensiforme, piquant; les bords couverts de petits points ver- ruqueux. Les fleurs sont sessiles, dis- posées en uu épi interrompu. Cel.le Plante croît sur le sommet des mon- tagnes de la Table dans l'île de Vau- Diémcn. (g.. M. ) KIC KKJHL1K. Iticlttia. box. i'Has. Huur Jiicliœia. y. ce mol. [b.j RICHE-PRIEUR, ois. Luu des nom» vulgaires du Pinson , Friugilla CveleU, L. f. Gfius-bjtx. {DR. z ., R1CHEK1E. Jiitàeria. BOT BHaN. Genre de la famille de» Euphorbia- cées et de la Diœcie Peu ta ud rie , L., établi par Yabl [Lclug. s , 5o, lab. éj et adopté par Adrien de Jussieu , qui l'a ainsi caractérisé : fleurs dioique» ; calice divisé profondément eu quatre ou ciuq seginens ; corolle à qualie ou cinq pétale:. Les fleuri mâles ont quatre ou cinq élamiues alternes avec pareil nouibie de glandes insérées sous un pistil simple rudiineulaiie , à filets saillans et à anthères oblon- gues ; les (leurs femelles ont un ovaire placé sur un disque charnu ; un style très-long , sui monté de trois stigma- tes j'élléchis , canalic' lé en dessus. Le fruit est subéreux , mai que de six sillons, intérieurement cartilagi- neux , à tiois loges bivalves dés la base, chacune inonosperme. Ce genre lie l'enferme qu'une seule espèce , Kidieria grandi), , \ahl. C'est un grand Arbre qui a le port du Main- raea arne ricana ; ses feuilles sont al- ternes , entières , presque coriace- . glabi es, veiuées en dessous ; les heurs sont accompagnées de bractées et dis- posées eu épis axillaires. (o..N.) * RICHiNOPHORA bot. chyjt. CiuuBpîgiuiiu-) Persoo* a établi sOUS ce nom, dans sa Myco'ogie européen- ne, un génie voisin des Théléphores et du Phlebia de Fries dont il se dis- lingue difficilement. 11 !e caractérise ainsi : chapeau charnu, ti émclloïde, renversé ou retourné ; membrane fructifère, rugueuse, plissée à plis unis ou tuberculeux- One seule es- pèce est décrite et figurée suus le nom de Jiii/t/iujj/iora carnea , elle croît sur les bois morts dans le Jura ; ce genre est encore trop mal connu pour pouvoir être admis définitive- ment rA!>. B.j KICI1N. BicÏÊUu ait Genre de 1 ordre des Parasites , famille d'.-s RLC. 6i 3 Mandibules , Latr. , ram. ualui . du Règne Animai ), établi pai Degéei , qui a le premier lecounu que ces Insectes ont une bouche inunie de mandibules, ce qui les distingue des Poux avec lesquels on les plaçait avant lui. Le nom de Pucin avait été donné par les anciens à des Aca- i ides du genre Ixode de Latreille , et Degéer aurait mieux lait d adopte: un autre nom pour désigner ces lu- sectes. Aussi Leacb a-l-il employé le nom de JRirmut , donné pai Hei - mas fils. Quoi qu'il en soit, le génie Ricin , tel qu'il a été adopté dans ces derniers temps, a pour caractère» une bouche inférieure , composée a l'extérieur de deux lèvies et de deux mandibules en crochet ; tarses très- dislincts , articulés et terminés pal deux crochets égaux. 'lous les Ricins, à l'exception de celui du -Chien , se trouvent exclusi- vement sur les Oiseaux. Leur tête est ordinairement grande, tantôt tria u- gulane, tantôt en demi-cercle ou en ciois.-aut , et a souvent des saillies angulaires. EUe difièie quelquefois dans les deux sexes de même que les antennes Latreille a vu daus plu- sieurs espèces deux yeux lisses rap- prochés de chaque côté de la tête. Suivant Savigny , ces Insectes ont des mâchoires avec un palpe trè.--petit sur chacune d'elles, et cachées pai la lèvie inférieure qui a aussi deux organes de la même sorte. Ils ont aussi une espèce de langue. Les Ricins s éloignent des Poux par la forme de leur bouche et par leur manière de vivre. Us ont ordinaire- ment beaucoup de vivacité et mar- chent plus vite que ceux-ci. Us se tiennent de préférence sous les ailes, aux aisselles et à la tête des Oiseaux et pullulent prodigieusement, et sou- veul à un tel point, que les. Oiseaux qui en sont attaqués maigrissent et finissent même par péril'. De même que les Poux, les Ricins ne peu- vent vivre long-tempe sur de.- Ani- maux mort -: ils les quittent bientôt, et cJest alors qu'on les voit' courir avec inquiétude sur les plume», et 6i4 . RlC particulièrement sur délies de la tête et des environs du bec. D'après les observations de Le- flerc de Laval , la seule nourriture des Ricins serait des parcelles de plumes, et il se fonde sur ce qu'il en a vu, ainsi que Nitzcli, dans l'estomac de quelques-uns ; mais Degéer assure avoir trouvé l'estomac du Ricin du Pinson rempli de sang dont il venait de se gorger. Reddi a figuré un très- grand nombre d'espèces de Ricins , mais très - grossièrement ; Degéer et Panzer en ont figuré aussi quelques espèces. Latreille, dans un Mémoire imprimé à la suite de son Histoire des Fourmis , a remarqué sur le Ricin du Paon quelques particula- rités qui lui semblent devoir être communes à toutes les autres espèces du même genre. Ainsi il a vu que les antennes du mâle sont fourchues, et il a conjecturé, d'après l'examen attentif des organes de la génération dans les deux sexes , que le mode d'accouplement dans ces Insectes n'est pas tout-à-fait le même que celui des autres, c'est-à-dire que le mâle ne doit pas être placé sur le dos de la femelle , mais que leurs abdomens doivent être appliqués l'un contre l'autre. Ce genre a été divisé par Latreille en deux coupes parfaitement natu- relles basées ainsi qu'il suit : ■f Bouche située près de l'extré- mité antérieure de la tête ; antennes insérées à côlé, loin des yeux, et très-petites. Ricin de la Cobneille, Ricinus Cornicis, Latr. ; Pou du Corbeau, Geoff., Hist. des Ins. T. il; Ricin de la Corneille, Degéer, Mém. sur les Ins. T. VU, p. 76, pi- '4, fig- ii. Ovale, gris; tête noire, petite; an- tennes recourbées en arrière; pâtes courtes ,. tachetées de noir ainsi que les antennes; abdomen cendré, avec huit bandes noires à la jointure des anneaux. Lorsqu'il est jeune, il est blanc, avec une simple rangée de points de chaque côlé de l'abdomen. On le trouve sur les Oiseaux du genre Corbeau. RlC ff bouche presque centrale; an- tennes insérées très-près des yeux , et dont la longueur égale presque celle de la tête. Ricin de la Poule , Ricinus Gal- li/iœ, Latr. ; Peciiculus Gallinœ, L. , Degéer, Ins. T. vu, p. 4, fig. 12; Fabf.j lePou de la Poule, etc. , Geoff. Tête arrondie en devant et repré- sentant un croissant dont les angles ou pointes regardent le corselet qui est court , large , armé de chaque côté d'une pointe droite, aiguë et saillante ; ventre allongé ; tout le corps parsemé de poils gris. Commun dans toute l'Europe sur la Poule do- mestique, (g.) RICIN. A.HACHN. Espèce du genre Ixode. V. ce mot. (g.) RICI1N, Ricinus. uot. phan. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Monœcie Polyadelphie, L., auquel on peut assigner pour caractères : des fleurs monoïques , composées d'un calice à trois ou cinq divisions val- vaircs ; point de corolle; dans les fleurs mâles , les filameus des élami-' nes sont nombreux et ramifiés , por- tant des anthères attachées un peu au-dessous de leur sommet et com- posées de deux loges distinctes ; dans les fleurs femelles l'ovaire est globu- leux à trois loges monospermes , le style est court, surmonté de trois stig- mates profondément bipartis. Le fruit généralement hérissé de pointes exté- rieurement se compose de trois co- ques monospermes et déhiscentes. Les espèces de ce genre sont des Plan- tes herbacées, des Arbustes ou des Arbres plus ou moins élevés; leurs feuilles alternes et munies de stipules sont ordinairement peltées et plus ou ■moins profondément palmées. Les fleurs forment une panicule termi- nale, les mâles. en occupent la partie inférieure et les femelles la partie su— !)érieure. Toutes sont articulées avec e pédoncule et accompagnées de brac- tées souvent glanduleuses. Les Ri- cins sont originaires de l'Afrique ou de l'Inde. Parmi le petit nombre d'espèces RIC qui composent ce genre , il en esl une surtout dont nous devons l'aire mention dans cet article ; c'est le Ricin commun, Rioinus communis , L. , Rich., Bot. Méd., 1, vulgaire- ment désigné. sous le nom de jPalma Càristi. Il est originaire de l'Afrique septentrionale. En Barbarie il forme un Arbre de quinze à vingt pieds d'élévation, dont le tronc est droit et brancliu dans sa pai lie supérieure ; mais dans nos climats le Ricin est une Plante herbacée qui meurt eba- que année après avoir lleuri et donné ses fruits. Cependant on peut en L'ahi i- tant du froidpendant l'hiver le conser- ver quelques années et en faire un Ar- buste. A Villefranche près de ïNice en Piémont , nous avons observé en 1818 un bois naturel de Ricins en Arbre; dans la cour de l'arsenal de la pre- mière de ces deux villes , dans le ci- metière et sur la colline placés à l'ouest de la citadelle, les Ricins for- ment un Arbre dont quelques indi- vidus n'avaient pas moins de trente a trente-cinq pieds d'élévation , à l'é- poque où nous les avons vus. Cet exemple est, nous le croyons, le seul que l'on connaisse de Ricins natu- rellement arborescens en Europe. Les graines du Ricin contiennent une buile grasse, que l'on extrait soit par la simple expression , soit par le mo\en de l'eau bouillante. Elle est limpide, presque incolore lorsqu'elle est très-réci'nle , complètement so- lublc dans l'alcobol, ce qui la dislin- gue des autres builes grasses avec les- quelles on la sophistique quelquefois. Elle est très- fréquemment adminis- trée comme purgative à la dose d'une à deux onces, et quand elle esl ré- cente , elle purge sans secousse et. sans coliques ; dans cet état on la désigne sous le nom d'huile douce de Ricin. Mais quand elle est ancienne, ou qu'elle a été préparée avec peu de soins , elle est d'une âcreté très- violent'' et on l'a vue quelquefois donner lieu à des inflammations des organes digestifs et occasioner les ac- cidens les plus graves. C'est donc un médicament qu'il ne faut cm- RIC &1.5 ployer qu'avec beaucoup de réserve. 11 paraît que par le moyeu des acides on peut la priver en grande partie de ce principe acre et même l'adoucir au point de la rendre propre aux usages de la table. Plusieurs Plantes à feuilles entières avaient été à tort rapporîées à ce genre. Notre collaborateur Adrien de Jussieu , dans sa Dissertation sur les Euphorbiacées , mentionne les deux espèces suivantes comme de- vant êlre retranchées du genreRicin 1". Le Ricinus integrifolius , Willd. de l'île de France. a°. Le Rici/na glvbosus .lu même auteur qui est le Croton g/obosum de Swartz ; cet; deux Plantes paraissent devoir cire placées dans les genres Mappa ou Rot liera. (a. h.) * RICIJNELLE. rfoT. phan. V. AcALYPIJA. (B.; RIC1NLE. ins. La famille des Ti- ques dans Latrcillc. V. TiçtU£. (g.) R.IC 1NOCARPOS. bot. ph an . Genre de la famille des Euphorbia- ct es, établi parle professeur Desfon - taines (Mém. Mus , .î , p. 45a, t. 11 ), et offiant les caractères suivans : [leurs monoïques; calice à cinq divi- sions profondes; corolle de cinq pé- tales; étamincs nombreuses réunies en un androphoie çyli'n&rique ac- compagné de (inq glandes à sa base, ctlout couvert extérieurement d'an- thères extrorses. Dans les (leurs fe- melles , l'ovaire est également accom- pagné à sa base de cinq glandes dis- coïdales; il est papilleux , surmonté de trois styles bipartis. Le fruit est une capsule globuleuse , hérissée de pointes, à trois loges monospermes. Ce genre , très-voisin du Ricin , se compose d'une seule espèce, Ricino- carpos pinifoîia , Desf., loc. cit.; c'est un Ai buste originaire de la Nouvelle- Hollande; ses feuilles sont alternés, linéaires et mucronées; ses fleurs sont terminales, pédicellées , solitaires ou en corymbe pauci flore. a. r.) RICliNOIDES. bot. pu an. (Toui- nefort.J Synonyme de Crolou. ce 6:6 HIC moi. On a fcussi étendu ce nom au Jalropha Cuicas. (G..N.) * PiICINS. ins. Duméril donne ce nom, ou celui d'Ornilhomizes , aux Aptères composant le genre Ricin de Begéer. f. Ohnithomizes. (g.) *RICINULE. Ricintih,. moll. Ce genre, créé par Lamarck , tut publié pour la première fois, en 1811 , dans l'Extrait du Cours. Démembré des Pourpres , il ne devait pas s'en éloi- gner, et c'est effectivement près d'el- les, dans la famille des Purpurifères , qu'il est placé. Formé sans le secours de la connaissance de l'Animal , ce genre a paru peu nécessaire. Indiqué aussi par Montfort sous le nom de Sistre , il ne fut point adopté par Cu- vier qui ne le mentionna dans le Règne Animal que comme une divi- sion très-secondaire parmi les Pour- pres. Lamarck conserva le genre Ri- cinule dans son dernier ouvrage, mais il le changea de place. Il l'avait d'abord mis après les Licornes qui elles-mêmes suivaient immédiate- ment les Pourpres. Aujourd'hui , le genre qui nous occupe commence la seconde section de la famille des Purpurifères , et il est suivi des Pourpres. Ce changement met en contact plus immédiat deux genres très-voisins. Férussac qui , dans ses Tableaux systématiques , ne put pro- filer de la dernière partie de l'ou- vrage de Lamarck, n'a adopté le genre qui nous occupe qu'à titre de sous-genre des Pourpres, et, au lieu de le rapprocherdecellesoi, il le met le dernier en interposant sept autres sous-genres qui sont presque tous des genres de Lamarck. INous ne pouvons dire de Lalreille qu'il n'a pu pro- fiter des travaux de son illustre col- lègue , ce qui nous fait demander pourquoi il range plutôt les Ricinules dans sa famille des Cassidites avec les Cassidaires et les Casques que dans la suivante, les Doliaires, où se trou- vent les Pourpres : aussi nous ne pen- sons pas que ni l'opinion de Férus- sac ni celle de Latreille soient jamais adoptées. Quoy et G-aimard rappor- RIC tèrent de leur voyage autour du monde l'Animal de la Ricinule hor- rible; Blainville en fit la description dans la partie zoologique de l'ou- vrage publié sur cette expédition remarquable , et il est figuré dans l'Atlas. Blainville dit, dans son Trai- té de Malacologie , que cet Animal est presque 1out-à-fait .semblable à celui des Buccins et des Pourpres; il présente cependant des différences qui , quoique faibles, peuvent suffire avec les caractères de la coquille, pour faire conserver ce genre que Blain- ville lui-même n'a point rejeté. Il dit cependant que c'est un genre évi- demment artificiel , car il y trouvé un Rocher et des Coquilles qui, par leurs plis columellaires , se rapprochent de cerlainesTui binelles.Nous avouerons que nous ignorons encore quelles es- pèces de Ricinules l'auteur que nous citons a voulu signaler comirie appar- tenant aux Rochers ou aux Tuihi- nelles. INous observerons que les Co- quilles de ces deux genres sont toutes canalictilées à la base, tandis que les Ricinules, sans exception, ont l'é— chancrure oblique et petite des Pour- pies. Toutes les espèces que nous avons examinées , et nous en avons treize sous les yeux, nous semblent réunies par un ensemble de caractè- res assez satisfaisant pour admettre ce genre dans la méthode. Blainville donne à l'Animal les caractères sui- vans : Animal presque tout-à-fsit semblable à celui des Buccins et des Pourpres; le manteau pourvu d'un véritable tube; pied beaucoup plus large et comme auiïculé en avant ; la tête semi-lunaiie, avec des tentacules coniques, portant les yeux au milieu de leur côté externe; organe excita- teur mâle très-grand, recourbé dans la cavité branchiale; coquille ovale, le plus souvent tuberculeuse ou épi- neuse en dehors ; ouverture oblon- gue , offrant inférieurement un demi- canal recourbé vers le dos, terminé par une échancrure oblique; des dents inégales sur la columelle et sur la paroi interne du bord droit , rétré- cissant en général l'ouverture; oper-> me cule corné, ovale, transverse, à ëlé- mens peu imbriqués. Les Ricinules soni en général des Coquilles épaisses , solides , tubercu- leuses et d'un volume médiocre ; il n'y en a qu'un très-petit nombre d'espèces mutiques. Elles se remar- quent surtout par le rétrécissement considérable de l'ouverture, ce qui est dû à la disposition des dents de la columelle; et surtout dé celles du bord droit ; car il y a un bon nom- bre d'espèces qui sont dépourvues de dents sur la columelle. Le nombre des espèces de ce genre est encore peu considérable ; celles dont on connaît la patrie viennent des mers de l'Inde. Défiance a an- noncé que ce genre ne s'était point encore rencontré fossile. Plus heu- reux que lui , nous possédons deux Coquilles qui s'y rapportent fort bien; l'une est de Dax et, l'autre de Bordeaux. Les espèces les plus re- marquables dans ce genre sont les suivantes : Ricinule muiuquée , Ricinula horrida, Lamk. , Anim. sans vert., T. vu , p. a"3i , ti° 1 ; Murex neritoi- deits , L. , Gmel., p. 3557 , n° 45; Martini , Conch. , T. m, tab. ioi ; fig. 972-973; Lister, Conch., tab. 8o4 , fig. i5. Ricinule digitÉe , Iticinu/a digi- tata , Lamk., loc. cit., n0 5; Lister, Conch., tab. 8o4 , fig. 1; Martini. Conch. T. m, lab. 102, hg. 980; En- cyclop. , pl. 5g5 , fig. 7, a, b. Elle est brune, quelquefois blanche, et mu- nie au bord droit de deux longues cl i— gitations. RlNICULE AHACHNOÏ0E, Rilliculci arac/moides , Lamk. , loc. cit., n. 4; Martini, Conch. f. m, pl. 102 , fig. 97Ê-977; Encyclop., pl. 5y5, fig. 3 , a, b. Espèce à longues épines, poin- tues , ordinairement noires lorsque toute la coquille reste blanche. Ricinule Mure , Ricinula Moins , Lamk., loc. cit., n° 7; Martini, Conch. T. 111, tab. 101, fig. 970; Encyclop., p. 3g5, fig. 6, a , b ; Lister, Conch. j lab. gfti, fig. 4i,r>; Sowerby, Gênera , n 0 1 8 , (ig . 2 . (d. .u . i RIC 617 RICONUS. uor. et ins. V. Ricin. RICOPHORA. bot. FHA.N. (Pluke- net.) Sya. d'Igname. V. ce mot. (B.) RICOTIE. Ricotia. bot. tiian. Genre de la famille des Crucifères et' de la Tétradynamie siliculeuse, ainsi caractérisé par De Candolle {System. Keget. a, p. a84) : calice dressé, muni à la hase de deux bosses ; péta- les onguiculés, à limbe obcordifor- me; étamines libres non denticulées; glandes placées entre les étamines la- térales et le pistil; silicule sessile, oblongue, comprimée, plane, d'abord biloculaire et séparée par une cloison très-mince, puis uniloculaire parla disparition ds la cloison, à valves planes; graines au nombre de. quatre dans l'ovaire , mais ordinairement solitaires par avorlement, et presque centrales , portées sur un long cordon ombilical libre ; cotylédons plans obeordiformes , accombans. Ce genre est voisin des Lunaria , mais il s'en dislingue par la cloison de sa silicule qui, au lieu de persister après la chule des valves, disparaît a>u con- traire bien avant la maturité ; par ses cordons ombilicaux non adhérens à la cloison; par sa silicule non pédicel- lée ; par ses graines dépourvues de rebords , elc. On ne compte que deux espèces dans ce genre, savoir : le Ri- cotia Lunaria, D. C.,ct le Ricotia te- nuifolia , Siblhorp., Flor. Grœc-, t. 63o. Toutes les deux croissent dans les contrées d'Orient que baigne la Méditerranée. La première , que l'on peut considérer comme fondamen- tale , avait été nommée Ricotia œgyp- tiaca par Linné , quoiqu'elle n'ait pas encore été trouvée en Egypte ; Gaert- ner et Delile l'ont réunie au genre Lunaria. C'est uneHerbé glabre , tor- tueuse, presque grimpante, rameu- se^ feuilles ninnatiséquées , à fleurs de couleur lilas, disposées en grappes terminales peu fournies. Celte Plinte croît en Syrie et en Palestine. Le Ricotia cantoniensis de Loureii 0. appartient probablement à nu genre distinct de celui qui est ici mention,- 618 RIE né, car il a ries fleurs jaunes et le h uit polyspei lue. (g..n.) * RICTULARI*. int. Genre de Vers intestinaux nématoïdcs établi par Frcelich , réuni aux Ophioslomcs .par Rudolphi. V. Ophiostome. (b.) RIDAN. BOT. PHAN. Adanson (Fam. des Plantes, 2, p. i3o) avait donné ce nom à un genre de Synan- thérées fondésur la Coreopsis allerni- futia, L., qui a été réuni par Michaux au genre F'erbesina , et dont Nutlal a formé de nouveau le genre /Jctino/ne- ris. V. ce mot au Supplément. (c.N.) RIDÉ. imam. ( Vicq-d'Azir. ) Syn. d'Eléphant marin. V. Phoque, (h.) RIDELLE ou RIDENNE.ois.Syn. de Chipeau , espèce du genre Canard. V. ce mot. (b.) RIEBLE. bot. vn an. T^. Ré ble. RIEDLEA ou RIEDLE1A. bot. pu an. Le genre ainsi nommé par Ventcnat (Choix dePlant. , tab. 37) a é(é réuni par Aug. de Saint-Hilaire {Flur. Brasil. merid. , 1, p. i56) au Melochia de la tribu des Herman- niées , dans la famille des Malvacées. (A. R.) RIEDLEA. bot. ckypt. ( Fougè- res.) Nom donné par Mirbel à un genre dans lequel il réunissait YOs- munda crispa de Linné et YOnuclea sensibilis; il est probable que d'après l'étude qu'on a fait de celte famille , ces deux espèces ne pourraient pas rester réunies ; mais la première n'est encore classée qu'avec doute parmi les Fleris. R. Brown l'a dernièrement rapproché de son genre Cryplogram- rna et peut-être devra- l-on en faire un genre particulier qui compren- drait en outre une ou deux espèces exotiques ; on pourait alors adop- ter le nom donné par Mirbel , puis- que le genre créé sous le même nom, parmi les Phanérogames, vient d'être supprimé. (ad. b.) RIEMANNITE. MIN. Nom donne à l'Allophane , en l'honneur de Rie- mann qui, le premier, la fit con- naître. (G*> DEÎi.)| RIE R1EMENSTEIN. min. Ce nom,, qui veut dire Pierre cannelée , a été donné au Dislhène par quelques mi- néralogistes allemands. (g. oel.) RIENCURTIA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélianthées, établi par H. Cas- sini (Bullet. de la Société Philom., mai 1818, p. 76) qui l'a ainsi ca- ractérisé : involucre oblong , plus court que les fleurs centrales, com- posé de quatre folioles égales et sem- blables, appliquées, ovales-oblon- gues , coriaces , à une seule nervure , et placées presque sur deux rangs , c'est-à-dire deux opposées embras- sant à la base les deux autres qui sont aussi opposées et qui croisent les précédentes. Réceptacle petit , nu. Calathide â peu près cylindracée , ayant au centre trois à six fleurs régu- lières et mâles, et sur le bord une fleur femelle. Les fleurs du centre s'é- panouissent successivement; elles ont la corolle à tube court , et à limbe di- visé en cinq segmeus surmontés de houppes de longs poils membraneux ; quatre ou cinq étamines à anthères soudées, noires; un faux ovaire très- long, presque filiforme, privé d'ai- grette. La fleur unique du bord a la corolle longue, étroite, tnbuleuse , iridentée au sommet , un style à deux stigmates munis de bourrelets; un ovaire comprimé , obovale ou orbicu- laire , glabre, privé d'aigrette. Deux espèces conslituent ce nouveau genre qui est voisin des Milleria : l'une à laquelle Cassini a donné le nom de Riencourtiaspiculifera, est une Plante herbacée, poilue, à lige dressée, noueuse sous les articulations. Les branches sont opposées , divariquées , formant une sorte de panicule .au sommet de la Plante. Les feuilles sont opposées, étroites, oblougues, lancéo- lées, à trois nervures , muniesdequel- ques petites dents rares. Les calathides de fleurs sont accompagnées de brac- tées éc.ailleuses , et forment au'som- Mct cites derniers rameaux environ cinq épis verlicillés. Celte Plante a été décrite sur un échantillon con- R1K servé dans l'herbier de Jussicu saris nom et sans indication d'origine. La seconde espèce , Riencuurtia glome- rata , est une Plante herbacée , à tige dressée , rameuse , plus ou moins poilue , divisée en rameaux dres- sés, simples, garnis de feuilles op- posées , lancéolées, aiguës, triner- vées , à peine dentées en scie. Les calathides de fleurs constituent des groupes capitulifonnes pjesque glo- buleux, irréguliers et hispides. Cette Piaule a été recueillie dans la Guiane française par Poiteau qui eu avait indiqué la formation d'un nouveau genre sous le nom de J'elrantha. Le nom spécifique de suaveolens , qu'il lui avait imposé, porte à croire que la Plante vivante exhale une odeur agréable. (G. .N.) RIEUR. ois.Syn. vulgaire de Tac- co, Cuculus Fetula , L. C'est aussi un Loriot. K. ce mot et Cou a. (dr. z.) * RIEUSE, ois. Espèce du genre Mouette. F . ce mol C'est aussi le nom d'une Oie des mers du Nord, Anas albifivns , Gmel. F. Canard. (DR..Z.) RIFET. molx.. Une h ès-pelite Co- quille trouvée par Adanson (Voyage au Sénég. , pl. a , fig. 4) dans la mer du Sénégal a reçu ce nom , et a été désignée dans la treizième édition de Linné, par Gmeliu , sous le nom de Turbo afer. Elle appartient probable- ment aux Tuibos de la section des Litlorincs. F~. Turbo. (d..h.) RIGAUD. ois. Syn. vulgaire de Rouge-Gorge. F- Sylvie. (dr..z.) * RIGOCARPUS. bot. phan. Ce genre , proposé par Nécker pour quelques espèces de Concombres à fruits globuleux et hérissés, n'a pas été adopté. F . Concombre. (g..n.) RIKOURS. mam. On ne sait quelle espèce de Singe ont prétendu dési- gner sous ce nom d'anciens voya- geurs. On a soupçonné que c'était le Bonnet chinois. Le compilateur Bo- rnai e, qui écrit Rilloux, dit encore plus mal à propos que c'est l'Ouarine. (B.) REM G19 * R1LLE. Rilla. fois. Espèce du genre Saumon. V. ce mot. (b.) * RILLOUX. mam. (Bomare.) F- Rikours. RIMA. bot. phan. L'un des noms de pays du Fruit à pain, c'est-à-dire du Jacquier et de l'Artocarpe. F . ces mots. . (B •> * RIMAU. mam. Sous ce nom ma- lais , un grand nombre de voyageurs décrivent diverses espèces de ligres de La presqu'île de Malacca , des îles de la Sonde et de la partie orientale de l'archipel Indien. Le Rimau-Da- han de Sumatra est la nouvelle es- pèce nommée Felis rnacrocelis par Horsfield , et Telis nebulosa par Grif- fitt. Marsden mentionne sous ce nom qu'il écrit à l'anglaise Reemow , et qu'il faut prononcer Rirnou ou Ri- maou, le Tigre royal, et Cochiii Ree- mow le Chat-Tigre. (less.) RIMBERGE. bot. phan. Même chose que Ramberguc. F. ce mot. (B.) RI M BOT. bot. tiian. Nom vul- gaire de YOncoba spinosa. F. On- coua. (b.) * RIMELLA. bot. crypt. {I/yco- perdacëes. ) Rafmesque a donné ce nom à un genre voisin des Lycoper- dons, qu'il a caractérisé ainsi dans le Journal de physique, août 1819: champignon terrestre, sessile, sans volva ni épidémie distinct , homo- gène , s'ouvrant supérieurement par une fente par laquelle s'échappe la poussière séminale. Ce genre très- rapproché du Tulostotna ne com- prend qu'une seule espèce qui croît sur les bords de l'Ohio dans l'Amé- rique septentrionale. (ad. b.) * RIMULAIREouRIMULE.moel. foss. Dcfrance, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , a établi ce genre pour deux espèces de petites Coquilles palelloïdcs, voisines des Emarginùles pour la forme , mais qui s'en distinguent très-bien par la position de la fente. Ce petit genre lie , par ses caractères, lé genre Emar- ginuie à celui des Fissurelles. Quoi- fi ao RIM que établi sur de bons caractères , Blainville ne l'a adopté que comme section des Emarginules ; mais nous croyons qu'à l'exemple des Panno- phores , il doit être maintenu , quoi- que bien probablement l'Animal qui l'habitait ne différât des Emargi- nules que par la position des ouver- tures anales et branchiales. Ce genre , qui n'a été encore trouvé que fossile dans les falunières de Valogncs , peut être caractérisé de la manière sui- vante : coquille patelloïde . à bords simples et entiers , à sommet incliné postérieurement presque sur le bord; cavité simple; une fente médiane, symétrique , lancéolée, est placée sur' le dos entre le bord et le sommet. Ne connaissant pas ce genre en na- ture, nous ignorons complètement la forme el la position de l'impression musculaire; il est bien probable qu'elle ne Ffère pas de celle des Emarginules. LesRimulessontde fort petites coquilles, minces, fragiles, transparentes et parfaitement symé- triques. Defrancen'en a reconnu que deux espèces : Rimule fragile , Rimula fragilis, Defr., Dictionn. des Se. natur. T. XLV , lisse et entaillée du sommet vers le milieu du dos. — Rimule de Blainville, Rimula Blaiiivillii , id. , loc. cit.; et Atlas, 27e cahier; Emarginula Blaiiivillii , Blainv., Trait, de Malacolog. , pl. 48 bis , fig. 1 . Elle est striée , et la fente est entre le sommet et le bord, sur le milieu du dos. Ces Coquilles ont à peine une ligne de longueur. L'une et l'autre se trouvent à Yalognes. (d..h.) *RÏMULINE. Rimulina. moll. Ou doit ce genre à D'Orbigny fils qui l'a institué dans son travail général sur les Céphalopodes foraminiières (Ann . des Se nat. T. ni). Cegenrc, quiscra probablement adopté, fait partie de la famille des Stichostègues {T. ce mot), entre les genres Linguline ■ et Vaginuline , avec lesquels il a des rapports évidens. D'Orbigny le ca- ractérise de la manière suivante: ou- verture formant une tente lopgitu- EUN diuale: les! en forme de gousse, à loges obliques et embrassantes Si le savant auquel on doit le genre qui nous occupe n'avait eu le soin d'en donner i«n exemple dans les modèles moulés avec tant de soins el de per- fections , il aurait été impossible, de s'en faire une juste idée par la seule indication nominative de Tunique es- pèce qui y est actuellement connue. Rjmuline glabre, Rimulina gla- bra, D'Orb. , Ann. des Scienc nat. T. vu, p; 257: ibid. , modèles de Céphalop. microscop. , 3e livr. , u. 55. Coquille microscopique, allon- gée, un peu recourbée, glabre , lisse , formée de trois ou quatre loges obli- ques, embrassantes, la dernière beau- coup plus grande que toutes les au- tres réunies, et terminée antérieure- ment par une ouverture longitudi- nale , étroite , se prolongeantdu som- met jusque près de la base de cette dernière loge. Cette Coquille vient de la mer Adriatique. (d.h.) R1NDERA. bot. ru an. (Pallas.) V. Cynoglosse. *RINDILL. ois. Fort petit Oiseau du Nord, particulièrement d'Islande, encore mal observe, qui pourrait bien être un Roitelet ou une Mé- sange, (h.) RINGAU. ois. Syn. vulgaire de Tadorne. V. Canard. (dr..z.) RINGODLE. bot. mi an. L'un des noms vulgaires de X'Agaiicus Eryn- gii. ' * RINODINA. bot. crypt. {Li- chens.) Acharius donne ce nom à la première division qu'il établit dans son genre Lecanora. Fries a employé ce même nom pour désigner des sec- tions dans ses genres Biatora , Leci- dea, etc. (»■) * RINOPTERA. l'ois. Van-Hâs- selt, naturaliste hollandais, propose sous ce nom l'établissement d'un genre nouveau formé aux dépens des Céphaloptères. Nous ne pouvons en- core prononcer sur sa validité. (B.) RINOREA ov RINORIA. bot. RIP pu an. Ce geuro , d'Aublet, a été réuni au Coao/iorïa de la famille des Violacées. V. CpN.OHOlUK. (A. R.) RIORTE. bot. phan. L'un des noms vulgaires du f'ibuinum Opulus. f . Viorne. (b.) RIPIDIF. INS. Pour Rhipidie. V. ce mot. (G.) RIPIDIQM. lot. PHAN. Trinius a donné ce nom à un génie de la fa- mille des Graminées qu'il a fondé sur le Sacc/iarum Ravennœ et le S. japonicum de Thunbei g, que Palisot- Beauvois avait placés dans son genre Erianthus. F. Erianthe. (g..n.) RIPIDIUM. bot. crypt. [Fougè- /'&$.) Le genre établi sous ce nom par bernhardi, dans le Journal de Schra- der pour 1800 , est le inèmé que le Schizœa de Smith. f. ce mot. (g..n.) RIPIPHORE. Ripipàoras. ins. Pour Rliipiphore. V. ce mot. (g.) RIPOGONUM. bot. phan. Genre de la famille des Smilacées , et de l'Hexandrie Monogynie, L. , établi par Forster et admis par R. Brown [Prodrôm. Flor. Nov.-llolland., p. 2g3) qui l'a ainsi caractérisé : périan- the accompagné de deux bractées, divisé profondément en six parties égales, étalées, caduques; six éla- mines dont les filets sont subulés, glabres, les anthères plus longues, attachées à l'ëcbarîcrufé de la base; ovaire à tiois loges inonospermes , surmonté d'un style très- court et d'un stigmate trilobé, obtus; baie renfermant une ou deux graines pour- vues d'un albumen cartilagineux , avant l'embryon excentrique et la radicule vague. Ce genre est voisin du Sndlax dont il diffère suffisam- ment par ses fleurs hermaphrodites , munies de bractées, et par son inflo- rescence rameuse. Il ne se compose que de deux espèces indigènes de la Nouvelle-Hollande et des îles de la mer du Sud, savoir : i° Ripogonum album , R. Br. ; '20 R. scaude/is, Fors ter, ou R. parviflorum , R. Br. ; Smi- lax Ripogonum ,Gmelin. Ce sont des Arbustes volubiles , dont la tige est . RIS 6ji quelquefois armée d'aiguillons , tau- dis que les petites branches sont iner- mes. Leurs feuilles sont opposées ou presque opposées , quelquefois verli- cillées ou alternes , à triple nervure , réticulées , veinées ; à pétioles tordus, non cirrliifères. Les fleurs sont dispo- sées en grappes axillaires et termi- nales. (G..N.) * RIPOTON. ois. L'un des noms vulgaires du Castagneux. V. Grèbe. (dr. .z.) RIQTJET. ins. L'un des noms vul- gaires des Grillons, (b.) * RIQDEÏ A LA HODPE. pois. Espèce du genre Lophie. K. ce mol. (b.) RIQDEURIA. bot. phan. Et non Riqueria. Genre del t Tétrandrie Té- tragynie, établi par Ruiz et Pavon {Gêner. Fiant. Peruv. et Chil. , p. 18) qui l'ont ainsi caractérisé : calice persistant , dont les folioles arrondies, concaves el dressées, sont disposées sur une triple rangée; les deux ran- gées extérieures à une seule foliole bi- partite; l'intérieure à deux folioles. Corolle à quatre pétales presque ronds, concaves, dressés. Quatre étamines dont les filets sont subulés , compri- més^ de la longueur de l'ovaire, in- sérés sur le réceptacle: les anthères ovales. Ovaire ovoïde , supère , por- tant quatre styles très-courte , termi- nés par des stigmates obtus. Capsule ovoïde , tétragone , couronnée par les styles , à quatre loges et à quatre val- ves , reuferman'. plusieurs graines ovées. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, Riqueuiia avenia , Ar- brisseauqui s'élève à environ quinze [lieds , et dont les rameaux sont gar- nis supérieurement de feuilles oppo- sées , pétiolées , oblongues , très-en- tières, glabres cl sans nervures. Les Heurs, de couleur jaune, sont au nombre de trois sur chaque pédicelle, et forment des grappes courtes et ter- minales. Cet Arbrisseau croît au Pé- rou , dans les forets , aux environs de Cinchao et de Cuchero. (G.. Ni) RISCULE. Ri 'se 11/:/ s. cru.- t. fa a RtS Genre propose par Leach , très-voi- sin ries Caliges, et ne paraissant en différer que parce que les deux soies ou tubes ovifèrcs sont terminés par deux styles au lieu d'être simples. Il ue cite qu'une espèce appartenant à ce nouveau genre ; c'est : Le Riscule de la Mobue , Riscu- ■lus Mor✠, Leacli , Dictionn. des Scienc. natur. T. xiv , fig. 336. Sa couleur est livide , tirant sur le jau- ne el sans tache. On le trouve sur la Morue. (g.) RIS. bot. phan. Pour Riz. P': ce îriot. .