MANS OT ol SE ANNEES RS j 4 ECS Ha: R ANSE he SE 7-R 2 te #1 HE 3 CR, > , ar 4e ÉRR ANELE Ae P F4 20 NBNBL TER EE 5 EE. ; Me g Ovrrnacrs du même Auteur qui se chez Le cit. MIcNERzT. NouvezzEe Mérrope d'opérer avec succès l’ac- couchement contre nature , ou Opération l Césarienne. Prix LI . LZ . » LA LZ LI Li LA LJ e e Le Vrar MÉCANISME DE L'urgxus dans l'ac- couchement naturel, et la cause qui déter- mine cette fonction , ainsi que celle de la ces- sation et de la reprise des douleurs, par intervalle. Prix L] . [1 LI . .…_. . L] ,, 2 ® « L'arnT n'AMéziorer Les GÉNé- RATIONS, au Moral, comme auwt Physique , ou Traité d'Education . physique ; morale et politique ; * 2 vol..iz-8.°0 ornés de quatre gra vures. Prix, 6 fr. pour Paris, et 8 fr. pour les Départemens, franc de port, en affranchissant l’argent et la lettre de demande. {rouveni FERA » 75 1 00 Ho A DT DPCPROCREÉER LES SEXES A VOLONTÉ, TR OISIÈME ÉDITION, Augmentée de la Solution de plusieurs ques - tions faites à l’Auteur , spécialement du Moyen de rendre fécondes les Femmes dont la stérilité dépend de la conformation intérieure ; AVEC HUIT PIANCHES DE CRAVURES. Frustrà se velo naturâ abscondere tentat, Nunquam constantem fallet delusa Laborem. ALP AR res. AUS Mirror, son Auteur, rue du Four-Saint- Honoré ,;-N.9 455; ms Chez ; MicnEerer, Imprimeur, rue du géprilère > Faubourg Saint-Germain, N.0 28 ; Pennien, Libraire , rue de la Harpe , N.° 168, vis-à-vis celle LÉ MRRRNRES ————— — — GERMINAL AN X, (1802), æ . | 2 Ç Cl «| " ; ETES x W AE" X 1 ! : L ge HA “, At sb AVERTISSEMENT. L'ouvracs que je présente at public est un Système complet de Génération, par lequel je démon- tre évidemment que ce qui a été regardé, jusquà présent, comme un mystère 1mpénétrable, n'est cependant que la chose la plus simple et la plus facile dans son exécution : LA PROCRÉATION DES SEXES 144: VOLONTÉ. Je dis complet, PRICE que je donne l’objet quimanque à tous les autres Systèmes de Génération : LORIGINE ET LA FORMATION DU PLACENTA. [#4 vj AVERTISSEMENT. , Après laglécision detous ceux quiont médité sur la Génération avant moi, et qui l’ont à Punanimité déclarée un mys- tère impénétrable, j’aurais dû medire, cette déclaration d’impénétrabilité, est ‘pour toi une défense d’y regarder, et même d’y penser ; mais comme je n’é- tais déja apperçu qu'une déférence trop. religieusement observée pour l'opinion des anciens , et notre trop grande con- fiance dans leur infaillibilité , avait retardé le progrès de la science , dans beaucoup de circonstances ; ; je me suis dit, au contraire: Si pérsonne ne met le pied dans ce labyrinthe, nousn’enconnaîtrons jamais rien; comme je vais en frayer | le chemin, je pourrai ‘bien m’égarer + :’ si cela arrive, comme je dois m’y attendre , la posté- rité me saura gré de ma hardiesse, mes fautes serviront à ceux qui me sui- vront dans cette carrière, les écueils seront marqués , etros neveux en pro- AVERTISSEMENT. + fiteront pour marcher plus directement au but. — Mon travail n’est pas le fruit du génie. Il n’est pas l’énfant d’une ima: gination ardeñite, échauffée ét enthotu= siasmée de noüvellés découvertes ; mais au contraire le tardif résultat d’observa- tions anatomiques , de Méditations (} et d'expériences. Cé quevousalléz lire, est 1.0 l'extrait et l’analyse de tout ce qui a été ditet écrit sur cette matière , Gepuis quatorze à Re siècles. 2.9 Le. pur des Shsers it ons et Méditatiôns qui m'ont conduit a Com. plément de ce système dé Génération , et à la connaissance certaine de procréer Les Sexes à volonté. Mon Système n’est celui de personne (1) La Méditation est l’Architecte: qui se saisit des matériaux , qui leur donne une forme et un se hi ment, Boxxer , tom. 174 vip, AVERTISSEMENT: en particulier, comme vous pouvez vous en convaincre , LECTEUR ; mais ‘il est formé de bonnes opinions qui se trou- vent çà et là dans les différens ouvrages qui ont paru jusqu’à ce jour sur la Génération. Mes opinions, réunies à celles des différens Auteurs qui onttraité. ces matières, forment, à ce qu'il me paraît, un ensemble satisfaisant... :, Si, dans mes hypothèses ; je n’ai pas rencontré juste, simon plait pas à tout.le monde, je men consoleraÿ par T'espoir de faciliter à d’autres le: moyen dy parvenir; car une: idée en fait naïtre une autre , une vérité bien saisie nous conduit à une autre. Et c’ést du choc des re _ Jaillir la lumière. a ; 25480 28 à) AV Je Done, ) ICT) D'AVANCE MA RÉPONSE Ke : IDDAUX) CRITIQUES. ne. … 8 | er c Les sciences, comme les arts, ne peu- AINERATISSENÉENT. vent parvenir au degré de perfection dont elles sont susceptibles, qu’autant que nous ajoutons aux connaissances de nos prédécesseurs; comme nos suc- cesseurs ajouteront aux nôtres. Le premier obstacle à la perfection des sciences, est la briéveté de la vie; le second, et le plus grand à la rapidité de cette perfection , est qu’elle ne peut être l’ouvrage d’un seul. C’est ce qui a fait dire à M. L£scar, dans la préface de son précieux Traité des sensations , et des sens en particulier : « Que la vie des hommes qui se li= » vrent à la recherche des vérités utiles » au genre humain , n’a-t-elle la durée » de celle des chènes? Dans la première » centaine d’années ils apprendraient » tout ce qu’on sait déja ; dans la se- » conde, une partie de ce qu’on nesaiït » pas encore; et dans la troisième, ils » enseigneraient : c’estalors qu’on ferait » rè. ? des progrès, L'Art est trop long pour A £. AWD RTESSEMENT: » des jours aussi courts que les nôtres. » L'histoire de Pesprit humain présente une alternative de siècles illustrés par de grands progrès dans les sciences, et une infinité d’autres obseurs ; il semble que la nature ait besoin des uns pour produire les autres; c’est une desraisons qui nous empêchent d’avoir confiance à la possibilité de la Mécalantropo- génésie, ou Part de procréer des gens d'esprit par le physique, comme l’a pro- posé le citoyen RoserT jeune. | Cet auteur qui n’est pas sans mérite, aurait dû s’étayer de quelques exemples ; s’il eût pu nous prouver que les pères et mères des MONTESQUIEU , Busron , VorraiRe, J. Jacques , etc. furent des gens d’esprit, mous pourrions croire à l'avantage des mariages mésalantropos grénésiques ; mais quand nous savons que la majeure partie, pour ne pas dire pres- que touslesgens despritetde génie, n’ont eu pour auteurs de leurs jours , que des AVEREESSRNMENT,. Ke sens d’un mérite fort ordinaire , tels que ceux de Morrère, et qui souvent n’ont donné à leurs enfans qu’une éducation peusoignée.,etqu’une partie deces grands génies qui se sont développés par l’étude etletravail ,n’ontlaissé pour successeurs que des idiots; nous ne pouvons metire, notre espérance dans cette nouvelle hy- pothèse. Au reste, le Gouvernement peut. en faire l’essai. Quiconque aune connaissance appro- {ondie de la Physiologie ; sentira que la réunion des spiritueux de deux indi- vidus pour en former un troisième, peut être modifiée par mille causes; consé- quemment de mille manières pendant la gestation seulement (1) ; à plus forte raison après là naissance ; et il jugera du degré de confiance que Pon peut donner àcetteréumion; car c’est decetté possibilité , que vient la variété indivi= \ ” FS QG) Gestation on grossesse sont synonymes: / x, AVERTISSEMENT. duélle dansles enfans des mêmes Pères et Mères. | Quand on a bien observé la nature dans ses productions animales, comme végétales , on est convaincu que quand elle est parvenue à la perfection , elle dégénère promptement; que dans quel- ques espèces seulement la perfection se soutient pendant quelque temps ; tan-” dis que dans beaucoup d’autres cette perfection s’anéantit peu après qu’elle s’est manifestée , ce qui force le croi= sement des races dans les haras, comme le changement de _——. parmi les cultivateurs. : <: # Macner Procore Couteau, Médecin de Paris, quoiqu'il ait gardé Panonyme, a donné , il y a plus de cinquante ans, l'Art de faire des Gar cons. Pour faire son pendant , il m’avait pris envie de gratifier mes concitoyens de l4rt de AVERTISSEMENT. xij faire des Filles ; mais comme je sais que le premier titre d’un Auteuraux suffrages des nations , est l’utilité dont ilpeut leur être , j'ai préféré donner le 10yen de pro- créer à volonté le sexe que l’on desire. Je ne crois pas pouvoir rendre un plus grand service à Phumanité , que de lui donner le mode de procréer Les Sexes & volonté ; car cette connaissance a aussi son but Moral: c’est, je crois, le seul moyen d'augmenter, s’2/ est possible , la tendresse des Pères et Mères , et l’at- tachement des Enfans pour eux, parce que les parens qui n'auront que des Enfans de leur choix, les verront avec une satisfaction continuelle : delà naï- tront les soins et les caresses, qui ren- dant l’enfance heureuse , feront nc- cessairement germer dans le cœur de ces jeunes individus , la Reconnais- sance et l’Amitié sincères. L 4 AD 2 }' Xe AVERTISSEMENT: Je n'avais pas le projet de donner plus d’étendue à cet ouvrage ; la seconde édition était faite sans changemens lorsque je reçus du cit. Jan1IN, mon Collègue , ancien Prévôt du Collége de Chirurgie de Lyon, une lettre qui me force à augmenter, par la solution des questions qu’il me propose, dont une intéresse spécialement les Gouverne- mens , puisqu'elle tend àrendre fécondes des femmes qui paraissent stériles : j’ai cru , non -seulement devoir satisfaire mon Collègue, maïs aussi en instruire le public ; d’ailleurs, j'ai acquis depuis ce temps beaucoup de preuves convain- cantes de mes opinions : tout m’a forcé à refondre cet ouvrage , dont les prin- cipes sont invariables, puisqu'ils ont pour base des faits anatomiques. On trouvera la lettre du cit. JANINS et les réponses qu’elle exige, à la fin de cette édition, à la place du post-scrip- Lum que j'ai disséminé en différens en- AVERTISSEMENT. xv droits, comme le demandait ordre des matières. | . La méthode que je propose dans cet ouvrage, pour parvenir à la procréation du sexe que l’on desire, n’a trouvé de contradicteurs que parmi les demi- savans, êt d'incrédules que ceux qui ne veulent pas s’instruire : j’ai lieu de m’en consoler par l'approbation de ceux qui sont versés dans la Physiologie et VE toire naturelle. Le secret que je révèle aux nations, et dont jai favorisé nombre de per- aus. depuis près de quarante ans, ne prive d’aucun plaisir physique , et ne peut qu’ajouter à la satisfaction morale , par la certitude de donner létre aw sexe que lon préfère. Quel bonheur , par exemple, n’é-. prouvera pas un Souverain, quand.par Ja lecture de cet ouvrage , ‘ét les expé- riences qu’il pourra faire faire, il aura acquis lacertitude , qu'en travaillant à la x) AVERTISSEMENT. propagation de sa race , il affermit sort trône dans sa famille , et que la tran- quillité et le bonheur des peuples qu’il gouverne, ne seront pas troublés à sa mort (1) Les nouvelles opinions répandues dans cet ouvrage, sont si vraisembla- bles, qu’elles n’ont éprouvé aucune ré- futation sérieuse ; plus on les méditera, plus on se convaincra; (sur-tout après les nouvelles preuves que j’apporte) , non-seulement de leur possibilité, mais de leur réalité. | : C’est aux nn que je dédie mon (1) On se rappelle encore avec effroi , le sang et les trésors qu’a coûté aux nations de l'Europe la succession au trône d'Espagne; mais spécialement aux Français et aux Espagnols. On a encore bien moins oublié les guerres que nous occasionna la mortde CHARLES VI, alors dernier Prince de la Maison d'Autriche » qui mit , après bien du sang versé , la couronne impériale sur la tête de cette héroïne, Manre- Trés ; fille aînée de ce Prince, AVERTISSEMENT. xvi ouvrage : puisque toute ma vie active s’est passée à servir ce sexe enchanteur, il m'a paru raisonnable de consacrer mon loisir à lui procurer plus d’une satisfaction dans l’acte précieux de /a fécondation , et à empècher qu’il ne. soit alors assimilé aux femelles, qui, asservies aux loix de la nature, ne peu- vent que satisfaire un besoin impératif ; tandis que la femme, MORALEMENT émue et dirigée, ne suit que limpul- sion de son ÂmE, qui semble n'avoir été créée que pour se livrer aux plaisirs d'aimer et d’être aimée, et en lui fai- sant , dans cette action , soumettre l’homme à sa volonté, par la procréa- tion du sexe que la femme desire. AUX DAMES. SEXE CHARMANT, L'ivreur de la Nature, en Vous créant, a bien prouvé à l’homme l'in tention où il était de le consoler des misères auxquelles il n’a pu le SOUS- “‘raire. as | Fériciré des humains reprenez Les avantages que la nature vous a donnés dans la propagation de notre Espèce , et que quelques Naturalistes vous ont injustement enlevés ; vous serez con- à ER E PIVENREE, zerite , j'espère, de la part que vous y donne votre affectionné Concitoyen(1). Lisez, et apprenez Les secrets de La nature ; C’est vous que je fais déposi- taire de celui qui doit perpétuer le bonheur des humains : ! fl î # LE MOYEN DE PROCRÉER LES FILLES. (1) Mirror (Jacques-André ) Membre des ci- devant Collège et Académie de Chirurgie de Paris, Correspondant de: là ci-deyant Académie desSciences; Artset Belles-Lettres de Dijon, Accoucheur des, ci-devant Psses du Sang, etc. rue du Four- Saint - Honoré x N° 455. DEÉPROCREER LE SEXE QUE L’ON DESIRE, PREMIÈRE PARTIE. AYVANT-PROPOS. FE fécondation de là plupart des Animaux, est couverte d’un voile impénétrable à l'œil Humain; mais celle de quelques-uns et la Génération de presque tous, nous sont si fami- À 4 SYSTÈME COMPLET dans les Testicules de lun et de l’autre sexe; Car ils ont pris pour 7esticules des femmes , les corps que nous recon- naissons aujourd’hui pour leurs Ovaires. Quoiqu’on ne connût pas de- canaux qui pussent apporter à Pzzerus, la li- queur que devaient filtrer ces. organes ; ils crurent cependant que la petite créa- ture quivient au monde neuf mois après lésembrassemens des deux époux , Ctait formée simplement du mélange de ces deux liqueurs dans la matrice, dont celle de l'homme fut. regardée comme vivifiante ou prolif fr que > tandis que celle de la femme servait de nourriture à Tembryon. 5 Ils nes 'inquiétèrent pas sde savoir d'où proviennent l’eau dans laquelle nage cette créature. et/es membranes qui con- À éd L ® DE © GÉMNÉ R ATIHON. 5 tiennent cette eau et l'Enfant, non plus que le gâteau ou placenta qui est Pin- termédiaire par lequel l'enfant reçoit de sa mère les sucs nourriciers nécessaires à son développement et accroissement. Pendant une longue suite d'années, ‘ou, pour bien dire, pendant plus de seize ‘siècles, ; cesystèmesatisfitles Philosophes ‘et les Physiciens ; car il y avait peu.de Physiologistes alors; mais il est telle- “ment combattu et détruit par Michel Procope, qu'il me paraît inutile d’en PA Fe? Ed ve ét r'e99 ;: rt Fe test JS se + SA DA rs A or 171 PR Er 4 > z' ÿ , Bi F: à URTENE API u t ÿ né : Tant c ) - (aus du 6 SYSTÈME COMPLET CEE NP LT: Des Ovistes. D ANS le temps où la pu et la Physiologie sortirent de. leur premier chaos (x) par des expériences de tous genres , des Anaiomistes découyrirent., dans :ce qu’on appelait. les Testioules -des : femelles, : des vésieules remplies d’une liqueur-semblable à. du blanc d'œuf, qui en a l'odeur, les qualités et les propriétés; alors lanalogie fit régar- der ces vésicules comme des OEufs. (1) Le renouvellement des sciences auquel nous devons la Physiologie moderne, date de la prise de Constantinople par les Turcs; parce qu’alors les Grecs qui se ré fugièrent en France et en Italie, y apportèrent de nouvelles lumières, h dttiai É di duledc hate de de rh di ii dt SE + nées les difi T4 . Vuterus,. + æencofe : :melgréoiene DE GÉNÉRATION. # Dans la femme, ces..OBufs se trou- vent dans la substance celluleuse de JOvaire, dans laquelle ils sout chaton- 1ÉS el relernis dans LLTL calice TecOuveT f par une membrane particulière à cha- quecalice, qui fait le couvercle ou cap- sule de ce calice. | C’est de cette découverte, que sont tes hypothèses sur les -OEufs ; auxquels onne crut pas d’abord, -parce-qu'il m'était pas) possible d’assi- 2 LORS gner da route par: laquellé, ils devaient serendre. dans Puzeruss-iau-dehors du- quel ones troùva; pär:conééquent le système du miélange dés: diquéurs dans Mais _— nn race énrrpublié la découverte anatomique des deux con- 8 SYSTÈME CUMPLET duits qui communiquent de l’urerzs aux Ovaires , et auxquels on à, par recon- _ naissance, donné son non, en les appe- lant trompes de Farrorr; le ‘système -des Ovaires prédomina , et presque tous les Physiologistes et Naturalistes Padop- tèrent : ses sectateurs fürent nommés tOvisresh:e ON N000D os. 9h. 3280 ‘Les Ovistes se divisèrent par quatre | Rs res es faitque Michel Pros. rpa us ligence desquelles ;il’faut auparavant -décrire:le troisième: système ‘de 1Géné- as ER en mena rate f Lex dors à Leds fre di Garçons: “Ho zueb eob onpimoisns 9315 71008B DÉ GÉNÉRATION. ] PENSER 2 Fes He À Petit ER E TE: Des Animalistes. = Qc temps __—. que le système des ŒEuÿs eut fait oublier celui du mé- lange des PpR sé dre $ deux ‘les O Ovtites as tas” croyance , ‘et ren- ‘verser leur système par la découverte _ d'Animäux vivans dans la liqueur sé- “minale des mâles” de touté espèce ; en- ‘core uné fois l’analog: sie fit croire qu'il ne pape _— De fus 40 SYSTÈME COMPLET de eut son cours, et chacun voulut “voir la nombreuse progéniture dont 1 était père, chaqué fois qu’il se livrait au plaisir de la reproduction. Les Phy- siciens et les Physiologistes passaient les jours à observer ce que ares ces -petits vers. | s CASE Mais. .un savant. es à nt cien et Observateur microscopique de Berlin, M: Lisusercunn , après avoir -bien observé, et peut-être aussi parce -quil était moins enthousiaste ; parvint -le premier à reconnaître la vérité; it -nia existence de ces êtres : les recher- :ches.et observations. des autres Obser- -vateurs microscopiques., leur. apprirent effectivement: que. ces prétendus Ani- iaux n'étaient autre chose. que des -parties-de-matière vive ; le ;résukat et” DE GÉNÉRATION, - 44 Ja surabondanoe de la nowrriture : enfin on en trouva dans toutes les parties femelles comme mâles; car ces molé- cules abondent dans l'humeur de lure- rus que la femme émet par ‘lé coït, ou lorsqu'on la provoque au plaisir, de toute autre manière. dr 2 + C'est d’après ces différentes expé- riences, que tous les Observateurs mi- croscopiques de l'Europe furent d'accord sur cesanimalcules, etqu’ilsreconnurent -qu’ils étaient pas des êtres organisés, “mais des parties organiques; ils perdi- ‘rent alors leur nom d’arimalcules ; qui fut convérti en celui de z20/écules orsa- ‘niques. Après toutes les recherches pos- “Sibles ; les Physiologistes, Anatomistes, “Physicienset Naturalistes révinrent an système des OEufs, auxquels ils attri- 12 SYSTÈME COMPLET buèrent , avec raison, presque tous les ‘principes de génération. Quoique SPALLANZANI ait répété depuis peu d’années les expériences et observations sur les prétendus animaux spermatiques, et qu'il les ait mieux vus et mieux décrits que tous les précédens observateurs, attendu la-perfection de ses microscopes ; il na pu cependant se convaincre qu’ils fussent des animaux. On ne peut lui disputer le mérite être un exact observateur , Savant na- FAT et physiologiste , ouil faudrait nier tout ce quil a fait et vu. Je suis “bien éloigné d’être dans cette intention, et je dis que la précision avec laquelle il rend compte de ses observations et expé- riences, fait un APR agréable pour HIER PERS PUIS 65 5 cree Gx2 DE. GÉNÉRATIONÉ, Le seul suffrage de Pillustre M. Box- xET prouve son mérite, et me dispense de faire son apologie; ainsi je me borne à lui rendre justice. J’exhorte mes concitoyens à prendre connaissance , sur toutes choses, de ses expériences sur la digestion des diffé- rentes espèces d'animaux ; c’estlà qu’ils se formeront une idée de cet homme extraordinaire , etqu’ils le jugeront bien. L’inexorable mort l’a enlevé : quel génie le remplacera, et quand arrivera- t-il ? | LÀ JE crois que ceux qui douteraient encore que tout est destruction et régé- nération dans la nature, se trouveront forcés à le croire , d’après les observa- tions et expériences de SPALLANZANT ; A SYSTÈME COMPLET surles animalculés; puisqu’ila vu naître une nouvellé génération, où il a vu s’éteindre la première, et successivement jusqu’à trois générations différentes en grosseur et en mouvement dans la même infusion de plantes, comme dans la même liqueur séminale putréfiées - J’observe que quoique ME. pe BUFFON se soit trompé däns la manière de faire ses observations sur les liqueurs sémii males, cé qui Fa sep de voir /a cessation natwrelle du mouvement des molécules , ou pr étendus’ Vers sperma* ligues , ‘et les générations d’animalcu- Les qui se succèdent dans cette liqueur ; Torsqu’elle est putréfiéé; ce qui est causé qu’il a confondu le moüvément des ani- nalcules qui ÿ surviennent, avec celui ‘dés molécules ,commele démontre Spaz- DE GÉNÉRATION. 14 £ANZANT; il n’en est pas moins vrai que M. De Burron a bien vu dansle premier _ moment les molécules organiques, et qu’il a bien conclu avec MM. Lreuser- CUHN NéspHAM ET AUTRES, qu’elles ne sont que dés molécules organiques, et non des Animaux organisés. * SPALLANZANT à vu tout mouvement | éesser dansla liqueurséminalelorsqu’elle commence à se putréfier , eta vu naître, après la putréfaction, plusieurs géné- rations d’Animalcules, qui ont im- | primé à cette liqueur un autre mouve- ment, cé que-n’a pas vu M. DE Burrox, qui s’est seulement appercu de la dimi- nution ct du changement de mouves Mént; qui à cru que ces molécules per daient leurs filets , et qu’elles changenieht de Maine , se multipliaientet dimi- 16 SYSTÈME COMPLET nuaïent de volume; tandis que c’étaient différentes Générations d’Animalcules qui opéraient tous ces changemens. Ces erreurs de M. pe Burron ne peuvent venir que du microscope dont il se ser- _vait, ou de l’organe de sa vue, car il avait les yeux r#7yopes. | Ce qui prouve encore que ces préten- dus vers spermatiques ne sont pas des animaux, mais des molécules organi- ques, comme les ontnommés MI. Lreu- BERCUHN » NÉéeDHAM et BuFFoN : : C’est, 1 .° parce qu’on les trouve chez les femellés , comme chez les mâles, et que les femelles ne donnent jamais de liqueur prolifique ; ; donc ce ne sont pas des animalcules contenus dans la liqueur prolifique. be TIR US o C’est la disette et rareté de ces molécules DE GÉNÉRATION. 1? - molécules chez les individus qui ont souffertlon g-temps , soit par abstinence ; soit. par suppuration ou perte de sang ; ce qui confirme bien qu’elles ne sont que le résultat et la surabondance de la nour- riture. | +.3.o C’est la forme et la configuration constante de ces molécules dans chaque espèce qui se nourrit différemment; car les molécules des animaux granivores , ne sont pas de la même forme que celles des carnivores; celles des carnivores différent de celles des Aerbivores ; celles des poissons ne ressemblent, ni à celles _ desherbivores ; nià celles des granivores 2 _: S'il y a plus de différence entre les molécules d’un aigle et celles dun dinde, ou d’un cog ; entre celles d’un loup et celles d'un bélier, d’un étalon B 18 SYSTÈME COMPLET eï d’un zaureau ; et sil n’y a presque pas: de différence entre celles de ces derniers, malgré leurs différentes grosseurs , et celles d’un cerf; s'il y a peu de diffé- rence entre les molécules d’un aigle et elles d’un loup; il est évident que. Rx différence qui existe entre les molécules de ces différens animaux vient de la. différente nourriture, et non de la diffé- rence des espèces; ce qui devrait être à si les molécules étaient des animaux spermatiques , au des arr de es, mêmes animaux. | ; 5 . Il serait bon, je crois, de mars le. dE avant soz entrée dans la SOUS= clavière gauche pour le soumettre au microscope; je suis persuadé que l’on ytrouverait les prétendus vers qu’om reconnaît dans la semence. D’après », & a : " =. 4 de. D 1 a -DÉ GÉNÉRATION. 19 cette expérience ; il ne pourrait plus y avoir de doute; tous les Naturalistes et Physiologistes conviendraient que ce ne sont que des molécules organiques nu- éritives et réparatrices. .… Il faut rendre justice à SPALLANZANT : malgré sa grande propension à croire ces molécules des Animaux, il n’af- firmé pas qu’ils soient dés êtres orga- nisés ; il a été tenté dé leur accordér la vie, conséquemment l’organisation , à cause de leurs mouvemens; mais s'ils étaient sans mouvemens ils ne seraient qu'une matière inerte, quelque forme qu'ils eussent. C’est précisément parce que ces corpuscules ont du mouvement, qu’ils font partie de la matière vive toujours prète à être organisée , et ‘que v’est elle qui donne à certains Animaux B.. 20 SYSTÈME COMPLET la faculté de régénérer une patte, et même une tête perdue. La matière organique étant l’ouvrage le plus ordinaire de la nature, puis- qu’un Animal ne meurt pas sans donner la vie à une infinité d’autres , la matière doit tendre sans cesse à l’organisation. Les molécules organiques subsistaient avant et pendant la formation de PAni- mal, et elles subsistent encore après sa destruction ; car la destruction d’un in- dividu n’est que la séparation des molé- cules qui le composaient. Si ce que l’on voit en activité pendant quelque temps dans les liqueurs sémi- nales fraîches, sont des Animaux, des vers organisés ; je demande avec le sa- vant M. Bonnet, d’où viennent-ils, où vont-ils, età quoi servent-ils ? Niluï, ni ° DE GÉNÉRATION. ot Fr son ami SPALLANZANTI, nesavent-encore d’où ils viennent. SparzLanzantles a vus précipités au fond de la liqueur et sans mouvemens, quand la semence com- mence à se putrélier ; ainsi il a vu leur fin sans bien connaître leur origine. Il en est de même des Animalcules qui s’engendrent dans cette liqueur putré- fiée, commedans lesinfusions des plan- tes et graines : M. Bonnet présume qu’ils ne peuvent provenir que de Pat- mosphère d’où ils sont tombés dans ces liqueurs. Je crois aussi que les plantes peuvent y en avoir apporté, puisqu'une infinité d’'Animaux déposent leurs œufs dessus, les autres dans la substance des Plantes, et quelques-uns dans les semen- ces; comme nous voyons le puceron aoir se former dans les pois et lentilles, # 22 SYSTÈME COMPLET et percer ces graines pour en sortir; et que SPALLANZANI a observé que la cha- leur , portée à quelque degré que ce soit, ne tue pas certains Animalcules. . Querques Naturalistes ont voulu nous persuader que ce sont les Animaux des liqueurs spermatiques , qui, par leurs mouvemens, causent la sensation voluptueuse que nous éprouvons en émettant cette liqueur. Nous savons tous que la volupté gft dans Pacte préparatoire, dans Pérérisme nerveux qui nous dispose à l’émettre, mais non dans son émission ; car l’inten- sité de cette volupté commence: à dimi- nuer avec l'émission de ‘cette liqueur : nous savons , en outre, que les jeunés _ DE GÉNÉRATION. 23 gens éprouvent cétte volüpté plusieurs années avant la possibilité d’en émettre la première goutte. | - Je ne peux admettre une organisa- tion ;-une vie réelle däns les corpus: cules que l’on observe dans lés liqueurs | séminales récentes ; jé ne peux croiré que ces corpuscules que nous voyons en es Fee ) soient dés Añimalcules. Pour que cés corpüscules fissent x moñ sèns ,: des êtres organisés , il fau- _‘draît qué Sfizzanzanr les eût vus se nourrir où se: reproduire te DL suffit pas davôir du mouvement pour être Animal , puisque là matière vive organique en a pendant quelque temps ; il fait un miouvémént de transposition , la faculté de se substantèr où de se % 24 SYSTÈME COMPLET régénérer > pour constituer l’Animalité Le mouvement de ces prétendus vers spermatiques , nest pas un-mouvement de transposition ; on ne leur connaît , qu'un mouvement apparent de progres: sion , et un mouvement d'oscillation ; on ne les a pas vus se substanter ni se reproduire ; conséquemment-leur-Ani- malité n’est pas prouvée +: d’ailleurs ; tous les observateurs microscopiques. sont convenus , avant les dernières re- tesse avec laquelle ces corpuscules se meuvent, est si grande, qu'il n’y a pas d’Animaux doni la force pütsuffire à un pareil mouvement , pendant plusieurs heures. és: ÊE | SwammEerDam,-qui a donné l’Anato- mie de la séche , est le premier qui a 2 27, 00 3 ds D-E GÉNÉRATION: 25 détaillé le jeu des étuis de 5a laïte, qui sont les mêmes , à peu près ,; que ceux du calmar , sur lesquels Néspram répété ses observations microscopiques ; il nous a démontré que ces perifs corps organiques sont des spirales en mouve- ment , renfermées dans un étui qui maintient leur ressort pendant un cer- tain temps ; mais il ne les regarde pas comme des. Axrimaux : pourquoi n’en serait-il pas de même des molécules humaines , avec la différence dans la forme ,; car chaque. “re PRE la sienne # . Il est plus satisfaisant pour pitié dure ; que-tout ce qu'il trouve en activité pendant. les premiers jours de _ l'examen des semences des, Animaux ; _ sont des particules toujours prètes à . 56 SYSTÈME COMPÉET être organisées , et destinées à réparer leur déperdition continuelle } que de concevoir üne monstrüeüse production d’Animaux ; dont on ne péut trouver Porigine et l'utilité : en attendant que ces deux choses me soient démontrées je persiste dans mon opinion. Concluons dont que les corpuscules que nous voyons en motvéement dans les liqueurs séminales ; avant leur putré= faction ; ne sont pas des ANAL PLES mais bien ‘des MoLÉcuLEs Kurhrrrvés et mépararrrors des‘ pértés ‘conitinuelles nr 1 qui s’opèrent chez les Animaux ; puis: qu'après quelquès jou rs dé mouvément , Srarranzant les à vues précipitées au fond des liqueurs , ét rester Sans mou il a. trouv é. ces mères liqueurs putré= LA A ose ai eut DE GÉNÉRATION: : 27 fées , pleines d’Arimalcules d'une autre forme , qui avaient des mouvemens dif- férens et non réguhers comme ceux des 7 ,; et qu'après la mort de cette Génération, il en a vu naîtré une autre et donner de nouveau le mouvement à ces mêmes liqueurs qui Pavaient re deux fois. RÉCITS UTGASD ES ZE Hoi > SwammEnDAM et LEUWEN Lee trouvé que l’eau la plus pure n’était [a * j ETES * qu’un assemblage de molécules en mou- _ vement, qu’ils prirent d’abord pour dés vèrs ; à plus forte raison tous les autres liquides en. fournissent-ils plas abon- ee MIGTOE HO. 2e", HE À * % à - A : VAR LE A snpron. w à LT WOAMBGENINOND ©, El GES Fi « SUpitur, 9 . OiV side eUpiop ARR ONE CS TA à Hp ethagcoflin Caire it9940 8e ba. 25 oi . at HD 5104 9b \ à À À L 4 L * 28 SYSTÈME COMPLET C'HRPTTRE LV. Division et définition des Ovistes. L: système des OEufs a fait naître, comme je lai dit plus haut ; quatre clas- ses d’Ovistes que Michel Procops dis= tingue par les dénominations d'nfe Enit= ovistes, Un-ovistes , Anim-ovistes et Sémin-ovistes.. : à Lee ‘ee Les 7 init-ovistes. niééatdsaiéti le mâle ne contribue à la Génération , qu'en ce que la portion la plus subtile de sa semence va porter le mouvement à un Fœtus tout formé dans V OEuf, depuis le commencement du monde , quoique sans vie, et unique ; s’il est mâle ; mais qui , s’il est femelle; contient de mère en mère tous ses descendans LC # : rer + ” DE GÉNÉRATION. 29 emboïtés les uns dans les autres. C’est le système de SwammErDAM, et de pres- que tous ceux à quion a donné le nom. | d’Ovistes. » » Les Urz-ovistes ne diffèrent des Anfinit-ovistes, qu’en ce qu’ils veulent que chaque OEuf' soit un petit hermi- tage habité par un solitaire inanimé , soit mâle ou femelle ,et jormé peu après Ja naissance de celle qui le porte. Dro- is est de cette opinion , et l’auteur de Vanti- Vénus- physique semble en être AUS Re , - «Les Æ/rim-ovistes sont des Anima- Hstes réformés, qui, forcés par leur -conscience de reconnaître des OEufs , regardent les Ovaires comme des hôtel- 4 leries dont chaque OEuf est un appar- _ tement où vient, en passant du néant à % 39 SYSTÈME coMPLET Vêtre , loger un Animal spermatique sans aucune suite , sil est femelle ; mais traînant après lui de père en fils , s’il est mâle, toute sa postérité. » LeE- WENHOECK est l’auteur de cette réforme. « Je m'étonne , dit notre docteur PROCOPE , que quelqu'un des Anim» ovistes m’ait , à exemple des Un-ovis- tes , poussé la réforme plus loin , en ne donnant pas plus de suite aux vers mâles qu aux vers femelles en les faisant tous, sans distinction de sexe ; entrer dans la carrière du monde en petits hermites. » ‘ Enfin les Sémirz-ovistes sont ceux qui penseront que embryon est pro- duit par le:mélange des deux semences, fait non pas dans luferus ; mais dans V OEuf ;' notre docteur se croit seul de fe. sentiment , et il espère en entraËner bien d’autres. » À Fe DÉ GÉNÉRATION, 31: L'espoir de ce docteur s’est effectué ; c’est le seul mode de Génération que l'on puisse raisonnablement admettre maintenant; toutes les recherches ana- tomiques sont en faveur de ce système. Si les Naturalistes se fussent toujours _ aidés de l'anatomie , il y a long-temps , | je crois , que l’on serait d’accord sur ce point. SONO PITRE V. Du Systéme par attraction. 1 SEE tous les systèmes dont nous L venons de parler , est arrivé celui du 1 plus grand in de la France y M. DE BuFron. à «= le À nous reporte au mélahaiée des deux liqueurs Séminales dans la Matrice, ou 32 SYSTÊME COMPLET. uterus, quoiqu'aucun Anatomiste n’ait pu jusquà présent découvrir, ni chez la femme , ni chez les femelles , ‘les canaux par lesquels celle: de la femme pourrait. être transmise au lieu de sa destination :il ne s’est pas plus inquiété que les autres Naturalistes , de l’origine du placenta ; des membranes et ‘de Peau qu’elles contiennent. Selon lui, tous les corps vivans et végétans sont composés de parties orga- niques ; conséquemment toutes les ma- tières dont l’homme et les Animaux composent leur nourriture; fournissent les molécules organiques dont ils ont besoin pour leur accroissement ; ces molécules, après un certain développe- ment de l'Animal, deviennent plus abondantes qu’il ne faut pour le reste de + ns (Dé CÉNÉRATIONS 53 dé son accroissement ; le superflu en est distrait par les organes de la génération qui les déposent chez l'homme, comme chezlés mâles, dans leurs vésicules sémi< nales, et chez les femmes, comme chez les femelles, dans léurs Ovaires. Ce su- perflu s’y accumule, et donne aux fe- melles, comme aux mâles , le desir éb la faculté de se reproduire; en un mot, ce superflu; cette accumulation de matièré PER . 1 _e L organique , décide ce que nous appelons de temps ; Väge de la puberté. Cet auteur célèbre prétend que ces molécules sont , en miniature, l’expres- | sion , la représentation de chaque partie de l'animal , destinées à en produire un tout semblable à celui qui; dänsla copus lation; en fournira le plus abondamment: T1 dit que ces molécules sont renvoyées C 54 SYSTÈME COMPLET detoutesles partiesdu corps de Animal ; toutes moulées ; de manière que celles qui viennent de la tête ne peuvent être employées qu’à la formation d’une tête, et ainsi des autres parties , et qu’elles ne peuventperdre le mouvement qu’elles ont acquis par le mélange ; qu’en trou- vant la place qui leur convient; ce qui nécessite de la part de chacune d’elles, la vertu d’attirer celles qui leur sont ana- logues , et en même temps la possibilité de ne pouvoir se fixer qu’à la place de la partie dont elles sont émanées. Voilà en substance le système de. M. p£ Burrow, qui, quoique très-ingés nieux et très-séduisant ; n’a pu se soute- nir devant les Anatomistes et les Phy- siologistes; non-seulement parce qu’il détruit l’origine des membranes et des DE GÉNÉRATION. 35 édix qui contiennent toujours Pema bryon, et qu'il n’assigne pas plus qué les autres Naturalistes, origine et la . formation dii placenta, et aussi par Pimpossibilité d’avoir des jumeaux para faits par un système de génération de ce genre; mais eNCOre parce qu’il ne nous apprend pas ce que deviennentles mo: lécules organiques superflues du sexe qui n’est pas procréé ; car on ne péut pas dire qu’elles servent à la génération de l’autre sexe , si ces rnoléciüles sont la représentation de chaque partie dont elles sont émanées. 0 Il ne nous dit pas non plus d’où vien- nent les molécules des parties qui n’exiss tent plus, ni chez l'un ni chez lautré’ des deux individus ; comme le row botal, lecanal pulmonaire , le cordon C:. 36 SYSTÈME COMPLET ombilical ete. Enfin: il a été reconnu que les molécules, organiques, chez l’2ommecomme chez la femme; avaient toutes la.:même -configuration-et nulle organisation ; que conséquemment elles ne pouvaient former un être animé et organisé comme l’homme, etqu’ellesne sont qu’une surabondance de matière nutritive , provenant de touteslesparties de l’Animal indistinctement ; que la Nature. les emploie à le développer pa Paccroftre et à réparer la déperdition continuelle qui s'opère chez lui. :: À Rs! Hs 2 \ . | LA £ ” -$ & ere D sontbs sh cs tintin pendant un temps plus ou moïns long, suivant l’u: sage ménagé de cette faculté; carl’homme qui n’a pas abusé de sa jeunesse, est encore capable de la reproduction dans sa vieillesse. Le dépôt des atômes nécessaires à [a formation de la créature dans les œufs, avant la rubilité de la femme, c’est-à= dire, lorsque la nature n’emploie plus au développement extérieur de lindi- vidu, toutes les molécules organiques dont sont remplies les substances qui composent sa nourriture , n wétonne pas F imagination ; et ne répugne pas à l’es- prit. Il paraît tout naturel ; qu'après un “certain accroissement de Panimal , la DE GÉNÉRATION... {7 surabondance nutritive soit employée j 1.° au développement des organes de la reproduction ; 2.