(^H II .'tjS'L KING’S College LONDON Library OiÜumcwe cIaîoüwl b'Vhbiii \%3i KCOMO (?\Hâ,ÜtC 200824488 X KING’S COLLEGE LONDON DICTIONNAIRE CLASSIQUE D’HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS Audouin, Isid. Bourdon, Ad. Brongniart, Cambessédes , De Càn- dolle , G. Delafosse, Deshayes , E. Deslonchamps , Drapiez, Dumas, Edwards, H.-M. Edwards, A. Fée, Geoffroy Saint- Hilaire , Isid. Geoffroy Saint-Hilaire , Guérin , Guillemin , A. De Jussieu, Kunth, Latreille , Lesson, G. Prévost, A. Ri- chard, et Bory de Saint-Vincent. Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mois qui n’avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. PARIS. REY et GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Quai des Augustins, n° 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Rue de Vaugirard, n° 17. VWVWWVW'V MAI 1829. $ sont a peine aussi grands que ceux d’un Mouton , et par conséquent ils paraissent n’être pas proportionnés avec les formes mouslrueuses de 1 Animal ; ils n ont pas de sourcils. Les oreilles ne sont RYT point visibles à l’extérieur , et elles ne s’ouvrent que par de petits trous; bien que le cou soit tout d’une venue avec le corps , les vertèbres cervicales ont cependant des niouvemens de flexion, surtout en bas. Le corps est arrondi, plus élargi vers le nombril et rétréci vers la queue; celle-ci est grosse et épaisse. Les nageoires bra- chiales sont situées presque sous le cou , et non-seulement elles servent à la natation, mais encore elles per- mettent aux Stellères de se cram- ponner sur lqs récifs et de s’y main- tenir solidement. Il arrive quelque- fois que les membranes qui les enve- loppent se déchirent et se cicatrisent en formant des festons qui ne sont jamais qu’accidentels. Le Rytine bo- réal a communément vingt -cinq pieds de longueur sur une circon- férence , dans l’endroit le plus large, de dix-neuf pieds, et pèse, dit- on , jusqu’à six mille six cents livres (deux cents ponds russes ; le poud russe est de trente-trois livres anciennes de France environ). Les Rytines vivent par bandes et dans les baies où la mer est calme, et surtout ils fréquentent de préfé- rence les embouchures saumâtres des rivières. Les mères- ont le soin, lors- qu’elles nagent et qu’elles sont réu- nies , de placer leurs petits au milieu d’elles, afin de protéger tous leurs mouvemens. Ces Cétacés, dans les heu res de la marée montante , s’ap- prochent tellement des rivages, qu’on f>eut les atteindre avec des bâtons et eur toucher le dos avec la main , suivant Steller. Ils vivent en bandes composées chacune des père et mère, d’un petit déjà grand et d’un plus jeune, Ce qui porte à penser qu’ils sont monogames; la portée des fe- melles dure neuf mois, et n’est que d’un fœtus. La fécondation a lieu au printemps, et les femelles mettent bas en automne. Les Rytines. sont d’une grande voracité. Ils mangent presque constamment, et rien alors, pendant cet acte, ne peut les dis- traire et les faire fuir. Ils viennent de temps à autre respirer à la surface de RYT 27 la mer en soufflant avec force. Lors- qu’ils nagent , ce qu’ils font paisi- blement et sans saccade , ils ont une partie du corps hors de l’eau. C’est alors que des Oiseaux de mer vien- nent , suivant les Russes , dévorer de petits Crustacés marins qui s’atta- chent sur leur épiderme. La nourri- ture que ces Animaux recherchent se1 compose de quelques espèces de Fu- cus et d’ülves, dont ils ne broutent que les parties les plus délicates; aussi lorsqu'ils abandonnent le rivage où. ils ont fait leur pâture , la mer rejette bientôt sur la grève une énorme quantité de racines et de tiges qu’ils ont détachées de leur base. Une fois qu’ils sont rassasiés, les Rytines fce couchent sur le dos et donnent dans cette position; mais lorsque la mer vient à baisser, ils s’éloignent alors et gagnent le large, de crainte de s’échouer. Les glaces en écrasent beaucoup pendant l’hiver, ainsi que les tempêtes qui les surprennent trop près des côtes. Dans cette saison ils sont très-maigres , ce qui tient au peu de nourriture qu’ils se procu- rent avec peine pendant cette époque rigoureuse. C’est au printemps , lors- que la nature , engourdie sous les frimas et sous les glaces , se ranime et se réchauffe, que les Rytines se cherchent une compagne et se li- vrent à la reproduction; ils choisis- sent un temps serein , une mer unie et calme , et une belle soirée pour satisfaire leurs désirs : un peu de coquetterie de la part des femelles les a encore aiguisés , et ce n’est qu’après d’aimables préludes, de vi- ves caresses , des fuites simulées , que celles-ci se renversent pour recevoir entre leurs nageoires les mâles qui les poursuivent. Les habitons du Kamtschatka font la chasse à ces Cétacés, dont ils reti- rent divers produits ; ils les harpon- nent le plus ordinairement avec des fers auxquels tiennent des cordes que des hommes postés sur le rivage ti-, rent aussitôt lorsque l’instrument est fixé dans le corps. Mais souvent il arrive que les harpons sont arrachés. 28 RYT par la résistance qu’opposent les Ry - tines cramponnés sur des rochers avec leurs nageoires, et que des em- barcations armées sont obligées alors de les assommer. Les vieux indi- vidus, engourdis par l’âge ou par la graisse, sont bien plus faciles à pren- dre que les jeunes qui sont très- agiles. Tous les individus de la troupe se précipitent d’habitude vers celui d’entre eux qui a reçu de gra- ves blessures ; mais leur sollicitude vaine et infructueuse ne fait souvent qu’assurer la perte de la famille en- tière, sans préserver aucun d’eux des coups qui leur sont destinés. Les mâles paraissent surtout porter le plus vif attachement à leurs femelles, et suivent leur corps traîné vers le rivage sans être émus du danger qui les menace ; touchant exemple d’a- mour conjugal qu’attestent les obser- vations des deux naturalistes russes que nous avons cités. Les sens de la vue et de l’ouïe sont très-peu déve- loppés et leur usage paraît être im- parfait ; la voix, dit-on, ressemble au mugissement d’un bœuf. Les Tartares tsch litchis font de larges baïdares avec les peaux des Rytines ; les Kamlschatdales recher- chent leur chair qu’on dit être savou- reuse , quoique difficile à cuire et un peu coriace. La graisse des jeunes a le goût du lard , et les muscles celui du veau; on en fait des bouillons excellens. L’espèce de Cétacé dont nous parlons est extraordinairement commune dans les mers qui baignent la presqu’île du Kamtschatka; elle fournit à la subsistance de la plus grande partie de la population. On doit le retrouver dans toutes ces baies qui morcellent la côte-nord de l’Amé- rique et que présentent les groupes d’îles Kurdes et Aléoutiennes qui forment des ceintures à la partie bo- réale du grand Océan. RYZ Othon Fabiicius, dans sa Faune , affirme avoir trouvé au Groenland un crâne de Ryline. Ce fait n’a rien qui répugne à la vraisemblance , il servirait à prouver de nouveau qu’il existe un canal dont les eaux sont presque toujouis gelées, et par le- quel, sous le pôle boréal même, les océans Atlantique et Pacifique com- muniquent entre eux. Il est bien étonnant que les Ptusses, qui possè- dent ces contrées et qui y expédient fréquemment des navires dont les missions ont un vernis scientifique, ne nous aient pas encore toul-à-fait fixés sur l’Animal dont nous avons esquissé tout ce qu’on sait de sou histoire. (less.) RYTIPHLÆA. bot. cryft. ( Hy - clrophytes.) Ce genre , formé par Agardh parmi ses Confei voïdes , a pour caractères : fronde aplatie, dis- tique , transversalement striée , pour- pre, venant noire par la dessiccation, à rameaux recourbés ; fructification double, consistant, i° eu capsules sphériques à sporanges pyriformes; 2° en siliques lancéolées à sporanges subglobuleuses. Ce sont de petites Plantes marines qui teignent en pour- pre , et dont les principales espèces. Fucus purpureus,' Turner, lab. 224, et articulalus , tab. 25, fig. 2, sont de la Médite ranée et des enviions deCadiz, où Clémente les confon- dit, ainsi que nous le prouvent les échantillons étiquetés de sa main, sous le nom de Fucus tinctorius . Il en existe trois ou quatre espèces de plus que les trois mentionnées par Agardh dans son Systema Algarum , p. iGo. (B;) RYZ2EÏNA. mam. (Uliger.) V. Su- RÏCATE. RYZOPHAGE et RYZOPHORE. ins. - Pour Rhyzophagc et Rhyzo- phore. F. ces mots. . (s.) SAU SAU 29 S SaàMENSTEIN. min. (Lehmann.) Syn. de Roches amygdaloïdes. (b.) SAAMOUNA-. bot. phan. L’Arbre brésilien désigné sous ce nam dans Pison , peut être indifféremment un Boinbax ou un Pavia. V. ces mots. (n.) SABADILLA. bot. phan. Espèce du genre Vératre, et synonyme de Cévadille. T', ce mot. (b.) * SABAK. bot. phan. Nom vul- gaire , dans ia Nubie, d’une espèce de Casse ( Cassen SabaA), décrite par Delile dans l’Appendice botanique au voyage de Cailliaud à Méroë. Se- lon ce voyageur, c’est un Arbuste qui fournit une gousse très-large, renfermant des graines rouges de la grosseur de celles du Tamarin. On se sert de ces gousses pour la prépara- tion des peaux. (g.. N.) SABAL. bot. phan. Genre de la famille des Palmiers , et de l’Hcxan- drie l'rigynie , L., établi par Adan- son , et ainsi caractérisé par Marlius [Palm, généra , p. 8) : fleurs sessiles , hermaphrodites, disposées sur un régime rarneux entouré de spathes incomplètes. Chaque fleur offre un périanlhe extérieur presque campa- nule, tridenté; un périanthe inté- rieur ( corolle , selon Martius) à trois segrnens ; six étamines distinctes; un ovaire triloculaire , surmonté de trois styles soudés en un seul, et portant des stigmates simples; une baie à trois noyaux ou à un seul par suiled’avor- lement; la graine est munie d’un al- bumen solide ét d’un embryon laté- ral. Le docteur Guersent a publié (Ballet, de la Soc. Philom. , n. 67, tab. 20) de bonnes obseï valions sur ce genre qui a pour type le Coryp/ia minur de Jacqmn 'Hart. Pinricb., 5, P- 8, t. 8 ) ou Chamœrops acaulis de Michaux. C’est un très-petit Palmier à [rondes paimées-flabelliformes , à hampes latérales, à fleurs blanches auxquelles succèdent des baies noirâ- tres de la forme d’une Olive. Il croît dans la Caroline et la Virginie. (G.. N.) SABATELE. bot. crypt. On ne peut dire positivement quel est le Champignon mangeable qui, selon l’abbé Sauvages, porte ce nom en Languedoc'. Il est présumable que c’est un Agaric voisin des procerus. (B.) * SABAZIE. Sabazia. bot. phan. Genre delà famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées-Hélcniées , nou- vellement proposé par Cassini dans le Diclionnaiie des Sciences natu- relles , et qu’il caractérise ainsi : involucre hémisphérique, composé d’environ sept o.u huit folioles sur deux rangées à peu près égales , çva- les-oldongues , aiguës, planes et marquées de nervures. Réceptacle co- nique, garni de paillettes plus cour- tes que les fleurs , en forme de soies , linéaires , planes , glabres et diapha- nes. Calalhide radiée, dont les fleurs du centre sont nombreuses , réguliè- res , hermaphrodites; celles de la circonférence sur une seule rangée , peu nombreuses, en languette, et femelles. Akènes du disque et de la circonférence cunéiformes, penta- gones, striés , glabres , totalement dé- pourvus d’aigrette. Les corolles des fleurs centrales ont le tube velu , le limbe plus long que le tube, presque campanule , et à cinq dents. Les co- rolles des fleurs marginales ont le tube velu , la languette large , ellip- tique ou obovale , trilobée au sommet et munie de six nervures. Ce genre est fondé sur une Plante rapportée du Mexique par Hmnboldl et Bouplaud , et qui a été décrite et (iguiéc par Kuuth [N ou. Gêner, et Spec. Plant. ao SAB œquin. T. iv , p. 264 , tab. 5g4; sous le nom d’Eclipta humilis. C’est une petite herbe annuelle, dressée, haute de trois à quatre pouces, ayant une tige tétragone, hispidule et presque dichotome. Les feuilles inférieures sont opposées, portées sur de courts pétioles , oblongues , glabres, entiè- res ou bordées de quelques grandes dents; les supérieures sont plus pe- tites , presque sessiles , lancéolées ou linéaires, ciliées ou hispidules sur les bords. Les calathides ressemblent à celles de certaines Pâquerettes {Bel- lis annua) et sont solitaires sur des pé- doncules terminaux et axillaires. Le nom de Sabazia offre l’inconvé- nient d’avoir presque la même con- sonnance que celui de Sabbatia qui s’applique à un genre de Geuliauées établi par Adanson , et aujourd’hui généralement adopté. (g. .N.) SABBATIE. Sabbatia. bot. phan. Genre de la famille des Gentianées et de la Pentandrie Digvnie , L. , éta- bli par Adanson sur le Chlora dode- candra , L. , et adopté par Salisbury, Pursh et la plupart des auteurs mo- dernes. Voici ses caractères princi- paux : calice cyathiforme à la base, ayant son limbe profondément, di- visé en segmens étroits dont le nom- bre varie de cinq à douze , séparés par de larges sinus; corolle dont le tube est court, renflé, en forme de turban, et le limbe profondément divisé en lobes dont le nombre est le même que ceux du calice; étamines aussi en même nombre , insérées sur l’entrée du tube qui, quelquefois, offre un rebord proéminent, ayant leurs anthères roulées au sommet en dehors et en forme de crosse; fruit uniloculaire dont les valves sont ovales , un peu charnues ; style dres- sé, surmonté de deux stigmates tor- dus en spirale; graines scrobiculées. A ce genre appartiennent plusieurs espèces confondues avec les C/uronia par les auteurs, mais elles s’en dis- tinguent suffisamment par la forme du limbe du calice, composé de fo- lioles étroites séparées par des sinus ; SAB par la forme du tube de la corolle qui est renflé; et surtout parles anthères qui sont roulées en crosse à l’extré- mité , et par le stigmate à deux bran- ches tordues en spirale ; mais ce der- nier caractère n’est pas constant dans toutes les espèces. Les Sabbaties sont toutes indigènes de l’Amérique sep- tentrionale. Ce Sont des Plantes her- bacées , à tiges grêles, droites , divi- sées au. sommet en rameaux dicho- tomes , garnies de feuilles opposées , entières, ordinairement linéaiies ou lancéolées, et à fleurs roses, ayant l’aspect des Chironies du Cap. Nous indiquerons comme espèces princi- pales ; i° le Sabbatia chloroides ; Chlora dodecandra , L. ; Chironia chloroides , Michx. ; 2° le S. gracilis , Salisb. , Parad. Londin. , tab. 32; Chironia campanulata , L.; Chironia gracilis , Michx.; 3? S. calycosa , SlmSyBo/an. Magaz. , tab. 1600; 4° S. angularis ; Chironia angularis, L.; 5° S. paniculata ; Chironia panicu- lata , Michx. Mœnch a séparé sous ce nom générique de Sabba/tia , qu’il ne faut pas confondre avec le Sabbatia d’A- dansou , les Satureia Juliana et glau- ca, espèces qui diffèrent des autres Sarriettes par un calice strié moins évasé , et par l’ouverture velue de la corolle. Ce genre n’a pas été adopté. (G..N.j * SABBERE. bot. phan. (Fors- ltahl.) Nom de pays de X Alo'è ma- culata. SABDARIFFA. bot. phan. (De Candolle). V. Ketmie. * SABELÉ. ois. Le prince de Wied- Neuwied, dans son Voyage au Bré- sil (T. .ni , p. 8) , parle , sous ce nom brésilien , du Tinarnus noctivagus , qu’ailleurs on appelle Juo. (j.ess.) SABELLAIRE. Sabellaria. ANNEL. Lamarck avait établi te genre dans l’Extrait de son Cours de Zoologie des Animaux sans vertèbres, publié au mois d’octobre 1812. Depuis (Hist. nat. des Aniin. sans vert. T. v , p. 36o ) , il en a fait connaître les ca- ractères en y rapportant deux espèces. SAB La première de ces espèces est la Sa- bellaire alvéolée qui, dans la mé- thode que nous suivons ici , doit être rapportée au genre Hermelle ( V . ce mot); la seconde est la Sabellaire à grands tubes , Sabellaria crassissima, figurée par Pennaut ( Zool . Brit., 4 , pl. 92 , fig. 162 ) , et trouvée à La Ro- chelle. Savigny ne mentionne pas cette espèce dans son genre Hermelle, et il serait difficile de décider si elle lui appartient réellement. Quoi qu’il en soit, on peut considérer le genre Sabellaire de Lamarck comme syno- nyme du genre Hermelle de Savigny. V. Hermelle. (aud.) SABELLE. Sabella. annel. Linné a employé le premier ce nom pour éta- blir un genre de son ordre des Vers teslacés, auquel il donnait comme caractère essentiel d’être con tenu dans un tube formé par un agglomérat de grains de sable; de-là est résulté une très- grande confusion de la part des auteurs , et particulièrement Je Gme- lin , qui-, dans }a treizième édition qu’il a donnée des Systèmes de Linné, a grossi la liste des espèces de tous les tubes formés par l’agglutination de corps étrangers, sans aucun examen de l’Animal , de manière qu’on y re- connaît des fourreaux de lames d’in- sectes du genre Frigane , et des tu- bes ayant appartenu à des Annelides de genres fort différens. Les auteurs modernes, au milieu de ce désordre, ont divergé d’opinion ; les uns ont passé complètement sous silence le genre Sabelle de Linné; les autres l'ont dispersé parmi les Amphitritcs , et dans d’autres genres , en sorte qu’il s’en faut beaucoup que le genre Sabelle dont il est ici question, soit l’analogue de celui de Linné. Savigny, en adoptant la dénomi- nation de Sabelle (Système des An- nel., édition royale, in-folio, p. 69 et 76), en a fait un genre de l’ordre des Serpulées et de la famille des Am- pbitrites, ayant pour caractères dis- tinctifs : bouche exactement termi- nale ; deux branchies libres , (label li- formes ou pectiuiformcs , à divisions SAB 3i garnies , sur un de leurs côtés , d’un double rang de barbes ; les deux di- visions postérieures imberbes , éga- lement courtes et pointues ; rames ventrales portant des soies à crochets jusqu’à la septième ou la huitième paire inclusivement; point d’écusson membraneux. Les Sabelles ont de grands rapports avec les Serpules; comme elles , elles ont des rames ventrales de deux sortes; mais elles en diffèrent par les deux divisions postérieures des branchies, par un plus grand nombre de soies à cro- chets, et par l’absence d’un écusson membraneux. Elles avoisinent aussi les genres Hermelle , Terebelle et Amphiclène ; mais on peut les en distinguer à leurs rames ventrales qui , ainsi que nous l’avons dit, sont de deux sortes, tandis que, dans ces derniers genres , elles ne sont que d’une seule sorte, et portent toutes des soies subulées ou des soies à cro- chets. Les Sabelles , suivant les observa- tions de Savigny, sont des Annelides à corps linéaire, droit, rétréci seule- ment vers l’anus qui est petit et peu saillant, composé de segmens courts et nombreux qui constituent sous le ventre autant de plaques transverses, divisées , à l’exception des huit à neuf premières , par un sillon longi- tudinal. Le premier segment, tron- qué obliquement d’avant en arrière pour l’insertion des branchies, sail- lant et fendu à son bord antérieur, ne forme , avec les huit ou neuf an- neaux suivans , qu’un thorax étroit , court, sans aucun écusson membra- neux, et que distingue seulement la grandeur, ou mieux encore la forme particulière de huit ou neuf paires de pieds qu’il porte. Ces pieds sont nuis au premier segment, mais au second et à tous les suivans , ils sont ambu- latoires et de trois sortes; les premiers pieds ont la rame dorsale petite et munie d’un faisceau de soies subu- lées, sans rame ventrale ni soies à crochets; lcsseconds pieds et ceux qui suivent, jusques et compris les hui- où SAB d’une rame dorsale à laisceau de soies subulées , et à rame ventrale garnie d’un rang de soies à crochets ; enfin les neuvième ou dixième pieds, et tous les suivans , compris la dernière paire, ont une rame venlrale pour- vue d’un faisceau de soies subulées, et une rame dorsale garnie d’un rang de soies à crochets. Les soies subulées sont tournées en dehors , un peu di- latées et coudées vers la pointe qui est finement aiguë : ces soies à cro- chets sont très-courtes, minces, à courbure élevée , très-arquée et ter- minée inférieurement par une longue dent. — Les branchies, au nombre de deux , sont portées par le premier segment; elles sont grandes, ascen- dantes, opposées face à face , profon- dément divisées, à divisions nom- breuses, minces, linéaires ou séla- cées , disposées, sur le bord supé- rieur du pédicule commun , en éven- tail ou en peigne unilatéral ; elles pa- raissent obscurément articulées et garnies sur leur tranchant interne d’un double rang de barbes cylin- > driques et mobiles qui répondent aux articulations et sont elles mêmes fai- blement annelées. La division posté- i ieure de chaque branchie consiste en un filet imberbe, séparé plus pro- fondément que les autres , et situé plus inférieurement; ces deux filets sont à peu près égaux , courts et pointus. — La bouche est exactement antérieure , peu saillante , transverse, et située entre les branchies qui lui fournissent intérieurement une lèvie auxiliaire membraneuse, avancée, plissée et bifide en dessous : il n’existe point de tentacules. Les Sabelles se construisent un tube coriace ou gélatineux , fixé ver- ticalement, ouvert à un seul bout, et généralement enduit à l’extérieur d’une couche de limon. Ce genre renferme un assez grand nombre d’espèces que Savigny a groupées en trois tribus. . f Branchies égales , flabelliformes ; portant chacune un double rang de digitations, et se roulant en enton- noir. SAB La b A belle INDIENNE , Sabella in - dica, Sav. Très-belle espèce rappor- tée par Péron de la mer des Indes , dont le tube est coriace, épais, d’un /brun-noir, sans enduit sablonneux à l’extérieur. La Sabelle magnifique, Salella magnjica , Sav., ou la Tubularia ma- gntfica de Shnw ( Trans. Linn. Soc. T. v, p. 228, tab. 9, et Miscell. Zool. T. xii , tab. 45o ) , qui ne dif- fère pas de l’ A mphitrite magnijica de Lamarck , originaire de la Ja- maïque. ff Branchies égales , flabellifor- mes , à un simple rang de digitations, se roulant en entonnoir. ’ La S ab elle Pinceau, Sabella Pe- nicillus , Sav. , ou le Penicillus ma- rinus de Rondelet (Hist. des Pois., part. 2 , p. 76 , avec une figure ). On | la trouve sur les côtes de l’Océan. La SabelLe Eventail , Sabella flabellata, Sav. , ou la Tubularia Pe- nici/lus d’Othou Fabricius { Faun . GroenL, n° 44g?). Des côtes de l’O- céan. La Sabelle queue df. Paon, Sa- bella pavonina , Sav. , ou la Sculopen- dra plumosa tubiphora de Bas ter ( Opusc. subs. T. 1 , lib. 2 , p. 77, tab. 9 , fig. }, qui ne diffère pas de la Tubularia Penicillus d e M u 1 ! er ( Z uol. Dan., part. 3 , p. i3 , t. 89 , fig. 1 , a) et de Y /l mphitrite Penicillus de La- marck. Savigny regarde encore comme faisant partie de cette tribu l’ Amphi- trile InfunilibuLum de Montagu [Trans. Soc. Linn. T. ix, t. 8), et peut- j être aussi Y A mphitrite vesicu/usa du même auteur [lac. ci/. T. xr. tab. â), ainsi que la Tubularia Fabricia d O- thon Fabricius [lue. cil., n° 45o). f-J-j- Branchies en peigne à un seul II côté et à un seul rang, se contour- Il uanl en spiialc. La Sabelle unispibai.f. , Sabella IM uuispira, Sav. etCuv. (Règu. Anim.), j ou le Spirographis SpaUanzanii de H Yiviani ( Phosph . mar. , p. 1 4 , tab* Il / SAB 4 et 5); commune sur les côtes de l’Océan et delà Méditerranée. La Sabelle :pobte-van , Sabella venlilabrum , Sav., ou la Cora/lina tubularia melitensis d' El lis (Corail in . , p. 107, pl. 35) qui est la même espèce que le Sabella Penicil/us de Linné ( 12e édit.), ou V Amphitrite ven'tila- brum , de Gmelin et Lamarck. Elle est originaire de la Méditerranée. La Sabelle volutifÈhe, Sabella volutacornis , Sav. , ou l 'Amphitrite volutacornis de Monlagu ( Trans . Soc. Lin/i. T. vu, la b. 7, fig. 10, p. 84) de Lamarck et de Leach ( Encycl . Prit. Suppl. T. I , p. 45 1 , tab. 26 , fig. 7). On la trouve dans l’Océan. On possède dans la collection du Muséum d’Iiist. nat. de Paris quel- ques autres Sabelles qui n’ont pas en- core été décrites. Si on réunissait les espèces dési- gnées de toutes parts sous le nom de Sabelle , on pourrait en augmenter considérablement le nombre; mais ce serait mal à propos , car plusieurs d'entre elles sont trop imparfaite- ment connues pour qu’on puisse les déterminer exactement , et d’autres iont évidemment partie de genres très-différens. C’est ainsi que ia Sa- bel/a alveolata' de Linné appartient au genre Hermelle , et ses Sabella chrysodon et granulala au genre Am- phiclène; la Sabella lumbricalis d’O- thon Fabricius est une Civ mène , etc. (AUD.) * SABETHES. ins. Robineau-Des- voidy désigne sous ce nom (Mém. de la Soc. d’Plist. nat. de Paris, T. 111 , p. 4o3) un genre de Diptères de la famille des Némocères , tribu des Culicides, formé sur deux espèces de l’Amérique méridionale , et ne diffé- rant des Cousins proprement dits que parce que leurs jambes et leurs tar- ses intermédiaires sont dilatés et ci- liés et que leurs palpes labiaux sont courts. L’une de ces espèces a été décrite par Fabricius et par Viede- mann (Dipt. exol.,p. 36 et 3q) sous le nom de Culex longipes ; c’est le Sabethes longipes de Robineau-Des- SAB 33 voidy. Cet Insecte est long de quatre lignes , noir, à reflets luisans et cui- vrés ; ses pieds sont allongés , surtout les jambes postérieures; on le trouve dans l’Amérique méiidionale. L’au- tre espèce , que Robineau nomme Sabethes locuples , est de la même longueur, d’un bleu violet métalli- que; son abdomen a des taches la- térales triangulaires argentées. Ses pieds sont grêles, avec la jambe et le tarse des intermédiaires dilatés et fortement ciliés. On le trouve au Brésil. (g.) * SABIA. bot. PfiAN. Un genre nouveau de la Penlandrie Monogy- nie , L. , a été établi sous ce nom , par Colebrooke [Trans. Sociel. Linn. Lond., vol. 32, p. 255, tab. 1 4) qui lui a assigné pour caractères essen- tiels : corolle à cinq pétales lancéolés, persistans; cinq étamines dressées; drupe supérieure reniforme , à une seule gi aine dont l’embryon estspiral, dépourvu de périsperme. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce décrite et figurée par Colebrooke sous le nom àeSabia lanceolata. Elle est native du pays de Silhet dans le Bengale où elle fleurit en octobre , et donne des graines mures en mai. Sa tige est arborescente, sarmenteuse, {luxueuse, garnie de feuilles alternes, portées sur de courts pétioles , lancéo- lées, aiguës , entières et glabres. Les fleurs sont nombreuses , petites , ver- dâtres, avec une légère teinte de rouge. Elles sont disposées en corym- bes terminaux et axillaires formant une longue panicule. Chaque fleur offre un calice divisé profondément en cinq segmens ovales , aigus et per- sistans ; la corolle est à cinq péta- les lancéolés , aigus , étalés , persis- tans. Les cinq étamines ont leurs filets aplatis et larges à la base , su- bulés au sommet, plus courts que les pétales et insérés à la base de ceux-ci. Les anthères sont rondes. L’ovaire arrondi porte un style court et un stigmate simple. Le fruit est une drupe réniforme, pulpeuse , d’un bleu obscur , de la grosseur d’un ha- 3 TOME XV. 54 SAB ricot , renfermant un noyau solitaire dans lequel est *une graine attachée par un ligament en forme de massue,*' celle graine est spirale , anfractueuse, offrant une seule fente sur un des cô- tés, deux sur l’autre, suivant le plis- sement des cotylédons. (g.. N.) SABICE. Sabicea. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, établi par Aublet {Plant. Guia/i. , vol. 1 , p. 192), et ainsi caractérisé : calice turbiné, divisé à son limbe en cinq découpures oblongues , aiguës; co- rolle infundibuliforme , dont le tube est long, grêle , le limbe évasé , di- visé en cinq segmens lancéolés , ai- gus ; cinq étamines dont les filets sont courts , insérés vers l’orifice du tube de la corolle qu’ils dépassent à peine , et terminés par des anthères oblongues ; style long , filiforme , terminé par cinq stigmates étroits; baie pyriforme, rougeâtre, couronnée 1>ar les découpures du calice, à cinq oges renfermant un grand nombre de graines anguleuses et fort petites. Schreber a inutilement changé le nom de Sabicea en celui de Schwenk- feldia, qui malheureusement a été admis par quelques auteuis, et no- tamment par Willdenow et par Ruiz et Pavon. Dans une espèce { Sabicea aspera, Aubl.),le nombre des parties de la fleur varie de quatre à cinq. Le nombre des espèces de ce genre ne s’élève qu’à environ six ou sept. Ce sont des Arbrisseaux grimpans , à feuilles ordinairement velues ou hérissées en dessous , et à fleurs axil- laires, tantôt sessiles , tantôt pédon- culées. Ces Plantes croissent daus les climats chauds de l’Amérique, par- ticulièrement à la Guiane et dans les Antilles. Les espèces principales du genre sont : i° Sabicea cinerea, Aubl., loc. cit., tab. 75 ; 20 Sabicea aspera , Aubl. , loc. cit. , tab. 76 ; 3° Sabicea hirta , Swartz , Prodrom. FL Ind. occid. , 1 , p. 46; 4° Sabicea urnbel- lata , Ruiz etPav., Flur. Peruv., 2, p. f>5, tab. 200, fig. a. Cette dernière espèce croît dans les Andes. Enfin SAB Du Petit-Thouars eu a publié, dans le Synopsis de Persoon , une espèce [S. diversifolia) qui croît daus l’Ile- de-France, et qui est fort remarqua- ble par la diversité de ses feuilles dont l’une est grande , large , et l’au- tre extrêmement petite. (G. .N.) SAB1L. BOT. PHAN. V. NOEM. SABINE. Sabina. bot. pua N. Es- pèce du genre Genévrier. F. ce mot. (b.) * SABINE A. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Lolées, et de la Diadelphie Dé- candrie , L., établi par De Candolle (Annal, des Scienc. natur., janvier 1825, p. 92), et auquel il a imposé les caractères suivans : calice en for- me de cloche évasée, tronqué en en- tier sur les bords ou ne présentant que des denîs à peine perceptibles. Corolle papilionacée, a^antla carène très-obtuse, et comme arrondie en dôme à son extrémité , de sorte que les organes génitaux qui suivent la même flexion sont presque roulés en crosses. Etamines au nombre de dix en deux faisceaux , l'étamine libre et quatre des étamines soudées , de la ! moitié plus courtes que les autres. Style très-glabre, filiforme et roulé] en crosse de même que les étamines. Gousse pédicellëe, comprimée, li- néaire, longue, mucrouëe par lel style, et renfermant plusieurs grai- ues. Ce genre est formé aux dépens de quelques Rabinia des auteurs ;| mais il abonde en caractères distinc- tifs. Ses deux espèces (i° Sabinea flo- rida, D. C.; Robinia Jlorida , Vahl;| Symb. , 5, tab. 70; 20 Sabinea bia , D. C. ; Robinia dubia, Lamk. Illustr. , tab. 602 , fig. 2 ) se ressem- blent extrêmement, puisqu’elles ne semblent avoir d’autres différence^ qu’en ce que, dans la première, les fleurs naissent avant les feuilles, et, dans la seconde , après elles. Ce sonl des Arbrisseaux originaires des AnJ tilles, dépourvus de toute espèce d’é-J pines. Les feuilles sont ailées sans impaire, à folioles glabres, mucro- nées, dépourvues de stipelles, rnai5j SAB accompagnées à la base du pétiole commun de stipules lancéolées très- aiguës, membraneuses. Les Heurs, dont la corolle est rougeâtre, nais- sent comme celles des Caragana , so- litaires sur des pédicelles courts dis- posés en faisceaux axillaires, (g. .N.) SABLE. Arena. min. Les Sables sont des assemblages de Minéraux en très-petits grains, qui proviennent de la destruction de certaines roches préexistantes, et principalement des roches quartzeuses , eu qui sont le résultat immédiat d’une cristallisa- tion plus ou moins précipitée. Con- sidérés sous le rapport de leur com- position minérale , ils peuvent être séparés en ceux qui sont homogènes et ceux qui sont mélangés. Aux pre- miers appartiennent les Sables quart- zeux qui couvrent les grands déserts de Syrie et d’Arabie, les steppes de la Pologne , les landes et les dunes de la France. V. le mot Dunes. Ce sont ces Sables quartzeux purs que quelques naturalistes ont regardés comme le produit d’une précipita- tion confuse de matière siliceuse préalablement dissoute. Les Sables mélangés sont ceux qui font partie des terrains d’alluvion anciens et modernes; ils sont les détritus de certaines roches qui n’existent plus, ou ils se forment actuellement encore par la décomposition de celles que nous connaissons. Le Mica , le Feld- spath , la matière calcaire , le Fer hydraté, l’Argile, le Bitume, sont les principaux Minéraux qui se rencon- trent clans ces Sables à l’étal de pail- lettes, ou de grains mêlés à la ma- tière quartzeuse. De-ià les noms de Sable micacé, Sable feldspathique , Sable calcarifère , Sable ferrugineux, Sable argilifère , etc. On les distingue aussi quelquefois par des épithètes qui indiquent les substances pré- cieuses que ces Sables contiennent accidentellement et pour lesquelles on les exploite ; c’est ainsi que l’on dit : Sable aurifère, Sable cuprifère, Sable platinifère , Sable stannifere, Sable titanifère , etc. On verra aux SAB 35 articles Roches et Terrains quelle place occupent ces différentes espèces de Sables dans la série des forma- tions dont se compose l’écorce de notre globe. On a donné le nom de Sable volcanique, ou Sable des vol- cans , à des substances d’origine vol- canique, devenues pulvérulentes par suite de leur décomposition sponta- née , ou rejetées dans cet état par les volcans brûlans. Ils sont formés de fragmens de scories, mêlés de petits cristaux de Pyroxène augife et de Feldspath. Les Sables , suivant leur nature , sont employés à divers usa- ges , à la confection des mortiers , au moulage, à la fabrication du vei’re, etc. (g. u EL.) SABLÉ, mam. Vicq-d’Azyr ap- pelle ainsi le Mus arenarius dePallas, qui est un Hamster. P', ce met. (b.) SABLIER. Hura. bot. phan. Genre de la famille des Euphorbiacées , of- frant les caractères suivans : fleurs monoïques. Les mâles, placées dans la bifurcation des rameaux , forment un chaton très-dense , à écailles imbri- quées, uniflores; chaque fleur est composée d’un calice court, urcéolé, tronqué; de plusieurs étamines dont les filets sont soudés en un seul épais, qui , vers son milieu , est muni de tu- bercules verticillés sur deux ou trois rangs , chaque tubercule portant deux anthères ovales placées au-des- sous. La Heur femelle est solitaire, placée près du chaton des fleurs mâ- les; elle se compose d’un calice ur- céolé, entier, entourant étroitement l’ovaire, ou divisé profondément par la ipaturité, en trois parties; d’un style long, infundibuliforme , sur- monté d’un gros stigmate concave- pelté , présentant douze à dix-huit rayons. La capsule est ligneuse , 01 bi- culée, déprimée, formée de douze à dix-huit coques monospermes, cha- cune s’ouvrant élasliquement par le milieu en deux valves ; la graine est grande, comprimée, presque orbi- culaire. On a décrit trois espèces de ce genre, qui toutes croissent dans les 5(i SAB climats chauds de l'Amérique. La principale est le Sablier élastique, Hura crépitons , L., Lamie. , Illuslr., tab. yq3 , vulgairement nommé dans les colonies Buis de Sable , Noyer d’Amérique , Pet du Diable , etc. C'est un giand Arbre, haut de plus de quatre-vingts pieds , et dont le tronc est droit, divisé en rameaux nom- breux, étalés, d’ou découle un suc blanc et laiteux d’une excessive âcre- té , comme les autres sucs d’Euphor- biacées. L’écorce de ces rameaux est marquée d’un grand nombre de cica- trices qui sont les vestiges des points d’attache des feuilles. Celles-ci sont grandes, alternes , pétiolées , ovales- oblongues , cordiformes, acuminées au sommet, crénelées sur les bords, glabres, et marquées de nervures simples , parallèles et transverses ; les pétioles sont grêles, longs, et munis à leur base de stipules lancéolées, très-caduques. Cet Arbre croît sur le continent de l’Amérique méridio- nale , au Mexique , à Cayenne et dans les Antilles. La capsule de Y Hura crépitons e st un de ces fruits que l’on rencontre très-souvent dans les ca- binets de curiosité. On l’entoure d’un fil de fer afin que les coques ne s’é- clatent pas avec bruit en lançant au loin leurs graines, ce qui arrive à la maturité du fruit , et qui a fait don- ner à l’espèce l’épithète de crépitons. Le nom de Sablier dérive de l'em- ploi qu’en font les habilans de l’A- mérique. Après avoir vidé de ses graines cette capsule , ils y mettent du sable pour saupoudrer l’écriture. (G. .N.) SABLIÈRE, min. C’est le nom que l’on donne aux différentes carrièi'es d’où l’on extrait les Sables qui sont de nature à être exploités, (g. del.) SABLINE. Arenaria. bot. phan. Genre de la famille des Caryophyl- lées , tribu des Alsïnées de l)e Can- dolle , et de la Décandrie Trigynie, L. , offrant les caractères suivans : calice persistant, a cinq sépales oblongs , acuminés, étalés. Corolle a cinq pétales ovales et entiers. Etami- SAB lies au nombre de dix (quelquefois moins par suite d’avortement) , ayant leurs filets subulés, surmontés d’an- thères arrondies. Ovaire ovoïde, por- tant trois styles divergens , terminés par des stigmates un peu épais. Cap- sule ovoïde , s’ouvrant par le sommet ordinairement en cinq, quelquefois en trois ou six valves, à une seule loge renfermant un grand nombre de graines réniformes , attachées à un placenta central. Ce genre est voisin des Stellaires dont il diffère par ses pétales entiers, tandis que dans les Stellaires ils sont bifides. Le même caractère, et de plus le nombre des styles séparent les Sablines des Cé- raistes , ainsi que des Spargoutes ( Spergu/a ) qui ont cinq styles. Le genre A/sine, auquel Linné attri- buait cinq étamines et trois valves à la capsule, a été réuni avec raison aux Sablines , puisque le nombre des étamines et des valves de la cap- sule n’est constant ni dans l’un ni dans l’autre genre. D’un autre côté , on à voulu former aux dépens des Sablines quelques genres qui n’ont point été adoptés. Ainsi on ne doit regarder que comme une simple sec- tion le genre Stipularia d’Haworlh ou Lepigonum de Wahleuberg formé sur les Arenaria marina, rubra , etc. , qui ont la capsule à trois valves, et des feuilles linéaires, munies à la base de stipules scarieuses. On doit au contraire regarder commeuu genre très-distinct, Y Adcnariuni de Uafi- nesque ou Honkenya d’Ei hart , fondé sur Y Arenaria pep/oir/es , L. , qui offre, entre autres caractères, celui d’avoir les étamines périgÿnes. H. Adenarium au Supplément. Plus de cent cinquante espèces de Sablines ont été décrites par les au- teurs, mais il en est up assez grand nombre qui peuvent être considérées seulement comme synonymes les unes des autres, de sorte que le nom- bre effectif des espèces bien connues ne s’élève guère au-delà de cent treutc. Ce sont des Plantes herbacées, petites , ordinairement en gazons, à feuilles entières , opposées , et à fleurs SAB nombreuses , souvent d’un blanc lacté, quelquefois d’un rose tendre. Elles croissent dans les climats tem- pérés et froids de notre hémisphère, à l’exception de quelques- unes qui ont été trouvées dans les montagnes du Pérou et du Mexique 5 et d’autres, aussi en petit nombre, près de Mou- tevidéo et Buenos-Ayres dans l’Amé- rique méridionale; mais on sait que le climat de ce dernier pays est fort analogue à celui de l’Europe. Quel- ques-unes sont très-communes dans les champs arénacés , d’autres sur les murs, mais la plupart croissent entre les rochers et sur les sommités des hautes montagnes de l’Europe , prin- cipalement dans les Alpes , les Pyré- nées , et les chaînes élevées du centre de l’Espagne. On en trouve aussi beaucoup d’espèces dans la Sibérie, la Hongrie et les contrées orientales. Dans le Prodrome du professeur DeCandolle, les cent vingt-neuf es- pèces bien connues qui y sont dé- crites parSeriuge , forment deux sec- tions, La première est celle dont nous avons parlé plus haut, et que cer- tains auteurs ont voulu distinguer génériquement sous les noms de Sti- pularia et de Lepigonurn. Elle ne contient que douze espèces parmi lesquelles on remarque, i° 1 ’Arena- riasege/alis , Lamk.; Alsine segelalis, L. ; Vaillant, Bot. Paris.', tab. 3, fig. 3. C’est une jolie petite espèce, glabre, et à tige dressée, à pétales plus courts que le calice , commune en certains lieux parmi les moissons. 20. L 'Arenaria rubra , L. , dont les tiges sont couchées , velues; les feuil- les filiformes , accompagnées de gran- des stipules searieuses; et les fleurs d’un rose agréable. Elle est commune dans les lieux incultes de l’Europe et de l’Afrique. Quelques espèces voi- sines de cette dernière ont les feuilles charnues et croissent sur les bords de la mer ou des fontaines d’eau salée. Pelle est entre autres Y Arenaria rne- flia, L. , qui a pour synonymes , Y A- renaria marina , Smith , Engl. Bot. , tab. r)f»8, et Y Arenaria marginata , De Caud., Icon. PL gall. rar. , tab. 48. SAB 5? La seconde section a reçu le nom d’ Arenarium. Le nombre clés valves de la capsule varie entre trois et six ; les feuilles sont linéaires-lancéolées , ou plus ou moins arrondies , mais toujours dépourvues de stipules. Cette section renferme un nombre très- considérable d’espèces ; elle est sub- divisée en trois groupes d’après la forme des feuilles qui sont ou grami- niformes, ou subulées, ou ovales- lancéolées , et arrondies. C’est à elle que se rapportent les Sablines de nos champs et de nos montagnes , telles que les A renaria serpy llifolia , tenui- folia , grandifolia , setacea , mucro- nata , fasciculata , telraquetra , etc. (g.. N.) SABLON. Moll. iNom que l’on donne à La Rochelle , d’après d’Ar- genville , à une Coquille qui est pro- bablement une variété du Turbo lithoreus. F~. Turbo et Litton ine. (d..ii.) SABOT, moll. Adanson (Voy. au Sénég.) a formé ce genre d’une ma- nière foi t naturelle sur des Coquilles et leurs animaux qui présentent des caractères particuliers. Depuis, ce genre modifié, a été adopté par tous les zoologistes, et Lamarck lui a laissé le nom de Turbo auquel nous renvoyons. Les conchyliologues du dernier siècle donnaient le nom de Sabot à plusieurs Coquilles, soit du genre Turbo ou de celui des Trochus au- quel ils ajoutèrent une dénomination spécifique. Cette manière de désigner les Coquilles est aujourd’hui aban- donnée. En indiquant les principales espèces de .Turhos, nous donnerons leurs noms vulgaires. V. Turbo. (D. .TI. ) SABOT, rot. rn an. On a vul- gairement appelé Sabot de Vénus ou de la Vierge , le Cypripedium Calceolus , L. (b.) SABOT DE CHEVAL, bot. crypt. Nom vulgaire donné à quelques Bo- lets qui croissent sur les troncs des Arbres, cl qui ressemblent en effet au sabot d’un cheval. Tels sont I» 58 SAB Bolet amadouyier et le Bolet ongulé. V. Bolet. (ad. b.) SABOTIER, mot.l. (Lamarck.) L’Animal des Coquilles du genre Turbo. V. ce mot. (b.) SABOTS, zool. On donne ce nom aux ongles des Mammifères, lors- qu’au lieu de recouvrir simplement les phalanges onguéales , ils les en- veloppent, comme chez les Rumi- naxxs , les Chevaux et un grand nom- bre d’ autres Animaux. On donne en général aux Animaux à sabots le nom d’Ongulés. V. Mammalogje et Ongles. (is.g.st.-h.) SABR. bot. phan. (Forskahl.) Même chose que Cébar. V. ce mot. (B.) * SABRA, mam. Le voyageur Man- delslo, qui visitait le Congo en i63g, mentionne sous ce nom , p. 364 du T. il de son Voyage , un Animal qu’il compare au Mulet, et dont le corps était rayé. Ce qu’il en cite con- vient mieux au Quagga qu’au Zèbre proprement dit. (less.) SABRA, bot. phan. V. Camako- NUS. * SAB R AN. pois. (Commerson.) Seule espèce jusqu’ici connue du genre Chirocentre. V. ce mot. (b.) SABRE, pois. Ce nom , donné par les matelots à plusieurs espèces de Poissons dont la figure est plus ou moins celle d’une lame de sabre, fut appliqué plus particulièrement (Rè- gne Animal , T. il , p. 245) au genre Trachypterus de Gouan. V- Tra- CHYPTÈRE et AciNACÉE. (B.) * SABRE. Ensis. conch. Schuma- cher a formé sous ce nom un genre particulier du Solen Ensis, L. V. SûLEN. (B.) SABRE DE MER. acal. Nom vul- gaire du Ceste de Vénus sur les côtes cl e Nice et des environs. V . Ceste. (E. D..L.) * SABRIS. ois. (Levaillant.) Nom de pays du Merops s/piaslcr , L. (b.) SABSAB. bot. piian. (Adanson.) Syn. de Pnspale. V. ce mot. (b.) SAC * SABULAIRE. échin. Espèce du genre Cidarite. V. ce mot. (b.) * SABULÏCOLE. bot. phan. Mot francisé , dans le Dictionnaire de Le- vrault, pour désigner le genre Àm- mobium de R. Brown. V . ce mol au Supplément. (b.) SABULICOLES. ins. Latreille dé- signait ainsi ( Gen . Crust. et Ins.) les Coléoptères qui composent aujour- d’hui la famille des Mélasomes. T' . ce mot. (b.) SABURON. moll. Tel est le nom qu’Adanson (Voy. au Sénég. , pl. 7 , lig. 8) donne à une espèce fort com- mune de Casque qu’il range dans son genre Pourpre. C’est le Cassis Sabu- ron de Lamarck. V . Casque. (d.æ.) SAC ANIMAL, acal. (Dicque- mare.) Syn. d’Ascidie intestinale. (»•} SACA. mam. Suivant Flacourt , on nomme , ainsi à Madagascar, une espèce de Chat sauvage fort voisine du Chatfdomestique, ayant une belle queue recoquillée , et qui s’accouple avec ce dernier. (less.) SACCELLIUM. bot. than. Hura- boldt et Bonpland (Plantes équi- noxiales, 1, pag. 47, tab. i3) ont décrit sous ce nom générique, un Arbre formant un genre nouveau qu’ils considéraient comme apparte- nant à la famille des Rhamnées , mais qui a été rapporté par Kunlh (Annal, des Scienc. nalur. T. 11 , pag. 80) à celle des Borraginées. Voici les caractères que ce dernier auteur as- signe à ce genre dont on ne connaît que le calice et le fruit : calice per- sistant, accru , renflé , oblong-ellip- tique, ayant l’orifice presque fermé et à cinq dents, membraneux , mar- qué de nervures en i;éseau. Drupe placée dans le fond du calice , briè- vement stipilée, globuleuse, un peu ovoïde , terminée en forme de bec par le style subulé, un peu comprimée inférieurement, tétragone supérieu- rement , presque quadrilobée , légè- rement charnue , contenant un noyau fragile à sa base , osseux dans sa par- / SAC lie supérieure , à six loges, dont les quatre supérieures sont monosper- ines , les deux inférieures très-gran- des et vides. Graines ovées , en py- ramides triangulaires, revêtues d’un double tégument, l’extérieur mem- braneux , l’intérieur un peu plus épais, quoique encore très-mince. L’embryon est dépourvu d'albumen , conforme à la graine , charnu , com- posé de cotylédons égaux , pliés en long, et d’une radicule supérieure presque conique. Le Saccellium lanceolcitinn est un bel Arbre inerme , à feuilles alternes, entières, dépourvues de stipules. Les fleurs sont polygames, portées sur des pédoncules supra-axillaires , ra- meux et disposés en panicules. Cet Arbre croît dans les Andes du Pérou entre Loxa et ïomependa ou les ha- bitans le nomment Urita Micunam , qui signifie nourriture ou manger des Perroquets. (g. .N.) * SACCH ARIN. min. P. Oxali- que à l’article Acide. * SACCHARINE, bot. crtpt. [Hy drop hy tes.) Espèce du genre La- minaire. V. ce mot. (b.) * SACCHARINÉES. bot. than. V. Graminées. * SACCHARIYORA. ois. (Bris- son.) Syn, de Sucrier. P. ce mot. (B.) SACCH AROPHORUM. bot. pii an. (Necker.) Syn. de Lagurus cylindri- cus , L. (b.) SACCH ARUM. bot. piian. Vulgai- rement Canamèle ou Canne à sucre. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., autrefois confondu avecles Arundo , mais adop- té par tous les botanistes modernes, et aiti3Î caractérisé par Brown ( Prodr . Fl. Fi ov. -Ho II. , p. 2oâ ): toutes les fleurs sont hermaphrodites , disposées en épis fascicules ou paniculés , à deux fleurs dans chaque articulation, l’une des deux pédicellée. La lépicène (glume des auteurs) est billore , à deux valves presque égales , très-ve- SAC ag lues à la base, renfermant les deux petites fleurs. La fleur intérieure est hermaphrodite, bivalve, hyaline, ayant sa valve extérieure mutique ou aristée, l’intérieure très-petite ou à peine visible ; elle a deux écailles hy- pogynes ; ordinairement trois étami- nes ; deux styles surmontés de stig- mates plumeux. La fleur extérieure est neutre , univalve et mutique. Ces caractères génériques ne s’accordent pas avec ceux qui sont généralement adoptés par les auteurs. La fleur ex- térieure que R. Brown signale com- me neutre , offre évidemment un ca- ractère contradictoire à celui de fleurs toutes hermaphrodites qu’il attribue au genre Saccharum , et qu’il répète ensuite dans une note comme for- mant une distinction entre ce genre et l’ Andropogon. L’auteur du Pro - dromus Floræ Novœ- Holland iœ ajoute que dans le Saccharum officinarum , L., le périanlhe est à trois valves dont l’intérieure est filiforme , et l’intermédiaire extrêmement petite , quoique tous les auteurs aient décrit ce périanlhe comme univalve. Il n’admet pas la séparation de YErian- thus de Michaux qui pourtant a été adopté par Palisot- Beauvois et les au- tres agrostographes. Il regarde au contraire comme un genre bien dis- tinct, Y Imper ata de Cyrillo qui est fondé sur le Saccharum cylindricum, Lamk. P. Imperata. D’autres genres ont encore été formés aux dépens des Saccharum ; tels sont les genres Pero- tis , Pogonalherum et A onachne. Tr. ces mots. Au moyeu de ces retran- chemens, le genre Saccharum se ré- duit à un petit nombre d’espèces qui croissent dans les régions chaudes du globe , et dont la principale mérite que nous lui consacrions quelques lignes. La Canamèle officinale, Sac- charum oflicinarum , L. , TuSsac , Fl. des Antilles, 1, p. 1 5 x , ta b. a3 ; Rumph. , Herb. Amboin. , 5, tab. 74, lig. 1 ; Sloane , Flist. jamaic. , v. 1 , tab. 66 , vulgairement nommée Canne à sucre, est une Plante cultivée en grand dans l’Inde-Oricnlalc , et dans 4o SAC toutes les colonies de l'Amérique. De sa racine qui est genouillée , fibreuse, pleine de suc, s’élèvent plusieurs tiges hautes de huit à douze pieds , articulées, luisantes, dont le dia- mètre est d’un pouce à un pouce et demi, à noeuds e'caités les uns des autres d’environ trois pouces, rem- plies d’une moelle succulente et blan- châtre. Ses feuilles sont engainantes à la base, longues d’environ trois à quatre pieds? larges d’un pouce ou à peu près , plâtres , pointues à l’extré- mité , striées longitudinalement , mu- nies d’une nervure médiane blanche et longitudinale , glabres, rudes sur les bords , et d’une couleur verte un peu jaunâtre. La tige ne fleurit pas constamment, et cette floraison ne s’effectue que lorsque la Plante a en- viron un an ; elle pousse alors un jet lisse, sans nœud, fort long, désigné dans les colonies françaises sous le nom de Flèche. Ce jet soutient une belle panicule argentée, très-rami- fiée , composée d’un très-grand nom- bre de petites fleurs soyeuses et blan- châtres. C’est de cette Plante qu’on extrait, par expression, un suc ex- trêmement doux qui , rapproché en consistance convenable, fournit le sucre, cette substance cristalline , d’un goût si agréable, et dont les usages' sont tellement nombreux, qu’elle est devenue une matière pres- que de première nécessité pour les Européens. V . l’article Sucre. Une variété de la Canne à sucre , qui est originaire de Taïti , a été in- troduite, dans les Antilles d’abord, par le navigateur français Bougain- ville , et ensuite par l’Anglais Eligh. Elle se distingue de la Canne à sucre pfficina le par sa taille beau- coup plus grande, ses entre-nœuds plus longs, les poils qui entourent l’épillet plus longs que celui-ci, et par d’autres caractères de la fleur. Cette variété offre , entre autres avan- tages sur l’espèce commune , celui de fournir une plus grande quantité de sucre , d’être beaucoup plus robuste , et de ne pas être aussi sensible au froid. Conséquemment, il y aurait SAC possibilité de la voir prospérer dans certains climats plus en dehors des I ropiques que ceux où on cultive la Canne à sucre vulgaire, par exemple dans les localités chaudes du bassin de la Méditerranée. La Canne a sucre violette , Sac- charum violaceum , Tussac , Flor. Anlill. , î , p. 160 , tab. 25 , est cul- tivée dans les Indes-Orientales et Oc- cidentales sous le nom de Canne de Batavia. Outre sa couleur, elle dif- fère du Saccharum officinarum par ses nœuds plus rapprochés, ses épillets plus petits, les valves de ses lépicènes plus ciliées , ses poils plus longs , etc. Elle fournit une moindre quantité de sucre, et on ne la cultive que pour obtenir du Rhum par la fermenta- tion de son suc. (g. .N.) * SACCHOLACTATES.chim.org. Sels résultant de la combinaison de l’acide saccholactique avecles bases. Cet acide, ne s’obtenant pas unique- ment du sucre de lait, mais encore de la plupart des substances ou gom- mes traitées par l’acide nitrique, a reçu le nouveau nom d’acide mu— cique ou muqueux. Conséquemment, les sels qu’il forme ont été nommés Mucates ou Mucites. Ces sels sont peu connus , et aucun d’eux n’offre d'intérêt sous des rapports d’utilité. (G..N.) * S A CC OC HI LUS. BOT. ni an. Dans la Flore de Java , dont la pre- mière livraison vient de paraître , El urne a proposé ce nom en rempla- cement de celui de Saccolabium qu’il avait proposé ( Bijdr . Flor. ned. Ind . , p. 292) pour un genre d’Orchidées dont voici les caractères : périanthe dont les cinq pétales sont étalés , les latéraux extérieurs un peu plus lar- ges. Labelle uni à l’onglet du gynos- têine et prolongé inférieurement en une sorte de sac, son limbe renflé et tronqué. Gynostème atténué en bec au sommet. Anthère terminale, semi-biloculaire. Masses polliniques au nombre de deux , presque globu- leuses, attachées à une membrane élastique , et fixées , au moyen d’un SAC pédicelle, à la glande du petit bec du gynostcme. Blume n’indique dans ce genre qu’une seule espèce nommée d’abord Saccolabium pusiblum , et maintenant Saccochilus pusillus. C’est une très- petite Herbe parasite , à tiges simples, à feuilles linéaires , roides et disti- ques. Ses fleurs sont axillaires, soli- taires et portées sur de courts pédi- celles. Cette Orchidée croît dans les forêts de la haute montagne de Gède à Java. (g. .N.) * SACCOLABIUM. bot. fhan. F. Saccochilus. 4 * SACCOLOMA. bot. crypt. {Fou- gères. ) Genre très-voisin des Da- vallia et des Vichsonia , établi par Kaulfuss qui le distingue par les ca- ractères suivans : groupes de capsu- les punctiformes , presque margi- naux, contigus; tégumens supeifi- ciels en forme de capuchon , s’ou- vrant antérieurement. Il a pour type une Plante du Brésil désignée sous le nom de Sacculoma elegans. C’est une belle Fougère à frondes gran- des, simplement pinnées, dont les pinnulessont lancéolées, acumiuécs, dentées sur les bords. (ad. b.) * SACCOMYS. mam. Ce genre a été fondé par Frédéric Cuvier pour recevoir un petit Animal de l’Amé- rique septentrionale, delà grosseur du Loir , et qui se distinguait des au- tres Rongeurs connus par des aba- joues extérieures. La formule den- taire qu’il lui accorde est d’avoir qua- tre incisives aux deux mâchoires et seize molaires. La première molaire a une large échancrure anguleuse au coté interne, et au milieu de cette échancrure, on voit une portion cir- culaire qui tient par l’émail. Mais ce genre Saccomys nous paraît corres- pondre au genre Pseudostome de Say , caractérisé de la manière suivante : des dents mâchelières sans racines distinctes de la couronne; tous les P'eds pentadactyles , armés d’ongles analogues à ceux des Taupes; des abajoues extérieures et non intérieu- SAC 4t res. Enfin , indubitablement le Sac- comys csi le type du genre Diplos- lome de Raflnesque, le Saccophorus de K i.i h 1 , et pour surcroît de syno- nymie le nouveau genre Ascomys de Lichteinstein. On ne connaît qu’une seule espèce que Fr. Cuvier a nom- mée : Saccomys anthofhile, Sac- comys anthophilus , parce que les aba- joues d’un individu observé étaient remplies de fleurs de Securidaca. Le Saccomys est de la taille d’une Souris; sa queue est longue et nue ; .ses pieds sont tous pentadactyles , et son pelage est d’un fauve uni- forme. Des Etats-Unis. Mais on doit ajouter aux synonymes de ce petit Animal, les noms de Pseudosloma bursarius , Say; le Mus bursarius , Shaw ; le Cricetus bursarius , Des- marest; le Mus saccatus , Mitchill ; le Saccophorus bursari-us , Kuhl ; le Diplostoma fusca , Raflnesque ; l 'Ascomys canadeusis, Lichteinstein. Ce Rongeur du Canada vit proba- blement sous terre, de fruits et de racines , dans des terriers qu’il se creuse. On le trouve sur les bords du lac Supérieur. (less.) *SACCOPHORA. moll. Tel est le nom que Gray , daus sa Classification naturelle des Mollusques, propose de donner à une classe d’Animaux que Lamarck nomme Tuniciers , et Cu- vier Acéphales nus. Nous ne croyons pas que ce changement soit adopté non plus que les trois divisions qu’il établit dans cette classe sous les noms d ’ Holobranchia , Tonobranchia et P hy Llobranckia. F. ces mots , le premier et le dernier au Supplé- ment, ainsi qu’ Acéphales nus et Tuniciers. (il. ii.) SACCOPIIORE. Saccophorus. bot. cbypt. [Mousses.) Nom donné par Palisot de Beauvois au genre connu depuis long-temps sous le nom de Buxbaumia. V. Buxbaumie. (ad. b.) SACCOPTERYX. mam. Genre proposé par Illiger, dont le type se- rait le Fespertilio lepturus de Schre- ber , rapporté par tous les auteurs 4 -j SAC modernes au genre Taphien de Geof- froy Saint-Hilaire. V. Taphibn au mot Vespertilion. (is. g. st.-h.) SACCUL1NE. Sacculina. tolyp. Syn. deïibiaue. V~. ce mot. (b.) * SACGUS. moll. Quelques Tur- bos et des Paludines composent les élémens de ce genre proposé par Klein fOstrac. Mcthod., p. 4a), mais non adopté. (d..h.) SACELLE et SACELLIE. bot. phan. Pour Saccellium. F' . ce mot. , (G. .N.) * SACELLIFORME (radicule), bot. phan. Mirbel désigne sous ce nom la radicule de certaines Plantes ( Nymphœa , Saururus, etc.), qui forme une poche dans laquelle est contenu l’embryon. (g. .N.) * SACHQNDRE. Sachondrus. acal. Genre d’Acalèpbes libres ayant pour caractères : corps déprimé, li- bre, cartilagineux; un test cartilagi- neux sous le dos ; bouche sans ten- tacules , mais entourée par un rebord étoilé; anus terminal. On ne con- naît autre chose sur ce genre établi par Rafinesque (Journ. de Phys., 1819 , T. lxxxix , p. 1 53) qui le rap- porte aux Polypiers , que la caracté- ristique très-laconique que nous ve- nons de citer. Autant qu’il est permis de juger sur des notions si peu dé- taillées , ce genre doit être rapporté aux Acalèphes libres, dans le voisi- nage des Porpites et des Vélelles dont le cartilage interne le rapproche, mais qui s’en distingue par l’absence des tentacules. Rafinesque 11e cite qu’une seule espèce qu’il nomme S. variolosus et dont il n’indique point la localité. (e. d..l.) * SACIDIUM. bot. CRYrT. ( Lyco - perdacées. ) Genre établi par Nées d’Esenbeck , et qui ne renferme qu’une seule espèce qui croît sur la surface supérieure des feuilles du Chenopodium viride. Ce sont de petits tubercules noirs , épars , sans base commune, hémisphériques, présen- tant sous un épiderme plissé des gporidies nombreuses, ovales, trans- SAC parentes. Ce genre semble se rap- procher du Coccopleuni d’Ehren- berg, et des Sclérotiées, dont il dif- fère par la disposition des sporulcs. (ad. b.) SACODIOS ou SACONDIOS. min. (Pline.) Variété d’Ainétiste. (b.) * SACOGLOTTIS. bot. phan. Ün genre nouveau de la Monadelphie lJécandrie , L., a été publié sous ce nom par Martius {Nova Gener. et Spec. Plant. Brusil., 2, p. i46), qui l’a rapproché du genre Humirium de Richard. Voici ses caractères es- sentiels : calice quinquétide , en forme de capsule; corolle à cinq pé- tales ouverts et même réfléchis en dehors ; dix étamines dont les filets sont réunis en urcéole par la base; les anthères à loges séparées par un connectif en languette; ovaire qu>n- quéloculaire , entouré par l’ urcéole des filets staminaux , renfermant des graines solitaires et pendantes dans chaque loge; style de la longueur des étamines, terminé par un stig- mate en tête , déprimé , presque lobé. Le fruit mûr n’est pas connu , mais il paraît drupacé. Ce genre ne ren- ferme qu’une seule espèce à laquelle l’auteur donne le nom de Sacoglot/is arnazonica. C’est un Arbre haut d’une trentaine de pieds , dont le bois est rougeâtre , recouvert d’une écorce cendrée ; les branches nombreuses , pendantes , divisées en un grand nombre de ramuscules glabres, ainsi que toute la Plante , garnies de feuil- les alternes, oblongues, longuement acuminées , dilatées en pétioles à la base , crénelées et ondulées sur leurs bords , vertes et luisantes en dessus, plus pâles en dessous où elles sont marquées de nervures et de veines saillantes. Les fleurs forment des co- rymbes courts dans les aisselles des feuilles. Cet Arbre croît dans les fo- rêts le long du fleuve des Amazones , où il fleurit en août et septembre. (O..N.) * SACON1TE. foss. Sous ce nom , le professeur Rafinesque a établi un genre (Journ. de phys. T . lxxxviit , SAD p. 428) pour recevoir des corps fos- siles qu’il croyait très-voisins des Mollusques ascidiens , mais qui pa- raissent être simplement l’axe d’un Polypier multipore. La Saconjte granulaire, Saco- ni/es granularis , seule espèce adoptée dans ce genre , est oblongue , obtuse , sans forme arrêtée, granuleuse à sa surface , et se trouve engagée dans un grès calcaire et friable du Kentucky. (iiESS.J * SACO PODIUM. bot. phan. Syn. de Sagapenum. F. ce mot. (b.) SACRE, ois. Syn. de Gerfaut. Es- pèce du genre Faucon. F. ce mot. (B.) * SACRE, ois. et ins. Espèces des genres Héron et Ateuche. F. c es mots. (b.) * SACRESTIN. pois. L’une des espèces du genre Caranxomore de Lacépède, qui n’a pas été adopté, (b.) SACRET. ois. Le mâle du Sacre. V . ce mot. (b.) SADAR. bot. pii an. Même chose qu’Alsadar. V. ce mot. (b.) * SADE. min. (Saussure.) V . Eu- PHOTIDE. * SADLERIA. bot. crypt. ( Fou- gères.) Kaulfuss a établi ce genre d’après une espèce nouvelle de Fou- gères rapportée des îles Sandwich par Chamisso; par ses caractères il est intermédiaire entre les Blec/mum et les JVoodwardia , dont il ne diffère peut-être pas suffisamment. Kaulfuss le caractérise ainsi : groupes de cap- sules oblongs, disposés en une seule ligne presque continue, le long de la nervure moyenne; tégumens coria- ces, superficiels, presque continus, libres intérieurement , se réfléchis- sant ensuite en dehors. La nature coriace du tégument est le seul carac- tère énoncé qui distingue ce genre des Woodwardia ; le port paraît assez différent, car la seule espèce connue, Sad/eria cyathoides, a des frondes bi- pinnécs, à pinnules oblongues, coria- ces comme dans les Cyathea, recour- es AF 43 bées sur leur bord ; la base du pétiole est recouverte de longues écailles sé- tacées. (ad. b.) SADOT. moll. Nom donné par Adanson (Yoy. au Sénég. , pl. 7 , fig. 4) à une Coquille du genre Pourpre , Purpurea lapillas , Lamk. V . Pour- pre. (d..h.) SADSCHA. ois. V . Hétéroclite. SÆLANTHUS. bot. phan. Les Plantes décrites sous ce nom géné- rique par Forskahl sont des espèces de Cissus. F. ce mot. (g. .N.) SAFFALON. moll. Nom de pays delà Chicorée , espèce du genre Mu- rex. F. Rocher. (b.) * SAFGA. pois. Espèce de Perche du sous-genre Centropome. F. Per- che. (b.) * SAFOU. bot. phan. Arbre des bords du Zaïre encore indéterminé , dont le fruit passe pour fort bon à manger. Il appartient à l’Hexandrie Monogynie , L. ; son calice a trois di- visions , et ses pétales sontau nombre de trois. C’est peut-être une Anonée. (B.) SAFRAN. Crocus, bot. piian. Genre très-(> SAG 2'Yucl., i, p. 27, tab. 10); dans Mar- tins ' Généra et spec. Palm, bras , p. 53); dans Palisot de Beauvois (Flore d’Oware el de Bénin, p. 76, tab. 44, 46), qui a décrit et figuré deux espèces de Sagas sous le nom générique de Raphia; enfin, dans le premier numéro des Annales de Bo- tanique de Kcenig , ou Rotlboel a décrit le genre en question sous le nom de JÛetroxy loti- De même que la plupart des autres Palmiers, les espèces de Sagouièrs croissent dans les régions intertropi- cales; elles sont en petit nombre, et originaires de l’Asie et de l’Afrique. Une des plus remarquables a été transportée dans les colonies d’Amé- rique, ou elle a crû avec rapidité, et s’est propagée facilement par le moyen des graines. Comme ces es- pèces fournissent des produits d’une grande utilité pour les peuples des pays chauds , nous 11e pouvons nous dispenser d’entrer dans quelques dé- tails à leur égard. Le Sagouiek Raphia ou Roufia , Sagas Raphia, Lamk., Iliustr. Gen., tab. 771, fi g- 1; Raphia vin / fera, Palisot de Beauvois, Fl. d’Oware, tab. 44, fig. 1 , tab. 45 et 46, f. 1 , est un Arbre de moyenne grandeur dont le stipe est droit, cylindrique", couvert des débris desséchés des an- ciennes feuilles , garni à sa partie su- périeure de feuilles grandes , nom- breuses , pendantes, ailées, char- gées , ainsi que les pétioles , de petites épines nombreuses. De la base de ces feuilles sortent et pendent de très- grands régimes divisés en un grand nombre de rameaux et ramusculcs inégaux , rapprochés , environnés chacun de bractées ou spathes par- tielles courtes, tronquées et fendues longitudinalement. Ce Palmier croît dans les diverses contrées de l’Inde- Orientale et en Afrique , dans le royaume d’Oware et de Bénin sur le bord des rivières. Le Sagouif.ii pédoncule, Raphia pedunculata , Palisot Beauvois, loc. cil., tab. 44, f. 2, et tab. 46 , f. 2 ; Sagus Ruffia, var. , Willd. ; Jacq., SAG l'ragrn. butan. , 7, t. 4, f. 2 ; Poileau , Journal de Chimie médicale, juillet 1825, avec figure, est une espèce tellement voisine delà précédente, que la plupart des auteurs l’en ont considérée comme une simple va- riété; elle s’en distingue par une lé- gère différence de forme dans les fruits , et par ses fleurs mâles pédicel- lées , et encore ces caractères ne soirt pas constans. Ce Palmier croît à Ma- dagascar, doit il a été transporté d’abord a ux îles de France et de Mas- cal eigne, puis à Cayenne. D’api ès les rénseignemens recueillis par Poi- teau dans celte dernière colonie il ne fleurit qu’ à sa quinzième année , et il met près de dix ans pour développer sa panicule entière. La troisième espèce de Sagouier est celle' que Willdenow a nommée Sa- gas Rumphii , parce qu’elle a été dé- crite et figuiée par Rumph ( Herb . Jmboinh , 1 , p. 72 , tab. 17 el 18) ;| c’est aussi le Melroxylun de Rottholl, I dont nous avons parlé plus haut. Cel Palmier est un Arbre peu élevé qui! croît dans les Moluques. Palisot de 1 Beauvois le regarde comme formant! le type du vrai genre Sagus, et ill s’autorise de quelques légères diffé- rences dans l’inflorescence, comme par exemple, la présence d’une spa- t Le dans le Sagus Rumphii , pour ei séparer les deux espèces décrites plus haut, qu’il a placées dans son genre Raphia. Enfin, on avait réuni au: Sagouiers le Palmier-Bache de l’A- méiiquc méiidionaie, qui effective- ment s’en rapproche beaucoup par h forme et la structure de ses fruits mais qui fait partie du genre MauriX lia. V. ce mot. Avant de donner quelques détail! sur l’extraction du Sagou qui est h principal produit, non-seulement de] espèces que nous venons d’énumérerl mais encore de plusieurs Palmier] très-distincts des vrais Sagouiers! nous devons dire un mot des autre] usages auxquels les peuples à demij civilisés de l’Afriqim soumettent diverses parties des Sagouiers, et paij ticulièrement du Sagouier Raphia 5i SAG Les Nègres font des sagaies avec les rachis ou pétioles communs des feuil- les : ces sagaies sont des instruiuens armés d’une arête de Poisson ou d’un hameçon de fer avec lequel ils har- ponnent très-adroitement le Poisson , et qu’ils retirent au moyen d’une longue ficelle attachée au corps de ces instrumens. Les feuilles leur ser- vent à construire des palissades, des murset des couvertures d habita lions; mais ces habitations, qui sont très- fraîches etapprçpriées au climat brû- lant des régions équinoxiales, ont l’inconvénient d’attirer et de servir de repaire à des multitudes innom- brables de rats, et aux reptiles qui s’y glissent pour faire la chasse à ceux-ci. La sève- des Sagouiers donue , par la fermentation, une liqueur vineuse très-forte, connue à Oware sous le nom de Bourdon , et qui est préférée aux autres vins de Palme. On l’ob- tient en coupant ou fracturant au sommet de l’Arbre la nouvelle pousse du centre, et on reçoit dans des ca- lebasses le suc qui fermente alor.i très-facilement, vu la grande quan- tité de principes sucrés et mucilagi- neux qu’il contient. Les habilans d’Oware font fermenter les amandes du fruit avec la sève étendue d’eau ; ils obtiennent ainsi un vin plus co- loré, plus spiritueux, et chargé d’a- cide carbonique , car il pétille comme du vin de Champagne, et la valeur d’un demi-litre suffit pour griser les hommes qui ne sont pas habitués à cette boisson. Le Chou du Sa- gouier est encore meilleur que ce- lui du Palmiste ( Areca oleracea , Jacq. ); on le mange , soit cru ou en salade, soit cuit comme nos cardes. L’intérieur du tronc des .jeunes Sa- l£ i gouiers ou la partie même qui fournit ■ i le Sagou, est encore le manger le ; plus tendre et le plus délicat dont on f‘ ( puisse se faire une idée. Le Sagou n’est autre chose que la ^ partie médullaire qui forme la pres- que totalité du tronc des Sagouiers, P*( et que l’on extrait de la manière sui- i* vante : on fend l’Arbre dans sa lon- SAG gueux , on écrase la partie intérieure qui est fort tendre , spongieuse, à peu pi’ès de la consistance pulpeuse d’une pomme ou d’un navet. On rassemble cettepulpe dans des espèces de cônes ou d’entonnoirs faits d’é- corces d’arbre, mais qui laissent des interstices comme ceux d’un ta- mis de crin; on la délaye ensuite avec de l’eau qui entraîne la partie la plus bue et la plus blanche de la moelle. Celle-ci se dépose peu à peu; on la sépare par la décantation de l’eau qui la surnage, et on la passe à travers des platines perforées, de la même manière qu’on fabrique en Europe le vermicelle et autres pâtes féculentes. Le Sagou prend alors la forme de petits grains roussâtres sous laquelle on nous l’apporte de l’Inde. Tel est le mode d’extraction décrit par les voyageurs; maisPoileau, qui a voulu préparer du Sngou à Cayenne, explique d’une autre manière la forme granuleuse que cette subs- tance affecte. Selon ce natui'aliste, les parties en suspension dans l’eau se précipitent très-lentement ou ne se précipitent pas du tout; il est donc nécessaire de passer au travers d’un linge, et d'exposer au soleil le résidu pour le faire sécher. Parle seul effet de la dessiccation , cette substance se l’assemble en grains grisâtres, gros d’abord comme une têle d’épingle, puis ti'ois à quatre fois plus gros et irréguliers. Notre collaboi'ateur Les- son qui , dans son voyage de circum- navigation , a vu préparer le Sagou par difféiens peuples de la Polynésie et de l’Iude-Orientale , nous a con- firmé la justesse de l’observation ,de Poitcau. Ce serait, en effet, une opé- l'alion difficile pour ces peuples à demi-civilisés , que de granuler le Sagou dans des instrumens dont ils ne sauraient avoir aucune idée. Le Sagou est une matière amyla- cée, qui se ramollit, devient trans- parente , et finit par se dissoudre dans l’eau. On en forme avec le lait et le bouillon de légei’s potages que l’on recommande dans les affections de poitrine. Pour le faire dissoudre et 4* 5-a SAG cuire avec promptitude, on en met dans un poêlon environ une cuillerée que l’on délaye peu à peu avec une ehopine de lait , de bouillon , ou sim- plement d’eau chaude ; ou place ce poêlon sur un feu doux, et on remue sans discontinuer, jusqu’à ce que le Sagou soit dissous; on y ajoute alors du sucre et des aromates. Dans les Moluques et les Philippines, on fait avec le Sagou des pains mollets d’un demi-pied carré , des sortes de pou- dingues avec du suc de limon, des coulis de poisson, et d’autres mets, de fantaisie. 11 y a plusieurs sortes ou qualités de Sagous qui se distinguent par leur plus ou moins de blancheur et de solubilité. Celui que l’on fabri- que aux Moluques passe pour le meilleur: il est probablement fourni par le Sagi/s Rump/iii de Willdeuovv. (G..N.) SAGOUIN. Geopithecus. mam. Nos lecteurs voudront bien lire la défi- nition du mot Singjî avant d’entamer les détails qui concernent les Ani- maux mentionnés sous le nom de Sa- gouins, et se rappeler que Geoffroy Saint-Hilaire a divisé la famille des Singes en deux grandes tribus, les Catan'liïnins ou Singes de l’Ancien- Monde, et les P laty rrhinins ou Singes d’Amérique. Ces derniers sont eux- mêmes distingués en Hélopillièques ou Singes à queue prenante , en Géo- pithèques ou Singes à queue non pie- nante , qui sont nos Sagouins , et en- fin en Arctopithèques (Singes dont les molaires sont hérissées de pointes aiguës), les, Ouistitis et les Tamarins, décrits dans le Tome xi de ce Dic- tionnaire. Ces trois tribus de Singes américains se trouvent donc nette- ment distinctes et isolées avec tous les genres qu’elles renferment dans les articles Ouistiti , Sagouin et Sa- l’Alou. Les Sagouins forment ainsi une petite famille qui renferme, d’a- près les travaux les plus récens de Geoffroy Saint-Hilaire, quatre gen- res, qui sont : Callithriche , Nyclipi- thèque , Saki et Brachyure. Desma- re>t regardait son genre Sagouin comme synonyme du Çallithrix de SAG Cuvier, mais long-temps avant, La- cépède avait proposé pour lui le nom scientifique de Saguinus. Erxlebcn ne sépara point les Sagouins des (,'ebus ou Sapajous. Les Sagouins se distinguent de tous les autres Singes d’Amérique par leurs habitudes. Leur queue non prenante ne pourrait leur servir à se balancer sur les branches et sau- ter d’arbre en arbre dans les fo- rêts; aussi, de celte conformation, sont aussitôt découlées les priva- tions de ce moyen de conservation , et les Sagouins ont été contraints de chercher des refuges dans les brous- sailles et les fourrés du sol qu’ils ne quittent guère , et dans les crevasses des rochers : de là le nom de Géopi- thèques que leur donna Geoffroy Saint-Hilaire. Ces Singes , par leur tête arrondie , paraissent avoir reçu en partage une ample dose d’intelli- gence. Leur yeux, organisés pour la vision nocturne, semblent prouver qu’ils n’ont jamais plus d’assurance que le soir et aux approches de l'obs- curité, et qu’ils restent tapis le jour dans l’asile qu’ils habitent. Leur face, communément courte, forme un angle de 60 degrés. Leurs narines, largement ouvertes, sont percées sia- le côté. Leurs mâchoires présentent six dents molaires. Enfin la longue queue qui les distingue ne paraîtj avoir aucun but d’utilité. Geoffroy Saint-Hilaire divise les Sagouins en deux sections , d’après les indica tions fournies par l’os incisif ou l’in termaxillaire qui porte les dents in cisives. Ainsi s’exprime ce savan dans ses Leçons : « L’incisif est di rigé en dedans , ou bien il est réflé- chi en dehors. Infléchi, comme che: tous les autres Singes , les dents sou parallèles et contiguës, et la cloisoi: des narines est moins large que n l’est la rangée des dents incisives! L'intermaxillaire est-il au coDtrair prolongé et saillant en avant? Ici incisives s'écartent des canines et 1 cloison des narines est tenue plu large que la rangée des incisives n de largeur; mais de nouvelles rechcij S AG ehes m’ont fait connaître d’autreà différences d’organisation, dont les deux sections sont susceptibles , ou autrement qu’elles contiennent plu- sieurs genres. » F. Cuvier a trouvé que le système dentaire des Callithriches ou Saïmiris, premier genre des Sagouins , ne dif- fère point de celui des Al ou a tes, des Atèles et des Sajous; qu’il présente trente-six dents, dix-huit à chaque mâchoire, ou quatre incisives, deux canines et douze molaires. | Callitjihicues , Callithrix , Cuv. , Geoff. St.-Hil. , Illig. , Desin. Cebus , Erxl. Le type de ce genre est le Saïmiri de Buffon que Geoffroy Saint-Hilaire a pris pour le caractériser , et il pense même que les autres espèces de Calli- thriches diffèrent assez notablement du Saïmiri, par les détails de leur or- ganisation , pour ne point faire partie du même genre. Quoi qu’il en soit , voici les caractères généraux adoptés par les auteurs : tête petite , arrondie; museau- court ; angle facial de 60 de- grés; les canines médiocres ; les inci- sives inférieures verticales et conti- guës aux canines ; les oreilles gran- des et déformées ; la queue un peu plus longue que le corps, couverte de poils courts ; le corps assez grêle. Le crâne des Callithriches est énor- mément développé dans le Saïmiri, mais beaucoup moins quant à ram- pleur dans les autres espèces. Le cer- veau acquiert des dimensions qui rendent compte de l’extrême sagacité que ce Singe manifeste. Les yenx sont dans toutes les espèces d’une grandeur considérable ; les orbites sout complètement arrondies. L’o- reille interne est munie de grandes caisses auditives; mais dans les Cal- lithriches Veuve, à collier , Moloch et autres , la boîte cérébrale est moins étendue , le trou occipital est plus reculé en arriére, et la cloison inter- orbitaire est entièrement osseuse. Leur pelage, agréablement coloré, leur a mérité le nom de Callithrix qui veut dire beau poil. Les mœurs de la S AG 53 plupart des Animaux de ce genre sont encore peu connues; on sait seulement que quelques espèces ont beaucoup d’intelligence, vivent de fruits et d’insectes, et se réunissent par troupes considérables dans les forêts équatoriales du Nouveau- Monde. Le Saïmiri , Callithrix Sciureus , Geoff. St. -H. Ce joli Singe, rempli d’intelligence, a reçu une foule de noms vulgaires : c’est ainsi qu’on le nomme vulgairement Sapajou Aurore on Singe Ecureuil. Ce nom de Saï- miri, d’abord employé par Buffon, est usité parmi les Galibis de la Guiane, tandis qu’il est nommé Titi sur les bords de l’Orénoque , sui- vant Humboldt. Linné, et Schreber dans sa planche 53 , lui consacrèrent le nom scientifique de Simia Sciurea ou de Singe Ecureuil ; Geoffroy Saint- Hilaire (Ann. du Mus. T. xix, pag. 1 1 5 , sp î ) et Desmarest ( Mammal . , sp. 76) lui imposèrent celui de Calli- thrix Sciureus. On en trouve des fi- gures dans l’Encyclopédie, pl. ï8, fig. i; dans Audebert , pl. 7; dans F. Cuvier, T. 1, 10e livr. des Mam- mifères ; dans Buffon , T. xv, pl. 67 et fig. color. , pl 265. Le Saïmiri a de longueur totale environ un pied ouze pouces. Il est remarquable par sa tête arrondie et par l’aplatissement de sa face, qui rend le museau très- peu saillant. Des poils courts, eu brosse , recouvrent le sommet et le derrière de la tête. Ses oreilles sout nues et taillées à angles sur plusieurs points ; leur forme est aplatie le long des tempes. Les yeux sont gros. La couleur du pelage est en général d’un gris olivâtre tirant sur un roux léger ; le museau est noirâtre , taudis que les bras et les jambes sont d’un roux vif. Le poil est fin et doux , et couvre abondamment le corps; mais la face est entièrement nue et blan- che, excepté le bout du nez qui es.t recouvert par une tache noire, qui se reproduit sur les lèvres. Au mi- lieu de chaque joue se dessine une petite tache verdâtre. L’iris des yeux est châtain et entouré d’un cercle 54 SAG couleur rie chair. On distingue deux variétés dans l’espèce de Saïmiri ; l'une a le dos d’un jaune verdâtre unicolor , e.-l beaucoup plus com- mune que l’autre dont le pelage su- périeur est varié de roux vif et de noir. Celte dernière a la taille du double plus forte que la précédente; mais toutes deux ont une teinte grise sur les membres , qui se change en un bel orangé sur les avant-bras et sur les jambes; la queue, giise ver- dâtre dans son ensemble, est termi- née de noir dans une longueur de deux pouces. Les parties inférieures sont d’un blanc sale teint de rouille , et les parties génitales sont d’une couleur de chair très-vive. Le Saïmiri a les ongles dps pouces plats et lar- ges, tandis que les autres sont longs et étroits. Le Saïmiri vit d’insectes et de fruits , et se réunit en troupes nombreuses. Humboldt est le seul voyageur qui ait publié sur cet Ani- mal des détails précis et complets. Voici ce qu’on lit dans les Leçons de Geoffroy Saint-Hilaire : La physio- nomie du Saïmiri ou Titi de l’Oré- noque est celle d’un enfant. C’est la même expression d’innocence, quel- quefois le même souris malin , et constamment la même rapidité dans le passage de la joie à la tristesse. Il ressent vivement le chagrin et le té- moigne aussi en pleurant. Ses yeux se mouillent de larmes quand il est inquiet ou effrayé. Il est recherché par les liabitans des côtes pour sa beauté, ses manières aimables et la douceur de ses moeurs. Il étonne par une agitation continuelle; cependant ses mouvemens sont pleins de grâce. On le trouve occupé sans cesse à jouer , à sauter et à prendre des in- sectes , surtout des araignées qu’il préfère à tous les alimens végétaux. M. de Humboldt a remarqué plu- sieurs fois que les Titis reconnais- saient visiblement des portraits d’in- sectes , qu’ils les distinguaient sur les gravures même en noir , et qu’ils faisaient preuve de discernement en cherchant à s’en emparer en avan- çant leurs petites mains pour les sai- SAG sir. Un discours suivi , prononcé de- vant ces Animaux , les occupait au F oint qu’ils fixaient les regards de orateur ou qu’ils s’approchaient de sa tête pour toucher la langue ou les lèvres. En général ils montrent une rare sagacité pour attraper les insectes dont ils sont friands. Jamais les jeunes n’abandonnent le corps de leurs mères lors même qu’elles sont tuées. Aussi est -ce à l’aide de ce moyen , que les Indiens se procurent les jeunes Saïmiris qu’ils vont vendre à la côte. Cette affection coïncide , dit Geoffroy Saint-Hilaire, avec le déve- loppement de la partie postérieure des lobe-; cérébraux dont les Saïmiris sont si amplement dotés. Ces Singes vivent en troupes de dix a douze in- dividus. Ils saisissent leurs alimens, soit avec les mains, soit avec la bou- che, et hument en buvant. On les trouve communément au Brésil et à la Gui;. ne. Humboldt a plus particu- lièrement observé la variété à dos unicolor sur les bords du Cassi— quiaré. Les individus âgés ont leur pelage plus foncé en couleurs, sui- vant F. Cuvier qui a décrit avec soin les mœurs d’un jeune individu en captivité. Le Sagouin a masque, Callithrix personatus , Geoff. , Ann. du Mus. T. xix, p. lia, sp. 2; Humboldt, Obs. zool. , sp. 21 ; Desm. , sp. 76. Ce Sagouin forme, suivant Knhl , une seule espèce avec celles décrites sous les noms de Sagouips à fraise et Veuve. Il est de fait que ces trois Animaux ont entre eux de grandes ressemblances, quoique Spix les isole. Le Sagouin à masque a à peu près de longueur totale deux pieds sept pouces ; sur cetic longueur, la queue a elle seule un pied trois pouces. Son pelage est en entier gris- fauve; la face , le sommet de la tête , les joncs , le derrière des oreilles, sont d’une couleur brune foncée dans la fe- melle, et d’un noir intense chez les mâles; les poils des membres et du dos, étant annelés de blâme sale vers la pointe, paraissent grivelés; les parties inférieures sont d’um gris sale;. 55 SAG la queue est médiocrement loufhie, d’un fauve rous.-âtre; les poignets et les mains, les pieds de derrière, à l’exception des talons, sont d’un noir assez vif. Ce Sagouin habile le ldi é- sil' depuis le i8° degré S. jusqu’au 21e dans les forêts qui bordent les grandes rivières, ou il est nommé Saussù. Le Sagouin Veuve , Callithrix Ingens , Geoll’. , Desm. , sp. 77. Celte espèce a été décrite Sous le nom de J^iduita ou Sirnia lu gens par Hum- holdl dn ns ses Mélanges d’observa- tions zoologiques , p. 5 1 9 . Ses dimen- sions sont d’environ un pied. Son pelage se compose de poil s doux , lustrés, d’un noir uni forme, excepté au-devant de la poitrine et les mains qui sont d’un blanc net; la face est blanchâtre, teintée de bleuâtre, et traversée par deux lignes qui se ren- dent des yeux aux tempes ; les poils noirs du sommet de la tête ont un re- flet pourpré; la queue et les pieds sont noirs. Les habitudes de ce Sa- gouin sont tristes. et mélancoliques ; il vit isolé et ne se réunit point en troupes comme les autres espèces du même genre. On le. trouvé dans les forêts qui bordent les rivières de l’O- rénoque et du San-Fernando de Ata- pabo. Le Sagouin a fraise , Callithrix amiclus , Geoff. , Desm., 78. Hum- boldt a décrit celle espèce, dans ses Mélanges zoologiques , sp. 25 , sous le nom de Sirnia arnic/a , sans se rap- peler positivement sa patrie; on la dit toutefois du Brésil. Le Sagouin à fraise est du double plus gros que le Saïmiri. Son pelage , sur le corps , les avant-bras et les jambes, est d’un noir mêlé de brunâtre; les poils des joues sont bruns; le dessous du cou et le haut de la gorge blancs; les main3 , depuis le poignet jusqu’à 1 extrémité des doigts, sont d’un gris jaunâtre sale ; la queue, entièrement noire, est moins touffue que celle des autres Sagouins. Le Sagouin a collier , Callithrix torquatus, Gcpif. , Desm., sp. 79. Ce &nge a été décrit pour la première SAG fois en 1809 , par Hoffmansegg, dans un recueil allemand sur l’histoire naturelle; il le nomma Callithrix torquata , en lui donnant pour ca- ractères d’avoir le pelage brun châ- tain, jaune en dessous avec un demi- collier blanc ; la queue un peu plus longue que le corps. Il est du Brésil. Le Sagouin Moeocii , Callithrix Muluch , Geoff. , Desm. , sp. 80. Cette espèce a , comme la précédente , été décrite par Hoffmansegg qui la nom- ma Cebtts Muluch, et qui la décou- vrit au Para, où elle parait être rare. Su taille est du double de celle du Saïmiri; son pelage est cendré, mais comme les poils sont annelés , il eu résulte que le dos, ainsi que les ré-, gions externes des quatre membres , sont variées agréablement ; les extré- mités sont en dehors d’un cendré plus clair que celui du dessus du corps; le gris des mains et du bout de la queue est très-clair et presque blanc; la face est nue. brunâtre, garnie de quelques poils rudes sur les joues et le menton : tout le des- sous du coips et le dedans des bras et des jambes est d’un fauve rouss'â- tre assez vif . qui s'arrête avec le gris des pa rties supérieures sans transi- tion; la queue est garnie de poils as- sez longs à sa base , puis courts à son extrémité et annelés de gris brun noi- râtre et de blanc sale. Le Sagouin aux mains noires , Callithrix Melanuchir , Wied , Kulil, Desm., sp. Si; Callithrix incanescens, Liclisl . , Pithecia , F. Cuv. Ce Sa- gouin a été découvert par Wied INeu- wied , et on en trouve une descrip- tion dans la traduction française de son Voyage au Brésil (T. 11, p. 10). Il a de longueur trente-cinq pouces dix lignes en y comprenant la queue qui a vingt-un pouces dix lignes. Les poils qui le recouvrent sont longs, tondus et doux ; la face et les quatre extrémités sont noires , et son pelage paraît gris cendré, parce qu’il est mé- langé de noir et de blanc sale ; le dos est d’un In un marron rougeâtre; la queue est blanchâtre, souvent pres- que blanche et quelquefois teintée 56 SA G de jaune. Cet Animal , liés- commun, dans l'intérieur des forêls du Brésil où il est nommé Gigo , pousse des cris rauques dès le lever du soleil , et lait un concert discordant qui reten- tit au loin. Le Sagouin mitre , CalLUhrix in- fulalus , Desm. , sp. 82. Celte espèce a été primitivement décrite par Lich- teinstein et Kuhl sous le nom de Cal- lithrix infulala , et ils se bornent à l’indication des caractères synopti- ques les plus saillans , tels que d’a- voir un pelage gris en dessus, roux jaunâtre en dessous , avec une grande tache blanche entourée de noir au- dessus des yeux ; la queue noire à son extrémité est d’un jaune roussâtre à sa naissance. Ce Sagouin est du Bré- sil où il est rare. ff Les Nyctipithèques, Nyctipi- thecus , Spix; Aotus , Humb. ; Noc- thora , F. Cuv. Humboldt, dans sès Mélanges de zoologie, proposa la formation d’un genre nouveau pour recevoir un Ani- mal découvert par lui dans les épais- ses forêts de l'Orénoque , et décrit sous le nom de Douroucouli. Ce genre reçut du naturaliste prussien le dénomination d 'Aotus , d’a grec , privatif, sans , et otus , oreilles ; mais ce nom, forgé contre la réalité et très- mal choisi, fut changé en 182 5 par le Bavarois Spix en celui de ISyctipi- thecus ou Singe de nuit, nom plus convenable pour qu’il repose sur une particularité essentielle des moeurs des Animaux de ce genre. Sans con- naître cette dernière synonymie , Frédéric Cuvier a proposé en 1826 le nom de Noctliora en place de celui à' Aotus. Les Nyctipithèques présentent des caractères génériques fort remar- quables que Humboldt, puis Illiger et Geoffroy adoptèrent ainsi qu’il suit : dents comme dans les Calli- thriches; museau obtus; face nue; point d’abajoues; yeux grands; oreil- les nu lies; queue longue, à poils lâ- ches ; deux pectorales ; mains et pieds S AG pentadactylcs ; fesses velues sans cal- losités. Or, on conçoit que de tels ca- ractères ont dû êtie singulièrement modifiés par une connaissance plus parfaitedes formes de l’Animal, puis- que les oreilles externes , dont on supposait qu’il était privé, sont au contraire notablement développées. Aussi Desmarest, dans sa Mamma- logie , donne-t-il pour caractères au genre Aotus , les suivans : tête ronde et fort large; museau court.; yeux nocturnes , très-grands et rappro- chés ; les narines séparées l’une de l’autre par une cloison fort mince; les oreilles très-petites; la queue plus longue que le corps , non prenante , et recouverte de poils; tous les pieds à cinq doigts et à ongles aplatis. Tout,' dans les Nyctipithèques, rap- pelle la coupe générale des Loris. En effet , leurs grands yeux , leur tête arrondie, leurs formes grêles, leurs habitudes nocturnes . semblent en faire les représenta ns, dans le Nou- veau-Monde, des Quadrumanes Lo- ris exclusivement confinés dans les régions équatoriales de l’ancien. Geoffroy Saint-Hilaire (Leç. sténog.) a trouvé dans le squelette sept vertè- bres cervicales , quatorze dorsales , neuf lombaires , deux sacrées, dix- huit coccygiennes et jusqu’à trente vertèbres caudales. Long-temps on n’a connu qu’une seule espèce de ce genre , le Douroucouli, nommé Aotus trivirgatus par Humboldt; mais deux autres espèces ont été récemment dé- crites par Spix dans son Simiarum et V espertilionum hrasilienses Species 11000e , publié à Munich en 1820. Ces deux espèces ne nous sont connues que par une courte note insérée dans les Leçons sténographiées de notre collaborateur Geoffroy Saint-Iiilaire, et tous les détails de mœurs relatifs aux habitudes et à la manière de vivre des Nyctipithèques seront rapportés à l’histoire du Douroucouli qu’ils concernent exclusivement. Le NycTIPITHÈQUE a face de Chat, Nycùpitkccus felinus , Spix, pl. 18, a le pejage d’un gris brun uni- forme, le ventre roussâtre, le tour SÀG des yeux blanc , et la queue noire à sa moitié terminale. Le jS YCTIP 1TH ÈQU E HURLEUR , Nyclipithecus vociférais , Spix , pl . 19, a le pelage gris-roux partout le corps , même sur la tête , et ayant seu- lement le tiers de la queue noirâtre. Du Brésil ainsi que le précédent. Le N yctipithèque Douroucouli, Nyclipithecus trivirgatus ; /lotus tri- virgatus, Ilumb. , Obs. zool. , p!. i8, p. 806; Geolf. , Ami. Mus. T. xix , sp. x ; Üesm. , sp. 8â ; Nocthora tri- virgata , F. Cuv. , 451' liv. Le Dou- roucouli , aussi nommé Çara ray ad a par les missionnaires espagnols éta- blis sur les bords de l'Oréuoque , est, sans contredit , un des Singes les plus remarquables de l’Amérique méri- dionale , tant par ses formes corpo- 1 cl les que par les couleurs de son pelage. Sa longueur totale est d’en- viron vingt-trois à vingt-quatre pou- ces. Tout le pelage , sur les parties supérieures du corps , est d’un gris varié qui est dû à ce que chaquepoil est annelé de blanc et de noir ; ies parties inférieures , depuis le menton jusqu à l’origine de la queue , sont d'un orangé qui remonte sur les côtés du cou ; la queue , noire à son tiers terminal , est grise-jaunâtre dans le restede son étendue ; un sourcil blanc surmonte l’œil ; trois raies noires sil- lonnent le front en divergeant; l’une occupe .la ligne médiane et chacune des deux autres naît de l’angle exté- rieur de l’œil et se recourbe vers l’an- gle interne; l’intérieur des mains et des oreilles est nu et couleur de chair ; la face, également nue , est fuligi- neuse; l’iris est brun-jaunâtre et les ongles sont noirs. Les dents du Dou- roucouli ne diffèrent point de celles des Sajous; les mains ont aussi la même conformation ; les doigts anté- rieurs ne sont point extensibles , les ongles sont longs , étroits , creusés en gouttière et un peu crochus. La queue, qui n’est pas prenante, est assez touilue et mobile. Le globe de 1 oeil est très-développé et a sa papille ronde. L’oreille externe est très-dé- veloppéc. Le nez n’est point terminé SAG 57 par un mufle; les narines sont étroi- tes; la bouche est fort grande et sans abajoues. Les poils sont doux , épais et très-soyeux. Les intestins grêles sont extrêmement petits; les colons soutau contraire largement dévelop- pés. La vidve est grande et assez sem- blable , pour la forme extérieure, à celle des Chiens. Les mamelons sont placés sur chaque aisselle. Le Dou- rouco'uli dort pendant le jour, parce que la lumière du soleil l’incommode, et ne se met en quête de sa nourriture qu’aux approches du crépuscule. Ses tanières sont des trous d’arbres vei’~ moulus où il fait le guet lorsqu’il est inquiété par le bruit. En captivité , il se nourrit de lait, de biscuit et de fruits; en liberté, au contraire, sui- vant Humboldt, il chasse aux petits Oiseaux , et ne dédaigne peint les fruits, tels que les bananes, les cannes à sucre, les amandes du BerlhoLLetia et les fèves du Mimosa I/iga. Cet Ani- mal vil par paires ; pour dormir il prend la même position que les Lo- ris, c’est-à-dire qu’il s’assied sur la croupe , les jambes de derrière rame- nées sur le ventre, les quatre mains réunies, le dos courbé, la tête baissée, presque cachée dans les mains. Cette position est facilitée par une grande mobilité dans l’articulation des vertè- bres. Son cri nocturne ne peut mieux être rendu que par la syllabe mu/i- muh et n’est pas sans , analogie avec celui du Jaguar. Aussi est-ce pour cela , dit Humboldt , que les Créoles des missions de i’Orénoque l’appel- ' lent Titi-Tigre. La voix du Dourou- couli , en effet , est d’une force con- sidérable par rapport à la petitesse de sa taille. Il paraît qu’il a aussi deux autres cris , l’un qui est une es- pèce de miaulement ( e-i-aou ), et l’autre un son guttural très-désagréa- ble qu’on peut rendre par les syllabes quer-quer. Sa gorge enfle lorsqu’il est irrité; il ressemble alors, par sou renflement et la position de sou corps, à un chat attaqué par un chien. Un individu mâle, quellum- boldl essaya d’apprivoiser , fut re- belle à tous ses soins ; une femelle 58 SAG qui a vécu à la ménagerie ilu Mu- séum, était d’une grande douceur. Le Douroucouli habite les forêts épaisses des bords du Cassiquiaré et du Haut-Orénoquc, près des catai ac- tes de May pures. fff Les Sakis , Pithecia , Desm. , Geoff. St.-Hil. , Cuv. , 111. : Ceùus Erxleb. Les Sakis ont été nommés Singes à queue de renard ou Singes de nuit. Cependant ils sont moins nocturnes que les Nyctipithèques , mais ils sor- tent de préférence le soir et le matin. Us sont voisins des Sapajous et des Sagouins par leurs formes corpo- relles , mais ils se distinguent des premiers parce que leur queue n’est pas prenante , et on les isole nette- ment , à la première vue , des autres genres de la famille des Sagouins, parce que leur queue est garnie de longs poils touffus. Leur système dentaire présente aussi des particu- larités que Frédéric Cuvier a décrites. Il offre trente-six dents : quatre inci- sives , deux canines, douze molaires eu haut et un pareil nombre en bas. Les incisives supérieures sont arron- dies à leur bord inférieur, ëchau- crées au côté externe, et excavées à la face interne* la canine se termine par une pointe aiguë; les molaires, y compris les fausses, sont hérissées de pointes diversement contournées; leur rapport se trouverait être parfai- tement analogue avec les dents des Alouates et paraît êtie le même dans les Callilhriches. Ce genre est aussi distingué des Ouistitis par les tuber- cules mousses de leurs molaires; car les dents de ces derniers sont cou- ronnées de tubercules acérés. Leurs ongles diffèrent aussi notablement des demi-griffes des Ouistitis. Les ca- ractères extérieurs des Sakis sont : une tête ronde avec un museau court dont l’angle facial est de 60 degrés environ ; les oreilles sont de gran- deur médiocre et bordées; la queue, moins longue que le corps, est garnie de poils longs et touffus ; les pieds goût pentadactylcs et munis d’ongles SAG courts et recourbés. Les espèces qui composent ce genre vivent, dans les profondes forêts du Nouveau- Monde, de fruits et d’insectes , et dorment ou se cachent dans le jour, de soi te que leurs habitudes sont peu connues ; on dit toutefois qu’elles vivent en troupes de sept ou huit individus, se livrant ù la recherche des ruches de mouches à miel ; que les Sajous les suivent pour s’emparer de leur pourriture et les batti e lorsqu’elles fout mine de résister. Le Saki a ventre roüx, Pithecia rujiventer , Geolf. , Desm. , sp. 86; le Saki , le Singe de nuit , B ff. , pl. 5i ; Si/nia Pithecia , L. Le Saki est re marquable par sa face arrondie , son museau court, ses grands 3reux, sou manque de barbe, ses narines obli- ques et dilatées. Il est partout recou- vert de poils très-longs, Irès-touilus et qui ont jusqu’à trois pouces de longueur sur les côtés du cou ; son pelage est brun , lavé de roussâtre en dessus; roux sur le ventre, cha- que poil étant brun à son origine et annelé de roux et de brun; les poils du sommet de la tête forment une espèce de calotte divergente; les poils des pieds et des mains ras , et ceux de la face fins et doux et de couleur tannée. Le Saki est très-commun dans les forêts de la Guiane française. Le Saki Yapqué, Pithecia leu- cocepha/a, Geofl. , Desm.; Saki et Y arqué , Buff. , pl. 12; Simia Pithe- cia , L., Audebei T, pl. 2. Cctteespèce de Singe a le corps long de dix à onze pouces, et son pelage brun noir; les poils sont longs , touffus en dessus et beaucoup moins en dessous; ceux de la tête sont courts cl ra~ ; les joues, le front et la mâchoire inférieure son d’un blanc sale teinté de jaunâtre; le tour des yeux , le nez et les lèvres! sont les seules parties nues et son colorées en brun. Les Yarqués se réu uissent par petites troupes d’une dou zaine d’individus , et recherchent dans les broussaille^ , le miel de Abeilles sauvages. Ou les trouve au; environs de Cayenne. Le Saki Moine, Pithecia Monacu SAG Geoff., Dcsm., sp. 90. Co Singe est remarquable par son pelage varié de grandes lâches brunes et blanchâ- tres; les poils son! bruns à leur ori- gine et roux flores à leur extrémité; il n 'appoint de barbe; les poils diver- gens de l'occiput se terminent au ver- tes. Sa taille est plus petite que celle du Saki à ventre roux. On le trouve au Brésil. Le Saki a tète jaune, Pi/hecia ocrocephala , Kuhl , Desin., sp. 89. Ce Singe , de la taille du Yarqué et dont un seul individu existe dans la collection de Temminck , provient, dit-on , de Cayenne. Son pelage est d’un marron clair en dessus , puis d’un roux cendré jaunâtre en des- sous , avec les mains et les pieds d’un brun-noir ; les poils qui recouvrent le front et qui entourent la face sont d’un jaune d ocre. Le Saki a moustaches rouges, Pilhecia nijibarba , Kuhl, Desm., 88. Celte espèce a été décrite d’après un individu conservé dans la collection de Temminck , et provenant de Suri- nam. Le corps est d’un brun-noir en dessus et d’un roux pâle en dessous; la queue paraît pointue par la di- minution de longueur des poils ; on n’observe point non plus de tache blanche au-dessus de l’œil. Le Saki Mihiquouina , Pithecia lUiriqirouina , Geoff. , Desm. , sp. 87 ; Azara , Voy. au Parag. T. n, pag. 245. Ce Singe, décrit soigneusement 1 par Azara , est long , sans v compren- 1 dre la queue, de trente-deux pouces, i II habite les bois de la province du I Choco et de la rive occidentale de la rivière du Paraguay qu’il n’a jamais traversée. Il vit dans les forêts, et on , dit qu’en captivité il est paisible et j'! docile. Ce Singe a un cou très-court qui paraît plus gros que la tête, car celle-ci est petite et arrondie; son œil est grand et l’iris est couleur de tabac d’Espagne; Poreille est très- large , arrondie et velue ; le pelage est très-touffu j une tache blanchâtre finissant en pointe surmonte l’œil ; la • ace est nue , et les joues légèrement velues sont blanchâtres; tout le des- SAG 5q sus du corps est d’un gris brun assez uniforme , quoique les poils soient annelés de noir et de blanchâtre ; les parties inférieures ont une belle couleur cannelle fort vive; la queue est noire excepté à son origine où elle est couleur de marron vif eu dessous; les poils du dos sont longs d’un pouce et demi , et ceux de la queue ont vingt-une lignes. La fe- melle ne diffère pas du mâle par ses teintes; elle est seulement un peu plus petite, et présente une mamelle sur chaque côté de la poitrine. On ne connaît point les mœurs du JM i ri— quouina qui est la seule espèce du genre qui s’avance autant dans les zones méridionales. ftff Les Brachyures , Brachyurus, Spix ; Pilhecia , Desm. , Geoff’. ; Ce b us , Erxleb. ; Sirnia , L. Les Brachyures ne diffèrent en rien , par les caractères essentiels d’organisation, des Sakis. Leur boîte crânienne, leur système dentaire sont analogues; mais leur queue , lâche et touffue comme celle des Sakis , est de moitié plus courte; de là le nom de Brachyure , courte queue. Les es- pèces qui composent ce genre, sont remarquables par leur chevelure épaisse et rabattue sur le front, et par sa longue barbe qui pend du menton et couvre la partie latérale des joues. Ils habitent les profondeurs des foi êts, et leur naturel paraît triste et mélancolique. Lorsqu’ils sont ir- rités , ils se dressent sur leurs pieds de derrière, grincent des dents, se liottent la barbe et se lancent sur leur ennemi. Ils boivent, avec le ci eux de leurs mains et prennent les plus grandes précautions pour ne ja- mais se mouiller. Ces détails , que nous empruntons à Geoffroy Saint-. Hilaire dans ses Leçons sténogra- phiées, se rapportent" à cinq espèces connues de ce genre dont deux ont été découvertes par Spix. Le Bkaciiyure Couxio, Brachyu- rus Salarias, Geoff. , Lcç. sien. ; Pi- thecia Salarias, Geoff. , Ann. Mus. T. xtx, sp. 1; Desm . , sp. 84; C'ebus Go SAG Salarias, lïofTin.; Brachyurus israe- hia , Spix; Couxio , Hum b. , Mél. 200 1; i pl- 27. Ce Singe est sans con- tredit 1 espèce la plus remarquable et b> plus singulière qu'on puisse con- naître, par la couleur uniforme et sombre de son pelage , et par la phy- sionomie bizarre que lui donne une longue barbe. Le Couxio a de lon- gueur totale environ deux pieds neuf pouces, en y comprenant la queue; sa face est nue, de couleur brune; l’ampleur de la bouche laisse entre- voir les dents, et les canines surtout sont d'une grande force. Le pelage est d’un brun foncé et lustré chez le mâle, et d’un brun fuligineux chez les femelles; les jeunes sont entière- ment d’un gris brunâtre ; les poils sont épais sur le corps, rares et grêles sur la poitrine, le cou, le ventre et sur les faces internes des membres; la tête paraît revêtue d’une sorte de chevelure formée de poils droits , as- sez longs, retombant sur le front et sur les tempes , en s’irradiant du sommet de l’occiput comme d’un point central ; une barbe touffue , ilexueuse, médiocrement longue, oc- cupe les joues et le menton, et se compose de poils prodigieusement épais et tous d’égale longueur, de sorte qu’ils forment un demi -cercle barbu autour du visage, tel qu’on en voit dans certains tableaux; la queue est d’un brun noir et la barbe des fe- melles est moins prononcée que celle des mâles. On ne connaît point les mœurs des Couxios dont le Muséum possède plusieurs individus très-bien conservés. Ils habitent la Guiane la plus déserte et le Para. Le Brachyure Càeucin, Brachyu- rus Chiropotes , Geoflf. , Leç. sien.; Pil/iecia Chiropotes , Geoff. , Desin., sp. 85; Simia Chiropotes ou Capucin de l’Orénoquc, Humb., Obs. zool. Ce Singe, de la taille du précédent, a son pelage roux marron ; la face et le front sont nus ; ses yeux sont grands et enfoncés; la chevelure, qui recouvre le sommet de la tête , est formée par des poils fort longs et disposés sur chaque tempe en une SAG touffe ou toupet assez long; la barbe est très-touffue et tombe sur la poi- trine qu’elle recouvre en partie ; la queue est d’un brun noirâtre, et les testicules ont une belle Couleur pour- prée. Le Capucin de l’Orénoque a des mœurs tristes et solitaires; il vit isolé par couple dans les immenses déserts du Haut-Orénoque. Le nom de Chiropotes , qui boit avec la main , lui a été donné par Humboldt paFce qu'il prend un soin particulier de sa barbe, en ayant la précaution de ne pas la mouiller en buvant. Aces deux espèces, ou doit joindie sans contredit celle que Slew. Traill a décrite comme en étant très- voi- sine, et n’en différant que par quel- ques teintes peu importantes du pe- lage; et qu’il nomme Saki a gilet, Pithecia sagu/ata ( Mèm. de la Soc. Wern. T. 111, p. 167’, dont la queue est longue, noire, très-velue et cla- v:forme; la barbe noire, ainsi que le corps en dessus et dont les poils du dos sont de couleur ocracée. Ce Singe a été découvert à Démérary , dans la Guiane hollandaise , par Edmous- •tone. Sans nul doute on doit laisser par- mi les Bracliyures le Cacajao, Simia melanocephala , Humb., pl. 529 ; Pi- thecia rne/anocephala , Geoff. , Desm. Ce Singe a été supérieurement figuré par Griffith, dans sa Traduction du Règne Animal. Ce qui le distingue, dès la première vue , est sa tête ei entier de couleur noire , tandis qui le corps et les membres sont d’ui brun-jaunâtre clair; sa queue, asse: courte et touffue, est d’un brun-jau- nâtre et terminée de brun ; les partie; inférieures et la face interne des mem bres sont plus claires que les flancs les mains et les pieds sont noirs cl remarquables par des doigts très- allongés. Le Cacajao, nommé aussi dans les forêts do la Guiane et sur le; bords de la rivière Noire , Carniriu, Shucuzo et Mona-Raoon , vit en ti 011-j pes qui recherchent les fruits sucrés et doux, tels que les bananes et Ici goyaves. Scs habitudes sont lentes c SAG paresseuses , et son caractère doux et paisible. (less.) SAGOOTIER. bot. ph an. Pour Sagouier. ce mot. (b.) SAGODY. mam. L’un des noms vulgaires de l’Ouistiti. (b.) * SAGR.A. ins. V. Sagrje. * SAGRÆA. bot. ph an. Nouveau genre de la famille des Mélastoma- cécs et de l'Octandrie Monogyuie, L., établi par De Candolle ( Prodr . Syst. Veget. , 5 , p. 170) qui l’a ainsi caractérisé : calice dont le tube est adhérent à l’ovaire, mais ne le dé- passant pas ; le limbe à quatre lobes courts et persistans ; corolle à quatre pétales obtus; huit étamines à an- thères à peine auriculées à la base; ovaire presq»e glabre au sommet, portant un style filiforme que sur- monte un stigmate obtus; baie cap- sulaire à quatre loges , renfermant des graines petites, ovoïdes - angu- leuses. Ce genre est voisin , quant au port et aux caractères, de deux autres genres nommés Ossæa et CUcleniia , aussi établis aux dépens des anciens Melastama ; il diffère du Clidemia parle nombre quatre de ses parties, et de l’ Ossæa par ses pétales obtus, ovalés, et non lancéolés-aigus, La plupart des espèces ressemblent aux Clidemia par l’aspect hérissé des feuilles et des rameaux. L’inflores- cence est axillaire, à fleurs sessiles ou pédicellées, agrégées ou en cimes, un peu paniculées comme dans les Ossæa. De Candolle a décrit quinze espèces de ce genre , toutes originai- res des Antilles , à l’exception de quelques-unes qui se trouvent sur le continent de l’Amérique, au Bré- sil , au Pérou et à Cumana. Parmi les espèces anciennement connues, on remarque le Melastama rubra , et probablement le M . rari/lara de Bon- pland , les Melasloma fascicularis , enpilla/is , /ûrle/la, ion b ras a, pi las a , micrapkylla et hirsuta de Swartz. (g. .N.) SAGRE. rois. Espèce de Squale. V- ce mot. * (u.) S AG 6i SAGRE. 6agra. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tétramères, famille des Eupodes, tribu des Sagrides , établi par Fabri- cius , et adopté par tous les entomo- logistes avec ces caractères : corps allongé; tête avancée, inclinée, un peu plus étroite que le corselet , ayant à sa partie antérieure deux sillons croisés en forme de X, dont les branches supérieures font le tout- dès yeux. Antennes simples, filifor- mes, insérées au-devant des yeux, composées de onze articles , le pre- mier renflé, les suivans courts , pres- ue obeoniques; les derniers cylin- tiques. Mandibules grandes, fortes, un peu arquées, creusées intérieu- rement , pointues , entières. Mâchoi- res bifides, leur lobe extérieur grand, artondi, terminé par des poils ser- .rés, longs et roides ; le lobe intérieur presqu’une fois plus court, compri- mé, cilié, un peu pointu. Palpes filiformes , leur dernier article pres- que ovale, aigu à son extrémité, les maxillaires un peu plus longs, de quatre articles , le premier court , peu apparent , les second et troi- sième égaux, coniques. Lèvre bifide, ses divisions égales , avancées , forte- ment ciliées ou velues. Corselet beau- coup plus étroit que les élytres , cy- lindrique , ayant ses angles anté- rieurs saillans ; partie postérieure du sternum descendant très - bas sur l’abdomen. Écusson très-petit; ély- tres recouvrant les ailes et l’abdo- men , convexes , et ayant leurs angles huméraux forts et relevés. Pâtes for- tes , les postérieures beaucoup plus grandes que les autres , ayant leurs cuisses très-ïenflées et leurs jambes plus ou moins arquées. Les trois pre- miers articles des tarses larges , cor- diformes , garnis en dessous de pe- lotes spongieuses, le troisième pro- fondément bifide, le quatrième fort long , arqué , muni de deux crochets. Coul cur générale, le vert métalli- que plus ou moins cuivré et doré. Ce genre avait été confondu avec les Ténébrions par Sulzer et Orury. Olivier, dans l’Encyclopédie métho- b* SA! clique, le confond ;ivec se.'’» Alur- nes. Il se distingue des Mégalopes, qui appartiennent à la même tribu , en ce que celles-ci ont les antennes presque en scie et le corselet pres- que carré et très -court. Les Orso- dacnes en diffèrent par leur corselet allongé et rétréci postérieurement. On connaît quatre ou cinq es- pèces de Sa grès , dont une est oiigi-' naire (l’Afrique, et les autres des Indes-Orientales ; ces dernières sur- tout sont ornées des couleurs métal- liques les plus brillantes et sont très- recherchées des amateurs. Nous ciie- rons parmi elles : Le Sagre pourpre, Sagra purpu- rea , Latr. ; Sagra splendida ,Fabr. , Oliv. , Entom. T. vi ; 'Sagre, pl. 1 , fig. 2 , a , b , femelle. Elle est longue de huit à dix lignes , d’un beau vert doré très-brillant, à rbflets pourpres. Le mâle est d’un pourpre plus vif. On la trouve à la Chine. (g.) SAGRIDES. ins. Tribu de l’ordre des Coléoptères , section des Tétra- mères, famille des Eupodes, établie par Latreille , et ayant pour carac- tères : mandibules ayant leur extré- mité entière, Sans échancrure; lan- guette profondément échancrée. Les genres Mégalope, Orsodacne et Sa- gre composent cette tribu. (g.) « * SAGROIDE. pois. Espèce du genre Glyphisodon. F. ce mot. (b.) SAGUINDS. MAM. Nom généri- que proposé par quelques auteurs pour les Ouistitis, mais qui n’a pas été adopté. F. Ouistiti. (JS. G- ST. -II.) * SAGUS. BOT. PHAN. F. Sa- GOUJER. S AH LITE. min. Espèce du genre Pyroxène. F . ce mot. (g. bel.) * SAHUC. BOT. PHAN. L’Hyèble dans certains cantons méridionaux de la France. (b.) * SAIIUI VERMELHO. mam. Les Brésiliens donnent ce nom au joli Singe que nous connaissons en France sous celui de Mariluna ( Simia fiosa- lia), cc qui signifie Sahui rouge, lî SA! est meniionné ainsi dans le Voyage au Brésil de Maximilien de Wied , T. i , p. 70 ; T. il , p. 1 15 , et T. 111 , p. 25et3o. # (less.) * SAIDE. Saida. pois. Espèce du genre Gade. AC ce mot. (b ) SAÏGA, mam. Espèce du genre Antilope. A', ce mot. (b.) SAIHOBl. ois. F. spèce de Liri dos de l Ornithologie du Paraguay, dé- crite par D’Azara , dont ie plumage est bleu, ainsi que l indique son nom, et qui paraît être un Moineau, Frin- gilla , et non un Tangara. (lf.ss.) * SAIGNO. bot. phan. (Garidel.) Syu. de Massette , Typha. F . ce mot. (b.) S A IMIRI. mam. Espèce du genre Sagouin. F. ce mol. # (b.) SAINBOIS. bot. phan. Syn. vul- gaire de Garou, Daphné G nid iu ni , L. F. Daphné. *b) SATNEGRAIN. bot. phan. L’un des synonymes vulgaires de Fenu- grec. F. ce mot. (b.) SAINFOIN. Hedysarum. bot. phan. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelpbie Décan- drie , L., composé de Plantes herba- cées ou sous-frutescentes , à feuilles imparipiunées , à Heurs grandes, or- dinairement rouges ou blanchâtres, disposées en grappes sur des pédon- cules axillaires. L)e Candolle [Prvdr. Syst. Feget., vol. 2, p. 543) en a fait le type d’une tribu de Léguinineuses- Papilionacées , à laquelle il a donné le nom d’Iiédysarées , et il a imposé au genre les caractères suivans : ca- lice divisé jusqu’au milieu en cinq Segmeus linéaires - subulés, presque égaux ; corolle papilionacée, dont l’é- tendard est grand; la carène tron- quée obliquement; les ailes beaucoup plus courtes que celle-ci; dix éta- mines diadelphes, dont le faisceau de neuf étamines offre* une courbure abrupte qui résulte do la forme tron- quée de la carène; gousse composée de plusieurs articles comprimés , mo- nosperrrtes , orbiculés ou leuticulai- » S AI res , réguliers , attachés l’uu à la suite de l’autre par le milieu seule- ment, et par conséquent convexes vers l’une et l’autre suture. Tel qu’il est ainsi caractérisé, ce genre ne ren- ferme qu’une bien petite portion des jyedysarurn décrits par les auteurs. 11 est restreint à environ trente es- pèces pour la plupart européennes , parmi lesquelles nous citerons comme les plus remarquables les H. corona- liurn et obscur um de Linné. Il cor- respond au genre Echinolobium de Desvaux (Joipn. de Bot., 5, p. 125); mais De Candolle n’a pas admis ce nom, parce qu’une section qui ren- ferme des espèces évidemment con- génères et inséparables des Echino- lobiurn , n’a les fruits ni hérissés , ni même velus- Cette section a reçu le nom de Leiolobium ; c'est à elle que se rapporte VH. obscurum que nous venons de citer et qui nous semble la Plante qu’on peut citer comme type des vrais Sainfoins , parce qu’elle est une de celles que l’on a occasion d'observer le plus fréquemment en Europe; elle est assez commune d.ms les Alpes. L ’ Hedysarurn coronarium est aussi une espèce trop remarqua- ble pour que nous omettions de la mentionner. Ses liges sont droites, rameuses, hautes d’un pied et demi à deux pieds, munies de feuilles com- posées de sept à neuf folioles ovales. Ses fleurs sont d’un beau rouge et disposées en grappes simples, cour- tes, et portées sur des pédoncules plus longs que les feuilles. Cette nelle Plante croît naturellement dans les contrées d’Europe que baigne la Méditerranée. On la cultive en grand comme un excellent fourrage .dans les départemens méridionaux de la France, où on lui donne le nom- de Sainfoin d’Espagne. Dans quelques jardins de l’Europe tempérée cette Plante est cultivée pour l’ornement. La Plante vulgairement nommée Sainfoin fait partie du genre Onobry- chis qui sera mentionné dans le pré- sent article. Parmi les Plantes que I on a exclues du genre Hedysarurn , nous devons SAl 65 citer : t°. L ' Hedysarurn Unobrychis , L. , qui forme le type de l’ancien genre Onobrychis de Tournefort, ré- tabli par les modernes. 2°. L’Hedy- sarurn Alhagi, L. , ayant également été considéré comme un genre dis- tinct par les anciens botanistes , et réintégré nouvellement par De Can- dolle. 3°. L 'Hedysarurn hamatum , L., érigé en genre sous le nom de Stylosanthes par Swartz. 4°. L ' Hedy- sarum diphy liant , L. , formant le geme nommé Zornia par Gmelin , Persoon ., etc. 5°. Les Hedysarurn bu- plevrifolium, vaginale, numrnularifo- lium , etc., qui constituent le genre Alysycarpus de Necker. 6°. L ’Hedy- sarum Vespertilionis , L. fils , sur le- quel Necker a constitué le genre Ëourea, adopté par Desvaux et De Candolle. ?°. h' Hedysarurn irnbrica- tum , L. fils, placé dans le genre H allia de Thunberg. 8°. Les Hedy- sarum hirtum, violaceum , et autres espèces de J’Améri |ue du nord , réu- nies par Michaux dans le genre Les- pedeza. 90. Les Hedysarurn strobili- ferum et Liueatum, L., qui font partie du genre Flemingia de Roxburgh. io°. L’ Hedysarurn sennoides, Willd., placé dans le genre Ormocarpurn de Beauvois. ii°. L’ Hedysarurn crini- tum , L., et I H. picturn, Jacq., prin- cipales espèces de VUraria de Des- vaux. i2°. Enfin les Hedysarurn um- bel latum , gyrans , gaugeticurn, et une foule d’espèces de l’Inde et de l’Amé- rique, qui forment aujourd’hui l’im- mense genre proposé primitivement par Desvaux sous le nom de Desmo- dium. D’après cette simple énuméra- tion , on voit combien le genre Hedy- sarurn était encombré de Plantes hété- rogènes, puisque plusieurs des genres proposés n appartiennent pas même à la tribu des Hédysarées. D’ailleurs nous 11’avons indiqué ici que les espè- ces les plus remarquables.' De Can- dolle, en adoptant ces genres dans son Prodrome et dans ses Mémoires sur les Légumineuses, s’csl vu forcé d’en établi r encore cinq autres, auxquels il a donné les noms de Taverniera , Nicolsonia , Adesmia ou Palagoniurn *34 SAI tic Schrauck , Dicerma ou Phyllu- dium de Desvaux, et Eleiotis. La plupart de ces nouveaux genres ont clé ou seront traités à leur place dans l'ordre alphabétique; quant à ceux dont la lettre était passée à l’époque de leur publication , nous prêterons renvoyer au Supplément plutôt que d’en parler ici; nous évitons ainsi le reproche justement adressé à cer- tains dictionnaires , où l’on ne trouve jamais le mot que l’on cherche à sa place naturelle. Mais comme dans le cours de notre ouvrage ou a renvoyé des mots Alhagi et Onobrychis à l’ar- ticle Sainfoin , pour y compléter les documens nécessaires à l’histoire des Plantes qui constituent ces genres, nous ne pouvons nous dispenser de les exposer en ce moment. Le genre Alhagi est le même que le Manna de Don qui a été traité dans ce Dictionnaire. V. M-anna. Mais nous devons faire observer que le nom d’ Alhagi , anciennement em- ployé par Rauwolf, et admis par Tournefort , doit rester comme nom générique , puisqu’il a été de nou- veau adopté par DeCandolie, Delile, dans le Voyage à Meroë de Cailliaud, etc. Nous croyons aussi utile d’ajou- ter que l’ Alhagi Maurorum , D. C. , nommé vulgairement par les Arabes Aguul , A gui ou Algul, est un buisson épineux qui exsude un snc blanc concret , d'une saveur sucrée , jouis- sant en un mot des propriétés de la Manne. C’est, suivant toutes les pro- babilités , la Manne que les Hébreux recueillirent dans le désert, car il ne faut pas prendie à la lettre la signifi- cation du texte sacré qui dit que celte Manne couvrait la terre ; par ce der- nier mot on doit enlcndic les buis- sons rabougris qui se trouvaient abondamment à la surface du sol. La Manne de X Alhagi est appelée par- les Arabes et par les Persans Truns- chibin, Trungibi/i et Téreniabin. Nie- buhr ( Descript . Arab., p. 12) dit que dans les grandes villes de la Perse, on ne se sert que de cette Manne au lieu de sucre pour les pâtisseries et autres mets. S AI Le genre Onobrychis de Toùrne- lort est ainsi caractérisé : calice di- visé jusqu’au milieu en cinq segmens subulés, presque égaux; corolle pa- fiilionacée dont les ailes sont courtes; a carène tronquée obtusémen: ; dix étamines diadelphes ; gousse sessile, à un seul article, comprimé, mono- sperme, indéhiscent, un peu coriace, chargé sur le dos de crêtes saillantes, et sur les faces d’aiguillons plus ou moins prononcés , double circons- tance qui donne à ce fruit un aspect irrégulier. Dans une section de ce genr e(Dendrobrychis, D.C.), le fruit est lisse, dépourvu de crêtes et d’ai- guillons. L'ovaire dans le premier âge renferme souvent deux ovules. Par ces caractères on voit que le II genre Onübrychis se rapproche beau- coup de X Hedysarurn; ce ft’est donc pas sans de graves raisons que Linné l’avait réuni à celui-ci , quand d’ail- leurs le port est très-conforme dans l’un et dans l’autre. Mais la structure du fruit de X Onobrychis forme un caractère quia semblé bien suffisant pour établir une distinction généri- que dans un amas d’espèces aussi nombreuses que l’étaient les Plantes du genre Hedysarurn de Linné. De Gaurlolle a décrit, dans son Prodro- rnus , trente -sept espèces à’ Onobry- chis, qui sont des espèces européen- nes ou asiatiques , à feuilles impari- pinnées , à fleurs rouges ou blan- châtres , et disposées en épis au som- ( met de pédoncules longs et axillaires j Ces espèces sont distribuées en qua- H tre sections établies principalemen I d’après les considérations que pré- I sente le fruit , et nommés Eubrychis I Hyrnenobrychis , Dendrobrychis e I Echinobry chis. Nous ne parlerons ic | que de l’espèce principale, Onobry I chis sativa, L., vulgairement nommé I Esparcetle ou Sainfoin cultivé. Sel tiges sont un peu droites, hautes d en (S viron un pied ; garnies de foliole OJ lancéolées, cunéilortnes, mucronée: H glabres. Ses fleurs, d’une coulcu 1 purpurine plus ou moins claire, soi JM disposées en épis allongés. Cet O Plante croît spontanément sur h jl SAL collines crétacées et sèches de l’Eu- rope. Ou le cultive dans toute l’Eu- rope, à cause de l’excellctit fourrage qu’elle fournit. (G. .N.) SAINT-GERMAIN, bot. pii an. Variété de Poires. (b.) SAINTE-NEIGE, bot. pii an. L’un dqs noms vulgaires du Chiendent dans le midi de la France. (B.) * SAJOR. bot. phan. V. Brades. Ce nom malais de Sajor, qui désigne le Plukenetia volubilis , est étendu à beaucoup d’autres Plantes; ainsi Sa- jou. Calappa est synonyme de Cycas, Sajor Songa de Verbesine biflore , etc. (b.) SAJOU. Cebus. màm. Noms géné- riques adoptés par la plupart des au- teurs modernes pour désigner les Sa- pajous proprement dits. V . Sapajou. (IS. G. ST. -H.) SAK.EN. moll. Et non Sakem. Espèce de Pourpre dont Adanson (Yoy. au Sénég. , pl. 7, fig. 1) a décrit l’Animal. C’est le Purpura hœmastoma&e. Lamarck. P . Pourpre. (il. h.) * SAKH ALINE ou SAKHALM. ois. Espèce du genre Bécasse. P ce mot. ( u r . . z . ) SAKI. Pithecia. mam. Genre de Singes géopithèques ou Sagouins. P. ce mot.. (is. g.st.-h.) * SAKKAH. ois. V. Dagiia. * SA LABERTI A. bot. phan. (Necker.) Syn de Tapiria d’Aublet. P. ce mot. (b.) SALACIA. bot. phan. Genre de la famille des Hippocratencces , et de la Triandrie Monogynie, L. , offrant les caractères suivans : calice divisé profondément en cinq segmens ; co- ït roi le cinq pétales insérés sur le ca- lice par un onglet large? ; disque ur- eI céolé, charnu, placé entre les pétales et le pistil ; trois étamines insérées sur le disque, dont les filets sont larges et en cônnivcns à. la hase , portant des an- thères ad nées et à deux loges écar- tées ; ovaire triloculaire, polysperme, portant un style épais et très-court ; SAL 65 baie arrondie , renfermant plusieurs graines ovoïdes, coriaces. Ces carac- tères sont tirés de ceux que Du Pctit- T ho uars (Peg. .4 fric. , 1 , p. 29 , ta b. 6) a imposés à son genre Calypso qui a été réuni au Salocia , ainsi que le Tontelea d’Aublet ou Tonsella de Schreber, Vahl, etc. Mais ccs carac- tères conviennent-ils bien à toutes les espèces qu’on a rassemblées dans le genre Salacia? C’est ce qu’il n’est pas permis de décider d’après les sim- ples descriptions. Le Salacia chinensis , L. , est un Arbrisseau à rameaux anguleux , lis- ses , très-étalés , garnis de feuilles petioiées , ovales , très-entières , un peu aiguës , assez semblables à celles du Prunier. Ses Heurs sont rassem- blées par paquets dans les aisselles des feuilles , et portées sur des pé- doncules uniflores. Cet Arbrisseau croît en Chine et en Cochinchine. Les autres espèces décrites par les auteurs sous les noms d’ Hippocratea et de Tonsella , croissent dans les di- vers pays chauds du globe. Ainsi le Salacia Calypso , De Cand. , Prodr. , 1 , p. 571; Calypso, Du Petil-Th. , loc. cit. , est indigène de Madagas- car , ain^i que V Hippocratea niada- gascariensis également placé dons ce genre par De Candolle. Le Tontelea scandens d’Aublet, et V Hippocratea multiflora , Lamarck , sont indigènes de Cayenne. Enfin , on trouve en Afrique, les Salacia africana et se- negalensis. (g.. N.) SALACIE. Salacia. polyp. Genre de l’ordre des Serlulariées , dans la division des Polypiers1 flexibles, ayant pour caractères : Polypier phytoïde, articulé; cellules cylindriques, lon- gues , accolées au nombre de quatre , avec leurs ouvertures sur la meme ligne , et ver 1 ici 1 le.es ; ovaires ovoïdes tronqués. Ce genre ne contient qu’une espèce à tige comprimée , lé- gèrement flexueuse , peu rameuse, roide et cassante , supportant des rameaux formés de cellules longues et cylindriques, accolées quatre à quatre, ayant leurs ouvertures sur tome xv. 66 SAL SAL la môme ligue, comme verticillées et un peu saillantes; souvent celte ou- verture paraît située à côté des tubes. Les rameaux sont placés sur la partie plane de la tige ; leurs divisions , tou- jours alternes , offrent clans leur lon- gueur une ou deux articulations ; les ovaires presque sessiles , souvent axillaires, quelquefois épars, res- semblent à un vase antique. La subs- tance du Polypier est cornée; sa cou- leur, fauve terne. Nous avons rapporté textuellement sur ce genre les considérations expo- sées par Lamouroux dans son Histoire des Polypiers coralligènes flexibles. Nous ferons rerharquer cependant qu’après avoir étudié, pour la rédac- tion de cet article, le genre Salaria. , dans sa belle et riche collection que possède la ville de Caen , nous n’a- vons pu y apercevoir les cellules ac- colées quatre à quatre , et comme verticillées , que Lamouroux indi- que, et que le dessin qu’il en a donné exprime. Il nous a semblé voir des cellules allongées , à ouvertur es un peu saillantes, situées les unes au- dessus des autres sur les deux côtés des rameaux , opposées et séparées par un axe continu, creux, à peu près de même grosseur qu’elles. Il nous semble que ce genre, très-dis- tinct par la description , ne l’est pas autant dans la nature , et que l’espèce que Lamouroux y rapporte pourrait bien être une Sertulaire à cellules très-allongées et opposées , ou mieux encore, d’après la distinction qu’il a établie entre les vrais Set tulaires ou à cellules alternes, et les Sertulaires à cellules opposées ou Dynamènes, une espèce de ce dernier genre, (e. d..l.) * SALADANG. mam. Ce nom est donné par les naturels de Liinun , dans l’île de Bornéo , au Tapirus Malayanus de sir Radies. Ce rare et précieux Animal est appelé Gindol à Manna , Babi-ALu à Bencoolen, dans l’île de Sumatra, et Tennu à Malacca. B'. Tapir. (less.) SALADE, bot. PHAN. Ce nom, qui est plus du domaine du jardinage et de la cuisine que de celui de la bota- nique , a été étendu , comme spécifi- quement vulgaire, à divers Végé- taux; ainsi l’on a appelé : Salade de Crapaud, 1 e Monda fon- tana. Salade de Moine ou de Chanoi- ne , la Yalérianelle ou Mâche pota- gère. Salade de Chouette , le F'ero- nica Beccabunga, L. Salade de Grenouille , diverses Renoncules aquatiques. Salade de Matelot, le Spilanthe. Salade de Porc , Y Hy ose ris radi- cal a. Salade de Taupe , le Pissen- lit, etc. (b.) SALADELLE. bot. phan. L’un des noms vulgaires du Sla/ice Limo- niurn dans certains cantons de la Pro- vence. (b.) SALAGRAMAN. moll. foss. Syu. indou de Corne d’Ammon. V . Am- monite. (b.) SALAMANDRE. Salamandra. REPT. bat. Genre de la famille des ürodèles, caractérisé par un corps ar- rondi que termine une queue cylin- dracée dépourvue de crêtes membra- neuses; ayant quatre pales latérales de même grandeur, non palmées, avec quatre doigts dépourvus d’on- gles ; les mâchoires armées de dents nombreuses et petites, ainsi que le palais qui en supporte doux rangées longitudinales; des pustules paro- tides, comme chez les Crapauds; les œufs y éclosent dans l’oviducte. Ce sont des Animaux disgracieux , Desans, inoffensifs, lucifuges , qui habitent les lieux frais et humi- des , et qui ne se tiennent dans l’eau que pour y déposer leurs Tê- tards qui sont munis de branchies. Les jeunes Salamandres ne vivent que très-peu de temps dans cette ichthyo- morphie.Le genredonfil est question n’est plus qu’un démembrement de celui qu’avait indiqué Linné sous le même nom , comme une coupe de sou vaste genre Lacerta. On en a sé- paré les Tritons. V. ce mot. SAL il transsude de toute la surlace pus- tuleuse des Salamandres une humeur blanchâtre , gluante , d’une odeur forte, et d’une saveur tiès-âcre, dit- on, qui leur sert de défense contre plusieurs Animaux qui seraient ten- tés de les dévorer : ce c iraclère d’ab- jection est leur sauvegarde. C’est surtout lorsqu’ou les tourmente et qu’on les expose sur des charbons ar- dens qu’elles cherchent à écarter d’elles par toutes sortes de contor- sions, qu’on les voit s’envelopper de celte humeur muqueuse qui les ga- rantit durant quelques in^tans de la brûlure. De-là cette opinion reçue de toute antiquité , que ces Animaux vivaient non - seulement daus l’eau et dans la terre, mais encore dans le feu. Ils peuplaient, disait-on, les fleuves enflammés des enfers. Ce préjugé date du temps d’Aristote, et rien n’est moins raisonnable, Aline, renchérissant sur les absurdités dont l'antiquité surcharge 1 histoire des Salamandres , les dévoue à rana- thcme , parce qu’en infectant de leur venin tous les Végétaux d’une vaste contrée, elles peuvent, à ce qu’il prétend, causer la mort de nations entières. Les Salamandres sont des Animaux faibles, craintifs , stupides, et qui n’ont jamais causé la mort de qui que ce soit, si ce n’est des Insec- tes, des Lombrics et des petits Mol- lusques terrestres dont ils se nour- rissent. Ou dit qu elles mangent aussi l’humus, ou terre végétale. Elles pa- raissent être sourdes et conséquem- ment muettes; leur allure est stupide, marchant toujours droit devant elles, quel que soit le danger qui les mena- ce ; elles s’arrêtent, et redressent leur queue pour peu qu’elles se sentent attaquées; de là le préjugé qui , dans certains cantons de la France méri- dionale , a fait croire que cette queue était venimeuse , et qui valut aux Salamandres si improprement le nom vulgaire de Scorpion. Peu d’ Animaux ont la vie aussi dure ; on peut les frap- per et les mutiler sans qu’elles parais- sent en trop souftrir ; mais les plonge- t-on dans le vinaigre ou dans l’alco- SAL 67 hol, ou les saupoudre t-on de sel ou de tabac, elles meurent presque sur-le- champ. L’anatomie des Salamandres a été faite avec soin, particulièrement par le docteur Funk qui a publié sur cclie de l’espèce vulgaire un excellent travail enrichi de bonnes planches. On y voit que la composition osseuse de la tête ressemble à celle des Gre- nouilles, à quelques variations près dans le ciâne, qui n’offre point d’os en ceinture à sa partie antérieure. On. compte quatorze vertèbres de la tête au sacrum , et de trente à quarante à la queue. L'attache du bassin se trouve indifféremment, selon les in- dividus , à la quinzième ou à la sei- zième vertèbre ; les côtes sont si cour- tes , qu’elles semblent plutôt n'être que de sirnplesapophyses transverses; leur nombre est de douze. Le ster- num n’existe que rudimenlairement dans une sorte d’ébauche cartilagi- neuse. L’épaule est remarquable par la soudure de ses trois os en un seul, etc. Le cerveau est très-petit et n’é- gale pas même en volume le diamètre de la moelle épinière qui est compo- sée de deux cordons nerveux, enve- loppés d’une même membrane très- iniuce d’où sortent les nerfs spinaux. Il paraît que les olfactifs sont très- développés , ce qui indiquerait chez les Salamandres un odorat très-fin en compensation de l’oblusité de leurs autres sens. La langue y jouit de peu de mobilité ; le cœur est renfermé dans un péricarde plus ou moins glo- buleux ; on 11 ’y reconnaît qu’une seule oreillette et un ventricule. Les globules du sang y sont ovoïdes et comparativement beaucoup plus gros que ceux de l’Homme et de la plupart des Mammifères. Il en est de même des Zoospermes observés dans les mâles, et qui sont, comme on peut s’en con- vaincre dans les planches de ce Dic- tionnaire où nous les avons fait repré- senter, d’une taille très-considérable. Les testicules sont placés le long de la colonne vertébrale, cl se trouvent cachés par les poumons , la rate , le foie, le canal intestinal et l’estomac; le plus souvent ils sont au nombre 5* 68 SAL SAL de six, et quelquefois seulement de quatre; ils sont unis entre eux par le canal vasculaire. Le pénis, quoi- qu’on ait cru le reconnaître, pourrait bien n’y pas exister; il est bien certain du moins qu’il n’y a pas d’accouple- ment réel entre les deux sexes , mais la liqueur fécondante ayant pénétré dans les organes génitaux des femel- les, qui sont ovovivipares , les œufs éclosent intérieurement, de sorte que les petits , ayant commencé leur existence de Têtards dans le sein de la mère, n’ont plus que des pales à acquérir lorsqu’ils naissent. Nous avons observé par nous- mêmeau moins quatre espèces très- distinctes de Salamandres en Europe, bien que certains zoologistes, qui paraissent n’avoir eu occasion de voir, dans le peu de cantons de la France où ils se promenèrent, que la Sala- mandre commune , veuillent que toutes les autres n’en soient que des variétés. Ces espèces sont : x° la grande Salamandre terrestre ou com- mune , Salamandra maculosa de La u- renti, Encycl. m.éth., pl. ji , fig. 3; Lacerta Salamandra , L., si souvent décrite et figurée; la plus grande , la plus répandue, qui est toute noire dans ses parties supérieures, avec de grandes taches jaunes sur deux ran- gées, et d’un bleuâtre livide en des- sous. On la trouve dans les bois obs- curs, dans les recoins des caves hu- mides, sous les grosses pierres et les racines, au bord des fontaines et des fossés. 2°. La Salamandre noire , Salamandra atra de Laurenli, de moitié plus petite que la précédente , noirâtre et sans tache en dessus, jaunâtre en dessous. Celle-ci, plus rare en France, est assez commune dans les lieux montueux de l’Alle- magne méridionale. 3°. La Salaman- dre funèbre, Salamandra funebris , N., un peu plus courte que la pre- mière espèce , qui atteint jusqu’à huit pouces au moins , et proportion- nellement plus épaisse , avec sa queue pins grêle quoique terminée de la même manière; elle est d’un brun foncé , uniforme sur le dos. Celte couleur s 'affaiblit sur les côtés pour devenir d’un gris sale sous le ventre , avec quelques points noirâtres ou blanchâtres épars sur les flancs. Nous avons rencontré cette espèce dans les parties découvertes et les plus chau- des de l’Andalousie, au voisinage de mares dans lesquelles nous n’en voyions point, mais dont les bords leur offraient sans doute quelque asile durant le jour. Sortant la nuit de leurs retraites , ces bêtes venaient se faire écraser stuprdement par douzaines en s’approchant du leu de nos bivouacs qui les attiraient, et dans lesquels on ies eût vues proba- blement entrer d’elles-mêmes si nos gens ne s’étaient divertis à les y pous ser ; elles y résistaient quelques ins- tans, ce qui ne manqua point d’accré- diter parmi quelques cavaliers espa- gnols qui faisaient partie de la colonne sous nos ordres , la réputation d’in- combustibilité do ce qu’ils appelaient Sala/no nquesas , et qu’ils finissaient pourtant par voir rôtir. 4°. La Sa- lamandre variée, Salamandra varie- gala , N. Celle-ci , assez commune aux environs de Bordeaux , est plus petite que la première et plus grande que la seconde , moins lourde surtout que la troisième; sa queue conserve tant soit peu de compression ; une ligne d’un rouge orangé plus ou moins vif règne sur la carène de cette queue et le long du dos; il y en a quelquefois de semblables sur les côtés. Le ventre est rougeâtre, poli ; les flancs sont d'un noir livide, le dessus de la tête et du dos d’un vert plus ou moins terne et tout pustuleux. On la trouve sous les pierres le long des fossés , ou dans les haies sombres. Parmi les Salamandres exotiques, plusieurs habitent l’Amérique sep- tentrionale où Palisot de Beauvois et Bosc en ont chacun décrit une espèce nouvelle. Thunbcrg en a trouvé une espèce au Japon , où les habitans lui supposent des propriétés médicinales, ce qui fait qu’on en trouve commu- nément des individus desséchés et préparés pour le commerce, chez les apothicaires du pays. (b.) SAL S AL «9 SALAMANDRE PIERREUSE. min. Ou a quelquefois donné ce nom à l’Aniianthe. V. ce mot. (b.) SALANGANE, ois. Espèce du genre Hirondelle. V. ce mot. (dr..z.) SALANGUET. bot. man. Syn. vulgaire de Chenopodiummantimum. SAL A NX. rois. d’Esoce. V. ce mot. Sous (B.) genre (B.) SALAR. moll. ( Adansou. j Syn. de Cône Tulipe. (b.) SALARIAS, pois. Sous-genre de Blennie. V. ce mot. (b.) SALAXIS. bot. phan. Ce genre , de la famille des Ericinées et de l’Octandrie Monogynie , L. , a été constitué par Salisbury et adopté par Willdenow , avec les caractères essen- tiels suivans : calice à quatre folioles irrégulières; corolle campanulée, à quatre divisions; huit étamines; un stigmate dilaté, pelté; capsule dru- pacée, à trois loges et à trois graines. Willdenow(A'«ü/7?. Plant., i, p. 4i5) a décrit trois espèces de ce genre sous les noms de Salaxis arborescens , S. rnontana et S. abietina. Elles crois- sent à l’île de Mascareigne d’où elles ont été rapportées par Bory de Saint- Vincent. Ce sont des Plantes frutes- centes, à feuilles lernées, linéaires; à fleurs latérales ou terminales, et qui ont tout-à-fait le port des Bruyè- res. (G. .N.) SALBANDE. min. Ce mot. , em- prunté de l’allemand , s’applique aux deux surfaces qui limitent un filon et leséparentde la Roche environnante. Les deux parois de cette Roche, qui regardent les Salbandes , sont dési- gnées sous le nom d’Epontes. V. Fi- xons. (g. DEL.) SALUE. Salda. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères, section des fléléroptères, famille de Géocorises, tribu des Longilabres , établi par Fabricius aux dépens du grand genre Cimcx de Linné , et adopté par La- treille avec ces caractères : corps court , large pour sa longueur. Tête transversale , un peu triangulaire , plus large que le corselet; yeux grands , Irès-saillans , rejetés sur les bords latéraux du corselet , et dépas- sant de beaucoup le bord postérieur de la tête. Deux ocelles peu distincts, placés sur la partie postérieure du vertex à la jonction de la tête avec le corselet. Antennes filiformes , gros- sissant un peu vers l’extrémité ; à peine de la longueur de la tête et du corselet pris ensemble, composées de quatre articles; le premier court, dépassant à peine l’extrémité de la tête ; le second le plus long de tous ; les troisième et quatrième égaux en- tre eux , à peu près de la longueur du premier; le dernier plus gros que les autres, fusiforme. Bec long, de qua- tre articles , renfermant un suçoir de quatre soies. Corselet presque carré, non rebordé; écusson assez grand, triangulaire. Élytres de la largeur de l’abdomen ; celui-ci composé de seg- mens transversaux dans les mâles ; ses avant-derniers segmens rétrécis dans leur milieu , posés obliquement et en forme de chevrons brisés , le dernier s’élargissant et s’étendant dans son milieu vers la partie moyen- ne du ventre dans les femelles. Pâtes assez fortes; cuisses simples ; tarses de trois articles, le premier plus long que les deux autres pris ensemble; crochet des tarses fort. Ce genre se distingue des Lygées , Myodoques , Pachymères , etc., par des caractères faciles à saisir et tirés de la forme du corps, de la tête et des pâtes; il se compose d’un assez petit nombre d’espèces toutes propres à l’Europe, et parmi lesquelles nous citerons la Salda grylloides de Fabricius ; Jean- thia grjlloides , Wolff, Jcon. cimic ., tab. 5, fig. 4 1 , figurée dans l’Ency- clopédie, pl. 374, fig. h. (g.) * S A LDI T S. bot. phan. On ignore quelle Plante de Madagascar Flacourt désigne sous ce nom d© pays. v (b.) * SALE. pois. Espèce du genre Holacanlhe. P' . ce mot. (b.) 7« SAL SALEP. bot. phan. On donne ce 110m aux bulbes desséchés d’Orchis que le commerce nous apporte de l’Asie-Mincui e et de la Perse. Un grand nombre d’espèces produisent ces bulbes, mais il paraît que 1 ’Or- chis mascula est la plus abondante. Le Salep du commerce est en mor- ceaux ovales, d’une couleur jaune blanchâtre, quelquefois à demi- transparens, cornés, très-durs , ino- dores ou doués d’une faible odeur , d’un goût semblable à celui de la gomme Adraganth. Us sont composés presque entièrement de matière fécu- Iante , et conséquemment très-pro- pres à faire des bouillies épaisses qui sont en grande réputation chez les médecins, et surtout chez les habi- tans des contrées orientales comme analeptiques , c’est-à-dire pour res- taurer les forces épuisées ; mais ce que l’on a dit des propriétés aphrodisia- ques du Salep est un pur préjugé en- raciné dans l’esprit des Orientaux, peuples très-ignorans qui cherchent, par tous les moyens possibles, à se pro- curer les facultés viriles que l’abus des jouissances a détruites , et qu’ils ne peuvent certainement pas recou- vrer à l’aide d’une drogue aussi inno- centeque le Salep. Depuis long-temps, Geoffroy , Retzius et d’autres au- teurs de pharmacologie ont attiré l’attention des économistes sur la fa- cilité qu’on aurait de préparer du Salep avec les buîhes des espèces d’Orchis, qui croissent si abondam- ment dans nos bois et nos prés , et ils ont donné la manière de préparer ces bulbes, de manière à les rendre parfaitement identiques avec le Salep des Orientaux. Pour cela, on choisit les plus gros bulbes, on les nettoie en raclant la peau extérieure , on les fait macérer d’abord quelque temps dans de l’eau chaude, puis l’on porte celle- ci jusqu’à l’ébullition ; on les enfile ensuite dans des ficelles, et on les fait sécher en les exposant à un air chaud et sec. Ainsi desséché , le Salep peut être réduit en poudre , qui se dissout dans l’eau bouillante , forme une gelée que l’on rend plus agréable SAL par l’addition du sucre et de divers aromates. (g.. N.) * SALGAN. mam. Espèce du genre Lièvre, y . ce mot. (b.) SALHBERGIA. bot. phan. Necker a proposé sous, ce nom un genre fondé sur quelques espèces de Gar- dénia décrites par Thunberg , mais qui ne paraît pas suffisamment ca- ractérisé. (g.. N.) SALICAIRE. Lythrum. bot. phan. Genre qui a donné son nom à la fa- mille des Salicariées, et qui offre pour caractères : un calice monosépale, tubuleux , strié , offrant à son sommet de quatre à six dents séparées par des sinus d’oii s’élèvent d’autres dents plus étroites, subulées , quelquefois en forme de cornes; une corolle de quatre à six pétales qui naissent du sommet du calice; les étamines en même nombre ou plus souvent en nombre double des pétales, sont in- sérées au milieu ou vers la base du calice. L’ovaire est surmonté par un style filiforme que termine un stig- mate simple et capitulé. Le fruit est une capsule allongée , recouverte par le calice, à deux loges contenant chacune un assez grand nombre de graines attachées à un trophosperrne épais et saillant. Les espèces de ce genre, au nombre d’environ une quinzaine , sont des Plantes herba- cées ou sous-frutescentes, ayant des feuilles entières et opposées, des fleurs disposées en épis terminaux ou réunies à l’aisselle des feuilles. Plusieurs des espèces de ce genre croissent en France et dans les autres parties de l'Europe. Telles sont entre autres la Salicaire commune, Lythrum Sa/icaria , L. , jolie Plante vivace qui élève ses longs épis de fleurs roses au-dessus des autres Plantes qui crois- sent dans les prés et sur le bord des ruisseaux ; la Salicaire a feuilles d Hy- sope , Lythrum Hyssopifo/ia , L. , très-commune dans les lieux humides et sablonneux de presque toute l’Eu- rope , etc. , etc. ' (a. b.) SALICARIÉES. Salicariœ. bot. SAL rriAN. Ce nom asété donne par Jus- sieu ( Gener. Plant. , 55o) à une fa- mille de Plantes qui a pour type le genre Salicairc. Plus lard , ce célèbre botaniste (Dictionn. des Scienc. nat.) a décrit la même famille sous le nom de Lythrariées qui a été adopté par De Candolle, soit dans le Mémoire particulier qu’il a publié sur cette fa- mille ( Mem . Soc. Geneu. , 3 , pl. 2 , p. 65), soit dans le troisième volume de son Prodrome. Néanmoins cette famille n’ayant pas été décrite au mot Lythrariées, dans ce Dictionnaire, nous devons en traiter ici. Les Sali- eariées se composent de Plantes her- bacées, très-rarement sous-frutescen- tes à leur base,- leurs feuilles sont sim- ples , entières , opposées ou alternes , sans stipules; leurs fleurs sont axil- laires ou forment des épis terminaux ou des espèces de grappes. Le calice est monosépale , tubuleux ou campa- nulé , offrant de trois à six divisions séparées par des sinus qui, quelque- fois , se prolongent en dents ou cor- nes. Ces divisions calicinales sont gé- néralement rapprochées , en forme de valves avant l’épanouissement de la fleur. La corolle, qui manque quelquefois , sc compose de pétales en même nombre que les lobes du ca- lice et qui sont insérés à sa partie su- périeure : ils sont généralement très- caducs. Les étamines , attachées au calice au-dessous des pétales, sont ou en même nombre , ou double , tri- ple ou même quadruple des pé- tales ; quelquefois aussi ils sont moins nombreux. Le pistil se com- pose d’un ovaire libre à deux ou qua- tre loges contenant chacune plusieurs ovules attachés à des trophospermes axiles. Le style est simple , terminé par un stigmate capitulé et à peine lobé. Le Iruit est une capsule mince , enveloppée par le calice qui persiste , a deux ou quatre loges séparées par •les cloisons très-minces qui , se dé- truisant facilement , font paraître la capsule à une seule loge. Elle s’ouvre ordinairement en un nombre varia- ble de valves ; les graines , insérées à des trophospermes saillaus, se corn- SAL 7 1 posent d’un embryon droit sans en- (losperme , immédiatement recouvert par le tégument propre de la graine Le professeur De Candolle, loc. cit. , a divisé les genres de la famille des Salicariées , ou Lythrariées , en deux tribus , de la manière suivante : ïre Tribu : Saeicariées. Lobes du calice distincts ou rap- prochés en valves avant la floraison ; pétales rarement nuis, alternes avec les divisions du calice, et insérés au haut du tuhe; étamines attachées au- dessous des pétales ; graines dépour- vues d’ailes. Plantes herbacées ou sous-frutescentes : Rotala , L. ; Cryptotheca , Blume; Sujfrenia, Bellard ; /, imeletia , D. C. ; Peplis , L. ; Ammannia ,Houst. ; Ly- thrum , Juss. ; Cuphea , Jacq. ; A ci- tant liera , Browne; Pemphis, Fors- ter; Heimia , Linck et Otto; Diplu- sodon , Pohl ; Physocalymna , Pohl; Decodon, G mel. ; Nesœa, Commers.; Crenea , Aubl. ; Lawsonia , L.; An- therylium , Rolir. ; Dodecas, L. ; Gi- noria , Jacq.; Adenaria , Kuntll; Grieslea , Lœfll. IIe Tribu : Lagerstroemiées. Lobes du calice valvaires; pétales nombreux; graines ailées. Arbres ou Arbrisseaux. Lagerstrœmia , Willd. ; Lafoensia , Vand. Cette famille a les plus grands rap- ports avec celle des Onagres , dont él'Ie diffère surtout par son ovaire li- bre et non infère. (a. r.) SALICASTRUM. rot. ïiian. (Pline.) Probablement le Solanum Dulcamara, L. (b.) SALICTNÉES. Salicineœ. bot. Thaïe L’une des familles établies dans la grande tribu des Plantes amentacées. Elle offre les carac- tères suiVans : fleurs unisexuées et dioïques , formant des chatons glo- buleux ou ovoïd’es , ou cylindri- ques cl allongés. Dans les fleurs mâ- les , on trouve une écaille de forme variable sur laquelle sont insérées les étamines dont le nombre varie 72 SAL d une a vingt-quatre. A la base des étamines , on observe fréquemment une autre écaille glanduleuse , creu- sée quelquefois en forme de coupe ou de calice. Les lleurs femelles se composent également d’une écaille, à la base interne de laquelle est atta- ché un pistil fusiforme , uniloculaire, contenant plusieurs ovules insérés à deux trophospermes pariétaux qui occupent surtout le fond de la loge. Le style est très-court, surmonté de deux stigmates bipartis. Quelquefois la base du pistil est embrassée par une sorte de calice cupuliforme , ana- logue à celui qu’on observe assez sou- vent dans les fleurs mâles. Le fruit est une petite capsule ovoïde, allon- gée, terminée en pointe à son som- met, s’ouvrant en deux valves dont les bords reutrans simulent quelque- fois une capsule biloculaii e. Les grai- nes , qui sont fort petites , sont envi- ronnées de longs poils soyeux. Les Salicinées sont de grands Ar- bres , des Arbrisseaux ou plus rare- ment de petits Arbustes rampansqui croissent en général dans les lieux hu- mides , sur les bords des ruisseaux et des rivières. Leurs fleurs s’épanouis- sent en général avant que les feuilles commencent à se montrer. Celles-ci sont simples , alternes, et accompa- gnées de stipules. Les deux seuls gen- res Salix et Vopulus composent cette petite famille. V. P-EUFLTERet Sauee. (a. r.) SALICOQUES. Carides. crust. Tribu de l’ordre des Décapodes, fa- mille des Macroures , établie par La- treille, et renfermant des Crustacés que les Grecs avaient distingués sous les noms de Caris et de Crangon ; ce sont ceux qu’on appelle vulgairement Crevettes , Salicoques, etc. Ils ont pour caractères essentiels : le corps d’une consistance moins solide que celui des autres Décapodes, quelquefois même assez mou, arqué ou comme bossu, ce qui leur a encore valu le nom d eSquilles bossues. Les antennes qui sont toujours en forme de soies , sont avancées; 1rs latérales sont fort longues, et les intermédiaires, ordi- SAL nairement plus courtes, ont leur pé- doncule terminé par deux ou trois fdets sétacés et articulés. Lorsqu’il y en a trois, un de ces filets est plus petit et souvent recouvert par l’un des deux autres ; les yeux sont très- rapprochés , presque globuleux et portés sur un pédicule très-court. La face supérieure du pédoncule des antennes mitoyennes offre, dans la plupart, une excavation qui reçoit la partie inférieure de ces organes de la vue ; l’extrémité antérieure du test s’avance presque toujours entre eux et cette saillie ; il a la forme d’un bec ou d’un rostre pointu, déprimé quel- quefois , mais le plus généralement comprimé , avec une carène de cha- que côté, et les bords supérieurs et inférieurs aigus, plus ou moins den- tés en scie. Les côtés antérieurs du test sont souvent armés de quelques dents acérées , en forme d’épines ; les pieds-mâchoires inferieurs ressem- blent, dans le plus grand nombre , à des palpes longs et grêles, et même soit à des pieds , soit à des antennes. Les quatre pâtes antérieures sont, dans beaucoup d’espèces, teiminéps par une pince double ou une sorte de main didactyle ; deux de ces pâtes, ordinairement la seconde paire, sont doublées ou pliées sur elles-mêmes. Le carpe de cette seconde pince, et quelquefois celui des deux dernières, à l’article qui précède immédiatement la pince, offre dans plusieurs celte particularité que l’on n’observe point dans les autres Crustacés ; il paraît comme divisé transversalement en un nombre variable de petits articles, ou aunelé. La troisième paire de pâtes est elle -même quelquefois, comme dans les Pénées , en forme de serres; dans plusieurs, cette troisième paire est plus courte que les deux dernières : en général ,(on n’a pas fait assez d’attention à ces différences dans les longueurs relatives des pâtes. Les segmens du milieu de la queue sont dilatés sur les côtés; elle se termine par une nageoire en forme d’éventail, ainsi que dans les autres Macroures, mais le feuillet du milieu est plus SAL étroit, pointu ou épineux au bout; son dos est armé , dans plusieurs , de quelques petites épines; les fausses pâtes, ou pales caudales , sont allon- gées et souvent en forme de feuillels. Ces Crustacés sont assez recher- chés, et on en fait une grande con- sommation dans toutes les parties du monde; on les sale même quelque- fois afin de les conserver et de les transporter dans l’intérieur des ter- res. Tous les Salicoques habitent les mers de nos côtes : la Méditerranée , en offre beaucoup. Latreille (Fam. natur. du Règne Anim.) divise la tribu des Salicoques ainsi qu’il suit : I. Test généralement ferme , quoi- que mince; une forme de corps ana- logue à celle des Ecrevisses, et la base des pieds dépourvue d’appendices ou n’en ayant que de très-petits. 1. Les six pieds antérieurs didac- tyles. Genres : Renée et Stenope 2. Les quatre pieds antérieurs, au plus, didactyles. A. Pieds antérieurs parfaitement didactyles. a. Pinces non divisées jusqu’à leur base; carpe non entaillé en manière de croissant. * Antennes intermédiaires à deux filets. f Pieds réguliers (les deux de cha- que paire semblables ). — Pieds-mâchoires extérieurs non foliacés et ne recouvrant point la bouche. Genres : Aepiiée , Hippoeyte , Pontonie et Autonomée. • ~ — Pieds-mâchoires extérieurs fo- liacés, recouvrant la bouche. Genres : Gnatophylle, IIymé- nocèhe. tf Pieds antérieurs dissemblables, },un de la même paire didactvle, * a,*trc simple Genre : Nika. S AL 75 ** Antennes intermédiaires à trois filets. Genres : Paeémon , Ltsmate , Athanas. (b Pinces divisées jusqu’àleur base, ou mains formées uniquement de deux doigts réunis à leur base ; carpe lunulé. Genre : Atye. B. Pieds antérieurs monodaclyles ou imparfaitement didactyles ( les deux doigts étant à peine visibles); antennes intermediaires à deux filets. Genres : Égéon, Crangon, Pan- daee. II. Corps mou et très-allongé; des appendices sétiformes et très-distincts à la base de leurs pieds. Genre : Pasiphée. V ■ tous ces ar- ticles à leurs lettres ou au Supplé- ment. (g.) * SALICOR. poeyp. Espèce du genre Cellaire. V. ce mot. (n.) SALICOR. bot. phan. Les Soudes et autres filantes maritimes, dont on obtient sur certains rivages des sels par incinération , reçoivent collecti- vement ce nom qui désignecependant le Salsola Kali plus particulièrement, et même le Sa/icomia herbacea. (b.) SALICORNE. Salicornia. bot. phan. Genre de la famille de Chéno- podées et de la Monandrie Monogy- nie, L., offrant les caractères sui- vans : calice ou périanthe entier, ventru, persistant, presque télragone, formé par le rebord squamiforme des articulations ; une à deux étami- nes dont les filets sont subulés , plus longs que le calice , terminés par des anthères droites , oblongues , bilocu- laires ; ovaire supère , ovale, oblong, surmonté d’un style simple, très- court, terminé par un stigmate bi- fide; fruit pseudosperme, recouvert par le calice renflé. Ce genre se com- pose d’environ vingt espèces qui croissent dans les lieux maritimes ou dans les vastes plaines imprégnées de sel marin des diverses contrées du monde. Les steppes de la Russie et de la Sibérie, l’Arabie, les bords dç 74 SAL S AL la Méditerranée , sont les pays où l’on a découvert le plus grand nom- bre d’espèces. Les Salicornes sont des Plan tes herbacées et sous-frutescentes, d’un aspect fort triste , dont les liges sont ordinairement très-ram ifiées, dé- pourvues de feuilles, composées d’ar- ticulations tronquées, portant à leurs extrémités les fleurs qui sont dispo- sées en épis nus. La distinction des espèces de Salicornes offre beaucoup de difficultés, et leur synonymie est en général extrêmement embrouillée. Le Saiicornia herbacea, par exemple, a reçu plus de douze noms spécifi- ques différens. Cette Plante , que l’on peut considérer comme type du genre, était nommée Kali par les anciens botanistes. Elle croît en abondance sur les bords de la Méditerranée et de l’Océan dans les terrains fangeux ; on la retrouve dans les marais salés de la Lorraine. C’est une des Plantes qui fournissent par incinération le plus d’Alcali ou de sous-carbonate de Soude. Elle est recherchée avec avidité par les troupeaux , et ce pâtu- rage donne à leur chair une saveur fort estimée. Les Anglais et quelques autres nations qui habitent le littoral de l’Océan , font confire les jeunes rameaux de cette Plante dans du vinaigre, et s’en servent pour assai- sonnement dans les salades, (g. .N.) SALICOT. crust. Même chose que Salicoque. V. ce mot. (b.) * SALICOTTE. bot. phan. Syn. de Soude commune en certains can- tons maritimes. (b.) SALIE, ins. Pour Salius. F. ce mot. (B.) SALÏENTIA. mam. La petite fa- mille formée sous ce nom par Illigcr renferme seulement les deux genres Potoroo et Kanguroo. V • ces mots. (b.) *SALIERNE. bot. p fi an. (Gouan.) Variété d’Olivier à fruits ronds. fB.) SALÏETTE. rot. ru an. Les Co- nyscs ont reçu quelquefois ce nom vulgaire. (b.) SALIGÜT. bot. PHAN. L’un des noms vulgaires de la Macre. (b.) SALIMORI. bot. than. (Rumph, Amb. 3 , pl. 75). Syn. de Cordia 8e- bes/ena. (b.) * SAL1NDRE. min. Nom cité par Kirwan , et donné anciennement à une vai'iété de Grès , renfermant des grains calcaires. (g. del.) SALINES, min. C’est le nom que l’on donne aux différentes exploita- tions du chlorure de Sodium , autre- ment dit Sel gemme ou Sel marin , soit qu’on l’extraye en masse du sein delà terre où il constitue quelquefois de véritables mines , soit qu’on le re- tire à l’aide de l’évaporation natu- relle ou artificielle des eaux de la mer, de celles d’un grand nombre de lacs et d’une infinité de sources dans lesquelles il est tenu en dissolution. Le Sel gemme, ou la Soude muriatée solide , forme dans l’intérieur de la terre des bancs d’une puissance sou- vent considérable , que l’on exploite par des galeries entièrement tail- lées dans le Sel, et soutenues par des piliers réservés dans la masse même du Minerai. C’est ainsi qu’il se présente dans les mines célèbres de Wieliczka et de Bochnia en Polo- gne, du comté de Chester en Angle- terre , et de Vie dans le département de la Meurtlie en France. F. Soüde muriatée. On extrait le Sel delà mer et des lacs salés de deux manières : 1 0 par la seule évaporation naturelle; 20 par l’évaporation naturelle com- binée avec l’évaporation artificielle. Dans le premier cas , on pratique sur le bord de la mer des marais salans : ce sont des bassins étendus et peu profonds, que l’on remplit d’eau à marée haute, ou par le moyen d’une écluse; cetfe eau , y présentant une vaste surface à l’évaporation , se concentre par l’effet de la chaleur sa- laire, et surtout par celui de certains vents , et dépose sur le sol tout le Sel qu’elle ne peut plus tenir en dis- solution. On relire ce Sel cl on le met en las sur les bords , pour le faire SAL égoutter et sécher, puis ou le soumet au raffinage. Dans la seconde manière d’extraire le Sel des eaux de la mer, on établit sur le rivage une vaste es- planade de sable que le flot doit sub- merger dans les hautes marées des nouvelles et des pleines lunes; ce sable s’imprègne de Sel , et , dans l’intervalle des marées , on en ramasse la surface en tas , puis on la lave avec de l’eau de mer que l’on sature ainsi de Sel marin. On décante celte eau pour la séparer du sable, et on l’évapore ensuite dans des chaudières par le moyen du feu. On se sert aussi dans quelques Salines, pour concen- trer l’eau de la mer, de bâtimens de graduation , comme ceux qui sont en usage dans les exploitations de sour- ces salées. Ces sources , qui existent dans un grand nombre de lieux à la surface de la terre, ou on les voit sortir des terrains analogues à ceux qui renferment les bancs de Sel gem- me , ne contiennent pas généralement tout le Sel qu’elles peuvent dissou- dre. On concentre alors leurs eaux par un procédé peu dispendieux, qui consiste à favoriser leur évaporation naturelle , en faisant en sorte qu’elles présentent à l’air le pius de surface possible. Pour cela , on les élève par des pompes à une assez grande hau- teur, et on les laisse retomber sur des piles de fascines où elles se divisent à l’infini et éprouvent une évaporation considérable. On répète la même ma- nœuvre un grand nombre de fois sur la même eau pour l’amener au degré de concentration nécessaire. On ap- pelle cette opération graduer l'eau , et les ateliers que l’on construit à cet effet se nomment des bâtimens de graduation. L’eau amenée au degré de salure convenable est conduite dans de grandes chaudières plates et carrées, composées de feuilles de tôle réunies par des clous rivés. On achève de I évaporer par le moyen du feu , et 1 on recuedle le Sel qui se précipite au fonddu bain. (g. deu.) SALIQUIER. bot. pii an. Syn. de Cuphée. V . ce mot. (b.) SAL 7r> SAL1SBURIA. bot. ru an. V. Ginkco. * S À LITE. min. Même chose que Sahlite. V . ce mot. (g. deu.) * SALITR.E. min. Syn. de Manga- nèse sulfatée. , (G. DEL.) SALIUNCA. bot. PIIAN. Syn. an- tique de INard celtique, V aleriana cellica , L. (b.) SALIUS. ins. Fabricius ( Syst. Piezat. , p. 124) a désigné sous ce nom un genre nouveau d Hyménop- tères qui renferme trois espèces , le Pompilus sex-punctalus de l’Entomo- logie systématique, et deux autres espèces rapportées de Barbarie par Rehbinder. Ce genre paraît voisin des Sphex ; Fabricius le place entre ses Joppa et ses Banchus. (aod.) SALIX. bot. phan. V. Saule. SALKEN. bot. phan. C’est un nom vulgaire , dans les possessions hollandaises de l’Inde, d’une Plante de la famille des Légumineuses , dé- crite et figurée par Rhéede ( Hort . Dlalab. , vol . 8, fab. 46) sous le nom de Tsjeria-Cametti-Valli , et dont Adan- son a formé un genre qui n’a pas été adopté. (g. .N.)' SALLES, mam. V . Abajoues. SALLIAN. ois. Syn. de Jabiru, et non de l’Autruche de Magellan , comme il est dit par Sonnini dans Déterville. V. Cigogne. (dr..z.) * SALMACIDE. Salmacis. PS Yen. Genre de la famille des Conjuguées, dans l’ordre des Arthrodiés, du règne intermédiaire dont nous avons pro- posé l'établissement sous le nom de Psychodiaire [P. ce mot) , et dont les caractères consistent en des filamens simples , cylindriques , légèrement muqueux au tact, où la matière colo- rante est disposée par séries de cor- puscules hyalins disposées dans l'in- térieur du tube en filamens qui af- fectent la figure de spirales plus ou moins serrées et diversement variées, jusqu’à l’instant où l’accouplement de deux filamens ayant en lieu, ces spirales élégantes s’oblitèrent, pas- 76 SAL SAL seul des articles d’un filament dans ceux de l’autre, pour former dans l’article fécondé un seul propagule que nous soupçonnons devoir être un Zoocarpe (Z . ce mot); Le genre Salmacide, formé dès long-temps par nous, se trouvait faire partie du Zyg- nema des auteurs, qui, en adoptant le genre Conjugata de Vaucher , avaient reconnu la nécessité d’en changer le nom; mais ce genre Con- juguée ou Zygnème, qui est devenu depuis une famille entière, nécessitait une réforme , et nous y proposâmes dans un Mémoire lu à l’Académie des Sciences en 1820, quatre coupes sous les noms de Zer/a, Tendaridea , Sa/~ macis et Zygnema. Nos désignations mythologiques, fondées sur des analo- gies que diverses personnes ont jugées être assez heureuses, n’ont pas trouvé grâce devant Agardh, qui, appelant Mougestia {V. ce mot) le démembre- ment auquel nous avions conservé le nom de Zygnema , réserva ce nom primitif aux trois autres genres qu’il laissa encore confondus au mépris des caractères si tranchés qui les dis- tinguent. Vu l’antériorité et la con- venance, nous concevons le genre Sal- macide et la désignation qui rappelle l’un de ses principaux caractères. On sait qu’une Nymphe ainsi appelée , éprise d’ardent amour pour Herma- phrodite , s’élança sur ce bel adoles- cent lorsqu’il se baignait dans un clair ruisseau , et, s'enlaçant dans ses bras, ne fit plus avec lui qu’un seul être. De même, daus le genre d’Arlhrodiés qui nous occupe, deux filamens distincts, étrangers l’un à l’autre jusqu’à l’instant oh se font pour eux sentir sous les eaux les ai- guillons de l’amour, se recherchent, se joignent, et, se confondant par divers points de jonction, s’identi- fient l’un avec l’autre pour ne plus former qu’un même tout. Nos Salma- ctdes abondent dans l’eau des mares et des ruisseaux; mais il faut que celle eau soit pure , tranquille et fraîche. Leurs filamens s’y développent d’a- bord dans le fond , comme si 1 obscu- rité leur convenait. Essentiellement simples, ils s’y superposent en beau- coup plus grand nombre, et offrent alors, étant visibles à l’œil nu et longs de plusieurs pouces , quelque rapport avec la disposition stratiforme qu’af- fectent les Oscillaires. Les masses qui résultent de leur intrication devenant assez considérables , finissent par flotter en masses souvent bulleuses, et qui furent, dans plusieurs de ces Flores faites avec tant de légèreté, du nombre de ce que les botanistes peu versés en cryptogamie appelaient Con- ferva bullosa. Les filamens des Sal- macides sont erf général plus gros que ceux des autres Conjuguées, et d'un vert plus intense, souvent tirant sur le bleu noirâtre. Quand ils sont réu- nis en très-grand nombre, et de fa- çon à composer des masses très-ser- rées , ils tendent par leur extrémité à s’élever en faisceaux souvent poin- tus à la surface des eaux ; ils sont alors très-muqueux au toucher, et se collenlaux doigts qui les veulent sai- sir. Ils adhèrent étroitement au pa- pier sur lequel on les prépare, y de- viennent luisans et cassans , n’y changent guère de couleur, et ne re- prennent pas l’apparence de la vie quand on les remouille. La différence d’aspect ne suffit pas pour établir de bons caractères spécifiques, quand on veut en récolter des échantil- lons qui puissent offrir quelque utilité à l’observation. Il faut avoir soin d’en dessiner sur le papier même ou on les prépare, quelques détails faits d’après des grossisseinens pro- portionnels à la grosseur des espèces qui varient beaucoup. Le nombre des lignes en spirales qui , selon ces es- pèces, est d’un, de deux, de trois et même de quatre, la forme cylindri- que ou aplatie de ces lignes, fourni- ront les caractères les plus cer- tains. On a tenté de chercher des ca- ractères spécifiques daus la forme et la longueur des articles , c est-â-dire des espaces compris entre deux cloisons valvulaires internes, sans réfléchir que celte, distance, était variable et subordonnée au développement des spires. ïNous en avons dès long-temps ti S AL averti les observateurs qui u’en tien- nent nul compte, et qui par consé- quent marchent d’erreurs en erreurs. Ces mêmes micrographes, obstinés à mesurer les rapports de la distance des valvulesau diamètre des filatnens, s’amusent aussi à fonder des espèces sur la mesure de ce diamètre rigou- reusement comparée à l’échelle de graduation qu’ils se font sur leur porte-objet. M’ont-ils donc jamais ré- lléchi que la grosseur d’un filament doit varier selon ses âges? Que di- raient-ils du botaniste qui ferait au- tant d’espèces des Asperges d’une même couche , parce que l’une d’elles aurait dix-huit ligues de circonfé- rence, une autre douze, une troi- sième six , et qu’une quatrième enfin ne serait pas plus grosse qu’une plu- me d’oie? Les eaux douces de France nourrissent six ou sept espèces de Salmacides bien caractérisées, dont on pourra faire autant d’espèces qu’on voudra en les différenciant par leur diamètre, l’allongement ou le raccourcissement des articles , par le volume et la régularité des corpus- cules colorans ,* enfin par les dessins fort variés et souvent très-élégans qu’affectent leurs spirales. Le méca- nisme de ces spirales est dans l’inté- rieur des tubes absolument analogue à celui de ces spirales en fil de fer qu’on met dans des cylindres de fer- blanc sous Une bougie qui les com- prime et qu’elles poussent en avant à mesure que la bougie se consume. Nous citerons comme exemple : i°. Salmacide brillante , Saltnacis uitida [V. pl. de ce Dictionnaire, Arih., fig. io ); Conféra a nitida delà More danoise, et probablement les Confervci scalaris , conjugata et se/i- fonnis de Roth. La plus grande de toutes, et l’une des plus communes, que sa belle couleur d’un vert obscur et la manière dont elle se déploie en masses flottantes fait quelquefois res- sembler colossalement à l 'Oscilla ire ténioïde [V. T. xii , p. 468); elle diffère surtout delà suivante, avec laquelle elle paraît être confondue par Agardh , en ce qu’elle contient SAL 7? trois séries spirales qui , dans la jeu- nesse des fila mens , soûl tellement serrées que ces lilamens en sont en- tièrement opaques , et qu’on n’y peut discerner ni cloisons ni dessins di- vers , et alors la Plante paraît formée de segmens étroits comme ceux donl se compose l’Oscillaire, de laquelle nous lui trouvons le port. 2°. Salma- cide principale, Sa/macis princeps , N. ; Conjugata p/ inceps , Vauch., pl. 4; Confe/va jugalis de la Flore danoise , confondue évidemment avec la précédente sous le nom de Zyg- 7ierna nitidum par Agardh , Syst. /J Ig. , p. 82 , qui a fait de sa Plante un pot- pourri synonyrnique. Celle-ci, peut- être encore plus grosse que le .Nitida, ne présente que deux séries de spira- les intérieures. 5°. Salmacide rhom- boïdale, Saimacis rhomboidalis , N. Le Confe/va rhomboidalis de notre premier Mémoire de l’an Y , sur les Conlerves , fort bien représenté par Vaucher, pl. 5, fig. 4, sous le nom impropre d ’adnata, p. ^o; le Con- fe/va decinima ne paraît en être qu’une variété. Les deux séries spi- rales forment ordinairement deux et quelquefois trois figures parfaitement rhomboïdales dans chaque article,- sa couleur est un peu moins sombre que celle des précédentes, et peut- être la plus belle de la végétation ; on dirait le vert le plus brillant et le plus vif de la porcelaine. 4°. Salma- cide quinine , Saimacis quinina , N. ; Confe/va quinina de Muller; Conju- gata condensaia de Yaucher, pl. 5 fig. 2, dont Agardh a fait deux espèces distinctes en réunissant la suivante. Un seul filet spiral y forme comme deux Y accolés l’un à l’envers , l’au- tre à l’endroit dans chaque article ; d’où résulte , quand il n’y a pas so- lution de continuité dans leur suc- cession , un zig-zag souvent très-qga- lement régulier d’un bout à l’autre du filament. 5°. Salmacide porticale, Saimacis porticalis , N., Confe/va portica/is de Muller; Conjugata por- ticalis , Vauch., pl. 5, fig. 1, dans laquelle un seul filament spiral forme des séries de figures linéaires donl les 7 s S AL lignes de jambages arrondis par le haut, donnent uneidée assez juste sur certaines exemples par lesquelles les maîtres d’écriture ont coutume de faire exercer les commençans. 6°. Salinacide jaunâtre, Salmacis lutes- cens , N. , qu’il ne faut, pas, comme Agardh, confondre avec lu suivante; belle espèce très-muqueuse qui forme des touifes d’un vert jaune, souvent aussi brillantes que de l’or, devenant cl’un jaune pur par la dessiccation, et clans les fiiamens de laquelle le mi- croscope montre un seul filet spiral , fort aplati en ruban, et assez sem- blable, à la couleur près, au ruban qu’on distingue dans le corps des Naï- des [V. ce mot). 70. Salmacide al- longée, Salmacis elongata,^., Conju- gata elongata, Vauch., pl. 6,fig. 1-8; 8°. Salmacide enflée, Salmacis infiata, N.; Conjugata injlata , Vauch., pl. 5, fig. 5. Ces deux dernières , qui ne renferment qu’un seul filet spiral, sont très-grêles et soyeuses; leur finesse les fait paraître comme des masses nébuleuses où l’on ne distin- gue que très-difficilement les fiiamens à l’œil nu. Les diverses espèces de Salmacides se rencontrent souvent confondues dans les mêmes marais et mêlées toutes ensemble dans un même amas; alors on serait tenté de les prendre pour de simples variétés d’âge, si l’on n’avait recours, pour les différencier, au nombre des filets spiraux et à la forme des propagules qui sont diver- sement ovoïdes ou parfaitement ar- rondis , plus où moins gros selon chaque espèce. Nous ne perdrons pas de temps à réfuter l’opinion de ceux qui, ayant probablement surpris des Salmacides au moment où leurs filets spiraux internes s’allongeaient ou se resserraient par un effet purement mécanique, ont imaginé que les corpuscules hyalins qui s’y voient étaient des Animaux en récréation , et qui, d’après ce rêve, ont placé ces Arthrodiés entre leurs Némazoones ou Némazoaires. V . ces mots. (b.) SALMARINE. pois. Salmo Sal- SAL marinus. Espèce du genre Saumon. (b.) SALMAS1A. bot. phan. (Necker.) Syn. de Tacliibota d’Aublet. V. ce mot. (b.) SALMEE. Salmea. bot. phan. De Candolle (Catalogue du Jardin de Montpellier, p. i4o) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la fa- mille des Synanthérées , tribu des Hélianlhées. Voici les caractères que Cassini attribue à ce genre : invo- lucre à peu près de la grandeur des fleurs, turbiné, campanulé ou presque cylindrique , formé d’écailles sur plusieurs rangs, régulièrement im- briquées, appliquées, un peu coria- ces ; les extérieures plus courtes , ovales , obtuses, planes ; les intérieu- res notablement plus longues , oblon- gues-ovales , obtuses et comme tron- quées au sommet, concaves et em- brassantes. Réceptacle plus ou moins élevé, cylindracé, garni de petites écailles analogues aux folioles de l’involucre , presque aussi longues que les fleurs qu’elles embrassent. Calathide obovoïde non radiée , com- posée de fleurs nombreuses , égales, régulières et hermaphrodites. Ovaire comprimé sur les deux côtés , oblong- cunéiforme , un peu tétragone , comme tronqué au sommet, hérissé de longs poils sur ses deux arêtes ex- térieure et intérieure; aigrette com- posée de deux dents situées sur les deux arêtes de l’ovaire, continues avec celui-ci, persistantes, aiguës, plus ou moins garnies de poils. Le genre Salmea se rapproche beau- coup du Spilant/ies , auquel Kunlh ( No a. Gen. et Spec. Amer., vol. 4, p. 208) a proposé de le réunir; cepen- dant il s on distingue suffisamment par la forme de son invo^ucre. Sous ce rapport, il a des affinités apparentes avec le Bide/is, mais, selon Cassini, il s’en éloigne considérablement par plusieurs autres caractères. Les espèces de ce genre, au nombre de trois ( Salmea scandens , hirsuta et curviflora ) sont des Arbrisseaux de l’Amérique équinoxiale, ordinaire- SAL ment décombans , à feuilles opposées, indivises , à Heurs blanches disposées eu corymbes paniculés et terminaux. .G. .N.) * SALMÉLINE. pois. Espèce du genre Saumon , voisine de la Truite. (B.) SALMIA. BOT. PHAN. Willdenow ( Hort . Berolin.) a désigné sous ce nom le genre Carludotdca de la Flore du Pérou , ou Ludovia de Persoon. V. ce dernier mot. Covanilles avait aussi donné le nom de Salmia au Sanseviera de Thunberg et Willde- now. F’ . Sansevière. Enfin , De Candolle a établi parmi les Synanthé- rées un genre Salmea que quelques auteurs ont écrit Salmia. V. Salmée. (G.. N.) SALMO. pois. V. Salmones et Saumon. SALMONE. pois. Du Dictionnaire de Déterville, pour Saumon. V . ce mot. (b.) SALMONE A. bot. phan. (Valil.) Pour Salomonia. V. ce mot. (g.. N.) SALMONÉE ou SAUMONÉE. pois. V. Truites au mot Saumon. * SALMONES. pois. Première fa- mille de Tordre des Malacoplérygiens abdominaux dans la méthode de Cu- vier, famille qui n’était que le genre Salmo pour Linné , duquel le carac- tère générique s’est étendu à toutes les Salmones; il consiste dans une première dorsale à rayons mous, sui- vie d’une seconde petite et adipeuse, c’est-à-dire formée simplement d'une peau remplie de graisse et non soute- nue par des rayons. Ce sont , dit l’il- lustre auteur de l'Histoire du Règne Animal (T. il, pl. i5g et 1G0), des Pois- sons écailleux à nombreux cæcums , pourvus d’une vessie natatoire ; pres- que tous remontent dans les rivières, et- ont la chair agréable. Ils sont «Tune nature vorace. La structure de leur mâchoire varie étonnamment. Leur chair est généralement des plus savoureuses. Les Salmones , quoique étant aujourd’hui considérées comme constituant une famille, ne compo- SAL 79 sent cependant encore guère qu’un seul genre , ou les espèces très-nom- breuses sont réparties dans un grand nombre de sousTgenres, comme on le verra au mot Saumon. (e.) * SALMONETTE. pois. (Delaro- che.) L’un des noms de pays du Mul- lus barbai us. V. Mulle. (b.) SALOMONIA. bot. phan. Ce gen- re , de la famille des Polygalées , a été constitué par Loureiro [F/or. Coch. , édit. Willd., i , p. îBjsurune Plante que les auteurs systématiques ont placée dans la Monandrie Mouogy- nie. Deux nouvelles espèces décou- vertes par Walliclx devront nécessai- rement faire changer la place de ce genre dans le système sexuel, puis- qu’elles ont quatre anthères et des filets monadeiphes. Voici au surplus les caractères assignés au genre Salo- jnonia par De Candolle ( Prodr . Sysi. Vcget. , 1 , p. 555) : calice à cinq sé- pales presque égaux; corolle dont le tube est fendu dans sa longueur ; le limbe trifide ; la carène cuculliforme ; étamines monadeiphes à quatre an- thères ; capsule bilobée, compiimée, ordinairement munie d’une crête ci- liée. Le Salomonia can/oniensis, Lou- reiro , /oc ch'. , Sa/monea canlonien- sis, Vahi, Enum. î, p. 8, est une Plante herbacée, annuelle, haute de six pouces , à plusieurs tiges , dres- sées , garnies de feuilles cordiformes, acuininées, entières, glabres, por- tées sur de courts pétioles. Les fleurs, de couleur violette , forment des épis simples, dressés et terminaux. Cette Plante croît en Chine, près de Can- ton. De Candolle a publié deux es- pèces nouvelles qui croissent dans le Napaul, et auxquelles il a donné les noms de Salomonia edentu/a et Sa L oblongifoLia. Il a en outre ajouté , mais avec doute , à ce genre , le Poly- ga/a ciliata de Linné, qui croît dans les Indes-Orientales. (g..n.) * SALMONIDES, rois. Risso , dans le tome troisième de son Histoire na- tureilede Nice etdes Alpes-Maritimes, propose sous ce nom l’établissement d’une famille qui ne diffère de celle So SAL des Salinoues que par la terminaison du mot, et dans laquelle il admet les quatre genres Salrno, Argentina , Sau- ras et Scolepus , qu’avec Cuvier nous ne considérons dans le présent Dic- tionnaire que comme de simples sous- genres. JA. S a.lmones et Saumon. (n.) * SALONTA. bot. ni an. Une espèce d’Euphorbede Madagascar dans Flac- court. (b.) SALPA. moll. Ce nom scientifique est celui d’un genre que l’on nomme Biphore dans quelques dictionnaires français. Les Biphores sontcounus de- puis long-temps ; il est à présumer que les voyageurs avaient remarqué les longs rubans de feu qui se dessi- nent en ondoyant dans la mer, pen- dant la nuit et qui sont dus à la phos- phorescence de ces Animaux, avant que les naturalistes les eussent sou- mis à leur investigation. Quoique fort remarquables sous plus d’un rapport, ils ne furent pourtant mentionnés d’une manière non équivoque que très-tard, la première fois dans l’His- toire naturelle de la Jamaïque par Browne ; il proposa pour eux son genre Thalia que Linné , on ne sait pourquoi, n’adopta pas; mais dans la dixième édition du System a Naturœ, il ressembla dans un seul les genres Thalia et A relhusa de Browne, sous la dénomination d’Holothurie, ce qui mettait de la confusion à la place de la clarté que Browne avait voulu établir dans leur distinction. Dans la dou- zième édition , la confusion s’aug- menta encore par l’addition, dans ce genre Holothurie, des Animaux que Rondelet nommait ainsi {JA. Holo- thurie); de sorte qu’il présentait l’assemblage vraiment bizarre d: Ani- maux fort dilFérens. Pallas eut donc raison de le critiquer dans ses Mélan- ges de zoologie et dans son Spicilegia lorsqu’il voulut débrouiller ce chaos. Il pioposa de partager les Actinies en deux sortes, celles qui sont fixes et celles qui sont libres; ces dernières n’étaient autres que les Holothuries ; mais comme ce nom sc trouvait par SAL cela même sans application , il pro- posa de le donner aux Animaux du genre que Browne avait nommé Tha- lia , c’est-à-dire aux Biphores. Forskalh, auquel on doit de fort bous travaux sur plusieurs genres de Mollusques , observa un assez grand nombre de Biphores et proposa un nouvel arrangement pour les Ani- maux compris par Linné dans son genre Holothurie ; d’abord au lieu de laisser ce nom aux Biphores, comme Pallas, il rassembla dans ce genre les Velelles et les Porpites. Il fit des véritables Holothuries un genre qu’il nomma Fislulaire , qui correspond aux Actinies libres de Pallas, et enfin créa le genre Priapus pour les Actinies fixes du même auteur. Le nom d Ho- lothurie n’eut donc plus pour lui la même application et donna le premier le nom de Sa/pa aux Animaux que Pallas y comprenait, c’est-à-dire aux Thalides de Browne. Malgré l’étude particulière qu’il avait faite des Sal- pes , Forskalh néanmoins confondit avec elles des Ascidies, ce qui fut pro- bablement l’origine du rapproche- ment que l’on fit des Biphores eide ces Animaux. Dans la treizième édi- tion du SjslernaNaturæ, Gmelin fit, à l’occasion du genre qui nous occupe, un double emploi qui n’est pas le seul qu’on pourrait lui reprocher ; il adopta tout à la fois et le genre Salpa de Forskalh en confondant toujours les Animaux Thalides de Browne avec les Holothuries, et le geme Dagysa qui venail d’être créé 'par Banks et Solahder pour un Animal du genre Salpa. Bruguière, sur le prc- texie que le nom donné par Forskalh avait appartenu autrefois à un pois- son, lechangea pour celui de Biphore, tout en donnant dans l’Encyclopédie des caiaclèrcs mieux , circonscrits à son genre, qui lui permirent d’en écarter deux espèces d’ Ascidies qui y étaient, confondues , comme nous l’avons vu. Bruguière ne laissa pas de faire une faute semblable à celle de Gmelin en admettant eu même temps, dans les plauehes de l’ouvrage que nous venons de citer, cl les Bt- SAL phores et les Thalies de Browne ; il confondit même avec ce dernier genre les Physales. On ne sait pas quels rap- ports Bruguière aurait donnés aux Thalies, puisque ce genre n’est men- tionné que dans les planches ; quant aux Bîphores il les place dans les Vers mollusques dépourvus de tentacules, JNous avons dit à l’article Mollus- que tout ce quecet arrangement avait de défectueux. Les Animaux dont il est question étaient généralement peu connus ; leurs liaisons avec d’au- tres analogues étaient difficiles «à éta- blir ; il n’y a donc rien de bien éton- nant que Cuvier, dans son Tableau élémentaire d Histoire naturelle, en imitant Bruguière quant au double mploi, ait placé d’une manière peu :onvenable le genre Thalie parmi es Mollusques gastéropodes et les Biphores dans une classe toute difFé— 'ente avec les Ascidies dans les Acé- phales nus sans coquille. Du moins Buvier avait conservé ces deux gèn- es dans les Mollusques ; Lamarck ne il pas de même dans son Système des minimaux sans vertèbres (z8oi). On rouve bien des Biphores dans la lasse des Acéphalés nus ; mais il faut hercher les Thalies parmi les Ra- iaires mollasses. Bosc, peu de temps près, démontra d’une manière évr- ente le double emploi de Gmelin , luguicre, etc., et donna quelques ' ouveaux détails sur les Biphores u’il avait vu s pendant son voyage en mérique. De nouveaux renseigne- icns , ainsi que de nouveaux rn n te— aux. furent rapportés par Péron de >n voyage aux Tei res Australes. Des nirnaux conservés dans la liqueur , pposés par ce voyageur au Jardin du °' , fui ent anatomisés par Cuvier ii publia à leur sujet un excellent émoire dans les Annales du Mu- iun. Il confirma l’opinion de Bosc , '1 ajouta une anatomie qui mil hors ' douie pour le plus grand nombre s zoologistes , que les Biphores par ^organisation se rapprochent plus s Acéphales que de tout autre type Animaux. Roissy adopta celte opi- )n Sut profiter du bon travail de SAL 81 Cuvier loisqu’il traita ce genre dans le Bulfon de Sonnini ; Lamarck lui- même , comme le prouvent les Ta- bleaux de sa Philosophie zoologique, la partagea d’abord pour l’abandon- ner seulement dans son dernier ou- vrage , après l’avoir reproduite une seconde fois dans l’Extrait du Cours. Ce respectable savant, après avoir ad- mis les Biphores dans la section des Acéphales nus de ses pi’écédentes mé- thodes , abandonna tout-à-fait celte opinion, et dans son dernier ouvrage fit avec les Ascidiens et les Salpiens une nouvelle classe, les Tumciers {V . ce mot) qu’il considéra comme for- mant un type d’organisation intermé- diaire entre les Radiaires et les Vers. A l’exception de Lamouroux dans l’Encyclopédie et de Latreille dansses Familles naturelles du Règne Ani- mal, nous ne connaissons aucun zoo- logiste qui ait adopté la manière de voir de Lamarck. Cependant avant les trois ouvrages que nous venons de mentionner avait paru un travail très- important sur les Ascidies par Savi- gny; là se trouve confirmée d’une ma- nière évidente la justesse des rap- ports assignés au Biphore par Cuvier et d’après cela nous cherchons en vain à nous rendre compte des motifs qui ont déterminé Lamarck à proposer ce nouvel arrangement. Le travail de Sa- vigny a été reproduit quant à la clas- sification dans les Tableaux systéma- tiques de Férussac; le genre Biphore avec ses deux sous-genres constitue à la fois la dernière famille de la classe des Ascidies , les Thalies ( V. ce mot). Enfin Blainville,dansson Traité de Malacologie, établit dans les As- cidies deux familles ; la seconde, celle des Salpiens {V. ce mot), partagée en deux sections , contient dans la pre- mière le genre Biphore et clans la se- conde le genre Pyrosome qui se trouve de celte manière plus en rapport avec ' le premier que dans les méthodes pré- cédentes. Plusieurs travaux, quoique moins généraux que les précédons, ne laissent pas que d’avoir un grand in- térêt par un grand nombre d’obser- vations qui y sont répandues ; ce sera 6 TOM F. XV. SAL donc avec fruit qu’on consultera le Mémoire de Home, une dissertation deCbamisso qui est fort importante , le chapitre qui traite de ce genre par Quoy et Gaimard , dans le Voyage autour du monde par la corvette l’U- ranie , cl enfin des renseignemens anatomiques donnés par Van-Hasselt et par Kuhl. C’est à l’aide de ces ma- tériaux auxquels il faut joindre l’àr- ticle Salpa du Dictionnaire des Scien- ces naturelles de Blainviüe, que l’on pourra se faire une idée, si ce n’est complète , du moins assez satisfai- sante de l’anatomie des Biphores cl des rapports qu’ils ont avec d’autres Animaux analogues. Les Biphores sont des Animaux cy- lindroïdes , transparens , gélatineux , plus ou moins allongés , tronqués or- dinairement aux deux extrémités , composés d’une enveloppe extérieure subcartilagineuse ou membraneuse que l’on nomme le manteau, et d’une autre partie ou corps qui paraît pou- voir s’en détacher facilement, comme l’observe Chamisso; de sorte que cette partie extérieure, d’après ce que dit ce savant, serait plutôt un corps ex- crété, que la véritable peau. Celle-ci formerait alors l’enveloppe même du corps proprement dit ; elle est munie de bandes transverses plus épaisses; quelques personnes croient que ce sont des bandes musculaires; d’au- tres,et entre autresQuoy et Gaimard, affirment que ce sont des réseaux vas- culaires. Les deux voyageurs que nous citons ayant vu sur le vivant sont assez dignes de confiance. D’a- près des Animaux conservés dans la liqueur , Blainville avoue qu’il est impossible de se décider. Celte mem- brane, quoique moins épaisse que le corps extérieur, s’en distingue ce- pendant assez bien et s’en détache fa- cilement. Les Biphores ont reçu leur nom des deux ouvertures dont ils sont percés; ces ouvertures terminent an- térieurement et postérieurement un canal ouvert dans toute la longueur du corps de l’Animal ; elles appartien- nent à la face ventrale. La première ou l’antérieure est la plus grande, SAL elle est ordinairement ovalaire ou se-* mi-lunaire et pourvue d’une lèvre sorte d’opercule charnu , pourvu d muscles qui lui sont propres. C’es par celte ouverture que s’introdui i’eau tant pour la respiration qu pour la nutrition; le liquide repass par l’ouverture postérieure dépour vue le plus souvent de la lèvre oper culaireetse terminant quelquefois pa un tube peu prolongé. Cette Jongu cavité viscérale offre à l'intérieur l’o gaue branchial ainsi que les ouveij turcs buccale et de l’anus ; elles so situées assez près l une de l’autre; première est une fente étroite, arro die, garnie d’un petit bounelel labi qui , d’après Blainville , serait fe: tonné et même lobé, et le même zo logiste pense que la partit que Sav gny décrit comme une seconde bra chie pourrait bien n’être autre cho|| que les appendices labiaux, conn ceux des Lamellibranches. ComiJfi dans ceux-ci , au reste, la bouche cojjjj duit presque sans œsophage à 1’ tomac qui est peu volumineux et e veloppé de toute part par une glanli irrégulièrement lobée qui est le fojj L’intestin qui naît de cet e-lomac court, il fait plusieurs circonvoljr; tious dans le foie et se porte en rière pour s’ouvrir dans la cavité v céralc, tout près de son ouverture p lérieure. Celte réunion d’organes q à cause du foie qui les enveloppe une couleur particulière , auxqdfl il faut joindre le cœur et l’appaiy générateur, a été désigné parForsk sous le nom de Nucléus qui a été néralement adopté. Quoiqu’il n pas une position absolument co tante dans toutes les espèces, cej dant il est toujours placé postéri rement , et son volume est très- va ble scion les espècfes ; ainsi lesoi:|p| tu res de la bouche et de l’anus, sont dépendantes de la position nucléus, sont également très-po ricures dans les Biphores. L’organe de la respiration est simple , composé d’un seul feu branchial qui s’étend de l’ouverl antérieure de l’Animal jusqu'} 1 1 S AL bouche; elle a la forme d’un triangle scalène dont la base est vers le nu- cléus ; elle est placée perpendiculai- rement dans la ligne médiajie ; dans plusieurs espèces , on distingue sur elle des stries perpendiculaires cou- pées par d’aulresobliques. Celte bran- chie est soutenue par un canal mé- dian , une sorte de bronche , comme dit Blainville , qui porte sans doute les vaisseaux à la brauchie. Savigny dit que ce canal contient une seconde branchie que Blaiuville n’a pu dé- couvrir; les autres auteurs u’en par- lent pas. La circulation se fait d’une manière très-singulière et dont on n’a point encore d’exemple parmi les Animaux, si l’on en croit ce que disent Quov et Gaimard : le cœur placé à la partie supérieure du nucléus n'embrasse pas l’intestin comme dans les Lamel- libranches. Il est fusiforme et paraît dépourvu de péricarde ; antérieure- ment , il donne naissance à un tronc unique, fort gros , médian et dorsal , qui est l’aorte; mais il est triangu- laire, et ce qui a droit d’étonner da- vantage , puisqu’on ne retrouve nulle part nen d’analogue, c’est quece vais- seau est composé de deux parties sem- blables accolées qui se désunissent au moindre choc ; dans ce cas alors le sang s’épanche et la vie doit cesser. Ce fait a besoin d’être affirmé par les deux observateurs que nous venons de citer pour être cru. Cette singu- lière aorte à mesure qu’elle s’avance, fournit des vaisseaux pairs qui parais- sent symétriques et qui se distribuent au manteau ; elle se termine antérieu- rement par trois branches principa- les, deux latérales qui se contournent autour de l’ouverture antérieure pour se rejoindre ensuite dans le canal branchial, et la troisième moyenne s’infléchit à l’intérieur du canal mé- dian sur la ligne oii sont placées les ouvertures buccale et de l’au.us, et donne des rameaux au manteau. Tous ces vaisseaux se réunissent de tous les points du corps en une seule veine pulmonaire qui porte le sangau cœur ; de sorte que , d’après les observations SAL 85 de Quoy et Gaimard , il n’y aurait à. chaque impulsion qu’une partie de ce fluide qui aurait été soumise à l’in- fluence de l’organe respiratoire, et qui se mélangeant avec l’autre rentredans le cœur. Mais un fait très-extraordi- naire, relatif à la circulation des Bi- p hores , est le suivant : le cœur se contracte en spirale et chasse j»ar ce moyeu tout le sang qu’il contient; après l’avoir poussé pendant quelque temps dans l’aorte antérieure, il se contracte tout-à-coup dans un sens opposé , le fait entrer dans la veine pulmonaire, et il circule dans tout le corps en suivant une direction in- verse à la première et dans les mêmes vaisseaux. Voilà certainement la plus singulière circulation qui existe parmi les Animaux; aussi quelque garantie d’exactitude que nous présentent les observateurs auxquels nous emprun- tons ces détails, nous pensons qu’ils ont besoin d’être confirmés pour qu’oti les croie sans réserve. Les organes de la génération sont à peine connus ; cependant on dis- tingue quelquefois autour du nu- cléus un organe granuleux qui est bien probablement un ovaire ; c’est la seule partie que l’on ait pu distin- guer. Il est donc bien croyable que les Biphores sont hermaphrodites et que chaque individu se suffit à lui- même comme dans les Lamellibran- ches. Les Biphores ont la faculté de s’attacher les uns aux autres dans un ordre régulier; ils peuvent être sé- parés sans que la vie cesse ; cependant cette chaîne d’individus une fois in- terrompue ne peut plus se réunir. Il y a des individus qui , dès leur nais- sance, vivent isolés, et quoique prove- nant d’une espèce bien caractérisée , cet isolement les modifie d’une telle manière, qu’il est fort difficile de les rapporter à leur véritable type spéci- fique , à moins que l’on n’ait ob- servé deux générations ; à cet égard il paraît qu’il n’existe pas moins d’anomalie que dans les autres fonc- tions. Chamisso a observé en cft’et que les Biphores agrégés donnent nais- sance à des individus qui ne le sont fi* 84 SAL jamais, ou vivant isolément, tandis que ceux-ci ne produisent que des Biphores réunis qui à leur tour don- nent de nouveau des individus soli- taires. Qu’ils soient agrégés ou iso- lés , les Biphores ne vivent que dans la liante mer et toujours complète- ment immergés à une profondeur va- riable ; les mers équatoriales en con- tiennent bien plus que les autres ; on en trouve aussi dans la Méditerra- née, mais il n’est pas certain qu’ils dépassent cette limite vers le nord. Ces Animaux ont une progression lente qui leur est propre ; elle est due au passage de l’eau dans le canal mé- dian ; le liquide actuellement contenu est chassé par l’ouverture postérieure et à l’aide d’une contraction du man- teau; elle ne peut prendre une autre direction , la valvule de l’ouverture antérieure s’y opposant; la force avec laquelle le liquide est poussé au-de- liors détermine le fluide ambiant à devenir un obstacle, et l’Animal s’a- vance par la même raison que l’Oi- seau s’élève et que le Poisson nage; la sortie de l’eau agissant ici comme une nageoire. Par un mouvement de relâchement du manteau , le canal se remplit de nouveau par l’ouverture antérieure, et une nouvelle contrac- tion détermine un nouveau mouve- ment en avant de l’Animal. On est convenu, par une comparaison assez juste, de nommer ces contractions al- ternatives systole et diastole. On ne connaît rien sur le système nerveux de ces Animaux ; il est à présumer que leur transparence qui s’étend à la plupart de leurs organes , est la cause qui l’a fait échapper jusqu’ici à la recherche des observateurs. Voici les caractères que Blainville donne à ce genre : corps oblong, cylin- dracé, tronqué aux deux extrémités, quelquefois à une seule, et d’autres fois plus ou moins prolongé à l’une ou à toutes deux par une pointe conique rarement caudiforme ; les ouvertures terminales ou non ; l’une toujours plus grande, transverse, avec une sorte de lèvre mobile, opereulairc; l’autre plus ou moins tubifonne , SAL quelquefois fort petite, béante. L’en- veloppe extérieure, molle ou subcar- tilagineuse, toujours hyaline, pour- vue d’espèces de tubercules creux j faisant l offi.ee de ventouses en nom- bre et eu disposition variables, au moyen desquels les individus adhè- rent entre eux d’une manière déter- minée pour chaque espèce. Si le mode d’adhérence était suffi- samment connu , ce serait le meil- leur moyen de déterminer rigoureu- sement les espèces ; mais l’observa- tion manque sur un certain nombre , I de sorte qu’il est presque impossible : de ne pas faire de doubles emplois. Une autre cause bien faite pour aug- menter l’embarras , c’est la différence ; qui existe entré les individus libres et agrégés d’une même espèce. Cha- j misso s’est vu à cause de cela dans il l’obligation de faire une double des- I cription pour chaque espèce , exem- I pie qui sera suivi puisqu’il est le j| seul qui puisse lever tous les doutes. I On ne connut d’abord que peu d’es- il pèces dans ce genre ; mais les der- I niers travaux de Chamisso, et surtout il de Quoy et Gaimard, en augmenté- 1 rent considérablement le nombre qui II’ est maintenant de plus de trente ; il.jr s’augmentera probablement encore jn beaucoup. Dans son Traité de Malacologie , Blainville a porté à huit le nombre jl- des divisions qu’il propose parmi les fl espèces de Biphores ; l’une d’elles ren- fl. ferme le genre Mouophore de Quoy fl et Gaimard sur lequel il existe encore H des doutes {V- Monophobe). Dans», son article Salpa du Dictionnaire des || Sciences naturelles , il les réduit à jfl cinq; peut-être deux seraient-elles ■ suffisantes , l’une pour les espèces* sans appendices , la seconde pouijii celles qui en sont pourvues. f Espèces tronquéés aux deux ex- A trémités , s’agrégeant circulairemenl et ayant l’anus très-éloigné de la fl bouche. Biphobe pin né Salpa jnnnata Jj li., Gmel. , pag. âag , n. 2; ibid Lanik. , Anim. sans vert. T. 111 . SAL S AL 8!» p. nl),n.3; ibui. , F o rs ka b 1 , _ Bgypt . , pag. iio,i). 5i , et lcon. , tab. 55 , lig. B, b, i, 2 ; Brug. , Diet. encycl., ; pag. 180, n. 2, pl. 74 , fig. 6,7,8; Sa/pa crislaln , Cav. , Mém. sur les Moll., fig. 1, 2, 1 1 ; Chamisso , Mém., fig. 1 A à 1 I. Des mers de Portugal et de l’océan Atlantique. ff Espèces tronquées aux deux ex- trémités; l'anus très-voisin delà bou- che; s’agrégeant latéralement et sur deux lignes. Biphore confédéré , Salpa con- fœderata , L., Grnel., loc. ci/., u.6; tForskahl , ibid., pag. 1 1 5 , et lcon., tab. 36 , A, a ; Encycl., pag. 181 , n. 6, pl. yô, fig. 2,5,4. Se trouve dans la Méditerranée. f-f-j- Espèces subcarlilagineuses , à orifices subterminaux , souvent mu- cronées au moins à une extrémité ; agrégation sur deux lignes , les indi- vidus de chaque ligne par les extré- unités et les deux lignes entre elles par iedos de chaque Animal. Biphore zonaire, Biphora zona- ■ia, Lamk., loc , cil., n. 10; Holo- l'uria zonaria , L. , Grnel. , p. 5i42 , a. 18 ; ibid. , Pallas, Spicil, zoolog., oag. 26, tab. 1, fig. 17, a, b, c; En- :yclop., pl. 75 , fig. 8, 9, 10 ; Cha- uisso , Mém. , fig. 3. La mer des \lcores. a tff-j- Espèces tronquées à l’état so- îtaire , et pourvues à l’état agrégé I l’une longue pointe latérale , oppo- sée à chaque extrémité , d’où résulte me agrégation oblique sur un seul rang. Eipiiohe géant , Salpa rnaxi/na , L., Grnel. , loc. ci/., n. 1; Forskahl, 'oc. cit., p. 1 12, n. 3o, lcon. , tab. 35, a, a. ; ibid., Lamk., loc. ci/., n. 1 ; 3rug., Encyclop., loc. cit., u. 1, pl. 74 fig. I à 5. C’est une des plus i, pi s pl U fraudes espèces du genre ; elle a en- viron huit pouces. La Méditerranée, a mer Atlantique. il' ttt+t Espèces tronquées aux deux extrémités ; les orifices terminaux ; me paire d’appendices plus ou moins longs , symétriques à l’extrémité pos- térieure ; agrégation sur deux rangs. Bifhore démocratique , Sa/pa deniocratica , L. , Grnel. , lue. cit. , n. 3; Forskahl, loc. cit., n. 02, et lcon., tab. 56, fig. 9; Brug., loc. cil., n. 5 ; Encyclop., pl. 74, fig. 9 ; ibid. , Lamk., loc. cit., n. 3. Très-commun aux environs de Pile Mayorque. (D..H.) SALPE. pois. Même chose que Saupe. F~. ce mot. (R.) SALPÊTRE, min. V. Nitre et Po- tasse N1TRATÉE. *SALPHINX. ois. (Gesner.) Nom présumé de l’Agami. V . ce mot. (DR. .Z.) SALPIATNTHE. Salpianlhus. bot. pii an. Genre de la famille des Nyc- taginées et de la Triandrie Monogy- nie , L., établi parliumboldt etBon- pland (Plantes équinoxiales, 1 , p. 1 55, tab. 44), et ainsi caractérisé : périan- the ou calice coloré , tubuleux , ayant le limbe plissé, à quatre dents; trois ou quatre étamines saillantes, unila- térales ; ovaire surmonté d’un style et d’un stigmate aigu ; akène renfermée dans le périanthe persistant. Ce genre a été nommé Boldoa par Cava- nilles etLagasca; mais cette dernière dénominationpourraitentraînerquel- que confusion avec le Boldea de J us- sieu , ou Feumus de Molina , qui est un tout autre genre. B. Boldeau. Le Salpianlhus arenarius , Humb. et Bonpl., loc. cit. ; Boldea lanceo- lata , Lagasc. , Nov. gen. ctsp. diagn. , p. 10 , est un Arbrisseau sai menleux, visqueux , répandant une odeur forte eL désagréable , raineux; les rameaux inférieurs cylindriques et d'un rouge foncé; les supérieurs couverts d’un duvet très-court, garnis de feuilles alternes ovales-laucéolées , pubes- centes-blanchâlres. Les fleurs, dont le périanthe est d’un beau rouge, sont disposées en corymbes à l'extré- mité des rameaux. Cette Plante croît sur le littoral arénacé de l’océan Pa- cifique , près d’Acapulco dans le Mexique. (g.. N.) * SALP1E1NS. Salpacca. mode. T«l 86 SAL est le nom que Hla inville , dans son Traite de Malacologie , a donné à une famille de ses Hétérobranches ( F. ce mot); elle rassemble les genres Pyro- some et Biphore {V. ces mots), qui , dans l’ouvrage de Savigny, consti- tuaient chacun une famille, les Lu- cies pour le premier, les Thalides pour le second. Nous croyons que ce n’est pas sans de bons motifs que Blainville a opéré cette réunion qui semble autorisée par des rapports vraiment naturels. (d..h.) SALPIGLOSSE. Sa/piglossis. bot. phan. Genre de la famille des Bi- gnoniacées et de la Didynamie An- giospermie , L., établi par Ruiz et Pavon ( Prodr. Flor. Peruv . , p. g4 , tab. 19), et offrant les caractères sui- vans : calice à cinq angles, divisé jusqu’au milieu en cinq segmens lancéolés , égaux en longueur , les trois inférieurs fendus plus profon- dément; corolle très-grande, infun- dibuliforme , dont le tube est du double plus long que le calice, l’ori- fice dilaté , campanulé , le limbe éta- lé , à cinq segmens peu profonds et échancrés au sommet; quatre éta- mines didynames , incluses dans le tube, insérées sur la base de la co- rolle , ayant de grandes anthères presque cordiformes , s’ouvrant par le sommet ; une cinquième étamine, avortée et réduite à un court filet, existe entre les deux plus longues étamines; ovaire ovoïde, surmonté d’un style de la longueur des éta- mines, dilaté au sommet et terminé par un stigmate bilobé et comprimé ; capsule renfermée dans le calice, ovale , à deux valves , et à deux loges séparées par des cloisons parallèles aux valves , renfermant un grand nombre de graines attachées à un gros placenta central. Le Salpiglossis sinuata , Ruiz et Pav.,£js/. Flor.Peruv., p. i65,estune Plante herbacée , haute d’environ deux pieds, à feuilles lancéolées, si- nuées-dentées, et à fieurs couleur de sang. Cette Plante croît au pied des collines près de la Conception du SAL Chili. Une seconde espèce a été dé- crite et figurée par Iiooker ( Exolic Flora , n. 229) sous le nom de Salpi- glossis straminea ; elle diffère de la Plante de Ruiz et Pavon par quel- ques caractères près du style et du tube de la corolle, ainsi que par la couleur de paille qu’offrent ses fleurs, tandis qu’elles sont écarlates dans le : S. sinuata. Elle est également ori- ! ginaire du Chili , et on la cultive dans quelques jardins d’Angleterre. (G.. N.) * SALPINGA. bot. ph an. Sous ce nom qui signifie Trompette, Martius et Schrank ont établi un nouveau genre de la famille des Mélastoma- cées , et qui ne se composait d’abord que d’une seule espèce originaire du Brésil. Il a été publié par De Candolle I ( Prodr. syst. Feget. , 3, p. 1 1 2, et Mé- j moires sur les Mélastomacées. p. 24), I qui lui a ajouté trois nouvelles es- | pèces de la Guiane française , ou [I elles avaient été recueillies par Ri- I chard etPerrotlct. Richard avait près- * senti l’établissement de ce nouveau a genre, et lui avait même imposé le 1 nom d ’ Aulacidium dans son Herbier. ï Le genre Salpinga est ainsi caraclé- risé : calice oblong-turbiné très-al— ! fj longé, à huit ou dix côtes séparées la par de profonds sillons , à quatre ou J cinq dents larges , courtes et persis- J tantes ; corolle à quatre ou cinq » pétales lancéolés, aigus et connivens; I étamines inconnues ; style court jjl filiforme , surmonté d’un stigmate!» orbiculaire ; capsule prismatique àjjl trois angles obtus , libre dans le tubejH du calice , à trois valves qui , à la ma-ul turité, portent chacune une cloisonjji ; sur le milieu de leur lace interne, et) I laissent au centre un axe ou colu-jiB: melle libre. Les graines sont nom-iil: breuses, très-petites, attachées à l’axq M . par séries , demi-ovales , avec la ci-J:« > calricule linéaire. Le Salpinga secunda , type di tir genre, est une Plante sous-ligneus< g - qui croît dans les forêts ombragée; ■ et humides, près de Porto dos Mi-i» ran lias au Brésil. Les Salpinga fasci I culata , cris! a ta elparviflora sont dei 1 S AL Plantes herbacées annuelles qui crois- sent dans les forêts ombragées de la Guiane française ; leurs rameaux sont cylindracés , un peu comprimes, garnis de feuilles portées sur des pé- tioles assez longs, ovales-acu minées, ciliées et un peu crénelées sur les bords, glabres d’ailleurs, membra- neuses et à trois ou cinq nervures. Les fleurs sont sessiles , unilatéra- les le long des branches de l’axe ; elles forment ainsi des épis axillaires ou terminaux qui rappellent assez bien l'inflorescence de plusieurs Borragi- nées. (g. .N.) SALPINGUS. ins. (Illiger.) Syn. de Rhinosime. V . ce mot. (b.) SALSEPAREILLE. Salsaparilla. bot. phan. Espèce du genre Smilax, auquel certains Dictionnaires ont étendu ce nom. V. Smilax. (b.) SALSES. géol. Ou donne ce nom, ainsi que celui de volcans d’eau, de boue ou vaseux, à des terrains assez circonscrits d’oii sortent habituelle- ment et de temps immémorial , à cer- taines époques et d’une manière très- variée, de véritables éruptions de gaz et de terres argileuses délayées. Il ne faut pas confondre ces éruptions des Salses avec les éruptions boueuses qu’ont en plus d’une circonstance vomies les véritables volcans; cepen- dant, comme dans ceux-ci, les Salses finissent par former des monticules et des cônes qui résultent de la consoli- dation de la boue rejetée. Au sommet des cônes se voient des ouvertures en entonnoir, proportionnées en gran- deur à l’importance des Salses. Il s’cn élève par intervalle une bouc grisâtre qui, s’épanchant par-dessus les bords, concourt à élever de plus le monti- cule, ainsi qu’il arrive au faîte des mamelons volcaniques à cratère. De telles éjections se répandent sou- vent au loin , n’élèvent pas seulement lecône qui les produisit, mais encore le sol, ordinairement en plateau, qui supporte ceux-ci. Du milieu des sortes de cratères des Salses, on voit aussi s élever de grosses bulles terreuses délayées qui, venant ù crever, ont SAL 87 l’air d’en faire bouillonner la surface , el dégagent du gaz hydrogène ordi- nairement carboné, bitumineux ou sulfuré. Ce gaz s’enflamme par- fois , et la surface des Salses eu est passagèrement comme toute brûlante. On a vu les boues poussées par de tels volcans s’élever en gerbes jusqu’à soixante mètres de hauteur, el être accompagnées de détonations , de vent , de sifïlemens et de bruits sou- terrains ; on dit même qu’il en est résulté de pelils tremblemens de terre. Les Salses sont rarement iso- lées ; elles sont au contraire assez rapprochées dans les cantons où il s’eu forme. On en connaît en beau- coup de parties du monde, et celles de l’Italie, ou il en existe beaucoup aux bases septentrionales cl méridio- nales de l’Apennin , on t été assez bien observées. Les plus connues sont celles de Parme , de Reggio , de Mo - dène et de Bologne. O11 en compte dans ces cantons au moins huit giou- pes désignés par les noms des vil- lages les plus voisins. Pline avait mentionné l’une d’elles. Il paraît que celle-ci , qui se trouve aux environs de Sassenlo , offrit à diverses épo- ques des différences très - notables. Les anciens disent qu’elle vomit avec fracas des pierres, de la fange et de la fuinée ; récemment elle ne présen- tait qu’une ouverture en coupe très- petite, placée au sommet d’un cône en miniature qui s’élevait à peine à la surface d’un plateau boueux qui en était provenu, et qui n’envahissait guère sur la végétation voisine qu’un espace de cent pieds tout au plus de diamètre. Il arrive ailleurs que les cônes des Salses n’ont pas plus de quinze à vingt, centimètres d’éléva- tion , et que leur cratère n’a que quelques pieds de circonférence; ils se font souvent jour à travers des pierres qu’ils détruisent en les recou- vrant de leur boue salée, sur la- quelle nulle Plante ne croît de long- temps. La Sicile possède près d’Agrigente la Salse la plus célèbre chez les an- ciens; Dolomieu l'a décrite sous le 88 SAL nom de Volcan d’air de Maccoluba. C’est une colline en cône tronqué d’environ cent cinquante pieds d’élé- vation , composée cî’une boue épaisse sur laquelle ne se voit pas la moin- dre verdure, et ou se font jour par- fois une multitude de petits cônes qui chacun rejettent leur boue par leur petit cratère. Il s’en dégage aussi une grande quantité de gaz, et dans certaines éruptions de la Salse, des matières terreuses et pierreuses ont été lancées à de grandes distances. On en voit une du même genre dans l’île Taman , qui se trouve jointe à la Crimée entre la mer Noire et la mer d’Azof. On prétend qu’elle a vomi non -seulement de la boue, mais jusqu’à des flammes accompagnées de torrens de fumée. Kæmpfer parle d’une autre Salse sur les bords de la Caspienne dans la presqu’île d’Okorena et non loin de Baku; elle a produit des torrens d’eau salée. Le docteur Horsfield , dans l’Histoire de Java de Rallies , en a décrit une nou- velle qu’il a observée dans cette île. Il en existe à Timor; enfin on en trouve au Mexique près du village appelé Turbaco. Ce dernier lieu est élevé de plus de trois cents mètres au-dessus du niveau de la mer, et le plateau sur lequel existent les cônes de la Salse est encore élevé de qua- rante ou cinquante mètres de plus. Ces cônes, au nombre d’une ving- taine, ont sept à huit mètres de haut, et sont formes par une boue noi- râtre ; ils sont surmontés d’une ca- vité remplie d’eau. Des phénomènes du même genre, mentionnés en d’au- tres lieux, n’ont pas été assez bien observés pour que nous en parlions ici. Il suffira de dire que tout extraor- dinaires qu’ils puissent paraître , on ne doit pas leur attribuer des rap- fjorts directs avec les volcans, dont 'importance et les vastes effets sont d’une bien autre nature. Les Salses doivent tenir à des dégagemens qui viennent des couches les plus super- ficielles de la terre , où des infiltra- tions bitumineuses, des combinai- sons chimiques, produites par l’in- SAL troduction d’une eau saturée de tel ou tel gaz et de la chaleur, suffisent ftour produire le boursouffleinent d’une Argile délayée. (b.) SALSIFIS, bot. piian. Ce nom vulgaire du Scorzonera hispanica a été appliqué aux espèces du genre Tragopogon. K. Scorzonère et Tra- GOPOGON. (G..N.) SALSIGRAME. bot. piian. Syn. de Géropogon dans quelques Dic- tionnaires. (B.) * SALS1LLA. BOT. IMIAN. Espèce du genre Alstroémère. V . ce mot. (b.) * SALSIRORA. bot. i’han. (Tha- lius.)Syn. deDiosère. ce mot. (b.) SALSOLA. bot. phan. V. Soude. *SALSQiR1E. bot. piian. L’un des noms vulgaiies du S a Isola Tragus , L., sur les bords de la Méditerranée. (b.) * SALTA-MURADA. pots. (Dela- roche.)Syn. d ’Osmerus Sauras, Lac., aux îles Baléares. V. Saumon, (b.) * SALTIA. bot. ‘piian. Dans l’Ap- pendice botanique au Voyage de Sait en Abyssinie, R. Brown a indiqué l’existence d’un nouveau genre qu’il a nommé Sallia, maisdout il n’a pas donné les caractères. (g. .N.) * SALTICUS. ARACHN. V. Sauti- QÜ2. .* SALTIENNE. mam. Espèce du genre Antilope. (b.) S ALT I GRADE S. Saltigradœ. abachn. Araignées - Phalanges de plusieurs naturalistes , tribu de la famille des Aranéides ou Filcuses , ayant pour caractères : pieds propres à sauter; groupe oculaire formant un grand quadrilatère, soit simple, soit double, et dont un jSlus petit est inscrit dans l'autre ; yeux latéraux de devant situés près des angles du bord antérieur du céphalothorax , les deux postérieurs séparés par toute la largeur de cette partie du corps , et opposés aux prccédens. Les Arai- gnées de cette tribu marchent com- S AL me par saccades , s'arrêtent tout court après avoir fait quelques pas , et sc haussent sur les pieds anté- rieurs. Découvrent-elles un Insecte, une Mouche ou un Cousin surtout, elles s’en approchent doucement , jusqu’à une distance qu’elles puis- sent franchir d’un seul saut, et s’é- lancent tout-à-coup sur la victime qu’elles épiaient. Ces Araignées ne craignent pas de sauter perpendicu- lairement sur un mur, parce qu’elles s’y trouvent toujours attachées par le moyen d’un fil de soie qu’elles dévi- dent à mesure qu’elles avancent; il leur sert encore à se suspendre en l’air, à remonter au point d’où elles étaient descendues , ou à se laisser transporter parle vent d’un lieu à un autre. Plusieurs Salligrades construi- sent, entre les feuilles, sous les pier- res , etc. , des nids de soie en forme de sacs ovales , et ouverts aux deux bouts ; ces Arachnides s’y retirent pour se reposer, faire leur mue et se garantir des intempéries des saisons. Degéer a vu les préludes amou- reux des sexes d’une espèce ( Salticus grossipes ). Le male et la femelle s'ap- prochaient l’un de l’autre , se tâtaient réciproquement avec leurs pales an- térieures et leurs tenailles; quelque- fois ils s’éloignaient un peu, mais pour se rapprocher de nouveau ; sou- vent ils s’embrassaient avec leurs pâtes , et formaient un peloton, puis se quittaient pour recommencer le même jeu; mais il ne put les voir s’accoupler. Tl fut plus heureux à l’é- gard de l’ Aranea scenica; le mâle monta sur le corps de sa femelle , en passant sur sa tête et se rendant à l’autre extrémité; il avança un de ses palpes vers le dessous du corps de sa compagne, souleva doucement son abdomen , sans qu’elle fît de résis- tance, et alors il appliqua l’extrémité du palpe sur l’endroit du ventre de la femelle destiné à la copulation. II vit ce mâle s’éloigner et revenir à plu- sieurs reprises, et se réunir plusieurs foiîàsa femelle; celle-ci, loin de s’y opposer, se prêtait aisément à ce jeu. Cette tribu se compose des deux SAL 89 genres Erèse et Saltique. V. ces mots. (g.) SALTIQUE. Salticus. arachn. Genre établi par Latreille , et ayant pour caractères : huit yeux , formant par leur réunion un grand carré ou- vert poslérieurementou une parabole, quatre situés en avant du corselet sur uue ligne transverse , et dont les deux intermédiaires plus gros; les autres placés sur les bords latéraux de la même partie; deux de chaque côté, et dont le premier, ou Le plus anté- rieur, très-petit; mâchoires droites longitudinales, élargies et arrondies à leur extrémité; lèvre ovale, très- obtuse ou tronquée à son extrémité; pieds propres au saut et à la course , la plupart robustes, surtout les pre- miers; ceux des quatrième et pre- mière paires généralement plus longs, presque égaux; les intermédiaires presque de même grandeur relative. Ce genre est si naturel, qu’il a été établi dans presque tous les écrits des naturalistes qui ont traité des Aranéi- de.;. Aristote (Hist. des Anim. , liv. 9, chap. 5g, traduct. de Camus) en distingue plusieurs espèces. Lister, dans son Traité des Araignées d’An- gleterre, désigne les Salliques sous le nom d’Araignées-Phalanges ou Arai- gnées-Puces ; Clerck les appelle Arai- gnées sauteuses. Geoffroy forme une famille particulière avec ces Arai- gnées et les Lycoses de Latreille. De- géer et Olivier ont suivi l’exemple de Lister et Clerck , et ont formé , avec ces Araignées , leur famille des Pha- langes. Fabricius, à l'exemple de Geoffroy , réunit , dans la même sec- tion , les Araignées Citigrades et Sal- tigrades. Linné comprend les Sal- tiq ues dans son grand genre Arai- gnée. ScGpoli en forme un groupe sous le nom d’Araignées Voyageuses qu’il distingue en Vibrantes et en Sauteuses. Enfin, Walckenaer a dési- gné cette coupe sous le nom d'Atte , ///tus, que Latreille n’a pas conservé, parce que ce nom ressemble trop à celui d'Atte, Atta , que Fabricius a donné à un genre d'Hyménoptcres. 9» SAL Walckenaer partage ce genre en trois familles : les Sauteuses, les Volti- geuses et les Paresseuses; leurs ca- ractères sont fondés sur la grandeur des palpes , sur celle des pâtes et sur leurs fonctions. La première famille est divisée en deux races , les Courtes et les Allongées; la troisième famille De renferme qu’une seule espèce in- digène. Ce genre se compose d’un très- grand nombre d’espèces presque tou- tes propres à l’Europe. Parmi celles que l’on trouve sur les murs des mai- sons à Paris , nous citerons : La Saltique chevronnée , Sait i- cus scenicus , Lalr. ; Atte paré , Wal- kenaer ; Araignée chevronnière de presque tous les auteurs. Elle est longue de trois à trois lignes et de- mie, noire, avec l’abdomen ovale, allongé, ayant trois bandes blanches demi-circulaires. (g.) SALUT, rois. L’un des synonymes vulgaires de Silure. (b.) SALVADORE. Salvadora. bot. PHAN. Genre de la famille des Ché- nopodées ou Atriplicées , et de la Té- trandrie Monogynie , L. , offrant les caractères suivans : calice ou périan- the extérieur court, divisé peu pro- fondément en quatre segmens ovales un peu obtus ; corolle ( périanthe intérieur) persistante , profondément partagée en quatre segmens roulés en dehors; quatre étamines dont les filets sont droits , de la longueur de la corolle , terminés par des anthères arrondies; ovaire supère, arrondi, surmonté d’un style court , terminé par un stigmate simple , obtus et ombiliqué; baie globuleuse, de la grosseur d’un pois, uniloculaire, ren- fermant une seule graine sphérique, enveloppée d’une tunique calleuse. Ce genre est rapproché «les Riuina dont il diffère par la présence d’une corolle ou périanthe interne, et par ses graines recouvertes d’une tunique ou enveloppe particulière un peu cal- leuse. La Sai.v adore de Perse, Salva- dora persica , L. ; Lamk. , Illustr. , • SAL lab. 81 ; Roxburgh , Coromand. , i , tab. 26 , est un Arbrisseau dont les tiges sont glabres, divisées en ra- meaux opposés, cylindriques, un peu pendans , garnis de feuilles op- posées , pétiolées , ovales , oblongues, aiguës , quelques-unes acuminées , glabres à leurs deux faces , entières , fisses , un peu charnues , portées sur de courts pétioles. Les fleurs sont très-petites et disposées en grappes terminales ou axillaires. Cette Plante croît dans les Indes-Orientales , sur les bords du golfe Persique , dan». l’Arabie , la Haute-Egypte, et au Sé- négal. Nous l’avons reçue de ce dei- nier pays où elle a été trouvée par Le Prieur, zélé botaniste qui par- court en ce moment l’intérieur de l’Afrique. Parmi les nombreux syno- nymes imposés au Salvadora persica , nous croyons utile de signaler les suivans : c’est le Rivina paniculata , L., Syst. Veget. , éd. xv ; le Cissus arborea , Forskahl , Descript. , p. 32 ; 1 ’Embelia grossit la ria , et ÏEmbelia Burmanni , de Retz ; et le Relia ribe- sioides de Gaertner , de Frucl. , lab. 28 , fig. 8. Forskahl dit que les Ara- bes estiment beaucoup cette Plante; qu’ils en mangent les fruits lorsqu ils sont parfaitement mûrs ; que les f eu.il— les passent pour résolutives, appli- quées en cataplasmes sur les tumeurs; qu’elles jouissent surtout d'une gran- de réputation comme contre-poisons , et qu’elles ont été célébrées dans les poésies arabes. Loureiro a déciit deux autres es- pèces originaires de la Coehinchiue , auxquelles il a donné les noms de Sal- vadora capitulala et N. bijlora. (g. .N.) SALVELINE. pois. Espèce du genre Saumon. V. ce mot. (b.,1 *SALVERTIA. bot. phan. Genre de la nouvelle famille' des \ ochy- siées , et de la Monandrie Monogy- nie , L. , établi par Aug. Saint-Hi- laire (Mémoires du Muséum , vol. 6 , p. 266), et présentant les caractères suivans : calice divisé presque jus- qu’à la base en cinq lobes à peu près égaux , l’un d’eux muni d’un épe- SAL ron. Corolle à cinq pétales insérés sur la base des divisions calicinales, les deux supérieurs plus étroits. Une seule étamine fertile, opposée à l’un des pétales inférieurs, formée d’un filet épais et d’une anthère oblougue, très-grande , embrassant lestyle dans le bouton, déjetée en arrière après l’épanouissement; cette étamine est placée entre deux autres étamines très-petites et stériles. Style grand, en massue, portant un stigmate scu- telliforme , adné au côté concave de la partie supérieure du style , oblon- gue-trigone, velue, à trois valves déhiscentes par le milieu, et à trois loges qui renferment chacune une seule graine linéaii e-elliptique , pro- longée en aile , dépourvue d’albu- men, ayant les cotylédons grands, elliptiques, roulés ensemble en spi- rale, et la radicule petite supérieure. Le Salvertia convallariœodora , A. Saint-Hilaire, /oc. ci/.; Martius et Zuccbarini , Nov. Gener. et Spec. Brasil. , 1 , p. i52 , tab. 93 , est un bel Arbre à rameaux épais, remplis d’une substance résineuse , munis de feuilles ovales , obtuses , penninerves, verticillées , ordinairement au nom- bre de huit par verticille , portées sui- des pétioles épais à la base , et dé- pourvus de stipules. Les fleurs sont grandes , de couleur blanchâtre , avec quelques teintes rougeâtres et violet- tes (d'après la figure de Martius) , ré- pandant une odeur agréable, et dis- posées en tliyrses terminaux. Cet Ar- bre croît au Brésil dans les champs secs et d.ms les forêts composées d’aibrisseaux épars , de la province de Minas-Geraes, et d’autres contrées plus australes. (g.. N.) SALYIA. bot. phan. V. Sauge. SALVINIE. Salvinia. BOT. CIIYPT. { Marsileacces .) Ce genre constitue avec V/Izolla la section des Salvi- juéesdan» la famille des Marsiléacées. Les deux genres ont en efïèt beau- coup de rapport par leurs caractères tes plus importans. Celui qui nous occupe a été établi parMichcli, et 1 espece qui lui sert de type a été SAL 91 étudiée avec beaucoup de soin depuis quelques années par Vaucher , Savi fils, Duvernoy, Kaulfuss. Le Salvi- nia na/ans, la seule espèce euro- péenne et bien connue de ce genre, flotte sur les eaux tranquilles dans l’Italie et dans quelques parties du midi de la France et de l’Allemagne. Sa tige, simple ou peu rameuse, porte des feuilles opposées , oblon- gues, traversées par une seule ner- vure, et toutes couvertes de papilles ou de poils courts; elles ne sont pas enroulées en crosses dans leur jeu- nesse ; de cette tige naissent aussi de longues radicelles qui flottent dans l’eau. C’est à l’aisselle de ces feuilles que sont placées par grappes de six à huit les involucres qui contiennent les organes reproducteurs ; ces invo- lucres sphériques, uniloculaires, sont recouverts par deux membranes qui sont réunies par des cloisons qui s’é- tendent de l’une à l’autre , comme les méridiens d’une sphère. L’inter- valle de ces membranes est rempli d’air; la membrane externe est re- couverte de poils articulés et fasci- cules. Parmi ces involucres, il y en a un ou deux à la base de la grappe qui renferment les corps reproduc- teurs femelles; les autres contien- nent des corps que quelques expé- riences semblent devoir faire con- sidérer comme des organes mâles. Les involucres femelles renferment environ trente à trente-deux semen- ces ovoïdes , portées sur un court pédicelle simple ; toutes s’insèrent sur une colonne ou placenta central libre. Leur tissu externe est formé d’une membrane réticulée qui se continue avec le pédicelle ; la graine elle -même est formée d’un corps ovoï- de, ch a rnu, farineux, qui nous a paru creusé d’une cavité dans son centre ; on n’a pas pu jusqu’à pre’senty décou- vrir d’embryon , et peut-être toute celte masse est -elle un embryon acotylédon. Lors de la germination , la graine donne d’abord naissance, par la partie opposée à son point d’attache, à une sorte de calotte bi- lobée ; son sommet porte un pedi — 9® SAL celle bilobé d’ou sort un corps triangulaire que l’on peut considé- rer comme une sorte de cotylé- don ; de la base de ce corps nais- sent les premières radicelles , et de son échancrure sort la plurnule por- tant les premières feuilles opposées. On ne peut douter, d’après ces observations, dues d’abord à Yau- cher , répétées ensuite par Savi et Duvernoy, que ces corps ne soient les graines des Salvinies. Les involucres mâles renferment un grand nombre de petits corps glo- buleux , insérés sur des pédicefles de diverses longueurs, remplissant tout rinvolucre, et s’insérant au sommet d’une colonne centrale libre. Chacun de ces globules est formé d’une mem- brane réticulée, et est remplie, sui- vant les observations de Savi , d'un liquide parsemé de poiuts globuleux. Cette structure est analogue à bien des égards à celle des grains de pollen. Les involucres commencent à paraître au mois de septembre. Au bout d’un mois, ils sont à l’état le plus parfait; ils commencent alors à jaunir, se crèvent et tombent au fond de l’eau. Au printemps, vers le mois d’avril , les globules ovoïdes viennent llolter à la surface de l’eau et germent. Les premiers auteurs qui ont ob- servé cette Plante, Hedwig en parti- culier, avaient considéré les poils qui couvrent les involucres comme remplissant les fonctions d’organe mâle ; la différence des deux sortes de globules , ou n’avait pas été ob- servée, ou n’avait pas attiré leur attention. Paolo Savi , qui décrivit avec beaucoup de soin la structure de ces organes , voulut s’assurer, par des expériences directes , du rôle qu’ils doivent remplir , et , présu- mant que la fécondation ne pouvait s’effectuer qu’après que les graines étaient sorties des involucres, il fit les expériences suivantes : il mit dans des bocaux différons remplis d’eau , i° des corps elliptiques seuls ; 2° des globules seuls; 5° un mé- lange des uns et des autres; 4° des SAL involucres entiers des deux espèces. Au printemps, quelques-unes des graines du nü i ont monté à la surface de l’eau, mais elles nont pas germé. Aucun des globules du n° 2 n’est venu flotter sur l’eau. Les graines elliptiques des n06 3 et 4 sont presque toutes venues à la sur- face et ont germé. Ce jeune savant en conclut , i° que les globules sphé- riques sont bien des organes mâles, puisque leur présence est nécessaire au développement du germe; 2° que la fécondation s’opère après la rup- ture des involucres et la dispersion des deux ordres de globules. Ce mode de fécondation est donc analogue , dans le règne végétal , à ce qui a lieu dans les Poissons et dans quelques autres Animaux où les œufs sont fé- condés après leur sortie de l’organe femelle. Duvernoy a fait connaître d’autres expériences qui sembleraient contredire celles de Savi; mais ces expériences, faites dans des lieux où la Salvinie est difficile à se pro- curer fraîche , ne nous paraissent pas avoir le degré de précision de celles de Savi , qui , habitant la ville de Pise, dont les environs présentent abondamment cette Plante , a pu les répéter et les faire sur des échan- tillons intacts et choisis. Les espèces exotiques de ce genre croissent dans les contrées tropicales et sont peu connues. L’une d’elles, fi- gurée par Aublet et dont les involu- cres à deux valves sont portés sur une grappe dressée , semblerait consti- tuer un genre nouveau ; mais elle est connue trop imparfaitement pour qu’on puisse rien dire de certain à son égard. (ad. b.) 1 * SALVINIÉES. BOT. crypt. T'. Marsilé.acées. S AL W ED ELI A. /bot. crypt. {Mousses.) Genre établi par Necker aux dépens du Bryum de Linné; il comprend des espèces de Tortula , de // eissia, de Bryum , etc., et n’a pu par conséquent être adopté, (ad. b.) SALZKUPFER. min. (Wcrner.) y . Cuivre muriàté. SAM * SALZWEDELÏA. bot. phan. Le genre proposé sous ce nom , dans la Flore de Wétéravie , pour le Genista sagitlalis , n’a pas été adopté, (g. .N.) * SAMACHEST. bot. phan. P'. K A I’M AB G AM. SAMADE11A. bot. phan. (Gaert- ner.) Syn. de Niota. V. ce mot. (G. .N.) SAMALIE. ois. Sous ce nom fran- çais, Vieillot, dans son démembre- ment du genre Paradisœa de Lin- né, a créé un genre pour lequel il a conservéle nom scientifique de Para- disœa, ayant pour types les Oiseaux de Paradis émeraude et le Magnifi- que , tandis que les autres espèces sont réparties dans les genres Paro- tia, Lophorina et Cicinnurus. Ces Sa- malies ont pour caractères : bec ro- buste, convexe en dessus , garni à la base de plumes veloutées, droit, comprimé laléralement , entaillé vers le bout; plumes hypochondriales très longues , flexibles , décompo- sées, ou plumes curtiales médiocres, roides.Ces caractères ne conviennent qu’aux mâles. Mais le genre Somalie devra être conservé sans aucun doute, et les Oiseaux qui le composent pla- cés proche des Merles et non à côté des Corbeaux. V ’. Pabadis. (less.) SAMANDURA. bot. phan. (Linné, Fl. Zeyl. ) Syn. de Nia ta telrapetala, Lamk. , suivant les uns , ou d’Heri- liera littoralis , Ail. , suivant les au- tres. (g. .N.) * SAMARA. pois. Espece du genre Sciœne de Linné. (B.) SAMARA. bot. phan. Ce genre , de la Tétrandrie Monogynie , L. , avait été placé dans la famille des Rhamnées, mais il en a été retiré pour être colloqué parmi les Myrsi- nées, et même suivant Rob. Brown quelques espèces qui ont été décrites sous ce nom générique par Swarlz , ne différeraient pas du genre Myr- Cine. Le Itapanea d’Auldct paraît également devoir rentrer dans ce der- uier genre. Voici les caractères es- sentiels du Samara , tel qu’il a été SAM 95 établi par Linné : calice fort petit, à quatre folioles aiguës ; corolle à qua- tre pétales sessiles , creusés à leur base d'une fossette longitudinale; quatre étamines insérées dans celle fossette, à filets longs , sétacés , ter- minés par des anthères cordiformes; ovaire supère, ovale , surmonté d’un style saillant, et d’un stigmate in- fundibuliforme ; drupe arrondie , ren- fermant une seule graine. Le Samara lœta , L. , Lamk. , Illustr. , tab. 74 ; Memecylon umbellatum, Burrnann , p/or. Ind., p. 87 ; Cornus zeylatiica , Burin. , Thés. zeyl. , tab. 3i , est un Arbre dont les rameaux sont revêtus d’une écorce cendrée ou blanchâtre, à feuilles opposées , médiocrement pétiolées, placées au sommet des ra- meaux, ovales, obtuses, entières et glabres. Les fleurs occupent la partie inférieure des rameaux au-dessous des feuilles; elles sont jaunâtres, nombreuses, disposées en petits co- rymbes très-rapprochés. Cet Arbre croît dans les Indes-Orientales, (g.. N.) SAMARE. Samara. bot. phan. Gaertner appelle ainsi un fruit sec, indéhiscent , à une ou deux loges contenant un petit nombre de grai- nes , et dont le péricarpe, mince et membraneux sur ses bords , est sou- vent prolongé en ailes ou appendices. Tel est le fruit de l’Orme, des Éra- bles , etc. C’est au même fruit que Mirbel donne le nom de Pteride , et üesvaux celui de Pleridion. (a. b.) SAM BAC ou Z AM BACH. bot. phan. Espèce du genre Mogorium, qui 11’est qu'un Jasmin. V. ce mot. (b.) SAMBOUC. bot. phan. On ne sait quel bois odoriférant le compilateur Bomare a voulu désigner sous ce nom. (b.) S AMBU , SAM BUC et SAMBU- QU1ER. bot. pïian. Evidemment dé- rivés de Sambucus. Noms vulgaires du Sureau dans le midi de la France. (B.) SAMBUCUS. bot. pïian. P\ SU- REAU. S AME. pois. L’un de-» noms vul- 94 SAM gaires du Mugil Cep/ialus. V. Muge. (b.) SAMERARÎA. bot. phan. Des- vaux (Journ. de Botan. , 3 , p. 161, tab. 24, f. 6 ) a élevé, sous ce nom , au rang de genre Y Isatis amena , L., dont, la silicule est indéhiscente , mu- nie d’une aile large et membraneuse. De Candolle n’en a fait qu’une simple section du genre Isatis. V. Pastel. (G. .N.) * SAMETHOUNLE. ois. (Ges- ner.) Syn. vulgaire du Râle d’eau. V. Gallinule. (DR..Z.) SAMIER. moll. Gmelin , dans la treizième édition de Linné , est le seul qui ait mentionné cette Coquille décrite par Adanson(Yoy. au Sénég., pl. 8, fig. 1 4) . Il lui a donné le nom de Murex trigunus; la disposition de ses varices la ferait placer aujourd’hui dans le genre Triton de Lamarck. V. ce mot. (d..h.) SAMOLE. SamoLus. bot. phan. Ce genre est placé à la suite de la fa- mille des Primulacées , et dans la Pentandrie Monogynie, L. Il a été ainsi caractérisé par R. Brown ( Pro - drom. Flor. Nov.-Holl. , p. 428) : ca- lice demi-supère, quinquéfide; co- rolle presque campanulée , à cinq lobes; cinq étamines anthérifères op- posées aux segmens du limbe de la corolle, cinq autres étamines alter- nes et stériles; capsule semi-infère, ovoïde, uniloculaire, à cinq demi- valves, munie d’un placenta central libre ; graines nombreuses, fixées à l’autre extrémité de la capsule , com- posées d’un embryon inclus dans l’al- bumen, et d’une radicule dirigée vers l’ombilic. Ce genre diffère des Primulacées Ear son ovaire infère, du moins à sa ase , par ses graines attachées par des cordons ombilicaux à l’autre ex- trémité de la capsule, et par ses cinq étamines stériles. Il comprend quatre ou cinq espèces qui sont des Plantes herbacées à feuilles alternes, entiè- res, à (leurs terminales, blanches, disposéesen grappes ou en corymbes, et dont les pédicellcs sont accompa- SAM gués à la base ou au milieu d’une bractée. Plusieurs de ces Plantes crois- sent à la Nouvelle-Hollande, et quel- ques-unes ont été considérées comine appartenant à un genre distinct des Samolus , et qui a été nommé Sheffiel- dia par Linné fils et Labillardière. Ainsi les Shejfîeldia repens, L., Suppl., et Shejfîeldia incana , Labillard. , Nou.-Holl. , 1 , pl. 4o , tab. 54 , sont synonymes de Samolus littoralis , R. Br. Le type du genre est le Samolus Valerandi , L., Plante dont la tige est dressée , les feuilles radicales , obo- vées ouoblongues, les fleurs petites, j blanches et en thyrse corymbiforme. Cette espèce croît dans les lieux aqua- tiques de l'Europe; elle se trouve; aussi eu Amérique, en Afrique, er Asie, à la Nouvelle-Hollande, en ur mot , sur presque tous les points de la surface terrestre où certainement elle n’a pas été introduite par le com- merce des hommes. De même qu’une foule d’autres Plantes aquatiques , le Samolus Valerandi n’a pas de patrie unique primitive ; il est aborigène de tous ces lieux si éloignés et séparés par tant de barrières naturelles , mais qui présentent entre eux plus de raj ports qu'on ne croit communément car la température des eaux ou d’ur sol humide n’est pas aussi variéd d’un pays à un autre que celle des lieux secs, et par conséquent n’ap» porLe pas beaucoup de diversités dans les productions végétales. V. GÉO-j GRAPHIE BOTANIQUE. (G..N.)[ SAMOLOIDES. bot. phan. Boer- haave donne ce nom au genre qu'A- danson avait également établi sous N nom de Kreideck. V. ce mot. Bomar^ dit que c’est une Véronique dont ot fait usage en thé chez les Anglais. (B.)| SAMOLUS. bot. ,phan. V. Sa) mole. SAMPACC A. bot. phan. (Ruinphi Syn. de Michclia. r. ce mot. (b.) SAMSTRAV ADI. bot. pnAN. Nod 1 vulgaire, à la côte du Malabar, dg Y Eugenia racemosa , L. , type d genre Stravadium de Jussieu . (g. .N SAM SAMYDE. Samyda. bot. fhàn. Ce genre, qui a donné son nom à la petite famille des Samydées , avait été primitivement établi par Plumier sous le nom de Guidonia. Il appar- tient à PIcosandrie Monogynie, L. , et il offre les caractères suivans : ca- lice campanule, tubuleux, coloré, persistant, le limbe à cinq ou très- rarement à quatre divisions inégales; corolle nulle; étamines en nombre qui varie de huit à dix-huit, toutes fertiles, courtes, adnées au sommet du tube du calice , à filets larges , membraneux, connés en tube à la base, glabres, libres et cuspidés au sommet , à anthères oblongues , dres- sées , biloculaires , déhiscentes longi- tudinalement et à l'intérieur; ovaire supère, sessile , uniloculaire, ren- fermant plusieurs ovules fixés à des placentas pariétaux , surmonté d’un seul style dressé et d’un stigmate capilé; capsule globuleuse-ovoïde , charnue-coriace , uniloculaire , s’ou- vrant par le sommet eu trois à cinq valves; graines nombreuses, mar- quées à la base d’un trou ombilical , recouvertes d’un triple tégument , l’extérieur charnu-pulpeux , celui du milieu testacé, fragile; l’intérieur mince, adhérent; l’endosperme est charnu et offre vers sa partie supé- rieure un embryon inverse. Ces ca- ractères, que nous avons empruntés à Kunth [Non. Gener. et Spec. Plant, œquin. T. v ), ne conviennent qu’à une partie des Sarnydes décrites par les auteurs. Plusieurs ont été confondus avec les Casearia, qui se distinguent cependant par un carac- tère facile à reconnaître, celui des étamines à filets alternativement an- thérifères et stériles. Parmi les vraies espèces de Samyda , nous citerons les S. villusa , glabrata , Swarlz , Mur. Ind. occid.; S. spin u lus a , Ven! en., Choix de Plantes , tah. 45 ; et S. mal - tijlora , Gava u., Te, on., i, p. 48, ta b. 67. Ce sont des Arbrisseaux ou des Arbustes indigènes des Antilles, à rameaux quelquefois spinescens , à feuilles alternes, simples, entières, finement ponctuées , munies de deux SAM 95 stipules pétiolaires. Les pédoncules sont axillaires, uniflores, solitaires ou ramassés en forme d’ombelles. Les fleurs sont blanchâtres, rarement purpurines. (g.. N.) SAMYDÉES. Samydeœ. bot. fiian. Famille naturelle de Plantes, indiquée d’abord par Gaerlner fils (Carp., 5, p. 238-242), établie par Ventenat (Mém. Inst., 1807, 2, p. i42), et adoptée maintenant par tous les botanistes modernes. Le genre Samyda, qui est le type de cette fa- mille, avait été laissé par Jussieu parmi ceux dont les affinités n’é- taient point assez connues. Voici comment cette famille peut être ca- ractérisée : le calice est monosépale, persistant, souvent coloré , surtout à sa face interne, et offrant de trois à sept divisions plus ou moins pro- fondes. La corolle n’existe pas. Les étamines, dont le nombre varie et est un multiple du nombre des divi- sions calicinales , sont ou libres , -ou plus souvent mouadelphes par la base de leurs filets, qui sont insérés sur la paroi interne du calice; quel- quefois un certain nombre des éta- mines avortent et sont réduites à l’é- tat rudimentaire; d’autres fois elles sont accompagnées à leur base d’un appendice lamelliforme , qui consti- tue une sorte de couronne inté- rieure; les anthères sont introrses et à deux loges, s’ouvrant chacune par une sutui e longitudinale. L’ovaire est libre, sessile, et à une seule loge contenant un petit nombre d’ovules attachés à trois trophospermes parié- taux. Le style est simple, terminé par un stigmate simple ou trifide. Le fruit est coriace ou légèrement char- nu, à une seule loge, qui s’ouvre incomplètement et par son sommet en trois valves, portant chacune une ou plusieurs graines attachées sur leur face interne. Ces graines , quel- quefois accompagnées à leur hase d’un arille cupuliforme , se compo- sent d'un tégument propre qui re- couvre un eudosperme charnu , dans lequel est placé un embryon, dont la gtà SAN radicule est Opposée au hile. Les Végétaux dont celte famille se com- pose sont des Arbustes, des Arbres ou des Arbrisseaux, lous exotiques et originaires des contrées chaudes de l’ancien continent et du nouveau. Leurs feuilles alternes sont simples, entières ou dentées, le plus-souvent marquées de points translucides et munies de stipules à leur base. Les fleurs sont ordinairement axillaires, quelquefois solitaires ou réjunies en grand nombre. Les trois genres Sa- myda , L. ; Casearici , Jacquin , dans lequel on doit réunir l’ Anavinga de Lamarck , 1 Iroucana et Pitumba d’Aublet , l’ Jthænea de Schreber et le Melistaurum de Forsler, et C/iœto- crater de Ruiz et Pavon, formaient seuls celte famille. En traitant du genre Pi-parea d’Aublet dans ce Dic- tionnaire, nous avons fait voir que ce genre, généralement rapporté à la famille des Violariées, venait se placer plus naturellement dans celle des Samydées. Par la structure de 7e u r fruit les Samydées se rappro- chent beaucoup des Violariées et des Flacourtianées ; mais leurs étamines périgynes les reportent non loin des Rosacées et des Rhamuées. (A. R.) SANAMUNDA. bot. phan. (Adan- son d’après L'Ecluse.) Syu. dePnsse- rina. V. Passerine. (g..n.) SANCIIÈZE. Sanchezia. bot. PHAN. Ruiz et Pavon ( Flor. Peruv. Prodrom. , p. 5 , tab. 5s ) ont éLabli sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Scrophularinées et à la Diandi ie Mouogynic. Voici ses ca- ractères essentiels : calice persistant , à cinq divisions droites, ovales, concaves, échancrées au sommet; corolle irrégulière, dont le tube est recourbé , insensiblement rétréci à la base et à son orifice ; le limbe à cinq découpures ovales , échancrées cl ré- fléchies, les deux supérieures un peu plus courtes; deux étamines saillan- tes , à filets velus, terminés par des anthères ovales , munies à leur base d’un appendice court , caicarilorme ; deux filets stériles, ayant la même . . SAN insertion que les étamines fertiles; ovaire oblong , surmonté d’un style filiforme plus long que les étamines, et terminé par un stigmate bifide; capsule oblongue, acuminée, à deux valves, renfermant quelques graines planes , orbiculaires. Deux espèces ont été décrites et figurées dans la flore du Pérou, vol. i, p. 7, tab. 8 , flg. H et c, sous les noms de Sanchezia oblonga et de S. ouata. Ce sont de très-grandes Plantes herbacées , à ti- ges simples ou rameuses , tétragones , munies de feuilles oblongues, lan- céolées ou ovales , dont les fleurs , de couleur jaune , sont disposées en épis I terminaux et munies chacune de bractées rouges. Ces Plantes croissent dans les lieux ombragés et maréca- geux du Pérou. (G.. N.) SANCHITE. rot. r h an . Même | chose que Bladie. V. ce mot. (b.) SANDAL. bot. phan. Même chose que Santal. V. ce mot. (b.) SANDALE, ins. Pour Sandalus. j r. cemot. (b.) SANDALE, mole. Nom vulgaire que l’on donne aux Coquilles du . genre Crepidule , et quelquefois à la Calcéole. V . ces mots. (d..h.) * SANDALTNE. Sandalina. moll. : Nom que Schumacher a donné au jl genre Crépidule de Lamarck. Il doit être abandonné , puisqu’il fait double emploi. J~. Crépidule. (d..h.) SANDALfOLITE. tolyp. Il paraît I que ce que le compilateur Bomare appelle ainsi est quelque Caryophyl- j lie fossile. (15.) SANDALUS. ins. Genre de l’ordre j des Coléoptères, section des Penta- mères , famille des Serricornes , tribu J des Cébrioniles, mentionné par La- | treille (Faïu. natur. du Règn. Anim ). I et établi par Knoch ( Nette Beytrage I zur InseClenhunde , 1 , vol. 5 , 1811) || qui lui donne pour caractères : an- jl tonnes en scie dans les deux sexes, plus courtes que le corselet; inandi- j bulos fortes, avancées et très-cro- ; chues. Ivuoch ne mentionne qu’une !i] SAN SAN 97 espèce de ce genre : il la nomme San- dalus petrophya. (G • ) SANDARACHA. min. Ce nom em- ployé par Théophraste et par Pline , indique , suivant la plupart des mi- néralogistes, l’Arsenic sulluré rouge ou le Réalgar. (g. bel.) SANDARAQUE. eot. mian. Subs- tance résineuse fournie par le Thuya arliculata , Uesl. , Tlor. Atlant. , 2 , p. 553, tab. 25'i; petit Arbre de la famille des Conifères , qui croit sur les côtes septentrionales d’Afrique. On l’a pendant long-temps attribuée à une espèce de Genévrier ( Juniperus Oxycedrus , L.); mais cet Arbrisseau ne produit presque point de résine dans nos contrées méridionales où il n’est pas rare. D’ailleurs l’opinion qui attribue la Sandaraque au Thuya articulata est celle de Broussonnet et de Schousboe, observateurs dignes de confiance. La Sandaraque est en lar- mes rondes ou allongées, blanchâtres ou d’un jaune-citrin pâle, brillantes, transparentes , se brisant sous la dent , brûlant avec une flamme claire et exhalant une odeur balsamique et agréable, soluble presqu’en entier dans l’alcohol , moins soluble dans l’huile volatile de térébenthine , d’une saveur résineuse et un peu bal- samique. La Sandaraque entre dans la composition des vernis à l’alcohol ; on se sert de sa poudre pour empo- cher le papier d’être traversé par l’encre lorsqu’on a enlevé l’écriture par le grattage. (g. .N.) SAND ARESUS. min. Pline désigne sous ce nom une Pierre qu’il dit être .ouge et contenir dans son intérieur les espèces de corps rayonnés en itoiles et brillans. Les minéralogistes nodernes n’ont encore pu rapporter :ettc Pierre à aucune de celles qu’ils connaissent. (g.dee.) SANDASTROS. min. Pline a parlé tous ce nom d’une Pierre que l’on >i ésume êire un Silex prase. (g. bel.) SANUAT. rois. fr. Sanbee et ERCUE , sous-genre CëNteoeome. SANDERLING. Calidvis. (tlliger.) ois. Genre de la première famille de l’ordre des Gralles. Caractères : bec médiocre, grêle, droit, mou, flexi- ble, comprimé vers la base, dépri- mé à la pointe qui est aplatie et. plus large que la partie intermédiaire; sillon nasal très- prolongé vers la pointe ; narines longitudinalement fendues de chaque côté du bec; pieds grêles; trois doigts presque entière- ment divisés et dirigés en avant ; point de pouce ; ailes médiocres , première rémige la plus longue. Le genre Sanderiing ne se compose que d’une seule espèce, maison la trouve répandue sur toutes les parties sep- tentrionales des deux hémisphères; en Amérique , en Asie comme en Eu- rope, l’espèce n’offre aucune diffé- rence; partout elle est assujettie à des mues constantes qui , sur chaque point, amènent les mêmes variations dans le plumage. Quelques auteurs semblent enclins à penser que ce pourraient être les mêmes individus que les migrations feraient passer successivement d’une contrée à l’au- tre , et revenir insensiblement au point de départ. Nous sommes loin de vouloir admettre ou combattre cette opinion ; mais il nous semble difficile de croire que des êtres aussi faibles pussent supporter les fatigues de tels voyages, et parcourir en aussi peu de temps des distances aussi grandes. Quoi qu’il en soit, ces Oi- seaux se montrent régulièrement en printemps et en automne sur nos côtes , où leur norhbre est quelque- fois si considérable que le rivage en est presque couvert; ils ne se mon- trent qu’accideri tellement dans les marais, sur les bords des rivières et des fleuves , ce qui tend à faire croire que ce n’est point là que se trouve leur nourriture habituelle , et qu’ils font un exclusif usage de Vers et de petits Mollusques marins. C’est dans l’extrême nord, vers les régions arctiques , que le Sanderiing va tranquillement s’occu- per de sa reproduction ; un trou pra- tiqué dans le sable est le nid où la femelle dépose cinq à sept oeufs tome xv. 7 c)S SAN qu'elle couve avec la plus constante assiduité. La jeune famille qui en ré- sulte ne ressemble en rien aux adul- tes , qui eux-mêmes éprouvent cha- que année la double mue. Sanderling variable , Calidiis arenaria , Illig. ; Tringa arenaria, Gmel. ; Arenaria Calidris , Mey. ; Charadrius Calidris, Wils. , Amer. Omit., pl. 59, fig. 4. Petite Maubèche grise , Briss. Parties supéiieures et côtés du cou d’un gris blanchâtre , sur le milieu de chaque plume ; poi- gnet , bord des ailes et rémiges d’un noir pur ; l’origine de celles-ci et leurs tiges blanches. Tectrices alaires noi- râtres , bordées de blanc; face, gor- ge, devant du cou et parties infé- rieures d’un blanc pur; bec, iris et pieds noirs. Taille, sept pouces un quart. Dans le plumage d’été , ou en robe de noce , les parties supérieures sont d’un roux foncé avec de grandes taches noires; la face et le sommet de la tête sont marqués de grandes ta- ches noires entourées d'un double cercle roux et blanc; rémiges noires; tectrices alaires d’un brun noirâtre, marquées de zig-zags roux etbordées de blanchâtre; rectrices intermé- diaires noires, bordées de roux cendré. Cou , poitrine et haut des flancs d’un roux cendré , tachetés de noir avec le bord des plumes blanc; abdomen et autres parties inférieures d’un blanc pur : c’est alorsle Charadrius rubidus , Gmel., Lath. , Wils. Les jeunes, avant la mue , ont les parties inférieu- res noirâtres, tachetées de jaunâtre, avec le bord des plumes de cette nuance; la nuque, les côtés du cou et de la poitrine d’un gris clair fine- ment rayé et ondé de brun ; une raie cendrée entre le bec et l’œil; le front, la gorge , le devant du cou et toutes les parties inférieures d’un blanc pur; le bord des ailes, les ré- miges et les rectrices intermédiaires noirs. Ils sont alors connus et décrits sous les noms de Charadrius Calidris , Gmel.; Arenaria vu/garis , Bechst. ; ItJaubêchc grise, Girardin. (dk..z.) SANDIX. min. Les anciens don- SAN naient ce nom à un Minium , qu’ils obtenaient en calcinant convenable- ment de la Céruse. (g. del.) SANDORIC. Sandoricum. eoT . pii an. Sous ce nom Rumph ( Herb . Amboin., 1, p. 167, tab. 64) a décrit et figuré un grand Arbre de l’Inde, dont Cavanilles a fait un genre qui appartient à la famille des Méliacées et à la Décandrie Mouogynie , L. Lamarck, ayant reçu de Sonnerai le fruit et les feuilles de cet Arbre, en a complété la description , dans le Dictionnaire encyclopédique , sous le • nom d’Hantol. Voici les caractères de ce genre : calice campanulé, à I] cinq dents ; corolle à cinq pétales lancéolés , du double plus longs que le calice; dix étamines dont les filets sont réunis en un tube cylindrique,! portant sur son bord interne de pe- tites anthères ; ovaire globuleux , surmonté d’un style à cinq stigmates bifides. Baie de la forme et de ta grosseur d’une orange, remplie d’une pulpe blanche et fondante qui en- toure quatre ou cinq noyaux ovales , convexes sur le dos, anguleux dt» côlé'de l’axe du fruit, un peu com-f primés latéralement , s’ouvrant er deux valves et renfermant chacilr une seule graine. Le Sandoricun indicurn croît dans les Philippines les Moluques et dans plusieurs autre îles de l’Inde orientale. Ses feuille sont alternes, pétiolées, composée de trois grandes folioles ovales, poinj tues et entières. Les fleurs sont dis* rosées en grappes composées et axilj aires. La pulpe du fruit de cet Ar rre a une saveur d’abord aigrelettjt et assez agréable , mais qui laisse en> suite dans la bouche un goût alliacé» On en fait une gdée et un sirop qui sont des mets de dessert. Rumpj s’est beaucoup étendu sur les prqt priétés de la racine de son «Sn/n/orl* cum contre la colique et les points d- côté. (G.. N.;! SANDRE. .Sandat. pois. Souj: genre de Perche. V. ce mot. (B.jl SANG. zool. Partout où il y a vi« il y a nutrition , c’est-à-dire un moi : li I SAN venient continuel de composition et de décomposition simultanées à l’aide duquel le corps , qui en est le siège , se renouvelle sans cesse en s’empa- rant des substances qui l’entourent, se les assimilant, et en rejetant au dehors une portion des molécules dont il était lui-même formé. Celte action intestine s’effectue au moyen des liquides renfermés dans les in- terstices que laissent entre elles les fibres ou les lamelles constituantes des tissus. Les molécules étrangères tenues en suspension ou dissoutes par ces liquides, pénètrent dans la subs- tance des organes et s’y déposent, tandis que les parties éliminées sont entraînées au dehors par la même voie. Dans les Animaux dont la structure est la plus simple, tous lés liquides du corps sont semblables : ils ne paraissent consister qu’en une quantité plus ou moins considérable d’eau peu chargée de principes orga- niques, et ce sont les produits de la digestion ou d’une simple absorption qui vont directement nourrir les di- verses parties du corps. Mais dans les êtres qui occupent un rang plus élevé dans la série zoologique , les humeurs cessent d’être toutes de même nature, et il en est une qui , formée par le chyle, en diffère cependant essentiel- lement, et qui est destinée d’une ma- nière spéciale à subvenir aux besoins de la nutrition. C’est à ce liquide que l’on a donné le nom de Sang. Dansions les Animaux sans vertè- bres, excepté les Annelides, le Sang est presque incolore; mais dans ces derniers , ainsi que dans les Animaux vertébrés, sa couleur est rouge, et c’est à cause de cette différence que , i pendant long-temps , on regardait les premiers comme dépourvus de Sang. On ne sait que peu de chose sur les propriétés physiques et chimiques du Sang de la plupart des Animaux in- vertébrés. Dans les Mollusques , il est parfaitement incolore , et examiné au microscope , ne paraît formé que par un liquide aqueux tenant en sus- pension un grand nombre de petits SAN 99 globules albumineux, et un certain nombre de grosses vésicules, dont l’aspect est souvent comme fram- boise5. Dans les Crustacés , le Sang est d'une consistance plus grande; en général , il offre une légère teinte ro- sée ou bleuâtre, et lorsqu’on le re- tire de l’ Animal , il ne tarde pas à se coaguler et à former une masse sem- blable à de la gelée. Examinée au microscope, sa composition paraît à peu près la même que celle du Sang des Mollusques. Ou s est au contraire beaucoup oc- cupé de l’étude de ce liquide chez plusieurs Animaux à sang rouge; mais surtout chez l’Homme. Sa cou- leur, comme chacun le sait, est d’un beau rouge ; sa consistance est un peu visqueuse; son odeur est fade et par- ticulière ; et sa pesanteur spécifique, un peu plus grande que celle de l’eau, varie comme nous le verrons plus tard. En examinant au microscope le Sang de ces Animaux, on voit qu’il est formé de deux parties distinctes, d’un liquide transparent auquel on a donné le nom de Sérum , et d’une foule de globules ou de petits cor- puscules solides et réguliers , tenus en suspension dans le fluide dont nous venons de parler. C’est à Mal- pighi et à Leuwenhoeck que l’on doit la découverte de ces globules; un grand nombre de micrographes se sont occupés de leur étude , mais c’est à Leuwenhoeck, à Hewson, et à Prévost et Dumas, que l’on doit les travaux les plus suivis et les plus importans sur ce sujet. Les observations des deux physiologistes que nous venons de citer en dernier lieu , ont appris que dans, tous les Mammifères les globules du Sang sont circulaires, tandis que, chez les Oiseaux, les Reptiles et les Poissons, ils sont el- liptiques; ils ouf aussi fait voir que le diamètre de ces corpuscules est constant dans le même Animal , mais qu’il varie beaucoup d’une espèce à une autre, comme on peut s’en con- vaincre d’après le tableau suivant : ÎOO ANIMAUX A GLOBULES CIRCULAIRES. NOM DE L’ANIMAL. Callithriche d’Afrique. . . . Homme, Chien, Lapin, Co- chon , Hérisson , Cahiais , Muscardin Ane Chat , Souris , Surmulot. . . Mouton, Cheval, Oreillard, Mulet , Bœuf Chamois , Cerf Chèvre DIAMETRE APPARENT, avec un grossissement de trois cents fois le diamè- tre. OO 85 75 5o 37 00 DIAMETRE REEL en fractions vulgaires. millim. 1 i 1 •) o ] 1 67 1 1 7 1 2 00 1 2. 1 8 1 288 en fractions décimales. omm,oo833 o o 0 o o o 00666 00617 oo585 oo5oo oo456 00086 ANIMAUX A GLOBULES ALLONGÉS. DIAMETRES NOM DE L’ANIMAL. APPARENT, avea un grossis- sement de 3oo fois le diamètre. REEL , en fractions vul- gaires. grand. Orfraie , Pigeon. Dinde, Canard. Poulet Paon Oie , Chardonneret , Corbeau , Moineau. . . . Mésange Tortue terrestre. Vipère Orvet Couleuvre de Razomousky. . Lézard gris Salamandre Crapaud, Grenouille. Lotie , Véron , Dorrnille , An- guille. 4,oo 3,84 3,67 3,5 ü 3,47 6,i5 4,97 4.50 5.80 4,55 8.50 6.80 4,oo petit, grand, petit. ici. id. id. id. id. 3,85 5,oo 2,60 5.00 2,71 5,28 4.00 2,44 7 5 1 TT 1 8“é 8T 1 8 6 l o o 1 48" 1 I Lote {Gadus Lota) 48 1 » » 36 I Grenouille 690 90 dans une H Anguille.* eau à 75. » 20 Goo celle du mi 1 lieu. )) » I O* SAN SAN Eps résultats que ccs ph^siologislcs ont obtenus en etudiant le Sang d’une Tortue , ne s’accordent pas avec ceux que fournissent les analyses dont nous venons de parler; mais celte anomalie paraît de'pendre d’une cause accidentelle , les grandes pertes que l’Animal avait éprouvées par éva- poration, etc. ( V~. le Mémoire de Prévoit et Dumas sur le Sang; Bi- bliothèque universelle de Genève, T. xvn , 1821. ) On voit, d’après ce tableau, que les Oiseaux sont les Animaux dont le Sang contient la plus grande pro- portion de globules; que les Mammi- fères viennent ensuite , et qu’il sem- blerait que les Carnivores en ont plus que les Herbivores; enfin que les Animaux à Sang froid sont ceux qui en ont le moins. Nous avons vu que le Sang ren- ferme des globules semblables à ceux qui constituent par leur assemblage les divers tissus de l’économie. La chimie y a également démontré la présence de tous les principes immé- diats qui entrent dans leur composi- tion ; on y a trouvé de l’Eau, de l’Al- bumine, delà Fibrine, de l’Hémato- sine (ou principe colorant rouge), une matière grasse analogue à celle du cerveau, de l’Urée, du lactate de Soude , de la matière extractive , du sulfate de Potasse, des chlorures de Sodium et de Potasium, de la Soude plus ou moins carbonatée, du phos- phate de Chaux et de Magnésie , et du peroxide de Fer. Le caillot du Sang est composé de la Fibrine et de la ma- tière colorante rouge ; le sérum tient en dissolution l’Albumine et les divers sels que nous venons d’énumérer. Quan là l’Urée, sa quantité est en géné- ral trop petite pour être appréciable , car à mesure que ce principe se forme, il paraît être éliminé par les reins; mais si l’on pratique 1,’extirpation de ces organes, ainsi que Prévost et Du- mas l’ont observé , la quantité d’Urée contenue dans le Sang devient assez considérable. D’après l’analyse de Berzelius, 1000 parties de sérum de Sang humain contiennent : lié •! : !' * ■ Eau Albumen Lactate de Soude et matiè- res extractives Hydrocblorate de Soude et de Potasse Phosphate de Soude, Soude et matière animale. . . . Perte 4 6 4 3 »7 1000 Prévost et Dumas ont aussi exa- miné_ le Sang d’un grand nombre d’Animaux sous le point de vue de sa composition chimique, et se sont attachés principalement à déterminer la proportion d’Eau , d’Albumine et de Sels solubles, comparée à celle des globules ou de la Fibrine unie à de l’Hématosine. Nous avons réuni dans le tableau suivant les princi- paux résultats de leurs expériences: NOM DE L’ANIMAL. 31 ILLE PARTIES DE SANG contiennent : Eau. Albu- mine et Sels so- lubles. Globules de fibrine et de ma- tière colo- rante. Callithriche. . . 776° 779 1461 Homme 7839 869 1292 Cochon d’Inde. 784^ 872 1280 Chien 8107 655 1238 Chat 7953 843 1204 Chèvre 8146 834 1020 Veau 8260 828 912 Lapin 8379 683 93S Cheval 81 83 897 92° Pigeon. .... 79/4 4^9 i557 Canard 7662 847 i5oi Poule 7799 63o 1571 Corbeau. . . . 797° 564 i466 Héron 80.-2 592 i3a6 Truite 8637 725 638 Lote 8862 657 481 Grenouille. . . 8846 464 690 Anguille. . . . 84^0 94» 600 Telles sont les principales diffé- rences que présente le San sf considéré comparativement dans les divers Ani- maux vertébrés ; mais ce 11e sont pas 1 SAN les seuls dont nous ayons à parler ici , car lorsqu’on l’examine dans le même individu , on trouve que ses propriétés ne sont pas les mêmes lorsqu’il revient des diverses parties du corps vers le cœur, et qu’il se porte de cet organe vers le poumon , ou quand il a déjà éprouvé l’action de l’air, et qu’il parcourt les artères pour a1 1er se distribuer aux divers organes. Le Sang veineux est d’une couleur | plus foncée que le Sang artériel ; il se | coagule moins facilement , et , d’après les expériences de Prévost et Dumas , il renferme moins de globules solides. On avait pensé que sa capacité pour le ' calorique était également différente, mais les expériences de J. Dayy ont fait voir que cette opinion n’était pas exacte. Lorsque ce liquide se coagule, il s’en échappe des bulles de gaz acide carbonique, et si on le place sous le récipient de la machine pneu- matique, le dégagement de ce fluide devient beaucoup plus abondant. D’après quelques essais de Hassen- fratz , il paraîtrait que le Sang arté- riel tient au contraire en dissolution du gaz oxigène ; mais ce fait , qui se- rait très ^important pour la théorie de la respiration , a besoin d’être vé- rifié. { V. Respiration, Circula- tion.) (h. m. e.) SANGA. BOT. p il an. La Plante dé- crite et figurée par Rumph ( Herb. Jmboin. T. n, p. 25g, tab. 85), sous le nom de Caju-Sanga , Arbor vend- ais , est YHemandia sono ni , L. V. Hernandie. (o..n.) ^ * SANGALA-WOO. bot. piian. 'Nom donné sur les rives du Zaïre à une Plante consacrée au culte des fé- tiches , et qui paraît être une Amo- diée et non un Roseau. (b.) SANG DES MARAIS, bot. ckypt. • P'1u]ct. ) Syn, d’Agaric scarlatin de Bulliard. (jî.) SANG-DRAGON. bôt. piian. Subs- tance résineuse, d’une couleur rouge vive, dont il existe plusieurs variétés commerciales, produites par des es- SAN ' io5 pèces diverses de Végétaux qui crois- sent dans les pays chauds du globe. Le Sang-Dragon en roseau est extrait des fruits du Calamus Ro- tang, petit Palmier des Indes-Orien- tales. On l’obtient soit en exposant ces fruits à la vapeur de l’eau bouil- lante , qui les ramollit et fait exsuder la résine, soit en les cuisant dans l’eau après avoir été concassés. Le premier procédé fournit un Sang-Dra- gon d’une très-belle qualité , dont on forme de petites masses ovales d’un rouge-brun, dures, d’une cassure peu brillante, de la grosseur d’une prune, que l'on entoure de feuilles de Cala- mus , et que l’on vend disposées en colliers. Comme le Sang-Dragon en roseau a une valeur plus considéra- ble que les autres sortes , les mar- chands vendent souvent du Sang- Dragon altéré auquel ils donnent la fo rme et l’apparence du Sang-Dra- gon en roseau. Le procédé par la coction des fruits dans l’eau, donne une résine moins pure que la précé- deute , et d’une moins belle couleur; on façonne cette résine en petits pa- lets arrondis , d’un demi-pouce envi- ron d’épaisseur sur deux à trois pou- ces de diamètre. Une seconde sorte de Sang-Dragon découle par des fissure^ naturelles du tronc du Dracœna Draco , L., Plante arborescente de la famille des Aspa- raginées, qui croît dans les îles Ca- naries où son tronc acquiert souvent d’énormes dimensions. V. Drago- NïER. Il est en fragmens lisses , durs, secs, d’un brun rouge, à cassure un peu brillante , et entourés des feuil- les de la Plante. Enfin il y-a une troisième sorte de Sang-Dragon beaucoup moins esti- mée que les précédentes , et qui pro- vient du Pterocarpus Draco , L-, Ar- bre de la famille des Légumineuses. Ce Sang-Dragon est en morceaux cy- lindriques, comprimés, longs envi- ron d’un pied, et épais d’un pouce, souvent altérés par des corps étran- gers, et jamais entourés de feuilles de Monocotylédones. Le Sang-Dragon contient, selon. io6 SAN lhonison , un peu d’acide benzoï- que; mais cet acide y est en trop petite quantité pour qu’on doive pla- cer le Sang-Dragon au rang des bau- mes , ainsi que le chimiste anglais l’a proposé. L’alcohol dissout presque en totalité cette substance résineuse; la dissolution est d’un beau rouge, tache le marbre et pénètre d’autant plus profondément que le marbre est plus chaud, propriété dont on a profité pour faire une composition qui imite le Granit. Le Sang-Dragon se dissout aussi dans les huiles; il forme du tan- nin par l’action des acides nitrique et sulfurique. On attribue au Sang Dra- gon des propriétés astringentes , et on l'emploie en pilules contre la blen- norragie ; mais son principal usage est pour la composition de couleurs et de vernis à l’usage des peintres. (G. .N.) * SANGENON. min. C’est, suivant Pline , une variété d’Opale qui a reçu ce nom des Indiens. V . Opale. (G. DEL.) SANGLIER, mam. Nom français de l’Animal sauvage qui est lasouche du Cochon domestique, et qu’il se- rait plus convenable de conserver comme synonyme du genre Sus des nomenclateurs. Les espèces de San- gliers ayant été décrites au mot Co- chon (T. IV, p. 269 de ce Diction- naire), nous y renvoyons le lecteur, ainsi qu’au mot Phacociioere(T. xii, p. 3i8); mais le genre Sanglier ou Cochon, Sus de Linné, a subi, de- puis la publication de l’article cité , des changemens assez considérables , et a été divisé en plusieurs genres. Ainsi le Babiroussa est devenu le type du genre Babirussa de Fr. Cuvier; le Sanglier, Sus, 11’a plus retenu que l’espèce d’Europe et ses nom- breuses variétés, ainsi que le Cochou des Papous, Sus papuensis, N., Zoo- logie de la Coquille, pl. 8 , et le San- glier à masque , Sus Larvatus , F. Cu- vier. Les Pécaris ont été distingués sous le nom de Dicotyles , par F . Cu- vier, et les Phacochères ou Phasco- chères ont formé un genre distinct pour recevoir deux espèces conlon- SAN d ucs sons le nom de Sanglier du Cap- V ert , Sus œthiopicus. (less.) . SANGLIER DE MER. rois. Syn. vulgaire de Caprisque. V. ce mot. (B.) * SANGLIN. mam. F. Ouistiti vulgaire. * SANGSAM. bot. phan. L’un des noms de pays de la graine de Sésame. V. ce mot. (jl) SANGSUE. Sanguisuga. annel. Nom générique qui a été réservé par les naturalistes modernes à un petit groupe d’Annelides qui renferme la Sangsue employée en médecine et quelques autres espèces voisines. Sa- vigny place ce genre dans sa famille des Sangsues ( Hirudines ), en lui as- signant pour caractères dislinctifs : ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure très - avancée , presque lancéolée; mâchoires grandes, très- comprimées , à deux rangs de den- ticules nombreux et serrés. Dix yeux disposés sur une ligne courbe, les quatre postérieurs plus isolés ; ventouse anale obliquement termi- nale. Les Sangsues proprement dites diffèrent des Branckellions par l’ab- sence de branchies saillantes; elles partagent ce caractère avec les Al- biones et les Hcemocharis; mais elles s’en distinguent suffisamment pat leur ventouse orale de plusieun pièces, non séparée du corps par ui étranglement, et à ouverture trans— ! verse. Elles se rapprochent davan-i tage des Bdelles, des Hœmopis , des Néphélis et des Clepsines ; mais les» Sangsues ont des mâchoires finement! denticulées, et celte seule particula- rité ne permet pas de les confondre;! En étudiant avec plus de soin les ca-*: ractères propres aux Sangsues, on voit , suivant Savignÿ, qu’elles out le corps obtus en arrière, rétréci gra- duellement en avant, allongé, sensi-t blement déprimé , et composé de scg4 mens quiués, c’est-à-dire ordotinéjti cinq par cinq, nombreux, courts a égaux, saillans sur les côtés et trèsl < distincts. Le vingt-septième ou vingt SAN huitième , et le trente-deux ou trente- troisième portent les orifices de la génération. Ce corps n’offre aucune trace d'appendices dans toute son étendue; mais il est terminé en ar- rière par une ventouse anale, et en avant par une autre ventouse qui porte le nom d’orale. La ventouse anale est moyenne, sillonnée de lé- gers rayons dans sa concavité , et obliquement terminale. La ventouse orale, formée de plusieurs segmens , est peu concave et non séparée du corps; elle a une ouverture trans- verse et à deux lèvres : la lèvre infé- rieure est rétuse; la lèvre supérieure, très-avancée et presaue lancéolée lors- qu’elle s’allonge , devient très-obtuse quand elle se raccourcit ; elle est for- mée par les trois premiers segmens du corps , dont le terminal paraît plus grand et obtus. La bouche , qui est située dans son fond, est grande re- lativement à la ventouse orale , et munie de mâchoires dures, fortement comprimées , et armées sur leur tran- chant de deux rangs de denticules très-fins et très-serrés. Les yeux , au nombre de dix , sont disposés en ligne très - courbée : six rapprochés sur le premier segment , deux sur le troisième , et deux sur le sixième ; ces quatre derniers sont plus isolés. Nous ne nous étendrons pas davan- tage sur l’organisation extérieure des Sangsues, et nous ne dirons rien de leur anatomie et de leur physiologie; ces détails trouveront mieux leur place dans l’article suivant. Nous nous bornerons à parler ici sous d autres points de vue des espèces que l’on emploie en médecine. Ces espèces ont été d’abord confondues sous le nom de Sangsue médicinale ; mais on a distingué depuis la Sang- sue officinale , et quelques auteurs en admettent un plus grand nombre, tandis que d’autres ne les considè- rent que comme des variétés pro- duites souvent par les localités que ces Animaux fréquentent. Quoi qu’il Çn soit, les Sangsues ont entre elles .es Plus grands rapports quant à leurs habitudes. Elles habitent dans SAN 107 les étangs, les marais, les ruisseaux, et elles sont très-abondantes au nord comme au midi de l’Europe ; les au- tres continens en sont aussi pourvus, mais on les a moins observées et nous n’avons presque rien à en dire. La France en fournit une très- grande quantité, et elles sont pour plusieurs départemens une branche de commerce importante. La ré- colte en est très-simple; des hom- mes, des femmes et des enfans en- trent nu - jambes dans l’eau , et sai- sissent avec les mains ou prennent avec des filets les individus qu’ils rencontrent et qui viennent quelque- fois s’attacher à leur corps. On se sert aussi quelquefois pour appât de chair ou de cadavres d’Animaux. Dans les départemens ou le com- merce des Sangsues se fait en grand et où la récolte a lieu d’une manière régulière, par exemple dans celui du Finistère, on évite d’épuiser les étangs par de trop fréquentes pêches, et on sait repeupler ceux qui se trou- vent trop appauvris en y transpor- tant des œufs qui sont contenus dans des cocons du volume d’une très- grosse olive. Des détails curieux ont été communiqués sur ce procédé à une séance du mois de mars 1822 de la Société d’Agriculture du départe- ment de Seine-et-Oise. «Vers le mois d avril ou de mai , suivant la rigueur de la saison, a dit un des membres, à l’occasion des cocons que le docteur Le Noble croyait avoir le premier découverts , les habitans de la Bre- tagne envoient des ouvriers munis de bêches et de paniers , dans les pe- tits marais fangeux qu’ils savent en contenir en abondance. Ces ouvriers enlèvent, des parties de vase qu’ils reconnaissent renfermer des cocons semblables à ceux qui vous ont été présentés, les déposent dans des pièces d’eau préparées pour les re- cevoir , laissent sortir les petites Sangsues de ces cocons, et, six mois après, retirent ces Sangsues pour les placer dans des étangs plus vastes. Alors (sans doute pour augmenter leurs moyens de nourriture et hâter. i o8 SAN leur accroissement) ils commencent à leur livrer des vaches et des che- vaux en les faisant paître sur les bords de ces étangs , et ce n’est qu’au bout de dix -huit mois qu’ils les fournissent au commerce.» Dans un voyage que nous avons fait en Bretagne en 1822 , nous avons recueilli quelques renseignemens sur le commerce des Sangsues ; elles sont abondantes clans les lacs et les marais des environs de^ Nantes; la récolte s’en fait toute l’année et surtout en été. Pour les transporter à la ville et îusqu’à Paris , on les entasse au nom- bre de cinq cents dans des sacs de toile très-serrée, que l’on maintient humides en les plaçant dans des pa- niers de mousse imbibée d’eau. Pen- dant la saison favorable, il arrive cha- que jour à Nantes jusqu’à cinquante mille individus, et on les dirige par centaines de mille sur la capitale. Les paquets peuvent être beaucoup plus considérables; car, en 1820 , un seul droguiste de Paris , Bourguignon , nous dit eh avoir reçu d’un pharma- cien de Moulins cent trente mille dans des sacs entourés de paille humide, et qui en contenaientchacun quatorze mille. Parmi le gwnd nombre de Sangsues qui affluent de toutes parts à Paris , il se rencontre souvent des individus qui ne mordent pas ; tout le monde sait que cela a toujours lieu lorsqu’elles sont gorgées de sang’, et l’on a remarqué qu’elles étaient également privées d’appétit à l’époque où elles changeaient de peau. Souvent aussi on trouve mê- lées aux Sangsues médicinales les Sangsues de Cheval , et cette espèce , à laquelle on attribuait les accidens inflammatoires qui se montrent quel- quefois à la suite de l’application des Sangsues , refuse constamment de se fixer sur la peau de l’Homme et ne l’entame jamais ; mais dans une foule d’autres cas', plusieurs Sangsues , quelque moyen que l’on emploie, ne prennent pas , sans qu’on ait pu en- core en savoir la cause. Divers procédés sont mis en usage pour la conservation des Sangsues : SAN on les tient ordinairement renfermées dans des vases remplis d’eau el on a soin de renouveler fréquemment ce liquide ; mais ou a souvent reconnu que ce procédé n’était pas le meil- leur , et quelques pharmaciens ont imaginé de placer au fond du vase de la mousse et quelques corps étran- gers pour que les Sangsues puissent, en glissant entre eux, se débarras- ser des mucosités qui revêtent leur peau et qui s’accumulent quelque- fois en assez grande abondance. Nous avons vu à Rochefort en 1822 le pharmacien en chef de l’hôpital de la marine , en conserver dans de l’argile simplement humectée ; les Sangsues s’y faisaient des trous ou galeries, et y vivaient des années en- tières. Enfin, dans ces derniers temps, on les a parquées dans des bassins, et on les y a vu se reproduire. Savigny admettait trois espèces de Sangsues, mais ce nombre s’est accru depuis. La Sangsue médicinale , Sangui- suga medicinalis , Hirudo medicinalis de Linné, Millier, Cuvier, Lamarck, Savigny , Leach , Moquin-Tandon. Elle vit dans les eaux douces de l’Eu- rope, et est employée en médecine sous le nom de Sangsue. On la reconnaîtra aux caractères suivans : corps long de quatre à cinq pouces dans son état moyen de dilatalion , mais susceptible de se raccourcir ou de s’allonger de plus de moitié; formé (la ventouse antérieure toujours comprise ) de quatre-vingt-dix-huit segmens très- égaux , faiblement carénés sur leur contour, hérissés sur ce même con- tour de petits mamelons grenus qui se manifestent et s’effacent à la vo- lonté de l’Animal : il n’eu reste au- cune trace après la inoi’t. \ enlouses inégales ; la ventouse orale plissée longitudinalement sous la lèvre su- périeure ; l’anale double de 1 autre, à disque un peu radié. Couleur, vert foncé sur le dos , avec six bandes rousses ; trois «le chaque côté. Les deux bandes intérieures plus écar- tées, presque sans taches; les deux mitoyennes marquées d’une chaîne SAN de mouchetures et de points d’un noir velouté; les deux bandes extérieures absolument marginales, subdivisées chacune par une bandelette noire. Ventre olivâtre largement bordé et entièrement maculé de noir. Savigny a reconnu que, sous le nom de rnedicinalis , ou avait confondu une autre espèce que l’on emploie également en médecine; ilia distin- gue sous le nom de : Sangsue officinale , Sanguisuga officinalis , Sav.; Hirudo provinciales, Caréna; vulgairement Sangsue verte. Corps de même grandeur que dans la Sangsue médicinale, formé du même nombre de segmens , également ca- rénés et susceptibles de se hérisser de fietites papilles sur leur carène; cou- eur d’un vert moins sombre , avec six bandes supérieures disposées de même , mais très-nébuleuses et très- variables dans leur nuance et dans leur mélange de noir et de roux; le dessous d’un vert plus jaune que le dessus, bordé de noir, sans aucune tache. Les six yeux antérieurs sont très-saillans , et paraissent être pro- pres à la vision. La troisième espèce mentionnée par Savigny est : La Sangsue granuleuse , Sangui- suga granulosa, Sav., Moq. Corps formé de quatre-vingt-dix-huit seg- mens, garnis sur leur contour d'un rang de grains ou tubercules assez serrés. Trente-huit à quarante de ces tubercules sur les segmens intermé- diaires. Mâchoires et ventouses des deux précédentes. Couleur générale , vert-brun, avec trois bandes plus obscures sur le dos. Leschenault l’a rapportée de Pondichéry ou les médecins l’emploient au même usage que la Sangsue médicinale. Depuis Savigny, la liste des es- pèces s’est beaucoup accrue par les recherches de plusieurs naturalistes. | Moquin-Tandon ( Monographie des I Hirudinées ] a décrit et représenté deux espèces qu’il croit nouvelles. La Sangsue ouscure , Sanguisuga 1 obsoura. Longueur, un à deux pou- 1 ces; corps brun foncé sur le dos; SAN iog ventre verdâtre , avec des atomes noirs , nombreux et peu saillans ; segmens garnis , sur leur contour, de mamelons grenus. Cette espèce, qu’on trouve aux environs de Mont- pellier, offre deux variétés. La Sangsue interrompue , San- guisuga in/errujjla , Moq. Longueur, trois à quatre pouces ; corps verdâtre, marqué supérieurement de taches iso- lées; bords orangés; ventre jaunâtre, quelquefois largement maculé de noir ; ayant sur les côtés deux bandes noires en zig-zag (segmens tubercu- leux ). Cette espèce nouvelle a pré- senté deux variétés. Moquin-Tandon l’a trouvée chez plusieurs pharma- ciens de Montpellier. Elle présente aussi deux variétés. Moquin-Tandon considère encore comme espèce distincte : La Sangsue^du lac Majeur , San- guisuga verbana de Caréna. Blainville admet une seule espèce bien distincte de Sangsue, YHirudo rnedicinalis , L., et il établit cinq va- riétés sous les noms de Sangsue mé- dicinale ' grise, Sangsue médicinale verte, Sangsue médicinale marquetée, Huz. ; Sangsue médicinale noire, et Sangsue médicinale couleur de chair. Cependant le même auteur regarde comme des espèces tranchées les Sanguisuga verbana et granulosa , et il propose , mais probablement sans succès, de changer le nom de Sangsue proprement dite en celui de J atrobclella. Les anciens confondaient sous le nom de Sangsue, Hirudo , plusieurs espèces qui , mieux étudiées depuis , ont été rapportées à des genres diffé- rens. Ainsi V Hirudo branchiata d’Archibald Menzies ( Trans. JLinn. Soc.H. I, p. 188, t. 17, fig. 3) paraît appartenir au genre Branchellion. L 'H. bioculala de Bergman ( Act. Stock/l., aun. 17.67, n. 4, tab. 6, f. 9-11), de Bruguière, de Muller et de Gmelin , VH. heteroclyta de Linné, que Muller nomme IL- hyalina, VH. tcssulata de ce dernier auteur, enfin Y H. complanala de Linné, qui 11e 1 io SAN diffère pas de VH. sexoculata de Bergman et de VH. crenala de Kirby ( T/ans . Litin. Soc. T. n , pag. 3i8, t. 29 ) , sont des Clepsines. Peut-être iaut-il aussi rapporter à ce genre VH. circulons de Sowerby (Br U. Miscell.) qui est assez imparfaitement connue. U II. geomelra de Linné (Faun. Suec., n. 283) ou V II. piscium de Müller , de Grnelin, de Roesel , de Bruguière, et V II. marginata de Müller , de Grnelin, de Bosc, qui est la même espèce que 1 II. cephalota de Caréna (Monographie des Hirudo, Méin. de l’Acad. de Turin, T. xii, pag. 298, fig. 9, et Suppl. , pag. 336 ), doi- vent être rapportées au genre Hœmo- charis. UH. marina de Rondelet (Histoire des Poissons, part. 2, pag. 77), ou VH. muricata de Linné, de Grnelin et de Cuvier, et VH. pis- cium de Baster ( Opusc. subs. T. 1, liv. 2, pag. g5 , tab. 10, fig. 2), de Bruguière , sont des Albiones. UH. sanguisuga de Linné, de Müller , de Bosc , ou VH. sanguisorba de La- marck , ou bien encore la Sangsue de cheval, fait partie du genre Hæ- mopis. L’H. vulgaris de Müller (Hist. verm. T. 1, part. 2, pag. 4o, n° 170), et de Grnelin , et VH. atomaria de Caréna , sont des Néphélis , etc. , etc. Enfin, plusieurs espèces rapportées par les auteurs au genre Sangsue proprement dit , sont encore trop imparfaitement connues pour qu’elles puissent être définitivement admises; telles sont : la Sangsue d’Egypte (Larrey); la Sangsue du Japon ( Bosc); les Sangsues Swampine et de Ceylan (Bosc); la Sangsue troc- tine ( Johnson ) , etc. (aud.) S ANGSDE VOLANTE, mam. Syn. de Phyllostome. V. ce mol. (b.) SANGSUES. Hirudines. annei,. Savigny (Syst. des Annelides)a éta- bli dans la classe des Annelides un quatrième ordre sous le nom d’Hiru- dinées, Hirudineœ ; il comprend une seule famille, celle des Sangsues, Hi- rudines. Cette famille , dont il va être question, renferme, outre les Sang- sues proprement dites, plusieurs au- SAN très genres, et elle correspond à la famille des Hirudinécs, fondée anté- rieurement par Lamarck. Ses carac- tères distinctifs sont, suivant Savi- gny : coips terminé à chaque extré- mité par une cavité dilatable, pré- hensible , faisant les fonctions de ventouse. Bouche située dans la ven- touse antérieure ou orale, pourvue de trois mâchoires. La famille des Hirudinées étant ainsi circonscrite, nous allons nous occuper d’une manière générale et ra- pide de tout ce qui nous paraît le plus intéressant à connaître sur l’histoire naturelle des Animaux qu’elle ren- ferme. Les Sangsues employées en médecine, étant les mieux connues, serviront de type à nos descriptions ; mais nous tâcherons de les rendre comparatives en présentant les faits qui ont été recueillis sur des espèces et des genres différens. Les Sangsues ont été connues très- anciennement; il paraîtrait même que l’Animal dont il est fait mention dans la Bible , au chap. 3o , vers. i5 des Proverbes de Salomon , sous le nom hébreu d ' Haluca/i ou Gnaluka , était une Sangsue. Au reste , les au- teurs grecs font mention des Sang- sues sous le nom de Bdella; et les auteurs latins en parlent sous celui d 'Hirudo et de Sanguisuga ; mais il serait difficile de dire à quelle espèce ces noms s’appliquaient. A la renais- sance des lettres, on employa le nom de Sangsue d’une manière un peu plus précise; mais 011 ne s’entendit réellement sur son acception qu’à l’époque où l’on vit naître les clas- sifications , et où l’on assigna des caractères distinctifs aux espèces. Linné en décrivit huit(7:'aü«n Sue- cica , p. 5o5 ) , et , depuis lors , on eu augmenta considérablement la liste t| sans beaucoup d’examen , et sans chercher à reconnaître dans les es- pèces qu’on y rapportait les carac- tères que Linné avait assignés à ceul genre. La classification n’éprouva | pendant long-temps aucun change- ; ment , et l’on conserva intact le genre ; Hirudo fondé par Ray et adopté pat! 1 ] 1 SAN Linné , jusqu’à ce qu’on eut reconnu enfin la nécessité de subdiviser ce groupe formé par des Animaux très- différeus les uns des autres. Ce fut alors que Lcach, Okeu, Savigny, Du- tiochet, Johnson, Lamarck , etc., créèrent chacun de leur côté de nou- velles divisions aux dépens du genre Hirudo. Quelques-unes de ces divi- sions , étant synonymes, furent sup- primées afin d’éviter le double em- ploi, et le tableau qui termine cet ar- ticle présentera ceux qu’on adopte généralement. Tous ces genres réunis constituent la famille des Sangsues sur laquelle nous pourrions beaucoup nous étendre , mais que les bornes de cet ouvrage nous obligent de traiter d’une manière très- concise. Nous nous contenterons d’offrir les parti- cularités les plus curieuses de son histoire, en nous attachant aux au- teurs les plus exacts , et en nous per- mettant quelquefois de puiser dans des observations qui nous sont pro- fites (F . la préface d’une Thèse sur les Cantharides, soutenue à la faculté de médecine de Paris ; 1826 J, et que nous avions compté faire connaître lorsque i’excellente Monographie des Hirudinées de Moquin-Tandon , qui a paru 'en 1827, a rendu inutile, pour le moment , notre publication. Cet habile naturaliste a su réunir avec art et méthode les faits épars sur l’or- ganisation des Sangsues, et il nous a prévenu sur une foule d’autres qu’il a très-bien vus par lui-même et très- bien décrits : c’est une justice que nous nous sommes déjà empressé de lui rendre. Le corps des Sangsues est mou , contractile, revêtu d’une viscosité généralement abondante, et composé d’anneaux nombreux extensibles , quelquefois très-peu marqués et dif- ficiles à compter; en avant, il est terminé par une cavité plus ou moins profonde , qui quelquefois est simple, et qui ordinairement est formée par un certain nombre de segmens. C’est la ventouse orale , Capula de Savi- o"y, au fond de laquelle est située la bouche. En arrière, on remarque SAN une autre cavité ayant la forme d’un disque, et qui est formée par une expansion du dernier anneau du corps : on la désigne sous le nom de ventouse anale, Cotyla de Savigny. Toutes deijx sont préhensiles et ser- vent à l’Animal pour se fixer alter- nativement en avant et en arrière. Le corps des Sangsues est encore caractérisé par la présence des yeux, ou du moins de points noirs ayant l’aspect d’yeux, par l’ouverture anale située à l’opposite de la bouche, sur le dos , à la naissance de la ventouse anale, et par les ouvertures des orga- nes génitaux, mâle et femelle, placés sous le ventre vei’5 le tiers antérieur du corps , à une petite distance l’un cle l’autre. — Les tégumens des Hirudinées n’ont encore été étudiés anatomiquement que dans un petit nombre d’entre elles. On a remarqué qu’il était possible de distinguer dans la peau de la Sangsue médicinale trois parties, l’épiderme, la couche colo- rée et le derme. L’épiderme est très- mince et parfaitement incolore, muli- que, c’est-à-dire se renouvelant , et cela tous les quatre ou cinq jours dans la saison chaude. Il adhère intime- ment à la peau, mais non pas dans toute son étendue; car il est souvent libre entre les interstices des anneaux dont le corps de la Sangsue est for- mé. Lorsqu’on l'a détaché , on remar- que qu’il est parfaitement transparent dans les points qui adhéraient à la couche colorée., et légèrement opa- que , ou même d’une couleur blan- châtre dans ceux où il était resté libre en passant d’un segment à l’autre. Le miscroscope montre qu’il est percé d’une infinité de petits trous par les- quels sort une liqueur gluante qui lubréfie la peau, et dont nous verrons plus bas l’origine. La couche colorée, ou la tunique colorée, ou bien encore le pigmentum , situé immédiatement au-dessous de l’épiderme , adhère fortement au derme qu’il recouvre. Les couleurs qu’il présente sont très- différentes dans les diverses espèces de Sangsues; quelquefois la couleur est unie , noire et généralement plus 3 1 2 SAN foncée sur le dos que sous le ventre ; d’autres fois il existe sur le fond des lignes ou bien des taches diversement colorées ; souvent enfin le pigmentum est d’une teinte claire ou même in- colore, et alors on voit au travers de la peau , et assez distinctement , tous les organes situés à l’intérieur du corps. Le derme ou la couche la plus profonde de l’enveloppe cutanée offre une organisation curieuse; c’est une tunique assez épaisse , à aspect ma- melonné et à articulations distinctes et circulaires qui donnent au corps de l’Animal l’aspect froncé ou plutôt annelé qu'on lui observe. Les inter- valles qui existent entre ces sortes d’anneaux sont recouverts par l’épi- derme , et semblent destinés à facili- ter les raouvemeus en tous sens de la Sangsue. On peut regarder comme une dé- pendance du derme les organes par- ticuliers de sécrétion qui, semblant contenus dans son intérieur , le tra- versent et viennent aboutir à la sur- face de la pea‘u. Ces organes, qu’on a désignés sous le nom de cryptes , consistent en des espèces de petits sachets dont les ouvertures se voient plus ou moins distinctement sur cha- cune des rides de la peau , où ils font, dans certains cas, une légère saillie. La liqueur qui en sort est onctueuse et gluante ; si on l’enlève avec un linge , elle ne tarde pas , ainsi qu’on le sait, à se renouveler. D’autres ouvertures se remarquent à la face inférieure du corps. Ce sont des petits trous placés régulièrement de chaque côté de cinq anneaux en cinq an- neaux , et ordinairement au nombre de quinze à vingt; ils fournissent un fluide clair et gluant; ce sont aussi ces orifices que l’on considère comme l’entrée des poches pulmonaires , ainsi que nous le verrons plus loin. Au-dessous du derme sont situés les muscles; on en voit d’abord une couche dont les fibres sont transver- sales ; elle adhère intimement au de iinc , et, suivant Moquin-Taudon , on ne doit pas l’en distinguer. Cette couche recouvre d’autres muscles SAN dont la direction est longitudinale, et au-dessous de ces derniers on en retrouve encore quelques-uns qui sont transversaux. Indépendamment des mouvemens généraux et variés qui résultent de cette complication de moyens , les Sangsues sont pour- vues, ainsi qu’il a déjà été dit, de deux ventouses placées à Fextrémilé du corps. Si l’Animal est sur terre ou au fond de l’eau , ou même quel- quefois à la surface de ce liquide , et qu’il veuille changer de place, il lui suffit de fixer d’abord sa ventouse anale , et d’allonger ensuite son corps pour aller attacher aussi avant que possible sa venlouse antérieure ou orale. Alors il fait lâcher prise à la ventouse postérieure, et , se contrac- tant, il la ramène et la fixe près du point d’appui qu’il vient de prendre, puis il détache bientôt sa ventouse orale, et s’allonge pour la porter de nouveau en avant. Le canal digestif des Sangsues com- mence à la partie antérieure et un pe*u inférieure du corps au fond de la ven- touse orale. Cette ventouse , formée de deux lèvres extensibles, l’une supé- rieure, ordinairement grande, et quel- ; quefois presque lancéolée, et l’autre inférieure , moins avancée , constitue i une sorte d’avant-bouche qui, suscep- tible de varier de forme, s’applique firéliminairement et avec force sur ' es corps que l’Animal veut entamer avec ses mâchoires. Celles-ci, qui manquent rarement , sout placées au fond de la ventouse , et générale- ment au nombre de trois , disposées en triangle et fixées sur autant de pe- tits tubercules; leur consistance est très- légèrement cartilagineuse ; leur forme est presque lenticulaire , et leur bord libre et tranchant est quel- quefois uni, mais souvent aussi gar- ni d’une double rangée de rlenticules plus on moins nombreux suivant les j enreset même les espèces; une sorte 'anneau cartilagineux , qui souvent entoure la base des tubercules denti- ‘ fères, indique l’entrée du canal intes- tinal ; il débute par une sorte d’œso- | pliage plus ou moins étroit , offrant SAN quelquefois des plis longitudinaux , mais jamais aucun renflement laté- ral en forme de poche ; au contraire , l’estomac qui le suit présente ordi- nairement dans toute son étendue des boursouflures qui sont d’autant plus sensibles que l’Animal a pris plus de nourriture. Il existe même des espèces où ces appendices qui sont latéraux ae s'effacent jamais; tels sont entre mtres les Clepsines aplatie et binocle jue nous avons eu occasion de dissé- juer , et dont nous parlerons ici parce jue nous ne les croyons pas encore décrites sous ce rapport. L’estomac les premières est assez semblable à elui de la Sangsue officinale; les rolongemens qui le garnissent sont e véritables cæcums au nombre e neuf de chaque côté. Ils nais- mt vis-à-vis les uns des autres et assemblent à des doigts de gants de mgueurs différentes. La sixième et septième paires sont les plus cour- •S; la première est aussi peu déve- ppée , mais les autres sont très- •’ endues transversalement, ce que ;îrmet au reste la largeur assez grande i t corps de cette petite Sangsue, estomac de la Clepsine binocle, ou Mirudo bioculata de Bergmann , est As-analogue à celui de la Clepsine latie; il existe également de chaque lé uue rangée de cæcums qui livrent en face les uns des autres qui , plus longs que larges et cylin- oïdes, ressemblent assez bien à des igts de gants ; mais on n’en compte e huit paires bien distinctes. Les ux premières , qui indiquent la ter- - liaison de l’œsophage et l’origine de | îlomac, sont grêles, dirigées obli- ement en avant, et assez distantes :t » autres dont la direction est par- : | teincnt transversale; leur longueur -J ’ie ; la cinquième paire nous a paru [ e la plus longue; les autres vont Hmairement en diminuant tant en 1ère qu en avant, mais surtout dans 4\ dernier sens. Moquin-Tandon et ilfl sieurs anatomistes qui ont décrit ’ana| intestinal de certaines espè— de Sangsues , et particulièrement ni de la Sanguisuga ojjicinalin cl de tome xv. SAN 1 1 5 YHœrnopis vorax , ont considéré les prolongemens latéraux qu’on voit dans ces espèces sur les côtés de l’es- tomac, comme autant de petits esto- macs distincts, et ils n’ont regardé comme de vrais cæcums que la der- nière paire de poches qui est beau- coup plus étendue ; mais il nous sem- ble évident , par ce qui vient d’être dit, que ces derniers sont de même nature , et que leur plus grand déve- loppement ne constitue point un ca- ractère distinctif. Le rectum des Hi- rudinées , généralement séparé de l’estomac par une sorte de valvule ou de rétrécissement assez brusque, est quelquefois très-étroit , et d’autres fois assez large ; il aboutit à l’anus qui s’ouvre sur le dos à l’origine de la ventouse anale. Le canal digestif est composé de deux tuniques pellucides, et, vers son. extrémité , on observe quelques fibres musculaires. Blainville croit qu’il existe un appareil sécréteur delà bile qui consisterait en un tissu cellulo- membraneux entourant une partie de l’intestin , et surtout de l’estomac. Toutes les Hirudinées se nourris- sent aux dépens d’autres Animaux qu’elles sucent ou qu’elles avalent par portion ou même en entier. Tan- tôt elles s’attachent aux Poissons , aux Grenouilles, aux Salamandres , elo. , etc. ; tantôt elles dévorent les Mollusques , les Annelides ou les larves d’insectes. Les Sangsues pro- prement dites , les seules que l’on emploie en médecine , et les seules qui soient avides de sang humain, entament la peau au moyen de l’ap- pareil buccal dont il a été déjà ques- tion. Leur ventouse orale se fixe fortement sùr le point qu’elles veu- lent sucer; les tubercules dentifères prennent de la rigidité; ils se con- tractent, et les denticules qu’ils sup- portent incisent alors en se mou- vant la portion de la peau qui est comprise entre eux. Le sang coule de chacune des entailles , cl l’Animal le fait successivement passer dans son œsophage et dans son vaste estomac. Les Sangsues dont on fait usage dans 8 1 1 4 SAN SAN l’a ri île guérir ueprenuent pas tonies la même quantité de sang; il exisle à cet égard de très grandes différences suivant les espèces et même suivant la grosseur ou le poids des individus. Moquin-Tandon s’est assure que gé- néralement une Sangsue de l'espèce officinale absorbe de soixante à qua- tre-vingts grains de sang; mais que si elle est petite, elle n’en absorbe que cinquante grains ou deux fois et demie son poids; si elle est de moyen- ne taille, elle en absorbera quatre- vingts grains environ ou deux fois son poids; et fut-elle très-grosse , la quantité serait encore de quatre- vingts grains ou son poids; par con- séquent on obtiendrait des résultats semblables dans ces deux derniers cas ; mais ils seraient très-différens dans le premier. Moquin-Tandon voudrait donc que, dans les prescrip- tions de Sangsues, le praticien les dosât d’après le poids, en partant de la donnée que chaque individu d’une grosseur moyenne doit absorber une quantité de sang deux fois plus forte que son propre poids. Les Hirudinées digèrent très- lente- ment. Souvent, après plusieurs jours, plusieurs semaines , et même après plusieurs mois, on retrouve dans leur canal intestinal les matières solides ou liquides qu’elles ont avalées. Les espèces que l’on emploie en méde- cine offrent une autre particularité curieuse : le sang qu’elles ont sucé n’éprouve dans leur estomac au- cune altération sensible ; il est de même couleur et conserve sa fluidité naturelle ; mais si on l’expose à l’air, ou si la Sangsue périt , il se coagule promptement, et devient d’un brun noirâtre. Le système nerveux des Hirudinées a été décrit par un assez grand nom- bre d’anatomistes qui ont porté leur observation sur la Sanguisnga uffici- nalis , XHœmopis vorax , la Nephelis gigas , Vsllbione muricala. Ils ont trouvé qu’il se composait d’une série de ganglions étendus de La bouche à l'extrémité du corps, et situés, comme dans tous les Animaux articulés au- dessous du canal intestinal. De cha- que ganglion partent des filets ner- veux qui se distribuent à tous les or- ganes en se divisant à l’infini. Nous avons eu occasion de disséquer le sys- tème ganglioriaire dans plusieurs Hi- rudinées de genres différens , et nous ayons remarqué quelques particula- rité» que nous extrairons de nos ob- servations faites eu 1822. Le cordon nerveux de la Nephelis tessellata de Savigny nous a paru semblable à ce- lui que Moquin-Tandon a décrit eu représenté dernièrement dans sa Ne- phelis gigas. Les ganglions nerveux; sont tous également espacés entra eux, a l’exception de l’avanl-derniei$ et du dernier qui se rapprochent da- vantage. Nous en avons compté qua- torze depuisHa verg^jusqu’au disque postérieur, et nous croyons qu’il eiîl existe six en avant de l’organe mâle O11 voit pait:r de chaque gauglioi deux filets nerveux. La Clepsine com plana/a, dont nous avons fait con naître la disposition curieuse du tub< digestif, 11’est pas moins remarquable sous le rapport du système nerveux Nous avons compté vingt ganglion distincts , inégalement espacés entr eux , n’offrant qu’un seul filet nert veux de chaque côté au lieu de deutl et il nous a même semblé que le quia zième et le seizième en étaient privé» le premier ganglion semble per i uu ganglion très-distinct- Tous ces petits ganglions donnent ensuite nais- • sance aux filets nerveux qui se distri- buent aux diverses parties du corps. ; Ces renflemens, qui existent sur deux ignés, à droite et à gauche du cor- ion noueux médian , et qui , dans l -ette Sangsue, semblent former trois cordons noueux longitudinaux et pa- rallèles , nous rappellent les petits ganglions qui se voient de chaque côté de la moelle épinière des Ani- maux vertébrés , un peu au-delà de ia naissance des nerfs vertébraux. De chacun des ganglions quq, chez 1 ’ A I — hione , constituent ces espèces de moelles surnuméraires et latérales , partent quatre petits filets nerveux ; trois d’entre eux , les plus inférieurs , ' vont se perdre dans les muscles lon- gitudinaux ; le quatrième ou le supé- rieur , accompagne les artérioles qui naissentlaléralement du vaisseau dor- Î! s al. Le premier ganglion de la série moyenne, qui pourrait ici prendre le nom de céphalique, j» cause de sa SAN 1 1 a grosseur, proportionnellement à ceux qui suivent, est, comme d’ordinaire, perforé au centre pour livrer passage à l'œsophage, et fournit plusieurs nerfs qui tous se diligent en avant. » Une figure exacte complète cette des- cription, et rend très-sensible le fait singulier que présente cette Sangsue. Nous avons peu de chose à dire des organes des sens des Hirudinées. Ces Animaux , ainsi que les autres Annelides, ont une sensibilité gé- nérale assez exquise , mais ils pa- raissent privés d’un organe de tact circonscrit. Ils sont nécessairement pourvus du sens du goût. Celui de l’odorat et celui de l’ouïe semblent nuis; aucune odeur ne paraît les affecter; aucun bruit n’agit sur eux, et d’ailleurs il n’existe aucun appa- reil qu’on puisse regarder comme le siège de ces deux fonctions. Il n’en est pas de même de l’organe de la vue. Toutes les Hirudinées présen- tent , à la partie antérieure de leur corps , des points de couleur brune ou noiiatre qui ne s’élèvent que très- peu au dessus de la peau, et que plusieurs auteurs ont regardés comme de véritables yeux , tandis que d’au- tres leur ont refusé ce nom. Leur nombre varie ds deux à dix suivant les genres , et ils sont fixés tous , ou à peu près tous , sur la ventouse orale. Plusieurs expériences ont fait pen- ser que ces organes ne servaient pas à la vue , et que les Hirudinées étaient privées de ce sens. Cependant , il est certain que si on les place dans un vase entouré de papier noir, et au- quel ou laisse seulement une ouver- ture pour le passage de la lumière, elles ne tardent pas à se diriger vers ce lieu et à s’y » fixer ; mais pour se rendre compte de ce fait 4 il n’est pas besoin de supposer l’existence de vé- ritables yeux; car deâ Animaux bien plus inférieurs dans l’échelle , et les Végétaux eux-mêmes se comportent de même. L'o. servalion faite à plu- sieurs reprises par Moquin-Tandon , et sans doute comparativement et avec toutes les précautions convena- bles sur la Néphélis vulgaire, paraît S* n6 SAN avoir un peu plus de valeur , mais il s’en faut encore de beaucoup qu’elle soit concluante. Ce naturaliste nous apprend qu’ayant placé, au-devant de la ventouse orale de l’espèce que nous venons de citer, un petit morceau de bois de couleur rouge, l’Animal semblait se détourner pour l’éviter. Le système circulatoire des Hiru- dinées a été le sujet d’un assez grand nombre de recherches. Thomas , Cu- vier, Vilet , Johnson , Caréna , et tout récemment Moqu in -Tandon et Dugès, l’ont étudié avec soin et nous ont fait connaître le nombre et la disposition des vaisseaux , ainsi que le trajet de sang dans leur intérieur. Moi-même j’ai eu occasion d’observer, sous ce rapport, quelques Hirudinées. Ces divers travaux nous serviront à le décrire. Le petit nombre d’espèces de Sang- sues dont on a fait complètement l’anatomie, a toujours présenté qua- tre troncs vasculaires longitudinaux, l’un dorsal, l’autre ventral, séparés entre eux par le tube digestif et deux latéraux; ces quatre troncs princi- paux communiquent entre eux non- seulement par les vaisseaux capillai- res qui se rencontrent et se confon- dent dans les divers organes auxquels ils se distribuent, mais encore par des branches spéciales et d’un fort diamètre, qui se portent directement d'un tronc vasculaire à l’autre. Le tronc ventral fournit de grosses bran- ches qui , remontant verticalement de chaque côté , embrassent le canal in- testinal, et aboutissent au vaisseau dorsal. Dugès , qui les a observés le premier dans la Sanguisuga ufficina- lis , les nomme branches abdomino- dorsales : les troncs latéraux commu- niquent entre eux par des branches transversale^ qui vont de l’un à l’au- tre en passant -sous le cordon ner- veux. Ces branches ont été récem- ment bien décrites et figurées , dans la Nephelis vulgaris , par Jean Mill- ier ( Archiv. fur anal, und phys. Meckel, Jan.-Marz , 1828); Dugès propose de les désigner sous le nom de branches lalcro-abdorninales ; c ulin SAN ces mêmes troncs latéraux envoient des branches volumineuses qui abou- tissent au vaisseau dorsal: Dugès les nomme branches latéro- dorsales. Ou- tre ces canaux qui établissent des communications faciles entre les prin- cipaux troncs , il existe pour chacun d’eux une infinité de vaisseaux qui portent le sang aux divers organes et qui le distribuent principalement à la peau qu’on doit considérer comme un organe de respiration, mais non exclusivement, car il existe dans les Sangsues , ainsi que nous le verrons plus loin, un appareil spécial pour cette fonction . Cet appai eil , qui con- siste en des espèces de poches , est richement pourvu de vaisseaux san- guins dont la connaissance est due à notre savant ami Dugès. Ils forment dans les parois de la vésicule un lacis inextricable qui est le produit de la subdivision d’un rameau fourni par les branches latéro-abdominales , et d’une grosse anse vasculaire que Du- : gès nomme anse pulmonaire , et qui provient du tronc latéral . Telle est en peu de mots la description des par- ties principales du système circula- toire des Hirudinées; mais il existe des différences plus ou moins gran- des , suivant les genres et les espèces, dans le nombre, la subdivision et la distribution des vaisseaux secondai- : res ; nous nous en sommes con- vaincu en étudiant comparativement la Sanguisuga officinalis, les Clep- sine bioculata et complanata , la Nephelis vulgaris , Y Hœmopis vorax et une Albione, Albione muricata , ou ver rue ata ? Nous nous borne- rons à un seul exemple en ex- trayant de notre Journal la descrip- tion que nous en avons faite en 1822. « Le système circulatoire de l’Albione est essentiellement semblable à ce que j’ai vu dans les autres Iliru- diuées : je retrouve 'quatre troncs principaux, un dorsal, un ventral, deux latéraux; mais il existe de très- I grandes différences dans la disposi- tion de ces vaisseaux. Le dorsal , qui s’étend de l’ouverture buccale à l’ouverture anale, n’a pas le même 1 SAN il tain être dans toute sa longueur; en avant il 'est grêle et serpentant; au contraire son calibre est très-gros en arrière , et les flexuosités qu’il forme donnent à ses parois l’apparence de larges boursoufflures ; son diamètre ne diminue pas progressivement, mais lout-à-coup et d’une manière brusque vers le milieu de son trajet. On voit naître de la portion anté- rieure de ce vaisseau dorsal des bran- ches au nombre de dix qui vont join- dre les vaisseaux latéraux etles poches respiratoires; il me semble aussi voir naître des rameaux de la portion pos- térieure ou bôursoufllée et tout-à-fait en arrière. Le vaisseau ventral est très-étroit et adhérent au cordon nerveux ; il envoie au niveau de chaque ganglion deux branches qui se dirigent en dehôrs; en avant il - semble se continuer par une fine anastomose avec le vaisseau dorsal au moyen des rameaux que chacun d’eux fournit. Les vaisseaux latéraux ; placés de chaque côté sont en rap- port direct avec les poches respiratoi- res au moyen de deux branches, l’une antérieure, l’autre postérieure. Ainsi . ces poches communiquent à la fois avec le vaisseau dorsal et avec les : troncs latéraux. D’après cette orga- nisation , je suppose que la circula- tion a lieu de cette manière : les troncs ou vaisseaux latéraux sont des espèces de golfes veineux qui re- çoivent le sang de toutes les parties du corps et l’envoient dans les poches respiratoires où il se réoxigène ; alors une petite portion de ce sang reflue dans les vaisseaux latéraux , tandis que l’autre, que je suppose la plus (Considérable , arrive au vaisseau dor- sal, puis au vaisseau ventral qui tous deux les chassent dans tout le oorps d’où il revient dans les troncs iatéraux qui le distribuent aux po- ! Aies respiratioires. » Celle descrip- ! ion qu’accompagnent des dessins fi- I lèles s’accorde avec ce qui vient d’ô- I re dit plus haut de l’anatomie du 1 yslème circulatoire , et la supposi- I ion que nous faisions relativement 1 > la marche du sang coïncide parfai- SAN i z 7 tement, à quelques différences près qui tiennent aux modifications des organes suivant les espèces , avec les observations directes et bien plus complètes que de son côté notre ami Dugès a eu occasion de faire sur la cours du sang dans l’appareil pul- monaire ( V. Annales des Sciences naturelles, T. xv ). Ce que nous venons de dire des organes circu- latoires a beaucoup avancé la con- naissance de ceux de la respiration. Blainville nie que les vésicules qu’on voit sur le trajet des vaisseaux laté- raux, et qui s’ouvrent à la face infé- rieure du corps par un très-petit ori- fice , soient de véritables vésicules pulmonaires ; il les regarde comme des glandes sécrétoires; mais les ob- servations que nous avons faites dans un grand nombre d’Hiruclinées , et particulièrement celle que Dugès vient de publier dans les Annales des Sciences naturelles, ne laissent plus de doute sur leurs fonctions respira- toires; d’ailleurs cette opinion, qui est partagée par Moquin-Tandon , avait déjà été émise par Thomas dans son Histoire naturelle de la Sangsue médicinale ; mais il paraît aussi, d’a- près les observations de Dugès , que les Hirudinées, ou du moins certaines espèces, sont douées en outre de la faculté de respirer par toute la sur- face de l’enveloppe cutanée. « Les Néphélis en liberté , dit Dugès , pas- sent souvent des heures, des jour- nées entières, fixées par leur ven- touse postérieure et agitant d’une con lin uelle ondulation leur corps légè- rement aplati ; elles semblent respirer alors à la manière des Naïdes , c’est- à-dire par la peau mise en contact perpétuellement renouvelé avec le liquide ambiant. Durant ce mouve- ment, les poches pulmonaires pa- raissent presque inertes , et leurs vaisseaux se laissent à peine aperce- voir , tandis que le réseau cutané se prononce d’une manière très-mar- quée. » Nous avons observé ce même phénomène chez, les individus de celte espèce, lorsqu’ils sont encore protégés par le corps de leur mère. » 1 8 SAN Mais, dans d’autres cas, ces memes Sangsues semblent respirer unique- ment par leurs poches pulmonaires; alors elles restent généralement en repos, et l’appareil de respiration se montre fréquemment coloré d’un rouge vif. Quant aux phénomènes chimiques produits par la respira- tion , ils sont les mêmes que partout ailleurs, et on en acquiert la preuve en plaçant des Sangsues dans une certaine quantité d’air atmosphéri- que ; on observe alors que celui-ci ne tarde pas à se convertir en gaz acide carbonique. Les Sangsues sont des Animaux hermaphrodites à la manière des au- tres Annelides : chaque individu est pourvu tout à la fois d’organes mâles et d’organes femelles; mais la fécon- dation ne saurait avoir lieu que lors- que deux individus s’étant mis en contact , l’organe mâle de l’un pénè- tre dans l’organe femelle de l’autre. Les orifices de ces deux organes se présentent sous la forme de pores situés à la partie inférieure et sur la ligne moyenne du corps de l’Animal , très-près l’une de l’autre, à une dis- tance toujours assez voisine de l’ex- trémité antérieure , mais variable ce- pendant dans les différentes espèces , car dans les unes ils se voient sous le dix -septième ou dix -huitième an- neau , dans les autres , entre le vingt-cinquième et le vingt-sixième , quelquefois près du vingt-seplième , du vingt - huitième ou même du trente-cinquième. De ces deux ouver- tures, l’antérieure livre passage à l’or- gane mâle , et la postérieure donne entrée dans l’organe femelle. Nous ne connaissons qu’une exception à la position relative de ces deux orifices, elle nous est offerte par les Bran- chiobdelles ( Pr. à la fin de cet arti- cle la description de ce genre ) qui , suivant O lier, présentent l’ouver- ture femelle située à la partie infé- rieure du neuvième anneau du corps , et en arrière , au onzième anneau , la seconde ouverture par laquelle sort la verge. L’appareil générateur mâle des Sangsues se compose des SAN testicules, des canaux déférons, des vésicules séminales et de la verge. Johnson et Moquin-Tandon l'ont représenté avec soin. Les testicules sont deux corps blanchâtres qu’on trouve plus ou moins développés non - seulement chez un même in- dividu étudié à son jeune âge ou à son état adulte , mais encore sui- vant les genres et les espèces. Mo- quin-Tandon a eu occasion d’ob- server ceux de Y Hœrnopis , del’ Au- lastoma , de la Sangsue officinale , de l’Albione, de la Néphélis géante, et il a trouvé dans chacune d’elles des diffé rences très-grandes dans la dis- position, la texture, le développement de ces organes; tantôt ils se ptésen- tent sous forme d’une simple masse ovalaire , étendue de chaque côté du corps, et dans laquelle on distingue très-bien les circonvolutions nom- breuses du canal qui les constitue; tantôt ils figurent un très-petit pelo- ton irrégulièrement arrondi, composé de canaux entortillés, peu visibles, et on remarque alors à la partie posté- rieure de chaque masse un long ca- nal étendu de chaque côté du corps, et ayant sur son trajet des renflemens vésiculaires. Moquin-Tandon regarde ces canaux comme des vésicules sémi- nales supplémentaires ; on pourrait les considérer aussi comme une sorte de testicule déroulé. Quoi qu’il en soit, ces organes, dont on doit la con naissance précise à Johnson et à l’au teur que nous venons de citer, sont suivant les expressions du dernier deux canaux blanchâtres ou d iu blanc grisâtre, filiformes, sinueux, très-déliés vers leur point d’origin et descendant de l’un et de l’autra côté du cordon médul lait e jusqu’aux deux tiers de l’Animal. Ils sont corn posés d’une membrane mince, molle presque transparente, et remplis d molécules opaques d’fin blanc de lait nageant dans un fluide aqueux; il: reçoivent, à des intervalles réguliers des vésicules qui semblent être seu lement des dilatations de leur extré mité. Elles sont pyriformes et petite: dans les Albiones et les Sangsues pro SAN preinent dites, ovales et moyennes dans les Aulastomes, globuleuses et très-grosses dans les Hœmopis. Leur nombre est très - variable ; on en compte huit paires dans les Hœmo- pis : la première commence au trente- septième segment, et la dernière finit au soixante dix-septième. Dans les Sangsues proprement dites il en existe une neuvième paire. Moquin-Tandon a observé que chez ces deux genres d’Hirudinées on rencontiait quelque- fois une vésicule séminale de plus, toujours située à gauche et à l’extré- mité postérieure du cordon. Les vé- sicules séminales supplémentaires n’ont pas été reconnues bien nette- ment dans la Nephelis gigas. Nous avons disséqué de notre côté la Ne- phelis vulgaris , et nous ne les avons pas rencontrées; mais cette espèce nous a offert, quant aux testicules, une particularité assez curieuse ; ils forment deux masses allongées dans lesquelles on distingue parfaitement les circonvolutions du vaisseau grêle qui les constitue , et ce n’est pas , comme dans la Nephelis gigas , de leur extrémité antérieure que nais- sent les canaux deférens , mais bien du milieu de leur longueur , et à leur côté interne; il existe encore d’au- tres différences sur les quelles nous al- lons revenir en parlant des canaux i déférens. Les canaux déférens sont des con- duits plus ou moins longs qui parlent du testicule et qui se dirigent vers l origine de la verge; ils charrient la liqueur prolifique ; leur trajet est en général assez court , et lorsqu’ils ont plus d’étendue que de coutume , ils sont simplement flcxueux ou coudés sur eux-mêmes ; jamais ces vaisseaux oe forment un lacis comme ceux des testicules. Nous avons eu occasion de les observer dans plusieurs espèces, et particulièrement dans la Nephelis vulgaris où ils sont remarquables par leur grosseur. Nés au côté interne des testicules et un peu en avant de leur moitié, ils se recourbent. sur eux- mêmes et se réunissent en un canal médian qui aboutit à 1« base de la SAN 1 1 9 verge. Les vésicules séminales pro- prement dites sont situées entre les teslicules, tout près de l’oiifice rie l’organe mâle ; elles ne sont point distinctes entre elles et se présentent sous forme d’une petite bourse qui , ainsi que nous l’avons observé dans la Nephelis vulgaris , embrasse quel- quefois de toutes parts la base de la verge. Cet organe, contenu dans une sorte de gaine, est membraneux, assez rigide, filiforme, cylindroïde, long et recourbé quelquefois sur lui-même dans l’intérieur du corps, de manière à former un ou deux coudes. Souvent dans la saison des amours il sort tout entier du corps, et a quelquefois, suivant les espèces , plusieurs lignes , un pouce et même deux pouces de longueur. L’appareil générateur femelle des Hirudinées est assez simple; l’ouver- ture qui se voit en arrière de la verge communique dans un vagin court qui conduit dans une poche assez dé- veloppée après la. fécondation et qu’on a nommée matrice ; mais qui corres- pond, suivant nous, à la poche copu- latricc des Insectes, des Mollusques, etc. Au fond de cette poche vient aboutir un canal assez gros, quelque- fois flexueux, qu'on peut nommer l’u- viducte;?. nfin cet oviducle est terminé par deux petits corps ovalaires, blan- châtres , supportés chacun par un court pédicule : ce sont les ovaires. La reproduction des Sangsues a lieu par accouplement réciproque. Ces Animaux n’ont pas , comme les Planaires, la faculté de régénérer les parties qu’on leur enlève; nous avons tenté à diverses reprises des expérien- ces qui nous en ont convaincu. L’ac- couplement des Sangsues a été ob- servé en Angleterre ; Johnson cite le témoignage de Hebb, chirurgien à Worcester , d’Evans , pharmacien dans la même ville , et il a été vu en France par notre ami Auguste Odier. Les observations dont parle John- son ont été faites sur les Sangsues proprement dites , tandis que celles d’Auguste Odier l’ont été sur les firancbiobdelles. Suivant Johnson J 20 SAN dcu x individus se rapprochent ventre contre ventre et en sens inverse , c’est-à-dire que la tête de l’un se place vis-à-vis la ventouse anale de l’autre. On conçoit que dans cette position les organes génitaux sont également situés en sens inverse, de manière que chaque pénis est placé en face de 1’ ouverture femelle et y pénètre. Suivant Auguste Odier , les Bran- chiobdelles dont les organes sont dif- féremment situés, la vulve étant en avant du pénis , ont un mode d’ac- couplement assez différent en appa- rence, mais semblable quant au ré- sultat; pour exécuter cet acte, deux in- dividus après s’être rapprochés pren- nent un point d’appui, au moyen de leur disque postérieur qu’ils fixent sur quelque corps étranger ; puis ils s’entrelacent comme deux anneaux d’une chaîne en recourbant chacun leur tête vers la partie postérieure de leur corps. Dans cette position leurs deux surfaces inférieures se louchent exactement et en sens opposé , de ma- nière que l’organe mâle de l’un devenu très -saillant pénètre dans l’ouver- ture vulvaire de l’autre, et vice versa. L’accouplement des Branchiobdelles dure plusieurs heures ; Odier l’a observé aux mois de juillet et d’août : c’est aussi, suivant Johnson , l’époque de l’accouplement des Sangsues. La plupart des Hirudinées pondent des capsules ovifères dans lesquelles se développent plusieurs germes. Quel- ques espèces cependant engendrent des œufs qu’elles déposent isolément; enfin un très-petit nombre paraissent vivipares, c’est-à-dire que bien qu’on distingue leurs œufs dans l’intérieur de leur corps , ils ne sont point pon- dus , et les petits sortent directe- ment du sein maternel. Certaines es- pèces du genre Clepsine présentent une particularité curieuse : il existe sous le ventre une poche dans la- quelle les petits se réfugient pen- dant leur jeune âge. Ce qui regarde l’organisation et le développement des œufs ayant été traité au mot OEuf (T. xu, p. 127), nous ren- voyons le lecteur à cet article dans SAN lequel nous avons dû nécessairement nous borner aux faits les plus géné- raux et les mieux constatés. Les Hi- rudinées atteignent assez lentement leur plus haut degré d’accroissement, et la durée de leur vie, quoiqu’elle ne soit pas bien précisée, paraît assez longue. Cependant on aurait tort de prendre pour termes du calcul les ! observations de longévité remarquées parmi les individus que l’on tient captifs dans des bocaux ou même dans des vases de grande dimension. Là on a vu des Sangsues médicinales vivre deux , trois ou quatre années ; on en cite qui ne sont mortes qu’a- près huit ans , et d’après ces faits quelques observateurs supposent qu’à l’état de liberté elles pourraient bien vivre vingt ans. Quant à nous , nous en tirons une conséquence toute op- posée, et nous pensons que l’absti- nence et la faculté qu’elles perdent de s’accoupler et de se reproduire lorsqu’on les conserve renfermées , suffisent pour prolonger leur exis- tence; de même que l’on voit chez les Insectes la diminution ou le défaut de nourriture retarder le développe- ment, et la privation de l’accouple- ment , prolonger la vie bien au-delà \ du terme ordinaire. Les Hirudinées sont répandues sur presque toute la surface du globe ; mais les espèces diffèrent suivant les , localités. Les Sangsues médicinale et officinale, sont particulièrement propres au continent européen, de- puis la Russie jusqu’en Espagne et en Portugal. Il en existe beaucoup en France , mais le grand emploi que l’on en fait ne suffit pas à la consommation. Les Hirudinées vi- vent dans les eaux douces ou salées; elles sucent le sang de divers Ani- maux et on les rencontre souvent fixées sur divers Poissons , sur les ; Tortues , sur des Mollusques; certai- nes espèces s’attachent aux Chevaux , ; ' aux différens bestiaux qui vont boire if dans les mares , les étangs , les t iviè- ; res, les fontaines. . Elles se nichent quelquefois sur le palais ou sous la j langue et jusque dans les fosses nasa- îat SAN les, où elles pénètrent; elles peuvent alors y vivre plusieurs jours, et se gorgeant de sang gêner la respira- tion de ces Auimaux. Dans l’expé- dition d’Egypte et, suivant Bory de Saint-Vincent , dans le midi de l’Es- pagne, elles causèrent parfois des ac- cidens graves à des soldats qui avaient bu aux fontaines , et les chevaux sur- tout en furent souvent tourmentés. Lorsque le froid se fait sentir , ces Annelides s’enfoncent généralement dans la vase des étangs, ec elles y pas- sent l’hiver dans un état d’engour- dissement d’où elles sortent aux pre- miers jours du printemps. Les Sang- sues paraissent très-sensibles aux au- tres impressions et changemens at- mosphériques. Lorsque le vent souf- fle, elles s’agitent; elles s’enfoncent dans la vase quand le ciel se couvre ; elles montent à la surface de l’eau lorsque les orages grondent. Ces ob- servations que les gens qui récoltent les Sangsues employées eu médecine ont souvent eu occasion de faite , les ont porté à supposer que ces Animaux qu’il est aisé de tenir renfermés, pour- raient bien , si on les plaçait dans un bocal, monter ou descendre suivant l’état de l’atmosphère , et ils ont ima- giné d’en faire un baromètre que dans certains lieux ils ont même gra- dué en plaçant dans les bocaux une échelle divisée en un certain nom- bre de degrés ; mais l’expérience n’a pas répondu à ce qu’on en atten- dait, et cet instrument ne mérite pas la confiance que les gens du peuple lui accordent. On voit bien, il est vrai, les Sangsues tantôt au fond, tantôt à la surface du liquide ; mais ce mouvement n’est pas général, et pcuir peu que l’on prenne la peine d observer pendant quelque temps les rapports qu’il a avec l’état de l’at- hère , on remarque qu’ils sont t jpart du temps opposés, et que ! par conséquent il ne saurait indi- ! quer rien de positif. La famille des Sangsues a été di- visée par Savigny en trois sections dans lesquelles il groupe tous les genres de la manière suivante : SAN Irc Section. — Sancsues branchel- E1ENNES. Des branchies saillantes; ventouse orale d’une seule pièce, séparée du corps par un fort étranglement; ou- verture circulaire. Genre : Branciiellion, IIe Section. — Sangsues a.lbioN- N1ENNES. Point de branchies ; ventouse orale d’une seule pièce, séparée du corps par un fort étranglement; ouverture sensiblement longitudinale. Genres : Albione , Hæmocîiaris. IIIe Section. — Sangsues bdel- LIENNES Point de branchies ; ventouse orale de plusieurs pièces, peu ou point sé- parée du reste du corps ; ouverture transversale, comme à deux lèvres; la lèvre inférieure rétuse. Genres : Bdeule , ‘Sangsue , Hoe- MOPIS, Néphéeis , Clepsine. Chacun de ces genres ayant été traité à son ordre alphabétique , nous y renvoyons pour les carac- tères distinctifs et pour les au- tres détails qui leur sont propres. Nous nous bornerons à observer qu’on pourrait ajouter à celte liste quelques nouveaux genres qui ont été créés récemment et entre autres ceux de Branchiobdella et d ’Ai/las- toma d’Auguste Odier et de Moquin- Tandon. Le genre Branchiobdella d’Auguste Odier a pour caractères distinctifs : corps contractile, un • peu aplati, composé de dix-sept anneaux, ter- miné par un disque préhensile; tête oblongue , garnie de deux lèvres ; bouche aimée de deux mâchoires cachées, triangulaires, dont la su- périeure plus grande ; point d’yeux. Ce petit gençe , très-différent des Hi- rudinées décrites jusqu’à ce jour , paraît avoisiner, sous quelques rap- ports, les Néphélis. Il ne rénferme encore qu’une seule espèce , la Br an- CIITOBDEELE DE l’EcUE VISSE, B/UU- chiobdella Astaci ; elle doit son nom 1 22 SAN SAN générique à l’habitude qu’elle a de vivre sur les branchies et elle porte le nom spécifique d’Ecrevisse parce qu’elle n’a encore été trouvée que sur les Ecrevisses de rivière. Ce fut au mois de juillet 1819 que Brongniarl, Odier et nous, découvrîmes cette curieuse Annelide. Déjà elle avait été représentée par Roësel , et la mau- vaise figure qu’il en avait donnée avait été reproduite dans 1 Encyclo- pédie méthodique (Crustacés, pl. 289 , fig. 11, 12, 1 3 , i4)j mais on ne savait rien de son organisation ; on ignorait même à quelle classe du règne animal on devait la rappor- ter. Notre ami Odier se chargea de ce petit travail , et le soumit à la So- ciété philomatique au mois de no- vembre 1819. Cette Annelide n’a pas plus de cinq à douze millimètres de long, suivant qu’elle est contractée ou étendue, et sa largeur est d’un millimètre et demi. On lui compte dix-sept ’ anneaux non compris la tête; ils sont alternativement larges et étroits; le dernier , eu arrière, est terminé par une Ventouse; la tête est oblongue et munie de deux lèvres dont la supérieure est plus large que l’inférieure; réunies elles constituent une sorte de ventouse orale; au fond se voient les mâchoires au nombre de deux seulement; elles sont de forme triangulaire , la supérieure est la plus grande tandis que l’infé- rieure est invisible à l’œil nu. Les ouvertures des organes de la généra- tion existent à la face ventrale du neuvième et onzièiue anneau ; mais ils sont en sens inverse de ce qu’ou voit ordinairement; l’orifice anté- rieur étant celui du vagiu et le pos- térieur celui de la verge. La couleur de celte Annelide est d’un jaune doré. Auguste Odier a fait avec soin l'anatomie de cette petite espèce, et tle très-bonnes figures Représentent le tube digestif, les systèmes circu- latoire et nerveux , les organes gé- nérateurs , le moment de l’accouple- ment, et les œufs qui sont des espè- ces de petites capsules pédicellées et fixées sur les branchies de 1 Ecre- visse. La üranchiobdellé de l’Ecre- visse ainsi que les œufs -se trouvent communément sur les branchies des Ecrevisses depuis le mois de juillet jusqu’à celui d’octobre; nous en avons aussi rencontré au printemps'. (/^. , pour plus de détails, les Mé- moires de la Société d’Histoire na- turelle, T. 1 , pag. 69.) Le genre yl ulastoma , récemment établi par Moquin-Tandon ( Mono- graphie des liiiudinées, p. 123), a pour caractères : corps allongé , sub- déprimé , rétréci graduellement en avant , composé de quatre-vingt- quinze segmens assez distincts . por- tant , entre le vingt- septième et vingt- huitième et entre le treute- unième et trente-deuxième , les ori- fices des organes de la génération ; ventouse orale peu concave , bila— biée , à lèvre supérieure presque lan- céolée , avancée en demi- ellipse ; bouche très-grande relativement à la ventouse orale; mâchoires réduites à une multitude de plis saillans ; dix yeux disposés sur une ligne courbe, les quatre postérieurs plus isolés et plus petits ; ventouse anale assez pe- tite et obliquement terminale; anus extrêmement large et très-visible. Ce genre , que Moquin-Tandou place entre les Bdelles et les Néphélis, nous paraît avoir plusieurs traits de ressemblance , surtout par l’absence des mâchoires, avec le genre Tro- c/ieiia de Dutrochet; c’est un point .. que nous engageons ces observateurs I a examiner. Quoi qu’il en soit, il se t compose d’une seule espèce. l’Au-ll LASTOME No 111 at UE , y] ulastoma ni- grescens , Moq. , tab. 6 , fig. 5. Elle a j été trouvée en France et a été en- Il voyée de Lyon sous le nom de Sang- I sue non officinale. Blainville , dans son article Sang- jJ sue du Dictionnaire de Levrault, a j cru devoir faire plusieurs change- Il mens qui se réduisent aux suivans le genre Hœmopis de Savigny dispa-ldj raît de sa nomenclature; il le divise!»] en deux genres en donnant à 1 un lej.i nom d ' Hippobdella , et à l’autre celu|i'| de Pseudobdella. Le premier ren 1 2.I SAN ferme les Hcemopis sanguisorba , luc- luosa et lacertina de Savigny , et le second se compose de son Hœmopis nigra. Le nom de Jatrobdella est substitué au nom générique si uni- versellement admis de Sangsue , Sanguisuga ; les Hœrnocharis de Savigny sont nommés Ichthyobdel- la ; il réhabilite le genre Trochetia de Dulrochet que Savigny n’adopte pas et que Moquin-Tandon ne dis- tingue pas du genre Népliélis ; mais il change son nom en celui de Geobdel- la; enfin il crée deux nouveaux genres pour deux espèces d’Hii udinées assez mal connues et qu’on avait laissées jusqu’ici dans les incertœ sedis; le premier , ou son genre Epibdella , a pour type VHirudo hippoglossi de Miiller; le second, qui porte le nom de Malacobdella , renferme 1 ’Hirudo grossa du même auteur. Terminons cet article en faisant remarquer qu’on doit exclure de la famille des Hirudinées plusieurs es- pèces qui avaient été nommées Sang- sue par les auteurs anciens : l ’Hirudo alba de Kirby [Linn. T/ans. T. il, p. 3i6)est la Planaria lactea, Gmel.; Y H. alpina , Dana ( Mem . délia real. Acad, delle Sc. di Torino , T. in, p. 199), est ia Planaria torva , Gmel. ; VH. Limax ou Sangsue Limace de Réai imurest une P'asciola; VH. nigra de Kirby ( Linn . Trans. T. 11, p. 5i6) est une Planaire., ainsi que VH. vi- ridis de Shaw [Linn. Trans. T. 1, p. 93), etc. (aud.) SANGÜENITE. bot. phan. L’un des noms vulgaires de la Santoline. (b.) SANGUIN, min. Espèce de Jaspe. P', ce mot. (b . j * SANGUIN, bot. phan. Espèce du genre Cornouiller. (b.) SANG UIN A IR E. Sanguinaria. bot. phan. Genre de la famille des Papa-t veracées, et de la Polyandrie Mono- gynie, L., offrant les caractères essen- tiels suivans : calice à deux sépales ovales, concaves , plus courts que les pétales et caducs; corolle à huit péta- tes oblongs , les quatre intérieurs SAN (étamines stériles?) alternes, plus étroits; vingt-quatre étamines à an- thères linéaires; un ovaire oblong, comprimé , couronné par un stigmate un peu épais, à deux sillons, et per- sistant; capsule bivalve, oblongue , ventrue , amincie aux deux extrémi- tés; à valves caduques , et à deux pla- centas persistans. La Sanguinaire du Canada , San- guinaria canadensis , L. ; Lamk. , 11- Tustr. , tab. 449; Bigelow , Bot. Med. Amer. , 1 , p. 70, tab. 7 , optim. , est une Plante herbacée dont la souche radiciforme est brune , cylindrique , oblongue, oblique ou horizontale, remplie d’un suc de couleur de sang , et garnie de fibrilles radicales très- déliées. 