(u,) R1SIGALLUM. min. ( Wallerius.) Syn. de Mercure sulfuré rouge, (b.) . * RISOLETTA. bot, phan. L'un des noms vulgaires de 1 Anémone des bois. (b.) RISSOA. moll. V. Mélanie , cin- quième seciion. * RISSOAIRE. Rissoaria. moll. Genre établi par Freminville et Des- marest (Bullel. de la Soc. philom. T. iv) en l'honneur de Risso , natura- liste distingué de Nice, pour un cer- tain nombre de petites Coquilles qu'il était impossible de (aire entrer nelte- menldans un des genres de Lamarck. Ce dernier, dans les Mémoires sur les Fossiles des environs de Paris , avait fait entrer plusieurs espèces de Rissoaires dans le genre Méianie; il a avec lui plus d'analogie pour la forme qu'avec tout autre; il s'en dis— jinguecependant d'une manière tran- chée. Fcrussac s'est rapproché de cette opinion en admettant ce genre comme sous-genre des Paludines, en- tre les Mêlâmes et les Liltorines, qui y sont rangées au même titre. Blain- ville , en adoptant ce genre , le con- sidère commevoisin des Phasianellcs, et intermédiaire entre ce genre et les Turbos. Parmi ces opinions, nous avons préféré celle de Lamarck , en la modifiant , c'est-à-dire que les Ris- soaires sont rangées dans les Mêlanies ou elles constituent une section bieu tranchée. V. Melanie. (d..h.) RISTE- PERLE, bot. piian. L'un RIV des noms vulgaires du Delphinium Consolida. V . Dauphineele. (u.) RISUM. bot. phan. PourOryza. r. Riz. (b.) * RITINOPHORA. bot. phan. (Necker.) Syn. d'Icica. V. ce mot. (c.) RIT- BOCK. mam. Espèce du genre Antilope. F^. ce mot. (b.) RITR.O. bot. phan. Espèce du . genre Echinope. V. ce mol. (b.) RITTERA. bot. phan. Schreber avait substitué ce nom à celui de Pos- sira d'Aublet , qui lui-même rentre dans le genre Swartzia. V. Swart- zie. (G...N.) * RIVERIA. bot. phan. Sous ce nom, K uni h (Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquinoct. T. Vil, p. 266) a établi un genre appartenant à la fa- mille des Légumineuses , mais dont le fruit seul est connu. C'est une gousse obliquement elliptique , légè- rement comprimée, stipilée, mucro- née . de consistance de parchemin , monosperme et bivalve. La graine est oblongue, réniforme , munie dans sa partie où est le. point d'attache , d'une substance blanche , friable, re- couverte d'un tégument membra- ne ux-chartaeé. L'embryon , sans al- bumen , est composé de cotylédons, charnus, conformes à la graine; la radicule , située au-dessous du som- met de l'embryon , se dirige inférieu- remerit. Ce genre se distingue du Geoffrœa par son fruit coriace et bi- valve; peut-être est-il congénère de l' Andira? Le Riveria nitens, Kunth , /oc. cit., tah. 65g bis, est un Arbre dépourvu d'épines , à feuilles alter- nes, imparipinuées , quelques-unes ternées , un peu coriaces , portées sur un rachis ailé. Les pédoncules sont presque terminaux et ne portent cha- cun qu'une seule gousse. Cet Arbre croît dans la province de Bracamoros près de Jaeu dans l'Amérique méri- dionale. . (G..N.) RIVIÈRE, géoi.. Cours d'eaux qui alimentent les (leuves. P~. ce mol et Bassins. Nous ajouterons à ce q^ui a 1UV (Sté dit des Rivières dans les nrticles ou nous renvoyons ce que Brard rapporté d;ms le Dictionnaire des Sciences naturelles , de certaines Ri- vières qui ne coulent plus , mais dont le lit n'eu est pas moins très-bien con- servé. « Ou appelle Rivières , dans certaines parties de la France, dit ce savant, des vallées étroites , sinueu- ses, dont Je fond est généralement occupé par des prairies, mais où il ne coule plus d'eau , si ce n'est quel- ques faibles sources qui s'échappent du pied des montagnes qui les bor- dent à droite et à gauche. Ces petites vallées ont en effet tous les caractères de l'ancien lit des Rivières qui au- raient cessé découler. Les angles ren- tra us, correspondent exactement aux angles saillans des bords opposés. Les bancs calcaires , au milieu desquels ou observe le plus ordinairement ces espèces de lits sinueux, semblent avoir été corrodés à diverses hau- teurs , et paraîtraient porter les traces successives de la retraite des eaux; mais quand on examine ces préten- dues traces de la Rivière desséchée, on s'aperçoit qu'elles ue sout autre chose que l'effet de la gelée sur les lits ou les bancs qui n'ont pu résister à son action, et qui se sont creusés à la longue, tandis que les autres, plus compactes et plus solides, ont résisté et font saillie. On ne peut af- fiimer que les peliies vallées dont il est ici question , n'aient pas réelle- meut servi de lit à des Rivières anti- ques, mais il paraît à peu près cer- tain que leur disparition remonte. à une époque antérieure aux temps his- toriques. La partie calcaire des dé- parlemeus du Lot et de la Dordogne présente plusieuis exemples de ces Rivières sèches, parmi lesquelles on .peut citer celle qui renferme les rui- nes piltoiesques du grand château de Comorc. » (b.) RI VIN E. Rivina. bot. phan. Gen- re de la famille des Chénopodées, présentant pour caractères : un calice à quatre divisions profondes et éta- lées ; quatre, huit ou douze éiamines RIZ 6*5 dressées et hypogynes; un ovaire glo- buleux, un peu comprimé, à une seule loge monosperme, surmonté d'un style un peu oblique, au sommet duquel est un stigmate discoïde et entier. Le fruit est charnu, globu- leux et monosperme. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses; ce sont des Piaules herbacées, des Ar- bustes ou des Arbrisseaux qui crois- sent dans les diverses contrées de l'Amérique méridionale. Leurs feuil- les sont alternes; leurs (leurs petites , formant des épis ou des grappes. On mange quelquefois les feuilles de cer- taines espèces , à, la manière des Epi- nards. . • (a. h.) RI VU L AIRE. Riuularia. bot. ciiyi'T. ( Ckaodinées. ) Roi h forma sous ce nom un genre dont les ca- ractères étaient loin d'être exacts , et que n'en adoptèrent pas moins, sans les vérifier ,1a plupart des algologues , Agardh y compris; mais le judicieux Lyngbye a senti la nécessité de le di- viser, en rejetant une désignation fort impropre , puisqu'elle pouvait convenir HidifTéieniment à toutes les petites Plantes des ruisseaux. Les Ri- v nia ires de Roth sont réparties au- jourd'hui parmi les Chœtophorcs et les Liukies. f. ces mots. (b.) * RIVULINEES. Riuulineœ. BOT. CUYI'T. Rafine>que propose sous ce nom l'établissement d'une famille de ce qu'il appelle encore Algues , et oii rentreraient les genres R 'wularia , Nos/oc, Endusperma , cl autres de son invention, et peu connus, (b.) RIVURALES. conçu. Montfort donne ce nom aux Coquilles qui ha- bitent les rivages et les eaux douces, par opposition avec celles qu'il dé- signe sous le nom de Pélagiennes , qui ne se trouvent que dans les han- tes mers. (d..h.) RIZ. Oryza. bot. piian. L'un des genres les plus important de la famille des Graminées , et de l'iJexandrie Di- gynie, L. , qui peut être caractérisé de la manière suivaule : les fleurs sont disposées en panicule; les épillels 624 mz uniflores; lalépicène formée tic deux valves subulées , étroites et très-cour- tes ; la glume également à deux val- ves beaucoup plus longues , l'exté- rieure comprimée , naviculairc, plus convexe supérieurement , sillonnée , brusquement terminée à son sommet par une arête plus ou moins longue , droite, manquant quelquefois ; l'in- térieure , aussi longue que la précé- dente , mais plus étroite et moins con- vexe , est terminée en pointe brusque à son sommet. Lesétamines, au nom- foré de six, ont leurs anthères linéai- res obiuses à leur sommet, légère- ment bifides à leur base. L'ovaire porte deux styles qui se ' terminent chacun par un stigmate en forme de goupillon ; à la base de l'ovaire sont deux très-petites écailles rapprochées, tronquées obliquement au sommet, et formant la glumelle. Le fruit est allongé , terminé eu pointe à son som- me! , et recouvert par la iépicène et la glume qui sont persistantes. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce , qui présente un très-grand nombre de variété?, dont quelques- unes ont été considérées comme des espèces distinctes. Il 17, cultivé, Oryza satina, h., Lamk. , 111., tab. 264. C'est une Plante annuelle qui croît de préfé- rence dans les lieux bas et inondés ; cependant certaines variétés dési- gnées sous le nom de Riz sec , réus- sissent également dans les terrains à Froment. Son chaume s'élève à en- viron trois ou quatre pieds; il est épais et cylindrique ;ses feuilles assez larges, très-longues, sont munies à l'orifice de leur gaîne d'une collerette entière ou bilide. Les fleurs , avec ou sans arête, forment une panicule plus ou moins bien garnie. Le Riz est originaire de l'Inde. Il croît , et on lë cultive dans presque toutes .les con- trées de ce vaste continent ou il est la base de la nourriture des peuples qui l'habitent. Les Grecs et les Romains connaissaient le Riz , et Dioscoridc et Pline en ont parlé sous les noms iVOriitsa et Oryza. Mais il paraît que, dans ces temps reculés , il était pres- RIZ que uniquement employé à faire des tisanes , et que tout celui qu'on con- sommait alors était tiré de l'Inde. Ce n'est que beaucoup plus tard que le Riz a été introduit et cultivé en Grèce, puis en Italie et en Espagne. Plus tard encore la culture du Riz a été tentée et continuée dans les deux Amériques , en un mot , dans toutes les contrées qui , par la nature de leur sol et leur température, étaient fa- vorables au développement parfait de ce précieux végétal. Quoique plu- sieurs parties de nos provinces méri- dionales se trouvent dans des circons- tances très-favorables à ce genre de culture, cependant le Riz n'y est nulle part cultivé. Ce n'est pas que le climat y apporte aucun obstacle. En effet, la température de la Pro- vence et du Languedoc par exemple, est certainement au moins égale à celle des plaines de Novare et de Ver- ceille en Piémont ou des environs de Bologne, où l'on cultive spéciale- ment le Riz , en Italie. De même dans ces deux provinces méridionales de la France , par exemple , entre Mont- pellier et Aigues-Mortes , et dans une foule d'autres localités, il y a de vas- tes terrains très-bas , très-humides , oii le Riz croîliait avec facilité, et deviendrait pour ces pays une nou- velle source de richesse. On pourrait surtout tenter la culture de la variété nommée Riz sec , et qui croît en effet dans des terrains où l'on pourrait cultiver les autres céréales. C'est , nous croyons , une chose importante, qui devrait fixer l'attention de pro- priétaires riches et éclairés de ces contrées. Cependant il ne faut pas se le dissimuler, la culture du Riz n'est pas sans quelques inconvéniens gra- ves. Les irrigations Continuelles qu'el- le exige , le séjour long-temps pro- longé de l'eau stagnante, rendent fort mal sains les lieux où l'on cultive le Hiz; il paraît mémo que ce sont ces inconvéniens qui ont fait abandon- ner celle culture dans le petit nom- bre de localité-, où on l'avait lentée en France. Mais d'abord tous ces in- convéniens pourraient être en par Ira RIZ «Hités , eu ne cullivaul que le Riz sec ou de montagne ; enseeondlieu, pour étabKr des rizières, on peut choisir les endroits éloignés des habitations et ceux qui sont parleur nature même propies à ce genre de culture. Aiusi, qu'un terrain bas et humide naturel- lement malsain , à cause des mias- mes qui s'en élèvent pendant les grandes chaleurs, soit couvert de mauvaises herbes ou de sillons char- gés de Riz, son voisinage n'aura pas plus d'inconvénient dans l'un et dans l'autre cas , et néanmoins les résul- tais sciont totalement diderens. Nous ne conseillons pas d'établir des ri- zière» artificielles et à irrigations con- tinues dans le voisinage des villes ou des villages ; mais pourquoi ne tente- rait-on pas cette culture dans ces ter- rains abandonnés, éloignés des ha- bitations , et que peut- être on finirait même par assainir avec le temps? La France produit plus de blé qu'elle n'en cousomme annuellement ; l'in- troduction dans notre patrie de la culture du Riz nous affranchirait d'un des tributs que nous sommes obligés de payer aux étrangers. Ainsi que nous l'avons dit précé- demment , le Riz offre un grand nom- bre île variétés; les unes sont bar- bues , les autres sans barbes; les unes ont leurs écailles teintes en brun , ou en violet , les autres sont sim pleincut jaunâtres. Le voyageur français Les- chcuault de la Tour a publié, dans le sixième volume des Mémoires du Mu- séum . des détails sur la culture du Riz dans l'Iudc ; il en cite trente va- riétés différentes , qui différent beau- coup les unes des autres , par le temps qu'elles metleut à mûrir et qui varie de trois à huit mois. Le Riz est un aliment extrêmement sain. Dans les diverses contrées de l'Inde, de la Chine, dans presque toute l'Asie, en un mot, en /inique, en Amérique, le Riz est la base delà nourriture. On le mange après l'a- voir fait bouillir dans l'eau. On a pré- tendu que , sur la surface du globe , il y a incomparablementplusd'habitans qui se nourrisscut de Riz qu'il n'y TOME XIV. RO 6jS en a qui vivent de froment. En Eu- rope, le Riz est employé à faire des potages , des crèmes , etc. Sa décoc- tion est usitée en médecine comme adoucissante dans les irritations des organes digestifs. (a. h.) On a étendu le nom de Riz à des Végétaux qui n'appartiennent pas au genre dont il vient d'être question , et appelé : Riz d'Allemagne, une variété d'Orge. Riz du Canada, une Zizanie. V. ce mot. Riz du Pérou , une espèce du genre Chénopode. Riz sauvage , la petite Jou- barbe, etc. (jj.) RIZOA. bot. riiAN. Genre de la famille des Labiées , et de la Didy- namie Gymnospcrmie , établi par Ca- vanilles , et ainsi caractérisé : calice tubulé, strié, à cinq dents égales; corolle dont le tube est très-long, di- visé à sou sommet en deux lèvres égales, la supérieure droite , triade ; l'inférieure pendante, bifide; quatre étamines non saillantes hors du tube ; ovaire surmonté d'un style un peu plus long que le tube, terminé par deux stigmates sétacés et divergens: quatre akènes ovoïdes , situés au fond du calice. Le Rizoa ovatifolta , Ca- van. , Icoa. Plant. , 6 , tab. 578 , est une Plante herbacée, haute d'envi- ron un pied et demi , divisée en ra- meaux opposés, garnis de feuilles ovales, obtusément dentées en scie, vertes en dessus, glauques en des- sous , très-brièvement pétiolées. Les fleurs, dont la corolle est d'un rose clair, forment de petites panicules axillaircs. Celte Plante croît au Chili oii elle fleurit pendant l'hiver. [g..n. ) RIZOLE. bot. phan. Syn. vulgaire d'Oryzopsis. V. ce mot. ;b.) RIZOPHORA. 1.0T. phan. Pour RUizophora. V. Rhizophohe. (b.) * RO. pois. ( Delaroche. ) Nom de pays du Cory.phœna Novacula ,' L., qui est un Razon. f. ce mot. (b.)' . 4o ROB KOU * RO. bot. ïhan. (Kasmpfer.) Nom de pays du Tussilago Petasites qui croît aussi au Japon. (b.) *ROABLE ouROBÉRY. ois. Nom vulgaire du Troglodyte , Motacilla Troglodytes , en certains cantons de la France. (b.) * ROALO. bot. than. (Gàridel.) L'un des noms de pays du Papaver Rhœas j, L., ou Coquelicot. (b.) * ROBAH. mam. Forskahl , dans sa Faune d'Arabie, p. 3, menlionne sous ce nom arabe une espèce de Singe qu'il nomme Simia caudata , et qui est le Nisuds des Nubiens. (less.) ROBE BIGARRÉE, moll. Nom vulgaire et marchand du Voluta Cy mbium , L. (b.) ROBE DE PERSE, moll. Nom vulgaire et marchand du Murex Tra- pezium , L., qui est une Fasciolaire de La mardi. (b.) ROBE PERSIENNE, moll. L'un des noms vulgaires et marchands du Conus Regius. (b.) ROBE DE SERGENT, bot. phan. Variété de Prunes fort commune dans le midi de la France. (b.) ROBERGIA. bot. phan. Nom substitué par Schreber au genre Rou- rea d'Aublct. V. Roubea. (a. b.) ROBERT LE DIABLE, ins. L'un des noms vulgaires du Gamma ou Papilio C-album de Linné , qui ap- partient au genre Vanesse. V. ce mot. 1 (B.) ROBERTIA. bot. phan. Plusieurs genres ont élé ainsi nommés par les auteurs. Scopoli avait formé un genre Robe/lia de toutes les espèces de Si- deroxylum qui ont dix étamines et une baie à trois ou cinq loges : ce genre n'a pas été adopté. V. Sideroxyle. Dans sa Flore des environs de Paris , Mérat a nommé Robertia un genre formé sur V Helleborus hyemalis, L. ; mais ce genre avait été antérieure- ment constitué sous différens noms , et notamment par Salisbury sous celui d'Erant/tis, que lui a conservé UeCaudolle. V. Eranthis. Enfin Do CandoiIc( Flore française, Supplém., . 453 ) a donné le nom de Robertia un genre de la famille des Synan- thérées , tribu des Chicoracées et de la Syngénésie égale, L. , qui offre les caractères essentiels suivans -. in- volucre composé de folioles égales et placées sur un seul rang; réceptacle garni de paillettes membraneuses , semblables aux folioles de l'involu- cre ; calalhide composée de demi- fleurons, tous hermaphrodites ; akè- nes couronnés d'une aigrette sessile et pluineuse. C'est par ce dernier ca- ractère que le nouveau genre se dis- tingue du Seriola qui a l'aigrette pé- dicellée. Le Robertia taraxacoides , D. C. , lue. cit. ,est une petite Plante qui a le port de quelques variétés du Pissen- lit. Ses feuilles sont toutes radicales, péliolées , profondément pinnatifi- des , le lobe terminal plus grand , ovale ; les lobes inférieurs étroits , ai- gus et recourbés du côté de la base; les hampes sont hautes de deux à trois fiouces , munies de deux petites feuil- eslinéaires,et terminées chacune par une calathide jaune, plus petite que celle du Pissenlit. Cette Plante croît dans l'île de Corse. (g..n.) * ROBERTIN. bot. phan. Géra- nium Robertianum , L. Espèce de Gé- ranier. J^. ce mot. (b.) *ROBERTSONIA. bot. phan. Ha- worth {Syrtops. Plan!, suce, p. 32i , et Saxifrag. enum., p. 5a) a formé sous ce nom un genre qui se compose des Saxifraga Geum , hirsuta , um- brosa , punctata , cuneifolia et dau- rica. Ce genre repose sur de trop fai- bles caractères pour être adopté. V . Saxifrage. (g..n.) * ROBERY. ois. V. Roable. ROBET. conch. Tel est le nom qu'Adanson (Voy. au Sénég. , pl. 18, iig. 6) donne à une espèce d'Arche que Gmelin a rangé dans ce genre sous le nom à'Arca senegalensis. La- marck ne l'a pas mentionné dans son dernier ouvrage. Pr. Arciie. (d..h.) ROB ROBIN, ois. Nom vulgaire, aux Etats-Unis , du Turdus rnigratorius , L. , ou Grive erratique. V. Merle. (B-) ROBINE. bot. phan. Variété de Poires. (b.) ROBINET, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Compagnon blanc ou Lychnis dioicc On appelle aussi Rouinet déchiré , le Lychnis Flos- Cuculi. V. Lychnide. (b.) ROBINIER. Robinia. bot. phan. Genre de la famille des Légumineu- ses et de la Diadclphie Décandric, éta- bli par Linné, et qui offre les carac- tères suivans : calice monosépale tu- buleuz, à cinq dents inégales, les deux supérieures plus courtes, les trois inféiieures plus longues et plus écartéi S; l'ovaire est terminé par un long style, barbu longitudinalemeut du côté supérieur; gousse allongée, très - comprimée , sessile, unilocu- laire , bivalve , renfermant plusieurs graines aplaties. Le genre Robinia, tel que les auteurs l'avaient caracté- risé , renfermait une foule d'espèces extrêmement' disparates. Le profes- seur De Candolle , dans le second vo- lume de son Prodrome , et dans ses Mémoires sur les Légumineuses , p. 270 , ayant analysé uu grand nom- bre des Plantes réunies dans ce genre , a fait voir qu'elles appartenaient à quinze ou seize genres différons, dont plusieurs étaient déjà anciennement connus , et dont quelques-uns étaient nouveaux. Il n'a laissé dans ce genre que les espèces qui lui avaient servi primitivement de type, c'est-à-dire celles de l'Amérique septentrionale. Ces espèces , au nombre de cinq , sont les Robinia Pseudo-Acacia, R. dubia et R. umbraculifera , qui n'en sont peut-être que des variétés ou des liy- brides; les R. visrosa et R. hispida. Ce sont des Arbres plus ou moins éle- vés, très-souvent munis d'aiguillons; leurs feuilles sout imparipiunées , leurs folioles sont péliolulées et ac- compagnées de deux petites stipules subulées; les fleurs sont blanches ou roses , disposées en grappes simples. ROB 627 Nous dirons ici quelques mots des trois espèces de ce genre qu'où cultive dans les jardius : Robinier faux Acacia , Robinia Pseudo- Acacia, L., Mich. , Arbr. Ain. T. 1. Cet Arbre a été introduit en France vers l'année 1600 , par Robin , qui avait reçu des graines de l'Amérique septentrionale. L'Arbre semé par Robin existe encore dans un des massifs du Jardin du Roi à Paris. Bory de Saint-Vincent rapporte, dans sa Préface des Annales générales des Sciences physiques , que le Jardin Botanique de Bruxelles renferme également un des plus anciens Robiniers. Le faux Acacia s'est si bien naturalisé dans nos cli- mats, qu'il semble en être indigène. C'est un Arbre qui prend son accrois- sement très-rapidement , et qui vient également bien dans toutes les espè- ces de terrains; néanmoins, comme ses racines s'étendent et tracent à une très-grande distance, on conçoit qu'il réussira encore mieux dans un bon terrain ou il y aura plus de fond. L'Acacia est un Arbre dont la cul- ture offre plus d'un avantage; et d'abord , il fait un très-bel effet dans les jardins d'agrément; l'élégance de son feuillage, i'odeur suave de ses fleurs , la facilité avec laquelle on le multiplie de graines ou de boutures, le font rechercher des amateurs. Son bois est lourd, dur et très-compacte; il est extérieurement jaune , et le cœur est agréablement veiné. Dans l'Amérique septentrionale , oti l'em- ploie daus les constructions civiles et navales ; on peut aussi en faire diffé- icns meubles. Ses feuilles ont unesa- veiir douce , et les bestiaux en sont très-friands , soit lorsqu'elles sont encore fraîches, soit quand elles ont été séchées. On cultive aussi dans tés jardins une variété connue sous' les noms d'Acacia sans épines , ou Robi- nia inerrnis , qui diffère de l'espèce primitive, non-seulement par l'ab- sence des aiguillons , mais par la forme arrondie que cette variété prend en croissant. Le Robinier visqueux, Robinia viscosa, Vent. , Cels. T. iv, est une autre grande et 4o* 628 ROB belle espèce ayant le port de la pré- cédente sur laquelle on le greffe. Ses feuilles sont plus petites: leurs pétioles très-visqueux , et leurs (leurs sont légèrement rosées. On le cultive très-abondamment dans les jardins. Il en est de même du Robinier ins- f IDE , Robinia liispida , L. , connu sous le nom vulgaire d'Acacia rose. On le greffe aussi sur le faux Acacia ; et il l'orme alors un Arbrisseau plus ou moins élevé , qui se distingue très- facilement par ses rameaux tout cou- verts de poils roides et glanduleux , d'uu brun rougeàtre; par ses feuilles plus grandes et ses grandes fleurs du rose le plus pur. (a. h.) ROBINSONIA. bot. phan. (Schre- ber et Willdenow.) Syn de Touroulia d'Aublet. V. ce mot. (e-..N.) ROBLE. bot. phan. Ce nom espa- gnol, qui vient évidemment de Roure ou Rouvre, vieux nom du Chêne, dérive de Robur, désigne aussi le même Arbre'dans certains cantons du midi de la France , limitrophes de la Cantabrie. (b.) ROBLO ou ROBOLO. pois. Es- pèce du genre Lépisostée. V. ce mot. • (B.) ROBLOT. pois. L'un des noms vulgaires des petits Maquereaux. V . SCOMBRJE. * ROBSOiSIA. BOT. phan. Nom d'une section proposée dans le genre Ribes par Berlandier ( m V- C. Prodr. Sysli uegel., 3, p. 477), uniquement composée du R. stamineUrh de Smith, espèce indigène de la Californie., et qui se distingue essentiellement par ses étamines du double plus longues que le calice, ce qui lui donne une analogie d'aspect avec les Fuchies. (G..N.) ROBULE. Robulus. moll. Genre de Montfort, qui ne peut plus être- adopté. F. RobuliNJS. (d..h.) ROBULINE. Robulina. moli,. D'Oibigny a introduit dans l'arran- gement des Mollusques Céphalopo- des de grands et utiles changemens. ROB Le genre qui va nous occuper repro- duit sous divers noms presque autant de fois qu'il contient d'espè''es an- ciennement connues, et souvent la même espèce reproduite dans les dif- férens âges comme des genres parti- culiers , est un exemple des plus frap- pans de la grande ulilité du travail de D'Orhigny. Fichtel et Moll ont décrit et figuré quelques espèces de ce genre; ils les rangeaient, à l'exem- ple de Linné, dans les Nautiles, ce qui ue pouvait être loug-temps imité. Dans ce seul genre, Montfort, cet intrépide fabricafeur de genres, en a fait dix avec celui-ci seul , non- seulement avec les espèces distinctes , mais aussi avec la même à l'état de variétés. Dans quel dédale impéné- trable ont dû se jeler les auteurs Irop confians qui ont basé des méthodes long- temps élaborées sur de tels tra- vaux ! On ne saurait cependant sans injustice les blâmer, car, s'ils ont commis des erreurs, c'est à Montfort qu'ils le doivent. Ils ne peuvent donc être responsables d'erreurs qui ne sont pas. les leurs. Si, moins bornés par l'espace , il nous était permis de faire l'histoire complète d'un genre comme celui-ci, ce serait avec quel- que plaisir que nous ferions remar- quer combien sont nuisibles aux sciences les travaux faits de mauvaise foi, et à combien de fautes ils con- duisent ceux-là mêmes qui Font doués de plus de bonne foi , de sincérité et de prudence ; mais es n'est pas le lieu où ces recherches longues et minu- tieuses conviennent. La plupart des auteurs méthodiques ayant adopté les genres de Montfort, les ont mis dans des rapports qui ont naturellement découlé de ce que cet auteur en a dit. Le genre Robuline , tel que D'Or- bigny le conçoit , rassemble aujour- d'hui les genres Lenticuline et Polys- tomelle de Blainville, et les genres Phonème , Pharame , Hérione , Cli- siphonte,Patrocle, Lampadie, Anté- nore,Robule, Rhinocure et Sphinc- térule de Montfort; l'auteur le com- prend dans la famille des Hélicostè- ROB Sues, section des Nautiloïdes. Il a les caractères suivans : coquille orbicu- lairc , nautiloïde ; l'avanl-dernier tour rentrant dans le dernier ; ouver- ture marginale à l'angle carénai en fente triangulaire ; coquille bombée, un disque central'. Les Robulincs sont de pelites Coquilles microscopi- ques, lenticulaires , discoïdes, géné- ralement carénées; l'avanl-dernier tour rentre dans la grande ouverture de la coquille et la modifie; la der- nière cloison la ferme complélement sans être bombée en dehors. C'est à l'angle dorsal de cette ouverture que se voit une autre ouverture tort pe- tite qui perfore la dernière cloison ; clic est triangulaire. Nous allons citer les principales espèces. RoBI'LINE TRANCHANTE , Robulilia cultrata, D'Orb. , Ann. des Se. nat. T. vit , p. 287 , n. 1 ; Modèles de Cé- phalopodes, 4e livr. , n. 82; Nautilus calcar,h., Gmel., p. 5370; ibid. , Ficht. et Moll, pag. 72, tab. 11, lig. d, e, f; tab. 12, fig. d, e , f , g, h; lab. i5,fig. e, f, g; Lenti- cidina mnrginata , Soldani , T. 1 , p. 54, tab. 5'3, fig. b, etc.; Lampas trtthèmus , Montt'. , Conch., p. a42; JLe/iticuli/ia trithemus, Blainv. f Ma- lacol. , p. r>r)o, 6e groupe; Patrocla querelans , Montf. , loc. cit. , p. 218 ; Robulus cultralits , Montf. ; ibid. , p. aa4; Lctitictilina querelans etLen- ticuli/ia cultrala, Blainv., Malac, p. 090. Nous prenons cette synonymie presque tout entière à D'Orbigny. Nous pourrions l'augmenter de celle tirée des ouvrages de Férussac et de Latreille, ce que nous ne croyons pas nécessaire. Celte espèce , qui a à peine une ligue de diamètre , se trouve dans la mer Adriatique , et fossile aux en- virons de Vienne. RoBULINE ORBICUXAIRE , Robulilia orbictilaiis , D'Oib., loc. cit., n. 2, pl. if> , fig. 8-9 , 9 bis; Soldani, Appen- dice , p. 1 58 , lab. 1 , fig. P. RoBULINE ToURBIlXON, Roblllicia Vortex, D'Orb. , loc. cit., n. 4; Nau- tilus vortex , Fichtel et Moll , p. 55 , lab. a , fig. d , e , f , g, h , i ; Phone- mus cullratus, Montf. , loc. cit. , p. 10 ; ROC C,2C) Suldani , Test, microsc. , tab. 5g-, fig. TT,tab. 35, fig. 00, tab. 54 , fig. d cl; Polystomclla vortex, Blainv., loc. cil. , p. 589 , quatrième groupe. Robuline Lperon, Robuli/ia Cal- car, D'Orb., loc. cit., n. 12; Nau- tilus Calcar, L., p. 5370; Soldani, tab. 5g , fig. qq , r r : Fichtel et Moll, tab. 1 J , fig. g ,h , i , k; Pharame per- lé , Montf. , loc. cil , p. 34 ; Anterior diaphane, ibid. , p. 71 ; Clysiphonte Molette, ibid., p. 227; Rhinocurc aranécux, ibid., p. 2.35. Cettedernière espèce, aussi bien que la première que nous avons citée , prouve ce que nous avons dit, que Montfort avait fait des genres avec les variétés d'âge d'une même espèce. (d..h.; ROBUR. bot. pu an. Nom scienti- fiquement spécifique du Chêne le pluscommun , appelé Rouie ou Rou- vre, y. RoBLE et CllÈNE. (b.) ROC ou RDCH. ois. On lit dans le Dictionnaire de Sciences naturelles que cet Oiseau si fameux dans les Contes arabes est le Condor, f'ultur Grypkus, L. On a peine à concevoir une telle inadvertance : il n'a pu être question dans les Contes arabes, qui datent du huitième au dixième siècle, d'un Animal exclusivement habitant des Andes du Nouveau-Monde. Le Roc ou Ruch est un Oiseau fabuleux qu'on représente comme le pl 11s grand des volatiles, enlevant un Eléphant comme l'Epervier emporte un Muloi, et obscurcissant le soleil par sa vaste envergure. On a cru' le reconnaîlre dans l'Aigle de Madagascar. (B.) ROCAIREDL. ois. L'un des noms vulgaires du Guêpier commun en certains cantons de la France et du Piémont. (b.) ROCAMA. bot. phan. Sous le nom de Rocama digyna, Forskahl a dé- crit le Trianthema pentaiidra , L. , Mant. Ce nom de Rocama a élé em- ployé par DeCandollc {Prodr. Syst. Vegel. , 5 , p. 352 ) pour désigner une section du genre Trianthème. V. ce mot. (G..N.) ROCAMBOLE. bot. phan. Nom 65o ROC ROC vulgaire de X Allium Scorodoprasum , L. V. Ail. (b.) ROCAR. ois. Espèce du genre Merle. P'. ce mot. (b.) * ROCCARDIA. bot. phan. Nec- ker (Elém. Bot., n. j 5a) a séparé, sous ce nom générique, les espèces de Stœhelina de Linné qui diffèrent essentiellement de ce genre, en ce que les folioles de leur involucre sont terminées par des membranes réflé- chies qui simulent les rayons d'une calathide radiée; en outre, le récep- tacle est nu , et l'aigrette est compo- sée de poils simples. (g. .n.) ROCCELLA. bot. phan. (Cardan.) Syn. de Ribes Uva-crispa. P^. Gro- seillier, (b.) ROCCELLE. Roccella. bot.chypt. {Lichens.) Genre très-remarquable par la forme et la couleur crétacée des espèces qui le composent et que De Candolle distingua le premier des Parmélies avec lesquelles on le con- fondit d'abord. Il a été adopté par tous les lichcnograph.es. Ses caractè- res consistent dans un thalle rameux , lacinié, à divisions inférieurement cy- lindracées , se comprimant ordinaire- ment dans leur longueur, se couvrant de tubercules farineux analogues à des sorédies , intérieurement comme cotonneux, et extérieurement poli; les apothécies sont subovbiculaires , sessiles, et de couleur plus foncée que le thalle, avec un rebord peu visi- ble, de la nature du thalle même. Le nom de Roccelle vient de ce que les Plantes qui le portent croissent sur les rochers. Ce sout des Lichens ma- ritimes qui ne se trouvent qu'aux lieux des rivages qui sont alternati- vement le plus battus des tempêtes ou le plus brûlés du soleil. On n'en connut d'abord qu'une espèce célèbre dans les arls dès la plus haute anti- quité , et qui a servi de type au genre. Nous en possédons aujourd'hui jus- qu'à neuf dans notre herbier; ces espèces sont : i° la Roccelle Pour- pre des anciens , Roccella Pur- pura antiquorum , N. ; Ruccella tinc- toria, De Cand. , Flor. Fr., n. 906; Lichen Roccella, L. , Dill. , Musc. , t. 17, fig. 19, vulgairement l'Oiscille des Canaries. Le nom de tincto- ria n'était pas suffisamment spéci- fique puisque toutes les espèces du genre et beaucoup d'autres Lichens sont également propres à la tein- ture ; nous avons dû préférer ce- lui qui , comme nous croyons l'avoir prouvé dans nos Essais sur les îles Fortunées, rappelle l'usage que firent les anciens d'une Cryptogame qu'on a cru retrouver dans divers Mol- lusques univalves des genres Pour- pre et Rocher. C'est l'Orseille que le -i Phéniciens allaient chercher aux Canaries ainsi qu'a Madère, îles con- nues de leur temps , et qu'Ezéchiel désigne positivement pour celte rai- son par le nom de Purpuriennes (Pur- purariœ insulœ). On a repoussé celte opinion, et, pour la combattre, on a cité un traité composé par une prin- cesse du Bas-Empire , sur la teinture en pourpre où il est question de la couleur qu'on obtenait de son temps à Constantinople de certains coquil- lages ; mais nous n'avons jamais entendu nier que ces coquillages donnassent de la pourpre. Seulement la princesse grecque était, au sujet de la pourpre des antiques Phéni- ciens , dans l'erreur ou demeurent encore de nos jours ceux qui ne veulent pas se donner la peine de peser les raisons que nous avons don- nées dans notre plus ancien ouvrage. La Roccelle Pourpre des anciens for- me comme des buissons touffus de deux à quatre pouces de hauteur, composés de tiges d'une demi-ligne au plus de diamètre, cylindriques, ramifiées , dont les rameaux se subu- lent. Leur couleur est grisâtre, pas- sant au brun plus ou moins foucé , surtout aux extrémités; la base de- vient alors fauve. Les tubercules so- rédilbrmes, farineux, en paraissent d'autant plus blancs. Cette espèce abonde dans les îles Atlantiques, de- puis Madère jusqu'à celles du cap Verl ; elley futun objet de commerce HOC HOC 631 considérable. Nous n'en avons point vu d'échantillons qui vinssent du bassin méditerranéen , mais nous pos- sédons quelques morceaux de Roc- celles récollés sur nos côtes d'Armo- rique , qui présentent le plus graud rapportavec l'espècequi vient de nous occuper, a0. Roccelle subulée, Roc- cella hypomeca , Achar. , Lich. un. , p. 43g ; Roccella Boryi , Fée , Cr.j pl. Exot. , tab. ii, fig. a5.; filiforme, subulée, rigide, à rameaux presque simples, se coudanl aux points où se développent les apothécics. Celte Plante, qui acquiert de deux à cinq pouces de long , a été trouvée au cap de Bonne-Espérance. Nous l'avons recueillie à l'Ile-de-France sur les flancs de rochers escarpés, nus, et brûlés du soleil de l'une des monta- gnes des Signaux , au sud du port Nord-Ouest où elle formait des loufl'es très-serrées, d'un blanc grisâtre, ou légèrement rembruni. 5°. Roccelle grêle , Roccella gracilis , N., à divi- sions filiformes, très-grêles, subulées. Elle forme des touffes serrées , grisâ- tres , et croît à Saint-Domingue , d'où Turpin nous en a rapporté des échan- tillons , ainsi qu'à l'Ascension où l'ont retrouvée Lcsson et Durvillc. 4°. Roccelle pendante, Roccella ' jlacci- f/a , N. ; à rameaux cylindracés, fili- formes , très-longs , pendans , blan- châtres; nous devons la connaissance de cette belle espèce à Adr. De Jus- sieu , qui nous en a donné un magni- fique échantillon rapporté, par Com- merson , de l'Ile-de-France où elle nous échappa, a0. Roccelle r.uia- linoïde, Roccella ramalinoides, N. ; ses divisions sont aplaties, de deux lignes de large tout au plus, légère- ment lacuneuses; elle nous vint pre- mièrement de la Guadeloupe; Dur- ville nous l'a rapportée de Lima. 6°. Roccelle de Dillen , Roccella Dil- lenii , N. ; Lichen fuci forme tincto- rium, etc., Dill. Musc, var. b, c, p. 167 , lab. "33, fig. 60, b, c. Cette espèce, confondue avec la suivante, en est certainement bien distincte; c'est celle qui semble être piopre au x rives rie la Méditerranée. Dcsl'on- taines l'a rapportée de Tunis , Solei- rol de Corse; nous l'avons des côtes de Provence; et Don Simon de Rojas y Clémente la trouva au cap de Ga- tes en Andalousie. 