° à leur perfection nement; et que de cette perfection d’or- ganes, naisse l’élaboration des atômes nécessaires à la reproduction de la créa« ture, dans les Ovaires qui n’ont pas d'autre fonction. : Avec un peu de réflexion, on trouve chez les poissons ovipares, une preuve sans réplique de mon opinion sur la préexistence des germes , et qui nous _ démontre éminemment son origine et $a PTODTESSION. _ Après les trois et quatre premières années, les femelles de cette classe jet- tent tous les ans leurs œufs , et les mâles les arrosent de leur liqueurspermatique, que nous connaissons sous la dénomi- - 48 SYSTÈME COMPLET nation de /aite; après ce temps que lon appelle le temps du frai, ou le frayes ment, on ne trouve; ni œufs, chez les f-melles, ni /aite chez les mâles: quel- ques mois plus tard , on reconnaît chez l’un et chez l’autre de ces animaux, Île commencement de nouvelles produc« tions semblables aux précéderites, qui augmentent sensiblement de mois en mois, et qui en zivse, pluviôse, ve: tôse et germinal (x), rendent les pois- sons de nos rivières très-pleins et trèsa chargés de ces nouvelles substances, Si la préexistence de ces animaux subsistait dès l origine de la création de notre monde ; ils ne seraient pas plu: sieurs années sans frayer. (1) Janvier, Février, Mars et Avril, TENUE T A À mi A be, GÉNÉR ATTON: 49 Bi cette préexistènce SE lieu; comme = croit le citoyen-Jean SENEBIER; avant la naissance de la créature, .conséqueins ment. avant la nubilité dé. la femme; Pourquoi une fille ne. déviendrait-elle pas féconde dès l’âge de cinq ou.six ans ? ele crois que Von peut encore tirér une induction k vraie: contre - cette: fameusé Préeristence des ariciens, depuis P orix gine de notre.monde jusqu’à. sa fin ; Le la manière dont les plantes parviens nent à Lin accroissement ; et sür-tout à Pétat de reproduction; car siune partie d’élles parcourt en moins de:cinq à.six mois 3 - tous.les, degrés, d’accroissenrent. depuis le rfiomentide la germiriation jus qu'à leur. debtruction > üne autre-partie. | nousoffreun! spectacle bien différent, ot: nous prouve, jecrois, que cette Jameuse D fo SYSTÈME COMPLET préesistence des anciens, na pas plus lieu chez elles, que chez les animaux, et qu’elle warrivé que progressivement avec le développement et Li tes ment de ces plantes. Je tire mes exemples des fleurs dont faisoigné et suivi la culture : les giroflées jaunes, rouges, violettes , etc. ne par- viennent à la possibilité de leur repro=. duction, qu’à la seconde année , parce que leur pee n’est a qu'à Certerines ii EE HyES 2B"F110 + Les “plantes ‘bulbeuses: , comme les # ; lacouronne impériale , la tubé- TEUSe ; la jacinthe ; etc. ne parviennent qu’en trois années à l’état d’accroisse- ment et de tes qui les conduis h + DÉ GÉNÉRATION. bi Âinsi on pourrait dire de ces plantes, que la première arinée ellés ne sont que des embryons; la séconde des fœtus , et qu’elles arrivent à l’état d’adolescence à la fin de la troisième année, et à la pu- berté à la quatriènie ; car si vous mettez en terre un dés petits dignons ; qu’une mére-bulbe dé jacinthe, par éxémple ; produit à la quatrième année, qui nous estcomriusousla dénomination de caïeu; vous n’avéz qu'une très-mince produc- tion herbatée; ce caïeu prend, pen dant là préinièré année, un actroissea .ment ét développement qui lui donne la forme parfaite de son espèce, qu’il avait pas d’abord: À la seconde année que vous le mettez éh terre, il ne donne encore qu’une production herbacéë , et -quand vous le relevez de terre ; vous ne D. : 42 SYSTÈME COMPLET trouvez aussi qu’une bulbe,qu’un oignon plus gros et plus développé que l’année précédente: À la troisième année s>4l produit une fleur mince et faible. A la quatrième , il produit une belle et forte tige de fleurs. Et enfin vous trouvez au- tour de lPoignon-mère, plus ou moins de petits caïeux. Si la pre -lexistence dE ces caïeux, OU de ceite fleur qui me paraît le but pour lequel cet oignon a été créé, subsiste avant sa formation ;. avant son déve- Joppement et accroissement, pourquoi ne se montrent-ils pas ; l’un et l’autre, ‘aussitôt après lexistence de ce caïeu , ou au moins dès la prémière année de son développement , quelque faible quil _soit ? Il me paraît irrévocablement dé- montré , qu’il faut que la plante par- pe ut - © DE GÉNÉRATION. 53 vienne à un certain degré d’accroisse- ment, non-seulement pour accumuler les matériaux , les molécules quidoivent amener à son accroissement parfait ; ‘ mais encore pour développer sa faculté régénératrice, | < Pourquoi n ’accorderions-nous pas ie même temps, proportion gardée, à Pani- mal? Pourquoi vouloir que sa généra- Zion ; sa progéniture soit toute formée À lons-temps avant la naissance de celle qui doit la produire ? I]me paraît plus | sinrel de croire que chaque individu femelle apporte les organes nécessaires à ‘la formation et au dépôt de ce germe qui 8e forme et s'accroît dans ses ovaires ; et que le mâle opère son développement, par la fécondation qu’il lui apporte :ceei - se démontre mieux que cette /armeuse rSA BYSTÈÊME COMPLET préexistence depuis la création de notre monde. GHAPT TRE VFXA Raisons pour lesquelles Les Anatomiss tes ne peuvent plus abandonner le systéme des œufs. ns Las Anatomistes et les Physiologistes persistent dans lesystème des œufs fécon- dés dans les ovaires » et apportés par les trompes de FazLope , dans l utérus ;: pour yrecevoir leur développement , parceque de cinq grandes difficultés que présentait le mystère de la Génération , quatre sont | _ anatomiquement anéanties par ce sys= ième. Oz trouve les membranes et Las eaux formés chez la fenyme ; avea les ce RE LE sf. LE LR 1." 7, AT, * ' DE- GÉNÉRATION. 45 élémens del’embryonet son cordon, ET= fermés -dans P OEuf contenu dans lo- vaire. Toutes les observations des Anas tomistes Bi s’en sont Mouse nee pastis de Fe tits Phys siciens. et Physiologistes : voyons ce ae disent les uns et les autres. tt Physiquement parlant > la Génézae tion est le changement d’un-corps en un autre e qui ne conserve aucun rest de son précédent; car la Génération ne _supposepas unepro ducti on de nouvelles parties, maisseulementunemodification aouvelle de ces mêmes parties: ©? ester | cela que la Génération diffère de-ce que Bous appelons créations» 1, :: Après cette définition ; on a lieu de étonner qu'il se trouve encore des 6 SyrsTÈME comPLET hommes qui font difficulté de croire que Animal vivipare soit, quelque temps. avant sa vivifhication ; coitenu dans POvaire sous une’ forme fluide 5e cepen- dant nousne pouvons pas douter que lés œufs deschenilles , des vers-à-soie, êtdes poissons ovipares, necontiennentqu'ur fluide avant la fécondation que le mâle n’opère qu'après la ponte dé sa fémelle à roNous ne: pouvons pas révoquer -e doute, que le papillon mâle comme féimelle estcon teur; ainsi que ses œuf ; dahs/la chrysalide ; sous:la forme d’un fluide parfaitement transparentes pre fidrs jours mais qui ; chaque jouraprès des changemens qui: nous font vois sücecssivement routes los parties. ILya plus , uno légère application.d’esprit-des “DE: GÉNÉRATI ON? 3 57 vin donne.de la consistance à ce fluide etnous ei voir plus promptementl'Ani- mal;::-mais: sans troubler da Nature ; voyons-la exécuter la définition que le: Physicien donne de la Génération. ae La Gériération 716 SUPPOSE pas ne: » production: de nouvelles parties ; elle ZA est qu? ‘une modifie ication : ouvelle » «des parties. déja existantes.» STE . Effectivement; xque voyons-nous: dans’ la chrysalide au: premier moment? Un: fluide transparent qui, après quelques jours, devient.dpaque; qui, quelques jours plus tard ; devient membraneuse ;: et-mous présente. la robe de V'Animal ; gamie. deses! membies : en ur mot ie? toutes païties qui ont cessé d’êtrefluides ;- aprapesamo il; Anähal vivant et si bien do Mi > qu'il produira d’autres Anis 58 SYxsTÈME COMPLET maux qui, à leur tour, en produiront bien d’autres. 9 L’œuf des volatiles nous présente-t-il autre chose avant l’incubation, que deux liqueurs d’une éspèce bien diffé renté ? puisque l’une, Ze jaune, n’est autre chose que la composition de l’ab+ domen de Animal , ou ses viscères , et- Vautre sanourriture; et cependant, sans y rien ajouter, sans y rien changer, patientez quelques jours, vous verrez un très-grand changement dans ces flui- des; ilen sortira un Animal composé: de sang, de chair et d'os , encore bien autrement: organisé que le précédent, et qui ne nous laissera detout: ce que nous avons vu, que ses premières en veloppes ; comme le papillon nous # laissé celle de la chrysalide, + DE GÉNÉRATION 59 Cet œuf, cette chrysalide s Conte- naient done, dans Les fluides, les Ani- maux que nous avons vus s'organiser ; le seul point de la difficulté est de croire que des parties durescommelesos, aient été originairement fluides ; il faut ce- pendant croire ce que l’on voit, sur-tout quand la nature le dément. sens tous les genres. Portons un peu notre attention sur quelques autres productions , qui, de même que celles-ci, (pour nous être données trop abondamment , sont hors de la classe des phénomènes, et né gause que nous les recueillons ordinai- ment sans y réfléchir. } De tous-les fruits, quels sont ceux qui méritent le plus notre admiration, si ce ne sont les amandes ; les noix et les péches ? 60 SYSTÈME COMPLET ‘La même sève, la même greffe, le méme arbre fournittrois substances bien différentes en qualité , saveur et con- sistance pour le même fruit. L’enveloppe extérieure de amande etde la noix sontcontinuellement vertes; quoique d’un vert différent , l’une est acerbe seulement , et autre est acerbe et amère ; les bois de l’une et de l’autre sont encore d’une structure et d’une densité différentes , et les germes de ces fruits sont presque de la mème nature ; quoique d’une forme, d’une saveur et EL différentes. … Toutes les pêches dotntdes à être examinées , approfondies : , et méritent notre admiration : la peau de ce fruit en maturité est d’un coloris séducteur , 1 4 | ! PEL AT UN er” sa Chair est d’une finesse extrême ; et DE GÉNÉRATION. 61. d’une saveur exquise ; la saison où elles nous sont données ajoute encore à leur mérite , et nous les rendent plus pré- cieuses par le rafraîchissement qu’elles procurent à nos sens altérés. Après en avoir satisfait notre appétit, que pou- vons-nous faire de mieux, que de dis- séquer et admirer son Ovaire? Oui, son Oyaire , puisqu'il contient le germe, le principe et les élémens de sa repro- duction. Quelle stracture, que cenoyau dun fruit doux, balsamique, qui porte ‘une amertume ; moins forte à la vérité -que Pamande qu’il renferme ! Voilà cependant la même terre , la même sève, la même greffe et le même ‘arbre ,; comme je l'ai dit, qui fournit ‘ane production de trois qualités diamé- -tralement + s Savoir ) une sub- GER . 33 3 > à V4 ue ü2 SYSTÈME COMPLET stance fondante » d’une saveur doucë; agréable , sur un corps ligneux d’une qualité très-solide , d’une saveur amère ; qui contient un autre corps plus amer et peu ferme. Ces deux corps ont sn été fluides ‘et muqueux dans le temps que la pêche était ferme ét solide ; ces trois sortes de fluides si opposés en qualités ; saveurs et substances ; ont cependant été élaborés par la même greffe: . Les coquillages ét la robe des crus- es ont été mous; il y a peu de gens qui n aient trouvé des œufs de Côlimna- gons : leur enveloppe ést mollé comme ‘ne colle faite avec de l'amidon : cette enveloppe fournit cependant la coquille _de P'Animal ; et toutes les fois qu'il Ha renouvelle, c’est par un mucus qu'il tire de lui-même. DE GÉNÉRATION. 63 -La composition des pierres et des marbres a été molle et même fluide. Le Chimiste, avec des fluides, né forme-t-il pas des solides? Tout dans la nature a été formé par des fluides : les Animaux étant une production de la nature, comme les végétaux, tirent aussi leur origine d’un fluide. . Qu’y a-t-il donc , après cela, de ré« pugnant à croire que les élémens de Vembryon humain, sont, comme ceüx des autres vivipares » renfermés dans l'œuf contenu dans l’Ovaire, sous une _formefluide ? et que c’estlà, oùla nature a assemblé ces élémens, avant la nubi- lité de la femme; que ces élémens sont la majorité de ceux qui doivent composer la créature humaine, car la Mère four- nitplus ge le Père dans la Génération. 6% : SMSTÈME CoM'rP LE … Rien n’est plus vrai que cette opinion: Il est bien constant que l’Animal naïf de la femelle; les femelles préparent et portent les ‘rudimens des Animaux comme nous voyons les plantes femelles préparer.et porter les graines. | Les Historiens nous assurent que les Perses qui étaient jadis très-laids, sont 2 devenus-beaux depuis leurs fréquèns mariages avec de belles Géorgiennes (1 ) ) donc que la femme contribue plus que l’homme dans la formation de l’em- bryon : il est certain aussique beaucoup de femelles produisent leurs œufs sans mâle, L'œuf du. papillon " celui des CE 210) Le voyageur CHARDIN , dit que, Le nature ; en aucun lieu , n’a répandu plus de grâces dans la physio= nomie , ni de plus belles eee : et qu’ on n° dy voit L " aucun visage qui soit laid. ** ALU poissons "DIE GÉ NÉ RAT O NE © 65 poissons iovipares, et ceux de quelques autres Animaux; ne sontirendus fé conds:qu’aprèslæ ponte; les élémens de P'Animal.y étaient cependant ; puis que le ver, lachenille; le/ poisson ;sy trouvent l'instant après! queiles Mâles ont ‘ârrosé ces: œufs de leur liqueur ; tandis -que linstant avant ilmy avait dans: ces œufs qu'un flui de: La femelle | a donc dans .ces-espèces ;/ comme dans beaucoup d’aütres; fourni plus ique- le ï Mâle ;:car presque “tout ce qui devait composer l'Animal,, ‘était dans l'œuf 4 avant que-le Mâle ne leûrfécondé. La chose la. plus surprenante dans ce | mystère, est:la: verni pénétrante ‘de la È liqueur mâle qui agit à Pair libre! et sur Peau Aitravers une coque ; une énve- 1 Propre er d'avoir une È E. 6 SYSTÈME COMPLET certaine consistance ,; Mais qui, vrais semblablement, est criblée. D’après cela ; pouvons-nous refuser d'admettre pour Génération le dévelop- pement del’ Animal par sa-fécondation ? car cet Animal que nous ne voyons pas de primé-abord, et:qui nous paraît im- parfait quand nous commençons à Pap- percevoir, ne nous semble:tel , que par la trop-grande transparence des fluides dont il est composé ; «et il ne parvient à nous paraîtrè parfait, que par un pro- grès sensible de consistance ; et de pro- grès en progrès ; il devient ce que nous de voyons à sa naissance.n . Enfinl Ovaire faitpartiede la femelle, et lOEuf fait partie de l'Ovaire. Cet _œuf-est composé des membranes ‘et de -la liqueur qui contiennent les éléméns -DE (GÉNÉRATION, G7 de l'embryon ; conséquemment-nous ne pouvons plus douter que la Mère ne fournisse plus que le Père dans La for- mation de la créature. .J’appelle ici à Pappui de mon opi- nion ; l'observation de la Nature hu- maine. La naissance des Mulätres nous prouve que la femme fournit constam- ment plus que l’homme, puisque, dans lo produit de la copulation dun blanc avec une négresse, il reste beaucoup plus de la couleur et des traits de la _ Mère, l'enfant fût-il mâle , que le Père _ w’en a fait perdre ; tandis que dans la copulation d’unnègreavecune blanche, | Penfant qui en provient est un peu moins noir que le résultat précédent , _ etles traits moins re AS de ceux de _ Ja Mère, K., 68 SYSTÈME COMPLET c1Harter prétend aussi quéle Mulet (1); quoiqu'ayant des’parties semblables à son Père, tient plus dé’ sa Mèré ss beauté de son corps ; la liberté du jar arre! là force ; la grandeur ; le poil = leur ;'ét: ré -res (2) ressemble aussi plus’ à sa Mère par toutes les qualités inverses du Mulet: 7. il ne conserve aucune des beautés de son Père 9%. Enfiny ilestreconnu que dans chaque classe d’Animaux, et:dans l’espècehue miaiñe 41 les enfans ressemblent ‘plus à leurs Fe qu'ètletrs Pères. co 616 plement de l'Ane jdsir den Enr Fisuobl Pdnshee Ai ler da lseunlewmtos l’Anesse, - _ | + peus iolà arte re ets restes nes a! rf e: A Loiterest pasbhgéqe rhin! mnÉsoadue -D E GONE RATIO N. : 69 sen ets pur FRE SENS TITI Es TE 2 4 D ù af D: Ÿ RS GARIVE SES IT ta CHAPITRE EI ÉSITTE qe 2518 ann ts. nadriorredg te vouioot sh Prenves qui constatent l existence des el 9878 Hô SOUS 19 8 Hrod-al#o Hans Ti q ins: 0995 92 IJp 19 po Lx s‘observations de Marpicar:, * + firmées par les expériences de. GrAAFr et de Vazrsnreit, ont décidé:les Ana- tomistes à regarder les: OEufs:comme:le sanctuaire. de Ja Génération ; ÿ ebje me ‘suis convaincu -que.les OEufs:contien- nent, des élémens de. Vembryon; qui n'ontibesoin ; pour être vivifiés ; que du ihélange -de ceux de la portion . dE que: de la: semence du Mâle. y sol op (S Märrionr ditique da liqueur. pro Jifique da Mâle! cœise rurie grande alté- | ration dans POBuf; il vuque le point 70 SYSTÈME COMPLÉT blanc qui tient au jaurte de l’œuf, est une bulle qui contient l’ouvrage entier dela Génération , et que toutesles parties du fœtus y sont ébauchées au moment où la poule a eu communication avec le coq, et qui se développent par l’incu- bation; » tandis que nous savons que VOEuf infécond sè résout en une li- queür putréfiée et infecte, Se cette mêmeincubation. A :: Dans un Journal de Médecine, d éd on lit une observation d’ün OËx À trouvé encore attaché àson Ovaire, qui, n'ayant. pu s’en détacher après la fécon: dation, yavait prisuñ accroissement tel, que l’on y voyait toutes les: PS de embryon bien formées. Les Mémoires de l’Académie: as Fémnehes année 1690, pag. 91; ‘font DE:GÉNÉRATION. 73 mention. d’une espèce de tête d'enfant trouvée dans le. Testiculé! droit d’une fille de dix-huit ans : il faut.$e souvenir que dans ce temps-là on appelait Tes- ticules de la-femme, ce que nous appe- dons maintenant ses. Ovaires. M. Lirrez,- Mémoires. de l'Académie LC 1707 > dit «qu'il a vu des embryons. bien formés dans | des œufs qui navaient pu se détacher de MOvanesan..sh eolucrors : sr so Mone «Hazrer, dans ses notes sur les commentaires des instituts de Bosrmaave,: dit «qu'il a vu, des œufs _æadhérens à VOvaire , qui contenaienit des portions de fœtus. > J'ai soigné avec feu ML . membre de Ja .ci-devant Académie de Chirurgiede Paris, une femme qui mou- La 72 5 YSTÈME (COMPLET ut des suites de la ponction queinous lui fimes à l’Ovaire gauche ;en raison ‘d’une ARE ‘survenue aprèsos'ètre érue ‘grosse: nous trouvâmes : dansile “sac! de’ Phydropisie encore"adhérént à VOvaire ; ét: qui ne pouvait être: afitre “chose que les membranes-de l'OEuf, si ftusiau sexe féminin; développé “éornme ils ont coutume: de l'être à trois moi: 12819 JR.-IICT- HTOLENYE IT ES css Il y a des exemples de nine ‘extra-ütérines, qui prouvent: que’ les “OEufs fécondés n’ontpasété reçus parles trompes ,/ pour être transmis ensuite à Paterus; maisiqui n’en démontrentpas moins que. la“ fécondation sep ©! On'a trouvé plusieurs fois aa as dans l'ABdOEN ? on ne peut douter 2 DE GÉNÉRATION. 73 que les OEufs qui les contenaient, ne soient tombés , de l’Ovaire, dans V_48- domen’; par un accident qui a dérangé la trompe , au moment où ces œufs se détachaient de POvaire, puisqu'on wa rientrouvé de déchiré ni dans latrompe, ni dans lurerus. (Voyez les Mémoires de. l’Académie des ‘Sciences ; année 47216 ; ainsi que: etre des e 2€ curieux de la nature: ) ! 1 cie 1 En-1776 ; la Gastrotomie( rx} fut faite xd'Hôtel-Dieu , aujourd’hui-grand Hospice d'Humanité:, six semaines en- viron après querla femme qui en fut le sujet ; eût ressenti les:douleurs de en- fantémént.. Voici cé qui est parvenu à mA SOMMiSSARÇE, Tr Le He ————————————— ob ) DELA Èe du Yéntrer ; "En À bdomen » ‘sans Fi de la Matrice , ou uterus. 97 Greg | 74 SYSTÈME COMPLET Une femme grosse de neuf mois., éprouvant les douleurs de lenfante- ment, fut secourue par une--sage- femme qui, après quarante et quelques heures, ne trouva aucun symptôme d'accouchement; peu après il survint une perte qui décida à appeler un Accoucheur : on $’adressa à moi, j’étais malade ; j’envoyai à cette femme mon collègue M. Rorare (1). Après-dixou douge heures il vintme dire qu'iln’avait pu rencontrer l’orifice de luterzs, qu’il ne savait pas quand botte femme accou- cheraït; qu’elle avait rendu une masse pleine de vaisseaux sanguiris ; ressem- blant è à un ge ; mais —. SAENTOS LL Te 2 _@) ) Membre d des ci-deyant Collège et Académie de CES de Partbe UM 5 sir if DE GÉNÉRATION. 75 pas plus reconnu lotifice de l’uferus , après, qu'avant la sortie de cette masse ; et que, s’il eût trouvé üñe mémbrañèé adhérente , il regardérait cette masse comme un Vrai placenta; que la pertè _æt les douleurs avaient cessé peu après da sortie de cette masse vasculeuse ; que le ventre de éétte femine restait encore aussi prés qu'atparavant; que Certai- nement elle était grosse ; qu’il avait dis- tinctement senti rértuer Penfant; mais qiil né pouvait dire, ni quand , ni comment elle actouéhérait. | Lorsqueje pus sortir, j’allai voir cette femme, à qui jé trouvai lé teint plus livide que jaune; ellé était très-abattue. _: Je reconnus à travers lés tégumens , Ja présence d’uh corps très-solide qu’élle nesentait plusremuer; par toutcé qu’elle 76 SwsTÊME:comrLEeT me dit ,'ily avait lieu de la croire grosser Je cherchai orifice. de P. D: que:je ne pus.rencontirèr. he Le -oun 1» Je. lui -proposai. here le corps qu elle avait. dans V4 bdomen ; la perte qu ’elleavaité éprouvée, lafièvre qui était continue; la tenaient dans un état. de langueur qui lui. .fit.-craindre de, ne pouvoir supporter. cette opération :-Elle me répondit. que ,quand. elle-serait.déci- dée, elle me-ferait avertir. spmsett - Dans Jes wisites subséquentes, je ne pus la décider; ‘mais .quelque temps après; j'appris qu'elle s'était fait trans- porter au grand. Hospice, d’Humanité,, où onlui ‘fit l opération queije luiävais proposée ;i et 'au-moyen de-laquelle .on rétira. de l.4bdomen. de cette femmé üune quantité énorme de pus, et encore DÉ GÉNÉRATION, 77 quelques OS ‘de son enfant; notamment les: pariétaux' que j'ai tenus." Cette femme a guéri, je lai vue dépuis sa sortie de l’Hospice d'Humanité; et j'apprends qu’elle vit :encore: aujour- d’hui,. an 8 de la Repubisqns Fran çaise co e 1800, sils 41m0b 9 , 29: 5 D’après les douleurs, la:perte;-et-là cessation de l’un et l'autre de ces acci- dens ; après la sortie de la masse vascu- laïre , qui était le placenta , ilestévident que ce corps était adhérent à quelque . portion de lzzerus, qui a repris son calme après cette expulsion; car cette femme n’a plus ressenti de douleurs uté- rines ; mais aussi il me paraît évident que le chorion s’est détaché du placenta sans se déchirer , puisque ni la sage- femme , ni mon collègue n’ont faitmen- 70 SYSTÈME COMPEET tion d'écoulement d’eau. Laconséquence est d'autant plus vraie, que le ventre dé cette femme est resté cest unifor- mément, Nota: Cette femme ‘avait eu des enfans qu'elle avait aménés à termesans accidens, et dont elle était tee heureusement. ‘r Ga) i n cÈ " n 4 rry Are # LED OALET s Re : £ FF > TT Pa e: 4 z- "x x < F4 #à LEA» » : 4 ; ( Ro AT £ 5 + 284 * à r | De 3 FRE errS cù à rA He ts pes + : rit rt rte e LASER es = _ - Le g É-2 cer x a rF4 Gite j +4 HTC LEZ À: GA ré ? n É] 259 TL 2 c #21 s "CURE . k A i «x 2 LT Le re pipe ce LES T “or: 2 eh r c ñ ÉTAIT hs © (Am LAN dd SE sh edit. sdcedchilasi us Là 1 si “Êe jus ch CDE GÉNÉRATION. 79 CHAPITRE TX Preuves en faveur des OEufs ; par ur Auteur quin’y croitpas, faute d'une lésère connaissance Anatomique. L'avreur de Particle Génération ; dans VEncyclopédie, édit. i7-8.0 de Lausane et Berne, année 1783., dit: « Dans la femme qui n’a pas conçu , VOvaire est lisse; il peut y avoir une vésicule plus grosse et plus saïllante : Panalogie des quadrupèdes rend cette vésicule probable : jén’aijamais manqué de press dans les Brebis ; mais _ résicule est eftièrement rémplie de sa en dansla femelle non-fécondée. 80 SYSTÈME COMPLET Dans la mème espèce d'Animal qui a conçu, l’Ovaire est bien changé, Zx vésicule est rompue; il y a une. déchi- rure bien ten pee 13 cr ent est disparue; on trouve ‘un -grumeaï de.sang dans sa. cavité, et un. velouté commence à. en prendre la place.» « Je nai donné à l’amour fécond, dit-il plus loin , quelessuités jan : par d’expériernice ; où luien attribueunë autre, C’est la sortie de l'œuf. 6, domicile de del Animal;qu'on ayuquitterPOvaire, ètre reçu. par Ja. trompe: ‘et. prendrenle chemin de Ja Mario à eula slot) .« Ona,cru, et .C'étai Lea ME u siècle _ :que les. Qua- és aurie pare | -Ovaire dont les œufs-contenaientde no ils qu chaient 57 BE GÉNÉRATION. 8 à chaient de l Ovaire, et étaient apportés, par la trompe, dans la Matrice: | .: Le même, après avoir rapporté les preuves qui doivent faire adopter le système des OEuÿs , et auxquels ïk ne croit pas , par la raison ci-après, dit 4 Le Je:ne m’arrêterai pas à discuter des objections peu concluantes, ni des ré ponses superflues ; il me, suffit d’avoir observé clairement que les vésicules at+ tachées à l'Ovaire des quadrupèdes , ne sauraient s’en détacher sans se rompre; etqu’étant rompues ; elles ne sauraient renfermer dans leur intérieur l Ani- al naissant, ni le conduire dans la Matrice. Der, #3 hair | Qw il ane soit permis d'observer que cet auteur : a pris la capsule et le calice de lOvaire , qui “retenait l'œuf dans . 55 DE 82 SYSTÈME COMPLET POvaire, pour l'œuf même, où wési- cule , et que c’est de-là qw’est née son erreur. Ce qui se brise au moment de la fécondation, par le gonflement que les atômes de la liqueur prolifique du Mâle ; occasionnent dans l’œuf, n’est que la membrane qui retenaïit cet œuf dans son calice , et qui en est comme le couvercle. C’est la déchirure de cette membrane qu’il a très-bien remarquée , etqui est très-reconnaissable , ‘comme il le dit; mais c’est dans le calice qu'occu- pait cet œuf qui vient d’être fécondé , qu’il a trouvé un grumeau de sang, preuve dé la rupture tlés vaisseaux qui se distribuaient à cet œuf, et desquels part un velouté , principe du corpsjaune qui remplace chaque OEufqui a été fécondé: C’est dans le calice qu'était l OEzfavant DE- GÉNÉ R À © TON: 83 sa fécondation, eù lorsqu'il en est sorzi entier pour entrer dans la trompe avec ses membranes. et non en se déchi- rant, en se crevaiut, Comme cet auteur . le croit (1). = (1) On Sr ne demander pourquoi la capsule qui retient L'OEuf dans son calice ; se ere , tandis que les membranes de cet OEuf dans lequel s'opère le gonflèment , ne se déchirent pas?) | à! rinomdsee que l'observation nous démontre , que cette capsule Rest pas extensible, tandis que les mem- branes de l’ OEuf sont, par essence et par leur consti- tution , douées d’une faculté extensible , surprenante >; puisque d’un point, comme nous trouvons l'OEuf dans lOvaire, elles s’accroissent, pendant la gesta- LE > au degré où nous le trouv ons au terme de gros- sesse ; c *est-à-dire, un milliard de mis plus étendues qu’à leur origine. Cette extension a lieu de nous-étonner ; : _ smais elle n’en: est pas’ moins réelle ; tandis qu’ellérést E. refusée à la Capsule qui retient l’OEuf dans son calice., 4 et qu’il faut nécessairement : que cette BSRD se dé- : chire, pour Drres passage à l'OEuf: TSX 84 SYSTÈME PR D’après son dire ; si la membrane dé la vesicule se déchiraif, se crevait , al aurait dû trouver dans la trompe, Ja . liqueur: que ‘contenait cette’ vésicule , puisqu'il convient que la‘ trompe $se redresse et embrasse POvaire. Cepen- EE sieurs Anatomistes ) aucontraire, disent avoir trouvé des OEufsdansles trompes, ; « autres LE ont trouvé des embryons ; et aucun ne dit ue trouvé. La diqueur c de 2 OT | Sion prend ls peine de réfléchir à à ce que je viens ‘de dire, on sera bientôt convaincu , malgré Popinion de l'au- teur ,quece ne peutêtre que la “iémbrane -qui retenait lœuf dans son calice , où pour bien dire ; que c’est le couvercle de ce calice qui s’est Me au moment DER GENERAErTON: 93 de la fécondation, et que l'OEuf s’en est échappé entier , pour descendre par la trompe de FarroPpe dans l’uéerus ; puisque différens anatomistes ont trouvé des OEuÿfs dans les trompes, et qu’au- cun n’y a trouvé de liqueur. _ Par une suite de son erreur, cet au- teur dit dans son résumé : « La trompe se redresse , elle embrasse lOvaire; la vésicule la plus grosse et la plus formée, s’ouvre, répand sa liqueur ; elle se remplit d’une chair fongueuse qui ressemble assez à ne glande. L’expérience ne va pas plus loin; personne ma encore vu, êt peut-être me verra-t-on jamais ce qui sort de la -vésicule pour devenir un embryon. » . Cette erreur est d’autant plus fà- _ chense, : qu’elle se propagera long- Ve 86 SYSTÈME coMPLET temps, puisque l’ouvrage qui la con- tient est, fait pour passer à plusieurs générations. Il est bien dommage que cet auteur ne se soit pas concerté avec un homme un peu versé dans ces sortes de recherches, qui lui eût démontré que son erreur tient à bien peu de chose, puisqu'elle ne consiste que dans le défaut de la connaissance de la capsule, ou couvercle du calice, qui retient l'œuf dans l'Ovaire, et dont il a tou- jours retrouvé les vestiges surles Ovaires, qui ont fourni des œufs fécondés. Cet auteur ne dit pas qu’il a trouvé a liqueur dela vésicule dans la trompe; d’ailleurs , il est le seul qui croie à la rupture de cette vésicule, ce qui con- firme qu’il est dans l’erreur; car si la “vésicule se crevait comme il le croit, lui DE GÉNÉRATION. 87 et quelques autres en auraient trouvé la liqueur dans la trompe, puisqu'il con- vient que son pavillon se redresse et em- brasse lOvaire. 11 dit « qu’on ne verra peut-étre ja- mais ce qui sort de la vésicule, pour devenir ur embryon. » Je suis plus hardi que lui, car je n’admets pas de peut-étre. . Je dis qu'on ne verra jamais ce qui sort de la vésicule, au moment de la fécondation, pour devenir un émbryon ; çar rien n’en sort; mais je dis aussi qu'on ne verra jamais la vésicule ou Pœuf se détacher de l’Ovaire, et entrer dans la trompe; la chose est physique- ment impossible : on ne peut pas prendre: ici la nature sur le fait s.… mais nous devons en être certains par. le résultat, 88 sSsxsTÊME.coOMPLET puisqu'on trouve l’'OEufdans la trompe peu après la fécondation, et qu’on n’y trouve pas de liqueur séparée. Ine faut donc pas croire que la vésicule se crève; car il n’y aurait plus d'œuf , puisque c’est elle qui est l'œuf. Je suis d'autant plus surpris que cet auteur se soit trompé à ce point: qu’il cite les Anatomistes qui ont trouvé des Fœtus développés dans les trompes ; cer- tainement ils n’y étaient pas sans leurs membranes , et sans le fluide qui les dis- tend ; car , sans ces objets , le développe- ment du fœtus-est impossible, puisque ce sont eux qui constituent OEuf, le domicile de l'embryon. | Tn’yauraitpasd’enfans,siàmesure que l'embryon croît, la prévoyante nature ne Juipréparait un espaceplusgrand, propre DÉ GÉNÉRATION." 09 Aie loger commodément, par les efforts que l’eau fait en tous sens sur les mem- branes , et par suite sur l’z£er1s mème. Je ne conçois pas que cet auteur ait pu afhrmer ge personne n’a Vu ce qui sort de l'ovaire pour devenir un em- bryon; tandis qw’il dit ailleurs que l’on a vu des œufs détachés et comme sus- pendus à 2’Ovaire de la femme ; que Douczas, SanToRINI s! SarnT-MAURICE et Duverney ont trouvé des fœtus dans lestrompes, etqu’ils les ont fait dessiner. © IL faut nécessairement s’inscrire en faux contre ces Anatomistes ; ou prendre la conclusion naturelle à en tirer : Que ce qui sort de l’Ovaire ( la vésicule ) estVœuf, composé de ses membranes distendues par un fluide, dans: lequel flotte l'embryon qui vient d’étre conj- 90 SYSTÈME COMPLET guré par la fécondation, et que cet OEufestreçu par la trempe de Fazrorr, qui doit le transmettre à Pyzerus pour y recevoir son développement et accroïis- sement; et que toutes les fois qu’on le trouve dans la trompe, c’est que la nature a été troublée dans son opéra- tion , et qu’elle n’a pu suivre sa marche naturelle : voilà la conclusion néces- sairement vraie de tout ce qu'il a vu, et de ce que tous les observateurs ont vu avant et après lui. J’admire la patience et la tranquillité _ de cet auteur, à qui échappe l’objet de sa recherche ; il cherche un æzf dans POvaire , il ne le trouve pas, mais il trouve la place vide ; il croit cet œuf crevé, et il ne cherche pas la liqueur wil contenait; il fallait, ce me semble, g ) ? DE. GÉNÉRATION. 91 ouvrir tant et tant de Brebis à différens termes de fécondation , qu’à la fin il eût trouvé son æuf ou la liqueur qu’il contenait, s’il s'était crevé ; et certai- nement ne trouvant plus rien à lOvaire que la place de la vésicule ou de Pœuf, s’il eût ouvert la trompe, puis l’uerus , il aurait immanquablement trouvé dans Vune ou autre de ces pièces, l’'æxf qu’il cherchait à lOvaire : au lieu de cher- cher par-tout, il se contente de ne rien trouver à l’Ovaire. Cette tranquillité est d’autant plus surprenante , qu'il conclut, avec rai- son , de la crevasse de la vésicule qui est Vœuf, que cet. œuf rompu , crevé, ne peut plus produire lAnimal ; mais, comme selon lui-même , il en est tou- jours résulté un Animal xenfermé avec 9à SYSTÈME COMPLET de l’eau dans des membranes , toutes les fois qu’il a reconnu les sÿmptômes de la fécondation sur lOvaire : Qu’est- ce donc qui l’a produit ? H pen sait plus rien, et cependant il Sen tient là! Encore une fois , cette tranquillité donne lieu à notre étonnement. : Je ne vois pas pourquoi cet auteur veut que la vésicule de lPOvaire, qui west autre chose que l'æuf'encore con- tenu dans le calice, recouvert d’une membrane qui fait le couvercle de ce calice , répande sa liqueur , tandis qu’il voit les œufs des ovipares quitter l Ovi- ductus, ou la grappe, qui est l'Ovaire de ces Animaux , descendre dans l’i- fundibulum ou cloaque, pour y rece- voir l’enduit alkalin dont la nature les enveloppe , afin de les préserver des DE-GÉNÉRAMTION. 03 accidens. auxquels ils seraient exposés sansicette sage précaution , notamment pendant l’incubation.: | Pourquoi veut-il que, par préfé- rence, les membranes des. œufs Au- mains. et des quadrupèdes, se déchirent en quittant le calice de lOvaire qui les contient , et qu’ils répandent leur _ liqueur, tandis qu'il voit les œufs de quelques Animaux avec des enveloppes molles et purement membraneuses , dé- posés les uns dans le fumier ou dans des rochers, comme e les serpens, et les autres dans le sable, comme ceux des tortues ? “H w y a pas plus de difficulté à à croire que l'œuf humain est conduit entier dans l’uterus, que de croire que les Animaux ci-dessus désignés , déposent les leurs sur des corps. durs » et les y 94 SYSTÈME COMPLET cachent, quoique ces œufs ne soieñt enveloppés que de membranes. Cette différente marche de la nature doit seulement nous faire admirer sa pré- voyance et sa sagesse ; elle nous prouve qu’elle prend plus de soins pour con- duire l’espèce humaine à son but : qu'une infinité d’autres Animaux. | La déchirure que Von ne manque jamais de trouver à la place dé la vési- cule, comme Ta _très- -bien observé cet auteur, est Den la sue que la fécon- dation a ouverte à ÉLATE œuf entier conte- nant l embryon. > Mais non pas comme il le croit ; à la Ba liqueur échappée d de la ” vésicule G Rs Ï (1) Cet ect >. de ton, , est . mieux traité ‘dans PEncyclopédie iu-folio , Édit. de Paris. DE GÉNÉRATION. 95 « Harrer dit qu’il reste encore long- temps après l’Accouchement , des ves- tiges de la cavité où résidait l'œuf; il Va cependant une fois trouvée sans ouverture dès le troisième mois : la fente était bouchée par une membrane bleue très-fine ,; à travers laquelle on appercevait le corps jaune. « Rorpérer l’a aussi trouvée bouchée chez une femme grosse. | « Dans une autre femme qu’on avait punie de mort, il y avaït encore à la membrane de l Ovaire un trou , à-peu- près rond ; il était creux, et au fond on à noyait le corps jaune. » On a trouvé le calice encore creux au deuxième mois de grossesse, avec > un fœtus dans la trompe ; la marque de la plaie reste long-temps à l’enve- 96 SYSTÈME COMPLET loppe de lOvaire ; on y voit une petité fente ; ou du moins l’enveloppe bleue et délicate qui la recouvre, étant trans: parente, on apperçoit la /osserte ét le corps jaure qui est au fond. » Dans un autre endroit Hazrer dit expressément : « Dans le premier cada: vre de femme en couche que j’ai ouvert ; j'ai apperçu une ouverture au moyen de laquelle paraissait le corps jaune ; je l'ai vu de même dans un autre, Dansun troisième , j'ai vu une tache sanguine ; dans un quatrième, la fente était trans- parente.. » On a vu des vestiges de fente, même deux ans après l'accouchement: Dans les femmes qui sont punies de mort pour avoir fait périr leurs enfans ; par conséquent , quelque temps après leur accouchement , on dilaté-encore la cavité DE GÉNÉRATION. 97 cavité du calice, en y'introduisant de l'air ; les cicatrices restent long-terips sur l’'Ovaire, ainsi que les fentes. » « On a trouvé dans Ja femme un OEuf , dont une partie tenait au calice de POvaire, tandis que la Trompe qui y était appliquée, embrassair lautre partie. Enfin, ce qui fait voir manifes- tement le chemin que POEuf parcourt ; c’est qu'on a vu, dans le.même Ani- mal, des ŒEufs dans /’Ovaire,. dans la Zrompe et. dans la matrice , et les calices étaient vides. » Q IL est évident, d’après ces assertions de Harrer, que l’on a vu le résultat de ce qui est arrivé à la crevasse de l'ovaire, et par conséquent , le résultat _ dela fécondation Cars SEP OEufs’était : crevé, il n’en serait rien résulté, comme 1 G k 9% SYSTÈME COMPLET Pa très-bien résumé l’auteur que je com: bats. Nous devons donc nécessaire- ment conclure de tout ce.que Hazrer vient de dire, que ce ne sont pas /es membranes de l'OEuf qui sedéchirent, mais seulement la capsule qui recouvre le calice où l’œuf est adhérent, par les Vaisseaux. dont il a vu sortir la goutte de. sang. ty ej i9t Dans la femme que Jai soignée avec M. ROXFET) comme je Vai i dit plus Haut, nous avons “trouvé le sac : de Phy- dropisie adhérent à ? Ovaire ; ce sac m'était autre chose que les membranes ? de 1 OFuf, puisque nous ne. avons trouvé 119 le fœtus. here Sa à = e certifie a avoir trouvés sur F8 Ovahss où j'ai cherché les cicatrices, Î les marques … Ÿ 6 G: DÉ GÉNÉRATION. 99 observées par Harrer et RoEDÉRER ; et que sur un des sujets , j’ai trouvésept cicatrices szr l’Ovaire droit, et aucune sur le gauche. J’ai vu aussi sur une autre femme morte le neuvième jour de couche, quatre cicatrices sur l Ovaire gauche , et aucune sur le droit : : le ca- ice qui avait contenu l OEaf du der- nier enfant, était encore assez ouvert pour le dilater avec un ‘chalumeau. T’une de ces femmes avait en sept gar- cons, et V’autre quatre filles. Nous ne pouvons plus douter que ; “dans l’ordre ordinaire, OEuf humain ‘ne soit reçu par la trompe de Farrope “en sortant de lOvaire : Doucras l’y a _vu deux fois ; SANTORINE à vu un fœtus “qui prenait qe V'acéroïssement dans la trompe ; Rro LAND confirme ce fait Gi: 100 SYSTÈME COMPLEY Duvenxey a trouvé un /œtus de trois mois dans la trompe. Dans l’ouvrage du docteur VeneTTE sur la génération, on trouve le fait sui- van : « M. Mercrer , Médecin de Bourges, homme de mérite et très - véridique , avait mandé à Paris, qu’en 1614, le 2 janvier , il avait fait ouvrir à Bourges la femme du lieutenant - criminel de cette ville, nommé Agard , dont il était Médecin ; que cette femme était morte au quatrième mois de grossesse , après des douleurs considérables au côté droit ; et qu’ils ne trouvèrent rien dans La. ace y Mais un enfant de sept pouces de long dans la trompe. » La liberté dont jouissent les pavillons des trompes de FarLore , est en partie | # À Lu Lx PE GÉNÉRATION. rot la cause des différens événemens où on a trouvé des fœtus dans l'abdomen , et aussi des différentes directions où plu- sieurs Anatomistes les ont vus ; mais malgré les variétés dont cette direction est susceptible , il est constant que ce pavillon se recourbe {sur l’'Ovaire par l'effet du coït, qu'il s’y adapte et qu’il reçoit |’ OEuf à sa sortie de l’Ovaire. Fazer assure avoir vu l’un et l’autre. Ce mécanisme me paraît assez bien démontré dans la dernière gravure, dont le sujet vient de Londres. Une femme condamnée à perdre la vie, voulut encore jouir des plaisirs de la copulation avant que de terminer sa carrière ; elle s’y livrait lorsqu'on vint la chercher pour la conduire au sup- plice ; le lendemain son cadavre fut 10% SYSTÈME COMPLET ouvert, on trouva la /rompe droite re- courbée sur Povaire droit ; tandis que la gauche était dans son état naturel. Je crois que c’est avoir réuni assez de faits probans , pour raisonnablement conclure que ce nest pas /a wésicule ou lOEuf, qui se crève au moment de la fécondation ; mais bien la capsule qui retenait cette vésicule où œuf dans le calice de lOvaire, puisque Pon trouve son calice vide, attaché et adhérent à la substance de cet ‘Ovaire ; et dans lequel on voit d’abord germer un point sanguin (1), lequel fournit avec le temps 47 Corps jaune qui par Süite perd sa couleur, et devient un petit squirre : (1) Le point sanguin que l’on voit au fond du calice avant la formation du corps jaune , est certainement le résultat de la rupture des vaisseaux qui alimentaient VOEuf. STRESS sDA-GÉNÉRATION. 