11 n’y a ordinairementqu’une feuille radicale, réniforme , incisée ou dentée au sommet à l’instar de certains Figuiers, glabre, glauque en dessous. La hampe est cylindrique, plus longue que le pétiole, et ne porte qu’une fleur blanche qui dou- ble avec la plus grande facilité. Le turion ou bourgeon radical est com- posé d'écailles oblongues , linéaires, qui protègent la feuille et la hampe. Cette Plante varie par ses feuilles quelquefois au nombre de deux; par sa fleur plus ou moins grande ,- sim- ple ou double, et par ses pétales oblongs ou linéaires au nombre de huit à douze. La souche souterraine, vulgaire- ment considérée comme la racine de celte Plante, est âcre , narcotique et même émétique. Appliquée extérieu- rement , elle agit comme escarro- tique, et elle est souvent employée par les médecins des Etats-Unis de l’Amérique. Toute la Plante a un suc qui teint en jaune; c’est par ce motif que les vétérinaires, en Amérique, lui donnent le nom de Curcuma qui çst celui d’une racine tinctoriale ap- partenant à une Plante de la famille des Cannées. (g.. N.) * SANGUINE, zool. Espèce du genre Fourmi. C’est aussi le Lézard gris dans le midi. SANGUINE ou PIERRE SAN- 134 SAN GUINE. min. V. Argile ocreuse bouge et Feiioxidé rouge. SANGUINELLA. bot. phan. C’est le Parnassia paluslris dans Dalé- cliamp , et l’un des noms vulgaires du Panicum dactylon, L., qui appar- tient au genre Cynodon. On a aussi étendu ce nom au Cornus sanguinea , L. (u.) SANGUINOLA1RE. Sanguinola- ria. conch. Lister et quelques autres conchyliologues anciens connurent des Coquilles de ce genre ; ils les pla- çaient avec les Coquilles qu’ils nom- maient Cames ou Tellines. Linné les confondait avec les Solens et avec les Vénus , ce que firent également la plupart des auteurs qui le suivirent. Cependant Bruguière , ce réformateur éclairé, sentit qu’il serait nécessaire de former un genre pour ces Coquil- lages ; c’est ce qu’il fit dans les plan- ches de l’Encyclopédie , et il lui imposa le nom de Capse. Lamarck . adopta ce genre dans son Système des Animaux sans vertèbres, 1802; il in- diqua comme type, à l’exemple de Bruguière , la Venus dejlorata de Linné, de plus il forma le genre San- guinolaire avec le Solen sanguinolen- tus du même auteur. Plus tard, lors- que Lamarck s’aperçut que son genre Sanguinolaire était le même que le genre Capse de Bruguière , au lieu de les réunir sous le nom le plus ancien, comme cela devait être, il les rassem- bla sous celui qu’il avait fait. Alors il donna le nom de Capse à une Co- quille que Bruguière regardaitcomme uneDonace; d’où sont venus les dou- bles emplois et les équivoques qui ont eu lieu à l’égard de ces genres. Ainsi, en résumant , Bruguière créa le ^enre Capse; Lamarck l’admit, et fit un nouveau genre Sanguinolaire auquel il réunit plus tard les Capses, et il donna ensuite le nom de Capse à un autre genre que lui-même avait déjà nommé Donacile. Cuvier, Règne Ani- mal , ne s’est point aperçu de l’erreur, et ne l’a pas relevée ; il donne, comme l’a d’abord fait Lamarck, la Venus dejlorata comme exemple de l’un , et SAN le Solen sanguinolentus comme exem- ( Êle de l’autre. Férussac, dans ses Ta- leaux systématiques , a rectifié la sy- nonymie générique à cet égard, en rendant à Bruguièreson genre Capse, ' et en rétablissant le genre Donacile pour la Capse de Lamarck. Latreille (Familles natur! du Règne Anim., j p. 210) a compris le genre qui nous ] occupe dans sa famille des Tellinides ! qui ne diffère pas notablement de celle des Nymphacécs de Lamarck ; ( V. ces mots). Blainville les éloigne I davantage des Vénus et des Tellines pour les porter près des Solens dans la seconde section de la famille des Pyloridées [V. aussi ce mot). Nous nous expliquons facilement cette di- vergence d’opinions entre la. plupart des conchyliologues ; elle a dépendu de l’espèce qu’ils ont prise pour type. Ceux qui ont eu la Sanguinolaria ru- gosa ont laissé le genre près desTel- iiues; ceux qui ont observe la San- guinolaria occidens et rcsea , l’ont transportée dans le voisinage des So- lens, ce qui tient à ce que ces espèces appartiennent bien certainement à des genres différens. Les Sanguinola- ria rosea et occidens ont trop d’ana- logie avec les Soletellines de Blain- I ville pour qu’on puisse les séparer, tandis que les autres espèces de San- guinolaires doivent rester dans ce genre auprès des Tellines. Cette dis- j tinction une fois bien établie , il nous J semble que les erreurs deviennent biendifficiles. Ainsi réformé, ce genre doit être caractérisé de la manière suivante : coquille transverse, subel- liptique , un peu bâillante aux extré- mités ; bord cardinal assez épais , courbé ; deux dents cardinales à cha- que valve; nymphes saillantes por- tant un ligament très-saillant et fort solide. Lamarck n’avait compris que qua- tre espèces dans le genre Sanguino- laire : si l’on reporte à leur véritable place les deux premières , il n’en resr ; tera plus que deux pour celui-ci; en voici l’indicatiou : - Sanguinolaire livide, Saiigui- j no/aria livida , Laink. , Anim. sans [j 1 20 SAN SAN vert. T. v, p. 5n , n° n. Elle vient de la Nouvelle-Hollande. Sanguinolaïre ridée, Sanguino- laria rugosa , ibid., loc. cit., n° 4; Venus dejlorata , L., Gmel., p. 0274, n° 24: Lister, Conch., tab. 4a5 , fig. 27a; Chemnitz, Concli. T. vi, tab. 9, lig. 79, 82 ; Capse, Brug., En- cyclop., pl. 201 , fig. 5 , 4. Coquille assez commune dans les collections; elle vient desmers de l’Inde et d’Amé- rique. Nous en avons reçu une très- jolie variété de notre ami Lesson qui l’a recueillie à Waigiou. (d..ii.) SANGUINOLE. bot. pii an. Va- riété de Pêches. (b.) * SANGUINOLENT, ois. Espèce du genrg Gros -Bec. V. ce mot. (DR. .Z.) SANGUINOLENT, pois. Espèce de Spare. V. ce mot. (b.) SANGUISORBE. Sanguisorba. bot. phan. Genre de la famille des Rosacées, type de la tribu des San- guisorhées , offrant les caractères es- sentiels suivans : fleurs hermaphro- dites ; le calice est quiuquéfide , mu- ni à sa base de deux écailles ; il n’y a point de corolle; les étamines sont au nombre de quatre , et leurs fiiets sont, dans quelques espèces, plus courts que le calice , et dans d’autres plus longs , terminés par des anthères arrondies; les deux carpelles sont renfermés dans le tube du calice, surmontés d’un style en forme de pinceau à son extrémité , et convertis en akènes secs , indéhiscens et mono- spermes ; la graine est renversée. Ce genre se compose d’environ six es- f>èces qui croissent, les unes dans es prairies de l’Europe tempérée et méridionale , ainsi que dans la par- tie de l’Afrique voisine de la Médi- terranée, les autres dans le Canada et. en Chine. Celle qu’on peut consi- dérer comme type du genre est le Sanguisorba officinalis , L. ; Lamli. , Illuslr., tab. 85 ; Englis/k Bot an ■ -, tab. j5ij; Flora danica, tab. 97. Cette Plante a des tiges droites, glabres . du peu rameuses, hautes d’environ deux pieds , garnies de feuilles iiopa- ripinnées. Les fleurs sont ramassées en un épi ovale , à l’extrémité d’un long pédoncule. On la trouve dans les prés secs de l’Europe. Elle a le£ mêmes propriétés que la Pimprenelle officinale ( Poterium Sanguisorba , L.) à laquelle elle ressemble par le port. Elle est plus astringente , et ne pos- sède pas un parfum aussi agréable que cette dernière Plante qui, comme on sait, est un assaisonnement agréable dans les salades. Les bestiaux la re- butent à cause de la dureté de ses tiges. (g.. N.) SANGUISORBE ES. Sanguisorbeœ. * bot. pii an . Sixième tribu de la fa- mille des Rosacées. V. ce mot. r (G. .N.) * SANGUISUGA. annel. Syn. d 'Hirudo. V . Sangsue. (b.) » SANGUISÜGES ou ZOADEL- GES. ins. Duméril désigne ainsi (Zool. analyl .) une famille de l’ordre des Hémiptères, à laquelle il donne pour caractères : élylres demi-coria- ces ; bec paraissant naître, du front; antennes longues, terminées par un article plus grêle; pâtes propres à marcher. Cette famille se compose des genres Mi ride , Punaise, Réduve, PJoyère et Hydromètre. (g.) * SANICLE. Sanicula. Genre de la famille des Qmbeltifères et de la Pen- tandrie Digynie, L. , offrant les ca- ractères suivans : ombelle générale composée de quatre à cinq rayons, munie à sa base d’un involucre uni- latéral; chaque rayon terminé par une ombelle capitée, presque sessile, entourée d’un involucelle. Chaque fleur offre un calice presque entier sur les bords ; une corolle à cinq pétales réfléchis ; cinq étamines à fiiets plus longs que la corolle; un l'ruit ou diakène ovale, aigu , hérissé de pointes nombreuses, uncinées au sommet. Ou ne connaît que trois es- paces de ce genre, l’une européenne ( Sanicula europea , L.), les deux au- tres (S. canadensis et niarylandica) de l’Amérique septentrionale. La Sanjcee d’Europe, Sanicula europea, est une Plante herbacée, 126 SAN haute d’un pied à un pied et demi ' munie de feuilles radicales, nom- breuses , longuement pétiolées , gla- bres , luisantes en dessus, palmées ou divisées profondément en trois ou cinq lobes dentés ou iucisés. Les Heurs sont blanchâtres , fort petites , réunies en tête au sommet de la tige. Cette Plante est assez commune sous les hautes futaies, dans toute l’Europe. Les anciens lui attribuaient de merveilleuses propriétés vulné- raires; aujourd’hui nous n’y avons pas la moindre confiance, (g.. N.) On a étendu le nom de Sanicle à diverses Plan1 es , et appelé : Sanicle femelle , 1 ' Astrantia ma- jor. •Sanicle de montagne , la Benoîte. Bantcle (petite), l’ Adoxa Mos- catellina, etc. (b.) SANIDIN. min. Nose , dans un ouvrage qui a pour titre : Etudes minéralogiques sur les.Monlagnes du Bas-Rhin , a proposé de donner ce nom au Feldspath vitreux disséminé dans les Trachytes et auîres roches d’origine volcanique. F. Feldspath. (G. DEL.) * SANl - JALA. ois. Espèce du genre Merle. V. ce mot. (»•) * S AN KL ois. J nas Merga , Lalh. Espèce du genre Canard. F . ce mot. (B.) SANKIRA. BOT. PHAN. Nom de pays du Smilax China. (b.) * SANRESAÜRI. bot. phan. La plante de Madagascar mentionnée sous ce nom de pays par Flacourt , paraît être une Orchidée. (b.) SAN-SARAI. ois. Espèce de Ca- nal d de la sous-division des Sar- celles. F. ce mot. (b.) SANSEVIÈRE. Sanseuiera. bot. pii vN. Genre de la famille des Hé- mérocallidées de R. Brown, et de l’Hexandrie Monogynie, L. , établi par Thunbcrg , adopté par tous les botanistes modernes , et ainsi carac- térisé : périantlie infère , tubuleux , dont le limbe est à six divisions îctlc- SAN chies; six étamines dont les filets sont insérés sur le haut du tube, et non épaissis vers leur milieu ; stig- mate capité ou trifide; baie trilocu- laire , à loges monospermes, une ou deux souvent avortées. Ce genre avait été confondu par .Linné avec les Ale/ris et les A lues, mais son fruit bacciforme suffit pour le distinguer de ces deux genres dans lequel le H fruit est capsulaire. Loureiro et Ca-* vanilles ont établi le même genre ■ sous les noms de Liriope et de Sal- mia qui n’ont pas été adoptés. On eu connaît une quinzaine d’espèces, toutes cultivées dans les jardins , sur- tout en Angleterre, comme Plantes d'ornement et de curiosité. La plu- part sont originaires des pay^ chauds de l’Asie et de l’Afiique. Nous nous bornerons à citer les principales , ! savoir : i°. Sanseoiera zeylanica, Re- douté , Liliacées, n. 290; Bot. Re- gistan. 1 60 ; Alelris , A lue et Hya- cint/wides , L. — 20. Sanseviera gui- neensis , Bot. Magaz. , n. 1179; Sal - mia spicata , Cavan., Icon. rar ., tab. 246. — 3°. Sanseuiera carnea . Andr., Reposit. , 36 1 ; S. sessilijlora, Gawler ; Liriope spicata , Lour. (ex Gawl.)? j Ce sont des Plantes herbacées, viva- J ces, siolonifères ; elles ont un rhi- I zome épais , rampant , duquel s’élève | une hampe qui porte un épi simple ou composé de tleurs souvent dis- posées par petits faisceaux. (g. .N.) . SANSONNET, ois. Sy.n. vulgaire du St u mus uu/garis. V . Etourneau. | (b.) \ SANSOVTNIA. bot. fiian. Sco- poli a donné ce nom à un genre établi sur le Staphylea indica de Burmann , qui doit être rapporté à l’ Aquilicia. F. ce mot. (G.. N.) > SANT. bot. niAN. C’est le nom que porte en Arabie et^dans la haute- Egypte, un Gommier dont les fruits' servent à tanner le cuir, et que De-'1 lile rapporte à Y Acacia ni/otica. (G.. N.) | SANTAL. Santalum. bot. phaS.H Genre de la famille des Santalacéesl et de la Tétrandric Monogynie, Lt , jj ni SAN : établi par Linné , qui avait, eu ou- tre , fondé un genre Sirium que La- marck a considéré comme parfaite- ment identique avec le i Sa/i/ali/m , mais auq. el il a conservé le nom de Sirium. Cependant ce dernier nom n’a pas prévalu, et R. Brown, tout eu avertissant que le vrai Santalum de l’Herbier de Linné n’est pas du même genre que le Sirium , a don- né à ce dernier le nom de San- talurn. Voici ses caractères princi- paux: périauthe caduc, quadrilkle, ayant le tube rentlé ; quatre écailles -glanduleuses, insérées sur l’entrée du tube , alternes avec les étamines ; quatre étamines dont les filets sont insérés sur le périanlhe, et alternes avec les glandes; ovaire inléricur, * couronné par un disque convexe, s surmonté d’uu style de la longueur les étamines, et terminé par un stig- • inate à trois ou quatre lobes courts ii et obtus; baie drupacée , ovoïde, i bordée au sommet. La Plaute qui i' doit être considérée comme type du -genre est le Santalum ou Sirium my rtifuiium , L. ; Lamk. , Illustr. , ; ab. 74; Roxburgh, Coromand. , lab. 2. ILainarck et Vahl assurent qu’on doit ! apporter à cette espèce le Santalum ilbum de Linné ; mais il paraîtrait, l’a près u ne note de R. Brown , que ; ;ette Plante en diffère même généri- ! piement. Quoi qu’il en soit, l’espèce dont il s’agit est un Arbre qui a 'aspect du Myît% , et dont les tiges te divisent en rameaux étalés, roi- ies , droits, presque cylindriques, tamis de feuilles opposées , pétioiées, ancéolées, un peu obtuses, entières, , 'labres sur les deux faces, glauques :n dessous, marquées de nervures atérales , réticulées-: Les (leurs sont petites et disposées en tbyrse pédon- :ulé dans l’aisselle des feuilles ter- ninales. Celte Plante croît dans les ndes-Orienlales. Son bois est em- 'loyédepuislong-lemps dans la phai- nacie et dans l’ébénisterie , comme uédieament et comme substance nopre à la fabrication des meubles précieux. On en distingue deux sor- cs : le Santal blanc et le Santal cilrin, , SAN u? ainsi nommés à raison de leur cou- leur. Il est probable que ces bois proviennent d’espèces différentes; cependant quelques auteurs affir- ment qu’ils sont dûs à des Arbres qui ne diffèrent que par leur âge. D’un autre côté , on est certain que le Santal citrin,oudu moins un San- tal qui en a toutes les qualités , provient de diverses espèces de San- talum. Ainsi le Santalum Freycine- tiarium , décrit et figuré par notre ami Gaudichaud dans la Botanique du Voyage de l’Uranie, est un Arbre des îles Sandwbich qui dif- fère du Santalum my rtifuiium , et qui néanmoins fournit un excellent bois de Santal. Les Chinois esti- ment beaucoup le bois de Santal. Depuis quelques années , des négo- ciait européens ont fait un commerce assez lucratif en transportant en Chine celui qui croît abondamment dans les nombreuses îles de la Poly- nésie. On n’estimait autrefois en Eu- rope le bois de Santal que comme médicament ; il commence actuelle- ment à prendre assez de faveur, prin- cipalement pour les objets de ta- bleltei ie. Li s autres espèces de Santalum , au nombre de cinq à six , sont indigènes de la Nouvelle-flollande , ainsi que des îles des océans Indien et Pacifique. Ce sont des Arbres ou Arbrisseaux glabres, à feuiRes opposées , planes, un peu larges. Les fleurs sont ac- compagnées de bractées caduques, ternées et portées sur des pedicelles opposés , dont l’ensemble forme une sorte de coryinbe. Le Santal rouge du commerce est produit par le Pterocarpus Santali- nus; il fournit une matière colorante employée dans les arts. r. Santa- LINE. (g. .N.) * SANTALACÉES. Santalaceæ . bot. PiiAN. Famille naturelle de Plan- tes dicotylédones apétales à étamines épigynes , établie par R. Brown ( Protir . , x, p. 35o) pour un certain nombre de genres, placés aupara- vant dans les familles des Éléagnées i aS SAN et ries Onagraires , et qui offrent les caractères suivans *. le périanthe est simple , monosépale , à quatre ou cinq divisions valvaires, quelquefois environné à sa base d’un crÜcuIc extérieur et monosépalc , comme dans le genre Qîiinc/iamaliuni par exemple. Les étamines , en même nombre que les divisions calicinales , leur sont opposées, sont insérées au pourtour d’un disque épigyne et lobé qui tapisse la base des divisions. L’o- vaire est infère , à une seule loge , contenant de deux à quatre ovules attachés au sommet d’un tropho- sperme central et pendajas. Le style est indivis, terminé par un stigmate simple ou iobé. Le fruit est coriace ou charnu, renfermant en général un petit noyau uniloculaire et mo- nosperme. La graine se compose, outre son tégument propre, d’un endospenne blanc et charnu qui ren- ferme un embryon axile, renversé de même que la graine. Cette petite famille se compose des genres Thesium, Leplomeria, Quin- chamalium , Choretrum , Fusanus et Sanlatum. R. Brown en rapproche avec quelque doute le genre Nyssa, dont l’ovaire renferme un seul ovu- le ; les genres Exoca/pos et Atitho- bolus , dont l’ôvaire est libre et non infère. Le genre Osyris paraît devoir aussi être rapporté à celte fa- mille. Les Santalacées ont de grands rapports avec les Éléagnées , qui en diffèrent par leur ovaire libre et monosperme, et avec les Combré- tacées qui sont dipérianthées. Mais la singulière structure de l’ovaire, les ovules attachés et pendans au sommet d'un trophospenne qui s’é- lève du centre de la loge, sont les caractères qui distinguent essenliel- lcmenl ce groupe naturel. (a. it.) SANTALIN. BOT. phan. Pour San- tal. V. ce mot. (g*.n.) * SANTAL1NE. ciiiivi. obg. Pelle- tier a donné ce nom au principe colo- rant du Santal rouge ( Pterocarpi/s santalinus , L.}. On l’obtient en trai- tant ce bois coupé en copeaux min- SAN ces, par l’alcohol bouillant, et faisant i évaporer la solution à siccité. Ce ! principe est rouge, fusible à environ cent degrés , très-peu soluble dans l’eau même à chaud , soluble au con- traire dans l’alcohol , l’éther, l’acide acétique et les solutions alcalines. Il ne se dissout pas dans les huiles grasses et volatiles, excepté les huiles de Lavande et de Romarin qui en dis- solvent une petite quantité. Ce prin- cipe est décomposé par l’Acide ni- trique, et changé en matière jaune amère, en Acide oxalique, etc. Il donne, par la distillation, tous les produits des matières résineuses non azotées. (g. .N.) SANTALOIDES. bot. phan. Linné , dans son Flora Zeylanica , n. 4o8 , a désigné sous ce nom uue Plante dont Vahl a fait une espèce de Cunnarus. (g.. N.) SANTÉ, crust. Syn. de Salicoque. V. ce mot. (b.) * SANTIA. bot. phan. Le Santia plumosa de Savi et de Sébasliani est | un des nombreux synonymes du Po- | lypogon monspeliensis , Desf. V. Po- | I/YPOGON. (G. .N.) I SANTILITE. min. Nom donné à une variété d’Opale byalite , que l’on rencontre en Toscane et que le doc- teur Santi a le premier fait connaître, i (G. DEL.) SANTOLINE.» Santolina. bot. phan. Genre de la famille des Sy- kl nanthérées , tribu des Anthémidées de Cassini , et de la Syngénésie égale, L. , offrant les caractères suivans : involucre presque hémisphérique, plus court que les fleurs , composé de folioles imbriquées, appliquées- ovales ou lancéolées, coriaces, mu- nies d’une bordure scarieuse ; ré— j ï ceplacle large , couvexe ou presque ü hémisphérique , garni de paillettesjj demi - embrassantes , oblongues et* comme tronquées au sommet; cala-jj tliidc presque globuleuse, composée!» de fleurons égaux nombreux , régu-* liers et hermaphrodites; corolle donlj le tube est long, arqué en dehors J| SAN SAP 1 29 le limbe à cinq divisions munies an fleurons nombreux, réguliers el lier sommet de bosses calleuses; ovaires oblongs, anguleux, presque tétra- gones , glabres et dépourvus d’ai- grette. O11 connaît environ douze espèces de Santolines; ce sont des Plantes herbacées ou sous-frutescen- tes, à fleurs jaunes et à feuilles nom- breuses, liuéaires-dentées ou pecti- nées , et douées d’une odeur forte. La plupart croissent dans les contrées chaudes qui baignent la Méditerra- maphrodites , et à la circonférence de demi-fleurons sur 'un seul rang et femelles. Les fleurs du centre ont un ovaire qui varie selon la situation des fleurs; dans les extérieures , il est comprimé, marqué de côtes longi- tudinales et privé d’aigrette; dans les fleurs intérieures, il est privé de côtes et de tubercules , mais pour- vu sur ses deux arêtes d’une bor- dure en forme d’aile , et il porte une née. Le Santolina C/iamœcyparissus , aigrette composée de deux paillettes L. , ou S. incana , Lamk. et D. G. , inégales. Les fleurs de la circonfé- est fréquemment cultivé rence ont l’ovaire triquètre , portant Il Fl. Fr., dans les jardins sous les noms de , Garderobe, Aurone femelle, petit Cyprès, etc. Ses feuilles aromatiques et amères passent pour stomachi- ques el vermifuges. Smith a placé parmi les Santolines Y Athanasia marilima, L. , qui est le type du genre Diotis de Desfontai- nes. V. Diotide. (g. .n.) S ANT O LIN OIDES . bot. phan. (Vaillant.) Syn. d’Anacycle. V. ce |i mot. (b.) une aigrette composée de trois pail- lettes épaisses et spinescentes. Le genre Saiwitalia a été reproduit par Ortega sous le nom de Lorentea. Il se compose d’une ou deux espèces dont la principale est le Saiwitalia procumbens , Lamk. , loc. cit. , et Illustr., tab. 686; Saiwitalia villosa , Cavanilles , Icon. et Desciïpt. T. iv, p. 5o. C’est une Plante herbacée , annuelle, dont la tige est couchée, rameuse, garnie de feuilles opposées, ovales , pointues , entières ou den- SANTONICUM. bot. piian. (Cor- tées , à trois nervures, velues et d’un ; dus.) Les Santolina squarrosa et Cha- vert sombre. Les fleurs forment des I ’ mæcyparissus , L. On a aussi donné Je ce nom aux petites fleurs d ) A rtemisia contra , employées en médecine sous le nom de Semen- Contra. (b.) SANVE ou SÉNEVÉ, bot. piian. Noms vulgaires de la Moutarde des champs. V. Moutabde. * (b.) SANVITALIE. Saiwitalia. bot. calalhides jaunes avec le centre noir, solitaires , pédonculées ou sessiles , et terminales. Cette Plante croît au Mexique ; on la cultive en Europe dans les jardins de botanique. (G. .N.) SAOUAPiT. bot. phan. Aublet a décrit, sous les noms de Saouari gla- bra et S. villosa , deux Plantes de la ré? phan. Genre de la famille des Sy- Guiane qui ont été réunies au genre nanthérées, tribu des Hélianthées, Caryocar de Linné, ou Peica d’Au- élabli par Lamarck (Journal d’His- blet. V. Peicea. toire naturelle , 1792 , T. 11 , p. 176), et offrant les caractères suivans : in- volucre irrégulier , composé de fo- lioles inégales, imbriquées, appli- quées, les extérieures plus courtes , surmontées d’un grand appendice QUES. MAM. Premier groupe de la foi iacé , les intérieures obovales , tan- tribu des Singes américains ouPla- tôt nues au sommet , tantôt surmon- lyrrhinins de Geoffroy Saint-Hi- tées d’une pointe; réceptacle coni- laire ( V. Stnges), caractérisé delà que , élevé , garni de paillettes oblon- manière suivante: cloison des na- gues , presque membraneuses ; cala- rines large; narines ouvertes sur thide radiée , composée au centre de les côtés du nez; six molaires de (G. .N.) * SAP ET SAPE. BOT. PIIAN. Noms vulgaires des Sapins dans certains cantons du midi de la France, (b.) SAPAJOUS ou I1ÉLOPITHÈ- TOME XV. 1 30 SAP chaque côté et à chaque mâchoire , ce qui porte Je uombre total des dents à trente-six ; ongles aplatis ; point d’a- bajoues ni de callosités ; queue lon- gue, fortement musclée et prenante, c’est-à-dire pouvant s’enrouler au- tour des corps et les saisir , à l’instar d’une main. Ce dernier caractère est le seul qui soit propre aux Sapajous ou Hélopithèques ,et qui les distingue des Sagouins ou Géopithèques : en- core peut-on considérer le genre Sa- pajou proprement dit ou Sajou (Ce- lus ) dont la queue est entièrement velue et faiblement prenante, comme formant un passage entre les deux groupes , et les liant de la manière la plus intime. Les Sapajous et les Sagouins sont donc très-rapprocliés les uns des autres par leur organisa- tion , et ne sont véritablement que deux sections d’une même famille na- turelle. Presque toutes les considéra- tions générales que nous pourrions présenter sur les uns , étant ainsi éga- lement applicables aux autres , nous renverrons au mot Singes le petit nombre de remarques que nous au- rons à faire sur ces deux groupes, et nous nous attacherons principale- ment, dans cet article, à faire connaî- tre l’organisation et les moeurs de cha- cun des genres dont nous avons à nous occuper. Ces genres seraient , suivant l’état présent de, la science , au nom- bre de quatre; mais un cinquième parfaitement distinct , et très-remar- quable par plusieurs anomalies, doit être ajouté ; nous en exposerons les caractères sous le nom d 'Eriodes. Par- mi les cinq genres qui se trouveront ainsi décrits dans notre article, les quatre premiers, Stentor , dteles, Èriodes et Lagothrix , ont la queue nue et calleuse en dessous vers son extrémité, et forment une première section à laquelle on peut donner avec Spix le nom de Gymnures. Le cinquième compose à lui seul une seconde section que caractérise sa queue entièrement velue; c’est le genre Cebus , que l’on nomme en français Sapajou proprement dit , ou mieux Sajou. Nous décrirons SAP d’abord les genres de la première section : § I. Sapajous a queue nue et cal- leuse, Gymnuri , Spix. Si l’on excepte les Cétacés et les Kanguroos, il n’est point deMamtni- lères chez lesquels la queue acquière une aussi grande force, et remplisse d’aussi importantes fonctions. Celte partie, qui n’existe ordinairement que rudimentaire, et qui n’a presque toujours que des usages tcut-à-fait secondaires , ou même entièrement nuis , devient, chez ces Sapajous , un instrument tout-puissant de préhen- J sion ; c’est , en quelque sorte , une I cinquième main à l’aide de laquelle l’Animal peut, sans mouvoir son corps, aller saisir au loin les objets qu’il veut atteindre , ou se suspendre lui-même aux branches des arbres. | L’étendue de la partie calleuse de la queue, toutes choses étant égales d’ailleurs, paraît se trouver dans un rapport assez exact avec la force de préhension de cet organe , et comme elle est très-constante pour chaque espèce , elle pourrait fournir d’excel-j) lens caractères spécifiques. ToutefoisîC elle n’est sujette qu’à de bien légèreal variations, non-seulement d’une es- pèce à l’autre , mais même entre deus genres différens. Ainsi la partie nuuj! et calleuse comprend toujours le tiersH environ de la queue chez les Hur-ti leurs et les Alèles , et les deux cim' quièmes chez les Eriodes. Un autr< trait commun à tous les Sapajous dt cette première section , consiste dans le peu de largeur de leur nez; les na- rines sont ouvertes latéralement corn me chez tous les autres Singes amé-j) ricains , mais elles sont en générab beaucoup plus rapprochées que ches'j les Sapajous à queue velue et che? tous les Singes américains à queu« j non prenante ; et nous verrons mêtnffl que ce caractère est tellement exa- géré dans notre genre Eriodes, qui la disposition de ses narines le ren« véritablement plus voisin des Singeu moins claire de sa queue ; peut- etrele premier âge est-il généralement brunâtre comme dans l’espèce pré- cédente. C’est par l’examen de leurs i pelleteries que nous les avons d’a- >ord déterminés , comme se rappor- | bot à une espèce non encore décrite ; SAP 1 55 depuis, la comparaison de leurs crâ- nes avec ceux de leurs congénères, nous a confirmé dans notre opinion. Il existe en effet plusieurs différences dont les plus remarquables sont les suivantes. La partie antérieure de la tête a moins de largeur que dans le Stentor Setiiculus , et se détache ainsi davantage de la portion moyenne. Par suite de cette modification , le pa- lais devient plus étroit; mais, en re- vanche, il s’étend davantage en ar- rière , d’où il suit que les arrière-na- rines sont plus couvertes , et que leurs orifices sont placés dans un plan pres- que vertical , au lieu de l’être dans un plan très -oblique. Les rangées des dents , plus longues que chez les autres espèces, sont parallèles entre elles , principalement à la mâchoire inférieure. La symphyse de celte mâ- choire est aussi remarquable par sa direction très-oblique en arrière , et son bord inférieur est tellement si- nueux qu’elle ne peut soutenir sa tête sur un plan horizontal, tandis que, chez le Seniculus , la mâchoire infé- rieure , en posant sur la symphyse et son bord inférieur, fournit à la tête une base très-solide. Enfin , les apo- physes zygomatiques sont plus larges que chez aucun autre Hurleur. Cette espèce, sous le nom d ' Araguato , a été envoyée des Antilles au Muséum royal d’histoire naturelle par feu Plée. il est cependant certain qu’elle n’habite pas cet archipel où il n’existe point de Singes, comme nous l’ap- prennent tous les voyageurs , et com- me nous l’a confirmé Moreau de Jon- nès dans une note qu’il a bien voulu nous communiquer sur les Singe- américains. Ce n’est que tout récems ment que nous sommes parvenu à connaître la patrie du Stentor Chry- surus : cette patrie est la Colombie. L’Ourson , Stentor ursinus , Gcoff. St.-Hil. , a été décrit et figuré pour la première fois par Humboldt dans son grand ouvrage zoologique , sous le nom de Si/nia ursina. Son pelage, composé de poils plus longs et plus abondans que dans les autres espèces, est d’un roux doré à peu 1 56 SAP près uniforme, la barbe èlant seule- ment plus foncée , et renfermant à son centre des poils d’un noir pro- fond. Ses proportions sont les mêmes que celles del’Alouate; mais il est lin peu plus petit. Sa face est beau- coup jdus velue que celle des espèces précédentes; des poils abondans se remarquent au-dessous des yeux jus- qu’auprès de la ligne médiane , et il n’y a guère que le tour de la bouche et le tour des yeux qui soient entiè- rement nus. Ces caractères sont les seuls que l’on puisse assignera cette espèce , dans laquelle la nuance dû pelage, et même la quantité propor- tionnelle des poils de la face, sont très-variables. Les jeunes individus sont bruns. L’Ourson est commun au Brésil , et c’est d’après un individu originaire de cette contrée , qu’Hum- boldt l’a figuré dans son grand ou- vrage. Il existe aussi, suivant Hum- boldt , dans le voisinage de l’Oré- noque , et il est connu dans la Terre- Ferme sous le nom d ’Araguato. Ce nom est aussi celui de l’espèce précé- dente; ce qui prouve que les deux Hur- leurs sont confondus dans leur pa- trie , ou bien qu Araguato est une dé- nomination que l’on donne en com- mun aux diverses espèces de Hur- leurs , et non une dénomination qui appartienne en propre à telle ou telle espèce. Cette remarque peut servir à montrer , par une preuve de plus , combien l’usage qui semble préva- loir depuis quelques années, d’adop- ter des noms de pays pour noms spé- cifiques , est nuisible aux intérêts de la science , et propre à amener dans la synonymie une dangereuse con- fusion. Le Hurleur brun , Stentor fuscus, Geoff. St.— Hil. , est d’un brun mar- ron ; le dos et la tête passant au mar- ron pur, et la pointe des poils étant dorée. Il habite le Brésil comme l’Ourson , et, comme lui , est sujet à un grand nombre de variétés; aussi est-il extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible , de le distinguer d’une manière nette et précise des autres espèces, et surtout de l’Our- SAP sou. C’est à cette espèce qu’on rap- porte l’Ouarine de Buffon et le Simia Beelzehul de Gmelin qu’il faut bien se garder de confondre avec l’Atèle Belzébuth. Le Hurleur aux mains rousses , Stentor rujimanus , Desm.; Mycetes | rufimanus , Kuhl , est généralement noir , avec les quatre pieds , et la der- nière moitié de la queue , de couleur rousse. La face etle dessous du corps sont nus. Cette espèce , à laquelle on doit , suivant Spix , rapporter le Gua- riba de Marcgraaff que tous les au- tres auteurs réunissent au Stentor fuscus , présente aussi un grand nom- bre de variétés. INous pensons qu’on doit lui réunir le Mycetes discotor de Spix , décrit et figuré (pl . 55) dans le grand ouvrage que ce naturaliste a publié sur les Singes et les Chauve- Souris du Brésil. Ce Hurleur habite les forêts voisines de la rivière des Amazones, et a , suivant la descrip- tion de Spix , le pelage généralement brun , avec les mains rousses. La pa- trie de l’individu de Kuhl n’est pas connue; mais l’espèce existe très- vraisemblablement dans plusieurs parties du Brésil. Le Hurleur a queue noire et jaune , Stentor flavicartdatus , Geoff. St. -Hil. ; Simia flavicauda , Humb. Cette espèce , distinguée par Hum- boldt , habite par bandes les rives de l’Amazone , dans les provinces de Jaën et de Maynas, et est connue sous- le nom de Cnoro. Elle est générale- ment d’un brun noirâtre, avec deux: stries jauues sur les côtés de la qneue ; la face , d’un brun jaunâtre, est pei» garnie de poils. La queue est plus courte que le corps. Le Hurleur noir , Stentor niger ij Geoff. St. -Ilil., est très-probablemenli le Caraya d’Azara. Le mâle adulte est généralement noir; seulement lié queue est couverte à sa face infc-f| rieure de poils jaunes à pointe noireM La face est couverte presque partout dd poils, mais ces poils sont très-court* cl très-peu abondans. Les jeunes e|| les femelles diffèrent beaucoup de» mâles : ils sont d’un jauue de pailkl SAP à la face inférieure du corps , sur les lianes, sur les membres (à l’excep- tion des mains)et sur la tête. Le dos est couvert de poils noirs, avec la pointe jaune, paraissant dans leur ensem- ble d’uu fauve cendré. Cette espèce habite le Brésil , et se distingue, ou- tre les traits distinctifs que nous ve- nons d’indiquer, par sa taille (elle n'a qu’un peu plus d’un pied et demi du bout du museau à l’origine de la queue) et par la callosité de sa queue qui comprend moins du dernier tiers. 'Son crâne nous a présenté les carac- tères suivans : le museau est étroit comme chez le Stentor Chrysurus , mais seulement en avant; il suit de- là que le palais est beaucoup plus large en arrière qu’en avant , et que les deux rangées de dents, bien loin d’être parallèles comme chez le Chry- surus, se rapprochent beaucoup an- térieurement. Nous pensons que l’on doit rapporter à cette espèce le My- cetes barbatus de Spix (/oc. cil., pl. 32 et 33), qui différerait cependant, sui- vant les observations de ce voyageur, : par l’étendue plus considérable de : la callosité de la queue , et l’Arabate , Stentor stramineus de Geoffroy et de tous les auteurs français qui , d’après l’examen comparatif que nous avons fait des pelleteries et des crânes de plusieurs individus , nous paraît être la femelle ou le jeune. Peut-être le Stentor Jlavicaudatus n’est- il 1 u i— meme qu’un double emploi , et ne repose-t-il que sur des individus différant par l’âge de ceux que nous avons examinés. ff Les Atèles , Ateles. Ce genre, établi par Geoffroy Saint- Hilaire (Ann. du Mus. T. vu), se distingue au premier aspect de tous les autres Singes américains (à l’ex- ception du genre suivant) par l’état rudimentaire du pouce aux mains antérieures. Liés de la manière la plus intime, soit avec les Hurleurs qui les précèdent, soit avec les La- gotbrichcs et les Sajous qui vont les suivre, ils eu diffèrent cependant une manière bien remarquable, en SAP i3f ce qu’ils manquent du caractère es- sentiel, non-seulement de la famille des Singes , mais même de tout l’or- dre des Quadrumanes. Les Atèles n’ont point de pouces, ou n’ont que des pouces excessivement courts aux; mains antérieures; ou, pour parler plus exactement, ils ont des pouces tellement rudimentaires , qu’ils res- tent entièrement ou presque entiè- rement cachés sous la peau : d’où, leur nom d’Atèles, c’est-à-dire Singes imparfaits , Singes à mains impar~ faites. Déjà chez les Hurleurs nous avions trouvé aux mains antérieures des pouces courts, peu libres dans leurs mouvemens , peu opposables aux autres doigts , et par conséquent de peu d’usage dans la préhension. Chez les Alèles, leur usage devient tout-à-fait nul, aussi bien lorsque leur extrémité paraît à l’extérieur que lorsqu’ils sont entièrement ca- chés sous les tégumens. Il semble que dans ces deux groupes de Sapa- jous, quelques-unes des fonctions qu’exerce ordinairement la main , aient été dévolues au prolonge- ment caudal , et que l’extrême déve- loppement de ce dernier organe soit lié nécessairement à l’atrophie plus ou moins complète des pouces. La loi du balancement des organes , dont de nombreuses applications ont déjà été faites dans nos articles , sem- ble donner la clef de ces faits; mais surtout elle nous explique d’une ma- nière frappante et toute directe ceux que nous allons indiquer. Chez les Hurleurs les membres sont propor- tionnés au corps, et les pouces ne font que s’atrophier; chez les Atèles les membres, et plus spécialement les mains , sont d’une excessive lon- gueur , et les pouces avortent presque complètement. Et il est si vrai que ces deux conditions organiques sont liées l’une à l’autre, que chez les Lagotbriches , dont l’organisation répète presque en tout point celle des Atèles , nous verrons en même temps les pouces reparaître et les mains se raccourcir. Au reste , si les membres ont une longueur considérable chez «58 SAP SAP Jes Atèles, ils sont aussi excessive- ment grêles ; d’où l’on a quelquefois donné à ces Animaux le nom de Sin- ges Araignées , et d’où résultent pour eux des habitudes et des allures très- remarquables. Leur marche, ainsi qu’il résulte des observations de Geof- froy Saint- Hilaire (Ann. du Mus. T. xiii), ressemble à celle des ürangs [V- ce mot), qui ont aussi des mem- bres très - longs et très - maigres. Comme ces derniers , ils sont obligés, lorsqu’ils veulent marcher à quatre pieds , de fermer le poing et de poser sur la face dorsale des doigts. Dans quelques cas, les Atèles, ce qui est aussi une habitude commune aux Orangs , ont un autre mode de pro- gression un peu plus rapide : après s’être accroupis , ils soulèvent leur corps au moyen de leurs membres antérieurs, et les projettent eu avant comme font les gens qui sc servent de béquilles , ou bien encore comme le font les culs-de-jatte. Ce mode de locomotion, qui rappelle aussi celui des Kanguroos lorsqu’ils marchent à quatre pieds , est très-remarquable , en ce que les membres de derrière ne jôuent qu’un rôle absolument passif, et que la longueur considé- rable de ceux de devant, qui est en général une cause de gêne et de len- teur dans la progression , devient ici une circonstance extrêmement favo- rable. Les Atèles, semblables aux Orangs par leurs membres longs et grêles et par leur mode de progression , se rap- prochent aussi à divers égards des autres genres qui tiennent avec les Orangs le premier rang parmi les Singes de l’Ancien-Monde. Quelques rapports entre eux et les Gibbons ont été signalés par Desmarest , et aussi entre eux et les Semnopithèqucs par Fr. Cuvier; et il est certain , comme l’a remarqué Geoffroy, qu’il existe quelque ressemblance entre leur crâne et celui du Troglodyte. La boîte cérébrale est arrondie et volumineuse , et forme près des deux tiers de la longueur totale du crâne. L’angle facial est de soixante degrés environ. Les orbites, larges et pro- fondes , sont en outre remarquables chez les vieux individus par une sorte de crête existant à la portion supérieure et à la portion externe de leur circonférence. La mâchoire inférieure est assez haute , et ses branches sont larges, quoique beau- coup moins que chez les Hurleurs. L’ouverture antérieure des fosses nasales est de forme ovale; et il est à remarquer qu’une partie de leur contour est formée par les apophyses ascendantes des os maxillaires , les intermaxillaires ne montant pas jus- qu’aux os du nez, et ne s’articulant las avec eux , comme cela a lieu chez a plupart des Singes , et particu- ièrement chez les Hurleurs , les Lagothriches , les Sajous , et même chez quelques espèces jusqu’à ce jour confondues avec les véritables Atè- les , et que nous décrirons plus bas sous le nom d’Eriodes. Tous ces ca- ractères ont été vérifiés sur plusieurs individus, et nous les avons cons- tamment retrouvés sur tous les crâ- nes que nous avons examinés. C’est au contraire sur un seul, apparte- nant à un mâle presque adulte de Y Ateles pentadactylus , que nous avons trouvé un fait que nous ne pouvons regarder que comme une anomalie, celui de l’existence de sept molaires au côté droit de l une et de l’autre mâchoire. On verra plus bas que Geoffroy Saint-Hilaire a déjà si- gnalé chez un très-vieux Sajou une semblable exception à l’un des carac- tères les plus généraux des Singes pla- tyrrhinins , puisqu’il se rencontre non-seulement dans les cinq genres du groupe des Hélopithèques, mais aussi chez les Géopitnèques. Enfin , pour terminer ce qui concerne le système j osseux , nous dirons queles vertèbres caudales sont au nombre de plus de trente, et quelles forment plus de la moitié du nombre total des ver- tèbres ; qu’elles sont (principalement les premières) hérissées de nombreu- ses et fortes apophyses; que les os longs des membres sont au contraire grêles , et ne présentent sur leur SAP ! .orps ni crêtes ni aspérités ; ce dont la i oi du balancement des organes rend très-bien compte, vu leur extrême llongement en longueur; enfin que es phalanges sont courbes, leur onvexité étant en dessus : ce qui est in rapport de plus , et un rapport rès - remarquable avec les genres )rang et Gibbon. L’hyoïde ressem- ble aussi à celui d’un grand nombre le Singes de l’Ancien-Monde , tels ,jue les Guenons et les Cynocéphales, ion corps est une lame très-étendue le haut en bas, et recourbée sur Ile-même d’avant en arrière. C’est I n petit un arrangement analogue à i elui qui caractérise d’une manière i remarquable les Hurleurs. Au i este . celte ressemblance anatomi- ue, quoique très-réelle , n’entraîne oint une ressemblance dans la voix, i ]elle des Atèles, aussi bien que celle : les genres suivans , est ordinaire- ment une sorte de sifflement doux et lûté qui rappelle le gazouillement i les Oiseaux. Nous passons maintenant à l’exa- len de quelques caractères qui dis— . inguent plus particulièrement les Atèles, soit des Lagothriches , soit urtout du genre auquel nous dou- ions le nom d’j En, odes. Leurs mo- 1 aires sont aux deux mâchoires pe- ;j ites et à couronne irrégulièrement rrondie; et, ce qui est surtout à .! emarquer, les incisives supérieu- es sont de grandeur très-inégale, elles de la paire intermédiaire tant à la fois beaucoup plus lon- gues et beaucoup plus larges que ; elle de la paire externe. Les infé- i ieures, rangées à peu près en de- i ni-cercle de même que les supérieu- es , sont au contraire égales enlre ; I Hes, et, toutes assez grandes, elles I urpassent sensiblement en volume es molaires. Les ongles sont élargis t en gouttière comme chez presque ous les Singes ; leur forme est à peu ! )rês demi-cylindrique. Les oreilles ont grandes et nues. Les narines, le forme allongée , sont disposées °mme chez les Hurleurs; elles sont ssez écartées l’une de l’autre et tout- SAP 109 à-fait latérales , c’est-à-dire placées exactement sur les côtés du nez. On a déjà vu , et il importe de le rappeler ici , que les ouvertures osseuses qui leur correspondent sont de forme ovale, et circonscrites dans une por- tion de leur contour par les apo- physes montantes des os maxillaires. Le clitoris est excessivement volumi- neux ; aussi arrive-t-il très-fréquem- ment que l’on prend des femelles pour des mâles. Cet organe avait j us- qu’à deux pouces et demi de long sur une femelle de Belzébuth récem- ment morte à la Ménagerie, et sa grosseur était considérable. La struc- ture du clitoris ne présente d’ailleurs rien de particulier, et il est nu comme à l’ordinaire. Les parties du corps et de la queue , voisines des organes sexuels , n’offrent également rien d’insolite , et sont plus ou moins ve- lues. La queue, beaucoup plus lon- gue que le corps , est nue en dessous dans son tiers terminal. Enfin la na- ture et la disposition des poils offrent des caractères que nous ne devons pas omettre, parce qu’ils permettent de distinguer , au premier aspect et avant tout examen , les Atèles des deux genres suivans. Le pelage est soyeux et généralement long comme chez lesHurleurs. Cependant, comme cela a lieu aussi chez ces. derniers , le front est couvert de poils ras qui se dirigent, au moins en partie, d’a- vant en arrière. Au contraire tous les autres poils de la tête sont très- longs et se portent d’arrière en avant ; d’où résulte , au point de rencontre des uns et des autres , une sorte de crête ou de huppe plus ou moins prononcée , et dont la disposition varie suivant les espèces. Les Atèles sont généralement doux, craintifs, mélancoliques, paresseux et très-lents dans leurs mouvemens. On les croirait presque toujours ma- lades et souffrans. Cependant, lors- qu’il en est besoin , ils savent dé- ployer beaucoup d’agilité, et fran- chissent par le saut de très-grandes distances. Ils vivent en troupes , sur les branches élevées des arbres , et ï4o SAP se nourrissent principalement de fruits. On assure qu’ils mangent aussi des racines, des Insectes, des Mollus- ques et de petits Poissons , et même qu’ils vont pécher des Huîtres pen- dant la marée basse, et en brisent les coquilles entre deux pierres. Dampicrre , auquel nous empruntons ce fait, et Dacosta rapportent en- core quelques autres faits propres à nous donner une haute idée de l’in- telligence et de l’adresse de ces Ani- maux. Ils affirment que lorsque des Atèles veulent passer une rivière ,fou passer sans descendre à terre sur un arbre trop éloigné pour qu'ils y puissent arriver par un saut, ils s’at- tachent les uns aux autres par la queue , et forment ainsi une sorte de chaîne qu’ils mettent en mouvement et font osciller, jusqu’à ce que le der- nier d’entre eux puisse atteindre le but où ils tendent, se fixer à une branche , et tirer à lui tous les au- tres. Leur queue, outre sa fonction la plus habituelle , celle d’assurer la station en s’accrochant à quelque branche d’arbre , est employée par eux à des usages très-divers. Ils s’en servent pour aller saisir au loin di- vers objets sans mouvoir leur corps , et souvent même sans mouvoir leurs yeux ; sans doute parce que la callo- sité jouit d’un toucher assez délicat pour rendre inutile dans quelques occasions le secours de la vue. Quel- quefois ils s’enveloppent dans leur queue pour se garantir du froid au- quel ils sont très-sensibles ; ou bien ils l’enroulent autour du corps d’un autre individu. Du reste, nous n’a- vons jamais vu aucune espèce se ser- vir de sa queue pour porter à sa bouche sa nourriture, suivant une habitude que les voyageurs attri- buent aux Atèles. Leurs mains, que l’absence du pouce, leur étroitesse et leur extrême longueur rendent d’une forme désagréable, mais qui sont loin d’être sans adresse , rem- plissent constamment celte fonction. Ce genre, répandu dans une grande partie de l’Amérique du sud , ren- ferme aujourd’hui un assez grand SAP nombre d’espèces , toutes très-voisi- i nés les unes des autres et se ressem- blant même pour la plupart par les couleurs de leur pelage. Ce serait, sans aucun doute, rompre d’une ma- nière très-fâcheuse les rapports na- n turels , que de séparer générique- l| ment les espèces qui ont aux mainslil antérieures un rudiment de pouce, Jil de celles que l’on a coutume de dé— kl signer comme tétradactyles. Nousil avons déjà dit que le pouce existent en rudimens chez celles-ci commell chez les premières. Or, que le pouceilï soit entièrement caché sous la peau, ij ou qu’il vienne porter à l’extérieur I son extrémité , qui ne voit que c’est H là une circonstance qui ne peut H avoir aucune influence sur les habi-M tudes d’un Animal, et par consé-Jp quent que c’est là un caractère sans aucune valeur générique? Nous ne croyons donc pas devoir adopter le genre Court -Pouce, Brachyteles l proposé par Spix dans son ouvrage déjà cité sur les Singes du Brésil. Ce* genre , qui serait formé du Chamek, de l’Hypoxanthe et d’une antre es- pèce , romprait doublement les rap- ports naturels , savoir : en associant} au Cliamek l’Hypoxanlhe qui appar- tient , comme nous le démontrerons bientôt, à un genre très-différent, et de plus , en séparant le premier du. Coaïta et le second de F Arachnoïde ,j si rapprochés d’eux par leur organi- sation, que ce n’est guère que par l’absence ou la présence du pouce qu’on distingue les uns des autres. Le Coaïta , Buff. , tab. i5 , pl. i a Ateles paniscus , Geoff. St.-Hil., Ann. du Mus. T. vu; Simia paniscus „ L. C’est l’espèce la plus ancienne- ment connue. Daubenton en a donné l’anatomie, et Buffon l’a figurée? mais il avait été confondu avec d’au-l très espèces. Son pelttge est noir ; Sîfj face de couleur de mulâtre ; ses maiu3 antérieures sont télradactyles. Il al un pied neul pouces du bout dtl> museau à la queue, et celle-ci a deu* pieds et demi. Il habite la Guian i les femelles des espèces précédente* sont bien connues, et toutes souli noires comme leurs mâles; et d’ail leurs aucun de nos individus, paj même le jeune mâle, ne présente la plus légère trace de poils noirs. Mail il y a plus ; en admettant même qu4 ces individus appartiennent à un* espèce noire dans l’état parfait di{ pelage , il 11’en serait pas moins cer- tain qu’ils appartiennent à une es- pèce distincte de toutes celles déji connues. Il en est deux seulemen avec lesquelles il serait peut-être pos» sible de la confondre alors , Y Atelert Belzebuth, et Y Ateles marginatus. Or le Belzébuth n’a point de tache blan cheau front, et les poils du côté d< la tête et du col sont disposés un pet différemment. Leur principal centr- d’origine est toujours chez le Bel zébuth , à l’occiput ou à la régioi supérieure du col. Chez l’Atèl métis, il est toujours à sa région in ferieure. Dans Les deux espèces , l’e» veille est en grande partie cachéj par les poils; mais chez le Belzé bulh c’est par de très-longs poiE naissans sur toute la joue depuis 1 commissure des lèvres et se dirit géant en arrière. Chez l’Atèle métis c’est par des poils assez courts qil naissent du centre commun d’ori gine et se portent en avant. Quant Y Ateles marginatus, il suffirait pies» que de dire qu’on en connaît le jeur» mâle et la femelle; car cela seu prouve qu’on ne saurait attribuer l’intluence de l’âge ou du sexe 1(J différences qui nous ont servi de c3 ractères. Nous ajouterons cependai: que la portion du dessus de la têtd qui est couverte dq poils blancs 4 courts, est beaucoup plus étemh|i chez Y Ateles marginatus que élut Y Ateles hybridus ; aussi la pet il huppe qui résulte de la rencontre d<» poils du front et de ceux du reste 4 la tête, est-elle placée sur le miliel du crâne chez le premier, et , tout al SAP ion traire, très-rapprochée des orbites .liez le second. fff Les Ériodes , E /iodes. Les espèces que nous réunissons ous ce nom générique , ont jusqu’à :e jour été confondues avec les véri- .ables Atèles, auxquels elles ressem- )lent par l’extrême longueur de leurs membres , par l’état rudimentaire de eurs pouces antérieurs, toujours en- ièrement ou presque entièrement ca- illés sous la peau; enfin par quel- jues autres conditions organiques l’une importance secondaire. Toute- ois si le nouveau genre que nous oroposons aujourd’hui n’a point été iitabli plus tôt , c’est sans doute parce que les espèces qui doivent le com- poser, ont été jusqu’à ce jour peu J itudiées, soit parce qu’elles sont en «général assez rares et connues depuis ] ieu de temps, soit par d’autres cau- J es. En effet , les caractères qui dis— J inguent nos Ériodes des Atèles sont J i la fois très-nombreux, et pour la Ibluparl très-importans , comme le irouvent les détails suivans (1), et omme chacun pourra s’en assurer rès - facilement , la description que ! îous avons donnée des Atèles ayant t;té faite sous un point devvue com- îaratif, et de manière à faire saisir u premier coup-d’œil les caractères iistinctifs de l’un et de l’autre genre. . jes molaires des Ériodes sont géné- ralement très -grosses et de forme [uadrangulaire. Les incisives sont, ux deux mâchoires, rangées à peu >rès sur une ligne droite , égales en- re elles, et toutes fort petites : elles ont beaucoup moins grosses que les molaires: caractères qui suffiraient :our distinguer les Ériodes de tous es autres Sapajous , les Hurleurs ex- eptés. Les ongles ressemblent au- 1 ant à ceux de plusieurs Carnassiers , els que les Chiens , qu’à ceux des Hèles et de la plupart des Singes : (0 Ce3 détails sont extraits d’au Mémoire ncore inédit , qui doit paraître dans les Mé- moires du Muséum, et qui est actuellement sous ■resse. SAP j 43 ils sont comprimés , et on peut les regarder comme composés de deux lames réunies supérieurement par une arête mousse. Les oreilles sont assez petites et en grande partie ve- lues. Les narines , de forme arrondie, sont très-rapprochées l’une de l’au- tre , et plutôt inférieures que laté- rales , à cause du peu d’épaisseur de la cloison du nez ; disposition que Spix a déjà remarquée dans une es- pèce, et qui fournit à notre genre Eriodes l’un de ses caractères, sinon les plus appareils , du moins les plus remarquables. Les Eriodes tiennent véritablement le milieu , par la con- formation de leur nez , entre les Singes de P Ancien-Monde ou Ca- tarrhinins , et ceux du Nouveau- Monde ou Platyrrhinins ; et il est même exact de dire qu’ils sont, par ce caractère , plus voisins des premiers que des seconds. Les ouvertures os- seuses des fosses nasales , qui sont à peu près cordiformes , présentent aussi une différence importante à l’égard des Atèles. Les intermaxil- laires montent jusqu’aux os propres du nez et s’articulent avec eux, en sorte que les maxillaires ne concou- rent point à former l’ouverture. On serait porté, au premier abord, à croire cette disposition liée d’une manière nécessaire avec celle que présentent les narines des Eriodes, d’autant mieux qu’elle se trouve aiiSSÎ chez les Singes de l’Ancien-Monde. Il n’en est rien cependant; car cet arrangement existe aussi presque tou- jours chez les Singes américains , et les Alèles sont même les seuls, à notre connaissance, qui ne le présen- tent pas. Le clitoris, moins volumi- neux chez les Ériodes que chez ces derniers , nous a présenté un carac- tère très-remarquable en lui-même, et que sa rareté rend plus remarqua- ble encore. Il esl couvert sur ses cîeux faces de poils soyeux , un peu rudes, très-serrés les uns contre les autres, noirâtres , longs d’un demi-pouce environ à la face postérieure, et de près d’un pouce à l’antérieure. La disposition de ces poils est telle , que i 44 SAP le clitoris ressemble à un pinceau élargi transversalement; et il est à ajouter que ceux de la face posté- rieure , se portant obliquement de dehors eu dedans vers la pointe de l’organe, laissent d’abord entre eux un petit espace triangulaire qui sem- ble continuer le sillon de l’urètre. Il n’est pas douteux, au reste, que l’urine coule entre ces poils , non- seulement parce que leur disposition l’indique , mais parce qu’ils sont comme agglutinés les uns aux autres. Cette disposition du clitoris se lie évidemment avec la disposition sui- vante : au-dessous de l’anus on re- marque un espace triangulaire cor- respondant à la région périnéale et plus ou moins étendu, qui se trouve nu ou couvert de poils excessivement courts et de même nature que ceux du clitoris; et tout le dessous de la base de la queue, dans la portion qui correspond à cet espace et qui s’applique sur lui lorsque l’Animal rapproche sa queue de son corps , est couvert de poils excessivement ras, dirigés de dehors en dedans et formant, au point où ils rencontrent ceux du côté opposé, une sorte de petite crête longitudinale. L’aspect gras et luisant de toutes ces parties semble annoncer la présence d’un grand nombre de follicules sébacés ; mais n’avaut vu que des pelleteries desséchées , nous n’avons pu cons- tater leur présence. Nous n’avons pu également , faute de sujets , et à notre grand regret , examiner chez le mâle le pénis et les parties environnantes. Nous ne doutons point que nous n’eussions trouvé chez lui quelque chose d’analogue à ce que présente le clitoris , mais avec de notables différences ; car on concevra facile- ment combien un gland pénieu hé- l issé de poils rudes , comme l’est le gland du clitoris de la femelle , serait une condition défavorable pour l’acte de l’accouplement. Enfin , en outre de toutes ces conditions organiques dont l’importance ne saurait être contestée , les Ériodes diffèrent en- core des Atèles par leur queue un SAP peu plus courte et nue dans ses deux cinquièmes postérieurs, et surtout i par la nature de leur pelage. Tous [ leurs poils sont moelleux, doux au | toucher, laineux et assez courts; I ceux de la tête, plus courts encore ! que ceux du corps et delà queue, sont J dirigés en arrière; caractères préci- jfl sèment inverses de ceux que présen- H tent les Atèles, et qui donnent aux il Eriodes une physionomie toute diffe— À rente. C’est à la nature laineuse de H leurs poils que se rapporte le nom I générique que nous avons adopté R pour ces Singes , et par lequel nous | avons cherché à rappeler le pins ap- | parent de leurs traits distinctifs. Ce genre est, dans l’état présent de | la science , composé de trois espèces , toutes originaires du Brésil , et encore très-peu connues; aucune d’elles n’a jamais été , du moins à notre connais- sance, amenée vivante en Europe, de- puis un individu qu’Edwards vit à Londres en 1761, et qu’il a men- tionné sous le nom de Singe-Arai- gnée, sans nous transmettre à son sujet aucune remarque intéressante. Les Ériodes ont été également très- peu observés dans l’état sauvage; Spix , auquel on doit la découverte* de l’un d’eux, nous apprend seule- ment que ces Singes vivent en trou-* pes, et font, pendant toute la jour-t née, retentir l’air de leur voix cla- quante, et, qu’à la vue du chasseur,, ils se sauvent très-rapidement eu sautant sur le sommet des arbres- Un fait fort remarquable, et qui montre mieux que tous les raisonne-* mens théoriques combien le voya geint que nous venons de citer brisait le3 rapports naturels par !’élablissemen| de son genre Court-Pouce, Rraclij- i teles , c’est que, sur nos trois Eriodes* il en est un chez lequel il u’y a au- cune trace extérieure des pouces an-» teneurs; un autre, chez lequel ce» doigts se montrent au dehors sous lit: forme de tubercules sans ongles ; et. un autre enfin chez lequel ils sont même onguiculés;, et cependant tou.j| trois sont liés par des rapports si in-* limes , et se ressemblent tellement SAP ir les couleurs de leur pelage et urs proportions , qu’on serait pres- te tenté de les réunir en une seule pèce. Aussi le genre Court-Pouce a-t-il été adopté par aucun natura- >te , quoique déjà publié depuis usieurs années. L’Eriode hem i dactyle , Eriodcs wnici acty lus , ISob. C’est l’espèce ms laquelle il existe un petil pouce aguiculé, très-grêle, très-court, at- -ignant à peine l’origine du second •igt, et iout-à-fail inutile à l’Ani- tial. Sa longueur , depuis le bout i i museau jusqu'à l'origine de la eue , est d'un pied huit pouces , la queue a deux pieds un pouce, a pelage est en général d’un fauve i ndré qui prend une teinte noirâtre r le dos. Les mains et la queue ît d’un fauve plus pur que le reste 3 membres et le corps , Les poils i entourent l'espace nu ou couvert poils ras, que nous avons ditexis- à la base de la queue et près de , lus , sont d’un roux ferrugineux : i ne diffère de la couleur des poils clitoris que par une nuance plus ire. La face, qui n’est complète- nt nue que dans le voisinage des ix, paraît être tachetée de gris sur : fond couleur de chair. Celte es- •e, découverte en i8i6 au Brésil Delalande, a toujours été con- due avec la suivante. j'Ériode a tubercule , Eriodes erifer, Nob. , J te les hypoxonthus , de Neuxv. et Kuhl ( Beyt. zur ■ l. ) ; Brachyleles macrotarsus , [ x , loc. cil. Celle espèce se dis— ' 'ue facilement de la précédente le caractère suivant : ses pouces imentaires paraissent à l’extérieur s la forme de simples tubercules , aanquent constamment d’ongles , 'ant les observations des auteurs [ mands. Son pelage est, comme ii des deux autres Eriodes, d’un I te tirant sur Je cendré, la queue 1 it d un brun ou d’un fauve ferru- ■ !UX ; la racine de la queue étant, t 1 que la partie postérieure des F ses, de couleur rousse; les doigts couverts de poils ferrugineux. SAP 1 45 Cet Eriode , qui ne nous est connu que par la description des auteurs que nous avons cités , a été décou- vert au Brésil par le prince de Neu- wied ; on lui donne généralement les noms de Miriki , Mono et KoY/po L’Eriode arachnoïde , Eriodes arachnoïdes , Nob.,; Ateles arach- noïdes, Geoffr. St.-Hil. ( Ann. du Musée, T. xiii), est généralement d’un fauve clair, qui passe au cendré- roussâtre sur la tête , et au roux doré sur l’extrémité de la queue et sur les pâtes, principalement aux talons; quelques individus sont d'un fauve clair uniforme. Cette espèce, dont la taille ne diffère pas de celle de l’Hy- poxanthe, est connue au Brésil sous le nom de Macaco oeniello. f ff f Les Lagothriches , Lagothrlx. Ce genre, établi par Geoffr. St.-Hil. (Ann. du Mus. T. xix) , se distingue des deux genres précédens par ses membres beaucoup moins longs , et surtout par ses mains antérieures pen- tadactyles, comme chez les Hurleurs et les Sajous : c’est à ces derniers qu’il ressemble par ses proportions. Les doigts sont de longueur moyen- ne , et le second d’entre eux, ou l’indicateur , est même court. Les ongles des mains anterieures sont un peu comprimés , même ceux des pou- ces , et ils tiennent ainsi le milieu, par leurs formes, entre ceux des Atèles et des Eriodes; ceux des mains pos- térieures sont , à l’exception de ceux despouces, pluscomprimés encore , et ressemblent encore davantage à ceux des Eriodes;ce qui est surtout apparent à l’égard des trois derniers doigts. La tête des Lagothriches, qui est arron- die, et surtout leurs poils doux au toucher, très-fins et presque aussi laineux que ceux des Eriodes, les rapprochent encore de ces derniers; mais leurs incisives et leurs narines sont cumme chez les Atèles. Leur angle faciai est de 5o°, et leurs oreil- les très-petites. Quant aux conditions organiques que présente le clitoris, nous n’avons pu rien savoir à leur égard , à cause de l’état des pelleteries TOME XV. IO j 46 SAP SAP que nous avons examinées , et du dé- faut absolu de renseignemens dans les ouvrages des voyageurs. C'est à Humboldt qu’est due la dé- couverte de ee genre encore peu con- nu, soit dans son organisation, soit dans ses mœurs. Humboldt nous ap- prend seulement que les Lagothri- ches vivent par bandes nombreuses, qu’ils paraissent d’un naturel trè — doux, et qu’ils se tiennent le plus souvent sur leurs pieds de derrière. Spix , qui depuis a retrouvé ce genre au Brésil, et qui l’a décrit sous le nom de Gastrimargus , ajoute que le son de leur voix ressemble à un cla- quement , et qu’ils sont très-gour- mands. C’est à celte dernière remar- que quese rapporte le nom de GaS' trimargus , que nous n’adopterons pas. INous préférons à tous égards celui de Lagothrix , qui est à la fois et le plus ancien et îe plus conve- nable , et qui , malgré une assertion tout-à-fait erronée de plusieurs au- teurs allemands , n’a jamais été ap- pliqué à l'Hypoxauthe par les natu- ralistes du Musée de Paris. Le Lagothriche de Humboedt , Lagothrix Humholdtii , Geoff St.- H i 1 . , Ann. du Mus. T. xix , a été décrit pour la première lois par Humboldt sous le nom de Caparro, birnia Lagothricha. 11 est haut de deux pieds deux pouces et demi; son pelage est uniformément gris , les poils étant blancs avec l’extrémité noire. Le poil delà poitrine est beau- coup plus long que celui du dos, et de couleur brunâtre ; celui de la tête est au contraire très-court et de cou- leur plus claire que le reste du pe- lage. La queue est plus longue que le corps. C’est sans doute par erreur que Humboldt , auquel nous emprun- tons ces détails , ajoute que les ongles sont tous aplatis. Cette espèce habite les bords du Rio Guaviarc , et paraît se trouver aussi près de l’embouchure de l’Orénoquc. Le Giwson , Lagothrix car/ us , Geoff. St.— Hil- , est d’un gris oli- vâtre sur le dessus du corps et la partie supérieure des membres, et d’un brun plus ou moins cendré suii la tête, la queue, les parties infé- rieures du corps et la portion infé- rieure des membres. Sa taille est ur peu inférieure à celle du Caparrojî Cette espèce habite le Brésil. On doi ji très- probablement lui rapporter 1« Gastrimargus olivaceus de Spix ( loà cit., pl. ‘2Ü), et sans doute aussi ui jeune Lagothriche que possède b Muséum , et dans lequel le gris oli- vâtre est remplacé sur le dos par b gris argenté, et le brun , principale» ment sur la tête, par le noir. Le Lagothriche enfumé, Logo, thrix infumatus ; Gastrimargus infà malus , Spix, loc. cit., pl. 29. Cett espèce , qui ne nous est connue qi par la description et la figure de Spii et que Temminck regarde comme u. double emploi , est tout entière d’ui brun enfumé , et habite le Brésil. § I. Sapajous à queue enlièremeu velue. Celte seconde section ne renferm qu'un seul genre, celui des Sajoi] ou Sapajous proprement dits, Cebs des auteurs modernes, qui, par queue entièrement velue et beaucou moins forte que dans les genres pu cédens, tient le milieu entre la pi< mière section des Sapajous , et le prr mier des genres du groupe des Géi pilhèques , celui des CallithrichesJ f Les Sajous on Sapajous propre ment dits , Cebus. Dans ce genre , les membres sojij forts, robustes et allongés, principl lement les postérieurs ; aussi les jous sautent-ils avec une agilité marquable. Les pouces antériei sont peu allongés , peu libres dal leurs mouvemens, et peu oppo-abl aux autres doigts; absolument com chez les Hurleurs et les Lagotbi icb< Les ongles sont en gouttière et p» aplatis ; la queue est à peu près dej longueur du corps; quelquefois ci est entièrement couverte de 1oü| poils; quelquefois, au contraire, partie terminale ne présente plus dessous que des poils très- com I SAP |>arce qu’ils se trouvent usés par l’ac- ion répétée du frottement. Du reste, aniais elle ne présente une véritable eallosité. L’hyoïde a sa partie centrale largie , mais ne fait aucune saillie; a tète est assez ronde; la face est large et courte , et les yeux sont très- olumineux et très-rapprochés l’un le l’autre, principalement dans la >artie profonde des cavités orbitaires, 'ouverture des fosses nasales est ;arge, mais peu étendue de haut en ias ; le palais est aussi assez large , et es arcades dentaires sont à peu piès jarallèles , soit à l’une , soit à l’autre mâchoire; les molaires sont de gran- deur moyenne, au nombre de six de Ihaque côté et à chaque mâchoire , oinme chez tous les autres Sapajous, dépendant Geoffroy Saint - Hilaire a rouvé sur un individu très-vieux , jppartenant au Cebi/s variegatus , ept molaires à la mâchoire supé- ' ieure ; anomalie très-remarquable, k'uisque c’est, avec celle que nous wons nous-même observée et indi- 1 liée chez un Atèle, la seule jusqu’à ce jour connue. Les incisives sont i ingées sur une ligne presque droite ; ■ elle delà paire intermédiaire sont un eu plus grosses à la mâchoire supé- rieure, etc’estl’inverse à l’inférieure; is canines sont très-fortes chez tous I-s vieux individus. Enfin, la boîte ir élira le est très-volumineuse ; elle st en effet très-large et en même ;mps très-étendue d’avant en arrière; ; trou occipital est assez rentré sous i base du crâne. Ces conditions or- • aniques sont 1res - différentes de elles que nous avons eu à signaler ans les genres précédons; cependant :s rapports qui unissent entre eux >us les Sapajous, sont bien réels et e peuvent être révoqués en doute; • eut-être même serait-il possible de ■ assurer de ce fait par l’examen des ran.es eux-mêmes , surtout si , au eu de se borner à l’étude des crânes es adultes, on embrassait dans son ; xamen les crânes de tous les âges, •es observations faites sous ce point e vue nous ont fait apercevoir de ombreuses ressemblances entre la SAP 147 tête des Sajous adultes et celle des jeunes Atèles ; et de plus , entre celle des Atèles adultes et celle des jeunes Hurleurs. Il semblerait ainsi, que le même type crânien , se reproduisant chez tous les Sapajous, nous apparût dans un premier degré de dévelop- pement, chez les Sajous; dans un se- cond, chez les Atèles (et aussi chez les Eriodes elles Lagothriches) ; et enfin , dans un troisième et dernier chez les Hurleurs. Les Sajous sont des Animaux pleins d’adresse et d’intelligence; ils sont très-vifs et remuans, et cependant très-doux, dociles et facilement édu- cables. Chacun a pu se convaincre de ces faits par ses propres obser- vations , ces Singes étant maintenant extrêmement communs dans toutes nos grandes villes. Userait donc tout- à-fait inutile de nous étendre sur les qualités que peut développer en eux l’éducation, et c’est ce que nous ne ferons pas. Ce qui serait vraiment intéressant , ce serait de donner quelques remarques sur leur intelli- gence, telle qu’elle est naturelle- ment , et non pas telle que l’Homme l’a faite. Malheureusement nous ne trouvons, dans les ouvrages des voya- geurs, aucun, fait digne d’être cité; tous se bornent à nous dire que les Sajous sont intelligens , et n’ajoutent aucun détail. INous essaierons de sup- pléer en partie à leur silence , en rap- portant une observation que nous avons faite nous-même sur un indi- vidu , vivant en domesticité, il est vrai, mais n’ayant reçu aucune es- pèce d’éducation. Lui ayant donné un jour quelques noix , nous le vîmes aussitôt les briser à l’aide de ses dents, séparer avec adresse la partie char- nue , et la manger. Parmi ces noix , il s’en trouva une beaucoup plus dure que toutes les autres; le Singe ne pouvant réussir à la briser avec ses dents , la frappa fortement et à plu- sieurs reprises contre l’une des tra- verses en bois de sa cage. Ces tenta- tives restant de même sans succès , nous pensions qu’il allait jeter avec impatience la noix , lorsque nous le 1 48 SAP vîmes avec éternuement descendre vers un endroit de sa cage ou se trouvait une bande de fer, frapper la noix sur cette bande, et en briser enfin la coquille. Cette observation nous paraît digne d’êli'c citée ; car elle prouve d’une manière incontes- table que notre Sajou, abandonné à lui-même et sans avoir jamais reçu aucune éducation, avait su recon- naître que la dureté du fer l’em- porte sur celle du bois , et par consé- quent, s’étaitjélevéà un rapport, à une idée abstraite. — Les Sajous, comme les autres Sapajous , vivent eu trou- pes sur les brandies élevées des Ar- bres , ce qui n’empêche pas qu’ils ne soient monogames. Ils se nourrissent principalement de fruits , et mangent aussi très-volontiers des Insectes, des Vers , des Mollusques et même quel- quefois de la viande. Les femelles ne sont pas sujettes à l’écoulement pé- riodique: elles ne font ordinairement qu’un seul petit qu’elles portent sur leur dos, et auquel elles prodiguent les soins les plus empressés. C’est à tort qu’on a dit que ces Animaux ne se reproduisent pas dans nos climats; Buffon prouve par plusieurs exem- ples la possibilité de leur reproduc- tion en France. Quelques espèces ont été désignées par les voyageurs sous les noms de Singes-Musqués et de Singes-Pleureurs; le premier de ces noms leur vient d’une forte odeur musquée qu’ils répandent principa- lement dans la saison du rut, et le second , de leur voix devenant, lors- qu’on les tourmente , plaintive et semblable à celle d’un enfant qui pleure. Le plus souvent ils ne font entendre qu’un petit sifflement doux et flûté ; mais quelquefois aussi, principalement quand ils sont exci- tés par la colère , la jalousie , ou même la joie, ils poussent des cris perçans et qu’on a quelque peine a supporter, tant leur voix est alors forte et glapissante. Ce genre, auquel tous les auteurs donnent aujourd'hui le nom de Cebus, autrefois commun a tous les Sapajous, est principalement répandu dans le SAP Brésil et la Guiane. Il nous paraît II démontre qu’il renferme un assez* grand nombre d’espèces, malgré l’o- pinion de quelques auteurs; mais ilj nous paraît non moins certain quet plusieurs de celles qu’ont admises les» auteurs modernes, ne sont réelle- ment que de simples variétés. Il n’estt point de genres dont l’histoire offre» autant de difficultés sous le rappor# de la détermination de ses espèces, ou, pour mieux dire, un tel travail est absolument impossible dans l’é- tat présent delà science, quel qua soit le nombre des individus que possèdent toutes les collections, et de ceux mêmes que nous pouvons ob- server vivans. On peut dire que rien n’est plus rare que de voir deux sujet! absolument semblables , et qu’il existe presque autant de variétés quq d’individus, tant les couleurs du pe-j lagesont peu constantes. Bien plus [ l’examen que nous avons fait il y a quelques mois de deux Sajous du Brésil, L’un adulte, l’autre encor* jeune, nous a convaincu que non- seulement la couleur, mais aussi L disposition des poils , varie d’une mai nière remarquable par l’effet de| développemens qu’amène l’âge. Cet deux individus ressemblent par leu* tête, l’un au Sajou brun, et l’autrj au Sajou cornu , et cependant ils api pardonnent très-certainement- à 11 même espèce. Or, s’il en est ainsi» n’est-on pas porté à croire que le» jeunes individus du Cebus fatuelliA ou des autres espèces caractérisé» par la disposition des poils de h-:* I tête, ont pu donner lieu à quelqiu I double emploi? Quant à nous, nous I ne doutons pas qu’il n’en soit ainsiln cependant , ne pouvant encore le de i montrer, et ne possédant pas tous k ■ élémens nécessaires pour la solutio I detelles questions, qous préseuterot I ici une indication succincte des espt! ces admises par les auteurs. Le Sajou bhun, lîuff. T. xv; Cdj bus apella , Erxl., Geoffr. St.-llp Ami. du Mus. T. xix; Sîmia apell\ L. Pelage brun clair eu dessu;» fauve en dessous; dessus de la lêt'Séum par le voyageur Plée sous le nom de Carita b Lança -, nom très- analogue à celui de Cariblanco que Humboldt attribue à l'espèce précédente , et qui signifie comme lui , face blanche. Telles sont toutes les espèces de 'Sajous admises par les auteurs mo- dernes. Quant au Simia morta et Si- rmia syrichta , qui doivent également être rapportées au genre Cebus , ce îsont des espèces établies seulement -sur des individus incomplets, et qui (doivent dès à présent être relran- ichées des catalogues, (is.g. st.-ïi.) •SAPAN. MAM. Espèce de Pola- l touche. V. ce mot. (b.) SAPAN. bot. piian. Espèce de ' Césalpinie. V. ce mot. (b.) * SAPAN. bot. crypt. Nom qu’on trouve dans- l’herbier de Burmann pour désigner une Prêle qui paraît i être le Timorianum de Vaucher. (b.) * SAPENOS. min. Variété d’A- : méthyste d’un bleu clair , suivant 1 Pline. (g. dix.) SAPERDE. Saperda. ins. Genre de 'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , famille des Longi- corn.es , tribu des Lamiaires, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Cérambyx de Linné , et adopté ' par tous les entomologistes avec ces caractères : corps allongé ; tête ver- ticale , courte, pas plus large que le corselet ; yeux fortement échancrés au côté interne ; antennes sélacécs , SAP insérées sur le devant de la tête dans une échancrure des yeux , un peu au-dessus de la face antérieure de la tête , distantes entre elles à leur base, composées de onze ou de douze arti- cles ; labre petit , aplati , coriace , ar- rondi antérieurement , un peu échan- cré dans son milieu ; mandibules cornées, aplaties, tranchantes au côté interne , sans dentelures , terminées en pointe un peu arquée; mâchoires cornées, ayant deux lobes courts, coriaces , l’extérieur à peine plus grand, arrondi, l’intérieur presque triangulaire; palpes filiformes, leur dernier article ovalaire , assez poin- tu ; les maxillaires un peu plus grands que les labiaux, de quatre articles; les labiaux de trois; lèvre inférieure rétrécie dans son milieu , échancrée à son extrémité; corselet nuitiqne, aussi large que long, cy- lindrique ; écusson petit , presque triangulaire ; ély très allongées, rebor- dées, presque de même largeur dans toute leur étendue, recouvrant les ades et l’abdomen ; pâtes de longueur moyenne , assez fortes ; cuisses point en massue; tarses courts, assez lar- ges , leur dernier article le plus long de tous , muni de deux forts crochets. Ce genre se distingue des Lamies, avec lesquelles il a les plus grands rapports, par son corselet qui est toujours nautique , tandis qu’il est rugueux ou épineux chez celles-ci. Les larves des Saperdes vivent dans le bois et y subissent leurs métamor- phoses. A l’état parfait on les trouve sur les fleurs ou contre les troncs des arbres. On connaît un grand nom- bre d’espèces de ce genre. Nous cite- rons comme type : La Saperde Requin , Saperda Car- dia ri as, Fabr., Latr. ; Cérambyx Car- charias, L. ; Oliv. , Entom. , 68, t. a, fig. 22. Longue de plus d’un pouce; corps gris-jaunâtre avec une foule de fietits points noirs; antennes moins ongucs que le corps. Cette espèce se trouve dans toute la France , aux lieux plantés de peupliers. (o.) SAPI1AN. mam. V. Daman. 1 5 2 SAP SAPHIR et SAPHIR ÉMERAU- DE. ois. Espèces d’Oiseau-Mouche. F. CoLIBRI. (B.) SAPHIR. Saphirus. min. C’est le nom que l’on donne , dans le com- merce de la joaillerie, aux variétés de Corindon liyalin, qui sont blan- ches ou bleues. V. Corindon. On a aussi nommé Saphir, mais fort im- proprement, des pierres de toute au- tre nature. Ainsi une Tourmaline bleue a été appelée Saphir du Bré- sil , et la Cordiérite a été désignée sous le nom de Saphir d’eau , etc. (g. del.) SAPHIRIN. min. Ce nom a été donné d’une part à la Cordiérite de Bohême , et de l’autre à la substance bleue, qui a été regardée comme une variété d’Haüyne , et que l’on trouve en grains disséminés dans les laves de Laach , sur les bords du Rhin. On a appelé quelquefois cette der- nière Saphir du Vésuve, (g. del.) SAPHIR11NE. min. Ce nom a été donné à une variété de Calcédoine d’un bleu pur, et à un Minéral du Groënland , découvert par Giesecke , et analysé par Stromeyer. La Saphi- rine du Groënland est d’un bleu de Saphir tirant sur le verdâtre ; sa tex- ture est grano-lamellaire ; elle est transparente, assez dure pour rayer le verre , infusible , et pesant spécifi- quement 3,4. Elle est composée d’Alu- mine , 63 ; Silice , i4 ; Magnésie ,17; Protoxide de Fer, 3, 9; Cbaux, o,5; Oxide de Manganèse, o,5. Elle se trouve en petites masses disséminées dans un Micaschiste à Fiskenaes, au Groënland. (g. del.) SAPHIRUS. min. V. Saphir. * S API. mam. Nom malais de la femelle du Bœuf à bosse des Indes. (LESS.) SAPIN. Abies. rot. phan. Dans ses Institutions de Botanique, Tour- nefort avait distingué comme genres dilFérens les Pins, les Sapins et les Mélèzes. Linné d’abord , dans son Gênera , adopte le genre Pin de Tour- ncfort, mais réunit en un seul, sous SAP le nom ü Abies, les Sapins et les Mélèzes. Dans son Species , au con- traire , il ne fait plus qu’un seul genre des trois de Tournefort. Jus- sieu suit la première des opinions de Linné , en admettant les genres Pi- nus et Abies. Mais Gaertner revient à la dernière des opinions de l’illus- tre botaniste suédois en ne formant qu’un seul genre. Telle est aussi l'o- pinion de Lambert dans son excellente Monographie du genre Pinus. Il faut en effet convenir que , si l’on n’a égard , comme cela doit être généra- lement, qu’aux organes de la fruc- tification , il 11’existe pas de différence essentielle entre les deux genres Piu et Sapin, l’organisation des fleurs, des fruits et des graines étant pres- que absolument la même dans les Arbres de ces deux groupes. Mais leur port et quelques caractères d’un ordre secondaire offrent assez de diffé rences pour qu’on puisse les dis- tinguer comme deux genres, en con- venant toutefois que ces deux genres sont artificiels. Les feuilles, dans tou- tes les espèces de Sapin , sont soli- taires, éparses, et un peu courtes; dans les Pins , elles sont constam- ment géminées , ou même fasciculées en plus grand nombre et réunies dans une gaîne propre. Dans les pre- miers , les fleurs mâles forment des chatons isolés et solitaires; ces cha- tons sont toujours réunis et groupés dans les seconds. Les écailles des cônes dans les Pins sont renflées et épaissies à leur sommet; celles des Sapins n’offrent pas ce caractère. Enfin , dans les Pins, il faut au moins deux ou même trois ans pour que les fruits parviennent à leur maturité J parfaite, tandis que dans les Sapins ils mûrissent dans l’espace d’une année. Dans l’Histoire des Conifères du professeur Richard , nous avons réuni au genre Abies le genre Larix de Tournefort, c’est-à-dire les Mé- lèzes et les Cèdres. En effet , ce genre 11e diffère des Sapins que par scs feuilles réunies en faisceaux. Mais cette disposition des feuilles est un caractère d’une bien faible impor- t SAP SAP i53 tance, quand on réfléchit que ce que l’on a l’habitude de considérer comme un faisceau de feuilles n’est en réalité qu’un rameau très-court, et dont les mérithalles, et par con- séquent les feuilles , sont très-rap- prochées les unes des autres. Ainsi donc nous pensons que le genre Abies , tel qu il a été caractérisé dans louvrage déjà cité du professeur Ri- chard , doit renfermer , en outre , des Sapins proprement dits , les Cèdres et les Mélèzes. Voici comment ce genre peut être caractérisé : les fleurs aonl monoïques; les mâles forment des chatons solitaires, terminaux ou axillaires. Les femelles constituent des chatons cylindriques, formés d’é- cailles imbriquées, et portant cha- cune à leur face interne deux fleurs renversées. Le fruit est un cône ovoïde ou cylindracé , composé d’é- cadles imbriquées , non renflées à leur sommet qui quelquefois se ter- mine par une pointe plus ou moins allongée. Les péricarpes , appliqués sur la face interne et supérieure des écailles , sont coiiaces et portent une aile membraneuse sur l’un de leurs côtés. On compte un assez grand nombre d’espèces de ce genre (qui croissent en général dans les ré- gions septentrionales de l’un et de autre continent. Ce sont en général de grands et beaux Arbres résineux, lyant souvent une forme décrois- sante et pyramidale , avec des ra » •' / meaux étalés horizontalement, des çônes dressés ou pendans. Leurs feuilles , généralement plus courtes que celles des Pins , sont solitaires, 3u forment fies espèces de houppes )u de faisceaux qui ne sont que des a meaux extrêmement courts. Ou peut diviser ce genre en deux sec- -îons, dont l’une, sous le nom de Larix , comprend les espèces à feuil- es .fasciculées , c’est-à-dire les Mé- (,zes et les Cèdres ; nous en avons ■éia traité à ces deux mots (Pr. CÉdhe jt Méléze), et dont 1’ autre, avec la ^nomination d’ Abies, réunit les vé- ■tahlrs Sapins, qui tous ont les feuil- cs solitaires et éparses. Parmi les espèces de ce genre , nous mention- nerons les suivantes : i°. Le Saxun commun , Abies pectinata , D. C., Fl. Fr.; Pinus picea , L. , Sp. C’est une espèce que les anciens botanistes dé- signaient sous le nom spécial d ' A- bies , et que Linné a mal à propos nommé Pinus picea, en donnant le nom d 'Abies à une autre espèce fort différente , et que l’on connaît sous la dénomination vulgaire d "Epicéa. Le Sapin commun est un grand et bel Arbre , dont le tronc droit et cy- lindrique s’élève souvent à une hau- teur de cent vingt piede , qu’il dé- passe quelquefois. Ses feuilles sont planes , très-étroites , linéaires , ob- tuses et comme échancrées à leur sommet, disposées sur deux rangées opposées, ce qui donne aux jeunes rameaux l aspect de feuilles pinnées. Les cônes sont dressés , allongés et presque cylindriques , formés d’é- cailles imbriquées , terminées à leur sommet par une très -longue pointe recourbée. Cet Arbre , que l’on dési- gne aussi sous le nom de Sapin ar- genté, croît naturellement dans les lieux montueux , découverts et pier- reux , dans les Alpes , les Pyrénées et l’Auvergne. 2°. La seconde espèce européenne est le Sapin élevé, Abies exceisa, D. C., Fl. Fr. ; Pinus Abies, L. C’est cette espèce, plus commune encore que la précédente, que l’on nomme Epicéa , Faux Sapin , P esse , Serente , etc. Il forme un Arbre non moins élevé, semblable au précé- dent pour le port, mais qui en diffère essentiellement par ses feuilles cour- tes, à quatre angles, d’un vert très- foncé , éparses en tous sens autour des rameaux. Ses cônes , longs de cinq à huit pouces , sont cylindri- ques , pendans , formés d’écailles planes, très-obtuses et sans pointe à leur sommet. On trouve cette espèce dans les mêmes localités que la pré- cédente. On en extrait différens pro- duits résineux , que l’on connaît sous les noms de Térébenthine de Stras- bourg, de Poix, de Galipot , etc. , et qui sont entièrement analogues a ceux que l’on retire des différentes 1 54 ' SAP espèces de Pin , et en particulier du Pin maritime. K. Pin. Ces deux espèces européennes ont en quelque sorte leurs représentans dans l’Amérique septentrionale. Au Sapin commun correspond le Sapin Ba umier, Abies balsamea , Michx. , Arbr. Amer. sept. , que l’on con- naît sous le nom de Baumier de Giléad , parce qu’il fournit une té- rébenthine que l’on connaît sous le nom de Faux Baume de Giléad, le véritable étant produit par Y Amyris gileadensis , de la famille des Téré- binthacées. il a le port et les feuilles de notre Sapin commun. Ses fruits, également dressés, sont moins longs et moins gros. Du reste, ces deux espèces se ressemblent tellement, qu’il est facile de les confondre. A notre Sapin élevé l’Amérique septen- trionale oppose son Sapin blanc , Abies alba, Michx., qui a également les feuilles courtes, éparses en tous sens et anguleuses , mais d'un vert glauque et comme argenté , et les cônes très-courts et très-petits com- parativement à ceux de l’espèce eu- ropéenne. On la cultive dans les jar- dins sous le nom de Sapinelle blanche. L’Amérique septentrionale fournit encore plusieurs autres espèces, tels que les Abies nigra , rubra , cana- densis. Cette dernière espèce, que l’on cultive dans les jardins d’agré- ment sous le nom de Cèdre blanc , est remarquable par son port, qui est plutôt celui d’un Genévrier , par ses feuilles courtes et planes et ses fruits longs à peine de six à huit lignes. (A. R.) SAPI1NDACÉES. Sapindaceœ. rot. phan. Famille de Plantes extrême- ment naturelle établie dans le Gé- néra de Jussieu, et qui présente les caractères suivans : les fleurs sont fiolygames , disposées en grappes ; eur couleur est blanche ou rose , très - rarement jaune. Le calice est composé de quatre ou cinq folioles libres ou plus ou moins soudées f» leur base ; leur pré floraison est im- briquée. Les pétales sont au nombre de quatre ou cinq, insérés sur le SAP réceptacle, alternes avec les folioles du calice, tantôt simples, tantôt munis intérieurement d’une écaille de forme variable j leur préfloraison est imbriquée; dans quelques genres ils disparaissent en entier sans que cet avortemenl complet entraîne avec lui des modifications importantes dans les autres organes. Le disque présente des formes très -différentes , mais qui sont constantes dans les divers genres : tantôt il occupe tout le fond du calice et se prolonge entre les pétales et les étamines en un bord entier et frangé; tantôt il se trouve réduit à deux ou quatre glandes si- tuées à la base des pétales ; dans tous les cas, l’avortement commence par la partie supérieure et est toujours accompagné de modifications cons- tantes dans les autres parties de la fleur. Les étamines sont en nombre double ou très-rarement quadruple des pétales; souvent elles sont ré- duites par avortement à huit, sept, six , cinq ; elles sont insérées au mi- lieu du disque, ou, dans les genres à disque incomplet, sur le récepta- cle, et entourent la base de l’ovaire; leurs filets sont fort souvent velus , leurs anthères mobiles s’ouvrent longitudinalement par la face interne ou par 1e côté. L’ovaire disparaît en entier dans les fleurs mâles, ou se trouve réduit à l'état rudimentaire. Dans les fleurs hermaphrodites, il est divisé intérieurement en trois , rare- ment en quatre loges , contenant une, deux ou trois ovules- Le style est simple ou fendu plus ou moins profondément en autant de lobes qu’on compte de loges à l’ovaire. Les) stigmates sont terminaux ou placés longitudinalement sur la face interne des divisions du style. Le fruit pré- sente une organisation extrêmement; variable : tantôt il est capsulaire et s’ouvre en plusieurs valves opposées | aux cloisons ou alterues avec elles; tantôt il est composé de samares in- déhiscentes , accolées par leur lace 1 interne à uu axe central ; tantôt enfin il est plus ou moins charnu et iude hiscent. Les graines sont souvent eu “1 I SAP SAP 1 55 toiirëes d’un arille qui prend dans certains genres un grand développe- ment. L’embryon , dépourvu de pé- risperme, est rarement droit, pres- que toujours il est plus ou moins courbé ou même roulé plusieurs fois sur lui-même; dans ce cas le sommet des cotylédons occupe le centre de la spire. La radicule est toujours tournée vers le bile. Les cotylédons sont quelquefois soudés en une masse charnue. La plumule est composée ■ de deux petites folioles. Les Sapiudacées sont des Arbres ou des Arbrisseaux souvent grim- pans et munis de vrilles , rarement des Plantes herbacées. Leurs feuilles - sont alternes, péliolées , presque tou- jours composées, souvent pourvues /.de stipules. Les espèces de celte fa- rmille habitent pour la plupart les ^régions chaudes de l’Amérique, de 1 l’Asie et de l’Afrique. Quelques-unes ionl originaires de la Nouvelle-Hol- ande et des îles de l’Océanie. Kunth i proposé de diviser les Sapiudacées m trois tribus auxquelles il a donné es noms de Pauiliniaceæ , Sapinda- reœ verœ et Dudoneaceœ , et son opi- nion a été adoptée par De Candolle. i ' dais ayant observé de nombreux 'es entre” les deux premières I sections et ne trouvant aucun moyen le les caractériser d’une manière ■ jrécise . nous avons cru devoir les 1 'éumr sous le nom de Sapindées, uriployé déjà par De Candolle pour lésigner les Sapiudacées verœ de Minth. La famille se trouve ainsi livisée en deux tribus caractérisées 4 le la manière suivante : Sapindées, oges de l’ovaire uniovulées ; embryon Q tourbe sur lui-même ou droit. Do- Ijdoneacées: loges de l’ovaire conte- i îant deux ou trois ovules; embryon I oulé en spirale. La dernière de ces actions ne comprend que les genres ^Koelreuteria , La mit. ; Cossignia , |uss. ; Llagunua , Ruiz et Pav. , et ^Vodonœa, L. La première, beaucoup nus nombreuse, est formée des genres dirdiospermum, L. ; Urvillea, Kunth; ZrJan?a, Plum.; Toulicia , Aulil. ; anilinia, Schum. ; Sc/tmidelia , L. ; Prostca , Nob. ; Sapindus , L. ; Ne- phelium , L. ( auquel nous réunissons le Pometia de Forster); Mou/insia , Nob.; Cupania, Plum. (auquel on doit rapporter les genres Trigunis , Jacq. ; Molinœa, Juss.; Guioa, Cav.; Stadrnannia , Lamck. ; Blighia , Kœ- nig; T/na, Rœin. etSchult. ; Na/onia, D. C. ; Dimereza , Labill.); Talisia , Aubl. ; Thüuinia , Poil. ; Hypelate , P. Broyvne; Melicocca , L. , dont le Schleic/iera de Willdenoyv ne saurait être distingué. Le Magonia d’Au- guste Saint-Hilaire doit être placé à la suite de la famille comme genre anomal. Eufin les genres Enourea, Malayba d’Aublet et Aleclryon de Gaertner demandent à être exami- nés de nouveau avant qu’on puisse fixer leur place d’une manière défi- nitive dans l’une des deux sections que nous avons adoptées. Les Sapindacées ont des rapports avec les Vinifères par les genres P aullinia , Serjania , etc. , qui ont , comme les Plantes de cette famille, des rameaux pourvus de vrilles et des feuilles munies de stipules, par les parties de leur fleur en nombre déterminé, et par leurs ovules sou- vent dressés au fond des loges de l’ovaire. Elles se rapprochent aussi par une certaine analogie de port des Méliacées et des Térébinthacées. Mais le groupe de Végétaux avec lesquels elles ont l’affinité la plus intime, est celui des Acérinées dont elles ne se distinguent guère que par leurs feuilles alternes et presque tou- jours composées, et par leurs pétales munis le plus souvent d’un appen- dice sur la face interne, organe qui n’existe, à notre connaissance, dans aucune Acérinée. (camb.) * SAPINDÉES. Sapindeœ. bot. pii an. Nom sous lequel nous com- prenons les tribus des Pauiliniaceæ et des Sapindaceœ verœ de Kunth , et q”ui avait été déjà employé par De Candolle pour désigner la seconde, V. Sapindacées. (camji.) SAPINDUS. bot. pii an. V. S.vvo-. N IEB. 1 56 . SAP SAP1NETTE. ciurh. L’un v des synonymes vulgaires d’Analife. V. ce mot. SAPINETTE. bot. ni an. On ap- pelle ainsi divers Sapins du Canada. V. Sapin. (b.) SAPIUM. bot. fhan. Vulgaire- ment Glutier. Genre de la famille des Euphorbiacées établi par Jac- quin , et adopté par De Jussieu père et fils avec les caractères suivans : fleurs monoïques. Les mâles ont un calice bifide ; deux étamines à filets saillans , réunis par leur base, à an- thères dressées et extrorses. Les fleurs femelles ont le calice tridenté ; un ovaire triloculaire, chaque loge unio- vulée ; un style court, surmonté de trois stigmates. Le fruit est globu- leux , capsulaire , à trois loges et ren- fermant des graines globuleuses. Ce genre auquel Meyer et Willdenow ont réuni quelques Hippomane de Linné , comprend dix espèces dont six amé- ricaines , les autres de PInde orien- tale et des îles de France et de Mas- careigne. Ce sont des Arbres lactes- cens , à feuilles alternes , munies de stipules et quelquefois de deux glan- des , entières ou légèrement dentées en scie , glabres et ordinairement luisantes. Les fleurs mâles sont dis- posées en épis terminaux ramassés'en glomérules entourés d’une bractée. Les fleurs femelles sont placées plus bas dans le même épi , ou rarement éloignées , solitaires , axillaires ou terminales , accompagnées chacune d’une bractée qui ordinairement offre deux glandes à la base. Les diverses espèces du genre Sa- pium participent , selon Jacquin (P. Amer., 249), aux propriétés âcres de la famille des Euphorbiacées. Le S. aucuparium , Arbre américain , a un suc glutineux et abondant qui découle de toutes les parties de l’Ar- bre et qui est très-vénéneux, (g., N.) SAPONACÉES, bot. phan. (Ven- tcnat. ) Syn. de Sapindacées. V. ce mot. (g. .N.) S A P O N A 1 RE. Saponaria. rot. SAP pnAN. Quelquefois écrit Saoonnaire. Genre de la famille des Caryophyl- lécs, tribu des Silénées, et de la iJé- candric Digynie , L. , offrant les ca- ractères suivans : calice tubuleux, allongé, nu à sa base, persistant, divisé à son orifice en cinq dents ; corolle à cinq pétales munis d’on- glets étroits, de la longueur du ca- lice, à limbe plan, très -élargi au sommet; dix étamines dont les filets sont 'subulés , de la longueur de la corolle , les anthères oblongucs ; ovaire oblong , arrondi , surmonté de deux styles de la longueur des étamines; capsule allongée, recou- verte par le calice, à une seule loge, contenant des graines nombreuses, fort petites , attachées à un placenta- central. Ce genre a de grandes affi- nités avec le Dianthus , le Gypso- phila et le Silene. Il se distin- gue du Dianthus en ce que son calice est nu à sa base ; du Gypsophiia par son calice à divisions peu profondes, non membraneuses sur les bords , et par ses pétales onguiculés ; et du Siiene par le nombre des styles qui est de deux au lieu de trois. Malgré ces caractères, quelques auteurs ont * placé plusieurs espèces de Saponaires dans les genres que ‘nous venons de citer. Le genre Hagenia de Mœnch, fondé sur le S. porrigens, L. , doit rester réuni au Saponaria. Il en estj de même du Vaccaria du même au- teur, fondé sur le S. Vaccaria , L. , et du Bootia de Necker , qui a pour type le S. officinaiis. Dix-sept espèces! de Saponaires ont été énumérées par Seringe dans le premier volume dm P rodromus de De Candolle. Il les a» distribuées en quatre sections sous les noms de Vaccaria , Bootia , P rot ci ni d et Bolanllius. La plupart de ces Plan- tes croissent dans les localités pier-f reuses de l’Europe méridionale et dej t ArtJ nCrxAnnc ntl fTO- 1 l’Orient. Ce sont de^ espèces en gé- néral herbacées, à tiges touffues, a fleurs nombreuses , roses , blanches ou jaunes, tantôt solitaires, tantôt agrégées. Nous 11c mentionnerons ic (jue la Saponaire officinale, Sa- ponaria oj/icino/is , L. , Lamarck SAP ilustr. , lab. 076, fig. 1. Sa tige s’t- ève à plus d’un pied et demi; elle st cylindrique , glabre, articulée, >u peu branchue, garnie de leuilles ivales-lanccolées , très-lisses, à trois lervures, et d un vert foncé. Les •leurs sont blanches ou quelquefois oses vers le sommet , d’une odeur -ssez agréable, disposées en boü- |uet au sommet de la tige. Cette danle est commune sur le bord des :hamps et dans les vignes de toute Europe. Les feuilles et les racines ont amères , et passent pour diuré- iques et sudorifiques. Les médecins le campagne les administrent encore réquemment en infusion ou décoc- ion contre les eugorgemens des vis- ières , les maladies de la peau, les humatismes , etc. Le nom de Sapo- laire ( Saponaria ) a été donné par les ncieus à cette Plante, parce qu’elle .'ur servait en guise de savon, pour l éterger les graisses des étoffes qu’ils réparaient à la teinture. (g. .N.) * SAPONELLE. écran. (Laid.) ispèce d’Echinite. (b.) * SAPONIÈRE. bot. th an. Pour aponaire. V. ce mol. (b.) *SAPONOLlTE. min. Nom donné ar Fischer au Seifenstein ou Savon .e montagne. V. StÉatite. (g. dee.) SAPOTA. bot. phan. Plumier , ùitiuisant ainsi le nom de Sapote, n fit le type d’un genre qui répond 1 ’ Achras de Linné. V . Sapotil- ,ier. (b.) SAPOTE, bot. phan. Syn. de Sa- otillier dans certaines Antilles, (b.). SAPOTÉES. Sapoteœ. bot. phan. ’amille naturelle de Plantes dico- /lédones, monopétales , à étamines ypogynès, qui a pour type le genre apotillier (Achras , L.), et qui se ompose de Végétaux tous exotiques, le sont des Arbres ou des Arbris- laux croissant pour la plupart sous ;s tropiques , et ayant leur tronc et :urs branches pleines d’un suc lac- scent. Ils portent des feuilles al- rues, sans stipules, coriaces, Irès- ntières,et dont les nervures la’é- SAP 15? raies sont généralement parallèles et très-rapproclices. Les fleurs sont en général axillaires et hermaphrodites, ayant un calice monosépale , persis- tant, divisé en lobes plus ou moins nombreux ; une corolle monopétale, hypogyne , régulière , caduque, dont le limbe est découpé en lanières en nombre égal , double ou triple de celui du calice. Les étamines , dont le nombre est variable, sont atta- chées sur la corolle et libres ; les unes sont fertiles en même nombre , rare- ment plus nombreuses que les divi- sions de la corolle auxquelles elles sont opposées ; les autres sont sté- riles et sous la forme de filamens subulés ; elles manquent dans quel- ques cas. L’ovaire est libre, à plu- sieurs loges, contenant chacune un seul ovule dressé. Le style se termine par un stigmate simple ou légère- ment lobé. Le fruit est charnu , con- tenant une ou plusieurs graines ou loges , dont le tégument est dur , osseux , très-brillant à sa surface , excepté dans un point plus ou moins étendu , qui paraît ctre le hile de la graine, et qui est plus ou moins inégal et rugueux. Ces graines con- tiennent, dans un endosperme char- nu qui manque dans quelques genres, un embryon dressé et très -grand. Les genres qui composent cette famille sont les suivans : Sideroxy- l u tu , L. ; Sersalisia , R. Brown*; Bumelia, Swartz ; Bassia , L. ; Mi- musops , L. , qui comprend 1 ’Jmbri- caria de Commerson ; Chrysophyl - lum, L. ; Lucurna, Juss. ; Achras , L. ; Ompkalocarpon , Beauvois ; Nycleri- sition, R. et Pa von; Cal varia, Gaertn. fils; Rostellaria , id. ; Vitellaria , id. A la suite de cette famille, Jussieu rapporte avec doute les genres Ra~ panea d’Aublet , Olhcra de Thun- berg , Cyrla de Loureiro et Xystris de Schreber , dont L’organisation est encore trop mal connue pour que leur place soit bien certainement dé- terminée dans la série des ordres na- turels. La famille des Sapolécs a de très-grands rapports d’une part avec 1 58 SAP celle des Ebénacées , et d’autre part avec les Ardisiacées , dont les genres qui ont servi de type à cette der- nière famille faisaient partie dans le Généra P tant arum de Jussieu. Mais dans les Ebénacées, le calice et la corolle ont leurs divisions toujours disposées sur un seul rang; les fleurs souvent unisexuées ; les étamines en nombre double , triple ou quadru- ple , des divisions de la corolle , ou , lorsqu’elles sont en même nombre , elles alternent-avec elles , et ne leur «ont point opposées comme dans les Sapotées ; leur style est générale- ment divisé ; les ovules sont pendans et non dressés , etc. Quant aux Ardi- siacées , elles ont le même port que les Sapotées , mais leurs éta- mines sont constamment en même nombre que les divisions de la co- rolle , sans filamens stériles , et sur- tout leur ovaire renferme un nombre très-considérable d’ovules. (a. b.) SAPOTE -NEGRO. bot. phan. Nom vulgaire et de pays d’une espèce de Plaqueminier, V. ce mot. (b.) SAPOTIER. bot. th an. Pour Sa- potillier. V. ce mot. (b.) * SAPOTILLE, bot. phan. F.ruit du Sapotillier. V. ce mot. (b.) SAPOTILLIER. Achras. Genre principal de la famille, des Sapotées , ainsi caractérisé : calice divisé pro- fondément en cinq segtnens droits , ovales, concaves, inégaux, les exté- rieurs plus larges et plus courts ; co- rolle campanulée, de la longueur du calice , ayant son limbe à cinq seg- mens plans et presque ovales ; six écailles échancrées placées à l’entrée de la corolle et égales à ses divisions ; six étamines dont les filets sont courts, alternes avec les segmens de la co- rolle , terminés par des anthères ai- guës; ovaire arrondi , un peu com- primé , surmonté d’un style subulé plus long que la corolle, terminé par un stigmate obtus ; fruit charnu , glo- buleux , à douze loges contenant cha- cune une graine ovale, dure, luisante, comprimée , marquée dans toute sa SAP longueur d’un hile large et latéral. L ’ Achras mammosa , L., qui a toutes les parties de sa fleur en nombre qui- naire, a été érigé par Jussieu etGaerl- ner fils en un genre distinct , sous le nom de Lucuma. V. ce mot. Quel- ques espèces à’ Achras de Linné et d’autres auteurs ont été réunies au genre Burnelia. Réduit aux espèces dont les fleurs ont six étamines et un nombre égal ou proportionnel dans les autres parties, le genre Sapotil- lier ne se compose que d’un très-petit nombre d’espèces, dont l’une, Achras I Sapota, L. ; Lamk., Illustr., t. 255; Browne, Jamaic. , tab. 19, f. 3, est: un Arbre élégant qui varie singuliè- rement de hauteur , depuis six jus- qu’à cinquante pieds. Il découle dei son écorce un suc blanc très -vis- queux. Les rameaux de cet Arbre set réunissent en cime ; ils sont garnis de: feuilles alternes , éparses , pétiolées „ ovales , lancéolées , épaisses , coria- ces1, entières , aiguës à leurs deux: extrémités , glabres sur leurs deux faces , presque luisantes , à nervures peu apparentes. Les fleurs sontblan-» châtres , inodores , solitaires, pédon- culées , situées entre les feuilles aux extrémités des rameaux. Les fruits»} sont assez estimés à raison de leur saveur douce et agréable quoiqu’un»! peu fade; ils sont d’autant meilleurs que leur maturité est plus avancée. L’écorce de l’Arbre passe pour avoiif des propriétés astringentes et fébri-- fuges. Le Sapotillier commun croîl dans les forêts de l’Amérique méri4 .dionale et des Antilles. On le cultive en plusieurs lieux à cause de seé fruits. (g. .N.) SAPOTILLIERS. bot. tiian. Mêmdj chose que Sapotées. F. ce mot. (B.j SAPPAN. bot. tiian. Même chosij que Sapan. V. ce mot. (b.) SAPPARE. min. Nom donné pai de Saussure à la Pierre nommée auss Cyanite et Disthène. V. ce dernici mot. (g. dki..) SAPPARITE. min. Schlotheim •' donné ce nom à un Minéral de l’Inde SAP i dont la nature n’est pas bien connue, et qui s’est trouvé engagé dans une : druse de Spinelle octaèdre. Il est i d’un bleu assez intense et d’un éclat : argentin. Ses cristaux dérivent d’un ;• ■ prisme quadrangulaire dont la coupe ! transversale est un rectangle. Il est transparent, d’une faible dureté; sa poussière est d’un gris blanchâtre i clair. Il paraît avoir quelque ana- logie avec le Distliène , que de Saus- sure avait nommé Sappare. (g. del.) SAPROLEGMIA. bot. cryft. i( Bulletin de Férussac.) Pour Sapro- Idegnia. V. ce mot. (b.) * SAPROLEGNIA. psycij. (Ar- throdiées.) Le genre ainsi nommé par 'Nées et Wiegmann , pai'aît être le même que celui que nous avions an- térieurement établi sous le nom de îTirésias {K. ce mot.), et sur lequel nous observâmes pour la première : fois ces Zoocarpes dont l’existence a • été d’abord niée, que plusieurs mi- ■ crographes retrouvent sur tous les ) points de l’Europe en s’en attribuant lia découverte, et qui ont fait croire 1 1 quelqiies personnes que nous par- Î .agions les bizarres idées des Ovides ilu jour. V. Métamorphoses et NÉ- lk MAZO AIRES. . (B.) * SAPROMA. bot. crytt. ( Mous- ses.) Mougeot et Nestler avaient nom- né ainsi une Plante découverte dans es Vosges que Schwægrichen a dé- crite sous le nom de Bruchia voge- siaca ; Bridel a conservé le nom iné- dit des deux sa vans botanistes fran- çais. Ce genre est voisin du T'oilia ; la capsule ne s’ouvre pas naturelle- ment , l’opercule rudimentaire est soudé complètement et les séminules ne sortent que par la destruction de la capsule ; le caractère qui distingue essentiellement ce geme est sa coiffe campanulée, entière à sa base. Cette 1 Plante croît sur les bouses de vache , dans les parties élevées des Vosges. (ad. b.) * SAPROMYZE. Saprornyza. ins. Nom donné par Fallen à un genre de Diptères de la tribu des Muscides, ! 1 rijant pour type le Tephritis J lava do SAP 1 5q Latreille. Ce genre n’a pas été adopté. (G.) * SAPROSMA. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie , L., établi par Plume ( Bijdr . Flor. ned. Ind., p. 957), qui l’a ainsi caractérisé : ca- lice petit , persistant , à quatre dents ; corolle quadriffde , hérissée à l’entrée du tube; quatre étamines insérées sur la gorge de la corolle , à filets courts; un seul style traversant le disque, surmonté d’un stigmate bi- fide; baie monosperme, couronnée par le calice persistant; embryon droit dans un albumen charnu. Ce genre est très - voisin du Frœ~ lichia il se compose de deux espèces, (. Saprosma arbureum et S. frutico- sum), Arbres ou Arbustes indigènes de Java , à feuilles oblongues ou lan- céolées, acumiuées, glabres, à fleurs rassemblées en touffes terminales ou axillaires. (g. .N.) * SAPULUT. ois. Sir Raffles , dans son Catalogue des Animaux recueillis à Sumatra , nomme Musang Sapulut la Viverra Genetla de Linné, qui nous paraît être un Paradoxure. (less.) SAPYGE. Sapyga. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Porte - Aiguillons , famille des Fouisseurs, tribu des Sapygites , éta- bli par Latreille et adopté par tous les entomologistes avec ces caractè- res : corps étroit, allongé; tête un peu plus large que le corselet , arron- die postérieurement; yeux fortement échancrés au côté interne ; trois ocel- les disposés en triangle sur la partie antérieure du verlex. Antennes lon- gues , brisées, insérées vers le mi- lieu du front sur une ligne élevée en saillie , un peu renflée en massue vers l’extrémité , dans les deux sexes ; composées de douze articles dans les femelles , de treize dans les mâles. Labre peu apparent ; mandibules fortes, ayant plusieurs dentelures au côté interne. Palpes courts ; les maxillaires de six articles, les labiaux de quatre. Lèvre à trois divisions 160 SAP étroites , allongées; les latérales plus petites, pointues; celle du milieu éehancrée. Corselet presque cylindri- que, coupé droit en devant, obtus postérieurement. Ailes supérieures ayant une cellule radiale longue, al- lant en se rétrécissant après la troi- sième cubitale jusqu’à son extrémité qui finit en pointe , et quatre cellules cubitales presque égales entre elles; la seconde et la troisième, qui se ré- trécit vers la radiale , recevant cha- cune une nervure récurrente ; la qua- trième atteignant le bout de l’aile. Abdomen allongé , ellipsoïde , com- posé de cinq segmens outre l’anus, clans les femelles; en ayant un de plus dans les mâles. Pâtes de longueur moyenne ; jambes antérieures munies, vers leur extrémité, d’une seule épine dont le bout est échancré , les quatre autres en ayaut deux; tarses longs. Ce genre ne se compose jusqu’à pré- sent que d’un petit nombre d’espèces propres à l’Europe; on les trouve dans les lieux arides. Les femelles creusent des trous dans le mortier des murs ou dans le bois pour y déposer leurs œufs; elles les approvisionnent avec des Insectes qu’elles ont tués et que les larves doivent dévorer. Ce genre a été divisé en deux cou- pes, ainsi qu’il suit : f Antennes des mâles ayant leur massue oblongue, formée insensible- ment; leur avant-dernier article le plus gros de tous; recevant en grande partie le dernier qui est globuleux et court. Sapyge a six points, Sapyga se. r- punctata, Lalr. , Dict. d’Hist. nat., deuxième édition , figurée dans son Généra Crustacæor. et Insectorum , T. i, tab. 1 5 , fig. 9; He/lus sexpunc- iatus , Fabr. Le mâle a été décrit par Fabricius sous le nom A'Hellus qua- drigultatns. On le trouve aux envi- rons de Paris. ff Antennes des mâles fort lon- gues , ayant leur massue formée assez b rus qu entent ; leur dernier article entièrement libre, le plus gros de tous. SAR Sapyge prisme , Sapyga prisrna, Lalr. , Gen. Crusl. et 1ns. T. iv, p. 1 08 , n° j ; Tlellus prismus , Fabr.; Masaris crabronifunnis , Panzer. Le mâle a été décrit par Panzer sous le nom de Sapyga punctala. On le j] trouve aussi aux enviions de Paris. (G.) SAPYGITES. Sapy gîtes, ins. Tribu 1 j de l1 ordre des Hyménoptères , section des Porte -Aiguillons , famille des il Fouisseurs, élabliepar Lalreille(Fum. n nat., etc. ) , et renfermant des Insectes U qui ont les pieds grêles dans les deux sexes , peu ou point épineux , ni for- iq tement ciliés. Les antennes sont aussi I longues que la tête et le corselet ; le U corps est simplement pubescent. La- : treille partage ainsi celte tribu : f Antennes filiformes ou presque S sétacées. Genres : Scotaene , Thynne , Po- XOCIIRE. ff Antennes grossissant vers le I bout, ou presque en massue. Genre : Sapyge. (g.) SAR.. pois. L’un des synonymes H vulgaires de Sagre. (b.) SAR. bot. crypt. L’un des syno- j! nymes vulgaires de Goémon. V. ce j| mot. (b.) I *SARACA.BOT.PHAN.Qu’il ne faut ii pas confondre avec Sarac/ia. Genre fi de la Diadelpliie Hexandrie , établi ù par Linné ( Mantiss. Plant. 98 ) , et sü ainsi caractérisé : calice nul ; corolle Uj infundibuliforme dont le limbe est t divisé en quatre segmens ovales, t étalés, le supérieur plus écarté; six l étamines à filets sélaccs, insérés à t l’orifice de la corolle, réunies à leur l base trois par trois et formant ainsi t deux faisceaux opposés ; ovaire su- ; père, comprimé, obloug, pédicule, i de la longueur des étamines, sur- j monté d'un style subuié , incliné, de H la longueur des étamines , et terminé ,i par un stigmate obtus. Ce genre, < très - imparfaitement connu, ne se I compose que d’une espèce , Saraca U indien, L., dont Bunnann a donné t une mauvaise figure ( Flor. Ind. , tab. Il SAR i , f. a), sous le nom de Saraca ar- j jrescens. C'est un Arbre à feuilles 1 .ternes, imparipinnées , à fleurs dis- osées en panicules composées d’épis ternes , et munies de bractées op- | osées. Il croît dans les Iudes-Oricn- ! des , et particulièrement à Java, où | est indiqué par Burtnaun. (g. .N.) * SARACÉNAIRE. Saracenaria. oll. Genre proposé par Défiance , ms le Dictionnaire des Sciences ria- irelles , pour une petite Coquille Italiequi a les plus grands rapports ?ec le genre Textulaire du même ileur. Nous pensons qu’il est conve- ible de les réunir. V. Textulaire. (d . . ii . ) SARACHA. bot. phan. Ruiz et ivori ont établi sous ce nom un me qui appartient à la famille des "'.danées, et à. la Pcntandrie Monogy- e , L. Ils l’ont ainsi caractérisé : lice campanule à cinq angles , et à l iq divisions étalées , ovales, aiguës persistantes; corolle dont le tube i t cainpanulé ; le limbe étalé en ue , divisé en cinq segmens égaux ovales ; cinq étamines dont les blets ut insérés à la base de la corolle , irgis à leur partie inférieure , plus urts que la corolle, terminés par -s anthères droites, ovales , à deux *e?; ovaire arrondi , surmonté d’un f\e filiforme , presque aussi long e la corolle , terminé par un slig- ite capité; baie globuleuse, enve- >pée jusque vers son milieu par le lice persistant, à une seule loge, menant plusieurs graines compil- ées, réniformes , renfermées dans tant de cellules épaisses et distinc- qui font partie d’un réceptacle arnu et globuleux. Ce genre est voisin des P hy salis , > Nicandra et des A trop a. Quel- ■ es auteurs l’ont même îéuni à ce tmer genre , et il n’en diffère, on et, que par.de légers caractères ns la corolle et le fruit. Comme' le m do Saracha sc prononce de même e celui de Saraca imposé par Linné •n autre genre, Rcemer et Schultes nt changé en celui de JJc/linia. SAR • 1 6 1 Sept ou huit espèces de Saracha ont été décrites par les auteurs. Ce sont des Plantes herbacées ou un peu li- gneuses , à liges droites ou couchées, rameuses, garnies de feuilles alter- nes , ovales, oblongues , entières ou dentées , à fleurs d’un blanc jaunâtre, ordinairement disposées en ombelles. EHes croissent toutes au Pérou. Nous nous bornerons à citer les espèces principales , figurées et décrites dans la Flore du Pérou, savoir : î 0 Sa- racha pu net ata , R. et Pav., /oc. ci t. , p. 4a, tab. 178, f. B; 20 S. biflora , loc. cit., tab. 179, f. A; 3° S. con- forta , loc. cit. , tab. 180 , f. A; 4B S. procumbens , loc. cit., tab. 180, f. B; 5° S. cJentata, loc. cit., tab. 179 , f. B. (G.. N.) * SARAGUS. pois. V. Lepodus. SARAIGNET. bot. phan. Variété de Froment cultivé. (b.) SAR.APE. Sarapus. ins. Fischer donne ce nom au genre de Coléop- tères auquel Duflschmid a donné ce- lui de Spbérite. V. ce mot. (g.) SARAQUE. bot. phan. Pour Sa- raca. y. ce mot. (b.) * SARAQUIER.bot. phan Poiret, dans le Dictionnaire de Levrault, fait sous ce nom un double emploi du genre Saraca. V. ce mot. (b.) * SARARACA. iiept. oph. (Pison.) Même chose que Coroucoco. y. ce mot. (b.) SARCANTHÈME. Sarcanthemum. bot; phan. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Astérées , établi par H. Cassini ( Bulletin de la Société Philom. , mai 1818, p. 74) qui l’a ainsi caractérisé : involucre Hémisphérique, composé de folio- les imbriquées, appliquées, ovales- oblongues, coriaces, munies d’une bordure membraneuse. Réceptacle plan , garni dans son milieu de pe- tites lames, et sur ses bords de pail- lettes plus courtes que les fleurs. Ca- lalliidc presque globuleuse, coin posée au centre de fleurs nombreuses, régu- lières et mâles, et à la circonférence de deux rangs de fleurs dont les co- 1 1 TOME XV. 1 (3 2 SAR SAU voiles sont tubuleuses-ligulées , U'ès- épaisses , comme charnues dans leur partie inférieure, ainsi que les co- rolles du centre. Ovaires des fleurs de la circonférence comprimés , obo- voïdes, glabres, striés, pourvus d’un bourrelet basilaire , offrant un rudi- ment d’aigrette à peine perceptible eu forme de rebord. Ovaires des fleuis centrales réduits au seul bourrelet basilaire , portant une longue «ai- grette irrégulière, composée de pail- lettes soudées par le bas et flexueuses. Ce genre est fondé sur le (onyza Coronopus , Lamk. , auquel Cassmi donne le nom spécifique de Sarcan- themum Coronopus. C’est un Arbuste glabre, rameux , garni de feuilles alternes , pétiolées, étroites oblon- gues, lancéolées, un peu glauques et grisâtres , a trois nervuies et den- tées. Les calathides sont jaunes et disposées en corymbes teuninaux. Cette Plante a été récoltée par Com- mersoti dans 1 île de Rodiigue. (G.. N.) * SARCANTHUS. bot. piian. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Mouandrie , établi par Lindley ( Collect. botan. , tab. oq B ) qui l’a aiusi caractérise : sé- pales du périanthe étalés, presque égaux; labelle presque entier ^dii- forme, articulé avec le gynosteme , muni intérieurement d un épeion ; gynosteme dressé , demi-cylindrique, inappendiculé ; stigmate creux ou carré, avec un rostelle dont la lon- gueur varie; anthère biloculaiie, deux masses polliniques céréacees , sillonnées ou lobées à la face Posté- rieure , portées sur une caudicule variable dans sa forme et sa lon- [dusieurs appendices dans son fond; il en diffère encore par la consistance de son périanthe et par le port des espèces. Les Plantes que Lindley place dans ce genre sont : i° Sarcan- t/uts rostralus , Lindl. , loc. ci/., et Botan. regist. , tab. 981; Lancia ros- ira la , Loddigcs , Bot. cab., tab. 1008; K and a recurva , Hook. , Exot. JL, tab. 187; 2 0 Sarcanthus paniculaltts , Lindl. .; Aerides paniculala , Bot. regist., tab. 220; 5° Sarcanthus /e/«-|l tifulius , Lindl.; Fonda tere/ifolia , ijj Bot. regist., tab. 676; 4e Sarcantkus\u succisus , Lindl., Bol. regist. , tab. Il ioi4. Ces Orchidées sont desPlantesjï herbacées, caulcscentes, vivant surfil! les troncs des Arbres , ayant des ra-jlj cines tortueuses , des feuilles disti-^lj ques, planes ou cylindriques; deîp grappes de fleurs, opposées aux feuil4|l les, ornées de couleurs disposées ci<* raies ou bandelettes. Ces Plante™ croissent dans les lndes-Orienlale.il et dans la Chine. (g. .N.) jl gueur. Ce genre fait partie de la •O , 1 1 ! nf en Cl ld - — — jamais en sac , mais qui est constam ment muni d’un éperon et d un ou gueui. us. r tribu des Yandées de Lindley , et se rapproche assez du genre Fonda pour que deux de ses principales es- pèces ( S. teredfolius et S. rostralus ) aient été décrites sous le nom généri- que de Vcinda. Cependant 1 eSarcan- tkus diffère du V dada par la lorme et la structure du labelle qui n est SARCELLE, ois. A nas querque-m dula, L. Espèce du genre Canard'l type d’une sous-division dans c«J genre, ou l’on a compris assez va-ti guement les petites espèces. V . Ca4| nabd. '■***' fl SARCINULE. Sarcinula. roi/vr*^ Genre de l’ordre des Madréporéc-- dans la division des Polypiers entièfi rement pierreux , ayant pour caracjB tèrcs : Polypier pierreux, libre, for-jp niant une masse simple, épaisse! composée de tubes nombreux-, c)4 lindriques, parallèles, verticaux! réunis eu faisceau par des doit sons intermédiaires et transverscd des lames rayonnantes dans 1 inldl rieur des tubes. D’après Lamarckl «à qui l’on doit l’établissement de cjl genre , les Sarcinules sont des inassijj pierreuses, imitant un gateau dtjl beilles , composées d’une multitjfloj de tubes droits, parallèles , séparcJ les unes des autres, mais réunies en semble, soit par des cloisons intciji médiaires, transverses et nombreusc| soit par une masse non interrompt et celluleuse ; les tubes sont en qu> SAR ue sorte disposes comme des tuyaux orgue ; les Polypiers paraissent rt’a- oir point été fixés. Lamarck pense ue ce genre avoisine les Caryophyl- es, mais que'le Polypier libre et le arallélisme de ses tubes l’en dii- uguent suffisamment. N’ayant jamais vu de Sarciuules, ous ne pouvons rien statuer sur la aleurdes caractères qu’on leur attri- ue: mais la circonstance de n’avoir oint été fixés nous semble singu- ère pour des Polypiers conformés mime la caractéristique les annonce, es objets décrits par Lamarck .aient-ils bien entiers et bien con- :rvés? Le Muséum de la ville de Caen mferme un grand nombre d'Astrées vantes ou fossiles , dont les lames 1 étoiles des cellules ont été plus ou oins détruites, soit par une longue rposition à l’air ou par toute autre ■use , auxquelles les caractères attri - . lés aux Sarciuules pourraient con- :nir. Lamarck a décrit deux espèces de ircinules : l’une, le S. perforata, pro- • enl de l’océan Austral; l’autre, le Organum, est vivant dans la mer ouge et fossile sur les côtes de la er Baltique. (e. d.,:l.) SARCITE. min. Nom donné par ine à une pierre d’un rouge de air, et par le docteur Thomson à i Minéral des environs d’Edim- >urg, que l’on croit être un Aual- ne rosâtre. (g. dee.) SARCOBASE. bot. phan. Le pro- •îseur De Candollc appelle ainsi le ait des Ochnacées et des Simarou- ies qui se compose de plusieurs rpeiles d’abord réunis , devenant stincts et portés tous sur un disque arnu qui a reçu le nom de Gyno- se. F. ce mot. (a. R.) * SARCOCAPNOS. bot. piian. riirc de la famille des Fumariacécs, de la Diadelphie Hexandrie, L. , ;d)li par De Candolle ( Syst. natur. eSet- 1 2 , p. 129) qui lui a imposé s caractères essentiels sui vans : qua- e pétales libres , l’inférieur linéaire, supérieur muni à sa base d’un épe- SAR i65 ron ; étamines diadelphes; capsule indéhiscente , dispense , ovoïde , comprimée, à valves trinervées, lé- gèrement planer, à sutures nervifor- mes. Ce genre tient le milieu entre, le Fumaria et le Corydalis; mais il s’en distingue autant par le port que par les caractères. Il ne renfermé que deux espèces, savoir : i° Sarcocap/ios en- neaphylla , De Cand. , loc. cit. ; Fu- maria cnneapkylla , L. ; Lamk. , II- lus/r. , la b. 597 , fi g. 4 ; Corydalis en- neaphylla , De Cand., Fior. Franc., Suppl. , p. 587. Cette Plante croît dans les fissures humides des ro- chers de presque toute la Péninsule ibérique; elle s’avance en France dans le département des Pyrénées- Orientales. 520 Sarcocapnos crassifo- lia, D. C. , loc. .cit. ; Fumaria crassi fo- lia , Desf. , Flor. atlant. , a , p. 126, tab. 173. Celte espèce croît près de Tlemsen, dans la Mauritanie. Elle y forme d’épais gazons qui couvrent d’une agréable verdure les rochers humides de cette contrée. Les Sarco- capnos sont des Plantes herbacées , vivaces , glabres ou velues , à racines fibreuses, à feuilles alternes, un peu épaisses ou charnues , longuement pétiolées , entières ou tripartites, ou internées sur un pétiole deux fois ti i- lide. Les fleurs sont disposées en grap- pes ; elles sont blanches, avec une teinte purpurine au sommet, ou d’un jaune pâle. (g. .N.) SARCOCARPE. bot. phan. L’une des trois parties constituantes de touf péricarpe; c’est la partie moyenne qui est essentiellement formée par du tissu cellulaire et des vaisseaux , et qui , dans les fruits charnus , prend un si grand accroissement. F. Fruit et Péricarpe. (a. r.) SARCOCARPES. Fungi sarco- carpi. bot. crypt. ( Lycoperdacées .) Nom donné par Persoon à la tribu de sa Méthode , qui comprend les genres Sclerotium, Tuber , Pilobolus , Thelebolus ql Spkœrobolus. (ad. r.) * SARCOCARPON. bot. piian. Genre de la Monœeic Polyandrie, L., établi par Blutne {Bijdr. Flor 1 64 SAR SAR nccL lad., p. 21) qui le considère comme intermédiaire entre les fa- milles des Annonacées et des Ménis- permées, et comme devant faire par- tie d’une nouvelle famille encore inédite et qui recevra le nom de Schizandrées. Voici les caractères gé- nériques assignés par l’auteur : (leurs mouoïques. Les mâles ont un calice à trois sépales, accompagné de trois bractées ; neuf à douze pétales dis- posés en ordre ternaire; des éta- mines nombreuses , à filets très- courts, couvrant le réceptacle hémi- sphérique , mais distincts , à anthères adnées au sommet et à la partie ex- terne des filets. Les femelles ont le calice et la corolle comme dans les mâles ; des ovaires nombreux , bio- vulés , rassemblés sui; un réceptacle conique. Le fruit se compose de car- pelles agglomérés, bacciformes, com- primés , à deux graines dont l’albu- men est charnu. Le Sarcocarpon scandens est un Arbuste grimpant, à feuilles ovales-oblongues , à pédon- cules unillores, rassemblées par pa- quets dans les aisselles des feuilles ou sur les côtés des branches. Il croît dans les hautes montagnes de l’île de Java. (g. N.) * SARCOCAULON. bot. phan. Sous ce nom, De Candolle ( Prodr . Syst. Keget . , 1, p. 628) a établi une section dans le genre Monsonia , L., où il a placé les espèces à tiges char- nues. V. Monsonie. Quoiqu’il n’ait proposé qu’avec douté d’en faire un genre distinct, on trouve déjà clans quelques ouvrages anglais de bo- tanique horticulturale l’admission de ce genre. (g. .N.) S A RC O CHI LUS. bot. pjian. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Digynie, L. , établi par R. Brown {Prodr. Flor. Nov.- FIoll. , p. 352) qui l’a ainsi caracté- risé : périanthe à cinq folioles égales, étalées, les deux extérieures soudées en dessous avec l’onglet du labellc ; celui-ci est dépourvu d’éperon , ad né au gynostême , ayant son limbe cal- céiforme , trilobé, le lobe intermé- diaire charnu , solide ; anthère ter- minale , mobile, caduque; pollen céréacé. Ce genre lient le milieu en- ; tre les Cymbidium, parasites à pé-u rianîhe étalé, et les Dendrobium ; il se rapproche davantage de ces der- niers par sa structure et par son port, mais il ne peut leur êlre réuni. Lue seule espèce compose ce genre ;| elle croît au Port-Jackson à la Nou- velle-Hollande, et elle a reçu le norrn de Sarcochilus falcalus. (g.. N.) ; * SAPiCOCHLiENA. bot. phan. (Sprengel.) Pour Sarcolæna. V. ca mot. (g.. N.); * SARCOCOCCA. bot. phan. Genre de la famille des Eupliorbia-* eées et de la Monœcie Télrandrie L. , nouvellement établi par Lindlejf ( Bot. regist. , n. et tab. 1012 ) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs monoïques disposées en épis axillaires. Les mâles situées à la partie supérieure de lé pi, ont un calice à quatre sépale: égaux, des étamines au nombre d trois ou quatre, saillantes, insérées autour d’un rudiment de pistil. Le femelles , placées au nombre de trois à la fois à la base de l’épi , ont un ca- lice à plusieurs sépales imbriquées uu ovaire à deux loges dispermes 01 monospermes , surmonté de deiu stigmates sessiies et simples. Le frui est une drupe, couronnée par les stig- mates persistans , uniloculaire e monosperme par avortement , ayaii une coque membraneuse et un* graine pendante. Le Sarcococca pru - nifbrmis , Lindl. , toc. cit. ,- Pachy- sandra ? coriacea , Hooker , Exol Flor. , tab. i4S ; Bu.rus saligna , Don Prodr. Tlor. nepal.? est un Arbi is-i seau toujours vert, à feuilles aller nés, enfières, dépourvues de sti- pules; les supérieures minces et éta- lées, marquées d’une nervure me (liane très-forte et de, deux nervure latérales parallèles aux bords. Cctt Plante croît au Napaul cl’oii elle été envoyée par le professeur Wa licli de Calcutta, sous le nom ‘1 Tricera nepalensis. Le genre Tricera fondé parSclircber, a été considci SAR SAR , 1 6:1 oimne identique avec le Buxvs par Adrien De Jussieu ; niais, quoiqu’il ■h soit de la validité ou de ia lai- desse de ce genre , le Sarcococca en lifTère par la structure de son fruit t de ses (leurs femelles. (g.. N.) SARCOCOLLE. bot. rnAN. Goin- ae-Résine. F*. Penæa. (b.) SARCOCOELIER. bot. phan. •Ispècc du genre Venæa. F. ce mot. (b ) * SARCOCRAMBE. bot. phan. Je Candolle.) V. Crambe. SARCODACTYLIS. bot. rnAN. raertner fil s(Carpologia, p. 09 , tab. 85 , fig. 1 j a décrit et figuré sous le om de Sarcodactylis helicteroides : fruit d’un Arbre inconnu auquel a assigné pour patrie la Guiane ollandaise, et pour synonyme le J.acpalxochitt- Quahuitl d’Ilernan- ?z; mais ce synonyme se rapporte i Cheirostemon de Humboldt et mplaud qui, bien certainement, ^ t une toute autre Plante que le ircudactylis de Gaertner fils. Le ait de celui-ci est une baie char- te, rouge, oblongue, sillonnée, rmontée de prolongemens cylin- iques, inégaux, imitant les doigts | : la main- Les graines sont peu ombreuses daus des loges éparses milieu de ce singulier fruit. <'g..n.) SARCODENDROS. roLYP. Le lypier de l’Adriatique , décrit sous nom par. Donati , paraît cire un cyon. (b.) * SARCODERME. bot. phan. Le jument propre de la graine est elquefois manifestement épais cl Jimme charnu; dans ce cas le pro- scur De Candolle le considère mme formé , ainsi que le péricarpe , trois parties, savoir : deux mem- «nes , l’une externe et l’autre in- né , et une partie moyenne com- sée de tissu cellulaire et de vais- iux , et à laquelle d donne le nom ' Sarcoderme. V. Graine, (a. n.) * bARCODIUM. bot phan. fPcr- soon.) Pour Barcodum. V. ce mot. / (G. .N.) * SARCODUM. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L. , établi par Loureiro ( ïlor . Coc/iinch. , 2 , p. 564), et présentant les caractères essentiels suivans : calice cyathi- forme , tronqué dans sa partie supé- rieure , tridenté à sa partie infé- rieure ; corolle papilionacée , dont l’étendard est ovale, ascendant; les ailes oblongues, courtes , planes ; la carène falciforme; dix étamines dia- delphes ; gousse charnue, cylindri- que, polysperme. Ce genre a été placé par De Candolle ( Prudr . Sys/. Veget ., 2, p. .622) parmi les genres imparfaitement connus à la suite de la famille des Légumineuses. Le Sar- codum scandens , Lour., loc. ci(., est un Arbuste grimpant , inerme , à feuÿlles pinnées , multijugées, lai- neuses, à (leurs roses disposées en épis terminaux. Cette .Plante croît dans les forêts de la Cochinchine. (g. .n.) * SARCOGRAPHE. Sarcographa. bot. phan. [Lichens.) Ce genre , qui figure parmi les Graphidées , troi- sième groupe de notre Méthode , offre le phénomène d’un double thalle. Voici les caractères qui le différen- cient • thalle crustacé , membraneux, uniforme; apothécie (lirelle laby- rinthiforme) insérée dans une base blanche, charnue, qui margiue; disque pulvérulacé; nucléum allon- gé, laineux , strié intérieurement. Nous avons fondé ce genre dans notre Méthode lichénographique, p. 20, t. 1, fig. 5; il renferme trois espèces de Plantes qui croissent exclusivement sur les écorces exotiques officinales ; elles sont toutes figurées dans notre Essai sur les Cryptogames des Ecor- ces exotiques officinales. Les li relies sont portées sur une base charnue qu’elles traversent dans tous les sens, en s’arrêtant toujours à un quart de ligne de la circonférence; le disque est noir et sporulescent. Les deux, espèces les plus communes, et en même temps les plus dislinctos, sont : 1 66 la SAR SAU la Sarcographe des Quinquinas , sous le nom d’Hydrolithe. V. ce Sarcographa Cinchonnrum, Essai sur mot. (g. del.) lesCrypt. Kcor. exot. oflicin., p. 58, •) fab. 16 , fig. 3; et la Sarcographe , SAIiCOLOBbS. bot. phan. Genre he la Cascarille , Sarcographa e la famille des Asclepiadees et de CascariUœ , /oc. ci/., p. 5q, tab. 16, lfJn,and,le DlfWme> L > établi par r. . 1 ' r J ) _ > r HT,, ... TZr fig. 1 , qui est commune sur la Cas- carille. Meyer a conservé ce genre en lui imposant le noin d ’Asierisca. Quoi- qu’il ait déclaré n’avoir eu connais- sance de notre travail qu’après avoir imprimé la presque totalité du sien , nous avons droit à l’antériorité. (a. r.) SARCOLÆNA. rot. than. Du Petit- Thouars (Histoire des Végé- taux de l’Afrique australe, p. 37, tab. 9 et 10) a donné ce nom à un genre de sa petite famille des Chlé- R. Brown ( Mem . Soc. JVern. ,*1 , p- 57), examiné de nouveau par Wal- lich ( Asiat . Research v 12, p. 577) qui en a ainsi exposé les caractères : , calice quinquéfide, persistant; co- rolle rotacée , quinquéfide; corps staminal presque globuleux , sessile et nu; anthères ovées, obtuses, in- combantes sur le stigmate, bordées d’une membrane , à deux cellules écartées ; masses poliiuiques au nom- bre de dix, céréacées, lisses, rap- prochées par paires des côtés du stig- mate ; deux ovaires oblongs , aigus, u ^ o ci utuic latuiiiu uco vjmc- *11* r* w V " nacëes , et adopté par De Candolle uni oculaires renfermant plusieurs qui lui a assigne les caractères sui- vans : involucre charnu , urcéolé , à cinq dents , couvert d’un duvet cou- leur de rouillç ; calice renfermé dans l’involucre ; corolle à cinq pétales soudés par leur base en un tube ; éta- mines nombreuses insérées à la base du tube , à anthères terminales ; ovaire à trois loges contenant cha- cune deux ovules ; capsule renfer- mée dans l’involucre qui s’est agrandi et converti en une sorte de baie mu- ovules fixés horizontalement à l’axe: styles très- courts, aigus; stigmate déprimé, pentagone; follicule renflé, charnu ou coriace , contenant un ré- ceptacle très -gros, fongueux, d’a- bord fixé à la suture, puis libre , au- quel sont attachées des graines nom- breuses, imbriquées, renversées, lé- gèrement convexes d’un côté , con- caves de l’autre, ceintes d’une largefi membrane très-entière. Ces graines, sont recouvertes d’un test membra- neux , et contiennent un albumen * j *1 • •. .1 J » J-ICUJV , Cl l me de poils qui excitent la deman- , , ' , r , ,, , „ • 1 • . 11 _ blanc, charnu, cod tonne a 1 embryon geaison ; graines ayant un albumen \ , . ’ , A , ,, -h 0 • s-, D J i . • qui est droit, a cotylédons grands,;, mince. Ce genre se compose de trois r r . ° ■ „ 0 , c r, . « ioiiaces, et a radicule supere et cy—P especes , nommées Sarco/œna grandi- r j • t> n c G . 1 J I gem n - n ^ hndnque. R. Brown a fonde le genre nord , mu/ttflora et enophora. Ce c / , . , ■ & • ' j . ,/ • Sarcolobus sur un Arbrisseau gnm- sont des Arbrisseaux qui croissent a . , ... T r> 1 v 1 x,t-j i„ p:mt récolté par J. Banks près det Madagascar ; leurs branches sont dé combantes ; leurs feuilles sont plissées dans la jeunesse, ce qui les fait pa- raître quiuquénerviées à l’état adulte. (G. .N.) SARCOLITI-IE. min. Thomson a donné ce nom à un Analcime rou- geâtre , que l’on trouve disséminé en cristaux cubo-octaèdres dans les la- ves de la Somma , et les Roches amygdalaires de Monteccliio - Mag- giore. Il a été aussi appliqué à un autre Minéral rosâtre, que l’on trou- ve aussi â Montccchio-Maggiore , et que Léman a distingué le premier Batavia. Wallich en a décrit et figurer ( loc . cit. y tab. 5 et 5) deux espèces! nouvelles du Bengale , sous les noms, de Sarcolobus globosus et carinatus .j Ce sont des Arbrisseaux volubiles,j glabres, à rameaux nombreux, al- longés , presque articulés, pleinsr d’un suc laiteux , blanc et visqueux. Les feuilles sont opposées , glabres , fermes à leur base où se voient un | amas de glandes. Les fleurs forment des grappes ou des corymbes extra- axillaires. ' (g. .N.) SARCOMPIIALUS. bot. tuas SAR S Alt 167 Sous ce nom, P. Brownc , dans sou Histoire naturelle de la Jamaïque , a décrit un Arbre qui a etc placé par Linoé dans le genre Rfiamnus. ' (G. .N.) * SARCONEMUS. bot. crypt. Le genre de Champignons place sous ce nom par Rafinesque entre le Byssus et YErineum , n’est pas suffisamment connu , pour que l’on puisse juger île sa valeur. (b.) SARCOPHYLLA. bot. crypt. ( Flydrophyles .) Le genre formé sous ce nom par Stackhouse , dans son Nereis Britannica , se compose de 'Sphérocoques et d’IIal y ménies , que Lamouroux avait confondues parmi ses Délesséries. Il n’a point été adop- té. (B.j SARCOPHYLLUM. bot. phan. ; Genre de la famille des Légumineu- ses, établi par Thunberg, et placé par De Candolle dans la tribu des Lotées entre les genres Lebeckia et Aspalathus. Voici ses caractères prin- cipaux : calice cainpanulé, régulier, à cinq divisions , dont les deux supé- rieures sont divariquées ; corolle pa- . pilionacée dont la carène est obtuse 5 dix étamines monadelphes ; gousse comprimée, allongée, falciforme , acuminéc par le style et polysperme. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce , Sarcophyllum carno- sum , Thunb.; Sims, Bot. Mag., tab. a5o2. C’est un Arbrisseau glabre qui a le port des Lebeckia , et dont les feuilles sont fasciculées , filiformes , charnues, articulées un peu au-des- sus de leur milieu, les fleurs sont jaunes, pédicellées et latérales. Cet Arbrisseau croît dans les montagnes du cap de Bonne-Espérance, (g.. N.) * S ARCO PODIUM, bot. crypt. ( Mucéciinées .) Ehrenberg a établi sous ce nom un genre qu’on ne doit rap- porter qu’avec doute à la famille clés Mucédinées et à la tribu des Byssa- cées. 'Il le caractérise ainsi : fibres longues , cylindriques , molles, cloi- sonnées , fixées à une base commune, molle, celluleuse et vésiculeuse , re- dressées et libres vers leur. extrémité. C’est une Plante charnue, jaunâtre, croissant sur les bois morts sur les- quels sa base celluleuse est étendue; les filamens sont dressés et recour- bés vers leur extrémité. On n’y a rien découvert qui indiquât des spo- rules; ne serait-ce pas par celte rai- son le jeune âge de quelque Cham- pignon analogue aux Théléphores , plutôt qu’un genre voisin des Byssus? Fries considère les fibres libres et dressées comme des sporidies , et rapproche çe genre des Gymnospo- ranges. ' (ad. b.) SARCOPTE. Sarcoptes, arachn. Latreille donnait ce nom au genre Acarus proprement dit; il a adopté cette dernière -dénomination que Fa- bricius avait donné aux mêmes Aca- rides , long -temps avant lui. V. xAcarus. (g.) SARCOPTÈRE. Sarcoptera. MOI.L. Tel est le nom que Rafinesque donna à un genre que Meckel , depuis plu- sieurs années, avait établi sous celui de Gastéroptère. L’antériorité de ce dernier a dû le faire préférer. (n..H.) * SARCOPYRAMIS. bot. phan. Wallich(Te«/. Flor. Népal., x,p. 5a, tab. 23} a récemment établi sous ce nom un genre de la famille des Mé- lastomaeées et de l’Octandrie Mono- gynie, L., auquel il a imposé les caractères suivans : calice adhérent à la base de l’ovaire, persistant, en pyramide renversée, ayant l’orifice tronqué, à quatre dents comprimées, ciliées; les interstices nus; corolle dont lc§ pétales sont ovales et aigus ; huit étamines ayant leurs anthères simples, droites, nues, munies de deux pores au sommet; ovaire qua- drilobé , à moitié adné au calice; capsule carrée , munie au sommet de / quatre ailes , à quatre loges et à qua- tre valves; graines triangulaires , cu- néiformes. Par son fruit capsulaire , et pourtant à moitié adné au calice , le genre Sarcopyrarnis offre une ano malie fort remarquable ; aussi De Can- dolle (Mém. sur les Mélastom. , p. 8 1 , et Proc/r. Syst. pïeget. , 3, p. 485) le relègue à la fin delà tribu des Mico- i68 SAR niées près du Blakea et du Crema- nium, quoiqu’il ait plus d’analogie par son port avec la tribu des Os- .oeckiecs. Le Sarc&pyramis nepalcn- sis , Wall. , loc. cit. , est une Herbe charn ue , dressée, à" feuilles pétio- lées , inégales, ovales, aigues, en- tières et trinerviées , à fleurs roses, disposées en cimes. Cette Plante crcît dans les localités pierreuses et hu- mides des montagnes du Napaul. (G. .N.) SARCORAMPI1E. ois. Syn. de Bec-Charnu. Ce nom a encore clé donné par Duméril aux Vulturius dont la tête est surmontée, dans le voisinage du bec , de caroncules char- nus; tels sont le Condor , PAuricou et plusieurs autres Oiseaux du même genre. (dr..z.) SAR.COSTEMMA. bot. than. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie , L., éta- bli par R. Brown ( Transact . Wcrn. Soc., i, p. 5o) qui l’a ainsi carac- térisé : corolle rotacée ; couronne sta- minale double; l’extérieure cyallii- forme ou annulaire , crénelée ; l’in- térieure plus longue que l’extérieure, à cinq folioles charnues ; anthères ter- minées par une membrane; masses polliniques fixées par le sommet et pendantes ; stigmate presque muli- que; follicules grêles, lisses; graines aigretées. Le Sarcostemma australe est une Plante aphylle , articulée, dé- combante, et quelquefois volubile , à fleurs en ombelles latérales ou ter- minales. Cette espèce croît à la Nou- yelle-Hollande ; elle est voisine du Cynanchum viminale, L., qui appar- tient au même genre, ainsi que qua- tre autres Plantes , savoir : 1 'Asclé- pios aphylla de Thunberg ; une au- tre espèce nommée aussi A. aphyl- la parForskahl; V yt sd épias stipita- cea et le Cynanchum pyrotcchnicum de ce dernier auteur. Kunth a décrit trois espèces nouvelles sous les noms de Sarcostemma cumancnse ; glaucum et pubescens. Ces Plantes sont indi- gènes de l’Amérique méridionale. Le genre Schollia de J acquit) fils SAR est fondé sur Y Asclépios viminalis de Swartz, que Schultes a placé dans le genre Sarcostemma. (g. .N.) * S ARGOSTO M A. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monogynie, L. établi par fil unie [Bijdr. Fl or. ned. Inc/., p. 53g) qui l’a ainsi caracté- risé : périanthe à cinq sépales , dont les extérieurs sont les plus larges, les latéraux dirigés inférieurement et obliquement vers le labelle , et caica- riformes ; labelle onguiculé , large supérieurement, concave, incom- bant sur le gynostême , et dont le limbe est presque trilobé, le lobe du milieu charnu ; gynostême épaissi au sommet, muni antérieurement d’un bec court ; anthère située au sommet et par derrière le gynostême , cristée, à deux loges divisées chacune en deux petites masses polliniques au nombre de quatre, obovées , élasti- ques, attachées par paires. A en pi- ger par les caractères, ce genre nous paraît avoir beaucoup de rapports avec le Sarcochilus de R. Brown. V. ce mot. Il ne renferme qu’une seule espèce , nommée par l’auteur Sarcos- toma javanica, et qui croît dans les forêts épaisses du mont Salak à Java. C’est une petite Plante parasite, un peu caulescente , à feuilles peu nom- breuses, linéaires , presque charnues, engainantes à la base , à fleurs termi- nales, presque solitaires. (G..N.) SARÇOSTOMES. ins. Duméril (Leçons d’Anatomie comparée de Cu- vier , T. i) a désigné sous ce nom une grande famille de l’ordre des Dip- tères , dont la bouche consiste en une trompe charnue et contractile. Depuis , cet auteur a réparti les es- pèces qu’elle comprenait dans deux nouvelles familles qu’il a nommées! Aplocères eL Cuétoeoxes. V. ces mots. , (aud.) SA11DA. min. Nom cité par Pline, j et que les anciens donnaient à nne| variété de Calcédoine rougeâtre , dif- férant par la teinte de sa couleur de celle qu’ils appelaient Sardoine. (O. DEB. SAR SARDE, rois. Espèce de CJupe eu connue qui se prend et se prê- tre en abondance sur les côtes du trésil , par des pêcheurs des Canaries t de Madère, pour la consommation •es peuples de l'Archipel atlantique. Ile n’est pas encore déterminée. (B.) * SARDIAT. rois. V . Anguille i mot Mueène. (b.) ■ SARDINE, pois. Espèce du genre lupe. V . ce mot. (b.) SARDINE et SARDINELLE. bot. iypt. ( Champignons .) Noms baro- aes d’Agarics dans Paulet qui ajoute Dur synonymes Raquette blanche , reille , etc. (b.) SARDOINE. min. Variété d’Aga- te calcédoine, de couleur orangée, ont les anciens faisaient beaucoup ï cas , comme d’une Pierre propre . faire des cachets. V. Agathe. (G. DEL.) SARDONYX. min. Les anciens onnaienl ce nom à une Sarda propre être gravée en camée, et qui se imposait de deux couches, l’une ugeâtre, et l’autre blanche, ce qui faisait ressembler à un ongle placé i r de la chair. (g. del.) SARDUS. min. (Wallerius. ) ême chose que Sarda. V. ce mot. (g. dee.) ’ * SAREA. BOT. CRY'PT. ( Charnpi- ’.ons.) Genre séparé des Pézizes et •:s Helotiurn par Fries , dans son 'slema Orbis Fcgetabilis. Il lui mne ces caractères : réceptacle len- mlaire, creusé en dessous, de con- stance cireuse; thèques fixées , per- dantes. Plusieurs espèces , décrites r d’autres mycologues comme des elolium, mais qui ne se rapportent s au genre décrit sous ce nom par ide , constituent le nouveau genre || Fries. Tels sont les Helotiurn treum , aciculare , Jimetarium de TS0°n. (AD. B.) MARELLE. bot. phan. L’un des nonymes vulgaires de Mélampyre 5 bois- (B.) SARFON ois. L’un des. synoDy- SAR i6t> mes vulgaires de Garrot. V. Ca- nard. (DR.. Z.) * SARGASSE. Sargassum. bot. cbypt. ( Hy drop hy tes.) eux c de l’or- dre des Varecs dans la .famille des Fucacées, qui forme un passage très- naturel des Macrocystes de la fa- mille des Lnminariées, aux vrais Fu- cus; mais les vésicules dont les Sar- gasses sont garnies, ne sont pas, à proprement parler , pétiolaires com- me dans les Macrocystes , ou déve- loppées dans la substance même des frondes et de leurs tiges , comme dans certains Fucus. Elles s’y dévelop- pent sur des sortes de pédoncules particuliers qui paraissent n’avoir d’autre fonction que de faire flotter la Plante ; cependant l’appendice subulé , qui couronne ces vésicules dans plusieurs espèces , et qu’on pourrait considérer comme des feuil- les avortées , prouve qu’elles pour- raient . bien faire partie d’un sys- tème de frondescence. Quoi qu’il en soit , les caractères du genre Sargas- surn consistent non -seulement dans ces renflemens qui semblent y être comme la vessie natatoire est chez les Poissons, mais encore dans la fruc- tification qui se forme de concepta- cles rameux, à divisions cylindra- cées , dont les ramules sont générale- ment plus grêles que dans les Turbi- naires. Les tiges sont essentiellcifient distinctes, divisées, avec des rameaux plus ou moins nombreux, vagues ou obscurément pinnées , et qui, allant en diminuant de longueur de la base à l’extrémité de la Plante, lui donnent un faciès pyramidal; leurs racines forment un empâtement. La couleur des feuilles est le jaune brun , ou le brun teint de vert sombre ; celle cou- leur passe au jaunâtre, ou bien au marron foncé et ardent dans les her- biers. Les Sargasses ne paraissent pas croître au-delà du quarantième degré dans les deux hémisphères; mais arrachées aux profondeurs des mers, on les trouve en abondance flottant dans les hauts parages oii les entraînent et les abandonnent tour I 170 SAR ;i tour les divers courans. Leur con- sistance membraneuse et coriace les rend propres à résister au choc des vagues, de sorte qu’elles peuvent llottcr des mois entiers , et même du- rant des années, hors du lieu natal sans se trop détériorer. Les océans Pacifique et Atlantique sont les ré- gions ou l’on en trouve le plus d’es- pèces ; cependant la Méditerranée érytréenne en offre, de même que notre Méditerranée, un assez grand nombre. Le nom de Sargasse vient de celui que donnèrent aux Varecs flottans dans la haute mer, les premiers navi- gateurs espagnols et portugais qui s’y abandonnèrent. Nous en connais- sons plus de soixante. Sur cin- quante-huit que mentionna Agardh, une doit être extraite du genre tel que nous l’avons circonscrit pour former celui des Turbinaires. P . ce mot. Nous citerons ici quelques-unes de celles que nous y conservons pour donner une idée du reste. La Sargasse Sargasso , Nob. , Voyage de la Coquille ; Sargassuni bacciferum , Ag. , Spec. , p. 6 ; Fucus bacciferus , Turn., tab. 47. C’est celle que Linné désignait sous le nom de Fucus jiatans. Ce nom de na/ans venait de l’idée ou était le législa- teur de l’histoire naturelle, que la Plante dont il est question n’avait pas de racines et croissait librement à la surface des mers ou ou la voyait errer. Il était fondé sur un préjugé et d’ailleurs applicable à la plu- part des espèces du genre , qui , ar- rachées par les tempêtes du fond de l’Océan ou de scs rivages , grossis- sent les vastes amas de débris marins dont se couvrent certains parages. Comme la Sargasse par excellence avait été appelée Itaisin du tropique dans quelques anciennes relations , et Fucus maritimus bacciferus , ou Fucus race/nosus par les Bauhins et par Tournefort, les modernes cru- rent devoir lui imposer un nom qui indiquât qu’on avait remarqué eu elle des organes semblables à des baies , au moins quant à la forme; SAR mais le nom de Baccifère n’est pas I plus exact que celui de Nageant. j Nous en sommes conséquemment re- I venu à l’opinion de Gincliu (Fucus , I p. 92), qui, ayant égard à l’anlcrio- I rite , rendit à la Plante qui nous oc- I cupe le nom de Sargasso , sous le- quel on la connut, d’abord en Eu- ! ropc. En effet , Christophe Colomb , I partant pour la découverte du Nou- veau-Monde, trouva, en s’éloignant I des Canaries qui , jusqu’en 1*92, l avaient été les bornes de l’univers t connu, la mer toute couverte de j Végétaux flottans à l’amas desquels, J sous le nom de Sargasso , son expé-j dition donna une certaine célébrité. | Ce grand homme remarqua la cou- leur brunâtre de la Plante et ses vé-l sicules , qu’il comparait à des grains \ de Genièvre. Depuis lors , tous lesj botanistes mentionnèrent la Sargasse sous divers noms. Lobel, Parkinson! et Sloanela nommaient Lenticula ma- 1 rina. De vieilles cartes marquèrent dans l’océan Atlantique les prairies! marines qui en étaient composées;! et Raynal , d’après quelques anciens! voyageurs, ne fit nulle difficulté d’yl voir des débris détachés des forêlsjlr sous-marines qui attestaient l’antiquetjg existence de l'Atlantide de Platon., fj E11 partant des Canaries, nous avousj» retrouvé de pareilles étendues de!» mer couvertes de Sargasses au même»; lieu ou Colomb eu rencontra; c’est-J» à-dire au sud de ces îles , et au|l| nord-ouest des îles du Cap-Vert pai®ï le vingtième degré nord. On en re-jlr trouve dans les parages des Antille»® et jusque sur les cotes du Mexique j» ; mais nulle part on n’en a recueilli» des pieds entiers avec leurs racines non plus qu’en fructification , ojj| qui fait croire que nous ne connaisf»: sons que des sommités vésiculifèreB d’une Plante croissait dans les abî-J mes de l’Atlantique , et qui , arra-tf» chées du gîte natal pour être entrai» <• nées par le Gulf-Stream , sont abanlj « données aux limites de ce courantl h en divers points de sa route où dcl t remous, occasionés par le contactai k, courans contraires , arrêtent une pa«j h SAR SAR ' 171 ie des charrois du courant principal. Sargasse atlantique , Sargassurn Jlaniicum , ]N . ; Sargassurn vulgare , ïg., Spec. Alg., p. 3; Fucus natans le Turner, pl. 26 , mais non le Fucus latans de Linné. Cette espèce, dont tu trouve des fragmens épars dans es prairies marines ou domine la trécédente, a ses feuilles beaucoup >1us larges et plus grandes; elle va- ie assez pour que plusieurs de ses modifications aient été prises pour , es espèces distinctes par les algolo- ues; mais il ne faut cependant pas onfondre avec elle plusieurs de' argasses qu’y réunit Agardh, le li- ifolium et le fuliosissimum de La- îouroux, cntie autres qui sont de otre Méditerranée. Le nom d’Atlan- que doit indiquer que nos côtes céanes seules produisent cette es- èce. Nous la possédons de Cadiz et es Canaries ; on en trouve des râ- teaux recueillis sur la côte du golfe e Gascogne où les flots les avaient ms doute égarés , puisque nulle irgasse ne se trouve en place, du oins à ce que nous supposons, en :hors de l’extrémité du 'Portugal. Sargasse pacifique, Sargassurn icificum. , Nob. , Voyage de la Co~ aille. Nous appelons ainsi , et par ^position au nom d’Atlantique , lie espèce que plusieurs voyageurs I rapportée de l’Océan qui s’étend tre l’Asie et l’Amérique. Elle y présente celle dont il vient d’être teslion ; elle paraît abonder surtout tre les îles nombreuses dont l’o- an Pacifique est jonché, où elle rnpose aussi, avec d’autres Foca- les errantes, des prairies marines alogues à celles de l’Atlantique. (B.) SARGIE. Sargus. ins. Genre de •dre des Diptères , famille des No- lanthes , tribu des Slralyomides , ddi par Fabricius aux dépens du and genre Musca de Linné , et opté par tous les entomologistes eç ces caractères : corps allongé , linaiiement aplati. Tête de gran- ur moyenne , arrondie en devant et •s large que le corselet ; yeux très-grands; ocelles distincts. Anten- nes avancées , rapprochées à leur in- sertion , de trois articles; le premier presque cylindrique , le second cya- tliiforme , le- troisième lenticulaire ou elliptique, annelé, plus long que les autres , portant une longue soie à son extrémité. Suçoir composé de deux pièces , renfermé dans une trompe courte, munie de deux gran- des lèvres saillantes; segment anté- rieur du corselet égalant les deux autres en longueur; écusson mu- tique. Ailes longues , en recouvre- ment dans le repos , ayant une cellule discoïdale presque triangulaire, et une cellule marginale au-dessous du point espacé, séparée en deux par une nervure transversale oblique ; toutes les nervures qui sont au-dessous de la cellule discoïdale atteignant le bord postérieur de l’aile. Abdomen elliptique , déprimé , composé de six segmeus outre l’anus. Pâtes de lon- gueur moyenne, ayant les tarses longs , à premier article aussi grand ou plus grand que les autres. Ce genre se distingue des Ptilocères par- ce que ceux-ci ont les antennes fla- bellées. Les Stratiomes , Odouto- myies , Oxycères et Ephippies s’en distinguent parce que leur corselet fest épineux; les Vappons et les Né- motèles en diffèrent par la forme des antennes et de la tête. On connaît à peu près une douzaine d’espèces de ce genre , presque toutes européennes ; ces Diptères voltigent au soleil ou se promènent lentement sur les feuilles, les ailes écartées. Le matin , le soir, et pendant les jours de pluie , ils pa- raissent engourdis , et ne reprennent leur activité que lorsque le soleil luit. Ils sont en général ornés de couleurs vertes métalliques très-brillantes. La larve d’une espèce de ce genre a été observée par Réaumur ; on a même do nné à l’espèce le uoin de cet auteur. Elle vit dans les bouzes de vache; sa forme est ovale-oblongue , rétrécie et pointue en devant; sa tête est écail- leuse, munie de deux crochets; son corps est parsemé de poils. Elle se métamorphose sous su peau qui s'en- 173 SAR durcit , et de laquelle l’Insecte parfait sort en faisant sauter la pointe anté- rieure de cette espèce de coque. Mac- quart (Dipt. du Nord de la France) divise ce genre en deux sections , ainsi qu’il suit : f Troisième article des antennes rond; yeux séparés dans les deux sexes ; point de palpes distincts. Le Sargie cuivreux, Sargus cu- prarius , Latr., Fabr. ; Nemolelus cu- prarius , Degéer ; Rhagio politus , Schr., Faun. Boie., 5 , 23g4; Musca cuprana, L. Long de quatre lignes et demie ; thorax d’un vert doré ; ab- domen cuivreux , postérieurement violet; yeux à bande pourpre; ailes à tache obscure. Commun aux environs de Paris et dans toute la France. ■f"j" Troisième article des antennes elliptiques; yeux du mâle contigus; palpes distincts. Le Sargie superbe , Sargus for- mosus , Meig. ; Sa/gus aura/us et xanthopterus , Fabr.; Nemolelus fla- vogeniculatus , Degéer ; Musca au- ra/a , L. Long de quatre lignes; ab- domen doré dans le mâle , violet dans la femelle; ailes ferrugineuses ; yeux a bande pourpre. Commun aux envi- rons de Paris et dans toute la France. (G.) * SARGOIDE. pois. Espèce du genre Glyphisodon. P", ces mots. (b.) SARGUE. Sargus. pots. Espèce de Spare, type d’un sous-genre. V. Spare. (b.) * SARGUET. pois, L’un des sy- nonymes de Sargue. V. ce mot. (b.) SARI. moue. Adanson (Voy. au Séuég. , pî. 12 , lig. 5) donne ce nom à une très-petite espèce de Turbo qui n’a pointétéreconnuejusqu’ici. Blain- ville pense que c’est un jeune âge de quelque espèce commune au Sénégal. (O..ÏI.) S ARIA. ois. F/'. Cariama. SARIBUS. rot. pii an. (Rumpli.) Syn de Corypha umbraculifera , L. (G. .N.) SAR [CO VIENNE mam. C’est, SAR suivant Geoffroy Saint-Hilaire et plu- sieurs aqtres zoologistes, la grande Loutre de l’Amérique du Sud. r. Loutre. (is. g. st.-ii.) SARIGUE, mam. Espèce du genre Didelphe. V. ce mot. (b ) SARIGOU etSARIGUEYA. mam. Syn. de Sarigue. V. Didelphe. (b.) * SAR1NN. bot. phan. Nom dû ScœvoLa Lobelia au port Praslin de la Nouvelle-Irlande. (less.) SARIONE. rois. On appelle quel- quefois ainsi les jeunes Saumons, (b.) *SARIS. MIN. Nom donné au Phta- nite, ou plutôt au Micaschiste qu’on exploite dans plusieurs parties du Piémont , et notamment dans les mon- tagnes de l’Oursière, près Turin. (g. DEL.) SARISSUS. bot. phan. Le fruit dé- crit et figuré sous ce nom générique par Gaerjner ( de F/uct., p. 118, tab. 25) appartient à F Hydrophylax ma- ritïma. V. II y d romyl ace. (g..n.) SARMENTACËES. bot. phan. (Ventenat.) Syn. deVinifères. V. ce mot. (a. K.) * SARMENTARIA. bot. tiian. (Mentzel.) L’un des anciens synony- mes de Clématite. (b.) * SARMENTEUX. bot. phan. On dit d’une Plante ou d’une tige ligneuse qu’elle est sarmenteuse, quand trop faible pour s’élever et se soutenir d’elle-même , elle s’enroule autour des arbres voisins qu’elle embrasse de ses branches qui por- tent alors le nom de Sarmens. Telle est la Vigne par exemple. (a. r.) SAR.MIENTA. bot. piian. Genre de la Diandrie Mouogynie , L., établi par Ruiz et Pavon ( Flur. Peruu. Frodrom. , p. 3), qui l’ont ainsi ca- ractérisé : calice inférieur persis- tant, à cinq découpules dont quatre subulées , une cinquième plus large, échancrée; corolle urcéolée, dont le tube est ventru , très-étroit à sa bas et resserré à son orifice ; le lirai)1 divisé en cinq seginens ovales, égaux et étalés; deux étamines à filets »ni- £AR lans hors de la corolle, attachés à ; son orifice , terminés par des anthè- res ovales, biloculaires ; trois autres lamines stériles, réduites à des filets ulus courts que le limbe de la corolle ; ovaire ovoïde, supère, surmonté d’un style subulé , persistant , de la lon- gueur des étamines, et terminé par iu stigmate simple ; capsule ovoide , i une seule loge, s’ouvrant transver- salement , et renfermant des graines nombreuses, ovales , attachées à un éceptacle charnu. Le Sarmienla re- tiens, Ruiz et Pavon , FLor. Peruv., ml. i, p. 8, tab. 7, fig. b ; Utiicu- aria foliis carnosis, Feu il!., Observ., •ol. 3 , p. 6g, tab. 43 , est une petite Plaute parasite , grimpante , à ra- meaux nombreux et pendans. Ses ■ 3u i lies sont opposées , ovales , char- nues , ponctuées. Ses fleurs sont e couleur ponceau , pubescentes ex- térieurement, munies de bractées, ortées sur des pédoncules filiformes, |i nis ou biflores et terminaux. Cette' fl’lante croît dans les forêts du Chili. (G. .N.) SARN_A.IL LO et SARNILLÈ. kept. Iuxur. Le Lézard gris dans le midi de i France. (b.) SAROPODE. Saropoda. ins. La- eille a désigné sous ce nom un genre e l’ordre des Hyménoptères que lug avait établi sous celui d’ Hélio- mise. H ne diffère essentiellement 3S Anthophores que par le' nombre es articles des palpes qui sont coin- osés de quatre ou cinq articles au 1 eu de six. Il s'en éloigne encore iree que les palpes labiaux se ter- inent en une pointe formée par les ïux derniers articles réunis. Ce :nrc ne renferme qu’une espèce nntnune aux environs de Paris ; inzcr l’a figuré , mais il regarde le 1 ale et la femelle comme deux es- -•ces distinctes. Le premier est son pis rotundata , et la seconde son \'pif birnaculata. (auo.) SAROTH. bot. ph an. L’un des »ns de pays du Curcuma. (b.) SARüTHRA • bot. ph a N . Ce genre , ■nt le tube est cylindrique , plus mit que le calice; le limbe divisé i deux lèvres, la supérieure droite, 'esque plane , obtuse , médiocre- ent écbanciée , l’inférieure aussi ngue que la supérieure, divisée en ois lobes obtus , presque égaux , lui du milieu un peu plus grand ; îatre étamines écartées les unes des itres, didynames , dont les deux us grandes sont aussi longues que lèvre supérieure; ovaire quadri- bé , surmonté d’un style de la lon- eur de la corolle, terminé par u\ stigmates sélacés; quatre akè- :s arrondis au fond du calice per- lant. Ce genre est voisin de l’ïly.s- pe, dont il diffère principalement r son calice à cinq dents presque aies et non divisé en deux lèvres , r ses étamines non saillantes hors la corolle, et par le port. Linné a réuni le genre Thy vibra de Tour- fort, ainsi que plusieurs Plantes dites dans les vieux auteurs de tanique , sous les noms de Thymus de Thymum. D’un autre côté , Jeu eh a tenté de séparer du genre tureia les espèces dont le calice est ié et fermé par des poils à sa ma- rité; il en a formé un genre Sa- ttia, qui n’a pas encore été adopté. Les espèces de Sarrietes sont au mbre de quinze environ, presque îles indigènes du bassin de la Mé- erranée, principalement de la Bar- rie. On en compte six dans le midi la France, parmi lesquelles nous erons le Satureia hurtensis , L. , e l’on cultive dans les jardins mine Plante aromatique, sloma- iquc et excitante. Elle est aussi •ployée pour assaisonner certains ;umes fades, ainsi que la chou- lute. Les Satureia Thymhra , capitata , S Ali 175 muntana et Julian a , sont encore îles espèces fort remarquables et qui croissent dans les localités mon tueu- ses et stéi'iles des déparlemens méri- dionaux. Leurs tiges sont grêles, li- gneuses, rameuses, longues , garnies de feuilles étroites , à fleurs petites, axillaires ou ramassées en tête au sommet des rameaux. Toutes ces Plantes exhalent une odeur péné- trante. (g. .N.) On a quelquefois appelé le Me- lampyrum sylvaticum , L., Sarriète des rois, et le Melampy rum pratense , Sarriète jaune. (b.) SARRON. bot. phan. L’un des noms vulgaires du Chenopodium Bo- nus-Henricus , L. , dans le midi de la France. (b.) SARROTRIE. Sarrotrium. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéroinères , famille des Mélasomes, tribu des Ténébrionites, établi d’abord par Illiger sous le nom que nous lui conservons, et nommé peu après Orthocère par Lalreille. Linné avait d’abord placé la seule espèce de ce genre parmi ses Dermes- tes; il la plaça ensuite dans sou genre Hispa , ce qui fut imité par Fabricius dans ses premiers ouvrages. Les ca- ractères de ce genre sont : corps obloug ; tête presque carrée ; yeux petits , peusaillaus. Antennes un peu plus longues que le corselet, fusifor- mes ou un peu renflées dans leur mi- lieu, et composées de dix articles dont le premier est le plus étroit, le sui- vant un peu moins; les autres plus courts, allant en s’élargissant jus- qu’au septième, et décroissant en- suite jusqu’au dernier qui est un peu plus allongé et arrondi à son extré- mité. Tous ces articles sont bien dis- tincts l’un de l’autre, très- velus et comme enfilés par leur milieu. Lèvre supérieure, ou labre, cachée en partie sous le.chapcron qui est coupé carré- ment et un peu avancé. Mandibules cornées, assez larges, courtes, un peu arquées, terminées par deux pe- tites dents aiguës. Mâchoires cornées, 1*7 6- SAS SAS bifides; palpes fort courts; les maxil- lai res ayant quatre articles, les la- biaux trois. Corselet carré, abords tranchans sur les côtes, un peu plus large que la tête. Ely très allongées , presque linéaires, guère plus larges que le corselet, cachant entièrement deux ailes membraneuses qui ne pa- raissent pas repliées. Ecusson trian- gulaire , à peine distinct; pâtes sim- ples, sans épines ni dentelures ; tarses filiformes. Ce genre se distingue de tous ceux de sa tribu par des carac- tères bien tranchés, et surtout par ses antennes velues, ce qui n’a lieu dans aucun autre genre de Ténébrio- nites. Il se compose d’une seule es- pèce que l’on trouve aux environs de Paris ; c’est : Le Sarrotrie mutique , Illiger, Col. Bor. T. i , p. 544, n° î ; Fabr., Syst. Eleulh. , Hispa rnutica, Fabr., Syst. Eut. ; Linné , Syst., nat., Der- nies/es clavicornis , L., Fa un. Suéd.; Pdlinus muticus , Fabr., Eut. syst. ; Payk. et Panz. , Faun.Genn. Fasc., î , tab. 8.,- Orthocerus hirticornis , Latr., Oliv. Long d’une ligne et de- mie ; corps noir ; tête enfoncée ou dé- primée à sa partie antérieure , avec les côtés un peu élevés au-dessus de l’insertion des antennes. Corselet inégal ; élytres ayant chacune quatre sillons dans lesquels ou voit deux rangées de points enfoncés ; crête de chaque sillon presque crénelée, (g.) SARROUBÉ.rept. saur. V. Gec- ko, au sous-genre Ptyodactyee. (b.) SARS. bot. phan. (L’Écluse.) Vieux nom de la Gesse aux environs de Paris ou cette Plante fut autrefois très-cultivée. (b.) SARSAPARILLA.3ot.phan. Syn. de Salsepareille. V. Smieace. (b.) SART. bot. crypt. V. Sarre. SARVE. pois. Espèce d’Able. V. ce mot. (p-) SASA. Sasa. ois. Opisthocomus. Illi- ger. Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec épais, court, con- vexe, courbé cl subitement compri- mé à la pointe, dilaté sur les côtés a la base; mandibule inférieure forte, anguleuse vers l’extrémité; narine; placées au milieu de la surface du bec, percées de part en part , cou- vertes en dessus par une membrane ; pieds robustes , musculeux ; tarst court ; quatre doigts bordés de rudi- rnens de membranes , trois en avau entièrement divisés, les latéraux égaux , l’intermédiaire plus lon£ qu’eux et même que ie tarse; ur pouce très-long et très-arqué ; lÿ plante épatée; ailes médiocres, ar-f rondies, concaves; la première ré-t mige très-courte, les quatre suivan- tes étagées , la sixième la plus longue Rangé parmi les Gallinacés ,1e Sas; I n’a d’abord paru nullement déplacf dans le voisinage des Faisans; néan j moins , lorsqu’on a pu l’étudier plu attentivement , quand on a eu acqui la possibilité de le mieux considère! physiologiquement, et quand, sur- tout, ses mœurs ont ele mieux con nues, l’on s’est aperçu que cet Oi- seau devait indubitablement appar tenir à l’ordre des Omnivores, ou selon la Méthode de Vieillot, à celr des Sylvains. LeSasau’esl pointd’u naturel sauvage, il ne montre point une extrême défiance à l’appioch du chasseur, et cependant on le vo rarement vers les lieux habités ; peu être cela tient-il à ce que la nourri ture pour laquelle il a une prélercnc marquée , ne se trouvant que daus 1 savanes du Mexique et de la Guiair l'Oiseau ne veut pas courir la chant d’une disette en s’en éloignant. Cetl nourriture est le Gouet arboresce ( Arum arboresce ns) de Linné, Ai buste de cinq à six pieds de hanteu qui croît en très-gramle abondant dans les marécages de la zone toi ride, et dont le suc laiteux est doi d’uue telle âcreté qu’il fait naîlre c suite des pustules sur les parties tl - 1 corps qu’il touche. 1 Malgré des pre priétés aussi actives, les feuilles, l1* fleurs et les fruits de cette Plan soûl pour le Sasa d’1111 usage hab tuei. Partout où- il se trouve de c Végétaux , dit Sonnini, à qui no sommes redevables de la premiè SAS lescriptiou exacte du Sasa , l’on est certain de rencontrer cet Oiseau, soit sole , soit par couples et même quel- quefois en petites compagnies de six, mit et plus. Ils se perchent sur les ubres qui garnissent les parties dé- couvertes que l’on aperçoit cà et la ni milieu de ces savanes noyées , et ’on a observé que, dans ces momens le repos, ils sont toujours accolés 'un sur l’autre. Ils ont la voix loi te t désagréable ; ils répètent fréquem- ment un cri que les indigènes ont endu par le mot Sasa , d’où leur est t enu un nom que l’on a ensuite ren- lu générique. C’est sur ces mêmes rbres qu’ils établissent leur nid omposé de petites branches entrela- ces et unies à l’aide de filamens de -niches, tapissé intérieurement d’un boudant duvet, La ponte est de cinq u six œufs. Sasa IIoasin , Opithocornus crista- r/s, lllig.; P/iasia/ius cristatus , Lalh.; ’>asa cristala , Vieill. , Buff. , pl. cnl. 07. Parties supérieures d’un brun oirâtre ; sommet de la tête roux; uque garnie de longues plumes effi- les , rousses à leur base, noires à extrémité; derrière du cou noirâtre, ' vec une strie blanchâtre le long des ges des plumes ; grandes et moyen- es lectrices alaires bordées et termi- ées de blanchâtre; petites tectrices iaires blanchâtres à l'extérieur , bru- es intérieurement; les quatre pre- nères rémiges d’un roux vineux, :rminées de brun , les suivantes bor- ées de brun à l’extérieur , les plus ipprochées du corps entièrement ’un brun noirâtre ; rectrices d’un oir verdâtre, terminées de blanchâ- e; menton brunâtre ; devant du cou . poitrine d’un blanc roussâtre ; par- cs inférieures d’un roux vineux; ec et pieds bruns. Taille, vingt- ois pouces. (du. z.) * SASANQUA ou SF.SA1NQUA. °T. Pu ak. Espèce du genre Camcl- e- V • ce mot. (b.) SASAPIN. mam. L’un des synony- tes vulgaires de Sarigue. V. ce mot - DîDF.i.pniî. (n.) SAS 177 * SASASHEW. ois. Espèce du genre Chevalier, r. ce mot. (dr..z.) * SASTN. ois. Espèce d’Oiseau- Mouche. Tr> Colibri. (b.) SASSA. bot. puan. Bruce a décrit sous ce nom , qui a été copié par Gmelin , Y Acacia gunvnifera. P'. Acacia et Ofocalpasum. (g..n.) SASSAFRAS, bot. piian. Espèce du genre Laurier. V. ce mot. (b.) SASSEBÉ. ois. Espèce du genre Perroquet. K. ce mot. (dr..z.) SASSIE. Sassia. bot. puan. Ce genre de l’Octandrie Monogynie.a été établi par Molina dans son His- toire du Chili , et admis par Jussieu qui n’en a pas déterminé les affinités naturelles. Voici ses caractères : ca- lice à quatre folioles oblongues, ou- vertes i corolle à quatre pétales lan- céolés; huit étamines dont les filets sontsétacés, plus courts que la co- rolle , terminés par des anthères ar- rondies; ovaire obové , surmonté d’un style filiforme, terminé par un sligmaleovoïde; capsule ovale à deux loges contenant deux graines. Ce genre se compose de deux espèces qui croissent au Chili , et qui ont été nommées par Molina Sassia linctoria et S. perdi caria. La première est une petite Plante dont les feuilles sont ovales et toutes, radicales ; de leur centre s’élève une hampe nue qui porte trois ou quatre fleurs purpu- rines. La couleur de ces fleurs se dis- sout facilement daps les liqueurs al- cooliques, car une seule fleur suffit pour donner une belle couleur à six livres de liqueur. Les ébénistes s’en servent aussi pour donner aux boise- ries une couleur agréable. Le Sassia perdicaria a des feuilles cordif ormes , et la hampe terminée par une seule fleur d’un jaune doré. Elle fait en automne l’ornement des prairies du Chili, où les habitons la nomment Rimu ou Fleur de Perdrix, parce que ces Oiseaux l’aiment beau- coup. (g. .N.) SASSTFRAGTA. bot. pii an. An- 1 a TOME XV, i78 S AT bien synonyme de Sassafras. V. ce mot et Laurier. (b.) SASSOLUN. min. Nom donne par Mascagni à l’Acide borique que l’on trouve à Sasso dans le Siennois. . (g. DEL.) SASURU. bot. pii an . (Rumph.) Syn. de Y A racha umbellifera de La- marck. (a. R.) SATAL. MOix. Il est à présumer que la coquille qu’Adanson a dési- gnée sous ce nom ( Yoy. au Sénég. , pl. i4, lig. 7) appartient au genre Spondyle. Gmelin la confond avec le Spondylus Gederopus , mais elle doit en être séparée. Au reste, elle n’est point assez connue pour statuer à son égard. (d..h.) * SATANICLE. ois. Les matelots appellent ainsi l’Oiseau de tempête. V . PÉTREL. (B.) SATHER1US. mam. ( Aristote. ) La Marte Zibeline. (b.) SATIIYRION. mam. (Aristote.) Le Desanan. (b.) SATORCHIS. bot. p han. (Du Petit- Thouars.) Pour Saiyrium. V. ce mot. (G.. N.) SATURE1A. bot. piian. V. Sar- RIÉTE. SATURIER. bot. ph an. On ne sait par quelle raison ce nom , qui n’est pourtant pas de pays , est sub- stitué dans quelques Dictionnaires français à celui àePsatura. /G ce mot. (B.) SATURNE, min. Le Plomb chez les alchimistes. (b.) * SATURNIA. bot. piian. Nom donné par lTtalicn Maralti au genre qu’il a formé pour Y A Ilium Chamœ- moly, et qui n’a pas été adopté, (b.) * SATURNIE. Saturnia. ins. Nom donné par Schranck à un genre de Lépidoptères nocturnes renfermant une partie des Bombyx que Linné avait nommés ( Fhalœna ) Bombyx A/tacus. Ce genre doit correspondre à celui que Latreillc nomme Altacus dans scs Familles naturelles du règne animal. (°0 1 SAT SATURNINE, rept. oph du genre Couleuvre. P~. ce mot. SATURNYTE. min. Nom donndji par Forster au Plomb sulfuré épigèndfj ou Plomb bleu. V. Plomb. (g.del.|ï| Espéca '* (B.fl SATYRA. ins. Genre de l’ordr*» des Diptères, établi par Meigen,cjJ correspondant à celui de Dolichopetil V. ce mot. (°.) | *1 SATYRE. Satyrus. mam. Symjj d’Orang roux. V. Orang. (b.)||| SATYRE. Satyrus. ins. Genre da l’ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, tribu des Papilionides , éta bli par Latreilleaux dépens du grancj 1 genre Papilio de Linné , et comprei nant les genres Hippardiia de Fabrij cius , et Matiiolia de Schranck. CI e* i genre faisait d’abord partie du genn Nymplialis , dans le premier cruvrag} de Latreille ; il l’a distingué depuis» et il a été adopté par tous les en» tomologistes avec ces caractèresE palpes inférieurs très -coin primés^ avec la tranche antérieure étroite 01 aiguë, s’élevant notablement au-del du chaperon , très-hérissés de poi. ou barbus. Antennes terminées forme de bouton court , ou en urjj: petite massue grêle et presque eu fujp seau. Cellule discoïdale et centraljj des ailes inférieures fermée postél i< rieurement ; chenilles nues ou preit; que rases , terminées postérieur# s ment eu un pointe bifide. Crochet des tarses fortement bifides et p» raissant doubles; les deux pâtes aij térieures très-courtes dans les deiui sexes. Chrysalides anguleuses , suit pendues seulement par leur extrok mité postérieure dans une directidb' perpendiculaire, la tête en bas, J jamais renfermées dans des coquet»! Ce genre se distingue des Papifloi j, proprement dits, Parnassiens, Thaï n Coliades , Piérides , Danaïdes, Idé A crées et Iléliconies , parce que ceu là ont leurs six pâtes à peu près même longueur, et toutes propres la marche. Les Byblis, Nymphalc Morphos , Vancsses , Célhosies et A gynues, s’en distinguent parce que SAT cellule centrale de leurs ailes infé- rieures est ouverte postérieurement. Les Libithées ont les palpes très- grands ; les Brassolides ont leurs palpes inférieurs plus courts et ne s’élevant point au-delà du chaperon; enfin les Myriues , Polyommates et Ericiues s’en distinguent parce que le dernier article de leurs palpes infé- rieurs est nu ou beaucoup moins fourni d'écuilles et de poils. On con- naît près de deux cents espèces de Sa- tyres ; elles sont répandues dans presque toutes les contrées du globe. En général, ces Lépidoptèies fré- quentent le.-> lieux secs et arides; ils volent assez vite et par saccades; ils ne s’élèvent jamais à la hauteur des Arbres , et se tiennent ordinaire- ment sur les buissons et dans les prairies. Parmi les espèces les plus communes aux environs de Paris , nous citerons : Le Satyre Tithon , Satyrus Ti~ thonius , Lalr.; God. Encycl.; Y A- maryllis, Engr., Pap. d’Eur. T. i, pl. 27, f. 55. L'n pouce et demi d’en- vergure ; ailes dentées , fauves en dessus , avec la base et les bords obs- curs : supérieures , ayant de part et d’autre un œil bipupillé ; dessous des inférieures d’un lauve nébuleux , avec deux bandes plus claires, dont nue plus courte , et cinq points ocel- lés. Commune dans les bois. Le Satyre G ai> athée , Satyrus Galathœa , Latr., God. Encycl.; le Demi-Deuil , Engr., Pap. d’Eur. T. 1, pl. 5o. f. 60. De la grandeur du pré- cédent; ailes dentelées, d’un blanc jaunâtre avec la base et l’extrémité noires en dessus, et tachetées de blanc ; taches de la base presque ovales; inférieures avec deux à trois yeux noirs, nuis ou peu distincts en dessus. Commun dans les bois, (g.) . SATYRE. Satyrus. rot. crypt. Ventenai, qui n’a vait aucune connais- sance hors delà botanique, ignorant sans doute que le nom de Satyre fut Consacré dans les autres branches de l histoire naturelle , donnait ce nom ou genre qu’il formait du Phallus im- SAT 179 pudicus et espèces analogues , aux dépens des Morilles de Linné. (R.) S AT Y WON. Satyrium. rot. pii an. Ce nom a été employé par les bota- nistes anciens pour désigner un grand nombre de Plantes à racine tubé- reuse, comme une Scilîe, une Iris, Y Eryt/irohium De ns Canis, et surtout un grand nombre de Plantes de la famille des Orchidées. Linné, le premier, forma spécialement sous ce nom un genre dans sa Gynandrie , dans lequel il plaça tous les Orcàis dont le ta bel le porte à sa base une pe- tite fossette ou éperon extrêmement court. Mais Swartz, dans son Travail général sur les Orchidées, donna au genre Satyrium des caractères beau- coup plus précis et rapporta parmi les Orchis la plupart des espèces que Linné avait réunies sous le nom de Satyrium. Tous les autres bota- nistes qui se sont spécialement occu- pés des Orchidées , et en particulier R. Brown , Richard et Lindley , ont adopté le genre Satyrium , tel qu’il a été limité par Swartz. Voici les caractères de ce genre : les fleurs sont renversées; les trois divisions externes du calice sont semblables enlte elles et pendantes ainsi que les deux intérieures latérales; le la- be'le occupe la partie supérieure de la fleur; il est creusé eu forme de casque et se termine à la partie pos- térieure en deux éperons plu3 ou moins allongés , caractère distinctif de ce genre, puisqu’on ne l’observe dans aucun autre de la famille des Orchidées; le gynostême est dressé, un peu arqué, caché sous le labelle ; l’anthère le termine à son sommet; elle est renversée, cachée en quel- que soi te sous une lame glanduleuse qui occupe le sommet du gynostême; elle est à deux loges, qui contiennent chacune une masse polliniquc formée de granules adhérons entre eux par le moyeu d’une matière visqueuse, se prolongeant inférieurement en une petite caudiculc qui se termine p;ir un corps plan et glanduleux. Les espèces de ce genre sont des 1 8o SAU Plantes herbacées terrestres, ayant des feuilles larges ou étroites; deux tubercules charnus à la base de leur tige et des (leurs disposées en épi , et accompagnées de bractées plus ou moins grandes. Ce genre , que Pcr- soon avait nommé Diplectrurn , se compose d’un assez grand nombre d’espèces toutes originaires du cap de Bonne-Espérance , à l’exception d’une seule espèce, SaLyrium amcc- nuin , Nob. (Orch. Ile-de Fr.), qui ci oît à l’Ile-de-France. (a. R.) SAUALPIT. min. INom donné par quelques minéralogistes allemands à une variété d’Amphibole nommée B lait riger Augit par Werner , et que l’on trouve au Saualpe en Carinthie. (G. DEL.) * SAUASSU. mam. Maximilien de Wiod, dans son Voyage au Brésil, T. i, p. 254, indique sous ce nom le Cdllithrix personatus de Geoffroy Saint-Hilaire, ou Sagouin à masque. (les s.) SAUCANELLE. pots. Un des noms vulgaires de la jeune Dorade, (b.) SAUCIÆT ou SAULCET. pois. V . Joël au mot Atiiérine. * SAUFARAl. ois. Nom d’une es- pèce d’Oie à collier blanc, dans Foi s- kalil . (less.) SAUGE. Salvia. bot. phàn. Ce genre est un des plus remarquables de la famille des Labiées, eu égard au. nombre et à la beauté des espèces qui lé composent. Il fait partie de Diandiie Monogynic , L. , et il présente les caractères suivans : ca- lice nu .pendant la maturation , tu- buleux, un peu campanule, strié , à deux lèvres, Ja supérieure tridentée, l’inférieure bifide; corolle il régu- lière, dont le tube est élargi et comprimé à sa partie supérieure; le limbe divisé en deux lèvres , la supé- rieure comprimée, e'chancrée, sou- vent courbée en dedans et ayant la forme d’un fer de faucille, l’inférieure élargie, à trois découpures , celle du milieu plus grande, échancrée ou arrondie; deux étamines attachées a des lilets courts (pivots), sur lesquels SAU sont insérés des fdets transversaux (connectifs) qui tiennent écartées les loges de Panthère, dont l’une est avortée et glanduliforme ; deux éta- mines avortées situées au fond de la I corolle; ovaire quadrilobé, surmon- i té d’un style filiforme très-long, ter- i miné par un stigmate bifide; quatre akenes arrondis situés au fond du calice persistant. Tournefort avait formé trois genres sous les noms de Salvia, Sclarea et Horminum , qui ont été fondus en un seul par Linné. Leurs caractères ne reposaient que sur des modifications daus la struc- ture des étamines et de la corolle; conséquemment on ne pouvait les considérer que comme de simples sections du genre Salvia, dont les nombreuses espèces ont besoin d’être réunies par groupes pour qci’on put arriver facilement à leur détermi- nation. Les Sauges sont des Plantes à tiges ligueuses , carrées , rameu- "• ses , garnies de feuilles en géni grandes , offrant une multitude de foi mes , tantôt entières, ou simple- i b ff de i ment dentées ou crénelées, tantôt! fc multifides , quelquefois bulleuses à leur surface, d’une odeur forte lois- qu on les froisse. Les fleurs sont en général très-grandes pour des La- biées, ornées , ainsi que les bractées qui les accompagnent, de couleurs V souvent fort vives. On en compte environ deux cent cinquante espèces,-’ parmi lesquelles plusieurs ont été décrites sous des noms différens, de sorte que la synonymie de ces espèces est fort embrouillée. Ces Plantes sont réparties sur presque toute la surface du globe. On en trouve beaucoup1 dans les régions qui forment le bassin i do la Méditerranée. Une foule d’an-t tics croissent au cap de Bonne- Fspé- rance , dans l’Inde , à Snint-Domm- au Brésil, au Çérou , et dans Slic: les diverses contrées de P Amérique méridionale et septentrionale. Luc charmante espèce ( Salvia pratchsis , L.) orne de ses belles fleurs bleues, pendant presque tout l’été, les prairies cl les coteaux incultes ch i Europe tcmpéiéc et méridionale. | SAU )ueiques Sauges soûl des Plantes iliciuales qui avaient beaucoup de îiputatiou dans J’ancieuue méde- îuc. Plusieurs espèces exotiques sont ultivées pour la décoration des arterres. Nous ne mentionnerons ans cet article que les plus re- larquables sous ces deux points de ' ne. La Sauge officinale, Salvia offi- ninalis , L. , Lamk., Illustr. , lab. 20, .g. 1 , a une souche ligneuse qui ousse beaucoup de rameaux droits, élus , blanchâtres , garnis de leuil- :s elliptiques lancéolées, légèrement rénelées , ridées , sèches ou peu suc- uleutes , quelquefois panachées de iverses couleurs. Les Heurs, d’un 1 leu rougeâtre , sont disposées en épi iche et terminal. Cette Plaute ci'oît lontauément d ais le midi de l’Eu- ipe. On la cultive dans les jardins mime Plante d’utilité ; elle est toui- ue , stomachique et auli-spasmo- ique. La Sauge Sclarée, Salvia Sclarea, ., a une tige haute d’un pied à un Iied et demi, droite, épaisse, râ- leuse, garnie de feuilles grandes, étiolées , cordiformes , très-ridées et gèremeut crénelées. Les fleurs sont leuâtres, disposées en épi garni de raclées concaves , dont les supé- eures ont unecouleur violette. Celte tante croft dans les contrées méri- sonales et tempérées de l’Europe. n lui donne les noms vulgaires O/va/e , Sc tarée et Toute-Bonne. Ile a une odeur forte , peu agréable, elle passe pour stomachique et îti-liyslérique. Cependant elle ne ms semble pas supérieure, par ses ;rlus médicinales, à la Sauge oflici- ile, ni même aux diverses espèces i Sauges qui abondent dans les rairies , dans les bois et les lieux cultes de diverses contrées de l'Ëu- . >pe, telles que les Salvia pratensis , t utiuosa , ( Ut/iiupis , Honninum , Ver- p y-nàca, etc. t - Parmi les Sauges cultivées comme 1 antes d’ornement, nous ferons une ! enlion particulière d’une espèce ré- ■ fcr niaient introduite dans les jardins SAU 181 d’Europe, dont elle fait en ce mo- ment (octobre 1828) la plus belle décoration. La Sauge éclatante , Salvia spléndenSy Bot. Begist., 11. 687, a été observée pour la première fois dans le Brésil par le prince Maximilien de YVied-Neuwied, et mentionnée sous ce nom , mais sans description, dans la Relatiou de son voyage. Elle a été introduite , en 1823 , dans les jardins d’Europe , où elle s’est tellement multipliée , qu’ou en voit partout des bordures et des massifs qui offrent l’aspect le pius ravissant. C’est une Plante vivace dont les tiges sont sous- ligncuses à la base , dressées , ra- meuses , tétragones , hautes de deux, trois et quatre pieds, garnies de feuil- les ovales - lancéolées , acuminées , dentées en scie , glandes et d’une belle couleur verte. Les Heurs out le calice très-renflé , le tube de la co- rolle fort allongé , la lèvre supé- rieure presque droite , indivise, beau- coup plus grande que l’inférieure. Les étamines , et surtout les stigma- tes , sont saillaus hors de la corolle. Ces fleurs forment au sommet des rameaux des grappes pyramidales, entièrement d’un rouge écarlate. Cette Plante paraît facile à cultiver; mais comme elle est originaire d’un pays chaud, elle craint les froids de nos climats , et conséquemment ne peut passer l’hiver en pleine terre. (G. .N.) On a étendu le nom de Sauge a plusieurs Végétaux qui 11e sont pas de ce genre, et on a conséquemment appelé : Sauge amère, diverses Gcrman- drées , notamment le Teucriurn C/ia- inœris. Sauge d’Amérique , synonyme de Tarchonante. Sauge en arbre , diverses PI1I0- mides frutescentes. Sauge des bois ou sauvaoe , le Teucriurn Scorodonia. Sauge de Saint-Dominique, une Conizc. Sauge de Jérusalem, la Pulmo- naire oflicinale. i8a SAU SAU Satjob du montagne, à Saint-Do- mingue , le Carnara'Lanlana, etc. (B.) S AU Kl . ois. Espèce du genre Ca- nard. V. ce mot. (du.. z.) SAULAIE ois. Syn. de Gracula saularis de Latham, qui est un Mai- nate. V. ce mot. (u.) * SAULCET. pois. V. Satjclet. SAULE. Salir, bot. phan. Genre principal de la famille des Salicinées et de la Diœcie Diandi ie , L. , offrant les ^caractères suivans : fleurs dioï- ques. Les mâles sont disposées en un chaton oblong, et chacune d’elles est constituée par une écaille qui renferme ordinairement deux éta- mines ( rarement une à cinq ) dont les filets sont droits, filiformes, s a i I - lans , terminés par des anthères à deux loges; au centre on trouve une petite glande tronquée , qui peut être le rudiment d’un ovaire. Les fleurs femelles sont disposées en chaton comme les fleurs mâles ; chaque écaille renferme un ovaire rétréci au sommet en un style très-court, ter- miné par deux stigmates droits et bi- fides. Le fruit est une capsule ovale, subulée , à une seule loge, à deux valves qui se recourbent en dehors après la maturité des graines. Celles- ci sont solitaires, ovales, fort petites, entourées à leur base d’une aigrette de poils simples. Quelques espèces offrent de légères variations dans les caractères que nous venons d’expo- ser ; ainsi le Salir pentandra est ainsi nommé à cause de ses cinq étamines; le S.monandra paraît n’avoir qu’une seule étamine , mais en réalité il en possède deux qui sont soudées dans toute leur longueur , ce que l’on re- connaît à l’anthère quadi iloculaire. Les Saules forment un genre très- naturel , compose d’un nombre im- mense d’espèces (plus de deux cents) dont la synonymie est devenue, pour ainsi dire, inextricable. Les vrais bo- tanistes ne sont pas les seuls coupa- bles de celte confusion ; elle provient aussi de la cupidité de certains col- lecteurs cl marchands de Plantes qui font des espèces sans autre motif que l’augmentation du nombre des objets à vendre. Schleichcr , par • exemple, a fait plus de cinquante espèces qui se rapportent toutes au , Salir stylusa de De Candolle. La U difficulté qu’on éprouve dans la dé- il termina lion des espèces de Saules * vient principalement de ce que ces ' i Arbres ou Arbrisseaux sont dioïqucs,j| et conséquemment qu’il faut les étu- dier vivans , car on ne rencontre pas souvent dans les herbiers les in- dividus mâles et les individus fe- melles de la même espèce. L’appa- rition des fleurs avant les feuilles,; Jes différences du sol , de l’exposi-» tion , la culture qui multiplie à l’in- fini les variétés, sont encore desi sources de difficultés. Les Saules sont des Arbres ou des Arbrisseaux qui se plaisent parti- culièrement dn©s les localités humi- des. On en trouve un grand n ombré en Europe , où plusieurs espèces son* i, cultivées à raison des divers usage de leur bpis, et aussi parce qu’ellei viennent bien dans des terrain que l’on ne peut utiliser autrement Quelques Saules servent â consoli der les chaussées, parce qu’ils re- prennent facilement de boutures, e qu’en peu de temps ils émettent de: racines fort ramifiées. Nous noutj bornerons à citer quelques-unes dei principales espèces qui croissent eil France. Le Salle blanc , Salir alba , L., s’élève dans son état naturel à plus df] dix mètres, et se divise en ramcauj.- nombreux et élancés. Lorsqu’on 11 taille, il forme une souche épaiss haute de un mètre à un mètre < demi, et couronnée par des brandi divergentes foi niant une tête nrron die. Ses feuilles sont lancéolées, a longées , dentées eii/ scie , glabres e dessus , couvertes en dessous de poi soyeux eL couchés. Ce Saule est cou mpn dans les villages sur le bor des fossés. Son écorce est ainèri astringente, fébrifuge, et a été cm ployëe comme un des meilleurs rue cédants du quinquina SAU SAU i83 Le Saule jaune. Sali; x ritellino , vulgairement connu sous les oms d’Osier, Osier jaune, Bois jaune i Amarinier , est remarquable par t couleur jaune de ses jeunes bran- lies , des pétioles et des nervures de ros feuilles. On le voit rarement -eurir, parce qu’on coupe chaque nnée ses branches et qu’on l’em- èclie de grandir. Ces branches sont ouples, et très - convenables pour aire des liens , des paniers et autres ustensiles. Le Saule Marceau, Salix caprœa, j., est un Arbrisseau de deux à six nètres de hauteur, dont le tronc est :endre' , légèrement fendillé, et dont es rameaux sont allongés , nom- breux, d'un vert jaunâtre. Les leuil- es, qui naissent après les fleurs, sont irrondies ou ovales, remarquables iar leur épaisseur et leurs nervures aillantes, réticulées. Cet Arbrisseau iroît sur les collines sèches et dans es bois. Ses fleurs mâles, qui paraf- ent au commencement du prin- cinps , exhalent une odeur agréable, l sont recherchées par les abeilles, j’écorce de ce Saule est amère-astrin- ;eute, et même propre au tannage. )n fait des paniers avec ses jeunes branches. Le Saule pleureur, Salix baby- onica, L. , est un Arbre très-facile à econnaître à ses rameaux longs , pèles, flexibles et pendans. On le liante fréquemment dans les jardins baysagers , lé long des eaux , où il :st d’un effet fort pittoresque. Il sert iussi à orner les monumens Liné- aires; et c’est un des Arbres les plus ippropriés à ce genre de décoration. -‘ étal de delapsus de ses branches est vraiment symbolique et affecte l’aine le pensées très -analogues à la cir- constance. Le Saule pleureur est ori- ginaire du Levant. Sur les plus hautes sommités de f Europe, comme par exemple dans es Hautes- Alpes et les Pyrénées, les dernières Plantes ligneuses que l’on encontre sont des Saules [Salix lier- bacca et refusa). Ce sont des Plantes JXti ornement petites , si on ne con- sidère que la partie hors de terre; car la souche est souterraine et s’é- tend quelquefois assez profondément. Il est remarquable que, dans la partie la plus septentrionale du globe que l’on ait explorée sous le rapport bo- tanique (l’île Melville), le dernier Arbuste que l’on rencontre à ces hautes latitudes soit, de même que sur les hautes sommités de l’Europe, une espèce naine de Saule. (g.. N.) SAULE MARIN. i>olyp. Plusieurs espèces de Gorgones ont été dési- gnées ainsi par d’anciens naturalistes et par quelques voyageurs. (e.d..l.) SAULET. ots. L’un des synony- mes vulgaires de Moineau. V. Gros- Bec. (dr. .z.) SAUMON. Salmo. pois. On a pu voir au mol Salmones que le genre Salmo de Linné composait cette fa- mille , et qu’il y était si naturel qu’on n’a guère pu le diviser en genres nou- veaux suffisamment distingués, de sorte qu’y étant toujours seul , Cuvier a du se borner à n’y former que des groupes en assez grand nombre , réunis par les caractères précédem- ment exposés. Les Saumons , dont Gibelin avait déjà mentionné une soixantaine, sont des Poissons abdo- minaux, ayant la bouche grande et garnie de dents , la tête comprimée, plus de cinq rayons à la branchiale , la chair ordinairement exquise, et dont quelques espèces ont acquis non-seulement une grande célébrité sur nos tables , mais encore une im- portance commerciale réelle par la quantité qu’on en pêche et qu’on pré- pare pour la conservation. Après avoir distrait du genre Saumon les Argentines ( V. ce mol ), nous sui- vrons, pour faire connaître les autres coupes qui doivent y être conservées , l’ordre établi dans l’Histoire du Rè- gne Animal par Cuvier. I. Saumon propremen l dit , Salmo. IraproprcnjenlTruite de quelques ou- vrage^ , puisque le nom de Salmo est scientifiquement conservé au sous- genre, taudis que T rut ta demeure simplement spécifique pour lîun des i84 SAU Poi ssons qu’il comprend. lis oui une grande partie du bord de la mâchoire supérieure forméepar les maxillaires; une rangée de dents pointues aux maxillaires , aux intermaxillaires , aux palatins et aux mandibulaires , et deux rangées au voilier, sur la langue èt sur les pharyngiens , en sorte, dit Cuvier, textuellement co- pié dans l'article Truite du Diction- naire de Levràult, que ce sont les plus complètement dentés de tous les Poissons. Tout le monde , ajoute ce savant, connaît leur forme; leurs Ventrales répondent au milieu de leur première dorsale et l’adipeuse à l’anale. Leurs rajo.ns branchiaux sont au nombre de dix ou environ. Leur estomac étroit et fort long fait un repli et est suivi de nombreux cæcums; leur vessie natatoire s’étend d’un bout de l’abdomen à l’autre , et communique dans le haut avec l’oeso- phage. Ils ont presque toujours le corps tacheté, habitent les rivages de la mer d’oü ils remontent par les neuves et les rivières jusque dans les .lacs les plus éloignés et même sur ceux très-frais des hautes montagnes. Les espèces très-connues de Saumon qui méritent une mention particu- lière sont les suivantes : -J- Saumon commun, Sahno Salar, L.,Gmel., Sjst. mit., i3 , T. i, p. 1364; Bloch, pl. 20 et 98; Encycl. Pois. , pl. 65 , ng. 261 et 262. Le plus connu et le plus .répandu de tous, ce qui l’avait fait appeler Sa/uiu vuL- garis par Aldrovande. IL acquiert jusqu’à cinq et six pieds de lon- gueur, mais ceux qu’on voit ordinai- rement sur nos marchés sont moins grands, et pèsent pourtant de douze à quinze livres. Les mâles , qui portent vulgairement le nom de Bécards , Sont ceux dont la mâchoire inférieure sè recourbe eu crochet vers le haut. Le Saumon se trouve sur les rivages atlantiques des deux mondes , depuis la zone tempérée jusque bien avant dans l’océan Glacial , puisqu’on en trouve jusqu’au Spilzherg et au Groenland. On assure qu'il existe aussi sur les cotes asiatiques , dans ce SAU qu’on nomme la Manche de Tartarie. 11 se tient toujours au voisinage de l’embouchure des eaux douces où il entre vers la saison du frai; c’est alors qu’ou le voit remonter les lieu- ves et leurs aflluens jusqu’auprès de leur source, sans que les distances soient un obstacle à ses migrations. Bravant le courant , il chemine beau- coup plus vite qu’on ne l’a dit, puis- qu’il met fort peu de temps pour par- venir dans la Loire , par exemple , à ; la plus grande- distance possible de . la mer. Pour se reposer dans sea voya- ; j ges , le Saumon recherche quelque abri ou le cours de l’eau auquel il i oppose sa tête ne soit pas trop fort, et il appuie sa queue contre quelque pierre qui l’empêche d’être chairié en arrière. Il passe la bellesaison dans p l’eau douce; mais 011 ne le voit ni dans le lac de Genève ni dans le I Rhône , parce que probablement 011 ; n’en trouve point dans la Méditerra- h. née. Il pénètre au contraire par p l’Elbe jusqu’en Bohême; ou assure en avoir trouvé jusque dans les Cor- là dillières de l’Amérique méridionale, A. qui avaient remonté plus de huit > cents lieues par le Üeuve Maraguon , IV ce qui est possible; mais ce qui ne le j semble pas autant, c’est qu’on ait k pêché dans la Caspienne des Sau- U, mous qui venaient du golfe Persique, 11 comme ou s’en est assuré par des an- neaux d’or que leur avaient posés ** dans les ouies de riches habitons des il rives de ce golfe. Au reste, on pré- n I tend que ces Poissons, nés dans les il ; rivières, descendus le long des fieu- [I l ves à la mer pour y passer la mau-lll vaise saison , remontent au printemps j s suivant au lieu ou ils naquirent, if. comme les Hirondelles reviennent;; 1 faire leur ponte aux mêmes lieux ou: elles reçurent le jour. C’est ce dont f un amateur dit s’être jissuré en ache-l tant à Cbâteaulm, sous-préfecture duj département du Finistère, lieu connu j par une grande pêcherie de Saumons, j douze de ces Animaux à qui on plaça i lies anneaux de cuivre à la queue , cil qu’on relâcha après celte opération 1 L’année suivante cinq de ccs Saumons j • SAÜ SAU 1 85 ment repris , les autres l’ont été suc- essivement eu deux ans, ce qui ne 'l'ouvc pas a qu’une force invinci- le trace aux Saumons la îoutequ’ils oiveut taire, » mais simplement que os Animaux, soit de l’air, soil de la erre , soit de l’eau, ont assez de mé- moire pour reprémire, dans lcuis mi- rations , un chemin qu’ils ont suivi, ’ourquoi s’émerveiller, en style pré- tentieux, des choses les plus simples, l leur donner un vernis miraculeux ? I eût été beaucoup plus exlraoidi- aiie, selon nous, que les Saumons épris à Châteaülui l’eusseul été, par xcinple , dans les lacs du Canada. Ce est pas non plus « en corps d’année i ue ies Saumons semblent s’elaiicer i u sein des mers pour envahir ‘l’empire es eaüx douces. » Us ne s’éldùcent oint, ils ne sont point enrégimen- is , ils n’envahissent aucun empiie j s voyagent tout bonnêméui sur eux de hauteur, par bandes iunom- i râbles dirigées par les plus grosses omelles qui retournent aux lieux ou liles ont habitude de déposer leui s mfs. Ou assuré que ces femelles hoisissent pour la ponte un fond de ible ou , avec leurs ventrales, elles reusent un sillon de quelques pouces e longueur et de profondeur; elles aiment ensuite leur dépôt dont l’o- eur attire le mâle qui y répand le oermede ses laites. On assùie que les ilaractes d’une certaine hauteur ne >nt pas des 'obstacles pour lcS Sau- tons, et qu’ils savent les franchir; il ;t probable cependant qu’ils ne ve- louteràientpas les plus hautes comme ■ lont si lestement les petites espèces u thème sous-geme. Le bruit les mouvante, et on croit avoir remai- llé, aux environs dès communes ri- i srâilics, qu’au temps du pasSage ils alarmaient du son des clôches voisi- es.Dece préjugé vient sans doute ce- 11 qui s’enracine aujourd'hui de plus I plus parmi les pêcheurs, auxquels s obâcurans , ennemis obstinés de 1,1 pei fectibbnetnfc’nt nouveau, per- iadcnt(|uc les bateaux à vapeur font II les Poissons èt doivent opérer bien- t le dépeuplement des rivières. INul doute qu’un bateau à vapeur comme toute autre embarcation à rames, ve- nant à traverser des bandes de Sau- mons voyageurs, ou bien à voguer dans le sens où elles se dirigent , n’y porte le désordre; mais est- il croya- ble que le bruit ayant cessé, les Sau- mons ne reviennent plus aux lieux où ils l’en tendirent? Le bruit qu’on fait pour les prendie en jetant et levant les filets, la destruction qui s’en opère de temps immémorial aux mêmes lieux , les débris de leurs pareils dont on ensanglante les pêcheries, n’ont jamais été plus un obstacle à leur retour annuel que les coups de fusil que nous tirons aux Hirondelles ne les dégoûtent des clochers et des toits à l’abri desquels elles naquirent. Ce sont les mêmes hommes qui ont déclamé contre la vaccine et causé la mort de tant de victimes dans ces de rniers temps, qui veulent aujour- d’hui attaquer , soi-disant dans l’in- térêt des Poissons et de ceux qui les prennent, le mode de communication, qui doit avant la fin du siècle identi- fier pour ainsi dire l’Amérique libre et la vieille Europe. A-t-on renoncé à l’usage de la poudre à cànon parce qu’elle fait peur aux oiseaux? On ne renoncera point aux bateaux à va- peur, les Saumons, les Turbots j les Soles, la Morue et les Harengs dus- sent-ils manquer dans les poissonne- ries de hos capitales pour alimenter la bonne chère du samedi, du ven- dredi et du carême. Les gens de la profession de Saint Pierre qui ont abandonné la mer de Galilée depuis qu’on n’y saurait plus trouver une Ablette, feront comme les pêcheurs de baleine, ils en seront quittes pour suivre leur proie , et pour l’aller for- cer dans ses refuges aux lieux où ne vont pas encore de bateaux à vapeur ; libre à eux d’y aller à la voile selon la vieille coutume. Plusieurs auteurs ont évalué la roule que peut faire un Saumon dans un jour à un ou deux milles; cette évaluation est beaucoup trop faible; il est bien certain au contraire que ce Poisson nage avec une telle vélocité i»6 SAU qu’il peut faire au moins cent loiscs en une minute, et môme plus s’il n’est point contrarie par le courant; mais ce qu’on raconte de leur ma- nière de sauter nous semble moins avéré : on veut que, pour s’élancer hors de l’eau à quelque distance, ils saisissent quelque pierre avec la bou- che, que se courbant en arc le plus possible , ils rapprochent leur queue du point d’appui , et que , lâchant des dents en poussant des deux ex- trémités rapprochées , ils produisent ainsi un violent mouvement de dé- tente. Si les Saumons se livraient à un te! exercice, on en trouverait bien peu dont les mâchoires ne fussent point dégarnies. Les jeunes Saumons, dit Cloquet, grandissent rapidement, et parviennent en assez peu de temps à la taille de quatre à cinq pouces. Lorsqu’ils ont atteint celle d’un pied à peu près , ils se trouvent avoir assez de force pour abandonner le haut des rivières et gagner la mer qu’ils quit- tent à son tour lorsqu’ils sont longs de dix-liuit pouces , c’est-à-dire vers le commencement de l’été et plus tard que les vieux individus de leiir espèce. A deux ans ils pèsent déjà six ou huit livres , et à cinq ou six ans ils n’en pèsent que dix ou douze. D'après ces données, on pourrait facilement juger de l’âge avancé de ceux qu’on pêche en Ecosse et en Suède , et qui , de la taille de six pieds , ne pèsent pas moins de quatre-vingts à cent li- vres. Il est des cantons, tels que di- vers points de la Bretagne littorale , ou l’on en prend une si grande quan- tité, que les domestiques font mettre dans leurs conditions de service qu’on ne leur fera pas manger de Saumon plus de deux fois la se- maine. A Paris ce Poisson est géné- ralement assez cher et estimé ; on le prépare à l'huile pour le conserver, et dans ces divers états on le sert toujours sur les meilleures tables. L’Illanken , ou Saumon de 1111 , paraît n’être qu’une variété du Sau- mon proprement dit, à laquelle la position géographique de sa patrie ne permet point de descendre à la mer. SAU Le lac de Constance est l’Océan pour elle. Ce Poisson ne peut en quitter les eaux douces , arrêté par la grande cascade de Schaffhouse. Il y passe l’hiver, et remonte dans tous ses af- fluens , et vers le Rhin supérieur dans la belle saison. Sa chair est des pins délicates. Quoiqu’il ponde une immense quantité d’œufs, l’espèce en est peu multipliée , ses migra- tions n’étant pas assez étendues pour qu’elles puissent ie mettre suffisam- ment à l’abri des nombreux ennemis qui lui font la guerre. Les Hommes, les Oiseaux pêcheurs, les Anguilles et les Brochets détruisent la plus grande quantité des jeunes. B. 12, d. i5, p. i4, v. jo , a. i3 , c. 19-21. La Truite commune, Salmo Fario, L., Gmel., Syst. nat., 1,1067; Bloch, pl. 22; le Fario, Encyci. Pois., pi. 5a, lig. 266. L’un des plus jolis Poissons des lacs et des rivières , outre qu’il est l’un des plus estimés pour la délicatesse de sa chair. O11 le trouve dans presque toutes les eaux vives et froides de T univers ; il est néan-» moins forl rare dans la Seine. Sa taille! pi- ordinaire est d’un pied à quinze pou-jll ces, et son poids d’uue livre tout aujijj plus; 011 en cite cependant de beau-jH coup pius considérables. Celles deaïj Pyrénées et de l’Ecosse passent poui||| être les meilleures. B. 10, d. liiM; p. 10, v. io-i3, a. 11, c. 18-20. r J La Truite saumonée , .Sa/maft. Truffa, L. , Gmel. , Syst. nat. T. 1 p. 1 566 ; Bloch, pb 2 1 ; Encyci., pl. 67! îig. 270. A la chair plus délicate en-* coïC que celle de la Truite com-ql mune et rougeâtre, comme si l*p Poisson participait de la nature d* cette Truite et de celle du Saumoi ordinaire. Elle se tient surtout dan les lacs très-élevés , et remonte dan les plus hautes régions des monta gnes tant qu elle y trouve des lilc' d’eau pure et courante. Elle nage ave plus de vélocité encore qu’aucun an Ire Saumon , et franchit les cataracte avec une incroyable agilité, e. 12,1 1 2-1 4, p. 12-1 4 , v. 10-12, c. 20. Le Huche, Salnw Hacha , T Gmel., Syst. nat. T. 1, p. > 56c SAU loch, pl. 10; Encycl., pl. 66, fig. S8. Le plus grand des Saumons, el ■lui qui se trouve le plus commu- émcnt dans le Danube. On ne le encontre guère que dans les affluons e la mer Noire ; aussi es l— il assez immun dans la Russie méridio- ale. Il dépasse ordinairement six ieds de long et soixante livres de oids ; sa chair est lourde, mais as- iz bonne, b. 12, r>. i4, P. 17, v. 10 , . 1 2 , c. 16-20. L’UMBLE,iS'a///zo Umbla,h., GmcI., yst. nat. T. 1, p. 1Ô71; Bloch, 1. 101 , vulgairement l’Ombre , ou lumble et Ümble Chevalier, En- ycl. Pois. , pl. 68 , fig. 274. Le lac e Genève oii il est assez répandu, elui deNeufchâlel où il est très-rare, int les lieux ou se trouve ce Poisson iélèbre parmi les amateurs de bonne hère , et réputé exquis. Bosc assure n avoir vu de beaux individus payés Paris jusqu’à trois cents francs our l’ornement de tables somp- leuses. Les petits, qui ont tout au lus un pied, ne valent pas moins un louis. On ne mange ce. Poisson ue cuit au bleu. d. i4, p. i4 , T. - 2 , a. 12 , c. i4. La Rille, petite rivière qui se jette ans la Seine vers son embouchure , ■ossède une petite espèce de Saumon, gurée par Lacépède (ï. v, pl. i5 , ig. 3), qui ne dépasse guère un Ha- eng par sa taille. Les autres Sau- nons proprement dits sont la Truite le montagne, Salmu alpinus (Bloch, )l. io4), la Salveline, Salmo Salue- inus (Bloch, pl. 99), la Sa 1 marine , 'ialniu Salrnarinus , les Salmo sylua- icus , Goedinii , Sc/iiefermulleri , re- 1 >ré$en tés par Bloch , outre les Salmo ■rythrinus , lacustris et autres , mcn- ionués par Pillas ou Lepcchin comme îabitant les fleuves de la Russie, soit l’Europe,* soit asiatique. IL Epi: iî lan , Osmerus. Artedi for- n;| le genre Osmerus que n’adopta >oiut Linné, mais ,qife Cuvier a üéta- •’li comme sous-genre en repoussant >1 Usieurs espèces qu’y avait placées -•acopède. Les Eperlans ont deux angs de dents écartées à chaque pa- SAU 187 latin, mais leur vomer 11’en a que quelques-unes sur le devant. Leur branchiostége a huit rayons ; leur corps est sans tache, et leurs ven- trales répondent au bord antérieur de leur première dorsale , c’est-à-dire qu’elles sont situées un peu plus avant que dans les véritables Saumons. Il n’en existe qu’une espèce bien cons- tatée , FÉperlan commun , Sa/mo J^perlanus , L. , Gmel., Syst. nat., xm, T. 1, p. 1075; Bloch, pl. 28, fig. 2 ; Encycl. Bois., pl. 68, fig. 176 ; trop connue pour que nous nous ar- rêtions à la décrire. Elle habite la plus grande partie de l’année dans les lacs dont le fond est sablonneux, ainsi que dans les grandes rivières. L’em- bouchure de la Seine en est remplie, et c’est l’un des Poissons dont ou mange le plus à Rouen, ou il est fort recherché à cause de l’odeur de violette qu’on lui attribue. Sa taille est petite et sa chair délicate. Il abonde également dans la Baltique. On en cite une variété un peu plus grande, et qui, se tenant constam- ment dans l’eau salée autour des terres magellaniques , a été figurée (Encycl. Pois., pl. 68 , fig. 277) sous le nom d’Eperlan de mer. d. 11, p. 1 1 , v. 8 , a. 17, c. 19. III. Goiiégone , Coregonus. Sous- genre auquel on a quelquefois éten- du le nom d’Ombve , qui est celui de l’une de ses espèces et qu’avait fon- dé Artedi. La bouche y est très- peu fendue; les dents y sont si pe- tites , qu’on les aperçoit à peine ; elles manquent même au palais ainsi qu’à la langue, et quelquefois à la mâ- choire inférieure. U y a sept à huit rayons à la branchiostége , et les écailles y sont plus grandes que dans les autres Saumons. La plus grande confusion règne dans la distinction des espèces de ce sous-genre, et con- séquemment. dans la synonymie de ces espèces,- on peut néanmoins y distinguer certainement les suivantes. L’Ombbe commun , Salmo Thy- m al lus , L., Gmel., Syst. nat., xm , T. r, p. 1679; Bloch , pl. 24; En- cycl., pl. 62, fig. 281. Celui qu’ou *88 SAU appelle Marèue de rivière dans cer— tains ca nions de la Prusse pour le distinguer de l’espèce suivante qui est la Marèue des lacs. 11 esl surtout commun dans les cours d’eaux ra- pides et froides de la Norvège ou l’on en mange beaucoup , et où ses enirailles sonl employées pour faire cailler le lait. On. assure que sa cbair tient un peu de la saveur du miel et du parfum du thym. b. 10, d. 21- vt3 , r. r(3 , v. îo-i ü , a. i4-i5, c. 18. La Grande Marènk , Sal/nu Ma- reena , Gmel., Syst. nat. , xiti, T. i, p. 1 58 1 ; Bloch, pl. 27; Encycl. , pl. 69 , fig. 279 ; mal à propos appelé Murène dans certains dictionnaires, et qui est bien le Lavaret de Ron- delet , celui du lac du Bourget; mais non le Lavaret de Bloch, qui est un tout autre Animal. C’est de ce lac du Bourget que le grand Frédéric, qui était fort amateur de la bonne chère, lit transporter la Grande Marèue dans les lacs de la Poméranie, où la pêche en fut très -long -temps défendue pour donner au Poisson le temps de s’y multiplier. 11 y a parfaitement réussi; et Pou en prend des indivi- dus qui atteignent presqu’à trois pieds de long dans le lac Madu , près deStargart, où nous en avons vu nous-même un individu de cette taille. Il est difficile d’imaginer un mets plus délicat , une chair plus blanche et plus savoureuse; aucune Ï>etite arête ne s’y rencontre , et les îabitans du pays ne s’en régalent jamais qu’ils n’expriment leur re- connaissance pour le monarque au- quel la province doit une si précieuse importation, b. 8, d. j4, r. i4, v. 11, a. i5 , c. 20. La Marénule , Salino JUarœnula , Gmel. , Syst. nat., xlu, T. 1, p. i38i ; Sal/no Albula , Bloch , pl. 28 , fig. 2 ; l’Able, Encycl., pl. 69, fig. 280, vulgairement Petite Marène, Kleine Marœna en Allemagne, où l'on prend fréquemment ce Poisson qui n’est pas moins estimé que les précédcns. Il 11e faut pas le confondre avec le Sal/no Albula de Gtnelin (p. 1579), qui pourrait bien être l’état fort SAU jeune de l’Ombre bleu. b. 7, n. 10, r. 1 5 , v. 1 1 , a. i4 , c. 20. Le Lavaret, Sal/no Lavaret us , L., Gmel., Syst. nat., xai, T. 1, р. 1576; Bloch , pl. 23; Encycl., pl. 08, fig. 278, qui n’est pomt le Lavaret de Rondelet , regardé par Cuvier, ainsi que nous l’avons dit plus haut, comme le même Poissou que la Grande Marène, mais dont les Sal/no Oxyrhinchus , L. , qui est le Houling des Hollandais , l’Ombre bleu , Sal/no Wartmannii , Gmel. , 1, i582; Bloch , pl. io5, qui est la Bé- sole de Rondelet , avec le Ferra et le Vangeron de divers lacs de l’Europe, paraissent former une autre espèce distincte à laquelle on a donné plu- sieurs noms mal à propos. Le La- varet des mers du Nord aurait aux nageoires n. i4,p. 16, v. 12, a. 17, с. )8, et l’Ombre bleu du lac de Constance, d. i5, p. 17, v. 12, a. i4 , c. 25. 11 est des espèces du sous -genre qui nous occupe dont le museau est pointu et proéminent; tels sont entre autres le Nez * Sal/no Nasus de Le- péchin , qu’on pêche dans l'Obi , où il n’a pas moins de six pieds de long, et le Large, Sal/no Latus de Bloch, pl. 26 , Encycl. Pois , pl. 69 , fig. 282, qui ne pèse guère plus de quatre li- vres et demie. IV. Saüre , Sauras. Les Saumons de ce sous-genre sont les plus allon- gés de tous, et diffèrent des autres parleur forme cylindracée , et par la grandeur de leurs écailles qui s'éten- dent sur les joues et sur les oper- cules. Leur première dorsale est fort en arrière des ventrales qui sont assez grandes. Le museau est court; la gueule fendue fort eu a rrière des yeux ; le bord de la mâchoire supérieure e->t formé en entier par les intermaxil- laires. Il y a beaucoup, de dents poiu- tues le long des deux mâchoires des palatins et sur toute la langue, mais aucune sur le vomer. Les viscères sont pareils à ceux des Saumons pro- prement dits. Leurs branchiostége» offrent un grand nombre de rayons, c’est-à-dire de douze à quinze. Ce SAU ont îles Poissons voraces dont on rotive des espèces dans la Méditer- anée, tels que le Sa/mo Saurus, L., ni paraît n ôtre pas le même que le ' Blanchet de 1 Encyclopédie, pl. 70, g. 27a, et le Tumbil , Bloch, pl. 00, l’un de l’Amérique du nord et autre du Malabar, sont encore des aurcs. Nous ajouterons une espèce i 1 ce sous-genre : Le S.vunF. Milien, Saurus Mi/ii , P", planch. de ce Dici.). Ce Poisson , >ng d’un à deux pieds, tout d’une enue, et presque aussi gros vers insertion de la queue que par le avers du corps, est d’une couleur :un-noirâtre lavée de bleuâtre vers tête et uniforme sur toutes ses irlies. L’anale y est précisément au- issôus d’une très-petite adipeuse et ;sez haute. Noire ancien camarade ilius , qui fut successivement gou- rneur de Mascareigne et de la iiiane, a pêché ce Poisson à la baie ‘S Cliierrs - Marins dans l’Austra- - de ; nous lui en devons la con- issance et la figure, n. 10, P. 8, 10 , a. 8 , c. 20. ' V. Scopèle , Scope/es. Ces Pois- ns ont , comme les Satires , la euie et les ouïes extrêmement fen- es ; les deux mâchoires garnies de ;s— pet ites dents; le bord de la sn- rieurc entièrement formé par les lermaxrllaircs ; la langue et le pa- s lisses. Leur museau est très- urt et obtus; on leur compte neuf dix rayons aux ouïes, et, outre dorsale ordinaire qui répond à itervalle des ventrales et de l’a- le, il y en a en arrière une hés- ite oii l’on apeiçoit des ves’iges de fons. Ce sont de très-petits Pois- is argentés et brillans qu’on pê- 5 confusément aVec les Anchois certains lieux de la Méditerranée, on les nomme vulgairement JHe- ■s. Rafinesquc , dans son Ichlyo- 1(1 Sic Mae , a formé un nouveau ire de l’espèce dédiée à Ilumboldt Risso, et l’a figurée (pl. 11 , 5) SAU 189 sous le nom de Myctophc pointillé, MyctOphurn punctatum . VL Aulope, Aulopus. Ici se pré- sente un passage assez naturel des Saumons aux Gades. La gueule des Aulopus est bien fendue ; leurs inter- maxillaires, qui en forment le bord supérieur, sont garnis, ainsi que les palatins, le bout antérieur du vomer et la mâchoire inférieure , d’un ru- ban étroit de dents en cardes , mais la langue n’a que quelque âpreté, ainsi que la partie plane des os du palais. Les maxillaires sont grands et sans dents, comme dans le plus grand nombre des Poissons. Leurs ventrales sont presque sous les pectorales , et ont leurs rayons externes gros et seulement fourchus. La première dor- sale répond à la première moitié de l’intervalle qui les sépare de l’anale. Il y a douze rayons aux branchies; de grandes écadles ciliées couvrent le corps, les joues et les opercules. Le Salrno Jilamentosus de Bloch , Poisson de ia Méditerranée, est jus- qu’ici le seul Poisson de ce sous- genre. VU. Gastéropeèque , Gaslero- plecus , ou Serpes de Lacépède. Une seule espèce , le Gasteroplecus Ster- nicla de Bloch, p. 97, fig. 5, cons- titue ce petit sous-genre; elle est de taille médiocre , avec le ventre com- primé et saillant , parce qu’il est soutenu parties côtes qui aboutissent au sternum. Les ventrales sout très- petites et en arrière ; la première dorsale est située sur l’anale qui est longue. La bouche est dirigée vers le haut; des dents coniques garnissent la mâchoire supérieure; à l’infé- rieure sont des dents tranchantes et dentelées. ff Cijaractns, Characinus. Artedi avait formé sous ce nom un genre de Salmones qui ne fut point adopté par Linné, mais que rétablit Lncé- pède. Cuvier , après Gmelin ( Sys't . /rat., xm, p. i582), n’en fit pas un simple sous-genre, mais une sorte de section ou tribu pour y réunir tons les Saumons qui n’ont pas plus de quatre ou cinq rayons la bran- u)o SAU SAU chioslége , et dont la langue est dé- pourvue de .dents; les sous-genres qui se trouvent dans l'Histoire du Règne Animal sous le nom de Cha- vacins sont les suivans : IX. Cuiti mate , Curi/naifl. Les Characins de ce sous-genre ont la bouche petite; la première dorsale au-dessus des ventrales; des dents variables aux mâchoires , et le ven- tre non tranchant. Ce sont de petits Saumons américains dont ou connaît environ quatre espèces , savoir : le Salrno cyprin aides , L. , Edenté , de Bloch , p. 38o ; le Sal/no uni/nacu- latus , Bloch , p. 58 1 , qui est le Cha- raçinus Curimala de Lacépède; le Sal/no I rider ici de Bloch, p. 878, et le Sal/no fascialus du même, qui est le Characinus fasoiatus de Lacé- pède. X. Anostome, Anostomus. C’est-à- dire qui a la bouche en haut. C’est dans la position de la bouche que gît effectivement le caractère du sous- genre dont il est question, dont l’u- nique espèce, Sal/no Anostomus de Gronou , Gmel. , Syst. nat. , xiii , T. x, p. 1687, a les formes des Co- régones , mais avec la mâchoire su- périeure relevée au-devant de la supérieure , et bombée de façon à former une sorte de bec. O11 trouve ce Poisson dans l’Amérique méri- dionale et même , dit-on, aux Indes- Orientales. D. 1 1 , P. 1 3 , V. 7, A. I O, C. 25. IX. Serrasalme, Se/rasal/nus. La- cépède forma le genre Serrasalme, dont le nom signifie Saumon en scie, en prenant pour type le Sal/no r/10/n- beus , L. , Bloch , pi. 282 , ou Rhom- boïde; Encycl. Pois., pl. 70,fig. 286. C’est un Poisson comprimé , plus haut verticalement que ne le sont les autres Saumons , avec le ventre tran- chant et denté. « il faut , dit Cuvier, ajouter à ce caractère des dents •triangulaires, tranchantes, dentées, et disposées sur une rangée aux in- termaxillaires et à la mâe.hpirc infé- rieure seulement ; le maxillaire, sans dents , traverse obliquement sur la commissure.» Le Serrasalme avaitete anciennement décrit sous le nom de| Piraya par Marcgraalf. Il habite lest eaux douces du Brésil et de la Guianc, où il atteint, dit -on, une assez grande taille, et se nourrit d’autres; Poissons et d’Oiseaux de rivage, tels • que les Canards , qu’il sait prendre! fort adroitement. On prétend même* qu’il fait de cruelles morsures au# hommes qui se baignent, d. 17, p. 17. 1 T. 6 , a. 52 , c. 1 6-22. XIL PiAuuquE , Piabucus. Leaj Saumons de ce sous - genre ont bp forme allongée , la tête petite et lai bouche peu fendue des Curimates t leur corps est comprimé, avec le ven-t ) tre caréné et tranchant , mais now denté comme dans les Serrasalmes ; 1 dont ils ont les dents redoutables^/ L’anale y est très-longue , et so<; commencement antérieur répond aui ; dessous du commencement de li première dorsale, « On ne connai: encore dans ce genre , dit Cuvier/ 1 que des espèces des rivières de l’A* .i mérique méridionale qui montrei beaucoup d’appétit pour la chair pour le sang. » Parmi ces espèe qui sont au nombre de trois quatre , nous citerons la Moud ou Double - Mouche , Sal/no nolatm fl Gmel., Syst. nat., xxn , p. 1 384 1 qu’il ne faut pas confondre , cornu $1 on l’a fait dans le Dictionnaire ( tja Levrault, avec le Sal/no bimaculatu ài L. ; lé Piaba de Marcgraalf, et t Piabuque commun , qui est le Pù\ bncus du même naturaliste (p. 1 7< • i ou le Sal/no argentinus de Blocm pl. 082. XIII. Tétragonoptère, Tetran- \ nôpterus. Artedi fut encore le fonq teur de ce genre, négligé par Lip et rétabli comme sous-genre pap C vier. La seule espèce qu’on y cor prenne encore a la forme élevé l’anale longue et les dents Ira chantes du Serrasalme ; le maxilla sans dents traverse de même oh quement sur la commissure, in leur bouche est peu fendue; d ] deux rangs de dents à la mâch supérieure , et le ventre n’esl ni « rené ui dentelé. Ce Poisson , rep U SAU \ sente par Séba (tab. 3 , pl. 34 , fig. 3), | n'est pas le Salmo himaculatus de Bloch, pl. 16, qui appartient au sous- genre precedent , et avec lequel on l’a confondu de même que la Mouche. XIV. Mylète, Myletes. Les es- pèces de ce sous-geure ont le ventre : caréné et denté en scie du Serra- salme , avec lequel on serait tenté de les confondre , si ce n’était le système dentaire qui est fort singu- i lier. Les dents y sont en prismes triangulaires, courts, arrondis aux arêtes , et dont la face supérieure se :.creuse par la mastication, en sorte que les trois angles y sont trois points saillans ; la bouche, peu fendue, a deux rangs de ces dents aux inter- i maxillaires et un seul à la mâchoire i inférieure , avec deux dents en ar- rière; mais la langue et le palais sont lisses. On en trouve en Amérique de : rès-grandes espèces qui sont très- tonnes à manger. Cuvier, sous le nom de Myletes macropomus , en a ait représenter une, pl. îo, fig. i du I Tome iv de son Règne Animal , fort i "levée, avec les nageoires verticales un faux. La plus anciennement con- îue est le Raii du Nil , qui était le 'ÿprinus dentex de Linné dans la . c i Ie édition du Systema naturœ , de- venue le Salmo dentex dans Gmelin, lyst. nat.y xm, p. i583. Ce Poisson la forme allongée ; la première dor- ale y répond à l’intervalle des ven- iales et de l’anale. On prétend qu’il : été retrouvé dans les fleuves de iibérie, mais le fait n’est point prouvé. io, p. iü, v. 9, a. 26, c. 19-28. XV. IIydbocin , Hydrocinus. Ces iaumons, dit Cuvier dans son Règne Vnimal , ont le bout du museau orme par les intermaxillaires , les maxillaires commençant près ou en vaut des yeux, et complétant la ! nâchoire supérieure. Leur langue et eur vomer sont (oujouts lisses, mais I y a des dents coniques aux deux nachoircs; un grand sous-orbitaire mnee et nu comme l’opercule cou- te la joue. Les uns ont encore une angee serrée de petites dents aux maxillaires d «aux palatins; leurpre- SAU 191 mière dorsale répond à l’intervalle des ventrales et de l’anale , ce qui les a fait ranger parmi les Osmères par Lacépède. Us viennent des rivières de la zone torride , et leur goût res- semble à celui de la Carpe; tels sont les Salmo falcatus et Odoe de Bloch (pl. 385 cl 386). D’autres, ont une double rangée de dents aux inter- maxillaires et à la mâchoire infé- rieure ; une rangée simple aux maxil- laires , mais leurs palatins n’en ont pas ; leur première dorsale est au- dessus des ventrales. Le savant au- teur que nous citons a fait graver une espèce nouvelle de cette tribu sous le nom à' Hydrocinus brasiliensis dans la planche 10 , Tome iv. D’autres en- core n’ont qu’une simple rangée aux maxillaires et à la mâchoire infé- rieure; les dents y sont alternative- ment très - petites et très - longues , surtout les deux secondes d’en bas, qui passent au travers de deux trous de la mâchoire supérieure quand la bouche se ferme. Leur ligne latérale est garnie d’écailles plus grandes ; leur première dorsale répond à l’in- tervalle des ventrales et de l’anale; une quatrième sorte, qui vient aussi du Brésil et que Cuvier nous fera connaître dans sa grande Ichthyolo- gic, a le museau très-saillant, poin- tu; les maxillaires très-courts, gar- nis , ainsi que la mâchoire inférieure et les intermaxillaires, d’une seule rangée de très-petites dents serrées ; leur première dorsale répond à l’inter- valle des ventrales et de l’anale. Tout le corps y est garni de fortes écailles. Une cinquième enfin n’a de dents absolument qu’aux intermaxillaires et à la mâchoire inférieure; elles y sont en petit nombre, fortes et poin- tues. La première dorsale est au- dessus des ventrales. C’est le Ros- chal , ou Chien d’eau , de Forsknhl , ou Characintts dentex de Geoffroy (Pois. d’Kgypte, pl. i4,fig. 1), qu’il ne faut pas confondre avec le Salmo dentex d’HaSfeelquist , qui est le Raii du Nil, espèce du sous-genre Myletes, dont il a été question plus haut. XVI. Citijvuine, Cil/tarinus. Les iga SAU Saumons de ce sons-genre se recon- naissent à leur bouche déprimée , fendue en travers au bout du mu- seau , dont le bord supérieur est for- mé en entier par les intermaxillaires, et où les maxillaires , petits et sans dents, occupent seulement la com- rnissurg. La langue et le palais sont lisses; la nageoire adipeuse est cou- verte d’écailles , ainsi que la plus grande partie de la caudale. On les trouve dans le Nil ; les uns , tel que celui que les Arabes appellent Y Astre de la nuit (Serrasalme Citharine, Geoff. , Pois. d’Egypte, pl. 5, lig. 2 et 3), ont de très-petites dents à la mâchoire supérieure seulement; le corps élevé comme aux Serrasalmes, mais le ventre sans tranchant ni den- telures. Les autres, comme le Ae- sascà de Geoffroy ( loc . cit , lig. 1), qui est le Saltno nilotïcus d’Hassel- quist , très-différent du lÀaii , ont aux deux mâchoires un grand nombre de dents serrées sur plusieurs rangs , grêles et fourchues au bout; leur forme est plus allongée. XVII. Sternoptix, Sternoplix. Cu- vier , qui n’a pas vu ce Poisson , le place avec doute à la suite des Sau- mons. On le pêche sur les cotes des Antilles. Son corps est comprimé, très-haut verticalement; l’abdomen y est tranchant et remontant en avant, en sorte que la bouche est dirigée vers le ciel. Il n’a pas de ven- trales, mais on y voit un pli fes- tonné de chaque coté du tranchant abdominal sous les pectorales. La dorsale est petite et située au milieu du dos; son premier aiguillon est une forte épine en avant de laquelle tient encore une membrane. Derrière cette nageoire se voit une petite saillie qui représente peut-être la nageoire adi- peuse des Saumons. Les ouïes ne paraissent fermées que par une sim- ple membrane sans opercule ni rayons. Ce n’est donc pas même un Characin où il y a quatre ou cinq rayons à la branchiostége. (».) SAUMONEAU, rots. Le jeune Saumon. (**•) SAU SAUMONELLE. rots. Le fretin, n’importe de quelle espèce , dont orr se sert en certains lieux pour amor- cer les lignes. (b.) * SAUNEBLANCHE. BOT. ni AV., Ancien synonyme de Lampsane. v\ ce mot. 1 SAUPE. pois. Espèce du genret Bogue. V. ce mot. (b.) SAUQUÈNE. pois. La jeune Do- rade du genre Spare, sur certaines! cotes de la Méditerranée. (b.) ! * SAURAMIA. bot. phan. (Jus- sieu.) Pour Saurauja. V. ce mot. (G. .N.) SAURAUJA. BOT. PHAJt. Et noii) Sauraja. Wïlldenow (Aon. A et. Soc , nat. cur. berol. , 3, pag. 4o6 , tab. 4) établit sous ce nom un genre de 1:4 tamille des Ternstrœmiacées , qui a ete ainsi caractérisé : calice persis tant, pourvu de deux à trois brac- tées , à cinq sépales ovés-ellipliques , imbriqués; cinq pétales insérés suu le réceptacle , égaux; étamines noin-ffi breuses insérées sur le réceptacle otifl sur la base des pétales qui sont sou4ft dés dans cette partie, à filets libres A* à anthères extrorses , à deux lobe» tubuleux, s’ouvrant par le sommet lu • rr> CPCwi I a en rmon f d diH ovaire supère , sessile, surmonté dj cinq styles terminés par des s tig-> || mates simples ; capsule glpbuleuse ijj entourée par le calice , couronnée paijU ies styles, à cinq loges et ayant uni I déhiscepcc loculicide par le sommel | en cinq valves; graines nombreuse! j fixées à l’apgle interne des loges. Ce! | graines sont couvertes d’un le>t cntslfl tacé , réticulées, ayant un périspernuN charnu , un embryon axile , droit et la radicule regardant le hile. C4 genre se distingue facilement des ami , très Ternstrœmiacées nar la pluraliljjl des styles. De Candolle ( Mém. de Société de physique et d’Histoir 4; naturelle de Genève, T. 1) avai »[i établi un genre Apalelia qui était I même que le Paiava de Ruiz et Fa von ; mais Kunth et Cambesscdcs dnns la révision qu’ils ont faite de 1 famille des Ternstrœmiacées , regar SAU ■nt ce genre comme non suffi sa ni- ent distinct des Saurauj a. Ce genre compose d’une quinzaine d’espèces nt à peu près la moitié croît dans s Iudes-Orientales et l'autre dans Amérique équinoxiale. Ce sont des rbres ou des Arbrisseaux dressés , feuilles dépourvues de stipules, ai- mes et entières ; leurs fleurs sont dis- isécs en grappes composées , axil- ires. Parmi les espèces remarqua- es par leur beauté, nous citerons lies qui ont été figurées par De Can- die , lue. ci(., tab. 2 à 8, savoir : I: turauja villosa , S. serrata , S. lan- olata , S. nudifiora , S. bracteosa , t ris t j la , et Apatelia lanceolata . (G. .N.) * SAURAUJEES. iSaz/mw/eu?. bot. $ [an. De Candolle a formé sous ce >m une tribu delà famille des Terns- jemiacées, et composée uniquement f i . genre Saurauja de Willdenow et X Apatelia qui doit être réuni à ce tire. V. Saurauja et Ternstroe- acées. (g.. N.) l'SAURE. Sauras, pois. Sous-genre- Saumon. V. Saumon. (b.) I^SAUREL et SAURELLE. pois. : ms vulgaires du Caranx Trachure. \ * SAURËS ou SAURETS. pois. V. f wRENG COMMUN à Particlc Clupe. poAURIARIA. bot. phan. Ancien p lonyme de Serpenta ire, ArumDra- iculus , L. (b.) • SAURIENS, rept. Deuxième ordre la classe des Reptiles dans la mé- >de de Brongniart. Cet ordre est jourd’hui unanimement adopté à elques modifications près, qu'y a ap- ’tées en peu de temps l'augmenta- I m de nos connaissances dans toutes branches de l’histoire naturelle, r ■ Jemême que les Chéloniens,avons- us dit dans un de nos précédons orages , les Sauriens ne compo- ■ ni qu’un seul genre dans le Sjs- ia Natures ou les espèces, vappro- ;RS par une forme générale à peu ■s pareille , différaient cependant re elles par des points trop consi- tomiî xv. SAU j 93 d’érables pour qu’on les pût confon- dre long-temps sous le nom de La- certa. Quatre pieds égaux, et une queue à l’extrémité d’un corps sans carapace, étaient les caractères qu’a- vait assignés le législateur suédois. Laurent! l’un des premiers , ayant formé des groupes au milieu de ce chaos, ces groupes, successivement adoptés par les erpétologisles , son t devenus non-seulement des genres, mais encore des familles que Cuvier a portées au nombre de six , savoir : les Crocodiüens , les Lacertiens , les Iguaniens , les Geckotiens , les Ca- méléoniens et les Scincoïdims. Nous proposons d’en ajouter une septième, celles des Paléosaures. Ces Paléosau- res seront les anciens Lézards, c'est- à-dire ceux que les révolutions ou la vétusté du globe ont fait disparaître de sa surface, mais dont les couches des terrains antiques ont conservé les débris. Nous y comprenons deux genres* où les pâtes étaient confor- mées en nageoires , les Ichthyosaures et les Plésiosaures. V. ces mots. Chez les Sauriens le cœur est con- formé comme chez les Chéloniens c’est-à-dire de deux oreillettes et d’un ventricule quelquefois divisé par des cloisons imparfaites. Leurs côtes sont mobiles, eu partie atta- chées au sternum, ou arc-boutant les unes avec les autres comme dans les Caméléons. Le poumon y est quel- quefois-excessivement considérable et alors l’Animal a la faculté de changer de couleur à volonté d’une manière plus ou moins sensible. Les œufs ont l’enveloppe plus ou moins dure, mais toujours calcaire; et des petits, qui ne doivent jamais chan- ger de forme, en sortent sans que la mère se soit inquiétée de veiller sur eux. La bouche est toujours garnie de dents. Les pieds sont armés d’on- gles ; la peau est essentiellement re- couverte decailles en général fort serrées , mais non-ordinairement im- briquées. Le plus grand nombre deÿ Sauriens présente quatre pâtes ; il en est pourtant qui n’en ont que deux. Un examen superficiel , dit fort ju- 1 a i94 SAU hideusement H. Cloquet , suflit pour distinguer un Saurien de tout autre Reptile. Cependant il est quelques Sauriens auxquels , sans une certaine attention , on pourrait trouver des rapports avec des espèces apparte- nant à des genres plus ou moins éloi- gnés. Si, par exemple, les Sauriens s’éloignent des Ophidiens par la pré- sence des membres et par l’existence de paupières mobiles , des Batraciens par le défaut de métamorphoses, des Chéloniens par la privation de cara- pace et par l'existence des dents , des Poissons enfin par la privation de branchies au moins dans le vieil âge, ils s’en rapprochent néanmoins par beaucoup de points. C’est ainsi que les Scinques par les Orvets les lient aux. premiers , que les Salamandres les rapprochent des seconds, que la Tortue serpentine les unit aux troi- sièmes , et qu’enfin les têtards des Grenouilles et des Tritons , ainsi que l’ordre des Pueumobranches ( V. ce mot au Supplément), les lient à la quatrième et dernière classe dés Ver- tébrés. D’après l’étude de leurs caractères extérieurs, on a essayé de reporter les Sauriens en trois tribus, savoir : celle des Uronectes, dont la queue est aplatie en dessus ou de côté; celle des Eumérodes , ou la queue est co- nique et distincte du corps ; enfin celle des Ubobjïnes, oh la queue, également arrondie et conique , n’est pas distinguée du corps dont elle est le prolongement. Ces distinctions peu tranchées ne paraissent point avoir eu l’assentiment général. On ne connaît pas de Sauriens ve- nimeux , ou du moins ce qu’on a dit de la morsure dangereuse de cer- taines espèces n’est point avéré. Tous paraissent être carnassiers ou du moins insectivores, et se nourrissent de proie ayant eu vie. La plupart s’engourdissent durant la mauvaise saison; et s’il en est qui se plaisent à l’ombre ou dans l’humidité des lieux obscurs, d’autres semblent se com- plaire aux brûlans rayons du soleil le plus radieux. Il en est d’aquati- SAU ques, et d’autres qui recherchent 1 surface des rochers, des vieux mur secs ou la fraîcheur des branchages ; U en est de fort élégans, tandis qui! d’autres sont horribles avoir; il ei est de très-grands et redoutables, e de fort petits et innocens, de très-fa rouches et de familiers, au point d ira) biter nos demeures. Les Oiseaux d proie sont les ennemis des espèces fai blés. Dans les pays chauds des hom-* me3 ne dédaignent pas la chair d quelques-uns. Pendant fort long- temps ils peuveutse passer de nourri ture. Tous s’accouplent. Chez le mâU les testicules sont daDS la cavité abt domiuale, collés en avant de la fac inférieure des reins ; leur substanc se compose de faisceaux fins , cylini driques el facilement séparables, renj plis d’un fluide spermatique abou» dant, oh nous avons observé les ZoO spermes dans plusieurs espèces, ain3 que dans leurs épididymes qui foir ment un corps particulier fort gros! plus long que le corps même des tes ticules et de forme pyramidale, ex cepté chez les Crocodiles. Il y exisi toujours deux pénis ou du moins 1 verge est profondément bipartie. O * peut consulter le tableau joint à noi tre article Erpétologie pour coi}| naître le nom Vies genres qui coim*j posent l’ordre des Sauriens, et ld articles de chacun desdits genres da le reste du pi'ésent Dictionnaire. ( * SAURION. bot. phan. L’un d* noms anciens de la Moutarde, seloj Daléchamp. (B.j SAURITE. rept. saur. Espèce c| genre Couleuvre. V . ce mot. (b. SAURITIS. bot. phan. L’un d* S BOT synonymes anciens suivant Ruell. d’Anagallide (b, SAURITIS. min. Au temps c l’empirisme faisait rechercher les B zoards , on nommait ainsi une pier: | qui se formait dans l’intérieur d Lézards et qui s’employait dans médecine superstitieuse. (b. * SAUROPUS. bot. phan. Gen de la famille des Euphorbiacées et « SAU Monoecie Triandrie , L. , établi par lume ( Bijdr . Flor. ned. Ind. , p. ,-p ) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs onoïqucs. Les mâles ont un calice doré, déprimé, orbiculaire, coriace, six dents; point de glandes; trois amines à filets soudés par la base, anthères extrorses et adnées au ■mmet des filets. Les fleurs femelles îtun calice à six divisions profondes situées sur deux rangs ; un ovaire . iloculaire, à loges biovulées , sur- anté de trois stigmates réfléchis , fides. Le fruit est charnu, renfer- int trois coques chai lacées, à une deux graines en hélice , difformes, jnies à l’angle interne d'un arille arnu , presque dépourvues d’al- men , à cotylédons inégaux. Les tiropus rhamfioides et S. albicans it des Arbrisseaux quelquefois mpans et qui ont le port des lyllanlhus. Us croissent dans les mtagnes de l’île de Java. (g. .n.) SAUROTHECA. ois. (Vieillot.) .n. de Tacco. V. ce mot. (dr..z.) r SAURURÉES. Sauntreœ. bot. \n. Dans son Analyse du fruit, le fesscur Richard a nommé ainsi une fille nouvelle de Plantes monoco- idones*qui se compose des genres trurus et si ponogeton. Les carac- :s de cette famille consistent sur- t dans des fleurs hermaphrodites ourvues d’enveloppes florales pro- s, qui sont remplacées par une te de bractée ou de spathe ; les nincs sont libres et varient de six ouzc ou quatorze ; les pistils, au nbre de trois à quatre, sont ses- V s , légèrement soudés entre eux leur base interne , terminés en tfe stigmatifère à leur sommet, ant une seule loge qui contient '.x ou trois ovules ascendans. Les ls sont des carpelles unilocu- es , indéhisccns , contenant une ois- graines. Celles- ci offrent for- mation que nous indiquerons article suivant en décrivant le rc Saururus. Celle famille, dont •eut rapprocher aussi le genre Hy- yeton qui néanmoins offre quel- SAU 195 ques points de contact avec les Alis- macées , ressemble tout-à-fait aux Pipéritées par l’organisation de sa graine et le port des Végétaux qui la composent. Mais le nombre des étamines et des pistils dans chaque fleur, les ovaires contenant toujours deux ou trois et non un seul ovule, dis- tinguent suffisamment les Saururées des Pipéritées. Celle famille a aussi beaucoup d’analogie avec les Ca- bombées ; mais, dans cette dernière famille, la présence d’un calice et l’insertion des graines forment les principaux caractères distinctifs en- tre ces deux ordres, P. Cabombées et Pipéritées. (a. r.) SAURURUS. bot. phan. Plumier avait d’abord donné ce nom à quel- ques Plantes qui ont été réunies avec juste raison au genre Piper , et Linné a employé le nom de Saururus pour désigner un genre qui depuis a été généralement adopté. Ce genre, qui appartient à l’Heptandrie Trigynie, avait été placé par Jussieu dans la famille polymorphe des Naïades. Mais le professeur Richard en a for- mé le type d’un ordre naturel nou- veau soiis le nom de Saururées. Voici les caractères du genre Saururus : les fleurs sont hermaphrodites, dispo- sées en épis simples et cylindriques, opposées aux feuilles comme dans beaucoup d’espèces de Poivriers. Cha- que fleur estsessile, au fond d’une spathe courte , unilatérale et pédicel- lée ; cette fleur se compose de six éta- mines dressées, saillantes, attachées autour de trois ou quatre pistils réu- nis ensemble par la base de leur côté interne et formant ainsi comme un pistil à trois ou quatre cornes un peu recourbées et glanduleuses , qui sont les stigmates; chaque ovaire est à une seule loge, et contient deux ovules ascendans, attachés vers la partie inférieure de l’axe commun. Le fruit se compose de quatre car- pelles épais , indéhiscens , à une loge contenant deux ou une seule graine par avortement; les graines sont ovoïdes, terminées en pointe à leur i3* 196 SAU sommet , composées , outre leur té- gument propre, d’un gros endo- sperme blanc, dur et comme corne , sur le sommet, duquel est appliqué un très-petit embryon antitrope , or- biculaire, déprimé, tout-à-fait indi- vis, et par conséquent monocotylé- donc. Fendu longitudinalement, cet embryon présente vers sa partie moyenne un petit corps ou mamelon renversé adhérent, ‘vers sa partie in- férieure qui est la plus rétrécie , à la masse de l’embryon , et légèrement bilobée à son extrémité opposée : ce corps intérieur est évidemment la gemmule. Pour peu que i on compare la. structure de la graiue du Saururus , avec celle des Poivriers , on verra qu’elle offre une identité presque parfaite avec celle de ce genre. Voyez ce que nous avons dit dans le volume précédent à l’article Poivrier. Le genre Saururus se compose de deux espèces , Saururus cornu us , L., qui sert de type au genre, et Sauru- rus lucidus, Don. La première de ces espèces, que nous avons figurée dans l’Atlas de ce Dictionnaire , est origi- naire de l’Amérique septentrionale. C’est une grande Plante vivace qui croît dans l’eau; sa lige herbacée, dressée, porte des feuilles alternes, longuement péliolées , cordiformes , aiguës , à sept nervures divergentes. (Â. R.) * SAURUS. rois. V. Saure. SAUSARAI ou SAU SLR AI. ois. Espèce du genre Canard. V. ce mot. (DR. .Z.) SAUSSUREE. Saussurea. bot. phan. Ce genre de la famille des Sy- nanlhérées et de laSyngénésic égale, a été dédié par De Candolle ( Ann. du Muséum , T. xvi, p. 196)3 ses compatriotes De Saussure père et fils , tous deux illustres dans les sciences physiques et naturelles.il a été formé aux dépens des Serra/ula et Cirsium des auteurs, et il a reçu les carac- tères suivans : inyolucre composé de folioles imbriquées, inermes, les ex- térieures aiguës, les intérieures ob- tuses et souvent membraneuses au SAU sommet; réceptacle garni de pail- letles déchiquetées longitudinale- ment en lanières sétiformes ; cala- thide composée de fleurons nom- breux , réguliers, tous hermaphro- dites; stigmate bifide; akènes lisses; , aigrette formée de poils disposés sur) deux rangées , les extérieurs courts,, denticulés, persistans, les intérieurs 1 longs , plumeux , soudés à la base en , un anneau qui à la maturité se dé— * tache de l’akène. C’est surtout par la structure de l’aigrette que le genre Saussurea est remarquable, et ce ca- | ractère le distingue particulièrement j du genre Serra/ula, dans lequel lai plupart de. ses espèces avaient été j placées. Il se distingue des Cirsium et| des Leuzea par la forme des écailles; de l’involucre, tandis que sous eu rapport il a quelque analogie aveq le Liatris ,• mais son réceptacle garni de paillettes , ne permet pa; de le confondre avec ce derniei genre. Dans aucune espèce de Saus- surea, De Candolle n’a pu voir Iq nodosité du style qui caractérise le: Plantes qui faisaient partie de Pan Jj cien groupe des Ciuarocéphales Cette particularité tend donc à éloi gner le genre en question des Ciua rocéphales ou Carduacees^ et «à rapprocher des Liatris. Les Saussurées sont des Herbes feuilles souvent pinnatifides et fleuri purpurines. On en a décrit seu iement une quinzaine d’espèces, mai m le nombre sera probablement aug menté lorsqu’on aura soumis à un révision attentive toutes les espèce anciennement placées parmi les Sei ratula, les Cirsium et autres genre voisins. La plupart de ces Plante croissent dans la Sibérie et notant jfj ment dans les terrains sablonneux d cette vaste contrée. Quelques-unes s trouvent sur les Hautes - Alpes , < particulièrement les,Saussurea alpin et discolor , qui ont servi à établir 1 genre. Ces Plantes ont leurs cnlatlu des dispo ées en petites ombcllij presque terminales; leurs feuilles soi velues en -dessous, principatenaei dans le Saussurea discolor où ell SAU •SAU 197 ont couvertes d’un duvet si court (u’elles paraissent blanches comme le la neige. Parmi les espèces décrites >ar De Caudolle ( loc. cil. ), nous ne ûterons ici que celles qu’il a figu- ’ées , savoir : i° Saussurea elongata , il. 10; 20 S. runcinata , pl. 11; 3° S. ilata, pl. 12; 4° S. Japonica, pl. i4. (g.. N.) SAUSSURIA. bot. phan. (Mœncli.) v. Chat aire. SAUSSURITE. min. Syn. de Jade le Saussure. V. Jade. • (g. del.) SAUTERELLE. Locusta. ins. Veure de l’ordre des Orthoptères , fa- nille des Locustaires, établi par Veoffroy et adopté par Lalreille et >ar tous les entomologistes , avec ces aractères : corps allongé; tète gran- e, verticale, de la largeur du cor- elet ; yeux petits , saillans , arrondis ; celles peu ou point apparens 1 an- 2nnes sétacées , très-longues, à ai- des courts, nombreux et peu dis - .nets, insérées entre les yeux et ers leur extrémité supérieure; labre rand , entier , presque circulaire en evant ; mandibules fortes , peu dén- iés; mâchoires bidentées à leur ex- rémité, ayant une seule dent allou- ée au côté interne ; galette allongée , resque trigone; palpes inégaux, les laxillaires plus grands , de cinq ai- des, leslabiauxde trois; le dernier bcontque dans les quatre palpes; .vre ayant quatre divisions , celle du ulieu fort petite; les extérieures ar- indies à leur extrémité; menton resque carré; corselet souvent té- agone , court, comprimé sur lçs îtés; point d’écusson ; élytres incli- ées, réticulées, recouvrant des ailes; idomen terminé par deux appendi- :s sélacés , écartés entre eux à leur isertiou , et portant , dans les femel- s un oviscapte vulgairement nommé bre, très-saillant , comprimé, et imposé de deux laines accolées i’u- -* a l’autre; pâtes postérieures très- andes , et propres à sauter; leurs tisses renflées vers la b ise et leurs utiles munies eu dessus de deux ugs d 'épines assez fortes ; tarses composés de quatre articles dont le dernier supporte deux crochets sans pelottes ; le pénultième article de ces tarses bilobé. Ce genre formait à lui seul la famille des Locustaires de La- treille ; mais, dans ces derniers temps (Fam. natur. du Règn. Anim.) , il en a extrait plusieurs espèces formant des genres distincts qu’il a nommés Conocéphale , Pennicorne [Scaphura, Kirby), Anisoptère et Ephipigère. Les Conocéphales diffèrent des Sau- terelles proprement dites , parce que leur front est terminé en un cône ob- tus ; le genre Pennicorne , que Kirby établissait en même temps sous le nom de Scapnura ( Zoological Jour- nal) en est bien distingué, parce que la base de ses antennes est garnie de poils. Le genre Anisoptère s'en éloi- gne parce que les femelles sont tou- jours aptères ou n’ont que des élytres très-courtes, en forme d’écailles ar- rondies et voûtées. Enfin, le genre * Ephipigère eu est distingué parce que les deux sexes n’ont point d’ailes et ont les élytres remplacées par deux écailles ‘cornées , arrondies et voû- tées. Les Sauterelles se nourrissent de Végétaux; aussi on les trouve eu abondance dans les prairies , les champs herbeux , et sur les arbres. Quand elles veulent s’envoler , il faut qu’elles exécutent un saut, afin de pouvoir étendre leurs grandes ailes , ce qu’elles ne pourraient faire étant à terre. Leur vol est peu rapide et ne s’étend pas à de grandes distances. Le chant des mâles est aigu et long- temps continué ; il est produit par le frottement des élytres l’une contre l’autre, et 11’appartient qu’aux espè- ces qui ont à leur base un espace sca- rieux , décoloré, transparent, et res- semblant en quelque sorte à un mi- roir. Les femelles ne produisent au- cun bruit. Elles déposent leurs œufs dans la terre au /noyen de leur sabre ou oviscapte; les larves ne diffèrent de lTnsecte parfait que par 1’abscnce totale d’ailes etd’élytres , et par leur petitesse. Los nymphes ont nés four- reaux contenant les ailes et les él v— très ; sous ces deux étals , elles jouis- igS SAU SAU sent des mêmes facultés qu’à l’état parfait , mais elles ne peuvent pas se reprpduire. Ce genre se compose d’un grand nombre d’espèces dont plu- sieurs sont d’une taille assez consi- dérable ; on en trouve dans toutes les contrées du monde. Parmi celles qui habitent les environs de Paris, nous citerons: Ua Sauterelle très-verte , Lo- custa viridissima , Latr. , Fabr.; G/il- lus ( Tettigoriia ) viridissima , L figu- rée par Rœsel , Ins. 2 , Grill. 10 , fig. 11. Longue de deux pouces, verte, sans taches. Là Sauterelle tachetée , Lo- cusla verrùcivora , Fabr., Latr., figu- rée par Rœsel, Ins. 5 , Loc. Gerrn. , tab. 8. Longue d’un pouce et demi; verte , avec des taches brunes et noi- râtres sur les élytres. Son nom de Ronge-Yerrue vient de ce que les paysans de la Suède font mordre les verrues qu’ils ont aux mains par cet Iusecle , et que la liqueur noire et bilieuse qu’il dégorge dans la plaie fait sécher les excroissances. On donne quelquefois aux Cri- quets le nom vulgaire de Sauterelle de passage, et l’on appelle Saute - rele de mer, diverses Squilies. (g.) SAUTEUR, zool. On a nommé ainsi, à cause de leurs ail ures, les Ger- boises et un Antilope parmi les Mam- mifères , un Sphénisque parmi les Oiseaux, le Gecko à tête plate parmi les Sauriens, un Cyprin , le Skib et un Exocet parmi les Poissons, (b.) SAUTEURS, zool. Premier ordre de la méthode erpctologique de Lau- renti. /^.Erpétologie. On a aussi fait des Sauteurs , Sal- tatores , Saltatoria , parmi les Mam- mifères et les Insectes. Latreille (Rè- gne Animal) divise les Insectes Or- thoptères en deux grandes familles auxquelles il donne les noms de Cou- reurs et de Sauteurs. Ces deux famil- les sont converties (Fam. nalur. du Règn. Anim.) en trois sections dont la première correspond entièrement à la famille des Coureurs, et les deux autres à celle des Sauteurs. Ces deux dernières sections renferment les fa- milles des Grilloniens, Locustaires et Acrydicns. V. ces mots. (g.) SAUVAGEA. bot. piian. Linné avait ainsi orthographié, dans la pre- mière édition de son Généra Planta - /'i/m , le nom du genre qu’il rectifia | ensuite par celui de Sauvagesia. Nec- j ker et Adanson ont néanmoins adopté l’orthographe primitive. (g. .N.) sauvageon, bot. phan. Les! Arbres fruitiers , venus de pépins et ! non greffés* portent ce nom chez les j pépiniéristes. (b.) i SAUVAGES NIVELEÜRS. bot. crypt. Groupe d’Agarics dans la ridicule nomenclature de Paulet, ; dont les espèces sont des Souris roses, des Cinq-Parts, et la Feuille-Morte. (E-) SAUVAGESIE. Sauvagesia. bot. piian. Ce genre fut dédié par Linné à Sauvages, fameux médecin et bota- niste de Montpellier , et placé dans la Pentandrie Monogynie. Ses rapports naturels restèrent long-temps mécon- nus. En 1789, Jussieu indiqua ses affinités avec les Violacées , et Du Petit-Thouars se rangea à cet avis qui fut celui de tous les botanistes et notamment de De Gingins dans le Prodrome de De Candolle , jusqu à ce qu’Auguste Saint- Hilaire , après avoir étudié les Plantes du Brésil dans leur pays et particulièrement ie genre Sauvagesia , se décida à le placer parmi les Frankeniées , dont il forma une tribu avec d’autres genres nou- veaux, tels que le Lavradia de Yan- delli et le Luxemburgia. Dans un Me moire très-étendu qu’il a publié sur ces genres et qui est inséré parmi ceux du Muséum d’Hisioire naturel- le, il a imposé les caractères suivans au Sauvagesia : calice persistant, di- visé profondément eq cinq segmens très-ré ta lés, mais fermés dans le fruit. Corolle ayant deux rangées de péta- les ; les extérieurs au nombre decinq, hypogynes , égaux , très-ouverts, obo- vés , caducs ; les pétales intérieurs, aussi au nombre de cinq , hypogy- nes , opposés aux extérieurs, dressés, i I SA U onnivens, en tube, se joignant par ts bords et persistans ; ces deux ran- ges de pétales sont séparées par des i têts plus courts, dilatés au sommet, ersistans , dont le nombre est indé- : ni ou défini, et, dans ce dernier cas, j s alternent avec les pétales. Etami- es au nombre de cinq , hypogynes , .ternes avec les pétales , à blets très- )urts, adliérens à la base intérieure e la corolle, à anthères fixées par base, immobiles , cxtrorses, linéai- res , biloculaires , s’ouvrant latérale- ment et par le sommet. Ovaire su- ère, uniloculaire, pluri-ovulé, sur- monté d’un style cylindrique, dressé, j Srsislanl , et d’un stigmate obtus à une visible. Capsule revêtue de ; »utes les enveloppes florales , or- li nai rement oblongue ou ovoïde- lolongue, aiguë et trilobée dans ' ne espèce, déhiscente par ti’ois ? ilves plus ou moins profondes , de dans la partie supérieure. Grai- pes .sur deux rangs, très-petites, iarquées de fossettes alvéolaires, anl un te*t crustacé , un ombilic nnmnl, composées d’un périsperme u arnu, d’un embryon droit, axile, une radicule regardant le bile et i us longue que les cotylédons. Les I uvagésies sont de petites Plantes li- t • leuses , tiès-glabres , rarement des rbes , à feudles simples , portées r de courts pétioles , ou sessiles , I unies de stipules latérales, gémi- I :es, ciliées et persistantes. Les fleurs I nt axillaires , blanches , roses ou I [ -tèrement violettes. Auguste Saint- | daire admet six espèces dans le nrc Sauvagesia. La plus ancien- I 'ment connue est le Sauvagesia ecla, L., qui a pour synonymes les adyma d’Aublct, milans de Per— | i on , et geminijlura de Le Gingins. f iJtle Plante croît non-seulement dans |i Amérique méridionale et aux An- *es , mais encore en Afrique , au :r,égal , ainsi qu’à Madagascar et à ^ va. Elle est mucilagineuse et em- oyée à l’intérieur comme pectorale, 1 extérieur comme ophtalmique, îs Nègres de Cayenne mâchent ses : i ailles en guise de Calalou. Auguste SAY 199 Saint-Hilaire (/oc. cil.) en a figuré plusieurs espèces nouvelles sous les noms de A. race musa, Sprengelii , ru- biginosa , tenella et linearifulia.* Ces Plantes croissent dans le Brésil mé- ridional. (g. .N.) * SAUYAGESÏÉES. Sauvageæ. bot. piian. De Gingins donne ce nom à une tribu de Yiolacées qui renferme le genre Sauvagesia ; mais celte tribu a été examinée avec plus de détails par Auguste Saint-PIilaire qui l’a augmentée des genres Lavradia et Luxemburgia , et l’a placée parmi les Frankeniées. V. ces mots. (g. .N.) SAUVEGARDE, rept. saur. T". Monitor et Tupinambis. SAUVETERRE. min. Dans le dé- partement des' Basses-Pyrénées, on appelle Marbre de Sauveterre une sorte de Brèche qui présente un fond noir avec des taches blanches angu- leuses. (g. DEL.) SAUVEVIE. bot. cryft. L’un des noms vulgaires de l 'Asplénium Ruta-Muraria , L. (e.) * SAUZE ou SAUZE. bot. phan. (Garidel.) Le Saule en Provence, (b.) SAVAGOU. Cancroma . ois. Genre de la seconde famille de l’ordre des Gralles. Caractères : bec plus long que la tête , très-déprimé , beaucoup plus large que haut, tranchant, di- laté vers le milieu de la longueur; arête proéminente , pourvue de chaque côté d’un sillon longitudi- nal ; mandibules assez semblables à deux cuillers appliquées l’une sur l’antre, le côté concave tourné vers la terre; un crochet à l’extrémité de la supérieure , l’inférieure terminée en pointe aiguë. Narines placées obli- quement à la surface du bec, dans le sillon longitudinal, recouvertes d’une membrane. Pieds médiocres; quatre doigts , trois en avant , unis à leur base par une membrane assez large; pouce articulé intérieurement au niveau des autres doigts. Ailes médiocres ; première rémige plus courte que les deuxième , troisiè- me , quatrième et cinquième qui llOO SAV sont les plus longues. Les savanes noyées de l’Amérique méridionale et fiarticulièrement de la Guiane sont es habitations favorites de cet Oi- seau qui , à lui seul , compose tout le genre. On le voit presque toujours triste , silencieux et perché sur de vieux troncs desséchés , guetter à la manière de la plupart des Hérons les Poissons et les Mollusques qui s’a- vancent assez près des rives pour de- venir sa proie; dès qu’il les juge à sa portée , en un clin-d’œil il déve- loppe son corps qu’il avait tenu jus- que-là tout ramassé , et s’élance avec une extrême vivacité sur l’objet de sa convoitise ; il le saisit en effleurant rapidement la surface de l’eau et aus- sitôt l’engloutit dans son bec énorme et plat. On ignore sur quelle obser- vation est fondée la dénomination latine de Cancroma donnée au Sava- cou ; mais il est de fait que bien ra- rement, et seulement par nécessité, cet Oiseau recherche les Crabes et se rapproche des bords de la mer ou il pourrait les pêcher. Ce que 1 on a rapporté de la douceur de ses mœurs n’est guère plus exact, car peu d’Oi- seaux se montrent plus susceptibles'1 de se courroucer, d’entrer en fureur ; alors ses longues plumes occipitales se redressent et lui donnent un as- Sect tout différent de celui qu’il a ans l’état de calme. Il choisit pour établir son nid un buisson peu éle vé ; il entrelace, avec des bûchettes, les branches les plus touffues et tapisse l’intérieur de cet évasement hémi- sphérique d’une couche épaisse de duvet: c’est là qu'il dépose deux ou trois œufs d’un gris verdâtre. L’on n’a point encore observé l’époque ni la multiplicité des mues ; on sait seu- lement que dans les collections on trouve peu d'individus parfaitement semblables. Savacou Cociieeaiua, Cancroma Cochlearia, Lath. Parties supérieures grisâtres; frout blanc; sommet de la tête noir; nuque garnie d’une longue huppe flottante ; parties inférieures rousses à l’exception de la poitrine qui est blanche; mandibule supé- SAV rieure noirâtre , l’inférieure blanchâ- tre , pieds d’un vert jaunâtre. Taille, dix-sept pouces. La femelle, Buff. , pl. enl. 58, a les parties supérieures d’un gris bleuâtre avec la région des épaules et les plumes de la nuque noires ; le front et le menton jaunâ- tres ; le cou et la poitrine blancs ; les parties inférieures mélangées de blanc j et de roux ; le bec rougeâtre; les pieds bruns. Le jeune mâle , Buff. , pl. enl. I 869, a toutes les parties supérieures d’un cendré rougeâtre, le front d’un blanc pur , le sommet de la tête noir, orné d’une très -longue huppe de même couleur; petites rectrices alai- res bleuâtres; joues verdâtres; men- ton brun; devant du cou et parties inférieures blanchâtres ; flancs rous- sâtres ; bec d’un brun noirâtre ; pieds bruns. (dr. .z.) * SAVADÜ-PÜNÉE. mam. L’un des noms de pays du Zibeth. V. Ci- vette. (e.) j SAYÂLLE. pois. V. Cailleu- T assaut. SAVASTAINIA. bot. phan. (Sco- ; poli et Neckcr.) Syn. de Tibouckina I d’Aublet. V- ce mot. (g..n.) | SAVASTENA. bot. pii an. (Schrank.) Syn. d’Hierochloé. F . cej mot. (g.. N".) SAVATELLE. bot. crvpt. V.\ Escudardes. SAVETIER, pois. Syn. vulgaire| d’Epinoche. Gastebostée. (b.) SAVIA. bot. phan. Genre de la famille des Euphorbiacées cl de Giœcie Penlandrie , L. , établi par Willdenow , et adopté par Adri de Jussieu ( Euphorb . , p. 1 5, tab. 2 f. 5) avec les caractères suivans fleurs dioïques. Le calice est à ciuq divisions profondes ;y la corolle est trois ou ciuq pétales courts , inséré autour d’un disque glanduleux ; quel quefois cette corolle manque. Lcî fleurs mâles ont cinq étamines, a filets courts, à anthères adnees, in- trorscs ; ces étamines sont insérée' sur un rudiment de pistil simple ou 301 SAV S AV partite. Les fleurs femelles offrent milieu entre le Lunaria et le Ricotia. i ovaire placé sur le disque, à II diffère du premier par sa si 1 iq ne fis loges biovulées , et surmontées sessile et ses cordons ombilicaux 11- trois styles réfléchis, bifides au bres ; du Ricotia par son calice égal mmet , et conséquemment termi- à la base , et par sa silicule bilocu- s par six stigmates. Le fruit est laire même à la maturité. 11 est encore psulaire , à trois coques qui cha- plus voisiu du Farsetia , mais son ne ont deux valves et renferment port est tou t-à-fait différent , eld’ail- te seule graine. Les ovules sont leurs, son calice égal et son style ndans du sommet de l’ovaire, au aigu l’en distinguent suffisamment, ayen d’un corps charnu qui les Le Savignya œgyptiaca, De Cand. , uvre et remplit la loge, mais qui loc. cil. ,- Lunaria parviflor a , Del.ile, vauouit à la maturité, époque à Flore d’Egypte , tab. 35, fig . 3, est ]uelle un des ovules est entière- la seule espèce de ce genre. C’est une :nt avorté. Ce corps charnu, qui se Plaute herbacée , annuelle , iglabrc et trouve, mais de moindre volume , rameuse. Ses feuilles radicales sont ns d’autres genres d’Euphorbia- es, paraît être formé des arilles des ux graines qui se sont soudés en seul corps. Le genre Savia ne îferme qu’une seule espèce ancien- ment nommée par Swartz Croton siliflorum. C’est un Arbuste de mt-Domingue , ayant les feuilles ernes , entières, glabres et veinées , mies de deux stipules petites et luques. Les fleurs males sont la- issées par glomérules entourés de isieurs bractées. Les femelles sont lia ires, solitaires, accompagnées bractées et presque sessiles. (G.. N.) * SAVIGNYA. bot. fhan. Genre la famille des Crucifères , et de la tradynamie siliculeuse, L. , établi De Candolle ( Syst. nat. V'eget. , p. 283) qui l’a placé dans la tribu > Alyssinées, et lui a imposé les actères suivans : calice 'dressé , d' à la base; pétales entiers; éta- nes libres, non1 denticule'es ; sili— c sessile, plane, comprimée, el- tique, apiculée par le style qui est irt et létragone, divisée en deux j es par une cloison membraneuse et sistante, à valves planes, à pla- tas à peine proéminens, et à cor- I )s ombilicaux libres, plus courts 5 : les graines; celles-ci sont nom- 1 uses , contiguës , presque imbri- 1 es , très-compHmées, munies d’un I bord; cotylédons plans, ac- I d'ans, parallèles à la cloison ; ra- I nie Supérieure. Ce genre tient le ovales, amincies eu pétiole , obtusé- ment dentées; les caulinaires sont étroites , entières. Les fleurs sont pe- tites , violacées et disposées en grap- pes opposées aux feuilles. Cette espèce a été trouvée dans les sables de l’E- gypte près des Pyramides de Saqqâ- ran. .. (g.. N.) SAVINA. bot. L’un des vieux sy- nonymes de la Sabine , d’où le Lyco - podium complanaturn, qui ressemble un peu à ce Genévrier, a reçu quel- quefois le même nom. (b.) SAV1NIER. bot. r h an . Juniperus Sabina , L. Même chose que Sabine. V. ce mot et Genevrier. (b.) SAVON, chim. org. On nomme ainsi certaines substances formées de l’union des corps gras avec les alca- lis et les oxides , et sur lesquelles les travaux de Chevreul ont dans ces derniers temps fourni des renseigne- mens nombreux et positifs. Selon la théorie de ce savant chimiste, les Sa- vons sont de véritables combinaisons salines dont la base est un Alcali ou un oxide métallique quelconque, et le radical un mélange d’acides for- més par l’acte de la saponification, c’est-à-dire sous l’influence de l’Al- cali. Il a donné à ces Acides les noms de Margarique, Stéarique et Oléique ; d’où il suit que les Savons sont des Margarales, Stéarates et Oléates de Soude , de Potasse , de Plomb. Nous ne mentionnons ici ces corps que pour aoa S AV énoncer une propriété particulière des substances alcalines et des corps gras qui sont des produits naturels; car les Savons ne sont jamais que des produits de l’art, et par conséquent ne doivent pas être traités dans ce Dictionnaire. On a donné le nom de Savon ar- senical de Bécoeur, à une compo- sition usitée dans la préparation des objets d’histoire naturelle. V. Taxi- dermie. (g.. n.) SAVON DE MONTAGNE, min. Le Seifenstein des Allemands, sorte d’Argile smectique. T r. Argile. (g. DEL.) SAVON DES VERRIERS, min. Le Manganèse oxidé que l’on emploie pour décolorer le verre. (g. del.) * SAVONAIRE bot. rriAN. Pour Saponaire. V. ce mot. (b.) SAVONETTE DE MER. moll. Nom que les marins donnent à des masses arrondies formées d'œufs de dilFérens Mollusques, et entre autres de Buccins et de Pourpres (a. r.) SAVONIER. Sapindus. bot. phan. Genre de Plantes de l’Octandrie Mo- nogynie de Linné, qui a donné son nom à la famille des Sapindacées , et dont la fleur peut être considérée comme présentant le type régulier de cette famille. Ses caractères distincts sont : un calice à cinq folioles ; cinq pétales alternes avec elles, insérés sur le réceptacle, égaux 'entre eux , souvent munis au-dessus de leur base et sur leur face interne d’un ap- pendice de forme variable ; un disque charnu dont le bord crénelé s’étend entre les pétales et les étamines; huit à dix étamines insérées sur le disque, libres, à anthères introrses et s’ou- vrant longitudinalement ; un style entier terminé par le stigmate; un ovaire à trois ou très - rarement à deux loges, renfermant chacune un seul ovule dressé; un fruit charnu , indéhiscent , souvent réduit par avor- tement à un seul lobe arrondi, por- tant sur un de scs côtés les restes des lobes avortés et du style, et conte- SAX nant au-dessous de sa partie charnuo| i un noyau uniloculaire et monosper-J i me; le tégument externe est mennî braneux ; l’embryon est légèrement) r courbé sur lui-même ou droit ; la ra-j I dicule est petite et tournée vers Iq i Les Savoniers sont des Arbres quiE habitent les régions chaudes de l’A-> ' sic, de l’Afrique et de l’Amériquei Leurs feuilles sont alternes , pinqées avec impaire, dépourvues de stipu-if les ; leui s fleurs sont polygames , dis-* R posées en grappes ou en paniculeslL axillaires . Les racines et surtout la partia1 charnue des fruits du Sapindus Sapo^\: naria, L. , et de plusieurs autres es-M; pèces , contiennent une substancq®1 savonneuse , susceptible de se dis-* il soudre dans l’eau et de la rendrq ji propre à nettoyer le linge : de-là , la nom de Savonier donné aux Arbre} de ce genre. D’autres espèces, telle} que les *S. esculenlus , Nob. , et sene 4 galensis , Poir. , ont des fruits dont la chair a un goût agréable et qui ser-< vent d’aliment aux peuples des pay} où ils végètent. Une légère confor4f mité dans la forme des folioles a ent gagé Sprengel à réunir à cette der4 nière le Sïarborescens d’Aublet , qui loin de pouvoir être confondu avet H lui, doit, ainsi que le S. frulescen. ;i du même auteur, être rapporté ai (\ genre Cupania. (camb.) p SAVONIÈRE. bot. phan. (Oku mel.)Svn. de Saponaire. V. ce mot ;î SAVORÉE. bot. phan. L'un de j noms vulgaires de la Sanièle. C» c H mot. (B /’ jfr SAXATILE. rois. Espèce du genr j!J Cbromis. V. ce mot. SAXICAVE. Saxicava. moll. Ce A*' à ‘Fleuriau de Bellevue que l 'on doi * I l'établissement de ce genre dans 1 in téressant Mémoire qu'il publia dan V le Journal de Physique (an X) su les Lilhophages.' U en proposa c même temps plusieurs autres très voisins, qu’en dernier lieu Lnmarc c r V V G i * SAX l duisit à trois : celui-ci est du nom- e de ceux qu’il conserva ; il le men- mna d’abord dans la Philosophie ologique où il est compris dans la mille des Solénacées avec les Rupel- ires et les Pétricoles. Bientôt après, ms 'l'Extrait du Cours, il divisa t te famille des Solénacées et pro- »sa celle des Lilhophages ( V. ce ot) : le genre qui nous occupe s’y ouve le premier. Lamarck confcn- il dans ses Saxicaves un petit genre 1e Poli avait indiqué et que Cuvier para définitivement sous le nom de 'ssomief/^. ce mot), et n adopta pas pendant le genre Saxicave , quoi- éil présente des caractères cous- is. Dans son dernier ouvrage , conserva la famille des Lithopha- s et le genre Saxicave dans les limes rapports. D’après les indica- ns de Cuvier, Férussac rejeta cette aille, la démembra, en rapprocha e partie des Vénus, et les Saxicaves ent joints à la famille des Phola- >. Biainvüle eut une opinion , si ce si semblable, du moins conforme elle-là. Il plaça, en effet, les Saxi- ’es dans la famille des P3 loi idés . ce mot ) , à côté des Glycimères , Pihomboïdes et des B^ssomies , ;c lesquels il a en effet de grands •ports. lomme son nom l’indique , ce re ne renferme que des Coquilles ont la faculté de perforer les pier- pour y trouver un abri. C’esl tou- rs près des côtes et dans les 10- rs calcaires, et souvent dans les ïts roulés de cette substance , que# 1 trouve le plus habituellement coquilles de ce genre. Elles sont >que toutes blanches , peu élégan- et souvent irrégulières. L’Animal enveloppé d’un manteau qui n’a irieurcment qu’une fort petite ou- ure; les deux Bords sont soudés s tout le reste de leur longueur; érieuremenl il se termine par les x siphons réunis en une seule [ se charnue, et faisant constam- t saillie hors de la coquille , corn- dans les Pholades par exemple. ' »ed est très-petit, rudimentaire I • SAX 2o3 et probablement sans usage. La masse abdominale est plus considérable avec un ovaire plus ou moins développé , selon la saison; elle contient les or- ganes digestifs qui ne diffèrent pas notablement de ceux des Acéphalés en général. Il existe une paire de branchies de chaque côté du corps, et elles se prolongent postérieurement assez loin dans la cavité du siphon branchial. Ce genre, dans lequel on ne connaît encore qu’un petit nom- bre d’espèces , peut être caractérisé de la manière suivante - Animal per- forant, claviforme,- une très-pet i te ouverture palléale vis-à-vis un pied rudimentaire; siphons allongés, char- nus, réunis; deux paires de petites branchies, libres postérieurement et engagées dans le siphon branchial; coquille peu régulière , généralement transverse, tyès-inéquilalérale , bâil- lante aux deux extrémités , à cro- chets peu s*aillans ; charnière n’ayant qu’une dent à chaque valve , quel- quefois complètement avortée ; deux impressions musculaires; impression palléale échancrée postérieurement. Le nombre des espèces est de douze environ, quatre vivantes et les autres fqssilcs; ces dernières, encore peu ré- pandues, ne se sont rencontrées que dans les terrains tertiaires, et ce sont les environs de Paris qui jusqu’ici en ont offert le plus grand nombre. Nous en avons décrit cinq espèces nou- velles , dans notre ouvrage sur les fossiles de cette localité célèbre. Saxicave ridée , Saxicava n/gosa, Lamk. , Anim. sans vert. T. v, pag. 5oi , n. 1; MytiLus rugosus , L. , Grnel ., p. 5352, n. 7 ; Pennant, Zool. brit. T. iv , pl. 63, fig. 72. De 10- céan du nord et des côtes d’Angle- terre. Il est à présumer que l’espèce n. 2 de Lamarck, la Saxicave galli- cane , 11’est qu’une variété de celle-ci. La Saxicave pholadinc du même au- teur 11c peut rester dans ce genre; elle appartient aux Byssomics. Saxicave australe , Saxicava australis , Lamk., loc. cil . , n. 4; ibid. , Blainv. , Trait, de Malac. , pL 80 , fig. 4. 20 4 SAX SAX Saxicave de Grignon, Saxicava grignonensis , IN., Descr. des Coq. i'oss. des env. de Paris, T. t , p. 64, n- }> pi- 9) fig- ig. Fossile à Grignon. Saxicave nacrée, Saxicava mar~ garitacea, N., loc. cit. , pl. g , fig. 22, 2 3, 24; ibid. , Me'm. de la Soc. d’Hist. nat. de Paris , T. i, pl. i5, fig. g. Coquille rare de Valmondois. (d..h.) "■ SAXICOLA. ois. (Brisson.) Syn. de Traquet. V . ce mot. (dr..z.) saxifrage, saxifraga. bot. i‘H an. Ce genre, qui a donné son nom à la famille des Saxifragées , et qui appartient à la Décandrie Digynie, L., offre les caractères suivans : calice court, campanule , quinquéfide, per- sistant; corolle à cinq pétales étalés , un peu rétrécis en onglet à leur base, insérés sur le calice; dix étamines insérées également sur 1<^ calice , à filets subulés ou en massue, termi- nés par des anthères arrondies ou ré- niformes; ovaire tantôt libre , tantôt adhérent en totalité ou seulement par sa moitié avec le calice , sur- monté de deux styles courts , diver- gens, terminés par des stigmates ob- tus ; capsule ovoïde , surmontée de deux pointes en forme de bec qui sont les styles persistans et accrus , s’ou- vrant au sommet par un trou orbicu- laire situé entre les deux bases des sty- les, et n’offrant qu’une seule loge qui renferme un grand nombre de graines très-petites et lisses. Le genre Saxi- frage se compose d’utP nombre très- considérable d’espèces (plus de cent vingt, sans compter les variétés qui sont excessivement nombreuses ) , pour la plupart indigènes des hau- tes montagnes du globe et princi- palement des Alpes et des Pyrénées. L’organisation florale de toutes ces Plantes ne présente que peu de va- riations dans les caractères que nous avons exposés plus haut ; aussi les bo- tanistes judicieux n’ont-ils pas cru nécessaire d’établir des genres parti- culiers en leur assignant des carac- tères qui dans d’autres genres au- raient plus de gravité , comme , par exemple , l’adhérence ou la non- adhérence de l’ovaire. C’était sur une semblable différence que Tour- nefort avait constitué ses genres Saxifraga et Geurn , ce dernier ayant . l’ovaire parfaitement libre. Quelques auteurs modernes , grands amateurs d’innovations inutiles , n’ont pour tant pas craint de dilacérer encore le genre fort naturel des Saxifi’ages et tel que Litlné l’a constitué. Ainsi Mœnch , Borkhausen , Schranck , Haworth , etc. , ont non-seulement rétabli le Geurn de Tournefort, mais encore proposé les genres Berge nia ou Geryonia pour le Saxifraga cras-> sifolia ; Diptera ou Sekika pour le Saxifraga sarmentosa Micranthes , t pour le Saxifraga hier aci folia ; Mis- ■ ï copetalum pour le Saxifraga rotundi folia , et Robertsunia pour plusieurs espèces de Saxifrages nouvelles de-» crites par Haworth , etc. Aucun de* ces genres n’est admis , si ce n'est} à titre de simple section , par les au- teurs qui ont éci'it récemment surf" Saxifrages. D. Don en a publié un Monographie dans le treizième vo- lume des Transactions de la Sociél Linuénne de Londres. Il les a parta gés en cinq sections dont nous allon: donner un léger aperçu. La ire section (. Bergenia ) a le ca- lice campanulé , rugueux exlérieu rement , a segnreus conmvens pétales onguiculés ; des étamines filets subulés et à anthères arronj dies ; les styles creux en delansj l'emplis d’ovules ; des stigmates gla «bres, hémisphériques, et des graine cyliudra.cées. Celte section ne se coin pose que de trois espèces dont la plu remarquable est le Saxifraga cras~ fulia , L., qui est origiuaire des mon r tagnes de la Sibérie , et que l’oncullffl tive en Europe dans les parier C’est une Plante d’ornement qui fier rit au premier printemps , lorsque terre est dépourvue de toute auti fleur. Ses feuilles sont grandes < charnues; ses flèurs rouges form< un thvrse au sommet d’une hanq tres-cpaisse La 2é section (Gymnopera) offre a SAX il îcc à cinq folioles réfléchies ; des ■Jtales bypogynes , sessiles ; des éta- mines hypogynes , à filets en inas- es , et à anthères rendormes ; des yles connivens à stigmates simples . imberbes ; une capsule presque rondie , nue , renfermant des grai- e-; sphériques. Cette section corres- jnd à l'ancien genre Geum de Tour- efort; elle renferme onze espèces, irmi lesquelles nous mentionnons • s Saxif aga Geum , urnbrosa et hir~ I ./ta, qui sont de charmantes espèces dtivées depuis long-temps comme irdures. Leurs feuilles sont char- |ues, indivises ou simplement cré- elées ; leurs fleurs sont nombreuses, miculées , blanches , souvent ponc- I tées de rouge ou de jaune safrané. ! La 3e section ( Leiogynç ) a le calice I ofondément quinquéfide ; des pè- les le plus souvent sessiles ; des éta- ines insérées sur l’entrée du tube licinal , à filets subulés ; des styles •esses, à stigmates orbiculés , im- irbes ; une capsule non adhérente : calice, renfermant des graines ar- ndies. Les espèces de cette section nt au nombre de vingt-cinq répar- " ;s en deux groupes, d’après leurs . ailles lobées ou indivises. -Parmi iles à feuilles lobées , on distingue Saxifraga granulata qui croît abon- mment dans les bois ombragés de Europe tempérée et méridionale. -J te Plante a la racine, munie de ains tuberculeux. Sa tige haute environ un pied a des feuilles in- ieures réniformes, les supérieures nt lobées , presque palmées ; les talcs sont d un beau blanc lacté, irmi les espèces à feuilles indivises, < remarque plusieurs espèces à fleurs mes qui croissent dans les lieux liu- ides des montagnes ; tels sont les •xifraga fur eu lus et aizoicles. La 4e section (Micra/ithes) esL ca- utérisée par un calice à cinq divi- ns* profondes et établies; des pé- •’3 petits , sessiles , étalés , insérés >' le calice ; des étamines également ’éiées sur le calice , à filets très- u' ts , subulés ; des styles épais , ■s -courts, à stigmates capités , SAX üo5 glabres; une capsule déprimée, non adhérente au calice. Huit espèces in- digènes des contrées arctiques com- posent cette section. Nous citerons comme types les Saxifraga peusylua- nica , hieracifolia, que l’on voit quel- quefois dans les jardins de botanique. Ce sont des Plantes vivaces , à feuilles radicales , à fleurs nombreuses, pe- tites, blanches ou jaunâtres , réunies en paniculc au sommet d’une hampe assez allongée. Enfin , sous le nom de Saxifrages proprement dites ( Saxifragæ veræ ), Don a décrit une cinquantaine d’es- pèces qui ont le calice quinquéfide ; des pétales sessiles, pérygines; des étamines également périgynes , à fi- lets plans, sensiblement atténués au sommet ; des stigmates étalés, plans, spatules, garnis d’une fine pubes- cence; une capsule .adhérente au calice , renfermant des graines obo- vales. Ces nombreuses espèces font l’ornement des hautes montagnes ; leurs feuilles sont indivises, coria- ces, cartilagineuses ou ciliées sur les bords, à fleurs blanches, jaunes, verdâtres ou roses , disposées en pa- nicules. Parmi ces Plantes , la plus belle est sans contredit le Saxifraga pyramidaiis , originaire des Alpes , et cultivé comme Plante d’ornement dans la plupart des jardins d’Europe. Le Saxifraga Cotylédon , qui en est une espèce très- voisine , tapisse les fentes des Rochers dans les Alpes , le Jura, les Vosges, et plusieurs autres montagnes subalpines. (g. .N.) On a souvent étendu le nom de Saxifrage à des Plantes qui n’ap- partiennent point au genre dont il vient d’être question. Ainsi l’on a improprement appelé : Saxifrage duré , l’une ou l’autre espèce de Chrysosplenidm. V. Do- RINE. Saxifrage maritime , la Cristc marine. Saxifrage tyran edai. .ou des toits , la Joubarbe. Saxifrage des très et des rois, des Peucédàns et des Ponçages. tous ces mots. (u.) 206 SAX SAXIFRAGÉES. Saxifragcæ. bot. phan. Nous avons déjà dit a l’article Cunoniacées, qu’à l’exemple du pro- fesseur Kunth , nous croyions devoir réunir aux Saxifragées le groupe de Végétaux qui en a été retiré sous le nom de Cuuoniacées par le célèbre R. Brown. En effet, ainsi que cet habile observateur l’indique lui- même, ses Cunoniacées ne diffèrent des autres Saxifragées que par leur tige ligneuse. Nous ne croyons pas qu’un semblable caractère , malgré la différence de port qu’il entraîne avec lui , puisse suffire pour servir à la séparation de deux familles, et les Cuuoniacées seront pour nous une simple tribu des Saxifragées. Voici les caractères des Saxifragées : le ca- lice est monopétale , persistant , plus ou moins adhérent avec la base de l’ovaire , divisé en deux lobes dont le nombre varie de trois à huit; la co- rolle qui manque rarement se com- pose d'autant de pétales qu’il y a de lobes calicinaux. Les étamines sont tantôt en nombre double des di- visions du calice, tantôt elles sont très-nombreuses; les deux ovaires, plus ou moins intimement soudés entre eux par leur côté interne , sont ou libtes ou plus ou moins adhérens avec le calice. Ils offrent chacun une seule loge, et, lors- qu’ils sont soudés, ils forment un ovaire biloculaire , dont chaque loge renferme un grand nombre d’o- vuics attachés à un trophosperme central, sur lequel viennent s’ap- puyer les deux bords de la cloison. Chaque ovaire se termine par un style plus ou moins allongé , au som- met duquel est un stigmate simple. Le fruit est communément une cap- sule terminée par deux pointes, à deux loges polyspermes, s’ouvrant en deux valves, tantôt septicide, tantôt loculicide. Les graines con- tiennent sous leur tégument propre un endosperme charnu dans lequel est placé un embryon cylindrique dont la radicule est tournée vers le hile. Les Saxifragées sont des Plantes SAX herbacées, annuelles ou vivaces, dej Arbustes ou même des Arbres plus od 1 moins élevés; leurs feuilles sont alterl * nés ou opposées, simples ou coinpo-L sées de piusieurs*folioles ; quelquefois munies de stipides. L’intloresceucaJ est très-variée; les fleurs sont tantôj'f terminales et solitaires, tantôt axil-l ■, laires , diversement groupées cil' épis, en grappes ou en capitules!* Nous avons dit que nous disposions en deux tribus les genres de celte fa-» mille. Ire Tribu. — Saxifragées vraies. , Tige herbacée, feuilles alternes i étamines en nombre double ou sim-» pie des lobes calicinaux. Tleuchera , L. ; Saxifraga , L. , Milella , L. ; Tiarella, L. ; Dunatia\ Forst. ; Astilbe , Hamilton, et Chry* sospleniu/n , L. IIe Tribu. — Cunoniacées, R. R. own . Tige ligneuse ; feuilles opposées! simples ou composées, munies ei 1 général de stipules; étamines nom! breuses ou seulement doubles des pé taies. Cunonia, L. ; TPeinmannia, Lm Ceratopetalum ; Caly corna, R. Brown» Codia , Forst. ; Bauera, R. Brown.» et Itea , L. Quant au genre Adoxa , il noii J paraît avoir aussi de très-grands ra» ». ports avec celle famille dont il se loigne cependant par les ovaires a nombre de trois à cinq soudés ed semble, et contenant chacun un serf ovule. Le professeur De Jussiq trouve à ce genre quelques affinité • avec ics Araliacées. La famille des Saxifragées appai tient à la classe des Picotylédones p< f lypétales périgyncs , oh elle vient J placer à côté des Crassulacées et d l’ortulacées. Elle diffère de ces dci familles par ses deux pistils soudé cl la structure dè sa graine qui , dai les deux autres familles, se compo d’un embryon recourbé autour a U] endosperme farinacé. (a. h- SCA AXIN. MAM. Oa a quelquefois :gné , sous ce nom francisé , le s saxalilis de Pallas. (b.) SAYACA. ois. Sous ce nom , les siliens connaissent une espece de igara , d’un gris vert brillant , que ornithologistes d’Europe ont prise r la femelle du Tanagra episco- , et que le prince de Wied a décrit s le nom de Tanagra palmarum. (LESS.) AYAGOU ou SYACOU. ois. Es- e de Tangara. V . ce mot. (b.) SAYOU. ois. Nom donné eu ne à une espèce de Moqueur dont liant est plein de mélodie, (less.) AYRIS. pois. Rafinesque substi- ce nom déjà employé par Ronde- à celui de Scombrésoce créé par |:épède. CAB1EUSE. Scabiosa. bot. phan. ire de la famille des Dipsacées et a Tétrandrie Monogynie, L., of- il les caractères suivans : Fleurs aies en tète sur un réceptacle mun, environnées d’un involucre oboles disposées sur un ou plu- rs rangs. Chaque fleur a un invo- :11e ( calice extérieur , selon J us- ) monophylle , ordinairement 1 i ndracé , marqué de huit petites H i elles et ceignant étroitement le t; calice adhérent, ayant le limbe nairementà cinq segmcns sétacés, , quelquefois, avortent en tout :n partie; corolle tubuleuse insé- sur le calice, à quatre ou cinq sions et à estivation cochléaire , t-à-dire que le lobe extérieur qui le plus grand couvre les autres me un casque; étamines ordinai- ent au nombre de quatre, quel- Ibis de cinq, suivant le nombre lobes de la corolle, insérées sur e-ci et alternes avec ses nervures, ets saillans hors de la corolle, aines par des anthères oblongues , 'culaires ; ovaire surmonté d’un e filiforme, à stigmate échancré; “e ovale-oblong , couronné par le be calicinal qui affecte diverses nes> contenant une seule graine SCA 207 pendante , pourvue d’un albumen charnu et d’uu embryon droit à ra- dicule supère. Ce genre est composé d’un grand nombre d’espèces qui, dans l’organisation florale , offrent des différences tellement notables que l’on a établi plusieurs genres aux dépens de ces espèces. Ainsi le genre Cephalaria de Schrader , ou Lepice - phalus de Lagasca , est fondé sur les Scabieuses dont le limbe du calice est presque en forme de soucoupe ou de disque concave, l’involucelle à quatre faces, les étamines au nombre de qua- tre, etc. Le gen re P/erocephalus de La- gasca se compose des Scabieuses dont ie limbe du calice est en forme d’ai- grette plumeuse. Le genre Trichera de SchradeV est fondésur le Scabiosa nrvensis qui a été placé récemment parmi les Knautia. Le genre Asteroce- p/ialus de Lagasca comprend des espè- ces qui ont été distribuées soit parmi les Scabieuses proprement dites , soit parmi les Knautia. Enfin on trouve dans Rœmer et Schultes le genre Sclerostemma de Schott , qui ne peut être distingué des vraies Scabieuses. La plupart des genres que nous ve- nons d’indiquer avaient été consti- tués il y a plus d’un siècle par Vail- lant qui en outre avait créé le genre Succisa reproduit par Mœnck ; mais Linné les avait tous rejetés comme étant d’une trop faible valeur. Le docteur Th. Goulter , auquel on doit une monographie des Dipsacées qui a paru à Genève en 182a , a adopté les genres Cephalaria et Pterocephalus , mais en les circonscrivant dans des limites plus fixes que celles qui leur avaient été assignées. Ii a réformé également les caractères et la com- position du genre Knautia dans le- quel il a fait entrer plusieurs espèces de Scabiosa décrites par les auteurs. Nous avons fait connaître ces chan- gemen.s aux articles Knautie et PiÉ- BocÉi’liAEE. K. ces mots. Les carac- tères génériques que nous avons ex- posés plus haut ne cpnvicnnexlt qu’aux Scabieuses proprement dites, eu excluant de ce genre les Cephala- ria; mais comme il n’a pas été traité 20& SCA SCA de ce genre dans notre Dictionnaire , et que d’ailleurs ses caractères essen- tiels ne reposent que sur une légère différence dans la forme du limbe calicinal ainsi que dans le nombre des parties florales , toutes les géné- ralités que nous pouvons exposer sur les espèces de Scabiosa peuvent s’ap- pliquer aux Cephalaria qui ont ab- solument le même port. Les Scabieuses sont des Plantes herbacées , à racines ordinairement vivaces , à tiges simples ou rameuses , garnies de feuilles opposées , tantôt simples , tantôt découpées profondé- ment en plusieurs lobes. Leurs fleurs sont terminales et offrent l’aspect de celles des Synànthérées ; leurs cou- leurs sont très-variées; les Scabieuses de nos champs les ont bleuâtres. Le nombre des espèces décrites par les auteurs est très- considérable , mais beaucoup d’entre elles ne sont que de simples variétés à peine caractérisées. Coulter a rassemblé, dans sa mono- graphie quarante-six espèces de vraies Scabieuses dont il n’a vu lui-même qu’environ la moitié. Les Cephalaria sont au nombre de seize dont sept seulement sont bien connues , parmi lesquelles nous citerons comme type les Scabiosa leucantha et syriaca qui ont pour patrie la région méditer- ranéenne. Beaucoup de ces Plantes croissent dans les localités montueu- ses et boisées *de l’Europe. On en trouve aussi un grand nombre dans l’Orient, la Sibérie , au cap de Bonne- Espérance et dans l’Inde-Orientale. Parmi ces espèces il en est qui sont dignes de figurer dans les parterres comme Plantes d’ornement. Sous ce rapport nous mentionnerons princi- palement les Scabiosa atropurpurèa et caucasica. La première est originaire de l’ Inde-Orientale, et on la cultive depuis long-temps sous le nom vul- gaire de Fleur des Veuves; sa tige est droite , haute d’un pied'et demi à deux pieds , munie près de la racine de feuilles oblongues, ovales, den- tées, et dans la partie supérieure de feuilles pinuatifides, à divisions li- néaires. Scs fleurs sont portées sui- de longs pédoncules , et leur couleuj ; est d’un pourpre foncé noirâtre. Lej | fleurs de la circonférence , ainsi qu* dans plusieurs autres espèces , son très-irrégulières, et leur corolle es beaucoup plus développée extérieur remeut que celle des fleurs centrales »; La Scabiosa caucasica est, comme soi { nom l’indique, originaire des conj trées voisines du Caucase; ses tige sont hautes d’un pied et demi à deu: î pieds , garnies inférieurement d feuilles lancéolées , oblongues . entiè i res et à la partie supérieure de feuille u profondément dentées. Les fleurs son §t grandes , solitaires, d’un bleu clair* j; et se succèdent les unes aux autre*» pendant deux à trois mois. La iScafo'osi'H succisa, L., Plante commune danslq bois et les pâturages humides d| ; l’Europe, est connue sous les nom» vulgaires , de Succise et de Mort d Diable ( Morsus Diaboli ) à cause de s racine qui est coupee^t comme ron Or, comme cette Plante élai * gee. chez nos bous aïeux en grande re putalion pour ses vertus médicin^ •: les, ils croyaient que le diable,. cc éternel envieux du bien des homme} q rongeait la racine de cette Plantji. précieuse pour la faire périr -et prive jo les mortels de ses salutaires effets. U SC ABRITA, box. piian. Syn. t Lj Nycthante. (n.j J,] SCAD1CCAALI. bot. phan. Noj de pays de YEuphorbia Tiracali, es pèce employée dans l’Inde conti les maladies vénériennes. 9 SCÆVE. Scœva. ins. Fabriciib un genre correspond désigne ainsi dant en partie à celui de Syrphe. ce mot. (G SCÆVOLE. Scævola. bot. rn.o Genre de la famille des Goodénoviéc •le Brown, et de la Pentandrie Monc gynie, L., offrant les caractères sur vans : calice très-court, persistai!' à cinq divisions; corolle infundibul forme dout le tube est fendu long tudinalcment d’un côte ; le lin** déjeté de l’autre côté, à cinq décoi SCA >nres ovales lancéolées , à peu près emblables , membraneuses et frau- ;ées sur leurs bords ; cinq étamines aillantes hors de la corolle, ayant eurs anthères libres; ovaire infère, 'vale, surmonté d’un style filiforme erminé par une sorte de godet cilié ’.ndusium stigniatis) qui renferme le tigmate ; drupe arrondie, ombili- uée, contenant un noyau ridé, tu- erculeux , biloculaire, à deux grad- es ovales et solitaires. Quelquefois 2 fruit est une baie sèche, et l’ovaire st uniloculaire; mais les espèces qui SCA 209 principalement sur la côte méridio- nale. (g. .N.) * SCALA. moll. Klein, qui formait presque tous ses genres sur les ca- ractères extérieurs des Coquilles , a proposé celui-ci pour quelques Co- quilles lurriculées garnies de côtes qui leur donnent assez bien la forme d’un petit escalier. C’est probable- ment là l’origine du genre Scalaire. V. ce mot. (d..h.) SCALAIRE. Scalaria. moll. Ou trouve l’oiigine de ce joli genre de résenlent ce caractère exceptionnel Coquilles dans le genre nommé Scala e peuvent être séparées des autres par Klein ( Tent. Ostrac. , p. 5a 1 cœvola. La première espèce connue jt décrite par Plumier sous le nom eLubelia frutescens. Linné continua, ans ses premières éditions, à la ran- er parmi les Lobelia , mais en- H Quoique cet auteur ait fait un grand nombre de coupes semblables , il en est fort peu qui méritent d’être conservées; il semble qu’elles soient le fruit du hasard , et cependant elles uite il établit le genre Scœvola qui ne le sont que d’une étude mal diri- été adopté par Yahl , Lamarck et gée. Ce genre Scala, confondu par Linné parmi lesTurbos, fut établi définitivement par Lamarck dès 1801 , dans le Système des Animaux sans vertèbres , et placé , sans doute à cause de la forme de l’ouverture et ' é publiées par ce savant botaniste de l'opercule, à côté des Cycloslomes. 1 nsi que par Labillardière. Les Scæ- Adopté par Roissy et Montfort, La- oles sont des sous-Arbrisseaujc ou marck le mentionna dans sa Philoso- es Plantes herbacées, à tiges ordi- phie zoologique , où il le plaça d’une iirement rameuses et décombantes , manière beaucoup plus convenable lelquefois couvertes d’une pubes- dans la famille des Turbinac.ées , en- nce fine composée de poils simples. Ire les Dauphiuules cl les Turritelles. es feuilles sont alternes ou rarement Quelques années après , il sentit que )us les botanistes modernes. R. A rown est celui qui en a le mieux 1 lit connaître l’organisation ainsi que \:s affinités. Plusieurs espèces nou- je elles de la Nouvelle-Hollande ont f I ' aposées , souvent dentées, mais peu visées. Les fleurs, dont la corolle t bleue, blanche ou jaunâtre , sont sposées en épis axillaires. On con- fit aujourd’hui environ vingt-qua- ; e espèces de Scœvola , parmi les- : i elles nous citerons comme type i s Scœvola Plumierii , Lamarck , S. Kœnigii , Yahl. La pre- ière croît dans les contrées tropi- les du globe , tant dans l’ancien miment que dans le nouveau, car 1 l’a rapportée non-seulement de l ou pouvait encore améliorer ces rapports en, créant une famille, celle des Scalariens ( V. ce mot ) , pour réunir aux Scalaires les genres Dau- phinule et Yermel. Cet arrangement se trouve dans l’Extrait du Cours ainsi que dans le dernier ouvrage de Lamarck où il n’a reçu aucune mo- dification. Cuvier ( Regu. Anim.) ne mentionna le genre Scalaire que comme sous-genre des Tuibos, et en cela il ne fut point imité par Férus- sac , qui , par des analogies que seul Amérique et des Indes Occidentales, il connut sans doute , le rangea dans aïs encore de la côte orientale d’À- 'qtic. Les autres espèces croissent )Ur la plupart dans les Indes-Oricu- 'es et à la Nouvelle - Hollande , TOMT. XV. la famille des Toupies , entre les Pleui olomaires et les Mélanopsides , sans que nous ayons pu nous expli- quer en quoi les Scalaires pouvaient i4 2 10 SCA servir d’intermediaires entre les gen- res que nous venons de citer. La- treille ( Farn. nat. du Règu. Anitn. , p. 189 ) divisa la famille desPérislo- miens ( V. ce mot ) en deux sec- tions, la première pour les genres Paludine et Valvée; la seconde pour les trois genres de la famille des Sca- lariens de Lainarck. L’opinion de Blainville, sans s’accorder complète- ment avec la plupart de celles que nous venons de rapporter , peut être considérée comme un terme moyen qui les concilie; il place en effet les Scalaires dans la famille des Cri- costomes ( V ce mot ) entre les Tur- ritelles et les Vermels, ce qui est plus naturel que l’arrangement de Férussac , et peut-être aussi que ceux de Latreille et de Lamarck. On ne connaît encore l’Animal des Scalaires que d’une manière im- parfaite. Quoique abondamment ré- pandu sur nos côtes , il n’a point encore été observé complètement; cependant , d’api ès quelques remar- ques, il semblerait se rapprocher, quant aux mœurs, de l’habitant des Cérites, étant zoophage comme lui, ce qui n’est pas ordinaire aux Ani- maux qui ont une coquille à ouver- ture entière. Les caractères de l’Ani- mal , tirés d’une bonne figure de Plancus , sont exprimés de la ma- nière suivante : Animal spiral; le pied court , ovale , inséré sous le cou ; deux ten (acides terminées par un fi- let et portant les yeux à l’extrémité de la partie renflée; unft trompe? l’organe excitateur mâle très- grêle. Coquille turriculée , garnie de côtes longitudinales , élevées , obtuses ou tranchantes; ouverture obi on- de; les deux bords réunis circu- lairement et terminés par un bourre- let mince et recourbé ; opercule corné, mince, grossier et pauci-spiré. Les Scalaires sont de jolies Ca- quilles élancées, turriculées , gar- nies de côtes ou de lames longitudi- nales plus ou moins nombreuses, et vaiiables dans chaque espèce; quel- ques unes d’entie elles ont cela de remarquable qu’il n’y a point de co- SCA lumelle parce que les tours de spire sont séparés les uns des autres. Ces espèces sonl pourvues de lames lon- gitudinales fort élevées , qui ont été , à ce qu’il paraît , un obstacle à la sou- dure immédiate des tours de spire. La Scalaire précieuse .qui présente celte disposition a été long-temps une des Coquilles les plus chères et fort estimées desamaleurs ; elle était très- rare dans les cabinets, et les indivi- dus un peu plus grands que les au- tres se payaient jusqu’à 5oo florins et quelquefois davantage. -Aujourd’hui qu’un plus grand nombre se trouve clans le commerce, et qu’on l’a dé- couvert, à ce qu’il paraît, dans la Mé- diterranée, on peut en trouver d’assez beaux pour 25 ou 3o fr. Ou a cru jusque dans ces derniers temps que le genre Scalaire ne se trouvait fossile que dans les terrains tertiaires ; nous en avons cependant vu une très-belle espèce et fort grande de la Craie de Cypli dans la collection de Duchas- tel. Les espèces fossiles de ce genre sont généralement rares ; leur fra- gilité en est sans doute cause. La- marck n’a connu en tout que dix es- pèces ; ce nombre est maintenant plus considérable, nous en possédons vingt-six, et nous ne les avons pas toutes : nous allons citer les princi- pales. Scalaire précieuse , Scalaria preliosa , Lamk. , Anim. sans vert. T. yi , p. 226 , n° 1 ; Turbo Scalaris, L. , Gtnel. , p. 56o5 , n° 62 ; Favanne, Conch. , pl. 5, fig. A; Encyclop. , pl. 45i , fig. 1 , a b. Leach a fait avec celte espèce et quelques autres dont les tours de spire sont séparés, un genre inutile sous le nom d ' Acyonea. Cette espèce, nommée vulgairement le Scalata , a deux pouces de lon- gueur. On en cite deux individus de uatre pouces de long, de la mer es Indes. Scalaire couronnée , Scalaria coronaia , Lamk. , lue. cil. , n° 5; En- cyclop. , pl. 4âi , fig. 5, a b. bcs tours de spire sont soudés , pourvus de deux bandes brunes près des su- tures ; unC petite carène se voit à la 2 I l SCA jase du dernier tour. Espèce très- are , plus peut-être que la précé- lente. Scalaire crépue , Scalaria crispa , jaink. , loc. cil., p. 229, n° 1, ibid.) mu. du Mus. T. iv, p. 2i5, n° 1, tT. Vin, pl. 07, fig. E>, a b.; E11- i.yclop. , pl. 45i , lig. 2, a b. Les Durs de spire sont séparés comme aus la Scalaire précieuse , mais beau- oup moins cependant. Fossile à Gri- llon. Scalaire commune , Scalaria Yommunis, Lamk. , loc. cit. , n° 5; 'urbo clathrus, Lin. , Gmcl.,p. 56o5, I 0 63; Plancus, Conch. , tab. 5, fig. 1,8; Encyclop. , pl. 45i , fig. 5 , a b. | es mers d’Europe , la Méditerranée , Manche, etc. (d..ii.) * SCALARIENS. moll. Famille i oposée par Lamarck, d^ns l'Extrait ; l Cours, pour trois genres qui »• aient auparavant compris dans celle H s Turbinacées, et reproduite sans il angement dans son dernier ouvra- I . Elle n’a point été adoptée par les i i uchyliologues , si ce n’est en partie 0 r Latreille qui, dans ses Familles N turelles du Règne Animal, en a il t une section de la famille des Pé- ,i| tomiens ( F. ce mol ). Les trois ci 1res Vermet , Scalaire etDauphi- | le, que Lamarck y comprenait, t t été répartis comme sous-genre ' 1 1 as le genre Sabot de Cuvier, et j nme genre dans la famille des Cri- ’-j tomes de Blain ville. On ne peut- convenir , après un examen attcn- , que la famille des Scalariens ne t pas naturelle. Le genre Dauphi- e a trop de rapport avec les Sa- s pour en être séparé. Les Sca- es se rapprochent des Turritelles t par l’opercule que par la forme la Coquille , tandis que le Vermet ! 