70. Roccelle fastigiÉe , Roccella fastigiata , N. Les touffes pulvinées et très-arron- dies qu'elle forme n'ont guère qu'un pouce et demi , les rameaux sont à moitié cylindracés et à moitié apla- tis, fastigiés aux extrémités. La Py- laie nous a rapporté celte espèce d'Ouessant , Brébisson nous l'a com- muniquée comme venant des côles de Saint-Malo. 8°. Roccelle Phy- copside, Roccella Phjcopsis , Ach. , Lich. un. , p. 44o (Syn. Ûil. Excl.) , intermédiaire à la précédente et à la suivante ; ses divisions s'épaississent en s'aplatissant ; elles dépassent rare- ment un pouce de long , et sont très- farineuses. Cette espèce abonde sur nos côte3 océanes , depuis Cher- bourg jusqu'au cap Finistère. Nous l'avons surtout recueillie à Belle-Ile- en-Mer. 90. Roccelle euciforme , Roccella fuciformis , Ach., Lich. univ. , p. 44o , L. , Dill. , Musc. , fig. 61. A expansions comprimées, aplaties en lanières, larges de plu- sieurs lignes, d'un beau gris tirant au bleuâtre, très-sorédilercs par les bords , peu divisées et longues de deux à trois pouces dans la variété, de l'espèce qui est le type, longues de six à huit pouces et rameuses dans la variété /3, palmées aux extrémités dans la variété y. Ou trouve cette belle Roccelle , la plus grande de toutes , sur les rochers des côtes océa- nes , depuis Cherbourg jusqu'à Mo- gador sur les côles d'Afrique. Elle csl surtout commune à Granville et à Saint-Malo ; on la trouve aussi aux Canaries. Delise, très-habile lichénographc , a présenté à l'Institut une fort bonne et fort belle Monographie des Pioc- celles , mais elle n'a malheureuse- ment pas été publiée, ce qui nous a privé du plaisir de la citer. (b.) * ROCHASSIÈRE. ois. Syu. vul- gaire du Gamba, V. ce mot. (dr.,z.) 6.5 a ROC ROCHAU. rois. L'un des noms vulgaires d'un Spare, appelé aussi Clavière. V. Spare. (p,.) ROCHE. GÉOLi V. Rociies. ROÇFIEA. rot. ph an. Sous ce nom De Caiidolle a formé un genre aux dépens du Crassula de Linné. Persoon , Hawoi'lhel d'autres auteurs l'ontadopléen le nommant Laroc/iea. Çe genre a été considéré dans ce Dic- tionnaire comme une simple division du Crassula. V. Crassule. (g..n.) ROCHEFORTIE. Rochefortia. rot. phan. Genre établi par Swartz {F/or. Ind. occid., i , p. 55 1 ), et qu'il dit appartenir» la familledes Rhamnées, avec laquelle il ne nous paraît avoir aucune espèce de rapport, ainsi que Je prouvera facilement le caractère que nous allons en donner d'après l'auteur : le calice est tubulé, court, à cinq divisions rapprochées ; la corolle est inonopétale hypocralériforme , ayant sa gorge ouverte, nue, et son limbe plan et à cinq lobes étalés et allongés; cinq étamines, insérées au tube de la corolle qu'elles ne dépas- sent guère, alternent avec les lobes de la corolle; l'ovaire est libre, à deux loges polyspermes, surmonté de deux styles subulés. Le fruit n'a pas été observé à son état de maturité. Le professeur De Candolle rapporte ce genre (Prodr., 2, p. 42) à la famille des Solanëes ; mais il nous est difficile d'admettre celte opinion , à cause des deux styles qui surmontent l'ovaire. Swartz décrit deux espèces de ce genre; ce sont deux Arbustes à feuil- les alternes , ayant les (leurs petites, axillaires ou terminales, géminées ou fasciculées. (a. n.) * ROCHELIA. bot. phan. (Rœmer et Scbultes.) Syn. cVEchi/iuspervutm. F. ce mot. (g..n.) ROCHER. Murex, moll. Aris- tote, au, ebapitre IV de son Traité, des Animaux, désigne par le nom de Kérix des Coquilles qu'il rappioche des Pourpres et des autres Coquilles turbinées. Les traducteurs latins d'A- ristolë ont généralement traduit par ROC Buccinuni cette expression du père de la science; Pline cependant se sert quelquefois du mot Murex qui , d'après Belon, ne serait qu'une corruption du mot grec. Il est curieux de voir cet auteur, commentateur intrépide, as- surer que cela est d'autant plus pro- bable, qu'il suffit de changer la plu- part des lettres ; ainsi de mettre un M à la place du K , un U à la place de y et un E au lieu de Vu. Il est certain qu'après de telles mutilations , dignes des Vadius, on lira iïlurexau lieu de Keiix. On doit rire de pitié en voyant les efforts de ces graves savans du renouvellement des scien- ces qui traduisent et commentent les écrits de l'immortel Arislole , à l'aide de telles supercheries , et qui donnent un exemple funeste aux tra- ducteurs plus modernes de Sophocl-e et d Euripide, qui acquirent au com- mencement du dernier siècle une réputation d'habileté qu'ils méri- taient bien peu. 11 n'est pas certain aujourd'hui que les Coquilles qu'A- rislole a nommées Rérix et Pline Mu- rex soient les mêmes que celles aux- quelles Linné a donné le nom de Murex traduit en français par Ro- cher. Il paraîtrait au contraire , et cela semble plus probable, que nos Rochers sont les mêmes Coquilles que celles que les anciens nommaient Pourpres ; c'est ce que la dissertation de Rondelet tendrait à faire croire , ainsi que les écrits de plusieurs sa- vans distingués qui , tout récemment encore, ont émis une opinion con- forme. Ce que Rondelet nomme Pour- pre est un véritable Murex de Linné ; ce qu'il nomme Murex appartient aux Strombes ou d'autres genres. Aldrovande suit strictement l'opi- nion de Rondelet; il rapproche de la Pourpre de cet auteur six espèces bien évidemment du même genre, et range parmi les Murex tous les Strom- bes et Plérocères qu'il connaissait. Ceci nous fournit un nouvel exemple de ces transmutations de noms qui ne sont pas très-rares et qu'il est aussi difficile que peu important d'expliquer. Lister, sous le noni va- ROC gue de Buccin , rassembla presque toutes les Coquilles enroulées et ca- naliculées ou échancrées à la base ; Laogius ne l'imila pas; cet homme judicieux conserva la manière de voir de Ron'ielet et d'Aldrovande en don- nant le nom de Pourpres auxliochci s véritables. Tournelbrt, dont la mé- thode a reçu sou application dans l'ouvrage deGualtierri , conseï va re- ligieusement L'opinion des anciens transmise par Rondelet , Aldrovande et Languis jusqu'à lui ; il sépare bien nettement dilfércns genres , donne le nom de .Murex aux Slrombes cl celui de Purpura à nos Rocbers. Klein lut le premier, ce nous semble, qui transposa les noms consacrés par les anciens, en donnant celui de Murex aux véritables Pourpres de Rondelet ; il établit une famille particulière sous ce nom , et il y comprit les deux genres Murex fronnusus et Murex costosus. Quoique présentant un as- semblage assez peu naturel, le genre Pourpre d'Adanson réunit avec les Pourpres, telle.; qu'elles sont mainte- nant définies , les Pourpres des an- ciens , c'est-à-dire les Rochers de Linné; Entraîné sans doulc par l'exemple de Klein , le législateur suédois a complètement changé dans leurs applications les dénominations en usage avant Lui. Le genre Pourpre est rayé de son système et à sa place se présente le genre Murex ; les Co- qudles réunies avant lui sous ce nom' reçoivent celui de Strombe. Ce genre Murex devient immense par la quan- tité d'espèces, et peu naturel par le peu de rapports qu'un, certaiu nom- bre d'entre elles ont avec les autres , d'oii naquit bientôt à Bruguière l'idée de réformer ce genre , ce qu'il tenta d'une manière assez complète, il faut le «lire , dans L'Encyclopédie métho- dique; mais bruguière eut le tort, et il lui était bien facile de 1 éviter , de ne pas rétablir l'ordre que Linné n'avait point suivi dans le démembrement des Murex. Bruguière a suivi un pré- cepte qui est bon, de laisser le nom primitif du genre au groupe le plus nombreux en espèces ; mais celte fois ROC 653 il aurait pu déroger utilement à la règle puisqu'il rétablissait un genre Pourpre. Sans doute que le savant auteur de l'Encyclopédie j se trou- vant sous l'influence du Mémoire de Réauniur, avait adopté son opi- nion sur la Pourpre des anciens , opi- nion qui ne coïncide pas avec celle de Rondelet et d'Aldrovande. Quoi qu'il en soit , Bruguière créa aux dé- pens des Murex les genres Pourpre , Fuseau et Cérite. Ainsi débarrassé, ce genre devint beaucoup plus na- turel , mais pas encore assez pour qu'il restât tel qu'il l'avait laissé. La- niarck continua ia réforme qui était encore bien nécessaire; car il en sé- para d'abord les Fasciolaires et les Pyrules, puis les Ranelles cl les Stru- thiolaircs dans l'Extrait du Cours ; et enfin les Tritons dans son dernier ouvrage. Ces sages réformes en ren- dant ce génie lout-à-fail naturel fu- rent successivement adoptées par les auteurs à mesure qu'elles s'opérè- rent ; d'autres auteurs , cl Monlfort est du nombre, ont lente inutilement de faire avec des Rochers de nou- veaux genres ; ils n'ont pas été adop- tés. Quant à la plane que ce genre a occupée dans les méthodes, eile a en général peu varié. Linné l'avait mis à la (in des Coquilles canaliculées après les Slrombes et avant les Tur- bos ; il se trouva entre les Slrombes et les Fuseaux dans Bruguière, à c;iuse de la création des genres Fu- seau et Cérite qu'il en a extraits. Lamarck lui a conservé des rap- porls analogues en le plaçant dans la famille des Canalifères. K. ce mol. Cuvier n'adopta comme genre que le seul démembrement des Cé- rilcs; tous ceux qui lurent insti- tués successivement comme nous l'avons vu , ne furent admis qu'à litre de sous-gem es dans le genre Rocher qui devint par cela d'une im- mense étendue. On peut le considé- rer comme une famille naturelle, et c'est en effet ce que fit à peu près Férussac par l'établissement de la famille des Pourpres , qui n'est pas 654 ROC naturelle en ce qu'elle conlient les Pourpres , les Colombelles et les Ros- tellaires avec les Rochers et les Fu- seaux , ce en quoi il s'est éloigné de Cuvier. Si l'on ajoute qu'à titre de sous-genres sont rattachées la presque totalité des Coquilles qui constituent la grande classe des Siphonifères , on aura une idée de cette famille des Pourpres. Blainville dans son Traité de Malacologie, conduit par de meil- leurs principes , considéra le genre Rocher de Lmné comme le type d'une famille à laquelle il donna le nom de Siphonostome ( V. ce mot), adoptant les génies démembrés des Murex de Linné par Lamarck et Bruguière ; ou trouve dans sa méthode le genre Tiocher réduit à ses limites naturel- les. Latreille a considéré aussi le genre Rocher comme le type d'une famille ; il lui donna le nom de Va- riqueux {K. ce mot) ; on y trouve la plupart des genres de Montfort , ainsi que ceux de Lamarck ; les uns ou les autres sont, à notre avis , inu- tiles , puisqu'ils se remplacent et comprennent les mêmes espèces. L'Animal des Rochers est connu depuis long-temps ; une espèce très- commune dans la Méditerranée et qu'Adanson a retrouvée au Sénégal, a été figurée par Dargenville dans sa Zoomorphose, pl. 4, fig. C. Le même auteur en a aussi figuré une aulre es- pèce, même planche , fig. D, et quoi- que l'on n'ait pas une description complète de l'Animal de ce genre , des observateurs ont pu l'examiner , et Blainville'entre autres lui a donné les caractères suivans : corps ovale , spiral eu dessus , enveloppé dans un manteau dont le bord droit est garni de lobes ou de laciniures en nombre et de forme variables , pourvu en dessous d'uu pied ovale , assez court et sous-trachélien. Tête avec les yeux situés à la base externe de tentacules longs , coniques', contractiles et rap- prochés ; bouche pourvue d'une lon- gue trompe extensible, année deden- ticules crochus en place de langue ; mais sans dent supérieure. Anus au côté droit dans la cavité branchiale. ROC Organes de la respiration formés de deux peignes branchiaux inégaux. Terminaison de l'oviducte dans les femelles au côté droit , à l'entrée de la cavité branchiale , celle du canal déférent à l'extrémité d'une verge longue , exerte , aplatie , contractile, située au côté droit du cou. Coquille ovale ou oblongue , canaliculée à sa base, ayant à l'extérieur des bourre- lets rudes , épineux ou tuberculeux ; ouverture arrondie ou ovalaire; bour- relets triples ou plus nombreux sur chaque tour de spire ; les inférieurs se réunissant obliquement avec les supérieurs par rangées longiludina- les. Opercule corné, à élém'ens lamel- leux , subimbriqués , commençant à une extrémité. Malgré toutes les réformes dont le genre Murex de Linné a été le sujet, il ne laisse pas, tel que Lamarck l'a cir- conscrit, de contenir encore un grand nombre d'espèces. Elles se groupent assez facilement, et se distinguent des genres environnans avec la plus gran- de facilité , si l'on a présent à la mé- moire , que le genre Strulhiolaire n'a qu'un seul bourrelet marginal; que le genre Ranclle n'a jamais plus dedeux bourrelets sur chaque tour, mais qu'ils sont disposés en deux rangées longiludinales , opposées de la base au sommel ; que le genre Triton offre aussi des bourrelets disposés sans ordre; et qu'enfin le genre Rocher a trois ou un plus grand nombre de ces bourrelets , toujours réguliers , et par. rangées longitudinales du sommet à la base. Les Rochers se distinguent aussi de certains Buc- cins en ce qu'ils sont toujours cana- liculés à la hase de la columelle, tandis que les Buccins sont seule- ment échançrés. Le canal dans ce genre est variable quant à la forme cl à la long'ueur; il peut servir à grouper les espèces. Dans quelques- uns, 'il est long et droit, simple ou chargé d'épines. Le sommet de la co- quille est alors fort court. Dans d'au- tres il est moins long , très-grêle, et obliquement relevé vers le dos dé la coquille. Il devient successivement ROC plus court, plus large , plus oblique à mesure que les espèces prennent davantage la forme buccinoïde. Dans toutes les espèces que nous avons pu examiner à l'état adulte et bien con- servées, nous avons trouvé le canal de la base recouvert par une lame mince attachée au bord gauche, et s'avançant vers le droit où elle ne laisse quelquefois qu'une fente très- étroile comme dans le Murex liaus- tcllurn , quelquefois même elle joint le bord droit, s'y soude, et réduit en un véritable tuyau le canal de la base. Lamarck , dans son dernier ou- vrage , a caractérisé soixante-six es- pèces vivantes de Rochers. Il en existe presque autant de fossiles, parmi lesquelles on en cite un grand nombre d'analogues dans les terrains les plus nouveaux de l'Italie. Ce nombre irait jusqu'à trente, si l'on en croît Brocchi. Nous adopterons les diverses sections de Lamarck, et nous en citerons les principales espèces. f Espèces à queue grêle , subite , plus longue que l'ouverture. * Espèces épineuses. Rocher connu, Murex cornutus, L. , Ginel. , p. 5525 , n. 5 ; Lamk. , Auim. sans vert. T. vu, p. 1 56 , n. 1 ; Lister, Conçu., tab. 901 , fig. 21 ; Favanne, pl. 38, fig. E 2; Martini, Couch. cab. T. 111, tab. 11*, fig. 1067:. Rocher droite Épine, Murex bran- daris, L., Gmel., loc. cit., u. 4; ibid., Lamk., loc. cil. , n. 2 ; Lister, Conch., tab. 900, fig. 26; Cheninitz,T. met x, pl. n4,fig. io58, 1009, et pl. i6>, fig. 1.571 , var. a , Nob. ; P'entre tri- fariam-spinoso , Favanne, Conch., pl. 58, fig. e, 1. Kspèce commune dans la Méditerranée. Il est probable que c'est la Pourpre des anciens. RocriER forte épine , Murex cras- si-spina, Lamk., loc. cit., u. 5; Murex tribulus , L. , Gmel. , loc. cit. , n. 2 ; Lister, Conc|i., tab. 902, fig. 22; Martini, Conch. cab. T. m, tab. 11 5, fig. 1062, iof>3, 10.54, et T. II, tab. 189, fig. 1819, 1810. C'est cette es - ROC 635 pèce que l'on nomme la grande Bé- casse épineuse dans le commerce. Rocher fine épine , Murex tenui- spina, Lamk., loc. cit., n. 4; Fa- vanne , Conch., lab. 58 , fig. a , 1, 2; Cheranilz, Concb. T. 11, tab. 189, fig. 1821 , et pl. 190, lig. 1822. Es- pèce des plus remarquables et des plus rares dans un bel état de conser- vation. Elle est de la mer des Indes. B Espèces sans épines. Rocher tète de Bécasse, Murex hausiellum, L. , Gmel., loc. cit. , n. 1 ; ibid. , Lamk. , loc. cit. , u. 8 j Lister, Conch., tal). go5 , fig- a3; Rumph, Mus., tab. j6 , fig. F ; Mar- tini, Conch. T. 111, lab. n5, fig. 1066. Elle a ordinairement quatre' à cinq pouces de long. Un individu de la collection du duc de Rivoli a néan- moins huit pouces. Rocher tête de Bécassine, Murex tenui-rostrurn , Lamk., toc. cit., n. 9. Bien distincte de la précédente par la couleur, la forme, etc. ff Espèces à queue épaisse, non su- bite , ])lus ou moins longue. a- Espèces à trois varices. Rocher Chicorée renflée , Mu- rex injlalus , Lamk , loc. cit., n. 1 1 ; Murex ramosus , L. , Gmel., n. i5; Rumph, tab. 26, fig. a; Martini, Conçu, cab. T. 111 , tab. 102, fig. 980, et tab. io3, fig. 981. C'est la plus grande du genre. Elle vient de l'o- céan Indien , des Séchellcs. Rocher Palme-de-Rosier, Murex Palrnarusœ , Lamk., loc. cit., a. 10 ; Bonnani, Recréât., pars. 5 , fig. 276 ; Lisler , Conch., tab. 946 , fig. 4i. Espèce remarquable par sa beauté lorsqu'elle est bien conservée. Piocher Chicorée brûlée, Murex adustus , Lamk., loc. cit., n. 16; Favanne , Conch. , pl. 56, fig. j, 1; Martini, Conch. T. m, tab. io5 , fio-,99°, 99i ; Knorr, Vergn., 2, tab. 7, fig. 4, 5. De l'océan Indien ; assez commune , couleur café brûlé ; bou- che blanche. Rocher Acantiioptêre , Murex Acanlhopterus, Lamk. , loc. cit., n. 25 ; 636 ROC Schrèoters einling. in C/ionch. T. i , tab. 3, fig. 8; Encycl., pl.4i7, fig. a , a , b Toute blanche ; les varices lamcllcuses, terminées en pointe à chaque tour à l'endroit de la suture. Rocher tiuquètre , Murex trique- ter; Boni. Mus. Cœs. Vind., tab. il, fig. 1,2; ibid. , Lamk. , lue. cit., n. 3i ; Martini , Conch.T. in, lab. 1 1 1, fig. io58; Encycl., pl. 4 1 7 , fig. 1 et 4, a, b. De l'océan Indien. P Espèces qui ont plus de trois va- rices. Rocher" feuille de Scarole , Murex saxalitis, L., GmeLj p. 5529, n. i5 ; Lande. , lue. cit., n. 54; Rumph , Mus., tab. 26, fig. 2; Martini, Conch. T. m, tab/ 108 , fig. 1011 à ioi4. Fort belle et fort grande espèce de l'océan Indien. L'ouverture est ornée de teintes roses d'une grande fraîcheur. RociiEit Endive , Murex Endiuia , Lamk. , /oc. cit. , n. 55; Murex ci- choreum, L., Gmel., n. 17 ; Fa vanne, Conch., pl. 36, fig. k; Martini, Conch. T. in, tab. 107, fig. 1008. Vulgairement la Pourpre impériale. Rocher Scorpion, Murex Scorpiu, L. , Gmel., foc. cit., n. i4; ibid., Lamk. , lue. cit., n. 3g; Rumph, Mus., lab. 26, fig. D; Favanne , Conch. , pl. 16 , fig. g, 3 ; Martini , ' Conch.T. m, tab. 106, fig. 998 à ioo3. Espèce singulière par la ma- nière dont l'ouverture el la dernière varice sont disposées. De l'océan In- dien. Rocher angulifère , Murex an- guliferus , Lamk. , loc. cit., 11. 4.4; Murex cOstatus et senegalensis , L. , Gmel., u. 4o et 86; le Se rat , Adan- son, Voy. au Sénég., pl. 8, fig. 19; Martini , Conch., tab. 110, fig. 1029, io3o. Du Sénégal. (D..11.) ROCHER AYE. ors. L'un des noms vulgaires du Biset. V.. Pigeon. ROCHES, géol. La minéralogie a pour objet spécial de faire conr.ai- tre les 'différentes espèces de corps inorganiques que l'on rencontre à la surface ou dans le sein de la terre; ROC elle apprend quels sont les caractères physiques et chimiques de forme , de dureté , de pesanteur spécifique , de couleur, etc., ou de composition in- time , à l'aide desquels on peut par- venir à distinguer et isoler les unes des autres les substances minérales qu'elle classe méthodiquement d a- prèa les ressemblances et les différen- ces qu'elles présentent entre elles et quelle que soit leur abondance ou leur rareté dans la nature. Mais ces substances miuéialesou les Minéraux proprement dits, peuvent cire consi- dérés sous le rapport du rôle qu'ils jouent dans la construction de l'épi- démie solide du globe terrestre, seule portion que nous puissions en étu- dier; alors une première observation démontre que sur environ deux cents espèces distinctes de Minéraux, il en est vingt-cinq à trente au plus qui entrent, comme matériaux essentiels dans la masse solide dont la surface constitue le sol qui nous porte ; les autres se rencontrent disséminées eu petite quantité ou tapissant les parois de fentes , de cavités , de géodes , etc. C'est seulement à celles des subs- tances minérales simples ou mélan- gées qui se voient en grandes masses, qui forment des bancs puissans , des couches continues, des Rochers eu un mot que l'on donne assez généra- lement , le nom de Roches. Les Roches ainsi définies : les ma- tériaux solides qui entrent essentiel- lement dans la structure du globe, seront formées, i° d'une seule subs- tance minérale présentant tous les ca- ractères qui peuvent la faire distin- guer comme espèce. 20. De la réunion visible de plu- sieurs Minéraux également recon- naissables. 3" Enfin d'un mélange plus ou moins intime de particules que l'on ne peut rapporter avec certitude à aucune espèce minérale bien déter- minée. Il s'en faut cependant que l'on puisse répartir sans difficultés toutes les Roches connues dans L'un de ces trois groupes qui n'indiquent que ROC trois manières d'être principales. On jieul concevoir une foule de termes moyens et de passages nuancés qui existent, en effet , si pour prendre une idée exacte des Hoches on se les repré- sente comme des mélanges en toutes pioporiious pour ainsi dire de deux , trois ou quatre substances minérales Simples dont les parties ou fondues ou vaporisées , ou dissoutes ou frac- turées et tenues en suspension , ont été refroidies, précipitées ou déposées soit lentement, soit rapidement, soit simuliauément, soit successivement, sous l'influence réciproque les unes de? autres ou hors de cette influence et sous des pressions très-différentes ; si l'on observe encore que les parties des plus anciennes Roches, fondues de nouveau , dissoutes ou brisées ou décomposées , sont entrées comme élémens composaus dans les Roches moins anciennes, qui elles-mêmes et ainsi successivement ont contribué à foi mer les Roches plus modernes. Après ces considérations , ce qui doit le plus étonner, c'est la constance de certaines associations de Minéraux qui sur des points très-éloignés les uns des autres constituent des Roches qui se présentent avec le même aspect (Granit, Gneiss, Uasalle). Sous un autre point de vue géné- ral on peut distinguer les Jiuc/tes de Crislallhatiuti des Ruches de Sédi- me/it. Les élémens composans des pre- miers ont été dissous, c'est-à-dire que leurs molécules tenues écartées les unes des autres, soit par le calorique, soit par uu liquide quelconque, se sont rapprochées d'après les lois des affinités et ont cristallisé tandis que les parties dont se composent les se- condes se sont seulement déposées par l'effet de leur pesanteur lorsque le liquide qui les tenait eu suspension a cessé d'être agité ; mais encore ici , entre les Roches de cristallisation et les Roches de sédiment proprement dites , on voit qu'il existe un grand nombre de nuances intermédiaires , car les deux causes ont souvent agi en même temps pour produire des ROC 637 effets composés ; ainsi des fragmen* tenus en suspension et déposés méca- niquement ont été souvent réunis par un précipité île natuie différente quv leur a servi de ciment ; quelquefois le ciment a été le même que le sédi- ment ; des Cristaux ont pu se former au sein d'une pâte boueuse, de même qu'un précipité chimique a pu en- velopper des débris île Roches préexis- tantes. Enfin le nombre des combi- naisons possibles est immense, et ce qui est le plus remarquable et que (observation peut seule bien appren- dre à connaître, c'est que le nombre des combinaisons réelles a des limi- tes qu'il n'est pas possible de préju- ger et qui ne peuvent être aperçues que par une longue expérience ces derniers motifs rendent l'histoire des Jtoc/ies très-difficile à faire, et ils ex- pliquent comment les auteurs ont tant varié sur leur nomenclature et sur leur classification; selon que les uns ont fait leurs études dans les col- lections ou dans la nature et qu'ils ont considéié les Roches d'api ès la composition , la structure des échan- tillons qu'ils ont recueillis et rassem- blés, ou d'api ès la place qu'elles oc- cupent , le t oie qu'elles jouent dans la composition des diverses forma- tions ou des terrains. En effet, ces deux manières de considérer les Ro- ches doivent être bien distinguées, et les discussions élevées pour savoir à laquelle des deux méthodes miuéra- iogique ou géuguus/ique on doit don- ner la préférence , nous semblent tout-à-fait inutiles puisque, d'après la marche naturelle, il est d'abord né- cessaire d'étudier isolément et en eux- mêmes les matériaux don I se compose l'épidémie solide du globe pour s'oc- cuper ensuite des rapports d'âge et déposition qu'ils afTeclent entre eux. Le grand inconvénient que l'on reproche à la méthode purement mi- néralogique , c'est qu'elle conduit à diviser à l'infini et à multiplier sans utilité le nombre des Roches et à créer surtout des noms difTérens pour ne désigner que des variétés de mé- langes qui pcuventêtrtf fournies, non- 638 ROC 110 c seulement par un même banc , niais encore par un même bloc. La mé- thode géognostique tend au contraire à faire tout réunir, à faire lout con- fondre parce qu'elle ne peut séparer des mélanges différens qui passent in- sensiblement de l'un à l'autre et qui ont le même gisement ; et que d'un autre côté elle porte à faire regar- der comme différens des mélanges de même sorte qui occupent des posi- tions différentes dans la série des terrains. Entre ces deux écueils , il y a sans doute un but utile à atteindre; mais il ne peut l'être que par un observa- teur doué d'une grande sagacité qui , après avoir bien étudié la structure de l'épidémie terrestre et avoir appris à ne pas donner la même valeur aux mélanges constans et à ceux qui ne sont qu'accidentels , se décide arbi- trairement, il est vrai , mais judicieu- sement à choisir dans l'infinité de Roches possibles celles qui ont assez d'importance par leur abondance et par la place qu'elles occupent, pour qu'il soit utile de les caractériser et de leur donner des noms , afin de rendre plus faciles les descriptions de terrains dans la composition desquels elles entrent essentiellement. Les diverses sortes de Roches éta- blies ainsi d'après les connaissances géognostiques peuvent et doivent être rangées et étudiées d'après leurs seuls caractères extérieurs et purement mi- néralogiques; tellenous semble avoir été la marche suivie avec succès par le savant géologue quivientde publier la classification et les caractères mi- uéralogiques des Roches homogènes et hétérogènes dont nous croyons dans l'intérêt de la science devoir suivre les erremens dans cet article. De la même manière que la con- naissance des Minéraux doit précéder celle des Roches , l'étude de celles-ci doit conduire à l'histoire des Forma- tions, puis à celle des Terrains dont l'ensemble cpnslitue l'écorce solide du globe terrestre qujl faut néces- sairement bien connaître avant que de se livrer à la recherche des cau- ses qui ont contribué à modifier la surface de la terre depuis les temps' les plus reculés jusqu'à nos jours ; objet définitif de la Géologie. Si, par une comparaison, on voulait donner une idée de la valeur relative que l'on doit attacher à ces expres- sions Roches, Formations, Terrains, si fréquemment confondues et si di- versement employées dans le langage géologique , il nous semble qu'on pourrait jusqu'à un certain point le faire en prenant pour exemple un livre imprimé dans une langue quelconque, mais déterminée. Les Minéraux se- ront comparables aux lettres alpha- bétiques qui varient suivant le ca- ractère employé. Les Roches auront pour analogues les sjllabes compo- sées d'une seule lettre, de deux ou d'un plus grand nombre, etdonl l'im- portance , la fréquence et le nombre sont déterminés par le génie de la langue et non par le hasard. Les For- mations seront représentées par les mots et les Terrains par les phrases; enfin les grands groupes de ceux-ci correspondront aux différens chapi- tres, et de même que cette série de lettres, de syllabes, de mois, , de phrases finit par nous initier aux pensées qui ont occupé l'esprit de l'auteur, de même aussi l'étude suc- cessive des Minéraux, des Roches, des Formations et des Terrains peut nous conduire en définitive à con- naître les causes et la nalure des ré- volutions qui ont eu lieu à la surface du globe. L'étude des-Roches est donc une étude préliminaire comme l'est celle du syllabaire d'une langue , et il faut d'abord les considérer en elles-mêmes sans avoir égard à la place qu'elles oct cupent et indépendamment de leurs rapports de position entre elles , de leur gisement enfin ; ces considéra- tions d'un autre ordre appartiennent à l'histoire géognostique des Roches, et elles doivent être exposées aux ar- ticles Formations et Iebrains [F". ce dernier mot). Composition des Roches. Nous avons précédemment dit que vingt-cinq ou ROC treille Minéraux au plus contribuaient à former les Roches; mais quelques- uns parmi ceux-ci sont encore bien plus abondans que les autres ; en effet le Quartz et le Feldspath, par exemple , entrent pour près de 5/io chacun dans la masse de l'écorce so- lide connu de la terre; la Chaux car- bonatée pour 1/10 en y comprenant les Coquilles et les Madrépores ; Y Ar- gile, le Mica, le Pyroxène pour 1/20 chacun; Y Amphibole , le Grenat, le Péridot, la Chaux sulfatée, la Houille, les Fers hydraté, oxidulé, carbonaté ; la Pinite , la Staurotide , le Diallage et quelques autres Minéraux sont après presque les seuls qui entrent réellement dans la composition ordi- naire de certaines Roches; ceux que 1 on y rencontre plus rarement ne peuvent être considérés que comme parties accessoires. Il faudra donc distinguer dans une Roche les parties constituantes sans lesquelles la Roche ne pourrait re- cevoir la même dénomination , et les parties accidentelles qui servent tout au plus à établir des variétés. La prédominance de l'un des élé- mens d'une Roche doit, lorsqu'elle est constante ,'être notée avec soin. La structure d'une Roche s'entend d'une certaine disposition entre les parties ; ainsi on dit la structure la- mellaire, sphéroïdale, fragmentaire, fissile , etc. Brougniart distingue la texture des Roches de leur structure. La tex- ture s'applique à la forme non géo- métrique , à la grosseur et à l'aspect des parties composantes ; ainsi la texture sera homogène ou hétérogène ; elle sera grenue lorsque la Roche semblera formée de graine juxtaposés sans cimeus ; empâtée lorsqu'une pâle homogène enveloppera des cristaux ou des fragmeus ; cellulaire lorsque la pâte sera remplie de cavités. On peut aussi employer souvent avec avantage dans la description des Ro- ches des termes de comparaison qui frappent plus vivement l'esprit que les définitions les plus minutieuses ; ainsi on peut dire d une Roche qu'elle ROC 6Ô9 a la structure , la texture , l'aspect granitoïde , lorsque composée de Mi- néraux différens, ceux-ci ne sont pàs réunis par une pâle et qu'ils semblent avoir simultanément cristallisée au moment de leur réunion, lorsqu'elle ressemble enfin à du Granit porphy- roïde , schisteux, terreux , etc. La cohésion , la cassure , la dureté, les couleurs fournissent encore des caractères utiles pour la distinction des Roches ; mais nous ne nous ar- rêterons pas sur ces différens sujets, croyant qu'il est impossible de faire apprécier l'importance des modifica- tions que l'on peut noter à cet égard aux personnes qui n'ont pas vu et recueilli déjà elles-mêmes en place un grand nombre de Roches , et quant à celles qui sont dans le cas contraire , de longs détails devien- nent superflus. Wous croyons pou- voir employer plus utilement le peu d'espace qui nous reste à donner une idée succincte de la dernière clas- sification minéralogique des Roches proposée par Brongniart, nous bor- nant même à l'histoire abrégée des Roches mélangées , parce que celle des Roches simples qui ne sont pas des Minéraux en grandes masses , comme nous l'avons dit , appartient à la minéralogie, et qu'on la trouvera à chacun des articles qui ont pour objet les différentes substances miné- rales. i°. Les Roches sont homogènes ou simples, c'est-à-dire qu'elles pa- raissent composées d'une seule subs- tance. A. Cette substance peut être rap- portée à une espèce minérale carac- térise. Les .Roches phanérogènès de Haiiy (Calcaire saccaroïde , Gypse Sel Gemme ). B. Cette substance est un mélange de parties extrêmement fines confon- dues ensemble et qui n'offrent point les caractères positifs d'un Minéral connu. Les Roches adèlogènes de Haiiy (Houille , Marne, Schiste). □". Les Roches sont hétérogènes ou composées. o-io ROC G. Les dilléieutes parties dont elles se composent et que l'on peut distin- guer à l'oeil nu ont été précipitées si- multanément après avoir clé préli- minaircment dissoutes. Les Roches de cristallisation (Granit). D. Ces parties déjà solides ont été enlevées à des Minéraux ou à des Roches préexistans et agi'égés mé- caniquement. .Les Roches à.' agréga- tion (Pôuddrag , Brèche). Iie classe. — Roches homogènes. Ordre Ier. — Hoches phanérogènes. j Calancine. — — 29 Talc. — 00 Chlorite. — 3i Ampiiihole HORN- BLENDE. — 02 PYROXÈNE LHERS0- lite. — 35 Feldspath. (A', ces mots.) Ordre II. — Roches adélogènes. 54 Houille. — 55 Anthracite. — 56 Lignite. — 07 Kaolin. — 58 Argile. — 3g Marne. — 4o Ocre. — 4.1 Schiste. — 42 Ampelite. — 45Vake. — 44Aphanite. — 45 Ar- gil0l1te. — , 46 trapp. — 47 ba- SALTE. — 48 PllTANITE. — 49PÉTRO- silex. — 5o Retinite. — 5i Ponce. — 5a Tiierm antide. — 53 Tripoli. (V . ces mots.) IIe classe. — Roches hétérogènes. Ordre 1er, — Roches de cristallisation. j. Granité. — Feldspath lamel- 1 aire •,. Quartz et Mica , à peu près également disséminés. — Texture grenue. 2. Protogyne. — Feldspath , ROC Quartz , Talc , Stéatite ou Chlorite remplaçant en grande partie le Mica. 3. SiÉNite. — Feldspath lamel- laire, Quartz. — Amphibole. (Gra- nilelle. — Rapakivi.) 4. Pegmatite. — Feldspath la- mellaire et Quartz. — Graphique. — Le Quartz en lignes brisées imitant les caractères hébraïques (Granité graphique. — Aplite, Quartzile.) 5. Leptynite. — Base de Felds- path grenu , avec Quartz? sableux et enveloppant différens Minéraux disséminés. ( Quelques Weisslein et Hornfels. — Amansite, Granulite. 6. Eu rite. — Base de Pétrosilex grisâtre, verdâtre ou jaunâtre ren- fermant des grains de Feldspath la- minaire et souvent du Mica et d'au- tres Minéraux disséminés. — Texture compacte et. empâtée, quelquefois grenue. (Quelques Weisslein, Klings- tein.) 7. Euphotide. — Base de Jade , de Pétrosilex ou même de Feldspath compacte et Cristaux nombreux de Diallage. — Textrirè grenue. (Verda di Corsica , Gabbro , Granilôue.) 8. Eclogite. — Diallage ordinai- rement verte, lamellaire et grenats. — Texture grenue. ( Amphibolitc ac- tinotite.) 9. Amphibolite. — Ba>e d'Am- phibole Hornblende , empâtant du Mica , du Feldspath , des Grenats. (Homebleudegestein.) 10. Hemithrène. — Amphibole et Calcaire. — Texture grenue semlila- hlc à celle du Diorite. ( Quelques Grunstein.) 11. Diorite. — Amphibole Horn- blende et Beldspath à peu près éga- lement disséminés. (Grunstein, Gra- nitel , Ophite , Chloritin.) 12. Pyroméride. — Pâte de Feld- spath compacte et Quartz; pâte en- veloppant des Sphéroïdes. (Porphyre orbiculaire de Corse.) 13. Sidérocriste. — Fer oligistc micacé et Quartz. — Structure schis- toïde. ( Elisen gliemincrschiefer.) 14. Hyalomicte, — Quartz li va- HOC lin dominant et Mica disséminé non continu. — Structure grenue. (Grei- sén.) 15. Micaschiste. — Mica abon- dant continu et Quartz. — Structure fissile. — Mica dominant ( Glimmer- schiefer. ) — Micaschistoïde. 16. Gneiss. — Mica abondant en paillettes distinctes et Feldspath la- mellaire ou grenu. — Structure feuil- letée. 17. Phyllade. — Schiste argileux comme base et Mica. — Structure fissile. — Mica disséminé. (Thouschie- fer mélangé , Schiefei thon.) 18. Calschiste. — Schiste argi- leux souvent dominant et Calcaire en taches, veinules ou lamelles tan- tôt parallèles, tantôt traversantes et en nodules disséminés. — Structure schisteuse. (Variété deThonscliiefer.) io,.Steaschiste. — Base talqueuse, renfermant différens Minéraux dis- séminés. — Structure schisteuse. (Talkschiefer.) ao. Ophiolite. — Pâte de Serpen- tine ou de Talc et de Diallage enve- loppant du Fer oxidulé. — Struc- ture massive presque compacte. (Ser- pentin. ) ai. Ophicalce. — Base de Calcaire avec Serpentine , Talc ou Chlorite. — Texture empâtée. aa. Cipolin. — Base de Calcaire saccaroïde avec du Mica ou du Talc comme par lie constituante essentielle. — Texture grenue cristalline. — Struc- ture souvent fissile. a5. Cai.ciphyre. — Pâte de Cal- caire enveloppant des cristaux de Feldspath , de Pyroxène. — Texture empâtée. a4. Spii.ite. — Pâte d'Aphanitc renfermant des noyaux et des veines calcaires contemporains ou posté- rieurs à la pâle. — Structure empâ- tée; parties enveloppées sphéroïdales. ( Blalterstein , Perlstein , quelques Mandclstein , Shaalstein des Alle- mands.) a5. Vakite. — Base de Yacke , empâtant du Mica et du Pyroxène. (Vake.) 26. Dolérite. — Pyroxène et Fcld- TOME xiv. ROC 64 1 spath lamellaire. — Couleur noirâtre. (Flotzgrunslein et Graustein.) 27. Basanite. — Base de Basalte avec des cristaux de Pyroxène dissé- minés, plus ou moins distincts. — Le Basalte est considéré comme Roche homogène. 28. Trappite. — Base d'Aphanite , dure, compacte, sublamellaire, sou- vent fragmentaire enveloppant du Feldspath, de l'Amphibole, du Mica. (Roches de Trapp.) 29. Mélaphyre. — Pâte noire d'Amphibole pétrosiliceux, envelop- pant des cristaux de Feldspath. — (Trapporphvr, Wern.). Vulgairement Porpliyre noir. 30. Porphyre — Pâte de Pétro- silcx amphiboleux , rouge ou rou- geâtre enveloppant des cristaux dé- terminablesde Feldspath. (Porphyre, Hornstein-Porphyr, Wern.) 31. OpniTE. — Pâte de Pétrosilex amphiboleux , verdâtre, enveloppant des cristaux déterminables de Feld- spath verdâtre. (Porphyre vert , Ser- pentin , Grunporphyr.) 52. Variolite. — Pâte de Pétro- silex de diverses couleurs , renfer- mant des noyaux sphéroïdaux de Pé- trosilex d'une couleur différente de celle de la Pâte. 35. Argieophyre. — Pâte d'Ar- gilolite enveloppant des cristaux de Feldspath compacte et terne ou vi- treux. — Couleur grisâtre , rosàtre ou verdâtre pâle. 54. Domite. — Pâte d'Argilolite âpre et poreuse, enveloppant des cristaux de Mica ; presque infusible. (Trachyte terreux, Thonporphyr.'! 35. Trachyte. — Pâte pétrosili- ceuse compacte , d'aspect terne et mat; fusible, enveloppant des cris- taux de Feldspath vitreux. — Tex- ture quelquefois poreuse ; toucher âpre ; couleur blanche ou grisâtre. (Masegna , Nécrolite.) 36. Pijmite. — Pâte vitreuse , po- reuse , fibreuse, grisâtre; facilement fusible et souvent avec boursoufle- ment , en verre blanc bulleux. Cris- taux de Feldspath disséminés! (Lave ponceuse.) 4i 64 a ROC 07. T£fhiune. — Texture prenne et même terreuse1 avec des vacuoles ; rude au toucher; couleur grisâtre; de petits cristaux de Feldspath dis- séminés ; fusible en émail blanc pi- queté de noir. (Laves téphi iniques.) 38. Leucostine. — Pâte de Pétro- silex pâle, grisâtre, etc., envelop- pant des cristaux de Feldspath ; fu- sible eu émail blanc. — Texture un peu cellulaire. 5g. Stigmite. — Pâle de Rétiuite ou d'Obsidienne , renfermant des grains ou des cristaux de Feldspath. (Pechstein et Obsidianporphy 1', Perls- teinporphyr.) Ordre IIe. — Roches d' agrégation. Débris de Minéraux ou de Roches réunis par juxta positior ou au moyen d'un ciment visible ou invisible de matière minérale cristallisée. 40. Mimophybe. — Ciment argi- ioïde , réunissant des grains très-dis- tincts de Feldspath. (Quelques Grau- wackes, Poudingues , Porplryroïdes.) 41. AliKosE. — Roche à texture grenue , essentiellement composée de gros grains de Quartz hyalin et de grains de Feldspath ou laminaire, ou compacte, ou argiioïde. 