J) t>. xz Hk\o fit- Digitized by the Internet Archive in 2016 ://archive.org/details/b21921799_0010 ANATOMIE COMTAHEE. TOME VI1L. -i 9 r / HA III*, IMPniMKnlB I>E DOVnflOONK I.T M4B11WB1, ru»* Jacob, 3o. LECONS 3 D’ANATOMIE COMPARER 0 TOME HUITlfcME, CONTKNANT LES ORGANS DE LA GENERATION ET DES SECRETIONS, AY EC UNE LKgON COMPLEMENT AIRE OKS ORCANBS DE RELATIONS ; PA R GEORGES CUVIER IT G. -Ii. niVKHVOV, Professeur .in College «!e France. SRGONDE EDITION , COKP.IGEE ET AUGMENTflF. pnris, FORTIN , MASSON IiT C'«, LIBRARIES DES SOCIETES SAVANTES PRES LE MINISTERS DE LINSTP.LCTION PIDLIQ1E, PLACE DE l’ecole-de-m£deci.\e ; MEME MAISON, CIIEZ L. MICIIELSEN , A LEIPZIG. 1846. W HA'IMOD aittOT/KA’fl , , . n i ji3ivti:» r- a*©:' . jti/iJ ' I ■' - « ~Akr> n/: i a t:i mA; ji.ioo aoi" Wi:> A VE KTISSEM ENT. Je termiiie,ayec ce volume, la tache longue el difficile de mettre au courant de la science acluelle , apres quarante amices de progres, la seconde livraison uu ltv^ Irois derniers tomes de l’ouvrage auquel on accorde generalement le n.erile d’avoir constitue , coniine science, l’anatomie comparee (1). Ce travail sera probablement , encore quel- que temps, tres ingrat pour la juste apprecia- tion d s services que celui qui l a eutrepris a pu rendre la science. 11 a du cependant y consommer une grande partie des derniers efforts de sa vie , afin de l’executer conscien- cieusement et comme il le devait^ pour rc- poudre, k la fp:? , & ce que M. Cuvier, qui Ielui avail demande, attendait de lui, au devouc- ment sans bornes qu’il conserve a sa mernoire, et aux besoms actuels de la science. Cette science n’a cesse d a ancer de i8o5 i845. M.( Cuvier, qui a marque et commence, (1) La premiere livraison, composes (le deux volumes redi^es par M. Dumeril, avait paru eu 1800. VI AVK11T1SSEMENT. des rouvcrtare de son premier cours, au Jardin des Plantes, il y a precisement un demi-siecle, i’epoque physiologique de l’ana- tomie comparee, a continue de marcher a sa tele jusqu’ci I’annee malheureuse de i85‘j, et de lui imprimer, du moins dans quelques une> de ses parties, la puissante impulsion de son incessante activite. Je ne puis enlrer iei dans les details des changements, des perfectionnements que ces progres ont rendus necessaires , et que j’ai pris sur moi d’introduire dans cettc nouvelle edi- tion; changements qui lui donnent une tout autre physionomie, et pour le loud et pour la forme. Je nc revicndrai pas sur la part que j avais eue a la premiere edition, et sur laquelle je me suis cxplique, avec sincerity, dans plusieui s occasions solennelles (2) ; ni sur 1 espoii que j’avais,en acceptant la proposition de M- Cu- vier (5) d’entreprendre ce grand travail de (1) Ce discour* d’ouvcrturc cst imprimc dan* le Ma gazin cncyclopc- diquc dc Millin, etc., t. V, p. ct suiv., Pan iv (1795). (a) Voir ma Notice ndrcssrc a I'Acadcmic dc* sciences en juillct i83a,et de i 4 > p. 11-17, ct Ic premier fascicule dc me* Lemons au Oolligc <1« I ranCc, Paris, 18.J9, siii tout Ic post-scriptum de la p. io4 et suiv. (.1) Voir la note qu’il in'a adressec a Strasbourg deja Ic 5 uovcnilm 1827, cl dont j'ai fail faire un facsimile , rjui doit circ joint aux cicinplaires dc 1 cue seconds edition. \ 11 avebtissembnt. revision et de refonte , de 1c t'aire avee lui [d s’elait rese.ve les deux premiers volumes de la premiere edition), a rote de lui, et avee tons les secours si precieux qm sa position lui donnait , et qui m aurait perinis de mult iplier , sans perle de temps , comme pout !a pieiuieie edition, les observations les plus nombreuses et les plus nouvelles. Mais il sera facile de comprendre les droits que me donnait ma premiere cooperation, et les devoirs que m’imposait la proniesse que j’avais faite a M. Cuvier; devoirs que je n’ai pu remplir qu’avee beaucoup de lenteur, par suite de la fatalite qui in’a eloigne de eelte position si favorable, dont je vicns de parler. En resume , la premiere edition des Leeons presentait , avee le premier ensemble de con- naissances precises, suflisamment developpees, sur rorganisation des animaux; un certain noinbre de notions encore engerme, ou peu de- veloppees, qui devaient murir plus tard avee les progres de la science , et dont le public savant avail le droit de chercher le tableau dans redi- lion actuelle. Aussi a-i-elle pris des proportions telles,que les trois volumes de mon ancienne redaction ne lout pas le tiers du texte des six volumes ( 1) (i) Ces volumes font 3892 pages, comprenant chacune plus de texte via AVKBTISSEMENT. correspondants quo j’ai publies pour cette nou- veile edition ; lescjuels trailent de meme essen- tiellement des organes de nutrition et de ge- neration charges d’entretenir la vie indivi- duelle et la vie de l’espece. L’aneien texte a ete conserve scrupuleu- seraent efc distingue du nouveau texte par !es crochets [ ] qui s^parent celui-ci; il ne faut pas le perdre de vue; en se rappelant encore que toutes les notes a deux exceptions pres, sont nouvelles. Ce tome VIII6 et dernier (le VIe volume de maredaction) , dontle l itre explique sufiisam- ment Ic eontenu , renferme pres de 5oo pages d’augmentations. Elies ont ete employees, cn grande partie, a donner auxtrois embranche- ments inferieurs du Regne animal, pour la ,'vs- cription de leurs organes de la generation , le memo developpement proportionnel qu’a remhranchemenl des verlebres. M. Cuvier avail decrit ces organes dans 5(i pages settlement de notro premiere edition ; il yen a 9.89 d’employecs, sur le me me sujet , dans 1’edition acluclle; non compris ce que j’ai ecrit dans la xxxvm0 lecjon , des organes <|iio fcllc* tin la prriniiTO edition; dp sorto otic !<•» l3g3 pa(je* dc cclle-ci, fl'cn font ll y a de grand es varietes dans la combinaison des sexes et te mode de fecondation. Dans certaines families, les deux sortes d’organes sexuelssont reunis dans le merae individu, et peuvent se feconder : fels sont les plantes hermaphrodites et monoiques, certains molluscjues acephales, [parmi les eohinodermes, les holothuries.] Dans d’autres, chaque individu a les deux sexes, mais il a besoin dun individu pared quil feconde, et dont il soit feconde : tels sont [plusieurs] mollusques gasteropodes et plusieurs vers [annelides], Dans d’autres, il y a des individus distincts, males et femelles : tels sont les plantes dioiques, tous les aui- maux vertebres, les mollusques cephalopodes, la plu- part des gasteropodes, plusieurs acephales bivalves, une partie des vers annelides ou intestinaux (les cavi- taires), les crustaces, les insectes; c’est-a-dire , de beaucoup la plus grande partie des animaux. Quant a lafecondation meme, elles’opere, dans les plantes, par une liqueur ( fovilla ) contenue dans de pe- tites capsules fines comme de la poussiere, le pollen , qui se portent sur les organes femelles, et y edatent poury repandre leur liqueur [dans laquelle nagent une infinite de granules. ] Dans les animaux, la liqueur est toujours lancee a nu sur ou aulour des gcrmcs. 11 y en a beau- coup oil ell e ne se repand que sur desoeufs deja jiou- dus : tels sont les poissons osseux et ovipares, les mol- lusques cephalopodes : les males et les femelles ne paraissent pas memo se connaitre dans la pluparl des cireonstances. Quelqucfois, comme dans les grenouilles, il faut Lcent;i vasculaire, qui s'atlaclie aux parois de In matriee et lie differe (le celui des inmnuii feres (ju’en re (pl’il est vitellin , au lien d pice nllniitoulien, est onssi vivipnrc , sous ce rapport, qu'nn imunmifcre rnonodelplic , rt pins qu’un inaininiferc didelplic on mqnotremc, dont I r**ul iip rontrarte •inruns adlii*rprrre nvrc 1'iiti'itUt if* GENERATION EN GENERAL. 9 dans les sues de sa mere; pour cet effet, il sattache a la face interne de la matrice, et quelquefois, par acci- dent, a quelque autre partie par une sorte de racine, par une ramification infinie devaisseaux nominee placenta. 11 n’eu est done point entierement separe par ses enve- loppes, et il ne vient an jour que tout vivant et lors- qu'il pent jouir d ime existence organiquement inde- pendante. 11 n’y a done point d’ceuf dans le sens ou nous avons pris ce mol tout-a-l’heure; [ mais il y en a un dans un sens plus large, ainsi cjue M. Cuvier lui- meme s’est efforee de le prouver, a pres M. Dutrochet, en demontraut l’analogie de composition de 1'oeuf des mammiferes aveccelui des oiscaux. J La generation se compose done de quatre fouctions partielles, subordonnees en importance et en gene- ralite : La production du germe, qui a toujours lieu; La lecondatiou, qui n’a lieu que dans les generations sex u el les; I- accouplement, qui n’a guere lieu que dans les generations sexuelles ou la lecondatiou se fait dans le corps; Lnlin, la grossesse ou gestation, qui n’a lieu que dans la generation vivipare. Lts oiga ues se di\isent naturellement d’apres celles de ces louctious partielles auxquelles ils sont affectes. La simple production de germe on generation gemmipare, pouvaut se faire a tous les points du corps, na point d’organe qui lui soit propre. La generation sexuelle exige un organe particulier pour la production des germes [des ovules], et un au- tre pour celle de la liqueur fecondante. 10 XXXII* LECON. GENI^B ATION DES VEBTEBflES. L’accouplement suppose ties moyens d’union. Enfin, la gestation a besoin clun receptacle con- venable au sejour des foetus. 11 y a done des organes producteurs et conservateurs, des organes d’accouplement et des organes educateurs. Les deux premieres classes se divisent en organes males et femelles ; la troisieme n’appartient qu’aux femelles (1). DEUX1EME P ARTIE. DES ORGANES PREPARATF.URS ET 1IDUGATEURS INTERIEURS CHEZ LES FEMELLES DES ANIMAUX VERTEBRES. • Les organes preparateurs sont de deux sortes, suivant qu’ils appartiennent aux males on aux femelles. Les premiers preparent la semence, ou quelque autre humeur avec laquelle celle-ci doit etre melangee, ou la tiennent en reserve. Les seconds servent au deve- (i) Nous verrons que,parmi les poissons de Fordre des lophobranches, les syngnalhes mil les sont charges de la gestation des oeufs, suivant les observations de MM. Eckstroem, Ret/.ius et Siebold. Les generaliies quo I’on vient de lire sont tout entieres de laiedac- tion de M. Cuvier. Je n’ai pas cru devoir y rien ebangi r , sauf qufdques designations devenues trop generates , par suite des decouvertes de la science, ct les restrictions quo j’ai du exprimer dans les notes que j’ai ajoutees. Mais , cotnrnc tin intervallc de pres de qtiarante annees se'parc notrc premiere publication de Insccondn, nouscroyon- devoir ajoulcr a celte csquissc generate deg functions de la generation 'les aniinaux, telle que la science leg concevait en i8o/>, tin re'sumd sur ccg fonctions ct leurs or- ganes, tel que la science de i &44 petit 1° presenter. On letrouvera a la suite de notre trente-huil idme leqon, D. 11 OBGANES PREPABATEtms, ETC. loppement et a la conservation cles gerrnes, [ ou du moins ties ovules. Les uns et lesautres peuvcnt etre consider^ comine des organes de secretion des denx elements qui doi- vent entrer dans la composition de lembryon, et contribuer a son apparition. Ceux qui appartiennent an sexe male sont les glandes dusperme, de ce liquid e* fecondateur, tlont Faction sur les ovules, dans la generation sexuelle, est indispensable pour que l embryon s’y developpe. Ties autres sont les organes preparateurs de ces ovules, leurs organes de secretion; ce sont les glaudes ovigenes. .Les organes Mucateurs des fenielles des animanx vertebras sont les voies int^rieures par lesquelles les produits de ces glandes, les ovules ou les oeufs, sont portes au-dehors; de la le nom d’educateurs qui leur a <5tt5 doling. Nous aurons encore a decrire , comme organes educateurs exterieurs , dans notre XXXVili* le^on, les pocbes dans lesquelles les oeufs de certains poissons ou de certains reptiles sont places a pres la ponte pour le developpement du foetus, ou les pocbes de certains mammiferes marsupiaux, et les mamelles de toute la classe. Nous etendrons meme cette revue comparative des organes exterieurs auxquels les oeufs restent atta- ches pendant le developpement du foetus, a tout le regne animal.] 12 XXXII* LECON. GENERATION DES VERTEBRES. ARTICLE I". DES OVAIHES ET DES OVULES DANS LES MAMMIFERES. T/existence des organes preparateurs femelles est aussi generale que celle des organes preparateurs males. Ce sont deux corps de me me forme , grandeur et struc- ture, et consequemment symetriques,auxquels les phy- rsiologistes modernes out donne le nom do va ires , afin d’exprimer avec plus de justesse que leurs predeces- seurs, qui les appelaient testicules ( testes ), lafonction a laquelle ils sont destines. En effet, sileur structure, consideree simplement dans Xhoinme ou dans la plu- parl des mammiferes , pouvait laisser quelques doutes sur leur fonction [avant les derniers progres de la science ] , il n’est plus possible de la ineconnailre dans les autres classes , tant cette structure s’y raon- tre evidente. Dans toutes cedes qui suivent la classe des mammiferes, l’ovaire ou les ovaires servent evi- demment a l’accroissement et a la conservation des germes, ou du moins des ovules qui doivent les contenir, et fjui s’y trouvent deja tout formes avant les appro- ches du male. L’analogie porte a croire que la meme chose a lieu dans les mammiferes, et e’est ici peut-etre un des plus beaux resultats de l’anatomie et de la phy- siologic companies. [ Ees progres de 1’anatomieont meme change la con- clusion de cette ressemblance, par analogic, en certi- tude. Nous verrons tout-a-l’heure que lovaire des mammiferes est, comme cclui des autres classes du regne animal, l organc preparateur ou secretcur des ovules, et dans iequel ils se devcloppent pour I’epoque de leur fecundation. AMT. I. OVAIRES DKS MAAIMIKERKS. 13 Nous auronsdonc a examiner dans cet article ., r les organ es preparateurs des ovules, ou les ovaires; ir PaKr 7- ART. 1. 0VA1RES DES MAMMIKF.RE3. 17 les plus feconds. Lent' forme est sou vent plusarrondie, et leur situation plus rapprochee de la matrice ou du soinmet de ses cornes. lie nombre des vesicules a paru geueralement beau- coup moins considerable dans les ovaires des aoiniaux disseques pendant la gestation; on y remarque a cette epoque tin ou plusieurs corps jaunes, dout le nombre egalc toujours celui des foetus, et qui occupent la place cles vesicules qui sc soul videes pour la conception. Ces corps , qui ne sernblent d'abord qu’un cpaississement des parois des vesicules , grossissent a mesnre que la gestation avanee, et prennent quelquefois le volume d une cerise. [Cette derniere assertion , pour etre exacte, doit etre completee ou developpee. Poor la sortie des ovules, et apres leur expulsion , la vesicule de Graaff cprouve une sur-excitation inflammatoire qui injecte extraordi- nairement ses vaisseaux , la remplit d un liquide san- guiuolent, Ini donne une couleur de sang, augmente son volume et lepaisseur de ses parois. Ces cliauge- ments coincident avec les premiers temps de la ges- tation; mais apres etre parvenue au plus haut degre de cette sur-excitation, la vesicule de Graaff perd peu a peu sa couleur, devient successivement orangee, jaune clair, eu meme temps que son volume diminue et finit par ne plus etre qu’une legei’e bosselure, avec une cicatrice (1 )*. (i) M. Poucliet, professeur a Roueu, a mis en evidence tous les detail* tie ccs cliangemenls dans de tres belles figures eoloriees, faites par lui d apres nature, et qui font partie d'un roernoire qu’il a- adresse. a 1’A- eademic des sciences au mois d’avril 1844. Nous avons e'te a meme d’eu apprecier tout le merite. D. 8. 9 18 XXXII* LECON. GENERATION DES VERT15BRES. Nous avons ddmontr^ plusieurs fois clans nos cours an College de France, sur des ovaires de chatte et de lupine, cet etat de sur-excitation des ovaires, a 1’epoque du rut. , et la congestion de leurs vaisseaux sanguins, particulierement autour des plus grosses vesicules de Graaff.] Dans plusieurs mammiferes nous avons trouve cjue les vesicules forinaientla tres grande partie de l’ovaire. Ce dernier avait, dans la civette , sa surface toute bos- selee, et ne semblait qu un paquet de petits corps sphe- riques. Celui du herisson ressemble a une grappe. Cela etait encore plus marque dans le sarigue, dont 1 ovaire n etait presque qu’une agglomeration des vesi- cules de Graaff. [Chez les monotfemes , les ovules de differentes grandeurs, y compris leur capsule, sont encore plus distincts et separes ; leur ensemble donne a l’ovaire de ces animaux encore une plus grande ressemblance avec celui dcsoiseaux. Le developpement illegal des deux ovaires, dont le droit resle beaucoup moins d^veloppe cjue le gau- che , donne a cette ressemblance un caractere plus singulier (i). I^es proportions de la substance fibro-celluleuse ( le stroma des physiologisles allemands ) qui entre dans la composition des ovaires, relativemeut it celle des ovules, varic siugulierement d un mammifere a lautre, (t) Voir noire ttu'moirfr sur les Organs* He la generation clc Yomitho- rhytirjue et He Yfchi&fit , imprint parmi eeux He la Socidid d’histoire natur. He Strasbourg, t. I, 1 834« AHT. I. 0VAIHE3 DP.S MAMMIFERES. 19 et donne a l’ovairc , a raesure qu’clle diminue, de plus en plus de ressemblance avec celui des oiseaux , eii de- gageant ces corps de la matiere qui les enlouit, pour ainsi dire, daus i’ovaire de la femme. G’est cette ressemblance que nous avions indiquee dans le texte qui precede , et qui va en augmenlant de la ewe Lie au / terisson , et chez les didelphes; qui devient encore plus complete chez les monotremes ; e’est encore la presence des corps jaunes, oil des cicatrices chez les lilies vierges , qui uous a donne l’idee de la ponte des oeufs chez les in am ini feres, in- d^pendamment de toute copulation , de tout© fecun- dation. En parlant , dans notre coin s de 1840, lecon du i5 janvier, des oiseaux domestiques qui pondent leurs oeufs sans fecondation prealable, le souvenir de ces cicatrices dans les ovaires des lilies vierges, et 1 analo- gic de composition des ovaires dans les deux classes nous ont determine a professor cette doctrine, qui pa- rait devoir etre generalement adoptee, et dont plu- sieurs physiologistes revendiquent l'idee premiere. Elle etait en germe, on ne pent le nier, dans notre texte de i8o5 ; la decouverte positive des ovules, dans les folliculesde Graaff , devait la faire eclore tout na- turellement (i). Les ovaires de beaucoup de mammiferes , des carni- (i) On la trouve dans une dissertation soutenue a Paris en i8£t par M. C. Billon, et dans laquelle l’auteur cite MM. Negrior et Gendrin, coimne ayant montre que chaque menstruation amene periodiqaement unevesicule deGraaff aparfaite mnturite. M. Pouchet l’a developpee dans sa Thtorie positive de la feepndation des mammiferes. Paris, l84a, et M. Bischoff l’a demontree, en 1843, par 1’ observation et l experience. 20 XXXII* LEQON. GEN^BATION DBS VEBTEBBES. vores en particulier, y compris les phoques et ceux ties chauves-souris , sont enveloppes dans une poche on une capsule formee par le ligament du pdritoine qui renferme l’oviducte, et rpii se deploie autour de l’ovaire. Cette disposition, sur laquelle nous revien- drons en parlant de ce tube conducteur des ovules, met en rapport plus intime son orifice avec les oeufs qui se detachent de l’ovaire. Nous avons constate l’existence de cette capsule dans le c/iien et le chat. Dcja Albers , en 1806, l’avait indiquee dans le phoque. Plus tard, M. IV eber l a decrite dans la loutre; Treviranus dans la fouine ; Pi. Wagner dans Xhermine et meme dans la chauve-souris (1).] II. Des ovules , produit des glandes ovi genes. [En procedant, co mme nous l’avons fait constammeut dans nos comparaisons , de l’espece humaine et ,des mammiferes, aux oiseaux, aux reptiles et aux poissons, nous pardons, pour la connaissance des ovules, de l’organisation oil ils etaient, a cause de leur extreme pelitesse, beaucoup plus difficiles a decouvrir et con- sequemment a d^crire. Cette connaissance est cepen- dantaussi avanc<£e,cn ce moment, que celle des ovules appartenant aux autres classes. Nous aurons a les montrer sc d^veloppant, et par- venus a leur dernier degre de maturite, ainsi que leur composition a cette epoque, avant limpregnation. Ees vesiculcs de Graaff, dont se compose essentielle- ment l’ovairedes mammiferes, sont comparables, nous ' i ) Voir Mullnr, Archives dc physiol, [tour i8a6, p. 10.?; id., IV, p. 7, VIII, p.36f>, rr TrevirnniH, Zcltsehrift fur Physiol., t. I, 180, erie,t. VII, p. 397, 1837. 22 XXXII* I.KCON. OENKRATION DES VERTEBRES. Leur developpernent semble coincider avec celuide l’organe dans lequel ils apparaissent et qui les produit. L'ovule mur des mammiferes se compose, avant impregnation, comme celui des oiseaux , d’une sphere germinative, dans laquelle on remarque un point obscur ou opaque, la tache germi native, tandis que le reste de son contenu est un liquide limpicie et transparent , probablement albumineux. L’enveloppe membraneuse de cetle sphere interieure est egalement transparente. Cette premiere sphere , en procedant de l’interieur a l’exterieur, est enveloppee dans une autre plus grande, renfermant un liquide granuleux: c’est la sphere vitel- line ou nutritive. Cette sphere a de raeme son enve- loppe,sa membrane vitelline. CeUe-ci est epaisse, hyaline, che/. les mammiferes, et se presente autour de 1 ovule, observe au microscope, sons l’aspecl d une zone transparente : de la le nom de zona pellucida , que lui a donne M. de Baer. L’ovule mur est adherent a la partie libre de la vesi- cule de Graaff; on peutlapercevoir a travels la mem- brane peritoneale de i’ovaire et la paroi propre de cette vesicule. Celle-ci est tapissee, pourainsidire, dune membrane granuleuse, dont les granules , ou plutdt les cellules , plus nombreuses, plus serrees autour du point de con- tact de 1’ovule , forwent le discus prudigcrus de M. de Baer. L ovule sort i recennnent de son calico serail tou- jours avec ce disque ou cetle portion de la membrane granuleuse qui lui est adherente (i). (*) 7 raitr iln ddvelopprmrnt de I'liommr rt den mammiferes , p. - et Mliv. , pur F\-f,.-G. Hiichoff, Pari*, |843; el AlSmoire sur la maturation ART. I. OVULES DES MAMMIFERES, 23 L’ovule des mammiferes, ayant tres pcu de substance vitelline, se distingue ppr sou extreme petitesse, II atteint a peine un cinquieme de millimetre dans l’espece humaine, ct n’est souveut (pie d’uu huitieme ou d’uu dixieme de piillimetre. Dans la brebis et la chicane depouillees du disque proligere , il nest, que de l/Gau plus; dans la iuuet que de j/8 de millimetre. La connaissanee de l ovule etde la signification exacte des vesicules de Grtia//e st une deeouvei te de nos jours, quoique le celdbre physiologiste luillaudais ait mis sur la voie depuis 1c xvir siecle. II detnontra, a celte epoque, la conformity de IV vaire des maiumileres avec celui des oiseaux ; mais il confoudit la capsule de 1’ovule avec l’ovule lui-meme. Avant lui, 1 \waire etaitcompare autestieule; denomi- nation erronee, (pie Bujfon avait adoptee de nouveau, eu faisant ainsi reculer la nomenclature. Malpighi prevoit lexistcncc de 1 ovule; il dit qu’il apparait dans le corps jaune et qu’il passe ensuite dans la trompe; il affirmo meme l’avoir vu une fois, Haller ne parvient a decouvrir qu’uue gelee dans la trompe. Haigton , dans uu memoire contenant le recit d’ex- pei’iences sur la fecondation desanimaux, publie en 1797 dans les Transactions philosophiques , a siugu- lierement approche du but. 11 a vu chez uue lapine, 48 heures apres le coit, qu’uue matiere demi-transpa- rente, ayant la consistauce de la colle, etait prete a el la chute periodique de ivnif de I'homme et des mammiferes , etc. , par le meme-,Annales des sciences nalurclles , 3e serie, aoVit et septembre 1 844- '14 XXXII* LECON. GENERATION DES VERTEBBES. soriir des vesicules. Cette matiere etait certainement un ovule. Soixante heures aprcs le coit,le germe, dit H dig ton , etait sorti des vesicules : on pouvait intro- duce une soie de cochon par l’ouverture. Dans le precedent article, on a pu se convaincre cotnbien notre description des ovaires et des vesicules de Graaff se rapprochait de letat actuel de la science. II fallait cependant montrer ce germe ou cet ovule, que Malpighi disait avoir vu une fois; que son disciple Vahsnien navait pu trouver; qu liaigton avait pris pour une gelee demi-transparente. Ce sont certaine- ment MM. Prevosl et Dumas qui l’ontapercu et decrit les premiers, avec son disque jnroligere (i), sans ce- pendant le reconnaitre positivement , mais seule- ment avec doute. C etait en 1824 que ces jeunes sa- vants publiaient cet apercu si interessant. En 1827, M. de liaer observait les ovules hors de la vesicule de Graaff, et leur marche le long destrompes jusque dans la matrice. II reconnaissait et nommait la zone transpa- rente, le disque proligere. Ii sagissait enbn , pour completer la decouverte de MM. Prevost et Dumas, et de Baer, de bien determiner la composition dc lovule des mammiferes ct de mon- trer que eette composition etait analogue a eelle tie lovule des oiseaux , dans Icquel Purkinje avait decou- vert la vesicule geriniuative et R. Waguer la tacbe germinative. C cst a M. Coste (jue la science doit d avoir recotmu ( 1) « A la p.irtic gupdrinurc dr I'ovule , on rcmarque une eapi'ctdecui* ■ son roionuetix , pin* epais, nt marque d’un {paml nombre do petit). » mnmr Ion*. » /Innalet mammi- t«res, un memoirr de M. Kranse (Archive, rle J. Muller pour i837, p.26). 