1 éloigne également aussi. Si le I prochement que Blain ville a fait J ce génie avec les Siliqttaires et les gile5 se justifie, il faudra en faire groupe particulier. V. pour plus détails les noms de familles et de res que nous avons mentionnés. (jd. .b.) t SCA SCALARUS. moll. ( Monlfort. ) Syn. de Scalaria. fr. Scalaire, (b.) SCALATA ( Grande et Petite ). moll. Noms vulgaires et marchands des Coquilles qui ont servi de type au genre Scalaire. V. ce mot. (b.) SCALATIER. moll. Animal des Scalaires. V. ce mot. (b.) * SCALENAIRE. Scalenaria. moll. Rafmesque (Monog. des Coq. d’Ohio ) propose ce sous-genre dans son genre Oblicaire ( K. ce mot ) pour des Coquilles qu’il caractérise ainsi : Coquille triangulaire , obli- que, à peine transversale , mais très- inéquilatéràle ; axe presque latéral; dent bilobée à peine antérieure; dent lamellaire droite ; ligament oblique. Ce sous-genre , pas plus que le genre d’où il vient, ne peut être adopté. V. Muletïe. (d..ii.) % SCALIAS. bot. tiian. ( Théo- phraste. ) Syn. d’Artichaut. (b.) SCALÏE. Scalia. bot. piian. Le genre décrit sous ce nom dans le Bo- tanical Magazine est identique avec 1 e Podolepis. V. ce mot. (g. .N.) SCALIGERA bot. tiian. ( Adan- son. ) Syn. d’ Aspalaihus , L. V. As- PALATPI. • (B.) SCALOPE. Scalopus. mam. Cu- vier a le premier proposé le genre Scalope, Scalopus, pour recevoir des petits Mammifères carnassiers insecti- vores, de l’Amérique, confondus par les anciens auteurs avec les Taupes et les Musaraignes, et que l’on peut caractériser génériquement de la ma- nière suivante : deux incisives à la mâchoire supérieure, quatre à l’infé- rieure; les intermédiaires fort pe- tites; un boutoir; une queue courLe; pieds peutadactylès , à doigts des pâtes antérieures réunis jusqu’aux ongles seulement ; ongles longs , plais , dirigés un peu eu arrière ; corps couvert de poils. Les membres postérieurs sont faibles , débiles , tandis que les antérieurs sont assez puissans pour permettre à l’Ani- mal de creuser le sol et de se tracer i4* 212 SCA tics canaux tortueux à l’aide de ses ongles robustes et taillés en biseau. Les Scalopes ont la plus grande analogie de forme extérieure et cor- porelle avec les Taupes , et les seules différences qu’on puisse remarquer parmi elles gissent dans le système dentaire et dans certaines modifica- tions des organes des sens. Les dents sont au nombre de tiente-six ( F.' Cuvier, Dents, p. 54 ) , deux incisi- ves , dix-huit mâchelières en haut , et quatre incisives et douze mâchelières en bas. Les canines sout nulles. . A la mâchoire supérieure on trouve une incisive tranchante , à biseau arrondi, à face antérieure convexe, la postérieure aplatie. Cette dent a beaucoup d’, analogie avec celles des Rongeurs , et ce qui augmente encore l’analogie, c’est la rnanièie dont elle est placée à côté de celle qui lui est ébn ligué. Derrière celte incisive sont placées six fausses molaires; d’abord deux petites d’une extrême ténuité et ressemblant à des fils , puis une troi- sième plus grande, cylindrique et pointue; la quatrième est plus petite, cylindrique et pointue; la cinquième est tronquée obliquement à son som- met d’avant en arrière, et présente dans sa coupe la figure d’un fer de lance dont la pointe est tournée en arrière ; enfin la sixième est parfai- tement semblable à la précédente , mais elle est seulement de moitié plus grande. Les trois mâchelières sont assez analogues à celles des Chauve-Souris et des Desmans; la seule différence qu’on y remarque, c’est que le prisme antérieur de la première est imparfait , sa moitié an- térieure n’étant pas développée, et celte circonstance se reproduit à la dernière, ensuite le talon intérieur de chacune de ces trois dents est simple et ne consiste qu’en un tuber- cule à la base du prisme antérieur. A la mâchoire inférieure sont deux incisives : la première très-petite et tranchante; la seconde, pointue, un peu crochue , couchée en avant cl dépourvue de racines propiemcnt dites comme les défenses de certains SCA Animaux où la capsule dentaire reste toujours libre. Fr. Cuvier ne lui do nnc le nom d’incisive que parce qu’elle agit dans la mastication con- tre l’incisive supérieure. Les trois fausses molaires qui suivent ont une seule pointe avec une petite dente- lure postérieurement, et sont un peu couchées en avant et semblables l’une à l’autre, si ce u’est par la gi andeur, la première étant plus petite et la troisième plus grande. Les trois mo- laires sont absolument semblables à celles des Chauve-Souris , c'est-à- dire composées de deux prismes pa- rallèles terminés chacun par trois pointes, et présentant un de leurs angles au côté externe et une de leurs faces au côté interne ; les deux pre- mières sont de même, grandeur, et la dernière est un peu plus petite qu’el- les. Dans leur position réciproque, ces dents sont disposées de manière à ce que les incisives inférieures et supé- rieures se correspondent; les fausses molaires sont alternes , et les mo- laires sont arrangées de façon que le prisme antérieur de celle d’en bas remplit le vide qui se trouve entre deux dents et le prisme postérieur, celui que les deux prismes d’une même dent laissent entre eux, et les molaires inférieures sont de l’épais- seur d’un prisme en avant des supé- rieures. Tels sont les détails dont nous sommes redevables à Fr. Cu- vier sur l’organisation des dents des Scalops. Les Scalopes sont des Animaux de l’Amérique septentrionale , aveugles en apparence, et dont les yeux ca- chés par les poils ne communiquent à l’extérieur que par un trou presque imperceptible. Plusieurs rangées de pores sont disposées sur le museau que termine un mufle allongé. lisse nourrissent de vers e*t habitent des galeries souterraines creusées près des rivières. Geoffroy Saint-Hilaire avait placé à côté de. la seule espèce de Scalope , primitivement connue, la Taupe du Canada , type du genre moderne Condylurc, sous le nom de Scatopus cris/a fus; mais tons les au- SCA SCA •_> i 5 teurs u 'admettent que le Scalope du Canada, auquel on doit ajouter l’es- pèce décrite parHarlan dans la Faune américaine. Scalope du Canada , Scalojjs ca- nadensis , Cuv., Geofl’., Desm., Sp., 245; 'Ta l p a virginianus , niger , Séba, pl. ri 2 , fig. 3; Sorex aquaticus , L., ;Sp. , 3; Musaraigne-Taupe, Cuv., Tab. élément.; ScüIojjus virginia- nus, Geofl". , Cat. ; Brown Mole , Pen- nant , figuré Encyclopédie, pl. 20, f. 2. Ce Scalope a le corps long de six pouces et la queue a neuf lignes. Son pelage est d’un gris fauve uniforme; la queue est presque dénuée de poils. On le trouve aux États-Unis depuis la Canada jusqu’en Virginie; il vit sur le bord des ruisseaux et des ri- vières. Les Américains le connais- sent sous le nom de american while mole. Le docteur Harlan a décrit une es- pèce de Scalope qui diffère de la pré- 1 :édente par des particularités dans la orme des dents. J1 la nomme : Scalope de Pensylvanje, Scalops 'lensylvanica , Harlan , Faune, p. 33. - avons rencontrées toutes trois auxi environs de Paris; mais celle quel*; nous y avons trouvée le plus abon- damment et qui passait -pour rare,,,' est : î: Le Scapiiidie immaculé , Scaphi - dium immaculatum , Fabr. , Latr. est long de deux lignes, d’uu noi luisant sans taches. Nous l’avon pris en octobre dans le bois d Romainville près Paris. Il se tien sous le chapeau d’une grande espèc de champignon blanc, et se laiss tomber à terre au moindre mouve- ment que l’on imprime à ce végétal Pour en prendre, nous étions oblige d’étendre un mouchoir auprès de ce; ■ grand»* réunion^ de champignons cl u de les renverser brusquement dedans ' Le Scaphidium quadrimaculatun -.j est de la même taille; il dilfère d< j précédent parce qu’il a deux tache, rouges sur chaque élytre. Enfin h Scaphidium agaricinum est tout plus long dune demi-ligne; soi corps est tout noir. (G 2 I •') SCA * SC A PH [NOTE. Scaphinotus. ïns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques , établi par Latreille qui le place dans sa division des Carabiques abdomi- naux, et confondu avec les Carabes par Olivier , et avec le genre Cjc/irus par Fabricius. Les caractères de ce . genre sont exprimés ainsi par Dejean (Spéciès des Coléopt . , etc.) : antennes • sétacées ; labre bifide ; mandibules étroites et avancées, dentées inté- rieurement. Dernier article des pal- pes très-fortement sécuriforme, pres- que en cuiller, et très— dilaté dans les mâles. Menton très-fortement échan- cré. Bords latéraux du corselet très- déprimés , relevés postérieurement et prolongés. Elytres soudées, très- fortement carénées latéralement et embrassant une partie de l’abdomen. Tarses antérieurs ayant leurs trois ; premiers articles légèrement dilatés dans les mâles. Ce genre se distingue des Cycbres, avec lesquels Fabricius avait confondu ses espèces, parce que dans ces derniers les bords latéraux du corselet ne sont point prolongés i postérieurement , et qu’ils sont peu ou point déprimés. Les mêmes diffé- ; rences éloignent le genre Sphérodère de Dejean des Scaphînotes. Le genre Pambore en est distingué , parce que •ses élytres ne sont pas carénées laté- ralement et qu’elles n’embrassent pas i l’abdomen. Enfin les genres Carabe ; proprement dit, Procère, Calosome , Tefllus , etc., en sont bien séparés : par l’absence de dents au côté interne des mandibules. Ce genre se com- pose de deux espèces américaines; la mieux connue est : Le ScAPHINQTE K El. K V K , Scapfli- notus elevatus , Dej. , Spéciès des ‘ Coléopt. de la Coll, de Dejean , etc. 1 T. it, p. 1 7 ; Cychrus elevatus , Fabr.j ' Carabus elevatus , Oliv. , Enlom., 5 , P- 46, n° 48, tab. 7, fig. 82. Cet Insecte est long d’environ neuf 1 i— fines, noir, avec le corselet violet, et les élyt res d’un cuivreux violet avec des stries ponctuées. On le trouve dans l’Amérique septentrionale, (o.) SCA * SCAPHIS. bot. crypt. [Lichens.) Ce genre a été fondé par Eschweiler ( Syst . lich., p. i4) aux dépens du genre Opegrapha d’Acharius; il est ainsi caractérisé : thalle crustacé, ad- hérent, uniforme; apothécie oblong ou allongé, presque simple, sessile , et dont le périlhécium , presque entier dans la jeunesse, s’ouvre et devient inférieur et latéral dans l’âge adulte ; ce périthécium margine le nucléum. C’est avec raison que Meyer le réunit au genre Graphis, dont il ne semble point sensiblement différer, (a. p.) SCAPHITE. Scaphites. mole. Le genre Scaphite a été institué par Sowerby dans son Minerai Concho- logy , successivement adopté par Férussac, Blainvillc, Défiance, De Haan , etc., et diversement placé se- lon les caractères qu’on lui a re- connus. Sowerby n’avait pas donné les caractères d’une manière com- plète; de sorte qu’il a été difficile, avant de les avoir étudiés d’une ma- nière convenable , de placer ce genre dan3 la série. C’est ainsi que De Haan, croyant que les cloisons étaient sim- ples, le mit près des Nautiles, ce que Il t également Blainville dans son article Mollusque du Dictionnaire des Sciences naturelles, trompé par une figure mal faite dans l’Atlas de cet ouvrage^ il rectifia cette erreur dans son Traité de Malacologie. Fé- russac avait reconnu la nature de ce genre, et l’avait rangé dans la famille des Ammonés [7^. ce mot), la seule où il soit naturel de le trouver. Brongniart, qui trouva ce- genre dans la Craie inférieure de Rouen, fut à même de le bien juger comme on le voit dans son excellent ouvrage sur la géologie du bassin de Paris. D’Or- bignv, dans son Travail sur les Cé- phalopodes , s’est servi judicieuse- ment du genre qui nous occupe pour lier les Iiamil.es avec les Ammouites, et par sa structure il remplit en effet cette lacune. Maintenant complète- ment connu , ce genre doit recevoir les caractères qui suivent : coquille elliptique, à spire embrassante, rou- 2 1 6 SCA lée sur le même plan; tours conti- nus, excepté le dernier qui se dé- tache et se i epiie ensuite sur la spire ; cloisons nombreuses, profondément découpées comme dans les Ammo- nites; la dernière loge fort grande, comprenant leu te la partie détachée et droite de la coquille, se terminant par une ouverture rétrécie, par un bourrelet circulaire. Les Scaphiles sont des coquilles d’un volume médiocre que l’on ne connaît qu’à l’état de pétrification. On ne les a encore rencontrées que dans les terrains de Craie, et seu- lement dans la Craie inférieure ; elles ont une forme ellipsoïde , particu- lière. Quand elles sont jeunes , on les prendrait pour des Ammonites; car alors elles ont un modede développe- ment dans la spire absolument sem- blable. Mais parvenues à l’âge adul- te, le dernier tour, qui est complète- ment dépourvu de cloisons, se dé- tache, se prolonge en ligne presque droite, se recourbe près de l’ouver- ture qui se renverse vers la spire. Cette ouverture , quand elle est com- plète , e.it rétrécie par un bourrelet interne fort épais , à en juger d’après l’étranglement qu’il produit. Lors- que les Scaphites n’ont pas été rou- lées , elles conservent des traces d’une nâcre brillante; le lest était, à ce qu’il paraît, très-mince , -et il est très-rare d’en rencontrer des restes. Sowerby, dans l’ouvrage que nous avons cité, décrit et figure deux es- pèces de Scaphite. Defrance , dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , croit avec raison que la seconde espèce n’est qu’une variété de la pre- mière. Les variétés assez nombreuses que nous avons vues de ces Coquilles nous font adopter la manière de voir de Defrance. Nous ne mentionnerons que l’espèce suivante : Scaphite égale , Scaphites œqua- /is, Sow., Min. ConcA., pl. 1 8, fig. î à 7; ibid. , Parkinson, Introd. lu the stud. of Foss., pl. 6, fig. b; ibid. , Cuv. et Brong., Géol. des env. de Paris, pl. 6, fig. 1 3 ; Blninville, Trait, de Maine., pl. i3, fig. 3. De SCA la Craie inférieure de la montagne Sainte-Catherine près Rouen , de la montagne des Fis dans les Alpes de Savoie ; en Angleterre , près de Brighiori , et dans le comté de Sussex près de Leweis. (d..h.) SCAPHOÏDE, pois. Foss. Les pé- trifications qui ont anciennement reçu ce nom , paraissent être des Buffoniles. F. ce mot. (b.) * SCAPHOPHORUS. bot. cbypt. [Champignons.) Ehrenberg a donné ce nom au genre déjà désigné par Fries sous celui de Schizophyllus. F. ce mot. (ad. b.) * SCAPHURE. Scaphura. ins. Ce genre , créé presque en même temps par Lalreille sous le nom de Penui- corne, et par Kirby sous celui de Scaphure, fait partie de la famille des Locuslaires de l’ordre des Or- thoptères Sauteurs. Quoique Lalreille lui ait imposé le nom de Pennicorne dans ses Familles naturelles du Rè- gne Animal , il l’a abandonné en voyant que Kirby avait publié les caractères de ce même genre dans le n° 5 du Z oological Journal, avril 1 826. Ces caractères sont exprimés de la manière suivante.,: labre orbiculaire; mandibules cornées, fortes, presque trigones , arrondies à leur partie dor- sale, munies intérieurement de cinq dents, les trois de l’extrémité faites en lanière, l’intermédiaire incisive, échancrée ; celle qui est la plus près de la base ressemblant assez à une dent molaire; lobe supérieur des mâ- choires coriace, linéaire, courbe à son extrémité; l’inférieur ayant à sa pointe trois épines dont l’inférieure est la plus longue. Lèvre coriace; son extrémité divisée en deux lobes oblongs. Palpes filiformes; les maxil- laires de quatre articles; le second et le quatrième plus lodgs que les au- tres ; celui-ci grossissant vers le bout. Palpes labiaux de trois articles, le premier le plus court de tous, I in- termédiaire moins long que le der- nier. Antennes multiarticulées , fili- formes et velues à leur base , sétacécs SCA leur extrémité. Oviscapte en forme » nacelle , garni d’aspérités. Corps I dlong , comprimé. Ce genre se com- I ose de trois ou quatre espèces tou- I' ;s propres au Brésil. Celle qui lui i *rt de type et qui a été décrite par i -irby, est : La Scaphure de V ig ons, S cap/iura t 'igorsii, Kirby ,Zool. Journ ., n° 5, ?ril i8i5 , pl. 1, fig. 1 à 6. Cet In- :cle est long de quatorze lignes. Il it noir; son abdomen est bleuâtre; - s cuisses postérieures ont dans leur lilieu une bande blanche ; l’extré- iilé des élytres est pâle et les an- nnes sont velues à leur partie infé- eure. {<>.) SCAPOLITHE. min. C’est-à-dire | terre en liges , en baguettes. Syn. de icillaire. V. Wernérite. (g. del.) * SCÀPTËRE. Sjcapterus . ins. enre de l’ordre des Coléoptères, ction des Pentamères, famille des • irnassiers, tribu des Carabiques, abli par Dejean ( Spéciès des Co- opt , etc. T. h , p. 472), et dont le >m vient d’un mot grec qui signifie uisseur. Les caractères que l’auteur «signe à ce genre sont : menton ar- ,'ulé , légèiemenl concave, forte- ent trilobé , ridé transversalement, fibre très-court, tridenté; mandi- ■ des peu avancées, assez fortement !» | ntées à leur base; dernier article | s palpes labiaux allongé, presque lindnque. Antennes courtes, mo- lifoimes; le premier article assez I and, à peu près aussi long que ’• > trois suivans réunis ; les au- I-S beaucoup plus petits, très-courts, esque carrés et grossissant un peu rs 1 extrémité. Corps allongé, cy- idrique. Jambe» antérieures forte- ent palmées; corselet carré, con- xe > presque cylindrique; élytres lindnques , presque tronquées à ur extrémité) leurs bords latéraux rallèlefl. Pâtes très-courtes. Jambes termédiaires ayant deux dents près 1 extrémité. Tète courte, presque née. Ce genre a les plus grands pporls avec les Osystomes; il s’en SCA 217 distingue cependant par les mandi- bules qui dans ces derniers sont à peine dentées intérieurement. Les Oxygnathes , Camptodontes et divi- nes sont dans le même cas. Les Ca- rènes se distinguent du genre Scap- tèie par leurs quatre palpes maxil- laires dont le dernier article est di- laté. Les Scarites et les Acanthos- cèlcs ont les mandibules grandes et avancées; de plus les Scarites ont le corselet presque en croissant , les Acanthoscèles ont le corps court. Enfin les Pasimaques sont bien dis- tincts du genre qui nous occupe par leur corps aplati , et leur corselet large , presque cordiformc et échan- cré postérieurement. La seule espèce connue de ce genre nous a été dé- diée par Dejean ; elle se trouve aux Indes-Orientales : Le Sc apte RE de Guérin, Scapterus Guerini, Dejean, Spéciès des Coléopt., etc. T. 11, p. 472 ; est long de sept lignes et demie, noir; sa tête a un tubercule élevé presque en forme de corne. Les élytres ont des stries for- tement ponctuées. (g.) SCAPULAIRES, ois. Nom des plumes implantées sur l’humérus , qui recouvrent les épaules et se plon- gent souvent de chaque côté en des- cendant le long de la colonne verté- brale. * (DR. .z.) * SCAPUS. bot. phan. V. Hamp. SCARABÆ.US. ins. V. Scarabée. SCARABE. Scarabus. moll. Parmi le grand nombre de genres que Mont- fort a créés , on eu compte à peine quelques-uns qui resteront dans la science. On peut facilement s’assurer de ce que nous avançons en consul- tant dans ce Dictionnaire les articles oii il est question de ces genres. Ce- lui dont nous allons nous occuper est une des rares exceptions à la proscription que l’on pourrait mettre sur presque tout le travail de Mont- fort. Les Coquilles du genre Scarabe étaient connues depuis fort long- temps, puisque Lister les a repré- sentées dans son Synopsis. Recopiées 2 18 SCA SCA par Klein , il les rapprocha des Hé- lices dont l’ouverture est rétrécie par des dénis, et lit de cet assemblage peu naturel un genre qu’il nomma Angystoma [H. ce mot) qui n’a point été adopté. Linné les confondit aussi dans son grand genre Hélice, d’où Bruguière les fit sortir pour les ranger d’une manière tout aussi peu conve- nable dans le genre Buliine. Par leurs caractères, elles durent entrer dan^ le genre Auricule aussitôt qu’il fut proposé , et c’est en effet ce qui ar- riva. V. Auricule. Lamarck, au- teur du genre Auricule, ne con- naissait pas l’Animal de VHelix sca- rabens. Il n’est donc pas surprenant qu’il .l’ait conservé parmi les Auri- cules. Ce n’est que depuis quelques années que Blainville, l’ayant reçue de l’île d’Ainboine de Marion de Procé , en a publié une description dans le Journal de Physique. Dès- lors il ne s’éleva plus de doutes' sur le genre Scarabe, qui fut définitive- ment conservé dans la Méthode. On ne peut disconvenir qu’il n’ait avec les Auricules les plus grands rap- ports quant à la coquille et aux moeurs de l’Animal ; mais celui- ci différerait notablement de celui des Auricules , surtout si l’obser- vation confirmait ce que notre esti- mable et savant ami Lesson nous a communiqué à son sujet. Par une contradiction que nous expliquons difficilement, Blainville, après avoir indiqué lui-même le premier la sépa- ration des Scarabes et des Auricules, les réunit cependant dans son Traité de Malacologie, et les sépare de nou- veau à l’article Scarabe du Diction- naire des Sciences naturelles. Il ré- sulte de cette vacillation une incerti- tude pénible pour ceux qui ne font qu’entrer dans la science. Les ca- ractères de ce genre peuvent être exprimés de la manière suivante : Animal trachélopode , spiral , ova- laire ; tête large , portant deux ten- tacules subrétractiles , cylindriques , oculés au côté interne de la base; cavité rcspiratrice dorsale recevant Voir en nature par une ouverture ronde placée sur le côté droit d| corps. Coquille ovalaire , déprimu., de spi». de haut en bas, à tours nombreux et serrés; ouverture oval^ pointue, à bord droit, marginé d> h 'SL dedans, et garni, ainsi que che, d’un grand nombre de qui en rétrécissent considérablcme* l’entrée. Ce genre ne s’est enco» rencontré à l’état fossile qu’une seut fois , et le nombre des espèces qui renferme se réduit à trois. Elles ou un aspect particulier; déprimées 4 haut en bas, elles sont plus largf dans un de leur diamètre, lequel o encore augmenté par une série 4 bourrelets marginaux (trace des a# cienues ouvertures) qui se voient» chaque côté du haut en bas de coquille , comme cela a lieu dans Ranelles. Cette disposition , si exemple qu’on en pourrait citer jui qu’à présent parmi les Coquilles l restres , annonce un accroissement!! repos périodique. Les Animaux il ce genre ne sont pas marins comi quelques personnes l’ont cru. Ils vivent pas non plus au milieu i continens ; ils ont besoin de l’ii| fluence de la mer, d’habiter sur si bords, sur les plantes qui y croi sent; ils peuvent même, comme f Auricules, être quelque temps iit mergés sans en souffrir. Blainvilüj dans l’article Scarabe du Diction naire des Sciences naturelles , a r| connu trois espèces appartenant à J genre. Ignorant sans doute qu’elfl avaient reçu un nom spécifique Jl leur en a donné d’autres qui ne ront point adoptés. Scaiiabe Gueule de Loup, Sd rabus imbrium , Montf., Conch. s T. n, p. 3o6 ; Hélix Scarabœus 3 Gmel., p. 56i3 , n. î ; Hélix pyth» Miiller, Vcnn., p. 88, n. 286; M limus Scarabœus ,1 Brug. , Encyd n. 74; Auncula Scarabœus, Lam Anim. sans vert. T. VI , p. 1 36 , 11. Scarabus imbrium , Férus. , ProA p. 161, n. 1 ; ibid., Blainv., Dict. Sc. nat. T. xlix, p. 3i ; Chemin Conch. T. IX, ta b-. i3G, fig. 1 »’ 1 2 5o. C’est l’espèce la plus coramu SCA. )n en a trouvé un exemplairs fossile ans. les terrains tertiaires d’Italie ; il [ ,t conservé dans la Collection du Luséutn. Scarabe plissé, Scarabus pi ica/us, Iérus., lue. cit., n. 2; Scarabus ab- ’eviatus , Blainv. , lue. cil., n. 2; ister , Syriops . , tab. 577, fig. 3 2; lein , Ostrac., tab. 1, fig. 24; Fa- , anne , Conch. , tab. 65, fig. D 4; heinnitz, T. ix, tab. x 36 , fig. 1 25 1 - a55 ; Bulimus Scarabœus , Brug. , . Cette espèce bien dis— ncte a été rapportée récemment par esson , qui l’a trouvée en assez ’ande abondance au port Praslin ms la Nouvelle-Irlande. (d..h.) SCARABÉ. Scarabœus. ins. Genre I; l’ordre des Coléoptères, section es Pentamères , famille des La- ellicornes , tribu des Scarabéides , acé par Latreille dans sa division es Xylophiles , et établi par Linné t xi lui donnait une grande exten- mn. Plusieurs auteurs l’ont succes- veinent restreint , et on le compose tjourd’hui d'insectes ayant pour ractères généraux : corps ovoï- î, convexe; tête presque trigone, ant un chaperon simple et muni une corne; antennes courtes , com- t tsées de dix articles, le premier , ng , conique , gros , enflé , velu ; le t concl presque globuleux, les sui- ns très-courts , transversaux , gros- j isanl un peu depuis le troisième 1 squ’au sixième inclusivement; le ptième presque cyathiforme; les Dis derniers formant une massue ' ailletée, ovale, plicatile. Labre embraneux, caché par le chaperon, ihérent à la surface inférieure de lui -ci, son bord antérieur cilié. : andibules presque trigones , cor- ». :es > très-dures, épaisses à leur | tse , sinuées , crénelées ou dentées r leur côté extérieur. Mâchoires SCA 219 dures , arquées , terminées en pointe , souvent dentées , velues. Palpes maxillaires presque une fois plus longs que les labiaux, composés de quatre articles; le premier court, très-petit; le second assez long, pres- que conique; le troisième conique, plus courique le précédent ;' le qua- trième au moins aussi long que le second , arrondi à son extrémité ; palpes labiaux courts, insérés vers l’extrémité du menton, de trois arti- cles, les deux premiers courts , pres- que égaux , le troisième long , un peu plus gros que les autres, arrondi à son extrémité; menton velu, con- vexe, allongé, cachant la lèvre; son extrémité obtuse ou tronquée. Yeux globuleux; corselet légèrement bor- dé , armé d’une ou plusieurs cornes , ou échancré antérieurement; sternum simple, uni; écusson distinct , trian- gulaire; élytres grandes, recouvrant les ailes et l’abdomen; pâtes fortes; ïambes s’élargissant vers le bas, les antérieures munies de trois ou quatre dents latérales à leur partie extérieure et d’une forte épine au-dessous de leur extrémité ; les quatre posté- rieures en ayant deux et munies en outre de rangées transversales d’é- pines roides ; articles des tarses garnis de poils, le dernier muni de deux crochets simples , ayant un faisceau de poils dans leur entre-deux. Les Scarabés se trouvent principalement dans les contrées équatoriales des cinq parties du monde ; on n’en con- naît qu’une espèce de taille moyenne qui habite l’Europe; mais il en existe un grand nombre en Amérique , en Afrique, dans les Indes-Orientales, etc. C’est parmi ces dernières que l’on rencontre les Insectes les plus grands , et l’on ne peut citer que le genre Priorne dont quelques es- pèces atteignent une taille plus con- sidérable. Les larves des Scarabés ne sont point connues ; mais il est probable qu’elles ressemblent beau- coup à celles des Oryctès et des au-, très Scarabéides que nous connais- sons. Celles des grosses espèces doi- vent vivre dans l’intérieur du tronc a 20 SCA SCA carie des grands arbres si communs dans les forêts vierges du Nouveau- Monde , et doivent beaucoup hâter la décomposition de ces colosses végé- taux destinés;» entretenir, après leur chute , une foule d’autres plantes. On connaît environ soixante-dix ou qua- tre-vingts espèces deScarabés; pres- que toutes sont d'une couleur noire ou brune; en général les mâles por- tent des cornes sur la tête et des ap- pendices plus ou moins larges et ra- mifiés sur le corselet , tandis que leurs femelles en sont dépourvues. On les a distribuées dans quatre di- visions ainsi qu’il suit : bilobtts , L., Latr., Oliv., Encycl. , pl i4i , fig. 10 , qui se trouve à Cayenne |ij 4°. Elytres irrégulièrement ponc h tuées dans toute leur étendue. Le Scarabé roNCTUÉ , Scarabœu punclatus , Latr., Oliv. ; figuré pa Rossi, Faun. Elrusc. , tab. î , pl. i fig. î. Il a près de neuf lignes d long; son corps est tout noir. On 1 trouve en Italie et dans les province! # méridionales delà France. i°. Elytres sans stries longitudi- nales. Le nom de Scarabé a été donu vulgairement à tous les Insectes d l’ordre des Coléoptères. Ainsi oi donne les noms de : i Le Scarabé Hercule , Scarabœus Hercules , L. , Oliv., Latr., etc.; Geotrupes Hercules , Fabr. , figuré daias une foule d’ouvrages, et que l’on voit dans presque toutes les col- lections. C’est l’un des plus grands connus : on le trouve dans l’Amérique méridionale. 2°. Elytres ayant une seule strie qui est suturale. Dans cette division on fait deux subdivisions ; les Scarabés de la pre- mière ont les élytres lisses. Nous ci- terons parmi ceux-là ; Le Scarabé aloeus, Scarabœus alœus , L. , Oliv., Latr.; figuré daus l’Atlas de l’Encyclopédie, pl. i4o, fig. 8; Geotrupes alœus , Fabr. Il a près de deux pouces de long; sa tête porte une petite corne et son corselet est profondément échancré au milieu, avec une pointe dirigée en avant de chaque coté. On le trouve communément à Cayenne. Ceux de la seconde subdivision ont les élytres ponctuées sur les côtés. Le Scarabé enema , Scarabœus enema, h., Latr., figuré dans l’En- cyclopédie , pl. i4o,fig. 6, appar- tient à cette subdivision. 3°. Elytres ayant plusieurs stries longitudinales. Le Scarabé bilobé, Scarabœus Scarabés aquatiques, aux Dyti ques et aux Hydrophiles. Scarabé du lys, au Cryoceris mer | digéra. Scar abé fulsateur, à une espèc A’Anobium. Scarabé a ressort, aux Taupm? Scarabés Tortues ou hémisphé rxques , aux Coccinelles. Scarabé a trompes, auxRhyncb phores. Enfin Mac-Leay désigne sous 1 nom de Scarabés les Ateuchus et lef, Gymnopleures de Lalreille. Il donc au genre Scarabœus de Lalreille 1 nom de Dynastes. Fabricius {Syst. Eleuth.) comprend sous le nom de Scarabœus des Io sectes des genres Géotrupe et Bol bocère de Latreille. Le genre Sca rabœUs proprement dit de Latreiî! correspond ainsi aux Géotrupes d Fabricius. (p>) SC ARABÉIDES. Scarabœides. IW Latreille désigne ainsi une tribu d Coléoptères de la famille des Lamel licornes, section de> Pentamères, < correspondant au gnand genre Sears L bœus de Linné. Les caractères de cett tribu sont exprimés ainsi dans se i Familles naturelles du Règne Am r-i mal : massue des antennes compost h de feuillets , soit pouvant s’ouvrir < se fermer à la manière do ceux d n , j livre , soit cupulaires , le premier < ( 2Ji SCA 3 massue étant le plus grand , ;que en l'orme de cornet et enve- iaut les autres. Lalreille divise s tribu ainsi qu’il suit : Antennes de huit à neuf articles; c et mandibules membraneux, ;és. Mâchoires terminées par un membraneux, arqué, large et né en dedans; dernier article des es labiaux beaucoup plus grêle ! les précédons ou très-petit. es Coprophages , Coprophagi. Seconds pieds beaucoup plus tés entre eux à leur naissance que mtres ; palpes labiaux très-velus , le dernier article beaucoup plus : que le précédent ou même peu net. * . Scussou le plus souvent nul ou wisible. ) anres : Atetjchtjs ( Scarabée , Leay fils ); Gymnopleure, Sy- e, Onitis, Oniticelle, On- 'Uage , Phanée ( Lunchophorus , n. ) , Bousier. Tous les pieds insérés à égale Ii nce les uns des autres. Palpes la- xx velus, à articles cylindriques, |]ue semblables. Ecusson très- :nct. Entres enveloppant les côtés extrémité postérieure de l’abdo- : jures : Aphodie , Psamodie ( voi- Jes Egialies, mais ayant le labre ; mandibules cachés )'. Antennes le plus souvent de à onze articles. Mandibules du grand nombre cornées et décou- :s. Labre de la plupart coriace , us ou moins à nu dans plusieurs, es labiaux filiformes ou terminés m article plus grand. Mâchoires ‘:ntièrement cornées, soit termi- par un lobe membraneux ou ice, mais droit et longitudinal. Mandibules cornées , non en e de lames très-minces ou d’é- îs. Mandibules et labre toujours ement ou en partie à nu , sail- SGA lans au-delà du chaperon. Ely très en- veloppant le contour extérieur de l'abdomen et lui formant une voûte complète. Antennes de plusieurs à onze ar- ticles. Pieds postérieurs très-reculés en arrière. ' Les Arénicoles. Arénicoles. a. Languette bifide , ses deux lobes saillans au-delà du menton. Mandibules généralement saillan- tes , arquées. Antennes de onze ou neuf articles. * Antennes de neuf articles. Genres : Chiron , Ægialte. Nota. Quoique les Chirons , genre établi par Mac-Leay fils , paraissent se rapprocher, par la massue des antennes , des Passales , ils appartien- nent néanmoins , sous tous les autres rapports , à cette division des Scara- bëiaes. ** Antennes de onze articles. Nota. Ils composent la petite fa- mille ou tribu que j’avais désignée sous le nom de Géotrupins. Genres : Géotrupe, Bolbocère , Eléphastome , Athyrie , Lethrus. b. Languette entièrement recou- verte par le menton. Antennes le plus souvent de dix articles, de neuf dans les autres. Mandibules et labre moins saillans que dans les précédens , et ne parais- sent point, l’Animal étant vu en dessous. Hanches antérieures souvent grandes et recouvrant le dessous de la tête. Côté interne des mâchoires denté. Insectes produisant une stri- dulation. * Antennes de neuf articles. Genres : Cryptodes , Méciiidie. ** Antennes de dix articles. Genres : Piiobère, Trox, IIybo- sore, Orpiiné? Le genre Acanihocère de Mac- Leay fi ls nous est inconnu . Les organes de la manducation semblent l’ëloi- 2 22 SCA grier des précédens et le reporter plus bas. B. Labre et mandibules rarement saillans au-delà du chaperon. Ex- trémité postérieure de l’abdomen dé- couverte. a. Languette enlièrement cachée par le menton et confondue même avec lui. Corps rarement allongé, avec le corselet oblong. Elytres point béan- tes à la suture. * Antennes toujours de dix articles, ict dont les trois derniers forment la massue. Mandibules saillantes ou découvertes du moins à leur partie latérale externe ( non entièrement recouvertes en dessous par les mâ- choires, et en dessus par le chaperon ). Mâchoires du plus grand nombre entièrement cornées et dentées , ter- minées dans les autres par un lobe coriace et velu. Les Xylophiles , Xylophili. Genres : Oryctès, Phileüre, Sca- rabée , Hexodon , Rutèle , Chas- MADIE , MaCRASPIS , PÉLIDNOTE , Chrysophore, Ofeognatiie , Cy- ceocéphaee ( Chalepus de Mac-Leay fils , dénomination déjà employée génériquement ). Ce dernier genre semble faire le passage de cette divi- sion à la suivante. Mandibules très-peu découvertes, mais déprimées. ** Antennes de huit. à dix articles; massues de plusieurs mâles formées par les sept à cinq derniers , de trois dans les autres. Mandibules recou- vertes en-dessus par le chaperon, et cachées en dessous par les mâchoires; leur côté extérieur seul apparent. Les Pu yeeopii âges, Phillàphagi. f Mandibules fortes, extérieure- ment cornées. Extrémité des mâchoi- res sans dents , ou n’en ayant que deux. ( Antennes de dix articles. ) Genres : Anoplognatiie , Leuco- THYRÉE, APOGONIE, AMBEY.TÈRE. ff Mandibules fortes, entièrement SCA cornées. Mâchoires pluridentées. Tai- ses antérieurs des mâles dilatés etl g garnis en dessous de brosses. ( An- J tennes de neuf articles. ) Cenre : GÉniaïe {Gamalis , Dej. ). fj +++ Mandibules fortes, entière- H ment cornées. Mâchoires pluriden- b tées. Tarses semblables et sans brosses dans les deux sexes. a. Massues des antennes de cin à sept feuillets dans les mâles. Genres : Hanneton ( antennes de* dix articles), Pachype ( antennes det ] neuf articles. 'VI U b. Massues des antennes de trois! feuillets dans les deux sexes. 1 il 1. Antennes de dix articles. Genres : Rhizotrogue ( Melolonlha\ œstiva ), Areode. 2. Antennes de neuf articles. 1 Genres: A mei malle , Melolontha I à soisticialis , Eucui.ore ( Anomala ,, Dej. ). tttt Portion interne des mandi-\ bules moins solides que l’autre ou.fc membraneuse. Antennes de neuf àt dix articles, dont les trois derniers» forment la massue. Genres : Sérique , Mac-Leay ; Ani- soi’lie, Hoplie, Monochèle, Ma-*^ CRODACTYLE , DlPHUCEPHALE. Languette saillante au-delà du menton ( bilobée ). i°. Mandibules cornées. Mâchoires terminées par un lobe membraneux soyeux. Corps souvent allongé et avec le chaperon avancé; le corselet oblong ou presque orbiculaire; les ély très écartées ou béantes à leur ex- trémité interne ou suturalc. Anten- nes de neuf à dix articles dont les trois derniers forment la massue. 1 Ànthobiï. Les A&thobies, Genres : Glapiiyre , Amphicome, Anisonyx, Chasmaioptère. 2°. Mandibules très-apla lies , eu forme de lames minces ou d’écaillcs ordinairement presque membra- neuses. ï 2 2.) SCA ibre presque membraneux, ca- sous le chaperon; mâchoires linees par un lobe en forme de «au, Languette non saillante. js le plus souvent ovale, dépri- ayee le corselet en trapèze ou que orbiculaire. Couleurs ordi- enoent brillantes ou variées. s Mémtophiles , Melithophili. mres : Platygénie , Crémasto- le, Goliath , Thichie, Cé- e , GymnÉtis. Menton grand et : dans les trois premiers genres, aus ces mots, soit à leur lettre, ou Supplément. :lles sont les divisions dans les- tes La treille a classé le grand bre de genres établis dans celte i; nous avons cru devoir les :nter ici , afin que l’on puisse y jrler les genres qui ont été traités les premiers volumes à une ue ou les familles nouvelles n’é- t pas encore publiées. (o.) ICARABÜS. ins. V. Scarabe. ARCHIR. ois. Espèce du genre rd de la sous-division des Sar- . V. Canard. (b. J ARCINE. Scarcina. pois. Genre >sé par Rafiuesque pour recevoir e espèces de Poissons des mers ' Sicile, et voisines, par leurs ca- es zoologiques, des Ammodytes Donzelles. Ce genre aurait pour tères : des nageoires caudale, le et anale isolées les unes des s, le corps très-comprimé; les es nulles; ies maxillaires ar- de dents; la nageoire dorsale mgue et l’anale plus courte. On t rien des mœurs de ces espèces issons. Rafinesque leur donne oms de Scarcina argenlea , ata , quadrirnaculata et impe- Ou emploie les écailles de la ère pour remplacer celles de •lie , dans la formation de l’cs- d’orient ou la matière des 1 fausses. (less.) ^RL. Scarus. pois. Genre de ille des Labioïdes, division des SCA Acanthoptérigicns de Cuvier, et des Holobranches thoraciques ostéosto- mes de la Zoologie analytique de Du- méril. Forskahl fut le premier créa- teur de ce genre, qu’il trouva dans Aldrovande par une erreur de ce vieil auteur italien. Les anciens nom- maient Scarrus un Poisson de la Mé- diterranée , commun sur les côtes de Sicile et de l’archipel de la Grèce, dont la chair était très-délicate. Tout porte à croire que ce Scare était un Labre ou Cheiline. Mais il est défait qu’aucun des Scares admis par les auteurs modernes ne se trouve dans la Méditerranée; les espèces qui en- trent dans ce genre vivent exclusi- vement dans les mers interlropicales tout autour du globe. Les Scares se rapprochent singulièrement des La- bres. Ils ont pour caractères : corps ovale, oblong, comprimé, couvert d’écailles lâches et larges ; ligne laté- rale interrompue ou coudée , à pores trifides ; mâchoires paraissant for- mées par les intermaxillaires qui se trouvent à nu, et qui sont convexes, arrondis , et garnis de dents très-pe- tites , disposées comme des petits mamelons sur leur bord et sur leur surface antérieure ; ces dents occu- ficnt deux rangées , de manière que es postérieures deviennent par ordre de croissance antérieures ; lèvres ré- tractiles; opercules entiers, écail- leux; plaques pharyngiennes dispo- sées en lames transversales; quatre ou cinq rayons à la membrane bran- chiostégc; nageoire dorsale unique; nageoires ventrale et anale garnies de rayons épineux , pouvant parfois se replier dans des fossettes. Les Sca- res ont les habitudes des Labres ; comme ces Poissons, ils se font re- marquer par la vivacité des couleurs qui teignent leurs écailles. Leurs teintes sont disposées d’ordinaire par larges plaques , et leur ont valu dans les colonies le nom de Perroquets de mer , Leur mode de natation est va- cillant. On ne les trouve jamais que dans les mers chaudes, le long des rivages , des récifs et ou la mer dé- ferle avec violence. Ils sont très- ua4 SCA SCA communs dans la mer Rouge où Forskahl en a décrit plusieurs es- pèces, et dans FOcéanie où nous en avons rencontré un grand nombre. Leur chair est délicate, estimée des Océaniens qui la mangent crue, bien que dans certaines circonstances elle soit vénéneuse. Les Scares sont nombreux. Nous nous bornerons à les indiquer nomi- nalement. Les espèces de la mer Rouge, sont : le SlDJAN, Scarus siga- nus , Forsk. , p. a5 ; FEtoilé, Sca- rus slellatus , Forsk. , p. 26 ; le Pour- pré , Scarus purpureus , Forsk. , p. 27 , ou Labrus purpureus de Linné ; le Harid, Scarus Harid , Forsk. , p. 3o ; le Noir, Scarus niger, Forsk. , p. 28 , ou Chadry de Lacépède ; le Perroquet, Scarus Psiriacus , Forsk. , p. 29 ; le Kakatoé, Scarus Kakatoe , Lacép.; le Ghobban, Scarus Ghobban, Forsk., p. 28. Cet auteur décrit en outre les Scarus sordidus et ferrugi- neus. Connnerson , dans son Voyage autour du monde avec Bougainville, a rapporté quelques Scares qui ont été décrits par Lacépède. On* peut citer entre autres FEnnéacanthe , Scarus enneacantkus , Lac. , du grand Océan équinoxial; le DenticulÉ , Scarus denticulatus , Lacép. , des mêmes pa- rages. Plumier a décrit une espèce des Antilles qui est le Trilobé , Sca- rus trilobalus , Lacép. , et Catesby en a figuré une autre sous le nom de Poisson vert, le Scarus Catesby de Lacépède dont on retrouve la figure dans les planches de l’Encyclopédie, n° 5o , fig. ig3. Ce Poisson , que Bon- nalerre a décrit page 76 , est remar- quable parce qu’il est tout vert , excepté à la queue^ù se dessine une tache jaune. Il vit dans les eaux de la Caroline et sur les côtes de File de Bahama. On doit encore grouper dans le genre qui nous occupe trois Spares décrits sous les noms de Sparus Abild- gaardi par Bfoch , Scarus croicensis, Bloch, pl. 221, et Sparus kolocya- neose par Lacépède. Bowdich, dans la Relation de ses excursions aux îles de Madère et de Porto -San to en 1823, a publié sousi le nom de Diastodon speciosus (fig. 4i ( 1 de l’Atlas) un Poisson rose ombré de 1 ( 1 violet, des mers de San-Yago, une»»» des îles du Cap-Vert. Il créa ce gcnretfci parce que les dents étaient fortes , ir-i »! régulières et très-écartées. Cuvier net doute pas que ce ne soit le jeune âge • » d’un Scare nouveau qu'011 pourrait» r: nommer Scarus Bowdichi. A toutes ces espèces il faut joindre celle que Desmarest a figurée dans l’Atlas de ce Dictionnaire , et qu’il a nommée Scare a bandelettes, Sca- rus tœuioplerus. Ce Poisson ,«qui vitln dans les mers de l’île de Cuba, est n veidâtre , ayant une bandelette jaune ti sur la dorsale , une pareille sur l’a-td nale : la queue rectiligue et les ca-jd topes jaunes; de larges écailles cou- b vrent le préopercule. (less.) * SCARIEUX. Scariosus. bot.phas. On dit d’un organe foliacé qu’il est* ÏH }< M ;; t scarieux quand il est mince, sec et translucide. Ainsi les écailles de l’in- volucre dans le Catananche, les tu- niques extérieures des bulbes de FOh 1 gnon , de l’Ail , etc. , sont scarieusesip (a. r.) 1 SCARIOLE. bot. than. Mêraa^ chose qu Escarole. H. ce mot Chicorée. !»•) g SCARITE. Scari/es. ins. Gennjt* de la famille des Coléoptères , sectioc it des Pentamères , famille des Caruas- m siers , tribu des Carabiques , divisioi 4 des Bipartis de Latreille, établi pu M Fabricius et que Linné avait cor « fondu dans son genre Téuébriou , élu Degéer dans ses Altelabus. Les carat tères de ce genre sont : corps cy lin drique ou peu aplati , assez allongé tête assez grande , presque carrée antennes presque moniliformes, coni posées de onze articles , le prenne i très-grand , les autres beaucoup plu t ' petits , grossissant' insensiblemen *■ vers l’extrémité. Labre très— court tridenté. Mandibules grandes, avan cées , fortement dentées intérieure ment. Mâchoires, crochues à leu » extrémité; palpes maxillaires cite rieurs de quatre articles ; les labi *li: SCA trois ; ces quatre palpes ayant r dernier article presque cyiin— que ; les maxillaires internes de ix articles. Menton articulé, con- e , fortement trilobé ; languette rte , large , évasée au bord su- ieur. Corselet séparé des élytrcs un étranglement convexe, pres- ; en forme de croissant , échancré érieurement , arrondi à sa partie lérieure et souvent un peu pro- gé dans sou milieu. Ecusson nul. très assez allongées, souvent pa- èles , s’élargissant quelquefois un postérieurement, recouvrant tout idomen et rarement des ailes. Ab- •îcn aplati, arrondi sur les côtés. 25 assez fortes ; jambes antérieu- larges , dentées extérieurement :omme palmées , écbancrées ou i interne; jambes intermédiaires pies , quelquefois un peu plus es vers leur extrémité , ayant ernent sur le côté extérieur une leux épines assez fortes ; jambes érieures quelquefois ciliées ; tar- - simples daus les deux sexes. : n trouve des Scarites dans les rées chaudes de tous les pays du de, excepté à la Nouvelie-Hol- le; mais c’est surtout en Afrique l’on en a trouvé le plus. L’A- ique en possède seulement six es- «s. Ces Insectes vivent dans les dns sablonneux près de la mer ans les lieux imprégnés de sel. se creusent des trous de plus pied de profondeur et n’en sor- que pendant la nuit. Il est bien un qu’ils se nourrissent d’Insec- [u’ils saisissent avec leurs fortes dibules , et notre ami Lefébure érisy , ingénieur de la marine à on , s’est souvent servi de Han- ns comme d’un appât pour les 2r hors de leur trou. Cependant eurs auteurs ont avancé que les ' îles n’ont point d’habitudes car- ■ : lères ; on en connaît près de ante espèces , toutes de couleur j ; h'isante. Uejean ( Spéciès des * °pl-, etc. ) en décrit trente-cinq :es qu'il range dans deux divi- 6 , ainsi qu’il suit : TOM J XV. SCA 2a5 I. Jambes intermédiaires armées de deux épines. Scaiute Pyracmon, Scarites Py- raemou , Dej., Spée. Col., etc. T. i, p. 067. — Bonelli , Scarites Gigas , Oliv., Col. T. ni, n° 56, p. 6 , n“ 5, t. î, f. î, a, b, c; Latr., Rossi , Çaun. Elr. Cet Insecte est long de près d’un pouce et demi, noir, luisant; ses jambes antérieures sont triden- tées , les postérieures dentelées; ses élytres sont ovales , presque dépri- mées, larges postérieurement, ayant de légères stries ponctuées. On le trouve assez communément dans le midi de la France , en Italie , en Espagne , dans les lieux sablonneux près de la mer. II. Jambes intermédiaires armées d’une seule épine. Scarite lisse , Scarites lœvigatus, Dej., loc. cit. , p. 398; Scarites sa- bulosus , Oliv., Ent. T. 111 , n° 56 , p. 11, pl. 1, f. 8. Il est long de six à sept lignes , noir, luisant; ses jam- bes antérieures ont huit dents, les postérieures ont deux petites dente- lures ; les élytres sont oblongues , presque déprimées , avec des stries presque effacées. On le trouve dans e midi de la Fi ance sur les côtes de a Méditerranée. (g.) * SCARIT1DES. Scaritides. ins. Bonelli désigne ainsi sa quatorzième famille des Carabiques daus laquelle il lait entrer les genres Scarite, di- vine et Dischyrie. De jean (Spe’ciès des Coléoptères, etc.) applique cette dénomination à la division des Ca- rabiques de Latreille, qui a reçu de cet entomologiste ( Fam. nat. du Règne Animal ) le nom de Bipartis. V. Carabiques. (g.) SCAllIÏIS. min. Pline désigne sous ce nom une Pierre qui , dit-il , avait la couleur du Poisson Spare. T , -, (*•) SCARLATE. ois. Espèce du genre Philédon. y. ce mot. C'est aussi le nom d’un Tangara que Vieillot a placé avec le Jacapa sous ce nom gé- nérique. K. Tangara. (dr..z.) 1 5 336 SCA SCAROGE. bot. crypt. L’un des noms vulgaires de 1 ' A garicus procerus. (b.) SCAROLE, bot. rriAN. V . Lai- tue. SGARUS. pois. V. Scare. ' SCATHOPHAGE. Scathophaga. uns. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Athéricères , tribu des Muscides, division desScathophilesde Latreille, établi par Meigen aux dé- pens du grand genre Musca de Linné, adopté par Latreille et par tous les entomologistes modernes avec ces caractères : corps assez allongé, or- dinairement velu. Tête transversale , presque conique en devant, arrondie postérieurement; antennes insérées entre les yeux , presque contiguës à leur base, plus courtes que la face an- térieure de la tête , de trois articles ; le dernier infiniment plus long que le second , en carré long , muni près de la base d’une soie longue , biarticu- lée; son premier article fort court, le second velu , s’amincissant nota- blement de son milieu à son extré- mité. Hypostome creusé ; trompe très-distincte , de longueur moyenne , membraneuse , rétrécie , terminée par deux grandes lèvres et cachée dans le repos. Palpes grands, avancés, un peu en massue aplatie, velus. Yeux grands, saillans , écartés l’un de l’autre dans les deux sexes. Trois ocelles placés en triangle sur le ver- tex. Corselet muni de longs poils roides ainsi que la tête, l'écusson et les pâtes. Ecusson grand , avancé , conique. Ailes longues, grandes et courbées l’une sur l’autre clans le repos. Cuillerons petits; balanciers nus; abdomen allongé, presque co- nique; pâtes grandes; cuisses lon- gues , assez grêles ; jambes postérieu- res munies à leur extrémité de deux épines droites ; tarses ayant leur pre- mier article presque aussi long que les quatre autres pris ensemble ; ceux-ci égaux entre eux, le dernier terminé par deux crochets grêles, simples , et par deux pelotes grosses , assez longues et velues en dessous. SCA Ce genre se distingue des Antho-i myies, parce que ceux-ci ont les aile: assez courtes, dépassant de peu l’ab domen , et parce que les yeux desii mâles se louchent. Les Mosilles on la tête creusée postérieurement non conique comme cela a lieu» dans les Seathophages. Les Thyréo-ji phores en diffèrent par leurs cuissest: postérieures qui sont grandes et ar- quées ainsi que les jambes; enfin o ne peut les confondre avec les Sph rocères dont le dernier article dei antennes est sphérique, et qui on encore plusieurs autres caractèn distinctifs pris dans la forme de; cuisses et des jambes. Les mœurs des Seathophages on été étudiées par le célèbre Réaumur Comme l’étendue de cet ouvrage n nous permet pas d’entrer dans d grands détails à cet égard , nous dii ions seulement que ces Diptères fré quentent habituellement les excré- mens humains et toutes les ordure sur lesquelles ou les voit en gram nombre ; les femelles y déposent leurs œufs qui sont oblougs e r qu’elles piquent dans la fiente pa un de leurs bouts. Les larves , qu proviennent de ces œufs , vivent penf; dant quelque temps dans les excré b mens où elles ont été déposées fi' l’état d’œuf, ensuite elles enlreq t en terre pour subir leur dernièi n métamorphose qui a lieu un mo j après la ponte. On connaît huit o i dix espèces de Seathophages ; la pli j commune, et celle qui a été étudie par Réaumur, se trouve eu aboojiî', dance aux environs de Paris et dad) toute la France. La SCATHOPHAGE STERCORAIRE ! Scathophaga sler cor aria , Meigen ■ Latr. ; Musca stercoraria , Lin. Fabr. ; Scathophaga vulgaris , Lat Cette Muscidc est lônguede trois 0 quatre lignes , brune et couverte d > duvet et de longs poils jaunes. (c t * SCATHOPHILES. ScathopkH\ . ins. Latreille donue ce nom dans s Familles naturelles du Règne An mal , à la sixième division de 1 SCA SCA •227 ande tribu des Muscides. V- ce mot. (G.) SCATHOPSE. Scathopse. ins. renre de l’ordre des Dipteres , fa- illie des Némocères , tribu des i ipu- 'lires, division des Florales, établi . ar Geoffroy aux dépens du grand cnre Tipula de Linné, et adopté ar tous les entomologistes avec ces aractères : corps oblong 5 thorax vale, convexe. Tête petite , ai rou- ie ; yeux rénifounes; trois ocelles istincls placés sur le vertex et dis- osés en triangle. Antennes avan- cées, épaisses, cy lindi iques , insé- 1 écs en avant des yeux , perloliées , omposées de onze articles dont le ernier globuleux. Palpes cachés, liles grandes , hyalines , couchées urle corps dans le repos. Ayant la ellule médiastine distincte, la mar- inale très -grande, appendiculée ; ne seule discoïdale petite ; trois pos- érieures petites. Abdomen déprimé, in peu élargi postérieurement. Jam- bes sans épines ; tarses à pelotes rès petites , peu distinctes. Ce genre ee distingue des Cordyles et des Si- uilies, parce que ceux-ci n’ont point l 'ocelles. Les Bibions et les Aspistes : n diffèrent parce qu ils n’ont pas dus de neuf articles aux antennes; nfin les Penthétries et les Dilophes u sont bien distingués parce que eurs yeux sont entiers et non réni- ormes comme dans le genre qui îous occupe. Comme le dit fort judi- cieusement Macquart ( Dipt. du Nord ■le l’Europe), les Insectes de ce genre irésentent une particularité remar- piable ; ils appartiennent évidem- nent aux Tipulaires musciformes ■ >ar les plus grands rapports de con- tinuation , et cependant il leurman- jue un des caractères les plus esseri- iels de la famille entièie : le seul article fort court , dont les palpes paraissent formés , établit à la fois die différence importante entre les oeathopses et tous les autres Tipu- l’ires, et une ressemblance ( au moins sous le rapport de la brièveté de cet organe ) avec les autres Dip- leres , de sorte que la place naturelle de ces Insectes est à la tête de leur famille immédiatement après les Ta- baniens. Les Scathopses doivent leur nom aux immondices au milieu des- quelles ils se développent. Leurs lar- ves ne présentent aucun organe pro- pre au mouvement. Les nymphes sont nues, immobiles. L'Insecte par- fait , fort commun sur les troncs d’arbres et les murs humides , fré- quente atissi les fleurs, particulière- ment celles des Synantliérées, et il se nourrit du suc des nectaires. On con- naît neuf espèces de ce genre; elles sont toutes propres à l’Europe et de petite taille. La plus commune est : Le Scathopse noté , Scathopse nota/a, Meig. ; Scathopse nigra, Geoff. , Lam. ; Tipula notata , Lin.; Tipula alhipennis , Fabr. Long d’une ligne et demie, d’un noir luisant. Thorax marqué de blanc sur les côtés. Com- mun contre les murs humides et dans les latrines de Paris. (g.) * SCATOMYZE. Scatomyza. ins. Genre de Diptères établi par Fallen. V. SCATOMYZ 1 DES . (G.) * SCATOMYZ IDES. ins. Famille de l’ordre des Diptères établie par Fallen et renfermant une partie de la tribu des Muscides de Latreille ; elle comprend les genres que Fallen nomme Scathomiza et Cordy lura. Nous ne citerons ici que le type de chacun de ces genres ; le premier se compose du Musca scybalaria de Fa- bricius , le second a pour type la Musca pubera de Linné. V . Musci- des. (g.) SCATJRE. Scaurus. iNs. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéromères, famille des Mélasomes, tribu des Piméliaires , établi par Fa- bricius et adopté par Olivier , La- treille et tous les auteurs modernes, avec ces caractères : corps ovale-ob- long ; tête [dus étroite que le corselet; antennes filiformes , de onze articles ; les deux premiers, mais surtout le second , petits ; le troisième plus long que chacun des sept suivons; les premiers de ceux-ci un peu coniques ; îcs derniers ovales, globuleux; le 238 SCA onzième un peu obconique, pointu à l’extrémité, do la longueur du troi- sième , et par conséquent beaucoup plus long que le dixième. Labre co- riace , avancé , transversal , son bord antérieur entier, cilié. Mandibules courtes, cornées, à peine bifides à l’extrémité. Mâchoires droites, cor- nées, bifides, dilatées, et comme tronquées à leur extrémité. Palpes maxillaires presque filiformes , plus longs que les labiaux , de quatre ar- ticles; les labiaux de trois articles presque égaux. Menton de grandeur moyenne, en carré transversal, en- tier , ne recouvrant pas l’origine des mâchoires. Languette nue, entière. Corselet non rebordé , tronqué à ses bords antérieur et postérieur, les latéraux arrondis. Ecusson petit. Elytres soudées ensemble , embras- sant les côtés de l’abdomen et s’al- longeant en pointe mousse; point d’ailes; pâtes fortes; cuisses anté- rieures assez grosses , ordinairement munies d’une ou deux épines. Jam- bes raboteuses, les antérieures sou- vent un peu courbes ; tarses filifor- mes, leur premier article plus grand que les intermédiaires; le dernier le plus long de tous. Abdomen ovalaire. Ce genre se distingue des Moluris, Psam modes , Tagénie et Sépidie , parce que ceux-ci n’ont pas le dernier article des antennes sensiblement plus grand que le précédent; les au- tres genres de la même tribu diffèrent des Scaures parce que leur menton recouvre entièrement la base des mâ- choires. On ne connaît que ciuq à six espèces de Scaures; elles sont pro- pres aux contrées chaudes de l’Eu- rope méridionale, de l’Afrique et de l’Asie. Ces Insectes se plaisent dans les sables ou parmi les décombres et les pierres. Leur démarche est pe- sante , et ils semblent fuir la lumière. Parmi les espèces que l’on trouve en France nous citerons : Le ScATJRK STRIÉ, Scaurus st r ia- tus , Fabr% , Oliv. , Entom. et Ency- clopédie, pl. jg5,fig. 4. Il est long de plus de six lignes , tout noir , avec des stries sur les élytves. Il n est pas SCE rare sur les bords de la Méditerranée, à Marseille, Toulon , etc. (g.)’ * SCAYILLOS. bot. than. (Ga- î idel. ) Le Jasminum fruticans dans les cantons méridionaux de la France oh cet Arbuste croît spontanément. (b.) SCAYISSON. bot. phan. On a quelquefois désigné sous ce nom, dans le commerce ,~ l’écorce du Lau- rus Cassia. (b.) SCEAU DE NOTRE-DAME. bot. phan. L’un des noms vulgaires du Tamanier. V. ce mot. (b.) SCEAU DE SALOMON ou SI- GNET. BOT. phan. Espèce du genre Convallaria de Linné , Polygonatum des modernes. (b.) SCÉLÉRATE, bot. phan. Espèce du genre Renoncule. ce mot. (b.) SCÉLERI. bot. phan. Orthogra- phe vicieuse de Céleri. V . ce mot. SCÉLION. Sce/io. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Pupi- vores , tribu des Oxyures , établi par Latreille, et que Jurine et Spinola ont désigné depuis sous le nom de Céraphron. Les caractères de ce genre sent : corps allongé; tête globuleuse, un peu triangulaire; antennes insé- rées près de la bouche , filiformes dans les mâles ; plus courtes et gros- sissant insensiblement vers l’exl ré- mité dans les femelles, composées de dix articles distincts. Mandibules bi- dentees à leur extrémité.Palpes maxil- laires non sailtans, de trois articles au moins , les labiaux de deux. Trois ocelles placés sur le devant du front à la partie supérieure et disposés en triaugle. Corselet court , transversal; ailes supérieures n’ayant qu’une seule cellule radiale. Pales de lon- gueur moyenne; abdo/nen aplati. Ce genre se distingue des Béthyles, Dryines , Antéons, Ilélores , Proclo- trupes, Cinète^ct Bélv les , parce que ceux-ci out des cellules brachiales aux ailes supérieures; il diffère des Diapries qui ont les antennes insé- rées sur le front ; les Sparasions et les r ■; kj ! ‘ n- \ SGE déraphrous ont les palpes maxillai- es saillaus. Les Platygaslres n’ont •oint de cellule radiale aux ailes; et nlfin les Téléas s'en distinguent par- ailement par leurs antennes de douze i ticles. On ne connaît pas les mœurs le ces Hyménoptères qui sont tous le très-petite taille; il est probable ju ils vivent dans les larves pendant eurs premiers états. Nous citerons :omme type du genre le ScÉlion aUGOSUliE, Sceliu rugosulus, Latr. , 'ien. Crust. et 1ns. T. iv, p. 3a , n. 1. )n le trouve en France. (g ) SCELLAN. rois. On ne sait à [uelle espèce rapporter le Poisson [ui se vendait dans les marchés de Jaris sous ce nom dans le douzième iècle. (b.) SCÉNICLE. ois. Syn. ancien du . éar in. K. Gros-Bec. (dk..z.) SCÉNOPINE. Scenopinus. ins. Tenre de l'ordre des Diptères, la- mille des Athéricères. L’espèce pro- totype, très -commune dans nos maisons, avait été placée par Linné i ans son genre Muscat ( M. fenes- ralis), et avec les Némotèles par De- ■'(•éer ; mais ses antennes totalement uénuées de la soie ou du stylet oïdi- laire distinguent essentiellement ce enre des précédens et de tous les j utres analogues. Ces organes sont ; omposés de trois articles, dont les ; eux premiers très-petits et dont le | ernier allongé et presque cylindri- | ue. Sous le rapport de la trompe, et Insecte se rapproche évidemment \ es Stratiorncs et autres Notacanthes ; $ a tige est très-courte, avec les lèvres t i clevées , et les palpes insérés de cha- > ue ooté de sa base et se terminant en I massue. Quoique, d’après les figures I deMeigen, le suçoir ne paraisse eom- v >osé que de deux soies , nous présu- mons , par analogie, qu’il y en a j [uatre , ainsi que dans les Diptères •récédens. Ces caractères, la gran- leur des yeux du mâle, le nombre et a disposition de nervures des ailes , e recouvrement horizontal de ces lirganes, la forme et la nudité des >ieds , nous semblent indiquer que { SCE 229 ce genre se rapproche des Pipuncu- les, des Pialypèzes, des Callomyies , et même des Xylophages, surtout par les cellules extérieures des ailes. Quoi qu'il en soit , nous avons dans notre dernier ti avail sur les Diptères (Règne Animal de Cuvier, deuxième édition) placé les Scénopines et les genres pré- cédens , moins le dernier , dans une petite section , celle des Platypézines, et qui succède immédiatement à celle des Dolichopodes. L’absence de la soie antennaire forme un caractère né- gatif, exclusivement propre aux Scé- nopines ; mais il en est un autre qui n’a pas encore été remarqué ; c'est que, dans ces Insectes , les côtés des prothorax se détachent et forment deux petits tubercules saillaus , qui semblent représenter, en petit, les prébalanciers des Rhipiplères. Les Psorophores de R.obineau-Desvoidy nous en offrent de semblables ; mais il ne faut pas les considérer avec ce naturaliste comme des appen- dices particuliers. Meigen caracté- rise ainsi le Scénopine des fenêtres ( fenes traits ) : noir, à pâtes fauves; massue des balanciers blanche. Les raies tran verses de cette couleur que l’ou voit sur l’abdomen ne sont pro- pres qu’aux mâles. Cette partie du corps est ordinairement rugueuse. Nous renverrons , quant aux autres espèces , à cet auteur. (lat.) *SCÉN0PIN1ENS. Scenopinii. ins. Nom donné par Fallen (üipter. suec., 1 ) à une famille d’insectes de l’ordre des Diptères , qui, par la composition des antennes, le nombre et la dispo- sition des nervures des«ailes ,, et par la trompe, compose avec les Syrphies, les Platypézines , une division spé- ciale et se distingue de ces derniers Diptères , par la forme oblongue des yeux et les antennes dont la soie est nulle, ou dorsale. Les palpes sont en massue; le corps est dépiimé et les ailes sont couchées sur le corps. Cette famille se compose des genres Chvy- sumyza et Scenopinus. Le premier nous est inconnu ; mais nous soup- çonnons qu’il lorme avec ceux de Te- 200 SCE tanitra , Tanypeza de Meigen , une SC H SCËPINIE. Scepinia. bot. piian. des qui le place entre ses genres Crinitaria et Pterophorus ou Pteronia. C’est en effet un dé- pris que le second ( V. Scénopinu) et l’a placé entre les Oxyptères et celle des Conopsaires. La première membrement des Pleronia de Linné, vient immédiatement après celle des et il est ainsi caractérisé : involucre Dolichopodes et se compose du genre ovoïde-oblong , composé de folioles Lonchoptera, très-éloigné, selon nous, des précédens. Les Scénopines ne se lient nullement encore avec les Co- nopsaires. (XiAT.) * SCEPASMA. bot. phan. Genre régulièrement imbriquées , appli- quées , coriaces, arrondies au som- met , les intérieures bordées d’une membrane scarieuse; réceptacle plan, alvéolé , à cloisons dentées; calathide sans rayons , composée de fleurons de la famille des Euplioi biacées, sec- nombreux , égaux, réguliers et ber lion des Phyllanthées , établi par maphrodites; corolle dont le limbe Blume ( Bijdr. P/or. nederl. lad. , est divisé en cinq lanières longues , pag. 58a) qui l’a ainsi caractérisé: linéaires; anthères sans appendices fleurs monoïques. Les mâles ont un basilaires ; style à branches stig- calice ou périgone divisé profondé- matiques très-longues ; ovaires obo- ment en quatre parties situées sur voïdes , comprimés par les deux côtés, deux rangs, conniventes, les deux velus, surmontés d’une aigrette de extérieures plus larges; quatre glan- poils nombreux, inégaux, à peine des alternes; un filet épais, près- plumeux. Ce genre se compose dç que eu massue; deux anthères di- Plantes du cap de Bonne-Espérance , variquées , à loges distinctes , déhis- qui sont des Arbustes très-petits, centes longitudinalement , et adnées dont les tiges se divisent en rameaux au sommet du filet. Les fleurs femelles opposés, garnis de feuilles aussi op- ont un calice persistant, divisé pro- fondément en cinq parties ; un ovai- re entouré d’un disque glanduleux , divisé intérieurement en cinq à huit loges qui contiennent chacune deux ovules; cinq à huit stigmates courts, sessiles , légèrement échancrés. Le fruit est capsulairé, globuleux, dé- primé, sdlonné, divisé en cinq ou huit loges qui contiennent chacune posées, petites , ovales, lancéolées, et presque en forme d'écailles. Les fleurs sont grandes , jaunes , ter- minales et sessiles au sommet des ra- meaux. Cassini ne cite que deux es- pèces de Scepinia , savoir: i° Scepi- nia dichotoma , ou Pteronia oppositi- folia , L. ; Gaertn. , de P'ruct. 2, p. 4o8, tab. 167 ; 20 Scepinia lepido- phyl/a , ou Pteronia glomerata , L. de l’autre avec V Anisonerna de Jus- sieu. Il ne renferme qu’une seule es- pèce nommée par Blume Scepasma buxifolia , et qui croît dans les lieux boisés des montagnes de Salak à Java. C’est un Arbrisseau raineux , à feuil- les petites alternes , slipulacées , très- entières , inéquilatérales, glabres, à fleurs axillaires, pédonculécs , mu- nies de petites bractées, les mâles or- dinairement géminées et les femelles solitaires. (g. .N.) genre Scepinia. (G..N.) SCEPTRUM CAROLTNUM. bot. phan. Espèce du genre Pédiculaire. V. ce mot. / (b ) lSCEURA. bot. pu an. Le gcmc établi sous ce nom par Forskalil est le même que \ Avicennia , L. (g. .N.) SCHAALSTEIN. min. C'est-à-dire Pierre testacéc. Syn. allemand delà Wollastonile. P. ce mot. (g. dbi. ) 1 f T 1 h: tfc S CH SCHABAZIT. min. (Werner.) F. i ÎHAJBAZIE. • SCHÆFFÉRIE. Schæfferia. bot. iian. Genre de la Tétrandrie Digy- ie , L., établi par Jacquin [Fiant. 1/ner., 259) et placé avec doute à ï suite de la famille des Rham- lées. Voici ses caractères essen- iels : fleurs dioïques par avorte- aenl; calice à quatre divisions pro- andes et obtuses, persistaut avec 3 fruit et peut-être entièrement libre; orolle à quatre pétales alternes avec es divisions calicinales ; quatre éta- niues opposées aux pétales ; ovaire ûloculaire surmonte de deux stig- nates presque sessiles ; baie sèche , •ipartible , ou rarement uniloculaire >ar avortement; chaque loge mono- perme; graine dressée, coin posée d'un Iburnen charnu, un peu huileux, et t i’un embryon central droit et plan. ; le genre a pour type le Schæfferia rutescens , Jacq., loc. cit., ou S. com- pléta , Swartz, Flor. Ind., 1, p. 02 7, •ab. 7, f. A. C’est un Arbrisseau à .ameaux glabres, garnis de feuilles lternes, elliptiques, et à fleurs blan- hes , petites, groupées dans les ais- elles des feuilles. Cette Plante croît ans les Antilles et sur le continent méricain , principalement à Saint- Domingue , la Jamaïque, Cartha- . ;ène, et dans la république de Colom- ûe.Sprengel et DeCandolle ont décrit rois espèces nouvelles de Schæfferia , ous les noms de Shæfferia panicu- ata , viridescens et racemosa. Elles xoissent au Mexique et au Brésil ; nais il est douteux qu’elles appar- iennent au genre Schæfferia. L’une l’entre elles paraît devoir former un genre particulier. (g. .N.) SCHAL ou SHAL. pois. F. Pi- viélode au mot Silure. (b.) * SC H ASM ARIA. bot. crypt. {Li- chens.) Acharius a donné ce nom à la troisième section de son genre Cé- notnyce ; il ne renferme qu’un fort petit nombre d’espèces qui se diffé- rencient des autres par un thalle fo- liacé supportant des apolhécies scy - SCI! 25i phiformes, fistuleux, dilatés vers leur partie supérieure , et dont l’orifice n’est point fermée par une mem- brane. Ces Lichens rentrent dans le genre Scyphophore , tel que nous l’avons établi. F. ce mot. (a. f.’; SCHAWIE. polyp. et bot. phan. Pour Shawia. F. ce mot. (b.) SCHEDONORUS. bot. phan. Genre de la famille des Graminées établi par Palisot-Beauvois ( Agrus - togr., p. 99, tab. 19, f. 1 1 ) et compo é d’espèces qui étaient placées par les auteurs parmi les Fesluca , Bromus et Poa. De tous les genres qui ont été proposés par Beauvois , le Sche- donorns est un des moins naturels; le plus grand nombre de ses espèces sont de véritables Festuca. (g. .N.) SCIIÉELIN. min. C’est le nom que les minéralogistes ont adopté pour désigner le Métal appelé Tung- stène par les chimistes, et dont la dé- couverte est due à l’illustre Schéele. Ce Métal est d’un blanc grisâtre qui ressemble beaucoup à celui du Fer; il est très-dur , et sa pesanteur spé- cifique est d’environ 17. On ne l’ob- tient que très-difficilement à l’état métallique , et seulement sous la forme de globules ou de petites ai- guilles. Chauffé dans une petite cap- sule, il prend feu , et se convertit en Acide tungstique d’une belle cou- leur jaune. Cet Acide est insoluble dans l’eau; il forme avec différentes bases salifiables des combinaisons salines appelées Tungstates. Trois de ces combinaisons existent dans la nature, et composent un genre au- quel nous conserverons le nom de Schéelin , admis par Werner et Haiiy. Ces trois combinaisons sont : le Tungstate de Chaux , ou Schéelin calcaire ; le Tungstate de Plomb , que nous avons mentionné à l'article Plomb [F. ce mot); et le Tungstate double de Fer et de Manganèse , ou le Schéelin ferruginé. Le caractère commun des minerais de Schéelin est de donner par la fusion avec le carbonate de Soude un Sel soluble. o7)2 SC H qui précipite une poudre jaune lors- qu’on le fait bouillir avec l’Acide nitrique. 1. SchÉFXIN CALCAIRE, TungState on Schéelate de Chaux, Schwerstein, W. ; Schéelile , Brong. et Beud. Subs- tance d’un aspect lithoïde, ordinai- rement blanche ou jaunâtre, d’un e'clat assez vif, un peu grasse à l’œil et au toucher, et remarquable par sa pesanteur. Elle est transparente ou tianslucide, et présente souvent une structure laminaire , dont les joints conduisent à un octaèdre à base carrée. L’incidence des faces adjacentes sur les deux pyramides est de 1 5o° 20’, suivant Haiiy, et de 1 28° 4o’ , d’après Phillips. Sa pesanteur spécifique est de 6,07; sa dureté est supérieure à celle du Spath lluor , et inférieure à celle de la Chaux phos- phatée. Elle est composée d’un atome de Chaux et de deux atomes d’ Acide tungstique ; ou en poids, Acide tungstique, 81 ; Chaux, 19 ( Berze- lius). Le Schéelin calcaire s’est tou- jours offert en cristaux implantés , ou en petites masses cristallines en- gagées dans les roches de filons des terrains primordiaux, et principa- lement dans les dépôts stannifères. Scs formes cristallines se réduisent à deux variétés : un octaèdre a base carrée, de 107° 26’, provenant de l’octaèdre primitif tronqué sur ses arêtes culminantes ( var. unitaire, H.) et la combinaison de l’octaèdre fondamental avec le précédent ( var. dioclaèdre , H. ). Ce Minéral est peu répandu : on l’a trouvé dans la Peg- matite, où il accompagne l’Etain et le Schéelin fcrruginé, au Puy-Ies- Vignes , près de Saint - Léonhard , dans le département de la Haute- Vienne; dans les mines d’Etain de Saxe et de Bohême, du Cornouailles, etc ; dans les mines de Fer du ter- rain de Gneiss, à Bipshcrg et Rid- dn rli y 1 1 n n on Sncdc > (inns les filons bismutifères, à Huntington, en Con- necticut. , . , a. Schéelin ferrttgine , appelé vulgairement, ff'olfvam , 1 ungslatc de Fer et de Manganèse. Substance SCH noire, très-pesante, ayant un éclat qui, sous certains aspects, approche du métallique: une structure très- sensiblement laminaire, qui mène à un prisme droit rectangulaire, pour fo rme fondamentale. Les trois côtés de ce prisme sont entre eux comme les nombres 12 , 6 et 7 ( Ilaüy). L’un des clivages latéraux est beaucoup plus net que l’autre; celui qui est parallèle à la base est à peine sen- sible. Ce Minéral est plus dur que le Feldspath ; sa pesanteur spécifique est de 7,3. Seul , il est infusible au chalumeau; mais il se dissout dans le Borax en manifestant les couleurs caractéristiques du Fer et du Man- ganèse. Tl est soluble à chaud dans l’Acide muriatique, et laisse préci- piter une poudre jaune qui est de ’Acide tungstique. Suivant Berze- ius , il est formé de trois atomes de Tungslate de Fer, et d’un atome de Tungstate de Manganèse ; ou en poids , de Fer, 17 ; Manganèse , 6 ; et Acide tungstique , 77. Il se présente souvent en cristaux assez volumi- neux, dont les formes se rapportent généralement à un prisme rectangu- laire légèrement modifié sur ses arê- tes et sur ses angles solides ; on le trouve aussi en masses amorphes, à structure laminaire. Son principal gissement est dans }a Pegmatite , ou il accompagne l’Etain oxide , le Schéelin calcaire , les Béryls et les Topazes (Odontschclon, en Daourie); on le rencontre aussi dans le Gneiss , à l’île de Rona , une des Hébrides; et dans les roches alpines, au Saint- Golhard. (g.dfx.) SCHÉELITE. min. V. Schéelin CALCAIRE. SCHEFFLERA. bot. phan. Ce genre établi par Forster a été réuni par Kunth à 1 ' Aralia , malgré son fruit capsulaire à huit du dix loges. (G. .N.) SCHEILAN. fois. Nom de pays du Silurus C/arias. Espèce du sous- geuré Pimélode. (b.) * SCHELAMERÏA. rot. pu an. Heister nommait ainsi un genre de SCH ncifères qui est cité par Adanson ; rame synonyme de son Leucoium i Cheirant/ius de Linné, genre au- •urd’hui partagé en deux, qui sont s Cheiranthus et Matldola. V. ces Ots. (G. .N.) ' SCHELHAMMER A. bot. phan. enre de PHcxandrie Monogynie , -, établi par R. Brown ( Prodrom . lur. Nov.- - Holland. , p. 270) qui l’a acé dans la famille des Mélanlha- ies ou Colchicacées , malgré le cu- ctère que présente sa capsule , et malgré son port qui le rapproche de Uvularia. Voici ses caractèies es- mtiels : périanihe pëtaloïde , cam- anulé, caduc, à six folioles égales, iguiculées, roulées en dedans pen- aut l’estivation ; étamines au nombre : 3 six , insérées à la base des folioles, [ anthères extrorses; ovaire à trois .ges polyspermes , surmonté d’un ;ul style et de trois stigmates re- mrbés ; capsule à trois loges et à .itant de valves qui portent les cloi- :»ns sur leur milieu ; graines nom- reuses , ventrues. Ce genre se coin- ce de deux espèces qui croissent à la ouvelle-Hollande et que R. Brown décrites sous les noms de Schel/iam- era un du lata, et S. multiflora. Cette ernière espèce est fort différente de première, et pourrait devenir le pe d’un nouveau genre. Ce sont îs Plantes herbacées, vivaces, à ra- ne fibreuse, à tige presque ligneuse la base, simple ou divisée, angu- use, garnie de feuilles un peu lar- iS 1 niaïquées de nervures amplexi- • ulesou un peu pétiolées. Les fleurs >nt terminales , solitaires ou agré- les, dressées , rouges ou blanches , anthères purpurines. Les pédon- tles sont uniflores , dépourvus de raclées, et non articulés avec la eUl‘- (G.. N.) •' 8CHELVERIA. bot. phan. La lanie décrite par Nées d’Esembeck •us le nom de Sc/ielveria arguta , a é réunie par Martius au genre An- ■lonia , et nommée Angelonia pro- tmbens V . Angéi.onie. (g..n.) SCH KM BR A - V A L LT. bot. piian. SCH 355 Rhéede a décrit et figuré sous ce nom malabare une Plante que Linné a ci- tée comme synonyme de son Vitis indica. P'. Vigne. (g..n.) * SCHEMMAM. bot. phan. K. Chemam. SCHÉNANÏIiE. Pour Schœnan- tlie. V. ce mot. (b.) SCHENNA. bot. phan. Suivant Rauwolf, c’était l’ancien nom que les Grecs donnaient au Lawsonia inermis , L. V. Henné. (g..n.) SCHENODORUS. bot. piian. Le nom du genre Schedonorus de Palisol- Beauvois a été ainsi travesti par l’au- teur lui-même dans l’Index de son Agrostographie, et tous les auteurs, excepté Sprengel , ont admis cette orthographe vicieuse. Au surplus , celte erreur ne lire pas à conséquence, puisque le Schedonorus est rejeté par la plupart des botanistes. (g. .N.) * SCHEPEK. mam. V. EcuketjiI/ suisse. SCHEPPERIA. bot. piian. Le genre établi sous ce nom parNecker, a été adopté par De Candolle ( Prodr. Syst. veget. , 1 , p. 245 ) qui l’a placé dans la famille des Caparidées , el l’a ainsi caractérisé : calice à quatre sé- pales ouverts; corolle à quatre péta- les; torus allongé; huit étamines in- sérées autour du torus, monadelphes, libres au sommet; nectaire concave situé à la base du torus ; silique charnue , slipitée et accompagnée du> calice persistant. Ce genre est fondé sur le Cleome juncea, L. , Suppl.; Macrorncrurn junceurn , Burchell , Voyage, 1 , p. 388 et4g2. C’est une Plante privée de feuilles , ou pourvue de feuilles extrêmement petites et caduques. Elle croît au cap de Bonne- Espéraoce. (g. .N.) SCHERMANS. mam. ( Buffon. ) Pour Schermaus. V. ce mot. (b.) SCIIERMAÜS. mam. V. Rat d’eau au mot Campagnol.. SCHERU. bot. piian. Ce mot, de langue malaise, entre comme princi- 2 54 SCI! pale racine dans la composition du uoin de plusieurs Plantes indiennes; ainsi l’on a appelé : Scheru-Bala , Y Achy ranthes lu- nata , L. Scheru-Cadeeari , l’ Achyrantlies prostrata. Scheru-Cottan, le Clusia squarn- mosa. Scheru-Padatolam , une Cucui- bitacée du genre Trichosanthes. Scheru-Pariti, une Ketmie. Scheru-Shemda , le Solarium in- dicum , etc. (b.) SCHETTI. BOT. ph an. V . Pada- Cali. * SCHETUR. V. Dromadaire au mot Chameau. SCHEUCHZER1E. Scheuchzeria. bot. phan. Genre autrefois placé dans la famille des Joncces de Jus- sieu , transporté par Ventenat dans celle des Alismacées et dont le pro- fesseur Richard a fait un des types de sa nouvelle famille des Juncaginées. Voici les caractères de ce genre : le périanthe est à six divisions profon- des et égales; les six étamines atta- chées à la base du périanthe ont leurs anthères très-longues ; les ovaires va- rient de trois à six, qui sont réunis au centre de la fleur; ils sont chacun , à une seule loge et renferment deux ovules dressés. Les fruits sont des capsules légèrement cohérentes en- tre elles par leur base, ovoïdes, pres- que globuleuses et renflées ; elles con- tiennent chacune une ou plus sou- vent deux graines dressées. Celles-ci sont dépourvues d’endo^perme ; une seule espèce compose ce genre, c’est 1 e Scheuc/izeria pa/uslris, L.; Lamk., III., tab. 288, Plante vivace, à racine rampante, qui pousse plusieurs tiges simples, hautes de six à huit pouces, portant des feuilles subulées , en- gainantes, roulées en gouttière. Les fleurs sont petites , verdâtres, pédon- culées , formant une sorte de petite grappe terminale. Cette Plante croît dans les marais tourbeux du nord de l’Europe. (a. R ) SCII * SCHEUGGIO. foiss. F. Lau- GION. * SCHEUSAR. mam. Forskahl nomme ainsi , d’après les Arabes , un Animal qu’il ne sait à quoi rapporter, qui ressemble au Chat, mais est plus grand , se creuse des terriers et chasse les Oiseaux domestiques la nuit. Ne serait-ce pas leProtèle? (uess.) * SC1IIEDEA. bot. phan. Genre de la famille des Caryophyllées, tribu des Alsinées, et de la Décandrie Tri- gynie, L., récemment établi par Cha- misso et Schlectendal (Llnnæa, T. 1, pag. 46 ) qui l’ont ainsi caractérisé : calice persistant , à cinq sépales ; co- rolle à cinq pétales, alternes avec les sépales, petits, bifides au sommet, blancs et persistans ; dix étamines dont cinq opposées aux pétales , et cinq alternes avec ceux-ci et insérées à leur base , à filets grêles , simples , portant des anthères globuleuses, bi- loculaires, non oscillantes; trois sty- les munis de stigmates à ieur partie interne; capsule sessile, uniloculaire, s’ouvrant jusque près de la base en trois valves marquées de stries à leur surface interne ; placenta central , court, presque globuleux ; graines, au nombre de dix à douze, orbiculaires. Ce genre, par ses pétales bifides , a de l’affinité avec le Dry maria et le Stellaria ; mais il s’éloigne du pre- mier par le nombre de ses étamines qui est de dix au lieu de cinq, et par 1 absence de stipules; du second par sa capsule à trois valves et non à six. Selon les auteurs de ce genre, il a un port, particulier qui ne permet pas de le confondre avec aucun autre genre de la tribu des Alsinées. Cependant Sprengel [C.urœ poster., pag. 180) a réuni le Sc/iiedea au Stellaria. Le Sc/iiedea ligustrina est une Plante frutescente, à rameaux noueux, bifurqués, garnis de/ feuilles oppo- sces, se.^siies, connécs et dépourvues de stipules; ses fleurs sont petites et disposées en panicules. Cette Plants a éié trouvée dans .1 île O’Wahu q“l fait partie des Sandwich. (O..N-) * SCHIEFERKOHLE. min. U f i 5 il > » i 1 11 I 4 t 1. kt 1; üt l! It I 1: 1 1 i J SCH aille schisteuse , variété de la uiJ le ancienne et filicifère. F. TILLE. ScniEFERMERGEL. C’est une Argile carifère, endurcie, à structure l îistoïde. "Schiefeb spath. La Chaux carbo- lée nacrée. F. Chaux carbona- e. sSchieferthon. Argile schisteuse, dinairement biluminifère, dont la ucture est fissile et qui se délaye nlement dans l’eau ; telle est l’Ar- : e du terrain houiller. (g.dkl.) 'SCHILBÉ. pois. Sous-genre de Si- ! re. F> ce mot. (b.) SCHILFERS. MIN. Freiesleben a nné ce nom à une sous- variété du rodglaseiz qui n’est lui -même une variété d’Argent antimonié Ifuré. F. Argent antimonié sul- ré. ' Schilferspath , c’est-à-dire ath chatoyant. Ce nom désigne, ns les ouviages allemands de mi- • ralogie , plusieurs substances cha- ■ •'antes , telles que le Labrador , : lypersthène , et la Diallage métal- de; maison l’applique plus par- ulièrement à celte dernière subs- ^ ice. p Sciiilferstein. C’est la Diallage onzite. F. ce mot. (g.del.) ’* SCHIMA. BOT. ph an. Le genre 1 cri t sous ce nom par Reinwardt I Blume , a été réuni au genre Gor- nia. Ainsi le Schirna excelsa est ie espèce nouvelle indigène de va; le Schima Noronhæ est syno- me du Gordonia M'allie lui , IJ. C. 'SCHINDELNAGEL. min. Syn. emand du Fer oxidé rouge bacil- re- (G. DEL.) ’SCHINJAN. ois. Nom dans Foi s- ld du Tctrau Verdix. (less.) 'SCHlNOlDES. bot. piian. Linné, ’scju il n’avait point encore posé • réglés de la nomenclature, appe- 1 ainsi ce qui depuis fut sou JFagara j a8°7 t ; i j L' SCH histe joint à une épithète, sont assez ; mbreuses. Ainsi l’on a appelé : Schiste alumineux ou alunifère .7 aunschiefer) , l’Ampélite, ou le histe proprement dit, chargé de rites. Ce Schiste, par la réaction I i se produit entre ses élémens, nue naissance à du Sulfate d’Alu- ne et à du Sulfate de Fer. V. IPÉLITE. 'Schiste argileux , le Thonschie- des Allemands , comprenant les ches schisteuses , pli \dladi formes, ; terrains primitifs, et les Ph}'llades ; terrains intermédiaires. A'. Phyl- ; DE. > Schiste bitumineux ou bitumi- , \ère , le Brandschiefer ou Schiste nbustible ; variété du Schiste pro- anent dit, qui est noir, et perd en lie sa couleur par Faction du feu répandant une odeur de bitume. : 'enferme quelquefois du Calcaire : bis te marno-bitumineux) , et du , jerai de Cuivre disséminé en par- ties invisibles (Schiste cuivreux). ''Schiste s’enflamme et continue de 1.1er comme la mèche d’une lampe, r présente fréquemment des débris ; plantes dicotylédones et des ern- ■ htes de poissons. Dans le terrain Hier, en Thuringe et aux envi- s d’Autun. chiste commun , luisant ou sub- an t, Haüy ; le Thonschiefer des ains primitifs ou intermédiaires. chiste coticule, le Wetzsckiefer , la Pierre à rasoir; variété de llade ou de Schiste argileux in- nédiaire, qui est plus compacte lus dure que les autres, et dont exture est moins feuilletée. La j Te à rasoir, que l’on trouve dans immerce de Paris, est formée de x couches superposées , l’une ie et l’autre noirâtre; elle vient /ieil-Salm dans les Ardennes. La 're à lancette, qui est d’un gris- âtre nous vient d’Allemagne , v Nuremberg. chiste cuivnEux. fr. Schiste 1 UMINEUX. chiste de Menât , variété d’Ar- endurcie , mélangée de Bitume , SCH 25 ! que l’on trouve à Menât en Auver- gne, et qui est inflammable comme le Schiste bitumineux. Cette variété est intéressante , parce qu’en la chauffant en vases clos , on obtient une terre noire végétale qui a été proposée pour remplacer le noir ani- mal dans la clarification du sucre. Schiste ferrugineux , Brong. , mélange de Schiste argileux et de Fer oligiste , que l’on trouve à Cher- bourg. Schiste graphique, le Zeichen - schiefer. V . Ampélite. Schiste grossier, le Schiefer thon , ou l’Argile schisteuse des terrains liouillers, le Schiste arénoïde de Cordier. V. Argilf. schistoïde. Schiste happant , ou le Kleb- sc/ùefer. V. Argile happante. Schiste inflammable. V. Schiste bitumineux. Schiste impressionné. V. Argile schistoïde. Schiste marneux , Schiste mé- langé de parties calcaires, et qui se rapproche des Marnes proprement dites; il est d’un’blanc-jaunâtre sale, rougeâtre ou brûnâlre. Il renferme entre ses feuillets de nombreux dé- bris de poissons. A Pappenheim; au mont Bolca, près de Vérone. Schiste marno-bitumineux. V. Schiste bitumineux. Schiste micacé. V. Micaschiste. Schiste novaculaire, H. , même chose que Schiste coticule. Schiste polissant. V. Argile feuilletée. Schiste siliceux, Brong. Mélange de Schiste argileux et de Silice , dis- tinct du Phtanite , et que l’on trouve dans quelques parties du Thiirin- gerwald. Schiste tégulaire. P . Ardoise. Schiste tripoléen, H. Schiste à polir. P . Tripoli. (g. bel.) * SCHISTEUSE, iiept. oph. Es- pèce du genre Couleuvre appelée aussi Ardoisée. (u.) SCHISTIDIÜM. bot. crypt. ( Mousses. ) Bi idcl a donné ce nom au genre désigné par lledwig sous 2 38 SCH SCH celui d Anyctangium , nom qui a été conservé par Hooker et par quelques auteurs; d'autres, au contraire, ont donné le nom à' Anyctangium au genre qui comprend Y Anyctangium aquaticum ou Iledwigia aqua/ica d’Hedwig et de Hooker , et ont ap- pliqué celui d' Iledwigia au genre Anyctangium ou Schistidium de Bri- de). Le nom à' Iledwigia étant déjà ap- pliqué à un genre de Plantes phané- rogames, on doit l’exclure de la fa- mille des Mousses, et dans ce cas on doit peut-être adopter l’opinion de Bridel et d’Hornscliuch en donnant le nom de Schistidium au genre qui a pour type le Gy mnostomum cilia- tum, et le nom d’ Anyctangium à celui qui est fondé sur le Gymnosto- mum aquaticum. Le caractère du Schistidium est indiqué à l’article Anyctangie. F. ce mot. (ad. b.) SCHISTOSTEGA. 3ot. crypt. ( Mousses. ) Ce genre singulier fut établi par Weber et Mohr pour la Plante découverte par Dickson et fi- gurée par cet auteur sous le nom de Mnium osmundaceum ( Fasc. Crypt. 1 , tab. 1 , fig. 4 ); il a été considéré par Hedwig comme un Gy mnosto- mum , mais tous les auteurs moder- nes ont généralement adopté le genre Schistoslega. Cette jolie petite Mousse, de quelques lignes seule- ment de haut , a une tige simple portant de petites feuilles lancéolées , disposées sur deux rangs et ressem- blant à une feuille pinnée de Fou- gère; la capsule est portée sur un pédicelle très-fin „ terminal; elle est presque globuleuse ; son ouverture est nue, recouverte par une coiffe entière et tronquée à la base , en forme de cloche ; l'opercule , suivant Hedwig et Mohr , se divise en lanière du centre à la circonférence , et tombe ainsi par lambeau ; au-dessous il n’existe aucun péristome; suivant Hornschuch, l’opercule manque com- plètement, et la membrane à laquelle on donne ce nom est analogue au péristome ou à celle qui ferme 1 ori- fice de l’urne dans les genres Lep-\ tostomum et Hymenostornum. Cette) dernière opinion nous paraît très- probable, et peut-être l’opercule se détache-t-il de très-bonne heure, et reste-t-il adhérent au fond de la coiffe. On a remarqué sur cette Plante un fait fort singulier, c’est que ses feuilles , dans les grottes ou elle croît, répandent une lueur assez vive. Onj ) a observé celte espèce en Allemagne» et en Angleterre. (ad. b.) SCHISTURE. Schisturus. int Dans son Histoire des Entozoaires Rudolphi avaitdésigné sous ce noin de» Vers intestinaux, d’après ce qu’en urn genre avait dit et figuré Redi ( Anim, viv. ,p. 168 et a4g, tab. 20, fig. i-4 qui avait trouvé une vingtaine de ce< Vers dans l’estomac de l’ Orthragoris eus Mo/a. Rudolphi a eu depuis oc- casion de retrouver le même Vei dans un Poisson semblable , et il s reconnu que c’était un Distonie i poie ventral pédonculé qu’il a nom me D. A igroslavum , et non un Ani- mai à organisation paradoxale conimi ou pouvait le croire d’après la des criptiou et les figures de. Rédi qu s’était mépris dans la désignation de organes de ce Ver. (e. d..l.) . SCHISTUS. min. F. Schiste. 1 * SCHIVERECKIA. bot. phan Genre de la famille des Crucifères de la Téti adynamie siliculeuse , éta b li par Andrzeiowski , et publié pa De Candolle ( Sysl. Feget. naf. i % p. 3oo ) qui l’a ainsi caractéiisc ,-É calice uu peu ouvert , égal à la base M corolle à pétales obovoïdes , oblontp 5 six étamines dont deux plus court» » sont filiformes , les quatre plus grau des membraneuses, pourvues aur ,» dent; style court , terminé par u »< stigmate ca pi telle ; silicule ovée, valves convexes, déprimées sur 1er milieu longitudinalement, un pe solides et obtuses; huit à dix grain» U dans chaque loge, placées sur deu , rangs, légèrement comprimées, no n bordées ; cotylédons elliptiques, *( J combans. Ce génie , qui est pMt * SCH ns la tribu des Alyssinées, ne se mpose qued’une seulcseuleespèce , hivereckia podolica , Àndrz. et C.j loc. ci/.; Delessert, Icon. select. tab. 36. C’est une Herbe vivace i a le port d’un Alyssum ou d’un \ -abc. Elle est couverte d'une pu- i scence de poils étoilés; ses feuilles 1. iicales sont disposées en rosette, des-oblongues , dentées; les cau- ! aires peu nombreuses , sessiles , resque amplexicaules. Les fleurs ; ît blanches , disposées en grappes i minales. Les ovaires et les silicu- 6 sont couverts de poils mous, fins, j, rés et blanchâtres. Cette Plante i >ît dans la Podolie , la Volhynie et [ monts Ourals en Sibérie, (g.. N.) ' îCHIZÆA. BOT. CRYPT. V. Schi- i. hiCHIZANDRA. bot. phan. Genre I la Monœcie Pentandrie, fondé par -C. Richard {in Michaux F/or. bo- I li-arneric., 2,p. 18 ) et ainsi carac- | tse : fleurs monoïques; le calice ; à neuf sépales disposés sur trois pgs, chaque rang de trois sépales l- sque arrondis , caducs, les inté- . us plus petits , pétaloïdes. Il n’y i oint de corolle. Les fleurs mâles des anthères presque sessiles , r nées par. le sommet au-dessus des :s , contiguës par le bas et sépa- i par de simples fentes. Les fleurs f elles offrent plusieurs ovaires 1 igés autour d’un réceptacle ob- kg , terminés par un stigmate rt. Le fruit se compose de baies i. paiement ovoïdes , disposées en I • sorte d’épi , et renfermant cha- E e une seule graine ovale-oblon- I , ayant l’embryon dressé, ren- I bac dans un albumen charnu et I pâtre; la radicule est oblongue , i ndrique ; les cotylédons sont les et appliqués. Ce genre a été El sidéré comme voisin des Ménis- mées , par Richard et Michaux. Candolle ( System. Pegn. oeget. , il p. 544) l’a aussi placé à la fin de * e famille dont il s’éloigne par le ' nbre quinaire de ses étamines qui ladre pas avec le nombre ternaire SCH 359 des sépales, et aussi par la disposi- tion en épi de ses baies le long d’un réceptacle allongé. Ces différences ont déjà paru assez graves à Blume pour l’établissement d’une famille nouvelle. Le Schizandra coccinea , Michx. , lùc. cit. , tab. 47, est un Ar- brisseau dont les tiges sont rameuses, souples, grimpantes, glabres; les rameaux naissent d’un bourgeon écailleux. Les feuilles sont ovales, lancéolées, acuminées, rétrécies à la base, entières, glabres, un peu épaisses, portées sur des pétioles courts et grêles. Les fleurs ont leur calice d’une belle couleur écarlate, et sont disposées sur un pédoncule axillaire, long, grêle et filiforme, quelquefois réfléchi; les mâles sont en grappe courte; les femelles sont solitaires à l’extrémité du pédoncule. Celte Plante croît dans les forêts om- bragées de la Caroline et de la Géor- gie. (G..N.) * SCHIZANDRÉES. Schizondreœ. bot. phan. Blume a proposé sous ce nom l’établissement d’une petite fa- mille intermédiaire entre les Amo- nacées et les Ménispcrmées. Elle com- prendrait les genres Schizandra et Sarcocarpon. De Candolle ( Syst. Veget. , 1, p. 543) n’en avait fait qu’une simple section des Ménisper- inées. (g. .n.) S C H I Z A N T H E. Schizanthus. BOT. PHAN. Ruiz et Pavon ( P/odr. F/or. Peruv. , p. 4) ont fondé sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Scropliularinées , et que les auteurs systématiques ont placé tantôt dans la Didynamie An- giospermie, tantôt dans la Diandrie Monogynie , L. Ce genre offre les caractères suivans : calice profon- dément divisé en cinq parties oblon- gues, linéaires et. persistantes; co- rolle bilabiée , ayant un tube court, comprimé ; la lèvre supérieure à cinq divisions irrégulières , plus ou moins profondes et incisées ; la lèvre infé- rieure à trois divisions linéaires, courbées en faux, celle du milieu en carène; deux étamines fertiles, jio SCH SCH insérées sur la lèvre inférieure; deux autres étamines rudimentaires sté- riles , placées sur la lèvre supérieure; ovaire oblong , surmonté d’un style un peu plus long que les étamines , et terminé par un stigmate blanchâ- tre ; capsule oblongue, biloculaire , renfermant plusieurs graines réni- formes. Ce genre se compose de deux belles espèces qui croissent au Chili et qui ont été introduites en 1826 dans les jardins d’Europe. Le Sc/ii- zanlhus pi/matus , R. et Pav. , Fl. Perup. , 1, p. j 5 , tab. 18; But. magaz., n. 24o4, est une Plaute her- bacée dont la tige s’élève à environ deux pieds , et se divise en rameaux couverts de poils glanduleux. Ses feuilles sont pinnées , à pinnules pinna tiiides , et. à folioles inégales, les plus grandes denticulées , les plus petites entières. Les üeurs sont roses mélangées de violet , solitaires sur des pédoncules axillaires , et accom- pagnées à leur base de deux folioles ou bractées dont l une est entière, l’autre incisée. Le Sc/iizant/ius porri- gens , Hooker, Exot. Flora , n. 86, diffère de la précédente espèce en ce qu’il est plus grand , plus branchu et plus divariqué. Les fleurs ne sont pas toujours uniques sur le pédon- cule, mais il y en a trois ou quatre sur des pédicelles formant une petite panicule. La forme des feuilles et la couleur des fleurs sont trop sujettes à varier dans cette espèce ainsi que dans l’autre pour qu’on puisse s’en servir comme de caractères distinc- tifs. (g. .N.) SCHIZÉE. Schizœà. bot. crypt. {Fougères.) Smith a désigné ainsi un des genres les mieux caractérisés de la famille des Fougères, genre con- fondu jusqu’alors avec les Acrosti- ques. Aucun genre de Fougères n’a un port aussi singulier : la fronde simple ou dicholome est linéaire , sans véritables pinnules , et porte seulement à son extrémité des divi- sions linéaires rapprochées, formant des sortes d’épis. Ces divisions por- tent sur leur surface inférieure des capsules sessdes en forme de toupie, terminées par un disque formé de stries rayonnantes; ces capsules sont disposées sur deux rangs, et eu par- tie cachées par les bords repliés des sortes de folioles qui les supportent. ; On voit que ce genre appartient, à la ; tribu des Osmondacées et au même » groupe que les genres lUohria, Ly- • godium , Anémia , et qu’il est bien différent par conséquent de YAcros- tickum; aussi plusieurs botanistes ont eu presque simultanément l’inten- tion de l’en séparer. Bernhardi en avait fait son genre Ripidium , Ri- chard le genre Lup/iidiurn , et Mir- bel lui a donné le nom de Belvisia. On connaît au moins quinze espèces * de ce genre, la plupart des régions t intertropicales ou australes. Une es- pèce seule est remarquable par sa s position géographique , c’est le Sc/ii- i zea pusilla découvert aux environs ’t de New - York et jusqu’à l’île de . Terre-Neuve, d’un côté, tandis que Gaudichaud l’a retrouvé aux îles . Malouiues. Cette espèce habite par t conséquent les climats les plus froids f des deux hémisphères , et fait excep- | îion à la distribution générale de ce genre. (ad. B.) ’ * SCHIZOCÈRE. Schizocerus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famiile des Porte-Scies, tribu des Tenlhrédines, établi par Latreille (Fam. nat. du j Ptègne Animal), et différant des Ten- thrèdes proprement dites par ses an- tennes qui sont fourchues. Les au- tres caractères de ce genre seront publiés dans la nouvelle édition du Règne Apimal qui est sous presse. . (G.) * S C H I ZOCIIIT ON . bot. than. Sprengel {Curæ posteùorcs , p. 246 et 25 1 ) a changé ainsi le nom du genre Chisocheton deBlume. V. ce mot au. Supplément. ^ (g.. N.) . * SC1IIZOCHLÆNA. bot. fiian. (Sprengel.) Pour Sc/iizolœna. V. ce» mot. (g.. N.) * SCHIZODERMA. bot. CRYI’T- SCH ( Urédinêes. ) Genre qui sc rappro- che d’une part des Nemaspora et de l'autre des Xyloma. Il a été établi par Kunze, et a pour type le Schizo- derma P in as tri s son caractère est de présenter des sporuies globuleuses, simples, agglutinées avec une base granuleuse et s’échappant après la destruction du disque d’épiderme qui les recouvre. Ces petites Crypto- games croissent sous 1 épiderme des Hantes mortes. Ehrenberg avait éta- oli sous le même nom un genre fondé ;ur les Xyloma à sporuies distinctes, il a été réuni par Fries à son genre Leptostroma. Cad. b.) SCHIZOLÆNA. bot. phan. Genre , te la famille des Chlénncées de Du ’etit ïhouars, établi par ce botaniste Histoire des Végétaux d’Afrique , i. 45) qui l'a ainsi caractérisé : invo- ticre biflore , petit, crénelé; calice trois folioles concaves , membra- .■ dises; corolle à cinq pétales conni- ens ; étamines nombreuses , dont les lets sout réunis à la base en un court rcéole annulaire, les anthères ad- ées, déhiscentes latéralement; ovaire , iloculaire, surmonté d’un style de longueur des étamines, et d’un igmate trilobé ; fruit enveloppé fur l’involucre qui s’est considéra- I ement agrandi et qui est enduit un suc visqueux. Ce fruit est une ; psule à trois valves qui portent les poisons, à trois loges renfermant i- | usicurs graines ovées , acuminées , : .gueuses. Ce genre se compose de ) iis espèces, auxquelles Du Petit— ;; louais a imposé les noms de Sc/ii- 1» Icena rosea, elongata et caulifiora. J.\ première seulement a été décrite j iigurée avec soin dans la douzième J tnche de l’ouvrage cité. Ces Plan- i -sont des Arbrisseaux très-élégans ' | i cioissent dans l’île de Mndagas- .1 '• Leurs feuilles sontalternes-oblon- j es et glabres. Les fleurs sont roses, I (posées en pauiculesou en grappes. (G. .N.) I SCHIZOLOMA. bot. orypt. >' j ,ugères.) Notre ami Gaudichaud , 1 t a ni i sous ce nom (Ann . des Scien . SCH 2^1 natur. T. m, p. 507) un genre voisin du Lindsœa et dans lequel il place le Lindsœa lanceolata de Labillardière et de R. Brown. Il donne les carac- tères suivans à ce genre : groupes de capsules linéaires continus , margi- naux ; tégument double s’ouvrant en dehors. Ce genre est bien voisin du Jjindsœa , car ou peut considérer le tégument supérieur comme la suite de la fronde, et alors il n’y aurait pas de caractère réel pour distinguer ces deux genres; cependant le port des trois espèces connues est assez diffé- rent de celui des autres Lindsœa pour confirmer l’établissement de ce genre. En effet les pinnules sont lancéolées ou oblougues , et les capsules sont disposées tout autour de leur bord et non pas le long du bord ; tandis que les pinnules sont cunéiformes dans les vrais Lindsœa. Ces Plantes crois- sent dans les Moluques et les îles Maria nés. (ad. b.) * SCHIZONEMA. bot. crypt. { Hy drop hy tes. ) Geme foi nié par Agardh aux. dépens des Bangia de Lyngbye , et qui , tout obscurément caractérisé qu’il est encore, paraît devoir être adopté. On 11e saurait le rapporter aux Cotifei vées , quoique les espèces s’y composent de fila- mens, parce que ces filamens n’of- frent pas la moindre trace d'articu- lations. Il se rapprocherait donc de l’ordre que nous avons établi, dans la Relation de la Coquille, sous le nom d’Encœliées. Tr. ce mot au Sup- plément. Les Schizonèmes consistent en petits tubes renfermant des glo- bules colorés, épars , dont 011 se fait une idée fort exacte eu jetant les yeux sur les ligures des Bdngia qua- d ri p 11 net ata , mie ans et ru titans de L y n gby e . EU es fo r m en t de t rès-co 11 r ts gazons ou de petites touffes bru- nâtres sur les Fucus et autres Plantes' marines. Eli es deviennent grisâtres, ou brillantes par la dessiccation , et adhérent follement au papier. Elles ont rarement plus d’une à trois li- gnes de longueur. Cependant Chau- vin , savant alg’ologue de Caen, vient j 6 tomb xv. d’en publier une espèce nouvelle fort remarquable, sous le n° 77 dans son quatrième Fascicule des Algues de Normandie , sous le nom d 'hel- mentosum , qu’il a decouverte sur les côtes de Luc au Calvados, et qui ont jusqu’à deux pouces de long. Elle croît sur les rochers. Agardh en men- tionne neuf espèces. (b.) * SCHIZOPETALON. bot. tiian. Sims ( Botan. Magciz. ) a décrit et figuré sous le nom de Schizopelalun Walkeri , une Plante du Chili for- mant le type d’un nouveau genre qui appartient à la'famille des Crucifères et à la Tétradynamie siliqueuse. Mais n’ayant eu que la Plante en fleur, les caractères génériques qu’il avait exposés, étaient fort incomplets; car c’est surtout dans le fruité! la graine que résident ceux des Crucifères. Hooker, dans son Exode Flora, n° 74, en a donné une belle figure et une description qui ne laisse rien à dési- rer. Cette Plante a une tige d’envi- ron un pied de haut, dressée, à ra- meaux flexueux; elle est entièrement recouverte d’une pubescence de poils étoilés ou fourchus. Ses feuilles ont des formes variables ; les plus gran- des sont linéaires , lancéolées , si- nuées , pinnalifides ; les plus petites dentées en scie et quelquefois entiè- res. Les fleurs forment des grappes terminales ; chacune de ces fleurs est pédiceilée el accompagnée à la base d’une petite bractée linéaire. Le ca- lice est à quatre folioles égales à la base , dressées , connivenles , d’une couleur verte , ayant les bords mem- braneux. La corolle se compose de quatre pétales disposés en croix , on- guiculés , ayant le limbe lancéolé , pinnatifide et d’une couleur blanche, quelquefois verdâtre dans le milieu, il y a six étamines, dont quatre plus longues rapprochées par paires, à filets dépourvus de dents , et à an- thères linéaires , sagitlées et jaunes. A la base des étamines sont quatre petites glandes verdâtres. Le style est court, surmonté d’un stigmate ca- pilé à deux lames jaunâtres. La si- lique a ses valves convexes , à deux loges séparées par une cloison dont les bords sont quelquefois proémi-r, nens. Il y a environ huit graines dans chaque loge, et placées aller-! nativement sur les deux sutures ;jjf chaque graine est pendante, ovoïde,,;, comprimée; l’embryon se composejl de deux cotylédons qui sont partagés)!} chacun en deux lanières longues , il repliées en spirale; la radicule est)* longue et paraît appliquée contre laid fente qui sépare les deux cotylédons, ) Ces caractères de la graine sont ex-§ irêmenient remarquables en ce qu’ils lient ensemble les sections des Spi-» j| rolobées et des Diplécolobées de Ddl Candolle, ce qui fait qu’on ne peu«.| classer le Schizopelalon plutôt danji l’une que dans l’autre de ces sections, j| Cette Plante est en outre fort singu^fl lière par la forme pinnatifide de sea pétales , forme qui ne se voit pas dan i les autres Crucifères. (g..n.)!j SCHIZOPHYLLUM. bot. cRvrap ( Champignons .) Fries a séparé soudj ce nom 1 ’sJgaricus alneus dont Iqf feuillets sont dicholomes el divisés eut deux par un profond sillon longituij dinal. C’est un Champignon coriaaî fort commun en Europe. Ehrenberijl a nommé ce genre Scaphop/iorus ; |] en a déci'it plusieurs variétés recueilf lies entre les tropiques sur les tigiit des Pandanus. (ad. b.j SCHIZOPllYLLUS. BOT. CRYF1 Pour Schizophyllum. K. ce mot. - (ad. b SCHIZOPODES. cru, st. Latreill nomme ainsi une famille de Crusta cés décapodes et macroures, qui pour caractères : tous les pieds djj visés jusqu’à leur base ou près q leur milieu en deux branches ou ai pendices grêles, uniquement dcsU nés à la natation; les pieds-nngeq res extérieurs sei vant au même usagj Celte famille comprend les gémi Mysis et Nébalie. (a. Ri * SCIIIZOXY LUM- bot. envr {Lichens.) Ce genre, fondé par Pc soon (Act. Wetterav. T. 11, p* 1 SC H pl. io, f. 7), n’a point été conservé par Acharius qui a réuni l’espèce prin- cipale à son genre Arlhonia. Fries le caractérise ainsi : apotliécie entier, d’abord clos , ensuite déhiscent , s’ouvrant par des Tentes et renfer- mant des sporidies enfoncées dans une substance qui forme ce disque. Ce genre doit rentrer dans le genre Acolium qui renferme les Calyciurn dont les conceptacles sont sessiles ou presque sessiles , et munis d’un rebord très-mince. (a. F.) SCIiKUHRIE. Schkuhria. bot. pii an . Genre de la famille des Sy- nanthérées , établi par Roth [Calai. Ibotan., 1, p. 167) et offrant les ca- ractères suivans : involucre obo- voïde, un peu moins long que les fleurs du centre , composé de cinq ; folioles un peu inégales, placées sur un seul rang , appliquées, obovales, membraneuses sur les bords , parse- mées de petites glandes ; à la base de cet involucre sont deux petites fo- lioles linéaires , obtuses et inégales ; réceptacle très-petit , dépourvu de paillettes ; calathide composée d’un | petit nombre de fleurs centrales (en- viron six), régulières, licrmaphrodi- 1 tes , et d’une fleur latérale en lan- guette et femelle. Ovaire en pyramide i renversée, tétragone, légèrement his- ; pide et strié, aminci à la base en une sorte de pédicelle grêle , sur- monté d’une aigrette composée de huit petites paillettes inégales et membraneuses. Ce genre a été placé par Cassini dans la tribu des Hélian- thées , section des Héiéniées, près des genres Flurestina et ïlymenopappus ; mais il a d’ailleurs beaucoup de rap- ports avec la tribu des Tagétinécs. bamarck, Ortéga et Cavanilles leçon- fond aient avec le genre Pectis , et ' Mcench, qui avait admis un autre gen- re iSc/Mh/i /va fondé sur le Siegesbeckia floscttlusa , lui avait imposé la déno- mination de Tepacarpum. Le Schkhu- 'ia abrulanoides , Roth , loc. cil. ; Pectis pinnala, Lamk- , Journ. d’Hisl. |’at> 2, p. 160, tab. 3i , est nnePlante herbacée, à rameaux et à feuilles al- SCH 543 ternes, pinnatifides , à segmens ca- pillaires. Les fleurs sont terminales et latérales, pédonculées , à rayon blan- châtre. Cette Plante croît sur le haut plateau du Mexique ; on la cultive en Europe dans les jardins de botani- que. (g. .N.) SCHLACK. MIN. On appelle ainsi le sédiment ou le résidu que l’on ob- tient par la lessive du Salpêtre. (G. DEL.) SCHLACKENSAND. min. Syn. de Sable volcanique ou de Scorie pulvé- rulente. (G. DEL.) SCIiL AN GEN ST EUS. min. Pierre serpenlineuse. V. Ophite et Ser- pentine. (g. DEL.) SCHLECHTENDALÏA. bot. pii an. Le genre de Synaulhérées ainsi nom- mé par Willdenow a été désigné par Persoon sous le nom d ’Adenophyl- lum plus généralement usité, (a. r.) SCHLEICFIERA. bot. piian. Genre établi par Willdenow, sur une Plante de la famille des Sapindacées origi- naire de Ceylan et de Timor , et rap- porté depuis par Jussieu au Meli- cucca , dont il nous paraît difficile de le séparer, quoiqu’il soit dépourvu de pétales. De Candolle a réuni dans une même section du genre Melicocca , à laquelle il donne le nom de Schelei- c liera , trois espèces de genres diffé- rens : l’une est la Plante décrite par Willdenow ; la seconde (le Melicocca pubescens ) nous est lout-à-fait in- connue, mais nous paraît s’éloigner des Melicocca par ses feuilles pinnées avec impaire ; la troisième (le Meli- cocca divenifolia , Juss.) doit , ainsi que les Melicocca dent ata et panicu- lata , Juss., être réunie au genre Hy- pelate de P. Browne, qui se distingue du Melicocca par ses graines suspen- dues et non dressées. (came.) SCHLEIFSTEIN. min. Pierre à polir. V. SciiisTE polissant et Ar- gile feuilletée. (G. DEL.) SC n Lien. min. C'est le nom que les mineurs donnent au Minerai bo- cardé et tout prêt à être porté au fourneau de fusion. (g. del.) 16 * 244 SCH SCH SCHLOSSERLA. bot. phan. (Mil- ler.) Syn. de Coccoloba , L. V. ce mot. (G. .N.) SCHLOTHEIMIA. bot. crypt. {Mousses.) Bridel a établi sous ce nom un genre voisin des Ortholrichum et qui même a été réuni à ce dernier par plusieurs muscologistes célèbres, tels que Hooker, Greville et Arnotl. Les auteurs allemands, tels que Schwæ- grichen et lionrschuch, adoptent au contraire le genre Schlot/ieimia qui diffère des Orthotrics par son péris- tome interne formé de seize dents réunies par une membrane entière , plissée , qui se déchire en lanières iri'égulières lors de la chute de l’o- percule ; le péristome externe est formé de seize dents rapprochées par paires et contournées en spirale en dehors, la coiffe est glabre, coni- que, divisée vers sa base en plusieurs lobes. Toutes les espèces de ce genre sont exotiques et proviennent géné- ralement des contrées équatoriales. (ad. b.) SCHLOTTEN. min. On appelle ainsi , dans le pays de Mansfeld, des lits de peu d’étendue formés d’une terre calcaire qui absorbe les eaux* et que les mineurs aiment à rencon- trer pour celle raison. (g.del.) SCHMALTZIA. bot. phan. Des- vaux, dans son Journal de Botanique, a proposé ce nom en remplacement de celui de Turpinia proposé par Rafinesque-Sehmailz pour un genre fondé sur le Rhus aromalicum d’Ai- ton ; mais ce genre ne forme qu’une section du genre Rhus à laquelle De Candoile impose le nom de Loba- dium précédemment employé par Ra- finesque. V. Sumac. (g..n.) SCHMELZTEIiN . min. (Werner.) V. Dipyre. SCHMIDÉLIE. Schmidelia. bot. phan. Genre de la famille des Sa- pindacées et de l’Octaudrie Mono- gynie, E. , composé d’espèces dissé- minées dans presque toutes les ré- gions chaudes du globe. Les Schmi- délies sont des Arbres ou des Ar- bustes dépourvus de vrilles. Leurs feuilles sont alternes, ternées, quel- quefois réduites par avortement à une seule foliole terminale , dépour- vues de stipules. Leurs fleurs sont polygames , disposées en grappes axillaires; elles présentent l’organi- sation suivante : calice à quatre fo- lioles inégales (les deux supérieures étant toujours soudées ensemble). Quatre pétales ( le cinquième avor- tant constamment) hypogynes, al- ternes avec les folioles du calice, munis le plus souvent sur leur face interne d’un petit appendice barbu. Disque incomplet , situé entre les pétales et les étamines, divisé en lo- bes distincts presque jusqu’à la base; les lobes du disque, opposés à la fo- liole supérieure du calice , avortant constamment. Huit étamines insérées sur le réceptacle , souvent inégales; filets libres ou légèrement soudés entre eux à leur base; anthères in- trorses , mobiles, biloculaires. Pistil déjeté du côté supérieur delà fleur; dans les fleurs mâles cet' organe se trouve réduit à l'état rudimentaire. Style inséré entre les lobes de l'o- vaire, divisé plus ou moins profon- dément en deux ou trois segmens qui portent sur leur face interne les pa- pilles stigmatiques. Ovaire à deux ou trois lobes arrondis , attachés par leur base autour du stvle, renfer- mant chacun un ovule dressé. Fruit formé d’une, deux ou rarement trois drupescharnues, renfermant chacune une graine dressée. Tégument pro- pre, membraneux. Radicule courte , aboutissant au hile, appliquée sur le dos d’un des cotylédons; ceux-ci sont repliés deux fois transversale- ment, longs, linéaires. Ce genre se rapproche des Savoniers par les ca- ractères de la végétation et par la structure du fruit, et des genres Ser- ja/iia et Paullinia par ses (leurs irré- gulières; il tient ainsi le milieu entre les tribus des Paulliniées et des Sa- pindées de Kunth et de De Candoile, et prouve la nécessité de les réunit. j Le sarcocarpe des fruits des Schmi- délies , réduit presque toujours à un I !3 h ht: ; i SC H SCI! s 4 f» état presque rudimentaire , prend dans quelques cas un assez grand dé- veloppement. Les drupes 'd’une es- pèce que nous avons décrite dans les Plantes usuelles des Brasilieus , res- semblent à des cerises; leur saveur douce et agréable les fait rechercher par les habitans du Brésil. On doit réunir au Schmidelia , Y Allophyllus de Linné, Y Aporetica de Forster , dont il faut bien distin- guer le Pumelia , Y Ornitrophe de Jussieu, et le Gemella de Loureiro. Y' Ornitrophe pinnata de Poiret doit être séparé de ce genre ; nous lui avons donné , dans un Mémoire qui sera imprimé sous peu , le nom de Proste(if en l’honneur de Prost de Mende, qui a contribué, par la pu- blication d’un Catalogue des Plantes de la Lozère, à la connaissance de la végétation de cette contrée, (camb!) SCHMIDTIA. bot. phan. Trat- tinick a ainsi nommé un genre de Graminées qui a reçu de Seidel et de Presl le nom de Coleanthus généra- lement admis. V. Coléanthe. Dès 1802, Mœnch avait proposé un genre Schmidtia qui appartient à la famille des Synanthérées , tribu des Chicoracées, et à la Syngénésie égale, L. Voici ses caractères : involucre composé de folioles sur uu seul rang, contiguës , appliquées , égales , li- néaires , accompagnées à la base de quelques petites folioles appliquées, linéaii es, lancéolées. Réceptacle plan, alvéolé. Calâlhide composée de demi- fleurons nombreux , 1 i gui és et her- maphrodites. Ovaires obovoïdes , cy- lindracés , glabres , munis de côtes longitudinales et d’un bourrelet api- cilaire, surmontés d’une aigrette de poils inégaux, roides , laminés à la nase , et très-légèrement plumeux. Ce genre est placé par Cassini entre YHieracium et le Drepania. Il se rap- proche surtout du premier genre dont il est un démembrement. Le Schmidtia frutlcosa , Mœnch , Hie- racium frulicosum , Willd. , est un Arbuste que l’on croît originaire de 1 île de Madère. Ses tiges sont ligneu- ses , presque droites , rameuses , gla- bres , lisses, garnies de feuilles alter- nes , oblongues , lancéolées , rétré- cies à la base , dentées , très-lisses et épaisses. Les fleurs sont jaunes , réu- nies eu corymbes peu fournis au som- met des rameaux. On cultive cette Plaute dans les jardins de Botanique. (G.. N.) * SCHNELLA. bot. phan. Nou- veau genre de la famille des Légumi- neuses , proposé par Raddi [Mern. PL brasLL, add., p. 52) qui le regarde comme inlermédiaii e entre YHyme- nea et le Bauhinia , et le caractérise ainsi : calice coriace, presque cam- panule, à cinq dents; corolle à cinq pétales onguiculés, presque égaux; dix étamines ; style nul ; légume tron- qué. Ce genre comprend deux espè- ces sous les noms de Schnella micros- tachya et S. macrostachya. Elles crois- sent l’une et l’autre près de Ilio-de- Janeiro ; la première sur les collines et dans les haies ; la seconde sur les hautes montagnes. Ces Plantes ont leurs feuilles bilobées à ia manière des Bauhinia. (g.. N.) SCHOBERA, BOT. phan. Le genre fondé sous ce nom par Scopoli , et qui a pour type Y Heliotropium par - viJLorum , n’a pas été adopte, (g. .N.) SGHOEFFÈRE. bot. phan. Tour Schœfferia. V. ce mot. (b.) SCHOENANT II E . Schœnanthus. bot. phan. Espèce odorante du genre Andropogon , qui croît aux lieux secs de la zone torride dans l’ancien monde. (b.) SCHOENODUM. bot. phan. Labil- lardière avait décrit sous ce nom, dans ses Plantes de la Nouvelle- Hollande , uu genre composé d’une seule espèce dioïque. Mais R. Brown a prouvé que les deux individus uni- sexués, dont Lai) ilia rdière avait com- posé sou espèce, appartenaient cha- cun à un genre diflérent, savoir : le Schœnodurn mas à son genre Lygi- nia , et le Schœnodurn faemina à son genre Lcptocarpus. Il résulte de -là que le genre Schœnodurn n’existe a 46 SCI! SCII plus. Les genres JLyginia, el Leplu - carpus appartiennent à la famille des Restiacées. (a. r.) SCHOENOLAGUROS. bot. pu an. Syn. ancien d'E/ïophorum vagina- tum. V. Linaigrette. (b.) SCHOENOPRASUM. bot. phan. Nom scientifique de la Givetle , es- pèce du genre Ail. (b.) * SCHOENORCHIS. bot. phan. Un genre de la famille des Orchidées a été institué sous ce nom parBlume ( Bijdr . Flor. ned. Ind., p. 36 1) qui l’a ainsi caractérisé : périantheà cinq sépales, dressés, les intérieurs plus petits; labelleen forme desac ou d’é- peron, ayant son limbe épaissi, dressé ou étalé. Gynostême pourvu dans sa partie antérieure d’un rostellum cornu,- anthère terminale, ligulée, semi-biloculaire , accombante sur le rostellum. Masses polliniques au nom- bre de deux , globuleuses , biparti- bles , pulpeuses - céréacées , portées sur un pédicelle élastique, crochu à la base. L’auteur a décrit trois es- pèces de ce nouveau genre sous les noms de Sc/iœnorc/iis juncifulia , mi- cran t ha et paniculata. Ce sont des Herbes parasites, caulescentes , à ti- ges rameuses , cylindriques , à feuilles étroites, linéaires ou subulées, char- nues. Les fleurs forment des épis simples ou rameux. Ces Plantes crois- sent dans les forêts des montagues , à Java. (g.. N.) *SCHOENUS. bot. phan. V. Choin. SCHOEPFIA. bot. phan. Genre de la Penlandrie Monogynie, L., pri- mitivement établi par Vahl sous le nom de Codoniurn, mot qui a dû être changé à cause de sa ressem- blance avec celui de Codon qui dé- signe un autre genre institué par Linné. Jussieu (Annales du Muséum, T. xn. p. 3oo) le place dans la fa- mille des Loranthées , formant le passage aux Capri foliacées. Ce rap- prochement résulte de l’examen ap- profondi que Richard père a fait de l’organisation de sa graine et dont il a communiqué à Jussieu un dessin et une description manuscrite. Voici les caractères assignés à ce genre : calice double, l’extérieur bifide et inférieur; l’intérieur entier el supérieur , tur- biné, un peu anguleux ; corolle cam- panulée, à cinq découpures deltoï- des, aiguës et réfléchies; cinq étami- nes insérées sur l'entrée de la corolle, à filets très-courts, et à anthères bi- loculaires; ovaire turbiné, couronné par le calice intérieur, surmonté d’un style droit plus court que la corolle et terminé par un stigmate capité ; drupe obovée , ne renfermant qu'une graine attachée au sommet de la loge, pourvue d’albumen , et dont la radi- cule est dirigée supérieurement. La Schoepfie d’Amérique , Schœpjia ame/icana , Willd. ; Codoniurn arbo- r.escens , Vahl, A et. Soc. Hist. nal. liafn., 2 , p. 206, tab. 6, est un Ar- brisseau dont la tige haute de huit à dix pieds se divise en rameaux cylin- driques , glabres, garnis de feuilles péliolées, alternes, très-glabres, ova- les, insensiblement rétrécies et en- tières. Les fleurs sont portées sur des pédoncules simples , situées dans les aisselles des ieuilles. Cette Plant croît dans les îles de Sainte-Croix et de Montserrat. Rœmer et Schultesont réuni à ce genre 1 ’Hœnckea Jlexuos de Ruiz et Pavon , Flor. peruv., 5, tab. 23i . (g. .N.) SCHOHARITE. min. Nom doDnd par Macneven à une variété fibreuse de Baryte sulfatée mélangée de Si- lice, que l’on trouve aux environs dq New-York dans les Etats-Unis d’A- mérique. (g. dee.) * SCHOKAK ou SCHOEGHA- GHA. ois. Nom dont Forskal se serl pour désigner le Guêpier commun Merops apiaster. (less.) SCIIOKARI. rept. om. Espèc4 du genre Couleuvre. F. ce mot. (b.) SCHOKEER. pois. Espèce dt^ sous-genre Corégone. (b.) SCIiOLLERA. bot. piian. Ce non a été donné par Rohr au genre Mi crotca de Swarlz. Roth et Hayne ji SCH ainsi que plusieurs autres auteurs allemands , ont également employé ce mot pour désigner le genre Oxy- cucci/s de Tourne fort et Persoon. Tr. Microtée et Oxycoccos. Enfin Will- denovv a distingué sous le nom géné- rique de Schullera , le Leptanlhus grn- mineus de Michaux , que la plupart des auteurs ont rapporté à 1 Hete- ranthera de Palisot— Beauvois. Le ca- ractère essentiel de ce genre réside- rait, selon Willdenow , dans l’uni- locularité de sa capsule. Le Schollera graminifolia , Wil I d . ; Lcplant/ms gra- mineus , Michx., Flor. bur. amer., i, p. a5, ta b. 5, f. 2; Hookcr , Exot. flor., n° g4, est une Plante aquatique submergée, qui a le port du Potarno- geton gramineuin ; ses tiges sont très- Jongues , cylindriques , génic.ulées ,' garnies de feuilles vertes , linéaires , presque membraneuses, obtuses. Les fleurs sont solitaires dans les aisselles des feuilles , et leur tube e?t enve- loppé d’une longue spathe. Le pé- rianthe est tubuleux, sou limbe est divisé en six segmens jaunes; il y a trois étamines , un ovaire surmonté d’un long style qui se termine en massue et par un stigmate glandu- leux à trois ou six lobes. La capsule uniloculaire et à trois valves contient plusieurs graines fixées à trois récep- tacles qui sont situés sur le milieu des valves. Cette Plante croît dans les rivières de l’Amérique septen- trionale, principalement dans l’Ohio et dans celles de la Pensylvanie et de la Vi ginie. (g.. N.) SCHOLLIA. bot. piian. (Jacquin fils.) Synonyme du genre Iloya de K. Brown. V. ce mot. (g.. N.) SCHOMERLIN. ots. La Litorne dans certains cantons de la France orientale. (b.) SCHOR1 GEPi AM. bot. fhan. (Rhéede.) Nom malabare cl’uue plante qui paraît être une espèce de Tràgia. V. ce mot. (b.) SCflORL. min. Mot allemand par lequel on a désigné d’abord la Tour- maline électrique , mais que l’on a SCH 2 4? ensuite appliqué à une multitude de Minéraux difierens. On a tant abusé de ce mot, que le célèbre Haiiv a cru devoir l’effacer de la nomencla- ture minéralogique. On peut juger de la confusion qu’il a causée dans la science par le tableau suivant de ses nombreuses acceptions. ScilORL AIGUE-MARINE , l’Épidote du Sainl-Gothard. ScnoRE argileux , une variété d’Amphibole qui répand une odeur argileuse par rinsufflation. Schorl basaltique, l’Amphibole prismatique et le Pyroxène des vol- cans. Schorl blanc, la Topaze pyenite , le Pyroxène du lac Baïkal , la Néphé- line du Vésuve, le Béryl. Schorl blende, une variété d’Ara- phibole. Schorl bleu , le Disthène et le Titane anatase de l’Oysans. Schorl en colonne ou basal- tique , l’Amphibole et le Pyroxène. Schorl commun, la Tourmaline noire. Schorl cristallisé , la Tourma- line, l’Amphibole et l’Epidote. Schorl cruciforme, la Staurotidc et l’Harmotome. Schorl électrique , la Tourma- line. Schorl feuilleté, la Diallage, l’Axinite. Schorl fibreux blanc, Ta Gram- malite. Schorl en gerbe , la Prehnite fla- belliforine. Schorl granatique, l’Axinite, l’Amphigène. Schorl lamelleux , l’Amphibole noir ou vert. Schorl chatoyant, la Diallage. Schorl enmacle, la Staurotide. Schorl de Madagascar , la Tour- maline. Schorl noir , la Tourmaline. Schorl octaèdre, le Titane ana- tasc. Schorl olivâtre , le Pévidotc gra- nulaire des volcans. Schorl opaque noir , l’Amphi- bole. a48 SG H SC1I SCHORL POURPRE £N AIGUILLES , le Titane oxidé rouge. Schorl radié , l’Epidote et l’Am- phibole actiuote. ScHORL RHOMBQÏDAL, l’AxinitC. Schorl rouge , le Titane oxidé de Hongrie. Schorl spatiieux, le Triphane. Schorl SPATHIQ.UE , la Diallage et l'Amphibole. Schorl de Sibérie, la Tourma- line apyre. Schorl lenticulaire, l’Axinite. Schorl tricoté, l’Epidote, et le Titane oxidé en aiguilles entrelacées. Schorl vert du Talc, l’Amphi- bole actiuote Schorl vert du Dauphiné , l’E- pidote de l’Oysans. Schorl vert du Vésuve, le Py- roxène vert des volcans. Schorl vert du Zillerthal , l’Amphibole actinote. Schorl violet , l’Axinile. Schorl vitreux, l’Axinite et l’E- volcanique, le Pyroxène. (G. DEL. j SCHORLITE. min. Nom donné par Kirwan à la Topaze pycnite. F~. ce mot. (g. del.) SCHOTIA. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses , tribu des Césalpiniées , et de la Décandrie Monogynie, L., olfrant les caractères suivans : calice turbiné, coloré , di- visé peu profondément en cinq seg- mens ; corolle à cinq pétales ovales, oblongs , égaux , réguliers , se tou- chant par leurs bords et formant un tube renflé ; dix étamines libres, dont les filets sont glabres, inégaux , les plus longs dépassant un peu les pé- tales et terminés par des anthères dé- pourvues de glandes ; ovaire pédi- cellé , oblong , surmonté d’un style filiforme , un peu recourbé et ter- miné par un stigmate obtus ; gousse pédicellée , imparfaitement connue. Ce genre a pour type une Plante que Linné avait autrefois décrite sous le nom de Guajacurn afrurn. Médicus en a aussi fait de sou côté , un genre pidote Scii distinct qu’il a nommé J'/teodora. Enfin quelques auteurs ont légère- ment altéré le nom de Schotia , en celui de Sculia ; mais cette altération doit être rejetée avec d’autant plus de motif qu’il y a dans la même famille des Légumineuses un autre genre Scottia ou Scottea. V . ce der- nier mot. Le Sc/tulia speciosa, Jac- quin, Icon. rar., tab. jo, est un petit Arbrisseau rameux , garni de feuilles alternes , pinnées , sans im- paire , à folioles fort petites , ovales , lancéolées, mucronées à leur som- met. Les fleurs ont une belle couleur rouge, et sont disposées en épi court à l’extrémité des rameaux. Cet Ar- brisseau croît au cap de Boune-Es- pérance ainsi qu’au Sénégal. Dans la première de ces contrées africaines, croissent encore trois ou quatre au- tres espèces de Schotia décrites par les divers auteurs. (g.. N.) SCHOUALBÉE. bot. phan. Pour Schwalbée. V. ce mot. (g.. N.) SCHOUSBOEA. bot. piian. Ce genre établi sous ce nom par Willde- now , est le même que le Cacoucia d’Aublet. V. ce mot. Sprengel ( Syst . Veget. 2, p. 352) a donné le nom de Schuusboa cornmulata , au Laguncu- laria recemosa de Gaertner fils , ou Sphenocarpus de Richard. V. ces mots. (g. N.) SCHOUKfE. pois. Espèce de Raie. (B.) * SCHOOWIA. bot. phan. Genre» de la famille des Crucifères , établi par De Candolle [Syst. Vegel. , 2, p. 645) qui l’a placé dans la tribu des Psychinées et l’a ainsi caracté- risé : calice dressé , égal à la base ; corolle à pétales onguiculés , ayant leur limbe oboval ; six étamines té- tradynames, dont les fiîcts sont dé- pourvus de dents , et les anthères très-aiguës ; silicule déprimée, plane, ovale, obtuse aux deux bouts , sur- montée du style subuïé , biloculaire, bivalve , à cloison très-étroite, à val- ves uaviculaires très - comprimées , ailées sur le dos; plusieurs graines dans chaque loge lisses, comprimées,, SCH horizontales, à cotylédons condupli- qués. Ce genre est très-voisin du P sy chine de Desfontaines ; il ne s’en distingue que par le port qui est celui du Mo/icandia et non de 1 ’Eruca ou du Sinapis , par la silicule ovale et nou triangulaire, et par quelques au- tres légères différences. Le Schouwia arabica , De Cand.; Subularia pur- pi/rea, Forskahl ; Thlaspi arabicum , Wahl , est l’unique espèce de ce genre. C’est une Plante herbacée , annuelle, rameuse, glabre, à feuilles penniuerves , les iuférieures un peu rétrécies vers la base et sessiles , les supérieures oblcngues , cordiformes et amplexicaules. Les fleurs, dont les pétales ont une couleur rouge-pur- purine, sont disposées d’abord en co- rymbes , puis elles s’allongent en grappes. Cette Plante , qui est très- rare, croît dans les montagnes humi- des de l’Arabie-Heureuse. (g. .N.) SCHRADERA. dot. phan. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par Vahl ( Eclog . Amer., p. 55, tab. 5) sur une Plante de l’îie Mont- serrat, découverte par Ryan. Il offre les caractères suivans : calice dont le limbe est resserré, entier; corolle presque infundibuliforme , garnie de poils à l’entrée du tube, ayant le limbe à cinq ou six divisions étalées, épaisses à l’intérieur , munie cha- cune vers le milieu et latéralement d’un petit appendice en forme de dent, ou plutôt offrant sur le dos un appendice en forme de corne (ce qui est très-apparent dans la figure du Schradera ligularis de Rudge); cinq à six étamines à anthères linéaires , presque sessiles, à peine saillantes hors du tube de la corolle ; un seul style surmonté de deux stigmates; baie uniloculaire, polysperme; fleurs agrégées au-dessus d un réceptacle charnu qui est enveloppé d’un invo- lucre monophylie et lobé. Ce genre est placé par Jussieu ( Mémoires du Muséum, vol. 6, p. 4o5 ) dans la famille des Rubiacées , nonobstant 1 absence de stipules intei pétiolaires. Vahl 1 avait rapproché des Loraa- SC11 2*9 thus , en citant comme synonyme de l’espèce qu’il a publiée avec figure , le Fuchsia involucrata de Swartz. Mais cette dernière Plante , non-seu- lement n’est point spécifiquement la même, mais en parait génériquement distincte, car elle a quatre stigmates et un fruit à quatre loges. Quelques auteurs l’ont pourtant associée au Schradera sous le nom de S. cep/ia- lotes. Le Schradera capitala de Vahl, /oc. cit. , est une Plante parasite sur les troncs des Arbres , ayant une tige presque ligneuse , souvent un peu pendante , rameuse seulement au sommet. Les fleurs sont terminales , agglomérées, au nombre de sept à vingt dans chaque capitule. Cette Plante croît sur les hautes montagnes de l île Montserrat. Prudge [Plant, rar. Guian., p. 29, tab. 43) a décrit une seconde espèce indigène de la Guiane, sous le nom de Schradera ligularis. Deux autres genres de Plantes ont porté le nom de Schradera ou Schra- deria. Willdenow l’avait imposé au Croton trilobaturn. Mœnch avait nom- mé Schrac/eria le Saluia canariensis. Ces genres n’ont pas été adoptés. (G. .N.) SCIIRANKIA. bot. phah. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Mimosées et de la Polygamie Monœcic , L , établi par Willdenow et ainsi caractérisé : fleurs polygames. Calice urcéolé , petit, à cinq dents; corolle infundibuliforme, quinqué- fidc, régulière, insérée au fond du calice; dix à douze étamines sail- lantes, insérées sur la base de la corolle ou sur lepédicelle de l’ovaire, à filets libres et à anthères oblon- gues , biloculaii es ; ovaire briève- ment stipité; légume tétragone, hé- rissé de pointes, ayant en apparence quatre valves, parce que chacune des deux valves dont l’ovaire se com- pose originairement, est divisible eu deux, renfermant plusieurs graines oblongnes , lenticulaires - compri- mées. Ce genie a été fondé sur le Mimosa quadrivalvis de Linné , qui croît près de la Vcra-Cruz en Aîné- a 5 o SGFI riqtte, et sur le Mimosa horridula de Michaux, Plante de l’Amérique septenlrionale. Willdenow leur a im- posé les noms de Schrankia aculeata et Schrankia uncinata. De Cantlolle elKunth en ont décrit en outre trois espèces du Mexique , de Saint-Do- mingue et de l’Amérique méridio- nale. Ce sont des Plantes herbacées, à racines tubéreuses, à lige angu- leuse, munie de feuilles bipinnées, sensibles au toucher , à (leurs roses , disposées en capitules globuleux. Le nom de Schra/ikia a été appli- qué à deux autres genres de Plantes , savoir : i° par Scopoli , et ensuite par Schultes, au genre Goupia d’Au- ldct, ou Glossopetalum île Schreber; 2° par Medicus et Mœnch à un genre de Crucifères diversement nommé par les auteurs, et qui a reçu défi- nitivement le nom de Rapistrum. V. ces mots. (g.. N.) SCHREBERA. bot. piian. Ce nom a été appliqué successivement à trois genres différées ; mais il doit être con- servé à celui qui a été proposé par Roxburgh. Le Schrebera schinoides de .Linné est synonyme de Cuscuta afri- cana. Thunberg a donné le même nom à la Plante qu’il a fait ensuite connaître sous celui de Hartogia ca- pensis. Le Schrebera albens de Retz ( Obsert- ., 6 , p. 25 , tab. 3) n’est autre chose que V Elœodendron glaucum de Persoon , Plante qui a en outre trois ou quatre synonymes. "LcSchr-ebera de Roxburgh est placé dans la Diandrie Monogynie, L., et offre les caractères essentiels suivans : calice bilabié ; corolle à cinq , six ou sept divisions peu profondes; cap- sule pyriforme , biloculaire , bivalve ; chaque loge renfermant quatre ou cinq graines ceintes d’une aile mem- braneuse. Les affinités de ce genre ne sont pas encore déterminées; il a, selon Roxburgh, un fruit qui tient de celui des Frênes et des Smetenia, l’infiorcscence du Sureau , et le port du Pongamia. Certes ce ne sont pas là des rapprochemens bien naturels , et ils nous rappellent trop les descrip- SCII lions que nos crédules aïeux faisaient d’Animaux fantastiques, de ces Dra- gons qui tenaient à la fois du Mammi- fère , du Poisson , de l’Oiseau et du Reptile. Le Schrebera swietenoides , Roxb. , Corom. , 2 , t. 101 , est un Ar- bre élevé dont la cirnc est arrondie. Son bois est gris, pesant; ses feuilles sont presque opposées , à trois ou quatre paires de folioles, ovales , ai- guës, entières, terminées par une foliole impaire. Les (leurs sont d’un blanc sale brunissant; elles répan- dent une odeur forte pendant la nuit. Elles forment des panicules termi- nales, trichotomes , accompagnées de bractées caduques. Cet Arbre croît dans les vallées des montagnes de Circar dans l lnde-Orientale. (g.. N.) 8CHREKSTEIN. min. Pierre verte demi- transparente , que l’on taillait en cœur et que l’on suspendait au cou des enfans comme un talisman contre la peur. Suivant Gmelia , c’é- tait une Malachite, et suivant d’au- tres minéralogistes , un Jade néphré- tique. (g.dei..) SCHRIFTERZ. min. Le Tellure graphique. V. Tellure, (g.del.) SCHRIFTSTEIN. min. La Chaux sulfatée fibreuse , à fibres contour- nées. P'. Chaux sujlfatée. (g. dee.) SCHUBERTIA. bot. phan. Le genre de la famille des Conifères nommé Schubertia par Mirbel, est le même que le Taxodium de Richard. Blume avait aussi donné le nom de Schubertia à un Ombellifère pour la- quelle il a récemment proposé, dans la Flore de Java, le nouveau nom d" Horsfieldia. Martius ( Nova Généra et Spec. Plant. Brasil. , pag. 55 ) avait d’aillc«urs imposé la même dé- nomination à un genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie, L. , qu’il a caractérisé de la manière suivante : cal/ice profondé- ment divisé en cinq segmens un peu ouverts ; corolle infundibuli- forme, dont le tube est renflé à la base; le limbe à cinq divisions é'a- lées; colonne de la fructification in- SJI SC II cluse; couronne placée au fond de la corolle à la base de la corolle , aduée aux cinq anthères au moyen de corps calleux, et se prolongeant en cinq lanières linéaires-lancéolées, disposées en étoile et opposées aux anthères ; anthères terminées par une membrane courte; masses pol- liniques pendantes ; stigmate tur- biné , plan-convexe en dessus ; grai- nes aigrettées? Ce genre, dont l’au- teur ne donne pas les affinités pro- chaines, paraît avoir les plus grands rapports avec le Macroscepis de Kunth. Il se compose de trois es- pèces qui croissent dans les lieux secs et ombragés de l’Amérique tro- picale , particulièrement dans le Brésil. Martius les a décrites et figu- rées sous le nom de Schubertia mul- tiflora , loc. cit. , ta b. 53; S. gra/idi- flora et S. longiflora. Celte dernière espèce est le Cynanchum Loti gijlorum de Jacquin , Amer ., ed. Pict ., p. 45 , tab. 85. Ces Plantes sont ligneuses , volubiles, hérissées, lactescentes , à feuilles opposées, pétiolées, cordifor- mes , à fleurs en ombelles presque charnues , souvent barbues intérieu- rement. (g.. N.) * SCHUBLERIA. bot. phan. Genre de la famille des Gentianées et de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par Martius ( JYov. Gener. Plant, braail., vol. 2, p. j î 3) qui l’a ainsi caractérisé : calice divisé pro- fondément en cinq segmens ovales cri lancéolés , aigus et imbriqués pen- dant l’estivation; corolle tubuleuse, presque campanulée , membraneuse , caduque, dont le tube est cylindri- que,^ limbe à cinq divisions peu profondes, égales, lancéolées, un peu glanduleuses sur leurs bords, roulées en cornet pendant l’estiva- tion, ayant la gorge nue; cinq éta- mines petites, incluses, insérées sur la corolle au-dessous du limbe, à fi- lets courts,, subulés , à anthères pe- tites , oblongues , à deux loges quel- quefois séparées par un connectif membraneux, renfermant un pollen composé de trois sphérules accolées ; SCH ovaire biloculaire à loges complètes dont les cloisons sont formées par l’inlroflexion des valves , et qui vien- nent s’attacher h un réceptacle cen- tral ; style continu avec l’ovaire,, court , cylindrique , supportant un stigmate simple, pédicellé-glandu- leux; capsule allongée, bivalve, bi— loculaire , contenant un grand nom- bre de graines attachées à un récep- tacle central , spongieux , bipartible et. impressionné de fossettes; grai- nes petites, ovées ou obovées , angu- leuses , couvertes d’un tégument cel- luleux-réticulé , composées d’un très- petit embryon orthotrope , à radicule opposée au bile, et renfermé dans un albumen charnu. Le genre Schubleria est le même que le Curtia de Scblendal qui l’a placé dans la famille des Scrophula- i inées. Martius persiste néanmoins à le regarder comme une véritable Gentianée , à raison de son port qui le rapproche beaucoup de l’Ery- Lhrœa , de sa corolle régulière, de son estivation contournée-convolu- tive comme celle de la plupart des Gentianées , de l’introilexion des valves de la capsule , et de plusieurs autres caractères. Les racines des Schubleria sont amères - muciiagi - neuses comme celles des Gentianées , et elles confirment les analogies de propriétés médicales qu’on a signa- lées entre les Plantes de mêmes fa- milles naturelles. Sprengel ( Curæ posteyiores , p. 34o ) réunit le genre Schubleria à son genre Hippion qui a pour type le Continua verticil- lala , L. Martius a décrit et figuré ( loc. cit. , tab. 36, 07 et. 58 ) quatre espèces de Schubleria sous les noms de S. dif- fusa , S. conferta , S. stricla et S. pa- tula ; de plus il en a décrit une cin- quième nommée 5. tenella. Ce sont des Plantes annuelles , à liges dres- sées , rameuses, garnies de feuilles sessiles , opposées ou verticillées , à fleurs roses ou jauues , disposées eu panicules trichotomes. Ces Plantes croissent en sociétés assez nombreu- ses d'individus dans les herbages du 35 a SCIi lJrésil inter-tropical , depuis le aoe jusqu’au i4e degré. (g.. N.) SCHULTESIA. bot. phan. Sprcn- gel a donné ce nom générique au Clitoris petrœa de Thunberg et Swartz qui avait déjà été érigé par Desvaux eu un genre distinct, sous le nom d-’Eustachys. Le nom de Schultesia se trouvant sans emploi, Martius, dans le second volume de son Généra Plantarum brasiliensium , l’a imposé à des Plantes de la famille des Gen- tianées. Mais ce genre n’est évidem- ment qu’une répétition du Sebœa de Robert Brown , car l’une d’elles ( Schultesia crenuliflora ) est iden- tique avec YExacuin guianense d’Au- blet , que cet auteur cite comme une des principales espèces de son Sebœa , et qui a été considéré comme tel par tous les botanistes modernes. V. Sebæa. (g..n.) SCHULTZ1A. bot. phan. Spren- gel ( Prudr. Umbell. , p. 5.) a pro- posé sous ce nom un genre d’Ombel- lifèreS auquel il a imposé pour carac- tères essentiels : un fruit prismatique, à cinq côtes obtuses , couronné par le style persistant; un involucre et des involucelles bipinnés, presque capillaires. Ce genre est fondé sur le Sison crinitum de Pallas ( A et. petrop. 1779, 2> P- a5o, tab. 7). C’est une Plante à racine fusiforme, jaunâtre en dedans et douceâtre; à lige presque simple, haute d’environ un pied, de la grosseur d’une plume de poule , garnie de feuilles radicales, tripin- nàlifidés , à segmens capillaires. Les ombelles sont composées de rayons nombreux, portant des fleurs blan- ches , toutes fertiles. Cette Plante croît sur les hautes montagnes altaï- ques. (g.. N.) SCHUNDA. bot. phan. V. ClIUNDEA. SCHUTZITE. min. Nom que l’on a proposé de donner à la Strontiane sulfatée en l'honneur de Schiitz, qui en a décrit une variété de l’Amérique du nord en 1791. P- Strontiane S U EPATEE. (G. DEL.) SCII SCIIWÆGRICHENIA. bot. puas (Sprengcl.) Pour Aniguzanlàos. P. ce mot. (g. .N.) SCHWALBÉE. Schwalbea. bot phan. Genre de la famille des Scro-* phularinées et de la Didyuamie An- giospermie , L., offrant les caractère; suivans : calice tubuleux, ventru strié, divisé à son limbe en qualra j segmens obliques , inégaux , le supé-« I rieur très- court, les latéraux plus 1 longs, l’inférieur plus large et échau- - cré au sommet; corolle tubuleuse J| irrégulière, dont le tube est de la longueur du calice; le limbe droit, divisé en deux lèvres, la supérieure concave, très-entière, l’inférieure trois divisions obtuses ; quatre éta- mines didynames , non saillantes; ovaire arrondi, surmonté d’un styl aussi long que les étamines, termi- né par un stigmate épais, recourbé,, un peu globuleux; capsule bilocu-i laire , renfermant un grand nombre- de graines petites , légèrement com- primées, aiguës. Ce genre ne ren- ferme qu’une seule espèce, Schwal — bea arnericana , L. , Laruk., Illustr.,. tab. 520. C’est une Plante herbacée,! dont les tiges sont simples, droites, qua Irangulaires , pubesccntes , gar-j nies de feuilles alternes, sessites , lancéolées ou ovales-lancéolécs , en- tières , les supérieures très - petites. Les fleurs sont solitaires dans les aisselles de ces dernières feuilles , qui peuvent être considérées comme des bractées. Leur ensemble forme un épi simple et terminal. La corolle est d’un rouge pourpre. Cette Plante croît dans la Caroline du sud. (g.. N.) SCHVYANNA- ADAMBOÉ. bot. phan. (Rhéede.) Syn. de Convolvulus^ pes Caprœ,L. P. Liseron. (b.) SCHWARZ, zool. min. Ce mot veut dire noir eu allemand, et entre dans la composition de beaucoup de mots en minéralogie Surtout , où ils deviennent presque imprononçables pour une bouche française. Ainsi le * Schwarz Gultigers est le Cuivre » gris antimonifère. Le Scuwabzerz est l’Argent sulfuré et le Manganèse SC II sulfuré , cto. En ornithologie le ScmVAHZ BRAUNERHABICHT est le Faucon noix*. (b.) SCHWARZEL. Erdkobalt. min. (Werner. ) V. Cobalt. * SCHWEIGGERIA. bot. piian. Auguste Saint-Iiilaii*e ( Plantes re- marquables du Brésil , p. v8i , tab. j6 , B ) a décrit et figuré sous ce nom le genre Glossarrhen de Mar- tius , parce qu’il avait reçu de Mar- tius lui-même l’avertissement que son nouveau genre était identique avec un genre Schweiggeria déjà établi } par Sprengel. Mais ce dernier auteur i ;i renoncé au nom qu’il avait imposé , i et dans son Species Plantarum il ne l’a donné que comme synonyme de Glossarhen. V. ce mot. (g. .N.) SCHWEINITZÏA. bot. phan. El- : liott et Nuttall ont établi sous ce nom un genre de la Décandrie Moriogynie, ; et qui présente les caractères essen- : liels suivans : calice à cinq folioles concaves ; corolle canipanulée de la i longueur du calice , à cinq segnxens ; : nectaire à un pareil nombre de divi- sions, situé à la base de la corolle; dix étamines dont les anthères sont hadnées aux filets, à une seule loge < s’ouvrant par deux pores nus à la base ,qui est renversée; stigmate globu- leux présentant cinq lobes inféricu- nement ; capsule probablement à cinq ■ oges ; graines inconnues. Ce genre a . été d’abord publié par Elliott ( Sketch of Botany Amer., p. 478] sous le nom de Moiioiropsis , que lui avait imposé ' Schwemitz, auteur primitif du genre. U appartient, selon Nuttall, à la ; nouvelle famille des Monotropécs , ■ ou il avoisine de très-près le genre ! 1 Pterospora. Il ne se compose que l’une seule espèce Schweinitzia odo- rata, Monotropsis odurata , Elliott Joc. cil.), qui est une petite Plante herbacée , probablement parasite , înlièrement dépourvue de feuilles proprement dites et de verdure , n’of- •ant que des écailles à la manière les Monotropa. Ses fleurs sont terini- j lr*lc5, agrégées en capitules, d’une «leur agréable de violette et accom- SCH af>3 nagnées de larges bractées. Cctle Plante croît dans les bois ombragés de la Caroline du nord. (g. .N.) SCHWEINITZÏA. bot. cbypt. ( Champignons. ) Ce nom , donné par Grevillc a un genre voisin des Lyco- perdons, a été changé depuis par l’auteur lui-même eu celui de Cau- loglossum , un autre genre de Plantes Phanérogames ayant déjà reçu le nom de Schweinitzia. Le genre Po- daxis établi depuis long-temps par Desvaux , et ayant pour type le Ly- coperdon axatum de Bosc, ne diffère peut-être pas du genre établi par Greville qui est fondé sur les Scle- roder ma pistillare et carunomale de Persoou. Iad. b.) SCHWENCKIE. Scliwenckia. bot. phan. Genre de la famille des Scro- phulariuées , présentant les caractè- res suivans : calice tubuleux , quin- quéfide ; corolle tubuleuse, plissée au sommet, à cinq dents ; des glan- des en massues situées entre les dents ; cinq étamines dont trois sont stériles ; stigmate presque capité ; capsule bi- locuiaire, bivalve , ayant une cloison parallèle aux valves , et devenant libre de placentas adnés. Le genre Chœtochilus de Valil doit être réuni aux Schwenckia. Ce genre est remar- quable par la régularité de. son calice qui contraste avec l’irrégularité de sa corolle. De Cantlolle ( Plantes rares du jardin de Genève, p. 37) observe qu’il est plus voisin du Nicoliana que d’aucun des genres l’apportés à la fa- mille des Scrophularinées, et qu’il tend à réunir cette famille à celle des Solanées. Les Schwenckies croissent dans les régions chaudes de l’Amé- rique méridionale, principalement dans la république de Colombie et au Brésil. Ce sont des Plantes her- bacées, dressées, rameuses, à feuilles alternes , entières , à fleurs en pani- cules , ou rarement solitaires , gémi- nées et ternées dans les aisselles des feuilles. Kunth [Noo. Généra ce Spe- cies Plant, œquin. T. 11 , p. 374, tab. 178 à 181) en a décrit et figuré avec soin quatre espèces sous les uM • SCI noms de Schwenkia glabrata, païens, a/nericana et browallioides. De Can- dolle en a aussi décrit et iiguré ( tab. 10, /oc. cit.) une espèce rapportée du Brésil par Auguste Saint- Hilaire , et dédiée à ce savant ( Schwenckia Ili- lariana.) (g.. N.) SCIIWENK.FELDIA. bot. fiian. ( Schreber et Willdenow). Syn. de Sabicea. V. Sabtce. (b.) SCH WEYCK ÉRT A . bot. pii an. (Gmelin.) Svn. de PU/arsia Nym- phoides , Yenlenat. V. Villahsïe. (G..N.) SCHYMUM. bot. titan., ( Diosco- ride.) Syn. de Gundelia. (b.) *SCIAPHILA. bol’, phan. Blume ( Bijdr . tôt de Flor. ned. Ind., p. 5i4) a établi sous ce nom un genre qu’il a placé dans la famille des Urticées , et qu'il a caractérisé de la manière suivante : fleurs monoïques. Les mâ- les ont un calice découpé profondé- ment en six segmens réfléchis , un peu velus au sommet; corolle nulle; six anthères sessiles, adnées au calice et opposées à ses divisions. Les fleurs femelles ont un calice semblable à celui des fleurs mâles; des anthères stériles; plusieurs ovaires placés sur un réceptacle convexe, uniloculaires, uniovulés , surmontés chacun d’un stigmate sessile et ponctiforme. Les ovaires se changent en baies cou- vertes de glandes pellucidcs , renfer- mant des graines solitaires , à peu près triquètres et recouvertes d’une membrane un peu coriace. Le Scia- p/dla lenella est une Plante très-grêle, charnue , dépourvue de feuilles. La hampe est très -simple, dressée, à stipules alternes ou ovales. Elle est surmontée de fleurs eu grappes , penchées, les mâles occupant la par- tie supérieure. Cette Plante croît dans les localités montueuses et ombra- gées de l’île Nusa-Kampanga. (g.. N.) SCIAPHILE. ins. Genre de Cha- ransons établi par Schœnhcrr. V. Riiynchophobes. (g.) SCIARA. ins. (Meigen.) K. Mo- liOBBE. SCI SCIE. P/istis. pois. Lalhain a pro- posé, dans le deuxième volume des * Transactions delà Société Linnéenne: de Londres (p. 82, pl. 26 et 27), de sé- parer le Poisson Scie d’avec les Squales ou Linné et Jes auteurs contempo- rains l’avaient classé. Depuis Lalham, le genre Pristis a été adopté par Cu- vier et par les zoologistes de l’époque actuelle, et son nom, emprunté au ra- dical grec, est celui que l'espèce com- mune portait chez les anciens. Les Poissons Scies appartiennent donc aux Chondroplérygiens à branchies fixes de Cuvier , et à la famille des Plagiostomes de Duméril. Ils ont pour caractères génériques : d’être organisés intérieurement comme les Requins et de joindre, à leur forme allongée , un corps aplati en avant et des blanchies dont les ouvertures sont inférieures comme cbezles Raies; mais leur principal attribut est d’a- voir un très-long museau, déprimé, armé de chaque côté d’un grand nom- bre de fortes épines osseuses, imitant des dents , bien qu’elles n’en aient aucunement la texture , et cependant étant comme elles implantées dans des sortes d’alvéoles ; les vraies dents sont rangées en petits pavés sur les mâchoires comme chez les Squale; émissoles ( P . ce mot). Les deux dor- sales sont distantes , et les branchies s’ouvrent de chaque côté par cinc trous ; derrière les yeux sont percé; deux évens. Les Scies sont des Poissons robus- tes , armés d’une manière redoutable par la longue dague qui part fle leucj! tête. Long-temps les anciens auteur; les rangèrent parmi les Cétacés. Pres-f que tous les pêcheurs de Baleines et les navigateurs en parlent dans leurs relations; on a fréquemment décrit leurs combats avec les Baleines elj les Baleinoptères ; leur taille devien * assez considérable , bien cependan qu’elle ne dépasse pa§ quinze ou ving pieds. Les Nègres de la côte d’Afriqu vénèrent ces Poissons, que les habi tans des contrées septentrionales re cherchent à cause de leur peau solide et de leur défense qu’ils venden set aux atnnlcursde curiosités ; leur chair dure, coriace, huileuse, ne sert qu’aux chiens des Esquimaux ei des Lapons, Chaque mer semble avoir des espèces propres, qui n’abandonnent point les parages où elles semblent confinées ; ainsi l’Océan boréal possède une es- pèce depuis long-temps célèbre ; la Méditerranée en a une deuxième, le grand Océan deux autres , et l’océan Antarctique une cinquième. La Scie commune , Pristis An- tiquorum , Lalh.; Squalus Pristis , L.,EncycL, pl. 8, fig. £24. Ce Pois- son est le Pristis des anciens , et la Vivelle de Rondelet ; il est décrit et figuré dans tous les ouvrages d’Ich- thvologie et même dans un grand nombre de relations de voyages , tels qu’Anderson, Eli is ; dans le Muséum fVormianum , dans Jonston où il est défiguré , etc. , etc. Son dos est gris noirâtre, les parties latérales et in- férieures sont blanchâtres , garnies de quelques tubercules ; la caudale est courte ; la dorsale est placée au- dessus des jugulaires. Le museau os- seux est aplati , arrondi au bout , garni de vingt à vingt-quatre dents robustes et tranchantes. La Scie est célèbre par ses combats avec la Baleine, qu’on a peints avec un soin trop bien calculé pour que nous croyions à son entière réalité. Elle vit dans les mers du INord , et est très-commune sur les côtes du Groen- land, de l’Islande, de l’Angleterre , oii les tempêtes la jettent assez fré- quemment sur les rivages; elle at- teint de quinze à dix-huit pieds de longueur. La. Scie peotinee , Pristis pec- tinatus , Lalh. , toc. cit. Ce Poisson a la queue longue; la nageoire dorsale concave, le rostre garni de trente-six dents, et quatre à cinq pieds de lon- gueur. On le trouve dans la Médi- terranée, mais non dans l’océan At- lantique. Risso dit que les habitons de Nice le nomment Serra , et qu’il ne paraît sur leurs côtes qu’en été ; mais qu’on le prend très-rarement. Ca Scie cuspidée , Pristis cus- pidatus , Lalh., lue. cil. Rostre de SCI * a55 même largeur, à peu près dans toute sa longueur et armé de vingt-huit dents larges et pointues. On la trouve dans l’océan Pacifique. La Scie a petites dents , Pris- tis microdon , Lath. , toc. cit. Ros- tre n’ayant que dix-huit petites dents à peine saillantes et spiniformes; sa longueur totale atteignant à peine dix-huit pouces. On la trouve éga- lement dans le grand Océan. La. Scie barbue, Pristis cirrhatus , Lath., loc. cit.; Squalus A nisodon , Lacépède. Ce Poisson a son rostre garni de dents très-inégales et un peu recourbées ; de chaque côté du mu- seau , pend un long filament flexible. Il se trouve dans les mers qui bai- gnent la Nouvelle-Hollande, (less.) SCIE, conch. Nom vulgaire et marchand du Donax denticulatus. V. Don ace. (b.) SCIE, intest. Espèce du genre Echinorhynque. V. ce mot. (b.) SC1ÈNE. Sciœna. pois. Genre de Poissons formant une petite famille dans laquelle Cuvier a établi plu- sieurs sous-genres , et qui appartient aux Acanthoptérygiens percoïdes de sa Méthode, classé par Duméril par- mi les Poissons acanlhopomcs holo- branches thoraciques. Les Sciènes ont le museau écailleux, plus ou moins proéminent, terminé en pointe mousse , ce qui est dû à un plus grand développement des os du nez et des sous-orbitaires qui sont renflés et caverneux. Les dents sont en crochets inégaux ; le corps est oblong , épais, comprimé, revêtu d’écailles ; les oper- cules sont garnis d’épines , mais non dentelés ; les nageoires jugulaires sont placées au-dessous des pectorales ; la dorade est double et la deuxième a plus de cinq rayons. Les Sciènes ont les plus grandes analogies de forme avec les Lutjans et les Holoccntres dont ils se distinguent par leur double dorsale. Ce sont des Poissons de la Méditerranée , de l’Océan et des eaux douces , dont la chair est Irès-estimée, et dont la pêche est lucrative. Les □ 56 SCI nombreuses espèces de Sciènes sont classe'es dans les sous-genres suivans : f Cingle, Cuv. Opercules épineux; préopereules dentelés; dents en velours; écailles rudçs ; deux dorsales à peu près éga- les ; museau très-saillant. On ne con- naît que deux espèces de Cingles qui vivent dans les eaux douces de l’Al- lemagne , et que Bloch a figurées sous les noms de Perça zingel , pl. ] 06 , et Perça asper, pl. 107. ff Centropome , Centropomus , non Lacépède, mais Cuvier. Dents , dorsale et préopercules des Perches , mais bord de l’oper- cule mince et arrondi. On ne con- naît qu’une espèce de ce sous- genre que Cuvier a décrite sous le nom de Centropomus undecimalis , Hist. des Poissons, T. 11, p. 102. C’est le Sciæ/ia undecimalis de Bloch, fig. 9 , pl . 5o5.Ce Poisson est le Camuri de Pison et le Brochet de mer de Plu- mier, remarquable par la couleur argentée de ses écailles, que relève le brunâtre du dos; la teinte jaune des nageoires dont les bords sont bruns, et la dorsale poinliliée de brun sur un fond gris. C’est la Lou- bine des créoles français de Cayenne. Ce Poisson habile toutes les mers chaudes de l’Amérique méridionale; il vit de proie et s’engraisse beau- coup. Sa ponte a lieu deux fois pal- an, et sa taille se développe jusqu’à peser vingt-cinq livres. On fait de la botarge avec ses œufs. f ff Ombrine , Umbrina , Cuv. , Règne Animal. Analogue au sous - genre Cin- gle par le préopercule , mais le museau moins saillant. La deuxiè- me dorsale bien plus longue que la première; les dents eu velours; des pores sous le maxillaire inférieur. Les Ombrines sont des Poissons de mer qu’on trouve dans la Méditer- ranée et aux Indes. La plus connue des espèces est la Barbue, Sciœna cir- r/iosa , L. , figurée dans Bloch, pl. SCI 5oo, de la Méditerranée, et que La- cépède a reproduite sous le nom de Chelodiptère cyanoptère. A ce genre appartient encore le Pogonate doré „ Lacép. T. v , p. 121 ; le Johnius ser- rât us, Schn. , p. 76; le Sari huila , Russel , T. 11, p. 122; le Johnius saxatilis , Schn. , ou Sciœna nebulosd , Mitchill. , etc. L’ Umbrina cirrhosa est décrite par Risso ( Alp. marit. T. ni , p. 4og ) qui la nomme Oum- brina. Il paraît que ce Poisson est commun sur les rivages de Nice, et qu’il y fraye en juin et juillet. ffff Lonchure , Bloch. La caudale est pointue, et tous les caractères ne diffèreut point des vraies Sciènes. Cuvier n’admet qu’une espèce dans ce genre, c’est le LoN- ciiure barbu , Lonchurus barbalus , figuré dans Bloch , pl. 35g , et décrit par Lacépède sous le nom de Lon- churus dianema. C’est un Poisson j des mex's de Surinam; d’un brun uniforme; à nageoires pointues; à nageoires j ugulaires terminées par un long filament. fffff Sciène, Sciœna , Lacép. Les vraies Sciènes ont leur préo- percule dentelé d’une manière pres- que insensible. Les épines de leur opercule sont à peine marquées ; leurs dents s’allongent avec l’âge, et for- ment une rangée de crochets iné- gaux. Les Sciènes vivent daus la mer; leur chair est bonne à manger et les fait rechercher. Les Leioslomes de Lacépède doivent appartenir à ce genre et notamment le Leiostome queue jaune, pl. 10, fig. 1 , Lacép. T. IV, et la Perche ondulée deCiles- by, T. 11 , pl. 5 , fig. 1 ; l’Heptacanthe de Lacép.; la Gaterine, etc. Les Sciènes les plus remarquables sont: le Corb ou Corbeau , Sciœna um- \ bra, L. , Bloch , pl. 2g,7 ; V Limbe , le Cuorp des Provençaux ; fauve , à : opercules tachés de noir; les mâchoi- res inégales ; la femelle pond ses œufs à la fin du printemps et vil dans la région des Algues ; très-bon Poisson de nos côtes; et la SuiÈsr. /Aigle , | • SCI Siicena aquila , Lacèp. , pl. ai , fig. 5; le Figuu des habitans de Nice , à corps argenté , à mâchoires égales , à base des pectorales marquée d'une tache dorée. L’Aigle vit dans les pro- fondeurs mo\ enncs , et apparaît toute l'année sur les côtes de la Provence. Sa chair est d’un blanc rougeâtre et est fort délicate. Ce Poisson atteint jusqu’à six pieds de longueur, et porte encore les noms de Maigre et de JFégaro. Lesueur a décrit trois es- pèces nouvelles de Sciènes dans le Tom. il du Journal de l’Académie des Sciences naturelles de Philadel- phie, qu’il nomme Scicena oscula , du lac Erié; Sciœna grisea , de l’O- hio , et Sciœna mullifasciata , de la partie orientale de la Floride , et toutes les trois vivant dans les eaux douces. Mistriss Bowdich a publié, dans la Relation du voyage de son mari aux îles de Madère et de Porlo- Sanlo , deux espèces inédites de Sciè- nes qu’elle nomme Sciœna elongata , par rapport à l’extrême allongement du corps de celte espèce , et la Sciœna du. x. Toutes les deux du Cap-Vert , et estimées des habitans. f+tttt JOHNIUS, Bloch. Bloch avait distingué par le nom de Johnius des Sciènes qui auraient eu la seconde dorsale très-longue ; mais Cuvier n’a point trouvé chez la plupart que cette deuxième dorsale fût plus longue que chez les vraies Sciènes. Les Johnius sont des mers indiennes. Les espèces admises par les ichthyologistes sont : les Johnius carutta , Bloch, pl. 556; J. œneus , pl. 557; J. maculalus , figuré dans 1 Russel, T. 11, pl. j i5 , et les Kat- i c helie et Telia- Katchelie des pl. 116 et 1 17 de Russel. Le nom de Sciène a été donné à une foule de Poissons qui appartien- nent aux genres Perds , Prochilus et ) Pogonias , elc. (eess.) p ■ j > y SCILLE. Scilla. bot. piian. Genre de la famille de Liliacées et de l’Hcxandric Monogynie , L. , offrant ■ les caractères suivans : périgonc co- TOME XV. SCI 267 loré, pétaloïde , à six divisions pro- fondes , égales , étalées ; six étamines dont les filets sont subulés , filifor- mes, terminés par des anthères ob- longues , pendantes; ovaire supère , arrondi, surmonté d’un style de la longueur des étamines et terminé par un stigmate simple: capsule presque ovale, glabre, marquée de trois sil- lons, à trois valves et à autant de loges renfermant plusieurs graines un peu arrondies. Ce genre est ex- trêmement voisin des Ürnithogales et des Phalangères; il diffère des pre- miers par ses étamines dont les filets ne sont pas aussi dilatés à la base; mais ce caractère n’est pas constant dans toutes les espèces de Scilles ; car il y en a qui ont les filets assez larges dans leur partie inférieure. Un ca- ractère tiré des organes de la végéta- tion distingue les Scilles des Phalan- gères ; leur racine est bulbeuse et non formée de fibres fasciculées comme dans ce dernier genre. Il y a en outre quelques légers caractères dans la graine, dans la couleur et la formedes fleurs ; mais il faut avouer que si ou ne prenait pas en considé- ration le port de ces diverses Plantes , on aurait beaucoup de peine à les distinguer génériquement. Smith et DeCandolle ont réuni au genre Sci/la le Hyacinthus non scriptus , char- mante espèce qui, au printemps , fait l’ornement de nos bois. Cependant cette Plante, ainsi que quelques au- tres qui ont avec elle d’étroites affi- nités , mériteraient de former un genre particulier en raison de leur périgone infundibuliforme à segmens connivens et légèrement recourbés en dehors. Mœnch, à qui la botani- que doit quelques utiles réforma- tions, mais à qui elle peut reprocher encore plus d’innovations tout-à-fait superflues, a séparé sous le nom géné- rique de Stellaris le Scilla maritima qu’il a réuni avec X Ornithogalum py rcnaicum et d’autres Plantes qui ne nous semblent point liées entre elles de manière à former un genre dis- tinct . Enfin le genre Sci/la a été réduit par quelques auteurs aux Scilla Lifo- «7 358 SGI lia , a/nœna et à cl’autres espèces auxquelles on a joint le Hyacinthus non scriptus. Ce genre ainsi com- pose ne nous semble pas offrir de li- mites bien naturelles, car on en a exclu le Scilla maritima pour le placer parmi les Ornithogalum , en sorte que le t^pe du genre Sci lie ne lui appartient plus. Le nombre des vraies espèces de Scilles s’élève à environ une ving- taine qui , pour la plupart, croissent dans le bassin de la Méditerranée. Quelques-unes, telles que les Scilla bifolia et autumnalis , sont assez communes dans les bois et les haies de l’Europe tempérée. Les Scilles sont des Plantes bulbeuses, dont les feuil- les sont toutes radicales, allongées, filiformes ou rubanées; les fleurs sont le plus souvent bleues , quelque- fois blanches , d’un aspect fort agréa- ble , accompagnées d’une ou deux pe- tites bractées sous chaque pédicelle, et disposées au sommet d’une hampe en corymbes ou en épis pauciflores. Parmi les espèces qui offrent le plus d’intérêt nous citerons la Scille ou SqüILLE OFFICINALE ou MARITIME , Scilla maritima , L. Elle croît dans la région méditerranéenne, souvent très-loin de la mer dans l’intérieur des terres ; son bulbe est plus gros que le poing, composé de plusieurs tuniques ou écailles dont les extérieures sont sèches, rougeâtres et scarieuses, les plus intérieures charnues et blanchâ- tres , les intermédiaires un peu plus sèches, plus colorées, contenant un suc visqueux et très-âcre. Les feuil- les sont larges, oblongues, obtuses à leur sommet et couchées par terre ; les fleurs sont blanches , ouvertes en étoile et forment une grappe conique. Les tuniques intermédiaires des bul- bes ou ognons de Scille sont douées de propriétés très-énergiques; elles agissent spécialement sur les organes urinaires et sur ceux de la respiration. On les administre en poudre dans les hydropisics passives et dans les affec- tions catarrhales des vieillards quand il est utile de produire une légère excitation. Les écailles de Scille ser- SCI vent à préparer plusieurs médica- meris usités encore aujourd’hui , tel» que le miel et le vinaigre scill itiques Une des plus belles espèces de genre Scilla ( à part les petites Plan- tes, Scilla bifolia , amœna, etc., qui croissent dans l’Europe méridionale), est sans* contredit 1 c. Scilla peruviana , L., dont les fleurs sont bleues et for- ment une touffe épaisse , conique d’un effet fort agréable. Ses feuilles sont larges et ciliées sur leurs bords Cette Plante est commune sur le: côtes de Barbarie, dans la Péninsule ibérique, près Cadix et en Portugal C’est par erreur que le nom de peru- viana lui a été donné , et cette erreur remonte au temps de la découverte du Pérou, car, dès le seizième siècle Clusius la désignait sous le nom d< Hyacinthus stellatus peruvianus. Oc dit que les Espagnols, à l’époque de conquête du Pérou , l’avaient trans portée dans cette partie du Nouveau Monde, d’où elle fut rapportée corn me une Plante nouvelle et propre ces contrées lointaines. (g.. N. * SCINAIA. bot. crypt. Nous 1 sons, dans la Gazette botanique c Ratisbonue, que c’est un genre d’A gués aquatiques très-voisin duApo/z godium de Lamouroux , et dont n’existe qu’une espèce , le Porcellata dans les mers de Sicile. (b.) SINCHUS. rot. phan. ( Diosco ride.) Syn. de Ruscus. H. Fragon (B SCINCOIDIENS. REPT. SATJRj C’est , d'après la méthode exposé par Cuvier dans le Règne Animal une famille de Sauriens caractérisé par ses pieds courts, sa langue pe ou point extensible , et son corps en tièrement couvert d’écailles égales ( pi imbriquées. Cette famille, qui cotnfl arend les genres Scinque , Seps , Bi ! , )ède , Chàlcide et Bimane , lernrin fR 'ordre des Sauriens / et offre de nom t > breux rapports avec la première fr mille de l’ordre des Ophidiens o celle des Anguis. Ces deux ordres trouvent même, par les Scincoïdicr et les Anguis , liés d’une manière SCI SCI 256 intime que plusieurs auteurs, nom- mément Blainville et Merrem , ont cru devoir les réunir en un seul, au- quel le premier a donné le nom de Iiipéniens, et le second celui de Squammata. (is. g. st.-b .) SCINCUS. REPT. SAUR. V. SciN- QUE. SCINDAMA. bot. cr y pt. ( Cham- pignons.) Ce noin de Hill paraît se : rapporter à des Champignons du genre Polypore désigné par Adanson ; sous le nom de Myson. (ad. b.) SCINQUE. Sci nous. reft. saur. > Genre établi par Brongniart aux dé- r pens du grand genre Lacerta de Lin- né, et qui appartient à la famille des -Sciucoïdiens, dont il forme même le type, ainsi que l’indique ce nom. Les 1 Reptiles qui composent le groupe des ' Sciucoïdiens, n’ont que des pâtes cour- tes ou complètement rudimentaires, et quelques-uns ne sont même plus que 1 bipèdes, en sorte qu’on pourrait les r considérer presque également, ou ». tomme des Lézards à forme de Ser- ; pens, ou comme des Serpens à pieds de Lézards , et qu ils forment vérita- i blement le passage de l’ordre des >Sauriens à celui des Ophidiens. Au i reste, de tous les genres de Scincoï- idiens , le genre Scinque est celui qui - se rapproche le plus des Lézards pro- . j prement dits : ses pieds sont bien complets, et la paire antérieure se trouve beaucoup moins éloignée de la postérieure que chez les Seps. Leur queue, de forme conique et de longueur très- variable, est toute d’uue venue avec le corps qui est couvert d’écailles uniformes , lui- santes, imbriquées, très - distinctes entre elles et disposées à peu près comme celles des Carpes; il n’existe 1 d’ailleurs ni renflement à l’occiput , ni crêtes. A ces caractères , qui sufli- ’Cnt pour que l’on puisse distinguer les Scinque» de tous les autres Sau- ^'ens , il faut ajouter les suivans : leur angue peu extensible est charnue et •’ -chancrée à sa pointe; leurs doigts, udinaircment plus longs aux mem- bres postérieurs qu’aux antérieurs, sont comme à l’ordinaire au nombre de cinq , et portent de très-petits on- gles plus ou moins recourbés sur eux- mêmes. Leurs mâchoires sont garnies sur tout leur pourtour de petites dents serrées les unes contre les au- tres, et il existe en outre sur le palais deux rangées de dents. Leur tête est petite, ordinairement de forme qua- drangulaire et de même grosseur que le col avec lequel sa partie postérieure se confond. Leur tympan est un peu plus enfoncé que celui des Lézards, et l’entrée du conduit auditif est re- couverte dans plusieurs espèces par des dentelures saillantes naissant de son bord antérieur, et dont le nom- bre est ordinairement de quatre; c’est ce qui a lieu par exemple chez le Scincus Schneiderii , et aussi dans notre Scincus pavimentatus. Ce genre est composé, dans l’état présent de la science, d’un assez grand nombre d’espèces répandues dans les climats chauds des deux continens ; on en trouve quelques-unes dans l’Europe méridionale. Le type du genre est le Lacerta Scincus de Linné avec lequel il faut bien se garder de confondre le Scinque des anciens, qui n’est pas même un Scincoïdien , et qui appar- tient à la famille des Lacertiens et au genre Tupinambis; c’est très-pro- bablement l’espèce à laquelle nous avons donné, dans le grand ouvrage sur l’Egypte, le nom de Tupinambis du désert , Tubinambis arenarcus. V. Tupinambis. Le Scinque des pharmacies , Scincus ufficinalis , Schn. C’est le La- certa Scincus de Linné. Les Arabes donnent le nom d 'El adda à celte espèce répandue dans la Nubie, l’A- byssinie , l’Egypte et l’Arabie , et qui se distingue par sa longueur qui est de six ou sept pouces , par son corps jaunâtre avec plusieurs bandes trans- versales noires , et surtout par la brièveté de sa queue qui ne forme que le tiers environ de sa longueur to- tale. Ce Scinque était autrefois mis au nombre des Reptiles les plus utiles et les plus précieux pour la matière me- q6o SCI dicale. Les pharmacologistes lui ont attribué toutes les propriétés que les anciens supposaient à leur Scincus , et on a vanté tourà tour sa chair(princi- palement celle des lombes) comme un médicament excitant, analeptique, antisyphilitique, etc., et surtout comme aphrodisiaque. De nos jours on ne l’emploie plus ou presque plus en Europe , ce qui n’empêche pas que les habitans delà Haute-Egypte et de la Nubie ne continuent à lui faire la chasse : en effet les méde- cins orientaux le regardent toujours comme jouissant d’importantes pro- priétés , et l’emploient dans plu- sieurs cas , principalement dans les maladies cutanées. Le Scinqüe schneidérien , Scincus Sfihneiderii , Daud. Cette espèce , l 'une des plus grandes et les plus bel les du genre , est très-abondamment ré- pandue en Egypte et dans plusieurs a utres régions de l’Or ien t . Al clrova nde l’a indiquée assez anciennement sous le nom de Scincus Cyprins Scincoides , et depuis elle a été souvent décrite , mais presque toujours d’une manière inexacte, comme nous l’avons fait voir dans le grand ouvrage sur l’E- gypte. Elle se distingue par sa queue qui est arrondie et très-grêle dans sa portion terminale , et qui forme les deux tiers de sa longueur totale ; par la grandeur des écailles de la mâ- choire inférieure et du dessus de la tête , enfin par son système de colo- ration : le dessus de son corps est d’un jaune très-brillant, tirant sur le brun olivâtre, et sa queue est irré- gulièrement variée de jaune et de noir ; les pâtes inférieures sont blan- châtres ; enfin, il existe sur les côtés delà tête, du corps et de la queue, une bande blanchâtre qui commence au-dessous de l’œil, près dé l’angle de la commissure des lèvres. Le Scinqüe pavé , Scincus pavi- mentatus , Nob. Cette espèce, que nous avons décrite dans le grand ou- vrage sur l’Egypte, et qui a la même patrie que les précédentes, ressem- ble au Scinque schneidérien par ses formes ; elle est cependant plus SCI grêle , et sa queue est un peu moinsi longue. Sôn corps est en dessous1 d’un jaune blanchâtre et en dessusi d’un brun assez pur, sur lequel i on remarque neuf ou dix raies blan- ches s’étendant depuis la partie an- térieure du col jusque sur la moitié de la queue. Ces raies ou lignes longitudinales sont formées par une suite de petites taches quadrilatè- res que présentent vers leur partie moyenne presque toutes les écailles du dos. Quelques autres espèces pré- sentent un système de coloration très- analogue : tels sont particulièrement le Scincus octolineatus et le Scincus melanurus de Daud in. Le Scinqüe ocellé , Scincus ocel- la/us , Latr. et Daud. Nous citerons encore celte espèce qui forme le type I de la section des Scinques ocellés de I Daudin. La queue est de même Ion- j: gueur que le corps, et présente ainsi i que lui un grand nombre ( trente en-fl viron ) de bandes transversales noi-»l râtres, sur lesquelles on distingue des 1 taches blanches , de forme ovale , que: H l’on a comparées à des yeux. Cette jolie espèce , mentionnée pour la pre-r mière fois par Forskahl, vit comme les précédentes en Egypte où on las nomme Se/iiie. Elle se tient ordinai- rement dans le voisinage des mai- sons. Le Scinqüe ai.gtre, Scincus al '-fl gira , Daud. La queue est un peu plus longue que le corps. Le dos est bruni avec une raie longitudinale jaune de chaque coté. Une semblable raie existe également de chaque côté ai»J bas des flancs. Cette espèce, décou-* verte en Mauritanie par Brander, a» été connue de Linné et mentionnée par lui dans le Syslema natures. De- puis on l’a trouvée quelquefois dans lé midi de la France , principalement! aux environs de Montpellier. Parmi les espèces américaines J nous devons citer le Lacerta occidueM de Shaw, Scincus gallivasp , Daud. * qui habite les Antilles et principale- ment la Jamaïque. Les Français lé nomment Brochet de terre , et les An-* glais Galley-U'esp, c’est-à-dire Guèpé1 - ? - «,■«, .. ~. SGI de cuisine. Il est généralement roux avec des bandes transverses de taches blondes. Sa grosseur est presque égale à celle du bras , et sa taille est de plus d’un pied. Il vit dans les lieux marécageux. Sa morsure est , à la Jamaïque, regardée comme très- venimeuse et comme promptement mortelle, et les Nègres lui donnent en quelques lieux, comme à plusieurs autres Sauriens , le nom de Mabouia ; nom qui, dans les ouvrages des na- turalistes , est appliqué excl usivement .à un Scinque des Antilles , de petite taille , et voisin , par la brièveté de sa ;queue , du Scincus officinalis. Ou trouve aux Moluques et à la 'Nouvelle - Hollande quelques autres "Scinques de grande taille que nous t passerons sous silence , les descrip- tions que nous avons données étant • suffisantes pour faire connaître les jrincipales variations de taille, de 'orme et de coloration que présente . e genre Scinque. (is. G. st.-ii.) * SCIOBIUS. ins. Genre de Cha- ansons établi par Schœnherr. V. ■ Ihynchopiiores. ' (g.) SCIODAPHYLLUM. bot. phan. r.*. Browne , dans son Histoire de la amaïque, avait donné ce nom à un ■ enre qui a été adopté depuis sous el u i d ' Âctinophyllum. V. Actino- ï HYLLE. (G. .N.) ISCIOLEBINA. bot. phan. Syn. acien de Stœcbas. T'. Lavande. o . . SCIOPHILE. i Sciophila. ins. Genre e l’ordre des Diptères, famille des émocèi es , tribu des Tipulaires , di- ision des Fungivores , établi par offmansegg aux dépens des Tipules e Fabricius , et renfermant des es- èces du genre Asindule de Latreille. e genre a été adopté par Meigen et ir Latreille, et il est caractérisé ainsi u’il suit : corps assez grêle , presque ihérique ; antennes avancées, un m comprimées, grenues, presque ï même grosseur dans toute leur enduc ; composées de seize articles , s deux premiers courts , cupulaires , SCI >i6i velus, les autres pubescens. Bouche non allongée; palpes avancés, re- courbés en dedans , articulés ; ces articles paraissant être au nombre de quatre. Yeux ronds ou peu allongés ; trois ocelles placés en triangle sur le haut du front, rapprochés, inégaux entre eux, celui du milieu très-petit, souventà peine visible; corselet ovale; méta thorax coupé presque droit; ailes ayant une cellule ordinairement très- petite, carrée, placée à peu de dis- tance de leur bord extérieur, jambes garnies d’épines latéralement, et en ayant deux fortes à leur extrémité. Abdomen composé de sept segmens , quelquefois un peu dilaté postérieu- rement dans les femelles, grêle et cylindrique dans les mâles. Ce genre se distingue des Asindules et des Rhyphes , parce que ceux-ci ont un museau prolongé en forme de bec, ce qui n’a pas lieu chez les Sciophi- les. Les Campylomizes en diffèrent par leurs antennes composées seule- ment de quatorze articles , et les Pla- tyures , qui en ont seize comme notre genre , s’en éloignent parce que leurs jambes ne sont point épineuses, et que leurs ailes n’offrent point de pe- tites cellules carrées. On ne connaît pas les mœurs des Sciophiles; on trouve l’Insecte parfait dans les bois, et il est probable que sa larve vit dans les champignons. Meigen en fait! connaître quatorze espèces que l’on peut ranger dans deux divisions ainsi qu’il Suit : I. Deux des cellules qui aboutis- sent au bord postérieur de l’aile lon- guement pétiolées. Sciophile striée , Sciophila stria- ta , Meigen , Macquart , Dipt. du nord de la France. Elle est longue de deux lignes el demie. Ochracée ; son thorax est marqué de cinq lignes noirâtres. Ailes tachetées el termi- nées de noirâtre. On la trouve en France. II. Une seule des cellules qui abou- tissent au bord postérieur de l’aile longuement pétioléc. Cellule carrée, très- petite. 262 SCI Sciopiiile vitiupenne, Sciophila vit ripe nuis , JYleigeu, Macq. , lue. cil. Noire. Thorax blanchâtre sur les côtes. Ailes hyalines. Cette espèce est longue de deux lignes. On la tiouve rarement dans les bois des environs de Paris. (g.) SCIPOULE. bot. phan. L’un des noms vulgaires du Scilla maritima. V. SciLIiE. (b.) S CI RE. Scirus. ahachn. Nom donné par Hermann fils à un genre déjà établi par Latreille sous le nom de Bdclle. V . ce mot. (g.) * SCIRENGA. pois. V. Notogni- DIUM. SCIRPE. Scirpus. bot. phan. Ce genre de la famille des Cypéracées et de la Triandrie Monogynie, L., offre les caractères suivans : épis ovoïdes , composés d’écailles planes, ovales et imbriquées dans tous les sens; à la base de chaque écaille trois étamines à filets plus longs que les écailles , et portant des anthères oblongues; des soies hypogynes plus courtes que les écailles; un ovaire supère, surmonté d’un style simple à la base , et de trois stigmates capillacés; caryopse ovale, à trois faces , entourée de soies hy- pogynes. Ces caractères ne convien- nent pas à toutes les espèces de Scir- pes décrites par les auteurs ; il y en a plusieurs qui n’ofirent point de soies hypogynes. L’absence de ces soies fournit un caractère qui , combiné avec quelques autres tirés du style persistant et non persistant , articulé ou non articulé , du nombre des stig- mates et de la stérilité ou vacuité des écailles inférieures de l’épi, a déter- miné les botanistes modernes à établir plusieurs genres aux dépens du Scir- pus de Linné. Ainsi les genres Fim- brislylis, Abillgaardia etllypœlyptum de Vahl, ont eLc adoptés par Brown qui a créé en outre les genres Iso/epis et Eleocharis. Ce savant botaniste a précisé les caractères de chacun de ces genres de manière à débrouiller la confusion d’une foule de Plantes que l’on avait comme amoncelées SCI dans le genre Scirpus sans se donna la peine de vérifier si elles offraien une organisation qui nécessitât d les tenir réunies. Cependant les gen res formés aux dépens des Scirpus quoique fondés sur de faibles carao tères , et même en ne les considérai que comme des coupes naturels d’un grand genre, sont d’utiles inn« vations qui permettent de mettre d l’ordre dans un nombre imrnenjs d’espèces en général très-difficiles i distinguer. Celles-ci offrent assez d I variété dans leur port pour que et t groupes nouvellement proposés p» laissent bien naturels. Déjà Lim i fils et Rotlboll avaient établi b genres Fuirena et Kyllinga dans le quels on a placé beaucoup d'ancie: Scirpus. D’un autre côté on a déci I comme de vrais Scirpus des Plant ( qui appartiennent à des genres Cypéracées très-anciennement ét; blis , tels que des Schœnus et C perus , ou à de nouveaux - comme les lihy nchospora et Alt riscus. Avant que d’indiquer les espèd qui forment les types des genres con titués aux dépens des Scirpus, pour lesquels on a plusieurs fois rejj voyé au présent article, nous ferojl une courte mention des principal espèces de vrais Scirpes qui croissd abondamment dans les localités iw récageuses de l’Europe. Le Scirp mantimus , L.; OEder., Flor. Danic tab. 907, est une Plante qui a le pcf des Cy perus ; sa tige est triangulanî garnie inférieurement de feuilî longues, planes, avec une côte sai lante sur le dos ; ses épillets sont i sez gros , ovales-coniques , d’un br| roussâtre, disposés par paquets J trois à sept au sommet de chacj< pédoncule. Cette Piaule foisonne du ! les marais de toute la France. — *j Scirpus lacust/is , L. , a une tige âj s’élève jusqu’à plu£ de deux mètrj elle est nue , lisse , molle , d’un bt? vert extérieurement, pleine de moen blanche , cylindrique , son dianj tre décroissant de la base au soi; inet , garnie à sa base de graines l<< SCI minées par une sorte de feuille molle , ▼ertc , allongée. Les fleurs sont rou- geâtres, disposées au sommet de la tige en une panicule composée d’é- pfllets , pour la plupart pédoncules, unilatéraux. Cette Plante croît en abondance dans les étangs et les lacs d’Europe et de l’Afrique septentrio- nale. Ses tiges servent à couvrir les chaises, ce qui lui a fait donner le nom vulgaire de Jonc des chaisiers. Ou fait avec sa moelle quelques petits ouvrages assez gracieux. Les chèvres, les vaches et les cochons mangent cette Plante lorsqu’elle est jeune , mais les moutons n’en veulent point. — Le Scirpus sylvaticus , L. , OEder , Flor. Dan., tab. 807, est une espèce très - remarquable par la hauteur de ses tiges , la largeur de ses feuilles et par ses fleurs en panicules diffuses. Elle se rencontre dans les bois hu- mides de l’Europe et de l’Amérique septentrionale. Parmi les Plantes du genre Fim- bristylis , dont le caractère essentiel réside dans le style articulé et caduc , nous citerons les F. acicularis , di- chotorna, ferruginea et miliacea . Y à hl , Retz et R. Brown en ont publié un grand nombre d’espèces nouvelles. Ces Plantes croissent pour la plupart dans les contrées situées entre les tropiques. Elles ont des chaumes sans nœuds , munis à la base de gaînes ou de feuilles souvent canali- culées et légèrement dentées sur les bords. Les épis sont solitaires ou om- bellés, accompagnés à la base d’un involucre quelquefois scarieux et très-court. Le genre Abildgaardia de Vahl est excessivement voisin du Fimbristy lis . Les Isolepis diffèrent principale- ment des Scirpus par l’absence com- plète de soies hypogynes. Presque tous les petits Scirpes de nos marais I appartiennent à ce genre. Ainsi les Scirpus setaceus , Jluiians , holos- ckcenus , espèces qui remplissent les localités marécageuses de plu- sieurs pays de la France, peuvent J donner une idée de ce genre , qui comprend en outre environ cin- SCI s65 quante espèces indigènes de tous les climats du globe, mais principale- ment des pays chauds et tempérés. (G. .N.) SCIRPÉAIRES. roi/vr. Cuvier ( Règn. Anim. T. iv. ) donne ce nom à un sous -genre de Polypiers na- geurs, ayant le corps très-long et très-grêle, et les Polypes rangés al- ternativement des deux côtés. Le type de ce sous-genre est le Penna- tula mirabilis de Linné et Pallas , que Lamarck a placé dans son genre Fu- niculaire sous le nom de Funicula cylindrica. V . Funiculine. (e. d..e.) SCIRPEES. bot. ph an. Première section de la famille des Cypéracées. V. ce mot. (b.) SCIRPOIDES. bot. phan. Vail- lant avait divisé le genre Carex en deux genres distincts , les Scirpoides qui avaient les épis androgyns et les Cyperoides dont les épis étaient uni- sexués. (a. r.) SCIRPUS. bot. phan. V. Scirpe. SCIRTE. Scirtes. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Serricornes , tribu des Cébrionites , établi par Illi— ger aux dépens du genre Chrysomela de Linné , et adopté par La treille avec ces caractères : corps hémisphérique , bombé et mou. Antennes simples , plus longues que le corselet, compo- sées de onze articles cylindi ico-coni- ques , le second le plus court de tous. Mandibules entières , couvertes par le labre ; palpes filiformes ; le dernier article des maxillaires presque cylin- drique , terminé en pointe. Palpes labiaux paraissant comme fourchus à leur extrémité. Corselet demi-cir- culaire, transversal, plus large posté- rieurement. Ecusson distinct, trian- gulaire; élytres flexibles , recouvrant des ailes et la totalité de l’abdomen. Pâtes de longueur moyenne , les pos- térieures propres à sauter , les cuisses étant renflées et leurs jambes termi- nées par une forte épine.Tarses filifor- mes , leur pénultième article bilobé. a 64 SCI Les Nictées et les Eubries se distin- guent des Scirtes parce que tous les articles de leurs tarses sont entiers. Les Elodes n’en diffèrent que parce que leurs pâtes postérieures ne sont pas propres au saut. Le nom de ce genre vient du grec, il signifie sau- ter. Paykul et Fabricius lui avaient donné le nom de Cy plion . Ces Insectes se tiennent sur diverses plantes dans les endroits humides. Ou n’en con- naît que trois ou quatre espèces eu- ropéennes parmi lesquelles nous ci- tons comme type du genre le Scirte hémisphérique , Scirtes hemispheri- cus , Illig. , Latr. ; Elodes hemisphe- ricus , Latr., G en. Crust. et Ins.; Cyphon hernisphericus , Fabr. , figuré dans l’Encyclopédie, pl. 55g, fig. 18. On le trouve aux environs de Paris dans les lieux marécageux. (g.) * SCIRUS. ARACH. V. SciRE. SCISSIMA. bot. phan. Les uns disent que c’est au Hêtre qu’était donné ce nom par Gaza ; d’autres prétendent que c’est au Pin. Qu’im- porte?... (b.) * SCISSURELLE. Scissurella. moll. Genre de Coquilles presque microscopiques que D’Orbigny a proposé dans le premier volume des Mémoires de la Société d’Histoire naturelle de Paris. Ce genre , très- voisin des T'urbos , allait se fondre dans le genre Pleurotomaire , ayant comme lui une fente marginale qui lui a valu son nom. Il n’y a de diffé- rence marquée que dans sa taille. V. Pleurotomaire. (d..h.) SC1TAMINÉES. bot. phan. V. Amomées. SCIURIENS. mam. Desmarest ( Nouv. Dict. d’Hist. nat. ) a donné ce nom à une famille de Mammifères correspondant au genre Sciurus de Linné. Cette famille renferme, d’a- près Desmarest , les Ecureuils et les Polatouches, auxquels doivent être joints les Marmottes et les Spermo- philes. (xs. o. st.-h.) SCIURIS. BOT. PIIAN. Le genre SCL décrit sous ce nom par Nées et Mar-i tius dans le onzième volume des Actes de Bonn , a été réuni au genre Tico-i rea d’Aublet, par Auguste Sainl-Hi-| laire. V. Ticorea. (g..n.) * SCIUROPTÈRE. Scii/ropterus.^ MAM. Nom donné par Fr. Cuvier l’un des sous-genres qu’il a distin- gués parmi les Polatouches. V. cei mot. (is. G. ST.-H.) SCIDRUS. mam. V. Ecureuil. SCIZANTHE. bot. phan. Pour Schizanthc. V. ce mot. (g. .N.) SCLAFIDON. bot. phan. L’u des synonymes vulgaires de Cucuba- tusBehen,h. (b.) SCLARÉE. Sclarea. bot. phan Espèce du genre Sauge qui, pour Tourneforl , formait un genre parti- culier. V. Sauge. (b.) SCLAVE. pois. L’un des noms de pays de la Mcndole. (b.) *SCLAVONE. mam. Variété dans l’espèce japétique du genre Homme. V. ce mot. (b.) SCLÉRANTIIE. Sclerant/ius. bot. phan. Genre de la famille des Paronychiées , qui peut être caracté- risé de la manière suivante : le calice est monosépale, persistant, tubu- leux , renflé à sa base et à cinq di- visions ; la corolle manque ; les éta- mines, généralement au nombre de dix, quelquefois de cinq, plus ra- rement de deux seulement, sont insé- rées au tube du calice; l’ovaire est libre, surmonté d’un style profon- dément biparti ; le fruit est un akène recouvert par le tube calicinal endurci. La graine naît du fond du péricarpe et est portée sur un podo- sperme* grêle et long. Cette graine se compose, outre son tégument , d’un embryon recourbé autour d’un en- dosperme farineux. Ce genre se com- pose jusqu’à présent de six espèces. Ce sont de petites Plantes herbacées, annuelles; leurs feuillés sont petites, linéaires , opposées , réunies et con- nées par leur base. Les fleurs sont très - petites , verdâtres, groupées SCL aux aisselles des feuilles. Des six es- pèces de ce genre, quatre croissent en Europe, savoir : Scleranthus annuus , L., Fl. Dan., tab. 5o4 , très-commun dans les champs incultes ; Scleranthus . perennis , L., Fl. Dan., tab. 563, es- pèce vivace qui croît dans les lieux s sablonneux; Scleranthus polycarpus, L., et Scleranthus hirsutus , Presl., Del.Sicul. , 65, trouvé dans les sables I volcaniques aux environs de l’Etna; . les deux autres sont originaires de la Nouvelle-Hollande. (a. r.) * SCLÉRANTHÉES. Sclerantheæ. I : bot. phan. Le professeur De Can- clolle appelle ainsi l’une des tribus de : la famille des Paronychiées , qui ren- ' ferme les genres Mniarurn , Scleran- : thus et Guilleminea. (a. r.) SCLERANTHUS. bot. phan. V . " SCLÉRANTHE. SCLERIE. Scleria. bot. phan. l Genre de la famille des Cypéracées ; et de la Monœcie Triandrie , L. , of- : frant les caractères suivans : fleurs diclines , à écailles fasciculées, uui- : flores; les mâles ont de une à trois .étamines; les femelles sont situées ! tantôt dans le même épi 11 et que les mâles , tantôt elles forment un épillet •idistinct. Le fruit est une noix colorée, c ordinairement d’un blanc de perle, t entourée d’une écaille trilobée, pres- ■ que cartilagineuse, libre ou adnée à la 1 base de la noix. Outre cette écaille i trilobée , on trouve encore dans plu- sieurs Scléries un petit écusson ( scu- lellurn) extérieur, indivis , persistant avec l’épillet après la chute de ia ' noix et ries écailles. Le genre Scleria, d’abord confondu avec les Carex et v Schœnus par Linné, puis distingué par Bergius, est très-reconnaissable, parmi toutes les autres Cypéracées , * à son fruit globuleux ou ovoïde, très-dur et d’une couleur blanchâtre opaque. Ces fruits ressemblent un peu à ceux de nos Grémils ou Lithos- " ncrmum. Les espèces de Scléries , iécrites dans les divers auteurs , sont au nombre d’environ quarante. Elles croissent çn général dans les climats SCL a65 chauds du globe, tant en Amérique qu’en Asie. Les espèces sur lesquelles le genre a été fondé par Bergius ( Act . Halm. , 1765 , p. i44, tab. 4 et 5 ) sont les Scleria Flagellum et mitis. La première, qui est la plus remar- quable , a reçu une foule de dénomi- nations. C’est le Carex lithosperma , le Schœnus lithosper/nus , le Schœnus secans et le Scirpus lithospermus de Linné dans ses diversouvrages. Gaert- ner ( de Fruct. , vol. 1 , p. i3, tab. 9 , fig. 7 ) a décrit et figuré son fruit sous le nom d e Scleria margaritifera* Il est aussi figuré dans Rhéede {Malab., vol. 1 2 , tab. 48) sous le nom, de Caden-Pullu. Cette Plante a des tiges grimpantes, triquètres, s’éle- vant à une giande hauteur, et s’ac- crochant aux Ai bres. Toutes ses par- ties sont hérissées d’aiguillons re- courbés. Les feuilles sont longues , linéaires, engainantes à la base, striées , carences , glabres en dessous et hispides en dessus. Les fleurs sont disposées en épis ou en panicules axillaires. Cette Plante croît dans les contrées situées entre les tropiques, Principalement aux Antilles et dans Amérique méridionale. (g.. N.) * SCLÉR'INÉES. bot. phan. Qua- trième section de la famille des Cy- péracées. y. ce mot. (b.) SCLERNAX. bot. crypt.? Il est impossible de reconnaîti’e , sur ce qu’en dit Rafinesque , le genre formé par ce naturaliste sous ce nom. Est- ce un Hydrophyte? Est-ce un Poly- pier? Il en mentionne deux espèces des mers de Sicile, le truncata et le lutescens. (b.) SCLÉROBASE. Sclerobasis. bot. phan. Genre de la famille des Sy— nanthérées , tribu des Sénécionées et de la Syngénésie superflue, L. , éta- bli par H. Cassini ( Bull, de la Société Philomatique, mai 1818 ) ; et offrant les caractères suivans : involucre semblable à celui des Séneçons ; ré- ceptacle dont la face supérieure ou interne est plane, alvéolée, ayant les cloisons membraneuses , peu éle- a 66 SCL ▼ées; la face inférieure ou externe est presque hémisphérique, couverte ( après la floraison ) de grosses côtes subéreuses , rayonnantes , confluen- tes au centre, distinctes à la circon- férence, eu nombre égal à celui des folioles de l’involucre , attenant avec elles et aboutissant à leur base; ca- lathide radiée, à fleurs centrales, membraneuses, régulières et herma- f)hrodites , à fleurs marginales, ligu- ées et femelles; ovaires cylindri- ques , striés ; aigrette composée de ijoils légèrement plumeux. La singu- ière structure du réceptacle forme le principal caractère de ce genre ou sous-genre. Nous avons reproduit presque textuellement la description de Gassini qui ajoute que la face ex- terne du réceptacle représente assez bien la moitié inférieure d’un Melon- Cantaloup qu’on aurait coupé trans- versalement, et qui porterait les fo- lioles de l’involucre en dedans des bords de sa coupe circulaire. Ce ca- ractère ne s’observe bien que lorsque la fleur est à son dernier période d’âge, car les côtes du réceptacle sont vertes, charnues, peu appa- rentes , et non dures, sèches , subé- reuses , épaisses et fort saillantes. L’espèce qui offre ce caractère dans toute son évidence a été décrite par Cassinisousle nom d eSclerobasisSon- neratii. C’est une Plante herbacée , à feuilles alternes, amplexicaules , irré- gulièrement dentées-sinuées , à fleurs jaunes , formant une panicule irrégu- lière. Elle a été recueillie par Sonne- rai dans ses voyages , et on la croit originaire du cap de Bonne-Espé- rance qui est la patrie du Senecio ri- gidus , L. , seconde espèce du genre Sclerobasis , que l’on cultive dans nos jardins de botanique, mais qui n’a pas offert aussi complètement le ca- ractère esseuliel , parce que ses cala- thides ne parviennent pas dans les jardius à leur parfaite maturité. (G. .N.) SGLÉRQCARPE. Sclerocarpus. $OT. MAN. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélianthées , et de la Syngénésie Frustranée, L. , SCL établi par Jacquin ( Icon. Plant, rar.) et ainsi caractérisé : involucre très- irrégulier , formé de trois folioles non contiguës , correspondant seulement aux fleurs de la circonférence, iné- gales, surmontées d’un appendice fo- liacé; à la base de cet involucre il y a environ quatre bractées pétiolées , très-inégales et dentées; calathide composée au centre de fleurons nom- breux , réguliers, hermaphrodites, et offrant à la circonférence deux à trois fleurs anomales et neutres; ré- ceptacle convexe, garni de paillettes acuminées, enveloppant étroitement les fleurons du centre; ovaires obo- voïdes , lisses , épais et arrondis à leur partie supérieure où ils offrent une aréole oblique intérieure , portée sur un col épais et extrêmement court; ovaires des fleurs marginales stériles, allongés et grêles; corolles de ces dernières fleurs ayant le tube long , la languette courte , large , ar- rondie , irrégulière et variable. Le Sclerocarpus africanus , Jacq., loc. cit. , est une Plante herbacée , an- rj nuelle,un peu ligneuse, à feuilles il alternes, ovales, dentées, marquées i de trois nervures, à fleurs termina- les et solitaires. Cette Plante croît dans la Guinée. (g. .N.) SCLÉROCARPES. bot. crypt. Nom donné par Persoon à une des tribus de la grande famille desCham- pignons ; cette division correspond presque exactement aux Pyrenomy-i cetes des auteurs plus récens , ou à la famille des Hypoxylées. Persoon y rangeait les genres Sphœ/ia , Stilbos~\ para , Nœrnaspora , Tubercularia , Hysterium et Xyloma. Plusieurs deu ces genres doivent en être exclus , et un grand nombre de nouveaux vien- nent s’v placer. V. Hypoxylées. (ad. b.) SCLÉROCHLOÉ.Sc/eroc/i/oa. bot. Man. Palisot-Beauvcfis ( Agrostogr. , | p. 97, tab. 19, fig. 4 ) a créé sous et nom un genre de Graminées qui •' 1 jour type le Poa dura de Linné. I ai a impo'sé les oaractères suivons | épi simple , à épillets unilatéraux où SCL dichotomes. Lépicène à valves ob- tuses, plus courtes que les fleurs qui sont au nombre de trois à cinq; glume dont la valve inférieure est échancrée, cordiforme , obtuse , la supérieure entière ; écailles hypogy- nes échancrées? ovaire muni d’un bec portant un style profondément divisé en deux branches ; les stig- mates plumeux ; graine munie d’un bec binde , libre , sillonnée? Outre le Poa dura , Palisot indique encore comme faisant partie de ce genre le Poa procumbens deSchreber et le Poa divaricata . (g.. N.) * SCLEROGOGGUM. bot. crypt. Genre indiqué par Fries et que cet auteur place auprès des genres Æge- rita et Tubercularia dans son ordre des Tuberculariées. Il lui donne ce caractère : sporidies globuleuses , opaques , réunies entre elles , et avec le réceptacle en un tubercule arrondi. Il rapporte comme type à ce genre le Spiloma sphœrale d’Acharius. (AD. B,) SCLER.ODERMA. bot. crypt. (Ly- coperdacées. ) Persoon a formé sous ce nom un genre qui comprend des Plantes analogues aux Lycoperdons par leur forme et leur manière de croître, mais qui en different par leur péridium coriace , épais , verru- queux, se divisant irrégulièrement et renfermant des sporules réunis en f»etites masses, mêlés à des filamens; a consistance de ces Plantes , leur mode de déhiscence et cette agré- gation des sporules indique déjà quelque analogie entre ce genre et le Polysaccum. Ces Plantes croissent à la surface de la terre ; leurs sporules sont en général d’un violet foncé. (AD. B.) SC EÉRO DERME . Scleroderma. ins. Genre de l’ordre des Hyménop- tères , section des Porte- Aiguillons , famille des Hétérogynes , tribu des Mutillaires, proposé par Latreilie ( Fain. nat. du Règne Animal), et dont nous ne connaissons pas les ca- ractères. (g.) SCLÉRO DERMES, pois. Cuvier SCL 267 nomme ainsi la deuxième famille des Poissons Plectognates , de la série des Osseux, caractérisée par un museau conique ou pyramidal prolongé de- Euis les yeux , terminé par une petite ouche armée' de dents distinctes , en petit nombre à chaque mâchoire. Ce sont des Poissons à peau âpre et revêtue d’écailles dures , remarqua- bles par des particularités d’organi- sation fort singulières, et groupés dans les genres Baliste, Monacan— the, Alutère, Triacanthe et Ostra- cion. (less.) * SCLERODERRIS. bot. crypt. ( Hypoxylées. ) Nom donné par Fries à une section du genre Cœnangiumy renfermant les Peziza ribesia et cerasi de Persoon , et plusieurs autres es- pèces caractérisées par leur réceptacle arrondi , semblable à ceux des Sphœ- ria, presque stipité , s’ouvrant en- suite par un orifice arrondi, entier, assez large; les autres sections du genre Cœnangium different de celle-ci f»ar leur mode de déhiscence qui a ieu par des fentes simples ou rayon- nantes. V . COENANGIUM. (AD. B.) *SCLERODONTIUM. bot. crypt. (Mousses.) Genre proposé par Schwæ- grichen, et qui a pour type le Leu- codon pallidum de Hooker. Cette Plante de la Nouvelle-Hollande, fi- gurée dans les MusciExotici, ne nous semble pas présenter des caractères suffisans pour la distinguer des Leu- codon. Sprengel la rapporte au genre Trematodon. (ad. b.) * SCLEROGLOSSUM. bot. crypt. ( Champignons? ) Nom donné par Persoon au genre qu’il avait appelé précédemment Xyloglossum , et qui avait été désigné anciennement par Tode sous le nom de Acrospermum , qui a été conservé par Fries, (ad. b.) SCLEROLÆNA. bot. phan. Genre de la famille des Chénopodées et de la Pentandrie Monogynie , L. , établi par R. Brown ( Prodr. Flor. Isoo.- HoLl. , p. 4io ) qui l’a ainsi caracté- risé : périanthe monophyllc, quin- quéfide; cinq étamines insérées au a 68 SCL fond du périanthe ; style bipartite; utricule renfermé dans le périanthe ui devient sec, nucamentacé, et ont les divisions sont épineuses ou nautiques ; graine comprimée verti- calement, pourvue d’albumen, ayant un tégument simple, un embryon en cercle , et la radicule su père. Ce genre se compose de trois espèces qui croissent sur la côte méridionale de la Nouvelle-Hollande , et qui ont été décrites par K. Brown sous les noms de Sclerolæna paradox a , S. bijlora et S. uniflora. Ce sont des Plantes sous - frutescentes , lanugineuses , blanchâtres , à feuilles alternes , li- néaires, à fleurs axillaires, solitaires ou agglomérées. (g.. N.) SCLÉROLÈPE. Sclerolepis. bot. phan. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Eupatoriées , et de la Syngénésie égale, L. , établi par Cassini ( Bulletin de la Société Philomatique, décembre 1816, p. 198 ) qui l’a ainsi caractérisé : invo- lucre à peu près de la longueur des fleurs, composé de folioles sur deux rangs , à peu près égales , lancéolées , acuminées ; réceptacle coooïde et dé- pourvu de paillettes; calatliide non radiée, formée de fleurons nom- breux , réguliers et hermaphrodites ; ovaires oblongs , grêles, pentagones, surmontés d’une aigreLte courte , composée de cinq paillettes égales , épaisses , cornées , comme tronquées au sommet , concaves sur la face in- terne. Ce genre est fondé sur le Spar- ganophorus verlicillatus , Michaux, Flor. bor.-americ. , 2 , p. 9 5 , tab. 4 2 ; Plante herbacée , dont la tige est très- simple , haute d’environ un pied, dressée, grêle, glabre, garnie de verticilles de feuilles très -rappro- chées les unes des autres. Chaque verlicille se compose de cinq ou six feuilles sessiles , étroites, linéaires, obtuses. La calathide est solitaire au sommet , et se compose de fleurs jau- nâtres. Cette Plante croît dans l’Amé- rique septentrionale. (g. .N.) SCLEROLITHUS. min. Nom SCL donné par Stutz au Corindon larnel- leux ou Coriudon harmophune. (g.dfx.) * SC LÉ R OP II Y T E . Sclerophyton. bot. crypt. ( Lichens. ) Ce geure fait partie du groupe des Graphidées , tel que l’a établi Eschweiler ( Metfi. Lich. , p. i4); Meyer l’a réuni au genre Graphis . Le Sclerophyton est caractérisé par un thalle crustacé, adhérent, uniforme , coloré; par un apothèce linéaire, allongé, rameur , inmergé, dépourvu de marge, dont le périthécie infère renferme un noyau très-mince , à disque légère- ment plan. L 'Artlionia dendritica de Dufour rentre dans ce genre , com- posé presque en totalité d’espèces exotiques et non encore figurées. (A. F.) * SCLÉROPS. REPT. SAUR. Nom scientifique du Crocodile à lunette. V. Crocodile. (b.) * SCLEROPTERUS. ins. Genre de Cliaransons établi par Schœaherr. V. Rhynchophores. (g.) * SCLEROSTEMMA. bot. phan. Le genre proposé sous ce nom par Schott pour quelques espèces de Scabieuses , n’a pas été adopté. V. ScABIEUSE. (G. .N.) SCLEROSTOMES ou HAUSTEL- LÉS. INS. Duméril désigne ainsi, dans sa Zoologie analytique, une famille de Diptères qu’il caractérise ainsi : suçoir saillant, allongé , sortant de la tête, souvent coudé. Cette famille renferme les genres Cousin, Bom- byle , Hippobosque , Conops , Myope , Stomoxe, Rhyngie , Chrysopside , Taon, Asile et Empis. V. ces mots. (g.) * SCLEROSTYLIS. bot. man. Blume {Bijdr. Flor. nedcrl. Ind., p. i33 ) avait fondé sous ce nom un genre de la famille des Auranliacées, composé de cinq espèces qu’il a re- >. connues depuis ( Flor.Javœ in præfat.) comme devant être rapportées aux ' genres Limonia et Glycosrnis des au- 1 leurs. (g. .N.) J SCLE ROTES ou SCLEROTIUM ! SC L CLAVUS. bot. cryft'. Blé ergoté. y. Spermædia. (ad. b.) SCLEROTHAMNE. Sclerotham- nus. bot. pii an. Genre de la famille des Légumineuses, tribu ries Sopho- rées , établi par Robert Brown {in Tiort. Kew. , 2 , vol. 3 , pag. 16 ) , et offrant les caractères suivans : ca- lice quinquéfide , bilabié , muni à la base de deux petites bractées ; co- rolle papilionacée , dont la carène et i les ailes sont de la même longueur; ■ ovaire pédicellé, biovulé, surmonté . d’un style ascendant , filiforme et d’un stigmate simple ; gousse ven- ! true. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce ( Sclerothamnus microphyllus , R. Br., loc. cit.) qui croît sur les côtes australes de la Nou- velle-Hollande. (g. .N.) * SCLEROTIÉES. bot. crypt. ITribu de la famille des Lycoperda- 1 cées que Fries plaçait autrefois parmi i les Champignons, mais qu’il admet maintenant parmi les Champignons . Angiogasires ou Lycoperdacées, ainsi nque nous l’avions admis dans notre r essai d’une classification naturelle les Champignons. V. Lycoperda- tCÉES. (ad. B.) SCLEROTIUM. bot. crypt. ( Ly- coperdacées. ) Les Plantes qui com- 0 losent ce genre sont encore peu con- nues quant à leur structure intime, russi a-t-on beaucoup varié sur les caractères et la place qu’on leur a assi- , pies. Ce sont de petits corps de forme 1 irrondie ou irrégulière , libres ou laissant sur les liantes mortes ou vivantes , d’une consistance ferme, daslique et presque cornée, dont le issu interne , compacte et blanc est ’ccouvert d’un épiderme brunâtre, ouvent saupoudré d’une poussière danchâtrc. Quelques auteurs ont considéré celte poussière comme les •• éminules ; d’autres ont pensé que ' es corps reproducteurs étaient con- • nus dans le tissu intérieur, et ont 1 approché ces Plantes des Truffes qui <-• lient à ce genre par les Rhyzocto- 3. 565 , pl. 45 , fig. 1; Scolopendra i ilternans , Leach , Zool. Miscell. IT. 111, ta b. 1 83. Longue de quatre à ! ix pouces. Corps brun , dix fois plus ooug que large; pales au nombre de j quarante - deux , ayant presque la < ongueur de trois seginens réunis. Commune dans toute l’Amérique raé- 1 idionale. On a étendu le nom de Scolo- p endre à des Insectes de genres dilfé- vens. Ainsi on a appelé : Scolopendre a pinceau, une es- k èce du genre Scutigère. V . ce mot. Scolopendre a trente pâtes, une k spèce du genre Lithobie. V. ce mot. Scolopendre électrique, une es- pèce du genre Géophile. P”. ce mot. G-) SCOLOPENDRE DE MER. Seu- ilpendra marina, annel. Nom donné !ar les anciens auteurs à plusieurs •pèces d’Ànnelides de la division des r éréides et spécialement aux Ly coris. (AUD.) SCOLO PE N DRI D ES . ins. Leach I établi sous ce nom une famille f :nferm.ant les Lithobies, Scolopen- ics cl Crytops. Pr. ces mots, (g.) tome xv. SCO y 7 5 SCO LOPEN DRIE. Scolo peu drium. ROT. crypt. {Fui/ gères.) La Fougère connue vulgairement sous le nom de Scolopendre, et qu’il vaut mieux ap- peler Scolopendrie, faisait autrefois partie du genre slsplenium; mais on l’en a séparée avec raison, tant à cause des caractères différons qu’elle pré- sente, que de son port très-distinct. Les groupes de capsules sont linéai- res, placés entre deux nervures pa- rallèles, et recouverts par deux té- gurnens qui naissent chacun d’une des nervures, et s’ouvrent en face l’un de l’autre. On connaît trois à quatre espèces de ce genre, qui ont toutes la fronde simple, plus on moins allongée , et quelquefois sa- gitlée. L’une d’elles, Scolopendrium vu/gare, est très- commune dans toute l’Europe; elle croît dans les murs humides des puits et dans les fentes des rochers ; une autre , le Sculupen- drium Hemiunitis , est fort rare, et l’on a souvent dans les herbiers con- fondu avec elle V Asplénium palma- tum. On ne la trouve guère qu’à Na- ples ou en Andalousie. (ad. b.) SCOLOPEN DROIDES. éciiin. Syn. d’Ophiurc. P', ce mot. (b.) SCOLOPIA. bot. phan. Schreber et Willdenow ont décrit sous ce nom générique une Plante dont Gaertner ( de Fruct ., tab. 58) a figuré le fruit sous le nom de Limonia pusil/a. Ce genre et le synonyme de Gaertner ne sont pas mentionnés dans la fa- inilie des Aurantiacées du Prodrome du professeur De Candolle, et nous 11e saurions , faute de documens suf- fisans , avoir d’opinion bien arrêtée sur sa place dans Les ordres naturels. Le genre Sculopia appartient à l’Ico- sandrie Monogynie , L., et offre les caractères essentiels suivans : calice infère , divisé profondément en trois ou quatre segmens ; corolie à trois ou quatre pétales ; un grand nombre d’é- tamines insérées sur le réceptacle; un seul style; une baie couronnée par le style , à une seule loge , renfer- mant six graines enveloppées d’une tunique propre. Ces caractères sont 18 374 SCO SCO fort incomplets ; ceux du fruit ne s’accordent même pas avec la des- cription donnée par Gaertner, sui- vant laquelle ce fruit serait une baie divisée incomplètement en trois lo- ges renfermant trois follicules pul- peux , mous , oblongs , qui entourent autant de graines. Le Scolopia pusilla, Willd. , est un Arbrisseau fort petit, dont les feuilles ressemblent à celles du Pis- tachier Leulisque. Ses (leurs sont dis- posées en une longue grappe , et portées sur des pédoncules aussi très- longs. Cet Arbrisseau croît dans les Indes-Orientales. (g.. N.) SCOLOPSIS. pois. Genre de Pois- sons créé par Cuvier, Règne Animal , T. ii, p. 280, dans la famille des Percoïdes à dorsale unique et à dents en velours, ayant les caractères des Pristipoines ( V. ce mot ) , mais en différant par le sous-orbitaire qui est dentelé et épineux en arrière. Les deux .espèces connues de ce genre sont le Kurite des Poissons de Coro- mandel de Russel, T. 11 , pl. 106, et le Botche du même auteur, T. 11, pl. 10f>. (LESS.) SCOLOSANTHE. Scolosanthus. eot. phan. Genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Mono- gynie, L. , établi par Yahl ( Eclog. amer . , p. 11, tab. 10) et offrant pour caractères essentiels : un calice quadrifide ; une corolle tubuleuse dont le limbe est à quatre divisions aigues et recourbées en dehors; qua- tre étamines ayant leurs filets un peu cohérens à la base; un fruit dru- pacé , inonosperme. Ce genre a pour- type une Plante qui, selon Yahl , a élé décrite et figurée par Lamarck (Illustr., tab. 67) sous le nom de Catesbœa paruiflora. Yahl (/oc. cil.) a donné une description assez dé- taillée d’une autre Plante qui a reçu de Swaitz ce dernier nom, et il en a conclu qu’elle en différait non- seulement spécifiquement, mais en- core génériquement; il a figuré en outre les analyses des parties de la fructification du Scolosanthus et du Catesbœa. Néanmoins Steudel e d’autres nomeuclateurs n’ont pa discontinué de se méprendre sur le Plantes qui ont reçu le mcine nom di Catesbœa parvifiora et les ont regar- dées comme identiques. Il est bon dit signaler cette méprise dans laquelle tomberaient infailliblement ceux qu n auraient pas recours à l’ouvrag original de Vahl. Le Scolosanthus versicolor est ui petit Arbrisseau rameux , haut dj deux pieds, ayant le port du Justici, spinosa ; ses feuilles sont presqiu sessiles , souvent géminées ou ter- nées, obovées, presque coriaces, ver tes et sans nervures apparentes. La épines portent à leur sommet quel- ques fleurs et s’accroissent après 1 chute de celles-ci; ces épines ne son donc que des pédoncules affectan la dégénérescence épineuse. D’autre fleurs sont situées dans les aisselle des feuilles , d’une couleur orangée et plus grandes que celles qui tei minent les épines ; ce sont les seule qui fructifient. Les fruits ont un couleur blanche. Cette Plante crof dans 1 île de Sainte-Croix en Améi rique. (G.iNd SCOLP1A. bot. phan. Pour Scolè pia. P''. ce mot. (g. .N ' * SCOLPING. pois. Le Cottus Sco pio à Terre-Neuve. V. Cotte, (b. SCOLYME. Scolyme. bot. phai Genre de la famille des Synanth« rées , tribu des Chicoracées et de Syngénésie égale, L. , offrant les es ractères suivans : involucre ovoïda composé de folioles imbriquées, non breuses et épineuses, accompagné « bractées pinnatifides , également ép neuses ; réceptacle convexe, garni ti paillettes planes, tridentées à le», sommet, plus longues quelcsakèn - qu’elles embrassent; calathide conii posée de deini-fleunons égaux, nom breux , hermaphrodites , à lauguetl linéaire, tronquée et divisée en ci» dents au sommet; ovaire oblong, pci tant un style terminé par deux bra ches stigmaliques , recourbées en d SCO hoisj akènes oblongs, triangulaires, atténués à la base, tantôt dépourvus d’aigrette, tantôt surmontés seule- ment de deux ou trois poils simples , fragiles et caducs. Les fleurs des Sco- lymes sont parfaitement semblables, quant à leur structure générale, à celles des autres Chicoracées ; mais leurs organes de la végétation les unis- sent étroitement aux Carduacées. En effet, ce sont des Plantes qui ont le port des Carthamcs ou de certains Chardons. Leurs tiges sont ailées , pourvues de feuilles fermes , coriaces, très-épineuses et à nervures blanches. Les calathides sont jaunes et assez . grandes. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces réelles , car on doit considérer comme de simples syno- : nymes plusieurs Scolymus décrits par quelques auteurs. Les Scolymus his- panicus et maculatus , L. , sont les espèces fondamentales. Elles crois- sent non-seulement en Espagne et dans la région méditerranéenne pro- prement dite j mais l’une d’elles ( S. maculatus ) a été trouvée jusque près de Nantes et d'Orléans. (g. .N.) SCOLYMOCEPH ALUS. bot. ru an . D’anciens botanistes donnaient ce nom à un genre de Protéacées qui a été fondu dans les genres Protea et Leucospernium de R. Brown. F . ces mots. (g. .N.) SCOLYTAIRES. Scolytarii. ins. Tribu de l’ordre des Coléoptères , section des Tétramères, famille des Xylophages, établie par Lalreille et ayant pour caractères : corps sub- ovoïde ou cylindrique; antennes com- posées de moins de onze articles, et en ayant toujours au moins cinq avant la massue. Corselet de la largeur de l’abdomen au moins à son bord pos- térieur; palpes très-petits, coniques. Latreille ( Fam. nat. ) compose celte tiibu des genres suivans : Scolyte , IIvirÉSINE , CaMPTOCÈRE , PlJEOIO- TRIBE, ToMIQUB, PliATYPE. V. CCS mots à leur lettre ou au Supplémen t. .g.) SCOLYTE. Scolytus. ins. Genre SCO 27!, de l’ordre de Coléoptères , section des Pentamères, famille des Xylophages, tribu des Scolytaires , établi par Geof- froy et adopté par Lalreille avec ces caractères : corps presque cylindri- que; tête petite; antennes composées de dix articles ; le premier allongé , en massue , égalant à peu près le tiers de la longueur totale de l’antenne; les sept suivans très-petits, les deux derniers formant une massue un peu ovale, très -comprimée , arrondie, obtuse et s’élargissant vers son ex- trémité. Mandibules fortes , trigones , se touchant l’une l’autre par leur bord interne , sans dentelures dis- tinctes. Palpes très-petits , coniques , presque égaux. Mâchoires coriaces, comprimées. Lèvre très-petite. Yeux allongés, étroits, distinctementéchan- crés. Corselet convexe , un peu plus long que large, de la largeur de l’abdomen depuis son milieu jus- qu’au bord postérieur, un peu re- bordé latéralement. Ecusson triangu- laire. Elytres convexes , déprimées près de l’écusson , recouvrant des ailes et l’abdomen. Pales fortes ; cuisses échancrées en dessous , les an- térieures surtout; jambes terminées par un crochet à ongle externe; pé- nultième article des tarses bifide. Abdomen court , diminuant d’épais- seur de la base à l’extrémité. Ce genre avait été formé par Herbst sous le nom à’Ekkoptogaster. Fabricius a confondu ses espèces dans son genre Hylæsiuus. Les larves des Scolytes vivent dans le bois ; elles y subissent toutes leurs métamorphoses , et l’In- secte parfait se trouve sur les troncs des arbres oh il a vécu dans ses pre- miers états. Ce genre diffère des Fo- rniques et clés Platjpes parce que ceux-ci ont tous les articles de leurs tarse^ entiers. Le genre Phloiolribe a les antennes terminées par trois feuillets allongés. Les Hylésines s’en distinguent parce que la massue de leurs antennes est comprimée , poin- tue au bout et distinctement compo- sée de trois ou quatre articles. On connaît peu d’espèces de Scolytes. Celle qui est la plus répandue en iS* 276 SCO F rau ce , et qui (orme le type de ce genre , est : Le ScOLYTE DESTRUCTEUR , Scoly- fus des t ru cto r. Latr., Oliv.; Ilylœsi- nua Scolytus , Fabr. ; Bostrichus Sco- /y/i/s, Panzei , Fai/n. Gerln ., fasc. 1 5 , fig. 6 ; le Scolyte, Geoffroy, Hist. des lus. T. i, pl. 5, fig. 5. Il est long de près de deux lignes. Son coi ps est brun - marron , plus foncé en dessus. Commun aux environs de Paris, (g.) SCOMBER. pois. V . Scombre. SCOM BÉROI DE . pois. ( Lacé- pède.) V. Liche au mot Gastéros- TÉE . C’est aussi une espèce du genre CoRYPIKENE. (B.) SCOMBÉR.OIDES. pois. Cin- quième famille des Poissons Acan- thoptêrygiens de Cuvier , qui con- tient un grand nombre de genres et d’espèces , et qui est caractéri- sée par une carène qui s’élève vers la terminaison de la ligne latérale; de fausses nageoires disposées par petites membranes isolées; le corps épais et plus gros au milieu. Les Scoinbéroïdes de Cuvier répondent aux Poissons Holobranches de la fa- mille des Àtractosomes de Duinéril (Zool. nnalyt., p. 124). Cette famille comprend les genres Scombre, Vo- mer , Tttragonure dans la première tribu remarquable par deux dorsa- les dont l’épineuse n’est point di- visée. (IiESS.) SCOMBÉROMORES. pois. Lacé- pède a créé le genre Scombéromore pour recevoir un Poisson des An- tilles, n’ayant point d’aiguillons au- devant de la nageoire dorsale, et- rie différant des Scoinbéroïdes qu’en cela. Cuvier pense que le Scombero- morus Plumiez i est le Scomber régal i s de Bloch, du sous-genre Thon. F. ScOillBRE. (UESS.) SCOMBRE. Scomber. rois. Les Sconibrcs forment une famille très- naturelle que Linné avait groupée dans un seul genre sous le nom de Scomber. Lacépède plus tard les di- visa en plusieurs genres, c’est-a dire SCO qu’il en démembra quelques espèces pour en former de petites tribus , que Cuvier , dans ie Règne Animal , étudia de nouveau , de manière à proposer sept sous -genres du seul genre Scomber adopté jusqu’alois. Les Scombi es appartiennent à la cin- quième famille des Poissons osseux ixcanthoptérygien> de Cuvier, et à celle des Atractosomes de Duméril. Ce sont des Poissons ti ès-nornbreux en espèces , et qui semblent exclusi- vement répandus sous toutes les la- titudes. Leurs caractères zoologiques sont les suivans : corps épais, fusi- forme , muni de deux nageoires dor- sales ^ssez écartées l’une de l’autre, ayant des fausses nageoires en nom- bre variable au-dessus et au-dessous du corps près de la queue; de petites écailles partout ; une î angée de dents pointues à chaque mâchoire; uue ca- rène saillante sur les côtés et à l’ex- trémité du corps. Les Scombres ont été connus dès les temps les plus re- culés. Aristote nommait Scombros le Maquereau, et Pline Scomber. A la renaissance des sciences , Rondelet et Belou , copiés par Gesuer , adop- tèrent ce nom et le transmirent aux naturalistes plus modernes. Ce sont des Poissons voraces, actifs , robus- tes , vivant par grandes troupes, et qu’on pourrait appeler Poissons pé- iagieus ou chasseurs. Les grandes espèces ne craignent point de s’i- soler au milieu des océans , de sui- vre les vaisseaux oii elles fournis- sent aux navigateurs un aliment ex- quis. Les Scombres de taille plus pe- tite sont généralement de passage dans certains parages. Leurs essaims tonnent un aiticle lucratif de pêche, et c’est la ressource commerciale de plusieurs pays d’Europe. Leur chair est compacte , dense , noire et d’un goût plus substantiel que celle des autres Poissons; elle contracte sou- vent des qualités vénérteuses , suivant les elémens dont les individus se sont nourris. Les Scombres ont l’habitude de s’élancer bois de l'eau d’une ma- nière particulière .en sautant par bonds, et plusieurs espèces viennent SCO se présenter aux embouchures des fleuves. f Maquereau , Scomber , Cuv. La deuxième dorsale est distante delà première; le corps est allongé. Maquereau commun , Scomber Scombrus , L. ; Bloch , pl. 54; Risso, T. ni, p. 4i2. Ce Poisson des mers d’Europe , et qui se trouve aussi bien dans l’Océan que dans la Méditer- ranée , porte le nom d ' Auriou sur les rivages de celte dernière mer. Les couleurs qui le parent sont remar- quables par leur vivacité ; c’est une teinte de vert de mer , sur laquelle ondulent des raies zig-zaguées de bleu foncé , avec des zones dorées. Le ventre brille de l’argent le plus pur; la tête est pointue; les fausses nageoires sont au nombre de cinq et la iigne latérale est courbe. La taille varie de douze à quinze pouces. Les Maquereaux vont en troupes compo- sées de myriades d’individus , qui partent du nord au temps des amours, se divisent en bandes qui remontent vers le midi, suivant quelques ob- servateurs; tandis qu’ils se tiennent dans les eaux profondes suivant les uns , d’où ils sortent dans la belle saison. Enfin on a dit qu’ils passaient l’hiver cachés sous les giaces , et en- foncés au milieu des fucus. La mul- tiplication de ces Poissons est prodi- gieuse à en juger par le nombre des Animaux qui les détruisent pour s’en nourrir , et par les pêches qu'il s’en fait. Dans la Méditerranée , les Ma- quereaux séjournent toute l’année, et la femelle pond ses œufs au com- mencement de l’été. La chair de cette sorte de Poisson est estimée , et se conserve assez pour former une des grandes ressources de Paris. On la mange préparée avec des groseilles assez acides et nommées à cause de cela Groseilles à Maquereaux. Les mâles sont, comme tons les-Poissons, polyga mes , et long-temps on leur a attribué exclusivement ceLte particu- larité dans les mœurs. Maquereau a vessie , Scomber Colias, L. Il paraît que ce Poisson est SCO . Ü77 le Colias des anciens. C’est le Cavala ou Cavaluca. des peuples qui habi- tent les bords de la Méditerranée , et le Scomber pneumalophorus de De- laroche, publié dans le T. xm des Annales du Muséum, en 1.819. O" lui donne le nom de Maquereau à vessie , parce qu’il est le seul connu de ce genre poup avoir cet organe dont l’espèce précédente est privée. Les Romains estimaient le Co/ias pour en faire du garum. On le pêche encore en grand sur les côtes d’Iviça et de Nice, bien que sa chair soit moins estimée que celle du Maque- reau commun. Le Colias est mince, bleu en-dessus , varié de raies obs- cures transversalement et a les flancs traversés par deux raies ponctuées de vert. L’abdomen brille de teintes d’or et d’argent , avec des taches fauves. Cuvier place dans le sous-genre Maquereau , le Gaara-Tucu de Marc- graaff, qu’il croit être P Albacore de Hans-Sloane, et le Kanagurta de Russel , de la côte de Coromandel. Nous ajouterons à ce sous-genre une espèce nouvelle qui est : Le Maquereau Loo, Scomber Loo., Nob. Cette espèce nommée Loo par les naturels de la Nouvelle-Irlande, sa patrie , est un peu plus forte de taille que le Maquereau commun ; l’iris est noir, la sclérotique argentée ; le dos vert nuancé de points roux et de lignes jaunes, brillant de l’éclat de l’or avec des reflets irisée ; le ventre est argentin avec une teinte rosée; les écailles sont très-serrées et très-petites ; les nageoires dorsales sont brunes , les inférieures sont ar- gentées. Sa longueur est de douze à seize pouces. Première dorsale , neuf rayons épineux ; deuxième dorsale , onze rayons mous ; fausses nageoires, cinq; caudale, vingt-deux; pectora- les , dix-neuf, catopes , cinq; anale, onze. Ce Poisson vit en troupes dans le port Praslin, oii nous en prîmes un grand nombre au mois d’août i8a3. ff Tiion, Thynnus. Corps fusiforme, épais; à seconde 378 SCO dorsale se prolongeant jusqu’auprès de la seconde et la touchant souvent. Le Thon commun , Scomber Thyn- nus, L. ; Bloch, 55; S. mediterra- neus , Risso , T. m , pag. 4i4 ; Ron- delet, 198; Lacép. T. xv, p. 690. Excellent Poisson très-commun dans la Mediterranée ou sa pêche occupe un grand nombre d’hommes ; sa chair se conserve dans l’huile , et on la transporte ainsi marinée dans toutes les parties du monde. On le pêche en été ( car il est de passage ) avec de lar- ges et immenses filets nommés man- dragues. Il est bleu noir en dessus , argenté sur le ventre, à huit ou dix rayons dorés sur la dorsale , et munis de sept ou huit rayons à la nageoire anale. C’est une branche de revenus considérable pour la Provence. Le Thon Pélamide , Scomber Pe~ lamis , L. ; Risso, T. 111 , p. 4i5. Autre espèce de la Méditerranée à corps bleu noir, à dos peint de li- gnes bifurquées noires et obliques ; à huit rayons à la dorsale et sept à l’anale. Le Thon de Leach, Thynnus Lea- chianus , Risso , Nice, T. m, p. 4 1 6 ; Rondelet, 196, qu’Aristote paraît avoir observé. Son corps est épais ; le dos est bleu , tirant sur le ver- dâtre, peint de taches noires irré- gulières ; surmonté de neuf ou dix rayons à la dorsale , et muni de huit à l’anale. De la Méditerranée. Le Thon sarde , Scomber sarda , Bloch , pl. 344 ; Risso, T. m , p. A17. Le Bounicou des habitans de Nice. A corps bleu , à ventre argenté, peint de bandes transversales noires ; sept rayons à la dorsale et six à l’anale. • Le Thon de Delarocije, Thynnus Roche anus, Risso, Nice, T. m, p. 417. A corps oblong, à dos bleu, ponctué de noir, à ventre argenté, à huit rayons à la dorsale et sept à l’anale. De la Méditerranée. Le Thon ricarené , Thynnus bi- carinatus , Quoy et Gaim , Zoologie Uranie, p. 357, pl. 61, f. 1. A corps allongé , caractérisé par deux lignes latérales , ayant sept rayons à la dor- SCO sale, six à l’anale; la première dor- sale bleue , et la queue bicarenée. Ce Scombre a été observé dans la* baie des Chiens-Marins , sur la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande. Le Scombre du Brésil, Scomber brasi/iensïs , Quoy et Gaimard , Zool.l Ur., p. 36o, paraît devoir être ajoutdj au sous-genre Thon. Cuvier y place encore le Scombre de Commerson, Lacép. T. 11, pl. 20, fig. 1, qui est peut-être le Scomber maculosus de Shaw, Mise., pl. 23; le Wingeram , Russel ; le S. guttatus , Schn., pl. 5; leTazard, Plumier; le S. macula/us, Mitcliill, Trans. of New-York ,T . 1. A ces espèces nous ajouterons : La Bonite des marins , Thynnus vagans , N.; le Layé des Taïtiensjj Scombre pélamide, Borv, Voy., pl. 1 , fig. 1. Ce Scombre a de longueur totale dix-neuf pouces : il pèse , étan vidé, quatre livres et demie; la pre- mière dorsale a quinze rayons; la de uxième, dix ; il y a huit fausses na- geoires supérieures et sept inférieu- res ; l’anale, onze; les jugulaires, vingt -six; les catopes, six; et la| caudale, trente. Très - commun at milieu du grand Océan , c’est pa troupes que ce Poisson suit les na- vires. Son dos est bleuâtre ; son ven- tre est argenté ; cinq bandes bru- nes traversent longitudinalement le corps, et prennent dans l’eau une teinte irisée ou de cuivre de rosette. La queue et les nageoires sont bru- nes; l’iris est blanc; les fausses na- geoires sont de cette dernière couleur Après la mort, les chairs conserven long- temps une grande excitabiüté- Elles sont très-phosphorescentes. L corps de cette Bonite est très-charnu, arrondi; ses chairs sont fermes, blan- châtres , un peu sèches. La dorsale peut se cacher en entier dans unei rainure profonde qui existe sur leij dos. Ce Poisson se nourrit de Sèches et de Poissons volant , et aussi de Scombrésoce. Sa chair devient parfois vénéneuse. Déjà Forster avait , dansM le Voyage de Cook, mentionné uni tel fait, dont nous éprouvâmes les! accidens près de l’archipel d’Otaïli. SCO SCO 279 Les symptômes d’empoisonnement que nous éprouvâmes se manifes- tèrent par une rougeur très-vive de toute la surface de la peau; par des bouffées de chaleur , terminées par d’abondantes transpirations suivies de défaillances , de coliques , et enfin de diarrhée. Là s’arrêtèrent les effets de l’intoxication. fff Germon , Orcynus , Cuv. A les caractères des Thons ; mais les nageoires pectorales sont très- longues et s’étendent jusqu’au-delà de l'anus. Les espèces sont : L’Alalonga', Orcynus Alalonga , Risso, T. ni, p. 619; Scomber Ala- longa, L., Gmel., Cetti. A corps ar- genté , à dos bleu fauve, à sept rayons à l’anale et à la dorsale. C’est la seule espèce de la Méditerranée qui fréquente très-rarement les côtes. Ce nom d 'Alalonga signifie aile lon- gue. Le Germon , Scomber Germon , Lacép. L’individu que nous avons dessiné après sa sortie de l’eau , le 26 septembre 1822, dans l’océan Atlantique, sous la ligue, avait qua- torze rayons à la première dorsale ; huit à la seconde et à l’anale ; trente- ■ cinq aux pectorales ; cinq aux cato- pes ; huit fausses nageoires supé- rieures et inférieures; vingt-quatre à la caudale; les jugulaires sont grandes, falciformes. Le Germon est bleu noir sur le dos , doré sur le milieu , rosé inférieurement et à ven- tre argenté. Les opercules sont ar- gentés. Les teintes brillantes de ce beau Poisson disparaissent aussitôt après sa sortie de l’eau. Ses chairs sont jaunâtres, plus denses que celles des autres Scombres. Ce Poisson est vif, agile, robuste. Il suit avec persévé- rance le sillage des navires. Sa vora- cité est telle, qu’il suffit d’amorcer un hameçon avec un chiffon de linge. ftff Caranx , Caranx , Lacép. Corps allongé , à queue carénée, à tipne d’écai atérale formée par une rangée les se recouvrant comme de tuiles et armées chacune d’une arête. Petite nageoire soutenue par deux épines au devant de l’anale. Pecto- rales longues et pointues; dents le plus souvent en velours , sur une bande étioite. Parfois de fausses na- geoires entre la dernière dorsale et la queue, l’anale et la caudale; le plus grand nombre à nageoires entières. Les Caranx comptent un assez grand nombre d’espèces que nous nous bornerons à citer , car notre ar- ticle pourrait bien outrepasser les bornes qui nous sont prescrites. Ainsi à ce sous-genre appartiennent : les Scomber trachurus , L. , Bloch , 56, Risso ; le Scomber Rotleri , Bl. , 346 ; S. cordila , Gronov. ; S. hippos, Mit-' chill ; S. Clitoris , Bl. , 33g; S. caran- gus , Bl., 34o ; le Guaratereba de Marcgraaff; S. ru ber, Bl., 342 ; S. cru- rnenophtalmus , Bl., 545; S. Plu mie ri, BL, 344 ; S. Kleinii , Bl. , 34y , fig. 2 ; S. Daubenlonii , Lacép.; S. Sansùn , Forsk. , Faun. Ar. ; S. lactarius , Schn., ou le Pêche-Lait de Pondi- chéry: le Djedaba , l’Hocli ; le Ca- ranx glauque , Lacép. , est une Liche ( V. ce mot au genre Gastérostée ), ainsi que pour plusieurs autres es- pèces telles que les Scomber amia , calcar , falca/us , saurus et Porsleri. A ces espèces nous ajouterons : le Caranx six bandes , Caranx sexfas- cialus , Quoy et Gairn. , Zool. Ür. , p. 358 et pl. 65 , fig. 4; le Caranx de l’Ile-de-France , Caranx mauri- tianus , Quoy etGaim. , Zool. Uran., p. 059. ftfft Gitule , Cilula , Cuv. A les caractères des Caranx , mais les premiers rayons de leur dorsale et de leur anale sont allongés en faux; leurs pectorales sont aussi allongées. Le nom de Cilula était donné à Rome à la Dorée. La première espèce connue est de la Méditerranée , et a été décrite par Risso, Nice, T. m , p. 424 , sous le nom de Cilula Bank- sii ; c’est le Pci suvareou des habitans de Nice. Quoy et Gaimard ont décrit une deuxième Citule (Zool. Uranie, p. 56 1 ) sous le nom de Cilula plum- 280 SCO bea, qu’ils ont observé à l’Jle-dc- F rance. fttttt SÉriole, Seriola, Cuv. A les caractères des Caranv , mais la fin de leur ligne latérale est garnie d’écailles si petites qu’elles forment à peine une carène. Les espèces de la Mediterranée sont : SÉriole de DumÉril , Seriola Dumerilii , Risso , Nice, T. ni , p. 424 , et de Rafinesque, Seriola Ra- Jinesquii , Risso, ibid., p. 4s5. A ce genre doit appartenir le Scomber fasciaius de Bloch, pi. 54i qui est peut-être le S. speciosus de Lacép. T. iii, pl. 1 , fig. 1. Quoy et Gai- mard ont décrit une espèce nouvelle qu’ils ont nommée Seriola bipiunu- lata , Zool. Ur. , p. 565 , pl. 6i , fig. 5. De la terre des Papous. tftfttt Pasteur , Nomeus , Cuv. Cuvier a distrait, des Gobies ce sous- genre qui a de grands rapports avec les Sérioles. Les ventrales toutefois sont grandes et larges , attachées au corps par leur bord interne. Ce sont des Poissons des mers d’A- mérique, tels que le Gobius Gronovii, Gm. , ou Gobiomore gronovien de Lacépède , ou Eleotris mauritii de Scbneid. Enfin, le premier II aider de Marcgraaff, et le Scomber zonatus de Mitchill. (less.) SCOMBRÉSOCE. pois. Lacépède a proposé le genre Scombresox pour des Poissons Malacoptérygieus abdo- minaux, voisins des Orphies, Belone, et du grand genre Brochet, Esox. Les Scombrésoces appartiennent aux Poissons Osseux Holobranches , fa- mille des Siagonotes de la Zoologie analytique de Duméril. Les espèces qui composent ce sous-genre et ses caractères ont été décrits au mot Esoce , T. vi, p. 5io de ce Diction- naire. (less.) SCOPATRE. Scoparia. rot. phan. Genre de la famille des Scrophulari- ne'es et de la Tétrandrie Monogynic, L. , offrant les caractères suivons : calice découpé en quatre segmens SCO aigus; corolle rotacée , dont l’orifice est velu , le tube très-court , le limbe divisé en quatre lobes obtus, égaux; quatre étamines dont les filets sont subulés, égaux, plus courts que la corolle, terminés par des anthères arrondies; ovaire conique , surmonté d’un style subulé de la longueur de la corolle, terminé par un stigmate aigu; capsule ovale, globuleuse, marquée de deux sillons , à deux valves et à autant de loges , avec une cloison parallèle aux valves, renfer- mant des graines nombreuses, ovales- oblongues. Ce genre ne se compose que de trois espèces qui croissent dans les climats chauds du globe. Celle qui a servi de type est le Sco- paria dulcis , L. , Lamk., Illustr. , tab. 85; Arbuste dont les tiges sont droites, hautes d’environ deux pieds, divisées dès leur base en rameaux effilés , anguleux , glabres , garnies de feuilles ternées-verticillées , lancéo- lées, légèrement denticulées au som- met, portées sur de courts pétioles. Les fleurs sont petites, blanches, portées sur des pédoncules axillaires. Cette Plante croît dans les régions situées entre les tropiques, particu- fièrement dans l’Amérique méridio- i nale , et en Afrique ,_ tant au Sénégal k que dans la Haute-Egypte et au cap de Bonne-Espérance. (g.. N.) SCOPÈLES. pois. Cuvier a nommé j Scopelus un sous-genre de Poissons , qui répond aux Serpes de Risso, et qui appartient à la grande famille des Saumons dans l’ordre des Mala- ■ coplérygiens abdominaux. V. le mot ( Saumon. (less.) * SCOPHTHALME. rois. Rafincs- i que Smaltz dans ses Poissons de la Sicile, p. i4, a proposé sous le nom t de Scophthalmus , un genre qu’aucun i icthyoiogislc n’a adopté. (less.) SCOPION. ROT. ÎHAN. (Diosco- | ride.) Syn. de Mombrdica Elate- • rium? (B-) SCOPOfilA. bot. puan. Les nom- * breux genres dédiés àScopoli , auteur j d’une Flore estimable de Carniole et || SCO d’aulres ouvrages de botanique et d’histoire naturelle , n’ont pas été adoptés, ou sont des doubles emplois de genres précédemment établis. Ainsi 1 e Scupolia ou Scopola de Jac- quin , Scupolina de Schultes , est une espèce de Jusquiame ( Hyosciamus Scopolia , L.). Adanson , dans ses fa- milles des Plantes , a nommé Scopo- lia le genre Ricotia de Linné. Le Sco- polia composi/a, L. fils, est synonyme de Daphné pendula , Smith. Le Sco- polia Lucida de Forster est le même > que son Griselinia. Enfin Smith et 1 Willdenow out donné le nom de Sco- polia à des espèces de Toddalia. A t tous ces synonymes inutiles, il faut ajouter le mot Scopolia au lieu de Scolopia , mis par Lamarck sur la fi- . gure 423 de ses Illustrations. (G..N.Î SCOPOLINA. bot. ph an. Schultes . a donné ce nom au genre Scopolia de . Jacquin , rejeté parmi les Jusquin- • mes, et qui ne diffère de ce dernier genre que par de fort légers carac- tères. La capsule est la même que ' dans les Jusquiames , mais la corolle ■ est comme celle des Belladones ou . Atropc. ; aussi l’espèce a -t- elle été 1 nommée par Schultes Scopolina atro- i poides. C’est une Plante qui croît dans 'les forêts de la Carniole, de la Hon- tgrieetde la Bavière. (g.. N.) SCOPS ou PETIT-DUC. ois. V. < Chouette, division des Hiboux, (b.) SCOPUS. ois. V . Ombrette. SCORAINZE. pois. On lit dans (certains ouvrages que, sur les bords du lac de Sculari , on donne ce nom à de petits Poissons que l’on prend '.par immenses quantités à la fois, et qu on exporte après les avoir salés. ^ L est probablement Y Agone ou la : prétendue Sardine du lac de Corne , qui est une jeune Alose. (h.) SCOR.DIUM. bot. phan. Nom scientifique d’une espèce de Ger- mandrée, Tcucrium. (b.) SCORDOTIS. bot. phan. Le Teu- criurn Scordit/rn , L. , selon les uns , et un Nepeta , selon d’autres, chez les anciens. SCO 281 * SCORIAS. bot. crypt. ( Mucédi - nées.) Fries a établi récemment sous ce nom mi nouveau genre de son ordre des Tuberculariées , et assez voisin des Ceratium auprès desquels il le place. Il le caractérise ainsi : réceptacle gélatineux, presque corné, formé de filamens tubuleux, paral- lèles, ramifiés et en forme de grappe, couverts de fibrilles granuleuses ; sporidies mêlés aux filamens. Le type de ce genre est le Botryds spongiosa de Schweinitz , qui se rapproche d’uu côté des Botrylis, et de l’autre du Dacrymyces et du Gymnosporan- gium. (ad. b.) SCORIES, min. Ce mot désigne en histoire naturelle, non une classe de Roches de même nature , mais un état particulier de boursouffle- inent que peuvent prendre les dif- férens produits des feux volcani- ques, et dans lequel le volume des cavités est beaucoup plus considé- rable que celui des parties com- pactes. La nature des Scories peut varier beaucoup ; cependant la plu- part de celles que l’on connaît se rapportent seulement à quatre sortes de Roches volcaniques : les Pu- mites , les Téphrines , les Basanites et les Gallinacés. PC. le mot Laves. (g. DEL.) SCORODITE. min. V. Feu arsé- NIATE. SCORODON. bot. pii an. L’Ail dans l’antiquité. (b.) SCORODONIA. bot. phan. Nom scientifique d’une espèce de Ger- mandrée , Teucrium. (b.) SCORODOPRASUM. bot. piian. Espèce du genre Ail. V. ce mot. (b.) SCORPÈNEou RASCASSE. Scor- pœna. pois. Les anciens donnaient le nom de Scorpœna à un Poisson à tête épineuse qui pourrait bien être, sui- vant Cuvier, le Scorpœna Forctts ou Scrofa. On nomme les espèces de ce génie Rascasses sur les côtes de la Méditerranée, et aussi Cardouniera et Capoun. Les caractères génériques 2&2 sco SCO sont : tête très-hérissée de piquans au-devant des yeux, sur le verlex, au préopercule , à l’opercule , et à un très-grand sous-orbitaire qui va obli- quement sur la joue gagner le bord du préopercule ; gueule lendue ; dents en velours ; nageoires pectora- les très-larges, embrassant une partie de la gorge ; leiiir estomac est en cul- de-sac. Les Scorpènes appartiennent à la famille des Percoïdes des Pois- sons Osseux Acanlhoptérygiens de Cuvier , et à la famille des Céphalotes de la Zoologie analytique de Dumé- ril , dans les Osseux Holobranches. Les Scorpènes sont des Poissons hi- deux à voir par la forme bizarre qui leur est propre. Leurs épines occasio- nent des blessures dangereuses dans les pays chauds en dilacérant les té- gumens. Elles vivent dans les ro- chers, sur les côtes et se cachent dans le sable. Leur chair est assez délicate, et les couleurs qui les teignent sont le plus souvent très-vives et très-écla- tantes. f Rascasse , Scorpœna ,.Schn. La tète est hérissée d’épines , sur- tout au-dessus des orbites, de l'occi- put et sur la joue. Préopercule à trois ou quatre épinei , et opercule à deux prolongées en arête., Point de vessie aérienne. Les espèces de la Méditerranée sont les suivantes : Scorpœna dactyloptera, Laroche , Risso , T. m , p. 36g ; Scor- pœna Porcus , L. ; Scorpœna Scrofa , L. ; Scorpœna lutea , Risso, T. ni, F. 371. L’Amérique possède avec Europe la Scorpœna gibbosa de Schn. , et Cuvier ajoute à ces espèces les suivantes : S. Kœnigii, Bl. ; S. Plumieri, Bl.; Perça cirrkosa, Thurn-, berg; S. malabarica , Schn.; Col/us austral is , White. ff Synancée, Synanceia , Schn. Tête hérissée de tubercules plus ou moins saillans; yeux et bouche dirigés vers le ciel. Les Synancées n’ont point de ves- sie aérienne; leur forme extérieure les rapproche des Uranoscopes dont les éloignent les verrues qui leur co vrent la tête. Leur forme est hideuse Ce sont des Poissons des Indes encor mal connus, tel* que la Scorpœn dydactyla de Pallas; le Trig/a rubi- curula d’Euphras; les Scorpœna rno nodaclyla et carinata de Schneider. fff Pteroïs , Pterois , Cuv. A les caractères des Synancées , mais les rayons de la dorsale et d pectorales très-longs , dépassant d beaucoup les membranes qui le; unissent. Une vessie aérienne. Les Pteroïs se trouvent dans le: baies des îles Moluques et des Terre des Papous. On n’en connaît que deux espèces remarquables par do vives couleurs et par des formes très- singulières. L’une d’elles a été figuré dans les planches de cet Atlas d’aprè un dessin que nous avons fait sur le: lieux. Ces deux Scorpènes sont nom- mées par les auteurs : Scorpœna voli- tans , Bloch, fig. i84, et S. antenna ta , Bl. , pl. 85. fftf Toenianotes , Tœnianotes , Lacép. Caractères des Scorpènes : corp: comprimé verticalement ; dorsal composée de rayons épineux et mous, sans interruption sur le dos, et com mençant très en avant et presque' entre les yeux. Les espèces de ce sous-genre sont : Toenianote triacanthe , Lacép. T. iv, p. 3a6; le Large -Raie, Lacép. T. iv, pl. 3 , fig. 2; le Scor- pœna spinosa , Gin.; Blennius torvus Gronovius. (eess.) *SCORPÊNIDES.'pois. Risso, dan son troisième volume de l’Histoire na turelle dcNice,a proposé ce nom pou une famille de Poissons qui comprem les genres Holocentrus , Scorpœna Serranus, Aüopon, Z eus et Capros Ces Scorpénides ont, le corps épais la tête, les opercules et préopercule armées de piquans ; la gueule biei fendue, garnie de dents en crochet: ou en velours; une nageoire dorsale presque toujours enfoncée au milieu SCO SCO 283 au bout de la partie épineuse; des cæcums médiocrement nombreux. (LESS.) SCORPIO. ahacun. V. Scorpion. SCORPIOIDE. pois. (Rondelet.) *Syn. de Blennius occellaris , L. V. Blennie. (b.) SCORPïOIDES. bot. pii an. (Tour- inefort.) Syn. du Scorpiurus , h. P'. ' ScORPIURE. (B.) * SCORPÏOIDES. BOT. CRYPT. ; ( Hydrophytcs. ) Roussel , dans sa Flore du Calvados, avait formé sous t ce nom un genre qui n’a pas été adopté, et qui est le même que le J Scorpiura de Stackhouse. (b.) SCORPION. Scorpio. ar achn. ‘Geure de l’ordre des Pulmonaires, : famille des Pédipalpes, tribu des Scorpionides, établi par Linné, adop- ! té par tous les entomologistes, res- treint par Leacli , et dans ces der- • niers temps par Latreille ( Fam. nat. • du Règne Animal) aux espèces qui i ont pour caractères : six yeux ; abdo- : men sessile , et offrant en dessous et ■ de chaque côté quatre spiracules , ; avec deux lames pectinées à sa base; i les six derniers anneaux formant une < queue noueuse , le dernier finissant f en pointe, servant d’aiguillon, et | percé pour donner passage au venin ; ] palpes en forme de sériés d’écre- ' visses; chélicères didactyles ; pieds tégaux; langue divisée en deux jus- ' qu’à la base; corps étroit et allongé. •Ce genre se compose d’un assez . grand nombre d’espèces propres à 'toutes les contrées du globe ; quel- ques-unes ont été décrites, mais il • en est beaucoup d’inédites existant dans les collections. Parmi celles qui ont été décrites par les auteurs an- ciens, aucune n’a été le sujet d’er- reurs plus nombreuses et plus gros- sières que le Scorpion d’Europe. ‘ Comme il a acquis une grande im- I portance par les observations que ' Reddi et Maupcrtuis ont fait à son sujet, nous croyons devoir entrer ici dans quelques détails abrégés et ex- traits des travaux de Latreille sur sa synonymie. Linné etDegéer, l’un dans la douzième édition de son Systema .Na/uræ, et l’autre dans ses Mémoires, ont décrit sous le nom de S. euro- pœus une espèce qui n’est plus cer- tainement le Scorpion ordinaire du midi de l’Europe , celui d’Aldro- vande , de Frey, le même que Sco- poli ( Entom . Carniol., n. 1 122) a vu «lans le midi de la Carniole et que Roœsel a bien figuré (T. ni, tab. 66, fig. 1 et 2), car Linné donne dix- liuit dents à ses peignes, et notre Scorpion n’en a que neuf. On pour- rait croire qu’il énonce le nombre total des dents de ces appendices , et 311’alors il ne s’est pas trompé ; mais dit que la queue de cet Insecte a une pointe sous l'aiguillon, ce qui est réel pour celui d’Amérique, mais ce qui n’exisle pas dans le Scorpion d’Europe. Fabricius a copié Linné , et il rapporte au Scorpion d’Europe l’espèce que Degéer a prise pour telle , que Séba a représentée et que Linné a citée {Mus. Ludovicœ ULricaz, p. 429). Cette figure de Séba repré- sente un Scorpion d’Amérique , et Linné dit que le Scorpion d’Europe se trouve aussi dans cette contrée. Rœmer', dans l’édition qu’il a pu- bliée de Sulzer , a figuré l’espèce d’Amérique mentionnée plus haut. Enfin Herbst, dans sa belle Icono- graphie des Scorpions , ne s’est pas donné la peine de débrouiller cette synonymie, et a donné le Scorpion d’Europe sous le nom de Scorpio gerrnanicus (tab. 3 , fig. 2). Son Scor- pion italique (tab. 3, fig. 1) n’est qu’une variété de cette espèce. Scorpion d’Europe , Scorpio euro- pæus, Latr.; Scorpion à queue jaune, Degéer, Mém. sur les Ins. T. vu , p. 33g, pl. 4o, fig. 1 1 ; Scorpio europœus , Herbst, Maturg. scorp., tab. 3, fig. a ; Scopoli , Entom. Carn. , n. 1122; Séba , Mus. T. 1 , tab 70 , n. 9 , 10 ; Rœs., Insect. T. m \ Suppl., tab. 66, fig. 1-2. Long d’un pouce. Corps d’un brun très-foncé noirâtre; bras anguleux , avec la main presque en cœur, et l’article qui la précède uni- denté. Queue plus courte que le u 84 SCO corps , menue , d’un brun jaunâtre, avec le cinquième nœud allongé , et le dernier simple. Pâtes jaunâtres; peignes ayant chacun neuf dents. Cette espece est commune dans le midi de 1 Europe , à commencer vers le 44e degré de latitude. (g.) SCORPION AQUATIQUE, ins. INom donné par Geoffroy à un genre d Hémiptères qui comprend les gen- res Ranatre et Nèpe. F~. ces mots. SCORPION-ARAIGNÉE, arachn. V. Pince. SCORPION -MOUCHE, ins. V. Panoupe. * SCORPIONE. bot. phan. Syn. de Myosotide. V. ce mot. (b.) * SCORPIONIDE. BEPT. CHÉL. Es- pece de Tortue du genre Émvde. V. Tortue. (“b.) SCORPIONIDES. Scorpion/c/es. arachn. Tribu de l’ordre des Pulmo- naires établie par Latreille, corres- pondant au grand genre Scorpio de Linné, et ayant pour caractères (Fam. nat. du Règne Anim. ) : abdomen sessile et offrant en dessous de chaque coté quatre spiracules avec deux la- mes pectinées à sa base ; les six der- niers anneaux formanl une queue noueuse, et le dernier finissant en pointe servant d’aiguillon et percée pour donner passage au venin ; pal- pes en forme de serres d’écrevisses ; chélicères didactyles ; pieds égaux ; langue courte, divisée en deux jus- qu’à sa base; corps étroit et allongé. La tribu des Scorpion ides a été divi- sée en deux genres par Leach. Ces deux genres ne diffèrent entre eux que par le nombre des yeux. Ces Arachnides ont le corps allongé et ter- miné brusquement par une queue longue , composée de six nœuds dont le dernier , plus ou moins ovoïde , fi- nit en pointe arquée et très-aiguë; c’est une espèce de dard sous l’extré- mité duquel sont deux petits trous servant d’issue à une liqueur véné- neuse contenue dans un réservoir in- térieur. Les palpes sont très-grands, SCO en forme de serres , avec une main di- dactyle dont l’un des doigts est mo-< bile. A l’origine de chacun des quatre pieds antérieurs est un appendice, triangulaire , et ces pièces présentent, étant rapprochées , l’apparence d’unei lèvre à quatre divisions. En dessous; de l’Animal , et près de la naissance ) du ventre, sont situés deux organes m extraordinaires dont l’usage n’est pas; encore bien connu, nommés pei- gnes; et composés chacun d’unej pièce principale étroite, allongée, articulée, mobile à sa base et garnie à son côté inférieur d’une suite de- petites lames réunies avec elle par une articulation , étroites , allongées , creuses, intérieurement parallèles et imitant les dents d'un peigne. Le nombre de ces dents varie suivant les espèces et sert de caractère pour les j distinguer. Plusieurs savans se sont occupés de l’anatomie des Scorpions. Trevi- ranus , Cuvier , Léon Dufour et Mar- I cel de Serres ont publié des mé- moires très-importans sur cette ma- - tière. Nous allons donner ici , d’une manière abrégée, le résultat des tra- vaux de ces observateurs. Le sys- j tème respiratoire dans ces Arach- nides est composé de poumons et de stigmates; les poumons, au nombre de huit, sont situés sur les côtés des I quatre premières plaques ventrales; I) elles en offrent chacune une paire qui i sont annoncées à l’extérieur par au- |j tant de taches ovales, blanchâtres, de près d’une ligne de diamètre ; ce sont les stigmates. Ces organes sont t situés au-dessous d’une toile muscu- leuse qui revêt la surface interne du derme corné ou la peau de l’Animal; mis à nu, le poumon paraît être d’un blanc laiteux, mat, et d’une forme t presque semblable à celle de la co- quille d’uneMoule. Il est formé de la ' réunion d’environ quarante feuillets l fort minces , étroitement imbriqués, i taillés en demi-croissant, et qui cou- J Huent tous par leur base en un sinus ; commun, membraneux, cl où s’a- bouche le stigmate. Le bord libre est :; d’un blanc plus foncé que le reste , SCO d’où Léou Dufour présume qu’il est lui-même composé de plusieurs la- mes superposées, et que c’est là que . s’opère essentiellement la fonction respiratoire. L’organe de la circula- tion, que Léon Dufour nomme vais- • seau dorsal , mais que l’on doit con- sidérer, d’après les observations de Cuvier, comme un véritable cœur, est allongé, presque cylindrique , et s’étend d’une extrémité du corps à l’autre en y comprenant la queue de i’Animal. Il fournit de chaque côté du corps quatre paires de vaisseaux • vasculaires principaux qui se rami- : lient. Il existe encore quatre autres v vaisseaux qui croisent les premiers eu formant avec eux un angle aigu, et qui, avec quatre branches moins considérables, reprennent le sang des poches pulmonaires et vont le répandre dans les différentes parties du corps : ce sont les artères. Avant :que de s’étendre dans la queue , le cœur jette encore deux rameaux vas- cculaires qui ne se rendent pas dans îles poches pulmonaires, mais qui , ^distribuant le sang dans diverses I parties , doivent être considérées en- core comme des artères. Le système : îerveux est situé sous le tube alimen- taire, le long du milieu du corps. Le ''ordon médullaire est formé de deux fiQlamens contigus, mais distincts , et le huit gauglions lenticulaires. Le premier ou le céphalique est comme uilobé en devant , et semble être pro- duit par deux ganglions réunis; il est >lacé justement en dessus de la base des mandibules vers l’origine de l’œ- sophage. Chacun des lobes de ce - yinglion fournit deux nerfs optiques , dont l’un , plus court , va s’épanouir sur le bulbe du grand œil correspon- dant, et dont l’autre, plus long et 1 plus antérieur , va se distribuer 'aux aois autres yeux latéraux. Un autre aert part de chaque côté du bord postérieur du même ganglion en se dirigeant en arrière dans le voisinage hi premier poumon. Le cordon iné- 1 pilaire s'engage ensuite sous une es- 1 3ecc.de membrane tendineuse qui le continue jusqu’à l'extrémité de la SCO *85 queue. Dans ce trajet il présente sept autres ganglions dont trois dans la cavité abdominale , et quatre dans la queue ; ceux de l’abdomen , plus dis- taus entre eux que les autres , émet- tant chacun trois nerfs dont deux la- téraux, pénètrent dans le panicule musculeux, envoient des blets aux poumons correspondans , et dont le troisième, qui est inférieur, rétro- grade un peu à son origine, et va se distribuer aux viscères. Les quatre derniers ganglions correspondent aux quatre premiers nœuds de la queue, et ne fournissent chacun de chaque côté qu’un seul nerf. Les deux filets des coi dons s’écartent ensuite en di- vergeant, se bifurquent et se rami- fient dans les muscles du dernier nœud ou de l’article à aiguillon. Les deux supérieurs se portent sur les muscles moteurs de la vésicule véné- nifère,etles inférieurs pénètrent dans la vésicule même en se distribuant probablement dans les glandes de cet organe. Les muscles des Scorpions sont assez robustes, formés de fibres simples et droites, d’un gris blan- châtre. Une toile musculeuse assez forte revêt intérieurement les parois de l’abdomen , et enveloppe tous les viscères à l’exception des poumons et peut-être du vaisseau dorsal; elle n’adhère pas dans la plus grande par- tie de son étendue à ces parois. La région dorsale de cette toile donne naissance à sept paires de muscles fi- liformes qui traversent le foie par des trous ou conduits pratiqués dans la substance de cet organe et vont sc fixer à un ruban musculeux qui règne le long des parois ventrales en passant au-dessus des poumons. Ces muscles, mis à découveit, ressemblent à des cordes tendues. Le cinquième an- neau de l’abdomen ou celui qui pré- cède immédiatementle premier nœud de la queue, et qui n’a point de po- ches pulmonaires , est rempli par une masse musculaire très- forte , qui sert à imprimer à la queue les divers inou- vemeus dont elle est susceptible. Les nœuds de cette queue ont un pani- cule charnu dont les fibres, disposées ï 286 SCO sur deux côtés opposés , se rendent obliquement» [aligne médiane comme les barbes d’une plume sur leur axe commun. On voit de chaque côté , a la base du dernier nœud ou celui de l’aiguillon, un muscle robuste. Le foie est partagé superficiellement en deux lobes égaux par une rainure médiocre ou se loge le cœur-, il est d’une consistance pulpeuse et d’une couleur brunâtre plus ou moins fon- cée; il remplit presque toute la capa- cité de l’abdomen et. du corselet , et sert de réceptacle au canal intestinal. Les vaisseaux hépatiques sont au nombre de huit paires, trois dans le corselet , trois autres dans l’abdomen et deux plus longues près de l’origine de la queue. Le tube alimentaire est gicle et se porte directement , sans aucune inflexion , de la bouche à l’origine du dernier nœud de la queue en traversant le foie avec le- quel il a des connexions au moyen de nombreux vaisseaux hépatiques; son diamètre est à peu près égal dans toute son étendue ; cependant il présente une dilatation informe dans le corselet et même avant l’anus. Les organes de la génération des Scorpionides sont doubles dans cha- que sexe. Ceux du mâle sont de deux sortes , les préparateurs et les co- pulateurs. Les organes préparateurs se composent : i° des testicules qui présentent uue conformation singu- lière, et qui n’a, avec celle qu’on observe dans les mêmes organes des Insectes , qu’une analogie très-in- distincte. Chaque testicule est un vaisseau spermatique, formé de trois grandes mailles à peu près sembla- bles , anastomosées entre elles et cou- chées le long du foie. Ces mailles sont constituées par un conduit filiforme , demi-transparent , ne communiquant que rarement avec celle de l’autre organe préparateur, et aboutissant, par son extrémité postérieure, à un canal déférent , long de quelques lignes, et qui s’abouche à la base d’une vésicule spermatique insérée au côté externe de 1 organe copula- teur; 20 de deux vésicules sperinati- sco ques d’une nature identique et rem- t plie d’un sperme plus ou moins blan- châtre; les vaisseaux spermatiques,, formés par des canaux longs et cylin- driques , naissent d’une des branches» des glandes , descendent sur les par- ties latérales de l’abdomen en pas- saut sous le réseau des vaisseaux hé-*j patiques, et communiquent erisem-i ble par des branches latérales assea multipliées. Lorsque la fécondation est sur le point d’avoir lieu, les vais- seaux sont remplis d’une humeus blanchâtre et épaisse, et leur dia- mètre paraît alors assez considéra- ble. Les organes copulaîeurs sont composés de deux verges que Léon- Dufour nomme armures sexuelles : elles sont accolées à droite et à gaucha le long du bord externe du foie Chacune d’elles se présente sous ta forme d’une tige effilée et d’un étui mince presque droit, de consistanc* cornée , d’un brun pâle et envelop- pée d’une substance comme gélati- neuse. Leur extrémité antérieure ou la plus interne est bifurquée; la branche extérieure est courte et co- noïde , pointue , d’un brun foncé tandis que l’interne se prolonge ei un cordon filiforme , blanchâtre courbé sur lui-même de manière 1 former une anse , et revenant en sent contraire de la première direction si coller contre le corps de l'organe! Son issue au-dehors du corps a hei par l’ouverture bilabiée située à 1 base de l’abdomen, entre les lame pectinées; la partie supérieure , qu doit saillir hors du corps, est trèa mince. Les organes préparateurs des fe- melles sont aussi doubles et placés droite et à gauche dans l’intérieur ch foie; ce sont les ovaires et les œuta; Chacun des ovaires est un conduit: membraneux formé de quatre grant des mailles quadrilatères , anastomat sées entre elles, ainsi qu’avec cellcft de l’ovaire opposé. Lorsque les gert mes ne sont pas appareils , cet organ ressemble beaucoup à l'organe pie parateur mâle ; m^is , outre qu’il offr une maille de plus , il en diffère en SCO coi e par sa connexion intime et cons- tante avec l’ovaire correspondant. Les mailles aboutissent à un conduit simple, peu allongé, un véritable oviductus qui , avant sa réunion avec celui de l’ovaire opposé, offre constamment une légère dilatation. 1 Un col extrêmement simple et com- mun aux deux matrices débouche dans la vulve. Les œufs sont ronds , blanchâtres; Rédi en a compté qua- rante, mais iLéou Dufour , d’accoid avec Maupertuis, en a vu jusqu’à ■soixante. Leur disposition est très- : différente suivant l’époque de la ges- tation. Dans les premiers temps , ils -sont logés chacun dans une bourse -sphérique , pédiculée, flottante hors du conduit; vers la fin de la gesta- tion , et devenus plus gros , ils ren- trent dans la matrice, se placent à lia file les uns des autres, séparés par > des étranglemens bien marqués, et lies bourses s’oblitèrent. L’organe ^copulateur se compose de la vulve qui est unique , placée entre les deux I peignes et formée de deux pièces ovales , plates , séparées par une ligne i médiocre enfoncée , et susceptibles de s’écarter l’une de l’autre. Léon i Dufour a observé dans cet organe un t corps oblong , corné , creusé en gout- t tière sur une face , caréné sur l’autre - et long d’environ une ligne ; l’une de ;ses extrémités est libre, largement t tronquée et comme finement dente- Uée; l’autre, fixée au moyen de'deux i muscles assez longs et qui paraissent i insérés dans la partie dilatée de cha- que oviductus , est terminée par trois lobes, dont les deux latéraux plus petits, courbés en crochets et dont l’intermédiaire plus grand , en pointe mousse, donnent attache aux mus- cles précédons. On présume que les amours , dans ces Arachnides, sont nocturnes; ces Animaux doivent aussi avoir un mode particulier d’accouplement nécessité par la forme et la situation des or- - ganes copulaleurs. Leur gestation est beaucoup plus longue que celle des autres Insectes. Dès le commence- ment de l’automne toutes l.es femelles SCO 287 sont fécondées ; leurs œufs sont alors latéraux , petits et pédiculés ; ils aug- mentent de volume pendant l’hiver et au printemps leur volume est qua- tre fois plus grand. Leur gestation dure près d’un an , ce qui est fort ex- traordinaire comparativement même à celle des Animaux à sang rouge. Les œufs éclosent dans l’intérieur du corps de la mère : les petits en sor- tent tous formés. L’organe destiné à sécréter l’hu- meur vénéneuse est revêtu extérieu- rement d’une membrane cornée et assez épaisse; il offre dans son inté- rieur deux glandes jaunâtres, très- adhérentes à la substance cornée , et se prolongeant par un canal qui s’é- tend jusqu’à l’extrémité de l’aiguil- lon; ce canal est élargi vers sa base et offre une sorte de réservoir pour l’humeur sécrétée par les glandes jaunâtres qui sont composées d’une infinité de glandules arrondies , très- serrées les unes contre les autres et communiquant ensemble. Marcel de Serres, qui a fait ces observations, ne dit pas par quelle voie la liqueur vénéneuse arrive aux glandes qui en sont le réservoir, et comment elle y est entretenue ; mais Latreille pense qu’elle dérive principalement de ces vaisseaux situés près de l’origine de la queue que Marcel de Serres pré- sume être chylifères , et que Léon Dufour place au nombre des vaisseaux hépatiques. Marcel de Serres pense que les peignes des Scorpionides leur servent pour la marche, qu’ils élèvent leur corps au-dessus du sol et facili- tent leurs inouvemens qui, sans ce se- cours , seraient rampans ; au reste , on pourrait, comme le dit Latreille, s’as- surer aisément si les peignes les favo- risent pour la locomotion ; on n’aurait qu’à les attacher avec un fil contre le coips, ou pourrait voir alors si les mouvemens de ces Animaux seraient plus gênés. Ce savant pense que la composition et la consistance de cet organe, la diversité qu’il présente dans le nombre de ses lames ou dents et sa position , paraissent indiquer d’autres fonctions qu’il est impossible aS8 SCO île déterminer sans faire un grand nombre d'expériences à ce sujet. Peut-être , dit-il, ces peignes sont-ils un instrument hygrométrique qui leur fait connaître l’état de l’atmos- phère , et leur évite des courses dan- gereuses et inutiles qu’ils pourraient faire dans l’intention de satisfaire aux premiers besoins. Les Scorpiomdes habitent les pays chauds des deux hémisphères , vivent à terre ou dans les lieux sablonneux, se cachent sous les pierres ou d’autres corps , le plus souvent dans des ma- sures , dans des lieux sombres et frais , ou même dans l’intérieur des maisons; ils courent vite en recour- bant leur queue en forme d’arc sur le dos , et la dirigent en tous sens en s’en servant comme d’une arme of- fensive et défensive. Leurs serres leur servent à saisir les Insectes qui doivent faire leur nourriture ; ce sont ordinairement des Carabes, des Cha- ransons , des Cloportes , des Orthop- tères et d’autres Insectes vivant à terre qui deviennent leurs victimes; ils les piquent avec l’aiguillon de leur queue, et les font ensuite passer à leur bouche pour les dévorer. Ces Arachnides sont' si multipliés dans certains pays qu’ils deviennent pour leurs habitans un sujet continuel de crainte , et que même , suivant quel- ques témoignages, on s’est vu forcé de leur abandonner le terrain. Les Scorpionides ont été connus par les anciens, et la constellation zodiacale du Scorpion nous annonce que la connaissance de cet Animal remonte à la plus haute antiquité. Pline ex- pose dans son Histoire naturelle toutes les fables que l’ignorance et la su- perstition ont enfantées pendant un grand nombre de siècles sur le compte de ces Animaux. Eu France, le Scorpion d’Europe commÈDce à se montrer vers le qua- rante-quatrième degré de latitude ou sous la zone propre à la culture de l’Amandier, du Gienadier, et se rap- proche des limites septentrionales de celle de l’Olivier. Celui que Mauper- tuis a distingué sous le nom de Sou- SCO vignajfgues, canton du Languedoc J ou il se trouve plus particulièrement lt est mentionné dans Mathiole, Mouf-f fat et Jonston; il est très - commui dans le royaume de Valence et h. Basse-Catalogne , provinces oii Léon*! Dufour n’a pu découvrir aucun indi-j vidu du Scoi pion d’Europe. Ces dein espèces paraissent s’exclure récipro-t quement des mêmes localités. Les Scorpionides varient beaucoup# pour la grandeur ; ceux d’Europol n’ont guère plus d’un pouce de long,! tandis que ceux d’Afrique et de l’Indaf atteignent jusqu’à cinq ou six pouces. I On pense qu’ils sont ti ès-venimeux ;i les Persans emploient contre les pi— I qûres du Scorpion qu’ils nomment Jgrab , et que dans l’Indostan or nomme Gargouali ( Sc. nustralis . Lin.), la scarification et l’applicatioab d’un peu de chaux vive : quelques per-î sonnes se servent de l’huile où l’on ai rassemblé et laissé digérer plusieurs)! de ces Arachnides ; d’autres préfèrent écraser sur-le-champ l’Animal mêmesi et l’appliquer sur la plaie ; enfin d’au-i très font l’application d’une humeur? sébacée qui suinte entre le prépuce! et le gland de la verge. Les auteurs | modernes, tels que Mauperluis, Rédi,ï Maccari , Léon Dufour et beau- coupd’autres, ont fait desexpériences pour savoir jusqu’à quel point ces Arachnides sont venimeuses; il ré-j suite de tout ce qui a été dit à ce su-; J jet qlre la piqûre des Scorpions d’Eu-1 rope ne peut causer que des accidens l légers et jamais la mort; cependant, celle du Scorpion roussâtre ou de j Souviguargues produit, d’après les expériences que Maccary a faites sur ) lui-même , des accidens plus graves et plus alarmans , et le venin paraît être d’autant plus actif que le Scor- pion est plus âgé. Le Scorpion noir ( Sc. ajer , Lin. ), qui vit dans les fentes de rocher ou les creux d'ar- bre , et qui est quatre ou cinq fois plus grand que les précédons, peut causer la mort en moins de deux, heures , et les seuls remèdes sûrs con-- ire sa blessure sont ceux que Boni emploie contre les Serpens les plu*1 SCO SCO a8.ï venimeux, c’est l’alkali volatil cm- genre dont le Fucus amphihius de ployé' soit extérieurement soit à l’in- Turner était le type, il ne pouvait térieur, des cataplasmes de bouillon- être adopté; la Plante sur laquelle il blanc et des sudorifiques. Quant à fut établi rentre parmi les Rhodo- î’opiuion où l’on est qu’on force un Scorpion à se tuer lui-même quand on l’enferme dans un cercle de char- bons ardens, elle a été combattue par Maupei tuis qui a fait des expériences à ce sujet; nous avons eu occasion nous-mème d’essayer cette expé- inelleS. Tr. ce mot. (B.) SCORPIURE. Scorpiurus. bot. pii an. Vulgairement Chenillette. Genre de la famille des Légumi- neuses, tribu des Hédysarées , offrant les caractères suivons : calice cam- rieuce sur des Scorpions de Provence panulé , un peu court, découpé peu qui ne se sont pas plus piqués que profondément en cinq lobes aigus et ceux de Maupertuis ; ils couraient égaux entre eux; corolle papilio- seulement çà et là d’un air très-in- nacée , dont l’étendard est arrondi, quiet, et ils finissaient par être étouf- un peu relevé, les ailes presque fés par la chaleur. ovales, à appendices obtus, la ca- Les Scorpionides portent leurs pe- rêne senti - lunaire , bicipiîée; dix lits sur leur dos pendant un mois étamines diadelplies , dont cinq plus après qu’ils sont éclos. Dans quelques longues , un peu dilatées au-dessous circonstances ils les tuent et les dévo- des anthères; ovaire sillonné, sur- rent à mesure qu’ils naissent. Si on monté d'un style filiforme, aigu; en enferme plusieurs ensemble , ils ne gousse presque cylindrique, con- tardent pas à se battre à mort et à se tournée en spirale, hérissée de tu- dévorer jusqu’à ce qu’il n’en reste hercules ou de petites pointes , com- plus qu’un. posée de trois à six articles qui Cette tribu est divisée , comme renferment chacun une graine dont nous l’avons dit plus haut , en deux l’embryon est replié, et les cotylédons genres; ce sont le genre Scorpion linéaires. La forme générale du fruit proprement dit et les Buthus. V . des Scorpiures offre l’aspect de cei - ccs mots. (g.) SCORPIONS FAUX ou FAUX SCORPIONS. P se u do - Scorpiones. aracun. Latreille a donné ce nom à une famille d’Arachnides trachéen- nes qu’il caractérise ainsi : dessous du tronc partagé en trois segmrns , dont l’antérieur beaucoup plus spa- cieux, en forme de corselet; un ab- domen très - distinct et annelé; des palpes grands, pédiformes , soit ter- minés par une main didactyle , soit par un bouton vésiculeux sans cro- chet. Cette famille renferme les gen- res Obisie , Pince et Galéode. V. ces mots. (g.) SCORPITIS. min. Pline mentionne sous ce nom une Pierre qui avait la couleur du Scorpion , ce qui ne suf- fit point pour qu’on puisse savoir ce que c’était. (u.) * SCORPIURA. bot. chypt. {Hy- druphyies.) Stackouse avait formé un laines chenilles (d’où le nom vul- gaire de Chenillette), et distingue net- tement ce genre de tous les autres gen- res île Légumineuses. Tournefort lui donnait le nom de Scorpioides, qui a été convenablement modifié par Lin- né en celui de Scorpiurus. Loiselcur- Deslouchamps, dans sa Flora gallica, a cru nécessaire de changer encore ce mot; en lui imposant le nouveau nom de Scorpius , il n’a fait qu’in- troduire un élément de confusion de plus dans la nomenclature , puisqu’il y a un autre Scorpius proposé par Mœnch et appartenant à la même famille. Les. Scorpiures sont des Plantes herbacées , annuelles , indi- gènes de la région méditerranéenne. Leurs feuilles sont simples ^entières, atténuées à la base , et munies de stipules membraneuses , linéaires- Imcéolées. Leurs fleurs sont jaunes ou rarement purpurines, solitaires nu sommet de pédoncules axillaires, tome xv. >9 ar)o SCO plus longs que les feuilles. Les es- pèces sont au nombre de sept, dont quatre croissent dans les contrées méridionales de l’Europe. Ce sont les Scorpiurus rnuricata, sulcatq, sub- vi/losa et vermiculata. (g.. N.) SCORPIURUS. abachn. Syn. de Scorpio. V. Scorpion. (b.) SCORPIUS. bot. ph an. Le genre fondé sous ce nom par Mœncb et qui a pour type le Genista ger rnanica , L., n’a pas été adopté. V. Genêt. Loiseleur-Deslonchamps a donné le nom de Scorpius au Scorpiurus , L. V. ScORPIURE. (G. .N.) SCORTIME. Scortimus. moll. Genre inutile proposé par Denis de Montfort, dans le premier volume de la Conchyliologie systématique , p. a5o, pour une Coquille qu’il a défi- gurée à sa manière en la copiant dans le bel ouvrage de Soldani. Ce genre a été compris dans les Cristellaires de D’Orbigny. (d..h.) SCORZONÈRE. Scorzonera. bot. phan. Ce genre de la famille des Synanthérëes, tribu des Chicoracées, et de la Syngénésie égale, L. , offre les caractères suivans : involucre al- longé, presque cylindrique, composé de folioles nombreuses , imbriquées , inégales, pointues, membraneuses sur leurs bords; réceptacle nu , ou seulement muni de papilles; cala- thide composée de demi - fleurons nombreux , étalés en rayons, herma- phrodites , à languette linéaire, tron- quée et divisée en cinq dents au sommet; ovaire oblong , surmonté d’un style filiforme à deux branches stigmatiques recourbées en dehors ; akènes striés , oblongs , sessiles , amincis au sommet en un pédicelle qui porte une aigrette plumeuse , en- tremêlée de poils écailleux et soyeux. On avait rassemblé dans le genre Scorzonera plusieurs Plantes assez distinctes par leur organisation flo- rale , pour en former de nouveaux genres ou pour etre réunies a des genres précédemment établis. Ainsi les Scorzonera ciliata , picroides , hn- sco gilana}e te., constituent le genre Pi- cridium de Desfontaines Les Scorzo- nera laciniaia, resedifulia et plu- sieurs autres espèces à feuilles pin- natifides et à fruit pédicelle , font partie du genre P odospermum de De Candolle. Le Lasiospermum de Fis- cher est fondé sur le Scorzonera eriosperma de Marschall-Bieberslein. Enfin un assez grand nombre d’es- pèces de Scorzonera ont été placées dans les genres Sonchus , Leontodon et Apargia. En tenant compte de ces réductions , le nombre des Scorzo- nères peut s’élever à environ qua- rante. Ce sont des Plantes herbacées qui pour la plupart croissent dans les contrées orientales et méridiona- les de l’Europe. Nous nous borne- 1 ons à citer ici l’espèce qui a servi de type au genre, et dont les usages, comme Plante culinaire , sont uni- versellement connus. La Scorzonèue n’ Espagne, Scor- zonera hispanica, L. , est une Plante dont la lige s’élève à environ un pied et demi, et porte cinq à six fleurs jaunes et terminales. Les feuil- les caulinaires sont demi -embras- santes , planes ou ondulées , entières ou légèrement dentées sur les bords; les radicales sont oblongues-lancéo- lées, rétrécies eu pétioles. Les racines sont longues , cylindriques, noires à l’extérieur, blanches en dedans. Par la culture , ces racines acquièrent une saveur douce, et sont fréquem- ment employées comme aliment sous le nom vulgaire de Salsifis noir. (g. .n.) SCORZONEROI DES. bot. phan. Sous ce nom vicieux, Mœncb avait établi un genre dont le type était le Leontodon autumnale, L., transporté par Willdenow dans le genre Apar- \ gia. (g.. N.) SCOTANUM. bot. phan. (Césal- pin.)Syn. de R/ius Cotinus, L. (Adan- son.) S>n. de Ficaria. (b.) SCOTËNE. Scotœna. .ins. Genre d’Hyménoptères, établi par le doc- teur Klüg, et qui nous paraît peu dif- férer de celui de Thynuc par les au- SCO tenues et par les ailes. L’anus des mâles est un peu recourbé, ce qui le rapproche des Tengyres. Mais n’ayant vu aucune espèce de ce gen- re , nous ne pouvons émettre à leur égard une opinion positive, (lat.) SCOTfA. bot. phan. (Poiret d’a- près Thunberg.) Pour Schotia. F. ce mot. (G. .N.) SCOTIAS. ins. Nom donné pri- mitivement par Czenpenski à un genre d’insectes Coléoptères que Sco- poli a ensuite appelé Gibbium , dési- gnation qui a prévalu. F . Gibbie. (LAT.) SCOTINE. Scotinus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéromères , famille des Mélasomes, tribu des Blapsides, établi par Kirby, et adopté par Latreille et par tous les entomologistes. Les caractères que Kirby assigne à ce genre sont : labre bifide; lèvre bifide; ses lobes allant en divergeant. Mandibules dentées , se touchant l’une et l’autre par leur extrémité. Mâchoires laissant un es-’ pace libre à leur base. Palpes assez épais; leur dernier article plus grand que les autres , presque triangulaire. Menton bifide ; ses lobes allant en divergeant. Antennes moniliformes , plus grosses vers leur extrémité; leur dernier article très-court , à peine distinct. Corps ovale, rebordé. Ce genre se distingue des Eurynotes , Pédines et Platyscèles , parce que les mâles de ceux-ci ont les tarses anté- rieurs dilatés, ce qui n’a point lieu !ans les Scotines. Les Asides s’en éloi- gnent parce que leur menton est grand et recouvre la base des mâ- choires , ce qui n’a pas lieu dans le -genre qui nous occupe. Enfin les filaps, Mésolampes, Oxyures, Scoto- bies et Nyctélies en diffèrent par des caractères aussi tranchés tirés des antennes , de la forme du corps , etc. : Ce genre se compose de deux ou trois •espèces propres à i’ Amérique méri- dionale; son nom vient du grec et signifie ténébreux. L’espèce qui sert de type au genre a été décrite par Kirby dans 5e douzième volume ries SCO 291 Transactions de la Société Linnécnne de Londres , et figurée pl. 21, fig. i4 ; c’est : Le SCOTINE CBÉNICOLEE, ScOli/lUS creniùollis , Kirby. Il est long de neuf lignes, noir, couvert presque en- tièrement d’un duvet court , rous- sâtre , mêlé de gris. Son corselet est très-échancré au bord antérieur dont les angles sont très-saillans et aigus; les bords latéraux sont crénelés. Les élytres ont latéralement une carène fort élevée qui ne s’étend pas tout-à- fait jusqu’à leur extrémité , et fait suite aux bords latéraux du corselet ; après cette carène , les élytres se re- courbent fortement en dessous et embrassent l’abdomen. Les anten- nes sont hérissées de poils; elles sont composées de onze articles dont le troisième est le plus long de tous; le dernier ne paraît court que parce qu’il est entièreifient plongé dans le dixième qui est infundibuli forme. On trouve cet Insecte au Brésil. (g.) SCOTOBIE^ Scoiobius. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Méla- somes , tribu des Blapsides , établi par Germa r {Ins. Spec. nuvae aut minus, cognilœ , vol. 1, Coléopt., p. 1 35), et adopté par Latreille et par tous les entomologistes. Les carac- tères de ce genre sont ainsi exprimes par Gennar : antennes plus courtes que le corselet , insérées §ous un rebord de la tête; leur troisième ar- ticle en massue, plus grand que les autres; les quatrième, cinquième et sixième globuleux ; les septième, hui- tième , neuvième et dixième trans- verses; le dernier trnnsverse , tron- qué obliquement à sou extrémité. Chaperon grand , un peu arrondi , inséré dans une échancrure de la tête. Palpes filiformes; menton trans- verse, bisinué. Lèvre presque arron- die; yeux transverses, non saillans. Corselet transverse, rebordé; cl y — 1res réunies, ovales; extrémité des jambes ayant deux dents. Ce genre, intermédiaire entre les Scn lires et lus Sépidtes, diffère du premier parce 1 9* 292 SCO que le dernier article des antennes de celui-ci est allongé , ovoïdo-coni- que. Les Sépidies en sont distingués par la forme de leur corselet qui est subhexagonal, tandis qu’il est sub- isométrique dans les Scolobies. Des caractères de la même valeur distin- guent les Sc.otines de tous les autres genres de leur tribu. Les mœurs de ces Insectes sont encore inconnues; il est cependant probable qu’ils vivent , comme les Scaures et. les Sépidies, dans les lieux arides et sablonneux. Le genre Scotobie se compose de trois ou quatre espèces propres à l’Amérique. JNous citerons comme type du genre : Le Scotobie crispé, Scotobius cris - patus, Germ., loc. cit., p. 106 , pl. 1, lig. 3. Cet Insecte est long de plus de sept lignes, noir, obscur; son corselet est légèrement ponctué, avec deux impressions. Les élylres ont des tubercules rapprochés et rangés en séries. On le trouve à Buénos-Ayres. (G.) SCOTODE. Scotodes. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , établi par Esch- scholtz, et auquel Fischer avait don- né le nom de Palmatopus. Ce dernier auteur a restitué son premier nom à ce genre dans l’En tomographie de la Prussie. Ses caractères sont exprimés ainsi : antennes allant en s’épaissis- sant vers l’extrémité ; leur troisième article très-long, le dernier ovale. Labre presque carré ; mandibules cornées, arquées, unidentées. Mâ- choires membraneuses , bifides ; leur lobe antérieur large , cilié; l’intérieur linéaire. Palpes maxillaires sécuri- formes; les labiaux presque filifor- mes. Menton entier, transversal. Ce genre, dont le nom vient d’un mot grec qui signifie sombre, se compose d’Insecles à corps velu et qui ont la tête inclinée. L’espèce suivante lui sert de type. Le Scotode anneee, Scotodes an- nulants, Esch. , Mém. de l’Acad. des Sc. de St.-Pétersb. T. vi, p. 454, n° 3; G crm. Magas. , vol. 4 , p. 3g8; Palrnatopus Ilumrne/ii, Fisch. , En- SCR tomologic de la Ross., vol. 2, tab. 22, fig. 7 à g. Cet Insecte est long d’environ cinq lignes, brun , avec un duvet gris. Les jambes sont grises, annulées de brun. Il habite les lieux ombragés en Livonie. (g.) * SCOTOPHILUS. mam. Genre de Chauve - Souris proposé par Leach ( Trans. Lin. Soc. T. xm), et qui aurait pour caractères : quatre inci- sives supérieures, six inférieures; deux canines à chaque mâchoire; quatre molaires à couronue armée de pointes , de chaque côté et à chaque mâchoire; troisième, qua- trième et cinquième doigts des ailes ayant trois phalanges. Ce genre que nous ne connaissons pas par nos propres observations, et qui a tou- jours été regardé comme très-dou- teux par les naturalistes français , renfermerait une seule espèce . Sco- tophilus Kuhlii , Leach, dont la pa- trie est inconnue, et dont le pelage est roux ferrugineux, (is. g. st.-h.) . SCOTTEA ou SCOTTIA. bot. pii an. R. Brown (in Hort. Kew., édit. 2, vol. 4, p. 268) a proposé sous le nom de Scot/ia, que De Can- dolle a modifié en Scotlea , un genre de la famille des Légumineuses, qui serait ainsi caractérisé : calice à cinq dents un peu inégales, entoui'é de bractées imbriquées ; corolle papilio- nacée dont l’étendard est plus court que les ailes qui sont égales à la carène; dix étamines monadelphes ; gousse pédicellée , comprimée , épais- sie sur ses deux bords , et contenant trois à quatre gi aines slrophiolécs. L’auteur de ce genre en a indiqué, sans description , une seule espèce qu’il a nommée Scol/ia dentata , et qui croît sur les côtes méridionales et occidentales de la Nouvelle-Hol- lande. (g. .N.) SCOLR.TEON. bot.' piian. Même chose qu’Escourgeou. V . ce mot. (B.) * SCRAPTER. ins. Genre de l’or- dre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons, famille des Melli- fères, tribu des An’drenettes, division SCR des Récoltantes, établi par Lepelle- tier de Saint- Fargeau et Serville , dans l’Encyclopédie méthodique, et que ces auteurs distinguent des autres genres de sa tribu de ki manière sui- vante : Dans cette division des An- drénètes , disent ces entomologistes , trois genres se distinguent par les caractères suivans : division intermé- diaire de la lèvre lancéolée; femelles ayant une palette de chaque côté du métathorax , et une autre sur les cuisses postérieures; leur brosse pla- i cée sur le côté extérieur des jambes et du premier article des tarses des pâtes postérieures. Ce sont des An- drènes, les Dasypodes et les Scrap- ters ; les premières sont faciles à re- connaître par la présence de quatre cellules cubitales aux ailes supé- rieures; les Dasypodes n’en ont que trois ainsi que les Scrapters , mais elles s’éloignent de ces derniers , 1° par la forme de leur cellule qui n a point de rétrécissement sensible ; 2° par les ocelles disposés en ligne droite; 3W par l’épine terminale de leurs jambes antérieures ayant, avant son milieu , une dent latérale jusqu’à laquelle seulement elle est garnie d’une membrane. Les Scrapters ont beaucoup de caractères communs avec les Dasypodes , mais ils en diffè- rent sensiblement par ceux que nous allons énoncer : antennes des mâles ail ant un peu en grossissant vers le bout. Mâchoires réfléchies près de leur extrémité. Lèvre peu allongée, plus courte que les palpes maxillai- res ; son appendice terminai guère plus long que large. Cellule radiale allant en se rétrécissant depuis le milieu jusqu’à son extrémité qui est presque aiguë; trois cellules cubi- tales , les deux premières presque- égales , la seconde rétrécie vers la radiale, recevant les deux nervures récurrentes; troisième cellule attei- gnant presque le bout de l'aile. Jam- bes antérieures munies d’une seule épine terminale, garnie dans toute sa longueur d’une membrane étroite ; cette épine échancrée à l’extrémité, terminée par deux pointes aiguës, SCR 29 â divergentes. Premier article des tar- ses postérieurs plus court que la jambe. Trois ocelles disposés en trian- gle sur le vertex. Ce genre , qui équi- vaut à la première division des An- drenettes de Latreille [Gen. Crust. et 1ns., 4 , p. 1 5 1 }, se compose de qua- tre espèces , dont trois propres à l’Afrique et une au midi de la France. Son nom vient d’un mot grec qui si- gnifie fouisseurs. Ses mœurs doivent être les mêmes que celles des Dasy- podes. INous citerons comme type de ce genre : Le Scrapteii bicolor, Scrapter bicolor , Lepell. de Sl.-Farg. et Serv., Encycl. méth. Long de six lignes , noir , chargé de poils d’un gris rous- sâtre. Antennes allant en grossissant vers le. bout, ferrugineuses, à l'ex- ception de leurs trois premiers arti- cles qui sont noirs. Second et troi- sième segmens de l’abdomen ferru- gineux, ainsi que la moitié posté- rieure du premier. Ailes transparen- tes. On trouve cette espèce au cap de Bonne-Espérance. (g-.) SCRAPTIE. Scrnptia. ins. Genv»? de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , famille des Tra- chélides , tribu des Mordellones , éta- bli par Latreille qui lui donne pour caractères : corps ovale-oblong , assez mou. Tête penchée. Antennes fili- formes , insérées dans une échan- crure des yeux , composées de onze articles, la plupart presque égaux, courts, presque cylindriques; le se- cond le plus court de tous ; le troi- sième et les premiers de ceux qui les suivent, un peu amincis à leur base; le quatrième un peu plus long que le troisième; le dernier obeonique, pointu à l’extrémité. Labre avancé, membraneux , carré , un peu plus large que long, entier. Mandibules cachées , cornées , arquées ; leur côté intérieur largement et fortement écbancré , uiîidcnté ; leur extrémité aiguë , refendue. Mâchoires mem- braneuses , à deux lobes ; l’extérieur beaucoup plus grand que l’autre , plus large à son extrémité , obtus 29 i SCR et veln • l’intérieur très-petit , aigu. Palpes avancés ; leur dernier article très -grand, sécuriforme dans les maxillaires , presque triangulaire dans les labiaux. Lèvre membra- neuse, en carré long, un peu plus étroite à sa base , arrondie à ses an- gles , à peine échancrée dans son mi- lieu. Menton court, demi - coriace , embrassant la base de la lèvre en manière d’anneau. Yeux lunulés. Corselet presque denv — circulaire , arrondi antérieurement ; sa partie postérieure transversale , point re- bordée. Ecusson distinct. Elytres point rebordées , recouvrant l’abdo- men. Pâtes assez courtes , à jambe presque cylindrique , avec leur épine terminale courte ; pénultième article de tous les tarses bilobé. Abdomen obtus , ne dépassant pas les élytres. Schœnherr avait confondu ce genre avec ses Dircæa dont il diffère essen- tiellement. Il se distingue des Rht- piphores , Pélécotomes et Myodites , parce que ceux-ci ont les palpes fili- formes et les antennes en éventail ou très - pectinées dans les mâles. Les Mordelles en diffèrent parce qu’elles ont tous les articles de leurs tarses entiers et que leur abdomen est terminé en pointe. Les Anaspes en sont éloignés parce que tous les articles de leurs tarses postérieurs sont entiers. Les mœurs de ces Insec- tes ne sont pas encore connues; on les trouve à l’état parfait sur les fleurs. Ce genre est peu nombreux en es- pèces ; celle que l’on trouve aux en- virons de Paris est : La Scraptie brune , Scrapliafusca, Latr. ; Dircæa sericea , Gyllenh., in Schœn. synon. Ins.-append ., p. 19, n. 36. Longue de deux lignes et de- mie ; antennes, tête, corselet et abdo- men d’un brun testacé ; parties de la bouche , élytres et pâtes d’un testacé plus clair; élytres et corselet fine- ment pointillés, couvert d’un duvet court couché , de couleur cendrée. (G.) SCRIBÆA. ROT. l’iiAN. Dans la Flore de Wétéravic , on a donné ce nom comme générique au Cucubalus SCR bacciferus , L. Mais celte Plante a été conservée seule dans le genre Cucu- balus , les autres espèces étant des Silènes. V. Cucubale et Silène. (g.. n.) SCROBICUL AIRE. Scrobicularia. coNcn. Les Coquilles dont Schuma- cher s’est servi pour l’établissement de ce genre sont les mêmes que celles qui servent de type aux genies Lu- traire de Lamarck, Arenaire de Mé— gerle, et Ligula de Montagu et de Leacli. P'. ces mots. Voilà un genre qui certes ne pouvait manquer d’être établi. (d..h.) SCROPHUL AIRE. Scruphularia. bot. phan. Genre qui donne son nom à la famille des Scrophulariées , et qui appartient à la Didynamie An- giospermie de Linné. Il offre les ca- ractères suivans : calice monosépale, persistant, à cinq divisions profon- des; corolle monopétale, presque globuleuse; limbe plus ou moins res- serré, à cinq lobes courts, obtus et plus ou moins inégaux. Etamines au nombre de quatre , didynames , in- cluses ou saillantes , avec une cin- quième étamine rudimentaire, qui se piésente sous la forme d’une petite languette placée à la partie supé- rieure de la corolle ; les anthères sont uniloculaires , placées transversale- ment au sommet du filet. L’ovaire, | appliqué sur un disque hypogyne et annulaire , est à deux loges polys- permes et devient une capsule ovoï- de, enveloppée par le calice et s'ou- vrant en deux valves. Les Scrophu- laires sont des Plantes heibacées, vivaces ou frutescentes , ayant la tige généralement carrée, les feuilles op- posées , simples ou plus ou moins profondément découpées et pinnati- fides ; les fleurs petites , d’une cou- leur obscure, formant une sorte de grappe terminale Les espèces de ce genre sont assez nombreuses, et tou- tes appartiennent aux diverses ré- gions de l’ancien continent. Parmi les espèces indigènes , nous citerons ici les suivantes-: ScRornuLAini: noueuse, Scruphularia nodosa, L. . SCR dont la racine, horizontale et ram- pante, offre des renflemens ou nodo- sités plus ou moins rapprochées; ses feuilles sont simples f et ses fleurs forment une grappe nue et termi- nale. Toute la lJlaute répand une odeur nauséabonde. Cette espèce croît dans les bois couverts. La Scro- PIIUEAIRE AQUATIQUE OU CÉTOINE d’eau , Herbe du siège , Scrophularia aqualica , L. Plus grande que la récédente , cette espèce croît sur le ord des ruisseaux et des étangs. Sa racine est fibreuse ; ses feuilles , plus grandes , sont auriculées à leur base. Ces deux espèces étaient autrefois employées en médecine , la première contre les engorgemens scrophuleux, et celle-ci comme vulnéraire. Mais l’une et l’autre sont aujourd’hui tout- à-fait inusitées. (a. R.) SGROPHUL ARIÉES ou SCRO- rHULARINÉES. Scrophulariœ . bot. phan. Dans son Généra Planta- rum , le professeur De Jussieu a éta- bli , sous les noms de Scropliula- riées et de Pédiculaires , deux fa- milles qui renferment un grand nom- bre des genres des Personnées de Tournefort. L’illustre botaniste fran- çais distinguait surtout ces deux fa- milles par le mode particulier de déhiscence de leur capsule qui , dans les Scrophulariées , s’ouvre en deux valves parallèles à la cloison, tandis que dans les Pédiculaires ces valves emportent chacune avec elles la moi- tié de la cloison. Mais R. Crown {Prodr. F/or. Nov.-HoLl. , 1, p. 435) a proposé de réunir ces deux familles en une seule. Selon cet habile obser- vateur, le mode de déhiscence, qui fait presque l’unique différence entre les deux familles établies par J ussieu, n’est pas suffisant , lorsqu’il n’est pas accompagné de quelques autres signes pour distinguer deux familles. Car dans le genre Feronica , par exemple, on peut trouver réunis, dans les diverses espèces qui en font paitie, les deux modes de déhiscence par lesquels on avait jusqu’alors dis— llngué les deux familles des Scrophu- SCR j 9 ') lariëes et des Pédiculaires. îNous avons adopté cette manière de voir du sa- vant botaniste anglais , soit dans notre Botanique médicale, soit dans la quatrième édition de nos Élémens de Botanique et de Physiologie végé- tale. Ainsi la famille des Scrophu- lariées , dont nous traçons ici les ca- ractères , comprend les genres dont le professeur Jussieu avait formé les deux familles des Scrophulariées et des Pédiculaires. Voici les caractères de cette famille : le calice est mono- sépale , persistant, à quatre ou cinq dents, ou à quatre ou cinq lobes plus ou moins profonds et inégaux ; la corolle est monopétale , irrégulière, à quatre ou cinq lobes inégaux , dis- posés en deux lèvres rapprochées ou écartées; les lobes de la corolie sont latéralement imbriqués avant l’épa- nouissement de la fleur. Les étami- nes sont au nombre de quatre et didynames; daus un certain nombre de genres les deux plus courtes avor- tent; l’ovaire est libre, à deux loges contenant chacune un nombre va- riable d’ovules attachés à deux tro- pliosperines axiles. Le style est sim- ple, terminé par un stigmate plus ou moins profondément bilobé. Le fruit est une capsule, très-rarement une baie , à deux loges polyspermes , s’ouvrant en deux ou plus rarement en quatre valves, souvent bifides à leur sommet, et qui tantôt sont pa- rallèles à la cloison qui reste intacte, et tantôt emportent chacune avec elles la moitié de la cloison qui reste attachée sur le milieu de leur face interne. Les graines offrent sous leur tégument propre un endosperme charnu et légèrement corné dans le- quel on trouve vers la partie supé- rieure un embryon très-petit, ordi- nairement antitrope, c’est-à-dire ayant les cotylédons tournés vers le point d’attache de la graine. Dans quelques genres , et entre autres dans V Hornemannia , l’embryon est ortho- trope. Les Scrophulai inées sont des Plantes herbacées, ou quelquefois des Arbustes portant en général des feuilj les opposées , quelquefois alternes ; 296 SCR des fleurs munies cle bradées tantôt axillaires, tantôt disposées en épis ou en grappes terminales. Cette fa- mille a de très-grands rapports avec les Solanées et les Verbénacées. Mais elle diffère surtout des premières par son embryon droit et non courbé en arc , par ses fleurs irrégulières et ses étamines inégales; des secondes par ses loges polyspermes , etc. Nous conserverons ici , mais comme sim- ples tribus d’un même ordre naturel, les Scrophulariées proprement dites et les Pédiculaires ou Rhinauthacées. i°. ScROPHULAiiiÉES. Capsule à deux valves , parallèles aux cloiàons. a. Quatre étamines didynames. Nuxia, Comin.; Buddleia , L.; Go- mara, R. et P. ; Russelia, Jacq. ; Sco- paria, L. ; Leucophy llum , Kunth; Capraria , L. ; Borkhausenia , Roth ; Xuaresia , R. et P.; Stemodia, L. ; Conobea , Aublet; Mecardonia, R. et Pav. ; Virgularia , id. ; Halleria , L. ; Diceros , Lour. ; Scrophularia , L. ; Dodartia , L. ; Gerardia , L. ; Cym- baria , L. -, Sopulina , Don ; Chirita , Don ; Mauraudia , Ortega ; Mitra- scichme , Labill. ; Anarrhinum , Desf. ; Simbuleta , Forslc. ; Linaria, Tourn. ; Anli/rhinuni , Tourn.; Collinsia , Nutl. ; Nernesia, Venten. ; Digitalis, L.; Penstemon , Midi. ; Hemimeris , L. ; Angelonia , Humb. et Bonpl. ; Ade/wsnia , R. Brown; Limnophila , id. ; Herpestis , Gaertn.; Morgania , R. Brown ; Torenia, L. ; Vandellia , L. ; Lindernia , L. ; Lirnosella , L. ; Heterantkera , Nées et Martius ; Bro- w allia , L. ; Schwenckia , L. b. Deux étamines. Pæderota , L. ; Curanga , Juss. ; Ca/ceolaria, L. ; Bæa , Comm. ; Sc/ii- zant/ius , R. et P.; JoveLlana , id. ; Gratiola , L. 2°. RhinantuÉES. Capsule à deux valves opposées à la cloison, dont elles emportent chacune la moitié sur leur face interne. a. Deux étamines ou davantage, mais non didynames. Microcarpea , R. Brown ; /Teronica, scu L. ; Lep/andra, Nutt. ; Sibhturpia, L. ; Disandra , L. b. Quatre étamines didynames. Ourisia, L. ; Erinus , L. ; Manulea , L. ; Castilleja , L. ; Bar/sia , L. ; Eucroma , Nutt. ; Escobedia, R. et P. ; Mirnulus, L. ; Uvedalia , R. Brown ; Lamourouxia , Kunth; Gyrnnandrn , Pall.; Euphrasia , L. ; Bucknera , Swartz ; Ceutrant/iera , Pi. Brown; Pedicularis , L. ; RJiinant/ius , L. ; Melampyrurn , L.; Mazus , Lour.; Lafuenta , Lagasca; Hurnernaunia , Willd. • (a. r.) SCÜRRULA. bot. pu an. Patrick Browne a ainsi nommé une Piaule rapportée au genre Loranthus de Linné. /G ce mot. (g.. N.) SCUTELLAIRE. Scutellaria. bot. ph an. Ce genre , connu sous le nom vulgaire français de Toque , appar- tient à la famille des Labiées et à la Didynamie Gymnospermie , L. Il offre les caractères suivans : calice très -court, bilabié, dépourvu de bractées, à lèvres entières, dont la supérieure est en forme de voûte in- térieurement , et porte sur sou dos un appendice en forme d’e'caille fo- liacée; corolle irrégulière , ringenle , dont le tube est courbé vers la base , renflé et comprimé dans les trois quarts de sa longueur , le limbe di- visé en deux lèvres , la supérieure (casque) presque entière ou légè- rement tridente'e , l’inférieure plus large, divisée en trois segmens dont celui du milieu est écliancré; quatre étamines didynames; ovaire quadri- lobé , du centre duquel s’élève un style filiforme de la longueur des étamines , et terminé par un stigmate recourbé, presque simple; quatre akènes placés au fond du calice per- sistant et ayant son orifice fermé par l’écaille foliacée du limbe cal i— cinal. Le genre Scutellaire est très- remarquable par la structure de sou caliœ. Ceux de nos genres euro- péens de Labiées , dont il se rappro- che le plus , sont le BruueUa, ou Pru- nella , et VOcymurn; mais il offre SCÜ aussi des rapports nombreux avec des genres exotiques, tels que le Vlec- tranlhus et le Chilodia. Scopoli et Mœnch ont donné inutilement le nom générique de Cassida à quel- ques espèces qui ne peuvent être sé- ; parées du genr c Scutellaria. Les espèces de Scutellaires sont au nombre d’environ quarante , répar- ties sur les divers points du globe. Plusieurs croissent en Europe et en Asie sur le bord des eaux et des mon- ; tagnes. D’autres croissent en Améri- que et dans la Nouvelle-Hollande. Ce -sont des Plantes heibacées ou sous- i frutescentes , à fleurs disposées en t épis axillaires, solitaires ou termi- naux. Parmi les espèces qui croissent en France, nous citerons les Scutella- ria galericulata et 5. minor, L. La première est fort abondante le long des ruisseaux; l’autre croît dans les bois humides, particulièrement aux i environs de Paris. (g. .N.) SCUTELLE. Scutella. échin. t Genre d’Echinodermes pédicellés ayant pour caractères : corps aplati , ^ elliptique ou subo: biculaire , à bord .mince, presque tranchant, et garni de très-petites épines; ambulaires Ibornés, courts, imitant une fleur ià cinq pétales; bouche inférieure, ^centrale; anus entre la bouche et le i bord , rarement dans le bord. Les Scutelles se reconnaissent avec faci- l dite à leur grand aplatissement et à 1< leurs bords plus ou moins tranchans. 1 Leur test est en général épais et so- ! lide; toute sa surface est couverte i de petits tubercules granuleux, par- tout à peu près de même volume; i leurs épines sont très-petites et cla- 1 ■ Hformes. La surface supérieure est i légèrement convexe; les ambulaires, I } îu nombre de cinq , sont en général i avala ires et foi més de deux lignes de lj petits trous rapprochés en dehors; I dans quelques espèces ces lignes res- I lent écartées sans se réunir. La sur- I ace inférieure est tout-à-fait plane; » a bouche est toujours située au cen- | je, et l’anus plus ou moins voisin lu bord postérieur ; la surface inlé- SGU *97 Heure est presque toujours marquée de cinq sillons plus ou moins rami- fiés qui vont, en rayonnant, de la bouche à la circonférence. La plu- part desScutelles atteignent une assez grande taille : leur forme est circu- laire, ovalaire ou subpentagone , et approche de celle d’un bouclier ou d’un disque. Le bord est tantôt en- tier , tantôt entaillé ou profondément et régulièrement sinueux dans une partie de sa circonférence ; enfin quelques Sculeîles sont percées à jour de trous ob longs ou arrondis, disposés régulièrement. Les trous traversent l’épaisseur des deux tablés du test , et ne communiquent point avec la cavité qui est peu spacieuse. Des colonnes de même nature que le test , verticales et irrégulières , s’ob- servent dans l’intérieur des Scutelles, entre les deux tables. La bouche est armée de cinq pièces calcaires à deux branches , en forme de V ; la face interne de ces branches est lamel- leuse. Ces Echinodei mes ne se trou- vent à l’état vivant que dans les mers intertropicales ; il y en a quelques espèces fossiles. Lamarck a décrit dix-sept espèces de Scutelles ; ce sont les Scutella dentata , digitata , ema/ginata , sexfo- ris , quinquefora , quadrifora , bifora , bi/issa, le/iticularis , orbicularis ,fibu- laris , placenta , parma , subrotunda , lalissi/na et ambigena. (£. ü..l) SCUTELLE. Scutella. bot. crytt. (. Lichens .) On donne le nom de Scu- telle aux organes carpomorplies qui affectent la forme d’un disque. Si cette Scutelle est sessile , elle prend le nom de Patellule. Les Parmélia- cées ont seules des apothécies scutcl- loïdes; ils apparaissent , sur les ex- pansions foliacées qui sont propres à ces Lichens, sous la forme d’un pore ; ce pore grossit , se dilate vers le sommet, s’élargit peu à peu, s af- faisse , et simule , plus ou moins complètement, un écusson. La Scu- telle est formée extérieurement aux dépens du thalle qui la marginc; la partie inférieure du disque est dans ûç,8 SCU le même cas; mais la partie supé- rieure se constitue d’une substance propre, ordinairement colorée, qui a reçu le nom de lame proligère (fr. ce mot); c’est l’accroissement ou l’é- panouissement de celle lame proli- gère qui force le thalle à se distendre. (A. F.) bCUT E L L AIRE . Scutellaria. bot. cryft. {Lichens.) Les botanistes an- térieurs à Acharius avaient créé un genre Scutellaria , dans lequel ils avaient renfermé les Lichens dont le fruit est scutelloïde. Il en résulta un genre monstrueux qui fut démembré et réparti dans les genres Lecanora , Lecidea , Vrceolaria , etc. (a. f.) SCUTELLÈRE. Scutellera. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères , section des Hétéroptères , famille des Géocorises, tribu des Longilabres , établi par Lamarck aux dépens du genre Pentatoma d’Olivier, et adopté par tous les entomologistes. Ce genre ne diffère des Pentatomes et des Hé- téroscèles, qui ont des caractères communs , que par sou écussou qui recouvre entièrement le dessus de l’abdomen et sous lequel sont ca- chées les ailes et les élytres , tandis que dans les Pentatomes et les Hélé- roscèlesil est beaucoup moins grand. D’ailleurs tous les autres caractères sont les mêmes ; les métamorphoses et les mœurs des Scutellères sont aussi parfaitement semblables. Nous renvoyons donc au mot Pentatome pour les détails d’organisation de ce enre. Les Scutellères se trouvent ans tous les pays du monde; leurs espèces sont d’autant plus grandes et plus riches en couleur, qu’elles habitent des contrées plus rappro- chées de l’équateur. On en connaît un grand nombre qui ont été décrites par Fabricius sous les noms de Te- tyra et Canopus. Lepelletier de Saint- Fargeau et Serville (Encycl.) divisent ce genre en plusieurs coupes ainsi qu’il suit : I. Jambes simples. «Une lame abdominale lancéolée. SCU Cuisses antérieures munies d’un* épine. f Jambes antérieures dilatées prèi de leur extrémité. La ScUTEEEERE ÉMEUAUDE , SCU - tellera s/naragdula , Lepel. St.-Farg et Serv. , Encycl. Longue de cinq lignes ; d’un vert un peu doré et ir- régulièrement ponctué en dessus j dessous du corps et pâtes de même couleur, avec un reflet violet. An- tennes noires ; leur troisième article un peu plus court que le second. Membrane des élytres brune, surtout dans sa moitié extérieure. Lame ab-< dominale pâle à son extrémité. Bec atteignant la base des hanches pos- térieures. On la trouve au Brésil. ff Toutes les jambes sans dilata- tion. La ScUTEELÈRE TETE ROUGE , ScU->, tellera erythrocephala , Lepel. £>t.- Farg. et Serv. Longue de trois lignes \ d’un vert doré ; dessus irrégulière- ment ponctué. Tête, pâtes, et unq double tache sur la lame ventrale . rouges. Antennes noires , avec lq base rouge. Ou la trouve au Brésil. /2 Point de lame abdominale. f Corps allongé; abdomen allant en se rétrécissant de la base à l’ex-J trémité. * Corselet armé d’une épine. Rapportez à cette subdivision ta Scutellera dispar , Telyra dispar dines. Savigny f Mém. sur ies Aniin. • sans vertèbres ) a figuré et décrit , ! :vec une grande exactitude , tous ces organes, et on peut en prendre une idée bien nette en consultant son i ouvrage. Les huit plaques qui recou- vrent le dessus du corps des Sculi- R gères sont assez épaisses, et forment uitant de petits boucliers ou écussons presque carrés. Indépendamment des ' egmens dorsaux pédigères , Léon Dufour a observé ( Seul. Iineata fera. ) deux plaques rétractiles arrondies; au-dessous de ces plaques on observe ! d’abord deux crochets bruns, . acé- rf’s > à peine arqués, Inarticulés ; • pui' deux pièces ovalaires hérissées | comme des brosses. Les pâtes diffè- SCCJ rent essentiellement de celles des Sco- lopendres: elles tiennent au corps par deux articles correspondans à la hanche et dont le second est très- court ; viennent ensuite deux autres articles plus gros que les suivans , al- longés , formant un angle à leur point de réunion qui représente la cuisse. Une quatrième pièce , plus allongée que la précédente, mais plus menue, forme la jambe, et enfin vient le tarse ; ces tarses , à l’exception de ceux de la dernière paire de pâtes , qui, comme on sait, ont bien plus de longueur que les autres, sont com- posés de deux ordres d’articles qui semblent constituer deux pièces dis- tinctes l’une de l’autre, Les pales des Scutigèressedésarticulentau moindre contact, et conservent pendant plu- sieurs minutes, après avoir été sépa- rées du corps, une contractilité sin- gulière presque convulsive. Léon Dufour a remarqué que cette con- tractilité se conservait d’autant plus long-temps que les pâtes étaient plus postérieures. Léon Dufour ( Annales des Scien- ces naturelles ) a donné l’anatomie d’une espèce de ce genre; et comme aucun auteur avant lui n’a parlé de l’organisation intérieure des Sculi- gères , nous allons donner ici un ex- trait de son travail. Les organes de la digestion se composent : i° de deux glandes salivaires , moins grandes que celles des Lithobies. Elles ont la forme d’une grappe ovale, blan- châtre et granuleuse , composée d’utricules ovales, oblongues , assez serrées entre elles et traversées , sui- vant leur longueur, par une rainure médiane; 2° du tube alimentaire, qui a la plus grande analogie avec celui des Lithobies. L’œsophage est extrêmement petit , et il est presque caché dans la tête. Le jabot est for- mé par une légère dilatation de l’œ- sophage, et il se distingue du ven- tricule chylifique par une différence de texture; ce dernier est couvert de crvptes glanduleux , ronds ou ovales. Cet organe est brusquement séparé de 1 intestin par un bourrelet annu- 002 SCU laire ou s’insèrent les vaisseaux bi- liaires. Ce que l’on peut appeler cæ- cum n’est qu’une dilatation de l’in- testin dans lequel Leon Dufour a trouvé quelques crottes grisâtres ; 3° des vaisseaux hépatiques qui sont au nombre de quatre proportionnel- lement plus courts que dans les au- tres Myriapodes, et dont l’une des paires est plus grosse que l’autre. Les organes mâles de la génération sont composés de deux testicules ob- longs , amincis à leur bout intérieur, et confluant aussitôt en une anse courte qui reçoit le conduit commun des vésicules séminales. Par leur ex- trémité postérieure, ils dégénèrent chacun en un canal défèrent filiforme, qui bientôt offre un renflement aussi considérable que le testicule même. Il se rétrécit enfin en un conduit qui va dans l’appareil copulateur. Les vésicules séminales forment la partie la plus apparente de l’organe généra- teur ; elles sont formées de deux utri- cules ovoïdes , placées vers le milieu de l’abdomen et munies chacune d’un conduit capillaire qui se réu- nissent bientôt en un seul canal plus long que tout le corps de l’Insecte , et qui s’insinue et s’abouche, après bien des circonvolutions , dans l’anse où confluent les extrémités antérieu- res des organes sécréteurs du sperme. Les organes femelles consistent en un ovaire et deux glandes sébacées; de chaque côté de la partie posté- rieure de l’ovaire on aperçoit un dis- que arrondi, semi-diaphane ou opa- loïde , se terminant par un gros pé- dicule. La vulve est armée des deux côtés d’une pièce mobile qui doit jouer un rôle dans l’acte de la copu- lation. En enlevant les plaques dor- sales de la Scutigère pour mettre à découvert les viscères, on crève sou- vent des glandes ou des sachets adi- peux d’où s’écoule une humeur d’un violet rougeâtre ; on trouve aussi au- dessus des viscères des lobules adi- peux , blancs et disposés parfois en mosaïque. Ces Animauxsetiennent pendantlc jour dans les greniers ou les lieux peu SCU fréquentés des maisons, le plussou- veut entre les vieilles planches, lea poutres et quelquefois sous le3 pier- res ; ils ne se montrent que la nuit , et on les voit alors courir sur les mura avec une grande vitesse el y chercher^ des Cloportes et des Insectes dont ils» font leur nourriture; ils piquent ces fietits Animaux avec les crochets de» eur bouche , et le venin qu’ils dis- tillent dans la plaie agit très-promp- tement sur eux. C'est principalement* dans les temps pluvieux que les Scu- tigères paraissent en plus grand nom-* bre. Les habitans de la Hongrie leSv redoutent beaucoup au rappoi t d’il— liger. Le genre Scutigère ne se compose que d’un nombre borné d’espèces : celle qui est la plus connue se trouve à Paris et dans toute la France , c’est: La Scutigère rayée, S. lineata , Latr. ; Cermatia lineata , Illig , Faun. d’Etrurie de Rossi, T. n , p. 199; Scutigera araneoides , Latr. ( Gen. Crust. et Ins. T. 1, p. 77); Sco la- pe ndra Cülcoptraia, L. , Fabr.,Panz., : Faun. 1ns. Gerrn. , fasc. 5i , fig. 12 ; Scolopendre à vingt -huit pâtes? Geoff. Elle est longue de près d’un pouce, jaune, avec des raies longi- tudinales peu foncées. (g.) SCU’flPÈDES. ois. Dénomination sous laquelle on a désigné les Oiseaux dont les tarses sont recouverts d’une peau écailleuse , divisée par anneaux. (dr. .z ) * SCETOIDE. eot. crypt. Beau- vois avait introduit ce nom dans l’ai— gologie pour désigner un ordre mal caractérisé , comme le reste des divi- sions qu’il y forma si légèrement. (B.) SCUTULE. Scutula. bot. phan. Loureiro ( Flor. Coc/ùnc/i. , p. 290 ) a établi sous ce nom un genre qju est peut-être le même que^ ie Memecylon de Linné, décrit d’une autre ma- nière. De Candolle ( Prodr. Syst. veget. , 3,p. 7) l’a placé dans la petite famille des Mémécylées , et l’a ainsi caractérisé d’après Loureiro : calice dont le tube est adhérent à l’ovaire; scy SCY 3oS ; limbe tronqué , étalé, charnu, en u*me de disque ou d’écu ; corolle à uatre ou cinq pétales connivens, ! lacés sur les bords du calice ; huit à i iv étamines dont les blets sont flé- chis en dedans , et dont les anthères ont courbées , oblongucs ; style hli- )ime, simple au sommet; baie à |iuit loges qui renferment chacune ne seule graine un peu comprimée, ■es deux espèces qui composent ce enre ( Sculula scutellata et urnbel- , na , Lour. ) sont des Arbrisseaux de < i Cochinchine , glabres, à feuilles pposées , lancéolées, très-entières, fleurs bleues ou violettes , portées ir des pédoncules axillaires ou ter- minaux. (g. .N.) SCUTUS. moll. (DenysMontfort. ). f'". Pavois et Parmophore. SC Y DM È NE. Scyd/nænus. ins. i ous celle dénomination, signibant ji.Q grec qui a un air triste , nous avons lésigné un nouveau genre d’insectes . oléoplères Pentamères, de la famille tes Palpeurs , réunis par Ileibst , 1 liger et Paykull aux Psélaphes , et bar Fabricius aux Anthicus , ou les [< otoxes d’Olivier, mais distincts des i ds et des autres par le nombre des ticles des tarses qui est de cinq à > tus. V . Palpeurs. Ce genre , que les itomologisles modernes ont adopté, rapproche de celui de Mastige ; i. ais il s’en éloigne par plusieurs •.ractères : les antennes, composées articles plus courts et plus arron- iS , et dont le second aussi grand i l moins que le suivant, sont sensi- [ .ement plus grosses vers le bout, •es palpes maxillaires se terminent îr un article très-petit et pointu , et i.ii , dans quelques espèces , est invi- t Cle ou confondu avec le précédent i le quatrième, ce qui a également eu dans plusieurs Brachélytres. j e corselet est presque globuleux. abdomen e^l proportionnellement f .us-court que celui des xMastiges et resque ovoïde. Les cuisses sont en •assue. Ces Coléoptères sont très- ' -lits , généralement propres aux 1 mirées septentrionales cl tempérées de l’Europe , cl paraissent avoir les mêmes habitudes que les Psélaphes; On les trouve aussi à terre , sous les détritus des végétaux , et souvent dans les lieux aquatiques. Du Ros , garde - du - corps du Roi, a observé que l’espèce nommée Clavatus par Gyllenhal, habite les fourmilières, habitude commune à quelques Psé- laphiens et Brachélytres. Elle forme avec quelques autres une division particulière , remarquable par les an- tennes, dont les trois ou quatre der- niers articles composent une massue ou sont brusquement renflés. Cette espèce a d’ailleurs le corselet plus oblong et sans impressions. Elle est fauve, luisante et un peu pubescente. Dans celle que nous avons dédiée à Godart et qui est bgurée dans notre Gener. Crust. et Ins. , les antennes sont insensiblement plus grosses vers le bout. Le corps est couleur de marron foncé , pubescent, avec le corselet presque en cœur, et offrant vers sa base une impression trans- verse , mais peu marquée. Dans le Scydmène de Dalman , qui a de grands rapports avec cette espèce, le corps est noir, presque glabre, avec les antennes et les pales fauves. Dans le S. hirlicolle , les quatre der- niers articles des antennes sont plus gros, et le corselet est garni d’un duvet assez épais. K. Gyllenhal, Insect. Suec. T. 1 et iv. (lat.) SCYDMENIDËS.. Scydmœnidea. ins. Le docteur Leach ( ZooL . miscell. T. in , p. 8 1 ) désigne ainsi une petite famille d’insectes Coléoptères, ayant pour type principal le genre Scyd- mène , et qui viendrait immédiate- ment à la suite de celles des Pséla- phidés et des Staphylinidés. V. Scyd- mène. (lat.) SCYLLARE. Scyllnrus. crust. Le nom de Scyllarus avait été donné par Aristote au Crustacé que l’on croyait être le gardien delà Pinne marine; Belon voyait dans une espèce de ce genre l’Arclos d’Aristote; Rondelet en a formé lesSquilles en les prenant pour les Carides des Grecs ou le Sot SCY « Gemmarus des Latins; il y reconnais- sait la Cigale marine d’Ëlien; enfin Scaligor y a cherché le Crangon d’A- ristote. Ces Animaux portent encore sur les côtes de la Méditerranée le nom de Cigales de mer; ils forment un genre bien caractérisé apparte- nant à l’ordre des Décapodes , famille des Macroures, tribu des Seyllarides, et qui se distingue de tous les autres par la forme des antennes extérieures. Leur corselet est presque carré, un peu plus large en devant , avec deux fossettes arrondie» ou ovales , une de chaque côté, le plus souvent situées près des angles antérieurs et desti- nées à loger les yeux. Les pieds mâ- choires extérieurs ressemblent, abs- traction faite des palpes flagellifor- mes, aux deux pâtes antérieures ; ils sont comme elles courbés en dedans et appliqués l’un contre l'autre dans toute leur étendue. Les antennes la- térales sont dépourvues des filets plu- riarticulés qui les terminent dans les autres Décapodes ; leur pédoncule est inséré en dedans des yeux, sur le devant du corselet et composé de quatre articles dilatés latéralement, aplatis; le premier est plus petit que le second et très-peu dilaté sur le côté extérieur; le second est beau- coup plus grand, dilaté à son côté extérieur et arrivant jusqu’au niveau du bord extérieur du test. Le troi- sième est très-petit, placé dans une échancrure du second, et le quatrième est très large, en forme de triangle renversé , avec la hase et le bord ter- minal arrondi. Lesautennesmiloyen- nes sont placées au milieu de la lar- geur du corselet, entre les extérieu- res et se touchent; leur pédoncule est composé de cinq- ..articles presque tous cylindriques et terminés par deux petits appendices dont le supé- rieur un peu plus long , en cône al- longé , pluriarticulé, et dont l’infé- rieur plus court, mais plus gros, presque' ovoïde , très-finement strié transversalement et finissant brus- quement en une pointe divisée en petits articles. Le côté supérieur forme, avant cette pointe, uncgout- SCY tière garnie d’une. double frange d« cils. C es antennes sont plus longue^l que les latérales, avancées et faisan" un coude à l’extrémité du second ar- ticle et à celle d u quatrième. Les yeux sont placés dans les fossettes du corse- let dont nous avons parlé plus haut; ils sont très-écartés l’un de l’autre el posés sur un pédicule assez gros, mais très-court. Les pales sont composées de cinq articles dont les deux pre- miers sont très-courts, le troisième le plus long de tous, le quatrième court , et le cinquième plus long quq le quatrième, mais beaucoup plus court que le troisième; le tarse ou sixième article est conique, compri- mé, et finit en une pointe très-aiguë el un peu courbée en crochet. Dans les femelles, le cinquième article des pateS postérieures est prolongé à l’angle in- férieur de son extrémité en manière de dent ou de doigt. Ces pâtes sont plus courtes, et leurs points d’inser- tion forment deux ligues quidivergenl d’avant eu arrière, de sorte que l’in- tervalle pectoral compris entre elles forme un triangle allongé. Le dessus du test de ces Crustacés est ordinai- rement raboteux et quelquefois apgu- leux ou garni d’une multitude d’im- pressions qui représentent une appa- rence de sculpture. La queue est longue , large , composée de six seg- mens dont les côtés forment chacun! plus ou moins un angle ; le dessous n’offre , dans les deux ,-exes, que huit appendices , quatre de chaque côté. Ils sont petits et couchés transversa- lement sur le dessous des anneaux 3 ils sont composés d’une. lame mem- braneuse presque en forme de spa- tule ou elliptique, bordée de cils ett portée sur un court article servant det pédoncule. Celte lame est doublée! aux deux premiers appendices dit mâle et peut-être aussi aux autres.; La femelle diffère sous ce rapport des l’autre sexe en ceque'ses appendices! sont accompagnés d’un filet mem- braneux , loug , de trois articles, ci- lié ou velu au bout, cl servant à re— * tenir les œufs. L’extrémité de DI queue est garnie de cinq feuillets al SCY SCY 3o5 »u près semblables à ceux des Lan- i, justes. Les Scyllares sont assez communs tus nos mers et se plaisent surtout ins les terrains argileux à demi- iyés; ils se creusent des terriers un ni obliques d’oii ils sortent quaud la er est calme pour aller chercher ur nourriture. Ils nagent par bonds, leur natation est aussi bruyante îe celle des Palinures. Pendant la ison de leurs amours, ils s’appro- tent des endroits tapissés d’Ulves de Fucus. Les femelles n’abandon- ait leurs œufs, qui sont d’un rouge if, qu’a près qu’ils sont développés. 1 mange ces Crustacés dans nos oviuces méridionales , et la chair |i i Scyllare oriental égale par sa nié celle des meilleurs Crustacés nos mers. 1 Ce genre se compose de sept à huit oèces. Leach en a retiré une dont : i fait son genre Ibacus qui n’a pas 1 ! adopté par Latreille. À l’exem- îï de ce savant nous divisons ce rare ainsi qu’il suit : AA.. Second article des pieds - mâ- b aires extérieurs sans divisions : nsverses ni dentelures, imitant . e crête le long de son côté exté— ur; yeux situés près des angles an- i ieurs et latéraux du test. i . Une pièce crustacée et avancée milieu du front. , ' ÎCYLLARE LARGE, ScjUarUS lülUS , tr. ; Scyllare oriental, Bosc; la fe- 11e ; Scylle oriental, Risso. Squille ge ou Orchelta , Kondel. ( Hist. i . Poiss. , liv. 18 , chap. 5 ). f1 üelte espèce est une des plus gran- connues; elle atteint jusqu’à un d de long ; sa carapace est. tuber- j euse et chagrinée, sans arêtes mgulaires ; ses bords latéraux et x des articles de l’abdomen sont neles. On trouve ce Crustacé dans Méditerranée, et nous en avons a un individu pris dans les mers Antilles. • Point de pièce crustacée cl sail- le au milieu du front. Scyllare Ours, Scyllarus ardus , Latr. ; Cancer ardus , L., Rondel., Hist. des Poiss., liv. 18, chap. 6; R ce ni. , Gen. Ins., tab. 3a, fig. 8; Herbst , Cane. , tab. 3o , fig. 3. Cette espèce est couverie de séries d’épines et de granulations sur le corselet. Les antennes extérieures sont profondément dentelées sur les bords. Elle est très-commune dans la Méditerranée. B. Second article des pieds-mâ- choires extérieurs divisé par des li- gnes enfoncées et transverses; son côté extérieur dentelé en manière de crête. Yeux situés à peu de distance du milieu du front et de l’origine des antennes intermédiaires. Cette division correspond au genre Ibacus de Leach. Elle ne renferme que le Sçyllarus incisus de Péron et Latreille, Ibacus Feront , Leach, Zool. Misôel ■ T. il, tab. 119 ; figuré dans les planches de l’Encyclopédie, vingt-quatrième partie , pl. 320. Sa carapace est très-large, crénelée anté- rieurement, à cinq dents et pourvue d’une échancrure profonde sur les côtés. Il a été rapporté de la Nouvelle- Hollande par Péron et Lesueur. (g.) 5CYLL ARIDES. Scy II arides. crust. Tribu de la famille des Ma- croures , ordre des Décapodes , établi par Latreille, et ayant, selon lui, pour caractères : post-abdomen ter- miné par une nageoire en éventail, presque membraneuse postérieure- ment. Tous les pieds presque sem- blables , non en pince; les deux an- térieurs seulement un peu plus ro- bustes dans la plupart; les deux der- niers des femelles ayant leur avant- dernier article armé d’une dent. Des- sous du post-abdomen n’offrant dans les deux sexes que quatre paires d’appendices , et dont les deux pre- miers situés sous le second segment; l’une des deux branches ou divisions de ces appendices , ou du moins de ceux de la seconde paire et des sui- vantes , très-courte et en forme de dent dans les mâles , linéaire et biar- tome xv. 20 3o6 SGY ticulée dans les femelles; l’autre divi- sion en forme de lames ou de feuillets. Les quatre antennes insérées sur une même ligue; les intermédiaires por- tées sur un long pédoncule et termi- nées par deux filets articulés, très- courts; tige des latérales avortée; leur pédoncule composé d’articles fort larges et formant une crête le plus souvent dentelée. Test déprimé , presque carré ou Irapéziforme et plus large en devant. Animaux tous ma- rins. Cette tribu embrasse le genre Scyl- larus de Fabricius. D’après la mé- thode de Leacb, elle se composerait de trois genres, Scy liants, Thenus et Ibacus j mais Latreille (Fam. nat. du Règne Animal ) n’a pas jugé le der- nier assez bien caractérisé , il le réu- nit auxScyllares proprement dits, et sa tribu ne comprend que deux gen- res, Scyllare et Thène. V. ces mots. (G.) SCYLLEE. Scyllœa. moll. L’ex- cellent Mémoire que Cuvier a pu- blié en j8o5 dans le tome vi des Annales du Muséiun , sur le genre Scyliée , mériterait d’être copié dans son entier si la concision de ce Dic- tionnaire ne s’y opposait j nous lui emprunterons des détails précieux. Séba , dans son Thésaurus ( T. i , pl. 64 ) , est le premier qui ail figuré le Scyliée; mais , comme il le prenait pour un jeune Poisson, il l’a repré- senté en conséquence le dos en bas , et a donné le nom de nageoires aux appendices brancliifères. Sans rectifier toul-à-fait l’erreur de Séba , Linné la fit sentir cependant lors- qu’il décrivit en 1754 le cabinet de la princesse de Suède, dans lequel il ob- serva plusieurs individus fie Scyliée; il leur donna alors le nom de Lièvres marins. On trouve dans le Voyage à la Chine par Osbeck, 1767, une des- cription de l’Animal de Séba. Ce voyageur ne tomba pas dans l’erreur de cet auteur, et rendit à l’Animal sa position , c’est-à-dire qu’il ne prit pas le ventre pour le dos; il observa très-bien que le sillon, qui règne dans toute la longueur de la face ab- SCY doininale , est destiné à fixer l’An mal aux tiges de fucus auxquelles aime à s’attacher. Malgré ces obse vations d Osbeck, Linné , en publia sa douzième édition du Systema n ütree , décrivit l’Animal à l’enver croyant qu’il s'attachait par le H aux fucus, et, sous le nom de Scyliée proposa un genre qui depuis a é conservé. Il confondit sous le nom d bras et les tentacules et les appe diccs latéraux. Il était difficile ail observateurs qui vinrent après cetj| époque de savoir à quoi rapporter | description de Linné ; il fallait à For kahl une grande habitude pour ra porter au genre Scylléel’Animal qif trouva dans la mer Rouge, et l’clj doit s’étonner que, sans rectifier hj caractères génériques de Linné , décrivit l’espèce qu’il crut nouvelle* la manière d’Üsbeck, c’est-à-dire dai sa position naturelle. Voulait-il p»i là faire une critique du genre 4 Linné , ou tout au moins de ses car* tères? Pallas ne dit qu’un mot rt genre Scyliée, et il indique avec < sagacité habituelle qu il avait adotfj l’opinion de Forskahl ; c’était la seq en effet qui fût soutenable pour 1 personnes un peu versées dans science. Un contre-sens fort diffici à expliquer est celui qu’a failGmeliî il admet la caractéristique du gen telle que Linné l’a faite; il décij l’espèce connue par lui comme s q tachant par le dos, et, admettant l’Uj pèce nouvelle de Forskahl, il déc le sillon ventral que , tout à l’hem il indiquait sur le dos de la premitl espèce. Bruguière , qui fit copi presque toutes les figures de l’oj vrage de Forskahl, dans l’Encyclop die, oublia précisément celles-là , sorte que nulle part dans cet ouvra il n’est fait mention du genre nous occupe. Les incertitudes dont était enveloppé déterminèrent Cuv à en donner de nouveau la descri tion et la figure d’après nature da son Tableau élémentaire d’Hisloi naturelle publié en 1798. Quoiqi 11c connût pas alors ce qu’avaie publié Osbeck et Forskahl, il tom SCY f ependant d’accord avec eux sur la oanière d’envisager l’Animal. La- , narck, dans le Système des Animaux ans vertèbres, ne crut pas devoir idopter le genre Scyliée ; il le con- ondit avec les Tritonies. C est en iffet avec elles qu’il a le plus de rap- ports. Bosc , dans son Histoire natu- relle des Vers , a bien adopté le genre, nais il en a dénaturé tellement les [caractères, que ce n’est plus du genre . le Linné qu'il s’agit, mais bien du [genre Glaucus. La confusion se rouve donc fort grande , et rend im- possible , en suivant l’ouvrage de losc, de retrouver la Scyliée de .jinné; l’embarras augmente encore >ar ce qu’il en dit dans le nouveau dictionnaire d Histoire naturelle : ort de ce qu’il avait dit précédem- ment, et que personne n’avait relevé , : 1 ne craint pas d’avancer qu’on peut eejeter comme incertaine la Scyliée i. Le Linné , et distinguer fort bien son [genre Scyliée des Tritonies par la position de l’anus qui, dit-il, est dor- ai dans ce genre, et latéral dans le I> premier. Ceci prouve que Bosc parlait L e deux genres qui lui étaient incon- >uus, et la rare assurance avec la- ! uelle il les sépare et les caractérise , droit de surprendre de la part d’uu naturaliste tel que lui. On ne conçoit « as non plus comment il a pu avoir i- es doutes sur un genre établi par L anné et confirmé par Osbeck , Fors- ; ahl et Cuvier. L’ouvrage de Bosc , Oui se répandit beaucoup 1ers de sa • mblication , fut cause certainement les erreurs que les naturalistes, qui le suivirent, ont commises; c’est à ela que l’on doit attribuer celle de | lotie savant ami et collaborateur iory de Saint-Vincent qui , dans son i/oyi * e aux îles d’Afrique, donna le iom de Scyliée au Glaucus à l’imi- ; ation de l’auteur de l’Histoire des • Vers. Ici sc termine le résumé histo- ique de Cuvier, puisque c’est à celte :poque qu’il publia le Mémoire im- >orlant dont nous avons parlé. Nous I lions examiner maintenant ce qu’est levenu le genre qui nous occupe chez es auteurs qui ont écrit depuis ce z SCY 5 07 moment. Le Mémoire de Cuvier dut avoir et eut en effet une grande in- fluence sur les classificateurs , et nous voyons que d’abord Lamarck en pro- fita ; il adopta le genre Scyliée dans sa Philosophie zoologique où il fait partie des Tritooiens , placé entre les Eolides et les Tritonies. Celle amé- lioration fut maintenue sans change- ment dans l’Extrait de son cours, aussi bien que dans son dernier ou- vrage. Dans l’intervalle de ces deux ouvrages de Lamarck, où les indica- tions de Cuvier sont si utilement et si habilement employées, parut le Règne Animal de ce grand anato- miste qui les confirma et forma la famille des Nudibranches des mêmes genres que celle des Triloniens, en y ajoutant cependant les genres Poly- cère et Tergipe. Plusieurs genres ayant été établis par Oken et Blain- vil le , et devant entrer parmi les Nu- dibranches , Férussac les y introdui- sit en divisant cet ordre en trois fa- milles ; la seconde, qui porte le nom de Tritonies, contient le genre Scyl- iée avec les Tritonies, Doto et Thélys. Latreille (Familles naturelles du Rè- gne Animal, p. 174) adopta les trois familles de Férussac, leur donna d’autres noms et y fit quelques chan- gemens peu imporlans. Il donna le nom de Séribranches ( V. ce mot) à la famille qui peut correspondre à celle des Tritonies; elle ne renferme que le? trois genres Tritonie, Thétys et Scyliée. Cette famille est très-bien caractérisée, et souffrira peu de clian- gemens. Blainville (Traité deMalac., p. 487 ) l’a composée absolument de la même manière en lui donnant le nom de Dicères ( V. ce mol au Sup- plément ). Quoiqu’il n’ait pas connu alors la famille des Séribranches de Latreille, cette coïncidence est re- marquable, et prouve en faveur de la validité des rapports donnés en dernier lieu aux Scyllées, rapports qui confirment ceux qu’avait indiqués Cuvier. Voici de quelle manière Blainville caractérise ce genre : corps allongé, très- comprimé , convexe à son côté dorsal , pourvu d’un pied ao* 5o8 SCY droit canaliculé et ventral; tête dis- tincte , avec fieux grands tentacules auriformes, fendus au côté interne ; bouche en fente entre deux lèvres longitudinales , et année d’une paire de dents latérales, semi - lunaires , fort grandes, agissant comme des lames de ciseaux ; organes de la res- piration en forme de petites houppes répandues irrégulièrement sur deux paires latérales d’appendices de la peau. Organes de la génération réunis à une ouverture antérieure du côté droit; anus dans le milieu du même côlé. Nous avons vu que Forskahl , trompé par la manière peu ration- nelle dont Linné avait caractérisé sa Scyllée pélagique , avait fait un dou- ille emploi bien excusable en établis- sant sa Scyllœa gomfudensis qid est le même Animal. On ne doit donc pas suivre l’exemple de Gmelin qui adopta ces deux espèces sans criti- que, et quoique leurs caractères fussent en opposition. Le genre Scyl- lée resta donc composé pendant très- long-temps d’une seule espèce; ce n’est, en effet, que. depuis quelques années que Quoy et Gaimard en fi- rent connaître une seconde dans la relation du voyage de la corvette l’U- ranie. ScY-LLÉE PÈI.AGIENNE , Scyllœa pe- lagica , L. , Gmel. , p. 3i47, n.