103 et que tous ces changemens ne survien- nent à l’Ovaire que quand il y a eu fécondation: Il est évident qu’il est sorti quelque chose de ce calice par la rupture de son couvercle ; ce quelque chose ne peut être que l'OEuf, puis: qu'il a été vu plusieurs fois pendant à l'Ovaire et dans les trompes , et qu’ort a trouvé des embryons: Par analogie avec les Animaux : nous devons. croire que c’est dans P OEuf qu'est contenuce qui devient un homme; etrque cet OEufse détache de POvairé par la commotion électrique ; au mo ment delx fécondation. Nous ne pou- -wons donc plus nous empêcher de croiré que l'OFnfentier sort de son calicé par l'ouverture de la capsule de ce calice , auquel s’est déja adapté le pavillon dé Ho SYSTÈME coMPLErT la Trompe de Farrore, qui a été mise en contraction par le coîït ; et que par suite de son mouvement d’abaissement, cette trompe transmet l’œuf à l’urerus. Si cela ne se passait pas ainsi, où en serions-nous, encore une fois ? où trou- verions-nous les membranes et les eaux qui contiennent toujours les embryons humains, comme ceux des quadrupè- des, et dont l’origine reconnue a fait adopter le système des Ovaires , par les Anatomistes, toujours plus difficiles à contenter sur cet objet, que les Natura- listes ; et aux yeux desquels Anatomis- tes il n’y aura de système complet de Génération, que celui qui expliquera , avec les faits déja connus, Porigine du placenta, sur lequel je hasarderai mon opinion dans un moment ? DE GÉNÉRATION. 105 Les auteurs de ?H istoire Naturelle générale, de Vénus physique, et de l’Idée de l’homme moral et physique, sont venus avec des systèmes destruc- teurs de celui-ci, sans rien mettre à la place, qui pût satisfaire les Anatomistes : car , loin de donner un pointde solution sur les cinq grandes difficultés de ce mystère, qui sont les membranes , Veau qui les distend , les rzdimens de lem- dryon ; son cordon ombilical et le . placenta ; ils nous rejettent dans le _ chaos, et font renaître les quatre diffi- … cultés inexplicables par leurs systèmes, 4 _ truisent si bien , savoir , /es membranes, | Es eaux et Les premiers élémens de à 7 embryon avec son cordon , que 1 'on Ée _ trouve dans l'œuf, É 106 SYSTÈME COMPLET De toutes les opinions qui ont été publiées sur la Génération , il n’y en a pas, je crois, de plus zzvraisemblables et d'aussi zmnprobables que celles de ces autéurs. Celle des vers spermatiques offrirait moins de difficultés, et serait plus âdmissible; :si: ces Animaux exis- taient réellement ; car celles-ci sont op- posées à la bonne physiologie. £ Nous sommes donchienautorisés à per: _sévérer dans le système des OEz/$ fécon- dés dans P Oväire 5e par le moyen des trompes de FArLoPE ; caronavudes œufs détachés et commesuspendus à lOvaire de la femme. Dovwcras ; Sanronint, RioraxD, Duvenney, Sainr-Maurice et autres, onttrouvé dés foitus dans Les trompes, etles ont fait dessiner d’après nature ; voyez la plänché “i-contre A A SAS N te NON “& .S Ÿ X $ à Ny: SÙ AS DE GÉNÉRATION. 107 11 est fâcheux que les auteurs de cette Gravure, n'aient pas indiqué le sexe de cet enfant. Ajoutez à ces faits, que la suppression des 7rompes , rend les femelles stériles, comme la suppression des Ovaires , sans trompes , il ne peut y avoir de féconda- tion; les œwfs ne sont pas dans les Trompes : où s'opère donc la féconda- tion , sice n’est dans l'Ovaire? Des . femmes ont rendu des œufs dont les embryons ont été distinctement vus. Wonmrus affirme avoir connu à Co- penhague , une femme qui était accou- chée d’un œuf. BARTHOLIN 2.€ confirme ce fait, cent. Mist. artat. +. IV, pe 11, LANzONt, dans les Mémoires curieux de la nature, observ. 38, rapporte la 4 108 SYSTÈME COMPLET même chose, sous le titre , partus mira- rabilis ; l'œuf qu’elle rendit, dit-il. m'était ni si gros qu'un œuf de poule, ni aussi petit qu'un œuf de pigeon; les membranes contenaient une humeur blanchâtre , dans laquelle nageaït l’em- bryon attaché par ses vaisseaux ombi- licaux, semblables à un fildesoie rouge pâle. : J'ai aussi reçu deux de ces OEufs, le premier était de vingt-sept jours de fé- condation ; ilétait gros comme une belle cerise; il était parfaitement blanc; il portait un fomentum blanc , sur lequel jai observéde distance en distance, des petits grains ou nœuds blancs aussi. L’embryon pouvait avoir huit à neuf millimètres, environ six lignes d’an- cienne mesure. Ses yeux et son cordon DE GÉNÉRATION 109 ombilical étaient les seules parties colo- rées en bleu : j'ai trouvé dans le fomen- zum encore blanc, un point rouge cor- respondantau cordon ombilical. Le second était de trois mois et quel- ques jours de fécondation , quoique venu dans le cinquième mois de gros- sesse; il était blanc et gros comme un œuf de canne; aucun vestige de pla- centa n’était resté après : j’ai distingué parfaitement le fœtus flottant dans l’eau de lamrios ; il pouvait avoir près de huitceztimètres , ou trois pouces à-peu- près d’ancienne mesure. En un mot ; tout nous force à croire que /e systéme des œufs fécondés dans l’ovaire , est Le seul vrai, et qu’il doit prévaloir. Je suis bien aise de m’appuyer encore D ici de l'autorité de Hazrer, qui dit: 110 SYSTÈME COMPLET » que les æu/s se trouvent chez la femme dans la substance celluleuse de lOvaire, dans laquelle ils sont comme chatonnés. Cependant la plupart font une saillie sous la membrane de lOvaire, et d’au- tres sont enfoncés et cachés dans sa substance celluleuse. » Tous ces différens états sous lesquels Harrer a vu les œufs dans les Ovaires, dépendent des degrés de maturité aux- quels ils étaient lorsqu'il les a vus; le plus saillant était le plus près à être fécondé , et ainsi de suite; carilyena rarement chez. les humains et chez les grands animaux, plusieurs à-la-fois dans cette disposition. à ‘2 | ET Harrer dit encore : « On a trouvé dans lOvarre des fœtus formés; on en a trouvé de presque parfaits dans les 2 BDEILGÉNÉRAMTION. 111 “rompes. Enfin, une poule qui n’a été cochée qu'une fois, pond plusieurs œufs re. suite des œufs féconds, donc que ces œufs qui ne sont descendus que succes, sivement de la grappe, ontété fécondés où ils étaient, c’est-à-dire, dans la grappe qui est l’Ovaire de cetanimal. » Après la conjonction dumâle et de la femelle, tous les observateurs où trouvé “un changement - notable dans VOvarms; ils n’ont presque rien trouvé de nouveau dans lzrerus , si ce n’est une espèce d’inflammation ; suite né- . cessaire de l’impregnation des liqueurs qui y ontété versées. Ainsi, quoi qu’en aient dit des anciens, et encore quel- ques modernes, nous ne pouvons plus É: nous dispenser de croiré que la fécon- dation chezleshumains, comme chezles 112 SYSTÈME COMPLET quadrupèdes , s’opère dans l’œufencore contenu dans l’ovaire, et non ailleurs , puisqu'on a reconnu des embryons dans des œufs que la trompe devait trans- mettre à Puterus , et dont l’opération a été suspendue par un événement quels conque; que La Suppression : des Trompes seules, rend là femellestérile, comme celle des Ovaires. Ces faits et observations prouvent bien évidemment que la fécondation ne s'opère ni dans la Marrice , comme les anciens le croyaient, ni dans la rrompPr , comme le dit le docteur VEenETTE dans son Tableau de l'Amour Conjugal; maïs que c’est par leur intermédiaire qu’elle s'opère dans POEur. ;f22 p Je suis bien de lavis de Harxer, quand il dit, « qu’il suspecte fort le témoignage DE GÉNÉRATION. 113 témoignage de ceux qui affirment avoir trouvé des œufs ronds dans la Matrice des quadrupèdes. » Je n’ai cherché les æuÿs que dans la lapine; je les ai toujours trouvés plus longs que gros , et la première fois que je les vis après sept jours de féconda- tion , je ne pus les bien distinguer, ni les séparer , qu'après avoir plongé l’uferus dans l’eau bouillante; alors je les ai vus et touchés comme j'ai voulu; ils étaient blancs , longs et gros comme ce que nous | appelons des chrysalides ou æu/s de Lé Ne fourmi de la seconde espèce ; ils avaient en longueur presque le double de leur grosseur. Tlme paraft bien prouvé maintenant, AE que le premier domicile de l’homme, è | mc H 114 SYSTÈME COMPLET ainsi que des autres animaux, est un œuf; car nous entendons par œuf hu- mai, un sac membraneux de forme presque ovale, contenant de l’eau et les premiers élémens de l’homme , sousune forme fluide , jusqu’au moment de la fé- condation, où cesélémensprennent une configuration , et que cet æ/f est trans- mis par la trompe de FaArroPe , dans lV’uterus , pour s’y développer au moyen de la chaleur de ce viscère et des sucs nourriciers qu’il fournit ; tandis que ce qui est généralement et vulgairement connu pour des œufs, sont ceux des volailles et volatiles expulsés du sein de ces Animaux, avec une croûte alkaline solide jusqu’à un certain point, qui renferment, outre les élémens de leurs embryons, une matière nutritive qui les DE GÉNÉRATION. 115 substante jusqu'au moment de leur naissance. Malgré la différence entre ces œufs comparés, l’œuf humain n’en est pas moins un æuf; cette espèce, ainsi que celles des quadrupèdes, n’a pas besoin de croûte*alkaline, puisque les Mères les conservent dans leur sein, jusqu’au moment de la naissance de l’Animal. Lan à | Tout ceci est confirmé par les obser- wvations de STÉNoNx, de Graar, de Warsnierr, de Marriémr, de Dotw- 6zas, de Saxroninr, dé Duverner, de Rrorano , de Harrer, et Be iti- ‘% _ finité pics: SANS ME NOÔMMER.. | + Exrepoczr , et depuis fui, Sréror, À Marion , Farmer ; : LAGTAPENDENTE), 416 SYSTÈME COMPLET GRAAr et VALISNIERT ont prétendu que la génération des plantes ; comme des animaux, s'opère par des œufs ; ils regar- dent les graines comme un autre genre d'œuf, PS ne CHAMP TI Es Opinion la plus vraisemblable sur le mode de Fécondation humaine. LAvreur de la nature n’emploie pas le même mode de fécondation pour tous les germes ; nous n’ignorons plus main- tenant que pour avoir un Animal , il faut, chez certains Ovipares, que lOEuf déposé soit ensuite fécondé par la li- queur que le mâle répand dessus, comme DE GÉNÉRATION. 117 chez le Papillons , les poissons Ovipa- res, et autres de cette espèces que chez d’autres , au contraire, il faut que l’œuf soit fécondé ‘avant ce dépôt ; c’est-A- dire, avant la ponte, comme chez les volailles et volatiles ; tandis que che? les Vivipares , l'OEuf encore contenu dans l’Ovaire , doit y être fécondé, pour ensüite être transniis dans l’uferus; où doit se développer l’embryon qu’il con- tient. Il en est ainsi de lespèce hü- maine; car la nature n’ayant pas fait une exception pour elle, la perpétue sur ün modèle dé Génération presque commun: à tous les Btres animés’, ° du moins:avec les quadrupèdes. © à + Nous avons dit que les anciens pen+ saient que la femme a de la semence comme Vhomme; il était tout simple ; 118 SYSTÈME COMPLET d’après cela, qu’ils conclussent que la Génération s’opérait par le mélange de l’une et de l’autre de ces liqueurs ; ils se sont. trompés E sur le lieu où s'opère ce mélange, et sur-le mode, car la femme ne donne pas de liqueur prolifique. Empépocze est le premier qui ait dit | « que, les parties du fœtus étaient sé parées. dans la semence de Pun-et de l'autre sexe ; et qu’en se rapprochant ; elles s’unissaientet formaiént le fœtus. » Cela me paraît bien , démontré aujour- d’hui; car s’iln’y avait rien dans ? OEuf; l’homme n’opérerait pas la fécondation. Ts ont dit que la semence de l’homme et. de. la femme contient des esprits, et qu’il se fait un mélange de ces esprits ; ils ont dit une grande vérité : ils avaient RUA NAPELONE" See STPRPEREE DE GÉNÉRATION. 119 donc trouvé le principe de la créature? Nous ne découvrons aujourd’hui que le mode et le lieu où se passe le grand mys- tère de la Génération. Qualités de la Semence. La semence dans l’homme est-.com- posée de trois différentes liqueurs qui dans le coït, sont transmises ensemble; au lieu commun de leur destination , l’uterus. Les T'esticules en fournissent deux d’une nature bien différente l’une de Vautre ; la prostate fournit la troisième, Les vésicules séminales n’en filtrent -pas, elles sont purement et simplement les réservoirs de celles que préparent les Testicules ; qui, comme je viens de le dire, les fournissent d’une nature 420 SYSTÈME COMPLET bien différente ; car, l’une est une /yris. ple extraite des vaisseaux sanguins, et J’autre est une émanation du fluide ner- veux. Cette dernière est volarileret spi- ritueuse ; C’est un fluide de la nature de l’éfher : ces deux liqueurs sont, à leur sortie des vésicules séminales, en- veloppées par l’humeur muqueuse des prostates. De ces trois liqueurs, deux tombent sous les sens, et ont été soumises aux microscopes ; on y a reconnu en défi- nitif une prodigieuse quantité de molé- cules organiques qui magent dans un fluide. La troisième est si volatile, qu’elle s'échappe facilement ; et ne peut être soumise à aucun examen ; on l’a nom- mée aura serinalis , esprit séminal ; DE GÉNÉRATION. 121 c’est elle qui féconde la. femme, méme contre La volonté de l’homme ; car pen- dant qu’il hésite, qu’il fait des efforts pour ne pas émettre sa liqueur séminale, quelquefois Paura s'échappe seul, va pénétrer POEuf, et la femme est fécon- dée, quoique l’homme croie pouvoir fournir la preuve du contraire dans ce qui lui reste. On a le droit de me demander, si cette liqueur est si volatile ; et si les choses se passent comme vous le dites, com- ment croire à son existence ? Son existence nous est prouvée par _celle de la matière subtile de Newrox , de DEscaRTes; par celle du phlogis- tique de M. Quéney, et par celle du feu élémentaire, ou fluide nerveux con- servateur , fluide moreur et sensitif de 122 SYSTÈME COMPLET M: Lrcar, feu électrique, aïr vital, fluide magnétique ou galvanique ; car sous ces différentes dénominations , les. Savans de lPEurope reconnaissent que c’est le mème principe qui existe dans tous les corps, dans la terre Comme dans Pair, et qu’il est le principe. de tout développement. DE Les Philosophes les plus anciens } les Mages, ont regardé le feu comme un emblème de la Toute - Der ÿ qui meut et féconde la nature. Borrmaave regarde le féu élémen- taire, comme le dieñ de l’umivérs. Prarow admet dans tous les Animaux,’ un réseau de feu qui se distribue à toutes leurs parties : de quelle nature est ce feu, sice n’est celui de lélectricité ? où rési- deraitil, si ce n’est dans les’ plexus DE GÉNÉRATION. 153 ñerveux ? ce qui donne tant d'effet au magnétisme sur le plexus diaphrag- _matique, ou plexus solaire. Arisrors dit qu’il existe un feu im- passible qui anime une matière vive et subtile, qui opère tout dans Punivers, M. Lecat , dans son sublime Traité des sensations, et dans celui du fluide des nerfs, « nous à démontré qu'un fluidé subtil parcourt nos nerfs avéé une célérité qui étonne ; et qe ce fluide joue les plus grands rôles dans l’économie animale ; que le cérveau est V’or gane qui filtre ce fluide qui doit passer par les nerfs (3). » dé En re ré selon hi, en (1) _... ” dans -son Traité de mots animaliur, appelle le cerveau » Regia antmae 7) le palais ; la région de L'arsés- 515 mertbs ki: e 124 SYSTÈME COMPLET contient une somme proportionnelle à nos besoins et à notre manière d’être: Cet homme célèbre a dit, que c’est un de ses fluides répandu dans lunivers, dont la ténuité échappe à nos sens. » -: C’est ce feu, cette matière vive et subtile, cet agent général qui revivifie le sang des Animaux, lorsqu'il passe par leurs poumons 3; il contribue à la formation des esprits vitaux, ou fluide nerveux ; il entretient le jeu de la machine animale ,. parce qu’il est sans cesse renouvellé par l'abondance. de matière électrique que nous respirons ; et par l’effluence de tous les corps qui nous environnent ; en un mot,:ilest le moteur, l’ame matétielle-des- hommes ; comme il est le moteur et l'ame de Puni- vers. C’est ce feu répandu en doses.dif= DE GÉNÉRATION. 124 férentes chez les humains, qui en leur donnant la chaleur en plus ou moins grande quantité, les rend plus ou moins aptes à la fécondation. Ce feu, si sub- til et si mobile, se dissipe avec facilité, et se remplace à-peu-près de même, par les alimens et les boissons qui le con- tiennent , (ce qui a donné lieu aux poëtes d’allier Bacœaus à Vénus). _ C’est ce feu contenu dans le vin et les liqueurs spiritueuses, prises modé- rément, qui remonte notre machine et réchauffe le cerveau des auteurs , de manière à leur donner des facultés in- tellectuelles plus actives et des pensées plus brillantes. Il agit sur les premiers rudimens des Animaux ; c’est par lui que s'opère leur fécondation ; c’est le _ véhicule de l'aura seminalis , s’il ne 196 SYSTÈME COMPLET Pest pas lui-rméme ; c’est lui qui est le premier et le dernier acteur de la fécon- dation, car il met en jeu toutes les fa- cultés des Animaux, ou, pour bien dire, c’est lui qui les leur donne: La fécondation , comme la généra- tion; est activée par Tluls c'est le. premier stimulant du cœur ; c’est par lui que le punchuim saliens est mis en activité ; c’est cet agent qui imprime le premier et le dernier mouvement de Panimal; car lorsqu’il l'abandonne, toutes les causes de vie cessent leuf effet ; il naît et s'éteint avec lui. C'est la réunion de ce feu avec celui contenu dans l'œuf, qui y allume le flambeau de la vie ; la créature n’existé pas sans lui , et il ne peut lui survivre: cette substance est tellement liée à Pani- DE GÉNÉRATION. 197 malité, et lui est si nécessaire, que lors: qu’elle abandonne, elle ne peut pros- _ pérer, même dans le sein maternel : elle est son principe de vie et son réau- lateur ; mais lorsqu'elle est accumulée à une certaine dose, elle devient son dominateur, etle dirige dansses actions. _Observez ,par exemple, ce fier Ezalon, dont l’odorat découvre de loin les émas nations de la Jument ; il hennit, ses na- seaux se dilatent, ils ne sont déja plus assez grands pour admettre ce fluide qu’il attire à lui de tout son pouvoir; sa respiration devient précipitée ; ses flancs battent ; une espèce de fièvre chaude lui survient ; tout annonce que lérétisme s’est emparé de son système nerveux : un _… frémissement qui se manifeste sur toutes Fe les parties deson corps, le prouve ; lefeu 1286 - SYSTÈME COMPLET qui brille et paraît jaillir de ses yeux, à l’aspect de la femelle qui va combler ses vœux ; tout annonce, tout décèle er lui la présence d’un être actif, de ce feu qui le domine , et auquel il ne peut résister. Voyez de mème cet Animal faible-et timide , Oiseau ; à quel danger ne s’expose-t-il pas ? Lorsqu'une fois il est mu par cet agent, il est au-dessus de toute crainte ; il devient fort, coura- geux et entreprenant. L'Homme habitué à modérer, à rete- nir les effets de cet être, à maîtriser, pour ainsi dire, cet agent, qui, cepen- dant , le dirige et le gouverne trop sou-. vent, ne laisse pas que de manifester involontairement la présence de ce feu. Près de l’objet de ses desirs, l’homme le DE: GÉNÉRATION. 159 le plus reteawle plus paisible, éprouve une agitation; un tremblement dans tous ses-nerfs, ‘une: augmentation d’ac= tivité. dans «son système. vasculaire qu& décèle le feycqui l'anime::.en contact, avec cet-objet2le troublé, s'empare. de ses sens» «Saraison:s’égaré ,s'anéantit un moment; le voilà, comme tous les. autres Animaux: subjuguié pe r Ja. force decetté puissancez-ebsouimis à,ses loix, 21 L'existence: de «ce: fluide nous ;.est; encore prouvée, par les -effets;.deison, émissions-quisest toujours accorhpagnée; defroid; defaiblesse, quelquéfois d’en+; Rounditementet d'inertiegénérale ; qui porte-l’hofmme aussommeil.s ii sue cuo o-Sixune portion: de: la liqueur:émises pondantlecoït, n’émanait pas du fluides Merveux était pas une partie éthérée,: I 24 SEUIL CNT EPP TITRE * N a Hide (+9 D 1 AT 01 + $ PAS 130 SYSTÈME COMPLET VYhomme n’éprouverait pas le froid et la faiblesse qui succèdent presque toujours à son émission, et que la femme ne rés- sent jamais, parcequ’elle ie donne pas de cette liqueur prolifique, : La preuve dé cetté absertioh se tire dé l'état où est la femme après le coït : les grâces et l’enjouementrestenit peints sur sa physionomie ; le feu de la volupté brille encore dans ses yeux, elle n’en est que plus belle : la gaîté et l’activité qu’elle conserve, lui viennent de læ portion de ce feu qu’elle a reçu en plus pendant Paction. C’est par-là que l’on devine plus facilement, sur la femme, que sur l’homme , ce qui s'est passé entre eux; le plaisir dont elle jouitencore après, laisse des traces sur cette phy- _ fionômie radieuse ; qui durent plus où PEIGÉNÉRATION. 131 moins long-temps , suivant lasensibilité de l'individu et en raison des circons- tancés; car si l’homme la quitte aussitôt après cet acte, l'équilibre ne peut plus sé rétablir éntre eux ; elle reste gaie, et souvent l’homme devient triste et rêveur en propoïtion de là quantité de ce feu aqw’ilvient de perdre, onils’endort ; parce que, suivant le système des affluences et effluences de la matière électrique, le corps électrique s'épuise en lançant de tous côtés une grande quantité de sa ma- tière électrique. Si, au contraire, ils res- tent ensemble, l'équilibre se rétablit, et la portion que lui restitue la femme , ré- … veille quelquéfois les desirs de l’honime. Je ñe suis pas le seul qui aïe fait cette remarque ; car Jean - Bénédicte Srwr- “saLpe, Professeur dé Médecine-pratique fe 192 SYSTÈME CoOwP LET- à. Rome, en 1642,.en a fait le sujet du xr1.e chapitre, de son x.° livre sur l& Génération de Phomme. Le xrir.° est employé à. discuter lequel de homme ou de la femme, devient le, plus: triste nes Pacte are tièrement triste: » a reste ;!i ARS sujet presque autant au moral. qu'au pPySique;S Gar. il :se,sert du verbe pæœris tere 2 qui, si gnife, se repentir, 5 ‘comme 3 on peut, enjuger par la: phrase citaprès : ». Cèm _ir1éer T0 garerur aliquando rtle lier queædam > JUN, pOSLUEHETENL PTE zeret, « ac éTIS LOT ENT; à bi 6 dr pri let, et, contristor ignavia ho> vie mis ya quod. centies: nequeat -agére ; et er bbidis 72 ; pleniès,satisfacere.i PisSs Me 2 opinion: est encore fondée sur ex DE GÉNÉRATION. 133 la petite portion de nerfs que les Ovaires reçoiventencomparaison dés T'esticules: puisque : des Anatomnistes disent qwil faut une loupe pour bien voir les der: nières divisions des artères et des nerfs qui se distribuent dans les Ovaires. =" La-portion de matière éthérée que cette pétite quantité de nerfs fournit à la femime ;-est-trop rare pour être" prodi- guée; la nature l’accumule , la conserve etlaretient dans l Ouf, carrienne peut s échapper delPOvaire , que P RE sa fécondation. 2 dé né RÉ qui accorde une liqueur spiritueuse ‘à la femme, et je étonne que quelques Naturalistes ne Jui accordent que les élémens physiques et matériels de l'embryon, -tandis que GALIEN, af enseigné « qu'il se forme 134 SYSTÈME COMPLET chez la femme une liqueur spiritueuse qui se reporte , dit-il, dans le sang , et qui produit chez la femme les mêmes effets que chez l’homme. » Je ne crois pas que la portion spiri- tueuse parvenue à l'OEuf, retourne dans le sang dela femme ; maïs je crois que la surabondance de cette liqueur, lorsque les œufs sont pleins, reste dans le sang, et y produit Peffet que dit Gazixex , comme chez l’homme, lorsque les vésicules séminales sont pleines. Une autre preuve encore de Vévapo- ration de la partie spiritueuse de la li- queur séminale , est Pétat de cette à sd exposée à l’air libre. Tant que cette liqueur reste dans le corps, elle a de la consistance; dès qu’elle est exposée à l'air , elle se liqué- DE GÉNÉRATION. 135 fie; Où trouvez-vous une liqueur comme celle-ci? | .. D’oùvientcette proprictésingulière de la liqueur séminale? si ce n’est de Péva- poration de ce fluide vital spiritueux; en un mot de Para seminalis qui lui don- nait de la consistance en liant ses autres parties, et qui par son évaporation leur rend leur fluidité naturelle, en les aban- donnant à la dissolution. Cette évapes ration est bien sensible et bien mani- feste par l’odeur qu’elle répand , puisque # souvent les, sottises des jeunes gens ont été dévoilées par elle. | .. Mais une plus grande preuve encore Aa lérinion decette matière subtile par ee. ou à d'imbécillité Se torn- 136 SYSTÈME COMPLET bent les hommes qui sé livrent trop fé quemment à l’acte vénérien , ou àlamas- turbation; ce quén’6écasionne pas une rs aussi modique de tout autre flüidé. HiBPOGRATE - ‘éroyait qué ‘Ja séménéé vient de toutes les parties du corps, mais plus par ticulièremerit de Ta tête, doi la fait désceñire par AVEIRE épinière danses féins ; 6e qui prouve bien qu u’il da faisait ee par les nérfs à , sil né à régaidait pas “comme le flüide’ ne veux. CHI SUfREy pôur qu'il yait dAns PESRÉ rieanimalé;un ésuffisante quantité decè fluide ; que la pulpe cérébrale ait four la matière visqueuse qui ést le moyen dont li mature se sert pour:lier, retenir et charrier ce fluide igné, ; cet être incoër. citible que Me Lecar nomme animal, Mairie A ÿ 42 5 RS | be + ei PA 130 SET TD HICÉNÉ HA ONES à 37 + Havim dit: « Un seul acte vénérien affaibli: davantage qu'un ééoulement spontané de liqueur séminale qui a duré quinze jours. » Cette. opiñion de Harrer prouvè mon dire, parce que, par l'évé- nement d’un écoulement spontané de dangereuse que l’acte vénérien. 2 semence; l’homme né ‘perd que -des molécules: nutritives ‘qui sont réparées d’un moment à l’autre, s’il conserve tn honappétitetla faculté‘ de bien digérer; tandis que par l'acte vénérien:, il perd, avec ses molécules nutritives, une pér? tion de ce feu précieux qui anime , et qui facilite ses digestionsC’est encore cette raison qui rend la masturbation plus se ec quelque manière que l’on scasak la liqueurséminale ,; on nepeut sempé- cher de reconnaître -qu’elle porte les 138 SysTÈME COMPLET esprits vivifans, considérés par tous les bons auteurs, comme la partie la plus importantedenosfluides,non-seulement pour la génération , maïs encore pour la bonne santé, Æ/le est le fluide le plus élaboré et le plus perfectionné. La castration nous prouve que la liqueur fournie par les prostates , nest pas prolifique; puisque l’homme qui a subi cette opération ; fournit cette hu- meur muqueuse, et qu'un homme peut en émettre souvent par des érections non-satisfaites sans éprouver les évé- nemens que la perte de l’autre liqueur lui fait subir. | 50. Lost La véritable ee émane donc des nerfs; si cela n’était pas ainsi, àaquoi serviraientceux quiaccompagnent les vaisseaux des T'esticules dans tous DE-GÉNÉRATEION.. 139 leurs replis, et qui forment avec eux presque toute la substance de ces orga- nes? Il me paraît manifestement prouvé que l’homme n’a la possibilité d’émettre si fréquemment cette liqueur, que par cette grande quantité de nerfs qui lui en fournit plus abondamment qu’à la femme. D’après ces connaissances , il estévident que c’est de la réunion de ces trois liqueurs, querésulte celle que nous appelons séminale , et dontune des trois opèrela fécondation ; tandisqueles deux autres vont remplir un autre vœu de la … . Mode de Fécondation. _ De quelle manière cette fécondation à peut-elle s’opérer, si ce n’est par la por- tion de cette liqueur reconnue #rès- 140 SYSTÈME COMPLET volttile, et nommée aura.seminalis, qui s'élève à la faveur de la trompe de FazLors, jusqu'à POvaire ; pénètre les enveloppes de l'œuf (1) ,-mêle ses atô mes àceux qu’elle ytrouve,/esassemble, les anime »enun mot ,les wivifie et leur _ donne:la configuration quien résulté ; pendant que les deuxautres réstentdans Vterus pour y arrêter cet œuf , et ém= pêcher le chorion de s’y attacher eñtiè: rement® : mobiorslssumbseselsifés … C'était une erreur: que de croiré que ces élémens eussent déja dé la consis: tance et une configuration ; ils étaient » (1) Auxquelles on a donné le nom de Chorion et d'Amnios, qui, sont unies par un tissu cellulaire rque … LATEST quelques Anatomistes ont gun membrane), LESRE D où intermédiaire , : mais qui ; cependant , , n est | 156 : y 1 DPFOET tsbacelnlnirences “LATE ONE _ D Ex G Ê N É R{ANTITI:O: N.2 14 L' encore fluides, comme. ceux qui vien- nent de leur. arriver par la-fécondation ; et. ils ne, prennent de forme qu'à ce génnent:15lirp : SNaitosbrottémmo à Ee sale: qui se fait alors dns œuf, donne aux: atômes ‘disséminés _dans.la liqueur:de Pærf iet dans scellé ‘que, Phomme, y:ap apporte) Ja vertu de _s’assembler,;de:former dans cerfide nragorégaf, uni corps qui s'organise sur-le-champ;:'et.le fluide qui-en esb _ séparé-sert ‘àttenir -distendues lestmem= _ branes de l'œuf; pour y faciliter à lem- _ bryümson développement, sans lequel fluide, -ce .develappement me;pouirait AN Hepue trio éri b#ostq: 5: 36l:70€ É ÿ Tiré : M -rrénasaeeerbnse dise | ë à capsule qui le ES 143 SYSTÈME COMPLETS les nerfs et les vaisseaux qui lui adhé raieni se rompent aussi ; l’œuf ést détaché de son calice ; comme par une commotion électrique , quile lancé dans le pavillon de la trompe , qui, par Péré- tisme que le coït lui aimprimé, Pa foréée à se courber et à s'adapter à l’Ovaïré ; l’érétismé de cette trompe cesse , ét 0272 est conduit par le mouvement d’abais: sement de cette trompe, dans l’uferus ; _ où il est arrêté et agglutiné par le muti- _ lagequel’homme vient d’ydéposer. C’est là qu’il commence à prendre développe: ment, par la chaleur et la nourrituré qu’il trouve dans l’urerus , commiéile | poulet en prend dans l’œuf par la chas leur de lincubation ; éar sans chälèur | nécessaire au développement ; la now | sv Gt pales 0127 el inpolwegeo sb DE GÉNÉRATION. 143 Avec les qualités de l'agent que nous venons de désignér, est-il surprenant que ce fluide actif, porté dans l’intérieur de l’urerus, se dégage aussitôt de ses associés grossiérs , pour, en parcourant la trompe de Farrore , à la faveur de laquelle il va pénétrer un des OEufs de l’Ovairé, ÿ fixer le principe de la vie qui. n’y était pas, et déterminer l'existence d’un nouvel individu, en un mot pour féconder cet œuf: gi. Si cela se passait aütrément , je de- mande à nos Naturalistes à quel usage doiventservir les Trompes etles Ovaires que l’'Añatomié démontre si bien au- jourd’hui? La nature n’à rien fait en vain, et par uñe suite dé ce principe , je dirai bientôt à quoi elle emploie les deux autrés parties de cette liqueur que 144 SYSTÈME COMPLEX 2: è ? f 1 homme verse. dans luterus ; pendant la copulation;.car..lui donner la vertu d’arrôter l’œuf dasari descend. dans Vu LLÈTUS s : tions ; ÿ. mais, rl Die sans: ul ls.aRIe Re peuxent avoir ion. 21 ÈS obseryations: et-expériences de matt mnt Que las ea C8 communication avec 2 ms | lement en plongeantles œufs dans/l'eam inprésnées de >. la sliqueur, séminalé du mes pl ou,ep Les touchant,avec, uñe lé CAL confirmentque. lanaturevariesesiéyens de, fécondation, comme son med can ère portion, de liqueur séminale nous | Po dE les .espèces-sur.lesquelies | Srartanzan ta fait ses expériences; ikné | ea drain nécessaire 1 DE NGHÉONTÉR ANTON: 143 nécessaire, puisque la liqueur séminale, délayée dans l’eau, l’aurait perdue, et qu’elle n’en produit pas moins som. effet. Tous les animaux, ( malgré l’enten- dement et la sorte d’intelligence que nous leurs reconnaissons ), n’étant que des machines actives et organisées pour les sensations physiques ; il me paraît dans l’ordre des décrets du Créateur , qu’une substance éthérée, spiritueuse, ne soit pas nécessaire à leur féconda- u tion, tandis qu’elle le devient pour les k 4 | 1 humains. _ Cesexpériencesnousconfirmentaussi, è _ que sans liqueur séminale , il ne peut __ y avoir de fécondation , qu'il faut - toujours que les œufs soient pénétrés _ d’une portion quelconque de cette 2 £ K L 146 SYSTÈME COMPLET liqueur e que c’est elle qui donne la consistance et le anouvement au punc- sum saliens, au cœur de l Animal. DE GÉNÉRATION: 147 SECONDE PARTIE. AVAN:T:PR O P OS: N OUS pouvons lécitimementreprocher à Michel Procope Covrriv, comme aux autres Médecins qui Pont précédé dans cette carrière ; de ne s’étre _pas plus OCCUPÉ dans leur Systémne de gé- nération , de l’origine et de la forma: ; : ; j : ion du placenta, que les N aturalistes F Leur insouciance sur cet objet ne me _ para! pas excusable : nous sommes si _redevables à ce corps, qu’il me paraft | | nécessaire d'en APPUI PET la con- naissance. L Apr ès que É 'axrai à fait Pa als de ceque Tarr£ren dir, et celui des : KR 148 SYSTÈME COMPLET observations que le docteur Rzuss, Médecin de l Evéque de Spire, nous a donné en 1784, sur la structure des vaisseaux du placenta , ef son adhé- rence avec l’uterus; je Aasarderai mon _ opinion sur l’origine et la formation de ce corps unique dans son genre. SAP T TRE PREMIER. Du Placenta ert général. Lz Placenta est une masse re cellulaire et spongieuse en forme de gâteau , dont il retient le nom latin, placenta. Ce corps n’existe que pen- dant la grossesse ; il se forme dans l’u£e- rus, et y est contenu pendant toute la _ gestation (1), pour en être expulsé (Gi) Gestation et Grossesse sont synonymes. DE GÉNÉRATION. 149 après l'accouchement ; cest le corps intermédiaire entre la Mère et l'enfant, par lequel celui-ci reçoit les sucs nour- riciers qui lui sont fournis par sa mère. On y distingue deux faces, une con- cave, qui est celle sur laquelle porte Venfant , et dans laquelle s’implantent | les ramifications des artères et de la veine qui composent son cordon ombi- lical, et que l’on trouve très-saillantes sur la superficie de cette face. l’autre est convexe, lisse et tournée vers l’uzerus ; et c’est par elle que ce corps adhère à ce viscère. : _ Tous les Accoucheurs et quelques Anatomistes donnent de fort bonnes descriptions du placenta; mais aucun Wa encore donné son origine etsa forma- tion ; la plupart évitentmême d’en parler. 150 SYSTÈME COMPLET Horoken, Anatomiste du dix-sep- tième siècle , qui est Pauteur qui a le: plus écrit sur ce sujet, nous a laissé. de bonnes descriptions anatomiques , et des gravures parfaites du placenta (1): Il nous apprend les faits particuliers et extraordinaires, que la dissection lui a fait connaître dans quelques-uns de ceux qui ont été soumis à ses recher- ehes ; il estle premier qui a reconnu une membrane qui revêt la face convexe du placenta ; mais RowmauzrT, Accou- cheur (2});,-« trouve cette membrane criblée d’une si prodigiense Las de (3) Dans ur ouvrage qui a pour titre : Nicolai Hobokeni Anatomia Piotr humanae. Edit. de 16 7 5. KT d - (2) Voyez les Mémoires de l'Académied es Sctenni année A734: : | Haies J DE GÉNÉRATION. 15 trous obliques, qu’il la regarde comme un réseau, et non comme une mem- _ brane ; car une membrane, dit-il, doit être d’un tissu plus serré que celle-ci ; qui donne passage à une multitude in- nombrable de vaisseaux capillaires. » En cela, Rouxaurr a grande raison ; mais ils ne nous disent rien, ni l’un, ni l’autre, de l’origine de ce corps zni- que et singulier ; qui ne ressemble à rien dans l’Animal, et à qui rien de PAnimal ne ressemble. _ Hazzrer dit: « On trouve le pla- centadans lesquadrupèdesmême froids, et dans lés poissons vivipares. _« Dans les Animaux qui ruminent ; _commela vache, lachèvre, la biche OU on voit naître du chorion un grand. nombre. de petits placenta qui s’unis- 152 SYSTÈME COMPLET sent à autant de petites monticules qui s'élèvent sur la surface intérieure de la Matrice; c’est ce qu’on appelle les coty- lédons \ Les ramifications des vaisseaux ombilicaux viennent s’y distribuer. ? «I’autreclasse d’Animaux herbivores, n’a qu’un placenta comme l’homme (1). Les Animaux de cette classe , ‘sont le cheval, le lièvre, le lapin, etc. «Lies Animaux carnivores , comme le chien et le chat, n’ont qu'un-pla- centa qui est annulaire, etquienvironne tout le cAorion. .« T’homme n’a qu'un placenta ; souvent même il n’en a qu'un pour t dé | (1) Ce mot, comme l’homme, ne signifie pas que le placenta de ces Animaux soit semblable à celui de r l’homme, mais seulement que ces Animaux n’en ont qu'un, quoiqu uaépartie d'eux ait plusieurs petits. DE GÉNÉRATION. 153 - plusieurs enfans. Cependant il y a quel- - ques exemples de placenta bien dis- . tincts et bien séparés dans les grossesses de jumeaux (1). « Tout le placenta n’est qu’un com- posé de tissu cellulaire, de vaisseaux et de petites gaînes celluleuses de ces vais- seaux , qui leur viennent du cAorion ; c’est pourquoi le placenta est une por- tion du céorion , qui n’en diffère que par l'épaisseur ; et on doit excuser les an- ciens d’avoir dit que le placenta n’était qu'une portion du chorion, épaissie, : L (1) Je suis charmé d’avoir trouvé cette obsérvation dans Harrer , car quelques Accoucheurs modernes n’y croient pas; ce= pendant j’ai rencontré ce fait trois fois, et _ mon collègue Bousquer, deux. 154 SYSTÈME COMPLET et d’avoir attribué au cAorion ce ‘qui. west vrai que du placenta ; c’est-à-dire, que cette membrane est formée d’artères,. de veines, de chair et de nerfs. » « Il dit aussi. que c’est une portion du chorion qui devient placenta ; que c’est seulement de la partie supérieure de Pæœuf, que sortent de longs flocons ; que la partie inférieure. qui retient le nom de cAoriorz, n’est garnie que d’un. duvet fort court ; que cette différence. paraft dépendre de sa différente union avec la matrice ; car dans les Animaux. où adhérence est plus faible, toute Venveloppe de l’œuf retient davantage la nature du chorion, et ressemble moins au placenta humain , comme dans le cheval et le cochon (1):n+ 4: G) Hazzer aurait dû voir que le placenta est si ( DE GÉNÉRATION. 155 -.« La portion de l'œuf dans l’homme, qui devient placenta , est celle qui prend plus exactement racine dans Lx Matrice. » « Au premier examen , le placentæ paraît être fibreux ,; et d’une nature parenchymateuse ; il est rouge, et res- semble assez à une éponge. Si on le fait macérer dans Peau., il se dissout en fibres rameuses > qui étaient liées ensem- ble par le moyen d’un tissu cellulaire ;. et qui alors sont séparées les unes des autres : c’est ce qu’on appelle p/acentæ décharné. Quelques auteurs ont dit que ce tissu cellulaire était un plexus ner- peu : chose chez © ces nr , en comparaison de pe à: de > l'homme > que presque tout est chorion : : voilà d’où vient la différence; ” 156 SYSTÈME COMPLET « Pour ce qui est des glandes, les uns ont jugé, par analogie, qu’il devait y en avoir dans le placenta ; d’autres se sont imaginés y en appercevoir ; et même ils ont cru voir des vaisseaux ré- pandus dans leur substance, et distin- guer leurs tuyaux excrétoires. » Quoique H41L1ER soit pour moi une espèce d’oracle , je ne peux être de son avis sur l’origine et la formation du placenta ; il ne me persuadera jamais que ce corps soit simplement une partie du chorion épaissie; etquoiqu’il veuille diviser le chorion en partie supérieure et en partie inférieure , en disant « gue c’est la partie supérieure qui forme le placenta, et que l’inférieure reste cho- rion ; » il n’en est pas moins vrai que le chorion est par-tout une membrane; :.: DE GÉNÉRATION. 