4a. Psammite. — Roche greuue , composée essentiellement de sable quarlzeux distinct et de Mica assez également mêlés et réunis par une petite quantité d'Argile. (Grès mi- cacé , Grès houiller , la plupart des Grauvvackes.1 45. Macigno. — Roche à texture grenue , essentiellement composée de petits grains de Quartz sableux dis- tincts , mêlés avec du Calcaire et ren- fermant comme Minéraux accessoires du Mica , de l'Argile , etc. — Struc- ture massive ou schistoïde en grand; couleur grisâtre. 44. Glauconie. — Roche à texture grenue, composée essentiellement de Calcaire non cristallisé et de grains verts. ( Craie chloritée ; Greens.md des Anglais ) 45. Peperine. — Roche à texture grenue, composée essentiellement de grains de Téphrine , de Vake et de ROC Pyioxènc. ( Pépérino, Tufa, Tufaïle, Congloméiat ponceux , Tuf basaj- tique, Brecciole trappéenne.) 46. Pséphite. — Roche à texture grenue ; pâte argiioïde enveloppant des fragments de Schistes divers et de Phyllade. (La plupart des Todt- liegcndc; Grès rudimentaire.) 47. AnagÉnite. — Parties arron- dies de Roches primordiales, réunies par un ciment schistoïde pétrosili- ceux , talqueux, etc., quelquefois du Calcaire saccaroïde dans le ciment. (Grauwaeke à gros grains.) . 48. Poudingue. — Parties arron- dies .de Roches diverses réunies par un ciment quarlzeux, qui est tantôt siliceux, tantôt sableux. 4g. Gompholite. — Parties arron- dies de Roches diverses dans un ci- ment de Calcaire ou de Macigno. (Na- gelflue, Poudingue calcaire.) 50. Brèche. — Parties anguleuses de Roches diverses réunies par un ciment. 51. Brecciole. — Parties anguleu- ses de Roches diverses,, mais tout au plus de la grosseur d'un pois, réu- nies par un ciment. Pour le gisement des Roches et par conséquent leur classification géologique, V. Terrains. (c. p.) R.OCHIER. ois. (Buffon, pl. eût. 447-)Synonyme del'Ëmerillon jeuue. /^.Faucon. (dr..z.) ROCHIER. pois. Espèce du genre Squale. V. ce mol. (u.) ROCINELLE. Rocinella. crust. V. ROSCINELLE. * ROCOU. ois. Espèce du genre Couroucou. (b.) ROCOU ou RODCOU. bot. pu in. Matière colorante que l'on retire des graines du Rocouyer. V. ce mot. (A. R.; ROCOUYER. ffixa. bot. bhan. Genre de Plantes placé par Jussieu dans la famille des Tihacées, mais dont notre collaborateur le profes- seur Kunth a fait le type d'un ordre naturel nouveau, qu'il nomme Bixi- HOC . nées. Le genre Rocouyer présente pour caractères : un ciliée â cinq sépales caducs, orbiculaires , colorés, munis chacun d'un tubercule à leur base; une corolle 4 cinq pétales al- ternes avec les sépales à peu prèa de même grandeur qu'eux, et hypogy- nes: Ks étarnines très-nombreuses et libres sont insérées sur plusieurs rangs au fond du calice; les anthè- rci fixées par leur base sont recour- bées et à deux loges; l'ovaire est li- bre, sessile, très-velu, à une seule loge contenant un tres-grand nombre d'ovules attachés à deux tiophosper- mes pariétaux et opposés: le style se termine par un stigmate bilobé. Le fruit est une cap-ule ovoïde , compri- mée, hérissée de pointes, à une seule loge polvsperme, s'ouvrant en deux valves qui portent chacune un pla- centa sur le milieu de leur face inter- ne. Les graines ont leur tégument extérieur charnu; leur endosperme , également charnu , recouvre et ren- ferme un embryon dont la radicule est supérieuie. Ce genre se compose d'une seule espèce, liixa Orellana , L. , Lamk. , III. , t. 46g. C'est un Arbrisseau de quinze à dix-huit pieds d'élévation, qui porte des feuilles allerne> , pélio- lées , munies à leur base de deux sti- pulesadhérenlc>au pétiole. Ce-, feuil- les sont cordiformes, aiguës entières, paisemées de petits points légère- ment transparens. Les fleurs sont' roses , pédonculées et disposées en une panicule terminale. Cet Aibris- seau croît dans presque toutes les contrées île l'Ameiique méridionale. C'est des gtaiucs renfermées dans tes capsules de cet Aibrisseau que l'on tfi ■ la matière coloiante con- nue sous le nom de Rocuu ou liuu- cou. Le meilleur est celui qu'on pré- pare à Cayeune , mais on se livie éga- lement à ce genre d'industrie à Saint- Domingueci dans d'autres parties de l'Amérique méridionale. Cette prépa- ration se réduit à broyer les graines , à les mettre macérer àplusieuis repri- >es dans l'eau où on les laisse séjour- ner environ huit jours chaque fois, ROD «45 et ensuite à leur laisser subir un commencement de fermentation avant de les faiie macérer pour la dernière fois. On réunit ensuite toutes ces li- queurs passées à travers un tamis , et on les place dans de grandes chau- dières où elles doivent bouillir pen- dant environ douze heures. La ma- tière colorante, qui est une sorte de fécule, s'épaissit, et ensuite on la laisse refroidir, et on en fait des pains de deux à trois livres que l'on fait sé- cher. Cette matière colorante, d'un brun-rougeâtre, est une des plus fu- gaces que l'on connaisse; cependant elle cA quelquefois employée dans l'art de la teinture. (a. h.) * ROCUL. ois. (Salerne.) L'un des noms vulgaires du Moteux. (b.) ROUE. pois. L'un des noms vul- gaires du Poisson Saint- Pierre, (b.) RODIA. bot. man. (Adanson.) Syu. de Rhodiole. y. ce mot. (b.) * RODIGIA. bot. phan. Sprengel [Syst. Feg., 3, p. 565 et 654) a formé sous ce nom un genre de la famille des Synanihérées , tribu des Chico- laeées, auquel il rapporte le Crépis rhœailifjlia de Marslull-Bieberstein , et le Seriula lusvtgala de Vahl ou S. allia/a de Bivona , Plantes qui crois- sent en Sicile, en Grèce et dans les contrées voisines du Caucase. Ce genre se distingue des génies voisins, qui ont comme lui l'aigivite slipitée, par son réceptacle gai ni de paillettes. (G..N.) * ROUOLITHE. min. Fischer a proposé C-- nom pour dé-i;;ner la va- riété rougcâlie d'Ëléolithe , que l'on a aussi nommée Lithrodes. f. Ei.éo- litiie. (g. del.) •ROUOLOBUS. bot. PHAN. ( R.-,G- nesq -.e.,S\n. àeStanleja Ue iSutlall. f. ce mot. (g . M.) RODP, IGCFZIE. Rodriguezia. bot. PHAN. Genre delà famille des O. chi- dées, établi par Ruiz et P.ivon et offrant pour signes Caractëi isliques : un calice dont les divisions sont éta- 644 ROE lées et égales , les deux latérales et extérieures sont connées à leur base; le labelle est libre et terminé en épe- ron à sa partie inférieure; le gyno- stême se termine par une anthère oper- culiforme contenantdeux masses pol- liniques solides. Les espèces de ce genre , au nombre de trois , croissent dans l'Amérique méridionale; elles sont en général parasites et renflées en bulbe à leur partie inférieure ; les fleurs sont pédicellées et forment des espèces d'épis radicaux. Ce genre avait été réuni par Swartz au Limo- dorum. (a.r.) * RODSCHIEDIA. bot. phan. Gaertner fils ( Flor. Wetterav. , 2 , p. 4i3) a constitué sous ce nom un genre qui a pour type le T/daspi Bursa Fastoriï , L. ; mais ce genre avait déjà reçu celui de Capsella , qui a été dé- finitivement admis par De Candolle. V. Cafselle. (g..n.) ROELLANA. bot. i«han. (Com- merson.) Syn. d'Erythioxyle. V. ce mot. (b.) ROELLE. Roella. bot. phan. Genre de la famille des Campanula- céeset de la Penlandrie Monogynie, L. , offrant les caractères suivans : calice adhérent à l'ovaire, turbiné, persistant, à cinq divisions lancéo- lées, quelquefois dentées; corolle iu- fundibulifonne ou campanulée , atta- chée au sommet du calice, ayant le tube plus long que celui-ci , et le liinbe à cinq segmens ovales; cinq étaniines dont les filets sont dilatés à la base, elles anthères subulées, con- niventes; ovaire oblong , surmonté d'un style delà longueur desétami- nes, et de deux stigmates aplatis et divergens ; capsule cylindrique cou- ronnée par les découpures du limbe calicinal, à deux loges, s'ouvrant à son sommet par un trou arrondi, renfermant un grand nombre de graines petites et anguleuses. Ce genre se compose de huit à dix espè- ces qui croissent toutes au cap de Bonne-Espérance. Celle qu'on peut considérer comme type est le Roella ciliala,L., Lamk., lliustr., tab. ia3, ROE f. 1; Séba, Mus., vol. 1, lab. 16, f. 1. C'est une petite Plante ligneuse qui s'élève au plus à huit ou dix pouces , donl les tiges sont courtes, très-ra- mifiées , garnies de feuilles nombreu- ses fort petites , linéaires , subulées, droites, un peu carénées et bordées de cils blanchâtres. Les fleurs, dont la corolle est d'un pourpre violet, sont solitaires et sessiles aux extré- mités des plus jeunes rameaux ; elles sont enveloppées de feuilles sembla- bles à celles de la tige , mais plus grandes. Cette Plante croît , non-seu- lement au cap de Bonne-Espérance , mais encore en Ethiopie et dans quelques autres contrées d'Afrique. (G..N.) ROEMERIA. bot. phan. Indépen- damment du genre Rœmeria que Raddi a inutilement proposé pour quelques espèces de Jongermannes , les auteurs ont créé sous ce nom, parmi les Phanérogames, plusieurs genres qui tous, un seul excepté, sont ou des doubles emplois ou des genres mal établis. Ainsi le Rœmeria de Mœnch , fondé sur X Amaranthus poligonoides , n'a pas été adopté. Le Rœrneriaou Rohmeria deThunberg, doit , selon R. Rrown , être réuni au Myrsine; selon quelques-uns, au Ru- melia ou au Sideroxylum ; et sui- vant d'autres au Cassi/ie. Trattinik a constitué un genre Rœmeria qui est identique avec le Stephania. Zéa en publia aussi un autre (in Rœmer. et Schult. Syst. Veget.t 1 , p. 61 et 287); mais de l'aveu de Rœmer même, qui en fit une déclaration à De Candolle, ce genre, que Zéa décrivait comme très-singulier et comme devaut être le lien entre les familles des Grami- nées et des Cypéracées, s'ejfclrouvé appartenir à un genre de Graminées déjà connu. Enfin ,1e genre Rœmeria établi par Medicus , et appartenant à la famille des Papavéracées, a été adopté par De Candolle (Syst. Veget.t 2 , p. 92) qui l'a ainsi caractérisé : ca- lice à deux sépales velus ; corolle à quatre pétales; seize à vingt élami- ues; capsule en forme de silique, à deux, trois ou quatre valves qui s'ou- ROE ▼rent du sommet à la base , unilocu- laire parce que les placentas ne sont pas unis entre eux par une cloison cellulaire; graines réniformes , mar- quées de fossettes , dépourvues de crête glanduleuse. Ce genre touche aux genres Clielidonium , Glaucium et Papaver, et doit être admis par ceux qui séparent le GJaucium du Clielidonium ; il diffère de celui-ci parle «ombre et le mode de dëhis- cence des valves , ainsi que par ses graines sans arille; du Glaucium, par le nombre des valves et par sa cap- sule uniloculaire ; et du Papaver, par ses capsules allongées. Le type de ce genre est le Rœmeria hybrida , D. C. ; Rœmeria violacea, Medik.; Clielidonium liybridum , L. , Plante commuDe dans les Vignes et les lieux cultivés de toute la région méditerranéenne. De Candolle y a joint deux espèces orientales qui ont reçu les noms de Rœmeria ré- fracta et Rœmeria bivalvis. Ce sont des Herbes annuelles , grêles , ten- dres, pleines d'un suc jaune; leurs feuilles sont pétiolées , profondément pinnatiiides , à lobes linéaires termi- nés par des soies. Les Heurs sont vio- lettes et solitaires au sommet des pé- doncules opposés aux feuilles. (G..N.) RŒMERIA. bot. crytt. Dans sa Jungermannia etrusca , Raddi a pro- posé sous ce nom un genre qui se composerait des Jungermannia pin- guis , multifida et palmata. Ce genre n'a pas été adopté. (g..n.) * ROEPERA. bot. rnAN. Genre de la famille des Zygophyllées et dcl'Oc- tandrie Monogynie , L. , établi en i8a5 par Adrien De Jussieu (Mém. sur les Rutacées , p. 71 , tab. i5 , n. 5) qui l'a ainsi caractérisé : calice per- sistant , profondément divisé en qua- tre segmens; corolle à quatre pétales longs, onguiculés; huit étamines dont les filets sont nus à la base; ovaire muni à la base de quatre peti- tes écailles opposées au calice, mar- qué de quatre cotes , à quatre loges biovulées;les ovules pendans et atla- ROG- 645 ebés à l'angle interne au-dessous du sommet; style et stigmate à quatre sillons; fruitcapsulaire , àquatrean- gles formant des ailes marquées de veines en réseau , à quatre loges , dont trois souvent ne renferment rien; graines solitaires par avortement , ovées-aiguës, comprimées, scabres , pendantes , ayant l'embryon renfermé dans un périspenne mince, et la ra- dicule rapprochée du hile. Ce genre est voisin du Zygophyllum aux dé- pens duquel il a été formé. A. De Jus- sieu n'en indique que deux espèces [Rœpera fabagifolia, ou Zygophyllum fru/icu/osum, D.C.,el\eR. Billardie- rii ou Z. Billardierii, D. C.) Ce sont des Arbrisseaux à rameaux étalés, à feuilles opposées, accompagnées de stipules géminées, bifoliolées , et por- tées sur des pétioles aplatis. Les pé- doncules, solitaires ou géminés dans les aisselles des stipules , ne portent chacun qu'une seule fleur qui est d'un jaune pâle dans les échantillons desséchés. Ces Plantes croissent sur la côte occidentale de la Nouvelle- Hollande. Sprengel , dans le troisième volume de son Syslema Vegetabilium , publié en 1826, a inutilement substitué le nom de Rœperia à celui de Ricino- carpos proposé par Desfontaines. V. ce mot. (O..N.) ROESLINIA. bot. phan. Mœnch a donné ce nom à un genre dont le type serait le Cliironia baccifera , L. , qui se dislingue de ses congénères par sa capsule ebarnue , bacciforme. Ce gen- re n'a pas été adopté. V. Chironie. (O..N.) ROESTELIA. bot. cryft. ( Urédi- nées.) Nom donné par Link à une section de son genre Cœorna. Cette section correspond à une partie du genre sEcidium, et comprend les es- pèces dont le faux péridium se pro- longe en un tube membraneux qui s'ouvre au sommet, y. JEcidium. (ad. b.) * ROGAS. IN3. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Té- rébrans, famille des Pupivores, tribu 646 ROG ROG des Ichneumonides , établi par Nées d'Esenbecls , et dont les caractères nous sont inconnus. (g.) •ROGATSCH. mai (Scopoli.) Syn. de Cerf- Volant , Lucanus Ce/vus , L. , en Carniole. (b.) ROGENSTEÏN. min. Syn. alle- mand d'Oolithe. V. ce mot. (g. t>el.) * ROGERIA. bot. piian. Nouveau genre de la famille des Pédalinées de Brown , proposé par Gay (Annales des Sciences naturelles, avril i8a4, p. 457) pour trois espèces de Plantes extiêmement voisines du genre Pe- dalium, mais qui s'en distinguent, selon l'auleur, pa.r le nombre des loges de la capsule. Dans la Centurie des Plantes d'Afrique du voyage de Cailliaud, p. 78, tab. 2 , fig. 3, Dc- lile a décrit et figuré l'espèce la plus remarquable, sous le nom de Roge- ria adenophylla , que Gay lui avait imposé. Ce genre diffère si peu du Pedaliurn , par les caractères, et s'en rapproche tellement par le port de ses espèces, que nous pensons, avec DeliJe, qu'on n'aurait pas dû les sé- parer. En conséquence, nous ne tra- cerons pas ici les caractères généri- ques; ils se trouvent d'ailleurs im- plicitement dans la courte descrip- tion que nous donnons de l'espèce principale. Le Rogeria adenophylla a une tige droite, glabre, obiusément tétra- gone , garnie de feuilles pétiolées , op- posées en croix, trilobées, triner- vées , dentées etsinuées sur les bords, glanduleuses-glauques, ou simple- ment glauques en dessous. Les fleurs sont opposées, trois a trois dans les aisselles des feuilles. Leur calice est très-petit, urcéolé , à cinq petites dents. La coiolle est jnfundibulifor- me, eu gueule, quinquélobée , les deux lobes de la lèvre supérieure pl us saillans , les trois de la lèvre infé- rieure plus courts; il y a quatre éta- mines didynarnes qui ont leurs filets attachés à la base du tube de la co- rolle ; les deux supérieures séparées par une cinquième étamine rudimen- taire. Le style est filiforme, de la longueur des étamines, et terminé par un stigmate à deux ou trois lames. La capsule est coriace, ovoïde , irre— gulière, hérissée de cinq ou six épi- nes, terminée par une forte pointe, bossue au côté externe. Elle s'ouvre incomplètement en deux ou rarement en trois valves; elle renferme quatre ou six loges incomplètes, dont deux demi-loges monospermes , indéhis- centes , placées au côté le plus étroit de la capsule. Deux poitions de loge polysperme , communiquant l'une avec l'autre par leur partie posté- rieure , occupent le cô'.é renflé de la capsule. Les cloisons naissent sur le milieu des valves et se joignent vers l'axe du fruït où elles se replient pour former des placentas auxquels sont attachées des graines au nom- bre de huit à dix dans chacuue des grandes demi-loges , et d'une ou deux dans chacune des deux très- petites demi-loges opposées. Ces grai- nes sont irnbi iquées , pendantes , noi- res , triquèlres , recouvertes d'une es- pèced'arille marquédefosseltes. Celte Plante remarquable a été trouvée au Sénégal et dans la Nubie. Les deux autres espèces indiquées avec de courtes phrases spécifiques , par Gay, /oc. cit. , portent les noms de Rogeria Longiflora et Rog. brasi- lienais. (o..V.) ROGNE, bot. phan. L'un des sy- nonymes vulgaires de Cuscute. F- ce mot. (b.) ROGNON ARGENTÉ, micb. Jo- blot appelle ainsi des Kolpodes. V. ce mot. (b.) ROGNON DES ARBRES, bot. CRYTT. Paulet , dans son style bi- zarrement pittoresque, appelle ainsi la Sphérie concentrique. (b.) ROGNONS, min. On désigne sous ce nom les très-petits amas de subs- tances minérales que l'on trouve dans l'épaisseur des couches de nature dif- férente, surtout lorsqu'ils sont so- lides , et que leur forme plus ou moins arrondie est comme étranglée en ditféreus points. On réserve le nom non noi 6*? fie Noyaux à des amas d:un volume encore plus petil, qui ont la l'orme d'une amande, et paraissent s'être modelés dans des cavités préexis- tantes, (g. del. ) * ROGOA. pois. Espèce arabique de Bodian. V. ce mot. (b.) * ROHAN. fois. L'uu des syno- nymes vulgaires de C.mude, espèce du genre Labre. V- ce mot. (b.) ♦ROHDRA. bot. pu an. Roib a ainsi nommé un genre de la famille des Aroïdées et de l'Hexandrie Mo- nogynie , L. , lequel a pour type V Oronlium japunicum de Thunberg, ou O. coc/ti/icàine/ise de Louieiro. Ce genre avait déjà élé indiqué par Ri- chard père, sous le nom de Fluggea qui a reçu un autre emploi. V. Ohonce. (g..N.) ROHMERIA. bot. ph an. (Thun- berg.) Pour Rœmeria. V. ce mot. (B. ) ROHRIA. bot. phan. (Thunberg et Vahl.)Syn. île Berckeya. (Schre- ber.) Syn. de Tapura d'Aublet. P. ces mots. (g..n.) * ROHWAND. min. C'est-à-dire Pierre brute ou rude. Le YVandstein des mineurs de Syrie et deCarinthie ; l'Ankérite de Haidinger. Cette subs- tance a été introduite comme espèce par Mohs , dans sa Caractéristique, sous la dénomination de Kalk-Ha- loïde Paratome. Elle est composée de carbonate de Chaux et de carbonate de Fer, mais on ignore dans quelles proportions. Sa couleur est le blanc , nuancé de gris ou de rougeâlre. Son éclat est vitreux , et se rapproche du perlé ; elle est faiblement translucide ; elle est facile à casser; sa dureté est supérieure à celle du carbonate de Chaux pur , et inférieure à celle du Fluoré. Sa pesanteurspécifique est de 3,o8; elle est clivable avec facilité pa- rallèlemcntaux faces d'un rhomboïde de 1060 ia', qui est ainsi sa forme primitive. Elle s'est présentée soit en cristaux isolés ou groupés , soit en masses à structure grenue. Ses formes cristallines sont la primitive , et cette même forme modifiée sur ses sommets ou sur ses arêtes culminantes. La, dernière espèce de modification con- duit à un rhomboïde plus obtus dont le grand angle est de i55°54' , et dont les faces sont fortement striées. La face qui remplace les sommets est âpre au toucher. Ce Minéral se ren- contre dans les lils subordonnés au Micaschiste de Rahhausberg en Salz- bourg ; il est aussi disséminé dans les couches de Fer carbonate , à Goli ath et à Eiseuerz en Stirie; enfin on le trouve dans une formation plus ré- cente au mont Raiding près de Yor- dernberg , et au Rothsol sur le Veits- chalpe. Ce Minéral est employé avec avantage pour faciliter la fusion des minerais de Fer. (g. del.) ROI. zool. La taille, la beauté , la force ou la férocité de certains Ani- maux , leur a valu ce nom , symbole de prédominance, en y ajoutant quel- que épithète caractéristique ; ainsi l'on a appelé : Roi des Abeilles (Ins.), l'Abeiîle mère qui règue dans la ruche , et qui , pour les naturalistes , en est la reine et non le Roi. Roi Redelet, Bery , Bouti ou Bit etatjd (Ois.), le Troglodyte en divers cantons de la France. Roi des Brochets (Pois.), variété individuelle de Brochet, remarqua- ble par ses belles marbrures et des couleurs fort vives. Roi des Cailles (Ois.), la Galli- nulc de Genêts, Rallus Crex , L. V . Gallinule. On a quelquefois étendu ce nom au Torcol. Roi des Ghevhotains (Mam.) , le Guevei , espèce d'Antilope. V. ce mot. Roi DEsCoRBEAUx(Ois.),le Dron- go. P. ce mot. Roi des CouRouMous(Ois.), même ebose que Roi des Vautours. V. ce mot. Roi des Fourmiliers (Ois.), es- pèce du genre Fourmilier. V ' . ce mot. * Roi des Fourmis (Rept. oph.), l'Amphisbœne, à la Guiane, où l'on suppose que ce Serpent est aveugle, et que, se nourrissant d'oeufs de Four- 648 ROI mis , il se rencontre souvent dans les fourmilières dont on croit que les ha- bitons lui donnent à manger. Roi de Froidure (Ois.), le Tro- glodyte. Roi des Gobe-Mouches (Ois.) , lu Moucherolle couronnée , Todius ré- gies, Lath. V. Moucherolle. Roi de Guinée (Ois.), l'Oiseau royal , Ardea pavonina , L. Roi des Harenos (Pois.). V. Re- oalec Roi des Harengs du Nord (Pois.). V. Chimère. Roi des Harengs du Sud (Pois. ). V. Callorhynque. Roi des LoRis(Ois.) , le Radhea de Levaillanl (Hist. Pew. , pl. g4), es- pèce de Perroquet. V. ce mot. Roi des Manucadiates (Ois.), le Manucade, Paradisea regia. V. Pa- HADIS. Roi de la mer (Pois.), le Dauphin, espèce de Coryphcene, et non le Cé- tace. Roi des Mulles, des Trigles ou des Rougets (Pois.), le Mttllus im- berbis , L. V. Apogon et Perche. Roi des Oiseaux (Ois.), l'Aigle royal, Falco Chrysœlos, L. V. Ai- gle. Roi des Oiseaux de Paradis (Ois.), même chose que Roi des Ma- nucadiates. Roi des Papillons (Ins.), le Grand Nacré, espèce brillante de Lépidop- tère. Roi PATAU(Ois.), le Rouge-Gorge , Molacilla rubecula , L. Roi des Poissons (Pois.). Même chose que Reine des Carpes. T^. ce mot. Roi des Rougets (Pois.). V. Roi des Mulles. Roi des Saumons (Pois.), la Truite en certains cantous où ce Poisson voyage avec les Saumons et les pré- cède. RoidesSerpens (Rept.Oph.). Mê- me chose que Reine desSerpens. V. ce mot et Boa. Roi des Singes (Mam.) ,l'Alouate. * Roi du Sud (Moll.), le Conus Cedo-Nulli. V. Cône. ROL Roi des Vautours et Roi des Zo- pilotes (Ois.) , le Cat/iarles Papa. V. Catharte. Buflbn appelait aussi le Lion le Roi des Animaux , mais cette déno- mination, très-bien placée dans les fables de La Fontaine , ou dans les contes composés pour les petits en- fans , n'est point admise par les na- turalistes qui ne se laissent plus éblouir par de la prose poétique. (B.) ROI. bot. On a aussi introduit les noms de Roi et de Reine dans l'em- pii e de Flore , et appelé : Rod des Arbres , le Chêne Roure. Roi de Candy, l'Hasmanteécarlate. Roi d'été, une variété de Poires. Roi des fleurs, la Pivoine Mou- tan à la Chine. (b.) ROITELET. Regulus. ois. Espèce du genre Sylvie , Molacitla Regulus , dont Vieillot a fait le type d'un genre qui porte ce nom. P'. Sylvie. (DR. .Z.) ROITILLON. ois. L'un des noms vulgaires du Troglodyte. (b.) * ROJE. pois. (Delaroche.) Syn. de Scorpœna Scrofa , L. , aux îles Ba- léares. V. SCORPÈNE. (B.) ROJEL. conch. Gmelin , dans la treizième édition du Syslema JVatu- rœ , a donné le nom à'Ostrea setiega- lensis à une Coquille du genre Huître qu'Adanson (Voy. au Sénég. , pl. i4, fig. 5) avait désigné sous celui de Ro- jel. (d..h.) * ROKA. bot. phan. Nom arabe d'un Arbre décrit par Forskahl sous le nom d'Elcaja. p'. ce mot. (g..N.) ROKË. mam. Nom de pays de l'Ecureuil deCeylan, Sciurus ceyla- nensis. (a. r.) ROKEJEKA. bot. phan. Le genre institué sous ce nom par Forskahl (Flor. cegypt. arab., p. 90) a été réuni au genre Gypsophila parDelile qui en a donné une figure dans sa Flore d'Egypte, lab. 39, f. 1. (g..n.) ROL AN DR A. bot. phan. Ce gen- re, de la famille des Synanthérées, ROL tribu des Vcrnoniées , el de la Syn- génésic égale, L. , a été séparé par Ilottboll de YEchinopus avec lequel Plumier l'avait autrefois confondu. La plupart des botanistes ont conti- nué à le joindre à YEchinopus ; mais il en a été distingué de nouveau par De Candolle, Kunth et Cassini. Voici les caractères que ce dernier autour lui attribue : involucre glumacé, for- mé de deux écailles opposées , inéga- les , embrassantes , naviculaires, ova- les, coriaces, terminées par une épine cornée ; la grande écaille enve- loppant presque entièrement la pe- tite qui est quelquefois mulique. Ré- ceptacle punctiforme, nu. Calatbide à une seide Heur régulière et herma- phrodite ; corolle à quatre divisions très-longues; quatre étamines à an- thères longues , pourvues au sommet d'appendices aigus ; akèue ohovoïde, légèrement comprimé et tétragone, parsemé de glandes ayant l'aréole apiedaire large , surmonté d'une ai- grette en fomie de couronne, co- riace, membraneuse, dentée on pro- fondément laciniée. Les calathides , très-nombreuses, sont rassemblées en un capitule sphérique sur un pé- doncule hérissé et accompagné de bractées en forme d'écaillés. Le Ro- landra argentea , Rotiboll , est un Ai buste à rameaux striés , pubescens , garnis de feuilles alternes , briève- ment pétiolées , lancéolées , vertes et presqueglahres en dessus , lomenteu- ses en dessous , munies sur les bords de quelques dents aiguës et très-dis- tantes. Cet Arbuste croît dans l'Amé- rique méridionale. Cassini distingue dans cette Plante deux espèces qu'il nomme Roland/a rnonacanllia et R. diacanl/ia. Elle> diffèrent par la pe- tite écaille de l'involucie , mulique ou spinescenle; par 1 aigrette courte , irrégulièrement dentée ou longue, et divisée en lanières linéaires , denti- culées; parle pédoncule Irès-rameux ou à peine raineux , etc. (g..n.) * ROLDANA. bot. than. Sous lè nom de Roldana lobata, De la Llave (Noi>. vegel. dcscri.pt., Mexico 181 5 , ROL 649 fasc. a , p. 10) a décrit une Plante formant , selon ce botaniste , un genre nouveau de la famille des Synanthé- rées , et de la Syngénésie superflue, L. Les caractères essentiels assignés par l'auteur étant trop vagues pour qu'on pùl les comparer à ceux des gen- res connus, nous croyons plus utile de reproduire la description de la Plante. La tige, haute d'environ six pieds, est rameuse , cylindrique ou un peu (lexueuse , couverte de poils , garnie de feuilles alternes , arrondies , lon- guement pétiolées, molles, épaisses, pubescentes en dessus, vertes, blan- châtres en dessous, à cinq ou sept lo- bes. Les calathides des fleurs sont jau- nes , médiocres , disposées en grap- pes paniculéesà l'extrémité des bran- ches. Elles paraissent, au premier coup-d'œil, simplement flosculeuses, mais on y découvre quelques fleurs marginales qui les placent parmi les calathides radiées. L'involuci e est cy- lindrique , et se compose de huit fo- lioles aiguës, égales, accompagnées à la base de deux ou trois folioles filifor- mes. Le réceptacle est marqué de fos- settes dont les rebords sont membra- neux. Les fleurs du disque sont nom- breuses ; le iimbe de la corolle est di- visé en dents réfléchies; le tube des anthères est saillant hois de la co- rolle. Les fleurs marginales sont au nombre de cinq à sept , courtes , dres- sées , un peu cuculliformes , en lan- guette terminée par deux , trois ou cinq dents ; elles ont le style long el le stigmate recourbés en dehors. Les akè- nes sont étroits, linéaires , glabres, surmontés d'une aigrette poilue, den- tée, uniforme. Cette Plante est cul livée dans le jardin botanique de Mexico , où elle fleurit en janvier. (G..X.) ROLLE. Eurystomus. ois. Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec court , robuste , déprimé , dilaté sur les côtés , beaucoup plus large que haut; arête arrondie; pointe un peu crochue; mandibule inférieure en partie cachée par les parois avan- cées des bords de la supérieure; na- rines placées à la base du bec, Ion- 65o UOL gues, diagonalement fendues, à moi- tié fermées par une membrane em- pl innée ; tarse plus court que le doigt intermédiaire ; quatre doigls , trois en avant, inégaux, un eu arrière,; première rémige un peu plus courte que la deuxième qui est la plus lon- gue. D'après le peu d'observations que nous avons pu recueillir sur les Rolles , il semble que ces Oiseaux préfèrent à toutes les autres solitu- des les fourrés les plus épais des grands bois; ils y passent silencieuse-; ment la plus grande partie de leur vie, paraissant éviter avec soin la rencontre de l'Oiseau de proie com- me celle du ebasseur , étanl pour tous deux un gibier de convoitise. Ils se nourrissent de fruits, de baies, et quelquefois de petits Inse&tes. Ils pla- cent sur les buissons leur nid qu'ils composent de brins d'heibe entrela- cés , garnis intérieurement d'un abon- dant duvet; ils y pondent trois œufs d'un gris verdâtre , parsemés de peti- tes tacbes brunes. Malgré les diffé- rences des caractères, on a pendant loug-temps confondu les Rolles avec les Rolliers. RoLLE A GORGE BLEUE , ElltystO- mus cyanicollis , Vieil! . , "Levaill., Ois. de Parad.-j pl. 96. Parties supé- rieures brunâtres; tête et dessus du cou d'un brun verdâtre; tectrices alaires d'un vert bleu; rémiges ver- tes, avec une grande tache bleue, terminées de noir; gorge et devant du cou d'un beau bleu ; bas du cou et parties inférieures d'un vert d'ai- gue-marine, qui est aussi la couleur des rectrices, mais elles sont tel mi- nées de noir brunâtre ; bec d'un rouge orangé ; pieds d'un jaune brunâtre. Taille , onze pouces. De l'Inde. Rolle gorgeret , Eurystomus gù- laris , Vieill. Parties supérieures d'un roUge brunâtre, grandes; rémiges d'un bleu clair , terminées de noirâ- tre ; rectrices d'un bleu pâle depuis l'origine jusqu'aux deux tiers, en- suite d'un noir bleuâtre ; gorge bleue; parties inférieures rougeâtres; bec d'un rouge de chair; pieds noirs. Taille, neuf pouces. De l'Australasie. ROL Rolle rouge , Eurystomus rubes- cens , Vieill.; Coracias. afra , Luth. Parties supérieures d'un rouge de bri- que ; rémiges d'un bleu foncé, bor- dées et terminées de noir; rectrices intermédiaires jaunâtres, les autres verdâtres , et toutes terminées de noir; parties inférieures d'un rouge lilas; tectrices subcaudales et dessous de la queue d'un vert bleuâtre pâle; bec rouge ; pieds bruns. Taille , huit pou- ces. De l'Afrique. Rolle a tète brune, Coracias orientalis , Lalh. ; Eurystomus fusci- capillus, Vieill. , BufF. , pl. enl. 619. Parties supérieures d'un vert noirâ- tre ; sommet et côtés de la tête d'un brun noirâtre qui s'éclaircit un peu surla nuque; grandes rémiges bleues, avec une grande tache d'aigue-marine au milieu, bordées intérieurement et terminées de noir; les moyennes d'un bleu foncé à l'extérieur , noir à l'in- térieur et nu bout; lectrices alaires d'un vert sombre , varié de vert bleuâ- tre ; rectrices d'un bleu foncé et bril- lant à l'origine ,1e reste noir; parties inférieures vertes , avec le bord des plumes d'une teinte d'aigue-marine; une grande tache d'un bleu brillant sous la gorge ; bec rouge , avec la pointe noire ; pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. Des Moluques. Rolle violet , Coracias maclagas- cariensis , Laih.; Eurystomus viola- ceus, Vieill., BufF. , pl. enlum. 5oi. Parties supérieures d'un violet pour- pré , irisé ; rémiges d'un noir pour- pré , nuancé de violet, qui passe au bleu vers l'extrémité ; rectrices d'un bleu aigue-marine , terminées par deux bandes : l'une violette , l'autre d'un bleu foncé; gorge, poitrine et haut du ventre pourprés; abdomen d'un bleu verdâlre , clair ; bec jaune ; pieds rougeâtres. Taille , neuf pouces. De l'Afrique méridionale. Rolle violet-pourpré , Eurys- tomus purpurascens , Vjeill.j Petit Rolle violet, Levaill. , Ois. Parad., pl. o5. Parties supérieures d'un brun roussâtre pourpre; grandes rémiges d'un bleu foncé brillant , terminées de noir et bordées intérieurement de ROL ROL 60 1 gris en dessus , grises , bordées de verdâtre pâle en dessous ; les moyen- nes bleues, bordées extérieurement de verdâtre ; lectrices intermédiaires d'un brun noirâtre , les latérales d'un bleu verdâtre râle , terminées de noir; parties inférieures d'un violet ponrpi é ; abdomen d'un vert bleuâtre pâle ; bec jaune ; pieds bruns. Taille , neuf pouces. De l'Afrique. (nn..z.) ROLLIER. Galgulus. ois. Cora- cias, L. Genre de l'ordre des Omni- vores. Caractères : bec médiocre , comprimé , plus haut que large , droit, à bords tranchans ; mandibule supérieure courbée vers la pointe; narines placées de chaque côlé du bec et à sa base, linéaires, percées diagonalemeut , à moitié fermées par une membrane garnie de plumes; tarse plus court que le doigt inter- médiaire; quatre doigts, trois en avant et un derrière, totalement di- visés ; première rémige plus courte que la deuxième qui est la plus lon- gue. Le naturel sauvage de ces Oi- seaux , qui n'habitent que les plus grandes forêts de l'ancien continent , a toujours été un obstacle à ce que leur-, habitudes nous soient bien connues ; aussi n'a-l-ou sur tout ce qui les concerne que des données fort équivoques. Ils font leur nour- ritui e principale de très-petites proies mortes ou vivantes, telles que Vers, Insectes et Mollusques; ils paraissent toucher peu aux fruits et aux grai- nes, du moins n'en a-t-on trouvé que très-rarement dans leur estomac. Ils arrangent assez négligemment leur nid dans un trou d'un tronc d'arbre carié, et ils y déposent de quatre à sept œufs , d'un blanc lui- sant chez la plupart des espèces. Il est à regretter que tous les efTorts que l'on a faits pour apprivoiser les Rol- liers aient été infructueux; les cou- leurs brillantes r'-ont ils sont parés et où domine l'éclat de l'azur et de l'aigue-marine en auraient fait sans contredit le plus bel ornement de nos volières. Rollieb d'Abyssinie , Coracias abyssinica , L. ; Galgulus caudalus, Vieill., Buff. , pl. enl. 6a6. Parties supéiieures ou le dos d'un brun orangé ; front , sourcils et menton blanchâtres ; sommet de la tête , cou , moyennes et grandes tectrices alai- res , parties inférieures, d'un vert il'aigue-marine ; petites tectrices a 1 a i- res et épauletles d'un bleu d'azur vif; rémiges d'un bleu brillant, avec l'extrémité et la bordure interne noi- res ; lectrices intermédiaires d'un noir verdâtre , les suivantes bleues à l'origine, terminées de vert aigue- marine , les latérales très-longues , aiguë- marine à l'origine, noir en- suite , mais séparées de la nuance piemière par un peu de bleu le long de la lige; bec noir, blanchâtre à la base de la mandibule inférieure ; pieds rougeâtres. Taille , quinze à seize pouces. Une variété, Buff. , pl. enl. 3a6, a le cou et l'occiput de la même couleur que le dos. La femelle, Levaill., Ois. de Parad.,pl. a5 , est un peu plus petite, et ses lectrices latérales ne dépassent les autres de guère plus de trois pouces ; elle a aussi les nuances beaucoup moins vives. Enfin les jeunes ont les parties supérieures mélangées de vert et de roussâlre; le front, la gorge, la poi- trine.et les flancs roussâtres. RoLLlER DE CAYENNE. V. TàN- OARA Un I VER T . Rollier Cuit, Coracias bengalen- sis , Làth.; Garru/us nœvius , Vieill. Parties supérieures d'un vert violâ- tre, avec le bas du dos et le croupion variés de vert et de bleu; grandes tectrices alaires d'un bleu d'aigue- marine , les moyennes variées de vert et de bleu , les petites, ainsi que les caudales, d'un bleu brillant; rémi- ges variées de bleu foncé , de noir et> aaigU6 - marine ; rectrices intermé- diaires d'une vert noirâtre, les autres d'un bleu foncé à l'origine , noiiâtres an bout et extérieurement; joues et bas du cou violets, striés de blan- châtre ; gorge roussâlre ; poitrine rousse; parties inférieures d'un bleu d'aigue-marine; bec noirâtre; pieds gris. Taille, treize pouces. La fe- 65 a ROL mclle, Levaill. , Ois. de Paradis , pl. 28, est un peu plus pelile 5 elle a le front d'un roux blanchâtre , de même que presque toutes les parties infé- rieures. Le jeune, Levaill., Ois. de Paradis, pl. 29 , a le front, la face et les oreilles blancs , le sommet de la tête d'un roux violet, ainsi que le devant du cou , la poitrine et l'abdo- men oii les plumes sont striées de blanc , les parties supérieures d'un vert olive, nuancé de roux, les tec- trices alaires d'un roux violet, le bec brun et les pieds roux. De l'Inde- et de l'Afrique. Rollier d'Europe, Coracias gar- rula,h., Buff. , pl. cnl. 486. Parties supérieures d'un brun fauve; som- met de la tête et haut du cou bleuâ- tres , nuancés de vert; petites tec- trices alaires d'un bleu violet bril- lant ; rémiges variées de bleu , de vert obscur et de fauve ; rectrices intermédiaires d'un gris verdâtre , aigue-marine en dessous , les suivan- tes d'un vert sombre en dessus, les latérales un peu plus longues; par- ties inférieures d'un bleu d'aigue- marine; bec brun, jaunâtre à sa base; pieds d'un jaune rougeâtre. Taille, treize pouces. Rollier de Goa. C'est une va- riété du Rollier Cuit dont la poitrine est comme le reste des parties infé- rieures d'un bleu d'aigue-marine. Rollier des Indes. V. Rolle a TÊTE BRUNE. Rollier de Madagascar. V. Rolle violet. Rollier a masque noir, Galgulus melanops, "Vieill. , Levaill., Ois. de Parad. , pl. 3o. Parties supérieures d'un gris bleuâtre; front, gorge et devant du cou , rémiges et rectrices noirs ; parties inférieures d'uu gris cendré nuancé de bleuâtre ; bec gris; pieds bruns. Taille, douze pouces. De l'Afrique. Rollier de Paradis. V. Loriot ORANGÉ. Rollier a queue grise. V. Cor- beau-Pie VAGABONDE. Rollier rayé. ^.Philédonrayé. Rollier rouge. V . Rolle rouge. ROL Rollier rouc-e fonceau. V. Co- RACINE PONCEAU. Rollier de Temminck, Garrulus Temminckii , Vieill. , Levaill. , Hist. des Roll. , pl. g. Parties supérieures vertes; sommet delà tête, nuque et huppe qui la garnit d'un bleu d'ai- gue-marine; cou, croupion , rectri- ces, gorge et parties inférieures d'un bleu foncé luisant; bec noir; pieds d'un brun rougeâtre. Taille, douze pouces. De l'Inde. Rollier a tête marron , Coracias pacifica , Lalh. Parties supérieures vertes; tête et partie du cou d'un brun marron; tectrices alaires d'un bleu verdâtre ; rémiges blanches à leur origine, puis verdâtres et ter- minées de noir ; rectrices bleues , ter- minées de noir ; gorge noire entourée de blanc ; parties inférieures d'un vert bleuâtre; bec et pieds rougeâ- tres. Taille , neuf pouces. De l'Aus- tralasie. Rollier a tète noire. V. Cor- beau-Pie bleue. Rollier vagabond. V. Corbeau- Pie vagabonde. Rollier a ventre bleu , Coracias cyanogaster, Cuv. , Levaill., Ois. de Parad. , pl. 26. Parties supérieures d'un brun olivâtre; tête , cou et poi- trine d'un roux nuancé de vert ; croupion et rectrices alaires bleus ; rémiges vertes à l'origine , bleues ensuite, puis noires à l'extrémité; rectrices vertes ; cou et poitrine d'un roux verdâtre ; parties inférieures bleues; bec noir; pieds gris. Taille, quatorze pouces. Le mâle a les rec- trices latérales fort allongées. D'A- frique. Rollier vert , Coracias viridis , Cuv. ; Galgulus viridis, Vieill. , Le- vaill., Ois. de Parad., pl. 5i. Plumage d'un vert d'aigue - marine ; front et gorge d'un blanc roussâtre; croupion et tectrices caudales d'un vert bleuâ- tre; rectrices bleues ; bec noir; pieds roux. Taille, douze pouces. De l'Inde. (dr..z.) * ROLLINlE.