-i , ibi.il. ; Scyllœa gomfodensis , n? 2, Forsk. , Faun. arab. , p. io5 , n° i3 , et Icon. , pl. 34), Séba, pl. 7* , fîg. 10; Cuvier, Tabl. élément. d’Hist. natur. , pL 9> ûg- 4, ibid. , Ann. du Mus. T. vx , pl. 61 , fig. 1-7 ; Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, p. 3o6 ; Bla inville , Malac.,pl. 46, fig. 3. De 1 océan Indien , de la mer Rouge , etc. , sur les Fucus. Scyeeée fauve , Scyllœa fulva , Quoy et Gaimard , Voy. autour du monde, Atlas zool. , pl. 66, fig. 5. Des mers de la Nouvelle- Hollande. (D..II.) SCYLLIORHIN. POIS. (Blainville.) Sous- genre de Squale. V. ce mot. • . (u.) SCYLLIUM. rois. V . Roussette. SCY SCYMNE. Scymnus. ins. Genre de Coléoptères établi par Herbst aux dépens de celui des Coccinelles, mais |] dont il n’est distingué par aucun il caractère important , ce qui a déter- 3 miné Illiger et plusieurs autres en- tomologistes à le rejeter. Les espèces dont il se compose sont généralement noires , tachetées de rouge et souvent un peu pubescenles. Quelques-unes, telles que les Coccinelles dbietis, discoidea, alra de Gyllenhall , ont le corps presque ovoïde ou ovale; celui des autres est plus ou moins hémisphérique. F. cet auteur, Insect. Suec. T. xv, p. 192. (lat.) SCYMNUS. pois. ( Cuvier. ) V . ! Leiches au mot Squale. * SCYPHE. pois. Espèce du genre i Esturgeon. F. ce mot. (b.) * SCYPHf A. psycii. ( Spongiaires .) Oken forme sous ce nom une divi- sion pour les Éponges qui, étant creuses en forme de tuyau ou de coupe , sont composées d’un tissu feutré; tels sont les Spongia Jistu- 1 lacis , infandibu lacis , e te. (b.) SCYPHIFERUS. bot. crypt. ( Li- chens.) Weiss et Weber écrivent ainsi le mot Scyphophorus , auquel nous renvoyons. (a. F.) * SCYPHIPHORA. bot. phan. Gaertner fils ( Carpolog . , p. 91 , tab. 196 , fig. 2) a décrit et figuré sous le [ nom de Scyp/iip/iora hydrophilacea i un fruit provenant des collections j de Banks, où il était nommé Hydro- phylax. Ce fruit est une drupe sèche, | petite, oblougue , légèrement com- 1 primée, marquée de huit sillons Ion- t gitudinaux, couronnée par le calice > membraneux et renfermant deux noyaux. Le sarcocarpe est subéreux- amylacé , dépourvu de suc, recou-'i vert d’un épiderme épais et glabre.j Les deux noyaux sont oblongs,j sillonnés d’un côté, plans de l’autrcj où ils s’appliquent l’un contre l’au-j tre ; chacun de ces noyaux contient! une seule graine située dans la par-n tic supérieure , pourvue d’un albu-| SCY men charnu, blanc,, qui renferme dans son milieu un embryon oblong et légèrement coudé. Le genre Scyphiphora a été adopté récemment par Blume. Il paraît être le même que le Sarissus de Gaertner père , et il appartient à la famille des ïlubiacées. (g. .N.) SCYPHIPHORUS. bot. crypt. ( Lichens A Yeutenat écrit ainsi le mot Scyphopnorus. V. ce mot. (a.. F.) SCYPHIUS. pois. Risso a proposé ce genre parmi les Poissons Jopho- branches , voisin des Hippocampes et des Syngnathes. Il lui donne pour caractères : un corps effilé , droit , graduellement atténué vers sa partie inférieure ; une bouche cylindrique , en flûte , et une seule et unique na- eoire sur le dos. Ce sont des petits oissons des sables et des Coraux , qui vivent dans les eaux du golfe de Nice. On en connaît cinq espèces que Risso nomme Scyphius fasciatus , papacinus , violaceus , annulatus et litloralis. (less.) SCYPHOFILER. bot. crypt. [Fougères.) Genre indiqué par Du Petit-Thouars et fondé sur une Plaute de Madagascar qui, d’après le carac- tère qu’il en donne, ne paraît pas différer des Davallia. (ad. b.) SCYPHOPHORE. Scyphophorus. bot. crypt. [Lichens.) Ce genre a élé créé par Acharius dans son Pro- drome de la famille des Lichens ; mais ce botaniste crut devoir plus tard changer ce nom en celui de Ce- nomyce. De Candolle et plusieurs autres naturalistes adoptèrent ce genre , et nous les avons imités. Les Scyphophores sont des Lichens à thalle foliacé, imbriqué ou lacinié , sur lequel sont posés des podétions en godet ( scyphuli ) dont la forme *est fort diversifiée, et dont la marge supporte des céphalodcs de couleur et de grosseur variables ; ces scy - pilules sont prolifères , radiées , den- tées, simples, rarement rameuses, creusées plus ou moins profotidé- ment; quelquefois les céphalodcs SCY 3og sont si gros et si nombreux, qu’ils bouchent exactement la scyphule ; quelquefois aussi la marge n’en sup- porte qu’une ou deux d’une très- petite dimension. Notre genre Scy- phophore renferme les genres Scy- phophorus et Helopodium de De Can-* dolle; il est formé aux dépens des deuxième , troisième et quatrième sous-genres du Cenornyce d’ Acharius, Scyphophora , Schasmaria et Helo- podia. Quelques auteurs estimables sont disposés à ne voir , dans tontes les espèces connues, qu’un seul type dont les formes s’altèrent et ne cons- tituent tout au plus que des variétés. Ce genre en effet est éminemment polymorphe ; les espèces qui le ren- ferment se plaiseut sur la terre et sur les arbres en décomposition, dans les lieux bas et élevés, secs et hu- mides. Noire collaborateur Bory de Saint-Vincent avait précédemment établi ce genre, dans son Voyage en quatre îles d’Afrique , sous le nom de Pyxidaria. Eschveiler , d’après Martius, conserve au Scyphophore celui de Capilularia ,• mais il y fait entrer nos Cladonia. On voit com- bien la synonymie de ce genre a été flottante et incertaine, On attend avec impatience une Monographie des Cénomycées. Delise, qui y tra- vaille depuis long-temps , rendra un grand service à la science en dé- brouillant ce chaos. Les Scyphopho- res sont nombreux ; l’un d’eux avait acquis une grande célébrité en ma- tière médicale, c’est le Scyphophorus pyxidatus , D. C., Fl. Fr., sp. 916, employé avec des succès constatés contre la coqueluche des enfans. Nous avons fait figurer üne char- mante espèce , sous le nom de Scy- phophorus glandulosus , dans notre Méthode lichénographique , tab. 3, fig. 11 ; elle est originaire du détroit de Magellan , d’ou elle avait été rap- portée par Goinmerson. On a donné aussi le nom de Scy- phophore à la troisième section du genre Cenornyce d’Acharius , lequel doit rentrer, avec le Schasmaria , dans le genre Scyphophore. (a. f.) 5io SCY SGYPHULE. Scyphulus. bot. crypt. {Lichens.) C'est Je nom que les lichénogia plies donnent ordinai- SCY mild du museau et à la région infé- | rieure de la tête. La queue est courte, et très-grêle; l’anus est simple et ne: rement aux organes carpomorphes présente rien de particulier. Enfin qui ressemblent à de petits enton- nous nous sommes assuré que les cro- noirs, et dont la marge est surmon- tée de tubercules charnus de cou- leur diverse. V. Scyphopiiore. Ils n’appartiennent qu’aux Cénomycées (A. F.) SCYTALIE. Scytalia. bot. than Roxburgh a donné ce nom chets venimeux étaient semblables àj ceux des "Vipères. Un fait qui nous] paraît très-remarquable, et qui mon- tre combien se tromperaient ceuxl F.) • qui voudraient éloigner le^cythales \N. des Vipères, et les rapprocher des? Boas à cause de la non division de! a une Plante de la famille des Sapindacées leurs bandes caudales , est celui que déjà décrite par Willdenow sous le nous avons observé chez un Scythale nom de Schleichera trijuga , et rap- d’Egypte. Cet individu, appartenant portée depuis par Jussieu au genre à l’espèce que nous avons nommée Melicocca. V . Schleichera. (camb.J Gaertner a aussi donné le nom de Scytalia au genre Euphoriay L. V. Litchi. (b.) * SCYTALION. bot. fiian. (Dios- coride.) Syn. de Cotylédon umbilicus, L. V. CoTYLET. (B.) SCYTHALE. bept. oph. Ce genre, appartenant à la division des Ser- pens venimeux à crochets isolés, ne diffère guère des Vipères que par un seul caractère ; mais ce caractère suf- fit pour qu’on puisse distinguer un Scythale au premier aspect : les ban- des sous-caudaîes sont d’une seule pièce comme les bandes sous-abdo- minales, en sorte 'me , suivant la classification de Linné , les Scytha- les , quoique extrêmement voisins des Vipères. , appartiendraient au genre Boa e* non au genre Coluber. Les Scy thaïes diffèrent d’ailleurs des Crotales par l’absence de ce qu'on a si improprement nommé chez ceux- ci la sonnette ou les grelots, et par phidiens, deux ne peuvent être con espece que Scy thaïe Pyramidum , avait plusieurs! des bandes sous-caudales de la der-i nière moitié de la queue , divisées e deux portions par un sillon média et semblables par conséquent à cell des Vipères et des Couleuvres. L’un des bandes sous - abdominales d même individu présentait égalemen une division sur la ligne médiane. Le genre Scythale , proposé asse; anciennement par Latreille , a et adopté par la plupart des erpétolo- gisles , et nommément par Daudin Duméril , Cuvier et Merrem ; mais 1 plus ancien de ces auteurs, Daudin le seul qui se soit occupé avec quel- que détail des espèces de ce groupe n’avait pas apporté à ce travail diffi- cile cet esprit de doute et de criti- que éclairée si utile au naturaliste ob- servateur et si indispensable au com- pilateur; et l’histoire des Scy thaïes es encore à faire. Cuvier a montré, dans son Règne Animal, que, sur les cin espèces décrites par Daudin , deu appartiennent à un autre groupe d'O- celle des fossettes que i on remarque derrière les narines dans ce groupe et dans quelques autres. La tête, large et très-renflée postérieurement, est presque entièrement couverte de sidérées que comme très-douteuses, et une seule se trouve établie sur de caractères réels et certains. Cette der- nière et une espèce égyptienne qu nous avons établie tout récemment, petites écailles carénées dont la forme sont les seules que nous décrirons ici. est ovale, et qui sont très-sembla- Le Scythale zig-zag, Scythale blés à celles du corps; on voit au bizonatus , Daud. C’est Y Horatta-pam contraire quelques plaques sur le de Russel et \eBoa Huratta de Shaw. pourtour de la commissure des lè- Sa longueur est d’un pied et demi vres, vers les narines, vers l’extré- environ. Le dessus de son corps es* SCY d’un brun foncé, avec deux lignes longitudinales jaunâtres, disposées en zig-zag ( une de chaque côté ). Il ex iste aussi sur le milieu du dos une rangée de petites taches jaunâtres bordées de noir. Le dessous du corps est d’un blanc jaunâtre, avec quelques points obscurs sur chaque côté des plaques. On compte cent cinquante bandes sous l’abdomen, et seulement vingt- cinq sous la queue. Ce Serpent ha- bite la côte de Coromandel ou on le regarde comme une espèce extrême- ment dangereuse. Le ScYTHADE DES PYRAMIDES, Scj- thale Pyramidum , Nob. Nous avons décrit cette espèce , et nous lui avons donné ce nom dans le grand ouvrage sur l’Egypte où elle avait été figurée 1.8, fig. i , sous le nom de Yipère es Pyramides. Elle est très-v.oisine de la précédente par sa taille et ses proportions, et même par son sys- tème de coloration et le nombre de ses bandes abdominales et caudales ; il existe ‘Ordinairement de cent soixante-dix-huit à cent quatre-vingt- trois des premières , et de trente-deux à trente-huit des secondes. Le dessus du corps est brun avec de petites bandes irrégulières, blanchâtres, composées pour la plupart d’une ta- che centrale arrondie , et de proion - gemens plus étroits dirigés transver- salement sur les flancs; ces bandes sont ordinairement au nombre de trente-six ou quarante. Le dessous du corps est blanchâtre ; et il existe sur les bandes sous-abdominales et sous- caudales, de petits points noirs dont quelques-uns, placés sur la ligne mé- diane , sont peu distincts. Ce Scy- thale est commun aux environs des Pyramides; le peuple de cette partie de l’Egypte connaît bien le danger de sa morsure, et le redoute beaucoup. On le trouve aussi assez souvent dans les lieux bas des habitations du Caire, et on le voit quelquefois même parve- nir jusque dans les étages supérieurs et se fourrer dans les lits qu’il y ren- contre. C’est le plus souvent au sujet de cette espèce que l’on a recours aux psylles ( V. Serions) qui, en SCY 5.1 imitant le sifflement des Serpens , tantôt celui plus sonore du mâle , tantôt celui plus étouffé de la fe- melle, savent très -bien faire sortir les Scy thaïes des réduits obscurs où ils se tiennent cachés. Un fait assez curieux, c’est que les psylles, ordi- nairement payés en raison du nom- bre de Serpens dont ils ont réussi à délivrer une maison , ont le plus sou- vent soin d’y en introduire eux-mê- mes avant de procéder à leurs re- cherches. Nous regrettons que les limites de ce Dictionnaire ne nous permettent pas de nous étendre da- vantage sur ce sujet fort curieux, et nous obligent à renvoyer à notre des- cription des Reptiles d’Egypte ( in- sérée dans le grand ouvrage sur l'E- gypte), et notamment aux articles que nous avons consacrés à l’histoire de notre Scythale des Pyramides et à celle de la Yipère Hajé. Le nom de Scythale , tiré du nom grec d’un Serpent mentionné par Ni- candre, et qui serait, d’après Cu- vier, l’Eryx turc, n’appartient pas seulement aux véritables Scylhales ; c’est aussi le nom spécifique d’un Boa ( K. ce mot). Suivant quelques auteurs, on doit au contraire rap- porter aux vrais Scy thaïes le genre Lachesis de Daudin , dont le type est le Crotalus rnutus de Linné, ou Scy- thale catena/us de Latreille; mais, d’après Cuvier, cette espèce, et le Scythale ammodites de Daudin lui- même , qui ne serait qu’un double emploi , auraient les plaques sous- caudalès doubles , et ne différeraient pas du Coluber Alecto de Shaw. On peut ajouter que , même en admettant comme exactes les descriptions de Daudin, le genre Lachesis devrait être supprimé , tant ses caractères différeraient peu dans ce cas de ceux des Scylhales. (is. g. st.-h.) SCYTHION. rot. phan. L’un des synonymes antiques de Réglisse. (R.) * SCYTIIIQUE. mam. Espèce du genre Homme. V. ce mot. (R-) SCYTHROPS. ois. Genre de la première famille de l’ordre des Zy- OIS SCY SCY godactyles. Caractères : bec long , fort, dur, conico-convexe , plus haut que large , déprimé sur le front, di- laté sur les côtés, très-courbé à la Ïiointe, sillonné en dessus et Ialéra- emeul ; bord des mandibules en- tier; narines placées de chaque côlé de la base du bec, percées derrière la masse cornée , à moitié fermées en dessus par une membrane nue et s’ouvrant du côté des joues; pieds courts et robustes; quatre doigts : deux antérieurs soudés à la base, deux postérieurs libres. Ailes lon- gues ; les deux premières rémiges étagées, la troisième la plus longue; queue très-longue, arrondie. Ou ne compte encore dans ce genre , dont la création est due à Latham , qu’une seule espèce, et même ne se trouve- t-elle que très-rarement dans les collections. Elle est originaire de l’Océanie , où elle fut observée pour la première fois par Philipp , gou- verneur du Port- Jackson , et par Wilhe, chirurgien de la colonie. Ils en envoyèrent la dépouille en An- gleterre, et l’accompagnèrent d’une fort bonne figure. La description qu’ils firent de l’espèce se borna en quelque sorte à ses caractères physi- ques, de manière que tout ce qui a trait à ses mœurs ou à ses habùudes est encore presque entièrement igno- ré. Le professeur Reinwardt, qui fut envoyé par le gouvernement des Pays-Bas en diverses contrées de l’Australasie, afin d’y recueillir des documens sur l’histoire naturelle , rapporte que le Scythrops est en gé- néral peu commun dans tous ces pa- rages où on le considère comme un baromètre vivant ; et, en effet, il pa- raît, d’après les rapports les mieux circonstanciés , que l’on peut tirer de certains cris , cle certains mouvemens brusques et inquiets de cet Oiseau , des présages assurés de pluie , de va- riations ou de modifications atmos- phériques. D’après les renseigne- mens acquis par ce même voyageur, les Scythrops seraient au Port-Jack- son des Oiseaux de passage constans ; ils y arriveraient en octobre par pe- tites troupes de sept à huit au plus, et souvent de trois à quatre; ils y séjourneraient plusieurs mois, puis se retireraient vers le nord de la Nouvelle-Hollande pour s’y, occuper de la ponte, ils sont d’un naturel fort sauvage, ne se montrent guère que le matin et le soir , recherchent pour leur nourriture les insectes et les fruits de piment. Leur vol est irré- gulier, et, lorsqu’ils s’y livrent, ils tiennent leur queue étalée en éven- tail. Scythrops présageur , Scythrops Novœ-Hollandiœ , Lath. , Teram. , Ois. color. , pl. 290. Parties supé- rieures d’un gris bleuâtre , avec l’ex- trémité des plumes noire ; lectrices étagées, marquées d’une bande noire avant l’extrémité qui est blanche et rayée intérieurement, à l’exception des deux intermédiaires , de blanc grisâtre; tête, cou et parties infé- rieures d’un gris très - clair ; bec grisâtre; pieds d’un bleu noirâtre. Taille, vingt-cinq pouces* Les jeunes au sortir du nid ont le bec gros et court; il s’allonge dans la première année; alors le gris-clair du plumage se nuance 'de roussâtre qui termine aussi toutes les plumes des parties supérieures. (dr..z.) SCYTINJUM. rot. crypt. [Li- chens.) Sous-genre du Collema d’A- cbarius, qui renferme les espèces à thalle sous-imbriqué , foliacé , à lobes éloignés , épais , gonflés et nus ; quatre espèces , dont deux exotiques, le constituent. (a. f.) SCYTODE. Scytodes. arachn. Genre de l’ordre des Pulmonaires , famille des Aranéides , section des Dipneumoncs, tribu des Inéquilèles, établi par Latrcille qui lui donne pour caractères : six yeux disposés par paires , une de chaque côté dans une direction oblique et dont les yeux sont contigus , la troisième in- termédiaire, antérieure et dans une direction transversè : la première paire de pieds et ensuite la qua- trième plus longues. Ce genre se dis- tingue des Théridious , qui ont d'ail- i SCY leurs beaucoup de caractères com- muns avec lui , par le nombre des yeux qui est de huit dans ceux-ci. Les Episines , quoique ayant encore huit yeux, s’en éloignent, parce que ces yeux sont placés sur une éléva- tion commune. Enfin le genre Phol - ci/.s,qui termine la tribu, est séparé par la longueur relative des pâtes dont la première paire et la se- conde’ensuite sont les plus longues. Ce genre se compose de deux espèces ; l’une d’elles a été observée à Paris et aux environs de Marseille, où nous l’avons aussi trouvée plusieurs fois. La Scytode thoracique , Scytodes thoracica, Latr., Gen. Crust. et Ins. T. i , p. 99 , tab. 5 , fig. 4. Longue de trois lignes à peu près; corps d’un beau jaune tacheté de noir; corselet rand et très-bombé, présentant en essus deux lignes noires et longi- tudinales. Cette Araignée se trouve dans les maisons. Quelques indi- vidus passent l’hiver dans des re- traites qu’ils se choisissent, et pa- raissent au commencement du prin- temps ; elle se file une toile grande , • composée de fils lâches et flottans , • et pond en juillet; son cocon est glo- buleux et formé d’une soie com- i] pacte. Nous avons donné une figure gros- sie de cette espèce dans notre Ico- nographie du Règne Animal de Cu- vier (première livraison : Arach- jinides , pl. î , f. 3 et 5 a l>). Audouin a • donné, dans l’ouvrage d’Egypte, la 'description de deux espèces figurées jpar Savigny. L’une est la Scytode ithoracique , et l’autre la Scytode lblonde. (o.) SCYTONÈME. Scytonema. rot. i ccrypt. (Confervées.) Genre établi par Agardh et adopté par Lyngbye, dont les caractères consistent dans ses fila- l ■ mens coriaces, cylindriques, géné- ralement ramcux , marqués d’an- i ■ aeaux moniliformes , c’est-à-dire que ! a matière colorante s’y groupe in te— deurement en forme de chapelet de || igure diverse. Ce sont pour la plu- i >art de petits Végétaux de couleur SCY . 3 i 3 obscure , qui forment sur les rochers, les pierres , les pièces de bois et au- tres corps inondés , ou même sur les racines de certaines Plantes, dans les marais et sur la terre humide, de petits duvets dans le genre de ceux que composent quelques Oscillaires dont les Scytonèmes sont du reste si diûerens et si éloignés dans la na- ture. Us ne sont d’ailleurs jamais muqueux. Le Scytonema Myochrous, Flor. Dan., tab. 1602 , fig. 2, Plante d’abord découverte en Norvège et au Groenland, et que notre savant cor- respondant Mougeot a retrouvée dans les tourbières des Vosges , peut être considéré comme le type d’un genre que Bonnemaison a confondu dans son Fercussaria. V. Pebcussaire. Les Scytonèmes diffèrent particuliè- rement des Monillines en ce qu’on n’y distingue pas d’articulations vi- vement indiquées par les valvules, remplissant la totalité du diamètre du tube extérieur. Nous avons autre- fois découvert une espèce de ce genre dans l île de Mascareigne , où elle croît en petites touffes noirâtres dans les trous des rochers qui , vers douze cents toises au-dessus du niveau de la mer, conservent en tout temps de l’eau pluviale limpide, mais non, comme le dit Agardh ( Syst ., p. 4o), contre les rochers des fleuves. Il n’y a jamais eu de fleuves à Mascarei- gne ; la hauteur où croît notre Plante méritait bien qu’on la citât, et pour- quoi nommer Torridum une Plaute que nous avions appelée Pluvialis et qui croît sur des monts où il fait très- froid ? (b.) * SCYTOSIPHON. bot. crypt. ( Tlydropkytes .) Genre ainsi caracté- risé par Agardh : frondes filiformes presque fistuleuses, coriaces-cartila- gineuscs , obscurément cloisonnées, ayant toute la surface couverte par la fructification , pyriforme et nue. Des sétulcs, ou filamens presque mi- croscopiques , pâles, les recouvrent comme chez les Thorées. Ce genre n’a donc nul rapport avec celui au- quel Lyngbye u donné le môme nom, 3 1 4 SE A SEB cl qui nous paraît vicieux de tous points , parce qu'il renferme des es- pèces de quatre genres différens , tels que des Thorées, des Solenies, des Bougies, et peut-être des Scytonè- mes. P tous ces mots. Le genre Chorda du même auteur est à peu près le Scy/osiphon d’Agardh , et le Chorda de Lamouroux est identique. Nous renvoyons donc pour plus de détails à son article. V . Chorde. Ce genre Chorde ou Scytosiphon est pour nous un Yarec de la famille des Cylindracés établie dans nos ïiydrophytes de la Coquille. Il lie ces Plantes aux Chaodinées par les Tho- rées avec lesquelles il présente de grands rapports. (b.) SCYTROPUS. XN3. Genre de Cha- ransonites établi par Schœnnherr. Pr. Rhynchophores. (g.) SEAFORTHIA. bot. phan. Genre de la famille des Palmiers et de la Polygamie Monœcie, établi par R. Brown ( Frodr. Flor. Nov.-Holl. , p. 267) qui l’a ainsi caractérisé: fleurs polygames , monoïques. Pe'- rianthe double ; l’un et l’autre à trois divisions profondes. Les fleurs lier- maphrodiLes-mâles ont des étamines nombreuses; un ovaire mon ospersne, surmonté d’un style et d’un stigmate obtus. Entre deux fleurs hermaphro- dites-mâles est située une fleur fe- melle, dépourvue d’étamines, ayant un ovaire mouosperme , et trois stig- mates sessiles et obtus. Le fruit est une baie ovale , renfermant une graine striée , un albumen marqué de plis, et un embryon basilaire. Ce genre a été placé par Martius dans la section des Arécinées , entre les genres Euterpe et Iriartea. Selon R. Brown , il est voisin du Caryota , mais il en diffère suffisamment par la structure de l’ovaire et par la si- tuation de l’embryon. Le Seaforthia elegans croît à la Nouvelle-Hollande, entre les tropiques. Ses frondes sont grandes , à pinnules phssecs en dou- ble , et rongées au sommet, (g.. N.) SEALA. bot. PHAN. (Adanson.) Syn. de Pectis. P'. Pectide. (b.) * SÉBACIQUE. min. V. Acide. * SEBADA. bot. phan. F. Cevada SEBÆA. bot. phan. Genre de h famille des Genlianées et de la Pen tandric Digynie , L. , établi par R Brown , d’après les manuscrits de Solander, et offrant les caractères suivans : calice divisé assez profon- dément en quatre ou cinq segmens carénés ou ailés sur le dos; corolle marcescente, à quatre ou cinq dé- coupures; étamines saillantes, s an'hères déhiscentes longitudinale- ment , recourbées au sommet qu devient calleux après l’émission di pollen ; deux stigmates ; capsule è valves rentrantes par leurs bords, ei attachées d’abord à un placenta cen- tral , dont elles se séparent après h maturité. Ce genre est formé auj dépens de certains Exacum, décrit! par Linné fils dans son Supplément R. Brown y rapporte les Exacun albens , aureurn, cordalum , et d’au- tres espèces inédites de l’Afrique australe. Il y joint en outre Y Exa- cum ouatum de Labillardlèrc [Nov.- Holl. , 1 , p. 38, tab. 62), qui habite les environs du Port-Jackson et 1. Terre de Diémen à la Nouvelle-Hol lande. Enfin on y a réuni Y Exa- cum guianense d’Àublet , pour le- quel Martius a commis un doubJJ emploi en établissant le genre Schul tesia. Ces diverses Plantes sont lier bacées et à fleurs ordinairement jau nâtres, d’un aspect peu remarquable (G. .N.) * SEBASTIAM. ois. Sous ce nom le prince de Wied parle fréquem ment d’une espèce d’Oiseau du genr Gobe-Mouclie , et qui est le Musci capa vociférons des auteurs, (less * SEBASTIANIA. bot. pha> Genre de la famille des Euphor biacées , établi par Sprengel ( Neu Entdec., 2, 118, tab. 5 ) , et admi par Adrien De Jussieu, avec les ca ractères suivans : fleurs monoïques Ecailles sessiles , uniflores , munies la base de deux glandes. Les fleur mâles offrent cinq étamines à filet SEB distincts , et pourvues à la base d’é- cailles petites, imbriquées, qui pour- raient être considérées comme un ca- lice particulier. Les fleurs femelles sont entourées d’écailles plus gran- des; leur style est court, épais, à trois branches et à autant de stigma- tes réfléchis ; l'ovaire est à trois loges i monospermes; le fruit est capsulaire. ■ Ce genre tient le milieu entre le Sa- . pium et YExcœcaria. Il ne se compose ;que d’une seule espèce indigène du 1 Brésil. Sa tige est ligneuse , garnie de {'.feuilles presque opposées. Les fleurs s sont disposées en épis solitaires ou i géminés dans les aisselles des feuil- lues ; les femelles occupent la partie nférieure, et les mâles le sommet de epi. (g.. N.) SEBEOKIA. bot. phan. C’est un Mes nombreux genres établis par NSecker aux dépens du Gentiana de --■inné. Les caractères qu’il lui assi- gne ne permettent pas de le recon- naître d’une manière positive. Peiit- #t tre est-il le même que le Sebœa de Mrown? (g. .N.) SÉBESTIER. Cordia. bot. piian. Menre de la famille des Borraginées 1 1 de la Pentandrie Monogynie , L. , îlffrant les caractères suivaus : calice >< ersistant , tubuleux , campanule ou mfundibuliforme , à cinq divisions; t orolle infundibuliforme , dont le u -ibe est de la longueur du calice , le mbe ordinairement à cinq segmens btus et étalés; cinq étamines dont •s filets sont subulés , insérés sur le jbe de la corolle, terminés par des nthères oblongues ; ovaire supé- eur , arrondi, acuminé , surmonté ’un style de la longueur des éta- mines , divisé à sa partie supérieure ideux branches fourchues, termi- nes par quatre stigmates obtus ; if uitdrupacé, globuleux ou ovoïde, iuminé, recouvert en partie ou to- lement par le calice, renfermant « n noyau sillonné ou marqué de fos- e; ttes , à quatre loges, dont quelques- 1 '1CS avortent quelquefois; graines à 1 ’tjlédons plissés. Le nombre des \f, >rties du calice et de la corolle, SEB 3 1 5 ainsi que celai des étamines , est quelquefois réduit à quatre. R. Brown a réuni à ce genre le V arronia , tel rue l'a décrit Desvaux dans son Jour- nal de Botanique, T. i, p. 257, en observant que l’un et l’autre de ces genres possède un ovaire à quatre ovules , un noyau souvent mono- sperme , un style dichotome et des cotylédons plissés. Plusieurs espèces de l^arronia pourraient, à la vérité , être distinguées du Cordia par leur inflorescence, ainsi que par le limbe court et à peine étalé de la corolle ; d’un autre côté , il y a des espèces de Cordia qui ont le calice et le fruit peu conformes aux caractères génériques ci-dessus exposés. Le genre Cerdana de Ruiz et Pavon ne diffère en aucune manière du Cordia, à en juger par les caractè- res et par la figure publiés dans la Flore du Pérou et du Chili. L cPata- gonula est un genre encore douteux , vu l’absence de renseignemens sur son fruit. Au moyen de la réunion des V arronia aux Cordia, le nombre des espèces décrites par les auteurs s’élève à près de quatre-vingts. Ce sont des Arbres ou Arbrisseaux qui croissent dans les contrées équato- riales. Leurs feuilles sont très-entiè- res , ou quelquefois incisées, épais- ses-, coriaces, souvent ^couvertes à leur face supérieure d'aspérités for- mées par de très-petits points blan- châtres. Les fleurs sont dépourvues de bractées, et disposées au sommet des tiges ou des branches en corym- bes , en panicules ou en épis. R. Brown a proposé de diviser les nom- breuses espèces de Cordia en deux sections , d’après le fruit lisse ou strié. Parmi ces Plantes , on remar- que principalement les Cordia Gcras- cant/ius , Colococca et JUj.xa, qui se voient assez fréquemment dans les collections et qui peuvent être consi- dérées comme types du genre. La dernière de ces espèces mérite une mention détaillée à raison de l’em- ploi de scs fruits. Le Sébestieb. domestique , Cordia Myxa, L. ; Sebestcna domcslica des / 3 1 6 SEB vieux auteurs de botanique; Vidi- Maram, Rhéede, Malab., 4 , tab. 37, est uu Arbre de médiocre grandeur , dont le tronc est épais , le bois blan- châtre, les branches et les ramuscules trcs-lisses, de couleur cendrée, garnis de feuilles alternes , péliolées , gran- des, presque ovales ou quelquefois un peu arrondies , rétrécies à leur base, d’un vert foncé en dessus , plus pâles et pubescentes en dessous, tantôt entières , tantôt dentées ou légère- ment sinuées vers leur sommet. Les fleurs ont une couleur blanche , une odeur agréable , et sont disposées en une panicule terminale , rameuse , assez ample et serrée. Cette Plante croît dans l’Inde-Orientale , princi- palement au Malabar; on la trouve aussi en Égypte , ou l’on croit qu’elle a été introduite. Lamarck a décrit et figuré dans ses Illustrations, tab. 96, fig. 3, comme espèce distincte, sous le nom de Cordia officinalis , une Plante qui a été réunie, par son continuateur Poiret au Cordia Myxa , à titre de va- riété. Enfin Roth a considéré comme une espèce distincte, sous le nom de Cordia dornestica, le Sebes/ena domes- tica de Prosper Alpin et de J. Bau- hin , et le Sebestena Mathioli de Pluk- net ; mais la plupart des auteurs sont d’avis que ces synonymes se rapportent au vrai Cordia Myxa de Linné. La divergence de ces opinions prouve que cette dernière Plante, pourtant si digne d’intérêt sous plus d’un rapport , n’a pas encore, été convenablement étudiée, et quelle exige de nouveau l’attention des bo- tanistes voyageurs. Les Sébestes ou fruits du Sébestier ont une pulpe extrêmement visqueuse. Ils étaient autrefois employés en médecine dans plusieurs maladies, eL particulière- ment contre la diarrhée. Ils figurent encore dans la matière médicale des Égyptiens, qui s’en servent aussi comme topique pour résoudre les tumeurs. Nous regardons aujour- d’hui les Sébestes comme simplement adoucissantes, propriété qu’elle sdoi- vent à la grande quantité de muci- lage qu’elle3 contiennent ; elles sont C SEC ar conséquent analogues aux juju- bes, et propres à être employées dan les mêmes cas. On dit qu’elles son légèrement laxatives ; mais leur usagi est presque complètement aban- donné. (g. .N.) SEBIFERA. bot. phan. (Loureiro. Syn. d eLilsœa. P. Litsée. (g..n.) SEBO. mam. C’est, d’après Bosc le nom de la plus grosse Baleine de mers du Japon. (is. g. st.-h.) SEBOPHORA.bot. phan. (Necker. Syn. de Virola d’Aublet. V. ce mot (G.. N.) * SEB R AN. bot. phan. Mêm chose qu’Alsebran. V. ce mot. (b.) SÉCALE. bot. phan. V. Seigl SËCAMONE. bot. phan. Genre d la famille des Asclépiadées et de 1 Pentandrie Monogynie, L. , établ par R. Brown ( Werner . Transacl ., 1 ' p. 55) qui lui a imposé les caractère essentiels suivans : corolle rotacée couronne staminale à cinq folioles masses polliniques au nombre d vingt , dressées , fixées par quatre ; la fois au sommet de chaque corpus cule stigmatique non charnu ; stig mate resserré au sommet. Ce genr tient le milieu entre les vraies Asclé piadées qui ont un pollen lisse et di: masses polliniques fixées à la bas des cinq corpuscules stigmaliques et les Périplocées qui ont le polie granuleux. La principale espèce es le Periploca Secamone , Plante d l’Orient dont le suc concret est conu dans le commerce de la droguerie soii le nom de Seammonée de Smyrna R. Brown y fait entrer \ePeriploc\ emetica de Retz, ainsi que deux es pèccs de la Nouvelle-Hollande, nom mées Secamone el/iptica et S. ovatt Enfin il indique comme faisant parti de ce nouveau genre une espèce in< dite qui croît dans 1 Inde-Oriental Ce sont des Arbustes dressés ou v< lubiles , glabres , à feuilles opposée à Heurs très -petites , disposées 1 corvmbes axillaires et dicholome 3 (G.. N. E SEC SÈCHE. Sepia. moll. L’histoire du genre Sèche est tèllement liée avec celle des autres Céphalopodes qui l’a- . voisinent, qu’il a été impossible de l’eu séparer; elle a été faite presque complètement par Férussac, à l’ar- ticle Calmar de ce Dictionnaire, et nous y avons ajouté des notions , d’a- près les nouvelles classifications , à l'article Poulpe ; nous renvoyons en I conséquence à l’un et à l’autre de ; ces mots ou l’on trouvera sur l’his— tloire des Sèches tous les détails cou- hvenables pour recourir au besoin aux travaux, soit anciens, soit moder- nes, dont elles ont été le sujet. Nous ■ ferons remarquer que ni l’un ni Ü l’autre des articles que nous venons -de mentionner, non plus que celui f ;qui traite des Céphalopodes en géné- i .al , n’ayant donné aucun détail aua- : tomique sur ce type particulier des Mollusques, il est nécessaire de les assembler ici. Ils sont indispensa- bles pour la connaissance d’Aniinaux qui sont fort éloignés des Poissons, • sans contredit, pour la forme et l’or- ^ çanisalion, mais qui cependant, dans a série des êtres, s’élèvent le plus m ;près eux. Aussi a-t-on cherché , par i les comparaisons approfondies, à les paire considérer comme un type in- ermédiaire d’organisation entre la i: ernière classe des Vertébrés et le if ommencement des Animaux sans : ertebres; mais il faut en convenir, il 1 existe entre ces deux grandes divi- II ions du règne animal une lacune onsidérable que rien de ce que nous i onnaissons ne peut remplir. Plusieurs travaux anatomiques ont lé publiés assez récemment sur les Céphalopodes; nous citerons d’abord ‘■lui de Cuvier , une planche du re- ueil de l’ouvrage d Egypte par Sa- '■ igny annonçant de cet habile obscr- ateur un travail important sur une ' ouvelle espèce de Sèche de la mer longe; enfin un travail considérable 1 t fort complet de Blainvilie , à Far- 1 cle Sèc/te du Dictionnaire des Scien- ! es naturelles : telles sont les sources ! h nous avons puisé les détails que ous allons donner. SEC 3i? Les Sèches sont des Animaux pairs et symétriques qui se distinguent des Calmars par la forme des nageoires , la structure de l’os dorsal , etc.; dans sou ensemble , le corps peut se di- viser en deux parties , l’une anté- rieure que Blainvilie nomme céphalo- thorax et l’autre postérieure. Sa par- tie antérieure , que l’on nomme aussi la tête, est nettement; séparéedu corps ou de la partie postérieure par un col court libre dans toute sa circonfé- rence ; elle est surmontée lout-à-fait antérieurement par huit appendices d’une médiocre lougueur; ces appen- dices que l’on nomme bras ou pieds sont charnus, musculeux , très-forts et sont disposes d’une manière régu- lière, symétrique et circulaire autour d’un point central occupé par l’ou- verture buccale. Ces quatre paires de bras ne sont pas d’une égale force, la paire inférieure est la plus grosse , les autres vont en diminuant jusqu’à la supérieure. Lorsqu’ils sont con- tractés, ils sont à peine aussi longs que la tête; ils sont cylindriques, un peu aplatis et couverts de ven- touses à leur face interne ; en dehors la peau en est lisse et semblable à celle qui couvre le corps et la tête. A la base de la paire inférieure des bras, entre cette base et la masse buccale, on remarque deux lacunes assez pro- fondes , du foml desquelles partent deux appendices longs et grêles , cy- lindriques dans la plus grande éten- due et se terminant chacune par une espèce de pavillon élargi , couvert à sa face interne de ventouses sem- blables à celles des huit autres bras. Cet arrangement des bras sur la tête est absolument semblable dans les Calmars; il diffère dans les Poulpes où tous les bras étant également fort longs, les deux bras palmés des Sè- ches auraient été inutiles dans ce genre; ils sont réunis à la base par une membrane, tandis que dans les Sèches ils restent divisés dans toute leur longueur. La tête assez fortement aplatie, à peu près aussi convexe d’un côté que de l’autre , présente latéralement 5i8 SEC deux gros yeux dont l’organisation est beaucoup plus avancée que dans aucun autre Mollusque ; ils sont dé- pourvus de véritables paupières. INous décrirons ces organes un peu pl us tard et d’une manière complète. Au cen- tre des appendices brachiaux se voit une ouverture buccale grande, envi- ronnée d’une sorte de lèvre ou d’un bourrelet circulaire, et garnie de man- dibules cornées dont la forme est sem- blable à celle d’un bec de perroquet. Le col aplati et court est presque aussi large que la tête , mais beau- coup moins que le corps inférieure- ment; à sa jonction avec la tête, se voit une ouverture fort ample qui communique inférieurement avec le sac branchial et supérieurement avec une sorte de conduit infundibuli- forme , médian , libre à s^on extré- mité antérieure ou elle est ouverte et remontant j usqu’au niveau des yeux ; c’est le canal des excrétions. Le corps est ovale , allongé, arrondi poslérieu- rement, sub-lrouqué antérieurement, aplati de haut en bas , un peu plus convexe sur le dos que sur le ventre. Sur les côtés et dans toute la lon- gueur , à 1 endroit où les faces dor- sales et ventrales se réunissent, est un angle aigu ou se voit un appen- dice cutané , aplati , qui lait 1 oflice de nageoire. La peau est mince, muqueuse, et se détache plus nettement et plus faci- lemëntdu plan musculaire sous-posé; elle a une coloration qui lui est pro- pre, et de plus elle présente, comme les Poulpes et les Calmars, le singu- lier phénomène d’avoir des aréoles remplies d’un liquide coloré qui pa- raît et disparaît régulièrement com- me si son mouvement dépendait de celui du cœur, et cependant ces aréo- les ne communiquent en aucune ma- nière avec le système sanguin ; la peau est généralement plus foncée en cou- leur sur le dos cjue sur le ventre ; elle forme sur le dos un vaste sac sans ou- verture extérieure, qui contient une coquille celluleuse, légère, que l’on nomme l’os de Sèche ; cet os a une forme et une structure qui lux est SEC propre à tel point qu’il servirait, à la rigueur , pour caractériser le genre , si déjà il ne se distinguait par d’autres moyens. Dans ces der- niers temps , Biainviile a proposé de lui donner le nom particulier de sé- piostaire. Le sépiostaire est placé , comme nous le disons , dans le dos j de la Sèche ; sa forme est ovale, al- longée , un peu plus large postérieu- rement qu’antérieuiement ; il est dé- primé de haut en bas et presque éga- lement convexe des deux côtés; il se! termine postérieurement par un bord coi néo-calcaire, évasé, abforme, fort mince, qui , après s’être un peu ré- : tréci , se termine en diminuant gra- duellement sur les côtés de la co- ; quille. La disposition de ce bord qui! se relève en s’évasant produit, à la partie postérieure et veu traie de la coquille , une cavité large et peu profonde que l'on peut comparer à celle des autres coquilles; le sommet de cette cavilé se retire un peu vers le bord et correspond à l’apophyse, postérieure dont nous parlerons bien- tôt ; c’est là que commencent les la- mes spongieuses qui constituent la : masse principale de la coquille, elles se recouvrent de manière à ce que la dernière ou la plus nouvelle cache lai plus grande partie de toutes les au- tres; de sorte que, par le mode d’ac- j croissement et d’avancement des cou- ches , elles laissent leur bord posté- rieur à découvert , ce que montrent; les accrois se mens x'éguiiers. Le sé-j piostaire se termine postérieurement; par une partie plus solide, ordinai- rement cülcaire, en forme d épine oui d’apophyse droite ou courbée ; elle est lixée par sa base à la partie mar- ginale et postérieure de l'os de Sèche,» et, en dedans, le centre de celte apo- physe correspond au sommet de la cavilé de la coquille. D.ms les es- pèces fossiles des terrains tertiaires de Paris, l'apophyse terminale est i fort épaisse et rendue plus solide à la hase par un bourrelet osseux longi- tudinal. L os de la Sèche très-poreux* très -léger et en même temps so- lide, représente en quelque sorte pail SEC sa position la colonne vertébrale des Poissons. Loin de nous cependant la pensée de vouloir ramener cette par- tie testacée aux élémens de la vertè- bre; rien dans notre manière de voir n’est plus éloigué d’une vertèbre qu’une Coquille; nous ne voulons pas partager l’opinion de quelques naturalistes qui ont écrit que les Co- quilles étaient des vertèbres modi- fiées , étonnante modification eu effet d’une imagination égarée qui trans- porte des fonctions internes d’une sé- rie d’Animaux à des fonctions ex- ternes d’une autre série, et qui veut y trouver , malgré leur énorme diffé- rence, une analogie certaine, et en- cadrer ainsi tous les êtres dans un système d’unité de composition qui n’est pas dans la nature. Apiès avoir trouvé la veilèbre des Mollusques, nous attendons les mêmes naturalis- tes à la découverte de celle des Po- lypiers et des Animaux microscopi- ques, les seuls qui maintenant soient restés îebelles à la vertèbre. Le système digestif des Sèches se compose antérieurement d’une ou- verture buccale pourvue , comme nous l’avons dit , de mandibules cor- nées semblables au bec d’un perro- quet, mais avec cette différence, dans la position de ces mandibules, que la plus grande est la ventrale, ce qui ‘ est l’inverse dans le bec du perro- quet. Ce bec est entouré d’une masse charnue assez considérable , essen- tiellement composée de muscles des- tinés au mouvement des mâchoires et de la langue. Celle-ci est épaisse, charnue, c\lindracée, composée de muscles intrinsèques comme dans les Mammifères; sa surface est couverte de crochets cartilagineux , renversés du côté de l’oesophage : ils sont des- tinés à y introduire le bol alimen- taire et à l’empêcher de remonter. A l’intérieur de la bouche se voient • aussi les ouvertures des canaux sali- vaires; les uns', postérieurs, sont ' fournis par les glandes salivaires su- périeures, placées de chaque côté de la masse buccale : ils s’ouvrent dans ! la partie supérieure de l'oesophage. SEC 3 i 9 Deux autres glandes salivaires beau- coup plus grandes, à peine lobées, placées dans la cavité viscérale de chaque cote du jabot , donnent nais- sance à un canal de chaque côté. Ces canaux convergent l’un vers l’autre se réunissent en un seul qui perce la partie antérieure de la masse char- nue , la traverse en dedans de la maudibule et s’ouvre à la base de la langue. L’œsophage , qui naît de la cavité buccale derrière la langue , est cylindrique , membraneux, assez grand ; il passe à travers l’annear- cartilagineux de la tête , à travers celui que lorme la terminaison de 1 aorte dans la poche placée derrière le foie. Lorsqu’il est descendu ('ans celle cavité, il s’y dilate subitement en une grande poche membraneuse qui est le premier estomac. Cuvier le nomme le jabot, parce qu’en ' ffet il a de la ressemblance avec : ■ jabot des Oiseaux; il est longitud >!|:d , se prolongeant dans la direction de l’oe- sophage; sa membrane interne ou muqueuse est plissée en dedans : il se termine au gésier ; mais pour ! 'at- teindre , il est obligé de Ira- aer l’espèce de diaphragme qui e st formé par la membrane qui 'tapis.de à» ca- vité du foie. Le gésier est tou l-à-fail comparable à celui des Oiseatux ; il est pourvu de muscles très-puisàvius et fort épais, et à l’intérieur d'une* membrane subcarlilagineuse qui se détache très-facilement d'- la même manière absolument que celle des Oiseaux. Ce gésier est contenu dans une cavité pailiculière du péritoine, ce qui a lieu également pour une autre cavité que Cuvier nomme cæ- cum ou estomac en spirale , parce qu’en effet elle affecte celle disposi- tion ; elle est située à gauche cl au- dessous du gésier dans une position telle , que son ouverture se trouve à peu près au même niveau, et peut recevoir en même temps que le gé- sier les alimens préparés dans le ja- bot. Cet organe fait un tour et demi de spirale; il csl garni eu dedans d’une lame spirale saillante. C’est sur son bord interne que rampent les 5ao SEC vaisseaux biliaires pour s’ouvrir vers le sommet de la spire; l’intérieur de cette cavilé est garni d’un grand nombre de replis membraneux dans lesquels on reconnaît des cryptes mu- queux. C’esL donc dans son intérieur que les alimens, déjà avancés dans l’acte de la digestion, se combinent avec la bile avant de passer dans l’in- testin. Celui-ci est séparé des esto- macs par un pylore au-dessous du- quel il se renfle un peu en passant derrière le foie pour se loger dans une cavité péritonéale particulière à cLoite, où il fait deux replis; sou- tejiu par un mésentère, il repasse ens uite dessous le foie , se dirige alors en avant à côté de la principale veinc cave, descendante entre les lame?- ' ■ la bride musculaire anté- rieure > se termine à l’anus. On aperçoit c partie à la face posté- rieure interne à la base de l’enton- noir, Telle est la disposition des or- ganes de- la digestion dans les Poul- pes. L ne diffère que fort peu dans hc;s. L'oesophage est plus long, •i r. é, et le gésier généralement p - pet il».. Le foie , dans le Poulpe ::,me final? la Sèche , est fort grand place: dans une cavilé péritonéale antérie ure , avec l’oesophage , les glandes sa. vaires, etc. Dans l’un il est sans lobure et renferme la poche Plu noir : dans l’autre , la Sèche , il est profondément divisé en deux , et la bourse du noir, plus grande que dans les Poulpes, est située dans la cavilé abdominale. Le foie dans l’un et l’autre genre donne naissance à deux canaux biliaires qui s’ouvrent à l’ex- trémité de la cavité spirale du cæ- cum. Tout le monde connaît la singu- lière facilité qu’ont presque tous les Céphalopodes , et notamment les Poulpes et les Sèches, de répandre , au moment du danger, une liqueur noire qui leur donne le moyen de troubler l’eau et d’échapper ainsi à la poursuite de leurs ennemis. Cette liqueur noire est le résultat d’une sécrétion dont l’organe avait été con- fondu par Mou ro avec le foie , cc qui SEC lui avait fait dire que la liquear noii’e était de la bile. La réunion dans une même masse de la poche au noir et du foie , dans le Poulpe, a donné lieu à cette erreur. Elle a été facilement reconnue, lorsque dans les Sèches on a vu les deux organes sé- parés. Celui qui contient le noir est celluleux en dedans, et renferme , comme dans une éponge à tissus très lâches, une bouillie noire, dont une petite quantité suffit pour troubler beaucoup d’eau. La bourse au noir se termine antérieurement par un ca nal excréteur qui s’ouvre dans l’en- tonnoir tout à côté de l’anus. Les organes de la circulation et de la respiration sont fort développés dans les Animaux qui nous occu- pent. La disposition circulaire des bras autour de la tête a entraîné une disposition analogue dans le système veineux de ces parties. Les veines qui descendent des bras se joignent à un tronc commun qui forme à leur base un anneau irrégulier, dont les deux extrémités se réunissent en un ti’onc unique qui descend devant le foie à gauche du rectum , dans l’é Daisseur de la bride antérieure de la jourse jusqu’aux deux tiers de la ongueur de celle-ci où elle se par- tage. L’angie très-aigu, sous lequel s fait la jonction des deux parties du cercle veineux de la tête , donne nais sauce à une valvule semi-lunair fort grande. Le tronc en descendant reçoit les veines des diverses parties qui l’avoisinent; ainsi le foie, l’en- tonnoir, l’enveloppe cutanée ou la bourse lui en envoient. Chaque bran- che qui résulte de la bifurcation d tronc eu j'eçoit elle-même une autre presque aussi considérable, qui y aboutit dans une dii’eclion qui sem- ble contraire à la marche du sang Ces vaisseaux prennent leur origine du côté droit par les rameaux que donnent la partie inférieure du foie les intestins, l’ovaire ou le testicule scion le sexe; et du côté gauche de: rameaux que fournissent l’œsophage une partie de l’estomac et le côt< gauche du foie. Après avoir reçu le; SEC deux branches dont nous venons de [■parler, les deux troncs principaux i descendent encore un peu , se re- icourbent en dehors , et aboutissent i enfin à des sinus veineux garnis à | l’intérieur de piliers charnus, el qui vj'dnt les oreillettes des cœurs 1 até— maux. Les oreillettes, outre ces deux i troncs principaux, eu reçoivent en- core un autre de chaque côté qui, plus petit, apporte le sang des par- ties latérales de la bourse et du liga- nent suSpenseur de la’ blanchie. Des oreillettes latérales, le sang est porté luis les cœurs branchiaux qui le Toussent dans le tissu de l’organe respiratoire. Les deux grosses branches vei- îeuses, que nous avons vues aboutir dans les veines latérales immédia- tement après la bifurcation du tronc principal à la partie inférieure de la lourse , sont pourvues d’un grand nombre de petits corps spongieux j ni sont implantés sur la surface, et Plongent dans les grandes cavités !< e l’enveloppe extérieure ; ces cavités s ont les ouvertures se voient à la i ase du cou, sont séparées l’une de ; autre par une cloison longitudinale, tt tapissées à l’intérieur d’une mem- rane muqueuse. Cuvier les nomme , ivités veineuses, parce qu’elles con- ennent les eorps spongieux, adhé- ;ns aux veines et communiquant • vec elles. Ces organes sont très- • nguliers , mollasses et très-vascu- ires. Ils coinrnuniquen l directement ^éec les veines d’une part, et de autre avec le fluide ambiant, de telle >rte qu’en injectant ou en insuf- int les veines , on voit l’air ou le ;:juide passer de leur cavité à travers s corps spongieux et se répandre i dehors. Si ces organes sont absor- • us, ils peuvent faire passer dans veines une certaine quantité eau ; s’ils sont respiratoires, le sang riverait déjà modifié aux bran- îies, ce qui est peu croyable lors- ie l’on considère le grand déve- ’ppement de l’organe respiratoire. >mme en exprimant ces corps on i voit sortir une mucosité jaunâtre et TOM E XV. SEC 5a i épaisse, il est bien plus probable qu’ils servent plutôt à une sécrétion dépu- rative qu’à toute autre fonction. No us ne savons si l’on doit comparer cette disposition organique à celle des Aplysies, dont le système veineux communique directement et sans au- cun organe intermédiaire avec la ca- vité viscérale. V. Aplysie. Dans les Céphalopodes connus jus- qu’à présent il existe trois cœurs, ce qui ne se voit dans aucun Mollus- que des autres classes; de ces trois cœurs deux sont latéraux ou bran- chiaux, et le troisième médian, des- tiné à la circulation générale. Les la- téraux sont placés à la base des bran- chies , ils sont pyriformes; le côté le plus large et le plus arrondi •tourné vers l’entrée de la veine, la pointe au contraire dirigée vers l'artère branchiale. Ces cœurs sont d’une substance noirâtre assez épaisse , d’uneapparence plutôt celluleuse que libre use, et creusée de cellules assez grandes et assez profondes dont l’u- sage est inconnu. L’orifice veineux est garni de deux grandes valvules mitrales qui peuvent s’opposer à la marche rétrograde du sang dans les veines. Les branchies , en forme d’ar- buscules, sont situées de chaque côté dans le fond de la bourse ou elles sont retenues en place par la bride formée par les gros vaisseaux el par un appendice charnu qui se confond avec la paroi de la bourse ; elles sont composées d’un grand nombre de feuillets qui se sous - divisent ^trois fois, et sur lesquels la peau du sac s’étend en pénétrant jusque dans leurs plus petits interstices. L’artère bran- chiale , qui naît de chaque cœur la- téral , pénètre dans l’épaisseur de la bride charnue de la base de la bran- chie; elle donne un rameau à chacun des grands feuillets , et celui-ci se divise en minuscules aussi nombreux que les lamelles dont la branchic est composée. Apiès avoir été vivifié par la respiration, le sang repasse dans un autre système vasculaire, celui des veines branchiales; leur tronc est placé à loppodtcdrs artères, à l’au- 2 1 3 a* SEC ire extrémité des feuillets branchiaux; elle reçoit successivement de chacun d’eux un rameau grossi par leur réu- nion ; elle se dirige en remontant un peu vers le cœur central. Cet organe charnu et blanc est situé à la partie inférieure de la masse viscérale ; il est globuleux , légèrement demi-circu- laire, et reçoit les veines branchiales par les angles qui sont supérieurs. Chacune de ces veines est garnie à son entrée dans le cœur d’une val- vule dont le bord libre est dirigé vers l’intérieur de cet organe. Si l’on vient • à l’ouvrir, on découvre dans son in- térieur un assez grand nombre de pilliers fibreux diversement entre- lacés. Destiné à la circulation générale , le cœur médian donne naissance à plusieurs vaisseaux dont le plus gros , que l’on peut nommer l’aorte, re- monte vers la tête en fournissant d’a- bord presque à son origine un ra- meau pour le péritoine, un peu plus haut un autre qui se divise en deux pour les parties latérales de la bourse ou du sac viscéral à la hauteur des estomacs et de la masse intestinale ; elle donne des branches à chacune de ces parties ; le foie en reçoit deux, et la partie inférieure du jabot quel- ques autres. Lorsqu’elle est parvenue au haut de la cavité de la partie pos- térieure du foie , l'aorte se bifurque , et les deux branches qui en résultent forment un cercle complet autour de l’œsophage à la base de la tête , im- médiatement au-dessous de la masse buccale. Cet anneau vasculaire donne naissance à un grand nombre de ra- meaux artériels qui se rendent aux organes environnons , les uns vont à l’œsophage, les autres à la masse buccale, d’autres aux glandes sali- vaires supérieures, puis deux autres plus grosses qui descendent dans les glandes salivaires inférieures; elles s'anastomosent entre elles par un ra- meau transverse qui fournit encore quelques petites branches au jabot et à l’œsophage. Les deux branches aor- tiques, en se continuant, passent ensemble dans un trou percé dans SEC U la plaque cartilagineuse , parvienne à la base des pieds ; elles devienner presque horizontales et prennent u marche rétrograde d’arrière en a van décrivent un demi-cercle de chaqu côté, et se divisent en quatre bran chcs dans les Poulpes, en cinq dar les Sèches ; elles pénètrent dans canal central de chaque bras, et s divisent à l’infini. Les veines d bras ne suivent pas le même tiaj que les artères ; il y en a deux poi cha cun d’eux ? elles sont sous-cul* nées et latérales; elles se portent comme nous l’avons dit , dans l’an ueau veineux céphalique dont no avons parlé. Outre cette aorte , le cœur centr donne naissance à deux autres artè res: la première naît de la face infé rieu» e de cet organe ; elle se porte su l’ovaire ou sur le testicule selon sexe. La seconde, plus grosse que 1 première, fournit plusieurs bran elles, et d’aboref deux longues grêles qui partent de chaque côté d sa base; elles se réunissent aux vei nés branchiales , remontent ave elles pour se distribuer probablemet à l’organe respiratoire. Le tronc s divise ensuite en deux branches l’une qui remonte à travers la brie antérieure de la bourse et sc distri bue dans l’épaisseur de cette parti l'autre qui gagne l’intestiu sur Jequç elle se ïamifie. Le système vasculain et branchial ne diflère que fort pet dans la Sèche de ce que nous venou de voir dans le Poulpe; cependant L cœur médian est trilobé , et les veinq pulmonaires qui s’y rendent, étau renflées dans le milieu, on les prou drait pour des oreillettes quoiqu’elhj n’eu remplissent pas les fonctions. Ll système musculaire des Poulpes i des Sèches est fort considérable cause surtout des organes noinbreu de locomotion et de préhension don ils sont pourvus. Les huit bras qr couronnent la tête des Poulpes sou entièrement musculeux ; à leur bas ils se confondent ; leurs fibres s’ed t relacent fortement, forment une cou chc épaisse et solide qui donne lie SEC à une sorte de cavité centrale dans laquelle est placée la masse buccale ; c’est au-dessous d’elle qu’ils s’insè- rent à la plaque cartilagineuse qui protège la masse encéphalique et les organes de l’ouïe. Tous les bras sont percés à leur centre d'un long canal dans lequel sont placés les artères et les nerfs : ils sont composés de plu- sieurs plans fibreux que l’on voit très-bien quand on les coupe trans- versalement. On peut comparer ces organes, comme Ta fait Cuvier, à la : langue des Mammifères susceptible de tous les mouvemens. Cette coupe transverse des pieds présente au cen- tre un espace rhomboïdal de subs- tance presque homogène, et dont on aperçoit difficilement les fibres, quoi- qu’on puisse s’assurer qu’elles sont Crayonnantes. A l’extérieur on voit quatre segmens rentrans de cercle ! fortement striés en rayons. Ces di- 'vers plans musculaires sont forte- ii ment réunis entre eux et solidement i maintenus par une couche extérieure ■ aponévrotique , mince, composée de (fibres circulaires et longitudinales; lies ventouses , dispersées sur la face i interne des bras, ont des muscles in- ttrinsectes, et d’autres qui forment le [pédicule; ces derniers se confondent - et s’entrecroisent avec les fibres des : muscles des bras. Dans les Poulpes, lies bras sont réunis à leur base par Mne membrane très-èolide et rnuscu- I aire ; elle est composée de deux plans fibreux : ces plans partent des par- t ies latérales des pieds , se joignent et 1 'entrecroisent dans le milieu de 1 ’in— x-rvalle qui les sépare; elles s’entre- croisent de telle sorte que les fibres nternes deviennent extérieures, et celles-ci deviennent internes. Dans ■ es Poulpes , le corps a vraiment la orme d’une bourse, ce qui lui a /alu ce nom; il a en effet la forme P l’un sac peu allongé; il est entière- I tient charnu , contractile dans toutes ;cs parties; mais les fibres milscu- 1 aires sont tellement enlacées qu’elles orment une couche qui paraît homo- gène extérieurement ; cependant elles >araisscnt sensiblement longiludi- SEC 3aâ nales et transverses à l’intérieur. Celte bourse sur le dos contient , dans son épaisseur, deux petits stylets car- tilagineux qui représentent à l’état rudimentaire la plume des Calmars ou l'os de la Sèche. Dans ces deux derniers genres, le corps a une forme ditférenle; il est plus allongé, et les parois dorsales de la bourse dédou- blées présentent une grande lacune occupée par la Coquille. Il existe une cavité viscérale assez grande dont les parois sont charnues et musculaires ; elle contient le foie et l’œsophage; elle est percée inférieurement à l’en- droii du cardia. Les muscles qui forment cette cavité sont destinés principalement à unir fortement le corps avec la tête de T Animal; les faisceaux charnus qui s’y voient vien- nent la plupart de la face inférieure de l’anneau cartilagineux de la tête, ou sont des continuations de ceux de la base des pieds ; d’autres naissent à côté des yeux ; d’autres, en se rendant à l’entonnoir, donnent un muscle à cette cavité. L’entonnoir est lui- mème charnu et musculeux; sa com- position est semblable à celle de la bourse; il est soutenu à la base et latéralement par un pillier charnu qui s’insère sur les parties latérales du corps. Sur les côtés rie la base de l’entonnoir s’insèrent deux muscles venant du bord postérieur de la bourse , sous le grand muscle qui attache ce bord aux pieds; ils for- ment ces calottes concaves vers la bourse, et qui la bouchent aux côtés de l’entonnoir. Cette partie a encore deux paires de muscles qui sont’ des- tinés à la rapprocher de la tête; car Tune s’insère sur l’anneau cartila- gineux , et l’autre de chaque côté au- dessous de l’œil. Le système nerveux est considé- rablement développé dans les Ani- maux de la classe des Céphalopodes. Ils sont les seuls parmi le* Mollus- ques qui aient un appareil cartila- gineux représentant jusqu’à un cer- tain point le système osseux de l.a tête des Vertébrés. Ce cartilage est une sorte d’anneau placé à la base 5a4 SEC SEC des pieds dans le centre duquel pas- sent l’œsophage , l 'artère aorte et le canal excréteur des glandes salivaires inférieures. Sa partie postérieure , plus épaisse que sur les côtés, con- tient le cerveau ou ganglion œsopha- gien supérieur ; les parties latérales renferment les ganglions rayonnés; et la partie antérieure, la plus épaisse et la plus dure, est percée de deux petites cavités pour les organes de l’audition , et de plus protège le gan- glion sous-œsophagien ou cervelet, qui complète l’anneau nerveux qui remplace la masse encéphalique des Animaux vertébrés. De chaque côté l’anneau cartilagineux offre deux ca- vités fort grandes, également carti- lagineuses , infundibuliformes, qui contiennent et protègent les yeux. L’anneau nerveux se partage en deux pallies : l’une, dit Cuvier, est pos- térieure et de substance grise •: on peut la comparer au cervelet; l’au- tre, aplatie et blanche, est anté- rieure : elle peut se comparer au cerveau. Les parties antérieures et latérales du cerveau fournissent des filets très - grêles , qui traversent la base des pieds pour se rendre à la masse buccale à la peau de la bou- che, et donnent lieu à un ganglion buccal qui fournit des filets aux glandes salivaires. Des parties laté- rales et inférieures du cerveau nais- sent les grosses branches de jonction, avec le cervelet ou ganglion infé- rieur : c’est lui qui, étant le plus con- sidérable , répartit dans tout l’Ani- mal le plus grand nombre de nerfs : ils peuvent être distingués en anté- rieurs , en latéraux et en postérieurs. Les antérieurs partent en rayonnant du bord antérieur : ils forment ce que Cuvier nomme la pâte d’oie. Ils sont de chaque côté au nombre de quatre dans les Poulpes , et de cinq dans les Sèches; ils s’enfoncent dans la hase des pieds et pénètrent au centre de chacun d’eux. Lorsqu’ils sont parvenus nu peu au-dessous de la séparation de chacun des pieds, ils donnent de leurs parties latérales un filet anastomotique qui joint le premier nerf au second, celui-ci au troisième, ainsi de suite, et consti- tue ainsi un anneau nerveux com- plet qui met en relation tous les nerfs brachiaux. Des nerfs latéraux, les uns, très- courts, établissent la communication des deux ganglions du cervelet; et d’autres, comme nous l’avons vu, avec le cerveau : c’est par leur moyen que sc trouve com- plété Panneau œsophagien. A l’erî- droit de la jonction du cervelet avec le cerveau naît de chaque côté un tronc -fort court qui entre dans l’or- bite : c’est le nerf optique. A l’oppo- site du cervelet sur les parties laté- rales de son bord , on voit sortir un petit nerf qui se rend à l’entonnoir, et, derrière lui, un autre du même volume : c’est le nerf acoustique. Les nerfs inférieurs du cervelet sont au nombre de deux principaux de chaque côté; l'un part de l’angle in- *fé rieur et postérieur : il est destiné tout entier aux viscères auxquels il se distribue ; l’autre naît de l’angle inlérieur et intérieur : il est destiné à la bourse ou à l’enveloppe exté- rieure. Ce dernier se termine sur les parties latérales de l’enveloppe mus- culo-cutanée par un ganglion aplati, dont les branches nombreuses par- tent en rayonnant du centre com- mun; toutes se perdent dans l’épais- seur de la bourse. Ces ganglions ont reçu de Cuvier le nom de ganglions élodés. Le nerf viscéral descend pa- rallèlement, avec son congénère, de chaque côté de la veine cave. Il donne supérieurement des filets à l’œsophage, aux muscles du cou, dé- tache plusieurs branches derrière In veine, le rectum et le conduit du noir : elles forment une espèce de plexus. Le tronc descend un peu obliquement à côté de l’oviducte, et gagne le cœur latéral où il produit un ganglion cardiaque qui donne une branche pour le cœur médian; un autre qui donne naissance à un ganglion pulmonaire d’où partent îes branches qui se distribuent à la blanchie; puis enfin une troisième qui paraît destinée à la partie la plus .) J D SEC postérieure du s:»c ou de l’cuveloppe cutanée. Dans les Sèches la distribution du système nerveux diffère peu de ce que nous venons de le trouver dans les Poulpes. La principale différence existe dans les nerfs de l'enveloppe extérieure qui sont au nombre de deux, et qui se divise l’un et l’autre de chaque côté en deux branches ; l'un produit le ganglion étoilé, 1 au- tre perce latéralement la peau au- dessus de la nageoire, et s’y répand en un grand nombre de filets. Les organes de la génération sont séparés. Les Céphalopodes ne sont point hermaphrodites; dans l’un et l’autre sexe une cavité péritonéale particulière occupant la partie la plus reculée du sac, est destinée à conte- nir les organes générateurs. Dans la femelle , ils se composent d’un ovaire et d’un double oviducte; l’ovaire est assez considérable, il est revêtu d’une membrane solide à laquelle s’atta- chent par des pédicules de nombreu- ses grappes d’œufs ; au moment de la ponte, ces œufs passent d’abord dans un canal unique et supérieur qui se divise bientôt en deux oviduc- tes subcylindriques ou plutôt en long cône; vers le tiers inférieur de leur longueur , on remarque un renfle- ment qui est produit par une glande. Au-dessus, l’oviducte est plus gros et se termine par une extrémité sub- tronquée; en dedans, la membrane ui le tapisse est toute ridée longitu- inalement; dans l’état ordinaire, i’o- viducte est membraneux , rnqis dans le temps de la ponte il s’épaissit et i grossit notablement; les œufs y sé- 1 1 joui rient quelque temps ; c’est là pro- bablement qu’ils sont enduits de vis- cosités. Dans les Sèches , ces oviduc- il tes sont accompagnés d’une masse • glanduleuse considérable , elle est i; destinée probablement à fournir la masse visqueuse aux œufs; cepen- dant il reste encore de l’obscurité sur leurs usages. Les organes générateurs du nielle sont composés d’un testicule, d’un canal déférent , d’une vésicule sémi- SEG n ale , d’un corps glanduleux que Cuvier nomme prostate, d'un réser- voir spermatique et enfin d’une verge. Le testicule est fort gros et ressem- ble beaucoup par sa position et sa structure à l’ovaire , étant couvert comme lui d’une tunique épaisse et contenant à l’intérieur de petits grains en grappe qui sont, sans aucun doute, les organes de sécrétion. Le fluide spermatique s’épanche entre cet amas glanduleux et la tunique qui l’enve- loppe, et il sort par une ouverture étroite et supérieure qui donne nais- sance à un très-long canal déférent très-grêle, un grand nombre de fois tortillé sur lui-même et s’ouvrant à la base d’un canal plus gros cl moins long que Cuvier compare à une vé- sicule séminale; ce c^nal , qui paraît musculaire, et qui est ridé en dedans, semble destiné en effet non-seulement à recevoir une certaine quantité de liqueur spermatique , mais encore à l’expulser au -dehors. Ce canal se termine en s’amincissant à l’orifice par une glande assez considérable , grenue, reployée sur elle-même, à peu près cylindrique; n’ayant point d’usage connu et déterminé, on a dû la comparer à la prostate et penser qu’elle n’avait que des fonctions ac- cessoires; son canal devenu commun avec celui de la vésicule séminale re- monte ci rencontre latéralement celui d’une poche ou d’un réservoir dans lequel il est à présumer que la li- queur spermatique peut s’introduire. Cet. organe fort singulier est devenu célèbre par les grands animalcules queNéedham découvrit dans son in- térieur; ce qui est remarquable, c’est qu’au lieu d’être nageant au milieu d’un liquide, ils sont juxta-posés , ce qui a fait penser que ce n’étaient pas des Animaux spermatiques; ce- pendant ils sont doués de mouve- ment, et Bory de Saint- Vincent, à son article Zoospei me de l’Encyclopédie méthodique, croît d’autant moins que co sont des Animaux de cette na- ture, qu’il prétend qu’on en trouve de véritables dans le sperme tics Sè- ches; d’oii il semble conclure que 326 SEC l’organe qui nous occupe est une laite comparable à celle des Poissons. Ces filamens rangés à deux ou trois rangs les uns sur les autres , sont maintenus en plan par un repli spi- ral de la membrane interne de la poclie qui les contient. « Long-temps après la mort , dit Cuvier , ils jouis- sent encore de la faculté d’éclater et de se mou voir en différens sens, sitôt qu’on les humecte.» Cette poche com- munique avec la verge par un canal étroit et court. Cette verge est petite , pyramidale , creuse en dedans et tei- minée par une petite ouverture; elle ne paraît pas être exsertile et elle semble plutôt être destinée à pro- duire la fécondation par l’aspersion du fluide spermatique sur les œufs , comme cela a li^u dans les Poissons, que faite pour être introduite dans les organes de la femelle; cependant dans la Sèche , où la verge est beau- coup plus grande , il serait possible de supposer que l’intromission a lieu ; mais l’observation manque à cet égard. Pour terminer ce qui a rapport à l’histoire anatomique des Poulpes et des Sèches , il ne nous reste plus à examiner que les organes des sens, et d’abord se présente celui de la vue qui est vraiment des plus remarqua- bles par son développement et par sa belle organisation, que l’on peut met- tre sur la même ligne que celle des Animaux les plus élevés dans l’é- chelle , sans que cependant il cesse d’en rester bien distinct par quelques particularités ; l’une des plus essen- tielles est de manquer delà chambre antérieure et de l’humeur aqueuse; aussi à l’ouverture des paupières la peau se réfléchit en dedans , forme un repli comparable à la troisième paupière de quelques Animaux, s’en- fonce ensuite profondément pour for- mer la conjonctive, remonte sur la face antérieure de l’œil, et sedoublant de nouveau sur elle-même , donne naissance à l’iris et finit enfin par couvrir d’une membrane transpa- rente la surface extérieure du cris- tallin ; mais avant de parvenir sur SEC celte partie, elle passe sur des procès ciliaires d’une admirable structure qui couv ent la base de l’hémisphère externe du cristallin. Celui-ci est fort grand , plus convexe postérieurement 1.1’antérieurement , et d’autant plus ur qu’on s’approche davantage de son centre; toute sa partie posté- rieure est plongée dans l’humeur vitrée et paraît en être séparée par une capsule propre. L’humeur vitrée est contenue dans trois membranes distiuctes ; la plus extérieure est une sclérotique presque cartilagineuse . percée d’un grand nombre de trous très-petits qui laissent passer les nom- breux filets nerveux que produit le ganglion optique ; la seconde placée en dedans de la première est une vé- ritable rétine, puisqu’elle résulte dé l’épanouissement des filets nerveux j enfin en dedans de cette rétine sa trouve une membrane très-mince ou plutôt une couche de substance vio-j lette semblable à la couche noire dd la choroïde humaine ; ce qui doit étonner, c’est de trouver cette couché obscure en dessus de la rétine et non en dessous , comme dans les autre! Animaux. On doit se demander com-j ment la vision est possible et suppo-l ser tout au moins qu’elle doit êtrj considérablement affaiblie par celtjj circonstance. Derrière la sclérotique se trouve un assez grand espace sej mi-lunaire circonscrit par plusieur membranes et contenant au miliej d’une substance mollasse un énorml ganglion optique, réniforme et proj duisant de son bord antérieur uj nombre très -considérable de filet! qui traversent la sclérotique. L on gane de l’ouïe est tout-à-fait interne! sans communication avec le dehors! il ne peut donc être d’une grandi utilité à l’Animal , Ou du moins n lui donner que des perceptions foij obscures. Ces organes sont plaça dans la partie la plus dure et la plu! épaisse du crâne; ils consistent cl deux cavités à peu près sphériques! lisses , sans aucune anfractuosité! remplies par une vésicule d’un moii* dre volume, suspendue par des filai ' L ueus , revêtue par une membrane ^ nince et transparente contenant une petite quantité de liquide et soutc- i uue par un petit osselet lenticulaire i . aunatre ; le nerf acoustique qui est f fort petit perce la cavité pour se ren- dre à la niasse bulbeuse ; telle est la L composition de cet organe réduit à l 'état rudimentaire et qui dans sa sim- ple composition représente tout à la litbis l’oreille interne et externe des : mtres Animaux. Il n’existe aucun organe olfactif proprement dit, et ce- :j pendant les Poulpes et les Sèches sont ittirés par les substances alimentai- i> es qui leur plaisent. On conçoit en .lîfl’et que si 1 odoration des matières ( plongées dairs l’eau peut se faire, elle ; ne peut avoir lieu que par d’autres r. moyens que celle qui a lieu dans 1 l’air ; il est à présumer dès-lors que I le goût remplace l’odorat des Ani- nmaux , tels que ceux qui nous oc- cupent, constamment plongés dans I 'eau, ne pouvant s’empêcher de gou- ker à chaque moment ce liquide, ils f perçoivent ainsi la saveur des parti- mies qu’il tient en dissolution ou en suspension. Les caractères génériques des Sè- i :hes peuvent être exprimés de la ^manière suivante : corps ovale, dé- f[ primé, bordé de chaque côté dans il toute sa longueur par une nageoire p étroite , tout-à-fait latérale. Dos soutenu dans toute sa longueur par ; an corps crétacé , contenu dans une '•vaste lacune cutanée. Bouche termi- nale, entourée de dix bras garnis à ' leur face interne de ventouses, si ce m’est deux d’entre eux, pédonculés, ( plus longs que les autres, terminés en spatule, et garnis de ventouses seu- lement sur l’épanouissement. Ven- touses à bords cornés, non dentés. 'Sépiostaire ou coquille ovale , égale- • ment convexe des deux côtés, cal- caire , composée d’une série de laines calcaires, spongieuses, superposées, terminée postérieurement par une cavité peu profonde , bordée par des appendices aliformes , cornéo-cal- caires, et dans son milieu sur l’ex- trémité postérieure par uuc apophyse pointue, droite ou légèrement re- courbée. Les Sèches sont répandues dans toutes les mers, mais on ignore si elles constituent un grand nombre d’espèces. Il en est de cela comme de beaucoup d’autres choses que les voyageurs ne rapportent pas, parce qu’ils croient rencontrer la même es- pèce partout. Il est bien probable ce- pendant qu'il n’en est pas ainsi, et que chaque mer possède quelques espèces. Linné n’en connut qu’une seule, à laquelle Lamarck en ajouta une seconde qu’il décrivit dans les Mémoires de la Société d’Histoire na- turelle de Paris (an vu ). Rafiuesque en fit connaître une troisième qu’il indiqua seulement , et Savigny, dans le grand ouvrage d’Égypte , en re- présenta une quatrième avec beau- coup de détails. Enfin Blainville, à l’article Sèche du Dictionnaire des Sciences naturelles , en porte le nom- bre à huit ; nmis , il faut le dire , le plus grand nombre de celles qu’il ajoute à celles que nous avons d’a- bord indiquées, sont encore bien douteuses. On connaît quelques restes de sé- piostaires à l’état fossile. C’est à Gri- gnon d’abord qu’ils furent trouvés, et ensuite dans beaucoup d’autres localités du calcaire grossier des en- virons de Paris. On ne rencontre que la partie la- plus solide , et par con- séquent plus ou moins mutilée. Ils furent long -temps énigmatiques. Cuvier le premier détermina leurs rapports avec les Sèches. Ces espèces fossiles appartenaient sans aucun doute à d autres espèces que celles qui sont actuellement connues vi- vantes. La grosseur de l’apophyse postérieure cl la profondeur de la cavité 'ont fait supposer que ces res- tes dépendaient d’espèces beaucoup plus grosses que toutes celles dont les Sépiostaires sont connus. Peut-être étaient-ils seulement plus solides? D’autres corps trouvés également fossiles , mais dans des terrains beau- coup plus anciens, ont de l’analogie avec le bec do la Sèche, et paraissent Ô2& SCE SEC avoir été les mandibules de quelque genre voisin. On ne peut être sûr de celui auquel on doit les rapporter. Ils venï pourraient dépendre, soit du genre Bélemnile, soit du genre Ammonite , TRAPPE, ois. Syn. vulgaires d’En- goulevcnt d’Europe. V. Enroule (du. .Z.) SECHIUM. bot. pii an. Genre de peut-être aussi de quelque Nautile , la famiile des Cucurbiiacées , établi mais rien jusqu’à présent ne peut par Browne (Hist. Jamaic., p. 355) el porter à former une conjecture plu- ainsi caractérisé : fleurs monoïques, tôt qu’une autre. Ces corps ont été Les mâles ont un périanlhe campa- indiqués sous le nom de Rhyncolite nulc, divisé presque jusque vers sou dont on a fait un genre; mais nous milieu en cinq parties égales, entre! ne devons pas admettre un tel genre, lesquelles sont de petites dents qui puisqu’il n’est fait que sur une très- ont été considérées par quelques au— petite partie de l’Animal. Par le même teurs comme un calice extérieur ; principe , on pourrait en établir sur quatre à cinq étamines soudées par diverses parties d’un même Animal , leurs filets, libres au sommet, et et l’on sent que cela n’est pas pro- posable. INous allons indiquer parmi les Sèches les espèces les mieux cons- portant quatre anthères cordiformes. Les fleurs femelles ont Je périanths semblable à celui des fleurs mâles, un ovaire obovoïde , surmonté d’un tâtées, celles sur lesquelles il ne peut gros style el d’un stigmate capité. Le y avoir d’équivoque. fruit est une pe'ponide très-grande. Sèche commune , Sepia ufficinalis , charnue, obeordiforme, un peu com- L., Gmel., p. 5i4q,n. 2; Rondelet, primée, contenant une graine ovale Aquat., p- 365 ; Aldrov., de Mollibus, et plane. La Plante sur laquelle ce p. 4g-5o; Séba , Mus. T. ni} tab. 3, genre a été fondé est le Sechium Fig. 1 à 4; Èncycl. , pl. 76, £g. 5, 6 7 ; Lamk., Mém. de la Soc. d’Hisl. nat. de Paris, an vu, p. 7; ibid., Anim. sans vert. T. vn , p. 668 , n. t ; Guérin , Iconogr. du Règn. Anim., Moll., pl. 1. Elle est très- commune dans la Méditerranée et edule, Swartz , Flur. Ind. occid., 2 , p. n5o, qui avait été placé dans le genre Sicyos par le même Swarlz ( Prodr . FLor. Ind. occid., p. 11 6) et par Jacquin ( Stirp . Amer., tab. i65). Cette Plante a une tige grimpante, garnie de vrilles et de feuilles amples, l’océan Européen. Elle a jusqu’à dix- alternes , pétiolées , cordiformes , an- huit pouces de long. galeuses , un peu rudes sur les deux Sèche tuberculeuse , Sepia tuber- faces. Les fleurs sont petites, ino- culata, Lamk-, Anim. sans vert., /oc. dores, de couleur jaune, les mâles cii. u- 2; ibid., Mém., loc. cil., nombreuses au sommet de pédoncu- p. 9, pl. j , fi g • 1, a, b; Blainville , les axillaires, les femelles également Trait, de Malac., p. 368, pl. 1, fi g. 2'; Cette espèce , remarquable par les tubercules dont elle est couverte, est d’un médiocre volume. Elle vient des mers de l lnde. SÈCHE de Savigny, Sepia Savi- gny i, Blainv. , Dict . Sc. nat. T.xj.viii, p. 285 ; Sèche , Savigny , grand ou- axillaires , mais seulement au nom- bre d’une ou deux sur chaque pé- doncule. Le fruit est gros, lisse et vert extérieurement , charnu et blan- châtre en dedans. Selon Browne , les habitans de la Jamaïque donnent à cetle Plante le nom vulgaire de Cho- clio-Vine , et Adansoq , qui se plai- Rouge même volume que mune. la Sèche com- (D..ÏI.) SÈC HE - TERRINE, SÈCHE- signé le genre en question sous le nom de L'hocho. On cultive le Se- chium edule dans la plupart des français le Antilles , ou les colons SEC nomment Chayote. Son fruit est usité dans les ragoûts. On le sert aussi sur les tables , mais il a peu de saveur, et on le considère comme rafraîchissant. Le Sechium edule est cultivé 'en telle abondance dans certaines contrées de la Jamaïque, que son fruit y scrPà engraisser les l cochons. Seringe , dans 1e troisième volume du Prodrome de De Can- idolle, a publié une nouvelle espèce , • sous le nom de Sechium palmatum , :qui croît au Mexique , et qui est re- trnarquable par ses fruits verts , hé- i risses et de la grosseur d’une ave- L ii ne. Cet auteur a encore admis i;omme espèce distincte le Sechium i: imericanum de Poiret (Dict. encycl., çj, p. 5o), qui nous paraît un double ^emploi du S. edule. En effet, celte 1 Jlante ne se distingue que par son firuit glabre, de la grosseur d’un œuf !le pigeon; mais le Sechium edule, font le fruit est ordinairement très- ,'p'os et hérissé, offre aussi, selon ilacquin, une simple variété oii le i Vuit est absolument comme celui du 'oratendu S. americanum. (g. .N.) * SECONDES ES. zool. F. Ar- i '.ièke-Faix. SECRETAIRE. Gypogeramus. ois. Genre de l’ordre des Omnivores. L Caractères : bec plus court que la - ête , robuste, gros, crochu, courbé peu près depuis son origine, garni une cirrhe à sa base , un peu voûté, omprimé à la pointe; narines un t >eu éloignées de la base du bec , per- ces de chaque côté dans la cirrhe, iagonales , oblongues , ouvertes. ■ ’ieds très-longs, grêles; jambe cm- lumée; tarse allongé, nu, plus ' rêle en bas qu’à sa partie supé- rieure; quatre doigts courts, verru- ueux en dessous : trois antérieurs, éunis à la base par une membrane; ouce articulé sur le tarse. Ailes ' îngues, les cinq premières rémiges hs plus longues et presque égales. 'es éperons obtus aux poignets. : 'ueue étagée. Une espèce compose i; ncore à elle seule tout le genre Se- ' "claire ou Messager. Cette espèce, SEG 5.2Ç) placée d’abord parmi les Grades , fut ensuite signalée comme appartenant aux Faucons ; d’autres considérations la firent reporter parmi les Échas- siers ; enfin, depuis qu’il a été permis de consulter le squelette , concernant la véritable place que cet Oiseau doit occuper dans les méthodes, on a pu le fixer naturellement parmi les Rapaces , entre les Vautours et les Aigles. En cherchant à s’accorder raisonnablement sur ce point , on eût bien pu songer en même temps à faire disparaître le ridicule qui a présidé à sa dénomination ; car rien n’est plus inexact que les noms de Secrétaire , de Messager ou de Sagit- taire, qui successivement lui ont été appliqués. Le premier lui est venu , assure- t-on , de ce qu'il porte sur la nuque une touffe de plumes qui le font ressembler à ceux qui , chargés d’écritures quelconques , se fichent derrière l’oreille le principal ins- trument de leur art, afin de ne le point égarer; les grands pas qui rè- glent et précipitent sa marche lui ont valu le second ; et l’origine du troisième est due à l’observation de Vosmaër , portant que l’Oiseau a l’habitude de lancer en l’air , au moyen du bec, des brins de paille qu’il dirige comme l’on ferait d’une flèche. Enfin Levaillant a proposé le nom beaucoup plus expressif de Man- geur de Serpcns , que plusieurs au- teurs ont rendu par un seul mot latin , mais que l’on n’a point adopté en français, peut-être parce qu’il n’est pas assez exclusif , et qu’il est susceptible d’application envers beaucoup d’espèces réparties dans d’autres genres. Le Secrétaire habite toute la partie méridionale de l’Afri- que ou sa présence est regardée comme un grand bienfait par les na- turels, qui lui doivent la destruction d’une multitude d’insectes et de rep- tiles dont il fait une ample consom- mation ; il les tue avant de les ava- ler, et la manière dont il s’y prend est assez remarquable : il les écrase sous la plante du pied, et y apporte même tant d’adresse et de force , 35o S KC qu’il est rare qu’un serpent d’un pouce et plus de diamètre survive au premier coup. L’Oiseau le déchire ensuite avec le bec, l’avale , et rejette la colonne vertébrale et les autres os qu’il n’a pu digérer. Pour la recher- che de cette nourriture , le Secrétaire n'a guère besoin de recourir à ses ailes , aussi leur préfère-t-il presque toujours l’usage de ses longues jam- bes qui lui sont beaucoup plus avan- tageuses dans la poursuite des rep- tiles. On dit néanmoins que lorsqu’il s’est emparé d’une proie capable de lui opposer avant de mourir une longue résistance , il l’élève à une grande hauteur, la laisse tomber et la suit dans sa chute , pour lui porter immédiatement le dernier coup, si toutefois elle n’était qu’étourdie. Leurs unions se font vers le milieu de l’année; et comme ordinairement les mâles sont plus nombreux, il arrive presque toujours que les fe- melles sont le prix d’opiniâtres com- bats. Du reste, les accouplemens con- sommés , les époux, réciproquement fidèles, au moins pour la période , s’occupent en comrnpn de la cons- truction du nid qui , semblable à celui des grands Oiseaux de proie , constitue une aire de deux à trois pieds de diamètre, placé au milieu d’un buisson fort touffu et très- élevé. La ponte consiste en deux œufs , rarement trois , arrondis , blancs, pointillés de roussâtre. Les sables arides et les marécages in- fects , repaires ordinaires des insectes et des reptiles, sont alternativement parcourus par les Secrétaires. Dans l’état de tranquillité , ils ont la dé- marche lente et paisible; leurs mœurs ne sont point farouches , et on les amène aisément à vivre en domesti- cité. L’on a essayé de les dépayser, d’en transporter des colonies à la Martinique et à la Guadeloupe pour y détruire les Serpcns ; mais nous ignorons jusqu’à quel point la réus- site a couronné cette entreprise sa- gement conçue. Secrétaire, Vultur serpentai! us , Lalh. ; Falco scrpentaiius , Gmcl. ; SEC Sagittarins , Vosm.; Ophioteres cris talus , Vieill. , Buff . , pl. cnl. 721 Levaili. , Ois. d’Afriq., pl. 25. Parties supérieures d’un gris bleuâtre ; tec- trices alaires variées de brun; rémi- ges noires; rcctrices cendrées à l’ori- gine , noires ensuite, terminées de brun , les deux intermédiaires plus lo ngues de moitié que les autres quii sont étagées; front, partie de gorge et du ventre blanchâtres; de longues plumes effilées, noirâtres sur la nuque; parties inférieures grises, faiblement rayées de brunâ- tre; tectrices subcaudales roussâ- tres ; jambes noires , finement rayée; de brun , bec jaunâtre ; un granc espace rouge autour des yeux ; pieds bruns. Taille , quarante pouces. Ces nuances sont beaucoup moins pro- noncées et plus variées dans la fe- melle et les jeunes dans leurs diver: âges. (dr. .z.) SÉCRÉTIONS. Le nom généra de Sécrétions a été donné au phéno- mène par lequel une partie du liquide nourricier s’échappe des organes de la circulation pour se répandre à la surface extérieure ou intérieure de.- Animaux , soit en conservant ses propriétés chimiques , soit après qu ses élémens sont entrés dans des combinaisons nouvelles. Mais le plus ordinairement on restreint davantag l’acception de ce mot, et on ne l’ap- plique qu’aux actes par lesquels sont formés des produits dont la nature diffère de cplle du sang. On donne au contraire le nom d’exhalations aux phénôinènes par lesquels une ou plusieurs des parties constituantes du sang sont simplement expulsées hors de la substance des organes sana avoir subi de modifications préala- bles. § IL Des Exhalations. L’exhalation est un phénomène dont la marche peut être influencée par l’état de vie ainsi que par und ’i.n o rron c mritc /fin îEMMll 55 1 SEC -issus du corps et pendant la vie •omrne après la mort ces tissus ont toujours susceptibles d’éprouver me imbibition plus ou moins ra- pide, et de laisser transsuder les li- juides dont ils se gorgent. Une foule î’expériences que l’on doit àMag'en- lie , à Fodéra et à d’autres physiolo- gistes prouvent jusqu’à l’évidence la 'perméabilité des tissus. Il n'est donc >as surprenant de voir la partie la olus tluide du sang s’échapper hors les vaisseaux circulatoires, pénétrer ; lans tous les organes et se répandre ur les diverses surfaces tant iulé- i ieures qu’extérieures du corps. Les humeurs dont toutes les par- ies du corps s’imbibent ainsi sont oujours composées presque entière- ment d’eau ; on y retrouve une petite [uantilé de matière animale et quel- ques sels; enfin elles ressembleraient •xactement au sérum du sang si l’ai— mmine y existait en proportions plus grandes. La première condition de toute i''xhalation est la perméabilité des issus que doivent traverser les flu i— 1 tes. Aussi toutes choses égales , d’ail- [e 3u rs , ce phénomène est-il toujours I autant plus rapide que l’imbibition ;st plus facile. Une autre circonstance qui influe .gaiement sur l’exhalation est la niasse du liquide en circulation. Les 'xpériences de mon frère W. Ed- ryards ont fait voir que les pertes^de '"oids que les Animaux subissent par uite de l’exhalation qui se fait à la urface du corps est d’autant plus rande que celui-ci est plus près de on point de saturation, c’est-à-dire de ' état dans lequel la quantité d’eau u’il peut absorber est parvenueà son naximum. A mesure que la masse es humeurs diminue et que le des- sèchement général se rapproche du* -oint incompatible avec l’entretien e la vie , on voit au contraire l’exha- ttion devenir de moins en moins abondante. Une autre expérience, «ite par Magendie , vient ençore à appui de cette opinion . Ayant injecté ne quantité très-considérable (l’eau SEC dans les veines d’un Animal , il en examina le péritoine, et il vil la séro- sité s’écouler rapidement de la sur- face, s’accumuler dans la cavité ab- dominale et former sous les yeux une véritable bydropisie. Une pression mécanique peut agir de la même manière. En faisant des expériences sur le liquide contenu dans l’arachnoïde, Magendie a re- marqué plusieurs fois que, si l’Ani- mal faisait des efforts violens , la quantité de ce liquide augmentait sensiblement. Une compression exer- cée sur les veines de manière à en- traver le retour du sang vers le cœur et à déterminer son accumulation dans les vaisseaux , produit souvent une exhalation assez grande pour produire une infiltration du tissu cellulaire et un gonflement très-con- sidérable. Enfin , toute cause qui rend plus forte la pression que sup- porte le sang tend à accroître l’exha- la lion. Outre ces agens physiques, il est encore d’autres causes qui paraissent exercer une influence plus ou moins directe sur l’exhalation en général , et le système nerveux est de ce nom- bre. Plusieurs faits tendent à faire penser qu’une diminution considé- rable dans l’intensité de l’influence nerveuse rend l’imbibilion et par suite l’exhalation plus facile. En fai- sant des expériences sur la section des nerfs pneumogastriques, j’ai sou- vent observé l’infiltration des pou- mons à la suite de cette opération. Lorsqu’on fait périr des Chevaux en ouvrant les gros troncs artériels , ou voit la peau de ces Animaux se cou- vrir d’humidité , bien que la masse des liquides ait éprouvé une diminu- tion des plus rapides et des plus grandes. Enfin Dupuy a observé que chez les Chevaux auxquels il avait fait la section des ganglions du nerf sympathique au cou , toute cette par- tie était souvent le siège d une trans- piration abondante. L’infiltration qui survient chez les vieillards et dans certaines maladies confirme encore celte opinion. 00 2 SEC Suivant les parties dont les exha- SEC 1 al ions sont le siège , on les a distin- guées en intérieures et en extérieures ; les premières ont lieu dans toutes les parties du corps, mais c’est surtout là ou il existe des cavités sans ouver- tures apparentes qu’elles ont été étu- diées. La sérosité qui baigne les la- melles du tissu cellulaire , les liqui- des que lubréfient la surface de toutes les membranes séreuses , celles qui remplissent les chambres de l’oeil , sont des produits d'une excrétion in- térieure, et ont entre elles, et avec le sérum du sang , la plus grande analogie. Enfin les membranes mu- queuses sont aussi le siège de phéno- mènes analogues ; mais ici les pro- duits de l’exhalation sont en gé- néral mêlés à ceux d’une sécrétion particulière; aussi n’en parlerons- nous pas dans ce moment. L’exhalation qui a lieu à la surface extérieure du corps ou par les parois des grandes cavités dans lesquelles l'air circule, et qu’il est essentiel de ne pas confondre avec la sueur qui paraît être le produit d’une véritable Sécrétion , a reçu le nom de irons- piration. Dans le plus grand nombre de cas, le liquide ainsi exhalé se trans- forme en une vapeur invisible et se dissipe dans l’atmosphère; aussi pen- dant long- temps avait-on négligé de s’en occuper, et c’est seulement par les expériences de Sanclorius que l’on apprit combien sont grandes les pertes de poids que le corps de l'Hom- me éprouve aiusi. Keill , Lining # Rye , Robinson , etc. , se sont ensuite occupés de l’étude de cette transpi- ration que l’on a appelée insensible; Séguin et Lavoisier en ont fait le su- jet de recherches d’un haut intérêt; enfin , dans ces derniers temps , Edwards aîné a examiné la même question sous un point de vue plus général , et nous a fait connaître les lois qui régissent celte fonction im- portante dans toute la série des Ani- maux vertébrés. V. De l’Influence des ngens physiques sur la vie, par W. F. Edwards. § II. Des Sécrétions. Ainsi que nous l’avons déjà di» on donne le nom de Sécrétion à l’ac par lequel certains liquides, dont 1 propriétés chimiques diffèrent c celles du sang ou du sérum , sont sé pa rés de ce fluide. La nature de cqi produits varie beaucoup , suivant 1 organes ou ils sont élaborés et sui vaut les Animaux ou on les ex; mine; mais , quelle que soit leurcom position chimique, ils paraissent d férer toujours du sang sous le rappo de l’alcalinité ou de l’acidité. Connu nous l’avons dit ailleurs, le iiquidj nourrissant contient toujours, d| moins chez les Animaux des classa supérieures, une petite quantité d soude libre ( V. Sang ) ; mais dans 1 Sécrétions alcalines la proportion l’alcali est beaucoup plus grande re lativement à la malièi*e animale les autres renferment des acides la tique, pliospliorique , etc. , qui nesjj trouvent dans le sang qu’à l’état dj combinaison neutre ou alcaline. L connaissance de ces faits, que l’o doit à Berzelius, jette beaucoup d lumière sur la nature des forces qu déterminent la séparation des liqui>j des sécrétés; en effet, dans la naturl inorganique nous voyons souvent dejl phénomènes du même ordre sc pro- duire sous l’influence de l'électricité! La pile galvanique jouit de la facullil de séparer d’un liquide homogène 1er principes acides ou alcalins q u» | renferme à l’état de combii imbinaisoi neutre; aucune autre force connu n’est susceptible de produire des efi fets semblables; or, ces décomposi- tions et les résultats de l’action de; organes sécrétoires ont évidemment la plus grande analogie; on peu» donc supposer que , si ces phénome nés ne sont pas tous du même ordre les causes qui les déterminent agis sent ici de la même manière. Des ex périences curieuses de Prévost et Du mas sur le sang rendent cette ma- nière de voir encore plus plausibl Ces physiologistes sont parvenus imiter artificiellement les condition SEC es Sécrétions, et à séparer de ce li- nide, au moyen de la pile , un pro- uit analogue au lait. Enfin , par des uiyens analogues , ils ont transformé albumine contenu dans le sérum du mg en mucus et en fibrine. Nous avons dit que toutes les sur- ices tant intérieures qu’extérieures u corps des Au finaux sont le siège [dune exhalation plus ou moins ac- . ve ; il n’en est pas de même des hénomènes sécrétoires; un des pre- miers degrés de la localisation des jonctions consiste dans l’existence i organes destinés d’une manière riéciale à exécuter ces fonctions, et, lins les Animaux d’une structure us compliquée , le nombre de ces ipareils devient même très-considé- jti ble. Les formes qu’ils affectent va- lent beaucoup et lésa lait distinguer : ms les noms de follicules , de vais- ■aux sécrétoires et de glandes ; mais r'S diffé rences ne paraissent corres- ; indre à aucune modification cons- l'nte dans la nature de leurs pro- hiits. Quanta leur structure intime j i paraîtrait que le seul caractère qui ur soit commun est la forme vési- p;daire. En effet, dans toutes ces t odifications secondaires des or- i nés sécrétoires , le microscope ré- r le l’existence de petites vésicules I; ant à peu près l'aspect des cellules b nt se compose le tissu cellulaire hs Végétaux , tandis que dans les > 1res parties du corps des Ani- aaux supérieurs on ne rencontre ;n de semblable. [)ans les Médu- [■>5 et d’autres Animaux, dont l’or- l: nisation est très-simple, on voit b» grand nombre de petites vési- I les de celte espèce parsemées sur I surface extérieure. Dans les mem- | ânes muqueuses des êtres plus par- ais, des organes analogues se trou- ut groupés autour de petites cavi- 1 ; isolées qu’on nomme cryptes ou licules; dans l’intérieur des vais- I îux sécrétoires des Insectes , on les f couvre aussi ; il en est de même •rsqu’on examine au microscope les I tiies ampoules que terminent les f bes membraneux ([u’oii rencontre SEC 353 en si grand nombre sous la peau des Torpilles, etc. Enfin dans les glandes, qui ne sont formées que par la réunion plus ou moins intime d’un certain nombre de vaisseaux ou d’ampoules sécrétoires, on parvient aussi à les distinguer. 11 paraîtrait donc assez probable que cetle structure est une condition de l’action sécrétoire; mais, pour donner quelque valeur à cetle opinion , il faudrait avoir fait sur ce sujet des observations plus nombreu- ses que celles que l’on possède dans l’état actuel de la science. Les divers liquides formés par la voie des Sécrétions varient beaucoup, tant sous le rapport de leur nature que de leurs usages. Ceux dont l’exis- tence est la plus générale sont le mu- cus, le sperme, la bile et l’urine; la salive , le liquide pancréatique et les larmes se rencontrent aussi chez un grand nombre d’Animaux; enfin il est encore des produits analogues qui appartiennent plus spécialement à tel ou tel Animal , et dont on a sou- vent eu déjà l’occasion de parler dans divers articles de ce Dictionnaire. Pour plus de détails , relativement aux Sécrétions en particulier , nous nous bornerons donc à renvoyer aux mots Glandes, Follicules, Foie, Génération, Urine, Insectes , Ci- vette, Chevrotai n, etc. (h.-m. e.) * SECTILE. bot. PiiAN. Le pro- fesseur Richard, dans son travail sur les Orchidées d’Europe , appelle aiusi les masses polliniques qui sont com- posées dégranulés irréguliers, réu- nis entre eux par une matière vis- queuse qui s’allonge par la traction en lilamens élastiques; tels sont les masses polliniques des genres Orc/iis, Ophrys , Serapia , etc. (a. r.) SECURIDACA. rot. piian. Tour- uefort avait institué sons ce nom un genre que Linné réunit au Coron ilia, mais qui fut rétabli par De Candolle sous le nom de Securigera. Tr. ce mot. Un autre genre a etc nommé Securi- c/aca par Linnc, et il a été adopté par tous les botanistes modernes. Il appartient à la famille des Pohyga- 354 SEC iées et à la Diadelphie Oclandrie, L. Voici scs caractères principaux : ca- Jice irrégulier, coloré, caduc, à cinq lolioles , dont trois extérieures pe- tites , et deux intérieures grandes, pétaloïdcs. Corolle à cinq pétales hy- pogynes , soudés à leur base en un tube qui se confond avec celui des •étamines; le pétale supérieur grand, en forme de casque, renfermant les organes sexuels ; les deux latéraux très-petits , en forme d’écailles ; les deux inférieurs connivens. Huit éta- mines dont les filets sont ascendans et soudés par la base en deux fais- ceaux , ou plutôt formant un tube fendu et ouvert à sa partie antérieure. Disque hypogyne, peu visible dans la fleur, mais tggs-remarquable dans le fruit ou il est persistant. Ovaire su- père, comprimé latéralement, échan- cré au sommet , l’un de ses lobes • (celui qui regarde le pétale supérieur) plus grand, uniloculaire, renfermant un seul ovule pendant et fixé au som- % met de la cavité ; un style terminal ascendant, et terminé par un stig- mate échancré. Fruit capsulaire, ob~ long, un peu comprimé, indéhiscent, membraneux d’un côté, et se prolon- geant de l’autre côté en une aile foliacée très -longue et cullriforme. Graine pendante, oblongue, lisse, glabre, dépourvue d’albumen, munie d’un tégument extérieur membra- neux , et d’une pellicule charnue in- térieure ; ses cotylédons sont ob- longs , charnus, et sa radicule est su- périeure. Huit espèces de Sccuridaca ont été décrites par Linné, Swartz , Lamarck , Kunth et De Candolle. Elles croissent dans les Antilles et sur le continent de l’Amérique mé- ridionale. Ce sont des Arbrisseaux . ou des Arbustes grimpans , couverts d’une pubescence de poils simples. Leurs feuilles sont alternes , simples, très-entières , munies de deux glan- des sur leurs pétioles. Les fleurs sont purpurines ou blanchâtres , exhalant une odeur agréable, pédicellées , ac- compagnées de bractées dont l’exté- rieure est la plus grande. Elles for- ment des épis ou des grappes axillai- SEC res. La principale espèce est le Sec* riclaca volubilis , figurée ancienn« ment par Plumier, édition burmani tab. 247, f. i , et reproduite par Ja«| quin, PI. Amer. , tab. 1 83 , f. 38. 1| Securidaca virgata , Swaitz , a au été figuré par Plumier , loc. cit il tab. 248, f. i. Enfin, dans ses Illuj trations, tab. 699, f. i, Lamarck donné la figure d’une espèce q Cayenne, sous le nom île Secundo. 4 paniculata. A l’égard des autres ej pèces décrites dans les Nova Genei de Kunth et dans le P rodromus d De Candolle , nous ne les mentioii nous pas ici , parce que leurs de-} criptions n’étant pas accompagné^ de figures, il faut nécessairement U étudier en détail dans les ouvragé originaux. (G..N.J SECURIFERA. ins. ( Latreille, Syn. scientifique de Porte-Scies./^. q mot. (b. J SECDRIGERA. bot. PHAN.Gem; delà famille des Légumineuses etc! la Diadelphie Décandrie , L. , prim tivement établi par Tournefort soi! le nom de Securidaca que Linné inj posa plus tard à un autre genre, apr<3 avoir réuni le genre de Tournefort a Coronilla. Il a été rétabli par Scopol Necker, et Desvaux, sous le nom d Bonavenia , puis par De Candolle dans la seconde édition de la Florjt française, sous celui de Securigera qu lui est resté. Voici ses caractères sentiels : calice court , à deux lèvrea l’inférieure bipartite , la supérieur bidentée ; corolle papilionacée , dorj les pétales ont les onglets un peu plu longs que le calice, et la carène aiguët étamines diadelphes; gousse compri mée, plane, linéaire, à sutures prod minen les, offrant des isthmes ou é trait glemens non articulés entre les graii nés , terminée par un bec allongé I huit à dix graines comprimées aynn la forme d’un parallélogramme. L Securigera Fait partie de la tribu de ; Hédysarées , section des Coroniliéesj Il ne se compose que d’une seule es 1 pèce , Securigera ■ Coronilla , D. C. j Coronilla Securidaca, L. ; Securi \ SEC ■ laça légitima , Gaertn. , De Fr uct, , tab. i53. C’est une Plante herbacée qui a le port des Coronilles , et qui croît dans les champs de l’Europe méridionale. (g. .N.) SEGURILLA. bot. pii an. Pcrsoon a nommé ainsi une section du genre ; Coronilla , qui correspond au genre ' Securidaca de Tournefort , ou Secu- rigera de DeCandolle. V. ce dernier mot. (g. .N.) SECURINEGA. bot. piian. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Diœcie Pentandrie , L. , établi par Jussieu , et offrant les caractères suivans : fleurs dioïques ; les mâles r ont un calice divisé profondément en i> cinq segmens; cinq étamines oppo- sées, à filets saillans et soudés à la base, à anthères oblongues et in- trorses , munies de cinq glandes al- St ternes, insérées sur un disque glan- !■ duleux , crénelé , et placé au-dessous ül’un rudiment de pistil à trois bran- :hes linéaires. Les fleurs femelles ;ont un calice divisé profondément en : juatre à six segmens réfléchis ; un ovaire placé sur un disque glandu- t eux , à trois loges biovulées , et sur- nonté de trois stigmates réfléchis , iresque sessiles et bilobés. Le huit :st une capsule à trois coques bival- ves, renfermant des graines lisses et . mires comme celles du Buis. Ce genre e compose de deux espèces , savoir : e Securinega nitida de Willdenow, ur laquelle le genre a été fondé, et i |ui croît à l’île de Bourbon. L’autre ( spèce, originaire de l’île de France, •st inédite dans l’herbier de Jussieu ; % nais elle semble une simple variété ■Me la précédente. Quant au Securi- rega nitida décrit et figuré par Lind- *3y ( Collectanea , tab. 9), qui est ori- inaire de l’île Otahiti , Adrien Uc ussieu , dans son E^sai sur les gen- res d’Euphorbiacécs, la regarde com- ie distincte peut-être même sous 2 rapport générique, à raison des caractères que son auteur lui a itn- 1 osés. Les vraies espèces de Secttri- ft ega sont des Arbres dont le bois est P ès-dur ; les feuilles alternes très-en- SEC 555 tières, coriaces , luisantes , veinées; les fleurs axillaires , les mâles agglo- mérées , accompagnées de bractées ciliées , les femelles longuement pé- donculées et fasciculées , et également munies à la base des bractées, (g. .N.) SECURIPALPES. Securipalpi. ins. Tribu de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéromères , famille des Sténélytres , établie. par Latreille et très-voisine, sous plusieurs rapports, de celle des Hélopiens; les Sécuri- palpes , dit ce savant fFam. nat. , etc. ) , en diflèrent par leurs anten- nes insérées à nu , par le pénultième article des tarses, celui du moins des quatre antérieurs, qui est bilobé et ordinairement en cône , et à raison de leurs palpes maxillaires terminés par un article en forme de hache al- longée et cultriforme, et même den- tée en scie; ils s’éloignent des Ædé- mérifes par ce dernier article , et à raison de leur corps généralement ovale, oblong, avec la tête très-in- clinée et le corselet de la largeur des élylres et en trapèze ; leurs antennes sont généralement plus courtes. Cette tribu renferme six genres que Lepel- letier de Saint-Fargeau et Serville rangent dans plusieurs divisions , ainsi qu’il suit : I. Antennes de dix articles. Genre : Conopalpe. IL Antennes de onze articles. A. Pénultième article de tous les tarses bilobé. a. Corselet point rebordé. Genres : Méxandrye, Dircée, Hy- puee. b. Corselet bordé latéralement. Genre : Notiius. B. Pénultième article des tarses pos- térieurs entier. Genre : Serropaupe. V. tous cos mots à leurs lettres ou au Supplé- ment. (o.) SE DENETTE, mam. Nom de pays des Dauphins selon Sonnini. (u.) 55ti SEG SÉDENTAIRES, aracti. Dénomi- nation employée par Walckenaer ( Tableau des Aranéides ) pour dési- gner la grande division des Araignées qui forment: des toiles où elles se tien- nent immobiles. Tels sont les Epéires, les Théri dions , etc. (aud.) * SEDIL1PÈDES. ois. Nom que l’on a donné aux Oiseaux pêcheurs dont les quatre doigts , dont trois en avant, sont entièrement dégagés. (DR. .Z.) * SEDOIDES. BOT. PIIAN. (Her- mann.) Syn. de Crassula. F~. ce mot. **•) SEDROUS. BOT. PHAN. V. CÉDRAT. SEDUM. BOT. PHAN. V. Orpin. * SEEKUH. mam. Nom par lequel Kolbe, dans sa relation du Cap, men- tionne l’Hippopotame, Hippopotamus ampkibius , L. (dess.) * SE ET ZEN IA. bot. p'lian. R. Brown, dans son appendice bo- tanique au Voyage en Afrique d’Oud- ney , Denham et Clappcrton , p. 26 , mentionne sous le nom de Seetzenia africana une Plante qui , sous le rap- port des organes végétatifs, doit être rapportée aux Zygophyllées , mais qui, dans sa structure florale , offre des différences que l’on pourrait à la rigueur regarder comme suffisantes pour la séparer de cette famille. L’é- picarpe de son fruit capsulaire, com- posé de l’épicarpe uni au sarcocarpe, est situé sur la carène dorsale de cha- que loge, l’endocarpe étant une sim- ple membrane qui existe sur les côtés du fruit. L’estivation du calice est valvaire; la corolle est nulle; les cinq styles sont distincts à la base, et les loges de l’ovaire paraissent être monospermes. L’auteur pense que cette Plante est la même que le Zy~ gophyllum lanatum de Willdenow , que cet auteur a cité comme ori- ginaire de Sierra-Leone , mais qui , d’après les échantillons de l’herbier de Banks , et sur lesquels R. Brown a fait ses observations , croît dans l’Afrique australe. (g.. N.) SEGALROL. ois. L’un des sy- SEG nonymes vulgaires de Cresserelle ’ V. Faucon. (dr..z.) SEGELSTEIN. min. Syn. de Fer oxidé acinantoire. (b.) SEGESTR1E. Segestria. aracijn. Genre de l'ordre des Pulmonaires, famille des Aranéides, section des Dipneurnones , tribu des Tubitèles, établi par Latreille aux dépens du grand genre Jranca de Linné , et ayant pour caractères : chélicères élargies au côté extérieur , près de leur base, droites; six yeux, dont quatre plus antérieurs , formant une ligne transverse, et les deux autres situés, un de chaque côté, derrière les latéraux précédeus; la première paire de pâtes, et la seconde ensuite, les plus longues de toutes ; la troi- sième la plus courte. Ce genre se dis- tingue des Clolhos et des Drasses , parce que leur langue n’est pas cin- trée par les mâchoires comme dans ces deux derniers genres. Les Clu- bioues, les Araignées et les Argyro- nètes, qui terminent la tribu des Tubitèles, sont distinguées des Sé- geslries par le nombre de leurs yeux qui est de huit. Les mâles des Séges- tries ont les pâtes beaucoup plus longues que les femelles; le cin- quième article de leurs palpes est allongé , gros à son origine , cylin- drique et un peu courbé dans le reste de son étendue; il se termine eu pointe mousse : un corps de la forme cl’une petite bouteille, à coi long et délié, e^t attaché tout près de son origine, en dessous et au côté inlé- * rieur; le bout ou l’extrémité de ce corps est allongé, courbé en ma- nière d’ S , et ressemble un peu à une queue; il est écailleux, roussâlre, : très-lisse , luisant, sans poils , placé perpendiculairement au bras et di- rigé vers la tête. Sa longueur égale ! celle des trois derniers articles des 1 palpes , et les surpasse aussi en gros- t seul'. Il pend à un col délié sur le- ' quel il est mobile, mais qui n’est ^ apparent que lorsqu’on cherche à . éloigner ce corps du bras. C’est dans l’intérieur de ce corps que sont ren- SEG fermées les parties sexuelles du mâle. Degéer et Lister ont étudié les mœurs de ces Araignées ; ils ont reconnu qu’elles sont nocturnes, et que leur habitation est ordinairement quelque fente de vieux mur, le dessous d’une écorce d’arbre ou tout autre lieu cou- vert. Walkenaer dit qu’elies construi- sent des tubes allongés, très-étroits, .cylindriques, ou elles se tiennent en > embuscade; leurs six pate£ sont po- ; sees sur autant de fils qui divergent - et viennent se rendre au tube comme à un centre commun. Dans cette j posture, elles attendent que quel- que Mouche vienne faire remuer leur ; filet ; aussitôt qu’un malheureux Animal y est embarrassé, les mou- weinens qu’il fait pour se dégager sont communiqués par les fils sur i lesquels les pâtes de l’Araignée sont (posées; elle sait par leur moyen de quel côté est sa victime, et fond des- sus pour la dévorer. Ce genre ne se i compose que de deux espèces pro- : près à l’Europe ; nous citerons : La Ségestrie DES caves , Segestria , ce lia ris , Latr. ; Segestria perfida , ’Walk. , Faun. Paris. T. II, p. 220, ;?n. 75; Aranea florentina , Rossi, Faun. etrusc. T. 11, p. i53, tab. 19, i fig. 3. Longue de près de sept lignes ; « corps velu , d’un noir tirant sur le gris de souris, avec les mandibules vertes ou bleu d’acier , et une suite de taches triangulaires noires le long du milieu du dos et de l’abdomen. 1 On la trouve communément dans les : maisons de Paris. (g.) SEGESTRIE. Segestria. bot. crypt. ( Lichens.) Fries a établi sous ce nom un genre nouveau dans la fa- mille des Lichens , et qui a pour type ; plusieurs espèces du genre F urina d’Acharius , et entre auti es les Purina nucula et umbonata. Les caractères de ce genre sont : des couceptacles irréguliers, en forme de verrues co- | lorées , et qui sont formées par îe dé- ; veloppement de la partie médullaire i ! du lhallus, et offrant à leur sommet ; une petite ouverture papillaire ; dans i chaque conceptacle on trouve un SEG 337 noyau solitaire, presque globuleux, mou et gélatineux. Ces Lichens ont le thallus crustacé ou simplement cartilagineux, adhérant aux pierres ou à l’écorce des Arbres. Fries place encore dans ce genre son Seridium lectissima. (a. r.) SEGETELLA. bot. PiLAN.Persoon a ainsi nommé une section du genre Alsine de Linné , dans laquelle entre YAlsine segetaiis , L. , maintenant réunie aux Arenaria. F. Sabline. (G. .N.) * SEGH. mam. Le Segh des an- ciens Bretons , espèce de Cerf per- due , serait probablement , suivant le docteur Hibbert , l’Elan fossile , qu’il a nommé Cervus eurycerus , qu’on trouve dans un terrain marneux de Bailaugh, dans les Iles-Britanniques. (less.) SEGMAR1A. bot. phan. Dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, Jussieu cite ce nom comme celui d’un genre formé par Persoon , et qui devrait se rapporter aux genres Afzelia et Gerardia. Nous ne l avons point retrouvé dans les ouvrages de ce dernier auteur. Il est probable qu’il y a eu confusion de mots et d’auteurs, car il existe un genre Seymeria établi par Pursh et Nutlall, et qui se rapporte aussi au Gerardia. ^.Seymeria. (g..n.) SEGU ASTER, bot. phan. Syn. de Curypha , L. F. ce mot. (g. .N.) SEGUIERA ou SEGUIERIA. bot. phan. Genre établi par Lœfling et Linné , qui l’ont placé dans la Po- lyandrie Monogynie, mais dont les affinités naturelles ne sont point dé- terminées. 'Voici ses caractères prin- cipaux : calice à cinq folioles oblon- gues , étalées et persistantes, deux extérieures plus petites , selon Jac- quin ; corolle nulle; étamines nom- breuses, à filets capillaires plus longs que le calice; ovaire su père , oblong, comprimé, muni à son sommet d une aile mince, latérale, plus épais de l’autre, surmonté d’un style très- court , continu avec le côté épais de l’ovaire , et terminé par un stigmate 22 TOME XV. 558 SKI simple ; capsule oblongue , plus épaisse d’un cô le , ailée de l’autre, pourvue à sa base de trois appen- dices en forme d’ailes , uniloculaire, indéhiscente , renfermant une seule graine glabre et oblongue. Le Seguiera americana , L. ; Se- guiera aci/lea/a, Jacq. , Stirp. Amer., p. 170; Lœfiing , lier, p. 191, est un Arbrisseau d’une hauteur médiocre, et dont les tiges sont divisées en ra- meaux alternes, armés d’aiguillons recourbés et placés à la base des feuilles, mais qui manquent quel- quefois. Les feuilles sont alternes, pétiolées , elliptiques, échancrées au sommet , entières sur les bords, et glabres des deux côtés. Les fleurs sont disposées en grappe à l’extrémité des rameaux. Cette Liante croît dans l’Amérique méridionale aux envi- rons de Çarthagène. Il est plus que douteux que la Plante nommée Seguieria asialica par Loureiro (Flor. Cochinch., J, p.417), appartienne au genre Seguiera , qui lui-même est encore trop peu connu pour que son adoption soit définitive. La description que donne Loureiro s’accorde assez avec les caractères es- sentiels attribués au Seguiera ; mais , outre que ces caractères sont trop abrégés pour qu’on puisse les appli- quer avec certitude à une autre es- pèce, la différence de patrie nous semble une considération secondaire contre le rapprochement de ces Plan- tes. . (G. .N.) SÉGUINE. bot. phan. Espèce à' Arum de Linné et de Caladium de Veutenat. (b.) SEHIMA. bot. phan. Genre de la famille des Graminées établi par Forskabl (Flor. Ægypt. Arab. , p. 178), mais qui, selon R. Brown, doit être réuni à Y Ischœmum. Palisot de Beauvois le place avec doute dans son genr e Calamina. (g. .N.) SE11L1E. rept. SAUR. (Forskabl.) JNom de pays du Scinque ocellé. V . BciNQUE. (tS. G. ST. -H.) SEICHE, moll Pour Sèche. F. ce mot. (d..h.) SEl SEIDENSTEIN. min. Syn. alle- mand de l’Asbeste flexible, (g. del.) SEIFENERDE. min. C’est-à-dire Terre savonneuse. V. Argile smec- tique. (g. DEL.) ; SEIFENGESTEIN. min. Nom donné par les mineurs allemands au minerai d’Etain retiré des terrains d’alluvion par le lavage. (g. DEL.) SEIFENSTEIiN. min. Même chose- que Seifengestein. (g.del.) SEIGLE. Secale. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la Tiiandrie Monogynie, L. , apparte- nant à la tribu des Hordéacées, dans laquelle il se distingue par les carac- tères suivans : les fleurs forment un épi dense, dont le rachis ou axe est simple, denté, et porte un seul épil- let à chaque dent de l’axe. Ces épil- lels sont très-allongés, bi- ou tri- flores , sessiles. La lépicène est à deux valves nautiques et étroites; les deux il fleurs inférieures sont fertiles ; la supérieure est stérile et rudimen- taire; la glurne est à deux padletles, l’extérieure est coriace, convexe, terminée à sou sommet par une très- longue soie roide et denticulée; l’in- terne est bifide à son sommet. La glumelie se compose de deux paléo- les obovales , entières et velues. Le fruit, marqué d’un sillon longitudi- nal , est très-allongé, obtus , enve- loppé daus la glume , dont il se sé- pare à la maturité parfaite. Ce genre,, composé d’un très-petit nombre d’e— ; pèces , se rapproche beaucoup des; TriticUm ou Fromens. Mais il s’en distingue par les deux valves de sa lépicène, qui sont muliques et en- t tièies à leur sommet, et non échan-t crées et aristées comme dans les . Fromens, et par ses épillets qui net contiennent jamais que deux (leurs- fertiles , la troisième , quand elle! existe, étant toujours rudimentaire. Jl C’e.-H pour ces motifs que l’es- j pèco décrite sous le nom de Secale J villosum par Linné et qui cioît eu , abondance autour du bassin de la Méditerranée, doit être réunie au SEI genre Tiiticum ou à l'une de scs di- visions, ainsi que l’a indiqué Palisot de Beauvois. En effet, les deux val- ves qui forment sa lépicène sont con- vexes , naviculaires , éclianerées à leur sommet qui se termine par une arête assez longue, et les épillels sont triflores , la fleur supérieure étant stérile. Nous dirons ici quel- ques mots du Seigle, l’une des Cé- réales employées à la nourriture de l’Homme. Le Seigle , Secale Cereale , L. , IRich., Bot. méd., i, p. 62, est une i Plante annuelle que l’on croit oiigi- :naire de l’Asie-Wineure. Mais elle est (Cultivée en Europe depuis tant de -siècles, que son introduction se perd dans l’ob-curité des temps les plus recuiés. Celle Céréale offre de très- grands avantages. En effet, elle réus- -sit parfaitement dans des régions et des terrains ou le Froment ne pour- irait prospérer. Ainsi dans les contrées du Nord , ou la belle saison est de ttiop courte durée pour que le Fro- ■inent mûrisse ses fruits, le Seigle, 'dont la maturité est beaucoup plus |i hâtive, y est cultivé avec avantage, i II en est de même dans les terrains I maigres où le Froment ne trouverait ipas assez de matériaux nutritifs, on II le remplace encore par le Seigle; et it très-souvent , dans les cultures en grand , on mélange dans des propor- tions, qui varient suivant la nature du terrain, le Seigle et le Froment; par ce moyen on a des récoltes beau- coup plus abondantes. Un mélange d’environ parties égales de l’un et de l’autre , forme ce que les fermiers de la Beau ce et de la plus grande partie de la France appellent du Méteil ; si , au contraire , le Froment domine et qu’il n’y ait qu’une très- petite quantité de Seigle, c’est le < Chafnpart. La farine de Seigle n’a pas la blancheur éclatante de celle du beau Froment. Le pain qu’ou fait avec cette farine est un peu dense, coloré et un peu gras au toucher. Néanmoins sa saveur est fort agréa- , ble; il est nourrissant , et se conserve plus long-temps frais que le pain de SEI 3ag Froment. Si l’on fait un mélange des farines de Seigle et de Fi ornent de manière que cette dernière prédo- mine , on obtient alors un excellent pain de ménage, agréable et très- nourrissant. La paille du Seigle est en général plus résistante, plus droite, plus longue que celle du Froment. On l’emploie de préférence pour faire des liens, des paillassons, etc. De tou tes les Graminées, le Seigle est celle qui est le plus sujette à l’altération qu’on a nommée Ergot. V. ce mot. Nous profiterons de cette occasion pour faire connaître une opinion nouvelle qui a été émise par le jeune docteur Lcveillé. On sait en effet que, selon le pi ofesseur De Candolle , l’er- got du Seigle est une espèce de Cham- pignon du genre ScLerolium , qui se développe à la place du grain. Sui- vant l’opinion de Leveillé , l’ergot se- rait à la fois composé de l’ovaire plus ou moins développé et dénaturé, et d’une espèce de Champignon d’une nature particulière qui terminerait i’ovaire à son sommet. Ce Champi- gnon se développe avant la féconda- tion et se présente sous la forme d’un tubercule mou, presque liquide, vis- queux , d’une odeur désagréable et occupant le sommet de l’ovaire qui reste rudimentaire. Peu à peu celui- ci s’allonge, noircit et tend à soule- ver son sommet au-dessus des valves de la glurne. Quelquefois le petit Champignon se déchire lors de ce passage, et l’humeur visqueuse qui le remplit se répand sur les valves. Parvenu à sa maturité, le Champi- gnon a une forme irrégulièrement globuleuse ; sa surface est marquée d’ondulations cérébrifoi mes. Coupé en travers, il présente quatre ou cinq lignes parlant du centre commun et formant une sorte d’étoile. Leveillé do une à ce Champignon ie nom de Sphacelia Segelum. SpjjacÉLIE. (a. r.) SEILLETTE et SEISSETO. bot. l’HAN. Variétés de Froment. (b.) SEIRIDIUlM. bot. ckypt. ( Cham- pignons. ) Genre de Champignons 22 ' 5'io SEL établi par Nées d’Esenbeck , eL adop- té par les professeurs Link et Fries. Ce genre offre des sporidies oblon- gucs , opaques, réunies entre elles par des pédicellcs filiformes et grou- pés sous l’épiderme des Plantes oii ils forment de petits amas de figure variée. Ce genre paraît avoir des rap- ports avec le Stilbospora ; aussi Fries le range-t-il dans sa tribu des Stil- bosporées. Une seule espèce compose ce genre, Seiridium mcirginatum (Nees Fung. , fig. 19 ). Il forme de petites taches noirâtres qui déchirent l’épi- derme. On i’a observé sur le Rusa ca- ni/ia , L. (a. b.) SEfSOPYGIS. ois. Syn. de Torche- pot. V. SlTTELE. * SE1SURE. Seisura. ois. Ce genre a été récemment démembré des Mer- les par Vigors et Horsfield et a pour type le Turdus pulitans de Latham qui vit à la Nouvelle-Galles du sud. Ce genre n’a point encore été adopté, excepté par nous, dans notre Manuel ü’Ornithologie, T. i, p. 200. (less.) SEJO. bot. MAN. Nom de pays d’un Palmier vu par lîumboldt dans le voisinage de l’Orénoque et dont le régime porte un nombre immense de T; uils qui fournissent de l'huile et un lait particulier. O11 ne sait à quelle espèce botanique se rapporte ce Pal- mier ; car il n’est pas mentionné. sous le nom de Sejo , dans les Noua Gé- néra de Kunth. (g.. N.) SEKIR A. bot. piian. Nom japo- nais du Saxifraga sarmentusa da Thunberg , dont iVlédicus et Mœnch ont fait un genre particulier qui n’a pas été adopté. F. Saxifrage. (G.. N.) * SERRA, bot. cbypt. (Muasses.) Le genre formé sous ce nom par Adanson et qui ne fut point alors adopté des botanistes, répond au Tri- chuslutnum des Muscologistes inbder- nes. (b-) SEL. min. F- Suls. Le mot de Sel est particulièrement appliqué au Sel commun ou Soude muriatée. V- ce dernier mot. O11 SEL donne lu nom de Sel Ammoniac 1’ Ammoniaque muriatée, celui d Sel amer ou de Sel de glaube natif, à la Soude sulfatée. F ces mots. (g..n.) * SELACHE. pois. F. Pélebi et Squale. SÉLACIENS, pois. Cuvier a établi® sous ce nom la deuxième famille d ses Poissons chondroptérygiens branchies fixes , que Uuméril avai nommée les 1J lagiusLumes. Ce son des Poissons ayant quatre ou cin< paires de trous branchiaux ; quatr larges nageoires latérales, étalées ei éventail et soutenues par de nom breux rayons cartilagineux; une bou- che large et située en travers sou: le museau. Cette famille renfermi trois gi ands genres, eux-mêmes sub- divisés, et qui sont les Chimères, le: Squales et les Raies. F- chacun di ces mots. (less.) 5ÉLAGINE. Selago. bot. piian Genre placé d’abord dans la familh des Verbénacées, mais qui depuis es devenu le type d’uiie famille natu- relle nouvelle , proposée en prenne», lieu par Jussieu et défmitivemen établie par Cboisy.Ce genre peut ctr<} caractérisé de la manière suivante le calice est monosépale , ovoïde 01 campanulé , à trois ou ciuq division: plus ou moins profondes ou simple- ment à trois ou cinq dents; la co- rolle est mouopétale, tubuleuse, près que régulière, à quatre ou cinq lobes les étamines sont au nombre de qua- tre et un peu inégales. Le fruit es formé de deux coques monosperme: se séparant l’une de l’autre à l’épo- que de la maturité. Dans sa Mono- graphie de la famille des Sélagiuées, Choisy a décrit vingt -une espèces de ce genre. Ce sont des Arbustes tous originaires du cap de Bonne-Es- pérance, ayant des feuilles nombreu-4 ses, éparses, entières bu dentées, gla-| bres ou velues, et des fleurs disposées* en épis terminaux. Linné avait in-? tioduit dans ce genre des espèces apq partaient évidemment à d’aulrcsl geui es 5 ainsi deux de ce? Piaules outj I SEL été reportées dans le genre S/Me, une clans VErinus et une dans le Manulea. On cultive quelquefois dans nos jardins quelques espèces deSélagines; telles sont les suivantes : Selago co~ rymbosa, L. Arbuste de trois à quatre pieds , à feuilles linéaires et à fleurs blanches disposées en épis denses ; Selago fasciculata, L. Plus petit que le précédent , à feuilles spatulées et dentées et à fleurs d’un bleu lilas formant un corymbe dense 5 Selago spuria , L. De deux à trois pieds de hauteur, à feuilles oblongucs, den- tées et à fleurs d’un bleu clair. Ces espèces se cultivent en orangerie. (a. b.) * SÉLAGINÉES. Selagineæ. bot. phan. Nous venons de dire dans l’ar- ticle précédent que Jussieu (Ann. du Mus., 7, p. 71) avait le premier pro- posé de faire du genre Selago le type ■ d'une famille distincte quoique voi- sine des Vérbénacées, et que cette fa- ■ mille avait été établie délinitivement jpar le professeur Choisy de Genève , (dans une dissertation spéciale impri- nnée dans les Mémoires de la Société ( d’Histoire nat urelle de Genève. Voici Iles caractères qu’il donne à celte fa- 1 mille : le calice est monosépale, per- sistant , offrant d’une à cinq divisions Iplus ou moins piofondes ou quel- quefois seulement des dents ; très- rrarement le calice est formé de deux >îépales distincts. La corolle est rao- mopétale, tubuleuse, un peu irrégu- 1 ière , avant son limbe à quatre ou cnnq lobes. Les étamines au nombre Lie quatre sont didynames ; très-rare- pinent les deux plus courtes avortent, jl.j’ovaire est libre, ovoïde, surmonté -fl l’un style pl us ou moins long que termine un stigmate bilobé. Le fruit ! -st à deux loges monospermes in- j déhiscentes et se sépare quelquefois I n deux coques distinctes. Le péri- .arpe est mince, et la graine ren - jl erme sous son tégument propre un ndosperme charnu dans lequel est T »làcé un embryon à radicule supé- : ieure. Les Plantes qui composent cette SEL 34i famille sont herbacées eu sousfrutes- centes , rameuses. Leurs feuilles sont alternes , rarement comme opposées, linéaires, petites ou élargies, entières ou dentées. Les fleurs qui sont mu- nies de bractées ferment des épis plus ou moins denses et terminaux , quel- quefois déprimés et comme corymbi- formes. Toutes ces Plantes croissent au cap de Bonne-Espérance. Les genres qui composent celte fa- mille sont les suivans : Po/ycenia , Choisy; Hebenstretia , L. ; Dischis- ma , Choisy ; Agathe! pis , id ; Micro- don , id. ; Selago, L. Cette famille a de très-grands rapports avec les Ver- bénacées dont les genres Selago et Hebenstretia faisaient d’abord partie ; mais elle en diffère surtout par son embryon placé au centre d’un en- dosperme , par ses feuilles alternes et ses fleurs munies de bractées ; elle se rapproche aussi des Acantha- cées par l’intermédiaire du genre Eranthemun/; mais elle s’en distingue facilement par ses loges inonosper- mes. (a. r.) SÉL AG IN E LLE . Sel agi ne! la . rot. crypt. Palisol Beauvois formait sous ce nom parmi les Lycopodiacées un genre dont le Ly copodium Se/aginoi- des était le type ; mais il n’a pu être adopté. V. Lycopodr. (r.) SÉLAGINOIDE. bot. crypt. Es- pèce du genre Lycopode , type du genre Sélaginelle de Beauvois. V. ce mot. (b.) SELAGO. BOT. PH AN. V. SÉLA- GINB. SELAGO. bot. crypt. Espèce du genre Lycopode répandue dans les parties froides ou tempérées de l’hé- misphère boréal , et retrouvée aux Malouines. Dillcn en 'faisait le type d’un genre ou venaient se grouper les Ly copodium rigidutn , lucidurn , rlgi - du ru, linifoliu/n , etc. (ü.) * SÉLANDIIIE. Sel and ri a. ins. Genre d’IIyinénoplères de la famille des Uroprisles, proposé par Leach pour quelques espèces de Tontrèdcs ou Mouches à soie , dont les antennes J'i'l SEL n'ont que neuf articles r et dont les ailes offrent deux cellules radiales et quatre cubitales. (A> SELAQUES. fois. Le professeur Blainviile |)ropose sans nécessité ce nom pour désigner la famille de Pois- sons chondroptérygiens qui portait déjà celui de Sélaciens. V. ce mot. (b.) * SEL AS. bot. fhan. (Sprengel.) Syn. du genre Gela de Loureiro. V. ce mot. (G. .n.) * SELAW. pois. (Livre des nom- bres, chap. xi, vol. 5.) C’est Y Exo- cetus politans , L. , si l’on s’en rap- Êorte à l’autorité de Rudbeck. V. iXOCET. (B.) * SELEIMA. fois. Bowdicb a , sous ce nouveau nom générique , figuré, pl. 37, un Poisson des îles du Cap-Vert, remarquable par sa teinte dorée et que les Portugais nomment Selerne. Cuvier a pensé que ce Pois- son pourrait bien être le Spams Salpa , et que dans tous les cas U ap- partenait au genre Boops. (less.) SËLÈNE. fois. Premier sous-genre des Vomers. ce mot. (less.) * SELENIA. bot. fhan. Nouveau genre de la famille des Ci ucifères et de la Téti adynamie siliceuse, L., établi par Nultall ( Journ . uf tke Acad, of nat. Scierie, of Philadelphia , yol. b, p. i32, décembre 1825 ) qui lui a imposé les caractères essentiels sui- vans : calice égal à la base, coloré, ouvert; siliculc grande , polysperme, elliptique, comprimée, plane, bordée, presque sessile, à valves plus petites que la cloison et parallèles à celles- ci ; dix glandes dont les unes sont disposées par paires entre les fo- lioles du calice, les autres solitaires, cchancrces , placées entre les plus petites étamines et le pistil. Ce genre se compose d’une seule espèce, Se- lenia attrea, Nutt. , loc. cil., avec une bonne figure- C’est une Plante an- nuelle, herbacée, dont la tige est anguleuse-triquèlre , les feuilles pin- natüidcs, les fleurs axillaires et d’une couleur jaune dorée. Cette Plante a SEL le port des B rasa ica ; mais son fruit analogue à celui des Lunaria, suffii pour l’en faire distinguer. (g. .N.) SELENION et SELENEGONÜ bot. fhan. Syn. antiques de Pivoine V • ce mot. (Btï SELENIPHYLLOS. BOT. l'HA. (Tabernæmontanus.) Syn. d’OEnan the fistulosa. V. OLnantiie. (b.) SÉLÉNITE. min. Ancien nom d Gypse ou delà Chaux sulfatée latni na'i e- (g. DEL. J SÉLÉNITIS. bot. fhan. Pour Sé linitis. V. ce mot. (b.) SÉLÉNIJTSPATH. min. (Kirwan. Spath séléniteux ou Baryte sulfaté (G. DEL.) SELENIUM, min. Ce Métal, dé couvert il y a quelques années pa Berzehus , ne s’est point encore îen contré pur , ni jouant le rôle de bas dans la nature. On ne l’a encor trouvé que combiné avec d’auti Métaux , à l’égard desquels il fa fonction de principe minéralisateurj uni au Cuivre et à l’Argent, il consi titue la substance à laquelle Berze Lus a donné le nom d’Eukaïrite ( ce mot); combiné avec le Plomb, constitue un Séléniure de ce Métal que l’on trouve à Lorenz et à 1 il kerode dans le Harz. V. Plomb sél niüré. On a aussi reconnu la pr sence de ce Métal , à l’état de comb maison ou de simple mélange, da plusieurs autres substances, enl autres dans les Pyrites de Fahlun e Suède, et dans le Soufre sublimé Lipari et de Vulcano. (g.del. * SELENOCARPÆA. bot. fhaî (De Candolle.) V. Héliofhile. SÉLÉNOPE. Selenops. arachi Genre tle l’ordre des Pulmonaire; de la famille des Aranéides et de tribu des Lalérigrades , fondé d’; bord par Léon Dufour sous le noi d’Omalosoinc , et désigné par L; treille sous celui de Selenops, q signifie yeux en croissant. Ses c ractères sont , suivant Léon Dufoi (Aun. génér. des Sc. physiques ( SEL Bruxelles, T. îv, p. 56i) : mandi- bules verticales , lentlées à leur base antérieure, armées au bord interne de quatre dents. Mâchoires en trian- gle oblong , légèrement inclinées sur la lèvre. Palpes basilaires. Lèvre de- mi-circulaire , sternale. Yeux au nombre de huit, ronds, distincts et séparés , dont six sur une même sé- rie transversale tout-à fait antérieure, et les deux autres au-devant des extrémités de cette série. Pâtes égales entre elles. Léon Dufour décrit et figure une espèce à laquelle il donne le nom de Séléuope Omalosorne ; elle n'a guère plus de quatre lignes | de long. Ou la trouve en Andalou- , sie où elle habite les rochers ; elle marche latéralement et avec rapidité. Latreille décrit cette même espèce sous le nom de Selenups radiatus , et il signale trois autres espèces origi- naires de l’Ile-de-France , du Séné- gal et de l’Egypte. Nous avons rap- porté (Ouvrage sur l’Egypte ) à cette i dernière une espèce que Savigny a fait représenter à la pl. 6 , fig. 6 , du grand Atlas zoologique pour servir à la description de l’Egypte, (aud.) SÉLEUCIDES. ois. Les Oiseaux Séleucides de Pline , qui furent en- voyés par Jupiter à la prière des habitans du mont Cassius , pour les débarrasser des sauterelles qui infes- taient leurs champs , sont des Merles roses du genre Psaroïde. (iæss.) SELIN.iSe//«///7z. hot. ru a.n. Genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie üigynie, L. , offrant les caractères suivans : ombelle com- posée d’ombellules nombreuses, por- tées sur des rayons étalés ; 'involucre et involucelles à plusieurs folioles linéaires ou lancéolées et réfléchies. 'Fleurs toutes fertiles ; calice à peine visible ; corolle à cinq pétales cordi- formes, égaux ; cinq étamines à filets capillaires et à anthères arrondies ; truit glabre, comprimé, ordinaire- ment elliptique , marque de vallé- cules et de côtes, dont les latérales sont membraneuses, aliformes , ter- miné par des styles longs et recour- SEL 34 X bés. Ce genre est un de ceux dans les- quels on a introduit le plus d’espèces illégitimes. Aussi les auteurs moder- nes ont non - seulement transporté dans d autres genres ces fausses espè- ces , mais encore ils ont subdivisé le véritable genre Selinum , après avoir examiné de nouveau les Plantes qu’on y avait rapportées. Hoffmann a établi ou rétabli les genres Oreose- linurn , Melanoselinurn et Thysseli- num , sur des espèces qui, dans la plupart des Flores européennes, fai- saient partie des Selinum. Il O re ose - linum, par exemple, se compose des Selinum montanum , Willd. ; S. ans- triacum , Jacq. ; S. pyrenœum, Gouari , etc., Plantes que l’on regardait géné- ralement comme des Sélins. Au sur- plus, l’adoption de ces genres n’c.st pas encore définitive , quoique les travaux d’Hoffmann fassent aujour - d’hui autorité chez les botanistes. Le genre Cnidium a été aussi formé sur quelques Plantes réunies par divers auteurs aux Selinum. On ne" s’est pas borné à établir ces nou- veaux genres; il a fallu encore dé- barrasser le genre en question de toutes les espèces qui appartenaient à des genres déjà établis. Plusieurs d’entre elles ont passé dans les gen- res Angelica , Ligusticum , Féru La, Imper aloria , Bolax , etc. Nous ne pouvons pas signaler ici ces nom- breuses transportions , dont quel- ques-unes doivent être soumises à un nouvel examen avant que d’être dé- finitivement reçues. L1 importe même de remarquer que les auteurs ne s'entendent plus sur les véritables espèces du genre Selinum car , si nous consultons Sprengel, nous le voyons rejeter et placer parmi les Angelica , celles qui sont regardées comme type du Selinum par Hoff- mann, ainsi que par les autres bota- nistes qui ont fait une élude spéciale des Ombellifères. Eu attendant que ces savans se soient accordés , ou plutôt en attendant qu’un grand bo- taniste , doué d’un esprit vraiment philosophique, ail repris, pesé et coordonné leurs travaux, nous con- 544 SEL SEL lin uerons à admettre dans le genre Selinum la plupart des espèces que Linné y avait rangées. Les plus re- marquables de ces espèces sont les Selinum sylvestre , palustre , Mon- nieri, carvifutia , Chabrœi et O/eose- linurn. Ce sont des Plantes à om- belles composées de fleurs blanches ou jaunâtres, à tiges ordinairement laiteuses, et à feuilles très-décom- posées. Elles croissent dans les lieux humides et montueux de l’Europe. Les espèces de Selinum, originaires du Chili , décrites et figurées par Cavanilles ( Icon . rar. , tab. 487 et 48g), constituent le genre Mulitium de Persoon , qui a été réuni au Bolax par Sprengel. V . ces mots. (g. .N.) SELINITIS. bot. fhan. Syn. de Lierre terrestre. V. Glécomb. (b.) SELLE, pois. Espèce du genre Lutjan , l’une de celles qu’on rap- portait au genre Amphiprion qui n’a pas été adopté. (b.) SELLE POLONAISE, conch. Nom vulgaire et marchand du Placuna Sella. V. Pbacune. (b.) SELLEMA. pois. Syn. de Seleima. V. ce mot. (b.) SELLIERA. bot. phan. Cava- nilles ( Icon. , 5 , p. 4g, tab. 4y4, fig. a) a décrit et figuré, sous le nom de Selliera rac/icans, une Plante du Chili que Persoon réunit , mais avec doute , au genre Goodenia. La- billardière {Nov.-Holl. , 1 . p. 53 , tab. 76) décrivit et figura la même Plante sous le nom de Goodenia re~ péris. Cette Plante se trouve donc à la Nouvelle-Hollande oh elle a été éga- lement signalée par R. Brown. Dans son Prodrornus F/orœ Novœ-Hollan- diœ, p. 579, ce dernier auteur pense que le genre de Cavanilles pourrait être adopté, mais en changeant ses caractères dont les plus essentiels résident dans la corolle unilabiée, à divisions aptères , et dans l’induse ou godet du stigmate qui est nu à son entrée. Cependant il n’en a fait qu’une simple section du Goodenia. (G..N.) * SELLIGUEA. bot. ciiypt. ( Fou- gères.) Nous avons établi ce genre dès l’an 1827 , dans le Tome vi du pré- sent Dictionnaire au mot Fougère», et la figure que nous en dessinâmes nous-même avai' précédemment pa- ru dans notre Atlas. Nous le dédiâ- mes à l’ingénieux auteur d’un excel- lent microscope , habile mécanicien , qui s’occupe aussi d’histoire natu- relle. Nous lui donnâmes pour carac- tères : soies solitaires, disposées en une seule ligne épaisse, oblongue, et parallèle à deux nervures placées à une égale distance l’une de l’autre. C’est une véritable Polypodiacée , voisine des Gymnogrannnes n’ayant pas d’induses. Nous n’en connais- sons qu’une espèce que nous avons depuis vérifié être de Java. Ses fron- des sont simples, assez longuement stipitées, ovales - oblongues , d’un vert tendre, marginées, un peu co- riaces, s’élevant d’une tige rampante, longues de cinq à huit pouces, ayant des nervures parallèles, opposées, qui s’insèrent sur la côte longitudi- nale , presqu’à angle droit. Les fron- des fertiles ont leurs paquets de fruc- tification d’un brun jaune, très-gros, oblongs, saillans, et obtus aux deux extrémités. Elles paraissent devoir être plus courtes que les stériles. C’est avec surprise qu’environ deux ans plus tard , nous avons vu Hoo- lom me vicieuse par ceux qui s’en ser- i aient le plus habituellement. Il pai ut I lus convenable d’indiquer par le i om de l’Oxyde son degré d’oxigéna- ï : on. On ne dit donc plus proto sulfate ? ' e Fer, mais Sulfate de protoxyde de I‘ ’ er. Berzelius a proposé à cet égard ne innovation qui mériterait d’être énéralerneut adoptée : le uom spé- fique d’un Sel e3t terminé en eux i pn ique. Selon que l’oxydation est i premier ou au second degré : ainsi SEL 34g le sulfate de proloxide de Fer est nommé Sulfate ferreux (, Sulphas fer- rosus)} celui du peroxyde Sulfate fer- rique {Sulphas ferricus), et ainsi de suite. Lies minéralogistes n’ont pas formé les genres de Sels à la ma- nière des chimistes : c’est d’après les bases saiifiables qu’ils ont établi leurs genres, et c’est ainsi qu’ils disent Chaux carboriatée , Chaux sulfatée, Soude mu datée , etc. Lorsque les Sels offrent un excès d’Acide, on fait précéder leur nom générique de la préposition sur • et quand c’est la base qui domine, on se sert de la préposition sous ; ainsi l’on dit sur-oxalate et sur-tarlrate de Potasse, sur-sulfate d’Alumine et de Potasse, et sous-carbonate de Soude, sous- nitrate de Bismuth , etc. Depuis quelque temps, on a fait un chan- gement assez heureux dans la no- menclature des Sels avec excès d’A- cide ou de base. Les mots bi, tri, quadri , sont placés devant le nom générique d’un Sel acide, pour indi- quer sa composition relative. Des exemples donneront une idée claire de cette nomenclature : le bi-carbo- naie de Soude est un Sel qui contient deux fois autant d’acide que le Car- bonate neutre; le quadri-oxalate ou qu.rdroxaiale de Potasse est composé de quatre fois la dose d’acide que contient l’Oxalate neutre, etc. A l’é- gard des Sels avec excès de base , les mots bi, tri, etc., sont placés après le nom générique immédiatement avant celui de la ba$e , mais la lan- gue française se prêle difficilement à Pcx pression de ce langage qui est au contraire facile en latin; ainsi l’on dit Sulphas trialurninicus , que l’on pourrait traduire littéralement par Sulfate tri-aluminique, pour indiquer qu’il y a dans ce Sel une dose d’A- lumine triple de celle du Sulfate neuti e. Mous dirons peu de chose sur les propriétés physiques des Sels en géné- ral, parce que ces propriétés varient à l’infini, et suivent à peu près celles des Acides et des bases qui les cons- tituent. Ils sont pour la plupart sous SEL 35o SEL forme solide, et de tous les corps bruis, ce sont ceux qui cristallisent le mieux. Leur couleur dépend beau- coup plus de la base que de l’acide: ainsi les Sels de Chrome, de Cuivre, de Fer, de Manganèse , de Cobalt, de Nickel , d Or, etc., sont diversement colorés en rouge-jaunâtre, en vert ou bleu-verdâtre, en violet , en bleu vio- lacé, etc. ; mais le plus grand nombre des Sels offrent la couleur blanche, ou plutôt ils sont limpides et inco- lores. A la température ordinaire, les Sels sont inodores, excepté deux (carbonate d’Ammoniaque , et sous- fluoborate d’Ammoiiiaque) qui, pou- vantse volatiliser à cette température, ont une action marquée sur la mem- brane pituitaire. La saveur des Sels est, de même que leur couleur , dé- pendante de l’Oxide qui la constitue ; et elle est d’autant plus prononcée , que les Sels sont plus solubles. Les Sels alcalins , c’est-à-dire ceux à base de Chaux, d’Ammoniaque, de Soude, de Potasse , de Magnésie, sont ordi- nairement piquans, âcres et amers. Le Sel marin (Chlorure de Sodium) et le Phosphate de Soude sont les seuls dont la saveur soit franche et salée dans l’accepiiou vulgaire de ce mot. Il y en a de styptiques comme les Sels de Zircone, d’Alumine, de Fer, etc.; de sucrés comme ceux de Glucine, de Plomb, etc. Enfin les Sels de Cuivre . de Mercure , d’Ar- gent et d’autres Métaux, ont une saveur horrible que l’on désigne or- dinairement sous le nom de saveur métallique. Si nous voulions traiter des pro- f>riétés chimiques des Sels avec toute 'étendue que demande un sujet aussi important et aussi fécond en obser- vations , nous risquerions d’excéder les limites imposées à un simple ar- ticle de dictionnaire; d’un autre côté nous pourrions répéter inutilement «les choses dont la place était beau- coup plus convenable aux articles spéciaux ou l’on a présenté l’histoire minéralogique et chimique de cer- tains Sels qui font partie du domaine de la nature. Ainsi nous esquisserons à grands traits l’action du caloriquet i sur ces corps, celles de la pile vol- < taïque , de l’air atmosphérique, den. l’eau et de quelques corps combus-fi corps tibles simples et composés. Quand on soumet à l’action du feui les Sels qui contiennent beaucoup' d’eau de cristallisation , ils entrent d’abord en fusion , puis ils laissent volatiliser l’eau et se réduisent en unel substance sèche facile à mettre en poudre. Ceux qui ne renferment que de 1’ eau in (et posée et ceux qui ne peuvent éprouver de fusion avant que l'eau se vaporise, pétillent , ou pour nous servir d’une expression technique , ils décrépitent , phéno- mène du à ce que la vapeur d’eau brise le Sel, et en projette les frag- mens avec plus ou moins de force. II y a des Sels , comme ceux à base de Soude et de Potasse , qui éprouvenlt la fusion ignée sans se décomposer, tandis que d’autres , ceux surtout ou l’Acide et la base sont volalilisables, se décomposent par la moindre cha- leur. Tous les Sels sont susceptibles de décomposition par un couranl voltaïque, après avoir été humectés ou dissous. En général l’Acide seras-» semble au pôle positif, et l'Oxide au pôle négatif; mais quelquefois, ett notamment quand l’action de la pila est très-forte et que les Sels ne sont qu’humectés , la décomposition s’é4f tend jusqu’aux Acides et aux Oxidesïr eux-mêmes, en sorte qu’on obtienl le métal ou le radical de l’Acide 3 l’un des pôles, et l’Oxigène à l’autra pôle. Hisinger et Berzelius d’une part II. Davy de l’autre (Ann. de Chimie vol. 5i et 53), ont fait des expériences nombreuses relatives à l’action eur dissolution : ils élèvent beau- oup le point d’ébullition de l’eau , < arce que leur solution forme un ? quide d’une densité considérable : tais sont les hvdrochlorates et ni- i aies de Chaux , de Magnésie et 'Alumine. Les Sels efflorescens doi- ent cette propriété à leur peu de ohésion ; d’ailleurs ils sont très- tMubles dans l’eau : nous citerons , ' ar exemple , les Sulfate et Phos- 1 haie de Soude. L’action de l’eau sur les Sels est excessivement variée; quelques uns ’> ont si solubles qu’ils tombent en dé- ■ quescence dans l’air humide ainsi ; ue nous venons de le dire ; et, depuis iu\-ci jusqu’aux Sels seulement in- h >lubles , il y a tous les degrés inter- médiaires de solubilité. Cette pio- riété est en raison directe de leur llffinité pour l’eau , et en raison in— erse de leur cohésion ; il peut même 'river qu’un Sel , qui a peu de cohé- on , soit plus soluble qu’un autre d qui a plus d’affinité que lui pour f eau , mais qui est doué d’une plus i andc cohésion. Si l’on prend parties .qales de ces deux Sels et qu’on les •lettc en contact avec une même ■ jantitë d’eau , celle-ci n’entrera en 1 1 nillition qu’à un degré plus élevé | our le Sel qui a la plus faible cohé- ’ on j d’où il suit qu’on peut recon- | I' dire la solubilité des Sels en mcsu- nt, à l’aide du thermomètre , le f-gré de température oh leurs solu- l’ons entrent en ébullition. La disso- ! lion de certains Sels dans l’eau pro- ri lit un abaissement de tempéra- * SEL lure qui dépend de l’affinité récipro- que du Sel et de l’Eau ; et de ce que tous les corps peuvent fendre latente certaine quantité de calorique en passant de l’état solide à l’état li- quide, il résulte que les Sels déli- quescens doivent déterminer plus de froid que les Sels qui ne le sont point. On a tiré un grand parti de cette propriété pour produire des froids artificiels dont l’intensité est consi- dérablement augmentée en variant les mélanges frigorifiques, en y ajou- tant de la neige ou de la glace pilée , ou en dissolvant certains Sels dans divers Acides étendus d’eau. On pro- fite aussi de la différence de solubi- lité à chaud et à froid qu’offrent la plupart des Sels pour les faire cristal- liser. Les cristaux sont d’autant plus réguliers et d’autant plus gros que la liqueur, convenablement évapo- rée , u été soumise à un repos plus ab olu. Il y a en outre plusieurs moyens d’obtenir de beaux cristaux; mais ce n’est pas ici le lieu de déve- lopper ces renseignemens qui inté- ressent seulement ceux qui s’occu- pent des produits artificiels. Un des phénomènes les plus re- marquables de l’action des corps combustibles simples sur les Sels , est celui de la précipitation ou revi- vification d’un métal existant à l’é- tat d’oxide dans une dissolution sa- line , précipitation qui a lieu en plongeant dans celle-ci une lame d’un métal qui a plus d’affinité pour l’Oxigènc et les Acides que celui de la dissolution saline. Ainsi lorsqu’on plonge une lame de Zinc dans une dissolution d’acétate de Plomb, peu à peu le Zinc se recouvre de paillettes de Plomb très-brillantes, disposées en ramifications nombreuses, phéno- mène anciennement connu sous le nom d ' yhbre de Saturne. Une dissolu- tion de nitrate (l’Argent versée sur du Mercure donne naissance à l 'Arbre de Diane, c’est-à-dire à une revivifica- tion de l’Argent qui paraît sous forme de cristaux d’un éclat brillant et loi t ramifiés. On se sert de la propriété qu’a le Fer de précipiter les Sels de 35 a SEL Cuivre pour reconnaître la présence de ces Sels dans les corps ou ils sont mêlés. Ainsi une lame de Fer bien décapée se recouvre d’une couche rouge de Cuivre, lorsqu’on la met en contact avec les Sels qui ont pour base un oxyde de ce dernier métal. Dans ces phénomènes , l’électricité voltaïque joue un rôle important; le métal précipité et le métal précipi- tant par leur contact immédiat for- ment les élémens d’une sorte de pile dont l’action agit continuellement sur l’eau de la dissolution, la dé- compose , en rassemble l’oxigène et l’hydrogène aux deux pôles opposés où s’opèrent de nouvelles combi- naisons; en un mot, le métal pré- cipitant se substitue complètement dans la dissolution saline au métal précipité. Les Sels se décomposent mutuelle- ment dans une foule de circonstan- ces, mais surtout lorsqu’on mêle leurs dissolutions et que de leur action ré- ciproque peuvent naître deux Sels in- solubles ou un Sel insoluble et un Sel soluble. De plus , Dulong a prouvé , par de belles expériences, que la dé- composition des Sels insolubles peut être opérée par certains Sels solubles comme, par exemple, les sous-Car- bonates de Soucie et de Potasse , lors- que de cette décomposition doivent résulter deux Sels insolubles. Le nombre des Sels connus en chi- mie est immense ; mais la plupart sont des produits de l’art. Si nous nous bornons à considérer les Sels simples, c’est-à-dire si nous faisons abstraction des Sels complexes ou de ces Miné- raux pierreux qui sont des Silicates d’Alumine, de Fer, de Magnésie, etc., nous ne comptons dans la nature qu’environ soixante-dix Sels appar- tenant à une quinzaine de genres, savoir : vingt-deux Sulfates, douze Carbonates, dix Phosphates ou sous- Phosphates , sixHÿdrochlorates , cinq Arséniates , quatre Nitrates , un tluo- Silicale , (leux Colombatcs , deux Tungstales , deux Borates , un Hydro- sulfate, un llydriodatc, un Chro- mate et un Molybdate. L’histoire de SEL ces Sels naturels a été présentée dans ce Dictionnaire aux mots qui dési- gnent leurs bases, ainsi que les mi- néralogistes ont coutume de le faire. La Craie ou Carbonate de Chaux, par exemple, un des corps les plus abondans de la nature, a été examinée à l’article Chaux carbonatée; le Sel marin le sera à l’article Soude muriatée. Enfin, pour toutes les notions intéressantes que l’on dési- rera obtenir sur les Sels , leur na- ture, leur historique, leurs usages, nous renvoyons aux mots qui dési- gnent les substances métalliques et les autres combustibles simples , par- ticulièrement aux articles Argent, Arsenic, Cuivre, Fer, Mercure, Or , Plomb , etc. Le nom de Sels , accompagné de diverses épithètes, a été donné non- seulement aux combinaisons salines proprement dites ,mais encore à d’au- tres substances d’une nature diffe- rente, tels que des Acides, des ex- traits de matières organiques, etc. Nous ne citerons ici que les noms qui se rencontrent le plus souvent dans les vieux livres : Sels acéteux. Ceux qui ont pour radical l’Acide acétique. Sels acides. Autrefois on nommait ainsi les Acides concrets; mainle-i nant ce mot s’applique aux Sels avec excès d’acide. Sels alcalins. Les Sels à base al- caline, tels que ceux de Soude, Po- tasse, Ammoniaque, etc., particu- lièrement ceux où ces bases sont en excès. Sels alumineux. Sels à base d’A- lumine. Ou nommait Sel d’Alun l’A- lun ordinaire. T’. Alumine sülf a- 1 TÉE." Sels amers. Les Sulfates de Ma- gnésie , de Soude et autres Sels doués d’une saveur âcre et amère. On les nommait aussi Sels d’Angleterre , d’Epsom , de Sedlitz, etc., du nom des pays où on les tirait pour les be- soins de la médecine. Sels ammoniacaux. Ceux à base (l’Ammoniaque. Le Sel ammoniacal ! I i I SEL e Glauber était l’Ammoniaque sul- itée. Sels animaux empyreumatiques. je sous-carbonale d’Ammoniaque i ali d’huile empyreumatiq ue , obtenu e la distillation des matières ani- îales. Sels barytiques , calcaires , I uivreux, ferrugineux, etc. Ceux ui ont pour base la Baryte, la i : baux , le Cuivre , le Fer , etc. Sels essentiels. Nom impropre onné aux matières extractives que iin obtenait des corps organiques, t ; qui en possédaient les propric- s actives telles que l’odeur et la i veur. Sels fixes. Ceux qui ne se volatili- nt pas par l’action de la chaleur. Les îicjens appliquaient spécialement fltle dénomination aux Sels à base ■: Potasse et de Soude obtenus de la i mbustion des Végétaux, et par la - isive de leurs cendres. On les dési- jaait aussi sous le nom de Sels lixi- ■ els. .''Sels fluoriques. On nommait bisi les Fluorures et les Fluates. 'Sels fluors. Cette expression était i iployée pour désigner les Sels non ;sceptibles de cristallisation. "Sels fossiles. Ceux qu’on trouve i it formés dans la nature. ['Sels lixiviels. K. Sels fixes. .'Sels métalliques. Ceux dont la ;e est un Oxyde métallique. Cette pression est très-vicieuse; elle ne jt être reçue aujourd’hui que les >: salis sont reconnus pour de véri- tés Oxydes métalliques. .'Sels nitreux, fiiospiioriques , . Ancien nom des Nitrates, des « osphates , etc. MELS POLYCHUESTES. Notn que les himistes donnaient pompeusement (kc Sels susceptibles d’être employés I lusieurs usages. îels terreux. Ceux dont la base it une Terre. ÎELS urineux. Ceux que l’on ob- ait de l’urine. On donnait aussi ce n aux Sels volatils à base d’Am- i } niaque. pf >els vitrioliques. Les divers Sul- SEM 355 fates, parce que l’Acide sulfurique était nommé vitriolique. Sels volatils. Expression oppo- sée à celle des Sels fixes , et par con- séquent consacrée aux Sels qui se subliment par l’action de la chaleur. (G. .N.) SEMARA. bot. piian. L’un des noms de pays du Casuarina eijuise- tifoüa , selon Leschenault. (b.) ^ S E M A RILL A R I A . bot. phan. Genre, encore fort mal connu, établi par Ruiz et Pavon dans la famille des Sapindacées et l’Octandrie Tri- gynie , mais qui n’a point été men- tionné p'àrmi les genres de cette fa- mille dans le Prodrome du professeur De Candolle. Voici les caractères assignés à ce genre : calice de quatre sépales , dont deux plus courtes ; co- rolle de quatre pétales; huit étami- nes; ovaire libre, surmonté de trois styles; capsule uniloculaire, s’ou- vrant en trois valves, et contenant trois graines ovoïdes , enveloppées à leur base par un arille charnu , et attachées à un réceptacle central et trigone , ce qui , selon nous , semble former une capsule à trois loges. Ce genre, voisin du Pauliinia , se com- pose de quelques Arbustes èarmen- teux, originaires du Pérou, ayant des feuilles alternes et imparipin- nées. (a. r.) SEMBLIDE. Sernblis. ins. Genre établi par Fabricius dans l’ordre des Névroptères, et dont toutes les espè- ces appartiennent à différons genres de la famille des Planipennes. Ce genre n’a pas été adopté. (g.) SEMBLIDES. ins. Tribu de l’ordre des Névroptères , section des Filicor- nes , famille des Planipennes, éta- blie par Latreille sous le nom deMé- gaioplères dans son Généra Insecto- rum , et qu’il compose de Névrop- tères qui ont cinq articles à tous les tarses et le prothorax grand, en for- me de corselet, plus ou moins al- longé ; les ailes sont couchées hori- zontalement ou en toit ; le coté in- terne des inférieures est courbe ou replié en dessous. Les antennes sont a 5 TOME XV. 554 SEM filiformes ou sétacées , quelquefois pectinées. Les palpes maxillaires sout avancés , un peu plus grêles au bout, et le dernier article est souvent plus court. Ces Névroptères sont aquatiques dans leurs premiers âges. Leurs métamorphoses sont incom- plètes. Cette tribu renferme les gen- res CoRYDALE, CtlAULlODE, SlALlS. V. ces mots. (g.) SEMECARPUS. bot. phan. ( Linné fils. ) Syn. d’ Anacardium. V. Ana- carde. (b.) SEMELIER. bot. phan. L’un des synonymes vulgaires de Bauhinie. V. ce mot. (b.) SEMELINE. min. Fleuriau de Bel- levue a donné ce nom à de petits cristaux qui pour la forme , la gros- seur et la couleur, ressemblent à la graine de Lin. Ces cristaux , qu’on a reconnus depuis pour être du Sphèue ou du Titane calcaréo - siliceux , avaient été trouvés dans les cavités des laves des bords du Rhin et dans les sables volcaniques des enviions d’Andernach. V. Sphêne. (a. r.) SEMELLE DU PAPE. bot. phan. L’un des noms vulgaires de Cactus Opuntia. P'. Cacte. (b.) SEMEN- CONTRA. bot. phan. Sommités fleuries éminemment ver- mifuges d’une espèce d’Armoise, Ar- temisia Contra , L . V. Armoise, (b.) SEMENCE, zool. V . Sperme. SEMENCES, bot. phan. Cette expression s’emploie vulgairement comme synonyme de graines, (a. r.) SEMENDA. ois. ( Aldrovande. ) Svn. de Calao à casque rond , Buceros lïneatus , L. V. Calao. (dr. .z.) SEMENTINE. bot. phan. Même chose que Semen-Contra. V. Armoise. (b.) SEMETRO. ois. (Belon ). Syn. de Traquet , Mutacilla rubicola , L. TA Traquet. (dr. .z.) SEMEUR, ois. L'un des synony- mes vulgaires de Lavandière. / . Ber- geronnette. (b.} SEM SEMI-DOUBLES, bot. phan. L jardiniers nomment ainsi les fieu ou la culture a converti une pari seulement des étamines en pétalaj Les Semi-Doubles peuvent produl des semences susceptibles de germ (b. SEMI-CASSIS, moll. Klein, dai sou Traité des Coquilles , a formé i genre pour une partie des Casque quoique par extraordinaire il ne co tienne presque pas de Coquilb étrangères à ce genre , il n’en est pi moins inutile. P'. Casque. (d..h SEMI-CORNU, moll. Klein (Oj trac. , p. 5 ) donne ce nom à un gent qu’il propose pour une espèce d’Hl lice à spire planorbique dont l’ouva ture semi lunaire est évasée en dt hors. Ce genre est tombé dans l’o> bli comme il le méritait. (d..h.! i SEMI - FLOSCÜLEÜSES. b» phan. Treizième classe du système c Tournefort , renfermant les Plant} dites à fleurs composées , dont capitules sont uniquement formés « demi-fleurons, c’est-à-dire de petit fleurs ayant leur corolle rnonopétal» irrégulière, déjetée latéralement » languette; tels sont les Laitues, 1 Crépis , les Chicorées , etc. V. Si NANTHÉRÉES. (A. R. SÉMINALES (feuilles). bc*'J han. On appelle ainsi les premièr] euilles qui se développent lors de j ermination des graines : elles soij armées par les cotylédons. K. En} ryon et Germination. (a. r. SEMINAUTILES. moll. Deuxei pèces d’Hélices à ouverture incon» plèle , figurées par Lister, pl. 57* fig. 25 et 27, ont servi à Klein po* rétablissement d’un genre qu’il plaoi dans son Met/iodi ostracologicœ , pa 4 , à côté des Nautiles. On n’a pas b soin d’ajouter qu’un tel genre n’a pi été adopté. (d..h. SÉMINULES. bot. crypt. Lu des noms que l’on donne aux corpu: cules reproducteurs des Plantes ag mes et cryptogames. K. Sporule: (A. R'. SEML SEMI -PALMIPÈDES, ois. Nom ;ue l’on a donné aux Oiseaux dont ps doigts antérieurs sout réunis par in coinmencement de membrane. (DK.. -Z.) SEMI-PHYLLIDIENS. mole. Fa- mille proposée par Lamarck dans son (dernier ouvrage pour mettre plus mmédiatement en contact deux gèn- es qu’il comprenait avant ( Extrait -u Cours, 1 S 1 1 ) dans la famille des ’i’hyllidiens (F~. ce mot). Ces deux |< eures sont le Pleurobrauche et l’Om- larelle. Dans l’arrangement de Cuvier Règne Animal ), le premier fait ' arlie des Scutibranches , tandis que t j second est confondu avec les Pa- telles, avec cette remarque, qu’ainsi ; ue quelques autres Coquilles , il de- çà former un genre à part sans in- |i iquer ultérieurement ses rapports, jjamarck a pris la position de la bran- lhie comme caractère distinctif de elle famille. Dans les Phyllidiens , k et organe fait tout le tour du corps; 1 ans les Semi-Phyllidiens , il n’en oc- upe que la moitié du côté droit. Fé- mssac a adopté les Semi-Phyllidiens èn les clevant au litre de sous-ordre [ u’il partage en deux familles : dans su première on trouve le genre Om- brelle lui seul; dans la seconde, ou- ït -:e le Pleilrobranche , on y voit aussi hîS genres Pleurobrancbée de Mekel , : t Linguelle de Blainville. Ce dernier, 1 ans son Traité de Malacologie, n’a oint admis les Semi-Phyllidiens; les . entes sont distribués différemment jl' ans sa famille des Subaplisiens ( V . e mol). Latreille n’a point non plus ; dopté la famille de Lamarck , et , ce ! ui nous a surpris , c'est que , malgré u connaissance pl us parfaite de Ombrelle, elle se trouve , dans la hûéthodc de cet habile naturaliste, p rès - éloignée des Pleurobranch.es , uivant en cela l’opinion de Cuvier, i > y- les différens genres que nous ve- ! ions de citer.- ) (d..h.) * SÉMÏRAMIS. ^ns. L’une des dus belles espèces du genre Jioin- j >yce, Bombyx. (b.) SEM MATES, zool. V. OEir,. SEN 355 SEMNOPITHÈQUE. Semnopithe - eus. mam. Sous-genre de Guenons. y. ce mot. (is. g. st. -h.) SEMNOS. BOT. PHAN. L’un des synonymes antiques de Vitex. V. ce mot. (B.) * SEMPERYIYÉES. bot. phan. V. Crassulacées. SEMPERYIYUM. bot. phan. V. Joubarbe. SENA. bot. Piian. C’est le nom que l’on donne en Egypte aux espè- ces de Casse qui forment le Séné et dont ce dernier nom paraît dérivé. (A. R.) SENACIA. bot. phan. Genre de la Penlandrie Monogynie , établi en manuscrit par Commerson, et admis par Lamarck, Du Petit-Thouars et De Candolle. Ce dernier auteur ( Prodr . Syst. Veget., i, p. 347) l’a placé dans la famille des Pittosporées , et en a ainsi exposé les caractères : calice très -petit, à cinq dents; corolle à cinq pétales lancéolés, non soudés à la ba>e ; cinq étamines hypogynes ; fruit bacciforme dans la jeunesse, devenant ensuite capsulaire-bivalve et semi - biloculaii e ; quatre à huit graines adnéesà la base ou au milieu des cloisons , pourvues d’arille et d’un albumen corné, à la base du- quel est un très-petit embryon. Les quatre espèces dont ce genre se com- pose ont été généralement confon- dues parmi les Celastrus. Deux d’en- tre elles croissent dans les îles de France et de Mascareigne , une troi- sième dans le Népaul , et enfin une quatrième très - douteuse dans les Antilles. Celle qui est regardée comme type du genre a été décrite par Lamarck , dans l’Encyclopédie , sous le nom de Celastrus undulatus , puis dans ses Illustrations sous celui de Senacia undulata. C’est un Ar- brisseau à rameaux glabres , garni de feuilles entières, penninerves, lancéolées et ondulées , à fleurs ter- minales, disposées en corymbes , a fruits brièvement pédicellés , tétra- spennes. Un donne vulgairement à 23* 356 SEN S EN cette Plante, aux îles Maurice, le nom de Bois de joli cœur. (g.. N.) SENAPIA. bot. p ii an. Arbrisseau grimpant mentionné par Aublet , dont on ne connaît ni les fleurs ni les fruits. (a. h.) SÉNATEUR, ois. Syn. vulgaire de Mouette blanche. V. Mouette. . . (DR.. Z.) SENE. rot. wian. On appelle ainsi en pharmacologie les feuilles et les fruits de plusieurs espèces du genre Casse. V. ce mot. (a. r.) On a étendu ce nom à des Plantes très -différent es , et l’on a appelé : Séné batard, le CorotiilLa E/nerus. Séné des prés, le Gratiola offici- nal is. Séné de Provence , le Globularia Alypum , etc. (b.) SENEBIERA. bot. rn an. Genre de la famille des Crucifères et de la Té- tradynamie siliculeuse, L., établi par De Candolle aux dépens de quelques espèces placées par Linné dans les genres Lepidium et Cochlearia , et offrant les caractères suivans : calice à divisions étalées , égales ; corolle à pétales entiers ; étamines dont les filets ne sont pas denticulés , et dont le nombre est quelquefois réduit par avortement à quatre ou à deux; sili- cules didymes , un peu comprimées , dépourvues d’ailes, biloculaires , in- déhiscentes , à stigmate sessile , à valves sphéroïdes , rugueuses ou hé- rissées de proéminences en forme de crêtes, à loges monospermes; graine pendante, globuleuse ou à trois faces peuprononcées ; cotylédons linéaires, incombans. Ce genre , qui fait partie de la tribu des Camélinées , est très- distinct non-seulement par la struc- ture de son fruit et de sa graine, mais encore par son inflorescence et son port. Ses espèces sont beaucoup plus éparses sur la surface du globe que ne le sont ordinairement les Cruci- fères. De Candolle (Syst. f^egel., 52, p. 262) les a distribuées en trois sec- tions nommées Nasturtiolum, Car ara et Coty lisons, et qui sont fondées sui- des caractères tirés de la forme et de l’aspect de la surface des silicules. La première se distingue par sa sili-> culcdidyrne, éehancrée au sommet c’est-à-dire dont la cloison est beau- coup plus courte que les valves qui sont sphériques. A cette section ap- pallient le type du genre, Senebierd pinnatijida , D. C., loc. cit.; Lepidium didyrnurn , L. ; Nasturtiolum pinna - tum , Mœnch. C’est une Plaute lier-* bacée à feuilles pinnatilobées , le; lobes oblongs , dentés ou incisés, ï fleurs blanches, petites, quelquefois dépourvues de pétales, et à silicules réticulées. Cette espèce croît dans les endroits incultes, principalement at bord de la mer, dans une foule de contrées du globe , eu Europe sur 1< littoral de l’Océan et de la Méditer- ranée , dans l’Amérique septentrio- nale, à l’île Sainte - Hélène , à la Nouvelle-Hollande, etc. Le Senebiera Coronopus , Poiret D. C., Syst. Veget.', Cochlearia Coro nopus, L. ; Coronopus vulgaris, D. C. Fl. Fr. , est la principale espèce de la seconde section, laquelle est ca- ractérisée par sa silicule non échan- crée au sommet, c’est-à-dire ayan4 la cloison un peu plus longue que le: valves qui sont comprimées et munies sur le dos de rugosités en forme de crêtes. Le Senebiera Coronopus est une Herbe entièrement couchée sui le sol , à feuilles pinnatilobées, dont les lobes sont entiers ou dentés, et à fleurs d une extrême petitesse. Cette Plante croît le long des chemins cl dans les localités calcaires ou aréna- cées de toute l’Europe, depuis le Portugal , la Morée et la Taurie, jus qu’en Angleterre et en Suède. Elle a été aussi trouvée dans l’Amérique septentrionale et aux Canaries. La troisième section du genre est fondée sur le Cochlearia nilotica „ Delile, dont Desvaux avait formé le genre Cotyliscus. Celte petite Plante croît sur les îles du Nil dans la Basse- Egypte. Necker avait établi un genre Sene- biera qui est synonyme 6,'Ocoteat d’ Aublet. (g.. N.) ' j. SEIN SENECILLIS. bot. phan. Gaert- | aer [de ïruct., a , p. 453 , tab. 173) . érigé sous ce nom, en un genre particulier , les Cineraria glauca et jurpurata , L., qui diffèrent des au- res Cinéraires seulement par leur dgrette plumeuse. H. Cassini a placé ;C Senecillis dans la tribu des Adé- aostylées, mais il a en même temps reconnu avec doute que ce genre pourrait bien être une Sénécionée. Au surplus le genre Senecillis est ! :rop peu connu pour mériter d’être adopté. (g. .N.) SENECIO. BOT. PIIAN. V. SÉNEÇON. SÉNÉCIONÉES. Senecioneæ. bot. [ ?HAN. Cassini a ainsi nommé la qua- I orzième tribu naturelle de la famille lies Synanthérées. Il l’a divisée en t rois sections caractérisées par la -itructure de l’involucre , savoir: n°. Sénécionébs Doronicées, qui 1 tire son nom du genre Doronicum. 2 ï°. Sénégionjées prototypes , où l’on ivemarque principalement les genres bSenecio et Cacalia. 3°. SÉNÉcionées DOthonnees, ainsi nommée du genre iDlhonna, près duquel l’auteur place lt e Cineraria et quelques nouveaux genres. V. Synanthérées. (g..n.) ^ SÉNEÇON. Senecio. bot. piian. 1 renie de la famille des Synanlhé- s ces, type de la tribu des Sénécio- néea de Cassini, placé dans la Syn- gtçénésie superflue du système sexuel , :t offrant les caractères suivans : in- ^olucre cylindrique, composé de fo- ioics sur un seul rang, égales, con- iguës, liuéaires, souvent sphacélées 1 tu sommet; pourvu à la base de pc- •' ites écailles irrégulièrement dispo- sées. Réceptacle plan, à réseau un jseu saillant et denté. Calathide corn- posée de fleurons nombreux, régu- liers, hermaphrodites, et quelque- fois, comme par exemple dans le •genre Jacobœa de Tournefort , munie P l’un rang extérieur de demi-fleurons t languette large, étalée horizonta- lement durant tout le cours de la ! loraison , roulée en dessous après iette époque. Ovaire cylindrique, SEN 35ÿ surmonté d’une aigrette longue, blan- che et soyeuse. Ce genre est très-voisin du Cinera- ria, avec lequel il se confond en quel- que sorte par les caractères techni- ques, puisqu’il s’en distingue seule- ment par la présence des écailles sur- numéraires situées à la base de l’invo- lucre; par les folioles de cet invo- lucre sphacélées au sommet, et parce que les fleurons ou demi-fleurons sont peu nombreux. Il se compose d’un nombre considérable d’espèces ayant un port et une organisation florale qui offrent assez de variations pour que les auteurs se soient crus autorisés à former plusieurs genres à ses dépens. Mais les caractères at- tribués à la plupart de ces nouveaux genres sont si faibles et si peu cons- tans , que l’on est forcé d’en revenir au sentiment de Linné qui avait fondu en un seul les genres Jacobœa et Senecio de Tournefort. En consé- quence, nous ne ferons ici qu’une simple mention des genres proposés par H. Cassini , Bory de Saint-Vin- cent, Rafmesque, etc., et qui sont fondés sur des Plantes publiées par ces divers auteurs sous le nom géné- rique de Senecio. A chacun des mots qui désignent ces genres, nous en avons d’ailleurs exposé suffisamment les caractères et la composition. Ainsi les genres Jacobœa de Toui'- nefort , Ilnbertia de Bory , Ôbœjaca , Sclerobasis, Neoceis, Cremocephalum , Gy no .vis et Carde rina de Cassini , peuvent être considérés comme de simples subdivisions génériques du grand genre Senecio. V. ces mots , soit dans le corps du Dictionnaire, soit au Supplément. Les espèces de Séneçons croissent dans les diverses régions du globe. On en trouve un grand nombre en Europe , surtout dans la partie méridionale et sur les hautes montagnes. Parmi celles qui ont des calathides flosculeuses , et qui constituent la section à laquelle, d’après Tournefort , plusieurs au- teurs ont réduit le genre Senecio, on remarque le Séneçon commun , Sene- cio vulgatis , L. , Plante qui croît 358 SEN dans toute l’Europe et en toutes sai- sons , dans les champs. Ses diverses parties sont presque charnues et pul- peuses. Ses tiges sont fistuleuses , garnies de feuilles scssiles , pinnati- fides, sinuées ou dentées sur leurs bords. Les calathides petites , jaunes, disposées en un corymbe lâche. La saveur du Séneçon est herbacée, un peu acide; il passe pour émollient et un peu rafraîchissant, mais on ne l’emploie qu’à l’extérieur pour dis- siper les inflammations. Les petits Oiseaux sont très - friands de ses graines. Les Séneçons à fleurs radiées ont été partagés en deux ou trois subdi- visions artificielles fondées sur la forme des feuilles et sur celles que prennent les demi-fleurons après la floraison. Tantôt les demi - fleurons se roulent en dehors , et c’est ce qu’on observe dans les Senecio sylva- ficus et viscosus , Plantes d’un aspect triste et qui croissent dans les bois hu- mides. Tantôt les rayons sont étalés, et les feuilles sont pinnatifides ; c’est à ce groupe qu’appartient le Séneçon Élégant , Senecio elegans , L. , es- pèce originaire du cap de Bonne- Espérance et qui fait depuis long- temps en Europe l’ornement des jar- dins. Sa tige est herbacée , garnie de feuilles un peu charnues , et ayant de la ressemblance avec celles du Séneçon commun. Ses fleurs forment lin beau corymbe étalé; les fleurons du centre sont jaunes, les demi- fleurons d’une belle couleur purpu- * , rine. Les Senecio Jacobæa , erucœjo- lius , squalidus , nrlemisiæfolius , in- canus et leucophyllus , sont des espèces européennes appartenant au même groupe. Les trois premières se rencon- trent fréquemment dans les prés et sur le bord des chemins; les trois autres croissent en diverses localités de mon- tagnes. Enfin un grand nombre d’es- fièces ont les demi-fleurons étalés et es feuilles indivises, ou seulement dentées en scie : telles sont les Se- necio paludosus , sarracenicus, Do- ria, Doronicum , etc. Ces Plantes se trouveut à des stations for! différen- SEN tes; le S. paludosus croît parmi le» roseaux dans les marais et sur le bord des eaux tranquilles , ou sa tige| laineuse s’élève très -haut, et porte^ t un corymbe de belles fleurs jaunes n 1 e Senecio Doria est aussi une grande» espèce à fleurs jaunes qui se trouve» le long de ruisseaux de l’Europe mé-l , ridionale; les Senecio Doronicum et1 sarracenicus habitent les montagnes: alpines ou subalpines. (g. .N.) SÉNEÇON EN ARBRE, bot. man. V. Baccuaride. SÉNEDETTE. MAM. Rondelet a | décrit sous le nom de Sénedelte un Cétacé de la Méditerranée, qui est très-positivement le Cachalot macro- p céphale. Cependant la plupart des j auteurs ont suivi Lacépède, qui a . fait de cet Animal le type d’un genre è de la famille des Dauphins, qu’il a nommé Delphinapterus. Mais ce Sé- ! nedette , grossièrement figuré dans h Rondelet , est le Peis mular, le Capi- L doglio des Italiens, et ces noms ne i sont donnés qu’au Cachalot. V. ce ; mot et Dauphin. (less.) 'i SENÉES (feuilles), bot. fhan. {, On appelle ainsi des feuilles qui sont ! au nombre de six à chaque verticille , comme dans le Galium uliginosum par exemple. (a. r.) j SENEGA ou SEN EK A. bot. titan. Espèce du genre Polygale. V. ce mot. (B-) SENEGALIS. ots. Nom que l'on a donné à une petite famille établie par divers ornithologistes dans le genre Gros-Bec. V. ce mot. (dr..z.) SENEGRÉ ou SINÈGRE. BOT. I ph an. Syn. vulgaires de Fenugrec. V. ce mot. (B-) * SÉNELLE. BOT. TH AN. Le fruit de l’Aubépine dans certains cantons méridionaux de la France. (B*) SËNÉLOPE. ARACHN. V. SÉLÉ- NO TE. SENEMBI ou SËNEMBRL rett. i saur. Noms de pays synonymes d F guane. V. ce mot- (B*) SEN SÉNEVÉ. BOT. PH AN. y. Sanve. * SENGO. ois. (Blumenbach.)Syn. l’Indicateur. y. ce mot. (dr..z.) SÉNICLE. ois. Syn. vulgaire de ' Venluron. V. Gros-Bec. (dr..z.) SÉNICLE. bot. ehan. L’un des o 30ms vulgaires du Ch enopodium Vu l- . ,->aria . V. Ciiénopoue. (b.) SËNIL. ois. L’un des noms vul- gaires du Serin. y. Gros -Bec. (DR. .Z.) SENITES. bot. phan. Le genre A pludaàe Linné, auquel P. Browne donnait le nom de Zeugiles , a été i nommé Senites par Adanson. V. dAPLUDA. (G.. N.) SENKENBERGIA. bot. phan. Le ^genre formé sous ce nom par Neckcr ■et qui avait pour type le Besleria Ibivalvis , L. fils , n’a pas été adopté. Un autre genre Senkenbergia a été t fondé, dans la Flore de Wetléravie , -sur le Lepidiurn ruderale , L. V . LÉ- 1PIDIER. (G.. N.) SENNA. bot. phan. Tournefort |i nommait ainsi les espèces de Casse qui ont le fruit plan, réniforme et ailé sur les bords, et dont Linné a fait son Cassia Serina. Ce genre est depuis devenu une simple section du grand j genre des Casses. V. Casse, (a.r.) SENNAL. poi3. y. Anabas. SÉNODITE. Senodi/es. mole . Schumacher, par un double emploi qu’on ne saurait adopter, a donné ! ce nom au genre que Leach avait I nommé Cinéras. y. ce mot. (d..ii.) SENOURIA et SINOUIRA. bot. Pn.YN. V. CÉNOIRAS. SENRA et SENRÆA. bot. phan. (Jussieu, Willdenow, Persoon , De Candolle.) Pour Serra. V. ce mol. (G. .N.) SENSIBILITÉ, zool. Ce mot n’a pas la même acception auprès de tous les physiologistes. Selon quelques- uns, la Sensibilité est la propriété lie possèdent les parties organisées 'être impressionnées par les agens extérieurs, soit que l’individu où on SEN 35q l’observe en ait la conscience , soit qu’il ne l’ait point. De-là la distinc- tion établie par Bichat et la plupart des physiologistes modernes de la Sen- sibilité en organique et animale. La première est celle qui préside aux fonctions de nutrition , comme l’ab- sorption , l’exhalation , les sécrétions, etc. Elle est commune aux Végétaux aussi bien qu’aux Animaux. La se- conde ou la Sensibilité animale n’existe que dans les Animaux; elle nous met en rapport avec les corps extérieurs, et c’est d’elle que dérivent les diverses sensations, lavue, le tact, l’olfaction , la faim, la soif, etc. Mais d’auti’es physiologistes ont restreint et précisé davantage le sens du mot Sensibilité. Pour eux la Sen- sibilité est la force ou propriété ac- tive de la vie, qui, propre aux Ani- maux doués d’un système nerveux, les rend aptes à recevoir du monde extérieur ou d’eux-mêmes des im- pressions perçues ou suivies de cons- cience. Ainsi ramenée à la faculté de sentir , la sensibilité se distingue net- tement de l’impressionnabilité sans perception , c’est-à-dire de cette pro- priété que l’on a désignée sous les noms de Sensibilité organique , la- tente, universelle, etc. La Sensibilité proprement dite préside indistincte- ment à toutes nos sensations , tant internes qu’externes. Elle en est le fn incipe et la source ; tantôt elle meut es organes de chaque sens avec le stimulant qui lui est propre; tantôt elle anime toute la périphérie du corps , c’est-à-dire la peau, ses dé- pendances et l’origine des membra- nes muqueuses ; tantôt enfin clic ré- vèle à l’intelligence dans l’état nor- mal tous les besoins du corps, ou dans l’état pathologique , la douleur et les désordres qui en sont la suite. y. Cérébro-Spinal. (a. n.) SENSIBLES (Animaux), zooe. Lamarck , dans sa classification gé- nérale dos Animaux , appelle ainsi la seconde division des Invertébrés qui comprend les Animaux dans les- quels le système nerveux est bien ap- 36o SEP SEP parent , et qui par conséquent jouis- sent de tous les attributs de ce sys- tème ; tels sont les Insectes , les Crus- tacés , les Arachnides , les Aunelides , les Cirrhipèdes et les Mollusques. V. Animai,. (a.r.) SENSITIVE, bot. ph an. Espèce du genre Mimeuse. P~. ce mot. (u.) * SENTINELLE, ois. Syn. d’A- louetle à cravate jaune. V . Ai.ouette. (dr.. z.) * SENTIS, bot. piian. Connnerson a ainsi nommé, dans son Herbier, la Plante sur laquelle il a fondé le genre Scutia , adopté par Adolphe Brougniart. V. ce mot. C’était aussi un des synonymes an- ciens de Ronce. V. ce mot. (g. .N.) SÉPALE. Sepalum. bot. phan. Necker a proposé ce nom , qui a été généralement adopté par tous les bo- tanistes, pour désigner les folioles qui composent un calice. V . Calice. (A. H.) SEPE. bot. crypt. V. Seps. SEPEDON. ins. Genre de l’ordre des Diptères , famille des Athéri- cères, tribu des Muscides, division des Dolichocères , établi par Lalreille aux dépens des genres Scatophaga et Baccha de Fabricius, et adopté par tous les entomologistes avec ces ca- ractères : corps allongé; tête, vue en dessus, paraissant pyramidale ou conique ; triangulaire vue de face. Antennes presque une fois plus lon- gues que la tête, assez écartées entre elles à leur base, insérées sur une élévation , droites , avancées , com- posées de trois articles; le premier très-court , le second le plus long de tous, cylindrique; le troisième une fois plus court que le précédent, triangulaire , terminé en pointe , inuni d’une soie dorsale, biarticulée à sa base, garnie de poils très-courts. Trompe longue, entièrement ou pres- que entièrement rétractile. Palpes assez grands , s’élargissant un peu avant leur extrémité. Yeux gros , très-saillans , espacés dans les deux sexes. Tiois ocelles rappiochés, pla- cés en trianglu sur un tubercule du vertex. Corselet un peu plus étroit que la tête ; ailes couchées l’une sur Paulre dans le repos ; cueillerons petits; balanciers découverts; pâtes assez fortes, longues; cuisses posté- rieures très-longues , garnies en dessous de deux rangs de petites épines; jambes un peu arquées; pre- mier article des tarses le plus long de tous , le dernier muni de deux crochets et d’une pelote bifide. Ce genre se distingue de ceux de la di- vision des Dolichocères par des ca- ractères faciles à saisir. Ainsi il est éloigné des Loxocères , parce que ceux-ci ont le dernier article de leurs antennes plus long que les deux pre'cédens réunis ; les Lauxanies en diffèrent, parce qu’ils ont la tête comprimée transversalement et que leur corps est peu allongé. Les Téta- nocères s’en distinguent , parce que leurs antennes ne sont pas plus lon- gues que la tête , et que leurs second et troisième articles sont presque égaux en longueur. Rossi avait con- fondu une espèce de ce genre avec ses Syrphus. Panzer ne Tes distin- guait pas de son genre Musca. Les métamorphoses de ces Insectes sont encore inconnues ; l’Insecte parfait se trouve sur les piaules aquatiques, ce qui pourrait faire penser que la larve vit dans les plantes ou dans l’eau des marais ou elles croissent. On ne connaît que deux espèces de ce genre; elles se rencontrent aux environs de Paris. Nous citerons l’espèce suivante comme la plus com- mune : Le Sepedon des marais, Sepedon palustris, Latr. , Ge/i. Crust., etc., et liist. nat. des Crust. et Ins. T. xiv, p. 386; Baccha sp/iegea , Fabr. ; ejusd. , Scatophaga rujipes , Musca rujipcs , Panzer, Faun^Germ. , fasc- 60 , ta b. a5; ejusd. , Mulio sphegeus , fasc. 77, tab. 21; Mulio dentipes , Schellemb., Dipt., tab. 16. (g.) SEPEDONIOM. boy. crypt. {Mu- cédinëas.) L’ Uredo my copia la de Pcr- soon a servi de type à ce geurc établi a SEP iar Link et qui appartient à la sec- ion des Spoi otrichces de la tribu des vraies Mucédinées ; il est aiusi caractérisé : filamens entrecroisés , idécombans, cloisonnés; sporidics ag- glomérées , ensuite éparses, globu- leuses, simples. Ce genre très-voisin lu Sporotrichum n’en dilï’ère réelle- nent que par ses sporules agglomé- rées ; la seule espèce bien conuue :roît sur les Champignons et parti- culièrement sur les bolets qui com- nencent à se décomposer ; elle est l’un beau jaune d’or. (ad. b.) SEPHEN. rois. Espèce de Raie. [r. ce mot. (b.) SEPIA. MOLL. V. SÈCHE. SEPIÆPilORA. moll. Gray, dans ua Classification des Mollusques , a i'ionné ce nom au second ordre de ces Antlio - Branchiopbores (Cépha- lopodes); il ne contient que les Leux genres Sépiole et Sèche. V. ces mots. (n..ii.) SÉPIDIE. Sepidium. ins. Genre de ordre des Coléoptères, section des i létér mières, famille des Mélasomes, r ’ibr. des Piméliaires , établi par Fa- i ricius , et adopté par Lalreille et ar tous les entomologistes avec ces biractères : corps ovale-allongé , sou- Imt très -inégal en dessus. Tête toyenne; antennes filiformes, com- osées de onze articles; le troisième /lindrique , beaucoup plus long que quatrième; les suivans , jusqu’au euvième , presque obeoniques ; le xième presque turbiné ; le onzième /ale, point sensiblement plus long ie le précédent, pointu à son extré- ité. Lèvre supérieure ou labre co- ace ^avancé, en carré transversal , n bord antérieur entier , cilié, andibules bifides à leur extrémité; âchoircs ayant une dent ou cro- iet corné à leur coté interne. Palpes axillaires avancés, de quatre arti- 2S ; le dernier un peu plus grand ie les autres, presque ovale, com- •mé , tronqué; palpes labiaux, de fis articles presque égaux. Lèvre fericure avancée, très -échancrée SEP 36 1 antérieurement; menton coin t , ré- tréci à sa base , ne recouvrant pas l’origine des mâchoires. Corselet dé- primé en dessus , ou caréné et très- inégal , ses bords latéraux dilatés; écusson nui ou peu distinct. Elytres soudées ensemble , embrassant l’ab- domen , souvent terminées en pointe. Point d’ailes. Jambes cylindriques , terminées par deux épines très-cour- tes. Tarses courts; abdomen ovale. Ce genre diffère des Scaures , parce que les antennes de ceux-ci ont le dernier article sensiblement plus long que le précédent. Les Moluris en sont distingués , parce que leur corselet est convexe et arrondi; les Tagénies ont les antennes composées d’articles presque perfoliés ; enfin celles des Psammodes sont grêles et terminées par une massue de trois articles , ce qui les distingue facile- ment des Sépidies. Les autres genres de la tribu diffèrent de ceux que nous venons de citer, parce que leur men- ton recouvre la base des mâchoires , ce qui n’a pas lieu dans ceux-ci. On trouve les Sépidies dans les pays chauds de l’ancien continent , en Espagne , sur la cote de Barbarie, en Egypte, en Grèce et au cap de Bonne- Espérance. Ils fréquentent les lieux secs et arides dans les sables incultes. Leurs métamorphoses sont incon- nues. Ce genre se compose d’environ dix ou douze espèces; nous citerons comme type : Le SèÈjdie trtcuspidÈ, Sepidium tricuspidotum , Fabr. , Latr. , Oliv. , Entorn. T. m ; Sepidium, pl. i , fig. 1 . On le trouve en Espagne , en Grèce et dans l’Asie-Mineure. (g.) SEPIIDÉES. Sepiideœ. moll. Leach a proposé sous cette dénomi- nation de faire une famille avec les deux genres Sepia et Loligo ; elle cor- respond à la famille des Sèches de Férussac , au genre Sèche de Cuvier. Elle a pris maintenant une plus grande extension par l’addition de plusieurs genres à ceux que nous venons de citer. V . Décapodes au Supplément. (d..h.' 56a SEP SÊPIOLIDËES* Sepiolidœa. moll. Dans ses Miscellanea zool. (T. an), Leach a divisé les Céphalopodes Dé- capodes en deux familles; la pre- mière est celle-ci qui se compose des genres Sépiole et Cranchie ( V. ces mots). Ces divisions, qui ne repo- saient pas sur des caractères snlïi— sans , n’ont pas été adoptées ; les genres que nous citons sont compris dans les Décapodes qui constituent une famille naturelle. P. DÉcapode au Supplément. (d..h.) SEP 10 TE U THE. Sepioteuthis. Moll, Coupe sous -générique faite par Blainville dans son Traité de Malacologie pour grouper les es- pèces de Calmars qui ont une na- geoire latérale dans toute la lon- gueur du sac comme dans les Sèches ; ce sous-genre correspond au genre Calmaret de Lamarck. Dans une note, Blainville dit ne pas oser ad- mettre ce dernier genre parce qu’il n’est pas suffisamment connu et que la combinaison organique dans la- quelle il s’offre est trop anomale pour y croire avant de nouvelles ob- servations. V. Calmaret. (d..ii.) SÉPITE. moll. Il paraît que c’est un os de Sèche fossile qu'Aldro- vande désigne sous ce nom. (e.) SEPS. rept. saur. Genre très- voisin des Scinques et des Orvets entre lesquels il se trouve intermé- diaire , et qu’il lie les uns avec les autres de la manière la plus inti- me. En effet les Seps ne diffèrent des Scinques ( V. ce mot) que par leur corps extrêmement allongé et tout-à-fait semblable à celui d’un Serpent , et leurs membres beau- coup plus petits encore , et dont les deux paires sont séparées l’une de l’autre par un plus grand espace. Ils ne diffèrent des Orvets que parce que ceux-ci sont entièrement privés de membres; encore faut-il remarquer que , non-seulement les membres des Seps sont très-petits et presque ru- dimentaires ; mais qu’ils sont même, dans la plupart des espèces, incorn- SEP plets quant au nombre de leurs doigts On ne s’étonnera donc pas que le auteurs aient long-temps varié su la place qu’il convient d’assigner au: Seps dans les cadres zoologiques et qu’on les ait tour à tour considé rés comme des Serpens à pieds e| comme des Lézards à forme de Ser- pens. C’est ainsi que l'espèce mêm dont les pieds sont les plus complets, le Seps penladactyle , avait d’abor ~ été désignée par Linné sous le nor d ' Anguis quaclrupes , et qu’elle fui bientôt après reportée par Gmelia parmi les Lézards sous le nom de Lacerta serpens. On connaît aujour- d’hui plusieurs espèces de S'eps ré- pandues dans les contrées chaudes de l’ancien continent, et qui res- semblent aux Orvets par leurs habi- tudes. Le Seps pentadactyle , Seps peu - tadactylus, Daud.; c’est X Anguis qua drupes , L., et le Lacerta Serpens Gmel. Il a cinq doigts à chaque pied ; ses ongles sont pointus et re- courbés ; sa queue est beaucoup plus longue que son corps ; ses écaille; sont grisâtres et luisantes comnu celles des Scinques et des Serpens Il habite l’Afrique , et principale ment la Barbarie , où sa morsur est , par un préjugé sans fonde ment, regardée comme venimeuse. O: connaît plusieurs espèces télradac tyles qui pour la plupart liabitenl l’Orient; Cuvier pense que c’est s l’une d’elles que l’on doit rapporte: le Lacerta Seps de Linné, quoiqu celui-ci ait été décrit comme penta dactyle. Le Seps tridactyle , Seps trïda tylus , Daud. Cette espèce se dislingu par ses pieds terminés par trois doig* excessivement petits , par sa coulei qui est celle de l’acier poli, et p; l’existence, sur chaque côté du do, d’une bande longitudinale blanch Ire et bordée de noirâtre. Lacépè qui a décrit et figuré ce Seps da son Histoire naturelle des Quadr pèdes ovipares, T. i, s’exprime ain (p. 434) à son sujet : « Lorsqu’on regarde, on croirait voir un Serpe SEP SEP 565 qui , par une espèce de monstruosité, serait né avec deux très-petites pâtes auprès de la tète, et deux autres très- léloignées situées auprès de l’origine de la queue. On le croirait d’autant j.plus que le Seps a le corps très- ; ong et très-menu, et qu’il a l’ha- : uitude de se rouler sur lui-même toomme les Serpens. A une certaine distance, on serait même tenté de :,ae prendre ses pieds que pour des ippendices informes. » Le Seps tri- tiaclyle habite l’Europe méridionale; pjn le trouve dans la Provence, l’Ila- (j ie et la Sardaigne où on lui donne il e nom de Cicigna. On assure que (i.'ette même espèce se trouve aussi rlans plusieurs contrées de l’Afrique. L2e Seps est vivipare, d’après le témoi- gnage de plusieurs auteurs et prin- cipalement de Columna qui trouva , en disséquant une femelle, quinze i ’œtus vivaus, dont plusieurs étaient pdéjà entièrement dégagés de leurs imembranes. Nous ajouterons que le •ceps tridactyle, à l’approche de l’hi- v/er, se retire dans ses trous , d’où il aie sort qu’au printemps ; on le voit p >endant la belle saison dans les en- i Iroits garnis d’herbe. On ne sait trop , tour quel motif sa morsure est géné- ralement regardée parmi le peuple [comme venimeuse, de même que ccile : e l’espèce précédente. Tous .les au- teurs dignes de foi tombent d’accord ur l’innocuité de celte morsure; seu- ement quelques-uns d’entre eux, els que Cetli (Histoire naturelle de Na Sardaigne), affirment que lorsque ; > es Bœufs ou les Chevaux ont avalé i in Seps avec l’herbe qu’ils paissent , I s sont quelquefois gravement ma- i ides. r Le Seps monodactyle , Seps mo- odactylus, Daud.; Lacerla anguina , i. Cette espèce remarquable , dé- rite et figurée par Lacépède dans les mnales du Muséum , T. il , a les '•a tes si courtes , que leur longueur st à peine égale à la distance d’un îil à l’autre, et terminées par un :ul doigt que recouvrent de petites 'ailles. Il est à remarquer que les .‘ailles du corps et de la queue sont pour la plupart relevées par une arête. Cette espèce, qui peut-être devra être séparée du genre Seps , paraît ha- biter l’Afrique. (is. G. st.-ii.) SEPS OU SÈPE. BOT. CItYPT* ( Champignons. ) Même chose que Cep, Cèpe ou Ceps. F. ces mots et Bolet. (b.) SEPSIS. Sepsis. ins. Genre de Diptères établi par Fallen , répon- dant à celui que nous avions nommé Micropèze , et, en partie, à celui de Tephritis de Fabricius. Il appartient à notre division de Carpomyzes (Fam. nat. du Règn. Anim.), de la tribu des Muscides. Leur corps est étroit et al- longé , avec la tête globuleuse , les yeux écartés , les ailes vibratilcs , l’abdomen presque cylindrique , ré- tréci vers sa base , en manière de pétiole, n’offrant à l’extérieur que quatre anneaux. Le devant de la tête est garni de soies et peu avancé; les antennes sont courtes, inclinées, avec la palette semi-elliptique et mu- nie d’une soie simple. Les palpes sont presque filiformes, ce qui distingue ce genre de celui de Céphalie de Mei- gen , où ils se dilatent, vers le bout, en forme de spatule, où d’ailleurs la palette est plus longue et linéaire, et dont la tête s’avance antérieure- ment. Meigen mentionne seize espè- ces de Sepsis, dont les plus com- munes sont celles qu’il nomme : Cynipsea ( Musca Cynipsea , L.) , Punctum , cylindrica et Pu tris. La première , que l’on trouve en quan- tité sur les feuilles et sur les plantes, où elle fait vibrer presque continuel- lement ses ailes, est très-petite, d’un noir cuivreux, luisant, avec un point noir, près du bout des ailes; elle répand une odeur assez forte. La Mouche vibrante sans taches de Geoffroy, est synonyme, suivant Mei- gen , de sou Sepsis cylindrica ■■ ici les antennes et les pieds sont fau- ves. (lat.) SEPT AIRE. Septaria. Moll. Fé- russac avait proposé ce genre pour le Patel! a borbonica. Lainarck qui 364 SEP ne le connut pas sans doute créa le genre Navicclle pour la même Co- quille ; quoiqu’il n’ait etc proposé qu’a près celui de Fe'russac , le genre de Lamarck a prévalu. Navi- CEIiliE. (D..II.) SEPT ARIA. min. On trouve dé- signés sous ce nom, dans les ouvra- ges des géologues anglais, des con- crétions ellipsoïdes de Calcaire com- pacte et -ferrugineux, qui semblent partagées par retrait en prismes ir- réguliers. Ce sont ces concrétions que les minéralogistes anciens nom- maient Lucius Helmontii. Très-sou- vent les espaces qui existent entre ces prismes sont remplis de Calcaire spatique blanchâtre , de sorte que la coupe perpendiculaire de ces Pierres a quelque ressemblance avec une Mosaïque. (a. r.) SEPTAS. bot. phan. Ce genre de la famille des Crassulacées et de l’Hep- tandrie Heplagynie, L. , a été établi par Linné , puis réuni aux Crassules par Thunberg. Haworth et De Can- dolle l’ont constitué de nouveau, et lui ont imposé les caractères suivans : calice plus court que la corolle , di- visé profondément en cinq à neuf segmens ; même nombre de pétales étalés en étoile, d’étamines dont les filets sont grêles et subulés, d’écailles très-petites, presque arrondies, et de carpelles polyspermes. Ce nombre va- riable , mais le plus souvent.de sept , des parties de chaque vertici lie, est le seul caractère qui fasse distinguer les Septas des Crassula ; mais à ce ca- ractère qui serait d’une faible valeur si on le considérait isolément, s’eu joignent d’autres tirés de la végéta- tion , et qui autorisent à conserver le genre Sep tas , plutôt que d’en faire une simple section des Crassula dont les espèces sont excessivement nom- breuses. Ou ne connaît que deux es- pèces de Septas , savoir : S. capensis, L. , Amœn. , 6 , pag. 87 ; Lamk. , Illustr. , tab. 276; et S. Umbella , Haworth , Synops. Succul. , pag. 62, ou Crassula Umbella , Jacq. , Collcct. 4, pag. 172; Ico/i. rar., tab. SER 352. Le Septas globifera du Lot a nu al 'Magazine, tab. 1472 , a été considéré par De Candolle comme une simple variété du S. capensis. Ces Plantes croissent au cap de Bonne-Espérance; ce sont des herbes à racines tubé- reuses , arrondies , qui donnent nais- sance chaque année à une tige gar- nie de feuilles opposées ou dont les paires rapprochées forment des ver- ticilles. Les fleurs sont blanches et disposées presque en ombelles. Ces Plantes, par leur port, rappellent un peu les Saxifrages. Le Septas repens de Loureiro est synonyme du Thunbergia repens de Persoon. V. Tiiunbergie. (.g. .N.) SEPT-OEIL. pois. Nom vulgaire des petites espèces du genre Pétro- mizon. K. ce mot. (b.) SEPTORIA. bot. cryft. ( Urédi- nées.) Ce genre d’abord nommé Sep- taria par Fries , nom qu’il a changé à cause de l’existence d’un genre Septaria en Zoologie, est voisin des Nernaspora ; il présente des spori- dies cylindriques, cloisonnées, ag- glutinées par une matière gélatineuse et sortant en spirales de dessous l é- piderme des Plantes mortes. Le Stil- bospora Uredo de De Candolle (Mém. Mus. d’Hist. nat.) est le type de ce genre. (ad. b.) * SEPTDLE. Sepfu/um. bot. tiian. Dans la famille des Orchidées, il ar- rive fréquemment que chacune des loges de l’anthère est partagée plus ou moins complètement en plusieurs petites loges partielles ou locelles , par de petites lames qui partent des cloisons dont elles ne sont que des divisions. C’est à ces dernières cloi- sons partielles que le professeur Ri- chard a donné le nom de Septulcs dans son travail sur les Orchidées d’Europe. V. Orchidées. (a. R-) SERANXIA. bot. cryft. Genre de Lichens si imparfaitement établi par Millier qu’il a été négligé de tous les botanistes. (o..N.) SÉRAPHE. Scraps. mode. Mout- »fort ( Conch. syst. T. 11, p. 374 ) croit I \ ! \ i 1 ht SER SER 565 pouvoir séparer sous ce nom un genre démembré des Tarières sur un ca- ractère de très-peu de valeur, l’ou- verture paraissant se prolonger jus- qu’au sommet de la coquille, tandis que dans les 'tarières elle se termine au peu avant. Ce genre a été adopté :>ar Sowerby et par Defrance. Nous îe suivrons pas leur exemple. F . TArière. (d..h.) SERAPIAS. bot. ruAN. Linné a lonné ce nom à un genre d’Orchi- ; lées qu’il Tonna avec plusieurs des -spèces que les anciens botanistes désignaient sous le nom d 'Hellebo- ine, et Gamerarius sous celui d 'Epi- 'actis. Mais Swarlz , dans son travail ur les Orchidées , reconnaissant , et >vec juste raison , de grandes diffé- rences d organisation dans les espèces r ue Linné et les botanistes qui l’a- aient suivi avaient réunies sous le om de Serapias , les sépara en deux 3nrcs principaux , savoir : les Sera- iac proprement dits et les Epipactis. tette division a été généralement iloptée par les auteurs modernes qui ! sont spécialement occupés de la fa- i ille des Orchidées , surtout relati- rîinent à la circonscription du genre ïirapias. Yoici comment ce genre :ut être caractérisé : les divisions 1 licinales externes sont rapprochées i » casque allongé ; les deux internes latérales sont plus petites et con- nurent également à la formation du •sque; le labclle est grand et con- m avec la base du gynostème; il compose de deux parties, l’une fférieure et horizontale , qui est en uttière profonde et à bonis relevés , Î utie qui est pendante, plane ou ;gèrement convexe, et qui est en mcral d’une forme ovale ou cordi- me. Le gynostème est dressé, con- xe à sa lace postérieure, concave avant et stigmatifère ; l’anthère ' terminale et antérieure , terminée ■ ion sommet par un appendice su- lé plus ou moins long et étroit, tte anthère est à deux loges qui 1 ( «tiennent chacune une masse pol- 1 ique , ovoïde , granuleuse et sec- tile , terminée inférieurement par une petite caudicule. Ces deux masses viennent ensuite s’insérer sur un seul rélinacle qui est commun à toutes les deux , caractère qui distingue es- sentiellement ce genre des O rchis , et le rapproche du genre si nacamplis du professeur Richard, dans lequel on observe une semblable organisa- tion, mais qui du reste en diffère par une foule d’autres caractères. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses; mais elles ont entre elles une telle ressemblance qu’il est in1 possible de ne pas les reconnaître. Ce sont des Plantes terrestres qui toutes croissent dans les régions mé- diterranéennes de l’Europe, de l’A- sie et de l’Afrique. Leur racine est accompagnée de deux tubercules ovoïdes et entiers ; leur tige porte des feuilles étroites et engainantes, et des fleurs grandes et en épi; ces fleurs, accompagnées chacune à leur base d’une large bractée, sont d’une cou- leur purpurine terne. En France on trouve dans la région des Oliviers trois espèces qui sont à peu près les seules qui composent ce genre; ces espèces sont les Serapias Lingua , L., remarquable par ses fleurs plus peti- tes , ses bractées étroites et la lame de son labelle ovale , allongée; Sera- pias cordigera , L. , qui est l’espèce la plus grande et dont le labelle a sa lame pendante , large et cordiforme ; enfin une troisième espèce est celle que le professeur Richard a nommée S. ovalis , et qui tient le milieu entre les deux espèces précédentes par sa grandeur et la ligure de ses parties. (a. r.) * SERAPINUM. bot. phan. Même chose que Sagapenum. F. ce mot. (B.) SERARDIA. bot. phan. Qu’il ne faut pas confondre avec S/ierardia. Genre établi par Vaillant , et adopté par Adanson , puis réuni par Linné au Eerbena , et par les botanistes modernes au Zapania. (g. .N.) SÉRATONE. bot. piian. Nom par lequel le genre Crotonupsis est dési- 566 SER gné dans le Dictionnaire de Déler- ville. V. Crotonopsis. (b.) S ER AUX. ois. L’un des noms vulgaires du Bruant jaune. V . Bruant. (dr..z.) SERBIN. bot. phan. L’Arbre cité et figuré sous ce nom français par Daléchamp, paraît être le Juniperus lycia ou une espèce voisine de Gené- vrier. Il ne faut pas le confondre avec le Zerbin ou Scnerbin des vieux bo- tanistes, qui est le Cèdre du Liban. (G.. N.) SERDA. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Nom donné par Adanson à un Champignon figuré par Vaillant [Botanicon , tab. i, fig. 5) et qui ne paraît être qu’un chapeau d’ Agaric retourné. Fries rapporte ce genre d’Adanson , ainsi que celui qu’il a nommé Sesia, au Dædalea sepiaria. (ad. B.) SÉRÈNE. ois. L’un des synony- mes vulgaires de Guêpier commun. r. Guêpier. (dr..z.) SEREVAN. ois. Syn. d , A manda- ta. V ■ Gros-Bec. (b.) SEREZIN. ois. L’un des syno- nymes vulgaires de Serin. .F”. Gros- Bec. (dr.. z.) * SERGENT, ins. Nom vulgaire du Carabe doré si commun dans nos jardins. (b.) SERGILUS. bot. phan. Gaertner a constitué sous ce nom un genre de Synanlhérées qui a été réuni par Swartz et 1\. Brown au genre Bac- charis. Cependant ce genre, impar- faitement décrit par son auteur , a été conservé par H. Cassini qui a ob- servé que le Sergilus n’est point par- faitement dioïque comme les vrais Bai/aris. (g.. N.) SÉRIALAIRE. Serialaria. polyp. Lamarck a nommé ainsi un genre de Polypiers flexibles que Lamouroux appelle Amalhie.r. ce mot. (E. d..l.) SERTANA. bot. phan. ( Willde- now ). Pour Scrjaiiia . V . ce mot. (G.. N.) SÉRIA T OP O RE. Seriatopora. SER polyp. Genre de l’ordre des Madré- porées, dans la division des Poly- , piers entièrement pierreux, ayant pour caractères : Polypier pierreux, fixé, rameux ; à rameaux grêles, sub- j cyliudriques ; cellules perforées, la- > melleuses et comme ediées sur les > bords, disposées latéralement par » séries soit transverses , soit longitudi- nales. Les Sériatopores sont des Poly- piers d’un aspect élégant, voisins des Madrépores dont ils diffèrent par leurs formes plus déliées et par la disposition régulière de leurs cellules dont l’intérieure est presque complè- tement dépourvue de lamelles. Le tissu de ces Polypiers est compacte et fragile; les cellules ont peu de pro-t fondeur et sont ordinairement sur- montées d’un rebord cilié ou demi- culé, plus saillant en dessus qu’en dessous ; la surface externe des bran— . elles et des rameaux est finement; l granuleuse et rude. On n’en connaît; ,. que trois espèces des mers des climats» r chauds: les S. subulata , annulalax l et nuda. (e. d..l.) 1 f SÉRIBRANCHES. Se/ibranchiaï i MOLL. La famille à laquelle Lalreill^ f ( Fam. nat. du Règne Animal, p- 174 ) a donné ce nom ne correspond! pas entièrement aux Triloniens daj Lamarck; elle ne contient que troi^l genres, Tritonie , Téthys et Scylléaj ( V. ces mots). Blanvdle a faitaveqj les mêmes genres sa famille des Di- cères; l’une ou l’autre sera vraisein-* blablcment adoptée. V. Dicère ai Supplément. (d..h.) SËRICOiMYIE. Sericomyia. ixsi Genre dé Diptères, de la tribu de: Sylphides, famille des Athéricères ayant pour caractères : antennes plu: I courtes que la tête, terminées paar un zélé entomologiste , Boyer de i'onscolombe , et rapportée aussi du devant par le célèbre botaniste La- nllardière. Dans l’un des sexes, les >alpes maxillaires sont en forme de 'alvules , recouvrant la bouche en manière de museau arrondi , de trois rticles , et sous lesquels est un duvet ; pais et cotonneux. Ceux de l’autre jrexe sont filiformes et ont deux ar- ides de plus. (lat.) SÉRICULE. ois. Genre d’Oiseau [1 roposé par W. Swa inson pour sépa- eer des Loriots , et rapprocher des hilédons , l’Oiseau connu sous le om de Prince-Régent. Ce genre all- ait pour caractères : d’avoir, avec s formes du bec des Loriots, deux :hancrures au bout de sa mandi- ule inférieure ; les taises robustes t forts ; la queue presque égale et la mgue terminée par un pinceau de bres nerveuses. Ce genre de la iNou- elle-IIollande n’a qu’une espèce , le rince-Régent. V . ce mot et Loriot. (less.) * SÉRIUIÉES. bot. p 11 an. Cassini désigné sous ce nom un petit groupe e la famille des Synanthérées, et qui | pour type le genre Seridia. V. SÉ- idie. (o..n.) SÉRIDIE. Seridia. bot. piian. Ce cnre, de la famille des Synanlhé- :es et de la Syngéuésie frustranée, I : •'ait été primitivement établi par 1 aillant sous le nom de C'alcilropoi- Linné le réunit à son genre Cen- taurea ; mais Jussieu ( Gêner. PI. ,'p. 170) le rétablit et le nomma Seridia, probablement parce que le Centau- rea Seridis , L., en est une des princi- pales espèces. Ce nom de Seridia a été néanmoins appliqué par Persoon à un sous-genre qui ne renferme pas le C. Seridis, h. Le groupe ou cette es- pèce est placée a reçu du même auteur le nom de Stœbe , lequel se compose non-seulement des vrais Seridia , mais encore des Calci/rapa. De Can- dolle, dans son premier Mémoire sur les Composées (Annales du Muséum , T. xvi, p. i58), réunit aussi le genre Seridia ou Calcitrapa qu’il adopta comme genre distinct du Cenlaurea. Enfin Necker avait nommé Podia le genre dont il est ici question. Les Séridies ont la calathide à peu près conformée comme celle des au- tres Centaurées, c’est-à-dire que cette calathide se compose au centre de fleurons réguliers ou presque régu- liers et hermaphrodites, et à la cir- conférence d’un rang de fleurs neu- tres dont la corolle a pris un grand accroissement. Mais le caractère es- sentiel du Seridia réside dans son in- vol ucre qui est formé de folioles ré- gulièrement imbriquées, appliquées, coriaces; les intermédiaires ovales, surmontées d’un appendice plus ou moins réfléchi , glanduleux , corné , divisé presque jusqu’à sa base en plusieurs épines longues, rayonnant d’un centre commun, étalées hori- zontalement, et dont l’une, placée au milieu , est notablement plus grande que les autres. C’est ainsi que Cassini décrit les folioles de l’invo- lucre du Seridia. Cet auteur établit en outie les genres Philostizus et Peclinastrurn fondés sur le Cenlaurea ferox et C. napi folia qui n’oflient que de légères différences dans la structure des folioles de l’involucre; celles du Philostizus présentant un groupe d’épines situé sur la face su- périeure de la base de l’appendice; celles du Peclinastrurn ayant l’appen- dice découpé en lanières spinescen— tes, régulièrement disposées en pei- gne, non divergentes, à peu près 368 SER égales; celle du milieu n’étant pas notablement plus longue que les autres. Ces trois genres ou sous- genres du Centaurea composent un petit groupe que Cassini nomme Séri- diées. Les espèces qui constituent le genre Seridia ont été décrites sous les noms «le Centaurea Seridis , C. sonchifolia , C. aspera, L., et C. proliféra, Ventc- nat. Elles ont été nommées par Cas- sini Seridia megacephala , S. sonc/ii- fulia , S. microcep/iala et S. glorne- rata. Les trois premières sont des Plantes herbacées , vivaces , tomen- teuses, à feuilles décurrentes, mu- nies de dents uu peu épineuses, à calathides purpurines. Elles crois- sent dans les provinces méridionales de l’Europe et dans toute la région méditerranéenne. La dernière est une Plante d’Egypte, annuelle, sans tige ( dans son état naturel ), à feuilles pétiolées , pinnatifides , profondé- ment dentées, à calathides sessiles , agglomérées, composées de fleurs jaunes. (g..n.) * SERIESCO. bot. phan. V. Cb- R1ESCO. / SER1MA. ois. On trouve souvent ce mot pour celui de Cariarna auquel nous renvoyons. (dr..z.) SERIN, ois. Espèce célèbre et fort répandue en domesticité du genre Gros-Bec. Originaire des Canaries , c’est de Gracieuse et de Clara , îlots situés au nord de Lancerote, que viennent , dit-on , ceux qui chantent le mieux. L’instinct de ces jolis petits Animaux se plie à une sorte de civi- lisation. On en cite des traits d’in- telligence qui les placent au-dessus de tous les autres Volatiles. La facilité avec laquelle le Serin apprend à chan- ter, a déterminé l’invention d’un petit instrument de musique à son usage qui fut inconnu des anciens, qu’on nomme serinette, et qui n’est plus aussi en vogue qu’au temps de nos grand’mères. Le Serm produit avec îa Linotte et avec le Tarin. V . Gnos- Rec. («•) SER SERINGA ou SERINGAT, bot. ni an. Nom français par lequel ou désigne communément le genre P/h- ladelphus, L. P. Phieadelphe. (b.| SEPiINGIE. Sering'ta. bot. titan Genre de la famille des Bytlnéria- cées et de la Monadelphie Üécaudrie. L., établi par J. Gay(Mém. du Mus, d’Hist. nat. T. vu, p. 44 2) qui l’a ainsi caractérisé : calice pélaloïde( marcescent, à segmens fléchis à l’in- térieur, pubescens sur le dos ; corollt nulle; dix étamines dont les fileté sont subulés, connés à la base, ej alternativement stériles; les anthère! sont linéaires , insérées sur le milieu du filet, déhiscentes de chaque côt^ par une fente longitudinale, dor- sale et non latérale; ce sont consé- quemment des anthères ex trorsesdani toute l’acception du mot ; ovaires au nombre de cinq, libres, rapprochés^ tomenteux ; chacun d’eux surmonta d’un style à une seule loge, qui coru tient trois ovules fixés à l’angle inl térieur; fruit multiple , beaucouj plus long que le calice qui est mar- cescent et étalé, composé de carpelle dressés, comprimés, munis au som- met d’un processus en forme d’aile à deux valves qui s’ouvrent par un suture asile , renfermant deux à troi graines ellipsoïdes , munies d’uni strophiole crénelée. Le calice est ac compagné de bractées caduques. Le fleurs sont disposées en cimes oppo sées aux feuilles. Les feuilles , qu» sont ordinairement alternes et indi- vises , sont munies de stipules petite et caduques. Ce genre se distingua de toutes les autres Plantes de la fa- mille des Byttnériacées par son fruL multiple. Il a été fondé sur le Lasio- j petalum arborescens d’Aiton , Hort Kew. , édit, a, vol. 2 , p. 56, qui l’auteur nomme Seringia platyphyllà et dont il donne ( loc‘ cit., tab. 1 et a une longue description et une figun accompagnée d’une planche de dé- tails anatomiques. C’est un Arbris- seau de quatre à cinq pieds de haut à rameaux lâches , étalés , flexibles couverts d’un duvet couleur dj! SER ouille , garnis de feuilles larges , vales-lancéolées et anguleuses. Cet Arbrisseau croît sur la cote orientale le la Nouvelle -Hollande. Il a été ■ecolté au port Macquarie par notre ini Gaudichaud , botaniste de l’ex- lédilion de l’Uranie. Ou le cultive acilement en Europe dans les jar- SER 36g Gassin i ; ils diffèrent en quelques points de ceux observés par Gaert- ner, qui attribue au Seriola un involucre simple , des fruits tous uniformes , et une aigrette composée d’une seule rangée de dix paillettes plumeuses. Vaillant avait ancienne- ment établi le même genre sous le il n’exige que la serre tem- nom d ' Achyrophorus. Il en avait fort til y fleurit pendant presque bien observé la structure de l’invo- uns ou sérée, et il y fleurit pendant presque îute l’année. Sprengel a donné le nom de Se- ingia au Ptelidium de Du Petit- i'houars. V. ce mot. (G. -N.) SÉRIOLE. rois. V. Scombre. SÉRIOLE. Seriola. bot. ïban. Genre de la famille des Synan thè- mes, tribu des Chicoracées , et do la vyngénésie égale , L., offrant les ca- mvo- lucre, mais il n’avait donné qu’une faible attention à celle de l’aigrette. Quatre espèces de Seriola ont été décrites par les botanistes, savoir: Seriola œthnensis , S. cretensis , S. læ- vigata et S. urens. Cassini a formé des 5. cretensis et lœvigata les nou- veaux genres Porce/liles et Pipto- pogon ( V. ces mots), le premier à son ordre alphabétique , et le se- u ctères suivans : involucre compos é cond au Supplément. On doit con- yt grandes folioles presque égales, disposées à peu près sur un seul rang, longues, embrassantes et char- nues inférieurement , foliacées supé- eurement, membraneuses sur les jirds, concaves en dedans, hérissées ; longs poils sur le dos; à la base ;s folioles de l’involucre en existent autres inégales , irrégulièrement sidérer comme type générique le Seriola œthnensis , L. , Plante her- bacée, toute hérissée de poils, à tige rameuse, haute de plus d’un pied , garnie de feuilles alternes , molles , obovales, rétrécies à la base, arron- dies au sommet , un peu dentées ou sinuées irrégulièrement sur les bords. Les calathides, composées de ^posées, appliquées, étroites et his- fleurs jaunes , sont en panicules co- des. Réceptacle large , plan , garni rymbiformes , qui terminent les ra- pailleltes caduques , très-longues, indications de la tige. Cette Plante oites, embrassantes, canaliculées nembraneuses.Calathide composée demi-fleurons nombreux, étalés rayons , hermaphrodites , à co- tes en languettes , hérissées de . îgs poils autour du sommet du croît en Sicile , en Corse , dans la France méditerranéenne, en Italie et en barbarie. (g. .N.) SERIPHIUM. bot. pu an. Genre de la famille des Synanthérées, tribu .oe. Ovaires intérieurs légèrement des Inulées-Gnaphaliées , ancien ne- diccllés , oblongs , cylindracés, ment proposé par Vaillant sous le iés transversalement , atténués su- nom d ’ Helychrysoid.es , puis adopté nieurement en un long col grêle, par Linné qui le divisa en deux i porte une aigrette composée d’en- genres nommés Seriphiurn et Stœhe. on vingt paillettes sur deux rangs, Mais ces deux genres ont été si mal Ca- dix intérieures longues, lami- ractérisés , que leurs diverses espèces 1ïs inférieurement , filiformes et ont été classées comme par caprice uneuses supérieurement, les exlé- dans l’un ou l’autre, et que plusieurs ures alternes avec les supérieures, botanistes modernes ont pensé qu’ils A-courtes, très-fines , filiformes , à n’étaient pas distincts l’un de l'au- ne munies de petites soies. Ovai- tre. Jussieu, dans son Gênera Plan- marginaux dépourvus de col et /arum , p. 1S0 , chercha à établir leur igrette. Ces caractères ont été tra- distinction d’après la structure de d’après les observations de H. l’involucre , et la disposition des ca- TOME XV. 24 TOME XV. 370 SER latliicles sur la lige. Gaertner admit aussi la distinction de ces genres, d’après des considérations tirées de l’involucre et de l’aigrette. Enfin, Cassini , après une élude approfon- die de ces genres et du Dispnrago , adopta et étendit les idées de Gaert- ner, et créa même aux dépens des Seriphium un nouveau genre nommé Perotiiche. P . ce mot. Le Seriphium fut ainsi caractérisé par ce botaniste : involucre double; l’extérieur plus court, formé d’environ cinq folioles égales , oblongues, coriaces inférieu- rement, un peu foliacées à la partie supérieure qui est mucronée et lai- neuse eu dehors; l’involucre inté- rieur , plus long que la {leur, formé d’environ cinq folioles égales , sur un seul rang , oblongues, scarieuses et roussâtres à la partie supérieure. Réceptacle petit et nu. Calathide composée d’une seule fleur régulière et hermaphrodite, ayant une corolle longue , à cinq divisions oblongues- lancéolées ; anthères pourvues de longs appendices basilaires , subulés, membraneux. Ovaire oblong, grêle, muni d’un petit bourrelet basilaire, surmonté d’une aigrette longue, ca- duque, composée de paillettes sur un seul rang, à peu près égales, ar- quées en dehors et laminées à la base, filiformes et plumeuses supé- rieurement. Les calathides sont réu- nies, en très-grand nombre, et for- ment tantôt un seul capitule ter- minal, solitaire, presque globuleux, entouré de bradées verticillées et foliacées ; tantôt les capitule! sont latéraux, agrégés, irréguliers et sans bractées. Ces deux modes d’inflo- rescence ont fait partager le genre Seriphium en deux sections que Cas- sini a nommées jicrocephalum et Pleurocephalum. La première section renfcime le Seriphium prostratum , Persoon , ou Stæbe prostrata , L. C’est sur celte Plante que Cassini a tiacé les caractères génériques que nous avons reproduits dans cet article. Elle est ligneuse, étalée sur la terre, à rameaux longs, garnis de feuilles alternes , sessiles , oblongues-Iancéo- SER lees , très - entières , mucronées au sommet , tordues en hélice à la base„ planes du reste , tomenteuses et blan- cliât res en dessus , glabres et verlesfj en dessous. Les capitules sont largesi d’environ trois ligues et composés de calathides dont les fleurs sont roses. Cette Plante croît au cap de Bonne- Espérance. Le Seriphium cinereum , L. etl Gaerln., de Eruct., vol. 2, p. 4i6 tab. 167, fig. 2, est le type de la seconde section. C’est un Arbustqj également originaire du capdeBonue« Espérance, ayant les rameaux verti cillés, gai nis de feuilles rapprochées, peiites, obliques, étalées, recour- bées , blanchâtres , gibbeuses à la base. Les capitules ont une couleui roui liée , et sont di-posés à l’extré- mité des tiges ou rameaux de ma- nière à former un épi oblong et ter- minal. Le nom de Seriphium était ancien nement appliqué au Sisymbrium So~ phia et à diverses espèces d’ Artemist (G..N.)jl * SERIQDE. Serica. ins. Genre d l’ordre des Coléoptères, section de; Pentamères, famille des Lamelli cornes, tribu des Searabéides, divi- sion des Phyllophages , établi par Mac-Leay (I/o ne Entomologie:*), auquel Megerle avait donné' précé demment, mais seulement dans s; collection (que tout le monde ne pas obligé de connaître), le nom d’O] maloplie. Ce genre faisait partie de| Melolontha de Fabricius, ou Scan bceus de Linné, tel qu’il est adopté pa Mac-Leay ; ses caractères sont : corp assez couit, ovale, convexe, un ne velouté. Tête petite ; yeux gros , sail Ians. Chaperon rebordé. Antennes d neuf articles (de dix suivant Mac Leay) ; celui de la base en massu gonflé antérieurement, velu; le si cond globuleux; le* troisième et quatrième plus longs que le second cylindriques; les deux suivans cupi laires; les trois derniers forment ur massue étroite , linéaire , nllong dans les mâles. Labre échancré, vchl Mandibules très -courtes, épaisses À v SER triangulaires. Mâchoires deux fois plus longues que les mandibules , triangulaires, armées de six dents à leur extrémité. Palpes maxillaires de quatre articles ; les trois premiers ; velus; le dernier presque cylindri- I. que, un peu plus court que les trois autres pris ensemble. Palpes labiaux de trois articles; les deux basilaiies velus ; le terminal très-pointu à l’ex- trémité, à peine recourbé. Menton t-n carré long; son bord antérieur échancré. Corselet transversal ; écus- son presque triangulaire; élytres lon- gues , reeouvraut les ailes, et lais- sant à nu l’extrémité de l’abdomen, i Pâtes longues, grêles; jambes anté- j rieures munies au côté extérieur d’uue ou deux dentelures , outre la terminale. Tarses très-longs , grêles , à articles cylindriques; le dernier mu- ni de deux crochets égaux et bifides. Ce genre diffère des Hoplies et Mono- . «hèles, parce que ceux-ci n’ont qu’un seul crochet aux tarses. Des carac- tères de la même valeur pris dans la forme du chaperon , du corselet , des jambes, etc., le distinguent des-au- ; très genres de la tribu. Les Sériques i sont assez petits ; ils vivent sur les vé- | gétaux : leurs larves sont inconnues. Les espèces qui servent de type à ce .genre ont été décrites par Fabricius i sous les noms de Melolontha brunnea , uariabilis et ruricola. (g.) SERIS. ois. (Schwenckfcld.) Syn. de Tarin. V. Gros-Bec. - (DR. .Z.) * SERIS. bot. ru an. (Wiildenow et Sprengel.) Syn. à' Isotypus de Kunth. y. ISOTYPJE. (G.. N.) SERISSA. BOT. PJIAN. Genre de la ! famille des Rubiacées et de la Pen- tandrie Monogynie, L. , établi par i Jussieu, d’après les manuscrits de Commerson, pour uu Arbrisseau ori- ! ginaire de Chine , mais cultivé a i I Iie-de-Francc où Commerson l’avait observé. Voici les caractères que nous ' avons pu observer sur des échantillons en fleurs , mais dépourvus de fruits mûrs : les fleurs sont axillaires et s presque scssiles, accompagnées cha- SER 371 cune d’un iuvolucre formé de trois ou quatre petites feuilles obovales , réunies ensemble par leur base au moyen d’une membrane mince ; le calice est turbiné par sa partie infé- rieure qui adhère avec l’ovaire in- fère ; le limbe est à cinq divisions linéaires , dressées et légèrement denticulées et glanduleuses sur les bords ; la corolle est monopétale , infundibuliforme, évasée vers sa par- tie supérieure où elle se divise en cinq lobes aigus, qui tous présen- tent une petite dent obtuse sur leurs deux côtés ; les étamines sont pres- que sessiles et placées au haut du tube de la corolle; les anthères sont linéaires et dressées, incluses; le style est simple, saillant, terminé par deux stigmates linéaires et re- courbés. L'ovaire est à deux loges qui contiennent un seul ovule. Le fruit , avant sa maturité , nous a sem- blé offrir les caractères d’un fruit charnu qui contiendrait deux nucules osseuses. Cependant le professeur Jussieu ( Gen . Plant.) décrit ce fruit comme polysperme. Mais ayanL exa- miné la note manuscrite de Commer- son qui accompagne les échantillons de Serissa fœtida dans l’Herbier gé- néral du Muséum, nous avons vu que cet auteur n’a pas eu l’occasion d’observer le fruit et n’en dit rien. Par conséquent nous sommes porté à croire , d’après l’observation décrite que nous en avons faite, que le fruit doit être à deux loges monospermes. Le Serissa fœtida , Willd . , ou Lyciurn fœtiaum, L., Suppl., est un Arbris- seau à rameaux grêles , longs et effi- lés, portant des feuilles opposées, petites, ovales, aiguës, sessiles, ré- trécies à leur base , glabres des deux côtés. Ces feuilles sont accompagnées de stipules qui offrent deux divisions sétacées, roides et comme épineuses. Nous avons vu aussi des échantillons de cette Plante recueillis à la côte de Coromandel. (A.n.) SERJANTE. Serjania. bot. ni an. Genre de la famille des Sapindacées et de l’Octandrie Trigynie, L., ainsi 24* 3 y a SER caractérisé : fleurs polygames. Calice à cinq ou quelquefois à quatre fo- lioles (les deux supérieures étant sou- dées ensemble). Quatre pétales (le supérieur avortant constamment) in- sérés sur le réceptacle, alternes avec les folioles du calice, munis inté- rieurement au-dessus de leur base d’un appendice en forme de capu- chon. JUisque incomplet réduit à deux ou quatre glandes situées à la base des pétales. Huit étamines insé- rées sur le réceptacle , entourant la base de l’ovaire; filets libres ou lé- gèrement soudés entre eux à leur base; anthères introrses , mobiles, bfloculaires. Pistil déjeté du côté su- périeur'de la fleur; dans les fleurs mâles cet organe est réduit à l’état rudimentaire. Style trifide, dont les seginens portent sur leur face interne les papilles stigmatiques. Ovaire tri- 1 oculaire , à loges uniovulées. Ovules attachés dans l’angle interne des lo- ges, ascendans. Fruit composé' de trois sa mares accolées par leur bord interne à un axe central, membra- neuses , renflées au sommet où elles renferment chacune une seule graine ascendante, attachée à l’angle in- terne par un funiculc épais. Tégument propre , coriace. Radicule courte , dirigée vers le hile, appliquée sur le dos des cotylédons. Ceux-ci sont li- néaires , l’ extérieur courbé ; 1 inté- rieur replié deux fois sur lui- même et embrassant le sommet du premier. Plumule composée de deux petites folioles. Ce genre est composé d’Ar- bustes grimpans , munis de vrilles. Leurs feuilles sont alternes, ternées, Internées, triternées ou pennées avec impaire, pourvues de stipules, sou- vent marquées de points translucides. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires. Ces Serjanies sont toutes originaires des parties chaudes de l’ Amérique ; une seule, notre Serjania meruliorialis , se trouve hors des tro- piques sur les bords du fleuve Uru- guay dans les Missions portugaises. Les genres Toulicio. , Aublet ; paul- linia , Schum. , et TJvvillca , Kuntl», sont ceux qui onL les rapports les SER plus intimes avec le Serjania ; celui-ci se distingue du premier par l’organi- sation de sa fleur et par les caractères de la végétation , et des deux autres par la structure de son fruit, (camb.) SERLIK. bot. crypt. {fougères.) Pallas, dans son Voyage (T. IV, p. 4 1 6 ) , désigne sous ce nom une Fou- gère {P oly podium fragrans de Linné, ou Aspidiurn fragrans de Swartz ) dont les Bouriats , peuplade qui ha- bite les environs du lac Baïcal , font un très-grand usage. Us font avec les feuilles une infusion théiforme , d’une odeur et d’une saveur très- agréables, qu’Ammann dit être ana- logues à celles de la framboise. (A. R.) SERMONTAIN ou SERMON- TAISE. Sermontanurn. bot. than. Syn. de Ligusticum Siler. (b.) SERO. ois. L’un des synonymes vulgaires de Draine. K. Merle. (dr..z.) SERO. pots. L’un des synony- mes vulgaires de Labre Paon, (b.) SEROLE. Serolis. cbust. Genre de l’ordre de Isopodes , section des Aquatiques , famdle des Cymothoa- H dés (Latr., Fam. nat. du Règn. Anim.) établi par Leach et adopté par La- fl. treille avec ces caractères : post-ab- | domen de quatre segraens; yeux por- tés sur des tubercules et situés sur le sommet ds la tête; trois appendices | transverses et terminés en pointe, entre les premiers segnrens du des- ! sous de l’abdoinen. Ce genre se dis- i tingue parfaitement des Ichtiophiles , i ('.ymolkoa , (Ega , Sinodus , Cirolane , ; Euridice , Nélocire et Limnorie , par < le post-abdomen qui , dans tous ces genres , est de cinq à six seginens , et par les premiers segmens du ventre \ qui sont dépourvus d’appendices. Les : antennes supérieures des Séroles sont composées de quatre ' articles plus grands que les trois premiers des an- ; tonnes inférieures ; le dernier article est composé de plusieurs autres plus petits ; les antennes inférieures ont cinq articles , les deux premiers pc- S ER tils , le troisième el le quatrième , surtout ce dernier, allongés , le cin- quième composé de plusieurs autres plus petits. La seconde paire de pales a l’avant-dernier article élargi et l’ongle très- allongé; la sixième paire de derrière sert à la marche , est un peu épineuse et a l'ongle légèrement courbé. Les lames branchiales ou appendices antérieurs du ventre sont formées de deux parties égales folia- cées, arrondies à leur extrémité, gar- nies de poils à leur base, placées sur un pédoncule commun ; les deux ap- pendices postérieurs et latéraux sont petits et étroits , surtout l’intérieur qui est à peine saillant , sur les trois premiers articles du ventre; entre les lames branchiales il y a trois appen- dices transverses qui se terminent eu pointe en arrière. Ou ne connaît qu’une seide espèce de ce genre. La Sérole de Fabricius, Serolis Fabricii , Leach , Dictionnaire des Sciences naturelles, T. xu , p. 54o ; Cymothoa paradoxa , Fabr. , Latr. t Ce Crustacé a trois tubercules dis- posés en triangle entre le derrière des yeux ; le dernier anneau de sou ab- domen est caréné à sa base et à sa ] partie supérieure, marqué de chaque i côté de deux lignes élevées, l’une qui s’étend dans une direction obli- que de la partie supérieure de la ! base du tubercule de la carène vers I ; le côté , i’autre se dirigeant parallè- lement à l’anneau antérieur de l’ab- domen, mais n’arrivant' pas jusqu’à ; la carène. Leach ne connaît que deux individus de ce Crustacé; l’un est dans la collection de Banks, et vient des mers de la Terre de Feu , c’est celui que Fabricius a décrit; l’autre vient du Sénégal. (g.) | SEROTINE. mam. Espèce du genre Wespertilion . V. ce mot. (is. G. ST. -H.) SERPE, pots. (Lacépède.) V. Gas- téroplùque au mol Saumon. SERPE1NS. Serpentes, bept. Il est une époque de la vie utérine dans laquelle l’embryon des Mammifères et de l’Homme , pourvu d’un corps S ER 3? 5 excessivement allongé , est entière- ment privé de membres : c’est seule- ment quand la moelle épinière com- mence à remonter dans le canal ver- tébral et a présenter des renflemens sur ses parties latérales, que la lon- gueur du corps vient à diminuer , et qu’on voit les membres apparaître , d’abord en avant , puis eu arrière. Les Scinques, et surtout les Seps et les Chalcides qui ont deux paires de membres excessivement courts , sont pendant toute leur vie ce que sont les Mammifères et l’Homme au mo- ment ou leurs extrémités commen- cent à se développer ; les Bimanes qui n’ont, comme les Cétacés et plu- sieurs Poissons, que les extrémités antérieures , offrent d’une manière permanente les conditions organiques de l’embryon des Mammifères et de l’Homme, déjà pourvu des membres antérieurs, mais encore privé des pos- térieurs. Enfin il est aussi d’autres Vertébrés qui , représentant d'une manière permanente la première des formes transitoires , sont privés des deux paires de membres; tels sont plusieurs Poissons , les Lamproies par exemple, et un grand nombre dé Reptiles : ce sont ces derniers que l’on désigne sous le nom de Serpens ou Ophidiens. Reptiles apodes et Ser- pens sont en effet , du moins pour la plupart des auteurs , deux expres- sions entièrement synonymes , que l’on applique également aux Anguis , si voisins dés Bimanes, des Seps et des autres Scincoïdiens , aux Cécilies que plusieurs zoologistes considèrent comme des Batraciens , et enfin à ce groupe si nombreux dont les Boas , les Couleuvres , les Vipères , les Cro- tales et les Hydres peuvent être con- sidérés comme les types principaux. C’est de ce dernier groupe que nous nous occuperons pai liculièrement dans cet article , ou nous devons compléter, Jpar quelques remarques générales sur les mœurs des Serpens et les effets de leur venin , leur his- toire déjà commencée dans les arti- cles Ophidiens , Erpétologie et Reptiles . V.. ces mots. Î7^ * SER De tous les Animaux qui compo- sent Ja classe des Reptiles , les Ser- pens sont presque les seuls , à pro- prement parler, qui méritent ce nom , puisque, si l’on omet quelques-uns des genres qui les avoisinent, ils sont les seuls qui rampent véritablement ; c'est-à-dire les seuls chez lesquels la progression s’opère par des mouve- mens ondulatoires exécutés par la co- lonne vertébrale. INous ne décrirons pas ici le mécanisme de ces mouve- inens dont chacun se fait une idée exacte ; mais nous devons ajouter que quelques genres , tels que les Hydres, ont la partie postérieure du corps et la queue comprimées et très-élevées dans le sens vertical ; ce qui leur rend la natation très-facile , et ce qui les change en espèces aquatiques Hydres). Au surplus, on con- çoit que les mouveinens de reptation fies Serpens terrestres sont , malgré la différence du milieu dans lequel ils s’exercent, assez, analogues aux mou- vemens à l’aide desquels les Hydres parviennent à nager; aussi la plupart des premières nagent-elles avec la plus grande facilité, comme le fait notre Couleuvre à collier qui pour cette raison même a reçu le nom de Coluber nalrix. Comme tous les Reptiles , c’est par la génération ovipare que se repio- duisent les Serpens ; cependant il est quelques espèces qui mettent au monde des petits vivans , parce que l’œuf, formé et composé comme celui des autres Reptiles , est retenu pen- dant quelque temps dans Eoigane sexuel de la mère , et y éclot : c’est ce qui a lieu par exemple chez la "Vipère dont le nom a son origine dans cette anomalie physiologique fort anciennement connue. Au reste, la Vipère et les autres Reptiles ne sont pas les seuls Animaux qui soient ovovivipares; tels sont aussi plusieurs Poissons de la famille des Sélaciens. Nous devons ajouter que le nombre des petits que produisent les Serpens, est assez considérable ; suivant Lacé- pède, il est, parmi les espèces ovovi- vipares , des Serpens qui donnent le SER jour à plus de trente petits. Les es- pèces ovipares font aussi un grand nombre d’œufs qu’elles pondent suc- cessivement et à de petits intervalles, et qu’elles abandonnent aussitôt. INous ne réfuterons pas les fables que l’on s’est plu à faire sur des soins que la Vipère prodigue à ses petits nouveau- nés ; il est faux , nous avons à peine besoin de le dire, que les jeu- nes Vipéreaux , dans un moment de danger, se réfugient dans la gueule de leur mère , et rampent jusque dans son ventre, d’ou ils ressortent ensuite sains et saufs. Ce qui a pu donner lieu à ces contes, c’est qu’il arrive quelquefois aux Vipères de dé- vorer leurs propres petits ; il est donc très-possible qu’on ait vu de jeunes Vipéreaux entrer dans la gueule de leur mère; mais ce qu’il y a de cer- tain, c’est qu’on ne les en a pas vus ressortir. On a fait également d’autres contes que nous ne répéterons' pas ici , sur la manière dont les jeunes Vipéreaux sortent du ventre de leur mère, et surtout sur la manière dont s’opère l’accouplement. Ces contes prouvent seulement que de tout temps l’on s’est beaucoup occupé des Serpens ; et il est facile de concevoir que , si l’on a beaucoup imaginé sur eux , c’est parce qu’on les a beaucoup redoutés. Chez tous les Ophidiens, comme chez les Sauriens, l'accouplement se fait ventre à ventre , et il y a introduc- | tion d’un pénis dont le sommet est bifurqué. Le mâle et U femelle s’en- roulent l’un autour de l’autre, et res- tent long-temps unis. C’est dans les pays chauds , prin- cipalement dans les lieux humides , que les Serpens sont le plus abon- damment répandus ; c'est aussi dans les pays chauds que l’on trouve les espèces les plus grandes, et même, pour la plupart , les espèces les plus redoutables par l’a li odité de leur ve- nin. Les Serpens qui vivent dans nos j climats sont peu nombreux et de pe- tite taille, et la plupart d’entre eux ne sont aucunement nuisibles. A l en- t trée de l’hiver, ils se retirent dans des i SER trous et s'y engourdissent. Il n’est pas rare d’en trouver alors plusieurs réu- nis ensemble et s’entourant mutuel- lement des replis de leur corps. C’est au printemps , quand une tempéra- ture plus douce vient les 1 éveiller de leur sommeil hibernal et les rendre à l’activité, qu’ils changent de peau, ou plutôt , pour employer une ex- pression plus exacte, qu’ils changent d’épiderme. L’épiderme est en effet la seule partie qui se renouvelle ; il se détache quelquefois par lambeaux, mais souvent aussi d’une seule pièce et sous l’apparence d’un fourreau qui représente exactement la forme de l’Auiinal. La mue présente dans s des phé- l’on a fait connaître ailleurs; c’est ce qui a lieu surtout chez les Crotales. [F . ce mot.) Tous les Serpens se nourrissent essentiellement de matières anima- les. Les plus petites espèces ne vivent guère que d’insectes , de Mollusques, de Lézards , de batraciens , de Gre- nouilles ; mais il eu est aussi qui ne craignent pas d’attaquer des Qua- drupèdes de très-grande taille, s’é- lançant sur eux à l’improviste, s’en- roulant autour d’eux , et les écrasant ji entre les replis de leur corps, pourvus de muscles multipliés et tout-puis- ' sans qui rendent leur colonne ver- ttébrale aussi forte et robuste que : flexible; tel est le terrible Boa co/is- ylrictor qui dévore des Cerfs et des ! Chiens , et même, si l’on en croit les 'voyageurs , des Quadrupèdes d’une i taille ou d’une force encore supé- rieure , tels que les Couguars et les î iBoeufs. On a expliqué ailleurs {B. MCCorLEUVfiB, etc.) par quel méca- rnisme les vrais Serpens peuvent en- "• -gloutir des proies très- voluinineu- Îjes , et dont le diamètre surpasse de beaucoup celui de leur propre corps ; 21 l’on a vu que l’extrême d il a ta bi— l> ilé de la gueule et l'absence du ster- t i aura rend très-bien compte de faits 1 ique l’on croirait, au premier abord , i ie pas mériter même un examen , et ^ ljue 1 on serait tenté de rejeter comme abuleux. quelques genres de Serpen nomènes particuliers que SER 075 Les Boas, doués pour la plupart d’une force prodigieuse , sont en même temps doués d’une extrême agi- lité, et montent très-facilement aux arbres. Les Couleuvres, dont quel- ques-unes sont également de très- grande taille, peuvent de même grim- per sur les arbres, et sont très-agi- les; mais il n’en est pas de même des espèces venimeuses qui , en général , sont lentes et se tiennent presque tou- jours à terre. En revanche , elles jouissent au plus haut degré de la faculté d’exercer sur les Animaux dont elles veulent faire leur proie , une influence que des voyageurs, amis du merveilleux , ont expliquée par une force magique , mais qui n’est que l’effet naturel de la terreur dont un Animal, faible et sans dé- fense, se trouve frappé à l’aspect im- prévu d’un aussi redoutable ennemi. Lorsqu’un Crotale ou Serpent à son- nettes fixe un Ecureuil ou un Oiseau perchés sur un arbre , et se trouvant ainsi à l’abri des attaques de l’hor- rible Reptile , ceux-ci donnent aussi- tôt des marques d’une vive frayeur, et bientôt on les voit , disent plusieurs voyageurs, s’élancer vers leur en- nemi , au lieu de le fuir , et se pré- cipiter eux-mêmes dans sa gueule. Quelques faits que l’on ne peut ré- voquer en doute, ont donné lieu à ces récits , auxquels on s’est borné à ajouter quelques ornemens ; mais que penser de certains voyageurs qui ailirment que l’IIomme lui-même ne peut résister à la force magique qu’exercent sur lui les yeux étince- lans du Serpent à sonnettes, et que, plein de trouble , il s’offre lui-même à la dent envenimée du Reptile , au lieu de l’éviter par une prompte fuite? Au surplus, on se tromperait beaucoup, si l’on croyait qu’il n’est aucun Animal qui puisse résister à ses charmes. Les Cochons , bien loin de fuir les Serpens à sonnettes , les recherchent pour s’eu nounir; et il n’est pas jusqu’à de faibles Oiseaux , qui n osent quelquefois lui livrer ba- taille. Ou peut voir, dans le magni- fique ouvrage que publie Audubon 376 SER sur les Oiseaux de l’Amérique du nord , une planche représentant un Crotale aux prises avec une petite troupe de Moqueurs , et nous tenons •lu savant auteur de cet ouvrage, qu’il a été plusieurs fois témoin de semblables scènes. Il ne faut donc pas adopter avec une entière confiance tout ce qu’on rapporte au sujet de la fascination qu’exercent, sur les autres Animaux, les Serpens venimeux et surtout les Crotales. Les effets délétères de leur morsure ne sont au contraire que trop bien prouvés, et l’atrocité du venin de quelques espèces ne peut être révo- quée en doute. Les récits d’un grand nombre de voyageurs et les accidens funestes , mais heureusement assez rares, causés dans nos climats mêmes par la morsure de la Vipère, et par celle de quelques Serpens exotiques introduits en France pour satisfaire une dangereuse curiosité, fournissent des preuves multipliées des ravages qu’exerce sur l’économie animale , l’absorption d’une quantité , même fort petite, du liquide vénéneux. Les effets les plus ordinaires de la mor- sure de la Vipère sont une faiblesse générale , des nausées, des vertiges, des syncopes, de la dyspnée, des mou- vemens convulsifs et des vomisse- mens de matières bilieuses : symptô- mes très-variés qui prouvent que l’ac- tion du liquide délétère , bien loin de se concentrer sur un seul appareil , agit sur l’organisation tout entière. En outre, la partie qui a été mordue devient très -promptement le siège d’un gonflement inflammatoire avec tendance à la gangrène, et elle laisse échapper un sang , d’abord noirâtre, puis sanieux et fétide. On a vu dans quelques cas la mort survenir au bout d’un , deux ou trois jours, chez des enfans et même chez des adul- tes , après une seule morsure ; mais le plus souvent, le malade ne tarde pas à se rétablir, s’il n’a été mordu qu’une seule fois. Fontana, qui a fait sur les effets du venin de la Vi- père environ six mille expériences , a calculé que trois grains environ sc- SER raient nécessaires pour causer la mort d’un homme ; or il n’existe ordinai- rement que deux grains de liquide vénéneux dans les vésicules a une Vipère. Au reste , outre que la quan-, tité de venin introduite dans une plaie par une seule morsure peut varier,! suivant que l’Animal est plus oui moins irrité , suivant l’époque de! l’année , et surtout suivant le temps! qui s’était écoulé sans qu’il eût fait aucune morsure, on doit remarquer; que la même quantité de venin peut, produire des effets plus ou moins prononcés , suivant le tempérament; de la personne blessée , ou bien en- core , chez la même personne , sui- vant la région où elle a été atteinte, suivant le degré de frayeur dont elle se sent frappée, etc. Les effets de la morsure des Cro-] taies ou Serpens à sonnettes sont, du moins dans le plus grand nombre des) cas , plus terribles encore que ceux; de la Vipère; presque toujours une!, légère morsure suffit pour amener la mort , si l’on n’a recours aux moyens! les plus prompts et les plus violens. Quelquefois même les accidens sont: si graves que la mort arrive presque instantanément : une profonde cauté- risation ou même l’ablation du mem- bre , exécutées au moment même oib la morsure vient d’être faite , pour4 raient seules peut-être , dans ces cas heureusement assez rares, sauver tai vie du blessé. Dans les autres cas , la ligature du membre, l’application dej ventouses , la succion de la plaie , (succion qui paraît, malgré les asser- tions de Fontana , pouvoir être faite sans danger), surtout une prompte cautérisation , amènent ordinaire- ment de bons effets , que seconde l’usage intérieur de divers médica-* meus. La ligature du membre a pour but d’arrêter le cours du venin , et d’en empêcher l’absorption ; l’appli-J cation des ventouses' et la succion, l’appellent au dehors; la cautérisa- tion exerce sur lui une action chi— i mique, et le détruit. Quant aux nié—' dicamens internes, ce sont pour la plupart les racines elles feuilles de di-? I SER verses Plantes parmi lesquelles nous citerons le Guaco [V- ce mol), Plante de la famille des Synanthérées à la- quelle on attribue l’étonnante pro- priété d’empêcher les Serpens de mordre, et celle plus étonnante en- core de guérir les morsures, et de pré- venir tous les accidens qui en sont la suite ordinaire. C’est à de sembla- bles propriétés , autrefois attribuées à leurs racines, que deux espèces d’ Aristoloches , Aristolochia serpen- taria et A. anguicida , doivent les noms qu’elles portent encore au- jourd’hui. La nature chimique du venin des Serpens a été l’objet d’un assez grand nombre de travaux : cependant elle n’est point encore bien connue. Celui de laVipère commune [Coluber Berus, L.) , qui a été le plus souvent exa- miné, est. un liquide assez analogue au mucus, et il n’est ni acide, ni alcalin ; son odeur est peu différente de celle de la graisse du même Ani- mal ; elle est cependant un peu moins nauséabonde. Celui des Crotales ou Ser pens à sonnettes paraît présenter une composition assez semblable ; ce- pendant, comme le docteur Rousseau vient encore de s’en assurer par de nouvelles expériences , il jouit de pro- priétés acides, et rougit le papier bleui par la teinture de Tournesol. Il im- Forte de savoir qu’après la mort de Animal et même après son immer- sion dans l’alcohol , le liquide véné- neux conserve, au moins en partie, ses propriétés délétères, comme l’a constaté Fontana. Les personnes qui, se livrant à l’élude de l’erpétologie , voudraient examiner les crochets ve- nimeux d’un Serpent, doivent donc procéder à leur examen avec soin, et employer toutes les précautions que prescrit la prudence. Le fait suivant que l’on donne pour bien constaté , montre combien ces précautions sont nécessaires. Un homme fut mordu par ua Serpent à sonnettes à travers l’une de ses boites , et ne tarda pas à. périr ; après sa mort , le crochet venimeux étant resté implanté dans le cuir , deux personnes qui vinrent à porter SER 377 les mêmes bottes , éprouvèrent les mêmes accidens , et périrent égale- ment. INous venons de faire connaître l’action qu’exercent les Serpens sur l’Homme et les Animaux ; nous de- vons maintenant dire quelques mots de celle que l’Homme à son tour a su quelquefois exercer sur ces re- doutables Reptiles. Pline (livre vil, chap. 2) rapporte , d’après d’anciens auteurs , qu’il existait dans l’Helles- ponl, près de Parium , une espèce d’Hommes qui par leurs attouche- meus guérissaient les morsures des Serpens , et qu’il en était à peu près de même des Psylles , nation afri- caine. Elien et quelques autres au- teurs nous ont également transmis quelques détails, principalement sur les Psylles. Sans aucun doute ce sont là des fables ; mais très-probable- ment aussi, ce sont des fables fondées sur quelque chose de réel/ Il serait absurde de croire que des hommes aient pu être mordus sans danger ; mais peut-être les Ophiogènes et les Psylles savaient-ils manier les Ser- pens sans s’exposer à être blessés par eux; peut-être pouvaient-ils s’en faire en quelque sorte obéir au moyen de quelques pratiques que leur avaient transmises leurs ancê- tres , et qui étaient le fruit d’une observation attentive et long-temps prolongée. C’est du moins ce que peuvent faire présumer les faits sui- vons. Le Serpent à lunettes, Coluber Naia , L. ,est l’une des espèces les plus redoutables qui vivent dans l’Inde; cependant il est des hommes connus sous le nom de Snakemans , qui pré- tendent avoir le pouvoir de le char- mer, et qui savent si bien l’apprivoi- ser qu’ils lui font exécuter, au son de la flûte , une sorte de danse. Les ba- teleurs du Caire se servent également, dans leurs exercices , de plusieurs Serpens qu’ils savent très-bien appri- voiser, tels que les Scythales (P. ce mot), et surtout une espèce plus re- doutable encore , le fameux Aspic des anciens , aujourd hui connu sous le nom d ’TIajé : c’cst ce que montre- ront les details suivans que nous empruntons à notre Histoire natu- relle des Reptiles d’Egypte, qui fait partie du grand ouvrage sur l'E- gypte. « L’IIajé est celui de tous les Reptiles dont les bateleurs 5u Caire savent tirer le plus de parti; après lui avoir arraché les crochets veni- meux (précaution que les Snakemans de l’Inde prennent aussi à l’égard du Serpent à lunettes), ils l’appri- voisent et le dressent à un grand nombre de tours plus ou moins sin- guliers. Successeurs et peut-être des- cendans des Psylles antiques, ils sa- vent produire des effets qui étonnent vivement le peuple ignorant de l’E- gypte , et qui sans doute étonneraient plus vivement encore les savans de notre Europe. Ils peuvent , comme ils le disent , changer ï Hajé en bâton et l’obliger à contrefaire le mort. Lors- qu’ils veulent produire cet effet , ils lui crachent dans la gueule, le con- traignent à la fermer , le couchent par terre ; puis, comme pour lui don- ner un dernier ordre, lui appuient la main sur la tête , et aussitôt le Ser- pent devient roide et immobile , et tombe dans une sorte de catalepsie; ils le réveillent ensuite quand il leur plaît en saisissant sa queue , et la roulant fortement entre leurs mains. Mon père , ayant été souvent en Egypte témoin de ces effets remar- quables , crut s’apercevoir que de toutes les actions qui composent la pratique des Psylles modernes, une seule était efficace pour la produc- tion du sommeil (si l’on peut em- ployer celle expression); et voulant vérifier ce soupçon , il engagea un bateleur à se borner à toucher le dessus de la tête. Mais celui-ci reçut cette proposition comme celle d’un horrible sacrilège, et se refusa, mal- gé toutes les offres qu’on put lui faire, à contenter le désir qu’on lui avait témoigné. La conjecture de mon père était cependant bien fondée ; car ayant appuyé un peu fortement le doigt sur la tête de l’Hajé , il vit aussitôt se manifester tous les phé- nomènes , suite ordinaire de la pra- tique mystérieuse du bateleur. Celui- ci, à la vue d’un tel effet , crut avoir été témoin d’un prodige eu même temps que d’une «affreuse profana- tion , et s’enfuit conYme frappé de terreur. Les Psylles se vantent en effet de tenir de leurs ancêtres et de posséder seuls le secret de comman- der aux Animaux : ils engagent les gens du peuple à les imiter et à faire des tentatives qu’ils savent bien de- voir être inutiles, et qui le sont en effet constamment ; car ceux-ci , se bornant à faire ce qui les frappe le plus dans la pratique des bateleurs, se contentent de cracher dan s la gueule du Serpent, et ne réussissent jamais à l’endormir. » (xs. g. st.-h.) SERPENTAIRE, ois. Syn. de Se- crétaire. Tr. ce mot. (dr..z.) SERPENTAIRE, bot. phan. Nom vulgaire de Y Arum Dracunculus , L. V. Gouet. On a encore appelé Serpentaire le Cacle fia gel li forme , et Serpen- taire de Virginie V Aristolochia serpentaria. (B.) * SERPENT ANS. rept. oph. Troi- sième ordre de la Méthode erpétolo- gique de Laurenti. V. Erpétologie. (b.) * SERPENTELLE. bot. phvn. Cassiui , dans le Dictionnaire de Le- vrault , emploie ce mot pour amener la description de son genre Viosos- tephus que nous renverrons au Sup- plément, dans l’usage oii nous som- mes de ne pas faire d’aiticles sous des désignations arbitraires que le lecteur ne saurait trouver. (b.) SERPENTIN, min. K. Opiiite. SERPENTINE, rept. ciiél. et oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. C’est aussi une Emvde. F'. Tortue. (b.) SERPENTINE, bot. piian. L’un des noms vulgaires du Cictc flagel- li forme. W. Cacte. O est aussi R Spige/ia Maryland ica , L. (»■) SERPENTINE, min. O phi te de Léonhard. Combinaison de bisilicatc i 1 avec un hydrate de Magnésie. C est une Pierre magnésienne d’un vert obscur, à texture ordinairement com- pacte , assez tendre et douce au tou- cher, et ayant la cassure terne ou céroïde. Pendant long-temps on a varié d'opinion sur la véritable na- ture de cette substance, et l’on hési- tait à la regarder comme formant une espèce. Les uns , comme Haüy, ne voyaient en elle qu’une variété de Ste'atite plus ou moins pénétrée de Fer; d’autres qu’une simple variété de Diallage à l’état compacte ; quel- ques - uns , enfin , la considéraient comme un mélange de Talc et de Diallage. Mais depuis qu’on a exa- miné et comparé avec soin les Ser- pentines provenant d’un grand nom- bre de localités différentes, on a été frappé de la constance de leurs ca- ractères essentiels , et quelques in- dices de cristallisation, observés dans certaines variétés, s’accordent avec les résultats des analyses pour éta- blir la séparation de ce Minéral, et sa distinction d’avec les autres es- pèces de Pierres magnésiennes. La Serpentine a rarement une struc- ture lainelleuse. Cependant quelques échantillons sont susceptibles de cli- vage , parallèlement aux pans d’un prisme droit rhomboïdal de 82° 27’. La cassure est inégale , écailleuse ou largement conchoïde. L’éclat est fai- blement gras ou résineux : la cou- leur de la masse est le vert foncé , passant par nuances au gris jaunâtre ; celle de la poussière est blanchâtre. Les degrés de transparence varient depuis la translucidité jusqu’à l’opa- cité parfaite. La dureté de fa Serpen- tine est supérieure à celle du Gypse, et presque comparable à celle du Calcaire spathique ; elle augmente par le mélange de la substance avec des matières étrangères à sa nature. Sa pesanteur spécifique est de 2,56. Elle donne de 1 eau par la calcina- tion. Elle est in fusible au chalumeau ; mais elle blanchit et se durcit par l’action d’un feu prolongé. Elle est formée d’un atome de bisilicate de Magnésie , et d’un atome d’hydrate de Magnésie : une portion de Ma- gnésie est souvent remplacée par une quantité équivalente d’oxidule de Fer, qui devient alois principe colo- rant. Elle contient sur 100 parties, 43 de Silice , 44 de Magnésie , et i3 d’Eau. Les principales variétés sont les suivantes : i° la Serpentine cristallisée : en prismes droits, rhom- boïdaux , modifiés par de petites fa- cettes sur les arêtes longitudinales et sur celles des bases. Les dernières modifications conduiraient par leur prolongement à un octaèdre rhom- boïdal, dont les angles seraient de 1S90 34', 1 o5° 26’ et 88° 26’ (Molis). Ces prismes ont été observés sur un échantillon de Serpentine d’un gris noirâtre , dont la localité est incon- nue. — 20. La Serpentine lamellaire ( Marmolite de Nuttall) : d’un vert jaunâtre et à texture imparfaitement lamelleuse. Cette variété se trouve à Hoboken dans le New -Jersey, en Amérique. — 3’. La Serpentine no- ble ou compacte et translucide : d’un vert de poireau ou d’un vert pistache, quelquefois d’un vert d’é- meraude. Sa couleur est uniforme ; sa dureté supérieure à celle des Serpen- tines communes; sa cassure écail- leuse ou conchoïde. Celte variété est beaucoup moins répandue que la suivante qu’elle accompagne ordinai- rement. On la travaille pour en faire, des plaques d’ornement , des taba- tières , des vases de différentes for- mes. — 4°. La Serpentine commune, compacte et opaque : couleurs variées et ordinairement mélangées ; surface tachetée ou veinée de vert, de jau- nâtre ou de rougeâtre. On a com- paré ces taches ou ccs veines à celles qu'offrent ordinairement la peau des Scrpens , d’ou est venu à la Pierre elle-même le nom de Serpentine. On trouve souvent dans la Serpentine diverses substances qui y sont dissé- minées accidentellement, entre au- tres la Diallage qui est ordinairement chatoyante , et semble se fondre in- sensiblement dans la pâte environ- nante , le Grenat , le Calcaire , le f eiv chroma té , le Fer oxidulé , l’Amplvi- 38o SER fiole et l’Epidote. Il est aussi d’autres substances qui s’y montrent plus par- ticulièrement sous la forme de vei- nes, de nodules ou d’amas; telles sont le Silex re'sinite, le Chryso- prase, le Micamagndsien , la Giober- lite, la Dolomie, l’Asbestc, la Stéa- tite , le Fer oxidulé et le Cuivre py- nteux. L’Asbeste qu'on y rencontre assez fréquemment y est en fila mens courls et serres , d’un jaune soyeux , composant des veines ou petits filons dont la direction est perpendiculaire à celle des fibres. Cette sorte d’A- miante paraît n’être qu’une variété fila menteuse de Diallage. La Serpentine paraît appartenir k une époque de formation beaucoup moins ancienne qu'on ne l’avait cru généralement , quoiqu’elle ne ren- ferme aucun débris de corps organi- ques. Elle se lie et passe insensible- ment aux Ophiolites , dont le gîte principal est dans les terrains les plus modernes de la période primi- tive et dans les terrains intermédiai- res. V. Ophiolite. Elle paraît même remonter jusqu’aux plus inférieurs des terrains de sédiment proprement dits. La Serpentine se présente ordi- nairement en masses informes , en veines ou en couches subordonnées au milieu de ces différens terrains. Quelquefois elle forme des monta- gnes peu élevées , à croupes arron- dies. Elle abonde principalement eu Europe; elle est commune sur la côte de Gênes (au mont Ramazzo), en Pié- mont ( colline du Mussinet près Tu- rin, environs de Suze, Val-ci’ Aoste); dans la Toscane, où les minéralo- gistes du pays lui donnent le nom de Gabbro ; dans les Grisons, à Chia- venna, au nord du lac de Côme. En Allemagne, on la rencontre princi- palement à Baste au Harz,à Zœblitz en Saxe, dans le pays de Baireulh , et à Reichenslein en Silésie. En Suède, à Sala et àFahlun; à Gullsjo, pro- vince de Wermelande , dans le Cal- caire grenu ; à Sigdal près de Mo- dem , et à Kongsberg en Norvège; à Hvittis en Finlande ; dans les Iles- Britanniques, aux Schctland ; à Pot t- SER soy en Ecosse : en veines ou filons dans le Grès rouge du Forfarshir (Lyell); et au cap Lézard, en Cor- nouailles, avec la Stéatite. En Espa- gne , dans la Sierra-Nevada , aux en- virons de Grenade. Dans l’Amérique du Nord , à Hoboken (New-Jersey), et à Newburyport (Massachussets); au Groenland, à Oziartarbik , et à Kingiktorsoak sur le continent. La Serpentine est au nombre des substances minérales que l’on em- ploie dans l’art de la décoration. Nous avons déjà parlé de l'usage au- quel est consacrée la plus belle et la plus pure de ses variétés, la Serpen- tine noble. Eu se mélangeant avec le Calcaire , elle donne naissance à des Roches connues sous le nom d’Ophi- calces, et auxquelles appartiennent les beaux Marbres d’Italie, dits "Vert antique , Vert de mer, Vert de Suze, etc. Quant aux Serpentines commu- nes , on les emploie dans plusieurs pays où elles se présentent pures et en assez grandes masses à la fabri- cation de certaines poteries écono- miques, et surtout de marmites pro- pres à cuire les alimens. C’est à cause de cet usage que ces variétés de Ser- pentine sont désignées sous le nom de Pierres ollaires. Elles possèdent naturellement toutes les qualités qu’on recherche dans les poteries; elles sont assez compactes pour ne pas laisser filtrer les liquides, assez tenaces pour résister aux chocs , et assez tendres pour pouvoir être tra- vaillées au tour; il suffit de les creu- ser et de leur donner la forme que l’on désire pour obtenir immédia- tement des vases qui soutiennent bien le feu , et ne communiquent aucun goût particulier aux alimens. Les Serpentines ollaires sont d’un gris qui tire toujours sur le verdâtre: leur tissu est un peu feuilleté ; leur cassure écailleuse ou terreuse. Elles 'sont tendres, assez légères et peu susceptibles de poli, plies forment dans les terrains anciens des couches fouissantes que l’on exploite en divers ieux : au Val-Scsia près du village d’Allagne , au pied du mont Rose, 1 i * i i ii SER SER 58 1 au village de Pleurs et à Chiavenna près du lac de Corne. Cette dernière Pierre ollaire, dite Pierre de Cômc, est d'un gris azuré; elle jouit d’une grande consistance. La carrière d’oü >n la retire, pour la transporter dans la ville de Corne , était déjà en ex- ploitation du temps de Pline. On fa- brique encore des poteries de Ser- oentineà Zœblitz en Saxe, en Corse, dans la Haute-Egypte , en Chine et tu Groenland. La Pierre ollaire des égyptiens est connue dans le pays ;ous le nom de Pierre de Baram. (G. DEL.) SERPENTINS, bot. crypt. Paulet lonnait ce nom à une famille d’A- rarics des plus bizarrement formée, [ui contenait la Noisette noire, le Lng de marais, la Tête de feu, le Chapeau d’argent, le Petit Timbre bolet, le Boulon d’or, et autres es- :èces dont les noms étaient plus ba- nques les uns que les autres. (b.) SERPENTULUS. moll. Les espè- es d’IIélices à spire rapprochées ou narquées de bandes plus ou moins ■ ombreuses, plus ou moins compa- ables à un serpent enroulé sur lui— îême , sont devenues le prétexte de e genre de Klein qui est maintenant tublié. (d..h.) SERPICULE. Serpicula. bot. liliAN. Genre détourné de la famille es Onagres pour faire partie de -lie des Haloragées ou Cercodien- 33, dans laquelle il se distingue par ■s caractères suivans : les fleurs sont dites , unisexue’es, monoïques; les • âles ont un calice à cinq divisions eofondes ; une corolle de quatre I étales; quatre étamines et un ovaire yorté, surmonté de quatre styles idimerilaires ; dans les fleurs fe- elles le tube du calice est adhé- nt avec l’ovaire; le limbe est à- ‘Uatre divisions très-courtes , mais corolle manque. Le fruit est ne noix globuleuse, striée, à une ule loge contenant une seule graine t Suite d’avortement. Les espèces * ce genre, au nombre de trois, 'Ut des Plantes herbacées, vivaces , rampantes, rameuses, à feuilles op- posées ou alternes , entières ou den- tées, poitant des fleurs axillaires, très-petites et pédicellées. Parmi ces espèces deux croissent au cap de Bonne-Espérance , Serpicula repens , L. , dont Bergius a voulu faire un genre particulier sous le nom de Laurembergia , et Serpicula rubicu ri- da , Burchell ; la troisième a été décrite, sous le nom de Serpicula veronicœfulia, par notre collabora- teur Bory de Saint-Vincent , qui l’a découveite à l’île de Mascnreigne dans la plaine des Gafres. L’espèce décrite par Roxburgh, sous le nom de Serpicula verùcillata , et figurée pl. 1 64 de ses Plantes de Coromandel, est une Plante qui n’ap- partient ni au genre Serpicula , ni même à la famille dont ce genre fait partie. Lè professeur Richard en a formé un genre sous le nom d’TIy- drilla, genre qu’il a placé dans la famille des Hydrocharidées. Pursh , dans sa Flore de l’Amérique du nord, a décrit , sous le nom de Serpicula occidentalis , VElodea canadensis de Michaux, qui forme un genre à part appartenant également à la famille, des Hydrocharidées. (a. R.) SERPILIËRE. ins. L’un des noms vulgaires de la Courlilière ou Taupe- Grilion. (b.) SERPOLET. Serpyllum. bot. tiian. Espèce du genre Thym. F . ce mot. (b.) SERPULE. Serpula. annel. Genre de l’ordre des Serpulées , famille des Amphitrites , fondé par Linné et adopté par tous les zoologistes. Savi- gny lui assigne pour caractères dis- tinctifs : bouche exactement termi- nale. Deux branchies libres, (labelli- formes ou pcctiniformes , à divisions garnies sur un de leurs côtés d’un double rang de barbes ; les divisions postérieures imberbes, presque tou- jours dissemblables. Rames ventrales portant des soies à crochets jusqu’à la sixième paire inclusivement; les sept premières paires de pieds dispo- 3 H* S ER sces sur un écusson membraneux. Les Serpules se distinguent des Her- melles , des Térébelles et des Am- phictènes par des caractères assez tranchés, et qu’on trouve exposés à l’article Ampiiitrites ; elles ressem- blent d avantage aux Sabelles, dont elles diffèrent cependant par un moins grand nombre de pieds et par l'es- pèce d’écusson auquel ils adhèrent. Suivant Savigny, les Serpules ont le corps allongé, réticci d'avant en ar- rière , formé de segmens nombreux , moins distincts en dessus qu’en des- sous, et serrés de plus en plus jus- qu’à l’anus qui est petit et peu sail- lant. Le premier segment est tron- qué obliquement pour l’insertion des branchies, mince et dilaté à son bord antérieur; il compose avec les sept anneaux suivans une sorte de thorax revêtu en dessous d’un écusson dont les bords ondulés se replient libre- ment vers le dos , et dont la face présente les sept premières paires de pieds qui ont aussi leurs soies subu- lées, repliées vers le dos; les pieds de la première paire sont plus écartés. Le premier segment porte les bran- chies ; les pieds ou appendices de ce segment sont nuis , ceux du second et de tous les suivans am- bulatoires de trois sortes. Toutes les espèces de ce genre habitent des tubes calcaires construits par elles et ouverts à un seul bout. Savi- gny partage ce genre en trois tribus. f Branchies flabelliformes : leurs deux divisions imberbes inégales ; l’une courte et filiforme , l’autre ter- minée en entonnoir ou en massue operculaire ( Serpulæ simplices ). La Serpula coulortuplicata , L. , Cuv. , Lamk. , ou le Ver à coquille tubuleuse, d’Ellis (Corallin., p. 117, pl. 38, lig- 2). — La Serpula penni- « cularis , L., Cuv., Miill. ( Zool . Dan., part. 5 , p. 9, tab. 86, fig. 7 et 8). Des mers d'Europe. — La Serpula porrecta d’Othon Fabricius (Faun. tGroënl., n. 373). Petite espèce des mers de Norvège. — La Serpula gra- nulata, Oth. Fabr. Des mers de Wor- SER vège. — La Serpula spirorbis, Miill. De l’Océan. ff Branchies pectiniformes spira- les : leuis deux divisions imberbes inégales; l’une très -courte, l’autre très-grosse , en cône inverse et oper- L culaire ( Serpulæ cy mospirœ). La Serpula gigantea , Pallas , Cuv., ou le Penicillu/n marinum de Séba. Des Antilles. — La Serpula bicornis de Gmelin. Des mers d’Amérique. — La Serpula s/ella/a de Gmelin. Des mers d’Amérique. ftf Branchies pectiniformes spi— I raies : les deux divisions imberbes Ij également courtes et poiutues ( Ser - I pulæ spiramellœ). La Serpula bispiralis ou YUrtica jt marina singularis de Séba. Savigny range à côté des Serpules H les genres Galéoîaire et Vermilie V dont on n’a connu que les tubes cal— î caires. (aud.) SLRPULÉES. Serpulæ. antïel. Grande division de la classe des- Annelides que Lamarck considère* comme une famille , et dont Savigny (Syst. des Annel., p. 5, in-fol.) faid son troisième ordre en lui assignant pour caractères distinctifs : des piedâ pourvus de soies rétractiles suhuléeaj et de soies rétractiles à crochets. Point de tète munie d’yeux et d’an- tennes. Point de trompe protraclild armée de mâchoires. Si on compare ces caractères avec ceux des deux au- tres ordres de la classe des Anne- lides , on remarquera que les Ser- pulées se rapprochent des NéréidéeS par la présence des pieds pourvus! de soies rétractiles subulées; maisjl qu’elles en diffèrent par la présence! îles soies rétractiles à crochets et. paijk l’absence d’une tète et d’une trompe.! Elles avoisinent davantage l’ordre dcl! Lombricines ; mais il est aisé de les eu distinguer par la présence d« pieds saillans pourvus de soies ré- tractiles à crochets. Les Serpuléei , habitent le littoral des mers ; elle! sont en foncées dans le sableet sont lo- 1 S RR : jées dans des tubes ou des fourreaux ju’ellcs ne quittent jamais ; aussi eur organisation est -elle parfaite- itent en rapport avec ce genre de , rie sédentaire : plusieurs espèces se "trouvent sur nos côtes. Savigny a ionné beaucoup de développemens ux caractères extérieurs des Ani- maux de cet ordre. Suivant lui, la etc n’existe plus , et avec elle dis— graissent les yeux et les autennes. ja bouche ne se déroule presque ja- tais en trompe tubuleuse , et tou- ours elle manque de mâchoires ; Ile est seulement pourvue à l’exlé- ieur de lèvres extensibles, souvent ccompagnées de tentacules. Les ten- :cules sont quelquefois des papilles ès-courtes et insérées sur une lèvre irculaire; mais le plus souvent ce mt des filets fort longs, portés par n léger renflement qui surmonte les eux lèvres et qu’on peut prendre our une tête imparfaite. Le corps j divise en plusieurs segmens qui , amine ceux des Néréidées , portent ms une paire de pieds, à l'exception s ependant des anneaux de chaque '.trémité qui peuvent en être dé- ourvus. Les segmens de l’extrémité oslérieure forment communément t; m tube plus ou moins long au bout è uquel est l’anus toujours plissé et jvert non en dessus, mais en des- u. D > us ou en arrière. Les pieds se com- asent aussi de deux parties, dont Jne, propre à la nage, répond or- inairemcut à la rame dorsale des 4 5- o- («éréidées ; et l'autre , beaucoup ;c ' oins propre à l’action de nager [fj Lj’à celle de s’accrocher et de se ■ : xer , répond à leur rame ventrale. .3 < es deux rames sont presque tou- urs intimement unies, et néan- oins elles se1 distinguent éminein- ent par leur forme et par la nature ‘Jh leurs soies. 11 y a en effet dans :t ordre des soies de trois sortes , 1; Ji ne se rencontrent jamais ensem- e sur la même rame et qui n’oc- pent jamais les deux rames du ■ ême pied : i° les soies subulées oprement dites ; 2° les soies à pa- 1 Ue; 5° les soies à crochets. Les soies SER 583 subulées ne diffèrent essentiellement des soies proprement dites ( festucæ ) des Néréidées , ni par leur forme, ni par leur disposition. Elles sont réunies dans une seule gaine ou très-rarement distribuées dans plu- sieurs , qui toutefois se réunissent en un seul faisceau constamment dé- pourvu d’acicules. Ce faisceau cons- titue ordinairement la rame dorsale et c’est la seule partie du pied à la- quelle le nom de rame convienne exactement. Les soies à crochets ( uncinuli ) sont de petites lames min- ces, comprimées latéralement, com- tes ou peu allongées , exactement alignées, très-serrées les unes contre les autres, et découpées sous leur sommet eu plusieurs dents aiguës et crochues qui sont d’autant plus lon- gues, qu’elles se rapprochent davan- tage de la hase de la soie; rarement elles sont à un seul crochet. Ces soies, disposées sur un ou deux rangs , oc- cupent ie bord saillant d’un feuillet ou d’un mamelon transverse , qui réunit les muscles destinés à les mou- voir et dans l’épaisseur duquel elles peuvent elles-même se retirer. Quoi- que les soies à crochets occupent généralement la place de la rame ventrale, elles peuvent, prendre celle de la rame dorsale, soit à tous les pieds , soit seulement sur un certain nombre. Les soies subulées sont fort sujettes à manquer dans la partie postérieure du corps , et les soies à crochets dans la partie la plus anté- rieure ou elles sont quelquefois rem- placées par les soies à palette ( spa - lellulæ). Savigny appelle ainsi une troisième sorte de soie dont le bout est aplati horizontalement et arrondi en spatule. il arrive aussi quelquefois que la première paire de pieds, et une, deux , ou même trois des sui- vantes affectent des formes anomales qui ne paraissent pas convenir au mouvement progressif, et qui , join- tes au volume des segmens anté- rieurs, donnent à ces segmens réu- nis l’apparence d’une tête. Les arrhes manquent en tout ou en partie. Lors- qu’ils existent, on n’en trouve qu’un 584 SER à chaque pied , c’est ordinairement le cirrhe supérieur. Les branchies manquent de même où elles n’occu- pent que certains seginens. Ordinai- rement elles sont bornées pour le nombre à une, deux, ou trois paires qui naissent des segmcns les plus antérieurs où elles peuvent acquérir un plus grand développement. Ces caractères précis, que nous emprun- tons textuellement à Savigny , ont été vérifiées sur les espèces qu’Ed- wards et nous avons rapportées de nos voyages sur les côtes de France. Savigny partage cet ordre en trois familles qu’il groupe de la manière suivante : f Branchies nulles ou peu nom- breuses , et situées sur les premiers seginens du corps. Pieds de plusieurs sortes. Familles : les Amphitrites et les Maldanies. ff Branchies nombreuses , éloi- gnées des premiers seginens du corps. Pieds d’une seule sorte. Famille : les Téléthuses. V . ces mots. (aud.) SERPYLLUM. bot. phan. V. Serpolet et Thym. * SERRA ou SERRiEA. bot. phan. Cavanilles {Dissert., 2 , p. 85 , tab. 36, fig. 3) établit sous le nom deéiemzun genre de la Monadelphie Bécandrïe , L. , qu’il dédia à Serra , botaniste espagnol très- peu connu , qui s’est occupé de la Flore de Mayorque. Le nom de ce genre fut changé en celui de Seura ou Senrœa d’abord par Jussieu, puis par Will- denow, Persoon , Poiret et De Can- dolle. Dans son Sjsterna Vegetabi- lium , Spreugel a rectifié cette erreur de nom, et a proposé de le nommer Serrera. Ce genre a été placé dans la famille des Malvacées; mais, selon Kunth , il offre trop d’anotnalic , et il est trop imparfaitement connu pour que cette place doive être consi- dérée comme bien certaine. Au sur- plus voici ses caractères : calice petit, à cinq dents, entouré d’un involu- SER celle à trois folioles cordiformes et entières; environ dix anthères fixées au sommet à la, surface du tube for- mé par les filets; membrane à quatre ou cinq crénelures placée au-dessous de l’ovaire ; cinq stigmates; capsule biloculaire , à dix graines. Le Serra incana , Cavan., loc. cil., est une Plante tomenteuse, à feuilles cordiformes , marquées de nervures tronquées et tridenlées au sommet, et à fleurs axillaires et sessiles. Cette Plante croît en Arabie, à l’île de Soccotora. (G. .N.) SERRAN ou MÉROU. Serranus. Pois. Genre proposé par Cuvier, dans le Règne Animal , pour recevoir des Poissons acanthoptérygiens de la fa- mille des Percoïdes, voisins des Bo- diaus et des Plectropomes , ayant des dentelures au préopercule et des pi- quans à l'opercule. Leur nom de Serran vient du latin Serra, à cause des fines dentelures du préopercule. Leurs dents sont longues et aiguës en avant , et entremêlées de dents en velours ; plusieurs espèces semblent privées de ces fines dentelures , ce qui avait porté Bloch à créer le genre Bodian. Les Serrans, confondus par plusieurs auteurs avec les Hojlocen- treg , ont le crâne, les joues et les opercules écailleux, et ont des écail- les sur les mâchoires dans quelques cas. L'Europe en possède cinq ou six espèces nommées Mérou , Barbier et Perches de mer. Les autres contrées du globe en contiennent une infinité d’espèces qu’on trouve parfaitement décrites dans le tome second de l’His- toire des Poissons. Cuvier et Valen- ciennes fout connaître cent sept Ser- rans, sans y comprendre treize Plec- tropornes, qui n’en diffèrent que par de légers caractères. V. Plectro- pome. Les Serrans sont estimés par leur chair, et d’ordinaire les couleurs les plus vives les colorent. Les es- pèces d’Europe sont : Serranus scriba, Cuv. ; Serranus cabrilla , Cuv. ; Ser- ranus hepatus, Cuv. ; Serranus anthias, Cuv.; Serranus gigas, Cuv- Les espè- ces , dont la partie est bien connue, S Eli trouvent disséminées dans les mers ; i globe ainsi qu’il suit : côtes d’A- i :que, une; Égypte et mer Rouge, lit; îles d’Afrique , c’est-à-dire les rebelles, Madagascar, Mascareigne Maurice, onze; Amérique du nord, .e; Amérique méridionale atlanli- . le , c’est-à-dire Brésil, Antilles, et ; rtout la Havane et la Martinique, i ngt-sept ; Chili, deux; Asie, Mo- ques et Nouvelle-Guinée, huit; , de propre, quinze; Java, sept; t pon , trois; et mer du Sud, sept, x-sept n’ont point d’habitation nnue. (less.) '* SEKRAGINE. bot. pii an. L’un -s synonymes de Consolide et de i.:gle en divers cantons. (b.) ^SERRANT. ois. Pour Serraut. V. mot. (b.) .^SPiRRARIA. pot. ni an. (Burma nn •Adanson.) Pour Serruria. Fr. Ser- bie. (g. .n.) >3EHRASALME. pois. Sous-genre Saumon. V. ce mot. (b.) s 5 E R R A T U L E . Serralula. bot. i an. V ulgairement Sarrète. Genre de j a in il le des Synanlliérées, tribu îles l "duacées, et ue la Sy ngénésie égale, . , offrant les caractères suivans : ; olucre oblong ou presque cylin- iique, composé de folioles imbri- ;es, lancéolées, aiguës , ordinaire- riut dépourvues sur les bords d’ap- i dices épineux; réceptacle couvert paillettes divisées iongitudinale- i it en soies linéaires ; çalaliiide iposée de fleurons hermaphrodi- , à corolle régulière , infundibuli- ne, ayant le lube un peu courbé, iunbc évasé, à cinq découpures les; akènes surmontés d’une ai- te per-istante, composée de poils les et inégaux. C genre est un icuxqui, parmi le. Synanlliérées, reçu le plus grand nombre de •ses espèces. Par ses caractères il ipproche de plusieurs, genres voi- , mais il peut eu être distingué le port des véritables espèces t il se compose , ainsi que par la cture de leur involucre et de leur üER 585 aigrette. Uue grande quantité de gen- res ont été établis aux dépens des anciennes espèces de Serratula. Nous nous bornerons à indiquer ici ceux qui ont été généralement admis. Le genre f'ernonia a été fondé sur le Serratula novœboracensis , L., et sur d’autres espèces voisines qui ont le réceptacle nu. Le genre Lialris ren- ferme les Serratula squarrosa , sca- riosa , elegans , et quelques autres es- pèces de l’Amérique septentrionale, qui ont le réceptacle nu et l’aigrette plumeuse. Willdenow a constitué son genre Lac/inosperrnum sur le Ser- ratulafascicuLata de Poiret, qui est dépourvu d’aigrette. Le genre Sau$- surea de De Candolle est formé sur le Serratula a/piria , L. , et d’autres espèces qui ont l’involucre non épi- neux comme les vraies Serratules, mais qui s’en distinguent par l’ai- grette plumeuse. Le Serratula gna- p/ialodes-e st le type d’un genre en- core établi par De Candolle sous le nom de Sjncarpha. Enfin une fc.de de Serratula des auteurs sont main- tenant placés parmi les genres Cir- siu/n, Slœhelina , Conyza , etc. Après l’élimination de ces nombreuses Plan- tes , le genre Serratula se trouve composé d’une vingtaine d’espèces qui croissent dans l’Europe tempé- rée et méridionale , ainsi qu’en Si- bérie et dans l’Orient. Parmi ces espèces nous citerons comme la plus intéressante à connaî- tre, le Serratula t inclu/ia , L. , vul- gairement désignée sous le nom de Sarrète des teinturiers. Ceilc Plante croît dans les bois couverts de l’Eu- rope. Ses feuilles varient considé- rablement; elles sont ordinairement incisées - pinnatifides, mais souvent les inférieures sont presque entières , ou simplement dentées. Les cala- t h i des de fleurs sont rougeâtres, terminales aux extrémités des rami- fications de la lige ou elles forment une panicule diffuse. CctLe Plante fournit une couleur jaune qu’ou ap- plique aux étoffes par le moyen de l’alun, et qui passe pour avoir plus de fixité que celles de la Gaude ou u5 TOME XV. 586 SER du Genêt. Elle était encore employée autrefois en médecine comme vulné- raire et détersive. (g. .N.) SERRAUT. ois. (Belon.) L’un des vieux noms du Bruant commun, (b.) SERRE-FINE. ois. L’un des noms vulgaires de la Grosse Charbonnière. F. Mésange. (nn..z.) SERRELLA.Eois.ross. (Bertrand.) Les Glossopètres crénelées en scies sur les bords. (b.) SERRE -MONTAGNARDE, ois. On appelle vulgairement ainsi la Liiorne. V. Meule. (de..z.) SERRES, ois. On nomme ainsi les grilles ou ongles acérés des Rapaces. (B.) SERRICAUDES ou UROPRIS- TES. ins. Duméril (Zool. analyt.) désigne ainsi une famille d’Hymé- noplères à laquelle il donne pour caractères : ventre sessile , terminé par une tarière dans les femelles; antennes non brisées. Cette famille renferme les genres Orysse , Urocère, Sirex , Cymbèce et Tenthrède. V. ces mots. (g.) SERRICORNES. ins. Famille de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, établie par Latreille, qui s’exprime à son égard ainsi qu’il suit, dans ses F amilles naturelles du Règne Animal : les antennes de la plupart sont filiformes ou sétacées ; celles des mâles au moins sont ordinairement soit eu panache ou en peigne, soit dentées en scie; elles se terminent dans quelques autres en une massue fierfoliée ou dentée. Les élytres , à 'exception d’un seul genre où les ailes sont nues et étendues, celui d’Atractocère , recouvrent tout le dessus de l’abdomen. Le pénultième article des tarses est souvent bilobé. I. Les Sternoxes', Sternoxi. Le corps est toujours d’une consis- tance ferme et solide, droit, avec la tête engagée verticalement dans le corselet jusqu’aux yeux. Le préslcr- nain est dilaté aux deux extrémités ; SER en devant , il s’avance en forme d* mentonnière ; au bout opposé, il s* prolonge et se rétrécit en pointe ou en forme de corne. Les antennes en général ne sont guère plus longues que la tête et le corselet, et l’Ani- mal les applique, dans le repos, su» les côtés inférieurs de cetle dernier* partie près de son sternum. Cett» division comprend les tribus des Bu- prestides et Elatérides. V. ces mots, t II. Les Malacodermes, MaLaco- il dermi. Le corps de la plupart est mou flexible , incliné en devant, avec la têle basse ou très-inclinée, et entiè- rement découverte en dessous, ou cachée par une saillie antérieure du présternum. L’extrémité postérieur* de ce présternum ne se prolong* point notablement en manière d* pointe ou de corne. Cette divisio* comprend les tribus des Cébrionites Lampyrides , Mély rides , Clairones Lime-Bois et Pliniores. V . ces mot. à leur lettre ou au Supplément. Duméril , dans sa Zoologie analy4 tique, a aussi donné le nom de Ser+ ricorntS ou celui de Priocères à un- famille de Coléoptères Pentamères \ laquelle il donne pour caractères es- sentiels : élytres dures , couvrant toi< le ventre; antennes en masse feuillet tée d’un seul côté en dedans. El 11 comprend les genres Lucane, Platy- cère , Passale et Synodendre. V. cet mots. (g.))! SERR1R0STRES. ois. On donn» cette qualification aux Oiseaux doqj les bords des mandibules sont den ( télés. (dr. .z.) SERRON. BOT. TITAN. L’un d noms vulgaires du Bon Henri, qu’o mange en guise d’Epinards eu ce tains cantons. F . Ciiénofode. (b. SERROPALPE. Serropalpus. inî| Genre de l’ordre des Coléoptères section des Hétéromères , famille de Slénélytres, tribu des Sécuripalpesl établi par Ilellénius et adopté par Ls treille et par tous les entomologiste I SER modernes avec ces caractères : corps presque cylindrique , allongé , rétréci postérieurement. Tête inclinée , ar- rondie; antennes filiformes , compo- sées de onze articles, la plupart al- longés, les plus rapprochés de la base plus couits que les autres , un i peuobconiqucs. Labre avancé, mem- braneux, presque carré, arrondi an- térieurement; mandibules petites, en triangle , courtes , épaisses et pres- que sans dents. Mâchoires petites , membraneuses , composées de deux ; ! obes, l'extérieur obtus et plus grand. I ! Palpes maxillaires grands, trois lois 1 ï plus longs que les labiaux, très— i tvancés , comprimés , ayant le second i r ît le troisième article dentés en scie au 1 pote interne ; le quatrième très-grand. 1 i Palpes labiaux presque filiformes , 4 lyant l’article terminal presque ob- cjlirigone. Lèvre inférieure membra- neuse , plus étroite que le menton, i :□ carré long, ayant l’extrémitc di- ü atée et refendue. Corselet à peiue Ît aussi large que long, convexe et n’é- ant point rebordé. Ecusson petit; •i lytres de la largeur du corselet, . rès - allongées , linéaires , rétrécies a ’ostérieuremcnt , convexes, recou- ij^rant l’abdomen et les ailes. Pâtes ;i ton gués et grêles; jambes terminées , ar deux épines fort courtes; tarses Sninces ; les antérieures et les inter- i îédiaires ayant le pénultième article il trilobé, et les postérieurs ayant ce J même article simple et entier. Ab- | c omen long. Ces Insectes vivent sur le bois sous 1 pèllrs états de larve et d’insecte par- ti lit. Les larves habitent surtout le apin qu’elles percent li ès-profoudé- uent, mais elles s’approchent de entrée de ce trou pour subir leurs métamorphoses. Leur'^ansformalion • ti insectes parfaits lieu, vers le mis de juin. Les esp.'ces de ce genre >nt très-rares et peu nombreuses ; des sont toutes européennes. Celle ui lui sert de type est : Le Sf.RROPAI.PE STRIE , Serropal- us si ri at us , Lalr. , G eu. Crust. et r>f. T. ti, p.. 190 et pl. 9 , fig. 12 ; hrcœa barbata , Fabr. On le trouve SER 887 en Allemagne et dans le midi de la France, mais rarement. (G.) ^ SERRURIE. Serruria. bot. phan. Genre de la famille des Protéacées établi par Salisbury, dans son Para- disus Londiuensis , et adopté par R. Brown ( Trans . Soc. Linn ., vol. 10 p. 112) qui l’a ainsi caractérisé: ca- lice quadrifide , presque égal, à on- glets distincts; stigmate vertical , gla- bie; quatre petites écailles hypogy- nes ; noix brièvement pédicellée ventrue ; capitule formé d’un nom- bre indéfini de fleurs , à paillettes persistantes , imbriquées. Robert Brown a décrit trente -neuf espèces de Serruries qui croissent toutes à la pointe australe de l’Afrique, princi- palement aux lieux montueux et aré- nacés. Quelques-unes ont été décri- tes par les auteurs sous le nom géné- rique de Prolea / tels sont entre au- tres les Protea pinnata , Andrews , Reposil., 5i2 ; Protea cyanoides, L.; Prolea sphœrocephala , Poiret , selon la description , mais la synonymie est fautive ; Protea gLomerata , Andr. , a64; Protea phylicoides , Thunberg; Protea decurnbens , Andr., 34g ; Pro- tea vi/losa , Lamk. ; Protea florida , Thunb. ; Protea ascendens , Lamk. ; Protea patula et P. Serraria , L. Plantes sur lesquelles Burmann {PL dfric ., tab. 99) fonda son genre Ser- raria, etc., etc. Ce sont des Arbris- seaux à feuilles filiformes , trifides ou pinnatifid.es, rarement indivises. Les capitules sont ordinairement termi- naux, tantôt simples, tantôt com- posés de capitules partiels ramassés ou réunis en corymbes sur un pé- doncule commun, divisé. L’involucre est imbriqué, membraneux, ordi- nairement plus court que les fleurs, plus long dans un petit nombre d’es- pèces, quelquefois nul. Les lleurs sont toujours fertiles , de couleur purpu- rine. Le pistil est de la longueur du calice. Le stigmate en massue , rare- ment cylindracc. Le fruit est une noix ovale, finement pubescentc , quelquefois glabre. (g..n.) SERRURIER, ois. Syu. vulgaire 2b* 388 SER de Mésange Charbonnière et de Pie- Vert. V. Mésange et Pic. (db..z.) SERSALISIA. bot. man. Genre de la famille des Sa potées et de la Pentandrie Monogyific , L., établi par R. Brown ( Prodr . Nov.-Holl., p. 52g) qui l’a ainsi caractérisé : ca- lice divisé profondément en cinq seginens; corolle quinquéfide ; cinq étamines stériles en forme d’écailles, alternant avec autant d’étamines anlhérifères ; ovaire à cinq loges; stigmate indivis ; baie renfermant une à cinq graines dépourvues d’al- bumen, munies d’un tégument crus- tacé et d’un hile longitudinal. Ce genre ressemble entièrement par sa fleur au Sideroxylon , mais il a le fruit du Bumelia. Le type de ce genre est le Sideroxylon sericeum d’Aiton , Hort. JLeiv-, 1, p. 262, auquel R. Brown adjoint une seconde espèce sous le nom de Sersalisia obovata. Ce sont des Arbres qui croissent dans les contrées de la Nouvelle-Hollande situées entre les tropiques. (G. .N.) SERTE. pois. Espèce du genre Cypiin. F. ce mot. (b.) SERTULAÏRE. Sertnlaria. polyp. Genre de l’ordre des Sertulariées dans la division des Polypiers flexi- bles dont les caractères sont : Poly- pier phytoïde , rameux ; tige ordi- nairement llexueuse ou en zig-zag; cellules alternes. O11 sait que la plu- part des naturalistes, depuis Linné, avaient nommé Serlulaires une foule de productions marines animales ayant l’aspect de Plantes, dont la tige, tubuleuse et cornée, porte des cellules qui renferment de petits Ani- maux à tentacules rayonnés, tenant par leur base à une sorte de moelle vivante renfermée dans la tige , et qui se multiplient par des gemmules ou œufs contenus dans des vésicules particulières , distinctes des cellules. C’est avec ces êtres, dont Pallas a si bien analysé et fait connaître les ca- ractères [B le ne h. Zouph .,p. 106-1 1 5), que Lamouroux a formé l’ordre ou famille qu’il nomme Sertulariées, et SER qu il a divisé, pour en faciliter l’c-4 tude, en un assez grand nombre d genres. K. Sbrtui.ahiées. La marc et quelques autres naturalistes outj également divisé les Sertulariées en plusieurs genres qui correspondent plus ou moins directement à ceux! établis par Lamouroux. Ce dernieiji a réservé le nom de Serlulaires aux! seuls Polypiers de cette famille qui oürent la caractéristique du génial énoncée en tête de cet article , et l or» voit qu’elle consiste particulièrement dans la situation alterne des cellules. Ce caractère , purement artificiel: suffit à peine pour distinguer quel-* ques Scrtulaires des LKnamènes du même auteur , dont les cellules son» opposées. Il est souvent très-difficilij de décider, en examinant certaine^ espèces de Serlulaires, si leurs cel- lules sont alternes ou opposées 3 d’ailleurs cette situation n'est pas très-constante; le même échantillon offre quelquefois des cellules alter- nes dans une partie, et opposée^ da ns d’autres. Lamouroux lui-mêmqj a laissé dans son genre SeVtulaire de.i espèces à cellules tout-à-fait et par tout opposées. Quoi qu’il en soit, nous donnerons ici quelques détails sur la structure des Polypiers dn genre Salutaire tel que l’a établi Lamouroux. La tige est rameuse simplement pinuée, ou plusieurs foi divisée par dichotomies ; elle est atta clie’e sur les corps marins par dei radicules tubuleuses, contournées et entrelacées; souvent elle est formel! d’un tube unique, corné, cy 1 indri-t que ou un peu comprimé, tantô plus gros et plus épais que les ra meaux qu’il supporte, tantôt de mêm diamètre qu’eux ; dans le premiei cas, les cellules qui se remarquen sur la. longueur de la tige sont ; peine apparentes ou même n’exislen point; dans le second, elles sou aussi développées que sur les ra- meaux. D’autres Serlulaires ont leur tiges formées de petits tubes accolé: 3 ni semblent se continuer avec cem es racines, et s’écarter pour formel [ 1 les rameaux. Dans tous les cas cett SE R lige est presque toujours flexueuse , .lies rameaux naissent sur les sail- lies des flexuosités ; ils sont toujours thèmes, tantôt écartés, tantôt ra- massés en panicule serrée; les tiges ’t les rameaux paraissent rarement rliculés.Les cellules sont situées aux extrémités du diamètre transversal les tiges et des rameaux ; elles sont presque toujours alternes , rarement tpposees , oblongues , ventrues à leur jase, plus ou moins rétrécies à leur tuverlure qui est ordinairement cou- dée obliquement, entière ou garnie le dents obsolites plus ou moins nombreuses et distinctes. Ces cellules ont toujours sessiles et plus ou noius adnées au tube qui les sup- >orte; quelquefois même il n’y a que ouverture de libre ; dans quelques spèces elles paraissent dirigées sur a même face du Polypier. Les ovaires ont des vésicules en général ovoïdes, tédicellées , plus grandes que les. . ellules; leur ouverture est presque -Oujours rétrécie , garnie de denti- iules, ou operculées. La substance ries Sertulaires est de nature cornée , lus ou moins flexible; sa couleur rarie du brun noirâtre au jaune lanchâtre ou verdâtre. On trouve 2 3S Sertulaires dans toutes les mers, dhé rant aux Fucus, aux Coquilles , ux Madrépores, etc. Le genre Serlulaire ainsi réduit outient encore une vingtaine d’es- èces dont les plus communes ou les lus remarquables sont les S. abieli- 2, tamarisca , polyzonias , cupressina, rgentea , Thuya , Lichenastrum , etc. (e. d..e.) SERTULARIÉES. foi/vp. Lamoii* aux nomme ainsi le quatrième ordre u famille de la division des Poly- lers flexibles ; il lui (* me les ca- ' ictères suivans : Pois .«ers phyloï- es , à tige distincte, simple ou ia- leuse , très-rarement articulée , pres- ue toujours listuleuse , remplie une substance gélatineuse animale laquelle vient aboutir l’extrémité ï iféricure de chaque Polype, con- mu dans une cellule dont la situa- on et la forme varient ainsi que la SER 58») grandeur. Cet ordre renferme qua- torze genres : Pasythée , Amathie, Némertésie, Aglaopnénie,Dynamène, Serlulaire, Idie , Entalophore , Cly- tie , Laornédée , Thoée , Salacie , Cy- modocée, Amphiloïte. F. ces mots. SEliTÜLE. Sertulum. (E. D..E.) POT. PH AN. Le professeur Richard a proposé ce nom pour désigner le mode d’inflo- rescen ce q u e l’on nom mai t au pa ra va n t ombelle simple. C’est quand des fleurs pédonculées naissent toutes du som- met d’une hampe commune , comme dans les espèces d’Ail , le Butomus umbellatus , etc. (a. r.) * SERT ORNERA, rot. phan. Genre de la famille des Amarantha- cées et de la Polygamie Monœcie, L., établi par Martius (Noo. Gen. Pl. Brésil.^ vol. 2, p. 36) qui l’a ainsi ca- ractérisé : calice coloré , à deux fo- lioles concaves ; corolle à cinq péta- les. Les fleurs hermaphrodites ont le tube des étamines divisé profon- dément en cinq laciniures ciliées por- tant des anthères uniloculaires pres- que cylindriques ; un stigmate ses- sile , capité ou presque bilobé ; un utricuie monosperme. Les fleurs fe- melles ne diffèrent des hermaphrodi- tes qu’en ce que le tube stamiual ne porte que des languettes au lieu d’an-* t hères. Le pistil des fleurs herma- phrodites est ordinairement fécondé. Martius a établi ce genre sur des Plantes placées par les auteurs dans les genres Go/nphrena , Iresine et yjlternanthera. Ainsi le Serturnera glauca , figuré lue. cit. , tab. i56. et 157 , est synonyme de Gomphrena s/enophylla et d'I résiné glomerata de Sprengel. Le Serturnera iresinoides , Mart., loc. cit., tab. i58, est X Alter- nanthera iresinoides de Knnth. L’au- teur y joint, encore une espèce sous le nom de S. luzulœjlora , et il in- dique comme appartenant probable- ment à ce genre , le Gomphrena eriantha de Vahl. Ces Plantes crois- sent dans les lieux humides de l’A- mérique équinoxiale, principalement au Brésil. Ce sont des Herbes vivaces, 011.0 à tiges multiples , dressées , garnies de feuilles opposées, brièvement pé- tiolces, à fleurs pelitcs, disposées en capitules terminaux, accompagnées d une bractée persistante. (g. .N.) * SERUOL mam. On trouve ce nom dans quelques anciens voya- geurs pour désigner les Sarigues. (b.) SERVAL. mam. Espèce du genre Chat. V. ce mot. fis. g. st.-ii.) SERVANT, ois. L’un des noms vul- gaires du Bruant jaune. V. Bruant. (DR. .Z.) SERVANTINE. bot. tiian. Va- riété de Figue. (b.) SERVERIA. bot. piiant. (Necker.) Syn. de Tigarea d’Aublet. P'. ce mot. * SERVILLUM. bot. fhan. V. ClIERVTLLUM. SESAME. Sesamum. bot. than. Vulgairement en français Jugeoline. Genre de la famille des Bignoniacées de Jussieu , Sésamées de R. Brown , et de la Didynamie Ângiospermie, L., offrant les caractères suivans : calice court, persistant, divisé en cinq seg- mens inégaux , lancéolés ; le supé- rieur plus petit : corolle presque campanulée , ayant le tube court , à f>eine de la longueur du calice ; le imbe ouvert , renflé , très-grand , un peu courbé et campanulé , divisé au sommet en cibq lobes inégaux ; l’inférieur ovale, droit, un peu'plus long que les autres; quatre étamines didynames , à fdets insérés sur le tube de la corolle et plus courts que celle-ci ; une cinquième étamine ru- dimentaire ; ovaire ovoïde, velu, sur- monté d’un style filiforme, ascendant, un peu plus long que les étamines , terminé par un stigmate à deux la- melles ; capsule allongée, obscuré- ment tétragone , un peu comprimée, acunxinée, à quatre sillons, à deux loges dont chacune est partagée par la saillie de l’angle rentrantdu sillon ; graines nombreuses , un peu ovoï- des, petites, attachées à un récep- tacle central. Retz a rapporté *au SES genre Sesamum , sous le nom _ S. jaoanicum , une espèce qui a poi synonymes le Columnea longifblic L. ; le Diceros longifolius de Persoon et 1 Achirnenes sesamoides de Va hj belon WiÜdenow , le Torenia asic L,ca > L. , doit probablement êli, réuni au Sesamum prostratum égalejj ment publié par Retz. Les vraies esj pèces de Sésames sont peu nom! b reuses ; car on n’en connaît ave] certitude que quatre à cinq , qj sont des Plantes indigènes de l’Indl et des contrées orientales. La pluj remarquable de ces espèces est le SÉI same d Orient , Sesamum oriental ^ L.; Lamk. , Illustr. , tab. 5a8. Cetl Plante a des liges droites , herbacées presque cylindriques, velues, haï tes d’environ deux pieds , munies in- férieurement de quelques rameau] courts, à quatre angles peu marqués Les feuilles sont ovales-oblongues] les inférieures opposées, portées sl de longs pétioles, presque entièra ou garnies de quelques dents éloil gnées ; les supérieures entières , peine péliolées. Les fleurs sont blai. ches, solitaires dans les aisselles de feuilles. Cette Plante croît spontané ment dans l’Inde orientale, particu, lièrement à l’île de Ceylan et sur 1 côte du Maiabar. On la cultive coma Plante économique en diverses cor trées d’Orient, telles que l’Egypte la Perse, l’Asie-Mineure et même el Italie. On retire de ses graines ur huile qui de tout temps a eu ur grande réputation pour les usage de la cuisine , et même comme me dicament et cosmétique. Les Egyp tiens elonuent le nom de Ta/iiné une sorte de ragoût formé du mai] de l’huile de Sésame , auquel oj ajoute élu miel et du suc de citroi Le Sesamum indicum , L. , est uni espèce très-voisine de la précédente! et que l’on cultive pour les mêindl usages. (g.. N. J SÉSAMÉES. Sesameœ. bot. phaï| La première section de la famille dit Bignoniacées dans le Généra Plan (arum de Jussieu , et dont le genr SES ,'Sesamum , L., est le type , a été éri— ; gée en famille par Robert Brown. JvKunth (Révision des Bignoniacées , Journal de Physique, décembre 1818) , en a formé uue division des Bigno- niacées , caractérisée par ses graines dépourvues d’ailes. Ce caractère est sujet à quelques exceptions, notam- ment dans une espèce d’Afrique , nommée Sesamum pterospermum, par R. Brown, dans ses Appendices bo- taniques au Voyage de Sait et à celui d’Ouduey, Denham et Clapperton. (G. .N.) SESAME D’ALLEMAGNE, bot. phan. Syn. de Myagrum sativum. yV. Camé One. (b.) SÉSAMOIDES. bot. phan. Ce ;nom, que les anciens donnaient à di- werses Plantes , comme le Daphné Tarton-Raira , Y Adonis vernalis , le ( Cucubalus Otites , etc. , a été appliqué j'par Tournefort à un genre qui ne * diffère du Réséda que par sa capsule 'divisée plus profondément en cinq i lobes; mais Linné ne l’a pas con- servé. V. Réséda. (g..n.) SESANDRON. bot. phan. On a jccru reconnaître dans cette Plante de 1 'antiquité, la Dauphinelle , Con- sioude, ou l’Epilobe des montagnes. * (B.) SESANQUA. bot. phan. V. Sa- manqga. SESARMA. crttst. Nom donné par ^ay ( Journ. de l’Acad. des Sciences mat. de Philadelp. T. 1 , p. 73 ) à un ({genre de Crustacé formé sur une s.eule espèce qu’ii a reconnu plus • tard pour appartenir au genre Grapse. IV. ce mot. (g.) SES B AN. bot. phan. Ce nom, ■donné par d’anciens 2 durs à une ' Plante que Linné ava:t placée dans le ygenre Æschinomène , a été employé I par Poiret dans l’Encyclopédie , pour désigner le genre Scsbania de Per- soou , constitué sur celle Plante. P . 'Sesbanie. (g..n.) SESBANIE. Sesbania. bot. phan. F Genre de la famille des Légumineu- SES 5r>i tes et de la Diadelphic Décandrie, L. , établi par Persoon , adopté par Desvaux et De Candolle , avec les caractères suivans : calice quinqué- fide ou à cinq dents presque 'égales ; corolle dont l’étendard est arrondi légèrement, échancré , plissé, plus grand que la carène ; celle-ci est ob- tuse , bicipitée à la base; dix éta- mines diadelphes, la gaîne pourvue d’une petite oreillette à la base ; gousse allongée, grêle, comprimée ou légè- rement cylindrique , étranglée par des isthmes placés entre les graines ; mais non véritablement articulée à raison de l’épaississement des sutu- res. Ce genre a été placé par De Cau- dolle ( Prodr. Syst. Veget. T. 11 , pag. 264) dans la tribu des Lotées , section des Galégées ; mais cet auteur observe qu’il devrait peut-être pren- dre place parmi les Hédysarées. Quel- ques-unes des espèces principales ont été décrites par Linné sous le nom générique d’ Æschinomene , et par Willdenow sous celui de Coronilla. De Candolle (Mém. sur les Légum., pag. 95, pl. 10, f. 38, 4i ) a observé la germination de cinq espèces , la- quelle, à cette époque, présentait des caractères très-prononcés. La tige qui porte les cotylédons est assez longue ; les cotylédons sont plans , droits , obtus , munis d’un court pétiole ; les premières feuilles sont séparées des feuilles séminales par un intervalle assez grand ; elles sont alternes ou opposées. Lorsqu’elles sont alternas , la première est simple , pétiolée, ob- longue; la seconde ailée avec deux paires de folioles et une terminale ; les suivantes avec un plus grand nombre de paires de folioles. Des deux feuilles primordiales opposées, l ’une est simple et entière, tandis que l’autre est ailée, à deux ou trois pai- res de. folioles avec une impaire. Les espèces de Sesbanies sont aujourd’hui en nombre assez considérable. De Can- dolle en décrit dix-sept qui croissent dans les diverses contrées du globe, particulièrement en Egypte, dans l’Inde orientale , au Sénégal et sur les côtes occidentales d’Afrique, dans 5g/ SES Amérique méridionale et aux An- tilles. Ce sont des Arbrisseaux ou des Herbes à feuilles pinndes sans im- paire , le pétiole finissant en une pe- ite soie; à stipules lancéolées, ad- SES roi de nées à la lige. Les Heurs , ordinaire- composée d’un grand, nombre doinbcllules ramassées, un peu glo- buleuses ; calice à peine visible ; co- rolle régulière, à cinq pétales cordi- formes et égaux ; cinq élainines à filets subulés, terminés par des anthères . ü # > y ici iiiiutJ UL3 nlilllLICS ment de couleur jaunâtre , sont dis- simples ; ovaire surmonté de deux posées eu grappes sur des pédoncules styles divergeas et terminés par des axillaires. Parmi les espèces les plus stigmates obtus; fi ' remarquables , nous ferons une men- tion particulière du Sesbania cegyp- tiaca, Pers. ; Æschinomene Sesban , L.; Coronilla Sesban , Willd.; Sesban Prosp. Alp. , Ægypt., t. S 2 . C’est un Arbrisseau généralement cultivé en Egypte où il est employé à former des haies. Son aspect est agréable, et il croît si promptement qu’en moins de trois ans , il atteint sa plus grande hauteur. Ses tiges, dont la grosseur ruits petits , ovoï- esl au moins de celle du bras , sont d’une grande ressource dans un pays où le bois de chauffage est très-rare. Cette Plante croît non-seulement en Egypte , mais encore au Sénégal et dans l’Inde orientale. Le Sesbania aculeala , Pers., qui est I ’Æsc/iino- mene Sesban de Jacquin (Collect. 2, des , marqués de cinq côtes et d’au- tant de vallécules. Le genre Seseli est , parmi les Om- bellifères, un de ceux qui se recon- naissent le plus facilement au port de ses nombreuses espèces. Aussi les auteurs n’onl-ils pas fait autant de fausses transpositions que pour les autres genres d’Ombellifères. Cepen- dant on trouve plusieurs espèces rap- portées par Mcench , Sprengel et Poi- ret , aux genres Selinum , Bubon , yl thamanta , Sium, Meurn , etc. Le Carum Carvi , Plante commune en p. 283) , et non celui de Linné , se distingue de la-précédente espèce par ses tiges herbacées , annuelles , et surtout par ses pétioles épineux. Il croît à Ceylan et au Malabar, et il certaines contrées d’Europe où l’on fait usage de ses fruits aromatiques , a été placé par Lamarck parmi les Sésélis. On y a encore réuni le genre Hippomaratlirum des anciens , lequel a été reconstitué par quelques au- teurs modernes. Les Sésélis sont des Plantes herbacées , un peu dures et presque ligneuses à la base de la tige qui est ordinairement glauque. a été figuré par Rhcede, Hortus ma- Les feuilles sont décomposées en la- labaricus , 9 , tab. 27 , et par Bur- meres étroites , presque filiformes ; les fleurs sont blanches , quelquefois un peu rougeâtres , avant le dévelop- pement de l’ombelle. On compte au moins trente espèces bien connues de Sésélis elles croissent pour la plu- part dans l’Europe méridionale et dans la Barbarie, principalement sur les collines crétacées ou sablonncu- la plus grande ressem- ses, et dépourvues d’ombrages. Parmi (g. .N.) celles que l’on trouve assez fréquem- ment en France , nous citerons les Seseli elatum , glaucum , montanum et anni/um. Le nom spécifique donné à cette dernière est faux , puisqu’elle est bisannuelle. Le Seseli gorluosum, qui croît dans toute la région médi- terranéenne , est une espèce fort re- marquable par ses tigès presque li- gneuses , striées , rameuses ,.tortueu- marin, T/ies. Zeylan, tab. 4i. Le Ses bania occir/enta/is , Pers. ; Coronilla occidentalis, Willd. , Plum , éd. Bur- mann , tab. 125 , f. 1 , qui croît aux Antilles ainsi que dans l’Amérique méridionale , tient le milieu entre la Sesbanie d’Egypte et la Sesbanie épi- neuse. D’ailleurs ces Plantes offrent entre elles blance. SÉSÉLI. Seseli. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifères et de la Penlandrie Digynie , L. , offrant les caractères suivans : involucre ou collerette universelle ordinairement nulle ; involucelles ou collerettes par- tielles formées d’une ou d’un petit nombre de folioles linéaires ; ombelle SES ses , noueuses , garnies de feuilles courtes et rigides. On lui donne le nom de Séséli de Marseille , parce qu’il est abondant près de cette ville, et qu’on l’expédiait dans le nord de l’Europe , au temps oit ses fruits i avaient quelque réputation médicale, i comme carminalifs , diurétiques et i, emménagogues. Le Seseli Hippoma- rathrum , vulgairement nommé Fe- nouil des Chevaux , se distingue non- I seulement de tous les Sésélis, mais encore de presque toutes les Ombelli- tères , parce que les folioles de ses col- lerettes partielles , au lieu d’être dis— i linctes, sont soudées en une seule en- veloppe orbiculaire. (g. .N.) SESERINUS. pois. V. Sthomatée. SESIA.bot. crypt. {Champ.) Adan- ' jon a établi sous ce nom un genre par- i iculier pour un Champignon que \ Vaillant a décrit et figuré sous le nom d 'égarions ( Botan . paris., pl. j , i '. 1-2.) Cette Plante a été réunie au i;^enre Dœdalea par Fries sous le nom le Dœdalea Sepiana, Syst. myc., i , . ). 555. Persoon , VVulfen et la plu- part des autres iny cographes en font me espèce du genre Jgaricus. (a. n.) * SÉ SI AI RE S. Sesiariœ. ins. 1 Tribu de l’ordre des Lépidoptères , hamille des Crépusculaires. En ren- ; ant compte à l’Académie royale des * ciences de la Monographie des Zy- i iénides de Boisduval , nous avions a lit observer que les Sésies et quel- ■ ; ues autres geni es analogues doivent, raison de la manière de vivre de ces r isectes , considérés sous la forme de Chenilles, former une tribu particu- | i" ère. Dans la rédaction que nous t vons faite peu de temps après la K pelure de ce rapport, deda partie t itomologique de la nouv a édition bu Règne Animal de Cuvier , nous • 'ons conséquemment établi cette h ibu sous la dénomination de Sé- ■ (ides. Parmi les Crépusculaires, ce nt les seuls dont les chenilles , à ’ nstar de celles des Hepiales et des i issus, vivent cachés dans Pin té— Bur des tiges ou des racines de di- ts Végétaux , qui leur servent de • SES 5g5 nourriture. Elles sont toujours rases ou presque glabres et sans éminence postérieure, en forme de corne. Les débris des matières alimentaires, liés avec des fils de soie, composent la coque qui les renferme en état de chrysalide. L’Insecte parfait nous offre des antennes en fuseau , le plus souvent simples , et terminés , ainsi que celles des Sphinx , par un petit faisceau soyeux. Les palpes inférieurs sont grêles , étroits , de trois articles distincts et dont le dernier allant en pointe ou conique. Les jambes pos- térieures ont à leur extrémité des er- gots très-forts. Dans la plupart , les ailes sont plus ou moins vitrées, et l’abdomen est terminé par une brosse. Celte tribu comprend les genres Sésie et Thvride. Nous y rapporte- rons aussi, mais avec doute, celui d’Ægocère , formé d’espèces exoti- ques , dont les métamorphoses nous sont inconnues. (lat.) SÉSIE. Sesia. ins. Genre de l’or- dre des Lépidoptères , famille des Crépusculaires. En les séparant des Sphynx , avec lesquels ils avaient été confondus jusqu’alors , Fabricius leur associa d’abord les Macroglosses de Scopoii, qui, par les caractères es- sentiels et les métamorphoses , s’é- loignent très-peu du genre précédent. Ayant depuis ( Syst. Glossal.) adopté cette dernière coupe , il a cru devoir lui réserver la dénomination de Sesia et en créer une nouvelle , celle à.' Æ- g&fia", pour le genre auquel on avait généralement appliqué la précédente et qui avait été si bien circonscrit dans l'excellente monographiede Las- peyres. Aussi a-t-on senti les incon- véniens qui pouvaient résulter d’un tel renversement de noms, et les en- tomologistes onl-ils continué de don- ner celui deNesmaux Lépidoptères, appelés ainsi par ce savant et que l’on peut signaler de la manière sui- vante : antennes et fuseau simples, du moins dans les femelles et souvent dans les deux sexes, terminés par une petite houppe d’écailles ; palpes inférieurs grêles, de trois articles 394 SES très-distincts dont le dernier coni- que ; anus garni d’une brosse; ailes, ou du moins les inférieures, vitrées. Chenilles vivant à la manière de cel- les de la même tribu ou des Sésiaires ( • ce mot). Plusieurs de ces Insec- tes , dont le vol est vif, de même que celui des Sphynx , mais qui se repo- sent souvent sur les feuilles et sur les fleurs, ressemblent à divers Hy- ménoptères et Diptères , et de-là l’o- rigine des dénominations suivantes , ap if or mis , sphecifurmis , chrysidifor- mis , ichneumoniformis , tipulifor- mis, etc., qu’on a données aux espè- ces de ce genre. La première ou la S. APiromvrE ( S. ( tpiformis ), God. (Hist. liât, des Lépid. de France, T. in, pag. 78, pl. 21, fîg. 1, fem. ), est la plus grande des indigènes; elle est noire, avec la tête et quatre taches jaunes sur le thorax. Les ailes sont transparentes , avec les bords et les nervures noirs ; l’abdomen est jaune, avec le premier et le quatrième an- neaux noirs , garnis d'un duvet brun ; et le cinquième et les deux derniers brunâtres en dessus. Le côté interne des antennes du mâle est den- telé en scie. On trouve cette espèce sur le tronc des Saules et des Peu- Îiliers , depuis la fin de mai jusqu’à a fin de juillet. Sa chenille vit soli- tairement dans la tige ou les racines de ces Arbres ; elle est légèrement fmbescente , blanchâtre , avec une igné plus obscure le long du dos , et la tête grosse et d’un brun foncé ; elle se métamorphose en mars ou en avril. La S. astliforme (A. asilifor- mis , God., ibid. T. m , pag. 81, pl. 21, f. q) est noire, avec trois an- neaux jaunes et écartés sur le dessus de l’abdomen, et les ailes supérieures entièrement noirâtres. Dans quelques autres espèces, comme les suivantes, Culicilorme , Formiciforme , Tiphi- forme, Mutilliforme, l’abdomen offre un ou deux anneaux rouges. Dans quelques autres espèces , le blanc remplace cette couleur ou le jaune. V. l’ouvrage de Godart sur. les Lé- pidoptères de France et celui d’Och- senheimer. (lat.) SES SESLERIE. Sesleria. bot. piian. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, offrant les caractères suivans : fleurs dispo- sées en épi composé, entouré à la base d’un involucre composé de plu- sieurs folioles caduques. Lépicène à valves inégales , renfermant trois à quatre fleurs et plus courtes que cel- les-ci qui sont pédicellées. Valve in- térieure de la glume, irrégulièrement bidcnlée et sétigère ; la supérieure bi- fide, dentée. Ecailles hypogynes plus longues que l’ovaire , subulées ; style simple; stigmates très-longs et plu- meux. Ce genre avait été confondu par Linné avec les Cynosurus. Sco- poli et Adanson sont les premiers auteurs qui l’ont établi, et il a été adopté par Jussieu ainsi que par De Candolle dans la Flore française. Quelques auteurs ont même réuni au Sesleria le Cenchrus capitatus , L.; mais cette Plante forme le type du genre Echinaria de Desfontaiues. P. ce mot. Les Sesleries sont des Gra- minées qui se plaisent en général dans les localités montueusesde l’Europe. On ne connaît qu’un petit nombre d’espèces parmi lesquelles nous ci- terons la Seslerie bleuâtre ( Sesleria cærulea) qui croît abondamment daus les Alpes, les Pyrénées , le Jura , les Vosges, les montagnes de Bourgo- gne , d’Auvergne , etc. Le chaume de cette Plante est haut de six à neuf pouces , garni dans le bas de feuilles dont la gaîne est longue et le limbe très-court. Les feuilles radicales sont allongées , rubannées , un peu rudes sur les bords. L'épi est oblong, bleuâtre ou quelquefois blanchâtre, comprimé , formé de quinze à vingt épillets tantôt réunis, tantôt distincts entre eux. (g. .N.) SESSÉE. Sessea. bot. thaï*. Genre de la famille des Bignoniacées , tribu des Sésamées, et de la Pcutandric Mo- nogynie, L., créé pa>’ Ruiz et l’avou {F/or. Peruv. , tab. 1 1 5 et 116) qi*> l’ont ainsi caractérisé : calice tubu- leux, pentagone , à cinq dents or* les; corolle infundibuliforme , dont | SES i 2 tube est du double plus long que j e calice , l’orifice renflé , le limbe lissé , à cinq découpures ovales , oulées sur leurs bords; cinq éta- p aines ayant leurs filets courbés à la »ase et velus ; stigmate à deux lobes négaux; capsule cylindrique, pres- que arquée, du double plus longue |ue le calice, à deux valves bifides ; ; raines nombreuses, imbriquées, ob- mgues, comprimées, membraneu- ses sur leurs bords. Ce genre se com- ose de deux espèces décrites et figu- res sous les noms de Sessea stipula ta t S. dependens. La première est un t .rbrisseau d’une odeur fétide et qui le port des Cestrum. Ses tiges sont I Gueuses, garnies de feuilles ian- iolées et cordiformes, les supérieu- rs plus étroites, oblongues , munies e stipules axillaires , assez grandes , | pposées et éch an crées en coeur à ur base. Les fleurs forment à l’ex- l émité des tiges et des rameaux une >rte de panicule composée de grap- hes droites, les unes axillaires, les t. Jtres terminales. La corolle est jaune * t velue. Celte Plante croît dans les i j ontagnes du Pérou. Le Sessea de- : 'iidens est un Arbre de vingt-cinq Il trente pieds de haut, à rameaux K 'ndans garnis de feuilles presque I rmblables à celles de l’espèce pré- fef dente, mais dépourvues de stipu- la. Les fleurs sont disposées en grap- I i"'S très-longues et pendantes. Cet I j bre croit au Pérou le long des ri- I 'ères. (g.. N.) 1 ’* SESSILIFO LIÉES, bot. phan. f !)e Candolle.) V. Gxaeide. „ c SESSILIOCLES. ckust. IV- don- par Lamarck en i8oi ( jysl. des p > lim. sans vert. , p. 161 ) à son se- s nd ordre des Crustacés qui ont fj' s yeux sessiles , tels que les Cre- * Iles, les Aselles , les Ligies, les 0>opoitcs, les Cyclopes, les Dapli- îs , etc. Cet ordre a été subdivisé ' puis. 11 correspond en partie aux I Inplupodes et aux Branchiopodes BLatreille. (aud.) S nÉSUVE. Sesitvium. bot. bit an. H nie de la famille des Ficoïdées et SET 09?) de ricosandric Polygynie, L., offrant les caractères suivans : calice persis- tant , divisé en cinq lobes colorés à l’intérieur; corolle nulle; quinze à trente étamines insérées au sommet du tube calicinal; ovaire libre, ses- sile , surmonté de trois à cinq stig- mates; capsule s’ouvrant transversa- lement, ordinairement à trois loges, quelquefois à quatre ou cinq , l’axe placentaire persistant; graines nom- breuses ayant leur embryon courbé en crochet. Ce genre se compose de cinq ou six espèces qui croissent dans les contrées chaudes de l’Amé- rique , principalement sur les côtes du Pérou , du Mexique et de la Ha- vane. Une espèce [Sesuvium repens) se trouve dans l’Inde orientale, et a été figurée par Rumph dans son Her- barium Amboin. , vol. 5, tab. 72, f. 1. Le Sesuvium. Porlulacastrum , L. , PI u 111. , éd. Burm. , tab. as3 , f. 2; D. C. , PI. gr. , t. if>6, est le type du genre. Cette Plante a des tiges ram- pantes, garnies de feuilles linéaires ou oblongues-lancéolées , planes ; ses fleurs sont petites, alternes, et pla- cées dans les aisselles des feuilles su- périeures. Elle croît non-seulement en Amérique, mais encore au Sénégal. (G..N.) SETAIRE. Setaria. bot. phan. Palisot de Beauvois {Jgrostogr.,^. 