167 que la portion adhérente au placenta , est de la même nature que celle qui n’y adhère pas. | CRE Certainement il y a dans le placenta une substance toute autre qu’une mem- brane ; etsi la chose était comme H ALLER le croit, le corion ne pourrait jamais se détacher entier du placenta, et la nature ne produirait jamais l’œuf hu- main ; cependant il s’en détache quel- quefois. Je suis trop certain de ce fait, pour qu’il me reste là-dessus le moindre _ doute; nous avons vu, il n’y a qu'un moment , plusieurs auteurs qui ont reçu de ces œufs. _ Jai reçu à quatre mois et demi de grossesse l’œuf humain. Comme je l’ai déja dit, cet œuf était plus gros que celui d’une poule ; il était blanc, lisse, ! 158 SYSTÈME comPLer dépouillé de toute substance, même de la tomenteuse ; le cAorion était À nud par-tout; un seul point rouge condie sant au cordon ombilical , sy faisait remarquer. Après quelques Contrac- tions , l’zferus expulsa le placenta ; qui avait alors l'apparence 5 un mor: ceau de foie. | RER En messidor, an 7 de la République Française, un Médecin ayant fait de trop grands efforts pour délivrer une femme, à été assez heureux pour ne pas oécasionner le renversement dé Puterus, parce que le cordon ombilical qui cassa à son entrée dans le placent | , détacha et entraîna avec lui les mém- brañes (1). dé 778 . » .# : Nate es) Cet 4Néhement ést un phénomène , et un pareil DE GÉNÉRATION. ‘159 Je veux bien croire que le cAorion jette des filets membraneux qui fortifient son adhérence avec le placenta , et encore, qui m’assurera que Ce que nous “prenons pour des adhérences, ne sont “pas des vaisseaux lymphatiques qui vont à travers le placenta, chercher dans Vzurerus le fluide qui doit sans cesse augmenter son extension , comme il en fournit dans toute la portion qui n’est pas occupée par le placenta ? WW ArTHON, sans admettre deux sub- stances différentes dans le placenta , « dir cependant qu’il est composé de deux parties qui sont séparables dans son épaisseur , et dont celle quiregarde _ da matrice en recoit des vaisseaux chorion était un morceau à conserver. C’est le citoyen Bavoerocque , qui fut appelé pour délivrer la femme. Lo DT "+ 4 D a. Ke À 160 SYSTÈME COMPLET gui ne passent pas la moitié de cette épaisseur. » Cet auteur ne donne pas plus Ex gine du placenta, que les autres ; set s’esttrompé en ce qu’il croit que l’uzerus donne à cette portion du placenta , des vaisseaux; tandis, au contraire, que c’est cette partie du placenta qui envoie à l’uterus , ou des vaisseaux lym- phatiques, ou des filets tomenteux dont cette portion du placenta abonde, pour y puiser les sucs . limphatico-laiteux nécessaires à l’embryon; et c’est par ces filets tomenteux que le placenta adhère à l’zzerus. ÿ « Il dit que l’autre partie ä ones qui regarde l'enfant, reçoit les vais- seaux ombilicaux qui se terminent dans cette partie, sans pénétrer celle LS qui DE GÉQUÉ ER ATTON. 164 qui. touche la: matrice: Cet” auteur dit aussi-que 16 sang qui vient de la matrice dans l&portion du placerita qui la touche, esttrès-doux et semblable au Chyle,etde même nature que le‘sang qui coulé aux mamelles des nourrices (1): » J’observe que ce qui est semblable au ékiyle, nest pas du sang ; : ét que tout fluide qui nést pas rougé, m'est pas die me GS ANR en ‘soit émane. “Jene crois pas qu A1 ait des Pre Fr le ee * conime ue Le. auteurs Vont dit : 1.0 parce qu” ïls ne % PAR? pas; Rs o à *est duétes Anato- mises les plus recherchés n° en à décrivent ; 8; 3. o parce qué nous n’en ‘trouvons re T Cverin A se nr seb US QT GA. GTS sx asxoorrbrrt Las if 3 DE HO: MIROIR RAROONUC ID 2NDIRRID 20) _ 4 QG) Voyez! les » Mémoires HA 2 l'Académie à des Sciences ? k. put 171 ÆS pig. Me à A, 899. PRE - L 162 SYSTÈME COMPLET aucun vestige dans le cordon qui con- duit les vaisseaux de l'enfant au pla- centa; 4.° et enfin, parce qu’ils me pa- raissent de toute inutilité. S'il yen avait, d’où viendraient-ils et qu’y feraient-ils? On peut hardiment conclure qu'il n’y en a pas. Pour ce qui est des glandes, a | ne dit pas les avoir vues ni cherchées : il se contente de dire, «que par analogie on a cru qu’il devait y en avoir. » De quelle analogie veut-il parler ? car la raison qui a pu les faire soupçonner chez les humains » est éelle qui doit en empêcher chez Les Animaux. S Harrer, à ce qu’il me parait y Da fait individuellement aucune recherche | des glandes du placenta humain ; tout ce qu’il nous dit des placenta, > est plus LA 1 d'a 4 +} 4 > D ET PTE TE I Se L: R DE GÉNÉRATION. 163 raisonnable à croire pour ceux des Ani- maux, chez qui effectivement ce corps est formé que de vaisseaux qui serpents tent sous le chorion ; ce qui se démontre évidemmentenin) ectant quelqueliqueur fine par Partère ombilicale. 4 > J’espéraistrouver dans Harrer quel: que chose de mieux sur cet objet. + Dans un ouvrage qui a pour titre : D. August. Christian. REvss, reveren- dissimi et celsissimi Principis , Epis- copi Spirensis , à consiliis intimis et Fe Societatis Medicæ , etc. Novæ guædam observationes circà structuram vasorum in placenté hu- mand , etpeculiarem Âujus , cum utero nexum , etc. Dans ses observations sur la structure des vaisseaux du placenta humain, et TS *04 SYSTÈME COMPLET sur Sonattache particulière avéclzreris, le docteur -Reuss nous dit « qu’il faut distinguer deux parties dans lé placenta. L’une, selon lui, doit êtré appelée ré: rire, attendu, qu’elle reçoit le sang ‘dè Vuterus (1),.etque €’est par cetteportion que le placénta adhère à ce viscère. LS appartient plus spécialement au fœtus ,.conséquemment il faut Pappeler Fes rs Se D hs _() Il cite le cit. BavperocquE comme autorité. Effectivement ce Professeur dit, chap. Vo sect. Ye “des secondines où arrière- faix , èt en particulier du ‘placenta, , pagr 158, para 153: C’est _pàr ce rapport que ce Sang ubérin He dans les: cellules du pla- aenbas CC. 1. . Mais le cit. : BauDzLoGQUE s est trompé R ap come # beaucoup d’autres circonstances. dun s À. M PURE LI LS «+ 2 pire ide DE ONE À ÉPLON 465$ partie se rémplissent, et que le contraire arrive - quand “on commencé l'injection par les vaisseaux utérins: Si l’on se sert de liqueurs divérsemetit colorées , pour faire ces deux injections ; on reéonnaîtra parfaitement chacune de ces parties. »? * Voilà en quoi consistént les deux por. tions du placeñte ; RE à Vüne desquelles il veut que nous. donnons le: nom dè fatale, et à l’antre celui d’arérine. « Le docteur R£EGSS, ‘apres avoir dis- Séqué avec soin les vaisseaux : du pla- centa, les à Soumis au microscope , et y a observé des valvules-que l’on peut voir bien mieux, dit-il, dans les eee tides de ces corps , que le dre ap” es germes. 7. NOG FES Quoique je ne sois pas “plus jé l'avis. du docteur “Reuss, que de celui ‘dix 166 SYSTÈME COMPEET citoyen BAUDELOCQUE, qui, sont seuls contre tous les Anatomistes, dont j'ai interrogé les ouvrages, qui conviennent n'avoir jamais pu faire passer aucune injection. des vaisseaux utérins, au p/la- centa chez les humains, sans y. occa- sionner déchirement; je reconnais ce- pendant deux substances bien différentes | dans l'épaisseur du placenta, et ces docteurs me permettront de leur obser- ver qu’elles appartiennent toutes deux à Venfant, d’une manière différente 4 la vérité; car celle de la face concave du placenta , à laquelle adhère le c4o- rion , appartient aussi essentiellement à l'enfant, que le jaune de l’œufappar- . tient au poulet. C’est une production de Penfant même, puisqu'elle est l’expan- sion des ramifications de $es vaisseaux PU RPET AET Eh de de dd 5 rt, y; dde ul Ad +, DE GÉNÉRATION. 167 ombilicaux , liés etsoutenus par untissu cellulaire parenchymateux, etaumoyen desquels le placenta , ou au moins cette portion, appartient à l'enfant , comme l'enfant lui appartient ; mais cette sub- stance est liée. et communique immédia- tement à l’autre, qui n'appartient pas plus à l’uterus, que l’éponge qui croît sur un rocher, n'appartient à ce rocher. Cette portion de placenta ne reçoit pas de sang de l’uferus, comme le croit le docteur Reuss, qui a été induit en erreur par la doctrine du citoyen Bawu- DELOCQUE, mais bien une matière lym- phatico-laiteuse. Nous ne pourrions donc donner le nom d’utérine à cette seconde substance du placenta, qu’à cause de son adhérence à ce viscère ; mais nous devons toujours regarder cette 168 SYSTÈME COMPLET seconde substance du placenta, comme appartenant à enfant, quoiqu’elle n’en soit pas une production comme l’autre; parce que la nature a destiné cette partie à Vélaboration des sucs-nourriciers que la Mère fui fournit, et que c’est par sa fonction que cette substance appartient à l’enfant $etnon à la Mère, puisque cetté Mère l’expulse de son sein après l’accou: chement. | | | RoEDÉRER, qui avait jadis enseigné que le sang de la M. ère passait à l en. jfant, a reconnu son erreur , et s’est ran dé àl’opiniondes autres Anatomistes, après avoir répété leurs expériences, et s'être convaincu qu’il ne sort pas de sang de la face convexe du placenta qui adhère à l’urerus : il assure « qu’en. pressant un placenta humain nouvel- cn rh t dut EP HR JDE GÉNÉRATION 169 lement extrait. commé ‘on ferait une éponge , il n’en sort pas une goutte de sang; etqu'enfin les injections faites par le cordon ombilical, ne font rien cou- ler du placenta qu’une sérosité ‘irès- claire, et que jamais on ma pu faire pénétrer quelquematière.que cefût, sans occasionner déchirement; pas même du mercure ,; de. la Mère au placénta, ni du placenta à la Mère. » CHAPITRE IL Mon opinion SUT …. et La _ formation du Placent«. Lissrudimens de ce composé ne se trou- vent pas après l’'OZxfau moment de sa - fécondation, ni même pendant le temps qu ÿ FEES la trompe “de FALLOPE , 170 SYSTÊME COMPLET pour se rendre à l’uzerus ; maïs on en trouve les vestiges peu aprèsson arrivée dans ce viscère : d’où viennent-ils donc? Les Naturalistes reconnaissent deux sortes de matière , la matière organique animée, et la matière morte ou inerte; les végétaux et les Animaux, dont l’homme compose sa nourriture , con- tiennent une grande portion de matière organique animée ; aussi la surabon- dance de la nourriture d’un homme en bonne santé , fourmille de molécules qui ne sont autre chose, comme on le sait, que cette matière animée , toujours prête à être organisée. Les observateurs microscopiques nous ont dit, que de chaque molécule orga- nique observée dans la liqueur séminale, il en sortait un filament qu’elle traîne DE GÉNÉRATION. 171 après elle , en manière de queue , ce qui lui donne l’apparence d’un petit ver à . grosse tête. Il se forme donc un vide _ d’un côté de la molécule organique , pendant que de Pautre il en sort un fila- ment. C’est l’opinion de M. pe Burron et d’autres observateurs qui les ont fait graver ainsi. | D’après ces observations , rien ne nous empêche de croire que la partie ovale ou la tête de chaque molécule ne reçoive l’extrémité d’une des radicules de la veine ombilicale; et que la queue _ ou le filet decette molécule ne se plonge dans la tête d’une autre molécule ALT ainsi de suite tant qu’il yen a; que ces molécules ne se lient ensemble par un tissu cellulaire, formé par la partie mu- queuse de la liqueur séminale ; et qu’en- 27% SYSTÈME COMPLET fn, les filamens des dernières molécules ne se plongent dans la substance dé _ Vuzerus, àtraverslesporesinnombrables de sa membrane interne, pour y puiser, dans ses cellules, la liqueur lymphatique qu’elles se transmettent d’abord de pro- che en proche, et ensuite aux radicules de la veine ombilicale. ; C’est l'implantation des filets de ces molécules organiques dans la substance de Puterus, qui donne cette espèce de | phlogose, de prurit ,que dés Anatomistes ont observé dans l’zferus peu après la conception, et qui n'existe sûrement pas malgré le coït, quand il n’y a pas eu de conception. | Ft Je ne crains pas maintenant d’avan- cer, que le placenta prend son origine dans cette liqueur, dont'les molécules DE: GÉNÉRATION. 173 organiques forment la. base; tandisque la partie lymphatico- mucilagineuse produit la membrane qu’'Hosoxen a-le premier.observée àlasurface convexe du placenta, queRovnauzrregardecomme | un réseau ; plutôt qu'une membrane ; et que Huwrer faitrevivré sous da. dénomi- nation de decidua , ou membrane:ca> duque.. Ce sontles liqueurs que Phommie a. versées dans d'urerus,. au. moment de da fécondation de l’œuf, qui fournissent Vorigine, et, la base, du placenta; et auand. il:n’a;.xien. déposé, d’apparent:, _etque Le FE se. trouve fécondée mal _grédlui,, comme.cela arrive qüelquefois, _ dés molécules organiques de la: femme -ont.sufi pour former la base du :p/a- | _scentay parce. qu’alors. lhumeur que rmi Puterus ; en est.abondamment 194 SYSTÈME comPLrr pourvue. La preuve de cette assértion se trouve dans l’exarhen et l’observation des placenta. Toutes fois que la femme a été fécon: dée contre la volonté ‘de l’homme, le placenta est infiniment moins épais à'sà base, que quand les deux individus ont | concouru volontairement à la féconda- tion; ce corps est plus facile à déchirer. En un mot, il est ce que nous appelons sr sil se rapproche plus de célui des ‘grandsanimaux, ét souvent il ést séparé en manière de cotylédon', RES __-Comme:celui dela vaches: © 103 . Oui, c’est dans ce mucilage compôsé d’un fluide lymphatique et de molécules organiques, que s'implante, s’étend'et ‘se ramifie: à un point surprenant ; la veine ombilicale, dont les ramifications { DE*GÉNÉRATION. 175 étonnantes composent, avec les molé- cules organiques , toute la substance de la base du placenta ; tandis que les | je artères ombilicales se ramifient seule- ment dans l’autre portion du placenta , et s’anastomosent, dans cetté partie , avec quelques branches de la veine. - Lesvaisséaux qui composentle cordon ombilical, sont de deux espèces ; savoir, chez les humains , de deux artères et une veine ; ils ont, par conséquent des fonctions différentes à remplir. La veine qui prend son origine dans le foie (:) k. SSL 4 Y # LU dl hole tatilah ie À ESS D a de l'embryon, «est chargée de pomper (a) Iliest si vrai que cette veine prend son origine div le Fe de Veufant , a "elle s’oblitère après sa DASSANCe ; , et qu *elle devient une partie du ligament | suspenseur de ce viscère ; parce que la circulation Dre de mode sitôt que Venfant respire. 12 176 SYSTÈME COMPLET les sucs nourriciers que la natüré tient en réserve dans les cellules de l’ztérus pour les transmettre à l'embryon, qui, après enaÿoir converti une partie en sa propre substance , transforme ‘en sang la surabondance, et renvoie ‘ce sang dans le plicenta; ‘par la voie des deux artères de ce même cordon-ombilical , qui sont des bifurcations. de ses artères iliaques ; et c'est. dans la partie côncaÿe du placenta, que ces-artères s’anastos mosent avec, quelques branches ‘de Ta veine ;:ce: qui fait que Pon ‘trouve du "3 sang. dans cette .veine., avec: dJequél :se mêle la _portion-lymphatice-laiteuse » porpee parles fi filamens des molécules qui ‘reçoivent les rämifications de cette même veine. PRE D | N'en douions pass ce sont-ces siolé, cules + DE GÉNÉRATION A + SATA cules organiques ju forment Ja base du placenta; j cette partie, qui squoique reconnue,et non définie par WARTHON;, lui font cependant dire ».que le, p/a- genta est composé de deux, parties sépa= ARTE dans, son épaisseur, et, que la 2 partie qui regarde. ou pour bien. dire, EE NE qui : touche l'enfant, reçoit ses vaisseaux oml bilic aux. qui : se terminent, dans cette CF En , portion 5, SANS ré celle qui touche la Matrice. » EE Ent 24 x à: ‘ \ N à & 23 dot «Re Na PET OUR Nacr sont, ces. organisées re dans Pugorus, qui, font. dire Au, docteur, Russ, .gu° H xs deux Part éd le. % lacenta. RE RE TU x É ARTS AU BE 4) Fa GS 94 1-28 F— > Jes dis HAS or of “Organisation du SReRte À Ga GABA RETEIE RIETET SAT UT 9. où +9 - Les capillaires,des ramifications de la . veine enhienesengent ce s'ada 78 SYSTÈME COMPLET aux molécules organiques, s’y implan- tent ; pompent d’abord la partie séreuse de ce mucilage, pour la transmettre à son embryon , én atténdant que les filamens de ces mêmes moléculés soient parvenus aux cellules , ou sinus dé Purerus : les molécules organiques, en recevant lés radicules de la veine ombi- Hicale, ét en pomipant , par leurs fila- inens, les sucs lymphatico-laiteux, pour les transmettre aux radicules dé la veine émbilicale, organisent lé placéñta; ce Corps ünique dans son genre, et le seul instrument connu de là nutrition de l’énfant dans le sein de sa Mère. q Voilà, je crois, l'emploi des liqueurs et de cette multitude fañeombrable de #nolécules que lhômme vérse dans Piles | DE: GÉNÉRATION. 179 qui se trouvent dans l’humeur lympha- tico-muqueuse que ce viscère fournit. Je crois trouver une preuve de mom opinion sur l’origine du placenta, dans les poissons vivipares, puisqu'on trouve le placenta dans ces Animaux. Nous savons qu’il y à une véritable copulation œñtre le Mâle et la Femelle de cette ‘espècé de poisson ; le placenta, chez ces Animaux, comme chez l’homme et les quadrupèdes, est toujours le fruit de a copulation ; donc il est formé par les molécules organiques qué le Mâle verse dans l’#ferus pendant la copülation. * Une autre preuve de la validité de mon opinion }‘se trouve dans Pobserva- tion de la marche régulière dé la nature. | Le mucilage dént nous venons de parler, étant inutile pour la féconda- M. 180 SYSTÈME COMPLET tion ; serait rejeté par Puzerws:, s’il n’é- tait employé à un autre objet; la femme ne rend pas de liqueur après Pacte qui Pa fécondée, comme: après-ceux où -la fécondation n’a pas eu lieu. Les femel: les , au contraire , rendent après la. fé: condation même, une certaine quantité de liqueur, parce que le placenta. doit être très-peu de chose chez elles, en comparaison de, celui du fœtus humain, .: La Nature.rejette ce quisest superflu chez les Animaux ; elle enferait. de même chez la femme, si elle ne l’em- ployait pas. Elle. emploie donc cette diqueur: à quoi l’emploie-t-elle Je Si Ce | est, 1° à retenir l'œuf, à l'agglu- ziner d’abord, à le fixer sur-elle en,s’at- tachant à une portion de son,chorion, pour qu’il ne puisse s’échapper de l’use- DrICÉN É MAMEO NW. 18r rus ; 2.0 à fournir aux vaisseaux ombili- | eaux la facilité de s'étendre et de se pro- pager à travers les molécules de cette liqueur; pour rendre le séjour de l’em- bryon plus'assuré ; 3.0 et à lui fournir des moyens-de subsistance .par sa por- tion la plus fluide, jusqu’à ce que les filets des molécules organiques soient parvenus dansiles sinus, ou cellules de la substance spongieuse de Pzrerus. J'avoue que je n’ai pas toujours cru: àla formation du placenta , telle que je la décris ici ; je lui ai toujours reconnu L la même origine, du moment que je me suis occupé de cet objet, et j'aitoujours vu deux substances distinctes dans ce _ Corps; mais pendant nombre d’années 2 He e URSE M 1 ; $ , s/ à PR J'a1 Cru que.nos molécules organiques … devenaient des glandesliées les nes aux. 4 | À È FER Eu 182 SYSTÈME COMPLET autres, dans l’uterus, pour élaborer en lymphe que leurs filamens, que je re+ gardais alors comme des vaisseaux lym- phatiques, leur apportaient. Mes re- cherches n'ayant convaincü qu'aucun Anatomiste, avant le docteur Reuss, ra reconnu de vaisseaux dans la partie convexe du placenta, qui adhère à l’uze- rus , il à fallu croire qu’il n’y en a pas. Je pense que l’on peut expliquer cette négation de vaisseaux, et Paccorderavec les observations du docteur Reuss, qui prétend qu'ily en a, parce qu’il a teint, avec des injections colorées , la face con- vexe du placenta,‘ HÉNOASETRS Les filamens dont cette partie du placenta est formée , étant des corps villeux ; toménteuT ; sporgieuT ; ont dû et doivent prendre la teinture de ces | DE GÉNÉRATION. 183 injections dans les sinus de Pyzerus, comme nous yoyons la laine, le coton et la soie admettre et recevoir les cou- leurs dans lesquelles on les plonge, sans ayoir pour cela des vaisseaux, . S'il y avait des. vaisseaux. dont les orifices fussent ouverts dans les cellu- les de l’uzerus , le mercure aurait péné- tré ces corps , et une fois admis dans . Jeur cavité, on aurait eu une grande conviction, Ilest, au contraire, prouvé par les expériences des plus célèbres _ Anatomistes, qu'on n’a jamais rien pu faire pénétrer dans cette face du pla cena, Sans y occasionner déchirure, soit qu’on injectt ce corps par le cordon ombilical, soit qu'on. dibit ss mer les vaisseaux. utérins, | . Mais la pie n nait né 104 SYSTÈME COMPLET à Pembryon , n'étant qu’une’ liqueur lymphatico-laiteuse , il est permis de croire que les filamens des molécules organiques ; dont les extrémités trem- pent dans les cellules de l'utérns, ne sont pas des vaisseaux , mais dés corps villeux ; tomenteux , comme lanugi: neux, Qui pompent la- partie séreuse lymphatique du sang, pour la trans- ettre aux radicules dela veine ombi= ® 1 M URETIS Lol Te RE Lt +01: 2 = F St RÉ Has & comme ‘un fil de des | ou de’ un vase nn dre A . élève et Wansmet -ceite” liqueur à un vaisseau vide, qui caen autre RE is ce fobioss L38 PATIO Loi EtL Sr) 104 *2Concluons Le ob | du placenta , n’esiformée que de mo lécules organiques ; dontles filamens DE CÉNÉÉATEON. 185 font les fonctions de vaisseaux absor- _bans, qui prennent, par 22/1-suscep- tion , les liqueurs qu’ils transmettent aux radicules de la veine ombilicale ; laquelle les transmet à son embryon , à la faveur du sang qu’elle reçoit des ar- tères ombilicales, avec lesquelles elle s’anastomose en différens endroits de la partie cozcave du placenta; sréeletà laquelle adhère le cAorion: EX 0 ‘C’est Pimpossibilité reconnue de faire passer Pinjection la plus fine dans les _ capillaires qui terminent le placenta , _ qui m'a persuadé que les filamens des “molécules organiques ne°sont pas des Vaisseaux; mais des filtres. © _ Ce quime faisait croire, dans ma jeu- nesse ; à lexistence des glandes dans lé … placenta, Cest ; 0 pareé que la macé- PLIS UT EPA T: 186 SysTÈME compPLEer ration n’anéantit pas ces petits grains innombrables qui composent la base du placenta ; elle ne fait que les séparer en anéantissant les filamens qui les réu- nissaient ; il n’y a que la putréfaction qui les anéantit. Ces grains ne sont autre chose que z0s molécules organis ques qui ont pris accroissement, et une consistance qui ne se détruit pas facile- ment ; 2.° c’est que la lymphe fournie par l’uterus ; me paraît trop visqueuse pour être transmise , dans cet état, à Vembryon ; il faut qu’elle soit atténuée. Quel est le corps qui l’atténuera , si ce n’est le placenta ? Voilà le raisonne- ment que je me faisais ; et pour qu’il pôt l’atténuer, il y Fallais des glandes et des vaisseaux. . | BAT: Maintenant, je vois que é nature DE GÉNMÉRAMTION..: 187 n’a besoin ni de glandes , ni de vais- seaux, pour opérer cette atténuation » puisque les filamens des molécules orga- niques, lopèrent par le filtre. Chez la plupart des Animaux , la Iymphe est plus fluide que chez les hu- mains , chez les herbivores , par exem- ple ; aussi leur placenta est bien diffé- rent de celui des humains. Harzes à bien reconnu cette différence , mais il l’attribue à l’espèce d’union de ce corps avec l’uerus, puisqu'il dit : « Dans les Animaux où Padhérence du placenta est plus faible que dans l’homme , toute l'enveloppe de l'œuf retient davantage da nature du cAorion , et ressemble moins au placenta humain.» Ces Animaux n’en ont presque pas _ dans le commencement de la gestation ; 188 SYSTÈME coMP LET et quoiqu'il y ait chez eux quatre’ vais seaux au cordon ombilical, deux artères: et deux veines qui ont les mêmes fonc= tions que.chez les humaïns , leur p/a- centa est cependant moins épais ; on n’y trouve pas cette substance grenue qui fait ordinairement les deux tiers de. la masse du nôtre. Cette observation nous prouve que la nature ne fait rien en vain ; les femelles des Animaux, par leur position natu- relle, sont moins exposées à l’avorte- ment, que les femmes , dont presque. toutes les positions tiennent le fardeau de la grossesse, sur orifice de lzZerns » aussi cette sage.Mère a donné au fœtus! humain , ‘plus d’adhérence dans lre- rus, qu'aux Animaux, chez qui chaque cotylédon à des: adhérences séparées ; [DE GÉNÉRATLION., 199 et d’une nature bien moins forte que les nôtres. | | Fe £ ë + es a cobs . Puisque Rs à De du REDU Le , il n'ya pas plus de vaisseaux lymphatiques, que de glandes ; il faut croire que les sucs nourriciers qui arri- vent aux radicules de la veine ombilicale par l'expansion des flocons, ou queues des molécules organiques dans les cellu- es deluterus, ÿarriventpar imbibition era : à à ES CARE 7 LPS RRII UE À go à ILES (ES € intu -susception ; alors. ma compa- Der, du fi de ER ou de; coton, qui . transmet la, -diqueur. d’un: vase. dans un autre, west. pas, si ridicule et. nous devons croire. que, da, multiplicité, des expansions, ou queues des molécules organiques ;: forment ‘un filtre. parfait, pe de. 4, are qu'à des #98 SYSTÈME coMPLE#r Quelle que soit l’opinion que l’on adopte , ou des vaisseaux lymphati- ques, où des filtres, nous né pouvons nous dissimuler que la base du placenta Wen est pas moins le produit de la por- tion matérielle animée dé la semence ; c’est-à-dire, de moléculés organiques versées dans l’uferus, au moment dé la fécondation de l'œuf} et si on par- vient un jour à réaliser le fait annoncé par le docteur Rruss, autrement que jé viens de Pexpliquer ; sil Sera démontré que ma première opinion sut la forma- tion et la structure du placenta , est là ieilleute ; ce que je ne crois pas maitre tenant. | Fa Je suis étonné qw an homme aussi savant que Matter, nait pas vu qu’il y à deux substances dans le placenta , DE GÉNÉRATION. 191 et je suis encore plus Sürpris qu’il ait hasardé une définition du p/acenta , telle qu’il la donne , quand il dit : « La portion de l'œuf, dans l’homme, qui devient placenta , est celle qui prend _ plus exactement racine dans la Ma- frice. » Avicune portion de l'œuf ne devient placenta et ne prend racine dans la ma- trice ; mais une portion de cet œuf, où pour bien dire, du cAorion, quien est la membrane externe, s’adapte, s’attache immédiatement au placenta, par un tissu cellulaire très-serré, formé par la partie muqueuse de la liqueur séminale qui contient les molécules. qui font Ja base dû placenta, et cétte portion de _ œuf ést celle par où sortent de l'œuf, Les vaisseaux ombilicaux de l’em- 192 SYSTÈME COMPLET bryon ; c’est cette portion:qui vient se coller, s'adapter au gluten que l’homme a versé dans. luterus ; au moment de là fécondation de l'œuf . C’est parles rami- ‘fications. que ses vaisseaux jétteñt dans Ja substance. cellulaire-et: parenchymias | teuse, qui forme la partie concave da placenta , que le.chorion-s'attache for- tement à. cette: substance du-placentag et ensuite, c’est par le prolongementide la multitude des filamens ; où uqueuesdes molécules organiques, dans. Jes sinus. -de Vurerus > que. le placenta: adhère: à: -cé wiscère., TT MO F f 3e gÔ'Ti Ares ci < y rreert 3 élrtié: -chorion: | n’est ms ne épais dans la partie; qui adhète.au placenta; que | dans lescauires, comme.on-peut le oif quand iba abandonné snatiirellemente | placenta, euquard-on l'a-disséqués Il DS DÉ GÉNÉRATION. 103 #’y a rien dansla substance du céoriox, qui puisse former la masse du placenta, ni lui donner naissance ; ét quoique Rouxaurr et Harrer soient d’avis que le placenta n’est formé que par Pépais- sissement du chorior, ils ne me per- suaderont pas que cétte masse tire som origine du cAorion ; car il y a des pla- centa qui ‘pèsent près de quatre livres. _ Tout ce qui compose ce géteau est étranger dcette membrane , et ne peuf provenir que des molécules organiques de l’un ou de l’autre des individus, et Le plus ordinairement des deux ; mais la forte union du cAorion avec le placenta , et sa plus grande épaisseur à la circonférence de ce corps , est vrai- semblablement ce qui les a induits en _ érreur. Roumauxr ÿ qui connaissait bien % N “ 194 SYSTÈME COMPLET le réseau qui revêt la face convexe du placenta, aurait dû faire attention qu’il vientse perdre dans le choriorz, au pour- tour de ce gâteau ; et que c’est de-là que le cAorion est plus épais au bord du placenta ; que par-tout ailleurs ; ce qui prouve encore que ce réseau membra- neux provient de la partie mucilagi- neuse qui accompagne les molécules organiques. Il est vraisemblable que c’est de. ce} réseau que Hunrer, Accoucheur An- glais et notre contemporain , tire lori-. gine de la nembrare qu’il appelle deci-, dua , et qui n’est bien visible que dans les fausses-couches. Pour parler plus clai- rement, c’est ce réseau qui est encore. très - mucilagineux à ce terme, quäl prend pour sa decidua. On ne trouve DE GÉNÉRATION. 109 pas ce réseau, ou membrane , chez les Animaux. - Rien ne doit empêcher de croire que c’est la rratière vive et animée de la liqueur séminale ; en un mot, les molé- cules organiques qui fournissent la base du placenta. Au contraire, tout doit nous le prouver ; car cette portion est, formée de grains presque ronds, réunis par des filamens plus fins que des capil- laires, et soutenus par un tissu cellu- laire très-fin. _ On verra facilement da preuve de ce que je viens de dire sur l’origine des placenta , par ceux des conceptions extra-utérines. Dans ces cas, le pla- centa ressemble bien plus à ceux des Animaux ; c’est-là où on ne le trouve : composé que de chorion et des vais- Ne 196 SYSTÈME COMPLÉÉ Séaux ombilicaux , soutenus par un léger tissu cellulaire , lorsqu’il n’a pas eu de communication avec l’urerus A c'est-là éù on s’apperçoit bien que manque cetté abondante substance particulière for- inée par les molécules organiques *” Je prie ceux qui ne voudront pas croire à la formatiorret à loranisatiorr du placenta , de la manière que je ka donne, de dire d’où vient cette subs: tance si difiérente de Pautre, qui forme dans un placenta bien Sn É RE: Tes deux tiers de son épaisseur, et que Po peut séparer de l’autre ; , Sans Re de sang; prenant garde de r ne pas ouvrir des vaisseaux de la portion concaye ? q'üils disent atissi ce que deviennent les Hqueurs versées dans l’wrerus , au mio- ment de la fécondation de-l’œuf, qui FPERGNÉRETINN. 197 ne sont pas, nécessaires À à cette féconda- tion, et que la ee. me rend pas cette fois ; tandis qu’elle la rend toute- Se qu’elle n’a pas été fécondée. Il est bien constant, et c’est Vopi- nion générale des anciens ; comme des modernes ; que Ja femme ‘est fécondée par ane liqueur spiritueise , éthérée, et non parcellequitombe sous nos sens, En attendant qu'on nous donne une autre origine du placerta , aussi vrais semblable que celle-ci; je ‘ne peux empêcher de ‘croire que toutes les moléculesversées dans l’werus ; ettoutes . celles que ce viscère fournit, s’orgari- sent réellement pour formerle placenta © filtrer et élaborer les sucs nourriciers qu’ilfournit à l'embryon ,quine doivent lui parvenir que très-lenitémient plus L. 198 SYSTÈME COMPLET jy ai réfléchi, plus je me suis confirmé ES : dans cette idée. CHAPITRE Di Fr La circulation chez Le ee = et “de sa Sanguification.. N ousne pouvons nous.dissimuler, que la première nourriture de Pembryon ne peut. lui. parvenir. qu’à la manière des plantesy par imbibition et intususcep: tion ow-absorption, jusqu’à ce que le temps ‘ait développé l'organisation. de son -cœur,-et de tout le. ce vascu- Jaire qui, en, dépend. ARS rs cola: | Ce n’est.qu rte "a ue sas au: pale un k a au. D > er Sbablit DE GÉNÉRATION. 199 d’une manière peu sensible dans le pre- mier mois, à en juger par les faits que nous présentent les fausses-couches de ce terme; car celles qu’on calcule pour un mois de grossesse , ne laissent voir qu’un point rouge au milieu du /omen- tum encore blanc, dont une moitié de Pœuf, à-peu-près s est environnée. On voit à travers les membranes, embryon flottant dans la liqueur dont l’œuf est plein , le cordon légèrement coloré , ‘et les points des yeux qui, à travers les paupières, paraissent bleus. C’est ainsi que je lai vu dans le pre- mier OEuf humain que j'ai reçu entier; la femme qui le rendit, ne comptait . pas plus de trente-deux jours de fécon- dation, dont cinq à six de retard ou ‘époque manquée. 20Q SYSTÈME COMPLET + Quelques années après, j'ai reçu à quatre mois et demi de grossesse, l'œuf lumain entier; sans ‘vestige de pla- ceuta; le chorior qui était blanc, lisse et uni par-tout , offrait un seul point rouge à la partie qui correspondait au cordon ombilical , conséquemment à la partie de l'œuf qui avait adhéré au placenta. Le cordon ombilical était cette fois plus long que l’œuf, plus gros et plus coloré que dans le premier ; le fœtus était très-développé ; le sex6 bien mar- qué. La femme qui fit cette fausse-couche comptait trois époques manquées quand elle se blessa. La macération: avait fait alors ce qu’elle faït si rarement , que je ne l’ai encore rencontré que cette fois; elle avait entièrement décollé le chorion de son placenta. DÆ. GÉNÉRATION, . 9204 On ne peut croire avec le citoyen BAUDELOCQUE » | . qu'il y ait une circula- tion,mêmemédiate, de la Mère àlenfant, par lé moyen de communications des sinus utérins, avec des cellules du pla- centa , comme il le dit dans son Ar£ des. Accouchemens , édit. de 1781, p.144, par. 508, qui commence par ces mots: « Or re peut raisonnablement nier lepassage du sang des sinus utérins dans les cellules du placenta, etc. » Avec cERTITUDE de ne pas passer pour une homme déraisonnable dans cette occasion, Je nie ce passage du sang de la Mère à l'enfant, et je dis, au contraire, qu’il s'établit une circu- lation immédiate du placenta à l’em- bryon, et de l'embryon au placenta » Ë par les filamens des molécules orga- 202 SYSTÈME COMPLET ques qui font la base de ce corps , et qui transmettent aux radicules de la veine ombilicale, une matière lymphatico- laiteuse qu’ils ont puisée dans les sinus nes à travers les pores de la mem- brane interne de ce viscère ; et que cette lymphe transmise à l'embryon, es£ con- vertie en sang par l’action de son cœur, lorsque ce muscle et ses dépendances ont acquis assez de force pour entreren action. | RE Puisque le citoyen BAUDELOCQUE n’ad- met pas d’anastomoses des vaisseaux. utérins avec les radicules de la veine ombilicale , ceen quoiil a granderaison, il ne peut raisonnablement éspérer qu’à quelque terme de grossesse que cesoit, « il puisse passer des globules sanguins des sinus utérins, dans lesradicules vei< kr DE GÉNÉRATION. 203 mneuses du placenta ; >» parce que ces radicules veineuses ne parviennent ja- mais à la surface convexe du placenta, seule partie par laquelle ce corps adhère à lurerus; c’est un fair qu’il est bien éssentiél de remarquer ; puisqu'il ne sortjamaisde sang d’un placenta , quand ‘on le presse comme une éponge, et ‘qu’ aucune injection n’a pu pes cette face du placenta, sans y occasionner déchirure; ‘ conséquemment le citoyen BAUDELOGQUE s’est trompé dans les para: graphes’ 505 ; 506 > 507 et 5086, où il traite dé cet objet. © © | ®+Si la doctrine du cit. aan pouvait avoir lieu, elle aurait son effet dès le commencement de la gestation 3 11 n’est pas raisonnable dé éroire, que _cesoit par laïsuite | comme il le dit Lé 204 SYSTÈME COMPLET dans le paragraphe 506; : car, une fois le placenta organisé .ilny survient pas de changement; tout se passe. de même dans Ce COTpS, depuis le commencement . TT à la fin de fa gestation ; il n’y sur- vientrién de remarquable que son déve- loppement et accroissement, à Pour que le. cit. | BAUDELOGQUE # nous. persuader, comme ses Elèves , il faudrait qu'il pô nous dire comment et à quel termes ’opère cette nouveauté dans le placenta; car il reconnaît « que dans le commencement de la gestation., : il ne passe que des sucs blancs à l'em- bryon ; mais il dit qu’ensuite il passe: des globules sanguins. ». AA 4 Ce Professeur est danszze Ses erreur , y amis tous ses élèves, et mênie le docteur Rauss , comme nous venons DE GÉNÉRATION. 20% de le voir; caril ne passe que des sucs blancs au placenta ; pendant tout le temps de la gestation; mais le citoyen BAUDELOCQUE,; ne pouvant se rendre raison de Porigine du sang Fu tenu dans le placenta et Venfant, a fini par croire avec les bonnes femmes, que ce sang ne pouvait proyenir que de læ matrice qui wen perd plus périodi- quement pendant la gestation. Il a ren- contré dans le placenta les anasto- moses des artères ombilicales avec quel- ques ramifications veineuses , il les a prises pour des cellules , et les a rendues éomplices de son.erreur , en leur faisant | porter des globules sanguins au pla- centa,à un certain terme de 2TOSSesse ; Le il ne peut désigner ; et quoique ces cellules soient éloignées des radicules 206 SYSTÈME COMPLET du placenta, par lesquelles seules il peut entrer un fluide dans ce gâteau ; tant qu’il est adhérent à lzrerus. ce Si eût dit à ses Elèves que ce sont les cellules du tissu de l’zzerus , qui fournissent aux radicules du pla= centa des globules sanguins , il eût dit quelque chose de plus vraisemblable , quoique ce soit encore une erreur. - Qu’il apprenne donc que le sang que l’on trouve dans le placenta ; est lepro- duit du cœur et des artères del’enfant, comme le sien. Les cellules dont nous parle le citoyen BAUDELOGQUE ) NE COM- muniquent pas avec l’uterus , comme ik faudrait que cela fût, pour qu’il passât des globules sanguins dans le placenta. | Ces cellules ne sont pas à la face convexe du placenta, seule partie de ce corps DE GÉNÉRATION. 207 qui adhère à l’uzerus. On les remarque à la partie presque moyenne de l’épais- seur du placenta, et elles ne sont autre chose que des espèces de /acs formés . par les anastomoses des artères ombili- cales ,avecdesrameaux veineux du même nom , comme on en observe au mésen- ière de la grenouille, et sans lesquelles anastomoses on ne trouverait que dessucs blancs dans la veine ombilicale; mais le sang de l’enfant porté dans le placenta par ses artères ombilicales, ne peut lui revenir que par la veine du même nom , et c’est lui qui pousse et chasse les sucs lymphatico-laiteux , avec les- quels il se mêle pour revenir à l’enfant. Voila comme Les nouveaux sucs lui | parviennent. LL u Les anastomoses se forment dans la PR AE NE RLT TT” 308 SYSTÈME coOMPLET substance même du placenta ; qui madhère pas à Pzuterws, et c’est dans le lieu de ces anastomoses , qu’on com- j “mence à observer les cellules du pla- certtæ ; dont nous parle le cit. Bawpr- LOCQUÉ ; mais qui ne communiquent pas avec l’uferus, et C’est aussi à cette . profondeur du placenta ; que l’on dis- tingue les deux différentes substances dont ce corps ; aquel nous pourrions donner le nom dorsane ; est composé. _ Lesartèresombilicalesne parviennent jamais dans la substance de la portion du plaveñta , que je crois formée par | les molécules organiques ;. et quoique les radicules veineuses soient ramifiées - à un point surprenant dans cette por tion, elles ne vont pas jusqu’à la sur- facé éonvexe qui adhère à Purerus, non plus * APT 4 ; PAL, nds ET pu = ol rs ET s DE GÉNÉRATION. 