-Ro//t7!tC.BOT.PHAN. Genre de la famille des Anonacées et de la Polyandrie Polygynie, L., éta bli. ROM [par Auguste Saint-Hilaire {fi. Bras, merid. , i , p. 28}. Il offre un calice court, caduc et à trois lobes; une (fcprolle monopétale, globuleuse, très- 1 resserrée à son sommet , qui présente ;six dents, et qui se prolonge sur ses | parties latérales en trois ailes creuses <-cn dedans ; du reste les autres carac- tères sont les mêmes que ceux du igenre Anona , dont le Rollinia ne l diffère que par sa corolle monopétale. •Ce caractère, qui au premier abord | paraît fort singulier dans les Anona- 1 cécs , s'explique facilement, en ad- i mettant que la corolle monopélale : n'est ici que le résultat de Li soudure ides six pétales. Auguste Saint- Hi- ! laire décrit trois espèces de ce genre, observées par lui au Brésil. Ce sont ■des Arbres ou des Ai bustes à ra- meaux pubescens, à feuilles altcr- 1 nés , simples et entières, et à (leurs : solitaires ou géminées, extra -axil- 1 laires. (a. b..) * ROLLOWAY. mam. V. Diane au mot Guenon. ROLOFA. bot. ph an. (Adanson.) 1 Syu. de Glinus, L. V. Glinole. (b.) ROLLUS. moll. (Denys Mont- fort.) V. Rouleau. ROM. pois. L'un des noms vul- gaires du Carrelet, espèce du genre Pleuronecte. V. ce mot. (b.) * ROM^JH. bot. phan. Nom vul- gaire en Arabie du Reseda tetragyna de Forskabl. (g..n.) ROMAINE, bot. phan. Variété la plus estimée de Laitue. V. ce mot. (B.) ROMAN. BOT. PHAN. V. Cuman. ROMANCETA. bot. phan. Nom de pays du La.nta.na ca/iescens. (b.) * ROMANES ou ROUMANÈS. bot. crypt. L'Oronge vraie , sorte d'Agaric exquis dans certaines par- ties de la France. (b.) *ROMANZOWIA. bot. phan. Cbamisso ( Horœ phys. berol.,7 1 , lab. i4) a fondé sous ce nom un genre de la Pentandrie Monogynic , qui offre les caractères essentiels suivans : ca- ROM 655 lice à cinq sépales soudés par la base; cinq pétales soudés en une corolle quinquéfide et caduque; cinq élami- nes insérées à la base du tube de la corolle; capsule bivalve, biloculaire et pol vsperme. De Candolle place ce genre à la suite de la famille des Droséracées, mais il se demande s'il n'appartiendrait pas plutôt aux Saxi- fragées. Le Romanzowia unalasc/ien- sis, unique espèce du genre, est une Plante berbacée qui a le port d'un Saxifrage ou de Vjdo.xa; ses feuilles sont pétiolées , ai rondies-réniformes, grossièrement dentées ; ses fleurs sont blanchâtres , dépourvues de bractées. Cette Plante croît dans les vallées de l'île d'Uualascbka. (g..n.) * ROMANZOWITE. min. Sorte de Grenat mélangé qui, d'après une analyse de Nordenskiold , paraît être composé de Grenat de Chaux et de Grenat de Fer , et se rapprocher de l'Aplome. On le trouve principale- ment dans la carrière de pierre cal- caire de Kulla, paroisse de Kimilo en Finlande. . (g. del.) ROMARIN. Rosrnarinus. bot. phan. Ce genre , de la famille des Labiées et de la Diandrie Mono- gynie , L. , offre les caractères sui- vans : calice lubulé , comprimé à son sommet , divisé en deux lèvres droi- tes , la supérieure entière, l'infé- rieure bifide ; corolle dont le tube est plus long que le calice , le limbe à deux lèvres , l'inférieure réfléchie , partagée en trois lobes , dont celui du milieu est le plus grand et con- cave ; deux é*amines dont les filets> sont simples, munis d'une seule dent , arqués vers la lèvre supérieure de la corolle et plus longs qu'elle terminés par des antbères simples; ovaire à quatre parties, portant au milieu un style aussi long que les étamines , terminé par un stigmate simple et aigu ; quatre akènes ovales cachés au fond du calice. Le Romarin officinal , Rosma- nus officinalis, L. , Lamk., Illustr. lab. 19, est un Arbrisseau, haut d'un mètre et plus, divisé en ra- 654 ROM meaùx grêles, allongés, garnis de feuilles nombreuses, sessiles, oppo- sées, étroites, linéaires, ayant les bords roulés en dessous, très-fermes, vertes à la surface supérieure , blan- châtres à la surface inférieure, et obtuses au sommet. Les Heurs, dont la corolle est d'un bleu pâle ou blan- che , sont opposées, presque verti- cillées dans l'aisselle des feuilles, à l'extrémité des branches. Cette Plan le croît spontanément sur les collines pierreuses dans toute la région mé- diterranéenne. On la cullive dans les jardins , à cause de l'odeur aroma- tique que toutes ses parties, et sur- tout ses fleurs et ses feuilles exhalent. Elles renferment ùne grande quan- tité d'huile volatile que l'on extrait par distillation , et qui enlre dans la préparation de plusieurs liqueurs spiritueuses , employées soit comme cosmétiques , soit comme médica- mens. Ainsi la fameuse Eau de la reine d'Hongrie a pour base l'huile volatile de Romarin. On se sert aussi des feuilles de celte Plante pour as- saisonner différens mets; elles jouis- sent de propriétés excitantes assez prononcées , et on les a employées en médecine comme céphaliques et fé- brifuges. Molina a mentionne* sous le nom de Rosmarinus chilensis une nou- velle espèce indigène du Chili, et facile à distinguer à ses feuilles pé- tiolées. (g..n.) On a encore appelé : Romarin de Bouème, le Lcdttm yalustre. Romarin du nord ou de marais , le Myrica Gale. Romarin sauvage, le Rhododen- divmferrugineum, etc. (b.) ROMBDT. rot. phan. Syn. de Ças- sjlha dans Adanson d'après Rumph. K. Cassythe. (b.) ROMBUT - PUTRT. bot. phan. (Rumph, yJmb., g, lab. i84, fig. 760.) Même chose que Caladium. V . ce mot. (B-) ROMISCH. ois. L'un des syho- RON nymes vulgaires de Rémiz. P\ Mé- sange. (DU..Z.) *R0MP1IAL.eot. PHAN.(Zanoni.) Syn. A" Arum pentaphy liant , selon Sprengel , Sysl. Veg. , vol. 3, p. 76g. (G..N.) ROMULLA. rot. Pli an. Genre formé par Maratti pour Vlxia Bulbo- codi.um, L. , mais qui n'a point été adopté. /'. IxiE. (A.n.) RONABÉ. Ronabea. bot. phan. Genre de la famille des Rubtacées et delà Pentandne Monogynie, éta- bli par Aublet, et qui paraît avoir de très-grands rapports avec les genres Psychotria et Pœderia. Il offre un calice adhérent à cinq dents très-pe- tites ; une corolle monopétale infun- dibuliformc, ayant son limbe à cinq divisions étalées; cinq étamines in- cluses, et pour fruit une petite baie ovoïde , contenant deux nucules mo- nospermes, planes d'un côté, con- vexes de l'autre. Les espèces de ce genre sont des Arbustes originaires de la Guiane , ayant les feuilles op- posées ; les fleurs très-petites réunies au nombre de cinq à six à l'aisselle des feuilles. (a. R.) RONCE, pois. Espèce de Raie. V. ce mot. (b.) RONCE. Rubus. bot. phan. Genre de la famille des Rosacées , tribu des Fragariacées , et caractérisé par un calice simple, à cinq divisions pro- fondes , égales et étalées ; une corolle régulière de ciuq pétales également étalés; des étamines nombreuses , in- sérées de même que les pétales au pourtour d'un disque pariétal qui ta- pisse la partie indivise du calice; des pistils nombieux foimantun capitule arrondi, et réunis sur un réceptacle ou gvnophore qui devient légèrement charnu. Le fruit se compose de plu- sieurs petites baies monospermes lé- gèrement soudées entre elles et pla- cées sur un gynophore charnu. Les espèces de ce genre sont en général des Arbustes à rameaux grêles et très-longs, quelquefois sarmenleux, souvent munis d'aiguillons que l'on RON retrouve aussi sur ies nervures îles feuilles; leurs Heurs , généralement blanches ou rosées, sont solitaires ou diversement groupées. Ce genre, très- voisin du fraisier, s'en distingue sur- tout par son calice simple et par ses carpelles charnus et bacciformes. Les espèces de ce genre sont fort nom- breuses : le professeur De Candolle , dans le second volume de son Pro- drome, en mentionne cent onze es- pèces qui croissent éparses dans pres- que toutes les contrées du globe, mais eu plus grand nombre dans les ré- gions tempérées ou septentrionales. On doit aussi au professeur Nées d'Esenbeck une monographie des Ronces d'Allemagne (Rubi Germa- nid) dans laquelle les nombreuses espèces de celte partie de l'Europe sont décrites et figurées avec beaucoup de soin. Parmi toutes ces espèces, nous allons dire quelques mots de celles qui offrent le plus d'intérêt. Ronce des haies ou frutes- cente, Rubus fruticosus , L.; Nées d'Esenbeck, Rub. Germon., t. 7. C'est l'espèce que l'on voit si com- munément dans nos haies ; ses longs rameaux sont glabres, anguleux sil- lonnés ; ses feuilles sont larges , digi- lées, composées delroisà cinq folioles; • celleilu milieu , qui est la plus gran- de, est portée sur un pétiole plus long; toutes sont ovales-oblongues , : aiguës , dentées en scie , blanches et tomenleuses à leur face inférieure. Les fleurs sont blanches ou légère- ment rosées , formant une grappe terminale et très-allongée ; les fruits sont presque noirs , accompagnés par le calice qui est réfléchi. Les feuilles ' de celte l'Iante , de même que celles ■ d'un grand nombre d'espèces du même genre, ont une saveur astrin- gente; leur décoction dans l'eau est fréquemment prescrite dans les in- : {Intimations légères de la gorge. 'Quant aux fruits, ils ont une saveur ■ douce et assez fade; néanmoins les • en fans les mangent. Ronce du mont Ida ou Framboi- sier, Rubus Idœus , L. ; Smith , Engl. Bot. , t. s44a. Cette espèce , que RON G S 5 l'on cultive abondamment dans les jardins , est originaire non-seulement du mont Ida , mais des régions sep- tentrionales d«e l'Europe et de l'Amé- rique. C'est un Arbuste à racines rampantes, d'oii s'élèvent plusieurs tiges dressées, hautes de trois à qua- tre pieds , hérissées de poils roides très-nombreux et aculéiformes; elles sont glauques de même que les feuil- les qui se composent de trois à cinq folioles ovales-aiguës, dentées, d'un vert clair, blanches à leur face infé- rieure. Les fleurs sont blanches , assez petites , réunies au nombre de trois à six sur un pédoncule axillairc el ra- meux. Les fruits sont d'une belle couleur rouge de cerise; il y a dans les jardins des variétés à fruits blancs ou jaunes. Ces fruits, connus sous le nom de Framboises, ont une saveur sucrée et légèrement aromatique; ou les sert sur nos tables seuls ou mé- langés aux Fraises et aux Groseilles. Plusieurs espèces de Ronces sont d'un effet assez agréable pour qu'où les cultive dans les jardins comme Plantes d'agrément. Telles sont :1a Ronce odorante ou Framboisier du Canada, Rubus odoratus, L. , que distinguent ses grandes feuilles pal- mées à cinq lobes, ses fleurs roses, très-grandes et odorantes. La Ronce à feuilles de Rosier. Rubus rosœ/o- lius, Smith, le. ined., t. 60, origi- naire de l'Ile-de-France. Celle jolie espèce présente une tige cylindrique velue, ayant des aiguillons recour- bés, des feuilles pinnées à folioles lancéolées , doublement dentées en scie , couvertes de points glanduleux; les fleurs sont solitaires et blanches. On cultive aussi dans les jardins une variété à fleurs doubles de la Ronce commune. (a. il.) * HONCERA. moll. V. Burez. * RONCETTE. 01s. L'un des noms vulgaires du Traquet. fP. ce mot. (u.) RONCINELLE. bot. phan. Nom substitué sans motifs dans quelques ouvrages à celui de Dalibarde. Tr. ce mot. (b.) 656 RON * RONDACHE. zool. Dans quel- ques descriptions entoinologiques , ce mot est employé pour désigner la forme particulière de certains articles des antennes ou des palpes qui sont en forme de croissant irrégulier dont la convexité est plus grande que la con- cavilé. (a. r.) RONDACHINE. bot. phan. Nom substitué sans motifs suffisans daus certains dictionnaires à celui d'Hy- dropellide. V. ce mot. (b.) RONDELÉTIE. Rondeletia. .bot. phan. Genre de la famille desRubia- cées et de la Pentandrie Monogynie , L., établi par Plumier et caractérisé de la manière suivante : calice adhérent à l'ovaire, à cinq lobes; corolle monopétale , tubuleuse , presqu'in- fundibuliforine , ayant l'entrée du tube rélrécie et le limbe étalé à cinq divisions; cinq étainines incluses. Le 'fruit est une petite capsule globu- leuse, couronnée par les dents du calice, à deux loges polysperin.es, s'ouvrant en deux valves seplifères sur le milieu de leur face interne. Ce genre est nombreux en espèces qui toutes croissent dans l'Amérique mé- ridionale; ce sont des Arbustes ou des Arbrisseaux à feuilles opposées, munies de stipules , et à fleurs termi- nales disposées en corymbes dicho- tomes. L'une des espèces les plus com- munes de ce genre est le Rondeletia americana, L. , Plum., Ic. , i42,f. 1. C'est un Arbrisseau de huit à dix pieds d'élévation, qui croît dans les Antilles et sur le continent de l'Amé- rique méridionale ; ses fleurs sont blanches, légèrement odorantes, dis- posées en corymbes axillaires et ter- minaux, (a. H.) RONDELETTE, bot. phan. Syu. vulgaire A'Asarurn europœum. (b.) RONDELIER. bot. piian. Pour Rondelétie. V. ce mot. (b.) RONDELLE, pois. Espèce du genre Chœtodon. (b.) RONDELLE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de VAsarum euro- pceurn',1'- f. Asaret. (b.) RON RONDIER. bot. phan. F. Bohas- 8US. * RON DINE. pois. Même chose que Cépole. V . ce mot. (b.) * RONDONE. ois. Syn. vulgaire du Martinet. V. ce mot. (db..z.) RONDOTE. bot. lrit une cellule radiale à peine i étrécic depuis son milieu jusqu'à sou extrémité, Celle-ci ne s'écartanl pas de la côte, et trois cellules cubitales ; la pre- mière un peu plus longue que la se- conde qui est très-rétrécie vers la radiale et reçoit les deux nervures récurrentes; la troisième commencée, tracée presque jusqu'au milieu de l'espace qui est enlie la seconde cel- lule cubitale et le bord postérieur de -l'aile. Abdomen assez long , ovale , composé de cinq segmens outre l'anus dans les femelles, en ayant un déplus dans les mâles. Pâtes assez grandes. On ne connaît qu'une espèce de ce genre , à laquelle Spinola a donné le nom de Rophite a cinq épines , Ro- phites quinque-spinosa , 1ns. Ligur. , fasc. 2, p. 7a, n. 5o? — Latr., Gcn. Crus t. et Jus. Longue de quatre li- gnes, noire; segmens de l'abdomen bordés de blanc. On la trouve dans le midi de la France et rarement aux environs de Paris. (g.) ROPOURIER. Ropourea. bot. ph an. Genre établi par Au blet (Guian., 1, p. 198, t. 78) et appartenant à la Pcntandrie Monogynie. Le calice est monosépale à cinq divisions arron- dies , velues intérieurement , glabres à l'extérieur; la corolle inonopétale à tube court et à limbe à cinq lobes arrondis; les cinq étamines alternes avec les lobes de la corolle et ayant leurs filets velus. L'ovaire est libre, tout couvert de poils roux ; il se ter- mine à sou sommet par un style qui Eorte trois ou quatre stigmates su- ulés. Le fruit est une baie charnue, jaune, velue, de la grosseur d'un œuf de Poule, à quatre loges, con- tenant un grand nombre de graines envirounées d'une pulpe douce et jaunâtre visqueuse , que les créoles mangent avec plaisir. La seule es- pèce qui forme ce genre {Ropourea guianensis , Aublet , loc. cit. } , est ROQ 661 un Arbrisseau de douze à quinze pieds , dont les rameaux noueux por- tent des feuilles verticillées , impa- ripinuées très-longues. Les fleurs sont sesniles et naissent en grand nombre à l'aisselle des feuilles. Ce genre pa- raît avoir quelques rapports avec la famille des Térébinthacées. (a. b.) ROQUET, mam. Petite variété de Chiens. V. ce mol. (b.) ROQUET, reït. saur. Syn. de Mabouya. V. ce mot. (b ) ROQUETTE, ois. Syn. vulgaire de Perdrix de montagne. V. Per- drix. (DR..Z.) ROQUETTE. Eruca. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliqueuse , établi par Tournelort , puis réuni par Linné au Brassica. La plupart des auteurs modernes l'ont rétabli ; mais on y a introduit des Crucifères qui appar- tiennent à d'autres genres. Ainsi Y Eruca- Barbarea de Lamaick est fondé sur VErysimu/n Barbarea , L., qui est maintenait le type du genre Barbarea de De Candollc. \JE- ruca syluestris , Lamk. , est syno- nyme de Brassica Erucastrum , L. ; mais la Plante figurée sous le même nom à'Eruca syluestris par black- well ( Herb., tab. 366 ), se rapporte au Sisymbrium tenuifolium , L. Enfin plusieurs espèces de Brassica ont été placées parmi les Eruca par divers auteurs. Le genre Roquette , restreint à trois espèces par De Can- dolle (Syst. ï'eget., 2 , p. 636), offre les caractères essentiel* suivans : ca- lice dressé ; pétales dont le limbe est obové; étamines libres, non denlicu- lées; silique ovale-oblongue , à deux loges , à deux valves concaves, lisses, terminée par un bec ensiforme, lequel ne contient pasde graineet est à peine plus court que les valves ; graines globuleuses, à cotylédons conduplî- qués. Ce genre se distingue du Bras- sica par son port ainsi que par son style ensiforme presque foliacé, ca- ractère qui le rapproebe des Vellées^ et auquel se joignent d'autres tirés 66a ROR de la structure de la silique (sili- cule) presque ovale , à valves con- caves et à large cloison, et ses pétales veinés. La Roquette cultivée, Eruca saliva, Lamk. ; Brassica Eruca, L., a un tige haute de cinq déçijnèlres, velue et rameuse, garnie de feuilles longues , péliolées , lyrées , ou ailées avec un lobe terminal, grand et ob- tus. Les fleurs sont d'un jaune cilrin fort pâle, marquées de veines vio- lettes ou noirâtres. Celle Plante croît dans les champs et les lieux incultes de l'Europe auslrale et de l'Afrique boréale. Cultivée dans les jardins, elle a produit un grand nombre de variétés. C'est une Herbe douée d'une saveur acre , exhalant par le frois- sement une odeur fétide, excitan'e, et usite'e comme condiment dans les salades. Sa graine, acre et rubéfiante, passait autrefois pour aphrodisiaque. (G..N.) On a encore appelé : Roqcette batakde, le Roseda lu- teola. Roquette de mes , le Bunias Ka- Jcile , L. Roquette sauvage, le Sysym- brium tenuifolium , L., etc. (b.) RORELLA. bot. phan. (De Can- dolle.) F- Drosère. RORIDA. bot. phan. Rœmer et Schulles {Syst. Veget., 3, p. i5) ont propose ce nom générique pour rem- placer celui de Roridula imposé à une Plante d'Egypte par Foiskalil ; mais cette Plante avait déjà été réunie nu genre Cleome par Delile qui l'avait décrite et figurée (Flore d'Egypte, tab. 56, f. a) sous le nom de C. dro- serifolia. (g..n.) RORIDULE. Roridula. bot. pu an. Genre de la Pentandrie Monogyuie, faisant partie de la famille des Dro- séracées. Il offre un calice formé de cinq sépales simples ; une corolle de cinq pétales sans appendices; cinq étamines dont les anthères à deux loges s'ouvrent chacune par un pore à leur sommet et inférieurement se ROS terminent en un appendice calleux. Le style est simple et porte un stig- mate trilobé. Le fruit est une, capsule à trois loges , s'ouvrant en trois valves et renfermant en généial une seule graine dans chacune d'elles. Le Ro- ridula dentata , L., Lamk., 111. , lab. i4i , f . i , seule espèce de ce genre, est un pelit Aibusle originaire du cap de Bonne Espéi ance , d'un à U ois pieds d'élévat;on , ayant des feuilles très-rapprochées , linéaires , ciliées et glanduleuses sur les bords. Le genre Roridula de Forskahl se rapporte au Cleome. V. Robida. (a.h.) RORIPA. bot. PHAN.Scopoli (Flor. Carniol. , éd. 1, p. hio) avait for- mé sous ce nom un genre sur le Si- symbrium amphibium, L. , que De Çaiidollc a placé parmi les îyastur- ttuin. V. ce mot. (g..n.) RORQUAL, mam. Espèce du génie Baleine. F. ce mot. (B.) ROS SOLIS ou ROSSOLIS. bot. pu an . Noms vulgaires du genre Dro- sera. K. Drosère. (a.b.) ROSA. bot. phan. V. Rosier. * ROSACÉE (corolle), bot. phan. On appelle ainsi une corolle polypé- tale régulière formée de quatre à cinq pélalesà onglet très court et éta- lés régulièrement eu foime fie rose , comme dans les Poteitlilles , les Frai- sie:s,en un mot dans toutes les Plan- tes qui d'après celle forme de corolle ont reçu le nom de Rosacées. (A. B.) ROSACÉES. Rosaceœ. bot. phan. L'une des familles les plus grandes, les plus naturelles et les plus importantes du règne végétal, qui tire son nom de la Rose qui peut en êtie considérée comme l'un des types. Voici les caractères gé- néraux qui distinguent les Piaules de celle famille : le calice est mono- sépale , plan ou ttibulé , à quatre ou cinq divisions persistantes, simple ou accompagné d'un calicule exté- rieur et soudé avec le calice et à cinq divisions; la corolle qui manque ra- rement se compose de quatre à cinq ROS ROS 665 pétales réguliers très-courlement on- guiculés , insérés ainsi que les éta- iniues à la partie supérieure du tube calicinal sur uu disque qui en tapisse les parois ; les étamines généralement en grand nombre sont libres et dres- sées. Les pistils ofi'renl un grand nombre de modifications ; ils sont quelquefois solitaires et placés au ibnd du calice ( Prunus , Amygda- lus , etc.). Quelquefois on en trouve deux dans un calice tubuleux ; d'au- tres fois un grand nombre sont placés sur un renflement particulier du ré- ceptacle, qu'on a nommé gynophore, et qui souvent s'accroît considérable- ment après la fécondation ; dans cer- tains genres , les pistils se soudent entre eux et forment une capsule à plusieurs loges, ou bien ils se sou- dent entre eux par leurs parties la- térales et avec le calice par leur par- tic externe. Chacun de ces pistils ou carpelles est à une seule loge , qui contient tantôt un, tantôt deux ou plusieurs ovules, diversement placés. Le style ordinairement latéral , quel- quefois même basilaire , se termine par un stigmate simple et dilaté. Le fruit offre autant de modifications va- riées que les pistils. Il est tantôt so- litaire, simple, tantôt multiple ; c'est quelquefois une drupe , quelquefois une niélonide ou pomme, d'autres fois une capsule à plusieurs loges, une réunion d'akènes placés dans l'inté- rieur d'un calice tubuleux devenant quelquefois charnu , ou une sorte de capitule formé d'akènes ou de petites baies monospermes placés sur un ré- ceptacle charnu. Les-graines placées dans chaque carpelle sont solitaires , géminées ou en plus grand nombre, tantôt dressées , tantôt renversées ou latérales .; elles se composent en gé- néral d'un embryon à cotylédons charnus , immédiatement recouvert par le tégument propre de la graine ; très-rarement cet embryon est ac- compagné d'un endospei me» Les Plantes qui composent cette famille varient beaucoup daDs leur port; ce sont ou de trèsrgrands Ar- bres , des Arbrisseaux ou des Arbus- tes, ou enfin des Plantes herbacées , annuelles ou vivaces. Leurs feuilles sont alternes, simples ou composées; toujours accompagnées à leur base de deux stipules foliacées , qui assez fré- quemment sont adhérentes avec le pétiole. Les fleurs sont extrêmement variées dans leur mode d'inflores- cence. Cette famille par le grand nombre des genres qui la composent et sur- tout par les modifications nombreu- ses et importantes qu'ils présentent dans la disposition de leurs carpelles et la structure de leurs fruits, est une de celles qui se prêtent le plus facile- ment à se diviser en groupes secon- daires ou tribus, tellement naturels et tranchés , que quelques auteurs n'ont pas balancé à les considérer comme autant de familles distinctes. La plupart de ces groupes avaient été primitivement indiqués par l'illustre auteur du Gênera Plan/arum , qui avait partagé la famille des Rosacées en sept sections , pour la plupart très- naturelles. Le professeur Richard a mieux défini et mieux caractérisé ces tribus , et enfin De Candolle , dans le second volume de son Prodrome, a donné un tableau général des tribus, des genres et des espèces dont se com- pose cette famille. C'est le travail de ce savant professeur que nous adop- terons comme base des tribus et des genres établis parmi les Rosacées. I" Tribu. — Ciihysobalanées, R. Brown. Robert Brown, dans sa Dissertation sur les Plantes du Congo, avait pro- fioséde faire du genre Clirysobalanus e type d'un ordre distinct , sous le nom de Ckrysobalanées. Le professeur De Candolle en a fait la première tribu des Rosacées , qui offre les ca- ractères suivans : l'ovaire est simple , libre, contenant deux ovules dressés ; le style est latéral et naît presque de la base de l'ovaire; les graines sont généralement solitaires par avorte- ment; les fleurs sont plus ou moins irrégulières. Les genres de cette tribu sont : Chrysobalanus , L.; Moquilea 664 ROS Aublet ; Couepia , id. ; Acioa , id. ; Parinarium, Juss.; Gra/igeria, Com- meis. ; Licania, Aublet; Thclyra, Du Petit-Th.; Hirtella, L. Ce soot des Arbres ou des Arbustes originai- res des régions intcrtropicales , ayant les feuilles simples et entières. Dans le genre Hirtella , Gaertner a décrit un endosperme charnu. IIe Tribu. — Amygdalinées, Juss. ou Dhupacées. Cette tribu se dislingue très-faci- lement de toutes les autres par ses fruits qui sont des drupes charnues , contenant un noyau osseux , qui ren- ferment une ou deux graines. Ce sont des Arbres ou des Arbustes à feuilles simples, à fleurs blanches ou rosées. Un Irès-grand nombre de ces Plantes contiennent dans leurs diverses par- ties une quantité plus ou moins no- table d'acide hydrocyanique ; d'au- tres laissent écouler un liquide vis- queux qui se solidifie et forme une véritable gomme. Les genres de cette tribu sont : Amygdalus, Tourn. ; Persica , id. ; Armeniaca, id-; Pru- nus , id. ; Cerasus , Juss. III* Tribu. — Spiréacees , Rich. Les carpelles se réunissent , se sou- dent plus ou moins intimement en une capsule à plusieurs loges , con- tenant chacune de deux à quatre graines et s'ouvrant chacune par une suture longitudinale ; le calice est persistant et les graines sont dépour- vues d'arille. Les espèces qui compo- sent cette tribu sont des Arbustes ou des Plantes herbacées. Voici les gen- res qui y ont été réunis : Fur- s/iia , D. C. ; Kerria , id. ; Spirœa , L.; Gillenia, Mœnch.; Neillin, Don.; Kagenekia , R. et Pav. ; Quillaja , Juss.; Vauquelinia . Correa ; Lind- leya , Kunth. IVe Tribu. — Neuhadées , D. C. Le calice est brièvement tubulé.à ça base et adhérent avec l'ovaire; son limbe est à cinq divisions incomban- tes ou valvaires ; la corolle est for- mée de cinq pétales; les étamines «put au nombre dè dix. Le fruit est ROS une capsule déprimée à dix loges monospermes. Deux genres entrent dans cette tribu , le Neurada et le Grieluin. Selon Jussieu ce groupe a de l'analogie avec les Ficoïdées ; mais l'absence de l'endospeime , la forme de l'embryon et les feuilles non char- nues , l'en distinguent facilement. Ve Tribu. — Fragaiuacées , Rich. Calice à quatre ou cinq divisions profondes et valvaires , souvent ac- compagné extérieurement d'un calice soudé et lobé ; corolle de quatre à cinq pétales; étamines nombreuses ; carpelles en grand nombre, mono- spermes , réunis sur un gynophore commun, secs ou charnus. Plantes herbacées ou Arbustes à feuilles gé- néralement composées : Dry as, L.; Geurn, id. ; Waldstei'iia , Willd. ; Comaropsis , Rich.; Rubus , L.; Cy- lactis , Rafin. ; Dalibarda , L.; fra- garia, Tourn.; Putentilla, Nest.; Sib- baldia , L.; Agrimonia , L.; Aremo- aia, Neck. ; B rayera , Kunlh. VIe Tribu. — Sanguisorbées , Juss. Fleurs ordinairement polygames et dioïques ; calice à trois ou cinq lobes valvaires, tubuleux inférieurement , resserré vers sou sommet et conte- nant un ou deux carpelles ; corolle de quatre pétales , quelquefois nuls; étamines en même nombre que les lobes du calice ; stigmates souvent pénicilliformes. Les fruits consistent en un ou deux akènes placés au fond du calice , qui les recouvre : Cerco- carpus , Kunth et Hurnb. ; Alcâi- milla, Tourn.; Cephalotlius, Labill. ; Margyricarpus , 11. et Pav. ; Polyle- pis , R. et Pav. ; Acœna , Vahl ; San- guisorba , L. ; Poterium, L.; Cliffor- tia , L. VIIe Tribu. — Rosées, Juss. Cette tribu ne se compose que du seul genre Rosa. Elle se distingue surtout par son calice tubuleux , urcéolé, hérissé de poils roides inté- rieurement et portant sur ses parois un nombre variable de carpelles mo- nospermes , distincts , qui deviennent ROS autant d'akènes et recouverts par le tube du calice qui s'est épaissi et est devenu charnu. VHP Tribu. — Pomacées. Rich. Le calice est tubulcux, urcéolé à son sommet, contenant de trois à cinq cai pelles qui se soudent entre eux it avec le calice et qui conlicti- nenl chacun deux ou plusieurs grai- nes placées à leur angle interne. Le calice en devenant charnu recouvre les carpelles et forme l'espèce de fruit que l'on nomme Mélonide , et chaque carpelle est ou cartilagineux ou os- seux. Les genres de celle tribu se, composent d'Aibi es ou d'Arbrisseaux à leuilles simples ou composées : Cra- lœgus, Lindl.; Rapliiolepis , id.; Cha- îna: mêles, id ; P/io/i/iia, id.; Erivbo- tiya , id.; Co/uneat/er, Me.lilt. ; Ame- lanchier , Medik.; Mespilus, Lindl. ; Osteomeles , id. ; Pyrus, Lindl.; Cy- donia , Tourn. Telles sont les huit tribus établies parmi les genres qui composent la famille des Rosacées. Celle famille a de très-grands rapports avec les Légu- mineuses et surtout avec la tribu des Césalpiniées , à tel point qu'il devient fort difficile de tracer nettement la li- mite qui existe entre ces deux grandes familles Néanmoins voici les différen- ces principales indiquées par le pro- fesseur De Candolle ( Mém. Légum., p. i4o). Les Légumineuses oui les étamines ou les pétales souvent sou- dés entre eux, et les Rosacées tou- jours libres. Les premières ont le plus souvent ces organes insérés vers le bas du calice et les dernières vers le haut. Le calice est presque tou- jours libre de toule adhérence avec l'ovaire dans les Légumineuses , il est souvent soudé dans les Rosacées. Le pistil e>t ordinairement réduit à un seul carpelle dans les Légumi- neuses, et composé de plusieurs dans les Rosacées , etc. , etc. La famille des Rosacées, surtout par sa tribu des Pomacées, a aussi des rapports avec les M\rtacées; mais celles-ci ont l'ovaire constamment infère ; les feuilles opposées et ponctuées dis- HOS 665 tingueut suffisamment la famille des Myrtacées. (a. r.) » ROSACIQDE. min. V. Acide. ROSAGE. Rhododcndium. bot. ni an. Genre de la famille des Eri- cinées , tribu des Rhodoiacces , qui se compose d'Arbres ou d'Arbris- seaux , d'un aspect agréable et quel- quefois très - élégant , portant des feuilles alternes , simples, entières, persistantes; les fleurs souvent très- grandes sont réunies en thyrsc au sommet des rameaux et d'abord ren- fermées dans des boutons coniques et écailteux. Le calice est oblique , presque plan , à cinq lobes courts et un peu inégaux ; la coiolle est monopélale, subcampanulée , à cinq lobes obtus plus ou moins profonds et inégaux; quelquefois elle est comme tubuleuse; les dix élamines insérées, tout— à-lait à la base de la corolle , sont souvent inégales et déclinées ; leurs anthères sont elliptiques , ob- tuses, attachées au filet au-dessous du milieu de leur dos , à deux loges s'ouvrant chacuuc par un pore ter- minal. L'ovaire est libre, appliqué sur un disque hvpogyne lobé , peu distinct de sa base ; il offre cinq loges contenant chacune un grand nombre d'ovules attachés à un trophosperme qui part do l'angle interne et qui est bilobé. Le style est simple , renflé vers sa partie supérieure oii il se ter- mine par un stigmate déprimé à cinq lobes très-petits et quelquefois iné- gaux. Le fruit est une capsule ovoïde, à cinq loges polyspermes , s'ouvrant en cinq valves portant chacune une cloison sur le milieu de leur face in- terne , et ayant leurs bords renlrans. Les trophospermes restent saillans au milieu du fruit et forment une co- lumelle à dix angles obtus. Les espèces de ce genre sont au nombre d'environ seize à dix- huit, et un très-grand nombre de ces espèces sont cullivées dans nos jardins et font l'ornement de nos massifs de terre de bruyère. Deux de ces espèces crois- sent dans les montagnes élevées de la France ; ce sont les R/wdoden- 666 ROS drum femigineum et R. hirsutum , que l'on cultive aussi clans nos jar- dins. On cultive surtout dans les jar- dins les espèces suivantes : i°. Rho- dodendrum ponticum , L. C'est notre illustre botaniste Tonruefort qui le premier a rapporté cet Arbuste des environs de Trébisonde. Aujourd'bui c'est l'espèce la plus généralement répandue dans nos jardins. Ses liges droites et cylindriques portent des feuilles alternes , éparses, coriaces , pétiolées , oblongues , elliptiques ; ses fleurs sont très-grandes et purpu- rines.