5 1 , tab. i5) a formé sous ce nom un genre de Graminées aux dépens des Panicum de Linné, et qui offre les caractères suivans : fleurs en pani- cule simple, ayant l’apparence d’un épi; locustes entourées à la base de deux ou de plusieurs soies ; lépicènes ayant la valve inférieure très-petite; fleur inférieure neutre ou mâle ; val- ves de la glume coriaces ; écailles hypogynes très-obtuses , presque en forme de faulx ; ovaire échancré, sur- monté d’un style bipartite et de stig- mates en goupillon ; caryopse libre , renfermée dans les valves persistantes de la glume. Ce genre a pour types des espèces de Panicum qui croissent abondamment dans les champs de -toute l’Europe ; tels sont les Panicum verticillatum , viride et glaucum. Le 5g 6 SET SEV Panicum italicum rentre aussi dans ce genre; cette espèce est originaire de l’Inde, mais on la cultive depuis long-temps dans l’Europe méridio- nale , à cause de ses graines qui ser- vent à la nourriture de l’Homme , et que l’on donne aussi aux Oiseaux; d’où le nom de Panic ou Millet des Oiseaux sous lequel elle est vul- gairement cônnue. Ses tiges s’élèvent jusqu’à un mètre de haut et portent des feuilles larges et velues à l’entrée de la gaine. Les fleurs forment un épi serré et cylindrique, dont l’axe est couvert de poils laineux , et dont les ramifications sont très-courtes. (G. .N.) * SETANG. pois. Les Malais nom- ment Ikan Setang , suivant Bontius , un Poisson qu’il a figuré, pl. 79 et qui est Y Ostracion quadricornis des méthodes. (less.) SET ARIA. BOT. PHAN. P". SÉTA1RE. SET ARIA. bot. crypt. ( Lichens.) Le genre qu’Acharius nommait ainsi dans son Prodromus Lichenographiæ , a ensuite été appelé par lui Alectoria , nom qui a été généralement adopté. P. Alectorie. (a. b.) * SETHIA. bot. fiian. Genre de la famille des Erythroxylées , établi par Kunlli (Nov. Gen. Slmer., p. 175 inÂdn.) aux dépens des Erythruxy- lum, et qui ne diffère de ce dernier genre que par ses styles soudés en un seul , de manière que les stigma- tes seulement sont libres. Le Selhia indica , Kunlh ; Erylhroxylum mo- nogynum, Roxburgh; Coromand . , 1, tab. 88, est un Arbrisseau qui croît dans les montagnes de Circars , dans l’Inde orientale. Ses feuilles sont ob- tuses , penninerves, obovées-lancéo- lées. Les pédicelles sont à peine plus longs que les fleurs dont les pétales sont jaunes , à l’exception de leur onglet qui est blanc. (g.. N.) SÉTICAUDES. ins. (Duméril.) V. Nématoures. SETICORNES. ins. (Duméril.) V. Giiétocères. SETIFER ou SETIGER. mam.U Nom latin du genre Tanrec. V. celj mot. (is. g. st. -11.) i SETIGERA. mam. C’e-.t , dans Ia;| classification d’Illiger, une fa mille j| de l’ordre des Mullungula , compre-fl liant le seul genre Sus. (is. g. st.-ii.) H SÉTIPODES. Setipoda. annel.J Blainville avait appliqué ce nom, l dans ses premières classifications , àiS une classe d’Aniinaux articulés pour-' ’ vus de soies roides en remplacement des pieds. Depuis il a substitué à cette dénomination celle de Chétopodes. (aud.) | SETON, rois. Sous-genre de Chœ- todon. P. ce mot. (b.) ; * SETOPHAGA. ois. Sous ce nom générique, Swainson a séparé le JtJus- cicapa ruticilla des Gobe-Mouclies ,t et pense que ce genre est le représen- tant , dans l’Amérique tempérée, du, genre Rhipidure de l’Australie. (I.ESS.) SETOURA. ins. (Browne.) Syn. de Lépisme. P. ce mot. (b.) * SEURUGA. rois. Espèce dm genre Esturgeon. P. ce mot. (b.) !P SÈVE. bot. piian. C’est le liquide diaphane que les racines puisent dans le sein de la terre et les feuilles dans l’atmosphère, et qui, après avoir subi une certaine élaboration , sert a • ! la nutrition du Végéta}. La Sève aij. deux sources principales; elle pro-* t vient de l’humidité qui existe dans la p terre, car plus celle-ci contient!^ d’eau, plus la Sève est abondante ;| j c’est ce que Ton observe, parexem-j* pie , après la pluie ou peu de temps après qu’on a arrosé une Plante. Cette humidité est absorbée par les racines en vertu d’une force particulière que déjà nous avons fait connaître. P- Nutrition. La Sève a en outre une autre origine; les feuilles étendues dans l’atmosphère sqnt de puissans organes d’absorption ; mais celle a b- ,i sorption des fluides aqueux par les J feuilles n’a lieu que dans certaines ^ circonstances. Ainsi, quand l’atnios-L tière est très-humide, la température eu élevée , et que la lumière du so- il ne trappe pas directement le Vé- ■ tal , les feuilles absorbent une par- e de l’eau réduite eu vapeurs qui se ouve dans l’atmosphèie, qu’elles invertissent en Sève; tandis que, i ms des circonstances opposées , ; est -à- dire dans une atmosphère 1 \ che , chaude et avec la lumière di- > > :ete du soleil, ces organes sont le f • ége d’une exhalation bien évidente. i ; ais les racines, par l’abondance ré- tive de Sève qu’elles fournissent, * ant à juste litre considérées comme l'S organes essentiels de l’absorption |..i fluide séveuv. La Sève parcourt les différentes irties du Végétal; elle s’élève des cines vers la sommité des branches se répand jusque dans le tissu des uilles. Mais, indépendamment de mouvement d’ascension si mani- -ste au printemps dans certains Vé- taux, et particulièrement dans la i igné , la Sève suit aussi une marche ■ verse, c’est-à-dire que des parties ippéi ieures de la Plaute elle redes- : nd jusque vers les racines : de là distinction de la Sève en ascen- 'Me et en descendante . Nous sui- ons successivement la Sève dans ss deux mouvemens opposés, et > -us étudierons en meme temps les luén^rnièries auxquels elle donne lieu. ; L’ascension de la Sève est un phé- mène trop universellement connu > ur que nous croyions devoir en unir des preuves. On sait qu’au 'tour du printemps le mouvement i pensionne! de la Sève est ext ' ne- ’Dii t marqué dans certains v égé- i ix , et quelle s’écoule par les plaies me. l’on pratique à leurs branches: est ce que l’on remarque si bien ; and on taille la Vigne; on voits’é- ulerde ses branches tronquées une antilé considérable d’un liquide iphane , limpide , et qui est pres- e de l’eau à l’état de pureté. Celte tension de la Sève a non-seulement ! u chez un Végétal pourvu de ra- ie, elle peut aussi s’opérer dans ie branche détachée. Tout le monde sait, en effet, que si l’on plonge une branche pourvue de ses feuilles dans lin vase rempli d’eau, la branche continuera à végéter , parce que , par son extrémité inférieure , elle absor- bera de l’eau qu’elle convertira eu Sève. Un fait non moins remarqua- ble , c’est que, si on retourne la branche , et si , après avoir retranché son sommet , on la plonge dans l’eau par sa partie supérieure, l’ascension de la Sève n’en aura pas moins lieu. Quelle est la partie de la Plante par laquelle la Sève moule? Tant qu’on n’a pas eu recours à l’expérience, on n’a eu que des idées erronées sur ce point. Ainsi , les uns ont dit que c’é- tait par la moelle, d’autres par l’é- corce que s’opérait l’asceusiondes sucs séveux. Quelques-uns, comme Haies, enlre le bois et l’écorce; mais les ex- périences de Bonnelontdémontré que c’éiait par les couches ligneuses, et particulièrement par celles qui avoisi- nent le plus le canal médullaire, qu’a- vait lieu le mouvement ascendant de la Sève. Si , en effet, on fait tremper une branche ou un jeune Végétal par son extrémité inférieure dans un liquide coloré, on pourra , au bout de quelque temps, en suivre les tra- ces , surtout dans les vaisseaux lym- phatiques qui avoisinent l’étui mé- dullaire.Une expérience de Coulomb, dont le hasard lui fournit l’idée, vient encore à l’appui de cetle opi- nion : ce physicien faisait abattre une allée de grands Peupliers dans le moment ou ils étaient en pleine vé- gétation. Sur un pied scié circulaire- ment qui avait été renversé , mais qui néanmoins tenait encore par sa partie centrale , il vit des gouttelettes de li- quide, mêlées de bulles d’air, s’élever des libres intérieures rompues en fai- sant entendre un bruissement très- manifeste. Son attention éveillée par ce fait , il tenta quelques expériences sur les Arbres qui lui restaient à abattre; ainsi, en les faisant percer avec une large tarière, il vit que les fragmens que I on retirait des cou- ches extérieures du bois étaient pres- que secs, et qu’ils devenaient de i 398 SEV lus en plus humides à mesure que a tanière s’enfonçait plus profondé- ment, et qu’enfiu , arrivée vers le centre de la tige , la Sève commençait à s’écouler à l’extérieur. Le résultat de ces expériences fut présenté à l’Académie des Sciences, et les pro- fesseurs Tbouin et Desfontaines , qui la répétèrent, eurent occasion d’en constater l’exactitude. Ainsi ce fait prouve que l’ascension de la Sève se fait par les couches ligneuses et plus Ïiarticulièrement par celles qui sont es plus voisines de l’étui médullaire. L’expérience a encore démontré que la marche de la Sève n’était poiut arrêtée dans les Arbres privés de leur écorce aussi bien que dans ceux ou la moelle était plus ou moins obs- truée ou détruite. Le fluide séveux monte non-seule- ment par les vaisseaux lymphatiques, mais encore par le tissu cellulaire allongé qui forme la masse du bois ; il se répand ensuite de proche en proche dans les parties environnan- tes , soit par l’anastomose des vais- seaux, soit par une sorte d’exsuda- tion. En traversant ainsi les couches dubois dans sa marche ascendante, la Sève lymphatique , qui n’est pres- que que de l’eau à l’état de pureté, se mélange avec la Sève nourricière dont , au printemps , les diverses par- ties du Végétal sont gorgées , et c’est ainsi que la Sève lymphatique ou ascendante peut devenir nourricière pour les bourgeons. En parlant pré- cédemment ( P. Nutrition ) de la succion des racines , nous avons rap- porté les expériences de Haies qui prouvent la force avec laquelle a lieu l’ascension des fluides dans une tige même d’un petit diamètre , puis- que cette force agit avec plus de puis- sance sur le niveau du mercure con- tenu dans un tube qu’une colonne d’air égale à toute la hauteur de l’at- mosphère. Bonnet a aussi fait quel- ques expériences pour connaître la rapidité avec laquelle la Sève peut s’élever dans les vaisseaux lympha- tiques ; en plongeant de jeunes pieds de haricots dans les liquides colorés , SEV il a ,vu ces derniers s'y élever tantôf d’un demi -pouce dans une demi- heure , tantôt de trois pouces en un«!i heure, tantôt enfin de quatre poucej en trois heures. Nous devons mentionner ici le* observations que le professeur Amies de Modène a faites avec son excel- lent microscope. Il résulte de ses ex; périences que les fluides renfermés dans les aréoles du tissu cellulair* des Plantes, se meuvent d’une ma- nière tout-à-fait indépendante dam chacune des cellules ou des vais- seaux dont se compose le tissu végét tal. Chaque cavité, dit cet habilf physicien , constitue un organe dis* linct , et c’est dans son intérieur qu« le fluide se meut en tournoyant , in- dépendamment de la circulation par1 ticulière qui a lieu dans chacune dei cavités adjacentes. C’est principales ment sur les Chara vulgaris es flex 'dis et sur le Caulinia fragilis Plantes aquatiques dont l’organisation se laisse plus facilement apercevoh à cause de la transparence de leur* parties, que le professeur de Modèn# a fait ses observations. Pendant soit séjour à Paris, dans l’été de 1827I nous avons vu chez le professeuj Amici , au moyen de son admirablj microscope, un grand nombre de* faits mentionnés dans ses Mémoires! et en particulier sur la marche dej fluides dans les tubes des Chara. Cj mouvement du fluide , dans chaque cavité du tissu cellulaire, ou dant chaque vaisseau , peut être aperçu a cause des particules colorées qui nas gent dans ce fluide. Ou voit ces par- ticules, qui sont d’une extrême te4 nuité, remonter le long d’une det parois de la cavité; arrivées vers li diaphragme horizontal qui sépa cette cellule de celle qui lui est sus perposee . elles changent de direc- tion, suivent un cours horizonla jusqu’à ce qu’atteignant la paroi la- térale opposée, elles descendent jus qu’à la partie inférieure où leur mai che redevient horizontale pour re- commencer ensuite de la même ma- ^ nière. Il résulte de cette observatioi Iti. SEV uc, dans un môme vaisseau ou une îerae cellule , il y a constamment uatre courans opposés, savoir : un sceudant , l’autre descendant et eux horizontaux. Une chose fort re- larquable, c’est que la direction du iouveinent dans chaque vaisseau ne unble avoir aucun rapport avec celle es tubes circonvoisins ; ainsi quel- uefois deux vaisseaux juxta-posés iiSriront le même mouvement , tan- is que ceux qui les environnent au- . >ut dans le mouvement de leurs suides une direction tout-à-fait op- posée. Suivant le même observateur, in ne voit aucun globule mobile pas- ;r d’une cavité dans une autre. Cependant, dit-il, je ne prétends is établir que le suc renfermé dans i vaisseau ne pénètre pas, quand les rconstances l’exigent, dans les vais- aux voisins. Je suis même per- ladé que cette transfusion est né- ?ssaire pour le développement de la ante; mais la partie la plus fluide la plus subtile du suc est la seule ji puisse pénétrer invisiblement à i4r«avers la membrane par des pores ti ie l’œil , armé du microscope le plus ;:rt, n’est point encore parvenu à I Percevoir. » Quant à la cause de ces auvemens , quelques auteurs l’ont | ji tribuée à l’irritabilité dont est douée membrane qui forme les cellules ^ ii i les tubes végétaux. Mais le pro- isseur Amici ne partage pas celte inion ; il croit au contraire reeon- îlre la force motrice du fluide dans 1 ; espèces de granulations vertes, insparentes ou diversement crdo- j es , tapissant les parois des f >es elles sont disposées par ri.ngées chapelets , et qui , par une action alogue à celle des piles voltaïques , I I priment au fluide ses mouvemens. is grains verts, contenus dans les -siculesdu tissu cellulaire, sont les .ganes que Turpin désigne sous le m de globuline , et que JDutrochet nsidère comme les analpgues du 5tème nerveux des Végétaux. Mais quelle est la cause qui déler- ; ne l’ascension de la Sève? Com- | ;nt ce fluide, aspiré par les raci- SEV 599 nos, est-il ensuite porté jusqu’aux parties les plus supérieures du Végé- tal ? C’est ici que les opinions des physiologistes sont loin de s’accorder, et c’est ici , à notre avis, le point le plus obscur de l’histoire de la Sève, car, malgré les travaux sans nombre dont celte partie a été l’objet, même dans ces derniers temps , cette ques- tion ne nous paraît point encore complètement résolue. Selon Grew, cette cause réside dans le jeu des utri- cules. Cet auteur, qui considérait le tissu végétal comme formé de petites ulricules juxta-posées les unes au- dessus des autres, et communiquant toutes entre elles , pensait que la Sève , une fois entrée dans les utri- cules inférieures, celles-ci, se con- tractant sur elles-mêmes en vertu d’une force d’irritabilité qui leur était propre, la poussaient dans celles qui leur étaient immédiatement su- périeures, et que, de pioche en pro- che , et par un mécanisme semblable , la Sève s’élevait ainsi jusqu’au som- met du Végétal. Cette opinion a de- puis été reproduite par le célèbre De Saussure : selon ce physicien habile la progression de la Sève est due à une contraction et à une dilatation successives des vaisseaux lymphati- ques. Ces mouvemens seraient mis en jeu par l’irritabilité des membra- nes du tissu végétal, et ce sont les sucs eux-mêmes qui, par leur pré- sence , irriteraient les vaisseaux. Nous reviendrons tout à l'heure sur cette opinion. Malpighi , au contraire , at- tribuait ce mouvement d'ascension des fluides à leur raréfaction etàleur condensation alternatives par le moyen de la chaleur. Quelques-uns, et entre autres Delahire qui exoyait les vaisseaux lymphatiques munis de valvules analogues à celles qu’on ob- serve dans les veines des Animaux, ont pensé que la Sève montait en vertu de cette disposition anatomi- que. Une fois absorbée par les raci- nes , la Sève était ensuite poussée de proche en proche par celle qui était incessamment pompée par les radi- cules. Pérault a émis l’opinion que la 4oo SEV Scve était élevée dans les diverses parties du Végétal par une sorte de fermentation. D’autres, et en très-grand nombre, ont considéré l’ascension de la Sève comme un phénomène purement physique, et entièrement analogue à l’ascension des liquides clans les tu- bes capillaires. Mais cette opinion ne peut être admise; car si en effet l’as- cension de la Sève était due exclu- sivement à la capillarité des vais- seaux dans laquelle elle circule , ce mouvement serait indépendant de la vie, et aurait également lieu dans une branche morte qui se compose encore d’un grand nombre de tubes capillaires ; or c’est ce qui n’a pas lieu. Par conséquent la capillarité des vaisseaux n’est pas la seule cause qui fasse monter la Sève. Quelques- uns ont pensé que (ouïe la force d’im- pulsion résidait dans touLes les ra- cines, et que celte seule cause était assez puissante pour produire le phénomène qui nous occupe ici, ou- bliant sans doute qu’une branche, dé- tachée d’un Arbre et trempée dans un liquide, aspire l’eau, et n’a ce- pendant pas de racine. Mais aucune de ces opinions ne nous paraît pro- pre à expliquer le phénomène dans son entier. Il est un assez grand nombre d’auteurs qui ont pensé que les feuilles , par la large surface qu’elles offrent à l’évaporation des sucs contenus dans le Végétal, pro- duisaient continuellement un vide qui appelait les sucs séveux vers les parties supérieures. 11 est vrai de convenir que cette cause doit en effet agir très-puissamment sur le mouve- ment ascendant de la Sève. Mais on sait aussi que ce liquide monte avec une très-grande force dans la Plante avant qu’aucune feuille soit dévelop- pée , il faut donc qu’une autre cause détermine cette ascension. Dutiochet a, dans ces derniers temps, émis sur les mouvemens des fluides une théorie extrêmement in- génieuse et que nous allons faire con- naître ici. Le hasard lui fit décou- vrir une propriété bien singulière SEV dont jouissent les membranes orga-? nisées végétales ou animales. En ob> servant au microscope les capsule! ou apolhécions d’une petite Moisis- sure, il vit sortir, par le sommet per- foré de ces organes, de petits glo- bules qui y étaient renfermés , et qu étaient évidemment les sporules. Mai: à mesure que ces sporules sortaien parle sommet, l’eau dans laquelU plongeait la capsule pénétrait à tra- vers ses parois et la remplissait cette introduction de l’eau à traver la membrane se faisait même avef assez de force, pour qu’api ès l’entièri expulsion des globules, Dulroehe aperçût une soi te de petit courani d’eau sortir de l’intérieur de la cap- sule qui néanmoins resta pleine. Ur fait analogue se représenta bientôt S lui. Ayant placé dans l’eau l’espèc« de gaîne membraneuse qui recouvn le pénis du mâle dans la limace, e' qu’d laisse remplie d une maiièrt spermatique très -épaisse dans l’or- gane femelle, il vit que cette gaîne qui est renflée dans sou fond et sur- montée d’un col étroit, se vidait petij à petit de la matière spermatique ers même temps qu’elle se remplissai d’eau par son fond. Cette second» observation, entièrement scmblablj! à la première , lui suggéra l’idée d« tenter quelques expériences à ces égard. Il prit des cæcums de jeune! poulets, et , après les avoir bien la- vés, il plaça dedans une certain» quantité de lait ; ayant fermé par uni ligature l’extrémité supérieure , il II plongea dans l’eau. Au moment di l'immersion, le cæcum pesait, avej le lait qu’il contenait , cent quatre-f vingt-seize grains. Vingt-quatre hei4 res après , l’ayant retiré de l'eau , so< poids était de deux cent soixante] neuf grains; par conséquent il avait gagné soixante-treize grains par l’eaj qu’il avait introduite. L’ayant replacj dans l’eau, que l’on avait soin de roi nouveler .soir et matin afin de prej venir sa corruption', douze heure après le cæcum pesait trois cent treiz grains. Ainsi dans l’espace de trente j six heures, le cæcum avait introduit SEV ms sa cavité cent dix-sept grains eau ; et sa cavité , qui n avait été imitivement qu’à moitié remplie , sait actuellement complètement dis- ndue par Je liquide. Cette expé- pnee, répétée un grand nombre de is, eut toujours le même résultat, it qu’on ait employé des membra- :s animales , soit qu’on se soit servi : membranes végétales, ainsi que le Dutrochet en remplaçant les cœ- : ms de poulet ou les vessies nata- ires de poissons , par des gousses ! Baguenaudier. Cette introduction* l’eau à travers les parois des jeembranes n’a lieu que tant que tte membrane renferme un tluide .us dense que l’eau. Elle cesse Îl ■ se montrer dès que ce fluide a l-î repoussé hors de la cavité par introduction de l’eau. Ce phéuo- > me est le résultat d’une force par- olière, d’une action pliysico-orga- q}ue ou vitale , que l’auteur pro- 'rse de désigner sous le nom d’en- ismose. Toutes les fois que deux [ uides de densité différente sont sé- nés par une membrane organisée, ' s’établi t entre eux un courant qui tt que le moins dense, attiré par ui qui l’est davantage , traverse la 1 mbrane pour se porter vers lui. auteur, en poursuivant ses expé- 1 nces sur le même sujet , a été à me d’observer un autre phéno- ne qui complète cette première ervalion. 11 a vu que lorsqu’on i! nge un cæcum, ou toute autre ca- i organique remplie d’eau puve is un liquide plus dense, Yè/ , fermée dans la membrane, at'.née le liquide plus dense, traverse parois de la membrane pour se : nir au liquide d’une densité plus isidérable. Ce phénomène , quoi- : s’exerçant en sens inverse de • idosmose, lui est entièrement sem- ble , puisque c’est toujours le se d’un liquide moins dense à vers une membrane pour se réu- à un autre liquide plus dense, utcur donne à la force qui préside î phénomène le nom à’ exosmose. te action , de même que l’endos- tome xv. SEV 4oi mosc, paraît être le résultat de l’élec- tricité , et est entièrement analogue à celle que Porrett a obtenue par l’em- ploi direct de 1 électricité galvani- que. Ce physicien, dit Dutrochet, ayant séparé un vase en deux coin— partimens par un diaphragme de ves- sie , remplit d’eau l’un de ces com- partimens, et n’en mit que quelques gouttes dans l’autre. Ayant alors placé le pôle positif de la pile dans le compartiment rempli d’eau, et le pôle négatif dans celui qui était à peu près vide, l’eau fut poussée au Ira vêts des parois de la vessie dans le compartiment vide, et elle s’y éleva à un niveau supérieur à celui auquel elle fut réduite dans le comparti- ment primitivement plein. Ce fait paraît (out-à-fait analogue à ceux dont l’observation vient d’être rap- portée. Dutrochet fit une autre expérience qui le mit sur la voie pour établir la théorie nouvelle qu’il a proposée sur l’ascension des fluides clans les Vé- gétaux. Il pensa qu’en vertu de Ja force d’endosmose, il pourrait peut- être faire monter un liquide dans un tube. Voici comment il fit cette ex- périence. Il prit un tube de verre ouvert à ses deux bouts ; son dia- mètre intérieur était de deux milli- mètres , et sa longueur de trente- deux centimètres. Au moyen d’une ligature il fixa autour de l’extrémité inférieure l’ouverture d’un cæcum de poulet rempli avec une solution d’une partie de gomme arabique dans cinq parties d’eau. Le cæcum fut plongé dans l’eau de pluie, et le tube maintenu élevé verticalement au- dessus. Bientôt le cæcum devint lur- gide , c’est-à-dire qu’il se gonfla , et le liquide qu’il contenait ne tarda pas à monter dans l’intérieur du tube. Cette ascension s’opéra avec une vi- tesse de sept centimètres par heure ; et, quatre heures et demie après , le liquide, parvenu au sommet du tube, déborda par son ouverture et s’é- coula au -dehors. Cet écoulement, après avoir duré pendant un jour et demi , s’arrêta ; cl bientôt après le 26 4o2 sev liquide commença à baisser dans le tube , par suite de l’alteration qu’a- vaienl éprouvée le liquide contenu dans le cæcum et le cæcum lui-même. Cette expérience fut ensuite répétée avec un tube de cinq millimètres de diamètre intérieur, et présenta les mêmes résultats. L’auteur a fait l’application des principes qui découlent de ces expé- riences à la statique des fluides dans les Végétaux. Selon lui, l’ascensiou de la Sève est le résultat de l’endos- mose. C’est elle, dit-il , qui produit en même temps la progression de la Sève par impulsion et sa progression par adfiuxion. Nous allons exposer le mécanisme de ces deux modes de progression. Les spongioles des racines sont les organes dans les- quels la Sève ascendante reçoit l’im- pulsion qui la porte vers les parties supérieures du Végétal. Ces orga- nes , siège exclusif de l’absorption de l’eau, sont très- turgides , et ne le deviennent plus par le seul effet de leur capillarité, quand, ayant subi une certaine dessiccation à l’air libre , elles sont ensuite replongées dans l’eau. Ceci prouve que leur état turgide dépend de l’endosmose et non de la simple capillarité. Environnées d’eau, les spongioles l’introduisent sans cesse dans l’intérieur des cel- lules qui composent spécialement leur tissu. Cette eau , sans cesse in- troduite par l’endosmose et accu- mulée avec excès dans les organes qu’elle rend turgides, ne trouve point, comme dans les feuilles, un moyen d’évacuation par l’évapora- tion. Dès-lors il en doit résulter un mouvement d’impulsion qui chasse l’eau dans les tubes ascendans de la racine et de la tige. L’eau, sans cesse affluant dans les spongioles par l’effet de l’endosmose, chasse vers les par- ties supérieures l’eau précédemment introduite. Telle est la cause de celle pression considérable à laquelle est soumise la Sève ascendante de la Vigne dans ses canaux, pression su- périeure à celle de l’atmosphère , ainsi que l’ont prouvé les expériences SEV de Haies, répétées par Mirbel Chevreul. Cet état de pression de Sève existe, quoique d'une manièi moins marquée, dans tous les Vég taux. Passons actuellement à la pre gression de la Sève par adfluxio* Supposons une tige coupée et ploij gée dans l’eau par sa pattie infé rieure , les cellules et les vaisscaq situés à la surface des feuilles , pei dant par l’évaporation une partie cb fluides qu’ils contiennent, l’endoj mose sans cesse active de ces orgi nés remplit le vide par l’introdui tion des fluides empruntés aux c» ganes voisins , et cette action , q* opère 1-adfluxion de la Sève vers IJ feuilles, s’étend de proche en procl jusqu’à la base de la tige qui tremj dans l’eau. L’endosmose des feuillu et en général des parties molles herbacées du Végétal qui , comme 1 feuilles, demeurent turgides, tec sans cesse à introduire dans les pi tiles cavités organiques, les fluid fournis par les tubes dont les extr mités ouvertes plongent dans l’ea Ainsi c’est par une sorte de succit ( si toutefois U est permis de se serv de cette expression inexacte ) qi l’eau du vase est déterminée à moi ter dans les tubes de la tige, <| peuvent être, et qui souvent s» très-probablement inertes dans cel circonstance. Telle est en abrégé la théorie no’ velle que Dutrochel propose po* expliquer l’ascension des fluides s veux des racines vers les parties s périeures de la Plante. C’est u hypothèse nouvelle ajoutée à tout celles que l’on a déjà omises sur sujet- important. Mais elle ne no paraît pas plus propre que les auti à expliquer à elle seule tous les pli nomènes de cette fonction dont mécanisme nous semble encore pf connu. S’il nous était permis d’ém* tre une opinion sur ce point enert obscur de la physiologie des Véfjj taux, nous dirions que l'ascensii de la Sève ne nous paraît pas dépt» dre, ainsi que l’ont voulu la plupir des physiologistes, d'une cause sia" / 4o3 SEV Me et unique , mais qu’elle est le re- mit il de plusieurs actionscorabinées. Ainsi l’extrême ténuité des tubes lans lesquels la Sève se meut , nous )araîl être dans la condition des lu- oes capillaires, et dès- lors nous ne . /oyons pas comment on pouirait rai- sonnablement refuser aux tubes vé- gétaux une propriété qui est si évi- dente et si générale dans les tubes nertes. Mais qu’on le remarque bien, tous n’admettons pas, comme cer- ains auteurs , que la capillarité soit unique cause de l’ascension des luides lymphatiques absorbés par i es racines. Il en est de même de action exercée par les feuilles. Nul monte que par l’évaporation qui a fiieu par leur surface et par le vide i ;ui en résulte incessamment, la Sève ae soit puissamment appelée vers les •arties supérieures de ia Plante. Et i ailleurs ici , comme dans la plupart 1 es autres fonctions des Animaux et i- es Végétaux, nous sommes bien Percés d’admettre une force incon- nue , puissante, active, résultat de ' organisation et de la vie qui préside ces fonctions , qui en est l’agent i: nmédiat et indispensable , et que i on désigne sous le nom de force ■litale. Mais indépendamment de ces i ifférentes causes qui résident dans î : Végétal lui-même, qui sont le ré- «iltat de son organisation, de son Itat de vie, plusieurs circonstances intérieures et accessoires tendent cussi à faciliter cette fonction; telles >nt entre autres la température, ■ action de la lumière et du fl» e ■ ectrique. Ainsi on sait qu’en géné- d une température chaude favorise i; ngulièrement le cours de la Sève, f endant l’hiver l’Arbre est gorgé de i. tes qui sont dans un état tation- iire. Le printemps, en ramenant la tiajeur, détermine aussi l’ascension ■es sucs. La lumière et le fluide élec- ique ont aussi une influence mar- quée sur les phénomènes de la mar- te de la Sève. Tout le monde a (•-marqué que, quand l’atmosphère este long-temps chargée d’élecli i- ! W,1 Végétaux acquièrent un rié- SEV veloppement plus rapide et plus con- sidérable , ce qui annonce nécessai- tement que la Sève a un cours plus prompt et plus puissant. Nous venons d’exposer la marche que la Sève suit en montant des ra- cines jusqu’au sommet des différen- tes parties du Végétal. Anivésdans les feuilles, les fluides lymphatiques s’y répandent et y éprouvent diffé- rentes élaborations qui les conver- tissent en sucs nourriciers. Ainsi ils perdent une assez grande quantité d’eau par le moyen de la transpira- tion ; eau qui, dans le |>lus grand nombre des cas, se répand en va- peurs dans l’atmosphère à mesure qu’elle se forme , et qui , dans d’au- tres } s’amasse sous la forme de pe- tites goulteleltes. La Sève rejette aussi, par le moyen des feuilles, des substances gazeuses, comme de l’oxi- gène ou de l’acide carbonique, ce qui forme Y expiration végétale. Mais d’un autre côté elle se trouve dans les feuilles mise en conlact avec l’air atmosphérique, et y éprouve un changement encore peu connu , mais analogue à celui que le sang éprouve dans le tissu des poumons. C’est apiès avoir subi ces élaborations di- verses, qui exercent une influence bien marquée sur la composition in- time et par conséquent sur son mode d’action, que la Sève, ayant acquis toutes les qualités propres à 1a nutri- tion et suivant une marche inverse, descend des feuilles vers les racines. C’est ce qui constitue la Sève des- cendante ou nutritive dont nous de- vons maintenant étudier les phéno- mènes Une foule d’expériences et de faits bien constatés ont prouvé l’existence d’un double mouvement en sens op- posé de la Sève dans les Végétaux. La Sève, que nous avons vu monter par les couches ligneuses les plus voisines de l’étui médullaire, redes- cend ensuite par l’aubier et l’écorce des parties supérieures du Végétal jusque vers les racines. Ce mouve- ment descendant est prouvé par l’ex- péricncc et par les phénomènes seu- 26* 4o* SEV siblos de la végétation. Si l’on fait au trône d’un Arbre dicolylédon une forte ligature , on verra se former au-dessus de cette ligature un bour- relet circulaire qui deviendra de plus en plus saillant. Celte expérience prouve: i° qu’il y a accumulation de fluides nutritifs au-dessus de la li- gature, et que par conséquent ces fluides descendaient des parties supé- rieures vers les inferieures ; 2° que ces fluides cheminaient par la partie externe du Végétal, puisqu’il n’y a que les couches extérieures sur les- quelles puisse s’exercer la pression de la ligature; 5° enfin que la Sève ascendante ne monte pas par les couches externes du Végétal, sans Suoi le bourrelet circulaire se serait éveloppé au-dessous et non au- dessus de la ligature. ha Sève descendante i enferme les matériaux nutritifs de la Plante. Du- irochet pense que ce sonl les trachées qui sont destinées à rapporter les fluides nourriciers des feuilles et à les répandre dans les différentes par- ties du Végétal , et à leur fournir les principes nécessaires à leur nutrition et à leur développement. L’existence de la Sève descendante est encore prouvée par l’examen attentif du phénomène du bourrelet annulaire qui se forme au-dessus d’une liga- ture. Toute ia partie de la tige pla- cée au-dessous du bourrelet cesse de s’accroître, et l’on ne voit aucune nouvelle couche ligneuse se déve- lopper, d’ou il résulte nécessaire- ment que c’est la Sève ascendante qui fournit les principes nécessaires à son accroissement. Eu effet , à mesure que la Sève élaborée descend ainsi du sommet du Végétal vers la racine en traversant l’écorce et les. couches d’aubier, elle dépose , dans l’inter- valle qui sépare ces deux organes , une matière tluide visqueuse qui , par les progrès delà végéta lion, s’organise et se convertit insensiblement en une nouvelle couche d’aubier et d écorce. C’est cette matière que l’on a dési- gnée sous le nom de Cambium , et qui joue uii rôle' si important dans SEV !' l’accroissement en diamètre des Vé- } gétaux dicotylédons. Indépendamment de la Sève des- ! cendante , on trouve dans certains Végétaux des sucs colorés d’une na- j ture particulière suivant chaque Yé-1 ^ gétal, et qu’on désigne sous le nom t de sucs propres; tels sont les sucs t blancs et laiteux des Euphorbes, des J Figuiers, le suc jaune des Chéli— doines, le suc rouge des Sangui- naires , les sucs gommeux et résineux qu’on observe dans un si grand nombre de Végétaux. La plupart des physiologistes ont confondu ces sucs propres avec la Sève descendante, mais ils en sont fort distincts, et paraissent être plutôt le résullatd’une sécrétion particulière, mais dont le principe et le mécanisme ne sont point encore parfaitement connus. Dans nos climats tempérés, le mou- vement progressif de la Sève se fait à deux époques différentes de l’année. Indépendamment du iriouvement as- censionnel de la Sève au printemps, nous voyons vers la fin de l’été un nouveau mouvement s’opérer dans la marche des fluides qui se répandent entre le bois et l’écorce. C’est ce qui constitue la Sève d'août ; aussi à cette époque peut-on greffer les Arbres en écusson , parce que l’écorce Se trouve eu quelque sorte détachée de l’au- bier par une nouvelle couche de cambium. De Siussure a observé que ni la chaleur, ni le froid, ui 1 état actuel de l’atmosphère, ne re- tardent ni n’avanceut l’époque de ce mouvement, ce qui semble démon- trer que, de même que pour la Sève du printemps , la cause de ce mou- vement est tout-à-fait intérieure. Ces deux périodes , distinctes dans la marche des lluides nourriciers , ne se remarquent pas dans les régions in- tei tropicales oü la Sève est continuel- i lemeut eu mouvement. Aussi les Ar- '|li lires de ces pays ne peuvent-ils pas iu être greffés en écusson. Dans les Ar- jft lires de nos climats, ld Sève du prin- fit temps correspond avec l’évolution des bourgeons , et celle d’août avec la formation des bourgeons qui doi- M SEX ;nt se développer l’année suivante, t qui semble établir un rapport tirne entre ces deux phénomènes. (a. n.) SEVOLE. bot. ph an. Pour Scœ- da. r. ce mot. (o. .N.) * SEWEWEL. MAM. Nom employé ir les Indiens de la Columbia dans Amérique du Nord pour désigner Arctomys rufa de Harlan ou Ani- nyx rufa de Rafinesque. (eess.) 'SEXES, zool. bot. Ce mot s’en- ad sous deux acceptions différentes : ntôt ou l’applique aux organes spé- iux , à l’aide desquels s’effectue la - néralion , et qui sont distingués en uganes sexuels mâles et en organes \xuels femelles , tantôt aux différen- ts d’organisation que l’existence de 'î organes entraîne avec elle chez -■ individus qui les présentent, et .'•st dans cette dernière acception ft e l’on dit un individu du sexe lie , un individu du sexe femelle ou : ninin. Mais, comme aux articles 'JIMal, Génération, ainsi qu’au m des différentes classes d’Ani- t\- iux, comme Mammifères, Oi- vux, Insectes , Moeeusques , etc. , : us avons suffisamment parlé delà t ucture des organes sexuels, nous H 'iortk. Amer. PLant.) pour P TIÏppo- SHE 407 phae canadensis de Linné, et que nous avons caractérisé de la manière sui- vante dans notre Monographie de la famille des Eléaguées ( Mém. Soc. Hist. nat. Par. T. 1). Les fleurs sont unisexuées et dioïques; les mâles se composent chacune de huit étamines, et sont disposées en chatons globu- leux et écailleux ; les femelles for- ment des espèces de petites grappes au sommet des rameaux; leur calice offre un tube ovoïde , un limbe à qua- tre divisions planes et aiguës; l’en- trée du tube du calice est garnie de huit grosses glandes arrondies et saillantes qui la masquent en grande partie; le fruit est crustacé , mono- sperme, indéhiscent, ovoïde , recou- vert par le tube du calice qui devient charnu et forme une sorte de noix. Ce genre se compose de deux espèces , toutes deux originaiaes de l’Améri- que septentrionale. L’une, S/iep/ier- dia canadensis , Nutt. , loc. cil. , Rich. , Monogr. Eléagn. T. xxtv, fig. 5, est un Arbrisseau à feuilles opposées , ayant ses rameaux termi- nés en pointe épineuse; ses feuilles sont oblongues , aiguës , glabres su- périeurement et couvertes à leur face inférieure de petites écailles brillan- tes et ferrugineuses. L’autre, S/ie- p/ierdia argentea , Nuit., loc. cil., Ilippophae argentea , Pursh. , est un Arbre de moyenne grandeur , ayant également ses rameaux épineux, ses feuilles opposées , oblongues, obtuses *et couvertes sur leurs deux faces Vune sorte de duvet écailleux et ar- genté. Elle croît aussi dans l’Améri- que du nord. (a. r.) SIIEP-SHEP. OIS. Espèce du genre Bruant. V. ce mot. (dr..z.) S II Ê R A R D I E . Sherardia . bot. pii an. Genre de la famille des Rubia- cées et de la Tétrandrie Monogynie, L., appartenant àla tribu des Aspéru- lées , et se distinguant par les carac- tères suivans : le limbe du calice est à six divisions subulces, dressées, persistantes, dentées et comme épi- neuses sur les bords. La corolle est 4o8 SU I monopctale, infundibuliforme, ayant le tube assez long et très-grêle; le limbe a quatre lobes égaux; les éta- mines, au nombre de quatre, sont de la même longueur que la corolle, mais saillantes à travers les incisions du limbe; les anthères sont ovoïdes; les blets capillaires et insérés au tube. L’ovaire est surmonté d’un style sim- ple à sa base, bifide à sa partie su- périeure dont chaque division porte un stigmate. Le fruit se compose de deux coques indéhiscentes, mono- spermes , couronnées par les lobes du calice, d’abord unies entre elles par leur face interne qui est presque plane et marquée d’un sillon longitu- dinal qui aboutit inférieurement à un petit tubercule perforé. La face extérieure est convexe et tuberculée ; le péricarpe est mince , immédiate- ment appliqué sur la graine avec la- quelle il est adhérent. L’endosperme est corné et contient un embryon cylindrique et un peu courbé devant l’ombilic. Ce genre se compose de deux ou trois espèces herbacées ou légèrement frutescentes, ayant des feuilles verticillées , des fleurs axil- laires. L’une d’elles est commune dans presque toute l’Europe ; c’est le Sfierardia arvensis , L. , qui croît dans les lieux incultes et le long des mu- railles. Ce genre se distingue des Galiurn par sa corolle filiforme et son fruit à deux coques distinctes et couronnées par le calice ; des As- pérules par son fruit couronné et à deux coques qui se séparent l’une de l’autre. (a. R.) SHISTURE. Shis taras. intest. Ru- dolphi a établi sous ce nom un genre de Vers intestinaux qu’il caractérise ainsi: corps allongé, cylindrique, divisé, bifide en arrière et terminé en avant par une trompe. Un ne con- naît encore qu’une espèce , le Shis- ture paradoxal, S/iisturus paradoxas, Rud. Ce genre et l’espèce qu’il ren- ferme ont été fondés sur une figure assez incomplète et une description données par Redi ( Opusc. Phys. , part. 3, de ylniinalcuüs vivis qaæ i/i SHO corp. Anim. viv. reperiuntur ,p, a4g, f>l. 20, fig. i-4). Cet Animal singu- ier est encore trop incomplètement connu pour qu’il soit possible de lui assigner des caractères certains. On l’a trouvé dans l’estomac et les in- testins du Poisson Lune , Tetrodun Mo la. (aud.) SHITN1K. MAM. V. CuiTNIK. SHOREA. bot. than. Roxburgh avait envoyé en Angleterre, sous le nom de Shorea robusta, le fruit d’un Arbre de l’Inde que Gaertner fils décrivit et figura dans sa Carpologie, p. 47, tab. 186. Il donna plus tard ( Çorom ., 5, p. io, tab. 212) une des- cription complète de cette Plante re- marquable qui forme un genre nou- veau de la Polyandrie Monogynie , L. , et voisin du Dipterocarpas de Gaertner fils , ou du P terygium de Corréa. Le Shorea robusta est un Arbre qui croît dans les montagnes de l’Inde septentrionale. Son tronc est épais et élevé , car on en fait des solives qui ont jusqu’à trente pieds de long sur deux pieds d’é- quarrissage. Ses feuilles sont alter- nes, portées sur de courts pétioles , entières , cordi formes , glabres et d’une consistance ferme ; elles sont munies de stipules caduques et de petites glandes. Les fleurs sont nom- breuses , grandes , d’un jaune pâle , accompagnées de petites bractées et disposées en une panicule très-ra- meuse, située au sommet des bran- ches. Chaque fleur offre un calice infère, persistant, à cinq sépales iné- gaux qui s’accroissent et se transfor- ment en cinq grandes ailes envelop- pant le fruit; une corolle à cinq pé- tales ovales-lauccolés, trois ou quatre fois plus longs que le calice avant son accroissement ; des étamines , au nombre de vingt cinq à trente, plus longues que le calice et insérées à la base de l’ovaire; un ovaire conique surmonté d’un style subulé , persis- tant, et d’un petit ^ligmale; un fruit capsulaire ovale, pointu , enve- loppé par les folioles du calice, a une seule loge , et contenant une J t J SIA raine ordinairement solitaire, ou arement deux. Le bois de cet Arbre est d’un usage ; énéral au Bengale pour la fabrica- ion des poutres et soliveaux ; sa cou- nir est brune luisante uniforme , et , an grain très-seï ré. Cependant il ne araît pas très-durable, et sous ce apport il est bien inférieur au bois e Teck, qui est le premier de tous îs bois de charpente pour la force t la résistance. L’Arbre qui porte , dans les gran- es îles de la Sonde, le nom de Ka- ourbarros et qui fournit beaucoup de amphre, a été considéré par Corréa *e Serra comme étant le Shorea ro- us/a , mais Roxburgh ne dit rien de jee produit remarquable. (g. .N.) SIIORLITE. MW. Kirwan a décrit t aus ce nom un Minéral qui paraît tire la même chose que la Pycnite. ^ ce mot. (g. DEL.) ISHULZ1A. bot. phan. Sous ce om , Rafinesque Smaltz ( Jouin. de ! otanique , 1, p. 219) a décrit fort 1 nparfaitement un genre de la fa- ille de Orobanchées et de la Didy- •amie Angiospermie , L. , auquel il . imposé les caractères essentiels sui- •ans : calice persistant , à deux divi- 1 ons ; corolle tubuleuse , à deux lè- res, la supérieure bifide, l’infé- eure entière ; quatre étamines di- \ynames; ovaire supère; stigmate ses- ille; capsule uniloculaire, bivalve, ’ -nfermant un grand nombre de grai- , • es. Le Shulzia obolarioides est une i liante à feuilles opposées, sessiles et ■ /aies ; à fleurs disposées en épis et ' unies de bractées qui renferment ; lacune trois fleurs. Cette Plante i "oît dans la Pensylvanie. (g. .N.) * SIACOU. ois. Pour Sayacou. |r. ce mot. (b.) SIAGONE. Siagona. ins. Genre ce l’ordre des Coléoptères, section es Pentamères, famille des Carnas- ers, tribu des Carabiques , sectiou ’S Bipartis, établi par Latreille et lopté par tous les entomologistes : .’cc ces caractères : coqis très-dé— SIA 4og primé; tête assez grande, presque carrée , assez plane , munie d’un sil- lon transversal à sa partie posté- rieure. Antennes presque sétacées, un peu moins longues que le corps , composées de onze articles ; ces ar- ticles , à l’exception du premier, à peu près de même longueur; le pre- mier allongé, conique; le second et le troisième presque coniques ; les autres cylindriques. Labre ti’ans- verse , un peu avancé , presque coupé carrément, dentelé à sa partie anté- rieure. Mandibules fortes , un peu avancées , arquées , ayant à leur base une assez forte dent. Pal pes peu allon- gés ; le dernier article des maxillaires extérieurs allant un peu en grossis- sant vers l’extrémité; palpes labiaux ayant le même article fortement sé- curiforme. Menton très-grand , inar- ticulé , sans suture, recouvrant pres- que tout le dessous de la tête , très- fortement échancré , ayant dans son milieu une dent bifide. Corselet pres- que en cœur, échancré en devant, un peu prolongé postérieurement, séparé des élytres par un étrangle- ment. Abdomen ovale; pâtes de lon- gueur moyenne; cuisses assez fortes; jambes antérieures sans dents au côté extérieur , fortement échancrées intérieurement; articles des tarses entiers , le dernier le plus grand de tous. Ce genre se distingue des Sca- rites, Oxygnathes, üzènes, Motions, Aristes et de tous les autres genres de s *ribu , parce que ceux-ci ont le .iionton articulé et laissant à décou- vert une grande partie de la bouche; le genre Encelade seul a le menton inarticulé comme les Siagones; mais il s’en distingue facilement parce que le côté intérieur de ses jambes de devant n’est pas fortement échancré. Ce genre avait été confondu avec les Cucujus et les Galerita par Fa- bricius; il se compose de cinq à six espèces propres à l’Afrique et aux Indes-Orientales. On ne sait rien sur leurs moeurs. Ce genre peut être di- visé en aptères et en ailés ; parmi les premiers nous citerons : Le Siagone ruvii’Ède, Siagona ru- 4io SIA /ipes , Lalr. , Gen. Crust. et lus., elc. , pl. 7, fig. g; Cucujus rufipes , rabi\ Long de sept lignes; d’un noir brunâtre, ponctué. Elytres planes, ovales , réLrécies à la base; antennes et pieds roux. De Barbarie. Dans les espèces ailées Le Stagone d’Europe. Siagona europœa, Dej., Spcc. des Col. T. h, P- 468,Supp. Longue de quatre à cinq lignes , d’un noir brunâtre ; tête et corselet ayant des points épars ; élytres presque planes, presque ova- les , ponctuées; antennes et pâtes d’un brun roux. Nous l’avons figurée dans notre iconographie du règne animal , Insectes, pl. 3 , fig. i. Cette espèce a été trouvée en Sicile par Lefebvre. (g.) STAGONIA. pois Rafinesque a proposé sous ce nom sa dix-neuvième famille de Poissons, caractérisée par des mâchoires allongées et dentées, comprenant les genres Scombrésoce de Lacépède , les Belones et les Nola- canthes. (less.) SIAGONIE. Siagonium. ins. Kir- by donne ce nom ( Intr . to E/itu/n. T. 1 , 3 ) a un genre de Coléoptères brachélytres que Latreille a publié sous le nom de Prognathe. V. ce mot. (G-) SIAGONOTES. pois. (Duméril.) V. Abdominaux. * SIAGOUSH. mam. L’un des noms de pays du Caracal. V. ce mot et Chat. (b.) SIALIS. ins. Genre de l’ordre des Névroptères, section des Filicornes, famille des Planipennes , tribu des Semblides, établi par Latreille aux dépens du genre Hemerobius de Lin- né , et auquel Fabricius donnait le nom de Semblis. Les caractères de ce genre sont exprimés ainsi : corps un peu arqué; tête transverse, dépri- mée , penchée , de la largeur du cor- selet. Point d’ocelles ; antennes sim- pies, sétacées , composées d’un grand nombre d’articles cylindriques. La- bre avancé, demi-coriace, transver- sal , entier , ses bords latéraux arron- S1A dis. Mandibules petites , cornées presque trigones; leur extrémité for niant brusquement un crochet aigu sans dents. Mâchoires presque crus tacées, ayant deux lanières à leu extrémité, celles-ci petites, presqug droites , conniventes , obtuses ; l’exié rieure coriace, un peu plus épaissg que l’autre; l’interne un peu plug longue, presque linéaire. Palpes fili formes, leurs articles presque égaux cylindriques ; les maxillaires plui longs que les labiaux, de quatre ar- ticles , les labiaux de trois ; le dernier des uns et des autres un peu aminci à sa base , obtus à l’extrémité. Lèvret carrée; corselet assez grand, trans- versal , presque cylindrique. Ailes eu toit, rabaissées postérieurement; pa tes de longueur moyenne; tarses de cinq articles , le pénultième bilobé. Abdomen beaucoup plus court que les ailes. Ce genre se distingue des Corydales et des Chatdiodes qui com- posent avec lui la tribu des Sembli- des , parce que ces derniers ont trois ocelles très-visibles sur le verte’x , et que leurs ailes sont couchées horizon talement sur le corps. Les mœurs des Sialis ont été étudiées par Rœsel ; la» femelle de l’espèce la plus commune,. S. lutarius , dépdse une quantité pro- digieuse d’œufs qui se terminent: brusquement par uue petite pointe sur les feuilles des plantes ou sur les corps situés près des eaux. Ils y sont implantés perpendiculairement comme des quilles avec symétrie,, contigus, et y forment de grandes; plaques brunes. La larve vit dansi l’eau ou elle court et nage très-vite. Ellea, ainsi que celle des Ephémères de fausses branchies sur les côtés di 'abdomen, et son dernier anneau elle s’allonge en forme de queue change en nymphe immobile Le Sialis de la boue , Sialis lu ta-* rius , Latr. ; Semblis lutarius, ibid.j Hemerobius lutarius , L. ; figuré par Rœsel , 1ns. , -j , Class. a, lus. aquat xiii ; est d’un noir mat , avec jes ailes d’un brun clair, changées de nervu- res noires. Se trouve aux enivrons d Paris dans les lieux aquatiques, (g. ') SIB SIALITE. bot. bh an. Nom de >ays francisé pour ramener, dans le )ictionnaire de Déterville, le genre lillenia qui se trouvait oublié à son rdre alphabétique. V • Dielénie. (b-) * SIALLOUS et SOCIELLOTJS. yicillus. bot. crypt. ( Champignons. ) » lom donné dans les parties méridio- nales de la France ou le dialecte dé- ive du latin à certains Bolets, (b.) * SIAMANG. mam. Sous ce nom malais, sir Railles a décrit une belle -spèce de Gibbon qu’il a nommée Si- tua syndactyla , et que Fr. Cuvier a :gurée dans la trente-quatrième li- vraison de ses Mammifères sous le même nom. C’est un Animal à pé- age noir, épais, dont l'index et le médius des pieds sont réunis jusqu'à i seconde phalange. Il vit dans les prêts de Sumatra. Notre collabora- mur Guérin l’a représenté, comme kfpe du genre H y lobâtes , dans son (oconograpbie du Règne Animal de iuvicr , Mammifères , pl. i , fig. 5 et a. V. Gibbon au mot Orang. , (less.) SIAME-BLANC. moel. Nom vul- aire et marchand du TurbinellaPy- [tiW7z , Lamk. ;d..h.) SIAMOISE, mole. Turbinclla li- eala, Lamk. (d..h.) S IB B AL DIE. Sibbaldia. bot. ifiAN. Genre de la famille des Rosa- eées, tribu des Fragariacées , offrant mur caractères : un calice plan à a nq découpures, muni extérieure- ment d’un calicule de cinq folioles ; 'ne corolle de cinq pétales très-pe- ls; généralement cinq étamines et nq pistils , et pour fruit cinq akènes mnteuanl chacun une graine renver- se, et réunis sur un polyphore non îarnu. Ce genre se compose de six pèces. Ce sont de petites Plantes ' vaces , originaires des contrées sep- : ntrionales et orientales de l’Europe de l’Asie. Sur ces six espèces une ule croît en Europe , Sibbaldia pro- irnbens, L. , Fl. dan. T. 32; c’est me petite Plante portant des feuilles iloliolées , des petites fleurs en co- SIB 4i i rymbc, dont les pétales lancéolés sont à peine de la longueur du ca- lice. On la trouve dans les régions al- pines de l’iiiurope , de la Sibérie et de l’Amérique. (a. r.) SIBÉRIPE. min. C’est le nom que l’on a donné à la Tourmaline rouge, parce qu’on l’a trouvée en premier lieu en Sibérie. /^.Tourmaline. (g. uel.) *SIBIA. BOT. PHAN. De Candolle a donné ce nom à la première sec- tion du genre Lagerstræmia. V~. ce mot. (g.. N.) S1BIN1E. Sibinia. ins. Genre de Coléoptères établi par Germar et adopté par Schœnherr. V. RnYN- CHOPHORES. ' (G.) * SI BON. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V . ce mot. (b.) SIB’LHORPIE. Sibthorpia. bot. phan. Genre de la famille des Scro- phulariées et de la Penlandrie Mono- gynie , L., offrant les caractères sui- vans : le calice est monosépale, cain- panulé , offrant de cinq à sept lobes ; la corolle est monopétale , régulière , à tube assez court et à limbe plan, offiant de cinq à sept lobes; les éta- mines en même nombre sont insérées à la base de chacune des incisions du limbe ; leurs filets sont courts et leurs anthères presque réniformes et à deux loges introrses. L’ovaire est libre, à deux loges contenant chacune un as- sez "and nombre d’ovules attachés c. au trophosperme placé au milieu de chaque cloison. Le style est court , persistant , épais , terminé par un stigmate bilobé ; à sa base l’ovaire est accompagné par quatre ou cinq appendices subulés et charnus , à peu près de la même hauteur que lui , et qui paraissent faire partie d’un disque hypogyne ; le sommet lui- même de l’ovaire est couvert de poils articulés et dressés. Le fruit est une capsule comprimée ,à deux loges po- lyspermes s’ouvrant en deux valves, portant chacune la moitié de la cloi- son sur le milieu de leur face interne. Les graines contiennent sous un té- 412 SIC gumcnt propre un cndospermc char- nu vers la base et dans l’intérieur duquel est un petit embryon cylin- drique, dressé. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses ; on en compte une en Europe , Sibthorpia europœa , L. , et deux dans l’Améri- ue méridionale. Ce sont de petites lantes herbacées , rampantes , ayant les Feuilles alternes, réniformes, et les Heurs axillaires et solitaires. Pour le port, elles ressemblent beaucoup au genre Dichondra , et plusieurs es- pèces de ce dernier genre ont été dé- crites comme des Sibthorpies , Sibth. africana , etc. V. Diciiondra. (Â. H.) SIBURATIA. bot. pn an. Genre établi par Du Petit-Thouars , et qui a été réuni au Bœobotrys de Forster , lequel fait lui-même partie du Mœsa deForskahl. V. Mæsa. (g..n.) * SICAIRES. Sicarii. ins. Latreille désigne ainsi (Fam. nat. du Règn. Anim. ) une tribu de l’ordre des Dip- tères , Famille des Tanystomes , à la- quelle il donne pour caractères : su- çoir de quatre pièces; le dernier ar- ticle des antennes dépourvu de stylet ou de soie , offrant des divisions trans- verses au nombre de trois. Trompe souvent retirée en grande partie et terminée par doux grandes lèvres saillantes. Les genres Cœnomyie , Chiromyze etPachystome composent cette tribu. V. ces mots. (g.) SICELION. bot. phan. Un des noms donnés dans l’antiquité à une Plante que Pline nomme Psyllium , mais qui n’est pas le Plantago Psyl- lium des modernes. (g. .N.) SICELIUM. bot. phan. Ce genre , de la famille des Rubiacées , établi par P. Browne , a été réuni à juste titre au Coccocypsilurn par Adanson. V. ce mot. (g.. n.) SICHLER. ois. ( Gesner. ) Syn. d’ibis vert. V. Ibis. (dr..z.) SICKINGIA. bot. riiAN. Genre de la Pentandrie Monogynie, établi par Schrader ( Journ. de Bot. , 1800 , p. 291 ), et offrant les caractères cs- SIC sentiels suivans : calice b cinq dents ; ; j corolle campanulée; cinq étamines,- » ovaire supérieur surmonté d'un » style ; capsule ligneuse, biloculaire, bivalve , renfermant des graines ai- lées. Ce genre, qui est trop impar- faitement connu pour qu’on en puisse | déterminer les affinités, se composede deux espèces qui croissent sur les i montagnes boisées, aux environs de Caraccas, et qui ont reçu les noms de Sickingia erythroxylon et S. lungi- folia. Ce sont des Arbres de trente à uarante pieds , dont le bois est très- : ur , et qui portent des feuilles ob- longues, dentées ou entières, glabres ou pubescentes. (g.. N.) SICR1N. ois. ( Levaillant. } Espèce du genre Pyrrhocorax. V. ce mot. (DR. .z.) * SIC-SIC. ois. Nom d’un Soui- Manga grisâtre à la Nouvelle -Ir- lande. (less.) SCITIS. min. On ne sait rien de la Pierre mentionnée sous ce nom par ! Pline. (b.) SICUS. ins. Genre de l’ordre des Diptères, établi par Fabricius et cor- respondant à celui de Cœnomyie de 1 Latreille. . (g.) SICYANIA. int. Hill ayant pris des fragmens de Tænias pour autant d’Animaux distincts, leur avait donné ce nom, selon Desmarest. (b.) SICYOIDES. bot. phan. (Tourne- fort et Plumier. ) Syn. de Sicyos. V . ce mot. (b.) SICYOS. bot. phan. Genre de la famille des Cucurbitacées et de la Monœcie Syngénésie, qui offre les caractères suivans : les fleurs sont nnisexuées et monoïques; dans les i fleurs mâles , le calice esta cinq divi- j sions subulées; la corolle est presque plane et à cinq lobes égaux; leséla- mines , au nombre de cinq et mona- delphes , ont la même structure et 1 « 1 même disposition que dans les autres Cucurbitacées. Dans ,les fleurs fe- melles, la corolle est campanulée; l’ovaire est ovoïde infère, surmonte SID un rebord glanduleux et discoïde , i centre duquel s’élève uu style as- z court , terminé par un stigmate ais et à trois lobes. Cet ovaire pré- ate une seule loge qui contient un ul ovule pendant. Le fruit est mo- i sperme et hérissé de pointes. Les ; pièces de ce genre, au nombre de •jt , sont des Plantes herbacées an- îelles , toutes originaires des diver- 5 contrées de l’Amérique. Leurs es sont rameuses et munies de illes. Leurs lleui'S sont très-petites , -posées en grappes, et dans quel- - es espèces les mâles et les femelles laissent de la même aisselle, (a. r.) .'SIDA. bot. phan. Genre extrême- :at nombreux en espèces , faisant rtie de la famille des Malvacées , bu des Malvées et de la Monadel- ie Polyandrie. Tel qu’il a été limité r les auteurs modernes , et en par- ulier par le professeur Kunth qui a retiré toutes les espèces à loges lyspermes pour rétablir le genre nUilon de Tournefort, il offre les : aclères suivans : le calice est sim- : , nu , plan et à cinq divisions ; la i olle est formée de cinq pétales on- i iculés , souvent inéquilatéraux. Les n mines nombreuses et monadel- . es forment un tube dilaté à sa - ;e , divisé à son sommet en un très- nd nombre de filaincns qui por- i t chacun une anthère réniforme. maire est à cinq ou à un plus i nd nombre de loges qui contien- iiit chacune un seul ovule attaché pendant à la partie supérieure de i igle interne 5 les styles plus ou i ius réunis par leur base sont en me nombre que les loges de Po- re , et se terminent chacun par un p'mate capitulé. Le fruit est une i ' ■ ile capsule recouverte par le calice - composée de plusieurs coques un i- ulaircs et monospermes, se sépa- it les unes des autres et s’ouvrant ' ‘ leur sommet. Les espèces de Sida it ou des Plantes herbacées, ou des is-Arbrisseaux , ou des Arbustes. Mrs feuilles sont alternes, entières plus rarement lobées, accompa- SID 4i5 gnées à leur base de deux stipules latérales. Les fleurs, assez diverse- ment disposées , sont portées sur des pédoncules articulés vers leur som- met. Ce genre, ainsi que nous Pavons dit, est extrêmement nombreux en espèces; on en trouve cent quatre- vingt-quinze mentionnées par le pro- fesseur De Candolle dans le premier volume de son Prodrome. Il est vrai que ce savant botaniste a étendu les caractères du genre Sida , puisqu’il y fait rentrer comme de simples sec- tions les genres jlbutilon de Tour- nefort et de Kunth, Baslardia et 6’a/a de Kunth, opinion que nous ne partageons pas; ce qui réduit à environ une centaine le nombre des espèces qui appartiennent réel- lement au genre Sida. Ces espèces sont toutes exotiques et répandues dans les diverses contrées chaudes du globe, et en particulier dans l'A- mérique méridionale, l’Inde, etc. Plusieurs de ces espèces sont culti- vées dans les jardins , mais aucune ne présentant un intérêt particulier, nous ne ci'oyons pas devoir en faire ici mention. (a. r.) SIDAPOU. bot. phan. ( Rhéede , Hort.Mal. , 6 , ta b. 5o ). V. Hiptage. SIDERANTHUS. bot. piian. Sous les noms de Siderant/ius integrifoliùs et piiinatijidus , Fraser ( CataL . , i8i5) a mentionné deux Plantes rapportées au ger Amellus par Pursh , mais qui different de ce dernier genre en ce que le réceptacle est garni de soies et non de paillettes. (g.. N.) SIDÉRITE. min. On a donné ce nom au Lazulite , que l’on croyait coloré par un phosphate de Fer. F . Lazueite. (g. dee.) SIDERÏTIS. bot. piian. Vulgaire- ment Crapaudine. Genre de la fa- mille des Labiées et de la Didynamie Gymnospennie , L. , offrant les ca- ractères suivans : calice tubuleux, à cinq dents aiguës et presque égales; corolle dont le tube est uu peu plus long que le calice , le limbe à deux lèvres, la supérieure droite, linéaire, 4 1 4 SID SID entière ou échancrée au sommet, l’inférieure à trois lobes, dont celui du milieu plus large, arrondi, un peu crénelé; quatre étamines didy- names , ayant leurs filets cachés dans le tube de la corolle; quatre ovaires au milieu desquels s’élève un style non saillant hors du tube, terminé par deux stigmates inégaux; le plus court . membraneux , embrassant l’autre par sa base. Mœnch a établi aux dépens du genre Sideritis de Linné les genres Marrubiastrum , He- siodia et Burgsdurfa , qui jusqu’à présent n’ont été considérés que comme de simples sections par la plupart des botanistes. Cependant le genre Burgsdorfa a été adopté par Hoffmansegg et Link dans leur . Flore Portugaise. Les espèces de Sideritis sont au nombre d’environ cinquante , sans compter les synonymes qui , plus que dans les autres genres de Labiées, ont été extrêmement multipliés. La plu- part de ces Plantes croissent dans les localités montueuses et arides de la région méditerranéenne. Parmi les espèces qui croissent en France, on remarque les Sideritis romana , montana et ftyssopifulia. Ce sont des Plantes herbacées, presque ligneuses à la base , garnies de feuilles vertes, souvent couvertes de poils blan- châtres , entières ou dentées. Les fleurs sont jaunes, et sont disposées en épis terminaux, composés de ver- ticilles , accompagnés de bractées. (G,. N.) SIDERO-CALCITE. min. Nom donné à la Dolomie mélangée de car- bonate de Fer; c’est la variété ferro- manganésifère de Haüy. V . Dolomie et Ciiaux carbonatée. (g. del.) S rDÉROC LEPTE. min. De Saus- sure a donné ce nom à un Minéral d’un vert jaunâtre , d'un éclat gras et d’une consistance argileuse, qu’il avait observé dans les cavités des laves du Brisgaw , et qui n’est proba- blement qu’une altération du Péri- dot olivine. V- PÉridot. (g. del.) SIDÉROCRISTE. min. Nom do nné par Brongniart à la RocBd que Eschwege appelle Eisenglimrneti schiefer et qui est composée esseii* oligiste et Fer tir bellement de Quartz. (g. DEL.) SIDERODENDRUM. bot. pua* Ce gcure, de la famille des RubiJ cées et de la Tétrandrie Monogyuiq est le même que Jacquin a da crit et figuré sous le nom de Sydi roxy laides ferreum, Amér., 1 9 , taH 174. Il offie les caraclèies suivanst le calice est globuleux, turbiné, quatre dents; la corolle est lubt* leuse, un peu renflée vers sa part) supéiieure qui se termine par quatu lobes un peu recourbés. Les élami nés sont sessiles au sommet du tubet qu’elles dépassent d’environ les deu tiers de leur hauteur. Le style À termine par un stigmate bilobé. L fruit est charnu, couronné par lq dents du calice, et renferme deui nucules convexes d’un côté, plans « marqués d'un sillon longitudinal dj l’autre côté. Ce genre se compoa d’une seule espèce , Siderudendrun triflorum , Vahl , Eccl., 1, p. 10; Si deroxyloides ferreum , Jacq. , loc. cil C’est un Arbre que l’on connaît soi le nom vulgaire de Bois de fer à Martinique. Ses feuilles sont oppo sées , obovales, allongées, acumii nées; ses stipules linéaires. Ses fieui sont petites, purpurines, réunies c nombre variable aux noeuds det feuilles déjà tombées et où elles sort sessiles. Ce genre me paraît avoir £ très-grands rapports avec le Cojfd et 1 e Faramea. (a. R. ' SIDÉROLLNE. Siderolina. moli Kuorr le premier fil connaître, dan son grand Traité des Pétrifications de petits corps singuliers que Fauja; un peu plus tard, retrouva dans I montagne de Saint-Pierre de Maës trfcht. Lamarck, trompé d'abord su la nature de ces corps, les range dans les Madrépores fSysl. des Anin sans vert., 1801 , p. 876 ); il les laissa jusqu’en 181 i où on retrour le genre Sidérolite qu’il avait propo" pour eux parmi les Céphalopode SID ans la famille des Naulilacées , en- e les Discorbes et les Vorticiales. e changement fut probablement ovoqué par JVlontfort qui fut le ; remier, depuis que les Sidérolites aient connues, à apprécier assez l ien leur nature pour les rapprocher es jXummulites avec lesquelles elles H des rapports intimes; il en so- ir aun genre sous le nom de Tino- vbre qui ne sera probablement pas ; lopté. F~. ce mot. Depuis que le jure Sidérolite est mieux connu et .ipporté à sa véritable place dans la rie générique, il a été universelle- i eut adopté et rangé près des Num- r ulites , dans la famille des Nautila- ■es , par Lamarck , comme nous la- ins vu, dans le genre Camérine par uvier , lequel correspond à la fa- .. ilie des Lenticulines de Férussac , enfin dans la famille des Nunnnu- à cées par BlainvillefTi ait. deJVlalaç., . 373 J. D’Oibigny, tout en modi- mt le système général d’arrange- uent des Céphalopodes, n’en a pas .1 oins laissé les Sidérolines dans les fiPPOrts indiqués par ses prédéces- ■ urs ; ou les trouve en effet tout à la ta de la famille des Hélicostègues nutiloïdes , immédiatement après -s Nummulines. Cette unanimité des 1 iteurs dans la manière de classer les : dérolines doit convaincre qu’elles (éprouveront plus de changemens uportans. Au lieu du mol Sidéro- se, précédemment consacré Jors- 1 l’on ne connaissait ce genre qu’à t : ta t fossile, DOrbigny a substitué lui plus convenable de Sidéroline te nous avons préféré. Ce genre ut être caractérisé de la manière ivante : coquille multiloculaire , scoïde , à tours contigus , le dernier ? veloppant tous les autres ; à disque nvexe des deux côtés , et chargé de •in ts tuberculeux ; la circonférence >rdée de lobes inégaux et en rayons, i oisons transversales et imperfo- t es; ouverture nulle ou sublatérafe. ! Lorsqu’on use avec soin une Sidé- lite sur une pierre à rasoir , ou peut convaincre facilement que sa ructure est semblable à celle des SID 4i5 Nummulites, qu’elle n’en diffère réel- lement que par les appendices rayon- nons dont la carène est armée. Si l’on fait la même opération sur une Co- quille du genre Tinophore de Mont- fort , auquel on attribue une ouver- ture latérale , on reconnaîtra une structure intérieure absolument sem- blable , et l’examen de la surface exté- rieure conduira à ce résultat, qu’il est impossible de séparer ces deux genres sur de bons caractères; on en sera d’autant mieux convaincu, qu’en re- cherchant parmi les Sidérolines fos- siles de la montagne Saint-Pierre de Maëstrichl, on en rencontrera quel- ques-unes qui ont une ouverture la- térale; pour le reste elles sont telle- ment semblables aux autres qu’il se- rait impossible de les distinguer sans une minutieuse attention. Ce carac- tère nous paraît d’une si mince im- portance que nous ne croyons pas qu’il soit suffisant pour faire une es- pèce , à plus forte raison pour faire un genre à l’exemple de Monlfort, ou les porter dans le genre Calcarine ( V. ce mot‘au Supplément ) comme l’a fait D’Orbigny. Ce que nous ve- nons de dire explique pourquoi dans la caractéristique nous avons mis ou- verture nulle ou sublatérale. Les Sidérolines sont de petites Co- quilles marines, le plus souvent tu- berculeuses ou chagrinées, mais re- marqua ,s surtout par l’extrême va- îiabibté du nombre des pointes rayonnantes , dont leur circonférence est armée ; il n’y en a quelquefois que trois , cl leur nombre s’augmente jusqu’à neuf dans la même espèce. Le nombre des espèces est peu con- sidérable; nous eu ■connaissons trois seulement dont nous donnons ici l’in- dication. SinÉKOLINE CAIiClTRAPOÏDE , Side- roliaa caicitrapoides , Lamk. , Aniin. sans vert. T. vu, p. 6a4; Knorr , Pélrif. T. 111, Supp.jfig. 9 à 16; Nau- tilus papillosus , Ficbtel et Moll , tab. i4 , fig. d , e , f , g , h , i , et tab. 10 ; Epcyciop. , pl. 470 , fig. 4 -, Siderolites calcitrapoides , Montf. , Couch. Syst., T. 1, p. 160; Faujas, Hist. nat. de 4i6 SID la mont. St. -Pierre de Maastricht, pl. 34 , fig. 5 à 12 ; D’Orbigny, Mém. SID sur les Céphal., Ann. des Sc. nat. l1. VH, p. 297, n° 1. Elle est com- mune à l’état fossile à Saint-Pierre de Maëstricht. Sidéroline lisse, Sideroli/ia lævi- gata, D’Orb. , Loc. cil. , n" 2 , et Mo- dèles de Céphal. , quatrième livrais. , nQ 89. Elle se trouve avec la précé- dente. Elle est toute lisse. Sidéroline de Deerance , Sidero- lina Defrancii, Nob. Espèce vivante que Defrance a découverte dans des sables attachés ou retenus dans des pieds de Gorgones. Elle n’a au- cune trace d’ouverture, au moins les individus que nous possédons n’en avaient pas. (d..h.) SIDÉROLITE. Sideroliies. mole. Nom que l’on donnait au genre Si- déroline avant que l’on connût des espèces vivantes qui pussent s’y rap- porter. V. SlDEROLINE. (D..H.) SIDËROSCHISOLITHE. min. Substance décrite par Wernekinck comme un silicate de Fer et d’ Alu- mine hydraté, et que l’on a trouvée cristallisée en rhomboïdes dans les fissures d’une Pyrite altérée et avec le Fer spathique , à Conglionas do Campo au Brésil. Elle est plus dure que le Gypse et moins que le Cal- caire. Elle pèse spécifiquement 3 en- viron ; elle fond au chalumeau en un globule noir magnétique ; sa poussière est soluble dans l’Acide muriatique. (g. DEL.) SIDÉROXYLE. Sideroxylum. bot. FilAN. Genre de la famille des Sapo- tées et de la Pentandrie Monogynie , L. , offrant les caractères suivans : calice monosépale, persistant, étalé et à cinq lobes; corolle monopétale , rotacée, à cinq divisions profondes, qui alternent avec autant de petites écailles dentées ; les étamines , au nombre de cinq, sont insérées au tube de la corolle. L’ovaire est libre , surmonté d’un style court que ter- mine un stigmate simple. Le fruit est charnu, et à cinq loges contenant chacune une graine brunâtre, lui- sante et comprimée. Ce genre est}; voisin du Bumelia, dont il diffère! surtout par les cinq graines que con- tient sou fruit qui est monospeimet; dans le Bumelia. Les espèces de 6'i-+| deroxylum sont des Arbres ou deslj Arbrisseaux à feuilles alternes, en- tières, ayant des fleurs généralement! petites et axillaires. Ces espèces sont! originaires de l’Amérique rnéridio-* nale et de l’Inde. Les espèces de? l’Amérique septentrionale , rappor- tées à ce genre par Michaux , on-t été! réunies au Bumelia par Nuttall ; tels; sont les Sideroxylum lanuginosum n salicifulium , decandrum , Lycroidesn etc. F. Bumelia. (a. r.) SIDEROXYLOIDES. bot. piian, (Jacquin.) Pour Siderodendrum. F. ce mot. (g. .N.) SIDJAN. Amphacanthus. pois. Orn nomme Sidjans , de leur nom arabe» Sigian, des Poissons Acanthoptéry- giens dont la dorsale est unique et! les dents tranchantes. Plusieurs au- teurs les ont confondus avec les Sca- res dont ils diffèrent par les carac- tères suivans : mâchoires convexes, armées d’une seule rangée de petites»! dents plates , courtes et pointues les long de leur tranchant. Un aiguillon» à chaque côté des deux nageoireg ventrales , dont le bord interne esf|}j attaché à l’abdomen. Corps très-aplat! par les côtés, couvert de petites écail- les, comme du chagrin; tube digestiflj long, garni de quelques petits cæ- cums. Premier rayon épineux de la» dorsale couché en avant comme dans! les Liches. Ce genre fut nommé Am-, phacauthus par Schneider, et se coiu4j pose d’espèces de la mer Rouge et! qu’on trouve décrites dans ForskahL Ce sont le Scarus siganus de Fors- kahl, ou Scarus rivulatiis de Gmelin „ dont les Arabes estiment la graissa contre les douleurs de goutte ; le» Scarus stella/us , Forsk., ou Chœlo* don guttatus de Bloch , 1 96 ; Thenli &j Javus de Gmelin. Ces deux espèces! paraissent sc nourrir de matière^ végétales. (less.) SIDNEYERDE. min. Terre SIE . Sidney ; sorte de Sable dans lequel au a cru reconnaître une terre nou- velle , mais que Klaproth a prouvé .l’être qu’un mélange de Silice , d’A- Jumine et de Fer. (g. dee.) * SIEBEPiIA. bot. ph an. Sprengel avait donné ce nom au genre d’Or- rchidées précédemment établi par Richard père sous celui de Gymna- \ dénia. Steudel, dans son Nomenclator bo - i tanicus, mentionne un genre Sieberia * établi par Hoppe , et qui serait com- i posé d’une seulhus irroratur, Latr., Gen. Crust. et - ns. T. iv, p. 1 5 , et Hist. nat. des Crust. et des I n s . , etc.; Cryptus irro- valor, Fabr. , Degéer, Mém. sur les i us. T. i , pl. 56, f. 1 2 et 1 3. Ou le nouve aux environs de Paris, (g.) SIGARE. S/gara. ins. Genre de j ’ordre des Hémiptères, section des :1 létéroplèi es , famille des Hydroco- . ise.s , tribu des iNotonectides , établi >■ nr Leach dans les Transactions de i Société Linrréenne de Londres, et dopté par Lati eille. Les caractères ue Leach assigne à ce genre sont : orps ovale, pointu postérieurement, i n peu déprimé; corselet transversal, néaire ; écusson distinct; él^ties analiculées , au. moins à la base de i; r ’ur bord antérieur. Pales postérieu- es les plus longues de toutes, pro- i es à la natation ; tarses antérieurs ; ayant qu’un seul article ; les quatre f utres en ayant deux. Ce genre, que II - -mué avait confondu avec ses ÎNj- j| mectes, eu diffère, ainsi que des Ptca i 1 ui en sont très-voisins , parce que , ( SIG 4i g dans ceux ci , lous les tarses sont composés de deux articles , et que la game du rostre est articulée; le genre Corise en est distingué parce qu’il n a pas d écusson. Le genre Sigare ne se compose jusqu’à présent que d’une seule espèce dont on ne connaît pas les métamorphoses. Sigare naine, Sigara mi/iutissima, Leach, Tr. Soc. Lin. Pond., vol. 12, pag. 10 ; Nutunecta minutissima , L., Faun. Suéd. , et Syst. nat. Longue d’une ligne, cendrée en dessus; ély- tres ayant des taches brunes peu dis- tinctes; dessous du corps et pâtes jau- nes. On trouve cet Insecte dans les eaux de la France et de l’Angleterre. Fabricius a donné le nom de Si- gara à un genre d Hémiptères qui correspond en partie à celui de Co- rise. P', ce mot. (g.) S I G A R E T . Sigare/ us . mole . Adanson fut le premier qui donna ce nom à une Coquille qu’il comprenait dans sou genre Haliotis ,• il n’avait cependant aucun motif pour établir cet arrangement, puisqu’il ne connut fias l’Animal du Sigarel ; la seule aua- ogie des coquilles le guida. Linné ne l imita pas , car il plaça les Sigarets dans son genre Hélix , ce qui est loin d’être rationnel. Lamarck, dès scs pre- miers travaux zoologiques , créa le genre Sigar.et qui fut adopté par- tous les co hyliologues qui, presque tous, leraiigèrent, à son exemple, dans le voisinage des Haliotides ; Blainville doit être excepté. O11 voit en elfet , dans le Traité de Malacologie de ce savant, que le genre qui nous occupe fait partie des Chismobi anches {F~. ce mot au Supplément), tandis que les Haliotides, sépaiées par une lon- gue série de genres , sont renfermées dans une autre famille appartenant à un autre ordre. Blainville avait des motifs puissms pour changer ainsi les 1 apports établis avant lui ; il con- nut l’Animal des Sigarets , avantage quen’avaienl point eu ses devanciers, si ce n’est Cuvier. Cet Animal, que Blainville décrit avec détail dans le Dictionnaire des -Sciences naturelles, 4 jü SIG estuuGasnhopode A pied très-large, à manteau fort ample, contenant une coquille plus ou moins épaisse dans son épaisseur; ce manteau est échan- cré antérieurement, ce qui permet un libre accès au liquide ambiant sur l’organe de la respiration. La tête, ca- chée en partie par le manteau et sé- parée du pied par un sillon trans- verse, présente deux tentacules dé- primés et élargis à la base de manière à se toucher dans ce point , assez longs et pointus au sommet; ils sont oculés à leur côté externe; l’ouver- ture buccale est ovalaire transversa- lement ; elle est ouverte dans une masse céphalique très-considérable , elle ne contient qu’une langue rudi- mentaire. L’organe respirateur est un peigne branchial placé antérieure- ment dans une cavité particulière pro- tégée par la partie antérieure de la coquille. Dans le reste de la cavité de celle-ci sont compris le foie , l’o- vaire, le testicule, l'intestin , les es- tomacs ; la coquille est généralement déprimée, plus ou moins solide, très- lisse en dedans , à ouverture très- grande, terminée postérieurement par une spire peu saillante, de quelques tours seulement , et on pourrait dire sans columelle. Les muscles d’atta- che ne se fixent pas au reste sur celte partie; mais ils sont latéraux, sépa- rés en fer à cheval, et ressemblent à ceux des Cabochons. Le genre Sigaret peut être caracté- risé de la manière suivante : Animal à corps ovale, épais, plat et large- ment gastéropode en dessous, bombé en dessus , dépassé tout autour par uu manteau à bord mince, vertical, échancré en avant , et solidifié au dos par une coquille déprimée, plus ou moins solide. Coquille subauriforme, presque orbiculaire , à bord gauche, court et en spirale. Ouverture entière, plus longue que large, à bords désu- nis; impressions musculaires élroi- tès, arquées , distantes. Les Sigarets appartiennent à des Animaux essen- tiellement marins ; on en connaît dans presque toutes les mers, et nos côtes de l’Océan en olïient une belle SIG espèce à coquille très-mince; les plus grandes viennent des iners chaudes; les terrains tertiaires en oIFrent des espèces peu nombreuses, mais remar- quables par l’analogie qu’elles ont à de grandes distances et par celle qu’el- les ont aussi avec des espèces vivan- tes ; c’est ainsi qu’aux environs de Paris, de Bordeaux et de Dax , en Angleterre et en Italie, on trouve une espèce analogue dans ces divers lieux et analogue aussi avec une des espè- ces vivantes les plus répandues dans les collections ; une autre se trouve dans les faluns de la Touraine, à Salies près Bordeaux , eu Italie, et vivante dans les mers de l’Inde'. Le nombre des espèces est peu consi- dérable : Lamarck n’en indique que quatre, et Defrance trois fossiles, dont une analogue, ce qui réduit à six les espèces bien constatées ; mais il y en a davantage , car nous en comptons douze dans notre seule collection. INous allons indiquer les espèces les mieux connues pour servir d’exemple à ce genre. Sigaret déprimé, Sigaretus halio- toideus , Lamk. , Anim. sans vert. T. vi, pag. 208, n. 1 ; Hélix halio- toidea, L.,Gniel., pag. 3663, n. 1 5a; Bulla velutina, Millier, Zool. Dan., 3, tab. 101, fig. 1 o4 ; le Sigaret, Adans., Voy. au Sénég., pl . 2, fig. 2; d’Argenv. ,Concli. , t. 3, fig. C; Fa- vanne, Conch., pl. 5, fig. C; Martini, Conch. T. 1 , tab. 16 , fig. 1 5 1 à i54. Coquille aplatie, striée finement, qui se trouve dans l’océan Atlantique, la mer des Indes, la Méditerranée, et fossile en Italie, à Sailes près Bor- deaux et les faluns de la Touraine. Sigaret concave, Sigaretus con- cavus , Lamk., loc. ci/., n. 2, an Hé- lix neriloidea? L., Gmcl., pag. 3665, n. i5o. Espèce voisine, mais beau- coup plus profonde. Son sub-ana- logue existe sous le nom de Sigaretus canaliculatus , So\v. ; fossile aux en- virons de Paris , de Bordeaux et de Dax, à Barton en Angleterre, et en Italie. Nous devons faire remarqua queSowerby, dans sort Généra of re- cent and fossil s/iclls, a nommé Sigor SIG SIG 4ai retus Leachii le Sigaretus haliotoideus, Laink., qu’il a pris le Sigaret concave pour 1 'Haliotoideus, et enfin qu’il a nommé Siga/etus concavus , une es- pèce différente ou peut-être une va- riété du précédent. (d. U.) SIGARETIER. moll. L’Animal du Sigaret. V. ce mot. (b.) SIGER. moll. Petite Coquille qu’Adanson (Voy. au Sénég., pl. y , lig. a8) range sous celte dénomina- tion dans son genre Pourpre ; elle appartient au genre Colombelle de Lamarck ; c’est le Colombella rustica , de cet auteur. V. Colombelle. (d. .11.) SIGESBECKIA. bot. phan. Pour -Sicgesbekia. V. Siegesbeckie. (b.) SIGIAN. pois. Tr. Sidjan. * SIGILLABENIS. bot. phan. Du . Petit-Tliouars ( Hisl. des Orchid. d’Afriq. , tab. 20 ) a figuré sous ce nom une Orchidée de l’île de Masca- : reigne , et qui doit porter, dans la nomenclature linnéeune , celui de i Hcbenaria Sigillum. (g. .N.) SIGILLA1RE ou TERRE SIGIL- 1 LÉE. min. V. Argile ocreuse. SIGILLI1NE. Sigillina. moll. il Genre de la division des Mollusques L Acéphales sans coquilles (Cuvier, Tègn. Anim.) et de la classe desTu- jiciers de Lamarck , fondé par Sa- /igny qui le place dans sa classe des Ascidies , et dans sou ordre des As- idies Téthydes , en lui assignant >our caractères : corps commun, pé- liculé , gélatineux, formé d’un seul ystème qui s’élève en un cône solide, 'ertical , isolé , ou réuni par son pé- licule à d’autres cônes semblables. Auimaux disposés les uns au-dessus Tes autres en cercles peu réguliers; 'lifice branchial s’ouvrant en six ayons égaux , l’anal de même ; tho- ax très-court, hémisphérique; mail- ; es du tissu branchial dépourvues dç •apilles. Abdomen inférieur, sessile, dus grand que le thorax ; ovaire inique, pédicule, fixé au fond de 1 abdomen et prolongé dans 1 axe du cône et de son support. Ce genre ne se compose encore que d’une espèce, la SiGlLLiNE australe , Sigillina australis de Savigny (Mém. sur les Anim. sans vert., 20 partie, ier fasc., p. 1 38 et 178, pl. 5 , fig. 2 et.pl. i4) ; elle habite les côtes de la Nouvelle- Hollande , d’ou elle a été rapportée par Péron. (aud.) * SIGMODON. mam. Les natu- ralistes américains Say et Ord ont donné le nom de Sigmodon à un genre qu’ils ont créé pour recevoir une espèce de Campagnol des Etats- Unis. Les caractères de ce nouveau genre sont loin d’être rigoureux ; ainsi ils ne s’éloignent de ceux des Arvicola que par les particularités suivantes : mâchoires garnies cha- cune de six molaires égales , avec des racines, et à couronnes marquées par des sillons alternes très-profonds , disposés en Sigma. La queue assez velue; quatie doigts aux pieds de devant , avec le rudiment d’un cin- quième doigt onguiculé ; cinq doigts aux pieds de derrière. La formule dentaire se compose de quatre inci- sives et de douze molaires. Le genre Sigmodon n’embrasse qu’une espèce qui est le Sigmodon hispidum de Say et d’Ord, et qu’Hai- lan, dans sa Faune américaine, a dé- crite parrr es Campagnols sous le nom d ' jiVvicola hortensis. C’est un petit Animal long de six pouces , à tête grosse , à museau allongé, dont les yeux sont très-grands. La queue est à peu près aussi longue que le corps ; le pelage est coloré en jaune d’ocre pâle , mélangé de noir sur la tête et en dessous. Les parties infé- rieures sont cendrées; les membres antérieurs sont courts , les posté- rieurs sont forts et robustes. C’est un Rongeur très-commun dans les tor- ies défrichées et abandonnées de la Floride orientale. (less.) SIGNET. BOT. bii an . L’un des noms vulgaires du Sceau de Salomon , type du genre Volygonatum de Tour- nefort. (B0 4ia ' SÏL * SIIIAME. rois. Espèce du genre Athérine. P. ce mot. (b.) SIKISTAN. mam. Nom de pays du Rat vagabond , Mus uagus , PalL, espèce que la plupart des auteurs re- gardent comme un double emploi du Mus subti/is. V. Rat. (is. g. st.-ii.) * SIKSIK. mam. T'~ , Écureuil de Hudson. SII .. min. La plupart des minéra- logistes s’accordent à considérer la substance décrite par Pline sous le nom de Sil comme une de nos es- pèces d’Ocre d’une belle couleur jaune. V. Ocre. (a. r.) SILAUS. bot. i’han. Ce nom , em- ployé dans Pline pour désigner une Ombellifère peu déterminable , a été appliqué par Linné à une espèce de Peucedanum commune dans les lieux humides de toute l’Europe. P. Peucèdan. (g..n.) SILBER. min. C’est le nom alle- mand de l'Argent. (g. DEL.) SILD. rois. Syn. de Clupe afri- cain à la côte de Guinée. V . Clupe. , . (B-î SILENE. INS. Geoffroy donne ce nom au Satyre Circé de La treille. V. Satyre. (g.) SILENE. Silene. bot. phan. Genre de la famille des Caryophyllées et de la Décandrie Trigynie, L. , et qui offre pour caractères : le calice est tubuleux, cylindrique ou renflé et vésiculeux, nu à sa base, lisse ou strié , denté à son sommet ; la corolle est formée de cinq pétales onguicu- lés, ayant leur limbe bifide, et sou- vent munis à la réunion de leur on- glet et de leur limbe d’un petit ap- pendice denté ; les étamines sont au nombre de dix ; l’ovaire est surmonté de trois styles et d’autant de stigmates subulés. Le fruit est une capsule or- dinairement ovoïde ou globuleuse , à trois loges imparfaites , et s’ouvrant à son sommet par le moyen de six dents. Les espèces de ce genre sont extrêmement nombreuses, puisqu’on en trouve deux cent dix-sept décrites SIL dans le premier volume du Pro- drome de De Candolle, par Ollh de Berne , à qui l’on doit la Monogra- phie de ce genre. Ce sont des espèces pour la plupart originaires des di- verses contrées de l’Europe, et par- ticulièrement de celles qui avoisinent le bassin de la Méditerranée; un as- sez grand nombre vient en Sibérie et dans les autres parties du nord de l’Asie; quelques-unes croissent au cap de Bonne-Espérance ou dans 1 Amérique septentrionale. Ce sont des Plantes herbacées , annuelles ou vivaces, rarement sous -frutescentes a leur base , dont, les feuilles sont opposées , entières , allongées ; les fleurs varient beaucoup dans leur disposition. Les auteurs modernes , à 1 exemple de Gaertner, réunissent à ce genre toutes les espèces de Cucu- balus , à l’exception du Cucubalus baccifer qui forme à lui seul ce der- nier genre , qui diffère surtout des Si- lènes par son fruit charnu et à une seule loge. Le genre qui nous occupe étant excessivement nombreux en espèces, a été divisé en huit sections naturel- les par Otth de la manière suivante : I. Nanosilene. Espèces en touffe ; tige très-courte; calice renflé; pé- doncules uniflores. Deux espèces seu- lement ( S. acaulis et S. pumelio ) en- trent dans cette section. IL Behenarit/ia. Txge plus ou moins longue; fleurs solitaires ou panicu- lées; calice vésiculeux. Celte tribu, composée d’une vingtaine d’espèces , a pour type le Silene injlata , Smith, ou Cucubalus behen , L. Plante vivace et très-commune dans presque toutes les contrées de l’Europe. III. Otites. Tige plus ou moins longue ; fleurs quelquefois uni- sexuées, disposées en épis composés de verticilles. Le Silene Otites , Pers., ou Cucubalus Otites , L. , qui a les fleurs dioïques, est pla'cé dans cette section qui se compose d’une quin- zaine d’espèces. IV. Conoimorpha. Tige plus ou moins longue ; calice renflé , conoïde, ombiliqué à son fond , ayant ses dents I I ; j * ) . ïsrwr S IL SIL 42') très -allongées. Exemple : Silene co- riica , S. conoidea , etc. ? Y. Stachymorpha. Tige plus ou moins élevée; fleurs axillaites, al- ’ernes, et formant un épi par leur réunion ; calice offrant dix stries lon- gitudinales. Celte tribu, très-nom- breuse en espèces, comprend les Si - le ne an "lie a , gallica , etc. Yl. Rupifraga. Espèces munies d’une tige roide ; pédoncules filifor- mes ; calice cylindrique ou campa- nulé. Exemple : Silene rupestris , saxifraga , se do ides , etc. Y II. Siphonomorpha. Tige plus ou moins longue ; fleurs solitaires ou pauiculées; pédicclles courts et oppo- sés; calice tubuleux. Exemple : Si- 1 eue milans , italien , corsica , etc. VIII. yJtocion. Tige portant des fleurs en corymbe; calice renflé à son ^sommet et offrant des stries longitu- dinales. Exemple : Silene anneria , /J toc ion , etc. Quelques espèces de ce genre sont c cultivées dans les jardins; tels sont Mes Silene quinqueou/nera , S. bipar- ti! ii a, et surtout le Silene anneria , L., ou Silène à bouquets, dont les fleurs ’ouges ou blanches forment un co- 'ymbe terminal. (a. r.) * SILÉNÉES. Sileneœ. bot. phan. L’une des deux grandes tribus de la ’amille des Caryophyllées qui ren- I ’erment les genres dont le calice est nonosépale et plus ou moins tubu- eux ; tels sont les genres Silene , üianthns , Lychnis , etc. V. Caryo- BPphytlées. (a. r.) SILER. bot. pii an. Dans l’anti- quité, ce nom était appliqué à des Mantes sur la dénomination des- quelles les vieux botanistes ne se sont oas accordés. Les uns ont cru y •econnaître le Fusain , d’autres la lourgène , le Saule Marceau , etc. J.Bauhin cite le nom de Siler comme synonyme de plusieurs Oinbellifè- es', et particulièrement d’une es- >èee de Laserpitium , auquel Linné a ‘jouté le rnot Siler comme spécifique. (O..N.) SILEX . min. et gÉol. Sous ce nom les Latins et les anciens minéralo- gistes, jusqu’au dernier siècle, dési- gnaient presque toutes les Pierres dures qui pouvaient recevoir un poli brillant ou étinceler par le choc , q uel le q ue fut leu r com posi lion chimi- que; ainsi dans les ouvrages de Wal- lerius, de Forster, de VVerner, on voit le Diamant, le Zircon , le Gre- nat , la Topaze , rangés et décrits avec le Quartz ;ous le nom générique de Silex aclarnas , Silex circonius , Silex granatus , etc. Aujourd’hui l’emploi du mot Silex est beaucoup restreint , car non-seulement on ne l’applique plus qu’à des Pierres presque unique- ment composées de Silice , mais cu- core la plupart des auteurs actuels ne regai dent les Silex que comme cons- tituant une sous-espèce ou même de simples variétés dans l’espèce miné- rale du Quartz. V. ce mot. Il règne en effet peu d’accord entre les miné- ralogistes sur l’étendue et la valeur qu’on doit donner au mot Silex; sui- vant Haiiy, les Silex sont regardés avec les Calcédoines comme deux va- riétés distinctes dépendantes de la sous-espèce du Quartz-Agathe ; Beu- dant , au con* ‘ire , se sert des mots Calcédoine , . jilex comme synony- mes pour distinguer et séparer du Quartz transparent ou hyalin (Cristal de roche } toutes les substances essen- tiellement formées de Silice, qui ont un aspect lithoïde , et qui , sans don- ner de l’eau , blanchissent par l’ac- tion du feu. L’Agathe n’esL plus dans ce système qu’une sous- variété de structure du Silex, et les Minéraux siliceux, qui abandonnent de l’eau par la calcination, tels que l’Opale, l’IIyalite , la Ménilite , constituent une espèce distincte sous le nom d’O- pale ou d’Hydroxide de Silicium, tandis que le Quartz et le Silex sont des Oxides de Silicium. En dernier lieu, Brongniart, regardant égale- ment le Silex comme une variété de Texture du Quartz , comprend sous ce nom tous les Minéraux quartzeux qui sont infusibles, rayent le verre , donnent îles étincelles par le choc du briquet , mais qui , étant privés «le 4a4 SfL transparence , ont un éclat plus ou moins terne, cireux ou résineux, et possèdent à peine la translucidité analogue à celle des matières vis- queuses et gélatineuses. La présence ou l’absence de l’eau dans les Pierres siliceuses n’étant pas considérée par les chimistes comme un caractère es- sentiel , parce que ce corps s’y trouve en proportions très-variables et indé- finies, Brongniart se sert seulement de ce caractère pour diviser en deux groupes sa sous-espèce du Silex , les Silex aquifères et les Silex anhydres , à chacun desquels groupes se rappor- tent un grand nombre de sous-varié- tés. Voici le tableau des divisions proposées par ce savant : 1°. SlLEX ANHYDRES. A. Silex proprement dits : corné, Pyroinaque , Meulière, nectique , pul- vérulent. B. Agathes : Chrysoprase , Plas- me, Héliotrope, Cornaline, Sardoi- ne , Calcédoine. 2°. Silex aquifères. C. H valûtes : vitreuse , laiteuse. D. RÉsinites : Opale , Girasol , Gacholong, Hydrophane , commun , Ménilite. Les caractères minéralogiques et de gisement des principales variétés de Silex proprement dit ayant été expo- sés à l’article Quartz , T. xiv, p. 4i2 , nous renverrons à cet article ainsi qu’aux divers mots sous les- quels on désigne les Minéraux sili- ceux compris dans le tableau ci-des- sus ; nous nous bornerons à rappeler ici le rôle important que jouent dans la nature les substances minérales essentiellement formées de Silice, à exposer quelques idées théoriques relatives à la formation des Silex et à la transformation des corps orga- nises en cette substance (Silicifica- tion), et enfin à faire connaître les principaux usages du Silex dans les arts. Non-seulement la Silice se rencon - tre en proportions plus ou moins SIL, grandes dans la plupart des Miné- raux composés ; mais, seule et pres- que pure, cette substance constitue près du tiers de la masse solide de l’enveloppe terrestre , soit qu’elle entre comme partie essentielle dans la plupart des roches cristallisées, primordiales (Granit, Gneiss, Peg- matite, etc. ), soit qu’elle forme des roches puissantes ( quartzite ) des Grès, des Sables qui abondent dans les terrains de tous les âges, et aussi bien dans ceux formés évidemment dans le sein des eaux que dans ceux qui ont une origine ignée non con- testée. Si, pour l’étude minéralogique , il est nécessaire, et jusqu’à un certain point possible, de caractériser et de désigner par des noms particuliers les diverses Pierres uniquement sili- ceuses qui diffèrent entre elles par des caractères extérieurs constans,il n’est pas aussi facile de faire à part l’his- toire de la forma tion et du gisement de chacune d’elles; car , dans beaucoup de cas, plusieurs variétés semblent avoir la même origine elle même gise- ment; ainsi, pour prendre un exem- ple , on voit souvent, et dans le même banc calcaire, des rognons siliceux dont la partie extérieure est à l’état de Silex corné, tandis que le centre est à celui de Silex Pyroinaque ( Craie de Fécamp), présenter des cavités ( géodes ) qui sont fréquemment ta- pissées de véritable Calcédoine ou Agathe, ou même de Cristaux lim- pides , de Quartz hyalin , et qui d’au- tres fois sont remplies de Silex pnl- 'vérulent; c’est ainsi encore que les bois, les coquilles et d’autres corps organisés que l’on trouve fossiles, sont changés en Jaspe, en Calcé- doine, en Agathe, en Cornaline, en Résinite , etc. , aussi bien qu’en Si- lex corné ou pyromnque. Il ne résulte pas cependant des exemples qui vien- nent d’être cités qu’il faille croire que toutes les Pierres Siliceuses se rencontrent toujours indistinctement dans les mêmes terrains, et qu’elles y jouent le même rôle; au contraire, ainsi qu’il a été exposé au mP1 ■ S IL Quartz, h chacune des principales variétés minéralogiques peut être assi- gné un gisement général particulier. L’une des dispositions les plus re- marquables et les plus ordinaires des véritables Silex ( Silex corné et pyro- maque), est de se présenter au milieu des assises des terrains de Calcaire de -Sédiment, en masses irrégulières, ibranchues, arrondies, qui se lient plus ou moins à la gangue qui les en- weloppc, et qui sont disposées en li- _gnes parallèles entre elles et aux as- sises calcaires. La Craie blanche ofFi e tun exemple connu de tout le monde de cette manière d’être des Silex ( P'. Craie) que l’on observe aussi, mais moins fréquemment, dans le Cal- caire jurassique, dans les marais des terrains d’eau douce , et jusque dans lies Gypses des formations tertiaires. ■L’observation démontre que les for- i mes arrondies de la plupart des Silex , • ainsi disposés en lits , ne sont pas dues au frottement, et que ces corps ! n’ont pas préexisté aux sédimeps qui ttl-les enveloppent -, leur formation est donc a u moins contemporaine du dé- fi; pot au sein duquel ils se trouvent. ([.'Mais comment ces nodules, d’une siubstance très-peu soluble, dont les i molécules ne semblent pas avoir été : rapprochées par agrégation , peu- Kvent-ils s’être introduits au milieu (d’une substance étrangère déposée i: ividemment par voie de sédiment? La -Silice, dissoute dans certains véhi- cules , a-t-elle filtré à travers le tissu 1 les Roches pour venir remplir des rcavités préexistantes ou remplacer pies corps organisés ainsi que la struc- ure de ceux-ci que l’on reconnaît ‘dans beaucoup de Silex, pourrait )0i ter à le faire croire? La Silice 1 ’.-t-elle été à l’état gélatineux , comme emblent l’indiquer certains pbéno- nènes relatifs aux Agalhes , aux Silex ubanés, aux couches contournées des errains oolitiques, à quelques lits ainces de Silex pyromaques observés b ans la Craie blanche , qui ont éprou- I é, sans se rompre, plusieurs- in- | fl exions , et surtout aux Meulières et ux Calcaires siliceux dans lesquels SIL 425 « on observe des feuillets çt lames minces couvertes d’aspérités fines et de mamelons qui , comme le dit Bron- gniai t , ressemblent à des membra- nes d’une matière glaireuse dessér- chée? Sans vouloir choisir entre les opinions différentes qui ont été émi- ses à ce sujet , et sans croire pouvoir résoudre définitivement la question très-compliquée de la formation des Silex, nous rapporterons seulement plusieurs faits qui sont de nature à l’éclairer et à démontrer que , sur ce point , comme sur un grand nombre d’autres, il faut bien se garder dans les sciences d’observation de vouloir bien expliquer par une seule cause des faits eu apparence analogues ; car douter d’une manière absolue de la possibilité de la dissolution aqueuse de la Silice, parce que les obser- vations démontrent sa viscosité et vice versa, et ne pas croire que, réduite à une ténuité extrême, les molécules siliceuses , disséminées dans une pâte sédimenteuse de na- ture étrangère , n’ont pas pu se réu- nir , et pour ainsi dire se conglomé- rer après coup , c’est se mettre égale- lement en contr 'fiction avec les faits. On sait , en , que dans les fabri- ques de faïence où l’on fait une pâte avec de l’Argile et une cei taine quan- tité de Silex pulvérisé, si on laisse celte pâte pendant plusieurs jours sans l’employer, le mélange qui était intime cesse de l’être, et que les particules siliceuses s’attirent mu- tuellement et se groupent autour du centre. N’a-t-il pas pu en être de même de la Silice qui a formé les Silex de la Craie -, d’abord déppsée par voie de sédiment avec les particules cal- caires , le départ n’a-t-il pas pu s’o- pérer après coup sans qu’il y ait eu ni dissolution ni filtration, et des masses gélatineuses , organisées com- me le sont les Médusaires , n’ont-elles pas pu laisser leur place à la Silice, ce qui s’accorde encore assez bien avec la forme irrégulière des Silex et leur disposition en lits continus. Il est de toute évidence encore que , dans la transformation de certains!, 426 SIL Végétaux en Silice, les molécules organisées ont pour ainsi dire été remplacées une à une; les formes les plus délicates, l’organisation intime des tissus , ont été conservées , et les cavités les plus petites, telles que celles des trachées, n'ont pas été remplies ( bois de Palmiers, tiges de Graminées, capsules de Cliara ou Gyrogonites), et, dans ces divers cas, on ne peut guère supposer que la Silice était dissoute dans un liquide ou à l’état visqueux, puisque tous les vides alors seraient pleins. On peut encore mieux croire que la pro- duction des matières siliceuses et leur introduction à la place des Végétaux et Animaux dont elle conserve les formes et le tissu, aient été opérées par une action ignée; on sait bien qu’en Islande les eaux bouillantes du Geyser déposent sur les bords de l’ouverture par laquelle elles sortent de terre une très-grande quantité de Silice qu’elles contenaient, et qu’il se forme sur ce point des Pierres en- tièrement semblables auGacholong, au Silex nectique et aux Meulières ; mais peut- on penser que les eaux dans lesquelles nos Meulières des en- virons de Paris ont été formées élaient de la nature de celles du Geyser, si, comme tout porte à le croire, elles nourrissaient des L*yrnnées , des Pla- norbes et plusieurs espèces de Plan- tes. Un autre fait qu’il importe de ne pas oublier, c’est que dans une de ces cavités tapissées de cristaux de Quartz, que l’on rencontre souvent au milieu du Marbre de Carrare, on a trouvé près d’un kilogramme d’eau siliceuse dans laquelle étaient libres de petites masses gélatineuses qui, à l’air, ont bientôt pris la dureté et l’aspect de la Calcédoine. Guillemin a aussi fait connaître dernièrement une variété de Quartz qu’il a décou- vert à Tortczais ( Allier ), dans un Grès auquel il sert de ciment, ou au milieu duquel il se trouve en petits amas et veinules. C’est une sorte de Résinite ( P', ce mot) qui renferme naturellement o, n de son poids d’eau , et qui en absorbe encore o,i4. SIL U a la propriété de se dissoudre dans la Potasse caustique à la chaleur de ioo°, et l’analyse que l’on en a faite n’indique la présence d’aucune ma- tière alcaline. Quelques auteurs pensent que les diverses opérations qui ont donné lieu à la formation des Silex ne sont pas suspendues, et que les mêmes causes agissent encore journellement pour produire même dans la Craie de nouveaux dépôts siliceux. Notre col- 1 ahorateur Bory , dans son Voyage souterrain, ou Description du plateau de Maëslricht, exprime positivement cette opinion pages 206 et 209 du même ouvrage; il cite une localité très- remarquable hors de la porte de Halle, aux environs de Bruxelles, ou l’on peut pour ainsi dire assister à celte opération de la nature : là , sous l’ancien fort de Monlerey, au point ou la grande route coupe un banc de Sable exploité pour les besoins jour- naliers de la capitale, cc on voit l’eau chargée des particules constitutives du Silex , fil t rer goutte à goutte et se durcir dans la profondeur du Sable même , en corps comparables pour leur forme à des tronçons de bran- chages , à des fragmens de bâtons plus ou moins gros.... On reconnaît dans la cassure de ceux-ci que la ma- tière siliceuse dont ils sont formés a été déposée autour de corps étrangers, tels que des brins de chevelus de ra- cines quelconques profondément pé- nétrantes, des morceaux de coquilles ou des parcelles de sable un peu plus grossières que leurs voisiues, agglu- tinés en petits canons , racines , dé- bris ou amas qui, encroûtés dans la pierre nouvelle, identifiés avec elle en conservant seulement leur forme primitive, demeurent les noyaux toujours reconnaissables de Silex modernes. » On cite encore comme une preuve de la formation récente du Silex, ce que rapporte Tiebra (Journal des Mines , n° 2a ) d’un Sdex de neuf pouces de long sur quatre pouces de large, et au milieu duquel ou trouva en le brisant une vingtaine de petites ; : t t i ï î: î !•' SIL aièces d'argent du seizième siècle. IJour déduire une conséquence de ette observation , il faudrait être tien certain que le Silex qui en fait objet n’avait pas une cavité commu- , niquant à l’extérieur par une ouver- ure qui aurait servi à introduire les , pièces de monnaie. Les plus anciens peuples , et quel- ques peuples sauvages actuels , ont su irer parti de la dureté des Silex pour •m faire des instrumens tranchans. ; Depuis la moitié du seizième siècle environ, plusieurs variétés de Silex , nais principalement le Silex pyroma- : lue j sont employés pour faire des 1 lierres à fusil. La France est l'un des oays où celle fabrication est des plus ibondanles , et les principales fabri- ques sont dans les dépat temens de Yonne et du Cher. Le Silex employé ■:sl blond, jaunâtre, et appartient à a formation crayeuse. Les ouvriers labiles nommés caillouteurs choisis- ent parmi les pierres ceux qu’ils ap- icllent Cailloux francs , et ils rejei- ent les Cailloux dits Grainchus qui te se prêtent pas à la taille. Cette 'pération se fait au moyen de diffé- sens marteaux et avec tant de rapi- de qu’un bon ouvrier peut faire iraille pierres en trois jours , mais il mporte essentiellement que les Silex mployés aient encore leur eau de arrière , sorte d’humidité qu’ils per- ent peu de temps après avoir été à air et sans laquelle ils ne peuvent lus se laisser casser d’une manière onvenable. Les Silex cornés et pyromaques ont encore employés à faire des ierres à lisser, et réduits, sous un moulin, en poudre très-fine, ils en- eut dans la composition de la faïence ■ ne. Le Silex Meulière, qui a reçu ce om à cause de l’usage principal que on en fait, constitue la dernière «rmation d’eau douce des environs 3 Paris ; c’est à sa dureté et au grand ombre de cellules qu’il présente l’est due sa propriété fie faire d’ex- :llentes meules de moulin. C’est ■incipalement auprès de la Ferté- SIL 4i7 sous-Jouarre , et sur les territoires des villages des Mollièrcs et des Trous, entre Limours et Versailles , que sont les principales exploitations; on fait, dans le premier lieu, des meules de six pieds de diamètre dont le prix est quelquefois porté à i ?.oo fr. la pièce, et on en expoite en Angle- terre et jusqu’en Amérique. Le plus souvent les meules sont composées de plusieurs pièces parallélipipédiques nommées carreaux, et réunies par des cercles de fer. On cite bois du bassin de Paris les carrières de Bierie à meules d’Houlbec , près Pacy-sur- Eure ; celles de Cinq-Mars-la-Pile , sur la Loire, près Tours; celles de la Fermeté-sur-Loire ( département de la Nièvre), qui paiaissent appartenirà la même formation que celle des en- virons de Paris. Beudant cite dans les sables de Blocksberg , en Hongrie , des Meulières analogues aux nôtres; et on en a reconnu également de sem- blables dans l'Amérique septentrio- nale (Etat d’Indiana). Malgré ces cita- tions, la Meulière lacustre paraît être une formation locale peu répandue dans la nature. Comme nour . ^vons indiqué au commencement de cet article, lors- que l’on trouve dans les anciens au- teurs le mot Silex suivi d’un nom spécifique, c’est ce dernier mot qu’il faut chercher dans le Dictionnaire pour en connaître l’histoire, (c. P.) SILICATES. CHiM. et min. On donne ce nom aux combinaisons en proportions définies de la Silice avec les bases salifiables. Ces combinai- sons sont très-nombreuses dans le règne minéral , et comprennent la plupart des substances dont les an- ciens minéralogistes faisaient une classe à part sous le nom de Pierres ou de substances terreuses. Suivant Berzelius , il existe des Silicates dans lescjuels l’Oxigène de la Silice est égal à celui de la base : ce sont des Silicates simples ; d’autres dans les- quels l’Oxigène de la Silice est deux , trois et six fois celui de la base : ce sont les Bisilicates , les T ri si lier» tes et 4a8 SIL les Sesilîca les ; enfin il on est quel- ques-uns dans lesquels l’Oxigèoe de la base est double ou triple de celui de la Silice. Les Silicates sont très- abondans dans la nature ; non-seule- ment on en trouve de simples, mais encore de doubles, de triples et même de quadruples. La plupart des Silicates ne peuvent être fondus que lorsqu’on les traite par la Potasse caustique : ils dounent alors une ma- tière soluble dans les Acides. La so- lution étant évaporée presqa’à siccité si l’on jette de l’eau sur le résidu et que l’on filtre, on obtient la Silice sous forme de poudre blanche. (g. DEL.) SILICE, chim. et min. Placée au- trefois parmi les Terres , elle est con- sidérée maintenant comme un Acide, d’après les analogies fondées sur les nombreuses combinaisons avec les bases salifiables. La Silice , telle qu’on l’obtient par les procédés chi- miques , est en poudre blanche , rude au toucher; elle est infusible sans addition ; mais jointe à d’autres Ter- res , et surtout aux Alcalis , elle fond avec plus ou moins de facilité. La Silice est soluble dans l’eau , mais en très-petite proportion ; car ce liquide n’en dissout pas un millième de son poids. Calcinée avec de l’Hydrate de Potasse, elle donne une matière qui attire l’humidité de l’air , et se résout en un liquide qu’on nomme Liqueur des Cailloux. La Silice se trouve cristallisée dans la nature; car elle existe parfaitement pure dans le cristal de Roche ou Quartz hyalin limpide. En s’unissant aux bases sa- lifiables, elle donne naissance aux Silicates, sortes de combinaisons qui forment la plus grande partie des Minéraux dont se compose la nom- breuse classe des Pierres (g. del.) SILICICALCE. min. Le Minéral auquel de Saussui'e a donné ce nom est une Pierre qui présente à la fois les caractères des Silex et ceux de la Chaux carbonatée. On voit qu’il se t'approche beaucoup des Silex calci- j’ppes ou Calcaires .siliceux. • (a. R.) SIL SILICIUM, ciiim. Corps simple qui produit la Silice par sa combi- naison avec l’Oxigène, et qui, d’après ses propriétés, doit être placé auprès du Bore et du Carbone. Il est d’un brun de noisette sombre et dépouivu de l’éclat métallique; on ne le ren- contre dans la nature qu’à l’état de corps brûlé. V . Silice. (g. del.) SILICULE. bot. than. V . Si- LIQUE. SILIQUAIRE. Slliquaria. moll. On doit à Guettard ( Mém. T. ni, p. 128 ) d’avoir le premier distingué ce genre en lui imposant le nom de Té- nagode. Bruguière , qui paraît avoir méconnu cette observation , lui a donné celui de Siliquaire qu’ont adopté tous les zoologistes , si ce n’est Schumacher (Essai d’un nouv. syst. des habit, des Vers testacés , p. 80 et 263) qui a cru devoir lui substituer celui d’Auguinaire. Aucun de ces au- teurs n’ayant connu l’Animal , et le test calcaire des Siliquaires ressem- blant à quelques égards au tube des Serpules , c’est auprès de ces Ani- maux, et par conséquent dansla classe des Auuelides, qu’ou a toujours placé ce genre; il faut toutefois en excepter Bruguière (Eucyclop. méthod. Tabl. systém., p. i5), Schumacher (/oc. ci/.), Savigny (Syst. des Anuel., in-fol. , p. 98), Blainville ( Manuel de Malac. , p. '*52 et 655 , i8a5), qui, sur la simple connaissance qu’ils avaient du tube calcaire, se sont refusés à le ranger parmi les Vers, et ont même cru devoir l’exclure de la classe des Atinelides. Lamarck lui assigne pour caractères : test tu- buleux , irrégulièrement contourné, atténué postérieurement , quelque- fois en spirale à sa base, ouvert à son extrémité antérieure, ayant une fente longitudinale subarticu- lée qui règne dans toute sa lon- gueur. Animal inconnu. Le tube des Siliquaires diffère prii/cipalcmcnt de celui des Serpules par la manière dont il est contourné , son extrémité étant assez régulièrement roulée eu spirale; l’adhérence qu’il contracte . SIL avec los corps euvironnaus est aussi très - différente; il est entoure par une accumulation de petites co- quilles et de sable, ou bien par des Alcyons, des Eponges qui semblent Me protéger; mais jamais les parois les tubes ne se fixent aux corps soli- ; les , de manière à se briser plutôt que : le se séparer comme cela a lieu ordi- nairement pour ceux des Serpules. ( Dn remarque aussi que 1 extérieur Iles tubes frais est couvert d’une sorte t l’épiderme, ce qui ne se voit pas dans M es habitations des Annelides qui sont ■sécrétées tout différemment. Enfin il îxiste sur le bord de l’ouverture du :uyau une fente qui se prolonge en [une gouttière percée de petits trous , 2t qui règne dans toute la longueur le l’enveloppe calcaire; on n’aper- :oit rien de semblable dans les Ser- mles. L’Animal de la Siliquaire était esté jusqu’ici inconnu; nous avons u occasion de l’observer deruière- nent, et nous avons communiqué à a Société philomatique ( séance du 1 janvier 1823) les principaux résul- ats de notre travail ; nous en don- :erons un court extrait , et nous ren- errons pour de plus amples détails ux Annales des Sciences naturelles u il doit être publié en entier. La diquaire a quelque analogie avec le erinet, et c’est véritablement près e lui qu’on doit la ranger. Sa forme ;it allongée; son corps est tourné a spirale ; lorsqu’on l’a retiré de on tube, il conserve cet enroule- îent, et il n’est pas possible de l’é- mdre en une ligne droite. Antérieu- imenlon voit un opercule très épais inné par l’empilement de lamelles > irnées ; cet opercule est fixé sur un led musculaire très-charnu qui pré- ente supérieurement une sorte d’ap- andice très-comprimé, en arrière uquel s’élève une têle distincte inu- ie de deux petits tentacules légère- ment renflés au sommet, et pourvus nacun à leur base d’un œil assez illant ; immédiatement après la tête il observe le manteau qui est fendu ipérieurement dans toute sa lon- | leur jusqu’à une partie distincte , le SIL 429 tortillon , qui termine le corps. Le manteau étant divisé dans toute sa longueur présente naturellement deux lobes; celui du côté droit est réduit à une frange très-étroite qui est bordée en dedans par un petit sillon étendu de la tête à la naissance du tortillon; le lobe gauche est beau- coup plus large dans toute son éten- due ; il débute immédiatement en arrière de la tête par une sorte d’ex- pansion, puis il devient tout d’urj coup assez étroit , et se continue ainsi jusqu'à l’origine du tortillon. Contre l’assertion de Blainville, les branchies n’existent que d’un seul côté; elles consistent en des filamens simples, as- sez rigides , et qui sont fixés sur toute la longueur du lobe gauche du man- teau, à sa face interne. Cette dispo- sition curieuse explique l’importance du sillon spiral et perforé qu’on ob- serve sur le tube calcaire , et qui était nécessaire pour que l’eau vînt inces- samment baigner les organes respi- ratoires. Le tortillon est assez court; comme dans les autres Mollusques, il renferme le foie et les organes géné- rateurs; ceux-ci se terminent sur le lobe gauche , et 1' Mut de terminai- son est indique pat une petite échan- crure. Si l’on compare cette courte description avec la description in- complète qu’Adanson a donnée du Vermet, on trouvera que la Sili- quaire s’en rapproche sous quelques rapports, mais que des caractères im- portans l’en distinguent. Ou trouve les Siliquaires dans les mers des Indes. Une espèce a été observée dernièrement sur les côtes de Sicile. Lainarck a décrit quatre espèces: la Siliquaire anguine,&7/- quaria anguina , ou la Serpula angai - na, L. ; Siliquaire muriquée , Sili- quaria muricata , figurée par Rum- phius , iVIus. , tab. 4i , fig. H. La Si- liquaire lisse , Siiiquaria lœvigala t figurée par Chemnitz , Concli. , 1 , tab. 2 , fig. i5 , c? la Siliquaire lactée , Siiiquaria lactea , Lamk. , Collection du Muséum ; blainville ( Dict. de Le- vrault, article Siliquaire) a ajouté trois espèces qu’il a observées dans 4 3o SI L le: cabinet du duc de Rivoli. Les espèces fossiles sont assez nom- breuses. Denys de Monfort a crée aux dépens du genre Siliquaire celui d’Agatirse. J' . ce rnot. Schumacher ( loc . cil.), quoiqu’il ait substitué le nom d’Anguinaire à celui de Sili- quaire , einjdoie cependant ce dernier pour désigner un genre de Mollusque bivalve qui a pour type un Solen. (AUD.) * SILIQUAIRE. Siliquaria. bot. CRYPT. (Hy drop hy tes. ) Lamouroux, dans l’article FucacÉes de ce Dic- tionnaire (T. vi, p. 71), avait indiqué par ce nom un genre à créer et à décrit e , qui ne pouvait guère avoir pour type que le Fucus siliquosus de Linné, dont nous avions de notre côté senti la nécessité d’opérer la sé- paration : dans l’idée ou nous som- mesd'avoir rencontré sa pensée, nous feions ici ce qu'il se proposait de faire. Le genre Siliquaire sera carac- térisé par les vésicules non dévelop- pées dans ses expansions ou dans ses tiges, mais extérieures, en forme de silique articulée; par ses concep- lacles terminaux, lancéolés, mu- cronés, oii les gongyles sphériques, renfeimés dans une mucosité, sont fermés de propagules disposés tout autour et non épars dans leur masse. Lyngbye aVail réuni notre Siliquaire à son genre Haiidrys qui en est très - distinct. Nous n’en connais- sons qu’une espèce très -commune dans toutes nos mers, ou elle ac- quiert jusqu’à trois ou quatre pieds de long, et qu’on trouve souvent rejetée au rivage par gros paquets qui deviennent tout noirs. Le même changement de couleur a lieu dans les herbiers. On a peine à conce- voir comment Agardh avait pu con- fondre cette Plante dans le genre Cystoseira. (b) SILIQUARIA. bot. phan. La Plante décrite par Forskahl ( Flur. Ægypt. /Irai)., 78) sous le nom de Siliquaria gland uiosa , est le Cleornc arabica, L. De Caudolle s’est servi SIL de ce nom pour désigner la seconde: section des Cleorne. K. ce mot. (G..N.)t S I L I Q U A S T R U M. bot. phan.) (Mœncli.) Syn. de Cercis , L. V. Gai- nier. (g..n.) ; SILIQUE. conch. Espèce du genre Glyciinère. V. ce mot. Audouin vient, d’obseiver l’Animal de ce genre cu- rieux. ‘ (b.) SILIQUE. Siliqua. bot. phan. On appelle ainsi un genre de fruit ayant le péricarpe sec , plus ou moins al- longé, ordinairement à deux loges séparées l’une de l’autre par une cloison mince et membraneuse, qui paraît être une expansion du tro- phosperme qui est suturai, et qui porte les graines attachées sur deux rangées longitudinales, séparées l’une de l’autre par la cloison. Ce fruit, qui s’ouvre ordinairement à sa ma- turité en deux valves, est propre à la famille des Crucifères dont il fait un des caractères lés plus tranchés. Quand la Silique n’est pas au moins quatre fois plus longue que large, on la nomme Silicule. Mais on con- çoit facilement que cette dernière sorte de fruit n’est qu’une légère modification cl e la Silique dont elle offre tous les caractères intérieurs. I. La Silique présente un très-grand I nombre de variétés qui tiennent à sa fo raie, à sa consistance , et quelque- |l fois même à des caractères plus im- portons. Ainsi la cloison disparaît quelquefois, et alors elle est unilo- culaire; d’autres fois elle reste indé- hiscente ( Raphanus ) ; quelquefois elle est surmontée d’un appendice de forme variée qui s’élève au-dessus des valves et qui paraît être une pro- longation de l’axe ou des tropho- spermes ( Sinapis ). Cet appendice est quelquefois plein, d’autres lois creux, et même renfermant une ou plu- sieurs graines. Dans quelques genres la Silique est marquée transversa- lement d’étranglemcns , et se rompt en autant dé parties distinctes qu elle olTrc de ces articulations , etc. F • Crucifères. (a. b.) SlL * SILIQUELLE. Siliquella. micr. reure de la famille des Braehionides, e l’ordre des Crustodes, dont les jractères sont : test capsulaire , ur- :olé , antérieurement mutique , pos- ;i ieureinent arrondi, subbilobé, cen- alcmenl foraminé, pour donner assage à une queue parfaitement mple et subulée. Les organes rola- lires, doubles et très-distincts , s’y ,'itent avec mie grande vivacité et éloignent beaucoup l’un de l’autre, n voit dans l'intérieur d’autres or- mes qui nous paraissent être des oauclies d’un cœur qui s’y agitent paiement. Nous n'en connaissons l’une espèce que nous appelons liquella B u rsa pastoris à cause de figure qui est un peu celle de la icule d’un Tblaspi ainsi nommé. . planches de ce Dictionnaire. C’est Brac/ùonus impressus , JVlii 11 . , Inf, . l. , fig. 1 52 - 1 4 ; Encycl. Vers., 28, fig. 19-21. On la trouve dans au des marais. (b.) 'SILIQUIER. bot. pii an. (Lamarck, oie Franc.) Syn. d’Hypécoon. (B.) ."SILL. pois. Nom de l’Ammodyle orvège. (less.) SILLÀGO. pois. Cuvier a créé us ce nom un genre de Poissons anthoptérygiens dont les carac- es sont les suivans : deux nageoires sales, la première courte, mais île, à rayons flexibles; la seconde gue et basse. Museau un peu al- gé , terminé par une petite bou- ; protactile , garnie de lèvres char- as et de dents en velours1, avec un ig de plus fortes à l’extérieur. Leur 3 est écailleuse; leurs opercules t armés d’une petite épine ; leurs opercules légèrement dentelés ; |q ra\ons à la membrane bran- ostége. Ce sont des Poisson» de la r des Indes dont la chair est ex- se. On n’en connaît que deux es- es : le Pêche - Picout de Pondi- ry, Sillago acuta , Cuv., le Soring llussel , pl. 1 1 5 ; et le Pêche- lame , Sillago domina , Cuvier. (LESS.) ILLI. bot. crypt. Évidemment StL • par corruption de Suillius, nom par lequel 011 désigne eu diveise» paities de l’Italie des Champignons man- geables. (u.) SILLIMA.NITE. iiin. Minéral composé de Silice, 42,66 ; Alumine, 54,11; Oxide de Fer, 1,99; Eau, o, 5i , et qui a été observé par G. -T, Bowen dans une veine de Quartz qui traverse un Gneiss près de Saybrook, ville du Connecticut. Il est d’une couleur grise foncée qui passe au brun. Ses cristaux sont des prismes rhomboïdaux obliques dont les an- gles sont d’environ 106° 3o’ à 73, 3o, et l’inclinaison de l’axe du prisme sur la base 11 3°. Il est plus dur que le Quartz, et sa pesanteur spécifique est de 3,4i. On ne peut le fondre au chalumeau , même par l’addition du Borax. Ce Minéral, encore mal connu, a de l’analogie avec le Disthène. (a. R.) * SILLONNE, zool. Espèce du genre Lézard. , et une Balisle. (b.) SILLONNÉE, rett. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) * SILLON NETTE, bot. crypt. Nom français proposé par Bridel pour désigner son genre Glyphomitrium. V. ce mot. (b.) * SILO. ois. Nom du Drongo chez les Papous de la Nouvelle-Irlande. , (EliSS.) SILOXERE. Siloxerus. bot. pu an. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie séparée , L., éta- bli par Labillardière (Nou.-Holl. , p. 58, tab. 209) qui lui a imposé les caractères essentiels suivans : cal i— cules contenant chacun deux à cinq fleurs; corolles enflées, hermaphro- dites; style en massue renversée; réceptacle commun , poilu ; récep- tacle partiel paléacé; aigrette quin- quéfide , dentée. L’étymologie du nom de ce genre est tirée de la forme du style qui est enflé. Cassini et Sprengel ont en conséquence pio- posé , chacun de leur côté, un chan- gement do nom. Cassini substitue a Siloxerus le mot ügcerosty lus , 432 SIL et Sprengel celui de Styloncerus. Comme ici le mot ne fait rien à la chose, et que celui donné primiti- vement par Labillardière , quoique insignifiant , n'est pas contradictoire , nous pensons que le changement pro- posé n'est pas absolument nécessaire. Cassini a , en outre, étudié la Plante qui forme le type de ce genre, et il a placé celui- ci près de scs genres Hirnellia et Gnephosis dans la tribu des Inulées. Le Si luxeras humifusus est une petite Plante trouvée par La- billardière dans la Nouvelle-Hol- lande à la Terre de Leuwin. Ses tiges sont couchées , garnies de feuilles linéaires, obtuses, glabres, opposées ou rarement alternes, mais rappro- chées sous les capitules où elles cons- tituent une sorte d’involucre géné- ral. Les calicules sont rassemblés en un capitule terminal. (g. .N.) SILPHA. ins. Genre de Coléoptè- res désigné ainsi par Linné et répon- dant, en majeure partie , à celui de Bouclier ( Peltis ) de Geoffroy. Succes- sivement modifié par Degéer, Fabri- cius et d’autres naturalistes , il ne comprend plus , dans la méthode du docteur Leach ( Zoolog . Miscell.), que les espèces ayant pour caractè- res : corps ovale; corselet presque demi-circulaire, transversal, échan- cré en devant ; élytres entières (sou- vent échancrées dans la femelle)j an- tennes grossissant insensiblement. Il y rapporte les espèces suivantes : S. opaca et obscurci de Linné , læai- gata et leliculata de Fabricius , et / ristis d’Illiger. V. l’article Bou- clier. (BAT.) SILPHIDES. Silpltidea. ins. Nom donné par le docteur Leach à une lamille de Coléoptères , composée du genre Silplia de Linné et qui em- brasse notre tribu des Silphales , fa- mille des Clavicornes , sauf le re- tranchement des gem es Nécrophore et Sphérite. (lat.) SILPHIUM. bot. ehan. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélianthées et de la Syngénésie nécessaire , L. , offrant les caractères SIL essentiels suivans : involucre com-* posé de larges folioles imbriquées i ovales, obtuses, scarieuses sur les» bords ; réceptacle garni de paillettes 3 calalhide composée au centre de fieu rons nombreux et mâles; à la cir- conférence de demi-fleurons fertiles j akènes ovoides , comprimés, larges^ surmontés de deux cornes. Ce genrQ renferme une quinzaine d’espèce$ toutes originaires de l’Amérique sep- tentrionale , à l'exception du S. atro - purpureurn , Willd., qui croît dans l’Amérique méridionale. Ce sont er» général des Plantes remarquables par la hauteur de leurs tiges, 1 éléganca de leur port , et la grandeur de leurs fleurs qui ressemblent à celles dc3 Hélianthes. Quelques-unes sont cul4 tivées en Europe comme Plante^ d’ornement; elles fleurissent en au- tomne dans les parterres. Parmi ces Plantes, nous citerons comme typd le Silphium perfoliatum , L., dont les tiges sont dressées, carrées, canne- lées , et hautes de plus de six pieds. Les feuilles sont opposées, ovales ; le3 inférieures pétiolées, rudes, fermes] épaisses , échancrées en cœur et réu- nies à leur base ; les supérieures grandes, ovales-lancéolées , ac.umi- nées , conniventes, de manière que la tige semble traverser une feuille unique. Les fleurs sont disposées enl une panicule terminale. Le Silp/iiun terebinthinaceum , L. fils, Suppl.; Lamk. , Illustr. , tab. 707, est aussi une espèce fort remarquable par la hauteur de ses tiges, par ses feuilles très-grandes, rudes, dentées en scie par ses belles fleurs; enfin par son suc propre , qui est analogue aux Résines liquides des Conifères, nom- mées vulgairement Térébenthines. Le nom de Silphium était dounéfji dans l’antiquité à une Plante dont le suc avait une grande réputation pour ses propriétés médicales. O11 présu- mait avec assez de vraisemblance, que cette Plante devait être une Ombel- lifère analogue à celle qui fournit 1 ’/lssa fœlida.NWiani, dans sou Flora Lybicæ Spécimen , publié en i8a4, fl cité sous le nom de Thapsia Sir SIL SIL 453 hiurii une espèce nouvelle qu’il croit re le vrai Silphium des anciens, et li croît dans la Cyrénaïque , c’est- dire dans les lieux ou elle était diquée. (g. .N.) SILURE. Si lu rus. pois. Genre de lissons Malacoptérygiens Abdomi- iux de la méthode de Cuvier , ou -.:s Osseux Rolobranches Abdomi- uxdesTableaux analytiques de Du- éril , créé par Linné et caractérisé r une bouche au bout du museau ; s opercules à branchies mobiles ; • : deux maxillaires garnis de dents carde; dorsale unique, à rayons ;eux , courts, avec ou sans pi- ans ; anale longue et voisine de la .idale. Les Silures ont générale- ;nt la tête déprimée ; les intermaxil- rres suspendus sur l’ethmoïde et n protactiles ; les maxillaires très- :its , se continuant le plus ordinai- nnent en un barbillon charnu au- :1 s’en adjoignentd’autres attachés, tt à la mâchoire inférieure, soit aux •incs. La vessie natatoire est ro- ;te et cordiforme ; l’estomac est un -de-sac charnu; l’intestin est : g , ample et sans cæcum. La plu- :t des Silures ont une forte épine îplaçant le premier rayon de la ttoraîe , qui s’articule sur l’os de aulc, et qu’ils peuvent arc-bou- très-solidement ou appliquer le du corps. Ces épines, finement jelés , occasionent des blessures -dangereuses , surtout dans les • ; chauds. Leur corps est nu ou vert de larges plaques osseuses, exception d’une espèce que l’on B ive dans les eaux douces ae l’Eu- ü, tous les Silures habitent les rves des pays chauds , et plus par- îièrement ceux d’Afrique et des : 23. On les divise en plusieurs -genres qui sont : LLUitES proprement dits , Silurus , Artédi , Lacép. ageoire dorsale à peu de rayons le devant du dos et sans épine ible ; des dents en carde aux : mâchoires et une bande vomé- rienne ; nageoire anale très-longue et rapprochée de la queue. Les Silures , qui appartiennent à ce sous-genre, sont : Silurus glanis de Linné que IJloch représente pl. 34, et qui est le Saluth des Suisses , le // e/s ou Scheid des Allemands, et le Dial des Suédois, figuré pl. Gi , lig. a44 des planches de l'Encyclo- pédie. C’est un Poisson qui acquiert une très -grande tadle, et qui se trouve principalement dans les fleu- ves et les rivières du nord de l’Eu- rope. Il se tient dans la vase et guette sa proie. Sa chair est indigeste, mais du reste assez sapide au goût. A ce sous-genre appartiennent er.»:ore les Silurus asotus ,/ussilis , Bloch, 370, t. 2; bimacu lotus , binensis, Lacép.; dltu, Lacép., et sans doute aussi YOmpok siluroide du même auteur. L ’ Asotus se trouve décrit par Pallas, Act. pétrop. T. 1, xi, xil, et dans l’Encyclopédie, p. i5o. ff Schilbés , Schilbeus , Cuv. Corps comprimé verticalement; épine de la dorsale forte et dentelée; tête petite, déprimée; nuque subi- tement relevée; yeux placés très-bas, et donnant aux Poissons de ce sous- genre une apparence singulière ; huit barbillons. On ne connaît que deux Poissons de ce sous-genre, tous les deux des eaux douces du Nil , et que les Ara- bes nomment Sckilbè et Sddlbè Oud- ney ou à oreilles Leur chair est déli- cate, et de tous les Silures ce sont ceux qui ont, sous le rapport des qualités alimentaires , le plus de délicatesse. Le Schilbé Silurus mystus , liasse) q., et le Schilbé üudney, Silurus auritus , se distinguent l’un de l'autre , parce que le premier a sept rayons à la dorsale, onze à la pectorale , six à la ventrale , soixante-cinq à l’anale et dix-huit à la caudale. Le second en a onze à la pectorale , six à la ventrale, soixante-dix-sept à 1 anale et dix-huit à la caudale. La première dorsale était endommagée; l'un et l’autre sont figurés par Geoffroy St. -Hilaire pl. 2 , f i g . 1 , 2, 5 et 4 de l’ouvrage 28 TOME XV. 434 sir. d’Egypte , et décrits par Isidore Geof- froy St. -Hilaire , Poissons du Nil et de la mer Rouge, p. 139 et suiv. , edi t . in-8°. fft Machoirans, Mystus , Arlédi, L. , Cuv. Deux nageoires dorsales; la pre- mière rayonnée, la deuxième adi- peuse. Les Créoles donnent ce nom à tous les Poissons qui ont des barbillons autour du museau , et les matelots français l’appliquent généralement à tous les Silures. Les Machoirans sont des Poissons de mer qui vivent prin- cipalement à l’embouchure des li- vières , sur les fonds de vase. On les distingue des Pimélodes dont le corps n’a point d’armure latérale, et se trouve recouvert par une peau lisse et nue. * Shals , Synodontis , Cuv. Museau étroit ; dents très-aplaties, latéralement en crochet , disposées par paquets que supportent des sor- tes de pédicules ; casque rude sur la tète, se continuant avec une plaque osseuse qui va jusqu’à l’épine dor- sale ; cette dernière robuste , ainsi que celles qui arment les pectorales; bar- hillons inférieurs et parfois sur les côtés du maxillaire inférieur. Les Shals habitent les eaux douces des fleuves d’Afrique , tels que le Nil et le Sénégal. Leur chair est mau- vaise. Le nom de Synodontis , que leur a donné Cuvier, est celui que portait chez les anciens un Poisson aujourd’hui inconnu. Le nom de S/ial leur est donné dans la Basse- Egypte , tandis que dans la Haute on les nomme Gurgttr. Les espèces de Shals sont : les Si- lurus clarias, Hasselq. ; S. S/ial, Son- nini , Voy. , pi. 21 , fig. 2 ; Pimélode scheiland , Pimelodus clarias , GeolT. St. -Hilaire , pl. i3, fig. 3 et4, Egypte; et les Pimelodus Synodontis, Egypte, pl. 12, fig. 5 et 6 ; Gincl. , Pimelodus rnernbranaceus , Eg) pte , pl. i3 , fig. 1 et 2. Tous les trois décrits par Isi- dore Geoffroy, page 1 56 et suiv. de SIL son Histoire des Poissons du Nil et dt la mer Rouge, tirée à part dans | format in-8”. ** Pimélodes proprement dits, Pimelodus , Cuv. Mâchoires gai nies de dents en va lours; une seule rangée intermaxil lairc à la supérieure; plaque de 1 nuque distincte et bien marquée , 0 « parfois effacée; une peau épaisse ra vêtant le crâne qui est moins âpre qu» chez les Shals. Les Pimélodes sont les suivans : S4 lurus clarias , Bloch, pl. 35, fig. 1 g 2; Silurus nodosus , Bloch, pl. 568 fig. 1 ; Silurus hemiolopterus , Schn. Pimelodus biscu talus , GeolT. St.-Hil Egypte, pl. i4, fig. 1 jet 2; Isidor» Geolf. , lac. cit., p. 168. On y joirj les Silurus Herzbergii, Bloch, pl. 367 Silurus quadrimaculatus , Blochj pl. 368, fig. 2; S. galeatus , Blocl* pl. 36g, fig. 1; 6. clarias, Grc| nov. , L. , Seba , tab. 5, pl. 29, fig 5 , peut-être le même que I ’Eryt/irop pterus de Bloch, pl. 3fag , fig. 2; Pa mélode moucheté, Lacép.; Silura felis , Séba , tab. 3 , pl. 29, fig. ri S. catus , Catesby, pl. 2 3; Silurus talus, Bloch , pl. 571 , fig. 2 ; SilurA maculatus , Thunberg, Act. Stock 1792. Le Lonchisure chinois de L: cépède paraît à Cuvier être un Si lure. *** Bagres, Potcus , Geoff. Si. -H» Deuts de la mâchoire supérieu: disposées sur deux bandes transvea sales et parallèles, une voméricnif et une intermaxillaire; crâne ass4 lisse et plaque de la nuque plus p ti te. Quelques espèces ont leur ini seau qui s'allonge et s’aplatit comn au Brochet. Les Bagres sont africains; les prit cipales espèces sont : l’Abouréal , P melodus auratus , Geolf. , pl. 4 , fig. et 4, Egypte; le Bayad Utile, Porci bayad , Geolf. , Egypte , pl . 1 5 , fig- cl 2 ; le Bayad docmac, Porcus do> rnac , Geolf., Egypte, pl. 1 5 , fig- et 4 ; le Silurus doemak de Forskab et Lima de Schneider. Ou y joint leS ’ SIL ireJBagre, L. , Blocli, 76; lePimé- >de Comraersonieu , Lacép., ou le arbu ; le Silurus fascia/us. **** Agénéiores, Lacép., Cuv. Caractères des vrais Pimélodes , toins les barbillons qui leur man- uent complètement Chez quelques- ns l’os maxillaire se redresse comme ne corne dentelée, chez d’autres il -:sle caché sous la peau. Les épines n-sales et pectorales sont peu appa- rûtes. ' Les espèces de ce petit groupe sont : ?s Silurus militaris , Bloch , pl. 562 , Silurus inermis , Bloch , pl. 363. ***** Doras , Lacép. , Cuv. ! Ligne latérale cuirassée par une ngée de pièces osseuses, relevées 1 acunc d’une épine ou d’uue carène illante ; épines dorsale et pectorales eis-fortes et puissamment dentelées ; isque âpre, se continuant jusqu’à dorsale; toutes les dents en ve- ars. Quelques espèces ont des dents inérieunes. ILes espèces typiques de ce sous- ; are sont le Silurus costatus, L., }ch , pl. 376 , ou Cataphractus ame- , anus de Catesby ; le Silurus cari- lus , L. I ff Hétérobranches , Heterobran- c/ius , Geoff. ITêtc couverte d’un bouclier âpre, l.ati, très-large; opercule très-pe- -, branchies ordinaires et branchies :cssoires, sous forme de ramuscules 'isés ; membrane branchiale à huit , [ruf, treize ou quatorze rayons; nés pectorales fortes et dentelées; de revêtue d’une peau nue; corps ougé ; huit barbillons. Geoffroy Saint-Hilaire a publié sur sous-genre des détails anatomi- 2S d’un haut intérêt dans lesplan- ;s 1 6 et 1 7 du giand ouvrage de la inmission d’Egypte. Ce sont des ssons du Nil , du Sénégal , dont la dr est médiocre. Les especes du ts-genre sont : le Mai moût, 11c- jbranc/ius anguillaris , fiasse 1 q. , off . , Egypte, pl. 16, lig. 1 , 5 et SIL 435 4,etpl. 17, fig. 1 à 7, dont la chair est une des ressources des habitans de la Syrie et de l’Egypte. Le Halé , Heterobranchus bidorsalis , Geoff. , pl. i 6 , lig. 2 , 5 et 1 7, fig. 8 et. 9 , toutes deux décrites dans l’ouvrage d’Isi- dore Geoffroy Saint-Hilaire sur les Poissons du Nil et de la mer Rouge. ttftt Peotose , Plotoseus , Lacép. Deuxième dorsale rayonnée , très- longue ; anale prolongée , toutes deux s unissant à la caudale pour former une pointe; lèvres charnues et pen- dantes; bouche armée en avant de dents coniques , derrière lesquelles il y a une rangée de dents globuleuses et une bande vomérienne ; épiderme épais , enveloppant la tête et le reste du corps; neuf ou dix rayons à la membrane branchiale; huit barbil- lons; appendice charnu, ramifié, placé derrière l’anus ; épines dorsales et pectorales dentelées et robustes , ou parfois cachées sous la peau. Les Plotoses sont des Poissons des Indes-Orientales, dont le type du genre est figuré dans Bloch, pi. 3y3, fig. 1 , et se trouve reproduit dans les Poissons de;Renard , T. 1 , fig. 19; c’est le Platystacus anguillaris. Nous décrirons une espèce nouvelle que nous avons observée dans la baie d’Oüàch de l’île de Waigiou oh elle est excessivement commune. C’est le Ploto.se Ikapor, Plotoseus Ikapor, long de deux pouces , arrondi , mince , ayant les aiguillons de la dorsale et des pectorales très-barbelés; la pre- mière dorsale ayant cinq rayons. Ce petit Poisson , nommé Ikapor par les habitans de Waigiou, est d’un noir brillant et intense sur le dos; le ven- tre est blanc; quatre raies jaunes, partant du museau, se dessinent sur le corps jusqu’à la queue. Les bles- sures de ces aiguillons sont excessi- vement dangereuses, parce qu’elles ddacèrent les tissus ; de légères pi- qûres aux doigts nous ont amené pendant plus de quinze jours une impossibilité de mouvoir la main , et des points gangreneux se sont mani- festés à chaque piqûre. 28* 436 SIL SIL ttttft Caelichte, Callichtys , L.; Cataphractus , Lacép. Corps cuirassé sur les côtés par quatre rangées de pièces écailleuses qui s’étendent sur la tète; extrémité du inuseau nue , ainsi que le dessous du corps; deuxième dorsale n’ayant qu’un seul rayon à son bord an- térieur; épine pectorale forte; épine dorsale faible; bouche pfeu fendue; dents peu visibles; quatre barbillons; yeux petits et placés sur le bord de la tête; épine pectorale âpre ou den- telée. Les Poissons de ce sous-genre peu- vent ramper à terre comme l’An- guille. ttttt+t Max-aptérure , Malapterus, Lacép, , Cuv. Nageoire dorsale non rayonnée , et remplacée par une petite adipeuse proche la queue; point d’épine pec- torale; tous les rayons de cette na- geoire mous; épiderme de la tête et du corps lisse; dents en velours et disposées sur un large croissant ; sept rayons à la membrane branchiale; mâchoires et viscères comme dans les Silures. Ou ne connaît qu’une espèce de ce sous-genre qui est le fameux Silure électrique , le Raad ou Raasc/i des Arabes, qui vit dans le Nil et dans le Sénégal. Ce Poisson , parfaitement fi- guré par Geoffroy Saint-Hilaire dans l’ouvrage de la Commission d’Egypte , pl. 12, fi g. x à 4 , et décrit par Isidore Geoffroy, p. 147 du texte in-8°, est le Silurus electiicus de Linné. Il a été l’objet d’un Mémoire lu à l’Acadé- mie royale des Sciences, en 1782, par Broussonnet. Le nom de ce sous- genre vient du grec qui signifie mol- lis, pijina et cauda , pour dire na- geoire adipeuse au-dessus de la queue. Les caractères tirés des na- geoires se trouvent être : branchiale, sept rayons ; dorsale, zéro; pecto- rale, neuf; ventrale, six; anale, onze; et caudale, dix-huit. Sa taille varie entre douze et dix-huit pouces; une mucosité abondante recouvre le corps, et fait saillir un assez grand nombre de taches noires ou noirâtres, sur un fond grisâtre; mais ce qui, rend ce Poisson remarquable, est l’appareil électrique qui est étendu autour du corps , et qui est formé par un amas considérable de tissu cellu- laire tellement serré et épais qu’au; premier aspect ou le prendrait pour une couche de lard ; mais cet organe? est composé de fibres tendineuses cti aponévrotiques fortement entre-croi-» sées , et donnant lieu à un réseau. Le^ mailles de ce tissu sont remplies d’une» matière albumino-gélatineuscque Irai versent de nombreuses ramifications nerveuses. Pour ce Silure, de mêmes que pour la Gymnote et la Torpille , on en est encore à préciser les phéno-l mènes si remarquables de l’électricildl animale qui les caractérisent. Lenoinl que ce Poisson porte chez les Arabegl annonce qu’ils le comparent à Pélec-I tricilé céleste, car le nom de Raad I signifie tonnerre; m-algré cela , ils! mangent sa chair et se servent de sal graisse en fumigations et comme re*| mède en diverses maladies. Hassel- quitz paraît ne pas avoir connu cel O ’ 1 / \ >1 Silure. (less.) j * SILURELLE. Silurella. crust Nous avions , dans nos articles Bra-1 cmoNiDEset Microscopiques, foi nu un genre sous ce nom en le rappor- tant à la classe des Microscopiques; Nous avons reconnu depuis que l’A- nimal qui lui servait de type n’étai qu’un jeune individu du genre Cy clope. ce mot. Aussi ne Pavons- nous pas reproduit dans les planchctl de ce Dictionnaire ou se trouve u? exemple de chaque genre. Il est tou jours essentiel de se rétracter lor: qu’on a été induit en erreur. (b. J SILUROÏDE. pois. V. Ompok. SILUROIDES. pois. Cuvier nommé Siluroïdcs sa cinquième ( dernière famille des Poissons Mala coptérygiens abdominaux- Cette tri bu se distingue en ce que le corf n’est jamais recouvert de véritabl écailles , car la peau est nue ou cou verte de grandes plaques osseuse: SIL , jes intermaxillaires sont saspen- ius sous l’elhmoïde, formant le re- >ord de la mâchoire supérieure '• es maxillaires sont rudimentaires u allongés en barbillons. Le ca- aal intestinal est ample , replié , ans cæcums ; la vessie est grande ; ce premier rayon de la dorsale et des rectorales le plus souvent épineux : ordinairement une membrane adi- peuse pour deuxième dorsale. Les grands genres admis dans cette fa- mille sont les suivans : Silure, Ma- taptérure, Asprède ou Platyste, et joricaire. P. ces mots , et surtout heure. (less.) SILURUS. pois. V. Silure. SILUS. mole. Adanson (Voy. au vénég., pl. g, fig. 33) désigne ainsi ; ne petite espèce de Buccin qui n’a oint été revu depuis lui , ni men- ionné par aucun auteur. (d..h.) SIL VAIN ou SYLVAIN, ins. Sous e nom on désigne communément I lusieurs espèces de Papillons. Ainsi ï Grand Silvain est le Papillon du éeuplier , le Petit Silvain le Papillon iibylle, etc. (a. k.) i SI LV ANDRE ou SYLV ANDRE, "is. Espèce de Papillon ( Papilio l lermione ,L.) (a. R.) SIL V ANE. Silvanus. ns. Genre p roposé par Latreille pour quelques sspèces du genre Ips d’Olivier. P. ■ ’S. (A. R.) SILVIUS. ns. Genre de Diptères, t abli par Meigen , aux dépens de 'îlui des Taons ou Tabanus , et ^ant pour caractères : antennes msiblement plus longues que la te , avec le premier article plus •ng que le suivant et cylindrique, uîlui— ci en forme de coupe, et le troi- ■ èmc ou dernier en forme d’alène et ivisé en cinq anneaux ; yeux lisses, iparens. Ce savant ne cite qu’une ;ule espèce , le Tabanus vituli de a b cius , et auquel il rapporte son italicus. (u vt.) SILYBUM. bot. ni an. Le genre institué sous ce nom par Vaillant, SIM 43 7 lut réuni par Linné aux Carduus; mais il a été rétabli par Haller, Gaertner et De Candolle. Il a pour type le Carduus M aria nus , vulgai- rement nommé Chardon Marie, et que nous avons suffisamment décrit à l’article Chardon. Adanson a encore employé, d’après Rauwolff, le nom de Silyburn pour désigner le genre Gundelia de Tour- nefort. P. ce mot. (g. .N.) SIMABA. bot. phan. Genre de la famille des Simaroubées ainsi carac- térisé : fleurs hermaphrodites; calice petit, à quatre ou cinq dents ou di- visions plus profondes; pétales en nombre égal, plus longs et ouverts ; étamines , au nombre de huit à dix, un peu plus courtes que les pétales; ovaires portés sur un gynopbore qui les déborde quelquefois , égaux , ou plus rarement inférieurs en nombre aux pétales; autant de styles dis- tincts à leur base, puis soudés en un seul que termine un stigmate à qua- tre ou cinq lobes , dents ou sillons ; fruit composé de quatre ou cinq drupes , souvent sèches'. Huit es- pèces , originaires de la Guiane ou du Brésil, se rapportent à ce genre. Ce sont des Arbres ou des Arbris- seaux dont les feuilles alternes se montrent sur la même branche , les unes simples, les autres, et ce sont les plus nombreuses, ternées ou pen- nées avec ou sans impaire , à folioles opposées ou plus rarement alternes , très-entières, ordinairement coriaces et luisantes , plus rarement pubes- centes. Les fleurs, blanches , verdâ- tres ou d’un jaune rosé , d’une odeur qui rappelle quelquefois le miel , sont disposées aux aisselles des feuil- les ou plus communément à l’extré- mité des rameaux , en panicules , tantôt courtes et simulant des grap- pes , tantôt grandes et ramifiées un grand nombre de fois. L’amertume qu’on observe dans l’écorce, les feuil- les et les fruits , est un caractère commun aux Plantes de cette lamille. C’est Aublet qui est l’auteur de ce genre, dont Sehreber a changé le 338 SIM nom en celui de Zwing'era. Tl en avait établi, sous le nom d 'Aruba, un autre qui paraît devoir lui être réuni, puisqu’il ne présente de différence que dans le nombre variable des par- ties. (a.d.j.) SIMAROUBÉES. bot. phan. Le professeur Richard avait le premier indiqué la formation de cette famille pour réunir les genres Sirnaruba , Simaba et Quassia. Mais celte famille est devenue une simple tribu des Rutacées. V. ce mot. (a. b.) SIMARUBA. bot. phan. Ce genre, type de la famille des Simaroubées , présente les caractères suivans : fleurs diclines; calice petit, cupuliforme, à cinq dents ou cinq divisions plus profondes; cinq pétales plus longs et ouverts; dans les mâles : dix éta- mines , à peu près égales en lon- gueur aux pétales, insérées autour d’un gynophore qui porte cinq pe- tits lobes , rudimens d'autant d’o- vaires , ou qui ne porte rien ; dans les femelles : cinq ovaires placés sur un gynophore à peu près aussi large qu’eux et qu’entourent à sa base dix écailles courtes et velues , rudimens d’autant d’étamines ; cinq styles courts , distincts à leur base , mais bientôt confondus et soudés en un seul que couronne un stigmate quin- quélobé; fruit composé de cinq dru- pes. Les espèces de ce genre, dont trois sout connues , sont des Arbres originaires de l’Amérique intertro- picale, des Antilles, de la Guiane, du Brésil. Leurs feuilles sont alter- nes , pennées, à folioles alternes, très - entières , luisantes en dessus. Leurs fleurs, petites, de couleur ver- dâtre ou blanchâtre et souvent rouge sur le bord des pétales, sont dispo- sées en petites grappes qu’accom- pagne une foliole bi actéifovme , et qui se groupent en panicuîcs axil- laires ou terminales. Une amertume intense se, fait sentir dans les feuilles de ces Arbres , dans leur bois, et sur- tout dans leur écorce tant du tronc que de la racine. Cette propriété a lait employer celte écorce avec suc- S1M cès dans le traitement de plusieurs maladies contre lesquelles l’usage de; amers est indiqué, et nous la trou-» vons préconisée dans plusieurs ou- vrages de matière médicale d’utia date déjà ancienne. L’espèce dont on» se servait était le Sirnaruba officinalisi rapporté par Linné au genre Quassia$ dont Aublet l’a distingué pour éta- blir le genre dont il est ici question. On a ajouté une quatrième espèce aux précédentes , le S. excetsa de la» Jamaïque, qui’, présentant des fleura polygames et pentandres, un stig- mate trifide, un fruit composé dg trois capsules bivalves et des folioleâl opposées , n’appartient certainement pas à ce genre , et pas même peut-» être à la même famille. (a. d. J.) * SIJVIBI. ois. Ce nom se trouvai dans quelques anciens Voyages pouif désigner une espèce d’Aigle des côtea occidentales de l’Afrique qui donna la chasse aux autres Oiseaux. (b.) S I M B LE P IJ I L E. Simblephilus . ins. Jurine donne ce upm aux Hy-j> ménoplèrcs dont Latreille a forint son genre Phieanthe. V. ce mot. (G-) SIMBULETA. bot. phan. Fors- kahl (F/or. Ægypt. Arab . , p. 1 1 5) a décrit sous ce nom un genre dont les rapports naturels ne sont pas déterminés, mais qui, selon Valil est très-voisin de V Anarrhinum, dans la famille des Scrophularinées. L? Plante sur laquelle ce genre a étt fondé, a reçu de Gmelin le nom d( Simbuleta Forskalei , et Poiret , dans le Dictionnaire encyclopédique, lu a donné celui de S. arabica. Cette Plante a une tige annuelle, liante d’environ un pied, grêle, simple, dressée, anguleuse, garnie de feuilles éparses, rapprochées, 1 inéaires- fili- formes , les supérieures simples, les inférieures bipartites, acuminées et glabres. Les fleurs sont blanchâtres, brièvement pédicelléps, et forment une grappe terminale, longue d’en- viron quatre pouces. Chacune d’elles oflre nu calice campanule, découpé en cinq segmens linéaires, égaux et SIM •sistans; une corolle blanche , ir- . pdière, dont le tube est campa- ’orme , plus long que le calice , le ibe à deux lèvres , la supérieure léchie, biiide ; l’inférieure plus ijgue, droite, trilobée, le lobe du lieu infléchi; quatre étamines di- luâmes , insérées sur la corolle, à tbères noires, soudées en une ne à quatre faces; ovaire ovoïde, «monté d’un style filiforme et d’un .gmate capité, globuleux, oblique; lit inconnu. Le Sirnbuleta Forskalei ■e port d’un Réséda ou d’un lJoly- ia. Cette Plante croît sur le mont : irma en Arabie. (g. .N.) 'SIMERI. moll. Adanson ( Voy. Sénég., pl. 5 , fig. 5) avait fait eec de jeunes Porcelaines un genre | ribole qui n’a point été adopté. [V . mot. ) Il y rangea plusieurs es- ::es de Volvaires, entre autres celle- :que Lainarck nomme Folvaria tri- cea. y. Volvaire. (d..ii.) "5IMIA. mam. C’est, dans les ou- ! us caractéristique, soit parce que a précédente avait déjà été employée en ichthyologie. Dejean (Spéciès gé- néral des Col. , 11) partage d’abord les Simplicipèdes en ceux dont les élvtres sont carénées latéralement et embrassent une partie de l’abdomen, et en ceux qui ne présentent point ces caractères. Les premiers forment les genres Cychrus , Sphœrodems et Scap/iinotus. Dans les seconds le men- ton n’a point de dent au milieu de son échancrure, et c’est ce qui est exclusivement propre au genre Parn- borus ; ou bien cette échancrure en a une , soit entière , soit bifide. Main- tenant le labre est tantôt bilobé ou trilobé comme dans les genres Pro- cerus , Procrustes , Car-abus , Calo- soma ; et tantôt entier. Ici le dernier article des palpes est fortement sécu- riforme, tels sont ceux des Tefflus; là cet article est peu ou point sé- curilorme ; les genres Leisius , Ne- brin , Omophron , Pelophila , Blethisa , Elaphrus, Notiuphilus. Celui de Tef- Jlus nous paraissant trop éloigné des Procents, il vaudrait mieux prendre la forme du dernier article des pal- pes pour point de départ. tNo us re- marquerons encore que dans les cinq derniers genres on voit des traces, 44o SIM plus eu moins prononcées , de l’é- chancrure intérieure des deux pre- mières jambes. (lat.) * S1MPLICORNES. ins. V. Aplo- cères. SIMPULUM. mole. Des Tritons , des Ranelles, des Fasciolaires et un Strombe , tel est l’assemblage de Co- quilles que Klein rassemble sous ce nom générique , parce qu’elles res- semblent , à ce qu’il prétend , à un vase antique dont on se servait dans les sacrifices. (d..ii.) SIMSIA. bot. phan. Le genre éta- bli sous ce nom par Persoon et qui avait pour type le Coreopsis feetida de Cavanilles , n’a pas été adopté. V. CoREOPSIDE. Robert Brown (Transact. de la Soc. Linn. T. X, p. 162) a donné le nom de Sirnsia à un genre de la fa- mille des Protéacées et de la Tétran- drie Monogynie , L., qu’il a ainsi ca- ractérisé : périanthe tétraphylle, ré- gulier, à divisions réfléchies ; étami- nes saillantes; anthères finissant par être libres , mais d’abord cohérentes, leurs lobes rapprochés , constituant une loge; stigmate dilaté, concave; noix obconique.Ce genre ne se com- pose que de deux espèces originaires de la Terre de Leuwin , sur la côte australe de la Nouvelle - Hollande. L’une (S. australis ) croît parmi les pierres sur le revers des montagnes; l’autre (S. aculifolia) se trouve dans les endroits sablonneux , au bord de la mer. Ce sont des Arbrisseaux pe- tits , glabres , à feuilles alternes , filiformes, dichotomies, dont le pé- tiole est dilaté à la base. Les fleurs sont jaunes , glabres , agglomérées en capitules globuleux, petits, formant entre eux une grappe ou une pani- cnle , munie ou dépourvue d'invo- lucre. (g. .N.) SIMULIE. Sirnulium. ins. Latreille a établi ce genre aux dépens du grand genre Ci/lex de Linné; il appartient à l’ordre des Diptères , famille des Némocères , tribu des Tipulaires, di- vision des Florales, et a pour carac- SIN tères : corps assez court ; tête presque globuleuse; yeux grands, échancréj au côté interne et espacés dans le» femelles; se réunissant sur le fronj et sur le vertex dans les mâles ; poim d’ocelles. Antennes courtes , presque cylindriques, épaisses, gressissan, insensiblement de la base à l’extré* mité , composées de onze articles , le.* deux premiers distinctement séparé! des autres ; trompe courte , pointue • perpendiculaire. Palpes allongés, ui| peu recourbés, avancés, cylindri ques , de quatre articles distincts, la premier le plus court de tous, le$ deux suivans plus longs, un peii renflés , le dernier encore plus loDg et plus menu. Corselet très -petit!, peu visible. Ailes grandes, larges; parallèles et couchées l’une sur l’au-f tre dans le repos. Pâtes assez Ion-* gués; tarses ayant le premier article au moins aussi long que les quatre autres pris ensemble. Abdomen cy-* lindrique , composé de sept segmenj outre l’anus. Ce genre se distingua des Scathopses, Penthetries , Dilo- phes, Bibions et Aspisles , parce qua ceux-ci ont trois ocelles sur le vertex Les Cordyles s’en distinguent pai leurs antennes de douze articles, : parce que leurs yeux sont entier^ dans les deux sexes. Ce genre se compose d’une dou zaine d’espèces européennes ; ellea piquent assez fortement et attaquen les Animaux. Leurs mœurs sont in-* connues; nous citerons comme typa du genre : la Simulie rampante Sirnulium j'eptaus , Latr. ; Scalhopst reptans , Fabr. Elle est commune aun environs de Paris. (G.) * SLMTJNG. mam. Espèce du genre Loutre. V. ce mot. (b.) * S1MUS. REPT Nom scientifique oph. ( Latreille d’une espèce de Crotale. V. ce mot. (Bd * SIN. Espèce du genre Gros-Bec. V . ce mot. , (b.) * STNÆTHÈRE. mam. Pour Sine-. ; ibère. V. ce mot et Porc-Épic, (b ) *SINAPAN. rot. phan. Aublct SJN mua ce nom comme celui du Galega nerea qu'on cultive dans toutes les ibilations pour eu avoir la graine ai enivre le Poisson. (b.) SINAPIS. bot. PiiAN. V. Mou- IRDE. SINAPISTRUM. BOT. PH AN. (Tour- efort.) Syn. de Cléome , L. (b.) SINCOIDIENS. rept. saur. Pour :incoïdiens. V. ce mot. (b.) SINDOC ou S USD AG. bot. phan. om de pays du Laurus malabat/ uni. \ Laurier. (b.) * SINÉTIIÈR.E. Sinæther. mam. jus-genre de Porc-Epic. V. ce mot. (B.) * SINEUS. int. (Oken.) V. Ne- Perte. SINGANA. bot. ni an. Aublet Guian., p. 574) a établi sous ce nom a genre qui a été rapporté avec iule aux Gutlifères. Néanmoins , ms la révision de cette famille par ambessèdes , ce genre n’est pas entionné parmi ceux qui en font urtie. Voici ses caractères essentiels: ; ilice divisé profondément en trois 11 cinq segmens ; corolle à trois ou linq pétales onguiculés , dont le nbe est finement denté en scie ; amines nombreuses , à anthères ’esque rondes ; style unique , cour- fe: au sommet ; stigmate capité, con- i ve; capsule longue, cylindrique, niloculaire , polysperme ; graines 1 osses, se recouvrant mutuellement, nveloppées de pulpe , fixées à trois [ ceptacles latéraux. Le S. guianen- [>’, Aublet, loc. cil., tab. a3o , est p;i Arbre des forêts de la Guiane. rhreber et Willdcnow ont changé utilement le nom de Singana en fi lui de Sterbeckia. (g.. N.) ’* SINGAPOUA. mam. Le Tarsier varsiiis Spectrum ) porte ce nom à imatra , suivant sir Raffles (Trans. '.c. Linn. de Lond. T. xm, p. 558). (less.) SINGES, mam. Première famille l’ordre des Quadrumanes. — S’il t facile de reconnaître que toutes espèces auxquelles on donne ordi- SIN 4ï» nairement le nom de Singes, appar- tiennent à une même famille , si les rapports qui les lient entre elles sont assez frappans pour être aperçus des personnes même sles plus étrangè- res aux études de l’histoire naturelle, il 11’est pas moins facile de reconnaî- tre aussi qu’il existe entre elles des différences d’un ordre trop élevé pour qu’il soit possible de les réunir toutes dans un seul et même genre. En effet , les caractères par lesquels elles se distinguent , ne sont pas moins frappans que les ressemblances par lesquelles elles se rapprochent. Quel contraste, par exemple, entre le Mandrill aux formes trapues et hi- deuses, toujours empressé de nuire, toujours avide de commettre le mal , sans autre profit pour lui que le plaisir de l’avoir fait , et qui repousse nos regards par l’horrible alliance de la plus odieuse méchanceté et de la lubricité la plus révoltante , et le Semnopithèque si remarquable par la gracieuse légèreté de ses propor- tions, ou le Saï chez lequel la dou- ceur égale l’intelligence et la doci- lité ! Sous un autre point de vue, quel contraste entre l’Atèle chez le- quel la queue, plus longue que le corps tout entier, devient en quel- que sorte un cinquième membre, l’Orang chez lequel elle manque entièrement, et le Maimon chez le- quel elle existe encore, mais courte et inutile! Ces dernières différences, étant tout extérieures, ne pouvaient échapper à aucun observateur ; et Linné lui -même, qui réunissait, comme chacun le sait , tous les Sin- ges dans le genre Sirnia , crut devoir les noter. C’est ainsi qu’il a indiqué, dans quelques éditions de son Sys- temaNaturœ , la division de ce genre en trois sections : les Singes sans queue, ceux à courte queue , et ceux à longue queue. Une telle division, si on l’eût adoptée, eût été nécessai- rement très - vicieuse , comme l’est toute division qui repose sur un ca- ractère unique; car, d’une part , il existe deux ou trois espèces, tel que le Magot , qui , privées de queue. 442 SUN sont cependant liées de la manière la plus intime par l'ensemble de leur organisation à la plupart de celles de la seconde section ; et de l’autre , la troisième, entièrement artificielle , eût réuni les espèces les plus dispa- rates. Au reste , en indiquant ces divisions, il est évident que Linné s’était proposé pour but unique de faciliter les recherches dans un genre dès-lors fort nombreux eu espèces; et on ne peut douter que s’il eût voulu partager le genre Simia en plusieurs groupes secondaires, sui- vant les principes de la méthode na- turelle que lui-même a créée pour la zoologie , il eût réussi tout aussi bien que sou immortel rival de gloire , Buffon. Ce dernier, lorsqu’il entre- prit les travaux qui ont attaché à son nom une illustration si grande et si bien méritée , dédaignait les secours si précieux de la méthode; mais lors- que , arrivé à son quatorzième vo- lume, il vint à s’occuper des Singes , il savait mieux que personne appré- cier toute l’importance de cet art ingénieux, et la classification qu’a- lors il donna lui-même , a montré que son vaste génie pouvait se plier aux détails arides des travaux sys- tématiques , aussi bien que s’élever aux plus hautes généralités , et à ccs grandes et si fécondes pensées auxquelles la zoologie doit pour ainsi dire une seconde création. Buffon partageait les Animaux placés par Linné dans le genre Simia, en deux grandes sections , ceux de l’ancien monde et ceux du uouveau; et ces sections étaient elles-mêmes subdi- visées en plusieurs groupes que l’on doit, à quelques exceptions près, considérer comme très - naturels , et dont il est important de donner les caractères. i°. Les Singes proprement dits. Point de queue; face aplatie: dents, mains . doigts et ongles semblables à ceux de l’Homme ; marche bipède comme celle de l’Homme. 2". Les Babouins. Queue courte; face allongée; museau large et re- levé; dents canines plus grosses à SI N proportion que celles de l’Homme; des callosités sur les fesses. 3°. Les Guenons. Mêmes carac- tères que les Babouins ; mais la queue aussi longue ou plus longue que le corps. Ces trois groupes appartiennent à l’ Ancien-Monde, et forment une sec- tion très - naturelle, distincte de la section des Singes du Nouveau-Mon- de par trois caractères que Buffon expose ainsi qu’il suit : « Le premier de ces caractères, dit l’illustre au- teur de l’histoire naturelle, est d’a- voir les fesses pelées , et des callosités naturelles et inhérentes à ces par- ties ; le second , c’est d’avoir des abajoues , c’est-à-dire des poches en bas des joues où elles peuvent garder leurs alimens ; et le troisième d’avoir la cloison des narines étroite , et ces mêmes narines ouvertes au-dessous du nez comme celles de l’Homme. » Tels sont les caractères que leur grande généralité rend très-remar- quables : communs , à quelques ex- ceptions près , à tdus les Singes de l’ancien continent, ils manquent chez ceux du Nouveau-Monde, se divisent en deux groupes distingués de la manière suivante : 4°. Les Sapajous. Cloison des na- rines épaisse; les narines ouvertes sur les côtés du nez et non pas en dessous ; fesses velues et sans callo- sités ; point d’abajoues; queue pre- nante. Ces derniers caractères se re- trouvent constamment dans toutes les espèces; mais nous devons rap- peler ici à l’égard des premiers une exception très-remarquable que nous avons signalée dans nuire article Sa- pajous (pr. ce mot); c’est qu’un des genres de ce groupe, auquel nous avons donné le nom d Eriode , a les narines plutôt inférieures que laté- rales, et se rapproche beaucoup, sous ce rapport, des Singes de l’Ancien- Moude. 5°. Les Sagouins. Mêmes carac- tères que les Sapajous, mais la queue non prenante. Les détails assez étendus que nous venons de donner, nous permettent sus i passer rapidement sur une classi- ation proposée il y a quelques ân- es par Geoffroy Saint-Hilaire (Ta- eeau des Quadrumanes, Ann. du us. T. xvm), qui ne diffère, i mine ou va le voir, de celle de iffon que par quelques modifica- ms rendues nécessaires par les ogres de la science. Geoffroy, à vxfemple de Buffon , divise d’abord • ; Singes en deux sections princi- b les : les Singes de l’Ancien-Monde, ?il embrasse sous le nom de Catar- ü inins ( Singes à narines ouvertes iférieurement ) ; et les Singes amé- :ains , qu’il nomme Platyrrhinius inges à nez large et à narines ou- ïtes latéralement). Cette deuxième c;tion est à son tour subdivisée, et mn prend trois groupes secondaires : les Singes à queue prenante ou i ilopilhèques : ce sont les Sapajous ; Buffon; 3° les Géopitbèques (Sin- ss de terre) : ce sont les Sagouins de t;ffon, moins les Ouistitis; 5° les vclopithèques , ou Singes à ongles nurs. Le seul genre Ouistiti com- >'Se ce troisième et dernier groupe , ne Buffon réunissait au précédent, mis qui présente une foule de ca- utères distinctifs de la plus haute j portance; c’est ce que nous avons •miré avec tout le détail nécessaire faisant leur histoire générique ".Ouistiti), et nous ne revien- ronspas ici sur ce sujet. Seulement us rappellerons une remarque à , [tielle nous avons été conduit par uamen de l’organisation des Arc- 'iihèques : c’est que le nombre et nportance des caractères qui les ■arent de tous les autres Singes , ) it tels que, bien loin de former une iple section des Platyrrhinius et un > upe de même valeur que celui des opithèques ou des Hélopithèques , ! levra , dans une classification vrai- nt naturelle, devenir l’une des isions primaires de la grande fa- i le des Singes. C est ce que înon- a le tableau méthodique suivant, -ssé selon les principes que nous f ons d’exposer , et dans lequel s avons indiqué d'une manière SUN 445 succincte et comparative les carac- tères de la famille et de ses divisions principales. Singes. Caractères généraux de la famille. — Formes générales se rap- prochant plus ou moins de celles de l’Homme. Fosses orbitaires dirigées en avant , et séparées des fosses tem- porales par une cloison osseuse com- plète comme chez l’Homme. Inci- sives au nombre de quatre à chaque mâchoire. Ongles des doigts tous de même forme , à l’exception de ceux des pouces qui sont plus apla- tis que les autres. Deux mamelles pectorales. Pouces des mains anté- rieures ordinairement plus courts que ceux des mains postérieures , quelquefois même rudimentaires et non apparens à l’extérieur. Ier groupe : les Catarrhinins ou Singes de l’Ancien-Monde. — Cloison des narines étroite ; narines ouvertes au-dessous du nez. Cinq molaires de chaque côté et à chaque mâchoire. Presque toujours des abajoues et des callosités. Queue de longueur varia- ble , mais jamais prenante ; quelque- fois entièrement nulle. Ongles apla- tis. Ce groupe renferme plusieurs genres qui ont été décrits aux mots Cynocéphale , Guenon , Macaque et Orang. IIe groupe : les Hélopithèques et Géopitbèques de Geoffroy Saint-Hi- laire. — Cloison des narines large; narines ouvertes sur les côtés du nez (excepte dans notre genre E /iodes). Six molaires de chaque côté et à cha- que mâchoire (i) ; ce qui porte le (i) Nous n’avons pas besoin de pre'venir qu’on trouve souvent un moindre nombre de molai- res, soit chez les jeunes sujets qui n’ont pas encore toutes leurs dents , soit chez de très- vieux sujets qui en ont déjà perdu quelques- unes : c’est ainsi que l’on voit fréquemment des Singes du second groupe ayant cinq molaires comme ceux du premier et. du troisième. I- est au contraire un fait très-rcmaïquablc, et sur le- quel nous devons appeler l’attention de nos lec- teurs. que celui de l’existence de sept molaires de chaque côté à la mâchoire supérieure, ob- servé par Geoffroy Saint-Hilaire chez un Sajou l rès-adulte ( Leçons sur les Mammifères ). Nous avons noits-mcme tout récemment trouvé sept 444 SLN nombre total des dents à trente-six. Jamais d’abajoues ni de callosités. Queue longue, tantôt prenante, tan- tôt non prenante. Ongles aplatis (excepté dans notre genre Eriudes). Ce groupe se subdivise en deux sec- tions : i° les Hélopithèques ou Sapa- jous , caractérisés par leur queue prenante ; 2° les Géopilhèques ou Sagouins, dont la queue est lâche et non prenante; plusieurs genres dé- crits aux mots Sapajous et Sagouins, et qui tous appartiennent au Nou- veau-Monde. IIIe groupe : les Arclopithèques. — Cloison des narines large; narines ouvertes sur les côtés du nez. Cinq molaires de chaque côté et à chaque mâchoire (comme chez les Singes de l’ancien monde). Point d’abajoues ni de callosités. Queue longue, non prenante. Ongles très-longs , com- primés, pointus. Un seul genre dont toutes les espèces sont américaines. Tr. Ouistiti. Il n’entre pas dans notre plan de présenter dans cet article un tableau de l’organisation des Singes. L’his- toire de chacun des genres de celte famille si remarquable a été traitée avec tout le soin que réclamait la haute importance du sujet ; et les détails anatomiques qui ont été don- nés sur plusieurs d’entre eux ne nous permettent pas d’aborder ici l’une des questions les plus intéres- santes que l’histoire naturelle offre à la méditation du philosophe , la com- paraison des organes de l’Homme avec ceux du Singe. Qu’il nous suf- fise donc d’ajouter ici, comme résumé de tout ce qui a été dit dans d’autres articles, que la ressemblance exté- rieure qui existe entre ces deux êtres ne saurait peut-être , quelque grande qu’elle soit , donner une idée exacte du degré de ressemblance qui existe entre les organes intérieurs de l’un et de l’autre. On sait que Galien , molaire» aux deux mâchoires, mais sur un seul côté étiez un Alèle ( V . ce mot dans l’article Sa- pajou). Ces deux exceptions sont les seules connues. SIN ne pouvant étudier l’organisation de» l’Homme sur l’Homme lui-même puisa dans de profondes connais4 sances anatomiques sur le Singe, des lumières que les préjugés superstî tieux de ses contemporains sem- blaient lui avoir interdites pour ja- mais, et que, prenant confiance en» de tels résultats, il n’hésita pas à en» déduire la physiologie de l’Homme. On se rappelle également que Bufl’on, dans son article sur la nomencla- ture et la classification des Singes, l’un des plus beaux ornemens de son» grand ouvrage, ne craignit pas de» dire que, sous le rapport physique , « les Quadrumanes remplissent le grand intervalle qui se trouve entrq l'Homme et les Quadrupèdes. » Nous» ne pouvons développer ici cette con- clusion ; mais nous ne pouvons nou^ dispenser d’appuyer sur ce résultat remarquable des méditations du na- turaliste philosophe; résultat qui, d’une haute importance par lui- même , semble prendre encore ui} nouveau degré d’intérêt au miliei^ des débats psychologiques qui se sont élevés dans ces derniers temps. El effet, quelle arme plus puissante erifi faveur des spiritualistes qu’une tel! ressemblance physique entre deuj» êtres si différens sous le rapport mo-| ral et intellectuel? Et (pour nou^ servir des expressions qu’emploie ^ en discutant la grande question quq nous venons d’indiquer, le pro- fond et éloquent auteur de la Con- naissance de Dieu et de soi-même) est-il une route plus directe pour ar- river à ces conséquences, que « soust les mêmes apparences sont cachée divers trésors, et que l’inlelligencd n’est pas attachée aux organes ? » D’autres remarques intéressante^ peuvent encore être déduites de 1 é- tude des Singes, faite sous un point de vue général. En indiquant les rap- ports qui les rapprochent de l’ Hom- me, nous avons insisté sur les res- semblances, et nous avons en quel- que sorte fait abstraction des diffé- rences. Revenons maintenant sur ces différences, et considérons les Singes SIN mime des êtres semblables à l’IIoin- e dans tout ce qu’il a d’organes es- ntiels à la vie, mais qui, dans leurs ,ganes accessoires , présentent des îodificatious plus ou moins graves, 'est seulement en examinant ces modifications , c'est en cherchant, )tnme Geoffroy Saint-Hilaire l’a fait premier , à nous rendre compte 2 l’influence physiologique qu’elles auvent et doivent exercer , que nous ouïrons concevoir les habitudes des nges, et comprendre comment des : nîmaux , si voisins de l’Homme par 'essentiel de leur organisation , se ouvent contraints à des allures si îfférentes ; comment ils sont en aelque sorte entraînés vers les ranches des arbres, leur véritable omicile , puisque là seulement ils mvent trouver repos et sûreté. • Ce qui doit d’abord arrêter notre : tenlion chez le Singe , c’est la con- rmation de ses extrémités. Des ngts profondément divisés , et sur- ut le pouce séparé des quatre der- ers doigts et opposable dans son ’.tion ; voilà ce que nous trouvons 1 1 arrière comme en devant ; et il est ême à remarquer que lorsqu'il y a ie exception à ce caractère, elle lorte toujours sur les mains anté- eures et non sur les postérieures, marque qui n’est pas sans impor- nce , mais sur laquelle nous ne îvons pas nous arrêter ici, l’ayanl ijà présentée avec quelque détail ms notre article Quauhumanes. Au ed de derrière, nous ne trouvons autre exception au caractère géné- 1 de la famille que celle que pré- nte le Gibbon syndaclyle, qui a :ux doigts réunis et enveloppés sous s mêmes tégumcns dans une grande irlie de leur longueur , et quelques pèccs de l’ancien monde , telles que r Mangabeys, qui sont demi-palmés, incipalemcnt en arrière, la peau s’é- nt prolongée entre les doigts bcau- ■up pl us loin qu’elle ne le lait com- unément. Mais ces anomalies, fort trieuses et sans aucun doute très- gnes de l’attention du zoologiste, ont qu'une très -faible influence SIN 445 physiologique , et n’empêchent pas que le Gibbon syndaclyle et les Man- gabeys n’aient en arrière comme en avant de véritables mains. Or, quels doivent être les effets de cette trans- formation des pieds de derrière en véritables mains ? C est ce que nous allons examiner, en considérant suc- cessivement ces parties comme cons- tituant les organes principaux du toucher, et comme appartenant aux appareils de la locomotion et de la préhension. Les quatre mains du Singe sont couvertes , dans la paume , d’une peau fine, très-délicate, entièrement nue, et organisée comme chez l’Hom- me. Nul doute que ces parties ne soient le siège d'un toucher très- délicat : l’anatomie indique ce fait, et l’observation le démontre. De plus, les mains postérieures , à cause de leur pouce très-opposable, peuvent, aussi bien que les antérieures, saisir les objets , les embrasser dans tout leur contour, et explorer tous les points de leur surface; ce que les unes et les autres font d’autant mieux, que tous leurs doigts, pro- fondément divisés , peuvent être rap- prochés ou écartés à la volonté de l’Animal. Ainsi , non-seulement le Singe jouit d’un . toucher délicat comme l’Homme, mais, comme lui aussi, il peut palper les objets; et il le peut d’autant mieux , qu’il possède quatre mains au lieu de deux. Cette remarque, dont la vérité ne saurait être contestée, tire quelque intérêt de l’opinion célèbre d’Helvétius sui- vant laquelle l’Homme serait redeva- ble , à la conformation de ses mains, de son immense supériorité sur les Animaux. Plusieurs philosophes se sont donné la peine de réfuter lon- guement cette opinion, que son au- teur étayait de quelques rapproche- mens plus ingénieux que justes , mais qu’il cherchait en vain à établir sur une base solide : car qui ne voit que si l’on admettait le système d’Helvé- tius , on serait conduit nécessaire- ment et d’une manière inévitable, à cette absurde conséquence, que le 446 SIN roi de la nature devrait cire le Man- drill ou le Pou go pourvus de quatre mains, et non pas L’Homme qui n’en possède que deux? Sous le rapport de leurs usages dans la station et la locomotion , les pieds postérieurs du Singe ne parais- sent point au premier abord modi- fiés d’une manière désavantageuse par la présence d’un pouce opposa- ble : car ce pouce opposable n’a par lui-même d’autre effet que d’élargir la base de sustentation à la volonté de l’Animal ; circonstance qui ne peut être qu’avantageuse dans la sta- tion, et qui pourrait même à peine devenir nuisible dans la course. Mais une modification d’une telle impor- tance entraîne nécessairement d’au- tres modifications ; et quelques-unes de celles-ci sont réellement désavan- tageuses sous le point de vue qui nous occupe. Tout dans le pied du Singe est disposé de manière à faci- liter la préhension : c’est à cet effet que tout est sacrifié dans son organi- sation. Ainsi, pour citer un exemple, les mains postérieures, sans être sus- ceptibles de pronalion et de supina- tion comme les antérieures, jouissent d’une assez grande liberté de mou- vement qu’augmente encore la laxité de l’articulation du genou et de l’ar- ticulation coxo-fémorale. Cette mo- bilité, très-favorable pour les actes de la préhension , nuit nécessaire- ment à la solidité de la station, et rend la marche moins assurée. Aussi les Singes, qui pour la plupart sau- tent avec une extrême agilité, à cause de la force et de la longueur considérables de leurs membres pos- térieurs , marchent-ils lentement et d’une manière lourde et en quelque sorte contrainte , soit qu’ils marchent à quatre pieds , comme le font la plupart d’entre eux, soit qu’ils es- saient de marcher à deux , comme le font les Orangs. Nous avons parlé ailleurs du mode de progression de ces derniers, qui, ainsi que nous l’avons dit, ne sont exactement ni bipèdes ni quadrupèdes . Mammi- fères et ÜRANG), et dont la station SIN habituelle n’est ni entièrement ver-* ticale comme celle de l’Homme , 'ni horizontale comme celle de la plupart des Mammifères. Ce sont , et on peu 1 en dire à peu près autant de la plu*l part des Singes, des êtres pour les«l quels il n’est point à terre d’allur» entièrement facile et commode, et, par conséquent , auxquels leur orga-* nisation interdit de vivre constam- ment sur le sol, et impose la néces-* sité de chercher un autre domicile. Ce domicile , c’est sur les branche! des arbres que les Singes le trouvent. A terre tout leur était obstacle : ici loul leur devient ressource. On comprend donc pourquoi les Singes vivent su* les arbres : c’est parce que là seule- ment ds sont à l’aise, là seuleraen «Ci ils peuvent mettre à profit tous lea moyens de leur organisation : exem- ple remarquable d’où l’on voit com- ment toutes les habitudes d’un être J se déduisent de son organisation, el I en sont véritablement un résultal f nécessaire. Doués d’une très-grande énergie musculaire, pourvus démem- bres postérieurs longs et très-robus- tes , les Siuges sautent de brancha en branche avec une incroyable agi- lité, et leurs quatre mains remplis* sent l’usage de crochets à l’aide des-l quels ils se suspendent et se fixent ou il leur plaît. Mais ce n'est pas tout : la plupart des Singes ont reçu de la nature quelques autres organeé dont ils usent avec grand avantage j en ce qu’ils peuvent aider ou sup- pléer les mains , et prévenir ainsi ht fatigue que toute action musculaire long-temps prolongée entraîne né-J cessairement à sa suite. Un très-r grand nombre de Singes du Nou-j veau-Monde, les Ilélopithèques oq Sapajous, ont une queue longue, fortement musclée , qui peut s’en rou- ler autour des corps et les saisir; | tels sont principalement les Ilur- J leurs et les Atèles dent la queue , nue (1 et calleuse en dessous dans son quart I ou son cinquième terminal , jouit f d’une force si grande, qu elle peut» suppléer entièrement les mains lors- I qu’il s’agit d’assurer la station de y SIN 'Animal. Che2 d’autres, tels que les iajous, la queue, velue dans tonte on étendue , devient beaucoup plus aible , et ne peut plus qu’aider à 'action des mains , et non lui sup- déer. Chez tous les autres Singes elle :st également velue , et , devenant >lus i a i b 1 e encore, elle n’a plus que les usages tout-à-fait secondaires ou peine entièrement nuis ; tels sont les Arctopithèques , les Géopithèques et ous les Singes de l’Ancien-Monde, [ue la nature a ainsi privés d’un ins- i umeut puissant de préhension, mais uxquels, comme nous allons le voir, lie a accordé de bien précieux dé- lommagemens. Les Arctopithèques , pii non-seulement ont la queue non irenante, mais qui eu même temps [ l’ont que des mains mal conformées 1t également impropres à la préhen- ion , grimpent sur les arbres et s’y tiennent à la manière des Ecureuils 'V. Ouistiti); ce qui leur devient lossihle en raison de leur extrême jgèreté et de la forme acérée de mis ongles changés en de véritables rifles. A insi toutes ces petites espèces arviennent, en mettant à profit des îoyens d’organisation en quelque arte étrangers à la famille des Singes, se procurer le même domicile que ;urs congénères, et vivent, comme :s autres Quadrumanes , sur les ;ranches élevées des arbres. Enfin, comme si la nature eût voulu nous îontrer par combien de voies elle eut arriver au même but, tout en renfermant dans les étioites limi- :3 d’une même famille), c’est un oisième genre de modifications qui ient , chez les Singes de l’Ancien- londe, suppléer à l’action des mains >rsque le repos devient nécessaire, liez ces Singes la tubérosité scia t i— ue est terminée inférieurement par ne surface large, et recouverte à extérieur d’une peau nue, épaissie et dleuse , qui , lorsque l’Animal s’as- ed ) supporte tout le poids du corps H ms qu’il en résulte pour lui aucune K ligue. Pour faire concevoir toute ! importance de cette modification en I iparence de peu de valeur, il suffit SIN 447 de rappeler une observation faite ré- cemment par Geoffroy Saint-Hilaire : c’est que tandis que les Singes de l’ancien monde sont presque conti- nuellement assis, ceux du nouveau , qui tous sont, dépourvus de callosités , ne s’asseoient jamais ou presque ja- mais , et se bornent, lorsqu’ils veu- lent reposer , à s’accroupir en plaçant sous eux leur queue sur laquelle ils s’appuient quelquefois. Une autre remarque , qui tend encore à faire comprendre l’importance de ce ca- ractère , c’est sa grande généralité : i’Osang roux est le seul Singe de l’Ancien-Monde chez lequel nous n’avons pu le trouver. Les callosités existent en effet , malgré les asser- tions de Buffon , chez le Doue, ce que tous les naturalistes ont pu véri- fier depuis quelques années, et chez le Chimpanzé (Tioglodyte ou Orang noir), quoique le contraire se trouve affirmé dans tous les ouvrages , même les plus modernes. Les callosités du Chimpanzé n’ont été vues que par le seul Audebert qui les a indiquées dans la figure qu’il a donnée de ce Singe, mais qui n’y a fait aucune attention. Elles existent cependant réellement, ainsi que nous nous en sommes assuré par un examen at- tentif; et si on ne les a pas décrites jusqu’à ce jour, et si tous les au- teurs modernes s’accordent à nier leur existence, c'est sans doute parce que les parties environnantes étant à peu près nues comme elles et cTe même couleur , les callosités sont beaucoup moins apparentes que chez les autres Singes ou elles se trouvent environnées de poils épais et de cou- leur différente. Ainsi la queue prenante des Hélo- pithèques, les ongles pointus et acé- rés des Arctopithèques, les callosités des Singes de l’Ancien-Monde , quel- que différentes que soient anatomi- quement de telles modifications, ont en définitive de mêmes effets physio- logiques. Quant aux Géopithèques, rien de semblable n’existe chez eux; aussi restent-ils moins long-temps que leurs congénères sur les bran- 448 SUN ches des arbres, et sont-ils souvent contraints par la fatigue à descendre à terre et à venir se cacher dans les broussailles. Cependant la nature leur a aussi accordé quelque dédom- magement et quelque secours contre les attaques des Hélopitlicques , plus robustes et plus agiles qu’eux, et toujours disposés à les tourmenter lorsqu’ils les rencontrent. La plupart des Géopithèques sont nocturnes, tandis que les Hélopithèques sont diurnes : ils ont donc d’autres heu- res de repos et d'éveil que ceux-ci , et par conséquent ne sont que rarement exposés à être rencontrés par eux. Tels sont particulièrement les Sàkis. D’autres, tels que les Callitriches , beaucoup plus rapprochés des Sapa- jous par leur organisation , et diurnes comme eux, n’ont plus les mêmes moyens d’éviter la rencontre de leurs ennemis. On concevrait même diffi- cilement comment ces Singes , les plus petits et les plus faibles de tous après les Ouistitis, ont pu, quoique ne possédant aucun moyen particulier de se dérober aux recherches de leurs SI N ennemis, se conserver jusqu a nous, si l’extrême développement de leur intelligence ne nous faisait entrevoir une explication possible de ce fait. Il est probable que ces Animaux suppléent par la ruse à la force qui leur manque, et que, ne pouvant résister à leurs ennemis , ils savent , en mettant à profit les ressources de leur intelligence , se garantir de toute attaque. Tous les témoignages des voyageurs concourent à rendre ce fait vraisemblable, et les observations anatomiques que l’on a pu faire sur le cerveau et les organes des sens des Callitriches le confirment entiè- rement. Les yeux du Saïmiri sont si gros qu’ils sont presque en contact sur la ligne médiane ; et l’encéphale, principalement le cerveau , est telle- ment développé , qu’il surpasse en volume, non-seulement celui de tout autre Singe, mais celui de l’Homme lui-même (Tr. Geoffroy Saint-Hilaire, Leçons sur les Mammifères). On savait depuis long-temps que le cerveau de l’Homme le cède, quant à la quantité absolue de la matière nerveuse dont il se compose, à celui de plusieurs Mammifères , tels que l’Éléphant : ilj devient maintenant nécessaire d’a-t jouter qu’il n’est pas même le plus t volumineux, proportion gardée avec! l’ensemble de l’être. Nous nous bornerons , à l’égard) des habitudes des Singes, aux remar-j ques générales que nous venons det présenter. Le genre de nourriture dei ces Animaux, le degré de leur intel- ligence , leur naturel, varient d’unj genre à l’autre; et nous ne pour-' rions essayer d’en donner une idée! sans entrer dans des détails, et sansi exposer des faits particuliers qui se- raient tout-à-fait déplacés dans uni article général tel que celui-ci. Nous) terminerons en présentant quelques) remarques sur la distribution géo- graphique des Singes. C’est uni- quement dans les pays chauds, et| principalement dans les zones inter-i tropicales , que se trouvent répan- dus ces Animaux : en Amérique, la Guiane , le Brésil, le Paraguay; en Asie, les îles de la Sonde, Bornéo, le continent de l’Inde; en Afrique, le Congo , la Guinée, le Sénégal, le cap de Bonne - Espérance , sont les contrées où iis existent en plus grand nombre. Une seule espèce vit sau- vage eu Europe , c’est le Magot (/G ce mot à l’article Macaque); et il n’en existe aucune dans le continent tout entier de l’Australasie. Quant à la distribution géographique des geu- 1 es , nous n’avons pas besoin de dire qu’aucun ne se trouve à la fois en Amérique et dans l’Ancien-Monde, puisqu’on a vu que sur les trois tri- bus que nous avons distinguées dans famille , la première appartient exclusivement à l’ Ancien-Monde, et les deux dernières au Nouveau. Les lo pa ns de géographie zoologiquc posées ar Bufion {F. Mammifères), reçoi- vent donc ici une application remar- quable. Mais, de plus , il e?t à obser- ver que chaque genre de l’ancien inonde appartient ■exclusivement ou presque exclusivement, soit à l’Afri- SUN S1N 449 que , soit à l’Asie, en sorte que les L genres ont , aussi bien que les tribus, 1 leur patrie particulière. Ainsi, saris parler du genre Troglodyte formé 1 d’une seule espèce africaine, et du L genre Orang , dans lequel on ne con- 1 naît encore d’une manière bien cer- taine qu’une espèce asiatique , tous les Gibbons et tous les Semnopi- thèques appartiennent à L’Inde, soit continentale , soit archipëlagique ; tous les Colobes sont au contraire ! originaires de Sierra-Leone et de la tGuiuée. Les Macaques , à une ou jt deux exceptions près , ont la même j; patrie que les Gibbons et les Semno- :pithèques, tandis que les Cynocé- j phales , et surtout les Guenons , sont des espèces africaines. Ces remarques confirment d’une manière frappante Me fait général que nous avons établi dans un autre travail (Ann. des Sc. nat. T. 1, avril 1824), savoir, que îplus on remonte dans l’échelle des •'êtres, plus la distribution géogra- phique paraît soumise à des lois ^exactes. Or , ud tel fait ne peut guère s s’expliquer que si l’on suppose que l 'es Animaux supérieurs ont été créés es derniers de tous et postérieurc- jament à la formation des conlinens ctuels , hypothèse dont la vrai- semblance frappe vivement lorsqu’on îe rappelle les beaux résultats des ravaux de Cuvier. Dans ce monde inlique qui a précédé l’JIomme, et dont l’IIonnne, à force de science, 1 conquis l’entrée et s’est fait le contemporain ; dans ce monde que Homme ne vit jamais, et dont il • su écrire l’histoire et connaître les aabitans , notre espèce ne fut pas eule absente : aucun Singe, aucun ^uadrumaue n’y parut également, misqu’aucun débris n’est venu à tra- ders les siècles nous transmettre les races , et nous apporter les preu- ves de leur existence. Ainsi le même ait nous est révélé , et par l’étude de a distribution géographique des Ani- naux de Page actuel , et par celle les débris l’ancien ordre de choses ; emarque qui montre mieux que de ongs raisonneinens combien tous les faits de géographie zoologique doi- vent être recueillis avec soin, et dans quel vaste champ de méditations ils peuvent nous introduire, (is.g.st.-ii.) * SINGE ROUGE, mam. Barrère nomme ainsi l’Alouate ( Myceies Se- niculus , Desm. ) ou le Cercopithecus barba/us guineensis de Marcgraaff , qui est très-commun à Cayenne. (less.) SINGE-VOLANT, mam. Ce nom a été quelquefois donné aux Galéo- pithèques. V. ce mot. (is. g. st.-ii.) * SINI. bot. r han. V. Confusi. * SINIQUE. mam. Espèce du genre Homme. V. ce mot. (b.) SINISTROPHORUM ou 5INIS- TROPHUM. bot. ph an. ( Schrank cité par Steudel. ) Syn. de Camelina ou rie Myagrüm. K- ces mots. (g. .n.) * SINNINGIA. bot. piian. Genre de la famille des Gesnériécs et de la Didynamie Angiospermie , L., établi par Nées d’Esenbeck (Ann. des Sc. nat. , vol. 6 , p. 292) qui l’a ainsi ca- ractérisé : calice tubuleux , campa- nulé, quinquéfide , à cinq angles foliacés, ailés; corolle presque bila — biée , renflée au-dessous de l’orifice, a^ant le limbe ouvert , presque régu- lier, divisé en cinq lobes ovales, presque arrondis ; quatre étamines didynames, insérées à la base de la corolle, cl plus courtes que le tube, ayant leurs filets glabres, ascendans, leurs anthères glabres, presque car- rées, biloculaircs , d’un jaune pâle, cohérentes au moyen d’un connectif charnu; cinquième filet rudimentaire inséré à la base de la corolle; cinq glandes nectarifères , alternes avec les filets: ovaire infère , à cinq ades , uniloculaire , avec des plancentas doubles; style hérissé ; stigmate cya- thiforme ; capsule presque charnue , renfermant un grand nombre île graines. La Plante qui a servi de type à ce genre a été décrite et figurée par Nées d’Esenbeck {lue. cit. , ta b. 12) sous le nom de Sinningia lie lier i. Elle est haute d’un pied ou un peu moins. Sa tige est épaisse, charnue , 39 tome xv. 45o SUN S IN cylindrique, nue inférieurement. Ses feuilles sont opposées , pétiolées , cordiformes , ovales, dentées en scie, légèrement pubescentes. Les fleurs sont d’un vert pâle , entremêlées avec les feuilles, et formant ainsi une sorte de grappe. Cette Plante, origi- naire du Brésil , est provenue de graines qui ont germé en premier lieu dans le jardin de l’université à Bonn. Elle s’est ensuite répandue dans les jardins de botanique de l’Europe, notamment en Angleterre, ou Lindley l’a décrite de nouveau , et en a donné une bonne figure dans le Botanical Register, u. 997. Cet au- teur a récemment publié trois nou- velles espèces, dont deux, d’une rare élégance , sont figurées {Bot. Regis/., n. 1112 et ri 34) sous les noms de S. gui lata et S. pi lias a. (g.. N.) SINODENDRE. Sinodendron. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Lamellicornes , tribu des Lucanides, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Scarabœus de Linné et dans lequel son auteur faisait entrer plusieurs Insectes appartenant à des genres diflerens. Les caractères du genre Sinodendre , tel qu’il a été adopté actuellement, sont : corps al- longé , cylindrique ; tête petite , cor- nue on tuberculée; jeux petits ; an- tennes fortement coudées, compo- sées de dix articles ; le premier fort long , égalant presque la longueur de la moitié de l’antenne; le second globuleux , un peu turbiné ; les cinq suivans globuleux , allant un peu en grossissant du troisième jusqu’au sep- tième inclusivement; les trois der- niers formant des feuillets disposés perpendiculairement à l’axe de l’an- tenne et imitant des dents de scie. Labre peu distinct ; mandibules cor- nées , presque entièrement cachées. Mâchoires presque membraneuses, peu avancées , composées de deux lo- bes , l’intérieur très-petit, en forme de dent. Palpes maxillaires peu avan- cés , filiformes, près de deux lois plus longs que les labiaux, leur se- cond article plus grand que les au- tres, obeonique , le troisième presque! ovale , le dernier presque cylindri- que; le terminal des palpes labiaux plus gros que les piécédeus, presque ovale. Menton petit, triangulaire, caréné ; languette cachée par le men- ton ; corselet presque carré, convexe en dessus, sa pallie antérieure con- cave, surtout dans les mâles , le boid. antérieur échancré pour recevoir la tête. Ecusson petit , arrondi posté- rieurement; élytres recouvrant l’ab- domen et les ailes ; pâtes de longueur moyenne ; jambes dentées sur deux rangs à leur partie extérieure; der- nier article des tarses muni de deux crochets entre lesquels est un appen- dice portant deux soies ; abdomen assez épais. Ce genre différé des Pas- sales et Paxylles, parce que ceux-ci ont le labre grand et toujours à dé- couvert et que leurs antennes sont simplement arquées. Les Æsales en diffèrent par leur corps court et par leur languette qui est découverte. Les mœurs des Sinodendres sont à peu près semblables à celles des Lu- canes ; leurs larves vivent dans les troncs des Pommiers ou des Hêtres. Fabricius en mentionne neuf espèces dont huit appartiennent à des genres très-éloignés de la famille. Deux espèces composent actuellement le genre Sinodendre tel que Latreille l’admet. Nous citerons la suivante : Le Sinodendre cylindrique , Si- nodendron cylindricum , n° 1, Fabr., Sysl. Eleuth. ; Panzer, Faun. Germ., fasc. 1 , f. 1, mâle , et fasc. 2, f. 11 , fém.; Scarabœus cylindricus , Oliv. Il se trouve communément en Nor- mandie et en Flandre. On eu connaît une autre espèce très-voisine que Pa- lisot de Beauvois a découverte dans l’Amérique du nord et à laquelle il a aussi donné le nom de Sinodendron cylindricum. (g.) SINOPE ou SINOPIS. min. Les anciens donnaient ce nom , qui est celui cl’une ville de Paphlagonie, à une Ocre d’une belle couleur rouge cl qui était très - usitée chez S IP les peintres de l'antiquité. V. Ocre. (a. r.) SINOPLE. min. Nom d’une variété de Quartz Hyalin d’un rouge vif et d’un Jaspe. (a. r.) SINSIGNOTTE. ots. Syn. vul- gaire de la Farlousc ( Gmel. ) et du i Pipit des Buissons. V. Pipit. (dr. .z.) S1NTOXIE. Sintoxia. mole. Sous- . genre que Rafinesque (Monographie des Coquilles de l’Ohio) établit dans son genre Obliquaire pour les Co- quilles de forme ovale , oblique , à dent lamellaire et ligament courbe. Ce genre Obliquaire n’ayant pas été adopté , les sous-genres qui le com- posent ne l’ont pas été non plus. V. •Obliquaire et Mulette. (d..h.) SION et SIUM. bot. phan. Ce nom, sous lequel les anciens dési- gnaient une Plante peu connue , a été appliqué par Tournefort et Linné à un genre d’Ombellifères nommé en ! français Berle. V . ce mot. Les vieux auteurs de botanique l’ont employé , les uns pour désigner le Cicuta vi- i rosa , les autres le Veronica Becca- ibunga. (g.. N.) SI PALUS, ins. Genre de Cha- i ransonites établi par Schœnherr. V. : RuYNCHOPHORES. (G.) SIPANEA. bot. phan. Genre de la ! famille des Rubiacées , établi par Aublet (Guian. , t. 56 ) et auquel on doit réunir le Virecta de Linné fils « et de Yahl qui ne paraît pas en diffé- rer. Voici ses caractères : le calice, adhérent par sa base avec l’ovaire , est à cinq divisions étroites; la corolle est infundibuliforme , allongée, à tube cylindrique très-peu renflé dans sa partie supérieure ; le limbe est iplan et à cinq divisions; l’entrée du 'tube est bouchée par un bouquet de poils jaunes ; les étamines sont in- cluses, sessiles et insérées vers la par- tie supérieure du tube; le style est simple, terminé par deux stigmates subulés : le fruit est une capsule ovoïde, couronnée par les divisions du calice , à deux loges contenant chacune un très-grand nombre de SIP 40i graines très-petites , irrégulièrement ovoïdes ou polydriques et à surface chagrinée ; leur tégument est crus- tacé , recouvrant un endosperme charnu , dans lequel est placé un embryon dressé. Les espèces de ce genre son t toutes originaires de l’ Amé- rique méridionale. Ce sont des Plan- tes herbacées , vivaces, ordinairement très-velues, à feuillés opposées , mu- nies de stipules intermédiaires ; leurs fleurs sont ou rapprochées en fais- ceaux ou formant des grappes qui naissent à l’aisselle des deux feuilles supérieures de la tige qui , le plus souvent, se termine par une seule fleur solitaire. (a. R.) SIPARUNA. bot. phan. Aublet a décrit sous ce nom un genre de Plantes resté long-temps fort impar- faitement connu , mais dont nous avons déjà indiqué les rapports avec le genre Citrosma de Ruiz et Pavon , rapports qui sont tels, que ces deux genres devront probablement être réunis quand on aura étudié com- parativement leur structure avec plus d’attention. Néanmoins nous allons faire connaître ici les carac- tères du genre Siparuria , tels que nous les a présentés le Siparuria guia- nensis , Aubl., 2, tab. 353, seule es- pèce dont se compose ce genre. Les fleurs sont petites, unisexuées, mo- noïques, les mâles et les femelles réunies et mélangées à l’aisselle des feuilles. Les fleurs mâles ont un in- volucre commun, régulier, turbiné, épais, offrant quatre petites dents à son sommet. Les étamines , dont le nombre varie de cinq à dix , sont insérées à la paroi interne de l’inivo- lucre, sans ordre, et sont caduques. Dans les fleurs femelles, l’involucre commun est pyriforme , à quatre dents; les pistils sont au nombre de quatre à huit, et même au-delà, at- tachés à la paroi interne de l’invo- lucre qui est resserré à sa partie su- périeure, par laquelle sort l’extré- mité des styles. Le fruit est sembla- ble à celui du Figuier, c’est-à-dire que l’involucre commun devient 29* 45a S1P charnu , qu’il est ombiliqué à son sommet, et qu’il renferme un à huit nucules qui sont les véritables fruits. Ceux-ci sont arrondis, un peu com- primés , à surface chagrinée , et en- veloppés clans une substance char- nue qui paraît différente de celle de l'involucre, lequel finit par se rom- pre irrégulièrement et par devenir plan. L’espèce unique qui forme ce genre est un Arbrisseau à feuilles opposées, entières, très-aromatiques, dont les différentes parties sont cou- vertes d’un duvet étoilé. 11 croît dans les forêts de la Guiane. Si l’on com- pare les caractères du genre Siparuna à ceux du Cilrosma , on verra qu’il y a presque identité entre eux, à moins qu’on n’admette comme suffi- sante pour les distinguer la diffé- rence que présente l'involucre du Siparuna, qui est ruptile et devient plan , caractère de fort peu d’impor- tance , mais qui n’a pas été men- tionné dans les espèces de Citrusma. Si l’on se décidait à réunir ces deux genres, il faudrait nécessairement adopter le nom d’Aublet comme de beaucoup antérieur à celui des au- teurs de la Flore du Pérou. (a. R.) SIPÈDE. rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) *S IPH A N T HER A. bot. pii an. Genre de la famille des Mélastomacées etde la TétrandrieMonogynie, L., ré- cemment établi parPohl (Plant. Bra- sil. Icon. et Descript. T. i, p. 102) qui l’a ainsi caractérisé : calice dont le tube est campanulé, un peu renflé à la base, le limbe quadridenté, avec des folioles persistantes placées entre les dents et plus longues que celles- ci ; corolle à quatre pétales orbicu- lés , plans, munis à la base d’un court onglet, insérés sur le sommet des dents du calice; quatre étamines ayant leurs fdels égaux , filiformes , beaucoup plus longs que les pétales , insères sur le bord du calice et cnlic ses dénis ; anthere oblongue , pres- que cylindrique, convexe du côté ex- terne , marquée au côté interne d’un sillon longitudinal, munie à la base SIP d’un processus blanc ascendant, ou, pour nous servir des expressions du professeur De Candolle, ayant le con- nectif irès-coui t, renflé en deux oreil- lettes à son articulation ; l’anthère se termine par un bec long, cylin- drique, tubuleux et tronqué; ovaire elliptique, surmonté d’un style long , filiforme à la base , et terminé en massue; capsule déprimée, obovée , ohcordée au sommet , biloculaire , bivalve, déhiscente par le sommet, à cloison membraneuse insérée sur le milieu des valves ; graines nom- breuses, ovées et réticulées. Ce genre a été adopté par De Candolle ( Pro - drum. Syst. J^eget., 5, p. 120) qui l’a placé immédiatement avant le genre Rhexia. Il se compose de trois espè- ces qui croissent au Brésil dans la capitainerie de Goyaz, et qui ont été décrites et figurées ( loc . cil., tab. 84 et 85) avec beaucoup de soins par l’auteur, sous les noms de Siphanthera cordata , tenera et subtilis. Ce sont de petites Herbes très-élégantes , hé- rissées, glanduleuses , croissant dans les localités moutueuses. Leurs feuil- les sont opposées , sessiles , dentées , couvertes de poils glanduleux ; les fleurs sont roses ou blanches, agglo- mérées en capitules axillaires ou ter- minaux , entourés chacun d’un invo- lucre composé de bractées foliacées et ciliées. Les anthères ont une belle couleur bleue qui contraste agréable- ment avec le rose des pétales, (g. .N.) SIPHO. moll. Genre de Klein dans lequel on trouve en plus grand nom- bre des Fuseaux à queue courte, des Mitres, des Buccins , etc. ; il n’a été adopté de personne. (d .h.) SIPHON. Sipho. bot. phan. Très- belle espèce du genre Aristoloche. Les Grecs donnaient aussi ce nom à une Graminée qu’on dit être un Agrostide. (b.) SIPHONAIRE. Sip/iofiaria. moll. Ce genre ne pouvait manquer d’être créé , car il fut pressenti par Blaiu- ville d’abord et par nous-mêmes de- puis long-temps dans notre collec- tion , et enfin définitivement établi SIP par Sowerby dans son Généra. Adan- son le premier, dans son excellent ouvrage sur les Coquilles du Sénégal, nous fit connaître , sous le nom de Mouret , une Coquille qu'il rangeait dans les Patelles tout en reconnais- sant qu'elle en diffère sous plusieurs rapports ; il indique même des diffé- rences très-notables entre l’Animal du Mouret et celui des autres Patelles. Ainsi, à l’aide de ces connaissances et par l’étude des Coquilles rangées autrefois dans les Patelles , on pou- vait arriver à un bon genre en grou- pant toutes celles qui, n’étant pas symétriques , ont en dedans et laté- ralement une gouttière plus ou moins profonde indiquée ordinairement au- dehors, soit par un prolongement du bord, soit par une côte plus saillante. Les caractères pris de l’Animal étaient fort incomplets lorsqu’on ne pouvait avoir recours qu’à Adanson. Depuis cet auteur, Sa vigny , dans les magni- fiques figures de l'ouvrage d’Egypte, dont on doit la publication récente au zèle de notre ami Audouin , repré- senta une espèce de Siplionaire avec son Animal. Blainville en profita pour compléter les caractères génériques qui se ressentaient nécessairement de l'ignorance presque complète où l’on était à l’égard de l’Animal . L’au- teur que nous venons de citer a ex- primé les caractères génériques de la manière suivante , à son article Si- phonaire du Dictionnaire des Scien- ces naturelles : corps subcirculaire , conique , plus ou moins déprimé ; tête subdivisée en deux lobes égaux, sans tentacules , ni yeux évidens ; bords du manteau crénelés cl dé- passant un pied subcirculaire comme dans les Patelles; cavité branchiale transverse , contenant une branchie probablement en forme d’un grand arbuscule (la branchie est inconnue), ouverte un peu avant le milieu du côté droit et pourvue à son ouver- ture d’un lobe charnu de forme car- rée située dans le sinus , entre le manteau et le pied ; muscle rélrac- teur du pied divisé en deux parties , une beaucoup plus grande, poslé- SIP 453 rieure, en fer-à-cheval ; l’autre très- petite à droite et en avant de l’orifice branchial. Coquille non symétrique, patelloïde , elliptique ou suborbicu- laire , à sommet bien marqué , un peu sénestre et postérieur ; une es- pèce de canal ou de gouttière sur le côté droit, rendue sensible en des- sus par une côte plus élevée et le bord plus saillant. L’impression muscu- laire divisée comme le muscle qu’elle représente. D’après ces caractères , on peut juger que l’Animal des Siplionaires est fort différent de celui des Patel- les , puisqu’il n’a ni tentacules, ni yeux appareus, et que l’organe bran- chial, au lieu d’être placé autour du pied comme dans les Patelles, est con- tenu , à ce qu’il paraît , dans une ca- vité branchiale , transverse et cervi- cale. Cependant les figures d’ Adanson et de Savigny laissent dans le doute à ce sujet , et même on voit dans celle de ce dernier une sorte de frange ou de bourrelet entre le manteau et le pied , ce qui pourrait bien représen- ter l’organe branchial des Patelles; cependant cela n’est pas probable, puisque la gouttière paraît destinée à transmettre dans la cavité branchiale le liquide ambiant. On voit qu’il existe encore des doutes sur l’Animal des Siphonaires, doutes qui seraient depuis long-temps éclaircis , si une longue et douloureuse maladie n’a- vait pas empêché Savigny de fournir des détails sur les figures qu’il a fait faire avec tant de soins et de perfec- tion. Les Coquilles de ce genre vivent sur les rochers ; quelques espèces sem- blent rester long-temps à la même place, car les difformités qui résul- tent d’un même accident de l’endroit où elles sont attachées et qui se suc- cèdent depuis long-temps, comme les stries d’accroissement le démontrent , indiquent une habitude semblable à celle de plusieurs Cabochons, et nous croyons que, sous plus d’un rapport, les Siphonaires sc rapprochent de ce genre et devront entrer dans la fa- mille des Calyptraciens , ce que l’on ne pourra décider au reste que lors^- 454 SM* que l’Animal sera plus complètement connu. Le nombre des espèces n’est point encore considérable ; nous en possé- dons quatorze : parmi elles il s’en trouve une fossile de Vulognes; elle a été confondue, soit parmi les Pa- telles , soit parmi les Cabochons. Ce nombre est néanmoins plus considé- rable, car nous sommes certain d’en avoir vu plus de six espèces dans di- verses collections et que nous ne pos- sédons pas ; nous allons en indiquer quelques-unes. SlPHONAIRE A CÔTES BLANCHES , Siphonarin l eucopLeura , Patella leu- copleura , L. , Gmcl. , pag. 0699, n° 54 ; ibid.; Lamk. , Anim. sans vert. T. vi , pag. 55a, n" 3i ; Lister, Conclu., tab. 53g , fig. 2 2 ; Martini , Conch. T. .1, tab. 7, fig. 56 , .67. fSiïHONAiRE Siphon , Siphonaria Sipho , Sow. , Généra of recent and fossilShells, n° 2 ; genre Siphouaire, fig- ï. Siphonaire exigue , Siphonaria exigu a , Sow., loc. cit., fig. 4. Siphonaire d’Adanson, Siphona- ria Jdansonis , Blainv. , le Mouret , Adans., Voy. Sénég.,pag. 34 , pl. 2. (D..II.) S IP H OTN A IN T UE. Siphonanthus. bot. phan. Genre de la' famille des Verbénacées et de la Tétrandrie Mo- nogynie, L. , offrant ies caractères suivans : calice ample , à cinq divi- sions persistantes ; corolle infundi- buliforme , dont le tube est ti ès-long, filiforme , le limbe petit , à quatre segmens étalés ; quatre étamines ayant leurs filets plus longs que le limbe de la corolle , terminés par des anthè- res oblongues, triangulaires; ovaire supèré, très-court, quadrilobé, sur- monté d’un style filiforme , de la longueur des étamines, et terminé par un stigmate simple; fruit formé de uatre baies arrondies , renfermées ans le calice , et contenant chacune une seule graine ronde. II. parait cer- tain , d’après les observations de Gaeitner et de Jussieu (Ann. du Mus., 7, p. 65), que YOuieda rnitis de Burmann est la même Plante que SIP celle qui a servi de type à Linné pour fonder son genre Siphonanthus , le- quel a été réuni aux C/erodendrurn par divers auteurs. Celle Plante a reçu le nom de S. indien, L. ; Lamk., lllustr. , tab. 79 , fig. 1 et 2. C’est une Herbe à lige très-simple, gar- nie de feuilles sessiles , opposées , ternées , lancéolées, entières, acu- minées , glabres et marquées de ner- vures latérales simples. Les fleurs, dont la corolle est jaunâtre, sont disposées en petits corymbes opposés, situés dans l’aisselle des feuilles su- périeures. Cette Plante croît dans les Indes-Orientales. Willdenow a for- mé une espèce distincte sous le nom de S. angustifolia , de la Plante figu- rée n° 2 dans les Illustrations de Lamarck. Ce dernier auteur ayant lui-même reconnu que la figure n° 1 est inexacte , il y a lieu de croire qu’elle ne représente qu’une simple variété, malgré les différences qu’of- frent ses feuilles, soit dans leur forme, soit dans leur disposition. (g. .N.) SIPHONASNTHEMUM. bot. phan. (Amrnann.) Pour Siphonanthe. V. ce mot. (g. .N.) SIPHON APTÈRES. Siphonaplera. INs. Latreille (Fam. nat. du Règn. Anim.) désigne sous ce nom le der- nier ordre des Insectes Aptères; cet ordre est ainsi caractérisé : bouche consistant en un rostelle (ou petit bec) composé d’un tube extérieur ou gaîne (lèvre inférieure) divisé en deux valves articulées , renfermant un su- çoir de trois soies (deux mâchoires et la langue) et de deux écailles (palpes) recouvrant la base de ce tube; pâtes postérieures servant à sauter ; corps très-comprimé sur les côtés ; anten- nes très- rapprochées de l’extrémité antérieure de la tête , presque filifor- mes ou un peu plus grosses au bout , de quatre articles : une lame que l’Animal élève et abaisse’très-souvent, située au-dessous de chaque œil et dans une fossette. Ces Aptères paraissent intermé- diaires entre les Hémiptères et les Diptères; ils subissent (tes métamor- SIP .phosts complètes; de même que les Parasites, ils vivent sur divers Qua- drupèdes et sur quelques Oiseaux ; .cette dernière considération les rap- proche des derniers Diptères ou des Pupipores qui vivent aussi sur les ■Oiseaux. Cet ordre ne renferme que le genre Puce. V . ce mot. (g.) SI PHONCULÉS . Siphonculata. ins. Seconde famille de l’ordre des Para- sites établie par Latreille (Fam. liât. duRègu. Anim.) et renfermant les Pa- rasites qui n’ont point de mandibules et dont la bouche consiste en un mu- seau d’où sort à volonté un siphon- cule servant de suçoir. Latreille di- vise ainsi cette famille : I. Thorax très-distinct , les six pâtes terminées en manière de pince. Genres : Pou, Hæmotopine. II. Thorax très- court, presque nul; corps comme formé simplement d’une tête et d’un abdomen ; les deux pales antérieures monodactyles, les autres dy dactyles. Genre : Phtihe. V. ces mots, (g.) SIPHONE. Siphona. ins. Meigen ( Dipt. d’Europe) désigne ainsi un genre de Diptères auquel Latreille avait donné depuis long-temps le nom de Bucente. V. ce mot. (g.) SIPHONIA. bot. crypt. [Lichens.) Fries a proposé de donner ce nom au genre Dufourea , attendu qu’il en existe déjà un , fondé sur des Plan- tes phanérogames de l’Amérique mé- ridionale; plus tard ce même savant a proposé de le nommer Siphula. ce mot ainsi que Dufourea. (a. f.) SIPHONIE. Siphonia. bot. phan. Genre de la famille des Euphorbia- cées, ainsi caractérisé : (leurs monoï- ques ; calice quinqnéfide ou quin- quéparti, à préfloraison valvaire , et se détachant après la floraison par une fente circulaire près de sa base; pas de corolle ; fleurs males ; filets soudes en une colonne libre au som- met, lequel doit peut-être se consi- dérer comme un rudiment de pistil , portant au-dessous de ce sommet un ou deux verlicilles de cinq anthères SIP 455 adnées et extrorses. Fleurs femelles : trois stigmates sessiles , légèrement bilobés ; ovaire marqué de six côtes et creusé de. trois loges dont cha- cune contient un ovule unique; fruit capsulaire, assez grand, revêtu d’une écorce fibreuse, se séparant en trois coques bivalves. Les deux espèces de ce genre, dont l’une a été observée à la Guiane et l’autre au Brésil , sont des Arbres à feuilles longue- ment pétiolées, et composées de trois folioles très- entières , glabres , vei- nées. Leurs fleurs petites forment des grappes paniculées , axillaires ou terminales; une fleur femelle unique termine chacune de ces grappes dont le l’este est couvert de mâles. L’espèce de la Guiane est connue par la production de la gomme élas- tique ou caoutchouc , qui n’est autre chose que le suc laiteux dont ses diverses parties sont remplies, con- crété après qu’il en a été extrait. Il paraît aussi, d’après le rapport d’Au- blet , que ses amandes se recueillent et se mangent. Le nom de Siphonia , qui rappelle les usages du caout- chouc, a été substitué avec raison par Richard à celui d ’Hevea, qu’Aublet donnait à ce genre, et qui présentait absolument la même consonnance qu’un autre déjà connu. C’était pour Linné fils une espèce de Jatropha. (a. d. j.) SIPHONIFÈRE. mole. D’Orbigny, en séparant distinctement en trois grands ordres la classe des Céphalo- podes , appliqua celte dénomination qui devra être conservée au second de ces ordres , par opposilion au troi- sième, les Foraminifères. Les Sipho- niphères ne renferment que les Cé- phalopodes dont les Coquilles sont toujours pourvues d’un siphon véri- table , quelle que soit d’ailleurs sa po- sition. La juste appréciation de ce caractère de première valeur avait été faite aussi par De Ilaan, et a servi de point d’appui pour la séparation définitive des Coquilles microscopi- ques , d’avec celles-là. Nous ren- voyons à l’article Mollusque où nous avons fait voir le grand avantage de 456 SIP la nouvelle classification de D’Orbi- yny- (b. .11.) SIPHONOBR ANCHES. Siphonu- branchiata. moll. Dénomination em- ployée par Blaiuville dans son Traité de Malacologie et appliquée au pre- mier ordre de ses Paracéphalopho- res. Cet ordre renferme la grande série des Mollusques dont la Coquille est canaliculée ou échancrée à la base ; il se partage en trois familles , les Sipbonoslomes, les Entomoslomes et les Angystomes ( V . ces mots, les deux derniers au Supplément). Nous renvoyons également à l’article Mol- lusque ou nous avons parlé de la dis- tribution générale de ces êtres dans les diverses méthodes. (d,.h.) SIPHONOSTOME. pois. (Dumé- î il . ) K. Abdominaux. SIPHONOSTOMES. Siphonosto - mata. moll. Blaiuville ( Traité de Malac. ) a formé sous ce nom une fa- mille qui représente le genre Murex de Linné ; elle est la première de l’or- dre des Siphonobranches ; il la carac- térise aussi bien d’après les Animaux que d’après leur opercule et leur Co- quille , ce qui donne la conviction qu’elle éprouvera peu dechangemens. Il la sous-divise en deux sections : la première pour les Coquilles qui n’ont point de bourrelet ou bord droit; elle renferme les genres Pleurotome , Rostellaire, Fuseau, Pyrule , Fascio- laire et Turbinelle ; la seconde pour les Coquilles qui ont un bourrelet persistant au bord droit; les genres qu’elle contient sont : Colombellc, Triton , Ranelle et Rocher. V. tous ces mots. Nous avons dit , en traitant l’article Rostellaire, pourquoi nous n’admettions pas ce genre à la place indiquée par Blainville; nous pen- sons qu’on ne peut le séparer des Strulhiolaires, des Ptérocères et des Strombes. Nous croyons aussi que le genre Colombelle, n’est pas ici à sa véritable place. Ce genre n’est pas canaliculé, niais seulement échancré à la base, ce qui le reporte naturelle- ment dans une autre famille, celle des Entomoslomes. (d..h.) SIP SIPMORINS. ois. Vieillot a nom- »r me ainsi la cinquième famille de R tribu des Aléléopodes. Ces Siphorins, du grec Narines en tubes à cause de cette particularité de l’organisation du bec, ne comprennent que deux genres, les Pétrels , Procellai ia, et les Albatros , Diomedea. Ce sont des Oi- seaux de haute mer dont les narines, s’ouvrent sur le bec en tubes roulés et solides. (less.) SIPH05E. Siphosis. polyp. Rafi- nesque, qui a établi avec si peu de discernement un grand nombre de genres, a fondé celui-ci (Journ. de Phys., juin 1819, p. 429) pour y place)- deux Polypiers fossiles et cal- caires , voisins des Millépores. (AUD.)i S 1 P II O S T O M E. Sip/iosloma. 1 annel. Genre fondé par le docteur Otto qui l’a fait connaître très en détail dans une dissertation publiée à Breslau en 1820. Ses caractères sont : corps cylindrique, allongé,; articulé, atténué aux deux extrémi- ; tés , enveloppé dans une peau extrê- mement mince, diaphane, pourvu de chaque côté d’uue double série de soies dirigées en avant, et dont les : antérieures , rapprochées , forment ; deux espèces de peignes avancés ; bouche inférieure, subterminale, avec une masse de cirres extrême- ment nombreux en avant, et une paire de cirres tentaculaires en ar- rière , composée de deux orifices pla- ; cés l’un en avant l’autre. Le premier plus petit, canaliculé à la base d’une avance en forme de trompe, et le second beaucoup plus large et arron- di plus en arrière. Le docteur Otto a observé cctle Annelide curieuse sur les côtes de Naples au mois de dé- cembre 1818, et il paraît en avoir donné une figure dans sa dissertation; mais nous ne connaissons cette disser- tation que par l’article Siphostome du Dictionnaire desScienccfe naturelles de Levrault, et nous emprunterons les détails qui vontsuivre à l’auteur decet articlequi pai’aît avoir eu sous sesyeux le travail du docteur Otto. «Son corps cylindrique , allongé, fiexueux , d’en* SIP on trois pouces de long , s’atténue : < deux extrémités, mais surtout arrière; à la distance d’un demi- uce environ de l’antérieur, il offre i. rendement, indice de la place ï 'occupent les viscères. Le nombre • s segmens du corps est d’environ i arante; mais ils sont peu distincts ce n’est du côté du ventre qui est lati. Les côtés du corps sont héris— - ; par un grand nombre de soies des, longues , épaisses , surtout au lieu, peu brillautes, blanchâtres, ; mant deux rangées longitudinales , ■ tantes; chaque anneau portant deux ces soies de chaque côté. Ce qu’elles i'ent encore d’assez singulier, c’est ’elles sont toutes dirigées en avant, contraire de ce qui a lieu dans a.'is les autres Chétopodes. Les soies anneaux qui composent l’extré- i: té antérieure comme tronquée, ni fort grandes, serrées les unes mtre les autres horizontalement , i manière à imiter de chaque côté i. e sorte de peigne dirigé en avant mime dans les Pectinaires de La- iirck, et pourvu à sa racine d’une aantité considérable de cirres ten- uilaires extrêmement courts et la- it, ux. Entre ces deux faisceaux et à face inférieure est la tête propre- mt dite, de forme conique, adhé- ute au corps par le sommet du ne, et se prolongeant anlérieure- î: nt eu une petite trompe. C’est à Ibase de ce prolongement probos- liforme qu’est le premier orifice • -cal qui se continue en gouttière nant toute sa longueur, et que le ■teur Otto regarde comme servant •suçoir. La seconde bouche est plus arrière; elle est beaucoup plus i nde et entourée par un bourrelet i ial en fer-à-cheval , à la partie pos- eure duquel est une paire de teu- ules subcomprimés , mobiles , 'articulés et avec un sillon profond le bord. L’anus est arrondi , nd et tout-à.-fait terminal. » Mal- celte description , que nous avons 1 obligé de donner en entier à cause la singularité des faits , il se- difficile d’assigner la place de SIP 457- cette Annelide dans la série métho- dique. La présence de deux ouver- tures buccales est un fait si étrange que , s’il n’y a pas erreursur ce point, il constitue à lui seul un caractère distinctif d’une grande valeur ; mais , à part ce caractère, il est impossible de déterminer la famille à laquelle on devra rapporter celte espèce. La pré- sence d’une tête, d’une trompe et de soies qui semblent subulées,la range, il est vrai, dans l’ordre des Néréi- dées ; mais, comme on ne sait lien des branchies , des antennes , des yeux et des mâchoires , il serait ha- sardeux de préciser davantage le rapprochement. La dissertation du docteur Otto présente quelques au- tres faits assez curieux , mais qui n’ajoutent rien à la connaissance de l’organisation extérieure de cette An- nelule. L’espèce unique qui compose ce nouveau genre a reçu le nom de Diplochaite, Diplochaites , à cause dudoublerang de ses acicules. (aud.) SIPIIOSTOMIA. pois. Rafinesque a proposé sous ce nom une famille comprenant les Colubrinia et les Au- lostumia , ayant dix genres, (less.) SIPHULA. bot. crypt. ( Lichens. ) Fries a donné ce nom au genre dé- crit par Acharius sous celui de J)u- fourea , nom qui a été réservé, comme on sait, à un genre de Phanéroga- mes. V . ce mot. Le genre Siphula est ainsi caractérisé par Fries : apo- thécies en forme de disque ouvert, régulier , fixées aux extrémités ren- flées du thallus; cupule analogue au thallus, presque oblitérée, bor- dant à peine les apothécies; thallus membraneux, d’une couleur uni- forme , presque fistuleux. Ces Plantes croissent sur la terre et sur les ro- chers; (leux habitent les Alpes ou le nord de l’Europe; deux autres crois- sent au cap de Bonne- Espérance. (ad. b.) SIPHUNCÜLUS. eoss. Luid ( Lit. Brit., nQ 1201) a donné ce nom à une Serpule ou Vermilie fossile. F . Ser- PUJjE. (A-. R.) 458 SI P SIPI1YTUS. zoo h. ? bot. ? 11 est impossible de deviner ce que peut être le genre de corps marin que llafinesque rapporte à la botanique, et qui , d’après le peu qu’il en dit, appartiendrait à la classe des Poly- piers. Il eu décrit trois espèces des mers de Sicile qu’il faudrait mieux connaître. (b.) SIPONCLE. Sipunculus. eciitn. Genre d’Echinoderines sans pieds , ayant pour caractères : corps allongé , cylindracé, nu, se rétrécissant pos- térieurement avec un renflement ter- minal , et ayant antérieurement un col étroit , cylindrique , court et tronqué; bouche orbiculaire , termi- nant le col ; une trompe cylindrique , finement papilleuse à l’extérieur , ré- tractile, sortant de la bouche; anus placé vers l’extrémité antérieure. Les Animaux de ce genre encore très-peu connus sont fort remarqua- bles par la faculté dont ils jouissent de faire saillir de leur extrémité an- térieure, et rentrer à volonté, une sorte de trompe au sommet de la- quelle est la bouche. On retrouve une organisation et une faculté analogue dans un ordre de Vers intestinaux, les Acanthocéphales ; deux grands muscles situés dans l’intérieur du corps sont les principaux moteurs de cette trompe; l’intestin part de la bouche, va jusque vers l’extrémité opposée, et revient en se roulant en spirale autour de sa première partie; on n’y trouve que du sable ou des fragmens de coquilles; de nombreux vaisseaux paraissent s’unir à l’enve- loppe extérieure, et il y a de plus , le long d’un des côtés, un filet qui pourrait être nerveux. Deux longues bourses situées en avant ont leurs orifices extérieurs un peu au-dessous de l’anus, et l’on voit quelquefois intérieurement, pics de ce dernier orifice , un paquet de vaisseaux bran- chus, qui pourrait appartenir à la gé- nération. Ces Animaux se tiennent dans le sable à peu de distance des côtes. Les auteurs en indiquent trois espèces SlQ qui , peut-être , n’en forment qu’uin» ce sont les S. nudus , saccatus et ed lis. (e. d..l l'V \le| SIQUE. Sicus. ins. Lalreille premier formé ce genre auquel Me gen a donné ensuite le nom de Tl chydromia qui a été adopté par Frt bricius et par Fallen. Ce genre, t que Lalreille le conçoit, appartier à la tribu des Empides, famille d« Tanystomes, ordre des Diptères, a été ainsi caractérisé par son auteuif corps allongé; tête sphérique; yei< ordinairement espacés dans les dei| sexes; trois ocelles placés sur le veij tex et disposés en triangle. Anlenn* avancées , insérées sur le haut d! front , rapprochées à leur base composées seulement de deux art clés; le premier cylindrique , courtl peu hérissé de poils; le second oval ou oblong, muni d’une soie terml nale quelquefois ciliée. Trompe ava cée, courte, perpendiculaire, de longueur de la tête au plus. Palp cylindriques ou en forme d’écaill couchées sur la trompe ; corselè ovale; écusson demi-circulaire , assrt étroit; ailes obtuses, velues vues la loupe, couchées l’une sur l’autii dans le repos. Balanciers découverts Pâtes assez déliées, les postérieur^ toujours grêles , plus longues que le autres; cuisses antérieures ou inter médiaires renflées. Premier art ici des tarses aussi long que les quatij autres pris ensemble. Abdomen ob long, cylindrique, de sept segmeus pointu dans les femelles. Ce genre s distingue facilement des Emois Rainphomyies , Hilares , Bradés tomes et Glomcs, parce que ceux-fl ont trois articles aux antennes. Le Drapétis en diffèrent parce que le se cond et le dernier article de leurs art tenues sont lenticulaires ; enfin le I Hémérodromvies erv sont distinguée ) par leurs hanches antérieures que sor • très-longues. Les Siques se tiennet ♦ sur les plantes et sur le tronc eh t arbres; ils saisissent d’autres peti il Insectes dont fis font leur prou » Leurs métamorphoses ne sont prtw SIR oie coumies. Ce genre se compose aviron soixante espèces toutes opéennes; elles sont distribuées îs deux divisions ainsi qu’il suit : i . Deuxième article des antennes I irimé , elliptique ; palpes cylindri- /s s ; cuisses antérieures renflées, te division contient deux espèces uni lesquelles nous citerons seule- nt le Sic u s arrogans , Latr. ; Musca ogans et cimicoides , Oliv. , Encycl . ; ctiydrornia arrogans , Meig. ) Dipt. ! lurope. il. Deuxième article des antennes .le, terminé en pointe; palpes en i me d’écailles aplaties. Cuisses in- -médiaires renflées, finement épi— uses en dessous. A cette division larlienneut quarante-trois espèces Meigen , parmi lesquelles nous us contenterons de citer le Siens isitans , Latr.; Tachydromia cursi- ss , Meig., Dipt. d’Eur.; Musca rsi/ans , Oliv. , Encycl. (g.) illÎRAPHAP. mam. Nom arabe de Girafe. fr. ce mot. (is. g. st.-h.) üIRAT. moll. Cette espèce de Ro- ii r qu’Adanson ( Voy. au Sénég. , 9 , fig. 19 ) a nommée Sirat , a été motionnée par Gmelin sous le nom Murex senegalensis. D’après la ure et la description , on ne peut ! Te douter que ce ne soit une va- t' é du Murex tenuispina de La- rd*. (D..11.) itflREA. BOT. -ph AN. Adanson cite r.aom comme synonyme du Schœ- ■ ’thus des anciens et de Y Ischœmum Linné. Une mauvaise figure et ■ ' longue description de cette Gra- uée a été donnée sous le nom de ' °.a ou Sc/iœnanlhum amboinicurn , Rumph ( Herb . Arnb. , vol. 5, •72). (G.. N.) 1IRÈCE. Ns. Pour Sirex. P, ce :t. (b.) I IRÈNE. Sir en. bept. batii. L’un genres les plus remarquables de la >se des Reptiles et de tout le ré- animai par la combinaison inso- d un organe de respiration aé- ine et d’un organe de respiration SIR 45q aquatique, existant simultanément et d’une manière permanente. Pourvu de poumons complètement dévelop- pés et mis en communication avec le monde extérieur par l’intermédiaire d’une trachée artère et d’un larynx , il porte en même temps sur chaque côté du col trois branchies en forme de houppe; organisation que le Pro- tée ( V. ce mot) partage seul avec les Sirènes, et qui, à quelques égards, réalise d’une manière permanente les conditions que présentent d’une ma- nière transitoire les larves des Sala- mandres , les têtards des Batraciens Anoures et même, d’après de nouvel- les et très-curieuses recherches , les jeunes embryons des classes supérieu- res. La Sirène peut donc être considé- rée comme un Animal qui reste pen- dant toute sa vie à l’état de larve ou d’embryon , et c’est ce qu’indique au reste tout l’ensemble de son organi- sation. Comme l’embryon des Mam- mifères à l’une des premières épo- ques de son développement ( V . Ser- PENS),la Sirène est entièrement privée de membres postérieurs ; les membres antérieurs , quoique assez courts , sont au contraire bien complets et terminés par quatre doigts bien dis- tincts. Le corps très-allongé a été comparé par plusieurs auteurs à celui d’une Anguille. La queue est com- primée comme celle du Protée. Les. yeux, placés latéralement, sont ex- trêmement petits, ronds et sans pau- pières. Les oreilles sont cachées. La mâchoire inférieure est armée de dents attachées à la face interne des branches , et non implantées sur leur bord ,et il existe aussi plusieurs ran- gées de dents palatines. Nous venons de voir que la Sirène est , sous le point de vue de l’anato- mie philosophique , comparable à une larve de Salamandre. Quelques auteurs ont été plus loin , et ont pensé que la Sirène est réellement une larve de Salamandre; suivant eux, tous les individus qui ont été examinés par les naturalistes sont de jeunes sujets chez lesquels, à un état plus adulte , lors de la métamorphose, les. 46o SIR membres postérieurs se seraient déve- loppés, et qui, en même temps , au- raient perdu leurs branchies. Cette opinion a été soutenue par plusieurs auteurs, et récemment encore, en 1821 , un savant médecin de Milan , Rusconi, la regardait comme mise hors de contestation , et annonçait ( Amours des Salamandres , p. 1 1 ) l’exislence, au Muséum Huntérien à Londres , d’une Sirène quadrupède et sans branchies. Cuvier, dans son Mémoire sur les Reptiles douteux ( Observations zoologiques de Hum- boldt, T. 1) , s’est fait le défenseur de l’opinion inverse, et il a établi, par des preuves multipliées , que la Sirène est un Reptile d’un genre à part ; qu’elle reste bipède pendant toute sa vie, et ne perd jamais ses branchies; enfin , qu’elle peut, véri- table amphibie , respirer dans l’air par ses poumons et dans l’eau par ses branchies. Depuis , dans son ouvrage sur les Ossemens fossiles (T. v) et dans son Mémoire sur le genre Am- phiuma'{ Mém. du Mus. T. xiv, p. 1), il a cité de nouveaux faits cà l’appui de sou opinion qui aujourd’hui nous semble incontestable. Nous citerons ici ceux de ces faits qui nous parais- sent les plus concluans : 1“ le sque- lette de la Sirène diffère essentielle- ment de celui des Salamandres ; 20 d’après le témoignage de plusieurs voyageurs et naturalistes , la lon- gueur des Sirènes varie , selon leur âge, depuis quatre pouces jusqu’à trois pieds et demi, et les plus gran- des, comme les plus petites , ont des branchies et n’ont point de membres postérieurs; 3° il est certain que les Sirènes , à l’époque où elles se repro- duisent, ont encore leurs branchies ; 4° relativement à la possibilité rie la respiration aérienne chez les Si- rènes, on avait objecté que les Sirènes ne peuvent inspirer l’air , parce qu’elles sont dépourvues de dia- phragme et de côtes , et qu’elles ne peuvent non plus le faire entier par leurs narines et l’avaler , parce que les narines ne donnent pas dans la bouche , et que d’ailleurs les ouver- SIR turcs branchiales laisseraient échapi per ce gaz. Mais, d’après de nou-t voiles recherches de Cuvier, les na* rines communiquent avec la bouchl par un trou percé, comme dans U Protée , entre la lèvre et l’os du pa- lais qui porte les dents , et l’apparei branchial est complété par des oper* cules membraneux , en partie muscu laires , et capables de fermer herméli quemerit les ouvertures branchiales En outre , Cuvier a vu sur plusieur individus pourvus de branchies de poumons entièrement développés ej riches en vaisseaux sanguins. 5° Quani à la prétendue Sirène quadrupède , il n’est pas douteux aujourd’hui qu’ellj n’appartienne au genre Amphiumax c'est ce que Cuvier a parfaitement démontré dans le travail qu’il a puj blié récemment sur ce genre remarl quable. On ne connaît encore d’une mai nière bien certaine dans le genre Si rêne qu’une seule espèce , la iSiYei lacerlina de Linné, qui vit dans let marais de la Caroline , principale ment dans ceux que l’on établit pou la culture du riz. Elle est générale* ment noirâtre, et parvient à la taiil de plus de trois pieds. Elle se nour* rit de Mollusques, d'insectes et d Lombrics; mais, d’après Barton, i| est faux qu’elle se nourrisse aussi dl Serpens et qu’elle fasse entendre 111 chant semblable à celui du Canard habitudes que lui avait attribuée Garden , auquel ou doit la connais^ sance de ce Reptile si remarquable. Ce n’est que récemment (en 1825 qu’une seconde espèce de Sirène été décrite par le docteur Mitchi de New-York, dans une note adres sée au Muséum de Paris , et mer tionnée par Cuvier dans la seconc édition de l’ouvrage sur les Osse mens fossiles. Celte seconde espèce dont l’existence n’çst point encoi bien constatée, est rayée et tachete de blanc. Sa taille est de beaucou inférieure à celle de la Sirène lacei tiue. (is. G. ST. -H. SfRENIA mam. Sous ce nom B I SIR *er dans son Prodrome a proposé famille de Mammifères de son torzième ordre des JS'alan/ia , et inée à recevoir les trois genres uatus , Halicore et Pytina. Cette i ite-huitième famille du Prodrome our caractères : dents incisives et ines milles; molaires lamelleuses sinuées; éveils nuis, deux ma- les pectorales; membres anté- i rs enveloppés d’une membrane et mis d’ongles ; les postérieurs sou- eu une queue aplatie et horizon- (LESS.) IÏREX. ins. Linné désignait ainsi .genre d’Hyménoptères aux dé- •s duquel Latreille a formé les res ürocère, Tremex, Xyphidrie ÎCéphus. H. ces mots et Urocé- [ES. VG0 IIRI. BOT. PH AN. V. Sfr.IUM. [IRIDIUM. bot. crypt. (Sprengel.) rr Seiridium. V. ce mot. (a.k.) ERINGA. bot. piian. Pour Sy- . a. H. ce mot. (b.) RLNGIA. poeyp. Il paraît que : rétendue Plante marine de l’A- i tique que Donati a désignée sous coin , est Y Jmathia lendigera de uouroux. V ■ Amatiije. (b.) RIÜM. bot. r h an. Le genre lli sous ce nom par Linné a été ) i au Santalum du même auteur. ; irnpli a décrit, sous le nom de um decumanurn , une espèce de :re que Linné rapportait à son •r decumanurn, mais qui, selon i.denow, est le Piper methysti- de Forsler. Au reste , ce nom riritim vient du mot Si ri , que les •les malais donnent aux espèces 1 oivrcs qui leur servent à cora- rr le masticatoire vulgairement u sous le nom de Bétel, (g. .N.) iRO. ins. V. Ciuon. RO. bot. piian. Adanson dit m'est l’un des noms vulgaires du 'uni bulbocastanum , L . (n ) RTALE. rept. opii. Espèce du î Couleuvre. F', ce mot. (b.) SIS 46i S LS ARUM. bot. piian. On ne sait trop ce qu’était le Sisarum ou plutôt le Sisarun des Grecs ; on a donné au- jourd’hui ce nom à une espèce de Berce. /G ce mot. (b.) SISELLE. ois. Syn. vulgaire de la Draine. Tr. Merle. (dr..z.) SISIN. ois. L’un des noms vul- gaires de la Linotte. V. Gros-Bec. (DR. .Z.) * SISOR. rois. F. Hamilton a, sous ce nom , institué un genre très- voisin du Callicthe , et dont un Pois- son du Gange est le type. (b.) SlSSITE. min. Syn. de Fer hy- draté limoneux et géodique. F. OEtite. (g. DEL.) SISTOTRÈME. Sis/otrema. bot. crypt. ( Champignons .) Ce genre éta- bli par Persoon a été réduit dans des limites beaucoup plus circonscrites par Fries , qui a rapporté la plupart des espèces de ce genre aux Hydnurn. Le gemeSistotrema ne comprend plus, suivant cet auteur, que le Sis/olrema cunjluens dont le caractère est ainsi tracé : membrane fructifère presque distincte du chapeau , divisée eu la- melles dentelées; lamelles interrom- pues , en forme de pointes aplaties , dilatées, disposées irrégulièrement, courtes , planes ou flexueuses por- tant les thèques sur leurs deux sur- faces ; le chapeau est irrégulier , continu avec le pédicule qui est cen- tral ou oblique. Celte Piaule croît sur la terre , particulièrement dans les bois de Pins ; sa forme générale est celle d’un cône renversé, sa cou- leur est d’un blanc jaunâtre. Bulliard en a donné une bonne figure sous le nom de Hydnurn sublamellosum , Champ., pl. 455 , f. i. (ad. b.) SISTRE. Sistrum. moll. Genre proposé par Montfort dans sa Con- chyliologie systématique; (T. n y pag. 5ç)4 ) pour les Coquilles que Lamarck avait déjà rangées sous la dénomination générique deRicmule F. ce mot. (d..ii.) S I SY M B RE. Stsymbriurn. bot. piian. Genre de la famille des Cru- 46a SIS SIS cifère6 et de la Tétradynamie Sili— queuse , L. , offrant les caractères suivans : calice composé de quatre fo- lioles égales à la base , tantôt conni- •ventes , tantôt étalées ; corolle à qua- tre pétales onguiculés, entiers; éta- mines libres, à filets non denticulés ; silique sessile , cylindrique ou un peu anguleuse , à valves concaves , surmontée d’un style ordinairement à peine sensible, à deux loges sépa- rées par une cloison membraneuse ; graines ovées ou oblongues, placées sur un seul rang , pourvues de coty- lédons plans , incombans , quelque- fois d’une manière oblique. Ces ca- ractères ne conviennent qu’à une par- tie des Sisymbriumàe Linné. Plusieurs espèces en ont été éloignées par les botanistes modernes pour la forma- tion des genres Nasturtium , Brachy- iobos et Diplotaxis. D’un autre côté , De Candolle (Sysl. V eget ., 2 , p. 45g) a réuni à ce genre YErysirnum offici- nale et plusieurs autres espèces pla- cées dans divers genres de Crucifè- res. Le genre Sisymbrium diffère de YErysirnum par sa silique non tétra- gone; de Y Hesperis par son calice qui n’est pas en forme de sac à sa base , et par ses stigmates non connivens ; du Nasturtium et de Y Arabis par ses cotylédons non accombans ; enlin du Si n apis, du Brassica et du Diplotaxis par ses cotylédons plans et non con- dupliqués. Plus de cinquante espè- ces constituent ce genre, sur lesquel- les l’Europe en nourrit à peu près la moitié. Les autres espèces sont ré- parties entre les diverses régions du globe, de la manière suivante ; qua- tre en Amérique , une à Ténériffe , cinq à la pointe australe d’Afrique , quatre dans l'Afrique septentrionale et douze dans les contrées occiden- tales d’Asie. Ce sont des Herbes an- nuelles ou vivaces , rarement sous- frutescentes. Leurs feuilles varient beaucoup de formes ; il y en a de très-découpées , de iyrées , de pin- natifides , de sinuées et de presque entières. Les Heurs sont jaunes ou blanches , disposées en grappes qui s’allongent après la floraison. Les cinquante-cinq espèces de Aijl symbrium , décrites dans le Sysiem\\ Vegetabilium du professeur De Caut j dolle, ont été réduites à cinquante^ trois dans son Prodromus , à caus ' de la formation du genre Andreziotvi kia fondé sur les Sisymbrium intégré folium et eglandulosum. Ces espèce ont été groupées en six sections de 1 manière suivante : i° VEliARTJM. Si! liques subuliformes , appliquées con| tre l’axe , plus larges à la base , finis sant au sommet en un style très-court fleurs jaunes. C’est dans cette sectio qu’est placé le Sisymbrium ojjici nale ou Erysimum officinale , L., vu gairement nommé Vélar ou Herbl aux Chantres. Celte Plante est trèsf commune le long des chemins dar| toute l’Europe. — 20. Norta. Silique^ cylindriques ; calice étalé; fleurs jau* nés disposées en grappes dépourvu^ de bractées; graines oblongues. Celï section , érigée en genre particulie par Adanson , a pour type le S. s/rid tissimum qui croît dans les local itt montueuses de l’Europe tenrpérée.- 5° Psilostylum. Siliques cylindr ques , apicuiées par un style long 1 giêle; calice fermé; fleurs jaunes graines oblongues. D’après le carat tère que fournit ce style , cette set tion sera peut-être un jour dislingut comme genre particulier. Elle ne reil ferme que le S. ex acoides , D. C. < J Deless. , Icon. Select., 2, tab. 65 espèce du mont Liban. — 4°. Iiuo.Sj liques cylindriques; fleurs jaune: à pédicelles dépourvus de bractée: graines ovées , presque triquètres. C groupe renferme vingt -six especi dont les feuilles offrent des forrn<( tellement diversifiées qu’on peut c former trois subdivisions. Parmi ce les qui ont les feuilles entières c dentées , on remarque le S. hi-span curn , Jacq. , Icon. rar. , tab. J3 Dans les espèces à feuilles pinnées et à lobes entières ou dentées , f Candolle place les é>. obtusa/igulum acutangulum , Irio , Columnœ , etc qui croissent sur les murs et dans r lieux montagneux de l'Europe. En! la troisième subdivision a pour tyi 465 SIS S. Sophia, qui a les feuilles décou- s en folioles nombreuses. — 5°. Ki- a. Fleurs petites , jaunes ou blan- s , à pédicelles pourvus de brac- à la base; style court , épais cl iqué. Adanson avait encore formé genre de ce groupe qui se cora- d’espèces en général origi — res des pays chauds de l’Europe , l’exception du S. penwianu/n. mi ces espèces, nous citerons le upinurn qui croît aux environs de is. — 6°. Auabidopsis. Siliques li- ires , comprimées, terminées par stigmate sessile et tronqué ; fleurs nches portées sur de courts pédi- es dépourvus de bractées ; à ce upe appartiennent les Sisymbrium nfolium et pinnatifidum que l’on ive dans les montagnes de l’Eu- On y a aussi placé quelques îtes indigènes de l’Afrique sep- rionale. uant aux Sisymbrium Naslurtium vlvestre, que l’on connaît vulgai- ent sous les noms de Cresson de aine , Cresson d’eau , etc., ces îles font partie du genre Nas/ur- t. ce mot. (g.. N.) ■ SISYMBRÉES. Sisymbreœ. bot. 'N. De Candolle ( Syst. Veget ., 2, 438) a ainsi nommé la septième u de la famille des Crucifères, clérisée par sa silique bilocu- 11 , déhiscente longitudinalement, i ves concaves et carences; grai- 'ovées ou oblongues , non bor- , à cotylédons plans , incom- ■ , opposés à la cloison. Cette 1 se rapproche de celle des Ara- es et elle tire son nom du genre 7 ibriutn qui en est le type. V . Si- bbhe. (g. .N.) 'SYPIJE. Sisyphus. ins. Latreille (premier distingué ce genre, qu’il Ihli aux dépens du grand genre a bæus de Linné et d’Olivier. Ifroy, ainsi qu’Olivier, dans l’En- •pédic , l’avait confondu avec opi is; enfin Weber et Fabricius distinguaient pas les espèces de genre / Ueuchus . Les Sisy plies partie de la tribu des Scara- SIS béidee , famille des Lamellicornes , section des Pentamères; ces Coléop- tères ont pour caractères : corps court , épais , convexe en dessus ; tête presque circulaire , un peu pro- longée postérieurement , mutique dans les deux sexes; chaperon muni au bord antérieur de deux à six pe- tites dents; yeux paraissant très-peu en dessus; antennes de huit articles , le premier long, presque cylindri- que, un peu comprimé; le second globuleux, plus gros que les sui- vans : ceux - ci peu distincts ; les quatrième et cinquième cupulaircs; les trois derniers formant une mas- sue libre, lamellée , plicatile, ovale; labre et mandibules de consistance membraneuse , cachées : mâchoires terminées par un grand lobe mem- braneux; palpes maxillaires de qua- tre articles , le second et le troisième courts , coniques; le quatrième plus long que les deux précédens réunis , fusiforme , se terminant presque en pointe; palpes labiaux velus, leur dernier article peu distinct; lèvre membraneuse , cachée par le men- ton ; corselet mutique , très-bombé , son bord antérieur échancré pour recevoir la tête; écusson nui ; élytres recouvrant des ailes , ayant une forme triangulaire, n’ayant ni échan- crure ni sinuosité à leur partie exté- rieure , et laissant l’extrémité de l’abdomen à découvert ; pâtes as- sez velues , les postérieures beaucoup plus longues que le corps; hanches intermédiaires très - écartées entre elles, les autres rapprochées; abdo- men presque triangulaire , court et épais. Ce genre se distingue des Ateu~ chus , parce qu’ils ont neuf articles aux antennes; les Gymnopleures et Ilybômes ont un sinus profond à l’angle extérieur de la base des ély- tres ; enfin les Bousiers , Ontho- phages, Phanées et Chœridies s’en distinguent par leurs jambes posté- rieures qui sont courtes et dilatées à l’extrémité. Des caractères de la même valeur séparent les Sisyplies tles autres genres voisins. Leurs mœurs sont les mêmes que celles des 464 SIT Aîeuchus ; comme eux , ils forment une boule avec des excrémens, et la placent avec un œuf dans un trou qu’ils ont creusé en terre. On n’en connaît que cinq à six espèces pro- pres aux parties chaudes de l’ancien- continent ; la seule espèce que l’on trouve aux environs de Paris est : Le Sisyphe de Schoeffer , Sisy- phus Schœfferii , Latr. ; Copris Schœf- ferii , Oliv., Encycl., figuré pl. 162 , fig. 7. On ne le rencontre que dans les lieux secs et exposes au midi, (g.) SISYRINCHIUM. bot. phan. V. Bermudiène. SISYRÜPHOPvE. bot. phan. Dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles, Cassini décrit sous ce nouveau nom son propre genre Chlænolobus. P . ce mot au Supplément. (g.. N.) SITARIS. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Hëté- romères , famille des Tracliélides , tribu des Cantharidies , établi par Latreille aux dépens du genre Can- tharis de Geoffroy et d’Olivier, et •pie Fabricius confondait avec ses Nécydalis; les caractères de ce genre sont: corps oblong ; tête penchée; yeux échancrés à leur partie infé- rieure; antennes filiformes, longues , insérées dans l’échancrure des yeux, composées de onze articles presque cylindriques , le second trois fois plus petit que le suivant; labre trans- versal, un peu coriace, entier; man- dibules fortes , arquées et pointues à l’extrémité; mâchoires composées de deux lobes courts, membraneux , un peu velus à l’extrémité; palpes fili- formes , leur dernier article plus long que le précédent , ovale, cylin- drique et obtus ; lèvre membra- neuse , presque cordiforme , courte, large, surtout à l’extrémité, pro- fondément échancrée; corselet pres- que carré, plan,, ayant ses angles latéraux un peu arrondis ; écusson assez grand ; élylrcs à peine de la longueur de l’abdomen , se rétré- cissant fortement avant leur milieu , béantes à l’extrémité , terminées en pointe, et ne recouvrant pas com- SIT plétemeut les ailes; pâtes fortes ;{[ jambes postérieures terminées paru deux épines très-courtes, assez lar-jl ges, tronquées à l’extrémité; articles! des tarses entiers , le dernier terminé! par deux crochets bifides, à divisions! simples et sans dentelures; abdomen! court. Ce genre se distingue de tous) ceux de sa tribu par ses élytres ré-' trécies en pointe à 1 extrémité posté-jr rieure. Il se trouve ordinairement! sur les vieux murs exposés au soleil. . Les larves des Sitaris vivent dans lej nid de quelques Abeilles maçonnes ,j et surtout dans celui des Osmics.j Elles se nourrissent probablement dej la pâtée destinée à la larve de l’Hymé-i noplère, ou peut-être dévorent-elles! aussi cette larve; ce fait n’est pas ' encore éclairci. On connaît deux ouf 'trois espèces de ce genre ; elles se trouvent en Europe. Celle que l’on rencontre aux environs de Paris est : j Le Sitaris huméral , Sitaris hu-\ meraits, Latr.; Cantharis humeralis , Oliv., GeofF. Il est long de qualrei ou cinq lignes, noir, luisant; ses| élytres sont jaunes à leur base, (g.) I; * SITHODENDRON. polyf.| (Schvveigger.) Syn. d’Oculine. P'. ce mot. (b.) SITNIC. mam. Espèce du genre Rat. V. ce mot. (B.) SITODIUM. bot. phan. Sous ce nom, Gaertuer [De Fruct., i,p. 344, tab. 71, 72) a établi, d’après Banks, un genre qui a pour type Y Arctocar- pi/s iategnfolia , L. Voici les caractè- res qu’il lui a assignés : fleurs de sexes distincts sur le même tronc ; les males forment un petit chaton un peu en massue, à écailles bivalves ; leur co- rolle est nulle , et elles n’ont qu une étamine ; les fleurs femelles sont dis- J posées en un châlon presque globu- leux, involucré de deux folioles co- lorées et caduques; elles n’ont point de corolle; le stigmate est sessi le sphérique; le fruit esi une baie très- grande, muriquée, à un grand nom Lrc de facettes , composée d’un gram nombre de carpelles uniloculaires, mouospermes et soudés intimement- • SIX Sitodium cauUJlurum , Gaertn. , . cit. ; Artocarpus integrifolia , L., l'SuppI. , 4i 2 ; Artocarpus Jaca , : nk.j Rademachia integra , Xbun- :%,Act. Hu/m.y vol. 56, p. 25 j, est ; 'la n t e qui porte réellement le nom Jacquier ou Jack dans les colonies, -st un assez grand Arbre dont la ie est fort rameuse , et dont l’ë- ce est épaisse et pleine d’un suc . eux ; ses blanches sont garnies de illes alternes, péliolëes , ovales, leres glabres et coriaces. Les ts naissent sur les branches et sur le ic de l’Arbre ; ils acquièrent une sseur considérable , car il y eu ui ont au-delà d’un pied et demi ^s leur plus grand diamètre. Leur ir est jaunâtre , d’une saveur en serai douce et agréable, mais quel- fois d’un mauvais goût. Les grai- que l’on fait rôtir comme des cha- rmes, sont assez agréables à man- Cet Arbre croît dans les Indes- f mlales, et il est cultivé à l’Ile-de- i ace. (g.. n.) SIXOLOBIUM. bot. en Y PT. ères.) Desvaux (Ann. de la Soc. i: J . de Paris , juillet 1827, p. 26 a) | iigé en un genre particulier le . 'irudium punctilobum de Michaux livers auteurs avaient placé dans •1res genres tels que l’ Aspidiu/n h Dicksonia. Voici les caractères •À |: iliels de ce nouveau genre: sores '4 : lieux ; involucre en voûte, glo- 1 j ux , déhiscent de la base au som- (G..N.) rONE. Sitona. ins. Genre de I ausonites établi par Germa r et a té par Schœnherr. V. Riiyn- t iiobes. (g.) i|lITOSPELOS. iîot. phan. (Adan- I I Syri. A’ El j mus , L. (B.) Il [TA. ois. V. Sittèi.e. • iUTTASOMüS. ois. W. Swain- proposé sous ce nom un nou- gi-nre d'Oiseaux dont le type le Dendroculaptes sylviellus fl 1 ’inminck , et qui serait carac- par un hec«grêle , petit , droit , u écharicré, à arête légèrement fi- v Si h u SIX 465 recourbée ; les ailes médiocres , la queue assez allongée et rigide. SIPXELLE. Sit/a. ( Linné. ) ois. Genre de l’ordre des Any&odactyles. Caractères : bec médiocre, droit cy- lindrique , conique, déprimé, tran- chant vers la pointe; narines placées à la base du bec, arrondies, recou- vertes à clair-voie par cies poils dni-’ gés en avant ; quaii e doigts : trois eu avant, l’extérieur soudé par sa base à l’intermédiaire; un derrière très- allongé, muni d’un ongle long et courbé; douze lectrices terminées carrément , faiblement étagées, à ti- ges flexibles ; première rémige très- courte , seconde moins longue que les troisième et quatrième qui dépassent toutes les-autres. Grimpeurs par ex- cellence, les Oiseaux compris dans ce genre ont en général des habitudes qui tiennent beaucoup de celles des Pics et des Mésanges; comme les premiers, ils courent avec beaucoup de rapidité sur le tronc des arbres, et, de plus qu’eux , s’y dirigent également de haut en bas et de bas en haut; ils y cherchent les insectes réfugiés sous la couche corticale, les efFraieut par les coups de bec dont ils frappent cette couche, et au moment où les pauvres victimes croient échapper par la fuite à un danger qui n’est qu’apparent , elles sont saisies et ava- lées par l’Oiseau. Ces coups , ordinai- rement redoublés , reudenl un son très-fort, et qui se fait entendre de bien loin; l'on est même surpris en approchant de l’endroit d’où il part qu il soit occasioné par un aussi petit Animal. Les Sitlelles partagent avec les Mésanges Pliajiitude de se suspen- dre à l'extrémité des branches et de s’y balancer; au moyen de ce manège elles prennent une quantité de. petits insectes qui viennent wnprudem- ment voltiger autour d’elles. Les Sit- toiles ne son! point seulement insec- tivores, elles font aussi usage de grai- nes et surtout d’amandes; lorsqu’elles ont détaché une noisette de sa branche, elles la fichent solidement dans une crevasse en frappant la coque jusqu’à tome xv. 00 466 SIT ce qu’elles soient parvenues à la per- cer; alors, faisant de leur bec un levier, elles enlèvent des éclats qui agran- dissent l’ouverture et leur permettent d’extraire l’amande par moiceaux. Elles quittent rarement les grandes forêts et les bois pour se rapprocher des habitations; elles ne se perchent point comme la plupart des autres Oiseaux sylvajras, mais se retirent la nuit dans un trou qu’elles ont adop- té. C’est aussi dans un trou prati- qué le plus souvent dans un vieux tronc , et presque toujours l’ouvrage d’un Oiseau plus grand, qu’elles déposent leurs œufs. La construc- tion de ce nid est assez remarqua- ble pour que nous en donnions une idée : lorsqu'au retour du prin- temps le besoin de la reproduc- tion vient se faire sentir aux époux que les frimas ne désunissent point, ceux-ci se mettent de concert à la recherche d un trou favorable à la ponte ; s’il n’est point assez grand , ils l’élargissent à grands coups de bec, et les éclats qu’ils détachent sont balayes, à l’exception des plus menus qui, avec un peu de duvet, constituent le matelas de l’incuba- lion ; le trou arrangé, il s’agit de le mettre à l’abri de toute attaque, et pour cela on travaille avec zèle aux clôtures extérieures que l’on élève avec de la terre glaise gâchée. L’a- dresse avec laquelle les Si (telles se servent du liée en guise de palette ou de truelle pour transporter et disposer les matéi iaux de leurs bâtisses , les ont fait comparer à des maçons ou à des potiers, et de-là leur sont venus les noms vulgaires et surtout celui de Torche-Pot que plusieurs ornitho- logistes leur ont conservé. La ponte consiste en cinq ou sept œufs blan- châtres, ordinairement tachetés de roux; la femede les couve avec tant de constance que rien n’est capable de lui faire abandonner le nid ; pen- dant tout ce temps elle reçoit la nour- riture du mâle qui la lui porte avec une assiduité admirable. Excepté sous les latitudes équatoriales , on a trou- vé des Si t telles dans toutes les parties SIT • habitées du globe. Nous citerons les» espèces suivantes comme les princi-1 pales. SiTTELLE FOLLE , Sitta Stl/l/a i "Vieil l . ; Sitta Ja/naicensis,\3ii\ , Lathl Parties supérieures d’un gris ardoisé! sommet de la tête noir; cette nuança se termine en pointe sur la nuque! sourcil blanc, se prolongeant sur léj cou et accompagnant un trait noir1 rémiges et rectiices les plus extérieur res noires, terminées de blanc. Par-j ties inférieures d’un brun rougeâtre bec noir; pieds d’un vert obscur. L i femelle a les teintes beaucoup moin! prononcées , et les pai lies inférieure: j d’un roux obscur. Les jeunes sont cendrés en dessus et d’un roux brur en dessous. Taille, quatre pouces e demi. Amérique septentrionale. Peut être n’est-ce, comme le pense La- tham , qu’une variété de la Jamai\ ce/isis ou de la Carolinensis. Sittelle Torche-Pot, Sitta euro\ pœa , Lath.; Sitta cæsia , Meyerj Buff. , pl. enl. 6^5 , fig. i . Parties suj périeures d’un bleu cendré; trait ocu laire noir; rémiges noirâtres; h? deux rectrices intermédiaires cen drées . les suivantes noires , terminée de cendré , les latérales noires; gorg blanche ; devant du cou, poitrine c ventre d’un roux jaunâtre; flancs e cuisses d’un brun marron ; bec d’m gris brunâtre; iris brun; pieds cen drés. Taille , cinq pouces. La femeli a les couleurs moins vives et moin tranchantes. Sa taille est aussi naoin dre. D’Europe. Sittelle voilée, Sitta velala Tcmm. , pl. color. 72, fig. 5; S'àl frontalis , Horsf. Parties supérieure [l’un bleu d’azur; joues et côté 0 cou d’un bleu tirant sur le pourpre un large bandeau noir sur le fron ainsi qu’une bande de cette cojjlcu au-dessus des yeux ; rémiges et roc 1 lices d’un bien nqancé de eeudie menton blanc: parties inférieur*] Tun cendié pâle, nuancé de po"1 pre; bec jaune avec la pointe noire pieds bruns. Taillfi, cinq pouce Des Moluques. SIT vèces qui paraissent appartenir à ce genre. itta cafra, Lalh. ; Sitta C/iinensis; ta C/i/ u ris , Latli.; Sitta iongi rosira , th.$ Sitta surinamensis , Lalh. (DR. .Z.) S8ITTINE. Xenops. ois. Genre île j die des Anysodactyles. Carac- es : hec court, grêle, très-compri- , subulé’, pointu, retroussé; ute des mandibules recombée en ; it , la supérieure à peu près droite, itférieure plus étioite et plus rele- vers la pointe, conséquemment • s-bombée en dessous. Narines pla- j-s de chaque côté du bec , piès de * base , ovoïdes, couvertes d’une mbrane; pieds médiocres. Quatre : .gts , trois en avant , ceux des côtés ! jeu pi ès égaux, l’externe uni à termédiaire jusqu’à la seconde av- iation, et l’interne jusqu’à la i nière. Ongles forts , comprimés et ■ aés. Ailes médiocres : La première i ige plus courte que la seconde ! l’est un peu moins que la troi- me. Queue conique , à liges flexi- . Tout ce que l’on connaît des urs et des habitudes des Siltines a lus grand rappoit avec ce que avons dit relativement aux Si t— s , conséquemment nous croyons i le de répéter les mêmes choses , :e en d’autres termes. Les trois ces connues jusqu’à ce jour sont res au continent de l’Amérique, •s citerons l’espèce suivante com- bine des plus remarquables, i TT1NE ANABATOÏDE , XetlOpS atia- des , Tetnin. Ois. color. , pl. i 5o , i. Parties supérieures d’un brun ; bande occipitale Ldanche; un S ter blanc sur la nuque; lectrices roux vif; gorge blanche; poi- : et milieu du ventre d’un îonx ■ î; le reste des parties inférieures roux foncé; bec blanchâtre; 5 gris. Taille, sept pouces. Du il. (dr. .z.) L IfDLE. rept. opij. Espèce du | e Couleuvre. V. ce mot. (b.) ’D. ois. Nom chilien dans Molina 1 0isra" q”c ce jésuite nomme 6KL 467 Fringilla barbata , mais qui est un Muscicapa sans nul doute. Son plu- mage est jaune, avec du vert sur les ailes et tacheté de noir et de rougeâ- tre. Il vit des semeuces du Madia sa- /iva. i'uess.) SIUM. BOT. PHAN. V. Berce. SIZERIN. ois. Espèce du genre Gros-Bec. Vieillot en a lait le type d’un genre particulier dans lequel il a encore placé le Cabaret. F. Gros- ®£c. (DR..Z.) SJOK-EDSJEMEL. bot. pii an. C est-à-dii e Chardon du Chameau , même chose que Chasjir. V ce mot. (b.) SK1B. pois. Espèce du genre Po- matome. P. ce mot. ’ (b.) SKIMMIA. bot. phan. Genre de la famille des Célastrinées et de la Télrandrie Monogynie, L., établi par Th u n ber g dans sa Flore du Japon , et ainsi caractérisé : calice très-petit, persistant , et divisé pi ofondémenl en quatre segmens ; corolle à quatre pé- tales concaves ; quatre étamines très- courtes: ovaire libre; style unique ; baie ovée, ombiliquée, marquée obs- curément de quatre sillons, presque à quatre valves, intérieurement.pul- peuse-farinebse ; quatre graines pres- que trigones , oblongues. Ce genre douteux n’est peut-être qu’un double emploi de 1 Ilex , de V Kvonyrnus ou du Rharnnus. Sprengel a même placé dans le premier de ces genres la seule espèce dont il se compose, savoir: le S. j aponie a , Thunb. , loc. cit. , figurée par Kæmpfer ( Arnœn . exot ., tab. 5). C’est un Arbrisseau à feuilles alternes, «rès-rapprochées , toujours vertes, oblongues et ondulées. Les tleurs sont disposées en pauicules. (G.. N.) * SK1NK. REPT. SAUR. Pline men- tionne sous ce nom ( liv. 8 ) un Sau- rien du Nil ressemblant au Croco- dile, mais moins grand. Les moder- nes ont regardé ce Skink , dont ils ont fait Seine us , comme étant un pe- tit Lézard , tandis qu’il est très- pro- bable que le Scinque de Pline est le ôo* 468 SLA Ouaran du Nil, Monitor, dont la taille est de quatre pieds y compris la queue, quoique sa grosseur soit peu considérable. Sa chair était estimée alors comme aphrodisiaque, de même qu’aujôurd’hui on recherche aux An- tilles celle de l’Iguane. (less.) SK1NKORE. rept. ba.tr . Shaw a figuré sous ce nom la Salamandre pûintillée. (is. g. st.-h.) SKINNERA. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Forster a été réuni au Fuchsia. De Candolle a donné ce nom à la seconde section de ce dernier genre , laquelle ne se com- pose que d’une seule espèce.. F. ex- corticata , L. fils, Suppl. Arbris- seau de la Nouvelle-Zélande. (g. .N.) S K. ITO PH YLLUM . bot. crypt. ( Mousses . ) Bachelôt-La-Pylaie avait séparé sous ce nom les Fissidens d’Hedwig que la plupart des bota- nistes considèrent comme une simple section des Dicranum bien distincte par son port , mais qui n’offre pas de caractères propres à la séparer comme genre. V. Dicranum. (ad. b.) SKORODITE. min. V. Fer ar- SENIATÉ. SKUNK. mam. Nom de pays des Moufettes dans l’Amérique du nord. (IS. G. ST.-H.) SLATERIA. bot. piian. Desvaux (Journ. de Botanique, i, pag. 243) a donné ce nom au genre Fluggea de Richard pcie , publié en 1807 avec figure dans le Journal de botanique de Schrader. Ce genre a depuis reçu le nom d 'Ophiopogon, qui lui a été imposé par Gawler dans le Botaai- cal Magazine. Il est formé aux dé- pens des Cunvallaria de Linné, et il appai tient , comme celui-ci, à la fa- mille des Asparagéés et à l’IIexandrie Monogynie. Voici ses caractères prin- cipaux : périanthe corolloïde , sans tube manifeste , profondément dé- coupé en six segmens égaux, ovales, un peu ouverts lors de la lloraison; six étamines insérées à la base et au contact de l’ovaire, à filets très-courts, à anthères presque sagitlées, linéai- SLO res , dressées , adnées par leur base aux blets ; ovaire à demi infère, tri- 1 oculaire , renfermant dans chaque loge six ovules oblongs , asccndaiis. surmonté d’un style un peu épais; atténué en cône au sommet, poiianl b °is stigmates très-petits et conni-J vens ; baie bleue , ovoïde , ovaldq au sommet, triloculaire , renfermant un petit nombre de graines, quelque} fois une seule, par suite de l’avorlef ment des ovules. Le Slateria japonica, Desv.; Con\ vallaria japonica , L. ; Redouté, Lii lia ce' es, t. 80; Ophiopogon japonicusy Gawler, Bot. Mag., t. io63,estun| Plante herbacée, vivace , formant do touffes , munie de feuilles radical les linéaires , longues, pointues, d^ milieu desquelles s’élèvent quelque hampes plus courtes que les feuilles chargées de fleurs en épis , ayant I périanthe bleuâtre. Cette Planïe croit en Chine et au Japon. (g..n.): SLÈPES. mam. Syn. de Zeinmi. /t As palan. (b.) SLOANE. Sloanea. bot. phan) Genre de la famille des Tiliacées, (j de la Polyandrie Monogynie, L offrant les caractères suivans : calic composé de quatre à sept sépait lancéolés, linéaires, couverts extt rieurement d’un duvet doux , colon intérieurement, soudés entre en depuis la base jusqu’à leur milieu corolle nulle; étamines en noinli indéfini , à filets presque nuis , à ar thères très-longues , surmontées d u petit appendice en pointe; ovaire te miné par un style filiforme; capsu coriace, ligueuse , presque arrondi couverte de pointes ligneuses, nou( breuses et rapprochées, à quatre q cinq valves et à autant de loges rej fermant une à trois graines converti d’une a ri lie charnue. Ce genre tj compose d’Aibrcs indigènes de HH merique équinoxiale, à feuilles altdft nés, très-grandes, et à fleurs munifc d’une petite bractée. De Candoü ( Prodr. Syst. T’eget. , 1 , p- 5i|K partage le genre Sloanea en cinq S'IH lions composées chacune d’une scqM SLO ■ èce. La première , sous le nom de anea , a le calice à six ou sept di- ons ; un style long; une capsule , ulrivalve, couverte de piquans [Versement infléchis ; des graines ifeloppées d’un arillc charnu. Le anea dentata , L. ; Castanea Sloa- . \ , Miller, Dicl. ; Sloanea Plu- \ ‘rii? Aubl., Guian. , p. 556, Plum., i . Burm. , t. 244 ? , est un Arbre de ninériquc méridionale, à feuilles î les, aiguës, dentées, accompa- ies de stipules cordifonnes , trian- aires. — La seconde section porte > 10m de Gynostorna. Calice à cinq t es égaux; torus épais; anthères lissées extérieurement; style su- ie; stigmate perforé, à peine den- i lé ; capsule couverte de soies di- 'îement infléchies , à quatre valves iscentes de la base au sommet. Sloanea Masson i , Swartz , Fl. i.'.-Occid., 2, p. g58, croît dans Antilles. Ses feuilles sont cordi- Iies, elliptiques, obtuses, entières, lies de stipules linéaires. — La iicme section , sous le nom de '"iochœta , a le calice divisé en | lobes dont un est plus petit que autres; torus velu; style court; tre à cinq stigmates simples ; cap- . ■ à quatre ou cinq loges , à autant alves , couvertes de soies piqua n- très-nombreuses et rapprochées. Sloanea sinemariensis , Aubl. , an. , tab. 212; Lamk. , Illustr. , àg; S. Anblelii , Swartz, est un ie de la Guiane et de l’î'le Saint- istophe. Ses feuilles sont ovales, ques rondes , entières , munies itipules longues , acurninées et iques. — Le nom à’O.ryandra a mposé à la quatrième section qui ’.aractérisée par son calice à cinq s linéaires, acuminés; son torus son style filiforme long et sim- sa capsule vraisemblablement >urvuc de piquans. Cette section a peut-être constituer un genre 1 net ; elle renferme le S. corym- tra , D. C. , qui croît dans la me française. — Enfin sous le de Fovcolaria , De Candolle te une cinquième section qui a SMA 46g des caractères tellement tranchés qu on pourrait en former un genre. Le Sloanea ? Ber leriana est une Plante de Saint-Domingue, recueillie par Bertero. Son calice est à quatre lobes; son torus est marqué de fos- settes; ses étamines sont velues, et il y a trois stigmates. (g. .N.) SMALT. min. On nomme ainsi le verre bleu qu’on obtient en fondant les matières vitrifiables avec de la mine de Cobalt grillée. C’est cette matière réduite en poudre fine qui forme l’azur. (a. K.) SMARAGD. min. ( Werner. ) F, Emeraude. SMARAGDITE. min. (Saussure.) V. Dialdage. SMARAGDUS. min. F. Eme- raude. SMARE. pois. Traduction du mot Smaris employé dans le Dictionnaire Levrault pour désigner le genre Pi- carel. V. ce mot. (u.) SMARIDIE. Smarïdia. ins. Genre d’Aptères , delà famille des Parasites ou Rhi-naplères , établi par Lalreille et offrant pour caractères princi- paux : corps globuleux ; la tête , le corselet et l’abdomen simplement indiqués par des lignes transversales; deux yeux; palpes allongés ; pâtes de devant plus longues que les autres. (A. R.) SMARIS. POIS. V. PlCAREL. SMARIS. arach. Genre de l’ordre des Trachéennes, famille des Tiques , établi par Lalreille, et ayant pour caractères, suivant ce naturaliste: palpes guère plus longs que le suçoir, droits et sans soies au bout; yeux au nombre de deux: pieds antérieurs plus longs que les autres. Ce genre sc distingue facilement , du genre Bdelle parce que, dans celui-ci, les palpes sont très-allongés , qu’ils sont confiés et ont des soies au bout. Les Bdelles diffèrent encore des Smaris par le nombre de leurs yeux qui est de quatre. Les Smaris sont de très-pe- tites Acarides vagabondes; leur corps 470 SME SME est mou, ovoïde, roussâlre et par- semé de poils. Ij’espèce qui sert de type à ce genre est : Le Smaris du Sureau , Srnaris Sambuci. Latr. , Gen. Crust. et Ins. T. i, p. 1 5 3 , Germ. ; Smaris , Précis des caract. génér. des Ins. , p. iSo; Hist. nat. des Crust. et des Iris. T. vm, p. 54; Acarus Sambuci , Schrauk; Enum. Ins. aust. , n° io85 ; Iierin., Me'ra. apt. , p. 3o, pi. 2, lig. 8 , et pl. 9 , fig. L , M , N. Il est rouge, parsemé de quelques poils un peu longs; les antennes et les pâtes sont plus pâles. Cet Insecte se trouve en France sur le sureau; il mar- che lentement. Latreille pense que les Trombidium , miniatum, papillo- sum et squammatum d’Hermann fils ( Mém . apter.) doivent appartenir à ce genre. (g.) * SMEATIIMANNIA. bot. phan. Genre de la famille des Passiflorées , établi par Solanderdans l’herbier de Banks et décrit par R. Brown < Botany of Congo , p. 20) qui l’a ainsi carac- térisé : corolle à cinq pétales; nec- taire monophylle , urcéolé, entou- rant les étamines qui sont nombreu- ses , <à filets réunis par la base , à anthères incombantes; quatre ou cinq stigmates pellés ; capsule renflée à quatre ou cinq valves, renfermant des graines très-petites. Ce genre est placé, avec le Parupsia de Du Petit- Thouars, dans la première tribu des Passiflorées. Il ne renferme que deux espèces (£. pubescens et lœvigata) qui sont des Arbrisseaux indigènes de Sierra- Leone. (g. .N.) SMECTITE. min. Espèce d’Argile désignée aussi sous le nom de Terre à foulon ou Argile à foulon. V '. Ar- gile. (a. r.) SMEGMADERMOS. bot. phan. (Ruiz et Pavon.) Syn. de Quillaja de Jussieu et Molina. V . Quillaja. (G.. N.) SMEGMARIA. bot. piian. (Wdl- denow- ) Pour Sinegmadermos de Ruiz et Pavon. V. Smegmadermos et Quillaja. (g..n.) * SMERC. bot. phan. Nom vub gaire du Myrica Gale dans le Maran-I cin , canton maritime des Landes aquitaniques. («•) SMERDIS. çrust. Nom donné pat Leach à un genre de l’ordre deSj Stommapodes auquel Latreille et La-t marck avaient déjà donné le nonj d’Erichte. V. ce mot. (g.)[ tue SMÉRINTHE. Smerinthus. ins| Nous avons désigné ainsi un genre* de Lépidoptères, famille des Cré-f pusculaires , tribu des Sphingides qu’on avait jusqu’alors confondi aveccelui desSphinx. Fabricius, dan: son Système de Glossates, a adopte cette coupe générique, mais en lut donnant le nom de Laothoe. Ochsen-t heimer et la plupart des entomolo-* gistes ont néanmoins retenu la denof mination primitive. Les métamorphoses des Smérin thés sont presque les mêmes q celles des Sphinx proprement dits Les chenilles ont aussi postérieures ment une corne, et, comme la plu- part de celles des Lépidoptères précé- dons , des raies obliques sur les côtés mais leur tête est triangulaire •non arrondie. L’insecte parfait pré- sente des différences plus remarqua blés. Les dents, arrondies et barbue: du côté interne des antennes, son plus saillantes , dans les mâles ai moins; la spiritrompe est très-court1 ou presque nulle; les ailes inférieu- res n’ont point le crochet qui carac- térise les Lépidoptères crépusculaire et nocturnes; elles débordent, dt moins dans le plus grand nombre les supérieures, et les Smérinthe semblent , sous cette considération c la précédente , représenter les Lasio- campes et les Bombyx ; ils sont d’ail! leurs lourds et paresseux. On n’en a découvert en Europ que quatre espèces , et formant , sou le rapport de la manière dontsetei minent leurs ailes/ trois divisions i° celles oh le bord postérieur de ailes n’est point dentelé, et dont Ie supérieures ont l’angle du sojd»* avancé , aigu , presque en faulx ; leU SME il ci postérieur n 'offre ensuite qu’une | ,1e saillie angulaire , suivie d’un I us. A. cette division appartient la j| érintiie Demi - Paon , Sphinx \ llatci, L. ; God. , Hist. nat. des I. nid. de Fr. T. ni, 68, pl. 20, f. 2, il :n distinct d’ailleurs (les autres es- ■ ces indigènes par ses ailes inférieu- i- . losées et marquées d’une tache } ulaire bleuâtre. Sa chenille est !.. in vert tendre en dessus , d’un vert lrmâlre en dessous et latéralement, l« ec sept lignes blanches et obliques chaque côté; la corne est bleue, ;|?£c sa pointe verte: la tète est bor- ,k:2 de jaune. Sur le pommier, le ■nie, l’osier, le pêcher, l’amandier, i, 20 Les Smérinthes dont les ailes ji érieures se terminent de même, 1 is ou le bord postérieur des supé- r ures offre plusieurs sinus avec des Jintelures et des angles dans les in- ji valles, et paraît tronqué à l’angle sommet, tel que le Smérinthe Tilleul , Sphinx Tiliæ , L. ; L»d., ibid. , 64, pl. 20, fig. 1. Le isisus des ailes supérieures est mé- jugé de vert et de roussâtre , avec |;jx taches d’un vert plus foncé : milieu; les inférieures sont rous- r. res , avec une bande peu pro- i f ncée , noirâtre. Sa chenille est d’un 1 t pâle , avec sept lignes obliques , chaque côté, blanchâtres et bor- i :s antérieurement de vert foncé ou I: rouge; là corne est bleue, avec le f! omet verdâtre. Très-commun sur f|;:'me, le tilleul et le marronnier jl nde. 3° La troisième et dernière ision comprendra les Smérinthes hnt les quatre ailes sont dentelées |; présentent plusieurs angles et si— « s au bord postérieur. Ici se range f bord le Smérinthe nu Peuplier , f hiri. x Pupuli, L. , God. , ibid. T. ,71, pl. 20, fig. 3. Le dessus 1$ 5 ailes est d’un gris cendré, avec ■t» raies et des bandes siniiées plus ; scures ou tirant sur le brun; le fl lieu des supérieures a un point me-; la base des inférieures est I assâtre. La chenille est d’un vert le, avec sept lignes obliques , jau- f très de chaque côté ; la corne est de SMI 47 1 cette couleur avec la base bleue; les stigmates sont jaunes avec le milieu bleu; les pâtes écailleuses sont entre- coupées de jaunâtre et de rose; la tete est bordée de jaune ; le corps pré- sente quelquefois quatre ou six ran- gées longitudinales de taches fauves. Sur les peupliers et sur le saule. Le Smérinthe du Chêne , Sphinx Quer- cih , God. , ibid. , 181, pl. 17, tert. , fig. 5. Femelle. Le dessus des ailes supérieures est d’un jaunâtre pâle avec des raies transverses noirâtres ; celui des inférieures roussâtre avec du bla ne à l’angle anal. La chenille est d’un vert jaunâtre avec les bords de la tête, les pâtes écailleuses, le contour des stigmates d’un rouge jaune, et sept lignes obliques alter- nativement plus larges, d’un blanc jaunâtre de chaque côté. Sur le chêne. Très-rare en France. (lat.) SMIGUET. bot. ph an. L’un des noms vulgaires du Smilax aspera, L. V. Smilace. (b.) SM1LACE. Smilax. bot. phan. Genre de la famille des Asparaginées et de la Diœcie Hexandrie , L. , offrant pour caractères : des fleurs dioïques, ayant un calice formé de six sépales unis par leur base, égaux entre eux et étalés ; dans les fleurs mâles on trouve six étamines libres dont les anthères sont dressées ; dans les fleurs femelles le calice est persistant , l’o- vaire est libre et à trois loges, qui contiennent chacune un seul ovule ; le style, qui est très-court, se termine par trois stigmates , et le fruit est une baie contenant d’une à trois graines; celles-ci sont globuleuses et contien- nent un embryon dans un endosper- me cartilagineux. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. Ce sont des Plantes vivaces , sarmenteuses , souvent munies d’aiguillons; à la base des pétioles on trouve souvent deux vrilles opposées et roulées ; les fleurs sont petites, jaunâtres, disposées en sertules ou en grappes axillaires; leurs racines sont compo- sées de grosses fibres cylindriques et simples, ou de tubercules plus ou 472 SMI moins réguliers. Parmi ces espèces deux seulement croissent en France, savoir : Smilnx aspera , L. , dési- gné sous les noms vulgaires de Salsepareille d’Europe, de Liseron épineux, Gramen de monlagne , etc. ; il est fort commun dans les haies des provinces méridionales de la France. L’autre , Srnilax mauritanica , Desf. , Att. , est moins répandu que le pré- cédent ; nous l’avons recueilli aux environs de Toulon ; il est bien plus commun sur les côtes de Barbarie. Mais les deux espèces les plus inté- ressantes de ce genre sont celles dont les racines sont usitées en médecine sous les noms de Salsepareille et de Squine. La première, Smilnx Sal- saparilla , L. , est originaire de dif- férentes contrées de l’Amérique mé- ridionale, du Mexique, du Pérou, du Brésil et même de l’Amcrique septentrionale. C’est un Arbuste sar- menteux dont les feuilles alternes et coriaces , glabres , sont cordifoi mes , entières et pétiolées. Les fleurs sont blanchâtres , disposées en sertules axillaires ; les fruits sont charnus , globuleux et bleuâtres. La racine de cette espèce, et très -probablement celle de quelques autres du même genre , et entre autres du Smilnx sy- philitica, Humboldt, est employée en médecine sous le nom de Salse- pareille. Elle est formée de longues fibres cylindriques, grosses comme une plume à éciire , ridées par suite de la dessiccation , d’une couleur grise ou quelquefois d’un brun rougeâtre. Sa saveur est faible. Les chimistes y ont trouvé de l’amidon et une matière particulière qui a été nommée Pari- gline par le docteur Galilée Palotta. Celte racine est un puissant sudori- fique. On l’emploie en décoction con- tre les maladies vénériennes , le rhu- matisme, etc. La seconde espèce dont nous devons parler est le Srnilax China. Cette Plante croît en Chine et aux Grandes-Indes. Sa racine est noueuse, de la grosseur du poing; d’un brun rougeâtre, dure ; sa saveur est faible. On l’a trouvée composée en grande partie d’amidon, de gomme S. MI et d’une matière colorante , rougeâl : tre , soluble dans l’eau. Très en vogun autrefois comme sudorifique et diu-jl rétique, la racine de Squme est etm ployée dans les mêmes circonstance que la Salsepareille; mais elle es moins active. . (a. R.) SMILACÉES PARAGI-NEES. POT. PHAN. V . AS 4 (A. R.); SM1LACINE. Smilacina. bot’ phan. Genre de la famdle des Asparat ginées et de l’Hexandrie Monogynie L. , établi par le professeur Desfou-» taines, et qui a pour type le Conval laria racemosa , L. Voici ses carac tères : le calice est formé de six sé Ïiales unis seulement par leur base es étamines, au nombre de sept ont leurs filets distincts et écartés Le fruit est charnu , globuleux e à trois loges. Ce genre a reçu u grand nombre de noms; Heistcr I nommait Salamouia, Adanson Way gneta, Necker Toraria , Mœnch PM lygonastrurn. Mais le nom de S mil a cina, donné par le professeur Desfon- taines, a été généralement adopté quoique les autres lui fussent anléM rieurs. Les especes de ce genre sont( des Plantes herbacées , vivaces , à ra-« cine fibreuse ; les feuilles sont radi- cales ou portées sur la tige ; les fleurs sont blanches , disposées en sertule, en épis ou en grappes terminales. INuttal réunit à ce genre le Meanthe- inum de Desfontaines qui n en diffère que par le nombre quaternaire de ses parties. (A. B.) SMILACINËES. bot. phan. Pour Smilacces. V. ce mot. (B-) SMILAX. V. Smilace. SMITH IE. Smilhia. bot. phan- Genre de la famille des Légumineu- ses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi par Ailon ( Hort . Kew., éd. 1 , vol . 5, p. 496), et offrant les carac- tères suivans • Mliw hinarti : co- calice biparti rolle papilionacée; étamines formant J V5 A arll- deux faisceaux égaux ; gousse arti- culée, plissée, renfermée dans le ca- lice. Ce genre, auquel Gmelin avait donné le nom de Petagnana, fait par- SMY ; de de la tribu des Hédysarées de De ICaudolle. Il est extrêmement rap- , proche de Y Æschinomene , et ne s’en distingue que par sa gousse renfer- mée dans le calice , et divisée en ar- ticles incombans , organisation sem- blable à celle du fruit du Lourea ; ild’ou il suit que le Smithia a le ca- ^ lice , les étamines et le port de 1 'Æs- chinomene avec le fruit des Lourea. Ou îe connaît que trois espèces ap- ioarlenant à ce genre. Le Smit/iià .'Sensitiva , Ait., loc. cit. ; Salisbury , ‘Farad. Lond., lab. 92 , est l’espèce principale. C’est une Plante annuelle [•originaire de l’Inde orientale , ainsi que le S. geminijlora de Piolh qui en diffère à peine. Le Smithia conferla , iîiniih, ou S. capitata , Desv., croît élans la partie intertropicale de la >Vouvelle-Hollande. Quant au S. spi- u:ata de Sprengel , indiqué comme originaire de la Sénégambie , c’e.it une Plante de genre inconnu , mais q fui paraît totalement différent du dirait hia. (g.. N.) SMITTEN. mam. Singe mentionné >ar Bosrnan , et que l’on croit être le 'himpanzé, Simia troglodytes. V. )rang. (is. g. st.-iï.) SlMYNTHURE. Smynthurus. ins. ixenre de l’ordre des Thysanoures , amille des Podurelles , établi par .iatreille aux dépens du genre Po- r i ura de Linné, et ayant pour carac- h i ires : antennes plus grêles vers leur ’• 'xtrémité, terminées par une pièce nnelée ou composée de petits arti- les; tronc et abdomen réunis en ! ne masse globuleuse ou ovalaire. Ces Insectes ressemblent beaucoup ux Podures , mais ils en diffèrent par R :s antennes qui , dans ceux-ci , sont e la même grosseur dans toute leur î!r 'ligueur et sans anneaux ou petits : f 'ticles à leur extrémité. Le tronc es Podures est distinctement arti- dé , et leur abdomen est étroit et ( ilon g.- Le genre Sinynthure corres- ind exactement à la seconde section i 3S Pod u es de Degéer ; cet auteur a mné quelques détails sur les habi- : ’ des de la plus grande espèce ( Sm. SMY* 4? 5 brun ) qui habite ordinairement les morceaux de bois et les branches d’arbres restées long-temps sur un terrain humide; on n’en voit jamais dans des lieux secs , et il paraît que leur nourriture consiste dans les particules humides du bois à demi pourri. Les Smynthures font de grands sauts quand on les touche , et on aperçoit aussitôt après le saut que leur queue se trouve étendue en arrière et dans une même ligne avec le corps; mais peu après elle se re- met dans la première position , et l’Animal aide ce mouvement en haus- sant un peu le derrière. Outre cette queue , qui ressemble beaucoup à celle des Podures, ces Insectes sont pourvus d’un organe très-extraordi- naire et que l’on ne trouve pas aux Podures : en dessous du corps , jus- tement entre les pointes des deux dents de la queue fourchue , il y a une partie élevée cylindrique , de la- quelle il soi t deux longs fiiets mem- braneux , transparens , très-flexibles et gluans ou humides. Ces filets, qui sont arrondis au bout et presque de la longueur de tout l’Animal, sont élancés avec force et vitesse hors de la partie cylindrique dont nous avons parlé, l’un d’un côté et l’autre de l’autre, et cela uniquement lorsque l’Insecte a besoin de s’en servir , après quoi ils rentrent dans le court tuyau cylindrique comme dans un étui , et en même temps dans eux-mêmes de la même manière que les cornes des Limaçons rentrent dans leur tête. Voici^ l’usage que Degéer a vu que les Smynthures faisaient de ces orga- nes remarquables : quand l’Insecte, qu’il avait placé dans un vase de terre , marchait contre les parois, il lui arrivait souvent de glisser; dans l’instant même les deux filets parais- saient, et étant lancés avec rapidité hors de leur étui, s’attachaient dans le moment au vase par la matière gluante dont ils étaient enduits , en sorte que l'Animal se trouvait alors comme suspendu à ces deux filets ; et qu’il avait le temps de se raccrocher rte nouveau avec les pieds. Il est 474 SOB probable, comme le pense Degéer, que FI osecte se sert de ces filets pour s'attacher aux corps sur lesquels il retombe après avoir fait un saut. Ce genre sc compose de cinq à six espèces, la 'plus grande et celle qui peut lui servir de type est : Le Smynthüre brun , A. fusais , Latr. ( Créa. Crust. et Ins. T. x, p. 166 ); Pudura a Ira, L. La Podure brune enfumée, Geoff.; Podure brune ronde, Degéer , T. vu , p. 35 , pl . 3 , fig. 7, 8.; Podura atra, Fabr. il est d’une belle couleur brune , luisante. Commun dans toute l’Europe, (g.) SMYRIS. min. D’après ce qu’en dit. Dioscoride , ce devait être notre Emeril, appelé Smiriglio par les Ita- liens. (g. DEL.) * SMYRNÉEN. pois. Espèce du genre Gobioïde. V. Gobie. (b.) SMYRNIUM. bot. phan. V. Ma- CERON. SOA-SOA- AJER. (Valentin.) rept. saur. Syn. de Basilic Porte-Crête. V . ce mot. Soajer ou Soa-Ajer dans Seba est un synonyme de l’Iguane ordinaire. (B.) SOB. bot. phan. I/un des noms de pays du Monbin, espèce du genre Spondias. V. ce mot. (b.) SOBO LE. Soboles. bot. phan. Link nomme ainsi le rudiment d’une nou- velle branche ou d’un nouveau pied. Thouin s’est servi de ce mot pour dé- signer les b u 1 billes renfermées dans le péricarpe de certaines Plantes , les- quelles sont quelquefois de vérita- bles graines. (g.. N.) SOBOLEWSKIA. BOT.priAN.Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie Siliculcuse, établi par Marschall-Bieberstein ( Flor. Taur. Suppl., p. 4i) et adopté par De Can- dollc avec les caractères suivans : ca- lice étalé ; pétales égaux , elliptiques; étamines à filets non denticulés, les uatre grandes élargies à la base , les eux latérales très-courtes ; ovaire SOB ovoïde, surmonté d’un stigmate ses- sile, punctiforme; silicule oblongue, ( presque membraneuse , sans valves , ■ uniloculaire , monosperme ; graine pendante, oblongue, à cotylédons li- j néaires, un peu courbés et incombons. Ce genre se distingue des autres Cru- ! cifères par son port. Il offre l’inflo- rescence du Cra/nbe ; mais scs étami- nes non denticulées, et surtout se» cotylédons plans, non condupliqués, ï suffisent pour le distinguer. 11 11e se compose que d’une seule espèce, So- \ bolewskia Lithophila, Bieb. , Cent. Pl. 1 rar. russ., 2 , ta b. 5g; Cuc/ilearia Sibe- rica , Willd. C’est une Plante à tige herbacée , un peu frutescente à la base, dressée, rameuse, presque pa- 1 niculée. Ses feuilles caulinaires sont : pétiolées, réniformes , dentées. Les fleurs sont blanches , disposées en grappes allongées. Cette Plaute croît ; sur les rochers dans la Taurie , non j loin de la mer Noire, aiusi que dans | l’Ibérie, mais non en Sibérie, ainsi j que semblerait l’indiquer le nom j spécifique imposé par WilldenoiV. (g. .N.) ; SOBRALIA. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées et de la Gy- nandrie Hexandrie , L., établi par les ; auteurs de la Flore du Pérou et du Chili, et qui présente les caractères suivans : les trois divisions externes ! du calice sont égales, allongées , éta- lées , et même un peu réfléchies; les ) deux intérieures sont plus étroites, également étalées; le labelle est su- 1 périeur par suite du renversement : des fleurs; il est cordifornxe , frangé, , terminé en pointe allongée et trifi le. Ce genre, encore assez mal connu, , se compose de trois espèces origi- naires du Pérou. Elles sont toutes les 1 trois parasites. (a. b ) SOBREYRA. bot. phan. Le genre ij établi sous ce nom par Ruiz et Pavou i dans leur Flore du' Pérou, est le même que le Meyera de Schreber ou H que ÏEnydra de Loureiro. V. I 2re. (<*"s4 SOCO. ois. (Lalham.) V . Héro>- l{ BLEU. SÜD *SODA. bot. phan. Nom scienti- ,.[ue d'une espèce du genre Sa/so/a, f \ Soude. (b.) SODADA. bot. phan. Genre de la mille des Capparidées el de l’Oc- j i ndrie Monogynie , L. , établi par ILorskahl [FL. Ægypi.-arab. , Descr. ■ .), et offrant les caractères essentiels ivans : calice à quatre sépales dont supérieur est concave et le plus ; and ; corolle à quatre pétales ; huit i [ amines ; torus petit ; ovaire longue- f ent slipité, ové , marqué de quatre llous. Le Sodada decidua, Forsk., icc. cit.i Delil., Fl. d'Egypte, tab. 26; 11 f ' ombak , Adanson, est un Arbrisseau uni de stipules épineuses , el ayant •s fleurs pérlicellées nombreuses axil- ires. Cette Plante croît en Arabie et ms la Haute-Egypte. (g. .n.) ’ SODAITE. min. Minéral trouvé à hlvidaberg et à Esselkulla , en Suè- •, et que l'on croit n’être autre : ;Ose qu’une variété de Néphéline. . . ce mol. (g. deu.) SODA LITE. min. Ce nom fort iin- i opie a été donné par le docteur . a 0 m son à un Minéral du Groën- nd, qu’il a décrit le prcmierdans les [ ansactions de la Société royale d’E- ' mbourg, T. 1, p. 5go. Ce Minéral i d’abord été pris pour une Natro- t lie, parce que sa composition chi- • ique a beaucoup d’analogie avec Ile de cette variété principale de 'ésotype; mais on a été forcé de l’en ! parer, à raison des différences que î ésenlent les caractères extérieurs s deux substances, et on lui a 1 mné un nom qui signifie la même 1 ose que le premier , et fait allusion i la grande quantité de Soude que mferme ce Minéral. On a réuni dé- fis à la Sodalite une Pierre du Vé- ve qui renferme aussi beaucoup de r ’ude , et qu’on .croit être de la même pèce. Comme l’identité de ces deux inéraux ne paraît pas encore sufli- mment démontrée aux yeux de jelques minéralogistes, nous les dé- irons ici séparément sous les dé- | ’minations respectives de Sodalite SOD 475 du Groenland et de Sodalite du Vé- suve. Sodalite du Groenland. En cris- taux assez nets, présentant la forme du dodécaèdre rhomboïdal , et plus ordinairement en masses composées de grains cristallins , clivables, avec assez de netteté, parallèlement aux faces du dodécaèdre primitif, el quel- quefois de grains à texture compacte. La couleur de cette Sodalite est le vert obscur plus ou moins intense; elle est translucide , a l’éclat vitreux , la cassure conchoïde et un peu iné- gale. Elle est facile à casser ; sa dureté est inférieure à celle du Feldspath, et supérieure à celle de l’Apatile ; sa pesanteur spécifique est de 2,378. Chauffée seule dans le matras , elle dégage une petite quantité d’eau sans perdre sa transparence; sur le char- bon , elle fond en se boursouflant en un verre incolore; avec le sel de Soude, elle donne un verre opaque. Elle est soluble en gelée dans l’A- cide nitrique. Elle est composée, sui- vant le docteur Thomson , de Silice , 38,52; Alumine, 27,48; Soude, 23, 5o; Acide muriatique, 5 ; matières volatiles, 2,10; Chaux et oxide de Fer, 3,io. En faisant abstraction de l’Acide muriatique, et se bornant aux Silicates, on trouve que cette com- position est analogue à celle du La- pis lazu/i. La Sodalite forme au Groenland une couche de six à douze pieds d'é- paisseur dans du Micaschiste, et elle y est associée avec le Grenat, l’Am- phibole hornblende , le Pyroxène, le Feldspath et une substance roussâtre nommée Eudialyte. Monleiro, en examinant un fragment de cette ro- che, a remarqué un cristal de Zir- con de la variété dodécaèdre. Ce gi- sement a été observé parGiesecke, au mont Nunasornaursak , situé dans une langue de terre dite Kangerd- luarsuk, de la partie occidentale du Groenland. Sodalite du Vésuve. Les cou- leurs de celte Sodalite sont le blanc verdâtre pâle , le bleuâtre , le grisâtre ou le jaunâtre; sa forme ordinaire est 476 son celle du dodécaèdre rhomboïdal com- binée avec celle du cube , et allongée dans le sens d’un des axes qui abou- lissentaux angles solides Irièdres, ce qui donne aux cristaux l’apparence de prismes hexaèdres terminés par des sommets à trois faces 1 bombes; souvent aussi deux de ces cristaux se réunissent en un groupement ré- gulier, de manière que le plan de jonction est perpendiculaire à l’un des pans du dodécaèdre, et parallèle en même temps à l’axe qui a subi un allongement. Cette disposition fait naître des angles rentrans vers les sommets du groupe. Le clivage a lieu très-distinctement parallèlement aux faces du dodécaè- dre. La cassure transversale est quel- quefois conchoïde ; la texture des masses , et même des cristaux , est généralement granulaire. La dureté de la Sodalite du Vésuve est inter- médiaire entre celles de l'Apatite et du Feldspath; sa pesanteur spécifique est de 2 ,34g (Haid. ); elle est quel- quefois limpide , mais communé- ment sa transparence est imparfaite. Chauffée seule dans le matras, elle ne donne point de traces d’eau ; sur le charbon , elle ne subit aucune al- tération ; elle se dissout dans le Borax avec une extrême lenteur en formant un verre incolore et transparent. Elle est composée, suivant le comte Du- nin Borkousky , de Sdice , 44,87 5 Alumine, 23,75 ; Soude , 27,50; oxide de Fer, 0,12. L’analyse de la Sodalite du Vésuve a été faite presque en même temps par le comte Dunin Borkousky et par Arfwedson. Les résultats auxquels ces deux chimistes sont parvenus dif- fèrent essentiellement de celui qu’a obtenu plus récemment Wachtmeis- ter , qui considère la Sodalite du Vé- suve comme formée d'un atome de Bisilicate de Soude et de deux atomes de Silicate d’Aluminc. En compa- rant le Minéral qu’il avait analysé avec celui d’ Arfwedson , W achtmeis- ter observa que ces Minéraux pré- sentaient entre eux d assez grandes différences, soit dans leurs carac- SOG tères extérieurs , soit dans la manièrei 1 de se comporter au chalumeau. Les cristaux réguliers et les grains)] de Sodalite tapissent les cavités outj font partie de la masse de ces blocs; de la Somma qui proviennent des) premières éruptions du Vésuve , et) qui n’ont point été altérés par le feu; j ils sont fréquemment engagés dans) des druses calcaires et associés auj Grenat, au Mica vert pâle, au F e 1 d s- ■ path gris, au Pyroxène augite et à i’Idocrase brune. Plus rarement on! rencontre dans ces mêmes druses des cristaux fort petits de Fer pyriteux,; de Fl moi i te et de Spinelle pléonaste. Une Sodalite grenue, parfaitement semblable à la Sodalite verdâtre et massive du Vésuve, a été observée dans ces derniers temps à Marino , sur lelacAlnano, dans la Campagne de Rome; elle y est engagée dans une roche micacée que l’on prendrait pour l’une des roches de la Somma, tant leur ressemblance est frappante, i (g. DEL.) * SODIUM, ch im. min. Corps sim- ple métallique, dont le premier de- gré de combinaison avec l’Oxigène forme la Soude. V. ce mol. (g. .N.) SOEPIA et SOEPIACÉES. moll. Pour Sépia, et Sépiacées. . ces mots. fB.) * SOFRÉ. ots . Nom brésilien d’une espèce de Troupiale que le prince de Neuwied nomme à tort Oriolus Ja- macaï, L., dont le plumage est d’un orangé fort vif et mêlé de noir. Au- guste de Saint-Hilaire écrit ce nom Soffré , et l’espèce a été regardée comme nouvelle , et nommée dans les galeries du Muséum Oriolus aurait- lias. Il paraît que c’est le Guîta Tan- gcima de Marcgrave, voisin de Vicie- ras de Linné dont il diffère par plu- sieurs caractères , ainsi que du Ja- macaï. (less.) | SOGALGINE. &ogalgina. bot. ni an. H. Cassini ( Bulletin de 1* Société Philomatique, février i8iS)a établi sous ce nom un genre de 1» famille des Synanthérées , tribu des Hélianlhces, et qui a pour type 1® f SOI i • i/insoga irilobata cle Cavanilles , t on. et Descr ., 5 , p. 4a , tab. 282. 1 : genre est le même que le Gali/i -* „?ea de Kunth, mais Cassini n :'d- et pas ce nom qui est appliqué à 1 genre distinct, dont le Galinsoga •rvifiora (// iborgia de Kunth) est principale espèce. Le genre Sugal- ,'ia diffère du vrai Galinsoga , non- ulement par l'aigrette plumeuse, ais encore par les fleurs de la cir- inférence qui sont à deu\ languet- > 3 , par l’involucre imbriqué , par le i.cepiacle presque plan, et par les I anches sligmatiques pourvues d’un ipendice à demi-conique , glabre , olongé en un filet pénicellé. Le igalgina irilobata, , Cass. , est une • anie mexicaine, heibacée , an- b telle , à feuilles opposées, oblon- 1 es - lancéolées , dentées, les in lé- mures hastées , trilobées. Les cala- 1 ides sont jaunes , terminales et por- tas sur de longs pédoncules. Une t ire espèce également mexicaine a ï décrite et figurée par Kunth {Nou. t ?n. etSpec. Amer., 4, p. 255 , tab. 1 6) sous le nom de Galinsogea balbi- SOHlATAN. MAM. Nom d’un Rat l’ Amérique du nord, mentionné irThevet. (is. g. st.-ii.) ‘SOIE. Sericurn. Celte substance, uune utilité si éminente pour la jri irica lion des plus beaux tissus , 1 1 : prod uite par un Insecte de Tor- il c des Lépidoptères , nommé Boni- I x Mûri par Fabiicius, et qui est SOL 477 originaire des couliécs orientales de l’Asie , particulièrement de lu Chine; il a été irausporté en Eu- rope sous le règne de Justinien , d’abord à Constantinople , d'ou il a passé dans la Grèce , l Italie, l’Espa- gne et le midi de la France. Les lar- ves de cet Insecte (Vers à Soie) se nourrissent des feuilles du Mûrier blanc, Murus alba ; au bout de vingt- cinq à trente jours, les Vers à Soie s’enferment dans des cocons , qu’ils lilenl et entrelacent de manière à s’y nicher et à subir leur métamorphose eu chrysalide. On fait périr celles-ci eu trempant les cocons dans l’eau bouillante, et l’on dévide ces cocon3 qui ne sont autre chose que la Soie elle- même. Cette Soie éci ue est ordi- nairement jaune ; elle a besoin d'être blanchie par l’opération du décreu- sage, qui consiste à lui enlever, de la cire, de la matière colorante et de la gomme, par la macération et l’ac- tion des agens chimiques. Il y a une variété de Soie naturellement blan- che, dont la qualité est bien supé- rieure à la jaune, parce qu’elle n’a pas besoin d’être soumise au décreu- sage, opération qui diminue nécessai- rement la force de la Soie. Les usages de la Soie, comme subs- tance textile, sont connus de tout le monde, et forment une des branches les plus considérables île l’industrie manufacturière. Elle fut usitée jadis dans la ptiarmacie; on la distillait à feu nu pour en obtenir un sous-cai - bonale d’ Ammoniaque sali par de l’huile ernpyieumatique , qui formait la base des gouttes céphaliques d’An- gleterre. Mais la Soie n’est préférable à aucune autre substance animale , pour l’obtention de ce produit, (g.. N.) SOJA. bot. phan. V. Doeic. SOL. moll. Klein , dans sa Al e - thodedeconchyliologie, donne tesm- gulier nom générique à quelques 1 ro- ques dont le bord est profondément découpé en rayons divergens plus ou moins allongés. Ce genre peut faiie un petit groupe parmi lus Crochus. (D..11.) 47S SOL SOL. g£ol. S urf’ace decouverte de l’enveloppe terrestre qui varie quant à son aspect et à ses propriétés, sui- vant la nature des substances miné- rales qui entrent dans la composition du Terrain dont le Sol est pour ainsi dire l’épiderme visible. On dit un Sol granitique, calcaire, argileux, sablon- neux , tandis qu'on dit un Pays de montagne, de plaine, etc. , un Terrain primitif, secondaire, volcanique, etc., une formation marine , d’eau douce, etc. V. Terrains. (c. t.) SOLANASTRUM. bot. piian. ( Heister. ) Syn. de Solanum Sudo- meum , L. (b.) SOLANDRA. bot. phan. Ce nom a été appliqué à plusieurs genres différens. Ainsi le genre Solandra' de Linné a été réuni au genre Hydrp- cotyle dans la famille des Ombelli- fères ; le Solandra de Murray est le même que le Logunæa , genre de Malvacées; et enfin le Solandra de Swartz est un Daiura, qui diffère des autres espèces de ce genre par son fruit charnu. (a. R.) SOLANÉËS. Solaneæ. bot. piian. Famille naturelle de Plantes dicoty- lédones monopétales à étamines hy- pogynes, qui a pour type le genre Solanum ou Morelle, et qui se recon- naît aux caractères suivans : les fleurs sont hermaphrodites ; leur calice est monosépale, persistant, à cinq divi- sions plus ou moins profondes; la corolle est monopétale, générale- ment régulière , à cinq lobes, dont la préfloraison est valvaire ou plissée. Les étamines sont en même nombre que les lobes de la corolle , à laquelle elles sont insérées ; leurs filets sont libres et le plus souvent égaux entre eux; très-rarement ces filets sont unis entre eux et monadelphes. Les anthères sont à deux loges , rare- ment à une seule, et s’ouvrent, soit par un sillon longitudinal, soit par un trou qui se pratique au sommet de chaque loge. L’ovaire est libre, sessile , appliqué sur un disque hyr- pogyne et annulaire qui environne sa lia sc. Coupé transversalement, ect SÜL ovaire offre le plus souvent deux, j plus rarement quatre loges, conte- I nant chacune un grand nombre d’o- | vules, attachés à des trophosperines saillans et axilles. Le style est sim- ple, terminé par un stigmate ordi- nairement à deux lobes. Le fruit est tantôt sec et tantôt charnu, accom- pagné à sa base par le calice qui quelquefois le recouvre en totalité. Dans le premier cas, c’est une cap- sule à deux ou à quati e loges poly- spermes, s’ouvrant en deux volves, dont les bords rentrans forment la | cloison ; d’autres fois on compte qua- tre val ves ; plus rarement encore c’est l une capsule s’ouvrant en deux valves superposées ou pyxides. Les graines sont très-nombreuses , souvent réni- ! fo rmes , à surface chagrinée. Elles I contiennent sous un épisperine crus- tacé un endospeime charnu, dans lequel est un embryon plus ou moins • arqué, et quelquefois roulé sur lui- même et comme en spirale. La radi- i cule est dirigée vers le bile ou point'* d’attache de la graine. Les Solanées j sont des Plantes herbacées , annuel- les ou vivaces; quelquefois ce sont; des Arbustes ou même des Arbres plus ou moins élevés ; les feuilles sont alternes, quelquefois géminées vers la sommité des rameaux. Ces feuilles sont simples, plus ou moins profondément lobées et pinnatifid.es. Les fleurs , qui sont quelquefois très- grandes et très - odorantes , sont ou solitaires ou diversement groupées en épis, en sertules, en grappes ou en corymbes. La famille des Solanées, sur laquelle le docteur Pouchet, pro- ; fesseur de botanique au Jardin des [ Plantes de Rouen , a récemment pu- blié une excellente Dissertation , est fort, naturelle, a néanmoins de tels I rapports avec celle des Scrophula- riées, qu’il devient extrêmement dif- ficile de distinguer ces deux familles. En effet , il y a certains genres qui semblent en quelque sorte tenir de I milieu entre les deux ordres; mais néanmoins on a observé que dans j les Scrophulaviées les feuilles sont généralement opposées; les étamines, SOL SOL 479 u nombre de deux à quatre , iué- des et didynames ; la corolle irré- ulière , et surtout l’embryon , est mjours droit au centre de l’endos- enne, et jamais arqué comme dans s Soianées. Ce dernier caractère est uelquefois !e seul qui puisse servir distinguer ces deux familles. Les rsnres de cette famille sont assez ombreux ; on les a généralement oupés en deux tribus , suivant que fruit est sec et capsulaire, ou sui- jint qu’il est charnu. 1. Fruit sec et capsulaire. Nicotianées. a. Fruit à deux loges. * Valves parallèles. Anthoarcïs , Labill. > Verbascum , . ; Nicotiana, L.; Pétunia , Juss.; JarcJtêa , Richard ; Nicrernbergia , et Pav.5 Brunfelsia , Piuin. ; JSi- \uidra , Adans. ** Valves superposées. '.Hyosciamits , L- B. Fruit à quatre loges. \Datura , L. 2. Fruit charnu. Atropées. So/andra , Swartz; Atropa , L.; •ctuuxia, Kunth ; P/iysa/is, L.; lanum , Tourn. ; Lycopersicum , i.urn. Dunal 5 Witheringia , L’Hé- .5 Capsicum , L. ; Lycium , L. ; iStrum , L. ; Dunalia , Kunth. jcnrcs rapprochés des Soianées , is en différant par quelques carac- es. / Ouboiÿia , Brown; Diplanthera , 1! aks ; Buntia , Plum. ; Jaborosa , ;s. ; T liguer a, Cavan. Vous pensons qu’on doit retirer de ainille qui nous occupe les genres vans : Hemitneris , L. lils, qui e.-.t ï Scrophularinée ; Karnundia , Ri~ ird., une Gesnériacée ; Celsia, L., i Scrophularinée; Cresceutia , L., bablement une Bîgnoniacée , ou 1 - être une Gesnériacée ; Bïllardie- Smilh, qui appartient aux Pittos- porées ; Fabiana , Ruiz et Pavon , qui se rapproche davantage desScrophu- lariuées; et Sérac ha, Ruiz et Pavon. (A. R.) SOLANOIDES. bot. piian. Genre établi par Tournefort, mais réuni au liiuinia par Linné. F. Rivinie. (a. r.) SO LANUM. bot. ph an. V. Mo- selle. SOLARIUM. Cadran, moll. Les conchyliologues qui écrivirent avant Linné confondirent tous les Cadrans avec les Trockus , ou ce qu'ils nom- maient Coquilles turbinées. Linné lui-même, trouvant la plus grande analogie entre ces Coquilles, ne les sépara pas des Trochus ; en cela il lut imité par tous les auteurs qui suivi- rent sa méthode, et Bruguière est du nombre. Le genre Cadran fut établi par Lamarck , lorsqu’on débutant dans la zoologie ce savant rendit de si grands services à la partie des scien- ces qu’il cultiva depuis avec tant de succès. Dès 1801, le genre Cadran a été placé dans la méthode entre les Troques et les Turbo-, avec lesquels il a en effet de grands rapports; depuis il fut adopté par tous les zoologistes, et tous furent d’accord sur la place qu'ildevait occuper, elle resta la même que celle indiquée par Lamarck. Quelques Coquilles fossiles des en- vii ons de Paris, que Lamarck ne con- nut peut-être pas dans leur intégrité, furent rangées par lui dans le genre Cadran lorsqu’il décrivit dans les An- nales du Muséum les Coquilles cou- nues alors dans la célèbre localité de Grignon. Dans son dernier ouvrage, ces Coquilles sont conservées dans ce genre, et il n’est point de conchylio- logue qui ne leur donne le nom gé- nérique que Lamarck leur a attribué; cependant ayant eu à. notre disposi- tion plusieurs individus bien consci- vés de ces Coquilles , nous les trou- vâmes tellement dissemblables d’avec les Cadrans, quant à leurs caractères essentiels, que nous prîmes la résolu- tion de faire un nouveau genre que nous avons nommé Oinalax, Orna— 48o SOL Iaxis ( V . ce mot au Supplément), et qui a pour type le Solarium dis- junctum . On ne connaît pas encore l’Animal des Cadrans, et malgré cela on peut avoir la conviction que c’est un bon genre ; car il se distingue non-seule- ment par les caractères que lui ont assignés les naturalistes jusqu’à pré- sent, mais encore par un autre qui était resté inconnu ; ce caractère est relatif à l'opercule, qui diffère d’une manière très-notable de celui des Trochus et de celui des Turbos. Nous devons la connaissance de cet opercule à Herbert de Saint-Simon qui aux Antilles le recueillit avec soin et voulut bien nous le com- muniquer. Cet opercule est corné , conique , diminuant bien réguliè- rement de la base à la pointe; la base est arrondie, lisse et présente à son centre un axe saillant, sur le- quel s’insère le muscle d’attache. En dessus la lame cornée qui sert de base , après avoir fait un tour complet de spire, au lieu de se souder, se dé- tache et continue de tourner un grand nombre de lois en lame spirale dimi- nuant graduellement de largeur et restant fixée à l’axe par son centre. Le nombre des tours de spire que pré- sente l’opercule , n’est point en rap- port avec celui des tours de .-pire de la Coquille; ainsi l’opercule que nous possédons a seize ou dix-sept tours lorsque la Coquille d’où il sort n’en a que sept. Les caractères génériques sont les suivans : Animal inconnu; coquille orbiculaire en cône dépri- mé, à ombilic ouvert, conique, le plus souvent crénelé à son boid interne, quelquefois lisse; ouverture subqua- drangulaire ; point de columelle ; opeiculccoiné, conique, formé d’une lame spirale, continue, enroulée sur un axe saillant à la base. Les Cadrans sont de jolies Coquilles marines qui presque toutes sont aplaties à la base où elles sont ouvertes plus ou moins fortement par un ombilic crénelé , du moins dans toutes les especes que Lamarck a introduites dans le genre. Mais Blainville, ayant voulu y join- SOL dre les espèces du genre Maclurite de Lesueùr, genre qui est le même quel Sowerby a nommé Evompliale ( V,\ ce mot), a été obligé de modifier la; caractéristique pour ce qui a rapport} à l’ombilic, paice qu’en effet lest Evomphales et les Cadians ne diflè — ren t que par ce point. Lamarck n’a connu qu’un petit} nombre d’espèces de ce geme ; il en a cité quinze, soit vivantes, soit, fossiles, en y comprenant trois espè- ces qui font, maintenant partie du, genre Omalax; ce genre s’est beau- coup accru, car nous comptons trente- quatre espèces de véritables Cadrans.. Nous allons en citer quelques-uns» pour servir d’exemple au genre. Cadran strié, Solarium perspec- tivurh, Latnk., An im. sans vert. T. vu* pag. 3, n. i; Trochus perspectivus , L., Gmel., p. 5566, n. 5 ; Lister, Couch., tab. 636 , fig. 24; Favanne, Conclu., pl. 12, fig. k; Encyclop., pl. 466, fig. i , a , b. Elle est la plus grande: espèce du genre; elle se rencontres dans tout l’océan Indien. Cadran granulé, Solarium gra-* nulatuni ; Lamk., loc. cil., n. 2; Lis- ter, Conclu, tab. 654, fig. 22; Ency- clopédie, pl. 446, fig. 5. Espèce un}| peu moins grande que la précédente, toute granuleuse ; onignoiesa patrie. Cadran tacheté , Solarium hybrl dum , Lamk., loc. cil., n. 5 ; Troc/iui hybridus , L. , Gmel., pag. 5567. n. 4; Chem., Conclu, tab. 173, fig. 1702, 1706; Encyclop., pl. 446, fig-i 2, a, b. Ou le dit de la Méditerranée et de la mer des Indes. Cadran bigarré, Solanum varie - galum , Lamk., loc. cil., n. 6; YYo- chus variegatus, L. , Gmel., p. 357» n. 60; Chemnitz, Conclu T. Ar, tab 173, fig. 1708, 1709; Encyclop., pl 446, lig 6, a, b. Il est des mers Aus- trales. D’après Lamarck, une variél‘ se trouve fossile en Italie. (d..h.) SOLAftT. ois. L’un des ancien noms de la Bécasse. V . ce mot. (DR. -Z..J SOLAT. Moll. Par une erreui dont on se rend difficilement compte | SOL linvilie a décrit le Sirat [V. ce mot) article Soeat, et, par inattention isdoute, il dit que Gmelin l’a nom- Murex semilunaris , tandis qu’il l’a ;igné par le nom de Murex senega- i- sis ,■ il ajoute même que Lamarck i rapporte avec doute au Murex l[ andaris, et pourtant Lamarck ne le [e î ni à l’occasion du Murex B ma- ris, ni ailleurs. Quant au Solat figuré par Adan- n (Voy. au Sénég., pl. 8, fig. i5), e pourrait bien que ce fût une Co- lle du genre Caucellaire; la des- I Lotion de cetauteur, tout en laissant :lques doutes, est néanmoins assez î cise pour que l’on ait la certitude | p ce n’est poiut un Buccin. (d..h.) (iOLDADO. pois. Ce mot, qui est -ement espagnol , et qui dans cette ïgue signifie un soldat, a été donné > qu’on en voie la raison , comme i français, au gerire Holocentre us le Règne Animal de Cuvier. V . .OCENTRE. (B.) (OLDANELLE. Soldanella. bot. >N. Genre de la famille des Pi imu- ■tes et de la Pentandrie Monogy- L., offrant les caractères suivans : c:e divisé profondément en cinq i ies ; corolle campanulée, divisée : n orifice en un grand nombre l 'dites découpures; cinq étamines V. les filets portent des anthères es et sagitlées ; capsule multi- e, striée, oblongue, s’ouvrant par mmet, et polysperme. Ce genre ; compose que d une ou deux es- s. Le Soldanella alpina , L., est jolie petite plante à feuilles pé- es, cordiformcs , orbiculées; ses s sont d’une couleur bleue clair irtées sur des hampes filiformes; iroît en abondance dans les Ai- les Pyrénées, le Jura, sur le bord neiges, à mesure qu’elles fondent. s ioldanella Clusii considéré par s auteurs comme une simple va- ! de la précédente espèce, se dis- le par l’exiguité de ses feuilles et grandeur de sa corolle qui est is profondément laciniée. : nom de Soldanella était ancien- SQL 48i nement appliqué à une espèce de Li- seron ( Conuoluulus Soldanella, L.). SOLDANIE. Soldania. mole. Ce genre, établi par D’Orbigny dans sou Mémoire sur les Céphalopodes (An- nales des Scierie, nat. T. vu), a pour but de rassembler cinq espèces de Co- quilles multiloculaires, microscopi- ques, figurées par Soldani et connues seulement par lui ; car personne, de- puis son immortel ouvrage, ne les a retrouvées pour les décrire de nou- veau; on ne doit donc l’admettre qu’a- vec réserve, et ce sera avec d’autant plus de raison qu’il y a quelque doute relativement au principal caractère. Ce genre a beaucoup d’analogie avec l'es Operculines; aussi est-ce immé- diatement après lui dans la famille des Hélicostègues, que D’Orbigny le place en lui donnant les caractères suivans : Coquille libre, déprimée- spire régulière, également apparenté des deux côtés ; ouverture présumée marginale, ou a 1 angle extérieur des loges. Nous ferons observer que les Operculines ne diffèrent que par la posiliou de l’ouverture, laquelle est «placée contre le retour de la spire. On remarquera que, dans les Soldâ- mes , c’est précisément le point qu’il est difficilç de constater, puisque les figures sont insuffisantes et qu’il est seulement à présumer queLl’ouver- ture est placée différemment. Cette seule induction est certainement de trop peu de valeur pour un carac- tère de genre. Les espèces au nombre de cinq sont tirées de l’ouvrage de Soldani et ne sont connues que par lui; nous ne pouvons en donner que la nomenclature. Soldania carinata D’Orbigny, Mém. sur les Céphal ’ Ann. des Scienc. nat. T. tu, p. 281, n. 1 ; Soldani, 4, App., ta b/ 18, fig! P> (L fossile de la Coroncine; Soldania spirorbis , D Oi lugny, lue. cit., n. 2 ; Soldani, App., pl. 4, fig. o , h ; Sol- dania nitida, D’Orbigny, ibid., n. 5 ; Soldani, T. 11, tab. i35, fig. 1. Ces deux espèces sont fossiles du même lieu que la première ; Soldania limia, D’Orb., loc. cit., ri. 4; Soldani, T. ii^ 3 1 TOMK XV. 48a SOL t. r>3, fig. i, g; Suldania orbicularis , D Orb., loc. cit., n. 5 ; Soldani, ï. i, tab. 47, fig. 11. Ces deux dernières espèces sont vivantes et se trouvent dans la Méditerranée. (d..ii.) SOLDANITE. min. Thomson de Naples a proposé de désigner par ce nom les Météorites en l’honneur de Soldaui. (g. Del.; SOLDAT, zool. L’un des noms vulgairesdu Combattant, Tringa pug- nax, L., parmi les Oiseaux. On a aussi donné le même nom aux Pagures par- mi les Crustacés, aux Mantes parmi les Orthoptères , ainsi qu’au Turbo pica parmi les Mollusques. (b.) SOLDEV1LLE. bot. phan. (La.- gasca.) F. Hispidelle. — (Persoon.) F . Arctotide. SOLE. Solea. pois. Espèce dePleu- ronecte qui est le type d’un sous- genre. F. Pleukonecte. (b.) SOLE. moll. Les marchands don- nent ce nom à une espèce de Peigne fort plat et dont les valves sont de cou- leurs différentes; c’est le Pecten pleu- ronecles, Lamk. On désigne quelque- fois mais rarement 1 ePcc/en zig-zag, sous le nom de Sole en Bénitier. V. Peigne. (d..h.) SOLEA. bot. phan. Sprengel a donné ce nom au genre Ionidium de Ventenat qui appartient à la famille des Violariées. De Gingins , dans le premier volume du Prodrome de De Candolle, l’applique à un autre genre de la même famille auquel il assi- gne les caractères suivans : calice dont les sépales sont à peu près égaux en tre eux, carénés, non munis à la base d'un éperon , mais décurrens sur le pédicelie, réfléchis après l’anthèse ; corolle à pétales presque inégaux , roulés dans l’estivation , l’inférieur un peu plus petit que les autres , lé- gèrement gibbeux à la base; étami- nes rapprochées, dont deux portant extérieurement une glande nectari- fère , à filets munis à la base d'un onglet un peu large à peu près de la longueur de l’ovaire ; stigmate en hameçon. Le Solea concolor , Gin g., SOL loc. cit.; F Lola concolor, Porst. ,Tram Soc. Linn., 6, pag. 009 , tab. 28 , et une Herbe velue, à tiges effilées, ga; nies de feuilles alternes; les pédoq cules sont géminés, quelquefois r< doits à un seul par avortement, axi Lires , uniflores, courts et accompi gnés de deux bractées. Cette Plan croît dans les lieux humides de Pensylvanie.. (g.. Ni SOLEARIA. moll. foss. On trou’ quelquefois ce nom chez des oryclc graphes pour désigner les NumnA males. F. ce mot. (b *SOLÉCURTE. Solecurtus. gong Larnarck a partagé le genre Solen 1 différentes sections , d'après la poj tion de la charnière , soit à l’extn mité, soit au tiers de la longueui soit dans le milieu du bord dorsal, est certain qu’en examinant atteut vement les Coquilles qui ont la cha nière médiane , on trouve des cara tères assez différens de ceux des S lens qui ont la charnière terminal- ces différences se remarquent au bien dans la disposition des impr« sions musculaires et du manteau, c dans la forme particulière des de cardinales. Ce sont ces motifs qui g déterminé Blainville à proposer démembrement du genre Solen Larnarck et d’en extraire d’abord c lui qu’il nomme Solécurte qui a pi type le Solen st/igillatus et auque do une les caractères suivans : Ai mal inconnu. Coquille ovale, alla gée , équivalve , subéquilalérale bords presque droits et parallèle les extrémités également arrondie; comme tronquées , les sommets tri peu marqués ; charnière médian formée d’une dent saillante en c cliet sur une valve reçue entre dej dents, quelquefois avortées de l’auj valve. Ligament saillant , bomli porté sur des callosités nvmphai ï épaisses ; deux impressions musc Lires, distantes, arrondies ; l’impr sion palléale, étroite, profondéim sinueuse en arrière et se prolonge bien au-delà de la sinuosité. S’il est vrai, comme il est natul ■ SOL le penser, que l’Animal des Solé- rtes ne diffère pas de celui des So- I îs, on dévi a supprimer ce genre et considérer avec Lamarck comme ie sous- division des Solens. Il n en , a peul-èlre pas de même d’un autre nie extrait egalement des Solens r Blainville, »ous le nom de Sole- il'line [V. ce mot). Les Solccurtes tint des Coquilles ovales, très-allon- ges , très-transverses , arrondies et i s-bàillantes à leur extrémité. Leur i armère est assez variable ; ordinai- nment l’une des valves préseuteune iande dent en crochet qui s’enfonce i ns l’intervalle de deux dents lamel- ir res de l’autre valve; quelquefois • ; deux dents sont presque nulles; ii, ns quelques espèces, il y a deux i n ts ca r d i na les éga l es à cha q ue v a 1 ve ; ms d’autres enfin la dent en crochet l; accompagnée d’une autre hea li- eu p plus petite. ILes espèces de ce genre se trouvent ins presque toutes les mers et plu- it urs sont fossiles , mais dans les ter- i ins tertiaires seulement. Nous cite- ras quelques- unes des espèces les ius remarquables. ILeSoLÉcuRTE nosE, Solecurtus s/ri- L'iatus, Blainv. , Malac., pl. 79 » Solen slrigillatus , L. , Larnk., Anim. r.as vert. T. v, pag. 455, n. 18 ; lister, Conch., tab. 5i6, fig. 260 ; uemn , Conch. T. VI, tab. 6, fig. , , 4-2 ; Encyelop. , pl. 224 , fig. 3 ; 1 vient fossilis , Brocchi, Conch. loss. ibap., pag. 497; Basterot , Bassin 1 t. du sud-ouest de la France, Mém. la Soc. d’Hist. nal. de Paris, T. il, g. 96, n. 1. On a confondu , selon us, plusieurs espèces distinctes dans 1 .le ci ; les matériaux que nous avons us les yeux maintenant nous en don- fin t l’assurance. L’espôcevivanferose iec des zones blanches se distingue is-bieri du Su/eu candidus de Rc- teri que l’on y avait joint comme i ridté ; elle se distingue aussi du leu slrigillatus fossile des environs Paris, qu’on ne peut pas confon- e non plus avec le Soleil candidus ; îasi le Solen slrigillatus de Linné , 1 1e l’on trouve vivant dans la Médi- SOL 485 terranée, au Brésil, au Sénégal, dans la mer des Indes , se trouve fossile en Italie, et une variété également fossile à Dax , Bordeaux et aux environs de Vienne , tandis que le Solen candi- dt/s que l’on rencontre vivant dans la Méditerranée, dans l’Océan , sur les côtes de la Manche et fossile en Italie, n’est point du tout l’analogue du fos- sile de Grignon qui constitue, selon nous, une troi.-ième e.-pèce fossile seu- lement. Solécutite Gousse, Solecurtus JLe- gumen, Blainv., loc. cit , pl. 80, fig. 1; Soleil Legumen , Lamk. , loc. cit. , p. 453, n. 1 1 , ibid.; L. , Ginel., p. 0224, n. 4 ; Plane., Conch. , tab. 3 , fig. 5 ; Born., Mus. Cœs. uind.