26 XXXII* LECON. GENERATION DES VERTEBRES. latables, sur les parois desquelles le germe s’attache, le plus souvent, par des vaisseaux qui servent a le nourrir, et qui le conservent ainsi jusqu a ce qu’il ait pris un certain degre d’accroissement. Les premiers se rencontrenl dans les quatre classes des animaux vertebres. Ils portent le nom de trompe # dans les mammiferes, et d 'oviductes dans les trois au- tres classes. Les derniers n’existent que dans les mam- miferes : c’est leur uterus j [L’epithete d ' educateurs donnee aux organes qui se- ront decrits dans cette leqon, s’y trouvera done appliquee dans son sens prop re et dans son sens figure. En effetelle servira a designer des canaux qui conduisent directe- ment 1’oeuf ou le foetus a terme hors du corps de la mere. Elle y sera encore employee dans son sens figure, puisqu’elle comprendra des organes qui serviront au developpement du germe et a le conduire en partie ou completement hors de la vie foetale. En ayant egard aux analogies, aux ressemblauces,en general , plutdt qu’aux differences qui viennent d’etre exposees dans notre ancien texte , nous adopterous une nomenclature qui fera mieux sentir ces rapports importants. Pour nous, la partie de l oviducte ou s’arrete l’oeuf des ovo-vivipares pour s’y developpcr , sera 1 'oviducte incufrateur , parce que c ost dans cette partie que s’o- perc l incubation. En suivant cette nomenclature chez les mammiferes, nous verrons que l uterus est 1 analo- gue de l oyiductc incubateur des ovo-viviparesj nous le designerons nussi par la menu; denomination. Le canal excreteur des glandes ovigenes, cfli I’ovi- ducle, repond au canal excreteur des glandes sperma- gcncs, ou canal deferent, danslc sexe male. AHT. II. OBGANES EDDCATKl! P.9 INTKHIEU89. 27 L’oviducte , clans les ovipares , les trompes tie Fal- lope, chez les mammi feres , forment la voie par laquelle les ovules ou les oeufs, fecondes ou non fe- condes, sont portes hors de l’ovaire. Si la fecondation des ovules n’a pas eu lieu dans 1 ovaire, ellepeuts’operer en chemin dans leur canal excreteur; ou bieu il les porte dans les organes oil dans les lieux oil cette fecondation , puis le developpement du genne, doivent s’effectuer. Chez quelques especes des classes ovipares , la voie que suit plus generalement l’oeuf , pour etre porte au dehors, devient un organe d incubation dans lequel le genne de cet oeuf se developpe. L oeul s y complete d’ailleurs, dans la plupart des cas , en yprenant un supplement d'lmmeurs nutritives, et en s enveloppant des substances plus ou moins so- lides cpii doivent former sa sphere protectrice. II est rare que le canal excreteur de la glande ovi- gene soil continu avec cette glande coniine celui de la glande spermagene. Cette circonstauce organique nexiste, parmi les vertebres, que dans la classe des poissons. Dans des cas plusrares, la voie de transmission des ceufs de 1 ovaire hors du corps de la femelle n’appar- tient plus a 1’appareil generateur: c’est lorsque l’ceuf tombe, connne cela a lieu chez quelques poissons de son oigane preparateur dans la cavite abdominale , d on il est expulse au dehors a trac ers des orifices par- ticuliers de cette cavite. Des organes educateurs iaterieurs se divisent , cbez tons les mnmmifires , d’une maniere plus ou moins tranehee, i° en conduits de transmission de la semence 'ers ,es ovules, qui sont aussi les conduits de transmis- 28 XXXH« LF.CON. GENERATION DF.S VERTEBBES. sion des ovules, depuis les ovaires dans les cavites oil doit s’effectuer Tincubation interieure, et 2° en ces dernieres cavites. Nous les distinguerons done naturellement , d’apres leur fonction et leur organisation, en oviductes pro- pres et en oviductes incubuteurs .] 1. Des oviductes propres ou des trornpes de V uterus. Les trornpes de Interns, dites de Fa/lope , sont, dans la femme , deux conduits tortueux , dont le dia- metre egale a peine celui d’une petite plume a ecrire , et qui s’etendent de chaque cote de l uterus jusqu’aux ovaires, enveloppes parl’aileron anterieur du ligament large. Leur canal s’ouvre dans Tangle superieur de la ca- vite de la matrice : fort etroit dans son commencement, il s’elargit ensuite jusque pres de son autre extremite , ou il perd de nouveau uu peu de son diametre. Ses parois sont formees d’une membrane propre, cellu- leuse , sous laquelle rampe line couche de vaisseaux qui, lorsqu ilsse gonflent , produisent une certaine erection dans la trompe, puis d’une membrane interne, analogue aux muqueuses, ct qui tapisse 1 interieur de la matrice. Cette membrane se prolonge bors de la trompe, se modifie en membrane peritoneale , pour se developper en espece d’cnlonnoir et constituer en partie une sui te de pavilion , dont les bords sont decoupes, et qui a recu, a cause de cela, le nom de corps frange. On y remarque des ramifications de vaisseaux ct desstries longitudinales, queplusieurs an- thropotomistes pensent elre tic nature musculaire. Elies servent , discnt-ils , a rapjiroeher la trompe de Tovaire, lorsqu'un gerrae doit se detacher de ce der- nier pour passer dans la trompe. 29 ART. II. ORGANES EDUCATEURS hNTERIKLRS. Ces trompes de Faliope, [on les oviductes propres, ont generalement , dans les mammiferes , la forme de tubes greles, dont le diametrc est ton jours ties petit, et proportioune a la petilesse de l’ovule qu’ils doivent transmettre a l’oviducte incubateur.J 11 ue parait pas croitre avec le volume de I’animal. [Ces lubes on ces trompes, situes pres des ovaires, commencent de ce c6te par un orifice elargi , erase, qui est entoure d’un repli frange, dont une des franges se continue avec l’enveloppe periloneale de 1'ovaire. Nous avons deja ilit, en parlant de l’ovaire, que ce- lui des carnassiers etait pour ainsi dire enlerinc daus line poche, qui n est autre chose qu un developpement du pavilion de la trompe, produisant une liaison plus in time entre le pavilion et la glaude on igcne.J Ces tubes conducteurs aboutissent, chez les inannni* feics dont la matrice est divisee en corues, a 1’extre- mite de celles-ci ; ils sont tres replies, dans le court intervalle qui existe entre le soinmct de ces cornes et l’ovaire. [Cette circonstance prouve, il me semble, que ce ne sont pas dc simples conduits de transmis- sion , mais que les ovules doivent y recevoir des modi- fications qui exigeaient qu ils y sejournassentplus long- temps que cola naurait ete necessaire pour passer de l’ovaire a travers le court espace qui le separe dusom- met de la corne uterine.] Les trompes ont-elles reelle- ment des fibres musculaires, comme l’assurent plusieurs anatomistes, entre amres Haller? II les a vues sagiter d un mouvement vermiculaire lorsqu il les excitait par des stimulants. [On attribue plutot, depuis la decouverte des cils 30 XXXII* LKCON. GENKKATION DES VKBTEHHES. vibratiles, leurs moyens de transmission des ovules a l’existence de ces cils , dout leurs parois interieures seraientp ourvues.J II . De la seconde partie des organes educateurs inte- rieiirs des mammi feres , ou de celle quisert a l' incuba- tion des oeufs. , [La seconde partie des oviductes, chez les mammi- feres, l’oviducte incubateur ou 1’uterus , n’est pas toujours double , comme la premiere. Dans l’espece humaine , et chez les singes , ce n’est que dans le foetus qu’on apercoit des traces de cette duplicite par la bi- furcation profonde que montre l’uterus a cette dpoque de la vie. Mais a lage adulte , cette bifurcation a disparu, et l’uterus n’offre qu’un organe unique, avec une cavite simple dans laquelle viennent s’ouvrir les deux oviductes propres. G’est dans des cas extraordinaire* de monstruosit£s qu’il faut aller chercber ce que I on retrouve dans le plan normal generalement double de 1 organisation des oviductes incubateurs, continuation des oviductes con- ducteurs; je veux parler des matrices doubles, dont les observateurs ont constate dans 1 espece bumaine plusieurs exemples tres remarquables(i).] A. Dans t espece humaine. L’oviducte incubateur unique, ou 1 uterus de la femme , est eutieremcnt situe dans la cavite du petit bassiu,eutre la vessie urinaire et le rectum, de maniere (i) M. DellcCHiaje, entrc autres, dans scs Dissertationi anatom ico f>a • tholoticlic. Napoli, i834. Voir encore les Considerations sur la tpk ere qinila Ir moyenne par M. J. T)umat. Mbntpeluer, i844- ART. II. ORGANES EDUCATEURS TNTERIEURS. 31 que son fond regarde en haul et son ouverture en bas. Le p^ritoine qui Je recouvre le retient dans eette posi- tion par quatrc peiits prolongements qui vout k ces denx organes, sous les notns de ligaments anterieurs et pos- terieurs. Deux autres replis de la raeme membrane servent encore a cet usage; its partent des c6tes de ee viscere et vont se fixer sur ceux du bassin : ce sont les ligaments larges , qui renferment dans leur epaisseur le.s trompes et les ovaires, ainsi (jue les vaisseaux et les nerfs do I uterus. Enfin, il est encore assujetti par les ligaments roods, composes de vaisseaux sanguins et dun lissu cellulaire serre, qui s’attachent k la matrice en avantetun pen au-dessousdes trompes de Fallope, descendant jusqua I’anneau sus-pubien , qu’ils traver- sent, et au-dela duqucl ils se perdent. On distingue deux parties dans ce viscere, son corps et son col. Le dernier est embrasse par le vagin, et fait uue saillie caus sa cavite, appelee le museau de tanche; il est a pen pres cylmdriquc. Le premier, an contraire, est de forme ovale, uu pen aplati cepeudant d’avaut en amere, et plus large vers son fond. Sa cavite est petite comparee an volume de 1 uterus, et a peu pres trian- gu aire; les deux augles superieurs conduisent dans es trompes par une ouverture tres fine, tandis que 1 angle mfeneur s’ouvre dans la cavite du col, qui n est reel lenient qn'un prolougement de la premiere ; elle communique dans le vagin par une fente trausversale dont les bords sont ordinamement dechires cbez les emmes qui out eu des enfants. Les parois de l'uterus *om extiemenient epaisses ^particulieremeut dans le corps; elles paraissent form^’im tissu extremenient dense et resistant, dans le^Tel il existe une g Jde 32 XXX11® LECON. GENERATION DES VEBTEBBES. proportion tie fibrine, d’apres les experiences chi- miques faites par M. Schivilgue. La cavite de Interns est revetue , comme celle du vagin , d’une membrane muqueuse, extremement fine et adherente. On y re- marque, particulierement dans la cavite du col, des lacunes ou petits culs-de-sac qui se remplissent de mucosites, et des rides irregulieres , qui de l’interieur du col semblent se ramifier sur les deux faces de la cavite du corps. Une petite parti e des arteres de l’uterus vient des spermatiques; les autres tirent leur origine des arteres uterines, dontles ramifications sout tres flexueuses. Les veines de cet organe repondent aux arteres. Ses nerfs viennent du grand sympathique et des paires sacrees. B. Dans les autres mammiferes. L’uterus des mammiferes varie a beaucoup d e- gards. En considerant d’abord sa forme et sa cavite, nous le trouverons simple , comphque , double , ou meme triple , et quadruple , et a la fois complique. 11 est simple dans les singes , les edentes et les tar- digrades , comme dans la femme, car nous n adoptons pas ici comme une division reelle la distinction que Ton fait de la cavite du col avee celle du corps de ce viscere. Sa forme generale est ordinairement plus allongee dans les singes que dans la femme. Le corps est bien arrondi, et il se distingue du col pai un etranglemcnt plus ou moins marque. Dans les tardigrad.es ct les edentes , il est dc foime triangulaire. <0 Les rnakis , parmi les quadrumanes ; les carnassiers , ART. II. OKGANES EDUCATEUBS 1NIEB1EUBS. 33 excepte les Didelphes ; la plupart des Rongeurs, les Pacht/dermes , les Ruminants, les solipedes , les Amphi- bies et les Cetaces out, au contraire, im uterus [ plus ou inoins profondement bifurque, et conservant, dans une partie de son etendue, la duplicite des oviductes propres, qui vienuent s’y reudre au sommet de chacuue de ses divisions.] La partie qui repond au col, lorsque ce viscere est simple, est egalement sans divi- sions dans ces cas; mais le corps est constaininent separe en deux comes, dans une partie de son eten- due , ou dans toute sa longueur. 11 est pen divise dans les nia/is, et semble seulement bilobe; dans les autres mammiferes ijue nous venons de nonuner, les cornes sont ordinairenient fort allongees, et elles e.xce- dent souvent trois fois, et meme plus, la longueur du col. Ce dernier est reduit a un simple anneau dans Y agouti, le paca et le cochon cTlnde, chez lesquels on arrive dans l’une ou l’aulre come, innnediatement apres avoir depasse le bourrelet qui entoure l’orifice de la niatrice. Ce bourrelet n’existe meme pas dans \e lieu re et le lupin, et ebaque coruc forme un canal separe qui a dans le vagin un orifice distinct: leur matrice est done reellement double, [e t il y a, chez ces derniers animaux, deux oviductes iucubateurs, comme deux oviductes conducteurs.] Enfiu les Animaux a bourse nous fournissent des exernples d une matrice triple ou quadruple, eta la fois compliquee. Ils out d’abord deux conies de forme ovale, cour- bees en dehors, plus ou moins allongees, que la plu- part des zootomistes qui out decrit avant nous cette sorte de matrice prennent pour une dilatation des 34 XXXII* LECOiV GENEHATIOH UES VRHT4brAs. trompesj mais celles-ci ensont Ires distinctes par leurs sinuosites et leur petit diametre. Ces carries, qui jor- merit , pour ainsi dire, c/iacune line malrice a part , comparable a celle des lievres , s ouvrent dans une troisieme cavite par deux orifices separes, quoique rapproches l’uu de l’autre , et hordes d’un pli saillant formant une sorte de valvule [ou de museau de tanche]. Cetle troisieme cavite est assez compliquee : sou fond en est la partie la plus large ; elie va en se retrecissant a mesure qu ’elle se porte en arriere, et finit contre la partie la plus reculee du vagin par un cul-de-sac etroit [qui s’unit aux parois de ce canal jusque vis-a-vis l’ori- fi^e de 1’uretre], mais sans s’y ouvrir. Chaque cote de cette meme cavite se continue par une large ouver- ture, percee a peu de distance de celles des cornes, en un canal etroit qui se x’ecourbe en descendant , forme une anse, se rapproche du cul-de-sac, et se ter- mirie[dans la vulve precisement a la meme hauteur, immediaternent apres s’etre reuni a son semhlahle. Nous en parlcrons encore dans la lecon sur les oi ganes d’accouplement , com me d’un double vagin.] Telle est du moins la disposition de cette troisieme partie, dans les phalangers , les kanguroos et les phascolotnes . [ 11 v a cependant une cannelure mediane peu saillante, a la paroi inferieure de la premiere partie qui doit faire encore l’office d uterus, en retenant plus ou moins 1’oeuf ou I’ernbryon qui la traverse. Cette cannelure semhle indiquer que, dans leur d^veloppement, les deux vagins etaient separes d’ahord, ct que leur cloison commune s’esl definite dans le progres de ce deve- loppement. On pent en conolure que cette cloison pent subsister (juelquefois , mais d une maniere anormale, ABT. II. OHGANKS EDUCATELiBS INTEHIEUBS. ib comme dans le cas daorit et figure par M. R. Owen, ou elle etait asymetrique (1). Cette cannelure est a peine sensible dans le Kangaroo- Tetht/s , dans lecjuel la cloison manque de meme.] Dans le sarigue bicolore , la meme partie est divisee en deux loges par une clni- son longitudinale, de sorte que cbacune des deux pre- mieres matrices s’ouvre dans une de res loges, [ et que ces dernieres coramuniquenr aver la valve en formant, avec I’anse correspondante, le vagin de son c<*>te. II v a meme une separation complete de res deux canaux , dans toute leur etendue, chez le cavopollin {dale/ phis dorsigera. L.), de maniere qu’ici on nc peut mecon- naitre un double vagin. | La verge bilurquee des sarigues et des phalangers est bien laite pour lancer la semence dans re double canal ; les scissures qui se remarquent an gland de celles du pbascolome semblent encore propres a cet effet; mais le gland est simple et sans division dans les kan- giooos. aussi est-il remarquable que les femelles ne portent qu’un petit a la fois. Le inuseau de tanche, ou la saillie du col de la ma- trice dans le vagin, n’existe pas toujours, meme dans le cas de matriee simple. 11 manque dans les Edentes et les Tardigrades. 8a forme, sa grandeur, la maniere dont il est perce par 1’orifice de la matriee, varient beaucoup. Ordinairement cet orifice est une fente transversale, situee plus pres de la paroi inferieure du vagin, et au-dessus de laquelle ce dernier se continue en un cul-de-sac. La saillie du museau esttellement (|) Voir les Trans, philos. de 1 834. I 36 XXXII* LECOM. GESKKATION DES YEHTEBBKS. effacee dans le porc-epic, quo l’ouverture de la matrice y parait percee a la paroi inferieure du vagin. Quel- quefois elle est entouree d’un rebord qui appartient au vagin , et rend plus difficile Fentree de la matrice : c’est ce qui se voit dans Yours, la vache, etc. 11 semblerait que la structure de l’uterus dut etre constamment la meme : c’est ce que Fobservation ne prouve pas. Ce n’estguere que dans les singes qu elle parait avoir dcs parois aussi denses que chez la femme ; mais dans tous les autres mammiferes ces parois sont beaucoup plus minces : elles le sont dans les animaux a bourse que dans aucun autre mannnifere, par- ticulierement cedes de la cavite moyenne ; cedes des cornes, ou de ce que nous appelons les deux pre- mieres matrices , sont un peu plus epaisses. Cette epaisseur est-elle en rapport avec le volume que la matrice doit acquerir dans letat de gestation? Ce der- nier exemple semble l indiquer. Dans les Singes, les K denies , les Tardigrades , les Didelphes , on ne peut y reconnaitre des fibres mus- culaires rouges, pas plus que chez la femme. Ces fibres sont evidentes dans les matrices a cornes, ou dans les matrices doubles , principalemeut dans les grands animaux : le col a gencralemcnt une seule coucbe de faisccaux plats de fibres transversales; tandis que dans les cornes cctte concbc estrecouverte par uuc plus mince do fibres longitudinales. La plus grande epaisseur du col est formee, dans la vache, de fibres de memo structure que cedes de la matrice de la femme, ct qui fournissent de la fibrinc a Fanalysc chimi- que. Idles sont blanches, ct lenr tissu est dur el resistant. ART. II. ORGANES EDUCATKURS INTERIECRS. 37 [Certaines matrices, celle de vache (i) out offert un tissu elastisque formant un reseau qui recouvrc les fibres musculaires.] Miriterieur de la matrice est ordinairenieut ride as- sez irregulieremeut dans les matrices simples; celles qui ont des cornes prescutenl generalement dans ceiles- ci des rides longitudinales; rarement ces rides sont- elles transversales , comme dans la civetle , on idles s’engrenent , pour ainsi dire, les lines dans les au- tres. La situation de Interns est horizontale comme cello de toutle corps. Lorsqu il est divise en cornes, celles- ci ne se bornent pas a la cavite du petit bassin ; mais elles s’avancent le long des lombes jusque derriere les reins, oil sont leurs extremites, les ovaires et les trompes. Les ligaments larges sont dans ce cas egalement plus etendus. lls ont evidennnent des fibres musculaires entre leurs lames, dans les grands mammiferes. Cos fibres forment, dans la vache, differents faisceaux , dont un, plus fort que les autres , s’etend de l ovaire au col de luterus, et doit les rapproeber ; je ne sais a quelle fin. Il y a de plus des fibres transversales qui vont d’une corne a l’autre , dans leur - premier tiers. Il est egalement tres ordinaire de trouver des fibres charnues dans les ligaments ronds. La description que nous venons de faire convient particulierement a luterus, hors du temps de la ges- tation ; mais a cette epoque, il eprouve des change- (>) A MM, Breschet et Glu^e, Annates des sc. n a tu r. : 2* serie.t. VIII, p. 227. 38 xxxii* i.ecoh. oeneratioh des vehtebres. ments plus on moins rernarquables selon les especes d’animaux. L’uterusde la femme augmentcpeu& peu devoid me. change en meme temps de forme, et finit par etre presque globuleux dans sa totalite. Ses parois, a ce dernier degre de developpemeut , se sont amincies d’une maniere, tres marquee, particulierement a son col , qui n’a plus que l’epaisseur d’une feuille de papier fort ; mais cet amincissement n’est pas proporlionne a 1’extension : c’est que toutes les mailles de son tissu propre se sont penetrees de sues abondants. Les nom- breux vaisseaux sanguins qui le composent en partie se sont dilates considerablement. Ce tissu , de dense, resistant, pale et obscur qu’il etait, quant a sa compo- sition , est devenu mou , spongieux , rouge et compose de faisceaux de fibres evidents dont on peut, jusqu’a un certain point, decrire la direction. Les uns descen- dentdu fond de la matrice, soit directement,soit en se dirigeant obliquement d’une face a l’autre; d’autres sont transverses, d’autres se contournent dans son fond autour des orifices des trompes, et formeut deux dis- ques cpii se joignent vers le milieu de ce fond. En un mot, dies ont toutes les directions propres a resserrer la matrice daas tous ses points, lorsqu’elles se con- tractent a l’6poque de laccouchement. Ces fibres, extremement resserrees, confondues, et formant un tissu tres dense, hors du temps de la grossesse, sont p.iles , parce que le sang en est pour ninsi dire ex- prim!!, et les met presque dans un dat de paralysie. Le sang cjui afflue pendant la grossesse, soit dans leurs mailles , soil dans cellos du tissu cellulaire qui les unit, les place dans un etat plus naturel, qui leur rend 39 ART. II. ORCrANES EDUCATEUHS 1NTERIELRS. I’exercice de leurs lacultes ; il domic au tissu de la nia- trice une grande sensibilite et une grande contractilite. Tous les vaisseaux sauguins qui composeut ce tissu augmentent beaucoupde diametre, coumie nousl avons dit , mais particulierement les veines. Plusieurs des gros rameaux de celles-ci percent la membrane in- terne de Tuterus, et presenteut dans sa cavite des ouvertures obliques. Ge sont de vrais sinus veineux avec lesqUels s’aboucbent les sinus du placenta. Dans les matnrmferes , les chaugeinents , ct It. Wag- ner,Mom. pour tervir I lariat. det oiieaQX. MfllUf, 4rrliiv,t 1837, p. Ltlll. AMT. 111. 0 VAIMKS DE8 01SEAUX. 4:i brane propre et d’une substance fibro-celluleuse dans laquelle se developpent les ovules, et que nous appe- lons proligere, a cause de cette cireonstance. Avant le developpement de ceux-ci , lovaire ne parait (pie corn me line lamelle mernbraneuse situee en travels au-devant de l’extremite anferieure du i*ein gauche, tout pres du rein succenturie. Ge pli membraneux transversal renfermedans son epaisseur un tissu cellu- leux tres serre, qui deviendra la gangue des ovules. Chaque ovule , cn se developpaut, produit un relief plus on moins prononce & la surface de cette lame ova- rienne. 11 se logo ainsi dans une double poche formee parle peritoine et par la membrane propre de l’ovaire. Gette poche se separe de plus en plus du reste de l’o- vaire, et finit par ny plus tenir i[iie par un pedicule. Lorsque l’ovule est encore tres petit , le tissu cellu- leux serre qui lui sert, pour ainsi cl i re , de gangue, est proportionnement plus abondant. II diminue a me- sure que 1 ovule, en augmentaot de volume, s’enveloppe plus im mediatement de la membrane propre de l ovaire qui devient sa capsule. Ainsi chaque ovule , chez les Oi&eaux , uait et se developpe dans une poche mem- bianeuse pai ticuliere, faisant partie de 1 ovaire j cette poche peut en etre consideree comrne l’organe de se- cretion, au moins comme son organe de nutrition. On pouirait la comparer au cul-de-sac qui constitue en derniere analyse tout organe de secretion ; elle s’en distingue cepeudant ici, par le defaut de continuite entie sa cavite et celle du canal excreteur, entre lovaire et Foviducte. Elle s en distingue encore parce quelle ne sert qu’au eieloppemerit d un seul ovule ; qu’clle croit et se d^- 44 XXXII* LECON. GENERATION DES YERT^BHES. veloppe avec lui, et quelle sc rompt dans une bande blanche equatoriale, qui se dessine par cette couleur, provenant de 1’ absence du reseau vasculaire si remar- quable dans le reste de la surface de cette capsule. Kile se dechire dans cette bande equatoriale blanche pour laisser passer dans l’oviducte l’ovule parvenu a son degre de maturite. Ses deux moities ainsi dechirees sont probablement absorbees par le reste de l’or- gane en activite.] II. Des ovules , produits de laglande ovigene. [Les ovules des oiseaux se composent, coniine ceux des autres classes , d’une sphere vitelline ou nutritive et dune sphere interieure germinative. Ges deux spheres varient beaucoup dans leur volume proportionnel, selon le degre de developpement des ovules. Le volume de la sphere vitelline est d’autant plus grand que l’ovule est plus pres de sa maturite; ce- lui de la sphere germinative est au contraire relative- ment moins considerable a cette derniere epoque. Dans des ovules a peine visibles a l’oeil nu, la sphere germinative est presque au centre de la sphere vitel- line , et remplit les deux tiers de sa cavite; un peu plus tard, el le n’a que le tiers du diametre de la sphere vi- telline, et sc rapproche beaucoup de la circonference , qu’elle touche dans l and’ mdr et pret a etre feconde. Cette sphere germinative, toujours transparente et remplie d’une liumeur limpide, montre dans un point de sa circonference une tache opaque , formee d une tres petite sphere, devant composer, selon toute pro- babilite, les premiers elements du germe fournis par la fetnelle. ART. 111. O VTJ.ES DJLS OISBAUX. •45 La sphere vitelline est enveloppee d’une membrane portant le memo nom. Cette membrane, felon nous, est composee cl’une double. lame dont l interne se re- plie autour de la sphere germinative, de maniere a former un cul-de-sac pour la contenir et un pedi- cule d’autaut plus long, a proportion, que le develop- pement est moins avauee, puisqualors il part de la Peripherie de la sphere vitelline pour joindrc la sphere germinative, qui est precisement un centre de la pre- miere. Ce pedicule se raccourcit a mesui’e que la sphere vitelline augmentede volume, et entraiue vers la pe- ripheric de celle-ei la sphere germinative, jusqu’a ce quelle arrive a cette peripheric pour la fecondation. La substance vitelline varie beaucoup dans sa com- position aux differentes epoques du developpement de l’ovule. Liquide, blanche et transparente dans le principe, elle sepaissil, devient opaque, et se colore pen a pen eu jaune. A lepoque de sa maturite, l’analyse microscopique y foit v°h‘ des globules composes de granules plus petits. Entre ces globules, on distingue des gouttes d’huile et des restes de ce fluide albumineux qui pre- cede la formation des globules vitellins. Les globules du jaune, a 1 etat de maturite, netaient dans les premiers temps du developpement de lovule’ que des granules opaques, en petit nombre dans les plus petits ovules apparents. Leur nombre et leur complication, ainsi que leur volume, vont en augmen- tant a mesure de 1’accroissement de l’ovule. 