— a0. Le Rhodadendrurn maxi- mum, L., Bot. Mag. , lab. g5i , est dans l'Amérique septentrionale sa patrie un grand et bel Arbre ; mais dans nos -jardins, c'est un Arbuste buissonneux , à feuilles luisantes et entières, vertes et luisantes en des- sus , ferrugineuses en dessous ; ses fleurs moins grandes que dans l'es- pèce précédente sont rosées et tigrées intérieurement de points venlâtres OÙ elles sont légèiement velues. L'une des espèces les plus magnifi- ques de ce genre est ie Rhododen- drum arboreum , Smith, Exot. Bot., 1 , p. 9, tab. 6 , qui est originaire de l'Inde. G'est un Arbre de moyenne grandeur dans sa patrie. Ses feuilles sont lancéolées , glabres , luisantes en dessus, blanchâtres et pubescen- tes en dessous. Ses fleurs sont gran- des et d'une belle couleur pourpre. Cette espèce a besoin d'êire rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver. On cultive encore dans les jardins les Rhododendrum calawbiaye et Rh. punctatum de l'Amérique septentrio- nale. Toutes ces espèces, à l'excep- tion du Rhododendrum arboreum , se cultivent en pleine terre; mais il leur faut nécessairement le terreau de bruyère et une exposition au nord et à l'abri du soleil. On les multiplie fîe bouture ou de couebage. On a quelquefois appelé Rosa&e \'s4grostema Cœ/i-Rosà , ainsi que le Nérion. U- n-) * ROSAGES ( FAMILLE DES ). BOT. ïhan. Syn.dc Rhodoracées. (a. n.) ROS * ROSAG1NE. box. phan. L'un des noms vulgaires du Nérion. V. eu mot. (b.) ROSAIRE, moll. Nom vulgaire et marchand du Voluta sauguinea. V. Volute, (b.) * ROSAIRE, polyp. Espèce du genre Cymopolic. V. ce mot. (b.) * ROSALBA. ois. Espèce du genre Couroucou. (b.) * ROSALBIN. ois. Nom donné à un Kakaloë de la Nouvelle-Hollande. V. Perboquet. (dr..z.) * ROSALESIA. bot. phan. Sous ce nom, De Lallaveel Lexarza [Nov. veg. desciipt. , Mexico , i8a5 , fasc. 1 , p. 9) ont proposé l'établissement d'un nouveau genre de la famille des Synanlhérécs et de la Syngénésie égale, L. Ils le rapproebent du Ca- ca/ta , et ils le disent très-facile à distinguer, non-seulement de celui- ci, mais encore des genres voisins, par son iuvolucre, ses antbères, et surtout par le style. Nous ne pensons pas que ce genre soit nouveau; mais n'ayant qu'une courte description à consulter, et craignant d'introduire dans la science une erreur de plus, nouséviterons dedonnerlesynony me qui nous paraît probable. Le Rosa/e- sia glandutosa est un Arbrisseau assez élevé , dont la tige se divise en ra- meaux effilés , les plus jeunes striés, pubescens; les rameaux à fleurs vis- queux à l'extrémité. Les feuilles sout opposées, ovales , presque cordifor- mes , pétiolées, scabres en dessus, un peu cotonneuses en dessous , cre- nées et presque dentées sur les bords. Les fleurs sont disposées en corymbes axillaires et terminaux; chaque pé- doncule porte deux à cinq calathides. L'involucre est composé de huit à douze folioles dressées , égales , im- briquées , ovales, recourbées eu de- hors , et visqueuses. Les. fleurons sont plus longs que l'involucre , nom- breux, d'une couleur jaunâtre pâle, à tube grêle, linéaire, resserré vers la gorge, à limbe partagé en cinq dents très-courtes ; les anthères sont nos .Cachées dans la corolle; le style se divise, dès sa sortie du tube de la i corolle, en deux stigmates longs , en i massue , divariqués et non recouibés ien dehors. Le réceptacle est nu, iscabre. Les akènes sont cylindracés, striés, velus, couronnés d'une ai- grette poilue , un peu plus courte que les fleurons. Celte Plante croît au Mexique , dans les pâturages de San- José del Corral. (g..n.) * ROSALIA. mail Espèce du genre Ouistiti , sous-genre Tamarin. y. Ouistiti. (b.) ROSALIE, ins. Geoffroy donne ce nom au Callic/irorna alpina , Latr. ; Cerau.byx alpinus, L. K. Calli- chrome et Capricorne, (b.) *ROSALINE./tortA//fl.MOLL.C'cst à D'Orbigny (ils que l'on doit l'éta- blissement de ce genre de Coquilles micioscopiqucs mulliloculaires , dans son Mémoire sur les Céphalopodes. Quoique existant dans les sables des environs de Paris, il était resté ina- perçu; cela semble étonnant, car il oflie un volume beaucoup plus con- sidérable que beaucoup de Coquilles du même ordre , et il est remarquable par une structure qui lui est piopic. D'Orbigny a convenablement placé ce genre dans sa famille des Hélicoslè- gues , V. ce mot , entre les Valvuli- nes et les Rotalies , dans la section des Tuibinoïdes, et caractérisé de la manière suivante : test fixé par la partie non spirale ou par la base, Iro- chnïdect régulier ; ouverture eu feule, située à la région ombilicale et conti- nue d'une loge à l'autre; point de disque ombilical. Plusieurs espèces de ce genre sont sénestres , ce qui contribue , avec la disposition des loges , à leur donner une forme élé- gante. On voit par la forme de la plu- part qu'elles étaient adhérentes ; mais il est à présumer que c'est seulement par une par;ie molle, et i on par la soudute du lest aux corps étrangers, que ces Coquilles y ont été attachées ; si cela était autrement , elles présen- teraient les vestiges de ces adhéren- ROS 667 ces, et cependant elles n'en ont au- cun. D'Orbigny cite déjà neuf espèces dans ce genre ; la plupart nous sont iiicouiiues. Nous n'avons observé que celles des enviions de Paris; si nous avions pu examiner quelqtics-r unes des espèces vivantes , il nous aurait été possible de manifester nos doutes , mais nous n'avons pu établir nos comparaisons qu'entre les deux espèces que nous avons vues et celle de nos côtes que D Orbigny a donnée dans ses modèles; et quoique nous ayons l'opiniou qu'elles' appartien- nent à deux genres différons , nous ne pouvons encore l'assurer positive- ment. RoSALINE GLOBULAIRE, RoSalinCl globularis , D'Orb. , Ann. des Scienc. natur. T. vu , p. 37 1 , pl. 1 3 , fig. j , a , 3,4; Modèles de Céphalop. Micr. , 5e livr. , n. 69. Rosaline de Paris, Rosalina pa- risiensis , ibid. , loc. cit., n. 5; Mo- dèles , a» livr. , u. 38. (d..h.) * ROSCINÈLE. Roscinela. crust. Genre voisin des Sphéromes, proposé par Leach , et ayant pour caractères , suivant cet auteur : les deux premiers articles des antennes cylindriques ; yeux très-grands, un peu convexes, convergetis antérieurement et pres- que rapprochés ; côtés des articles de l'abdomen en forme de faulx et pioé- minens. La seule espèce mentionnée dans ce genre est : La Roscinèle du Devonsiiihe , Roscinela danmoniensis, Leach, Dict. des Scienc. natur. T. xn, p. 34g. Leach n'a pas donné de description de celte espèce. (g.) ROSCOEE. Roscoca. bot. fhan. Genre de la familières Scilaminécs , et de la Monaudrie Monogynie , L. , établi par Smith [Exolic JJotany , n. et lab. 108) qui l'a ainsi. caractérisé : anthère bilobée, coin bée, terminale, embrassant le style, munie à sa base d'un appendice fendu ; périanthe (co- rolle , Smith) double , irrégulier : l'extérieur à trois parties dont la supérieure est dressée , en voûte , 668 ROS 1 intérieur bilabié el également à trois parties. Ce genre est très-voisin de VHedychiurn et du Kœmpferia y mais il s'en distingue par son périàn- tlie extérieur, irrégulier, à deux lè- vres, et par l'appendice particulier que l'on observe à la base de son an- thère. Le Roscoea purpitrea , Smith, loc. cit. , a des racines vivaccs , com- posées de tubercules (usifoimes et fascicules. La lige est simple, garnie de feuilles embrassantes , oblongues , aiguës, glabres, alternes et placées sur deux rangs. Les fleurs sont gran- des, d'une belle couleur purpurine foncée , terminales ou placées dans les aisselles des feuilles supérieures. Cette fiante croît dans les montagnes du Népaul. (g..N.) ROSE. bot. et zool. Ce nom de la Reine des fleurs RosiEii) a été étendu à beaucoup d'autres Plantes, et même à des Animaux que laur cou- leur signalait à l'attention. Ainsi l'on a appelé : Rose (Pois.), une Espèce d'Able et la Dorade. Rose blanche (Bot.), une variété de Figues. Rose changeante ou de Cayenne (Bot. Phan.), une Kelmie. Rose du ciel (Bot.), une Agros- tème. Rose Cochoniére et Rose de Chien (Bot.), les Roses sauvages. Rose delà Chine (Bot.), une Ket- mie. Rose de Damas (Bot.). Même chose que Rose Trémière. V. ce mot. Rose Diète (Bot.), le Piburnum Opulus. Rose gorge (Ois.), le Loxia ludo- vicena , espèce du genre Gros-Bec. Rose deGueldre (Bot.) , la variété toute stérile du Viburiuim Opulus , appelée moins improprement Boule de neige. Rose d'hiveh ou de Noël (Bot.), Y Helleborus niger. Rose d'Inde (Bot.). Même chose qu'OEillet d'Inde. V. ce mot. Rose du Japon (Bot.) , ['Hortensia et le Camélia japonica. ROS Rose de Jéricho (Zool.) , es- pèce du genre Digitaline ( V. ce mot) et une Encrine fossile. Rose de Jéricho (Bot.). V. Anas- TATICA. Rose de Jéricho (Min.), une va- riété de Chaux carbonalée équiangle, dont les cristaux sont groupés de ma- nière à rappeler l'idée d'une (leur. Rose de Noël (Bot.). P. Rosed'hi- ter. Rose de Sainte-Marie (Bot.), la Coqueiourde. Rose noire (Bot.), une variété de Figues. Rose d'outre-mer (Bol.). Même chose que Rose Trémière. V. ce mot. Rose queue (Rept. Saur.), une es- pèce du genre Agame. Rose Rubis (Bot.), les diverses es- pèces du genre Adonide. Rose de Safran (Bot.), la fleur du Sa fra n . Rose Trémière (Bot.), YAlcea rosea , L. , la plus belle des Malva- cées , et l'une des principales Piaules d'ornement , introduite dans nos jar- dins vers le temps des croisades, (b.) * ROSEA. bot. phan. Genre établi par Martius (Nou. Gen. bras., a, p. 5g) , et ayant pour type Ylresine celo- sioides de Swartz , de la famille des- Amai anlhacées. Voici les caractères donnés par le professeur de Munich: les fleurs sont polygames; le calice se compose de deux sépales colorés, concaves; la corolle est formée de cinq pétales. Dans les fleurs her- maphrodites , l'androphore est sans dents ; les anthères sont petites et uni- loculaires; le style est simple, termi- né par deux ou trois stigmates. Le fruit est un akène membraneux. Lt seule espèce de ce genre , Rosea ela- lior, Mart. , loc. cit. , est une Plante dressée, glabre, portant des feuilles opposées , péliolées ; les fleurs forment une sorte de panicule. Elle croît sur le continent de l'Amérique méridio- nale et dans les Antilles. (A. R.) ROSEAU. Arundo. bot. phan. Sous le nom générique à' Arundo, les botanistes ont confondu un grand ROS nombre de Graminées , qui forment aujourd'hui plusieurs genres dis- tincts. Ainsi les genres Calarnagrustis, Dofiax, Ac/inaieruin, Bambusa, Nas- tus, Sacc/iarum , Gynerium , outpour types des Piaules qui faisaient partie du gem e Arundo de Linné. Il est ré- sulté de l'adoption de tous ces genres et du transport de la plupart des espèces dans des génies précédem- ment établis, que le vrai genre Ro- seau [Arundo) se compose unique- ment de ['Arundii Pluagmiles , L. , auquel il faudra probablement join- dre comme espèces distinctes quel- ques Gi aminées exotiques qui avaient été confondues avec le Phragmites. Voici les caractères de ce genre ainsi restreint par Palisot de Beauvois ( Agrosiogi aphie , p. 60 , lab. i5, fig. a) : lépicène dont les valves sont inégales , aiguës , renfermant cinq à sept petites Heurs, et plus courtes que celles-ci. Les fleurs inféiieures sont mâles ou stériles , à glu mes nues. Les (leurs supérieures sont her- maphiodiles; elles ont des glumes couvertes de poils soyeux , la glume inférieure est légèrement subulëe , la supérieure bifide-dentée ; les écailles bypogynes sont tronquées, presque frangées; les stigmates sont en gou- pillon. L'inllorescence est en pani- cule composée, tiès-rameuse. Le Roseau a balais , Arundo Phragmites, L. , Lamk. , Illustr. Gen., tab. 46 , a des racines longues, rampantes, desquelles s'élèvent des chaumes droits, hauts de un à deux mètres , garnis de feuilles ruban- nées, glabres, coupantes et denti- culées à leurs bords. Les jeunes tiges ^ ou l terminées par une feudle non développée , roulée en forme de cône très-poiutu. La paniculc est ample, touffue , lâche , et d'une couleur pourpre noirâtre. Cette Plante est commune dans les localités aquati- ques de 1 Europe. Les chaumes ser- vent à la couverture des cabanes. La paniculc donne une couleur verte que l'on applique dans la teinture. On s'eu sert aussi pour faire de jolis petits balais d'appartemens. Les ra- ROS 669 cines sont douces et analogues, pour les propriétés, à celles du Chiendent. (G..N.) On a étendu le nom de Roseau à beaucoup d'autres Plantes qui ne sont même pas des Graminées , et ap- pelé : Roseau épineux, le Rotin. Roseau des éianos ou de la Pas- sion , la Massette. Roseau rayé, même chose que Ruban, f^. ce mot. Roseau fléciiieh. Syn. de Ga- la 11 ga. Roseau odorant , YAcorus Cala- mu s. Roseau a sucre', la Canne à Sucre. Roseau rouce ou a larges feuil- les , le Balisier. (b.) ROSÉE, f'. Météores. ROSÉE DU CIEL. bot. crypt. L'un des noms vulgaires du Nostoc. (B-). * ROSEES, bot. pfian. L'une des tribus de la famille des Rosacées qui se compose du seul genre Rosier. Pr. Rosacées et Rosier. (a. r.) ROSELET. mam. Tr. Hermine au mot Marte. * ROSELET. bot. ph an. Dans les pays d'herbages , on appelle ainsi les Carex et autres Plantes dures qui al- tèrent la qualité du foin, mais qui pourtaut sont mangées sans danger par les Animaux (b.) * ROSELIN. ois. Espèce du genre Martin. V. ce mot. (b.) * ROSELITE. min. Nouvelle espèce minérale établie par Lévy , dédiée par lui à G. Rose, et composée d'a- près îles essais faits par Children , d'oxide deCobalt , de Chaux ,de Ma- gnésie , d'acide arsénique et d'Eau. Elle a beaucoup de ressemblance avec la Chaux arséniatée, et encore plus avec le Minéral appelé Picro- pharmacolithe. Mais elle est caracté- risée par une forme distincte, celle d'un prisme droit , rhomboïdal . de i3î 48' , divisible dans le sens de la petite diagonale de sa base. Ses cris- 67o 110S taux sont transparens , rdugeâlres , et ont un éclat vitreux. On les trouve engages dans du Quartz , aux envi- rons de Schneebcrg en Saxe, (g.del.) ROSELLE. ois. Syn. vulgaire de Mauvis, Turdus iliacus , L. y", Mer- le. (DK..Z ) ROSEM ARY. rot. phan. Ce nom , devenu vulgaire en français , a clé in- différemment appliqué au Romarin , au Lélon , à diverses Andromèdes, ainsi qu'à YOsyris alba. Il vient de l'anglais, et signifiait originairement Rose de mer. (c.) ROSÉN1E. Rose ni a- bot. phan. Thunberg {Prod. Fl. Cap., p . 161) a établi sous ce nom un genre de la fa- mille des Synanihérées et de la Syn- géné-ie supeiflue, L., auquel il a im- posé les caractères essentiels suivans : calice composé de folioles scarieuses, imbriquées; réceptacle garni de pail- lettes: akènes couronnés par une ai- grette composée de paillettes capillai- res. Le Rusenia glandulosa , unique espèce du genre, est un Arbrisseau dont la tige est droite ou légèrement flexueuse, glabre, cylindrique , très- rameuse; les brandies sont alternes , les rameaux presque verticillés, ter- nés ou quaternés, étalés, garnis de feuilles petites, presque fasciculées, sessiles, ovales, entières, obtuses, un peu concaves , glanduleuses prin- cipalement sur les bords. Les cala- tbides de fleurs sont solitaires aux extrémités des derniers rameaux. Cette Plante croît dans l'intérieur des terres , au cap de Bonne-Espérance. (G..N.) * ROSERE. pois. V. Joël au mot Athérine. ROSETTE, pois. L'un des noms vulgaires qu'on applique indifférem- ment à des Rougets et autres Trigles ou Malarmats. ROSETTE, ins. Nom donné par Geoffroy au Bombyx rosea de Fabri- cius , Lithosia rosea, Lalr. V. Li- THOSIE. (B0 ROSETTE, moll. Espèce du genre Canceliaii-e. V. ce mot. (u.) ROS ROSETTE D'ÉPINETTE. moll. La Perspective, espèce type du genre Ca ban. ce mot. (b.) * ROSHYAL. mam. Nom d'un Cé- tacé, et peut-être du Morse dans le Muséum If ormiauurn, p. 279. (less.) ROSIER. Rosa. bot. phan. C'est le genre qui a servi de type à la fa- mille des Rosacées , et à la tribu des Rosées , et qui offre les caractères sui- vans : le calice est tubuleux et ur- céolé, à cinq divisions plus ou moins étalées , entières ou diversement dé- coupées et comme frangées sur les bords; assez souvent , dans la même (leur, on trouve des divisions entiè- res, d'autres barbues d'un seul ou des deux côtés. Toute la paroi interne du calice est tapissée par un disque jaunâtre, peu épais, excepté vers le sommet du tube où il forme un bour- relet plus ou moins saillant qui ré- trécit de beaucoup l'ouverture du tube ; Icspétalcs , au nombre de cinq , SOnt étalés , et naissent , ainsi que les élamines, du pourtour du bourrelet discoïde dont nous avons parlé. Les étamines sont en général très-nom- breuses , libres, et insérées sur plu- sieurs rangs; leurs antbèies sont ar- rondies , écliancrécs aux deux extié- inités et comme didynaines. De la paroi interne du calice , qui est toute hérissée de poils roides , naissent un grand nombre de petits pistils ; clia- cun d'eux est slipilé ; son ovaire est irrégulièrement ovoïde, à une seule loge qui contient un ovule pendanl ; le style est un peu latéral et terminé par un stigmate discoïde et entier. Ces différens styles sont en général plus ou moins saillans au-deasus du tube du calice; quelquefois ils sont tous tordus en spirale les uns sur les autres, ou libres. Le fruit se com- pose du calice , dont les parois sont devenues ebarnues, et qui recouvre lin nombre variable de petits osselets durs et indéhiscetis , monospermes , formés par les pistils. Les espèces de ce genre sont extrê- mement nombreuses. Ce sont en gé- néral des Arbustes plus ou moins \\oi élevés , souvent armé» d'aiguillons , portant des feuilles alternes , impa- ripinnées , simples dans une seule espèce ( Rosa berberifolia) , acco.nl - fiagnées à leur base de deux stipu- es foliacées qui sont soudées avec les parties latérales du péliolc. Les fieuis sont ou solitaires ou diver- sement groupées au sommet des ra- mifications de la tige. Elles sont ou rosées, ou blanches, ou jaunes, ou d'un rouge plus ou moins intense. Transportées dans nos jardins, elles doublent avec facilité, el tout le inonde connaît l'éclat , la fraîcheur et le parfum suive des fleurs d'un grand nombre d'espèces de Rosiers. On en cultive tant d'espèces dans les jardins, et ces espèces ont produit un si grand nombre de variétés , que nous croyons devoir décrire briève- ment ici les espèces principales, mais sans nous occuper des innombrables variétés qu'un grand nombre d'en- tre elles ont produites. La distinc- tion des espèces de ce genre est extiè- rnement difficile à cau-e des varia- tions fréquentes qu'elles présentent , même dans l'étal sauvage. Parmi les travaux botaniques qui oui été récem- ment publiés sur le* espècesde Rosiers, nous devons sui tout citer avec éloge la Monographie de Lindley publiée à Londres en i8jo, et le magnifique ouvrage de Redouté dont le texte a élé fait par Thory , habile amateur. Nous adopterons dans l'examen des espèces, en partie, la classification qui n été proposée par le professeur De Cmdolle dans le second volume de son Prodrome et celle de Lindley. § L Synstylées : styles soudés en nue sorte de colonne; divisions du calice prcsqueenlièies; fiuits ovoïdes ou presque globuleux ; stipules ad- nées. Rosier toujours vert , Rosa sem- peruirens , L. Originaire des régions méridionales de l'Europe , ce Rosier foi me un Aibuste buissonneux , dont les rameaux longs et flexibles, s'élè- vent soaveut à une assez grande hau- teur ; ils portent des aiguillons cro- ROS G71 chus. Ses feuilles sont composées de cinq à sept folioles vertes, luisantes , coriaces et persistantes. Ses fleurs sont blanches, solitaires ou en corymbes; les fruits sont ovoïdes , souvent glan- duleux , et comme hispides. Cette es- pèce varie à fleurs semi-doubles ou roses. On en trouve plusieui s varié- tés décrites et figurées dans la Mo- nographie de Redouté, pl. i5, 49, 87. Rosier musqué, Rosa moschata , L. , Redout. , tab. 53 et 99. Cette es- pèce croît dans les régions méditerra- néennes de l'Europe el de la Batha- rie. C'est un Arbuste de six à dix pieds de hauteur, ayant les aiguil- lons Ii ès-menus , les folioles ,au nom- bre de cinq à sept, lancéolées , acu- minées , glabres , glauques à leur face inférieure. Les fleurs sont blanches, d'une odeur extrêmement si;ave, réu- nies en bouquets à l'extrémité des ra- meaux qui sont piesque nus. Les di- visions caiicinales sont ciliées, et les fruits sont ovoïdes. On prétend que c'est de celte espèce que l'on relire l'essence de Roses qui nous vient du Levant. Rosier multiflore, Rosa muiti- jlorà) Thunb., Jap. ; Red., tab. 67 et 69. Celte jolie espèce est originaire de la Chine et du Japon; ses longs rameaux flexibles et volubiles, munis d'aiguillons courts et très-nombreux, sont tomenteux de même que les feuilles. Les folioles sont ovales , lan- céolées , tomenteuses ; les stipules pectinées ; les fleurs sont petites, roses , extrêmement nombreuses , simples ou doubles. Celte espèce est une de celles qui pousse les rameaux les plus longs. § IL Rosiers de la Chine : styles libres , plus courts que le calice ou le dépassant à peine; divisions caiici- nales entières et réfléchies; fruits ovoïdes ou globuleux ; feuilles co- riaces , persistantes , composées géné- ralement de trois folioles ; stipules presque libres. Rosier du Bengale , Rosa indica L. , Red., tab. 5i. C'est une des es- 67a ROS pèees les plus généralement répan- dues aujourd'hui , eL une de celles que l'on, cultive et multiplie avec le plus rie facilité. Ses grands rameaux, verts ou purpurins , sont glabres , ar- més de forts aiguillons recourbés; ses folioles, au nombre de trois à cinq, sont ovales , acuminées , glabres , lui- santes , glauques à leur face infé- rieure. Les fleurs sont grandes , réu- nies en nombre plus ou moins consi- dérable à la partie supérieure des ra- meaux. Les fruits sont turbinés. Le Rosier du Bengale se prèle à tous les genres de culture; on peut en faire des touffes, des baies , des pa- lissades, etc. Il fleurit pendant la plus grande partie de l'année. C'est à cette espèce que l'on peut rap- porter les belles variétés connues sous les noms de Rose Thé , Rose Noisette , Rose de la Chine, Bengale Pompon, dont les tiges n'ont quel- quefois pas plus d'un pouce de hau- teur , etc. , etc. Rosier de Banus, Rosa Banksiœ, Hort. Kew., Red., tab. 43. Belle espèce encore assez rare; ses rameaux sont dépourvus d'aiguillons glabres; ses folioles, au nombre de trois à cinq, sont lancéolées; ses stipules sont sélacées , presque libres; ses fleurs sont blanches, répandant une odeur de violette, disposées en co- rymbes; ses fruits sont globuleux. Cette espèce a fleuri pour la première fois en pleine terre en 1820, dans le jardin de Noisette. Mais comme il craint un peu le froid, il est conve- nable de le mettre en palissade con- tre un mur exposé au midi. Rosier de Macautney ou invo- iucré, Rosa bracteala, Wendl. , Obs. , Redoul. , lab. 55. Rameaux dressés et lomenleux , portant des ai- guillons recourbés et souvent gémi- nés ; les folioles varient de cinq à neuf et sontobovalcs, dentées en scie , coriaces, glabres et luisantes. Les fleurs sont solitaires, terminales, ayant leur calice et leur pédoncule tomenteux et accompagnés d'une sorte d'involucre formé de plusieurs folioles imbriquées. ROS § III. Rosiers a feuili.es sim- ples : cette section se compose d'une seule espèce. Le Piosjeu a feuilles d'Épine- Vinette, Rosa berberifolia , Pal las, Red. , tab. 37. Elle est originaire de la Perse et de la Tartane chinoise. Ses rameaux sont armés d'aiguiilous crochus et souvent géminés. Ses feuil- les se composent d une seule foliole obovale , cunéiforme , dentée au sommet. Ses fleurs sont solitaires , jaunes , et chaque pétale est marqué à sa base d'une tache pourpre. Cette espèce est excessivement rare dans les jardins. Nous l'avons vue fleurir cette année au Luxembourg. § IV. Rosiers féroces : rameaux hérissés d'un grand nombre de petits aiguillons droits et persistans; fruits nus. Rosier du Kamtschatka , Rosa kamlschatkatica , Veut., Cels., t. 67. Cette espèce est originaire du Kamts- chatka. Ses rameaux sont lomenleu\, tout couvertsd'aiguillons droits , très- rapprochés; ses lolioles, au nombre de cinq à neuf, sont oblongues , ob- ture», dentées en scie ,glnbres en des- sous et toiuenteuscs en dessns; les divisions calicinales sont entières et obtuses. Les fleurs sont extrêmement grandes. Cette espèce est connue dans les jardins sous les noms de Rosier Hérisson , Rosier féroce, à cause du grand nombre de ses aiguillons. § V. Rosiers Cannelles : styles li- bres , inclus ou à peine saillans ; ai- guillons slipulaires; écorce des ra- meaux rougeâtre; folioles au nom- bre de cinq à sept , non glanduleuses, lancéolées. A cette section se rapportent plu- sieurs espèces que l'on cultive dans les jardins , mais que nous ne ferons que ci ter ici ; telles sont les suivantes : Rosa cinnantomea , L. , Red. , lab. i»5 ; Rosa nitula , Lindley, tab. 2 ; Rosa pensylvanica , Ehrh. ; Rosa râ- pa , Bosc; Rosa carolina , L. ; Rosa rubrifolia , Villars; Rosa maialis , Retz , etc. ROS § VI. RoSIERS-PlMPRENELLE : Celte tribu est surtout distincte par son port. Les rameaux sont en général tout couverts d'aiguillons très-nom- breux, droits, aciculés; le nombre des folioles varie de cinq à treize ; les divisions du calice sont persistantes et rapprochées. Rosier Pimprenelle, RosaPi/n- pïnellifolià , L. , Red. , tab. 99. Cette espèce est indigène et croît en abon- dance dans les régions méridionales de l'Europe. Ses branches sont ar- mées d'aiguillons très-nombreux , iné- gaux; ses feuilles se composent de cinq à neuf folioles petites , ovales, arrondies, déniées; les stipules sont étroites; les divisious du calice en- tières. Les fleurs sont blanches; les fruits globuleux. Cette espèce pré- sente un très-grand nombre de va- riétés obtenues par la culture. On y a aussi réuui plusieurs espèces qui n'en diffèrent pas suffisamment pour pouvoir être distinguées ; telles sont : les Rosa spinosissirna , L. ; Rosa myriacantha , De Cand. , Fl. Fr. , Lindl. , tab. , 10 , etc. On trouve encore dans cette section les Rosasulphurea, Ait. ; Rosa acicu- taris , Lindl. ; Rosa alpiria , L. ; Rosa involuta , Smith, etc. § VII. Rosiers a cent feuilles: styles libres, divisions du calice pin- natifides , réfléchies et souvent cadu- ques après la floraison; aiguillons cpars. Rosier a cent feuilles, Rosa cenlifulia, L. , Red. , tab. a5 et 77. Cette espèce, la plus belle du genre , est, dit-on, originaire du Caucase. Ses rameaux portent des aiguillons droits , courts, inégaux; ses feuilles sont formées de cinq à sept folioles glanduleuses sur les bords, légère- ment velues à leur face inférieure. Les fleurs sont grandes et rosées; les calices et les pédoncules sont hispides et glanduleux. Les fruits sont globu- leux, charnus et rouges. Nous ne ci- terons ici que quelques-unes des va- riétés les plus remarquables de cette belle espèce : comme la Rose mous- t.ome xi Y. ROS 673 seuse {Rosa centifolia muscosa, Red., tab. 4i); la Rose à feuilles de Laitue {Rosa centifolia bullata , Red. , tab. 07); la Rose unique ( Rosa centifolia mntabitis , Red. , tab. 5) ; la Rose pro- lifère (Rosa centifolia proliféra , Re- douté, tab. 65); les différentes va- riétés naines connues sous les noms de Roses-Pompous , etc. Rosier des quatre saisons ou de Damas, Rosa Damascena, Mill. , Dict. , Red., tab. 53; Rosa bifera, fers. Si la Rose à cent feuilles est celle qui l'emporte sur toutes les au- tres par sa beauté et son éclat, la Rose des quatre saisons est celle dont le parfum est le plus suave et le plus délicieux. Ses rameaux grisâtres sont couverts d'aiguillons inégaux et roi- des ; ses folioles , au nombre de cinq à sept, sont ovales, obtuses, un peu roides , pâles et pubescenles en des- sous. Ses fleurs, dont la forme est toujours plus ou moins irrégulière , sont réunies en assez grand nombre au sommet des rameaux où elles sont très-rapprochées les unes des autres. Celte jolie espèce offre , daus nos jar- dins , un très-grand nombre de va- riétés. Rosier de Provins, Rosa gallica , L. , Red. , lab. 73. Celle espèce res- semble assez au Rosier à cent feuilles. Ses aiguillons sont courts , faibles , presque tous de la même longueur; ses folioles, au nombre de cinq à sept, roides, ovales ou allongées, souvent pendantes ; ses stipules étroi- tes. Ses fleurs sont grandes; leur ca- lice est glanduleux , et ses divisions sont étalées. Ses fruits sont globu- leux et coriaces. De toutes les es- pèces de cc genre, celle-ci est peut- être celle qui offre le plus grand nom- bre de variétés. On les a divisées d'a- près leur coloration en cinq grandes tribus , savoir : i° les pourpres ; a" les violettes; 3° les veloutées ou mahé- cas; 4" les roses et les couleurs de chair; 5° les blanches. Rosier blanc, Rosa.alba, L. , originaire du midi de l'Europe , cette espèce est aussi très-abondamment cultivée dans les jardins. Elle s'élève . :43' 674 RUS aussi à une li ès-grandc hauteur. Ses rameaux sou t presque dépourvus d'ai- guillons; ses folioles sont larges, dén- iées, d'un vert assez sombre, mais glauques, Ses fleurs sont grandes et blanches : le tube du calice est ovoï- de. Les variétés de cette espèce sont nombreuses. On voit souvent dans les jardins celles que l'on désigne sous les noms vulgaires de Cuisse de nym- phe, de Belle-Aurore, de Rosier à feuilles de Chanvre , etc. , etc. Indépendamment des espèces dé- crites précédemment, plusieurs au- tres mériteraient encore d'être men- tionnées ici ; telles sont les Rosa Eglanteria, L., espèce à fleurs jaunes ou orangées , mais d'une odeur peu agréable; Rosa rubiginosa , L. , indi- gène de nos bois , dont les feuilles , la tige, les calices et les pédoncules sout couverts de glandes rougeâtres, qui répandent une odeur agréable de Pomme de Reinette. On en cultive dans les jardins un assez grand nom- bre de variétés; Rosa tomentosa, L. , également indigène de nos bois, et dont plusieurs variétés figurent dans nos collections ; enfin l'espèce si com- mune dans les haies , Rosa canina , L. , dont les fruits charnus et allon- gés sont désignés sous le nom de Cy- norrhodon , et employés en médecine comme légèrement astringens. La culture des Rosiers est telle- ment répandue aujourd'hui que nous croyons devoir la présenter ici en peu de mots. Les Rosiers sont les plus beaux ornemens de nos jardins , par l'éclat et les variétés de leurs cou- leurs , par leur parfum si suave ; ils méritent , à juste titre, les hommages qui leur ont été rendus de siècle en siècle. Presque toutes les espèces de Rosiers , si l'on en excepte trois ou quatre qu'il faut rentrer dans l'oran- gerie, peuvent se cultiver en pleine terre sous le climat de Paris. Cepen- dant certaines espèces, comme la Multiflore , la Rose de Banks , la Mus- quée et la Rose de Macartney sont parfois assez sensibles au froid , cl il est plus prudent , pour ne courir au- cun risque, de les empailler pendant ROS l'hiver. Les Rosiers ue sont pas Irès- diflicilcs sur la nature du terrain, néanmoins ils se plaisent mieux dans une terre .franche et légère, un peu fraîche , et qu'on amende de temps à autre avec de bon terrçau. L'exposi- tion à mi-soleil est celle qui leur con- vient le mieux. On cultive les Rosiers soit à basse lige francs de pied , soit à basse tige greffés, soit greffés sur Eglantiers , soit en palissades. La pre- mière de toutes ces méthodes est sans contredit celle qui mérite la préfé- rence ; mais elle n'est pas toujours praticable , et demande d'ailleurs beaucoup plus de temps pour former de beaux sujets. Pour obtenir des Ro- siers francs de pied , on les multiplie s.oit en en séparant les vieux pieds , soit en les marcottant , soit par les boutures ou les semis. Nous revien- drons tout-à-l'heure sur ce dernier mode de multiplication. On greffe les Rosiers à haute tige sur des Eglantiers , c'est-à-dire sur des individus sauvages arrachés dans les haies et les bois. En général on prend la Rosa canina pour les espèces fortes et vigoureuses ; mais pour les espèces plus faibles , on préfère la Rosa rubiginosa , qui pousse avec moins de vigueur. Le bois des Eglan- tiers doit avoir au moins deux- ans. On choisira autant que possible des sujets bien droits, non noueux, ni mousseux. On ne doit les greffer que lorsqu'ils sont en place et bien repris. Cette greffe peut se faire de deux manières , en fente ou en écus- son. Pour la greffe en fente , on choi- sit les sujets les plus forts. Tantôt on ne met qu'une seule greffe , tantôt on en place deux sur deux poiuts oppo- sés du sommet de la tige que l'on a préalablement rabattue à la hauteur convenable. La fente , le bout de l'E- glantier et celui de la greffe sont en- suite recouverts de cire à greffer. Quant à la greffe en écusson , c'est celle que l'on pratique le plus fré- quemment. On peut la faire à œil poussant ou à œil dormant, c'est-à- dire au printemps ou à la fin de l'été . à la sève d'août. Tantôt on place deux KOS écussons sur le sommet de la tige et dans deux points opposes ; par cette méthode, on obtient facilement une tête bien formée ; tantôt on place les écussons sur les jeunes branches laté- rales qui se sont développées au som- met de la tige. Il faut avoir soin de placer les écussons sur les branches de manière à bien former la tête de tous les côtés. Cette méthode est la plus expéditive, et au bout de deux ans, on a des sujets tout formés ; mais généralement les Rosiers greffés sur Eglantiersdureut moins que les francs de pipd , et l'on revient plus que ja- mais à cette première méthode. Le nombre des variétés de Rosiers cultivées aujourd'hui dans les jardins des amateurs est immense , et chaque année en voit éclore de nouvelles. C'est par le moven du semis que tous les ans un grand nombre de variétés nouvelles viennent s'ajouter à celles que l'on connaît déjà. Ces semis se fout , soit dans des terrines , soit dans des plates-bandes à une exposition du levant. Les graines des Rosiers à cent feuilles doivent être semées en au- tomne , dans une terre légère que l'on abrite pendant l'hiver avec des feuil- les sèches ou de la litière de paille. Au bout de deux ans la plupart des sujets portent fleur. Les grumes des Rosieis de Bengale se sèment au printemps , et souvent , trois ou qua- tre mois après , on obtient des jeunes sujets qui fleurissent dès la première année. LesRosiersselaillentde bonne heure , vers le mois de mars; on les retaille encore après la floraison de mai, afin qu'ils puissent donner de nouveau des fleurs en automne. (a. h.) * ROSIERE, pois. Syn. de Véron , espèce d'Able. V. ce mot. (b.) ROSINAIRE. bot. phan. Le nom du genre Arundinaire [fr. ce mot) est ainsi francisé dans l'Encyclopédie et les autres Dictionnaires. (b.) *ROSLIiNIA. bot. pu an. Necker a constitué sous ce nom un genre com- posé des espèces de Justicia, qu'il dit être munies de quatre étamincs , mais nos 675 qui ne sont pas connues des botanis- tes , puisque toutes les espèces du genre Justicia n'out que deux éta- mines. V. Justicie. (g..n.) ROSM ARIENS. MAM.Vicq-d'Azyr formait du genre Morse une famille de Mammifères amphibies sous le nom de Rosmariens. V. Morse, (b.) ROSM ARINDS. bot. phan . V. Ro- marin. ROSMARUS. mam. V. Morse. • * ROSMARUS. pois. Espèce du genre Holocenlre. V. ce mot. (b.) ROSSANE. bot. phan. Variété de Pêche. (b.) *ROSSAÏIS. bot. phan. DuPetit- Thouars (Orchidées des îles d'Afr. , lab. îa , fïg. 3) donne ce nom à une Plante de Mascareigne qui nous semble apparlenir au genre Habenaria. En se conformant à la nomenclature lin- néenne, on devra imposer à cette Plante inédite le nom A' Habenaria rosellata, au lieu de Satyrium rosel- latum , synonyme admis par Du Petit- Thouars. (o..n.) ROSSE, zool. Ce nom qui , dans le langage familier, désigne un vieux et mauvais Cheval, a été appliqué à Quelques Poissons , tels que le Gar- on , un Lemnisque , etc. (b.) ROSSE, bot. phan. Le Raphanus Raphanistrum dans certains cantons de la France. (b.) * ROSSEISE. pois. Syn. de Tripla lineata, Gmel. , dans le golfe de Gê- nes, (b.) ROSSE LET. mam. Même espèce que Hoselet. V. ce mot. (b.) ROSSIGNOL, ois. Le chantre des bois, l'Oiseau dont la voix est pro- portionnellement la plus étenduext sans contredit la plus mélodieuse. Il appartient au genre Sylvie où il en sera traité. On a étendu son nom à unegrandequantitéde petits Oiseaux de plumage triste, qu'il serait trop long et même inutile d'énumérer, car il est temps de faire disparaître de la science ces désignations impropres et 43* 67G ROS vulgaires qui surchargent les Dic- tionnaires d'Histoire naturelle, et sur- tout les ouvrages d'Ornithologie. (B.) ROSSIGNOLET et ROSSIGNO- LETÏE. ois. Ou nomme ainsi la fe- melle et le jeune du Rossignol. Pr. Sylvie. (dr..z.) ROSSOLAN. ois. Syn. vulgaire d'Ortolan de Neige, Emberiza niva- iis, L. V. Bruant. (dr..z.) ROSSOLIS. bot. m an. V. Dno- SÈRÉ. ROSTELL AIRE. Rostellaria. moll. Genre établi aux dépens des Strombes de Linné par Lamarck, dès 1801, dans le Système des Animaux sans vertèbres , et adopte depuis par pres- que tous les zoologistes. Ayant les plus grands rapports avec les Strom- bes et les Ptéroeères , ce fut près d'eux que Lamarck marqua sa place : elle est si naturelle , qu'elle est restée in- variable dans les principales mé- thodes qui ont illustré la conchy- liologie depuis cette époque. Il faut excepter cependant celle de Blain- ville qui a cru devoir ne pas suivre l'exemple de ses devanciers, et ranger de préférence les Rostellaires entre les Plcurotomes et les Fuseaux. Quelques espèces ont des rapports avec ces der- niers , mais il est certains caractères qui les rapprochent des Ptéroeères plutôt que de tout autre genre, et comme l'Animal n'en est pas connu , on ne peut discuter quesur les rapports qu'offre la Coquille, et c'est ce que nous allons faire. Les Ptéroeères ont la base terminée par un caual assez grêle, droit ou courbé, creusé par une gouttière peu profonde; posté- rieurement l'ouverture se termine par un canal qui remonte presque tou- jgurs vers le sommet de la spire, et la dépasse. Il est compté , ainsi que le premier," au nombre des digitations du bord droit. Dans plusieurs Strom- bes, l'ouverture se termine d'une manière analogue ; il y en a même quelques-uns qui en cela avoisinent beaucoup les Rostellaires; ils sont pourvus d'un canal latéral, prolon- ROS gement postérieur de l'ouverture qui gagne le sommet, et s'infléchit sur le côté gauche où il se termine; ce dou- ble caractère d'un canal pointu , à peine creusé à la base, et d'une ou- verture prolongée , se trouve dans les Rostellaires et jamais dans les Fu- seaux. Si une ou deux espèces de Ros- tellaires ont de l'analogie par leur forme avec certains Fuseaux, il en est d'autres aussi, et en plus grand nombre, dont il est impossible de nier les rapports avec les Strombes et les Ptéroeères; et quand bien même on ne connaîtrait que ces espèces fu- siformes dont nous venons déparier, nous serions encore porté à les rap- procher des Ptéroeères de préférence aux Fuseaux. Ce génie a encore, avec les Strombes et les Ptéroeères , celte ressemblance d'être , dr.ns le jeune âge, différent de 1 âge adulte, parce que ce n'est qu'à cette époque que se développe la lèvre droite. On ne connaît encore qu'un petit nombre d'espèces dans ce genre ; il en est quelques-unes de fossiles fort sin- gulières par le développement consi- dérable de la lèvre droite qui s'étend horizontalement en embrassant toute la longueur de la Coquille. Voici de quelle manière Lamarck caractérise ce genre : Animal inconnu ; Coquille fusiforme ou subturriculée, terminée intérieurement par un canal en bec pointu ; bord droit, entier ou denté, plus ou moins dilaté en aile avec l'âge, et ayant un sinus contigu au canal. Montfort , qui avait le talent de faire des genres avec une extrême fa- cilité , en proposa un sous le nom d'Hippôcrène pour les espèces qui ont le bord droit dilaté. Ce genre était inutile, et il n'a pas été adopté, si ce n'est à titre de section. RoSTELL AIRE BEC ARQUE, IÏOStella- ria curvirostris , Lamk. , Anim. sans vert. T. vu, p. 192 , n° 1 ; Strombus luisus, L., Gmel.,p. 35o6, n° 1 ; Lis- ter, Conch., tab. 854, fig. 12; Mar- tini, T. iv, tab. 1 58 , fig. i495-i4g6; Encyclcrp., pl. 4n , fig. 1 , a. b., vul- gairement le Fuseau de Ternate. ROSTELLAÏRE BEC DROIT, RoStclla- nos lia rectirost/ïs , Lamk. , lue. cit., n° a ; Strombus Clavus, L., Ginel., loc. cit., u" 7; Lister, Conch., tab. 854; iig. 1 1 et 9 1 6 , fig. g ; Favanne , Conch. , pl. 54, fig. 13 3 et B i; Martini, Conch. T. iv, tab. 159, fig. i5oo, i5oi , i5oa. Les marchands le con- naissent sous le nom de Fuseau de la Chine ; il vient probablement des mers qui haigneut ce pays. Une es- pèce tics-voisine, mais distincte, se trouve fossile à Daxet à Bordeaux. RoSTELLAlRE PlED DE PÉLICAN , Rostellaria Pes-Pelicani, Lamk. , lue. cit. , n° 5 ; Strombus Pes-Pelicani , L. , Gmel., nu a; Lisler, Conch., tab. 865 , fig. 20 , 866 , fig. ai et 10D9 , fig. 5 ; Favanne, Conch., pl. aa , fig. Di , Da ; Martini , Conch. T. m , tab. 85, fig. 848 à 85o. Coquille tiès-com- jnunc dans les mers d'Europe, sur- tout la Méditerranée, et fossile dans tous les terrains tertiaires d'Italie. RoSTELLAlRE GRANDE AILE, Ros- tellaria mac/optera , Lamk. , lue. cit., n. 4 ; Strombus amplus , Brander , Foss. liant., pl. 6, fig. 76; Sowerby, Minerai Cunck. , pl. ag8, 399, 5oo. Coquille fossile des environs de Paris et des argiles tertiaires d'Angleterre ; elle est fort rare, entière, et remar- quable par la grande étendue de 1 aile qui se termine circulairement depuis la base jusqu'au sommet de la spire. ROSTELLAIRE A ILE DE CoLOMRE , Rostellaria columbata, Lamk., lue. cit., n" 5 ; K.norr, Pet. T. 11, tab. 10a, fig. 1 ; Bulletin des Sciences, u" a5, fig. 4 ; Encycl., pl. 4i 1 , fig. a , a, b. Elle se trouve spécialement aux en- virons de Paris, à Parne et à Griguon. PiOSTELLAIRE FlSSURELLE , Rostel- laria Fissure/la , Lamk., loc. cit. , u° 6; Favanne, Conch., pl. 66, fig. M5 ; Encyclop. , pl. 4 1 1 , fig. 5, a, b; Sowerby, Miner. Conch. , pl. 91. La- ma rck cite le Stiombus Fissure lia de Linné , qui doit rester dans le genre Strombe , et n'est pas l'analogue du Boslellaire Fissurelle si commun aux environs de Paris. (d..h.) * ROSTELLARIA. bot. phan. ROS 677 Gacrlncr fils ( Carpolog. Supplem. , f\. i55 , tab. 207, f . 