209 plus que les cellules dont parle le citoyen BAUDELOCQUE. Warron nous dit expressément, « que la partie du placenta qui regarde, ou pour bien dire, qui touche l’enfant, reçoit ses vaisseaux ombilicaux qui se terminent dans cette partie , sans pérté- trer celle qui ue la Matrice. » On ne peut donc raisonnablement croire qu’à aucun terme de grossesse , il puisse passer des globules sanguins de /’uteñrs dans lé placenta. | Les sinus qui se trouvent dans la sub- -stance sente Puterus , dès son origine, qui se développent au moment de la nubilité, qui augmentent encore . pendant la gestation , sont les réservoirs destinés par la nature, à contenir la surabondance du sang versé dans les O 210. SYSTÈME COMPLET veines utérines, pour fournir à l’éva- cuation périodique à laquellela nature à assujetti la femme perdant la 71071-ST0S- _sesse ; et pour fournir pendant Ja ges- tation , au moyen des filamens qui s’y baignent , la matière Jymphatico-lais teuse que ce sang contient, et dont se . compose la nourriture & Penfant. Il ne faut pas croire qu’il passe une goutte du sang de la Mère à l'enfant, quoi qu’en ait dit le cit. BAUDELOCQUE : je lui oppose des autorités qui valent : -bien la sienne. ‘ SABATIER , . Traité d’'Anatomie , ‘ tom. 2; Splanchnologie, p. 482, après avoir rapporté les expériences faites par divers auteurs, tels que Cowprer , | Mowro, Maxcer, Vreussens , Ror- : DERER, HaLLEr, etc. nous dits DE GÉNÉRADION. Il « On peut, ce me semble, conclure de tout ce qui vient d’être dit , que les vais- seaux de la matrice et ceux du placenta ne sont pas continus , et qu’au lieu ss porter du sans à P enfant , les extrémités de la veine ombilicale ze puisent dans des sinus de la matrice, qu’ UT. SUC blanc , qu’elles pompent.par voie d’ab- sorption , comme les vaisseaux lactés tirent le chyle qui est contenu dans les intestins, etc. » | | # Page 493, il nous dit encore : ,. « La veine ombilicale parvenue dans le ventre de l'enfant, monte de bas en “haut, et de gauche à droite : enfoncée dans Pépaisseur du ligament suspensoir du foie, elle traverse la partie inférieure de ce viscère , auquel elle donne un grand nombre de ramifications , et s’unit (OA 212 SYSTÈME COMPLET enfin à la veine porte; une partie du sang qu’elle contient est conduite à la veine cave inférieure, par le canal vei- neux; l’autre y arrive par les veines hé- patiques. Le trou ovale le transmet à Voreillette gauche, lorsqu'il est tombé dans le ventricule du même COLE; “42 passe par l’aorte où il se mêle avec celui que la veine cave supérieure avait versé dans l’oreillette droite , et dans le ven: tricule voisin, et qui, au lieu de par- courir toutes les: routes pulmonaires , est cnaniee à cette artère au moyen du canal artériel. Enfin, lesang que l'aorte infé- rieure à recu dés deux ventricules, est. en partie rendu au placenta, par les artères ombilicales. » LD) Ces passages sont assez clairs peur n'avoir pas besoin d’être commentés; et DE GÉNÉRATION. 213 il est bien évident que le cit. Sagarrer ne croit pas à la circulation de la Mère à Penfant. Harxer nous dit dans son 7raité de génération , « que tant que lenfant est dans le sein de la Mère, les parties supé- rieures se développent plus , et prennent ‘un accroissement plus considérable que es parties inférieures : 1.° parce que les vaisseaux les premiers formés sont ceux . #5. LE des parties supérieures ; 2.° parce que le sang qui devrait se porter aux parties ‘inférieures , est détourné par les artères du cordon ombilical , qui le portent aw “placenta , d’où il revient, par la veine ombilicale, au foie de l'enfant , pour être distribué ensuite dans toutes les parties de cet individu ; mais qu'après la naissance, le sang qui était détouxné- 214 SYSTÈME COMPLET par le cordon ombilical, se porte avec plus d’abondance dans les parties inférieures , et que ces parties, à com- -mencer par le bassin, prennent plus d’accroissement que les parties supé- rieures ; etsi évidemment , dit-il, p.310, que lartère honteuse, ou ischiatique, devient le tronc de l'artère hypogas- trique ; le sang fait alors effort vers la partie inférieure du bassin, ax lieu gu’auparavant il remontait du bassin a Ponbihosvion 2»: Voilà la substance de quatre à cinq pages de HazLer, sür cet objet; d’après cela, on ne peut se dispenser de voir que Harrer ne croit pas même à la eir- culation r1édiate du sang de la Mère à ‘Venfant, comme le croit le cit. BAuDs- LouquE et quelques modernes -Accou- DE GÉNÉRATION. 213 cheurs d’après lui. Le sentiment de Hazrer n’est pas équivoque, puis- qu’il dit : «_ Après la section du cordon PE RER ET Fe 2 ombilical, le sang qui était porté au _ placenta, etquiremontait du placenta à lombilic , est distribué avecplus d’abon- dance dans les parties inférieures. » VaxpsrmonDe, docteur-régent de la faculté de Paris, chap. des Alimens ; nous - : « Qu’ilest Trobable que le se le qui se forme dansla Mère, que cette partie lai- .teuse qui seporte à la matrice, se dégorge _ dans les vaisseaux aspirans dû pla- . cenfa ; que delà elle passe dans lesrami- Ÿ _fications veineuses , d’où elle est portée dans toute l'habitude du corps de l’em- -bryon.. Plus loin, il dit encore : « Si l'enfant 216. SYSTÈME COMPLET dans le ventre de sa mère, tré uvétt des sucs nourriciers entièrement préparés , il risquerait beaucoup moins pour sa conformation ; mais la Mère ne fait qu’'ébauc/her la liqueur qui doit contri- buer à l’accroissement et au développe- ment de son fruit ; conséquemment ïl est évident que ce sont des sucs lym- | platico-laiteux, et non du sang, que la Mère fournit à Penfant. Divin admet bien une circulation de la Mère à l’enfant, mais il ne l’admet pas sanguine, puisqu'il dit, p. 47 de son 7Yraité de La nutrition et accrois- sement du fœtus humain : « Les pédi- cules qui attachent le placenta à la ma- trice, sont autant de racines qui pom- pent et portent au nouvel individu, des ‘sucs alimentaires et nourriciers à #20if1é "DELGÉNÉRATION.., 217 préparés , et dont la préparation ulté- rieure et la distribution régulière sont réservées à l’action des vaisseaux de Vembryon, dont ces sucs vont augmen- ter le volume et le ressort. » Par ce passage de DAvin, il est irré- vocablement démontré qu’il n’admet ni vaisseaux , ni cellules qui puissent laisser passer des globules sanguins, des sinus uitérins au placenta , puisque ce sont des racines qui pompent des sucs nour- riciers à moitié préparés ; donc c’est de la lymphe et non du sang. Quand Davro compare les pédicules qui attachent le placenta à l’uterus, à des racines qui pompent , il s'exprime bien d’après nature ; car rien ne res- semble tant au chevelu d’une plante que lon arrache de la terre, et qui ‘218 SYSTÈME COMPLET entraîne toute la motte de terre dans laquelle elle s’est progagée:, que le p/a- certa humain. BrancarD et beaucoup d’autres sont aussi de Popinion, qu’il ne passe pas de : ‘sang de la Mère à l'enfant, que ce n’est : qu’une humeur lactée, qui va de la. Matrice au placenta (1). Bernard-Nicolas Scxrecer, médecin Allemand , nous dit dans une disserta- | tion qui a pour titre : De functione pla- centæ uterinæ , « que les vaisseaux de Puierus ne versent dans le tissu spon- gieux du placenta, que de la sérosité. | Il prétend que le côté utérin du placenta est toujours moins rouge que l’autre. » (1) Voyez les Mémoires de l’Académie des Sciences » année 1714. PAR ÉRÉEMÉEO ST. 219 |. Mais une autorité plus récente, est celle de Farre, qui fut notre collègue et contemporain , qui dès 1776 ne laisse plus ceite question en doute , puisqu'il dit positivement : « Il est bien prouvé que les vaisseaux sanguins de Puferus, ne communiquent point avec ceux de l’arrière-faix (1), “et que pendant la grossesse , la Matrice sépare une liqueur nourricière qui pé- -nètre dans les vaisseaux du placenta, et se mêle avec le sang du fœtus, pour ‘ui servir de nourriture ; de même que le chyle qui renouvelle sans cesse nos Jiqueurs, est versé dans la sous-clavière “gauche , après la naissance. » H est évident que Faëre ne parle pas ( 1) Arrièr e-f. aix ou placenta sont synonymes. 220 SYSTÈME COMPLET d'après lui seul, puisqu'il dit : 77 est bien prouvé. C’est sans contredit d’après les expériences des différens Auteurs , et les Mémoires envoyés à l’Académie de chirurgie, et après les discussions de cette Compagnie, qu’il aura été décidé qu’il ne passe pas de sang des vaisseaux : de lPuterus au placenta. Cette décision me paraît si positive en 1776, qu’il est plus que ridicule de renouveler en 1781, une erreur des anciens sur cet objet. Loin de les perpétuer dans de nouveaux écrits, comme le faitle cit. BAUDELOCQUE, nous ne devons en parler que pour mettre la vérité à la place, et faire faire des progrès aux sciences : nous devons donc nous abstenir de propager leur igno- rance qui est bien excusable ; car, si nous n'avions pas eu plus de moyeus DÉ GÉNÉRATION. 291 d'instruction qu’eux , et sans les con- naissances qu’ils nous ont transmises , qui sait où nous en serions ? Je suis bien persuadé, avec les phy- siologistes, que la sanguification chez lembryon, s’opère par Paction de son cœur ; que tous les fluides qui lui sont portés ne sont que lymphatico-laiteux, et que le sang qui se trouve dans le ‘placenta , #’est que la surabondance de celui qu’il a formé. 41708 Les injections anatomiques ont dé- montré Vimpossibilité de la doctrine du “cit. BAUDELOCQUE ; Car aucune n’a pu pénétrer la face convexe du placenta humain, sans L occasionner déchirure, comme je lai. dit plus haut : rien ne “sort du placenta ; quand on le com- _ prime , qu’une sérosité claire. Cowrer, 299 SYSTÈME COMPLET Monno,Maxcezr, Vreussens, Rosprret, Harrer, Brancarp, Davrn,, Fasre et SABATIER l'ont dit, et je lai éprouvé plus de mille fois : c’est la nourriture de Vembryon qui y était entrée par les fila- mens qui pompent continuellement.pen- dant la gestation , dans les sinus ou cellules de Pzterus, cette matière lym- phatico-laiteuse qu’ils transmettent aux radicules de la veine ombilicale, qui à son tour transmet cette liqueur à son embryon, par le secours des anasto- .moses des artères ombilicales. | Une. des plus fortes raisons que l’on -allègue pour prouver qu’il passe du sang _ dela Mère à l'enfant, etla plus spécieuse pour beaucoup de gens , est la suppres- sion des règles après la conception ;.0e | flux est supprimé, parce qu’il nourrét (DE GÉNÉRATION. 223 l'enfant ; voilà la conclusion que le public en tire. Si lon veut bien dréndre la peine de réfléchir, on trouvera facilement ; pen- dant la gestation, l'emploi de ce sang superflu avant la conception ; on com- prendra que lPuferus qui s'étend et se dilate en tout sens et sans cesse, dès le moment qu’il a reçu l’æuf, a.besoin d’une plus grande quantité de sang pour .Se soutenir, remplir ses vaisseaux et ses cellules qui s'étendent aussi (1). 1.9 La portion lymphatique que ce sang contient, est pompée par les flocons ; _@) C'est une des raisons pour lesquelles : ie nai ja- ‘mais fait tirer beaucoup de sang à-la-fois aux femmes "grosses ; il y'en a qu’il fâut saigner plusieurs fois , mais on ne doit tirer chaque fois que deux pare » à moins d’un cas extraordinaire, "4 A L4 5254 SYSTÈME comPrer tomenteux, provenant des molécules organiques dont est formée la base du placenta ; et qui les transmettent aux capillaires des branches dela veine om- bilicale pour nourrir l’emibryon. 2.0 La partie la plus séreuse est extraite par les filamens ou vaisseaux | que le chorion et l’amrios jettent aussi dans 18 rété de h circonféréfice de lVuterus , pour fournir A Pacbisis een | continuel de leur eau, qui étend le domicile dé l embryon à proportion de ‘son développement CG) Ci e (1) Je crois que c’est ce dépouillement ; de sérosité pendant la gestation » qui donne | au sang qui sort de l'zterus. après l'Accou- Chement ; une si gr tre à. se coaguler. Srinnifor1eg is MM : 3% Ca mm ca : DES GÉNÉRATION. 22% 8.0 Le reste est distribué dans les cel- lules de l’ferus ; qui s'étendent chaque jour, ainsi que ses vaisseaux sanguins qui se déroulent ; car Pextension de ce viscère ne peut s’opérer que de la inême manière » que 2 “et: accroisse- mentdu fœtus-(a}irtot :o02000p 2 &l 60 cd usqu’à ce que os nature ait rétabli - Péquilibre entre les fluides de la mère nm par le partage que je viens de détailler, cette mère reste triste , languissante ee & Q ) C’est ainsi que le considère l’illustre M. BonNer ; il semble donc”; dit-il dans ses Considérations sur les moi, organisés. tom. Le, P- 15% ». que, les solides de nbryon sont originairement répliés sur eux-mêmes , et que l'impulsion du sang tende, continuellement à les. SAR à oki; 9 HAS 22iL ot 1% “diminution. En replis À patte des vaisseaux nous parait bien he re M: 2x Réaumun nous en fournit P \ 226 SYSTÈME COMPLET incommodée de la retenue dé son éva-- cuation périodique . et Souvent cette retenue lui devient sià charge, malgré Pemploi que nous lui: éroyons , qu’elle est obligée de sé faire tirer ‘quelques onces de sang; dès les prémiérs mois de la grossesse ; tandis que souvent ellé n’est plus dans cette même nécessité pen- dant le-reste de cette grossesse. HDEE :‘J'appelle à l'appui de mon opiniod sûr a sanguification par le frs, ob: SÉVaRon de la Nature 3 cette : EE si TIAAOT NN résiiitf eréhisson 51 2u: Voyez Mém. pour servir à l'histoire des Insectes , tom. er, p. 365 ét 366. EE D noisléstteri] 3939 des exemples pris: dés jambes ét ailés du papillon æScyrt O Le ps j Le célèbre Harrer a suivi le mécanisme du déve. £s TS toppement de l membrane ombilicule, et tp a rip :85 p* D que ou amener cette partie à uhe aber ER ‘a nature suit pére par FM Be Héauuun. DIE: GÉDNÉRAWÉONS : 227 ingénieuse pour la -conservation. de ses œuvres. Ceux qui ont suivi le dévelop- pement et l’accroissement des oyipares, wont-ils pas vu la singuification s’opé- rer sans communication avec la :Mère 2 . Ecoutons Marrrenx (1).« L’embryon _ chez-lés:volatiles est tout blanc, jusques et après quarante-cinq ou quararite-six heures d’incubation:; après la quarante huitième heure ; le sang commence à s’annoncer dans les vaisseaux les plus voisins du cœur, qui reste lui-mème encore blanc pendant quelques heures; après ce temps, les liqueurs contenues dans les vaisseaux du fœtus, de très- blanches qu’elles étaient, deviennent jaunes , puis rouillées; ensuite mêlées té RES | FT Pl 201) Marriénr ; pullus in otos 228 SYSTÊME COMPLET de jaune et de rouge, et enfin rouges ; les ramifications du réseau vasculeux sont encore jaunes ; quand les troncs sont déja rougeset d’une belle couleur. » Nous devons donc nécessairement en tirer cette conséquence ; que puisque la première nourrituré des ‘volatiles “est à blanche; que beaucoup d’Animaux crois- sent: assez promptement sans le secours dusang, et qu'aucun ne peut croître sans le secours d’une humeur blanchetet:mu: cilagineuse; que l'analyse du sang des humains et des quadrupèdes | fournit également une iÿmphe composée de sé- rosité et de mucosité ; que l'embryon humain a été vu blanc dans le premier mois de la gestation ; ainsi quele-zomen- || tum attaché au chorion , lequel omen- tum était la base du placentæ,et les YE GÉNÉRATION. 229 radicules par lesquelles Pembryon rece- vait sa nourriture: nous devons , dis-je, en tirer cette conséquence naturelle- ment vraie, gue les sucs transmis & lembryon, sont blancs, etquec’est so cœur qui les convertit en Sang Nous ne devons donc plus douter que l'embryon humain ,comme les autres, ne se nourrisse de la partie lymphatico-lai- _teuse, quiest fournie par les filamens des molécules organiques, aux radicules de -la veine ombilicale, et que c’est son cœur qui convertit cette liqueur en sang; qu’il -envoiecesang au placenta par ses artères -ombilicales ; quisont desbifurcations de -ses iliaques qui s’anastomosent avec la -veine,ombilicale, dans la partie concave -du placenta » et que cette veine, le. porte au foie de Pembryon » Chargé de cette 230 (SYSTÈME COMPUET nouvelle liqueur nourricière qwelle a «puisée, par ses radicules, dans: les mo- Zlécules organiques qui font la base, x ‘partie convexe du placenta ; celle‘enfin ‘qui adhère à ass O2 OR A Mais de plus, nous devons croire que la partie visqueuse de ‘la : Iyÿmphe < ‘est élaborée, ‘ché: les humains par cette substance du:placenta ; dont: la Nature n’a pas gratifié les quadrupèdes, ‘en même quantité} à beaucoup près!, ‘paréé ‘Que l'élaboration dela lymphe | nest pas si nécéssaire chez ent, at- tendu que les matièrés dont'ils se nout. Fa ne sont pas aussi visqueuses que 3 la a nourriture des humains, Tout ceci est % Hire par la composition dé Ver “bÿôn et dé ses dépendances quiréstènt “blancs assez Tong - iémps après la côn- ; -DE > GÉN É RAT. L0 N. 294 ception, et par Pinjection des placenta LI #4 des Animaux. | D'rDA y Je suis bien fondé à à ne pas croire à la communication des vaisseaux utérins avec ceux du placenta, non-seulement à cause de la disproportion (1) de ces |aisseaux qui ne peuvent s’aboucher , s ’anastomoser en aucune, manière ayec .ceux du placenta > qui mont aucune ation immédiate avec ceux de Puteri LS; mais encore parce que J'ai vu _des. femmes prêtes à mourir de pertes utér ines, tandis que j’aiamené aumonde - leurs enfans vivaces et bien portans ; ce ai n ART se sida er «) Cette res est Aie lie si Eu StINT cement de la gestation ; que tous les vaisseaux de © Pembryôn ne: boucheraïent es sx Lotifées d’une c artère … skeb-orrp bvii evE OS 232 SYSTÈME COMPLET ‘immédiate eût existé de la Mère à l’en- fant, attendu que celui-ci eût été privé, non-seulement de la portion de sang qui aurait dû Jui arriver par les vais- seaux qui fournissaient la perte chez sa Mère ; mais aussi parce qu'il eût perdu une portion de celui qu’il aurait reçu + avant cette rupture. A Les pertes, pendant la grossesse, ne peuvent avoir lieu que par le décol- ‘lement d’une portion plus où moins grande du placenta ; par conséquent 5 s contraire... : s'il y avait circulation: de la Mère à l’en- fant, celui-ci devrait s’affaiblir d'autant plus, que la Mère perdrait plus abon- damment ; ; cependant nous voyons le ; 4 2040 Dans non . opinion, : le fœtus. ne se trouve privé que de la portion de chyle DE GÉNÉRATION. 233 que les radicules de la portion du p/a- centa décollée, pompaient dans les cel- lules de l’uzerus , auxquelles la portion ‘du placenta décollée adhéraït avant la perte. Cette privation est bientôt ré- -parée , parce que ce placenta continue de,s’accroître dans le reste qui n’est pas -ébranlée , et que ses radicules qui s’ac- croissent aussi chaque jour , pompent -de plus en plus les sucs nourriciers né- -cessaires à l'accroissement du fœtus; mais l’vferus continuant à s'étendre età recevoir dans ses cellules le sang que les | Vaisseaux utérins. y. versent sans, Cesse., Hournit continuellement à la perte. et tandis que la mère marche presque. Lot Jours vers la tombe, le. fœtus prospi Le fait suivant prouve mon, dire. Nous avons vu une femme qui s’étant 234 SYSTÈME COMPLET blessée quelques jours avant la troisième époque de grossesse, éprouva une perte qui, à différentes reprises , dura plus de trois mois , réduisit cette femme à un point de faiblesse si considérable, qu’elle ne pouvait plus proférer une parole, etque nous nous attendions à la voir. | mourir d’un moment à l’autre, tandis que l'enfant qu’elle portait n’a pas cessé de s’accroître ; de manière qu’il remua distinctement pour ‘elle, dès le qua- ‘tième mois, et-pour nous, à quatre “mois et demi + je le fis venir vivant au 6 “ondé , dans le’ sixième ‘mois sans | ‘pratiquer! l'accouchement forcé que Lerrer avait proposé, et qui eût im ‘manquablement: tué cet enfant qui a respiré vingt-deux à vingt-trois ‘heures. :Ce fait à reçu l'authenticité nécessaire Dr GÉNÉRATION. 235$ dansson temps, parle certificat ci-joint, des médecins Grorrroy et Lorÿ, qui furent appelés dans les différens évêne- mens de cette grossesse ; la portion du placenta, détachée de P ntêrus n'avait que trois centimètres, deux pouces à- peu-près d’ancienne : mesures ‘elle était flasque et livide ; tandis que le reste du | ssnte Fa en es SÉaeee + Le Nous soussignés docteur en nt 4 la Fe eilté de Paris , evmaître en chirurgie , Actoucheur de la même ville , nous étant rendus mardi 17 août 1773, à l'heure de midi, chez M, RovwirzzarD , payeur des fu y demerant rue dEuter, éPà Sa téuisition , peur y de | OT Maitre pra e et, rar pr en Je, même ville, SELS LTIS pou D Madame JURERE ï grosse ET cinq m mois LFP 93 £ er dent la mettait une pe vous de ep gré tous les ones indiqués par l'Art ; nous avons approuvé {em noyen Se sue M. “Miftor', comme étant le seul capable dé Sauver la Mère’, et faire rece- voir lelhaptême à l'enfant , qui survivait aux accidens ET.Sl un OYEIL PrODO DA 36 SYSTÈME COMPLET | Rorperer dit : « que le mouvement 214 sang dans le p/acenta , ne vient pas de la Mère , et que rien ne lui donne ce mouvement, gue Le cœur du fœtus, puisque les artères du placenta ne | battent plus, dès qu’on a fait la ligature du cordon ombilical; et qu'après la mort de la Mère, lesarrères du fœtus ne cessent pas de battre, et qu’il Lui survié quand la Mère a perdu tout-son sang, parce que se 7e EabT Eu pas. Le SZCT I fiyz DE 15 LR CT Es 44 ei Je suis encore bien autorisé à ne P se AU ui mettaient sa mère en sb er ts mourir d’un instant 4 à l'autre ; ce qui a été effectué le même jour avec Er 0 le succès ae en foi de quoi nous ayons signés A Paris; 1 Je 20 août 1973. Fe î CAE © 1-19408 Je certi La avoir l'original de ce certi Le of 1484 jEVi AL. M "% Suivent les signatures de Gzorrnox et Lorx. DE GÉNÉRATION. 237% croire à cette circulation de la Mère à Penfant, quoi qu’en dise le cit. BauDs- LoCQUE , quand je trouve dans les au- teurs , de fréquens exemples d’enfans vivans tirés du sein de leurs mères 5 long-temps après la mort. :: Dans la Collection des Mémoires de l'Académie des Sciences, tome 7, on trouve uné - observation de Thomas Banrrozrn , qui rapporte la naissance de plusieurs énfans, après la mort de leurs Mères. ) , Les ÉpPéméripes d’ALLEMAGxr donnent beaucoup d’exemples d’enfans trouvés vivans après 1x: mort de leurs M. res... br xi Riozax» en donne aussi quelques- … Le docteur Caxcramira de Palerme, xÏG SYSTÈME COMPLET nous affirme dans’ son. Embryologie, avoir trouvé beaucoup d’enfans vivanis à différens termes de grossesse, dans le sein de leurs mères ; mortes de causes violentes et par l'effet du poison, les : unes depuis quelques'heures seulement, | lésautres, depuis douze, quinze.et vingt ‘ heures; on y trouve aussi P éxemple | d’une femme enceinte qui, en 1743, fut frappée de la. foudre , dont elle mourut sur-le-champ ;- deux. “heures, après, on tira de son sein Penfant qui vivait. (HE »: a CPE rein )fite ‘} ct dat. vu,un te Re sh Madame Ducrer , nièce de madame de Montétson _# à grosse de six mois ; bien portante et ayatit: senti. remuer! bien distinctement : pendant pre de Mois a U > reçut sur le ventre a sillon e le Toute d qui ne laissa» sur elle aucune trace , mais qui tua son enfantytde RUE Le, ne 5 re, PAPE ques EE # Pélle cet. = ironie accouc a ns sept semaines apr DE GÉNÉRATION. 239 ouvrir , quoique virgiquatre heures après la mort, la dofnestique d’une dame de sa connaissance ; l'énfant fut trouvé vivant. » bg « Xavier Hantt, Chirurgien ‘dans l'hôpital dé Saint :Barthélemi de Pa- lérmé, assire avoir fait lopération dire césarienne, vingt-quatre heures après 1à mort dé la femme , ‘et avoir tiré du sein de cette Mère une fille vivante. » ’« Une femme de la Sicile voyageant avec son mari , fut assassinée par lui ; K FA 13 1 [a 1 elle était grosse , et à cause des forma. ‘événémient ; d’un garçon dont tous. les'os étaient dis. so its ê | . à OR ANT pepe du cr Je certifie i : t SUR AP DSSr à HD TH et bien conformée dans toutes ses parties, rémplie d une gelée opaque. L’étincelle électrique-avait pénétré cet enfant , sans faire de mal à la mère, et avait dissous Hous les 05 de manière à n’em pas trouver vestige. & RE ‘ ‘240 SYSTÈME COMPLET lités de la justice , elle ne fut ouverte que quarante-huit heures: après; on trouva un enfant vivant, quoique blessé aux pieds. » Un événement plus récent est celui dont parle la gazette de France , du 1: mars 1765, qui. dit.que. l’on.a reçu de Soissons les détails suivans des ravages faits par un loup, dans lesenvirons de cette.ville : .1:: ++ E . Le 26 du, mois A e une bas Ée : paroisse d des, Sept-Monts er LU étran- glée par un loup qui lui dévora le visage, les bras et les cuisses ; comme elle était enceinte de quatre à. cinq. mois , ON OU- vrit son cadavre, d’où lon à tiré son enfant qui a reçu le Baptème. EX: É “ a - Toutes ces observations nous prou- vent jusqu’à | la conviction, qu'il ny # DE GÉNÉRATION. 2 v pas de circulation, même #1édiare de la Mère à l’enfant; car la mort de celui- ci serait l4 première conséquence et la suite nécessaire de celle de la Mère 3 sur-tout après vingt-quatre et quarante huit heures ; conséquemment il me pa- raît bien prouvé que la circulation de l'enfant dans le sein de sa Mère, se fait du placenta à Venfant, et vice versé ; de l’énfant au placenta. Si la circulation du sang uütérin avec le placenta , était nécéssaire à la vie des enfans , dans le sein de leurs Mères , _ je demande comment elle se serait éta- LI «4 _ lation du sa k Ë £ : k n bliedans es grossesses extra-utérines ; quiwont eu aucune communication aveG l'intérieur de Vuterus. Il me semble que ces faitsseuls prouvent assez que la circu- 18 de la Mère à l'enfant Q 9342 SYSPÈME COMPLÉT m'est pas nécessaire ; et que, loin d’être nécessaire, elle serait darge- reuse; donc il n’y a pas de circülation sanguine , même médiate de la Mère à Venfant. | De tous les faits que je viens de rap- porter , il me paraît nécessaire de con- clure que la circulation du sang de l'enfant dans le sein de sa Mère, n’est ni médiate , ni immédiate avec elle ; mais qu’elle se fait immédiatement du placenta à Venfant, et de l’enfant au placenta. Je dis du placenta à Ven- fant, parce que c’est le placenta qui le premier porte à l'embryon les sucs nour- riciers qu’il a puisés dans Puierus , RE dont lembryon forme son de RS qu'il men renvoie au placenta ‘que quand il commence à en avoir une PE GÉNÉRATION. 343 éertaine quantité ,; et quand sôn système vasculaire en est rempli. Delà il est évident que le cit. BivDe-: LOCQUE est dans l’érreur sur cet objet , comme sur tant d’autres, et qu’il ya mis ses élèves; ce qu’un d’entre eux lui a $i durement reproché dans un ouvrage qui a paru en l’an 8 (1). Qüoique je n’aie pas le Projet d’éta: blir ici un traité de nutrition de l’enfdnt dans le séin de la Mèré, je veux cepens dant renouvellér uñe idée de nos pre: imiers maîtres ; qui pensaient que lé fœtus se nourrit âussi dé la liqueur de . @) Voyez les etes de Wiriram eaeie » neveu de E ei ; célèbre Âccoucheur à ) Londres ; qui avai énvoyé cé neveu diadièf sous le cit. BAUBELOCQUE; croyant sincèrement qu’il en savait plus que lui. Ces lettres se troûvent chéz Maradan , libraire , Tuë Pavée:Suint-André-dés-Arts , h:9 16. Q. « DÂ4 SYSTÈME coMPLE”®# Parnnios dans laquelle il nage. Je suis de cet avis, indépendamment de la ma- nière que je viens dedétailler, parce que je ne peux croire, que les sucs lympha- tico-laiteux fournis par le placenta , puissent suffire à lindividu pendant tout le temps de la gestation, quoique je sache qu’ils augmentent graduelle- ment avec le temps. C'était l'opinion d’HrPpocrare, de Drsmensroscx , de GRaar, de Harvey et de quelques autres physiologistes qui ontassez mérité leur célébrité, pour que nous puissions avoir en eux quelque con- fiance , et prendre leur opinion en con- sidération; mais rien m’est Le MR problématique en physiologie , quo que ë î ès-vr aisemblable , faute d'observations qui puissent. constater le temps où com= mence cette nutrition, x .DE GÉNÉRATION: : 245 Je sais que plus les enfans sont gros et gras, moins on trouve ordinairement de liqueur dans lamnios, et que plus ils sont petits , plus il y en a. Jai aussi observé que lorsqu'une femme accouche long-temps après que lenfant est mort dans son sein, il se trouve plus d’eau que lorsqu’elle accouche peu après cette’ mort, et toujours proportionnellement enraison de l’espace detempsquis’écoule entre la mort de l’enfant et celui de l’accouchement : ces observations sont pour moi des sujets de grande présomp- tion. ie clore us EH n'ya rien de répugnant à croire y qué la liqueur contenue dans lamnios, qui est. un genre de petit-lait naturel , puisseservirde nourriture au fœtus après un certain accroissement, età un certain 246 SYSTÈME coOMPLET terme de grossesse. Cette liqueur ne vient-elle pas de la Mère, n’est-elle pas une émanation de ses fluides ? Ce qui me fait croire: qué le fœtus parvenu à un certain degré de dévelop- pement, se nourrit aussi de la liqueur contenue dans les membranes, est 1.0 sa nature qui ne sy oppose pas; car il ne faut pas croire que ce soit l’urine- de Penfant, comme quelques autéurs Pont dit; 2.0 la disproportion entre la nour- riture de la mère ; et l'accroissement que prend le fœtus du cinquième au neu- vième mois : jene vois pas que les femmes augmentent assez leur nourriture à ce terme, ni aux subséquens , pour fournir par le: seul placenta, toute la matière nécessaire à l'accroissement , et souvent à lembonpoint que prend I enfant pens DE GÉNÉRATION. 247 dant les derniers mois de la gestation. Une autreobservationencore, est l’éva- cuation souvent assez prompte du 72eco- niurret des urines ; si l'estomac, lesintes- tins etlesreins n avaient encore fait au- cune fonction avant la naissance de Pen- fant, d’où viendroient ces sécrétions ? Je pensequenouspouvonsraisonnablement croire que le fœtus, parvenu à un certain point dedéveloppement, se nourrit aussi du fluide contenu dans lamnios; iln?ya rien de contraire à la bonne physiologie, La nature , toujours économe. dans ses moyens. d'exécution , atteint souvent plusieurs buts par la même voie. Les vaisseaux absorbans des intestins sont- ils sans action pendant tout le temps de la gestation? j je. ne le crois pas. Je sou mets cette idée aux physiologisues présens 248 SYSTÈME COMPLET ét futurs, afin que par des 6bservations ‘bien dirigées et des méditations bien digérées , ils puissent un jour faire cesser Vincertitude qui règne sur cet objet , en adoptant ou rejetant cette opinion. Hrrsrer (1) a disséqué des fœtus de vaches mortes pendant une grande gelée ; il a trouvé que les eaux ne fai- saient qu’un glaçon dans l’amnios , l& bouche, P æsophage ; l'estomac et tout ‘le conduit intestinal de ces animaux ; cé qui prouve que ce fluide parcourt ous ces organesetviscères. Cette’ liqueur n’yserait-elle reçue, que pour entretenir … -(n) Herster ; Célèbre Médecin à F rancfort sur le Helmstadt en 1720, où il acquit une grande réputation par les leçons,qu’il:donna sur la théorie et la pratique de la Me $ la Botanique, la Chirurgie et l'Ana- tomie, semble être aussi de cette opinion ; par ses recherches, | | Mein en 1683, Professeur à Æ/torf, et qui passa à 1 Beée DE. GÉNÉRATION, 249 les voies libres et souples ? Je ne crois pas que la nature se borne à cette seule utilité. D dr pl rpm es De la Superfétation. Last dit que dans la composi- tion de Jarsementede l’homme , il ‘entrait une liqueur mucilagineuse qui enveloppe laura seminalis , lequel par Sa nature se porte à l’Ovaire, pour y !Æéconder lPœuf, ou les œufs, tandis que ce mucilage reste dans l’rerus, pour | arrêter l'œuf où les œufs lorsqu'ils y * descendent ; et que c’éstce mucilage qui _formeles rudimens ; la base du placenta x etson tissu cellulaire , par l'organisation que Îes molécules de cette semence ac- 250 SYSTÈME COMPLET quièrent dans l'uterus , j'ai cru y être fondé par les raisons que jai données à cet article; mais aussi parce que ce corps est toujours seul , en quelque nombre que soient les enfans dans | l’uterus k si les œufs ont été /écondés simullarément. Lorsque le contraire arrive , c’est-À- dire, lorsque chaque enfant a son pla- centa séparé, je pense que ce fait ne. peut avoir. lieu que par la superfétation qui est rare; et ne peut-arriver que < lorsqu'il s'écoule peu de temps entre les À actes réitérés du coît. SinIRALDUS:, ou SINIBAZDE ,. ‘que. _j'ai déja cité , est de cet:avis, puisqu'il dit, lib. EE de : GenesHAroptéeM a! cap. III. Pr DES Erin. up. : es ec El sil DE GÉNÉRATION: 25 1 vitalis, necesse est, ut nor multim , unus, ab alio, distet congressus ve- zereus, Pour que la superfétation puisse pren- dre vie, il faut que les approches véné- riennes soient peu éloignées l’une de l'autre. Jrois fois dans le cours de ma pra- tique, j'ai trouvé deux placenta bien séparés. La première fois, l’un des deux tomba sur ma main lorsque je la por- tais dans, l’uferus , pour prendre les pieds du second enfant ; je ne pus acquérir alors la certitude s’il pouvait y avoir eu superfétation, comme je le crois dans ces cas-là ; mais j'ai acquis cette certitude dans le second et le troi- sième cas, dont voici historique. Un mari et une femme qui avaient 552 SYSTÈME COMPLET soupé en petit comité chez des amis fort joyeux , rentrèrent chez eux fort” gaiment ; aussitôt leur arrivée dans l’ap- partement, la femme reçut une preuve. de la gaîté de son mari, après quoi ils. se mirent au lit. Là, le mari donna. encore à sa chère moitié une pareilles preuve ‘de sa joie. Peu de jours après, des indispositions, symptômes ordinai- res de grossesse, chez cette femme, lui, firent croire qu’elle était grosse; ce qui se confirma avec le temps , car de ces. deux possibilités, elle accoucha de deux. enfans de sexes différens. À la naissance de ces deux enfans que. je trouvai dans des positions bien oppo= sées, puisque celui qui vint au monde _ le premier; occupait les régions moyen: mes et inférieures de l’uterus ; et se prés DE GÉNÉRATION. 253 senta dans la situation la plus naturelle ; tandis que le second était transversale: ment au fond de ce viscère , la tête sous les fausses côtes du côté droit, et les fesses sous celles du côté gauche. Je Soupçonnai , par cet écart de la nature dans la position de ces enfans (1), que Se - emare | (1) Je dis écart de la Nature dans la position des enfans ; parce qu’ordinairement ils sont à côté les uns des autres, en quelque nombre qu'ils soient # quand ils ont été fécondés simultanément ; que leurs différens chorions sont adhérens sur les côtés ; et que le placenta est un pour tous. C’est observation de cette marche régulière de la Nature dans les jumeaux et trijumeaux, qui m'a donné lopinion qne les enfans qui ont chacun leur placenta , ne proviennent pas d'œufs fécondés simultanément. Deux fois seule- ment j'ai trouvé des jumeaux par superfétations , dans cette position vicieuse, et des deux sexes. Lorsque les œufs, au contraire, ont été fécondés simultané- ment; ils descendent successivement et s’accollent les uns aux autres sur le mucilage qui les attend dans l’uterus, lequel forme un placenta commun. Deux fois j’ai reçu trois enfans d’une seule fécondation et du même sexe ; ils étaient les uns à côté des autres. 254 SYSTÈME COMPLET La fécondation des deux œufs n'avait pas été simultanée, comme cela arrive ordinairement dans les grossesses dé jumeaux. | Je fis des étés au mari, pour savoir s’il y avait eu possibilité à la su- perfétation ; il m’apprit ce que j'ai dé=. taillé plus haut. Comme les actes dé gaîté si promptement réitérés | étaient plus fréquens entr’eux, ils se ressouvez naïent aisément de cette époque : : d’ail- leurs, les indispositions qui accompa= | gnèrent cette grossesse dès les premiers” momens, les avaient bién persuadés que. c'était après ce charmant souper CE É cette grossesse avait pris naissance. À J'ai été appelé à Pureau, pour ÿ. secourir une femme qui était accouchées depuis dix ou douze pes ; èt ee étaits : ra $ n DE, GÉNÉRATION. 255 bien délivrée, me dit-on ; mais qui souf- frait comme avant son accouchement. À mon arrivée chez cette femme, je demandai à voir le placenta ; il était bien entier, accompagné de ses mem- ‘branes , et il était venu, comme le dit la sage-femme , tout seul, c’est-à-dire, sans effort de sa part. _ Pendant cet examen , laccouchée ‘éprouva une douleur qui me fit con- inaître qu’elle avait quelque chose à ‘expulser. En la touchant ; je trouvai dans le vagin une tumeur bien tendue, ret dont les membranes étaient si fermes, qu’elles n’avaient pu se rompre. Je per- |çai ces membranes, et j’amenai un en- | fant un peu plus petit que celui que la : sage-femme avait reçu. Je délivrai cette ienune , et je reconnus que les deux pla- 256 SYSTÉÈMÉ COMPLET Lenta avaient été parfaitement isolég l’un de l’autre. Je questionnai le mari $ à sa réponse il fut aisé de conclure qu’il y avait eu possibilité à la superfétation , un certain jour de fête du ‘pays ; et il fut surpris que je ne trouvasse pas un troisième enfant. J’ai lu dans le septième volume de la Collection de l’Académie des Sciences , page 670, un Mémoire d’un certain Garrrer CLAUDER, sur la superfétations Voici mot à mot ce qu’il dit : | : « Une femme âgée de vingt-six anss jouissant d’une bonne santé, accoucha. à son terme, d’un fils bien conformé , après quoi l’arrière-faix suivit, ainsi. que les lochies , mais son ventre resta | ‘considérablement gonflé ; elle y éprou*, vait un mouvement très-sensible , et des alternativess DE GÉNÉRATION. 257 alternatives de douleurs qu’elle attri- buait à la retenue d’une partie de.ses lochies ; cependant elle était vigoureuse ét faisait LoteS ses fonctions comme à l'ordinaire. Elle resta dans le même état pendant deux jours, au bout desquels ayant été appelé , je reconnus qu’il y avaitsuperfétation, ce qui Pattrista bean- coup. Je la rassurai du mieux qu’il me fut possible, er /ui prescrivis les remèdes convenables. Le septième jour elle ac- coucha d’un enfant fort sain, ce qui fut \suivi d’un second arrière-faix , et du reste des lochies. Cette femme a joui [ depuis d’une parfaite santé, aussi bien | que ses enfans. J’ai vu huit jours après |une autre femme dans le même cas. Il est nécessaire d'observer que ce :médecin devait soulager ces femmes en n. ie ee = 558 SYSTÈME cOMPLÉT les faisant accoucher du second enfant, puisqu'elles avaient des douleurs; il eût. mieux fait, que de leur prescrire des remèdes dans un cas où il n’en faut pas. Le sac de la génération ayant trop de solidité, ne put se rompre par les seules contractions utérines, conséquemment. Veau ne put s’écouler. Voilà quel était» l'obstacle au second accouchement qui devait nécessairemeut suivre de près le premier, si ces femmes eussenteu affaire M'uncAEConcHEUES. CES TPE Dr: Tout récemment encore le citoyen Bousquer , mon collègue, a reçu deux. enfans du même sexe, et dont les deux placenta sont venus séparément et bien distincts l’un de lautre. Info:mation faite s’il ya eu possibilité à la superfé-, tation , le mari et la femme ont répondu | \ La DE GÉNÉRATION. 