11 y a an centre de la sphere vitelline de l’ovule nnir une cavite qui communique vers la peripherie du c6te 46 XXXII* tE(;ON. GENERATION DES VERTEBBES. oil se trouve la vesicule germinative, par un large ca- nal. Cette cavite et son canal sont remplis d’unliquide jaunatre plus clair que le reste dn vitellus. Enfin , autour de la vesicule germinative, a la peri- pherie du vitellus, se voit une couche de plus petits globules vitellins, qui foment le disque proligere, dis- tingue sous ce nora par M. de Baer. L analyse cbimique du vitellus, de cette sphere nu- tritive qui se transforme si rapidement dans les orga- nesdu poulet, est du plus haut interet pour l’appre- ciation des changements de composition cbimique qui ont lieu dans cette merveilleuse assimilation. L albumine, 1 buile et 1 eau sont les parties essen- tielles du vitellus; incinere, il donne des cristaux de phosphate ealcaire. On y a decouvert des traces de soulre et dephosphore, de chaux et dalumine unies a de l’acide carbonique, et un peu de fer. D apres Proust, le vitellus se composerait de : Alljumine Ituile ou graisse flnide. Eau Acide sulfurique. — pliosphorique. Des traces dc(s°ufrc jlifarei ( pliospuore ) Clilore. Alcali. 0,17 0,39 0,59 Nitrate de soude. Chaux et Aluiiuue unies, pour la plus grande partie , a de I’aride carbonique. U11 peu de fcr.j AHT. 111. 0V1UICTE L)ES OISEAUX. 47 III. De Voviducte des oiseaux , on du canal txcre- teur de la glande ovigene. [h'oviducle, dans cette classe, est anssi un spernia- ducte , cest-a-dire que c’est a la fois la voie par la- quelle l’element main penetre jusqu’aux ovules pour les feconder,et celle qui refoit les ovules murs et detaches de l’ovaire pour completer leur sphere nutritive, leur donner une sphere protoctrice, les transformer ainsi en oeul complet et pour les transmettre au dehors. C’est done un canal ouvert a ses deux extremites, dont 1 anterieure ou 1 extreinite ovarieune est evasee en entonnoir afiu de faeiliter l’introduclion des ovules, et dont la posterieure a son embouchure dans le vestibule genito-excrementiiid. L o\ iducte est un orgaue a fonctions compliquees. Son oiiliee anterieur sapproche de 1 ovaire et s'ap- plique a lo\ule mitr pour le recevoir; ses parties se contractent successivement pour faire cheminer cet ovule jusqu’a l’autre extremite et pour l’expulser dans le cloaque. Pour remplir cette premiere fonction il doit etre excitable et tres contractile. L’ovule y recoit successivement l’albumine et ses membranes qui completent la composition de la sphere nutritive de 1 oeuf; puis enfiu la coque, qui doit le pro- tegee. C est dans les differentes parties de l’oviducte qu’il rencontre ces materiaux. Ce canal est done encore un organe de secretion. Nous trouverons dans sa forme, dans sa disposition generale et dans sa structure , toutes les circonstances organiques propres a faire com- prendre ses differentes fonctions. Loviducte est asymetrique comme l’ovaire; on ne .J8 XX XU* J.ECON. OENEBATIOX DES YEBTEBBBS. trouve meme jamais, quejesache, dans cette classe, deux oviductes developpes et fonctionnant , comrae nous avons dit qu’il existait quelquefois deux ovaires. Mais il est plus frequent de rencontrer un oviducte droit rudimentaire qu’un ovaire droit egalement rudi- mentaire. On cite des exemples d’un rudiment d’oviducte droit dans tous les ordres de cette classe (l). 11 forme un petit canal d’un centimetre, plus ou moins , de longueur, qui a son embouchure dans le vestibule genito-excrementitiel du c6te droit, vis-a-vis de celle de l’oviducte developpe, en dehors de l’orifice de l’uretere du meme cote; l’autre extremite, terminee en cul-de-sac, flotte dans le bassin. L’oviducte normal ou developpe et fonctionnant est toujours le gauche. Ge conduit est d abord evase en entonnoir, comme le pavilion des trompes chez les mammiferes; mais son bord est entiei et nullement frange. 11 forme ensuite un canal etroit que l'on regarde plus particulierement comme la partie qui a le plus d ’analogic avec la trompe de Fallope. A partir de cette portion plus etroite, ce canal va en se dilatant jusque pres du cloaque, oil il monlre de nouveau un diametie plus etroit jusqu’a sa terminaison. Plusicurs anatomistes appellent uterus la partie moyenne , dilatee, de l’oviducte; mais il ny a pas (i) Voir to Mcmoirc tic M. Barkow sur les vaisseaux s.ingnins des oiscaux (Archives de Merkel pour 1829) cl cclui dc M. H'ngncr, snr |c» ovaire* et les oviduties doAliles , analyse dans le inline journal pour 1837, p. LXIII. ART. III. OVIDUCTE DES OISEAUX. 4‘J de complete analogie de fonction, l’oeuf lie subissant pas ici d’incubation. Scion les monies anatomistes , la derniere partie dc l’oviducte serait comparable an vagin (1). 11 n y a pas plus de vagin chez les oiseaux epic cliez les monotremes. Le vagin, ainsi que nous le venous dans la XXXIV0 le^on , est un organe d'accouple- ment, cliez les mammiferes, intermediaire outre 1’ovi- ducte iucubateur unique ou les oviductes incubateurs multiples, et le vestibule genito-excrementitiel. La derniere portion de l’oviducte, cliez les oiseaux, nest que la derniere partie de ces organes de transmission au dehors, du produit de la generation. Lest, il est vrai, aussi la premiere, apres l organc d accouplement ou le vestibule genito-excrementitiel, qui re^oit l’element male dugerme, pour le dinger vers lovule. L oviducte des oiseaux se termine dans la partie moyenne du eloaque, de son cdte, la meroe dans laquelle se voient, plus en dedans , les orifices des ure- t6res. Les parois de 1 oviducte se composent exterieure- ment d une membrane peritoneale qui se detacbe de la colonne vertebrale et du bassin, et forme un meso- vtducte ou un repli qui le suspend au cote gauche des regions lombaire et sacree. Vient ensuite, comme pour le canal intestinal , une couche musculeuse composee surtout de faisceaux lou- gitudinaux , que nous avons bieu reconuus dans l’au pou? ,1°5. le M6m°ire ^ de M- B*tUw' Archive* de 8. 4 50 XXXII' LECON. GENERATION DES VERTEBBES. truche ; puis une couche cellulaire et enfin la membrane muqueuse. Cette membrane se distingue, entre autres, par les plis longitudinaux, larges, nombreux, paralleles, qu’elle presente dans presque toute son etendue, mais qui augmentent en epaisseur et en largeur dans la partie moyenne. 11s sont interrompus dans un espace circulaire qui se voit dans le dernier tiers de la partie etroite. Ges plis ont pour usage de multiplier la surface de secretion de l’oviducte et de fournir a l’extension ne- cessaire de la muqueuse, pour le passage de l’oeuf com- plet. L’oviducte recoit des vaisseaux sanguins conside- rables. Les arteres mesometriques, on qui se rendent a l’ovi- ducte par son mesometre , vienuent de l'artere epi- gastrique gauche , de l’artere ischiale et de la honteuse interne (t).] ARTICLE IV. DES ORGANES PREPARATEURS ET EDUCATEURS CHEZ LES FEMELI.ES DES REPTILES. I. Des ovaires on des glandes ovigenes. * [Tons les Iic/)liles ont deux ovaires, situes dans la ca- vite tboraco-abdominale, de ebaque cAtc de la colonne vertebrable. Coinmc dans les classes precedentes, ils sont encore separes el bicn distincts de leur canal cx- (l ) Itarkow , M«:m. rilp. ART. IV. OVAIRES DES REPTILES. 1 creteur ou de loviducte correspbndant; ils sont sus- pendus a la paroi superieifre do cette cavite parim rc- pli du peritoine, qui se detache de cette paroi, ren- ferme entre ses deux lames leurs vaisseaux sanguins et lenrs nerfs, et les enveloppe de toutes parts. Leur position est plus ou moins avancee on reculee, suivant les ordres : symetrique chez les Reptiles a forme large et courte, tels que les Cheloniens et les Hatra- ciens anoures ; asymetrique, de maniere que cost le plus souvent le droit qui est en avant et le gauche en arriere, chez les Reptiles a forme allongee et etroite,teIs que beaucoup de Sauriens, les Opliidieris et les Halm- dens urocleles. Lesovaires des Reptiles nous out montre deux for- mes types que nous devons signaler. Ti line deces formes se rapporte a celle des oiseaux : ce sont des ovaires et; giappe, quaud ils ont des oeufs (.lout le developpe- ment est a^auce5 ceux-ci se detachentplus ou moins ch la lame o\igene principale et n y tiennent plus que pai un pedicule de leur calice. Cette capsule, lorsque l o- a ule est mm, se dechire autour d un equateur qui part du pedicule, comme le calice des oiseaux, et l’ceuf tombe dans la cavite abdomiuale pour passer dans l’o- 'iducte; tel est 1 ovaire des Cheloniens. Dans 1 autre type, l’ovaire est un sac ou un tube plus ou moins allonge , contenant les ovules dans ses minces parois. Ces ovules, en se developpant, font de plus en plus saillie dans ce sac ovarien , ou a la siu face interne de ses parois ; et lorsqu’ils rompent leur enveloppe calicinale , ils tombent dans la cavite ova- 1'ienne et ils en sortent par une ouvertnre anterieure, qm se produit sans doute au moment de leur maturity 52 XXXII* LECON. GENERATION DES VERTEBRES. Jusque la on trouve ce sac completement ferme. Dans les ovaires a grappes*, les ovules, pouren sortir, ont a rotnpreleurenveloppe proligere ou leurcalice et la membrane peritoneale qui la revet. Dans les ovaires a sac, les ovules n’ont quo leuren- veloppe proligere a dechirer pour tomber dans la ca- vite de ce sac, dont l’enveloppe peritoneale s’ouvre naturellementou se dechire pourleur donner passage.] A. Dans la sous-classe cles Reptiles propres. fLes ovaires des Cheloniens sont. dans le fond de la cavite abdominale. Le mesoaire qui les enveloppe est large et plisse en mancbette. C’cst vet's le bord exte- rieur de ce ligament large quc les ocufssont ranges; loysqu’ils sont mftrs, ils nc tiennent plus a l ovaire que par un pedicule, comme ceux des oiseaux. Je n’ai trouve dans line serpentine que de pcftts ovules dans l ovaire, tandis que chaque oviducte ren- fermait des oeufs complets , avec leur coque, dout les premiers entres dans 1’oviducte etaient arrives tout pres du cloaque, et dout le dernier avait deja par- couru la moitie de la longueur de cc conduit. Los lezarcls propres ont un petit nombre d’oeufs developpes dans leur ovaire; cclui-ci est dans un court repli duperitoine, faisanl partie du grand repli au bas diupiel flottentde lou;;s oviductes. II y asansdoute dans cettc reunion de l’oviducte clans le mcme ligament un moyen de mettre en rapport les a’ufs milrs avec leur canal excreleur, par les vaisseaux sanguins et les '.lends donl res replis peritoneaux sont les condncteurs. Les Ophidiens ont lours deux ovaires dans une [io- sitinn asyinctrif|ue. AItT. 1\. OV.URF.S DES REPTILES. 53 Dans la couleucre a collier, l’ovaire forme tin boyau cylindrique, qui peut etre insuffle com me tin boudin. Les oeufs y sont ranges les tins an-devant des autres, sans regularity, ni pour leur volume ni pour la place qu’ils occupent. On voit de tres petits ovules a la sur- face des grands. (Tne couleuvre de cette espece, prise a la fin d’avril , ayant des oeuls tres avances dans ses ovaires , avail le droit un pen en arriere du pylore ; le gauche ne comment ait quapres la fin du droit. Leur tube pou- ' ait s insuffler de maniere a montrer, dans ses parois tres minces , des oeufs de grandeurs tres diflerentes. Les plus grands etaient places en t ravers , a c6te l’mi de l’autre, surplusieurs rangs. Le mesoaire etait une dependauce du mesoviducte . large repli du peritoine qui sc portait plus en dehors et maintenait 1 oviducte plus loin de la ligne mcdiane que 1 ovaire. La position des ovaires etait tellcment asyme- ttique, que le droit finissait avant que le gauche com- men^at; le premier s’avaneait assez pres du pylore. Lo\iducte souvrait largement en avant de la tete de 1 ovaire, qui se rapprochait de cette ouverture. Lasymetrie dans la position des deux ovaires est moius marquee ehez les pythons , qui se distiuguent d aillcuis pai lours deux sacs pulmonaires et une ten- dance a la symetrie dans ces organes (i). Dansun python de 2m,7o, chaque ovaire avait 0^,27 et le droit etait a peine plus avance que le gauche. (1) Voir notre lecon , t. VII, p. 33, de cet ouvrage. b 4 XXXII* {.ECON. GENEBATION DES VEKTEBHES. L’un et 1’ autre etaient situes immediatement en avant des reins. Le tube cjue forme cet organe, dans la cavite duquel les ovules font saillie , avait cependant des parois mem- braneuses ties minces. Des filaments qui vont d’une paroi de ce tube a l’autre en maintiennent sans doute Je diametre.] B. Dans la sous-clusse des Reptiles amphibies. [Chaque ovaire est constamment un sac ou un tube plus ou moins long , enveloppe par le peritoine. Son developpement varie d ailleurs beaucoup , suivaut qu on l’observe a lepoque du rut, au moment ou il est rempli d’oeufs murs, ou dans un temps eloigne de cctte epoque. Dans le crapaud commun , la grenouille verte , etc., chaque ovaire est une poche suspendue par un repli du peritoine, a la face dorsale de la cavite abdomi- nalc. Ce repli est coinme une dependance du mesen- tere, aux cbtes duquel il est place. L’ovaire Jui-meme est un large boyau, plisse en rnanchette, dont le bord libre, lobe et festonne, est ires long, et dont le bord adherent est Ires court, par l’effet des rcplis nombreux et rapproch^s (jue forme le ligament suspenseur. Chaque oeuf est content! dans une poche pai ticuliere de la membrane moyennc ou pro- ligerc, of. fait plus de saillie du cAte interne quedu cAte exferne. II y a, dans lies inlervalh*s des ovules mArSjdes ovules do grandeurs tres dillerenles , qui sour le protee. ART. IV. OVULES OKS 15EPTILES. .»? en passant clans l’oviducte, est on rapport avec cette premiere necessity, la fecondation, et l’antre non moins essentielle, la protection tin germe se developpant. Nous aurons done a etudier, dans ce paragraplie, l’ovule se developpant dans 1 ovaire, et sa composition lorsqu’il y est parvenu a son degre de maturite. Nous decrirons ensuite la composition de l’ceut complet, arrive dans son lieu d incubation , ayant sa sphere protectrice, qu’il a prise en traversant l’ovi- ducte; ee sera, entre autres, le sujet du paragraplie suivant. Les ovules ties Reptiles out les deux parties essen- tielles des classes precedentes, la sphere germinative avec la tache germinative, et la sphere nutritive ou vi- telline. L’une et l’autre sphere suivent les memes phases dans leur developpement que dans les classes prete- dentes. La sphere germinative est d abord la plus avancee, dans celui-ci. La sphere vitelline prentl plus tardsesgrandes proportions relatives jellese materialise et se colore de plus en plus ; de sorte que la matiet e vi- telline qui etait d abortl tres liquide, transparente, ineo- lore,devient de plus en plus dense et se colore cjuelque- tois d’une nuance jaune-orange assez foncee; e’est ce qui se voit chez les Cheloniens . Les deux spheres changent de position relative avec leur developpement. La sphere germinative devjeut de plus en plus excentrique et touche ala peripherie de la sphere vitelline, au moment de la maturite de l’o- vule et pour la fecoudation. Les Reptiles amphibies ne font pas exception, et leur ov u^e> dans son developpement. prend la meme marche que celui des reptiles propres et de tons les animaux 58 XXXII* I.ECON. GENEIUTION I)ES VEJITEBHES. vertebres. liien ne demon tre que cet ovule soit le tetard lui-meme, ainsi que le pensait Spallanzani. L ovule non mar renferme evidemment la vesicule germinative formant une sphere concentrique a la sphere vilelline. Plus tard, cette vesicule se porte vers la periph^rie et montreses taches germinatives.M. Vogt en a compte de trente a quarante dans le crapaud accoucheur , et il a reconnu qu’elles formaient de tres petites cellules rondes ou irregulieres , mais de meme grandeur dans le meme oeul, sans qu il soit possible dy decouvrir aucune autre composition organique. Elies paraissent egalement distributes dans la vesi- cule germinative, ou concentrees dans une partie de cette vesicule. La vesicule germinative peut sortir tout entiere de la sphere vitelline , si on dechire la membrane de celle-ci. La sphere vitelline croit a proportion beaucoup plus que la germinative et les taches de ce nom. A mesure de son developpement, le vitellus se ma- terialise ; il s’y precipite un plus grand nombre de gra- nules. L’ovule en est rempli lorsqu’il est miir, ce qui rend la sphere vitelline opaque, exceptea l’endroit ou se trouve la vesicule germinative; qui touche , a cette epoque, ala ptripherie de la sphere vitelline; comme les taches germinatives touchent a la ptripherie de la sphere germinative. La couleur dcs oeufs des Batraciens anoures varie suivant les especes. Ceux de la grenouille verte , lors- que l’oeuf est mfir, se distinguent, pour la sphere vi- tell ine, par deux nuances, I’une brune qui setend sur I hemisphere an pAle duquel sc trouve la vtsicule ger- ART. IV. OVIDUCTES DES REPTILES. •'»!> initiative , et l'autre jaune clair pour l’hemispbere op- pose. * 11 est remarquable que, dans lean, lear lieu <1 in- cubation, lhemisphere bruu soit toujours dirige vers le jour, coinme si la pesanteur specifique de 1 hemisphere clair etait plug considerable et celle de la partie cor- respondante de la sphere d enveloppe. Che/, la gre- nouille roiisse , la partie bruue envahit la plus grande partie du viteilus, et la partie claire est plus restreiute.J 111. Des canaux excreteur* de la glande ovigene , et de la composition que ioviUe y prt/ul pour clevemr tin oeuf comp let. [Les oviductes des Rep tiles, oules canaux excreteurs ties ovaires,sont encore se pares de ceux-ci , coniine chez tous les autres vertebres superieurs. Ce sont des conduits a parois plus ou moius com- pliquees , qui prennent par lenr embouchure, beante daus la partie la plus avancee de la cavite abdomiuale, l’ceul detach e de 1 ovaire, et le portent au dehors , par l intermediaire ducloaque,pourlafecondation; oudaus lesquels celle-ci a lieu avaut la ponte; et qui devieu- nent, dans ce cas, le lieu d’iueubation pour le com- mencement ou pour toute la duree du developpe- ment dans l'oeuf. ] l'ous les Reptiles out deux oviductes corame deux ovaires. Ce sont toujours des conduits membraneux, fixes de chaque o6te de la colonne vertebrale par un prolongement du peritoine , qui commencent par une sorte de pavilion, par lequel l’oeuf s’y introduit; dont les parois, dabord minces, prennent ensuite plus d e- (j'J XXXII' LECON. GENERATION DES VERTEBRES. paisseur et une apparence glanduleuse. Un peu evases clans leur embouchure ou le pavilion, ils sont cylin- driqucs dans le reste de leur etendue. Leur longueur est beaucoup plus grande, a proportion, que chez Jes oiseaux. Us sont plus ou moins plisses par le prolon- gement cki peritoine qui leursert de ligament, chezles Reptiles propres; ou bien extremement sinueux et re- plies sur eux-memes dans differents sens , corame cbez la plupart des Reptiles atrip hibies. Leurderniere par- tie, chez les Batraciens anoures, presente une dilatation considerable, que l’on a improprement appelee ma- trice , et qui s’ouvre elle-meme dans le cloaque. [C est toujours dans ce vestibule geuito-excrementi- tiel qu aboutissent les deux oviductes , chez tons les Reptiles, oil leurs deux issues s’ouvrent separement. L est par 1 intermediate du cloaque que chaque con- duit educateur porte au dehors les oeufs ou les petits eclos, ou qu il re^oit la liqueur fecondante du male. Loviducte secrete l’albumen de l’oeuf et ses enve- loppes protectrices ; il en fait un oeuf complet, sauf la fecondation. C est sans doule pour cette secretion qu’il a generalement une etendue beaucoup plus conside- rable que cela ne paraitrait n^cessaire , s’il n’etait qu’im organe educateur devant transporter au dehors imme- diatement loeuf qu’il a recti de l’ovaire. I-es fonctions multiples de ce conduit supposcnt unc organisation compliquee, a la maniere de celui des oiseaux. U est revetu d une membrane periton&de. Int£- lieuremcnt, il est tapisse par une membrane mu- queuse a nils vibratiles. Une coufchc de fibres rnus- eulaircs sort, par ses contractions , a fa ire chominer ART. IV. OYIDUCTES DES REPTILES. (il les oeufs clans son interieur. Euiin , la couche cellulo- vasculaire qui unit ces deux dernieres est on menie temps glauduleuse dans la plus grande partie de sa longueur. Ces canaux ont un diametre proportionin': an vo- lume ties oeufs qui doivent les traverser et an nomin e qu’ils doivent contenir a la fois. 11s sont ti es extensibles dailleurs , et cette extension est rendue possible, entre autres, par les plis longitu- dinaux de leur membrane interne. Chez les Batraciens anoures et chez le crapaud commun en particulier, Xovulucle commence par tin orifice a bord simple, non frange , fixe dans la partie la plus avancee de la cavite abdomiuale , au niveau de la base du coeur et de cbaque cote. Un repli court du peritoine qui l’y attache doit le rendre immobile dans line longueur de pres de o°’,oi. Ge repli, qui suspend l’oviducte a la lace dorsale de 1 abdomen, est en dehors du mesoaire ; il se deploie et setend a mesure, en enveloppant les nombreuses cir- convolutions de 1 oviduete, dont le diametre augmente un peu'en se portanteu arriere, mais qui sedeveloppe subitement en uue poclie considerable , dans sa cler- niere partie. Dans ce long trajet, de quatre a cinq de- cimetres, ses parois deviennent plus epaisses, et tres evidemment glanduleuses; elles sont blanches, demf- transparentes, et comme iujectees par les mucosites qu elles secretent, et dont eljes enveloppent les oeufs. C est dans 1 extremite dilatee de l’oviducte, qui est semblable chez tousles Batraciens anoures , que les oeufs se rassemblent durant les premiers jours de l ac- couplement qui precedent la ponte, et qu’ils s y re- 02 XXXII' LECON. GENERATION DES VEHTEBRES. vetent de la sphere protectrice. Cette enveloppe, pour les oeuf's cpii doivent etre pondus dans l’eau , est de nature gelatino-albumineuse ; elle a la propriete d’ab- sorber beaucoup d’eau et de se gonfler considerable- ment par cettc absorption. Chez la salamandre tachetec , l’oviducte commence par un orifice longitudinal, qu'il faut chercher dans la partie la plus avancee de la cavite thoraco-abdomi- nale. Ce canal est d’abord droit et sans repli; puis il fait beaucoup de sinuosites avant et un peu apres avoir depasse le commencement de l’ovaire; enfin, il est droit au-dela de l’ovaire, et augmente un peu de diametre. Sans doute la derniere portion de ce canal qui doit servir d’uterus se dilate considerablement a l’epoque da rut, lorsque les oeufs s’y arretent pour l’incubation, etsa capaeite augmente encore a mesure du develop- pement des petits. Elle devient tres considerable dans la salaman- dre noire (salamandra atra LAURENTl) dont chaque oviducte ne renferme, a la fin de la gestation, qu’un seul petit, qui finit par y acquerir plus du tiers de la longueur de la mere (1). Chez les tritons , et le triton crate en particulier, l’ovi- ducte est beaucoup plus long, beaucoup plus replie dans toutc son etendue;sans doute a cause des muco- sites albumineuses doift il doit entourer 1’oeuf pour le completer. (i) I" raiment «ur Rntmcicn* , pnrM. f'an^lei-ftwvrn. Mrmoirrs de la ijmifilf"; d lull, iinlur. (Ip Slrnsliouqj, i. II. AllT. IV. OVIDUCTES DF.S REPTILES. 63 Son embouchure, ou le pavilion, est un orifice oblong a bords tout unis, situe, comme chez les Batraciens anoures, dans la partie la plus avancee de la cavite thoraco-ahdominale, precisement a c6te et en dehors de l’entree du sac pulmonaire dans cctte cavite. Les membranes qui forment ce pavilion et le commence- ment de l’oviducte sont tres minces; mais les parois de ce canal s epaississent considerablement, a pres lout au plus un centimetre, et conservent cette epaisseur dans tout le reste de l’etendue de ce long canal. Arrives pres du cloaque, les deux oviduetesse rap- prochent I’mi de l’autre et se terminent dans la paroi supth'ieure de cette cavite, chacun par une saillie cylin- drique. L ’amphiuma a son oviducte dans les feuillets du me- soaire , au-dessus de l'ovaire. C’cst un Ion;; tube re- plie, qui commence, comme toujours, plus en avant que l’ovaire. 11 en est de meme chez le menobranchus lateralis parmi les Urodeles peren nib ranches. Mais ici ce canal est beauconp plus long et fait de plus nombreux re- plis, presses les uns vers les autres. Les parois en sont epaisses et de couleur laiteuse. Le protee la aussi tres long et faisant beaucoup de replis (i) ; tandis que dans la s Irene il est court, droit , colie aux reins et non tortueux, comme chez les sala- niaudres (2). 1X0118 lavons dit en commencjant le paragraphe precedent, la composition de la sphere protectrice (0 Cuvier, o. c., p. 43 et44. (2) Ibidem , p. 24 et a5. 