1 ) a décrit sous e nom de Rostellaria Lessertiana un fruit qu'il a considéré comme devant former un nouveau genre , voisin quoique suffisamment distinct du Bu- rnelia , dans la famille des Sapotécs. C'est une baie assez grosse, supère, ovoïde , amincie au sommet en un style épais , persistant , supportée par un fort pédoncule, couverte de plu- sieurs points calleux , verte et unilo- culaire. La chair, renfermée dans un épidémie épais , est très-ferme , pâle, présentant une multitude de très-pe- tits vaisseaux. La loge unique {'!) est obovée , un peu comprimée, située hors de l'axe du fruit , remplie d'une substance plus colorée et plus ferme que la chair , et présentant sur son côté un noyau obové oblong , lenti- culaire, convexe, glabre , orun et marqué à la base d'une aréole ombili- cale. La graineest recouverte d'un té- gument simple et membraneux, fa- cile à séparer; elle renferme un albu- men mince, charnu et blanc, et un embryon recourbé, dressé, blanc, composé de cotylédons longs, char- nus, très-épais, accombans , et d'une radicule inférieure , épaisse , non dis- tincte et très-obtuse. Il est presque évident que la loge qui se voit en de- hors de l'axe de ce fruit n'est unique que par avortement des loges collaté- rales; de sorte que le genre proposé par Gaertner fils pourrait bien ren- trer dans quelques-uns des genres de Sapolées déjà connus, comme , par exemple, 1 Imbricaria ou le Mimu- sops. Au surplus, l'auteur n'a (joint indiqué l'origine de ce fruit; il dit seulement qu'il fait partie de la col- lection Delessert, mais nous ne l'y avons point retrouvé. (g..n.) ROSTELLE. Roslcllum. bot. j?han. Le professeur Richard appelle ainsi la partie antérieure et inférieure de l'anthère de certaines Orchidées , qui est saillante en l'orme de bec. V. Or- chidées, (a., k.) ROSTELLUM. moll. (Monlfort.ï K. ROSTELLAIRE. 678 ROT ROSTKOVIA. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Desvaux, et formé sur le Juncus magellanicus , n'a pas été adopté. (g..n.) * ROSTRARIA. bot. phan. Tri- nius a fondé , sous ce nom , un nou- veau genre de la famille des Grami- nées , et qui a pour type le Bromus dactyloides de Roth. (g..n.) ROSTRICORNES ou RHINOCÈ- RES. ins. Cesnoms-sont donnés par Duméril à une famille de Coléoplères qu'il caractérise de la manière sui- vante : antennes portées sur un bec ou prolongement du front; elle cor- respond à la famille des Rhyncho- phores de Latreille. V. Rhynciio- Phob.es. (g..) *ROTACÉE(COKOIiLE).BOT. PHAN. Corolle en roue. On appelle ainsi une corolle monopétale dont le tube est très-court ou presque nul , et le limbe plus ou moins plan. Telle est celle de la Bourrache , du Caille-Lait, etc. (A. R.) ROTALA bot. phan. Genre de la famille des Salicariécs et de la Trian- drie Monogynie, dont les caractères sont : un calice membraneux, tubulé, à trois dents; pas de corolle; trois étamines qui naissent du milieu des parois du calice, et pour fruit une capsule à trois loges polyspermes , recouverte par le calice. Ce genre , d'abord placé dans les Caryophyllées, se composait d'une seule espèce, ori- ginaire de l'Inde, Rotala verticilla- tis , L. Le professeur De Candolle y rapporte une seconde espèce, origi- naire de la Nouvelle-Hollande , et qu'il nomme Rolala decussata, D. C, Prodr. 5 , p. 76; ce sont deux petites Plantes herbacées annuelles ; la pre- mière a ses feuilles linéaires et verti- cillécs, la seconde a ses feuilles op- posées, en croix; les fleurs sont très- petites , solitaires et sessiles à l'ais- selle des feuilles. (a. h.) ROTALE. bot. phan. Pour Ro- tala. V. ce mot. (g..n.) ROTALTE. Rolalia. moll. Genre depuis long-temps établi par Lamarck ROT dans sa Philosophie zooiogiquc(iflo9), Famille des Lenticulacées, faisant par-, tie des Céphalopodes multiloculaires , adopté par Monlfort, et successive- ment par les autres conchyliologues. Lamarck modifia lui-même dans l'Ex- trait du Cours(i8n)laplacequ'il avait donnée à ce genre. Il démembra la fa- mille des Lenticulacées qu'il remplaça par plusieurs autres , à cause des gen- res nouveaux qui durent être compris dans la méthode. Le genre Rotalie est le premier de la famille des Ra- diolées, et séparé de celui des Discor- bes qui fait partie de la famille sui- vante, les Nautilacées. Cuvier, qui n'adopta pas les diverses familles de Lamarck , a compris dans le genre Nautile, comme des sous-genres, les Rotalies et les Discorbes , ainsi que beaucoup d'autres qui les avoisinenl. Lamarck, dans son dernier ouvrage,- ne persista pas moins dans l.'arrange- ment qu'il avait établi dans l'Extrait du Cours. Férussac n'adopta ni l'une ni l'autre méthode. Il faut lui rendre celte justice, qu'il s'approcha plus que ses devanciers d'un arrangement naturel , en rapprochant dans une même famille les genres Discorbe et Rotalie; mais il y mit aussi les Cris- tellaires qui s'en éloignent assez no- tablement. Blainville (Traité de Ma- lacologie , p. 091 ) fut moins heureux dans les rapports qu'il proposa , et le rapprochement qu'il fit de plusieurs genres de Monlfort, qui ont avec les Rotalies peu de ressemblance, prouve la trop grande confiance qu'il avait dans les travaux de cet auteur, et en même temps le peu de bons matériaux dont il était possible de se servir. D'Orbignyfils, quia porté la réforme dans tous les Céphalopodes, et qui, par son travail spécial sur les Micros- copiques, a jeté une vive lumière sur tous ces êtres", à admis le genre Ro- talie , et comme il a connu un très- grand nombre d'espèces qui pou- vaient s'y rapporter, il l'a partagé en quatre sous-genres , parmi lesquels sont les Discorbes. D'Orbiguy pouvait opérer cette réunion avec d'autant plus de raison , que plusieurs espèces ROT pouvaient servir de passage et démon- trer l'identité des deux genres. C'est dans la famille des Hélicostègues , entre les genres Rosaline etCalcarine que se trouve celui-ci dans la mé- thode de l'auteur que nous citons. Il le caractérise de la manière suivante : test trochoïde et régulier; spire sail- lante ou déprimée; ouverture en fente longitudinale contre l'avant-dernier tour de spire; pourtour généralement dépourvu d'appendices marginaux avec ou sans disque ombilical. Les Rotalies sont de fort petites Coquilles trochiformes ou à spire un peu surbaissée, presque toutes sénes- tres, orbiculaires , plus aplaties en dessous qu'en dessus, ayant une ou- verture en fente étroite, allongée, et contre l'avant-dernier tour, en des- sous ; on trouve au cenlre d'un assez grand nombre d'espèces un mamelon ou disque ombilical arrondi, assez saillant en mamelon. Avant D'Orbi- gny, ou ne rapportait à ce genre que des espèces fossiles , quoique Sol- dant en ait figuré plusieurs de vi- vantes. Nous terminerons nos obser- vations sur ce genre en exprimant l'opinion qu'il faudra séparer en genre distinct le troisième sous-genre de D'Orbigny ; il sera fort bien carac- térisé par l'appendice styloïde qui partage l'ouverture. Nous allons indi- quer les espèces principales; celles qui, ayant été modelées par D'Orbi- gny, peuvent surtout donner une bonne idée du genre. Nous les parta- gerons comme fui en quatre groupes. -j- Espèces à ouverture simple sur la dernière loge , trochiformes. RoTALIE TROCHIDIFORME , Rolalia trochidiformis , Lamk., Anim. sans vert. T. vu, p. 617, n" 1; ibid. , Ann. du Mus. T. v, p. i84 , et T*vm, lab. 62, fig. b.; Blainv., Traité de Malacol., p. 091 , pl. 6 , fig. 3 , a. b. c. , et pl. 10 , fig. 1 . a. b. c. Espèce la plus anciennement connue, et la plus commune; elle a quelque- fois plus 'd'une ligne de diamètre. En- virons de Paris et de Valognes. Rotalie nosr. , Rotalia rosea , ROT 67g D'Orb. , Anu. des Se. nat. T. vu , p. 37a, n° 7; ibid ; Modèles de Cé- phal. microscop., deuxième livrais., n° 35. Espèce vivante de la poinlc Corbel (Martinique), remarquablepa r sa couleur rose. Rotalie double pointe, Rotalia bisaculeata , D'Orb., loc. cit., u° 20 ; ibid. , Modèles, première livraison, n° i5. Remarquable par sa carène assez large, découpée en festons dont les pointes bifurquées correspondent au milieu de chaque loge. Patrie in- connue. Rotalie commune, Rolalia com- muais , D'Orb, /oc. cil.,n° i<$;Aam- inonia subconica, Soldani, Testac. mi- cros. T. i, p. 56, tab. 38, fig. 1. Elle est vivante dans la mer Adriati- que àRimini, la Méditerranée, Ma- dagascar, les côtes d'Afrique , et fos- sile sur les bords de l'étang de Tau. ff Espèce dont l'ouverture est munie de bourrelets; bords carénés. Les Discorbes , Lamk. Rotalie vésiculaire , Rotalia vc- sicularis , Rotalia Gcnnlii , D'Orb., loc. cit., n° 36; Modèles, troisième livraison, n° j 2 ; Discorbites vesiçu- laris , Lamk., toc. cit., p. 6j3, n° 1 ; Encyclop., pl. 466, fig u, a, b,c; ibîd., Defr., Dict. Se. nat., atlas, pl., fig. 2; ibid., Blainv., Traité de Ma- lac, pl. 6, fig. 2, a. b. c. Espèce assez commune dont on n'a pas en- core une bonne figure; celle de Dé- fiance est la meilleure. t+t Espèce dont l'ouverture est di- visée par un appendice; bords caré- nés. Rotalie Sabot, Rotalia Turbo, D'Orb., loc. cit., n° 39 ; ibid., Modè- les, troisième livrais., n° 73. Cette section , dontles espèces sont exclusi- vement fossiles des envirous de Paris, pourrait bien former un petit génie. ffff Espèces moins trochiformes , non carénées; ouverture continue d'une loge à l'autre. Rotalie tortueuse, Rotalia tor- tuosa , D'Orb., loc. cit., a0 4o; ibid., Modèles, troisième livrais., n" 74; 6So ROT Streblus lortuosus , Fischer, Mém. fie la Soc. des Nat. de Moscou , T. v, lah. J 3 , fig. 5 , a. b. Elle se trouva vivante à Rimini. Rotalie des Coballines , Rotalia Corallinarum, D'Orb., loc. cit.,n° 48; iùid., Modèles, troisième livraison, n° 75. Quoique de nos côtes, elle n'é- tait pourtant pas connue avant le travail de D'Orbigny. (d.'.h.) ROTANG. Calamus. bot. t-iian. Genre de la famille des Palmiers et de l'Hexandrie Trigynie , L., offrant les caractères suivans : périantlie à six folioles inégales, les trois extérieu- res plus larges et plus courtes, les trois intérieures (corolle, selon quel- ques auteurs) plus étroites , plus lon- gues et acuminées; six étamines à filets capillaires, pliïslongsque le ca- lice , terminés par des anthères arron- dies; ovaire arrondi, portant un style trifide, terminé par trois stigmates simples; baie globuleuse, devenant sèche à la maturité , revêtue d'écaillés rhomboïdales , luisantes, membra- neuses, imbriquées du sommet vers la base, à une seule -loge renfermant quelquefois deux à trois graines glo- buleuses et charnues, mais souvent une seule par suite d'avortement. Ce genre a quelques rapports avec le 5a- gus par la forme de son fruit. Il se compose de Plantes arborescentes , toutes indigènes de l'Inde orientale, excepté une espèce du royaume de Bénin en Afrique , que Palisot de Beau vois a nommée Calamus secun- dijlorus. La plupart servent à des usages économiques ; ou eu fabrique des cordages et des liens d'une force supérieure; fendus en lanières , on en fait de jolies nattes très-solides, des. sièges , des dossiers de chaises , etc. Les rejets, qui sont minces et flexi- bles , fournissent des baguettes pro- pres à battre les habits; les tiges un peu plus grosses servent à faire des cannes solides et élégantes connues sous le nom de Joncs, Jiotains ou . Rotins , dont les Hollandais font un commerce considérable. Mais les es- pèces de Rotang , au nombre de ROT douze environ , sont imparfaitement connues sous le rapport botanique. Linné décrivit sous le nom de Cala- mus Rotang plusieurs variétés qui ont été élevées au rang d'espèces par Willdenow. L'une d'elles a reçu lè nom de Calamus Draco, parce qu'il découle île ses tiges une résine rouge ai est une des substances employées ans la médecine et dans les arts sous le nom de Sang-Dragon. F . ce mot. Les CalamusviminaliseV equestris ont des tiges souples qui sei vent à tresser toutes sortes d'ouvrages pareils à ceux que l'on fait chez nous avec l'Osier. La seconde de ces espèces est employée généralement dans l'Inde pour faire des fouets. Loureiro, dans sa Flore de Cochinchine, a décrit sous les noms de Calamus petrœus , Scipionum, ru- dentum , férus , etc., plusieurs espèces dont les usages économiques sont les mêmes que ceux du C. Rotang, L. La plupart de ces Palmiers avaient été décrits et figurés anciennement par Rumphius (He/b. Amboin.) sous le nom générique de Palmijuncus. (G..N.) ROTELET. ois. L'un des noms vulgaires du Roitelet. (db..z.) * ROTELLA. moll. V. Rou- lette. ROTENGLE. pois. Nom vulgaire d'une espèce de Cyprin , Cyprinus Erylhrophthalnius. (h.) ROTI1E - TODTE - LTEGENDE. MIN. C'est-à-dire Fonds rouge stérile. Nom donné par les mineurs de la Thuringe au Grès rouge nommé Pséphite par Brongniart. V. PsÉ- T-HITE. (G. DEL.) - ROTHER ERDKOBALT. min. V. Cobalt. * ROTHGULTIGERZ. min. La mine d'Argent rouge, ou l'Argent antimonié sulfuré. (g. del.) * ROTHHOFFITE. min. Sorte de Grenat brun , ferro-caleaire , analo- gue à l'Aplome, et que l'on trouve dans le gîte de Fer oxidulé de L.ing- banshyttanen Suède. Il a été analysé par Rothhoff. V. Gkenat. (g. del.) : ROT ROTHIA. bot. pu an*. Deux genres île lu famille des Synantbérécs ont reçu primitivement cette même déno- mination. Le premier ne fut qu'une .substitution opérée en 1791 parSchre- l>er, au nom de Voiglia pioposé par Roth en 1790. Le second genre Ro- lliia a été ciéé par Lamarck en 1792; mai» il est le même que V Ilymenupap- pus de L'Héritier, f. ce mot. Quant au Jiol/iiu de Scbreber , admis par Sprengel , il appartient à la tribu des Laclucécs ou Cbicoracécs , et se rap- proebe tellement de \ Andryala , qu'on ne le considère que comme une simple section de ce dernier genre. Cassini a l'ait voir d'ailleurs que les caractères essentiels attribués au genre Rolltia , ont été mal saisis par les auteurs, puisqu'ils les faisaient ré- sider dans 1 absence de l'aigrcttqaux fleurs marginales, ce qui n'est qu'un cas accidentel , et par conséquent im- propre à fonder une distinction géné- rique. Cependant , telle était l'impor- tance que Gacrlner altacbait à l'ab- sence de l'aigrette, qu'il a classé les fiol/iia dans une section des Cbico- racées , caractérisée par ses fruits dis- semblables, et les Andryala dans une autre section, caractérisée par ses fruits uniformes. Cassini a observé que les ovaires des fleurs marginales sont enveloppés par les folioles de l'involucre , de manière à gêner la croissance de l'aigrette , et a causer son avortement en tout ou en partie. Il résulte de ces observations que les espèces du geni e Rolliia de Sclireber doivent rentrer à litre de section paimi les Andryala , sous les noms d'y/. Rolkia , A. runcinala et A. si- nuata. Ces Plantes croissent dans la région méditerranéenne, et sont re- marquables, de même que les autres Andryales,parleduvet qui les couvre, et qui est formé d'une multitude de poils fins , disposés en étoile. Le nom de Rolliia se trouvant sans emploi , Persoon^ Endii rid . a, p. 658) l'a imposé au genre Dillwynia de Roi h , qui est totalement différent du Dillwynia de Smith; il appartient, comme ce dernier, à la, famille des ROT 681 Légumineuses; mais il a élé placé par Le Candollc dans la tribu des Pbaséolées, tandis que le vrai Dillwy- nia appartient aux Sopborées. Voici ses caractères essentiels : calice quin- quéfide; les deux divisions supéiieu- res accolées, en forme de faulx et en voûte , déprimant l'étendard qui est renveisé; corolle papillonacée , à ca- rène bicipitéu ; dix élamines monadel- pbes ; la gaîne un peu ouverte par le dos; gousse linéaire ensiforme et ren- fermant plusieurs graines rénifoi mes. Le Rolltia trifoliala, l'ers.; Dillwy- nia prostra/a , Rolb , Catal. bot. 5 , p. 71; Glycine Itumifusa , Willd., Cleome prostrata , /Vu/7. A mit., est une Hcibe couebée, a feuilles ebar- nues, luisantes et ovales, à fleurs presque solitaires , d'abord d'un jaune de soufre, puis rougeAtres. Sa patrie n'est pas connue. (G..N.J * ROTHKDPFERERZ. min. (Wer- ner.) y. Ct;ivn£ oxidulé. ROTH M AN NI A. bot. phav. Tbunberg (Ad. Jlolm-, 1776» P- 65, fig. 2) avait décrit et figuré sous le nom de Rolhmannia capensis une Plante du cap de Bonne-Espérance , qu'il considérait comme le type d'un nouveau genre , mais qui a été îéu- nie au Gardénia par Linné fils. V ■ Gardéme. (o..N.) ROTHOSSITE. min. r. Ghenat. ROTIE, moll. Nom vulgaire et marcbai:d du Murex ramosus quand ses pointes sont parfattemcnlcolorées en brun. (b.) ROTIFÈRE.Micn. On trouve dans les Dictionnaires d'Histoire naturelle que c'est le nom d'une Vorticelle. En effet, Spallanzani surtout donna, sous cette dénomination, une grande célébrité à un Microscopique placé par Millier entre les Vorticelles , mais qui en diffère au moins autant qu'une Autruche diffère d'un Bro- chet. C'est ce que ne veulent pas con- cevoir les naturalistes qui s'occupent de Microscopiques d'après des livres et des estampes , ou ce que leur en content de mémoire de.«îauteurs qui 68a ROT prennent une Ephidalie pour une Alcyonelle, mais que reconnaîtront sans peine les observateurs de bonne foi , et qui, ne croyant pas avoir la science infuse, se donnent la peine de descendre dans les pelits maisim- portans détails delà nature. Les Ro- tifères de ceux qui en ont tant écrit, et que beaucoup n'ont pas vus , ne sont pour nous qu'un Microscopi- que, type du genre Ezéchiéline , et de l'ordre des Rotifères. V. ce mot. ROTIFERES. Rotiferœ. mjcr. Or- dre cinquième de la classe des Micros- copiques {V. ce mot), composé d'Ani- malcules à peu près invisibles à l'œil nu, et rapprochés par des rapports si naturels, qu'on ne peut subdiviser cet ordre en familles. Ses caractères sont : corps évidemment contractile, non couvert d'un test intimement adhérent, s'allongeant antérieure- ment en une sorte de tête lobée , dont les lobes, entourés de cirres , violemment vibratiles , présentent, à la volonté de l'Animal , l'appa- rence de véritables roues indépen- dantes, qui font tourbillonner l'eau. Nous avons adopté le nom de Roti- fères , quoique insuffisant , parce qu'il est celui sous lequel on en fit connaî- tre les premières espèces observées. D'autres Microscopiques , dans l'ordre des Grustodés , sont aussi munis de ces organes rotatoircs singuliers qui méritèrent l'attention des observa- teurs, qui préseutent un jeu si ex- traordinaire , dont ou a essayé de dé- montrer le mécanisme et que nous re- gardons comme un système respira- toire ou des espèces de branchies, tout en avouant n'y .rien comprendre de bien positif. L'ordre des Rotifères fut créé par le grand Lamarck comme une simple section , la deuxième entre les Poly- pes vibratiles: ily confondaitles Vor- ticelles , les Furculaires , les Urcéo- laircs qui , n'ayant que des cirres vi- bratiles, ne présentent pas de véri- tables organes rotatoires, avec les Crachions dont plusieurs ont bien effectivement des rotatoires , mais ROT qui étant aussi munis de tests très- évidens comme les Crustacés bran- chiopodes, avec lesquels ils présen- tent les plus grands rapports, se di- rigent vers une classe bien différente de celle vers laquelle tendent les Ro- tifères non testacés. « Qu'on subs- titue, avons-nous dit dans un Essai sur la classification des Microscopi- ques, desappendices tenlaculi formes, aux cirres vibratiles des rotatoires de ces Animaux , on aura des Animaux semblables, pour la forme , à des Al- cyonelles , à des Plumalelles , à des Tubulariées , en un mot , à de ces Po- lypes véritables , par lesquels on ar- rive à la vaste classe des tribus Psy- chodiaires pour s'élever aux Animaux rayonnes. » Mais ces Polypes Psycho.- diaires sont pourtant , tout visibles à l'œil désarmé qu'ils puissent être , beaucoup moins avancés dans l'ani- malité, que ne le sont les Rotifères. Ces appareils tentaculaires , dont ils sont ornés , sont absolument de la même nature que le reste des parties ; ce ne sont que des modifications de formes apportées à une masse homo- gène où la surface absorbe les fluides qui servent à leur entretien et à leur conservation. La respiration et la nutrition s'y font par tous les points de la surface où chaque molécule est une possibilité de reproduction. Dans les Rotifères au contraire, où l'ab- sorption doit, à la vérité, jouer un rôle, la nature a déjà ajouté des or- ganes qui en diminuent l'impor- tance. Les rotatoires formés de cir-^ res déliés présentent déjà la plus grande analogie avec l'appareil bran- chial ; une circulation y est évij dente, car un cœur s'y dessine. Si nos moyens de grossissement étaient suffisans, nous verrions sur chaque ciliure agitée quelque analogue du sang s'y venir mettre en communica- tion avec l'air respirable. . 83) et Kunth {Kou . Gen. sfmer.,'7, p. 210), sont aujourd'hui d'accord pour l'admission du genre d'Aublet. Ces auteurs ont seulement eu tort , selon nous , d'abandonner la primitive dénomination pour celle de Lasiostoma dont rien ne justifie la préférence. Voici les caractères assi- gnés à ce genre qui appartient à la farnille des Apocynées et à la Télran- drie Monogynie, L. : calice muni à la base de bractées, divisé profondé- ment en quatre segmens aigus; co- rolle hypogyne dont le tube est court, le limbe quadrifide, à lobes aigus, velus ; quatre étamines insérées sur le tube, saillantes (?), à anthères oblongues, biloculaires; ovaire su- père , ovoïde , surmonté d'un style et d'un stigmate aigu; capsule oibicu- ROU laite , à une seule loge (à deux , selon Meyer ) , renfermant deux graine* ovées , convexes d'un côté, planes de l'autie. Le Rouhamon guianensis, Aubl.; Lasiostoma ciirhusa, Willd. , est un Arbrisseau dont le tronc s'é- lève à sept ou huit pieds, sur six à sept pouces de diamètre. Son écoice est grisâtre , raboteuse ; son bois blanchâtre. Les rameaux sont oppo- sés , couverts d'un duvet roussâlre, s'accrochant aux arbres voisins à l'aide de vrilles axillaires , simples , en forme de crosses. Les feuilles sont opposées, très-entières, ovales, ter- minées en pointe, et inarquées en dessous de trois nervures longitudi- nales, saillantes. Les fleurs sont blan- ches et naissent par petits paquets dans les aisselles des feuilles. Cet Arbrisseau cioît dans la Guiane française, sur les bords de la ri- vière de Sinamari, ainsi que dans la Guiane hollandaise. Aublet en a dis- tingué à titre de variété une seconde espèce , remarquable par ses feuilles plus grandes , par ses fleurs plus pe- tites et par l'abseuce de vrilles. Enfin Kunth rapporte avec doute à ce genre le Curare ou Bejuco de Ma- vacure (Humboldt, Relaf. hist., 2, p. 547), qui sert à préparer un poi- son fameux chez les peuplades sau- vages de l'Amérique du sud. V. Cu- rare. (g..n.) ROUILLE, bot. crypt. On donne ce nom' à plusieurs petits Champi- gnons qui se développent en pata- sites sur diverses parties des Végé- taux phanérogames , dont ils altè- rent plus ou moins la structure et les fonctions et causent une véritable maladie. Ces Champignons appar- tiennent surtout à la tribu des Uré- dinées. (a. n.) ROUILLE, min. Le Fer exposé à l'action de l'air et de l'humidité se couvre promptement d'une croûte jaune brunâtre qu'on nomme Rouille et qui est du peroxide de Fer hy- draté. V. Fer. (R ) * ROUILLÉE. ins. (Geollroy.) Le Phatœna cratœgaïa. (b ) ROU RQUJOT. mam. (Vicq-d'Aayr.) Syn. de Sciurus eïythrœus , l'ail. V. Ecuheuil. (b.) ROUKOM. bot. ph an. (Lesche- nault.) iNotp javanais d'un Arbuste du genre Arbutus , encore non dé- crit, qui croît dans le» (entes de ro- chers des cratères de divers volcans aux cantons de Ragnia-Vangi et de Sourakaria dans l'île de Java, (b.) ROULEAU. Tortrix. reft. oph. Genre de la seconde tribu de la famille des vrais Serpensnon venimeux, for- mé par Oppel aux dépens du genre AnguU de Linné , et dont les carac- tères consistent dans la brièveté de leur queue, sous laquelle, ainsi que le long du ventre, lègne une rangée d'écaillés' plus hùges que celles du corps. Ce sont desSerpens américains de petite taille, dont le plus répan- du dans nos collections est le Ru- ban, Anguis Scylale , L., représenté dansSéba, T. n, pl. 2, fig. i-4, et pl. 7, fig. 4 , ainsi que dans l'Ency- clopédie méthodique, pl. 5a, fig. 6, sous le nom de Rouleau. Le Miguel , Encyclop. méthodique; pl. 5o , fig. 12 , qui n'a guèie qt:c onze pouce:, de longueur, avec les Anguis curallintis, alcr, mac.ulaiin et tcasellalus , égale- ment représentés dans Séba , sont les autres espèces du genre. (b.) ROULEAU. Rollus. jior.L. Genre fait par Mont fort aux dépens des Cônes; il n'a point été adopté. Adan- son , dans son Voyage au Sénégal, avait établi sous la même dénomina- tion et sur des caractères zoologiques , ce que l'on n'avait pas fait avant lui , un genre qui conespond également au genre Cône de Linné et des auteurs modernes. V . Cone. (d..ii.) * ROULÉF.. moll. On entend en général par Coquille roulée celle qui , abandonnée depuis loug-lemps par l'Animal qui l'habitait, a été ap- portée sur les rivages , où plus ou moins loug-lemps balottée avec d'au- tres corps durs , elle a perdu avec ses couleurs ses aspérités ou son poli ; on dit aussi que c est une Coquille ROU 691 morte. Bloinvilie dit que la même expression est employée par quelques personnes pour désigner les Coquil- les spirales ; mais nous la croyons impropre, d'auties d'ailleurs sont consacrées. F. Coquille. (d..u.) ROULETTE, ois. L'un des noms vulgaires de la grande Bécassine. P~. Bécasse. (uk..z.) * ROULETTE. Rotclla. moll. Le Trou/tus vesliarius de Linné a seivi de type à ce gpnre que Lamarek a proposé pour la première fois dans le T. vu des Animaux sans vertèbres. Ce petit genre dont on ne connaît pas l'Animal a un aspect qui lui est tellement particulier, que l'on peut croire avec quelque raison qu'il res- tera au nombre de ceux qu'une saine critique pourra faire admettre dans la liste généiique. C'est entre les Ca- drans et les Tioque-. que Lamarek l'a placé, et il a en eflcl. avec eux beau- coup d'analogie quant à la foi me On ignore cependant si l'Animal est pour- vu d'un opercule ; s'il en a un , il ne restera plus le moindre doute à son égard; nous avons quelque laison de croire qu'il en est dépourvu, ayant eu plusieurs individus desséchés dans leur coquille et 11 'ayant pu découvrir la moindre traced'un opercule. Quand même il serait viai qu'il n'en a pas, ce ne serait peut-être pas une raison suffisante pour l'éloigner beaucoup des rapports ou il est maintenant, à moins toutefois que les caractères de l'Animal 11e l'exigent. Blainville n'a pas adopté ce genre dans son Traitéde Malacologie; il en fait une section des Troques, mais il parait que ce savant a na (omis te a modifié depuis sa manière de voir, puisqu'il le décrit et le caractérise comme genre, en faisant remarquer ses rapports avec les Mé- 1 ici m es . Voici les caraclèies de ce genre tel que Lamarek les a don- nés : coquille orbiculairc , luisante, sans épidenne; à spire basse, subco- noïde; à face inférieure convexe et cal- leuse. Ouverture demi-ronde, mince, oblique à l'axe et légèrement sinueuse dans le milieu. Ces Coquilles sont 44* Gg» ROD discoïdes, à spire conique, mais gé- néralement peu saillante ; elles sont lisses et brillâmes comme les Olives, ce qui ferait croire que l'Animal a un ample manteau destiné à la cou- vrir. La base est occupée par une large callosité arrondie, qui est beau- coup plus grande et plus épaisse que celle des Hélicines. On ne connaît pas d'espèces fossiles qui puissent se rapprocher de ce genre dans lequel Lamarck n'a indiqué que cinq espè- ces dont une est douteuse. Voici leur indication : Roulette linéolée, Botclla li- ncolala, Lamk. , Anim. sans vert. T. vu, p. 7, u. 1; Troc/tus vesliarius, L., Gmel., p. 3578, n. 7D; List., Couch., I. 65 1 , fig. 48; Favanne , Couch., pl. II, fig. G; Chemnitz , Conch. T. v, t. 166 , fig. 1601 , e , 1', g , var. B , N. Testa roseâ rubente , Rotel/a rosea , Lamk. , ibid. , n. 2 ; Lister, Conch. , pl. 65o, fig. 46; Chemniiz , Conch. T. v, lab. 166, fig. 1601 , h. Cetie Roulette rose de Lamarck n'est qu'une des nombreuses variétés de la première ; nous pourrions citer vingt de ces variétés qui toutes sont bieu distinctes. Roulette suturale, Roi e/ la su- turalis, Lamk., ibid., n. 3. Elle n'est pas variable dans ses couleurs ; les sutures sont enfoncées , subcanali- culées; elle est munie de quelques stries circulaires. Patrie ignorée. Roulette monilifêre , Rotella monilifera , Lamk., loc. cil. , n. 4; Gualtierri, tab. 65, fig. E. Les sutu- res sont garnies d'un rang de tuber- cules arrondis. Elle vient des mers de l'Inde. (D..H.) ROULETTE, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Clinopodium vulgarc. 'V. Clinopode. (b.) ROULEURS, ROULEDSES. ins. On a donné vulgairement ces noms dans les pays de vignobles aux In- sectes qui ont l'habitude d'enrouler les bords des feuilles pour s'eu faire un abri oii ils déposent leurs œufs ; telles sont plusieurs espèces de Gri- bouri , d'Allélabe , etc. (a. r.) ROU ROULOUL. ois. Nom que Vieillot a imposé, d'après Sonnerat, au genre qui dans Temminck porte la déuo- • minalion de Cryptonjx. V. ce mot. (DR..Z.) ROULURE, moll. L'un des sy- nonymes vulgaires et marchands de la Perspective, Coquille du genre Ca- dran. T^. ce mot. (b.) ROUMANEL. bot. cryft. {Cham- pignons.) L'un des noms vulgaires, dans le midi de la France, de l'O- ronge vraie. (b.) ROUMANET. bot. crypt. {Cham- pignons.) L' Agaricus inteçer dans le midi de la France. (b.) ROUMANIS et ROMANION. bot. phan. Noms vulgaires du Romarin cl de Y Asparagus acutifolius dans l'Occitanie. (n.) ROUMBOUT et ROUN. pois. Le Turbot sur plusieurs points de nos côtes méditerranéennes. (b.) * ROUMEA. bot. phan. (De Can- dollc. ) Pour Rumca. V. ce mot. (G..N.) ROUMI. bot. phan. (Gouan.) L'un des synonymes vulgaires de Ronce. V. ce mot. (b.) ROUN. bot. phan. Nom de pays du Rondier. (b.) RODNOIR. mam. (Vicq-ri'Azyr.) Syn. de Scinrus hudsonicus. f. Ecu- reuil, (b.) ROUNOIR. ois. Syn. de Jaîtal , Falco Jakal. V. Faucon, sous-genre Buse. (dr..z.) ROUPALE. Rupala et Rhopala. bot. phan. Genre de la famille des Proléacées, établi par Aublet etadopté par tous les autres botanistes. 