259 qu’il ne s'était passé entre les deux actes de fécondation; que trois quarts-d’heure au plus (1). Cés faits m’ont prouvé que les pla- certà ne peuvent être séparés et bien distincts les uns des autres » que dans la superfétation ; tandis que dans les cas où il y a eu trois ou quatre œufs féédn? dés simultanément ; ‘il n y à jamais qu'un seul et même placenta ; mais autant de sacs séparés contenant de Peau, que: d’enfans > S$ ils sont bien conformés. : "Hisbiiiés érerit CLOS 19 pre " VA rés tes ofr À © Les faits et circonstances que jev viens | d"détaller, 5 HUE es ue croire D RENE que Ws ces Cas, On she fréquemment les s différens sexes, puisque sur -quatre faits entre np © ollègue . Sr Été deux sexes se +: sent trou és trois fois, FT à LOP! ‘ R, 3 260 SYxsTÈME comPL£erT à la superfétation ; mais je n’y croirais pas, si ces faits eussent eu lieu quelques jours plus tard : 1.0 parce que la capa- cité de luzerus étant pleine du produit de la conception, ne permet plus le pas- sage de laura seminalis ; 2.9 parce que les dimensions de ce viscère métant déja plus les mêmes , lesérompes ne doë vent plus alors correspondre aussi exaC- tement aux Ovaires. fGé 19 - Nous.ne devons donc pas ajouter foi à jé superfétation d’enfans nés à deux et trois mois d'intervalle , à moins: d’un res LÉerus dans celle. qui les is croire à la RASE que “ab È 6 Fe DS 8h G); he demoïs ll () FR. STAR de l'Amour enigit édit. de Londres, année 1751. ES A er. -DE GÉNÉRATION. 261 selle de la Rochelle, qui accoucha d’un garçon, vingt-neuf jours après être accouchée d’une fille. On ne me persua- déra pas que ce second enfant fut laissé dans la même matrice qui avait expulsé le premier ; à moins qu’il n’y ait eu , pen- dant ces vingt-neuf jours , des douleurs consécutives , comme chez les femmes dont parle Gagner CLAUDER ; car il est trop bien prouvé que l’uferus, une fois parvenu au degré d’irritation qui provoque sa contraction, ne cesse de se contracter, et par conséquent d’oc- casionner douleurs , que quand il est ‘complètement Di des RER qui _ le tenaient distendu. _— ” Les deux faits de Rd È que je viens de rapporter ; et celui ‘de à WPuieau , àj outent encore aux preuves ÿ 262 SYSTÈME COMPLÉT que nous avons là-dessus , puisque ces femmes ont souffert jusqu’au moment 1es Jusq du second accouchement. VENETTE ne parle pas de douleurs dans l'intervalle des deux accouchemenis ; car il dit.« que cette femme étant remise de sa couche, “alla à la campagne où elle accoucha de | son second enfant» (1). HER Je ne suis pas de avis de M. Graver, docteur en médecine de Strasbourg , qui dans la thèse qu’il a soutenue, pour “son doctorat, a avancé que Fe | tation ne peut avoir lieu, que chez les QG) No ous avons quelques exemples d’un Routte aterus. M. Lrrrre a disséqué une petite fille qui avait . doublewterus , ainsi que'le vagin, tous deuxréunis » ge 4e à la même valve. sa de Acad. des Scien, année. F 170$. As 2 O0 rx + On trouve encore Sade: Journal de Méd. quelques | Ac atus de ce fait, notamment un ue “en avril 3757. DAS ‘ 748 # à DE GÉNÉRATION. 263 femmes qui ont une double matrice ; je ne puis être de cet avis, dis-je , parce que j'ai plusieurs exemples de szper/fé- tation chez des femmes qui »’ont qu’un seul z£erus ou matrice. La superfétation est plus fréquente que Pon ne pense, et la double matrice n’estpas toujours nécessaire pour qu’elle ait lieu ; mais il faut, comme je viens de le prouver, que les actes de fécon- dation soient très - rapprochés chez les | femmes qui n’ont qu’une seule matrice, tandis qu’elle peut avoir lieu à des in- “tervalles de plusieurs mois, chez celles qui ont un RAS LHeTUS. ALT TRAIN hu ee de sie les plus certains que nous ayons; 1L0US viennent des négresses, Vazmonr DE BoMARE, 264 SYSTÈME COMPLET dans son Histoire naturelle, nous rap- porte le fait suivant. « Une jeune Négresse de Virginie, après avoir accouché la première fois d’un enfant noir, accoucha la seconde fois de deux jumeaux ; l’un était garçon et se trouva noir, et l’autre , qui était fille , se trouva mulâtre. Enfin, pour Ja troisième fois, cette négresse accoucha de trois enfans, dont deux mulâtres, et l’autre absolument nègre. » dt: Ces accouchemens | prouvent mieux que tous les autres : la superfétation ; puisque la copulation a eu lieu avec des hommes de différentes couleurs, et … vraisemblablement à des intervalles peu éloignés ; la naissance de ces jumeaux et trijuméaux paraît avoir été consécu- tive, puisqu'il n’est pas dit qu’il se soit DE GÉNÉRATION. 263 passé plusieurs jours d’intervalle entre leur naissance ; mais il ne nous dit rien de la séparation , ou non, des placenta, mi du sexe de ces derniers enfans. Le Commentateur de Nicoras Vr- NETTE, docteur en Médecine, aussi bien que lui , dit: « Que les Ovisres croyent, lorsqu'il y a plusieurs enfans dans l’zterus , qu'il est tombé autant d'œufs qu’il y a d’enfans, et qu’alors ils ont chacun leur placenta ; car, ajoute-t-il, s’ils n’en avaient qu’un, ils seraient venus d’un seul œuf. » 3 La conséquence de ce docteur n’est pas Juste, car ce n’est pas l’œuf qui apporte le placenta , comme on la vus Les Ovistes ont parfaitement raison quand ils croyent qu’il y a eu autant 266 SYSTÈME COMPLET d’œufs fécondés, que l’on trouve d’en- fans séparés dans l’uterus. Cela ne peut pas être autrement ; car si dans un seul œuf on trouve plusieurs enfans, il y & nécessairement adhérence et confusion de quelques parties, comme lorsqw’il y a deux jaunes dans un œuf de volaille. La Collection des écarts de la nature gravés par les sieur et dame REcNAULT, nous en fournit des exemples chez les 4 humains, comme chez les quadrupèdes et volailles. ts Toutefois que la A daËon de plu- sieurs œufs a eu lieu simultanément , il ; ne peut y avoir QU'UN PLACENTA ; mais ; chaque enfant a ses membranes particu- lières avec de l’eau. Je n’ai trouvé que 1 leccitoyen BauprLocque qui dise que Le . chorionest souvent commun aux JU= DE GÉNÉRATION. 267 meaux (1). Ilest bien surprenant qu'un professeur d’accouchemens propage de- puis plus de vingt ans, wne erreur de cette espèce > que quatre minutes de ré- flexion anéantissent ; car, pour que le fait pût avoir lieu, il faudrait que lun des œufs eût abandonné son cAorion dans le calice de l’'Ovaire, et fût des- cendu dans l’uterus avec son amnios seul, tandis que l’autre y serait arrivé avec ses deux membranes. Maïs le plus beau rôle que le citoyen Bauperocque fasse jouer ici à la nature, est l’ouverture du chorion de cet œuf, qui est descendu avec ses deux membranes pour en enve- noetip: 346. LE dite ; 2 À L'atit lopper l'autre œuf, son compagnon ) mis a) Voyez son Traité d'Accouchemens année 17813 tome I, page 106; ettome II, p. 347 , dernière ligne, he. 268 SYSTÈME coMPLET puisque, selon lui, ce chorion devient commun aux jumeaux, et vraisembla- blement aux tri et quadri - jumeaux, quand ils y sont. Nous savons tous que les œufs sont composés de deux membranes princi- pales dites chorion et arnnios , unies ensemble par une troisième appelée moyenne, qui, cependant , est plutôt un tissu cellulaire qu’une membrane ; et que ces œufs contiennent l’embryon nageant dans la liqueur qui distend ces D y etque c’est là ce qui cons- titue l'œuf humain ; comme celui des quadrupèdes, I1me semble que le cit. BAwprLocquE | outre-passe ici la confiance que nous : devons à la nature, toute industrieuse qu’elle soit ; il me paraît qu'il croit à | Br 42 RL E 7 DE GÉNÉRATION. 269 l'impossible. Ou il n’a jamais reçu de jumeaux et de trijumeaux , ce qui serait bien extraordinaire, ou il a dû recon- naître que chaque enfant à ses deux membranes ; et lorsqu'on les examine après la sortie de l’arrière-faix , on distingue facilement , par les bords des ouvertures , la double membrane dont Chaque œuf était composé. | Sie cit. Bauprrocque eût préféré se servir de sa réflexion et de son juge- nent, au plaisir de nous transmettre les productions d’autrui, il auraitre- Connu l'impossibilité de cette assertion, “etileñût dit - que dans les accouchemens de deux ou de trois enfans, dont les Œufs ont été fécondés simultanément , on trôuve des adhérences sur Les côtés des chorion ; il n'aurait pas induit, ; 1 270 SYSTÈME COMPLET encore une fois, ses élèves en erreur ÿ car ileût.ditune vérité bien démontrée : ces adhérences sont telles, qu’il est bien difficile, pour ne pas dire impossible ; de séparer les chorion, sans en déchirer un. Le cit. Baupsrocque est, sans doute, | trop instruit pour avoir. pris ces adhé- rences pour z7ze communauté de cho- rion; Car, pour qu’il. y eût communauté de chorion entre des jumeaux, il fau- drait qu’il n’y. en eût qu'un entre deux œufs; et la chose est impossible. La compression de meuf mois et la | chaleur ont identifié les deux céorion sur les côtés seulement; mais la portion : de l'œuf qui touche la partie antérieure et inférieure de l’urerus, celle par où Venfant sort du sac de la fécondation, . DE-GÉNÉRATION. 271 où il était contenu , n’a nulle adhérence avec le chorion son voisin, etlaisse bien distinctement reconnaître ces différentes membranes. Je crois bien qu’on netrouvera jamais deux placenta séparés et sans adhérence entre les c/orion, que dans les cas de superfétation ; parce que, quelque court que soit l'intervalle qui se passe entre chaque acte de fécondation, il y en a assez avec la chaleur de l’userus, pour -empècher Pagglutination des clorion ; le res- semblait pas à son modèle 5 il passa l'éponge et recommença. À la fin de cette séance il trouva son Ouvrage res- semblant; une séance fut indiquée au lendemain, A l'arrivée de la Dame , 288 SYSTÈME:COMPLET Je Peintre fit la comparaison de son modèle; il ne fut pas content, et dit qu’il n’y avait pas encore de ressem- blance. Il passa uneseconde fois Pép onge sur ce tableau, recommença et prit une séance très-longue , pour mettre BE | d’ ensemble ; à la fin de cette séance ; il | -%f se félicita et dit : « Je croyais co réussi aussi bien que, cela hier. » IL donna rendez-vous au lendemain. ig £ La jeune personne , fraîcheet vive jse ’ rendit chez le Peintre qui, à la compa- F raison, ne fut pas plus content que » les jours précédens ; il se A ct É dit qu’ 71 savait bien quetes beautés € étaient î journalières, mais qu il n’avait jamais M vu cette variété , et qu il y avait quelque “ chose d’extraordinaire. Il la renvoy. An TS VGA A MÉDON. 289 plaintes de froïd lexcussif que souffrait cette jeune “personte "à la” placé 6 la tenait ion ani , m avaient déja donné la cléf dé l'énigme , éarhôtis étions dans uric saison rigoureuse ; mais jé voulus ae mon idée. © : 11 Te conduisis Léette Dame chez mon ami; je le laissaï recommencer soi tar bleau, qui }cette fois; fut surune toile nouvelle ; pour avoir Arte ‘esquisse pour objet de’ Comparaison. J ’observai cette dame ‘avec autant d’attention « si si j'eussé eu Te’talent L'dé Ke peindre, Jemvaphercts, aprés trois quarts! hour à-pe s du cha añgeinent qui suive nait ta jolie” phÿsiénomie: ? J'en Ft eo xhn te ct je lui dis que bientôt Hé obtérats. at portrait de Pme “JE 16 pt de on opinion; Fa L TS 290 SYSTÈME COMPLET il convint avec moi qu'il n’y avait pas d’autre cause de la dissemblance qui survenait, puisque le froid tendait à rapprocher les traits les uns des autres. Ce contraste était d'autant plus frap- pant, que la jeune personne, vive, | faisait le chemin à pied pour se rendre … chez le Peintre, qu’elle y arrivait | avec une circulation active, qui se is be . par: [le nÉrrse : modèle, x rer feu sousles pieds, | et. il eut la satisfaction de. : ir son È tableau y Sans, éprouver, de variantes s { | quoique dans une saison. tévstro Éd | De ce fait mous avons conclu Hiva F l'autre» que. la, ressembla: ce consiste non-seulement dans exacte proport PE DE GÉNÉRATION. 291 des traits, mais spécialement dans l’in- tervalle qui existe entre eux , et que _£’est-là. le point le plus difficile à saisir par l’artiste ; comme le plus rare à ren- contrer dansles opérations de la nature : que conséquemment la ressemblance naturelle la plus parfaite, z'est axe accident de la nature. : Maïs pourquoi y a-t-il si souvent une . ressemblance quelconque? Le voici. Les enfans, chez les humains comme chez les Animaux, sont, pendant leur déve- loppement et accroissement dans le sein de leur Mère, composés des mêmes Ma- tériaux qu'elles. Les molécules nutri- tives étant les mêmes que celles de la Mère ; doivent imprimer çe que nous «ppelonsPair de famille, pour peu que le mode d’: go égati on ne soit pas très-dis- semblable, LE 92 SYSTÈME COMPLET “Chez a Animaux, la Couleur présque constante de leur robe 2 donne ‘encore mieux cette ressemblance , ‘ malgré les variétés dans la position des couleurs }: éar chaque espèce a son poil ou son plu- mage plus ou moins bigarré, où plus ou moins uniforme, sur-tout dans lésespèces sauvages qui ne varient qu ER PS0 du | chaque espèce” qui se | conseive climat qu elles habitent. La forme de : < | le Créateur Pat ao Puits rh . sisael ae op RSI Ta même € expressi on cet con pa | Set Get cc s que a Humains. ° sup-éeméas cal à rt Me it #4 ° Le mode d’aggre épation ‘et brel À à ssfaÿté nec ne | | ee | Dob ri eniié Hioëcquas 259 44 SÈge -GÉNÉRATEON. 293 contre si rarement ; que les auteurs les plus versés dans la Physiologie et la Physiognomonie ; ne peuvent s’empé- cher de regar der comme Phénomènes de La nature ; les ressemblances des -enfans avec leurs parens: ANR) et li : Anzsrorr dit. « que la' matière. est susceptible de: toutes.sortes de formes, + que la gér érationi la rend semblable à Pindividu qui Ja. fournit. »-N. ous ne pouvons-doriter de la vérité de ces asser- | tions ; et sans les causesquenous veno ns + sde à aux dissemblances, les Mères al mo e8{ no eof +44 xD #9 pe 10H pi dat oh derrss à : SX coton À 20 SAR BE % Snomnpt 217OtT pr 99 elinqe h exrnirrono feerrs à ab 504 SYSTÈME COMPLÉT G HA ET RENE Des Ovaires et de leurs fonctions. | Lzs Ovaires que nos anciens appe- laient les T'esticules des femmes, etdont la substance et la structure ne ressem- blent en rien à celles des Testicules de Vhomme, sontcomposés d’un tissu feuil- leté ’ ss chez les ges mabileso et de ie plus grosses et a sail- lantes les unes que les autres. Sréxox et GrRAAr les ont les premiers appelés œufs ; à cause de la liqueur qu ils con- tiennent ; la majorité des Anatomistes #= a aussi reconnus depuis cetemps pour | . Ces corps sont situés un de Dr GÉNÉRATION. 595 thaque côté au déhors Mes , mais dans l’abdomen. Lés rameaux artériels et veineux qui se distribuent dans Ta substance des Ovairés ét aux œufs même, tirent leur | origine des vaisseaux Rs # ii oue ee Rue | Les nerfs qui $y distribuent , sont : : un filet qui pres des “hypogastriques | : “et qui se joint à X ün intércostal et à quel- ques rameaux du plexus mésocolique , qui vont, à là favéur du ligament large, se distribuer, partie à La Trompe, par- tie à l’Ovaire 3 ils se temminent à la base dé chaque œuf ou vésieule , et ne forment pas, comme chez l’homme , un corps pelotonné, dont les vaisseaux et _ nerfs déroulés par la macération , pro- duisent plus de cent fois la grandetr l Ÿ 296 SYSTÈME, COMPLET de l’homme, |comme l’ont,dit quelques À tomistes. ÉORER: E PR OUT: AT LS bi RÎLCE 233 T4 5324 - Les Vaisseaux .:. ainsi. que les FE : qui se. distribuent à l laque, œuf, sont si faibles et si petits, qu'il faut une loupe pour les bien. voir. 3. Cependant ces. vaisz seaux et nerfs ont chacun. € en. particulier la propriété, la, vertu de : porter bi de déposer dans chaque. dd es,atômes qui doivent: former la créature: avec les organes spécifiques. de chaque sexe, < …-ILest plus que ridicule de: croire que | quelqu 1e autre Partie apporte, Je sexe ; sur-tout quand on croit que les élémens de embryon sont déja.dans l'œuf... 4 art) If faut avoir bien. dela. har diesse,, Je HEHQUE-» RORUSÈEE AUE ROIS AE _ AUD MOIS ISE1emO0 AE duir un: tre pom omimnier, etc. » RER 910 £ ‘rs +3. état aq fu eut odA15v reionsmajar au régiment Royal d'infanterie ñà en 4526: ! ch eitteq shxéoss sl Le 08 3 1 xs vo 3 ai Leu pi 18% als sti4} 298 SYSTÈME COMPLET : 8.0 Par l’opinion de Mrcnez Procore Covurrau , qui veut « que le mâle ne recoive ses T'ésticules ge de son Père, comme la femellé ne reçoit ses Ovaires que de sa Mère (1). » Plus loin il dit, « que la liqueur du Testicule droit pro- duit un enfant mdle, tandis que celle du Tésticule gauche en : fournit un du sexe féminin. » 4. Par le Fi de M. de Burrox. tar connu 3 en Fr 71072 habet ; - personne + ne donne ce e qu’il n’ a pas. : dus. SE La considération que mérite ce pro ä verbe, m’a un peu retenu , _et m'a forcé | etes FT " € 1) Voyez Gabi 86 de la scie pastis 7 ran de faire des garçons. DE GENÉRATTEO +. 209 à plus d'expériences ; mais enfin la force de la vérité et laconviction m'ont donné le courage de parler : d’ailleurs, je laisse à ce proverbe toute sa forcé ; car si chaque Ovaire ne possédait pas ün sexe, il ne le fournirait pas. À _ La seülé difficulté qui: puisse un mo- enteupendReN Een ÿante, LECTEUR, vient du système de M. de Burfox , qui nous a si ingéniensement dit : « Que chaque molécule était èn miniature La réprésentation de chägue partie de notre Corps. « Si te systéme était vrai, un homme mutilé ne produirait que des enfans mutilés, ét nous sommes certains du contraire. Si ce systêmie était vrai , nous né vérrionis “pas naître des enfans laïds, et qui, quélquefois, pèchent par défaut ou par éxcès de parties, tandis 500 _ XSSTÈME COMPLET que leurs Pères et Mères sont beaux et bien conformés, ou nous ne verrions pas l'inverse. Il faut'oublier ce.système , lire celui-ci sansipréjugé , et se souvenir que tout est fluide dans le. premier moment, Nous savons que l’homme qui a perdu un, Testicule, 1) donne. VPêtre aux deux sexes , et que les garçons.quien provien- mentontles deux Testicules ; donc queles | sexes ne sontpasChez l'homme. N’exis xiste- t-ilpas des nations , des hordess sauvages, qui. suppriment, un. Testicule.. à. leurs 3 enfans , pour es rendre plus dispos à.la | chasse Lt cependant on trouve les deux Aexes. chez ces nations ; donc Gas" 4 FC: EH sexes, sont.chez la femme. :. 10 … Mais il ne faut. pas. dire.;à. OS 4 Les deux, puisqu'un. seul peut suffire | à Ja propagation des. de eux. sexes. ILy j DE GÉNÉRATION. 304 aurait de Pingratimide Admirons la pré- voyance du Créateur ; qui a voulu …. tous nos organes fussent doubles > pour que celui qui reste quand nous en per- dons un, le suppléât ; il n’en est pas tout-à-fait de même des Ovaires, l'urine PetrentièrementSuppléer Pa utré. Aussi le Créateur les à mis à Pabri des événe- mens ordinaires de la: ve: ; l'homme ni da femme # ne peuvent \ toucher. | On: ne manquera pas de me deman- der comment les Ovaires y Ou les vais- seaux et nerfs qui se distribuent aux es peuvent élaborer les atômes né PETER aux deux sexes. RAA Re Vous admettez, LECTEUR : ï ‘quo un des 2 at rotuot sale ser Ovaires peut et doit même élaborer ? fabriquer les atômes nécessaires a au sexe féminin : cela ne vous répugne pas à 302 SYSTÈME COMPLET croire, et vous paraît tellement dans l’ordre , que vous trouvyeriez très-extraor- dinaire que cela ne ft pas ainsi, et qu une femme n’en pût pas produise une autre. | Réfléchissez un moment : 5 l’intelli- gence supréme qui à. constitué toutes . les organisations possibles, n’avait pas » organisé un Ovaire pour produire le » sexe feminin ; cet Ovaire ne pourrait ' cependant pas. le produire. Pourquoi 4 trouvez.- vous plus de difficulté à à croire que le Créateur a donné en même temps Ë | à Vautre Ovaire, la faculté de mouler 3 les atômes de l’autre sexe ? car c ’estli d tout le mystèr it, | S C’ est que : vous dues oui ours et 4 SERRE croire la nature asservie 2 -DE-GÉNÉRATION. 303 _ioutes nos parties doubles opérer de même et faire les mêmes fonctions , vous avez conclu que les Ovaires étant dou- bles, devaient opérer les mêmes choses: il semble que vous Craigniez d’accorder au Créateur la variété dans ses moyens ; delà vient votre erreur. si . Cette intelligence suprême varie ses productions à l'infini ; rien ne prouve mieux sa puissance, que sa fécondité et la varièté de ses œuvres : quelle pro- fusion de variétés dans les formes seu- lement ! Chaque individu différe d’un autre dans son espèce, au physique et “au moral ; car la différence extérieure en produitune à l'intérieur ; puisgzenos facultés intellectuelles émanent de nos facultés organiques. C'est delà qu’est née la grande diversité de ces facultés. Bo 304 SYSTÈME coMPL£T :L Ne voyons-nous pas dans les arbres ‘à fruits des choses plus surprenantes , que la différente production des Ovai- res: chez la femme? ne trouvons -nous pas dans le même térrein, dés plantes d’une qualité-bien opposée ? À côté de la pomme - de - terre; du navet, de la | bourrache ; etrautres plantes bälsaii- . a queset bienfaisantes, nousvoyons croi- É ; tré et s'élever la pomme épineuse, qi puisqu’elle a deux ovaires séparés ?- Persuadez-vous bien qu’il y. a de la différence dans L organisation de l’un etde l’autre des Ovaires: cette différence est bien. peu de chose, c’est ce qui a empêché de Pappercevoir » et aussi parce qu'on ne Pa Pas encore cherchée. IL doit en être des Ovaires comme des greffes : celle qui élabore les Atômes de : TASSE 306 SYSTÈME coMPLET la poire, est criblée, percée différem- ment de celle qui élabore ceux de la pomme, parce quechacune d’elles a été conformée avec cette faculté | comme chaque Ovaire a été organisé pour élaborer chaque sexe. Mon opinion n’est pas systématique, elle est fondée sur l'expérience , au-delà de laquelle je ne vais pas. L’observation n’a prouvé que l'Ovaire droit fournit ; constamment l’embryon du sexe mas- culin ; donc que cet Ovaire a élaboré … les Atômes nécessaires à cette produc- tion, tandis que POvaire gauchefournit constammentle sexe/éminin; donc, etc. 2 Quand le Gouvernement Xe voudra , 4 le public aura là-dessus des connaissances E invariables. Supprimer une Trompe seu- È 3 lement , vous supprimez w7 sexe; etla # DÉ GÉNÉRATION, 30% femelle reste féconde d’un autre sexe : laissez l’'Ovaire dun côté, supprimez sa trompe ; et dé l’autre côté, laissez la Trompe > mais supprimez J’Ovaire, vous rendez l’animal stérile : voilà les expériences qu’il faut répétet jusqu’à parfaite conviction. Il me paraît plus raisonnablede croire que l’Auteur de la Nature a destiné les Ovaires à l'élaboration des élémens des différens sexes, de préférence aux Testicules, non-seulement par les rai- sons que j'ai déja déduites, maisencore parce que les Ovaires n’ont pas d’autres fonctions, et que rien ne sort de l’œuf ; que les élémens de l’embryon y restent constamment séparés, et que le produit dechacun ne peut jamais être mêlé, pas même au moment de l’emploi que la y. 308 SYSTÈME COMPLET nature en fait, puisque non-seulemerit les Ovaires sont séparés par le corps de l’uterus ; qu’ils n’ont aucune commu- nication entre eux, et que chacun a sa Trompe séparée, qui ne peut se porter à l’autre; rnais aussi, et spécialement, parce que ce n’est que dans chague œuf, que se fait le mélange des atômes de. l’homme avec ceux de La femme ; et encore parce que , dans le cas d’abon- dance de liqueur prolifique , et d’œufen maturité , les deux Ovairessont fécondés simultanément , et produisent les deux sexes séparés , si la position favorable PSRE cela est csernee: | Preuves de cette or F par. Les écarts méme de la Nature. € « : P.… Le = Û LL J 2 e Ta preuve que chaque: Ovairerest DE GÉNÉRATION. 309 fécondé sans confusion des sexes, se tire de l'observation des écarts même de la nature; elle n’a jamais favorisé bien éellement un seul individu de notre espèce, des parties spécifiques: des deux sexes; Ce que nous avons vu dé plus avéré en ce genre, se borne à des erreurs ‘par excès : en un mot, on ne connaît -pas de véritables heriaphrodites chez les humains et les quadrupèdes ÿ nous avons encore vu que des apparences trompeuses chez les: humains. ,* On na pas trouvé chez l’homme u viril, la partie sexuelle de la femme ; | - nous #’avons encore vu chez quelques femmes , que des.fantômes de la diffé- rence spécifique de l’homme, sans accompagnement et sans organisation -virile, : 310 SYSTÈME COMPLET Ce que j'ai vu jusqu’à présent de plus remarquable en ce genre, étaitséducteur au premier aspect, quoique dans un état tranquille. Nous avons vu, en1754, l'apparence d’un membre viril si volu- mineux , qu’il cachait aisément toute la différence spécifique de celle qui le por- tait; mais à l’examen , nulle ouverture au gland, point d’urètre, point de Testi- D RU RCE a éd HS de 5 à cules ; tandis que l'individu qui portait ce clitoris, était. véritablement femme x non-seulement par sa tournure toute fé- à : minine , par des tetons d’une jolie forme, par sa partie sexuelle ; mais encore par 1 l'évacuation menstruelle à laquelle da: ; À nature Pavait a) ettie depuis PA 4 mois. Hero "ve ‘° M. MoranD , membre dela ci-devant ; Académie de Chirurgie , alors célèbre 4 DE GÉNÉRATION. 512 Chirurgien en chef des Invalides, a donné à l Académie des Sciences année 1790 , la description, avec gravure , d’un hermaphrodite de 16 ans , nommé Micuer- Anne Daouarr, de Paris * qu’il avait vu en 1749, et qui lui parut avoir plus de tendance au sexe mas- culin qu’au féminin; mais il reconnut- que ce prétendu membre viril n’était Pas ouvert, qu’il était terminé par un gland aussi large à son extrémité qu’à sa base ou couronne , qu’il y manquait Purètre ; tandis qu’on trouvait çe canal dans le vagin , en écartant les lèvres de lavulve, ou partie sexuelle de la femme , et que cet individu zrirait comme les autres femmes , qu'il n’y avait ni scro- Zum, ni Testicules, qu’il croyait avoir reconnu des cordonsspermatiques; mais DID SYSTÈME COMPLET cependant que, d’après leur position , on ne pouvait pas soupçonner les ttesti- -cules restés dans le ventre. | Enfin,, après da description de M. Moran» , cetindividu ,quoiqu'avec des dispositions masculines et beau- coup de goût pour les femmes, ne pa- raissait avoir aucun sexe décidé ; car :M. MoranDp, tout en inclinant plus pour le sexe masculin , (sanscependant lui accorder d’autré prérogative que: ila possibilité de Vintroduction ) ne: pro- nonçce pas sur-le sexe, et dit qu'il.se contente de la description des parties. Mais M. Ferre, Médecin célèbre , et Professeur d’Anatomie: à Paris, qui avait vu Micntr-ANNe DrouarT,à:la même époque que M. Moraxpi;donne. à l'Académie des Sciences ; en A7É + DE GÉNÉRATION. | 3513 dix-sept ans après Pépoque dont nous venons de parler , un mémoire à l’occa- Sion d’un enfant de douze ans, qui jus- -qu ’alors avait passé pour garcon , et -quil a déclaré fille , en la comparantà Miouez-Anye DKovarr “qu'il avait revue depuis qu’elle était de retour des Jongs voyages qu’elle avait entrepris Pour se faire voir. Il ajoute que cette temme lui avait avoué être devenue sujette à un flux périodique, comme les autres femmes ; qu’elle avait été long- temps ét pour l'établissement de cette évacuation qui ne dura pério- diquement que quatre années et qu’elle avait. Aussi: été incommodée ,; mais fai- blement, à la Cessation périodique de -Sette évacuation, M. Ferrernreconriaît pour Ligamens ronds de la Matrice, ce: 314 SYSTÈME coMPLET que M. MoraAxD avait soupçonné être des cordons spermatiques. M. FerReI observe qu’il a vu plu- sieurs sujets de ce genre. et dit . « que , ne commencé qu’au 324 SYSTÈME coMPrLEer dessous de cette apparence de membre viril ; mais par sa position, il ne com- -munique pas sous l’arcade du pubis, ce qui est bien essentiel à observer ; il est entièrement dessus. | : Si l'ouverture de ce gland z’est pas lefjet de l’imagination du composi- teur ; elle est d'autant plus surprenante, que l’urètre n’adhère pas à ce prétendu membre viril, puisqu'on le trouve dans la partie sexuelle de la femme ; consé- quemment ce n’est pas pour l’évacua- tion de lPurine, que la nature aurait ouvert ce gland, ni pour l'émission de la liqueur séminale, puisqu'on n’y a pas trouvé de testicules ; et qu'au contraire lindividu portait la partie spécifique de la femme, l’uéerus et les Ovaires : donc qué cette femme n’était pas plus herma- phrodite que les autres. 5 « sr PTE PLAN D PRISE, EE « Der: 5e 3 4, DE GÉNÉRATION. 324 ‘Une autre preuve bien convaincante, que chaque sexe réside dans chaque Ovaire, ét que dans la fécondation hu- maine, comme dans celle des quadru- pèdes , il n°y a pas confusion de sexes ; est inspection de quelques gravures que Je joins ici, parce que je suis convaincu que l’œil est-le burin de la mémoire, que ce qu’on a bieri vu ÿ reste gravé. : et que Pidée acquise par les yeux ne s’ou- blie jamais ;. ‘tandis que ce qu’on n’a que du SM souvent, de la mémoire. -On voit deux garçons réunis “par ess du ventre; qui n’avaient qu’ un. cordon ombilical et un seul pla- centa ; ils étaient aussi bien organisés - conformés. aéb.enn, ° Deux filles HP par un côté kde ù poitrine jusqu’à Medile + y et par * | | 306 SYSTÈME COMPLET deux bras qui n’en présentent qu’u dans toute leur longueur , jusqu’à 1 main qui est double ; ez sorte qu’elle avaient trois bras et quatre mains tout l’intérieur double. | 3.0 Deux garçons réunis par la tête, la poitrine et le ventre, où il ne s’est trouvé aussi qu’un cordon ombilical et un seul placenta. Ces deux tétes r’of> frent qu’une seule physionomie ; deux oreilles, une seule langue, un æso- phage et une trachée - artère ; mais là commençait intérieurement la ‘divi- sion, et par une bifurcation , ces deux parties communiquaient avec deux pois trines et deux estomacs; il n’y avait com fusion que dans la partie antérieure des cerveaux , la physionomie et le cou ; tout le reste était bien distinct et bien séparé, DE GÉNÉRATION. 327 Je crois que les originaux de ces objets sont nés à Paris, puisqw’ils ont été gra- vés par les sieur et dame RsbwauLr, qui ÿ faisaient leur séjour habituel sils n’ont “donné ni le lieu » ni l’époque de leur naissance, on ignore $’ils ont vécu ; ce que l’on trouvera dans ceux que Pai ‘éxtraits des: étrangers ; où l’on. voit : “ae: Deux filles-réunies: par une por- -tiôn du: front : elles ont vécu pendant “dix années, après lesquelles l’uné des -deux:ést-morte et à été séparée de: sa ‘Sœur:qui, après cette Séparation, :a TRES 00 mois avant de mourir. Une dame dignede foi rqui'a été élevée à la ci-devant abbaye. de Poissy , se ordre des: ci “devant Dominicaines , ÿ na cer- tifié. qu’il à existé dans cette maison _ deux sœurs réunies seulement par les 358 SYSTÈME GOMPEET doigts auriculaires ,; ou petits doigts d'une main (1), qu’elles avaient; vécu: pas- delà cinquante ans ,.et:que da mort de la première avait ;::pêu de jours:après, -occasionné celle de la secondei,;-quoique a: séparation eût été faite aux-dépens dé la morte, On:ne peut attribuër cette mort qu'à l'affection du: moral; Cette -dameralu Vinscription-qui était au-dés- sus de la tombe-de-ces déuxreligieuses. - L’église.de cette maïson ayantiété:dé- ‘molie ; je-n’ai pu'me procurérni la date, -nille Lieu: de leur: naissance .. ni cellexe @) Si les sekes n'étaient. pas ER gs | Oyaire ; et que les deux pussent se réunir dans un ‘œuf, là nature préduiraie” Q juélquéfois un GR .Androgine ; c’est-à-dire ;;-uné icréature , donble savec chacune un sexe différent 1 Ce que nous avons pas ‘encore vu és 5748: ans a noub afons connaissance de RTL’ re io :sotirestr Co HO D ve pr Dr'aëi — DE -:GÉNÉRATrO N. 329 leur mort x Qui n’est pas. très-éloignée ; puisque cette dame qui est encore très: jeune ;a, vécu dans cette maison aveé des religieuses Contemporaines de cèlles dont l'est question: > €t qui ne sont Mortes que/depuis trois: et Quatre ans. -,12.°. Deux garçons réunis par un côté de. La. -poitrine » “qui sont: morts er} Naissant, Hô hero: 2 | 119.0 ‘Une fille née à Bâle, avec quatre Cuisses.,. quatre jambes-} “quatre: pieds Fhdeux parties sexuelles:, qui a vécu de MMAOrze 4 quipze ans Eu}. air 10 MMOY O0 oe DÉBIT TROUS 0 TTUU (1) Tec OBsEQuENS, écrivain latin , que l’on Éohjecturepavoir véch vers Pan 395; nous à laissé uù | Ra Mn Piodiges, de la natu 15 RL EnSE ‘qu 1an0 , au royaume de Naples, il naquit, l’an 3520 du monde, une fille avec quatre mains | quatre pieds, et deux natures de femme ; qu’à Francino, : létaitng én 1832, une fille avec deux têtes, quatre 3 ins, quatre pieds, et: deux natures de femme, 5 | 330 SYSTÈME COMPLET 4.° Deux garçons nés à Gènes, dontle petit sort du côté gauche, du ventre du grand; ils ont'été vus vivans à l’âge de vingt-huit ans, à Copenhague. Le grand qui l’a toujours été de deux tiers plus que l’autre, portait le nom de Lazare , et le petit celui de Jran-Barnisre. Le grand mangeait pour les deux , etil était en tout bien conformé ; son frère ma jamais ouvert les yeux ; satête était volu- | mineuse pour le reste de son Corps; ses dents étaientun peu déjetées au dehors, et sa bouche lui servait d’anus ; il dor- mait et suait quand son frère veillait et ne suait pas; et vice versés Voilà une partie de Ce que l’histoire nous a. transmis. 5.0 Par une autre bizarrerie de. la nature, , j'ai trouvé un homme qui porte DES GÉMNE RATE ON, 33: pendant à sa poitrine, et sortant de la région épigastrique , une croupe d’en- fantmäâle, avec cuisses, jambes et pieds; ila été vu à Naples en 1742, par le | marquis de PHôpital, qui y était alors ambassadeur de France, ee, En 1764 , il est né un enfant à Ondervillier , en Suisse, avec pareille croupe;. le Chirurgien a extirpé, par le moyen dela ligature , les parties sur- abondantes. Les sieuretdameR£Eenaucr qui nous ont transmis cette histoire, ne nous en disent pas davantage ; ; en sorte :que nous ignorons si cette opé- ration a pu nuire, ou non, au sur- Viva, © eEu Go Chez les quadrupèdes , nous trou- vons un porc À deux croupes ; un veau ranssi à deux croupes , et un chien à Se 4 2, +4 ut 8 + 332 SYSTÈME coMPLErT frois croupes ; et cependant point de confusion de sexes; ce'qui ne serait h » pas , s2 chaque sexe n’était pas ue rément.dans chaque Ovaire. Je'suis bien persuadé que chacune de ces productions bizarres vient d’un même Ovaire, puisqu'il n’ya pas con- fusion de sexes; mais aussi d’un même œuf, puisqu'il y a adhérence, comme chez les volailles, où les œufs qui-ren- ferment deux-jaunes, € contiennent aussi les élémens de deux-animaux dont üne partie se confond. Ces œufs produisent des Animaux à guatre ailes et à quatre pattes, owà deux. tétes sur un même COTpsS ; Comme j ent x possède DRE 4 re F emenmles. . 20 55ta On: ‘en trouve encore ; beaucoup dax. tres dans-la Collection des écarts de la nd LS rt SLT sn 95 pri CET ON Zçuas 2) DZ Prylarre en 1546 pui TF2 CD 7 APT SE TETAIA j ER lai DA lien LINE 727 Ce on lb, va à Gyperhague agé tan) eee” | ou pe 7/ 4 p 5% 2 | P / : EL À à éd 24 24 77 4e " Ale re tpC 4 BAS 3 DA si — e 2 mg en rte om Le Pac 4 SU L'ope a Ÿ Croupes La ; / ? Ÿ ee. 4 ÿ (hi D. 3 CRE DE GÉNÉRATION: 333 mature , gravés par les sieur et dame IREexauzr; je n’en fais pas mention , jparce que non-seulement ils ont oublié «de spécifier les sexes , qu’ils les ont cou- verts avec les mains de ces enfans , mais jparce qu’ils ne se sont appliqués qu’à imontrer les défectuosités que les adhé- irences octasionnent, et que ces objets :sont hideux. Il est bien à présumer que s’ils eussent itrouvé les deux sexes réunis sur le même sujet, ou deux enfans de diffëérens sexes, réunis par une partie quelconque , ils wauraient pasmanqué d’en parler ,parce que ce fait eût été trop extraordinaire pour n’en pas être frappé. | J'aurais plus de confiance dans leurs observations et gravures de ce genre, que dans celles des Historiens de l’anti- s\ 334 SYSTÈME coMPLEerT quité, quicroient avoir trouvé les deux sexes réunis sur le méme sujet humain, et jamais sur les quadrupèdes ; ce qui nous prouve bien qu’ils n’ont trouvé que des hermaphrodites de l'espèce dont nous avons parlé. Ce qui doit nous convaincre de lerreur des anciens sur ces objets , est la rareté de ces phénomènes, depuis que les générations sont éclairées. Au Muséum d'Histoire naturelle du jardin des plantes de cette capitale, on trouve des enfans et des animaux réunis par différentes parties du corps ; ils sont du même sexe. Puisqu’il est bien reconnu que la femme ne peut pas émettre de liqueur prolifique , que l’Anatomie nous dé- montre qu'une partie des nerfs et des. LLC DE GÉNÉRATION. 335 vaisseaux spermatiques vont se rendre aux Ovaires pourse distribuer aux œufs, et que rien n’en peut sortir ; ilme paraît bien prouvé que les œufs sont destinés arecevoir les atômes qui doivent former les premiers élémens de la créature avec les sexes , et à les conserver. Comme dans les écarts de la nature on n’a jamais trouvé d’homme avec la partié spécifique de la femme , que dans les confusions de différentes parties chez les humains, comme chez les qua- drupèdes , on n’a pas trouvé confusion des sexes , et qu’il s’est trouvé chez quelques femmes un double zterus avec une seule wzlve ; et chez d’autres , double zterus avec double vulve; il me paraît bien prouvé que ce n’est pas gra- fuitement que jattribue aux æ/$ la 336 xsSSTÈME COMPLET faculté d'élaborer séparément les sexes; et de les conserver. Une observation bien intéressante encore; est que la sage nature n’a pas exposé les Ovaires aux événemens ordi- naires de lavie, parce que l’un ne peut suppléer l’autre, comme les T'esticules voilàencore une grande différence entre les organes de la génération chez les deux sexes; et quoique, par analogie | il ait paru tout naturel d’atiribuer la même fonction à chaque Ovaire; la nature a cépendant mis cette légère ; mais spéciale différence entre eux; que Pun élabore les élémens d’un sexe, avec une partie de ceux nécessaires à la for: mation dela créature ;tandis que l’autre élabore les ‘élémens de: l'autre sexe 5 aussi avec partie de ‘ceux nécessaires à la BE GÉNÉRATION. 335 la formation decetindividu, et à le bien prendre , chacun de ces organes a la même fonction. GA: PERS BV EE, Des Trompes. Nous avons vula nécessité des Trompes pour la fécondation des œufs ; car la privation des Trompes , ou cornes de la matrice, rend stérile comme la sous- traction des Ovaires, IMarrer, dans son Traité de géné- ration , article des Trompes , dit « qu’on. lui a objecté qu’il s’est trouvé des Trompes imperforées , de trop courtes, ou des Ovaires malades, dans des femmes fécondes; il répond à cela qu’il 4 338 SxsTÈÔME COMPLET faudrait se souVenir que ces vices ont pu avoir lieu après la conception, car il y a neuf mois d’intervalle jusqu’à l'accouchement. » Non-seulement je suis encore ici de son avis; mais je dis plus, une Trompe peut être zmperforée dès l’origine; un Ovaire peut être malade même avant la conception : si la femme est féconde, c'est que la Trompe et POvaire d’un côté , étaient sains et bien organisés , et que la liqueur te a été dirigée de ee côté. Si la Trompe viciée est du côté de VOvaire sain, et que l’Ovaire malade soit du côté de la Trompe saine, Îa femme ne sera jamais féconde; si, au contraire , elle a un côté sain, elle de- viendra féconde , mais d’un seulgenre ; DE GÉNÉRATION, 339 car j'ai de bonnes raisons , comme vous l'avez vu , pour croire gue Les deux sexes ne sont pas ensemble , mais au contraire , $séparés chacun dans ur Ovaire. Mon opinion est fondée sur l’examen et l’observation de la nature ; le premier qui y donna lieu fut l'inspection ana- tomique d’une femme qui avait donné le jour à sept garçons , pendant le cours de quinze à seize années de mariage ; elle eût pu avoir encore cinq ou six enfans, sans jamais procréer une fille , parce que l’Ovaire gauche était squir- reux ; tandis que nous vimes encore sur son Ovaire droit plusieurs vésicules intactes et un peu saillantes. Le second examen fut celui d’une femme morte subitement le neuvième Mes 348 SYSTÈME coMPLET jour de couche ; elle avait eu quatre filles de quatre grossesses. : Sur son Ovaire gauche ; yai vu trois corps opa- ques , d’une certaine consistance; c’était bien ce qu’on appelle les corps jaunes , ais qui ne l’étaient déja plus : la qua- trième et dernière marqué qui n’était pasencore remplie , laissait voir la déchi- rure de la capsule qui retenait l'œuf, etune portion de la cavité du calice qui avait fourni le dernier œuf fécondé: son Ovaire droitétait lisse, sans aucune tache ni apparence de vésicules ; il était plus ferme et plus pétit que le gauche; cependant il ne me parut pas squirreux. DE: GÉNÉRATION: 34i et TROISIÈME PARTIE. L Art dé procréer les Sexes à volonté. € « | 25 + ù : , c : \ ANA NT- PRO PO S. Tes Les hommes savent faire es enfans, » MAIS- ils ne ‘savent pas tous procréer à volonté un garcon où une fille. On a toujours regardé la procréa- tion. des :sexes comme un effet du hasard ;et l’on a eu raison. Quand les humains le voudront maintenant, Ce ne sera. plus que l'effet de leur volonté; Je, süis..bien convaincu que l’on peut donner Pétre à un garçon OL & ue fille de Préférence ; rien n’estplus aisé, 342 SYSTÈME COMPLET ef c’est ce que Je vais apprendre à mes _ lecteurs. Je ne leur proposeraipas , pour cela, comme LE DOCTEUR PRocope CouTEAU, de se séparer du T'esticule qui , selon lui, ne doit fournir que le sexe dont on ne voudra pas ; parce que je suis bien convaincu que ce n’est pas l’homme qui fournit les sexes, ez Je crois lavoir bien prouvé. Les Testicules sont indistinctement | destinés par l Auteur de la Nature , à élaborer la liqueur séminale ; car à quoi servirait leur sécrétion distincte et séparée, puisque Le produit dés deux est toujours versé ensemble au. lieu de sa destination dernière, par ur seul et méme canal. La nature qui n'a 2 . HET nt; % DE. GÉNÉRATION. 