} tab. 2, fig. 1 , q; Encyelop., pl. 225, fig. 3. Cette espèce commune se trouve dans la Méditerranée, sur nos côtes de l’Océan et dans l’océan Atlantique. (d..ii.) SOLEIL, conch. La disposition rayonnante des appendices margi- naux de certaines Coquilles ou de quelques Astéries, leur a fait don- ner par le vulgaire le nom de Soleil ou Soleil marin. Les marchands ont donné le nom de Soleil, levant ou Soleil couchant à quelques Coquil- les bivalves qui ayant des couleurs rosées ou aurore d’une grande fraî- cheur et toujours rayonnantes, pou- vaient être sous ce rapport comparées au lever et au coucher du Soleil. Des Tel 1 i ries , des Soletellines et des So- lens ont reçu ces dénominations. (d. .11.) SOLEIL, bot.thàn. L’un des noms vulgaires et des plus répandus de Y He- liant/ius arinuus. V . Hélianthe, (b.) SOLÉMYE. Solemya. moll, On doit ce genre à Lamarck qui l’a établi dans son dernier ouvrage sur les Ani- maux sans vertèbres. Adopté depuis par les auteurs, il a été constam- ment rapproché des Solens avec les- quels il a en effet des rapports plus peut-être qu’avec les genres de la fa- mille des Mactracécs ( .ce mol) dans laquelle Lamarck l’avait compris. Blainville, Traité de Malacologie, p. 570, l’a placé dans la. famille îles Py— 3i* 484 SOL SOL loridés {V . ce mot), entre les Solens et les Panopécs , non loin des Glyci- mères. Latreille adopta l’arrangement de Lnmarck; mais ayec le doute de savoir si le genre Solémye ne serait pas mieux place dans la famille des Mactracées ou celle des Solénides. Lorsque l'on examine ce genre dont l'Animal n’est point connu , on ne lui trouve que fort peu de rapports avec d’autres des famdles avoisinan- tes ; tout dans sa structure et ses ca- ractères semble en faire un type à part pour lequel on sera peut-être obligé par la suite d établir une fa- mille particulière. Ceci paraîtra plus probable, lorsqu’on aura comparé les caractères du genre à ceux de la fa- mille dans laquelle les auteurs ont voulu le faire entrer. A oici ces ca- ractères : Coquille mince , fragile , ovale-oblongue, bâillante, très-trans- verse, très-inéquilatérale, épidermée; épiderme épais , très-débordant, pro- fondément découpé en lanières plus ou moins larges ; bord dorsal , droit; charnière sans dents; ligament in- terne porté par des ceillerons obli- ques, profondément creusés en gout- tière et saiilans dans l’intérieur des valves sur le côté le plus court; deux impressions musculaires, petites; au- cune trace de 1 impression palléale. Si nous cherchons à faire coïncider ces caractères avec ceux des genres de la famille des Solénacées, par exem- ple, nous ne pouvons y réussir; car ils ont toujours le ligament ex- terne , une charnière articulée, une impression palléale prolondément échancrée. Cependant , parmi ces genres, il en est un , dont Audouin vient de faire connaître l’Animal , le genre Glycimère ( V. ce mot), qui paraît avoir avec celui qui nous oc- cupe la plus grande ressemblance; mais le ligament est extérieur; l’é- chancrure palléale peu profonde, il est vrai, existe ; néanmoins la co- quille est beaucoup plus solide et plus bâillante. Si nous prenons la fa- mille des Myaires , nous ne trouvons également que des rapports éloignés avec les Solémyes; il ço e$t meme des Mactracées, quoique les Lutrair* semblent s’en rapprocher davantaga mais ce genre a une charnière arti culée , une impression palléale et u( épiderme d’une toute autre naturel Quant aux genres Onguline et Am| phidesme entre lesquels Lainartj place les Solémyes , ils ont évidem ment moins de ressemblance avec K que celui que nous citions tou t— 3 l’heure. Il semble que des observa lions précédentes ou peut conclur que le genre Solémye, ne pouvan s’accorder dans les caractères essen tiels et même secondaires avec aucui de ceux qui s’en rapprochent, devn probablement former à lui seul un petite famille voisine de celle da Myes , très- rapprochée par consé' quent des Solénacées. On ne connaît encore que deux e^i pèces appartenant à ce genre ; elle sont d’un médiocre volume et on entre elles beaucoup d’analogie quoi qu’elles soient de pays fort éloignés Solémye australe, Solemya a us traits, Lamk., Anim. sans vert. T. V pag. 48g, n. i ; Blainv. , Malac. pag. 570, pl. 79 , fig. 1 ; Mya mafl ginipeclinata , Péron et Lesueur. Eli vient des mers de la Nouvelle-Hol lande au port du Roi George. Solémye méditerranéenne, Sa lemya mediterrauea, Laink., /oc. cil. u. 2; Solen,Poli , Tesl. utr. Sicil. T. 1 pl. i5, fig. 20; Encyclop., pl. 223 fig. 4. Elle vit dans la Méditerranée) on l’a trouvée à Marseille; mais ellj est plus commune dans l’Adriatiqud (D..H.3 SOLEN. Solen. conch. Solen ei grec signifie tuyau, un tube, aus^ chez les anciens; cette dénomination ne s’employa jamais que pour les ser pules et autres tuyaux marins, l’a suite d’une comparaison peu exacte on assimila des Coquilles bivalves longues et étroites, ouvertes aux deu: bouts , aux tuyaux marins , et 01 leur donna le même nom quoique) effet il ne leur convînt pas. Par uni bizarrerie qu’il est difficile d’expli quel', mais qui offre plus d’un exein- SOL e dans l’histoire de la conchyliolo- e, les véritables tuyaux marins ne inservèrent pas le nom de Solen qui ur convenait; on l’appliqua au cou- aire aux seuls corps qui mal à pro- >s amalgamés parmi eux n’auraient :i jamais le recevoir. Quoi qu’il en 'it , consacré depuis long-temps, lopté par Adanson , Linné et tous >s auteurs qui vinrent après lui, le ot Solen ne s’applique plus mainte- nu qu’à un geme de Coquilles bi- lves. Ce genre, ti ès-abotidant sur ïs plages sablonneuses de nos mers , t bien connu des anciens qui étu- èrent avec assez de soin les habitu- es des Animaux qui l’habitent. Linné 1 1 formant le genre Solen y fit entrer m-seulement des Coquilles tubi- 'mes, mais encore d’autres aplaties ■ larges, assez semblables aux Vénus aux Tellines , de sorte que le nom Solen perdit au moins pour ces ipèces toute application possible, ■la devait arriver pour les gen- ancieus établis comme celui-ci rr un seul caractère , à l’exclusion tous les autres. Les progrès qu’a- iit faits la science ne permettaient is une marche arbitraire; il fallait e les geures fussent faits d’une ma- é.rre rationnelle ; ou ne devait plus conséquence donner autant de va- ir et d’jmportance à la forme exté- i ure que l’on sait être très-variable; isau contraire en donner beaucoup les caractères plus difficiles à étu- :r sans doute, mais beaucoup plus istans. C’est à Linné que Ton duit le sage réforme; si elle rencontra elque opposition , elle trouva un n plus grand nombre d’imitateurs, u gui ère était du nombre; mais f-JS attaché à l’esprit qu’à la lettre Systema Naturœ de Linné , il y irla une sage réforme. Le genre I .en aurait mérité d’être démembré des premiers; Bruguière le laissa que Linné l’avait lait. Lamarck . le premier qui le réforma ; il en >ara d’abord les Sanguinolaires et Glycimères , puis le genre Ana- j e, et forma en même temps la fa- ite des Solénacées ( V . ce mot); et SOL 485 enfin le genre Solémye dans son’ der- nier ouvrage. Lamarck eut plus de facilité que Bruguière à réduire le genre Solen à de plus justes limites; car il put profiter des connaissances anatomiques que l’on doit au bel ou- vrage de fioli, dans lequel on trouve des détails précieux sur le genre qui nous occupe; sa place dès-lors put être marquée avec certitude dans la série; ses rapports devinrent faciles à saisir, et restèrent à peu près inva- riables dans les diverses méthodes qui ont été publiées depuis quelques années. Il semblait difficile après les travaux de Lamarck de pousser plus loin le démembrement des Solens, et de le faire du moins d’une manière ra- tionnelle. Blainville, dans son Traité de Malacologie, a proposé deux gen-^ res nouveaux sous les n&ms de Solé- curte et de Soletelline {V. ces mots), pour des Coquilles prises parmi les Solens de Lamarck. Elles diffèrent, sous plusieurs rapports, des autres Solens ; mais il manque, pour en faire des genres incontestables , une condi- tion bien essentielle, la connaissance des Animaux; jusque-là il est rai- sonnable de conserver du doute. En adoptantlesnouveauxgenresdeBlain- ville, le genre Solen se trouverait ré- duit uniquement aux espèces allon- gées en manche de couteau dont la charnière est terminale ou subtermi- nale, et que Lamarck avait fort bien distinguées par une section particu- lière, la première de son genre Solen. En admettant avec Blainville les deux genres nouveaux qu’il a proposés, le genre Solen devra être caractérisé de la manière suivante : Animal cylin- (lroïde, allongé, les deux bords du manteau réunis dans toute leur lon- gueur et cou verts d’un épiderme épais; manteau ouvert aux deux bouts, l’ex- trémité antérieure donnant passage à un pied cylindrique terminé par un empâtement; l’extrémité postérieure terminée par deux siphons réunis. Coquille éqtiivalve , très-inéquilaté- rale, les sommets très-petits , termi- naux, à peine sensibles; charnière linéaire, (boite, gnrnic vers les som* 486 SÜL mets d’une ou deux dents ordinales ; ligament bombe, extérieur, assez long; deux impressions musculaires très-dis- tantes , l’antérieure longue et étroite, la postérieure ovalaire, toutes deux réunies par une longue impression palléale, bifurquée postéiieurement. Les Solens sont des coquillages lit- toraux qui vivent enfoncés dans le sable où ils se creusent un trou assez profond dans lequel ils montent et descendent au moyen de l’empâte- ment de leur pied qui sert à les fixer dans un point quelconque de la lon- gueur si qu’à Solen et à Solénides. rite dernière dénomination est celle iployée par Latreille pour une fa- Ue à peu près équivalente à celle s > Solénacées. (d..h.) sSOLÉNANDRIE. Solenandria. v. PHAN. Palisol de Beauvois a Iblié sous ce nom un genre qui fut opté par Venteuat(Jard. de Malin., 6g) , mais qui avait déjà été fondé rr Michaux sous celui d ’Erythro- , :'za. Il appartient à la famille des |;icinées et à la Monadelphie Pen- ndrie, L. Voici ses caractères es- utiels : calice persistant, divisé pro- ndéinent en cinq parties; corolle double plus longue que le calice, inq pétales soudés avec le tube des j mines , jusqu’au sommet de celui- ,, et tombant avec lui; cinq étami- 'S de la moitié plus courtes que les ' taies , soudés en un tube cylindri- < e , à dix dents, dont cinq alternes, acées , stériles ; cinq plus courtes, i thérifères ; ovaire presque arrondi, uinci au sommet en un style court • épais, terminé par un stigmate ca- } é, trilobé; capsule un peu plus igue que le calice qui l’entouie, loculaire, s’ouvrant par le sommet trois valves qui portent ces cloi- ms sur le rniWeu , renfermant un -•and nombre de graines fixées à un e central. ILe Solenandria cordifolia , Palis. • auv. ; Sulanandra cordifolia, Pers.; rythrorhiza rotundifolia , Mich., Fi. n\ Amer., 2, p. 35, tab. 36 , est une • ante vivace dont la racine est rani- me, d’un rouge foncé , à peu près inme celle de Garance. Les feuilles nt radicales , cordiformes et dén- ias. Les fleurs sont petites, blanches, SOL 487 disposées en épi au sommet d’une hampe haute de plus d’un pied, et qui offre à sa base quelques écailles im- briquées. Celte Plante croît dans les montagnes de la Caroline. (g.. N.) SOLEN ARIUM. bot. crypt. ( Hy- poxylées .) Sprengel a donné ce nom au genre établi par Muhlenberg sous celui de Glonium. Ce genre , rappro- ché par Fries des Actidium , dans l’ordre des Phacidiacées , est ainsi caractérisé : périthécium composé de rameaux étendus en forme de rayon et s’ouvrant par une fente lon- gitudinale rameuse ; ce périthécium est posé sur une base filamenteuse, qui elle-même est fixée sur les bois morts. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre, découverte dans l’Amérique septentrionale par Muhl- enberg; c’est le Glonium stellatum. (AD. B.) SOLENIA. bot. crypt. ( Champi- gnons). Genre très- peu connu , établi par Persoon , et rapproché par lui des Pezizcs , mais dont il doit peut-être s’éloigner beaucoup. Ces Plantes se. présentent sous la forme de tubes droits, membraneux, ouverts supé- rieurement, et dont l’orifice est un peu resserré; on n’y a pas reconnu de thèques; les sporules en sortent élastiquement , et sont à peine dis- tinctes. Persoon a figuré l’espèce qui sert de type à ce genre dans sa My- cologie européenne, tab. i-a, fig. 8 et g. Toutes ces Plantes croissent sur les bois morts. Fries en distingue quatre espèces. (ad. b.) SOLENIDES. Solenidœ. conch. Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne Animal (p. 222) a proposé celte famille qui, en remplaçant celle des Solénacées de Lamarck , est des- tinée à rassembler un plus grand nombre de genres, sans cependant en contenir autant que la famille des Pylorides de Blainvillc. loutes les coquilles qui sont bâillantes aux deux extrémités sont pour Latreille des Solénides ; c’est ainsi qu il place dans un même cadre les genres lanopee , Hyatelle, Glycimorc, Solen , Gastio- 488 SOL chêne, Pholadomye et Lcpton. S’il est permis de joindre quelques gen- res aux Solénncées de Lamarck , tels que les Hyatelles par exemple, nous croyons que pour les autres ils n’ont aucun des caractères pour faire de leur reunion une famille naturelle. Le genre Gastrochène qui est un double emploi des Fistulaires n’y est pas convenablement placé. V. Solé- nacées et les mots de genres que nous avons mentionnés. (n..n.) * SOLÉNIE. Solenia. bot. crypt. ( Hydrophytes .) Genie de la famille des Ulvacées dans l’ordre des Encœ- liés , que nous avons établi dans les Hydrophytes de la Coquille, indiqué d’abord par Agardli , dans son Spe- cies , comme une simple section de son genre Ulva, mais qu’il distingua dans son Systema en réunissant très- judicieusement la plupart des es- pèces de Scytosiphon de Lyngbye. Linné et Lamouroux n'y voyaient que des Ulves. Ses caractères sont : expansions tubuleuses , simples , pro- lifères , à gongyles petits, épars à la surface de la Piante , sur laquelle ils se développent habituellement en ex- fiansions nouvelles ; le tissu est aréo- aire. Les espèces de ce genre sont très-difficiles à distinguer , et ne sont Seut-êlre que des variétés les unes es autres , que modifient les circons- tances locales qui président à leur naissance et à leur développement. On a pu voir à l’article Géographie combien l 'Ulva compressa, L. , qui est une Solénie , est polymorphe. Nous avons montré cette Plante, véritable protée , passant pour plu- sieurs espèces aux yeux des crypto- gamistes, Autant les Solénies sont variables, autant elles sont cosmopo- lites. La plus commune se trouve in- différemment dans la mer, dans les marais , dans les rivières et dans les lacs de l’intérieur, souvent à trois ou quatre cents lieues de toute côte. Les modifications les plus communes, qui passent pour espèces, sont : i° la Solénie intestinale , Solenia intesti- nale, Ag., Syst., 1 85 ; Ulva intesfi- SOL nalis , L. , qui, boursouflée d'air*|)|l ressemblerait parfaitement à des in-I festins plus ou moins gros, entassé»! dans l’eau , si sa couleur n’était d’n»! beau vert. Très-commune d/ins leil .canaux saumâtres des bords de lJ^r mer, on la retrouve en abondanc4l dans la rivière des Gobclins , ou sou-l vent on la prendrait pour des touf-r fes de Conferves , tant les individu*!- nombreux, qui se développent suil ces vieilles expansions, sont souvent!: longs et soyeux. L 'Ulva Linza des! auteurs n’en est qu’une très-légèrol modification , ainsi que le VentricosaX le Maxima, 2°. Le Solenia compressa ,! Ag., 189, N., Coq., p. 201, si com-I- mune sur nos côtes, et que nou9r: avons de la Nouvelle-Hollande. (b.JI SOLENIER. coNcn. L’Animal du.1 Solen. ^ ce mot. (e.) Lj SOLÉNITES. conch. Les SolensX ou Manches-de-Couteau fossiles. (B.)!: * SOLENOPUS. ins. Genre dej, Charansoniles établi par Schœnherr. I V. Rhynchophores. (g.) I' * SOLENORHINUS. ins. Genre | du Charansoniles établi par Schœn- [, herr. V. Rhynchophores. (g.) I. * SOLENOSTERNUS. ins. Genre [ de Charansonitcs établi par Schœn- 1= herr. V. Rhynchophores. (g.) SOLËNOSTOME. pois. (Duméril.) F V . Centrisque. SOLENOSTOMES. arachn. La-L treille avait établi sous ce nom , dans t ses premiers ouvrages , un ordre de L la classe des Arachnides qui se trou- L vaient alors réunies aux Insectes. IL | renfermait les Acarus de Linné. La L famille actuelle des Holètreslui cor- ^ respond en partie. (ahd.) :! SOLKNUS. ins. Suivant Duméril , 1 ce genre d’insectes a été établi par t Mégerlc et est voisin des Scolytes. (aud.) L SOLETELLINE. Soletellina. t conch. Comme nous l’avons vu aux j| articles Solen et Solécurte , Blain- * ville a démembré ce premier genre, et 1 en a séparé , outre les Solécurtes , les p SOL îletellines qui rassemblent ceux des , ïlens de Lamarck qui , avec la char- mère médiane , sont larges et aplatis , î Is que le Solen rostratus , parcxem- i e. La manière dont Blainville a en- i-sagé le geure Sanguinolaire ( V . ce : ot ) nous fait penser que dans sa i éthode l’un de ces genres est inu e. Dans le genre Sanguinolaire , en :£et , il n’adinet que les espèces que i)us en rejetons, parce que nous soyons qu’elles ne diffèrent pas des ilens , et qu’elles doivent y être re- i acées. Blainville , en faisant le con- m aire , n’aura pas sans doute com- it ré le Sanguinolaria occidens ou : mguinolaria rosea, Lamk. , avec ses . ux espèces de Soletellines ; il en lirait facilement reconnu l’identité. tuant aux caractères génériques , les aurait rassemblés sous une èême dénomination. Ceci explique '■mmenl Blainville a été conduit à fpprocher les Sanguinolaires des liens plus que desTellines. ?Nous pouvons résumer en peu de rots les observations que nous avons lies à l’égard des genres dont nous mons de parler. Nous pensons, i° ’en admettant le Sanguinolaria ru- •) SOLIPÈDES. mam. Nom adopté; par Cuvier pour désigner la troisième! division des Mammifères de l’ordrej des Pachydermes; ils ont été ainsi! nommés par une extension forcée! du mot, car ils sont caractérisés par quatre pieds , n’ayant chacun et àt l’intérieur qu'un seul doigt et un seuil sabot. Le nom de Solidungula , que» leur donne Illiger , est donc pîusi vrai et plus convenable, et répond àt celui de Monochires donné plus an-j ciennement par Klein. Linné pla- çait les Solipèdes , sans les distinguer! à la tête de son ordre des BeLluæ., Les Solipèdes ne renferment qu’un» seul genre, le Cheval, Equus. Mais» dans ces derniers temps Gray a pro- posé de remplacer le nom de Solipèdes par cel ui d’Equidées , et de diviser le» genre Equus en deux autres genres qui seraient le Cheval , Equus , et l’Ane, Asiuus. Ces idées n’ont été admise^ jusqu’à présent par aucun zoologiste.; V. Ciievau. (less.) ' . par Ruiz et Pavon , et adopté f>al j / fl I llUlli G l ■ ri l ou y r Kunth qui l’a placé dans la tribu de^ SOLITAIRE, ois. Nom donné a une espèce de Dronte qui n'est con-j nue que parles relations de plusieurs voyageurs qui ont abordé à 1 île Ro-t drigue au temps de sa découverte Deux de ces Oiseaux que, dit-on, l’on envoyait en France, sont morts pendant la traversée. C’était tout ce que l’on avait recueilli de cette race massive et iulorme qui s est éteinte presque aussitôt après que l’île lut peuplée et civilisée. On a donné du Solitaire quelques détails concernant! ses formes , ses couleurs et ses habi- tudes; mais il est fort douteux qu’on puisse les garantir. (DR. .Z.) SOLITAIRE, ins. Papillon du genre Coliade. Goeddarl donnait ce nom à) une Mouche qui était sortie d uncj , chenille qu’il élevait, (B ) SOLIVA. BOT. PHAN. Geure d< la famille des Synanthérées , établi L SOL thémidées, en lui assignant les en- têtes essentiels suivans : involucre yphylle, à folioles disposées sur seul rang ; réceptacle plan et nu ; , irons du centre très-grêles , lubu- .x et mâles ; ceux des bords à pé- i es et femelles ; akènes comprimés, tés , tronqués ou échancrés au sora- l. Le genre Gyrnnostyles de Jus- u est le même que le Sol-ioa. Ce ire se compose d’un petit nombre 'Spèces qui croissent au Pérou , à la Mombie et dans les contrées adja- ü 1 tes de l’Amérique méridionale, ne seule ( Gyrnnostyles pterosperma, -ss.) croît à la Mouvelle-Hollande , i été décrite par Poiret sous le nom Ranunculus alalus. Ces Plantes ut des herbes rampantes, à feuilles ternes , pinnatifides on bipinnatifi- Leurs fleurs sont ordinairement i-siles dans les aisselles des feuilles. (G..N.) J'îOLLEIKEL. ois. Espècedu genre intale. V . ce mot. (B.) Ü50L0RIÎNE. Solorina. bot. crypt. lichens. ) Ce genre fait partie du ms- groupe des Pelligères, Lichens expansions larges, obtuses et co- ices, qui s’étendent sur la terre et ■ les Mousses dans les endroits hu- rles. Il est ainsi caractérisé : thalle iace , foliacé, fibrilleux et légère- nt veiné en dessous; l’apothécic un peu arrondi , sessile , dépou i vu marge, recouvert d’une mein- une colorée, presque gélatineux à itérieur , celluleux - vésiculifère. ux espèces très-anciennement côn- es constituent , avec une nouvelle »èce qui se trouve sur les écorces •i Quinquina , ce genre formé aux ; oens du Feltigera. Les espèces -Curope sont : i° le Solorina saccata, 1 h. , Licb. univ. , p. i4g, ainsi Mniné parce que ses apothécies for- t nt des dépressions assez profondes r is le thalle , et qu’elles sont à demi- :hées dans des sortes de fossettes, -eux étudiée, cette espèce pourra fit- être constituer un genre; elle -ît, ainsi que la suivante, à d’assez «odes hauteurs, a0 Le Solorina cro- SOM 4gi cea, Ach., Lich. univ., p. j 4g, remar- quable par sa belle couleur safranée. 11 abonde au sommet du pic Sancy ( Mont-d'Or ). Le genre Solorina a été conservé par Eschweiler paimi les Deimato- carpées. Meyer le réunit au genre Feltigera avec lequel il a en effet quelques rapports d’organisation ; néanmoins as^ez de dissemblances justifient leur séparation. Les espèces du genre Solorina croissent à une grande élévation au-dessus de la mer. Ou en trouve là , où depuis long- temps ont disparu les Peltigères , qui se plaisent au contraire dans les lieux bas et humides. (a. F.) SOLPUGA. abaciin. Fabricius donne ce nom au genre qu’Olivier a nommé Galéode. F . ce mot. (g.; * SOMBOG. bot. ph an. Syn. de Dracœna te r/n in ails à Banda. V. Dragonieh. (b.) SOMBRE, rept. Espèce d’Agame du sous-genre Lophyre et du genre Couleuvre. (b.) SOMERVILLITE. min. Brooke a décrit sous ce nom dans le Tome XVI du Journal de Brande , p. 274, un Minéral que l’on trouve au Vésuve, associé à un Mica noir et à d autres substances ; il ressemble à l’Idocrase par quelques-uns de ses caractères extérieurs, mais il en diffère par une dureté moins grande et un éclat plus vitreux dans la cassure transversale. Sa couleur est le jaune pâle ; ses for- mes cristallines se rapportent à la variété d’Idocrase qu’on nomme Uni- binaire: elles dérivent , selon Brooke, d’un octaèdie à base carrée, dans le- quel deux faces voisines sur une même pyramide font éhtre elles l’an- gle de 1 34° 48’, taudis que les faces de la pyramide supérieure s’inclinent sur celles qui leur sont adjacentes inférieurement de 65 °, 5o ’. Cet oc- taèdre se divise par une coupe très- nette dans le sens perpendiculaire à l’axe; il n’offre au contraire aucun clivage sensible, parallèlement a cet axe. Traité seul au chalumeau, ce 492 SOIN Minerai décrépite et fond en un glo- bule grisâtre ; avec le borax , il donne un verre sans couleur. (g. Dût,.) SOMION. dot. crypt. ( Champi- gnons. ) C’est le nom d’un genre éta- bli par Adanson pour quelques Cham- pignons que les mycographes moder- nes ont rangé parmi les espèces du genre Hyd nu ni; tels sont les Hydnum occariurn et orbiculatum, Pers. , H. pectinalum , Fries. (a. r.) SOMMITE, min. Nom donné à la Néphéîine, parce que c’est un des Minéraux les plus abondans à la Somma qui fait partie du Vésuve. (g. deg.) SOMMOSE . pois. Nom scientifique d'un sous - geure proposé par Le- s neur parmi les Squales. Ce sont des Aiguillats dont la tête est plus rac- courcie et plus obtuse, et ce sous- genre n’est encore composé que d’une seule espèce qui vit sur la côte des Etats-Unis. (gess.) SOMOINITE. min. Minéral trouvé avec le Platiue des Monts Durais; il ressemble beaucoup à la variété de Corindon bleu qu’on nomme Saphir. (g., deg.) SONARD. ois. L’ un des noms vulgaires du Milouin. F. Canard. (DR. .Z.) SONCHUS. BOT. PHAN. F. Lai- TRON. *S0NC0RUS.BOT.FHAN.(Rumph, ylmb. T. v, tab. 69 , fig. a.) Syn. de Kœmpferia Galanga. (b.) *SONERILA. bot. phan. Genre de la Triandrie Monogynie, L., éta- bli.par Roxburgh , mais encore trop imparfaitement connu pour que ses affinités naturelles puissent être dé- terminées. Lindley l’a rapporté à la famille des Mélaslomacées ; mais ses caractères essentiels sont exprimés si succinctement, que nous ne pouvons avoir aucune idée à cet égard ; on lui attribue une corolle rosacée mono- pétale, profondément divisée eu trois lobes. Ce genre se compose de quatre espèces qui croissent au Bengale et dans le Népaul. Elles ont reçu les SON noms de Sunerila maculata, emaau\ | lata, Moluccana et squarrosa. (g..n. j I SONGAR. mam, Petite espèce dm f genre Hamster, Mus Sungarus , Lj» (h.) Sj1 SONGE. bot. phan. Les espèce^! de Gouets mangeables aux îles dej Madagascar , de Mascareigne cl dej Maurice. Probablement dérivé dq Songo qui, dans l’Inde, est Y Arum escu/entum , L. (b.)1| SONI. mogg. Adanson (Voy. au» Sénég., pl. 10, fig. 6) a donné ce nom» à une très -petite Coquille de son» | genre Buccin. Bruguière , dans l'En-J . cyclopédie, l’a décrite sous le nom dq Buccinurn Sont. V. Buccin. (d..h.) SONICÉPHALE. ins. On a donnq ce nom à quelques Insectes qui prcM duisent du bruit avec leur tête ; tell1'1 est entre autres P Anobium pertinaxy fi (aud.) j SONNANT ou SONNANTE, rept., b atr. Le Bufo bombinans. F . Cra-1 ’’ paud. (b.) lh SONNERATIA. bot. phan. Genre de la famille des Myrtacées, tribu des Myrtées, et de la Polyandrie Mono gynie, établi par Linné fils [Suppl. „ s tr pag. 38) et offrant les caractères sur vans : calice adhérent à la base de» 1' l’ovaire , campanulé, à quatre ou six] lobes aigus , à estivation valvaire; co- rolle nulle, ou quand elle existe, coin- f>osée de pétales en nombre égal aux obes calicinaux, al ternes avec ceux- ci et étalés; étamines nombreuses, à filets libres , à anthères presque rondes ; style filiforme , surmonté d’un stigmate presque capité ; haie adhérente par sa base au calice per- sistant, du reste semi-supère, presque globuleuse , recouverte d’une écorce membraneuse, divisée en dix à quinze loges séparées par des cloisons min- ces ; graines nombreuses , nichées dans une pulpe charpue, dépourvues d’albumen , munies d’un embryon courbé , d’une radicule longue , de cotylédons foliacés, courts, roulés et inégaux. Ce genre a clé nommé par Gaertner Aubletià , nom qui a été ap- ir, SOP i que à d’autres Plantes. Il ne ren- me que trois espèces qui croissent ns les Moluques et d’autres con- . es des Indes-Orientales. Ce sont •5 Arbustes à rameaux tetragones, rnis de feuilles opposées, entières, l aies, un peu épaisses, munies d’une s île nervure, et non parsemées de ints glanduleux. Les fleurs sont minales, ordinairement solitaires ;l'ort grandes. La principale espèce i le Sunnercitia acida, L. fils; La- ir.rck , Illustr., tab. 4ao ; Pagapa/e, : aneral, Yoyages , pag. 16, tab. 10 111 ; Aublelia caseolnris , Gaertn., fruct., tab. 78; Dlangium caseo- ■e, Rumph. Ami). , 0, tab. 74; Blatii, eede ; Hort. JMa/ab., 5, tab. 4o, etc. Jne nouvelle espèce a été décrite ■ Hamilton ( Tra/is. Soc. Linn. ; . 1 5, p. 106) sous le nom de Son- 1 alla apetala. C'est un très-bel Ar- , originaire du Bengale, et qui par U t port ressemble au Saule pleureur. (G. .N.) ■ SONNETTE, mold. Même chose e; Cloche ou Clochette. V. ces >ttS. (B.) t'iONNEUR. ois. Syn. du Pyrrho- ax Coracias. V. Pyrriiocorax. (dr. .z.) •’ONZES. bot. fiian. (Flaccourt.) ne chose que Songe. V. ce mot. (B.) SOOJU.BOT. PHAN. V. DoDIC. ; OOTY. ois. Ce nom, dans cer- î.s voyageurs, désigne l’Albatros (•brun. (b.) OPE. pois. Espèce de Cyprin. V. N 11 not. (b.) 1 OPHAR et SOPHERA. bot. J un. Noms de pays devenus spéci- '■> 1 lement scientifiques d une espèce » < Casse du Darfour , appelés quel- â fois dans le commerce Casse sau- I ar F. Ila- i iton [Mern. of Soc . Jf'ern . , vol. S, rt. if p • 345. ) (g. .N.) '*■ SOPDBIA. bot. phan. Genre de (famille des Scrophularinées et de lUidynamie Angiospermie* L , établi Ha mi 1 ton da ns le ProdromusFlorœ fpa/ensis de Don , et offrant les ca- utères suivans : calice campanulé, inq lobes égaux ; étamines saillan- , à anthères profondément divi- ns en deux , ayant les loges tubu- , ses , stériles; stigmate indivis; osule biloculaire , bivalve , poly- • :rrne; cloison parallèle , continue. Sopubia trijida , Ha mil t. , est une ;irbe hérissée , à feuilles opposées , eéaires , ti ès - étroites , trifides , à liirs rouges , pédonculées. Celte i:nte croît au JNépaul. (g. .N.) 'liORA. zool. Ce mot en espagnol mifie proprement Renard , d’où corruption on l’a donné en fran- sî à divers Animaux que, dans les s étrangers, les premieis voya- rs espagnols appelèrent Renard ::ause de leur ressemblance plus moins éloignée. Ainsi Flaccourt ■ -elle ainsi les Tenrecs de Mada- car , Humboldl des Quadrumanes 'Nouveau-Monde , et les matelots qu’au Milandre , espèce de Squale. nom de Zorilles [F. Marte) n’a - d’autre origine. Il signifie petits nards. (b.) •'ORAMIE. Soramia. bot. phan. 1 blet (Guian., î, p. 55a , tab. 219) : écrit et figuré, sous le nom de ami a guianensis , un Arbrisseau npant qui croît sur les bords de •ivière Sinamari dans la Guiane. 1 reber a changé le nom géné- 1e de cette Plante , et lui a donné ni de Mappia. Willdenow l’a pla- dans le genre Teiracera en la I limant T. obovata. Enfin De Cau- e ^5/s/. Feget. , 1, p. 4o6 ) l’a aie avec doute au Duliocarpus. cce mot. (g. .N.-) CORANTHE. bot. piian. ( Sa 1 i s — SOR 495 bury. ) Syn. de Sorucepbaius , Rob. Brown. F. ce mot. (g.. N.) SORBIER. Sorbus. bot. rriAN. Ce genre, établi par les anciens bota- nistes , avait été réuni par Gaertner avec les Poiriers, dont eu effet il 11e se distingue par aucun caractère im- portant. Cet exemple a été suivi par John Litidley , dans son excellent Mémoire sur la tribu des Potnacées , et par le professeur De Candolle, Ainsi donc le genre Sorbus ne doit plus être considéré que comme une simple tribu des Poiriers , qui se dis- tingue par une corolle formée de pétales étalés , par des styles qui va- rient de deux à cinq , et par un fruit globuleux ou turbiné , offrant de deux à cinq loges dont les parois sont cartilagineuses. Les espèces qui forment cette tribu sont remarqua- bles par leurs feuilles impai ipinnées ou simplement divisées et pinnati- fides , et par des (leurs blanches, petites et disposées en corymbes ter- minaux. Parmi ces espèces , nous mentionnerons la suivante : le Sor- bier DOMESTIQUE OU CORMIER , Soi- bus domestica , L. , ou P y rus Sorbus , Gaerln., 2, p. 45 , tab. 87. C’est un Arbre très - élevé qui croît naturel- lement dans nos forêts et que nous cultivons aussi dans nos haies et nos vergers. Ses feuilles , alternes et im- paripinnées , se composent de sept à huit paires de folioles dentées et blanchâtres en dessous. Les (leurs sont blanches et en corymbes. Les fruits, qu’on désigne sous le nom de Cormes ou Sorbes, sont de petites poires presque globuleuses, rougeâ- tres, extrêmement âpres avant leur parfaite maturité, mais se ramollis- sant à la manière des nèfles et en prenant à ppu près la saveur. Dans les campagnes on en retire une bois- son fermentée analogue au cidre. Le- bois de Cormier est très-dur, rou- geâtre , et recherché par les ébé- nistes. C’est avec ce bois que l’on fait les rabots et autres outils de menui- serie. On cultive aussi dans les jardins 4g6 SOR le Sorbier DES Oiseaux , Sorbus au- cuparia, L., et le Sorbier iiybrtde , Sorbus hybrida, L. , qui daus l’au- tomne font un effet très-pittoresque, à cause de leurs corymbes de petits fruits d’un rouge éclatant. (a. r.) * SORBIQUE. min. F. Acide. SORBUS. bot. piian. F. Sorbier. SORCIÈRE, zool. Une Murène parmi les Poissons ; le Troc/ius majus et le Trochus Ziziphinus parmi les Mollusques; les Manlhes parmi les Orthoptères. (b.) SORCIÈRES, ins. F. Devin et Devineresse. SORDAW ALITE, min. C’est le nom sous lequel Nordeuskiold a dé- crit un Minéral noir, ayant l’appa- rence du Charbon, et qui se trouve près de la ville de Soi dawala , en Finlande , dans le roc sur lequel l’é- glise est bâtie. Sa ressemblance avec le Grenat noir de Swaphawara , ana- lysé parHisinger, l'avait fait regar- der d’abord comme un Grenat méla- nite massif; mais on ne peut douter que ce ne soit une espèce distincte, d’après la description et l’analyse qu’en a données Nordenskiold, Jour- nal Philos. d’Edimbourg , T. ix , p. 162. La Sordawalite se présente en masse compacte sans aucun indice de clivage. Elle est plus dure que le Fluorite et même que l’Apatite , niais elle est rayée par le Quartz. Sa pe- santeur spécifique est de 2,53. Elle est absolument opaque; sa couleur est le noir tirant quelquefois sur le grisâtre ou le verdâtre; sa poussière est grise; son éclat est vitreux, et passe au métalloïde. Elle est facile à casser , surtout dans un sens perpen- diculaire à la direction de ses cou- ches; sa cassure est conchoïdale. Elle devient rougeâtre par une longue exposition à l’air; chauffée seule dans le matras, elle dégage une grande quantité d’eau ; sur le char- bon , elle fond , sans se boursoutfler , en un globule noirâtre, et avec ad- dition de Borax, en un verre d’une SOR teinte verdâtre. Elle est en partie so-4 lubie dans l’Acide muriatique. D’après l’analyse de Nordenskiold,, elle contient sur cent parties , Silice,, 4g, 4o ; Alumine, i3,8o; Magnésie,, 10, ; Peroxide de Fer, 18, 17*! phosphorique , 2,68; Eau, Acide 4,58. La Sordawalite a été trouvée en) lits d’un demi-pouce d’épaisseur,, dans une Roche trapéenne,à Sorda- wala , dans le gouvernement de Wi-. horg , en Finlande. (g. DEL.) SORE. bot. crypt. [Fougères.) On» donne ce nom aux amas de capsules» de formes diverses qui se trouven sur la surface inférieure des feuille] des Fougères, particulièrement dan] la tribu des Polypodiacées. Ces sores ou groupes de capsule sont tantôt nus et tantôt recouverts par un tégu- ment membraneux. F. Fougères. (ad. b.) SORËDIE. Soredia. bot. crypt. [Lichens.) Linné et Hedwig ont re- gardé comme organes mâles des corps de forme variable , plus ou moius pulvérulens, plus ou moins saillans, qui se remarquent sur le thalle (le certains Lichens. On croît que ces Sorédies peuvent servir à la propa- gation , ce qui leur a valu le nom de Propagules que leur donnent cer- tains auteurs. Nous pensons que tou- tes les parties du Lichen sont sus- ceptibles de reproduire l’individu. Le thalle des Parmelia , des Slicla, des Usnées, des Ramalines, etc. , est fréquemment envahi par des Soré- dies. (a. F.) SOREL ( vert et rouge ). bot. phan. Variétés de Cotonnier. V. ce mot. (B-i SORELL. pois. (Delaroche.) Syn. de Caranx Trachurus , Lacép., aux îles Baléares. V. Caranx. (b-) SOREX. MAM. Nom latin du genre Musaraigne. F. ce mot. (is. g. st.-h ) SORGHO et SO'RGHUM. bot. phan. F. Andropogon et Houqub. SOR1A. rot. phan. (Adanson.) F. Euci.idie. «ara igné , Desman , Scalops et SOR ORICIENS. Soricii. mam. Des- est avait anciennement formé i ce nom une petite famille de nassiers qui renferment les genres ysochiore. V. ces mots. (jb.) ORlNDEIA. bot. piian. Genre a famille des Térébinthacées, éta- par Du Petit-Thouars ( Généra lag ., pag. 24), et offrant les ca- ’ ères sniyans : fleurs polygames, ques; calice urcéolé, à cinq dents; aile à( cinq pétales lancéolés, élar- ià la Base, à estivation valvaire. Les rs mâles ont seize à vingt-huit éta- lés insérées sur le fond du calice, hermaphrodites ont cinq étaini- stériles, à filets courts ; un ovaire ique ; trois stigntates sessiles. Le t est une drupe renfermant un au oblong, comprimé, filamen- u; la graine contient un embryon et épais. La Plante qui sert de c 2 à ce genre est un petit Arbuste ’indeia rnadagasca riensis), à fenil— .alternes, imparipinnécs , à fleurs les, en grappes axillaires. Il croît adagascar où on lui donne vul- einent le nom de Manguier à ipes , à cause de la ressemblance on fruit avec celui du Manguier. Brôwn , dans sa Botanique du •go, a mentionné une espèce nou- e (S. a/ricana , D. C.) , mais dont ’a pas donné de description. (G.. N.) • ORMET. Sormelus. moll. C’est danson que l’on doit la connais- se du Sonnet; depuis lui, cet mal singulier n’a pas été retrouvé bservé ; il fut même pour ainsi : oublié. Cuvier fut le premier qui •onsidéra comme une espèce de lée ( Règne Animal, pag. 3gg), et ussac, dans ses Tableaux systé- : iques des Animaux Mollusques, a [posé ti en faire un genre distinct Bullées et de dédier à Adanson pèce unique qui soit connue. La- lle.(Fam. nat. du Règ. Anirn., . 177) adopta le genre Sonnet de ussac qu il laissa à côté des Bulles es Bullées. Blainville, par les mê- SOR 497 mes raisons probablement que Fé- russnc, a établi aussi dans son Traité de Malacologie le genre Sonnet et il a dédié a Adanson 1 espece de ce genre. Plus tard, à son article Sonnet du Dictionnaire des Sciences naturelles Blainville n’ayant pas eu connais- sance de ce que nous venons de rap- porter , a cru être le premier et le seul qui en eût parlé; mais, comme on le voit , c’est une erreur. Le genre Sonnet n’est qu’incom- plétement connu et seulement d’a- près la description d’Adanson ; on ne peut douter qu’il ne soit très-voi- sin des Bullées. Sa coquille, très-pe- tite , unguiforme , mince et transpa- rente , offre de l’analogie avec celle des Bullées ; elle ne recouvre non plus qu’une petite partie de l’Ani- mal ; celui-ci esL demi-cylindrique, plat en dessous où existe un plan lo- comoteur entouré d’un sillon; mais il n’y a ni tête, ni tentacules, seule- ment une ouverture, buccale anté- rieure et une plus grande, latérale et postérieure, qui est l’entrée de la ca- vité branchiale. Adanson dit que les excrémens sortent par cette ouverture branchiale, ce qui est peu croyable, à ce que pense Blainville. Comme on le voit, le genre Sormeta besoin , pour être confirmé , d’être un peu mieux connu. Il n’est pas rare, à ce qu’il pa- raît; nous recommandons aux voya- geurs qui vont au Sénégal de le cher- cher dans les sables de l’embouchure du Niger où il vit à un pouce de pro- fondeur. (d..h.) SORMULE. pois. L’un des syno- nymes vulgaires de Surmulet. Mulle. (b.) SOROCEPHALÜS. bot. pii an. Genre de la famille des Protéacées et de laTétrandrie Monogynie, L., éta- bli par R. Brown ( Transact . Linn . Soc., 10, p. 1 3g) qui l’a ainsi carac- térisé : calice quadrifide, égal, caduc en totalité ; stigmate vertical, en for- me de massue ; noix ventrue, briève- ment pédicellée ou écliancrée à la base ; involucre composé de trois à six folioles placées à peu près sur un. 3 a TOMF. XV. 4c,S SOR seul rang, renfermant une seule fleur ou un petit nombre défini de fleurs , ne changeant point après la fructifica- tion ; réceptacle dépourvu de paillet- tes. Ce genre est très-voisin, par son port et ses caractères , du genre Spa- talla; il en diffère cependant par son stigmate vertical et son calice toujours régulier; il se compose de neuf es- pèces qui croissent toutes dans l’Afri- que australe, près du cap de Bonne- Espérance. Thunberg en avait décrit deux sous les noms de Prutea la- nala et P. i/nbricata. Les autres sont de nouvelles espèces décrites par Brown. Ce sont des Arbrisseaux à branches effilées , garnies de feuilles éparses, filiformes ou planes, indi- vises, les inférieures rarement épar- ses , bipinnatifules. Les fleurs sont légèrement purpurines , renfermées dans des involucres presque sessiles, accompagnés d’une seule bractée et ramassés en un épi capituliforme. (G.. N.) SORON. mox.Ii- INom sous lequel Adanson (Voy. au Sénég. , pl. 2, fig. 3) désigne une petite espèce de sou genre Lépas. Gmelin lui a donné le nom de Patella nivea. (d..ii.) SOROSE. bot. PiiAN. Le profes- seur Mirbel appelle ainsi le fruit du Figuier , du Dors/enia , du Munimia, etc. 11 se compose d’un réceptacle charnu, globuleux ou pyrilorme , rétréci à son sommet en une très- petite ouverture, ou élargi et presque plan, et sur la surface interne du- quel sont implantées un grand nom- bre de fleurs femelles qui se chan- gent en de petits fruits crustacés. (A. R.) SORROCUCO. rept. opi-i. On ne sait encore à quel genre appartient le Serpent très - venimeux du Brésil désigné sous ce nom vulgaire, (b.) SORS. ois. En terme de faucon- nerie ou nomme ainsi les jeunes Faucons; les vieux s’appellent Ha- gards. V. Faucon. (b.) SORTRAEV. MAM. Nom danois du Loup noir, Canis Lycaon. F~. Chien. (is. g. st.-h.) SORY. min. 3 SOÜ in. Suivant BrongniartJ le Sory des anciens serait un Sulfaté! de Cuivre, provenant de la décoin-J position du Chalcitis ou Cuivre py ri- ; teux que l’on tirait de Chypre ou d’Egypte. Sa consistance était spon- gieuse; il avait ufa aspect gras quand on le broyait, et une odeur nauséa4 bonde. (g.d£L.)| SOSO. bot. PiiAN. Nom vulgaire au Mexique , du Wigandia urens d Kutltll. WlGANDIE. (G.. N.) SOT. pois. L’un des noms vul4 gaires de la Raie oxyihinque. SOTART. ois. Nom vulgaire dcl la Bécasse. V. ce mot. (dr..z.){ SOTERIAÜ. pois. On ne sait plu^ ce qu’était ce Poisson fort estimé sur les marchés de Paris vers le douzième siècle. (b.) SOTTELITTE. ois. L’un des sy- nonymes vulgaires du Guignard. V. Peuvier. (du.. z.) SOUBEYRANIA. bot. phan. Le genre formé sous ce nom par Necker et qui a pour type le Barleria crislata n’a pas été adopté. (g. .N.) SOUBUSE. ois. On a long-temps regardé sous ce nom, comme espèce distincte , la femelle du Busard Saint- Martin. V. Faucon. (dr..z.) SOUCHET. ois. Espèce du genre Canard. Cette espèce est devenue pou Cuvier le type d’une sous -division du genre Canard dans son Règm Animal. V. Canard. (dr..z.) SOUCHET. Cy perus. bot. phan Genre de la famille des Cypéracées et de. la Triandrie Monogyuie, L qui se compose d’un nombre extrê- mement considérable d’espèces dis- persées dans toutes les régions du globe , mais réunies en plus grand nombre dans les contrées chaudes et humides de l’Inde et de 1 Amérique méridionale. Les caractères princi- paux de ce genre sotit les suivans: fleurs hermaphrodites, disposées en épillcts multiflores , allongés, com- posés de fleurs sessiles , alternes ft distiques ; chaque, fleur elle-même u' sou impose d’une écaille, d’une à trois .Lamines , d’un ovaire triangulaire armonté d’un style simple inférieu- •inent , divisé à sa partie supérieure i i deux ou trois stigmates sulmléa et ooilus. Le l'ruil est un akène trian- idaire, nu , c’est-à-dire sans écailles i i soies hypogynes; assez souvent les vailles intérieures des épillets sont , des et stéiiles. Ce genre diffère des cirpus par ses épillets formés d'é- < allés distiques et non imbriquées m tous sens, et par l’absence de soies l >us l’ovaire. 11 se rapptoche beau- )up plus du Kyl/iupia et surtout iss Mariscus qui n’en diffèrent réel- menl que par leurs épillets compo- sé seulement de deux ou trois fleurs, ur du reste ces deux genres ont le i ême poi t et la même disposition des fiurs. Un a sépaié du genre Cyperus y ms le nom de Papyrus , les espèces r ii, comme le Cyperus Papyrus , L., it, en outre de l’écaille floi a le com- une à toutes les espèces de Sou- itels, deux petites écailles opposées hypogynes. V . Papyrus. Les Son- nets sont des Plantes heibacées, vi- n.ces , à racine souvent rampante quelquefois garnie de tubercules liai nus. Les chaumes , quelquefois tès- élevés , sont cylindriques ou l iangulaires , sans nœuds , pleins 1 lérieumnenl , nus ou poitant des milles alternes , étroites, teiminées Kérieurement par une gaine entière, î-s {leurs sont disposées en épillets -ssilcs ou pédonculés , mais diver- wnent groupés sur la partie supé- iure des rayons d’une ombelle nple, accompagnée d’un involucrc, ; plusieurs feuilles; plus rarement •iépdlets sont réunis eii une sorte 1 tête. Le nombre des e pèccs de genre excède deux cents. Parmi s espèces nous citerons les sui- i n I es : t Le SouciiKT long ou odorant, l 'perus loupas , L. C’est une espèce ^îez commune dans les lieux htuni- s rie l’Europe. Ses tiges so u terra i- s ou racines sont rampantes, ra- ’euses, et donuent naissance à des t aumes triangulaires, de deux à «OU 4g9 trois pieds de hauteur, portant des lcuilles étroites, linéaires et comme carences; ses fleurs forment une om- belle simple , longue de cinq à six pouces , composée d’un grand nom- bre de rayons; les épillets sont li- néaires cl formés d écaillés très-rap- pi ochées les unes des autres. Les souches souterraines de cette Plante ont une odeur aiornatique et agréa- ble , une saveur amère et également aromatique : autrefois on les em- ployait en médecine comme toniques et excitantes. Les parfumeurs s’en servent encore pour faire des poudres odorantes. Le Souchet rond , Cyperus rotun- dus , L. , est une autre espèce res- semblant beaucoup à la précédente qui , comme elle, croît en Europe, mais qui piésente sur ses tiges sou- terraines des tubercules renflés et charnus dont la saveur est âcre et amère. Une autre espèce du même genre, Cyperus escu /entas , L. , pré- sente des tubercules analogues; mais ceux-ci ont une saveur douce et agréable, et on les mange dans les pays oii croît cette espèce , c’est-à- dire dans les régions méditerranéen - nes* • (a. R.) SOUCHETS. bot. phan. PourCy- péracées. P", ce mot. (u.j SOUCI, ois. L un des synonymes vulgaires de Roitelet. P. Sylvie. (dr. .z.) SOUCI, ins. Ce nom a été donné par Geoffroy aux Cu/iades hyale et edusa. P . Col i a de. (G.) SOUCI. Calendula. bot. pii an. Genre de la f «mille des Synanthé- rees , et dont fl. Cassitii a formé le type d’une tribu particulière sous le nom de Calendulées, après en avoir retiré plusieurs espèces pour en for- mer de> genres pai licnlieis. Voici les caractères du genre Souci : les capi- tules sonL radiés; l 'involucrc est composé de deux rangées d’écailles linéaires ; le réceptacle est nu et plan; les demi-fleurons de la circonférence sont en grand nombre , composés d’un limbe plan et tridenté , et d’un •J _ ♦ 5oo SOU tube court; ils sont femelles; l’ovaire est irrégulier , concave cl lisse inté- rieurement , convexe et rugueux à l’extérieur; les ileurons du centre sont réguliers et purement mâles avec un rudiment de pistil ; les fruits, qui occupent la circonférence du capi- tule , sont très-irréguliers ; ils sont plus ou moins recourbés à leurs deux bouts vers le côté interne; quelque- fois ils se prolongent latéralement en foime d’ailes également recourbées, lisses, tandis que la partie dorsale du fruit est rugueuse et inégale. Les espèces de ce genre sont des Plantes herbacées et annuelles, portant des fleurs jaunes , disposées en capitules solitaires; elles sont plus ou moins velues , visqueuses , et 1 épandenl une odeur assez désagréable. On trouve dans nos champs cultivés et nos vi- gnes les deux suivantes : CalenduLa arvensis , L. t petite Plante très-com- mune dans les vignes et les champs aux environs de Paris ; et Calendula officinalis , ou Grand-Souci, beau- coup plus grande dans toutes ses parties, ayant ses fleurs d’un beau . jaune orangé. H. Cassini a formé plusieurs gen- res nouveaux avec des espèces au- paravant placées dans le genre Ca- lendula. Tels sont les genres : Blaxhun qui a pour type le Calen- dula fruticosa , L. ; Meteon'na , qui renferme les Calendula pluuialis , hybrida, tomen/osa , etc.; Jrnoldia , le Calendula chrysanthème folia de Venlenat; Caslalis , le Calendula flaccida de Venlenat , etc. B. ces mots. (a. b.) SOUCOUPE, bot. crypt. Paulet, dans sa bizarre nomenclature, nom- me Soucoupe d’eau douce, Soucoupe deeiége, Soucoupe a segmens, des Agarics et des Pezizes. (b.) * SOUCOURROUS et SOUCÜUR- RYS. p.ept. Noms de deux énormes Reptiles , de genre indéterminé , mais paiaissant être des Ophidiens, qui vivent dans quelques lacs du Brésil. Les Sou couvrons ne dillèrent dcsSou- courrys que parce que les premiers SOU sont bleus , et les seconds gris. On a , tué, dit-on ( Nouv. Ann. des voy., \ janvier 1820 j quelques individus : dont la longueur était de soixante pieds. {is.g. st.-h.). SOUCROUROU. oîs . y) nas dis- I cors, L. Espèce du genre Canard, sous-division des Sarcelles. V. Ca- nard. (b.) SOUCROURETTE. ots. Femelle j de la Sarcelle de Cayenne , espèce ! du genre Canard. V. ce mot. (b.) SOUDE. Salsola. bot. piias. Genre j de Plantes de la famille des Atripli- cées et de la Pentandrie Digynie , L., que l’on peut reconnaître aux carac- tères suivans : le calice est formé de cinq sépales cohérens entre eux par leur base, persislans et munis à leur ; face interne d’un appendice foliacé! qui prend de l’accroissement après! la floraison et recouvre le fruit. Les | étamines, au nombre de cinq, sont hypogynes , exsertes et opposées aux sépales. L’ovaire est sessiie , globu-: leux , à une seule loge contenant un seul ovule suspendu au sommet d’un podosperme filiforme qui naît de la base de la loge; le style est simple, terminé par deux stigmates filifor- mes et glanduleux. Le fruit est un akène déprimé , recouvert par le ca- lice, dont le limbe est étalé, souvent scanenx, el dont la partie interne porte un appendice membraneux qui recouvre le sommet du fruit. La graine a la même forme que le péri- carpe qui la recouvre. Son tégument est mince et revêt immédiatement un embryon cylindrique, fild'onne, roulé eu spirale sur lui-même. Lex espèces de ce genre sont fort nom- breuses. Elles abondent surtout sur les bords de la mer et dans les marais salins. Ce sont des Plantes herbacées ou sous-frutescentes, ayant des feuil- les petites , étroites , charnues , quel- quefois épineuses à leur sommet; des fleurs li ès-petites», peu apparen- tes, verdâtres, munies de bractées, cl placées à l’aisselle fies touilles ou au sommet des rameaux. On a rctuc de ce genre quelques espèces distin- lécs par leur calice charnu à sa ise , leur embryon dressé et non >rizon(al, pour èn former un genre rliculier sous le nom d ’ d nabasis. . ce mot. Les espèces de Soude, ais plus particulièrement les Sal- ) la Soda , S. salira et S. Kali , four- nissent par leur incinération le sous- i.rbonate de Soude dont on fait un grand usage dans les arts. Pour rt elfct, non-seulement on recueille ■s Plantes sur les bords de la mer, ais encore on les cultive dans les rrrains salins. (a. r.) l' SOUDE, chim. et min. Substance câline provenant de la combinai- n de l’Oxigèue avec le Métal nommé tdiurn. On lui donnait ancienne- •ent le nom d’Alcali minéral , pour distinguer de la Potasse, que l’on pelait Alcali végétal; ces déuomi- i lions étaient fort impropres, puis- i e la Potasse et la Soude se rencon- ;ut toutes deux dans les Végétaux dans les Minéraux. Celle-ci existe effet dans un grand nombre de ■•gétaux marins; toutes les espèces genre Salsula peuvent en donner, ll’on n retire aussi des Algues et Fucus. On ne la trouve jamais à 1 at de pureté dans la nature; elle toujours à l’état de sel, et com- uée le plus souvent avec les Acides bonique, hydrochlorique , sulfu- | ue, nitrique, borique, oxalique, avec la Silice. On l’a regardée nme un corps simple jusqu’en >7 , époque à laquelle ünvy la dé- nposa par le moyen de la pile , et 'vint à en extraire le Sodium , Mé- qui est solide à la température .iuaire , mou et ductile comme la pî; d’un blanc d’argent très-écla- tt; un peu plus léger que l’Eau; iible à 90° centigrades; volatil, is moins que le Potassium ; absor- it l’Oxigène, et décomposant su- ’ment l’Eau à la température or- aire. Projeté sur ce liquide, il y le en tournoyant, développe du hydrogène et sc transforme en ali, mais sans produire d’inflam- ion connue le fait le Potassium. La Soude est un Protoxide de Sodium, composé d’un atome de Métal et de deux atomes d’Oxigène, ou en poids de 74 de Sodium et 2b d’Oxigène. Llle est blanche, très-caustique, dé- liquescente et par conséquent soluble dans l’Eau pour laquelle elle a une grande affinité. Exposée à l’air libre, à la température ordinaire, elle en absorbe d’abord l’humidité et l’Acide carbonique , mais bientôt elle se des- sèche et s’effleurit, en quoi elle diffère de la Potasse. On peut encore ffislin- guer ces deux Alcalis l’un de l’autre, en versant leurs solutions dans une dissolution de Platine : la Soude n’y produit point de précipité; la Potasse en donne un qui est jaune. Combinée à l’Acide carbonique, elle donne le sous-carbonate de Soude que l’on retire immédiatement des Végétaux , ou que l’on fabrique au moyen du sulfate de Soude du commerce ce sel est employé pour les lessives, pour la fabrication du verre et du savon dur. Combinée avec les Acides bo- rique, hydrochlorique, nitrique et sulfurique, la Soude forme aussi des sels, qui ont leur existence dans la nature , et dont nous allons présenter ici l’histoire en peu de mots. Soude borate e, vulgairement Bo- ~rax et Tinckal. Substance d’une sa- veur douceâtre, soluble dans l’eau , remarquable vpar sou extrême fusi- bilité qui la fait rechercher dans les arts ; exposée ;i la simple flamme d’une bougie , elle se boursouffle et se réduit en un verre transparent ; elle est d’une transparence gélati- neuse; sa pesanteur spécifique est de 1,74. Dans la nature, le Borax ne se présente qu’en masses informes plus ou moins impures, provenant de l’é- vaporation des eaux dans lesquelles il est ordinairement en solution : les cristaux de Borax, que l’on rencontre dans le commerce, sont des produits de l’art ; ces cristaux sont des prismes à six ou à huit pans, terminés par des sommets irréguliers; ils dérivent d’un prisme rectangulaire oblique, dont la base est inclinée à l’axe de 1060 5o’. Suivant Gmelin , le Borax 5os SOU est composé d’Acidc borique , de Soude et d’E;»u dans les proportions suivantes : Acide borique, 36; Soucie,, ï 8 ; Eau , 46. Le Borax , qui est employé princi- palement dans les arts et dans quel- ques opérations métallurgiques com- me Coudant , à cause de sa grande fusibilité, était autrefois entièrement tiré de l’Inde où il paraît qu’il existe tout formé dans certains lacs qui avoisinent les montagnes du Tbibët; ces lacs ne reçoivent que des eaux sa- lées et gèlent la plus grande partie de l’année, à cause de leur position éle- vée ; le Borax forme des couches cris- tallines au fond et près de leurs bords, tandis que vers le milieu on ne trouve que du Sel marin. Le Boiax brut de l'Inde nous arrive enveloppé d’une matière grasse , dont l’objet est de garantir ce Sel du contact de l’air qui le fait effieurir. Depuis quelques années, on fabrique le Borax en Eu- rope avec les eaux des Lagonis de Toscane ; ces eaux sont chargées d’A- eide borique, auquel il suffit de four- nir la base aleqline. Soude carbonatee, vulgairement Natron. Substance soluble clans l’eau, efllorescenle à l’air, ayant une saveur urineuse, verdissant fortement le si- rop de violettes et faisant efferves- cence avec les Acides. On ne la trouve point cristallisée dans la nature; elle n’existe qu’en solution dans les eaux de certains lacs , ou en efflorescences pulvérulentes sur leurs bords. Les cristaux qu’on en obtient par l’art , sont des octaèdres à base rhoinbe. Le Natron est formé d’un atome de bi- carbonate sec de Soude, et de vingt atomes d Eau ; ou en poids, Soude, 22 ; Acide carbonique, i 5,ctEau, 63. Le Natron abonde en Eg\pte, dans une vallée qui porte le nom de Vallée des lacs de Natron , et qui est située à vingt lieues du Caire. Suivant Bcr- thollet, il s’y forme journellement par la décomposition réciproque du SpI commun et du carbonate de Chaux que renferment leurs eaux saumâtres. Les lacs de Natron sc trou- vent au milieu d’un terrain calcaire SOU qui renferme très-probablement des|£ dépôts de Sel gemme. Les lacs nalri-jf fères de Debreczin en Hongrie sejl trouvent également dans le voisinagell de montagnes calcaires, près dcsqueldl les existent des dépôts saiifères consi-j dérables. Le Nation se présente aussi} sous la forme d'efflorescences neigeu-r ses à la surface du sol dans les plai-j nés , sur de vieilles murailles , dans} les caves des villes , etc. — Les prin-i cipaux usages du Nation , qui est connu dans le commerce sous le nom de Soude, sont d’entrer dans la com- position du verre, et de former avec 1 huile la base des savons durs. Une grande partie de* Soudes du com-* merce sout aujourd’hui préparées ar-* tificiellement. Il existe une autre espèce de car bonate de Soude, qui paraît être un quadri-cai bonate aqueux de bicarbonate ; il n’est point efflo-« rescent comme le premier, et ses cris-* taux dérivent d’un prisme rectangu-f laire à base oblique. On le trouve à la surface du sol , en masses solides, striées, auprès de Sukena , dan Fezzan , en Afrique; il est connu dans le pays sous le nom de Trôna. U est assez dur et assez inaltérable à l’air , pour qu’on l’emploie comme pierre de construction. Rivero et Boussingault ont trouvé, dans l’Amé- rique du Sud , un Sel nommé Urao par les naturels, et qui a beaucoup d’analogie avec le Trôna d’Afiique. Cet Urao existe en assez grande quan- tité dans une lagune située près de Mérida. La couche de ce Sel est re- couverte par une Argile au milieu de laquelle se trouve disséminée nue autre espèce minérale découverte par Boussingault et qu’il a nommée Gay- Lussite Elle est composée de carbo- nate de Soude, de carbonate de Chaux et d’Eau ; elle est blanche, translu- cide , et cristallise en prismes rhom- boïdaux obliques, dont les pans font un angle de 70° ‘/a. ‘ Soude iiydhochloratée ou mû- ri atée , vulgairement Sel gemme , Sel commun et Sel marin; regardée aujourd’hui par les chimistes comme sou i chlorure do Sodium. C’est une bslauce facile à reconnaître à la , veur qui lui est propre ; celte sa- ur est fraîche , salée, agréable, et fait rechercher des Animaux. Le l gemme se présente toujours en asses cristallines , ayant souvent •te structure laminaire qui conduit L cube pour forme primitive ; quel- quefois ces masses ont une texture miellaire , grenue ou fibreuse. Le [il gemme est moins dur que le car- p nate deChaux; il pèse spécifique- |:ent 2,12. Il est parfaitement liin- de , quand il est pur ; son éclat est ; Lreux ; exposé au feu , il fond sans | tératiou et se volatilise à une haute i mpérature. Il estsoluble dans l’eau : L- au chaude n’en dissout guère plus |He l’eau froide. Mélangé avec le Per- i ide de Manganèse et traité par l’A- [ le sulfurique, il dégage du Chlore, test composé d’un atome de Sodium de quatre atomes de Chlore , ou en t.ids, de Chlore, 60 et Sodium, 4o. Le Sel gemme se présente quel- . efois cristallisé régulièrement sous $> formes ordinaires du système cu- Ique : les plus communes sont celles i cube et du cubo-octaèdre. On ob- nt la forme octaédrique eu faisant stalliser ce Sel dans l’urine. Dans >; salines ou l’on se le procure par vaporalion des eaux , on l’obtient us la figure d’une trémie , sorte de ramide quadrangulaire creuse et i aversée , composée de cadres dé- ' jissans et appliqués les uns sur les i 1res , et dont les bords sont formés petits cubes réunis en ligne droite, est la variété connue sous le nom ! [nfundibuliforme ; elle ne s’est int encore offerte dans la nature. Le Sel gemme se rencontre plus minunément en masses volumineu- à structure laminaire ou grenue, i en veines composées de fibres as ou moins déliées , droites ou si- i euscs. Il est parfaitement limpide incolore quand il est pur; mais’ il colore accidentellement en rouge, bleu et en gris par le mélange Jne certaine quantité de matière » gileuse ou bitumineuse. SOU 5o3 Le Sel gemme se présente natu- rellement sous deux états différens , en bancs ou amas plus ou moins con- sidérables dans le sein de la terre , et en dissolution dans certaines eaux, telles que celles des sources salées , des lacs salés et de la mer. Le Sel, sous forme solide et qui c-st connu plus particulièrement sous les noms de Sel gemme ou Sel marin rupestre, n’existe point dans le sol primitif; il ne commence à se montrer que dans les dernières couches du sol intermé- diaire ; il est subordonné aux Calcai- res et aux matières arénacées de cette période, et se trouve toujours accom- pagné de sulfate de Chaux anhydre ou Karsténite. Les salines de Bex en Suisse, de Cardona en Espagne, sont rapportées à cette époque de forma - tion. Dans le sol secondaire, le Sel gemme se montre d’abord dans les dépôts calcaires (Zechstein), qui re- posent immédiatement sur le Grès houiller, puis au milieu du terrain de G rès bigarré, au-dessous du Mus- chelkalk. C’est dans ces deux posi- tions que se présentent les plus gran- des masses connues de Sel gemme : elles ne forment point de couches distinctes au milieu des Calcaires ou des Grès qui composent la partie prin- cipale de ces terrains ; mais elles sont subordonnées à des couches d’Argiles qu’on nomme Salifères , parce qu’el- les caractérisent les dépôts de Sel gemme, comme les Argiles schisteu- ses et impressionnées caractérisent les dépôts de Houille. Ces Argiles sont généralement grises’ quelquefois bru- nes ou d’un rouge de brique, et elles sont presque toujours mélangées d’une petite quantité de carbonate de Chaux.. Elles renferment aussi des couches subordonnées de Gypse gre- nu , mêlé quelquefois de Calcaire fé- tide et de Dolomie. Les débris orga- niques y sont rares; cependant on y a observé du Lignite en liagmens épars, des feuilles de Plantes dicoty- lédones, de petites Coquilles multi- loculaires et des fragmens de Madré- pores. C’est à ces dépôts d’Argile que l’on rapporte les mines de Sel du Sa * S QU SOU Tyrol et du Salzbourg , celles de INorwich en Angleterre, de Vie dans le département delà Meurthecn Fran- ce , et de Wieliczka en Pologne. Les bancs ou amas de Sel gemme ont quel- quefois une puissance telle, qu’on n’a pu les traverser en entier; telle est, par exemple , la masse de Sel de W ie- liczka, dont l’épaisseur est encore inconnue. Ordinairement cette puis- sance varie depuis quelques centimè- tres jusqu’à douze et quinze mètres. Il n’est pas encore bien prouvé qu’il existe du Sel gemme dans les terrains postérieurs à la Craie, comme le pen- sent quelques géologues, entre autres de Humboldt. — Le Sel gemme se trouve aussi en dissolution dans les eaux de différentes sources , qui sont en beaucoup d’endroits l’objet d’ex- ploitations. On a remarqué que ces sources sortaient en général des ter- rains salifères , qu’elles lavent en quelque sorte sur leur passage; il en existe ordinairement dans les lieux où se trouve le Sel en masse. Le Sel gemme se trouve aussi en solution dans les eaux de certains lacs, situés au milieu de plaines sa- bleuses qui sont elles-mêmes impré- gnées de Sel. Ces lacs n’ont aucune communication avec la mer et ne sont jamais traversés par de grands cours d’eau. Le Sel qu’ils contiennent provient très-probablement du lessi- vage des terres environnantes , où peut-êti'e il se reforme successive- ment. — Enfin , le Sel gemme se trouve aussi en solution dans les eaux de la mer; l’Océan est, suivant Kir- wan, la mine la plus abondante de Sel marin , puisque ce Sel forme en- viron la trentième partie de cette masse immense de liquide. Le Sel marin a été observé quelquefois dans les produits volcaniques ; on en a trouvé à la surface de masses scoria- cées, provenant de l’éruption du Vé- suve en 1812. Les usages du Sel gemme sont très-nombreux ; on s’en sert pour l’assaisonnement des mets, pour les salaisons , pour l’amendement des terres, pour la nourriture des bes- tiaux, pour la fabrication de ]*|». Soude artificielle et du Sel Ammo-i h niac; pour la préparation du Chlore, 1 de l’Acide hydi ochlorique. Tout le Sel dont on a besoin s’extrait, soitdes mines de Sel gemme, soit des eaux qui le tiennent en dissolution. On exploite les mines de Sel gemme de deux manières ; lorsque le Sel est pur, on l’arrache du sein de la terre à l’aide du pic, on l’amène au jour par des moyens mécaniques, et on le) verse immédiatement dans le com-' merce 5 mais lorsqu’il est impur , oa le soumet auparavant au raffinage, opération qui consiste à le faire dis- soudre dans l’eau et évaporer. Quel- quefois on fait arriver l’eau dans la masse du Sel même, et, quand elle est chargée de matière saline, on la porte par des conduits dans les chaudières d’évaporation ; quant à la manière d’extraire le Sel des eaux salées, y . l’article Salines. Il y a des mines de Sel gemme et des sources salées dans toutes les par- ties connues du globe; elles se trou- vent en général au pied des chaînes de montagnes. Les mines d • Sel les plus célèbres sont celles de la Polo- gne et de la Hongrie; elles s’éten- dent le long de la chaîne des Car- pathes , dans un espace de plus de deux cents lieues , depuis Wieliczka jusqu’à Rymnick en Moldavie. La bande de terrain qui les renferme a près de quarante lieues de large dans certains points; on y compte environ seize mines de Sel exploité, et plus de quatre cents sources salées. Les plus importantes parmi ces mines sont celles de Wieliczka près de Cra- covie, et celles de Bochnia ; elles sont remarquables par l’énorme puissance de leurs couches et célèbres par les relations qu'en ont données presque tous les voyageurs. On descend dans les mines de Wieliczka par six puits qui ont quatre ou cinq mètres de dia- mètre; ces puits ne vont que jusqu a soixante-quatre métrés de profon- deur; la mine a été approfondie jus- qu’à trois cent douze mètres, ce qui établit son foud à cinquante mètres sou i-dessous du niveau de la mer. La asse de Sel est assez solide pour se utenir sans boisage; on y a prati- ié des travaux nombreux ; ou voit iris ces mines line écurie, des cha- dles , des chambres, dont tous les uemens sont en Sel. Cette mine 'oduit environ cent vingt mille jintaux de Sel par an , et elle oc- ipe près de deux mille ouvriers. — n ne connaissait point en France de ine de Sel gemme , avant la décou- ;rte de celle de Vie , qui eut lieu en dig par un sondage dont l'objet ait de rechercher de la Houille : ;ux causes auraient pu faire présu- ; er la présence dans cette localité une grande masse de Sel ; d’abord existence de nombreuses sources lées dans cette partie du pied de chaîne des Vosges ; ensuite, l’ana- „gie frappante entre le terrain des fines de ce département et celui de ’ïeliczka. Le dépôt de Sel marin de ic a été reconnu sur une étendue ^environ trente lieues carrées. 11 se 1 mpose de plusieurs bancs de Sel, . ml un a quatorze mètres de puis- nce. Il existe aussi en France un très- and nombre de sources salées que ) >u exploite, mais dont l’importance .bien diminuée depuis la découverte la mine précédente. Les plus re- îrquables sont celles de Salins et antmorot, dans le département du ra; de Dieuze, Moyenvic et Châ- msalins , dans le département de la eurthe ; de Salies , dans le dépar- nent de la Haute-Garonne. Soude nitratée; substance blan- e , soluble , non déliquescente , istallisant en rhomboïde obtus de 6° et 74°; pesant spécifiquement | >y6. Elle est formée d’un atome de ude et de deux atomes d’Acide ni- que , ou en poids , de Soude, 37, ■ ide nitrique, 63. Ce Sel se trouve ( rus la nature sous forme de couches nces et très-étendues dont les frag- H3 présentent une structure gra- aire ; elles sont placées près de la ■face du sol, et recouvertes par des i 1 :ières sablonneuses et argileuses, les a observées dans une seule SOU 5o5 localité , dans le district d’Atacarna au Pérou. Soude sulfatée. On connaît main- tenant deux espèces de Soude sulfa- tée , 1 une anhydre et l’autre hydra- tée. La première est connue sous le nom de Thénardite , la seconde sous celui de Sel de Glauber. î. Soude sulfatée anhydre; Thé- nardite. Substance blanche, soluble, cristalline; transparente, quand elle est pure , et perdant sa transparence par son exposition à l’air , dont elle absoibe l’humidité. Elle cristallise en octaèdres rhomboïdaux , qui dérivent d’un prisme droit à base rhombe de 125° et 55v ; elle est susceptible de clivage dans trois sens différens. Sa pesanteur spécifique est de 2,7 3 ; elle est composée d’un atome de Soude et de deux atomes d’Acide sulfurique, ou en poids, de Soude, 43, Acide sul- furique , 57. Elle est ordinairement mélangée d'une petite quantité de carbonate de Soude. Cette substance a été découverte en Espagne , à cinq lieues de Madrid, dans un endroit connu sous le nom de Salines d’Es- partines. Dans l’hiver, des eaux sali- nes transsudent du fond d’un bassin ; et, dans l’été, le liquide se concentre par l’évaporation. Parvenu à un cer- tain degré de concentration , il laisse déposer, sous forme de cristaux plus ou moins réguliers , une partie de Sel qu’il retenait en dissolution. Cette substance est employée avec beau- coup d’avantage pour la préparation de la Soude artificielle. 2. Soude sulfatée hydratée ; Sel de Glauber. Substance très-soluble dans l’eau , d’une saveur salée et amère ; très-efïïorescente à l’air , ayant une transparence parfaite lorsqu’elle est pure, et un éclat vitreux dans les cas- sures fraîches. Sa solution 11e donne aucun précipité par les alcalis ; elle ne se présente jamais dans la nature sous la forme de cristaux détermina- bles ; elle cristallise artificiellement en octaèdres à base rectangle ; sa pe- santeur spécifique est de 2,24 ; sa du- reté est à peine supérieure à celle du Gypse. Elle est composée d’un atome 5o6 SOU de Sulfate sec et de vingt atomes d’Eau ; ou en poids, d’Acide sulfuri- que, 25, de Soude, 19, et d’Eau, 56. — La Soude sulfatée anhydre existe dans la nature sous trois formes différen- tes : en plaques ou croûtes cristallines de plusieurs lignes d’épaisseur, dans un Gypse secondaire du canton d’Ar- govie, en Suisse; en efflorescence , d’un blanc sale ou jaunâtre , à la surface des Roches schisteuses , cal- caires ou marneuses , qui font partie des terrains de Sel gemme; dans les galeries de mines et sur les vieux murs; enfin , en dissolution dans les eaux de plusieurs lacs et de plusieurs fontaines. Soude sulfatée magnésienne. V. REUSSINE. (G. DEL.) * SOUETTE. ois. L’un des noms vulgaires du Hibou Brachyate. V. Chouette. (dr..z.) SOU abondamment répandu dans la na-.l turc , ou il existe tantôt pur ou sim-' J plement mélangé, tantôt à l’état de I combinaison intime avec l’Oxigèneji et différons Métaux , et formant ainsi I des Sulfates et des Sulfures inétal 1 i— I ques. Lorsqu’il est libre de toute jî combinaison , il constitue une espèce minérale bien déterminée sous le: nom de Soufre natif. Soufre natif. Dans l’état de pu- reté, il est transparent, d’un jaune pur ou tirant sur le verdâtre, et d’un éclat vitreux dans sa cassure. Il se présen te fréq uemmen t en masses cris- ; tallines et. en cristaux complets et réguliers. Ces cristaux dérivent d’uni SOUFFLET, fois. Espèce de Chel- mon. V. Ciioetodon. (b.) SOUFFLEUR, ors. Espèce peu connue du genre Faucon. V . ce mot. (DR. .z.) SOUFFLEURS, mam. V. Cétacés et IMammalogie. SOUFRE ou SOUFRÉ, ins. Es- pèce de Papillon du genre Coliade. (B.) SOUFRE, min. Substance simple , combustible, non métallique, d’un jaune citrin , très - fragile , solide, fusible à 108°; ayant, lorsqu’elle a été fondue, une pesanteur spécifique de 1,99 ; faisant entendre , lorsqu’on la serre dans la main , un petit cra- quement , dû à la rupture de ses parties intérieures; développant, à l’aide du frottement, l’électricité ré- sineuse avec une odeur assez forte. Le Soufre brûle sans laisser de ré- sidu, et en répandant des vapeurs âcres et suffocantes, accompagnées d’une flamme bleue qui devient blan- che et vive si la combustion est ra- pide; lorsqu’on le traite par l’A- cide nitrique, on obtient de l’Acide sulfurique, avec un dégagement de Çraz nitreux. Le Soufre est assez octaèdre rhomboïdal, dont les an-j gles sont de 107° j8’ et 84° 24’ vers un même sommet, et de i43° 7’ à la base. Le clivage, parallèle aux faces! de cet octaèdre, est sensible dansi quelques cristaux. La cassure est gé- néralement conchoïde et éclatante. La dureté du Soufre natif est infé- • rie.ure à celle du Carbonate calcaire.! Il est doué d’un pouvoir réfringent; considérable; il double fortement les) images des objets, même à travers deux faces parallèles. Le Soufre est 1 susceptible de cristalliser artificielle- ment sous des formes qui appartien- nent à deux systèmes diflférens décris- ■ tallisation: par la simple fusion dans} un creuset, il donne des cristaux; aciculaires que Mitscherlich a re-j connus le premier pour être des pris mes obliques à base rhombe , incli- née de 85° 54’ sur les pans qui font entre eux l’angle de 90° Sa' : dissons dans le Carbure de Soufre, il cris- tallise par évaporation en octaèdres à base rhombe , dont la forme est la même que celle des cristaux natu- rels. Jusqu’ici le Soufre de la nature n’a offert que des formes qui appar- tiennent à un seul et même système. Ces formes portent toutes l’empreinte de l’octaèdre primitif; elles en déri- vent par de légères modifications sur les angles et sur les arêtes. Les prin- cipales variétés de couleur sont le jaune pur (cristaux de Conilla , en Espagne) , le jaune miellé (cristau* t sou Sicile) , le jaune verdâtre (cristaux Césène, en Italie), le brunâtre, .grisâtre et le blanchâtre. Ces der- res couleuis, qui sont jointes à pacilé , paraissent dues à un mé- ige du Soufre avec une matière pileuse ou bitumineuse. Quant à la nte rouge, assez ordinaire dans les sstaux de Sicile et dans ceux des tains volcaniques, quelques miné- ogistes l'attribuent à la présence me certaine quantité de Réalgar; luttes à celle du Fer combiné avec Soufre. Stromeyer ayant recher- é la nature du principe qui colore rouge orangé le Soufre sublimé Vulcano, une des îles Lipari, a :on nu que c’était une combinaison tutelle de Soufre et de Sélénium. Soufre se présente quelquefois en tsses compactes à texture vitreuse, en masses amorphes à cassure ne, d’un blanc ou d’un gtis jau- tre ; on l’a trouvé en nodules tn brun hépatique à Radaboy en ' oatie ; en concrétions cylindroïdes tn jaune orangé, dans le cratère Vulcano; en masses stratiformes eexture fibreuse , de plusieurs pou- . d’épaisseur , dans la grotte de î-Fedele en Toscane; enfin ou le tcontre en masses terreuses , coin- cées de particules faiblement agré- •s ; sous la forme d’un enduit jau— ! ire ou d’une poudre blanchâtre à la face des laves, dans l’intérieur des nx (la Charité près Besançon), dans marnes argileuses (Montmartre ;s Paris), dans le lignite d’Arlern Thuringe, et dans les lieux ou il y ! es eaux sulfureuses ou des maliè- organiques en décomposition. — Soufre aflecte différentes manières tre dans la nature. Il ne forme ntàlui seul de Roche proprement ;; mais on le rencontre dans des 'ains de diverses époques, tantôt )lanté en cristaux déterminables les Roches qui les composent, | tôt disséminé dans leur intérieur lits de peu d’étendue , en rognons en amas plus ou moins volumi- ; x, quelquefois en enduit pulvé- mt à leur surface. On le trouve SOU 507 aussi au milieu des filons qui tra- versent les Roches de différens âges. Dans le sol primitif, le Soufre n’est pas très-abondant , et c’cst presque uniquement dans le Nouveau-Monde que l’on cite des exemples de ce gise- ment. Humboldt l’a observé au mi- lieu d’une couche de Quartz subor- donné au Micaschiste, dans les An- des de Quito; Fscbwcge , dans l’ila- columite et dans un Calcaire subor- donné à un Schiste argileux du même âge, à Serro-do-Frio au Brésil. On a cité du Soufre dans le Calcaire sac- chatoïde de Carrare sur la côte de Gênes. Dans le sol intermédiaire , le Soufre se rencontre aussi , mais assez îarement. Ou le trouve en masse au milieu des Gypses de Gébrulaz près de Pesay, dans la Tarentaise; et dans ceux de l’Oisans en Dauphiné. Dans le sol secondaire, le Soufre est beau- coup plus abondant. Son principal gisement est au milieu des Gypses, des Calcaires et des Marnes argi- leuses des dépôts salifères. On le trouve dans ces Roches eu nids plus ou moins étendus , qui vont quel- quefois jusqu’à plusieurs pieds d’é- paisseur. Il y est associé presque constamment au Gypse, au Sel gem- me et au sulfate de Strontiane. C’est de ces terrains que proviennent les plus beaux groupes de cristaux con- nus, savoir : ceux de Conilla, près de Gibraltar , à huit lieues de Cadix ; ceux de Césène, à six lieues de Ra- venne, sur l’Adriatique; et ceux de la Catliolica près de Girgenti, du v;tl de Nûlo et du val de Mazzara en Sicile. On a aussi trouvé du Soufre dans les mines de Sel de Wieliczka en Gallicie; dans les Gypses ou les Argiles des salines de la Lorraine ; enfin on le rencontre quelquelois sous forme pulvérulente dans l’in- térieur des Silex , à la Charité, dé- partement du Doubs , et dans le département de la Haute-Saône. Dans les terrains tertiaires, le Soufre a été observé à l’état pulvérulent au mi- lieu des Dignités, à Artern en Ihu- ringe ; dans la Pierre à plâtre aux environs de Meaux; dans la Marne 5o8 SOU iirgileusc, à Montmartre près Paris. U se rencontre fréquemment dans le voisinage des eaux thermales, dans lesquelles il est tenu en dissolution par le moyen du Gaz hydrogène; ces eaux déposent journellement du Soufre en poudre autour des lieux tl’ou elles sortent; enfin ce combus- tible se forme journellement dans nos marais , dans nos étangs , et dans tous les lieux ou se trouvent des ma- tières animales et végétales en putré- faction, tels que les égouts, les fosses d’aisance, etc. Le Soufre a été trou- vé dans l’intérieur de quelques filons v métallifères : dans des filons de Cui- vre pyriteux, eu Souabe; dans des filons de Galène , au pays de Siegen ; dans les filons aurifères d’Ekaterine- bourg en Sibérie. Le Soufre est ex- trêmement rare dans les terrains py- rogènes anciens : le Trachyle en a offert dans quelques points ; les Ba- saltes de l'î!e de Mascareigne en con- tiennent, et c’est à notre collaborateur Bory de Saint-Vincent que l’on doit la connaissance de ce gisement. Mais c’est principalement dans les volcans en activité et dans les volcans à demi-éteiuts que l’on trouve le Sou- fre en grande abondance. Cette subs- tance, sublimée par l’action des feux volcaniques , se dépose à la surface des laves , où elle forme des croûtes et des concrétions cristallines, et on la retrouve à la profondeur de quel- ques pieds dans le sol encore fumant qui avoisine les vieux cratères. Le Soufre est surtout répandu dans les solfatares ou soufrières naturelles, qui sont des cratères encore fumans d’anciens volcans affaissés. Il abonde dans l’île de Vulcano , une des îles Lipari; à Pouzzoles près de Naples, dont le vieux cratère porte le nom de solfatare par excellence, qui a été exploité de toute antiquité, et ou le Soufre sc renouvelle perpétuelle- ment. Le Soufre est employé à différens usages; il sert à la fabrication des allumettes, à celle de l’Acide sulfu- reux et de l’Acide sulfurique, et surtout à la fabrication de la poudre SOU à canon , dans laquelle il entre pour fi un dixième, et ou il est mêlé au Nitre et au Charbon. On l’emploie J! pour sceller le fer dans la pierre, pour i former des moules, et pour prendre des empreintes de pierres gravées, j La médecine s’en sert à l’extérieur I contre les maladies de la peau , et à 1 intérieur contre les maladies chro- niques du poumon et des viscères abdominaux; enfin il est la base dçs eaux dites sulfureuses ou hépati- ques. On se procure tout le Soufre dont on a besoin de deux manières, en le recueillant immédiatement dans les solfatares ou soufrières naturelles, et le séparant des matières terreuses avec lesquelles il est mélangé; ou bien en l’extrayant des Pyrites, c’est- à-dire des composés qu’il forme avec le Fer et le Cuivre, et qui sont abon- damment répandues dans la nature. Soufre rouge des volcans. V. Arsenic sulfuré rouge, (g.del.) SOUFRE VÉGÉTAL, bot. crypt. On nomme ainsi dans le commerce la poussière des Lycopodes , particu- lièrement du Ly copodium clavatudi , dont on recueille de grandes quantités dans le Nord pour faire les éclairs à fi l’Opéra. (b.j SOUFREE A QUEUE, ins. Non. vulgaire du Phalœna sambucaria dans Geoffroy. (b.) SOUFFRETEUSE, ins. V. Mange- Bouillon. flL SOUFRIÈRE, min. On donne ce k nom aux soupiraux volcaniques par lesquels se dégage du Soufre en va- peur , dont une partie se condense en petits cristaux aciculaires sur les s, parois de. ces ouvertures. Telle est la p célèbre Soufrière de l’île de la Gua- srf deloupe. (g. del.) SOUL MOLL. Dans quelques Dic- tionnaires on a ainsi orthographié ce mol pour Soni. V. ce mot. (D..H.) * SOUILLONS, i/ot. crypt. V- vSl ALLONS. fl It. S O U IM A N G A. Nectarinia ■ ois- Genre de l’ordre des AnisodaciyR5- Pi: ~TT ^ ~ l^ T T SOÜ aclères : bec de la longueur de la : ou la dépassant, faible, plus ou ius courbé, élargi et déprime à sa e, trigone, comprimé et effilé à la ute; mandibules égales; bords de féricure fléchis en dedans et ca- -s en partie par ceux de la supé- ii e; langue très-extensible , tu- aire , bifide; fosse nasale grande; ines placées de chaque côté du bec 'irès de sa base, fermées en des- par une grande membrane nue; Is médiocres; tarse plus long ou de . ougueur du doigt intermédiaire; s doilgs en avant, les latéraux dés à la base, un en arrière ; pre- M'e rémige très-courte, la seconde s longue, mais moins que les troi- ne et quatrième qui dépassent tes les autres. Lies Souimangas sont à l’ancien :nde ce que les Colibris et les Oi- , jx- Mouches sont au nouveau; ;t-à-dire que les uns et les autres -se trouvent point hors de leurs îinens respectifs; du reste, chez >s , les mœurs et les habitudes sont ( ement semblables que ce qui a été à l’article Colibri , page 5i5 du iv, peut s’appliquer en entier Souimangas. Ceux-ci sont as- r : l lis à deux mues annuelles , et il ésulte des modifications périodi- dans le plumage qui rendent ■ vent les mêmes espèces mécoii- 'Sahles, et ont plus d’une fois oc- oné de grandes erreurs dans l’é- îération de ces espèces. Pendant aison des amours, la robe brille 'éclat le plus vif; elle se nuance couleurs les plus pures; iinrné- cment après la ponte et l’incuba- , celte belle parure est rempla- par un plumage ordinairement ire; et les dégradations, qui se ! . remarquer entre les deux mues, sentent quelquefois tant de bizar- domen ou plutôt anus et cuisses d’un ' gris cendré; bec et’pieds noirs. Deux petits bouquets jaunes à la poitrine. Taille , cinq pouces six lignes. La femelle a la gorge et le croupion vert doré ; l’abdomen noirâtre , séparé de la poitrine par deux ceintures oran- gées et bleues. De l’Afrique méridio- nale. 1 1 f Souimanga de Clémence , Cinny- ris C/ernentia , Less. Parties supérieu- res d’un jaune olivâtre ; rémiges bru- nes , bordées de jaune; rectrices bru- 1 nés; gorge, devant du cou et poi- 1 trine d’un noir métallique irisé en violet; untbouquet de plumes oran- i gées de chaque côté de la poitrine; ! le reste des paities inféiieures d’un 5 noir velouté; anus et flancs olivâtres; bec et pieds noirs. Taille , trois pou- ces six lignes. D’Aniboine. Souimanga Colibri. V. Gcit- Guit Colibri. Souimanga a cravate vtoi.ettb, ; Cert/da currucaria , Lalh. , Bufl. , pl- s enl. 5g6, (ig. 5, Ois. dorés, pl. iâ- Parties supérieures d’un gris brun; L ailes brunes ; croupion d'un gris vio- la Ire; petites tectrices alaires et bande | jr pectorale d’un violet métallique) brillant ; parties inférieures grisâtres; un petit bouquet de plumes jaunes orangées de chaque côté de la poi- trine; bec et pieds 'bruns. Taille) quatre pouces. Des Philippines. Mal' - gré quelques rapprochemens , il y 3 i beaucoup de probabilité que celte j, sou pècc diffère essentiellement de la écédente. : Souimanga cuivré, Cerl/iia poli- , Lath. Parties supérieures d’un ; rt pourpré, doré; gorge, devant i cou noirs , bordés de violet pour- iré, puis de roux; un bouquet de i urnes jaunes de chaque côté de la aitriue ; parties inférieures brunes; ctrices, bec et pieds noirs. Taille, uq pouces. De l’Afrique méridio- i de. .'Souimanga décoré , C'uinyris ues, Less. Plumage d’un brun rrugineux; une tache d’un rouge feu au bas de la gorge ; bec et pieds tirs. Taille, trois pouces six lignes. ; l’île de YVaigiou. .'SoU 1MANCA A DOMINO ROUGE EX ■ >1R . Tr. PiIILÉdOxV. .'Souimanga Éblouissant, Cinnyris llendidus , Yieill. , Levaill. , Ois. Afr. , pl. 295. Parties supérieures mn veu t éclatant , à reflelsdorés ; tête ecou violets, à reflets bleus et pour- tés ; rémiges et l ectrices d’un noir ve- ité; poitrine et flancs d'un bleu : liant , tachetés d’un rouge pon- iiu avec des reflets dorés; bec et ds noirs. Taille, quatre pouces, femelle u les parties supérieures mes, les rémiges et les lectrices vvâtres, les parties inférieures gri— rres. De l’Afrique méridionale. 'jouimanga Figuier , Cinnyris ai tu rus , Yieill. , Levaill. , Ois. d’A- ique, pl. ag3 , fig. 2. Parties supé- i 1res d’un vert bronzé , irisé en ilet sur les tectrices caudales et le upion ; rémiges et l ectrices d’un 1 .u noir; les deux intermédiaires > longues, d’un verl doré , à reflets ilets, terminées par une palette; f uge vert doré; parties inférieures ji ues; bec court, grêle, droit et I rr ; pieds bruns. Taille , six pou- t La femelle a le plumage d’un I t. roussâlre avec quelques reflets i tés ; les rémiges, les lectrices et I (tectrices variées de brun et de 4 idâtre; sa queue est égale. De l’A- ue: f ‘ OUIMANGA A FRONT DORE , CÀnny- 1 uiratifroris, Yieill., Ois. dorés, pl. SOU 5.1 r> des Souimangas. Plumage noir, à l’exception delà tête qui est verte, de la gorge et du croupion qui sont d’un violet irisé; épaulettes d’un bleu d’acier; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. La fe- melle, Levaill., Ois. d’Afrique, pl. 294 , fig. 2, a les parties supérieures d'un gris brun; les inférieures oli- vâtres , tachetées de noir avec la gorge et le devant du cou d’un gris verdâ- tre; le bec et les pieds bruns. Les jeunes ont la tête, le cou , les petites tectrices alaires et caudales d’un brun clair , le dessus du cou , les grandes lectrices et les rémiges d’un brun foncé; les parties inférieures grisâ- tres, tachetées de brun. Du cap de Bonne-Espérance. SoUlM VNG A A FRONT ET JOUES GRIS. V ■ GülT-GuiT A TÈTE GUISE. Souimanga Gamtocin , Cinnyris collaris , Yieill., Levaill., Ois. d’A- frique, pl. 299, fig. j et 2. Parties supérieures d’un vert doré, brillant, tirant sur le jaunâtre; rémiges bru- nes , bordées de vert; parties infé- rieures d’un jaune pâle; un collier bleu sur la poitrine; bec et pieds noirs. Taille , trois pouces trois li- gnes. La femelle a le plumage moins brillant , sans collier bleu sur la poi- trine. De l’Afrique méridionale. Souimanga a gorge violette et poitrine rouge , Certhia sperata , var. , Lath. , Ois. dorés , pl. 3o des Souimangas. Parties supérieures mor- dorées ; croupion, tectrices caudales et rectrices d’un bleu d’acier poli ; ailes noires ; gorge d’un violet bril- lant; poitrine rouge; parties infé- rieures jaunes ; tectrices subcaudales vertes; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces sept lignes. Les jeunes ont les parties supérieures d’un brun terne; la gorge et la poitrine blan- ches; les parties inférieures jaunâ- tres. De l’Inde. Souimanga gris de la Chine, Dicœum jlavipes , Yieill.; Certhia grisea , Lath. Parties supérieures d’un gris cendré; rémiges d’un gris bru- nâtre ; rectrices intermédiaires bru- nes, terminées de noir; les latérales 5 1 3 SOU grises, traversées à l’extrémité par une bande demi-circulaire noire 5 gorge, poiliine et abdomen d’un roux très-clair; bec noir; pieds jaunes. Taille, quatre pouces. SOUIMANGA HISTRION. V. PllILÉ- DON NÉG1IOIIARRA. SOUIMANGA A JOUJES JAUN.ES , j\’eC- tari/üa chrysogenis , Temm. , pl. col. 388, fig. 1. Parties supérieures d’un vert olivâtre ; un bouquet de plumes jaunes sur le méat auditif; sourcils d’un jaune vif; poitrine nuancée de gris et de vert; parties supérieures d’un vert jaunâtre; bec très-long, brun, ainsi que les pieds. Taille, cinq pouces six lignes. De Java. Souimanga de Kuiil , Nectcirinia KuhLii , Temm. , pl. color. 376, fig. 2 et 3. Sommet de la tête d'un vert brillant; parties supérieures vertes, nuancées a olivâtre; croupion jaune; lémiges et rectric»ss brunes; les in- termédiaires plus longues; gorge et poitrine d’un rouge vif; un demi- collier bleu qui s’élargit sur les cô- tés ; ventre vert; abdomen blanc; tectrices subcaudales verdâtres ; bec et pieds bruns. Taille , quatre pouces. La femelle est plus petite; elle a les parties supérieures d’un vert oli- vâtre ; les rémiges brunes ; les parties inférieures vertes à l’exception de l’abdomen qui est blanc , et de la gorge qui est d’un vert plus brillant. De Ja va . Souimanga a longute queue de Congo, Cinnyris caudatus , Vieill., Ois. dorés, pl. 4o. Plumage d’un vert doré brillant; rémiges et tec- trices brunes, les deux intermédiai- res d’un vert doré; haut de la poi- trine bleuâlie, le milieu d’un rouge vif; abdomen grisâtre ; bec et pieds bruns. Souimanga de Maeacca, Cert/da lepicla , Lallx. Parties supérieures d’un beau violet chatoyant; front d’un vert foncé irisé; une bande longitudinale d’un gris verdâtre, par- tant de l’angle du bec , passant sous les yeux, et descendant le long des côtés du cou et s’y élargissant; une raie d’un beau violet s’étendant de- SOU puis l’angle du bec jusqu'à l’épaule; petites tectrices alaires d’un bleu d’acier ; les moyennes d'un brun mordoré, les grandes brunes; gorge d’un rouge brun; parties iuféiieures jaunes; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. La femelle et les jeunes i| sont d’un vert olivâtre, avec quelques variations de nuances. Souimanga Malachite, Certhia furmosa, Lath., Ois. dotés, pl. 37 et 38 des Souimangas. Plumage d’un brun vert brillant; un trait noir ve- louté entre, le bec et l’œil ; deux bou- [ quets de plumes jaunes aux côtés de j la poitrine; rémiges et lectrices d’un noir violet, bordé de vert doré; les ( deux intermédiaires plus longues: bec et pieds noirs. Taille , neuf pou- 1 ces six lignes. Souimanga marron-pourpré a poitrine rouge, Certhia speralaÀ Lath., Buflf., pl. enl. 246. Parties su-j périeures d’un violet changeant en vert doré; tête, gorge et devant du Cou variés de fauve et de noir irisé; dessus du cou et haut du dos mar- ron - pourprés ; moyennes tectrices alaires brunes, terminées de marron pourpre; les grandes et les rémiges brunes, bordées de roux; reclrices noirâtres à reflets bleus métalliques, bordées de violet irisé en vert doré; poitrine et haut du ventre rouges; parties inférieures d’un jaune oli- vâtre; bec noir, jaune en dessous; pieds bruns. Taille, quatre pouces Des Philippines. Souimanga modeste , Nectarinia inornata, Temm., Ois. color., pl. 84, fig. 2. Parties supérieures d’un vert olivâtre; rémiges et rectrices d’un brun verdâtre , bordées de verdâtre plus clair, et terminées de noir en dessus el de gris blanchâtre en des- sous ; gorge et devant du cou gris striés de brun; parties inférieures d’un cendré blanchâtre, tacheté de brun. De Java. Souimanga mordoré , Cinnyris rubescens, Vieill. Parties supéiieure! d’un brun mordoré brillant ; boni vert doré qui se change en bleu d’azur sur le sommet de la tête; ca .. sou um et lorum noirs; rémiges et ■ rices. noirâtres , irisées de mor- •; gorge et devant du cou d'un doré brillant; haut de la poi- eî bordé île bleu; parties infâ- mes d'un noir velouté ; bec et • s bruns. Taille , quatre pouces I ignés. De l’Afrique. •uimanga moustac , Neclarinia ! ' acalis , Temin., Ois. color., pi. , fig. 5. Parties supérieures, cou, . ;e et petites tectrices alaires d’un . ;e pourpré très-éclatant; sommet (H tète, moustaches, croupion et i ices d'un bleu changeant en rit; rémiges et grandes tectrices • es brunes, bordées de vert oli- . s; parties inférieures blanches; ; et pieds bruns. Taille, quatre f:es trois lignes. De Java. I iüimanga Namaquois , Cinnyris i is, Vieill., Levaill., Ois. d’Afr., .296. Parties supérieures d’un 1:1 irisé; rémiges et rectriccs noi- ?-:s ; gorge violette à reflets bleus; a es inférieures blanches; bec et s> bruns. Taille, trois pouces neuf r:s. La femelle a les couleurs I coup plus ternes , et les parties 1 ieures d’un blanc sale. De l’A- ij' . e méridionale. ItUIMANGA NOIR ET VIOLET. K. r >Güit noir et bleu. Il UIMANGA OLIVE DE MaDAGAS- , Cerihia uli^acea , Lath. Parties nieures d’un vert olive foncé; met de la. tête d’u.. vert noirâtre; :ges et t ectrices brunes , bordées eu t olive; auréole des yeux blan- r e ; gorge et parties tnfériemes gris brun ; bec et pieds noi- •s. Taille , quatre pouces. itUIMANG A A ORE1LLON VIOLET, c'irinia p/iœnicotis , Temm., Ois. r-., pl. 108, fig. 1 , et pl. 588 , Iit. Parties supérieures d'un vert brillant ; rémiges et tectrices res brunes, bordées de vert; rec- ! î noirâtres , iiséiées de vert br.il- ! méat auditif recouvert d’un uet de plumes violettes , en dos- urie bandelette ondulée , oran- ta'chclée de violet; gorge et ine orangée; parties inférieure? SOÜ 5i5 jaunes; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. La femelle est un peu plus petite ; elle a les parties supérieures vertes; les îcmiges et les lectrices brunâtres, bordées de vert olive; la gorge et le devant du cou d'un orangé tirant sur le marron; les lectrices noirâtres; les parties in- férieures jaunes , nuancées de ver- dâtre. De Java. Souimanga Papou , Cinnyris No- vae - Guineæ , Lesson. Parties supé- rieures d'un vert olivâtre qui tire au jaune sur le croupion ; rémiges bru- nes, bordées extérieurement d’oli- Vâtre; rectrices courtes, égales, d’un brun olivâtre; gorge et devant du cou d'un vert jaunâtre ; abdomen jaune; le reste des parties inférieures verdâtre; bec noir; pieds cendrés. Taille, trois pouces quatre lignes. &OUIMANGA pectoral , Neclarinia pectoralis , Temin. , Ois. color., pl. 108, fig. 3. Parties supérieures d’un violet pourpré très-foncé; sommet de la tête d’un vert doré; petites lec- trices alaires et caudales d’un vert métallique foncé; rémiges brunes; menton , gorge et poitrine antérieure d’un rouge vif; haut du ventre bleu d’azur; parties inférieures noires; un bouquet de plumes dorées de chaque côté de la poitrine ; be.c et pieds noirs. Taille , quatre pouces. De Java. Souima nga Pehrein, CinnyrisPer - reinii , Yieill. Parties supérieures d’un vert doré très-éclatant, les in- férieures d’un beau noir velouté ; bec et pieds d’un noir mat; queue échau- dée. Taille, cinq pouces six lignes. De l’Afrique. SoUlMANGA A PLASTRON ROUGE, Cinnyris srnaragdinus , Levaill. , Ois. Parties supérieures d’un vert d’éme- raude , doré; croupion et lectrices caudales d’un bleu pouipré; rémiges d’un brun nouà.tte, bordé d’oli- vâtre; une tache jaune sous les ai- selles; rectrices noires, i ri - des de bien; un collier de cette dernière nuance; poitrine rouge; parties inté- rieures d’un gris olivâtre ; bec et pieds noirs. Taille , cinq pouces. La TOME XV. 00 5i4 SOU femelle est plus petite ; elle a les par- ties supérieures d’un gris brun cen- dré, et les inférieures blanchâtres, avec la poitrine d’un gris olivâtre. De l’ Afrique méridionale. Souimanga I’ouhtré, Cinnyris pur- puratus , Vieill., Ois. dorés, pl. 11 des Souimartgas. Parties supérieures d’un vert irisé ; front d’un brun noir ; sommet de la tête irisé en vio- let pourpré ; rémiges noires 5 tec- trices alaires bleues 3 rectrioes noi- râtres, nuancées de bleu ; gorge d’un violet foncé; deux ceintures , l’une d’un vert irisé en violet, et l’autre rouge sur la poitrine ; un bouquet de plumes jaunes de chaque côté; ventre, bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. La femelle et les jeunes ont les parties supé- rieures d’un glis brun olivâtre, et les inférieures d’un blanc jaunâtre. De l’Afiique méridionale. Souimanga rouge doré , Cinnyris uibarus, Vieill. ; Cinnyris rubrofusca, Cuv. , Ois. dorés, pl. 27. Plumage rouge doré; rémiges et lectrices bru- nes; petites tectrices alaires d’un vio- let brillant; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces neuf lignes. Souimanga rouge et gris, Nec- tarinia rubrocana , Temm., Ois. co- lor. , pl. 108, fig. 2 et 3 ; Levaill., Ois. d'Afriq., pl. 236. Parties supé- rieures , gorge et haut de la poitrine d’un rouge de vermillon ; rémiges et lectrices d’un brun noirâtre , avec un reflet bleu ; lectrices alaires d’un bleu métallique; parties inférieures blanches, nuancées de grisâtre; bec et pieds bruns. Taille, trois pouces six lignes. La femelle a la tête , le dessus du cou et du corps d’un gris cendré plus pâle vers le front et tes yeux ; le croupion rouge; les rémiges et les rcctrices brunes; la gorge et toutes les parties inférieures d’un gris de perle. De Java. Souimanc A Roux. V. Guit-Guit FAUVE. Souimanga écareate, Cerlhiaru- bra, Lift h., Ois. dorés, pl. 54 des lléoiotaiics. Parties supérieures, gor- ge , poitrine et haut du ventre d’un SOU beau rouge écarlate ; rémiges e) lectrices noires ; parties inférieure! blanches ; bec et pieds noirs. TailleJ quatre pouces six lignes. De l’Océai 111e. Souimanga siffeeur, Certhia cai\ tilLans , Latli. Parties supérieures d’uq gris cendré bleuâtre; une tache triant gulaire d'un jaune orangé sur le dos; lectrices caudales d’un jaune clair ;i gorge et devant du cou d’un blanq grisâtre tirant sur le bleu ; le restarties inférieures d’un jaune ,gé foncé ; bec et pieds noirs, le, trois pouces huit ligues. La lie est un peu plus petite; elle 'j paities supérieures d’un vert iitre; les inférieures d'un jaune —pâle , plus foncé sur la poitrine i.-S lianes. De l’Afrique inéridio- ; 1UIMANGA A TOUFFES JAUNES. V. IMANUA A BOUQUETS. ouiMANGA tricolore , Cinnjris ■lur, Vieill. , Ois. dorés, pl. a3 .'Souimangas. Parties supérieures i rouge cuivreux, à retlets violets 'verdâtres ; rémiges et lectrices rues; gorge cuivreuse; parties in— ; :uies noires ainsi que le bec et vieds. Taille, quatre pouces neuf es. De i’Alrique occidentale. D3PIMANGA A VENTRE ECARLATE, ttarinia cuccirngaster , Teinin., pl. nr. 588, lig. 3. Parties supérieurs 11 marron pourpré foncé; sommet da tète d’un vert métallique; crou- ii et tectrices caudales d’un bleu lier à rellets verts et violets; lec- ejs alaires d’un mordoré pourpié, grandes bordées de bleu d’acier, i i que les lectrices; rémiges bru- ,, bordées de fauve; gorge, de- tt du cou et poitrine d’un bleu t et métallique; ventre d’un rouge i laie ; le reste des parties iufé- i t es olivâtre ; bec et pieds bruns. 1 lie , trois pouces six lignes. Des lüppines. ! JUIMANGA VERT ET BRUN , C LU- IS nitens , Vieill., Ois. dorés, pl. j des Souimangas. Parties supé- . ires d’un beau vert à rellets iné- i iques ; rémiges et lectrices bru- ; gorge d’un vert doré; poitrine lü bleu violet , nuancée de rouge ne ; abdomen d’un brun noirâtre ; t et pieds noiis. Taille, quatre i ces six ligues. De l’Afrique occi- i taie. > kHJIHtANGA VERT ET GRIS, Ois. iés, pl. a5 des Souimangas. Par- supérieures vertes; rémiges et trices brunes, bordées de vert; SOU 5i5 sommet de la tâte d’un vert cuivreux irisé; parties inférieures grises; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. De l’Afrique occidentale. SoUlMANGA VERT A VENTRE BLANC Cinnyris leucogaster , Vieill. Parties supérieures d’un vert doré ; rémiges et rcctrices noires ; gorge verte à rellets brillans; poitrine d’un bleu d’acier; parties postérieures blan- ches; bec noir; pieds bruns. Taille , cinq pouces. De Timor. SoUlMANGA VIOLET A POITRINE rouge, Certhia senegalensis , La! h. ; Cinnyris discolor , Vieill., Ois. dorés , pl. 8 des Souimangas. Parties supé- rieures d’un brun pourpré; rémiges, rectrices et tectrices d’uu brun jau- nâtre; tête et haut de la gorge d’un vert doré brillant; un trait du même éclat qui part du bec , passe sous les yeux et descend sur les côtés du cou ; gorge et poitrine variées de reflets bleus , violets et rouges ; par- ties inférieures d’un rouge vineux; bec et pieds noirs. Taille , quatre pouces trois ligues. La femelle a les parties supérieures d’un brun rous- sâtre; le devant du cou et la poitrine d’un blanc tacheté de bleu ; le reste des parties inférieures d’un gris blan- châtre. (DII..Z.) SOULAMEA. bot. phan. Genre de la famille des Polygalées, établi par Lamarck ( Dict. encycl. , i , p. 44g ) et offrant les caractères suivans : calice à cinq sépales dont trois exté- rieurs très-petits , deux intérieurs plus grands, concaves; un seul pé- tale concave ; six étamines?; capsule ou samare indéhiscente , comprimée , subéreuse, orbiculée, échancrée , bi- locülaire; graines dépourvues d’al- bumen. Ce genre n’est que provi- soire, attendu l’insuflisance des ren- seignemens que l’on possède sur sou organisation florale. Il se compose d’une seule espèce , Soulamea scabra , Laink. , loc. cit. ; lie. x ama/’o/is , Rumph. , Herb. Âmb., 2, p. 129, tab. 4i. Cette Plante est munie de grandes feuilles ovnles-oblongues , a peu près comme celles du Pulygala 33* 5i6 SOU venenosa . Elle croît dans les Molu- ques. (g. .N.) SOULCIE et SOULGIET. ois. Espèces du genre Gros-Bec. V. ce mot. (de. .z.) SOULGAN. mam. Espèce de La- gomys. (e.) SOULIER DE NOTRE-DAME. bot. ph an. L’un des noms vulgaires du Cypripedium Calceolus. (b.) * SOULILI. mam. Espèce du genre Guenon. V- ce mot. (b.) * SOUMEA. bot. phan. (Bory de Saint-Vincent , Ann. des Sc. phys. de Bruxelles. ) Svn. de Calycera de Richard. V. Calycèbe. (g..n.) * SOUMLO. BOT. PHAN. V. Cameo. * SOUND bot. PHAN. (Gaimard.) Ce nom de X Arum esculentum dans les îles Marianes , paraît encore être un dérivé de Songer. V . ce mot et Chauchan. (b.) SOURBEIRETTE. bot. than. L’un des noms vulgaires de l’Aigre- moine dans le midi de la France. (B.) SOURCES. gÉoe. Les eaux plu- viales et celles qui proviennent de la fonte des neiges et des glaces des hautes montagnes, s’infiltrent en par- tie dans les fissures du sol eL à tra- vers les terrains meubles ou per- méables , et elles descendent ainsi dans l’intérieur de la terre jusqu’à ce qu’elles rencontrent des couches qui leur soient imperméables; alors elles glissent dessus en suivant les sinuosités des fissures ou des inter- valles qui les séparent des couches supérieures, et, après un trajet plus ou moins long, elles viennent sortir à la surface du sol sous la forme de Sources. Les Sources sont en général plus abondantes dans les montagnes que dans les pays de plaines. Tantôt elles coulent avec calme et régula- rité, tantôt elles sortent avec impé- tuosité et jaillissent à des hauteurs quelquefois considérables. C’est à ces dernières que l’on a donné le nom de l'onlüiucs jaillissantes . U en existe SOU dans un grand nombre de localités em France; mais les plus célèbres somj celles d’Islande, qui sont connue!! sous le nom de Geyser; elles son|] situées dans la vallée de Rikurn, prè!| de lu ville de Skalholt. Le jet de ce!F eaux s’élève souvent à plus de cené cinquante pieds de hauteur; elle! recouvrent ie sol, sur lequel elles ie-> tombent, d’incrustations siliceuses enl fo rmc de choux-fleurs; leur tempe-*) rature varie de 80 à ioo° centigrades.) On peut dans beaucoup d’eudroils "" il existe des nappes d’eau sou-if ou terra ines, se procurer artificiellement! des Sources jaillissantes en perçant, à[ l’aide d’une sonde, les couches soli-. des qui recouvrent ces nappes d’eau; on donne aux Sources que l’on ob- tient de cette manière , le nom de t Sources artésiennes. La disposition du réservoir souterrain et la forme du canal par lequel l’eau en sort, et que l’on peut comparer à une sorte de siphon, donne lieu quelquefois au phénomène des fontaines inter- mittentes; les intermittences sont de courte durée, ou bien elles durent des mois ou des années entières. La température des eaux de Sources est très -variable : il en est qui sont chaudes, et quelquefois presque au- tant que l’eau bouillante; et d’autres dont le degré de chaleur égale seu- lement la température moyenne du lieu d’oii elles sortent: de-là la dis- tinction que l’on a établie entre les Sources chaudes ou thermales et les Sources d’eaux froides. Le phéno- mène des eaux thermales paraît avoir pour cause unique un fait aujoui- d’hui hieh constate , celui de l’élé- vation de la chaleur dans les cou ch! s situées à une certaine profondeur au-dessous du sol. Des observations nombreuses prouvent que, sur cha- que point de la terre, les tempéra- tures fixes des lieux profonds sont croissantes à mesure qu’on descend à de plus grandes profondeurs. Or, la température des eaux de Sources doit représenter celles des couches dans lesquelles elles ont séjourné. Ou peut voir à l’article Eaux de ce. - sou Actionnaire, les principales distinc- ts que l’on peut établir entre les ux de Sources, d’après la nature es principes qu’elles contiennent. >ur compléter les détails qui ont é donnés sur ce sujet, nous nous arnerons à considérer ici les Sour- ds minérales sous Je double rapport ; leur gisement et de leur compo- lion chimique. On voit des eaux iuéraies sortir de toute espèce de nains, depuis les plus anciens jus- i i aux plus modernes; mais ces eaux >uvant venir d’un terrain ti es- tèrent et quelquefois très-éloigné î celui qui leur donne issue, il est pas facile de remonter à leur ’ritable origine. Alex. Brongniart essayé de distribuer les eaux mi- tirales connues d’après l’époque de rmation des terrains d’où elles sor- : nt : il résulte clairement de son avail , que les matières dissoutes uns les eaux minérales n’out sou- tint aucun rapport avec les raaté- !iux qui entrent dans la compo- t ion des Roches qu’elles traversent ; ae les eaux des terrains primor- | aux sont presque toutes thermales, possèdent même en général une i ute température ; que les matières i dominent dans leur composition i nt le Gaz hydrogène sulfuré , l’À- J le carbonique libre , des Sds à base ' Soude, de la Silice, peu de Sels 1 aase de Chaux, excepté le Cai bo- te, et peu de Fer; que les eaux •s terrains intermédiaires et secon- des participent des propriétés des ' ix inférieures, et qu’on y trouve u de Silice, peu d’Acide carbo- ' pie libre , beaucoup de Carbonate Soude et de Sulfate de Chaux; e les eaux des terrains* tertiaires nt froides, c’est-à-dire n’ont que 1 température moyenne du lieu d’ou • es sourdent ; qu’elles appartien- uit aux assises inférieures de ces rains , et renferment priucipale- rnt du Carbonate de Chaux, du rbonate de Fer, du Sulfate de aux et du Sulfate de Magnésie, n de mettre à même d’apprécier nature des substances que renfer- _ SOU 5*7 ment les eaux minérales de ces diffé- rentes classes de terrains , nous indi- querons ici les principaux résultats de 1 analyse de quelques-unes des plus célèbres. a. Eaux minérales sortant des ter- rains primitifs. 1U. Eaux de Barcges (Hautes-Pyré- nées) : température , 58° centigrades ; substances dominantes : Hydrogène sulfuré, Acide carbonique, Sulfate de Chaux, Carbonate de Chaux et Hydrochlorate de Soude. 2°. Eaux de Bagnères de Luchon (département de la Haute-Garonne) : température, au-dessus de 3o° ; subs- tances dominantes : Hydrogène sul- furé, Acide carbonique, Sulfate de Chaux , Sulfate de Magnésie , Hydro- chlorate de Magnésie, Silice. 3°. Eaux de Carlsbad en Bohême : température, 7*4°; substances domi- nantes : Acide carbonique, Sulfate de Soude, Carbonate de Soude , Hy- drochlorate de Soude, Carbonate de Chaux , Silice. b. Eaux sortant des terrains inter- médiaires et secondaires. i°. Eaux de Vichy (département de l’Ailier) : température, de 22 à 46° centigrades ; substances domi- nantes : Acide carbonique , Carbo- nate de Soude, Carbonate de Chaux. 20. Eaux de Plombières , dans les Vosges : température, 38 à 67°; substances dominantes : Sulfate de Soude , Carbonate de Soude , Silice , Hydrochlorate de Soude. 3°. Eaux de Pyrmont, en West- plialie : température moyenne ; subs- tances dominantes : Acide carbo- nique , Hydrochlorate de Soude , Sulfate de Soude, Hydrochlorate de Magnésie, Carbonate de Magnésie, Carbonate de Chaux. c. Eaux sortant des terrains ter- tiaires. iç. Eaux d’Enghien, près Paris : température moyenne ; substances dominantes : Hydrogène sulfuré, Sulfate et Hydrochlorate de Magné- sie , Sulfate île Chaux , Carbonate de Chaux. 20. Eaux d’Epsom , eomté de Sur.- fti8 SOU SOU rcy : température moyenne ; subs- SOURIS, rois. L’un ejes noinsfj lance dominante : Sulfate de Ma- vulgaires de Baliste caprisque. V ! gnésie. (o.dee.) Baliste. (b.) [1 SOURCIL, pois. (Bonnaterre.1 Syn. de Vagabond , espèce du genre Chœ- todon. Ar. ce mot. (,b.) SOURCIL D’OR. rois. Syn. de Pompilc. P~. CoRYPHOENE. (il.) SOURCIL DE VÉNUS, bot. titan. L’un des noms vulgaires de l’Achil- lée inillefeuille. (b.) SOURCILE. ois. L’un des noms vulgaires du Roitelet. (b.) SOURCILIER, rois. Blennii/s su- perciliosus, L. Espèce du genre Blen- nie. V. ce mot. (b.) * SOURCILLEMENT. géoe. T\ Montagnes. SOURD, kept. L’un des noms vul- gaires de la Salamandre. On nomme aussi Sotjrd au Sénégal un Lézard qui détruit les Blattes qui sont si incommodes dans tous les pays chauds. (b.) SOURDE, ots. Espèce du genre Bécasse. V. ce mot. (dr..z.) SOURDON. conch. L’un des noms vulgaires sur nos côtes du Cardium edule , L. (b.) SOURICEAU, mam. La Souris dans le jeune âge. (b.) SOURIS, mam. Espèce du genre Rat. V. ce mot. On a improprement appelé : Souris d’Amérique, une Musa- raigne. Souris de bots, les Didelplies. Souris d’eau , le Sorex fodiens. Souris de montagnes , le Lem- ming. Souris de Moscovie, la Marte Zibeline. Souris a deux pieds , le Gerbo , etc. (»•) * SOURIS, ois. Espèce du genre Perroquet , Perruche-Souris. F". Per- roquet. On a aussi donné ce nom à un Pigeon. V. ce mot. (br..z.) SOURIS, mole. Nom vulgaire etf marchand d’une Porcelaine, Cyprxa | lurida , Lamk. (d..h.) j SOURIS-CHAUVE, mam. On ap-< 1 pelle ainsi les Chauve-Souris daus( certains cantons de la France, (b.) f SOURIS DE MER. rois. Des Bau- droies et un Cycloptère ont été vul- gairement appelés de la sorte sur' certaines côtes. (b.) SOURIS GRISES, ROSES, etc. bot.crypt. Paulet nomme ainsi quel- ques Agarics. (b.) SOUROÜBEA. bot. pii an. iAu- bl et.) Ce genre a été réuui au Fuys- chia , genre de la famille des Marc- graviacées. V. Ruyschie. (a. R.) * SOUROUCOUA. ois. Nom bré- silien du Couroucou à ventre jaune, Trogori viridis. (ur.ss.) t SOUS - ARBRISSEAUX. Si/ffru- tices. rot. hun. Ou appelle ainsi les Végétaux à racine vivace dont la tige est ligneuse dans sa partie infé- rieure qui est persistante, tandis que les rameaux ou les extrémités sont herbacés et meurent chaque année; tels so\it la Vigne-Vierge , la Rue officinale , etc. (a. H.) SOUSLIC. mam. Espèce type du genre Spermophile. V. ce mot. (b.) SOUTENELLE. bot. piian. Plu- sieurs espèces d’Arroches maritimes ont reçu ce nom vulgaire sur nos côtes , mais non le Pourpome comme il est dit dans Déterville , oii l’on trouve aussi écrit Soutescelle pour Y A triplex marilima. (b-) SOUTI1WELLIA. bot. ni an. ha Plante décrite et figurée par Salisbu- ry [Farad. Lond. , tab. 69 ) sous le nom de Southwellia nobilis, est la même que le Sterculia monosper/r.a de Vcntenat ( Malmaison , tab. 91 ) ou S. nobilis de Smith et de DeCandolle. F~. Stercueie. (G..N.) SOU VENEZ -VOUS DE MOI et . ; 1 t ■ li : i! $ il i' Si ■ I3. I;- SPA »U V EN EZ-Y OUS-EN . bot. piian. Myosotis perennis , De Cand. V. MTQSOTIDE. (B.) S50WERB/EA. bot. piian. Genre la famille des Asphodélées et de lexandrie Monogynie , L. , établi Lr Smith ( Transact. Soc. Linn. , 4 , 218) et adopté par R. Brown qui ainsi caractérisé : périanthe à six wisions profondes, égales, étalées, Insistantes; étamines insérées à Ja i se du périanthe; les trois opposées i\x folioles de celui-ci et fertiles, ant les loges des anthères séparées, . trois autres stériles; ovaire à trois , ges dispermes ; style filiforme , per- tant , surmonté d’un stigmate sim- ;; capsule renfermée dans le pé- ’• nthe persistant, à trois loges et à l tant de valves qui portent les cloi- nas sur leur milieu; graines peu 'imbreuses, ordinairement solitai- >>, peltées. Ce genre est rapproché 1 Y A Lliutn , et ne se compose que urne seule espèce , S. juncea , Srnilh, t ci/.; Andr. , Repos., 8i ; Bot. :igaz. , iio4. Cette Plante croît à la ' luvelle-Hollande , aux environs du u rt Jackson. C’est une Herbe vivace, ] rracines fasciculées , fibreuses. Les ii filles sont radicales, filiformes, I1 ngaînant à la base par deux mem- ancs latérales qui se terminent en v e sorte de stipule foliacée comme uns les Graminées. La hampe porte le sorte d’ombelle globuleuse de [i îrs roses , soutenues par un involu- 1 f t de bractées membraneuses, (g. .N. ) SOYEUX, bot. crypt. L’une des milles de Champignons de Paulet nt les espèces sont le Soyeux gris inc , le Soyeux marron , le Soyeux f isette et le Soyeux tors. (b.) ,'SOY-IE. ois. Espèce peu connue ; genre Héron. F. ce mot. (dr..z.) SPACK.. min. C’est ainsi qu’on mme , dans les salines de Pologne , Sel gemme mêlé avec l’Argile. (g. bel.) SPADACTIS. bot. piian. H. Cas- û (Dict. des Sciences naturelles) a oposé sous ce nom un genre ou SPA 5 i 9 sous -genre formé aux dépens des A tract y lis. Ce genre se distingue des vrais Atracty lis , i° par la calathide vraiment radiée, composée au centre de fleurs égales , régulières , herma- phrodites, et à la circonférence de tleurs ligulées , neutres , beaucoup plus longues que celles du centre ; a" par les folioles de l involucre qui sont aiguës au sommet, au lieu d’être tronquées. A ce genre appartient l’ A- tractylis flava de Desfontaines , et peut-être la variété P de V Atracty lis h, il mi lis de Linné. (g. .N.) SPADICE. Spadix. bot. piian. On appelle ainsi un mode d’inflorescence dans lequel un grand nombre de fleurs unisexuées ou hermaphrodites sont portées sur un pédoncule ou axe commun, plus ou moins renflé, simple, sans enveloppes florales pro- pres , ou quelquefois simplement munies d’une écaille qui est lout-à- fait distincte de la fleur, ce qui dis- tingue surtout la Spadice du chaton, puisque dans cette dernière sorte d’inflorescence ce sont les écailles elles-mêmes qui supportent les or- ganes sexuels. Le Spadice ne s’ob- serve que dans les Plantes mono- cotylédones. Quelquefois il est nu comme dans les Poivriers; d’autres fois il est enveloppé d’une spathe comme dans les Aroïdées. (a. r.) SPADON. pois. ( Du tertre. ) Syn. d’Espadon, l’un des noms donnés mal à propos au Squalus prislis , L. V . Pristobate. Le véritable Espadon appartient au genre Xiphias. F. ce mot. (b.) SPADONIA. bot. crypt. Fries dans les Noviliæ Suecicœ , pag. 8o ( 1 8 1 4) , avait indiqué sous ce nom un genre établi d’après le P/ialloidas- tn/m bunoniense alpiaum Bassii de Battara , Fung. Arirn., p. l§, ta, b. 4o, fig, a , E. On ne retrouve ce genre dans aucun de ses ouvrages posté- rieurs, tels que son Systerna rnycolo- gicum et son Systerna orbis vegetabi- lis , d’où l’on peut présumer qu’il aura trouvé la description cl la figure de Battara trop vagues pour fonder 5*0. SP A sur cette simple indication un genre qui ne paraît pas avoir été revu de- puis cet auicur qui lui-même ne le décrit que d’après les notes de Bas- sins. Si la description est exacte, cette Plante diffère des Phallus par son chapeau imper foré, couvert d’une couche gélatineuse en dehors et garni de feuillets en dessous. (ad. b.) SPAENDONCÉE. bot. piian. Et non Spandoncée. ( Desfontaiucs. ) V. Cadia. S PALAN GIE. Spalangia. ins. Genre d’insectes de l’ordre des Hy- ménoptères, famille des Pupivores , tribu des Chalcidites , ayant pour caractères : antennes coudées, insé- rées très-près de la bouche, propor- tionnellement plus longues que celles des autres Chalcidites, simples, de dix articles; mandibules bidentées; palpes très-courts ; corps allongé avec ie thorax rétréci en devant, l’abdo- men ovale, les pâtes droites; ailes supérieures ayant près de la côte une nervure longitudinale, se recourbant avant le milieu pour s’unir au bord extérieur , et émettant ensuite un peu plus bas un petit rameau commen- çant la cellule radiale. La seule es- pèce décrite, la Sbalangie noibe, Spalangia nigra , est longue de trois lignes, noire, ponctuée, avec les ailes un peu velues, et les tarses bruns. Des environs de Paris. V. notre Oener. Crust. et Jnsect. , et l’ar- ticle SpaIiANGie de l’Encyclopédie méthodique. (lat.) SPALAX. mam. V. Aspalax. SPALLANZANIA. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Pollini [Plant, nov. hort. Véron. , pag. 10, tab. 1) et qui a pour type Y A grimo- nia agrimonoides , L., a été publié à la même époque par Nestler, sous le nom A'Amonia. V. ce mot. Le même genre avait déjà été proposé par Nec- her, sous celui à’ Aremonia. Neclter avait anciennement donné le nom de Spallanzania au Pingara d’Aublet, ou Gustavia, L. V . Pim- G Ali A . (G.. N.) SPA SP A LME. min. C'est le nom que; Pou donnait autrefois au Bitume) malle qu on faisait entrer dans (aj composition du goudron dontonen-l (luisait les navires. (g. del.) I SPANANTHE. bot. piian. Le genre t ainsi nommé par Jacquin a été réuni I aux Hydrocoty les sous le nom d’Hy- diocotyle Spanantho. (a. b.) * SPANDONCÉE. V. Spaendon- : CEE. SPARACTE. Sparactes. ois. Genre de l’ordre des Insectivores. Carac- tères : bec dur, épais, un peu dépri- mé à la base , très-dilaié sur les cô- tés , sans arête saillante , un peu courbé et comprimé à la pointe ; man- dibule supérieure convexe, bombée dès sa naissance, échancrée de cha- que côté vers le milieu; mandibule inférieure forte, large, évasée, à peine obtuse; narines placées vers la base , latérales , percées dans la masse cornée en un sillon qui s’étend un peu en avant du trou nasal; pieds forts; tarse plus long que le doigt du milieu; doigts divisés, les laté- raux inégaux; ailes longues; la pre- mière rémige courte , les troisième et quatrième plus longues. Le genre Sparacte, vulgairement nommé Bec- de-Per, a été institué par Illiger et Vieillot, d’api ès un Oiseau décrit et nommé par Levaillant dans son His- toire naturelle des Oiseaux d Afri- que , pl. 79. Les mœurs , comme la patrie de cet Oiseau dont jusqu’à pré- sent l’on ne connaît que deux indivi- dus eu Europe, sont complètement ignorées. Levaillant a jugé qu il de- vait être insectivore par la brièveté de la langue qu’il a trouvée collée au fond delà gorge daus l’individu qu'il a possédé. Sparacte ordinaire , Lanius su- perbus , Shaw. Parties supérieures uoires; tête surmontée d’une huppe d’environ quatre pouces de hauteur, formée par des plumes étroites, de longueur inégale et creusées en gout- tière , qui se redressent verticalement sur le front , et dont l’extrémité re- tombe en avant ; croupion et tectrices v ; I SPA udales supérieures d’un jaune ver- tre; gorge couverte de plumes roi- • s d’un rouge vit avec quelques ils jaunes ; poitrine et ventre noirs; e large bande jaune marquée de ige et de noir sur le milieu du ps; bec d’un gris de fer; pieds i îuatres ; ongles noirs; ailes pliées passant la moitié de la longueur la queue. Longueur , dix pouces. (DR.. Z.) .'SPARALION ou RASPAlLLOiN. îs. Espèce du genre Spare. (b.) 'SPARASION. ins. Genre de l’ordre •s Hyménoptères, de la famille des i pivores, tiibu des Oxyures, dis- .gué des autres de cette tribu par ■ caractères suivans : ailes supé- lures ayant une cellule radiale , | iis sans nervures basilaires; pal- sà maxillaires saillans; antennes s.îéiées près de la bouche, de douze ; ides dans les deux sexes, plus msses vers le bout ou en massue ;!.ns les femelles; abdomen aplati, nus avons distingué sous le nom de i ontal l’espèce la plus commune; •si le Ceraphrun cumulus de Jurine , inénopt., pl. i3. (lat.) SEPARASSE; Sparassus. araciin. 'Valkenaer. ) V . Micrommate. iPARASSIS. bot. crypt. i Cham- , nous.) Genre de la tribu des Cla- iées, établi par Fries et caractérisé si : réceptacle charnu , très-ra- ix ; rameaux dilatés , comprimés , tes, formés de deux membranes ap- quces les unes contre les autres, tant les thèques sur leurs deux 2S. Le type de ce genre est le Cla- ia crispa , Wulfen , in Jacq. Mis- , 2 , pag. 100, tab. 1 4 , fig. i. Es- e qui croît dans les bois de Sapins nord de l’Allemagne; elle atteint ■i d’un pied et est formée de ra- tux nombreux d’un blanc jaunâ- son goût est très-délicat et la rechercher comme aliment; on naît une seconde espèce de ce re originaire d’Amérique et dé- ée par Schweinitz sous le nom ■1 ïerisma spathu latum. (ad. b.) SPA 5 a i SPARAXIS. bot. phan. Genre de la famille des Iridées et de la Trian- drie Monogynie, L., établi par Ker dans \e Butanical Magazine, sur quel- ques espèces qui appartenaient aux genres Gladiolus et lxia. C’est sur- tout de ce dernier genre qu’il est ti ès- ra pp roche ; car il ne s’en distingue que par de faibles caractères dont voici les plus essentiels : spathe sca- rieuse, lacérée sur ses bords , divisée en deux valves; corolle tubuleuse, à limbe régulier ou à deux lèvres ; trois étamines; trois stigmates recourbés ; capsule oblongue , globuleuse. Les Plantes qui composent ce genre sont semblables par le port aux Giayeuls et aux Ixies. On en compte aujour- d’hui environ dix espèces qui, comme ces dernières, sont originaires du çap de Bonne-Espérance, et que l’on cul- tive en Europe dans quelques jardins. Parmi ces espèces , nous citerons les Sparaxis Iricolor et S. grandijiora , Bot. Magaz ., n. 38i et 54i ; le S. Li- liago ou lxia liliagu , Redouté, Lilia— cées , tab. 109. (g. .N.) SPARCETTE. bot. phan. L’un des synonymes vulgaires de Sain- foin. V. ce mot. (b.) SPARE. Sparus. pois. Genre dé- membré par Cuvier et bien plus nom- breux en espèces dans Linné et La- cépède; les vrais Spares, Poissons os- seux acanthoptérygieus et de la fa- mille des Percoïdes, ont les mâchoi- res peu extensibles et garnies sur les côtés de molaires rondes , semblables à des pavés. Leur nourriture consiste principalement en fucus. L’ancien Scare , Sâarus des Latins, qui vivait d’herbes et ruminait, devait appar- tenir à ce genre suivant Cuvier. On les divise ainsi qu’il suit : f Sargue, Sargus , Cuv. Des dents incisives larges et déve- loppées en avant. Les espèces de ce sous-genre sont : la Sargue, Sparus Sargus, L., Bloch, 264 ; Sparus annularis , La Roche , Ann. Mus. T. xiii , pl. a4 , f. *3 (Sp. haffara, Risso); Sp. acutirostris , 5aa SPA La Roche, ibid., f. 12 ( Sp . annula- ris, Risse); Sp. punlazzo, La Roche, id-i Sp- ovicephalua , La Roche, ibid. ff Daurade, Cuv. Quatre ou six dents coniques en avant et placées sur un seul rang , les autres en pavé. Le type de ce sous-genre est la Daurade, Sp. au rata , L , Bl., 266. Treize autres espèces figurées par Bloch ou décrites par Lacépède et Forskahl lui appartiennent. f|f Pagre , Pagrus, Cuv. Dents nombreuses , en brosse , en avant : celles du premier rang plus grandes. Les trois espèces de ce sous-genre les plus remarquables sont : le Pagre, Sparus argenteus , et le Pagel, Sparus erythrinus , L.; le Pagrus, Bloch, pl. 267. (i.ESS.) SPARÈDRE. Sparedrus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , fa- mille des Sténélytres, tribu desOEdé- mérites, indiqué dans le Catalogue du comte Dejean, d’après Megerle , mais qui n’en a pas , à notre connais- sance, donné les caractères. L’Insecte servant de type avait été rangé avec les Calopus sous le nom spécifique de testaceus ( Schœnh. , Synon. Insect. ); il s en rapproche en effet beaucoup; mais ses antennes ne sont point en scie, et leur second article est pro- portionnellement plus allongé, en forme de cône renversé , tandis que dans les Calopcs il est en forme de nœud et transversal. Ces organes sont insérés dans une échancrure des 'yeux ; les ély très ne sont point rétré- cies en pointe vers leur extrémité, et les pieds sont semblables dans les deux sexes. Ces caractères serviront à distinguer les Sparèdres des Dytiles de Fischer, et des Dryops et Nécy- dalcs de Fabricius, ou les OEdé- mères d’Olivier. Le genre Pedilus du premier ( Eu lom. de la Russ. , 1 , p. 35, pl. 5 ) nous semble avoir beau- coup d’affinité avec celui qui est l’ob- jet ae cet article. (DAT.) S lJ A SPARGANIER. Sparganiurn. boj-, Pli an. Ce genre, que l’on désigna encore sous les noms de Rubaniei) ou Ruban d’eau , appartient à la fa mille des Typhinées et à la Montée! Trrandrie , L. Ses (leurs sont uni sexuées, monoïques, disposées en chatons globuleux , les mâles occu- pant la partie supérieure de la tige et les femelles situées au-dessous. Lei (leurs mâles se composent en générall de trois écailles et de trois étamines; mais le plus souvent ces écailles et» ces étamines sont disposées sans or-> dre, de telle sorte qu’il serait plu rationnel d’admettre ici, comme dan un grand nombre d’autres Alonoo tylédones, que chaque étamine cons- titue une fleur mâle. Les (leurs fe melles ont une structure plus régu lière. Elles se composent d’uu pisti sessile , allongé , à une ou plus rare-j ment à deux loges contenant chacuncj un seul ovule pendant. Le stigmatcj est allongé, sessile, linguifonne e unilatéral , terminant insensiblemen le sommet de l’ovaire. Le fruit es ovoïde , terminé en pointe , offran une ou deux loges contenant cha- cune une seule graine pendante; 1 ! péricarpe est assez épais et indé- îiscent. La graine se compose de son tégument propre, d’un endospenn farinacé , dans le centre duquel est placé un embryon cylindrique ren- versé comme la graine. Les espèce* de ce genre sont très-peu nombreuses Elles croissent dans les ruisseaux les lieux inondés de l’Europe e de l’Amérique septentrionale. Leu feuilles sont alternes, étroites et ru- banaires. Leurs fleurs sont très-] tites et verdâtres. On en compte troii espèces en France, savoir: Sparga nium ramosum. , S. simplex et S. na tans. (a. R.) SPARGANOPHORE. Spargano* phorus. bot. phan. Genre de la mille des Synanthérées , tribu , parsemés de glandes , pour- >s, au lieu d’aigrette, d’un énorme uurrelet en foi me de couronne, I ruleux , très-élevé, épais, subé- n ix , à bord presque arrondi et or- mairement entier. L -jC genre Sparganophorus a heau- i ip d’alïinité avec YEthulia et le i llandra près desquels il doit être i< cé. Il ne renferme qu’une seule 1 ècc ( Sparganophorus P'aillantii , vs., on È thulia Sparganophora, L.), gginaire des Antilles et non de nde-Orientale , comme Linné l’a- tt pensé ; le Sparganophorus Stru- : /m , Pers. , étant spécifiquement mblable à cette espèce. Quant au y irganophorus verticillatus de Mi- " ux, il forme le type du genre Sc/e- ■pis de Cassini. K. ce mot. f. ulanson a établi un genre Spar- i ophorus ou Sparganophoros qui irespond au Balsamita de Desfon- i es. (g. .n.) iPARGELLE. bot. i*han. Syn. gjaire de Genista sagiltalis. F* . re de l’Amérique du nord de Mi- mx . Ce genre se recou naî taux ca rac- les suivans: les fleurs sont disposées r épis géminés ou alternes e! en nom- : variable. Les épillets sont uniflo- . , très-allongés, sessiles, sur un I 1 trigone, et tous tournés d’un seul • é ; la lépicène est à deux valves égales , coriaces , carénées et termi- ws en pointe à leur sommet. La : me se compose de deux paillettes : mbraneuses, bifides à leur som- t; les deux paléoles sont unilaté- es et obtuses; le style se termine • deux stigmates subulés. Les es- es de ce genre sont assez nom- ; uses ; elles croissent surtout dans i différentes contrées de l’Europe et ll’Amérique septentrionale. Ce sont Plantes vivaces et rampantes, qui mnent eu général dans les lieux sa- inneux voisins de la mer. La Spar- :i stricto. , Lois., Fl. Gall. , est si- commune en Bretagne. Dans méi ique septentrionale , on trouve Spnrtina juncea, cynosuroides , \ystachia , glabra , etc. (a. R.) ' PART IU M. bot. th a n. Tourne- I avait établi sous ce nom un ii re de Légumineuses qui fut adop- )>ar Linné , mais que la plupart botanistes modernes réunirent (Genisla. V. Genêt. Quelques es- ’ ’s de Spart i u ni de Linné , et par- i lièrement celles du cap de Bonne- •érance , furent ensuite rappor- à un autre genre de Légumi- •ses ciéé pir Tluinberg sous le i de Febetkia. Enfin De Caudolle od r. Syst.. y egel. , 5 , p. 1 4 5 ) a bli le genre Spartium eu le limi- L au seul Spartium junceum, L. , t Link ( Enum ., 2, p. 223) avait 1 ié son genre SpartiautJuis , renia r- ibie surtout par son calice mem- neux spalhacé. Cette Plante a été •ite à l’article Genêt, T. vu, •23. (G. .N.) I ’ARTOPOLIA. min. L’un des SPA 5a5 synonymes anciens d’Amianthe. V. ce mot. SPARTOPOLIS. min. Pline a men- tionné sous ce nom une Pierre noire dont la nature nous est inconnue. (G. DEL.) SPARTUM. bot. pii an. y . Spart. SPARZ. min. On trouve souvent ce mot dans les anciennes minéralo- gies pour celui de Spath. (g. del.) SPASME. Spasma. zool. Un Mé- gadeime parmi les Chéiroptères , et une espèce de Mantide parmi les In- sectes , portent ce nom. (b.) SP AT A LL A . bot . ph an . Sa I is b u ry , dans son Paradisus Fondinensis , a indiqué la formation de ce genre que R. B iown ( Irons. Soc. Linn. Fond. , 10> P:1g- *43) a adopté, et qui appar- tient à la famille des Protéacées et à la Tétrandrie Monogynie , L. Voici ses caractères essentiels: calice caduc en totalité, quadrifide, le segment in- térieur ordinairement pl us grand que les autres; stigmate oblique, dilaté; noix ventrue, brièvement pédicellée ; involucre composé de deux à quatre folioles sur un seul rang , renfermant une seule fleur ou un petit nombre défini de fleurs ; réceptacle dépourvu de paillettes. Ce genre se compose de quinze espèces qui croissent toutes dans l’Afrique australe, près du cap de Bonne-Espérance. Les Protea ra~ cemosa , proliféra , incurva et caudal a de Thunberg , appartiennent à ce genre. Lesautres espèces sonldécrites pour la première fois par R. Brown. Ce sontdes Arbrisseaux munis de feuilles éparses, filiformes et indivises. Leurs fleurs sont purpurescentes ; l’anthère située sur le plus grand segment du calice est proportionnellement plus grande que les autres, et, dans quel- ques espèces, la seule qui soit fertile. Les involucres sont terminaux, dis- posés eu épis ou en grappes , et ac- compagnés d’une seule bractée ; ils 11e changent pas après la floraison. (G.. N.) SPATANGUE. Spatangus. kciiin. Genre d’Echinodermes pédiccllés , 5a 6 SP A ayant pour caractères : corps irrégu- lier], ovale ou cordifonnc , subgib- beux, garni de tics-petites épines; quatre ou cinq ambulacres bornés et inégaux; bouche inerme , transverse , labiée , rapprochée du bord ; anus la- téral , opposé à la bouche. Les Spa- tangues et les Ananchites ( V . ce mot ) offrent beaucoup de rapports entre eux; leurs formes ont eu général beaucoup d’analogie; et ces deux genres se distinguent des autres Echi- nides par la situation de leur bouche qui n’est point au centre de la sur- lace inférieure, mais rapprochée du bord. Les Spatangues ont une forme symétrique si on compare leur côté droit à leur côté gauche, mais il n’y a plus de régularité lorsqu’on com- pare la moitié antérieure avec la pos- térieure; la plupart sont renflés, cordifonnes ou ovalaires , quelques- uns assez aplatis; leur parquetage est souvent fort singulier et mérite- rait une élude particulière; les tu- bercules sont petits, à peu près e'gaux, excepté dans quelques espèces; les épines sont petites et faibles. La bou- che ovale transversalement a son bord postérieur ou lèvre, situé un peu plus bas que l’antérieur; elle n’est point armée de mâchoires comme la bouche des autres Oursins; l’auus est situé en arrière sur le bord, et souvent au haut d’une surface plus ou moins aplatie; les ambulacres sont tantôt au nombre de cinq, tautôt au nombre de quatre suivant les espèces ; ils s’é- tendent rarement jusqu’à la circon- férence, et n’arrivent jamais jusqu’à la bouche; ils sont tantôt enfoncés, tantôt au niveau du test. Quelques Spatangues présentent sur le dos et au bord antérieur une gouttière plus ou moins profonde, prolongée jus- qu’à la bouche. Il en existe de vivans et de fossiles. Lamarck a formé deux sections dans le genre Spatangus ; la première renferme les espèces n’ayant que qua- tre ambulacres , ce sont ; les Spatan- gus peclora/is , ventricosus , purpu- ra/s , ouatas , cùrinatus , columbaris , compressas , Crux-Andrete , sterna- SPA lis , p/anulatus , orua/us , suborbi- cu/aris ; la seconde, les espèces à cinq ambulacres : Spatangus cauali- ferus , a/rupos , arcuarius , punctalus, j coranguinurn , retusus , subglobosus , [ gibbus , prunella , bufu , lævis , radia - j tus. 'E. D..L.) SPATH, min. Les anciens miné- ralogistes avaient d’abord réuni sous ce nom, d’origine allemande, plu- sieurs espèces de Minéraux qui avaient pour caractère commun un tissu la- inelleux et chatoyant; ainsi il y avait des Spaths calcaires, des Spaths pe- sans , des Spaths fluors, etc. L’abus de ce mol a pullulé dans les nomen- clatures modernes , et l’on a eu des Spaths boraciques, des Spaths ada- mantins, des Spaths amianlhiformes et jusqu’à des Spaths compactes. Au- jourd’hui ce nom est entièrement proscrit de la langue minéralogique ; on peut juger de la confusion qu’il a dû occasioner dans la science par le tableau suivant de ses nombreuses acceptions. Ou a nommé : Spath aciculaire , une variété de Chaux carbonatée ou de Baryte sul- fatée. Spath adamantin, le Corindon harmophaue. Spath amer , la Dolomie. Spath amianthjforme , le Gypse FIBREUX. Spath en barres, la Baryte sulfa- tée bacillaire. Spath de Bologne , la Baryte sul- fatée radiée des envii ons de Bologne. Spath boracique , la Magnésie bo- ratée. Spath brunissant, la Chaux car- bonatée ferro-manganésifère. j Spath calcaire, la Chaux carbo- natée laminaire; c’était le Spath par excellence. Spath calcaire prismatique, l’Arragotiile d’Espagne. Spath calcaréo - siliceux , b Chaux carbonatée quartzilerede ton- tainebleau. ' J Spath des champs, le Feldspath commun. i : : : if. *: ■ 0 ' I SPA - 'P atu changeant , la Diallage fiizée. IPATH CHATOYANT, la Diallage mé- oïtle et chatoyante. ■ patii en il A' soute , la Chaux ►sphatée eiistallisée du cap de ! i es . ' 'PATII en COLONNE , la Chaux car- latée et l’Amphibole prismatique, ''Patii compacte, plusieurs varié- de Chaux caibonatée compacte, FFeldspalh, de Chaux üuatée. I 'Patii cristallisé, toutes les va- i es cristallines de Chaux carboua- , de Baryte sulfatée , etc. [ IPATH CUBIQUE, la Chaux sulfatée i lydre. ' IPATH DECATESSARON, la Bal Vie : ’ate’e. i.'PATH DENT DE CoCI10N,la ChaUX ! jonatce métastatique. ‘ PATH DISDI ACLAST1QUE , laCliauX libonalée rhomboïdale d’Islande. • patii doublant, la Chaux car- natée limpide. n patii drusiforme , une variété (Chaux sulfatée. p patii dhusique, une variété de iiux cai bonatée. IPATH dur, le Feldspath. i- patii d 'Etain , le Schéelin cal- e qui accompagne souvent les i» erais d’Etain. fpath étincelant, le Feldspath. IPATH farineux, la Baryte sulfa- t terreuse. ii path ferrugineux, le Fer car- até laminaire. t patii fétide, la Chaux carbona- ; bituminifère. path fissile , la Chaux carboua- nacrée. ; path fixe , le Feldspath, s patii fluor, la Chaux üuatée. IPATH fusible, la Baryte sulfatée, lhaux üuatée et le Feldspath, t path de glace , une variété d’Al- f path gypseux, la Chaux sulfatée i inaire. ; patii d’Islande, la Chaux car- atée rhomboïdale et limpide. patii du Labrador , le Feldspath in. SPA 517 Spath lamelleux, la Chaux car- bo Datée nacrée. Spatii lunaire, le Feldspath na- cré , dit Pierre de lune. Spath magnésien , la Dolomie. Spath octogone, la Baryte sulfatée cristallisée. Spath onde , ia Chaux caibonatée laminaire à feuillets curvilignes. Spatii perlé, la Chaux caibona- tée ferro-inagnésifère et manganési- fère. Spath pesant , la Baryte sulfatée laminaire. Spath pesant vert , l’Uraue phos- phaté vert. Spatii piiosphorique , la Chaux phosphatée cristallisée, et la Baryte sulfatée radiée. Spatii de Plomb, le Plomb caibo- naté. Spatii Pyromaque, le Feldspath compacte. Spath de roche, le Feldspath. Spath Saure, la Chaux üuatée. Spatii schisteux, la Chaux car- bonalée nacrée. Spath scintillant, le Feldspath, le Quartz, etc. Spath sédatif, la Magnésie bo- ratée. Spatii séléniteux , la Strontiane sulfatée et la Baryte sulfatée. Spath siliceux, une variété de Quartz. Spath solide , la Chaux üuatée compacte. Spatii stalactitique , la Chaux caibonatée concrétionnée. Spath en table , la Wollastonile. Spath talqueux, la Chaux car- bonalée magnésifère. Spath tessulaire, la Chaux cai- bonatée concrétionnée. Spath en tête de clou , la Chaux caibonatée dodécaèdre. Spatii transparent , la Chaux üua- tée. Spath variant, la Diallage. Spath versicolore , le Feldspath opalin. Spath vitreux, la Chaux üuatée. Spatii vulgaire , la Baryte sul- fatée crétée. 5Æ SPA SPA Spaïii zéolitique, la Stilbite. Spath de Zinc, le Zinc silicate. (g. DEL.) SPATTIE. Spatha. bot. phan. On appelle ainsi de grandes bractées qui , dans certaines Plantes monocotylé- dones , recouvrent en totalité la Heur ou les fleurs avant leur épanouisse- ment, et qui souvent persistent et accompagnent le fruit. Les familles des Iridées , des Narcissées, des Pal- miers , des Aroïdées , etc. , présentent des exemples de Spathe. Cet organe peut varier quant à sa consistance, sa coloration , sa forme , etc. (a. R.) SPATHÉ. bot. phan. V. Spa- th ÉLIE. SPATHÉLIE. Spat/ielia. bot. phan. Genre de la famille des Téré- binthacées et de la Pentandrie Tri- gynie , offrant les caractères suivans : Fleurs hermaphrodites. Calice mem- braneux , coloré, à cinq divisions profondes; cinq pétales liypogynes , à estivation imbriquée; cinq étami- nes à filets courts , tricuspidés , dila- tés à la base et velus; ovaire presque conique, triangulaire et à trois loges biovulées; trois stigmates sessiles; drupe oblongue, à trois angles ailés et à trois loges, quelquefois à deux angles et à deux loges; graines ob- longucs , solitaires dans chaque loge, munies d’un albumen charnu, d’un embryon droit inverse, à cotylédons linéaires , oblongs, mince et à radi- cule courte. Le Spathelia simplex , L.; Bot. Regist. , tab. 670, est un Arbre dont le tronc est à peine ra- meux , les feuilles imparipinnées , ressemblant à celles du Sorbier, les fleurs en grappes paniculées , pres- que terminales. De Candolle ( Protir ., Syst. oeget. , 2 , p. 84) a mentionné une seconde espèce du Mexique sous le nom de S. rhoifulia ; mais cette espèce, établie d’après un simple dessin inédit, n'appartient peut-être pas au genre Spat/ielia. (g .n.) SPATH ELLE. Spathellula. bot. phan. Il arrivcasscz souventque dans un assemblage de fleurs muni d’une spathe générale, chaque fleur est ac- compagnée d’une petite spathe parti- ï 1 culière à laquelle on a donné le nom | de Spathelle. (a. R.) |;[ï SPATHILLES. bot. piian. On | donne ce nom, ainsi que celui de H Spathelle, aux petites spathes par- tielles qui accompagnent les fleurs l dan s certaines Iridées, etc. (a. R.) * SPATH 10ST EMON . bot. piian. Genre de la famille des Euphorbia- cées, établi par Blume ( Bijdr. II. ned. Ind. , p. 621 ) qui l’a ainsi carac- térisé : fleurs dioïques. Les mâles ont un calice à trois divisions étalées} corolle nulle; filets nombreux, ra~ meux en verticilles, soudés par la base en une colonne, à anthères di- dymes. Les femelles ont un calice ài cinq divisions; un ovaire à trois lo- ges uniovulées, surmonté de trois styles longs , plumeux au côté in- terne ; capsule tricoque , muriquée. Ce genre est voisin du Roulera et de VAdelia; mais il se distingue suffi- samment par la structure particu- lière des étamines. Le Spathiostemon jaoer.se est un Arbrisseau des mon- tagnes de Java, à feuilles alternes, elliptiques , acuminées , très-entières, un peu glabres. Les fleurs forment des épis axillaires, latéraux, soli- taires ou géminés; les femelles sont pédicellées ; les mâles sessiles. (g.. N.) s 1. SPATHIUM. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Loureirof Flot. Cochiack. , 1, p. 270 ) est identique avec I ' Aponogeton de Linné fils. P ce mot. (g.. N.) , : SPATH1US. 1 ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères , famille des Pupi- vores, tribu des Ichneumonides , éta- bli par Nées d’Esenbeck , ayant pouf type le Cryptus claoatus de Panzer, et que nous avons réuni provisoire- ment à celui de Bracon. (lat.) ■ SPATHODÉE. Spathodea. bot. piian. Genre de la famille des Bigno* niacécs et de la Didynamie Angtff- spermie, L. , établi par Palisol de Beauvois , et adopté par les auteurs modernes pour quelques espèces de Bignoncs qui se distinguent par Ie5 i 1 SPA ictères suivans : le calice est en ne de spalhe fendu d’un côté , en- ou denté à son sommet ; la corolle ndibuüforme , ayant son limbe âgé en cinq lobes inégaux; les îines , au nombre de quatre, sont vnames , avec une cinquième éta- e rudimentaire; le style est sim- , terminé par uu stigmate bila- dé. Le huit est une capsule al- ;ée, siliquilorme , à deux loges iees par une cloison qui, en dédoublant, semble partager le d en quatre loges Les graines • membraneuses et ailées dans pourtour. Ce genre se compose bustes ou d’Arbres plus ou moins es, portant des feudles oppo— , très-i a rement alternes , impari- tés, quelquefois simples. Les i .s sont grandes et disposées eu sorte de panicule. Parmi ces es- 's » les unes sont originaires de lénque méridionale; telles sont ùSpathodea laurifolia, Kunth in rib. ; orinucencis , Kunth; obu- , Kunth; fraxinifolia , Kunth; rnbosa , Vent., Choix., tab. 4o. ’ lutres d Afrique , Spathodea cam- i.'/a/a , Beauv. , Ow. , tab. 27 et 1,1 evis , Beauv. , tab. 29. Une croît llnde; S. longiflura , Vent., ZSLt- (a. r.) SiPATHOGLOTTIS. bot. phan. e de la famille des Orchidées et 1 Gynandrie Monogynie, L., établi Blume ( Bijdr. Fl. nederl. Ind. , i o ) qui lui a imposé les caractè- nivans : sépales du périanthe un î talés 7 les intérieurs plus larges es extérieurs. Labelle bilobé in- irement ( à lobes cormivens ), un peu au-dessus de sa base callosité déprimée, pubes- ; le limbe dressé, spatulé; gy- me un peu courbé, dilaté au : tel ; anthère terminant le gynos- au côté interne, biloculaire, J7é sur le rostelle qui est glan- x vers le bord. Masses pollini- ui nombre de deux, quadrilo- en massue , farineuses-pulpeu- ohérenLes par des filets élasti- TOME xv. SPA 5ag ques, et fixées au rostelle. Ce genre se compose d’une seule espèce w! fm°f^de^rîC/art> qUT‘ Cr°^ da”s^es toiets de 1 de de Java. C’est une Herbe naissant sur le sol , à racines fibreuses, a feuilles radicales lan- céolées , plissées , engainantes à la base. La hampe porte au sommet un epi.de fleurs pédicellées, accompa- gnées a la base de chaque pédicelle de bractées colorées. (G N j * SPAÏHDLARU. bot. phan Auguste Saiül-Hilai,e (Plant. rema\ du Brésil, p. 5i7, tab. 28) a décrit sous ce nom un nouveau genre de f a 'TH ? d<:s Violacées ayant le port uu C o no ho n a , et formant le passage es Ionidium aux Violacées régu- lieres. \ oici les caractères qu’il lui d : p" Î" petU ’ Jné&ai > caduc, divise profondément en cinq parties- corolle a cinq pétales insérés à là hase du calice , spatules , un peu iné- gaux, caducs, à onglets longs con- ta vens en un tube obliqué cincr etammes , alternes avec les pétales a filets aplatis, à anthères formant au sommet une pointe membraneuse et s ouvrant par les côtés; style uni- que, denticulé au sommet; stigmate a peine manifeste; ovaire libre, uni- 1 oculaire , renfermant plusieurs ovu- les fixes a trois placentas pariétaux. Le Spcithulana longifolia est un Arbrisseau très -glabre, rameu.v, à feuilles alternes ou opposées sur le meme rameau, portées sur de courts pétioles, obiongues, lancéolées, bor- dées de quelques dentelures éloi- gnées. Les fleurs sont assez grandes à corolle blanche ou violâtre, dis- posées, au nombre de une à ’trois sur des pedicelles axillaires. Cette J? la u te. croit au Brésil près de Saint- Sébastien. Sprengel ( Cur. post. , p. g g ) a donné à ce genre le nom d ' Amphir- rhox , a cause de l’existence d'un genre Spathularia ciéc par Persoon dans les Champignons. F. Spatiiu- ;lea- (g. .n.) SPATHULEA. bot. crypt. ( Cham- pignons.) Fries a modifié aussi le nom 54 de Spathularia donné par Persoon à un genre voisin des Clavaires , parce que ce nom était déjà employé en zoo- logie ; ce genre ne renferme qu'une espèce connue anciennement sous le nom de Clavaria spathulata , Fl. Dan. , t. 658; c’esL un Champignon simple, dressé, eu forme de spa- tule, d’un jaune fauve, dont la mem- brane fructifère recouvre les deux surfaces de la partie élargie en spa- tule ; inférieurement il est rétréci en un pédicule bien distinct. Ce Champignon croît dans les bois , dans le nord de l’Europe et dans les pays montueux. (au. b.) SPATULARIA. fois. ( Sliaw. ) Syn. de Polyodon. V. ce mot. (b.) SPATULE. P/atalea. ois. Genre de la seconde famille de l’ordre des Grallcs. Caractères : bec très-long , robuste , très-aplali , dilaté et arron- di en forme de spatule à la pointe; mandibule supérieure cannelée , sil- lonnée transversalement à la base; narines placées à la surface du bec, rapprochées, oblongues, ouvertes, bordées par une membrane; face et tête nues entièrement ou en partie; pieds longs et forts; quatre doigts, trois devant réunis jusqu’à la seconde articulation par des membranes pro- fondément découpées; un derrière, assez long pour porter à terre; ailes médiocres , amples; première rémige à peu près de la longueur de la se- conde qui surpasse toutes les autres. Toutes les espèces appartenant à ce genre fréquentent les plages maréca- geuses , voisines des bords de la mer, pourvu qu’elles soient ombragées par d’épais bosquets ; elles s’y tiennent en petites troupes, et ne les quittent guère qu’à deux instans de la journée, pour se rapprocher du rivage et y guetter les petits Poissons qu’y poussent les vagues. Lorsque celle nourriture n’est point assez abondante pour satisfaire leur appétit, ces Oiseaux se mettent à la recherche des petits. Reptiles , des larves et des Insectes aquatiques, des faibles Mollusques , mais surtout du frai dont ils paraissent extrême- ment friands. Dès que l’approche de | hnsaison rigoureuse se fait sentir, les j Spatules se recherchent, se réunis- i sent en plus grand nombre, atteti- i dent le passage des Cigognes, se joi- gnent à ces dernières, et toutes en- semble gagnent des contrées plus l rapprochées de l’équateur pour en I revenir au printemps jouir, dans nos \ climats, d’une uniformité de tempe- I rature qui paraît nécessaire à leur | existence. On trouve en quelque sorte i la preuve de cette conjecture dans! l’observation que l’on est à même de i faire sur les (Spatules tenues sous le joug de la domesticité, joug auquel on parvient sans peine à les soumet- tre. Elles éprouvent, à l’époque des i migrations automnales, un embar-i ras, une sorte d’inquiétude très-sen- sible, et, aprèsavoir passé tout l’hiver dans un état de malaise et de souf- frances , elles récupèrent brusque- ment au printemps la fraîcheur et la santé. Leur mue est simple, et le jeune Oiseau, sous diverses modifi- cations de plumage subordonnées aux gradations de son âge, est assez différent de ce qu’il doit être invaria- blement lorsqu’il a atteint trois ans. De même encore que la plupart des autres Oiseaux de rivage, les Spa- tules choisissent des Arbres très- élevés pour y établir leur nid qu’elles construisent avec des bûchettes par- faitement arrangées et liées avec des joncs; elles le tapissent intérieure- ment d’herbes plus molles qu’elles revêtent en outre d’un abondant ma- telas de duvet. Il arrive quelquefois, mais assez rarement, qu’elles préfè- rent cacher ce nid au milieu des joncs et des roseaux; il doit y avoir sans doute pour cette préférence quelques raisons déterminantes , mais jusqu ici elles ont échappé à l’observateur. Dans l’un et l'autre cas, le nid ren- ferme ordinairement deux ou trois œufs blancs, marqués de quelques taches roussâtres peu caractérisées; la femelle les couVe avec la plus grande assiduité, et les petits, im- médiatement après leur naissance, se couvrent de plumes duveteuse? c 53i SPA ;s Spatules ont été jusqu’ici recon- les dans toutes les parties habitées i globe. -Spatule blanche, Platalea leu- i roc/ia , L. , BulT. , pl. eul. 5o5. Tout plumage blanc avec un large. col- t d’un jaune roussâlre qui descend s plastron sur la poitrine; une ippe très-touffue et longue , à plu- es déliées et subulécs, ornant Toc- mit; front, joues, auréoles des i ux , menton et milieu de la gorge , .s et de couleur jaunâtre, pâle, ec une nuance rouge au bas de ia :rge; bec noir , onduleusement sil — nné en travers, avec le creux des : Ions bleuâtre , du blanc jaunâtre l 'extrémité de la palette dont les irds sont noirs; la mandibule infé- ure noire, avec un canal triangu- re, creusé depuis la base jusque i s la moitié, puis terminé par un i on ; iris rouge ; pieds noirs. Taille , ü n te pouces ; longueur du bec , huit ices et demi. La femelle est moins mde , sa huppe est moins allongée , i e collier ainsi que le plastron d’un ux beaucoup plus faible. Les jeu- si, Platalea nivea, Cuv. , ont les eas des rémiges noires; la tête en- rement couverte de plumes cour- et arrondies ; ils n’ont point de :ppe , et la teinte rousse du cou et I a poitrine ne commence à paraître au bout de la seconde année. Le : très-mou et très flexible est d une 1 1 te cendrée, une peau lisse le re- ; vre. Dans toute l’Europe. iiPATULE CfiLORORBINQUE , Plata- i chlororhync/ius. Tout le plumage ; j ne; front, face, menton et partie la gorge nus et d’un jaune rou- i Ire; nuque garnie de plumes ion- s, efïll èes et décomposées; bec t |é longitudinalement, d'un vert I nâtre ; pieds rouges. Taille , vingl- ’ f pouces. Cet Oiseau , ou plutôt I 30 1 « i 11 e , nous a été envoyé du de Bonne- Espérance. .e Souchet, espèce de Canard i ce mot), a aussi été nommé vnl- ement Spatule. (dr..z.) fPATULE. ms. Espèce du genre SPE Pégase. V . ce mot. On a aussi nom- mé de la sorte un Cycloptèrc. (b.) SPATULE, bot. pijan. L’un des noms vulgaires de Y Iris pseudo-aco- WS. (b.) SPA 1 U LÉ , ÉE. Spatulatus. bot. phan. On dit d’une feuille, d’un pétale ou de tout autre organe plan qu’il est Spatulé, quand il est obtus' et arrondi à son sommet, et qu’il se rétrécit insensiblement à sa base de manière à avoir quelque ressem- bl ance avec la forme d’une spatule; telles sont les feuilles de quelques Globulaires et Statices. (a. h.) SbECIRE. mam. V. Vesperti- LI ON. SPECTRE. Spectrum. ins. Scopoli donne ce nom à un genre de Lépi- doptères crépusculaires qu’il compose de Splungides. Ses espèces appar- tiennent au genre Smérinthe et à quelques divisions des Sphinx. V. ces mots. Stoll donne aussi ce nom à un genre d’Orlhoptères qui correspond à la famille des Spectres de Latreille. V. Spectres. - (G.) SPECTRES. Spectra. ins. Latreille donne ce nom (Fam. nat. du Règne Animal) à une familie de l’ordre des Orthoptères, première section, qui correspond entièrement au genre Spectie ( Spectrum ) créé par Stoll. Les caractères généraux de cette fa- mille sont : corps souvent filiforme ou linéaire; ocelles souvent peu dis- tincts ou nuis. Antennes insérées sur la partie de la tête antérieure aux yeux. Elytres et ailes horizontales, celles-ci plissées dans leur longueur, point entièrement recouvertes parles élytres. Pâtes de forme identique , toutes propies à la marche; cuisses antérieures |>l us ou moins compri- mées, toujours échancrées à leur base. Corselet plus court que le mé- sothorax ou tout au plus de sa lon- gueur. Insectes se nourrissant de vé- gétaux. Ces Insectes affectent des for- mes très-bizarres, et qui se confon- dent avec celles des végétaux sur lesquels la nature les a appelés à 34* 5 r> 2 SPE vivre ■ les uns ressemblent à de pe- tites branches sèches tant pour la for- me que pour la couleur ; d’autres ont des ailes et des cintres dilatées qui leur donnent la forme d’une feuille; ceux-là sont d’un beau vert et sont très-difficiles à distinguer entre les feuilles des orangers et autres arbres sur lesquels ils habitent. On trouve ces Insectes dans les contrées chau- des de l’Amérique, de l’Asie et de l’Afrique; on n’en rencontre qu’une espèce dans les provinces méridio- nales de la France. Celles qui vivent entre les tropiques atteignent quel- fois une très-grande tadle. Latieille (Fam. nat., etc.) partage cette famille en quatre genres qui sont •• les 1 J h i 1 — lies , Phasmes , Bactéries et Bacilles; mais nos savans collaborateurs de l’Encyclopédie méthodique, Lepel- lelier de Saint-Fargeau et Serville , y ont introduit trois nouveaux genres , ce qui les a obligés de diviser la fa- mille de la manière suivante : I. Trois ocelles très-distincts. Genre : Phasme. [[. Point d’ocelles distincts. a. Corps ailé ou ayant au moins des élytres. a. Prothorax égalant presque le mésotliorax en longueur. Genre : Piiyelie. b. Prothorax plus long que la moi- tié du mésothorax. Genre : Prisope. c. Prothorax court , n égalant pas en longueur la moitié du mesothoiax. Genres : Ceadoxère , Cypiio- CP. ANE. B. Corps aptère, sans ailes ni ély- tres. Genres : Bactérie , Bacille. V. ces mots à leur lettre ou au Supplé- ment. SPÉCULATION, mole. Nom vul- gaire et marchand du Conus papi/io- naceus de Bruguière. (»•) SPEISE. min. Nom donné par les r SPE minéralogistes allemands au Fer sul- furé magnétique , et à un minerai! arsenical qui donne, par la fusion , j un mélange d’ Arsenic et de plusieurs} autres substances métalliques. (g. DEL.) i SPEISKOBALT. min. Le Cobalt) arsenical, ce mot. (g. del.) * SPENNERA. bot. phan. Gc-me} de la famille des Mélastomacées, éta-r bli parMartius en manuscrit, et pu-t blié par De Candolle ( Prodr. SyslÀ f^eg., 5, p. 1 1 5 ) avec les caractères} suivans : calice dont le tube est glo-î bilieux , le limbe à quatre ou cinq lobes courts, excepté dans une espèce {S. Ckœtodori) ou les lobes sont séla- cés ; bouton conique, composé de pé- tales lancéolés pointus; huit à dix étamines a\ant leurs anthères ovales obtuses, à un seul pore terminal, mu- nies d’un connectif long sans appen- dices; capsule libre à deux ou rare- ment à trois loges; graines en forme de limaçon, revêtues de petites aspé- rités. Ce genre se compose de dix-neuf espèces dont douze sont entièrement nouvelles et recueillies dans l’Améri- que méridionale, principalement dans) le Brésil, par Richard, Marlius et le prince de Neuwied. Ce sont des Her- bes annuelles ou quelquefois ligneu- ses et vivaces, dont le port rappelle | celui des Circœa-, leurs tiges sont dressées , garnies de feuilles pétiolée; à cinq nervures mémbraneuses bor dées de cils ou de fines dentelures Leurs fleurs sont blanches ou rosci et forment une panicule lâche et ter- minale. C’est à ce genre que se rap portent les RJiexia aquatica , circai folia, polyslachia , indecora , etc., di bel ouvrage de Bouplacd sur le: Rhexies. (g. .N.) * SPENOPTERIS. bot. cryi-t FOSS.(Ad. Brongniart.) V. Filicites SPERCHÉE. Spercheus. ins. Genri de l’ordre des Coléoptères, scctior des Pentamères, famille des Palpi- cornes, tribu des' IlydrophilieDS établi par Fabricius et adopté P»1 Latreille et par tous les entomo'0- gistes avec ces caractères : c01f 553 SPE île, hémisphérique, très -bombé dessus. Tête forte, ayant le cha- ron très-échancré en devant; an- mes insérées sous les côtés du cha- ron , de la longueur de la tête et nposées de six articles dont les cinq rai ers forment une massue cylin- que, perfoliée , pubescenle et ar- jdie à son extrémité. Libre en ri*é transversal , coriace, caché is le chaperon , et ayant ses bords éraux arrondis en devant -, ma'ndi- les très-arquées au côté extérieur, ;uës à l’extrémité et bidenlées; inâ- oires composées de deux lobes, xtérieur en forme de palpe allon- , arqué, grêle, pointu et soyeux ■on extrémité; l’intérieur en carré îg , tronqué obliquement à son ex- mité et cilié ; son angle antérieur mant une dent allongée. Palpes eisque filiformes , leur dernier arti- n’ayant guère plus d’épaisseur .e les autres; les maxillaires deux -s plus longs que les labiaux , leur icle terminal ovale-allonge , amin- àà sa base , aigu à l’extrémité ; der-- ;r article des labiaux ovale; lèvre léaire, transversale; menton en me de carré long transversal , trois s plus large que long. Corselet nsversal, plus large que la tête, lancré en avant pour la recevoir, à peu près de la même largeur, . tant un écusson fort petit. Elylres ondies à leur partie humérale , ouvrant en totalité l’abdomen et ailes , et beaucoup plus larges que corselet; pâtes toutes propres à la relie; abdomen ovale. Ce genre se lingue facilement des Hydrochus , jphores , Hydrænes et Ochtébies , ce que ceux-ci ont les mandibules îs dents à leur extrémité. Les Hy- iphiles, Hydrocharcs, Globaires Hydrobies , qui ont comme les < srchées les mandibules bidentées, différent cependant par leurs au- nes qui sont composées de neuf icles. On ne connaît pas les mœurs la seule espèce connue de ce ire-; on la trouve dans les pays tem- •’és et froids de l’Europe, en An- lerre , dans l’Allemagne, le nord SPE delà France, et quelquefois, mais très-rarement , aux environs de Paris. Elle a reçu le nom de Sperchée échancré , Sperchœus emarginatus , La tr. , G en. Cru st., etc. T. ii, p. 63, figurée T. i, pl. 9) fig. 4. ; Encycl. méth. , pl. 35g , fig. 56 et 07. (g.) SPERCH1US. ckust. Rafinesque donne ce nom à un genre qui paraît appartenir à l’ordre des Amphipodes, et semble être voisin du genre C'era- pus de Say. Cet auteur le caractérise ainsi ( Armais of nature, n° 1): an- tennes deux fois plus longues que la tête, à peu près égales entre elles, avec de longs articles tronqués ; celles de la paire supérieure étant néan- moins un peu plus grosses et plus grandes que les inférieures. Corps comprimé, formé de sept segmens , pourvus d’une large écaille île cha- que côté ; le quatrième de ces seg- mens étant grand, avec un appen- dice additionnel en arrière; partie postérieure du corps ( ou abdomen ) ib rmée de quatre segmens ; queue avec des appendices courts et recour- bés; pieds au nombre de quatorze, terminés par un seul ongle ou cro- chet ; ceux de la quatrième paire forts , pourvus d’une main grande , épaisse et arrondie. La seule espèce décrite de ce genre, le Sperchius lucidus de Rafinesque, vit dans les eaux des sources et des ruisseaux, aux environs de Lexing- ton, dans le Kentucky, aux Etats- Unis. Il a trois quarts de pouce de long; sa couleur est le brun luisant; ses yeux sont noirs. Les appendices et la queue sont plus courts que le dernier segment de celle-ci, courbés en dehors et composés de deux arti- cles et d’un filament terminal, (g.) SPERGULA. rot. I’iian. V. Spar- GOTJTE. SPERGULARIA. bot. phan. Per- soon avait établi sous ce nom une section dans les J re paria , composée d’espèces qui ont le port des Sper- gula , et dont les feuilles sont mu- nies de stipules scarieuses. Cette section a été élevée au rang de genre 534 SPE par Presl dans son ouvrage sur les Plantes de Sicile, mais ce genre n’a pas die adopté. f\ Sabeine. (g.. N.) SPERGULASTRUM. bot. phan. Genre de la Camille des Caryophyl- lées et de la Décandrie Tétragynie , établi par Richard père ( in Milhx., Tlor. boréal. Amer., 1 , p. 276)01 of- frant les caractères suivans : calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales entiers , plus courts que le calice ou nuis ; dix étamines ; quatre stigmates sessiles , ligules - sélacés ; capsule ovée, plus longue que le calice, à quatre valves. Le nom de ce genre a été changé inutilement en celui de Micropeiahtm par Persoon. Il diffère du Spergula par le nombre des stig- mates, et dans quelques espèces par l’avortement des pétales. Dans l’ou- vrage de Michaux , trois espèces se trouvent décrites sous les noms de Spergu/astrum lanuginosum , lanceola- tu/n et gramineum. Ce sont de petites Plantes herbacées qui ont le port des Spargoutes ou des Stellaires, et qui croissent en diverses localités de l’A- mérique septentrionale. (g. .N.) * SPERGULUS. bot. phan. Le genre proposé sous ce nom par Bro- tero , ayant pour type le Drosera lu- sitanica , est maintenant reçu sous celui de Drosophylliun que Link lui a imposé. V. Drosophylee. (g. .n.) SPERMA-CETI ou BLANC DE BALEINE, mah. Substance particu- lière que l’on trouve au-dessus du crâne des Cachalots ( V. ce mot) , et qui est formée en grande partie de Cétine , principe immédiat gras , so- lide , cristallisable en lames brillan- tes et incolores , presque inodore et insipide, fusible à 4g°. La Céline se saponifie très-difficilement et seule- ment en partie. Le Sperma- Ceti entre dans la composition de plusieurs em- plâtres, et est surtout utile dans les arts pour la confection des bougies diaphanes. (is. g. st.-ii.) SPERMACOCE. Spermacoce. bot. phan. Genre de la famille des Ru- biaçées et de la Télrandrie Monogy- SPE nie, L., que l’on peut caractériser det la manière suivante : calice adhérent) avec l’ovaire , offrant de quatre à huit) dents égales ou inégales ; corolle tu-, buleuse ou infundibuliforme , àqua-, trc divisions égales; quatre élarmnesi incluses ou à peine saillantes; style» terminé par un stigmate bifide. Le» fruit est une capsule à deux loges» monospermes. La graine est pel tée , f attachée à un Irophosperme qui naîtl de la cloison; le péricarpe se sépare • tantôt en deux coques closes et in- déhiscentes ( Diodia , Chamisso), tan-' tôt en deux coques fendues longitu-» (finalement sur le milieu de leur face) interne ( Borreria , Meyer, Chamis-I so), tantôt enfin en deux coques dontj l’une entièrement close, emporte) avec elle la lame de la cloison delà» seconde coque qui ne se compose! alors que de sa paroi externe et con-i vexe [Spermacoce , Chamisso). Tell que nous le caractérisons ici , le, genre Spermacoce réunit le genre! Diodia de Linné, rétabli récemment, par Chamisso ( Linn. , 1828 , p. 5og ) | et le Borreria de Meyer ( Fl. ou Bigelowia de Sprengel. Les ca-i ractères sur lesquels on a fondé lai distinction de ces trois genres ne sont! que de légères modifications d’uni même type d’organisation. En effet,! ! que les deux coques restent parfaite- j ment closes comme dans les Diodia, , ou bien qu’elles offrent une fente | 1 longitudinale sur leur face interne! comme dans les Borreria, ou enfin que I f la cloison reste complètement adhé- rente à Tune des coques , que l’autre f ne se compose que de sa paroi ex- j Pi terne comme dans les véritables es- j U f)èces deSpermacoce ; nous ne voyons i o- à qu’une seule et même organisa- I tion , et nous pensons que ces inodi- ; !n fications peuvent être seulement em- ; ployées pour établir de simples sub- j ot, divisions dans le genre Spermacoce. j in Quant au genre Richardsonia , il dif- ! In- fère non-seulement par une troisième l ou quelquefois une quatrième partie! ajoutée à son ovaire et à son fruit, I «. mais encore par la forme du limbe de | son calice, qui tombe d’une seule ÿlij SPE :e au moment où le fruit va se sé- 2r en trois coques. On a relire avec l .e raison du genre Spermacoce les ;ces dont la capsule s’ouvre traus- ' salement en deux valves superpo- • . pour en former le genre Milra- , )U/n de Zuccharini. Le genre Rsyl- \zrpus de Martius a aussi de très- nds rapports avec le Spermacoce, ;.'S néanmoins on peut l’en dislia— r par sa capsule à deux loges sep- ages , dont la cloison est entière et ; osée aux valves , et encore par ses iues comprimées et membraneuses, •e nombre des espèces de Sperma- | es est très-considérable; ce sont Plantes herbacées , vivaces ou 1c- i ement sous-frutescentes, ayant la 1 carrée ou anguleuse , des feuilles posées ou verticillées, réunies entre s par une sorte de gaine slipulaire f iliée. Les fleurs sont fort petites , mpées aux aisselles des feuilles ou unies en capitules, plus rarement .grappes ou en panicules. Toutes espèces sont exotiques, et crois- it en abondance dans les régions udes du nouveau et de l’ancien ;tinent. (a. R.) LSPERMACOCÉES. Spermacoceœ. than. On appelle ainsi l’une tribus de la famille des Rubia- 55. V . ce mot. (a. h.) 1 P E R M AD ICT Y ON . rot. phan. wburgh avait établi sous le nom i( amittonia un genre de la fa- 1 le des Rubiacées et de la Pen- Jrie Monogynie, L. , mais pour rel Brown proposa le nom de rmadictyou , celui d ' HamiUonia nt appliqué à un autre genre, ns son ouvrage sur les Plantes de omandel , vol . 3 , p. 02 , t. 256, il rivit donc et figura , sous le nom Spermadictyon suaveolens , la inte qui forme le type de ce nou- t u genre dont voici les caractères mtiels : calice supère, quinqué- à segmens subulés; corolle in- » dibuliforme , à tube grêle , un peu i»té vers l’oiificc, à limbe découpé cinq segmens oblongs et étalés ; q étamines dont les filets sont SPE f>55 très-courts , insérés un peu au-des- sous de l’orifice du tube ; ovaire ovale , surmonté d’un style de la lon- gueur du tube de la corolle et ter- miné par un stigmate quinquéfide; capsule infère, oblongue, déhiscente par le sommet, uniloculaire, à cinq valves renfermant cinq graines mu- nies d’un arille réticulé. Le Sperrnadictyon suaveolens, Rox- burgh, loc. cil. ; Bot. Regist., n. 548, est un Arbrisseau à feuilles opposées, elliptiques, et à fleurs blanches, exha- lant une odeur délicieuse, termi- nales, disposées en corymbes ombei- liformes. Cette Plante a été trouvée , dans ITnde-Orientale , sur les mon- tagnes de Rajamahl , et de-là trans- portée au jardin de Calcutta, puis en Europe dans l’année 1816. Don , dans sa Flore du Napaul , a décrit .sous le nom générique d’ Hamiltonia une es- pèce nouvelle qui a beaucoup de rap- ports avec la précédente. (g.. N.) * SPERMAGRE. Spermagra. 01a. Sous ce nom , Swainson a établi un genre d’Oiseaux ( Zool . Journ. , n° 11, p, 343) pour recevoir l’Embé- rizoïde longibandes de la pl. col. 1 14, fig. 2, deTemminck. (less.) SPERMAXYRUM. bot. phan. Genre de la famille des Olacinées et de la Triandrie Monogynie , L. , établi par Labillardière ( Rov.-Holl 2, p. 84, tab. 235 ) et ainsi caracté- risé : calice petit , entier , ne s’agran- dissant pas après la floraison; corolle à cinq pétales, dont quatre soudés deux à deux avec les filets des éta- mines, et conséquemment semi-bi- fides; le cinquième pétale libre, en- tier ; appendices filiformes, simples ; trois étamines dont deux soudées avec les pétales, la troisième libre; ovaire uniloculaire, à trois ovules suspendus au sommet d’une colonne centrale filiforme ; drupe sèche, mo- nosperme. Ce genre a été réuni par R. Brown au genre Olax ; il ne ren- ferme que deux espèces (S- Phyllan- thi et S. silicium , Labill. , loc . cil. ) , qui croissent à la Nouvelle-Hol- lande, à la Terre de Yau-Leuwin et 536 SPE au Port-Jackson. Ce sont des Arbris- seaux à feuilles distiques et disposées le long des branches comme les fo- lioles de feuilles pinnées le long d’un pétiole commun; quelquefois, mais rarement , ils sont dépourvus de feuil- les. Les (leurs sont polygames par avortement. (g. .N.) SPERME, zool. C’est la substance fécondante renfermée dans les or- ganes sexuels du mâle. V. Géné- ration. , (a.r.) SPERMODÉE. bot. crypt. V. Spermoedia. SPERMODERME. bot. phan. (Nom proposé par le professeur De Candolle pour le tégument propre de la graine. F. Épispebme. (a. n.) SPERMODERMIA. bot. crypt. {Hypoxylées.) Le genre décrit sous ce nom par Tode ( Fung. Meckl. , i, pl 1, fig. î) a été long-temps en- veloppé de beaucoup d'obscurité ; Chaillet a trouvé dans le Jura une Cryptogame qu’il a considérée, ainsi que De Candolle, comme la Plante indiquée par Tode; ces échantillons étudiés par Fries sont considérés par ce savant mycologue comme un état imparfait d’une espèce de Sphæria (. Sp/i. Leiophemiœ, Fries , Syst. myc. , 52 , pag. 399) ; car il a reconnu des périthécions très-petits cachés dans la substance interne. Tode avait donné à l’espèce qu’il a décrite le nom de Spermodermia clandestina y elle croît sous l’écorce à moitié, pourrie des vieux Chênes. (ad. b.) SPERMOEDIA.- bot. crypt. {Champignons .) Fries désigne sous ce nom le genre de Champignons para- sites qui forme l'Ergot des Céréales et \ que De Candolle avait nommé Sclerotium Clavus. V. Ergot, Seigle et Sphacélie. (a.r.) SPERMOGONIA. bot. crypt. Genre établi par Bonnemaison et qui ne diffère peut-être pas du Bangia de Lyngbye ; il a pour type le Con- ferva atropurpurea de Roth , rangé parmi les Bangia par Lyngbye. Bon- nemaison caractérise ainsi son genre SPE Spermogoniu : filamens simples ouf * rameux , rarement cloisonnés, con-t 1 tenant des locules de forme variable. 1 Les espèces sont toutes marines, à : l’exception de celle que nous avonsl 1 citée qui croît également dans les eaux douces et salées. (ad. b.) I I 1 * SPERMOLOGOS. ois. Syn. de! Freux chez les anciens. F . Corbeau.! (b.) I SPERMOPHILE. SpermophUut\ mam. Genre de Mammifères rongeurs! créé par Fr. Cuvier aux dépens des Marmottes, Arctomis , de la plupart des zoologistes. Les Spermophiles fout le passage des Marmottes aux Tamia ou Ecureuils de terre, et se distin- guent des premières par des formes plus élancées et plus grêles , par des pieds plus longs et plus étroits, et par leurs doigts presque entièrement libres, avec un seul tubercule à la base de chacun, dépouillé de poils. Les dents présentent entre autres particularités d’être plus étroites que celles des Marmottes , et les diffé- rences les plus fondamentales se trou- vent également établies dans les mo- difications qu’éprouve la boîte os- seuse crânienne. On peut donc ca- ractériser ce genre ainsi qu’il suit: hélix bordant l’oreille ; pupille ovale; de grandes abajoues ; doigts des pieds étroits et libres ; talon couvert de poils, tandis que les doigts des pieds de derrière sont nus; vingt- deux dents : quatre incisives, uix molaires en haut et huit en bas. Les détails donnés au mot Marmotte de ce Dictionnaire leur sont entièrement applicables. Le type de ce genre est: Le Souslick , Spermophilus cilil- lus ; le Zizel et le Souslick, Buff., pl. 3i ; Arctomis citillus , Pallas, pl. 5 et 6 ; le Jevraschka , Buff; 1» Marmotte de Sibérie, var., Buff. Ce Spermophile est d un gris brun en dessus , ondé ou tacheté de blanc par gouttelettes, blanc en dessous. On en connaît plusieurs variétés : l’une, tachetée [Sp. gUtlata) ; 1 autre ondulée {Sp. undula/a), ou le Zizel; enfin une troisième , d’un brun jau- ! : - SPH tre uniforme, ou la Marmotte de oérie. Cet Animal se nourrit de nues , et vit isolé dans des terriers dans le nord de l’Europe et de usie, ainsi que dans la Peise, l’Inde la Tartarie. A ce genre il faut joindre sans au- ru doute les Marmottes des Etats- : iis , décrites sous les noms d ’ Arc- r iis P an yi, Richardsonii , Fran- ï nii, Hoodii , missoufiensis, grise us. Marmotte. (less.) SPERMOPHILE. Spermop/iila. ri* Swainsou a proposé ce genre ur recevoir des Bouvreuils de l’A- : rique du sud , et notamment les rrhula falcirostris et P. cinereola. (iiESS . J SsPET. pois. V. Sphyrène. ** SPHACELARIA. rot. crypt. eira/niées.) Lyngbye a donné ce nom i m genre séparé des Ceramiurn et ii a pour type le Ccraniium sco- rrium ou Conferva sccparia , L. , et ms lequel se groupent assez natu- Idement plusieurs autres Plantes nues. Ce sont de petites Plantes pissant en touffes serrées, à fi la— ms articulés , roides , d’un vert vire foncé, à rameaux pinnés ou bi- i nés, distiques; les articles des ti- : sont marqués de bandes colorées ; extrémités des rameaux sont gon- > , tronqués, brunâtres et comme i '-lés et desséchés; ils renferment i corpuscules reproducteurs qui s’é- i ppenl plus tard par leurs extré- és. Notre collaborateur Bory de int-Vincent a établi deux nou- ux genres aux dépens des Spha- ' lires de Lyngbye et d’Agardh , s les noms de DeliselLa et de ngbjrella. F. ces mots. (ad. r.) SPHACÊLIE. Sphacelia. bot. tfPT. ( Champignons .} Nom donné le docteur Léveillé au genre de i impignons parasites qui , selon constitue l’Eigot du Seigle. ( V . ole). Ce Champignon se déve- i >e sur le sommet de l’ovaire et pose à sa fécondation. Il est ' i , ‘ visaueux , variable dans sa ae , sillonné de rides inégales. SPH 53r formé de trois à quatre lobes réunis a leur sommet , séparés à leur base. Les sporules sont ovoïdes, presque globuleuses, éparses dans la subs- tance même du germe. Ce Champi- gnon se développe sur le Seigle et plusieurs autres Graminées, et même quelques Cypéracées. L’espèce uni- que de ce genre a été décrite par le docteur Léveillé sous le nom de Sphacelia segeturn. (a. r.) SPHACELLOS. bot.phan. (Théo- phraste.) Le Salvia offieinalis selon les uns , le Stackys germanica et le Teucrium Scorodunia selon les au- tres. (b.) SPHÆNOCARPUS. bot. phan. Pour Sphe/iocarpus. V. ce mot et Lagtjncularia (g..n.) SPIIÆNOCLÉE. Sphænoclea. bot. piian. Pour Sphénoclée. V. ce mot. (G. .N.) SPIIÆNOPLEA. bot. crypt. (Sprengel.) Syn. de Sphœroplea d’A- gardh. V. ce mot. (ad. b.) SPIIÆRA. conch. Sowcrby , dans son Minerai Conchology , a établi ce genre fort incertain encore pour une Coquille fossile dont il n’a vu que des parties fort incomplètes de charniè- res; il a représenté cette Coquille globuleuse , comme l’indique son nom , pl. 354 de l’ouvrage précité. Nous ne croyons pas que l’on puisse admettre ce genre avant d’avoir des caractères plus satisfaisans. (d..ii.) SPPIÆ.RA. bot. crypt. (Acliarius.) V. Gyrome. * SP1IÆRALCÉE. Sphœralcea. bot. phan. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Po- lyandrie, L. , établi par Auguste de Saint Hilaire, Adrien De Jussieu et Cambessèdes ( Flor . Brasil. , i , p- 209), qui l’ont ainsi caractérisé : calice double; l’extérieur tripbylie, plus court, caduc; l’intérieur quin- quéfide , persistant. Corolle a cinq pétales , alternes avec les découpures calicinales , obliquement subbilo- bées. Tube staminal plus court que les pétales , divisé au sommet en 538 SPH 8PII filets nombreux portant chacun une anthère. Ovaire divisé en loges nom- breuses (quinze à vingt), chacune contenant trois ovules fixés à l’angle interne. Styles en nombre égal à celui des loges, soudés par la base, libres par le sommet , et surmontés d’au- tant de stigmates capilellés. Cap- sule globuleuse, ombiliquée, tomen- teuse , à plusieurs coques circulai- rement placées, déhiscentes par le dos en deux valves, renfermant une à deux graines dont la structure est semblable à celle des autres Malvées. Ce genre est formé de la section des Malva à laquelle De Candolle a donné le nom de Sphœroma. On doit donc y comprendre les espèces pla- cées dans cette section, plus le Sp/iœ- ralcea cisplalina, Aug. St.-Hil . , Juss. et Camb., Plant, usuell. bras., n. 52. Ces Plantes croissent pour la plupart dans l’Amérique méridionale. Ce sont des Arbustes ou des Arbrisseaux à feuilles alternes, dentées ou lobées , à fleurs rougeâtres ou violacées, dis- posées en grappes peu fournies ou . en bouquets. (g.. N.) SPHÆR ANTIIE. Sphœranthus. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie né- cessaire, établi par Vaillant, et placé avec doute par Cassini dans la tribu des Inulées. Voici , d’après ce dernier auteur, les caractères principaux de ce genre : capitule globuleux, com- posé de petites calathides nombreu- ses , sessiles et immédiatement rap- prochées. A la base de ce capitule , sont des bractées obovales-acuininées, concaves, coriaces, membraneuses sur les bords , spinescentes au som- met ; chaque bractée accompagnant extérieurement, une calathide. Celle- ci est composée au centre d’un petit nombre de fleurons réguliers et mâ- les par avortement de l’ovaire qui est rudimentaire, et à la circonférence d’un rang de fleurons tubuleux et fe- melles. L’ involucre de chaque cala- thide est formé d’environ cinq folio- les à peu près égales, appliquées, ob- longucs, concaves , nautiques ; récep- tacle très-petit et nu; l’ovaire des ( fleurs femelles et marginales est cy-l lindracé, hispidule, privé d’aigrette t et muni d’un bourrelet basilaire. Ge t styleest (et ininépar deuxbranchesdi- I vergentes, un peu arquées en dehors,! arrondies au sommet , glabres, ayant la face intérieure bordée de deux gros bourrelets stigmatiques, confluens au sommet. Le genre Pu/ycephalus de Forskah! est identique avec le Sphœ- rantkus ; la description générique et! spécifique qu’en donne cet auteur s’ap- plique exactement au Sphœranthus i inc/icus , L., qui est le type dix genre., C'est une Plante herbacée, à odeur) aromatique, à feuilles alternes dé-f currentes , à fleurs rouges disposées» en capitules terminaux. On connaît) cinq aulres espèces de Sphœranthus i elles croissent dans les pays chauds de l’Asie et de l’Afrique. (g.. N.) SPHÆRIACÉES. bot. crypt. {Hy- poxylées.) Ou donne ce nom à une des quatre sections de la famille des Hypoxylées qui se distingué par ses sporules renfermées dans des thèques qui forment un noyau globuleux con- tenu dans un périthécium qui ieur donne issue par une ouverture arron- die ou al longée. Cette section se rappro- che surtout de celle des Phacidiacées quis’endistingue parses thèquesdroi- tes, fixées, réunies en forme de disque plat et par sou périthécium qui s ou- vre en plusieurs valves. Fries rap- porte dans son Systema orbis vegeta- bil/s, les genres suivons à cette sec- tion , et les groupe ainsi en quatre tribus. I. SphærinÉes. Hypocrea , Fries; Hypoxylon , Bull.; l-'alsajl ries; Sphte- ria , Hall, IL Dichæsées. Dichœna , Frics; Hypospila , Fries; Ostropa , Fries; Gibbera , Fries. i ‘ J 1 III. StrigulinÉes. Corynel/a, Acli-ij Strigula , Fries ; Meliola, Fries. IV. DoTHtntNÉES. Fermi cul aria ijl Todc ; Dothidca , Frics ; JscosphmVl Fries. S PH feaucoup de ces genres , publiés • uis l'impression des volumes du ionnaire ou ils devraient se trou- , , seront décrits dans le Supplé- nt. (ad. b.) ? PHÆRIDIE. Sphœridium. bot. pt. [Muasses.) Nom donné par 1 lel, dans la table de son Methodus i icontrn , au genre qu’il désigne .ss l'ouvrage par le nom de Pleari- ui , nom qui a été adopté par les pjurs qui ont cru devoir séparer ce re des Phascum , distinction qui ' jous paraît pas naturelle, (ad. b.) PHÆRIDIOPHORUM. bot. >N. Uesvaux ( Journ. de Bot. , 5, .2.5, tab. 6 ) a fondé sous ce nom U tenre qui a pour type 1 'Indigofera folia de Retz, et qui ne diffère ; autres Indigofera que par ses -sses globuleuses et monospermes, t’enre n’a pas été adopté, (g. .N.) IPHÆRlDlUiVI. ins. V. Sph é- IïE. VHÆRIE. Sphœria. bot. crypt, fpoxylées. ) Le genre immense uael Haller a donné ce nom a depuis lui démembré un grand nbie de fois, et, malgré les sous- ttions qu’il a ainsi subies, il conte- encore dans le Syst. Mycologi- de Fries plus de cinq cents es- .s distribuées dans vingt-sept tri- Plus récemment {Syst. orb. Ve- i, p. io5) ce même auteur, qui i t une élude très-approfondie de “ famille, a considéré le Sphœria me nue section de la famille des oxylées, et a divisé le genre Sphœ- :n quatre genres principaux sous noms de Hypocrœa , Hypoxylun, sa et Sphœria. Les caractères de ction des Sphærinées ou de l’an- genre Sphœria sont les suivans : ' hécium s’ouvrant par un pore mdi dont le bord est plus ou i is proéminent, quelquefois pro- é en un long tube. Les quatre es que Fries a formés aux dépens 'Sphœria ainsi limités, sont ainsi itérisés : ypocrca ; périthécium rnembra- SPH 5ô9 lieux, thèques filiformes; sporidies simples , pâles , s’échappant sous forme de filamens ou de globules. Ces espèces de couleurs variées, dont la base est charnue, ont été quelque- fois rapportées anciennement aux Cla- vaires ou aux Pézizes Ilypoxylon , Bull. ; périthécium presque corné; thèques en forme de massue; sporidies cloisonnées , opa- ques , s’échappant sous la forme d’une poussière noire, grossière. Valsa ,• périthécium membraneux ; thèques en forme de massue ; spori- dies transparentes, presque simples, sortant en une masse gélatineuse. Sphœria; périthécium de consis- tance cireuse , rempli d’une masse gélatineuse ; thèques en forme de massue; sporidies simples, transpa- rentes, s’échappant comme une pous- sière très-fine ou comme une sorte de fumée. Dans chacun de ces genres , les espèces sont réparties dans plu- sieurs sections, d’après la forme des périthéciums et de la base charnue qui les enveloppe ou les supporte dans beaucoup de cas ; ainsi tantôt celte base charnue ou presque li- gneuse a la forme d'une Clavaire , tantôt elle est étendue à la surface du bois en une couche épaisse et charnue; dans d’aulies cas elle ne fait que servir de moyen d’union aux périthéciums qui sont groupés comme les fruits d’une mûre ; enfin elle man- que dans beaucoup d’espèces, ou bien elle est remplacée par le tissu même des Végétaux dans lequel ces Crypto- games parasites se développent ; en effet un grand nombre d’espèces , particulièrement dans les véritables Sphœria , se développent sous l’épi- derme des feuilles vivantes ou mala- des , sur lesquelles elles forment des taches analogues à celles des Xy- loma , mais pourvues d’une ouverture régulière et arrondie. (ad. B.) SPI-IÆROBOLUS. bot. crypt. {Lycoperdacées.) Ce genre ayant été parfaitement décrit par Micneli sous le nom de Carpobolus , nous avons 54o S PH Sl'II cru devoir adopter ce nom de pré- férence a celui de Sphœrubo/us que J ode lui a donné depuis, et qui a cependant été adopté par la plupart des mycologues. V. Carbobolus. (ad. b.) SPHÆROCAPNOS. bot. brian. (De Candollc.) V. Fumeterre. caractères bien légers, et qui dépenij dent peut-être plutôt des figures qu« des diflêrences réelles dans la Planta Cette Plante n’est pas très - com mune, ou peut-être échappe-t-ell plutôt par sa petitesse, les rosette qu’elle fo ime n’ayant pas plus dll cinq à six lignes de large. (ad. b.) SPHÆROCARPA. bot. crypt. (Zrjcope/'f/acées.jSchumaclier a donné ce nom à un genre très-voisin du Cratenum , et qui paraîtrait en dif- férer par l’absence des filamens mê- lés aux sporules. Fries ne l’a pas considéré comme assez solidement établi pour l’admettre. (ad. b.) * SPHÆROCARPOS. bot. piian. Kœnig a donné le nom de Sphcsrocar- pos Hura à une Plante réunie par Retz au genre Hura sous le nom de Hura Kænigii. Cette Plante est si peu connue, que quelques auteurs ont pensé qu’elle pourrait bien être une espèce &’ stlpinia ou de Globba dans la famille des Cannées. (g. .N.) * SPHÆROCARPUS. bot. phan. ( Sleudel. )Pour Sphenocarpus. H. ce mot. (g.. N.) SPHÆROCARPUS. bot. crypt. ( Hépatiques .) Micheli a désigné par ce nom un genre très-voisin du Tar- gionia auquel il a été long- temps réuni sous le nom de Targioriia Sphærocarpus. Les auteurs modernes ont rétabli le genre Sphærocarpus qui est ainsi caractérisé : calice mem- braneux , ovoïde, percé à son som- met d’une petite ouverture arrondie; capsule incluse, sessile, globuleuse, surmontée d’un petit mamelon ; spo- rulcs nombreuses , trigones , cha- grinées. Ces organes reproducteurs sont réunis en assez grand nombre (quinze à vingt) au centre d’une ro- sette de petites feuilles ovales , à peine plus longues que les calices. Léman a cru pouvoir distinguer deux espèces de ce genre , celle décrite par Micheli, et celle figurée par Gay dans l’Atlas du Dictionnaire des Sciences naturelles ; mais celle dis- tinction nous paraît fondée sur des SPHÆROCARPUS. BOT. CRYPTÉ (Lycçiperdacées.)b ulliard avait donn* ce nom à un genre de petits Cham4 pignons maintenant subdivisé en uj grand nombre de genres très-voisin les uns des autres et répartis dam la tribu des Trichiacées. (ad. b.)| * SPHÆROCARYA. bot. pham Genre nouveau de la Pentandrii» Monogynie, L. , établi par Wallici ( Flora indica, T. n , p. 371) qui 1’ rapporté avec doute à la famille de, Rhamnées. Ce rapport est loin d'ê tre naturel , et n’a pas été adopté pa notre collègue Brongniart qui a publi une Monographie de cette familld Yoici au surplus les caractères essen4 tiels de ce genre : calice à cinq div sions profondes; corolle à cinq pé taies alternes avec les étamines; cint écailles frangées entre les étamine et les divisions calicinales opposées ovaire sans disque, surmonté d’m style entier; fruit drupacé infère contenant un noyau lis-e, sanssutü res. Ce genre ne renferme qu'un seule espèce (S. edulis, W.) qui croî dans les forêts du Napaul. C’est ur grand Arbre rameux , revêtu d un écorce cendrée, muni de feuilles al ternes, ovales - oblongues , acumi nées et très-entières. Les fleuis son disposées en grappes axillaires ; fruit est assez estimé par les habitan du Napaul; mais les Européens n le trouvent pas agréable. Le bois es blanc, d’une texture ferme, et poui rait être employé en menuiserie; mai on ne s’en sert que pour faire du feu (G. .N.) SPHÆROCEPH ALUS. bot.biian (Lagasca.) Syn. de Caloptiliurn. Fl ce mot. 1 (a. n SPHÆROCEPHALUS.noT.cRYPj ( Lycoperdacéss. ) Nom donné pa SPH HMer au genre qu’il a ensuite dë- • é par celui de Trichia , et qui espond en partie au Sphaero— jus de Bulliard. V. Trichia. (ad. b.) tfiHÆROCOCCUS. bot. crypt. i 'drophyles. ) Slackhouse a donné om à un vaste genre de Plantes ines, comprenant toutes les es- s-js dont la fructification forme des trcules saillaus à la surface des ides. Agardh y a en outre réuni cure Chondrus du même auteur, uouioux, au contraire, a distri- . ces Plantes dans plusieurs gen- et n’a pas conservé la dénomi- on de i Sphœrococcus ; ainsi les es- :-:s indiquées par Agardh font par- ties genres Chondrus , Gelidium , unea, Plocamiurn , Gigartina et i ssseria de La mou roux. Cette dif- ; uce d’opinions dépend entière- . : l du piincipe sur lequel on croit mr fonder les distinctions des rres dans cette famille. Agardh, i mettant comme caractères géné- rés que ceux fournis par la fluc- tation , a dû réunir toutes ces n i tes en un seul genre , car j usqu’à fent on ne connaît pas de diffé- ■ :e essentielle dans leur mode de oduction. Lamouroux, admet- comine caractères génériques la et ure de la fronde , son tissu et le i' e de distribution de ses nervu- , a dû subdiviser beaucoup un ce qui, en effet , renferme des ntes très-diverses par leur port «rieur, tandis que Agardh n’a né de ces groupes naturels que •sections de son genre Sphærococ- qu’il caractérise ainsi : fruit urii- ie; capsules renfermant un amas bique de séminules très-tenues, tsept espèces sont contenues dans enre, l’un des plus nombreux et | plus généralement répandus. H. tr l’histoire plus détaillée des di- 1 es sections de ce genre et des 'Ces, les genres de Lamouroux nous avons cités plus haut. (au. b.) TiÆROLOBHJM. bot. phan. re de la famille des Légumi- SPH 54i neuses , tribu des Sophorëes et de la Décandrie Monogynie, L., établi par Smith (Ann. Bot ., i, p. ftog), et of- frant les caractères essentiels sui- vans : calice quinquéfide , bilabié, dépourvu de bractcoîes à la base; style inuni d’une membrane au som- met d’un seul côté , et imberbe de l’autre ; stigmate terminal ; gousse sphérique , pédicellée , renfermant une ou deux graines. Ce genre ne renferme que deux espèces origi- naiies de la Nouvelle-Hollande, et cultivées dans les jardins d’Europe sous les noms de Sphœrolobium ui/ni- neu/n et S. medium. Ce sont de petits Arbrisseaux à1 rameaux effilés, munis dans leur jeunesse d’un petit nom- bre de feuilles simples, dépourvus de feuilles dans 1 âge adulte. Les fleurs sont jaunes ou rouges, et for- ment des épis ou des grappes peu serrées. (g.. N.) *SPHÆROMA. bot. phan. Nom d’une section établie dans le genre Malva par De Candolle, et qui a été élevé au rang de genre sous le nom de Sphæralcea par Auguste Saint- Hilaire, Jussieu et Cambessèdes. V. Sphæratcée. (g..n.) S fi HÆROMYXA. bot. crypt. (Hypoxy lées.) Nom donné par Spren- gel au genre Sphœronema de Fries. V. ce mot. (ad. b.) » SPHÆRONEM A. bot. crypt. (Hypoxy lées.) Ce genre comprend de petites Plantes autrefois classées , la plupart parmi les Sphœria , et quel- ques-unes parmi les Calycium , et que Fiies en a séparé; il se distingue des Sphæria , comme tous les genres de la section des Cytisporées , par l’ab- sence des thèques , le périthécium ne renfermant que des sporidies nues. Les caractères suivans empê- chent île le confondre avec les autres genres de celle section : périthécium corné, superficiel, à moitié plongé dans le corps qui le supporte , ren- fermant des sporidies mucilagineu- ses , contenues dans un sac très- mince , se durcissant et s’échappant ensuite sous la forme d'un globule 64 a SP1I qui se réduit en poussière. Ce genre renferme une douzaine d’espèces , entre autres les Sphæria acrosperma , cylindrica , conica , py riformis , et les Cnlycium ventricosurn et cladoniscum. loutes croissent sur les bois morts, soit sur l’èeorce, soit sur le bois lui-même; leur couleur est noire , et leur aspect les fait ressembler aux Sphærics simples. Fries en a séparé, dans son Syst. orb. V eg. , les Sp/tæ- ronema subulalnm, rufum et acicu- lare , dont il a fait son genre Zytlùci. y. ce mot. (ad. b.) SPHÆROPHQRE. Sphoerophoron. bot. cryl't. ( Lichens .) Ce genre fait partie du groupe des Sphærophores ■dont il est le genre le plus impor- tant. H est ainsi caractérisé : thalle rameux , fruticuleux , stuppeux à l’intérieur, solide et revêtu d'une par- tie corticale-cartilagineuse ; l’apothé- cie est presque globuleux, terminal , formé par le thalle, renfermant une masse pulvéracée et agglomérée, qui affecte la forme même de l’apothécie. Ce dernier organe se déchire lorsque la Plante est adulte. Après l’émission de la poussière qu’il renferme, l’apo- thécie prend une forme cupuloïde. On voit, par les caractères que nous venons de donner, que ces Lichens se comportent de même que certaines HypoxyléeS, Plantes dont pourtant elles diffèrent beaucoup. Un fort pe- tit nombre d’espèces constituent ce genre dont l’habitat est très-variable. LcSphærophoue coralloïde, Sp/ice- rophoràh coralloides , Ach., Syn. meth. Lich ., 1287, croît sur les monts escarpés, attaché aux troncs des Pins. Le Sphærophore fragile, Sphce- rophoron fragile , Ach. , loc. cit. , se trouve sur les rochers parmi les Mousses. Le Sphæropiiore compri- mé. Sphoerophoron compressa tu, Ach . , loc. cit. , sur les roches humides sous-alpines dans les deux conlinens. Nous possédons dans notre collection deux espèces de l’Ile-de-Fiance , qui sont évidemment des espèces nou- velles ; nous nommerons la première Sphæropiiore a sommités palmées, SPI1 Sphoerophoron palmatum ; elle est ie| marquable , en effet, par ses expan | sions qui se terminent en rami(ica| lions courtement digitées. Les rat meaux principaux sont renflés veij la base, çà et là impressionnés , e portent de courtes expansions bifui quées ou trifurquées. Les rameau fructifères sont très-gros et fortemea renflés. Les cistules sont noires leur surface est granuleuse. Ce Li ehen est redressé ; ses expansions» fortement appliquées les unes contrl les autres, semblent partir d’une sou che commune; il vit sur les rochers et nous a été communiqué par Au bert Du Petit-Thouars. La deuxièm espèce , le Sphærocarpe fafss ramaline, SphcErophorou dilatatunn diffère essentiellement du depres\ sum ; ses ramifications sont de deu: espèces : les unes arrondies, courte' nombreuses ; les autres aplaties , im pressionnées ou scrobiculées , surtou sur l’un des côtés et divisées en exi pansions palmées ; les cistules son fort petites , noirâtres et terminales! (A. F.; SPHÆROPHORES. bot. crypij {Lichens.) Ce sous -groupe de la fa mille des Lichens renferme ceux dont le thalle est fruticuleux , simple 0 rameux , solide , dont les apolhécion ( cistulœ ) émettent une poussièr noire , spot ulesccnte. Nous avon placé dans ce sous-groupe le genr Isidiu/n , quoique ses rameaux soien très-courts, serrés, et qu’ils offrent l’apparence d’une croûte; les apo thécie.s, d’abord orbiculaires, devieu nent ensuite globuleux. Trois genre composent ce groupe qui est asse isolé : cependant il se lie très-bff aux Céuomycées par le genre Siereo caulon dont les apolhécies diffèren peu de ceux du Pycnothelia. be roches, la terre humide, l'écorce de arbres, servent d’habitat aux Sph® rophorcs dont les espèces sont épar ses sur tout le globe, sans paraîti préférer une localité particulière. L sous-groupe des Sphærophores est r< présenté dans la Méthode d’Eschvff 1er sous le nom de Plocnriées. (a. F SPII SPHÆROL'HYSA. bot. phan. me -de la famille des Légumi- ises et de la Diadelphie Décandric, établi par De Gandolle ( Prodr . t. Vegct.y 2 , p. 270) qui l’a ainsi aclérisé : caiice à cinq dénis; olle papilionacée dont l’étendard plan, la carène obtuse; dix éta- les diadelphes; style un peu bar- longitudinalement d’un côté ; ^sse stipitée, rentlée , globuleuse , consistance assez ferme , unilocu- e et mucronée par le style. Ce re se compose de deux espèces, ia/su/a et À', caspica , qui ont été rites sous le nom de Phaca par las , et transportées dans les L'o- •a par Marschall-Bieberstein. Ce it des Plantes herbacées, vivaces , ites, qui croissent l’une et l’autre s les lieux salés des contrées ntales de la Russie asiatique, rs feuilles sont imparipinnées , impagnées de stipules très-peli- Leurs fleurs sont rouges , dis- ses en grappes allongées. (G.. N.) PHÆRÜPLEA. BOT. CRYPT. ifervêes.) Agardh a établi sous ce 11 un genre très-voisin des Bangia II caractérise ainsi dans son Sys- I II si Igarunit :* filamens continus, jplis intérieurement de globules. Plantes ne diffèrent des Bangia , ès desquels elles sont, placées s; la famille des Oscillaires, que I a forme des corpuscules contenus • ; les filamens qui sont sphéri- i dans les Sp/iæroplea et oblongs ■ . les Bangia. Ce genre, auquel dh 1 apporte le Conferva annu - de Roth et le Cad mit s sericea ory de Saint-Vincent , ne paraît différer du genre Cadmus de no- •îavant collaborateur. Les deux ces que nous avons indiquées vi- dans les eaux douces, (ad. b.) ' ’H/EROPSIS. BOT. CRYPT. ( Uy - lées.) Ralinesquc a donné ce , dans son Analyse de la INature, genre voisin du Sphœria , qui pas suffisamment connu pour j puisse savoir s’il mérite d'être té ou s’il doit être rejeté, (ad. b.) Sl'H 54 â SPHÆROPTE1US. BOT. CRYPT. [Fougères.) Le genre établi sous ce nom par Bernhardi a pour type le Poly podium medullare , et paraît cor- respondre à tout le genre Cyalhea de Smith. R. Brown, en divisant le genre Cyalhea , pense qu’il méritera d'être rétabli ; mais les caractères qui lui sont propres ne sont pas bien connus. » (ad. b.) SPHÆROPUS. bot. cr Y" pt . ! Cham- pignons) Paulet avait proposé de réunir en un genre pai ticulier au- quel il donnait ce nom , les Agarics à chapeau globuleux et à stipe plein. (ad. b.) SPHÆROSIDÉRITE. min. Varié- té de Fer carbonaté en masses sphé- noïdales, d’un jaune brunâtre, à structure radiée. Ces sphéroïdes sont ordinairement groupées dans les fis- sures des roches basaltiques; leurs fibres ont un éclat intermédiaire en- tre l’éclat perlé et l’éclat gras. On la trouve à Steinhcim, près de Hanau, à Bodèntnais eu Bavière, et dans quelques autres localités d’Allema- gne. F . Fer carbonate, (g. dee.) * SPHÆROST EMMA. bot. fhan. Genre de la Monœcie Monadelphie , L , établi par Blume (/7or. ned. Ind., p. 22) qui l’a placé près de son genre Sarcocarpon , dont il diffère par ses étamines à filets soudés, et par ses carpelles disposés en épi et distans le long d’un axe, au lieu d’être imbri- qués. Ce genre se compose de deux espèces , S. axillaris et S. elongata , Arbrisseaux grimpans qui croissent dans les montagnes de 1 île de Java. * SPHÆROSTIGMA. bot.^phIn. Seringe a donné ce nom à la première section du genre OEnothera , caracté- risé principalement par son stigmate globuleux , et qui a pour type l 'OE- nothera dentata de Cavanilles. (o..N. ) SMIÆROTHECA. bot. crypt. ( Urédinées .) Desvaux avait donné ce nom à un genre très-voisin des Ure- do , et qui n’est même considéré que comme une section de ce genre. / . U B EDO. (AD. B.) 544 SPH SPHÆRULA. ins. y. Spiiérule. SPHÆRULITE. moll. V. Svnà- ÎVULITE. SPHÆRULITE. min. Feldspath globulaire, Beudant. Werner a donné ce nom aux globules lilhoïdes, de nature feldspathique , qui sont dis- séminés dans les Roches volcaniques à pâte vitreuse telles que les Obsidien- nes, les Perlites, les Rélinites. Ce ne sonl probablement que des parties dévitrifiées et cristallisées confusé- ment de la pâte même de la Roche. C’est principalement en Hongrie que ce Minéral abonde, notamment dans la vallée de Glashutlc , près Schern- uitz. (g. DEL,.) SPHAGÉBRANCHES. Sphage- branchus. l’ois. Genre de Malacoplé- rygiens Apodes , de la famille des Anguilliformes , voisin des Murènes dont il ne diffère qu'en ce que les ou- vertures branchiales sont rappro- chées l’une de l’autre sous la gorge. Les nageoires dorsales ne commen- cent chez plusieurs espèces à devenir saillantes que vers la queue; leur museau est avancé et pointu ; leur estomac est eu long cul-de-sac ; l’in- testin est droit; la vessie est longue, étroite et placée en arrière. Il y a des espèces absolument sans nageoires pectorales, d’autres oh elles sont à l’état rudimentaire. On y comprend les Aplérichtes de Duméril , les Cé- cilies de Lacépède, et peut-être doit- on y rapporter notre genre Icthyo- phis. Le type de ce genre est la Mu- rœ/ia cœca de Linné , décrite par De Laroche, Ann. Muséum, tab. i5 , pl. 21 , 6. (less.) * SPHAGNOIDÉES. bot. crypt. (Arnott.) V. Mousses. SPHAGNUM. bot. crypt. y. Spiiaigne. S PIi AI G NE. Sphagnum. bot. crypt. [Muasses.) Ce genre, tel qu’il est limité actuellement, ne renferme que des Mousses qui croissent dans les tourbières ou dans les maré- cages , et qui se ressemblent telle— SPH ment par leur aspect , qu’on pour-» rait presque les considérer commei des variétés d’une seule espèce. Le> caractère essentiel de ce genre estf d’avoir une urne seshle au sommetl d un pédoncule charnu , court et I entouré à sa base par les débris de la partie inférieure de la coiffe ; la partie supérieure et libre de cette coiffe est petite et tombe prompte- ment; l’ouverture de la capsule est nue, entière; l’opercule est plat. Ces Plantes présentent une tige princi- pale presque simple , couverte de petits rameaux plus serrés et plus longs vers le haut oh ils forment une sorte de tête du centre de la- quelle s’élèvent les capsules. Ces Mousses croissent eu grandes touffes qui forment des sortes de coussinets dans les tout bières et autres terrains humides. Quelques-unes croissent dans l’eau et viennent flotter à sa surface. On en a distingué parmi les es- pèces d’Europe six à huit dont plu- sieurs ne sont peut-être que des va- riétés. Ces mêmes Plantes se retrou-» veut dans presque toutes les parti du inonde. Linné avait placé dans ce genre, outre le Sphagnum pa- lustre, qui comprend à lui seul tou- tes les espèces du genre Sphagnum tel qu'il est limité actuellement, deui autres espèces, le Sph. alpinum qui est un Dicranum , et le Sphagnuni arboreum qui est le Dallonia hetero- malla , Hook. y. ces mots. (ad. b.) SPHASE. ARACHN. V. OxYOPE. SPHÉCODE. Sphecodes. ins. La, treille a établi sous ce nom un genn de l’ordre des Hyménoptères, sectioi des Porte - Aiguillons , famille de Mellifères , tribu des Andrenètes qui faisait partie du grand genr Spliex de Linné, que Degéer plaçai dans son genre Proapis, et dont ta lnicius avait fait entrer quelques es pèees dans son genre Nomade. 0b vier , Panzer, Jurine et Spinola 1 confondaient avec leurs Andrènes Illiger et Klug en avaient fait 1 genre Dichrva ; enfin Kirby ne 1 S PH SPH 545 nguait pas de ses Melilla. Les clères de ce genre souj : corps âgé, ponctué, presque glabre. ! assez lorle , transversale , de la eu r du corselet. Yeux de gran- ' moyenne; trois ocelles placés riangle sur la partie antérieure œrtex. Antennes filiformes , cou- dans les femelles, et composées douze articles cylindriques, sim- ulent arquées , et composées de e articles noueux et renflés au eu dans 1er. milles Labre trigoue, I iiné après sa base ; son extré- ohtuse , point carence , échan- danx les femelles, entière dans nâles. Mâchoires et lèvre n’éga- pas deux fois la longueur de la la lèvre courte et presque droite, il sa division intermédiaire peu bée inférieurement ; les latérales i que aussi longues que l’inlermé- ; e, et tridentées à leur extrémité, es de forme ordinaire. Corselet tuleux. Ecusson peu saillant. Ai- lupérieures ayant une cellule ta- ü un peu appendicée , rétrécie nis son milieu et se terminant nque en pointe, et quatre cellules ; taies ; la premièie assez grande; conde la plus petite de toutes, iüint la première nervure réeur- la troisième très-rélrécie vers . diale, recevant la seconde ner- réenrrente; la quatrième tiès- de , n’atleignaul pas le bout de ; . Pales de longueur moyenne; i mbes antérieures munies à leur mité d’une épine bordée mté- lement par une membrane. Ab- ■>n ovale, un peu tronqué à sa , , de cinq segmens , outi e l’anus, les femelles, eu ayant un de d ins les mâles. Ce genre se dis- , ie des H.lées et des Collètes , que la division intermédiaire langue te est lancéolée, tandis lie est en forme de cœur dans les genres que nous vêtions de Les Dasypodes et les Andrènes flfèrent, parce que cette division •olée de leur languette est i e- en dessous dans le repos, tnn- ti’elle est droite chez les Sphé- codes , Nomades et Nomies Mais dans ces deux geures celle division intermédiaire de la languette est beaucoup plus longue que les laté- rales. Les Sphécodes sont des Audi é- nètes pai asiles qui pondent leurs œufs dans le nid de quelques espèces de Mellifères récoltantes , et dont les larves se nourrissent avec la pâtée destinée à celles des propriétaires légitimes qui meuient alors de faim. On trouve les Sphécodes pendant la belle saison , et ce sont des Hymé- noptères assez communs. On n’en connaît que peu d’espèces. Une d’elles habite les enviions de Paris, c’est ; Le Sfhécode gibbeux, Sphecodes gibiosus , Latr., G en. Crus/, el 1ns. T. iv, p. 1 5 5 ; Apis, n° i7,Geoff. ; Proabeille noire et rousse, Degéer, etc., pl. 3-2 , fig. 6; Nomada gibba , Fabr. ; ]\]eletla gibba, Kirby; Dichrua analis , JUig. ; Tiphia rujivcntris , Panzer, Faun. Genn , fasc. 55 , tab. 5 , femelle. (g.) SPIIECOMYIE. Sphecomyia. ins. Genre d’insectes de l’ordre des Dip- tères , famille des Athéricères, établi sur une seule espèce , rapportée de la Caroline par Bosc , et très-voisin de celui de Chrysotoxe, mais très- distinct par un caractère unique dans cet ordre d’insectes, celui d’a- voir la soie des antennes insérée sut le second article; cet article, ainsi que le précédent , est long, presque cylindrique; le troisième ou dernier est beaucoup plus court. La soie est simple. Ce genre a été indiqué pour la première fois dans notre ouvrage sur les Familles naturelles du Règne Animal , mais sans signalement. L’es- pèce qui lui a servi de type sera con- sacrée au célèbre naturaliste pré- cité. V. Syiipuides. (jlat.) SPH ECO THERE. Sphccutheres. ois. Nom appliqué par Vieillot à un genre de sa création , correspon- dant au Grauca/us de Cuvier, et qui signifie chasseur de mouches. Ce genre est caractérisé par un bec droit, épais et glabre à la base, ro- buste , convexe en dessus, lléclii vers TOM K xv. 546 SPII la pointe (le la mandibule supérieu- re , à orbites nus; les première et deuxième rémiges les plus longues. Le type de ce genre est le Graucalüs i ùriefis, figuré pl. 1 47 de la galerie du Muséum, par "Vieil lot et Oudart , et pl. 21 de la Zoologie de Quoy et Gaimard. Cet Oiseau est de Timor ou les habitans le nomment Kairaja. (less.) SPIIÉG1DES. ins. Tribu de l'or- dre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons, famille des Fouis- seurs, établie par Latreille qui lui donne pour caractères : prothorax prolongé latéralement j usqu’à la nais- sance des ailes supérieures, formaqt une sorte de cou en manière d’ar- ticle ou de nœud , et rétréci en de- vant. Base de l’abdomen rétrécie en un long pédicule. Trois cellules cu- bitales complètes dans tous. Los Hy- ménoptères de celle tribu vivent en général dans les lieux chauds et sa-, blonueux ou dans nos maisons; les uns (Ammophiles et Sphex) creusent la terre pour y déposer dillereules espèces d'insectes qu’elles mutilent sans les tuer entièrement, el avec lesquels elles déposent leurs œufs qui ne tardent pas à éclore; les lar- ves qui en proviennent dévoren. les Insectes qui ont clé déposés pour être leur nourriture. D’autres (Pélo- pées) construisent dans les maisons des nids de terre qu’ils placent aux angles des plafonds, et qui sont com- posés de plusieurs cellules dans les- quelles ils ont déposé des Insectes comme les précédons. Enfin d’autres, manquant d’organes propres à fouir et à maçonner, doivent être parasi- tes. Latreille divise celle tribu ainsi qu’il suit : I. Mandibules dentées au côté in- terne. 1. Palpes filiformes, presque de- gale longueur ; division médiane de la languette longue , bifide , profon- dément échancrée. a. Mâchoires et lèvre beaucoup plus longues que la tôle, formant ■11 uc promuscide ou lausse-trompe , SPH coudée vers le milieu de sa longueur! Palpes très-grêles, à articles cvlinl driques. Genres: Ammophiee, Misera di J urine (à abdomen pétiolé). u. Mâchoires et lèvre plus courte ou guvre plus longues que la tête fléchies au plus vers leur extrémité! Presque tous les articles des palpe obeoniques. Genres : Sphex, Pkonée , Cru-o RION. 2. Palpes maxillaires sétacés, beau coup plus longs que les labiaux Division intermédiaire de la lan guette de la longueur des lalérah ou guère plus longue, presque en tière. Genre : Dolichure. II. Mandibules sans dents au côt interne. Palpes el languette cornu dans la division précédente. Genres: Ampitrex, Podie , Pi i.opée. V. tous ccs mots à leurs lettr ou au Supplément. (0. SPHÉGIMES. Sphegi/nœ. ins. L ; treille désignait sous ce nom , dnr ses anciens ouvrages , la tribu d Hyménoptères à laquelle il donne nom de Sphégides dans ses Famill naturelles du Règne Animal. J Sphégides. (g. SPHÉGINE. Sphegina. ins. Genf ; d Insectes de l’ordre des Diptèrei famille des Athéricères, tribu des S.vlt phides , que nous sigualerons aius poiut d’éminence nasale; abdonif en forme de massue ; cuisses posl< ricurcs renflées et épineuses eu de sous; ailes couchées sur le corp antennes plus courtes que la tète palette presque orbiculaire. Mciç' eu décrit deux espèces, qui sont p tites et se trouvent aux environs Paris. L’une ( clavipes ) noire, av une bande jaune sur l’abdomen ; l 'autre ( nigra ) entièrement noire, l’exception des pâtes. cet aille et l'article Sp h cgi tic de l’Eucycl pédic méthodique. (l.AT . SPÏi ' îPHÈNE. i Sphena. conch. Cegeure, bli par Turton , n’a clé adopté que un petit nombre de personnes, l :ela devait être ainsi, car il est M nécessaire. Fait aux dépens des i bules, il renferme celles qui , au i d’avoir une grande dent épaisse i onique, plongeant profondément \s la cavité qui doit la recevoir, présentent qu’une petite dent : ngulaire, lamelleuse , reçue dans • : cavité superficielle de l’autre u’e : c’est là la différence e.-sen- le. Les Coquilles qui ont ces ca- cères sont généralement plus al- ;.gées, plus transverses que les au- . Coi bules ; mais, pour tous les i es caractères, il existe une iden- absolue. Ces considérations nous [dent fait conclure depuis long- ;ps que le genre Spliène devait for- une petite section des Coi bules , ion un genre distinct; d’autres liifs nous ont encore conduit à ce u liât: c'est qu’il existe un passage insible entre les Corbulcs et les rênes, de sorte qu’il serait très- Lcile dans une grande série d’es- t s de déterminer la limite des genres. Lorsque nous avous uaé 1 article Coibule dans ce üic- nuain* , nous ne connaissions pas i nre Sphène; il nous a été impossi- ili’en parler, et cene fut qu’un peu tard, dans notre ou vrage sur les i îles des environs de Paris, que i; avons fait les observations pic- rates. Néanmoins Blainville a revvé ce genre dans son Traité de cologie; mais depuis, dans le onnaire des Sciences naturelles , t. qu’à peine on peut le conser- et semble par-là i’abaudonner. («■•HO J1ENE. MIN. Silicio-Titanate de ■ ix, Beudant; Titane Silicéo- 1 1 ire , Ha üy ; Titanite, Klaproth. tance vitreuse, translucide, de ■ur claire ou brune et d’un éclat vif, tirant parfois sur i’ada- in. Le Spliène ne s’est encore ’é qu’à Tctat cristallin ; il ollie livages assez sensibles dans trois i lions parallèles aux faces d’un SP1I , 547 prisme oblique rhomboïdal , dont les pans font entre eux l’angle de i35° 48’ (Rose), et dont, la base est incli- née sur ces mêmes pans de g4° 58’. Le clivage, parallèle aux pans, est ordinairement très-facile; celui qui est dans le sens de la basese voit plus dillicilcmenl ; cette base est très-bril- lante et toujours striée dans la direc- tion de la diagonale oblique. La cas- sure du Sphène est conchoïde et iné- gale. Ce Minéral est fragile ; sa dureté est inférieure à celle du Fcldspaih et supérieure à celle de l’Apalile; sa pesanteur spécifique est de 3,5 ; il est difficilement fusible au chalumeau en un veire de couleur sombre; avec le Borax, il fond aisément eu un verre transparent d’un jaune clair qui se rembrunit par l’adaition d’une nouvelle quantité de Spliène ; avec la Soude, il donne constamment un verre opaque. Le résultat du traite- ment du Sphène par la Potasse est en partie soluble dans les Acides; le ré- sidu ne renferme que de l’Oxide de Titane. Il est composé en poids d’Oxide de Titane, 48; Silice, 33; Gliaux , 19. Considéré sous le rapport de ses variétés de formes, le Spliène offre un grand nombre de modifications dif- ferentes; les cristaux sont simples ou maclés; parmi les premiers on trouve : i° des prismes rhomboïdaux , à base oblique , dont les pans sont quelque- fois si petits que les cristaux se pré- sentent sous la forme de tables très- minces ( cristaux chlorilés du Saint- Gothard, cristaux gris d’Arendal); 2° des prismes quadrangulaires à sommets dièdres ( octaèdres cunéi- formes ) , variété di tétraèdre d’Haüj ; c’est la forme la plus simple et l’une des plus ordinaires des cristaux bruns du Titanite proprement dit; 5" des octaèdres irréguliers dont les som- mets sont remplacés chacun par une facette trapézoïde oblique , forme or- dinaire de la variété de Spliène à la- quelle 011 a donné le nom de Spin- thère, et que l’on trouve à Maroni - me , en Dauphiné, oii elle est engagée dans des cristaux calcaires. Les cris- 55' 548 SPH taux de Sphène se groupent ordinai- rement deux à deux par les faces de la base , de manière que l'une des moitiés du cristal semble avoir lait une demi- révolution sur l’autre; quelquefois aussi ils présentent des accolcmens par une autre face termi- nale oblique; ces réunions donnent naissance à des angles rentrans , es- pèces de sillons qui, par l’élargisse- ment considérable de certaines laces , forment une sorte de gouttière. C’est «à ces accolades , très-communes dans les cristaux du Saint-Gotliard , que Saussure avait donné le nom de Rayonnante en gouttière , et Lamé- therie celui de Pictite ; Haüy les a décrits sous la , dénomination de Sphène canaliculé. Les seules varié- tés de foi mes et de structures acci- dentelles qu’ait présentées le Sphène sont les suivantes : le SphÈNE lami- naire , en petites masses lamelleuses d’un blanc jaunâtre, trouvées à Ren- dal avec le Fer oxidulé et l’Fpidote; le Sphène grantjeiforme en petits cristaux d’un jaune cilrin , dissémi- nés dans les Sables et les Roches volcaniques d’Andernach ( Séméline de Fleuriau de Bellevue); en grains irréguliers d’un jaune de miel enga- gés dans une Roche composée prin- cipalement de Feldspath vitreux des bords du lac de Laach ( Spinelline de No-e ). Les couleurs du Sphène sont variables , les plus ordinaires sont le jaunâtre , le verdâtre et le brun. Le Sphène se rencontre dans la nature eu cristaux, tantôt disséminés ou implantés dans les Proches primor- diales , tantôt engagés dans les Ro- ches pyrogènes ou volcaniques. Dans les terrains primitifs, le Sphène a été observé, mais très-rarement au mi- lieu du Gneiss; on le cite dans la contrée d Arcndal , en Norvège, oh il se rencontre en même temps dans les amas métallifères subordonnés; il est plus commun dans le Granité alpin ( vallée de Chamouny , Cba- lanches en Dauphiné ); dans les Ro- ches amphiboliques qui lui sont su- bordonnées ( Kalligt en 1 yrol , Nantes en France); on le trouve aussi dans SPH le Micaschiste au milieu des veines et j nids de Chloiile qui existent dan? J cette Roche (Saint-Gothai d , vallées i de Tawelsch, de Sainte-Marie, des; Grisons, du Dissentis); dans les Ko- r elles feldspathiques , à Gustafsherg i en Suède, à Sparta et Newton clans; le New Jersey ; dans les Roches sic- i uniques , à Skeen en Norvège , et sur < les bords do 1 ’ El Le en Saxe ; dans des 1 Roches calcaires, à Kingshridge, état de New- York; enfin il existe dans les Roches trachy tiques du Puy-Cho- pine, de San.uioire, du Velay et du Vivarais; dans les Phonolites basal- tiques de NI a rien berg en Bohême; clans les Roches volcaniques du K»\- sersluhl , et dans les laves de Laach et d Andernach sur les bords du Rhin. (G. Del.; j SPHENISQUE. Sp/ieniscus. ois. Genre de l’ordre des Palmipèdes. Caractères : bec plus court que la tête, dur, robuste , très- gros , droit, comprimé , sillonné obliquement crochu à la pointe; man iibules avant leurs bords recourbés en dedans, l’inférieure couverte de plumes à la base , obtuse ou tronquée à l’extré- mité; fosse nasale très-petite; na lines placées de chaque côté du bec vers le milieu, fendues dans le sil- lon; pieds très courts, robustes, en fièrement retirés dans l’abdomen; quatre doigts dirigés en avant, ti cis réunis , Je pouce excessivement couit. ■ articulé sur le doigt interne; ail» membraneuses, épaisses, impropresau vol , plus ou moins garnies de petites plumes courtes et serrées. Partageant avec les Manchots la triste condition de n’avoir pour domaines que les mers et leurs âpres rivages , les Sphénis ques n’ont en quelque sorte de l Oi seau que le nom; ce qui leur tient lieu d’ailes sont deux larges appen- dices aplatis qui leur tombent de; deux côtés , et dont ils ne peuveii se servir que comme de fortes raine; pour vaincre la résistance de l’eau Ces êtres, que l’on serait tenté «< considérer comme qne simple éban cbe ou plutôt comme un oubli de I: nature , s’il était sorti quelque cho> ’t ; Pi S PH mparfail des mains de celte mère «voyante, semblent destinés à for- i le chaînon qui unit deux gran- . classes de la zoologie. Eu elFel , ■ leurs habitudes , le' Sphénisques il autant et même plus Poissons üi seaux ; hors de l’humide élé- nl, leur couleuauce est indécise, ertaine ; élevés perpendiculaire- nt sur deux jambes qui ne sont - faites pour un point d’appui aussi me que le sol , aussi scabreux que ' oc , ce n’est qu’avec infiniment peine qu’ils gravissent les côtes la néces.-dté les pousse comme Igré eux; et, s’ils y rencontrent ennemi, il faut que sur la place me ils succombent à son attaque, aqu’à force de coups de bec ils ne '■viennent pas à l’intimider, à le iguer , plutôt qu’à le mettre en le. Les Sphénisques nichent dans : trous qu’ils trouvent pratiqués le rivage ou très-près les uns des i .res au milieu des broussailles; déposent sur le sable, ou dans des ls très-négligemment construits , ix œufs d'un gros volume relati- ment à celui de l’Oiseau. La fe- 11e les couve avec, tant de cons- ce , que rien ne peut la décider à tter le nid. On trouve ces Oiseaux -grandes bandes sur les réduits les s sauvages des mers australes. i espèces principales sont.: -.eSPIIENISQUE ANTARCTIQUE, Ap- odytes antarctica, Lath. ; Eudyptes arctica , Vieil 1 . Taille, dix - huit ices. Dans le voisinage du pôle. je Sphénisque sauteur , vlpteno- es chrysucume , Lath.; Eudyptes ysocume , Vieil 1. , Bull’., pl. enl. . Parties supérieures noires; sour- d’un blanc jaunâtre; face.men- et gorge d’un noir un peu plus dré que le dessus du corps; som- l de la tête gai ni d’une touffe de mes allongées qui s épanouissent chaque côté en forme d’une dou- aigrctle ; parties inférieures et sous des ailes, ou de ce qui en lient i, d’un blanc soyeux pur; bec el rouges; pieds jaunes, faille, dix- t pouces. Le jeune a les plumes SP1I 54g du dessus de la tête, du dos et du croupion noirâtres , tachetées fie blanc; un demi-collier et des sourcils blancs; les cotés du cou et la gorge d un brun noirâtre ; une bande ar- quée de la même nuance sur la poi- trine ; les paities inférieures blan- ches; le bec et les pieds d'un jaune orangé. Des mers du Sud. Le Sphénisque tacheté , Aptenu- dytes dernersa , Lath.; Eudyptes de- nier s a , Vieill. , Buff. , pl. enl. 382. Taille, vingt pouces. La femelle, figurée par Buffon , pl. enl. ioo5 , a les nuances plus pâles et le collier moins large. Des mers du Sud. (DR. .z.) SPHENISQUE. Spheniscus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hctéromères , famille des Sténélytres , tribu des Hélopiens , établi par Kirby dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Londres , T. xil. il se compose d’insectes ayant tous les caractères essentiels de:' Hé- lops de Fabricius , mais ayant pres- que le port et les couleurs de plu- sieurs Erotyles. Le corps est presque ovoïde, avec le corselet transversal, plan , et les derniers articles des an- tennes un peu dilatés en manière de dents de scie. L’espèce figurée par Kiiby, dans les Mémoires précités, a reçu le nom d’Erotyloïde. Elle se trouve dans l’Amérique méridionale. (DAT.) SPHENOCARPUS. bot. phan. Ri- chard père (Analyse du Fruit, p. 92) a donné ce nom à un genre fondé sur le Conocarpus racemosa , L. , et que Gaernler fils a publié sous le nom de Laguucularia. V. ce mol. (G.. N.) * SPHENOCEPHALE. zooe. r. Acéphale. SPHÉNOCLÉE. Spherioclea. bot. phan. Gaertner ( de Fr uct. , 1, p. n3 , tab. 24 ) a établi sous ce nom un genre de la Pentandrie Monogynie , L. , qui a pour type la Plante nom- mée Fungati par Uheede ( Hart. Malab. , a, p. 47, tab. a4 ). Jussieu et Lamarch onl donné au même genre 5 5 o SP1I ln nom de Pongatium , et Retz lui a imposé celui de Gaerlnera qui est au- jourd’hui appliqué à un autre genre. Voici les caractères essentiels du Sphcnoclea : calice urcéolé , semi- adhérent, accompagné d’une bractée à la base, persistant, à cinq décou- pures ovales; corolle quinquéfule , plus petite que le calice; style nul ; stigmate capité , persistant; capsule pyriforme , comprimée, fendue trans- versalement, contenant des graines nombreuses, très-petites, cylindra- cées.Le Sphenoclea zey tanica,Cme\\.n., lue. cil. ; Pongatium indicum, Lamk., Illustr. , p. 443 , est une Plante aqua- tique qui a leporl d’un Phytolacca ; ses tiges sont simples ou rameuses , cannelées , pleines d’une moelle ten- dre , garnies de feuilles éparses, pétiolées, lancéolées, amincies aux deux bouts, très-entières, marquées de quelques nervures simples et peu apparentes. Les Heurs, dont la co- rolle est jaunâtre, forment des épis courts et très-fournis. Cette Plante croît non-seulement dans l’Inde, à Ceylau , et à la côte de Malabar , mais encore en Afrique, dans la Guinée et au Séuégal. (g. .N.) SPHENOGYNE. eqt.piian. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Anthémidées, établi par R. Brown, dans le cinquième volume de la seconde édition de l’ Hortus Ke- wensis , et ainsi caractérisé par ce sa- vant botaniste : involucre composé de folioles imbriquées , dont les inté- rieures ont le sommet dilaté, sca- rieux ; réceptacle muni de paillettes distinctes; stigmate ayant le sommet dilaté, presque tronqué; aigrette pa- léacée simple. Ce genre est formé sur plusieurs espèces d ’Arctotis deLinné, et notamment sur les A. ■anthemoi- des , paleacea, scariosa, abrotanifolia et dent ata , ainsi que sur V Anthémis odorata , Plantes qui croissent dans l’Afrique, australe , près du cap de Bonne-Espérance. Cassini a établi, mais postérieurement au Sphenogyne de R. Brown, le même genre sous le nom d’O/igœrion , mot qui fait allu- SPM sion à l’existence d’un caractère omis par Brown , et qui consiste dans la présence de poils laineux très-longs mais peu nombreux, qui naissent (R la base même de l’ovaire et s’élèvent jusqu’au-dessus de son sommet. Le genre Sphenogyne a d’ailleurs les plus grands rapports avec YUrsinia de Gaerlner , car la seule différence qui existe entre eux se réduit à la pic- sence ou à l’absence d’une petite ai- grette intérieure très-peu apparente. .'G. .N.) * SPHÉNOÏDE, zoon. V. Crâne. * SPIIENOPUS. bot. phan. Tri- nius a formé sous ce nom un genre de G ranimées qui a pour type le Poa divaricata de Gouan. Ce genre n’a pas été adopté généralement. (g..x.) SPHÉNORAMPHES . ois. (Du- méi il.) Même chose que Cunéi rostres. V. ce mot. (n.) j SPHER1DI.E. Sphaeridium. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, famille des Palpicornes, établi par Fabricius, et ainsi désigné d’après la forme presque hémisphérique de leur corps. La consistance membra- neuse des lobes maxillaires , la lon- gueur du premier article des tarses qui égale au moins celle du suivant, le renflement du troisième article des palpes maxillaires, et des habitudes différentes, distinguent les Spbéri- dies des autres Palpicornes. Les an- tennes sont composées de neuf arti- cles , ou simplement de huit, si 1 on considère le dernier comme un ap- pendice du précédent. Les palpes maxillaires sont un peu plus loues qu’elles , avec le troisième article gros et en forme de cône renversé. Les jambes sont épineuses , et dans les plus grandes espèces , les an- térieures sont palmées ou digitées. Le présternum se prolouge posté- rieurement en pointe. Ces Insectes sont de très-petite taille, et fréquen- tent les bouses et autres matières excrémentiliellcs. Quelques-uns se tiennent près des bords des eaux. Fabricius avait rappofté à ce 'genre diverses espèces qui s’en éloignent SPH r le nombre des articles des tarses d’autres caractères. Olivier l’a uré. Depuis , le docteur Leach eu réduit l'étendue, en n’y compre- i nt que les espèces dont les mâles ; t les tarses antérieurs dilatés. De nombre est le Spiiéridie a quatre » ciies [Dermes/es Scarabœoides, L.). i est d’un noir luisant , lisse, avec i cusson allongé , les pieds très- ineux , une tache d’un rouge de ng à la base de chaque élytre, et ir extrémité rougeâtre. Ces taches ■ninuent de grandeur et s’effacent partie dans quelques individus. :s espèces dont les tarses sont idcu- |ues dans les deux sexes, comme lies qu'on a nommées unipunc- ïliim , melanocephalum , forment le 1 nre Cercydion du naturaliste an- ■ ais ( ZooL . Miscell. T. m , p. g5). (IjAT.) SPH ÉR IDIOT ES. Spheruiiota. ins . vibu de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des i lpicornes , établie par Latreille qui caractérise ainsi ( Fain. nat. du ègne Animal ) : les pieds sont sim- ement ambulatoires, et les tarses i .it cinq articles très - distincts , le i emier étant aussi long au moins ne les suivans. Les mâchoires sont rnninées par des lobes meinbra- : ux. f Tarses antérieurs dissemblables i ns les deux sexes. < Genre : Spiiéridie. tt Tarses antérieurs semblables 5 ns les deux sexes. Genre: Cercyon, Leach. V. ces ots à leurs lettres ou au Supplé- ment. (G.) ! SPHÉRIE et SPHÉRI ACÉES. bot. t :ypt. Pour Sphærie et Sphæriacées. ■ f . ces mots. (h .) ! SPHÉRITE. Sphœri/es. ins. Nom >nné par Duftschmid à un gcm-e l’ordre des Coléoptères, section ries ■manières, famille des Clavicornes , i ■ibu'Jdes SU plia les, et ne compre- mt qu’une seule espèce rangée avec SPH 55 1 Jcs Hislers ( glabratus ) par Fabricius, et avec les Nilidules par Gyllenhal. Déjà Fischer, sans connaître le tra- vail de Duftschmid , avait institué le nierne genre sous la dénomination de Sarapus f Mém. de la Société des Sc. nat. de Moscou). Slurm avait encore représenté toutes les parties caracté- ristiques de cet Insecte ( Deutsch . Faim ., i, pl. 20). Les antennes se terminent brusquement en une mas- sue courte et solide , formée par les quatre derniers articles. Le corps est presque carré , avec les élytres tronquées; les pieds insérés à égales distances les uns des autres ; les jam- bes dentées, et les tarses simples; les mandibules sont bidentées au côté interne. Les mâchoires ont une dent cornée au côté interne; le der- nier article de leurs palpes est aussi long que les deux précédons réunis. (eat.) SPHEROCÈRE. Sphærocera. ins. Genre de l’ordre des Diptères, fa- mille des Athéricères, tribu des Mus- cides , le même que celui de Bür- borus de Meigen , et celui de Copro- myza de Fallen. Il appartient à no- tre division des Scatomy zides (Règne Animal, 2e édit.), et se rapproche beaucoup des Thyréophores et des Scatophages. Le corps est déprimé, avec la tête arrondie , brusquement concave au-dessous du front, et se relevant vers la cavité orale qui est bordée supérieurement. Les antennes sont courtes , saillantes , avec la pa- lette presque hémisphérique et trans- verse. La trompe est très -épaisse. Les ailes sont couchées sur le corps, et la dernière des deux cellules, occupant leur milieu , est fermée avant le bord postérieur. Les pieds postérieurs sont grands, écartés, avec les cuisses comprimées, et les deux premiers articles des tarses plus larges que les suivans. Ces Diptères sont petits, d’un brun uniforme, plus ou moins foncés et se trouvent près des fumiers. Nous rapportons a ce genre le Musca gppssipes île Linné. Dalman en décrit , dans ses Ana- Içcla Fntomologka , deux espèces 2 SPH exotiques, sous la dénomination gé- nérique de Copromyza. (lat.) SPHÉRODÈRE. Sphœroderus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Carnassiers , tribu des Carabiques abdominaux, établi par Dejean dans le Spéciès des Coléoptères de sa Col- lection, et auquel il assigne pour caractères : antennes filiformes ; la- bre bifide ; mandibules étroites , avancées , dentées intérieurement. Dernier article des palpes très-for- tement sécuriforme, presqu’en cuil- ler, et plus dilaté dans les mâles. Menton très - fortement échancré ; corselet anondi et nullement relevé sur les côtés. Elytres soudées , caré- nées latéralement, et embrassant une partie de l’abdomen. Tarses anté- rieurs ayant leurs trois premiers ar- ticles dilatés dans les mâles , les deux premiers très-fortement, ie troisième beaucoup moins. Ce genre ressemble beaucoup aux Cychres , mais il en diffère parce que ceux-ci ont les tarses antérieurs semblables dans les deux sexes. Les Scaphinoles en dif- fèrent par leur corselet qui est ca- réné , et les Pambores , parce que leurs élytres n’embrassent pas les côtés de l’abdomen. Ce genre se com- pose de quatre espèces propres à l’A- mérique septentrionale. Nous cite- rons l’espèce que l’auteur a dédiée à l'entomologiste américain qui les a découvertes , c’est : Le Sphérodère deLeconte, Sp/tce- roderus Lecontei, Dejean , Loc. cit. T. ir , p. i5. Long de six lignes, noir 5 corselet ovale, bleuâtre, ayant une impression transversale à sa par- tie postérieure , outre deux lignes longitudinales. Elytres ovales-oblon- gues , un peu cuivreuses , bordées de bleu le long de leur carène , ayant des stiies pointillées à leur partie antérieure. Leur extrémité couverte de points élevés , tin peu oblongs , arrondis. Nous avons figuré dans notre Ico - nographie du règne animal , deuxiè- me livraison, Ins., pl. 7, fig. i, une SPH espèce nouvelle de ce genre apparte- nant à la collection de Chevrollat, et à laquelle il a donné le nom de Sphce- roderus nitidicullis. Elle est longue de sept lignes , d’une couleur bronzée à reflets légèrement verdâtres; son cor- selet est lisse et luisant au milieu , et rugueux à sa partie postérieure; les élytres oui des stries et des élévations oblongues, ce qui, joint à sa couleur, lui donne la plus grande ressem- blance avec le Cychrus attenuatus de Dejean; ses pâtes sont noires. Chevrol- lat a reçu cet Insecte de Terre-Neuve. (g) SPH EROG ASTRE. Sphœrugaster. ins. Genre ne Tordre des Coléop- tères télramères, établi par Dejean (Catalogue des Coléoptères , p. 9a )et ne contenant qu’une espèce origi- naire de la Chine. Les caractères de ce nouveau genre, qui appartient à la grande famille des Ciiaransoni- les, ne sont pas encore publiés. (aud.) SPHÉROÏDE, pois. Lacépède avait proposé sous ce nom un genre de Poisson qui reposait su.' une espèce dess inée par Plumier, et dont la na- geoire dorsale manquait ; mais tout porte à croire que cette nageoire avait été oubliée par le peintre ou qu’il n’a pas jugé à propos de la montrer dans son dessin Vu de face. Il en résulte que le Sphéioïde tubercule doit être une espèce de Tétraodon. V . ce mot. (eess.)-* SPHÉROIDIN E. Sphœroidtna, mole. Nouveau genre proposé par D’Orbigny, dans son Mémoire sur les Céphalopodes microscopiques, pour une petite Coquille des côtes de Ri- mini. Elle est la seule connue qui se rapporte à ce genre que fauteur place dans sa famille des Enalos- lègues {V. ce mot au Supplément); il la caractérise de la manière sui- vante : test sphéroïdal ; loges en par- tie recouvrantes, quatre seulement apparentes à tous les âges; ouver- ture latérale, semi - lunaire. Nous avons vu la Spbéroïdine en nature, et nous pouvons dire c|ue le modèle que D’Orbigny en a donné est d une SPII faite exactitude; mais nous soin - . surpris que ce zoologiste, qui a preuve de tant de sagacité et de oir, n’ait pas placé son genre s une autre famille. 11 nous sem- qu’il a beaucoup plus de rapports ;ceux qui forment la famille des ithisiègues (genre Miliole des au- s,’. Nous savons que pour l’y in- • luire il faudrait modifier un peu i caractères donnés à celte famille . n’admet que les genres qui ont l verture allemaiivement aux deux i -émîtes; mais ce caractère doit-il iporter sur celui tiré de la forme ! l’ouverture, par exemple? Nous !e pensons pas; et , comme cette | erture est absolument semblable > lie des Milioles , nous ne voyons pourquoi on en séparerait le ire qui nous occupe Si on vient ï comparer avec le genre nommé culine ( V. ce mot au Supplé- ât} notamment, on s’apercevra t >re bien plus facilement de l’ana- ee dont nous parlons. Dans les i culines , en effet, on voit les lo- s’emboîtant l’une dans l’autre s> le même plan , sur le même ,, de manière qu’il y en ait f: tamment deux de visibles. Dans SSphéroïdines , les loges , pla- obliquement les unes sur les ces dans des plans et des axes irens , s’emboîtent de manière que la dernière loge en laisse à découvert au lieu d’une seule ; i»a r la même raison, l’ouverture plus alternativement aux deux mités de la Coquille. D’Orbi- dans sa caractéristique , dit : a.rture semi-lunaire. Nous admet- te caractère , mais nous devons :er qu’il en est de même dans les les dont l’ouverture, comme ici, endue semi-lunaire par un ap- pt ice sliloïde , saillant dans l’ou- lli ire, et la divise symétriquement. 1 us semble que les motifs que venons de développer justifient ri* lion tfbe nous avons, que la 91 oïdine appartient par ses rnp- Pt à la famille des Agalhistègues M plus qu’à celle où D’Orbigny SPH 553 1 a placée. On ne connaît encore qu’une seule espèce. S P H Ù II OÏ OIN E ISuEEOÏDE , Sp/lC/ui- dina B u Hoiries , D’Orb. , Ann. des Sc. nat. T. vit, p. 267; ibid. , Mo- dèles de Céphalopodes , n° 65 , 3e liv. Elle se trouve à Rimini , à l'Ile-de- France , et fossile à Sienne. (D..11.) SP11ÉROME. Sphœroma. crcjst. Genre de l oi dre des hopodes , sec- tion des Aquatiques , famille des Sphéromides , établi par Latreille aux dépens du grand genre Oniscus de Linné, et que Leach a encore restreint pour former à ses dépens plusieurs genres qui ont été adoptés dans ces derniers temps par l’ento- mologiste français. Le genre Sphé- rome , tel qu’il le conçoit aujour- d'hui (Fam. nat. du Règne Anim.), a pour caractères : appendices pos- térieurs de l’abdomen ayant leurs deux lames saillantes, l’extérieure étant plate et de même forme que l’intérieure ; corps susceptible de se rouler en boule. Ce genre diffère des Zuzares ( V . ce mot ) par les appen- dices postérieurs de l’abdomen , dont 1 extérieur est plus grand que l’in- térieur et concave en dessus; les autres genres de la même tribu en sont distingués par des caractères organiques qui sont développés à l’ar- ticle Sphéromides. V. ce mot. Les Sphéromes ont beaucoup de ressem- blance au premier coup -d’œil avec les Armadilles; comme eux, ils se roulent en boule au moindre danger, et se laissent glisser et rouler entre les pierres ou les plantes marines qu’ils habitent ; ils restent presque toujours réunis en grandes troupes; !a plupart se tiennent au fond de l’eau , et se portent en foule sur les différens corps marins dont elles font leur proie. Certaines espèces restent toujours cachées sous les pierres ou les plantes amoncelées par les (lots sur les rivages de la mer ; là elles sont à portée de leur clément, et peuvent s’y jeter à volonté a la moin- dre crainte de danger. D’autres vi- vent toujours loin des bords; elles 554 S PH se plaisent sur les Fucus et les Ulves qui tapissent le fond de l’eau. Ces petits Crustacés marchent et nagent avec une grande dextérité ; les Spares et autres Poissons en font leur nour- riture suivant Risso. Desmaresi dit que quelques espèces de Sphéromes sont phosphoriques à certaines épo- ques. Audouin et Edwards en oiit. fi- guré plusieurs espèces dans leur inté- ressant voyage à Granville et aux îles Chaussey. Ce genre se compose d’une dixaine d’espèces que Leach a dis- tribuées dans deux coupes. 1. Dernier article de l’abdomen ayant à sou extrémité deux légères échancrures. Sphéhome court , Spliœroma cur- ium, Leach, Dict. des Sc. nat.T.xn, p. 545; Oniscus curtus , Montagù. Cette espèce est très- rare et habite les côtes d’Angleterre; le troisième article de son abdomen est légère- ment échancré postérieurement, le dern ier est pointu à son extrémité. Les Sphœroma prideuxianum et Du- rnerilii de Leach appartiennent à la même division. 2. Dernier article de l’abdomen sans échancrure. Sphérome denté, Sphœroma serra- litrn, Leach, Dict. des Sc. nat. T. xü, p. 546; Desm., Cons. gen. sur les Crust., etc., pl. 47, fig. 5; Oniscus serratus , Fabv., Mant. Ins. T. i, p. 242 ; Oniscus glabrator , Pallas , Spic. Zool. , fasc. g , p. 70, tab. 4, fig. 18 ; Sphœroma cinerea, Latr., Risso. Cette espèce peut être considérée comme le type du genre; elle est fort com- mune sur nos côtes, et vit en grandes réunions sous les pierres, dans le gravier et sous les tas de Fucus, (g.) SPHÉROMIDES. Sphœromides. crust. Famille de l’ordre des Tso- odes, section des Aquatiques, éta- lie par Latreille dans ses Familles naturelles du Règne Animal , et à la- quelle il donne pour caractères : der- nier segment abdominal ayant de chaque côté une nageoire à deux feuillets, ou terminé, lui compris, par cinq lames foliacées. Post-abdo - S PH men composé de deux segmens; ap- pendices branchiaux repliés trans- versalement sur eux- mêmes. Ces pe- tits Crustacés , que Linné avait placés dans son genre Oniscus à cause, sans doute, de la propriété qu’ils ont de se contracter en boule comme cer- tains Cloportes , diffèrent cependant de ces derniers par leur manière de vivre et par beaucoup d’autres ca- | ractères tirés de leur organisation j intérieure et extérieure. La famille j des Asclloles en est bien séparée par la composition du dernier seg- ment abdominal qui n’a point d’ap- ! pendices natatoires latéraux; enfin j les Cymothoadés 11’ont qu’une na- i geoirc de chaque côté de l’extré- j mité postérieure du corps. Les Sphé- 1 romides ont quatre antennes insé- 1 rées et rapprochées par paires sur j le front, composées chacune d’un j pédoncule et d’une tige sétacée, mul-l tiarticuléc ; les deux supérieures plus I courtes; leur pédoncule composé de f I trois articles, celui des inférieures» de quatre. Les pieds-mâchoires exté-> rieurs sont en forme de palpes sé-i tacés , rapprochés à leur base, diver-f gens, ensuite ciliés au côté interne,! et de cinq articles distincts ; le corps! est ovale, convexe en dessus, voûté i en dessous, et se contractant en boule, j en repliant et rapprochant en des- i sous ses deux extrémités; il est coin- j posé d’une tête et de neuf segmens f tous transversaux, à l’exception au jj plus du dernier; les sept antérieursj composent le tronc, et portent cha- cun une paire de pales; ces pâtes sont j terminées par un petit onglet sousj lequel est ordinairement une petite 1 dent; il n’y a que le genre Anthurtj dont les pieds antérieurs soient tenni-J nés par une main monodaclyle ; W premier segment est fortement échaiH cré pour recevoir la tête; le huitièràtl Ue segment est marqué de chaque cotaR de deux lignes enfoncées; incision* ébauchées, transverses et parallèlesj plus ou moins allongées, et qu général et le genre Sphérulite et particulier. Depuis que l'on sait que le Birosti n’est autre chose qu’un moule inU rieur de Sphérulite , les zoologiste pour expliquer toutes les anomal'* qu’il présente relativement à la C( hit pii S P il i Ile qui le contient, ont éprouve très-grandes difficultés; elles sont ne de telle nature , que jusqu’à •sent les théories qui se sont suc- rées ont toujours eu pour base i: ici pale des hypothèses et quel- s faits entièrement différens des ■s applicables à toute la eonchy- ogie. Ainsi ou trouve une Coquille tenant un moule entre deux val- suis charnière; entre ce moule ia paroi interne de la coquille, ou :: un espace vide; il n’y a plus de poils de forme et de grandeur en- ! ia cavité de la Coquille et ce moule même. Bien plus, le moule interne te des traces constantes d’une or- isalion, d’une structure dont la mille elle-même ne présente au- n vestige, et cependant ce n’est le hasard qui a placé l’un dans L ire des corps étrangers. Il est -stant , il est indubitable qu’ils a: tiennent à un seul et même ?!. U a fallu expliquer toutes les » inalies de ce corps singulier , et, tan qu’on les a examinés d’après tes ou telles idées , il en est résulté systèmes différens. Le premier nous devions mentionner, est ai de Lamarck ; il est le plus sim- , parce qu’il ignorait que le Bi- ne fût contenu dans la Sphéru- . Il ne voyait dans ces Coquilles liarnière ni ligament. Un avait un impie d’une de ces Coquilles dont • oalve supérieure était munie d’a- hyses saillantes. Il lui a paru tt simple de comparer les Sphc- tes aux Cranies, et de les mettre as la môme famdle. Ce résultat t la conséquence nécessaire des ! naissances que Lamarck avait de Coquilles. )cfrance fut le premier qui dé- ntra que le Birostre est le moule drieur de la Jodamie ou d’une lérulite, puisque c’est la même se. Ce savant, qui observait ce pour la première Ibis , le trouva [peu d’accord avec ce que l’on naissait déjà , qu’il créa un nou- ai genre, et, si l’observation a uvé depuis qu’il était inutile , ccr- SPIi 5 â 7 tainement on ne saurait blâmer De- france , car tout autre à sa place au- rait agi de même. Ce qui est tiès- remarquable , c’est qu’il ne paraît pas que üefrance ait reconnu le Bi- rosliite dans le moule de Jodamie qu’il décrivait, quoique ce fût bien effectivement lui qu’il avait sous les yeux. Nous ferous observer que Dé- fiance s’était bien aperçu que le moule de la Jodamie portait des im- p.essions qui ne pouvaient résulter que de l’intérieur d’une Coquille , que cet intérieur avait été dissous, avait disparu après la solidification du moule , et , cei les , aucune expli- cation n’était plus satisfaisante que celle-là ; mais malheureusement elle était dénuée de preuves directes, et personne n’y fit attention. On ne re- marqua que deux choses dans ce tra- vail de Défiance, la preuve que le Birostre dépend d’une Sphérulite , et la preuve qu’il n’est point un os in- térieur d’un Animal, quoiqu’il y ait entre lui et la paroi du lest actuel de la coquille un espace vide. Au lieu de suivie le-, erremens rie Défiance, Des-Moulins s’attacha à créer une théorie au moyen de la-, quelle tous les faits s’expliquassent facilement. Pour y parvenir, il fut obligé d’admettre comme non contes- tables des suppositions auxquelles il ne manque rien que d’être prouvées par des laits ou seulement par des analogies un peu concluantes. Ces hypothèses et la théorie qui en dé- coule l’ont conduit à cette conclu- sion qu’il faut conserver le groupe des Rudislcs et en faire une troisième grande division des Mollusques qui servira d’intermédiaire entre les Acé- phales et les Tu niciers. Par des faits nombreux et inconif.'stablcs , Des- Moulins prouva que les Radiolitcs appartiennent pour le genre aux Sphérulites. Nous ne réfuterons pas les hypothèses de Des-Moulins , car cela nous entraînerait à rendre cet article beaucoup plus long qu’il ne t loi t être dans un ouvrage de celte nature; nous opposerons des faits à ses suppositions. 558 S PII Dans l’état ou sc trouvait la science 1 nu sujet des Sphéruliles , il l'allait , ou adopter les opinions de Des-Moulins ou créer encore une nouvelle théorie. Nous avons tenté ce dernier moyen pour lâcher de ramener à des expli- cations simples et naturelles les laits connus, et à faire ainsi rentrer les Rudistes dans toutes les conditions des autres Coquilles bivalves. La route que Défiance avait indiquée nous parut la meilleure , et nous y avons été conduit par un fait qui , bien qu’étranger aux Sphérulites , peut y trouver une utile application. Ce fait, que avons consigné dans notre article PoDorsiDE ( ce mot), prouve d’une manière évidente la posaibililé de la dissolution de certaines parties des Coquilles bivalves. 11 fallait prou- ver que ce qui était arrivé aux Po- dopsides avait eu lieu pour les Sphé- rulites; il fallait démontrer dans ce genre cette dissolution de la couche interne de la Coquille; il ne suffirait plus de raisonner par induction , car le moule intérieur desSphéruli les est si différent de tous les moules deConchi- fères , qu’il y aurait eu des objections à faire et du doute à laisser sur plu- sieurs points. Il nous semble que le moyen que nous avons employé pour régénérer l'intérieur des valves des Sphérulites, à l’aide du Birostre , était le plus simple et le meilleur , puisqu’il nous faisait retrouver toutes les parties constituantes des Coquilles bivalves: charnière, ligament, im- pressions musculaires. Quoique ces dernières eussent éprouvé une mo- dification particulière dans la valve supérieure, leur usage n’en est pas moins évident ; ainsi deux sortes de preuves nous sont données pour notre théorie, l’induction qui met en évi- dence la possibilité de la dissolution de la couche interne de la Coquille et la preuve directe. Puisque l’im- pression du Birostre régénère l'inté- rieur de la Coquille, certainement cette régénération n’aurait pas lieu si le birostre, comme le suppose Des- Moulins, s’etait moulé dans la partie cartilagineuse d’uti Animal , car SPH comment croire que cette partie carfi. lagincuse aurait tormé une charnière aurait contenu un ligament et au- rait donné attache à des muscles puis- sans, sans que rien de ces parties, qui ont besoin de coips solides pour s’at- tacher, ait pénétré jusqu’au test; il nous semble bien plus simple d'ad- mettre la disparition de la couche interne delà Coquille. Celle circons- tance explique tout ce qui paraît si difficile de concevoir. En décrivant succinctement toutes les parties d'uue Sphérulite régénérée, et en indiquant sur le Birostre de quelle manière elles s’y trouvent représentées, ou pourra facilement juger si notre théorie approche plus de la vérité que celles qui nous ont précédé. La Sphérulite foliacée est une grande Coquille dont la valve inférieure adhérente est formée par une couche corticale , épaisse , divisée à l’exté- rieur par un grand nombre de lames circulaires, épaisses , irrégulièrement découpées sur leur bord ; en dedans, chacune des lames , qui est le pio- duit d'un accroissement , est marquée par une strie circulaire qui aboutit sur la paroi à une crête peu saillante qui la parcourt perpendiculairement de la hase au sommet. La valve supé- rieur cstconoïde, surbaissée, folia- cée comme l’inférieure, mais moins piofondément ; sa cavhé, beaucoup moins considérable , laisse aperce- voir en dedans des stries semblables à celles de l’autre valve , aboutissant également à une carène qui corres- pond à celle de la valve inférieure lorsque les valves sont réunies. Le sommet de ces valves est infiniment plus mince que les bords, ce qui devrait être le contraire si la Co- quille était complète. Entre ces valves, qui n’ont ni charnière , ni ligament, ni impressions musculaires, on trou- ve quelquefois un moule singulier présentant des cavités, des anfrac- tuosités, en apparence insolites, et qui cependant n’est que la représen- tation pure et simple delà cavité iu- lerne de la Coquille avant la di$»°^ lotion de la couche intferne. Cda est Sl’H ; vrai que , si l’ou prend l’empreinte | ■; ce moule, on retrouve toutes les irtics constituâmes d’une Coquille i valve. Dans la valve supérieure on marque postérieurement une cavité nique, assez piofonde, qui cor- -spond par son extrémité à la carène le nous avons mentionnée sur la i.rface de la couche corticale. Dans ite cavité , on voit des stries pa ral- lies dont la disposition est seinbla- e à celle de toutes les cavités à li- smenl corné et interne. Cetie cavité, ir sa position et par sa disposition , ; ; nous laisse aucun doute sur la : notion quelle avait de contenir i irrière la charnière un ligament èès-puissant; en avant de cette ca- tté ou aperçoit deux énormes dents ordinales, pyramidales, triangu- laires, larges et placées l’une à côté ■: l'autre sous uu angle presque oit; elles sont séparées profondc- ent, vis-à-vis le ligament, par une i inure terminée par une gouttière dique, dont un des côtés se relève mr participer à la cavité du liga- ent. Ainsi séparées à leur bord iu- nie, les dents cardinales le sont ssi latéralement de deux erninen- ■•s placées latéralement en avant des nts cardinales: elles forment l’ex- - imité d’une courbe en fer à cheval >nl l’intersection médiane des dents ardinales est le point central. Ces uinences latérales , ovalaires, ru- . euses , offrent à leur extrémité li- se, ainsi que sur leur face externe, ’ s accroispt’inens eu tout semblables : celles des impressions musculaires. ■ correspondance de ces éminences : ec les impressions musculaires ■ lalies de la valve inférieure ne i sse point de doute sur la fonction 1 elles avaient à remplir; elles don- i ient attache aux muscles a'dduc- : us des valves. Ce sont ces impres- »us musculaires assqz bien conser- ves dans un bel individu du Sphe- Ules fuliacea de la collection de ; : Drée , qui donnèrent lieu à cette >mpa raison avec les Cranies. L’en— nble des impressions musculaires de la charnière saillant dans la SPII 55q valve, en forme de fer à cheval, li- mite postérieurement une cavité co- nique, profonde, occupée par la masse principale de l’Animal , et ce 1er à cheval est limité lui-mêine en dehors par une cavité ou plutôt une large gouttière séparée en deux par- ties par la cavité du ligament , et des- tinée sans aucun doute à contenir les lobes du manteau et une partie des feuillets branchiaux. La valve inférieure coïncide én tout à la supérieure; on trouve derrière la charnière une cavité triangulaire profonde, correspondant à. la cavité du ligameul de la valve supérieure , mais plus profonde qu’elle, et desti- née à recevoir la plus grande partie du ligament. En avant, on voit deux grandes cavités profondes, sublii- gones , à parois minces, et recevant dans leur intérieur les deux grandes dents cardinales de la valve supé- rieure de chaque côté, et en avant de ces cavités sont placées les im- pressions musculaires , larges et apla- ties , obliquement inclinées vers l’in- térieur de la valve, et correspondant parfaitement et par leur position et par leur accroissement aux impres- sions musculaires saillantes de la valve supérieure; la cavité de cette valve est profonde , conique comme la supérieure, mais plus arrondie et plus obtuse; on trouve également à la partie postérieure la gouttière du manteau , mais elle est moins large et moins profonde que dans la valve supérieure. Si maintenant nous prenons un Birostre complet, ou si, pour nous faire mieux comprendre , nous ren- voyons à une figure bien faite de ce moule {V. Dès-Moulins, Bulletin de la Société Linnéenne de Bordeaux , T. i, pl. 4, fig. 3), on verra un bourrelet circulaire partageant le Birostre en deux parties inégales. Ce bourrelet a été moulé dans la gout- tière circulaire du manteau ; posté- rieurement il est interrompu par la cavité du ligament; il est dominé dans le centre par un saillie coni- que, inclinée postérieurement. Celte H 56o Sim Pin tie cl u Birostre a clé moulée dans la cavité centrale île la valve supé- rieure ; aussi à sa base et de chaque coté on remarque deux cavités pro- fondes, obliques, qui sont dues aux impressions musculaires, saillantes , de cette valve supérieure , enfin, plus postérieurement et plus profondé- ment entre ces deux cavités , le bour- relet et la cavité du ligament, on voit deux cavités qui ont remplacé les deux dents cardinales ; dans la valve inférieure , on voit sur les par- ties latéiales du Birostre deux im- pressions musculaires superficielles ; postérieurement, entre le grand cône du Birostre; et ce que Dès-Moulins nomme l’appareil accessoire se trouve deux, quelquefois trois appendices allongés , perpendiculaires , coni- ques , creux en dedans , lesquels ont été moulés dans les cavités cardi- nales de la valve inférieure, lorsque, articulée avec la supérieure , les dents de celle-ci occupaient un es- pace qui est représenté par la partie actuellement creuse de ces appen- dices. L’appareil accessoire n’est au- tre chose que la cavité du ligament remplie , après la destruction de cette partie. Dans plusieurs espèces, ce ligament devait être très-grand et très-puissant ; il était divisé eu deux parties inégales, et adhérait sur un grand nombre de lamelles dans le fond de l’espace qu’il occupait. D'après ce que nous venons de dire , on ne sera pas étonné des changemens considérables que nous apportons, et dans les caractères du genre et dans ses rapports avec d’au- tres bien connus. Ainsi, ce genre , avec celui des Hippurites qui sera vraisemblablement conservé , de- vra constituer une petite famille que l’on ne saurait éloigner de celle des Cames : ce rapprochement est fondé sur des analogies incontes- tables. Ces genres sont adhérons comme le sont les Cames : ils sont irréguliers, non symétriques, le plus souvent foliacés, comme le sont également les Cames ; ds ont deux impressions, musculaires , caractère # Sl'II qui les distingue essentiellement des il Iluîti es; enfin ils ont une charnière | et un ligament, paities qui se re-j trouvent dans les Cames; mais ces i parties ont éprouvé des modifications I telles , que les caractères qu’elles ont | déterminés justifient l’établissement j d’une famille particulière.. Les caractères génériques peuvent! être exprimés de la manière suivante: j coquille conique, adhérente, très-( inéquilalérale , non symétrique, le j plus souvent foliacée, parfaitement j close; deux impressions musculaires, j saillantes dans la valve supérieure, aplaties, obliques dans l’inféi ieure; I charnière ayant deux très -fortes dents longues et coniques à la valve supéi ieure , reçues dans deux cavités j proportionnelles [de la valve irifé- 1 rieure ; ligament interne ou subin- terne placé dans une fossette plus ou moins grande , souvent divisée en deux parties inégales, toujours comprise entre la charnière et le bord j postérieur. Les Sphérulites sont des Coquilles ordinairement fort grandes, en corne d’abondance ou en champignon, adhérentes par le sommet de la valve inférieure, quelquefois par les pa- rois. Celte adhérence au sommet rend compte du trou presque cons- tant que l’on observe dans certaines espèces , ouverture que I on a cru naturelle et qui ne l est cependant pas. Le sommet des valves est le plus souvent central et perpendicu- lairement opposé; quelques espèces ont ce sommet incliné vers le bord postérieur, et ressemblent eu cela a des Cames ou des Huîtres; d’autres sont beaucoup plus obliques et ont la forme des Spondyles et de cer- taines Cames .à long talon, ce qui, ;;r une dégradation déformés, cia- lit entre ces deux genres une liai-j son incontestable , qui donne uiicj plus grande force au rapprochement | que nous avons proposé entre la fa- mille des Cames et celle des Rutlis* tes. Le genre qui nous occupe n est connu qu’à l’état de pétrification i u j est d’une abondancefiixtraordinaire , 56 1 SPH si que les Hippurites , dans les ix où on le trouve. C’est princi- I einent dans le calcaire du Jura et i îs la craie qu’il se montre. On ii a pas rencontré dans les tci- îs tertiaires , et nous u’avons pas ■ naissance qu’il se soit trouvé i is la craie supérieure. Ou compte ourd’liui un assez grand nombre •Sphéruliles , depuis surtout qu’on joint les Radiolites et les Joda- l'js. Ces espèces sont très-variables ir la forme, souvent subcyliudi i- îs et fort longues. Pilles se rappro- •:ut des Hippurites , et l'on serait té de les confondre avec elles, si îs n’avaient la valve supérieure , iiqne et dépourvue des deux ocel- dislinclifs des Hippurites. Dans ; espèces allongées , il existe des lucamératious ou cloisons trans- i-ses qui dépendent, comme nous i/ons fait voir pour les Hippurites', mode d’accroissement de la co- lle. Nous allons citer quelques- tes des espèces, celles entre autres ri nous avons pu étudier en les , encrant à l’aide des imptessious, t: complètes, soit partielles. vipHÉRTTIUTE FOLIACÉE, Spkœruli- \ foliacea , Lamk., Anim. sans vert. vi , p. 202 , n. i ; Sphérulile de > nélherie, Jouru.de Phy s. , an xm, '396; Favanne , pi. 67 , fig. n 1 à ; ibid ., Décades de Zoologie, n. ipl. 9, fig. 2 et 5 ; Eucycl., pl. 172, 7, 8 et 9. On la trouve à 1 île 1 ix. i î PU É RTTL1TE CR ATER 1 FOR M E , Sp/lCB- • tes crateriformis , Des-Moul. , Essai , les Sphérul., Bull, de la Soc. sim. de Bord. T. 1, p. a4i, n. 1, i et 2. NPHÉRULITE pE JoUANNET , Sp/lCB- i’te$ Jouannetii , Des-Moul., ibid., . cil., p. 236, n. 2 , pl. 5, fig. 1 et 2. ' iPHÉRÜLITE ROTULA1RE, Spkœru- 1s rulularis, Des-Moul. ; Radiolites /laris , Lamk., Anim. sans vert, vi , p. 203 , n. 1 ; Ostracite, Picot la Peyr., Monog. des Orlh., pl. fig. 4 ; Encycl., pl. 172 , fig. ■ isiles des Pyrénées. SPH Sphérulite turbinée , Sphœru- lites turbinata, Des-Moul., lue. cil., p. 269, n. 8; Radiolites turbinata, Lamk., lue. cit., n. 2 ; Allas du Dict. des Sc. nat. et Trait. deMalac., pl. 58 , fig. 3 , a , b ; Picot de la Peyr., lue. cit., pl. 12, fig. 1 et 2 ; Encycl., pl. 172, fig. 2 et 5. (U..11.; SPHEX. INS. Linné a le premier établi ce genre qui a été adopté par tous les entomologistes, et que La- treille a restreint en n’y faisant en- trer que les espèces qui ont pour caractères : corps assez long, pubes- cent ; tête transversale , de la largeur du corselet; chaperon bombé; yeux grands, ovales; trois ocelles disposés en triangle sur le vertex ; antennes de douze articles dans les femelles , de treize dans les mâles , sélacées , insérées vers le milieu de la face an- térieure de la tête; mandibules cio- chues . dentées au côté interne; mâ- choires et lèvre guère plus longues que la tête, fléchies seulement vers leur extrémité; palpes filiformes, les maxillaires guère plus longs que les labiaux , de six articles presque tous allongés et obeoniques ; palpes la- biaux de quatre articles, les deux premiers beaucoup plus longs que les suivans , obeoniques ; les deux deruiei's presque ovales ; corselet long ; prolhorax court , petit , aminci en devant en un cou un peu dépri- mé, conique ; mésothorax moins long que le métathorax ; celui-ci long, convexe, comme tronqué postérieu- rement; écusson peu relevé; ailes supérieures ayant une cellule radiale arrondie au bout, ovale - allongée , et quatre cellules cubitales, la pre- mière aussi grande que les deux sui- vantes réunies ; la seconde assez large, presque carrée, recevant la première nervure récurrente près de la nervure d’intersection qui la sé- pare de la troisième cubitale; celle- ci rétrécie vers la radiale, recevant la seconde nervure îécurrenle; la quatrième point commencée, mais souvent esquissée en partie; pales grandes, fortes; jambes et tarses 56 TOME XV. 56 a SPH garnies d’un grand nombre d’épines et de cils roides , propres à fouir; leurs articles élargis vers l’extrémité cL triangulaires; jambes antérieures terminées par deux épines, l’interne garnie d’une membrane étroite qui s’élargit dans son milieu, lequel est soutenu par une petite dent; l’extré- mité de celle épine interne est bifur- quée , et cette bifurcation est garnie de cils roides; jambes intermédiaires ayant deux épines terminales assez coui tes, simples, aigues ; tarses longs, leur premier article plus long que les autres, et le dernier terminé par deux crochets ayant dans leur entre-deux une assez forte pelotte ; abdomen globuleux ou elliptique, très-dis- tinctement pédicule, composé de cinq Segiuens , outre l’anus dans les fe- melles , eu ayant un de plus dans les mâles, la moitié du premier segment formant le pédicule. Les Sphex cons- truisent leur nid dans des trous qu’ils se creusent dans le sable; ils y déposent des Arachnides et des Insectes qu’ils ont étourdis en les piquant avec leur aiguillon enve- nimé, et pondent un œuf à côté de cette proie qui doit servir à la nour- riture de leur larve. A l’état parfait , ces Hyménoptères se plaisent dans les lieux sablonneux où ils font leur nid ; ils se nourrissent alors du miel des fleurs. On n’en trouve que dans les pays chauds ou dans les contrées méridionales de l’Europe et de la France. Ils sont d’assez grande taille et piquent fortement. On connaît en- viron une dizaine d’espèces de ce genre; paimi celles qui se trouvent en Europe , nous citerons : Le Sphex rayé , Sphex albi- cincta , Lcpellet. Saint- Farg. et Serv., Encycl. méth. Long de huit à neuf lignes, noir, avec la base de l’abdomen ferrugineuse , le bout du pétiole de l’abdomen noir, et ayant tous les autres segmens bordés de blanchâtre. On le trouve dans le Pié- mont. Les Pepsia rujipennis, pensyl- vauica , albifrous , argenlata et jlaui- pe/iais de Fabricius appartiennent à ce genre. (g.) SPH * SPHIGGURE. Sphiggurus. mam. Genre proposé par F. Cuvier pour séparer du genre Hystrix de Linné. [ le Couiy de D’Azara, et YOrico dé- I couvert au Brésil par Auguste de j Saint-Hilaire. L’un et l’autre ont été | décrits au mot Porc-Epic de ce Die- t tionnaire , T. xiv, p. 2i5. (eess.) ^ SPHliNCTÉRDLE. moll. Pour | Spiuclérule. V. ce mot. (d..h.) SPHINCTRINA. bot. crypt. ( Hy- I poxylées .) Genre séparé des Sphœ/ia f par Fries qui le place dans la section i des Xylomacées, quoique ces carac- tères paraissent plutôt le classer dans celle des Cytisporées; il a pour type le Sphœ/ia Sphinctrina , D. C. , ou Ca/icium t u /binai u/n , Ach. , et est caractérisé ainsi : périthécium sim- ple , régulier, d’abord fermé, s’ou- vrant ensuite par un orifice arrondi et renfermant des sporidies globu- leuses , agglomérées en une sorte de disque. La Plante qui seule constitue ce genre a été désignée par Bulliard sous le nom d 1 Hypoxylon Sphinc- l/inuni , pl. 444 , fig. i. Elle croît sur le bois mort. (ad. b.) SPHINGIDES. ins. Tribu de Lé- pidoptères, de la famille des Crépus- culaires , ainsi nommée du genre Sphinx' àe Linné, tel qu’il avait été d’abord restreint par Fabricius. Les chenilles de ces Lépidoptères vivent toujouis à nu, ont le corps ras, al- longé, plus gros postérieurement, avec une corne ou une petite émi- nence , en forme de plaque ou d'é- cusson , sur le dessus de l’avant- dernier segment. Quelques-unes au moins tiennent dans le repos la par- tie antérieure de leur corps élevée, ce qui les a fait comparer au Sphinx de la Fable. Ces larves se nourrissent de feuilles , entrent en terre pour s’y métamorphoser , ne filent point de coque proprement di'te , et se con- tentent de lier avec quelques fils de soie des parcelles de terre ou des débris de végétaux. Les antennes de l’Insecte parfait sont toujours termi- nées par un petit faisceau ou houpP'- d’écaillcs. Les palpes inférieurs ou SPH SPH 565 baux sont très-fournis d’écaiiles , : ges , et leur troisième article est u distinct. Ce caractère et celui é des habitudes des chenilles dis- LLguent les Sphingides des Sésies, >.nt les antennes finissent d’ailleurs même. Cette tribu ne comprend, ns notre Méthode , que deux gen- ;; , Sphinx et Smérinthe ; mais dans le de Bois-Duval , qui nomme cette bu Sphingidi , elle se compose des ; ivans : Macroglossa , Pterogon , hinx , Brac/iyglussa et Srnerinlkus. Sphinx et Smérinthe. (lat.) 'SPHINX, mam. (Linné.) Syn.de pion. y. Cynocéphale. (b.) SPHINX. Sphinx, ins. Genre de rdre des Lépidoptères, qui, con- féré dans son étendue primitive ou :ns la méthode de Linné, de Geof- , y, de Degéer , etc. , embrasse notre mille des Crépusculaires , et qui , aucoup plus resserré aujourd’hui , l ; compi end plus que les espèces de li te famille, offrant les caractères Ivans : antennes en massue pi is- tique, simplement ciliée ou striée : nsversalement,en manière de râpe, côté interne, terminées par une i te houppe d’écaiiles; spiritrompe itincte; palpes inférieurs larges, -s- fournis d’écaiiles, avec le troi- ■ une article généialement peu dis- Ïect; ailes inférieures ne débordant nt , dans le repos , les supérieures ; . très-rapide. Chenilles vivant à »i :ouvert , allongées , rétrécies en /ant , rases , à tète arrondie, rayées, i tôt longitudinalement, tantôt et plus souvent obliquement sur les és ; une élévation en forme de ; ne sur l’avant-dernier segment alla plupart. Métamorphoses s’opé- : t dans la terre ; coque simplement mée de parcelles de terre ou de tions de végétaux , liées avec de soie. Nous avons exposé à l’ar- e Spiiingides l’origine de la dé- nination donnée à ce genre d’In- tes. Fabricius y réunit d’abord nos érinthes, et en détacha quelques )' èccs dont l’abdomen se termine une brosse, et dont plusieurs c ; ont les ailes vitrées, ou les Macio- glosses de Scopoli , pour les placer dans son genre Sésie. Plus tard , dans son Système des Glossates, il a restreint ce genre à ces seules es- pèces , et ses autres Sésies en forment un nouveau , celui d ’Ægeria. Och- senheimer admet les genres Macro- glosse et Smérinthe ; mais il en forme, avec quelques Sphinx pro- prement dits, deux autres, ceux de Deilephila et d ’ Acherontia , et qui avaient été déjà proposés par Scopoli sous d’autres noms. Aux Macroglos- ses , il associe deux espèces qui s’en éloignent évidemment , soit dans leur état parfait, soit sous la forme de chenilles, savoir: le Sphinx de l’OE- nothère et Gorgon. En établissant avec elles une nouvelle coupe géné- rique , celle de Ptérogon , Boisduval ( Èurop. Lepid. index Metliod. ) a épuré la précédente; il ne distingue point les Deiléphiles des Sphinx; mais, avec üchsenheimer , il sépare de ceux-ci l’espèce nommée Atropos. La dénomination de Brachyglossa , sous laquelle il désigne ce genre, est sans doute plus caractéristique que celle d ' Acherontia-, nous pensons ce- pendant qu’il aurait dû conserver la dernière, parce que , dès que l’on se permettra, d’après le même motif, de telles substitutions , la nomencla- ture, déjà trop embrouillée, devien- dra un véritable cli30s. Feu Godart ( Hist. nat. des Lépid. de France) et ensuileLepelletier etServille(Encycl. mélhod. ) ont partagé le genreSphinx tel que nous le composons ou avec la même étendue que Fabricius lui avait d’abord donnée, sauf les retranche- mens des Smérinthes, en plusieurs petites coupes propres à en faciliter i’éluUe, et dont la pénultième ré- pond au genre Ptérogon de Boisdu- val , et la dernière à celui de Maero- glosse. L’abdomen , dans l’un des sexes au moins, est terminé par une brosse. Ce caractère et celui tiré de la nudité d’une partie des ailes qui est propre à plusieurs espèces, sem- blent à la première vue rapprocher ces Lépidoptères de nos Sésies ou des 56* 564 SPH Egéries de Fabricius. Mais, pour passer immédiatement des uus aux autres, il faudrait porter plus haut les Smérinlhes qui paraissent cepen- dant , par leurs habitudes , leurs an- tennes et la biièveté de leur spiri- t rompe , avoisiner davantage les dei- uiersGrépusculuires et les Nocturnes. Occupant naturellement le milieu de la série des Lépidoptères , les Sphinx semblent être le point de réunion ou la souche des Diurnes et des Nocturnes, et surpasser les uns et les autres par l’élégance dç leurs formes. Leur corps est ro- buste, avec la tête allant un peu en pointe; le thorax uni; les ailes dis- posées en toit un peu incliné, trian- gulaires, et l’abdomen conique. Son dessus offre, sans en excepter l’ab- domen , qui est ordinairement rayé ou tacheté, un mélange agréable de couleurs. Peu d’insectes volent avec autant de rapidité : passant avec une extrême promptitude d’une fleur à l’autre, ils s’anêlent plus particuliè- rement au-dessùs de celles dont la corolle est tubulaire, y plongent l’extrémité de leur spiritrompe , pa- raissant alors comme suspendus en l’air et stationnaires ; aussi l’épi- thète d’Eperviers , donnée par Geof- froy à ces Insectes , leur convient as- sez bien. Les espèces du sous-genre Macroglosse paraissent le jour, mais les autres se tiennent pendant ce temps-là cachées, et ne volent qu’a- près le coucher du soleil ou la nuit. Les nymphes de la plupart de celles de notre pays passent l’hiver dans cet état, et l’Insecte parfait n’éclot qu’au printemps de l’année suivante comme les autres; celles de l’Alro- pos et du Laurier-Rose ne demeu- rent guère qu'euviron deux mois ou six semaines sous celle forme , lors- ue la chaleur moyenne des mois 'août et de septembre, époque à laquelle ces Lépidoptères sont dans cet état, est suffisamment élevée et continue ; dans le cas contraire leur dernière métamorphose eat pa- reillement reculée jusqu’au prin- temps suivant. Les chenilles dequel- SPII ues espèces changent au préalable i e couleur ; dans d’autres , leur corne | postérieure disparaît après les pre- ; mières mues, ou bien elle est iem- j placée par une légère éminence. Le 1 Sphinx Atropos pioduit un certain j cri; ce qui , avec le dessin d’une tête ! de mort que présente le dessus du j thorax, avait, du temps de Réau- } mur , répandu l’alarme dans un i canton de la Bretague, oh ce Lépi- i doptère fut une année plus commun. Ce savant attribuait ce son au flotte- ment de la spiritrompe contre les palpes. Lorey prétend que l’Aniinat le produit encore lorsqu’on l’a privé de sa tête , et l’explique au moyen de l’air qui s’échapperait, selon lui, d'une trachée placée de chaque côté de l’abdomen , et qui , dans l’état de repos, se trouve fermée par un fais- ceau de poils très-fius, réunis par un ligament prenant naissance des parois latérales et internes de la par- tie supérieure de l’abdomen. Mais ce Sphinx , comparé sous ce rapport avec d’autres espèces , ne nous a of- fert aucune différence extérieure no- table; aussi Passerini (Ann des Sc. natur. T. xui, p. 33a) a-t-il rejeté cette opinion , et pense-t-il que l'or- gane excitant ce bruit a sou siège dans l’intérieur de la tête, fait qué nous n’avons pas encore vérifié, faute de posséder d’individu vivant. Dans son ouvrage intitulé Nouvelles Ob- servations sur les Abeilles, François Huber nous apprend que ce Lépi- doptère s’introduit en automne dans les ruches , met en fuite les Abeilles et pille le miel ; mais , ainsi que l’ont dit avant nous Lepelletier et Ser- vüle ( Eucycl. mélh. ) , quelques faits semblables ne suffisent point pour nous convaincre que tel est l’instinct habituel de cet Insecte. Ce genre se compose d’un grand nombre d’espe- ces : parmi les indigènes, nous cite- rons les suivantes : I. Point de brosse à l’extrémité postérieure de l’abdomen dans aucun sexe; ailes jamais presque entière- ment vitrés. A. Extrémité antérieure du corp* I SPH a chenille non rétrécie et pro- ée en manière de groin ou de eau ; la tête ne se retirant point : s le troisième anneau. Corne postérieure de la chenille ournéej spiritrompe de l’Insecte lit plus courte que la tête et le ax. i ota. Les antennes sont aussi pro- ionnellement plus courtes que • si les autres espèces, enre : Acherontia, Ochs. ■hinx Atropos ou a tète de t , Sphinx Atropos , God. , Hist. des Lépidopt. de France , T. ni, ] 5, pl. i4. Dessus des premières b| d’un brun foncé, parsemé de âtre, avec des lignes et un point i ral blanchâtres ; dessus des in- ures d’un jaune foncé avec deux >i:les noires transverses; celui de . lomen d'un jaune foncé, avec “lignes noires transverses, et une le longitudinale au milieu d’un cendré; thorax d’un brun noi- ; avec son milieu jaunâtre , tué et tacheté de noir , imitant tête de mort. Sa chenille est ice , avec sept lignes vertes et che de cette dernière couleur avec un gros point verdâtre; leur milieu tra- versé obliquement par une bande ; rougeâtre; dessus des ailes inférieu- res noirâtre depuis leur base jusque vers le milieu, ensuite verdâtre; [ une raie blanchâtre séparant les deux I teintes; vert du dessus de l’abdomen entrecoupé de jaunâtre. Chenille verte, pointil lée de blanc, avec les premiers anneaux d’un jaune pâle, et une tache oculaire bleue, bordée : de blanc avec du noir au centre, de chaque côté; une bande d’un blanc bleuâtre, s’étendant depuis le qua- t trième anneau j usqu’à l’origine delà corne qui est jaunâtre. Sur le Laurier rose. De l’Ile-de-France, de l'Italie, du département de Maine-et-Loire, et même, mais très-rarement, dans cel ni de la Seine. Sphinx de i.a Vigne , Sphinx El- • penoz , L. ; God. , ibid. , m , 46 , pl. 18 , fig. 5. Dessus du corps d’un vert olive , rayé longitudinalement de rouge ; celui des supérieures mélangé de ces deux couleurs; les inférieures rouges, bordées postérieurement de blanc, avec une bande noire et transverse près de la base. Chenille de couleur brune , entrecoupée de noir, avec six raies obliques gr La fies et deux taches oculaires noires, of- frant chacune une lunule d’un brun olivâtre, bordée de blanc violâtre, sur les quatrième et cinquième an- neaux; corne noire avec le sommet blanchâtre. Sur diverses sortes d’Epi- lobes, la Salicaire à épis, la \igne, le Caille-lait jaune et le Gratteron. Sphinx petit Pourceau , Sphinx Porcelli/s , L. ; God. , ibid., m, 5o, pl. 19 , fig. 1. Dessus du corps rosé, avec quelques lignes blanches, trans* verses, près de l’extrémité de l’ab- domen : dessus des ailes d’un jaune verdâtre , avec une bande sur le linj" be postérieur, une autre le long ot la côte des ailes supérieures se dna- tant et les traversant à son origine» roses ; base des inférieures noirâtre- Chenille ordinairement brune , ay»nt antérieurement de chaque côté trois S Pli îes oculaires noires, à prunelle J oche et à iris roussâtre ; corne I - courte. Sur l’Epilobe à feuilles t *i tes et le Caille-lait jaune. IL Abdomen terminé dans les deux i es ou dans le mâle par une brosse; i s de plusieurs vitrées. i . Abdomen des femelles sans > -sse ; bord postérieur des ailes an- ; eux et denté; corne postérieure k «'dorsale de la chenille remplacée ! une petite plaque. Point d’ailes Ê 'ces. i Genre : PtÉrogon , Boisduval. ipHiNX de l’OEnothèrf. , Sphinx i notheræ , Fabr. ; God., ibid., p. , pl. 1 5 , fig. 2. Corps verdâtre; •sus des ailes supérieures de cette tleur , avec une bande plus foncée, nsverse dans le milieu ; dessus des irieures jaune, avec une bande minale noire. Chenille brune, avec côtes blanchâtres et les stigmates iges , entourés de noir. Sur quel- 3S espèces d’Epilobes. Abdomen des deux sexes ter- | noé par une brosse; bord posté- ‘ nrdes ailes (vitréesdans plusieurs) i-s angles ni dentelures. Chenille I t ni postérieurement une corne 1 ^-distincte. i Genre : Macroglossum , Scop. [ i . Ailes entièrement écailleuses. 1 MPHINX DTI CaII.T.E-LATT OU MoRO- I ï:iinx, Sphinx Stellatarum , L.;God., I. , m, 55, pl. i4, fjg. 5. Dessus corps et des ailes supérieures d’un in cendré; côtés de l’abdomen ta- I ïtés dans leur milieu de blanc et noir; trois lignes noires, trans- i ses sur le dessus des ailes s u. pé- nètres ; celui des inférieures jau- [ reavec le bord postérieur en gran- t partie roussâtre. Chenille, verte , ■o quatre lignes longitudinales, ît deux supérieures blanches et se < minant à la corne, et dont deux I -srieures jaurtes et se réunissant à ! îus; stigmates noirs ; pâtes fauves. I ” le Caille-lait jaune et diverses r res Plantes analogues, j; >. Ailes, à l’exception des bords, SPII 5 G 7 dépourvues d’écailles et transparen- tes ou vitrées. Sphinx fuctforme, Sphinx fuci- forrnis , L. ; God. , ibid., Tll , 58 , pl. ’ fig* 4. Dessus du corps d’un vert d’olive, avec une large bande et transverse sur le milieu de l’abdo- men , le limbe postérieur des ailes , une tache près du milieu de la côte des supérieures, ferrugineux; dessous de la brosse de cette couleur; ses côtés supérieurs noirs. Chenille cha- grinée , d’un vert pâle en dessus, d’un rouge brun en dessous; les pâtes, la corne et le pourtour des stigmates de cette couleur; les stig- mates noirs avec le milieu blanc. Sur les Chèvrefeuilles, le Caille-Lait jaune , etc. Sphinx bombyeiforme , Ægeria bombyliformis , Fabr.; God., ibid., m, 6 1 , pl. 1 5 , fig. 6. Dessus du corps d’un vert jaunâtre; une bande noire mêlée de verdâtre , traver- sant le milieu de l'abdomen ; milieu du dessus des anneaux suivans fau- ve ; dessous de la brosse et ses côtés supérieurs noirs ; point de tache ferrugineuse près du milieu de la côte des supérieures; bande de cette couleur, les terminant postérieu- rement , moins large que dans l’es- pèce précédente. Chenille vivant sur la Scabieuse des champs et leLychnis dioïque , et paraissant différer plus particulièrement de la précédente en ce qu’elle a de chaque côté du corps, depuis le secbnd anneau jusqu’à l’a- nus , une ligne blanchâtre; les stig- mates sont blancs avec le milieu rougeâtre. V. , pour quelques autres espèces se trouvant aussi eu France, tels que celui de la Garance, le Livournien, le Phénix, le Sphinx Chauve-Souris, celui de l’Hippophaë , l’ouvrage pré- cité de feu Godart. (h.vt.) SPHIRÆ.NE. pots. Pour Sphy- ræne. V. ce mot. (R.) SPHODRE. Sphodrtis. ins. Gcnrcde l’ordre des Coléoptères pentamères, de la famille des Carnassiers , tribu îles 568 SPII Ca rabiques , établi par Clairville sur le Carabus leucophthalmus de Linné ou le C. planus de Fabricius , dis- tingué seulement de quelques espè- ces de Féronies à corselet cordiforme ci rangées par Bonelli dans son genre Pterostichus, par la longueur du troi- sième article qui égale au moins celle des deux suivans réunis, et des Læ- most/ienus de ce naturaliste par les ' crochets des tarses n’offrant point de dentelures. Si l’on compare les an- tennes des espèces de ces deux gen- res , l’on voit que la longueur du troisième article, quoique générale- ment plus grande que dans les Ca ra- biques analogues , diminue graduel- lement. Il en est de même des dente- lures des crochets des tarses ; ils sont très-peu sensibles dans quelques es- pèces. Ces coupes génériques sont donc très-artificielles. Dans notre ou- vrage sur les familles naturelles du Règne Animal, nous avions fait usage de ce dernier caractère , que nous avions le premier observé, pour sé- parer les Lætnoslhènes des Sphodres. Nous avons ensuite (seconde édition du Règne Animal de Cuvier) substi- tué la dénomination de CtÉNIPE , Ctenipus , à celle de Læmostène. Le comte Dejean , dans le troisième vo- lume de son Spéciès des Coléoptères , a pareillement rejeté ce nom et l’a remplacé par celui de Pristonychus , que nous adopterons pour ne pas augmenter la confusion. Il a épuré ces deux genres et fait connaître plu- sieurs nouvelles espèces. Des six Spho- dres qu’il mentionne, le planus ap- partient. seul à l’Europe. Sur les cinq autres , quatre sont de Sibérie et le dernier de la Géorgie russe. Le S. plan est long de dix à douze ligues , entièrement noir, avec le corselet en forme de cœur tronqué postérieure- ment, et des rangées de petits points formant des stries très-fines sur les ély très. Il est ailé , caractère qui le distingue des autres espèces. Les Sphodres, ainsi que les Pristonychus , se tiennent dans les lieux humides et couverts, dans les caves particulière- ment. (IjÀT.) SPII *SPIION D¥ LOCOCCA. bot. ru *n. jt Schlectendal etSchultes(Ays/. Pcget., ^ vol. 6, p. 799) ont publié, d’après | les manuscrits de Willdenow, une f Plante sous le nom de Sphondylo - E ti cocca malabarica qui forme un genre 1^ nouveau de la Pentandi ie Monogy- 1 nie, L., dont voici les caractères e*- j t sentiels • calice à cinq folioles; corolle à cinq pétales ; cinq à huit étamines; î ovaire pentagone ; capsule à cinq ; loges polyspermes. Le Sphondylo- j cocca malabarica est une Plante her- bacée , à tiges pubescentes , divisées j en branches divariquées, garnies de feuilles opposées, oblongues, très- entières , ciliées et atténuées en pé- tiole. Les fleurs sont petites et dispo- sées en agglomérations qui forment des sortes de verticilles. Cette Plante est originaire de l’Inde - Orientale. (o. .N.) SPHONDYLOCOCCOS. bot. j phan. ( Mitlchell. ) Syn. de Ca/licar- pa. P. ce mot. (G.. N.) SPHRAGIDEouSPHRAGTS.Mil C’est le nom que donnaient les an- ciens à la terre Sigillée de l’île de Lemnos , sorte de Terre bolaire dont on faisait usage comme médica- ment, et dont on garantissait l’au- thenticité par l’empreinte d’un ca- chet. Suivant Pline , on donnait aussi ce nom à une variété de Jaspe plus propre que les autres à être gravée pour servir de cachets. (g. deu.) SPHYRÆNE. pois. Espèce d’Ar- gentine. P. ce mot. (b ) S P H Y R È N E. Sphy.rcena. rois. Genre créé par Lacépède dans le* Acanthoptérygiens de la famille des Tersèques , ayant pour caractères: un corps allongé, un museau poin- tu, une gueule très-fendue; la mâ- choire inférieure dépassant la supé" rieure et formant, qm/nd la gueule est fermée , comme la pointe d’un cône. Le maxillaire inférieur est armé d’une rangée de dents coniques dont les deux antérieures sont les plus for- tes. La première dorsale est au-des- sus des ventrales et la seconde sur SPI unie. Lea rayons tics ouïes sont au mbre de sept ; les joues et les oper- ies sont écailleux. Les Sphy rênes ut des Poissons voraces des océans lantique et Indien, aussi bien que la Méditerranée. Les principales nt le Spet ou Brochet de mer, Esox hyrœna , L. , Bloch , pl. 58g , que cépède a décrit sous le nom de hyrène chinoise, T. v, pl. 8, fig. 3; Bécune, Lacép. T. v, pl. 9, -fig. 3. (Orverd et l’Aiguille de Lacépède ut , la première d’un genre diffé- nt, et la seconde l’Orphie commune d dessinée. L’Orverd n’est connue le par un dessin de Plumier. (LESS.) SPIC. bot. pn an. Espèce de La- :nde. V. ce mot. (b.) 'SPICANARD. bot. phan. Syn. de qu’on appelait Nard indien dans ancienne droguerie. V. Andropo- »n et Nard. (b.) SPICARA. pots. Le genre fondé us ce nom par Rafinesque (Sicil. , 24) pour des Labres qui n’ont pas ' dents , n’est pas adopté. (b.) 'SP1CE. bot. phan. L’un des sy- •nymes vulgaires d’Alpiste. V. ce CJt. (b.) SPICIFÈRE. ois. (Bulfon.) Espèce i genre Paon. F', ce mot. »dr..z.) SPICULARIA. bot. crypt. ( Mu- iinées. ) Le genre désigné sous ce m par Persoon, dans sa Mycologie iiropéenue, comprenait six espèces nt trois sont rapportées par Link genre Botrytis , tel est particuliè- Tient le Botrytis racemosa , D. C. , les trois autres au genre Pulyactis , sorte qu on peut considérer ce m comme synonyme du Pulyactis Link, établi plus anciennement , qui lui-même ne diffère du Bolry- que par des caractères si peu im- rtans qu’il serait peut-être préfé- :ble de réunir ces deux genres sous nom ancien de Botrytis; nous rtageons même tout-à-fait la ma- dré de voir de Fries qui, sous ce m, réunit les genres Botrytis , icularia , Cladabotryon , Vi rgaria , SPI 56g Slachylidium , Pulyactis, A c lad i uni et Haplaria. fr. ces mots. (ad. b.) SPIELMANNIE. Spielmannia. bot. piian. Genre de la famille des Ver- bénacées et de la Tétrandrie Mono- gynie, L. , offrant les caractères es- sentiels suivans : calice persistant, divisé en cinq découpures subulées ; corolle hypocratérifoi me , ayant l’en- trée du tube barbue ; le limbe à cinq lobes à peu près égaux ; quatre éta- mines égales et non didynames ; stig- mate crochu; fruit drupacé, insi- pide , globuleux , nu , un peu acumi- né , partagé en deux par un sillon, et contenant un noyau à deui loges qui chacune renferment une graine. Le Spielmannia africana , Willd. ; Spiel/nannia Jasminum, Médic. ; Lan- tana africana , L. , Hort. Clijf. , p. 520, est un Arbrisseau dont la tige est droite , haute d’environ deux mè- tres , divisée en rameaux étalés, op- posés , tétragones , velus et munis dans les parties supérieures d’ailes crénelées. Les feuilles sont sessiles et opposées, les supérieures alternes, un peu décurrentes, ovales , aiguës, dentées en scie et nombreuses. Les fleurs, dont la corolle est petite et blanche, sont sessiles et solitaires dans les aisselles des feuilles. Cette Plante croît au cap de Bonne-Espé- rance. Cusson avait donné le nom de Spiel/nannia a un genre fondé sur le Pimpinella dioica; mais ce genre n’a pas été adopté, du moins sous cette dénomination. (g. .N.) SPIESIA. bot. piian. Necker a fait sous ce nom un genre du Phaca mû- rie a/a ; mais ce genre n’a pas été adopté. (A. R.) SP1GÉLIE. Spigelia. bot. piian. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , placé par les auteurs dans la Fa- mille des Gentianées , mais ayant peut-être plus d’affinités avec les Rubiacées , à raison des stipules op- posées qui existent à la base des pé- tioles. Ce genre est ainsi caractérise : calice à cinq divisions prolondes ; co- rolle infundibuliforme dont le limbe 57o SPI est quinquéfide, égal, l’orifice du tune imberbe ; cinq étamines ; un style termine par un stigmate linéaire, comprime, indivis; capsule bilocu- laire et à deux coques bivalves ; grai- nes nombreuses, anguleuses, con- vexes sur le dos. Ce genre se compose de cinq à six espèces originaires de 1 Amérique septentrionale , du Mexi- que et de la Colombie. Ce sont des Plantes herbacées ou rarement fru- tescentes, à feuilles opposées, très-en- tières , accompagnées de stipules in- tcrpétiolaires. Les fleurs sont rouges, unilatérales , munies de bractées et disposées en épis terminaux et axil- laires, quelquefois roulés en crosses ou courbés au sommet. Les Spigelia marylandica et antheliriia, L., jouis- sent de propriétés vermifuges et sont fréquemment usitées par les méde- cins américains. (g.. N.) SPIGGURE. mam. Pour Sphig- gure. V. ce mot. (b. ) SPIGOLA. pois. Syn. de Loup , Perça labrax , L. (b.) SPILACRE. Spilacron. bot. phan. Sous ce nom, H. Cassini a proposé un genre de la famille des Synanthé- re'es, tribu des Centauriées, et qui a pour type le Centaurea arenaria de Marschall , Plante qui croît dans la Russie , près de l’embouchure du Volga. Le genre Spilacron a une très-grande affinité avec le Crupina ; aussi Cassini donne-t-il le nom de Spilacron Crupinoides à l’espèce qui le constitue. Les différences signalées par l’auteur consistent : 10 dans les écailles de l’involucre du Spilacron appendiculées au sommet , tandis que celles du Crupina sont absolument privées d’appendice; in dans la co- rolle glabre du Spilacron ; celle du Crupina , au contraire, est munie de poils composés très-remarquables ; 3° dans l’aigrette , simple sur le Spila- cron, c’est-à-dire privée de la petite aigrette intérieure qui est très-mani- feste sur le Crupina. Malgré l’affinité qui lie entre eux ces nouveaux gen- res , Cassini les a placés dans deux sections différentes de la tribu des SPI Centauriées. Le Spilacron est placé au commencement de la section des Chryséidées. (g..n.) SPILANIHE. Spilanthes ou Spi- lanLhus. bot. phan. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Hé- 1 ianthées et de la Sy ngéuésie égale, L. établi par Jacquin et offrant les ca- ractères suivans : involucre presque hémisphérique, composé de folioles sur deux ou un petit nombre de rangs, à peu près égales , appliquées, oblongues et obtuses. Réceptacle éle- vé , cylindracé , garni de paillettes oblongues, membraneuses. Calatlude globuleuse, sans rayons, composée de fleurons égaux, nombreux, régu- liers et hermaphrodites. Akènes très- comprimés sur les deux côtés, obo- vales, garnis de poils sur les deux arêtes , surmontés d’une aigrette composée de deux paillettes filifor- mes souvent avortées. Ce genre est intermédiaire entre le Salmea dont il diffère principalement par la forme et la structure de l’involucre, et V Ac- mella dont il se distingue par la ca- lathide absolument privée de rayons. Kunth a, en outre, séparé du Spi - lanthes le Spilanlhus crocalus du Bo- tanical Magazine , dont il fait un genre sous le nom de Platypleris. T~. ce mot. Les Spilanthes sont des Plantes her- bacées, à feuilles opposées, à cala- thides solitaires, terminales ou axil- laires , longuement pédonculées et composées de fleurs ordinairement jaunes. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces qui croissent dans les contrées chaudes de l’Amérique. L’une d’elles [Spilanthes oleracea) est cultivée dans quelques jardins d’Eu- rope sous le nom de Cresson du Bré- sil ou Cresson de Para. Sa saveur est très-âcre et excite fortement la salivation. Elle possédée à un haut degré la propriété antiscorbutique. (g. .K.) * SPILE. Spilus. bot. phan. Le professeur Richard avait proposé ce nom pour le point d’attache de la graine des Graminées , qui est indiA qué par une tache brunâtre ou une SPI qne roussâtre , placées sur la face terne de cette graine. (a. r.) SPILITE. MIN. Nom donné par 111. Brongniart à une Roche dont la ise est une pâte d’Aphanite ou de . érasile (Aphanite décomposée), ren- rmant des noyaux et des veines ficaires , les uns contemporains , les itres postérieurs à la pâte. Cette . oche comprend au [nombre de ses îriétés quelques-unes de celles qui □ t été nommées Yariolites et Amyg- aloïdes par les minéralogistes fran- fis ; Perlstein , Mandelstein et chaalstein par les minéralogistes llemands. La pâte de cette Roche a a i structure essentiellement compacte itt terreuse; les noyaux sont formés »iar voie de concrétion , et la succes- on des matières qui les composent -St presque toujours la même; c’est, :n allant de l’extérieur à l’intérieur, ■a Terre verte, la Calcédoine, le .'Juartz hyalin incolore , l’Améthyste , tt t le Carbonate de Chaux dans le mi- lieu. La couleur la plus ordinaire de eette Roche est Lebrun rougeâtre, le rcert sombre et le noir; les noyaux . ont blancs ou rouges. Elle est sus- : eptible de désagrégation , et les [i lobules qui y sont renfermés, ve- ■ant à se détacher, y produisent des ' ellules arrondies qui ont fait souvent r egarder ces Roches comme des laves; lies présentent d’ailleurs par elles- nêmes , et dans l’intérieur de leur aasse, la structure cellulaire. Bron- : ;niart rapporte aux Spilites les Ro- hes amygdalaires d’Oberstein et de ' dontecchio-Maggiore, près de Vicen- e; les Yariolites du Drac ; la Pierre nommée Toadstone par les Anglais, M qu'on trouve à Bakewell en Der- 1 oyshire , et le Schaalstein de Uillem- i tourg. Les Spilites appartiennent aux 'errains pyrogènes anciens ( terrains i l’épanchement trappéens de Brong.J. ls forment quelquefois des monta- rnes peu élevées , des espèces de ônes sans stratification, mais divi- ées en masses prismatiques ; ils ren- ! arment quelques Métaux disséminés , notamment du Cuivre; ils sont cri- SPI 57i blés de cavités irrégulières, remplies ou tapissées d’une multitude cle Mi- néraux divers , et principalement de matières siliceuses ou zéolitiques. (G. DEL.) SPILOCÆA. bot. cuypt. ( Urédi - nées,. ) Fries a établi ce genre dans ses Novitiœ Ilorœ suecicæ. Il forme des taches brunes ou noirâtres sur l’épi- derme des Plantes vivantes ; ces ta- ches sont produites par des sporidies simples, presque globuleuses, adhé- rentes les unes aux autres et à la substance qui leur sert de base , et mises à nu par la destruction de l’é- piderme. La première espèce connue de ce genre a été observée sur les pommes sauvages fraîches , en Suède. Link en a ajouté une seconde décou- verte sur les tiges des grands Scirpus. (Al). B.) SPILOMA. bot. crypt. {Lichens.) Ce genre a été fondé par De Candolle sous le nom de Coniocarpon que nous lui avons conservé dans notre mé- thode. Il est placé dans les Lichens à gongyles nus, réunis en paquets ou en glomérules dont la couleur est dif- férente de celle du thalle. Meyer, dans sa disposition méthodiquedesLi- chens,a cru devoir nous imiter et con- server au S/uloma\e nom primitif de Coniocarpon. On retrouve la plupart des espèces de ce genre parmi les Co- nioloma dans la méthode d’Eschwei- ler. Tous ces Lichens vivant sur les écorces , nous avons décrit trois nou- veaux Spiloma dans notre Essai sur les Cryptogames des écorces exoti- ques officinales , savoir r le Conio- carpon caribœum , p. 99; le C.My- riadenm, loc. cit., tab. 1 5 , f. 5 , et le C. Cascaril/œ, loc. cit., tab. 1 5 , fig. 4. Nous en possédons un assez grand nombre d’espèces inédites. (a. f.) * SPILOTE. rept. oph. Lacépède a donné ce nom scientifique à une belle Couleuvre tachetée de la Nou- velle-Hollande. (b*) SPINA.C1IE. pois. Espèce du genre Gasléroslée. V . ce mot. (b.) SPINACHIA. pois. V. Gastiié. 57* - SPl SPIINACIA. bot. PU AN. V. Epi- NABD. . SPINARELLA. pois. (Belon.) V. Epinociie commune au mot Gasté- ROSTEE. SPINAX. pois. V. Aiguilat au mot Squale. SPINCTERULE. Spincterules. Moll. Genre proposé par Moulfort dans le premier volume de sa Con- chyliologie systématique ( pag. 222 ), pour une Coquille qui appartient au genre Robuline. P'. ce mot. (D..n.) SP11NELLANE. min. Espèce miné- rale établie par Nose qui lui a donné ce nom , parce que les caractères de cette substance semblaient lui indi- quer une sorte de passage au Spinelle proprement dit. C’est une Pierre grise ou brunâtre , fusible , assez dure pour rayer le verre , et se pré- sentant sous la forme de petits cris- taux opaques ou translucides, en prismes hexaèdres terminés par des sommets à six laces. Ces cristaux dé- rivent , suivant Haüy, d’un rhom- boïde obtus de 1170 23’. Le Spinel- lane est soluble en gelée dans les Acides ; sa pesanteur spécifique est de 2,28; il est composé, d’après Kla- proth , de Silice , 43 ; Alumine, 29, 5; Soude , 19 ; Eau , 2,5 ; Fer et Chaux , 4,5. Cette analyse rapproche le Spi— nellane de la Néphéline. Haüy a cru reconnaître quelque analogie entre ce Minéral et la Sodalite, et Léo- nhard le regarde comme une variété d’Haüyne. Il a été trouvé par Nose sur les bords du lac de Laacli , dans la Prusse rhénane, en cristaux dissé- minés dans une roche volcanique composée de petits grains de Feld- spath vitreux, de Mica noir, de Fer oxidulé octaèdre, etc.; il y est ac- compagné de Titane oxidé rouge et d’Haüyne. On le cite encore dans des Roches analogues qui viennent du cap de Gates en Espagne. (g. DEL.) SPINELLE. bot. MAN. Nom fran- cisé , dans certains Dictionnaires , du genre Spinifex. Pr. ce mot. (b.) SPINELLE. min. Aluminatc de SPI Magnésie. Cette espèce minérale, ap- partenant à l’ancienne classe des Pierres, a été composée d’abord des seules variétés rouges connues des lapidaires sous les noms de Rubis Spinelle et de Rubis Balais , et dont le principal caractère était d’être in- furibles, et de cristalliser sous des formes dérivées de l’octaèdre régulier. On y a réuni successivement d’autres substances , qui présentaient le înèrrn caractère avec des couleurs ditfé- rentes, telles que la Ceylanite ou le Pléonaste, la Gahnite ou Automalite, et le Spinelle bleu d’Acker en Su— de rmanie. Le Spinelle ne s’est encore offert dans la nature qu’à l’état cris- tallin , et toujours en cristaux dissé- minés dans les Roches solides ou dans les terrains meubles. Ses formes dé- rivent de l’octaèdre régulier : les clivages parallèles aux faces de cct octaèdre sont peu sensibles et s’ob- tiennent avec difficulté. Il est infu- sible; sa dureté est inférieure à celle du Corindon , et supérieure à celle du Feldspath , au moins dans les variétés rouges. La pesanteur spécifique varie de 3 , 5 à 4. Il a la réfraction simple, l’éclat vitreux, la cassure imparfaite- ment conchoïde. Ses formes cristal- lines sont communément des octaè- dres isolés , tantôt simples et tantôt émarginés ; ces octaèdres sont quel- quefois transposés, c’est-à-dire qu’ils sont accolés deux à deux et en sens contraires, de manièreà offrir le même assortiment que présenterait un oc- taèdre que I on aurait coupé par le milieu , et dont une des moitiés aurait fait une demi-révolution sur l’autre. Les variétés noires ont aussi offert la forme d’un octaèdre tronqué sur les arêtes, et dont les angles seraient remplacés par un pointement à quatre faces, et en outre la forme du dodé- caèdre rhomboïdal. On peut établir deux sous-espèces dans le Spinelle, d’après les caractères extérieurs, le Spinelle Rubis et le Spinelle Pléo- naste. Spinelle Rubis, en cristaux d’un rouge ponceau, colorés par l’Acide chromique , Rubis Spinelle des la pi- SPI ires; en cristaux d’un rouge de se iutense , ou d’un rouge violâtre , li ble , avec teinte laiteuse, Rubis dais des lapidaires. Ces cristaux nt ordinairement d'un très -petit i> lume , fort nets , et rarement grou- ! s entre eux. Le Spinelle Rubis se Iésen le aussi eu giains roulés , qui sont que des cristaux déformés et is ou moins arrondis par le frotte- ront ; il est transparent ou au moins i :nslucide, et sa teinte offre diffé- îtes nuances de rouge. Son éclat l ieux est extrêmement vif. Sa pe- inteur spécifique est de 5,5. Au aluineau, il n’éprouve aucune al- i ation constante. Il est composé de i atre atomes d’Alumine et d’un .une de Magnésie, si l’on fait abs- i ctiondes principes accidentels. Une > dyse de Yauquelin a donné les oaportions suivantes : Alumine , .,475 Magnésie, 8,78; Acide chro- |j que , 6,18: il renfeime presque Injours du Silicate de Fer , en plus moins grande quantité. Le Spi- ii le Rubis occupe un des premiers ngs parmi les Pierres précieuses , à i-son de sa grande dureté et de son éclat. On le taille ordinairement ■ brillant à degrés, à petite table et Haute culasse. Les cristaux de Spi- i: le sont en général fort petits; on rencontre cependant qui pèsent . s de cent grains. Le Spinelle d’un ; ige vif ou Je Rubis Spinelle est le us estimé, on le fait passer quel- ■ ;fois pour le Rubis oriental. Les t nelles d’une teinte rosâtre ou d’un l ige de vinaigre, et qu’on nomme ! bis Balais, ont moins de valeur ; les confond souvenL avec les To- es brûlées. ' uuneele Pléonaste , Ceylanit , I ttrn. , en Cristaux bleus, veits, purins et noirs. Sa dtueté est un ^ moins grande que celle du Spi- le Rubis. Il est seulement trans- ide et souvent opaque. Il diffère | la première sous-espèce par l’ab- ce du Chrome , et la présence fc stante de POxide de Fer , comme i 1 icipc colorant. Il a d’abord porté 1 mm de (leylanite , parce que, SPI 575 pendant long-temps , on 11’a connu de ce Minéral que la variété noire , trouvée à Ceylau dans les sables des rivières. On rapporte au Pléonaste le Minéral connu sous le nom de Spi- nelle bleu d’Aker en Sudermanie, ou on le trouve disséminé dans un Cal- caire grenu. Une autre substance vitreuse d’un noir luisant , que L; s- chenault a rapportée de Ceylan , où on la trouve dans le district de Candi, paraît avoir les plus grands rapports avec le Spinelle. Pléonaste. Sa pesan- teur spécifique est de 3,7; sa texture est laminaire; elle est fragile, infu- sible et inattaquable par les Acides. Laugier, qui l’a analysée, l a trouvée composée de la manière suivante : Alumine, 65 ; Magnésie , 1 3 ; Oxide de Fer, 16, 5 ; Silice, 2; Chaux, 2. De Bournon , qui le premier a fait connaître celte substance, la crovant nouvelle, a proposé de lui donner le nom d eCandite. On a aussi rapproché de l’espèce Spinelle, sous le nom de Spinelle zincifère , un Minéral que la plupart des minéralogistes consi- dèrent maintenant comme une espèce à part : c’est la Gahnite ou l'Auto- malite des Suédois. V. Gahnite. Le Spinelle paraît appartenir au terrain de Micaschiste, comme le prouvent les observations de John Davy , et les diverses Roches ou ga li- gues deSpinelle rapportées de Ceylan par Leschenault , et décrites par le comte de Bournon. C’est principale- ment dans des Dolomies lamellaires, dans des Calcaires , et des Quartz mi- cacés qu’on le trouve en cristaux dis- séminés, associés à du Phosphate de Chaux. Le Spinelle bleu d’Aker eu Sudermanie eal aussi dans un Cal- caire lamellaire, analogue à ceux de Ceylan. On trouve en outre le Spi- nelle eu cristaux isolés ou en grains roulés , dans le sable des rivières de celte île; il y est mêlé à des cristaux de Corindon , de Zircon , de Tourma- line, de Topaze, de Grenat, etc. On a trouvé aussi du Spinelle Pléonaste dans des Roches calcaires à Sparta et Franklin, dans le Nevv-Jcrscy , et à Warwick dans l’Etat de New-York 5 74 SPI en Amérique : il se présente dans ces localités en cristaux noirs , d’un vo- lume remarquable. Il en est qui sont de la grosseur d’un boulet de canon. Les Roches de la Somma, qui pio- viennent des anciennes éruptions du "Vésuve, renferment aussi une multi- tude de petits cristaux de Spinelle noir, bleu-verdâtre ou purpurin. Ces cristaux sont disséminés dans un Cal- caire grenu , ou tapissent les cavités de blocs composés de Mica , d’ido- crase , de Pyroxène, de Néphéline, de Grenat, etc. Enfin le Spinelle a été aussi observé dans les produits volcaniques : on le trouve au milieu des sables et îles détritus de Basaltes, au pied de la colline de Montferrier, près de Montpellier, et dans les Ro- ches d’Andernach, sur les bords du Rhin. (g. del.) SPINELLINE. min. INora donné par Nose à la variété de Sphène, que Fleuriau de Bellevue a fait connaître le premier sous celui de Séméline. V. Sphène. (g. del.) SPIiNIFEX. bot. phan. Genre de Graminées appartenant à la Polyga- mie Diœcie de Linné et offrant les caractères suivans : les fleurs sont polygames et dioïques, ayant la lé- picène à deux valves égales ; les fleurs mâles sont composées de trois étami- nes et disposées en épis sur un axe nu ; les fleurs hermaphrodites sont solitaires à la base du rachis qui se prolonge à son sommet sous la forme d’une arête; le fleuron extérieur est neutre ou mâle formé d’une ou deux paillettes; l’intérieur est femelle. Ce genre se compose de plusieurs espè- ces toutes exotiques qui croissent dans l’Inde ou à la Nouvelle-Hollande. Ce sont de grandes Plantes vivaces roi- des , qui croissent en général dans les sables maritimes où leurs souches tracent et s’étalent au loin ; les fleurs mâles sont disposées en épis agglomérés ; les femelles sont réu- nies en une sorte de capitule, muni de pointes acérées, formées par les appendices du rachis. (a. R.) * SP1NIPËDE. rept. SAUR. Nom SPI spécifique d’un Stellion. F . ce mot. , (iS. G.ST.-H.) SPINTHÈRE. MIN. Nom dorme par Haüy à un Minéral , en petits cris- taux d’un vert grisâtre, mélangés de Chlorite, que l’on trouve implantés sur des cristaux de Carbonate de Chaux, à Maromme, dans le dépar- tement de l’Isère , au milieu d une Chlorite schisteuse. Ce n’est qu’une variété du Sphène. {F . ce mot.) (g. DEL.) * SPINULARIA. bot. crypt. (Hy- drophyles.) Roussel dans sa Flore de Calvados avait établi sous ce nom un genre dont le Desmareslia aculeata lait le type. (b.) SPINUS. ois. (Linné.) Nom scien- tifique du Tarin. F . Gros- Bec. (dr.. z.) SPIO. ANNEL. Genre de l’ordre des Néréidées et de la famille des Néréides , établi par Olhon Fabri- cius ( Schrift cler Berl. nalurf T. vi, p. 25g et 264, n. î et 2) et dans lequel il range quelques espèces d’Anueli- des qu’on n’avait point distinguées des Nereis. Savigny (Syst. des An- nelides, in-f°, édit, royale, p. 45) mentionne ce genre ; mais comme il n’a examiné par lui-même aucune des espèces qui s’y rapportent , il se contente de l’indiquer en note. Déjà Gmelin l’avait adopté, et plus récem- ment il a été admis par LamarcL ( liist. nat. des Anim. sans vert., T. v, p. 3 18) qui lui a assigné pour caractères : corps allongé, articulé, grêle, ayant de chaque côté une ran- gée de faisceaux de soies très-cour- tes. Branchies latérales non divisées, filiformes; deux tentacules extrême- ment longs, filiformes ou sélacés, imitant des bras. Bouche terminale» deux ou quatre yeux. Ce genre, qui mérite d’être étudié avec plus desoin, renferme plusieurs espèces qui vivent dans des tubes enfoncés dans la vase. La Spio sélicorne , Sp. seticornis d’Olhon Fabricius ,/oc. ci/., tab. 5, fig. 1, 7, ou la Nereis seticornis du même auteur ( Fauna Groenl., p- est une des espèces qui sert ae type SPI l genre; elle habile l’Océan curo- en. 1 La Spio filieorne, Sp. filicornis d’O- on Fabricius ( Schrift der Berl. na- ïf. T. vi , tab. 5 , fig. 8-12), ou la ereis Jilicomis du même auteur , lia seconde espèce servant de type u genre; elle habite les côtes du : roênland . ^aviguy observe que ces deux es- ces sont remarquables par deux os filets portés en avant de la tête qui sont vraisemblablement deux Tes tentaculaires ; elles ont , en tre , une trompe courte et dépour- i e de mâchoires; les pieds à une ; ale rame , le cirre supérieur al- : âgé et courbé en arrière, le cirre tférieur très-court; point d’autres anchies que les cirres. Cet auteur •e une troisième espèce, la Spio cre- ticornis, décrite et représentée par ontagu ( Trans . Linn. Soc. T. xi , o. i4 , fig. 3); elle offre, dit Savi- ry, entre les deux grands filets des licédentes, deux autres filets courts frontaux qui ne peuvent être que H ux antennes. ilLamarck , qui a eu sous les yeux la ;:urede Montagu citée parSavigny, in est laissé imposer par une erreur chiffe que présente cette figure, n’ayant pas consulté le texte an- ; is , il a cité comme une Spio la <,plo/is hyalina qui est toute autre ! ase et qui en effet porte le numéro ii devait être placé à la figure re- i: isenlant le Spio crenaticornis ; enfin réunit généralement aux Spios genre Polydore de Bosé (Histoire .. des Vers, T. 1, pag. i5o) que savant plaçait près des Néréides fans lequel il range une espèce, la ydore cornue, Pulydora cumula; ?• ressemble beaucoup aux Spios , is elle est pourvue suivant Kosc 1 ne ventouse anale; elle est fort i nmunc sur les côtes de la Caro- [•; ;• • (aud..) SPLONCELLE. ois. Espèce du { re Pipit. P. ce mot. (nit..z.) PIPOLETTE. ois. Même chose S ; Spioncelle. y. Pipit. (b.) SPI 575 S P I R A C A N T II E. Spiracantha. bot. ru an . Genre de la famille «les Synanthérées et de la Syngénésie séparée , établi par Kunth ( Non. Gen. Plant, œquin. T. iv, pag. 29, tab. 5i 3 } qui l’a placé dans la tribu des Echinopsidées , et lui a imposé les caractères suivans : gloméru- les capités , munis de bractées im- briquées , prolongées en épines au sommet et soutenant chacune une seule fleur; involucre composé de quatre à cinq folioles égales renfer- mant une seule fleur; fleuron tubu- leux , hermaphrodite ; akène obové- cunéiforme, un peu comprimé, cou- ronné par une aigrette de poils courts, roides et persistons. Ce genre est voi- sin du Rolandra et du Trichospira ; mais il s’en distingue suffisamment par la structure de l’involucre et de l'aigrette , ainsi que par son inflores- cence. Le Spiracanl/ia cornifulia est un petit Ai buste très-rameux dont les branches et les feuilles sont alter- nes , les fleurs violettes , portées sur des pédoncules terminaux et axillai- res. En dehors de chaque capitule est un assemblage de quatre à cinq folioles b ractéi formes. Cette Plante croît dans les lieux humides, près de Rio-Sinu , dans l’Amérique méridio- nale. (G. .N.) * SPIRADICLIS. BOT. FIIAN. Genre de la famille des Rubiacées , et de la Pentandrie Mouogyuie , L. , établi par Blume ( Bijdr . PL nederl. ind. , p. 975 ) et ainsi caractérisé : calice à cinq dents; corolle dont le tube est court, le limbe à cinq seg- mens ouverts ; cinq étamines inclu- ses; style unique entouré de quatre glandes; stigmate bilobé ; capsule oblonguc, couronnée par le calice , à deux valves biparties , qui finissent par se tordre en dedans ; graines nombreuses, anguleuses. Ce genre se compose d’une espèce (Spiradic/iÿ cœspitusa ) qui a le port du Bec te/ i a. Les feuilles sont ovales, un peu on- dulées , glabres. Les fleurs sont pe- tites , tournées du même côté , dis- posées en épi terminal. Celte Plante 5 76 SKI croît au pied de la montagne de Sa- lak à Java. (g. .N.) S P I R. A N T II E. Spiranthes. bot. phan. Genre de la famille des Orchi- dées établi par le professeur Richard, pour quelques espèces rangées par -Linné dans le genre Ophrys et par Swartz dans les Neottia. Quoique très- voisin de ce dernier genre, le Spiran- thes s’en distingue néanmoins très- facilement , surtout par son mode d'inllorescence. Les fleurs dans toutes les espèces sont petites, unilatérales, disposées en épi qui se compose d’une seule rangée de fleurs qui sont dispo- sées en spirale sur l’axe commun. Le calice , adhérent par sa moitié infé- rieure avec l’ovaire qui est infère et tordu en spirale , a son limbe dans une direction presque transversale au sommet de l’ovaire ; ce limbe est comme tubuleux, allongé et à deux lèvres ; les trois divisions externes sont allongées et aiguës ; les deux in- térieures latérales sont en général soudées avec la division supérieure et externe ; le labelle est simple, creusé eu gouttière, le plus souvent ondulé sur ses bords ; le gynostème est court; le stigmate en occupe presque toute la face antérieure et l’anthère est ter- minale et presque postérieure, à deux loges , contenant chacune une masse de pollen pulvérulent. Les deux masses sont réunies ensemble au moyen d’une glande rélinaculifère qtd occupe leur face inférieure. Les espèces de ce genre ont une racine composée de deux ou d’un plus grand nombre de tubercules allongés et cy- lindriques ; leur tige est nue, squa- meuse ou feuillue. Aux environs de Paris on trouve deux espèces de ce genre, savoir : Spiranthes æstivalis et Sp. autumna/is, I\ich. A ce genre ap- partiennent encore parmi les espèces exotiques les Neottia cernua , N. tor- tilis, N. diuretica, N. clata , Willd. , et quelques autres. (a. h.) SPIPiANTHERA. bot. than. Le genre qu’Augustc de Saint-Hilaire a fait connaître sous ce nom , tan- dis que Nées et Martius lelablis- SP1 s dent de leur côté sous celui de Terpnanthus , appartient à la tribu des Cuspariées (laus la famille des Diosinées ; ses caractères sont les sui- vans : calice court, quinquéfidc; cinq pétales très-longs , libres , li- néaires, légèrement inégaux et cour- bés en faux. Cinq étamines un peu plus courtes que les pétales , libres , dont les filets fins sont parsemés de fietits tubercules et dont les anthères inéaires se roulent en spirale après la flo raison. Cinq ovaires velus, éle- vés sur un support qu’entoure uu disque tubulë, et soudés entre eux par leurs bases. Cinq styles nés de l’an- gle interne des ovaires , bientôt réu- nis eu un seul qui dépasse les pétales, et qui hérissé inférieurement se ter- mine par un stigmate en tête quin- quélobé. Fruit composé de cinq cap- sules , réduites fréquemment à uu moindre nombre par suite d’avorte- ment. La seule espèce jusqu’ici con- nue de ce genre est un Arbrisseau observé au Brésil; ses feuilles sont alternes et lernées. Les pédoncules sont tantôt terminaux et ramifiés en corymbej , tantôt situés aux aisselles des feuilles supérieures , simples et nus en bas , partagés à leur sommet en trois branches chargées chacune d’une fleur. Celles-ci sont blanches, d’un bel aspect et d’une odeur très- agréable qui rappelle celle de notre Jasmin. (a. D, J-) SPIRATELLE. Spiratella. moll. Cuvier créa le genre qui va nous oc- cuper, mAis il lui donna le nom de Limacine qui , pour un Mollusque marin pourvu dune coquille en spi- rale et très -voisin des Clios, nous paraît , comme à Lamarcketà Blain- vilie , assez mal approprié, puisqu d rappelle involontairement 1 idée tics Limaces ou d’un genre tout voisin. Blaiuville a proposédechaugercenom de Limacine pour celui de Spira tel le qui ne peut produire aucune contu- sion. Ce genre était connu depuis long-temps; mais Gmelin le confon- dait avec les Clios , et Fabricius avec les Argonautes. Le rapprochement SJ?I Gmelin était certainement le meil- i r ; la création du genre et la place i on lui assigna auprès des Clios le i juvent suffisamment aujourd'hui, r genre est mieux connu qu’autre- is, depuis que Scoresby a publié • 1 grand ouvrage sur la Baleine , as lequel il donne des détails et de t bonnes figures d’après lesquelles linville a fait sa caractéristique li diffère peu de celle de Cuvier et iLamarck 5 la voici : corps conique , mgé , mais enroulé longitudinale- i ut, élargi en avant, et pourvu de ique côté d’un appendice alifor- , subtriangulaire, arqué; bouche i extrémité de l’angle formé par les 1 ix lèvres inférieures; branchies en 1 me de plis à l’origine du dos ; anus organes de la génération incon- Coquille papyracée , ti ès-fra- e; , planorbique, subcarence, en- alée latéralement de manière à voir : n côté un très-large ombilic peu ibfond , et de l’autre une spire d'un nr et demi à deux tours -, peu éle- ; ouverture grande , entière , élar- à droite et à gauche; le péristo- tranchant. La Spiratelle est un i lusque presque microscopique, i s il se multiplie avec une telle indance qu’il peut servir, ainsi : la Clio , de nourriture à la Ba- e. On ne connaît encore qu’une I le espèce ; elle diffère essentielle- 1 it, d’après les caractères donnés Blainville, en quelques point sim- ttans de ce qu ou l’avait jugée d’a- d. On avait cru que les organes a respiration étaient placés sur les •eoires, ce que l’on avait supposé ■si dans les Jlyales , les Pneumo- : nés , les Allantes, etc.; mais, de se confirmer , celle supposi- se détruit chaque jour davan- , et le genre Spiratelle en donne nouvelle preuve ; cela est d’une idc importance, puisque la na- ■ : de l’organe de la respiration , la e qu’il occupe dans l’Animal , les moyens les plus surs qu’aient : ’.oo logis les pour établir des rap- 5 naturels entie ces êtres; aussi oit-on pas s’étonner des cliange- SPÏ 577 mens considérables que Blainville a proposés dans son Traité de Malaco- logie à l’égard de toute celle famille des Ptéropodes. Spiratelle Ltmacine , Spiratella Limacina , Blainv. , Traité de Malac., p. 494, pl. 48, fig. 5; Scoresbv Pêcli. de ja Baleine , T. 11 , pl. 5 , fig. 7; Limacina , Guv. , liègn. Anim. T. 11, p. 38o; Limacina helicialis , Laink-, Anim. sans vert. T. vi , p! 291, n° 1; Clio helicina , Gmel. , p. 5 x 4g ; Argonauta arctica , Oth. Fabr., Faun. Groënl. , 586. La Co- quille est vitrée , très-mince , formée de quatre à cinq trous. (r>..H.) SPIRËACËES. bot. pii an. L’une des tribus de la famille des Rosacées, qui comprend les genres : Purshia, Kerria , Spirœa , Gillenia , Neiliia , Kagenekia, Quillaja, r auquelinia et Lindleya. P . Rosacées. (a. k.) SPIREE. Spirœa. bot. phan. Genre de la famille des Rosacées , qui sert de type à la tribu des Spi- réacées et sur lequel notre ami et collaborateur Cambessèdes a publié une excellente monographie insérée dans le Tome icr des Annales des Sciences naturelles. Voici les carac- tères de ce genre : le calice est mo- nosépale, persistant, à cinq divisions; la corolle est formée de cinq pétales réguliers ; les étamines sont généra- lement nombreuses , quelquefois on n’en compte que dix ; elles sont , ainsi que les pétales , insérées sur un disque périgyue qui tapisse la face interne du calice , dans sa portion inférieure e! indivise. Les carpelle* sont généralement en grand nombre, ou quelquefois il n’y en a qu’un seul. Dans le premier cas , ils sont ou li- bres ou plus ou moins adhérens entre eux, et sont ses.siles ou stipités. Cha- cun de ces carpelles est à une seule loge et contient de deux à six grai- nes attachées à la suture interne; ils sont ou indéhiscens , ou s’ouvrent par cette suture. Les graines sont dé- pourvues d’eudosperme et leur em- bryon est renversé. Les espèces de ce genre sont ou des Arbustes, ou des 37 TOME XV. 57S SPI SPI Plan les herbacées ; ayant des feuilles alternes , simples ou plus rarement composées ; des fleurs blanches ou rosées, mais jamais jaunes , très-di- versement disposées. Cambessèdes dans sa Monographie a réuni au genre Spirœa , les deux genres Kerria de De Candolle et Gillenia de Mœnch. Néanmoins le savant professeur de Genève, dans le second volume de son Prodrome, dis- tingue encore ces trois genres les uns des autres. On compte environ trente- cinq à irente-six espèces de Spirées dont au moins la moitié croissent dans les diverses contrées de l’Eu- rope. Les Spirées , dit Cambessèdes , habitent pour la plupart les contiées septentrionales et tempérées de l’hé- misphère boréal , ou elles s’étendent à presque toutes les latitudes; le nord del’Europe,de l’Asie, de l'Amérique, eu possède un grand nombre; quel- ques-unes croissent en France , en Italie, en Espagne, en Chine, au Ja- pon ; SonneraL a rapporté le Spirœa cœrulescens îles Indes-Orientales. On ne connaît dans l’hémisphère austral que deux espèces de ce genre recueil- lies par Commerson , l’une au détroit de Magellan, l’autre à l’île de France. Enfin, le Spirœa argenlea croît à la Nouvelle-Grenade, sous l’équateur. Les espèces de Spirées présentent de si grandes modifications dans leur port et les caractères de leur fructi- fication , qu’elles ont été groupées en plusieurs sections naturelles , qui souvent diffèrent tellement les unes des autres, qu’elles semblent former des genres distincts. Nous allons faire connaître ces sections et indiquer les espèces principales qui se rapportent à chacune d’elles. 1. Physocarpos , Camb. Ovaires soudés ensemble par la base; disque tapissant le calice; carpelles vésicu- leux , membraneux , contenant de deux à trois graines. Le Spirœa opu- lifaliâ] L., si commun dans nos jar- dins , constitue à lui seul celle sec- tion. 2. Ch AtvtÆDRYoN, Seringc, in D. C. Vrudr. Ovaires distincts ; disque li- bre dans sa partie supérieure. Ar- bustes à (leurs hermaphrodites , en corymbes , à feuilles entières’ ou dentées , simples, dépourvues de sti- pules. Parmi les espèces nombreuses de cette section, nous citerons les Spi- rœa ul/nifulia , trilubata , kypericifo- Lia , etc. 3. Spiraria, Ser. Ovaires distincts ; disque libre dans sa partie supérieure; carpelles non vésiculeux ; fleurs her- maphrodites, en panicule. Feuilles dentées en scie et sans stipules; exempl. Spirœa betu/i folia, salici fo- lia , /o me n tus a , discuLor , etc. 4 Sorbaria, Ser. Ovaires au nom- bre de cinq soudés ensemble ; disque tapissant la paroi interne du calice; fleurs hermaphrodites, en panicule; feuilles sans stipules et pinnatifides. Cette section ne se compose que du Spirœa sorbifu/ia, L. 5. Aruncus , Ser. Carpelles au nombre de cinq, distincts; disque libre et très-épais à sa partie supé- rieure ; feuilles tripinnées , sans sti- pules; fleurs dioïques ; Plantes her- bacées. Le Spirœa A runcus est.la seule espèce de celle section. 