64 xxxu' u:goN. geneuation des vektebbes. que 1 ovule prend dans l’oviducte differe essentiefle- ment chez les Reptiles qui fecondent leurs oeufs co tri- plets, on chez ceux qui fecondent leurs ovules. Daus le premier cas, elle est a la fois en rapport avec la fecondation et le lieu d’incubation ; dans le second, elle n’aplus que cette derniere cause finale. Chez les Reptiles prop res, la fecondation des ovules precede l’addition de la sphere protectrice qui les complete, et dont ils se sont revetus successivement dans l oviducte. On ne connait pas de Che'loniens vivipares. Tous pondent leurs oeufs immediateraent apres (ju’ils se sont completes par l’addition d’un albumen, d’une membrane de la coquc ou d un chorion, et de couches calcaires, pour certaines especes, qui donneut a leur enveloppe la plus exterieure une consistance assez ferme. Cette derniere composition caracterise les oeufs des tortues cFeau douce et de terre ; tandis que la coque des oeufs des tortues de mer ou des chelon.es n a que la consistance du parchemin. L albumen des oeufs de Che’loniens est tres liquide, tres aqueux , se coagulant difficilement par la cha- leur (1). Des Crocodi/iens out, commc les oiseaux, des oeufs a coque calcairc, une membrane de la coque ou un chorion et un albumen. Des autres Sa uric ns ont generalement des oeufs a (i) Cost tlu moins ainsi que l'a trouvc M. Tieitemann; tandis que M. Rat like I’mdique coinino tres dense, ct de la consistance du corps vitre ilc I'c/'il des vertebras. Ces differences tiennent sans dontc aux es- peces observers. ART. TV. 0V1DUCTES DES REPTILES. 65 toque flexible de la consistence' du parchemiu, avcc une petite quantite d’albumen. Cette substance manque dans les teufs d'ophuliens ; leur coque se compose de plusieurs couches inorga- niques, que deposent successivement le> parois de 1’oviducte, et qui lui donnent la consistence du par- cbemin. Chez les Reptiles amp hi hies , la sphere protectrice que l’oeuf prend dans loviducte a dcs caracteres tres particuliers suivant que I’animal depose scs oeufs dans l’eau, ete’est le casle plus general; on qu’il est vivipare, conime les salamandres propres; lorsqu d les expose a lair, comme 1 e crapaud accoucheur; on qu’il les place, corame le p/pa, sur le dos de sa femelle, dont la peau se gonfle autour d’eux et les enveloppe on grande partie. L’oeuf miir, dans sou lieu d’incubation , qui est loviducte chez les vivipares ( 1 es sa/am and res prop res), a pour touto sphere protectrice un chorion (i) mince qui se remplit d’une serosite albumineuse a mesure du developpement. Dans l’ceuf du crapaud accoucheur , ce chorion sa contond avec la coque, qui prend a l’air la consistauce du parchemiu. Le menie chorion reste mince, mais setend et se detache de plus en plus de 1’embryon chez les Batraciens qui se developpent dans l’eau; il y a de plus, a l’exterieur, cette substance gelatino- (>) Swammerdam , qui a reconnu celte enveloppe, I’appelle amnios , et Rati, ke, la membrane vitelline. Snivant ce dernier auteur, les {rrenouilles ot les crapauds n’ont pas de chorion. ( Archives de J. Muller pour .83-). p. 302.) 8. 5 66 XXXII' LECON. GENERATION DES VERTEBRF.S. albumineuse, analogue a celle qui enveloppe. les oeufs de beaucoup de poissons, dont la coucbe la plus ex- terne forme une membrane extremement deliee. L’oeuf du pipa me parait avoir la meme composition exterieure que l’oeuf du crapaud accoucheur. Ge que Ton voit de sa coque , qui reste en partie a decouvert, est de couleur foncee et de nature resistante et cornee. Cette coque se fend au niveau de la peau, de maniere a detacher com me un couvercle sa partie libre de sa partie enfoncee dans la peau (i). Le triton a crete , parmi les Urodeles, a dans la der- niere partie de son oviducte, a l’epoque de la ponte, dcs oeufs ayant une coque transparente , ovale , beau- coup plus grande que le vitellus,qui est spherique et se meut librement dans un albumen beaucoup moins dense. Les oeufs de cette espece sont poudus isole- ment.] ARTICLE V. DES ORGANES PREPAHATEUBS ET EDUCATEURS , OU DES OVAIRES ' et DES OVIDUCTES , DANS LA CLASSE DES POISSONS. I. Des o unites ou des g/a tides ovi genes. [Les organes producteurs des ovules, ou les ova ires, sont generalcment pairs, sans etre symelriques. 11s sont suspendus a la vofitc que forme la paroi su- p&’ieure dc la eavite abdominale, de ebaque c6t6 de la colounc vertebrale. (\) Voir la figuro ipio non* on nvon* avee too explication, clan* |„ in,, nr animal ,lr Cuvier. — Mil ran ill«»trc5c. PI. 39. »*«• * , Acs Rep- tile*. ART. V. OV AIRES DES POISSONS. (57 On ne trouve cependant qu’un ovaire clans la per- che fluviatile , seule espece de ce genre cbez laquelle on ait remarque cette sorte d’anomalie. Les especes ovi- pares des genres cob it is et ammodytes , parrui ies Pois- sons osseux, n’ont de merae qu’un ovaire. Get organe est egalement impair chez la plupart des especes vivipares; cela est incontestable pour la blennie vivipure , l’«- nableps , Ies poecilies , parmi les Poissons osseux. Quant aux vivipares Selaciens , on n’a trouve dans mi certain nombre de genres qu’un ovaire developpe et fonctionnant (i). 1 ja gland e ovigene des poissens presente trojs types distinets dans sa composition et sa structure. Dans le premier type, qui est le plus general, die forme un long sac, presque tonjours double, rarement simple, ainsi que nous venous de le dire, etendu dans une grande partie de la longueur de la cavite abdo- minale. Sa forme est le plus souvent celle d un c6ne ties allonge dont la base est co avant. Les parois interieures de ce sac sout divisees par de nombreux replis , ayant le plus ordinairement unc direction transversale , moins souvent longitudinale et formant , dans le premier cas, des diaphragmes iu- terrompus on incomplets, dans 1 epaisseur desquels se develop pent les ovules. Le vide que laissent les lames proligeres nest pas dans l’axe du sac, mais plutot vers sa paroi superieure. Ce vide est deja loviducte qui n est plus qu un canal etroit et court, lorsque les deux sacs ovanens se joignent en arriere, pour se terminer au-dela de 1 anus, par un seul oribce , dans le quel (l) 1 her den 9l«"eri hai des Aristoteles, etc., von J. Miiller. Berlin, 1842 G8 XXXII* LECON. GENERATION DES VERTIsBRES. aboutit aussi, le plus generalement, celui de la vessie urinaire. Onvoitque, dans ce type, l’oviducte se continue et se confond pour ainsi dire avee Tovaire. Celui-ci se compose dune membrane exterieure qui l’envcloppe de toutes parts, et lui fournit un me- soaire sereux, qui le suspend a la paroi dorsale de la cavite abdominale; d’une membrane muqueuse qui revet ses parois interieures et tous les prolougements lamelleux qui s’y observent, et d’une couche rnediane fibro-celluleuse, danslaquelle sedeveloppent les ovules. C’est cette couche moyenne, que nous appellerons proligere, qui fournit la capsule nutritive des ovules, autour de laquelle se ramifient les vaisseaux sanguins nourriciers. Dans le second type , beaucoup moins commun que le precedent, puisqu’il n’a ete constate jusqu’a present que dans les families ou les genres des salmones , des loches , des anguilles , des esturgeons et des suceurs , les ovaires n’ont point d’oviducte. Tantot ils fonnent un sac incomplet, plus ou moins largement ouvert dans toute sa longueur, ayant des lames proligeres , coinme dans lc premier type : tel est l’ovaire des salmones. Tantot ils representent une assez large bande, plissee, par son mesouire , ii Tun de ses herds ou a tous les deux ,et portaul les lames proligeres a 1 une de ses laces, lei, la sereuse peritoneale cnveloppe de toutes parts la couche Kbro-celluleusc proligere; mais c'lle est beau- coup plus epaissesur la face (jui ue portc pas de lames quo sur celles-ci. i t.*l est I ovairo des nnguilles et des eshugeons . AUT. V. OVAIBES DES POISSONS. CO Eofin, dans ce memo type, tout l’ovaire est une bande proligere tres plissee par le mesoaire du cote de ia ligne mediane dorsale, etdont les plis. divises en lo- bes,se deploient vers un bord libre,en se sous-d'visant en lobules, et en montrant des ovules a leurs deux faces. L’ovaire des lamproies est ainsi conforme. Dans un troisieme type, celui des chime res' et de- Selaciens , l’ovaire est separe de I’oviduete, comme dans les trois classes superieures des vertebres. F/un et l’autre presentent des caraeleres partieuliers. Quand les ovules ue se sont pas developpes, l ovairc des Selncitns forme une lame epaisse, ovale, un pen (k-hancree on concave par son bord interieur, sus- pend ue sur les c6tes de la colonne vertf'brale, depuis la partie la plus avancee de la cavite abdominale jus- que plus on moins en arriere. La face inferieure et interne de cette lame , celle par lacpielle les ovaires pourraient se toucher, en s’approchant , ne montre aucune saillie; elle a dans toute son etendue une cou- leur blanc de lait. C’est encore la couleur que [>re- sente l’antre lace en arriere; puis, dans la moitie, on les deux tiers anterieui'S, on apercoit des saillies ar- roudies de diflerentes grandeurs, dout les plus petites sont blanc de perle et les plusgrandes de couleur jaune opaque : ce sont des ovules qui se developpent dans la couche proligere et font plus on moins de saillie a la face superieure de cette lame ovarienne. Celle-ci s etend en forme de capsule sur les ovules, a mesure que, par suite de leur developpement, ils se detacbeut les uns des autres, et se separent de plus en plus. Le reste de la lama ovarienne conserve son appa- rcnce molle, laiteuse, homogene, tres caracteristique, 70 XXXll* LECON. GEUKKATJON DES VKJITEBBES. qu’oji retrouve dans uue partie de la glandc sperma- gene des males. Dans plusieurs des Selaciens vivipares , il n’y a que cette partie dans laquclle il ne se developpe pas d ovule qui subsiste dun c6te; c’est generalement du cote gauche, tandis que l’ovaire a son developpement normal du cote droit. La nutrition extraordinairement active qui a lieu dans les ovaires, pour le developpement des innom- b rabies oeufs dont ils se chargent pour chaque ponte, chez le grand nombre des poissons ovipares, exigeait un afflux considerable de fluide nourricier : aussi leurs vaisseaux sanguins sont-ils tres nombreux dans leurs ramifications et leurs branches, et leurs troncs tres developp&>. Les arteres viennent de l’aorte ou des renales. 11 y a generalement un tronc principal qui regne dans uu sillor/ de la face interne et superieure ou viscerale du sac ovarien et qui fournit, a angle droit, des branches transversales , pour chaque lame proligere. Ce tronc pent se divisor en deux branches, uue pour chaque face superieure et inferieure. Les veines des ovaires se rendent le plus gcnerale- ment dans les veines renales ou dans la veine cave. Dans lo premier cas, un tronc principal s’unit an tronc de la veine renale-porte , et ses branches secon- daires s’y reuuisscnt successivement. Nous avons determine (i) le singulier sinus veineux qui regne entre les sinus renaux el les deux veines caves, chcz la lamproic marine et la lurnproie de riviere , ( i) 'I'. VI , p. a6o. ART. V. 0VA1RES DBS POISSONS. 71 co mine leur veine genitale; ce siuus aclsc dsns l<'s veincs caves le sang qu’il recoit ties organes dc la ge- neration. Dans dcs cas exceptionnels, la lotalite on une partie do sang des organes genitaux se rend dans le loie ( i ). Le premier exemple se voit dans les qrprins et les loches ; la blennie vivipare, la perche flavtatilc , 1 ammo * dyte, qui n’ont. qu’nn ovaire, sont dans le second cas ; une partie des veines dcl'ovaire se rend dans la veine mesenterique et l’autrc dans les veincs ninnies. Ge qne nous venous de dire des vaisseaux sanguins des ovaires doit s’entendre aussi de ceux des laites, on des glandes sperrnagencs. Quelques descriptions particulieres serviront a ren- dre cette description genlrale plus sensible. | A. Dans la sous-classe des Poissons osseux. [ Parmi les Acanthopterygiens , l’ovaire est simple dans la perchc fluAatile , ainsi que nous 1’ayons deja dit;ila, dans uu etat de gestation avaucee, un tres gros volume; sa forme est celle d’un ovale irregulierj il est a droite des organes de la digestion, et touche a la vessie natatoire par sou bord superieur, qui est a peu pres droit, et il repose, par son cote inferieur, sur les parois abdominales. Un mesoaire qui descend de chaque cote dela vessie natatoire attache et suspend cet organe. Le sac qu il forme a des replis transverses qui se (0 Voir ce que nous en avons dit , t. VI, p. 268 , et M. Rathke , o. c. p. 1 57. /2 XXXII' LECON. GENERATION DES ‘VEBTEBRES. detaclient de sa paroi interne et superieure ,ei forment de nombreux diaphragmes incomplets, dans lepaisseur descjuels sont les ovules. On y voit a la fois des ovules presque mfirs et des ovules beaucoup plus petits, commenqant a se deve- lopper pour la ponte suivante. Les uns et les autres sont parfaitement ronds. Les veines se rendent par un seul tronc dans la veine cave, a 1 instant on elle commence par la reunion des veines renales. Ce tronc provient de deux branches qui regnent dans la ligue mediane des deux faces su- perieure etinferieure de l’ovaire, et qui recoivent a an- gle droit les rameaux transverses qui correspondent aux lames proligeres. Dans la carpe , parmi les Malacopterygiens abdo- minaux , 1 ovaire est double comme a 1’ordinaire ; le droit m’a paru plus grand que le gauche, s’avancant au-dela de la vesicule du fiel. L’interieur a des dia- pbragmes, comme l’ovaire de la perche. Dans la breme , ebaque ovaire est lobe, aplati dans sa face laterale interne, aminei dans son bord supe- rieur, qui est contre la vessie aerienne; plus epais a son bord inferieur. La coupe de ebaque ovaire forme un triangle dont le plus grand cOte repond a la face externe, et dontle plus petit est a la fois interne et superieur, et sc moule contre la vessie aerienne. L est le long de ce dernier c6te qu’existe un sil Ion assez profond , on se voient l’artere et la veine prin- cipale, dont les branches se detaclient a angle droit pour penftrer dans la substance de I ovaire. Dans la truite commune , les ova ires, lorsquc la ges- Ant. v. ovAints des rotssoxs. 73 tation est assez avaucee, sont etendus dans toute la longueur de la cavite abdominale. Ils sont organises sur le modele des ovaires sans ovidncle, qni caracte- rise notre second type. Les lames proligeres sont libres du c6te extern e et inferieur, c’est-a-dire celui cjni regarde les parois abdominales; elles sont enfermees par la membrane ovarienue peritonealedu cdte interne et snperieur , qni repond anx autres visceres abdomi- naux. Les ceufs developpes dans chaque lame y font d’au- tant plus de saillie qu’ils sont plus grands. Us laissent des impressions remarquables dans la paroi interne de l’ovaire, formee a la fois par la membrane peritoueale et par la membrane propre. Ce sont autant de fosscttcs regulieres qu’il y avait d’oeufs en contact avec cette partie. Parmi les Ma lacopteryg iens subbmnc/uens , les pleuronectes out leurs ovaires tres asymetriques. Dans la sole , le droit, qni repond an c6te colore, est plus d line fois aussi volumineux quele gauche, qui est du cote pale. Lun el 1 autre formeut un cone dont la base est eu avant. Chaque ovaire est loge, pour la plus grande partie, separement de son semblable, dans un sinus particu- lier de la cavite abdominale. On sait que, chez ces pois- sons , cette cavite est divisee en deux, au-dela de lanus, par une cloison formee par les apophyses epi- neusesdes vertebres caudales,quisoutiennent les rayons de la nageoire anale. Le sinus abdominal droit loge encore une partie de 1 intestiu, et le gauche une partie du rein. La position avancee de 1’auus fait que ces ovaires 74 X\XUC LECON. GENERATION UES VEBTEBRKS. ont leur commencement cn arriere, et leur portion ter- minale en avant. Dans le congre , que nous citerons comme exemple de 1 ordre des Malacupterygiens apodes, les ovaires s’etendent dans toute Ja longueur de la cavite abdomi- nale et se prolongent dans le fond de cette cavite , au-dela de l’anus. Ce sont encore des ovaires sans oviducte. Le repli du peritoine qui le suspend de chaque c6te de la colonne vertebrale semble se continuer plus epais sur le cdte interne de la bande ovarienne, dont la surface est lisse et consistante de ce cote, tandis que sa lace externe est herissee pour ainsi dire par les lames membraneuses ou les replis transverses, dans l’epaisseur desquels se developpent les oeufs. Ces replis, dans Yanguille , sontetroits et se terminent vers le bord de cette sorte de manchette plissee que forme l’ovaire. On en voit quelques uns qui se conti- nuent avec les suivants. Leur bord libre est generale- ment plus epais que le reste. La face lisse de ces bandes ovaricnnes est aussi du c6te visceral. Ces ovaires se prolongent bien au-dela de l’anus, celui du cote gau- che plus que le droit; il est vrai que celui-ci s’avance plus que le gauche. On dirait que la forme allongee du corps a produit ici, comme chez les ophidiens, une asymtftric dans la position dc ces organes. Cost du cAt6 de la face lisse que se voient les vnis- seaux snnguins, dont les branches principales ont la direction transversalc des lames membraneuses et se detachent de leur tronc h angle droit ou a pen pres. Le tronc des veines ovariennes se rend dans la veinc porte. ART. V. OVA I RES 1)ES POISSONS. Le lancon ( amrnodytes lobianus L. n’a qu'un sent ovaire considerable, etendu dans tonte la longueur de la cavite abdominale. Host obtus et epais enavant; plus aminci en arriere; il si; prolonge de ce cote au- dela de Tanus et nieme de Tissue de son oviducte. Sa composition est cede de notre premier type, tandis que celle du cougre et de Tanguille appartient a notre second type, ainsi que nous venons de le voir. Dans les si/ngnathes et les hippocarnpes , de l’ordre des LophobrancheSy les ovaires sont dans un tube membraneux de longueur un pen inegale, dont la surface est bosselee par les ovules contenus dans Tc- paisseur de leurs parois, lorsque ces ovules sont deve- loppes. j 1?. Dans la sous-classe ties Poisso/ts cartilai/tneux. O [ Les chitneres et les Sclaciens out, ainsi que nous avows expnme, un ovaire separe deioviducte, comine dans les trois classes superieures des vertebres. Son aspect varie beaucoup suivant le degre de de- veloppement des oeufs qu’il renferme. Dans la rate bouclee , lorsque les ovules sont encore tres petits, e’est une lame ovale, libre dans la cavite abdominale, sauf par sou bord interne, qui est fixe sur le cOte de la colonne vertebrate, Cette lame est composee dune substance celluleuse, molle, homo- gene, coniine laiteuse, dans laquelle on decouvre des ovules de volume tres different, de couleur gris do perle, demi-transparents. 1 >ans une rate batis , d un tres gros volume, les ovaires avaient pres de six decimetres de longueur. Les oeufs. /0 XXXir LKCON . GENEBATION DES VEBTEBBES. developpes, etaient dans leur partic moyenne et meme dans leurs deux tiers anterieurs. Les plus grands avaient o'‘,o5-i , o'",o56, o'", 060 de diametre. 11 y en avait de 0 ,ojo , de o ,o3o et d autres de plus en plus petits. Geux qui n’ont plus que om,oo5 sont comme des per- Jes , pour la couleur et la demi-transparence. Au-dessus de ce volume, ils sont de couleur grise opaque, avant d’etre jaunes. Ciiaque oeuf est dans sa capsule, dont les vaisseaux sauguinssontnombreux. Lorsqu’on larompt, ainsi que la membrane vitelline, un vitellus fluide sen ecoule comme la matiere d’un abces. Les oeufs les moins developpes , qui se voient a l’ex- tiemite anterieure de 1 ovaire, y sont enfouis dans cette substance blanche que nous avons deja indiquee dans 1 ovaire de la raie bouclee. La portion la plus reculee de cbaque ovaire ne renfermait qu’une couche mince de cette substance, qui rappelle celle du testicule de ces memes selacicns. II y avait des ovules de toute grandeur intercales avec les grands, et comme contcnus dans l epaisseur de la membrane capsulaire des grands , qui en etait toute bosselee. Les Ksturgeons ont deux ovaires, sans oviducte, dont les oeuls sont contenus dans des lames proligeres dis - posees en travels, le long du ruban membraneux qui les fixe, et sont fibres par leur bold oppose, dans la cavite abdominale. C’est absolument le type decrit dans les anguilles. Chez les Succurs , il n’y 1 1 qu’un mesoaire, attache a proprement qu un ovaire sous la ligne mediane cntrc ART. V. OVAIRES DKS POISSONS. 77 les reins. Sa forme cst tres allongee, et sa composition tres compliquee. C’est une double serie de lobes, tres plissee en t ra- vers, qui se deploient a partir du mesoaire, en s’elar- gissant et en se divisant tout a la fois et en se portant de la ligne mediane en dehors et en bas. Plusieurs couches d’ocufs parfaitemcnt spheriques se voient sur chaque face de ces lames. On pent lire dans notre t. vi, p. 260 et 2b 1 , la singu- liere organisation de la veine de cet ovaire, dans la lamproie marine; nous l’avons decrite sous le nom de sinus genital. L’existenee d’un seul ovaire dans ce genre a d’abord ete reconnuc dans la petite lamproie ( Petromyzon planeri L.). 11 n’y a de mcnie qu’un mesoaire, sus- pendu precisement dans la ligne mediane enlrc les reins. Get ovaire se compose de deux series de lobes, difficiles a demeler dans sa partie la plus avancee , mais qui seseparent facilement l'un de l’autre, apres le premier quart de la longueur de cet organe. Ces lobes places ainsi, les uus a la suite des autres, sont d’inegale grandeur; ils renferment chacun plusieurs rangs d’o- vulcs, formant des Iignes paralleles et transversales , qui se suivent de la face dorsale adherente, a la face libre abdominale de ces lames proligeres. On voit que chaque lobe est une lame proligere; leurs deux series semblent indiquer que cet ovaire, unique en appa- renee, se composerait en realite de deux ovaires rap- proches. 11 parait que le branchiostoma lubricant , COSTA, nurait deux ovaires composes de lobes analogues a ceux de 1 ovaire des lamproies, et qu ils appartieu- 78 XXXII' LECON. GENERATION DES VERTEBRAS. draient a ce meme type d’ovaires sans oviducle (i).j II. Des ovules ct des oeufs , produits de la glande ovigene. A. Developpement des ovules. [Le developpement des ovules semble commence!' pour ainsi dire avec celui de la glande ovigene, et donne a cetle glande un caractere particulier , qui la distingue de toutes les autres. A peine Fovaire de la blennie vivipare a-t il pris la forme dun sac ovale, a peine ses parois montrent- elles interieurement ses replis longitudinaux, cju’on v observe une quantite de globules transpareuts, de ja visibles dans les petites blennies avant la mise bas, mais qui n’ont a cette epoque qu’environ i/5o de ligne de diametre, suivant Fobservation de M. Ratbke. Ce developpement continue durant l’age d’accrois- sement independant, le troisieme de la vie. Il devient periodique a lage des propagations, et se rapporte aux epoques du rut- G’est, dans le tissu fibro-celluleux de I ovaire qu il a lieu ; ee tissu est pour les ovules une sorte de gaugue, dans laquelle se ramifient les vaisseaux sanguius nour- riciers de cet organe. Cbaque ovule y fait son lit, s’y revet d un caliee, qui sc detacheiplus on rnoins de la masse de Fovaire, et qui est revetu exterieuicment dune membrane peri- toneale, si Fovairc n’a pas d’oviducte continu, ou d une membrane muqueuse, si c’cst un ovaire a sac. (i) Remorqim sur la strnclurc tie Vamphioxui laiiceohitiis , j>ar II. flallil^l)fT(» , 1 84 ' ; "t tif; . i a dr la plam’lir. ART. V. OVULES DES POISSONS. 79 Malgre cette complication, lcs parois du calice de chaque ovule sont extremement minces et transpa- rentes, d’autant plus que le developpeinent de l’ovule est plus avance. Le calice, en s’etendant, sc detache a mesure du reste de l’ovaire et pent n'y plus tenir Tjue par un pedicule. Ce calice, cette gangue, ces vaisseaux nourriciers ne paraissent avoir avec 1 ovule (jue des rapports de contiguite, et c’est par imbibition ou par endosmose que le fluide nourricier de l'ovule parait devoir peud- trer son tissu. Ou trquve dans le raeme ovaire des ovules inurs avec des ovules encore ti es petits, de la portee suivante. Nous en avons observe d extremeinent petits, niais tres reconnaissables , che/ plusieurs parities dont l’ovaire renfermait nomine de bet us , dans un develop- pement tres avance. Les ovules, etudies dans la succession de icur deve- loppemeut, paraissent se composer, en premier lieu , de la vesiculc germinative, compreuant la tactic ger/ni- native , que Ton regarde comrae devant fournir les pre- miers elements du lutur embryon. La sphere germinative reuferme un liqoide , pre- sume albumineux, dans une enveloppe membraneuse tres deliee et transparente. La tache germinative quelle comprend serait uue reunion de petites cellules spheriques, egalemenl trans- parentes. Les OMilesse composent, ensus, de \dispfiere vitelline , qui lournira a 1 embryon les principaux materiaux de " •son developpement dans l’ceuf. L< tic sphere a une enveloppe membraneuse pro- 80 XXXII' LF.CON. GENEBATION DES VEBTEEBES. pre, la membrane vitelline, qui est double, et renferme dans sa lame externe la substance du meme nom et des gouttes d buile dont le nombre varie suivant les es- peces, et dont la disposition change avec le developpe- ment de l’ovule. Dans la suite de ce devcloppernent, les proportions et la position relative de la sphere germinative varient beaucoup. Elle est toujours plus grande, relativement a la sphere vitelline dans les ovules pen developpes que dans ceux qui approchent de leur maturite. Dans ceux-ci, elle est excentrique et touche a la sur- face du vitellus ; tandis que dans les premiers elle oc- cupe le centre de la sphere vitelline. Cavolini , qui avail tres bien distingue, dans les ceufs de poissons, la sphere germinative, avait de plus re- marque et figure ce mouvement de translation de eette vesicule vers la peripherie du vitellus, a mesure du devcloppernent de l’ovule (i).] 