549 rien fait en vain ; serait en défaut, si elle avait donné à chaque Testicule., la vertu d'élaborer la liqueur proli- fique avec les organes spécifiques des sexes , parce qu’il arriverait fréquem- ment confusion des sexes , ce que nous r’avons pas encore VIH. Toute invraisemblable que cette hypothèse a di paraître dans tous les temps, elle a cependant eu ses sec- tateurs; et Michel Procops, quoique peu ancien, n'a pu s’en défendre; car, aprés s’être bien tourmenté pour savoir comment on pourrait s'y pren- dre, pour ne fournir dans la copu- lation, que le produit de lun ou de lautre des Testicules, zl finit par proposer la soustraction de celui qui 944 SYSTÈME COMPLET doit produire le sexe qu’on ne voudra pas (1). Jene suis pas de son avis; ne faites divorce avec aucun de vos Testicules ; gardez les deux: la sage nature a bien fait ce qu’elle afait; elle nenous a rien donné de trop : ainsi > Sans VOUS priver de quelque chose , sans rien diminuer de vos jouissances , apprenez à don- ner l'existence au sexe que vous RRÉE- | Re — \ à V (:) Voyez Doug précité au commencement de celui-ci , chap. XI, sur le moyen de faire des filles , 1 page 129 de la seconde partie. de es ARE DE GÉNÉRATION, 345: = n 4 . 2? , — è 4 à CHAPITRE. PREMIER. Du Mode de procréer un Sexe de P7 pr ence. C EST plus communément le Pr. comme je l'ai dit, que la volonté > qui, jusqu’à présent ,-a procuré les sexes ; carmonopinion , quoiqu’un peuconnue, est encore comme une goutte d’eau dans l'Océan... C’est un mouventent de plus où de moins. de la femme > qüi, au-moment de la fécondation, détermine le sexe ; mais si elle veut s'abstenir de tout mou- vement , etsi, au lieu de garder un par- fait à-plomb,, elle s'incline un peu sur le côté droit, à coup sûr il en résultera 346 SYSTÈME coMPLET un garçon , si la trompe et l’ovaire sont sains de ce côté ; si, au contraire, elle s'incline un peu sur son cdté gauche, elle donnera la vie à une fille, silatrompe et l’ovaire sont sains. Ce mode n’est ni pénible , ni douloureux à pratiquer ; essayez en conséquence , LECTEUR , et vous serez convaincu. T’Anatomie nous fait voir dans le milieu de la cavité de l’zterus , une légère élévation qui le partage, et qui, en se gonflant pendant le coït, forme de chaque côtéun demi-canal ouchemin creux qui conduit. à chaque trompe ; chaque trompe se recourbe sur son Ovaire , et ne peut le faire vers Pautre. C’est cette structure et cette organi- sation , qui font que les deux Ovaires peuvent être fécondés simultanément " DE GÉNÉRATION. 347 6i la femme gardeun parfait à-plomb (1), ce qui est bien difficile dans un lit ordinaire. C’est cette structure qui fait qu’elle donne l’être en même temps à des individus de différens sexes , lors- qu’elle a dans chaque Ovaire des œufs en maturité parfaite ; tandis qu’elle est doublement , triplement, et quelquefois quadruplement fécondée du mémesexe , si elle n’a pas: gardé Va-plomb, et s’il . s’est trouvé dans le même Ovaire plu- sieurs œufs assez mûrs. assez saillans pour être fécondés (2) ; car il ne faut pas Lu (1) C’est de cette manière que sont provenus les jumeaux des deux sexes, de la ci-devant comtesse ‘D’Ussox. 2 TE | (2) C’est ainsi que les trois filles jumelles de madame LemarcnanD ont été conçues, lorsqu’elle demeurait Re Saint-Honoré, près les ci-devant Feuillans, en D 348 SYSTÈME COMPEËT croire que tous les œufs soient en état d’être fécondés au même moment : z/y a plus de cas où il n’y a pas un œuf en état de l’étre, que de ceux où ils’en trouve plusieurs. Vous voyez , LECTEUR ; que tout le mystère consiste dans La fécondation de l’un ou de l’autre des Ovaires. ici Lixroi Dans un ouvrage qui a pour titre : la Génération de l'Homme, où T'ablean de l’AmourConjugal, par le docteur Venere, on trouve dans le chapitre où | cet auteur traite du premier degré de Phomme;-page 135; son opinion ainsi conçue (1): À « Pour confirmer ma pensée, je puis 1e dire ce que: l'expérience :m°a appris 3 (a) Voyez Le Tablean de 'Aner Conjugal , per VENETTE. DE GÉNÉRATION. : 349 sur cette matière. Je connais quelques femmes qui ont toujours accoutumé de se coucher sur le côté droit, lors- qu’elles dorment avec leurs maris, et c’est aussi dans cette posture qu’elles sont caressées et conçoivent toujours. des garçons. On ne saurait donner d’au- ires raisons de ce qui arrive de la sorte, que celle qui favorise mon sentiment ; car la semence de l’homme étant reçue dans la Matrice de la femme située dans Ja posture que nous avons marquée, ne peut fomber par son propre poids, que dans la corze droite , où les garçons sont le plus souvent formés. C’est une remarque qu’a fait Rasrs, aussi bien que | moi, lorsqu’il dit que les femmes qui se couchent sur le côté droit , ne font pres- “que jamais de filles,» . SA + » : - 90 SYSTÈME COMPLET L’idée de féconder le côté droit de préférence au gauche ; pour avoir des garçons , n’est pas nouvelle, comme vous le voyez, Lecreur, puisque Rasis, ou Rasès, fameux Médecin et Accoucheur Arabe, vivait au 9.° siècle; mais il y a une grande différence entre l'opinion de ces docteurs et la mienne, et entre leur conseil et le mien. | Si ce conseil eût été aussi parfait que ces auteurs l’ont cru , il y a long-temps que l’on procréerait les sexes à volonté; car Z Tableau de l Amour Conjugal est entre les mains de tout le monde, depuis plus d’un siècle. L'opinion de ces auteurs n’est fondée que sur l’observation , que les femmes qui se couchent habituellement sur le côté droit, et qui sont caressées dans DE GÉNÉRATION. 351 cette position, donnent plus souvent le jour à des garçons qu’à des filles. » C’est déja beaucoup que cette observation, mais ils ne savent pas le pourquoi ; tandis quemonopinionreposesur l’observation anatomique, et sur la loi de la nature, qui a donné à chaque Ovaire la faculté d’élaborerun sexe , commeelle a donné à différentes greffes appliquées à chaque côté d’un arbre, la vertu de produire des fruits de différentes espèces , de différen- tes saveurs et qualités, quoique nourris par le même arbre, comme la poire et la pomme , la prune et l’abricot. Le docteur Vexsrte donne pour rai- son, que la semence dé l’homme ne peut £omber que sur la corne ou trompe droite, quand la ferme est couchée sur | ce côté. 352 SYSTÈME COMPLET Ces docteurs ne connaïssaient pas la marche de l'aura seminalis ; ils ne sa vaient pas que cette portion de la liqueur séminale de l’homme, qui va pénétrer l'œuf; en un mot, que celle qui féconde la femme , ne £ombe jamais, et qw’elle tend au contraire à s’élever; ce qui fait qu’elle se porte très - fréquemment à P'Ovaire gauche, dans la position dont parle Venerre. D'ailleurs qui peut assurer que dans cette position, /e canon de la vie n’est pas dirigé vis-à-vis l’ori- fice de la trompe gauche ? Ceci dépend de lélévation du lit, si l’homme est debout; mais s’il est couché à côté de sa femme, qui ayant naturelle- ment les hanches plus évasées que lui : doit nécessairement se trouver plus éle- vée, elle donnera, par conséquent, au canon T5 CLÉ à ÂT row! 343 éanon de la vie une direction favorable à la trompe gauche. Cette méthode est fautive, Rasis S'en est bién ‘apperçu ; car il dit que dans cetté position les, femmes ne font que rar ement des filles ; ln affirme pas, comme le docteur RTE > qui dit qu’elles font toujours des garçons. JE Siis Certain que cétte méthoue est fattive, et je certifié n’avoir jamais reçu de garçons conçus, à ma connaissance g par cétte méthode ; tandis qué j’ai recu dans quatre familles, one filles dont _ les mères ont été fécondées dans cette position, qui cependant avait été prisé pour avoir des garçons. Depuis la se- code édition decetouvrage, J'ai éncore reçu une fille congne de cette manière à ét dont le pèré espérait par la naissance Z 354 sysrême COMPLET d’un garçon me prouver que V’enefte à raison. | | Je suis persuadé que, dans cette posi- tion, Ze canon de la vie répond. À l’ori- M de la RER ses b Br souvent qu’il répondit à /a droite r il Éd que l’homme se trouvât beaucoup plus élevé que la femme. C’est cette opinion qui me fit prédire une sixième fille au baron de ***, lorsqu'il eut fécondé sa femme ; à sa manière, pour. la. sixième fois , dans cette position ; à-peu-près ; car il était debout, et sa femme couchée. sur le côté droit, au bord du lit. Pour réussir parfai tement, ilne faut qu'une inclinaison moyenne sur Le cdté que Por veut féconder. Je ne vois Fins d’'impossibilité à ce qu’on réussisse quel, Lh DE GÉNÉRATION. 355 quefois en mettant la femme daris la position que décrit VENETTE ; mais je crois qu’on manquera souvent sôn objet de cette manière, tandis qu’on ne le manquera jamais de l’autre. L'opinion de ces deux hommes célè: bres, Rasrts et VaenNETTE, prouve au moins que je suis autorisé à conseiller la fécondation d’un Ovaire de préfé- - rence à l’autre , suivant le sexe que Von desire, ce qui sérait de toute inutilité ; si les sexes étaient pèlé-mêle, ou s'ils provenaient de l’homme, comme on l’a cru jusqu’à présent , et comme le croient encore ceux qui disent « que la généra- tion est nn métiér d’aveugles. Je crois avoir assez biéh prouvé qu'ils sont sé- -parés dans chaque Ovaire. Hya près de quarante ans qué l’ins- ? 356 SYSTÈME COMPLET pection anatomique des De m'a fait naître l’idée que Fi pourrait k volonté procréer le sexe que l’on desire ; il y a près de quarante ans que je médite cette idée , et que je la fais exécuter ; je n’y ai rien trouvé de contraire ‘à la raison, ni au bonheur des humains et des Gouvernemens. C’est ici le moment de la renowveler et de la propager, puis- : que nous avons des millions d'hommes à remplacer. : L'observation des. Re Ris et VEneTre, nous prouve encore que ce me sont pas les molécules que l’on peut soumettre au microscope, qui fécondent la femme ; car ces molécules versées à Porigine de la trompe droite, A la femme est couchée sur ce côté, enfi- leraient cette même Trompe, si elles DE GÉNÉRATION. 357 avaient la vertu prolifique, comme la portion invisible de la liqueur séminale. CHAPITRE TE Expériences e el _preus es gui COnfIrrm1ent mor Opirtiort Sur la production d’un sexe de préférence. Vous avez vu, Lecteur, l’origine de mon opinion ; tout ce que j'ai lu depuis ce temps, m’a confirmé qu’elle est bonne, meilleure que toutes les autres, et m'y à fait persévérer : j'ai beaucoup d’expériences qui viennent à Son appui, et qui prouvent la facile possibilité de procréer un sexe de pré- _férence, chez une femme physiquement bien organisée. Si, dans cet écrit, je pouvais nom- 358 sSsxsTÈME COMPLET mer toutes les personnes qui ; d’aprèsmes principes, ont fait ces épreuves avec succès ,; le reste de mes concitoyens serait bientôt persuadé de la réalité de mon assertion; mais que ceux qui dou- teront encore , en fassent eux-mêmes l'expérience , S'ils veulent en acquérir la certitude ; ils sont libres de venir me trouver , je leur en nommerai assez pour les satisfaire. | | J'ai reçu de Mi.me CHAvAUDON DE Sarvre-Mavre une sixième fille. Cette respéctable mère ; avec le plus. grand intérêt et conséquemment le plus grand desir de donner le jour à un garçon , de- venait grosse presque tous les ans , et chaque fois mettait au monde une fille. À Ja naissance de cette sixième fille, (que je ne reçus , que parce que PAccou- DE GÉNÉRATION. 359 cheur qui m'avait précédé dans cette maison ; était mort ),le Père et la Mère fotidirent en larmés. Après l'explosion dé leur chagrin ; ils n’en communi- duèrent la cause ; je leur assurai qu’il y avait du remède, et qe fils voulaient suivre mon avis, ils auraient tsar aw premier accouchement. - Dansle premier moment , ils reçurent cétte assertion comme une honnête con- solation ;mais par la suite étant entrés avéc môi dans des détails nécessaires ; ils se laïssèrent d’autant plus facilement persuader; que les six filles avaient été faites, le ‘Mari couchant à la gauche dé sa fernme ; d’après la lecture de Musihiapauenes CôvrEau : ñ auteur de Are £ de faire « des. Garçons , en fécon- dant le côté gauche, 968 SYSTÈME COMPLET -+Qn.conçoit facilement. que le, lit doit, creuser plus. du. côté,de la femme:où couche le mari, que de l’autre côié;ique conséquemment, Pinclinaison: est.invoz lontairement.. faite ;: et.que ;.de,.cette, position, sont nées, les six. filles;,de Mme. CnavauDon, Æn un.mot,; ils ne A s’exposèrent pas.à,uüune septième:gros= sesse., sans prendre les, précautions né- cesaires..pour . féconder un..æœuf.mäles à | et j'ai, eu, la satisfaction de leur donner autant. -de : garçons :qu’ils; : en «; desi- raient (1): eËg insires "D énotéeersl-se el: ::J’ai.accouché plusieurs. femmes. qui ; à la.seconde ou.àla;troisième Alle, ;se désolèrent et me fournirent, ainsi, Pocs HART ma erradn V 112 Nc RMS RES ” (a) Les denx héritiers dé cé nom dtatbte)tile. nement leur existence à ma manière d'opérer! sel x, Fa : fe «A Ge te" PC 4 À Lig” HHDENGÉNÉRATEON., 361 des garçons, et, elles em onteu plusieurs ; notamment. la. ci-devant comtesse de Mérérrs, qui après avoir fait trois filles, son:mar. icouçchantäs sa gauche, a eu deux garçons «par, ua méthode, dé ci-de- | yant marquise D DE, Fumer, à qui ÿ ai. fait _ faire deux garçons après. avoir fait deux flles,sonmaricouchantalors sa gauche. La ci-devant comtesse DE SABRAN eut un garçon par ma méthode ; aprèsavoir eu unefille au hasard. .M.me de Bacexcour, après avoir. eu trois, filles ; son mari couchant à à sa gauche , a euun garçon par.ma méthode, Mme > Macaup D'Ar- Nouvinte, deux, garçons par.ma mé: thode ; après trois filles, so BRATÉS cour chantialors shqtosnche… D, L DEEE RERES que) ai conseillées, Mu de, Lomsesogur est la seule. qui 362 SYSTÈME CoMPLET n’a plus eu d’enfans, malgré toutes ses téntatives pour avoir des garçons; et comme elle vit encoré; ét qu’il y a apparence qu’elle vivra pl us que moi; je ne pourrai vérifier , si son Ovaire ou sa trompe du côté lé est obstrué , comme je le crois. | Dans üné autre famille, jai sol six filles avant que le Père se décidât à mettre ‘mon moyen à exécution. Lé mari qui seul était ‘dans là confidence, desirant féconder 5a femme pour : : æ sixième fois , se ressouvint dé nes prin- cipes, ‘mais ï. crut faire mieux ; ‘éncon-. séquence, il opéra 4 sa phare: ; “eh faisant méttre sa femme sur le côté droit il manqua encore son objet. © C’est celui à “qui j’annonçai uné sixième file, L rs- que sa femime fat grosse de “og mois , De !. ds DE: GÉNYÉ RAT TON: 363. et quand il m’eut expliqué sa manière de procéder.,qu’ikcroyaitbiensupérieure à la. mienne. OR TRS Péncetorr pourquoi cette méthode est fautive ; ; par sa structure et la position qu ei avait gardée , il me parut impossible que le canon de la vie ne fût pas dirigé visas Porifice de ra trompe gauche. ll répara sa faute. quinze ou ‘dix-huit mois plus tard ; CAE sa femme ‘accoucha dun garçon , ue avoir ‘pratiqué mon moyen. Les circons- | tances m'ont fait Perdre de vue ces hon- nêtes e gens ; j Je ne Sais combien îls ont b be LE SSu UN À 2 DCS SR eu | de garçons. e-7 er xD xtoir ES F5 alclisson vf - La vERTUEUSs: ÉPOUSE. Fe homme célèbre par son nom ; et qui a joué un funeste rôle dans notre révolution ; après 364 SYSTÈME co M: LET avoir donné lé jour à deux garçons » sachant que j'avais un moyen de faire procréer le sexe à volonté ;‘desira con: naître celui de procréer une fille qu’elle souhaitait ardemment ; mais craignant qu lan? y eût, dans cette leçon 3 quelque. chose qui pût faire souffrir sa pudeur ; elle me fit demander. ce moyen ; par sa dame d'honneur: : ma réponse 1 fut pére et simple, Comme, elle avait contracté habitude de ‘coucher à] rer des bords | de son li, et que par Padoption : de ce bord, son mari était obl É de. coucher à à sa droite, je. Jui donnai de conseil de coucher à ani Ha du dit ) qui. était également accessible des -deux côtés ; : par ce moyén, son mari lui fit involon- tairemént deux filles-de la même fécon- dation : aussi,, après cette couche ; elle “DE JGÉNÉ RATION. 365 reprit l’usage de Pautre bord'du lit, où elle eut son troisième fils. © Mme. AmeriN , qui avait déja un garçon ; desirait une fille ; ayant besoin . d’une grossesse pour remédier à un acci- dent que lui avait occasionné une fausse- couche ; elle ne se mit dans: le cas de devenir grosse, que cinq jours avant son époque, etprit la précaution néces- saire pour queson mari fécondât l’Ovaire gauche ;Vépoquedesrègles manñqua ; par cefaitelle se crut certaine desa grossesse, parce qu’elle était parfaitement bien k réglée. Enfin, dé cetteunique possibilité de fécondation , elle accoucha d’une fille ; aujourd’hui M.me pe BonDr. Mine Véro qui avait un fils de dix- _ neuf à vingtans, et qui n'avait plus eu -denfans : depuis "ce temps, parce que 366 SYSTÈME COMPLET son mari couchait toujours à sa droite ; ayant entendu faire quelques plaisans teries sur mon mode de fécondation , m’envoya demander sil était vrai que Pon pût donner la prédilection -à un sexe, et quel était le moyen: d'obtenir une fille : je le lui indiquaï; et je Pai accouchée de cette fille unique. Une autre damé dont je n'étais pas l’âccoücheur, ’est fait faire alternati: vément fille et garçon, puis trois gar- consdesuite, Me M ALTÈT à Mine: née ui déc at sen ef Hécotidant le éôté droit. .:: + J'en ai beaucoup d’autres à ‘cite ; je pourrais y ajouter es expériences pat- rnmiyedwres on is ere see 8 Een «Je certifie que depuis con naiss (DE GÉNÉRATION. 367 des Ovaires que j'ai cités plus haut, j’ai toujours obtenu et fait obtenir à volonté le sexe desuék Je suis maintenant bien convaincu , que toute femme peut re celui qu’elle voudra; lorsque ses trompes etses ovaires sont sainset bien organisés. Il n’est pas nécessaire que le mari soit dans la confidence , car le succès dépend plus de la femme que de Phomme ; c’est une des raisons qui m’a décidé à dédier cet ouvrage au beau sexe. Depuis la première édition dé cet ouvrage, le ci-devant marquis de. La- GRANGE est venume faire reproche de ne lavoir pas nommé et cité comme une _ autorité; il en le fait que j'avais _ oublié , et que voici. Tr 4 ie he premier de tous. ses sut fut ur Los peu après Ja naissance. de ce 368 SYSTÊMÉ COMPLET fils, ün déménagement füt'cause que le lit conjugaleut une autré position ,5et plaça le mari à la gauche de sa femme, à qui il fit consécütivement trois: filles ; il ne fut pas flatté (dela naissance de la troisième demoiselle} ctditqu'ibferait lit à part, et qu’ilne voulait plus avoir d'enfant ; puisque: sa femme: nofaisait plus quérdesdilles, 9159 orme seb es Je éausat avec lui, jé lui prouvai que c’était sa faute et non'celle de son épouse ; il sé rappela, qu'éffectivement | avant son dénénagement, il coûchait à la droite dé madame de Lagrange; après cétte couche il reprit son änciénné posi: tion, etdepuisce temps’, ‘etéonséqueme ment par ma méthode, älia ‘eu quatre parçonsèqui Sérvent la république, ainsi que son aîné. si LUITS HS. ao e Peu 4 DELGÉNÉRATION. 369 Peu après la seconde édition de cet ouvrage > J'ai. été mandé per NI.me SeriNrAU , grosse pour la troisième fois , qui me dit : que pendant plusieurs années , Son:mari. avait constamment A couché à sa droite, et que pendant ce, temps, elle avait eu deux garçons à des intervalles assez éloignés: que si mes principes étaient aussi certains que je les crois , l’enfant qu’elle portait devait être une fille » Puisque son mari couchait depuis quelque temps à sa gauche : effec- tivement je l'ai accouchée de cette fille en fructidor an 9. : Le cit. FouRNIER > ancien Ris trateur du dép artement de la Seine , ayant fécondé son épouse d’après mes prin- cipes, à trois fois obtenu ce qu'il à _desiré , en sorte qu’il a deux garçons et une fille. | 5 Aa 370 SYSTÈME COMPLET Le cit. Marcer , hôtel d'Hagat, rue de Malthe , m’a affirmé lé 8 nivôse der- nier, qu’il avaittoujours eu le sexe qu’il avait desiré, dans neuf enfans que lui a déja donnés son épouse, et qw’il pa- rierait que le dixième qu’elle porte est un garçon. Le cit. DrscHxamp , ancier adminis- irateur de l’enregistrement , que je con- nais depuis trente ans, et avec lequel j'ai causé quelquefois de mon mode de fécondation, s’est procuré trois garçons par ma méthode, et en a fait obtenir un, depuis peu, par un de ses amis qui ne croyait pas à cette possibilité; il lui fit connaître mon ouvrage, sitôt après la première édition. Mes raisons persua- dèrent assez ce citoyen pour lé faire cesserdecoucher à la gauche desa femme, à qui il avait déja fait trois filles. DE GÉNÉRATION. 351 CRÉES DORE TEE Explication d’un Phéromène arrivé -& MICHEL-PROCOPE CouTrAv, qui a procréé des garçons en fécondant Le côté gauche, Cx docteur a réussi trois. fois, dit-il, à donner des garçons à sa femme , en fécondant le côté gauche , ce qui peut s'expliquer de deux manières. 1.9 Par la transposition des Ovaires chez cette femme ; car ce n’est pas pré: cisément parce que l’Ovaireestà droite, qu’il donne des garçons , et vice versé; mais C’est parce que chaque Ovaire a la propriété d'élaborer un sexe seulement. Qu’on me passe encore une fois la com- paraison; comme chaque greffe a celle Le Aa, 392 SYSTÈME coMrPrLET de faire produire à l’arbre telle ou telle espèce de fruit. Si à droite sont les poires, et à gauche les pommes , changez vos greffes , transportez-les d’un côté à Pautre , vous changerezla production de chaque côté de votre arbre; il en est de même des Ovaires. L'observation na prouvé que dans VP'Ovaire droit, sont tous les œufs du sexe nasculin, tandis que dans Ovaire gauche, sont les œufs du sexe féminin. Mais si par un jeu de nature, l’Ovaire qui a la faculté d’élaborer les élémens du sexe masculin , se trouve à gauche , il est certain qu’en fécondant le côté gauche , on aura cette fois des garçons, tandis qu’en fécondant le côté droit, on aura des filles. Cette transposi- tion est bien rare; on doit la ranger DE GÉNÉRATION. 373 dans la classe des phénomènes. Je crois bien sincèrement que sur cent mille expériences, on réussira quatre-vingt- dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt- dix-neuf fois à procréer le sexe que l’on desire. 2.9 Il est plus vraisemblable que ce docteur a fait mettre sa femme sur le côté gauche, guoiqu’il dise penchée : alors le caron de la vie était à l’orifice de la trompe droite. C’est de là que sont provenus les trois garçons de Mrcuer Procore, en croyant féconder le cété gauche , comme sont provenues les filles des femmes couchées sur le côté droit; car nous ayons vu dans la première preuve citée , qu’une femme a donné le jour à six filles , parce que son mari cou- | chaït habituellement à sa gauche , etque } 374 SYSTÈME COMPLET lorsqu'il eut couché à sa droite , elle à procréé des garçons. Et dans une autré preuve, nous avons vu que la dame à eu ; 1.° deux garçons de deux gros- sesses, pour avoir laissé coucher , pen- dant plusieurs années , son mari à sa droite; 2.° deux jumelles , pour lavoir fait coucher à sa gauche; 3.° un troi= sième garçon ,; pour lavoir fait revenir coucher à sa droite. L Depuis ce temps j'ai encore, dans une autre famille , donné deux garçons, en faisant coucher le mari à la droite de sa femme, après qu’elle eut donné le jour trois filles, en autant d’accouchemens; le mari couchant alors à la gauche de sa femme. | si J'ai fait faire une fille à une femme qui avait déja eu deux garçons; mais DE GÉNÉRATION. 375 qui depuis plus de six ans ne devenait plus grosse, en raison d’un serni-prolap- sus où demi-descente. Après avoir pris connaissance de son état, je lui indiquai la position par laquelle il était possible de remédier à son infirmité , et celle nécessaire pour avoir une fille qu’elle desirait, ce qui lui a parfaite ment bien réussi : ces respectables et honnêtes gens certifieront les faits, sion en a besoin. Pour que les trois expériences du doc- teur Procope pussent balancer les miennes ,. il faudrait qu’il eût procréé, avec la même femme , une filleen fécon- dant le côté droit, etencore il n’y aurait quela transposition des Ovaires de prou- vée : maïs on ne pourrait contredire mes expériences qui sont bien plus nom- 376 SYSTÈME COMPLET breuses, et par lesquelles J'ai obtenw et fait obtenir à volonté les deux see chez les mêmes femmes. Nous ne pouvons accorder à Mrcner Procore CourEau , la confiance qu'il desire d’après son mode de fécondation ; car, entiché et préoccupé comme il Pétait de Pancienne erreur , que le Testicule droit doit coopérer à la formation d’un ; garçon , et le gauche, à celle d’une fille (1), il prétend que le fait n’a lieu , que quand la liqueur du Testicule droit peut parvenir à l’Ovaire droït, et vice Vers ; car ildit, « que tant que POvaire. ne sera pas arrosé par la semence de la: (Gi) Voyez détrièhre partie, chap. XF sur le moyen de faire des Filles, page ob où il dit : « Que lun des Testicules ne sert qu’à faire des mâles ; et l'autre des femelles, et qu’il en est ainsi des Ovaires » 4 D'EICÉNÉRATION. 377 vésicule séminale à laquelle il corres- pond , la femme restera stérile ; elle ne deviendra féconde que lorsque cetOvaire sera arrosé par la semence de la vésicule séminale qui lui est analogue. » Cet auteur est dans une bien grande’ erreur, et pourrait y en entraîner d’au- tres ; mais si l’on veut réfléchir , on sen- tira l'impossibilité de cette assertion. Le Testicule droit, comme le gauche, ou, pour me servir des expressions de Procorr, la liqueur de /a vésicule sémi- nale droite ; comme celle de la gauche, contribue également à la perfection de la créature , et l’une et l’autre ne contri- buent en rien à la formation des sexes qui sont établis avant La fécondation ; ils préexistent avant ce moment ; car ils Sont dans les œufs contenus dans les 378 SYSTÈME COMPLET Ovaires : conséquemment ils sont .le produit spécial de la femme. Commentconcevoir, comme Procors, quel’émission delaliqueurd’un des Tes- ticules , puisse précéder l’autre, parce qu’il y en a un plus gros et. plus élevé que l’autre ? | Je sais bien que chaque Testicule filtre sa liqueur séparément ; que séparé- ment cetteliqueur parvient à chaque vé- sicule séminale , parlescanaux nommés. déférens ; que cette liqueur sort des vé- sicules encore séparément ; mais aussi Je sais que ces liqueurs parvenues sé- parément aux prosfates, ne passent pas. outre, sans être enveloppées par le mu- ous de ces glandes, et sans que les trois. liqueurs qui composent alors celle que nous appelons séminale , déja mêlées et DE- GÉNÉRATION. 379 transmises aux vaisseaux éjaculateurs , ne se mêlent encore dans leur trajet de l’urètre. | Ainsi il faut renoncer à cette hypo- thèse, à cette chimérique possibilité de n’émettre que la liqueur d’uz seul Tes- ticule ; et à cette autre plus chimérique. encore, « de faire correspondre la li- queur du Testicule droit, avec l Ovaire droit, et celle du Testicule gauche avec lOvaire gauche, pour qu’il y ait fécondation. » La chose n’est pas néces- saire ; la preuve qu’elle n’est pas néces- saire , est Pimpossibilité de son exé- cution. | La nature ne donne pas à lPhomme des tâches impossibles à remplir , elle marche simplement ; et si quelquefois nous trouvons : complication dans sa 380 SYSTÈME COMPLET marche , ou cette complication a son utilité, ou nous nous trompons, parce que nous n’avons pas assez de sagacité pour trouver le simplex de sa marche, et parce qué nous voulons toujours la soumettre aux mêmes loix et aux mêmes règles d’analogie, pourses diverses opé- rations. Dans la fécondation » par exemple, Miomer Procops a voulu suivre l’ana- logie ; il a voulu que chaque Ovaire procédât comme chaque Testicule, et fournit comme eux , la même liqueur. . C’est en cela qu’il s’est trompé ; chaque Ovaire a la même fonction, et cepen- dant il en a une particulière , puisque chaque sexe 7 est élaboré à part. Et malgré l’uniformité de la nature dans la L] U LE ‘ ? =" À imajorité de ses opérations , et l’analogie J DE GÉNÉRATION. 381 pour une infinité d’autres ; noussommes cependant obligés de reconnaître qu’elle a des exceptions à ses loix ; et que quand les auteurs ont dit qu’il fallait une ana- logie parfaite entre les semences , pour que la génération ait lieu ; ils ont en- tendu Vanalogie d’espèce, et non cette analogie de côté ; car celle du côté gauche est aussi bonne que celle du côté droit : quand l’homme est sain , et par- faitement bien conformé , l’une n’a pas plus de vertu que Pautre ; d’ailleurs , elles arrivent ensemble au lieu du ren- dez-vous. C’est chez la femme qu’il est permis de faire cette distinction de côté , car chez elle le côté droit a nécessairement plus de force que le côté gauche ; ou, pour parler plus exactement , / Oyaire 382 SYSTÈME cCOMPLE droit élabore des atômes Plus forts, plus gros , que POvaire gauche (1). 1’/observation journalière nous prouve que les garcons naïssent ordinairement plus forts que les filles, toutes choses égales d’ailleurs , et leur développement ét accroissement achèvent de mettre ce fait en évidence ; donc que les atômes préparés par /’Ovaire droit, sont plus forts que ceux préparés par l'Ovaire gauche 3 donc que les filières qui mou- lent les atômes dx côté droit, ne sont (a). M. Lecar, dans-6a Physiologie ; dit que chaque sexe a d’abord ses différentes constitutions , qu’on peut rester comme faisant son tempérament caractéristi- que. Le Mâle est né plus corpulent, plus vigoureux. ; La femellé gagne en délicatesse ce qu’elle perd en s0- lidité , eto, | M ni 2 DE GÉNÉRATIHIO N: 383 pas les mêmes que celles qui moulent les atômes du côté gauche (1). Un petit grain d’amour- propre qui toujours fait croire à l’homme qu’il vaut mieux que la femme, et qu’ilest le prin- . À : LA 4 È e 4 cipal agent dans la génération , tandis qu’il n’y est que co//aborateur , a entre- tenu Procore dans son erreur. _ Maïntenant que nous sommes bien persuadés que la femme est seul acteur Li + 2 3 . dans la préparation et création des sexes , Car C’est dans ses Ovaires qu’ils . (x) Cette observation contribue encore à nous prouver que les sexes ne sont pas mélés, et que la fécondation césserad’être > quand on le voudra, 17 métier d’a veugles, comme Je disent ceux qui craignent de s'appliquer à quelques observations et réflexions ; car, quoique les ‘hommes aiment la Vérité , la plupart s'arrêtent àtce qui n’en a que l'apparence ;'et leur Esprit paresseux se refuse aux recherches qui pourraientlesconduire à la certitude. La même observation a lieu pour les Animaux, 384 SYSTÈME COMPLET se forment et s’établissent ; nous devons être bien convaincu que ce sexe, néces- saire à notre bonheur , est pour le moins aussi utile que nous dans la propaga- tion , puisque nous ne pouvons rien sans lui, comme il ne peut rien sans nous. Ce que lPexpérience nous démontre le mieux, estque sans Paction de l’homme, il n’y a pas de fécondation ; mais aussi sans la préparation des matériaux de lembryonlans l'œuf, tous les rs de l’homme sont inutiles. Mucuez Procorr fait des vœux pour qu’un Sultan abandonne quelques beau- tés de son sérail, aux recherches ana- ‘tomiques de ce genre, comme CHARLES fser roi d'Angleterre à ie 4 biches des son parc à Harvey (1). QG) Gurzravumx Hahvée, ou Harvex, néà Folkston, L’inhumanité DE GÉNÉRATION 38% L’inhumanité de Proôcorr me ré- $ L è . * + ») - ÿ Pugne, mais je desiré QUL'ur Gouverne- nent Savant abandonne À des éxpé- riences utiles, les infâmes créatures qui, par leurs crimes, ont mérité la mort , comme les chauffeuses ; ce serait enri: chir lés honnêtes citoyens, et donner DEL L dans le comté de Ként; en 1578, fut Médecin dé Jacques I.°r, et de CHarresI.er, Rois d'Angleterre; il fat professeur d'Anatomie et de Chirurgie ; et s'il west pas l’Auteur de 4 Découverte de la circulation du sang , il est au moins lé premiér qui l’ait enseignée publiquément, ce qui lui valut la persécution de ses collègues ÿ qui firent tout ce qu’ils purent pour le perdre dans l'esprit des Rois dont il fut le Médecin ; mais il sé défendit avec courage , et démontra la cir- Gulation par des expériences qui firent enfin prévaloir sa doctrine » Ce qui lui valut éncore d’autrés tourmens. . I mourat en 1657 , Îgé de quatre-vingts ans > après avoir fait beaucoup dé récherches anatomiques rela- tives à la génération » Sur lés Biches ét Daines , mais qui furent presque toutes inutiles par la mort violente qu’il faisait donner à ces animaux ; il les forçait à _ rejetér de Prserus, ce qu’il cherchait et désirait voir, BD Le] 386 SYSTÈME COMPLET à ces scélérates une mort bien douce “4 car il ne faudrait pas les tuér, parce que je crois que la mort violente peut détruire une partie des effets que l’on cherche à connaître ; mais il faudrait suspendre les opérations de la nature par un sommeil forcé , afin de pouvoir, pour ainsi dire, la prendre sur le fait. Dans de certains cas, le Gouvernement pourrait accorder la vie sans la liberté , à celles qui auraient subi les opérations de soustraction où il ne faut pas de mort. Je crois que la mort violente est cause que Me. n’a jamais trouvé de liqueur séminale dans Pyterus des Biches qu’il faisait tuér après l’accouplement.. Je voudrais, qu’un Gouvernement savant fit ouvrir quelques jumens pou- linières de ses haras , dont la progéni- 7 DE GÉNÉRATION. 385 ture a été constatée, pour reconnaître si les cicatrices de chaque Ovaire corres- pondent au nombre des sexes qu’elle a produits. Cette vérification serait plus certaine, que celle que l’on peut faire sur la femme ', qui quelquefois fait dés fausses couchés säns s’en douter; car on ne trouve pas toujours exactitude entre le nombre des cicatrices que l’on observe sur les ovaires d’une femme ; et lenombre de ses enfans connus. Je voudrais que l’on prit une couple de jeunes brebis bien distinctes l’une de l’autre , qu’on les fit produire pen- dant ions années , qu’on constatât exactement les sexes, et qu'après trois ou quatre années , on examinât leurs Ovaires , pour s'assurer pareillement si des cicatrices de chaque Ovaire corres- Bb.. # 388 SYSTÈME COMPLET pondent aux sexes qu’elles auront pro duits : voila les différentes manières de s’assurer que chaque Ovaire produit un sexe différent. CE ADI TVR ST Conclusions de tout ce qui a été dit _ € prouvé. | | A doit physiologiquement conclure de tout ce qui vient d’être ms et ar däns cet ouvrage: : -1.0, Que lAuteur de: ds nature a des- tinédles Testicules à l'élaboration de la liqueur prolifique, sans laquelle il ne peut y avoir de fécondation, et que les deux y coopèrent également quand ils . sont sains ; sans que Le droit ait une vertu plus particulière que Æ gauche. DE GÉNÉRATION. 389 2°, Qu'il a donné au Ovaires la faculté d'élaborer les premiers rüdimens de lPhomme ; de séparer les parties sexuelles, et que chacun a été organisé pour cela ; que / Ovairedroitcontientor- dinairement les œufs qui renferment Les élémens de l'embryon masculin; tandis que l’Ovaire gauche contient les œufs qui renferment Les élémens de lem: bryon féminin ; ce qui fait qu’il ne peut y avoir d’hermaphrodite parmi les humains. | 5.° Que c’est dans l’æzf que s’accu- mulent les élémens de la créature avant la nubilité de la femme, et successive- ment ; que ces élémens sont élaborés plus tôtou plustard, suivant la constitu- tion et la force de chaque individu. _ 4.9 Que c’est dans Vœuf, et non 399 SysTÊME comPrEer ailleurs , que s’accomplit le mystère de la génération, par lintro-mixtion des atômes invisibles de la portion éthérée de la liqueur séminale de l'homme. 5.0 Que le fluide dont ces atômes sont séparés par leur agrégation , reste dans l'œuf pour y soutenir l'embryon, et dis- tendre les parois de son domicile, dont il serait accablé sans cela. | 6.° Que c’est par le mouvement et la chaleur qu’occasionne l’intro-mixtion des liqueurs, que les atômes prennent configuration par Pagrégat, 7.0 Que c’est de la manière dont cet agrévat s’est formé, que vient la res- semblance, ou la plus ou moins grande dissemblance ; et non pas seulement de la plus ou moins grande quantité de molécules émanées d’un des individus, TL: ñ Se. : DE GÉNÉRATION. 391 comme le dit M. de Burrox : que con- séquemment la ressemblance parfaite est un accident de la nature. 8.0 Que la base du placenta est for- mée par les molécules organiques si abondamment répandues dans les li- queurs séminales de l’homme et de la femme , et dont M. ne Burron compose les élémens de l'embryon dans son sys-. tème ; mais qui sont bien reconnues au- jourd’hui pour n’être que des molécules de matières vi jours pr êtr de vives, toujours prêtes à être organisées. 9.° Que l’œuf'parvenu à Puterus par la trompe de Farrope, y trouve le degré de Chaleur nécessaire à son développe- ment, avec la première liqueur utile à son accroissement, dans une portion du mucilage versé dans ce viscère , au CEE EE © 892 SYSTÈME COMPLET moment de la fécondation, et sur lequel ilest venu se poser etimplanterle cordon ombilical de l'embryon qu’il renferme ; et qu’ensuite cet, embryon trouve sa nourriture dans les sucs /yrphatico- laiteux , que les filamens des molécules organiques pompent dans les cellules de l’uterus, et qu'ils transmettent aux radi- cules de la veine ombilicale , comme je Vai décrit à l’article du P/acenta. % REA Tout ce Systéme prouve évidemment avec quel soin l Auteur de la nature S est occupé de faire parvenir à son bué l’espèce humaine ; et combien peu il y à de différence dans la procréation matérielle des humains et des quadru» pèdes, ce à er cent DE GÉNÉRATION. 