6. Ui/MARIA , Cambess. Disque presque nul, style renflé en massue et réfléchi; ovaires libres, nombreux, distincts , contenant deux ovules- Plantes herbacées «à feudles pinnati- fides, munies de stipules , et à fleurs hermaphrodites disposées eu cimes. Les espèces principales de cette sec- tion sont les Spirœa Ul/naria et Filé pendula. (a. R-) * SPI R IDE N S. bot. crytt. ’ Mousses. ) Nées d’Esenbeck a fonde ce gem e d’après une Mousse de Java, recueillie par Reinvardt; il est ainsi caractérisé • capsule latérale; péris- tome double; l’externe a seize dents lancéolées, subulées, dont 1 extré- mité est tordue en spirale; l'interne ï seize cils réunis à la base par une membrane, et soudés deux ou tnon ensemble par leur sommet; coi H c en forme de capuchon , glabre. Ce genif est très-voisin du Leskea dont il dé- fère surtout par la longueur das 5 Itlf SPI enls du péristome externe; il ne enferme qu’une seule espèce dont la ge droite ou ascendante a plus d’un ied de long. C’est la plus grande es Mousses terrestres connues; une elle figure de cette Plante a clé pu- , fiée dans les Nova slct. Acad. nat. urios. , vol. il , pl. 17. Nées présume ue le Bartramia gigantea de Scliwse- richen est peut-être une seconde >spèce de Spiridens. (ad. b.) SP1RIFÈRE. Spiri/er. conch. Ce eenre fut établi par Sowerby dans nn Minerai Cunc/iology, pour quel- ues Coquilles pétrifiées que Pou > mfoudait avec les Térébratulcs jn^en effet, elles ne sauraient se i-stinguer par des caractères exté- peurs. Ce qui a servi le plus à l’é la— t. (D..II.) riPIRLIN. pois. Espèce d’Able. V. 0 nrnot. (li.) ' iPIROB R AC H IOPHOR A . moll . , ay,. dans sa distribution inélhodi- 1 ï des Mollusques insérée dans le 2 du bulletin des Sciences natu- < es de l’année i8a4, donne ce nom i ne classe de Mollusques Acépha- ; qui correspond complètement aux • ebiopodes des auteurs. V. Bra- « OPODES. (D..I1.) SPI 579 SPIROBR ANCHE, annel. Genre établi par Blainville pour placer quel- ques espèces d’Amphitrites de La- marck ou Sabelles de Cuvier. V. Sa- belle. (a. R.j * SPIROCARPÆA. bot. phan. (De Candolle.) F . Hélictère. SPIROGLYPHE. annel. Genre formé par Daudin aux ilépens des Serpules de Linné. V . Sebpule. SPIROGRAPHE, annel. Yiviani a établi sous ce nom un genre du groupe des véritables Amphitrites , mais ce genre n’a pas été adopté par Cuvier ni par Savigny , qui font du Spirographis Spallanzanii , la seule espèce de ce genre , une espèce de Sabelle sous le nom de Sabella uni- spira. V. Sabelle. (a.r.) SPIROGYRA. BOT. CRYPT. ( Ar t/irudiées. ) Le genre que Link a dé- crit sous ce nom , et qui comprend les Conjuguées de Vaucher, dont la matière verte est disposée en spirale , répond au genre Salmacis de Bory de Saint-Vincent , et à la deuxième section des Zygnema d’Agardh , dans son Systema Algarum; le Globuiina du même auteur comprend le Tenda- ridea et le Leda de Bory, et le Conju- gata de Link se rapporte au Zygnema de Bory ou au Mougeotia d’Agardh ( Syst. ALg. ) , nom qui ne peut être admis , puisqu’il est déjà employé pour un genre de Phanérogames. (ad. h.) SPIROL1N E. Spirolina. moll. Avant le moment ou on sépara les Coquilles multiloculaires microsco- piques des Polyth; dames à siphon , la forme seule et non l’organisation dé- cidait des rapports de ces corps entre eux; on sait que ces rapports, étant établis d’après des caractères mal ap- préciés et souvent mal observés , ont dû être très-défectueux; c’est ce qui a eu lieu pour les Spirolines aussi bien que pour les autres genres de la même classe. C’est ainsi que, ciéé par Lamaick et place par lui prè^ des Spi iules et des Li tu oies , tous les 58o SPI auteurs qui l'adoptèrent le laissèrent dans ces faux rapports qui durent être détruits aussitôt qu'un examen pli, s attentif et une étude approfondie eurent déleuniné D’Orbigny à poser les principes d une meilleure el plus naturelle classification. Dans celle proposée par cet auteur (Annales des Sciences naturelles, janvier 1826), les Spiroliues se trouvent dans la famille des Hélicoslhègues , entre les genres Pénérople et Robuline (/•'". ces motijaveclesqüelsil a des rapporlsin- coutestables, avec le premier sui tout. On a de la peine à concevoir pour- quoi Lamarck sépara une des espèces de ce genre pour la placer parmi les Lituoiites. Cette espèce , qui provient de la craie , ne diffère en effet en i ien d’essentiel de toutes les Spirolincs connues. Ce genre peut être caracté- risé de la manière suivante : coquille en forme de crosse , commençant par une spire médiane, symétrique, à tours contigus un peu euveloppans, se projetant à un certain âge en ligne droite, et formant un tube cy- lindrique ou ovalaire, divisé comme la spire par des cloisons plus ou moins nombreuses; la dernière cloi- son se termine par une seule ouver- ture; on en voit plusieurs dans le jeune âge. Les Spirolines ne sont en- core connues qu’à l'état fossile, cl, ce qui est remarquable, c’est qu elles sont toutes particulières au bassin de Paris. D’Orbigny en compte six espèces, mais nous croyons qu’il eu existe davantage. Nous allons citer les principales : Spip.oi.ine c y i/iND racée , Spifolina cylindracea , Lamk. , Ann. du Mus. T. v, p. 245, et vin , pl. 62 , fig. i5 ; D’Orbigny , Annales des Sciences naturelles et Modèles de Céphal. , î™ liv. , n° 2 4 ; Spirula cylindracea , Blainv. , Malac. , p. 582 , pl, 5, lig. a. Espèce assez variable et assez com- mune à Grignon. Spiholine déi’htmék, Spirolina clepressa , Lamk.., Ann. du Mus. , loc. cil. , n° 1 , fig. i4. Sl’lRoniNE NAUT1L0ÏDE , Spirolina SPI nautiloides , D’Orb. , loc. cit. , n” 6- Lituoiites nautiloides , Lamk., Ann! du Mus. , loc. Lit. , n° 1 , cl Lituoiites ir regu taris , pl. 62, fig. 12, i3, a, b; Spuula conoolvans , blainv. Malac p. 38 1. Lu seconde espèce que nous venons de citer se trouve à Grignon , à Par- ues , à Mouchy-le-Châtel , dans le Calcaire grossier, et la troisième se trouve à Meudon dans la Craie. Gra- ves nous a dit l’avoir également ren- contrée dans la Craie supérieure des environs de Beauvais. (D..H.) S PIRO LOBÉES. Spiro/obeæ. bot. pii an . De Canrlolle (Syst. Keget., a, p. 670) a donné ce nom au*quatriènfl sous-ordre des Crucifères , qui com- prend les espèces pourvues de grai- nes , presque globuleuses, dont les cotylédons sont linéaires, roulés en spirale ou en crosse. Ce sous-ordre se subdivise en deux- tribus, les Bu- niadccs et les Erucariées. (g.. N.) SPIRO LOGO LINE. Spiroloculina. moel. Genre établi par D Orbigny (Ann. des Scienc. mit. T. vu, p. 298) dans sa famille des Agathislègues pour des Coquilles dont les caractè- res génériques peuvent être exprimés de la manière suivante : Coquille aplatie formée de loges opposées dans un même plan, non embrassantes, toutes visibles , terminées par lins ouverture petite , garnie d’une dent saillante; cette ouverture étant ter- minale el les loges formant la lon- gueur de la moitié de la coquille, sc trouve alternativement aux deux ex- ■ « trcmiles. Les Coquilles de ce genre ont des rapports intimes avec les Biloculines d’une part, puisqu'elles sont, comme elles, symétriques et loi niées de loges ; oppo ées dans le mêrpe plan; mais elles eu ont aussi avec les TriloculineS et surtout avec certaines Quinquclo- culines par l’aplatissement et la ma- nière dont les loges se découvrent et paraissent plus en spirale. Dans le ^ genre qui nous occupe, les Coquille» j étant presque discoïdes peuvent se comparer aux Ammonites dont les ^ SPt SPl 58 i ’rs sont pou embrassant ; on voit *rs de chaque côté un ombilic très- .ge et peu profond, ce qui peut éga- nent se remarquer dans ies Spirolo- i-in es, en même temps que l’enrou- . lient spiral des loges; toutes sont né triques aussi bien que l’ouver- e qui les termine. Cette ouverture petite , quelquefois garnie d’un mrrelet maiginal et rétréci par une îat saillante qui la partage en deux 'fies égales ; quelquefois cette dent bifurquée à sou sommet et prend ez bien la forme d’un Y. Le riom- 2 des espèces est déjà assez c.ousi- rable. D’Orbigny en cite quinze antes ou fossiles , quelques-unes .1 été figurées dans le bel ouvrage Soldani ; mais les autres étant uuvelles, D’Orbigny n’en a donné e les noms , de sorte qu’il nous impossible d’y rapporter plusieurs •èces que nous avons, et d’éviter les uables emplois sans que cela puisse nendie de nous. Nous allons indi- er quelques espèces figurées par dani; on pourra par ce moyeu ndre une idée exacte du genre. if iPfROLOCÜLINF. PERFOREE, Spiro- uulina perfora! a , D’Orb., Mém. sur Céphal.., Ann. des Scienc. nat. J vu, p. 498, et Modèlesde Céphal. , 92 , 4e livraison. tPIROLOCULlNE MARGINÉE, Spi/V- ulina Limbata , ü’ürb., loc. cit., 12; Frumentaria sigma, Soldani, ■t. microsc. T. m, lab. 19, fig. ni. sile à Castel-Arqualo. PIROLOCUEINE ARRONDIE , Spi/V- i ilina roiunda , D'Orb. , inc. cit., 4; Soldani, T. iv, tab. 1 54 , fig. b, i, i. Delà Mediterranée. PHIOEOCUI/INF. PLI8SÉE , Spit'olo- | na plient a, D’Orb., loc. cit. ,11. 1 5 ; lani , ibici. ï. tir , tab. x55, (ig. fi n. Elle vit dans la Méditerranée. (D..11.') SPIROPORE. Spiropora. polyp. ire de l’ordre des Milléporées s la division des .Polypiers tiè— eut pierreux, ayant pour carac- s : Polypier fossile , pierreux , l a- ineux, couvert de pores ou de cel- lules placées en lignes spirales , rare- ment transversales; cellules se pro- longeant intérieurement en un tube parallèle à la surface, se rétrécissant graduellement, et se terminant à la ligne spirale située immédiatement au-dessous; ouverture des cellules rondes et un peu saillantes. Parmi les nombreux Polypiers fossiles , si fréq.uens dans les dépôt-; des ancien- nes mers , il en est peu de plus beaux et de plus remarquables que ceux auxquels Lamouroux a donné le nom de Spiropores. Tous sont élégamment ramifiés, et toutes leurs divisions, principales ou secondaires, ont par- tout le même diamètre. Il est difficile de juger précisément quel était leur port ou faciès , puisqu’ils sont tou- jours engagés plus ou moins dans une gangue calcaire dont on ne peut les débarrasser entièrement ; ils devaient pourtant offrir quelques ressemblan- ces par le port avec le Millepora, truncata ou les Sériatopores, mais ils formaient des touffes plus petites et plus délicates. Leurs cellules ou po- res ne sont point perpendiculaires à l’axe du Polypier, elles sont au con- traire très-obliques; néanmoins l’ou- verture de la cellule ne conserve point sa direction , elle se courbe un peu et fait une légère saillie en de- hors de la tige. On peut considérer les cellules comme de petits tubes, ayant chacuue des parois qui leur sont propres, mais fortement unies entre elles latéralement, excepté au point ou se trouve l’ouverture, le tube étant libre dans une petite éten- due. On peut reconnaître facilement cette disposition sur les échantillons bien conservés du Spiropore élégant, ou l’on voit des stries ou lignes très- apparentes qui limitent chaque cel- lule. Elles tournent autour de la tige en formant une spirale plus ou moins régulière, ou plutôt elles constituent ainsi celle tige; car il n y a point de substance entre les parois des cellu- les ; dans certains points , au lieu d’une spirale , elles forment des an- neaux. L’intervalle , qui sépare le 58 2 SIM SIM retour des spires, varie suivant les espèces : il est plus grand dans le Spiropore élégant que dans les deux autres; la ligne spirale est également moins fournie de cellules dans cette espèce. Ces Polypiers s’accroissent par l’extrémité des rameaux et non par toute leur surface. Lamouroux a rapporté trois es- pèces à ce genre : les Spiropora ele- gans , tetraguna et ,cespitusa , qui se trouvent fossiles dans le Calcaire à Polypiers des environs de Caen. (E.D..E.) * SPIROPTÈRE Spimptera . intest. Genre de l’ordre des Néma- toïdes, ayant pour caractères : corps cylindrique, élastique, atténué aux deux extrémités ; bouche orbiculaire ; queue du mâle roulée en spirale, gar- nie d’ailes latérales entre lesquelles sort un organe génital unique. Ce genre , qui comprend un grand nom- bre d’espèces , paiaît très-voisin des Strongles ; ses caractères sont, comme dans ceux-ci, tirés de la forme de la queue des mâles seulement; les Spi- roptères en diffèrent néanmoins par leur queue toujours contournée en spirale, et par deux appendices mem- braneux en forme d’ailes qui ne for- ment point une bourse comme dans les Strongles. Ils ont encore de très- grands rapports avec les Physaiop- tères; ces derniers n’en différant que parce que leur queue n’est point contournée en spirale. Les Spirop- tères sont tous de petite taille; les plus grands atteignent à peine trois pouces , et la plupart sont beaucoup plus petits. On les trouve très-rare- ment dans l’intérieur des voies diges- tives, mais beaucoup plus souvent entre les tuniques de l’estomac des Mammifères et surtout des Oiseaux, ou bien dans l’intérieur de tuber- cules situés dans l’épaisseur des pa- rois de cet organe. Le corps dans les deux sexes est atténué aux deux ex- trémités, davantage antérieurement; sa surface est finement annelée ; il est rarement droit, mais plus ou moins contourné ; du reste ces courbures n’ont rien de constant, et varient suivant les mouvemens qui sont en général très-lents. La tête est rare- ment distincte du corps par quelque rétrécissement ou par des saillies de la peau; la bouche est orbiculaire, tantôt nue, tantôt pourvue de pa- pilles arrondies dont le nombre n’est pas constant. La queue des femelles est le plus souvent droite ou légère- ment infléchie ou relevée; l’intestin paraît très-peu flexueux ; nous croyons qu’il n’y a qu’un ovaire. Nous n’a- vons pas , au reste , disséqué avec assez de détails ces petits parasites pour connaître parfaitement leur or- ganisation intérieure; l’anus est une petite fente transversale placée un peu en avant du bout de la queue; toutes les espèces connues sont ovi- pares. Les mâles , plus petits et plus rares que les femelles , ont leur queue ou extrémité postérieure du corps roulée en spirale et formant un à trois tours, suivant les espèces. On trouve toujours sur les parties latérales de cette portion contournée deux petits proion gernens membra- neux ou ailes plus ou moins larges; l’organe génital extérieur est unique, très-grêle et plus ou moins long; il sort près du bout de la queue entre les ailes ; dans plusieurs espèces il sort au travers d’une petite gaîne qui paraît quelquefois divisée à son sommet. Les espèces de Spiroptères sont rapportées par Rudolphi à deux sec- tions. La première comprend les es- pèces à tête nue : Spiroptera megas- tuma, stereiira , strungylina, gracilis, nasilla, denudata, aculissi/na, la/iceps. La seconde les espèces à tête munie de papilles : Spirop/era ala/a, lati- cai/da , bidens , bicuspis , s/rumosa, quadriloba, contorta , t vit/iuris , allé- nu ata, cystidicola, uncinala, elongata, revoluta , leptoptera , eury optera, sa»* guinolenta , oblusa. (e. d..e.) SPIRORBE. Spirorbis. ANNM Genre établi par Lamarck et renfer- mant la Spirorbe nautiloïdc que Sa- vigny range parmi les Scrpulcs. f- ce mot. (a- R-) 585 SPi Sil SP IR OS ATI S. bot. piian. Du tit-Thouars (Orchidées d’Afrique , a. 9 et 12) a figuré sous ce nom Satyrium spirale ou Habenaria ira lis d’Achille Richard, (g.. N.' SPIROSPERME. Spirospermurn. 'r. ru an. Genre de la famille des inisperinées, établi par Du Petit— louais {Gen. Madag p. 19, n. 63) i l’a ainsi caractérisé : fleurs uni- o , . 2 ; Favanne, Conch. , pl. 7, fig.E; rtini , Conch. , tab. 20, lig. i84 , Spirula australis , Encycl. , 465 , fig. 5, a, b; Spirule, Guér. , n. du Règ. Anim. , pl. 1 des Mol- 1 jues , fig. 8 , a , b , c. Habite les SPI 585 mers Australes, celles de l’Amérique méridionale et de l’Inde. (d..h.) S PIR OL É E S. Spirulæa. m ole. D’Orbigny ( Annales des Sciences naturelles) a proposé le premier cette famille pour le genre Spirule lui seul ce mot); trouvant des diffé- rences considérables entre ce genre et tous les autres Céphalopodes , voyant d’ailleurs qu’il pouvait servir d’inter- médiaire entre les Sèches et les Nau- tiles, il se détermina à un arrange- ment méthodique qui est la consé- quence de ces opinions : il présente sur toutes les classifications proposées jusqu’à ce jour cet avantage d’être aussi l’expression des faits connus, pour ce qui a rapport à la Spirule et à son Animal. La famille des Spi- rulées est placée la première de l’ordre des Siphonifères ( V. ce mot ) , de manière à se trouver le plus près pos- sible des Sèches qui terminent les Décapodes. Nous pensons que cet arrangement de D’Orbigny sera adop- té, car la famille qui nous occupe est suffisamment justifiée, dans sa création et ses rapports, par la combinaison particulière qu’elle offre d’un Animal décapode , porteur d’une coquille enroulée en spirale , non engainante et à siphon. F~. Spiri/le. (d..ii.) SPIRULIER. moll. Animal de la Spirule. V. ce mot. (b.) * SP1RULINE. Spirulina. fsych. ? Genre de production microscopique fondé par Turpin , dont nous ne pou- vons donner une idée exacte qu’en transcrivant ce qu’il en dit. On n’en connaît qu’une espèce appelée Oscil- larioïde , qui est intermédiaire aux Oscillaires et aux Salmacis. « L’or- ganisation de ce Végétal consiste en un tube ou filet muqueux , obtus , arrondi par ses extrémités , dépour- vu de toute espèce de cloisons ou dia- phragmes, d’une blancheur et d’une transparence telle, que bien souvent on a peine à apercevoir ses bords au milieu de la goutte d’eau dans la- quelle on l’observe. On distingue dans l’intérieur un autre tube d’un diamètre trois ou quatre fois moiu- 586 SPI dre, tourné en spirale comme un ressort de bretelle. La Spirulinc os- cil la rioïde manifeste des rnouvcmens graves , lents et progressifs dans toute l’étendue du filament. Il naît et se développe dans les eaux douces des fossés , mais isolément , et ce n’est que par hasard qu’on le trouve de temps à autre sur le champ du microscope. On n’y distingue abso- lument aucune cloison, ce qui ne permet point de rapporter ce genre aux Oscillariées. La spirale interne est d’un verL très-élégant. «Nous n’avons jamais eu occasion d’observer cette production. (b.) * SPIXIA. bot. pii AN. Le père Leandio do Sacramento, botaniste brésilien ( Nov . FL. Gen. in Act. Monach. , tab. 7 ) a publié sous ce nom un genre placé par Sprengel ( Car . post., p. 317) dans la Polyga- mie, et offrant les caractères sui- vons : les fleurs hermaphrodites sont accompagnées de deux bractées. Les périanthes sont monophylles , qua- dridentés , disposés par trois entre les pistils. Il y a quatre étamines dans la petite fleur centrale, et seu- lement deux dans les latérales. Les fleurs femelles ont un involucre mo- nophylle, biparti , caduc : deux brac- tées opposées, biparties; point de périanlhe; quatre styles surmon- tés de stigmates peltés; quatre cap- sules pédicellées , triloculaires , à loges bivalves; des graines munies d’un arille. Ce genre, encore trop peu connu pour qu’on ait des idées bien arrêtées sur ses affinités natu- turelles, 11e renferme qu’une seule espèce nommée par Schrank Spixia heteranthera. C’est un Arbre indigène du Brésil, rameux , à feuilles alter- nes, oblongues, aiguës, ondulées, couvertes en dessous d’un duvet fer- rugineux , à fleurs axillaires, fasci- culées. fo..N.) SPIZ AÈTE. Spizaetus. ots. Vieillot, dans son Analyse élémentaire d’Or- nithologie, avait donné ce nom , qui signifie accipi/re en grec, à un genre que Cuvier avait formé , dans le SPO Règne Animal, sous celui de Morph- né , Morphrius. Ce sont les Aigles- Autours des ornithologistes. V. Fau- con. (less.) S P L A C II N E. Splachnum. bot. ckytt. ( Mousses. ) Ce genre, fondé par Linné, est un des plus remar- quables de la famille des Mousses; aussi a-t-il subi peu de modifications dans sa circonscription. Il présente pour caractères essentiels une cap- sule terminale dont le péristoine est ! simple, à seize dents réunies par paires ou quelquefois quatre par qua- tre , se réfléchissant complètement : en dehors après l’ouverture de la capsule; la coiffe est petite , campa- nulée; la capsule est supportée par une apophyse ou renflement plus ou ! moins développé , mais devenant dans quelques espèces une vésicule ou une sorte de parasol , colorée eu jaune ou eu louge et beaucoup plus grande que la capsule. On connaît quinze à vingt espèces de Splachnum , toutes propres aux montagnes ou aux régions froides. Elles croissent en touffes serrées sur la terre ou sur les bouses de vache; plus rarement sur le bois ou sur les rochers. Leurs feuilles , quelquefois grandes et éta- lées , sont élégamment réticulées; leurs capsules sont longuement pédi* cellées , droites, et l’apophyse, dans deux espèces de Laponie, forme une large ombrelle jaune dans l’une et rouge dans l'autre. Quelques espèces, de Splachnum constituent le genre Dissodon d’Arnott ou Cyrtodon de Brown. (ad. b.} * SPLACHNOIDÉES. bot. crypt. (Arnott.) V . Mousses. SPLACHNON. bot. On ne sait en- core à quelle Plante appliquer ce nom de Théophraste ;' on l’a consi- déré comme indiquant uneülve , une Mousse ou un Lichen; Adanson 1 appliqué à un genre qui comprend les U Le a intestinal is et compressa , et qui répond par conséquent au SoleniO d’Agardh. SPODIAS. bot. rit an. (Théo- SlJ0 .vaste.) Le Prunelier ou Piunier i ineux. (h.) 'SPODITE. min. Nom donné par itridier aux cendres blanches des f lcans, qui paraissent venir de la ^sagrégation des Roches leucosti- ques. Tr. Laves. (g. del.) j'SPODUMÈNE. min. Le Spodu- eène de D'Andrada n’est autre chose e le Triphane d’PIaiiy. P' . Tni- ■ANE. (G. DEE.) !’* SPONDI ACÉES. Spondiaceœ. ■ T. phan. Kunth ( Ann. des Scien- -> naturelles, T. il, p. 53o) a donné nom à une tribu de la famille des irébinthacées , qui comprend les rnies Spondias et Pouparlia. V . ces >>ts. (g. .N.) '.'SPONDIAS. BOT. PHAN. Vulgai- rncnt Mumbin. Genre de la famille ■ 3 Térébinthaeées , tribu des Spon- iicées et de la Décandrie Pentagy- ü, L. , ofFra nt les caractères sui- vis : fleurs quelquefois diclines. Ca- es quinquélide coloré ; corolle à i q pétales oblongs, ouverts, à pré- raison presque valvaire; dix éta- pes insérées sur un disque glan- Ueux , crénelé; un ovaire ovoïde ■fermant deux ovules, surmonté cinq styles droits , écartés , sim- s; drupe ovoïde ou ronde , cou- mée par cinq points qui sont les tiges des styles, renfermant une x revêtue extérieurement de fibres puiuquéloculaire; uneseule graine, avortement d’un des ovules, dé- irvue d’albumen, à embryon di oit, atylédons un peu charnus et à ra- de infère. Ce genre renferme qua- espèces qui sont des Arbres de i ide-Oi îentale et de 1 Amérique i inoxiale , munis de feuilles impa- nnées ou rarement simples, et de rs .en grappes ou en panicules laites. De Candolle ( Prodrom . , ’t. Peget. , 2, p. 75) a divisé le re Spondias en deux sections : la nière , sous le nom de Mumbin , ’erme les S. purpurea , L. ; S. Lu- L-, et S. Mangifera, Pers. Deux ces espèces sont très-abondantes SPO 587 aux Antilles et dans le continent voisin de l’Amérique. On les connaît sous les noms vulgaires de Prunier d'Espagne , Prunier Mumbin , Hubot etc. Leurs fruits sont ovales ou longs, colorés extérieurement en pourpre ou en jaune, contenant une pulpe d’une saveur douce , légèrement acide et assez agréable. Ces fruits ont été ad- mis au nombre des Myrobolans dans les anciennes Pharmacopées. La faci- lité avec laquelle le Prunier Mombin reprend de boutures , le fait servir à former des haies vives dans l’île de Saint-Domingue. Le Spondias Man— gifera, Pers., est synonyme du Man— gi/era pinnata , L., et peut-être du Sorindeia de Du Petil-Thouars. V. ce mot. La seconde section , nommée Cytherea, ne renferme que le Spon- dias dulcis , Forster ; Sp. cytherea , Sonnerat, Voy. aux Indes , 2 , lab. 123; Lamk., lllustr., tab. 384. C’est un Arbre indigène des îles de la So- ciété d’où il fut apporté par Commer- son à l île de Fiance où on le cultive maintenant, ün le connaît vulgaire- ment sous les noms d’ Hévy ou A' Ar- bre de Cytiière. Son fruit est une sorte de noix ovale, dont le brou est entre- lacé de filamens particuliers qui nais- sent de la surface du noyau. Celui-ci est divisé intérieurement en cinq lo- ges qui renferment chacune une seule graine, Ce fruit est estimé des habi- tans de l’Ile-de-France; son goût ap- proche de celui de nos pommes de reinette ; mais il n’est pas aussi agréa- ble. (g. .N.) SPOINDÏLE. Spondylus. conch. Ce genre fut créé par Linné dans les dernières éditions du System a na(uræy et séparé des Huîtres avec lesquelles il le confondait'. Avant cette époque, les conchyliologues donnaient le plus ordinairement le nom d’IIuîtres épi- neuses à toutes les espèces de Spon- dyles. Formé d’abord sur les carac- tères de la coquille seulement , ce genre fut justifié par les belles aua- tomies de Poli , qui ne laissèrent plus de doute sur la place qu’il devait occuper dans les méthodes. On peut 588 SPO dire que , sous tous les rapports , ce genre est intermédiaire entre les Huî- tres et les Peignes : on voit en effet que la coquille, quoique adhérente, est cependant plus régulière que celle des Huîtres, qu’elle a des oreillettes cardinales comme les Peignes , mais de plus qu’eux une charnière très- puissante et un talon plat en dessus plus ou moins long à la valve infé- rieure. Dépourvu debyssus , P Animal des Spondyles, très-voisin des Huîtres, a, commeies Peignes, des ocelles dans l’épaisseur de son manteau, ce qui a décidé Poli à le placer dans son genre Argoderme. Tous les auteurs ont été d’accord, depuis Linné, pour l’ad- mission du genre Spondyle , et les rapports qu’on lui a donnés n’ont presque pas changé ; ils sont devenus beaucoup plus certains depuis la création du genre Hinnite proposé par Defrance ( F. Hinnite) , et qui est un nouveau point intermédiaire entre les Spondyles et les Peignes. Des Coquilles pétrifiées , en partie altérées par leur séjour dans un ter- rain de craie , ayant à l’extérieur la forme et les caractères des Spondyles, mais présentant d’ailleurs des carac- tères singuliers dans la contexture du test , etc. , furent le sujet , de la part de Larnarck et des auteurs qui le suivirent, d’un nouveau genre qui reçut le nom de Podopside ( V. ce mot). Nous avons fait voir pour quelles raisons ce genre n’était point admis- sible; nous avons démontré que, le test ayant été décomposé , on avait fondé le genre sur des apparences trompeuses , en un mot que les Po- dopsides n’étaient autre chose que des Spondyles , d’où nous avons con- clu à la réunion des deux genres. Malgré cette circonstance , les carac- tères du genre ne seront point modi- fiés ; ils peuvent être exprimés de la manière suivante : Animal plus ou moins épais, ovalaire ; manteau fendu dans toute sa longueur, ocellé , cou- vrant quatre grands feuillets bran- chiaux ; un rudiment de pied sans byssus; ouverture buccale garnie de lèvres épaisses et frangées ; coquille SPO inéquivalve , adhérente, auriculée- hérissée ou rude , à crochets inégaux ; la valve inférieure offrant une facette cardinale, externe, aplatie, divisée par un sillon , et qui grandit avec I l’âge ; charnière ayant deux fortes dents en crochets sur chaque valve, et une fossette médiane pour le liga- ment , communiquant par sa hase avec le sillon externe ; ligament in- terne. Les Spondyles sont d’assez grandes Coquilles épineuses ou couvertes de | côtes rayonnantes du sommet à la base des valves : ces rayons sont, selon les espèces, couvertes d’aspé- ! rites, d’épines ou de lames plus ou : moins nombreuses. Les épines sont tantôt arrondies , lisses et subcylin- driques , tantôt aplaties , anguleuses, spatulées, quelquefois foliacées; les couleurs sont généralement vives, ce qui, joint à la rareté des espèces , les : fait généralement rechercher des j collectionneurs. Linné n’a indiqué que quatre es- pèces de Spondyles; il en connaissait cependant un bien plus grand nom- bre, car on les retrouve presque toutes dans les quarante variétés de sou Spondylus gœdaropus. Spondyue pied d’ane, Spondylus gœdaropus , Lamk. , Aniiu. sans vert. T. VI, pag. 188, n° i ; ibid. , L. , Gmel. , pag. §296 , n° 1 ; P'ariet. ex- I clusis , List. , Conch. , tab. 206, I fig. 4o ; Poli , Test, des Deux-Siciles, j T. 11, tab. 21, fig. 20, 21 ; Chemn., j Conch. T. vu, tab. 44, fig. 45g; Encyclop. , pl. 190, fig. 1 , a, b I se trouve vivant dans la Méditerranée f et fossile dans plusieurs 1 ieux d’Italie. ; SpONDYl.K TRONQUÉ , SpOlldylUS | truncatus , Nob.; Podopsis truncatà , j Lamk. ; Blainv. , Malac. , pl- i5 , fig. 5; Brong. , Géol. paris., pl. fig. 2 , a , b , c ; Nob/ , Obs. sur 1® I gen. Podop. , Ann. des Scien. liât* T. xv , pl. 6. («•■»•) I SPONDYLE. Spondylis. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, secfiqtt | des Tétramères , famille des Long^j I ' cornes, tribu des Prionieus, élab II SPO Fabricius , et adopté par tous les oinologistes avec ces caractères : ns allongé; tète courte , presque rée , un peu plus étroite que le selet , dans lequel sa partie posté- jre est reçue; yeux étroits , peu dans, allongés et échancrés nn- ticurement ; antennes filiformes, ; la longueur du corselet, insérées s de l’échancrure et en avant des ,ix, composées de onze articles apla- à partir du troisième, et obeoui- ees , excepté le dernier ; labre très- it, à peine apparent, coriace et peu velu intérieurement; manch- es fortes, pointues à l’extrémité, iancrées à la base de leur côté sine , ayant dans cette partie deux . i tes dents obtuses, et une autre s le milieu ; mâchoires à deux lo- , l’externe un peu plus grand; ;pes ayant leur dernier article ob- . ique, les maxillaires un peu plus ;gs que les labiaux, de quatre ar- rcs ; les labiaux, de trois articles ccône renversé , allant en auginen- tt de longueur du premier au der- ; lèvre cordiforme, concave en >tus, deini-crustacée , velue, ca- éée dans sa longueur et postérieu- i ent; menton transversal, linéaire crustacé; son bord supérieur ar- li vers ies côtés, et sa partie enne éehancrée à l’endroit de -sertion de la lèvre ; corselet pres- orbiculaire tronqué antérieure- )t et à sa partie postérieure , cori- e, arrondi sur les côtés, non 1 aidé ; écusson en triangle curvi- ie; élytres dures , presque linéai- , arrondies postérieurement , cou- it les ailes et l’abdomen ; poitrine idc; pales courtes, les iutermé- res très -rapprochées des anlé- res , les postérieures fort éloi- es des autres; cuisses assez gros- ovales, comprimées; jambes que coniques , dentelées exté- rement, munies à leur extrémité eux épines courtes ; tarses courts, s deux premiers articles presque ix, triangulaires; le troisième bé; le dernier le plus long de , conique et muni de deux cro- SPO 58g chets; abdome n court. Ce genre, que l'inné plaçait parmi ses Attelabus et dont Degéer faisait une espèce de ses Cérambyx , diffère des autres genres de sa tribu , parce que ceux-ci ont les antennes toujours plus longues que la moitié du corps et composées d’ar- ticles allongés. 11 est probable que la larve des Spondyles vit dans l’in- térieur des vieux arbres , et Ion est d’autant plus porté à le croire , qu’on trouve l’Insecte parfait dans les fo- rêts , surtout dans celles de Pins. On ne connaît jusqu’à présent que deux espèces de Spondyles : l’une est propre à la France et a l’Allemagne; la seconde ne se trouve que dans cette dernière contrée. Ce Spondyle büprestoïde , Spon- dylis buprestoides , Fabr. , Eneycl. , pl. 568, fig. ï. «Long de sept à huit lignes , noir , avec des côtes peu éle- vées sur les élyties. On le trouve rarement en France et en Allemagne. (G.) SPONDYLES. mam. On a quel- quefois donné ce nom à des vertè- bres fossiles. (b.) SPONDYLOCOCCOS. bot. pu an. Pour Sphondylococcos. P', ce mot. (G. .N.) SPONDYLOCLADIUM. bot. crypt. ( Mucédinées . ) Martius a dé- nommé ainsi un genre qui ne ren- ferme qu’une espèce, Sp. fumosum , observée en Allemagne sur les bois pourris. Il est caractérisé par ses fila- mens droits, peu rameux , mouili- formes , portant des sporidies verti- ciliées quatre par quatre , cloisonnées et moniliformes. L’espèce qui sert de type à ce genre est d’un brun noi- râtre. (ad. b.) SPONDYLOITE. moll. Quelques oryctographes ont donné ce nom à des portions détachées de Nautile pétrilié , et quelquefois aussi à des valves d’Huître ou de Spondyle dans le même état. (d..ji.) SPON DY LO LITE. mole. Même chose que le Spondyloile. f' . ce mot. (d. .11 .) SPONDY LO L 1THE. ross. Les an- 5c)o SPO ciens oryclographes appellent ainsi les portions rie pâte, qui moulées et pétrifiées entre les cloisons des Am- monites, ont leurs bords découpés et sans adhérence entre eux. V . Ammo- nite. (a. r.) SPONGIA. psych. V. Éponoe. SPONGIAIRES. psych. ( Blain- vilie.) Même chose que Spongiées de Lamouroux. V. ce mot. (b.) SPONGIÉES. psych. Lamouroux , qui considérait encore les Eponges comme des Polypiers, forma sous le nom de Spongiées un ordre de la sec- tion des Corticileres , dont les carac- tères sont : Polypes nuis ou invisi- bles ; Polypiers formés de fibres en- trecroisées en tout sens , coriaces ou cornées , jamais tubuleuses et en- duites d’une humeur gélatineuse , très-fugace et irritable suivant quel- ques auteurs. Cet ordre de Poly- piers à Polypes nuis renfermait les deux genres Ephydatie et Eponge. V. ces mots. (e. d..e.) SPONGIELE. Spongilla. polyp. Nom donné par Lamarck à un genre de Polypiers précédemment nommé par Lamouroux Ephydatie. V. ce mot. (E. d..e.) SPONGIOLES. Spongio/œ. bot. phax. Le professeur De Candolle a imposé ce nom à du tissu cellulaire d’une nature particulière qui se trouve soit à l’extrémité des filets radicellai- res , soit sur les stigmates , soit enfin à la surface des graines, tissu qui a la propriété d’absorber l’eau avec la plus grande facilité, et qui néanmoins ne présente même à l’œil armé des plus forts microscopes , aucun pore ; ce tissu est encore remarquable en ce qu’il se laisse traverser sans difficulté par les matières colorantes , tandis qu’elles ne passent jamais par les po- res corticaux. D’après la position des Spongiolcs, le professeur De Candolle les distingue en Spongioles radica- les, pistil laites et séminales, (a. r.) SPONGODIÉES. p.ot. crypt. (Hy- drop/iytes.) Dans la méthode de La - mouroux, ce nom est celui du cin- SPO quième ordre de la grande famille des llydrophytes. Le genre Spongodium forme cet ordre à lui seul. V. ce mot. (A. r.) SPONGODIUM. BOT. CRYPT. ( Hy. ! drophytes. ) Lamouroux a désigné ainsi un genre qui comprend les Fu- cus tomentosus et Bursa de Turner; Agardh y a ajouté 1 ’Ulva Jlabeliifur- mis de Wulfen , ainsi que quelques espèces peu connues, et lui a donné le nom de Cudiuin. Cabrera avait do nné à ce même genre le nom A’ A- j gardhia. Malgré les rapports de \’Ui- va fiabelliformis avec ce genre , nous pensons qu’on doit, avec Lamou- roux , en faire un genre distinct qu’il a désigné par le nom de Flabcllaria, et conserver le nom de Spongodium au premier qui comprend des Plantes formées de filamens tubuleux, con- tinus ou étranglés de distance en distance , entrecroisés avec régularité et formant ou des masses arrondies ou des rameaux cylindriques, ra- meux, dont la partie externe est for- mée de filamens courts , obtus et rayonnans. Outre les deux espèces les plus communes sur nos côtes, et que nous avons citées plus haut, ou en connaît quelques autres voisines du Spongodium dichotomum. Savignj a donné une excellente figure de deux espèces de ce genre dans l’ouvrage d’Egypte, à la suite des Zoophytes. Ces Plantes sont d’un beau vert foncé, analogue à celui des Ulves auprès desquelles on doit les ranger ; elles se rapprochent surtout du genre V alo- nia d’ Agardh. Le Spongodium dicho- tomum croît dans presque toutes les mers du globe. (ad. b.) SPONIA. bot. phan. Genre de Commerson réuni au Celtis. (a. R.) SP O N T H A M I DM. bot. crypt. PSYCH . Le genre ainsi nommé paf Rafinesque est très-voisin des Epon- ges ; mais il est trop imp arfaitement connu pour que nous puissions en tracer les caractères. Ci.. R-) ' SPORANGE. Sporangium. R°’r,'j , crvpt. (Mousses.) Hedwig nomme S PO • si la partie externe de l’urne des usses dont la partie interne a reçu ■loin de Sporangidium. V. Mous- !.. (A. R.) iPORENDONEMA. bot. crypt. icédinées.) La Plante qui sert de e à ce genre, d’abord figurée par liard sous le nom de Mucor crus- /us , tab. 5o4 , fig. 2, est devenue . 'gerita crustacea de De Candolle, Fr.; X Oideum rubens de Link., . o/d. nat 11, p. 07, et le Sepe- ium caseorum du même auteur illd Spec. T. vi, p. 29). Mieux iliée dans, (ou tes les périodes de développement par Desmazières , «avant a reconnu qu’elle devait stituer un genre particulier qu’il icrit eL figuré dans les Annales 'Sciences naturelles (T. n, p. 247, let 1827, tab. ai , a); il décrit i cette Plante : tubes ou filamens ts , simples ou rarement conti- presque hyalins, dressés, grou- , d’un cent vingtième de miliimè- 11e grosseur, contenant dans leur ieur, et presque toujours dans 1 3 leur étendue, de très- grosses ules rougeâtres , arrondies , un inégales en diamètre et souvent serrées et comprimées les unes ire les autres; mais placées bout lut sur une seule ligne , de 1ère que les filamens paraissent ne pourvus de cloisons. La sortie porules a lieu par le sommet des uens qui, apiès la dissémination, «nnent toul-à-fait hyalins et un plus étroits; quelquefois aussi porules sont mises en liberté par slruction de la membrane exces- lent mince qui constitue ces fila- ;. Cette petite Cryptogame croît a croûte des fromages salés; elle nence par cli c blanche et devient île d’un beau rouge cinabre. . (ad. b.) ’ORES. Sporœ. bot. crypt. & ques auteurs nomment ainsi les ll iscules reproducteurs des Plan- t' L'ames, plus généralement d ési- ■ sous les noms de Sporules et #* ongyles. (a. r.) SPO 59i SPORIDESMIUM.. bot. crypt. ( Urédinées .) Link a établi ce genre qui ne comprend qu’une seule es- pèce croissant sur les corps en pu- tréfaction; il est voisin , suivant cet auteur, du Ceratu/n dont il difi'ere ce pendant beaucoup par son aspect qui nous l’a fait placer a la suite des Uré- dinées; il présente une base épaisse, noire , étendue à la surface des corps sur lesquels il croît , et couverte de sporidies cloisonnées ; celte base pa- raît compacte et non filamenteuse comme celles des Mucédinées du groupe des Isariées : c’est ce qui nous engage à rapprocher celte Plante des Urédinées. (ad. b.) S P O R I S O R I U M . BOT. CRYPT. ( Urédinées .) Ehrenberg a donné ce nom à un genre que Link vient de décrire et qui ne renferme qu’une seule espèce de Cryptogame parasite qui se développe dans les ovaires du Sorgho en Egypte. Le Sporisorium Surg/ii , Link ( ff'illd . Spec. T. yi, p. 86) , est ainsi décrit ; la substance farineuse des ovaires du Sorgho est séparée par plusieurs fentes qui dé- chirent le grain ; les sporidies se dé- veloppent, remplacent toute la subs- tance du grain ; les glumes elies- mêtnes , ainsi que les autres parties de la fleur, se développent et se remplissent de sporidies. .Sous le mi- croscope , on observe des filamens cloisonnés, mêlés à des sporidies sim- ples, non pédicellées , agglomérées. Ce genre est très-voisin des U/edo, et particulièrement de ceux qui se développent dans les fruits et les or- ganes floraux des autres Céréales; il n’en diffère que par les filamens qui sont mêlés aux sporidies. (ad. b.) SPOROBOLUS. bot. pii an. Genre de la famille des Graminées, établi par R Brown pour quelques espèces du genre y/grus/is de Linné, qui se distinguent par les caractères sui- vaus : la lépicène est uniflore com- posée de deux valves nautiques, iné- gales , l’extérieure étant plus petite. La glume est à deux paillettes égale- ment muliques, aiguës, glabres, plus 5 g a SPO longues que la lépicèue; les étamines varient de deux à trois; les deux sty- les sont terminés chacun par un stig- mate velu. Le fruit est obovoïde , renflé , nu. Ce genre qui a pour type les /J g roui ls indica et diandra, L., se compose d'espèces qui croissent sous les tropiques. Leurs fleurs sont dis- posées en panicule; R. Brown en a trouvé deux espèces à la Nouvelle- Hollande ; Palisot de Beauvois en a décrit et figuré une espèce nouvelle sous le nom de Sporobolus py rarnida- lis dans sa Flore d’Oware et Bénin , tab. 80. (a. r.) SPOROCHNUS. bot. crypt. (. Hy - drophytes.) Agardh a fondé ce genre pour les Fucus pedunculaCus , radici- j'urmis , r/iizodes et Cabrera de Tur- ner, auquel il a joint ensuite les es- pèces placées par Lamouroux dans son genre Desmarestia , espèces dont l’aspect est fort différent et dont la fructification n’est pas encore'connue, mais qu’il paraît convenable de main- tenir dans un genre distinct. Le genre Sporochnus ainsi limité peut être ca- ractérisé ainsi : fronde filiforme , ir- régulièrement et lâchement ramifiée, à conceptacles petits, arrondis, sessi- les ou pédoncules, formés de corpus- cules articulés, clavifonnes, disposés concentriquement et souvent couron- nés de filamens pénicillés. Les Plantes de ce genre croissent sur les côtes de France et d’Espagne. (ad. b.) SPOROCYBE. bot. crypt. ( Mu- cédinées .) Genre de la tribu des Isa- riées, établi par Fries (*Sys/. urb. V e- ge!., 1, p. 170), et qui correspond au Periconia de Nées que Fries regarde comme différent du genre Periconia établi en premier par Tode. Il le ca- ractérise ainsi : réceptacle subulé , terminé par un capitule farineux cou- vert de sporidies , sans filamens. Ces petites Plantes croissent sur les bois morts. Les Plantes connues sous le nom de Periconia se rapportent à ce genre ou au Cephalot/ichurn, et le vrai Periconia de Tode , que l’ l ies ne pa- raît pas admettre comme genre , est suivant lui une Byssacée. (ad. b.) SPO 3PÜRODERM.IUM. bot. crypt. ( Urédinées .) Liuk avait modifié ainsi ; le nom de son genre Sporidesmium ; J mais il a depuis conservé ce dernier ; nom. (ad. b.) SPORODINIA. bot. crypt. [Mu- I céclinées.) Link a formé un genre par- ticulier sous ce nom , de YJ&pergil- lus globosus, Link. Obs., ou Muni lia j spongiosa, Pers., et d’une espèce nou- ! velle à laquelle il donne le nom de Sporodinia carnca. Il donne à ce genre les caractères suivans : filamens prin- j cipaux couchés , ceux qui portent les vésicules droits ; vésicules après leur déhiscence se transformant en une ex- trémité renflée à laquelle les sporules adhèrent par leur viscosité. Ehren- berg, qui a étudié ce développement, I a vu les sporules passer des filamens ; dans le péridium vésiculaire, ce qui 1 confirme l’opinion que nous avons ; déjà émise , que les sporules se déve- loppent toujours dans l’intérieur des tubes et non à leur surface, (ad. b.) SPOROPïILEUM. bot. crypt. (Jhe cédinées.) Nées a formé sous ce nom un genre distinct de l’ J rthrinium Sporup/ileum de Kunze ( Myc . /iefi.,‘i, p. io4). Link le caractérise ainsi: filamens presque droits, simples, cloisonnés ; sporidies fusiformes, sim- ples, non cloisonnées. La seule espèce connue de ce genre , SporophleuM | grarnineum, croît sur les feuilles sè- j ches des Graminées sur lesquelles il I forme des taches oblougues , con- vexes , brunes. (ad. b.) S PO ROTRIC RU M . bot. crypt. ( Mucédinées .) Genre très-nombreux de Mucédinées établi par Liuk et auquel cet auteur a réuni divers gen- res dont quelques-uns avaient «B établis par lui-même, tels sont les yjleurisma , Link ; Pulveraria , Acn.; Coilarium , Link; Jiyssodadium , Link , et diverses espèces d’antres genres de Mucédinées ; il le carac- térise ainsi : filamens rameux , cloi- sonnés , décombans ; sporidies épai- scs , nues , simples , n’adhérant psS aux filamens ; elles paraissent fol- iacés par les articles des filamens q111 I SPR téparent les uns des autres. Les lens sont plus ou moins entre- )és, toujours blancs; les spori- plus ou moins abondantes va- t de couleur suivant les espèces ; sont blanches , grises , jaunes , les, roses, rouges, verdâtres ou ! es, et c'est sur ces diverses cou- rs qu’on a fondé la division de eenre en plusieurs sections. Fries , laré de ce genre, sous le nom de i Aospornni , les espèces qui crois- sur les pierres, le bois, etc., et diffèrent suivant lui par le mode ormation des sporules; mais ce t est encore fort douteux. Les ces qui servent de type à ce e croissent sur les Champignons •ris, sur les excrémens et les ma- rs en putréfaction, qu’elles cou- tt d’un duvet diversement coloré. (ad. b.) ! ’ORULIE. Sporilus. moll. Mont- , dans sa Conchyliologie systéma- ;; , a créé ce genre pour une petite tille microscopique qui a du i ort avec les Cristellaires , mais s’en distingue néanmoins assez i-:ment. D’Orbiguy , dans son !: i il sur les Céplialopodes (An- a des Sciences naturelles) a com- ce genre dans celui des Poly- elles que nous avons adopté tel I.U’Orbigny l’a conçu. K. Poly- f [ELLE. " (D..II.) ; RAT. pois. Syn. anglais de Sar- >s. y. Ci. u pe. (b.) JPREREI.IA. bot. piian. Genre osé parW. Herbert [Bot.Magaz. , >06} pour y placer quelques es- i d’Amaryllidées probablement ;enre Pancraliurh des auteuis , ml le tube du périanlbe à peine leste; les divisions inféiieures ;bies , les supérieui es rélléchies ; ilets des étamines déclinés, re- bés , fasciculés, réunis par une brane et insérés sur la corolle, i paraîl pas que ce genre ait été lé postérieurement. (g. .N.) IïRENGÉLIE. Sprengelia. bot. f i. Genre de la famille des Epa- tome xv. SP\J 5 9 â cridées et de la Penlandrie Monogy- nie, L. , établi par Smith {Jet. Stoc'kh ., *79^ i P» 260, tab. 8) et adopté par R. Brown qui l’a ainsi caractérisé : calice coloré ; corolle quinquépartite, rotaeëe , imberbe ; étamines hypo- gynes , à anthères connées ou libres, cà cloison dépourvue de rebord ; point d’écailles hypogynes ; capsule munie de placentas adnés à une colonne cen- trale. Ce genre, auquel Cavanilles a donné le nom de Puiretia, se com- pose de deux espèces ( Sprengelia incarnat a et Sprengelia montana, Pt. Brown) qui croissent à la Nouvelle- Hollande. Ce sont de petits Arbustes dressés, à rameaux nus, à peine mar- qués de cicatrices annulaires ; les feuilles sont cuculliformes à la base, à demi-engaînanles ; les fleurs sont terminales aux extrémités des petits rameaux latéraux. Leur corolle est purpurine, de la longueur du calice, et à tube très-court. Schultes a établi un genre Spren- gelia sur le Broiera ouata de Cava- nilles, qui a été réuni au Pentapeles par De Candolle. (g. .N.) SPREO. ois. Espèce du genre Merle, y. ce mot. (dr..z.) SPRÏNGEN. mam. C’est, d’après Lacépède, un des noms norvégiens du Dauphin ordinaire, (is. g. st.-h.) SPUMARIA. bot. crypt. (Lyco- perdacées.) La Plante qui sert de type à ce genre avait été figurée par Bul- liard sous le nom de Reticularia alba, Cbamp., pl. 026. Pcrsoon en a fait le genre Spumaria dont le nom ex- prime bieu l’aspect de cette Plante et sa ressemblance avec de l'écume. 11 est foi mé par un péridiurn irrégulier, sans forme déterminée, simple ; son i n té— lieur e-.t spongieux, mol et creux dans son centre; il reste une mem- brane plissée, ii régulière, mêlée à des sporidies agglomérées; cette Crypto- game , d’abord d’un beau blanc, de- vient ensuite d’un giis noirâtre; elle croît sur le bois et les feuilles mortes. Le genre Eudoconia de Rafinesque ne paraît pas en différer, et le genre 58 5f)4 SQU Enteridium d’Ehrenberg doit peut- être aussi être réuni au Spumaria. (ad. b.) SPURINE. min. Ju rine avait pro- posé ce nom pour une espèce de Por- phyre composé d’une pâte de Stca- lite enveloppant des grains de Quartz et de petits Cristaux de Feldspath ; mais cette distinction n’a pas été ad- mise. (A. R.) SQUALE. Squalus. rois. Arlédi a le premier appliqué à un genre de Poissons le nom de Squalus , que les anciens donnaient à une espèce de la Méditerranée, sans qu’on puisse savoir à laquelle. Ce genre , très- nombreux aujourd’hui en sous-gen- res , forme une famille naturelle très-distincte parmi les Poissons car- tilagineux ou Chondroptérygiens , à branchies fixes, ou Sélaciens du Règne Animal de Cuvier. Duméril range les Squales dans sa deuxième famille de Plagiostomes , et les ca- ractérise de cette manière : Poissons cartilagineux sans opercules ni mem- branes des branchies, à quatre na- geoires latérales, à bouche large, située en travers sous le museau. Les Squales , dit Cuvier , forment un grand genre qui se distingue par un corps allongé , une grosse queue charnue , des pectorales de médiocre grandeur, en sorte que leur forme générale se rapproche des Poissons or- dinaires ; les ouvertures des branchies se trouvent ainsi répondre aux côtés du cou , et non au-dessous du corps. Leurs yeux sont également placés sur les parties latérales de la tète. Leur museau est soutenu par trois branches cartilagineuses qui tiennent à la par- tie antérieure du crâne. La plupart des Squales sont vivipares ; quelques- uns émettent des œufs dont l’enve- loppe est cornée. Ce sont les Poissons les plus voraces des mers ; leur appétit glouton leur fait, rechercher avec avidité les proies vivantes. Leurs di- mensions deviennent considérables , et ce n’est qu’accidentellement qu'on peut citer quelques espèces de petite taille ; leurs tribus nombreuses et SQU rapaces sont répandues dans toutes i les mers , et quelques-uns de ces Pois- [ sons ont acquis une grande célébrité 1 dans les relations des voyages nauti- i ques ; leur chair dure et coriace n’est | point un aliment agréable , cependant i on fait sur nos côtes une grande con- sommation des jeunes individus de quelques espèces connues sous le nom de Chiens de mer. Leurs dents, qu’on trouve en grand nombre a l’état fossile , sont nommées Glusso- pètres , et indiquent que des indivi- dus d’une taille gigantesque exis- taient autrefois. f Roussette , Scy Ilium , Cuv. Scylliorhinus , Blainv. Museau court et obtus ; narines percées près de la bouche , continuées en un sillon qui règne jusqu’au bord de la lèvre, et sont plus ou moins fer- mées par un ou deux lobules cutanés. Dents munies d’une pointe au milieu et de deux plus petites sur les côtés; desévens; une nageoire anale; les dorsales très-déjetées en arrière, h première n’étant jamais placée plus en avant que les ventrales; caudale allongée, non fourchue, tronquée au bout; ouvertures des branchies si- tuées en partie au-dessus des pecto- rales. Les espèces indigènes ont l’anale répondant à l’intervalle des deux dor- sales; d’autres étrangères ont cette même anale répondant à la deuxième dorsale. La cinquième ouverture branchiale est souvent cachée. Dans la quatrième, les lobules des nari- nes sont communément prolongés en barbillons. Scyllium est le nom que les Roussettes portaient chez le* anciens. Les espèces de Roussettes sont ; j grande Roussette, Squalus canicuh i, L. , Bloch, pl. u 4/, Lacép. T. 1 ’ pl. 10 , f. i ; le Rochier , Squalus Ce- tu! us et Stella ris , L. , Lacép. 1 • 1 ’ pl. 9 , f. 2; le Squale d Edwards » Edxv, pl. 289, Squalus africanus de Broussonnet ; le Squale dentelé 1 Squalus tuberculatus , Schn., Lacép* T. I , pl. 9 , f. 1 ; le Squalus B/ocJ‘“> SQU talus canicula , Bloch , pl. 112; i talus elegans , Blainv. , Faun. Fr., iS , f. 1 ; Squalus De/arochianus , 1 inv. , pl. 1 8 , f. 2 ; Squalus melas- : lus , Blainv. , pl. 18 , f. et. ilisso, dans l’histoire des Poissons i 'Nice , T. ni , p. 1x6, admet trois èces qui sont : les Scy Ilium Stel- is , Caniculus et Arledi. Celte der- re Roussette est nouvelle , ou du ins était inédile en 1812 , époque «sa description fut insérée dans les nmoires de l’Institut. Otto la dé- vvit sous le nom de Squalus pria- -us. L’ Arledi a le corps d’un gris ; igeàtre, varié de taches argentées, ila nageoire dorsale est épineuse à extrémité. Ce Poisson est le Lam- i da des habitans de Nice , et n’ac- i-eit point de dimensions considè- res ; il ne pèse guère au-delà de q livres. I jcs Roussettes pondent plusieurs . ; rians l’année dans les tucus des i fs arrondis qui varient en couleurs 1 nême en formes. Leur chair est peu icate et par suite peu estimée. -f Squales proprement dits , Squalus. tUuseau proéminent; narines sim- -s, c'est-à-dire , ni prolongées en ans ni garnies de lobules ; nageoire dale munie d’un lobe en-dessous, donnant la forme fourchue. * Requin, Carcharias, Cuv. )ents tranchantes , pointues et le s souvent dentelées sur les bords ; imière dorsale placée bien avant i ventrales, et la deuxième à peu -s vis-à-vis l’anale; des évens fort ils; museau déprimé ayant les f ines à sa partie moyenne; derniè- onvertures des branchies attei— i ni les pectorales. -tes Requins forment une nom- ! use tribu dont les mœurs glou- ncs et féroces ont rendu leur nom i uis long-temps célèbre. LesGrecs elaient Carcharias une espèce de nie, et le nom de Requin vient du ni Requiem , que les anciens navi- mrs appliquèrent indistinctement SQU 59^ à plusieurs espèces , parce que leur voracité est telle qu’un homme tombé à la mer n’avait plus qu’à recom- mander son ame à Dieu, lorsqu’il était en vue des Requins. Les Grecs connurent ces grands Squales et con- fondirent beaucoup de leurs mœurs dans l’histoire qu’ils donnèrent du Dauphin. Les Requins sont donc des Poissons d'une force considérable , d’une grande taille, dont la glouton- nerie et la voracité, servies par des dents disposées en quatre et cinq rangées, les rendent redoutables par la manière donteliessontaiguisées.Ce sont les tigres delà mer, et les hommes qu’ils onL dévorés témoignent de leur vorace appétit ; ils ne dédaignent point de suivre les vaisseaux et de re- cueillir les cadavres des individus , expirés par^uite de maladies , qu’on jette dans le sein de l’éternité, et dont le tombeau est le plus souvent l’estomac de ces Animaux. Les na-r vires négriers , chargés et encom- brés d’esclaves, et à bord desquels la mortalité est par conséquent con- sidérable, sont, dit-on, suivis par eux. Toutefois les Requins ne nagent point avec vélocité , et même , par une sage précaution de la nature, ils ne peuvent saisir leur proie qu’en se renversant, ce qui lui permet, lors- qu’elle est agile, de se soustraire à leurs dents meurtrières. Quant à leur odorat qu’on dit être très-déve- loppé, nous croyons que ce sens est chez eux très-obtus; car les Requins sont aisément pris à des crocs en fer amorcés d’un morceau de lard , qu’ils saisissent avec voracité, et sur lequel ils se dirigent plutôt à l’aide de la vueetobliquement. LesRequins fréquentent les altérages , et rarement on les rencontre dans la haute mer. Cependant , entre les tropiques, ils s’éloignent assez de toute terre. Dans les baies , ils vivent par troupes atti- rées par les mêmes besoins , bien que leurs habitudes soient solitaires. Leur génération est ordinairement de deux petits vivaus , contenus dans deux cornes allongées de la matrice. Leur chair est dure, indigeste et coriace. 38* 5g6 SQU L’huile qu’on retire de leur foie est fort douce , et leur peau est employée dans les arts. Les œufs des femelles ne sont point pondus à l’extérieur, mais se développent dans l’intérieur même de l’Animal. Les Requins, sui tout les espècesdcsclimals chauds, sont ordinairement accompagnés par des Poissons nommés Rémora et par ceux qu’on appelle Pilotes. Cominer- son dans ses Manuscrits s’était expri- méainsi surces Pilotes : «J’ai toujours regardé comme une fable ce qu’on racontait des Pilotes du Requin. Con- vaincu par mes propres yeux , je n’en puis plus douter. Mais quel est l’in- térêt q u’on t ces deuxPoissons de lesui- vre? L’on comprend assez aisémen t que quelques parcelles de la proie , échap- pées au Requin , peuvent fort bien être l’attrait du petit Pilote qui en fait son firofit. Mais on ne devine pas pourquoi e Requin , qui est le Poisson le plus vorace, ne cherche pas à engloutir ce parasite qui est rarement seul : j’en ai vu fort souvent cinq ou six autour du nez du Requin. Le Pilote lui se- rait-il donc de quelque utilité? Ver- rait-il plus loin que lui? L’avertirait- il de s’approcher de sa proie? Serait-il véritablement un espion à gages, ou seulement un faible petit Poisson qui navigue sous la protection d’un fort, pour n’avoir rien à craindre de ses ennemis? J’ai remarqué assez souvent que, quand on jetait l’émerillon , le Pilote allait reconnaître même le lard, et revenait tout aussitôt au Requin, qui ne tardait pas d’y aller lui-même. Quand le Requin est pris, scs Pilotes le suivent jusqu’à ce qu’on le haie. Alors ils s’enfuient, et s’il n’y a pas d’autre Requin qu’ils puissent aller joindre, on les voit passer en poupe du navire, où ils s’entretiennent sou- vent plusieurs jours jusqu’à ce qu’ils aient trouvé fortune. » Les principales espèces de Requins sont : le Requin proprement dit, Squalus Carcha/ias , L. , figuré sous le nom de Canis Carc/iarias , par Belon.dans son traité de Jquatilibus, p. 58 et figure de la page 60 ; ta La- mia, Carcharias Lamia , Risso, T. m, SQU p. ug, figuré par Rondelet, p. 5o5;| Blainville, Faune franc., p. 88, pl. jg;j le Renard, Carcharias Vu/pes, Rond. J pl. 387; Risso, L\ xn, p. j 20; le i Rondelet, Carcharias Roudelelii,\ Risso , I . m , p. 120 ; ta Requin fé- 1 roce, Carcharias ferox , Risso, T. m, 1 p. 122 ; ta Squalus us/us de Duméril, I ou Squalus Carcharias , niiuor, de Forskahl cl de Lacép. T. 1, pl. 8, , 1. 1 ; le Squale glauque , Lacép. T. 1, ! pl. 9 , f. 1 ; ta Bleu, Squalus g/aucus, j Bloch, pl. 86; ta Squalus ciliaris, I Schneid. , pl. ni ; 1e Squalus lïlalap- < terus , Quoy et Gaimaid , Zool. de 1 Uranie , pl. 43; le Squalus Maou, N., Zool. de la Coquille , etc. , etc.; j le 1 Squalus galens , L. , type du sous- genre Milan dre de Cuvier; 1 e Squalut obscurus , Lesueur} 1e Squalus litto- j ralis , Lesueur. ** Lamie, Lamia , Cuv. , Risso. Museau pyramidal ; narines situées à la base ; dents aiguës , tranchantes; trous des branchies placés en avant des pectorales ; évens très-petits. On n’en connaît que deux espèces. I L’une dont Rafinesque a fait 1e type de son Isurus Oxyrldncus. C’est un Squale de la Méditerranée , connu de Galien, et dont tas Latins estimaient la chair. C’est 1e Squalus cornubicus de Schneider et de Lacépède, T. 1, pl. 11, f. 3. L’autre espèce est le || Squalus monensis de Shaw. *** Marteau, Zygæna , Cuv. Corps de la forme de celui des Re- quins; tête aplatie, dilatée sur les côtés , tronquée en avant, se proion- ; géant en branches qui la fontressem- l bler à un marteau ; les yeux sont aux extrémités des branches, et les narines à leur bord antérieur. Les espèces bien distinctes sont : ta Marteau commun ,1 Zygæna mal- j leus , Squalus Zygæna de Linné , Valenc. Mus.; 1e Zygæna Blochii , Cuv. , Bloch , pl. 1 17 ; le Panlouflier, Zygæna ludes , Lacép. T. 1, pl - 7 1 I f. 5 ; Risso , T. m , p. 126; 1c 1 ibu- ron , Squalus Tiburo , L. , décrit par Marcgraafl’, 181. Les Grecs donnaient SQU ïS Poissons le nom de Zigœna, les ins celui de Libella qu’on trouve i is Belon , p. 61 . '*** Émissole , Musiellus , Guv. SQU Ü97 Nouvelle-Hollande et trop briève- ment décrits dans le même volume. ******* Cestracion, Ceslracion , Cuv. formes corporelles des Requins ; : ils en petits pavés. L-.es espèces de ce sous-genre sont : .entillat, Mustellus stellatus, Risso, mi, p. 126; le Lisse, Musiellus ’is , Risso, T. ni, 1 27 ; le Ponctué, s/ellus punctulaïus , Risso , T. m , 1128. forps allongé, renflé, très— aplati irrière; six ouvertures branchiales chaque côté 5 dents en pyramides versées, en scie sur leur tranchant; ï seule nageoire dorsale. )n y range le Griset Monge, Noti- tus Monge , Risso , T. ni, p. 129; (.Griset , Squalus Griseus , L. Le n de Notidanus , tiré du grec, si- fle dos sec , et se trouve employé le poète Athénée. **** Griset, Notidanus, Guv. .va**** Pélerïm, Selache, Guv. 'entes des branchies entourant psque le cou ; dents petites , coni- f -s et sans dentelures. L-.es Pèlerins sont les plus gigan- ;[ues des Squales : leurs mœurs 1 t lourdes et n’ont rien de la féro- ■ : propre aux Requins. Le type de îous- genre est le Squalus maxi - s que Blainville a figuré et décrit us les Annales du Muséum, T. 1 m , pl. 6, f. 1 , et dont on pos- e la peau montée au cabinet du ‘ din du Roi. Lesueur a publié is le deuxième volume du lour- de l’Académie des Sciences na- zies de Philadelphie , page 343, ! fi u ré une seconde espèce de Pé- 1 n qu’il nomme Squalus Elephas , qui diffère principalement du Se- ke maximum parla forme des dents k , au lieu d’être coniques, sont coin- 1 mées. Mous ne savons à quel sous-genre porter les Squalus Spallanzani de ! on et Lesueur, et le Squalus Cu~ r, l’un et l’autre des côtes de la Ëvcns, anale, dentsen pavé, comme chez les Emissoles ; une épine en avant de chaque dorsale comme aux Ai- guillats ; mâchoires pointues avançant plus que le museau , et portant* au milieu des dents petites , pointues , et vers les angles d’autres fort larges , rhomboïdales. O11 ne connaît qu’une espèce de ce genre qui vit dans les baies de la Nouvelle-Galles du Sud , où l’observa Phillipp qui l’a dessinée, pl. 285 de son Itinéraire. Nous l’avons figurée pl. 2 de la Zoologie de la Coquille. C’est le Cestracion PUillippii , dont on trouve des dents fossiles en plu- sieurs parties de l’Europe. ******** Somniose , Somniosus , Lesueur. Point d’évens; point de nageoire anale; cinq petites ouvertures bran- chiales , voisines des nageoires pec- torales ; nageoires toutes très-petites; la dorsale sans épines ; la caudale analogue à celle des Aiguillats. La seule espèce connue est le Som- niosus brevipinna de Lesueur, ayant une ligne latérale noire , ondulée sur la tête , et marquée dans sa longueur de petites lignes transversales ; la queue large , échancrée; la première dorsale placée entre les pectorales et l’anale ; la deuxième un peu plus éloignée de la ventrale , et toutes les deux proches de la queue. Le corps est en entier d’un gris pâle, parfois plus foncé sur le dos. La peau est rude , hérissée d’aspérités pointues , triangulaires , recourbées et striées. Ce Squale, rare sur les côtes de la province de Massachussets , y est nommé Nurse ou Sleeper. Ses habi- tudes sont paresseuses et de-là dé- coule son nom de Sleeper ou dormeur. ********* Aiguillât, Spinax , Cuv.; Acanthias , Risso. Dents petites, tranchantes; l’ai- 5cjS SQU guillon avant les nageoires dorsales; point d’anale ; des évens assez mar- ques. Les Aiguillais sont les Squalus Acanthias , Bloch, pl. 85,Risso,T. m, p. îoi; le Sagre , Squalus Spinax , L. , Risso , T. m , p. i5a j l’Acanthia de Blainville , Risso , T. m , p. 1 55. ********** çKNTRINE ) Cenlrina , CllV. ; HuMANTIN. Corps prismatique ; dents supé- rieures grêles , pointues ; les infé- rieures tranchantes ; un aiguillon avant les dorsales; la queue courte. L’espèce principale est le Squalus cent/i/ia, L. , Bloch, pl. n5, qui paraît être le Centrina Sa/viani de Risso, T. m, p. 1 55 ; le Squalus squamnwsus de Gmeliu paraît appar- tenir à ce sous-genre. **’’******** Leiche, Scjmnüs, Cuv. Corps svelle, allongé, tubercule; dents aiguës , pyramidales , tran- chantes et dentelées ; queue courte. Le lype de ce sous-genre est la Leiche ou Liche , Squalus americanus des mers d’Europe. Ce nom à' Ame- ricanus ayant élé donné par erreur par Broussonnet. On doit y ajouter le Squalus Carchar ias de Gunner et de Fabricius ; le Squalus spinusus de Schneider. Risso a décrit , sous le nom de Scymnus spinusus , l’espèce commune, et y ajoute le Scymnus nicœensis , Risso, T. m , p. 167; et le S. rosi rat us , Risso , T. m , p. 1 38, f-f-j- Squatjne , Ange , Squatina , Duméril , Cuvier. Corps déprimé ; bouche à l'extré- mité d’un museau arrondi, plus large que le tronc ; ouvertures branchiales presque latérales , dents aiguës ; deux nageoires dorsales en arrière des ventrales ; les pectorales larges et échancrées. Les anciens connaissaient sous le nom de Squatina le Squale qui sert de type à ce genre. C’était le Rhyna des Grecs, le Squaru des Italiens. O11 eu trouve une figure dans Belon , p. 78, de Aquatilibus. L’Angelot ou l’Ange est le Squatina tœuis de Cuvier, SQU le Squalus Squatina de Linné. liloeli en a donné une figure , pl. 1 1 6 ; c’est le Squatina angélus de Risso , T. m p. 1 5g. La chair de ce Poisson est peu estimée; elle est blanchâtre et sans goût. Lesueur a figuré et décrit dans le de uxième volume des Mémoires de la société de Philadelphie , p. 225 et pl. 10, une belle espèce des mers des Etats-Unis qu’il a nommée Squatina Dumeril. (less.) S Q U A M M A 1 R E . Squammaria. BOT. CRYPT. ( Lichens. ) Ce genre nous a servi de type pour fonder le groupe des Squammariées ; il a été établi par Hoffmann , puis modifié par De Candolle , et en dernier lieu par nous. 11 est ainsi caractérisé dans nolie méthode : thalle squani- meux , figuré , étalé , orbicnlaire et étoilé, à squammes adhéreules, souvent imbriquées et diveigeutea. Apothécie ( scutelle ) marginé , dis- coïde et à marge discolore. On ne trouve presque jamais les Squain- mairessur les écorces; elles paraissent préférer la terre et les rochers ; les lieux découveits et élevés leur con- viennent beaucoup. La France pos- sède le plus grand nombre des espèces connues, et leur nombre total ne dé- passe pas dix-huit ; parmi elles on 11e trouve que deux espèces exotiques. Le Squammaria crassa, D. C. , Fl. Fr., si commun en Europe, se trouve aussi à Saint-Domingue. Le Squammaria elegans, N. ; Lecanura elegans, Ach., Lich. univer. , p. 455, a été récolté dans l’Amérique du Word. La plupart l de ces Plantes se trouvant parmi les Lecanora d’Acha rius , il faut aujoui- d’hui les chercher dans le genre Par- j melia de Meyer. (a. F.) SQUAMMARIÉES. pot. crypt- I {Lichens.) Ce sous-géoupe établit h passage des Lichens à thalle crustacé aux Lichens à thalle foliacé. Les Squammariées ont un thalle crustacé, mais il est figuré et imite des folioles qui adhèrent dans toute leur surface aux corps qui les supportent; les ex- pansions en sont épaisses , disposée.- j i I s - 1 . . c I ! ne ■?! ■ : Ij! I î ir» SQU rosettes qui divergent du centre à circonférence ; elles supportent -:s patellules ordinairement mar- nées dont la marge est concolore ou scolore. Les Squammariées vivent ii r les écorces, sur les vieux bois , i rla terre et sur les pierres; plusieurs pèces croissent sur les feuilles vi- oles , dans les régions lointaines. jus les avons réunies dans une action particulièie sous le nom de fuammariées épiphylles. Les genres n sont assez nombreux , assez bien mchés ; mais il faudrait toutefois -s étudier encore sur le lieu natal , i du moins en réunir uu grand Jmbre d’échantillons pour les sou- mettre à l’analyse. La délicatesse des i rmes de ces charmantes Plantes , nsi que leur mode d’accroissement, sî fait différer des véritables Squam- i ariées , mais comme leur thalle est vguré en foliole et adhérent , nous ne .•>uvion3 les placer dans une autre '■ ibu. Une étude approfondie des ii chens épiphylles pourra donner la vlution de plusieurs questions im- • rtantes qui s’attachent à la physio- logie des Lichens. (a. F.) SQU AMM IFÈRES . rept. (Blain- .11 Q.)y. Amostozoaires. SQUAMMIPENNES. pois. Nom i opté par Cuvier dans son Règne nimal pour désigner la sixième fa- ille des Poissons acauthoptérygiens , i.ie caractérisent des écailles recou- : ant en grande partie les portions i olles des nageoires dorsale et anale, souvent les rayons épineux. Leur | >rps a quelque analogie de forme • rec les Scombéroïdcs , et leurs in- i-stins sont longs , munis de nom- l eux cæcums. Cette famille se divise n deux tribus. La première, dont ■ü dents sont en soie ou en velours, i mprend les genres Chœtodon,Acan- opode , Osphronemus , Trichogasler, ixotes , Kurtus , stnabas , Ccesio et [rama ; la deuxième tribu a les dents ' r une seule rangée bien régulière , les genres qui lui appartiennent nt les Strornateus , ïiatola , Sese- ' *ust Pimelepterus , Kyp/iose , Gly- SQD 599 physodun, Pumacentre, Amplùprion , P remuas , Temnodon , Eques et Pu- lynemus . (less.) SQUAMODERMES . pois. Blain- ville appelle ainsi la classe des Pois- sons gnathodontes , dont la peau est couverte d’écailies. r.) SQÜAMOLOM BRIC. Squamol am- brions. annel. Blainville a proposé ce nom pour une division des Lombrics, qui comprend les espèces dont le corps cylindrique est formé d’an- neaux distincts , pourvus d’appen- dices composés d’une écaille pellu- cide , recouvrant un fascicule flabel- liforme de soies droites et munies d’un cirrhe. Ici se rapportent les Lurnbricus squamosus , armiger et fragilis. F. Lombric. (a. r.) SQUATINE. Squatina. pois. V. Squale. SQUELETTE, zool. On nomme ainsi l’assemblage des parties dures qui soutiennent le corps , en for- ment la charpente , et donnent atta- che aux muscles, principalement à ceux qui font exécuter au corps tout entier ou à quelqu’une de ses parties, des mouvemens étendus, et qui four- nissent ainsi à l’Animal des moyens d’action sur les corps extérieurs. Nous employons à dessein le mol de parties dures et non celui d’os , parce que ce dernier a, dans divers ouvrages, un sens beaucoup plus restreint , et que , suivant plusieurs auteurs , il est un grand nombre d’Animaux qui au- raient un Squelette sans avoir de vé- ritables os : tels sont ceux des Ani- inaux du dernier embranchement et des Mollusques chez lesquels il existe des parties dures ; tels sont même les Arachnides, les Insectes et les Crus- tacés. Pour d’autres zoologistes , au contraire , les parties dures d’uue grande partie des Animaux infé- rieurs , principalement celles des Crustacés et des Insectes , sont de véritables os. Nous nous bornerons à indiquer cette diversité d’opinions entre les zoologistes , sans chercher à établir la vérité de tel ou de tel 6oo SQÜ système , et sans essayer môme de présenter l'ensemble des faits et des théories sur lesquelles se sont ap- puyés les partisans de l’un et de l’autre : les limites étroites dans lesquelles nous sommes obligés de nous renfermer , nous permettent seulement de présenter quelques re- marques sur les os considérés de la manière la plus générale : remarques d’ailleurs utiles en ce qu’elles ten- dront à donner une idée exacte des principales modifications de l’en- semble du Squelette dans la série animale. On conçoit que lorsqu’il s’agissait de déterminer quels sont les Animaux chez lesquels on doit ad- mettre l’existence des véritables os , et ceux chez lesquels on ne doit ad- mettre que des parties dures non os- seuses , on ne pouvait s’entendre sur cette question , si l’on ne s’était d’a- bord entendu sur la définition de l’os en général. Or c’est précisément ce qu’on n’a pu faire. Rien de plus fa- cile que de donner cette défiuition en anatomie humaine ; mais rien de plus difficile que de l’étendre à l’ensemble du règne animal, que de lui donner de la généralité en iui conservant de l’exactitude et de la précision. La po- sition des os , leur dureté , leur com- position chimique , leurs usages , leur mode' de développement , ont tour à tour fourni des caractères qui, tour à tour aussi , ont été récusés , et qui devaient l’être, ainsi que nous allons le montrer par de courtes ré- flexions. i°. Position. Les os , suivant quel- ques auteurs , diffèrent des parties dures non osseuses par leur position intérieure , les parties dures non os- seuses étant ordinairement situées à la périphérie de l’Animal. Mais il y a, ae part et d’autre, de nombreuses exceptions : beaucoup d’Animaux , parmi oeux ou il est ie plus difficile d’admettre l’existeuce de véritables os, la Sèche par exemple, ont leurs {tardes dures placées à l’intérieur de eurs parties molles, tandis que des parties dures , reconnues comme de véritables os par tous les auteurs , SQL sont situées à la périphérie de l'Ani- mal , et recouvertes seulement par une lame épidermique. Le Squelette pres- que entier des Tortues est l’exemple le plus souvent cité ; mais il n’est pas le seul que l’on connaisse; une grande partie du ci âne chez les Crocodiles, ies pièces operculaires chez les Pois- sons , et surtout les rayons des na- gcoi res , son t a bsol u m en t dans le même cas. Enfin il en est à peu prés de même des phalanges onguéales de quelques Mammifères, des mâchoires des Oiseaux , et des bois des Cerfs qui, à la vérité, forment une excep- tion d’un genre particulier. 2°. Dureté. Les caractères, tirés de la dureté des os , se retrouvent indi- qués dans presque toutes les défini- tions; ils peuvent avoir une valeur réelle pour l’anatomie humaine, mais ils n’en ont aucune en anatomie com- parée. Beaucoup de Coquilles, d’Our- si ns, de Polypiers même, sont extrême- ment durs ; le Squelette des Poissons chondroptérygiens est, au contraire, toujours mol. Il n’est composé que de cartilages, et il est parmi eux des espèces telles que les Lamproies ( V~. PÉtromyzox) ou il n’atteint pas même, durant une portion de l’année, au degré de consistance qui est le propre du cartilage. Chacun sait que chez tous les Animaux supérieurs les os , même ceux qui doivent par la suite acquérir le plus de dureté, commencent par être mois et cartila- gineux, et qu’il en est même quel- ques-uns qui restent dans cet état jusqu'à l’époque où s’achève le dé- veloppement de l’être Enfin il n’est pas hors de notre sujet de rappeler qu’il est quelques maladies dans les- quelles les os , déjà complètement ossifiés , viennent pour ainsi dire à rétrograder dans l’ordre de leurs dé- veloppemens, perdent/ leur dureté, et repassent à l’état cartilagineux 5 d’où l’on voit que le caractère tiré de la dureté n’a de valeur, même pour l’anatomie humaine, que tout autant ue l’on fait abstraction de l’influence e l'âge et des altérations pathologie ques. » ; ; i ■ ■ I SQU °. Composition chimique. Les os des mm itérés, que l’on peut prendre ir type, sont formés d’une grande intiié de phosphate de Chaux, u ne grande quantité de Gélatine , n peu de carbonate et d’hydro- orate de Chaux, de quelques sels 'Soude et deMagnésie, etc. Ceux des ^ssons osseux en diffèrent d’une tin i ère notable : ils contiennent plus carbonate de Chaux et beaucoup ins de phosphate de Chaux. Si i inlenanl nous passons aux parties .'es des Animaux inférieurs, des aslacés par exemple , nous ne uvons qu’une différence de même I Ire, mais à la vérité beaucoup plus moncée; la quantité du carbonate tCliaux augmente encore chez eux, 'elle du phosphate diminue telle— ii nt que le premier de ces sels forme ai seul presque la moitié du poids d de l’os. Du reste , les parties i res desCrustacés contiennent aussi, i unie celles des Animaux supérieurs, peu de phosphate de Magnésie et nydrochlorate de Soude. Il n’y a aie qu’un changement dans la quan- : , mais non dans la nature des él é— ans constituais ; et comme on sait ■entre des os d’espèces diverses, frrie entre des os appartenant à des i ividus de mêmeespèce , mais d’âge ! ’érent , il existe des différences no- ies sous le rapport de la quantité : iporlionnelle de phosphate de i aux qu’ils renferment , nous ne ; ivons attacher une grande impor- ce aux modifications que nous ! ions d’indiquer. Qui ignore d ’a il— | rs que le Squelette des Poissons androptérygiens qui, sous le point v /ne anatomique , offre une analogie contestable avec celui des Poissons | îux, en diffère presque entièrement i s le point de vue de sa composition | inique? Et qui ne sait aussi, tout coptraire , que les dents , très- iblables aux os sous le point de de leur composition chimique , iifièrent d’une manière tranchée > le point de vue aualomique Dknts); remarques qui nous tent en droit de conclure que , SQU 6ot lorsqu’il s’agit d’une définition géné- rale du système osseux , les caractères chimiques doivent être rejetés comme ceux de la position ou de la dureté , ou que du moins on ne doit y attacher qu’une importance secondaire? 4”. Usages. Trois usages ont été assignés aux os , celui de soutenir le corps et de lui servir de charpente, celui de donner attache aux muscles, et celui de protéger les organes mois en se plaçant autour d’eux. Or, il. n’est rien là qui puisse être employé dans une définition générale, non- seulement parce qu’aucun de ces usages n’est commun à tous les os , mais aussi parce qu’ils ne sont nulle- ment propres aux parties dures aux- quelles on voudrait restreindre le nom d’os. 5". Mode de développement. Le mode de développement des organes est ce qu’il y a en eux de plus difficile à étudier, parce qu’il ne su fît! pas pour le connaître de quelques observations isolées et faciles , mais qu’une longue série de recherches délicates peut seule donner des résultatssatisfaisans. Aussi , si l’on peut dire que le mode de développement des parties dures ne peut non plus servir à les carac- tériser d’une manière exacte et pré- cise , c’est moins d’une manière ab- solue qu’eu égard à l’état présent de la science. Le développement des os des vertébrés supérieurs , celui des parties dures des articulés, sont déjà connus d’une manière satisfaisante ; mais il reste encore à acquérir un grand nombre de faits sur le déve- loppement des parties dures des ver- tébrés et des invertébrés inférieurs. C’est seulement lorsque ces faits se- ront connus , que la question que nous venons de poser pourra être complètement résolue. Au reste, ce qui ressort dès à présent des remar- ques que nous venons de présenter , et ce qu’il nous semble important d’établir, c’est que la définition de l’os devra sans doute différer suivant qu’on l’envisagera sous le point de vue de la composition chimique, des usages , de la structure anatomique , Goa SQU du mode de développement, et même des rapports généraux avec les autres systèmes d’organes, ou en d’autres termes, que ce mot ne peut toujours avoir la même valeur en chimie, en physiologie , en anatomie comparée, en anatomie générale et en anatomie philosophique. C’est ainsi que la dent a pu être considérée comme un os par la chimie ; comme un organe d un genre particulier par l’anatomie générale, l’anatomie comparée et la physiologie ; et comme une partie analogue à l’ongle par l’anatomie phi- losophique. C'est ainsi, pour citer un second exemple, que les vertèbres et le reste du Squelette des Poissons chondroptérygiens sont des cartilages pour la chimie et l’anatomie générale, et des os pour l’anatomie philosophi- que. Après avoir indiqué dans les para- graphes précédens les modifications les plus générales de l’ensemble du Squelette dans la série animale, nous devons passer aux modifications plus spéciales que présentent ses diverses portions clans les différentes classes. Tout ce qui concerne les Articulés , les Mollusques et les Animaux du dernier embranchement, ayant été exposé ou devant l’être dans d’autres articles [V . Articulés , Coquilles , Crustacés , Insectes , Mollus- ques, etc.); nous ne devons ici nous occuper que des Vertébrés , et déjà meme, dans les articles consacrés à chacune des classes de cet embran- chement, on a indiqué presque tout ce qui leur était relatif, en sorte qu’il nous reste seulement ici à donner une description sommaire du Sque- lette considéré sous le point de vue le plus général. Le Squelette des Animaux verté- brés est composé de deux portions principales , Tune centrale placée sur la ligne médiane et qui existe constamment; et en second lieu, les appendices. La portion centrale est composée du crâne placé antérieure- ment , et d’un nombre plus ou moins grand de vertèbres, placées en série et ordinairement mobiles les unes SQU sur les autres; et comme, d’après les recherches récentes de plusieurs anatomistes français et allemands, le crâne doit lui-même être considéré comme la réunion de plusieurs ver- tèbres soudées entre elles , toute la portion centrale du Squelette peut être réunie sous le nom d’axe ver- tébral. La portion ctânienne de cet ave sur laquelle nous ne devons pas nous étendre (ses modifications ayant été exposées dans un article spécial, F. Crâne), n’est pas la seule qui soit composée de vertèbres réunies entre elles et immobiles les unes sur les autres : les vertèbres de toutes les autres régions sont également sou- dées dans différentes classes. Les ver- tèbres cervicales sont réunies entre elles chez les Cétacés , parmi les Mammifères ( V. ce mot ) et chez un grand nombre de Poissons soit os- seux, soit cartilagineux; les verté- brés dorsales et lombaires sont im- mobiles et soudées dans la carapace chezlesTortues; les vertèbres, placées entre les membres abdominaux , sont le plus souvent, commechez i’IIomme, réunies en une seule pièce qu’on nomme sacrum , et même chez les Oiseaux. Le sacrum comprend toutes les vertèbres depuis le thorax jusqu’à la queue , c’est-à-dire les lombaires et les sacrées. Enfin lorsque les ver- tèbres caudales sont très-peu nom- breuses et ne Se montrent pas en de- hors de manière à former une queue, elles se soudent ordinairement en une pièce que Ton nomme coccyx. L’Hom- me fournit un exemple de cette dis- position. Le nombre des vertèbres est très- variable dans la série animale, très- souvent même les espèces des genres les plus naturels diffèrent entre elles sous ce point de vue , mais à la vérité dans des limites peu étendues. Quel- quefois on remarque qu’il existe une ou deux vertèbres de plus dans une région , et une ou deux de moins dans une autre; en sorte qu’il s éta- blit une véritable compensation , et que, malgré d'importantes dine-' 1*1 [ - L I I : i I SQÜ ^es numériques dans diverses ré- is, le nombre total des vertèbres il être le même. Toutefois , mal- les différences que nous venons diquer, l’étendue de quelques- -s des régions de la colonne ver- •’ale offie ordinairement quelque ■se de constant pour (ouïe une se, comme nous l’avons montré • surs (f'. Mammifères, p. 76 ), on peut même déduire de ce fait Iques caractères généraux d’une te importance. La classe si peu urelle des Reptiles est la seule s laquelle le nombre proporlion- des vertèbres, dans les différentes ions, varie très-irrégulièrement; qui n’étonnera pas lorsque nous ous fait connaître les variations -sidérables de leur nombre total, grand nombre de Serpens en ont 'S de trois cents; telle est en pal- lier notre Couleuvre à collier , , d’après Cuvier, en a trois cent : e ; l’Orvet n’en a, au contraire, i: quarante - neuf; et, parmi les raciens anoures, la Grenouille ra a que dix , et le Pipa huit seu- 1 ent. Il n’est , parmi les Mammi- l'.'S et les Oiseaux, et même parmi Poissons, aucune espèce qui ait ant de vertèbres que la Couleuvre rallier; il u en est pas non plus qui ait aussi peu que la Grenouille ; e Pi pa . j ne vertèbre complètement déve- pée est, suivant Geoffroy Saint- aire, composée de neuf pièces nentaires, savoir: une centrale, nmée cycléal , de forme ordinai- icnt circulaire ; deux paires de ;es placées au-dessus du cycléal : sont les périaux et les épiaux ; x autres paires, placées au-des- s: les paraaux et les cataaux. Près- toujours les périaux et les épiaux disposent au-dessus du cycléal manière à laisser entre eux et lui intervalle plus ou moins éten- et c’est dans le canal qui résulte la succession des intervalles ou lions existant ainsi dans chaque élire, qu’est logée la moelle épi— (K. Cérébro-Spinal). Les dcr- SQU 60 5 nières vertèbres caudales sont les seules qui 11e présentent pas celle disposition. En outre, dans un grand nombre de Poissons, les paraaux et les cataaux forment au-dessous des cycléaux un canal semblable à celui que forment en dessus les périaux et épiaux, et ce second canal loge le tronc aortique. Dans ce dernier cas, dont les Pleuronectes fournissent un exemple , il y a une ressemblance complète , non-seulement entre la moitié droite et la moitié gauche, mais aussi entre la moitié supérieure et la moitié inférieure de la colonne vertébrale, et chaque vertèbre est formée de quatre portions entière- ment semblables entre elles. Cette remarque est la seule que nous puis- sions présenter sur les formes géné- rales des vertèbres; formes qui va- rient à l’infini suivant les espèces, et dans la même espèce suivant les régions que l’on observe. Les côtes peuvent être considérées comme une dépendance de la co- lonne vertébrale : Geoffroy Saint-Hi- laire les regarde même comme étant des cataaux et des paraaux considéra- blement agrandis , afin de pouvoir entourer et protéger les viscères de la cavité thoracique. Ces os existent très-généralement parmi les Verté- brés, et leurs modifications sont presque toujours en rapport avec celles du sternum {V. Tortue, etc.) ; cependant elles manquent chez les Grenouilles qui ont un .sternum , et existentchez les Serpens qui n’en ont pas. Parmi les espèces oii elles exis- tent, leur nombre est très-variable; les Oiseaux en ont généralement de sept à douze, et les Mammifères de douze à vingt-trois ; les Serpens, prin- cipalement les Boas et quelques gen- res voisins , en ont un très-grand nombre. Les côtes du sternum , que l’on a désignées en anatomie humaine sous le nom de cartilages costaux , sont tantôt osseuses et tantôt restent à l’état cartilagineux. Le sternum est presque toujours entièrement ossifié, et il est même quelquefois d’un tissu très - compacte ; cependant il reste 6o* SQU SQU aussi cartilagineux, au moins en partie, dans plusieurs genres: tels sont les Crocodiles où cet os est, en outre , remarquable en ce qu’il se prolonge sur toute la longueur du tronc et s’étend jusqu’au pubis; sa portion postérieure porte des côtes cartilagineuses , placées dans les pa- rois de l’abdomen, et donnant atta- che à plusieurs muscles. Cette dispo- sition très-remarquable est liée , sui- vant Geoffroy Saint-Iiilaire , à l’exis- tence de deux canaux particuliers qui mettent en communication l’in- térieur du cloaque avec la cavité du péritoine, et que nous avons fait connaître, conjointement avec notre ami Martin de Saint- Ange, sous le nom de canaux péritonéaux ( An- nales des Sciences naturelles , février 1828). F. Tortue. La composition du sternum , de meme que celle de l’appareil hyoï- dien, nous resteraient maintenant à indiquer, si nous ne l’eussions déjà fait dans d’autres articles. V . Mam- mifères, Langue, etc. Nous nous bornerons ici à remarquer que l’ap- pareil hyoïdien , à quelques excep- tions près, et surtout en faisant abs- traction des modifications très-remar- quables qu’il subit chez les Poissons, est en général isolé et entièrement séparé des autres parties dures, et que, sur les trois fonctions que l’on attribue ordinairement aux os, sa- voir , de soutenir le corps et d’en former la charpente , de protéger les parties molles , enfin de donner attache aux muscles, cette dernière est la seule qu’il remplisse ordinai- rement. L'existence du sternum chez les Poissons est encore un fait douteux, non pas que sa petitesse ou son état rudimentaire ail rendu difficiles les recherches à son sujet, mais parce que les zoolomistes ne sont pas d’accord entre eux dans leurs déter- minations. La même incertitude rè- gne encore dans l’état présent de ia science à l’égard de plusieurs autres parties du Squelette de cette classe, dans laquelle le type des Vertébrés de a subi de si nombreuses et graves altérations. Il nous reste maintenant à donner ' F une idée générale des modifications! que subissent les membres dans la . série des Vertébrés. La plupart d’en- tre eux ont deux paires de ces ap- 1 Eendices; mais un assez grand nom- , re de genres de différentes classes n’en ont qu’une seule ; d’autres n’en 1 ont point du tout. Au contraire , au- cune espèce n’en a plus de deux. I Les Oiseaux , sous ce rapport comme sous presque tous les autres , for- ment la classe la moins variable; : tous ont deux paires , dont l’anté- rieure est ordinairement , mais non toujours, convertie en instrumens de vol ou ailes. Parmi les Mammifères, les Cétacés sont privés de la paire postérieure, et la paire antérieure, non terminée par des doigts , est changée en nageoires. Les deux pai- res d’extrémités existent , au con- traire, dans tous les autres ordres de cette classe : elles sont le plus souvent construites pour la marche, mais peuvent aussi l’une et l’autre être converties en nageoires , en ins- trumens propres à fouir et en orga nés de préhension. De plus, l’anté- rieure peut être changée en ailes. Les Reptiles présentent toutes les combinaisons possibles; ils peuvent avoir les deux paires à la fois, la paire antérieure ou la postérieure seulement, ou bien manquer entiè- rement de membres. De plus, leurs membres peuvent être des instru- mens de marche, de natation, de préhension , et leur forme et leur position varient à l’infini. Les Pois- sons présentent aussi de fréquentes variations quant au nombre , à la position et à la forme de leurs mem- bres, mais point quant à leurs fonc- tions. Les deux paires sont toujours des instrumens de natation , et se trouvent si profondément modifiées, que ce n’est qu’avec la plus grande difficulté qu’on parvient à établir leur analogie avec les organes de U locomotion des autres VertébreSf aussi des noms particuliers ont-»5 | SQU donnés, soit à leurs diverses por- is , soit à leur ensemble {V. Pois- s au Supplément). Les nageoires i torales sont les analogues des libres antérieurs; les ventrales analogues des postérieurs. Quant i nageoires impaires auxquelles t i donné le nom de dorsale, d’a- ce et de caudale, elles sont consi - écs comme des dépendances de i e vertébral, et ne peuvent être, i lques modifications qu’elles vicn- t à subir, confondues avec les i nbres auxquels elles ne ressem- j ut que par leurs fonctions. ; de forme arrondie analogue par son mode de développement aux os sésa- moïdes , et donnant attache au ten- don des extenseurs de la jambe : c’est la rotule. L’apophyse olécrâne d» cubitus est son analogue au membre antérieur : cette apophyse forme, chez les jeunes sujets, une pièce dis- tincte , et son usage est analogue» celui de la rotule : elle donne, en effet , attache à l’extenseur de l’avant* bras. Au reste (d’après des recher- ches que nous n’avons point encore publiées , mais dont nous avons in- diqué quelques résultats dans notre article Roussette), il est quelques Mammifères, les Chauve-Souris, chez lesquels le membre antérieur pré- sente , non-seulement une apophyse analogue à la rotule , mais bien un os particulier absolument dispose comme la rotule du membre posté- rieur, et qui, pour cette raison, peut être désigné sous le nom d® SQU ale antérieure ou rotule du coude, jes Reptiles manquent généraie- nt de rotule postérieure, ou l’ont ! liineutaire et à peine visible. Un i nd nombre d’entre eux ont , au ; J traire , une rotule antérieure. Ru- I : pli i l’a découverte le premier chez ■ ?ipa , et Meckel L’a trouvée depuis •z d’autres Batraciens, chez la i rtue grecque , chez plusieurs Lé- : ds et chez quelques autres Sau- ns. 1 je dernier segment des membres eérieurs et postérieurs se subdi- 2 en trois portions, savoir : le ; pe , le métacarpe et les' phalanges rr la main ; le tarse, le métatarse les phalanges pour le pied. Les dts os, dont la réunion constitue :arpe et le tarse, varient beaucoup ur leur nombre, leur forme et i r disposition , non - seulement ;: ne classe, mais même d’une fa- ! le ou d’un genre à l’autre; mais i istence de quelques - uns d’entre e: paraît un fait constant. Chez les > eaux eux-mêmes on retrouve fa- : :ment le carpe dans l’aile; et nous voyons pas pour quel motif les tfjue Meckel nomme tarso-métatar- ps , ne seraient pas considérés mine de véritables os du tarse : ir disposition générale et leur me les rendent, il est vrai, assez îblables aux os du métatarse , mais ; rs connexions sont celles des os i tarse. jes os du métacarpe et du mé- nrse ne sont véritablement que premières phalanges des doigts; si, dans un grand nombre d’Ani- | ux , soni-ils à peine dilférens par r forme et leur disposition des os i:quels on donne plus spéciale- nt ce dernier nom. D’après Mec- , il n’y aurait ni métacarpe ni ;tatarse chez la Tortue grecqüe. Protéc serait également, d’après même auteur, privé de méta- |pc; mais le célèbre anatomiste :mand ne s’appuie, pour arriver 2S conclusions , que sur des ana- ies de forme et sur quelques au- i considérations qui ne paraissent SQU 607 pas d’une plus haute valeur. Rien ne s oppose à ce que l’on détermine, comme des métacarpiens et des mé- tatarsiens , les pièces qu’il considère comme les premières* phalanges des doigts. Le nombre des doigts et le nombre des phalanges qui entrent dans la composition de chaque doigt, sont sujets à un très-grand nombre de variations sur lesquelles nous n’insis- terons pas , parce qu’elles ont été ou seront exposées dans l’histoire de chaque classe. Qu’il nous suffise de dire que les doigts sont le plus or- dinairement au nombre de quatre ou de cinq , et qu’ils sont presque tou- jours composés de deux à cinq pha- langes. Une exception très-remarqua- ble est celle qui a lieu chez divers Cétacés : l’un des doigts a, chez quel- ques Baleines , jusqu’à neuf phalan- ges ; ce qui rapproche à quelques égards les nageoires de ces Mammi- fères des nageoires des Poissons, dont les rayons sont souvent composés d’un grand nombre de pièces dis- tinctes. U est à remarquer que , parmi les Vertébrés, on ne trouve jamais, dans l’état normal , de différences entre les appendices d’un côté et ceux de l’autre, comme cela a lieu quelque-*- fois chez les Animaux inférieurs , même parmi les Articulés. Les ver- tèbres sont aussi toujours parfaite- ment symétriques. 11 résulte de-là que la symétrie est un caractère plus constant pour le Squelette des ver- tébrés que pour celui des Articulés, et à plus forte raison des autres In- vertébrés. Il est cependant une ré- gion du Squelette qui présente quel- quefois chez les premiers eux-mêmes un défaut de symétrie : c’est le crâne. Ainsi un assez grand nombre de Poissons , les Pleuronectes , ont les deux yeux* placés du même côté, et la tête tout entière modifiée d une manière très-remarquable; et ce dé- faut de symétrie dans la portion an- térieure oc l’axe vertébral est d’au- tant plus digne d’attention , que dans aucune autre famille de Poissons, la 6o8 SQU portion postérieure de ce même axe ne présente une plus parfaite régu- larité. Les Becs Croisés parmi les Oi- seaux, le Narval et (d’après les ob- servations de Cuvier) quelques Ca- chalots , parmi les Mammifères , pré- sentent aussi dans la partie antérieure de leur tête un défaut de symétrie, à la vérité beaucoup plus léger que celui que nous venons d'indiquer chez, les Pleuronecles. Nous devons, en terminant cet ar- ticle , exposer les raisons qui nous ont décidé à passer sous silence , en décrivant les diverses portions du Squelette des Vertébrés, les divisions les plus généralement adoptées dans les livres d'anatomie humaine, et même dans la plupart des ouvrages d’anatomie comparée. Ces divisions sont , sans aucun doute , d’une grande utilité lorsqu’on étudie un être en particulier, ou même une famille , un ordre, une classe en gé- néral ; mais elles cessent de l’être dès qu’on veut s’élever encore à un plus haut degré de généralité. Tous les Vertébrés ont un axe vertébral et des appendices plus ou moins nombreux, plus ou moins complexes; chez tous aussi, l’axe vertébral peut être divisé en crâne et en vertèbres : niais au-delà de cette division, il n’est plus rien de général , et rien par conséquent qui ait du nous oc- cuper dans un article consacré , nous le disons encore , non à une des- cription anatomique du Squelette , mais à un résumé sommaire de ses conditions essentielles d’organisation considérées dans leur plus grande généralité. (is. g. st.-h.) SQU1LLAIRES. crtjst. L’ordre de Crustacés ainsi nommé par La- treille et qui comprend les genres Squille et Mysis est plus génér.de- ment désigné aujourd’hui sous le nom de Stomapodes. V. ce mot. (a. n.) SQUILLE. Squilla. crust. Genre de l’ordre des Stomapodes, famille des ünipeltés , établi par Fabricius , qui comprenait sous ce nom toutes les especes formant actuellement la fa- SQU mille des Ünipeltés. Ce genre, tel qu’il est restreint par Latreille, a pour caractères essentiels : appendice laté- ral des six pieds postérieuis linéaire ou filiforme. Doigt des serres ( les seconds pieds- mâchoires ou leurs analogues) très-comprimé, en forme de faux (le plus souvent denté); une rainure très- étroite, dentelée sur l’un de ses bords, épineuse 3ur l’autre, s’étendant dans toute la longueur du côté interne de l'article précédent. Ce genre se distingue facilement des Gonodactyles , parce que ceux-ci ont l’ongle ou le doigt des serres ventru ou plus épais à sa base , et finissant simplement en pointe. LesCoronide* eu diffèrent par l’appendice latéral des six pieds postérieurs qui est large, aplati et arrondi, tandis qu’il est li- néaire chez les deux autres genres. Les genres Erichte et Aliine en diffè- rent, parce que le bouclier recouvre la moitié antérieure du corps en ne laissant à découvert que les cinq à six derniers segmens, tandis que dans les trois premiers genres dont nous avons parlé , ce bouclier ne recouvre au plus que le premier segment du thorax. Le corps des Squilles est étroit, allongé, demi-cylindriqua, recouvert d’un test assez mince et composé de douze segmens. Le pre- mier est beaucoup plus long que les autres; il est recouvert d’un test ou bouclier presque carré , plus étroit en avant , et en forme de triangle al- longé et tronqué ; c’est es segment qui forme la tête ; on voit en avant une pièce articulée, ayant la forme d’un triangle renversé et qui set t de support à deux yeux portés sur dèus pédicules et aux antennes interme- diaires. Les antennes latérales sont plus courtes que les précédentes et accompagnées d’un appendice en forme de feuillet elliptique cilié ou velu sur ses bords. La bouche est composée d’un labre , de deux man- dibules, d’une languette composée de deux pièces et de deux paires do mâ- choires; après ces mâchoires vien- nent les dix premières pales, terminées par une pince en grifle e » t \ I SQU gées en avant ; elles sont très- oi'ochées et disposées autpur de la che en manière d’angle dont le i inet est supérieur. Les deux pre- I res sont insérées près des bords la- i;ux delà tête, à la hauteur des deux xières mâchoires. Celles de la se- ie paire ou les serres proprement •s sont beaucoup plus grandes et r linées par l’ongle mobile ou la 1 Te dont il a été question plus haut. 1 tes ces pales onguiculées , à l’ex- 1 .ion des deux dernières, ont à leur i î postérieure un petit corps mem- noeux , vésiculaire , plus_ou moins ;eplible de tuméfaction et attaché moyeu d’un court pédicule. La- lle pensait que ce corps oibicu- 3 servait à la respiration ; mais observations de Cuvier ont dé- fi tré qu’aucun vaisseau n’y abou- aait , de sorte que leur usage reste i mnu. Le segment qui vient après tête est plus court que les suivans ins aucun organe spécial ; il tient de col. Les trois segmens suivans 'lent chacun une paire de pâtes Iles, filiformes et terminées par : article triangulaire ou conique , nprimé et garni de poils au côté “Trieur; à l'extrémité postérieure (troisième article de ces pâtes est ;ré un petit appendice ou rameau t ndrique, menu, linéaire, prolongé que près du bout de l’article sui- i l et offrant à son extrémité des .sions annulaires superficielles et lques poils. Viennent ensuite sept nens formant la queue; au-dcs- -sde chacun des cinq premiers, on ; une paire de nageoires ou de Us-nageoires formés de deux pic- foliacées en partie membraneuses, culeuses, triangulaires ou ovales, dées de cils nombreux et plu- ix, situées sur un pédicule com- i avec une blanchie composée de s très-nombreux, articulés et rem- d’une matière molle parlant d’un commun et /assemblés en ma- e de houppe. Chaque côté de Pa- t-dernier segment donne attache î appendice en nageoire composé I rois articles; enfin le dernier seg- SQU 609 ment est plus grand que les anneaux précédens , presque carré , avec le bord postérieur un peu arqué et ar- rondi. Ses bords offrent dans leur contour des sinus plus ou moins pro- fonds et dont les plus forts ressem- blent à des épines; l’anus est placé" près du milieu de la base de ce seg- ment. L’organe digestif des Squilles est composé d’un petit estomac situé sous le test, armé de dents très-pe- tites et peu nombreuses ; il est suivi d’un intestin grêle et droit qui règne dans toute la longueur du post-abdo- men ou de la queue , et accompagné à gauche et à droite d’un certain nombre de lobes glanduleux qui pa- raissent tenir lieu de foie. Audouin et Edwards, dans leur travail sur la circulation des Ciustacés (Ann. des Scienc. nat. ), ont fait connaître avec détail celle des Squilles. Les Grecs désignaient sous le nom de Squilles quelques Crustacés des genres Pe’née ( Squilles proprement dites) et Palémon. Dans le midi de la Fi ance on donne aux Squilles le nom de Prega-Diou (Prie-Dieu); on les appelle aussi Mantes de mer. D’apr ès Risso, les Squilles se tiennent dans les profondeurs de la mer; leur accou- plement a lieu au printemps, et les femelles se cachent sous les roche] s 1 orsq u ’el les ve u 1 en t pon dre 1 e u rs œ u fs. On mange ces Crustacés qui sont fort lions; suivant Lesson , les habitans des îles de l’archipel des Amis les vendent aux voyageurs, comme on le fait du Poisson. On trouve des Squilles dans toutes les mers des pays chauds , et le nombre des es- pèces se monte à peu près à douze. Latreille lesplacedansdeux divisions, ainsi qu’il suit : I. Point d’épines mobiles au bord postérieur du dernier segment. Une seule ligne étroite au milieu de ce segment. La Squti le Mante, Squi/la Man- lis , L. , Degéer, Fabr., Lalr. Longue de six à sept pouces; crochet des pin- ces ayant six dents; corps ayant en dessus plusieurs lignes élevées. Seg- rr a9 TOME XV. 6 io ST A ment postérieur portant deux taches rougeâtres. Cette espèce n’est pas rare dans la Méditerranée ; on l’a trouvée très-rarement sur les côtes de l’Océan. II. Les deux épines du milieu du bord postérieur du dernier segment mobile; cinq lignes élevées au milieu de ce segment. La Squille styeieère , Squilla stylifera , La tr. , De Lam.; Squilla dilata , Fabr. Longue d’environ deux ou trois pouces ; crochet des pinces ayant trois dents. Corps lisse eu des- sus , excepté les deux derniers seg- mens.Onla trouve à l’Ile-de-France. Nous avons découvert une autre es- pèce de celte division parmi les Crus- tacés rapportés du voyage autour du monde par le capitaine Duperrey. Nous la décrirons dans la partie en- tomologique de la relation de ce voyage, et nous l’avons consacrée à notre collaborateur Lesson qui a re- cueilli tous les Crustacés de cette belle expédition. (g.) SQUINE. bot. phan. Espèce du genre Sinilace dont la racine est em- ployée en médecine. V. Smieace. (a. R.) STAÀVIA. eot. phan. Genre de la famille des Bruniacées et de la Pentandrie Digynie, L. , établi par Dabi dans le Prodrome des Plantes du Cap de Thunberg , et offrant les caractères suivans : calice adhérent à l’ovaire, divisé supérieurement en cinq lobes subulcs et calleux ; corolle à cinq pétales lancéolés, épais, alter- nes avec les lobes calicinaux ; cinq étamines opposées aux pétales; deux styles cohérens à la base, distincts seulement au sommet; capsule à deux coques souvent bipartibles à la ma- turité , renfermant une graine dans chaque coque. Ce genre, formé aux dépens des Phylica et des Brunia de Linné, a été nommé parSchrebcrZye- visanus , nom qui avait été appliqué à une Protéacée; il a reçu en outre et fort inutilement de Necker celui à'Jstrocoma. Il ne renfermait dans l’origine que deux Plantes du cap de Bonne-Espérance, nommées Staavia ST A radiata et S. glutinosa. Adolphe Brou- ! j-1 gniart , dans son Mémoire sur la fa- 1 |i mille des Bruniacées, a décrit deuxj|> espèces nouvelles sous les noms de *S. | P nuda et S. dilata. Ce sont des sous- i Arbrisseaux à feuilles linéaires, éla- i 5 lées, calleuses au sommet, à (leurs f : agrégées en capitules terminaux, I: discoïdes, involucrés par des brac- ! tées tantôt luisautes et plus longues ! ■ que les feuilles , tantôt semblables à celles-ci. (g.. N.) STACHIDE. Stachys. bot. phan. j t Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., i offrant les caractères suivans : calice persistant, tubuleux, anguleux, di- visé jusqu’à la moitié en cinq dents presque égales ; corolle dont le tube est court, la lèvre supérieure droite, presque éga le, concave, souvent échan- crée, l’inférieure plus grande , à trois lobes dont les deux latéraux sont ré- fléchis en dehors , celui du milieu plus grand , quelquefois échancré; quatre étamines didynames, les deux extérieures rejetées sur les côtés de la corolle après la fécondation : ovaire quadrilobé surmonté d’un style fili- forme et d’un stigmate bifide ; quatre akènes ovales , anguleux , cachés au fond du calice. Ce genre se compose d’un nombre considérable d’espèces J (environ soixante-dix) qui croissent en général dans le bassin de la Mé- diterranée. La plupart de ces Plantes j sont, pour ainsi dire, ambiguës entre j le vrai genre Stachys et les genres j Belonica, Siderilis et Ga/copsis. Les caractères, essentiels de ces divers genres sont si faibles , qu’il est bien j difficile de leur assigner des limites 1 absolument tranchées. Néanmoins les | espèces de Stacbides peuvent former ! plusieurs groupes qui ont été cousi- | dérés comme des genres distincts par certains auteurs ; tels sont les genres Trixago, Eriostemum, Tetrahitum de Mœnch et d’tloffmansegg , fondés sur les Stachys arvensis , S. germanica, et S. hirta. Le genre Zietenia de Lie- ditsch a pour type le Stachys "la" vandulæfoUa de Vahl. Parmi les Sta- STA ; les qui croissent en France , nous i erons , i° le S. sylvatica, L., vul- uirement nommé Ortie puante. C’est e Plante herbacée , très-commune uns les bois, et qui se distingue par feuilles grandes , ovales , cordi- i mes et par son odeur forte , de'sa- Léable; 20 le S. pali/stris, L. , vul- iircment Ortie morte des marais; si feuilles sont linéaires , allongées ; >> fleurs purpurines panachées de tune; son odeur désagréable; 5° le ; germanica , nommé vulgairement ai fleuri. Cette espèce a un aspect sez agréable; elle esL recouverte ! un duvet soyeux et blanchâtre. On trouve abondamment, en certaines :alite’s d’Europe , sur le bord des 1 emins et dans les lieux arides. (G.. N.) ^STACHYARPAGOPHORA. bot. itAN. (Vaillant.) Syn. d’Achyran- ^ es . (a. r.) îSTACHYGYN ANDRÜM. bot. ’.ypt. ( Lycopodiacées.) Palisot de i :auvois a donné ce nom à un genre rrmé aux dépens des Lycopodes et d renferme les espèces dont les i; psules de deux sortes , les unes ren- 1 inant une poussière fine , les au- ces des graines grosses et en nombre fini, sont disposées en épis distincts u reste de la Plante et renferment s deux sortes d'organes dans le ême épi. La présence de deux sor- •s d’organes aussi différens que les psules à poussière fine, semblable celle des vrais Lycopodes, et les psules qui contiennent des graines hériques assez grosses et en 110m- e déterminé ( trois à cinq ), nous nraît bien suffisante pour distinguer s Plantes des vrais Lycopodes qui ' ! présentent que le premier de ces ganes ; mais la disposition de ces psules entre elles , c’est-à-dire leur union sur le même épi ou leur sé- uration sur des épis différens, ainsi ie la forme de cet épi , 11e nous pa- issent pas des caractères suflisans >ur distinguer des genres , et nous :nsons qu’011 doit réunir sous le >m de Sladiygy nandrum les genres STA 6 1 1 Selaginella , Diplostachyiun et Sta- chygy n a ndrum de Palisot de Beau- vois , genres qui tous présentent les deux sortes d’organes que nous avons indiquées ci-dessus et qui diffèrent parce caractère des vrais Lycopodes ; toutes ces Plantes, à l’exception du Stcicky gy nandrum Selaginoides { Ly- copodium Selaginoides , L. ; Selagi- nella, PaI.-Beauv.), ont un port par- ticulier qui les distingue parfaite- ment des vrais Lycopodes ; leurs feuil- les distiches sont de deux formes, les unes plus grandes , plus étalées , les autres plus petites et plus dres- sées, recouvrant la base des premiè- res comme des sortes de stipules. Outre l’espèce que nous avons citée plus haut, ce genre comprend deux autres espèces indigènes que leur pe- titesse et la disposition de leurs feuil- les font ressembler à de grandes Jun- germannes; ce sont 1 es Ly copodium helveticum , L., et denticulatum. Les espèces exotiques sont fort nombreu- ses; beaucoup d'entre elles sont d’une taille remarquable, s’élevant presque de deux ou trois pieds, et d’un port extrêmement élégant; tels sont, parmi les espèces les plus communes , les Ly copodium Jlabellatum , L. , plurno - st/m, L., circinale, L., etc. (ad. b.) ST ACIIYLÏDIUM. bot. crypt. ( Mucédinées .) Genre établi par Link qui renferme deux espèces de petites moisissures formées de filamens cou- chés d’oü naissent des filamens dres- sés, cloisonnés, qui portent les spori- dies ; ces sporidies , qui d’après Fries sont de petits péridiums avortés, opi- nion qui nous paraît très- vraisem- blable , sont placées le long des fila— mens , opposés ou verticillés ; ces sporidies peuvent donc être regar- dées comme de petits rameaux laté- raux , renflées et contenant des spo- rules. Link indique deux espèces de ce genre que Persoon a placées parmi les Bolryles ; l’une croît sur la terre, l’autre sur les branches sèches. (AD. R.) STACIIYOIDES. bot. piian. Re- neaulmo faisait sous ce nom un genre 6 1 2 ST A de Y O rnithogalum pyrenaicum , L. ST ACIi Y O PT ERI D ES. bot .^crypt. Ce nom , dans le Species de Willde- now, indique un groupe de Végétaux qui correspond à la famille des Ly~ copodiacées. F . ce mot. (ad. b.) STACHYS. bot. pii an. F. Sta- CIIIDE. STACHYTARPHETA. bot. phan. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Vahl aux dépens des Fer- beria de Linné, et offrant les carac- tères suivans : calice tubuleux , à quatre dents ; corolle dont le tube est courbé, le limbe quinquéfide , iné- gal; quatre étamines didynames, dont deux sont stériles ; stigmate à peu près capilé ; drupe sèche , bilocu- laire, bipartible , à loges monosper- mes. Ce genre a été nommé Cymbu- rus, par Salisbury ; il renferme au moins quinze espèces presque toutes originaires des Antilles et de l’Amé- rique méridionale. Ce sont des Plan- tes herbacées ou frutescentes, à feuil- les opposées , dentées en scie ou cré- nelées. Les tleurs sont alternes , dis- posées en épis , sessiles et à demi en- foncées dans l’axe charnu. Leur co- rolle est tantôt violette ou bleuâtre, tantôt purpurine ou rose. Parmi les espèces les plus remarquables . nous citerons les suivantes qui sont culti- vées dans les jardins de Botanique : î ° Stachytarpheta anguslifolia, Vahl, Enum. Plant., i, p. 20Ô, ou F erbena inclica , Jacq., Obsero ., 4, p 7, tab. 86 ; 20 S. mutabilis, Vahl , Loc. ci/. ; Ventenat, Malm., p. 36 ; Jacq., Icon. rar., 2, tab. 207; 3° S. prisma/ïca, Vahl, loc. cit.; Jacq., loc. ci/., tab. 208; 4° S. squamosa, Vahl , loc. ci/.; Jacq. , Hort. Schœnbr., p. 3, tab. 5. D’après Auguste Saint-Hilaire , le genre Stachytarpheta 11c diflcre au- cunement du V erbena. (g. .N.) STACKOUSIA. bot. crytt. ’JIy- drophytes.) Lamouroux avait pro- posé de former sous ce nom un genre d’une espèce d’ Algue de la Nouvclle- Hollanrle qui ne paraît pas différer du STA Fucus dorycarpus de Turner, qu’A- gardh rapporteayecdoute à son genre Cysloseira. (ad. b.) STACKOUSIE. Stackousia. bot. Pii an. Ce genre, établi par Smith [Lin. Soc. Trans., 4, p. 218) pour un Arbuste originaire de la Nouvelle- Hollande, a été considéré par Brown comme formant le type d'une famille naturelle distincte et nouvelle qu’il nomme Stackousiées. Les caractères du genre Stackousia sont les suivans: le calice est monosépale , turbiné, à cinq divisions ; la corolle est pseudo- monopétale, c’est-à-dire composée de cinq pétales soudés ensemble par leurs onglets et formant ainsi une corolle tubuleuse et à cinq divisions ; les étamines au nombre de cinq sont distinctes, insérées au calice, deux d'entre elles sont constamment plus courtes que les trois autres; l’ovaire est libre , à trois ou cinq loges , qui forment autant de côtes saillantes; chaque loge contient un seul ovule dressé ; les styles, en même nombre que les loges, sont quelquefois colié- rens entre eux par leur base et ter- minés chacun par un stigmate sim- ple. Le fruit est une capsule à trois ou cinq coques monospermes , indé- hiscentes , réunies à un axe ou colu- inelle persistante. La graine se com- pose d’un endosperme charnu au centre duquel est un embryon dressé. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce décrite et figurée par Labillardière sous le nom de Stac- kousia monogyna (Nouv. -Holl. , 1, tab. io4). G’esl une Plante sousfru- tescente à sa base, ayant les rameaux grêles et effilés; ses feuilles alternes, entières, petites, sans stipules; ses (leurs fort petites, disposées en très! longs épis à la partie supérieure des ramifications de la tige#. Elle croît à la Nouvelle-Hollande. Nous avons déjà dit en commençant cet article que R. Brown avait proposé ( Gen. rem., p. 25) de faire du Stackousia et d’un genre encore inc'dit, une famille distincte sous le nom de Stackousiées . Celle famille serait placée par cet ha- STA | le botaniste auprès des Euphoibia- es et des Célastrinées. Smith au •ntraire rapprochait le genre Slac- uisia des Térébinthacées. A.-L. De uissieu ne partage pas entièrement s opiuions. Le genre Stackousia lui mble avoir d’assez grands rapports ême avec quelques Ficoïdées , ou ême les Hygrobiées ; mais néan- oins il regarde la place de ce genre rame encore indéterminée, (a. n.) : STACKOUSIÉES. bot. than. Cette mille ne se composant que du seul nre Stackousia , nous renvoyons à ■ mot pour en connaître les carac- i res. F . Stackousif.. (a. r.) i STADM ANNIE. Stadmannia. bot. ian. La ma rck avait figuré sous ce >m un Arbre nommé vulgairement ( ois de fer à Mascareigne , et qui Re j'Stinguait des autres Sapindacées à 1 urs régulières par son fruit unilo- i. lai re et par ses fleurs dépourvues ! pétales. Ayant récemment trouvé 1 nombreux passages entre l’orga- ^sation de cette Plante et celle du i(pania tomentosa , que I on peut [□sidérer comme le type du genre npania de Plumier, nous avons cru woir réunir à ce dernier le Stad- nnnia , et nous l’avons mentionné ms notre Mémoire sur la famille ;ï Sapindacées sous le nom de Cu- nia Sideroxylun. (camb.) v5 ÏÆ H É L I jN E. Stœhelina. bot. i an. Genre de la famille des Synan- térées , tribu des Carlinées , et de Syugénésie égale, L. , offrant les aelères suivaus : involucre ob- ig , cylindracé , plus court que les urs, composé de folioles sur plu- urs rangs, régulièrement imbri- -ées, appliquées, coriaces, très- I :;uës au sommet; réceptacle garni paillettes; calathide composée tic ' irons égaux , réguliers et herma- iroditesjovaires comprimés , un peu -guleux, surmontés d’une aigrette poils soudés ensemble par la base, ssini divise ce genre en trois sous- ires : le premier, sous le nom de tzhelina , renferme le S. di/bia , L. , ■ ir lequel il propose le nom de S. STA 6i3 rosrnarinifolia. Cette Plante , que l’on peut considérer comme type du gen- re , a une lige ligneuse ascendante , divisée en rameaux nombreux, gar- nis de feuilles rapprochées , sessiles , linéaires, denticulées, tomenteuses en dessous. Les fleurs sont purpuri- nes, entourées d’un involucre rou- geâtre, un peu cotonneux. Cette Plante croît dans les lieux secs et stériles de toute la région méditerra- néenne. Le second sous-genre nom- mé Barbellina se distingue du pré- cédent par son aigrette composée de paillettes ou squamellules très-bar- bellulées , tandis qu’elles sont nues dans le Stœhelina. Ce sous-0enre ne comprend que le S. arborescens , L. , Arbrisseau qui croît dans l’île de Candie, et probablement dans d’au- tres localités de la Grèce; on la dit au>si indigène des îles d’Hyères. En- fin , sous le nom d ' Hirtellina , Cas- sini décrit un sous-genre qui se com- pose du S. fruticosa , L. /Plante qui habite également les montagnes de l’île de Candie. Ce sous-genre est très-remarquable en ce que l’ovaire est entièrement couvert d’une couche épaisse de poils très-longs. De Candolle a établi son genre Syn- carpha sur le Stœhelina gnaphaloides , L. F. Syncarfiia. (g..n.) STAG. mam. F. Cerf du Ca- nada. STALACTITES et STALAGMI- TES. min. On donne le nom de Sta- lactites aux concrétions allongées , coniques ou cylindriques , qui résul- tent. de l’infiltration d un liquide chargé de molécules pierreuses ou métalliques à travers les voûtes des cavités souterraines. Ces cônes ou cylindres sont creux ou pleins à l’in- térieur; leur surface est tantôt lisse et tantôt hérissée de pointes cristal- lines. Ce sont des formes accidentelles qui dépendent uniquement du mouve- ment lent et vertical que possédait le liquide qui a déposé leurs particules. Les premières gouttes qui arrivent à la voûte de la cavité, et qui y restent suspendues , éprouvent un commen- 6 1 4 ST A cernent d’évaporation à leur surface extérieure; elles abandonnent alors une partie des molécules étrangères qu’elles tenaient en dissolution ; celles-ci forment un petit anneau so- lide ou un rudiment de tube; ce ru- diment de tube s’accroît et s’allonge par 1 intermède de nouvelles gouttes qui arrivent à la suite des premières , et qui descendent soit le long de la surface externe, soit à travers la ca- vité intérieure; mais cette cavité finit bientôt par se remplir, et alors la Stalactite ne prend plus d’accroisse- ment qu’à l’extérieur , et, comme elle eu prend plus vers sa base supérieure ou l’eau commence à déposer avant d’arriver plus bas , on sent qu’elle doit avoir en général une forme co- nique. Les Stalactites sont quelque- fois terminées par des espèces de ron- delles cristallines ou des amas fongi- f'ormes de petits cristaux ; c’est ce qui a lieu lorsque la cavité dans laquelle elles se produisent se remplit en par- tie d’eau , et que ces Stalactites en atteignent la surface. Leur extrémi- té, plongée dans le liquide, devient un centre d’attraction pour les parti- cules de matières minérales qu’il tient en dissolution. Les gouttes , qui tombent sur le sol des cavités sou- terraines, y forment d’autres dépôts ordinairement mamelonnés ; ce sont les Stalagmites. Quelquefois ces dé- pôts , en prenant de l’accroissement , vont joindre les Stalactites qui pen- dent aux voûtes et forment par la suite d’énormes colonnes. On en voit de semblables dans un grand nom- bre de grottes calcaires, et particu- lièrement dans les grottes d’Âuxclles et d’Arcy , en France; mais de toutes les grottes de ce genre, la plus cé- lèbre est celle d'Antîparos dans l’Ar- chipel , qui a été visitée et décrite par Tourne fort. Ce botaniste, en la voyant, s’imagina que les Pierres vé- gétaient à la manière Vies Plantes. Les suintemehs qui ont lieu sur les parois latérales des cavernes y pro- duisent aussi des concrétions dont la surface est comme ondulée , et qui re- présentent grossièrement des espèces STA de franges ou de draperies. LesStalac- tites se forment journellement dans les galeries de mines, dans les fissures des Roches, dans les grottes natu- relles, dans l'intérieur des caves ou des vieux souterrains. Elles abondent principalement dans les pays cal- caires; aussi la matière qui compose le plus grand nombre des Stalactites est le Carbonate de Chaux; mais il en existe aussi qui sont composées de matière siliceuse, d’Oxide de Fer, d’Oxide de Manganèse, etc. (g. DEL.) 5TALAGMITIS. bot. pha.v. Genre de la famille des Guttifères et de la Polyandrie Monogynie de Lin- né, établi par Murray, et dont les différentes espèces découvertes de- puis ont été décrites sous des noms génériques différeus. Nous avons es- sayé de démontrer, dans un Mémoire sur la famille des Guttifères, que les genres Xanthochymus , Roxb. ; Brin- doni.a , Du Pet. -Th. , et Oxycnrpus , Lotir. , ne pouvaient en être séparés; nous allons tracer les caractères du Stalagmitis, ainsi constitué, soit d’a- près nos propres observations, soit d’après les descriptions de Murray, Roxburgh et Du Petit-Thouars. Les fleurs sout polygames; dans les mâ- les, on trouve un calice dépourvu de bractées à sa base, et composé de quatre ou cinq folioles inégales entre elles; quatre ou cinq pétales insérés sur le réceptacle , alternes avec les folioles du calice, égaux entre eux; un réceptacle charnu , divisé en qua- tre ou huit lobes, couvert, daus quel- ques espèces , d’un grand nombre d’étamines avortées; des étamines monadelphes ou disposées en quatre ou huit faisceaux divisés au sommet en nombreux filets, soutenant cha- cun une petite anthère didyme , a deux loges, qui s’ouvrfc longitudina- lement par le côté; un pistil réduit à l’état rudimentaire. Dans les fleurs hermaphrodites, le calice, les péta- les , le réceptacle .et les étamines présentent les mêmes caractères que dans les fleurs mâles ; le style est très-court ; le stigmate est divisé en STA (sieurs lobes ; l ‘ovaire contient de is à huit loges uniovulées ; le fruit i rte à sa base les folioles du calice i pei'sistent, il est terminé par les s :tes du style et du stigmate , sa : me est arrondie ; il est très-charnu, visé en plusieurs loges séparées par •s cloisons peu épaisses ; les graines nnt munies d’un arillej leur radi- t le est petite; leurs cotylédons, fis-développés , sont soudés en une jsse compacte. Xe genre Slalagmitis se compose Arbres originaires des Indes-Orien- iles etdela Chine. Leurs feuilles sont posées; leurs fleurs sont disposées grappes ou en ombelles axillaires ; s> mâles et les femelles se trouvent nntôt mêlées sur le même individu , :ntôt sur des pieds différons. Ce 'i nre est voisin du Mammea , L. ; du larcinia , Ach. Rich. (formé des ores Garcinia et Cambogia , L.), et n Rheclia , L. Il compose avec eux troisième section que nous avons i ablie dans la famille des Gutlifères. (CAMB.) ! * STACKER, ois. Nom africain de . 4rgala Marabou , nommée Cigogne Afrique dans l’Hist. gén. des Voya- is , T. m , p. 5 1 1 . (less.) STANILITE. min. (Struve.) Syn. iEtain concrétionné fibreux, (a. n.) STANLEYA. bot. pfian. Nuttall ,rien. PL amer.,\\° 166 ) a établi sous ‘ nom un genre de la famille des irucifères que Pursh avait confondu fec les Cleome. R.afincsque a donné ce nouveau genre le nom de Po- olobus qui n’a pas été adopté. Voici s caractères assignés à ce genre par e Candolle : calice ample, coloré, 1 ivert ; pétales dressés, connivens î un tube tétraèdre, et dont les on- uets sont plus longs que le limbe ; x étamines presque égales; quatre landes dont deux situées en dedans U deux en dehors de la corolle ; sili- ue longuement stipitée , trois fois lus longue que le stipc, grêle, cy- ndracée , bivalve , biloculaire, ren- ;rmant des graines oblongucs, à Dtylédons linéaires et incombans. Ce STA 6 1 5 genre a de l’affinité avec le Sisym- briurn, mais il s’en distingue par sa silique longuement stipitée et par son port. Il se compose de deux ou trois espèces qui croissent dans l’Améri- que septentrionale. Ce sont des Her- bes glabres, glauques, dressées, à feuilles caulinaires alternes, pinna- tifides-lyrées ou entières. Les fleurs sont jaunes et disposées en grappes allongées, terminales. Le Stanley a pinnatijida , Nuttall , Cleome pinnata , Pursh, est une Plante qui, d’après une certaine analogie avec le Chou, a été essayée comme Plante alimen- taire lorsqu’on lui a fait subir la coction dans l’eau; mais, selon Nut- tall, elle est violemment émétique. (G. .N.) STAPELTE. Stapelia. bot. phan. Genre de la famille des Asclépia- dées de R. Brown, et de la Pentan- drie Digynie , L. , offrant les carac- tères suivans : calice court, à cinq divisions profondes; corolle rotacée , quinquéfide , charnue; couronne sta- minaïe soudée à la base en un ur- céole , divisée supérieurement en dix parties qui forment deux rangées de prolongemens en forme de cornes ou de ligules , couvrant à la base les masses polliniques ; celles-ci au nom- bre de dix, rapprochées par paires, céréacées-lisses ; stigmate mutique, discoïde; deux follicules cylindra- cés , lisses, renfermant des graines aigretlées. Le genre Stape/ia est un de ceux qui a été le plus subdivisé. Ilawortli , dans son Synopsis P Lanta- rum sacculenta.ru m , a établi onze genres qui ont pour types diverses espèces de Stapelia décrites dans les auteurs. Comme ces genres n’ont pas été admis généralement , nous nous bornerons à les indiquer, mais sans exposer leurs caractères. x° Stapelia. Le S. grandi floia et la plupart des espèces à Heurs larges et étoilées qui se cultivent dans les jardins, com- posent ce genre. — P Gonostemon. Le S. divaricala est le type de ce genre. — 5° Huernia , R. Brown ( ou mieux Iieumia, selon Sprengel ). Fondé sur le 5. reticulata et autres espèces ana- 6 1 6 ST A logues. — 4°. Portant /tes. Genre qui renferme les S. iryorata , uerrucosa , etc. — 5°. Tride/itea. A ce genre ap- partiennent les j S. genirniflora , mos- c/iala , etc., des jardins. — 6°. Tro- /notric/ie. Ayant par type le S. revo- Lula. — 7<\ Orbea. Le *S. variegata , L. , est une espèce de ce genre. — 8W. Obeçia. Fonde sur les S. punctata et décora. — g0. Fiaranthus , R. Br. Le type de ce genre est le S. pulla. — ïou. Duvalia. Les S. reclinata , elegans , cœspiiosa , etc. , composent ce genre. — u°. Caralluma , R. Br. Fondé sur le S. ascendens de Rox- burgh. Les espèces de Slapélies sont très- nombreuses, car on en connaît plus de soixante, et elles offrent cette particularité remarquable pour la géographie botanique, qu’elles crois- sent pour la plupart dans l’Afri- que australe, non loin du cap de Bonne-Espérance. Le premier auteur qui ait fait mention d’une espèce de ce genre est un médecin hollandais, J. Bodæus à Slapel , qui la décrivit dans ses Commentaires sur Théo- phraste , sous le nom bizarre de Fri- tillaria crassa. Bientôt la singularité des tiges el des fleurs de ces Plantes , et la facilité de leur culture , les firent rechercher par les curieux. Les serres chaudes des jardins d’Europe en of- frirent bientôt un grand nombre qui furent apportées du cap de Bonne- Espérance, à l'époque ou cette colonie était sous la domination hollandaise. Deux ouvrages ornés de belles figu- res ont. été consacrés à l’illustration de ce genre : l’un est dû à Francis Masson qui le publia à Londres , en 1796 , sous le titre d e Stapeliœ novœ ; l’autre a pour auteur N. J. Jacquiu , et a paru à Vienne en 1806 : il est intitulé : Stapeliarum in hortis Find'obonensibüs cultarurn descriptio- nes. Quelques espèces ont aussi été dé- crites et figurées avec soin dans d’au- tres ouvrages, telles que les Plantes grasses de DeCandolle , le Botanical Magazine , etc. Les Slapélies sont des Plantes a tiges analogues à celles des Cactus , char- STA nues, laiteuses, vertes ou glauques, I t anguleuses, dentées, dépourvues de t feuilles, portant des fleurs dont l’as- 1 pect est des plus agréables, étant ornées de couleurs vives, jaunes, violettes, purpurines , etc. ; mais la plupart d’entre elles exilaient une odeur extrêmement fétide qui rap- pelle celle de la viande pourrie, à tel point que la mouche de la viande, attirée par cette odeur , vient y dépo- ser ses œufs. On les cultive facile- ment dans les serres chaudes ou elles se multiplient de boutures, et fleu- rissent ordinairement depuis le mois d’août jusqu’à la fin d’octobre. Parmi les plus remarquables , nous citerons les S. grandi/lora , asterias , bufonia , hirsula et reliculata. (g.. N.) * STAPHYLÉACÉES. bot. fhan] L’une des tribus de la famille des Ce'lastrinées , qui comprend les gen- res Staphylea et Turpinia. V. Célas- trînées. (a. b.) : STAPHYrLIER. Staphylea. bot. phan. Genre de la famille des Celas- , trinées et de la Peutandrie Trigynie, L. , qui offre les caractères suivans : un calice à cinq divisions profondes, dressées, colorées; une corolle for- mée de cinq pétales égaux , réguliers, alternes , avec les divisions calicina- les; cinq étamines libres, distinctes et dressées , alternes avec les pétales; deux ou trois pistils soudés ensemble par leur côté interne; chaque ovaire est à une seule loge qui contient plu- sieurs ovules attachés à un tropho- sperme longitudinal ; le style, à peine distinct du sommet de chaque ovaire, offre un sillon longitudinal sur sa face interne, et se termine par un stigmate simple. Le fruit est une cap- sule membraneuse, à deux ou trois loges , s’ouvrant par leur côté in- terne et contenant un très- petit nom- bre de graines globuleuses, osseuses, et comme tronquées à leur base. Les graines sont munies d’un endosper- me charnu, très-mince ou presque nul, qui recouvre un embryon dont les deux cotylédons sont épais. Les espèces de ce genre, au nombre de STA x , sont des Arbrisseaux à feuilles jmposées , opposées ou alternes, , ccompagnées à leur base de deux 'ipules ; les fleurs sont blanches , isposées en grappes ou en panicule. armi ces espèces nous ferons re- lia arquer le Staphylea pinnaia , L. , luham. Arbr. , a, tab. 77, qui croît aturellement dans les bois des ré- ions méridionales de l’Europe, et ne nous cultivons très-communé- i.ienl dans nos jardins d’agrément jus le nom vulgaire de Faux Pista- 1 hier. Ses feuilles sont imparipinnées , om posées de cinq ou sept folioles; ; is fleurs sont blanches, assez gran- ; es , disposées en grappes pendantes; :s capsules sont membraneuses, iuüées , vésiculeuses , contenant i ans chaque loge une ou deux grai- : es globuleuses , luisantes , tron- iuées à leur point d’attache. Les 1 raines ont une saveur qui a quelque malogie avec celles des pistaches , ta is elle fiuit par être âcre et désa- gréable. (a. r.) STAPHYLIN. Staphylinus. ins. 1 eure de l’ordre des Coléoptères eentamères qui, dans l’acception innéenne, répond à notre famille es Brachélytres ou à celle des Mi- roptères de Gravenhorst , et qui, 1 que ce dernier auteur l’a res- feint, ne comprend plus que les es- 1 (Aces du groupe primitif, offrant les t. iraclères suivans : tête séparée du tnrselet par un étranglement ou sorte 1*2 cpu,non rétractile; labre échan- jr'é; antennes insérées au-dessus de ! :tte pièce et des mandibules ; tous ! s palpes filiformes. L’étymologie 1 -ecque du mot Staphylin semblerait s diquer un Insecte vivant sur le 1 ornent; et comme Aristote, à l’oc- j 1 sion des maladies des chevaux, dil non ne peut opposer aucun remède Kicace au mal produit par le Sta- 1 i'iylin , on pourrait soupçonner qu'il agit ici d'un Animal analogue à .ce- I i que 1 on appelait aussi iiuprestis. II lissant la question d’identité indé- se , Mouffct , d’après un ancien pas- ge ou il est dit que le Staphylin est STA 617 semblable aux Sphondyles que l’on trouve dans les maisons, mais plus grand; qu’il s’engendre partout dans les champs, et qu’il relève sa queue lorsqu’il marche, désigne réellement ainsi des Insectes portant aujour- d’hui cette dénomination, et nul doute que la première figure , et peut- être aussi la seconde des espèces qu’il représente, ne soit celle du S. olens; il est encore vraisemblable que la troisième est celle du maxillosus. Il parle des deux vésicules anales qu’il compare à deux sortes d’aiguillons, mais en observant qu’ils ne sont et ne peuvent êlr.e, d’après leur nature, offensifs. Il figure ensuite, comme congénères, une chenille à queue fourchue, celle du Bombix fagi de Fabiicius. Voulant éviter des répé- titions inutiles, nous renverrons à l’article Bracïiérytres pour tout ce qui concerne les Staphylins, consi- dérés en général ou selon la méthode de Linné. Tel qu’il est aujourd’hui circonscrit, ce genre comprend les plus grandes espèces de la famille et les plus carnassières. Ces Insectes ont le corps long et étroit , avec les an- tennes en grande partie moniliformes, grossissant vers le bout ou un peu en massue dans quelques-uns , souvent terminées par un article ovoïde et un peu échancré obliquement ; la tête ordinairement ovoïde; les mandi- bules avancées, pointues et croisées, le corselet en carré plus ou moins long, mais arrondi en demi -cercle postérieurement; l’écusson distinct, les élytres courtes, elles tarses an- térieurs souvent dilatés, du moins dans les mâles. Les espèces présen- tant ce dernier caractère , et ayant en outre la tête peu allongée, les an- tennes écartées à leur naissance et peu coudées ; la longueur de leur pre- mier article égalant à peine le quart de la longueur totale, formeront une première division. Dans l’une d elles, le Staphylin dilaté f Ge/rn. Fau ri. Insecl. Europ. , vt , J 4 ), ces organes composent une massue dentée en scie, et le corselet esl grand, pres- que semi - orbiculaire. Le doctcuç 6i8 SÏA Leach la distingue génériquement ; celles dont les antennes ne forment point de massue dentée en scie cons- tituent seules son genre Slaphylin. Quelques-unes, par leurs antennes plus courtes , plus épaisses et un peu pei foliées, ainsi que par leur corps moins allongé, et dont le corselet plus large et tronqué en devant for- me presque un demi-cercle, parais- sent se rapprocher, quant au port, des Oxypores. Telles sont les trois suivantes : le Stapijylin a mâchoi- res , 5. rnaxiUosus , Punz. , Faun. , xxvii, 2 , qui est d’un noir luisant, avec une grande partie des élylres et de l’abdomen d’un gris cendré, ta- cheté de noir. Le Staphylin Bour- don , S. hirtus , Panz. , ibid. , xxvir, i , dont' le corps est noir, très-velu, avec le dessus de la tête, du corselet et le bout de l’abdomen garnis de poils épais d’un jaune doré , et les étuis noirs à leur base, et d’un gris cendré ensuite. Le Stapiiyltn gris de Sou- ris , S. murinus , Panz., ibid. , XXVI, j6, dont la tête, le corselet et les étuis sont d’un bronzé foncé , lui- sant , dont l’écusson est jaunâtre avec deux taches très -noires, et qui a l’abdomen noir. D’autres Staphylins avoisinent les précédens quant à la figure du corselet; mais le corps et les antennes sont comparativement plus allongés. De ce nombre sont : i° le Stapiiylin odorant, S. olens, Panz., ibid., XXVII, i , qui est la plus grande des espèces de notre pays ; tout noir, très-finement pointillé, avec la tôle plus large que le corse- let. Ses œufs sont d’une grosseur très- remarquable. 2° Le Stapiiyetn éry- throptère, S. ery thropterus , dont le corps est noir, avec la base des an- tennes , les élylres et les pieds fauves; le limbe postérieur du corselet a une tache près de ses angles antérieurs d’un jaune d’or , et l’écusson très- noir. On formera une troisième sub- division avec des espèces dont le cor- selet est plus arrondi , et se rapproche de la forme d’un ovale tronqué en de- vant; il ofli c dans plusieurs des points enfoncés, disposés en séries longitu- STA dinales plus ou moins nombreuses. Ici viennent les espèces suivantes de Fabricius : S. splendens, nitidus,po- litus, marginatus ,/lavescens , etc. La seconde division générale des Sla pli3T- lins se composera des espèces dont le corps est encore plus étroit et plus long ou linéaire , avec les antennes rapprochées à leur base, fortement coudées et grenues ; la tête et le cor- selet sont allongés ; les tarses anté- rieurs sont rarement dilatés ; les jam- bes antérieures sont épineuses, avec une forte dent au bout. On a formé avec ces espèces le genre Xantholin , Xanthülinus. Nous citerons le Sta- phylin allongé , S. elungatus d’O- livier ; le Staphylin pointillé , S. punctulatus de Fabricius; le Sta- PIIYLIN ÉCLATANT , N. fulgiduS de Paykull, etc. F. , pour d’autres es- pèces , Gravenhorst et Gvllenhal , et le Catalogue de la collection des Co- léoptères de Dejean. (i,at.) STAPHYLINÜS. bot. piian. (Pline.) Syn. du Daucus Carota. (a. r.) STAPHYLODENDRON. bot. piian. (Pline.) Syn. de Staphylea. V. Staphylier. (a. r.) STAPHYSAIGRE. bot. phan. Es- pèce du genre Dauphinelle qui sert de type à la quatrième section établie par De Candolle dans ce genre, (b-) STARB1A. bot. phan. Du Petit- Thouars ( Gen. nov. Madag., p. 7> n. 20) a établi sous ce nom un genre de la famille des •Scrophularindes ou Rhinanthacées , et l’a caractérisé de la manière suivante : calice inégal, à cinq découpures aiguës ; corolle glo- buleuse, inégale, ventrue; la lèvre supérieure plus courte, fendue ; 1 in- férieure trilobée; étamines didyna- ines , incluses, à filets hérissés, « anthères dont les deux loges sont iné- galés , barbues au sommet , d'vari- quées ; style courbé , syrmonlé o. un stigmate oblong , comprimé ; capsule biloculaire, renfermée dans le calice, s'ouvrant en quatre valves à la ina-r turité, renfermant des graines nom- breuses , très-petites", fixées à un pla- ST A i ta central , renfermées dans une je cylindrique. La Plante qui -stitue ce genre n’a pas encore reçu nom spécifique. C’est une Herbe a le port des Bar/sia. Sa tige est * 'agone , munie de feuilles oppo- i 'S ou alternes; ses fleurs sont asil- es , solitaires , presque sessiles , i ompagnées de deux bractées li- | h ires. (g.. N.) fiTARCKIA. bot. phan. Le genre ■ si nommé par Willdenow est le 5 me que V An drom a chi a . V. ce t. (A. R.) } STARIK. ois. Pallas ( Spicileg . , ■ .5, p. iô et* 19), ainsi ^ue Fleurieu ras le Voyage de Marchand (T. ni, 1 166), ont nommé ainsi l’Oiseau, >e du genre P/ialeris. (less.) S3TARIQUE. Phalerès. ois. Genre l’ordre des Palmipèdes. Carac- | es : bec plus court que la tête, f j primé, dilaté sur les côtés , pres- se quadrangulaire , échancré à la inle ; mandibule inférieure for- | ml un angle saillant ; narines pla- i. ms au milieu du bec près du bord , i réaires, à moitié fermées derrière jj ren dessus, percées de part en part; 1 f jds courts, retirés dans l’abdomen ; j! r. ses grêles ; trois doigts devant ; ) gles très-courbés ; ailes médiocres; 1 emière rémige la plus longue. Con- ! indus jusqu’à ce jour, avec les Ma- i iceux dont ils réunissent à la vérité f : Téreus caractères , les Slariques ont k t; érigés en genre par Temminck , • ns son Analyse d’un Système gé- [ ral d’Ornitbologie. Cet auteur a oupé autour de l’espèce princi- er le, nommée Starik par les natura- \ tes russes , quelques autres Oiseaux 1 i à lui paraissaient déplacés parmi les I ncareux , et en a formé une petite I maille qui semble bien naturelle. J us Slariques, comme les Macareux , jj ' ; G uillemots et les Pingouins, quil- k ! at rarement les meis glaciales des y iix- pôles ; ils nagent ou courent | 1 milieu des glaçons avec une agi- I é admirable ; eux seuls avec quel- ï i es monstrueux habitans des mers , 1 iment ces immenses domaines des ST A 619 frimas. Les antres des rivages , les crevasses des rochers corrodés qui sourcillent au-dessus des flots, sont pour les Slariques des temples de l’hymen ; c’est dans ces âpres re- traites voisines du Groenland et clu Kamtschalka que ces Oiseaux, ras- semblés ordinairement en bandes ex- trêmement nombreuses , élèvent , sur quelque peu de duvet entouré de fucus , une famille à laquelle, sui- vant le rapport des voyageurs, ils témoignent le plus vif attachement. Leur nourriture consiste dans les par- ties les plus tendres des Plantes ma- rines dont ils font usage, ainsi que des Motîusques et des petits Poissons. Star i que cristatelee , Phaleris cristatella , Ternin., Ois. color. , pl. 200. Parties supérieures d’un brun noirâtre ; tête garnie d’une aigrette recourbée en avant formée par la réunion de six ou huit plumes ; front et côtés du bec garnis de plumes très- longues, effilées, blanches, qui se di- rigent en différens sens vers le der- rière du cou ; parties inférieures d’un brun cendré; poitrine d’un gris bleuâ- tre ; abdomen tirant sur le jaunâtre ; bec rouge , jaunâtre à l’extrémité ; pieds noirâtres. Taille, six pouces , six lignes. Les jeunes, Alca Pjg- mœa, Lath., ont le bec plus déprimé que les adultes, ce qui fait que, faute d’avoir pu les mieux connaître, on les a rapportés à l’espèce suivante (Sta- rique Perroquet); ils sont en géné- ral d’un brun noirâtre; ils n’ont point de huppe frontale, ni de lon- gues plumes blanches aux côtés de la tête; les plumes qui garnissent la ré- gion des oreilles sont un peu plus longues que les autres et terminées par de petites soies blanches ; toutes celles du front sont noires avec une partie de la lige blanche; les scapu- laires ont une teinte cendrée; gorge et poitrine d’un blanc jaunâtre sale; le reste des parties inférieures blanc. Star 1 que Perroquet , Alca P s U - taenia , Latli.; prale/'cula Psittacnla , Duin. Parties supérieures noires ; une tache blanche au milieu de la pau-r picrc supérieure ; une raie blanche , 620 SIA oblique sous l’œil , descendant de chaque côté du cou; parties inférieu- res blanches, nuancées de gris sur le cou , de noir aux flancs et aux jam- bes ; bec rouge ; pieds d’un brun jaunâtre. Taille , neuf pouces. Les jeunes, Alca tetracula , Latli., ont le bec beaucoup moins fort et plus aplati sur son arête ; son plumage est à peu près le même; mais les nuan- ces, surtout celle du noir, sont beau- coup moins vives; le bec est d’un brun jaunâtre ; les pieds livides. Starique des anciens , Alca antiqua , Latli. Parties supérieures noires; un petit faisceau de plumes blanches derrière l’œil , s’élevant sur les côtés du cou en forme de crois- sant ; queue courte et arrondie ; gorge noire; parties inférieures blanches; bec blanchâtre, noir vers la pointe; pieds bruns. Taille, onze pouces. (DR. .Z.) ST ARON, moi.l. Le Columbella mercatoria , Lamk., a reçu ce nom d'Adanson , Voyage au Sénégal , pl. 9, fig. 29. V. Coeomeelle. (d..h.) STATICÉ. Staticc. rot. piian. Genre de la famille des Plumbagi- nées, et de la Pcutandrie Penlagynie, L., offrant les caractères suivans : ca- lice ou périanthe extérieur persistant, tubuleux , membraneux et plissé à son limbe ; corolle ou périanthe in- térieur coloré_, infundibuliforme ; le limbe à cinq lobes étalés , obtus , ou composé de cinq pétales libres , rap- prochés seulement en tube ; cinq éta- mines à filets insérés à la base des pétales ; ovaire surmonté de cinq sty- les filiformes , terminés par autant de stigmates aigus; capsule enveloppée par le périanthe, indéhiscente, unilo- culaire , renfermant une seule graine soutenue par un cordon ombilical, ayant son point d’attache au sommet de la capsule , mais qui, à la base de la capsule, prend une situation droite. Les espèces de Staticés sont extrême- ment nombreuses , et se reconnais- sent facilement à un port particulier qui n’est pas dépourvu n élégance. La plupart habitent les côtes rnarili- STA mes , particulièrement celles des lé- gions chaudes et tempérées. On en trouve quelques espèces qui se plai- sent dans l’intérieur des terres , sur les coteaux arides. Tournefort les divisait en deux genres nommés Sla- tice et Lirnonium. Mœnch a distingué en outre le Statice monopetala, comme genre particulier, sous le nom deLi- moniastrum. Les rapports intimes qui existent entre les espèces de ce genre, y ont occasioné un peu de confusion, et de même que dans tous les genres nombreux en espèces, la synonymie de ces Plantes est encoie fort em- brouillée , et appelle l’attention d’un monographe. Les fleurs des Slalicés sont nombreuses et ornées de cou- leurs variées; on en voit de roses ou purpurines , de bleuâtres , de blan- ches et même de jaunes. Les tiges sont simples , scapiformes ou rami- fiées , ordinairement dépourvues de feuilles ou seulement munies de feuil- les radicales qui sont très-caduques. Parmi les espèces qui croissent en France et qui se font remarquer par leur beauté, nous citerons le Stalice Arme ria , L., Plante à feuilles linéai- res , planes, obtuses, radicales, à hampe deux fois et même quatre fois plus longue que les feuilles , portant un capitule de fleuis roses. Cette Plante est commune sur les pelouses sèches de l’Europe. On cultive, sous le nom de Gazon d'Olympe, dans les jardins ou elle sert à faire des bor- dures , une jolie petite espèce liès- voisiue de la précédente , dont elle n’est peut-être qu’une variété. Le Sla- licc Lirnonium est une des espèces qui se trouvent en plus grande abon- dance sur le littoral de l’Océan et de la Méditerranée. Elle donne beau- coup de Soude par incinération. (g.. N.) 5 * ST AT Y RE. Stalyvq. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Ilétéromères , famille des T raclié- lidcs, tribu des Lagriaires, établi paf - La treille (Fam. nat. du Règ. Aniiü.» et Règ. Anim. , nouv. édit. ) étayant pour caractères, suivant Lepcllelier île Saiut-Fargeau et Serville : anlcn- STA assez longues, filiformes, corn- ées de onze articles, les dix pre- rs coniques, le second fort petit, | onzième cylindrique, surpassant I longueur les trois précédens réu- iau moins dans les mâles , insérées râlement sur un tubercule de la 1 avant le prolongement de celle- Bouche placée à l’extrémité du Uongement antérieur de la tête; ? e très-avancé, transversal , coupé cément en devant; mandibules et thoires fort courtes, peu appa- ! :es. Palpes maxillaires fort grands, {quatre articles , le premier très- rt , le second fort long, cylindri- tonique, le troisième très-petit, ionique , le dernier le plus long de > ' , en couperet allongé; palpes i aux très -courts, peu visibles, e; rétrécie postérieurement en une ee de cou , prolongée en devant et nacie en une espèce de museau; peron presque carré, un peu con- yeux très-grands, assez rap- t hés sur le front ainsi qu’en des- de la tête, échancrés, recevant s» celte échancrure la base du tu- ule radical des antennes. Corps ngé, rétréci en devant. Corselet irdé postérieurement, convexe, “Ici en devant. Ecusson très-petit, otiforme; élytres allongées, plus :s que le corselet , très-peu dila- tant leur extrémité , recouvrant (iles et l’abdomen; pâtes assez s; cuisses antérieures un peu ées; jambes un peu arquées à base ; arses très-velus , leur pé- ièrne article bilobé; le premier {postérieurs aussi long que les autres pris ensemble. Les La- difierent du genre dont il est Jt bon ici , parce que leurs antennes Il en grossissant, et sont, en tout ou Ij irtie, presque grenues ; par leur l| let presque cylindiique ou car- t|tl leur tête peu avancée en devant t| rondie insensiblement en ar- 1 . Le genre llérnipèple, que La- tf e rapporte avec doute à la même il , en est bien distingué par ses nés filiformes presque grenues 4 idées, et par d'autres caractères ST A * 6 j i faciles à saisir. Jusqu’à présent on ne connaît que deux espèces de Sta- tyres; elles ont été décrites pour la première fois par Lepelletier deSaint- Fargeau et Serville dans l’Encyclo- pédie, et se trouvent au Brésil. Nous citerons comme principale espèce : La Statyre agroïde , Stalyra agruides , Lep. et Serv. , Encycl. Longue de cinq lignes, ressemblant au premier coup-d’œil à une Agra, et ayant une couleur testacée brune. (g.) STAUNTONIA. bot. than. Genre de la f àmille des Ménispermacées , établi par De Candolle ( Syst . Veget., i, p. 5i3) qui l’a ainsi caractérisé: fleurs dioïques. Les mâles ont un ca- lice à six sépales linéaires, disposés sur deux rangs , les trois extérieurs un peu plus larges ; point de corolle; des étamines monadelphes; six an- thères presque réunies en anneau , déhiscentes extérieurement par une double fente, finissant an sommet en arêtes un peu charnues. Les fleurs mâles sont inconnues. Ce genre est encore trop peu connu pour que sa place soit bien définitive parmi les Ménispermacées. Il a un peu de rap- port par son feuillage avec le Siercu- Lia qui appartient à une famille dif- férente ; mais les caractères de sa fleur le rapprochent du Lardizabala. Le Stauntunia chinensis est un Ar- buste de la Chine, sarmenteux, grim- pant, glabre, à feuilles alternes, pé- liolées , peltées, composées de cinq folioles ovales, oblongues , très-en- tières. Les bourgeons floraux sont axillaires, et de chacun d’eux s’élève un pédoncule qui se divise en deux ou trois pédicelles, dont l’un porte une fleur avortée. (g. .N.) STAURACANTHE. St au rac an- thus. bot. piian. Genre de la famille des Légumineuses , établi par Link {in Schrad. lieu, jauni., 2, p. 5a) et ainsi caractérisé : calice divisé en deux lèvres dont la supérieure est bifide , l’inférieure tridenlée ; toutes les étamines réunies par leurs filets ; gousse longuement saillante hors du 6 au ST A calice , plane , comprimée , poly- sperme. Ce genre est extrêmement voisin rie Y U/ex , aux dépens duquel il a été formé. Le Stauracauthus aphyllus , Link, loc. cit. ; U/ex ge- nistoides, Brotero , Fl. Lusit., 2, p. 78 , est un Arbrisseau dépourvu de feuilles , à branches divariquées et à gousses très-glabres. Ou le trouve dans le Portugal , au milieu des bois de Tins et d^ns des localités sablon- neuses. (g. .N.) STAUROBARYTE. min. (Saus- sure.) Syn. de Harinolome. V. ce mot. (A. R.) STAUROLITHE. min. ( Werner et Lamétherie.) Syn. de Staurotide. Kirwàn nomme aussi Staurolithe l’Harmotome. (a. r.) ST AUROPIIORA. bot. crypt. ( Hépatiques. ) Willdenow a formé sous ce nom un genre pour la Mar- chantia cruciata, qui est le Lunu/aria de Micheli, d’Adanson et de Raddi. V. Lunularia. (a. r.) STAUROTIDE. min. Scliorl cru- ciforme ; Pierre de Croix et Croiselte ; Staurolithe. Substance d’un brun rougeâtre ou grisâtre, fusible en fritte , s’offrant toujours cristallisée sous la forme de prismes rhomboï- daux. Elle a une structure sensible- ment laminaire, dont les joints mè- nent à un prisme droit rhomboïdal de i2g°5o’, dans lequel la hauteur est à la grande diagonale des bases , comme un à six. Ce prisme se subdi- visa très-nettement dans le sens de la petite diagonale. La cassure de la Staurotide est conchoïde et inégale , un peu luisante et comme résineuse dans les cristaux bruns , terne et tirant sur celle de l’Argile dans les cristaux d'une couleur grise. Elle est seulement translucide sur les bords minces ; sa dureté est inférieure à celle de la Topaze et supérieure à celle du Quartz ; sa pesanteur spéci- fique varie de 3,2 à 3,q. Elle est com- posée de 6 atomes de bisilicate d’A- lumine , et d’un atome de Silicate bi-ferrugincux ; ou en poids , de Si- lice 29, Alumine 53, Bi-oxide de Fer ST A )8. Les cristaux de ce Minéral sont tantôt simples et tantôt maclés. hes variétés de formes simples ou sans groupement, se réduisent à trois- ce sont : i° la Staurotide primitive: en prisme rhomboïdal , ordinaire- ment allongé dans le sens de son axe; 20 la Staurotide périhexaèdre .- c’est la forme précédente tronque» sur ses arêtes longitudinales aiguës- 5° la Staurotide unibinairc (Iiaüy) ; la variété précédente , dans laquelle les angles obtus de la base sont rem- placés par une facette triangulaire très-oblique. Les cristaux maclés ré- sultent du croisement régulier de plusieurs cristaux simples , prisma- tiques. Ce groupement cruciforme a toujours lieu de manière que les pris- mes réunis paraissent se pénétrer mu- tuellement, et que leurs axes se croi- sent ou sous l’angle de 90° , ou sous ceux de 120° et 160°. De-là les va- riétés suivantes, que l’on distingue parmi les maclés de Staurotide : 1 STAUROTIDE CROISÉE RECTANGU- LAIRE : offrant l’apparence de deux cristaux semblables à la variété pé- rihexaèdre, qui se pénétreraient par leur milieu , et dont les axes seraient perpendiculaires entre eux. A Saint- Jacques de Compost elle ; en Bretagne. Staurotide croisée obliquas- gle : ies deux prismes entiers, qui par leur pénétration apparente, dou- nent ce nouvel assortiment, ont leurs axes inclinés l’un à l’autre sous les angles de 6o° et 120°. On la trouve au Sainl-Golhard ; en France , dans la Bretagne. Staurotide ternée : assemblage de trois prismes qui semblent se pé- nétrer , et produisent une sorte de groupement stelliforme. Sous le rapport des caractères ex- térieurs, on distingue deux variétés principales de Staurotide, auxquelles Bronguiart a conservé les dénomina- tions spécifiques de Grenatitc et de Croisetle , qu’on leur avait ancienne- ment données. L’une comprend tous les cristaux d’un brun -rougeâtre 1 translucides , en longs prismes smr pics ou rarement groupés entre euï; : ' STE >e rapprochent du Grenat par leur et : de-là le nom de Grenaille , né à cette variété par Saussure , I l’a découverte au Saint-Golhard; lire comprend les Staurotides opa- >> d'un brun grisâtre, qui sem- it affecter particulièrement et pres- ! constamment la disposition cru- rrne. Elles abondent en différens î roi ts du Finistère , et on les trouve r i en cristaux assez volumineux , ut quelquefois plusieurs pouces s.ongueur, à Saint-Jacques de îpostellc , oii elles sont l’objet de énération des pèlerins , ainsi que .acle que l’on rencontre avec elles ï > le même terrain, i ss Staurotides appartiennent ex- rivement aux terrains primor- jx , et principalement aux Mica- i-stes et aux Schistes argileux. Les éraux qui l’accompagnent le plus memment sont le Grenat et le ihène. On trouve la Staurotide . le Micaschiste même au Saint- iiiard ; dans les Roches qui lui subordonnées , à Greiuer dans le ;arthal en Tyrol ; dans le Schiste i eux primitif, au passage de Gras- y dans les Pyrénées ; dans des sstes argileux très-rapprochés du intermédiaire , dans le départe— Itt du Finistère en France, prin- ’.cment aux environs de Quim- de Baud et de Coray ; à Saint- ues de Compostelle en Galice. (G. DEL.) TS A SCHISTE. min. Schiste tal- ix; Talc schistoïde; Talkschie- es Allemands. Proche cristalline, •ucture scliisteuse, composée es- ellement de lamelles de Talc , nfermant différens minéraux dis- nés, tels que le Grenat', 1 ’Am- olc , le Pyroxène , le Quartz , le oxidulé, le Fer sulfuré auri- elc. Cette espèce comprend les les à base de Chlor.ite schistoïde ; Inend quelquefois l’aspect phy I— orme, avec des teintes noirâtres, le doit à un principe charbon- . Elle renferme souvent des Ma- lt des espèces de nœuds qui sont à une substance (probablement STE 6a 5 la Macle ou la Staurotide) imparfaite- ment cristallisée et comme empâtée avec la matière du Talc. Les Stéa- schistes phylladiformes sont quel- quefois chargés de particules quart- zeuses ; ils sont alors assez durs pour recevoir une sorte de poli. C’est à cette variété de Roche que l’on rap- porte les Pierres qui servent à aigui- ser les faulx. Les Stéaschistes appar- tiennent à la partie supérieure du sol primordial ; ils sont stratifiés et forment des terrains assez étendus et même des montagnes entières -, mais rarement ils les composent seuls, et sont presque toujours ac- compagnés de Schistes argileux et de Roches ophiolitiques. (g. dex.) STÉATITE. min. Variété com- pacte du Talc .V. ce mot. (g. dex.) STEBE. bot. ru an. V. Stoebe. STEEN-BOCK. mam. Ce mot, qui en hollandais signifie Bouc des pier- res , est devenu le nom spécifique d’une Antilope du cap de Bonne- Espérance. V. ce mol. (is. g. st.-ii.) STEGANIA. bot. crypt. (R. Brown.) V. Lomaria. STÉGANOPE. ois. Genre d’Oi- seaux de l’ordre des Echassiers , éta- bli pàr Vieillot pour un Oiseau dé- sigué par D’Azzara sous le nom de Chorlite à tarse comprimé. Ses ca- ractères sont les suivans : le bec est droit , effilé et faible, avec des nari- nes linéaires , placées dans une rai- nure ; les taises sont extrêmement comprimés latéralement; il y a quatre doigts dont les trois antérieurs sont bordés d’une membrane dans tout leur contour. L’espèce unique de ce genre, Steganopus tricolor, Vieillot, a été trouvée au Paraguay. (a. r.) STÉGANOPODES. ois. Trente- neuvième famille de la méthode zoo- logique d’Illiger , qui comprend les Oiseaux palmipèdes , dont les quatre doigts sont tous engagés dans la même membrane. (a. r.) STEGIA. bot. niAN. V. Lava- TÉRE. 6*4 STE STE STEGIA. bot. chypt. ( Tlypoxy - lèes .) Genre de la section ries Pha- cidiées fondé par Fries qui l’a aussi désigné par le nom à'Eustegia , pour qu’on ne le confonde pas avec le genre Stegia de De Candolle que ce savant ne considère plus que comme une sec- tion des Lavatera. Le Stegia de Fries est ainsi caractérisé : périihécium en forme de cupule orbiculaire, entouré d’un rebord saillant, s’ouvrant au moyen d’un opercule ; thèques dres- sées, parallèles , dilïluentes; ce genre renferme une espèce qui croît sur les branches de Pins; lorsque l’opercule est tombé, elle ressemble à une Pe- zize ; le Sphæria complanata iücis de Mougeot et Nestler, Sti/p., n. 82, paraîtrait en être une seconde espèce. (ad. b.) * STEGONOTUS. BOT. phan. Cas- sini (Opusc. Phyt. , 2 , p. 64) a pro- posé , sous ce nom , un genre de la famille des Synanthérées , tribu des Arctotidées, et qui a pour type X Arc- totis unclulata de Gaertner. Ce genre se distinguerait des vrais Arctotis par les caractères suivans : folioles exté- rieures de l’involucre en forme d’ap- pendices, étalées , linéaires, subulées et foliacées ; réceptacle alvéolé à cloi- sons tronquées, porlant des limbrilles piliformes; face extérieure de l’akène pourvue de trois saillies longitudi- nales , laminées, entières, celle du milieu en forme de cloison , les deux latérales en forme de valves, rappro- chées sur leurs bords de manière à former deux loges vides ; aigrette composée de huit paillettes denticu- lées sur leurs bords. (g.. N.) STÉGOPTÈRES ou TECTIPEN- IS'ES. ins. Duméril désigne sous ce nom une famille de Névi oplères com- prenant les genres Fourmilion , As- calaphe , Termite, Psoque , Ilémé- robe , Panorpe , Raphidie, Semblidc et Perle. V. ces mots. (g.) STEGOS1A. bot. tiian. Ce genre de Loureiro est le RoUboella exal- tata, L. (a. b.) STEINHEILITE. min. Nom donné à la variété de Dichroite ou Cordié- rile , que l’on trouve à Orijarvi , près d’Abo en Finlande. K. Dichroïte. , . ' (g.hel.) STELECHITES. bot. foss. v. Litiiocadames. STÉLIDE. Stelis. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons, famille des Mel- lilères , tribu des Apiaires , établi par Latreille et par Panzer aux dépens des Apis de Kirby, des Megilla de Fabricius, Anlhophora d’Hliger et dont Latreille avait placé quelques espèces dans ses genres Megachile et A nthicüum. Les caractères de ce genre peuventêtreexprimés ainsi qu’il suit: corps oblong ; tête transverse; an- tennes filiformes , brisées , composées de douze articles dans les femelles, de treize dans les mâles ; le premier long, les autres presque égaux entre eux. Labre en carré allongé , dépassant les mandibules; celles-ci assez larges, cannelées en dessus , bidentées au côté interne. Palpes maxillaires très- courts, de deux articles , le premier long, cylindrique, le dernier c\lio- dro-comque; trois ocelles disposés en triangle sur le vertex. Corselet court, convexe; écusson mutique. Ailes su- périeures ayaut une cellule radiale, rétrécie depuis son milieu jusqu’à son extrémité, celle-ci assez aiguë, un peu écartée de la côte, et trois cellu- les cubitales; la première et la se- conde presque égales entre elles, cette dernière rétrécie vers la radiale, recevant la première nervure récur- rente; troisième cubitale recevant la seconde nervure récurrente et n at- teignant pas le bout de l’aile. Pâtes de longueur moyenne; jambes inter- médiaires munies à leur extrémité d’une épine simplè, aiguë; premier article des tarses très-grand, aussi long que les quatre autres réunis; crochets bifides. Abdomen cylimi"" que ovale , recourbé, convexe en des- sus , un peu concave en dessous, awj pourvu de poils dans celte partie ch<* les deux sexes, composé de cinq >eg" mens entre l’anus dans les femelles, en ayant un de plus dans les inâlcJr STE STE 6a5 "Stelides se distinguent des Cœ- ies , parce que ceux-ci ont deux > à l’écusson, tandis que les iers n’en ont pas ; les genres idie, Osinie, Lithurge et Mé- ile en diffèrent par leur abdo- et par d'autres caractères tirés alpes et de la forme des cellules i iles. Des caractères de la même r les distinguent des Ammo- , Plxilérèmes , Epéoles , etc. Le : Stélide est peu nombreux; les •es qui le composent sont para- des genres Osinie, Anlhidie et chile, c’est-à-dire qu’elles dél- it leurs œufs dans les nids des es de ces genres. INous citerons îe type : .‘Stélide petite , Stelis minuta , 1. St.-Farg. et Serv., Encycl. e de trois lignes, noire ; les trois erssegmensde l'abdomen ayant aque côté une tache allongée tbâtre. On la trouve aux envi- le Paris. (g.) 5LIDE. Stelis. bot. piia/n. Genre famille des Orchidées, tribu alaxidées , qui comprend plu- espèces parasites , principale- originaires de l'Amérique mé- ale, et en général remarqua- it- l'extrême ténuité de leurs qui sont souvent incompléte- unisexuées. Ces fleurs sont dis- en épis allongés ; les trois >ns extérieures du calice sont et semblables, étalées, sou- nsemble par leur partie infé- B; le labelle est absolument de forme que les deux divisions if es du calice, qui sont concaves 5 -s courtes que les extérieures; t? ostême est court, terminé par I inlhèrc o|)erculiforme , à deux | contenant chacune une masse i len solide, ovoïde, allongée, | à celle de la loge contiguë par distance comme glanduleuse, pèces de ce genre sont en gè- le petite taille; leur racine est »e; leur lige est simple, non en bulbe à leur partie iufé- ; elle ne porte généralement qu’une seule fenille coriace, entièie, articulée à sa base. Les fleurs sont petites, verdâtres ou légèrement pur- purines. (a. r.) SI ELLA. Moll. Genre proposé par Klein (Méih. ostrac., p. 16) pour une espèce de Turbo dont la spire est garnie de cinq à six côtes rayon- nantes qui aboutissent à autant de tubercules saillans sur le contour. Ce genie n’a point été adopté. (D..H.) STELLAIRE. Stellaria. bot. pii an. Genre de la famille des Caryophyl- lées , tribu des Alsinées, et de Ja Décandi ie Trigynie , L. , ayant pour caractères principaux : un calice à cinq sépales ovales-lancéolés , ordi- nairement étalés; une corolle à cinq pétales oblongs , bifides, marces- cens ; dix étamines; ovaire arrondi, surmonté de trois styles divergens , terminés par des stigmates obtus; capsule ovoïde, uniloculaii e , à six valves , renfermant plusieurs graines arrondies , comprimées. Ce genre est voisin de Y Arenaria et du Cerastiu/n il se distingue du premier par ses pé- tales bifi les, du second par le nombre de ses styles ; mais ces caractères ne sont pas tellement absolus qu'on n’ait confondu les espèces d’un genre à l'autre. Auguste Saint - Hilaire (Méin. du Mus., 2, p. 87) a fondé son genre Larbrea sur le Stellaria aquatica , Poil., qui a les étamines et les pétales périgynes. Les Stellaires sont en général de petites Plantes herbacées, la plupart européennes, à feuilles étroites, linéaires, à fleurs blanches, ouvertes en étoile, cir- constance qui a fait naître l’idée du nom générique. Parmi les espèces les plus connues, et en même temps les plus agréables à la vue , nous men- tionnerons le Stellaria huluslea , L. , qui croît abondamment dans les bois aux environs de Paris Ses fleurs sont grandes, nombieuses, d’un beau blanc de lait, et loi ment une panicule terminale. Le Stellaria graminea , L., est une autre espèce assez répandue dans les haies cl les fossés; elle est 4o tome xv. 6 j 6 STE plus petite dans toutes ses parties que la précédente; scs tiges sont très- grêles, garnies de feuilles linéaires , et portant des fleurs dont les pétales sonl étroits et profondément divisés en deux , ce qui donne à la fleur l’as- pect d’une étoile mieux que dans toute autre espèce. (g. .N.) STELLARIS. ois. Syn. du Butor. P. Héron. (dr..z.) STELLER. ois. Syn. de Canard à collier bleu. V. Canard. (b.) STELLÈRE. Stellera. mam. V. Rytine. STELLÈRE ou STELLÉRINE. Stellera. bot. phan. Genre de la fa- mille des Thymélées et de l’Oclan- drie Monogvnie, L. , offrant les ca- ractères suivans : périantlie corol- loïde, infundibuliforme, dont le tube est grêle et allongé , le limbe à qua- tre lobes; huit étamines dont les filets sont très-courts, insérés sur le périantlie; ovaire supère, surmonté d’un style très-court, terminé par un stigmate en tête; capsule dure, petite, luisante, enveloppée par le périantlie persistant, et terminée par une pointe couibée en forme de bec. Ce genre, qui a été réuni aux 7Jes- serina par quelques auteurs, ne se compose que de trois espèces, l’une d’Europe, et les autres de Sibérie. Le Stellera Passerina , L., vulgaire- ment nommé Herbe à l' Hirondelle , est une Plante à tige divisée en ra- meaux grêles, presque filiformes, garnis de feuilles alternes , linéaires, très-glabres. Les fleurs sont petites et séssiles dans les aisselles des feuilles. Cette Plante croît dans les champs , mais seulement en quelques localités. (g. .N.) STELLÉRIDES. éciiin. Section établie par Lamarck (llist. des Aniin. sans vert. T. il, p. 027) dans la grande division des Radiaircs échinodermes. Celte section comprend les genres Comatule , Euryale, Ophiure et As- térie. P . ces mots. (aud.) STELLÉRINE. bot. piian. V. Stellère. STE STELLIFÈRE. pois. Genre de Poissons Osseux Acanthoptérygiens de la famille des Percoïdes , et de la tribu des Percoïdes à dents en ve- lours, créé par Cuvier. Leur tête est nue et creuse; les sous-orbitaire* le préopercule et l’opercule sont mu- nis d’épines; leur museau est bombé, et leurs dents sonl en velouisjles ouïes n’ont que quatre rayons bran- I chiaux. Le type de ce genre est le Bodian Steliifère, IJodlanus Stellifer, Bldch pl. a3 1 , fig. 1 , qui vil au cap dt Bonne-Espérance. (less.) i STELLION. Stellio. rept. sapb, Genre voisin des Agames , mais qui se distingue très-bien de ce groin- et des autres genres de la familitjj des Iguaniens par sa queue couvert]] de grandes écailles toujours dispo-jj secs par bandes régulières, et le plus J souvent épineuses. Ce sont des'IJ pèces assez semblables aux Lézardai par les formes générales, par] If: J organes du mouvement et par le I organes des sens , mais qui man- J quent de dents palatines, et qui on la langue épaisse , non extensible,? seulement échancrée à sa pointe.Dt. îesle, les Stellions, en comptent sous ce nom toutes les espèces qm Cuvier rapporte à ce gr.oupe, pré- sentent entre eux de nombreux différences sous le rapport de k forme, de la grandeur et de la Ap- position des écailles des membre du corps et de la tête; et ce sont® différences qui ont motivé l’établit; sèment des quatre sous-genres S»' vans ; f Les Cordyles , Cordylus , Dau>i sont remarquables par la grande des écailles de leur corps qui «®r j meut des bandes régulières, et q1 leur composent une sorte de cuira'' ou d’armure complétée par les éca" les de la queue, qui toutes se J*1 minent en arrière par une pût»1 épineuse. Enfin. leur tête est CO'1 verte de plaques, et leurs cuisses, JJ* sonl 1 évolués , ainsi que leurs me"1 b res antérieurs, décailles un P* STE petites que celles du corps, entent une ligne de très-grands :s. Cuvier a distingué dans ce -genre plusieurs espèces que ié avait confondues sous le nom Sacerta Cordylus ; elles habitent ap de Bonne - Espérance , et se rrissent d’insectes. Elles attei- nt généralement la taille de sept .lit pouces, et varient du gris au . L’une d’elles est remarquable une ligne jaune placée sur le : Cuvier i’a nommée Cordylus alis. Il faut bien se garder de ’ondre ces Sauriens avec le Cor- : des anciens, qui n’est autre ;e que le Triton à l’état de larve. - Les Stellion s proprement «lits, i'io , Daud. Ils ont la queue lon- et grêle dans sa dernière por- la tête rentlée en arrière par nnuscles des mâchoires; ils rnan- nt de pores cruraux. Enfin , ce lies distingue plus particulière- t, on remarque sur le corps, icipalemeutà sa partie supérieure, nilieu des écailles très-petites qui couvrent presque partout, d au- écailles beaucoup plus grandes rnvent épineuses, dont la plu- | sont placées en séries les unes il essus des autres sur les flancs, il arment un certain nombre de Il ;s transversales. ||; Stellion du Levant, Stellio avis, Daud.; Lncertia Slellio , est la seule espèce connue dans lus -genre. 11 a un pied envi- du bout du museau à l’exlré- dc la queue qui forme environ rois cinquièmes de la longueur e. Il est généralement d’un brun Ire. Cette espèce, fort ancien- eu l connue, mais qui ne doit tt être confondue avec le Stcllion matins [V. Gecko des murailles rticle Gecko), est devenue cé- : par les prétendus usages de xefémens long -temps répandus le commerce sous les noms de ylea ou Crocodilea et de Stère us ni Aujourd’hui celte substance, ng- temps regardée comme un eux cosmétique et si recherchée STE €27 dans tout l’Orient , paraît être com- plètement tombée eu discrédit. On assure même que les Musulmans ont pris en aversion le Stellion , parce qu’il a 1 habitude de baisser sa tête; ce qu il lait, disent ils, pour imiter 1 altitude qu ils prennent pendant leurs prières, et pour les railler. fff Les Queues-Rudes, Dorypho- rus. Cuvier vient d’établir ce sous- groupe dans la seconde édition du Règne Animal, et il le caracté- rise ainsi : point de pores cruraux; fioint de petits groupes d’e'pines sur e tronc. On ne connaît encore que deux espèces de Doryphorus , décri tes par Daudin sous les noms de Stel- lion a courte queue et de Stellion azuré. fftf Les Fouette - Queues , Cau- diverbera, de la plupart des auteurs; U romasty x , Merr. Ce quatrième sous- genre , qui correspond à la section des Stellions bâtards de Daudin , a pour caractères pailiculiers d’avoir toutes les écailles du corps petites, lisses et uniformes, et celles de la queue très-grandes et très-épineuses; une série de pores à la partie interne de la cuisse; enfin la tête non ren- flée en arrière par les muscles des mâchoires. Ce sous-genre renferme plusieurs espèces pour la plupart remarquables par la beauté de leurs couleurs, et qui se trouvent à la fois dans les parties chaudes des deux continens. Le Fouette -Queue d’Égypte, Slellio spinipes, Daud. ; Uromaslyx spinipes , Merr. Nous citerons seu- lement cette espèce remarquable par sa belle couleur verte , par la grande taille à laquelle elle parvient (on trouve communément des individus de deux â trois pieds de long) , et par l’existence sur ses cuisses de plu- sieurs écailles assez grandes et épi- neuses. Celte espèce , que nous avons décrite avec détail , dans notre His- toire naturelle des Reptiles d’Egypte [V. le grand Ouvrage sur l’Egypte, pl. 2), est principalement répandue dans la Haute-Egypte et dans le dé- 4o* 6-iH STE sert. Elle est fréquemment apportée au Caire par les bateleurs qui l’em- ploient habituellement et de diverses manières dans leurs exercices. Dans 1 état de nature, elle vil sous terre dans des trous. (is. g. st.-h.) * STELLORCHIS. bot. piian. Le genre ainsi nommé par Du Petit- Thouars , dans ses Orchidées des îles d’Afrique, correspond au genre Aplosiellis établi récemment par Achille Richard. T', ce mot au Sup- plément. (g.. N.) STEMASTRUM. bot. chypt. [Ly- coperdacées.) Rafinesque a établi sous ce nom un genre qui ne renferme qu’une seule espèce , le Lycoperdon heterogeneum de Bosc , nommée par Rafinesque Stemastrum Boscii. Cette Plante a déjà élé constituée en genre distinct, sous le nom de Mitremyces, par Nées d’Esenbeck. V. ce mot. (AD. B.) STEMM AC AN THE. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées , tribu des Carduacées, établi par Cassini sur le Cnicus centau- roides , L., ou Serrât u la cynaroides , D. C. Ce genre paraît être le même que le Hookia de Necker ; mais comme ce dernier correspond égale- ment aux genres Rhaponticum et A/fredia, Cassini a dû rejeter la dé- nomination imposée par Necker. Le Stemmacantha est principalement ca- ractérisé : i° par les appendices des folioles de l’involucre longs et étroits, plus larges cependant que le som- met des folioles qui sont lancéolées- aiguës, coriaces-scaiieuses ; 20 par l’aigrette dont les paillettes intérieu- res sont très-larges inférieurement. Le Stemmacantha cynaroides , Cass., est une Plaute herbacée qui a quel- ques ressemblances avec i’ Artichaut. Sa racine est vivace; sa tige, haute d’environ deux pieds et demi , est dressée , cannelée , simple ou peu ra- meuse, garnie de feuilles très-gran- des, tomenteuses , les inférieures pinnatifides, les supérieures oblon- gues-lancéolées , portant une ou deux calalhides très -grosses, ovoïdes et STE purpurines. Celte Plante croît dans | les Pyrénées. (g.. N.) SI EMMA TES. iss. On a donné ce t nom aux yeux lisses placés au-dessus I de la tête dans certains ordres d in- i sectes. R. Insectes. (a. n.) | STEMMATOPE. mam. V. Pho- que. STEM M A T O S P E R M U M . BOT, j piian. (Palisot-Beauvois.) K. Bambou. STEMMODONTIA. BOT. PHAN'.; Genre de la famille des Sj nanthérées, tribu des Hélianthées, section dès Rudbeckiées, établi par Cassini, dans son article Rudbeckiées du Diction- naire des Sciences naturelles , qui la ainsi caractérisé : involucre campa- nulé, composé de folioles sur deui ou trois rangs , les extérieures oblon- gues - lancéolées , appliquées et co- riaces inférieurement, foliacées au sommet, les intérieures plus courtes, à bords membraneux et frangés. Ré- ceptacle un peu convexe , garni de padlelles. Calathide radiée, dont les (leurs centrales sont nombreuses , ré- gulières, hermaphrodites; |es mai- gmales sur un seul rang, en lan- guettes et femelles. Ovaire un peu comprimé des deux cotés, surmonté d’une aigrette sessde en forme de couronne. La Plante sur laquelle ce genre a été constitué est une Herbe hérissée de poils nombreux, ce qui la rend très-rude au toucher; et 1 au- teur lui a donné en conséquence le nom de Ste/nmodontia scaberrirna. Sa tige est dressée, très-rameuse, divaii- quée, garnie de fouilles rhomboï- dales, dentées ou quelquefois lobées. Les fleurlont la corolle jaune oran- gée. Cette Plante est cultivée au Jar- din du Roi à Paris, mais sans indi- cation d’origine. Cassini présume que le Wedelia hispida de Kunth lui est spécifiquement semblable, et que le ji W. hclianthoides du même auteur est une seconde espèce de ce genre. (G. .n.) STEMODIA. bot. piian. Genre de t* la famille des Scrophulai inées et de la Didynamie Angiospermie , L. , of- K STE STE 6^9 it les caractères suivans : calice -sé profondément en cinq parties les, égales, persistantes; corolle igulière , dont le tube est de la .;ueur du calice, le limbe droit, qu’à deux lèvres , la supérieure e, entière, l’inférieure trilobée; Ire étamines bifides à leur som- , chaque division surmontée me ou deux anthères ; ovaire i ant un style simple et un stig- ee obtus ; capsule ovalc-oblon- ,, à deux loges et à deux valves fées par une cloison étroite, op- e à ces valves, renfermant des ; nés nombreuses et fort petites. , genre est voisin du Capraria , ' ■> il s’en distingue essentiellement hses étamines à filets bifurques. Il erme une quinzaine d’espèces qui t-ssent dans les diverses régions ides du globe. Le Stemodia mari- , L. , qui se trouve aux Antilles i • les terrains inondés par la mer , être considéré comme le type enre. C’est un sous-Arbrisseau à grêles , inclinées ou couchées, uses, à feuilles opposées, ses- ,, lancéolées, denliculées et gla- ,, à fleurs sessiles dans les ais- >; des feuilles supérieures, (g.. N.) EMONA. bot. piian. Loureiro . Cochinch., a, p. 4go) a établi ce nom un genre de la Mona- de Tétrandrie, L. , auquel il a sé les caractères suivans : pé- he corolloïde , à quatre pétales s| lés, dressés, égaux, deux exté- f| s recouvrant obliquement les Ql intérieurs ; quatre étamines dont 1' lets sont semblables aux péta- ¥|-50udés au-dessus de la base et P s sur un réceptacle ; anthères bt res, biloculaires , grandes, ad- n latéralement de chaque côté du fil jusque vers son milieu ; ovaire Cm rimé, arrondi, portant un stig- 'f sessile; baie sphéroïde, unilo- Cl re , polyspci inc. Le Slernona lt isa , Lotir,, est une filante fru- l||jle, grimpante, dépourvue de v fis, à racine tubéreuse, fasciculée, . 7 « • "Viiiv jitiblc, à feuilles ovales, acu- minées , très-entières, opposées, mar- quées de sept nervures. La fleur est jaune rougeâtre , solitaire et pédon- culée dans les aisselles des feuilles. Cette Plante croît sans culture en Cochinchine et en Chine. Ses racines tubéreuses passent pour rafraîchis- santes, et on en conseille l’usage dans les maladies de poitrine. Loureiro cite comme synonyme de cette Plante VUbium po/ypoides de Rempli ( Herb . Amb., liv. 5 , tab. 1 £29) , que Lamarck a décrite dans l’Encyclopédie sous le nom de Canjalat. Wdldenow, éditeur de l’ouvrage de Loureiro , pense que le genre Sternona est extrêmement voisin du Tamus. INous avons beau- coup de raisons pour croire que la Plante en question se rapporte à une espèce d’igname ( Dioscorea ), et peut- être au D . triphylla , L. (g. .N.) STEMONITIS. eot. crypt. ( Lyco - perdacées .) Ce genre , l’un des mieux caractérisés de la tribu des Trichia- cées , comprend quelques espèces dont le péridium se détruit lors de la maturité de la Plante, et laisse à découvert un réseau filamenteux , de même forme que lui, renfermant dans ses intervalles les sporules , et traversé dans son milieu par un axe solide, filiforme, qui s’étend jus- qu’au sommet. Ces Plantes très-peti- tes croissent par groupes ordinaire- ment nombreux Sur les bois morts. Ordinairement le péridium, soutenu sur un pédicel 1 e assez long et très- fin , est cylindrique , oblong; quel- quefois il est ovale ou presque glo- buleux. (ad. b.) ^ * STEMONtJRUS. bot. piian. Genre établi récemment par Blumc {. Bijdr . Flor. ned . Ind., p. 648) qui l’a placé à la suite des Santalacées et l’a ainsi caractérisé : fleurs herma- phrodites , quelquefois dioïques par avortement. Calice court, tiès-entier ou obscurément denté ; corolle à cinq ou rarement à six pétales soudés a la base ; cinq ou rarement six éta- mines hypogyues , à filets alternes avec les pétales, comprimés, munis à leur sommet d’un faisceau de poils , 65o STE à anthères biloculaires , introrses ; ovaire oblong , uniloculaire, renfer- mant deux ovules pendans; stigmate sessile, obtus ; drupe succulente, ombiliquée, à noyau monosperme; graine pourvue d un embryon ren- versé , petit, placé au sommet de l’albumen. Ce genre est composé de quatre espèces nommées S. pancijio- rus , secundiflorus , javanicus et fru- tescens. Ce sont des Arbres ou Ar- brisseaux qui croissent à Java ou dans les îles adjacentes. Les feuilles sont alternes, très - entières ; leurs fleurs sont petites, disposées en épis axillaires. (g. .N.) STENACT1S. bot. pean. Genre de la famille des Syuanthéi ées, pro- posé par Cassini qui le compose de V Eriger on alpinum , L. , et d’autres espèces du même genre, remarqua- bles par leur aigrette double; l’exté- rieure très-coui te, composée de ru- dimens de paillettes sur un seul rang; l’intérieure longue, caduque, composée de poils à peine plumeux et sur un seul rang. Ce genre se dis- tingue à peine du Diplupcippus , du Diplostep fiium et d’autres genres dé- membrés des Erigeron. (g. .N.) STÉN ANTHÈRE. Stenanlhera. bot. tpi AN. R. Brown ( Frodr . FLor. Nov.-Holl. , p. 538) a établi sous ce nom un genre de la famille des Epa- cridées et de la Pentandrie Monogy- nie , L. , auquel il a assigné les ca- ractères suivans : calice accompagné de plusieurs bractées; corolle dont le tube est ventru , du double plus long que le calice, dépourvu à l’in- térieur de faisceaux de poils, le limbe court, étalé, barbu dans sa moitié ; étamines à filets inclus, char- nus, plus larges que les anthères; ovaire à cinq loges ; drupe presque sèche, avec un noyau solide, osseux. Ce genre ne se distingue de 1 ’s/s- troloma, autre genre établi par R. Brown aux dépens des Vintenatia de Cavanilles , que par l’absence des faisceaux de poils à l’intérieur dé la corolle. Il ne renferme qu’une seule espèce, Stenanlhera pinifolia , STE Arbrisseau de la Nouvelle Hollande dressé, à feuilles piquantes, ramas- sées , à fleurs axillaires, droites, ayant le tube écarlate et le limbe jaune verdâtre. Les fleurs ont un disque bypogyne, cyathilorrne et entier. (G. .N.) * STENARRHENA. bot. than. Don , d ans son Prodrome de la flore du Népaul, a établi sous ce nom un genre de la famille des Labiées , au- quel il a imposé les caractères suivans: calice divisé j usqu’à la moitié en cinq découpures ; corolle à deux lèvres, la supérieure en casque , l’inférieure à trois lobes , celui du milieu étant le plus grand ; anthères très-longues, uniloculaires; stigmate bifide. Le Stenarrhena lanata est une Plante herbacée, très-velue , à feuilles pres- que sessiles, lancéolées , aiguës, cré- nelées , rugueuses , blanches et lai- neuses en dessous , à fleurs rouges, disposées en verlicilles espacés et accompagnés de bractées très-en- tières. Cette Plante croît dans le Né- paul. (G.. N.) STENCORE ou STÉNOCORE. Slenocorus. ins. Geoffroy, dans son Histoire des Insectes des environs de Paris , désigna ainsi un genre d'in- sectes coléoptères, composé de di- verses espèces de Cerambyx et Lep- tura de Linné, dont les antenne; sont insérées au-devant des yeux, et non dans une échancrure de ces or- ganes, et dont les étuis vont en se rétrécissant vers le bout. Il le divisa en deux familles , selon que le cor- selet est muni latéralement d un tubercule ou d’une épine, ou qud en est dépourvu. Il plaça dans 1* seconde les Coléoptères du genre Dunacia. Quelques espèces de 1* première famille, à afiteunes propi»' tionnellcmenl plus courtes, à cor- selet armé de deux fortes épines, formèrent ensuite, dans le Systems de Fabricius , sou genre lîhagi u#> et les autres Slencores, à l’cxcept® des Donacies , celui de Leptura • M* d’autres Coléoptères de la même 1®' mille , celle des Longicornes, et don STE iractères génériques lui parais- L ambigus , fureut réunis par lui une sui te de magasin, auquel il qua la dénomination commune d Sitenocorus. C’est une réunion d èces appartenant à quatre ou genres différens. Les Stencores eoff’roy devinrent pour Degéer jeplures. Olivier le suivit, à cela qu’il sépara de ce genre les î :es composant celui de Rhagium abricius, et qu’il remplaça ce il ier nom par celui de Stencore. [ruait à désirer que l’on rejetât il à-fait cette désignation , em- [ Il ée dans tant de sens divers, et ce que nous avons fait dans la 'elle édition du Règne Animal uvier. Les Longicornes, formant, le Catalogue des Coléoptères de an, le genre Stenocorus , sont nous des Acanlhoptères. Les es de la plupart de ces Insectes minent chacune par une ou deux es; telle est l’origine de celle minaliou. Les antennes, insérées une échancrure des yeux, tou- >> longues et sétacées, sont corn- es, dans les mâles au moins , de r,e articles, se terminant, dans ,us grand nombre, par une ou : petites dents ou épines, et bar- dans d’autres. La tête est pen- en avant et non verticale. Les es sont petiis, avec le dernier le un peu plus gros; les labiaux plus courts que les maxillaires. ;orselet est souvent inégal, tu- uleux ou épineux latéralement, élytres de plusieurs espèces of- t quelques taches jaunes , dis— ■es. par paires. L’Amérique méri- :iale et les Antilles sont les con- 5 les plus riches en Insectes de enre. Germai- (Jnsect. Spec. Nuv. , o5) , qui en fait une division de i de Cerarnbyx , en a décrit dix velles espèces. V. pour les autres Catalogue précité de Dejean , et nt aux autres genres confondus Fabricius avec celui de Stenoco- les articles ColobothÉe , Des- ère, Vesperus et Ljepturètes. (LA.T.) STE 63 1 ST LINE. Ste/uis. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères pentamères , famille des Brachélytres , section des Longipalpes , que nous avons séparé de celui de Pédère , avec lequel il avait d abord été confondu par Fabri- cius et ensuite par Olivier. Il s’en éloigne à raison des antennes insérées près du bord interne des yeux, ter- minées en une massue de trois articles, et par la grosseur de ces derniers or- ganes. Ces Insectes fréquentent les iieux humides ou les bords des ruis- seaux , sont tous de très- petite taille , de couleur noire , et souvent garnis d’un court duvet soyeux et luisant. On en a décrit une vingtaine d’es- pèces , toutes propres à l’Europe. L’une des plus remarquables est le Stène a deux points , S. z-guttatus ,• Panz. , Fana. Insect. germ . , Xi , 17. Elle est noire , très-pouctuée , avec des poils argentés, une excavation sur le front , faiblement carenée , et un point roussâtre près de l’extrémité de chaque élytre. V. pour les autres, Gravenhorsl, Paykull et Gyllenhal. . . (lat.) STENELYTRES. Stenelytra. ins. Famille de l’ordre des Coléoptères , section des Hétéromères , établie par Latreille, et renfermant des Insectes placés par Linné dans ses genres Tenebrio , Necydalis , Cerarnbyx et Cant/iaris. Les antennes des Sténé- lytres sont filiformes ou sétacées, et jamais grenues ni pei foliées , ce qui les distingue des Taxicornes , et leur extrémité, dans le plus grand nom- bre, n’est point épaissie. Leur corps est le plus souvent oblong, carré en dessus, avec les pieds allongés; les mâles, aux antennes et à la gran- deur près, ressemblent aux femelles. Latreille, dans la première édition du Règne Animal, avait réuni les Slénélytres dans un seul grand genre, celui d’Hélops ; mais dans la seconde édition du même ouvrage , il dit que l’anatomie , tant intérieure qu’extérieure , indique qu’on peut partager cette famille en cinq tribus se rattachant à autant de genres, sa- voir : les Hélops, les Cistèles et les 63 a STE Dircées de Fahricius ; les OEdémères et les Myctères d’Olivier. Nous sa- vons de Léon Dufour, dit-il, qu’à l’égard des vaisseaux biliaires, dont l’insertion est cœcale , ou celle des postérieurs, cette insertion ne s’effec- tue pas dans les deux derniers gen- res, comme dans les premiers et les autres Héléromères piécédens, par un tronc commun, mais par trois conduits, dont l’un simple, le se- cond bifide, et le troisième à trois branches. Les OEdémères lui ont offert des vaisseaux salivaires; leur tête est plus ou moins rétrécie et prolongée antérieurement en forme de museau , et le pénultième article des tarses est toujours bilobé , carac- tères qui semblent rapprocher ces Insectes des Coléoptères rhyncho- phores. Sous le rapport du canal digestif et de plusieurs autres con- sidérations , les Hélops et les Cislèles avoisinent les Ténébrions; mais les Cistèles ont le ventricule chylifique lisse, les mandibules entières, et vivent généralement sur les fleurs ou les feuilles, ce qui les distingue des Hélops. La plupart des Dircées ont la faculté de sauter , et le pénultième article de leurs tarses, ou de quel- ques-uns au moins , est bifide ; quel- ques-uns vivent dans les champi- gnons , les autres dans le vieux bois. Ces Insectes se lient d’une part avec les Hélops, et de l’autre avec les OEdémères, et encore mieux avec les Nothus , sous-genre de la même tribu. Ce sont ces considérations qui ont engagé le célèbre entomologiste que nous citons, à partager sa fa- mille des Sténélytres en cinq tribus réparties dans deux grandes divi- sions ainsi qu’il suit : I. Antennes rapprochées des yeux; tête point prolongée en manière de trompe, et terminée au plus en un museau fort court. Les tribus des Hélopiens, Cistk- X.IDES , Serropalpides (Sécuripalpcs, Fam. nat.), OEdemerites. F . ces mots à leurs lettres ou au Supplé- ment. II. Tête notablement prolongée en STE devant , sous la forme d’un museauG allongé ou d’une trompe aplatie ,t i portant à sa base et en avant desif yeux qui sont toujours entiers oui r sans échancrure, et les antennes. Tribu des Riiynchostoaies. V. cet r mot. (g.) r * STÉNÉOSAUPiE. S/eneosaurhs. j REPT. foss, Genre de la famille des t Crocodiliens , nouvellement établi!' par Geoffroy Saint-Hilaire ( Mém. du i Mus. T. xii ), et qui comprend les i deux Reptiles fossiles précédemment! connus sous le nom de Gavials de i Hou fleur ( Crocodile). Ces espèces \ ressemblent aux Gavials par la Ion- i gueur de leur museau , et par les i formes générales de leur crâne, mais ; elles présentent, d’après le travail i de Geoffroy Saint-Hilaire, quelques caractères qui leur sont propres, i et peuvent motiver leur séparation générique. Les yeux ont dû être d’une ! grandeur démesurée , et , de plus , se trouver placés non sur le haut du crâne , mais sur ses parties latérales. ! Le crâne est très-rétréci dans la région temporale, et la partie rétrécie se : termine en haut par une crête aiguë. Les ailes qccipitalessontplus relevées, ; et le frontal, assez large, diffère d’une manière remarquable par la foi me du ; frontal des Crocodiles, et de celui des J Teleosaurus [F. ce mot). Les deux es- pèces que l’on appelait en commun Gavials de Honflcur, ont été distin- j guées par Geoffroy Saint-Hilaire, d’a- près la proportion de leur museau, sous le nom de Steneosaurus rostro - major et Steneosaurus rostro- minor. (IS. G. ST.-H.) STENGELIA.bot. phan. (Nfecker.) Syn. de Mouriria d’Aublet. (a. R-) . STÉNÜCARPE. bot. phan. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, L. , établi par R. Brown ( Linn . Trans . , io , p. 201) qui Ta ainsi caractérisé : périanthe irrégulier à folioles, distinctes , dis- posées du même côté ; étamines logées dans les cavités des sommets des fo- lioles; glande hypogyne unique, se- mi-annulaire; ovaire pcdicellé, poly- STE erme ; style caduc; stigmate obli- ge, orbiculé- dilaté , un peu plan; llicule linéaire; graines ailées à la ise. Le même genre avait été proposé ir Kniglil et Salisbury sous le nom Cybelc ; mais le caractère que ces iteurs lui avaient assigné était er- né quant à la structure des graines l’ils avaient décrites comme ailées sommet et non à la base. ~L’Em- y.thrium umbellatum. de l’herbier de uks et Forster en était le type. R. own en a publié une nouvelle es- ce de la Nouvelle-Hollande sous le m de Stenocarpus salignus. Ces antes sont des arbustes très-glabres, feuilles alternes très-entières , à urs jaunâtres , en ombelles axil- nes ou terminales, et pédonculés. [j^TENOCÉPHALE. Stenocephalus. >. Dans notre ouvrage sur les Fa- Ues naturelles du Règne Animal, 4ai) , nous avons désigné ainsi un luveau genre delà famille des Géo- ises , ayant pour type le Coreus gax de Fabricius. La tête est jitc, cvlindracée , avancée et ré- cie en pointe; les deux articles in- i.eurs des antennes, dont le pre- :r beaucoup plus épais, sont les s longs de tous. Tels sont les ca- ères qui distinguent ce genre du cèdent et de quelques autres ana- ues. (lat.) TENOCERUS. ins. Genre de >ransonites établi par Schœnherr. RllYNCHGPHORES. (g.) STÉNOCHIE. Stenochia. ins. ire de l’ordre des Coléoptères , ion des Hétéromères , famille des léiytres, tribu des Hélopiens , )li par Kirby dans les Transac- s rie la Société Linnéentie de (1res, et que Latreille réunit ftl-gne Animal, nouv. édit.) au genre mgylie de Kirby. Les caractères l'auteur assigne au genre Sté— lie sont : labre transversal , ar- li à son extrémité; mâchoires irles à leur base ; tous les palpes ît leur dernier article peu com- ié , presque triangulaire; men- STE 633 tonpresqu’en trapèze, son disque un peu élevé; antennes plus grosses à leur extrémité, le dernier article oblong ; corps linéaire , étroit. Ce genre renferme plusieurs espèces propres à l’Amérique méridionale; nous citerons parmi elles : La Sténochie rufipède, Steno- c/i/a rujipes , Kirby , Trans. Linn. , Century oflns., vol. 12, pl. 22, fig. 5. Longue de huit lignes, verdâtre, bleue en dessus; élytres ayant deux bandes jaunes réunies au bord exté- rieur ; antennes et pâtes rousses. On la trouve au Brésil. (g.) STENOCHILUS. bot. pii an. Genre de la famille des Myoporinées, établi par R. Brown ( Prod . FL. Nov.-FIoll., j. Siy) qui l’a ainsi caractérisé : ca- ice quinquéparti ; corolle ringente ; a lèvre supérieure dressée, quadri- fide , l’inférieure indivise, étroite, renversée; étamines didynames sail- lantes; ovaire à quatre loges mono- spermes ; stigmate obtus, indivis; baie drupacée quadriloculaire ; graines so- litaires. Ce genre est voisin du Bontia; mais il eu diffère par quelques carac- tères dans la corolle, le stigmate et le fruit. Il se compose de deux ou trois espèces qui croissent sur la côte aus- trale de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Arbrisseaux glabres ( S. glaber) ou revêtus d’un duvet fin cendré ( S. longifolius ) , à feuilles al- ternes , souvent entières, sans ner- vures apparentes. Les fleurs sont purpurines ou jaunâtres , solitaires au sommet de pédoncules, dépourvues de bractées. (g. .N.) * STENOCIONOPS. crust. Genre de l’ordre des Décapodes , famille des Brachyures , tribu des Triangulaires, établi par Leach et adopté par La- treille ( Règne Animal , nouv. édit.) qui le caractérise ainsi : pédicules oculaires, longs, grêles, et très- saillans hors de leurs fossettes; ser- res avancées, ayant au plus le dou- ble de la longueur du corps; lon- gueur des pieds les plus longs , les seconds n'excédant guère celle du test , mesuré depuis les yeux jusqu’à 634 STE l’origine de la queue; dessous des ST! tarses épineux ou cdté. Ce genre diffère de tous les autres genres de la tribu , parce qu’ils n’ont pas les pédicules oculaires grêles, longs et très -saillans bois de leurs fossettes, et par d’autres caractères tirés de la longueur et de la forme île leurs pales. Le type de ce genre est le C ancer ceruicornis, i/vni , 2 , de l’Ile- de-France. Latreille, dans une note du Règne Animal , observe que Des- marest s’est tiompé en citant, flans ses Considérations générales sur les Crust. , p. j 5 3 , pour type de ce genre , le Maia T au rus de Lainarck. (G.) STËNOCORE. ins. V. Stencore. STENOCORYNUS. TNS. Genre de Cha ransonites établi par Scbœnherr. V. Riiynchophores. (g.) * STÉNODÈRE. Stenoderus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tétramères , famille des Longicornes, tribu des Leplurètes, proposé d’abord par Dejean dans le Catalogue de sa belle Collection, et établi avec ses caractères génériques par Lepelletier de Sainl-Faygeau et Serville dans l’Encyclopédie, et par Latreille dans la nouvelle édition du Règne Animal. Les caractères assi- gnés à ce genre sont : antennes rap- prochées l’une de l’autre à leur in- sertion qui a lieu hors des yeux, longues, ayant le premier article aussi long au moins que la tête; la- bre saillant, tronqué carrément en devant; mandibules courtes, assez fortes, sans dentelures remarquables, mousses à leur extrémité; palpes presque égaux , saillans ; les maxil- laires de quatre articles , les trois premiers petits, très-courts; le der- nier un peu plus gros et un peu plus long, ovale , tronqué à son sommet; les ^labiauxj de trois articles fort courts, le terminal à peu près con- forme comme celui des maxillaires; tête rétrécie en manière de cou im- médiatement après les yeux ; cha- peron arrondi antérieurement; yeux globuleux, entiers ; corps long , étroit et presque linéaire; corselet plus étroit que les élytres, rétréci anté- rieurement et à sa partie postérieure, inégal en dessus , un peu rentlé sur les côtés et nautique; écusson ar- rondi postérieurement ; élytres pres- que linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité , recouvrant les ailes et la totalité de l’abdomen; pâ- tes de longueur moyenne. Ce genre, fo rmé sur trois ou quatre espèces propres au Brésil, se distingue faci- lement des Lepiures , parce que celles-ci ont la tête rétrécie brus- quement et immédiatement derrière les yeux. Les Toxotes en diffèrent par la forme du corps et par leurs antennes dont le premier article est beaucoup plus court que la tête. Enfin les genres Rhagie et Rham- nusie s’en éloignent par leurs an- tennes qui sont plus courtes que le corps. Nous citerons, avec Latreille, comme type de ce genre le Leptura cerarnbuides , Kirby , Linn. Trans ., xii, xxiii, 2; le Cerambyx abbre - vint us de Fabricius et le Slenoconts suturalis d’Olivier appartiennent à ce genre. (G.) STÉNODERME. Stenoderma. mam. ( Geoffroy Saint-Hilaire. ) Sous-genre de Chauve-Souris insectivores. F. Vespertilion. (is. g. st.-h.) STÉNOGLOSSE. Stenog/ossuM bot. phan. Genre de ia famille des Orchidées , tribu des Malaxidées, établi par le professeur Kunth [in Hurnb. nov. gen. , 1 , p. 556 , t. 87), et auquel il donne les caractères sui- vans : les fleurs sont renversées ; les divisions calicinales sont dressées et rapprochées; les trois extérieures son! à peu près égales, la supérieure , qui est inférieure par le renversement de la fleur , est un peu' plus petite el concave ; les deux intérieures la té*' raies sont plus étroites , mais de # même longueur que les externes; <* labelle est supérieur; il est très-petit» entier , longuement onguiculé à •'* hase qui va se souder an gynoslèniCi lequel est disposé en forme d urcéojB l’anthère est terminale , operculiiof' r- I" : I p: frf Pl Phc *«l II STE , et contient quatre masses poil i- , ues , solides et sans caudicule. Le noglossum coriophorum , Kunlh , . c/7., est unePlanleparasite, pour- e'ï d’une tige feuillée , simple; les i illes sont alternes , striées , émar- ées au sommet, et les tleurs for- nt un épi terminal. Elle a été uvée par Humboldt et Bonpland i ïs les vallées humides des Andesde NYouvelle-Grenade. (a. r.) '3TÉNOGYNE. bot. phan. Genre ! la famille des Synanthérées, pro- ; é par Cassini (Dict. des Sc. nal. , . 5o , p. 491) sur une Plante du cap Bonne-Espérance qui a les plus . uds rapports avec 1 ’Eriocephalus. ai caractère distinctif consiste en ce ea les fleurs femelles sont petites , . ries, étroites, tubuleuses et occul- Cassini a imposé cinq à six noms terens à ce même genre, savoir : ’.rogyne , Brachigyne, Sténogyne , 1 honogyne ou Solénogyne, et Cryp- syne : quoiqu’il lui semble indiffé- itt qu’on adopte de piéférence tel I tel de ces noms , il s’est servi habi- llement du dernier. (G. .N.) ' TÉNOLOPIIE. Stenolophus. ins. .gler a formé avec certains Insectes i ioptères de la famille des Carnas- i s, des Harpales de Bonelli, n’ayant int de dent au milieu de l’écnan- | re du menton , deux nouveaux i res , Ophonus et Stenolophus , mais s en assigner les caractères dis- ;tifs. Les espèces du premier ne is ont paru s’éloigner des Harpales : prement dits que par l’absence fie e dent, la ponctuation de leurs I res, et en ce que 1rs articles dilatés quatre tarses antérieurs des mâles t garnis en dessous de poils nom- ux et serrés, composant unecspèce orosse ; le pénultième article est ier; le dernier des palpes est tron- ou très-obtus , comme d’orui- re. Les autres Harpales à échan- ge du menton simple et ne prê- tant point d’ailleurs cet ensemble 'Caractères propre aux Ophones , tient dans le genre Sténolopbe. s dans la partie entomologique de STE 635 la nouvelle édition du Règne Animal de Cuvier , nous restreignons cette coupe aux espèces dont les mâles ont, comme dans le Carabus Vciporariorum de Fabricius , le pénultième article des quatre tarses antérieurs au moins bilobé. Dans les autres Slénolopbes , tels que ceux qu’on a nommés ves- pertinus, meridianus , et confondus à tort, par quelques entomologistes, avec les Tréchus, les mêmes tarses sont très - peu dilatés , et composés d’articles qui, à l’exception du der- nier, sont petits, arrondis et entiers. Le dernier des maxillaires est ordi- nairement plus aminci au bout que dans les Harpales précédens, souvent même assez aigu, comme dans les Tréchus , mais sans former avec le précédent un corps commun ou une petite massue ovalaire. Les Sténolo- phes de cette division composeront un nouveau genre que nous appel- lerons Acupaxte. (lat.) STÉNOLOPHE. Stenolophus. bot. phan. Cassini , dans le Dictionnaire der> Sciences naturelles , propose ce nom pour un genre de Synanthérées formé aux dépens des Centaurea de Linné, et qui aurait pour type le C. Phrygia. Il avait admis le genre Lep- teranthus de Necker qui est fondé sur la même Plante ; mais comme ce genre , tel que Nccker le caractérise , en comprend d’autres qui, selon Cas- sini , offrent des caractères sufîisans pour être distingués , il pense que le nom de Stenolophus est plus conve- nable en ce que , signifiant crête étroite , c’est-à-dire appendices des folioles de l’involucre étroits, il ex- prime le vrai caractère du genre. (G. .N.) * STENOMESSON. bot. phan. Genre de la famille des Amaryll idées, proposé par W. Herbert (Bot.Magaz., n. 2606) aux dépens de quelques es- pèces de Pancralium des auteurs, et ca- ractérisé principalcmcn l parle t ube du périanthe qui est un peu resserré et commeétranglé vers son milieu, renflé vers son extrémité. Le même genre a été reproduit plus lard dans le Botanica,l 636 STE Register sous le nom de Chrysophiala. Les Pancratiurn coccineurn et jlavurn de la Flore du Pérou rentrent dans ce genre , qui se compose d’espèces américaines d’un aspect agréable , et dont quelques-unes sont cultivées dans les serres des jardins d’Europe. (G. .N.) STENOPE ou STENOPS. Stenopus. cuust . Leach donnait ce nom à un genre de la tribu des Triangulaires , qui est le même que celui auquel La- marck a donné le nom de Leptope. V. ce mot. (g.) STENOPETALUM. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères , tribu des Camélinées , établi par R. Brown , et publié par De Candolle ( Systema V egetabilium r □ , p . 5 1 a ) qui l’a ainsi caractérisé : calice in- connu ; pétales étroits; étamines in- connues ; siiicule ellipsoïde , compri- mée, surmontée d’un stigmate sessde, court et punctiforme, munie d’une cloison membraneuse, elliptique dans son plus grand diamètre ; à valves un peu concaves , parallèles à la cloison et déhiscentes ; graines sur deux rangées dans chaque loge , très- petites , presque ovées , à cotylédons ovés , convexes en dessous et incotn- bans. Ce genre a la siiicule du Draba , mais le port de la Plante ainsi que les caractères tirés de la structure des cotylédons le rapprochent du Carne- lina , dont il se distingue néanmoins par ses valves beaucoup moins con- caves et par son stigmate sessile. Le Stenopetalum lineare est une Herbe haute d'environ un pied , annuelle , glabre, dont la tige est très-grêle, pas plus grosse qu’une soie de cochon , munie de feuilles longues, linéaires. CettePlante croît sur la côte australe de la Nouvelle-Hollande. (g. .N.) STENOPS. MAM. ( Illiger. ) V. Loris. STÊNOPTËRE. Stenopterus. ins. Illiger nomme ainsi un genre de l’ordre des Coléoptères , de la famille des Longicornes, comprenant toutes les espèces de celui de Nécydale d’O- STE livier , dont les élytres, presque de longueur ordinaire, vont en se ré- trécissant vers le bout ou sont subu- lées. Ce sont des Nécydales pour Fa- bricius, et dont la plus commune en Europe est celle qu’il nomme rufa, et que Geoffroy appelle Leplure à étuis étranglés. Le corps est noir, avec les antennes fauves; l’écusson blanchâtre; les élytres roussâtres et des taches blanches sur les côtés de la poitrine et de l’abdomen; le pre- mier article des antennes, quelque- I fois aussi l’extrémité des suivans , la base, le bord extérieur et l’extrémité des élytres sont noirs. On trouve en Provence uue espèce ( atra , Fabr. ) très-voisine de la précédente, mais presque entièrement noire. L’Améri- que méridionale en fournit quelques autres , remarquables par leurs an- tennes fortement comprimées et den- tées en scie , ainsi que par le renfle- ment de leurs cuisses. Le docteur Kliig en a représenté ( Entom. Bras.) quelques-unes. V. les articles Mo- lorque et Nécydale. (lat.) | STÉNOPTËRES ou ANGUSTI- PENNES. ins. Duméril , dans sa Zoologie Analytique, désigne ainsi une famille d’insectes Coléoptères, section des Hétéromères, et qu’il ca- ractérise ainsi : élytres dures , rétré- cies; antennes filiformes, souvent dentées. Il la compose des genres Sitaride, OEdémèrc , Nécydale , Ri- piphore , Mordelle et Auaspe; ils ap- partiennent, selon nous, à trois pe- tites familles. Celui auquel il conserve le nom de Nécydale nous paraît être le même que celui de Dytilus de Fischer. (lat.)., ST Ë N O RH Y NQ UE . Slenorhyn- c/ius. MAM. Nom du genre créé par F. Cuvier aux dépens des P/ioca pour recevoir le Phoque leptonyx. A . S TB* noriiynque au mot Phoque de ce Dictionnaire, T. xiii , p. 4oj. .9 (LESS.) ST É N O R 1 1 Y N QUE. S/ en o rhy n ch us. i n s. Schœnherr a donné ce nom a un genre de Rhynchophores , établi au* dépens des Broutes , et n’en diflérant STE e par la tète qui est fixée au cor- et , presque immédiatement après yeux , sans rétrécissement posté- ur et graduel , tandis que , dans les iis Brentes, elle a un étranglement une espèce de cou avant de se udre au corselet. Latreille avait jplé ce genre dans les familles na- elles, mais il l’a réuni à ses Brentes ras la nouvelle édition du Règne limai. V. Brente. (g.) TÉNORH YNQUE. Stenorhynchus. ;;st. Genre de l’ordre des Déca- les, famille des Brachyures, tribu Triangulaires, établi parLamarck dopté par Latreille (Fam. nat. du Anim., et Règ. Anim., nouv. t.). Ce genre correspond enlière- uat au genre Macropodia de Leach , (■•i une partiedu genreMacropode de t reille (Règ. Anim. , anc. édit.) , et i caractères sont : antennes exté- » ires distantes, ayant la moitié de i ongueur du corps , sétacées , in- : *es en avant des yeux sur les côtés rrostre ; leur second article étant • s Ibis plus long que le premier; Ils - mâchoires extérieurs ayant • second article étroit à la base, té à l’extrémité du côté interne, e troisième ovalaire, allongé et ucoup plus étroit ; espace du. des- > du rostre, compris entre la che et la naissance des antennes irbouche , Latreille), plus long large, allant en se rétrécissant le haut; serres égales, grandes, ain allongée et comprimée , avec orps de moitié moins long ; celles mâles deux fois aussi longues que Iorps ; les autres pâtes grandes , >es et filiformes, celles de la se- le paiie ayant trois fois la lon- ir de J’Animai ; carapace triau- ira, avec ses légions branchiales -à-fait postérieures et bombées , inuant graduellement de largeur avant jusqu’à l’extrémité d’un é assez long qui est fendu dans milieu; yeux écartés, subréni- ! les, beaucoup plus gros que leur ) meule , non susceptibles d’être t és dans les orbites. Les Crustacés STE 637 de ce genre ont beaucoup de ressem- blance avec les fnaclius et avec les Lcptopodies ; Latreille les avait même réunis à ce dernier genre (Règ. Anim., anc. édit.) : ils s’en distinguent par la longueur du rostre, et parce que ce rostre est entier dans les Leplopodies ; les Inachus en sont séparés suffisam- ment par un rostre court, arrondi , par leurs antennes plus longues que ce rostre, et surtout par leur sur- bouche qui est transversale , c’est-à- dire plus longue que large. Les yeux des Inachus sont rétractiles, ce qui les distingue encore des Sténorhy nques ; les Camposcies et les Pactoles en sont distingués par la forme de leur corps qui est moins allongé, par leurs pâtes et par la composition des feuillets de l’abdomen. Enfin les Maias, les Par- thenopes et autres genres voisins s’en éloignent par la forme de leurs pieds , mâchoires extérieures , qui ont le ti oisième article presquecarré, échan- cré ou tronqué obliquement à son extrémité interne et supérieure, tandis qu’il est en forme de triangle renversé ou d’ovale rétréci inférieurement dans les genres précédens. Le genre Sté- norhynque renferme peu d'espèces ; leur port est remarquable à cause de leurs longues pâtes qui les font res- sembler à des Faucheurs ; nous cite- rons : Le Sténorhynque faucheur, S. P/ialangium , Lat. ; Macropodia Pha- Langium , Leach , Desm. (art. Mala- costracés du Dict. des Sc. nat. , et Consul, gén. sur les Crust. , pl. 25, fig. 3 ) ; Macropus longiroslris , Lat. ; Cancer Dodecos , L. , Syst. nat.; 1/iachus longiros/ris , Fabr. , Rondel. (Ilist. des Poissons, liv. x.i , chap, 24), Seba (Mus., T. ni, tab. 20, n. i5) ; il a un peu plus d’un pouce de long depuis la base de la carapace jusqu’à l’extrémité du rostre , qui a à peu près le tiers de la longueur du corps, et est bifide à l’extrémité cl sillonné dans toute sa longueur en dessus. On en trouve sur les côtes de l’Océan et dans la Méditerranée. (g.) * ST E N O R RH Y N CHO S. uor. 58 STE STE PHA.N. Sprengel ( Syst. Veget. , 5 , p. 709) a adopte le genre d’Orchidées indiqué sous ce nom par Richard , et qui comprend plusieurs Neotlia de Swarlz et des auteurs qui ont écrit sur les Plantes d’Amérique. Ces Plan- tes croissent dans les Antilles et sur le continent de l’Amérique méridio- nale ; les plus remarquables sont les Neotlia speciosa, orc/iioides , flaua et calcarata. Voici le caractère essentiel assigne à ce genre : périanthe dont les trois sépales supérieurs sont con- nivens , les deux inférieurs gibbeux à la base, recouvrant le labelle qui est en sac acuminé et sillonné ; gynos- tèine court, ayant le roslelle avancé; loges de Panthère allongées, (g. .N.) STENOSIS. ins. Herbst désigne ainsi le genre auquel Latreille a donné le nom de Tagéuie. V. ce mot. (G-) STENOSOME. Stenosoma. crust. Genre de l'ordre deslsopodes , section des Idoléides ( Latr. , Règ. Anitn. , nouv. édit.), établi par Leach aux dépens du genre Idotée de Fabiicius et Latreille , et n’en différant que par la forme linéaire du corps cl la lon- gueur des antennes qui surpasse la moitié de celle du corps. Les mœurs et l’organisation ne différant pas au- trement des Idotées , nous renvoyons •à ce mot pour les autres détails des- criptifs , en nous contentant de dire que les Idotées et les Slénosomes dif- fèrent du troisième genre composant la section des Idoléides , les Arctures, parce que ceux-ci ont les seconds et troisièmes pieds dirigés en avant et terminés par un long article barbu •et mutique , ou faiblement onguiculé, ce qui n’a pas lieu chez les deux autres genres qui ont tous les pieds identi- ques. Leach divise le genre Slénosoine en deux sections, ainsi qu’il suit -, I. Côtés du second segment du •corps et des suivons ayant l'appa- rence d’une petite articulation. Le Sténosome linéaire, Slcrio- suma lineare , Leach; Uesin., Cous., etc. T. xlvi, p. 12; Oniscus linearis, Pennaut ; ldotea linearis, Latr., Fabr. La longueur de son corps varie 1 depuis un pouce jusqu’à deux;ellei est d’un brun noirâtre en dessus, et r blanchâtre sur les côtés. On la trouve l sur les côtes de l’Océan. IL Pas de traces d’articulations ( sur les côtés des segmens du corps. Le Stênosome hectique, Sténo- \ sorna hecticum, Leach; Oniscus hec- I ticus, Pallas , Spec. Zool. , fasc. g,| tab. 4, fig. 10, a à d; ldotea vin-\ dissi/na , Risso , Crust. , p. 1 36 , tab. I 3 , fig. 8. Long d’un pouce à uat pouce et demi, d'un vert brillant. On le trouve dans les moyennes pro-i fondeurs de la Méditerranée, à Pvice, | Toulon , etc. (g.) : STÉNOSTOME. Stenostoma. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille «les Stéuélylres , tribu des Rhynebos- tomes, établi par Latreille aux dépens du genre Leplure de Fabricius , et ayant pour caractères : corps mou, allongé et étroit ; tête prolongée en devant en forme de museau aplati, un peu rétréci antérieurement; yeux peu saillans ; antennes filiformes, in- sérées au-delà des yeux sur le mu- seau , composées de onze articles cylindro-coniques , le dernier seul ovale, allongé, pointu à son extrémité; labre avancé, presque carré, un peu rétréci à sa partie antérieure; mandi- bules bifides , allongées; mâchoires longues; dernier article des palpes cylindrique; palpes maxillaires fort longs; lèvre allongée; corselet al- longé, presque cylindrique, un peu déprimé; élytres molles, recouvrant les ailes et l’abdomen ; pâtes de Ion gueur moyenne ; jambes in terme- diaireset postérieur esun peu arquées; tarses longs , leur pénultième article bifide; tarses postérieurs ayant leu> premier article aussi long que j trois autres réunis. Les Sténosiomes vivent sur les fleurs comme les Myc- tères ; ces derniers en diffèrent parce que leur corps est ovoïde, de con sistance solide avec le corselet péziforme. Les Rhynosimcs en sont éloignés par leurs antennes qui sou STE fini nées en une massue allongée, n connaît deux especes de Sténos- mies ; celle qui habite l’Afrique et s parties chaudes de l’Europe est : La Sténostom'e rostrée, Stenos- ma rostrata , Lat. , Nouv. Dict. d’iiis. it. ; Le p titra rostrata , Fabr. ; Æde- .era rostrata , Lat., Gen. Crust. et is.; Charpentier, Ho ras Eut. , tx , : Longue de quatre lignes, verte, lie a été prise sur les côtes de l’île i ; Noii moutiers par notre collabora- nt- Audouin. L’autre espèce a été mimée Slenostoma variegata par crmar, Eut. Ins. spec. nov. , p. 167. Ile se trouve en Portugal. (g.) ’* STENOSTOMUM. bot. phan. taertner fils (Carpo/og. , p. 6g) a abli sous ce nom un genre de la 1 mille des Rubiacées et qui a pour ;pe le Laugieria lucida de Swartz, : uni par quelques auteurs au Gnet- rda. Ce genre qui, dans la planche lia de l’ouvrage cité, porte le nom ■ Sturmia, n’a pas été généralement opté. V. Guettarde et Lvu- IÉRIE. (G. .N.) STÉNOSTRÊM E . Stenostrema. roLL. D’après les caractères fort in- 1 inplels que Rafinesque (Journ. de iys., 1819, ta li. 88, pl. 4 2 A ) assigne ce genre, et surtout d'après sa L ;ure , nous pouvons le regarder uime inutile , car il est le même ie celui nommé Carocolle par La- -irck ; et nous avons vu à l’article rÎEtCE combien ce genre lui-même uit peu nécessaire. (d..h.) STENTOR, mam. V. Hurleurs . mot Sapajou. 'SPENYO. crust. Genre proposé r Rafinesque qui n’en a pas publié u caractères. (o.) .''STÉPHANE. Stepkanus. ins. Gen- de l’oidre des Hyménoptères, de la mille des Pupivoi es , tribu des Ich- umonides, établi par Jurine sous e dénomination signifiant en grec uronne , l’espèce qu’il mentionne toutes les autres qui nous sont con- ics , ayant sur la lê'e de petits tu- rcules , disposés presque circulai- STE 6S9 rement. Ce genre appartient à la divi- sion des Ichneumonides dont les pal- pes maxillaires ont cinq articles très- inégaux , et les labiaux quatre; une tête arrondie ou presque globuleuse; des mandibules rétrécies en pointe, sans dentelures bien distinctes; un thorax allongé et de niveau à son ex- trémité postérieure avec la base de l’abdomen; une tanière longue et saillante; le nombre des cellules cu- bitales qui n’est que de deux , le ren- flement et les dentelures des cuisses postérieures, signalent parfaitement, ces Insectes rangés par Fabricius dans les genres Bracon et Ptmpla. Le Stéphane couronné , Stepha- nus coronati/s ( Bracon serrator , Fabr.) de J u l ine, se trouve, ainsi que les Xorides et les Helcons , sur les troncs des arbres, sur ceux qu’on a coupés et inis en pièces , etc. Lepelle- tier et Serville ont exposé en détail ( Encycl. mélhod. ) les caractères de ce genre, et décrit deux nouvelles es- pèces qui sont toutes les deux du Bré- sil. lies Indes-Orientales en fournis- sent une autre, la Pirnp/a coronator de Fabricius. L’Amérique septen- trionale en possède aussi quelques- unes. (lat.) STEPHANIA. bot. phan. Deux genres ont reçu ce nom , l’un établi par Loureiro dans sa Flore de Cochin- chine , l’autre par Willdenow qui l’a formé aux dépens des Capparis.Ce dernier a été adopté par De Candolle, qui probablement aura considéré le genre de Loureiro comme un dou- ble emploi d’un genre déjà établi;- néanmoins Sprengel a maintenu le nom de Step/iania pour le genre de Loureiro, et a nommé Slerip/iorna le genre de Willdenow. Ces changemens n’ayant pas encore reçu la sanction des botanistes, nous allons exposer successivement la description des deux Step/iania en attendant que leur histoire soit complètement éclaircie. Le Step/iania établi par Loureiro ( Fl. Coc hindi. , a , p. 746 ) appartient à la Diœcie Monandrie, et offre pour caractères essentiels : de- fleurs indicé fiio STE et des fleurs femelles sur des Plantes séparées. Les unes et les autres ont un périanthe simple à six folioles un peu aiguës; les mâles sont munies d'un nectaire triphylle et d’un filet couronné par une anthère circulaire; les femelles ont un ovaire su père, surmonté d’un stigmate sessile et dressé. Deux espèces , qui croissent à la Cochinchine , ont été décrites par l’auteur sous les noms de Stephania rotunda et S. longa. Ce sont des Ar- bustes grimpans , à feuilles pellées et à fleurs disposées en ombelles com- posées ou en capitules latéraux. Le genre Stephania , établi par Willdenow('S/e/,^j/m/7za de Sprengel), est placé dans la famille des Cappa- ridées , et présente, selon De Can- dolle ( Prodrom. Syst. Veget. , i , p. 253 ) les caractères essentiels suiyans: calice campanule, bilobé; corolle à quatre pétales ; torus petit; six éta- mines; ovaire stipilé, oblong. Ce genre se compose de deux espèces ( S. cleornoides ou Capparis paradox a , Jacq. , Horl. Sckœnbr. , tab. 3 ; et roie qu’elles avaient adroitement ic ; mais cette proie , que l’Oiseau ndonne sans ralentir son vol, ibe derrière lui, et semble, à lque distance, sortir de l’anus; t là ce qui a donné le change aux ervateurs. Lorsque les Steicorai- ; ne trouvent pas l'occasion de si- ler leur courage, non-seulement tre des êtres lâches et pusilla- nes , tels que les Mouettes, mais l ire des Oiseaux beaucoup plus ! s et plus robustes qu’eux-mêmes, k quels ils livrent des combats arnés , ils sont obligés de recourir ai pêche; leur peu d’adresse les i oserait à de longs jeûnes s ils ne avaient , pour satisfaire leur vo- 3 appétit, quelques cadavres de i laies ou de Cétacés sur lesquels ils j jettent comme les Vautours sur charognes. Ils ne s’éloignent accidentellement des voisinages étables des pôles; leurs bandes nbreuses nichent dans les anfrac- sités de rochers, sur des cntable- : as abrités, au milieu des joncs et carex qui convient les dunes rrécageuses. Le nid est une bâtisse •ssière d’herbes entrelacées et de usse; la ponte consiste en trois ou utre œufs pointus, olivâtres, la- tés de brun. Nous citerons les es- es suivantes : i >T£ h con a mi: Labbe , Lest ris para- i "us ; Larus parasiticus , Gmel. ; 'aracta parasitica , Retz. ; Ster- ariiis longicaudus , Br iss. ; le jbe à longue queue, BufF. , pl. . 762. Parties supérieures d’iin in cendré très-foncé; Iront blan- < itre ; sommet de la tête d’un brun lâtre; extrémité des lémiges et K lectrices noirâtre ; région des ix, cou , gorge, poilrino et abdo- n blancs; flancs ondes de cendré; STE 64i filets de la queue terminés en pointe très-aiguë, excédant de trois à six pouces les rectrices; bec bleuâtre, noir à l’extrémité; iris brun; pieds noirs; tarse un pouce sept lignes. Taille, quinze pouces. Dans sa livrée du second âge ( Lestris crepidatus , Temm.; Stercoraire ou Labbe , BufF., pl. enl. 99 1{) , cet Oiseau a toutes les parties supérieures d’un brun cendré uniforme; la base intérieure des ré- miges, et seulement la partie supé- rieure des rectrices d’un blanc pur , les parties inférieures d’un brun clair uniforme. Les jeunes {Larus crepida- tus , Gmel. ; Labbe à queue courte, Cuv. ) ont le sommet de la tête d’un gris foncé ; les côtés et le dessus du cou d’un gris clair , tacheté de brun ; une iache noire en avant des yeux; les parties inféiieuves brunes avec le bord des plumes roussâlre ; les rémi- ges et les lectrices noirâtres, blan- ches à leur base , intérieurement et à l'extrémité; la queue arrondie, les parties inférieures irrégulièrement variées de noir, de brun et de jau- nâtre sur un fond blanchâtre ; les tec- trices subcaudales et l’abdomen rayés de noirâtre; la base du bec verdâtre; les tarses d’un cendré bleuâtre; le bas des doigts et des membranes blancs. Des côtes de la Norvège et de la Suède. Stercoraire tomarin , Lestris po- rnarinus, Temm. , Stercoranus poma- rinus , Lacép. Parties supérieures d’un brun très-foncé uniforme; plu- mes de la nuque et du cou subulées , d’un jaune brillant; gorge, devant du cou , ventre et abdomen blancs; une large bande de taches brunes sur la poitrine; des taches semblables sur les flancs et les tectrices subcau- dales; queue arrondie; lilels d’une égale largeur ; bec olivâtre , noir à la pointe; iris jaunâtre; pieds noirs. Taille, seize pouces , les lilels excè- dent de trois pouces environ. Au se- cond âge , toutes les parties sont d’un brun très-foncé; les longues plumes subulées du cou sont d’un brun jau- nâtre, et les filets de la queue moins longs. Les jeunes ( Stercoraire rayé, 4t TOME XV. 64 a STE Briss., vol. 6, pl. i5, fig. a), ont la tête et le cou d’un brun terne, avec les plumes bordées d’un liséré bru- nâtre; un espace noir en avant des yeux; le dos, les scapulaires et les tectrices aiaires d’un brun foncé , avec le bord de chaque plume d’un roux vil , ce qui dessine une multi- tude de croissans; la poitrine, le ventre et les flancs d’un brun cendré, marqués de zig-zags roux; l’abdo- men , le croupion et les tecliices cau- dales rayés de larges bandes noirâtres et rousses; le bec d’un bleu verdâtre , avec la pointe noire; les pieds d’un bleu cendré; les doigts et la mem- brane noirs avec la base blanche; les filets de la queue ne la dépassant que d’un demi-pouce. (dr..z.) STERCORAIRE, ins. Espèce du genre Géolrupe. ce mot. (b.) STERCULIACÉES. Sterculiaceœ. bot. phan. Ventenal avait séparé le premier le genre Sterculier des autres MalvacéeS pour en former le type d’une famille distincte que Jussieu établit plus tard sous le nom d’Her- manniées; mais cette famille a été réunie par Kunth à celle des Byttné- riacées dont elle forme une tribu. P . Byttnériacées. (a. R.) STERCULIER. Sterculia. bot. phan. Genre de la famille des By ttné- riacées , tribu des Sterculiées, qui offre pour caractères : des fleurs uni- sexuées ou polygames , composées d’un calice à cinq divisions profon- des , sans corolle; dans les fleurs mâles, les étamines au nombre de quinze à vingt , ont leurs filets courts et soudés en un urcéole placé sur le rudiment du pistil avorté; les anthè- res sont à deux loges réunies par un connectif épais et s’ouvrant par une fente longitudinale; dans les fleurs femelles, on trouve cinq pistils quel- quefois soudés entre eux par leur côté interne; chaque loge contient de deux «à vingt ovules insérés sur deux rangées longitudinales à l’angle in- terne ou ils sont redressés; le style, formé de la réunion de cinq styles plus ou moins complètement souciés , STE se termine à son sommet par un slig- , mate à cinq lobes. Le fruit consiste j en cinq ou quelquefois en un moin- i dre nombre de capsules distinctes I pédicellées , comprimées, ligneuses, s’ouvrant par une suture longitudi- ! naleet intérieure, etcontenantuneou plusieurs grosses graines. Ces graines ; contiennent , dans un endosperme charnu, un embryon axile , dressé, ayant les cotylédons plans et folia- i cés. Les Sterculiers sont de grands Arb res originaires des régions inter- tropicales de l’ancien et du nouveau continent. Leurs feuilles alternes sont simples, lobées ou même digiiées, avec deux stipules caduques à leui base. Les fleurs forment des pani- cules rameuses , axillaires , ou placée* au-dessous du bourgeon terminal. Sur environ une trentaine d’espèces qui composent ce genre, sept seule- ment croissent dans l’Amérique mé- ridionale , trois en Afrique, et toutes les autres dans les diverses contrées de l’Inde. (a. r.) STERCUS DIABOLI. bot. phan. T. Assa-Fqetida. STEREOCAULON. bot. crypt. ( Lichens. ) Ce genre fait partie de notre sous-gi oupe des Sphærophores, et se caractérise ainsi qu’il suit : thalle presque ligneux, solide, fruli- culeux, rameux , revêtu d’une partie corticale granuleuse et un peu libril- leuse ; apothécie turbiné, solide, sessile, margiué , devenant hémi- sphérique avec le temps, supérieure- ment tronqué; la substance interne est similaire; l’apothécie a quelque ressemblance avec les céphalodes. C’est Hoffmann qui a fondé ce genre aujourd’hui adopté par tous les bota- nistes. Les espèces qui le composent sont des Plantes terrestres qui sc plaisent dans les lieux stériles et montucux, sur les lochers et la terre sablonneuse. Ces Lichens n'affectent point de station particulière; on les trouve épars sur tout le globe, att Cap , à Mascareigne, en Afrique, « Rio-Janeiro , h la Guadeloupe , à l’Ile- de-France, dans le détroit de M i- STE Uan. Delise nous a généreusement mm unique plusieurs espèces nou- lles ; nous lui laissons le soin de les ire connaître. Acharius en a décrit mf espèces; ce nombre est porté à efize dans le Systema publié récem- ent par Spreugel; nous pensons .l’il s’élèvera à dix -huit ou vingt land ces espèces inédites seront dé- dies ; toutefois elles sont assez étroi- :ment unies entre elles. L’Europe r'-tssède le Stereocaulon paschale , ,.:h. , Lich. univ. , p. 5Si Lichen uschalis de Linné; les S. botryo- m , condyloideum , pileatum du ême auteur; les S. incrustatum et \ ictyliphylLum de Floerke. On doit iBory la connaissance de deux char- antes espèces : les S. salazianum , fie, Méth. lich. T. iii, p. 82, iig. Lichen salazianus , Bory, Voy.; le S. cereulinum , Ach. ; Lichen r ulcani, Bory , "Y ov . Toutes deux de ascareigne. (a. F.) STÉRÉOCÈRES. ins. V. Solidi- ) UNES. fSTEREODON. bot. cryft. {Mous- sî. ) Bridel a donné ce nom à une wision du genre Hypiium qui com- end les espèces dont les cils du pé- i tome interne ne sont pas percées trous. Soixante-dix espèces environ rapportent à cette section, (ad. b.) STÉRÉOTHAL AMES. bot. crypt. Lichens. ) Un donne ce nom aux chens à expansions redressées ou 1 jticuleuses qui sont solides et non tuleuses. L’étymologie du motSté- otbalaine (Rameau solide) rend mpte de celte particularité. Nos ihérophorcs [Jsidium , Stereocaulon Sphærophorun) sont des Lichens téréothalames. (a. F.) STÉRFOXYLE. Stereoxylum. >T. ph an . ( Ruiz et Pavon. ) Syu. lEscallonia. (a. b.) STEREUM. bot. crypt. ( Cham- pignons. ) Genre établi par Lmk et uni par Fries avec les Thelcphora ; renferme les Thelcphora rubiginosa, bacina , crocata et leprosa. Pr . The- piioba. (ad. b.) STE 645 STERIGMA. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères , tribu des Anchoniées et de la Tétradynamie si- liqueuse, L., établi d’abord par Mars- chall-Bieberstein sous le nom de Ste- rigmàstemon, puis adopté,par De Can- dolle ( Syst. regel. , 2 , p. 579 ) qui l’a ainsi caractérisé : sépales du ca- lice ovales-oblongs , un peu redres- sés , presque égaux à la base ; pétales onguiculés, à limbe obové; les plus grandes étamines à filets soudés par paires jusque vers leur milieu ; ovaire allongé , surmonté de deux stigmates sessiles; silique cylindracée , un peu tondeuse, terminée par un stigmate bilobé , polyspenne, indéhiscente, finissant par se rompre en plusieurs articles monospermes ; graines dis- posées sur deux rangées dans une substance celluleuse, dure, solitaires dans des fossettes, composées de co- tylédons linéaires, incombaus , légè- rement plans. Ce genre est très-dis- tinct par son port et ses caractères. Pallas , Lamarck et Willdenow l’a- vaient confondu avec les Cheiranlhus , et, en effet, il a quelques rapports par ses feuilles cotonneuses avec cer- taines espèces qui composent le genre Malhiola , formé aux dépens des Chei- ranlhus de Linné ; mais il s’en dis- tingue par ses étamines, ses siliques et ses graines. Les quatre espèces qui le constituent croissent dans les champs salés ou sablonneux de la Si- bérie et de l’Asie-Mineure. Elles ont reçu les noms de Sterigma tomento- sum , su/fureum, lorulosurn et ely- chrysifulium. Ce sont des Herbes dres- sées , vivaces , couvertes d’un coton blanc composé de poils étoilés. Leurs racines sont dures, presque ligneu- ses ; leurs feuilles sont alternes , tan- tôt entières, tantôt sinuées ou pinna- tifides ; leurs (leurs d’un beau jaune , sont disposées en grappes qui s’al- longent après la floraison. (g. .N.) * ST ER IGMOSTEMON. bot. rii an. ( Marshall-Bieberslein. ) Syn. de & 7e- rigma. P', ce mot. (g.. N.) * STERIPHOMA. bot. piian. 4i* 644 STE ( Sprengel ). Syn. de Stephania de Willdenow- P- ce mot. (g. .N.) STERNACHUS. pois. (Schneider. ) Syn. d’Aptéronote , sous-genre de Gymnote. V. ce mot. (b.) STERN13ERGIA. pot. pii an. Genre de la famille des Amaryllidées et de l’Hexandrie Monogynie , établi par Waldstein et Kitaibel {Plant, rar. Hangar., 2, p. 172, tab. 1 5g ) , et offrant les caractères essentiels sui- vans : fleur naissant immédiatement d’un bulbe radical, dressée, à périan- the tubuleux , divisé en six segmens; six étamines dressées , à anthères quadriloculaires ; capsule oblongue, trigone; graines globuleuses noires, pi esquc à moitié entourées d’un arille blanc et fongueux. Le type rie ce genre est le Sternbergia colchicifiora , Waldst. et Kitaib. , loc. cit. , Plante qui a l’aspect d’un Colchique, mais dont la fleur est jaune. On lu trouve dans les montagnes de Hongrie. On y a joint l’ Amaryllis lulea , L. ; Re- douté, Liliac., tab. x48, qui croît dans les prés , à l’île de Noinnou tiers et en d’autres pays de l’Europe méridio- nale. Celte espèce ressemble beau- coup à certains Crocus. (g. .N.) STERNE. Sterna. ois. Genre de l’ordre des Palmipèdes. Caractères : bec de la longueur de la tète ou plus long , droit , comprimé , effilé , tran- chant et pointu; mandibules égales, la supérieure légèrement courbée vers l’extrémité; narines oblongues, s’étendant jusque vers le milieu du bec, percées d'outre en outre; pieds courts , dénudés au-dessus du genou ; tarses grêles, un peu comprimés; quatre doigts , trois en devant , réunis par une membrane écharrbrée ; un derrïèie, libre , portant à terre; on- gles petits et arqués; ailes acumi- nées , dépassant de beaucoup la queue qui est plus ou moins fourchue ; pre- mière rémige la plus longue. Le nom appliqué primitivement à ce genre, auquel on voit avec 1 egi et quelques ornithologistes substituer un dérivé français du synonyme latin, donne STE de suite une idée exacte des habi- tudes générales des espèces qui le composent; en effet , il est difficile de trouver plus d’analogie entre des Oi- seaux que leur conformation néan- moins destine à habiter des espaces bien différens. Le^ Sterna comme les Hirunclo sont éminemment voya- geurs, et parcourent alternativement diverses contrées pour s’y trouver presque constamment dans une tem- pérature uniforme; les uns et les au- tres sont toujours en mouvement, surtout pendant la saison des amours et dans le temps de l’incubation; ils chassent de la même manière les in- sectes ailés , et se jouent dans les airs avec une égale légèreté en faisant des cris ou plutôt des siffiemens aigus. C est aussi en effleurant d’un vol ra- pide I a surface des flots, que les Ster- nes se baignent ou saisissent les pe- tits Poissons qui font la base de leur nourriture; souvent aussi elles tom- bent à plomb et avec la vitesse d’un corps très-lourd sur leurs petites proies. Elles arrivent au printemps sur les côtes parpetites troupes; bien- tôt après elles se dispersent, et cha- que couple se choisit sur les bords de la mer un endroit paisible et abrité, oh la famille prête à naître puisse être élevée avec sécurité. Un enfon- cement dans le sable , un creux dans la surface d’un rocher reçoivent or- dinairement trois ou quatre œufs bruns ou d’un vert grisâtre, plus ou moins largement tachetés de noirâtre. Quelques espèces font la nichée en assez grandes bandes; mais celles-là s’écartent un peu plus des bords de la mer , et préfèrent les prairies sub- mergées en hiver. Temminck , qui , plus que tout autre , est daus une si- tuation très-favorable (tour observer les Palmipèdes, a dissipé bien dis doutes relativement à 1 histoire des Sternes; il est encore résulté de scs observations intéressantes des no- tions foit exactes sur la double mu® qu’éprouvent chaque année toutes les espèces connues , elle occasione dans les couleurs d’une partie du plumage dans celles slnlout qui ornent !» STE Le, des différences extrêmement i isibles. Nous ne citerons que les pièces principales. mterne arctique , Sema arctica , mm. Parties supérieures dTm gris ruâtre; front, sommet de la tête et igues plumes de l’occiput noirs; lies inférieures d’un gris bleuâ- ; moustaches , abdomen et tec- cces caudales inférieures d’un blanc ii'; bec grêle, entièrement rouge, : si que les pieds; longueur du -se, six lignes; queue très-foui- ie. Taille, treize pouces et demi, nord des deux contineus. terne Boys , Sterna Boysii, Lath.; rna canliaca , L. ; Sterna stuberica , :hst.; Sterna canescens , Meyer; rna af ricana , Gmel. ; Sterna stria- Gmel. Parties supérieures d’un i ciré bleuâtre très-clair ; les infé- i ires et les lectrices d’un blanc eux; front et sommet de la tête lu blanc mat , varie de petites ta- 'S noires vers l’occiput; longues unes occipitales noires , frangées blanc; sourcils noirs; rémiges ddrées, bordées intérieurement de me ; bec long , noir, avec la pointe uâtre ; pieds noirs; longueur du e, douze lignes; queue longue, -fou rc h ue. Taille, quinze à seize ces. En robe de noces, les mâles Iles ont le front, la tête et les nés occipitales entièrement noirs ; evant du cou et la poitrine d’un ne rosé. Les jeunes ont la tête va- de blanc, de noir et de roussâ- les parties supérieures d’un roux ■châtre , rayées de brun noirâtre; ie des tectrices alaires et les ré- (I es d’un cendré noiiâlre, frangées il mimées de blanc ; le bec noirâtre il la pointe jaune ; les pieds d’un il 1 cendré. Cette espèce est très- ;i niante sur les côtes de la Nord- U ande où elle se nourrit de Poiâ- rt vivans ; elle niche en comrnu- | té, et les couveuses se tiennent si K les unes des autres qu’elles se 8 hent. I "ERNE Dougall, Sterna J)ou- ij, i, Montagu. Parties supérieures i cendré clair; sommet de la tête STE, 645 et nuque noirs; rémige latérale très- longue et subulée, avec le bord ex- terne noir, les autres cendrées avec le bord interne blanc; reclrices et parties inférieures blanches ; une teinte rosée sur la poitrine ; bec noir ; pieds orangés; longueur du tarse, neuf lignes; queue fourchue, beau- coup plus longue que les ailes. Taille, quinze pouces. Du nord de l’Europe. Sterne Épouvantail, , Sterna ni- gra, L. ; Sterna obscur a , Sterna Jissi- pes , Gmel., Lath.; Sterna næoia, Gmel. ; Sterna Boysii , Var. , Lath. , Buflf. , pl. enl. 335 et 924. Parties supérieures d’un cendré plombé; tête et dessus du cou noirs; front; joues, gorge et devant du cou blancs ; parties inférieures d’un gris foncé; tectrices caudales inférieures blan- ches; bec noir; pieds d’un brun pourpré; longueur du tarse, huit li- gnes ; membranes digitales très-dé- coupées ; queue peu fourchue. Taille, neuf pouces un quart. En robe d’a- mours , le front, les joues, la gorge et le devant du cou sont d’un cendré noirâtre. Les jeunes ont les parties inférieures blanches avec une grande tache noirâtre sur les côtés de la poi- trine , un croissant en avant des yeux; le sommet de la tête et J;\ nuque noirs; les parties supérieures brunes, variées de roussâtre ; le bec et les pieds bruns. Nous ne savons ce qui a pu valoir à celte espèce l’affreuse dénomination qui sert à la distinguer rie ses congénères, car, loin de por- ter l’épouvante, c’est peut-être de tous les Sternes le plus timide, le plus craintif et le moins importun par ses cris; ses couleurs, un peu sombres à la vérité , peuvent y avoir contribué ; mais elles sont disposées avec tant d’élégance , que beaucoup d’autres Oiseaux que l’on trouve jolis , ne possèdent pas d’aussi beaux orne- mens. L’Epouvantail semble préférer à la haute mer les rivières, les lacs cl les marais ; il no se nourrit que d’Jnsecles qu’il poursuit sans cesse en décrivant, d’un vol infatigable, mille courbes entrelacées. C’est tou- jours dans les marais , au milieu des 1 646 STE roseaux et quelquefois sur une feuille flottante du Nymphœa lutea , qu’il déposé ses trois ou quatre œufs oli- vâtres , tachetés circulairement de brun. Les couveuses sont ordinaire- ment très-rapprochées les unes des autres. Sterne Hansee , Sterna anglica , Montagu ; Sterna auanea, Wils. Par- ties supérieures d’un cendré bleuâtre clair; front, sommet de la tête, cou et parties inférieures d’un blanc pur ; un croissant noir en avant des yeux et une tache de même nuance der- rière ; bec court , gros et noir ; pieds élevés et noirs ; longueur du tarse , quinze lignes ; membrane digitale très-découpée; ongle postérieur droit; ailes longues; queue peu fourchue. Taille, treize pouces. En robe d’a- mour, cette espèce a toute la tête couverte de longues plumes noires. Les jeunes ont les parties supérieures variées de bleuâtre , de brun et de jaunâtre; te sommet de la têtebianc, tacheté longitudinalement de brun ; l’extrémité des lectrices blanche ; les rémiges brunâtres; la base du bec jaunâtre; les pieds bruns. De l’Eu- rope. Sterne Leucoptère, Sterna Leu- coptera , Temm. Tête , cou , poitrine, ventre, abdomen noirs; dos et sca- pulaire d’un noir cendré; petites et moyennes tectrices alaires ; croupion, tectrices caudales etrectrices blancs ; grandes tectrices alaires et rémiges d’un cendré bleuâtre ; une bande longitudinale blanche sur les barbes internes des deux premières rémiges ; bec brun; pieds d’un rouge vif; lon- gueur du tarse, neuf lignes; mem-r branes digitales très-découpées; l’in- terne presque nulle; queue très-four- chue. Taille , neuf pouces un tiers. Les jeunes ont le front et les l ectrices cendrées; le noir du plumage varié de cendré, ainsi que toutes les par- ties supérieures; la pointe du bec noirâtre. Des bords de la Méditer- ranée. Sterne Moustac, Sterna leucopa- reia , Natterer. Parties supérieures d’un gris cendré; front, sommet de STE la tête, occiput, cou et parties infé- rieures d’un blanc pur; une tache noire derrière les yeux; bec et pieds d’un rouge de laque; longueur du tarse, dix lignes; queue très - peu fourchue. Taille , onze pouces. Eu robe d’amour , elle a la tête couverte d’un capuchon noir qui se prolonge sur la nuque; une large moustache blanche qui s’étend jusqu’aux oreil- les; la gorge blanchâtre; la poitrine cendrée; le ventre et les flancs noirâ- tres; les parties supérieures d’un cen- dré noirâtre. Les jeunes ont le som- met de la tête roussâtre , varié de brun ; les parties supérieures brunes, variées de fauve ; le bec brun à la pointe; les pieds rougeâtres. Du midi de l’Europe. (dr..z.) STERNECHUS. ins. Genre de Charansonites établi par Schœnherr. /''. Rhynchophores. (g.) STERNICLE. pois. Espèce du sous - genre Gastéroplèque dans le genre Saumon. V. ce mot , et non la Fénite qui est une dupée. (b.) STERNOPTIX. pois. Sous- genre le de Saumon. V. ce mot. (b.) STERNOXES. Sternoxi. ins. La- treille donne ce nom à une section de sa famille des Serricornes , dans l’ordre des Coléoptères pentamères. Les Insectes qui la composent ont toujours le corps de consistance fer- ; 1 me et solide, le plus souvent ovale ou elliptique, avec les pieds en partie contractiles; leur tête est engagée verticalement et jusqu’aux yeux dans ;i le corselet; et le présternum , ou la portion médiane de cette même par- tie du corps , est allongé , dilaté , et j r avancé en avant jusque sous la bou- che, distingué ordinairement de cha j J: que côté par une rairture où s ap- pliquent les antennes (qui sont tou- jours courtes), et prolongé postérieu- t*; rement en une pointe reçue dans un irj, enfoncement de l’extrémité an té- % rieure du mésosternum. Les pieds tu- antérieurs sont éloignés de 1 extre- | e|t mité antérieure du corselet. Ces Scr- tj, ricornes Slcrnoxes sont divisés pal STE alreille en deux tribus. V. Btjl’RES- ides et Elatérides. (g.) STERNUM, zool. V. Squelette. * STÉROPE. Steropus . ins. Mé- ; 2i’le a établi sous ce nom un genre e l’ordre des Coléoptères, section es Pentamères, famille des Carnas- ers , tribu des Carabiques. Latreille Fam. nat. ) l’avait mentionné et iopté , mais , dans la deuxième « lit ion du Règne Animal, il l’a réuni son genre Féronie. L’espèce qui a :rvi de type à Mégerle pour établir m genre Steropus est le Scarites Jltentolus d Olivier ; le Carabus ma- •dus appartient aussi à ce genre, i ejean , dans le Spcciès des Coléop- res de sa riche Collection , forme n nouveau genre avec le Steropus Mottentota , à raison de ses pieds an- rieurs dont les jambes sont ai- lées. Nous avons représenté une de s pâtes dans notre Iconographie tu Piègne Animal , 2e livr., Insectes, * 6 , fig. 10. (g.) * STÉROPËS. Steropes. ins. Genre l’ordre des Coléoptères , famille :s Trachélides , tribu des Anthi- (Ues , établi par Stéven , et auquel affmansegg avait donné le nom de dastanus. Ce genre a pour carac- es essentiels, suivant son auteur : latre palpes inégaux , sécurifor- is; mâchoires unidentées ; antennes ant leurs trois derniers articles fili- mes, beaucoup plus longs que les écédens. Ce genre ne diffère pas aucoup des Notoxes , ou Anthicus Fabricius, par la forme du corps des palpes, mais il en est distin- é d’une manière bien nette par les tennes qui , dans ces derniers , ne terminent pas brusquement pal- ais articles beaucoup plus longs, s Scrapties en diffèrent par la me de leur corselet qui est trans- ■sal et presque demi-circulaire , et ir la forme de leur corps qui leur une le port des Cistèles. On ne anaît qu’une espèce de Stéropès ; e habite les bords de la mer Cas- mue à Kislar. On la trouve dans ordures, et elle vient quelquefois STE 647 à la lumière pendant la nuit. Stéven lui a donné le nom de Stéropès cas- tien , Steropes caspius. (g.) STERREBECKIA. kot. crypt. {Lycoperdacées.) Ce genre, établi par Link, a reçu de Nées d’Esenbeck le nom d’ Aclinodermium , et a été réu- ni par Sprengel aux Geastrum. Il ne renferme qu’une espèce qui ha- bite les lieux sablonneux du midi de l’Europe. C’est un Champignon gros comme une noix , jaune soufré , ressemblant aux Geastrum. , sphé- rique , dont le péridium est double ; l’extérieur distinct et dur; l’intérieur coriace; tous les deux se divisent au sommet en un grand nombre de la- nières ; ils renferment des sporidies mêlés à des filamens. Fries adopte pour ce genre le nom (.Y Aclinoder- mium, qui est cependant plus récent. (ad. b.) STERREBELLIA. bot. crypt. ( Champignons .) Fries avait indiqué sous ce nom (Obs. myc., 2, p. 5 1 3 ) un nouveau genre qui devait ren- fermer le Peziza coriacea , Bull., Champ. , tab. 438 , fig. î , et une nouvelle espèce de Suède; mais il n’a plus reproduit ce genre dans ses nouveaux ouvrages, et ces espèces sont i angées dans le genre Patellaiia de son Syst. mycol., 2, p. i3g. V. Patellaria. (ad.r.) * STEUDELIA. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Spren- gel, a été réuni par son auteur lui- même à YErythroxylon. V. ce mot. (G. .N.) STEYENIA. bot. piian. Genre de la famille des Crucifères, tribu des Arabidées, et de la Tétradynamie sili- queuse , L., établi par Adams et Fis- cher em. Soc. nat. Mosc., 5 , p. 84) et ainsi caractérisé : calice un peu étalé , renflé à la base en deux sacs; pétales à limbe entier; étamines li- bres, non denticulées, lancéolées, subulées; silique sessiJe, oblonguc , comprimée, souvent sinuée et ré- trécie entre les graines , apiculée par le style persistant, à cloison mince, à valves planes , un peu impression- 648 STE STE nées par^ les graines ; celles-ci peu nombreuses, ovées-comprimées , non bordées , à cotylédons accombans. Ce genre tient parfaitement le mi- lieu entre les Crucifères Siliqueuses et les Siliculeuses. Il se compose de deux espèces, Stevenia a/yssoides et>S. c/ieiranthoides , Deless. , Icon. select-, 2 , tab. 20 et 21. Ce sont des Plantes herbacées qui croissent dans la Si- bérie. Elles sont couvertes d’un du- vet cendré. Leur tige est droite, plus ou moins rameuse , garnie de feuilles oblongues , entières. Leurs fleurs sont blanches ou légèrement purpu- rines , disposées en grappes termi- nales. (g. .N.) STÉVENSIE. Stevensia. bot. phan. Genre de la famille des Ru- biacées établi par Poiteau [Ann. Mus., 4, p. 235 , tab. 6o ) pour un Arbrisseau originaire de Saint-Do- mingue, qu’il a décrit et figuré sous le nom de Stevensia buxifolia. Ses feuilles sont opposées, pétioiées, ova- les , aiguës, assez petites, coriaces, glabres et luisantes à leur face supé- rieure, tomenteuses et blanchâtres inférieurement. Les fleurs sont soli- taires à l’aisselle des feuilles , blan- ches et odorantes. Chaque fleur est accompagnée à sa base d’une sorte d’invoiucre cupuliforme , à quatre dents, dont deux opposées, beau- coup plus grandes; le calice globu- leux , et adhérent à sa base avec l’o- vaire infère, offre un limbe coriace , à deux divisions allongées , concaves et valvaircs ; la corolle est tubuleuse, un peu renflée dans la partie supé- rieure du tube, ayant son limbe à cinq , six ou sept lanières oblongues, étroites, obtuses et réfléchies; les étamines, en même nombre que les divisions de la corolle, sont incluses, {>res’que sessiles au haut du tube de a corolle; le style se termine par un stigmate à deux lobes obtus; le fruit est une capsule globuleuse, pi- siforme , légèrement charnue en de- hors, osseuse intérieurement , à deux loges polyspennes, s’ouvrant en deux valves dont les bords rentrans for- ment la cloison et qui chacune se partagent en deux par leur partie moyenne; d’autres fois, au contraire, la déhiscence est loculicide , c’est- à-dire que chaque valve porte avec elle la moitié de la cloison sur le milieu de sa face interne, et que, plus tard , chacune d’elles se sépare en deux par le dédoublement des deux feuillets de la cloison. Les grai- nes sont nombreuses , planes , mem- braneuses dans leur contour, (a.r.) STEVIA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Eupaloriées , et de la Syngénésie égale, L., offrant les caractères sui- vans : involucre campanulé , composé d’un petit nombre de folioles presque égales; réceptacle nu; cala t bide ne renfermant qu’un petit nombre de fleurons tubuleux et hermaphrodites; anthères incluses; stigmates saillans; akènes comprimés à cinq angles; aigrette formée d’un rebord membra- neux, fendu , ordinairement muni de quelques arêtes. Ce genre , créé par Cavanilles et adopté par tous les bo- tanistes contemporains, a été nommé Mustelia parSprengel. Il est voisin de Y Agératum dont il se distingue par la forme de l’involucre , et par le petit nombre de ses fleurons. Il renferme environ vingt-cinq* espèces , toutes originaires du Mexique et des contrées voisines de l’Amérique méridionale. Ce sont des Plantes herbacées ou ra- rement sousfrutescentes , à feuilles opposées ou alternes, entières, munies de petits points glanduleux ; les fleurs sont blanches , violettes ou purpu- rines , agglomérées ou disposées eu corymbes et en panicules. Quelques- unes sont élégantes, et cultivées dans les jardins de botanique : nous cite- rons , sous ce rapport , les Stevia serra/a , Cav. , S. eupatoria , Willd. , S. ivœfolia , Willd., 5. pédala , CaV. Kuntlx en a décrit vingt espèces nou- velles, dont trois sont figurées (No#- gen. etsp. Plant, œquin. T. iv, tab* 35i , 552 et 555 ) sous les noms d® S. viscida , S. tomentosa , é>. glati- nosa. (g.. N.)* STI 'STEWARTIE. Stewartia. bot. an. Genre de la tmnilie des rnstrœmiacées et de la Polyan- e Monogynie , L. , dont les ca- utères sont : un calice muni à sa se de deux bractées , divisé pro- i idément en cinq lobes imbriqués, aq pétales à peu près égaux entre x, insérés sur le réceptacle. Des miues en nombre indéfiui, sou- es à leur base entre elles et avec • pétales; à anthères mobiles, ex- rses , biloculaires , s’ouvrant lon- i.udinalement. Un seul style. Un .gmate à cinq lobes. Un ovaire à i iq loges, contenant chacune deux ules attachés dans l’angle interne. fruit est une capsule ligneuse, uvrant en cinq valves. Les graines ut dépourvues d’ailes membra- ; uses. Ce genre ne renferme qu’un ul Arbuste originaire de la Caro- i e et de la Virginie, où il végète ir les plages maritimes. Ses feuilles r it alternes, entières. Ses fleurs sont s-grandes , blanches ; les filets des i mines sont d’un beau pburpèe ; (• anthères jaunes. Le Slewartia se • lingue du Malacfiodendron de Ca- ndies par sou style unique, et pro- lblcment par la structure des grai- '■>, qui , vu la forme aplatie des des et le rebord très-mince qui entoure, paraissent dans ce der- ir genre devoir être pourvues, à ,poque de leur maturité, d’un re- rd membraneux. (camb.) ’* STICHORCHIS. BOT. PIIAN. Du til-Thouars (Orchidées des îles astrales d’Afrique) donne ce nom in genre qui correspond au Ma- cis de Swartz. (G. .N.) 'STICHOSTÈGUES. moia. D’Or- ,;ny a institué cette famille dans ttroisième ordre des Céphalopodes , Fpraminifères , qui ne contien- nt que des Coquilles multilocu- res microscopiques. Cette famille renferme que des Coquilles droi- , formées par un seul rang de lo- 1 superposées; il n’y a jamais de re. Elles offrent sans contredit le de le plus simple d’accroissement. STI 64g Nous adoptons cetle famille, parce que nous la croyons naturelle. Elle doit être la première de l’ordre, puis- que les corps qu’elle contient sont les plus simples ; elle se compose des huit genres suivans : Nodosaire, Lin- guline, Frondiculaire , Rimuline , Vaginuline , Marginuline, Planu- laire et Pavcnine. V. ces mots. (d..h.) STICKMANNIA. bot. phan. Nec- ker a proposé de faire sous ce nom rin sous -genre du Commclina hexan- dra d’Aublel. V. Comméline. (a. b.) STICTA. bot. crypt. [Lichens.) Ce genre fait partie des Parméliacées, sous-ordre îles Stictes , et se compose des genres P lectrocarpon el Sticta. Il est ainsi caractérisé : thalle coriace, cartilagineux , foliacé , largement lo- bé , inférieurement velu, et muni de cyphelles ou de sorédies inaculi- formes; apothécie orbiculaire , un peu épais, appliqué sur le thalle , fixé au centre et libre vers les bords comme dans les Parmelia , mais dont la marge s’élève constamment au- dessus du disque; la lame proligère est lisse , et non tuberculeuse comme dans le P Lectrocarpon. On comprend généralement dans ce genre les Li- chens à taches maculiformes qui étaient renfermées dans le genre Lo- baria de De Candolle, quoique ses thalles ne soient point cy phelloïdes. Nous avons adopté cette réunion tout en convenant néanmoins que ces Li- chens doivent constituer un sous- ordre parfaitement distinct. Indépen- damment des différences de structure, dont la principale est l’absence de cyphelles, il en est d’autres assez curieuses, et qui peuvent suffire pour chercher si réellement les Stictes- Lobaires doivent rester dans les Sticta ou en disparaître tout-à-fait. Les Lo- baria sont peu odorans ; les vrais Sticta sont fétides. On se tromperait fort si l’on concluait de cette parti- cularité , que nous voulons regarder l’odeur comme un caractère propre à servir à la distinction des genres; mais un caractère physique , qui manque à quelques espèces déjà dis- 65o STI STI ti notes par le port , est l'indice pres- que certain que des différences im- portantes dans l’organisation l’ac- compagnent. Trop de faits appuient cette assertion pour qu’on puisse la révoquer eu doute. Il- faut donc étu- dier de nouveau ces Plantes et s’as- surer de leur identité avec les vrais Sticta. Schreber est le créateur du genre Sticta, adopté aujourd’hui par tous les botanistes. Ackarius, dans le Synopsis de la famille des Lichens , eu décrit vingt-deux. Delise en fait connaître soixante-deux dans sa belle Monographie du genre. Sprengel , dans le Systerna , n’en énumère que vingt-quatre, dont deux sont em- pruntées à notre Essai sur les Cryp- togames; mais ce savant n’avait sans doute pas connaissance du travail important de Delise. Le genre Sticta comprend actuellement au-delà de soixante espèces; mais ce nombre doit être augmenté un jour. Déjà le riche herbier de Bory nous en a offert plusieurs de parfaitement distinctes. Delise a placé le genre Slicta entre les genres Solo riaa et Pellidea dans le cercle méthodique des genres qui composent la famille des Lichens. Puisque nous avons occasion de parler de cette dis- position systématique , nous profi- terons de cette occasion pour dire qu’elle a précédé celle que nous avons donnée dans notre Essai sur les Cryptogames des écorces exoti- ques officinales , et nous avions eu soin de le déclarer dans ce dernier ouvrage. Nous ajouterons encore que nous avions eu connaissance du tra- vail de Delise avant de publier le nôtre. Nous ajouterons toutefois que nos affinités des tribus naturelles n’ont point été établies sur les mêmes idées que celles de ce lichénographe, ainsi qu’on peut s’en convaincre par l’exainen des deux tableaux que nous avons donnés au public. Nous avons fait figurer dans notre Atlas un Stic- ta dont le nom spécifique rappelle une preuve d’amitié que nous devons à Delise , c’est le Sticta Feci , Delise , Monogr. , genre St ici. T. t, p. 44, fig. 2. Elle est originaiie de f Amé- rique septentrionale. Les Slicta syl~ vatica , lirnbata, fuliginosa , pulrno- nacea , sont les principales espèces d’Europe. Celte dernière a eu quel- que célébrité en médecine. On s’en sert aussi dans le nord de l’Europe pour remplacer le Houblon dans la fabrication de la bière. (a. f.) STICTIS. bot. crYpt. ( Champi- gnons.) Ce genre appartient à la tribu des Pezizées , et se distingue des genres voisins par le caractère sui- vant : petits Champignons dépourvus de réceptacle propre, formés par une membrane fructifère , en forme de cupule , plongée dans le corps qui les supporte , et entourée par ce corps , thèques fines, sans paraphyses, fixée» à cette base membraneuse ; sporidies petites , globuleuses : il se distingue de tous les autres genres de Cham- pignons cupulifères par sa cupule ad- hérente par toute sa face externe, et formée seulement par la membrane fructifère. Fries divise ce genre en quatre sections principales : i° les Stictis proprement dits à membrane fructifère , adhérente , céreuse , per- sistante ; 2° les Corticia à membrane presque libre , gélatineuse , persis- tante; 3° les Xylographak membrane elliptique, déliquescente; 4° les iPro- po/is à membrane de forme variable, se réduisant en poussière ; tous ces pelitsChampignons, long-temps con- sidérés comme de petites Pezizcs, croissent sur les bois , les écorces ou les herbes sèches. (ad. b ) STIFFTIA. bot. fh an . Genre de la famille des Synanthérées , établi par Mikan qui en a donné une belle figure et une description très-détaillée {Delect.Flor. elFaun. brasil., Fasc. O- Ce genre a été cité par JK.uulh ( [Sy rj- pl. orb. nov. , 2 , p. 562) comme simple synonyme de son Gochnalia. l'ufl autre côté, Sprengel a fait de la Plante de Mikan une espèce du genre PlaM de lluiz et Pavon. Ces opinions ne sont pas partagées par Cassini qui . ayant examiné la Plante en question dans les collections de 13cujanHn STI dessert , s’est assuré qu’elle forme i genre bien distinct, et qui se dis- îgue du Gochnatia non-seulement i r les folioles de l’involucre inermes très-obtuses , par ses ovaires longs .glabres , mais encore par sa corolle . imbe plus étroit que le tube et di- >é jusqu’à la base eu lanières extrê- 2ment longues, linéaires, roulées : spirale , et par les étamines dont filets sont soudés avec la corolle -squ’à la base de ses incisions. Le nre Stifftia appartient à la tribu des rlinées, et se place auprès du genre luquiraga de Jussieu, qui, selon îelques-uns , lui est même iden- [ue. Il ne renferme qu’une seule oèce , Slifftia chrysantha , Mikan , c:. cit. C’est un petit Arbre non ineux qui atteint au plus quatre %'îtres de haut ; et se ramifie en r anches dressées, rapprochées, gar- es de feuilles alternes , étalées , raies , lancéolées , très- entières , rubres. Les calathides sont grandes, iiitaires , composées de fleurs dont corolle est frangée ; l’aigrette est i igue et rousse. Cette Plante croît :ns le Brésil près de Rio de Janeiro. (G. .N.) .''ST IGM AIN THE . Sligmanthus. bot. l an. Genre de la famille des Ru- i tcées et de la Pentandrie Mono- nie , L., établi par Loureiro , qui caractérise de la manière suivante : ice turbiné à sa base, avec un i rbe à cinq divisions profondes, oites et filiformes ; corolle infundi- liforme, à tube long, à limbe quin- éparti; étamines à filamens courts, érées au-dessous du limbe, à an- :res oblongues. Stigmate très-grand - ûllonné. Baie comprimée, tubercu- î| i se , sèche , à une seule loge (selon ; ureiro) contenant plusieurs grai- anguleuses et osseuses. Ce genre té .rapproché par Jussieu du To- ■ena d’Aublet. fl se compose d’une le espèce qui est un Arbuste sar- nteux , à fleurs disposées en ci- I s axillaires ou terminales , et qui i ît au Japon. (a. r.) iTIGMAROTA. bot. fhan. Lou- STI 60a reiro , dans sa Flore de Cochinchinc , a fondé sous ce nom un genre placé dans la famille des Flacourtianées , et qui a de si grands rapports avec le genre Flacourtia , que son admis- sion est encore douteuse. Ce genre offre aussi beaucoup d’analogie avec le Roumea de Poiteau, dont il ne se distingue que par son calice caduc; son style court , cylindrique ; ses stigmates , au nombre de six, étalés en rayons. Le S. Jangomas , Lour. , Flor. Cochin., 2 , p.778; Spina Sp inarum, Rumph, Herb. Amboin., 7, ta b. 19 , fig. 1 et 2 , est un petit Arbre à ra- meaux étalés , munis d’épines sim- ples dans les individus femelles , ra- meuses dans les mâles, et à feuilles ovales, acumiuées, dentées en scie. Le fruit est une baie d’un brun rouge , d’environ huit lignes de dia- mètre , comestible , d’une saveur douce, un peu astringente. Le S. africana , décrit à la suite de la précédente espèce, paraît être le Flacourtia Ramontchi de L’Héritier. (g. .N.) STIGMATE. Stigma, bot. phan. L’une des parties constituantes du fnstil , le Stigmate se présente sous 'aspect d’un corps glanduleux ou velu, de forme très-variée, et qui termine le style quand celui-ci existe, ou qui est sessile sur l’ovaire quand le style manque. Le Stigmate est une des parties essentielles d’un pistil parfait; il est destiné à recevoir et à fixer les grains polliniques qui s’é- chappent des anthères, et qui s’y rompent et y répandent les granules qu’ils contiennent. A cet effet le Stig- mate présente une structure qui est en rapport avec la fonction qu'il doit remplir. Ainsi il est en général formé de petites utricules de forme variée , contenant chacune dans leur intérieur un petit nombre de gra- nules diversement colorés en jaune , en violet, etc. ; ces utricules sont lâ- chement unies entre elles au moyen d’une matière comme tnucilagineuse formée de granules très-petits. Telle, est la structure la plus générale de 65 2 STI cet organe. Mais dans un as^cz grand nombre de Végétaux , ecs ulrieules , ainsi que Brongniart l’a fait voir, sont recouverts extérieurement par une laine d’épiderme qui tapisse toute la surface du Stigmate. Ces deux modifications exercent une in- fluence très - marquée sur le mode d’action des granules polljniques sur la surface du Stigmate. Mais un point essentiel à remarquer, c est que cet organe ne présente aucune ou- verture quelconque qui puisse servir à la transmission des granules de pollen. La surface du Stigmate est en général recouverte d’une couche de matière épaisse et visqueuse , qui paraît une excrétion des utricules. Cette matière a deux usages, i° de fixer par sa viscosité les grains de pollen sur la surface du Stigmate; et par l’humidité qu’elle peut four- nir à ces grains, elle favorise leur gonflement et leur rupture. Le nom- bre des Stigmates est eu général dé- terminé par le nombre des styles ou des divisions des styles. Néanmoins on est quelquefois fort embarrassé de déterminer si telle Plante présente plusieurs Stigmates, ou bien un seul Stigmate plus ou moins profondé- ment divisé. On remédie en partie à cette difficulté en remarquant qu’en général il y a autant de Stig- mates qu’il y a de loges à l’ovaire , puisqu’en définitive chaque loge de l’ovaire peut être considérée comme un carpelle qui doit avoir son Stig- mate. Ainsi , dans tous les cas de pluralité de loges , on peut consi- dérer chaque lobe du Stigmate comme un Stigmate propre , mais soudé plus ou moins intimement avec ceux des autres carpelles. Quoique cette règle soit générale, elle souffre cependant quelques exceptions. Ainsi , dans la famille des Rübiacées , par exemple, on trouve fréquemment que des ovai- res à cinq loges sont surmontés seu- lement de deux Stigmates. Le Stig- mate peut offrir un grand nombre de modifications dans sa forme , sa position , sa couleur , etc. Nous croyons inutile d’entrer dans aucuns STI détails à cet égard. On sait que c'est d’après le nombre des Stigmates bien distincts, que Linné a établi les or- dres dans un grand nombre des classes de son Système. V ■ Système sexuel. (a. r.) STIGMATES, ins. On appelle ainsi dans les Insectes les enfonce- inens perforés que l’on aperçoit sur les parties latérales de leur corps ou ils se montrent sous l’aspect de ta- ches ordinairement colorées, et qui ne sont que les orifices extérieurs des trachées ou canaux aériens. V. In- sectes et Thorax. (a. r.) STIGMATIDIDM. bot. crypt. {Lichens.) Meyer est le fondateur de ce genre dont les ca i actères sont ainsi établis : sporocarpes pouctiformcs , agrégés , presque disposés par sé- ries, quelquefois isolés; sporanges membraneux, noirs, enfoncés dans le thalle, se détruisant par leur mi- lieu ; spores ou séminules contenus dans un noyau gélatmoso-céroïde , noir. Rien de moins naturel que ce genre auquel Meyer réunit plusieurs espèces de Porina d’Acharius, Y Ope- grapka crassa de De Cnndolle , et nos genres fondés sur les Lichens epi- phylles. En examinant ces singuliers Lichens , nous avons eu soin de prévenir que nos nouveaux genres avaient besoin d’être encore étudiés; mais toutefois nous ne pensions pas que la réinnon en fût possible. Quoi qu’il en soit, Meyer énumère les Stigmatidium pro/eurn, dendritium, ellipticum elflcivo rufum. Il est mal- heureux qu'aucune de ces espèces ne soit ni décrite ni figurée. Meyer et Eschwciler, en publiant des travaux intéressans sur les Lichens, leur eussent donné une véritable impor- tance, s’ils eussent joint/ des figures à leurs méthodes, peut-être ingé- nieuses , mais difficiles à concihei avec les idées reçues. Sprengel , dans son Système universel, ne décrit au- cune . des espèces énumérées pnr [( Meyer, dont il suit néanmoins la méthode. (a . u •) -• STIGME. Stigmus. ins. Genre de STI f 'dre des Hyménoptères , seclion ■ ; Porte - Aiguillons , famille des uissrurs , tribu des Crabronites, • bli par Jnrine et adopté par La- ; il le. Les caractères de ce genre ut : corps étroit; tête grosse, car- ; chaperon court et large; yeux ! ici s , grands, elliptiques; anten- filiformes , insérées au-dessous du » ieu de la face antérieure de la ’î, composées de douze articles hs les femelles, de treize dans les lies, la plupart de ces articles mo- i. tonnes; mandibules grandes, tri- ! tées vers leur extrémité; palpes xillaires foit longs, filiformes; i selet ovale; prolhorax étroit, for- ât un rebord en avant du méso- aax, prolongé en cou à sa partie •irieure; mésothorax bombé; mé- worax arrondi postérieurement, peu cannelé en dessus ; écusson nd, peu saillant; ailes supérieures rnt un point marginal grand et :s ; ' une cellule radiale assez rade, large à sa base , se rétrécis- fortement immédiatement après weconde cubitale , terminée en nte sans appendice; trois cellules i i taies , la première assez grande , ; que carrée, recevant dans son mi- la première nervure récurrente; nde cellule cubitale petite, car- ia troisième ni commencée ni j ée; trois cellules discoïdales, dont s oisième ou l’inférieure atteint le I tt de ’aile , la seconde nervure I quant; pales fortes; cuisses ren- p dans le milieu; jambes point I : cuse»; les postérieures a\ an t seu- fl'îiit deux ou trois épines; tarses f I 'rmes ; abdomen formé de cinq s biens , en ayant un de plus dans II lAles, manifestement pétiole; ce 1 1 >lc composé de la moitié anté- • I e du premier segment qui s’é- 1*1 ensuite subitement. Ce genre se ' ï igue des Melline , Alyson cl Go- I : , parce que ceux-ci ont quatre les cubitales aux ailes supé- *'! es ; les Crabrons n’ont que cellules cubitales ; enfin les II iliredons en sont distingués par 1* me de leur troisième cellule f lis - STI 653 coïdale. La conformation des pâtes ries Sligmes fait présumer à Lepelle- tier de Saint-Fargeau et Serville que ces Insectes pondent leurs œufs dans le nid de quelques a utres Fouisseurs. On ne connaît que deux espèces de ce genie; nous citerons comme type le Stigme noie , Siigmus ater , Ju- rine , Hyinénopt. , p. 169, pl. g; Latr., Gen. Crust. et 1ns., etc. On le trouve aux environs de Paris, (g.) STIGMITE. min. Al. Brougniart a réuni sous ce nom spécifique toutes les Roches mélangées , composées d’une pâte de Rétmite ou d Obsi- dienne , renfeimant des Cristaux ou des grains feldspathiques. Les Slig- mites comprennent donc toutes celles que les géologues allemands ont ap- pelées P echslein-P orphyr , Obsidian - Porphyr et Peristein-Purphyr, et qui sont mentionnées dans ce Diction- naire aux articles Rétinite et Ob- sidienne, comme des variétés por- phyroïcles de ces dernières Pioches. (g. dee.) STIGNITES. min. (Pline.) Syn. de Granité rose d’Egypte. (a. r.) STIGONEMA. bot. crypt. ( Ar- tlirodiées. ) Genre fondé par Agardli , et dans lequel il place des Plantes voisines des Bangia et des Scytonema; il lui donne les caractères suivans : fi- lamens continus, coriaces , nus , non mucilagineux , contenant des points disposés en cercle ou en anneaux. 11 rapporte à ce genre trois espèces dont la consistance est plus ferme , plus dure et plus lichénoïde que ccile des Scytunerna les filamens raineux , presque épineux, et la couleur brune ou noirâtre. Le type du genre est le Stigonema atrov irens , Ag. , Bangia et ravi rens , Lyngb. , ou Cornicularia pubescens d’Acharius. Ce genre a en- core besoin d’être étudié avant de pouvoir être admis. (ad. r.) STILAGO. rot. pii an. JNom du Plantago coronopus chez les anciens botanistes et que Linné a appliqué à un genre qui depuis a élé réuni par Smith au genre A nlidesrna. V. ce mot. (a. R.) 654 STI STI ST1LBE. StiLbum. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Pupivo- res , tribu des Chrysides, établi par Spinola aux dépens du genre Chry- sis de Linné et d’Olivier, et adopté par Latreille. Les caractères de ce genre sont : corps convexe ; tête transversale , un peu plus étroite que le corselet , ayant une dépression frontale large, ovale-arrondie; yeux ovales , presque anguleux à leur par- tie supérieure ; trois ocelles placés en triangle sur le front; l’antérieur, dans la dépression frontale, a son bord supérieur, les latéraux hors de la dépression , très-près des yeux à réseau ; antennes filiformes, coudées, vibratiles , insérées près de la bou- che, composées de treize articles ; le premier fort long , les autres presque égaux, courts; labre corné, court, arrondi; mandibules triangulaires, aiguës, sans aucunes dentelures ni échancrures à leur côté interne ; mâchoires s’avançant conjointement avec la lèvre et le menton ; palpes inégaux , les maxillaires de cinq ar- ticles , les labiaux plus courts que la lèvre , triarticulés ; lèvre simple , membraneuse, plus longue que les mâchoires et les palpes , son bord ex- terne profondément échancré ; men- ton corné, arrondi à son extrémité; corselet très-bombé en dessus; ailes supérieures ayant une cellule radiale très-incomplète et deux cellules cu- bitales; pâtes de longueur moyenne; jambes postérieures légèrement com- primées; tarses allongés, leur pre- mier article le plus grand de tous ; abdomen très -bombé en dessus, composé de trois scgmens apparens ; le second beaucoup plus grand que les autres ; le troisième ou anus ayant un bourrelet transversal très- prononcé. Femelles pourvues d’une tanière rétractile; un aiguillon. Ce genre se distingue facilement des Parnopès , parce qu’il n’a pas la bou- che avancée en promuscide comme celui-là. Les Chrysis, Elampes et Hédychres en diffèrent , parce que leurs palpes maxillaires sont beau- coup plus longs que les labiaux. Les mœurs de ces insectes sont les mêmes que celles des Euchrées et Chrysis. On en connaît trois ou quatre espèces propres à la France. iNous citerons comme type du genre le Stilbe splendide , StiLbum splendidum, , Spinola, Ins. Ligur., fasc. 1, p. 9;’ Chrysis splendida, Fabr. , Lepell. St.- Farg., Méin. du Muséum, n° 9. On le trouve dans le midi de la France. (G.) STILBE. bot. phan. Ce genre établi par Thunberg n’a pas encore été classé définitivement dans les famil- les naturelles. Lamarck avait pensé qu’il pouvait être rapporté à la fa- mille des Globulariées ; mais Cam- bessèdes , dans sa Monographie des Globulaires, l’eu éloigne à raison de son ovaire à une ou deux loges con- tenant chacune un ovule dressé. Ge caractère le distingue aussi des Séla- giuées dont il a le port et paraît le rapprocher des Verbénacées. Voici les caractères essentiels attribués à ce genre : fleurs polygames; les her- maphrodites ont un calice coriace, à cinq dents , accompagné de bractées en forme de paillettes ; une corolle infundibuliforme , à quatre ou cinq divisions , velue à son orifice; qua- tre étamines insérées sur le tube et alternes avec les divisions de la co- rolle ; ovaire supérieur , surmonté d’un style et d’un seul stigmate; fruit pseudosperme recouvert par le calice. Les fleurs mâles ne diffèrent des hermaphrodites que par l’absence du pistil. Le genre btilbe compicnd un petit nombre d’espèces (S.pinas- tra , ericoides , virgata. , myrtifolia , qui croissent toutes au cap de Bonne- Espérance. Ce sont des Arbrisseaux a liges droites , très- rameuses, garnies de feuilles nombreuses , imbriquées ou verticillées ; quelques-unes res- semblent à certaines bruyères, b®* fleurs sont réunies eu petits capitu- les ou en épis courts, à l’extréiBiW des rameaux. * (g..N.) ■ ■ F •! lif 1/ STILBITE. min. Les Stilbites ont, comme les Feldspaths et les Micas, STI s caractères communs qui les rap- pellent et en forment un groupe • ;ez naturel; elles possèdent toutes effet un seul clivage fort net s joint m éclat nacré des plus vifs, et pres- e la même dureté et la même pe- îteur spécifique : aussi pendant ig-temps les a-t-on réunies dans famille des Zéolithes , en une seule )èce qui paraissait bien circons- te. Mais depuis qu’on apprécie c une exactitude scrupuleuse et > moyens d’observation plus par- ts, les plus légères différences que ivent offrir les substances miné- es dans leurs caractères cristallo- i phiques et dans le rappoi t de leurs tnens , i'ensemble des Stilbites a partagé , comme le groupe des dspaths, en plusieurs espèces dont nombre est au moins de deux , vant Mohs et Phillips , et va peut- jusqu’à cinq , d’après les recher- s de Brooke , Brewster et G. Rose, mme la division en deux groupes dainentaux repose sur une donnée litive et généralement admise , la inction de deux systèmes de for- ■ cristallines incompatibles , nous s y conformerons ici , en ayant de faire connaître, dans l’énu- ation des variétés qu’on peut râp- er à chacun de ces groupes, celles ont été érigées en espèces distinc- par les minéralogistes que nous is cités, ainsi que les caractères 1s leur ont assignés. . Stilbite proprement dite : ïllhlzeolilh , VV., Zéolithe radiée, ll-ttance ordinairement blanche , fi ssure vitreuse et à éclat nacré le sens du clivage le plus net plus facile. C’est un trisilicate umirie uni à un trisilicate de ix et à l'Eau , composé en poids ‘ ilice, 58, Alumine 16 , Chaux, 9 c u, 17. Ses cristaux dérivent d’un plie droit rectangulaire, que l’on l’Iontie quelquefois parmi les for- nl naturelles; ou, ce qui revient au we, d’un prisme rhomhoïdal droit dj 1 5 ’ (Brooke.) Le clivage est ttl àcilc et très-net parallèlement à des laces latérales du prisme STI 655 rectangulaire , c’est-à-dire au plan qui passe par les grandes diagonales du prisme rhomboïdal. On observe de légers indices de joints dans le sens des petites diagonales du même prisme. La base ou "la face terminale des cristaux est souvent arrondie ; les pans sont striés longitudinale- ment. La Stilbite est fragile; sa du- reté est supérieure à celle du Calcaire spathique , et presque égale à celle du Fluorite. Sa pesanteur spécifique est de 2,16; Elle possède la double réfraction (Biol) ; elle a l’éclat nacré dans le sens ries joints qui cèdent le plus facilement à leur séparation ; dans tout autre sens , la cassure est vitreuse et généralement inégale. Elle ne fait point gelée avec l’Acide nitrique, à moins qu’on ne fasse chauffer celui-ci à plusieurs reprises. Mise sur un charbon aident, elle blanchit et s’exfolie. Chauffée dans le malras, elle donne de l’Eau. Au cha- lumeau , elle se boursoufle et fond en une globule opaque. Les seules variétés de formes que l’on connaisse dans l’espèce qui nous occupe, proviennent de modifications simples sur les arêtes du prisme rhomboïdal , combinées entre elles et avec les faces de ce prisme. Elles sont au nombre de quatre : i°. La Stilbile prismatique. Stil- bite primitive d'Hauy. En prisme rectangulaire, simple, provenant de troncatures tangentes sur les arêtes du prisme rhomboïdal. 2°. La Stilbile dodécaèdre , Haiiy. En prisme rectangulaire, terminé par un pointement à quatre faces tour- nées vers les arêtes longitudinales du prisme. Cette variété est quelquefois amincie entre deux des pans, au point qu’on la prendrait pour une lame hexagonale à biseaux. 5°. La Stilbite époinfée , Haiiy. La variété précédente , dont les faces terminales 11’ont pas atteint leur li- mite , en sorte qu’il reste une facette perpendiculaire à l'axe. 4°. La Stilbite dioctaèdre. C’est la forme la plus ordinaire des cristaux de Sliibite. Prisme octogone terminé Go 6 STI île port et d’autre par un poinlemenl à quatre faces. Les variétés de couleurs sont peu nombreuses dans la Slilbite. C’est en général la couleur blanche qui do- mine ; mais elles présentent aussi différentes nuances de jaunâtre, de rouge et de brun. Les ciisLaux ont une demi-transparence, ou .-ont trans- lucides. Parmi les variétés de fornjes accidentelles et de structure , on dis- tingue particulièrement : la Slilbite arrondie. C’eat uue altération de la variété épointée , dont les sommets sont déformés par des arrondisse- metis. En cristaux jaunâtres, au bourg d’Oisans , département de l’I- sère. La Slilbite flabelliforme , ou Stilbite en gerbes , en éventail ; en cristaux appartenant' oïdinairement à la variété dodécaèdre, et réunis par une de leurs extrémités. La Stil- bite radiée : en cristaux aciculaires, qui partent tous d’un centre com- mun. La Slilbite laminaire. C'est l’une des variétés les plus communes ; en petits cristaux minces et tabulai- res , implantés dans les llochcs py- rogènes ou dans les filons métallifè- res. La Zéolithe d’OEdelfors paraît n’être qu’une Stilbite laminaire rou- geâtre , qui a perdu un peu d’eau de cristallisation. La Slilbite mamelon- née : en petits cristaux groupés et for- mant des globules ou des druses à la surface de diverses espèces de Ro- ches. La Stilbite compacte : il est dif- ficile de reconnaître si les variétés qu’on désigne aiusi dans les collec- tions appartiennent réellement à la Stilbite, ou bien à l’espèce que nous allons décrire sous le nom de Heu- landite. Suivant Léman , la Crocalile d’Estner se rapporterait à cette va- riété. G. Rose a observé le premier et décrit comme espèce distincte de la Stilbite, une substance blanche, cris- tallisée , qui paraît avoir les plus grands rapports de forme et de com- position avec ce minéral. L’analyse qu’il en a faite diffère peu de celle qu’Hisinger a obtenue pour la véri- table Slilbite ; toutes deux ont un STI clivage facile joint à un éclat nacré; la pesanteur spécifique est sensible- ment la même de part et d’autre; enfin les Systèmes cristallins sont du même genre. Mais la forme ordinaire sous laquelle sc présente cette nou- velle substance ne s'accorde point avec celle de la Stilbite, et, suivant Rose, leurs angles sont incompati- bles. Cette forme est celle d’un prisme rhomboïdal très-obtus (de i35°io’), terminé par un pointeraient à quatre faces posées sur les angles. Les cris- taux sont implantés avec la Heulan- dite, dans une masse granulaire de la même substance , qui remplit les cavités d’une Amygdaloïde d’Islande ou des îles Féroë ; ils sont incolores ou transparens, font gelée dans les Acides et ont pour pesanteur spéci- fique 2, 25. Rose adopte pour forme fondamentale de cette nouvelle es- pèce , qu’il nomme Epistilbite , un Octaèdre rhomboïdal. D’après son analyse , l’Epis tilbite est composée de : Silice, 58 ; Alumine, 17 ; Chaux, 7 ; Soude, 2 ; Eau, i5. Levy a publié dans le Phi/osophical Magazine, un Mémoire dans lequel il cherche à démontrer l’identité de l 'Epistilbite aveo la Heulandite , ou du moins à faire voir qu’il ne serait pas impos- sible de faire dériver la forme de l’Eb pis tilbite, par des modifications sim- ples et ordinaires, de celle qu’il a adoptée pour la Heulandite. Mais Brevvstcr a confirmé depuis par l’exa- men des propriétés optiques des deux substances, leur séparation que Rose avait établie d’après la différence des systèmes cristallins. La Stilbite paraît appartenir à trois ordres de terrains bien distincts, savoir : les terrains primordiaux , les terrains ignés anciens et les ter- ra i us volcaniques proprement dits; mais c’est dans les terrains igoes qu’est son gîte spécial. Les subs- tances qui lui sont associées le p|uS constamment sont : la Cbabasie, l’Analciine, la Mésotype, 1 Harnio- toine , la Prehnitc , le Feldspath adulairc , le Calcaire spathique cl 1® Quartz. Dans les terrains primor* STI I . , la Stilbilc se montre prirtci- I îeut au milieu des lentes et des [es qui les interrompent, tantôt f 2ti tes veines qu elle constitue à S-seule, tantôt en cristaux im- I és sur les parois des cavités , i.’t enfin dans les filons métalli- qui traversent ces mêmes ter- I . On la connaît dans les Grani- I a Dauphiné, du Saint-Gothard , ï.’yrol et des Pyrénées; dans le t>s de la vallée Peccia, en Suisse; fe le Micaschiste, à Chester, aux f-s-Unis ; dans les Phyliades , à J era en Ecosse et aux Pyrénées; ! le Diorile, au Puyd’Euse, près | ax , et au pays d’OiSans, en L)au- |ié. Elle existe dans les amas mé- i'ères d’Àrendal en Norvège, et jlriède, ou elle s’associe au Fer rna- lluque, à l’Epidote et à l’Amphi- I ; dans les lits de Cuivre argen- :|r* du Bannal de Temeswar; dans Jiilons de Galène de Saint-An- il-rberg , au Harz ; enfin dans ceux Ittrontian en Eco.-se , ou elle est II ripagnée d Harmotome , de Cal- II spathique, de Plomb sulfaté et ;l aryline. Dans les terrains pyro- il-3, la Slil bile abonde au milieu [I loches amygdalaires , telles que Il pililes , les VVackes , les Doléri- || etc. Elle s’implante sur les pâ- li de leurs cavités, souvent recou- lees de terre verte, avec d’autres il tances de la famille des Zéoli- I , et avec le Quartz et le Calcaire nhaique; c’est ainsi qu’on la trouve il > les terrains pyrogènes de 1 ’Is - II e, du Groenland, des îles Fé- i| de l’Ecosse et des îles Hébrides, < li lande , de la Hesse, de la Bohê- 1 de la Hongrie, du T’y roi , du ||uy et du Vivarais. Dans les ler- ll-s volcaniques , la Stilbite s’est il trée au Vésuve dans une Roche K| ée.par le feu , mais non fondue; il y est en petits cristaux blanehâ- arrondis, associés au Spinelle, Q lica , au Pyroxène, et disséminés t| nilieu d’une pâle grisâtre. On la i! ontre encore dans les laves de lit ia et du Val di Note en Sicile; d - s celles des îles de Mascareicne STI 657 et de Ténériffe , et même dans celles de l’Auvergne. II. Stilbite heulandite; Blatter- zeolilh , W. Substance blanche ou d’un rouge mordoré, en cristaux dé- rivant d’un prisme rectangulaire à base oblique; possédant, comme la Stilbite, un clivage latéral très-net, avec un éclat nacré très-vif, quelle que soit la couleur des cristaux. C’est encore une combinaison de tri- silicate d’Alumine, de trisilicate de Chaux et d’Eau ; mais les proportions ne sont plus les mêmes. Elle est for- mée de huilatomes de trisilicate d’Alu- mine , de trois atomes de trisilicate de Chaux et de trente-six atomes d’Eau. Elle se présente ordinairement sous la forme de prismes obliques à base rectangulaire, modifiés par de petites facettes sur les angles et sur l’arête horizontale supérieure, et dans les- quels dominent les deux pans , pa- rallèlement auxquels a lieu le clivage dont nous avons parlé. L’incidence de la base sur le pan situé en avant est de i 29° 4o (Brooke). Les dimen- sions du prisme fondamental 11’ont pas encore été déterminées avec une exactitude suffisante. Les faces des cristaux de Heulandite sont plus ou moins inégales. Les faces qui possè- dent l’éclat nacré sont souvent con- caves ; les autres faces sont ordinai- rement convexes , la cassure est vi- treuse et imparfaitement conchoï- dale. Quant aux caractères de dureté, de densité, et aux caractères pyro- gnostiques , ils sont les mêmes que ceux de l’espèce précédente. Brews- ter a fait voir que la Heulandite a deux axes de double réfraction , et que l’on aperçoit aisément les deux systèmes d’anneaux polarisés à tra- vers une lame terminée par deux faces de clivage. Les variétés de formes régulières sont au nombre de deux, parmi les- quelles nous citerons : i°. La Heulandite anamorphique. Stilbite anamorphique dTIaiiy , mais vue dans une position renversée. Prisme fondamental, modifié par une facette sur les angles inférieurs de la tome xv. 658 STI base et sur l’arête horizontale su- périeure. Se trouve aux îles Fëroë ( cristaux blancs) ; à Fassa , en Tyrol (cristaux d’un rouge mordoré). 20. La Heulandite octoduudécimale. Stilbileoctoduodécimaled’Iiaüy. C’est la variété précédente , plus de petites facettes qui remplacent les angles so- lides supérieurs. Dans les îles Féroé , la Heulandite se présente aussi en masses cristallines, ou en druses for- mées d’une multitude de petits cris- taux étroitement serrés; on la ren- contre aussi en masses globulaires ou mamelonnées, dans les cavités des Roches amygdalaires , et en masses à texture presque compacte. Ses prin- cipales variétés de couleurs sont le blanc, le rouge obscur, le brun , le gris et le jaunâtre. Son gisement est absolument le même que celui de la Stilbile : ces deux substances sont presque toujours associées entre elles; mais dans certaines localités , c’est la Heulandite qui pi édomine. Ainsi elle est plus commune que la Stilbite en Ecosse et dans les îles adjacentes, tandis que le contraire a lieu pour le Harz et la Norvège. Elle existe en gros cristaux fort nets au mont Old- Kill-Patriek , près de Glascow ; elle se rencontre aussi en assez grande abondance dans la vallée de Fassa , en Tyrol , et dans les îles Féroé, tou- jours tapissant de ses cristaux les ca- vités des Roches trappéennes. On la cite encore dans le terrain de Mica- schiste , à Ghester , dans l’Amérique septentrionale, oii elle est accompa- gnée de Stilbite et de Chabasie, et aux monts Vendyah, dans l’Indouslan. Il est une autre substance qui a la plus grande analogie avec la Heu- landite , qui est souvent confondue avec elle, et qui paraît n’en différer chimiquement que par une propor- tion d’eau plus considérable. C’est la Brewstérite , ainsi nommée par Broo- ke , qui la considère comme consti- tuant une nouvelle espèce. Cette subs- tance est blanche , transparente ou translucide , et se présente en petits cristaux prismatiques à sommets diè- dres très-surbaissés , associés au Cal- STI caire spathique , à Strontian , dart,;. l’Argyllshire, en Ecosse. Son systènH cristallin est du même genre que celufc de la Heulandite; mais sa forme ort ^ dinaire la distingue des variétés cod k nues de cette dernière substance C’est d’après Brooke un prisme à dix huit pans , terminé par des somme!) dièdres très-surbaissés. L’iuclinaiso des faces de ces sommets , l’une su} l’autre, est de 172^ ; celle de l’arêt d’intersection de ces faces sur la ver ticale est de 93°4o’. Les cristaux d Brewstérite offrent un clivage très net dans le sens du pan , qui est pa ra llèle à l’arête terminale oblique; 1 surface des autres pans est striée Ion gitudinalemenl . Ils ont la cassur inégale et l’éclat vitreux; mais le) joints parallèles au pan dont nou venons de parler , ont un éclat nacr très-sensible. La couleur est ordinai rement le blanc ; mais elle passe quel uefois au jaune et au grisâtre. L* ureté est supérieure à celle de l’A patite et inférieure à celle du F elds-è path: la pesanteur spécifique est d< 2,2 (Brewsler). Au chalumeau,! Brewstérite perd d’abord son eau d4 cristallisation etdevient opaque ; puiî elle se boursoufle et fond avec difl ficulté; elle donne un squelette d< Silice avec le sel de Phosphore. Ou trouve aussi rangée dans le.' collections, avec la Stilbite Heulan-< dite , une substance qui a beaucou; d’analogie avec la Brewstérite. Elit est blanchâtre ou uris-jaunâtre , d s’offre en petits cristaux brillant ayant la forme de prismes octogone.1) irréguliers, à sommets dièdres trè — surbaissés. Elle se rencontre avec l’Harmolome dans les cavités d’unf Roche amygdalaire, et n’a encore étt trouvée qu’au mont Vésuve. Le doc- teur Brewsler lui a donné le nom d( Complonite , qui avait été proposé p^11 Allan ; il la regarde comme une nou- velle espèce , dont il indique ainsi le* principaux caractères : son système cristallin est celui du prisme droi rectangulaire, et le clivage mène* celle forme. Celle qu’on peut adop- ter comme fondamentale est le prisnw STI ■ 'Siboïdal droit de 910 ( suivant 'oke), ou celui de g3Q 45’ (suivant vwster). L éclat de la Comptonite vitreux ; sa couleur est blanche ; cristaux sont transparens ; sa du- ii est presque égale à celle de 1 A- : ite. Elle se comporte au clialu- isu comme presque toutes les es- es de la famille des Zéolitbes. ! on Brewster, elle forme une gelée, sequ’on la soumet eu poudre à l’ac- m de l’Acide nitrique. (g. djel.) iTILBOSPORA. bot. crypt. {Uré- ées. ) Nous pensons qu’on doit : nir sous ce nom les genies S/ilbos- a , Link , Didymosporium , Nées, lanconium, Link, et Cryptospo- rn, Kunze; c’est-à-dire qu'on doit ! imiter comme Persoou l’avait fait limitivcment. Ces Plantes se déve- ;pent sous l’épiderme des ra- aux ou des tiges herbacées moi tes i.esséchées ; elles forment de petites ulules composées d’un amas de 1 ridies libres, ovales ou fusiformes, 1 pies et non cloisonnées dans les 7 lanconium de Link, divisées en iu loges par une cloison médiane ns le Didymusporiurn , partagées plusieurs cloisons dans les Sti/bo- rra de Link , obscurément cloi- nées dans le Cryplosporium. Ces ridies finissent par rompre l’épi— une et se répandre, sous forme de assière,au dehors; presque toutes petites Cryptogames sont noires. (ad. r.) ÏTILBUM. bot. crypt. ( Mi/cédi- s.) Fries rapproche ce genre des Stables Mucor , mais sa véritable icture n’est pas encore parfaite- nt connue, et peut-être est-il plus sîin des petits genies de Lycoper- ■ ées : il présente un petit péridium i andi, pédicellé, gélatineux, rempli sporidies qui se confondent en tie avec le péridium ; le pédicelle cylindrique et spongieux. Malgré r petitesse , ces Champignous n’ont la structure vésiculaire et niem- neuse des vraies Mucorées ; le type | paraît pas formé d’un simple fila- nt tubuleux et le péridium par STI 65g une vésicule à parois simples et membraneuses; ce genre, donton con- naît une vingtaine d’espèces , a donc besoin d’être mieux étudié pour qu’011 puisse déterminer s’il se rapproche des Tric/iia, des Mucor ou des Isaria. (AD. B.) ST1LIQUE. Stilicus. ins. Nous dé- signons ainsi un genre de Coléoptères, famille des brachélytres, comprenant les espèces de celui de Pédère , dont tous les articles des tarses sont entiers. Telle est celle que Fabricius a nom- mée orbiculatus (Panz. , ïaun. Insect. germ . , xliii , 21), à raison de sa tête très-grande et arrondie ; le corps est noir, avec la bouche , les antennes et les pieds tirant sur le fauve; le corselet est très-ponctué et caréné. Nous avons décrit dans le premier volume de notre Généra Crustac. et Insect., une autre espèce que nous avons appelée fragilis. (dat.) STILLINGIE. Stillingia. bot. phan. Genre de la famille des Eu- phorbiacées , ainsi caractérisé : fleurs monoïques ; les mâles ont un calice tubuleux , à limbe crénelé ; deux éta- mines saillantes , à filets presque li- bres ; les femelles ont un calice trifide; le sty le épais ; trois stigmates réflé- chis; l’ovaire à trois loges contenant chacune un seul ovule ; le fruit glo- buleux, capsulaire, à trois coques. Les espèces de ce genre sont des Arbres ou des Arbrisseaux remplis d’un suc laiteux; à feuilles alternes , glandu- leuses à leur base , entières ou den- telées ; à fleurs disposées en épis amentiformes. L’axe de ces épis est garni de bractées chargées vers leur base de deux glandes latérales, et présentant à leurs aisselles inférieures des fleurs femelles solitaires , peu nombreuses , portées sur un pédon- cule épais; toutes les autres de petits pelotons de fleurs mâles, dont cha- cune est portée sur un court pédi- celle accompagné d’une bractéole. En comparantces caracleresavecceux du genre Sapium , on verra que le Stillingia n’en diffère que par la forme de son calice, et doit proba- 4 2* G6o STI blernent , en conséquence, lui être réuni. Cinq espèces, toutes originaires d’Amérique , ont été rapportées à ce genre. Remarquons qu’on devrait peut-être en exclure le S. ligustriria de Michaux qui offre un calice triparti à préfloraison imbriquée et trois éta- mines. Remarquons aussi qu’une des cinq espèces se rencontre aussi en Asie et notamment en Chine: c’est 1 eSii/li/i- giasebifera , réunie à tortauCroton par Linné, et remarquable par une couche épaisse, sébiforme, qui environne ses graines et lui a fait donner le nom spécifique qu’elle porte. Gay nous en a communiqué des rameaux re- cueillis sur un pied croissant près de Perpignan , dans un terrain qui avait autrefois appartenu à un jardin bota- nique. C’était un grand Arbre qu’on avait , jusque-là , pris pour une espèce de Peuplier , à cause d’une certaine ressemblance de feuillage. Cette ob- servation montre qu’on pourrait peut - être l’acclimater dans nos pro- vinces méridionales : cet essai offrirait de l’intérêt, tant par l’introduction d’une nouvelle espèce d’arbre , que par l’emploi qu’on pourrait faire de ses graines , si néanmoins il fructifie sous cette latitude. (a. d. j.) STILOiNOSIDÉRITE. min. Breil- haupt nomme ainsi un Minerai de Fer résinite , différent du Fer hy- droxidé. (a. r.) STINCKARD. mam. V. Mydas. STIPACÉES. bot. pii an. V. Gra- minées. STIPE. Stipes. bot. piian. et crypt. On nomme ainsi la tige ligneuse des Arbres monocotylédons et celle des Fougères arborescentes. V. pour l’or- ganisation de celte sorte de tige le mot Monocotylédones. (a. n.) STIPELLES. bot. piian. On a donné ce nom aux petites stipules qui accompagnent les folioles d’une feuille composée, munie de stipules, comme dans un grand nombre de Légumi- neuses. (-A-- b.) STIPON. moll. Il est à présumer que cette Coquille , figurée par Adan- STI son ( V. au Sénég., pl. ?>, fig. 4 ) dans son genre Péribole, est le Vol- vaire grain de riz de Lamarck. V. V OEV AIRE. (D..h/ SI I PU L AIRE. Stipularia. bot. piian. Genre de la famille des Ruhia- cées et de la Penlandrie Monogyuie L. , établi par Beauvois (Flor. d’Ôw.* a , p. 26 , t. 75 ) pour un Arbuste ob- servé par lui dans les déserts, der- rière le Galbar , royaume d’Oware. Les caractères de ce genre sont encore imparfaitement connus ; voici ceux que nous avons observés sur un échantillon que nous en possédons. Les fleurs sont réunies dans un invo- lucre commun, caliciforme, allongé, monophylle , presque campanuléi ayant son bord entier et plissé. Ces fleurs sont nombreuses, portées sur- une sorte de réceptacle plan ; elles sont scssiles , accompagnées d’écailles couvertes de poils soyeux ; chacune d’elles se compose d'un calice tubu- leux , adhérent par sa base avec l’o- vaire , glabre dans ses deux tiers in- fé rieurs , divisé supérieurement en cinq lobes lancéolés et couverts de poils longs et soyeux, qui existent aussi sur la face interne du calice. La corolle est tubuleuse, à cinq lobes; elle contient cinq étamines incluses, linéaires , attachées à la partie supé- rieure du tube. Tels sont les seuls ca- ractères qu’il nous a été possible d’ob- server sur le petit nombrede fleurs en assez mauvais état que nous avons pu analyser. I! est assez difficile, dès-lors, de rapporter ce genre à l’une des tri- bus naturelles établies dans la famille des Rubiacées , la structure de son ovaire et par conséquent celle de son fruit étant inconnues. Ses tiges sont quadratigulaires , ses /feuilles très- grandes , opposées , elliptiques, ai- guës, glabres et d’un vert sombre a leur face supérieure , blanchâtres inférieurement. Les involucres sont sessilcs et solitaires à l’aisselle des feuilles. (a. b.) STTPULARIA. bot. piian. Une des subdivisions du genre Arenaria • ' • Sa BLIN E. (o .N-/ STI TIPULES. Stipulœ. bot. phan. ; sont de petites folioles , le plus ivent en forme d’écailles , qui •-stent à la base des feuilles dans ; (aines familles, par exemple dans Rosacées, les Légumineuses , les biacées”, les Amenlacées , etc. ; i iéralement on en trouve une de i que côté du pétiole à son ori- I e, quelquefois il n’y en a qu’une :.le. Quoique le plus souvent ces ouïes soient sous la forme de pe- ?s écailles , quelquefois elles re- ent des caractères tout-à-fait difl’é- i s. Ainsi dans les Figuiers , les ,gnoliers, elles sont larges etmcm- i neuses ; dans cerlains Groseilliers :-s sont épineuses , etc. (a. h.) 0 dTIPULICIDA. bot. phan. Genre la famille des Paronycliiées et de ITriandrie Monogynie, L. , établi Richard père ( in Michx. Flor. rrl Amer., 1, p. 126, tab. 6), et si caractérisé : calice divisé pro- i dément en cinq sépales ovales, rmbraneux sur les bords; corolle inq pétales cunéiformes, entiers: ; is étamines insérées avec lespéta- sur le torus ou disque ovarifère; l e court, surmonté de trois stig— tes; capsule à une seule loge, à is valves, renfermant un petit nbre de graines attachées par des dons ombilicaux à un placenta tral. Ce geme a été réuni au Po- arpon par Persoon , Pursli , Rœmer Sprengel. Il tient le milieu entre dernier genre et le Polycarpæa , aison de ses sépales un peu plans nme dans les Polycarpæa , et de étamines comme dans le Puly- pon ; mais il se distingue essen- I lement par ses pétales et ses éta- nes hypogynes , ce qui tendrait à l’aire rejeter parmi les Caryophyl- s. Le Slip u lie ir/a herbacea est une ite Herbe vivace à tige dicho- ae , munie de feuilles radicales, des, péliolées; les caulinaires ses- •îs , opposées et petites, accompa- 1 des de stipules déchiquetées. Les ■ 1rs sont très - petites , ternées et \ initiales. Cette Piaule croît dans STI 661 les lieux arides et sablonneux de la Caroline inférieure. (g. .us.) STISSERIA. bot. phan. (Heister.) Syn. du Stapelia de Linné. Le même nom avait aussi été donné par Scopoli kY Irnbricaria de Commerson. (a. b.) STIXIS. bot. phan. Loureiro ( Flur . Cochinch. , 1, p. 56 1 ) a nommé ainsi un genre de la Dodécandrie Mono- gynie , L., et que Willdcnow, édi- teur de l’ouvrage de Loureiro , soup- çonne être le même que l’ Apactis de Thunberg , parce que l’auteur men- tionne comme congénère YAlunus de Rumph (7/e/Z>. Amb., liv. 1, tab. 66). Au reste ce genre est trop peu connu pour que son adoption soit définitive. Loureiro lui attribue les caractères suivais : calice nul: co- rolle campanulée , à six pétales oblongs , charnus et réfléchis; seize étamines à filets presque aussi longs que la corolle, insérés sur le récep- tacle, les extérieurs plus courts ; ovaire supère, ovoïde, pédicellé , surmonté d’un style court et de trois stigmates arrondis; drupe ovée, char- nue , monospei me , ayant une écorce ponctuée. Le Stixis scanrfens est un grand Arbrisseau grimpant, rameux, sans vrilles ni épines, à feuilles ob- longues, acuminées, très- entières et alternes. Les fleurs sont disposées en grappes simples , axillaires , et d’une couleur variée de rouge et de vert. Cet Arbrisseau croît dans les forêts de la Cochinchine. (g. .N.) STIZE. Stizus. ins. Genre de l’or- dre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouis- seurs , tribu des Bembécides , établi par Latreille aux dépens des Beinbex de Fabricius , qui plaçait une de ses espèces dans son genre Scolic. Les caractères des Stizcs sont : corps gros ; tête transversale; yeux grands; trois ocelles disposés en triangle ; antennes grossissant insensiblement vers 1 ex- trémité , amincies vers leur base , insérées un peu au-dessous du mi- lieu du front; de douze articles dans les femelles, de treize dans les mâles , 66a STI le premier court , conique , le troi- sième allongé; mandibules sans dents ou n’en ayant qu’une très-petite à leur partie interne; mâchoires et lè- vre avancées , mais non prolongées en une promuscide ni fléchies ; pal- pes maxillaires avançant au-delà de l’extrémité des mâchoires, de six ar- ticles, le second et le troisième les plus longs de tous ; tous deux cylin- driques ; les derniers courts; palpes labiaux de quatre articles; lèvre pe- tite, semi-circulaire; corselet ovale; prothorax court , ne formant qu’un rebord transversal très-éloigué de la base des ailes ; ailes supérieures ayant une cellule radiale dont l’extrémité postérieure s’arrondit un peu en s’appuyant contre le bord extérieur; quatre cellules cubitales , la seconde fortement rétrécie près de la radiale , recevant les deux nervures récur- rentes; quatrième cubitale ordinai- rement commencée , et trois cellules discoïdales complètes; pâtes fortes, de longueur moyenne ; jambes et tarses armées d’épines ; dernier ar- ticle de ceux-ci muni de deux forts crochets simples , ayant une grosse pelotte dans leur entre-deux. Le nom de Stize que Latreille a donné à ce genre vient d’un verbe grec qui signifie piquer. Ces Hyménoptères sont faciles à distinguer des Bembex et Monédules , pa*rce que dans ceux- ci le labre forme un triangle allongé, et que leurs mâchoires et leur lèvre se prolongent en une promuscide fléchie. On ne connaît pas les mœurs desStizes, mais leur organisation in- dique qu'ils creusent leurs nids dans le sable et qu’ils doivent l’approvi- sionner eux-mêmes. Ils vivent dans les localités chaudes des deux conti- nens. Nous citerons, comme la plus remarquable des huit ou dix espèces connues, le Stize bifascié , Stizus lifascintus , Latr. , Jurine , Hymé- noptères , pl. 1 4 ; Encycl. mélliod. , pl. 378, fig. 8; Larra bi fascial a , Fabr. On le trouve dans le midi de la France. (u-) SÏTZOLOBÏUM. bot. fiian. (Pa- STO trice Browne et Persoon. ) Syno- i nyme de Mucuna d’Adanson. V. ce mot- (G. .N.) STIZOLOPHF. Slizolophus. bot. j PH AN. Genre de la famille des Sy- nanthérées, établi par Cassini aux dépens des Centaurea de Linné , et appartenant par conséquent à la tribu des Centauriées. Il est un des plus remarquables de cette tribu, et il est essentiellement caractérisé par les folioles de l’involucre qui sont sur- montées d’appendices étalés , roides, coriaces , scarieux , prolongés au som- , met en une sorte d’arête longue, subulée , barbellulée , et bordée sur les deux côtés de longues lanières la- minées et ediées ; les corolles des fleurs marginales sont fort courtes, ce qui donne à la calathide une appa- rence discoïde , et elles sout pourvues de cinq étamines rudimentaires en forme de lames subulées. Ce genre se compose de deux espèces nommées par Cassini , Sli/ozophus ba/sa/nilce- folius et Stilozop/ius coronopifolius , | toutes les deux originaires de l'Arme- i nie et décrites par Lamarck sous les noms de Centaurea balsarnita et Cen- taurea coronopifolia : ce sont des Plantes suffrutescentes , à feuilles sinuées, dentées ou pinnées , à fleurs jaunes formant des calathides grosses et solitaires au sommet des rameaux. (G.. N.) STOBÆA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Carlinées , établi par Thunberg qui l’a ainsi caractérisé : involucre com- f)osé de folioles imbriquées , lancéo- ées , épineuses sur leurs bords; ré- ceptacle hispide , alvéolé ; calathide composée de fleurons tubuleux , her- maphrodites, dont le limbe offre cinq divisions égales: ovaire court, sur- monté d’un style de la longueur des étamines; akènes couronnés par une aigrette de paillettes. Ce genre a été formé sur le Carlina alractyloidcs , L. , qui diffère des autres Carlina, non-seulement par les folioles inté- rieures de l’involucre non scarieuscs ni luisantes , mais encore par son STO elle qui n’est pas composée de •s plumeux. En outre du Car/ina icty/oides , ce genre renferme i lires espèces indigènes du cap de ; ne-Espérance , et qui sont des : ites à liges dures , presque li- uses , garnies de feuilles pinnati- 'S, roncinéesou dentées, épineuses, calalhides sont terminales, gran- et jaunâtres. (g. .N.) dTOEBE. bot. phan. Genre de la ü ille des Svnanthérées , tribu des : .lées , élabli par Linné , et si voisin genre Seriphium , que tous les j eurs ont été fort embarrassés pour i assigner des caractères bien exacts, hsini croyait avoir trouvé le cai ac- t; essentiel du Slœbe dans son ai- ttte persistante , composée de squa- illules libres à la base, entièrement ii 'ormes , fines et barbées d’un bout : lutre, tandis que dans le Seriphium Lgrette est caduque, composée de i amellules soudées à la base, la- mées et nues inférieurement , fili- rmes et barbées supérieurement, rendant, ayant examiné avec plus iltention l’aigrette du Stœbe , il a vu elle ne différait pas en réalité de 1 e du Seriphium , c’est-à-dire que li gretle du Stœbe est moins caduque, - î ses squamellules sont moins sou- :s entre elles , moins laminées , ins nues inférieurement. La dis- ction réelle de ces deux genres t iose sur la forme du fruit qui, ns le Stœbe , offre un singulier re- i d figurant une sorte de couronne t tour de l’aigrette. 'Le genre Stœbe a été partagé par •jsini en trois sections : la première ustœbe ) est caractérisée par un >itule régulier, terminal, solitaire, ! -bideux , composé de calalhides mbreuses, uniflores. C’est à cette ition que se rapporte le Stœbe œthio- a, L. , Seriphium juniperifolium , mit. Cette Plante , ainsi que ses igénères, croît dans l’Afrique or ien- ;. La seconde section ( Etœranthis ) s calalhides uniflores, rapprochées i groupées irrégulièrement en fais- p ux très-inégaux , latéraux , axil- STO 665 laires et sessiles. Cassini décrit , com- me type de cette section , une Plante qu’il nomme Stœbe fasciculata. La troisième section ( Eremanthis ) est ca- ractérisée par ses calathides uniflores, qui ne sontnicapituléesni fasciculées, mais absolument solitaires à l’extré- mité des rameaux. Elle ne renferme qu’uneseule espèce, Slœbe paniculata , qui est peut-être le Seriphium passe- rinoides de Lamarck. (g. .N.) STOKÉSIE. Stokesia. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées , tribu des Vernoniées et de la Syngénésie égale, établi par L’Héri- tier (Sert, stngl ., p. 27) et offrant les caractères suivans : involucre pres- que globuleux, muni à sa base de quelques bractées , composé de folio- les disposées sur plusieurs rangs, im- briquées et coriaces ; les extérieures courtes, ovales, surmontées d’un long appendice foliacé, aigu, muni sur les côtés de cils spinescens ; les intérieures oblongues et sans appen- dices. Réceptacle épais et nu ; caia- tliide composée de fleurons nom- breux , hermaphrodites , à corolles palmées , très-grandes et divisées en segmens inégaux. Ovaires courts , épais , tétragones ou quelquefois tri- gones , munis au sommet d’un bour- relet épais , à quatre angles proémi- nens; aigrette composée de quatre paillettes longues , membraneuses , très-caduques. Cassini avait établi, en 1816, un genre Cartesia qu’il a reconnu pour être identique avec le Stokesia. Celui- ci ne renferme qu’une seule espèce décrite et figurée en 1769 par Hill (Hort. Kew.y p. 5", tab. 5), sous le nom de Cartharnus lœvis , et nommé par L’Héritier (loc. cit.) Stokesia cya- nea. C’est une Plante herbacée, ayant une lige droite , presque simple et pubescente. Les feuilles sont alter- nes , éloignées, glabres; les infé- rieures lancéolées, aiguës, très-en- tières , rétrécies inférieurement en un pétiole semi-amplexicaule ; les su- périeures plus courtes, plus larges , ovales et sessiles. Les calathides sont 664 STO solitaires à l'extrémité des tiges et des rameaux. Cette Plante croît dans la Caroline méridionale. (g. .N.) STOLÉPHORE. pois. ( Lacépède.) V. Clupe à l’article Mélet. (b.) STOLONS, bot. pïian. On a donné ce nom aux rejets grêles et effilés qui , partant du collet de la racine, s’éta- lent à la surface du sol oii ils s’enra- cinent de distance en distance. On les nomme aussi courans ou gour- mands,parexempledans les Fraisiers. De-là le nom de tige stolonifère , donné à celle qui présente cette dis- position. (A. R.) STOMACHIDE. intest. Ce nom avait été donné par Corneille Perem- boom à un Ascaride lombricoïde femelle, dont les organes de la géné- ration faisaient bernie à travers l’ori- fice anal; il proposait d’en former un genre particulier. (a. r.) STO M APODES. Sîomapoda. crust. Latreille a formé sous ce nom un or- dre comprenant le genre Squilla de Linné , et quelques genres nouveaux inconnus à ce naturaliste. Nous al- lons emprunter à Latreille la des- cription qu’il donne de cet ordre dans la deuxième édition du Règne Ani- mal. Les Stomapodes ont leurs bran- chies à découvert et adhérentes aux cinq paires d’appendices situés sous l’abdomen (la queue) que celte partie nous a offerts dans les Déca- podes , et qui ici , comme dans la plupart des Macroures , servent à la natation ou sont des pieds natatoi- res. Leur test est divisé en deux par- ties, dont l’antérieure porte les yeux et les antennes intermédiaires , ou bien compose la tête sans porter les pieds-mâchoires. Ces organes , ainsi que les quatre pieds antérieurs, sont souvent rapprochés de la bouche , sur deux lignes convergentes infé- rieurement , et dc-là la dénomination de Stomapodes donnée à cet ordre. Le cœur, à en juger par les Squilles, genre le plus remarquable de cet or- dre et le seul ou on l’ait encore étu- dié, est allongé et semblable à un STO gros vaisseau. Il s’étend tout le long j du dos , repose sur le foie et le canal intestinal, et se termine postérieu- rement et près de l’anus en pointe. Ses parois sont minces, transparentes et presque membraneuses. Son extré- mité antérieure, immédiatement pla- cée derrière l’estomac , donne nais- sance à trois artères principales, dont la médiane (l’ophtalmique), jetant des deux côtés plusieurs rameaux, se porte plus spécialement aux yeux et aux antennes mitoyennes , et dont les deux latérales ( les antennaires) ! passent sur les côtés de l’estomac, et vont se perdre dans les muscles de la bouche et des antennes extérieu- res. La face supérieure du cœur ne produit aucune artère; mais on en voit sortir de ses deux côtés un grand nombre , et dont chaque paire, à ce qu’il nous a paru , correspond à cha- que segment du corps , à commencer j aux pieds - mâchoires , soit que ces ! segmens soient extérieurs, soit qu’ils soient cachés par le test, et même très -petits comme le sont les an- térieurs. Au niveau des cinq pre- miers anneaux de l’abdomen ou de ceux portant les appendices natatoi- res et les branchies , celte face supé- rieure du cœur reçoit près de la li- gne médiane cinq paires de vaisseaux (une paire par chaque segment) qui, suivant Milne Edwards et Audouin, sont les analogues des canaux bran- chiaux-cardiaques des Décapodes. On canal central, situé au - dessous du foie et de l’intestin , reçoit le sang veineux qui afflue de toutes les par- ties du corps. Au niveau de chaque segment portant les pieds-nageoires et les branchies , il jette de chaque côté un rameau latéral , se rendant à la branchie située à la base du pied-nageoire correspondant. Les pa- rois de ces conduits ont paru aux mêmes observateurs- lisses et conti- nus, mais formées plutôt par une couche de tissu lamellaire celluleux accolé aux muscles voisins , que par une membrane propre ; il leur a sem- blé que ces conduits communiquaient entre eux vers le bord latéral des STO ueaux , mais ils n’osent l’assurer, s vaisseaux afferens ou internes ss branchies, qui, dans ces Squil- foi meut des houppes en pana- sses , se continuent avec les canaux : anchiaux-cardiaques , ne sont plus ^,'és dans des cellules , passent en- ?: des muscles, contournent obii- i ement la parlie latérale de l’abdo- ;< ?n , gagnent le bord ante’rieur de unneau précédent, et vont se ter- i ner à la face supérieure du cœur ès de la ligne médiane, en che- uchant légèrement l’un sur l’autre. ; ; cordon médullaire n'offre, outre » cerveau , que dix ganglions , dont antérieur fournit les nerfs des par- :ss de la bouche; les trois suivans iiix des six pieds natatoires, et les derniers ceux de la queue. Ainsi p : quatre derniers pieds-mâchoires, s; oique représentant les quatre pieds il téneurs des Décapodes , font néan- coins partie des organes de la mas- : ation. L’estomac des mêmes GY us- inés (Squilles) est petit, et n’offre i e quelques très-petites dents vers pylore. Il est suivi d’un intestin êlc et droit qui règne dans toute la ngueur de l’abdomen, accompa- i ié à droite et à gauche de lobes mduleux paraissant tenir lieu de e. Un appendice en forme de ra- | eau , adhérent à la base interne de dernière paire de pieds, paraît ractériser les individus mâles. Les j-gumens des Stomapodes sont rnin- 5, et presque membraneux ou dia- nanes dans plusieurs; le test ou rapace est tantôt formé de deux ucliers , dont l’antérieur corres- nd à la tète et l’autre au thorax, i î tôt d’une seule pièce , mais libre rr derrière , laissant ordinairement découvert les segmens thoraciques, friant les trois dernières paires de ;ds, et ayant en devant une arti- lalion servant de base aux yeux aux antennes intermédiaires; ces rniers organes sont toujours éten- s et terminés par deux ou Irois :ts. Les yeux sont toujours rap- >chés. La composilion de la bou- ; est essentiellement la même que STO 665 celle des Décapodes; mais les palpes des mandibules , au lieu d’être cou- chés sur elles , sont toujours relevés. Les pieds-mâchoires sont dépour- vus de 1 appendice en forme de fouet qu’ils nous offrent dans les Déca- podes; ils ont la forme de serres ou de petits pieds; et dans plusieurs au moins ( les Squilles) leur base exté- rieure, ainsi que celle des deux pieds antérieurs proprement dits, offre un corps vésiculaire; ceux de la seconde paire, dans les mêmes Stomapodes, sont beaucoup plus grands que les autres et que les pieds mêmes; aussi les a-t-on considérés comme de véri- tables pieds et en a-t-on compté qua- torze. Les quatre pâtes antérieures ont aussi la forme de serres, mais terminées, ainsi que les pieds-mâ- choires , en griffe , ou par 1m crochet qui se replie du côté de la tête , sur la tranche inférieure et antérieure de l’article précédent ou de la main. Mais dans quelques autres, tels que les Phyllosomes , tous ces organes sont filiformes et sans pince. Quel- ques-uns d’entre eux au moins, ainsi que les six derniers et pareillement simples des Stomapodes pourvus de serres, ont un appendice ou rameau latéral. Les sept derniers segmens du corps, renfermant une bonne partie du cœur et servant d’attache aux organes respiratoires, ne peuvent plus , sous ce rapport, être assimilés à celte por- tion du corps qu’on nomme queue dans les Décapodes; c’est un abdo- men proprement dit. Son avant-der- nier segment a de chaque côté une nageoire composée de même que celle de la queue des Macroures, mais souvent armée , ainsi que le dernier segment ou la pièce intermédiaire, d’épines ou de dents. Tous les Stomapodes sont ma- rins , habitent de préférence les contrées situées entre les tropiques, et ne remontent point au-delà des zônes tempérées. Leurs habitudes sont inconnues. A la suite de cette description tout- à- fait originale et que nous avons reproduite scru- puleusement , Latreille dit que 666 STO les seuls Stomapodes connus des Grecs, les Squilles, portaient chez eux les noms de Cragones et Cran- gines; il nous apprend que les es- pèces à corps aplati vivent habituel- lement à la surface des eaux et s’y meuvent lentement; enfin il partage cette classe en deux familles. V. Unicuirassés et BictjirassÉs à leurs lettres ou au Supplément. (g.) STOMATACÉES. moll. Tel est le nom que Lamarck donna d’abord dans la Philosophie zoologique à une famille qu’il composa des genres Haliotide, Stomate et Stomatelle ( V. ces mots) ; il abandonna bientôt cette dénomination qu’il remplaça par celle de Macrostome qu’il a conservé dans son dernier ouvrage. F. Macros- tome. . (ru. H.) STOMATE. Stomatia. moix.. Genre créé par Lamarck aux dépens des Haliotides de Linné, pour celles des Coquilles de ce genre qui sont dé- pourvues de trous ; toutes celles qui présentent ce caractère furent com- prises dans le nouveau genre , sans distinction ; il dut prendre place dans la méthode entre les Haliotides et les Sigarets , pouvant servir d’intermé- diaire entre ces genres. Lamarck le conserva dans le Système des Ani- maux sans vertèbres , et bientôt après Roissy l’adopta dans le BufFon de Sonnini. Il ne tarda pas à être dé- membré , et c’est accompagné des Stomatelles {V. ce mot) que Lamarck le fit entrer, avec les Haliotides, dans la composition de la famille des Sto- matacées {F. ce mot) , qu’il proposa pour la première fois dans la Philo- sophie zoologique. Dans l’Extrait du Cours , le nom de la famille fut chan- gé , ainsi que les rapports précédem- ment établis entre les genres que nous avons cités. Les deux genres Stomate et Stomatelle restèrent ensemble. Cu- vier (Règne Animal) rangea à titre de sous-genre les Stomates flans le genre Ormier, qui appartient a la famille des Scutibranches non symétriques. Dans son dernier ouvrage, Lamarck revint ù la première opinion qu’il avait eue STO de rassembler dans une même famiile à laquelle il conserva le nom de Ma- crostome(/^. ce mot), les genres Ha- liotide, Stomate, Stomatelle et Si- garet. Dans sa Malacologie , Blain ville apporta de très-grands changemens dans les rapports admis jusqu’alors. Parmi les genres que nous venons de citer, les uns font partie des Chisino- branches , les autres des Otidés , fa- milles fort éloignées Tune de l’autre. Le genre qui nous occupe est placé dans cette dernière , confondu avec les Haliotides dont il ne fait qu'une section secondaire. S’il est difficile, en effet , de séparer beaucoup les Stomates des Haliotides , il ne nous semble pas moins difficile d’en éloi- gner aussi quelques espèces de Sto- matelles ; cependant nous croyons qu’il existe des caractères suffisans pour distinguer réellement les Sto- mates des Haliotides ainsi que des Stomatelles. Ces caractères peuvent être exprimés de la manière suivante '• Animal inconnu ; Coquille aurifonne, imperforée ; à spire proéminente; ouverture entière, ample, plus longue que large; le bord droit aussi élevé que le columellaire ; une crête longi- tudinale et tuberculeuse sur le dos, Lamk. On ne connaît encore du genre Stomate que les deux espèces indi- quées par Lamarck ; car il est im- possible d’y admettre, avec Brocchi , une Coquille fossile qui appartient évidemment au genre Cabochon. Quant à la Coquille que Risso nomme Stomatia , est- elle bien de ce genre? Les deux espèces vivantes sont très- rares ; Tune d’elles cependant , celle que nous allons mentionner, est plus connue quoiqu’elle n’exjste que dans un petit nombre de collections. " Stomate argentine, Stomatia phy- rnosis, Lamk. , Anim. sans vert. T. VI, 2e part. , pag. ai i , n° 1 ; Haliotis im- perforata , L. , Gmel. , pag. 0690, n° 11; ibirf. , Chem. , Concn. T. X , tab. 166 , fig. 1600 , 1601 ; Encyclop» pl. 45o, fig. 5 , A , B. Coquille nacree intérieurement, assez étroite, gai me d’un côté sans perforation, ce qui ** distingue de toutes les Haliotides» STO a un pouce de long et se trouve s l’Océan des Grandes-Indes. (D..H.) TOMATELLE. Stornatella. moll. Stomatelles aussi bien que les liâtes furent séparées en genre dis- :t par Lamarck, qui en trouva les nens dans les Haliotides dç Linné, genre Stomate lui seul contint l iord toutes les Haliotides imper— fées de Linné , et ce ne fut que dans hilosophie zoologiqueque ce genre it un démembrement auquel son eur (Lamarck) donna, par analo- le nom de Stoniatelle. Les rapports il lui trouva avec les Stomates j-gagèrent à ne plus séparer ces x genres; ils restèrent constam- : it dans la même famille , soit telle ait le nom de Stomatacées , qu’elle ait reçu celui de Macros- lies {V. ces mots et Stomate). Le re Stomatelle fut adopté par pres- ■ tous les zoologistes , et n’éprouva isque point dechangement dans ses [ports. Blainville, dans son Traité .'Malacologie, est celui des auteurs lui en a fait subir les plus impof^V >s , puisqu’il le sépare considéra- nent des Stomates. Il serait pos- 1 e que l’auteur que nous citons ait un double emploi involontaire établissant son genre Gryplostorne pourrait bien être, comme il le pçonne lui-même , absolument le ne que celui de la Stomatelle. S’il itait ainsi, la séparation des genres Tiate et Stomatelle devrait paraître ns surprenante, sans que pour i elle fût entièrement justifiée. La naissance de l’Animal lui seul rra décider définitivement les ports avec telle famille plutôt ivec telle autre. Lamarck a carac- sé ce genre de la manièresuivante : uille orbiculaire ou oblonguc , forme , imperforée ; ouverture ère , ample , plus longue que cur Amici (le Mod'ène ne laissent plus aucun doute à cet égard. Il les a ob- servés dans un grand nombre de Vé- gétaux , et en a donné de très-bonnes descriptions et d’excellentes figures , mais qui nous présentent ces organes d’une manière tout-à-fait différente de celle sous laquelle on les avait considérés jusqu’alors. En effet, ce ne sont pas de simples pores, mais bien des espèces de petites poches, placées dans l’épaisseur de l’épiderme , s’ou- vrant à l’extérieur par une fente ou ouverture ovalaire, allongée, bordée d’une sorte de bourrelet formé par des cellules particulières de l’épiderme. Ce bourrelet , qui manque très-rare- ment, joue l’office d’une sorte de sphincter qui resserre ou dilate l’ou- verture suivant différentes circons- tances. Ainsi l’humidité ou l’eau , en gonflant le bourrelet, ferme l’ouver- lure des pores; tandis que la séche- resse et l’action des rayons solaires les tiennent ouverts. Les mouvemens de dilatation et de resserrement s’exé- cutent non-seulement sur la Plante vivante , mais aussi sur des fragmens d'épiderme détachés de la Plante. Par leur fond , ces pores ou petites poches correspondent toujours à des espaces vides, remplis d’air , qui ré- sultent de l’arrangement des cellules ou des tubes entre eux. Les espaces inlercellulaires communiquent pres- que toujours les uns avec les autres , et servent ainsi de moyen de trans- mission aux fluides aériformes qui existentdans l’intérieur des Végétaux. Quelques parties cependant paraissent dépourvues de Stomates : tels sont les racines, les pétioles non foliacés , les pétales , l’épiderme des vieilles tiges , celui des fruits charnus , des graines , les parties qui sont habituel- lement plongées dans l’eau , etc. Cer- taines feuilles n’en présentent qu’à l'une de leurs faces ; d’autres , au contraire , à toutes les deux. Un poiut fort important de l’histoire des Sto- mates , c’est de connaître leurs usages dans les phénomènes de la végétation. Sont-ils destinés à l’absorption de l'humidité ? Non , puisque nous avons vu qu’ils correspondent à des espaces vides , privés de sucs ; que l’eau les fait fermer, que la lumière et la sé- cheresse les font s’ouvrir ; en outre ils manquent dans les racines qui sont, comme on sait, les principaux organes de l’absorption , ainsi que dans les Plantes qui vivent constam- ment sous l’eau ; ils ne servent donc pas à l’absorption des liquides. Con- courent-ils à l’évaporation? Pas da- vantage ; car si on laisse sécher une Plante détachée de sa racine, bien que les pores se ferment au bout de quelque temps, l’évaporation n’en continue pas moins , tant qu’il reste des fluides dans son intérieur; d’un autre côté on a observé que les co- rolles et les fruits charnus, qui n’ont pas de pores corticaux , produisent néanmoins une abondante évapora- tion. Us ne peuvent être non plus mis , ainsi que Link l’avait pensé , au nombre des organes excrétoires, puis- qu’ils correspondent toujours à des espaces vides. Mais il paraît que la véritable fonction des pores corticaux consiste à livrer passage à l’air ou aux autres fluides gazeux. 