15. Composition de Iccuf miir , avant la feconclation. [L’oeuf rniir se compose generalement de trois spheres emboitees l une dans l’autre, mais qui peuvent etre plus ou moins excentriques. i° La sphere general rice ou germinative ; 2° La sphere vitelline ou nutritive ; 3° La sphere d'envcloppe ou protectrice. Les deux premieres spheres sont les principals; dies existent invariablement. La troisieme varie beau- (i) Mcinoric > nlla goncrazionc ) J. Muller, o, c. , p. 56. \ ART. V. OVIDUCTES DES POISSO.NS. 93 La muqueuse y presen tait dcs rides longitudinales, pjutot que des plis. Cette premiere partie de l’oviducte, apres uu trajet de o'”, 12, se terminait dans celle en- louree par la glande, qui etait ties pen developpee, et dont la paroi interne avait deux culs-de-sac contournes en spirale. Au-dela de cette glande, l’oviducte incuha- teur se dilatait considerahlement; il avait trois lois et dernie la longueur de l’oviducte propre. La muqueuse n’y montrait ni plis ni rides. Dans uu crnissole lisse ( rnastelus l a; vis .!. M. nous avons vu lembouchure commune des oviductes former uue fente longitudinale, dont les levres etaient renflees en bourrelet et plissees. I. a premiere partie de chaque oviducte se composait d un canal court (>t etroit , d’en- viron olu,oG de longueur totale. Une jietite glande cor- diforme ne tardait pas a l’envelopper. 11 reprenait en- suite son pitit diametre pour sc terminer an fond d une vaste poebeou de 1’uterus. Chaque oviducte iucubatcur etait egalement developp^ et formait une grande ca- pacite oblongue d’environ o’”, 17 de long, qui renfer- mait, 1’un sept fa'tus et l’autrc six, ayant cbacun leur placenta tres adhereut a ses parois , qui etaient tres pen epaisses. Les foetus avaient environ om,2o de long; leur queue etait repliee. Dans la mourine narinari , il n’y a qu’un oviducte gauche , dont la premiere partie commence contre le diaphragme, au-dcssus des attaches dufoie, par un orifice rond , et plisse en long dans tout son portour. Cette premiere partie n’a pas plus de glande que les oviductes des torpilles. C est un canal etroit , a diame- tre egal, d’environ uu decimetre de long, qui a son em- bouchure dans le loud d’une large poche ou de i’ovi- J4 XXXII* LECOW. GENJ$BAT10iV DES VEBTEBBES. tincte incubateur. Cette seconde partie, dont la longueur est a peu pres la meme que celle de la premiere, et la plus grande largeur de sept a huit centimetres, s’ouvre a la paroi superieure du cloaque. Sesparois sont extremement epaisses et, en grande partie, glanduleuses, Du cote de leur face interne, dans une profondeur de pres de trois a quatre millimetres, el less e composent de filets entrelaces , formant des mailles irregulieres. \ ient ensuite une couche glanduleuse, epaisse de pres d’un centimetre, compacte, dans laquelle on dis- tingue des tubes paralleles, diriges en travers, de 1 exterieur a l’interieur. Cette partie glanduleuse a pour enveloppe une couche musculaire, revetue elle-meme dune mem- brane periloneale. Le sterlet ( accipenses ruthenus ) a unfit (1) une organisation intermediaire entre l oviducte fibre des Selaciens, et les canaux peritoneaux des lamproie's, etc. I n court canal peritoneal, ou vert a la paroi superieure de 1 abdomen, a parois interieures lisses, se porte en ai i iere le long du rein , et ne tarde pas a se terminer dans I uretere de son c6te. Les oeufs murs tomb^s dans la cavite abdominale passcnt par ce canal et par lure* tere correspondant, mais ils ne paraissent recevoir aucune modification dans le premier, qui n’est pas un veritable oviducte. Remarquons encore, avant de terminer, quc l’ovi- ducie n cst j>as toujours la seule partie ou se completent ^i) Suivant MM. Brandt ct Ratzbury, Zoolojic medicate , t. II, pi. IV, hg. 8. ART. V. OVIDUCTES DES POISSONS. 95 les oeufs des poissons, ni le seul organe ou ils sc deve- loppent. Lovaire produit necessairement, ainsi (jue nous l’avons dit , un chorion et une serosite albumineuse chez les p and lies pour lc developpement libre de l’ein- bryon dans cet organe. 11 secrete une coque et un chorion et une touche ti es mince d’albumen, chez les poissons oviparesqui n’out pas d’oviducte. et dout les oeufs coinplels toinbeot de l ovaire dans I'a cavite abdominalc, pour ctre rejetes au dehors. Ces oeuls sont ordinaimnent libres, Spa- res, sans enduit glutiueux (ceux des salmones). lies annuities cependant les rendraient ajjgluiinbs par petits pelotons, dans une sorte de nidamentum ( i). La coque et le nidamentum , ou la substance gluti- neuse au inoyeu de laquelle les poissons attachent leurs oeufs aux corps submerges, sont g^neralement fournis par les parois de loviducte ; et quand cette coque doitetreepaisse et d une forme tres particuliere, nous venous de voir chez les Sclucines od pares e t les chimeres une glande qui eu produit la matiere abon- duute et une cavite qui la moule.] (i) Voir 1 article anguille , par M. Valenciennes , du Diet. univ. dhist. natur . , de M. Ch. d'Orbigny, t. I, p. 5o4- 06 XXXlll* LKCON. OllGAHES PJUEEAHATKUHS MALES. TRENTE-TROISIEME LECON. RES ORGANES PREPARATEURS ET MODIFICATEURS DU SPERME CHEZ LES MALES DES ANIMAUX VERTEBRES. * ■ % Ge sont, dans ceux ou cet appareil d’organes est le plas complique : i° les testicules , qui preparent le sperme et le concluisent, soit dans nn reservoir par- ticulier, soit dans nn canal, d’ou il est de suite trans- mis an dehors, soit dans un cloaque duquel il est de meme rejele; 2° les vesicules se/ninales, cjui luiservent de reservoir; 3° les prostates ; et i\° les glut ides de Cowper , qui separent une humeur dune nature quel- couque, destinee a etre melangee avec la premiere pendant le coil. [Nous diviserons ccttc Iccon cn deux sections. Dans la premiere, nous decrirons les glandes qui separent le sperme, appelees si improprement tesli- culcs ; nous ferons connaitre les voies que suit la se- mence pour sortir du corps ou pour arriver aux or- ganes d’accoupleinenl, quand ils existent; nous decri- rons la composition chimique, physique ct orjjanique du sperme. Dans la seconde section, nous nous oceupcrons dcs organcs modificateurs du sperme rou de scs reservoirs, ct dcs glandcs qui sccrclent une humeur destinee a sc rnclanger avee cc liquidc dans les voies qu’il suit pour sortir du corps. AHT. I. G LAN DBS SPERM AGENES. 97 SECTION 1. nES ORGANES I'R E PA R A TEU R S DU SPERME , DE LEUR CANAL EXCRETEUR ET DE LEUR PRODUIT DANS LES ANIMAUX VERTEURES. ARTICLE I. DES GLANDES SPEItMAGENES OU DES TESTICULKS Ces glandes sont toujours paires clicz tous les ani- muux ile ce type; inais leur structure et leur position peuvent varier considerublemem. A. Dans V hornrne. Les testicules 0,1 Jes glandes spermagenes sont au n ombre de deux, coniine dans tous les animaux ver- tebres. Depuis le septieme mois de la vie foetale, ils sont suspendus au-dessous du bassin, dans une espece de bourse, ie scrotum, qui nest autre chose qu’un pro- longement de ia peau. [Nous reviendrons sur la composition dc cettc pocie, apres avoir fait connaitre leur forme et leur organisation.] Les testicles proprement dits ont une forme m-a e I's ont pour enveloppe exterieure un prolonge- ment du pentome qui compose leur tuuique vagiuale, me" ,CK°mP°rtr 4 lel"' ~ le reste de cette membrane alegard des visceres abdominaux; c’est-a- l,r CfSt S3C W »“ 4 P» P.es, daus • ulte, qm les coutourhe et leur adhere dans une par- - 7 1)8 XXXIir LECON. ORGAISES Pfl^PABATEUBS MALES. tie de la surface externe de scs parois, repliee pour cela dans l’autre partie, qui restelibre. Leur tunique propre se distingue par sa blancbeur , qui l a fait appeler albuginee; [)ar sou tissu terme et serre , et par sa texture fibreusc. La substance des testicules est de couleur grisalre et d’apparence homogene. Examinee avec soin , elle n’a presente qu’un laeis de canaux, extremement nom- breux et delies, remplis de liqueur se*ninale,et entre- laces de vaisseaux sanguins , de lymphatiques, et sans doute de beaucoup de filets nerveux. Plusieurs des canaux seminiferes se rendent dans lepididyme a tra- vel’s le corps d Highmore , dont la substance compacte forme une saillie longitudinale le long de la paroi interne de 1’ albuginee qui repond a l epididyme. 11 part de ce corps un assez grand nombre de fila- ments ou de lames quiseparentles conduits seminiferes en faisceaux, diriges en travers (i),etvontse fixer dans les points opposes de 1’ albuginee. C’est de cc meme corps que rayonne une partie des vaisseaux sanguins qui penefrent dans la substance du lesticulc , il est encore le rendez-vous des conduits seminiferes qui paraissent converger vers lui. [Ces conduits, extremement replies sur eux-memes, que l’on a cm former des tubes isoles, auraient entre eux, suivant Al. Lauth, des anastomoses assez fre- quentcs. A deux ou trois centimetres du corps & High- more , ils se redresseut, au lieu de continuer detre flexueux , et forment dans l epaisseur de cc corps, en (.) Ce umit rrs fhiscdauX qu’on a sous Ipr norm ) Voir J. Swan , Ndvrologie du corps liumain. Pnris , 1 838, pi. V et ' I, et les notes de M. Cltassaignac. p. 36. J02 wxm* J.KC.ON. ORGANES PREPA HATE LIBS MALES. racine du penis jusqu’a la proximite du plexus hypo- gasti ique inferieur. I Is ont remarque que ces filets nerveux ont une couleur grise (i).] Les enveloppes du testicule recoivcnt des nerfs lom- baires. bai general, les nerfs de ces organes leur donnent une sensibilite exruise qui les distingue de tous les autres organes secreteurs. D. Dans les Mam mi/e res. Les testicules varient principalement dans leur si- tuation , d’oii depend la presence ou l’absence dun scrotum. Ils sont constamment suspendus dans une semblable bourse chez les Quaclrumanes ; cbez la plu- part des Carnivores , tels que les0«7\y, les mangoustes , les chats , ou on les voit en arriere du bassin, au-des- sous de 1 anus; les hyenes , les martes ; chez les Didel- phes , tels que les kanguroos et 1 e phascolome , qui ont cette bourse longue et suspendue en devant du bassin, et dans laquelle les testicules sont colles l’un contre 1 autre , sans cloison cellulense intermediate; dans les lievres , ou le scrotum est partage en deux loges assez distinctes; dans les gerboises ; chez la plupart des Ruminants , et chez les Solipedes. Ils sont serres sous fa peau du p^rinde, chez les ci- vcttes , parmi les Carnotssiers ; chez les Pachydermes ; ou sous cello de l’nine , chez les loutres , les chameaux ; ils so glissent du bats* ventre dans l’une ou l’autre de ces regions, particulieremeiit an temps des amours, chez les ( heiropteres ; et chez les taupe s , les musaraignes et les (i) Archive* de J. Muller pour 18.37, p. 3o, \HT. I. GLANDES SPE11UAGENES DANS LES MAMMIFEBES. k03 herissons , parmi lcs In seel wares, et dans le tres grand nombre des Rongeurs, teis que les rats , les cochons d’lnde , les agoutis , le pore- epic, le castor , X ondatra, les ecureuils. 11s restent constamment dans l’abdomen, places a cote des reins, dans 1 elephant , le ilaman , It s Carnassiers arnphibies et les Cetaces ; dans 1 ec/udne et Yornithorhynque. Dans ce cas, ils sont enveloppes et retenus en position par une production du peritoine tres analogue aux ligaments larges de la mat rice, et ils manquent de cremaster. Ce muscle, destine a les soutenir ou a les faire changer de position, lorsqu'ils en sont susceptibles, devenait inutile; mais il existe toutes les fois que les testicules peuveut sortir de l’alxlomen, et parait d’autant plus fort que ces organes sont plus pesants ct plus libres burs de 1 abdomen. La / unique vaginale est eonstante. La position pres- que toujours borizonlale de la plupart des mamnfi- feres, diminnant le danger des liernies, la cavite de cette enveloppe communique toujours par un canal etroit avec celle de l’abdomen, cbez ceux dout les testicules restent constamment dans le scrotum ; et lorsque ces orgaues passcut alternativement de l’ab- domen sous la peau du ventre, et vice versa, cette communication est si large que la cavite de la tunique vaginale ne forme pour aiusi dire qu’uu cul-de-sac de derriere, qui semble prolongee vers le bassin. L albugince ne presente de difference que dans son ^paisseur; elle est ordinairement assez mince dans les petits animaux,pour que l’on puissetres bien distinguer, a travers , les vaisseaux seminiferes. Les testicules varient pen pour la forme; ils sont generalement de figure ovale , comme ceux de / 104 XXXI 1 1" J.EQON. OBGANES PBEPABATEUBS MALES. I bom me. dependant on les trouve quelquefois globu- eiix (dans le raton , le blaireau , 1’ elephant) ; on tres allonges ; les Amplifies et les Cetaces en fournissem des exemples. Leur volume augmente sing uli ere meat dans la sai- son des amours, et cet accroissement est d’autant plus remarquable chez les animaux qui restent engourdis pendant l'hiver que leurs autres parties sont dans un etat de maigreur etd epuisement bien sensible. Aucnn Mammifere ne les a d’une grandeur relative aussi considerable que les Rongeurs, si l’on en exeepte Ja taupe et les|autres Insectivores. Chez tous ces ani- maux, cette grandeur excede ordinairement celle des reins. II est remarquable que precisement les Rongeurs ne manquent jamais de vesicules seminales, et quils ont le plus souvent encore des vesicules accessoires, taut sont multiplies chez eux les moyens de propagation : aussi sont-ils les plus feconds de tous les Mammiferes. Quant a la structure in time des glandes sperma- genes, elle est au foud toujours la meme, c’est-a-dirc toujours composeedevaisseauxseminiferes, etc. Mais lre de ces organes, on de leur albuginee , sc voicnt un grand nombre de vesicules glanduleuscs , spheriques, ob longues , coniques, formant plusieurs couches con- centriques. Elies sont separees par tin tissu fibro-ccl- luleux plus dense, plus opaque, production de 1 al- buginee, formant autant de cellules qu il y a de capsules glanduleuses , et dont 1 ensemble figure une ruebe dabcilles. C est dans ce tissu que rampent les vaisseaux san- guins et probablement les canaux seminiferes qui poitent dans les canaux efferents le produit de la se- cretion de ces glandes. Chaque capsule primaire renferme, avaut 1’epoque du rut et au commencement de cette epoque , un cer- 116 XXXIII* LECOiN. dflGANES PBEPABATEUHS, ETC., 31 ALES. tain nombre de capsules generatrices, reniplies de granulations ou de germes de spermatozoides. En plein rut, ces granulations se sont transformees en spermatozoides, qui forment autant d’echeveaux pe- lotonnes qu’il y avait de capsules generatrices. Ces pelotons de spermatozoides restent distincts et sepa- res, quoiqu’on ne puisse plus apcrcevoir les parois de la partie qui les renfermait (i). Le protee a des t.esticules a peu pres cylindriques et composes, en partie, de petits canaux flexueux, ser- pentant suivant le sens transversal du testicule.] E. Dans la classe des Poissons. [L’organe producteur du sperme, ou la glande spermagene des Poissons , presente, danssa structure generale, comme la glande ovigene, trois types dis- tincts. Ce peut etre une glande sans canal excreteur, ay ant toutes les apparences et la forme de la glande ovigene, que nous venons de decrire chez les lamproies , les annuities et les salmones. Ou bien e’est une glande en forme de sac, dont le canal excreteur est une continuation de sa cavite, resserree dans un court espace ct se terminant cn ar- jiere. 11 y a encore ici la plus grande ressemblance entre les organes males et les organes fcmclles. Enfin,dans le troisieme type, celui des Selaciens, y compris les chirnercs , cette glande et son canal cx- (i) Fraynicnia sur lex on’aocs (jenijo-urinalre* ties Reptile* jiar M. IJuvcrnoy, Comptcs-rcndus tics s<:aucri s (2''. La grande capsule pisiforme qui renferme ces ve- sicules, que nous appellerons primaires en a , du c6te de sa depression centrale , de plus petites, dont la forme est ovale. Versle fond, on la paroi opposee,elles sont plus graudes et spheriques. Toutes tiennent entre elles par un pedicule qui se ramifie et va dune vesicule se joindre an pedicule de plusieurs autres. Cc pedicule est un canal excreteur dans lequel se meul le contenu des vesicules. Ge canal a on,m,o32 de diametre, et les plus grandes (1) Sur les orfranes males de la generation des Selaciens. par M. //. Stan- mus. Archives d'anatomie et de physiol, de J. Muller , — Ber- lin, 1840. 1 2 (2) Stiucture de» testicules des Raies el developpement des animal- cules spermatiques , par Fdonard Hartmann ; memes Archives e. meme vo- lume de 1840, p. 4fir. 122 XXXIII* LE petites. Leu r grandeur raoyenne est de o'',ooiB (oml",o486). D’autres out un grand nombre de taches obscures. Les autres ont des vesicules tertiaires remplies dune masse granuleuse opaque, qui les rend plus evidentes. Enfin, beaucoup de vesicules primaires contiennent un grand nombre de vesicules secouduires, dont cba- cune renferme un ecbeveau de spermaiozoides (i). En dernier lieu, ces faisceau.v clc spermatozoules cclosent, rompent la cellule secondaire dans laquelle ils se sont developpes, et paraissent disposes dans la vesicule pritnairo comme M. Stannius les a vus. 11 y a la plus grande analogic outre cette structure intime et eelle que nous avons fait connaitre die/, les salanuindres. J ARTICLE n. DES CAN AC X EXCRETEURS DES GLANDES SPERMAGENF.S OU DES VOTES QUE SUIT LA SEMENCE POUR PASSER DE CETTE GLANDE HOUS DU CORPS OU DANS LES ORGANES D'ACCOUPLEMENT. [Lasemence peut etre immediatement rejetee au dehors par un tres court canal excreteur, comme cela a lieu chez la plupart des Poissons osseux ; ou bien ellc n’y arrive qu’apres avoir ete versee dans la ca- vite abdominale, ainsi que cela se voit chez quelques Poissons des deux sous-classes. Chez les Selaciens et dans les trois autres classes des (i) Ilud. f. 4. a. 124 XXXU1* LECON. ORGANKS PHEPABATEURS, ETC., MALES vertebres, elle est toujours versee dans les organes ou lorgane d’accouplement , par un canal deferent plus ou moins sinueux, dont le commencement peut etre singulieremert pelotonne et porte , dans ce cas, le nom particulier d’epididyme. ] A. Chez I'homme. [La glande spermagene proprement dite supporte , du c6fe externe et superieur, une partie accessoire dis- lincte, de forme irreguliere, plus developpee dans les deux extremites cju au milieu , ou elle est amincie. C est a cette partie accessoire qu’on a donne le nom d’epididyme. Ce corps n’est forme que d’un canal unique, tres replie , puisque dans l’etendue de deux centimetres environ, qui est la mesure de la longueur de l’epidi- dyme, son canal aurait, suivant Monro , om,58 ou seu- lement om,38 d’apres Al. Lauth, ou om,42 au plus.] Le canal de l epididyme recoit la semence des con- duits efferents qui sortent du corps d’Highmore. [ Ces conduits portent encore le nom de c6nes vas- culaires, parce qu’en penetrant dans l’extremite cor- respondante de lepididyme, qui est 1’iuterne, et qu’on appelle encore la tete de ce corps, leurs inflexions se deploient graduellement de maniere a fi^urer un cone; on a compte de 9 a 3o de ces c6nes. Dans quelques sujets , les replis de ces canaux effe- rents se resserrent de nouveau avant de se terminer dans l’epididyme, et prennent la forme de navette. Ces canaux efferents out a leur origine dans le fete, i/64 de ponce ( om,n,/|2i ) de diametremoyen ; et a leur ter- 1 1 1 i liaison dans le canal de l epididyme, 1/169 de pouce AKT. II. 1)E LEU US CANAUX EXCBKtfEUKS. 125 1 69); de sorle qu’ilsont alors une tenuite nioiiulre que celle des canaux secreteurs de la semeuce, dout nous avons d it que le diainetre moyen avait etc trouve par M. Laulli de 1 / 1 4? de pouce(o",m, 18). Leur longueur totale est de pres de 2m,548.] Le canal unique de lepididyme grossit vers la par- lie externe de ce corps, prend des parois plus cousis- tantes, cesse bientdt d’etre tortueux, ct devicnt canal deferent, on le caual excreteur de la semeuce. 11 portc plus specialemcnt ce uom , des l'instant oil il rcmonte vers l’anneau sus-pubien , qu’il traverse pour passer dans l’abdomen, et s’enfoncer dans le bassin; il y suit la face posterieure de la vessie , eti se rapprochant de son semblable , jusqu’a ce qu’il arrive a la partie inferieure de la vesicule seminale de son c6te; la il se joint a son caual excreteur, et s ouvre avec lui dans le commencement du canal de l uretre. B. Dans les Marnmijcres . [Cest toujours par lintermediaire d un cpididyme que la semence arrive, des efferents seminiferes du testicule, dans le canal excreteur de cette glande. ou dans le canal deferent. ] La forme et la grandeur relative de Xepididyme sont ties differentes dans les divers iNIammiferes. Les Rongeurs sont ceux oil il nous a paru le plus giand, dans 1 echidne , chez lequel il se prolonge bien au-dela du testicule , il depasse encore les proportions de?> animaux de cet ordre. Il n est pas toujours colle coutre le testicule , comme dans l’homme et la plu- pait des mammiferes. On lc trouve libre dans les Ani- maux a bourse et chez la plupart des Rongeurs , et ne 126 XXXIII* LEgOJN. OIIGANES PHEPAI1ATEUBS , ETC., MALES. tenant a cet organe (jue par deux cordons minces, dont le sup^rieur renferme les conduits efferents, et dont I’autre est un simple ligament. Lorsque les testicules sont hors de l’abdomen,les canaux deferents remontent dans cette cavite, avec le cordon des vaisseaux spermatiques, en traversant l’anneau sus-pubien. Les canaux deferents ont generalement des parois fermes et epaisses, le plus souvent un diametre egal dans toute leur etendue, et une marche directe, sans autre inflexion quecellenecessaire pour qu’ils arrivent a leur destination. Mais, a tous ces egards , on trouve encore des exceptions remarquables. Leurs parois nous ont paru beaucoup moins epaisses et moins con- sistantes dans les animaux dont les testicules ne sor- tent jamais de l’abdomen , tels que les fourmiliers , Xechidne , X elephant , le marsouin et le dauphin , etc., que dans ceux qui ont constamment ou momentane- ment ces organes hors de la meme cavite. Dans ce premier cas , ils ont d’ailleurs une marche extremement flexueuse dans une partie de leur trajet. Ceux de V elephant, par exemple, forment un tres grand nombre de sinuosites et dinflexions dans la partie qui passe le long de la face superieure dc la vessie jusqu’a son col. Ceux de Xechidne restent tres flexueux jusque tres pres de l’eudroit ou ils sc terminent ; dc sorte qu il est difficile dc determiner exaetement l’endroit ou ils com- mencent ct oil fin it lepididymc. Ils sont a la verite moins flexueux dans les dauphins: cependant cette disposition sy trouve encore d une maniere remar- ART. II. DE I.BURS CANAUX EXCRETEURS. 127 quable. 11 sont egalemenl tlexueux clans le daman ct le founnilier. Quant a leur diametre, il croit quelquefois conside- rablement, pen dc temps avant leur insertion, par {’augmentation en epaisseur cle leurs parois; et memo, dans certains animaux,par la dilatation de leur canal. Dans l’oM/tf, le f/laireau , le raton , celles-la , aprcs s’etre cpaissies pen a pen , se soudent et se confondent avec les parois du canal oppose, etsemblent ne plus former qu’un seal corps, tandis que lescavites restent separecs. Cette augmentation a lieu egalement dans la lout re et le pkoque, mais la reunion se fait plus turd. On la trouve de meme dans plusieurs Rongeurs, tels que les lievres, les cochons d hide , le castor , le hamster , les rats, f.a eavite des deferents est en meme temps dilatee dans ces derniers. [C’est ce que nous avons encore ob- serve dans la gerboise de Manritanie.] V elephant , la plupart des Ruminants , les Solipedcs , nous offrent encore des exemples dune semblable augmentation. Chaque deferent forme, dans \ elephant , lorsqu’il est arrive eutre la vessie itrinaire et les vesicules seminales, une ampoule globuleuse tres considerable, qui adhere fortement, par toute sa face interne, a celle de l'autre c6tb, et dotit. les parois sont les memes que celles du canal et presen tent au moins autant d’epaisseur. Rien de plus singulier que la structure que mon- tre lc deferent dans les Solipedes. A peu pres a 0“,i8 de son embouchure, il se renfle subitement, et son diametre augmente de o“,oo5 a om,o3o; ce qui depend de 1 augmentation en epaisseur de ses pa- ioi>. Celles-ci prennent en meme temps un tout autre aspect . on y remarque des cellules nombreuses. dont 128 XX X 1 1 1 LKCON. OAGANKS PHEPAM ATJBLUS , ETC., MALES lescloisoris principals soul dirig^es en leavers et qui lenferment une matiere muqueuse, blanche, epaisse comme de la gelee qui se fond, qui transsude par la compression dans la cavite du deferent ; celle-ci est tres etroite rclativeinent au diametre total, et presente un reseau de cordons fins d’un blanc de lait, dout les m aides sont les' issues qui donnent passage a l’bumeur renfermee dans les parois du canal. La dilatation qu’eprouvent les deferents du belief est a la veiite tres comparable a cede du chevah leurs parois y sont moins glanduleuses, et leur cavite plus grande a proportion: mais la surface de celle-ci a des plis en travers, entre lesquels on en voit de plus pe- tits, formant un reseau, dans les mailles duquel de- coule rhumeur de ces parois. Dans le bubale , ces canaux sont encore plus dilates que ceux du belier; l’humeur de leurs parois, dont la surface interne est lisse et sans reseau, en decoule par de larges ouvertures , aboulissant a des culs-de-sac. Dans le claim et le boeuf ils se dilatent subitement lorsqu’ils sont arrives a la hauteur des prostates, en meme temps que leurs parois prennent plus d'epais- seur. L’inscrtion des canaux deferents se fait tou jours dans la paroi infdrieure de l nretre, tout pres de son originc. Ces canaux percent obliqucment cette paroi ct s’ouvrcnt ordinaircment de cbaque c6t^ du veru- inontanum, ou quclquefois dans cette eminence, da- remeot n’out-ils qu’uuseid prince pour les deux, comme dans le blaireau , ou ils se rendcnt dans un cul-de-sac que renferme lc verumontanum , ct (jui s’ouvre, au milieu dc cclui-ci, par uuc fcnlc lougiludinalc. liors- AKT. II. LKUBS CANAUX EXCBETEUBS CHEZ LES OISEAUX. 