393 D’après les différentes divisions des Qvistes, par le docteur Procore , je suis un Ur0-sémin-oviste ; conséquems ment je forme une cinquième classe d’Ovistes. 1.0 Parce que je crois que la nature dépose dans les œuf$, avant la nubilité de la femme, et successivement , les premiers élémens, les premiers atômes nécessaires à la formation de. la créa- ture , qui attendent, pour prendre une forme et s° animer, les atômes et les élé- mens de-la partie spiritueuse de la li- queur séminale de l’homme ; et qu'avant ce moment rien n’est visible que le fluide qui les contient, ‘comme dans la chry- salide et dans la nymphe. _ 2.9 Parce que je crois à la nécessité du concours des deux liqueurs sémi. 394 SYSTÈME COMPLET nales , mais d’une manière bien diffe- rente du mélange des anciens et de M. ne Burrox, et sans lequel concours il n’y a pas de fécondation. 3.9 Et enfin, parce que je crois aussi bien que Micasz ProcoPr, que c’est dans l’œuf'et non ailleurs, que se fait le mélange de ces liqueurs, puisque la femme ne peut émettre aucune liqueur spiritueuse, et que tout est renfermé et contenu dans ces œufs. # ND FI N. DEGÉNÉRATION. 395 ; + ” FF LETTRE DU Cx. JANIN: Av GC MILLOT. Lyon, = 8 floréal an a. J arété, Monsieur et des Confrère , un des premiers qui ai acheté votre ouvrage sur Ar de procréer les Sexes à volonté. | J’ai lu cet écrit avec le plus vif in- térèt ; mais j'aurais desiré que vous y eussiez décrit, si on peut réellement connaître l'instant préfixe de la concep- tion, ét quel est le mécanisme que la mature emploie pour remplir le grand œuvre de la génération ; car jusqu’ici personne n a dit quelle est la méthode qu’il faut employer pour être certain 396 SYSTÈME COMPLET qu'une seule copulation suffit pour avoir engendré ; je ne parle pas de la distinc- tion des sexes , c’est une affaire à part. Les questions que j’ai l'honneur de vous proposer, sont dignes de toute votre sagacité , et vous ne les avez pas résolues en assignant à chaque ovaire les fonctions qui lui sont propres ; car en suivant même vos principes mieux décrits, mieux développés que ceux qui vous ont précédé dans votre carrière , les conjoints travaillent à la génération en aveugles , le hasard seul présidera à la génération , et certainement ils ne connaîtront pas le moment où la con- ception vient réellement de s’opérer , nimporte ce qu’ils auront engendré. | . Combien de mariages sans postérité ; quoique les deux individus soient par- DE GÉNÉRATION. 397 faitement bien organisés ! Chez eux la conception n’a pas lieu ; parce qu’il n’y a pas entre eux un parfait rapport. La preuve, c’est qu’une femme qui n’a point eu d’énfans avec son premier mari, en à avec le second, et ainsi respectivement. Il manquait donc entre eux l’harmonie nécessaire pour parvenir à la procréa- tion: On rémédierait donc À certaines stérilités, etles générations seraient plus successives et plus prolongées qu’elles ne le sont, si on pouvait saisir le méca- nisme qu'emploie réellement la nature à l'instant de la conception. , _ En effet, Jusqu'à ce que nous ayons connaissance de ce mécanisme , la géné- ration sera un métier d’aveugles, ainsi que vous le rappelez page 355 de votre _ ouvrage. Aussi les plus savans Physio- 398 SYSTÈME COMPLET logistes ont dit jusqu'ici que la géréraz tion estun mystère , et elle le sera jus» qu’à ce qu’on ait résolu le problème que je me fais un plaisir de vous proposer. Je vous saurai gré, si vous pouvez m’en donner la solution. J'attends sur ce , Monsieur .et très-honoré Confrère , une réponse, et vous offre dans ce pays tout ce qui peut dépendre de celui qui est votre dévoué concitoyen. | | Signé JANIN, ancien Prévôt du ci-devant Collége de Chirurgie de Lyon , poste restante à Lyon. i » DE GÉNÉRATION. 399 Réponse du citoyen Mrzror, à la lettre du citoyen JANIx. Paris, 16 messidor an 9. Caroxex COLLÈGUE ; Si votre lettre fût arrivée dix on douze jours plustôt, vouseussiez reçu prompte réponse : parce que j’aurais profité de la seconde édition de l’_{rt de procréer Les sexes à volonté, pour faire part au pu- - blic de vos intéressantes questions et des réponses quelles exigent ; maïs cette | édition était terminée ; J'étais occupé d’un tout. autre objet, lorsque votre lettre m’est parvenue. J’ai voulu me dé- barrasser la tête de l'ouvrage auquel r € 4oo SYSTÈME coMpPiérT jé travaillais, avant que de revenir à celui-ci. Je viens de relire vos propositions > EL je crois en avoir trouvé les solutions. Celles des deux premières questions : Quel est le mécanisme que la nature emploie pour le grand œuvre dé la gé: nération ? et si on peutconnaftre le mo- ment préfixe de la conception ? se trou- vent presque entièrement dans l’ouvrage même ; elles sont éparses, à la vérité > parce qu’elles font preuyes d’autres ob- jets, et que je n avais pas le projet d’en faire un travail particulier. Quani à la troisième question : Quelle est la cause de La stérilité d'une femme avec un premier mari 1 tandis qu "elle devient féconde avec ur second , et vice versé ? La DE GÉNÉRATION: 4oi La réponse à cette question n’est nullement dans mon ouvrage , et sans vous, elle n’y aurait jamais été , parce que ce fait est de la médecine curative ; niais comme elle peut y convenir, vous Paurez ; et je crois pouvoir vous dire d'avance, que je présume nos opinions d'accord sur ce point. Comme ces réponses passent les bornes d’une lettre, et que je me propose d’en faire part au public, en y ajoutant une gravure, qui fera mieux comprendre le mécanisme de la fécondation, VOUS vou: drez bien attendre encore. ; Je suis avec toute considération he sible , | Mon cher sole » Votre cotes | "Mirror. Â02 SYSTÈME COMPLET COROLLAIRES De l'Art de procréer Les Sexes à volonté, ou solutions des questions - du cit. JANIN , par le cit. Mrzzor. Je n’avais pas eu l'intention detraiter à fond les questions que me propose le citoyen JANIN , par sa lettre du 8 floréal an 9, parce qu’elles n’ajoutent rien à la possibilité de procréer les sexes à vo- lonté, mon unique but, et auquel je me suis spécialement appliqué. Ce que j'ai dit de relatif à ses PARC UORSS a été donné en partie pour prouver d’autres faits : cependant il y a des articles qui répondent parfaitement aux deux pee | mières de mon collègue. ; biere; at Comme j'ai le desir de le satisfaire , L DE GENERATION, 403 et d’instruire à fond le public de tous les mystères de la génération, autant que mes lumières me le permettent, je vais communiquer mon opinion, ma manière de concevoir cette opération. et comment j'ai surpris le secret de la nature, pour la génération , que les Naturalistes et Physiologistes ont jus- qu’à ce jour regardé comme impéné- _trable. Avant la découverte du célèbre F47- LOPE , On ne connaissait les Ovaires de femmes que sous la dénomination des testicules , et quoiqu’on ne connût pas de canal qui pût apporter à l’uferus la liqueur que devait préparer ces préten- dus testicules | nos anciens croyaient cependant, que la créature était for« mée dans l’uterus , par le mélange des | Cc.. 404 SYSTÈME comMPLET liqueurs séminales de l’Aomme et de la femme. Le plus g grand nombre de mes conci- toyens y éroir encore , : ét regarde ma découverte comme un réve et une folie, parce que quelques collègues, ou pares- seux ou jaloux, ont dit sans examen , cela ne Se peut , cela n’est pas pos- sible; tandis que d’autres se souve- nant de la positidn qu’ils avaient natu- rellement prise , conviennent gze ce grand mystère des sexes séparés dans chagueovaire , estmaintenant expliqué; ue la procréation des différens sexes dépend de la fécondation des différens ovaires, et que la fécondation de lun ou de l’autre par préférence , estsoumise à la volonté de l’homme. : Le cit. BAUDÉLOOQUE est un de ceux DE GÉNÉRATION. 405 qui s’opposent le plus à cette opinion ; cela doit être après avoir consigné son ignorance sur ces objets , dans son Art -des Accouchemens, tom. 1.€r, chap. 3 de la génération, etc. parag. 318, où il dit : « Mais cette reproduction n’est-elle “quele Ras delanimal HET tant? | « Celui-ci vient-il du père ou de la mère, ou se forme:t-il des principes de l’un et de l’autre ? « Dans ce dernier cas, quels sont ces principes etcomment se rassemblent ils? Ce’sont autant de questions impos- sibles à résoudre ; ou tout au moins sur lesquelles nous ne hasarderons au- cune conjecture. » Puisque ce professeur ignorait tous ces 406 SYSTÈME COMPLET faits , il fallait qu’illes méditât et cher- “Chât la solution de ices problèmes. S’ileût réfléchi sur le premier: « Cette reproduction n’est-elle.que Le développement d'un animal: préexis- ant ? » Son cerveau bien organisé eût dé-. montré à sa raison , que la génération n'étant pas une création, mais un Chan- gément d'un corps en un autre , ne pouvait être autre chose que le dévelop- pement d’un animal préexistant, vivifé par la fécondation qui lui a porté laura serninalis. Après quoi il se serait con- firmé dans cette opinion , par la lecture du Traité de la génération du célèbre HaLLer. Avec un peu de méditation, il aurait plus facilement résolu ce dilemme. DE GÉNÉRATION. 407 « L'animal vient-il du père ou de la inère , ou se forme-t-il des principes fournis par Pun et par l'autre?» Sa réflexion et des connaissances ana» tomiques lui auraient appris que le père ne peut transmettre les principes fonda- mentaux, les éléméns de la créature ;, puisqu'ils sont toujours enveloppés des membranes qui les contiennent avec Veau dans laquelle ils nagent ; delà il aurait conclu , que nécessairement ils doivent se trouver chez la mère, dans ses œufs, où la nature les dépose et les conserve, pour qu’ils ne puissent être _ dissipés et prodigués, comme la liqueur ” séminale dont elle a confié l élaboration à l’homme : et par une conséquence né- cessairement juste et vraie , il eût été cer- iain, que la créature procède de la mère 408 SYSTÈME COMPLET parles élémens qu’elle lui fournit, et. du père par la vivification qu’il lui porte; puisque la-femme n’a jamais produit quelque chose. d’organisé et de vivant sans le secours de homme. - Quantàsa première question; «Quels sont ces principes?» £ £ Son. intelligence lui eüùt démontré ; que l’homme n’est pas un. composé: de matière seule , qu’il entre dans sa com= position, et spécialement dans son or- ganisation intellectuelle ; des spiritueux. bien.sensibles.et bien reconnus; puisque Vévap oration. , Ja perte decesspiritueux ; pousséé à! un.çertain poiiit, nous réduit, presque à Pétatd’imbécillité ; tandis au. contraire, que ces spiritueux bien-:ména- gés, bien dirigés, conduisent l’homme \ à l'esprit etau génie. DE GÉNÉRATION. 409 Enfin , il eût trouvé dans sa mémoire, (s’ila lu les bons auteurs dans ce genre) la réponse à sa dernière question : « Commentse rassemblent ces es- prirs ?» Elle lui eût rappelé que Lrcar , ce célèbre physiologiste, prouve « que les . esprits vitaux , que les fluides nerveux; formés dans le cerveau, élaborés et per- fectionnés dans le cervelet et la moëlle alongée , sont distribués dans toutes nos parties, par dés nerfs qui en sont les conduits et les conducteurs (1) ; que Panatomie a dû lui. démontrer qu'ilya des branches de nerfs qui se portent aux Ovaires, pour, en se subdivisant , se dis- tribuer à chaque œuf ; et que n’allant (1) C'était aussi l'opinion d'Hrppocrare: 410 SYSTÈME COMPLET pas plus loin, ils doivent déposer dans les œufs les fluides qu’ils ont chariés : que chez les hommes, les nerfs qui for- ment une partie des testicules, se ter- minent aux canaux déférens qui por- tent aux vésicules séminales la liqueur qu’ils contiennent , et que l’union phy- sique des deux sexes , est Porigine , la cause et le mode du rassemblement de ces spiritueux. | Tandis que le citoyen BAuDELOCQUE aurait dû instruire ses élèves de ces espèces de mystères ; il leur donne une nouvelle certitude décourageante , en leur disant, que ces questions sont im- possibles à résoudre. C’est par le doute et la recherche de la vérité que l’on donne de la pâture à l'esprit et qu’on l’exerce ; l’incrédulité dE à DE GÉNÉRATION. AiL perpétue l'ignorance ; le doute, quand on ne l’éclaircit pas, ne produit rien de mieux ; mais si on cherche à l'éclaircir, on parvient à Panéantissement de l’er- reur et à la connaissance positive de la chose. | Le cit. BAUDELOGQUE traite trop légè- rement d’if/usion et de folie les obser- vations les plus exactes et les assertions les plus mesurées. À qui croira-t-on donc , si on ne croit pas à celui qui, non-seulement n’assurerien, sans lavoir bien vu et bien vérifié à plusieurs repri- ses ; mais qui met les autres à même de répéter ses observations et expériences ? Il en coûte moins, il est vrai, de dire cela n’est pas possible, que d’aller vé- rifier les faits sur les cadavres. . Bi j’eusse cru à l’infaillibilité du juge- A2 SYSTÈME COMPLET ment de nos anciens, qui ont tous affirmé , que la génération est un mystère impénétrable, je ne l’eusse pas pénétré. Parce qu'une chose n’est pas encore connue, s’ensuit-il qu’elle ne puisse et ne doive jamais l’être? S’il en était ainsi, nous resterions dans notre ignorance : c’est précisément parce qu’une chose n’est pas encore connue, qu’il faut sou- lever le voile dont elle est enveloppée ; expérience journalière meten évidence le succès de ceux qui sy appliquent sérieusement et avec courage: l’histoire du célèbre Linwé, justifie mon assertion. Avant la savante dissertation de cet auteur, .Couronnée ‘par l'Académie de Pétersbourgen 1760, lorsqu'il eut dé- montré toutes les parties sexuelles des plantes , et qu’il eut prouvé qu’elles ne Le Ds D dd DE GÉNÉRATION. 413 peuvent produire de fruits ou de grai- nes , sans la fécondation qui a lieu par Vimmission du pollen sur la stygmate, ( pour mettre ceci à la portée de ceux qui ne sont pas botanistes), je dirai qu’il a prouvé que la fécondation des {ruits ou des graines, n’a lieu que par Vintroduction de la ‘poussière des éta- mines des fleurs sans pistils ; Sur celles à pistil (1). Avant cette dissertation, dis-je, qui croyait au sexualisme des plantes; qui croyait à la nécessité de cette féconda- + QG) Pour plus grande instruction , voyez les recher- ches de Linné sur la question proposée par l’Académie de Pétersbourg, en 1759. s _ æ« Confirmer , ou combattre le sexe des plantes par de nouveaux argumens , et de nouvelles expériences précédées d’une exposition historique et physique de toutes les parties nécessaires à la fécondation et. à la perfection des semences et des fruits, » 414 SYsTÊME COMPLET tion ; qui croyait, enfin, que la plus grande partie des arbres à fruits est Ler- maphrodite, dontune portion mé fleurs féconde Pautre ? ; Cette décore fut traitée par des gens inconsidérés, ignorans ou jaloux, de réve, de folie, d'extravagance, et fit éprouver à Linwé plusieurs genres de persécution que lui suscitèrent l’envie et la calomnie. | Cependant ce rêve , cette folie, cette extravagance, sont aujourd’hui des print cipes certains et bien reconnus de tous les savans ; car Linné, outre les : argumenss expériences et faits, qu’il avait déja fait connaître en faveur du sexualisme des plantes, atrès-bien prouvé par unesuite d’observations neuves , qu’il est néces- saire que la poussière des étamines, ou DE GÉNÉRATION. 415 les parties mäles des plantes , soit ver- sée sur la stygmate , ou partie femelle, pour produire du fruit, ou rendre les semences fécondes. SÉNÈQUE a dit, en parlant des comètes et des éclipses de /une , que l’on révo- quait en doute de son temps : Veniet tempus , quo, istæ quæ nunc latent , in lucem dies extraher , lon- £gioris œvi dilisentid. - Veniet tempus > JUO , posteri nostri _ {am aperta , n0S nescisse mirentur. * Il viendra un temps où l’étude et Papplication de nos neveux dévoileront tous ces mystères! | Un jour nos descendans seront surpris que nous ayons pu ignorer des choses Li 416. SYSTÈME COMPLET aussi claires , et dont la connaissance était si facile. Je suis bien persuadé que cette pré- diction de SÉNÈQUE se réalisera encore , relativement à l’art de procréer les sexes a volonté, et que nos enfans diront ; ce 1’était pas difficile à trouver, ny avait qu’à observer : quelques collè- gues le disent déja. _ Je conviens de cette vérité avec eux, car je puis dire qu’il m'a été si facile de concevoir les prétendus mystères de la génération, après que j’eus examiné les ovaires Sur lesquels j'ai cherché les preu- ves de la fécondation humaine ; que je suis étonné que cette découverte m’aie été réservée. . + - Je suis intimement persuadé que le respect conservé, mal-à-propos, dans # cette / THÉ ÉNÉRAÂTrION. 419 vette occasion ; pour lopinion des an Ciens , est cause que bien des sens faits pour pénétrer ce mystère bien avant moi, n’ont: pas mème osé lé sonder ; ‘@'cause de La déclaration d'impénétrabilité. 2: Quand: on Voit, quan on lit sans méditation, on admire les grandes dé couvertes qui sont faites > Sans penser À celles quirestent à faire, et on a peine à. croire: que les ue sont moins savans par les connaissances ac quises j qu'ignorans : par celles Le ils peuvent nb 1EAGbre. + UC 105 * : & L'étude réfléchie de la fature prouve que tout est lié dans Punivers par des Chaînons invisibles pour lobservateut bouillant ou superficiel ; ; mA très-se7r DM poureint qui voit de sang-froid, # D ps d 418 SYSTÈME COMPLET et qui ne craint pas de multiplier ses observations et expériences. I? ASTRONOMIE à fait disparaître l’as- zrologie judiciaire. | L’ANATOMIE nous démontre que tout être vivant a une organisation spécifi- quement différente de celle des autres qui n’appartiennent pas à la même espèce. ä ne L’HISTOIRE NATURELLE nous prouve que les espèces ne peuvent se perdre , puisque celles dont l’organisation est essentiellement différente, ne peuvent se régénérer ensemble , et que celles qui ont beaucoup d’analogie peuvent se ré- générer ; ou pour parler plus correcte- ment, former une nouvelle famille ; maïs qui ne va’pas à une seconde génération. La CHIMIE Et LA PHYSIQUE mettent | DÉEGÉNÉRATION 419 actuellement les sorciers dans limpuis- sance de faire des miracles. Il faut espérer que la PnHysrorocrs bien étudiée, bien approfondie, qui a déja fait disparaître les yiirotaures , les Aermaphrodites , et autres mons- truosités de ce génre, nous conduira à la connaissance complète de ce qui réste de mystérieux dans la nature humaine, qui, commé une femme coquette, laisse appercevoir quelques-unes de ses béatités pour donner à Phomme plus dé desir X ie connaître lé reste. e | is + à * k RE # Le ia < La ue science de J'hommé raisons “JR ; est la connaissance dé lui-même ; on peut appliquer ici au “physique ce _ passage fait pour la morale : | ! « D'd:t 4ob SYSTÈME COMPLET -Nosce te ipsum , nec te qu@sieris extra. Te cumhabita, ette ipsumconcute(i). à Avsourp'Hutr, grace à l’Anatomie de nos grands maitres ; aux observations et découvertes ‘des STÉNON, MaArpicur, GraAr, VArrisnienr, FarLope et Har- LER; nous savons que les testicules des femmes, ou pour bien dire leurs ovaires, sont] le foyer , la pépinière des æufs, et que pour avoiru une créature humaine, il faut en fégonder un ; J'ajoute que pour avoir une créature du genre masculin, il faut. féconder un œuf de lovaire droit, et. gue pour avoir enr créature du Sexe : féminins il faut féconder LIL œuf. de. P? ovaire gauche. ab lai CHR AE - : Fa ss JC TR En | : ei CLAGHBRTON SP MIVIAINE 2 PSE PRRTS LÀ P . A TS DE ‘GÉNÉRATION. 421 Voici ce quim’a conduit à ces décou- vertes. ts J'ai vu que les œufs des vers- -à-s0ie.s (après une fécondation apparente ,; où du moins après un accouplement qui chez beaucoup d’animaux procurewordi- nairement la fécondation s) ne contien- nent qu’une liqueur nulle, si le mâle ne répand dessus ces œufs, lorsqu'ils sont hors du sein de la femelle, une autre liqueur qui opère la fécondation ;-dès que la liqueur nulle, le moment avant Vexpansion de la dernière, est. convertie ._ enun animal par cette dernière liqueur; +; il a été évident pour moi ; que les maté- | rlaux, les élémens de cet animal étaient. dans Tœuf, Voyez première partie, cs bia «hf . J'ai prouvé que Matursé ne peut transe € E. Î re + Â3Ÿ SYSTÈME COMPLET mettre à la femme les élémens de la créature, puisqu'ils sont constamment renfermés dans uñe wésicule composée de detx membranes, et que ces vési- cules se trouvent dans les ovaires. Dé plus, j'ai reconnu et prouvé Pim- possibilité physique que Phomme trans- mit à la femme, de préférence, et sépa- rément, la Hiqueur d’un destestiules seu- Jement, parce que la liqueur des deux est non-seulement mêlée pendant son trajet; mais qu’elle se réunit à celle des FM F : RTE - LCR: + prostates , comme je l’ai expliqué, zroi- sième partie, chap. LIT, et que la Li+ queur d’un des testicules n’a pas plus de vertu que l'autre, puisqu'on trouve les _ deux sexes chez un peuple qui Sup+. prime un testicule : j’ai conclu que les soxes ne pouvaient pas provenir de : &ÿ SE à DE GÉNÉRATION, Â23 l’homme , malgré l'opinion de tous Les auteurs qui prétendent que le testicule droit fournit les garcons, et le testicule gauche les filles , etc. me D’après ces connaissances que tout le monde peutacquérir maintenant, j'ai conçu que l’œuf de la femme devait nc- cessairementrenférmer, comme l’œufdu ver-à-soie ; une liqueurqui contient les principes de la créature ; et que Pazra seminalis transforme en homme ou en femme. Après avoir reconnu sept cicatrices Sur l'ovaire droit d’une femme qui n’avait _ mis au monde que sépt garçons , ei au- cune sur son ovaire gauche, et après .” avoir trouvé sur Povaire gauche d’une äutre femme, qui n’avait procréé que . quatre filles, les quatre cicatrices , preu- + LL A2 SyYSsTÊME: co Me Er ves de quatre fécondations ; après avoit trouvé dans-un ‘oyaire gauche malade d’hydropisie, une fille de trois à quatre mois ;*et enfin aprèsavoirreconnuque 1 nature dansses- productions bizarres , _d'humains, comme de quadrupèdés ;n’a! jamais fourni les différens sexes'sur ces eréatures qui-viennent au:monde deux à deux réunis par-une partie, quelcon+ que, comme vous levoyez danses gras vures: de cet: ouvrage; je n’ai pu me refuser à l’évidence , que les sexesson séparés ; et: qu'ils :préexistent chez la femme, etnon:pas chez l’homme. 4 - Delà je mesuis dit spuisqueles sexes sont séparément chez lafemme, etqwelle _a deux canaux ouverts dans'lmatrices | dont l’un répond à Povairedroit, set _ . Pautre, à l'ovaire gauche;; best mants ÿ P “ DETEEREMAPNON: 456 feste _ l'on sd MA ses 7 à Pautre : le point de la de culté est d’adresser la liqueur pr olifique à Povaire que Von veut féconder ; je ous en ai donné Le * troisième partie, éhap. RONA TOYS | © Le mécanisme de cette fécondation na ‘pas été difficile à trouver ; il part nd. 3 turellément de l'examen des pièces que PAnatomie démontre ; et que la nature ne peut pas éniee d’employer à éétte opération; paisqu’elles né penvént avoir d’autres uédges ; et que léur utilité ét nécessité” pis reconnues” tas la fécondation. Bilso: ro ob es dé. se 4 ALL HO: SpA S at nés tof. NET af ! où roles ense are tes: b Æ ee Nr vit ins * te S , [ : Le 426 SYSTÈME COMPLET le mécanisme que la nature emploie pour opérer Le grand œuvre de la géné- ratiort ? IL a dû voir que la fécondation ne peut avoir lieu , que par laura semina- lis qui s’élève à la faveur de la trompe de Fallope, jusqu’à Povaire ; que cette liqueur pénètre les membranes de l’œuf : mêle ses atômes à ceux qu’elle y trouve, les assemble, les anime et les vivifie ; que le gonflement que les atômes de Pazra semirialis occasionnent dans l'œuf, brise la capsule quile retenait dans lovaire ; les vaisseaux se rompent aussi ; l’œuf est chassé de son calice , comme par une commotion électrique ou galvani- que ; il est reçu dans le pavillon de la trompe, qui, par l’érétisme que le coït - À PAUSE Tan FRE DYECGÉÉENOÉRSAMETION.: 427 lui a imprimé, l’a forcé à se courber et à s'adapter à l'ovaire, etc. Je croyais, par tout ce que je viens de répéter, avoir assez indiqué le mo- ment de la fécondation, celui de la con- ception et leur mécanisme ; mais le citoyen JanrN ma fait connaître que je ne me suis pas assez étendu sur ces ma- tières, que je ne les ai pas assez dévelop- pées : je Pai dit, ce n’était ni mon objet, ni mon projet. Ces phrases éparses ant sans doute échappé àmoncollèguepar leur dissémi- nation ; mais en les rapprochant eten y ajoutant quelques mots seulement , on concevra en un instant le mécanisme que la nature emploie pour parvenir au grand œuvre de la génération. Pour que la génération aïît lieu, il æ # 48. SYSTÈME COMPLET faut que la fécondation la précède ; puis-" que c’est de ce premier acte qu’elle dé- pend. J’ai prouvé ; première partie , chap... VIT, que la. génération west qu'un changement d'un. corps en un autre ; C’est donc la fécondation ‘qui. opère ce changement, et qui convertit. en un animal la liqueur contenue dans: l'œuf. : Let | Je vous ai prouvé , première partie ; chap. X, pag. 119,.que.la liqueur, séminale est composée detrois liqueurs, dont l’une spiritueuse et volatile tend à, qu’ellelaisse dans Pzterus. Cette liqueur, en. & séparant des déne autres, ne peut. prendre d'autre route que celle’ des. trompes de Fallope, puisque ce sont les seuls canaux ouverts dans la matrice qui Fr DE! GÉNÉRATION. 429 communiquent aux ovaires : voilà un des points capitaux dont il faut bien se pénétrer , pour entendre le mécanisme de la fééondation. La fécondation est Pacte quien portant à l’œuf de la femme:, Para seminalis , la partie spiritueuse de la liqueur sémi- nale de l’homme, change en un homme da liqueur que contient cet œuf = Le mécanismepar lequel cette liqueur prolifique parvient à l'œuf, est celui-ci. L’érétisme que le coït occasionne à la matrice, s’étend jusqu'aux trompes qui seroidissent ,;etdontles pavillons s’adap- tent aux ovairés pendant le coït ; en manière d’entonnoirs recourbés ; elles reçoiventpar leurs tubes qui sontouverts dans la matrice, un, de chaque côté ; le ‘dluide spiritueux. >" l'aura seminalis, 430 SYSTÈME COMPLET qui en se séparant des autres qui com= posent la liqueur séminale, s'élève et enfile la route de ces trompes. Cette liqueur pénètre l'œuf# y fre le principe de la vie qui est tout entier dans cette liqueur, et détermine l’exis- tence du nouvel individu , et en même tempselle brise la capsule de ’ovaire dans lequel l'œuf était comme chatonné; ce même mouvement brise aussi les vais: seaux qui ont alimenté l’œuf jusqu’à ce moment , et le lance dans le pavillon de la trompe qui recouvre l’ovaire, tant que dure le coït : voilà le mécanisme de la fécondation , comme on peut le voir dans la dernière gravure. Puisque le pavillon de la trompecouvre Vovaire en manière d’entonnoir recourbé * tant que dure le coït, comme je viens de DE GÉNÉRATION. 431 le dire , et comme le démontre la gravure ci-après , à la lettre C, il laisse à laura seminalis la faculté de s’épancher sur un , ouplusieurs œufs, suivantsonabon- dance, et suivant la quantité d'œufs en maturité; ainsi autant d’œufs péné- trés par cette liqueur, autant d’œufs fécondés : voilà la cause etle mécanisme dela fécondation simultanée de plusieurs œufs. La conception suit de près la fécon- dation , puisqu’il n’y a d’espace de temps entre ces deux opérations, que celui qui est nécessaire , pour que l’œuf lancé dans le pavillon delatrompe parcourece tube pour arriver à lPuzerus. Le coït étant _ cessé , Vérétisme des trompes cesse ; elles _ quittent Vovaire et les pavillonis de ces trompes qui tout-à-l’heure étaient sug - | « 432 SYSTÈME COMPLET l'ovaire dans la situation d’entonnoirs recourbés, s’abaissent «et présentent, pour ainsi dire ; une manière de cornet au bout de cetrovaîre qu’il recouvraitil n’y à qu'unmoment. Ÿoyez la lettre.E de. laméme plancheixis $ètiss: L’œufarrivé à l’uterus, yestarrètéet … agglutiné par les deux liqueurs qui, com- | pagnes de laura seminalis:,-ont été abandonnées parlui dans l’zzerus lors qu’il s’est.élevé à la trompe. Le moment où cet œuf est arrêté dans la matrice sur ce gluten où il prend racine par ses vaisseaux ; : qui sont les ombilicaux de l'embryon qu’il renferme ; ceux mêmé qui se sont, rompus au moment de la fécondation ; comme je lai dit à lar- ticle placenta ;. est le moment préfixe . de la,conception. :;:; * DE dd EN no à. ADS Lafécondation etlaéoricéptionne peu- vent avoir lieu sans ce mécanisme des trompes; là nature ne peut pas, commé je lai dit, se dispenser de les employer ;! €ar sans trompes , il ne peut y avoir de _Jécondation, étsans fécondation, point! de génération. Mais malgré l'exécution de cette mare che ; de cette Loi de la nature , la pro“ création peut encore’ manquer, puis qu elle ‘dépend du succès complet de Y conception et dela: gestation qui peuvent étre troublées et HP par diffé réns accidéns. Fate 2HSY 11LeurDer ? à:942 sbBe'cir Tin ivme demande encore à el siorte on peut: TILOS! 7 11 préfixe! ‘derla . «convébtian:? ES 4 # Masai, "dei RE ParBe 7e Chap. 7. E e L 2 La rs 2 ? 494 SxsTÈME COMWBERT que la femme ne rend pas, après lacte qui l’a fécondée, la liqueur que l’homme à versée dans l’uterus pendant la copu- lation, tandis qu’elle la rend toujours ; ou plutôt, ou plus tard, lorsqu'elle n’a pas été fécondee : voilà un symptôme de fécondation pour les femmes qui obser- vent ; c’est le seul pour celles qui n’é- . prouvent pas ce certain frémissement ;, qu’une partie d'elles éprouve, sans pou- vai. le définir, mais qui leur fait dire, me voilà grosse : celles qui ont le bon- heur d’éprouver cette sensation , peuvent recueillir deux signes certains de fécon-. dation. : Dans les preuves que Jai données de la possibilité de féconder un ovaire de référence à l’autre, deux de ces femmes ne se sont mises. qu’une seule fois dans DE GÉNÉRATION, , 435 le cas dela fécondation, :parce. qu’elles eurent, par des, symptômes |ci-dessus énoncés , Ja, certitude, d’avoir été. fé- condées... | | L'une de ces mères avait un garçon de trois à quatre ans, et l’autre en avait eu deux d'un premier mari; Pune et l’autre de.ces. dames desiraient. une fille, , ctelles furent contentes : : lune de ces fes est. aujourd’hui, malice DE‘. ne jet auire, mariée à un homme dontÿ'i ignore le nom, _ habite le château de Bouville; À ‘elle est fe de M..et madame D’Esrour- ANELLE ; aVOCAt au _ci-devant, conseil] , pales aie mnfeien , «&ÿ demeurant. PCT SO ET DE { dem apperçois que je n’ai dis dit que Fr seconde, ne s'était. mise. qu'une :seule 108 dans le cas de la fécondation he. 436 SsxSsTÈME COMPLET hais le fait est vrai: vous voyez par tous ces détails, que le moment prélixe de la fécondation peut ètre connu; qu ’ainsi les conjoints auront peu après Pacté Yénérien , Za certitude qu'à itmoment, 1x fécondation a eu liéu, et quelques plus tard , la conception. ‘Quand j'ai it: que IS génération cès- era d’être 71 métier d'avetiéles pour ‘ceux quivoudrént s’ "insiritiréz jen” ai pas piétendurdire seulement, comitie le croit ‘mon ‘Colégué;, que Von sata :ou non; | ST fécondation a éu Tieu ; ‘ mais aussi que” Hs conjoints seront/cért@ins, {s ils | Tnt bien “suivi ‘mes principes pour Ja. fapndgne ) de voir arriver #c/'ou tel Oséxe Car om ne ‘saghé pas toutes les “is qu'ont joie ; :_ mais em'suivant ‘ma “inéthode , on ‘ne saga rien ; ou on e. 4: + + "DE GÉNIE RIATI ON: 457 obtiendra ce qu'on desire : voilà sur quoi porte mon assertion,; quand je dis que la génération cessera d’être. un métier d’aveugles : noussavonstous qu’il y a beaucoup plus de sté- riles que fructueuses. 1, à Nous ne voyons pas MS lirs du pre- mier abord, ni Vensemble, ni les rap- ports d’une infinité d'objets; mais À VPaide delaréflexion et d’une observation attentive, notre imagination nous fraye ‘de nouvelles routes; c’est aïnsi que la méditation et la comparaison du plus “connu à ce qui l’est moins ; m'a con- “duit à la connaissance Sous ; ÿe les sexes sont séparés ,. qu Fils existent chez la femme avec les eo dela : créaturédanschaqueovaire … ETOILES + Les expériences et recherches multi: 438 SYxsTÈME COMPLET _ pliées n’ont prouvé que jai rencontré juste ; car j'ai toujours reconnu sur la bre- bisautantdecicatrices que d’agneaux pro- duits ,et”aiconstamment fait procréer des sarçonsenfécondant Fovairedroif, etdes/frilles enfécondantl o vairegauche. : nn. À Me voici parvenu à Particle Je plus intéressant de la lettre du cit. JANIN; je dis plus intéressant , parce qu’il n’est ‘pas de purecuriosité , comme les autres, qu’il. peut être utile à beaucoup de personnes , étconséquemment aux Gou- vernemens ; puisqu’il tend à établir la génération chez des individus quin’ont pu y parvenir. RES + C’est Pimpossibilité où se sont trouvés et se trouvent encore quelques individus -de féconder leurs femmes ; tandis qu’ils DE GÉNÉRATION. 439 ont toutes les qualités requises pour cela ; et le cas où une femme qui n’a point eu d’enfans d’un premier mari, en a d’un second, ce qui prouve que le défaut dé fecondité ne peut lui étreimputé , et vice versé. RS Je crois qu’il n’y a*pas eu éntre ces conjoints harmonie nécessaire ; (pour- vu toutefois que Hbden œu comme moi, par lemot harmonie}, rapports ou proportions physiques. 1 Car, d’après toutes les preuves que la généralité des hommes nous fournit, A vois que les sentimens délicats, queles tendres émotions , que lesriantes images del’imagination, qui précèdentetsuivent la Conjonctionde deux individus , plus k moralement, que physiquement émuUs , _ ne sont pas toujours nécessaires à la génération. | ÂA4O SYSTÈME COMPLET Tant de mèresde familles nombreuses nous ‘ont assuré , et nous affirment en- core avoir conçu tous leurs enfans sans volupté, et ne,s’être livrées à cet acte que par devoir et complaisance pour leurs maris, que nous ne pouvons rai- sonnablement croire à la nécessité des agrémens. de Pamour pour la féconda- | tion : il faut donc chercher la cause de cette stérilité dans le physique de la femme , où je lai fréquemmentrencon- trée ; spécialement pour des hommes , qui, après avoir fait preuves de paier- nité , étaient cependant privés-de cette satisfaction dans le mariage. : : _J’ai presque toujours observé chezles femmes qui ne pouvaient pas être fécon- dées par leur mari, que la disproportion æ, 0 | . La A entre la position de l’oszizcæouorifice de . DE GÉNÉRATION. 441 la matrice dansle vagin; etlalongueur du canon de la vie, en était la seule cause : Les Anatomistes savent qu’il ya chez lesfemmesdesvariétésnaturellesäansle vagin ; que les unes ont l’orificé de la ma- trice plus saillant, plus bas que d’autres. Lorsque Pos tincæs, Vorifice de la matrice, descendtrop bas danse VASE, ou qu’il estun peu dévié , le membre viril passe à côté , frappe le fond de ce vagin, et y dépose la liqueur , qu’il ne devrait verser que dans l’zerus ou matrice. | .. Cette disproportion se rencontre plus fréquemment qu’on ne le croit; j’ai,été assez heureux pour faire-faire un en: fant à une femme de ‘quarante-neuf ans, à la fécondité de laquelle il n’y avait 4 pas d'autre obstacle et dont le mari avait fait pendant plus de AE cinq 442 SYSTÈME COMPLET années de mariage, tous ses efforts ,sans | jamais avoir pu donner lieu à soup- çonner la grossesse. C’est cette disproportion qui fait que lorifice de la matrice , los zincæ ne pouvant recevoir Île gland du membre viril, la liqueur ne peut être versée dans l’uterus, et la prolifique ne peut parvenir ‘à l’une ou à l’autre des érom- pes ; voilà la cause de la stérilité de cer- taines femmes avec un premier mari ;, r tandis qu’elles deviennent fécondes avec un second , et.de celles qui ayant eu des enfans avec un premier mari, ne peu- vent en avoir d’un second, quoique Vunet l’autre aient encore toutes les me lités requises pour la propagation. Croyez, que ; quelque quantité de li+ queur séminale que Phomme verse dans DE GÉNÉRATION. .443 le vagin, lorsque Paura seminalis, qui seul féconde la femme, ne peutparvenir à une des trompes , tout est en pure perte pour la génération, puisque dans ée cas il ne peut yavoir de fécondation; car, pour qu’elle ait lieu , il faut que la liqueur$séminale soit versée dans l’uterus du matrice, qu’elle contienne une por- tion spiritieüse , et que les trompes qui doivent porter aux ovaires cette portion spiritueuse, ne soient fi obstruées en trop COUEIES : Fe à Jai rencontré plus d’un mari, — ë croyant que la stérilité de leurs femmes provénait de ce qu’ils ne pouvaient par- venir au but, l’orifce de La matrice , prenaient et faisaient. prendre à leurs 4 femmes des positions ÿ par lesquelles ils | ÿ sspéraient , comme. on dit, gagrer du # © G) Entre aûtres, M5 »’Arnon et D'Ecvrez. AÂ4 SYSTÈME, COMPLET , etc. terrain , tandis qu’ils dépassaient le but qu’ils cherchaient : je leur indiquai le moyen de soustraire un pouce à-peu- près, de longueur qu'ils avaient de trop pour, leurs femmes, et peu après ils les fécondèrent (1). ARS STE Je crois avoir répondu à toutes les questions du cit. Janin ,etparcemoyen, ‘avoir donné au public une plus grande faeilité pour la CAnCEpHon de cet ou- vrage, que j'ai imis, : autant que je l< ai PU, . àla portée de toutle monde,.et pour l'intelligence duquel j'ai augmenté le nombre pe nes PARE : MILLO T. | _ rue du Four-Saint- Honoré , IN:0 455. # à \ 1. 1% EVER vd CR Es NOR À _ PE à ; t wi? + re e" CHE EL CR : D ATRIES Lex ‘3 3 re qe . 14 MU, L 2 W 7 A l'Orjfièe de ln Mabri ler ui . ou ” C ZOvavedroil recouvert de sa D "l'Overe gauche E B 2m de L llatrice Zrompe pendu Le Coils découvert. nt. la Trompe dans 40 #46. TABLE DES MATIÈRES. SECONDE PARTIE. a AVANT-PROPOS) RTS Pag. 147" Cnarirre premier. Du Placenta en général , 148 Car. II. Mon opinion ‘sur Porigine et"la formation du Placenta , 169 Organisation du P/acenta , ne " 177 Crrar. III. De la circulation chez le fœtus , et de sa sanguification ;, 198 Cuar. IV. De la superfétation 3 : | AAMMOCLEAT ‘249 Car. V. Des ressemblances ;. ou a dire 3 des dissemblances, | HT Dors 272 Cnar VI. Des Ovaires et de leurs fonétions ; ‘294 Preuves qu'il n’y a pas d'hermaphrodites”; ni chez les humains, ni chez les quadrupèdes , ati Ill .1388 Cirar. VIT. Des tronipes ah3b Fe «of Tic. 7 "2 { | | MROISIÈME PARTLE RTE Free La ART DE PROGRÉER | LES | SES | A VOLONTÉ ) 2. Ar4 ss de | PROPOS ». no to tarte rh. 2Sÿ1 Hi Sa CHAPITRE PREMIER. Da mode de Door un sexe de : préférence. y + etéo e5b 173721 ne ovfrer 4 LL: 0284 Caap. IL. Expéribhes ét preuves qui contrat mon opinion sur la ponPRRE d’un ,sexe;, de -préfé- rence » - SHsEarset 4 «tk not A « 337 2Cnar. Il. un d ua «é déneMnëtier arrivé à ::Mrcmec-Procore CourEaus: ose ai procréé.s des «= garçons en fécondant le ee gaucher 55 600872. UN VA PT Port L di de à dr gi RE VE PO ant cena dut dns à dé nn dun à à à du LE. TABLE DES MATIÈRES. A4T | Car. IV. Conclusion de tout ce qui a été ditet È D, prouvé,” = _ 388 _ Lettre du cit. Janin au cit. Mirror ; 395 _ Réponse du cit. Mizcor au cit. Janin. 399 _ Corollaires de l’art de procréer lessexes à volonté, 402 ë + # FIN DE LA TABLE. ne > © # | à À = s . "4 . À >» er L : * ? fl 5 | 2 à LA AR TER * + 1 % “ D … 4 » RE NF s AS Ru: : mt es 3 :. Sa ee < d . 7 y #24 = di Lx | 7 \ et La ' è D Re cer RTS UNE Te , Ë à ; - 1 Ge y Ki LE ee 1 d re » Li | sd Pa PRSERAAITAIN DR RUN 103 /PEICE co} aol LOIRET MATC LE «41 À:+ és Bno@ .Y1.12n2 Pare TS SO MSGES ST UE VIA ÊT io b stiod PR Vy sis] »b sesialleicD