11 n’est pas facile de déterminer avec certitude s’ils servent à l’inspiration plutôt qu’à l’expiration , ou bien encore s’ils concourent à ces deux fonctions à la fois. Si nous considérons que , pen- dant la nuit, lorsque les Stomates sont fermés , les feuilles absorbênt l’Acide carbonique dissout dans la rosée , et si nous réfléchissons en outre que ces feuilles décomposent le Gaz acide carbonique, lorsque ces pores sont ouverts, c’est-à-dirc pen- dant le jour, nous pouvons conjec- turer qu’ils sont uniquement destines à l’exhalation del Oxigène. Cet usage devient encore plus probable, si nous ajoutons que les corolles , qui , da**> près les observations du professeur De Candolle, manquent de Stomate», sont également privées de la propriété de dégager de l’Oxigène. i STOMATI A. moUj. /'.Stomate- S T O M A T O P T E R 0 1’ H O R A . moix. Gray, dans sa Classification STO urelle des Mollusques (Bull, des tenc., fév. i8a4) , a donné ce nom me classe qui est la quatrième de méthode; elle renferme tous les ropodes des auteurs [P'. Ptéro- D3Es). (D..H.) '■ STOMENCÉPHALE. zool. V. tlÉMlALE. S3TOMIDE. Siomis. ins. Genre de irdre des Coléoptères, section des ratamères, famille des Carnassiers, bu des Carabiques , établi par i ûrville et adopté par Latreille ègne Animal , 2e édit.). Les cai ac- es de ce genre peuvent être expri- ;s ainsi : mandibules aussi longues e la têLe , la droite offrant près du « lieu de son côté interne une forte taille; coips oblong, avec le cor- 1 et en forme de cœur allongé; tenues plus longues que la moitié coips , composées d’articles allon- sî, et dont le premier est plus long l e les deux suivans réunis ; labre iiancré. Ce genre se distingue faci- ment des Féronies , parce que ces rniers ont les mandibules beaucoup i is courtes et moins avancées. Les phalotes, qui en sont les plus isins , eu diffèrent , parce que leurs tenues égalent au plus la longueur la moitié du corps. Les Catas- aes de Kirby se distinguent des unis et des Céphalotes par la for- ; aplatie de leur corps, et par leurs lires qui sont fortement échan- i ;es latéralement à leur extrémité îîtérieure; enfin les Colpodes , Mor- ( ilyces, Spbodres , etc. , s’en éloi- eut par des caractères de la meme leur et aussi faciles à saisir. On maît deux espèces de Siomis pio- 1 :s aux parties tempérées et froides l’Europe. Nou citerons comme >e du genre le Stornis pumicalus de îirville , Enlom. Melv., 2 , vi , que î n trouve aux environs de Paris , ■ us les lieux humides, sous les pier- ■ i ou les gazons. (G.) S5TOMIE. Stornias. pois. Sous- nre d’Esoce. V. ce mot. (r.) * STO M O B L Ê P IL A R Ê S. micr. STO 6 6 g Troisième ordre des Microscopiques de Bory de Saint-Vincent. V. Mi- croscopiques. (a. r.) * STOMODE. Stomodes. ins. Genre de Charansonites établi par Schœn- lierr. P". Rhyncxiophqres . (g.) STOMODES. ins. Genre de Rliyn- cliophores établi par Schœnherr. P\ Rhynchophores. (a. r.) STOMOTECHXUM. bot. phan. Genre de la famille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Lehinann qui l’a ainsi ca- ractérisé : calice quinquéfide , à cinq angles ; corolle tubuleuse , presque cylindrique, l’orifice fermé par des appendices arrondis , charnus et mu- riqués ; anthères oblongues , inclu- ses ; quatre noix uniloculaires pres- que rondes , fixées au fond du calice et perforées à la base. Ce genre, placé par l’auteur entre le Cerint/ie et YE- chium, se compose d’une seule espèce, Slumolechium papillosiun , Lehra . , sispe/iful., 2, p. 3(}6 . C’est une Plante frutescente, rameuse, à feuilles sessi- les presque amplexicaules, linéaires, lancéolées , obtuses , très-entières , couvertes de papilles qui les rendent scabres. Les fleurs sont petites, très- rapprochées les unes des antres , ses- siles, tournées du même côté, et dis- posées en épis composés au sommet des rameaux. Cette Plante croît au cap de Bonne-Espérance. (g.. N.) STOMOXE. Siomoxys. ins. Genre de Tordre des Diptères , famille des Athéricères , tribu des Conopsaires , établi par Geoffroy , et qui avait été confondu par Linné avec ci lui de Conops. De tous J es Diptères dout les antennes sont composées de deux ou trois articles , les Conopsaires nous offrent seuls une trompe constam- ment saillante , avec un suçoir de deux pièces. Plusieurs d’entre eux ont le corps étroit et allongé, 1 ab- domen en forme de massue , courbé en dessous à son extrémité , avec les organes sexuels saillans dans les ma- les. Le second article de leurs an- tennes est aussi long au moins que le J 670 STO STO troisième, qui l’orme, soit seul , soit , et le plus souvent avec celui-ci , une massue en fuseau, ou ovoïde et com- primée. Ces Conopsaires composent une sous-tribu , dont les principaux genres sont ceux de Conops , de Zo- dion et de Myope. Les autres Conop- saires ont le port de la Mouche do- mestique ; leurs ailes sont écartées ; l’abdomen est triangulaire ou coni- que , sans appendices extérieurs. Les antennes se terminent en une palette accompagnée d’une soie latérale, le plus souvent velue ou plumeuse. Dans la méthode de Meigen , ces Dip- tères constituent une petite famille propre , celle des Stomoxydœ , et qui comprend deux genres, Stomoxys et Sip/iona ( Bucentes , Latr.). La trompe des Stoinoxes , à partir du coude qu’elle fait à peu de distance de son origine, se porte en avant, sans chan- ger de direction j mais celle des Si- phones , d’abord coudée et avancée comme dans les Stomoxes , présente, vers le milieu de sa longueur , un second coude et se replie ensuite eu dessous ; c’est aussi ce qui a lieu dans les Myopes. Le Stomoxe piquant ( S. calci- trans , Fab.) est très-commun dans toute l’Europe et l’un des Insectes des plus incommodes par sa piqûre. Il s’attache principalement aux jam- bes , perce la peau avec facilité ; et la plaie qu’il fait est telle , que le sang continue de couler pendant quelque temps. Les Bœufs et les Chevaux n’en sont pas garantis par l’épaisseur de leur cuir. C’est surtout en été et en automne, et particuliè- rement aux approches des orages , que ce Diptère nous harcelle et nous tourmente. O11 le confond avec la Mouche ordinaire ou domestique, et l’on suppose que cette habitude san guinaire 11e se manifeste que dans l’arrière-saison : voilà pourquoi l’on a dit que les Mouches d’automne piquaient. Suivant les observations de Lepelletier et Serville ( Encyclop. méthod.), plusieurs individus, pro- bablement des femelles vierges , pas- sent l’hiver dans un état d’engour- dissement, et ils eu ont trouvé, dans un tronc d’ Arbre, une vingtaine réu- nis presque en tas. Ils ont surpris un individu de ce sexe faisant sa ponte dans du fumier , et le doute émis à cet égard par Meigen 11’est pas fondé. Degéer ne distingue pas ce genre de cel ui des Mouches. Les na- t ura lis tes précédens ontsépaiédesSlo- moxes l’espèce que Fabricius nomme Siberita. La trompe est beaucoup plus longue que celle des Stomoxes ordi- naires , moins renflée à sa base, et la soie des antennes est plumeuse des deux côtés et Inarticulée ; ils appel- lent Prosène , Prosena, ce nouveau genre. Quelques autres Stomoxes, tels que le Stimulons de Meigen, l 'Ir- ritons et le Pungens de Fabiicius, distingués des autres en ce que leurs palpes sont aussi longs que la trompe et dépassent la cavité buccale même dans le repos , composent le geure Hæmatobie ( Hœmatobia ) de Robi- neau-Desvoidy . (lat.) 3 STOMOXYDES. Stomoxydœ. ins. Famille de Diptères de Meigen , com- posée des genres Stomoxys et Siphona. K. Stomoxe. (eat.) STOMPIIACE. Stomphax. ins. Geme de l’ordre des Coléoptères , de la famille des Lamellicornes , dont la seule espèce connue ( crucirostris ) et qui avait été trouvée près de Téflis, dans la Géorgie russe, avait été ran- gée d’abord par Eschsholtz ( Mé- moires de l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg) avec les Lé- thrus. Il s’était ensuite proposé d’en former un genre propre sous le nom de Codocera , auquel Fischer ( Bn- tomologie de la Russie, 11, p. 1S9)» qui avait eu la même pensée, a substitué celui de Stomp/iax. N’ayant point vu cet Insecte, et la description qu’en a publiée ce naturaliste étant incomplète , il nous reste quelque doute sur sa place naturelle. LcpeJ- letier et Serville soupçonnent qu *1 appartient plutôt aux Scarabéidcs qu’aux Lucanides , auxquels Fischci la associé. Il ne nous dit point de combien d’articles se composent les STO i tenues ; mais si la figure qu’il mue de l’une d’elles est exacte , ce mibre serait de onze, caractère in- ïile dans la tribu des Lucauides et ii ne convient qu’aux Géotrupes et quelques genres voisins. La forme r-:s jambes antérieures fortifie ce rap- ochement ; cependant, d’après tout n ensemble , ce genre paraît avoir oie grande affinité avec celui à’Æ- i lie. Il s’en éloignerait ainsi par ses itennes, terminées d’ailleurs en une massue de quatre feuillets. Les man- ■ bules sont encore beaucoup plus : andes et ne se recourbent point. (I.AT.) :STOR et STORE, pois. F. Es- [ JRGEON COMMUN. STORAX. pot. ph an. On nomme insi un baume naturel et solide que on connaît aussi sous les noms de l.yrax solide ou Styrax calamite, melques naturalistes le croient pro- mit parle Styrax officinale , Arbris- au de la famille des Ebénacées, qui ' oît en Orient et jusque dans les .gions méridionales de la France ; autres au contraire, avec Bernard :: Jussieu, pensent qu’il provient du i ’quidambar orientale de Lamarck. est en larmes ou en morceaux plus u moins volumineux , composés de ; rmes transparentes jaunâtres, unies ir une pâte brune. Son odeur est i ave et assez analogue à celle de la i nille ; sa saveur est douce, parfu- mée, devenant un peu amère. Il est i jourd’hui fort peu usité en méde- j ne, tandis qu’on emploie plus fré- i lemrnent le Styrax liquide. F ' . Sty- ux. (a. n.) i STORÈ1NE. arachn. Genre d’A- I chnides proposé par Walckenaër, ais.non adopté. (a. r.) STORILLE. Slurilus. moli,. Genre ibli par Montforl (Concfi. Syst. T. i, i 3o) pour une Coquille mullilocu- re microscopique que l’on ne con- ît que par la mauvaise figure et la scription incomplète qu’il en a don- s. Il est impossible avec de tels ma- iaux d’adopter ce genre, et même STO 67. de déterminer rigoureusement sa place dans une inéihode naturelle. (D..II.) STOURNE. Lamprotornis. ois. Genre de l’ordre des Omnivores. Caractères : bec médiocre , convexe en dessus, déprimé à la base, com- primé à la pointe qui est éehancrée ; arête s’avançant entre les plumes du front ; narines placées de cha- que côté du bec et à sa base, ovoï- des , à moitié fermées par une mem- brane voûtée, souvent couverte de plumes ou cachée par les plumes du iront ; pas de poils au bec; pieds al- longés ; tarse plus long que le doigt intermédiaire ; doigt interne soudé à la base, l’externe divisé; ailes mé- diocres : première rémige très-courte, seconde et troisième moins longues que les quatrième et cinquième qui dépassent les autres. Il paraît que c’est à Levaillant qu’est due la pre- mière idée de la formation du genre Stourne, dont quelques espèces, an- ciennement connues , avaient tou- jours été considérées comme des Mer- les ; cette idée , réalisée par Tem- minck, sera vraisemblablement adop- tée par tous les ornithologistes , qui trouveront le gerne Stourne aussi naturel que peut l’être un genre , quand à chaque instant nous voyons la nature confondre toutes nos com- binaisons systématiques. Du reste , sans les différences que nous venons d’établir par le développement des caractères génériques , il serait fort difficile , quant aux mœurs et aux habitudes , rie retrouver autre chose que des Merles dans les Oiseaux qui composent notre petit groupe , tout- à-fail étranger aux deux Amériques. Stourne bronzé , Lamprotornis metallicus , Teinm., pl. color., 266. Tout le plumage d’un vert métalli- que, foncé avec des reflets violets , brillans ; tête couverte de plumes longues et pointues qui se trouvent également sur la nuque , le devant du cou et le haut du dos ; lectrices longues , étagées et très- brillantes ; les deux intermédiaires dépassant les autres de plus de six lignes. Bcc et 67* STR pieds noirs.Taille, huit pouces et demi. Les jeunes sont grisâtres avec quel- ques nuances d’un vert métallique ; les longues plumes de la tête et du cou sont vertes, bordées et terminées de blanc , ce qui fa i L paraître ces or- ganes blanchâtres , striés de vert mé- tallique. De l’Archipel des Indes. Stourne chanteur , Lamprolornis cantor , Temm., Ois. color., pl. i4g, fig. 1 et 2. Tout le plumage d’un vert noirâtre, bronzé, avec des reflets cui- vreux et bronzés , mais moins bril- lans que dans l’espèce précédente; tête et cou garnis de plumes allon- gées , étroites et pointues ; rémiges et t ectrices noires , bordées de vert bronzé ; celles-ci étagées uniformé- ment ; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. La femelle a les parties su- périeures d’un cendré verdâtre, irisé vers le bord et l’extrémité des plu- mes ; les parties inférieures sont blan- châtres parsemées de taches d’un vert métallique. Les jeunes sont d’un gris cendré, terne. De Java. Stourne ciioucador , Sturnus or- nants, Daud., Levaill , Ois. d’Afriq., pl. 86. Plumage noir à reflets irisés et dorés ; rectrices courtes , presque égales ; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. De l'Abyssinie. (dr..z.) STR AHLSTEIN . mtn. Même chose qu’Aclinote. V . Amphibole. (b.) STRALITE. min. Syn. d’Actinote. (a. r .) STR.AMOINE. bot. phan. Espèce du genre Dalura. K. ce mot. (b.) ST R A P A R O L L E. Straparollus. Moll. Sous le nom de Straparollc , Montfort, dans sa Conchyliologie sys- tématique (T. il, p. 174.) a établi un genre pour une Coquille pétrifiée des environs de Namur ; elle appartient au genre Evomphale de Sowerby et par conséquent au genre Solarium. V. ces mots. (i>..n.) STRATES. oÉol. Divisions paral- lèles que l’on observe dans la plupai t des masses minérales considérées en grand et comme constituant des ti r— STR rai ns. V . ce mot et Stratification STRATIFICATION . GÉoL^'lJis- posilion que présentent les substances minérales lorsqu’elles forment dans les divers terrains ( V. ce mot) des tables très-étendues, plus ou moins- épaisses, et dont les surfaces sont pa- rallèles ou à peu près; les Roches stratifiées se distinguent des Pioches en amas ou grandes masses , et les strates ou divisions parallèles qu’elles présentent forment des bancs, des couches, des lits , des feuillets, ex- piessions souvent confondues , mais auxquelles on peut donner une va- leur relative différente en Géologie (/^.Terrains). La Stratification se remarque principalement dans les Roches formées par voie de sédiment sous les eaux: elle est ordinairement horizontale, et lorsque les ligues de séparation entre diverses Roches ou qui séparent la même Roche en plu- sieurs assises sont plus ou moins in- clinées et même verticales par rapport à l’horizon , c’est presque toujours par suite d’un dérangement, (c. P.) STRATIOME. Stratiomys. ins. Genre de l’ordre des Diptères, fa- mille des Notacanthes , liibu des Stratiomydes , établi par Geoffoy qui comprenait sous ce nom un grand nombre d’e.qièees dont ou a formé plusieurs sous -genres, et restreint par Latreille qui l’a caractérisé de la manière suivante : antennes beau- coup plus longues que la tète, le premier et le dernier articles étant fort allongés ; celui-ci en forme de fuseau ou de massue étroite et allon- gée , rétréci aux deux extrémités, de cinq anneaux au moins distincts, sans sillet brusque au bout; trompe courte, charnue, grosse, compri- mée , rétractile et cachée dans la ca- vité buccale; palpes inséiés sur les côtés de là base de la trompe, de trois articles à peu près égaux eu lon- gueur, le troisième plus épais, velu; tête hémisphérique ; yeux grands , se louchant dans les mâles; ti°is ocelles disposés en triangle sur le 0 rlex ; corps pubescent ; corselet . aie, velu ou même cotonneux dans -s mâles , l’étant beaucoup moins ► ns les femelles; écusson semi-cir- laire, aimé postérieurement de ux dents ; ailes lancéolées , sans ils , couchées sur le corps dans le •pos; cuillerons petits, ne recou- pant point les balanciers; pâtes l-sez grêles; tarses ayant les der- prs articles munis de deux cro- fets, avec une pelotte trilobée dans milieu; abdomen composé de cinq Lumens, plan et un peu voûté. Ce nrc se distingue des Odontomyics , rce que ceux-ci ont les antennes •ins longues , ne dépassant presque h la longueur de la tête , et ayant lu rs. deux premiers articles courts. |s 5 Ephippies en diffèrent par le ti oi- » me article des antennes qui forme cône plus court, plus épais, et miné par un stylet de deux arti- [sî; enfin les Oxycères en diffèrent i les antennes et par le corps. Les » :urs de ces Diptères ont été étu- des par Rcaumur et Geoffroy. Les Sves ont le corps long, aplati, • êtu d’une peau coriace ou assez . de , divisée en anneaux , dont les iss derniers, plus longs et moins •s, forment une queue terminée un grand nombre de poils à bar- ou plumeux, et qui partent de (rémité du dernier anneau comme iayons. La tête eal écailleuse, i te , oblonguc , et garnie d’un ! id nombre de petits appendices e crochets qui servent aux larves piler l’eau oü elles font leur de- | ;re. Elles y respirent en tenant le t de leur queue suspendu à la ( ace du liquide , et une ouvei lure ' le entre ies poils de sou extré- j : donne passage à l’air. Leur peau 1 er; l la coque de la nymphe. Elles kèhangent point de forme; mais | t deviennent roides et incapables | se plier et de se mouvoir. La | ae fait souvent un angle avec le lus. Elles flottent sur l’eau. La [ iphe n’occupe qu’uue des extré- l'S de sa capacité intérieure. L’In- parfait en sort par une fente qui se fait au second anneau , se pose sur sa dépouille où son corps se raf- fermit et achève de se développer. On connaît sept ou huit espèces de Stratioines presque toutes piopres à 1 Europe. Nous citerons parmi celles- ci le Stratiome Caméléon , Stratio- mys Chamœleon , Fabr. , Meigen , Dipt. d’Europe; Macq. , Dipt. du nord delà France, etc.; Rœsel, Ins., 2, Musc., 5. Il est long de six lignes, noir, avec trois taches d’un jaune citron de chaque côté de l’abdomen Commun aux environs de Paris et dans toute la France. (g.) STRATIOMYDES. Straliornydes. ins. Latreille désigne ainsi (Familles naturelles du Règne Animal ) une tribu de Diptères de la famille des Notacauthes , qui forme la troisième section de cette même famille dans la deuxième édition du Piègne Animal , et à laquelle il assigne pour carac- tères : antennes de trois articles, dont le dernier offre tout au plus le stylet ou la soie non compris , cinq à^six anneaux; ce stylet ou celle soie exis- tant dans presque tous ; dans ceux qui n’en ont pas, le troisième article est long , en fuseau allongé, et tou- jours divisé en cinq ou six anneaux; ailes toujours couchées l’une sur î autre ; écusson point épineux dans plusieurs des espècesdonllesantcnnes se terminent en massue ovalaire et globuleuse , et toujours pourvues d’une soie ou d’un stylet. Cette sec- tiori ou tribu comprend le grand Stratiome de Geoffroy , qui a été partagé en sous-genres, ainsi qu’il suit : I. Les uns ont le troisième article des antennes allongé , en forme de fuseau ou de cône, sans soie au bout, et presque toujours terminé par un stylet de deux articles. L’écusson est armé de deux épines ou dents dans le plus grand nombre. Cette division renferme les genres Stratiome, Üdon- tomyie, Ephippie, Oxycèrc et JNéino- tèie. V. ces mois. II. Dans les autres , le troisième article des antennes forme , avec le 43 tome xv. 67 4 STR précédent , une massue ovoïde ou globuleuse, terminée par une longue soie : l’écusson est rarement épineux. Ici viennent se placer les genres Sar- gue et Yappon. V. ces mots. (g.) STRATIOTES. bot. pii an. Genre de la famille des Hydrochar idées , et qui a éle' ainsi caractérisé par le pro- fesseur Richard , dans son excellent travail sur cette famille : les fleurs sont unisexuées etdioïques, renfer- mées dans des spathes avant leur développement ; les fleurs mâles ont un calice à six divisions, dont trois extérieures vertes, et trois intérieures pétaloïdes et plus grandes. Les éta- mines, au nombre de douze environ, ônt leurs filets courts et subulés, leurs anthères linéaires ; en dehors des étamines sont des appendices su- bulés en nombre double de celles- ci. Dans les fleurs femelles , le ca- lice est semblable à celui des fleurs mâles; l’ovaire est infère, ovoïde- allongé, surmonté de six stigmates linéaires et bifides ; on trouve aussi des appendices semblables à ceux des fleurs mâles. Le fruit est une péponide ovoïde , à six angles , nue à son sommet, à six loges contenant chacune plusieurs graines ovoïdes. Ce genre ne se compose aujourd’hui que d’une seule espèce , Stratiotes aloides, L. ; Rich., Hydroch., tab. 6. C’est une Plante vivace et dioïque, sans tige, à feuilles radicales, étroi- tes et analogues à celles de quel- ques Bromelia , et qui croît dans les marais du nord de l’Europe. Le Stratiotes B y mp ho ides de Willdenow forme un autre genre qui appar- tient à la famille des Genlianées, et le Stratiotes acoroides , L. , Suppl., forme le genre Enhalus de Richard. V. ce mot. (a. r.) STRATUM, bot. crypt. {Lichens.) On regarde généralement les Lichens comme étant formés de plusieurs couches qui constituent le thalle. Chacune d’elles porte le nom de Stratum, mot latin qui signifie cou- che,• mais ce nom ne s’étend qu’aux thalles crustacés. (a. f.) STR STRAVADIÜM. bôt. phan. Jus- sieu, dans son Généra Platarum établit sous ce nom un genre de la* famille des Myrtacées, que Sonnerat (Voyage à la Nouvelle-Guinée, p. i 38 , tab. 92) avait indiqué sous celui de Menichea. Persoon changea inu- tilement la désinence du nom imposé par Jussieu , et nomma ce genre Strauadia. Gaertner et Bluine ne l’ont considéré que comme une sim- ple section du Barringlonia , dont il offre tous les caractères , excepté que le limbe du calice est divisé profon- dément en quatre parties profondes; que l’ovaire est semi-biloculaire, à loges biovulées, le fruit oblong et télragone. Ces différences ne parais- sent pas d’une grande importance, car les caractères de quelques Bar- ringlonia , et notamment du Bar- ringlonia racemosa, en offrent' des modifications. De Candolle { Prodr . Syst. V eget., 5, p. 289) admet cinq espèces de Stravadium , savoir : les Stravadium album et rubrurn men- tionnés par Persoon sous le nom gé- nérique de Strauadia , et par quel- ques auteurs sous celui de Barring- tonia ; le S. coccineum ou Meteorus coccineus de Loureiro ; les S. spica- tum et excelsum de Blume. Ce sont de beaux Arbres qui croissent dans les forêts des Moluques , de Java .et de la Cochinchine. (G..N.J STRÈBLE. Strebla. ins. Genre de Diptères établi par Dalmau dans ses Analecta Entomologica , et dont la seule espèce connue ( Vesperlilionh ') vit sur des Chauve-Souris de l’Amé- rique méridionale. Les yeux sont très-petits et situés aux angles pos- térieurs de la tête. Les ailes sont couchées sur le corps et offrent plu- sieurs nervures longitudinales et pa- rallèles, avec de petites transverses. Nous ne parlons de ce genre que d’après ce savant. ‘ (nAT.) STREBLOTRICHUM. bot. crypt. {Mousses.) Genre établi par Palisot de Beauvois, et qui a pour type le Mnium setaceurn , L. Il n’a point été adopté. (A- B ^ STR STREBLUS. bot. piian. (Lou- ;iro.) Syn. d ’Achymus de Vahl. V . CHYME. (G.. N.) STRELET. pois. Espèce du genre sturgeon. V. ce mot. (b.. J STRÉLITZ1E. S/relitzia. bot. ian. Genre de la famille des Musa- es et de la Pentandrie Monogynie , ., établi par Banks et adopté par us les botanistes, pour une des us belles Plantes connues, qui est i iginaire des contrées de l’Afrique isines du cap de Bonne-Espérance. ;s fleurs sont renfermées dans une athe monophylle , allongée, pla- '6 i horizontalement au sommet de t hampe , fendue dans sa partie su- rieure, contenant de tiois à six uurs qui s’élèvent de1 son fond, aque fleur offre un calice adhé- it par sa base avec l’ovaire qui est ère; le limbe est double; l’exté- ur plus grand, et à trois divi- ins à peu près semblables, la su— ieure ou externe un peu plus )ite et fortement carenée ; l’inté- ir également à trois divisions; x supérieures soudées ensemble leur côté interne, étroites , rou- sur elles-mêmes à leur face in- îe, et munies chacune lalérale- ît d’une sorte d’oreillette arrondie ibre dans sa partie inférieure; la ll-sième est beaucoup plus courte, I ndie, concave, mucronée à son met, et offrant une côte médiane l;z saillante. Les étamines , au ibre de cinq, sont insérées au ! du calice, en face des deux di- ms internes et supérieures qui il ecouvrent en totalité. Les filets : libres et grêles; les anthères lliires, très - grêles et aiguës. Le « est simple, de la longueur des tu incs, terminé par un stigmate à 1 divisions profondes, linéaires « mtournées. L'ovaire est infère, >is loges qui contiennent cha- un assez grand nombre d’ovu- îsérés sur deux rangs à l’angle »i| ne de chaque loge. Les espèces dj genre sont de grandes Plantes «I acées , vivaces , à feuilles radi- STR 675 cales, très-longuement pétiolées , à hampe plus ou moins élevée, ter- minée par une seule spathe qui forme un angle droit avec sou sommet. La première espèce que l’on ait décrite dans ce genre est la Sirelitzia Re- ginœ , Ait., Red. Li 1 . , tab. 77 et 78. Ses fleurs sont des plus belles et des plus singulières. Les trois divisions externes du calice sont d’une couleur jaune de safran , les trois intérieures sont du bleu le plus pur. On la cul- tive dans les serres où elle fleurit dans- le courant de l’été. Plusieurs autres espèces sont également culti- vées , telles sont les S. juncea , S. hu- rnilis , S. macrophy lia , etc. (a. r.) STREPIIIDIUM. rot. crypt. (Beauvois.) Syn. de Funaire. ce mot. (r.) STREPSICEROS. mam. C’était, selon Pline , livre 11, chap. 67, un Animal d’Afrique dont les cornes figuraient en quelque sorte une lyre et qui paraît être une espèce d’Anti- lope. Belon dit que de son temps on donnait encore ce nom à un Animal semblable à nos Brebis , comme elles réduit à l’état de domesticité dans les montagnes, et dont les cornes droites sont cannelées en spirale. On a rapporté tour à tour ces deux Strep- sicéros à diverses espèces d’Anli- lope, tels que le Condoma et le Saïga, etc. ; et enfin à une variété de Moutons. (r.) STREPSIPTÈRES. ins. Ordre éta- bli par Kirby, dans la classe des In- sectes parasites , pour y ranger les genres Stylops et Xénos. Le même ordre a été désigné par Latreille sous le nom de Rhipiptères. (a. r.) STREPSIRRHINS. mam. Syn. de Lémuriens. K. ce mot. (b.) STREPTACIINE. bot. piian. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L. , éta- bli par R. Brown (prodr. l'ior. No\’.~ Hofl. , p. 174) et ainsi caractérisé: lépicène unillore , à deux valves écartées et nuitiques; glume bivalve, la valve extérieure roulce cylindri- 45' 676 STR STR quement en dedans, terminée par une arête simple, inarticulée, tor- due à sa partie inférieure; la valve intérieure incluse et nautique; trois étamines ; deux styles; stigmates plu- meux. Ce genre diffère du Slip a par son arête non articulée avec la valve. L’espèce sur laquelle il a été fondé {S. s/ipoides) ci oit dans les pays in- tertropicaux de la Nouvelle- Hol- lande. Kunlh a ajouté à ce genre tiois espèces sous les noms de S.sca- bra , pii os a et tennis. La première est figurée dans les Noua Ge/i. Fiant, œc/uin., vol. 1, lab. 4o. Ce sont des Plantes qui ont le 'port des Aristida ou des i Stipa , et qui croissent au Mexique et clans l’Amérique méri- dionale aux environs de Cumana. (G. .N») et glabres. Ce genre diffère du Didy~ mocarpus par son calice divisé eu cinq folioles jusqu’à la base, par la forme de son stigmate, la structure et la torsion spirale de sou fruit. Le Streplocarpus Rexii , Lindl., lue. cit.; B idy mocarpus Rexii , Hooker, Exoi F/or. , lab. 227 , est une Plante her- bacée sans tige, qui a l’aspect d’un Gloxinia , et qui par conséquent est d une grande élégance. Ses corolles sont grandes et d’une couleur vio- lacée, avec des raies longitudinales bleues et larges dans l’intérieur du tube. Elle est originaire de l’Afrique australe ; on la cultive facilement en Angleterre et en France oii elle réus- sit parfaitement par le moyen des gaines. (g..n.) STREPTICERES. mam. Sous- genre d’Aniilope. V . ce mot. (b.) A STREPTIUM. BOT. PHAN. ( Rox- burgh.) Syn. de Priva. F. ce mot. (a. b.) * STREPTOCARPUS. bot. phan. Lindley [Ro/an. Regist. , septembre 1828, n. 117.5) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Bignoniacées , tribu des Didymo- carpées, et à la Diandrie Monogynie, L. Voici ses caractères : calice à cinq folioles égales; corolle infundibnli- forme , dont l’entrée du tube est ren- flée, le limbe oblique à cinq lobes à peu près égaux; deux étamines anté- rieures, fertiles, à anthères glabres, connées , ayant leurs loges écartées ; deux étamines supérieures stériles , en forme de tubercules ; ovaire di oit, linéaire, cylindrique, uniloculaire, pourvu de deux placentas didymes , dont les lamelles se reploient en den dans pour former une fausse cloiso- et portent les ovules sur leurs bords , ce qui fait paraître l’ovaire quadrilo- culaire ; style linéaire, comprimé, surmonté d’un stigmate bilabié , di- laté, à lobes réniformes, l’inférieur ie plus grand ; capsule siliqueuse , tordue en spirale , ayant une déhis- cence loculicide et renfermant un grand nombre de graines très-petites SJ. REPTOGYNE. Streptogyne. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la Tria nd rie Di- gynie , L., établi par Paiisot de Bcau- vois ( Agrostogr ., p. 80) qui l’a ainsi caractéiisé : fleurs disposées en épi composé; épillels épars, sessiles, composés de trois à cinq fleurs ; lé- picène à valves inégales, l’inférieure plus petite des deux tiers que la su- périeure; valves de la glume roulées en dedans , échancrées, portant une soie; écailles hypogynes, lancéolées, oblongues; ovaire allongé, barbu au sommet; style surmonté de stig- mates hérissés , à pointes épineuses, rebroussées , tortillées par la dessic- cation. Le Streptogyne crini ta , Palis, de Beauv., est une Plante des Etats- Unis d’Amérique (Caroline), et qui probablement croît en d’autres loca- lités de l’Amérique, car Palisot de Beauvois regarde comme la même espèce une Graminée rapportée de la Guianc par Richard, et qui ne diffère de celle de l’Amérique du nord que par son style Jtnfide. (o..N.) STREPTOPUS. bot. phan. Genre de la famille des Asparagées et de ITIexandrie Monogynie, L., établi par Richard (in Mhhx. Flor. Bor- amer ., 1, p. 200) et admis par üe Candolle , dans sa Flore Française, STR ivec les caractères suivans : périgone iivisé en six segmeus marqués à la Oase d’une fossette nectarifère ; six itamines dont les anthères sont plus ongues que les filets; stigmates très- courts; baieprcsque globuleuse, tri- oculaire, li-se , ayant une écoice bhartaçée, renfermant des graines ivoïdes , ayant le hile nu. Ce genre est formé aux dépens des Uvula/ia le Linné, et se rapproche du Con- -- alla/ia . Il ne renferme qu’un petit nombre d’espèces qui croissent dans es hautes montagnes de l’Europe et le l’Amérique septentrionale. Celle qui se trouve dans les Alpes , les Pyrénées, les Vosges et les monta- gnes d’Auvergne, est le Streptopus implexifu/ius , D. C., loc. cil , Plante l’nn port élégant, à feuilles amplexi- aules , et à Heurs blanches, sol i- aires et pédonculées dans les ais- selles des feuilles. (g. .N.) STREPTOSTACHYS. bot. titan. lenre de la famille des Graminées tt de la Triandrie Digynie, L., éta- li par Desvaux et adopté par Palisot se Beauvois ( Agruslogr ., p. 4g) avec -:s caractères suivans : fleurs dispo- ses en panicule simple, à ramifi- itions dissemblables , les unes stè- les, les autres fertiles. Les épillets tériles sont oblongs, arqués, com- jsés d’écailles nombreuses et imbri- jées. Les épillets fertiles ont la lépi- ■ne biflore , à valves entières , pres- te égales , l’inférieure plane-dépri- ée à la base. La petite fleur infé- eme est neutre, univalve et sem- able à la valve de la lépicèue. La dite fleur supérieure est herma- n odile, à valves coriaces. Les ccail- <> hypogynes sont tronquées et mgées-dentées ; l’ovaire échancré ; style biparti; les stigmates en upillon; la caryopse bicorne. Le reptuslac/iys hirsuta , Beauv. , lue. ■;H. aspera, Desv., Journ. de Bot., 1 5 , p. 70, est une Graminée de miérique équinoxiale, à feuilles ges , lancéolées , couvertes , sur- it sur la graine, d’un duvet de ils longs et roides. (ü..n.) STR 677 * STRÏA1NGIS. bot. pu an. Nom donné par Du Petit-Thouars (Orchi- dées des îles Australes d’Afrique , ta b. 72) à V A ngrœc Uni striatum dé- crit de nouveau par Achille Richard dans sa Monographie des Orchidées des îles de France et de Bourbon , p. 72. (G.. N.) STRIATULE. bot. crvpt. ( Mous- ses.) Nom français donné par Léman au genre GUphocarpha de Scinvæ- grichcn. V. ce mot dans le Supplé- ment. (ad. b.) STRIDULE. ins. Espèce du genre Criquet. F~. ce mot. (b.) STRIGA. bot. phan. Loureiro (jF/. Cochiuch., i,p. 27) a décrit, sous le nom de Striga lutea , une Plante for- mant le type d’un genre qui appar- tient à la Diandrie Monogynie, L. , mais qui est trop imparfaitement connu pour qu’on puisse déterminer ses affinités naturelles. Les caractères de ce genre sont les suivans : calice quadrifide, à segmenssubulés, égaux, dressés, velus et persislans; corolle hypocratéi iforme, à tube long, grêle, recourbé près du limbe ; celui-ci di- visé en quatre lobes courts , arron- dis , dont les trois inférieurs égaux, le supérieur plus grand et échancré ; deux étamines à filets très-courts et insérés sur la courbure du tube , et à anthères oblongues, fixes; ovaire oblong , surmonté d’un style de la longueur du tube et d’un stigmate simple; capsule ovoïde - ohloùgue , uniloculaire, polysperme. Le Striga lutea est une Plante herbacée, tres- si m pie , dressée , marquée de quatre sillons, à feuilles petites, lancéolëes- linéaires , ti ès-entières , scssiles , gla- bres et éparses. Les fleurs sont jau- nes et solitaires dans les aisselles des feuilles. CeLte Plante croît dans les environs de Canton en Chine, (g.. N.) STRÏGÉE. Strigea. inttst. Plu- sieurs auteurs ont adopté cette déno- mination générique pour des Vers intestinaux que nous appelons avec Rudolphi Amp/ùstomes. V. ce mol. (e. d..h.) 67S STR STRIGILIA. bot. ph AN. Le genre établi sous ce nom par Cavanilles {Dissert., 7, p. 558) est le même que celui qui a été nommé postérieure- ment Fovealaria par Ruiz et Pavon , et Tremanthus parPersoon. Il appar- tient à la famille des Méliacées et à la Monadelphie Décandrie, L. , et il offre les caractères suivans : calice campanule, à cinq dents; corolle à cinq pétales soudés par la base, li- néaires , soyeux extérieurement; dix étamines dont les lilets sont soudés en tube, et les anthères, placées tout- à-fait au sommet du tube, forment une étoile sétacée après la déhis- cence; drupe obovée, triloculaire et monosperme par avortement, selon Ruiz et Pavon, mais vraisemblable- ment à six loges, chaque loge mono- sperme, selon Cavanilles. Ce genre comprend quatre espèces (5. lace- mosa , oblonga , ovata et cordala), Arbrisseaux à feuilles oblongues , acuminées ou cordiformes, marquées de nervures ferrugineuses ou de fos- settes glandulifères , et à fleurs dis- posées en grappe. Ces Plantes crois- sent au Pérou. (g. .N.) STRIGILLE. Strigilla. conch. Turton nomme ainsi un genre qui a pour type la Lucina diva rie ata , Lamk. , Coquille très-commune sur nos côtes. Ce genre n'a pas été adopté. (A. R.) STRIGLIA. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Adanson a établi sous ce nom un genre ayant pour type le Champi- gnon figuré par Battara , pl. 38 de ses Fungi arimiuenses, qui représente Y ylgaricus laby rinthifurmis de Bul- liard ; cette Plante est devenue le type du genre Dœdalea des botanistes mo- dernes. F- Dædaeea. (ad. b.) STRIGOCÉPHALE. concii. Genre que Defrance a proposé pour une Coquille de la forme d’une Térébra- tule, mais qui est pourvue à l’inté- rieur d’osselets singuliers cl articu- lés. Blainville a fait de ce genre une section des Térébratules. V. Teré- bratui-e. (D..11.) STR STRIGULA. bot. crypt. {Ilypoxy- lées.) Ce genre vient d’être établi par Fries dans son Systerna orbis ve- getabilis ; il est voisin du Corynelia du même auteur, et constitue avec lui et le Meliola , autre genre nou- veau , la petite tribu des Strigulinées ; toutes ces Plantes croissent sur les feuilles toujours vertes des Plantes des tropiques. Le Strigula est caracté- risé ainsi : périt hécium charbonneux, globuleux , plein , s’ouvrant par une lente irrégulière ; noyau intérieur sec, se réduisant en poussière ; ces périlhé- ciums sont fixés sur une base cornée de forme déterminée ; ces Plantes ont beaucoup de rapport avec les Lichens et surtout avec les Enducarpon et les P y renu la. (ad. b.) STRIX. ois. V . Chouette. ST RO BI L AN TH E . Strobilanthes. bot. p ri an. Genre de la famille des Acanthacées et de la Didynamie An- giospermie , L. , établi par Blume ( Bijdr . Flor. ned. Ind ., p. 796) qui l’a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions égales ; corolle infundibu- liforine, dont le tube est un peu al- longé et recourbé; le limbe presque bilabié , à cinq lobes; quatre éta- mines didynames dont les anthères sont à deux loges presque parallèles; ovaire supère , biloculaire, renfer- mant deux ovules dans chaque loge; | capsule comprimée, bivalve; cloison incomplète et soudée; graines sus- pendues par des filets. D’après ces caractères, trop abrégés néanmoins pour qu il soit permis de prononcer un jugement définitif, on serait tente de regarder le genre Strobilanthes comme excessivement rapproché du Eepidagathis de Willdenow ou de 1 ’Etheilema de Robert Brown, 9UI a fixé les caractères c^e ces genres dans son Prodromus, pag. 478- En effet , les loges de l’ovaire, biovu- lées, et la cloison adnée dans côs , genres établis aux dépens des Ruet- lia des auteurs, en forment le ca- ractère essentiel; celte organisation R se retrouve aussi dans le StrobilaJi ** t thés, qui a pour type le RuclltSTROBON. bot. phan. (Thco- ; raste.)Syn. de Cistus Ladanum , L. (A. R.) S5TROEMIA. bot. phan. (Vahl.) . Cadaba. S5TROHSTEIIN. min. F. Karpiio- ite. STROMATÉE. Stromateus. pois, ü nre de Poissons Acanthoptérygiens i'Seux créé par Linné , conservé par ns les ichthyologisles , et caractérisé i si qu'il suit : dents très-fines, tran- ; intes , pointues et placées sur une .le rangée ; point de nageoires îtrales; d’ailleurs tous les carac- )es des Poissons du genre Casta- wle , Brama , de Schneider, ex- : ité que la bouche est moins verti- I e et que le museau est avancé. . connaît quatre espèces de ce gen- , qui vivent dans les mers chau- ; et qui sont les St. Paru, Bloch, :i6o; St. nïger , Bloch, p. 42 2: argenteus , Bloch , p. 42 1 ; St. ci- •eus , Bloch, p. 420? et St. chi- I mis , Euphr. (xess.) I iîTROM ATOSPHÆRIA. bot. t i rpi'. ( Hypoxylées.) G re v i 1 1 c a formé ! 5 ce nom un geme de quelques èces de Sphœria , telles que le i' iceria rubiginosa , Pers. , el le ? iceria typhina , Pers. Le premier maintenant partie du genre Hy- ylon de Fries, et le second est STR 67 g placé par le même auteur dans le genre Dothidea. Le Stromatosphœria n’a pas été adopté jusqu’à présent. (ad. b.) STROMBE. Strombus. moll. En créant le genre Strombe , Linné ne fit que généraliser les opinions de plusieurs conc.hyliologues , et surtout de Lister que l’ou pourrait regarder comme le véritable auteur de ce groupe auquel il donna le nom de Purpuras Bilingue e; il n’y admit que de véritables Strombes et quelques Rostellaires , mais les Ptérocères en furent séparés sous la dénomination ancienne d’Apliorraïs. Linné n’adopta pas cet Aphorraïs d’Aristote comme Aldrovande et d’autres l’avaient fait; il les confondit dans ses Strombes jusqu’au moment où Lamarck publia son Système des Animaux sans ver- tèbres. Tous les eoncliyliologues a- dopfèrent le genre Strombe tel que Linné l’avait conçu ; mais l’auteur que nous venons de citer réforma le genre et en sépara les Rostellaires et les Ptérocères ( V. ces mots). Le genre Strombe devint par ce moyen beaucoup plus naturel; aussi tous les zoologistes s’empressèrent d’imiter Lamarck. Ce fut seulement plusieurs années après que ce savant professeur indiqua les rapports des Strombes avec d’autres genres voisins , en éta- blissant la fajnille des Ailées ( F. ce mot) qui représente le genre Strombe de Linné, et qui a été jugée un groupe bien naturel ; car personne , jusque dans ces derniers temps , ne le con- testa. Cuvier (Règn. Anim.) ne les changea pas quoiqu’il n’admît pas la famille des Ailées ; mais on peut re- garder son genre Strombe avec ses sous-genres, comme la représentant d’unemanière complète. Blainville fut le premier qui dérangea l’ordreadoplé. On trouve en effet le genre Rostellaire placé dans la même famille que les Fuseaux et dans le voisinage de ce genre; tandis que les Strombes aux- quels les Ptérocères sont, réunis , font partie de la famille des Rugistômes (F. ce mot au Suppl.) avec les Cônes, les Olives , les Tarières , les Porcc- 68o STR laines, etc. Il nous semble que l’opi- nion de La marck, qui était une suite de celle de Linné , était préférable à celle de Blainville ; car, bien que l’on ne connût pas l’Animal des [\ostel- laires, ces rapports avec les Ptérocères et les Slrombes sont tellement évidcns d’après les coquilles, qu’il n’est pas probable que l’Animal diffère beau- coup de celui des Slrombes. Quant au rapprochement des Cônes avec le genre qui nous occupe, nous ne pen- sons pas qu’il puisse être adopté tel que Blainville le propose, sur cette raison que les jeunes Slrombes ont tou t— à-la it la forme des Cônes , ce qui est vrai ; mais il est vrai aussi qu’en principe on ne peut fonder un rapprochement de cette nature par la comparaison du jeune âge de l’un des genres avec l’âge adulte de l’autre; puisque les deux termes de la compa- raison ne sont pas identiques, la con- clusion qui s’eu déduit ne peut être qu’erronée. L’Animal des Slrombes n’est point encore connu : celui des Ptérocères , rapporté par Quoy et Gaimard , a été figuré et décrit par Blainville dans la paitie zoologique de la relation du voyage de circumnavigation de la corvette l’Astrolabe. Conduit par une analogie sans doute bien fondée , Blainville , réunissant en un seul les deux genres, lira la caractéristique des Slrombcs(Trait. de Malac., p. 4i), de l’Animal des Ptérocères. Doit-on adopter cette marche , ou bien at- tendre que l’Animal d’un Strornbe vérilable soit connu? Il uous semble plus rationnel d’attendre que l’obser- vation nous ait appris si l’identité présumée est réelle. En conséquence nous caractérisons ce genre à la ma- nière de Lamarck, dans les termes suivans : Animal probablement ana- logue à celui des Ptérocères; coquille ventrue, terminée à la base par un canal court , écbancré ou tronqué ; bord droit se dilatant avec l’âge en une aile simple , lobée ou crénelée supérieurement , et ayant inférieure- ment un sinus séparé du canal ou de l'échancrure de la base. STR Les Slrombes très - nombreux en espèces affectent presque toutes les dimensions; il y en a de fort petits, d’autres sont presque les géants de la conchyliologie : ces derniers servent à l’ornement des cabinets non-seule- ment à cause de leur grandeur et de leur forme assez bizarre , mais encore par la fraîcheur, la beauté de la cou- leur rose incarnai , qui se voit à l'in- térieur. Tous marins et presque tous des mers intertropicales , les Slrombes sont couverts d’un épiderme mince , brunâtre et assez facile à détacher. On les distingue facilement des Pté- rocères en ce qu ils n’ont pas le bord droit découpé et que le canal de la base est beaucoup plus court et plus relevé vers le dos; on le sépare plus facilement dee Rostellaires , puisque ceux-ci n’ont pas les deux échancrures à la base et que le canal qui s’y trouve est droit le plus ordinairement, tou- jours très-étroit et peu profond; ja- mais il ne remonte vers le dos , il se rejette plutôt à droite. Le nombre des espèces de Strombes est assez consi- dérable : Lamarck en compte trente- trois , mais nous en connaissons au moins quarante, sans y comprendre les espèces fossiles dont on compte huit ou dix; nous mentionnerons ici quelques espèces pour servir d’exem- ple au genre. Strombe aile d’aigle , Slrombus gigas , L., Gmel., pag. 55i5,n. 20; Lamk. , Anim. sans veit. T. vu, pag. 200, n. 1 ; Lister, Conch. , tab. 863, lig. j8, b; Gunltierri, Test. , tab. 53 et 34, fig. a; Favanne, Conch., pl. 20, fig. c; Martini, Conch. T. in , tab. 80, fig. 8a4. Il est le plus grand des Strombes ; il se trouve aux Antilles; sa belle couleur rose en dedans le fait rechercher comme ornement. , Strombe atle d’ange , Strombus gnllus, L. , Gmel., n. il; Lamk. , loc. cil., 11. 5; Lister, Conch., tnl>. 874, fig. 5o i Rumpli , Mus. , tab. 37, lig. 5; Knorr,Verg. T. iv, tab. 4a, fig. i ; Martini, Conch T. ni, tab. 84, fig. 84i , 84 j , et STR , ». S 5, fig. 846. Des meis d’Améri- e et d’Asie. 'SïROMBE BITUBERCULÉ, St/ombus . Uibercu latus, Lamk., lac. cil , n. 6 ; l'Ster , Conch. , tab. 871 , fig. lü ; - ion-, Yerg., 111, tab. 11 , fig. 1 ; mrtini , Conch. , tab. 85, fig. 856, -7; de l’Océan, des Antilles. Fort tAïMimn dans les collections. .'Strombe grenouille , Slrumbus vitiginosus , L. , Ginel., n. 8 , Lamk., c. cil., n. 30; Lister, Conch., b. 861, fig. 18; Rumpli, Mus., b. 37 , fig. g; Dargenville, Conch. , • i5 , fig. c; Martini, Conch. • 111 , tab. So et 81 , fig. 8i5 à S38. 3 l’Océan des grandes Indes. UStrombe bouche de sang, Strombus chuanus , L. , Ginel., n. 16: ibid. , .ïamk,, toc. cil., n. i5 ; Lister, Conch., b. 85 1 , fig. 6 ; Rumph , Mus. , lb. 37, fig. s; Martini, Conch. •• 111 ; la b. 77, fig. 789 , 79o; des ) ers de l’Inde : Coquille fort coin- 1 une, (d..h.) STROMBONA. bot. crypt. ( Ure- i'/iées.) Draparnaud avait nommé msi un genre dans lequel il plaçait l /iscop/iura disciflora. de Tode ou luccinia ba/busa , Rohl. , type du t mve P h ragrni d ium , V Jlscophura lim- , flora de Tode, et plusieurs des Puc- nia de Persoou ; ce genre , dont les p ractères n’ont jamais été bien tracés, est pas adopté. (ad. b.) STROMBOSIA. bot. phan. BI nue dijdr. Flor. ned. Ind., p. 31 54) a t abli sous ce nom un genre de la 1 mille dos Rhamnées et de la Pen- 1 udrie Monogynie, L., qui est ainsi iractérisé : calice plan , entier ou à fine crénelé; corolle à cinq pétales onniven', en forme de cloche, et ve- is à l’orifice ; cinq étamines courtes ; >vaire supère, enfoncé dans un dis- ue, à cinq loges; style court, ter- ; liqp par un stigmate, un peu obtus . denticulé; baie drupacce, turbi- ée , un peu pédicellée, ne renier - *ant souvent qu’une seule graine n’ avortement. Le Slronibuùa Java- ca est un grand Arbre à feuilles ternes, oblongues, acuminées, tiès- STR 681 entières, luisantes, glabres sur les deux laces. Les fleurs sont verdâtres, peu nombreuses , et fasciculées dans les aisselles des feuilles. Cet Arbre croît dans les forets monlueuses de 1 île de Java. (g. .N.) STROINGLE. Sirongyh/s. intest. Genre de l’ordre des INéinaloïdes ayant pour caractères : corps cylin- drique, élastique, atténué aux deux extrémités; queue du mâle terminée par une bourse du milieu de laquelle sort uue verge unique. Les espèces réunies dans ce genre se conviennent assez quant à leurs formes exté- l ieures; il n’en est pas tout- à-fait de même de l’organisation intérieure ou I on trouve quelques différences re- marquables. il deviendra probable- 3nent nécessaire de diviser ce genie par la suite ; mais comme on n’a disséqué qu’un petit nombre des espèces , il serait prématuré d’établir de nouvelles coupes avant que l’on ait des notions précises sur l’ana- tomie de toutes les espèces comprises aujourd’hui sous le nom de Stron- gles. Leur tête, quelquefois munie de membranes latérales, est rare- ment distinguée du corps par un ré- trécissement ; la bouche, située au centre, toujours orbiculaire, est tan- tôt munie de cils îoides, tantôt de nodules ou papilles dont le nombre varie, tantôt d’une sorte de rebord de la peau; le plus souvent elle est tout-à-fait nue. Quelques espèces ont dans la tête une bulle cornée à parois très-minces, ayant deux ou- vertures dont l’une fait suite à la bouche, et l’autre donne naissance à l’œsophage. Le corps est le plus souvent atténué aux deux extré- mités, et l’enveloppe . cutanée est formée de la peau extérieure et de deux couches de fibres musculaires. Le seul caractère bien constant et essentiel des Slronglcs se lire de la forme de la queue des mâles; la peau , dans ce point , s’élargit circu- lairement , et forme un organe parti- culier que Rudolphi nomme bourse; elle est tantôt entière dans sa cir- 682 STR conférence comme le pavillon d’une trompette , quelquefois échancrée ou coupée obliquement; 1er plus ordi- nairement elle est divisée en plu- sieurs lobes par des scissures plus ou moins profondes , et radiée par, des lignes opaques , divergentes , que Rudolplii regarde comme des vais- seaux. L’organe génital mâle exté- rieur, ou la verge, est toujours uni- que; c’est une petite soie roide, très- line, souvent très -longue, rétrac- tile, qui sort du fond de la bourse far une petite ouverture distincte de anus; celui-ci en est séparé par une cloison et se trouve également dans la bourse. La queue des fe- melles n’a rien de particulier, elle est toujours amincie, tantôt droite, tantôt diversement fléchie ; l’anus est situé à une petite distance du bout de la queue , et la position de la vulve varie suivant les espèces; dans la plupart, elle avoisine l’anus : dans d’autres , elle en est assez éloignée. Le tube digestif des Strongles est en général droit , et forme rarement quelques courbures ; de nombreux filamens l’unissent au plan muscu-- laire interne , disposition analogue à celle que Ton regarde dans les Asca- rides , et probablement dans tous les jN'ématoïdes. Le Slrongle géant a présenté un système nerveux bien distinct : il consiste en un nerf uni- que qui s’étend de la tête à la queue , et qui fournit dans son trajet plu- sieurs ganglions d’où naissent une foule de filets qui se distribuent aux parties environnantes. On ignore si les autres Strongles ont des nerfs. L’organe génital mâle interne est formé d’un canal unique, assez al- longé, très -mince à Tune de ses extrémités; Rndolpbi dit qu’il se ter- mine par l’autre à la verge. La plu- part des Strongles femelles ont deux ovaires fort longs qui aboutissent à l’utérus; ces ovaires sont différem- ment disposés suivant les espèces; l’une d’elles, le Strongylus injlexus , nous a présenté une suite de renlle- mens séparés par des structures qui les faisaient ressembler à une sorte de STR chapelet. Le Strongle géant femelle n’a qu’un seul ovaire en forme de long tube; quelques espèces sontvi- vipares , la plupart produisent des œufs. On a observé plusieurs espèces de Strongles pendant l’accouple- ment : la bourse du mâle est étalée, et fortement appliquée contre le corps de la femelle dans le point où se trouve la vulve ; ils sont unis assez intimement pour ne point être sé- parés l’un de l’autre lorsqu’on les plonge dans l’esprit de vin. La plu- part des Strongles sont de taille pe- tite ou médiocre; une espèce, le Strongylus gigas , atteint néanmoins jusqu’à trois pieds de long et égale en grosseur le petit doigt; quelques- uns de ces Vers se trouvent dans le canal digestif, d’autres dans les voies aériennes , d’autres dans des tuber- cules morbides et dans le paren- chyme des organes de quelques Mam- mifères , Oiseaux et Reptiles. Rudolpld a distribué les Strongles en trois sections : la première ren- ferme les espèces à bouche armée de soies roides , Strongylus armatus , dentatus , costatus ; la. seconde, les espèces à bouche munie de papilles: Strongylus gigas , papillosus , tubife. r, ga/eatus, contortus , jilicollis y la troi- sième, les espèces à bouche nue: Strongylus Jilaria , hypostomus , ra- diai us , venulosus , ventricosus , au ri- en! aris , subauricularis , denudatus , striât us, influx us , letortæformis , no- dularis , capitellatus , lep/occphalus , trigonocephalus , tetragonocephalus , criniformis , lubœforniis. (e. D..X-) STRONGYLE. Strongylus. ins. INoin générique donné par Herbst à des Coléoptères du genre Nitidula de Fa- brieius , et composé d’insectes dont le corps est généralement plus convexe, avec les côtés du corselet non aplatis. Gyllenhal , dans son ouvrage sur les Insectes de Suède ( i , p. 2âo ) , les comprend dans sa seconde section des Nitidules. Nous citerons les espèces suivantes : strigata, imperia/is , pcdi- cularia, ænea , ferruginca. Quelques autres de cette section, plus arrondies STR , dus bombées , sont langées par mcius avec les Sphéridies, et par .^elan dans son genre Gychramus. Nitidula glabrala , que Gyllenhal ce dans la même division, com- • e maintenant le genre Sphérite. (liAT.) ;TRO>iGYLIE. Strongylu/m. ins. i by ( JLinn . T/ ans. , 12) a ainsi ! amé un nouveau genre de Coléop- <:s de la famille des Sténélylres, 1 , par ses caractères essentiels , ittrerait dans celui d ’Helups de Fa- ccius, mais qui s’en éloigne sous i apport du faciès , le corps étant s étroit, presque cylindrique ou Taire, avec le corselet presque iré, sans rétrécissement posté- ji\ Les derniers articles des an- tnes sont un peu dilatés, sans i erer brusquement des précédens. 1 peut réunir à ce genre celui de nochia du même savant. Germar a décrit plusieurs espèces ( splen - l-us, auricalceus , azu/eus, intersti- t 'is, flavLcrus, luteicornis, lirnbatus , .), mais sous la dénomination gé- 1 ique d ’Helops. V. l’article Stron-r l.ie de l’Encyclopédie méthodique. (LAT.) i iTRONGYLTUM. bot. cryft. ( Ly- erdacées.) Genre établi par Ditt- rr , et qui ne comprend qu’une t.le espèce, Strongylium fuliginui- . Ce genre ne diffère pas sensiblc- nt des Reticularia de Bulliard i:quels Fries le réunit. (ad. b.) iTRONGYLOCÉROS. mam. hreber.) V. Wapiti au mot Cerf. riTRONTIANE. MIN. Substance aline; Protoxide de Strontium des i mistes. On l’a regardée comme un f ps simple jusqu’en 1808 , époque «quelle Davy parvint à la réduire moyen de l'électricité voltaïque, t prps sa capacité de saturation, elle t contenir 1 5,45 d’Oxigèue sur 100 («4,55 de Strontium. El le est la base n genre composé de deux espèces îérales : la Strontiane sulfatée et i Strontiane carbonatée. Ces deux '• se distinguent par la propriété STR 683 qu’ils ont de colorer en rouge la üamme des corps brûlans, et lors- qu’ils sont dissous dans les Acides de précipiter par les Sulfates solubles. Strontiane suefatée ou Cé- EESTiNE. C’est une substance pier- reuse, blanche ou bleuâtre, trans- parente ou translucide , remarquable par sa pesanteur ; elle a une struc- ture laminaire dont les joints condui- sent à un prisme droit à bases rhom- bes, de io4° 48’ et 75° 12’ (Haiïy); le rapport du côté de la base à la hau- teur est à peu près celui de n4 à no , en sorte que les pans sont sen- siblement des carrés. Le clivage est plus facile dans le sens de la base que dans le sens parallèle aux faces latérales. La cassure est raboteuse et imparfaitement conchoïde. Elle est facile à casser ; sa dureté est infé- rieure à celle du Fluorite, et un peu supérieure à celle du Calcaire spathique ,• sa pesanteur spécifique est de 3,86. Elle a un éclat vi- treux tirant sur celui de la résine, et quelquefois sur l’éclat perlé , au moins dans le sens du clivage le plus net. Elle décrépite au feu; elle est facilement fusible surle charbon. Calcinée et placée sur la langue, elle y excite une saveur caustique; mise dans l’Acide muriatique , elle s’y dissout, et forme un sel qui co- lore en rouge la flamme de l’alcohol. Elle est formée d’un atome de Strou- tiane et de deux atomes d’Acide sulfurique; ou eu poids de Stron- tiane, 56; et Acide sulfurique, 44. Selon Slromeyer, les variétés d’un bleu céleste contiennent une petite quantité de matière bitumineuse; et, d’après Brandes , la variété radiée du Tyrol renferme un peu de Strontiane ca rbonatée. La Célestine , considérée sous Le rapport de ses formes cristallines, présente la plus grande analogie avec la Barytine ou la Baryte sulla- tée. Le nombre des variétés est seu- lement moins considérable. Haüy en a décrit onze qui proviennent de six modifications différentes , combinées soit entre elles, soit avec les faces 684 STR primitives. Nous citerons les plus importantes : 1 . La Strontiane sulfatée unitaire : provenant d’une modification sur les angles aigus, qui a atteint sa limite et a fait disparaître les hases. Le cristal se présente sous l’aspect d’un octaè- di e rectangulaii e , allongé et devenu cunéiforme; ou comme un prisme rhomboïdal terminé par des sommets dièdres. A la Cathoüca en Sicile , à Newh aven en Connecticut. 2. La Strontiane bisunitaire : en cristaux tabulaires très-aplatis , de forme hexagonale, et composant par leur réunion des masses lamelleuses ; le B/œttriger Cé/estin de Karsten. 3. La Strontiane dodécaèdre : en prismes rhomboïdaux, terminés par des pointemens à quatre faces, et semblables à la variété de Barytine qui porte le même nom. En Sicile, dans les vais de Noto et de Mazzara , etc. 4. La Strontiane apotome : le même prisme rhomboïdal , terminé par des pyramides quadrangulaires très-ai- guës, dont les faces remplacent les arêtes des bases. A Bougival , à Ar- cueil et à Montmartre près Paris. 5. La Strontiane dioxy hile : c’est la variété précédente augmentée de deux facettes vers chaque sommet. A Meudon près Paris, dans la Craie et dans l’intérieur des Silex. Les cristaux de Strontiane sulfatée sont ordinairement groupés entre eux par leurs extrémités ; et lorsqu’ils sont aplatis, ils composent des mas- ses flabelliformes ou dentelées, tout- à-fait semblables à celles de la va- riété de Barytine, à laquelle on donne le nom de Crétée. Considérée sous le rapport de la texture , la Strontiane sulfatée nous offre les variétés suivantes : î . La Strontiane laminaire : en masses lamelleuses, limpides, blan- ches, bleuâties ou rougeâtres, pro- venant souvent de l'accumulation de cristaux plats de la variété bisuni- taire. Elle est très-répandue dans les terrains secondaires et dans les ter- rains pyrogènes. A Vie, département STR de la Meurlhe, dans le Calcaire coin- i pacte; variété rougeâtre, au Seisser- alpe dans le Tyrol. 2. La Strontiane fibreuse : en libres I déliées, réunies suivant leur Ion- j gueur, ordinairement droites, rare- j ment contournées, et formant des couches d’un demi-pouce à un pouce j d’épaisseur environ. La direction des i fi b res est perpendiculaire à celle de la coüche. La couche de cette variété j varie du blanc au grisâtre et au i bleuâtre. On Ta d’abord trouvée à Frankslown en Pensylvanie, dans j une marne feuilletée brunâtre : puis à Carlisle , dans l'État de New-York; à Dornburg près ïéna , à Bristol en Angleterre; en France, à Beuvron près de Toul , dans le département de la Meurthe, et à Vezenobres, dans le département du Gard. On trouve aussi la même variété , sous la forme ; de lentilles très - aplaties , à Monte- j Viale dans le Vicentin. 3. La Strontiane aciculaire : en j aiguilles tapissant les parois des ca- vités de la Célesline compacte. A Montmartre près Paris, ou implan- tée dans les masses de Barytine des collines île Montferrat. Les variétés de mélanges sont les suivantes : î . La Strontiane sulfatée barytifere: en masses radiées ou fibreuses, bleuâ- tres ou jaunâtres, formant une cou- che de plusieurs pieds d’épaisseur dans la formation du Calcaire co~ quillier. A Siinlel près de Miinder, dans le Hanovre; et à Derhshelf près de Karlshülle. On la trouve aussi dans la vallée de Fassa en Tyrol. D’après les analyses de Stromeyerct Brandcs, cette variété contient deux à trois centièmes de sulfate de Ba- ryte. jH " 2. La Strontiane sulfatée calcari- fère , compacte ou terreuse : en masses tuberculeuses, ellipsoïdes ou ovoïde», à cassure terne et écailleuse , rare- ment grenue, dont la couleur va» ie du blanc grisâtre au blanc jaunâtre; quelquefois en masses lenticulaiies , pseudomorphiques , dont la foune est empruntée aux lentilles de Gyp>® STR même terrain. Certains rognons Célestine compacte ont éprouvé retrait qui les a divisés intérieu- ! eut, comme les Ludus , en por- iîS prismatiques, sur les parois . quelles sont implantées des cris- \< aciculaires de la même subs- je. On connaît la Célestine com- te à Montmartre près Paiis , dans marnes maibrées , jaunâtres et :ies, qui appartiennent à la for- ion gypseuse; à Dresde en Saxe, i Laubenheim près de Mayence. ■e sidfate de Strontiâne ou la Cé- line, qui a tant d’analogie avec mlfale de Baryte par ses carac- s extérieurs , en diffère à plu- :irs égards par sa manière d’être logique. Sa formation est en géné- jplus récente; et il ne commence re à se montrer dans la séiie des ains que vers les points ou finit iar\te sulfatée. Mais à partir de- n le rencontre aux diverses éta- du sol de sédiment jusqu’aux nations les plus supérieures. Dans ol secondaire , on connaît la Cé- l ine en cristaux gris dans la K.a is- ole ou Pierre de Vulpino; en no- ees dans un Psammite, aux envi- 'S de Bristol en Angleterre, et à erness en Ecosse ; mais son gîte icipal est dans les formations seuses des terrains de sédiment yens, ou elle s’associe fréquem- i il au Soufre et au Gypse sélénile. Célestine cristallisée a été décou- te pour la première fois par Do- ueu en Sicile, dans les mines de ifre du val de INoto et du val izara , et dans celle de la Catho- près Girgenti. C’est de ces loca- •5 que proviennent les plus beaux upes de ciistaux de nos collec- ns. On a retrouvé depuis la Cé- line cristallisée à Co n il la près 1 lix , ou elle est implantée en cris- x xi’ un bleu verdâtre dans la me qui .renferme le Soufre. On connaît encore à Leogang près de tbourg, et aux enviions de Gre- ii, dans le cercle de l’Iun , en ol. La variété laminaire a été ervée dans une marne calcaire STR 685 endurcie aux environs d’Aaramen Suisse. La variété fibreuse est en lits dans une marne argileuse feuilletée à Fiankslown on Pensylvanie, et à Car- lisle dans l’État de New-York , à Dornburg près d’Iéna , et en Fiance à Beuvron, près de Toul , départe- ment de la Meurthe. Eu 1818, on a découvert la Célestine en petits ciis- taux d’un bleu azuré, appartenant à la variété dioxynile , à Meudon près Paris , (fans la Craie supérieure et dans les cavités des rognons de Silex noir, situés au milieu même de la masse crayeuse. On a trouvé aussi des Oursins siliceux dont l’in- térieur était tapissé de ces mêmes cristaux. Suivant les auteurs de la Description géologique des environs de Paris, cette Célestine n’est pas essentiellement de la même époque de formation que la Craie, mais elle peut appartenir à une époque posté- rieure, contemporaine de celle des Ai giles plastiques , et avoir pénétré dans le sol crayeux à la manière des M inéraux qui remplissent les filons. La Célestine existe dans les Roches amygdalaires de Monieccbio - Mag- giore dans le Vicenlin , où elle est disséminée dans une Brecciole trap- péenne ou Pépérine grisâtre, avec des Coquilles fossiles ; et aussi à Monte-Viale auprès de Vicence. Dans les terrains tertiaires , la Célestine a été observée en petits cristaux appartenant à la variété apoloine sur des fragmens de Lignite, à Au- teuil près Paris, et dans l’intérieur de Géodes calcaires situées vers la partie supérieure de l’Argile plas- tique. C'est pareillement dams des Géodes d’un calcaire compacte blanc jaunâtre, qui recouvre la Craie a Bougival pics de Marly, que Cuvier et Brongniart ont observé pour la première fois cette variété de Céles- tine, en cristaux limpides, ayant plus de deux centimètres de lon- gueur. La Célestine compacte calca- rifère se trouve dans les bancs de Marnes qui appartiennent à la for- mation gypseuse desenvirous de Pa- ris, et qui y sont intercalés ou qui la 686 STR recouvrent immédiatement. On com- mence à la rencontrer en rognons épars dans les Marnes argileuses marbrées de la première masse de Gypse à Montmartre, et qui servent de pierres à détacher. Ces rognons sont aplatis , et percés de canaux tortueux à peu près perpendicu- laires. Les ouvriers donnent à ces rognons les noms d 'œufs, de miche ou p ai/i de quatorze sous. On retrouve ensuite la Célestine calcarifère ter- reuse en rognons dans un banc de Marne jaunâtre feuilletée , qui re- couvre les Marnes blanches, et qui renferme de petites Coquilles bival- ves du genre Cythérée. Dans les Marnes vertes situées au-dessus, la Célestine se présente de nouveau en rognons, qui forment des cordons horizontaux à un pied les uns des autres. On en compte cinq dans la Marne verte des escarpemens entre Bagnolet et Montreuil. Il en existe également plusieurs à Ménilmontant. On y observe aussi des Géodes ar- gilo-calcaires , dont les cavités sont tapissées de petites aiguilles de Cal- caire et de Célestine. Strontiane carbonatée ou la Strontianite , nommée aussi Slron- tite et Stronite. Substance pierreuse, transparente ou translucide , blanche ou verdâtre , pesante , soluble avec effervescence dans l’Acide nitrique, s’offrant rarement en cristaux nets, et plus ordinairement en masses fi- breuses et radiées. Ses formes cris- tallines peuvent être dérivées d’un rhomboïde obtus de 99° 35’ (Haüy), dans lequel le rapport des diagonales est celui de 2 à 3. Elle est clivable dans des directions parallèles à l’axe de ses cristaux ; la cassure est rabo- teuse et a un certain luisant de ré- sine. Elle est facile à casser; sa du- reté est inférieure à celle du Fluo- rite, et supérieure à celle du Calcaire spathique; sa pesanteur spécifique est de 5,6o5. Elle a en général l’éclat vitreux, avec un certain degré de transparence. Elle est facilement fu- sible au chalumeau, et communique «ne teinte rougeâtre à la flamme. STR Eile se dissout avec effervescence dans l’Acide nitrique. Si l’on plonge un papier dans la solution , et qu’a- près l’avoir laissé sécher, on l’al- lume , on le voit brûler en répan- dant une lueur purpurine. Elle est composée d’un atome de Strontiane et de deux atomes d’Acide carbo- nique; ou en poids, de Strontiane, 70, et Acide carbonique , 5o. Les formes régulières de Strontia- nite se réduisent à un petit nombre. Ce sont toujours des prismes hexaè- dres , plus ou moins modifiés sur les arêtes des bases. Haüy en compte trois : La Strontianite prismatique : en prisme hexaèdre régulier, sans mo- difications. Se trouve à Strontian eo Ecosse. La Strontianite annulaire : un an- rieau de facettes à l’entour des bases. A Leogang près de Salzbourg. La Strontianite hisannulaire : les arêtes des bases remplacées par deux rangées de facettes situées l’une au- dessus de l’autre. A Leogang. Suivant Phillips et Haidinger, qui rapportent les cristaux de Strontianite au système prismatique, et lui assi- gnent pour forme fondamentale un prisme droit rhomboïdal de 1 170 19’, cette substance présenterait des grou- pemens tout-à-fait semblables à ceux que l’on remarque dans le Calcaire arragouite , et entre autres un prisme à six pans, ayant quatre angles de 1 170 1 9’ et deux de 1 28° 22’. Les variétés de couleurs de la Strontianite sè bornent aux suivan- tes : le blanc, le verdâtre , le brun jaunâtre-pâle , le jaune et le gris. Indépendamment des cristaux sim- ples ou groupés, qui sont toujours forts petits, on observtj encore cette substance sous la forme d’aiguilles en- trelacées et très-brillantes (à Brauns- dorf en Saxe), et en masses cristal- lines composées d’aiguilles ou défi- brés tantôt radiées ét tantôt retîntes suivant leur longueur, très-serrées et présentant une surface connue striée. La Strontianite n’a encore etc observée que dans les filons mé- STR . Ilifères des terrains primordiaux , .'Stroutian en Ecosse, clans l’Argy- shire , où elle a été découverte pour première fois; elle est clans un i Ion de Galène qui traverse des cou- les de Gneiss, associée à la Bary- | ne et au Calcaire spathique. A raunsdorf en Saxe , en cristaux ilancs-jaunâtres ayant un éclat pres- ae perlé, dans des druses calcaires ' /ec Cuivre et Fer pyriteux. A Leo- iiug près de Salzbourg, en cristaux un assez beau volume, avec des istaux semblables d’Arragonite. On cite encore au Pérou, à Pisope , ins les environs de Popayan. La substance désignée sous le nom tî Stromnite, et qui a été trouvée à frkney, n’est qu’un mélange de car- dinale de Strontiane avec du sulfate e; Baryte et du carbonate de Chaux, j. le est composée : de carbonate de l: rontiane , 68,60 : sulfate de Baryte, ■ ,5o ; carbonate de Chaux , 2,60. (g. DEL.) STROPHANTHUS. bot.phan. î Candolle (Ann. du Muséum, T. 1, 4o8 , tab. 27) a établi ce genre qui ) partient à la famille des Apocy- :es et à la Pentandrie Monogynie , . En l’adoptant, R. Brown (Me/n. 1 c. Wern., 1, p. 72) en a ainsi fixé s. caractères: calice divisé profon- ment en cinq segmens ovales- longs ; corolle infundibuliforme , )»nt la gorge est couronnée par dix ! uamules indivises; étamines in- nées sur le milieu du tube, à an- i ères sagittées , aristées ou rhucro- i es; deux ovaires surmontés d’un Ale filiforme, dilaté au sommet, et * miné par un stigmate presque cy- 1 drique. Un caractère que R. Brown u pas mentionné et d’après lequel I : Candolle a formé le nom géné- j[ue , c’est la longueur des divisions la corolle qui se terminent en Gts allongés et contournés en spi— e. Ces singuliers prolongemens la corolle du Slrophant/ius le cl is— guent du genre Neriurn avec le- el une espèce ( Strophanthus dicho- ms) a été confondue par Lamarck; 1 présence des écailles à l’entrée du STR 687 tube de la corolle ne permet pas de le confondre avec le genre Echites dans lequel Linné avait placé l’espèce que nous venons de citer. Dans le Mémoire de De Candolle , quatre espèces sont décrites sous les noms de S. glaber , laurifulius , dichotomus et hispidus, auxquelles Poiret a adjoint le Nerium scandens de Loureiro. Ce sont des Végétaux à tiges ligneuses el sar- menteuses, munis de feuilles entiè- res et opposées. Les fleurs sont por- tées sur de courts pédieelles , et le plus souvent rapprochées par fais- ceaux. Ces Plantes croissent dans les contrées chaudes de l’Afrique occi- dentale, principalement à la côte de Sierra -Leone et au Sénégal. Une es- pèce est indigène de l’Inde Orientale. • (G.. N.) STROPHITE. Strophitus. mole. C’est sous ce nom que Rafinesque a proposé un sous-genre parmi les Anodontes pour une seule espèce de ce genre qui est X Anodonta undu- laia de Say. V. Anodonte. (d. h.) ST RO P HOMÈNE . Slrophomena . CONCH. Blainville a adopté ce genre dont on doit la création à Rafinesque, établi sur des Coquilles pétrifiées très- voisines des Térébratules ou plutôt des Productus. Nous ne voyous pas en quoi il en diffère d’une manière essentielle , ce qui nous détermine à ne pas l’admettre dans la méthode. V. Productus et Téuébratule. (D..H.) STROPHOSOMUS. ins. Genre de Charansonilcs établi par Scliœnherr. V. RuYNcnopnonES. (g.) STROPHOSTOME. Strophostoma. moll. Nous avions établi sous cette dénomination (Annales des Sciences naturelles ) un genre de Coquilles fossiles très -voisin des Anostomes. Grateloup l’avait établi antérieu- rement à nous sous le nom de Férus- sine. Ce double emploi n’a été occa- sioné que par suite du retard que nous avons éprouvé dans l’envoi du Bulletin de la Société Linnéenne de Bordeaux. Nous adopterons donc le nom de Grateloup si Férussac rc- 688 STR çoit la dédicace de ce genre , car nous savons que U’Orbigny a dédié à la même personne un genre fort diffé- rent. V. Férussine au Supplément. (D..1I.) * STROPHOSTYLES. bot. ru an. Elliott ( $ ketch of l/ie Bot. ofCa/o/., vol. 2, p. 229) a établi sous ce nom un genre de la famille des Légumi- neuses et de la Diadelphie Décnndrie, L. , qui se compose d’espèces placées par les auteurs dans les genres Pha- seulus et Glycine. Il lui a attribué pour caractères essentiels : une co- rolle papilionacée , dont la carène est tordue en spirale avec les étamines et le style, comme cela s’observe dans les P haseolus ; une gousse cy- lind racée , presque bilocnlaire ; des graines cyliudracées-réniformes. Ce genre se compose de trois espèces indigènes de l’Amérique septentrio- nale , savoir : i° btrophosty les angu- l'osa ou Glycine angulosa , L. ; 20 S. helvola ou P haseolus helvotus , Willd. ■ 3° S. peduncularis ou P h. vexillatus , Pursh. Ce genre ressemble aux Pha- seolus par sa corolle, et au Dolichos par sa gousse. Cependant il n’a pas été adopté par De Candolle qui l’a réuni aux P haseolus. (g. .N.) STRUMARIA. bot. pi-ian. Genre de la famille des Amaryllidées ou Narcissées et de l’ilexandrie Mono- gynie , L., offrant les caractères es- sentiels suivans : spathe à deux val- ves inégales; périanlhe à six divi- sions étalées; six étamines insérées sur le réceptacle, ayant leurs filets (dans quelques espèces) adhérens en partie avec le style; celui-ci icnllé vers son milieu; stigmate irifide; capsule presque arrondie, trigone, marquée île trois. sillons , à trois val- ves et autant de loges, renfermant des graines arrondies. Ce genre dif- fère du Leucoium, non -seulement par le port, mais encore par le ren- flement du style qui est au milieu et non pas au sommet, par son stig- mate trilobé et par l’adhérence d’une portion des filets des étamines avec le style dans certaines espèces. Les STR Plantes qui composent ce genre sont au nombre de dix environ, toutes originaires du cap de Bonne-Espé- rance; quelques-unes sont culti- vées dans les jardins de botanique, et ont été figurées par Jacquin dans ses Icônes rariores, vol. 2, tab. 356 à 56 1 . Ce sont de belles Plantes à feuilles radicales, planes, linéaires, du milieu desquelles s’élève une hampe portant des fleurs disposées en ombelle simple, mais assez nombreu- ses , de couleur blanche ou rouge. (g. .N.) STRULVIEA. bot. fiian. On croit généralement que la Plante ainsi dé- signée par les anciens , parce qu’elle guérissait les scrophules, est. la Fi- caria ranunculoides. (a. k.) STRUMELLA. bot. crypt. [Uré- dinées. ) Fries a douué ce nom à des tubercules noirs qui se développent sur les légumes du Vicia faba , et qu’il hésite encore à considérer, soit comme une Cryptogame parasite, soit comme une simple transformation du tissu ; ce sont des tubercules hémi- sphériques saillans , passant insensi- blement à la substance dans laqu elle ils. se sont développés et couverts ex- térieurement d’une poussière qui est peut-être formée par les sporules. | (ad. b.) STRUMPFIA. bot. phan. Genre établi par Jacquin qui le plaça dans la Syngénesie, mais qui fut ensuite transporté dans la Monadelphie par Persoon , et dans la Pentandrie Mo- uogynie par Schultes. Ses affinités naturelles ne sont pas encore déter- minées; cependant, notre collabora- teur A. Richard, qui a fait une élude approfondie des Rubiacées, pense qu’il se rapporte à cette famille. Ce genre a été ainsi caractérisé : calice très-petit, persistant, à cinq dents; pétales ovalcs-oblongs , obtus , éta- lés; anthères sessiles , réunies en un corps ovoïde , marqué de cm^ sillons et offrant quatre dents a 1* base; baie uniloculaire, couronnée par le calice , renfermant une seule graine globuleuse. Le Strumpfid ma- STR •.ma, Jacquin , Amer. pict. , p. 7; Plumier, Spec. 17, tab. a5i , f. 1, un Arbrisseau dressé, haut d'en- on trois pieds , à branches cen- les , marquées de cicatrices annu- les formées par la chute des feuil- . Celles-ci sont teruées , sembla- -s aux feuilles de Romarin et ac- npaguées de stipules petites, ai- 3S et noires. Les fleurs sont blan- îs , petites , portées au nombre de q environ sur des pédoncules axil- » es. Cette Plante croît sur les ro- :rs maritimes de Curaçao, (g.. N.) iTRüTHIO. ois. (Linné.) Syn. mtruche. P . ce mot. (dr..z.) ijTRÜTHIOLA, bot. phan. Genre la famille des Thymelées et de la randrie Monogynie , L. , oflrant caractères suivans : périanthe ex- eur , à deux folioles (bractées) >osées , droites , linéaires , aiguës; Ji ianlhe intérieur corolloïde , in- dibuliforme ; le tube filiforme, mgé; le limbe à quatre segmens erts, et muni à l’entrée du tube I1 huit écailles glanduleuses , ovales , uses, entourées de poils soyeux î base: quatre étamines dont les '!s sont très-courts, renfermés dans ube , tei minés par des anthères ongues ; ovaire su père , ovale, monté d’un style filiforme , ter- îé par un stigmate capilé ; baie he, ovale, uniloculaire etmono- rme. Ce genre se distingue des 'lera et des Passerina , avec les- Is il a de grands rapports, par le ibre des étamines, les divisions j périanthe , et surtout par les glan- ou nectaires qui ornent l’orifice ube. Bergius, dans ses Observa- 5 sur les Plantes du Cap, a donné 10m générique de Nectandra à )èce que Linné a décrite sous le 1 de S. gtabra , cl Thunbcrg sous i de S.erec/a. Ou connaît environ ize espèces de Strulhiola, qui sont 9 ss originaires des environs du cap on 11e- Espérance. Ce sont des Ai;- ieaux ou Arbustes d’un aspect able; leiiis feuilles sont nom- ses , petites, appliquées contre TOM E XV. STR 683 la tige et ordinairement opposées. Les fleurs sont axillaires, blanches ou roses , et répandent une odeur agréa- ble , surtout le matin et le soir. On en cultive quelques-unes dans les jardins d’Europe; telles sont les S. virgata, imbricata , tomentosa et ouata. STRDTHIOLAIRE. Slrulîuohria. MOLL. C’est à Lamarck que l’on doit la création de ce genre; il le proposa pour la première fois, sans le caracté- riser, dans l’Extrait du Cours (1812)011 on le voit placé à la fin de la famille des Canaiifèi es, immédiatement après les Ranelles. Ayant divisé autrement cette famille dans son dernier ou- vrage , Lamarck mit en tête de la seconde section le genre qui nous oc- cupe, le distinguant des Ranelles, des Tritons et des Rochers, en ce qu’il n’a qu’un bourrelet à l’ouverture, tan- dis que les autres genres en ont plu- sieurs persistans sur la spire. La plu- part des auteurs adoptèrent le genre Struthiolaire ; Blainville cependant le confondit dans le genre Triton , quoi- qu’il n’en présente pas les caractères. Won -seulement nous n’admettons pas l’opinion de Blainville, mais nous croyons devoir rejeter ausri celle de Lamarck. Pour peu que l’on exa- mine ce genre avec soin et qu’on le compare avec les Rostellaires, on s’apercevra bientôt qu’il a beaucoup plus d’analogie avec les genres de la famille des Ailées , qu’avec ceux des Canalifères. Le canal de la base est court et très-peu profond, terminé en gouttière superficielle comme dans les Ptérocères; la columelle, très-ex- cavée dans le milieu, se termine en pointe également comme dans les Rostellaires ; celte pointe est plus courte, ce qu i constitue un des carac- tères du genre. Le bord droit, épaissi en dehors par un large bourrelet , est festonné par deux larges sinus que sépare une éminence arrondie; on peut considérer ces sinuosités comme un commencement des digitations que l’on remarque dans plusieurs espèces de Ptérocères; enfin à l’angle posté- rieur de l’ouverture, on trouve une 44 6 90 , STR callosité saillante comme dans quel- ques Strombes. Tous les caractères essentiels de ce genre se trouvent dans la famille des Ailées et point dans celle des Canalifères ; nous croyons que ces motifs sont bien suffisans pour qu’on place à l’avenir les Slru- thiolaires à côté des Rostellaires et dans la même famille. Lamarck a caractérisé ainsi le genre Slruthio- laire. Animal inconnu; coquille ovale, à spire élevée; ouverture ovale, si- nueuse , terminée à sa base par un canal très-court, droit, non e'chan- cré; bord gauche calleux , répandu ; bord droit bisinué , muni d’un bour- relet externe. Les Struthiolaires sont des Coquilles marines restées très- rares dans les collections ; on n’en cite encore que deux espèces vi- vantes et une troisième fossile des environs de Paris. Cette dernière est douteuse, parce que provenant d’une couche de Sable quartzeux inférieure au Calcaire grossier, dans laquelle les Coquilles sont extrêmement friables, ou ne l’a jamais vue encore avec le bord droit entier ; elle présente du reste assez bien les caractères et la forme des Struthiolaires. SXRUTHIOXAIRE NODULEUSE , S/fU- thiolaria nodulosa , Lamk. , Anim. sans vert. T. vu, p. i48, n. x : Mu- rex stramineus , L., Gmel., p. 5542 , n. 55 ; Chemnitz , Conch. T. x, tab. 160, fig. 1520, î 5 2 i ; Martyns , Conch. T. il, fig. 55, 54; Encyclop., pl. 43i , fig. x , a, b; Triton , Blainv., Traité de Malac. , pl. xy , fig. î. Co- quille très-rare à spire étagée et uo- duleuse. De la Nouvelle-Hollande. StRUTUIOLAIRE CRENELEE , St/'U- thiolaria crenulata , Lamk., lue. cil ., n. 2 ; Chemn. , Conch. T. n, tab. a to, fig. 2086, 2087. On ne connaît pas sa patrie. Elle est toujours plus petite que l’autre. (d..h.) STMJTHIOPTERIS. rot. crypt. ( Fougères . J Ce nom a été donné an- ciennement par Haller et ensuite par plusieurs autres auteurs à Y Osmunda Spicanl de Linné , qui a depuis été placé dans le genre Blechnum , et STR plus récemment encore parmi les Lo- in aria. Le nom de Struthiopteris a été ap- pliqué par Willdenow à une autre Plante, V Osmunda S/ruthiop/eris de Linné, queSwartz avait rangée parmi les Onoclea dont elle se rapproche en effet à plusieurs égards. Le genre Struthiopteris présente des frondes fertiles différentes des frondes stériles; elles sont plus étroites, et les pinnules sont recourbées en dessous et bordées d écailles ou membranes scarieuscs, distinctes, qui recouvrent les capsules. Ces capsules sont disposées par lignes et recouvertes par des tégumens pro- pres , qui plutôt les séparent par groupes. Ou ne connaît que deux espèces de ce genre; elles sont très- analogues et croissent l’une dans le noid de l’Europe, l’autre dans le nord de l’Amérique ; ce sont de très- belles Fougères se rapprochant par leur port des Onoclca et Loma/ia ar- borescentes ; le Strut/iiupteris germa- nica présente même une tige dioile de quelques pouces, d’oix naissent des feuilles nombreuses formant une sorte de corbeille , les extérieures sté- riles, celles du centre fertiles. Ces feuilles sont doublement pinnées et d’une forme très-élégante, (ad. B.) *STRYCHNÉES. bot. piian. La famille que l’on a cherché à établir sous ce nom pour quelques genres placés dans les Apocynées, n’offic aucun caractère de quelque valeur qui la distingue suffisamment des Apocynées. V. ce mot. Nous avens donc cru devoir n’en former qu une siinple tribu des Apocynées, qui ren- ferment encore plusieurs autres gen- res à fruit charnu. (A. R.) STRYCHNINE, cimr. Principe iin* ; médiat découvert dans les Slrychnos jj et auquel plusieurs des espèces de ce u genre doivent leurs redoutables pro- 15 priétés. V. Stryciinos. (a. R-) ï .STR Y CH N O S. Slrychnos. bot. ' piian. Ce genre, que l’on désigne en* cote sous les noms de Canirarn et < le | Momiquier, appartient à la famille des STR jocynées et à la Pentaudrie Digy- ■’? , L., où il se distingue par les ca- utères suivans : le calice est à cinq ; visions profondes ; la corolle mo- ppélale tubuleuse, ayant son limbe cinq divisions égales , étalées , à éfloraison valvaire ; les étamines . nombre de cinq sont insérées sur la Tge de la corolle; l’ovaire est à deux Kges polyspèrmes ; le style simple se ;rmine par un stigmate capitulé. Le nuit es! crustacé extérieurement, uarnu et pulpeux intérieurement , nlenant un nombre variable de i aines peltées et déprimées; ces grai- •:s se composent d’un endosperme ■ rué, quelquefois creux à son inté- rîur et contenant un embryon mince ; foliacé. Les espèces de ce genre vnt des Arbres ou des Arbrisseaux rrmenteux contenant un suc blanc laiteux ; les feuilles sont opposées, rrement alternes par l’avortement tune des deux, entières; les fleurs rnt disposées en corymbes; quel- jiefois les Heurs placées dans l’ais- I Ile des feuilles inférieures avortent , le pédoncule se recourbe en forme : vrille axillaire. Les espèces de ce inre sont originaires de l’Inde et i elques-unes de l’Amérique me’ri- ; anale; Rob. Brown en a décrit une ;pèce qu’il a observée à la Nouvelle- \ jllande. Les auteurs modernes ont ! uni à ce genre Ylgnatia de Linné i s ou Ignatiana de Loureiro , qui ■ diffère des autres Strychnos, que i r la forme de ses graines. Nous ! oyons devoir mentionner ici quel- les-unes des espèces de ce genre, ni par leurs propriétés énergiques érilent de fixer notre attention. Strychnos vomiquier , Strychnos uux vornica , L., Sp. , Rich. , Bot. cd., 1, p. 320. Cette espèce est un rbrc originaire de ITnde , dont les nuits, de la grosseur d’une orange , nliennent un grand nombre de aiues déprimées , orbiculaires , pel- és, grisâtres , recouvertes d’une pel- ade composée de plusieurs feuillets 1 qui est luisante et comme nacrée; sont ces graines que l'on connaît ns le commerce sous le nom de STR -691 Noix vomit] ues. Elles sont d’une amer- tume excessive , et leur action sur l’Homme et les Animaux est telle- ment énergique, qu’elles sont à juste titre considérées comme un des poi- sons les plus violens du règne végé- tal. Les recherches de Pelletier et Caventou nous ont fait connaître la nature du principe vénéneux de la Noix vomique. C’est une matière al- caloïde à laquelle ils ont donné le nom de Strychnine. Elle se présente sous la forme d’une poudre blanche, composée de petits cristaux à quatre pans, terminés par des pyramides à quatre faces ; presque insoluble dans l’Eali et dans l’Ether, mais facilement soluble dans l’Alcohol. Sa saveur est excessivement amère. Dans la Noix vomique, la Strychnine est combi- née à un Acide particulier qu’on a nommé Acide igasurique. Des ex- péiiences multipliées ont prouvé que la Strychnine était la partie active et vénéneuse de la Noix vomique et de la Fève de Saint-Ignace dans la- quelle elle existe également, de même que dans toutes les autres espèces vénéneuses de ce genre. On a re- marqué qu’en généra! cette substance exerce une action particulière sur la moelle épinière et sur les muscles qui en reçoivent leurs nerfs ; aussi plusieurs praticiens , parmi lesquels nous devons citer le professeur Fou- quier , ont-ils tenté d’introduire la Noix vomique et même la Strych- nine dans la thérapeutique médi- cale. C’est surtout contre les para- plégies qü’on en a fait usage; mais ce sont des substances tellement vio- lentes , qu’il ne faut les donner qu’à des doses extrêmement faibles et en surveillant leurs effets avec la plus scrupuleuse attention. Ainsi un hui- tième ou un quart de grain d’extrait alcoholique de Noix vomique, ou la même quantité de Strychnine, dé- termine souvent des soubresauts ou secousses tétaniques , dans les parties affectées de paralysie. Une seconde espèce de ce genre est celle dont les graines sont connues sous le nom de Fèves jSnint-Ignace ; 44' 6 9 a STR c’est le Stry chaos Ignatia , L., Rich., Bot. mécl. , 1 , p. 326, ou Ignatia arnara, L. fils , qui est originaire des Philippines. Ses graines sont irrégu- lièrement anguleuses , larges d’en- viron un pouce ; leur surface d’un brun pâle est striée et glabre ; leur intérieur est corné, dur et verdâtre; elles sont aussi excessivement amè- res. D’après l’analyse qui en a été l’a le par Pelletier et Caventou , ces graines contiennent aussi delà Strych- nine et de l’Acide igasurique ; elles agissent de la même manière que la Noix vomique. Parmi les espèces vé- néneuses de ce genre, nous devons encore en citer deux autres, savoir : le Strychnos colubrina , L. , dont le bois et la racine, qui sont extrême- ment vénéneux , sont connus sous le nom de Bois de Couleuvre ou de Cou- leuvrée. Les mêmes chimistes y ont constaté l’existence de la Strychnine; l’autre est le Strychnos Tieule de Les- clienault , dont le suc sert aux lia- bilans de Java , pour préparer le fa- meux poison qu’ils nomment Upas lieuté et avec lequel ils empoison- nent leurs flèches. Mais un fait bien digne de remarque , c’est qu’au mi- lieu de ce grand nombre d’espèces qui s’accordent si bien entre elles par la violence de leurs propriétés délétères , le genre Strychnos en ren- ferme' quelques autres dont l’inno- cuité ne saurait être révoquée en doute. Ainsi Auguste de Saint-Hi- laire a décrit et figuré dans ses Plan- tes usuelles des Brasiliens , T. i, une espèce qu’il nomme Strychnos pseu- doquina. Elle est originaire du Brésil ou les habitans la connaissent sous le nom de Quina do carnpo ; son écorce, qui est très-amère, est em- ployée comme fébrifuge , à la ma- nière du Quinquina du Pérou. D’a- près l’analyse qui en a été faite par le célèbre professeur Vauquelin , l’é- corce de Quina do carnpo ne contient aucune trace de Strychnine. Le pro- fesseur Delile de Montpellier a ré- cemment fait connaître dans la cen- turie de Plantes recueillies par le voyageur Cailliaud dans la llaute- STY Egypte , une espèce qu’il nomme Strychnos innocua. Dans la province de Qamamyl , dit-il , Cailliaud a découvert une nouvelle espèce de Strychnos, Arbrisseau dont le fruit, île la forme d’une petite orange, quoi- que sans usage, est connu pour n’ê- tre pas malfaisant. Il n’est pas amer. (A. n.) STUC. min. V. Gvpse. STURIONIENS. pois. Le deuxième ordre des Poissons du Règne Animal de Cuvier a reçu le nom de Sturio- niens, parce que les Esturgeons eu sont regardés comme le type. Ce sont des Poissons à branchies libres , à ouïes très-fendues et garnies d’un opercule ; mais sans rayons à la mem- brane. On n’en connaît que deux genres , les Acipenser et Spatularia. j (less.) J STURMIE. Slurmia. bot. phan. (Hope.) V. Chamagrostide. Gaerluer a figuré sous le nom de Slurmia le fruit d’un genre que dans le texte il a nommé Stenostomurn. V. ce mot. (g..n.)J STURNUS. ois. V. Etourneau. * STYGIDE. Stygides. ins. Genre de l’ordre des Diptères , famille des Tanystomes , tribu des Authraciens, ou faisant partie du grand genre Anthrax de Fabricius ; établi par Meigen, qui lui avait donné le nom de Stygie , déjà employé pour un genre de Lépidoptères , et auquel il a substitué celui de Lomatia. Latreille n’a pas adopté cette substitution , et a laissé sou premier nom à ce genre en le terminant de manière à le dis- tinguer des Stygies , genre de Lépi- doptères. Les caractères des Stygides sont : corps assez déprime ; tête sphé- rique, creusée postérieurement ; yeux réuiformes, réunis sur le front dans les mâles , espacés dans les femelles; trois ocelles distincts , disposés en triangle équilatéral sur le vertex; an- tennes avancées, rapprochées à leur hase , courtes , composées de trois articles; le premier court, épais, soyeux , un peu plus gros et arrondi STY » sommet qui est écliancré latérale- i eut ; le second inséré sur celte : hancrure , encore plus court que le i emier , cyathiformc ; le troisième ng , conique , nu , muni d'un style rince et petit; trompe retirée dans la î vite buccale , que son extrémité i Ipasse à peine , et terminée par deux i-vres charnues, réunies en l’orme de ' uttières ; palpes courts , presque i lindriques ; corselet ovale , sans j.çne transversale, enfoncée; ailes ! acéolées , velues vues au micros- pe , à moitié ouvertes dans le repos ; illerons très- petits , leurs bords mgés; balanciers découverts ; pales èles , les postérieures allongées; ■ 'ses munies de deux pelottes ; ab- men long, elliptique, très-peu uvexe. Ce genre se distingue faci- nnent des Mutions, Némestrines, i llénies et Colax , parce que dans îx-ci la tète est proporlionnelle- i :nt plus courte, que les antennes i it très-écartées , et que la trompe t plus longue que la tête. Les An- : :ax ont trois yeux lisses très-rap- achés ; enfin les Hirmoueures en lièrent encore par les yeux lisses mt l’antérieur est très-éloigné des i ix autres. Les Stygides ressemblent ■Hucoup aux Anthrax , mais ils se nnent toujours sur les fleurs. On connaît trois ou quatre espèces apres à l’Europe; celle qui est com- me aux environs de Taris a reçu le i m de St y gide latérale , Stygides eralis , Latr. ; Lomalia Laternlis , \ 'gia laternlis, Meigen, Dipt. d’Eur.; cquart, Ins. Dipt. du nord de la ince, etc. , p. 62 , n. 1. (g.) iaTYGIE. Stygia. ins. Genre de j dre des Lépidoptères, famille des I cturnes , section ou tribu des Hér J lites de Latreille, deuxième édition i Règne Animal, qui le plaçait dans autres ouvrages et dans ses Fa- î les naturelles , parmi ses Zygæni- . Les caractères, qui ont été donnés Draparnaud , sont exprimés ainsi t il suit : corps écailleux ; antennes t rtes , diminuant insensiblement -• grosseur, arquées, ayant, dans STY 69.3 toute leur longueur , un double rang de petites dents courtes , étroites , dilatées et arrondies au bout ; point de langue distincte ; palpes épais , cylindriques, entièrement garnis d’é- cailles, s’élevant au-delà du chaperon ; ailes en toit dans le repos ; les supé- rieures oblongues , les inférieures presque arrondies; cellule sous-mar- ginale de celles-ci fermée par une nervure arquée , d’ou parlent deux rameaux parallèles qui aboutissent au bord postérieur ; jambes postérieures munies à leur extrémité d’éperons de grandeur remarquable ; abdomen co- nique , terminé par une brosse de poils. Les Cossus diffèrent des Stygies parce que leurs antennes n ont qu’un seul rang de dents lamellaires. Dans les Zeuzères les antennes diffèrent beaucoup dans les deux sex.es ; enfin les Hépiales s’en distinguent par leurs antennes moniliformes et grenues , sans dents latérales. On ne connaît que deux espèces de ce genre : l’une d’Amérique, l’autre de France; cette dernière a reçu de Draparnaud le nom de Stygie australe, Stygiaaustralis. Elle est figurée dans le Gen. Crust. et 1ns. de Latreille , T. 1 , pl. 16 , f. 4, et dans beaucoup d’autres auteurs. On la trouve mais rarement dans le midi de la France. (g-j ST Y L AIRE. Stylaria. annel. Genre établi par Lamarck et réuni par quelques auteurs aux Naïdes. V. ce mot. (L-tT.) STYLANDRA. bot. phan. Ce genre appartient à la famille des Apocynées ou Asclépiadées de R. Brown et à la Pentandrie Digynie, L. Il a été fondé par Nuttall (Gener. oj north. J mer. Plants , vol. 1, p. 170) sur Y Asclépios pedicellala de Walter, et il est le même que le Podostigma d’Elliott. Yoici ses caractères prin- cipaux : calice petit, divisé en cinq segmens ; corolle sans tube, par- tagée en cinq segmens longs , droits et connivens ; coronne staminale [Lepanthiurn , TNutt.) simple, à cinq segmens en forme de sac, comprimés avec des pointes recourbées et oper- 694 STY euloïdes ; tube styloïde, très-long, supportant les parties de la fructi- fication ; étamines comme dans le genre Asclepias , à masses pol [ini- ques pendantes ; deux follicules longs et grêles ; graines aigreltées ? La Plante qui fait le type de ce genre, Stylandra pumila , Nuit.; Podostig- ma pubescens , Elliott ( Sketch of Bo- tany of C.a roi.), a un tige dressée , munie de feuilles opposées ou alter- nes, sessiles , linéaires, aiguës, pe- tites , pubescentes, et même scabres sur les bords. Les fleurs forment , au nombre de trois ou quatre, une sorte d’ombelle axillaire. Cette Plante croît dans les localités sèches et sa- blonneuses de l’Amérique septen- trionale, depuis les Carolines jus- qu’en Floride. (g. .N.) STYLE. Stylus, bot. piian. L’une des parties constituantes du pistil. C’est le prolongement filiforme du sommet de l’ovaire, qui porte le stig- mate. Le style manque assez fré- quemment , sans que pour cela les fonctions du pistil s’exécutent moins bien. Le style peut être simple ou divisé plus ou moins profondément ; il peut y avoir plusieurs styles sur un ovaice à plusieurs loges, et alors le nombre des premiers est le même que celui des seconds. Quant à la forme du style, elle peut varier sin- gulièrement. V. Pistil. (a. r.) STYLÉPHORE. pois. Shaw a créé ce genre qui est placé dans l’ordre des Acanlhoptérygiens , famille des Ténioïdes pour une espèce de Pois- son des mers des Antilles. Ce genre est ainsi caractérisé : corps très-al- longé; nageoire dorsale s’étendant tout le long du dos ; une caudale distincte ; queue terminée par un long filet qui paraît être le dernier rayon de la caudale; point de ven- trale ni d’anale. Le type de ce genre est le Stylephorus chordntus, Sliaw, Gen.Zool. T. iv,pl. n. (less.) STY LI LIÉES. Stylidieœ. rot. phan. R. Brown a établi sous ce nom une famille de Plantes dicotylédones , monopélales , épigynes, qui a pour STY type le genre Stylidium , et qui pour- rait être considérée comme une des tribus naturelles delà grande famille des Campanulacées. V . ce mot. Les Stylidiées se distinguent par un calice inonosépale adhérent , ayant son limbe divisé eu deux à six lanières régulières ou disposées eu deux lèvres; la corolle est monopétale, régulière, campaniforme ou irrégulière, à pré- flo raison imbriquée. Les étamines, au nombre de deux seulement , ont leurs filets soudés avec le style en une co- lonne grêle et allongée , saillante, au sommetde laquelle sont placées trans- versalement les deux anthères, qui ! sont à deux loges et s’ouvrent par un sillon longitudinal ; entre ces deux anthères est une aréole glanduleuse, convexe , de forme variée, et qui est le véritable stigmate. L’ovaire est in- fère, à deux loges, dont la cloison est quelquefois incomplète à sa partie moyenne ; chaque loge contient un grand nombre d’ovules attachés à un trophosperme qui naît de la partie moyenne de la cloison. Le fruit est une capsule ombiliquée à sou sommet, à deux loges polyspermes , s’ouvrant par son sommet en deux valves, dont une emporte quelquefois toute la cloison ; quelquefois la capsule est uniloculaire par suitede la disparition de la cloison. Les graines sont redres- sées , ovoïdes, contenant, dans un gros endosperme charnu , un très- petit embryon placé vers le point j d’attache de la graine. Les Plantes, réunies dans cette famille, sont lier- j bacéesousousfrutesceutes, non lactes- centes , souvent couvertes de poils simples ou glanduleux; lems feuilles sont alternes ou éparses, quelquefois imbriquées: les fleurs spnt solitaires, généralement terminales, quelquefois en épis allongés ou en corymbes. Les genres Stylidium , P/iy/lac/ine , Le- , venhookia , constituent celte famille (A. R-) STYLIDIUM. rot. rnAN. Ce genre forme le type de la famille des Styli— diées , et offre les caractères suivans ; le calice, adhérent par sa base avec l'ovaire, a son limbe à deux divisions: STY i corolle est monopétale , irrégulière, : ibuleuse intérieurement, ayant son tnbe à cinq divisions , quatre supé- i eures presque égales et semblables, la cinquième généralement plus i etite formant un Libelle triparti; r gynostème est recourbé eu Z; les eux anthères sont séparées par le f igmate qui est convexe et glandu- t :ux ; le fruit est une capsule ovoïde , ouronnée par les deux lobes du ca- ce , et à deux ou quelquefois à une e;ule loge par suite de l’avortement e la cloison; les graines sont uom- i reuses , ovoïdes , chagrinées exlé- ( eurement. Les espèces de ce genre )nt très-nombreuses : Robert Brown a a décrit quarante -cinq espèces anssa Florede la Nouvelle-Hollande, il e sont des Plan tes herbacées ou sous- utescentes , munies de tiges ou dé- pourvues de cet organe, ayant les » milles alternes ou éparses , entières, Plongées et étroites; les fleurs sont ès-di versement disposées , en épis 1 lus ou moins allongés, ou réunis m petit nombre au sommet de la ampe. Parmi ce grand nombre d’es- pèces , quelques-unes sont culli- ées dans nos serres. Teis sont les i 'y/idium laricifolium , graminifo- um , etc. Dans ces espèces, on a mstalé une irritabilité bien mani- ste dans le gynostème. Dès qu’on irrite à sa partie inférieure au moyen une pointe , il se recourbe iinmédia- rnenl en sens opposé, et reprend -u de temps après sa première po- il lion. (a. R.) STYLIÜIUM. BOT. PIIAN. ( LüU- ;iro.) r. Stylis . STYLIMNUS. bot. ni an. ( Rafi- • esque. ) Syn. de Pluchea de Cassini. ce mot. . (g. .N.) ST Y LINE. Slylina. poi.yp. jcnre ee l’ordre des Madréporées dans la ivision des Polypiers entièrement ierrcux , ayant pour caractères : Po- mpiers pierreux , formant des masses rnples , hérissées en dessus; tubes ombreux, cylindriques, fasciculés, Tunis, contenant des lames rayon- I antes et un axe solide, lesaxes styli- STY 69r> formes , saillans hors des tubes. Les Stylines constituent des masses pier- reuses , épaisses , composées de tubes verticaux , cylindriques et réunis. Chacun de ces tubes est sans doute la cellule d’un Polype, et néanmoins leur intérieur est rempli de lames rayonnantes autour d’un axe central, plein , solide , cylindrique, qui laisse aux lames très-peu d’espace entre lui et la paroi interne du tube. Cet axe , strié longitudinalement à l’extérieur, fait une assez grande saillie hors du tube; ce qui est cause que la surface du Polypier paraîtliérisséed’une mul- titude de cylindres, séparés, tron- qués et styliformes. On n’en connaît qu’une espèce que Lamarck nomme Stylina echinulata : elle vient de l'océan Austral. (e. D..L,.) STY LIS. bot. piian. Poiret , dans le supplément de l'Encyclopédie mé- thodique , a ainsi nommé le genre Stylidium de Loureiro, parce que ce dernier nom a été appliqué par la plupart des botanistes à un autre genre de Plantes. V. Stylidium. D’un autre côté , J ussieu a proposé le nom de Pautsauvia pour le genre dont il est ici question. Ce genre appar- tient à l’Heptandrie Tétragynie , L., et a été ainsi caractérisé : calice nul; corolle infère à sept pétales linéaires, dressés , cohérens , en forme d’un long cylindre , quelquefois réfléchis en vieillissant; sept étamines dont les filets sont courts , plans , presque réunis entre eux et insérés sur le ré- ceptacle ; les anthères linéaires, fixes, de la longueur de la corolle'; ovaire presque rond , surmonté d'un style filiforme, dépassant la corolle et por- tant un stigmate échancré ; drupe ovée, petite, renfermant une nucule comprimée, scabre, biloculaire, com- posée de deux noyaux presque arron- dis. Cegenre est trop peu connu pour qu’on puisse en déterminer les affi- nités. Il ne se compose que d’une seule espèce, Slylis cfilnensis , Poir. , lue, cil. , ou Sty/idium chineuse , Lou r. , Fl, Coc/iinc/i. , i , p. 273. C'est un Arbuste dressé , haut de cinq pieds, à &96 STY rameaux nombreux et dichotomes; ses feuilles sont ovales , inégales à la base, très-entières, acuminées , al- ternes, pétiolées et glabres; les fleurs sont jaunes, axillaires, portées sur des pédoncules dichotomes. Celte Plante croît sans culture dans les en- virons de Canton où la décoction de sa racine est employée comme fébri- fuge. (g. .N.j STYLLARIA. bot. crypt. ( Bacil- lariées .) Genre fondé par Bory de Saint-Vincent , et qui a pour type les Echinella cuneata, geminata et para- doxa : il est spécialement caractérisé par la présence d’un stipe rameux qui. porte des corps cunéiformes ou en forme d’urne, qui s’isolent plus tard et nagent librement. K. Baciela- riées et Echinelea. (ad. b.) STYLOBASIS. bot. crypt. ( Chao- dinées.) Genre indiqué par S pr en gel , comme établi par Sehwabe ; il est rapporté par ce savant au Einkia sous le nom de S. Amhlyonerna , et ne pa- raît nullement différer des autres es- pèces de ce genre; il croît sur les eaux stagnantes de l’Allemagne. (AD. B.) STYLOBASIUM. bot. pu an. Des- fontaines (Mém. du Muséum , vol. 5, p. 07, tab. 2) a établi sous ce nom un genre de la Polygamie Monœcie, L., et qui a été placé avec doute dans la famille des Térébinthacées auprès du genre Heterodendron du même au- teur, mais qui peut-être devra faire partie de la famille des Chrysobala- nées. Voici ses caractères essentiels : calice urcéolé , à cinq lobes obtus, colorés; corolle nulle ; dix étamines hypogynes, à anthères biloculaires ; ovaire obové , biovulé, portant à sa base et latéralement un style fili- forme, capité au sommet; drupe uni- loculaire , arrondie, monosperme?, entourée par le calice. Ce genre ne se compose que d’une seule esp; ce , Stylobasium spathula- turn, qui est un Arbrisseau à feuilles alternes, presque spatulécs, gla- bres et très-entières , à (leurs souvent polygames par avortement, briève- STY ment pédicellées dans les aisselles des feuilles supérieures. Cet Arbris- seau croît sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande. (g..n.) STALOBATE. min. Nom donné par Breithaupt à un Minéral cristallisé en prisme quadrangulaire, qu’il re- gardait d’abord comme une espèce particulière , mais qu’il a reconnu depuis pour être une variété de Macle ou de Gehlénite. (g. del.) STYLOCERAS. rot. phan. Genre de la famille des Euphorbiacées, ainsi caractérisé : Pleurs monoïques ou dioïques. Mâles : écailles portant des anthères oblongues , inégales , in- trorses , le plus souvent au nombre de dix. Femelles; calice court, 5-5-parti ; ovaù’e globuleux, à deux ou quatre loges, contenant chacune, un ovule solitaire, surmonté de deux styles oblongs , recourbés, épais, qui par- tent comme deux cornes de ses deux côtés ; feuilles alternes , très- entières , glabres, luisantes; inflo- rescence axillaire; pédoncules accom- pagnés à leur base de nombreuses bractées imbriquées; tantôt épis soli- taires ou géminés , bisexuels , dans lesquels plusieurs fleurs mâles sont situées en dessous d’une seule femelle terminale ; tantôt épis entièrement mâles sur d’autres pieds que les fleurs femelles, qui. sont solitaires et cour- tement pédonculées. Trois espèces appartiennent à ce genre : ce sont des Arbres de l’Amérique méridio- nale. L’un , d’après lequel nous l’a- vons établi et figuré , avait été observé par Dombey , dont une note nous apprend que le péricarpe du fruit ( d’ailleurs jusqu’ici inconnu ) se mange , et que ce fruit renferme quatre graines semblables à des châ- taignes. Ivunth en a figuré deux ( Nov . Gen., tab. 687 et/638 ) , dont l’une avait été antérieurement indi- quée par Willdcnow sous le faux nom de Trophis. (A. D. J-) STYLOCORINA.bot. rriAN. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pcntandrie Monogynic , L. , établi STY ar Cavanilles, et présentant les ca- ractères suivans : Je calice turbiné à ! a base et denté à sou sommet; la orolle monopétale rotacée, à cinq ; ivisions lancéolées ; les étamines resque sessiles, attachées à la gorge e la corolle , ayant les anthères lon- . ues et saillantes ; le style est renflé nans sa partie supérieure et comme ausiforme , terminé par un stigmate i deux lobes rapprochés ; le fruit est me baie pisiforme , ombiliquée , à i eux loges polyspermes. Ce genre ne t e composait d'abord que d’une seule spèce. Sty locorina racemosa, Cav. , c., 568 ; Arbrisseau à fleurs axillaires n corymbes dicholoines , originaire u e l’île de Lucon. Labillardière , dans • on Sertum austro-ca/edonicu/n, t. 48, ;:n a décrit et figuré une espèce qu’il : omme Stylucorina corymbosa. Elle Itiôere des autres espèces du genre >-ar une baie à quatre loges; enfin Hume ( Bijdrag . Tôt. de Fl.) en a fait : onnaître trois espèces nouvelles qu’il i observées dans l’île de Java. (a. R.) * STYLOGLOSSUM. bot. phan. L))ans le magnifique ouvrage sur les J)rchidées de Java que Van Breda ■ ublie en ce moment, cet auteur a l labli, sous le nom de Sty/oglossum , ■ n genre qui est ainsi caractérisé : érianthe étalé , dont les divisions l ont presque égales, les intérieures homboïdales; labelle à trois lobes :elui du milieu aigu), adné au dos i u gynostème par ses côtés et sa ■ase, prolongé en un long éperon; 5 ynoslème épais, terminé par un t ostelle long , aminci , filiforme, qui ! srme 1 orifice stigmatique ; anthère îrminale , dont les loges sont à eine subdivisées en locelles; masses ; olliniques , au nombre de huit, cé- i éacées , dures, en massue, iué- iales, ayant une gaine membra- ) euse , et unies au rostelie obtura- ! :ur. Ce genre paraît être le même ue VAmblyglottis de Bluine, mais an Breda a cru plus convenable de inserver le nom de Sty log/ossum nposé par Kuhl qui a découvert la liante, et il est probable que les STY 697 botanistes se rangeront à son avis , puisque le genre en question est il- lustré ici par une superbe figure. Le Sty logTossurn nervosum est une Or- chidée haute d’environ deux pieds , à racine fibreuse, à feuilles radi- cales, distiques, engainantes à la base, oblongues-lancéoléés , nerveu- ses ; la hampe est cylindrique , por- tant à son sommet un épi de fleurs d’un jaune orangé. Cette Plante croît à Java , dans les forêts de la province deBantam. (g..».) STYLO PHORUM. bot. phan. Nuttall ( Gener . of norlk Am. PL, n. 56 1) a formé sous ce nom un genre de la famille des Papavéracées , com- posé de deux espèces, dont l’une est le Chelidonium diphyllum de Mi- chaux. Ce genre a été réuni par De Candolle ( Syst . Veget. , 2 , p. 87) au Meconopsis de Viguier , dont il forme la seconde section. F. Mèconopside. (g. .n.) STYLOPS. ins. Genre de l’ordre des Rhypiptères, établi par Kirby et adopté par Latreille, et par tous les entomologistes, avec ces caractères: antennes partagées en deux bran- ches, dont la supérieure se divise en trois petits articles; élvtres insérées sur les côtés du prot borax ; écusson avancé , couvrant l’abdomen ; ailes n’ayant que de faibles nervures toutes longitudinales, se reployant en éven- tail ; abdomen presque cylindrique , rétractile , entièrement charnu. Ce genre et celui de Xénos forment seuls l’ordre des Rhypiptères , le dernier diffère des précédons par son abdomen corné , à l’exception de l’anus, et par la branche supérieure de ses antennes qui n’est pas articulée. O11 ne connaît qu’une espèce qui vit en parasite sur les And rênes , c’est : Le Styjlots des Andrènes , Stylops Melittœ , Kirbf , Monogr. Ap. Angl. T. 11 , p. 11 3. Ï1 est long d’une ligne et demie, très-noir; ses ailes sont plus longues que le corps , et ses pâtes sont brunes ; sa larve est molle, pres- que cylindrique, blanchâtre; sa tête est avancée, cornée , cordiformc, un 6ç)8 STY peu aplatie , roussâtre , avec sa partie postérieure noire , un peu concave en dessous. Elle vit clans le corps de plusieurs espèces d’Andrènes ; pour se transformer en nymphe , elle sort en grande partie de l’intérieur, et se fixe sous le recouvrement des lames abdominales. On trouve cet Insecte en France et eu Angleterre. (g.) STYLOSANTHE. Stylos an thés. uot. ph an . Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Ile’dysarées, établi par Swarlz ( Prodr . Tlor. Ind. occid . , 108) et offrant les caractères s uivans : calice dont le tube est très- long, grêle, le limbe profondément découpé en cinq lobes iuégaux; co- rolle papilionacée , insérée sur l’en- trée du tube du calice, ayant l’éten- dard arrondi et rabattu, la carène très-petite, bifide au sommet; dix étamines monadelphes, ayant le tube fendu ; ovaire sessile, surmonté d’un style filiforme, très- long, droit, et d’un stigmate capité, hispide ; gousse composée de deux articles mono- spermes, le supérieur un peu cro- chu , acuminé par la base du style. Ce genre se compose de dix espèces qui croissent dans les pays chauds de l’Amérique méridionale et sep- tentrionale, des Antilles, de l’Inde asiatique et de l’Afrique. Le type du genre est le Stylosanlhes procumbens , Swartz, Act. f/u/m., 1789, tab. 11, fig. 1 , Plante qui a le port d’un Ononis, et que l’on trouve dans les champs arides , non - seulement aux Antilles, mais encore au Sénégal. Aublet en a décrit une espèce sous le nom de Trifolium guianeuse. Les diverses variétés d ' ITedysarum hama- tum de Linné appartiennent encore à ce genre. Enfin Kunth en a décrit trois espèces nouvelles de l’Amé- rique méridionale et du Mexique. Ce sont des Herbes ou de petites Plantes ligneuses â la base, dont les tiges sont rameuses, garnies de feuilles à trois folioles, celle du milieu pres- que sessile, munies de stipules adhé- rentes au pétiole. Les fleurs sont pe- tites, accompagnées de bractées im- STY briquées, et disposées en épis denses et terminaux. (g. .N.) STYLURUS. bot. phan. Rafines- que ( Tlor . Ludov., p. 28) a décrit, sous le nom de Stylurus Jistu /usus , une Plante de la Louisiane, formant un genre nouveau qui offre tous les caractères des Clématites, à l’excep- tion des étamines qu’il dit être seu- lement au nombre de quatre à six. Ce genre, comme la plupart de ceux établis par le même auteur, est trop douteux pour qu’on puisse l’admet- tre sans révision. Knight et Salisbury ont établi, sur le Greuillea buxifulia, un genre Sty- lurus qui n’a pas été adopté. (G..N.) STYPANDRA. bot. phan. Genre de la famille des Asphodélées et de l’Hexandrie Monogynie , L. , établi par R. Brown {Prodr. Flor. Nov.- HolL, p. 278) qui l’a ainsi caracté- risé : périanthe à six divisions égales, étalées et caduques; six étamines dont les filets sont amincis à la base, courbés, glabres, munis à la partie supérieure de poils ressemblant à de l’étoupe, les anthères échancrées à la base; ovaire à loges polyspermes, portant un style filiforme, lerminé par un stigmate simple; capsule tri- loculaire, trivaîve ; graines peu nom- breuses , ovales , lisses , à ombilic nu; embryon droit. Ce genre a de l’affiuiié d'un côté avec le Diane/la, de l’autre avec Y Anthericum ; l’auteur pense que les Anthericum coarctatum et cœruleum de la Flore du Pérou lui appartiennent. Il en a décrit cinq espèces partagées en deux groupes qu’il faudra peut-être ériger en gen- res distincts. Le premier a des fleurs penchées, portées sur des pédicellcS dépourvus de bractées; des feuilles caulinaires distiques, à gaines en- tières ; des semences ternes. A ce groupe appartiennent les Stypandra glauca et imbricata , R. Brown. Le second groupe offre des fleurs dres- sées , à pédicelles munis de pentes bractées à la base; des feuilles cau- linaires alternes, à demi-engainantes à la base, les radicales distinctes; STY s graines luisantes. Les trois es- i • ces de ce genre ont reçu les noms ■ ; *S. cespitosa , umbellala et scabra. outes ces Plantes croissent dans la irtie méridionale de la Nouvelle- I oilande. Elles sont vivaces, ayant iss rhizomes rampons , garnis de fi- • res fasciculées , filiformes. Leurs vuilles sont roides , linéaires-ensi- i urnes. Leurs fleurs sont bleues ou illauchâtres, avec les barbes des filets .aminaux jaunes; elles ont une in- i orescence en panicule ou en co- r/mbe. (g.. n.) STYPHÉLIE. Styphelia. bot. fian. Ce genre de la famille des Épa- . ridées et de la Penlandrie Mono- ( ynie, L., a été établi par Smith, et lîractérisé de la manière suivante !>ar R. Brown ( Proclr . Flor. Nov.- Itull., p. 507) : calice accompagné de ruatre ou d’un plus grand nombre i e bractées; corolle allongée , tubu- e;use, le tube muni en dedans et à 1 base de cinq faisceaux de poils, • >s divisions du limbe réfléchies en lehors et barbues; filets des éta- mines saillans hors de la corolle; waire à cinq loges , entouré à sa base l e cinq écailles distinctes, rarement tonnées; drupe presque sèche, con- tenant un noyau solide, osseux. Ces t aractères ne conviennent qu’à une ? artie des espèces de Smith et de La- 0 illardière. Un grand nombre de : elles-ci en ont été séparées par R. iiîrown pour former les genres Lis- aanthe, Leucopogon, Monotoca , Acro- ! r'ic/ie , Trochocarpa et Cy alhudes. Au moyen de ces éliminations, les vraies spèces de Slyphélies sont peu nom- breuses. R. Brown en décrit sept , carmi lesquelles nous citerons le S. ' ib'flora , Smith , New-Holland., 45 , lmb. 1 4; les Styphelia triflora et S. iridiflura, Andr. , Reposit. , 72 et 5 1 2. le sont des Arbrisseaux qui crois- 1 ent à la Nouvelle - Hollande , aux invitons de Port - Jackson et à la ’erre de Van-Diémen. Leurs tiges (ont dressées, ascendantes, rameu- ses, un peu glabres, garnies de feuil- is éparses , mucronées , portées sur STY 699 de très-courts pétioles. Les fleurs sont très-belles, penchées ou divariquées, solitaires ou rarement au nombre de deux ou trois sur des pédoncules axillaires. (g. .N.) STYPHLUS. ins. Genre de Cha- ransonites établi par Schoenherr. H. Rhynchopiiores. (g.) STYPNION. bot. crypt. ( Chao- dinées.) Ce genre a été établi par Ra- fmesque , et caractérisé très-incom- plètement ainsi qu’il suit : masse gélatineuse et floconneuse , homogène à la vue simple , présentant au mi- croscope quelques filets entourés de gelée. Il n’en décrit qu’une espèce sous le nom de S.Jluitans : elle flotte sur les eaux de 1 Ohio; sa couleur est un jaune brunâtre. Il est impossible par ces caractères de distinguer ce genre des Linkia ou Riuularia. (ad. b.) * STYRACÉES. Styraceæ. bot. ph an. Déjà à l’article EbÉnacées (/G ce mol) nous avons indiqué la for- mation de cette famille nouvelle par le professeur Richard , pour un cer- tain nombre de genres auparavant placés dans la famille des Guayaca- nees. Cette division a été adoptée par tous les botanistes modernes, entre autres par Robert Brown, De Jussieu, Kunth , etc. Les Styracécs renferment des Arbres ou des Arbrisseaux à feuilles alternes sans stipules , à fleurs axillaires et pédonculées , quelquefois terminales ; leur calice est libre ou adhérent , avec l’ovaire infère ; le limbe est divisé en lanières ou entier; la corolle est monopétale , régulière, divisée plus ou moins profondément en un nombre variable de segmens ; les étamines, dont le nombre variede sixà seize, sont libresou monadelphes par l’extrémité inférieure de leurs filets; elles sont insérées vers la base de la corolle; leurs anthères sont al- longées, à deux loges, s’ouvrant cha- cune par un sillon longitudinal ; l’ovaire est tantôt libre et tantôt ad- hérent, ordinairement à quatre loges séparées par des cloisons membra- neuses et très-minces ; chacune de 700 STY ces loges contient généralement quatre ovules attachés à un trophosperme axillaire, et dont deux sont dressés et deux renversés ; le style est simple, terminé par un stigmate petit et simple; le fruit est légèrement charnu ; il contient une à quatre nucules os- seuses et plus ou moins irrégulières; outre son tégument piopre , la graine est formée d’un endosperme charnu, dans lequel est un embryon cylindri- que , ayant la même'direction que la graine. Cette petite famille se compose des genres Styrax , Halesia, Syrnplocos , auxquels on a réuni les genres A Isto- nia et Ciponima. Elle diffère des Ebé- nacées par son insertion périgy- nique , par son ovaire dont les loges contiennent chacune quatre ovules , dont deux dressés et deux renversés, et enfin par son style simple, (a. r.). STYRAX. Styrax, bot. phan. Ce genre, que l’on connaît en français sous le nom d’Aliboufier , forme le type de la famille des Styracées ( F. ce mot j. Il se distingue par les ca- ractères suivans : le calice est mo- nosépale, turbiné, offrant cinq à sept dents extrêmement courtes ; la corolleestmonopétale,diviséedansles trois quarts de sa hauteur en trois à sept lanières oblongues, recourbées en de- hors; les étamines varientde six à seize et sont inséréesau tube de la corolle ; leurs filets sont cohérens et moua- delph.es par leur base , et leurs an- thères sont oblongues , dressées et obtuses à leur sommet ; l’ovaire, adhérent au calice environ dans le tiers de sa hauteur, est ordinaire- ment à quatre loges contenant cha- cune quatre ovules , deux dressés et deux renversés; le style est simple , grêle , terminé par un stigmate entier et obtus ; le fruit est une drupe pres- que sèche à une ou quatre loges in- complètes, par l’avortement des cloi- sons , et contenant d’une a quatre graines osseuses. Ces espèces de ce genre sont des Arbres plus, ou moins élevés , ou des Arbrisseaux a feuilles alternes, entières et petiolées ; les SUÆ fleurs sont pédonculées, axillaires ou terminales. Parmi ces espèces , nous devons citer ici les espèces suivantes ; Styrax officinale , L. , Rich. , Bot. méd. , 1 , p. 33i. Cet Arbrisseau est commun en Orient , dans les contrées méridionales de l’Europe et jusque dans le midi de la France. On s’ac- corde généralement à penser que c’est de lui que découle, en Orient, le baume connu sous le nom de Styrax ou Sîorax calamite , que quelques auteurs rapportent au Liquidarnbar orientale. Une autre espèce non moins intéressante est le Styrax Benzoin de Dryander, qui croît à Java et dans d’autres parties de l’Inde , et qui pro- duit le Benjoin ou Benzoin. F. ce mot. Enfin on cultive quelquefois dans les jardins une espèce originaire de l’Amérique septentrionale , et désignée par Lamarck sous le nom de Styrax glabrum. (a. r.) STYRAX LIQUIDE, bot. phan] Baume que l’on croit généralement extrait du Liquidarnbar orientale , Lamk., et que l’on trouve dans le commerce sous l’aspect d’un liquide épais , à peu près de la consistance du miel, d’un gris brunâtre, opaque, d’une odeur forte et presque dés- agréable , et d’une saveur aromati- que très-intense. Tel qu’il est en général dans le commerce de la dro- guerie, le Styrax liquide paraît être un mélange de différentes substances balsamiques, falsifié par plusieurs matières étrangères, tels que de l’huile de noix , de la terre , du vin , de l’eau , etc. Ce baume entre dans plu- sieurs préparations pharmaceutiques, et entre autres dans l’onguent de Styrax et l’emplâtre mercuriel de "VlgO. (A. B-) STYRAX SOLIDE ou CALA- MITE. F. Storax. i SUÆDA. BOT. PHAN. Le genre, fondé sous cenom par borskalil dans la Flore d’Égypte et d Arabie , et adopté par Pallas , Desfontaines et Delile , se compose d’espèces qui ont été réunies par plusieurs auteurs aux SU 13 nres Salsula , Chenopodiitrn , A na- zis et Kuchia. P'. ces mots. (g.. N.) SUBAPLYSIENS. moll. Nom de première famille des Monopleuro- anches , établie par De Blainville i us son Système de Malacologie. (A. R.) 'SUBBRACHIENS. pois. Sixième , ire des Poissons , établi par Cuvier. (A. R.) '5UBENTOMOZOA.IRES. intest. Blainville a proposé ce nom pour -signer un sous-type d’ Animaux in- i médiaires aux Entomozoaires et x Actinozoaires , comme les Sipon- ! les et genres voisins. (a. r.) .'5UBER. bot. phan. V. Liège et If ÂNE. (A. R.) I'jUBÉRIQUE. min. Pr. Acide. 'îUBHOMOMÉRIENS. annel. Or- | î de Chétopodes proposé par De inville et qui ne contient que le 1 genre Arénicole. (a. r.; □BICULUM. bot.crypt. {Lichens.) donne quelquefois ce nom au i lie crustacé de divers Lichens des res Lecanora , Lecidea, etc. V. aaele et Stratum. (a. f.) i'UBLET. Curicus. pois. Les Pois- • s nommés ainsi par Cuvier forment i petit genre dans la famille des La- ides et dans l’ordre des Osseux uthoptérygiens , remarquable par s caractères intermédiaires avec i Jrénilabres et les Filous; leur corps ovalaire, inégal; le museau est longé, la bouche est très-protac- ; les dents sont aiguës et la queue tronquée. On n’en connaît que -î espèces de la Méditerranée, les lets verdâtre de Lamavck , et ru- ;ent de Risso , décrits dans le ie h r , p. 332 de son Histoire des Uuctions de Nice. Pr. Labre. (eess.) 1 UB M YT f L AC ES. Submy tilacea . :n; Famille que Blainville pro- » dans son Traité de Malacologie <1 . l’ordre des Lamellibranches; il É| unit en deux sections distinctes IjMulettes et les genres voisins , et i lardites dans lesquelles il mit les SUB 701 Cypricardes et les Vénéricardes. Cet arrangement, basé sur la connaissance des Anima ux, peut cependan t recevoir des modifications qui rendraient né- cessaire la formation d’une famille pour chacune des sectio*ns de celle-ci, ce qui ramènerait à la manière dont Férussac a envisagé cette matière Nous croyons qu’il existe dans l’or- ganisation intime des Animaux des différences suffisantes pour justifier cette séparation; on liouvera ces dif- férences dans la forme du coeur et des oreillettes , la forme du pied et des branchies, et surtout dans le nom- bre et la disposition des tentacules labiaux et la longueur de l’oesophage. Pr. Cardite et Mulette. (d..ii.) SUBOSTRACÉS. Subostracea. Conçu. La famille que Blainville nomme ainsi dans son Traité de Ma- lacologie ne diffère pas de celle que Lamarck avait établie depuis long- temps sous le nom de Pectinides ; son antériorité doit la faire préférer. P". Pectinides , ainsi que Spondyle, Peicatuee, Hinnite , Peigne, Hou- lette et Lime. (d..ii.) S U B U L A J R. E. Subularia. bot. phan. Ce genre, de la famille des Cru- cifères et de la Tétradynamie s i lieu— leuse, L., forme à lui seul la tribu des Subulariées ou Diplécolobées lati- septées. Il est ainsi caractérisé : calice un peu dressé ; pétales ovales atté- nués à la base ; étamines libres, non denliculées; silicule ovale, mutiqne, biloculaire, bivalve, à cloison mem- braneuse, elliptique, à valves ven- trues; stigmate punctiforme ; graines ovées , au nombre de quatre dans chaque loge , à cotylédons linéaires , incoinbans , à double repli. La seule espèce de ce genre a été décrite par Linné sous le nom de Subularia aqua- tica. Lamarck en faisait une espèce de Draba. C’est une très-petite Plante herbacée, aquatique, glabre et dé- pourvue de tige ; ses racines sont fibreuses, simples eL fasciculées ; ses feuilles toutes radicales, linéaires, subulées, ce qui la faisait considérer comme un Gramen par les vieux bo- 70 3 • SU B tanislcs; la hampe est nue , portant un pelil nombre de fleurs petites et hlanclies. Cette Plante croît dans les lieux inondés de l’Europe boréale , principalement en Laponie, en Nor- vège et en Suède. Elle se trouve aussi en Ecosse et en Irlande , dans le nord de l’Allemagne , et, selon quelques botanistes , jusque dans les Vosges ; mais celte dernière localité est encore douteuse. De Candolle {Syst. veget., 2, p. 697) l'ait remarquer que c’est la seule Crucifère européenne qui ait les cotylédons à double repli, organisa- tion qui la rapproche des Héliophiles, Crucifères du cap de Bonne-Espé- rance. (g. .N.) SUBULARIÉES. bot. phan. Vingtième tribu établie par De Can- dolle dans les Crucifères. V- ce mot. (B.) SUBULES. Subulcita. molb. La- treille (Fam. nat. du Règn. Anim., p. 196), croyant que le genre Vis est dépourvu d’opercule, profita de cette circonstance pour faire de lui seul une famille ; mais Latreille était dans l’erreur , car les Vis sont operculées comme les Buccins. On ne peut donc admettre la famille basée sur cette erreur. V. Vis. (d..h.) SUBUL1C0RNES. ins. Latreille désigne ainsi la première famille de l’ordre des Névroptères; elle se com- pose de l’ordre des Odonatcs de Fa- bricius et du genre Éphémère. Les antennes sont en foi me d’alêne, guère plus longues que la tête , de sept articles au plus , dont le dernier sous la figure d’une soie. Les mandi- bules et les mâchoires sont entière- ment couvertes par le labre et la lèvre , ou par l’extrémité antérieure et avancée de la tête. Les ailes sont toujours très - réticulées , écartées, tantôt horizontales , et tantôt élevées perpendiculairement; les inférieures sont de la grandeur des supérieures , ou quelquefois très-petites ou même milles. Ils ont tous les yeux ordinai- res gros ou très-saillans , et deux à trois yeux lisses situés entre les pré- cédens. Us passent les deux premiers SUC âges de leur vie au sein des eaux où ils se nourrissent de proie vivante. La larve et les nymphes , dont la forme se rapproche de celle de l’Insecte parfait, respirent par le moyen d'or- ganes particuliers, situés sur les côtés de l’abdomen ou à son extrémité. 1 Elles sortent de l’eau pour subir leur dernière métamorphose. Cette famille comprend deux grands genres , ou tribus1, caractérisés ainsi qu’il suit: I. Les uns ont des mandibules et des mâchoires cornées , très-fortes, et recouvertes par les deux lèvres; trois articles aux tarses ; les ailes égales, et l’extrémité postérieure de l’abdomen terminée par des crochets I ou des appendices en lames ou en feuillets. Ils forment l’ordre des Odo- nates de Fabricius, et comprennent les sous-genres Libellule , OEshne et Agrion. V. ces mots. IL Les autres ont la bouche entiè- rement membraneuse ou très-molle, et composée de parties peu dislinc- j tes; cinq aiticles aux tarses ; les ailes ; inférieures beaucoup plus petites que les supérieures ou même nuiles; l’ab- domen terminé par deux ou trois soies. Us forment le genre unique des Ephémères. V ’. ce mot. (g.) ^ SUBULIPALPES. SubulipalpL ins. Latreille désigne ainsi , dans ses Familles naturelles du Piègne Ani- mal , une division de la tribu des Carabiques , dans laquelle il n’entre que le genre Bombidion qui a été divisé en plusieurs autres , mais d a- près des caractères peu importans ou peu tranchés. (G.; SUCCÉ. ois. Espèce du genre Ca- nard. V. ce mot. (b>) SUCCUN. min. Electrum des an- ciens ; Bernstein , Wern. Vulgaire- ment Ambre jaune et Karabé. Subs- tance solide, jaune, d’un aspect semblable à celui de la Résine copal et combustible, avec flamme et fu- mée , en répandant une odeur rési- neuse plus ou moins agréable. Le Succin brûle facilement avec bouil- lonnement ; la fumée qu’il produit , suc cueillie dans le tube du malras , se ndense en petites aiguilles cristal- >es, ou en une liqueur aqueuse qui i ugit le papier blanc, il renferme i Acide particulier que l’on nomme eide succinique, ce qui le distingue ni Mellite et des Résines fossiles ou ;.gétalcs qui lui ressemblent. Il fond une température assez élevée, en •ulant comme de l’Huile. Ce carac- re peut servir encore à le dislin- uer du Mellite, qui blanchit sans se :ndre par l’action de la chaleur. Sa (■îsanteur spécifique est de 1,08. 11 i l cassant, d’une dureté médiocre ; i se laisse rayer par le carbonate de îaux ; cependant il peut recevoir ri poli assez brillant. Il est composé la manière des substances organi- ses; aussi le regarde- t-ou généra- iment comme un produit du Règne (iégétal, à l’état fossile. Le Succin est i nneminent électrique par le frotte- i eut, et c’est de son nom latin qu’est :uu celui éé Electricité, que l’on don- ï ■ à la science qui a pour objet les uénomèues électriques. Le Succin ésente peu de variétés réelles ; il se k >uve presque constamment en mas- s > mamelonnées ou en rognons dis- nninés dans des matières terreuses. ms masses sont ordinairement com- i ctes , à cassure conchoïde ; quel- ! efois feuilletées ou fendillées et rame celluleuses. Quant à la cou- l ir , elle varie du jaune pur ou du ! me de miel au blanc jaunâtre; il vient quelquefois d’un gris-brunâ- ;, par suite des matières étrangères i le souillent. Le Succin se trouve i milieu desSables, des Argiles et ■s morceaux de Lignite qui appar- mnent à la formation de l’Argile nslique, située entre la Craie et le » lcaire parisien. H s’y présente pres- e constamment en nodules dissé- nés, dont la grosseur varie depuis le d’une noisette jusqu’à celle de tête d’un Homme; il est quelquc- s interposé en petites plaques dans couches minces des Lignites. Il iferme diflerens corps organiques i semblent prouver son état pri— ! tivement fluide; ce sont généralc- SUC 703 ment des Insectes ou des débris d’in- sectes , et quelquefois des feuilles , des tiges, ou d’autres parties de Vé- gétaux. Les lieux où l’on trouve le Succin en quantité suffisante pour être exploité , et en morceaux d’un volume assez considérable, sont peu nombreux; ceux au contraire oh il se montre en petites parties éparses , sont extrêmement multipliés. C’est surtout dans la Prusse orientale qu’il abonde , sur les côtes de la mer Bal- tique , depuis Memcl jusqu’à Dant- zickj.et principalement dans les en- virons de Kœnigsberg. On l’y extrait pour le compte du gouvernement ; mais il s’en détache des portions qui sont entraînées par les vagues , et les habitans du pays profitent de la ma- rée montante , pour le pêcher avec de petits filets. On trouve aussi du Succin en France , à Saint-Pollet dans le département du Gard; à Noyer près Gisors ; à Villers-en- Prayer près Soissons; à Auteuil près Paris. Le Succin est exploité et mis dans le commerce comme objet d’or- nement ; on le travaille, soit en le taillant à la manière des Pierres, soit en le mettant sur le tour, et l’on en fait des vases , des pommes de Canne et de petits meubles d’agrément. On le recherche aussi pour les proprié- tés chimiques et médicinales de son Acide et de ses produits, (g. del.) SUCCINÆA. mode. V. Am- BRETTE. SUCCINIQUE. min. V. Acide. SUCCINITE. min. ( Bonvoisin. ) Variété de Grenat jaune. (a. h.) SUCCOWIA. bot. pïian. Medikus et Mœnch ont établi sous ce nom un genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse, L.,qui a été ainsi caractérisé par De Candolle ( Sysl. lEeget. , 2 , p. 642 ) : calice dressé, presque égal à sa base; pé- tales onguiculés, dont le limbe est entier; étamines libres ; ovaire ové , portant un style tétragone-subulé ; silicule ovée-globuleuse , terminée par le style biloculaire, bivalve, à ?o4 SUC valves concaves , déhiscentes , héris- sées de poinles, à cloison membra- neuse; graine solitaire dans chaque loge , pendante, globuleuse, à cotylé- dons condupliqués. Ce genre est placé dans la tribu des Vellées et ne ren- ferme qu’une seule espèce , Succuwia balearica , qui était placée par Linné dans le genre Buaias , et par Lamarck dans le My agrum. C’est une Herbe annuelle, dressée, rameuse, glabre, à racine grêle, fibreuse, à tige cylin- drique , garnie de feuilles pinnati- lobées. Les fieurs sont jaunes, dispo- sées en grappes allongées. Cette Plante croît aux îles Baléares , en Sicile et à Ténériffe. (g. .N.) * SUCE -CHÈVRES. Ægotheles. ois. Vigors et Horsfield ont proposé le genre Ægotheles pour recevoir le Caprimulgus Nouœ - Holland iæ de Latham. Ce genre Suce-Chèvres dif- fère très-peu de l'ancien genre En- goulevent , et n’a pas encore été adopté. ( (less.) SUCET. pois. Syu. de Rémora. V. ce mot. SUCEURS, pois. Syu. de Cyclos- tomes. V. ce mot. (b.) SUCEURS. SucLoria. tns. Latreilie donnait ce nom, dans ses anciens ouvrages , au quatrième ordre des Insectes; dans ses Familles natu- relles, il l’a changé en celui de S\ - phonaptères. V. ce mot. (g.) * SUÇOIR. Haustellum. ins. On désigne ainsi la bouche d'un grand nombre d’insectes. V . Bouche, (g.) SUÇOIR.S. bot. phan. Haustoria. Le professeur De Candolle a appli- qué ce nom à de petits tubercules qui se développent sur la lige des Plan- tes parasites et qui servent à sucer ou à absorber, dans la substance du Végétal auquel elles sont attachées, les sucs nutritifs , comme par exem- ple dans la Cuscute. (a. r.) SUCRE. Saccharum. chim. org. Substance végétale neutre, essentiel- lement caractérisée par sa saveur douce , agréable, et par la propriété SUC de pouvoir être transformée en Acide carbonique et en Alcohol , lorsque après l’avoir fait dissoudre dans l’eau et mise en contact avec du ferment, on place cette solution dans des con- ditions convenables. Ce principe im- médiat varie d’ailleurs dans ses qua- lités physiques : à l'état de pureté, il se présente ordinairement sous forme cristalline; mais quelquefois il offre un aspect gras, pulvérulent, et il n’a de commun avec le Sucre ordinaire que les propriétés générales énoncées en tête de cet article. Il y a même de ces Sucres dont la saveur est à peine douceâtre , et par conséquent qui ne peuvent être absolument assimilés au Sucre cristallisé. A plus forLe raison, nous en éloignons le Sucre de lait qui n’est aucunement susceptible de produire de P Alcohol par la fermen- tation. Ce fu t seulement a prèsles conquêtes d'Alexandre que le Sucre a été connu des Grecs; car l’Inde et les contrées les plus orientales de l’Asie sont la partie originaire de la Canne , et les peuples de ces régions furent naturel- lement les premiers qui en retirèrent du Sucre. D’après les descriptions de Dioscoride et de Pline, le Saccharon ou Saccharum des anciens était uu produit un peu différent de notre Sucre, peut-être à cause de son im- parfaite purification. A l’époque des croisades , les Vénitiens apportèrent d’Orient cette substance, que Ion n’employa alors que comme médica- ment; lé commerce lucratif qu’ils en firent d’abord passa bientôt entre les mains des Portugais, lorsque la dé- couverte du cap de Bonne-Espérance eut ouvert à ces derniers la voie ma- ritiinedes Indes-Orientales. La culture delà Canne se répandit peu à peu dans l’Arabie, l’Égypte, la Sicile, 1 Es- pagne , les Canaries ; enfin elle passa en Amérique, oii elle a tellement prospéré que cette partie du globe en fournit à l’Europe une quantité peut- être plus considérable que celle qui est importée de l’Asie. C’est même seu- lement depuis la culture de la Canne clans les colonies du Nouveau-Monde, suc le Sucre est devenu une substance ; M emière nécessité pour les peuples ilisés , vu les usages nombreux i quels ils l’ont soumise. U l’article Saccharum, nous avons t connaître la Canamèle officinale, aminée que l’on cultive en grand . ir l’extraction du Sucre. Sa présence té reconnue dans les diverses par- - ■ d’un grand nombre de Végétaux, :is ce fut seulement au commence- i nt du siècle présent, et lorsque la i :rremaritime empêchaitlcs peuples i continent de l’Europe de commu- | uer avec les colonies, qu’on cher- i à retirer en grand le Sucre des .gétaux indigènes et d’une facile tture ; ainsi on en a obtenu des ataignes, des Carottes, des tiges de ïs et de Sorgho , etc. Mais aucune istance n’en a fourni plus avanta- usement que la Betterave. Achard Berlin fut le premier qui démontra >2 le Sucre pouvait être obtenu en i nd decelte racine , et les chimistes, t :ouragés par le gouvernement fran- •ssous le régime impérial, portèrent . t de le fabriquer à un très-haut tpé de perfection. ^e Sucre, à l’état de pureté, est so- • 2, blanc, d’une saveur très - douce, i jsphorescent par la percussion , ; ne pesanteur spécifique de i ,6o6. Il Uallise facilement en prismes à six es dont deux sont ordinairement ns larges, et qui sont terminés par > sommets dièdres ou quelquefois ' *d res . La forme primitive est le sme tétraèdre ayant pour base un limbe. Ces cristaux , auxquels on ii me vulgairement le nom de Sucre ldi , contiennent à peu près 5 i îr 100 d’eau de cristallisation. Les mens du Sucre sont dans les pro- •lions suivantes : en poids , d’après y-Lussac et Thénard, Carbone, .47 < Oxigène, 5o,63; Hydrogène, o. En volume, d après Beizélius, :bone, 12 j Oxigène, io; llydio- 1e , 21. jes usages du Sucre , comme subs- ce alimentaire et comme condi- nt , sont si nombreux que nous ne ivons ici les signaler que d’une SUC 705 manière générale. Ses qualités nutri- tives 11e peuvent être révoquées en doute, car on sait que les Nègres, em- ployés dans les sucreries, prennent rapidement de l’embonpoint et jouis- sent d’une bonne santé , lorsqu'on leur donne à manger beaucoup de matières sucrées , et surtout quand on ne les excède pas de mauvais trai- temens. Cependant il ne paraît, pas aussi bien convenir, sous le rapport alimentaire, aux peuples de l’Europe, et , d'après les expériences de Ma- gendie , il ne pourrait être employé seul pendant long-temps. La saveur, agréable du Sucre le fait rechercher pour la préparation d’une foule de mets de lantaisie. La consommation que l’on en fait dans l’art du confiseur et dans la cuisine est immense. Les pharmaciens préparent avec le Sucre leurs sirops, conserves, pastilles, pâtes et électuaires, médicamens où le Sucre est employé à deux fins ; non-seulement il masque ou adoucit la saveur rebutante de ces médica- mens , mais encore il agit comme moyen de conservation. Le Sucre a été préconisé comme antidote des sels de cuivre : cette assertion n’a pas été pleinement confirmée par les expé- riences d’Orfila. La plupart des fruits, et particu- lièrement les raisins , doivent la sa- veur douce à la présence d'une espèce de Sucre qui n’estpoint identique avec celui de Cannes ou de Betteraves. Il est absolument semblable à celui que l’ait a obtenu par l’action de l’Acide sulfurique ou de l’eau sur la fécule de pomme de terre à l’état de pureté. Il est grenu , pulvérulent, très-blanc, sec, non hygrométrique, imprimant une saveur douce avec un sentiment de fraîcheur dans la bouche. O11 avait d’abord pensé que ce Sucre n’était pas susceptible de cristallisation ; mais tout récemment un chimiste italien, dont nous ignorons le nom , est par- venu à faire cristalliser le Sucre de raisins; et J. B. Mollerat, qui a établi une belle fabrique de Sucre de fécule dans le département de la Côte-d’Or, a obtenu le même résultat. (g..n.) 45 TOME XV. 706 SUC SUCRIER, ois. Espèce du genre Guit-Guit. F", ce mot. Quelques au- teurs ont étendp ce nom à une petite famille qui comprend plusieurs es- pèces de genres différons. (dr..z.) SUCRIER, bot. phan. On donne vulgairement dans les Antilles le nom de Sucrier de montagne au Gomart , Bu/sera gummifera , L. V. Gomart. (G.. N.) SUCS PROPRES. ROT. PHAN. On appelle ainsi les liquides plus ou moins denses et de nature diverse , qui existent dans certains Végétaux et qui s’en échappent lorsqu’on les entame; ainsi dans les Euphorbes, les Figuiers , les Pavots, les Apocy- nées, etc., ce Suc est blanc et lai- teux; il est jaune dans la Chélidoine, rouge dans la Sanguinaire. Ce Suc est en général une sorte d’émulsion, com- posée d’une résine dissoute ou pour mieux dire tenue en suspension dans l’eau au moyen de la gomme. Ainsi les Sucs propres des Apocynées , des Ombellifères , etc. , en se desséchant à l’air, forment-ils des gommes rési- nes. Dans les Conifères, au contraire, le Suc propre est une résine dissoute dans une huile essentielle. Les Sucs propres se rencontrent en général dans le tissu cellulaire de l’écorce , quelquefois dans le bois , plus rare- ment dans la moelle; ils sont con- tenus dans des espèces de tubes al- longés que l’on a nommés vaisseaux propres ou réservoirs du Suc propre ; leur forme et leur longueur sont ex- trêmement variables. Jamais ces vais- seaux ne présentent de pores, ni de fentes dans leurs parois, et, selon quelques auteurs, ce ne sont que des cellules accidentelles formées aux dé- pens du tissu cellulaire voisin , par les fluides propres, à mesure qu’ils sont sécrétés, beaucoup de physiologistes considèrent les Sucs propres comme la sève élaborée et descendante; mais il nous paraît difficile d’admettre cette opinion. Les Sucs propres sont le ré- sultat d’une sécrétion particulière qui est propre à certains Végétaux, et sont tout-à-fait distincts de la sève SUG nutritive; en effet on trouve des Sucs propres dans le bois et dans la moelle; or chacun sait que ce n’est pas par ces parties que descend la sève élaborée et d’ailleurs dans certains Végétaux’ les Sucs propres se montrent au mo- ment ou les jeunes branches com- mencent à se développer, et dispa- raissent un peu plus tard. (a. r.) SUGUDUS. bot. phan. (Dalé- ehamp.) Syn. de LavanduLa Stœchas. (a. r.) * SUCURIU. rept. Le Boa ana- conda est ainsi nommé à Minas-Ge- raës , et Sucuriuba sur le Rio-Bel- monte. (eess.) SUDIS. pois. Pline paraît avoir nommé Sudis la Sphyrène. Cuvier applique ce nom aux Vastrés. V. ce mot. (eess.) SUFA. bot. crypt. ( Champignons.) Adanson appelait ainsi l’espèce de Lycoperdon que Micheli a représen- tée , pl. 97 , f. 2 de ses Nova Généra , et il en faisait un genre distinct. V. Lycoperdon. (4. r.) SUFFRËNIE.iSi^e/zia. bot. phan. Genre de la famille des Salicariées ou Lythraires, et de la Diandrie Mono- gynie , L. , établi par Bellardi {s! ci. Taurin. , 7 , tab. 1 , f. 1) , et ainsi ca- ractérisé : calice tubuleux , campa- nulé, à quatre lobes dressés, ovales, aigus, pourvus de quatre denticu- les situés dans les sinus ; corolle nulle; deux étamines incluses, in- sérées sur le tube du calice ; style filiforme; stigmate capité ; capsule oblongue , bivalve, biloculaire dans la jeunesse, presque uniloculaire dans l’état adulte , la cloison se détruisant au sommet , renfermant plusieurs graines. Le Suffrenia JHifoitnis est une très-petite Plante herbacée, à feuilles opposées, très - entières , a fleurs petites, solitaires et sessilcs dans les aisselles des feuilles. Elle croît en abondance dans les rizières du Pic- mont. (g. -N-) SUGA. molb. Petite Coquille figu- rée par Adanson ( Voy. au Scnég., pl. 9, fig. 24), qui a été oubliée de- N SU L iis et que Blainville indique comme Levant faire partie du genre Fuseau 0 Larnarck. (d..h.) * SUHAC. mam. Aldrovande a li- iré sous ce nom uue Antilope qu’on 1 oit être X Antilope Saïga. (less.) : SUILLUS. eot. cryet. ( Chant pi - ions. ) Les Romains donnaient ce jtn à des Champignons très-estimes .don conservait souvent en les euli- nt et les taisant sécher, somme on le ■ itactuellement pourles Mousserons. est difficile d’établir , d’après leur escription , si ce sont des Agarics ou i 2S Bolets ; mais il est probable, d’a- ès le nom de Si LU que les Cèpes ou i olets comestibles portent encore :;i Italie, que c’est à ces Plantes que i appliquait le nom de Suillus. Mi- : îeli l’a employé comme tenue géné- i que pour tous les vrais Bolets des nteurs modernes. On ne sait pour- i noi Linné a rejeté ce nom et l a innplacé par celui de Boletus qui omprend les Suillus et les Polyporus e,2 Micheli, genres qu’on a de nou- ! lau séparés en laissant le nom de s uletus au premier. V, ces mots. (ad. b.) S U IN DA. ois. (Azara.) Espèce ; i genre Chouette , Strîx Suincla , ieillot. (a. n.) *■ SUIJNIIALL. mam. Ce nom dé- -gne évidemment dans le Muséum U'ormianum (p. 279) un Cétacé du 2nre Marsouin. (less.) *SUIRIRI. ois. Azara nomme uiriri les Lanius Pitanga et sulphu- UtUS. (.LESS . ) SUKOTYRO. mam. On trouve sous i j nom, dans la Relation du Voyage jx Indes de Nieuholf, la description >rt incomplète d’un grand Animal ne Sloane a cru être le Taureau car- > ivore , mais qui est évidemment le i hinocéros de Java , mal spécifté. (less.) SULA. ois. V . Fou. SULFATES, ciiim. inorg. Sels qui dsultent de la combinaison de l’Acide dfurique avec les bases. On les a « i visés en Sulfates avec excès d’Acide SUL 707 (sur-Sulfates), en Sulfates neutres (qui ne sont ni acides ni alcalins), en sous-Sulfales ( Sulfates avec excès de base), en Sulfates doubles ( Sulfates dont l’Acide est combiné avec plu- sieurs bases, le Sulfate d’ Alumine et de Potasse, par exemple). La compo- sition de ces Sels a présenté les ré- sultats généraux suivans : i°dans les Sulfates neutres la quantité d’Oxigène de l’Oxide eSt à la quantité d’Oxigène de l’Acide , comme 1 est à 5 , ou dans le rapport de l’Acide , comme 1 est à B ; 20 les sous-Sulfates n’ont pas de proportions constantes dans leur composition ; tantôt ils contiennent une fois et demie autant d’Oxide que les Sulfates neutres, tantôt trois fois ou même six et douze fois la quantité, ' nombres qui sont des multiples de la plus petite quantité par 2,4,8; 3P les Sulfates acides contiennent pour la même quantité de base, une propor- tion d’Acide qui est deux fois aussi grande que celle contenue dans les Sulfates neutres ; 4° enfin dans lés Sulfates doubleslaquantité d’Oxigène de l’une des bases est proportionnelle à la quantité d’Oxigène de l’autre base: -ainsi dans l’Alun que nous avons dit être un Sel double à base cl’Aluinine et de Potasse, la quantité d’Oxigène de la Potasse est à la quan- tité d’Oxigène de l’Alumine dans le rapport de 1 à 3 ; il en résulte que la uantité d’Acide unie à l’Alumine oit être trois fois plus grande que la quantité d’Acide unie à la Potasse , puisque les quantités d’Acides sont en rapport avec les quantités d’Oxi- gène contenues dans les bases. Les Sulfates , exposés à l’action de la chaleur, laissent d’abord dégager leur eau de cristallisation , et à l’ex- ception des Sulfates alcalins , tels que ceux de Chaux et de Soude, tous sont décomposés, si la température est suffisamment élevée; leur Acide se transforme en Acide sullureux et en Oxigène. L’Oxide , mis à i;u , se com- porte alors comme s’il était libre et qu’on l’eût chauffé , e est-à-dire qu’il esf réduit, si c’est de l’Oxide d' Argent , de Morcuie, de Platine , etc. ; dans * 43* 708 SUL quelques cas , lorsque le Métal a beaucoup d’affinités pour l’Oxigènc , ce dernier principe, provenant de la décomposition de l’Acide , se porte sur l’Oxide et le fait passer à un état plus avancé d’oxidation , comme, par exemple, le Sulfate de Fer. Les Sulfates peuvent se reconnaître aux caractères suivans : i° chauffes con- venablement avec du charbon sec et en poudre, ils sont presque tous con- vertis en Sulfures ; le produit de la calcination , dissous dans l’eau , laisse dégager une grande quantité d’Acide hydro-sulfurique lorsqu’on le traite par les Acides ; 2° tous les Sulfates solubles sont décomposés lorsqu’on les met en contact avec une dissolu- tion d’un Sel barytique; on obtient alors un précipité insoluble dans l’eau et dans l’Acide nitrique. Le nombre des Sulfates qui existent dans la nature est assez considérable. Les plus remarquables d’entre eux sont les Sulfates de Baryte, de Chaux, de Magnésie, de Soude et de Stron- liane, dont l’histoire a été exposée aux mots qui désignent les bases salifia- bles. V. Baryte, Chaux, Magnésie, Soude et Strontiane. (g..n.) SULFITES, chim. inorg. Sels ob- tenus par la combinaison de l’Acide sulfureux avec les bases. On n’en rencontie aucun dans la nature, si ce n’est peut-être dans le voisinage tle quelques volcans , où ils ne tar- dent pas à se transformer en Sulfites. [G..N.) SULFUREUX et SULFURIQUE. chim. inorg. V. Acide. SULIN. moil. La Coquille qu’A- danson (Voy. au Sénég., pl. 2, ffg. 8) a décrite et figurée sous ce nom est le Palclla porcellana de Linné qui de- puis est devenu le type du genre Ci é- pidule. V. ce mot. (d..h.) SULTAN-TERNATE. rois. (Va- lentin.) Syn. de Pülisles velulci , L. V. B ALI STE. (u0 * SULZERTA. dot . pii an. Schultes ( Sysi. Vegct., n. 85 1 ) a donné ce nom à un genre que Willdenow, dans ses SUM manuscrits inédits , avait décrit sous celui d ’yj/iabala. Il appartient à la Penlandrie Monogynie, L., et il offre les caractères essentiels suivans : ca- lice campanulé , entier , très -petit; corolle campanulée, dont le limbe est profondément découpé en cinq segmens lancéolés , acuminés et éta- lés; cinq étamines à anthères sessiles, insérées sur le luhe de la corolle; style saillant; stigmate simple; fruit inconnu. Ce genre est un de ceux dont Kunth n’a pu vérifier l’origine; peut-être a-t-il pour type une des nombreuses Plantes que ce savant botaniste a décrites avec tant d’exac- titude ; mais les notes de Willdenow ne sont pas assez complètes pour que cette question puisse être décidée sans l’examen des échantillons. Le Sulzeria udorata est un Arbuste grim- pant dont les fleurs sont blanches et exhalent une forte odeur de jasmin. Flumboldt et Bonplaud l’ont trouvé près d’Esmeraldas, dans la partie su- périeure de l’Orénoque. (g. .N.) SUMAC. ' Rhus . bot. piian. Genre de la famille des Térébin thacées of- frant les caractères suivans : les fleurs sont incomplètement unisexuées ; ic calice est petit, monosépale, à cinq divisions profondes ; la corolle est formée de cinq pétales réguliers ; l’o- vaire est environné d’un disque pé- rigyne plus ou moins saillant , au pourtour duquel s’insèrent les cinq étamines qui sont dressées , libres, à fi la mens su.bulés , et à anthères al- longées et à deux loges inlrorses s’ou- vrant par un sillon longitudinal. L’o- vaire est libre, globuleux, à une seule loge qui contient un seul ovule porté sur un long podosperme filiforme naissant du fond et un p(cu latérale- ment dans la loge de l’ovaire ; le som- met de celui-ci se termine par 1 rois styles très-courts qui portent cha- cun un stigmate simple. Le fruit est une sorte de petite noix conte- nant un noyau monosperme. Les es- pèces de ce genre sont loi t nombreu- ses ; le professeur De Candolle en mentionne quatre-vingt-six dans le SUM coud volume de son Prodrome; ce -ut des Arbrisseaux ou des Arbus- -s à feuilles alternes ^simples, digi- ;es ou pinnées, et à fleurs disposées in grappes axillaires ou terminales, inq sections naturelles, portant des i oms particuliers, ont été établies par ;s auteurs pour grouper les espèces e ce geure. Nous allons en exposer l :i brièvement les caractères. i°. Cotinus, Tournefort. Fleurs hermaphrodites; drupe gla-, re, échancrée à la base; feuilles siin- les; fleurs en particule, dont un rand nombre avortent et dont les édoncules s’allongent et se couvrent i e poils plumeux. Le Rhus Cotinus, L. , qui croît dans ?3S régions méridionales de l’Europe, orme à lui seul cette section. On le onnaît et le cultive dans les jardins > ous les noms de Fustet, ou d’Arbre i perruques. 3°. Metofium , D. G. Fleurs hermaphrodites; drupe gla- ii re, ovoïde, oblongue , contenant un noyau grand et membraneux; s milles imparipinnées. Cette tribu ne contient que le Rhus Ifetopiurri , L., qui croît à la Jamaï- tue. 3°. Sumac. Le professeur De Candolle réunit f ;i les deux genres Rhus et Toxico- ' tendron de Tournefort. Les fleurs mt en général unisexuées et poly- ames ; le fruit velu, ovoïde, arrondi, :î noyau lisse ou strié; les feuilles nparipinnées ou palmées. Ici se trou- ent réunies la majeure partie des es- lèces de ce genre, parmi lesquelles ous ferons remarquer les suivantes : !i hus coriaria , L. ; on le nomme aussi umac des eorroyeurs. Roux , Vinai- rrier , etc. Il croît dans l’Europe mé- dionale; ses fruits sont astringens ; n les employait autrefois pour assai- onner les viandes. Son écorce et ses unes pousses étaient employées au mnage des cuirs. Rhus typhinum , ., originaire de E Amérique scplen- ionale ; on le cultive dans nos jar- S DM 709 dins où il forme en automne un très- bel effet par ses longues grappes de fruits rouges et serrés et par la teinte purpurine de son feuillage. Rhus co- pallinum , L., de l’Amérique septen- trionale ; on en retire une résine con- nue sous le nom de Gomme Copal d’Amérique, Rhus toxicodendron , L. Cette espèce de môme que le Rhus ra- dicans , qui en est fort voisin , est originaire de l’Amérique septentrio- nale. Elle est fort remarquable par l'énergie de ses propriétés délétères; le suc qui s’en écoule, placé sur la peau , y détermine une violente in- flammation , et on a vu fréquem- ment les émanations qui s’échappent de cet Arbrisseau occasioner les ac- cident les plus graves. Selon Van- Mons , ces émanations sont essen- tiellement composées de gaz hydro- gène carboné. Le docteur Dufresnoy de Valenciennes dit avoir employé avec succès l’extrait du Sumac véné- neux contre les dartres chroniques les plus rebelles. 4°. Thezera , D. C. Fleursdioïques; drupe arrondie sur- montée de trois tubercules; noyau comprimé; feuilles palmées. Le Rhus pentaphyllum , Desf. , Fl. Atl. , 1, p. 267, tab. 77; Rh. zizi- phinum , Tineo. 5°. Lobadium , Rafin. Fleurs polygames; drupe compri- mée , velue ; noyau lisse. Arbris- seaux aromatiques à feuilles palmées. L & Rhus suaveolens, Aiton, et le Rhus aromalicum , Ait. (a. r.) * SU MACHINÉES, bot. phan. L’une des tribus établies par le pro- fesseur De Candolle dans la famille des Térébinthacées , et qui comprend les genres Rhus , Mauvia , Duvaua , et Schinus. V. ïéréhintïiacêes. (a. u.) SUMET. concii. Le Su met est une Coquille du genre Vénus , qu’Adan- son (Voy. au Sénég., pl. 17, fig. 1 3) a placée dans ses Cames. Blainville dit que Gmelin lui donne le nom de F en us script a -, c’est en vain que nous 7io SU P avons cherché à vérifier celle cita- tion. F. Vénus. (d..h.) SÜMPIT. rois. Syn. d’Armé , es- pèce du genre Centnsque. F. ce mol . (b.) SUMTJQUE. annel. Bosc (Dict. de Déterville) dit avoir établi sous ce nom un geme qui renfermerait la P iscicoi 'aP isciurn de Lamarck et cor- respondrait par conséquent au genre Hæmociiaris. F. ce mot. (aud.) * SUNIPIE. Sunipia. bot. piian. Genre de la famille des Orchidées établi par J. Lindiey ( Seleclos ()r- chic/earum) , et dont d ne trace pas les caractères. Mais comme il donne à la fin de celte liste la figure ana- lytique d’une fleur de ce genre , voici les caractères que nous avons pu en tirer : les fleurs sont renversées ; les trois divisions externes sont allon- gées , la supérieure, qui est devenue inférieure par le renversement de la fleur, est ovale, allongée, concave surtout à la base et étalée; les deux latéx'ales sont dressées et planes; les deux intérieures et latérales sont beaucoup plus courtes, arrondies et obtuses; le labelle est plus court que les divisions externes, entier, allongé, un peu en gouttière ; le gynoslême est court , concave antérieurement ; l’anthère est operculiforme à deux loges bilocellées , contenant chacune deux masses de pollen solide portées sur une caudicule commune qui se réunit à sa base avec celle du côté opposé. Ce genre, qui appartient à la tribu des Vandées, est placé par Lind- ley entre les genres Pholiciota et Te- lipogon. (a. b.) SUNSA.. mam. Syn. de Mangouste au Bengale. F. Civette. (b.) * SU P ER13 ANGIS. bot. biian. Nom donné par Du Pelil-Thouars (Ilist. des Orchidées des îles Austra- les d’Afrique, tab. 63 cl 64) à Y An- groccu/n superbum. (<>■ *N . ) SUPERBE, ois. Espèces des gen- res Guêpier cL Manakin. V . ces mots. SUR SUPERBE, rept. oph. Espèce du genre Couleuvre. F. ce mot. (b.) SUPERBE DU MALABAR, bot. piian. F. Méthonique. * SUPERPOSITION. GÉOE. Ex- pression fréquemment employée dans l’es ouvrages de Géologie pour indi- quer les rapports de position qui exis- tent entre les divers Terrains ( F. ce mot), ou les Roches différentes qui en- trent dans la composition d’un même terrain. On dit que la Superposition est concordante entre deux Terrains, deux formations ou deux Roches im- médiatement superposées, lorsque les strates qui séparent l’un sont paral- lèles à ceux qui divisent 1 autre; au contraire on les dit en Superposition non concordante , contrastante ou transgressive, lorsque les lignes de division n’ont pas la même direction. Dans les masses qui se recouvrent, ce dernier caractère est l’un des plus importans à bien constater dans les descriptions géologiques , parce qu’il établit l’indépendancedes formations, et prouve qu’il s’est écoulé un temps plus ou moins long et souvent uu bouleversement entre le premier dé- pôt et celui qui le recouvre. F . Ter- rains. (c. P.) , SUPRAGO. bot. phan. Gaertner avait formé sous ce nom un genre fondé sur plusieurs espèces placées par Linné dans le genre Serratu/a et qui ont été distribuées par Michaux, Schreber et Wiildenow dans les gen- res Lial/is et Fernonia. Cassini trou- vant ce nom sans emploi , l’a appli- qué à un sous-genre qui ne diffère des vrais Lia/ris que parce que son aigrette est courtement plumeuse au lieu d’être longuement plumeuse. Ce sous-genre .se compose clés Lia/ris spicata et sphœroidea , qui sont des Plantes de l’Amérique septentrionale. F. Liatride. (G..N1.) SUR.A. bot. piian. ‘ ( C. Bauhin. ) On nomme ainsi dans l’Inde la noix du Cocotier. (a. R») SUREAU. Sambucus. bot. phan . Genre rie la famille des Caprifolia- 7ii SUR SUR •ées , section des Sambucées ou Vi- burcées, et de la Pentandrie T ri— gynie , L. , offrant les caractères es- sentiels suivons : calice supère , pe- tit, à cinq dents; corolle urcéolée- rotacée , à cinq lobes ; cinq étamines ; ovaire portant trois à cinq stigmates •sessiles ; drupe bacciforme , globu- leuse, renfermant un noyau qui con- tient trois à cinq graines, ou plutôt trois à cinq noyaux soudés , chacun d’eux monospermes. Ce genre se compose d’environ huit espèces, dont trois croissent en Europe, les autres en diverses régions du globe , deux dans l’Amérique septentrionale, une au Pérou , et deux à la Cochinchine et au Japon. Ces Plantes sont des Arbrisseaux ou des Arbustes à feuil- les imparipinnées , dentées en scie, ayant leurs pétioles munis à la base de glandes ou rarement de stipules. Les fleurs sont blanches, disposées en corymbes ou en grappes. Parmi les espèces européennes , nous ci- terons particulièrement le Sureau noir, Sarnbxcus nigra , L. , Arbris- seau très-élevé qui se trouve abon- damment dans les haies et les buis- sons. On en cultive plusieurs varié- tés , dont une est fort remarquable par ses feuilles laciniées, et une au- tre par ses feuilles panachées de jaune et de blanc. Tout le monde connaît cet Arbrisseau, qui est si vulgaire, qu’une description serait superflue. Ses fleurs nombreuses , disposées en corymbe, d’une odeur agréable , sont fréquemment em- ployées en médecine comme sudori- fiques. Les marchands de vin se ser- vent de ces fleurs pour donner aux vins un faux goût de muscat. La se- conde écorce et les baies sont aussi quelquefois usitées comme purgatives et- antihydropiques. Le Sureau a grappes, Sarnbucns racemosa , L. , est une autre espèce originaire des contrées montueuses de l’Europe ; on en décore les jardins paysagers. Enfin I’Hféuee, Sambucus Ebulus. , L., est une espèce qui croît abondamment sur le bord des chemins et' dans les lieux humides. Ses fleurs sont blan- ches , disposées en corymbes, om- bellifo unes , et il leur succède des baies noires analogues pousr les pro- priétés à celles du Sureau commun. Toute la Plante exhale une odeur forte et désagréable, ce qui la fait respecter par les bestiaux. (g. .N.) SUREGADA. bot. phan. Ce genre établi par Roxburgh, d’après un Ar- bre de la côte de Coromandel , a été décrit dans les Actes des Curieux de la nature de Berlin par Willdenow qui le caractérise ainsi : fleurs dioïques; calice à cinq folioles. Fleurs mâles : étamines nombreuses , à filets linéai- res , à anthères ovales et dressées. Fleurs femelles : trois stigmates sessi- les et bipartis; ovaire ovoïde, sexan- gulaire ; capsule à trois coques le plus souvent monospermes. Feuilles alternes , entières, glabres, veinées ; fleurs courternent pédonculées , op- posées aux feuilles. Ce genre avait été rapproché avec doute des Eu- phorbiacées , et , dans notre travail sur cette famille , nous avions ex- primé l’opinion qu’il pourrait avoir quelque affinité avec le Gelonium des mêmes auteurs. Elle a été confirmée depuis par l’examen d’échantillons authentiques , qui nous a prouvé qu’il en est même congénère. (a. d. j.) SURIANA. bot. phan. Genre placé dans la Décandrie Pentagynie , L. , mais dont les affinités naturelles sont encore incertaines. On avait pensé qu’il pouvait être rapporté aux Ro- sacées, mais De Caudolle (Prod. Syst. veget . , 2, p. 91) l’a relégué à la fin desTérébin thacées, touten indiquant ses rapports avec le Cneorurn et l’He- (erodendron. D’un autre côté, Kunth {Non. Gen. Amer., 6, p. 234 inadn.) a regardé ce genre comme plus voisin des Géraniacées. Voici ses caractères essentiels : calice profondément divisé en cinq parties; corolle à cinq pétales hypogynes ou insérées au fond du calice ; cinq à dix étamines dont quel- ques-unes avortent ; cinq carpelles portant chacun latéralement et tut côté interne un style filiforme , sc 7i a SUll changeant en une noix coriace , sans valve, indéhiscente; graine unique, fixée à la base , obovée-réni forme , dépourvue d’albumen , ayant un em- bryon replié , à radicule cylindrique dirigée vers le bas , à cotylédons plans , incoinbans. Le Suriana ma- ri/ima, L. , est un Arbrisseau à feuilles simples, oblongues-spatulées, un peu épaisses , couvertes d'un léger duvet , ramassées au sommet des rameaux. Les fleurs sont jaunes , presque ter- minales et munies de bractées. Cette Plante croît dans les localités mari- times de l’Amérique équinoxiale, de l’Inde, de la Nouvelle-Calédonie, etc. (G. .N.) SURIER. BOT. PHAN. Nom vul- gaire du Chêne à Liège. R. Chêne. (B.) SURIKATE. Ryzæna. mam. Buf- fon nommait Surikate un Animal que la plupart des auteurs, à l’exemple de Linné, ne distinguaient point des Viverres, River r a. Illiger le premier l’eu sépara en proposant le nom de Ri- zæna. Le genre Surikate n’a qu’une espèce qui appartient à la classe des Animaux carnivores et à l’ordre des Digitigrades, et que Geoffroy Saint- Hilaire, dans son Catalogue imprimé, a placé parmi les Mangoustes , Ich- neumon. Les caractères génériques du Surikate, d’après Illiger, sont les suivans : six incisives; la deuxième externe de la mâchoire inférieure plus épaisse à sa base; canines co- niques et aiguës ; les molaires comme chez les Viverres : museau aigu, ter- miné par un nez allongé et ohtus ; langue terminée en pointe; oreilles petites , arrondies ; corps assez vêtu de poils longs; queue longue; deux mamelles ; deux follicules glandu- leux à l’anus; pieds digitigrades, téiradactyles , à plante velue; ongles recourbés, très-aigus , plus longs aux extrémités antérieures. A ces carac- tères on peut ajouter que les dents sont au nombre de trente-six , c esl- à-dire dix-huit à chaque maxillaire , savoir : six incisives , deux canines et dix molaires. F. Cuvier les décrit ainsi (Dents, p. io5j : à la mâchoire SUR supérieure, les incisives et les cani- nes présentent le nombre et les for- mes de celles des Civettes. Il n’y a que deux fausses molaires , toutes deux avec les formes noi males, et la première un peu plus petite que la seconde. La carnassière ne diffère point de celle des Mangoustes. A la mâchoire inférieure , la troisième fausse molaire, la carnassière et la tu- berculeuse ont cela de remarquable, qu elles ont évidemment été tadlées sur le même modèle , quoiqu’elles présentent quelques différences. La fausse molaire est identique avec celle d u Paradoxure , ayant une pointe principale en avant et un ta- lon divisé en plus petits tubercules. La carnassière antérieurement a un gros tubercule divisé en trois petits mamelons , un moyen, le plus petit de tous en avant , un à la face ex- terne , l’autre à la face interne de la dent ; elle a en arrière un talon , di- visé en trois ou quatre petits tuber- cules. Enfiu la tuberculeuse a la plus grande ressemblance avec la carnas- sière, pour les formes et les dimen- sions ; seulement son tubercule an- térieur n’est divisé qu’en deux ma- melons. Desmarest, dans sa Mam- malogie , remplace le nom de Ry- zœna par celui de Suricata. Les ca- ractères qu’il adopte sont les suivans : museau pointu ; oreilles petites et ar- rondies; langue couverte de papilles cornées; pieds antérieurs et posté- rieurs , à quatre doigts armés d’on- gles arqués et robustes. Une poche semblable à celle des Mangoustes près de l’anus ; queue assez longue et pointue ; pelage composé de poils an- notés de différentes teintes. Le genre Surikate ne renferme qu’une espèce du cap de Bonne-Es- pérance que Linné a nommée Viverra lelradactyla, et Buffon Surikate. Sou- nerat , en publiant sa figure sous le nom de Zenick (Voy. aux Indes, pi- 92), donna lieu à Gmelin de créer nominalement, dans la douzième édi- tion du Systema natures y son Ri verra Zenick, qui est le Surikate ordinaire, Animal habitué à se creuser des ter- SUR rs,à vivredepetils Animaux, d'œufs de tout ce qu’il peut attraper. Son ine exhale une odeur fétide. ;-Surikate du Cap , Ryzœna ca- vsis ; Suricata capensis, Desm. , Sp. , o j Ichneumon tetradaclylus, GeofF., it. ; Miller, pl. 20 ; Sclireb., pl. 117. aimai que Buffon avait indiqué à rt comme de l’Amérique méridio- le. Son museau est allongé en forme ' • boutoir mobile; son pelage est mêlé brun, de blanc, de jaunâtre et t: noir; le corps en dessous et les 1 îatre membres sont jaunâtres; la ^ mue est moins longue que le corps, i noire à son extrémité. Le nez , le 1 ur des yeux et des oreilles , ainsi ne le chanfrein , sont de couleur 1 une. Le Surikate a de longueur rtale, y compris la queue, trois i eds dix pouces. On le trouve aux nvirons du cap de Bonne- Espé- nnce. (less.) SURIRE U LE. micr. Tur.pin a 3)nné ce nom à un petit être mi- * oscopique qui, examiné à un gros- sssement de quatre cents fois, consiste a deux valves appliquées parallèle- i>ent l’une contre l’autre, de forme iwoïde , plus pointues à l’une des ex- ' émités , planes ou peut-être légè- : ment convexes , offrant sur leur : irtie médiane une sorte de rachis imposé de quinze à dix - huit petites t isselettes , auxquelles viennent se i indre un nombre double de côtes uui partent du bord des valves , Telles rendent comme crénelées, '■es petits êtres sont immobiles et ont t é trouvés dans les eaux saumâtres 1 stagnantes des environs du Havre, ur le docteur Suriray. (a. r.) SURMULET, pois. Espèce du i une Mulle. V. ce mot. (u.) SURMULOT, mam. Espèce du rire Bat. V. ce mot. (b.) 'SURNIE. Surnia. ois. Duméril a i t sous ce nom un genre des Che- ::hes qui ont la queue longue et * lée et le corps allongé ; ce genre ne ait pas avoir été adopté, (a. b.) SWA 7i3 SURON ou TERRE-NOIX. bot. PH AN. V. BUNIUM. SURUGUA. ois. Espèce du genre Couroucoa. V. ce mot. (b.) * SUTERA. bot. phan. Roth a établi sous ce nom un genre qui a pour type le Manulea fœlida , Pers. , ou Buc/mera fœtida , d’ Andrews. Ce genre n’a pas été adopté. Le nom de Sutera est encore donné par quelques jardiniers au Colutea perennans , L. , Plante qui fait partie du genre Les - serlia de De Candolle. (g. .N.) SUTHERLANDIA. bot. phan. Gmelin donnait ce nom au Balanop- teris de Gaertner ou Heritiera d’ Ai ton. V. ce dernier mot. R. Brown ( inHort . Kew. , éd. 2 , T. iv, p. 027) a consti- tué un autre genre Sul/ierlandia qui est le même que le Colutia de Mœnch. Ge genre diffère des vrais Colutea ou Baguenaudiers par la forme de sa corolle, dont l’étendard, privé de cal- losités , est plus court que la carène , et par son stigmate terminal. Le type de ce genre est le Colutea frutescens , vulgairement Baguenaudier d’Ethio- pie. Tr. Baguenaudier. De Candolle en a mentionné, d’après Burchell , une seconde espèce trouvée au cap de Bonne-Espérance par ce voyageur , et nommée S. microphylla. (g.. N.) SUTURE, conch. Petit espace qui se voit dans certaines Coquilles bi- valves au-dessous du point qui sé- pare les nymphes et qui est formé par le bord interne de la circonfé- rence des valves. Ce mot s’emploie aussi dans les Coquilles univalves pour désigner le point de jonction des tours de la spire. V . Coquieees , Mollusques. (a. r.) SUTURES, bot. phan. Ce sont les lignes, soit rentrantes, soit saillantes, qui dans un péricarpe marquent le point de jonction des valves. C ■ Pé- ricarpe et Fruit. (a. r.) SUZYGLUM. bot. phan. Ce genre de Brown e a été réuni par Swartz au Calyptranthcs. (a. r.) SWAINSONE. Swainsona . bot. 7 1 4 SWA titan. Genre de la famille des Légu- mineuses el de la Diadelphie Décan- drie, L. , établi parSalisbury {Farad. Fond in. , n. 28) , et ainsi caractérisé : calice à deux callosités et à ciinq dents; corolle papilionacée dont l'étendard est grand, plan; la carène obtuse, un peu plus longue que les ailes; dix étamines diadelpbes ; stigmate termi- nal ; style barbu dans sa partie pos- térieure ; gousse renflée. Ce genre a été constitué par Vcntenat sous le nom de Loxidium. Il se compose de trois espèces; savoir : i° S. curonillæ- folia , Salisb., loc. cit. ; Sims., Bot. ma, g. , tab. 1728 ; 2 0 S. galcgifolia , R. Br. , in Horl. Kew. ; Vicia galegi- folia, Andr. , Reposit. , tab. 169 ; Co- in (ca \galegifolia , Sims , Bot. Ma g. , tab. 792; 3° S. lessertiœfulia , D. C. Ce sont des Plantes sous-frutescentes, analogues par le port au xLessertia, et ayant pour patrie la Nouvelle-Hol- lande. Leurs feuilles sont imparipin- nées; leurs fleurs purpurines, dispo- sées en grappes allongées et axillaires. (g. .n.) SWARTZIE. Swartzia. bot. titan. Deux ou trois genres ont été dédiés À Swartz, un des botanistes les plus cé- lèbres du commencement de ce siècle, sans compter celui qui a été institué parmi les Mousses, par Hedwig. Nous mentionnons ici le Swartzia de Gme- lin , comme étant le même que le Solandra de Linné fils. Scbreber ap- pliqua le nom de Swartzia au Tou- natea de Tublet, et bientôt Willde- now réunit à ce genre le Possira du même auteur. De Caudolle , dans ses Mémoires sur les Légumineuses ( p. 097 ) ,• et dans le troisième volume de son Frodromus, a adopté le genre Swartzia , tel que l’a constitué Will- denow; il en a fait le type d’un sous- ordre parmi les Légumineuses , et il l’a ainsi caractérisé : calice dont les sépales sont soudées entre eux avant la floraison , de manière à former un bouton ové-globuleux ou l’on n’aper- coit aucune suture ; au moment de l’épanouissement , ce calice se rompt en deux, trois , qua Ire ou cinq valves souvent ii régulières et réfléchies ; la SWA corolle n’est composée habituelle- ment que d’un pétale unique, très- grand , cunéiforme ; quelquefois ce pétale manque entièrement. Le nom- bre des étamines est variable , de dix , quinze ou vingt-cinq ; elles sont bypogynes, et quelquefois il y en a deux, trois ou quatre libres, grandes, assez épaisses, stériles, représentant les pétales qui manquent; les autres étamines sont filiformes , souvent réunies par la base; la gousse est or- dinairement slipitée, bivalve, bilo- culaire , contenant un petit nombre de graines munies d’arille , réni- l’ormes , attachées à la suture supé- rieure. Elles n’ont point d’albumen; leur embryon se compose de cotylé- dons épais et d’une radicule courte et courbée en crochet. Ce singulier genre forme deux sections : la pre- mière comprend le genre Possira d’Aublet, nommé Rittera par Schre- ber, et Hælzelia par Necker. Cette section est caractérisée par ses fleurs qui n’ont qu’un seul pétale ou rare- mentltrois, dont l’un est un peu plus grand. Elle renferme quinze espèces parmi lesquelles on remarque le Swartzia grand ijiora , Willd. , ou Rittera grandijiora , Valil , Fiant, amer., décad. 1 , tab. 9 ; les S. ochna- cea , tornentosa et parviflora , D. C., Mém. sur les Légumineuses , tab. 58, 5g et 60. Le Robinia Panacocu à' k\i- blet est synonyme du S. tornentosa, du moins quant à son feuillage, bes nègres lui donnent à Cayenne le nom de Bois de Pagaye blanc , parce qu il leur sert à faire des rames. La seconde section conserve le nom de Tounatca qui lui avait été imposé par Aublet; elle est caractérisée par l’absence de corolle et par la gousse crochue au sommet. C est ici que se place le Swartzia alala, Willd. /ou Tounatca guianensis , Aubl. Une seconde espece a été décrite par Raddi sous le noin de N. apetala. Les Swarlzies sont des Arbres ou des Arbrisseaux inermes , à feuilles simples ou pinnées , à fleurs en g> ap* pes axillaires. Les diverses especes croissent sur le continent de 1 Ame- SW K f |ue méridionale , à Caracas , à la .tiane , au Brésil , ainsi que dans les ( -S qui avoisinent ces vastes contrées. (O.. N.) ' SWARTZIÉES. Swarlzieæ. bot. ian. De Candolle a donné ce nom a seconde division de la famille des égumineuses , formant une seule ibu composée du genre Swartzia , ; Ja suite duquel il a placé , avec i )ute, le genre Baphia d’Afzelius , i> iiest encore trop peu connu, (g. .N.) * SWEETIA. bot. ph an. Genre de i famille des Légumineuses et de la i iadclphie Décaudriç, établi par De î audolle (Mémoires sur les Légumi- neuses , p. 558) qui l a formé aux dé- pens de quelques Ga/ega de Jacquin, i l’a placé dans la tribu des Pliaséo- ; es, quoique sa germination soit trop ' eu connue pour qu’il soit possible ! affirmer s’il appartient plutôt à cette ibu qu’à celle des Lotées. Le Swec- ' a diiïère du Galega et du Te- : ’irosia par son calice à quatre lobes esque égaux : c’est ce qui l’a fait approcher des Phaséolées où ce ca- i ctèreest fréquent , et avec lesquelles : s espèces conviennent en outre par na poi l analogue. Le Sweetia a sur- i ut des rapports avec le Galaclia , ? ais il s’en distingue par son calice 1 3n muni de deux bracléoles à sa f ise , par sa carène dont les pétales » nt soudés excepté à l’onglet , et par ? gousse très-comprimée. Du reste , corolle a l’étendard cunéiforme ; s étamines sont diadelphes ; l’ovaire 1 t sessile , portant un style glabre , I iforrne; les gousses sont linéaires , s ibescenlcs, polyspermes , unilocu- ! ires. Ce genre se compose de trois iipèccs , savoir : Swcetia longifolia et filiformis , D. C. , figurées par cquin {Jeun. rnr. , tab. 672 et 575), ■ 11s le nom générique de Ga/ega ; veetia ? lignas a , D. C. , ou Glycine musa , Turp. , in Bers. Enc/iir., 2 , 3oi. Ce sont des Arbrisseaux liès- • clés et volubiles , qui croissent dans i Antilles. Leurs feuilles sont ailées ec impaire, à trois folioles oblon- es , légèrement velues ; les fleurs SWE 71S sont purpurines , petites , disposées par deux ou quatre sur des pédon- cules axillaires. Sprengel ( Syst . veget. , 2, p. ai 5 ) a établi un genre Sweetia qui, étant postérieur au genre de De Candolle, n’a pu être adopté. (g.. N.) SWERTIE. Swerlia. bot. phan. Genre de la famille des Gentianées et de la Pentandrie Digynie , L. , offrant les caractères essentiels suivans : calice plan , à cinq divisions lancéolées ; co- 1 olle rotacée , dont le limbe est plan , divisé en cinq segmens lancéolés, mar- qués à la base de deux impressions ncclai itères ciliées, quelquefois ré- duites à deux points noirs placés dans le point de jonction des deux princi- paux faisceaux vasculaires qui de-Jà divergent et s’irradient dans les pé- tales 5 cinq étamines à anthères sa- giltces; style court, terminé par deux stigmates simples ; capsule presque cylindrique , acuminée , uniloculaire, bivalve, renfermant des graines nom- breuses très-petites. Ce genre est voi- sin du Gentiana , dans lequel on a confondu quelques-unes de ses espèces qui, à la vérité, n’offrent pas de nec- taires à la base des pétales , mais qui sont marquées à cet endroit de points noirs que l’on doit regarder comme les rudimens de ces nectaires ; c’est ce qu’on peut voir dans les A. rota/a et carin/hiaca. Le Swerlia cornicu- /ala, L., a été érigé en un genre dis- tinct par Borckhausen , sous le nom de Halenia , et nous croyons que ce genre mérite d’être adopté à raison des cornes subulées que l’on re- marque sur la partie postérieure des pétales. D’ailleurs cette Plante n’est point la seule qui fasse partie de ce nouveau genre ; on doit y joindre une autre espèce de l’Amérique septen- trionale, et probablement toutes les Swcrties des montagnes de l’Améri- que du sud , décrites par Kunth , et qui offrent le caractère que nous venons de mentionner. En excluant ces Plantes du gente Swerlia^ delui-ci se trouve réduit a un petit nombre d cspèces qui croissent dans les hautes 7 1 6 SWI SYB montagnes tic l’Europe , et dans le îioi d de la Russie asiatique. On ad- met comme type du genre le Swer- tia perennis , L. , Plante herbacée, droite, ha u te d’environ un pied, munie de feuilles presque toutes radicales, pétiolées , ovales ou elliptiques ; les ileurs sont d'une couleur cendrée- rougeâtre , foncée , et forment un épi terminal. Celle Plante est assez abondante au Mont-Cenis, ainsi que dans les montagnes de l’Auvergne , et en d’autres localités analogues. Yahl a réuni à ce genre le Parnas- sia polynectaria deForskahl , sous le nom de Swertia decumbens. Ouant au genre Swertia de Pleister , adopté par Allioni, c’est le même que le Tol- pis d’Adanson ou Drepania de Jus- sieu. ce dernier mot. (g. .N.) SWIÉTÉNIE. Swielenia. bot. piian. Ce genre de la famille des Mé- liacées , tribu des Cédrélées, et de la Décandrie Monogynie , L. , offre les caractères suivans : calice très- petit , caduc, à quatre ou cinq divisions peu profondes; corolle à quatre ou cinq pétales; huit à dix étamines dont les filets soutsoudés en un tube denté au sommet, portant intérieurement les anthères ; un seul style surmonté d’un stigmate capité ; capsule ovoïde, ligneuse , à cinq loges polyspermes , les valves s’ouvrant par la base ou par le sommet, etadnées par leurs bords à un placenta central à cinq angles ; graines imbriquées, ailées, munies d’un albumen charnu, d’un embryon droit à cotylédons foliacés. De Can- dolle ( Prod. Syst. veget. , î , p. 625 ) a détaché de ce genre le Swietenia Chloroxylon de Roxburgh , pour en former le genre Chloroxylon . Les vé- ritables espèces de Swiéténies sont au nombre de trois, et croissent dans les diverses régions des pays intra-tropi- caux. Ce sont des Arbres à feuilles alternes , pinnées , sans impaire , et n’ayant qu’un petit nombre de fo- lioles. Le Swietenia Mahagoni , L. , Cavau. , Dissert. , 7, p. 365 , l:,b- 209, est un Arbre des pays chauds de l’Amérique, qui fournit le bois d’A- cajou. Le Swietenia febrifuga, Rox- burgli {Corom. , 1 , p. 18, tab 17), croît dans les montagnes de l’Inde- Orientale; son écorce y est employée comme fébrifuge. Enfin le S. senega- lensis se distingue surtout du S. Ma- hagoni, en ce que sa capsule, au lieu de s’ouvrir par la base, est déhis- cente par le sommet. Comme son nom spécifique l’indique , cet Arbre a été trouvé au Sénégal. (g.. N.). SYACOU. ois. V. Tangara. SYÆNA. bot. pu an. ( Schreber. ) Syn. de Mayaca d’Aublet. (a. R.) * SYAGRUS'. bot. ph an. Martius {Gener. et Spec. Palm, brasil. , t. 89 et go) a établi sous ce nom un geDre de Palmiers, qui est ainsi caractérisé: fleurs sessiles , monoïques , sur le même régime, et renfermées dans une spathe double. Les mâles ontun calice à trois folioles , une corolle à trois pétales et six étamines. Les femelles ont un calice aussi à trois folioles, une corolle à trois pétales un peu planes ; un ovaire biloculaire , sur- monté de trois stigmates presque ses- siles ; le fruit est une drupe fibreuse, renfermant un noyau muni à la base d’un seul trou , et deux noyaux rudi- mentaires ; la graine est pourvue d’un albumen homogène, et d’un embryon basilaire , placé à l’intérieur du trou- Ce genre est voisin du Cocos, dont il se distingue par sa spathe double , et ses fleurs dout le calice et la corolle ne sont pas enroulés. La Plante qui constitué ce genre (5. cocoides) a un style peu élevé, dout les bois sont fi- breux et de couleur pâle. Les frondes sont pinnées; les fleurs sont jaunâtres, et leurs fruits sont à peu de chose près les mêmes que ceux du Cocos. Ce Palmier croît au Brésil, (g.. N.) SYBISTROME. Sybistroma. ins- Genre de l’ordre des Diptères, L- inille des Tanystomes , tribu des Do- lichopodes , qu’il est facile de dis* tiuguer des autres de la même divi- sion aux caractères suivans • palette ou dernier article des antennes al- longée , en forme de laine de cou- SYC i.i, avec une soie très-longue, of- nt avant son extrémité un renfle- nt nuduliforme. Meigen , qui a bli ce genre , en mentionue trois ■ èces. Lepelletier et Serville ont •■•se nié , dans l’Encyclopédie nié- >dique, un extrait de ses observa- is. 11 faut y ajouter celles qu’a oliées Macquart dans son excel- : te Monographie des Diptères du d de la France. (i.at.) -iYCALIS. ois. (Belon.) Syn. de uvette des bois ( Motacilla Schœ- benus , L. ). (a. r.) 'îYCHINIUM. eot. phan. Desvaux iiin. de la Société Linnéenne de Pa- juillet i8a5, p. 216) a décrit sous j nom un genre de la famille des tiicées , très-voisin du Dorslenia , it il se distingue par la singula- 2 de son inflorescence. En effet, au a d’avoir un invoiucre arrondi ou .pilaire, il offie un très-long ré- >tacle bifurqué, portant dans une lie de son étendue les fleurs re- nvertes par un rebord membra- t ix , s’étendant de chaque côté, .olument à la manière de l’invo- : re marginal de plusieurs Fougè- , et notamment du genre Loma- . Ce genre ne comprend qu’une i île espèce , Sychinium ramosum , svaux, loc. cil., tab. 12, Plante •acine fibreuse, jaunâtre, à 1 bi- ne simple, droit, couvert d’écailles urnues. Les feuilles sont radicales, 1 iolées , palmées , lobées , ayant la te échancrée, cordiforme, les lobes céolés , aigus. L’involucre est pé- aculé , fourchu, un peu charnu , eltant de chaque côté des ramifi- ions ou pinnules stériles. Cette nte croît dans le Brésil. Loddiges jt. cab ., tab. 1216) a figuré une ’ècç de Dorslenia sous le nom de ceratosant/ies que Iiooker a re- iduit dans le JJolanicaL Magazine, 2760. Celle Plante offre une fruc- cation semblable à celle du Sychi- •m ramosum ; mais elle en diffère • sa feuille qui est ovale, obion- 2, acuminée, dentée en scie sur les ds et non palmée , lobée, comme SYE 717 dans la Plante de Desvaux. Si le genre Sychinium est adopté, le D. ceralosanthes en sera une seconde es- pèce, ou peut-être une simple va- riété; car il est possible que la feuille no doive la différence qu'on y ob- serve, qu’à l’effet de la culture. (G. .N.) SYC1TES. échin. Quelques oryc- tographes ont donné ce nom à des pointes d’Oursins fossiles, (e. d..l.) SYCOMORE, bot. phan. Espèces des genres Erable et Figuier. V. ces mots. (b.) SYCONE. bot. phan. Le profes- seur Mii'bel, dans sa classification des fruits, a donné ce nom à celui des Figuiers , des Dorslenia, etc. Il con- siste en un réceptacle charnu, plan ou pyriforme, ouvert à son sommet, portant sur sa face interne un grand nombre de petites drupes , qui pro- viennent chacune d’autant de fleurs femelles. (a. r.) SYCOPHANTE. ins. Espèce du genre Calosome. V. ce mot. * (b.) SYCOÜRPJS et SICOUWOUS. REPT. V. SoUCOTJRBOUS et SoUCOUR- RYS. SYÉNILITHE. min. Nom donné parllaberlé à uneRoche qu’il regarde comme une sorte de Syénite , dont la texture grenue a disparu ; c’est probablement la même Proche que le Basalte noir antique. (g. uee.) SYÉNITE. min. Roche cristalline feldspathique des terrains primor- diaux et de transition , composée es- sentiellement de grains de Feldspath et d’Amphibole, irrégulièrement mê- lés entre eux. L’Amphibole y est quelquefois si abondant , que la Roche paraît tout-à-fait noire. Wer- ncr ayant cru reconnaître de la res- semblance entre les Roches de ce genre qu’il avait observées en Saxe, et le Granité rose tacheté de noir fies enviions de Syène dans la Haute- Egypte, les a confondues sous le nom commun de Syénite; mais la Roche de Syène est un véritable G ra- nité à Mica noir, renfermant de l’Am- 7.8 SYE SYL phibole en petite quantité; c’est un Granité amphibolifère. Les vérita- bles Syénites de celte contrée se trou- vent au mont Sinaï , comme l’a fait remarquer de Rozière , qui pour évi- ter la confusion dans laquelle Wer- ner était tombé , a proposé de chan- ger leur dénomination en celle de Sinaïtes. Mais le nom de Syénite a prévalu. Le Feldspath et l'Amphi- bole sont les élémens essentiels de la Syénile ; mais parfois cette Roche semble s’associer d’autres élémens accessoires , dont les principaux sont le Mica, le Quartz, le Sphène et le Zircon. Considérée minéralogique- ment , la Syénite offre trois variétés distinctes : i° la Syénite ordinaire ou Granitoïde (Syénile ancienne, sou- vent quarlzifère) ; 2e' la Syénile basal- toïde (sorte de Syénite compacte qui accompagne la variété précédente et à laquelle Cordier rapporte les Ro- ches nommées Basalte antique et Ba- salte noir égyptien); 5° la Syénite zirconienne ou Syénite de transition, composte de Feldspath quelquefois opalin, et d’Amphibole lamellaire; elle contient souvent des cristaux de Zircon (Syénites de Friederichswarn en Norvège ; de l’île de Portusolc au Groenland); on y trouve aussi acci- dentellement du Molybdène sulfuré , de l’Eléolithe verdâtre ou brun-rou- geâtre , et du Fer oxidulé. Elle est quelquefois cellulaire et les cellules sont remplies par de l'Epidote. Les Syénites anciennes appartiennent au sol primitif; on les observe en Egypte, principalement dans la péninsule du mont Sinaï ; en Corse , en France , dans la presqu’île du Cotentin et dans les Vosges; en Saxe sur les bords de l’Elbe. Les terrains qu’elles compo- sent sont considérés par quelques géologues comme les équivalons des terrains granitiques; comme ceux-ci, ils ne sont point stratifiés , renfer- ment peu de Roches subordonnées, point de fdons métallifères, mais seu- lement des filons épidolifères ; les seules substances métalliques qu’on y rencontre , sont le Fer oxidulé et les Pyrites. La Syénile zirconienne diffère par son gissement de la Syé- nitc ordinaire; elle appartient au sol intermédiaire ou elle se lie avec des Porphyres dioritiques , et compose la formation mixte de Syénite et Por-4 phyre (Humboldt ) , ou Syénite et» Grunslein-Porphyrique ( Beudant), qui est si riche en minerais d’Or et d’Argent , et que l’on trouve Irès-dé- veloppée dans les Andes du Pérou et du Mexique, et dans la Hongrie, sur- tout.aux environs de Schemuitz. La Syénite zirconienne renferme quel- quefois des cristaux linéairesdeFelds- patlx vitreux , semblables à ceux des Roches trachy tiques. Les Syénites sont des Roches solides et générale- ment très-dures ; elles ont la cassure droite et raboteuse et reçoivent un poli brillant ; elles sont suscepti- bles de se désagréger et de se dé- composer à la manière du Granité; le résultat de leur décomposition est une sorte d’ Argile verdâtre. Les Syé- nites ont été, comme les Granités, employées dans les arts de construc- tion et dans les ornemens des édifi- ces. Les Egyptiens surtout en ont fait des statues et des obélisques. .! I. ) (g. uel.) * SYLLA. mam. On désigue sous ce nom dans le T. ni de l’Histoire générale des Voyages , p. 687, la Ga- zelle Corinne. (lf.ss.) SYLLTS. année. Genre de l’ordre des Néréidées, famille des Néréi- des et de la section des Sylliennes, établi par Savigny ( Descript. d’E- gypte, Syst. des Annel., in-f°, p. .3, 43 et 46) qui lui donne pour caractè- res distinctifs : trompe sans tentacu- les , mais armée d’une petite corne a son orifice. Antennes extérieures et impaire moniliformes \ les mitoyen- nes nulles. Première paire de pieds convertie en deux paires de ci r res tentaculaires moniliformes; les c.r- res supérieurs de tous les pieds sui- vans, également moniliformes; point de branchies. Les Svllis se distin- guent des genres nombreux de la fa- mille des Néréides par des antennes longues composées de beaucoup d’ar- SYL l :!es et surtout par la présence d’une îlenne impaire. Ces Annelides ont, Avant Savigny , un corps linéaire à .gmens très-nombreux , le premier anl un peu plus long que celui qui lit; leur tête qui est arrondie, sail- . nte et libre en avant , a les côtés allés en deux lobes et le front échan- gé ; elle donne insertion aux anten- ,■ es ; l’impaire est insérée fort près de i nuque, longue , filiforme ou plutôt loniliforme, c’est-à-dire composée articles nombreux et globuleux ; les intérieures qui sont écartées lui res- ! mblent beaucoup , mais elles sont i us courtes; les yeux sont apparens disposés sur une ligne courbe. La rmche qui manque de mâchoires est ï jurvue d’une trompe de grandeur • oyenue partagée en deux anneaux lindriques; le second, plus petit et iissé à sou orifice, porte sur son bot'4 upérieur une petite corne solide di- .gée en avant. Les pieds sont dis— irinblables; les premiers se trouvent rivés de soies et consistent de cha- ule côté en une paire de cirres len- Icculaires , moniliformes , dont l’infé- kaur est plus court; les seconds et r 3 suivans sont ambulatoires à une : ule lame pourviie d’un seul fais- : au de soies simples et d’un seul icule; les cirres supérieurs de ces ieds sont longs, gros, monilifor- ■ es et assez semblables aux anten- f :s et aux cirres tentaculaires ; les férieurs sont courts , inarticulés, i nplement coniques. Il existe à l’ex- - imité du corps deux pieds stylaires rrmant deux filets moniliformes ; s> branchies sont nulles. Les Syllis Hnt des Annelides très-agiles qui se placent en serpentant. Savigny dé- it et figure avec soin une seide es- ! ce qui est nouvelle, la Syulis mo- htiA/ïRE , Syllis monilaris (figures I Egypte , pi. 4 , fig. 3); elle habite -> côtes de la mer Rouge. Savigny pporle avec doute au même genre i JNereis proliféra de Muller (Zuol. [ an., part. a , tab. 52 , fig. 5 , 9). (aud.) j SYLPHION ou SYLPHIUM. .bot. i an. Les anciens donnaient ce nom SY L rj j g a une Plante célèbre par ses proprié- tés medicales, et que Viviani a re- connue pour une espèce de Thapsia. 11 en a été question à l’article Sil- phium. V . ce mot. (g. .N.) SYLVAIN, ois. Espèce du genre Chevalier. V. ce mot. (dh..z.) SYLVAIN. Syloanus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères , section des Tét ramères, famille des Xylo- phages, tribu des Trogossitaires, éta- bli par Latreille, et qui faisait partie avant ce savant des genres Tenebrio de Degéer , Dermestes de Fabricius et de Panzer, Colydiurn de Fabricius, Paykull et Herbst, et du grand genre Ips d’Olivier. Les caractères du genre Sylvain, tel qu’il est adopté aujour- d'hui, sont : corps allongé, étroit, presque linéaire , très-déprimé; tête avancée en devant, sans ligne trans- versale enfoncée, séparant le cha- peron; antennes un peu plus lon- gues que le corselet, non insérées sous un rebord , composées de onze articles courts , le second et les sui- vans jusqu’au huitième inclusive- ment presque égaux , les trois der- niers formant une masse piesque per- foliée ; labre petit, avancé , membra- neux, transversal, entier; mandi- bules déprimées, presque trigones , à pointe bifide; l’angle externe de leur base avancée presque en forme d’oreillette; mâchoires composées de deux lobes; l’extérieur plus grand, presque trigone , l’intérieur petit, dentiforme ; palpes très-courts , pres- que filiformes, leur dernier article un peu plus grand, presque cylindrique ; les maxillaires presque deux fois aussi longs que les mâchoires ; lèvre coriace, en carré transversal, en- tière ; menton deux fois plus grand que la lèvre , coriace, carré , un peu plus large que long; corselet aussi large que la tête et l’abdomen ; él y — très recouvrant l’abdomen et des ailes; pâtes assez courtes; cuisses un peu en massue; jambes minces à leur base, allant en grossissant vers l’ex- trémité ; tarses filiformes; abdomen déprimé , linéaire. Ce genre se dis— 720 SYL lingue des Latridies , qui en sonl les plus voisins, parce que dans ces der- niers le second article des antennes esi plus long que le troisième et par sa tête qui porte un sillon. Les Coly- dies en sont sépares , parce que leurs antennes ne sont guère plus longues que la tête. Enfin les genres Méryx , Trogossite, etc., en diffèrent par des caractères de la même valeur. Les Sylvains vivent dans les maisons, les herbiers, les magasins de grains, etc. On ne connaît pas leur larve. Ce sont de très -petits insectes de couleur brun marron. Nous citerons parmi les trois. ou quatre espèces connues : Le Sylvain unidenté , Sylvanus unidentatus , Latr. , G en. Crust. , etc. T. i, pl. 11, fig. 2; Dermesles uni - dentatus , Fabricius , etc. Des envi- rons de Paris. (g.) SYLVAIN ou BANDE NOIRE. ins. Espèce du genre Hespérie. V. ce mot. (b.) * SYLVA LISIMIS ou SYLVALIS- MIS. bot. pii an. Du Petit-Thouars (Orchidées des îles Australes d’Afri- que , tab. 35 et 36) a donné ces noms à uue Plante qu’il a aussi nommée Alismorchis centrosis , et Centrosis syl- valica. C’est sur cette espèce que notre collaborateur Achille Richard a éta- bli le genre Centrusici. V. ce mot au Supplément. (g. .N.) SYLVAN et SYLVANITE. min. Werner nommait ainsi le Tellure et ses Minerais. V . ce mot. (a. k.) SYLVICOLA. ois. (Latham.) Syn. latin de la Sylvie sifSeuse. K. ce mot. ( DR. .Z.) SYLVICOLES ou ORNËOPllI- LES. ins. Duméril donne ces noms à la troisième famille de ses Coléop- tères pentamères; elle a pour carac- tères : élytres dures, larges; antennes filiformes, souvent dentées. Cette fa- mille renferme les genres Hélops , Serropalpc , Cistèle , Calope , Pyro- chre et Horie. (g.) SYLVIE. Sylvia. ois. Genre de l’ordre des Insectivores. Caractères : hcc droit, grêle , plus élevé que large SYL k sa base; mandibule supérieure sou- vent échancrée à sa pointe, l’infé- rieure droite ; narines placées à la base du bec , latérales , ovoïdes , à moitié fermées par une membrane ; trois doigts devant , l’extérieur soudé, vers la base , à l’intermédiaire qui est moins long que le tarse; un derrière muni d’un ongle assez court et arqué; première rémige très-courte , presque nulle , seconde égale à la troisième ou presque aussi longue qu’elles; rémiges dépassant de beaucoup les lectrices. Les Sylvies sont , pour la plupart, les Oiseaux chanteurs par excellence ; ce sont eux qui , dans les plus beaux jours de l’année, prêtent aux bosquets comme aux foiêts ce charme inexprimable dontvoudraient en vain se défendre ceux que le hasard ou l’attrait du plaisir conduit dans ces vastes conservatoires : des chants Variés et modulés à l’infini , se re- nouvelant sans cesse et se corres- pondant de distance en distance, font, avec le majestueuxsilencedes bois, un contraste qui porte à l’ame des émo- tions que n’effacent pas même 'l'ha- bitude de les recevoir. Souvent il arrive que la nuit, loin d’apporter un obstacle à ces doux concerts, ne fait que les rendre plus animés ; il semble que ces petits êtres s’inter- disent tout repos dans la crainte de laisser échapper, sans en jouir, un de ces instans qui embellissent leur exis- tence. Presque tous ces Oiseaux sont voyageurs ; ne cherchant que le plaisir, ils fuient la tristesse des fu- mas et suivent à la piste cette uni- formité de température qui, chaque année, fait en quelque sorte le tour du monde. Amis d’une entière liberté, ils se font difficilement à l’esclavage, et leurs chants alors, quoique devenus de tontes les saisons, expriment un caractère do monotonie que l’on ne remarque pas dans l’Oiseau libre; aussi périssent-ils long-temps avant l’âge de la caducité. Les Sylvies ont des habitudes diverses pour la cons- truction de leur nid , et ces habitudes se perpétuent dans les espèces; l®s unes le placent entre les branches les SYL -.s basses d’une épaisse fourrée , utres sur les arbres de moyenne «ation ; des trous de murailles, de fiers, de vieux arbres conviennent l’a u 1res espèces; enfin celles qui it constamment à la poursuite îles ectes aquatiques préparent leur il sur le bord des eaux , presque au ieu des roseaux, entre les brous- les qui eu sont les plus voisines, .ponte , pour la plupart des espèces, de quatre à cinq œufs; quelques- 33 la portent jusqu'à six, sept , huit même onze. L’incubation ordinai- i îeut de quatorze à seize jours est i longée un peu au-delà chez quel- t :s espèces, niais dans toutes elle est ompagnée des soins les plus cons- -s qu’égaient les chants continuels , mâle qui ne quitte pas le voisinage 1 a couveuse et lui apporte sa nour- :re ; l’un et l’autre dégorgent d’a- d la pâtée aux nouveaux-nés, puis r apportent à l’envi des larves oora et enfin de petits Insectes. On a proposé diverses sous-divi- ns dans ce genre très-nombreux en . 3CCS , mais les caractères assignés sections que l’on a voulu former ablissent aucune limite exacte ; ils U souvent très-équivoques et n'at- ment point le but désiré , celui de . liter les recherches dans les déter- ations spécifiques ; conséquent ; 1 1 il a paru préférable de laisser le np dans son entier, plutôlque de }uer d’y tracer de fausses routes, ni ce grand nombre d’espèces, 1 nous contenterons de citer les :] antes : il IiVie acutipenne, Sylvia axyura, i IL, Levaill., Ois. il’Afriq., pl. 1 55. i ies supérieures rousses ; parties i > ieures jaunes , avec abdomen Je; les deux premières rémiges « ;rement brunes, les autres à l’ex- t ité seulement. Longueur, quatre !:es six lignes, La femelle n’a que 1 irge jaune avec les lianes roua- it s. De l’Afrique. lilLrVlEBABlLEAUDE, Sylvia Cuti'U- ( jath.; Curruca garrula , IL iss.; i cilLa\dumeio/um , Gmel. , BulF. , I ni. 58o,f. 2. Parties supérieures SY L .721 brunes, variées de cendré; sommet delà tête cendré; un espace plujj foncé entre l’œil et le bec; parties inférieures blanches , nuancées de roussâlre ; lectrices noirâtres , l’extérieure bordée et terminée de blanc qui est la cou- leur de l’une de ses barbes , les deux suivantes terminées par une tache blanche seulement. Longueur , cinq pouces. De l’Europe. Sylvie barbue , Sylvia barba/a , Vieil!. Parties supérieures noirâtres ; le dos moins fourré; gorge et sourcils blancs; l ectrices latérales plus longues et blanches en dedans; parties infé- rieures blanchâtres ; rémiges liès- longues. Longueur, quatre pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. Sylvie a bec noir , Sylvia nigri- rostris, Lath. Parties supérieures d’un brun olive, varié de noir; unirait blanchâtre sur les joues, et une tache roussâtre au-dessus ; parties infé- rieures blanches , tachetées de noir sur les lianes ; gorge et poitrine rousses, celle-ci tachetée de noir; rémiges bordées de jaune ; lectrice latérale blanche. Longueur , six pouces six lignes. Patrie inconnue. Sylvie bleuâtre, Sylvia cœru- lesce/is, Lath. ; Mütacilla cærulescens, Gmel. , Ois. de l’Amér. seplent. , pl. 80; Figuier bleu d’Amérique, JiufF. Parties supérieures cendiées, bleuâtres, mélangées de brun ; tour des yeux, joues, gorge et côtés de la poitrine noirs ; tectrices noirâtres, bordées de gris bleu; rémiges brunes, bordées de vert bleuâtre ; rectrices d’un gris bleuâtre; les trois latérales blanches en dessous. Longueur, cinq pouces. Sylvie blonde du Sénégal , Syl- via sub/lava, Lath., bull’., pl. enl. 584, p. 2. Parties supérieures brunes, variées de noirâtre ; parties inférieures blanchâtres avec une nuance blonde sur les lianes et les côlés de la poi- trine. Longueur, quatre pouces neuf lignes. Sylvie boréale, Sylvia borcalis, Lath. ; Molacilla bu/ealis , Gmel. Parties supérieures vertes , les infé- rieures jaunâtres; Iront , côlés de la 46 TOME XV. 722 SYL lête et de la gorge ferrugineux ; l ec- trices , à l’exception des intermé- diaires , terminées de blanc ; bec blanchâtre. Longueur, quatre pouces neuf lignes. Du Kamtscnatka. Sylvie Bouscarle , Sylvia Cetti , Marmot a. Parties supérieures brunes, nuancées de roux; parties inférieures rousses ; gorge , devant du cou et milieu du ventre blancs ; un trait cendré au-dessus de l’œil ; rémiges et lectrices noirâtres; lectrices caudales rousses , terminées de blanchâtre. Longueur, cinq pouces. De l’Europe. Sylvie brünette , Sylvia fusces- ce/is , Vieill. Parties supérieures d’un gris brun, ardoisé; parties inférieures et gorge jaunes; poitrine et flancs gris; rémiges et rectrices noirâtres , boi'dées de gris. Longueur, cinq pouces deux lignes. De l’Europe. Sylvie câpre. Sylvia cafra, Lath. , Mütacilla cafra , Gmel. Parties supé- rieures olivâtres ; sourcils blancs ; une tache noire sous l’œil ; parties inférieures blanchâtres ; gorge et croupion ferrugineux ; rémiges bru- nes ; rectrices ferrugineuses , ter- minées de brun. Longueur , sept pouces. Du Gap. Sylvie cap-nègre , Sylvia nigri- capilla , Levaill. , Ois. d’Afriq., pi. i4o , f. i et 2 ; Agithina atricapilla , Vieill. Parties supérieures d’un vert olivâtre; parties inférieures jaunes; rectrices latérales terminées de blanc. Longueur, cinq pouces. Celle espèce décrite par Levaiüant à la suite de ses Mésanges d’Afrique , est deve- nue pour Vieillot le type d’un genre nouveau dont les caractères se tirent rincipalement d’une légère cour- ure du bec. On le trouve aussi à l’île de Ceylan. Sylvie cendrée , Sylvia cinerea , L. ; Motacilla Sylvia , Grnel. , BùfF. , pi. enl. 579 , fig. 3. Parties supé- rieures d’un gris lavé de roux; som- met delà tête cendré; tectrices alaires noirâtres, bordées de roux ; rémiges lisérées de roux à l’exception de la première qui l’est de blanc ; parties inférieures blanches avec les flancs ro ussâ très et la poitrine rosée ; rec- SYL trice latérale bordée et terminée de blanc : la suivante terminée de même. Longueur, cinq pouces six lignes. La femelle a les teintes moins pures et plus rousses; elle n’a point de rose à la poitrine. Les jeunes sont encore plus roux , et la réinige extérieure n’est pas bordée de blanc : c’est alors la fig. 1 de la pl. 58i de Buffon. De l’Europe. Sylvie Ciiivi, Sylvia Chivi, Lath. Parties supérieures d’un vert obscur, mêlé de jaunâtre; trait oculaire arqué, blanchâtre et bordé de noir; mous- tache noire ; sommet de la tête ar- doisé; grandes tectrices, rémiges et rectrices brunes, bordées de jaunâtre; parties inférieures blanches avec le ventre jaune. Longueur, cinq pouces. De l’Amérique méridionale. Sylvie citrine, Sylvia subeitrina; Sylvia suif ava, "Vieill., Levaill., Ois. d’Afrique, pl. 127, f. 1 et 2. Parties supérieures brunes , nuancées de jaunâtre, les inférieures blanches, teintées de jaune avec quelques taches brunes au bas du cou; rémiges et rec- trices isabelles; queue longue, étagée. Longueur, cinq pouces. Du Sénégal. Vieillot soupçonne que c’est le Fi- guier à ventre gris,Buff., pl. enl. 684 , f. i . Sylvie a collier , Sylvia tor- quata , Vieill.; Parus americanus , Gmel. , Lath., Buff. , pl. enl. v5i , f. 1. Parties supérieures olivâtres, cendrées sur la tête , le cou et le crou- pion ; une tache noire entre le bec et l’œil , une petite marque blauche au- dessus et une autre au-dessous de l’œil; rémiges et rectrices noires, bordées de gris bleuâtre ; tectrices noirâtres , bordées de bleuâtre et ter- minées de blanc; parties inférieures blanches; gorge, devant du cou et poitrine jaunes ; un collier rouge- brun sur cette dernière. Longueur, quatre pouces. De l’Amérique septen- trionale. Sylvie a corpon noir , Sylvia melanoleucos , Vieill., Levaill. .Dis- d’Afrique, pl. i5o, f. 1 et 2. lête, dessus du cou, scapulaires inférieures, milieu des trois rectrices latérales et SYL SYL 72 3 oignet blaucs ; scapulaires supé- ieures et tectrices alaires d’un noir ave de brun ; l ectrices intermédiaires ongues et blanches; les latérales lus courtes , noires , lisérées de >!anc. Longueur, six pouces. La fe- melle a la queue égale et du roux sur 1 poitrine. De l’Afrique. Sylvie couturière , Sylvia su/o- ia , Lath.; Mutacilla su/oria, Gtnel. Entièrement d’un jaune pâle. Lon- gueur, trois pouces. Cette très-peLite ?spèce est de l’Inde; elle s’y fait re- oaarquer par son adresse à coudre , •our ainsi dite , son nid entre deux 1 milles de l’extiémité d’une branche; te nid , suspendu comme un petit uêpier, est hors de l’atteinte des inges et des serpens. Sylvie a cravate noire , BufT. ; sylvia vi refis , Lalh. , Motacilla vi- ens > Gmel., Ois. de l’Amér. septent. , 1. gâ. Parties supérieures olivâtres ; ôtés de la tête et du cou jaunes; par- es inférieures blanches avec quel- ues taches noires sur les flancs ; orge noire ; poitrine jaunâtre ; deux andes blanches sur lesailes noirâtres; imiges et rectrices d’un cendré foncé vec des taches blanches sur les rec- ices latérales. Longueur , quatre ouces trois aint de noir à la gorge. Sylvie Fauvette , Sylvia hor- nsis , Bechst. , Bufï. , pl. enl. 579 , 2. Parties supérieures d’un gris run , nuancé d olivâtre; aréole de œil blanc; une tache d’un brun ’ :ndré de chaque côté du cou; gorge anchâtre ; poitrine et flancs d’un is roussâtre ; ventre blanc. Lon- teur , cinq pouces six lignes. De i iurope. Sylvie Fitert, Sylvia Sibylla , ath. Parties supérieures noires, on- dées de roussâtre; parties inférieu- s blanches , avec la poitrine rousse la-gorge noire; tectrices alaires et miges bordées de blanc. Longueur, nq pouces quatre lignes. De Mada- isçar. Sylvie flavÉole, Sylvia Jlaveola , li ieill. F. Sylvie a boitiune jaune. s caractères spécifiques ne pa- ignes. La femelle n’a naissent pas assez çufiisans pour éta- blir deux espèces qui, d’ailleurs, ont absolument les mêmes habitudes. Sylvie a gorge bleue, Sylvia suc- cica, L. ; Mutacilla succica , Grnel. ; Sylvia cyanecula , TMeyer, Bufï’., pl. enl. 5io et 35 1 , I. 2 Parties supé- rieures brunes, nuancées de noirâtre ; menton blanc ; de chaque côté une moustache bleue suivie d’une tache noire; gorge blanche; un collier bleu, bordé d’une zone noire et d’une blanche; poitrine rousse; ventre blan- châtre; côtés de l’abdomen fauves; rectrices à moitié rousses à la base. Longueur, cinq pouces six ligues. Les vieux mâles ont la gorge bleue; les femelles ont rarement de cette couleur dans leur plumage. De l’Europe. Sylvie Grignette , Sylvia sab- cærulea, Vieill. , Leva il., Ois. d’Afriq. , pl. 126, f. 1 . Parties supérieures d’un cendré bleuâtre ; parties inférieures d’un brun roux ; gorge cendrée avec de petites taches oblongues ; rectrices brunes , les latérales en partie blan- ches. Longueur , cinq pouces six lignes. Du Sénégal. Sy'lviegrise a gorge jaune , Syl- via Jlavicullis, Lath.; Mutacilla flavi- collis , Gmel. ; Mésange grise à gorge jaune, BufF. Parties supérieures grises ; paities inférieures blanches, avec la gorge et la poitrine jaunes; une pe- tite tache jaune sur les joues ; un bandeau noir qui forme le front et descend de chaque côté du cou; lec- trices alaires brunes , terminées de bl anc; rectrices bru nés, bordées de blanc, à l’exception des deux inter- médiaires. Longueur , cinq pouces trois lignes. De l’Amérique septen- trionale. Sylvie Grivetine, Sylvia leuco- phrys, Vieill., Levaill. , Ois d’Afriq. , pl. 118 , f. 1 et 2. Parties supérieures d un gris brun , roux sur le croupion ; parties inférieures brunâtres, avec la gorge blanche tachetée de noir ; front et sourcils blancs ; tectrices alaires bordées do blanc. Longueur, cinq pouces neuf lignes. Sylvie Looustelle, Sylvia Loch- Stella., Lath., Bull., pl. enl. 58 1 , 4 G* 7^4 SYL f. 3. Parties supérieures olivâtres , nuancées de brun et variées de taches ovoïdes noirâtres; parties inférieures blanches , avec une zone de petites taches ovoïdes sur la gorge; lectrices caudales inférieures d’un jaune rous- sâtre , tachetées de brun ; queue lon- gue , étagée, unicolore. Longueur, cinq pouces. De l’Europe. Sylvie a lunettes , Sylvia cuns- picillata , Marmora , Temm. , pl. color. ta, f. 1. Parties supérieures d’un roux vineux , varié de noir sur les ailes ; sommet de la tête et joues cendrés ; oeil entouré d’un double cercle blanc et noir ; une tache noire entre l’œil et le bec; gorge blanche ; parties inférieures roussâtres sur les côtés, vineuses au centre; lectrices noirâtres , l’extérieure presque en- tièrement blanche, la suivante tachée de blanc , et la troisième terminée seulement de cette couleur. Lon- gueur, quatre pouces quatre lignes. Du midi de l’Europe. Sylvie mélanocéfhale , Sylvia melanocephala , Lath. ; Motacilla rne- lanocephala , Gmel. Parties supé- rieures d’un gris foncé ; front , som- met de la tête , occiput et joues noirs ; orbites nus ; nuque, flancs et abdo- men gris ; gorge , devant du cou et milieu du ventre blancs ; ailes noi- râtres ainsi que la queue , dont la première lectrice latérale est blanche en dehors et au bout , la seconde à l’extrémité seulement ; bec assez gros et fort. Longueur , cinq pouces. La femelle a le capuchon d’un cendré noirâtre. De l’Europe méridionale. Sylvie mitiiée , Sylvia mitrala , Lath.; Motacilla mitra/a, Gmel. , BufF. , pl. enl. 666 , f. 2 ; Oi.s. de l’Amériq. septent. , pl. 75. Parties supérieures d’un vert foncé; occiput, nuque et plastron sur la poitrine noirs ; siuciput et côtés de la tête jaunes ; parties postérieures jaunâtres, avecles flaucs verts. Longueur, quatre pouces neuf lignes. La femelle n’a pointla têtenoirc ni les couleursaussi vives. Sylvie mordorée, Sylvia rubida , Yieill. Parties supérieures mordorées; SYL sommet de la tête brun ious4lre; parties inférieures jaunes ; grandes tectrices alaires , rémiges et lectrices brunes ; queue étagée. Longueur , cinq pouces. De l’Amérique méri- dionale. Sylvie Orphée, Sylvia Orphea , Tennn. ; Fauvette proprement dite, Cuv. , BufF. , pl. enl. 679, f. 1 . Parties supérieures noires , nuancées de cen- dré ; tête et joues noirâtres ; tectrices alaires noirâtres , bordées de cendré brun ; parties inférieures blanchâtres, avec une teinte rose sur la poitrine et les flancs , et l’abdoinen roux; rec- trices noirâtres , terminées de blanc; l’extérieure blanche , bordée de cen- dré , avec la baguette noire ; bec long avec quelques poils à la base ; la man- dibule supérieure fortement échan- crée , l’inférieure jaune à son origine. Longueur, six pouces trois lignes. La femelle n’a point de noir sur la tête, seulement entre l’œil et le bec où se trouve un trait blanc ; une teinte de roux remplace le rose. Dans le raidi de l’Europe. Sylvie Passerinette, Sylvia Pas • serina, Lath.; Motacilla Passerina, Gmel.; Curruca minor , Briss. ; Pas- serinette, BufF. , pl. enl. 679, f. 2, Temm., pl. color. 24, f. 1. Parties supérieures d’un cendré olivâtre, avec le sommet de la tête, les joues , la nuque et les côtés du cou d’un cendré très-clair ; tectrices alaires frangées de roussâtre; parties inférieures blan- ches ; lectrices d’un cendré clair , avec les deux latérales tachées de blanc , et les deux suivantes de cha- que côté seulement terminées de cette couleur; mandibule supérieure brune, l’inférieure blanche. Longueur, qua- tre pouces six lignes. La femelle a les parties supérieures d'une seule nuance de cendré roussâtre, les,parties infé- rieures roussâtres , avec la gorge et le milieu du venlre’blancs ; les rec-. trices , à l’exception des quatre inter- médiaires qui sont toutes cendrées, ont l’extrémité rousse , l’extérieure est tachée et frangée de blanc. Dttj midi de l’Europe. Sylvie Petit-Simon, Sylvia bor- SYL SYL 7afi lincialis , Menais , L onica , Lath. ; Motacilla borbonica , iniel. , 13 u ft*. , pl. enl. 705 , f. 2. Parties supérieures ardoisées, les in- térieures grises avec la gorge blanche ; lémiges et lectrices brunes , bordées . !e bleuâtre. Longueur, trois pouces luit lignes. Di l’ile-Bourbon. Sylvie PiiiLOMÈLE,»Sj'/r7'a Philo- nela, Bechst. ; Luscinia major, Briss. ; '* Iolacil/a Luscinia major , Gmel. ’arties supérieures d’un gris-brun eerne ; parties inférieures blanchâtres; E orge blanche, entourée de gris foncé ; poitrine grise, tachetée; première émige presque nulle , les seconde et roisième égales entre elles et plus ingues que la quatrième. Longueur, ix pouces six lignes. De l'Europe. Sylvie Pit-Chou, Motacilla pro- Gmel. ; Sylvia dartsor- jalh. , BufF. , pl. enl. 655 , J. Parties supérieures d’un gris incé; parties inférieures d’un pour- pre vineux , avec le milieu du ventre lanc ; rémiges cendrées exlérieure- ti aent , noires à l’intérieur ; ailes très- ourtes ; reclrices noirâtres , la pre- lière terminée de blanc; queue très- ongue ; bec noir, jaunâtre à sa base ; ie Is jaunes. Longueur, cinq pouces, es femelles elles jeunesontdes traits oirs à la gorge. De l’Europe méri- ionale. Sylvie Pivote, Sylvia albicapilla , alh. Parties supérieures noires, avec I es taches blanches sur la tête et vers “■is yeux; parties inférieures blati- îâtres. Longueur, sept pouces. De Chine. Sylvie a plastron noir, Sylvia f/zfl/a, Vieil!., Levaill., Ois. d'Afriq., . 123, f. j et 2. Parties supérieures ivâlres ; les inferieures d’un blanc unâtre ; une tache noire sur la joue l’œil, et un croissant de meme cou- ur sur la gorge ; rémiges noirâtres, irdées d’olivâtre ; reclrices latérales 1 partieblanches. Longueur, quatre ouces six lignes. La femelle n’a >int de croissant à la gorge. Sylvie a poitrine jaune , Sylvia ippolais, La t h . ; Motacilla Hippo/ais , mel.; Fauvette des roseaux, BufF. , . enl. 58 1 , f. 2 ; grand Pouillot , Cuv. Parties supérieures cendrées , nuancées de verdâtre; un cercle au- tour de l’œil , et un espace entre cet organe et le bec jaunes; tectrices al a ires brunes, bordées de blanchâtre ; ré- miges et reclrices brunes , bordées de verdâtre ; parties inférieures d’un jaune pâle; bec noirâtre en dessus et blanc en dessous. Longueur , cinq pouces quatre lignes. De l’Europe. Sylvie Pouillot , Sylvia Tro- cjiilus , Lath. 5 Motacilla Trochilus , Gmel.; Sylvia Filis , Bechst. ; Mo- tacilla acredula , L. , Le Chantre , BufF. , pl. enl. 6 3 1 , f . i . Parties su- périeures olivâtres; une raie jaunâtre de chaque côté de la tête ; parties in- férieures d’un blanc jaunâtre; ré- miges et l ectrices d’un brun cendré , bordées d’olivâtre; rémige extérieure courte , la seconde égale à la sixième. Longueur , quatre pouces six lignes. La femelle a le jaune moins prononcé. De l’Europe. Sylvie Pouillot d’Australasie, Sylvia australasis , Vieill. Parties su- périeures d’un vert jaunâtre, les in- férieures blanches ; rémiges et rec- trices noirâtres , bordées de vert jaunâtre. Longueur , quatre pouces trois lignes. Sylvie Pouillot , collyeite ou vÉloce , Sylvia collybita , Vieill.; Sylvia rufa, Meyer, Lath. ; Motacilla ru fa , Gmel. Parties supérieures bru- nes , nuancées d’olivâtre; un trait blanc jaunâtre au-dessus des yeux ; côtés de la lêle d’un brun très-clair; parties inférieures blanches , nuan- cées de fauve et de jaunâtre, avec la gorge blanche ; rémiges et rectrices brunes , l’extérieure de ces dernières lisérées en dehors de grisâtre ; la ré- mige extérieure courte , la deuxième plus courte de trois lignes que la troisième, et de la même longueur que la septième. Longueur , quatre pouces cinq lignes. De l’Europe. Sylvie Pouii-lot d'Espagne, Syl- via mediterranea , Lath. Parties supé- rieures d’un brun verdâtre ; parties inférieures fauves et ferrugineuses ; mandibule supérieure un peu crochue à l’extrémité. Longueur , quatre a 726 SYL pouces six lignes. Espèce douleuse. Sylvie Pouillot grand , Buff. , Sylvia Trochi/us major, Lath. Parties supérieures mélangées de noirâtre et de roussâtre; parties inférieures d’un blanc roussâtre; un trait blanchâtre sur l'œil ; tectrices alaires noirâtres , frangées de blanchâtre. Longueur, cinq pouces neuf lignes. Espece dou- teuse. Sylvie Pouillot, Sylvicole ou Siffleur , Sylvia Sylvicola , Lath. ; Sylvia sibilatrix , Bechst. Sommet de la tête et parties inférieures d'un beau vert clair; une raie jaune de chaque côté de la tête; parties inférieures blanches, avec les côtés de la tête, le devant du cou , la gorge et les cuisses jaunes; rémiges et lectrices noirâtres, bordées de vert clair; la première rémige presque nulle, la deuxième de la longueur de la quatrième. Lon- gueur , quatre pouces six lignes. De l’Europe. Sylvie Protonotaire , Sylvia Protonotarius, L. Parties supérieures d’un vert olivâtre , les inférieures ainsi que la tête , le cou et la poitrine d’un beau jaune ; croupion et tectrices caudales supérieuresd’un gris ardoisé; tectrices alaires et rectrices grises , bordées de verdâtre ; les latérales de ces dernières blanches en partie. Lon- gueur , quatre pouces dix lignes. De l’Amérique septentrionale. Sylvie Roitelet ordinaire, Syl- via regu lus , Lath. Parties supérieures olivâtres ; sommet de la tête garni, d’une petite huppe d’un jaune d’or ; joues d’un cendré pur , avec une seule bande noire sur chacune; parties in- férieures et côtés du cou d’un cendré légèrement lavé de roux; deux bandes transversales , blanchâtres sur l’aile: rémiges et rectrices brunes, bordées d’olivâtre d’un côtéet de blanchâtre de l’autre. Longueur , trois pouces six lignes. Les femelles et les jeunes ont la huppe d’un jaune pâle ou verdâtre et les nuances moins prononcées. De l’Europe. Sylvie des roseaux , lvi.a arun- dinacea , Lath.; Motacilla arundi- nacea, Gmel. ; Vurruca arumlinacea , SYL Briss. Parties supérieures d’un brun roussâtre; ailes brunes, bordées de brun olivâtre; une bande jaunâtre au-dessus des yeux; parties intérieures d’un blanc fauve , avec la gorge blan- che ; queue longue arrondie ; bec compiimé , plus haut que large dans toute sa longueur. Les jeunes n’ont point le trait oculaire blanchâtre. ■Longueur, cinq pouces deux lignes. De 1 Europe. Sylvie Rossignol, Motacilla Lus- cinia , Gmel . ; Sylvia Luscinia, Lath., Buff. , pl. enl. 61 5. Parties supérieures d’un brun roux ; gorge et ventre blanchâtres ; poitrine et flancs cen- drés ; première rémige courte ; la deuxième plus courte que la troisième et égale à la cinquième. Longueur, six pouces deux lignes. De l’Europe, de l’Egypte et de la Syrie. Sylvie Rouge-Gorge, Sylvia ru- becula , Lath.; Moiacilla rubecula , L. , Buff. , pl. enl. 56 1 , f. i. Parties supérieures d’un gris olivâtre; front, espace entre l’œil et le bec, devant du cou et poitrine d’un roux orangé; côtés du cou cendrés ; flancs olivâtres ; ventre blanc. Longueur, cinq pouces neuf lignes. La femelle a les couleurs moins vives , et les jeunes ont des traits roussâtres sur les plumes. De l’Europe. Sylvie Rouge-Gorge bleu, Sylvia sialis , Lath.; Motacilla sialis , L. , Buff., pl. enl. 3go , f. i , 2. Parties supérieures d’un beau bleu d’azur; extrémités des rémiges brunes ; gorge rousse tachetée de bleu ; devant du cou et poitrine roux , avec le ventre blanc. Longueur , cinq pouces six lignes. La femelle a moins de bleu sur les parties supérieures. De l’Amé- rique septentrionale. Sylvie Rouge-Queue, Sylvia 77- thys , Scop. ; Motacilla atrala, Gmel. ; Motacilla gibraltariensis , Gmel. Par- ties supérieures d un cendVé bleuâtre; espace entre l’œil et le bec, joues, gorge et poitrine noirs ; ventre et flancs d’un cendré foncé ; abdomen blanchâtre; lectrices caudales infé- rieures , croupion et rectrices d’un roux vif; les deux intermédiaires de 7 J/ SYL es dernières sont brunes, frangées le roux ; grandes tectrices alaires >ordëes de blanc; rémige extérieure ourle , la deuxième égale en lon- gueur à la septième , et plus courte jue les quatrième et cinquième qui ionl les plus longues. La femelle a es parties supérieures d’un cendré erne ; les tectrices caudales infé- ieures d’un roux jaunâtre; le crou- pion et les lectrices d'un roux terne. ILes jeunes ressemblent assez aux fe- i nelles ; mais ils ont les parties iufé- leures d’un cendré moins clair. Lon- gueur , cinq pouces trois lignes. De Europe. Sylvie Rouge-Queue ou Rossi- gnol de murailles, Syluia phœnicu- ’us , Gmel.; Motacilla phœnicurus , iLBufF. , pl. enl. 56i,f. 1, 2. Parties su- périeures d’un cendré bleuâtre; front i ;t sourcils blancs ; moustaches, joues, gorge et devant du cou noirs; poi- t.rine, lianes, croupion et rectrices atérales d’un roux vif ; ‘abdomen m blanchâtre ; tectrices caudales d’un oux clair; les deux rectrices inter- médiaires brunes ; première rémige irès-courte, la deuxième égale à la : ixième et plus courte que la troisième (fui est la plus longue. La femelle a es teintes plus pâles, la gorge blanche : :t les grandes tectrices alaires bordées Me ja ne roussâtre : les jeunes n’ont >oint le front blanc ; ils ont le noir de a gorge maculé de blanchâtre et le 1 oux de la poitrine varié de blanc, i -longueur, cinq pouces trois lignes. I de l’Europe. Sylvie Troglodyte AÉDON,Vieill., * dis. de l’Amériq. septent. , pl. 107. •: I Parties supérieures d’un brun obscur, a 1 ayées transversalement de noir; tec- ! rices alaires et rémiges brunes, rayées le noir et de gris; parties inférieures 1} prises , rayées transversalement de noirâtre; queueallongée, cunéiforme, ' î raversée de noir et de gris ; bec long, b :ouvbé légèrement vers le bout. Lon- I gueur, quatre pouces. Sylvie Troglodyte arade, Syluia ' Turdus arada , Lath. Parties supé- i ieures d’un brun foncé, teinté de 1 oux ; du bleu sans mélange sur le SYM dos et les ailes ; parties inférieures rousses; côtés du cou noirs, tachetés de blanc; rémiges et rectrices rayées transversalement de brun et de noir. Longueur, quatre pouces. De l’Amé- rique méridionale. Sylvie Troglodyte ordinaire ou d’Europe , Syluia Troglodytes , Lath.; Motacilla Troglodytes , Gmel., Buff. , pl. enl. 6 5 1 , f. 2. Parties supé- rieures brunes, rayées transversale- ment de roux et de noir; un trait blanc au-dessus des yeux ; gorge et poitrine d’un blanc bleuâtre ; parties inférieures brunes, marquées de ta- ches blanches, rayées de noir; ré- miges , lectrices alaires et rectrices rayées transversalement de noir et de brunâtre. Longueur , trois pouces six lignes. La femelle est un peu plus petite ; elle a les couleurs moins pro- noncées. De l’Europe. (dr..z.; SYME. Syrna. ois. Genre proposé par nous dans la Zoologie de la Co- quille, pour recevoir un Martin-Pê- cheur de la Nouvelle-Guinée s’éloi- gnant par quelques caractères des autres espèces du genre, et qui est pour nous le Sy/na Torotoro , Zool. , pl. 3i b is , f. 2, et Manuel, T. 11 , p. 97. Dans le genre Syrtia le bec est fortement dentelé. (less.) * SYMÉTHIS. crust. Fabricius établit sous ce nom et aux dépens de ses Hippa, un nouveau genre dont le type est son Hippa uariolosa ; il caractérise ce genre par la brièveté de ses antennes quadriarticulées et cachées dans une avance du rostre. Il a’a pas été adopté. (g.) * SYMETHUS. crust. Rafiuesque désigne ainsi un genre de Crustacés macroures qui vit dans les ruisseaux, en Sicile , et qu’il caractérise d’une manière si vague , qu’il est impos- sible de s’en faire une idée nette. Voici sa description : antennes anté- rieures à deux filets; palpes filifor- mes , allongés ; première paire de pâtes chéliformes ou pincefères. (g.) * SY MMETRIA. bot. phan. Biumc ( Bijdr. Flor. ned. hui ., p. u3o) a 7*8 SYM établi sous ce nom un nouveau genre de la famille des Lyliiraircs, au- quel il a impose les caractères sui- v.ms : calice infère, campanule, scxlide ; six pétales petits , insérés sur le calice ; douze étamines dont les filets sont insérés fin même point, alternativement plus courts , finis- sant par se recourber en dedans et marcescens; ovaire entouré par le disque, à quatre loges biovulées ; style épais , surmonté d’un stigmate obtus, à quatre angles; drupe suc- culente , revêtue par le calice, à une, deux ou rarement trois loges , ren- fermant chacune un noyau réni— fonne, monosperme; graine munie d’un arille fibreux ; embryon courbé, inverse, renfermé dans l’albumen. Le Symmetria obovata est un Arbre qui cioîl dans les forêts montueuses de file de Java. Ses feuilles sont op- posées, obovées , obtuses, denticu- lées , coriaces, glabres, marquées faiblement de veines parallèles. Les fleurs sont petites, disposées en co- rymbes axillaires. (g.. N.) SYMNUS. rois. V. Leiche. * SYMPI1IOPODA. eot. PHAN. De Candolle (Mémoires sur les Légu- mineuses, p. 48o) a ainsi nommé une section du genre Bauhinia , qui offre pour principal caractère d’avoir l’o- vaire sti pi lé , et son support soudé avec le calice. C’est à cette section que se rapportent les Bauhinia coro- mandel/a et corymbosa, et avec doute les B. purpurea , refusa, ainsi que deux autres espèces peu connues. (g. .N.) SYMPHODE. pots. Sous le nom de Symphodus , Tlafincsque a établi un genre de Poissons osseux et thoraci- ques , voisin du genre Labre , dont il diffère parce que les deux nageoires pectorales, au lieu d’être libres, sont réunies à leur base. L’espèce qui sert de type à ce genre est le Rossolida des Siciliens ou le Symphodus fu/ues- cens de Rafinesque. (r-r.ss.) SYMPHONTA. bot. pman. Syn. de Morouobéa. ce mot. (b ) SYM S Y M PH ON ILES. Sy ni ph on ieœ .bot. pu an. Nom donné par Choisy a une tribu de la famille des Guttifères qui comprenait les genres Canella , Mo- runobea et Chrysopia. Celte tribu cor- respond à la seconde des sections que nous avons adoptées dans notre Mé- moire sur cette famille; mais il faut , selon nous , en exclure le Canella qui n’appartient pas aux Guttifères. (CAMB.) SYMPHOREMA. eot. pu an. P.ox- burgh [Fiant. Coromand., 2, p. 46, tab. 186) a décrit et figuré sous le nom de Symphorema involucralum , une Plante de l’Inde qui forme un genre nouveau de l’Octandrie Morio- gynie, mais dont les affinités natu- relles n’ont pas été déterminées. Ce genre offre les caractères essentiels suivans : involuerc composé de six à huit feuilles renfermant six à neuf fleurs ; calice à six ou huit dents ; co- rolle monopétale, tubuleuse, ayant le limbe divisé en six à huit segmens réfléchis ; six à huit étamines alter- nes avec les segmens de la corolle; style plus long que les étamines, ter- miné par un stigmate bifide; fruit pseudosperme renfermé dans le ca- lice. L’espèce unique qui constitue ce genre est un grand Arbrisseau grimpant, rameux, à feuilles oppo- sées , oblongues , dentées en scie et pubescentes , à fleurs blanches, pé- donculées, renfermées dans des invo- lucres velus. Cette Plante croît dans l’Inde orientale. (g. .N.) SYMPHORTCARPOS ou SYM- PHOPJCARPUS. eot. phan. Genre de la famille des Caprifoliacées et de la Pentandrîe Monogynie, L. , an- ciennement établi par Dillcnius, puis réuni a u Bonicera par Linné. Il en a été séparé de nouveau par Jussieu , Desfontaines, Kunlh,et tous les au- teurs modernes qui lui ont assigne les caractères suivans : calice fort petit , à quatre ou cinq dents ; corolle infundibul iforme , dont le limbe est à cinq divisions presque égaler»; cinq étamines courtes, saillantes; ovaire infère , à quatre loges, deux alternes S YM SYM 7*9 'enfermant chacune un seul ovule ertile , les deux autres renfermant in petit nombre d'ovules qui «voi- ent : un style surmonte d’un stig- nate hémisphérique; baie couronnée iar le calice, à quatre loges, dont leux monospei mes , les deux au- res vides. Les espèces de Sytnpho- ïcarpos sont peu nombreuses , et iroissent dans l’Amdiique septen- trionale et au Mexique. Ce sont des Arbustes tiès-rameux, à rameaux opposés, garnis de feuilles opposées, rès-enticres. Les tleurs sont accom- lagnées de deux bractées , et portées ur des pédoncules axillaires. On fultive dans les jardins , comme Ar- )uste de décoration, le Symphori- arpos parvijlora , qui est originaire le l'Amérique septentrionale. Il a un oort très - élégant , et s’élève seule- jt lient à la hauteur de trois à quatre ieds ; ses branches sont grêles, pu- >cscenies, étalées et inclinées, gar- des de feuilles ovales-obtuses , pu- ’escentes et cendrées en dessus. Les eurs sont petites , campanulées , dis- osées en capitules axillaires. 11 leur succède des baies qui ont de la res- emblance avec les fruits du Gui ou e certains Groseilliers. (G. .N.) SYMPHYONEMA. bot. piian. -enre de la famille des Proléacées et e la Pentnndrie Monogynie , L. , abii par P».. Brown ( Transact . Linn. oc. , vol. 10, p. 1 5 7 ) qui l’a ainsi ca- ictérisë : calice ou périanthe régu- I er, à quatre folioles cohérentes par base, staminifères sur leur milieu ; j Jets d es étamines cohe'rens à leur immet ; anthères distinctes ; point î glandes hypogynes ; ovaire bio- u lié , surmonté d’un stigmate iron- ie ; noix monosperme, cylindracée. ; genre n’a de rapports avec aucun s nombreux genres de Protéacées, si n’est peut-être avec V Agastachys. se compose de deux espèces , Sym- yonema paludosum et S. mon ta// u/n , | i sont des Plantes herbacées ou js-frutescentes , glabres nu munies poils ras et glanduleux. Leurs il i il les sont triparties, à lobes divisés ; les inférieures sont opposées. Les fleurs , dont le périanthe est jaune , caduc , sont alternes . sessiles , dispo- sées on épis axillaires, munies d’une bractée euculliforme et persistante. Ces Plantes croissent près du port Jackson, à la iNouvelle-Hollande. (G. .N.) * SYMPHYSAWDRIE. Sympkysan- d/ia. bot. fhan. Dans le système sexuel modifié par le professeur Ri- chard, la Symphvsandrie est la ving- tième classe; elle renferme les Plantes à fleurs distinctes ou réunies , qui ont les étamines soudées à la fois par les filets et par les anthères, et que Linné avait rangées dans le sixième ordre de la Syngénésie. V ' . Système SEXUEL; (A.H.) * SYMPIE7A. bot. piian. Le Blœ- zia bracteata de Wendland [Cullect. 2, tab. 37) a été séparé sous ce nom générique adopté par quelques au- teurs. Les caractères de ce nouveau genre nous sont inconnus. (G. .N.) SYMPLOCARPE. Symplocarpus. bot. phan. Genre de la famille des Aroïdées et de la Tétrandrie Mono- gynie, L. , établi par Salisbury et adopté par Nuttall ( Gen. of nort/i Amer. Plants, 1, p. io5 ) avec les caractères suivans : spathe renflée, ovale, acuminée; spadice arrondi, couvert de fleurs hermaphrodites ; calice ou périanthe profondément di- visé en quatre segmens persislans , cuculliformes , tionqués , devenant épais et spongieux ; style pyramidal à quatre faces, surmonté d’un stigmate simple très -petit; graines solitaires immergées dans un réceptacle spon- gieux. Ce genre a été nommé Jc/odes par Bigelow dans sa Botanique mé- dicale de l’Amérique septentrionale, fl a pour type le Polhos fœtida de Michaux. C’est une Plante qui croît dans les lieux humides de l’Amérique du Word , depuis la Caroline jusqu au Canada. Ses feuilles sont très-grandes, veinées et entières ; la hampe parait avant les feuilles ; la spathe est d un pourpre livide avec des taches ver- dâtres. (g .N.) 7 30 s YM S Y MP LOQUE. Syrnplocos. bot. pu an . Genre de la famille des Sly- rncinées, et placé par les uns dans la Polyand rie Monogynie , et par d autres dans la Polyadel phie ou dans la Mcnadelphie du Système sexuel de Linné. Voici ses caractères prin- cipaux : calice divisé profondément en cinq tolioles; corolle rotacéedont le limbe est partagé profondément en s eg nie ns Irès-étalés, dont le nombre est de cinq à dix, disposés sur deux rangs, les intérieurs alternes et plus petits, et à préfloraison imbriquée ; étamines fort nombreuses , placées sur le tube de la corolle sur un triple ou quadruple rang, ayant leurs fi- lets pointu-* au sommet, monadel- phes ou polyadelphes à la base; les anthères dressées, elliptiques, bile»— culaires ; ovaire infère ou semi-infère, à trois ou cinq loges , renfermant dans chaque loge quatre ovules fixés à diverses hauteurs de la partie su- périeure de la paroi intérieure; les deux supérieurs péritropes , les deux inféi ieurs pendans ; un style terminé par un stigmate presque eu tête , à trois ou quatre lobes; drupe un peu eha mue, couronnée par le calice, renfermant un noyau à trois ou cinq lo ges monospermes. Plusieurs genres créés par divers auteurs ont été réunis au Syrnplo- cos. Ainsi L'Héritier a fait une espèce de ce genre de Y Alslonia theœfor- mis, L. , Suppl. Le Ciponima d’Au- blet et Y Hopea , L. , ont depuis long- temps été reconnus comme appartenant au genre dont il est ici question. On connaît aujour- d’hui plus de dix espèces de Syrn- plocos , qui pour la plupart sont de nouvelles Plantes décrites et figurées par Humboldt et Bonpland dans le premier volume de leurs Plantes équinoxiales. Le type du genre est le Syrnplocos martinicensis , qui croît aux Antilles et dans les contrées voi- sines du continent de l’Amérique méridionale. Les autres espèces crois- sent dans le Mexique, la Colombie , la Guiane et le Pérou. Ce sont des Arbres à rameaux alternes, garnis SYN de feuilles alternes, entières, dé- pourvues de stipules. Les fleurs, dont la couleur est blanche ou rouge , sont axillaires, sessiles ou pédoncu- lécs, solitaires ou disposées en grap- pes ou en fascicules, munies à la ba-e de bractées imbriquées. (g.. N.) SYINAGRE. Synagris. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, tribu des Guépiaires , division des espèces solitaires ou composées uniquement de mâles et de femelles, distincte des autres genres dont elle se compose par sa lèvie allongée, partagée en quatre filets 1 ongs , plumeux , et sans points glanduleux au bout. Les mandibules sont grandes, en forme de triangle étroit et allongé, et cornues et uni- rameuses dans quelques mâles. On n’en connaît qu’un petit nombre d’espèces et qui sont généralement propres à l’Afrique. Elles ressemblent d’ailleurs , quant au faciès , à celles de notre pays, formant le genre Ody- nère. (lat.) . SYJNALISSA. Eor. crypt. Genre établi par Fries, et placé par cet au- teur dans sa cohorte des Byssacées et dans sa tribu des Rhizomorphées avec les caractères suivans: faux péridiums obovales , percés, soutenus par un thallus solide, corné , très-rameux; sporidies contenues dans des tbèques très-petites. Ce genre très-voisin des Thaurnornyceles d’Ehrenberg ne com- prend qu’une seule espèce , suivant Fries, le Synalissa ramulosa, qui est le Cullerna r arnulosum d’Hoflmann , Collerna symphoreiwi de De C. , C. synalissum d’Acharius; Plaute noire, roicîe et cornée, très-rameuse, courte et ramassée, parasite, croissant sur le Lecidea Litrida , et qui a été placée à tort, suivant Fries , parmi les Li- chens. 1 (AD. B.) S Y N A L L AX. Synallaxis. ois. Genre de l’ordre des Insectivores ; caractères : bec grêle , pointu, tres- comprimé , nu à sa base; mandibules un peu recourbées en dedans vers les bords; la supérieure légèrement ar- quée , l’inférieure droite ; narines SYN ■acées à la base du bec , oblongues , ouvertes d’une petite membrane voû- e et garnies de plumes à son origine ; iiied s médiocres , quatre doigts •. trois eevant, les deux extérieurs égaux , nis à l’intermédiaire. qui est de la mgueur du pouce ; ailes très-courtes, irrondies; la première rémige très- 1 îurte , les deuxième et troisième : :agées , la quatrième la plus longue ; ueue longue, étagée à rectrices larges i terminées en pointe. Ce genre, ant l’institution appartient à Vieil— *t , se rapproche beaucoup , quant ax caractères physiques, du genre ’ éri on , et Temminck dit même que •s Synaliax sont , dans le Nouveau- blonde, les représentans des Mé- ) ons de l’ancien continent. Du reste m ne connaît encore rien de bien cact en ce qui concerne leur ma- nière de vivre et de se reproduire : ['instamment relégués dans les f’o- i its les plus inaccessibles , jamais ils eîse montrent en plaine , et c’est là r ’aisemblablement la cause qui a ï ndu leur existence aussi long-temps norée. .‘Synallax Alhane, Synallaxis al- scens, ïemra., Ois. coïor. , pl. 227 , 2. Parties supérieures d’un cendré ivâtre ; sommet de la tête et occiput Ji un roux vif; front , sourcils et joues un gris foncé; petites tectrices alaires usse.s ; rectrices olivâtres: menton, j ilieu du ventre et abdomen blancs ; . >rge nuancée de noirâtre; poitrine flancs d’un gris roussâtre ; bec 1 )ir , avec la mandibule inférieure ! anchâlre; pieds noirs; queue très- rge. Taille ,cinqpouces huit lignes, j Brésil. Synallax ardent, Synallaxis ru- ans , Temm. , Ois. coior. , pl. 227, i 1. Parties supérieures d’un gris | ivâtre , nuancé de gris foncé; front, ! urqils, joues, côtés du cou, poitrine Itectrices alaires d’un roux très-vif; | niges noirâtres , lisérées de roux I ütain ; rectrices noirâtres ; une tache à îgitudinale noire à la gorge ; le te des parties inférieures d’un gris « dâtre, nuancé de roux foncé; bec n gris blanchâtre, noirà la pointe ; SYN 73i pieds noirs. Taille , six pouces. Du Brésil . Synallax Damier, Synallaxis tes- sella ta , Temm. , Ois. coior. , pl. 3n, fig. 1. Parties supérieures parsemées de taches régulières plus obscures ; sommet de la tête d’un roux foncé ; tectrices alaires et rémiges brunes , lisérées de brunâtre; rectrices étagées brunes ; région oculaire blanchâtre , finement tachetée de brun ; joues d’un blanc bleuâtre ou verdâtre avec de petites mouchetures noirâtres ; menton jaune ; une grande tache noire sur la gorge ; poitrine , flancs et abdomen d’un fauve très-clair , le reste des parties inférieures blan- châtre ; bec noirâtre, cendré à la base ; pieds bruns. Taille, sept pouces. Du Brésil. Synallax. a filets , Synallaxis setaria , Temm ., Ois. coior., pl. 3n, fig. 2. Parties supérieures d’un roux marron , brillant ; front d’un gris cendré ; sommet de la tête , nuque et devant du cou d’un gris brun , fine- ment strié de blanchâtre; une tache de cette nuance sous le poignet de l’aile; rémiges d’un brun noirâtre, bordées de roux marron ; rectrices très-étagées , brunes , bordées de marron clair; menton, gorge et poi- trine d’un blanc grisâtre , pointillé de noir; le reste des parties inférieures d’un fauve clair; bec cendré, avec la base desmandibulesblancbâtre ; pieds noirâtres. Taille , sept pouces. Du Brésil. Synallax Grisin, Synallaxis ci- nerascens, Temm. , Ois. coior., pl 227, fig. 3. Parties supérieures d’un brun olivâtre; rémiges brunes; bordées de . roux marron ; rectrices étagées , rous- ses ; un trait cendré , obscur entre l’angle du bec et l’œil ; menton blanc, finement rayé de noir , une tache noire sur la gorge; sourcils, joues et parties inférieures d’un gris ardoisé foncé ; bec cendré ; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. Synallax a queue Housse , nat Iaxis ru/icaucfa , Vieill. Parties^ supérieures d’un brun légèrement nuancé de roux ; rémiges et rectrices 7.12 S?N SYN rousses; nienlon jaune ; gorge, poi- trine et abdomen blancs; le reste des parties inférieures gris ; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. Du Brésil. Synallax a tète rousse , Synal- laxis rujicapilla , Vieil 1 . Parties su- périeures d’un brun olivâtre; som- met de la tète roux ; trait oculaire jaunâtre ; front et joues d’un gris cendré , foncé; rémiges brunes, bor- dées de roux ; l ectrices étagées , d’un roux marron clair; gorge blanchâtre, variée de grisâtre; poitrine grise; flancsolivâtres; abdomen blanchâtre; bec noir; pieds bruns. Taille , cinq pouces. Du Brésil. (dr..z.) SYNANCÉE. pois. V. Scorpêne. SYNANDRA. rot. piian. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., établi par Nultall ( Généra of north J mer. Plants , 2, p. 29) qui l’a ainsi carac- térisé : calice à quatre segmens iné- gaux, subulés, connivens sur un des côtés; corolle renflée à son orifice, ayant la lèvre supérieure entière et voûtée, l’inférieure à trois lobes ob- tus et inégaux; quatre étamines di- dynames , la paire la plus longue ayant leurs anthères cohérentes et les filets tomenleux. C’est cette sou- dure des anthères dans les plus lon- gues étamines qui forme le caractère essentiel de ce genre , et qui lui a valu le nom de Sy nantira ; d’ailleurs ce genre a beaucoup de rapports avec le Lamium. Le Sy nantira grandiflora est une Plante herbacée, à feuilles ovales , cordiformes , celles de la lige • sessiles et amplexicaules. Ses fleurs dépourvues de bractées sont sessiles etsolitaires dans les aisselles des feuil- les. Leur calice est petit et embrasse le tube de la corolle qui est grand et ressemble à celle du Melittis Melis- sophyilum. Celte Plante croît dans les localités pierreuses des bords de l’Ohio. (g. .n.) SYN ANTIIÉRÉES . Synan/fyrete . rot. piian. La plus nombreuse de toutes les familles du règne végétal , puisqu’on estime en général qu’à elle seule elle forme environ la dou- zième partie de tous les Végétaux connus. Les travaux de plusieurs auteurs, et en particulier ceux de Robert Brown , de Kunlh , et surtout ceux d’Henri Cassini, ont jeté la plus vive lumière sur toutes les par- ticularités d’organisation de cette fa- mille. Mais comme la nature de ce Dictionnaire , et surtout la marche que nous avons toujours suivie dans l’exposition des caractères propres aux divei ses familles, nous empêche- ront d’entrer dans de trop longs dé- tails sur les Synanthérées , nous nous contenterons de tracer ici les carac- tères propres à cette famille; après quoi nous indiquerons les diverses subdivisions qui y ont été établies et les genres qui s’y rapportent. La famille des Synanthérées doit être placée à la tête de ces groupes essentiellement naturels, dont tous les individus et tous les genres sont unis entre eux par les liens les plus étroits. Elle se compose de Yégétaux herbacés ou ligneux , portant des feuilles alternes , plus rarement op- posées, simples ou plus ou moins profondément découpées. Les fleurs offrent constamment le même mode d’inflorescence. Elles sont petites, formant des capitules d’une struc- ture particulière et auxquels on a donné le nom de ca/at/iides. Ce sont ces calathides que l'on désignait au- trefois sous le nom de fleurs com- posées. De-là le nom de Composées , que bon donnait à cette famille avant que le professeur Richard luisubsy tituât celui de Synanthérées oui a été généralement adopté. La cala- thide se compose de l’involucrc, du réceptacle commun et des fleurs qu’il supporte, ainsi qv*e des écail- les ou des poils qui les accompa- gnent. Examinons chacune de ces parties. i°. L’involucre, qui a reçu les noms de calice commun , de peri- phoranlhe et de périclinc, est un assemblage de bractées squammifor- mes qui constitue la partie la phi*. SYN i térieure de la calathide. Sa forme nérale est très-variable; il est lan- i i cvlindracé ( Tragopogon ), tantôt obuleux {Carduus, Arctium ), tantôt dmisphérique ( Anthémis ) , tantôt ■uflé dans sa partie inférieure et ius étroit supérieurement ( Son- ■us]. Le nombre, la disposition ré- tive, la forme et la nature des j uammes dont il se compose, va- 2nt singulièrement. Ainsi elles sont lelquefois en très-petit nombre, I au très .fois en nombre indéterminé; ? .ns plusieurs genres l’iuvolucre est mposé d’une seule rangée de | uammes; dans d’autres elles for- int deux rangs , mais le plus sou- ; nt elles sont en très-grand nombre imbriquées les unes sur les autres. • inlôtces squammes sont foliacées, i i tôt elles sont minces et membra- I uses, tantôt enfin sèches et sca- é-'uses; leur sommet est nu, ou pro- pagé en une pointe quelquefois épi— uise, simple ou diversement rami- t*e , etc. 2°. Le réceptacle , que l’on appelle ssi phoranthe , clinanthe , etc., I. l’espèce de plateau environné rr l’involucre et qui porte les fleurs, peut être plan , concave , ou plus moins convexe, et quelquefois ; nme cylindrique ; quant à sa na- e , il est quelquefois mince , mires fois épais et charnu ; in- ^endanunerif des fleurs, il porte jvent des écailles de forme variée des poils simples qui accompa- ent les fleurs; mais très-souvent ssi il est nu, c’est-à-dire ne stip- ulant que les fleurs qui laissent ijours sur sa surface, après qu’elles in sont détachées , de petites cica- ;es de formes différentes ; quel- efois ce sont des espèces d’alvéoles us ou moins profondes, dans les- • elles les fleurs sont enchâssées par ' r base ( Onopurdon). Quant aux i I les qui naissent du réceptacle, î ;s sont extrêmement variées , quel- t i ifois plus longues que les fleurs •s-mêmes; elles sont le plus sou- I I t plus courtes ; leur forme et leur ure offrent une foule de modifi- SYN 735 cations cju’il serait trop long de si- gnaler ici. Elles deviennent quelque- fois tellement étroites , qu’il est fort difficile de tracer une ligne de dé- marcation entre elles et les poils pro- prement dits. 5°. Une fleur de Synanthérée offre à considérer, comme celle de toute autre Haute dicotylédone complète, un calice, une corolle, des étamines et un pistil. Le calice est mouosépale, adhérent et soudé avec l’ovaire qui est infère; son limbe est quelquefois presque nul , quelquefois formant un petit rebord membraneux et en- tier; d’autres fois composé de petites écailles en nombre variable ; plus souvent enfin il se compose de poils simples ou plumeux , formant une couronne à laquelle on a donné le nom d’aigrette, et sur laquelle nous reviendrons tout à l’heure en par- lant du fruit. Il nous paraît fort difficile d’admettre dans cette famille, ainsi que l’a avancé l’habile obser- vateur Henri Cassini , un calice loul- à-fait épigyne , c’est-à-dire qui naî- trait du pourtour du sommet de l’o- vaire , mais sans adhérer avec lui dès la base de ce dernier. Le calice des Synanlhérées se compose et offre la même disposition que celui de toutes les autres Hantes à ovaire infère; c’est-à-dire qu’il naît du même point que l’ovaire, qu’il le recouvre dans toute son étendue et se soude avec lui, et qu’il s’en sépare seulement à sa partie supérieure oii son limbe seul est distinct. La corolle des Synanthérées est monopétale, épigyne, régulière ou irrégulière. Dans le premier cas, elle est en général infundibuliforme , à cinq divisions égales , bordées sur chacun de leurs côtés d’une nervure qui conflue au sommet avec celle du côté opposé. Ce caractère , qui est constant dans toutes les Synanthé- rées, est un de ceux qui distinguent le mieux cette famille de celles qui l’avoisinent. Aussi Henri Cassini , sentant foute l’importance de ce si- gne , avait-il eu l’intention de donner à cette famille le nom de nèvramphi - 734 SYN pétales . Ces ciuq lobes de la corolle ont une préfloraison valvaire avant l'épanouissement de la fleui’. Quel- quefois la corolle est un peu irrégu- lière, soit dans l’inégale profondeur de ses incisions, soit dans la dispo- sition île scs lobes qui forment comme deux lèvres; de-là le nom d e Lalûa- tiflores , donné par De Candolle aux Synanthérées, qui offrent celte dispo- sition eL dont il faisait une tribu dis- tincte; quelquefois aussi la corolle est simplement lubulée , sans limbe dilaté comme dans les Armoises, par exemple. Enfin il est une autre irrégularité de la corolle qui se ren- contre dans une multitude de gen- res , c’est celle qu’on a nommée corolle ligulée ou en languette, c’est- à-dire celle dont le limbe se déj et le latéralement en une languette plane, terminée à son sommet par trois ou cinq dents. On donne le nom de demi-fleurons aux fleurs dans les- quelles la corolle est en languette, et celui de fleurons à celles dont la corolie est infundibuliforme. Les étamines , au nombre de cinq , sont épipétales ; leurs filets, en gé- néral très- grêles , sont libres et dis- tincts, divisés en deux parties par une articulation ; les anthères sont au contraire soudées ensemble, et forment par leur réunion un tube plus ou moins allongé, que traver- sent le style et le stigmate. Chaque anthère est à deux loges , s’ouvrant chacune par un sillon longitudinal , et unies par un connectif linéaire, visible suitoul à la face externe, et qui se termine à son sommet en un appendice apicilaire qui surmonte les deux loges; inférieurement celles- ci pi ésentent dans un grand nombre de tribus deux appendices nommés basilaires. L’adhérence des anthères entre elles est quelquefois tiès-gran- de , d'autres fois elle est faible et facile à détruire. Le stvle des Synanthérées est en général grêle , simple dans sa partie inférieure; d est bifide supérieure- ment; quelquefois il est manifes- tement renflé au-dessous de sa bilur- SYN cation, dont chaque branche est glanduleuse sur sa face interne, et poilue sur l'externe. La partie in- terne et glanduleuse est le stig- mate , cjui est ainsi plus ou moins profondément biparti : les poils, si- tués à la face interne du stigmate et sur le renflement placé au-dessous, ont été nommés poils collecteurs par H. Cassini , parce que quand le style traverse le tube anthérique , ces poils ont pour usage d’en balayer en quelque sorte la face interne et de se charger des granules polliriiques qui y existent. Quelquefois la partie glandulaire n’est pas confluente à la base des deux divisions du style, en sorte qu’il y a en réalité deux stig- mates distincts par leur base. Dans les fleurs purement femelles, les poils collecteurs manquent en général, parce qu’alors ils n’ont plus de fonc- tions à remplir. L’ovaire dans toutes les Synan- thérées est infère ; il est articulé par sa base sur le réceptacle ou clinan- ihe par une sorte de cicatrice qu’en nomme aréole basilaire (H. Cas- sini ). Quelquefois à son sommet ou seulement à sa base, et souvent à ses deux extrémités en même temps, l’ovaire se prolonge en un col plus ou moins allongé. Le col supérieur forme le slipc ou pédicule de l’ai- grette qui , dans ce cas , est dite sti— pilée. Cet ovaire est à une seule loge qui contient un seul ovule dressé; sur le sommet de l’ovaire on trouve tres- fréquemmenl un petit disque cpt- gyne avec lequel le style est articule. Selon II. Cassini, le type normal de cet ovaire serait d’être à trois loges, dont deux avorteraient constamment, et dont on trouve quelques traces dans certaines Aretotidijes. Ce fruit, qui succède à cet ovaire, est un akène de forme extrêmement vanee, lisse ou tuberculeux: la graine est dressée cl sc compose il un tégument propre, très-mince, quelquefois coin* posé de deux feuillets, et recouvrant un embryon- dicotylédonc , dress comme la graine. Au pourtour de la partie supérieure du fruit sc trouve SYN ' calice qui constitue l'aigrette. Ce ernier organe est extrêmement va- é et fournit d’excellens caractères our la distinction des genres. Les ’iodifica lions principales qu’elle pré- mte sont les suivantes : eile est ses- le ou stipitêe, formée de petites j vailles ou de poils ; dans le premier *s , le nombre de ces écailles est ariable, de même que leur forme; is poils de l’aigrette peuvent être impies ou ramitiés latéralement; i ans le premier cas , l’aigrette est mplement poilue, dans l autre elle ;t plumeuse; quelquefois l’aigrette msiste en un rebord membraneux , iitier ou denté ; enfin dans certains mres elle manque totalement. Les calalhides ou capitules de > -urs n’offrent pas toutes la même imposition , c’est-à-dire que fré- luemment les fleurs qu’iis réunissent 2 présentent pas toutes la même ’ganisation. Voici les modifications iii se rencontrent le plus fréquem- ment. Tantôt toutes les fleurs par- dles sont des fleurons jiarfaits et .guliers comme dans les Chardons , i ir exemple; tantôt toutes ces fleurs i nt des demi-fleurons, ainsi qu’on observe dans les Laitues, les Chi- 1 rées, les Pissenlit, etc. Enfin ces ■ ux modifications peuvent se réunir | ns un même capitule , dont toutes s fleurs centrales seront des fleu- ns , et celles de la circonférence ou i i disque des deini-fleurons, comme i le voit dans le grand Soleil , les argueriles, les Camomilles, etc. luaul au sexe des fleurs d’un capi- le , il varie souvent. Ainsi quelquc- fs toutes les fleuis sont herma bo- ttes, comme dans les Onopordons , > Lait es; d’autres fois elles sont mplétemcnl unisexuées, mâles ou uellcs ; dans quelques genres , les urs de la circonférence ne sont s du même sexe que celles du ulre. Ainsi les fleuis du centre nt hermaphrodites, ccdles de la 'conférence sont femelles dans les issilages, etc. Celles du centre sont rmaphrodites et celles de la cir- aférence mâles dans les ILelian- SYN 735 thuè, etc. Dans les Soucis, les Othou- na , les (leurs du centre sont mâles et celles de la circonférence femelles. Dans les Centaurées , les fleurs de la circonférence sont neutres et stéri- les. Enfin dans un petit nombre de genres, Echinups, Gundelia, etc., chaque fleur esl accompagnée d’un petit involucre particulier, composé souvent de plusieurs écailles. La famille des Synanthérées est sans contredit une des plus distinctes et une des mieux limitées de tout le règne végétal. Elle a néanmoins du rapport avec quelques autres, et en particulier avec les Dipsacées et les Calycérées. Mais les premières par leur calice double, leurs anthères dis- tinctes et leur ovule renversé; les secondes par leurs étamines à la fois monadelphes et synanthérées , leur stigmate capitulé, leur ovule pen- dant et leur embryon placé au cen- tre d’un endosperme charnu, s’en distinguent suffisamment. Après avoir exposé les caractères généraux de la famille des Synan- thérées, nous devons faire connaître ici les divisions qui y ont été établies pour grouper les genres nombreux qui la composent. Tournefort avait partagé les Synanthérées en 1 1 ois classes , savoir : les Floscuicuscs, les semi - Flosculeuses et les Radiées. Celte division primaire, qui fut de- puis reproduite par Vaillant sous les noms de Cynai océphales , de Chico- racées et de Corymbifères, et adoptée ensuite par Jussieu et un très-grand nombre d’autres botanistes, est une de celles dont l’application est la plus facile dans la pratique. En effet, des capitules composés de fleurons dans le premier de ces groupes, de demi-fleurons dans le second, et de fleurons et de demi fleurons dans les Corymbifères, sont des caractères faciles à saisir. Néanmoins ces divi- sions ne suffisant pas pour grouper en assez de tribus distinctes les gen- res de Synanthérées. Plusieurs bota- nistes, parmi lesquels nous devons citer ici les professeurs Richard , De Candolle, Kunlh , Lagasca , etc., ont 756 SYN successivement proposé plusieurs sub- divisions nouvelles. Kuntli surtout, dans le quatrième volume des Nova Généra de Humboldt,a proposé une nouvelle division des Synanthérées qu’il partage en six sections , savoir : les Chicoracées ; les Carduacées, qu’il subdivise, i° en Onoséi idées ; 2° Barnadésiées; 5° Carduacées vraies ; 4° Lchinopsidées ; 5° Yernoniacées ; 6° Astérées ; les LupatoriÉes 5 les Jacobées ; les Hélianthées et les AntiiÉmidÉes. Mais les travaux de H. Cassini, qui a fait de cette famille une étude toute spéciale , étant les plus complets, nous croyons devoir exposer ici sa méthode de classifi- cation , et tracer, d’après lui , le ta- bleau des genres rapportés à chaque groupe, sans oser néanmoins nous prononcer sur la valeur des carac- tères qu’il a employés, soit pour l’é- tablissement des tribus, soit pour celui des genres, qu’il nous semble avoir un peu trop multipliés. Yoici les principales idées de l’au- teur sur les principes qui l’ont guidé dans la distribution des genres en tribus. «La famille des Synanthérées, dit-il (Dict. Sc. nat., art. Composées , p. r 55), forme un ensemble telle- ment lié, qu’il est absolument im- possible d’y faire un petit nombre de grandes coupes naturelles, et qu’on ne peut la diviser natuielieinent qu’eu une vingtaine de petits grou- pes ou tribus. Les caractères des tri- bus naturelles doivent être fournis tout à la fois par le style avec son stigmate et ses collecteurs, par les étamines, par la corolle et par l’o- vaire avec ses accessoires; les autres organes ne peuvent fournir que des caractères génériques. Les fleurs her- maphrodites sont les seules qui puis- sent présenter, sans aucune altéra- tion , la réunion complète de tous les caractères de la tribu à laquelle elles appartiennent. On ne peut assigner* aux tribus naturelles que des carac- tères ordinaires ou habituels , très- souvent démentis par des caractères insolites. Beaucoup de Synanthérées offrent un mélange de caractères ap- SYN pai tenant à plusieurs tribus diffé- rentes. » C'est d’après ces principes que l’auteur divise la famille des Synanthérées en vingt tribus natu- relles. Nous allons indiquer les gen- res qu’il place dans chacune d’elles. Quant aux caractères de ces tribus, ils ont été donnés successivement au nom spécial que chacune d’elles porte. Irii Tribu. — Les Lactücées. i°. Lactücées prototypes. a. Prototypes anomales : clinauthc squammellifère. Scolynius , L. ; Myscolus , H. C. b. — — : aigrette barbée. Ufospermum , Scop. c. Prototypes vraies : aigrette bar- bellulée. Picridium, L.; Launœa, H. C. ; Sonchus , Gaertn.; Mulgedium , H. C. ; Lacluca , L ; Mycelis , H. C. 20. Lactücées crépidées. a. Aigrette nulle. Lampsana, Gaertn. ; Rhagadiolus, Tourn. b. Aigrette barbellulée. C/ioridrilla , L. ; Z acintha, Tourn. ; Nemauchenes, H. C.; Gatyona, 11. C.; Hoslia, Mœnch: BÛti/iausia^lcenclv, Calunia , Mœnch; Crépis, Mœnch; Intybeliia , H. C. ; P lerut/ieca , H. C. ; I.xeris , H. C. ; Taraxacum , Hall. c. Aigrette barbée. Helminthià , Juss. ; Picris , Juss. ; Medicusia , Mœnch. 5°. Lactücées iiiéraciées. Prenanlhes , L. ; N abattis , H. C. ; Hieracium , L. ; Drepauia , Juss. ; Krigia, Schreb. ; Arnoseris , Gaertn.; Ilispidella , II. C. ; Moscharia , R. et P. ; Rot/iia , Schreb.; Andryala , L. 4°. Lactücées scorzonérées. a , Scorzonérées vraies : Aigrette barbée; clinanthe squain- mellifère. Robe rtia, D. C. , non Moral; Se- SYN * iota , L. ; Porcelliies, H. C. ; Hy po- ches ris , Gaertn. ; Geropogon , L. Aigrette barbée; clinanthe nu. Tragopogon , Tourn. ; Millina , H. G. ; Th/ incia , Roth ; Leontudon , J u ss. ; Podosper/nnm, D. C. ; Sco/ so- nera, Yaill. ; Lasiospora , H. G. Aigrette barbellulée ; clinanthe nu. Gelasia , H. C. ; Agoseris , Rafin. ; Troxirnon , Gaertn.; Hyoseris , L.; Hedypnois, Tourn . d. Scorzonèrêes anomales : aigrette de squammellules paléiformes, ou barbées au sommet; clinanthe nu ou fimbrillé. Hymenonema, H. G. ; Catananche, I Juss.; Cichoriu/n , L. IIe Tribu. — Les Carltnées. Acarna, Willd.; Atractylis, Willd.; Bacazia, R. et P.; Barnadesia , L. ! ils ; Cardopatium , Juss.; Carlina , IL. ; Ca/iowizia, Mcench ; Chardinia, IDesf. ; Chuquiraga, Juss.; Dasyphyl- llum , Kunth ; Diacantha , Lagas.; IBicoma , H. C. ; Gochnalia , Kunth ; ILachnospermum , Willd.; Milina , Adans. ; Nilelium , H. G. ; Saussurea, U. G.; Stæhelina , D. G.; Stobœa , Thunb. ; Theodorea , H. G.; Turpinia , i jonpl. ; XeranthemuT/i , Gaertn. IIIe Tribu. — Les Centatjriées. Calcitrapa , Yaill.; Cenlaurium , Tourn.; Chryseis , H. G.; Cnicus , Yaill. ; Crocodilium, Vaill. ; Crupina, H. G. ; Cyanopsis , H. G. ; Cyanus , II. G.; Goniocaulon , H. G. ; Jacea , Tourn. ; Kentrophyllurn , Neck. ; Lep- eranthus , Neck. ; Man/isalca , H. C. ; ÇÏIelanoloma , H. C. ; Seridia , Juss. ; '^olula/ia, H. C. ; Zægea, L. IVe Tribu. — Les Carduinées. a Aljredia, IJ. C. ; Arctium , Lamk. ; arduncellus, Adans.; Gard nus, L. ; la/tkamus , Gaertn.; Cesl/inus , H. k; Cirsium , Willd.; Cy/iara , L. ; jchenais , H. G.; Brio lapis , H. C. ; Vornicium , H. G. ; Galacti/es, Mocnch ; fohentvarlha, Yist. ; Jurinea , H. C. ; Closea, II. C. ; Lamy r a , II. G.; SYN 737 Lappa, Tourn. ; Leuzea , D. C. ; phiolepis, H. G. ; Mastrucium , H. C. ; JSotosasis , H. C. ; Onopix , Rafin.; Onopordon , Yaill.; Onotrophe , H. C. ; Orthocentron, H. C. ; Picnomon, Adans. ; Flatyraphium , H. G. ; Ster- nix , Rafin.; Ptilosîe/non , H. G.; Rkaponticum , D. C. ; Serratula , L. ; Svlybum , Yaill.; Stemmacantha , II. C. ; Tyrimnus , H. C. Ye Tribu. — Les Échinops idées. Cette tribu ne comprend que le seul genre Echinops , L. YIe Tribu. — Les Arctqtidées. i°. Arctotidées gortériées. Hirpicium, H.C.; Gorteria , Adans.; Gaza/iia, Gaertn.; Melanchrysurn , H. G. ; Cuspidia , Gaertn. ; Didelta , L’Hérit. ; Favonium , Gaertn. ; Cul - lumia , R. JBrown ; Apuleja, Gaertu. ; Berkheya, Ehrhart ; Euopis, H. G. 20. Arctotidées prototypes. Helerolepis , H. C. ; Cryptostemma, R. Brown ; Arctotheca , Yindl. ; Odontoplera , H. C. ; Stenogotus , H. G. ; Cymbonolus , H. C. ; yJrctotis , R. Brown; Damatris , IJ. C. YIIe Tribu. — Les C arendulèes . i°. Calendueées prototypes. Calendula, Neck.; Blaxium , H. G.; Meteorina , H. G. ; Arnold ia, H. G. ; Castalis , H. G. 20. Cai.endulées ostéospermées. Gibbaria , IJ. C. ; Gamleum, H. C. ; Osleospermum , L. ; Eriocline , H. C. YIII° Tribu. — Les Tagétinées. Adenophy llum , Pers. ; Arnica? L. ; Cliitlionia , H. C. ; Clomenocoma , U. Ci ; Cryptopetalon , H. G. ; JJ/glossus , H. C. ; Dyssodia , Cav. ; Enatcida , H. G.; Glyphia? H. G.; Jlymena- therurn, H. G.; Kleinia, Juss.; Libc- tina , H. C. ; Microsper/nu/n ? Lagas. ; Pectis , L ; Porophy llurn , Yaill.; Selloa, Kunth ; Tagetes , Tourn. ; Tc- trant/ius ? Swartz ; T/iyrnup/iyUa , Lagas. tomf. xv. 47 758 SYN IXe Tribu. — Les Hélianthe es. i°. Hélianthées iiéléniées. Achyropappus , Kunlh ; Actinea , Juss.; Allocarpus , Kunth; Bahia, Lagas. ; Balbisia, Willd.; BaLduina , INutl . ; Cnlea , R. Brown; Caleacte , R. Brown ; Calydermos ? Lagas. ; Ce- phalophora , Cav. ; Dimeroslemma , H. C. ; Eriophyllum, Lagas. ; Flores- tina , H. C.; Gail/ardia, Fouger ; Galinsoga , Cav. ; Ilelenium , L. ; Hy- menopappus, L’Hérit. ; Leontophthal- mum , Willd.; Leptopoda , Nutt. ; Marshallia, Sclireb.; Mocinna , Lag. ; Polypteris , Nutt.; Psilostephium , Kunth ; Schkuria , Roth ; Sogalgina , H. C. ; Trichophyllum, Nutt. 2°. Hélianthées coréopsidées, Aspilia, Du Petit-Th. ; Baillieria, Aubl. ; Bidens , Tourn.; Chrysan- ïhellina, H. C. ; Coreopsis, L. ; Cos- mos, Cavan.; Espeletia? Bonpl. ; Georgina , Willd. ; Glcssocardia , H. C. ; Guardiola , Bonpl.; Heterosper- mum , Cavan.; Kenieria , Moencli; Leachia , H. C. ; Mnesiteon? Rafin. ; Xarvalina , H. C. ; Neuractis , li. C. ; Pavlhenium , L. ; Feramibus , Rafin. ; Silphium , L. ; Synedrella , Gaertn. ; Tetragonotheca ? Di lien . 3°. Hélianthées prototypes. Acmella, Rich. ; Blaitwillea , H. C. ; Ditrichum , H. C. ; Encelia , Adans. ; Hamulium , H. C. ; Harpa- lium , H. C. ; Helianthus , L. ; Isocar- pha? R- Brown; Leighia , H. C. ; Lipotriche , R . Brown ; Melanthera , Rohr; Petrobium , R. Brown; Fla- typteris , Kunth ; Pterophy ton, H. C. ; Salmea , D. C. ; Sanvitalia ? Lamk. ; Sirnsia? Pers.; Spilanthes, Jacq. ; Tragoceros , Kunth ; Ferbesina , L. ; Viguiera , Kunth ; Ximenesia , Cavan.; Zinnia, L. 4°. Hélianthées rudreciciées. Baltiniora, L. ; Chaliakella , Tl. C. ; Diomedea , H. C. ; Dracopis , H. C. ; Echinacea , Mœnch ; Eclipta , L. ; Ferdinanda ? Lagas. ; Fougeria , Mœnch ; Gyrnnolomia, Kunth ; 11c- SYN Uct a, II . C. ; Heliophthalmum, Rafin.; JJ eiiopsis , Pers. ; K allias , H. 'C. ; Obeliscaria, II. C. ; Pasca/ia, Orteg. ; Podanthus , Lagas. ; Budbeckia , L. ; S/ernmodontia PH. C. ; Tilesia ? M eyer ; Tithunia , Desf. ; JVedelia , Jacq.; Wuljfia ? Necker. 5°. Hélianthées millériées. Ailcina , Cavan.; Biotia , H. C. ; Bi ôtera, Spreng. ; Cœsulia , Roxb. ; Cenlrospermuin , Kunlh; 'Chry so go- nu m , L. ; D y sodium , Rich. ; FAvira , H. C. ; Enydra , Lour. ; Eriocoma , Kunth ; Euxenia , Cham. ; Flaveria, Juss. ; Ilybridella, H. C.; Jægeria , Kunth; Maclia , Mol in. ; Melampo- dium, L. ; Meratia, H. C.; Milleria, Mart. ; Monactis , Kunth; Ogiera , H. C. : P haethusa , Gaertn.; Polym- nia, L. ; Polyrnniastrum , Lamk.; Biencurtia , H. C. ; Sclerocarpus , Jacq.; Siegesbeckia , L. ; Unxia, L. fils; Villanova , Lagas.; Zaluzania? Pers. Xe Tribu. — Les Ambrosiées. i9. Ambrosiées ivées. Clibadium , L. ; lva , L. 2°. Ambrosiées prototypes. Xanthium , L. ; Franseria, Cavan. ; Ambrosia , L. XI* Tribu. — Les Anthémidées. i°. Anthémidées chrysanthémées. a. Arlèmisièes : calathide non ra- diée; fruits inaigrettés , non ob- comprimés. Abrolanella, H. C. ; Oligosporus, H. C.; Arternisia, Tourn.; Absin- thium , Adans. ; Ili/mea , Smith. b. Colu/ées : calathide non radiée; fruits inaigrettés, obeomprimés. Solivæa, Ruiz et Pav.; IJippia, L. ; Leptinella, II. C. ; Cenia , Coinin. ; Cota la , Juss. c. Tanacétêes : calathide non radiée; fruits aigrettes. Balsamita, Desf.; Pentzia, Thunb.; Tanacetum , Desf. 7Ôg S Y N 1. Ckrysanthèmées vraies : calathide radiée. Gymnocline , H. G. : Pyrelhrum , Haller; Chrysanthemum , Gaertn. ; Matricaria , Gaertn . ; Lidbeckia, Berg. 2°. Anthémidées phototypes. i. Santolinées : calathide non radiée. Hyrnenolepis , H. C. ; Alhanasia , 1H. C. ; Louas , Adans. ; Morysia , H. i ; Diolis, Uesf. ; Santolina , Tourn.; yVablonium , H. C. ; Lyonnetia , H. G.; ILasiospermum , Laoas. ; Marcelia , H. C. >>. Anthémidées prototypes vraies : calathide radiée. * Aigrette stéphanoïde. Anacyclus, L. ; Anthémis , Gaertn. ** Aigrette nulle. ^ Chamæmelum , Hall. ; Maruta , H. Ormenis , H. C. ; Ciadanthus , ;I. G. ; Er/ocephalus, Dill. ; AchilLcea , ■ ; Osmitopsis , H. G. Aigrette composée de squammel- lules. Osmites , H. C. ; Lepidophorum ? ' îeck: ; Sphenogyne , R. Brown; Ur- iinia , Gaertn. XIIe Tribu. — Les Inulées. 1°. InULÉES GNAPIIALlÉES. i . Aigrette stéphanoïde, paléacée ou mixte. Relhania , Pers.; Rosenia, Thunb. ; ■ japeyrousia'ï hunb.; Leysera, Neck.; Aeplophytus , H. C . Longchampia , ’ Villd. h. Corolles très-grêles. Chevreulia, II. C. ; Lucilia , H. G. ; ! acelis, II. C. ; Podotheca, II. C. c. Péricline à peine scarieux. Syncarpha, D. G. ; Faustula, II. C. d. Péricline peu coloré. Phagnalon, H. G.; Gnaphallum, . Brown ; Lasiopogon, II. G. e. Clinanlhe squammellifèrc. Ifloga , II. C.; Piptocarpha , R. rown ; Cass i nia, R . Brown ; Ixodia, . Brown. SYiY f. Péricline pétaloïde, Lepiscline , H. G. ; Anaxeton , Gaertn. ; Edmondia, H. C. ; Argyro- come, Gaertn. ; HeLiclirysum , H. C. ; Podolepis , Labill.; Antennaiia, R. Brown; Ozothamnus, R. Brown; Pe- talolepis, H. C.; Metalasia , R. Brown. g. Calathides rassemblées en capi- tules. Endoleuca, H. G. ; Shawia, Forst. ; Pc rot riche, H. G.; Seriphium , L. ; Stœbe, Gaertn. ; Disparago, Gaertn. ; (Edera , L. ; Elythropappus , H. G. ; Siloperus, Labill. ; Hirnellia, H. C. • Gnephosis , H. G. ; Angianthus \ VVendl . ; Calocephalus , R. Brown ; Leucophyta , R. Brown ; Richea ’ Labill. ; Leontony x , H, C. ; Leonto- podium, Pers. 2°. Inueées prototypes. a. Clinanlhe nu sur une partie et squammellé sur l’autre. Filago , Willd. ; Gifola , H. G.; IfgfiA H- G. ; Micropus , L. ; Oglifa, -£l • (j • b. Clinantbe nu. Conyza, R. Brown; Inula, Gaertn.- Limbarda , Adans.; Duchesnia , H. G.; Pulicaùa, H. G,; Tubilium, H. C. ; Jasonia, H. G.; My ri détenus , H. G; Carpesium, L.; De ne Ma, Thunb.; Columellea , Jacq. ; Pentanema H.’ C. ; Iphiona, H. C. . c. Clinanlhe squammellé. tt l]{LanlerLUm > Desf. ; Cylindrocline 1. G. ; Molpadia , H. G. ; Neurolcena R. Brown. aQ. Inuxees ruphthalmees. a. Glinanthe squainmellifère. Buphlhalmum, INech. ; Pallenis , H. C. ; Nauplius , H. G. ; Ceruana , Forsk! b. Glinanthe inappendicùlé. ^ Egleles , II. G. ; Grangea, Adans. ; Centipeda, Lour. c. Calathides rassemblées en capi- tules. Sphœranthus , L. ; Gymnarrhena , Desf. 47' 7'io SYN XIIIe Tribu. — Les Astérées. Agathæa , II. C. ; Amcllus , L.; Aster , L. ; Aurélia , H. C. ; Baccharis, Rich. ; Bellidiastru/n, H. C. ; Bellis , Tourn. ; Bellium , L. ; Boltonia , L’Héril. ; Brachycome , H. G. ; Bra- chyris , Nutt.; Caltistep/ius , H. C.; C/iarieis, H. C. ; Chilio/richu/n , II. C.; Chrysocoma, L. ; Crinita , Mœnch ; Bimosphanlhes, II. C. ; Diplopappus , H. G. ; Elphigea , II. C. ; Eriger on , L. ; Eurybia , H. C.; Euthamia , Nutt.; Felicia, H. C.; Fimbrillaria , H. G.; Galatella , H. C.; Grindelia , Willd. ; Gutieresia? Lagas.; Hen- ricia , H. C. ; Heterotheea , H. C.; Kalimeris , H. C. ; Laennecia, H. G. ; Lagenophora, H. C. ; Lepidophy Llum, H. C. ; Olearia ? Mœnch; Podocoma, H. G. ; Psiadia, Jacq. ; Pteronia , L.; Sarcanthemum , H. C. ; Scepinia , Neck.; Sergillus , Gaertn. ; Solidago, L. ; Trimorphœa , H. C.; Xantho- coma, Kunth. XIVe Tribu. — Les SénÉcionÉes. Bracliy glottis? Forst. ; Cacalia , L. ; Carder ina, H. C. ; Cineraria, L. ; Cremocephalum , H. C. ; Culcitium , Bonpl. ; Boria, Thunb. ; Boronicum, L. ; Emilie, H. C. ; Erech/ites, Raiin. ; Eriutrix , H. G.; Eudorus , H. C. ; Euryops, H. G.; Eaujasia , H. C. ; Grammarll/ron , H. G. ; Gy aura , H. C. ; Hubertia , Bory : Jacobœa , Tourn.; Neoceis , Ii. C.; Obcejaca , H. C. ; Othonna , L. ; Sclerobasis , H. C. ; Senecio , L. XVe Tribu. — Les Nassauvt^es. 1°. NaSSAUVIÉES TRIX1DÉES. a. Aigrette barbee. Bumerilia , Lagas. ; Jungia, L. fils; Martrasia, H. C. ; Lasiorhiza, Lagas. b. Aigrette barbellulee. Eeucheria, La ga - . ; Trixis , B ro wn e ; Platycheilus, H. G. ; Perezia, Lagas.; Clarionea , H. G. ; Homoianthus , Bonpl.; Brozia, H. G. c. Aigrette nulle. Pa/iphalea , L). C. SYN ‘1°. Nassauviées prototypes. Triptilion , R. et l3av. ; Triachne , IL C. ; Nnssauvia , Gomm. ; Mastigo- phorus , H. C. ; Caloplilium , Lagas. ; Panargyrus , Lagas.; Polyachyrus , Lagas. 5?. Nassauviées douteuses. Plazia, R. etPav. ; Microspermum, Lagas. XVIe Tribu. — Les Mutisiées. i°. Mutisiées prototypes. Proustia, Lagas. ; Cherinia , H. C. ; Chœtantkera , R. et Pav. ; Guariru- ma, IL C.; Aplophyllum , H. C. ; Mulisia, L. fils; Bolichlasium , Lag.; Ly case ris, H. C. ; Hipposeris , H. G. 2°. MUTI3IÉES gerbériées. Onoseris , Pers. ; Jsotypus , Kunth ; Pardisium, Burm.; Trichocline , H. G. ; Gerbe ri a , L. ; Lasiopus , H. C. ; Chaptalia , Vent. ; Lopodon , H. C.; Luberîcuhna , H. C. ; Leria , Kunth; Perdicium, Lagas.; Leibnitzia, H. C. XVIIe Tribu. — Les Tussilaginées. Tussilago , L. ; Nardosmia , H. C. ; Pèlasites , Tourn. XVIIIe Tribu. — Les Adénostyxées. a. Calatliide radie’e. Senccilles , Gacrtn. ; IAgularia , II. C. ; Celmisia , H. C. b. Calatliide discoïde. Homogyne , H. C. c. Calatliide couronnée. Adenoslyles , Ii. C. ; Paleolaria , H. C. XIXe Tribu. — Les Eupatoriées. 1°. EüPATORIÉES AGÉllATÉES. Nol/iithes , H. C.; Stcvïa , Lagas. ; Agératum , L. ; Cæleslina , H. C. ; Alomia, Kunth; Sclerolepis , H. G.; Adenostemma , Forst.; Piquai a, Cavan. 2°. Eupatoriées prototypes. Arnoglossum , Raiin. ; Mikania , ll. C. ; Batschia , Mœnch; Gy plis , II. C. ; Eupatorium , Adans. SYN TP. Eupatoriées li atridées. Coleosanlhus , H. C. ; Kuhnia , L. ; Carphephorus , IL C. ; Trilisa , H. G. ; Suprago, H. C. ; Liât ris, H. C. XXe Tribu. — Les Yernoniêes. Achyrocoma , H. C. ; Ascaricida , 1H. G.; Cacosmia , Kunth; Centra- palus , H. C. ; Ccntratherum , H. C. ; Corymbium , L.; Dialesta, Kunlh; Distephanus , H. C. ; Distreptus , H. t C. ; Elephantopus , Yaill.; Epalles, H. G. 5 Et/u/lia, L.; Gundelia, Tourn. ; | Gymnanthemum , H. C. ; Heterocoma, D. G.; Hololepis , D. C. Isonema , H. C. 5 Lepidaploa , H. C. ; Liabum , Adans. ; Lychnophora, Martius ; Mo- i nairhenus , H. G. ; Dlunnozia? R. et IPav. ; Noccœa , Jacq. ; Odontolorna , Kunth; Oligactis , H. C.; Oliganthes, iH. C.; Oligocarp/ia , H. C. -, Pacoie- rina , Aubl.; Pacourinopsis , H. C.; Piptocoma , H. C. ; Pluchea, H. G. ; jRolandra, Rotlb. ; Shnwia. , Forst. ; Xparganop/torus, Yaill . ; Spiracantha, MCunth; Stokesia , L’Hérit. ; Stru- • c hium , Browne ; Tarchcnanthi/s , L. ; '. Te ss aria , R. et Pav. ; Trichospira, WCunth ; Vernonia , Schreb. ; Xantho- • ep/ialum ? Willd. (a. r.) * SYNANTIiÉRIE. Synantheria. i îot. pii an. Le professeur Richard lans le Système sexuel de Linné mo- lifié appelle ainsi la dix-neuvième lasse qui correspond en grande par- ie à la Syngénésie de Linné. V. Sys- ÈME SEXUEL. (A. R.) * SYNAPHE. Synapha. ins. Genre le l’ordre des Diptères, famille des Yémocères , tribu des Typulaires , division des Fungivores , établi par deigen , et adopté par Latrcille et »ar tous les entomologistes avec ces aractères : corps oblong; tète glo- buleuse, aplatie en haut; yeux ar- ondis; trois ocelles, placés sur le ront , disposés en ligne presque Iroile, l’intermédiaire à peine visi- i de, même vu à la loupe; antennes « ssez courtes, avancées, cylindri- [ues , ayant probablement seize ar- ides; les deux inférieurs visiblement SYN 74 1 séparés , les suivans cylindriques ; palpes composés de quatre articles, le premier très-petit, à peine distinct; les suivans cylindriques, égaux entre eux; corselet élevé; écusson petit; ailes ayant une cellule ovale, formée par les deux branches de la nervure longitudinale du milieu , qui se réu- nissent avant d’arriver au bord pos- térieur; pâtes de longueur moyenne ; jambes éperonnées à leur extrémité , les postérieures dépourvues d’épine latérale; abdomen très-comprimé sur les côtés , composé de sept seg- mens; anus des mâles terminé par une pince de deux articles , le pre- mier grand , ovale , comprimé , velu ; le second petit , en bouton. Ce genre se distingue des Mycétophiles qui en sont les plus voisins, en ce que ceux- ci ont les yeux oblongs. Les autres genres de la même tribu en sont sé- parés par des caractères de la même valeur, pris dans la forme des an- tennes, des ailes , de la tête, etc. On ne connaît qu’une seule espèce de Synaphe , c’est : La Synaphe fasciée, Syr2apha fasciata, Meigen, Dipt. d’Europe, T. i , p. 299 , tab. 8 , fig. 10-1 3. Elle est longue d’une ligne et demie, noire, avec les cuisses et les jambes de couleur ferrugineuse, ainsi que les palpes; les ailes sont hyalines. On la trouve en Allemagne sur les haies. (G.) SYNAPHEA. bot. pii an. Genre de la famille des Protéacécs , établi par R. Brown ( Trans. Soc. Linn ., vol. 10, p. 1 55) qui l’a ainsi caractérisé : pé- rianthe tubuleux, à quatre divisions, la supérieure plus large que les au- tres ; trois anthères incluses, l’infé- rieure bilobée ; ces anthères sont d’abord cohérentes , et leurs lobes forment une loge par leur rapproche- ment; stigmate soudé avec le filet de l’étamine supérieure qui est stérile; noix obovée. Ce genre est excessive- ment voisin du Gonosperme, qui en diffère principalement par son stig- mate libre. R. Brown en a fait con- naître quatre espèces, dont une est le Conospermuin reticulatum de Smith. 7^2 SYN Ce sont de petits Arbrisseaux qui croissent dans la partie australe de la Nouvelle-Hollande. Leurs feuilles sont éparses , planes , agréablement réticulées, cunéiformes, lobées; les inférieures ordinairement indivises, portées sur des pétioles dont la base est engainante. Les fleurs sont jau- nes, disposées en épis axillaires ou terminaux. (g. .N.) SYNAPSITJM. bot. crypt. ( Mous- ses.) Léman a modifié ainsi le nom < V Hemisynapsium , donné par Bridel à un genre de Mousses qui comprend les Publia bryoides et arctica de R. Brown , et qui ne nous paraît pas différer sensiblement des Po/t/ia. V . Hemisynapsium au Supplément. (AU . B.) SYNARTHRUM. bot. piian. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Sénécionées , établi par Cassini sur le Conyza appendiculata de La- marck. Il est voisin du Sclerobasis auquel il ressemble par la nature coriace et subéreuse de l’anlicli- nantbe, c’est-à-dire de la partie du réceptacle qui supporte les folioles de l’involucre ; mais cette écorce re- monte plus haut dans le genre Sj- nafthrum , et enveloppe toute la par- tie basilaire des folioles, de manière à ce qu’elles se trouvent soudées entre elles et considérablement épais- sies. Le Synarthrum appendiculatum, Cass. , est une Plante dont la tige est ligneuse, divisée en rameaux tomen- teux , blanchâtres , garnis de feuilles alternes , rapprochées , portées sur de courts pétioles qui sont accom- pagnés d’environ quatre appendices foliacés, latéraux, très - divergens , linéaires - lancéolés. Le limbe des feuilles est lancéolé , denté en scie sur les bords. Les calathides de fleurs sont jaunes, nombreuses, disposées en coiymbc, et munies de bractées très-longues et linéaires. Cette Plante croît à l’lle-de-1' rance. (g. .n.) S Y N B R A N C H E . Synbranchus . pois. Sous-genre de Murène. V. ce mot. (B) S Y N C A R P E . Syncarpium . bot. SYN phan. Le professeur Richard appelle ainsi un fruit composé de plusieurs pistils agrégés provenant d’une seule fleur, mais plus ou moins intimement soudés ensemble ; tel est celui des Magnoliacées , des Anonacées. Il ne faut pas confondre ce fruilavecla So- rose qui provient de plusieurs fleurs soudées ensemble par leurs enveloppes floral es devenues charnues, comme dans l’Ananas , le Mûrier. (a. r.) SYNCARPHA. bot. phan. De Can- dolle (Ann. du Muséum, vol. 1 6 , p. i35) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées, que Cassini a placé dans la tribu des luulées , et auquel il a rapporté le Roccardia de Necker. Ce genre offre les caractères suivans : involucre composé de folioles imbriquées, ap- pliquées, oblongues, coriaces, lai- neuses sur le milieu de leur face externe , scarieuses et glabres sur les bords , terminées par un appendice très -long, subulé, droit et roide; réceptacle hérissé d’appendices ou paillettes irrégulières , coriace , la plupart soudées par la base; cala- thide composée de fleurons égaux, nombreux et hermaphrodites ; ovai- res courts , épais , couverts de pa- pilles , surmontées d’une aigrette ongue , blanche , composée de poils égèrement plumeux. Le Syncarpha griaphaloides était confondu par Lin- né avec les Stœhelina. C’est une Plante herbacée ou ligneuse, tomen- teuse , à feuilles linéaires , très-étroi- tes , entières, et à calathides jaunes et terminales. Celte Plante croît au cap de Botine-Espérance. (g. .N.) SYNCOLLESIA. bot. crypt. [Mu- cédinèes ? ) Genre établi par Nées d’Esenbeck, elqui ne renferme qu une Plante, d’abord décrite par Agardh sous le nom de Conferua mucoroides , et qui croît sur les boiseries des fe- nêtres dans les temps humides; ce sont des filamens rampaus , réunis en gazon , et donl les articulations se gonflent, deviennent mouih formes , se séparent , se rompent et émettent des sporules qui se développent pour » S Y N ! ormer de uouveaux filamens. Ce '.^enre,que Nées avait d’abord nommé ySynaphia , avait reçu d’Agardh le 10m de Cyclobion , et de Fries celui le Clisospurium. Cet auteur le réunit ; naintenantau Honda , et le considère \ comme une espèce complètement dé- 1/eloppée de ce genre. (ad. b.) SYNDACTŸ LES. ois. Tribu d’Oi- ■eaux proposée par Cuvier dans son Tègne Animal pour réunir les genres juèpier, Martin-Pêcheur et Calao, -es Syndactyles , ainsi que l’indique I eur nom , ont le doigt externe pres- jue aussi long que celui du milieu , :t tous les deux soudés jusqu’à l’a- /ant-dernière articulation, (eess.) *SYiNDÈSE. Syndesus. ins. Mac- ->eay a établi sous ce nom , dans ses ifforœ Entomologicœ , p. io4, un nou- u 'eau genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, fa- mille des Lamellicornes , aux dépens du genre Siuodendron de Fabricius. ^es caractères qu’il assigne à ce genre ont : second article des antennes resque globuleux , le troisième ,, ranci, conique; les sept autres , au moins dans les mâles, formant une 1 iassue lamellée , grande, arrondie, ; éprimée ; mandibules allongées , ■ resque droites, coniques; palpes îaxillaires à peu près de la longueur es mandibules , leur dernier article ylindrique-ovale , plus long que les utres; corps cylindrique, à peine lus large que la tête, y compris la lillic des yeux; écusson petit; cor- . îlet convexe, ayant un sillon lon- itudinal sur le dos; jambes anté- . i eures dentées en scie. L’espèce que J Uac-Leay établit comme type de ce > < 2tire est : Le Syndèse cornu , Syndesus cor- ï ; u tus; Synodendron cornutum, Fabr. ; I iN*> • Genre de l’ordre des Lépidoptères, SYN famille des Crépusculaires, tribu des Zygœnides , établi par Illiger aux dépens du grand genre Sphinx de Linné, et adopté par tous les ento- mologistes avec ces caractères : lan- gue en spirale ; antennes presqu’en fuseau , grossissant à peine , et insen- siblement après le milieu , leur ex- trémité ne portant point de houppe écailleuse ; palpes cylindriques, ob- tus, très-courts, ne s’élevant point au-delà du chaperon; ailes grandes, en toit dans le repos; les inférieures ayant leur cellule sous - marginale étroite , fermée en arrière par l’inter- section des deux rameaux nerveux qui se prolongent jusqu’au bord pos- térieur; jambes postérieures n’ayant que deux épines très-petites à leur extrémité ; abdomen cylindrique , obtus. Les Sésies se distinguent de ce genre, parce que leurs antennes sont terminées par une petite houppe d’écailles. Les OEgocères , Thyrides et Zygœnes, ont les palpes plus longs et s’élevant au - dessus du chaperon. Les chenilles des Syntomides sont diurnes et munies de faisceaux de poils; lorsqu’on les inquiète, elles se roulent sur elles-mêmes. On con- naît trois ou quatre espèces de ce genre. Celle qui lui sert de type est la Syntotnis phœgea , Illig. , Latr. , Godard , Lépid. de France, p. 154, n. , pl. 22, fig. i4. On la trouve dans le midi de la France et dans la Suisse. (g.) SYNTRICHIA. bot. cryft. [Mous- ses. ) Ce genre ne diffère des Tortilla que par les cils de son péristomc , soudés entre eux par sa base ; du reste ces cils très-longs sont égale- ment tordus en spirale, et tous les autres caractères sont les mêmes. Bridel y place huit espèces rapportées par beaucoup d’auteurs au genre Tor-t tu la ,• les deux plus communes sont les Tortula subiilata et ruralis très- fréquentes en Europe , sur la terre, dans les fossés et les champs, (ad. b.) SYNUCHUS. ins. Gylenhall , dans son Histoire des Insectes de la Suède, donne ce nom à un genre de Carabi- SYR 745 ques établi précédemment par Bonelli sous le nom de Taphrie. V . ce mot. (G.) SYNZYGANTHERA. bot. phan. Le genre que Ruiz et Pavon nom- ment ainsi et qui est le Didymandra de Wiildenow , est rapporté avec doute à la famille des Euphorbiacées. Ces auteurs lui assignent les caractè- res suivans ; les (leurs males sont mo- noïques ; le calice infère , court, qua- driparti; quatre pétales alternes, pe- tits ; le filet bifide au sommet et por- tant deux anthères insérées sous le côté d’un ovaire stérile à trois styles ; les fleurs femelles ont trois styles très- courts; les stigmates aigus; la baie stipitée , ovoïde, sèche, à trois loges monospermes dont deux avortent quelquefois. La seule espèce de ce genre est un Arbrisseau du Pérou ; ses fleurs sont disposées en chatons dans lesquels elles sont séparées par des bractées squammiformes , les mâles entremêlés aux femelles dont deux à quatre seulement parviennent à maturité. Suivant Wiildenow, les premiers seraient tout-à-fait herma- phrodites. (a. d. ï.) SYNZOOECIPHYTES ou ZOOE- CIES. polyp. Lamouroux, dans l’in- troduction de son Histoire des Poly- piers flexibles, propose de substituer ces noms qui signifieraient Animaux dans une habitation semblable à une Plante, à celui de Polypier. Ce savant n’a cependant adopte lui-même ni l’une ni l’autre de ces dénominations. (A. K.) * S YNZYGIE. Synzygia. bot. ptian. C’est le point de jonction des cotylédons sur la radicule , quand ils sont opposés. (a. R.) SYPIîARGE. Syphargis. reft. Nom proposé par Merrem pour for- mer un genre démembré des Testudo et destiné à recevoir le Luth, Testudo coriacea de Linné. (biîss.) * SYRENIA. bot. phan. De Can- dolle cite ce nom comme celui d’un genre de Crucifères établi par An- drzeiowski, mais qui doit être réuni à YErysimum. (g. .N.) 746 SYR > SYRICHTA. mam. Sous ce uoin , Petiver a figuré un Animal dont Gmeliu a fait son Sirnia Syrichta , Spéc. 35 , qui n’est aucunement authentique. Cette grossière figure de Petiver représente sans nul doute le Cou scou tacheté des Moluques , Cuscus maculatus , N. V. Phalan- (less.) SYR ING A. bot. phan. P'. Lilas et Philadelphe. SYRINX. échin. Bohadsch a décrit sous ce nom un genre de Zoophytes échinodermes qui appartientau genre Siponcle. V. ce mot. (aud.) SYPiOMASTE. Sy romas tes. ins. Latreille établit sous ce nom, dans la nouvelle édition du Règne Animal, un genre de l’ordre des Hémiptères , familledesGéocorises, auquel il donne pour caractères distinctifs du genre Corée aux dépens duquel il l’a for- mé : le dernier article des antennes plus court que le précédent , presque ovalaire; celui-ci filiforme et simple. Ce genre renferme les espèces de Co rée que Fabricius nomme zziargi- natus , Scap/ia , Spuciger , paradoxus et quadratus , ainsi que son Lygœus sanctus. K. Corée. (g.) SYRPHE. Syrphus. ins. Genre de l’ordre des Diptères , famiile des Athéricères, tribu des Syrphies , éta- bli par Fabricius , mais très-modifié par Meigen , et restreint par lui aux espèces offrant les caractères sui- vans : une éminence nasale; antennes plus courtes que la tête, écartées, avancées presque parallèlement, à palette ovale ou presque orbiculaire , ayant une soie simple; ailes souvent écartées ; côté extérieur de la cellule extérieure et fermée du limbe pos- térieur droit ; abdomen triangulaire; corps simplement pubescent. Leurs larves sont aphidiphages, ou se nour- rissent de Pucerons qu’elles tiennent ordinairement en l’air et qu elles sucent très-vite. Leur corps a la fi- gure d’un cône allonge, est inégal ou même épineux. Lorsqu’elles doi- vent passer à l’état de nymphe , elles SYR se fixent sur des feuilles au moyen* d’une liqueur visqueuse; leur corps se raccourcit, et son extrémité anté- rieure, auparavant plus menue, est maintenant la plus grosse. Nous cite- rons les espèces suivantes : Le Syrphe ruficorne, Syrphus ruficornis, Fabr. , dont le thorax est cendré, avec trois lignes noires ; dont l’abdomen est bronzé, et dont les ailes ont deux taches noirâtres. On le trouve sur le tronc des arbres. Le Syrphe festive , Syrphus fes- livus , Fabr. , qui est noir, avec une ligne jaune de chaque côté du tho- rax, et quatre bandes de cette cou- leur , égales et interrompues sur le dessus de l’abdomen. Le Syrphe du Groseillier , Syr- phus Ribesii , Fabr. , dont le thorax est bronzé, avec l’écusson jaune ; qui a l’abdomen noir , avec quatre ban- des jaunes, dont la première inter- rompue, et les autres échancrées pos- térieurement ; les pieds sont rous- sâtres et les antennes brunes. Mei- gen en décrit quatre-vingt-seize es- pèces. (lat.) SYRPHIES. Syrphiœ. ins. Syr- phtdes , Règne Animal , 2e édition. Tribu de la famille des Athéricères, ordre des Diptères, ainsi nommée du genre Syrphus de Fabricius , et que nous signalerons ainsi : antennes de trois articles, dont le dernier sans divisions transverses , formant soit seul , soit avec le précédent , une pa- lette plus ou moins allongée, avec une soie ou uu stylet. Trompe lon- gue , membraneuse , coudée près de sa base, bilabiée au bout, entière- ment retirée lorsqu’elle est eu repos dans la cavité buccale , renfermant un suçoir de quatre pièces , dont la supérieure plus grande , 'échancrée au bout, et dont deux des autres an- nexées chacune à un palpe linéaire, membraneux , se logeant aussi daus la gouttière supérieure de la trompe. Extrémité antérieure de la tête sou- vent prolongée et avancée en ma- nière de bec. Deux cellules complè- tes à l’extrémité postérieure des ailes,, SYR immédiatement après la cubitale; la plus extérieure des deux et la discoï- dale situées au-dessus d’elle, coupées par une nervure longitudinale, inso- lite, n’atteignant point l’extrémité de la première de ces cellules. Larves à tête de forme variable , se transfor- mant en nymphes sous leur propre peau , mais en se raccourcissant 5 coque en forme d'œuf ou de barillet. Ces Insectes ont été réunis par Linné, Geoffroy et Begéer, dans leur genre Musca ; le dernier néanmoins avait bien observé que la composition du suçoir n’était pas identique dans les diverses espèces de ce groupe; mais , ainsi que presque tous ses devanciers, il n'attachait point une grande im- portance à ces différences organi- ques. Scopoli seul avait fondé sur la forme et la composition de la trompe, les caractères des genres de l’ordre des Diptères, et ses Conops ainsi que ses Rhingies embrassent notre tribu des Syrphies. Fabricius, en adoptant i ces deux coupes, se borna à rempla- cer la dénomination de Conops par ! celle de Sjrphus. Il institua plus tard le genre Ceria. Ceux qu’il y a ajoutés depuis ont été établis par nous et par Meigen ; mais il en a dénaturé plu- sieurs par un mélange hétérogène. Si l’on en excepte quelques espèces dont le corps est proportionnellement plus allongé et ressemble par ses couleurs ! à celui d’une Guêpe , les Syrphies 1 ont généralement le port de nos Mou- ches ordinaires. Les deux pieds posté- rieurs ont , dans plusieurs, les cuisses renflées, avec les jambes arquées. Ces Insectes vivent sur les fleurs, ont un vol rapide, souvent stationnaire, et I font entendre un bourdonnement ,plus ou moins fort, selon qu’ils sont îplus ou moins grands. On pourrait même, à raison de ce bruissement , et des poils nombreux qui revêtent le corps et leur coloration, confondre certaines espèces avec les Bourdons, Insectes de l’ordre des Hyménoptè- res; un fait même très-singulier, c’est (ne ces Syrphies déposent leurs œufs dans les nids de ces derniers Insectes y. Vojl.uc.elle). lies larves des Syr- SYR 747 phies ressemblent , ainsi que celles des autres Alhéricères, à des Vers de consistance molle , allongés , dépri- més , tantôt amincis en devant et plus épais en arrière ; tantôt, au con- traire, plus gros du côté de la tête et rétrécis ensuite , et se terminant par une espèce de queue, ce qui les a fait nommer Vers à queue de rat. Les ouvertures destinées à l’entrée de l’air sont situées à l’extrémité postérieure du corps , au nombre de deux ; quel- ques espèces en offrent aussi deux autres, mais plus petites et placées près delà jonction du second et du troisième anneau. Deux crochets écail- leux sont presque les seuls organes de manducation que la nature a ac- cordés à ces larves; leur peau devient la coque qui les renferme, lorsqu’el- les ont passé à l’état de nymphe. De même que les autres Athéricères, ces nymphes ont d'abord la figure d’une boule allongée ou d’une masse pres- que gélatineuse et confuse ; les par- ties extérieures ne se dessinent que peu à peu ; l’Insecte parfait sort de sa coque , en faisant sauter une por- tion , en forme de calotte , de sou extrémité la plus grosse. Les yeux des mâles sont plus étendus et plus rapprochés que ceux de l’autre sexe. Le nombre des larves qu’on a obser- vées est trop petit , pour que l’on puisse diviser cette tribu d’après cette considération. INous tâcherons néan- moins de coordonner notre distribu- tion aux principales variétés de for- mes qu’elles nous présentent. Nous commencerons par les genres dont les larves offrent postérieurement des appendices rayonnés et qui vivent dans les nids des Bourdons. Nous passerons ensuite à celles qu’on a appelées Vers à queue de rat , et de- là à celles qui se nourrissent de Pu- cerons , ou les Aphidiphages. Les Rhingies nous paraissent par la lon- gueur de leur trompe , l’avancement remarquable de leur espèce de mu- seau , s’éloigner des autres Syrphies et devoir conséquemment occuper l’une des extrémités de la tribu. Les Brachyopcs de Meigen les précéderont 7^0 s>m immédiatement , comme étant de toutes les Syrpliies, celles qui ont le plus d’affinité avec le genre précé- dent. A l’autre extrémité nous place- rons les Volucelles, les Séricomyies et autres Insectes qui, par leur taille, la soie plumeuse de leurs antennes, leurs ailes toujours écartées, la forme et les habitudes de leurs larves, nous semblent différer plus particulière- ment des autres Insectes de cette tribu. Telles seront les bases de notre distribution méthodique. I. Trompe plus courte que la tète et le thorax; museau nul ou court et perpendiculaire. 1. Une éminence nasale. A. Antennes (toujours plus cour- tes que la tète ) ayant une soie plu- meuse. Genres : Yolucelle, Sértcomyie, Éristaee. B. Antennes ( quelquefois aussi longues ou plus longues que la tête ) à soie simple. a. Antennes plus courtes que la tête. * Cellule extérieure et fermée du limbe postérieur des ailes fortement unisinuée ou échancrée au côté ex- terne ; antennes très-rapprochées à leur base. Genres : Maleote , Hélophiee. ** Côté extérieur de la cellule ex- térieure et fermée du limbe posté- rieur des ailes droit (sans sinus pro- fond); antennes ordinairement écar- tées à leur origine et avancées pres- que parallèlement. Genres : Pélécocère , Syrpiie , Chrysogastre , Bacciia. b. Antennes de la longueur au moins de la tête. * Soie des antennes latérale. Genres : Par ague, Psare, Chry- SOTOXE, SphÈCOMYIE. ** Soie des antennes terminale. Genres : Céiue , Caelicére. 2. Point d’éminence nasale. A. Antennes plus longues, que la tête. Genres : Cératopiiie , Apurite (Mtcrodon, Meig.). B. Antennes plus courtes que la tête. a. Palette (dernier article) des an- tennes oblongue , presque en forme de triangle allongé. Genres : Mérodon , Ascie. b. Palette des antennes courte ou peu allongée, presque orbiculaire ou presque ovoïde. * Abdomen rétréci à sa base , en forme de massue. Genre : SpiiÉgine. ** Abdomen point rétréci à sa base, soit triangulaire ou conique , soit presque cylindrique. f Ailes ne dépassant guère l’abdo- men. Genres : Eumère , Xylote , Mi- eésie, Tropidie, Pipize. ff Ailes beaucoup plus longues que l’abdomen. Genre : Brachyope. II. Trompe de la longueur au moins de la tête et du thorax , li- néaire; museau long et avancé. Genre : Rhingie. (eat.) SYRRHAPTES. ois. P'. Hétéro- clite. SYRRIIOPODON. rot. crypt. (Mousses.) Genre établi par Schwæ- grichen , et dont le nom a été changé par Bridel en celui de Cleilostoma ; cet auteur le caractérise ainsi : péris- tome simple , à seize dents cunéi- formes , étendues horizontalement sur l’orifice de la capsule , et le fer- mant complètement ou eh partie ; coiffe campanulée , glabre , fendue a la base; capsule égale, sans anneau. Il divise ce genre en deux sections; dans l’une la capsule est pendante , elle ne renferme qu’une sèulecspècc, le Plerogonium arnbiguum de llooker ; SYS dans l'autre les capsules sont droites, ce sont les vraies Syrrhopodon de Schwægricheu , qui eu a décrit cinq espèces toutes exotiques et des régions chaudes. (ad. b.) SYRTIS. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères correspondant aux Phy- mates de Latreille. V. ce mot. (aud.) SYSTÈMES. HIST. NAT. GÉN. Au mot Méthode ( V. ce mot ) dont le présent article n’est en quelque sorte qu’un complément, nous avons déjà fait connaître ce que l’on doit entendre par le mot Système. C’est, avons-nous dit, un genre de classification dans lequel on se propose de ranger un certain nombre d’êtres ou de corps , en se servant, pour établir les divi- sions ou classes, d’un seul organe ou d’une seule partie ; bien différent en ■ cela d’une méthode proprement dite, dans laquelle les classes sont établies d’après les caractères tirés de toutes .les parties des êtres ou des corps qu’on veut classer. Le but réel d’un Système, c’est de faciliter la recherche du nom d’un être, et d’y faire parvenir par une voie prompte et sûre. 11 faut donc pour cela que les divisions soient ifondées sur un organe constant , mais qui, néanmoins, présente assez de 'variations pour permettre un nombre assez considérable de subdivisions; d faut de plus que ces modifications -soient nettement tranchées , pour* qu’il n’existe pas de doute sur la distinction des groupes. Entre deux organes également fixes dans leur 'existence , on devra , en général , donner la préférence à celui dont le i rôle est le plus important dans la vie ile l’être, parce qu’on sera plus cer- jt ain , en l’employant , de rapprocher 1 es uns des autres les êtres qui ont mtreeuxla plus grande somme d’af- î lui lés. On a souvent et longuement | discuté pour savoir à qui l’on doit iccôrder la préférence des Systèmes • irtificiels ou des méthodes naturelles. ]ette question nous paraît tout-à-fait liseuse , car le but de ces deux sortes le classifications étant différent , on >c saurait, sous ce rapport, accorder SYS • 749 la prééminence à aucune d’elles. Avec un Système on veut arriver avec faci- lité et avec promptitude à déterminer à quelle classe , puis ensuite à quel ordre , à quel genre , et enfin à quelle espèce appartient un être donné. Ainsi, plus les classes seront nettes et distinctes , plus nombreuses seront les subdivisions qui y ont été établies, et plus grands seront les avantages de cette classification. Mais tel n’est pas le but d’une méthode naturelle , et surtout l’esprit qui préside à sa for- mation est tout-à-fait différent : elle doit être un tableau fidèle des analo- gies qui existent entre les différens corps qu’elle embrasse, et les disposer de telle sorte qu’ils forment une chaîne continue, dans laquelle on n’aperçoit d’interruptions que celles qu’y apportent l’imperfection de nos connaissances ou le manque des ma- tériaux nécessaires pour arriver à ce but. Dès-lors ces deux sortes de classifications ne sauraient être com- parées, car si un Système a souvent le grave inconvénient d’éloigner des êtres que la somme de leurs caractè- res rapproche, parce qu’ils diffèrent uniquement par le seul point de vue sous lequel on les a considérés ; on peut aussi reprocher aux méthodes naturelles de ne pas offrir des ca- ractères aussi nettement tranchés, et par conséquent de ne pouvoir être employées avec la même facilité à la détermination des espèces ou des genres dont on veut connaître le nom. INous avons pour but principal , dans cet article , de faire connaître les principaux Systèmes employés par les botanistes. Mais, comme le nombre en est excessivement grand , nous n’exposerons ici que ceux de Tourne- fort et de Linné, qui sont les seuls dont on fasse usage, surtout du der- nier. Ceux qui désireraient des détails plus étendus sur les classifications botaniques liront avec fruit l’ouvrage de Linné, intitulé Classes Planlarumt dont Moulon-Fontenille a donné une traduction augmentée sous le titre de Systèmes des Plantes. 7&o SYS SYS i°. Système de Tournefort. Le Système de Tournefort, géné- ralement connu sous le nom de Mé- thode de Tournefort , fut publié en 1694. Cette classification est prin- cipalement basée sur la considération des différentes formes de la corolle. Un reproche généralement adressé à Tournefort , c’est de n’avoir pas suivi l’exemple déjà donné par Rivin , en 1690, et d’avoir encore séparé dans des classes distinctes les Plantes herbacées et les Végétaux ligneux. Cet inconvénient est très-grand, puis- que souvent, dans le même genre , on trouve des espèces ligneuses et des espèces herbacées , exemple les Lu- zernes, les Cytises, les Liserons, etc., trois autres celles qui en sont dépour- et que même il arrive quelquefois que vues. 5°. Les Herbes pétalées ont la même espèce peut être ou ligneuse leurs fleurs isolées et distinctes, ou ou herbacée, suivantdiverses circons- réunies pour constituer des fleurs tances. Mais le mérite de Tournefort composées ; les onze premières classes n’est pas seulement d’avoir créé une contiennent les Herbes à fleurs sim- classification ingénieuse dans laquelle pies, les trois suivantes celles dont les j se trouvent rangées et décrites toutes fleurs sont composées. 4°. Parmi les les Plantes connues à cette époque ; Plantes herbacées à fleurs simples, les son titre principal de gloire est d’avoir unes ont une corolle monopétale, • !e premier distingué d’une manière les autres une corolle polypélale. i plus précise et plus rigoureuse qu’on Dans les quatre premières classes, ne l’avait fait jusqu’alors , les genres , Tournefort a réuni les corolles mono- les espèces et les variétés ; et la per- pétales, dans les cinq qui suivent les fection qu’il a mise dans cette dis- Plantes à corolle polyéptale. 5°. Mais tinction est telle que , chaque jour , cette corolle monopétale ou pol\ pè- les travaux des botanistes modernes taie peut être régulière ou irrégulière, tendent tous à se rapprocher de Tour- ce qui a permis de subdiviser encore nefortpour la circonscription à donner chacune de ces divisions, aux genres. Quant aux Arbrisseaux et aux Ar- Le Système de Tournefort se com- bres , ils forment, ainsi que nous l’a- pose de vingt-deux classes , dont les vons dit , les cinq dernières classes caractères sont tirés : i° de la cousis- du Système , et leur division est tirée tance et de la grandeur de la tige; des mêmes considérations. 52° de la présence ou de l’absence de la II est important de remarquer ici corolle; 5° de l’isolement de chaque que Tournefort appelait corolle les fleur ou de leur réunion dans un in- périanthes simples et colorés , comme volucre commun , ce qui constitue , celui de la Tulipe, du Lis , qui sont, selon Tournefort , les fleurs compo- selon lui, des corolles monopétalcs sécs ; 4° de la soudure des pétales ou régulières. Voici le tableau du Sys- de leur isolement, c’est-à-dire de la tème de Tournefort. corolle monopétale ou polypélale; 5° de sa régularité ou de son irrégu- larité. i°. Sous le rapport de la consis- tance et de la durée de leur tige, Tournefort divise les Végétaux en Herbes et sous-Arbrisseaux, et en Ar- brisseaux et Arbres ; les Herbes et les sous-Arbrisseaux réunis sont ren- fermés dans les dix -sept premières classes, les cinq dernières classes con- tiennent les Arbrisseaux etles Arbres. 20. D’après la présence ou l’absence de la corolle, les Herbes et sous-Ar- brisseaux sont divisés en pétalés et en a péta lés; les quatorze premières classes des Herbes renferment toutes celles i sont pourvues d’une corolle . les SYS SYS 7 î» i R F R C a en > w sa M C/a r F R a a en ffi H 5S W W c/a *XJ RJ et. ET o en P3 2 St ~ rj et. O *C et. B3 r» ÎT 2 en et - en î> RJ O, O en O O 3 RJ o en et. en P3 et. et. et en en K- • 3 cT en C_ >73 P CD en S O B O ■o et. ST »— * et en > a C 3 r> Ci -R' -w en (O K! M “ I-1 ►- O eo ce o en cji ^ oq SS S > o o g ? « r >" C e* o a 3 R' H- 7 W en > CO C/3 a > > w- « H en S! en H !► R F 2 R 3 c! W en > r r.~ ■ r ^2 s a en R en en • ÇJ • •r; Z *"i m o 5 g et £ B S *“ H O- .« R' F >■ g 5 R en >■ O »- R' R en to Rj en hrj ^ R 1-J S O m en • o Ri R F F O en O R F R R en H en HH •H >— ! •H JS *-s CD-» CD» CD» crq CD» CJQ CfQ c^ CfQ C c S-, ci' S- ci' n >H rj CD Ct> en CD en c/a • LD • • * • y • 1 M - o CD GO ->a en en ^ CH KD ^ H R en R en ;> |T3 r n o a S ; ^ 2 n ° ^ c S R en > P5 a R R R' S *! F F R' R en o 3 n g o a a H F F U R R- a R en a !> R R. R R R- cn 53 ‘ R en R R Z d r 2 S m- o R z 5" z w R> 2 R 2 en F • M R O a S R n >> s R >• 3 M R O a S R en n r1 > en en PI en en I SYSTÈME DE TOURNEFORT. »7&2 SYS 2°. Système sexuel de Linné. Il y a Y>eu d’exemples dans les sciences d’un enthousiasme pareil à celui qu’inspira le Système sexuel de Linné , dès l’époque de son appari- tion , en 1704. Celte vogue extraor- dinaire tient à plusieurs causes réu- nies. Et d’abord , on doit placer en première ligne le soin que prit l’im- \ mortel Suédois , de choisir pour base de sa classification des organes irn- portans , dont les usages, jusqu’alors méconnus, venaient d’être démontrés par Camerarius, Grew, etc.; en second lieu , les considérations ingénieuses que l’auteur sut habilement en tirer, et la netteté et la précision des ca- ractères de ses différentes classes et des ordres qu’il y avait établis. Mais ce qui contribua non moins puissam- ment à répandre le Système sexuel de Linné , c’est qu’il y créait en quelque sorte la nomenclature et la synonymie botanique. Tournefort lui en avait tracé la route, sans néanmoins en ÿ avoir faitdisparaître tous lesobstacles. Jusqu’alors , en effet, chaque espèce ne portait pas de nom spécial , mais était dénommée par une phrase ca- ractéristique , dans laquelle il était souvent fort difficile de trouver le caractère propre à la faire distinguer. Or ces phrases étant plus ou moins longues , il était très-difficile d’en re- tenir un grand nombre. Linné donna à chaque genre un nom propre ou générique , ainsique l’avait fait Tour- nefort ; mais , de plus , il désigna chaque espèce de ces genres par un nom adjectif ou spécifique ajouté à]a suite du nom générique. Par ce moyen neuf et ingénieux, il simplifia consi- dérablement l’étude déjà fort étendue de la science des Végétaux ; ensuite il traça dans une phrase caractéristique les "traits principaux qui pouvaient servir à distinguer chaque espèce. Les bases principales du Système sexuel de Linné reposent essentielle- ment sur les organes sexuels mâles ou les étamines pour les classes , et sur les pistils ou organes sexuels fe- melles pour les ordres ou subdivisions SYS des classes : celles-ci sont au nombre de vingt-quatre. Linné partage d’a- bord tous les Végétaux connus eu deux grandes sections fort inégales. Dans la première, il range tous ceux qui ont des organes sexuels et , par conséquent , des fleurs apparentes. Ce sont les Phanérogames ou Phéno- games. La seconde section comprend les Végétaux dans lesquels les organes sexuels sont cachés ou plutôt qui en sont dépourvus : on les nomme Cryp- togames. De- là les deux divisions primitives du règne végétal : les Phanérogames et les Cryptogames. Les premiers , beaucoup plus nom- breux que les' autres , forment les vingt-trois premières classes. Parmi les Phanérogames , les • unes ont des fleurs hermaphrodites , c’est-à-dire pourvues des deux organes sexuels mâles et femelles ; les autres sont uni- sexuées. Les vingt premières classes du Système sexuel renferment les Végétaux phanérogames à fleurs her- maphrodites ou monoclines; dans les trois suivantes , sont placées les Plan- tes diclines ou unisexuées. Les Plantes monoclines ont lesétamines détachées du pistil, ou bien les deux organes sont soudés ensemble. Les étamines , dégagées de toute espèce de soudure avec le pistil , peuvent être libres et distinctes les unes des autres ; elles peuvent être réunies et soudées entre elles soit par les fdets , soit par les anthères. Les étamines libres sont égales ou inégales, en nombre déter- miné ou indéterminé, etc. C’est par des considérations de cette nature que Linné est parvenu à former les vingt- quatre classes de son Système. O» voit d’après cela qu il repose sur les considérations suivantes : i° le nom- bre des étamines; 20 leur insertion; 5° leur proportion; 4Q leur réunion, par les filets ; 5° leur soudure par les anthères; 6° leur réunion avec le \ pistil ; 70 la séparation des sexes dans des fleurs différentes ; 8° enfin su» l’absence des organes sexuels, be ta- bleau ci-joint fera connaître les ca- ractères des classes et des ordres du ,, Système sexuel de Linné. (A* R ' 5 ,r SYS ji STOLUS. ins. (Mégerle.) Syn. il omasinus. (A* ïrSTROG ASTRES ou CHRY- ;[l Î,S. ins. Famille de l’ordre des i dénoptères établie par Duméril i Lmprenant les genres Chryside, l; ion et Parnopès. F . ces mots. (AUD.) rSTROPE. * Systropus. ins. Genre I’ iptères, institué par Wiedemann, \\oisin de celui des Conops, dont diffère qu’en ce que le dernier lie des antennes forme seul la ;ue et n’offre point de stylet sen- .. Ces Diptères ont d’ailleurs le m des Conops ; leur trompe est un b iscendante. Les espèces , qui nous st connues, sont propres a 1 Amè- nes septentrionale. (lat.) STROPHE. Systropha. ins. ire de l’ordre des Hyménoptères, ; lie des Meilifères , tribu des h ires, de la division de celles dont , rse des deux pieds postérieurs >eu dilaté, dont les palpes la- i'x sont composés d articles linéai— placés bout à bout et presque blables aux palpes maxillaires, i bien distinct de tous les autres (es de cette famille par la forme i ntennes des males, qui sont re- pliées à leur extrémité. L’abdo- des mêmes individus est allongé, ibé à son extrémité, et offre en i >us , près de son indieu , des enees en forme de dents ou de trcules. Les femelles ressemblent Il i js And rênes. Les mandibules É étroites et terminées en pointé, | laquelle est une petite dent. I , ûles offrent trois cellules cubi- t complètes. Le corps est peu îj Olivier avait décrit le mâle de litèce, qui a servi de type à l’cta- tf ement de cette coupe, sous le Si d ’ Andrena spiralis. Cet Insecte !ouve dans les déparlemcns méri- aux de la FrSnce et en Espagne. (DAT.) 'STYLE. Systylium.-aor. crypt. isses.) Genre voisin du Splach- , établi par Hornscliucb (Comm., tab. n), adopté ensuite par SYZ 753 Schwægrichen , Hooker , Nées et Sturm , mais réuni par Arnott à son genre Dissodon. Il offre pour carac- tères : un péristome simple , à trente- deux dents , courtes , rapprochées par paires et soudées à leur base; l’oper- cule est uni avec la columelle; la coiffe campaniforme et pointue , à bords déchiquetés; la capsule est ré- gulière , sans anneau, mais ayant un apophyse. On voit par ces caractères que le genre Systylium diffère des Splachnum par. le nombre double de ses dents et par son opercule adhé- rent. Il se compose d’une seule espèce, Systylium splachnoides , Hornsch. , qui croît dans la Haute -Carintliic. (A. R.) SYSTYLE. min. Minéral encore fort peu connu découvert par Zim- mermann dans une carrière de Ba- salte de la contrée de Detmold en Hesse, et décrit dans les tomes m et iv du Taschenbuch fur Minerai de Léonhard. Il a une forme prisma- tique; sa couleur est bleuâtre matte, légèrement brillante à l’intérieur, se cassant facilement et offrant une cas- sure conchoïde , se divisant en frag- mens prismatiques, à trois ou cinq pans; étincelant sous le choc du bri- quet, et d’une pesanteur spécifique de 2,4i . (a. r.) SYZYGITES. rot. crypt. ( Mucè - dinées.) Ce genre, de la tribu des Mu- corées, a été décrit et figuré par Ehren- berg ; il ne renferme qu’une espèce qui croît sur les bois morts; elle pré- sente des filamcns droils , rameux , portant des sporanges ( ou vésicules sporulifères) latéraux, opposés, sou- ciés en un seul péridium. (ad. r.) SYZYGIUM. rot. pii an. Gaerlner {de Fr u et., 1, p. 166, tab. 33) a ainsi nommé un genre de la famille des Myrtacécs, qu’il ne faut pas confon- dre avec le Suzygium de P. Brown e. Celui-ci est une véritable espèce du genre Calyptranthes de Swa riz. Will- denow et d’autres auteurs ont, à la vérité, placé parmi les Calyptranthes plusieurs espèces qui appartiennent aux vrais Syzygium , tandis que d’un 48 TOM F. XV. ?54 STL autre côté Lamarck et Roxbuigh. en ont fait des Eugenia , Sprengel des Myrtus, etc. Enfin, le nom de Calyp- tranthus , qu’il faut éviter de confon- dre avec celui de Calyptranthes , a été donné récemment par Blumc au genre dont il est ici question. Ces oscillations dans la nomenclature prouvent la difficulté qu’il y avait a déterminer les caractères génériques de la plupart des Myrtacées. Voici ceux qui ont été assignés au Syzy- gium par De Candolle (Prodr. Syst. Eeget., 5, p- 269) : calice dont le tube est obové, le limbe presque entier ou à lobes fort obtus; corolle à quatre à cinq pétales piesque arrondis, réu- nis en une sorte de coiffe ou d o- percule convexe, membraneux, qui tombe en se fendant transversale- ment; étamines nombreuses, libres; un style surmonté d’un stigmate sim- ple; ovaire à deux loges contenant un petit nombre d ovules ; baie uni- loculaire, ne renfermant qu une seule ou un petit nombre de graines dont la radicule est petite , insérée au- dessous de la partie moyenne des cotylédons et cachée par ceux-ci. Ce genre diffère du Calypiranthes , en ce que l’opercule n’est pas formé pai le calice, mais par la corolle ; du Caryophyllus par le tube du calice qui n'est pas cylindracé m divise au sommet en lobes bien distincts; de l 'Eugenia par ses cotylédons moins soudés intimement et par ses petales réunis en coiffe. De Candolle a place parmi les Syzygium les espèces du genre Opa de Loureiro , dont les aih- SYZ nités nous étaient inconnues lorsqui. nous avons traité cet article. Lenoirn lire des espèces de Syzygium est ass ci considérable , car De Candolle en ; décrit vingt -neuf, dont quelques- unes à la vérité sont douteuses. l’exception du S.guineense, elles croü sent dans l’Inde - Orientale , ains qu’aux îles Maurice et Maso reigne. Dans ces dernières contrées on donne les noms de Bois de pom et de Bois à écorce blanche aux glomeratum et paniculàtum. Le tj du genre est le S. cary ophy lieu Gaertn., loc. cit ., ou Myrtus cary phyllata , L. C’est un Arbre de lan, dont l’écorce est connue dan: droguerie sous les noms de Canni Giroflée, Bois de Girofle et Bois Crabe. Elle peut être employée cornl aromate à la place des Clous de U rofle , dont elle offre les propnc" (G À SYZYGOPS. i>Ts. Genre de ( léoptères de la famille des_Rhync phores , établi par Schœnherr , n déià indiqué par Dejean , dans Catalogue de sa Collection soui nom de Cyclopus. Il a été forme une seule espèce qui se trouve a 1 de-France. Les yeux sont situes milieu du front et presque reu Ce caractère distingue cette co générique de toutes les autres d division des Charansonites aon cères ou à antennes coudees , à : seau-trompe court et ayant le si antérieur courbe , et dont le c est dépourvu d’ailes. (LJ! FIN du tome quinzième. ÉGÉTAUX A. . TABLEAU DU SYSTÈME SEXUEL DE LINNÉ. CLASSES. ORDRES. f Proporliou indéterminée. Etamines distinctes du pistil ^Proportion déterminée. I Fleur» hermaphrodite». y Réuni 'Organes sexuels opparens. ^Etamines soudées au pistil. . : / 1. MONANDRIE. Une Seule élninine. . . DIANDRTE. MoNOOYNIE. Un seul style, a. Dioynie. Deux styles. Monogynie. Un seul style. 6. PENTANDRIE. Cinq étamines Deux étamines