129 qu’il y a des vesicules seminales, on ne trouve ordi- nairement qu’une ouverture, pour la vesicule et le ca- nal deferent du ineme c6le. C’est ce que nous verrons plus particulierement dans la description de ces vesi- cules. [Dans le genre rubles canaux deferents sont entoures, k leur derniere extremite, d’un anueau de glandules cylindriques serrees les lines pres des autres (i).] C. Chez les Oiseaux. D’epididyme ne forme pas generalement un corps separe du testicule comme dans les mammiferes. 11 est. encore distinct, a la verite, dans 1 'autruche; mais, dans la plupart des autres oiseaux, on reconuait sous l albuginee les replis du canal dont il se compose, et presque aussitot qu’il eu est detache , ce n’est plus pro- prement que le canal deferent, qui reste Hexueux dans toute son etendue. \* autruche fait encore, a <'ct egard, exception ii la regie : le caual deferent, une foi.s sorti de l’epididyme , ne fait plus de sinuosites. Dans l’un oul autre cas, cliacun des deux canaux se rapproche de l’uretere de son c6te, passe avec lui le long dn rein, et arrive au cloaque, dans lequel il se ter- minc par un orifice separe. Souvent, avant de se ter- miner ainsi , on le trouve dilate en une petite ves'ie ov< lie, remplie, comme tout le reste de son etendue , de liqueur seminale, d un blauc opaque. Cette ampoule est placee dans quelques cas, celui des canards , entre (i) Notes et renseignements snrles Mammiferes del Algerie par MM. Du vernoy et Lereboullet. Mem. de la Soeiete rfhistoire naturelle de Slraf- bourq. T. IH. 8. 0 130 XXXI11* LEgOR. OKGANES PREPARATEUBS, ETC., MALES, deux muscles erecteurs, qui doivent la comprimer lorsqu’ils se contractent. D. Chez les Reptiles. l. Dans la sous-classe ties R-ep tiles prupres. [ II y a ton jours un epididyme qui regoit la semence des canaux seminiferes efferents et la transmet dans le canal deferent.] L’epididyme est, dans les cheloniens, un peloton d’un long canal qui ne cesse d’etre tres flexueux dans le reste de son etendue ct lorsqu’il devient canal defe- rent; il aboutit dans la partie du cloaque qui repond immcdiatement a la base de la verge, et a son sillon. L’epididyme forme, chez les lezards , un corps detache, gros et de figure pyramidale, plus Jong que le testicule, qui n’y adhere que par un petit filet, et n’est evidemment compose que des replis du canal deferent. Celui-ci se porte le long du bord externe du rein , jusqu’au cloaque, dans lequel il s’ouvre. Le volume proportionncl de l’epididyme est moin- drc chez les Ophidians ; il s’y change bientot en un canal deferent egalemcut tres flexueux, qui , daus cet ordre, comine dans les precedents, s’ouvre dans le cloaque. Dans les Ophidiens seuleraent, l’insertion des deux canaux a lieu dans une papille qui a ete decrite impropremeut coniine une verge. [Toutes les fois qu il y a un Epididyme, le canal deferent en est la continuation, coniine dans les classes precedenfes , et il est souvent difficile de de- terminer exactement la liniite de l’un et de l’autre. ART. 11. LEURS CAftALX EXCREIEERS CHEZ EES REPTILES. 1 1 Us se terminent toujours dans le cloaque, a sa paroi superieure, en dehors on au-dessus des ureteres, de maniere que lorsquil y a deux verges, 1 orifice de chacun d eux correspond , dans 1 erection , aver la base et le sillon de la verge correspondante. Lorsqu il n y a qu’une verge, tous deux correspondent avec la rai- nure dorsale de cette verge unique.] a. Dans la sous-classe des Reptiles amphibies. [Chez les Batraciens anoures , les canaux seminiteres efferents se rendent separemeut dans le canal common pour les urines et la sentence , on bien apres s cire reunis en une sorte de deferent, qui est toujours fort court, l/uretere devient ainsi un canal uretro-seminal. Nous verrons meine ce canal avoir pour annexe, dans plusieurs especes de grenouilles , une sorte de ve- sicule serninale. Dans la grenouille vcrtc, on le voit le long du bord interne durein, oil il commence et oii il recoit les canaux uriniferes et les canaux seminiferes, qui ont penetre dans le rein ou contrurne cet organe sous son enveloppe propre. Il resulte de cette disposition que les Batraciens anoures manquent depididyme, et que la semence arrive dans le cloaque par le me me canal et le meme Orifice que l’urine. Parmi les Batraciens u rode les , les tritons et les s ala- man d res out certaincmeut un epididyme. Nous l’avons constate pour la salamandre commune , la noire , le triton a crele et Xalpestre. C’est un ruban mince, situe au cote externe du testicule, parallelement a cet organe , le depassant un 132 XXXIII* J.ECON. OBGANES PBEPARATEURS, ETC., MALES. pen en avant. il cst compose d un canal, ou de canaux tres replies, formant cornme une chainette tres com- pliquee, qui se change en avant en un canal aplati, Jequel, apres setre coude d’avant en arriere, devient le deferent (i). Les canaux seminiferes efferents sortent successive- ment dntesticule, et se rendent transversalement dans la partie correspondante de lepididyme. PJusieurs des derniers sortants aboutissent seule- ment an deferent. Celui-ci se distingue par son plus grand diametre , son opacite et sa couleur blanche, a lepoque du rut, oil il est distendu par le sperme. Ge canal est peu sinueux, peu replie dans la sala- mandre commune. Il 1 est beaucoup,et consequemment fort long et d’un grand diametre, dans la sulamandre noire. Il forme des festons nombreux et reguliers dans le triton alpestre. Dans le triton a crdte , ces replis n’existent que dans la premiere portion de sa longueur. L eprotee auraitun petit epididyme. . Unecirconstancequi distingue eminemment le canal deferent des Urodeles , e’est qu’il reqoit les trois jus- qu’aux sept premiers canaux urinaires(2) quijsortentdu rein, et que l’appareil extraordinaire de ces canaux uri- naircs, qui se developpent et sedeploient hors du rein, jusqu’au nombre de vingt-cinq (dans la sulamandre (i) Voir dans let. XIX, p, 5f)3 des Comptes-rendus tie lAeadcnjic des sciences, nos Fragments sur les organes genito-urinaires des Rcpiilcs. (a) Ibid., p. 957. ART. II. LEHRS CANAUX EXCRETEURS CHEZ LES l’OISSONS. 133 /zo/rt?),nesereuaitque tout pres du cloaque en un seul et tres court uretere. Ainsi, chez les males des Urodeles , c’est l'urine qui va, de bonne heure, chercher la semence dans le defe- rent; tandis que, chez les Anoures , c’est la semence, dont les canaux penetrent dans le rein, qui va se me- langer a l’urine, des l’origiue du canal commuu de ces deux humeurs. Chez les Batraciens urodeles ,les canaux deferents s’ouvrent chacun dans une papille de la paroi supe- rieure du cloaque. Les deux papilles sont tres rappro- ch^esdans unefossette oil sont les orifices des ureteres. C ost precisement a l’endroit oil les plis longitudi- naux du rectum fiuissent et oil commence une pre- miere division du vestibule genito-excrementitiel , ou le cloaque superieur, quese voient ces deux papilles; elles semblent chacune avoir pour prepuce la termi- naison d’un de ces plis. Immediatement au-dessous, l’orifice de la vessie uri- naire ahoutit dans la meme partie du vestibule.] E. Dans la classe des Poissons. [Les anguilles et les lamproies n’ont pas plus de con- duit particulier pour porter au dehors la semence pro- duite par la glande spermagene que d’oviducte pour les oeufs. Com me les oeufs , leur semence dechire les pe- tites capsules dans lesquelles elle s’amasse , et se re- pand dans la cavite abdominale, d’ou elle est expulsee par les canaux peritoneaux ouverts dans la partie la plus reculee de cette cavite, et qui seterminent, avec les ureteres, dans la papille cylindrique et creuse qui se voit au-devant de la nageoire anale. 134 XXXTTT1 LECOTf. ORGANES PRl^PA R ATBBRS , ETC., MALES. Dalis 1c second type que nous avons decrit, ceiui des testicules a sac, nous avons deja vu les canaux se- miniferes verser la semence dans un canal principal, qui regne tout le long de la paroi superieure de la glande, et qui se degage en arriere, de la substance propre du testicule, oil ce long sac n’a plus qu’un col allonge ettres etroit, quiest son canal deferent propre- ment dit. Les deux canaux se reunissent, apres un court trajet, en un seul conduit ejaculateur, qui n’a, le plus souvent, qu’un orifice commun avec la vessie uri- naire, lequel est perce entre l’anus et la nageoire anale. II eSt remarquable que les saumons , qui appartieu- nent a la cat^gorie des poissons a ovaires sans ovi- ducte, se retrouvent , pour les organes males, dans le second type que nous venons dedecrire, ceiui des testi- cules a sac, qui est le plus commun. Leur canal deferent, ainsi que ceiui de la plie , des hlennies , etc., montre interieurement une paroi cel- luleuse, dont les cellules nombreuses sont les aboutis- sants des conduits semiuiferes. D’autres foisles embouclnwes de ces conduits sont marquees, dans leS parois du canal deferent, par de petites papilles. Dans le labraoo lupus, 1c canal deferent, qui regne , ainsi que cela a lieu generalemcnt dans cc type, le long de la glande, dans un cspace Etroit, fibre de la- melles proligeres, vient aboutir dans un long canal ejaculateur, commun aux deux glandes, qui se termine dcrrierc I’anus. TiCs esturgeons presenteraient, a eet egard, une par* ticularite remarquable. Plusieurs cfmuux transvei’ses, AKT. II. LEUBS CANAUX EXCBETEUBS CHEZ LF.S POISSONS. 135 allant du canal deferent a l’uretere, y porteraient la sernence. Cost dn tnoins ce qu’affirme M. Ratlike (i) pour le grand esturgeon (accipcuser huso, L.) Dans Yestutgeon ordinaire (accipenser slurio L.) ce serait le canal deferent qui se joiudrait de bonne heure a l’uretere (2). 11 resulterait de ces deux observations que les Estur- geo/ts auraient des glandes spermagenes a sac, avec tin canal deferent on des canaux serainiferes, se reunis- sant a l’uretere, et que les males de ces poissons rentre- raient a cet egard, ou a peu pres* dans le type com- mun, coniine les males des Sal/nones. Nous navons pu verifier ces observations. Ge qu’en dit M. Cuvier dans l’histoire naturelle des poissons (3) est, d’apres M. Ratlike , qui a represente ces organes se deve- loppant.] Chez les Selaciens, la semence produite par le testi- cule jiasse dans un epididyme tresgros ft alloinp1 2 3 . qui ne tient a la glande que par un prolongement mince qu elle lui envoie de son bord externc et anterieur, et dans lequel la substance cellulo-laiteuse de l’organe parait se continuer. Cet epididyme est un assez gros canal tres replie,qui augmente encore de diametre vers son extremite posterieure, oil il ne fait plus que des zigzags qui se touckeut. 11 ne cesse d'etre flexueux jus- qu a l’endroit de sa terminaison, et il s’avance le long du bord interne du rein de son cote, contre lequel il est colie. 11 aboutit dans une vesicule seminale placeesous (1) Beitrcege zur Gescliichte der T'hierwelt , II. Aith : Halle 1824. (2) Zoologie medicale par MM. Brandt et Raztburg. (3) Tom. I, p. 536 et l.’.O WX1II' LECON. OBOANES PBEPARATKUH8 , ETC., MALES. le g ros bout du rein, qui n’est proprement qu’uue dila- tation de be canal, mais dont l’entree et la sortie sont un peu anfractueuses. Les deux vesicules s’ouvrent - ensemble an milieu d’une papille cylindrique, qui se voit dans le cloaque. [Malgre la juste determination que nous avions donnee des 1806, dans le texte precedent, de lepidi- dyme des Selaciens, on l’avait mise en doute,en i83o. par suite de la grande difficult^ de reconnaitre les vais- seaux seminiferes, allant du testicule a ce corps, que Ton Unit par regarder corame une glande dont 1’usage res- tait pi oblematique (i). Mais des 1 836 le merne savant avait pu suivre ces canaux dans la torpille et dans plu- sieurs especes de squales. I eu d annees apres, MM. ./ . Davy (2) et Stannius de- couvraient des spermatozoides dans le testicule, dans les diffei ents points du canal de 1 epididyme et dans la dilatation de la vesicule seminale (3). Les vaisseaux sanguins des glandes spermagenes sont semblables, dans cliaque espece, a ceux des glan- des ovig&nes. Nous renvoyons pour leur description ace que nous eu avons dit dans la le^on precedente.J (') M. .1. Miiller, dans son ouvrage cite sur les glandes, p. 107. (a) Researches physiological and anatomical, t. II. p. 436 l.oinJres .839. (3) Archives A anatomic et de physiologic de J. Muller pom 1 836 , p. Ixxxix, et pour 1840, p. 41 cl suiv. ART. 111. DU SPERMF. DES YERTEHRES. 137 ARTICLE III. DU SPERME OU DU PRODUIT DE LA GLANDE SPERMAGENE DANS LES ANIMAUX VERTEBRES. [L’activite dela glande spermagene est subordonnee a lage, a la saison on a lepoque du rut, qui varie dans cbaque espece. Les vaisseaux, les canaux on cellules seminiferes dontse compose cette glande, son canal ex- creteur, ne se remplissentde spermeque (diez les sujets dont l’organisme est assez developpe par 1 age pour etre en etat de procrecr son semblable. Plus tard, lorsque ce meme organisnie est reduit a cette faible activite \i- tale quela duree de la vie amene necessairement, par suite d'une trop grande proportion des parties solides, la glande spermagene ne produit plus un sperrue assez elabore pour la generation. Cette production n’a lieu d’ailleurs, pour 1 immense majorite des auimaux, qu’acertaines epoquesdel annee hors desquelles la glande spermagene est reduite a un Ires petit volume et l’animal est impuissant pour l’acte de la generation. L’homme seul, avec quelques auimaux domestiques, a le privilege de couserver sa puissance generatrice, depuis l age de puberte jusqu a un age tres avance, d une maniere continue et non intermittente. Le sperme d un animal propre a la generation a des caracteres physico-chimiques et organiques qui le dis- tinguent de tout autre liquide animal. Nous les expo- serons succinctement, tels que les donne l’etat actuel de la science, afin de completer la connaissance de tout 1 appareil organique male, qui concourt essentielle- 138 XXXIII' LECON. OROAKES PREPARATEUBS, ETC., MALES mem a la production de l’embryon, dans la generation sexuelle.] I. ( uj acteres physico-chinnques du sperme [On ne connaitguere, sous ce rapport, que lc sperme humain, analyse par Vauquelin ; celui du cheml, dont M. Lassaigne a donne une analyse comparee, et ce- lui de lacarpe , que Fourcroy et Vauquelin ont fait connaitre. Le sperme humain, d apres ce dernier chimiste, se compose de : ^au 900 parties. Subst. mucilagineuse particuliere. 60 Soutle IO Phosphate de chaux 30 I 1,000 Le liquide, recemment rendu, est visqueux,en partie hlanc opaque, en partie dun gris opalin, on Jegerement nuance de jaunatre. C’est qu’il parait compose de deux parties, l’une laiteuse, l’autre dune consistance muci- lagineuse, qui rnontre ces dernieres nuances. Sa pesan- teur specifique est plus grande que celle de lean ; son odeur est celle du pollen de plusieurs plantes, entre autres du chataignier; sa saveur est acre et irritante et consequemment un peu styptique. II reagit sur les reach fs colores, comme les alcalis. II rnontre le singulier plukiomene de devenir plus liquide eu se refroidissant, sans qu’il y ait eu, dans ce changement, absorption de I’humidite aimospherique. II depose des cristaux de phosphate de chaux , deja observes par deGlcicken, qui soul des prismes a quatre pans, terminus parties pyrainides teiraedres. La dessiccation en forme une lame cornee, dout le ART. ITT. DC SPERME DES VERTEBRES. 130 poids est le dixieme du poids total da sperme mis en experience. . La substance mucilagineuse particuliere a ete dis- tinguee plus tard par Berzelius sous le nom de sper- mntine. M. Lassnigne a trouve la spermatine dans le sperme du cheval, qui se compose encore, d’apresce cbimiste, de phosphate de magnesie, d hydrochlorate de soude et de nitrate de soude. Tie sperme des Poissons osseux, que Fourcroy et Vauquelin ont fait connaitre, d’ a pres celui de la carpe, aurait, en resume, les caracteres suivants : cette laite est onctueuse; elle a une forte odeur de poisson, elle nest ni acide ni alcaline. Elle se compose d albumine, de gelatine, d’une sorte de savon avec des traces de phosphate de chattx, de magnesie et de potasse.Oe qui la distingue surtoutest un carbure de phosphore azote. Cette circonstance de Y existence du phosphore dans le sperme a setnble attx auteurs de cette impor- tante decouverte devoir se lier au phenomene de la phosphorescence chez plusieurs animaux marins ou terrestres. On voit combien la science est encore pauvre de faits et d'observations snr les caracteres physiques et chimiques de la liqueur fecondante des animaux. II nous paraitrait surtout essentiel de comparer ces der- niers caracteres avec ceux que fournirait leur systeme nerveux.] 11. Composition organique du sperme dans les ani- maux vertebres. | Pour avoir une idee juste de la composition orga- I 140 XXXIII' LECON. ORGANES PHEPARATEURS, ETC., MALES. niquo da sperniede J homme et des animaux vertebres, il faut le prendre dans 1’epididyme ou dans le canal deferent, avant son melange avec les humeurs des glandes accessoires, quand il en existe, ou lorsqu’on doit supposer qu’il a recu sa complete elaboration. Dans les vaisseaux seminiferes du testicule, cette ela- boration parait moins complete. Si c’est an animal qui ne jouit, comme cela est general, que d’une faculte generatrice intermittente, c’est a l’instant ou cette fa- culte se manifeste, alepoque du rut, qu’il faut recher- cher cette composition. L ne goutte de sperme, recueillie avec toutes les pre- cautions, et exposee sous le microscope, a un grossis- sement de 3 a 4oo diametres, montre d’innombrables corpuscules, de forme reguliere et de grosseur sem- blable , suivant les especes, se mouvant dans tous les sens, a la maniere des animaux, si le sperme est recent. Ges corpuscules rtnimes, que nous appellerons , a cause de cette circonstance , sperrnalozo'ides , ont ete decouverts, en lOyy, par l’etudiant Ham , au moyen du microscope de Leeuwenhoeck , dans le sperme d’un homine affecte de pertes seminales. Decrits ensuite et observes en detail, dans le sperme de beaucoup d’ani- maux , par ce dernier savant , ils sont designes dans beaucoup d’ouvrages sous le nom (V animalcules sper- matiques , de zoospermes. Ge sont ces memes corpus- cules seminaux que Huff on considerait comme des molecules vivaotes, devant. s’agreger pour la com- position de l’embryon. I ies spermalozoides composcnt la plus grande partie du sperme elabore et propre a la generation. On y voit, en outre, une petite proportion ties va- ART. III. DC SPERME DBS VERTEHRES. 141 riable de globules de differentes grandeurs, a surface granuleuse, designes sous Je 110m de granules sperma- tiques. Les spermatozoides et les granules spermatiques na- gent dans une ties petite quantile d un liquide blanc , transparent, de nature probablement albumineuse, qui se coagule, par l’alcool ou le vinaigre , en granules ex- tremement terms. Lesgranules spermatiques varient beaucoup en gros- seur. M. R. Wagner en a vu dtus le sperine du pinson de o,nin,Qn5 a o"“", 1 5o et o""u, 1 i a et au-dessous do cette mesure jusqu’a o""",o37 (1). lieur grosseur moyenne paraitetre de o""",075. 11 y a aussi quelques molecules graisseuses ou hui- lcuseset des debris d epithelium, qu’il ne faudrait pas confondre avec les granules spermatiques. lies mole- cules graisseuses sont tout unies et ne paraissent ja- mais de structure granuleuse ou composees dautres molecules. Le sperme des animaux vertebres, independam- ment des spermatozoides qui en formant la plus grande parlie , a une densite et sans doute une com- position qui varient suivant le lieu oil doit s’operer la fecondation. Sa densite, et sa blaucheur laiteuse , qui lui a fait donner le nom de Iaite cliez les pois- sons osseux , sont en raison du melange extraordinaire qu’il doit eprouver en tombant dans l’eau, ou s’opere la fecondation des oeufs, pour l immense majorite des (i) Elements de physiologie , irc partie, p. 9. Leipzig, 1819, et leones phys., tab. I, fig. I, pour les granules de I’homme. et fig. II, a, b; 6g. VI, ceux du lapin ; fig. V, du grimpereau ; fig. VII , de la pie-grieche rousse. 142 XXXIII6 LECON. OHGANES PJiKPABATEORS , ETC., MALES. animaux de cette classe. II devait conservcr, ainsi de- laye, a travers l’immense quantite de vehicule qui le porte sur les oeufs, sa faculte fecondante. Lorsque la fecondation est interieure et quo ce li- quide doit etre transmis dans les voies de la generation de la femelle , sa densite primitive est bien differente. encore quelle puisse etre modifiee par des bumeurs secretees par des glandes accessoires , dans les canaux quelle suit pour sortir du corps du male. Chez les Selaciens el les chimeras de la sous-classe des cartilagineux, le sperme du testicule se trouve plus ou moins modifie par le canal de 1’epididyme et par le canal deferent, dont les parois epaisses et d’ap- parence glanduleuse paraissent devoir secreter une humeur propre a delayer celle du testicule. Arrive dans la dilatation du canal deferent ou dans la vesicule seminale, la semence de ces poissons est un fluide epais, verdatre, dont la composition chimique n’a pas encore ete analysee. Quant a sa composition organique, on y trouve des granules ayant un mouvement moleculaire et des spermatozoides remarquables par leur mouvement oscillatoire lateral.] III. Des spermatozoides. | Les spermatozoides entrenX. pou rune si grande pro- portion dans la composition do sperme normal on completement elabore pour la fecondation, qti’on no peut s’empecher de les considerer coniine jouant un r6le important dans cette function. lies connaissances acqnises a leur suj<»t, desl instant pour ainsi dire de leur dtfeouverte jus(ju’a ces derniers temps, sont intimcinent Jiecs aux differents systemes ART. 111. DU SPERME DES VERTEBRES, 143 * imagines sur la generation, soil pretendue spontance, soit par voie continue de parent^. Ge double motif nous determine & donner ici une analyse de ces connaissances, telles que les presente Fetat actuel de la science, en nous bornant, clans cet article, a decrirc les spermatozoides des auimaux vertebres. Le mot nouveau que nous avons adopte depuis plu- sieurs annees, dans nos enseignements , et que des au- teurs reconmiandables ont accept*' dans leurs ouvrages, pour designer ces singulieres productions, a pour but de ne pas confirmer ce que nous regardons com me une erreur, en continuant de les designer sous le nom de zoospermes. Nous avons constamment eombattu, dans nos conrs et dans nos publications, l’idee que ce et, leur corps est allong£ et pointu. Dans la couleuvre a collier , nous l’avons trbuve pointu et effile en alene a son extrdmite, un pen en navette , grele , s’aminclssant insensiblement vers la queue. II est pointu a son extrdmite, arque, gtelc, cylindrique, plus distinct de la queue, qui est assez longue , dans la tfipere de Redi. De type que nous vehdus de dt^crire dans lesOphi- diens sc rapproebe encore, par sa forme grele, en fil, de celui que nous ddcrirons dans les animatix sans vertebres. Nous le trouvons plus ptononed dans la sous-rlassc des Reptiles am ph lines . Nous avons vti les spermato- zoides de la grenouille rousse , ayant un corjis grele, cn (i) Voir les leones /ihys. tlcjii citecs pi. V. ART. II. DE LEURS CANAUX EXCRETEUBS. 147 navette, effile aux deux extremities; mais celle qui pourrait etre cousideree comme l'appendice caudal , sensiblement plus longue que l’autre. Cesspermatozoides chemineut comme dcs serpents, se ploient en tous sens et se bouclent souvent par buue de leurs extremites, ce qui a donue 1 illusion a quelques observateurs d’un corps en palette. 11s out omm,o6 de long. Ceux des tritons , et plus particulierement les sper- matozoides du triton a crcte , out un corps grelejcylin- drique, ayant quelquefois l appareuce d’uu leger ren- flement a son extremite qui separerait du corps line partie plus grele. La queue, beaucoup plus longue que le corps, s’en distingue dune maniere tranchee, des son origine, par un moindre diametre. Llloest encore remarquable, et differe de tous les spermatozoides connus, par un fil extremement delie, contouruc cu spirale tres reguliere , qui parait fixe a son origine et a son extremite, et qui l’entoure a distance. Cette forme singuliere est commune aux especes des deux genres triton et salamandre » qui composent la lamille des Salamandres. C’est M. Siebold qui a reconnu le premier la conti- nuite de ce fil en spirale, se mouvant a distance au- tour de la partie principale , et d un mouvement regu- lier plus rapide que ceux de cette partie. INI. Dujardin a constate cette continuity, et a fait l ob- servation interessaute que la spirale etait une partie distincte et ne provenait pas de la queue, qui se serait repliee sur elle-meme. Nous avons eu 1’occasion d’observer uu de ces sper- matozoides, encore en activite, qui s'etait glisse sous 148 XXXI11* LECOW. OKGANES PAEPABATBUBS , ETC., MALES. Liu autre qui etait immobile. Les spires tlu premier soulevaient celui-ci , ou le laissaierit tomber, alter- nativement, suivant que les parties saillautes ou ren- trantes de la spire le traversaient. Cette circonstance fortuite a du nous convaincre de la continuite de cette spire, et qu’elle ne tenait pas a des cils vibratiles, comme nous avions ete disposes a le penser, apres nos premieres observations. Au reste , il suffisait d’observer ces spermatozoides dans leur <§tat d’immobilit^ pour s’assurer de la continuite de ce fil a ressort. Nous l’avons vu detacbe de l’extremite posterieure et se prolongeant bien au- dela de cette extremite, avec ses tours de spire plus distants , comme un ressort en forme de boudin qui aurait cesse d’etre comprime. Ce fil, en tire-bouchon, observe de meme dans les spermatozoides de la salamandre terrestre , est plus petit que dans ceux des tritons. Du moins nous a-t-il fallu un grossissement de 65o diametres pour le distin- fjuer; tandis que nous avions pu apercevoir celui des tritons a Crete avec un grossissement de 4&o diametres.] D. Dans la class e des Poissons. [Les spermatozoides des poissons sont connus depuis longtemps, quoique dune maniere incomplete. Ce sont ces globules en mouvement observes par Buffon , dcs 1743, dans la carve, le barbcau et le brocket , qui lui donnerent I’idee de son systeme de generation base sur l’existence des molecules organiques. ('avo- lirii , en 1787, les avait reconnus de meme dans le sperme des poissons. MM. Prevost et Dumas cx pri- rhent , dans leur memoire sur la generation, qui ART. If. DE LKURS CANAUX EXCRETEURS. 