11 ap- partient à la Tétrandrie Monogynie, L. , et offre les caractères suivans : le calice est formé de quatre sépales réguliers ; les quatre élamines >ont insérées en général un peu au-dessus du milieu de la face interne de chaque sépale; le disque qui est hypogyne se compose quelquefois de quatie glan- des distinctes. L'ovaire est allongé et contient deux ovules; le style est per- ROU sistant, terminé pur un stigmate renfle! en massue. Le huit est un follicule , Comprimé , terminé en pointe, cou- tenant deux graines el s ouvrant par une suture longitudinale. Ces graines sont ailées dans leur contour. Pres- que toutes les espèces de ce genre sont originaires de l'Amérique méri- dionale. Ce sont de grands Arbres à feuilles alternes ou éparses , très-ra- rement verticillécs , simples, entiè- res ou dentées et même quelquefois plus ou moins profondément pinnu- tilides. Les fleurs sout disposées en épis axillaires , rarement terminaux. Les (leurs qui les composeut sont en général géminées et chaque couple est accompagné d'une seule bractée. Aublet n'avait décrit el figuré qu'une seule espèce de ce genre, Roupala montana, Aublet, Guiau., 1 , lab. 3a. Le professeur Kunth dans les JSova Gênera eu a fait connaître cinq es- pèces nouvelles, et Rob. Brown.dans sa dissertation sur les Protéacées , a rapporté à ce genre sept ou huit es- pèces, dont quelques-unes sont ori- ginaires de L'Inde.' (a. n.) ROUPEAU. ois. (Belon.)Syn. vul- gaire de Biboreau. y . Héron. (DR..Z.) * ROUPENNE. ois. Syn. de Merle Jaonoir. f. Merle. (dr..z.) ROUPHIA. bot. phan. Écrit Ra- phia par Beauvois ; mais dont la vé- ritable orthographe est Rafia ou Rou- fia. y Sagoutier. (b.) ROUPIE, ois. (Belon.) Syn. de Rouge-Gorge. V. Sylvie. (or..z.) * ROUPOUREA. bot. ni an. V. HOPOUBEA. (A. R.) ROURE. BOT. PITAN. V. Roble. On appelle quelquefois Roure des corroyeurs le Sumach et le Coria- ria myrtij'olia. (b.) ROURE A. bot. phan. Genre de la famille des ïérébinthacées , tribu des Conuaracées , établi par Aublet (Guian., 1 , p. 467 , tab. 187), réuni par De Candollc au genre Connarus , mais admis par Kunth qui en a ainsi tracé les caractères : calice régulier, ROU 69^ fermé, persistant, divisé profonde - ment un cinq parties imbriquées pendant la prétloraison ; corolle à cinq pétales insérés sous l'anneau for mé par les étatnines , plus longs que le calice , égaux et réfléebis à la pointe; étainines au nombre de dix, insérées sur la base du calice, et de la longueur de celui-ci; filets cohé- rens par la base , alternativement plus courts; anthères cordilbrmes , fixées par le dos, à deux loges longi- tudinales; disque nul; cinq ovaires , dont quatre avortent ordinairement , sessiles, uniloculaires , chacun ren- fermant deux ovules fixés au fond , collatéraux et dressés ; cinq styles al- longés , surmontés de stigmates élar- gis ; capsule simple (par avortcmenl), monosperme, coriace (en baie, selon Aublet), déhiscente longitudinalc- ment par le côté interne. La graine est couverte d'un tégument fragile, et contient un embryon sans albu men. Schreber et Willdenow ont fort inutilement substitué au nom primi- tif de ce genre celui de Robcrgia. En le réunissant au genre Connarus , De Candolle ( Mémoires de la Société d'IIist. nat. de Paris, T. 11 , p. 585 ) se fonde sur ce qu'il n'en peut être' flistingué par le nombre des parties. Il ne doit pas être confondu avec 1' ' Ornphalobium , puisque son ("mil n'est pas stipité comme dans les Om phalobium. Le Rourca frutescens , Aubl., lue. cit. ; Connarus pubescens , D. C, loc cit., tab. 19? est un Arbrisseau à feuilles pubesceu les , alternes , imp.i i.'ipinnécs, munies à leur base d'écail- les caduques qui paraissent avoir été celle des bourgeons floraux. Les fleurs forment des panicules axillaires cl terminales. Ce.lte Piaule croît dans la Guianc française. Kunth ( Nuv. Gen. et Spec. Pl. œquin.,7, p. 4i) a décrit une seconde espèce des bords de l'Amérique, à laquelle il a douné le nom de Rourca glabra. (g..n.) ROURELLK. bot. phan. Nom francise du. Rourca. V. ce mot. (n ) 6<)i ROU ROUSSA1LLE et ROUSSA1L- LER. bot. i'uan. L'Ei/ge/iia uni- flora aux îles de France et de Masca- reigne. (b.) *ROUSSANE. bot. crypt. {Cham- pignons.) L'un des noms vulgaires àa M'eridiusCantharellus dans le midi de la France ou on le mange. V. MÉRUJ.E. (B.) ROUSSARD. ois. Espèce du genre Pigeon. On donne aussi ce nom au métis du Faisan doré et du Faisan vulgaire. V. Faisan. (b.) ROUSSARDE. rois. Espèce du genre Cyprin. V. ce mot. (b.) ROUSSE, zool. Ce nom a été donné spécifiquementau Ranatempo- raria, à une Couleuvre, à un Able , ainsi qu'à une espèce du geni e Clupe. Levaillant a imposé lenomdeRous- se-TÈte à la Fauvette fiahillarde d'A- frique. Un Guêpier porte le nom de RoUSSE-GoRGE. (B.) ROUSSEA. BOT. PHAN. F'. Rous- SÉE. ROUSSEAU, ois. Espèce du genre Pigeon. On a aussi donné vulgaire- ment ce nom au Rouge-Queue , au Motteux et au Chipeau. V- Pigeon , Sylvie, Tbaquet et Canard. (dr..z.) ROUSSEAU ou TOURTEAU. crust. Noms vulgaires du Cancer Pagurus sur nos côtes. (b.) * ROUSSEAUXIA. bot. phan. Genre de la famille des Mélastoma- cées et 'le l'Oclandrie Monogynie, E., récemment établi par De Candolle {Prodrom. Syst. Feget. , 5, p. i5u) qui lui a imposé les caractères sui- vans ; calice dont le tube est hémi- sphérique , glabre; le limbe à quatre lobes larges; corolle à quatre pétales obovés ; huit élamines dont les an- thères sont oblorigues , linéaires, tan- tôt toutes fertiles, à connectif très- court, un peu bossu à la base, tantôt alternativement stériles à connectif court, et fertiles à connectif long , muni de deux soies à sa base ; ovaire adhérent au calice, portant au som- ROU met et autour du point d'origine du style quatre petites écailles soyeuses ; style filiforme; capsule bacciforme , déhiscente au sommet, renfeimant des graines anguleuses et lisses. Ce genre , encore mal connu , se com- pose de deux espèces de Madagascar qui ont été décrites dans l'Encyclo- pédie méthodique par Desrousseaux auquel le genre a été dédié, sous les noms de Melastmna chrysop/iylla et M. articulata. Cesonldes Arbrisseaux à feuilles pétiolées, à trois nervures, très - entières , ovales- oblongues , à fleurs en cimes Irichotomes et termi- nales. (G..N.) * PiOUSSEE. l'ois. L'un des noms vulgaires de la P.aic bouclée. F. Raie. (b.) ROUSSEE. Roussea. eot. phan. Genre consacré par Smith ( Icon. ined.\ 1 , lab. 6 ) à la mémoire de l'illustre J.-J. Rousseau. Il appar- tient à la Tétrandrie Monogynie, L. ; mais sa place dans la série des ordres naturels n'est point encore détermi- née. Ses fleurs se composent d'un ca- lice monosépale, à quatre lobes égaux et réfléchis; d'une corolle monopé- tale régulière et campauulée, portant quatre étamines saillantes , ayant les filets comprimés à leur base et ter- minés par de petites anthères sagil- tées. L'ovaire est semi-iufcrè , pyra- midal, terminé insensiblement à son sommet en une pointe styliforme qui porte un stigmate déprimé et entier. Le fruit, qui est accompagné par le calice, est charnu intérieurement, à une seule loge qui contient un grand nombre de graines éparses dans la pulpe. Le Roussea simplex , Smith , /oc. cit.; Lamk. , 111., tab. 7-r> , seule espèce qui compose ce genre est un Ar- brisseau originaire île l'Ile-de-France. Ses rameaux sont cylindriques, épais et charnus; ses fL-uilles opposées ou verlicillées par trois , sdut rétrecies en pétiole à leur base, obovales, co- riaces , acuminées, dentées en scie vers leur partie supérieure. Les fleurs sont assez grandes, solitaires à l'ais- selle ries feuilles supérieures, (a. R.) ROU ROUSSELAN. ois. Syn. vulgaire de Monlain. V. Brxtant. (dr..z.) ROUSSELET. bot. phan. Plu- sieurs variétés de Poires portent ce nom que Paulet a transplanté dans sa bizarre synonymie des Champi- gnons pour y désigner deux petits Agarics qu'il a figurés. (b.; ROUSSELETTE. ois. L'un des noms vulgaires du Cujelier , espèce du genre Alouette. V. ce mol. (B.) * ROUSSELIN. ois. Espèce du genre Pipit. P' . ce mot. (DR..Z.) MOUSSELINE, ois. Syn. de Sylvie cendrée dans son jeune âge. Quel- ques auteurs en ont fait une espèce sous le nom de Sylvia fruticeti , et BuIÏ'od l'a figurée, pl. 58 1 . f ' . Syl- vie. C'est aussi le nom de l'Alouette des marais de Buffon , pl. enlum. 661 , f. 1 ; Antkus carnpestris , Meyer, qui est uu Pipit.. P'. ce mol. On appelle encore Rousscline YHirumio cape/isis. (DR..Z.) ROUSSEL1NE. bot. phan. Va- riété de Poires. (b.) * ROUSSELOTTE. ois. Syn. de Traîne-Buisson. Pr. ce mot. (b.) ROUSSERBE. bot. PHAN.(Gouan.) L'un des noms vulgaires du Rumex Patientia. (n.) ROUSSERELLE. ois. Syn. vul- gaire de Grive. V. Merle. (dr..z.) * ROUSSEROLLE. 01s. Espèce du genre Sylvie. V. ce mot. C'est aussi le nom que porle une Chouette du Brésil. P' . Chouette, (dr. z.) ROUSSET. mam. iVicq-d'Azyr.) Syn . de Didelphis brevicaudata d'Erx- leben. (b.) ROUSSET. ois. Espèce des genres Pipit , Pigeon et Pie-Grièche. V. ces mots (b.) * ROUSSET. bot. crtft. C'est dans Paulet la même chose que Rousselet. Persoon, dans un Trailédes Champi- gnons comestibles, y a élé puiser ce nom pour l'étendre à quelques Aga- rics mangeables. ' (b.) ROUSSETTE, mam. Nous avons ROU 69S à traiter dans ce! article, non-seule- ment des Roussettes proprement di- tes, mais aussi de lous les génies ou sous-genres qui composent la famille des Chauve-Souris frugivores. C'est cette famille que Latreille, dans son ouvrage sur le Règne Animal , a désignée sous le nom île Méganyc- tères , à cause de la grande taille de la plupart des espèces qu'elle ren- ferme. Elle est, dans l'état présent de la science , composée des genres Pieropus , Pac/iysuma , Macroglossus, Cep/ialoles et Hypuderma , que nous devons faire connaître dans ce qu'ils ont de commun, avant de passer à l'examen des caractères qui sont pro- pres à chacun d'eux. Les Roussettes et les autres genres que nous venons de menlionner étant frugivores, on conçoit que leur sys- tème dentaire doit différer «le celui des autres Chauve-Souris, qui toutes sont insectivores. C'est en effet ce qui a lieu; leurs molaires, au lieu d'être hérissées de tubercules et de pointes aiguës, présentent à leur couronne une surface allongée, lisse et bornée seulement sur chacun de ses bords latéraux , principalement sur l'exter- ne, par une crête plus ou moins ap- parente. Ce type , remarquable en ce Ïu'il est intermédiaire entre celui des arnassiers et des Herbivores propre- ment dits, et qu'on ne le retrouve chez aucun autre Mammifère, est d'ailleurs sujet à quelques variations d'un genre à l'autre. Quant aux cani- nes et aux incisives , elles rappellent , par leur disposition , leur direction et leur forme, et le plus'souvent même par leur nombre, celles des Singes : tait d'autant plus remarquable, qu'un autre groupe de Chauve-Souris , les "Vespertilions {P~. ce mot), reproduit, par la disposition de ses incisives et de ses canines , les caractères propres à la deuxième famille des Quadruma- nes , les Makis. Cependant, il est parmi les Chauve-Souris frugivores un genre dont le système dentaire est lrès-diff#ent de celui des Singes. Nous parlerons , en traitant du genre Cephalotes [Harpya dllliger) , qui 696 ROU nous la préseule, de cette anomalie d'autant plus remarquable qu'elle porte précisément sur ceux des orga- nes qui fournissent à la famille ses caractères les plus imporlans. Nous passons maintenant à l'exa- men de l'appareil de la locomotion , c'est-à-dire des membres antérieurs et postérieurs , et des membranes alaire et interfémorale. Les ailes, un peu moins larges que chez les Chauve- Souris insectivores , et en même temps moins longues que chez la plupart d'eutre elles, ne s'insèrent pas, comme chez celles-ci, sur les flancs, mais sur le dos, tantôt vers ses parties latérales, comme dans les qualre premiers groupes dont nous aurons à nous occuper, tantôt sur la ligne médiane, comme dans le genre Hypoder/na ; disposition que l'on n'a- vait encore remarquée qu'à l'égard de deux ou trois espèces, mais qui est véritablement un caractère com- mun à la famille tout entière. Les Chauve-Souris frugivores se distin- guent encore parle trait suivant : le second doigt, ou l'indicateur, est tou- jours pourvu de toutes ses phalanges, et (à une exception près), terminé par un petit ongle, tandis que chez toutes les Chauve-Souris insectivores , il manque, aussi bien que les trois derniers doigts , d'ongle et de pha- lange onguéale. Quantàla membrane interfémorale , elle est toujours très- peu étendue , et le plus souvent même tout-à-fait rudimentaire et sans usages. Les membranes , soit essentielles , soit accessoires du vol , ne présentent donc point, chez les Chauve-Souris frugivores, cette extrême richessegie développement que nous aurons a si- gnaler chez la plupart des Insectivo- res. Nous ne trouvons pas non plus, autour des organes des sens , ces pro- longemens membraneux , destinés , les uns à étendre leurs conditions de sensibilité, cl les autres à .les res- treindre à la volonté de l'Animal : en effet , les feuilles nasales et les oreil- lons , sorte de paupières nasales et au- riculaires, manquent entièrement , et ROU les conques auditives sont à la foi très-simples et peu étendues. D. toutes ces modifications, il résuit que les Cha uve-Souris frugivores son celles chez lesquelles le derme a pri le moins de développement , a 1< moins d'étendue ; et comme c'es précisément dans ce développement daus cette étendue des membranes lé gumentaires, que con-isle lecaractèr essentiel de la Chauve-Souris , 01 peut dire que les Frugivores son celles qui présentent au .plus faibl degré les conditions organiques d leur famille , qu'elles sont le moin possible Chauve-Souris , ou , pou employer une expression déjà ad mise dans la science, qu'elles son Chauve-Souris au plus pelit titr possible. Ces remarques suffisent pour don ner une idée des modifications qu' subies dans son ensemble le lype or ganique delà Chauve Souris chez le Roussettes et dans les autres genre frugivores. Nous ne nous étendron pas davantage sur ce sujet , renvoy an aux détails déjà donnés aux article Chauve-Souius et CfiEinopTÈRES ; ( nous ajouterons seulement ici qiiel ques mots sur un fait qui n'a pu êtr indiqué dans ces deux articles , parc qu'il n'était point encore connu l'époque où ils ont été publiés. C fait , qui fournit quelques conséquei ces anatomiques assez importante; principalement à l'égard de la théc rie des homologies, est l'exislenci au membre antérieur, chez les Chai ve-Souris , d'un os particulier pla< derrière l'articulation du bras ave l'avant-bras , et présentant , à l'égai de cette articulation , une disposilio absolument semblable à celle de . rotule dans l'articulation du gcnoi Cet os , analogue à l'apophys»; oh crâne, et que l'on peut désigner soi le nom de rotule du membre anti rieur ou rotule du coude , ne : trouve, parmi les Mammifères, qi chez les seules Chauve-Souris , !■ Galéopithèques en étant eux-mêm dépourvus ; et il esl à remarquer qu bieu loin d'être établi sur un (y] ROU zhci les Chauve-Souris frugivores , el sur un autre chez les insectivores , cet os présente une disposition sem- blable chez les unes et chez les autres, à l'exception de quelques-unes de ces dernières, les Vespertilions, où il n'existe qu'en rudiment [f. Ves- pertilions ). Ces détails, que nous ne devons pas développer ici davan- tage, sont tirés d'une note commu- niquée par nous à la Société d'His- toire naturelle , en décembre 1826 , el imprimée par extrait dans le Bulletin des Sciences naturelles (mars 1827). V. Squelette. Les Roussettes et les autres genres que nous allons décrire s'habituent facilement à vivre de matières ani- males; cependant, ainsi que nous l'avons dit , elles sont essentiellement frugivores . et il esta remarquer qu'en même temps que leur système den- taire et l'organisation de leur appareil digestif les portent à rechercher des substances végétales , en même temps aussi elles sont privées des moyens Cjuc la nature a donnés aux Chauve- Souris insectivores pour apercevoir, atteindre et saisir facilement les petits Animaux dont elles doivent faire leur proie. Les ailes des Roussettes sont un peu moins étendues, et leur mem- brane inlerfémorale est rudimentai- re , d'où résulte un vol moins rapide et moins assuré : elles manquent de feuilles nasales et d'oreillons; leurs conques auditives elles-mêmes sont peu développées; et leurs sens étant ainsi moins perfectionnés, les Insec- tes peuvent mieux s'approcher d'el- les sans révéler leur présence. Enfin, leur gueule étant beaucoup moins fendue, elles auraient, même après les avoir aperçus , plus de peine à les saisir ; en sorte que nous trouvons ici une application bien remarquable de cette grande loi d'harmonie , de coor- dination des caractères, dont tant de faits démontrent l'existence , et sans laquelle en effet il est impossible de concevoir l'organisation. Les Chauve-Souris frugivores sont généralement nocturnes, comme les insectivores. Une Roussette a menée en ROD France en i8o3, et dont les habitudes ont été observées avec beaucoup de 6oin pendant la traversée, restait constamment, pendant toute la durée du jour, calme et immobile; elle de- meurait suspendue par une de ses pâtes de derrière comme le font aussi les Chauve-Souris insectivores , et entièrement enveloppée dans ses ai- les. Cependant Quoy et Gaimard, ces savans et intrépides voyageurs qui ont rendu tant de services à la zoologie , rapporleut qu'aux îles Ca- rolines on voit les Roussettes voler en plein jour ; et Lesson. et Garnot remarquent également que ces Ani- maux volent aussi bien de jour que de nuit: double témoignage qui éta- blit d'une manière incontestable ce fait d'habitudes, consigné déjà depuis long-temps dans quelques relations de voyages. D'autres observations nous apprennent que les Roussettes vivent principalement de fruits pul- peux ; qu'elles mangent aussi le* fleurs; qu'elles ne font qu'un seul: petit ; enfin qu'elles vivent par troupes nombreuses , quelques-unes sur les arbres , d'autres dans les trous des vieux troncs ou des rochers , quel- ques-unes enfin dans les vieux édifi- ces. C'est dans la grande Pyramide que Geoffroy Saint-Hilaire a décou- vert en Egypte l'espèce qui porte au- jourd'hui son nom. Enfin . nous terminerons ces géné- ralités en disant quelques mots de la distribution de ces Animaux sur la surface du globe, et en faisant re- marquer combien cette distribution offre une heureuse application des lois de géographie zoologique posées par Bu don [fr. Mammifères , p. 1 23). On ne trouve en Amérique aucune espèce, soit du genre Roussette, soit de tout autre genre de Chauve-Sou- ris frugivores; et c'est tout-à-fait à tort, et par suite d'une grave erreur, que l'espèce connue aujourd'hui sous le nom de Roussette Leschcnault, avait d'abord été donnée comme étant originaire du Brésil. Nous ne connaissons non plus aucune Chau- ve-Souris frugivore en Europe , car 698 aoii le Cephaloles tenions de Rafinesque , tri habiterait la Sicile , a été indiqué 'une manière trop incomplète pour qu'on puisse l'admettre dans l'état présent de la science. On trouve au contraire un grand nombre d'espèces dans le continent de l'Inde , en ■Egypte, au Sénégal, même au cap de lionne-Espérance, suivant Tem- minck, et surtout dans les îles ou les archipels del'Afrique et de l'Asie, aux îles de France, Mascareigne , Mada- gascar, aux Moluques, aux Philippines el aux îles de la Sonde ; enfin , depuis quelques années, on en a découvert aussi auv Marianes, et même duns le continent de la Nouvelle-Hollande. Ce dernier fait est d'autant plus re- marquable, que les Mammifères con- nus jusqu'à ce jour dans l'Australa- sie, appartenaient tous, si l'on excepte les deux Hydromys ce mot) et le Chien mari on , à des groupes caracté- risés par un système de génération particulier, celui des Animaux à bourse, ou celui des Motiotrêmes , si du moins l'on veut admettre que ces derniers soient de véritables Mammi- fères ( P. Marsupiaux , Monotrê- mes el Ornithokiiynq_ue ). i°. Les Roussettes proprement dites {Plerupus). La plupart des Chauve-Souris frugi- vores ont été jusqu'à èes derniers temps réunies dans un seul genre auquel Brisson avait donné le nom de Ptero- pus [pieds ailés), et auquel les auteurs français donnent le nom moins con- venable encore de Roussette; nom emprunté à Buffon qui l'avait appli- qué spécialement à l'une des espèces du genre , à cause des couleurs de son pelage. Aujourd'hui, plusieurs grou- pes nouveaux ayant été établis, on ne filace plus dans le genre Pteropus que es Chauve-Souris frugivores qui pré- sentent les caractères suivans : tête longue, étroite, conique; museau fin, terminé par un mufle sur les côtés duquel s'ouvrent les narines; incisi- ves verticales, et au nombre de quatre à chaque mâchoire comme chez les Singes; canines assez fortes et au ROU nombre de deux à chaque mâchoire, comme chez la plupart des Chauve- Souris ; molaires au nombre de cinq en haut et de six en bas, de chaque coté , la première de toutes étant très-petite, principalement à la mâ- choire supérieure; nombre total des dents, trente-quatre, quelquefois ce- pendant trente-deux, parcequela pre- mière molaire supérieure , qui est tou- jours fort petite etsans aucun usage , vient quelquefois à manquer entière- ment (ce qui n'établit qu'une différen- ce en soi très-peu importante); mem- brane interfémorale très-peu étendue, et ne formant le plus ordinairement qu'une bordurelelong du côtéinterne de la cuisse el de la jambe; ailes con- formées comme celles de la plupart des Chauve-Souris frugivores, c'est-à- dire ayant le second doigt onguiculé. Quelques Roussettes ont une petite queue , d'autres sont entièrement privées du prolongement caudal; et il est à remarquer que les premières sont toutes très-petites ou d'une taille moyenne, quand les secondes sont au contraire très-grandes. On trouve en effet parmi les Roussettes sans queue une espèce qui , à l'état adul- te , a jusqu'à cinq pieds d'envergure. Quant aux organes des sens , nous ne dirons rien des yeux et des oreilles qui ne présentent rien de particulier; mais nous devons remarquer que 1rs narines sont un peu tubuleuses , el que la langue est, principalement à sa partie antérieure, hérissée de pa- pilles dures, dirigées en arrière, et de différentes formes: les plus gran- des , placées à la partie moyenne de la langue, ont trois pointes , et peuvent être comparées à des tridens ; les autres , plus petites el placées autour des premières, sont elles-mêmes de deux sortes, les unes ayant quatre, cinq, six, et même jusqu'à douze pointés , et les autres n'en ayant qu'une seule. Buffon et 'Daubenlon ont décrit avec serin cette organisa- tion remarquable, et représente, dan* le tome x de l'Histoire naturelle, les détails les plus remarquables étudiés à la loupe et au microscope. Ces- ROU illustres naturalistes ont même cher- ché à expliquer, par la conforma- tion et la disposition des papilles linguales , les récits de plusieurs voyageurs qui attestent que , dans certaines contrées, il existe de gran- des Chauve-Souris qui , pendant la nuit, sucent le sang des Hommes et des Animaux endormis, sans leur cau- ser assez de douleur pour les éveil- ler. .Mais on sait aujourd'hui que ces récits doivent être appliqués seule- ment à certaines Chauve-Souris «le l'Amérique méridionale ( V. Vam- pires au mol Vesi'eiitil,ion) , et non aux Roussettes , qui appartiennent toutes à l'Ancien - Monde , comme nous l'avons dit, et qui sont toutes des Animaux frugivores , et par con- séquent entièrement inoffeusils à l'é- gard de l'Homme et des Animaux. C'est ce que savent fort bien les ha- bitans des pays oh vivent les Rous- settes; et s'ils font la guerre à ces Chauve-Souris , ce n'est point du tout qu'ils les redoutent pour eux- mêmes , mais à cause du tort qu'elles leur causent eu dévorant leurs meil- leurs fruits. Dans plusieurs contrées, et , par exemple , à l'Ile-de-France, à Madagascar, à Timor, aux Mariams, au Malabar, on recherche aussi les Roussettes pour s'en nourrir, maigre l'odeur fétide que répandent souvent ces Animaux: leur chair, principale- ment celle des jeunes individus, a une saveur assez agréable que quel- ues voyageurs ont comparée à celle u Lièvre. BufTon rapporte qu'on se les proeme en les enivrant, et que, pour cela faire , on place à portée de leur retraite des vases remplis de vin de Palmier. f Roussettes sans queue. La Roussette vulgaire, Pteru- pus vulgaris, Geoff. St. -H., Ann. Mus. T. xv; la Poussette, Bufl'on , T. x, pl. i4. Elle se dislingue facile- ment par son système de coloration ; ses parties supérieures sont généra- lement rousSes avec une grande tache d'un brun noirâtre en foi me de croix; les parties inférieures sont noires , à ROU 6ft9 l'exception de la région pubienne qui est l oussâtre. Cette espèce habite l'Ile- di -France et Bourbon ; c'est le P'espt-r- tilio ingensàc quelques auteurs. On l'a aussi désignée sous le nom de Vesper- tilio Vampirus , mais sous ce nom elle a été confondue avec plusieurs autres espèces. La Roussette èdui/e, Pteropus edu/is, Vér. et Lesueur ; Geoff. St.-H.r loc. cit. C'est l'une des plus grandes espèces du genre • les individus bien adultes ont , d'après Temminck , jus- qu'à quinze pouces de longueur du bout du museau à la membrane inter- fémorale, et quatre pieds dix pouces d'envergure. Le pelage de cette espèce est généralement noir ou noirâtre, la partie postérienredu col etdcs épaules éi an t d'une nuance qui tire su rie roux, et les poils du dos étant ras, luisans et ti ès-couchés ; ce dernier caractère se trouve chez presque toutes les gran- des espèces. La Roussette édule , ainsi nommée parce que sa chair blanche, délicate et très-tendre, est regardée par les Timoriens comme un mets exquis. Elle habile les Molu- ques et principalement à Timor. La Roussette Kai.ov , Pteropus javanicus, Uesm. , Mamin. ; Hors- field , Zoo/. Jies.,n été d'abord indi- quée par Geoffroy qui la considérait comme une simple variété de l'Edu- le ; elle en diffère, suivant Dcsmarest, par la couleur de son col qui est d'un roux enfumé, et par sa taille plus considérable encore. Nous avons sous les yeux le squelette d'un très- vieil individu dont l'envergure est de cinq pieds deux pouces. Dans ces der- niers temps , Temminck est revenu à l'opinion d'aboi d émise par Geoffroy, et, dans sa Monographie des Rousset- tes, il réunit le Pteropus Jai'anicus au Pteropus cdu/is.hti Kalou.qui habite Java, comme sou nom spécifique l'in- dique, offre de très-grands rapports avec l'Edule : ce n'est donc qu'avec doille que nous le mentionnons ici. La Roussette d'Edwards, Ptero- pus Edwardùi , Geoff. St. -H. Cette Roussette, à laquelle il n'est pas en- tièrement certain qu'on doive rappoi- :i 70O ROU ter l'espèce indiquée par Edwards sous le nom de grande Chauve-Sou- ris de Madagascar, est considérée par Temminck comme une simple variété d âge de l'Edule : cependant l'examen que nous avons fait de plu- sieurs sujets adultes, ne nous permet pas de douter qu'elle ne forme réelle- ment une espèce distincte. L'individu qui a servi de type à la description de Geoffroy Saint - Hilaire , et plusieurs autres individus originaires, comme ce dernier, du Bengale , nous ont pré- senté les caractères suivans : tête d'un brun marron; parties postérieures et côtés du col d'un roux vif; dos cou- vert de poils très-couchés et rudes au loucher, dont la nuance varie du gris au noir-grisâtre; face antérieure du corps d'un roux qui passe au brun , sous la gorge, aux épaules ,vers l'in- sertion des cuisses et à la région des flancs; longueur du bout du museau à l'origine de la membrane interfé- morale, huit ou neuf pouces chez l'adulte. La Roussette intermédiaire , Pteropus médius. Temminck (Mon . de Mamm.) a décrit sous ce nom une es- pèce qu'il caractérise ainsi : tête, occi- put, gorge el région de l'insertion des ailes d'un marron noirâtre ; dos d'un noirâtre légèrement teint de brun ; nuque d'un roux jaunâtre; côtés du col et toute la face ventrale du corps , à l'exception de la gorge et de la région humérale, d'un roux brun couleur de feuille-morte; membranes bru- nes ; longueur, onze pouces. Cette espèce , que nous ne connaissons que par la description de Temminck , ha- bite le continent de l'Inde comme la précédente, avec laquelle elle nous paraît avoir de nombreux rapports ; peut-être doit-elle lui être réunie. La Roussette a face noire , Pte- ropus phaiops, Tem., loc. cit. Cette es- pèce , qui est peut - être la véritable Chauve-Souris d'Edwards, ne nous est également connue que parla descrip- tion de Temminck. Voici les caractè- res que lui assigne ce savant natura- liste:pelagelong, grossier, très-fourni, un peu frisé partout; museau, gorge, ROU joues, tour des yeux, d'un noir pro- fond ; le reste de la tête , les côtés du. col , la nuque et les épaules d'un jaune de paille ; la poitrine d'un roux doré très-vif; les autres parties inférieures, à poils de deux couleurs, brunsà labase, etd'un jauneclairà la pointe ; longueur totale , dix pouces. Cette espèce habite Madagascar. La Roussette a col rouge , Pte- ropus rubricollis , Geoff. St.-H.; laRou- gette, Buff. T. x, pl. 17; sedistingue principalement parson col couvert de poils longs et doux au toucher, d'un roux-rougeâtre ; le dos est couvert de longs poils doux au toucher et d'un brun très-clair; la tête et ltf ventre sont aussi de cette dernière couleur; la longueur totale est de sept ou huit pouces. Cette espèce habite l'île de Bourbon. La Roussette a tète cendrée , Pteropus poliocephalus , Tem. C'est une espèce très-voisine de la précé- dente par sou système de coloration. Le dessus de la tête , les joues el la gorge sont d'un cendré foncé, mêlé de quelques poils noirs ; la nuque , les épaules et une partie du devant du col , sont d'un brun-marron rous- sâtre , et le reste du corps est d'un gris dont la nuance présente quelques différences suivant les diverses ré- gions du corps. Celte espèce, l'une des plus grandes du genre, a près d'un pied de longueur totale , cl son envergure est de trois pieds trois pou- ces. La Roussette à tête cendrée nous paraît être l'une des espèces les plus intéressantes du genre, à cause de la région oii elle a été découverte. Elle habite la Nouvelle-Hollande d'où un assez grand nombre d'individus ont été rapportés par plusieurs voyageurs, et particulièrement par le docteur Busseuil. La Roussette laineuse, Pteropus dasymallus, Tem.; n'est connue de nous que par la description de Tem- minck; la face, le sommet de la têle, les joues , la gorge et la région des oreilles, sont bruns; la nuque et le côl , à'un blanc légèrement jaunâtre, et le reste du corps d'un brun foncé; ROU le pelage est généralement long el lai- neux, et la longueur totale est d'un peu plus de huit pouces. Cette es- pèce a été nouvellement découverte au Japon par le voyageur néerlandais Siebold. La PiOUSSETTE Kéraudren, Ptero- pus Kéraudren, Quoy et Gai m-, Voy. autour du Monde ; est une espèce nou- vellement découverie aux îles Ma- rianes par Quoy el Gaimard. Elle a l'occiput, le col , les épaules et le haut ■ le la poitrine d'un jaune pâle, et le reste du corps brunâtre ; sa longueur totale est de sept à huit pouces. La Roussette de Dussumier, Ple- rupus Dussurnieri. Nous décrirons sous ce nom une Roussette décou- verte dans le continent de l'Inde par le voyageur français Dussumier, el qui, assez voisine de la llout-settc Kéraudren , est néanmoins très-facile à distinguer de celle-ci par son sys- tème de coloration. La face et la gorge sont brunes , le ventre et le dos sont couverts de poils bruns mélangés de quelques poils blancs; ceux du dos diffèrent du ventre en ce qu'ils sont très-couchés , comme cela a lieu cbez presque toutes les Roussettes. La partie supérieure de la poitrine est d'un brun roussâtre, et les côtés du col , et tout l'esp'ice compris à la face postérieure du corps, depuis les oreil- les jusqu'à l'inserliou des ailes, sont d'un fnuve tirant légèrement sur le roussâtre. La longueur totale est de sept pouces , et l'envergure est de deux pieds trois ponces. Nous avons constaté l'existence de cette espèce par l'examen de deux individus en- tièrement semblables , dont l'un vient, comme nous l'avons dit, du continent de l'Inde, et dont l'autre e-it donné comme originaire d'Am- boine. La couleur brune de sa gorge et de la partie antérieure de son col permet de la distinguer an premier coup-d'œil delà RotissctteKéraudren, qui a ces parties d'un jaune pâle; et des caractères non moins tranchés la séparent des autres espèces , et parti- culièrement de la Roussette d'Ed- wards {Plcropus médius, Tem.? ; qui ROU loi habite, comme elle, le continent in- dien. La Roussette masquée, Plerupus personaïus, Tem. Nous empruntons à l'ouvrage de Temminck la des- cription de cette espèce que nous ne connaissons pas par nos propres observations : tête peinte d'une ma- nière tranchée de blanc pur et de brun ; du blanc tres-éelatant couvre encore tout le chanfrein , et s'étend jusqu'au-delà des yeux . les joues, le bord des lèvres et le menton sont aussi d'un blanc pur; une laigezône brune couvre la gorge, et envoie des prolongemeus au-dessus des yeux ; le sommet de la tête, l'occiput, tout le col et une partie de la poitrine sont d'une teinte jaune-paille; les épaules et le bras sont blanchâtres , le dos est grisâtre; enfin, la poitrine, le ven- tre et les flancs ont des poils coton- neux colorés de brun à leur base, et d'une teinte isabellc à leur pointe. Longueur totale, six pouces six li- gues. Cette espèce remarquable a été découverte à Ternale par le voyageur Reinwardt. La Roussette paxe , Pteropus pal- lidus , Tem. Celle espèce, que nous ne connaissons également que par la description de Temminck , est carac- térisée ainsi qu'il suit par le célèbre zoologiste hollandais : pelage très- court, mélangé de poils bruns, gris et blanchâties ; nuque, épaule, et collier qui entoure la poitrine, roux; dos couvert de poils couchés , d'un brun pâle; tête, gorge, ventre et flancs d'un brun couleur de feuille- morte ; membranes des ailes d'un brun pâle. Longueur tolale , sept pouces six lignes. Cette espèce habite Banda , oii elle est très-commune. La Roussette guise , Pteropus griseus,Geoiï.Si.-H\\.,loc. cit., pl. 6. Cette espèce , dont la longueur totale est de six pouces et demi, se dislingue parsa tête el sou cou d'un roux clair, <:l le reste de son pelage d'un gris lé- gèrement roussâtre qui, sur le dos, passe presqu'à la couleur lie de vin. Elle habile Timor, où elle a été dé- couverte par Péron cl Lcsucur. roi ROU Quant à la Roussclte mélanocé- plia le , Pteropus melanocephalus , Tem., qui a été placée par Tem- minck et Desmaresl daus celte sec- tion , elle n'appartient pas , ainsi que nous le montrerons, au genre P/e- ropus. V. plus bas l'article du genre Pachysoma. ff Roussettes à queue. Toutes les espèces comprises dans celte section sont petites ou de taille moyenne. Nous avons examiné le ciâne de la plupart d'entre elles, telles que la Roussette paillée , la Roussette Lcschenaull, la Roussette à oreilles bordées, et nous avons remar- qué quelques caractères intéressans qui paraissent être communs à toutes les Roussettesà queue. Dans toutes les espèces sans queue, la boîle cpi ébrale est séparée de la lace par un rétré- cissement considérable, correspon- dant à la partie postérieure de l'or- bite. Chez les Roussettes à queue , le rétrécissement n'existe pas, comme Geoffroy Saiut-Hilaire L'a remarqué au sujet du Pteropus marginatus (Leçons sténog. sur l'Hist. nat. des Mainm.). En outre, chez les derniè- res, la boîte cérébrale est un peu plus renflée, et le museau est moins effilé. Du reste, le système dentaire ne présente aucun caractère particu- lier chez les Roussettes à queue , même chez la Roussette à oreilles bordées. Nous avons même toujours trouvé à la mâchoire supérieure la petite fausse molaire que nous avons dit être ordinairement très-petite' et sans usages , et qui manque quelque- fois dans d'autres espèces. C'est donc très-vraisemblablement sur une er- reur d'observation que repose l'exis- tei/ce du genre Cjnopterus , qui serait caractérisé par un système dentaire particulier (quatre molaires supérieu- res , cinq inférieures) , et qui aurait pour type cette même Roussette à oreilles bordées. Celte remarque a déjà été faite par Geoffroy (Leçons sténog.); et nous continuerons, à son exemple, à placer le Pteropus marginatus parmi les véritables l\ous- ROU settes. Nous ne pensons pas d'ailleurs que les petites différences osléolo- giques que nous venons d'indiquer chez les Pteropus marginatus , P. stramiueus et P. Lesckenaultii , et qui se retrouvent également clicz le Pteropus Geoffroy i , comme nous l'apprend une des figures de l'ou- vi âge de Temminck, et chez le Fte- ropus amplexicaudatus , comme nous nous en sommes assuré, puissent motiver l'établissement d'un genre ou sous -genre nouveau. Ces diffé- rences peuvent nu premier abord sembler assez importantes , mais elles ne paraissent être en rappoit qu'avec la taille des Animaux qui les pié- sentenl. Ainsi très prononcées chez les liés- petites espèces*, elles le sont déjà beaucoup moins chez, celles dont la taille est plus considérable , telles que le Pteropus strami/ieus , qui , si l'on voulait séparer les Rous- settes en deux sous-genres, se tiou- veriut ainsi placé sur leur limiie. La Roussette Geoffroy, Ptero- pus Geujfroyi, Tem. , se dislingue par son pelage laineux, d'un giis- brunâtre, plus foncé en dessus qu'en dessous, et sa queue exliêmemcnt courte. Sa longueur totale est de cinq pouces et demi, et son enver- gure d'un pied neuf pouces. Elle ha- bile le Sénégal et l'Egypte; et c est dans celte dernière contrée qu'elle a été découverte par Geoffroy Saiul- Uilaire, qui l'a publiée sous le nom de Pleiopus œgypliacus dans le grand ouviage sur I Egypte. La ROUSSKTTE PAILLÉE, Pteropus stramiueus, Geoff. Sl.-liil., se dis- tingue facilement par sou pelage d'un jaune de paille. Sa longueur to- lale est de sept p<»uccs , et son enver- gure d'un peu plus de deux pieds. Sa queue ne paraît à l'ejftprieur que sous la forme d'un petit tubeicule. Elle habite Timor. La Roussette Lescuknau.lt , Pte- ropus Lesclienaullii , Desin. , Mair.m. Cette espèce , dont nous dounous les caractères d'après l'examen de deux individus, est d'un fauve cendré sur le ve'ilre,.et d'un brun légèrement HOU KUU 7oS grisâtre sur le dos. Li partie de ses membranes alaires, qui avoisine soit le corps, soit l'avant - bras ou les doigts , présente un grand nombre de points blanchâtres , rangés par ligues parallèles. Celte espèce, découverte par Leschenaull aux envii ons de Pon- dichéry, a cinq pouces et demi de longueur totale , et un pied et demi d'envergure. Nous ignorons pour