1 4y date tie 18124, que la laite des poissons fourmille de corps mouvants. M. Prevost, dans son memoire sur la generation du sechot , reconuait qu’ils ont, dans ce poisson, une forme elliptique. Mais aucnn de ces observateurs n’etait parvenu a distinguer leur queue. Les spermatozoides , dans les poissons osseux , sc composent, en effet, de la partie priucipale, qu’on appelle le corps, qui est globulcux , ovale, elliptique, suivant les especes, et dun appcudice ou queue, tres difficile a apercevoir a cause de son extreme tenuite , et sans doute aussi de son peu de consistance. Rien de plus facile que de voir, avec un grossisse- ment de i25o diametres, dans une goutte de laite de cyprin , les centaines ou les milliers de globules qui appartiennent au corps des spermatozoides de ces poissons, s’agiter sous le microscope ; mais il faut un gi ossissement plus considerable pour distinguer l ap- pendice filiforme deces corps globulenx. On doit a M. Dujardin des observations ties detail- lees sur les spermatozoides de la carpe dont nous avons verifie l’exactitude (1). Leur corps est globuleux, et leur queue, elargie a son origine, s’amincit rapidement. Les spermatozoides des Selaciens . parmi les pois- sons de la sous-classe des cartilagineux , rappellent le second des deux types que nous avons deceits dans la classe des oiseaux. Ce sont de longs fils, greles, dont la partie caudale est extremement deliee , et dont le corps , plus epais et assez long, a des sinuosites plus ou (1) shinnies des sciences naturelles , ?.* sprie t. 8. p. 297, et pi. III. 150 XXXIII* LECON. OnaANES PBEPAHATEUBS , ETC., MALES. moiiis prononcees en tire-bouchon. Son extremite est souvcnl effilee. Cette forme type, si differente de celle des poissons osseux, est plus ou moms evidente. Nous l’avons trouvee tres prononcee dans les spermatozoides de X'aiguillat, , tandis que ceux de la raie ronce etaient plus en fil (1).] E. Pie flexions generates sur les formes . les dimen- sions, les manifestations vitales et le developpement des spermatozoides des vertebres. [La forme constante qui caracterise les spermato- zoides appartenant a une meme especej les ressem- blances de forme que presentent, en general, les es- peces dune meme famille; les analogies de forme que montrent les especes d’une meme classe, d’un meme type, sont autant de circonstances remarquables de leur histoire naturelle. Leurs dimensions, comme cedes des globules du sang, ne sont pas proportionnees a cedes de l’animal. On pourra en juger par le tableau ci-apres. Nous verrons , dans la lei^on sur la generation de cbacun des autres types, les formes quils affectent dans les classes que ces types comprennent. Beaucoup d’observations , concernant cede des insectes, les ont constainment montrAs de forme capillaire, ayant une des deux extr<5mites plus dpaisse , et I’autre tres de- liee , se reunissant d’ailleurS en eeheveaux, sc roulaut en boucles , en anses , en anneaux. Aucunc observation bien constatee ne doinontre (i) M. Lnllernand a fait reprdtentfr cetix <1c la raif *an* designer I pece. /Innate* ilet srlcnee* naturtUtt , (. XV, pi. ao, a xrif. ART. II. DK LKURS CANAUX F.XCttKTBi: RS. 151 cl’mie muuiere incontestable, clans ces corpuscules, line organisation interieure, quoique plusieurs observateurs presument leur avoir reconnn exterieurement une ou deux ventouses (1), et rnerae un canal intestinal inte- rieurement. J ai pu, moi-meme, apercevoir que lent* corps, chez ceux des Scilcmnindres conserves cntie deux a ones, montrait, dans toute son etendue, l’apparence d’un canal interieur. La queue n’en a pas generalement , ou, si elle parait en avoir un, ce nest que dans son premier tiers, et il est beaucoup plus delie. J ai meme vu chez quelques uns, comme une ligne rougeatre dans l’axe de ce canal interieur de leur corps, Leurs mouvemeuts, du moips ceux des spermato- zoides de Mammiferes ct d'Oiseaux que non* avous observes (de lupin, de cochon (/’hide, de chien, de coq), ont sans doute toutes les apparenccs de la vitalite et de la spoutaneite. Dans ceux des mammiferes, la progression du corps en tous sens semble determinee par les inflexions, par les mouvements de la queue. Dans les Oiseaux (le coq), les flexions, les oudula- tious du corps semblent aussi y contribuer beau- coup. Dans les tritons a Crete , nous avons constate deux sortes de mouvements. Tun plus rapide quel’autre, celui du filament en spirale , qui tourne d'avant en ar- riere , et l’autre de flexion et de reptation ou de glis- sement; c’est celui du filament principal qui represenle le corps de ce singulier spermatozoide. Ceux de la carpe ne s’agitent que lorsqu’on delaie (i) M. Valentin, dans les zoospermes de 1’ours. Voir son Hepertorium pour l837, t. II, p. i43- lr>2 XXXIII* LECON. ORGANES PREP ARATEUBS , ETC., MALES. la luite dans un peu d eau, et leurs mouvements y sont Ires passagers. La duree des mouvements des spermatozoides parait dependre beaucoup de lactivite, de lenergie vitale de l’animal duquel on les a extraits. Leur vie propre se- rait, consequemment, plus ou moins dependante de celle de^l’individu qui les produit. Le contraire a lieu pour les animalcules infusoires. Leeuwenhoeck , qui en avait trouve dans les cornes de la matrice d une chienne qui venait d’etre couverte , avait calcule que les spermatozoides pou- vaient franchir un espace de quatre a cinq pouces dans une demi-heure. Nous ferons une derniere observation sur la consti- tution physique et sur les proprietes des spermato- zoides. Ceux qui ont une forme grele et allongee, telle que nous l’avons fait connaitre chez les Batraciens anou/rs etchez les Urodeles et les Selaciens que nous retrou- verons gen^ralement dans les animaux sans vertebres , se roulent ou se bouclent promptement, conune des cheveux, quand on les met dans l’eau. Get effet constant semble indiquer leur constitution physique ; tandis que les dernieres experiences de M. Prevost montrent que leur irritabilite suit les memes lois que celle des mus- cles, et que les memes agents l’exciteut ou la detrui- sent (1). Les mulets proprement dits, qui sont infeconds, les jeunes animaux avant l’age de puberty, les animaux (i) Voir VJnititut , n° 463, 10 nnv. 1 84a , nt Ip* Mpiji. <1p la Society 0°55 o,o/f5 ( o,o45 a o,o5o M. Dujardiu. especbs observes. BOMS des observateurs. jit. Wagner. veloppement J.. .oo,p,™„ de I’homm. , « fig. V pour celui d„ ,pe,. matozojdes, etcf r Nous avons fait fi(;urer dans nos Fragments sur les ora ants gdnito- unnatret des Reptiles et leurproduit, les cell,. les primaires et secondaires dans lesquelles sc developpcnt leurs spermatozoides, a la manure de com des s^laciens. (1) Voir les observations sur le de'veloppement des zoospermes dans let rates, par M. Lallemnnd {/l, males des sciences naturellcs. a* serie t >5 P- I (>t, Paris, 1841.) ABT. it. DK LEURS CANA. TJX EXCR&TEURS. l'.SPECEt LONOL’F.CH du corps 155 observes. Patas. . . Herisson. . Chien. . . Patois. . . C.l> at. i • Surmulot. . Souris. . . (lel'appeuil. tolale. 0,076 0,066 * o,o56 0,068 o,o83 o,o4« 0,166 0,080 0,090 des observateurs. R. Wagner. Prevost, Dumas. R. Wagner. Id. P. et D. P. et D. P. et D. P. et D. P. et I). 0,0090 0,06600,090 M. Dujardin. 0,0066 a 0,0080 0,1000 0,1066 &o,t 080 Id. Clieval . . o,o55 P. et D. Ane .... 0,060 R. W. Clieval et ane. 0,0066a o,oo55 0, o55 M. Dujardin. Roue. , . 0,040 P. et D, Belier . . . o,o4o P. et D. Taureau. . . o,o58 P. et D. Pie - grieche rousse. . , o,o45 4 0,088 R. W 1. Drenne . . 0,090 R. W. 3. Mesange huppee. . . o,o56 R. W 3. Mesange h tete bleue. , 0,090 R. W. 4. Moineau. . o,o83 P. et D. 5. Pinson , . 0,056^0,076 R. W. 6. Serin de Ca- naries. • . 0,235 R. W. 7. Ghardonne- ret, • • • o,i5o R. W. 8. Pigeon , . 0,01 5 o,o56 0,071 R. W. 9. Co(j. . 1 O 0 4*. OJ P. et D. 10. Canard. . o,o3a P. et D. REPTILES. 1 . Lezard agile. 0,017 Valentin. a.Vipere. . . 0,066 P. et D. 3,Couleuvre. . 0,100 P. etD. 156 “?375 0,225 ROMS ties obsen-a tears. P. et D. R. W. P. et D. P. etD. R. W. R. W. POISSONS. Valentin. R. W. R. W.] SECTION II. DES ORGANES MODIFICATEURS DU SPERME, OU DE SES RESERVOIRS ET DES GLANDES QUI SECRETENT UNE HUM EUR DESTInEe A SE MELANGER AVEC CE LIQUIDE dans les voies qu’il suit pour sortir du corps! [Nous venons de voir que, chez la plupart des Pois- sons, la semence est repandue dans lean, sans autre elaboration que celle quelle a subie dans la glande qui a produite. Ces seuls Selaciens dans cetle classe ont, atnsi que nous I’avons fait connaitre, un canal excre- teur tres comphqut* , y compris lepididyme, qui ne peut manquer de la modifier dans le long circuit qu die est forcee d’y suivre. Mais sans parler des si- nuositds du canal deferent et de sa partie pclotonnee, 1 epididyme, qui existe presque toujours dans les trois < * asses siiperieures des Yrcrfebros , on trouve cbcz quel- ART. I. DES VESICULES SEMINALES. 157 ques Reptilef de la sous-classe des Amphibies , ct chez beaucoup de Marnmiferes , des annexes vesicula^’es glanduleux qui appartiennent aux reservoirs modihca- teurs du sperme, que nous devons decrire. Les mam- miferes et quelques Reptiles de la meme sous-classe ont encore plusieurs sortes de glandes dont rhumeur, se melant au sperme, en modifie la composition.] ARTICLE I. DBS VESICULES SEMINALES. [On donne lenom de vesicules seminales et de vesi- cules semiuales accessoires a des reservoirs glandu- leux de differentes formes et de proportions variees, qui sont annexes au canal deferent, vers sa termi- liaison , ou dont l’embouchure est assez rapprochee de celle du canal excreteur de la semence, pour qu’elle puisse refiner dans ces reservoirs accessoires, et y re- cevoir, par le melange de rhumeur quils secretent, les modifications necessaires. Parmi les animaux vertebres, les vesicules semi- nales n’existent guere que dans la classe des mammi- feres. Elies manquent absolument dans toute celle des Oiseaux, dans la sous-classe des Reptiles propres et dans celle des Poissons osseux. Mais nous les retrou- verons chez les Batraciens et chez les Selaciens.] Rieu de plus embrouille que 1 histoire de ces vesi— cules, des prostates etdes glandes de Cowper, dans les dtsciiptions partielles que les zootomistes en ont pu- bliees. Les uns appellent prostates ce que les autres nomment vesicules seminales, ou d’autres glandes de Cowper, et vice versa. De la vient que les uns nient 158 XXXIII* LECON. SECT. II, ORGANES MODIFICATEUBS , ETC. l’existence ties vesicules seininales dans Pertains ani- oud’aulres discnt en avoir trouve. Alors ceux-ci annoncent que les meines animaux manquent de pros- tates, tandis que les premiers leur en accordent : aussi Haller a-t-il dti se trouver tres embarrasse dang les nombreuses citations qu’il fait a ce sujet, n’ayant pas le loisir et souvent pas l’occasion de verifier lui-meme les observations qu il emploie. 11 se tire d'embarras , quelquefois, en placant le meme animal dans la liste de ceux qui ont des vesicules, par exemple, et dans celle des animaux qui en manquent, en s’appuyant de deux autorites contradictoires. Get inconvenient vient uniquement de ce que ces organes n’ont pas en- core ete decrits d une maniere gen^rale, En les com- parant les uus aux autres dans les differents animaux, on aurait bientot distingue ceux qui ne peuvent point etre reuuis sous une meme denomination , de ceux qu une structure analogue et la meme position doivent faire ranger sousle meme nom. Ces deux circonstauces nous ont servi de guide dans la description suivaute. Nous appelleroils vesicules seminales tout orgaue analogue, par sa structure vesiculeuse , par sa po- sition et par ses rapports , avec les deferents , a ceux qui portent ce nom chez riiomme(i); et nous appel- lerona vesicules accessoires , des organes ^galemcnt vesiculeux, ranges pres des premiers, ou en general autour de Imagine de lurclre , mais dont les canaux ne sont pas en rapport immediat avec les deferents. - Ji*, ... . : - - * ■ (i) On m’accorttera peut-elrc d’ avoir pose ici,dnns ma redaction, les bases, d’avoir Oabli les vrais principcs de toutc bonne comparaison, de toute bontie determination en anatomic cotnparec. ART. 1. DES VESICULES SEMIN ALES. 159 [Observons cependant que les organes que nous avions d&ngues donime des vesicules seminales adltes- soircs peuveut, dans plusieurs cas, etre coilsiddies comme des proslates, ainsi que nous le verrons dans les descriptions particulieres quo nous en donnerous.j § I. Des vesicules seminales pwprernent elites. A. Dun's Thom me. Celles de Xhomrnc soul deux reservoirs menibra- neux, dont la cavite exlrememenl anlractueuse coin- munique, pai un canal etroit, avee ie canal deferent, et s ouvi e avec lui , dansle commencement do 1 uretre. Ces lesei voirs sont places sous le eol de la vessie. 11s soul composes d un boyau qui se rarnifie en plusieurs bi ant lies et rameaux plus petits, replies sur eux- m ei lies , et menus par un tissu eellulaire assez fort qui forme l’euveloppe exterieure du reservoir; de ma- niere que leur ensemble a l’apparence dune simple vessie ovale a surface exterieure ires raboteuse. La membrane propre des vesicules eat blanche etde con- sistance assez forte; on n’y remarque aucune fibre museulaire. [/interne, qui se continue avec cedes du ca- ual deferent et de Vuretre, y forme une foule de petits pbs dingus en differents sens, dont plusieurs parais- sent franges et rendent la surface interne des vesicules comme veloutee et reticulaire. A o»,2o environ de uretre, chacune des vesicules ue forme plus quun canal etroit, qui s’avance a tracers la prostate, en se rapproebant de son semblable, et se reunit au canal e eient e son cote, en faisant, avec lui, un angle tres aigu ; d en resulte un canal commun qui penetre 160 XXXIII* LECON. SECT. II, OJIOAKES MODI I-'ICATEUBS , ETC. dans la paroi inferieure de 1’uretre, non loin de son origine, eprouve subitement une inflexion de has en haut, et s’ouvre dans la paroi inferieure de ce canal, par un orifice ovale perce a c6te du verumontanum. B. Dans les Mammiferes. Les vesicules seminales existent dans tous les Qua - drumanes , dans les Cheiropteres ; dans les taupes et les myogales parmi les Insectivores; dans les coatis , dans les Rongeurs , les Pachydermes , les Solipedes; dans le lamantin , parmi les Amphibies triremes. Elies man- quent consequemment dans les Insectivores, les Ours , les Carnivores , dans les Ruminants , dans les phoques parmi les Amphibies quadriremes , dans les Cetaces et dans toute la s^rie des Marsupiaux. On ne peut done pas expliquer jusqu’a present la loi de leur existence. Tout ce que I on peut en conclure, ainsi que d’autres differences que nous atirons occasion d’observer dans la suite de cette lecon , e’est que les organes reproducteurs ne paraissent pas subordonnes aux organes conservateurs de la vie , on, en d’autres termes, que le genre de vie de l’animal peut varier beaucoup, que sa nourriture peut etre animale ou ve- getale , sans que ses organes reproducteurs eprouvent des changements correspondants (l). Les animaux a bourse nous en fournissentune preuve frappante. Les uns ne vivent que d’insectes ou d ani- maux encore plus analogues a leur propre nature, les autres broutent 1’berbe , d’autres enfin ne semblcnt (i) CV»t encore nn prineipO que rocs propi'09 observations, mes roc- •buttons siir le »ujet de retie redaction m'avaient suflflerr. A JIT. 1. DivS VESICULES SEMI A' ALES. 16 l vivre que cle iacines. Tons cependant ont les organes de la generation tres analogues. Les vesicules seminales varient a l infini dans leur forme, et Ton sent que cela pent etre sans que leur structure essentielle en soit changee pour cela. Rare- ment leur cavite est-elle simple (les lievres) ; ordinairc- ment on la trouve plus on moins nnfractueuse, et quel- quefois tres divisee (les Roussettes). Leurs parois sont generalement minces et simplement membraneusea ; on n’y observe aucune fibre musculaire ; et lorsque la force contractile, qu’il faut cependant leur accorder, ne parait plus suffisante, comme lorsqu’elles ont un tres grand volume, pour expulser avec assez deforce la masse du liquide qu’elles renferment, dies ont alors un muscle extrinseque qui scrt a les contracter : c’cstee que nous verrons dans 1 'elephant. Ges memes parois ont evidemment, dans plusieurs cas, une nature glandulcuse; ce qui doit faire penser que les vesicules seminales ne sont pas de simples re- servoirs de la semeuce , mais qu’elles servenl encore a faire subir a ce liquide des changemeuts plus ou moins importants, soit par I’absorption d une partie de ses principes constituants , soit par l’addition d’autres prin- cipes. Les vesicules seminales des Singes sont tres sem- blables a celles de l’homme. On pent dire cependant qu elles sont en general plus ramifiees , et que leur ca- vite est plus anfractueuse. La surface interne de celle- ci presente constamment un reseau a mailles tres fines, et quelques grosses lames, qui divisent encore plus cette cavite qu’il nc le parait a l’exterieur. Comme dansl bomme, ebaque canal ejaculateur s’unit, du cote 162 XXXIU« LECOiX. SECT. II, OBOANES MODIFICATEUBS , ETC. interne et posterieur, avec le canal deferent correspon- dantr, et ne forme plus avec lui qu’un canal common , qui parait plut6t appartenir au premier, traverse la prostate, perce la paroi superieure de 1’uretre et s’ouvre a c6te du vorumontanurn. Dans les maids proprement dits, les vesicules se- minales consistent en un gros boyau conique, dont le sommet est recourbe eu dedans. Leur cavite est simple, leurs parois sont minces, et presentent interieuremenl un reseau fin. Ges vesicules s’ouvrent par un large orifice, commun au canal deferent, sur le c6te du verumontanurn. Gelles du tarsier forment deux larges sacs, dont les parois semblent un peu glanduleuses. Leurs rapports avec l’uretre et les canaux deferents sont les memes que dans les precedents. Dans les roussettes , elles forment chacune un long ct gros boyau , ayant trois inflexions, dont la cavite esl divisee, dans les deux tiers de sa longueur, en une foulc de petites cellules a parois membraueuses. Son dernier tiers est un simple canal, qui s’ouvre dans un corps arrondi , assez consistant, place sur le col de la vessie, dont l intcrieur est divise par des lames membraueu- ses, commele boyau seminal, en un grand nombre de petites cellules que Ion trouve de raeme remplics d une bumeur seminale eoagulce. Cette sorte de re- servoir recoit aussi les canaux deferents, et communi- que dans 1’uretre par deux potits orifices. 1 iC.s vesicules sem inales sont ties petites dans les tfaleopit hey ues. Liles out un volume mediocre dans les ekaaves-souris , oil elles forment deux sacs arrondis, blancbatres , a cavite simple, a parois glanduleuses. ART. I. DES VESICULES SEMINALES. 163 Les vesicules seminales des Rongeurs sont remar- quables , clans la pluparl , par leur grand developpe- ment. Gelles du cochon d'Inde forment deux longs tuyaux conifjiies, s’amiucissant beaucoup vers le bout, ayant cjuelcjnes bosselures dans leur seconde moitie, et s ouvrant dans luretre par un orifice conunun avec celui des deferents. Dans 1 'agouti, cesont de meme deux gros boyaux , ayant quelques branches plus petites, et dont les pa- rois sont pen epaisses. Chacim a tin orifice sdparedans la cavite commune du verumontanum, oil se rendent aussi s6par£ment les conduits deferents et les conduits excreteurs des vesicules accessoires ; de sorte que tous ces canaux communiquent ensemble par le moycn de cette cavity. Les vesicules seminales de la marmolte des Alpes sont pen d^velopp^es, a cavitd tres anfractueuse, et a parois glandulcuses. Elies sont semblables, suivaut Pallas, dans le boback ; mais dans le souslick [mus citi/lus , Pall.), d’ a pres le meme auteur, elles sont composes d’un petit boyau froncrf, qui adhere a une masse formee de plus petits boyaux. Ce sont de nouveau, dans les rats proprement dits, de gran des vessies membraneuses, coniques, aplaties, [ayant leur bond anterieur inegal, bossele, corame di- vis6 qnelquefois en Crete de coq, lorsque les cellules que ces bosselures indiquent sont profondement sepa- leebj; elles sont situees en tres grande partie hors du 3asfin, a cause de leur volume considerable. Elles out une structure semblable dans les hamsters , e» catnpagnols, les loirs , les gerboises ; c’est-a-dire que ce sont, dans tous cesanimaux, des vessies a cavite 164 xxxiir lkcox. sect, h, organes modificateurs, etc. simple, mais inegale, qni so developpent singuliere- ment dans le temps des amours. [Nous les avons trouveesdongues, cylindriques, volil- mineuses, ayant lenr dernier tiers replie sur le prece- dent, dans la gerboise de Mauritanie. Celles de la gerbille de Schaw ont une structure et une forme tres analogues.] Dans le lievre et le lapin, ou les lievres proprement . dits, ces organes sont remplaces par un sac unique, d’un volume assez considerable , de forme rectangu- laire, dont les deux coins libres sontquelquefois allon- ges et tres distincts. Les parois de ce sac sont mem- braneuses, excepte dans les deux tiers du cotesuperieur, ou elles sont formees dune substance glanduleuse tres epaisse, analogue a la prostate. Ge sac s’ouvre dans I’uretre par un orifice unique, perce’ au milieu du verumontanum, et dans lequel se rendent aussi les deux canaux deferents. Les vesicules seminales sont doubles et separees dans les lagomys (lepus pusillus , ogotonus et alpinus , Pall.). Elies consistent chacune, dans \'6cureuil vulgaire, en un petit canal ride et replie sur lui-meme, qui se rapproche de son semblable entre la prostate et le canal de l’uretre, et, contre l’ordinaire, en dedans des canaux deferents. Lcur petitessc, la nature glanduleuse dc leu rs parois, lc d^faut dc vesicules accessoires, et , comme nous le verrons, la presence d’unc veritable prostate ctd’^normes glandes dc Cowper, rapprochent, a cct egard , ces animaux dc la marmotte des Alpcs et du boback. ABT. I. DES VESICULES SEMIN ALES. 1G5 Ces vesicules n’ont pas une structure moins variable clans les Pachydermes. Celles clu daman sont tres grandes et ramifiees. Elies forment, dans le rhinoceros, deux sacs assez grands, a cavite inegale, a surface exterieure bosselee, dont les conduits se reunissent, avec les deferents, en un canal comniun , a cn juger d’apres les dessins executes sous les yeux de Vicq-d’Azyr et Implication 4crite de sa prop re main. On dirait, en voyant celles du sang/ier, quo ce sont deux portions de thymus. Elies sont tres volumiueuses, etcomposees de lobes et de lobules ; et ceux-ci d’assez grandes cellules membranouses polygonales, dont les cavites, remplies dune humeur seminale coagulee, communiquent ensemble, et se rendent enfin dans un petit canal excreteur comnmn , cjui reunit les prece- dents, et s’ouvre dans le verumontanum, avec le ca- nal deferent de sou c6te. Tia ineme chose a lieu dans le tajacu. Ces vesicules sont tres grandes dans X elephant , de figure ovale , ayant un etranglement pres de leur sommet, qui separe la cavite de celui-ci de la grande cavite. Leur surface interne est divisee par des colonnes irregulieres, en sillons plus ou moins larges, mais pen profonds, plus marques dans le sommet et la partie moyenne des vesicules que vers leur base, ou ils s’effa- cent, et sont tres comparables a ce que Ton voit dans les vessies a colonnes. Ces colonnes sont formees par la membrane propre des vesicules, beaucoup plus epaisse vers le sommet que dans le reste de son etendue, composee, en grande partie, d’un tissu cellulaire tres serre, et presentant , aTexterieur, un tissu fibreux, 16G X.XXI1I LEIJON. SECT. II, OBGANES MODIFICATEUBS , ETC. ties evident, que Ion devrait peut-etre distiriguer comme formant une membrane a part. Dli c6te ex- terne ct anterieur de chacune de ces vessies, est un muscle particular qui s eleve de leur col versleur partie moyenne, et dont les fibres s ecartcnt a mesure qu’elles montent. Ge muscle contracte les vessies seminales en rapprochant leur sommet de leur col, et sert ainsi a faire sortir le liquidc qu’elles renferment. Celui-ci passe dans le canal de l’uretre entraversant l’extremite des canaux deferents, a chacun desquels la vessie cor- respondante se reunit, au-dela de leur ampoule. Gelles des Solipedes sont deux sacs membraneux, qui ont cbacun un large canal excreteur, dont l’orifice dans 1 uretre est commun au canal deferent de son cdte. Nous avons mis les Ruminants , au commencement e? e cette histoire, parmi ceux qui manquent de vesicules seminales, quoiqu’ou leur en accorde generalement; c est qu’on a pris pour telles de veritables glandes que nous decrirons comme des prostates. Nous trouvons cependant deux petites capsules glanduleuses dans le daim , jointes ensemble par leur bord interne, tenant a la base des prostates par leur bord extcrne, traver- sant comme un pontl’extremite des deferents, et dont la petite cavite parait aboutir dans le verumontanum, par la meme embouchure que le deferent. Dans d’autres Ruminants , tels que le belier , \'axis , etc., au lieu de ces capsules on nc trouve plus qu un simple ligament qui traverse de memo, comme un pout, les extremites des canaux deferents, et s’attache a la base des deux prostates, qu’il reunit. ART. I. DES VESICULES SEMINALES. 167 G. Dans la classe des Oiseaux. [Nous avons deja dit que leurs deferents se termi- nent dans le cloaque, sans rneme eprouver une dila- lation qui pourrait servir de reservoir a la senience.j D. Dans la classe des Reptiles. [II y a souvent dans l'ordre des Ophidiens , a la tin du canal deferent, une ampoule qui pourrait passer pour servir a ce dernier usage; inais ce n est pas une ve- sicule seminale telle que nous 1'avons caracterisee et decrite cliez les mammiferes. On ne croirait guere qu’apres avoir vu disparaitre ces organes dans la classe des Oiseaux et chez les Mep- tiles propres , les Ratracieris anoures , parmi les Reptiles amphibies , pourraient nous en offrir un nouvel exemple. Dans le genre Rana, Guv., oil nous ies avons etudiees, il est remarquable que ces vesicules different d'une espece a l’autre. Gelles de la grenouille verte sont annexees a l’cxtre- mit6 du canal itretro-seminal et a son cOte externe. T„a paroi de ce canal , dont el les ne sont qu'un deve- loppement, est percee de plusieurs trous roods, qui sont les embouchures des cellules dont se compose chaque vesicule. Ces cellules sont allougees en travers ; elles ont une cavite anfractueuse , des parois resistantes qui supportent tres bien les injections an mercure,et elles paraissent communiquer entre elles. Dans la grenouille rousse , le canal uretro-seminal commence asedilater apres avoir depassele rein, et 168 XXX III* LECON. SECT. IT, OBGANES MODIFTCATEURS , ETC. p t end, en arriere de cet organe, un renflenient qui va dc memo en diminuant et qui lui donne, dans cetle partie, la forme dun fuseau ; c’est a cette portion renflee quest annexee la vesicule seminale qui est oblongue , jaunatre, celluleuse, analogue a celle que nous venons de decrire dans la grenouille verte ■ mais sa position est avancee, au lieu d’etre reculee, comme dans cette derniere.] E. Dans la classe des Poissons. [II n’y a de reservoirs de la semence que chez les Selaciens , dont 1’appareil genital est d’ailleurs tres com- pliqud. G’est une petite vessie annexee au canal deferent, el qui contient, & l’epoque du rut, un liquide verdatre avec un grand nombre de spermatozoides ( i ).] § II. Des vesicules seminales accessoires. [Nous avions adopte cette denomination, dans notre ancienne redaction,] pour des paquets de tubes ou de boyaux membranenx, plus ou moins nombreux , plus ou moins ramifies, colies au cdte interne des vesicules seminales, ou situds autour de l’origine del’uretre, ef dont la cavite communique dans ce canal par le moyen d un ou dc plusieurs canaux excreteurs, qui se rendent dans le meme orifice que les vesicules seminales et les ddfdrents (l’agouti),ou qui percent 1’uretre sdpardmenl. [La circonstance que leur liquide no montrc pas do spermatozoides, et qu’il ressemble au produit des pros- (i) Voir In mnmoirn riti: de M. Lallcmnnd stir In dcveloppetnent de* znmpermet rhnz In* rrtie*.(/tnnalrt dns trirnret mil., a's^rin, T. XV, p. aS-. ABT. II. DES GLANDF.S PROSTATES.) 1 60 tates celluleuses, nous a determine, dans cette nouvelle redaction, a classerles organes dans le type des pros- tates tubuleuses.] ARTICLE II. DES GLANDES PROSTATES ET DE L.’ HUM EUR QU’ELLES SKPARENT. [Les mammiferes sont presque les seuls des animaux vertebres chez lesquels cesglandes accessoires de l'ap- pareil genital male existent. Nous les retrouverons seulement chez les l rode/es , parmi les Reptiles atnphibies , et , ce qui est bien re- marqunble, avec les memes caracteres de structure et de produit que chcz le herisson.] On pourrait, en ayant egard aux differences que presente leur structure , distinguer, dans les Mitrntni- feres , deux sortes de prostates. Chez les uns, cette glande aun tissu parfaitement semblable a celui de la prostate de l’homme. 11 en est meme plusieurs (le dan- phin et le marsouin ), oil son volume est de beaucoup plus grand et sa structure celluleuse bien plus appa- rente : elle a toujours, dans ce cas, plusieurs canaux excreteurs , qui percent l'uretre par autant d’ orifices, et elle est plus souvent simple que double. Dans un petit nombre , au contraire, Xelephant et les Ruminants , cette glande est constamment double ou meme quadruple (dans Y elephant) , et elle presente interieurement une cavite centrale, ou s’ouvrent beau- coup d’autres cavites plus petites, qui communiquent avec l’uretre par un seul canal excreteur. [Ce dernier type, que nous avions distingue du pre- mier, n’en differe cependaut pas essentiellement : cost 1/0 XXXIII. r.ECON. SECT. II, OHGANE9 MODIFICATEUBS , ETC. encore celui des prostates celluleuses. Les cryptes qui iorment la partie de secretion de leur tissu s’ouvrent dans des cellules moins petites, etcelles-ci dkns d’autres graduellement plus grandes qui finissent par aboutir dans un seul ou dans plusieurs canaux excreteurs. D autres prostates ont une organisation tubuleuse. Elies se composent de paquets plus ou moins compli- ques de tubes longs ou courts, plus ou moins replies sur eux-m ernes , plus ou moins ramifies, dont les pa- rois secretent l’litimeur que leur canal renferme. Nous avons classe ces prostates, dans notre ancienne icdaction, ainsi que nous venons del ecrire, parmi les vesicules seminales accessoires; mais la circonstance que leur contenu ne montre pas de spermatozoides, et qu il a , au contraire , une composition analogue a celle des autres prostates , nous determine a les con- siderer comme telles.] A. Chez I'homme et les Mammiferes. I. De la glande. § l . Chez I’homme. On appell e prostate , chez Xhomme , un corps glan- duleux, d’un tissu particulier, ebarnu en apparence, rouge, ferine, quoique celluleux, ayant une forme co- nique, place en grande partie sous le commencement du canal de 1 uretre, oil il fait une saillie considerable, et enveloppanl cc canal sur les c6tes. Des fibres mus- culaires, qui partent du col de la vessie, viennent se fixer a sa surface et la recouvrent en partie. On remarque, dans son interieur, de petils canaux excreteurs, dont les principaux, au nombre do huit ii AKT. II. DES GLANDKS PKOSTATES. 171 douze, s’ouvrent dans l’uretre autour du yerumonta- num. [Ces canaux excretenrs ont leur origine dans des cellules de differentes grandeurs , dontles plus pelites, veritables cryptes gland uleuses qui n’ont pas plus dun demi-millimetre dans leur plus grande dimension , versent l’humeur qu’elles secretent dans les plus gran- dest clou elle passe dans les canaux que nous venous d’indiquer.] § 2. Dans les Mammijeres . Nous donnerons le meme nom aux corps glandu- leux, de structure analogue , dont les canaux ex c re- tell rs s’ouvrent, par un on plusieurs orifices, daus le commencement de la portion musculeuse de l’uretre, * ou dans la premiere partie de son etendue. Une pa- reille glande existe dans tons les Quadrumanes ; dans les Cheiropteres ; les //er is so ns parmi les Insectivores ; dans les ours , le raton , les rnangoustes et autres Car- nivores; dans les ecureuilsy les mar mo ties el les lievres , parmi les Rongeurs; dans les Pac/ii/dernies, les Soli- pedes, les Ruminants , les Amphibies et les Cetaccs. Daus les Singes , la forme de la prostate est moins reguliere, plus large de haut en bas que d'avant en arriere, et embrassant l’liretre conime un croissant. Elle ressemble d’ailleurs parfaitemeut a celle de 1’homme par son tissu, sa situation et son volume. On lui voit, dans le mandrill , quelques lobes acces- soires. Celle des makis proprement dits envoie deux pro- longements qui enveloppent les canaux excretenrs des vesicules seuiinales. 1/2 XXXIII* LBCOIf. SECT. II, ORGANES MODIFICATEUBS , ETC. On en trouve deux dans le tarsier , formant chacune un tu^ercule distinct, situe au-devant des vesicules seminales, sur les cotes de 1’uretre. Les galeopithcques en ont de meme une seule, large et embrassant la base des vesicules seminales. Son vo- lume est tres considerable. Dans les Roussettes , la prostate est simple, entou- rant, comme dans les singes, une grande partie de la circonference de l’uretre, a Imagine de ce canal. Dans les Chciuves-souris proprement dites, elle en- toure toute la circonference de l’uretre, et semble composee d’un grand nombre de lobules. [Les prostates sont multiples cbez le herisson , dune enorme proportion , et elles appartiennent an type des prostates tubuleuses. Les deux plus grandes sont les prostates superieures, qui se composentde* tubes longs, ramifies et tres replies, reunis en lobules, puis en lobes, et dont les tubes se reunissent successi- veinent pour former un seul canal excreteur, qui perce la paroi superieure du canal de l’uretre. Deux autres paquets plus petits, de forme arroudie, les prostates inferieures , se composent de tubes moins longs dont les divisions s’etendent en eventail , et se dirigent vers la circonference de la glande, dans la- quelle elles se terminent en culs-de-sac. Leur canal excreteur s’ouvre dans l’uretre a c6te du verumonta- num.] lies tubes de ces differentes jirostatcs ont des pa- rois membraneuses, minces etfaciles a rompre. [Nous verrons qu’il y a aussi, dans le meme animal , des glandes de Cowper, dont I’organisation est exaC' tement seinblable «‘i <*<*l I r? des prostates inferieures. j ^RT. II. DES G LANDES I’UOSTATBS. 1/3 Dans la taupe . il n’y a »us ; elle est re- couverte, dans son commencement, par des fibres musculaires qui lui viennent du col de la vessie, et, dans le resle de son etendue, par des fibres transver- sales, dont nous parlerons plus en detail en decrivant !a portion pel vienne de l uretre. Dans les Solipedes , il existe deux prostates tres considerables, qui sont placees a cote des vesieules se- tuinales. Comparees aux glandes de Covvper, elles sont inoins rouges; la masse de laglande y parait moindre et les cavites plusgrandes; elles sont recouvertesde fibres tendineuses et musculaires qui leur viennent des vesi- cules seminales et de la vessie; et leurs canatix excre- teurs out plusieurs orifices dans 1 uretre de ebaque c6te de ceux des vesieules seminales. Doit-ou appeler ainsi un long cylindre membra- neux , ayant 1 extremite spherique, place dans les So- 176 XXXIII' LECJON, SECT. II, OHGANES MODIKICATEL’HS , ETC. lipedes entrc Jes deux caiiaux deferents, et dont la lon- gueur egale leur partie renflee? Cette longue vessie s’ouvre dans l’uretre en avant des orifices communs des deferents et des vesicules seminales, plus pres de celui du c6te gauche. II en sort une humeur qui a la consistance et la couleur du miel. Les Ruminants ont toujours deux prostates qui sont exactement comparables aux precedentes. Leur pro- portion est plus grande dans le belier et le boeuf; on y remarque des lobes plus distincts, ayant chacun une petite cavite qui se reunit a la principale; celle-ci se continue dans un canal membraneux qui s’ouvre dans une assez large lacune du verumontanum , en dedaus ou en arriere de l’orifice du canal deferent. Leur surface est plus unie dans le daini , Yaxis, le bubale , et leur forme plus regulierement ovale; elles ont dans tous une cavite centrale, oil viennent aboutir, par de larges orifices, d’autres cavites plus petites , et un canal excreteur unique, dont l’orifice est perce dans le verumontanum , le plus souvent derriere celui du deferent de son cote. En general, ces glandes ne different, dans cet ordre, que par leur volume, qui egale, dans le chameau , celui d un petit oeuf de potde, • et par la proportion de leur cavite centrale, comparee a la masse de la glande , proportion qui s’est trouvec quelquefois assez grande pour fairc meconnaitre la nature de cet organe et le ranger parmi les reservoirs de la sempnce. Ia;s p /toques, parmi les Arnp/iibies quadrire/nes , ressemblent , a cet egard , coniine a Jbcaucoup d autres, a la lout re. Cette glande forme dc nouveau, dans les Cetaccs , ART. II. DES GLANDES PROSTATES. 177 une seule masse tres volumineuse, qui recouvre une grande partie de la premiere portion de l’uretre , particulierement en dessus, et est elle-meme recou- verte par un muscle tres fort. Son interieur presente, dans quelque sens qn’ou la coupe, les onvertures d’nne foule de cellules; Fhumeur qu’elle separe arrive dans l’uretre par plusieurs orifices. Si nous l’dtudions dans la seconde serie des Marnrni- feres, celle des \1 ursupiaux , nous la trouverons dans les kangaroos , tres (Spaisse a son origine, pres du col de la vessie; elle va en diminuant d’epaisseur a mesure qu’elle s’avance autour de la partie musculeuse de l'uretre, a laquelle elle donne la forme d’un cone tres allonge. [Son diametre vers la vessie urinaire excede celui de ce reservoir lorsqu’il est contract^. Sa coupe, dans sa plus grande epaisseur autour de l origine du canal tie l’uretre , a o^oia d’epaisseur, et la con c he nmseu- leuse qui la recouvre om,ooi seulemeut. Sa structure se compose de tubes ramifies, perpendiculaires aux parois du canal de l’uretre , dont les divisions se multiplient de dedans en dehors, et se terminent a la surface de la glande par de petits coecums, dont le fond touche* a son enveloppe cellulo-musculeuse.] Dans les phalangers , elle forme semblablement une couche assez epaisse, qui enveloppe la meme partie de l’uretre. Cette couche ne nous a pas paru sensible dans les phascolomes , de sorte que l’existence de la prostate y parait douteuse. 8 12 1/S XXX1I1' LK^OJM. OECANES MODiEJCATEUKS, ETC., MALES. B, Chez les Reptiles Ampliibies. [Lordre des tJrodeles , dans cette sous-classe, est pourvu , par exception , de glandes analogues aux pros- tates ou aux glandes de Gowper des mammiferes. Nous les avons plus particulierement etudiees chez les salarnandres et les tritons. Chez les males des salarnandres , elles se composent chacune de deux lobes , un horizontal , et l’autre ver- tical. Le premier represente, avec son symetrique, dans la sularnandre commune , la forme d un coeur, dont la pointe serait en arriere , et au centre duquel se trouve les levres et la fente du vestibule. Le lobe vertical s’eleve obliquement vers la face dor- sale , de maniere que les deux lobes verticaux laissent en avant un intervalle dans lequel penetrent les reins. Un muscle pubio-coccygien s’avance entre les deux lobes d’un meme cote, et les separe. Dans la salamundre noire , ces glandes sont aussi etendues a proportion. Elies ont de meme deux lobes chacune. Chez les tritons, ces prostates composent un ap- pareil encore plus complique. La prostate qui repond au lobe inferieur de celle des salarnandres compose essentiellement la paroi en forme de calotte du vestibule. LI y a, outre cela , deux prostates pelvicnues, qui repondent au lobe vertical de la prostate vestibulaire des salarnandres. Elles occn- pent la face dorsale du vestibule et du bassin, et se sous-diviserit chacune, ou celle d’un c6te seulement, en deux lobes. Leurs canaux cxcretcurs aboutisscnl AKT. 11. DEh liLANDKS VUOSTATBS. 1^9 dans la ligne mediane de la partie la plus reculee du vestibule. Les tritons ont encore line troisieme prostate que j’appelle abdominale, parce qu’elles occupent sur les muscles abdominaux et sous le peritoinc uue giaudi partie des parois musculeuscs de 1 abdomen. Enfin les salamandres et les tritons ont. des prostates intravestibulaires. Chez les premiers, dies se composent de deux rangees de lames ou des plis qui occupent les parois laterales du vestibule. Chez les tritons . dont le vestibule est occupe par la verge, ces lames sout portees au dehors, sur la levre interne, qu’elles garnissent, et dies out la forme de petites palmes. Leur bord libre est traverse par les petits tubes qui le depassent, apres etre entres dans la composition de ces lames et de ces palmes. Toutes ces prostates pelviennes, abdomino-vestibu- laires externe ou interne, se composent de tubes courts formant de petits coecums, ou longs et replies, qud- quefois divises ou ramifies, dont les parois celluleuses secretent l’humeur dont ils sout les reservoirs. La structure de ces prostates est absolument com|>a- rable a cclle 'des prostates du herisson (i). II. De Ihumewr des prostates. Cette humeur a ete etudiee , daussa composition mi- croscopique, par iNlM. Prevost et Dumas (p) dans le (1) Voir mon troisieme frac/mcnt sur les organes genito-urinaires des reptiles et sur leurs produits. — Comptes-reitdus de I’Academie de. sciences, t. XIX, p. <)5i et suiv. Paris, 1 844* (2) Annates des sc. natur., t. I. ISO XXXI11* LKCOiX. ORGAISES MODIFICATEURS, ETC., MALES. c/titii , lc elicit j le herisson et Je lupin. Us Font trouvee composee de globules nombreux serablables a ceux du lait. Dans le herisson , nous avons observe que Fhumeur de la prostate contenait de nombreuses vesicules ovales, pour la plupart , dont quelques unes sont sphe- riques , d’autres oblongues , coniques. Plusieurs de ces vesicules, celles de prostates su- perieures, avaient une forme etoilee , avec un noyau central. Les canaux excreteurs de toutes ces glandes abou tissent au vestibule genito-excrementitiel , et y melent Fhumeur des prostates a celle des glandes sperrna- genes. ARTICLE IIT. DES GLA1NDES DE COWPER ET DE L’UUMEUR QU’ELLES SECRETENT. [On appelle ainsi de petites glandes dont le canal excreteur est en rapport, chcz Yhomme et leS Mnrnmi- feres , avec le commencement de la partie erectile on vasculaire du canal de l’uretre, ou avec la fin de sa partie pelvienne. Ces glandes out beaucoup de rapports avec les pro- states.] 1. Des glandes de Coivper. A. Chez I'hornme. Les glandes qui portent ce nom , dans Yhomme , sont au nombre de deux, situees immediateincnt der- riere lc bulbe de Furetre : ellcs out la grosseur et la forme d un pois, un tissu jaunatre, une structure cel- 1 ulcuse et un seul canal excreteur, qui perce oblique- 181 ABT. III. DBS GLANDES DE COWPER. ment l’uretre etsouvre danssa partie bulbeuse.[Onleur decouvre parfois ime cavite centrale d’un demi jus- qu’a uri millimetre de diametre, dans laquelle le canal excreteur prend naissance, avec un diametVe d un tiers de millimetre ; c est dans cette cavite centrale qu abou- tissent des canaux pea ramifies qui tirent lour ori- gine de crvptes, formant des grains glanduleux reunis en grappes , ayant une forme plutot anguleuse qne vesiculaire, et un diametre de i/3o et an plus 1/12 de millimetre.] Ces glandes out ecbappe longtemps, a cause de leur petit volume, aux rechercbes desana- tomistes. On sera it tente de croire, par la mcme raison, qu’elles nejouent, ehez lhonuue, qu’uii role Ires secondaire. ll n’en est pas de tneine, cgmnje nous allons nous eu convaincre, dans plusieurs mammife- res, oil dies sont, en general plus developp^es a pro- portion, et chez lesquels leur volume excede quelque - fois , de beaueoup, celui des prostates. [ 11 est remarquable quo, dans l'espece lmrnaineje sexe male ne soit pas exclusivenient pourvu de ces glandes , et qu’elles existent aussi cbez la femme (1). On les trouve derriere un rudiment de bulbe de l’uretre. De leur c6te interne et inferieur sort leur canal excreteur, qui a om,o-2 de long et s’ouvre dans le vagin, un peu en dedaus de son origine.] B. Dans les Marnmijeves. Ces glandes existent dans tous les Quadrumanes, dans les Cheiropteres r et parmi les Carnassiers , dans (i) Voir Friederich Tiedemann von den Duverneyschen Driisen des AVeibs, etc. Heidelberg, i84o;*< Fnlen tin ftepprtQrium , pour 1 837, p. i3a. 182 XXXIII* LECON. ORGANES MODIFIG \TEURS, ETC., MALES. X ichneumon , et sans doute dans les autres mangous- tes, dans la civette , Xliyene, les chats , les Rongeurs (ex- cepltHes lievres proprement dits), les Pachydermes et la plupart des Ruminants et tous les Marsupiaux. Elies manquent dans les fnseclwores , les ours, le raton, dans la loutre et les martes, dans les chiens; dans plu- sienrs Ruminants tels que les cerfs ; dans les Solipedes , les phoques , parmi les A mphibies quadriremes et les Cetaces. On voit qu’elles se trouvent assez souvent avec les prostates et les vesicules seminales,- ou avec les vesi- cules seminales et les vesicules accessoires; ou avec les prostates seulement. Chez les Didelphes carnassiers, ce sont les seules glandes accessoires : anssi semblent-elles tres essen- tiellcs dans tous les animauxde cette division desMar- snpiaux. Leur structure est loin d’etre toujours parfaitement semblable. Gelles des Quadrurnanes , des Carnassiers , et des Ruminants ont pen de cavite et un tissu serre. Ties ecureuils et les marmottes les ont vides ct coniine vesiculeuses dans une, bonne partie de leur eteudue ; ce qui a pu les faire considerer, ainsi que leur grand volume, pour des vesicules seminales. Mais les rap- ports de leur canal excreteur avec l uretre sout tels, preciseinent dans ce cas, qu’il serait impossible au li- fjiiide seminal d’y parvenir : il ffaut done que rbumeur qu’elles rcnfermcul soit separde par leur portion glan- duleuse. Cette liurncur les gonfle d’ailleurs dans toutes les saisons. Elle parait gencralemcnl d’un blane bleu.atre ou opalin, demi-transparente, ayant la con- sistance de l’ainidon , et parviont eoustanunent dans la portion bulbetwe de I’uretre par un seul orifice. ART. III. DES GLANDES t>E COWPER. 183 Enfin, un dernier caractere comniun a toutes ces glandes, c’est devoir besoin d’etre comprimees pour se debarrasser de l'humeur qu’elles renfennent : aussi sont-clles enveloppees completement, ou en partie, par des galnes musculeuses ou musculo-aponevrotiques plus ou moins epaisses. On les decouvre ordinaircment des qu’on a enlcve la peau duperinee ou elles sont placees, hors du bas- sin entre le bulbo-caverneux et les iscbio-caverneux. Chez les Singes , on les trouve deja beaucoup plus grandes, a proportion, que dans rhomme : leur tissu est plus lache que celui de la prostate. Leur volume parait encore plus considerable dans les makis pro- prement dits, chez lesquels leurs canaux excreteurs marcbeut colies I’lin a 1’autre sous l’uretre avant d’ar- river an bu Ibe. Les chauves-souris , parmi les Gheiropteres, les out encore plus considerables a proportion. [ Dans le Desman de Russie, elles sont allongds et courbees eu geuoux (i).] Ties glandes de Coxvper du hcrisson sont deux glandes semblablesaux prostates inferieures arrondies et apla- ties composees d un grand nombre de tubes courts, non replies, inais couches parallelement les uns aux au- tres, formant des ramuscules, des rameaux, des bran- ches, qtii se rennissent enfin en un seul tronc ou canal principal. Celui-ci s’ouvre dans l’uretre pelvien. Parmi les Carnassiers , ces glandes sont tres grandes dans les civ'ettes et les chats , ou le muscle qui les 'euve- loppe est tres epais; mais aucmn de ces animaux ne les (i) M. Brandt, Arch.d ? Wiegmann^ t. III. 184 XXXIII* LEQON. ORGANES MODIFICATEUBS, ETC., MALES. a auss‘ voluniiaeuses que Xhyene : la section y fait voir des lobes distincts et les radicules de leurs canaux ex- creteurs. * Celles de Yichneumon forment par leur reunion tin lenflement tres considerable , a I’endroitoii com- mence le bulbe : leur forme est arrondie et leur masse composee de vesicules, qui communiquent entre elles et sereunissent, vers l’extremite de la glande, en un canal commun, qui se prolonge au-dessous de la verge, a cote de sou semblable, et s ouvre , par un orifice separe,au loud du cul-de-sac qui est a cette extremite, et dans lequel aboutit aussi le canal de l’uretre. Cha- cune d elles a une enveloppe musculo-tendineuse, puis toutes deux sont recouvertes a la fois par une autre couche de fibres musculaires. Parmi les Rongeurs , cedes de Yecureuil sont deux grandesvessiesconiques, rouleessur edes-memes, dont le sommet a sa cavite divisee en petites cellules, et des parois plus epaisses et plus evidemmeut glanduleuses que le reste. Chacune d’elles s’ouvre par un large ori- fice dans un cul-de-sac qui occupe le bulbe de 1 urctre, et se prolonge en un canal qui va en se retrecissant jusqu au pli de la verge, oil il s’ouvre daus celui de l’uretre. I,e long du bord interne de la spire, regue un vaisseau d’un blanc de lait, dont les ramifications tres fines augmentfeut vers le sommet de cclles-ci : les deux c6tes de cette memo spire out dcs fibres musculaires obliques, qui servent a contractor sa cavite. On en trouve dans les murmottes des Alpes et dans les bobach } d une structure analogue ; dies sont en partie vcsieuleuses, et presentent la forme d une mas- sue dont le bout serait replie contre le manclic qui formerait le canal: celui -ci a line cavite simple* tan- 185 ART. III. DES GLAISDES DE COWPER. dis que la masse est divisee en cellules glanduleuses. Le canal aboupt, avec celui de son cote, dans un cul- de-sac creuse dans le bulbe , qui se retrecit, en avan- cant, en un canal etroit, ets’ouvre dans 1 uretre vers le milieu de la verge. •Dans les rats , elles sont d’un assez grand volume , blanches a I’exterieur, pyriforines, et s’ouvrent dans l’uretre, comme celles des autres ordres: elles ne pa- raissent avoir qu’une enveloppe aponevrotique. Liles sont plates, arrondies et tres vasculenses dans 1 agouti. Celles du cochon d 1 rule sont plus arrondies, mais elles ont la meme structure. [Elles sont ovoides, spheriques et situees derriere le bulbo-cavcrneux dans la gerboise de Mauritunie , pyra- midales dans la gerbille de Sclun r.j Celles de X elephant sont rocdes et plates, et d’un tres grand volume, companies aux prostates, ayant au fond la meme structure que celles-ci : leur couleur est rougeatre, et leur surface exterieure tres inegi de, ce qui leur donne une apparence lobuleuse. On y dis- tingue deux portions , une petite plus pre> du bulbe , et l’autre beaucoup plus grande; le centre de la pre- miere preseute une cavite assez considerable, qui re- coit, par de larges orifices, rbumeur renfermee dans des cavites plus petites, daus lesquelles aboutisseut d autres cavites plus petites encore. La cavite princi- pale s’ouvre daus un canal excreteur qui, apres un tra- jet de quelques centimetres, s unit au canal commun. Ce dernier, qui vient de la grande portions est forme de deux branches , repondant aux deux cavites cen- trales de cette portion; il rampe quelque temps dans 1 epaisseur des parois de l’uretre, avant de souvrir, 186 XXXIII' LECON. ORGANES MODIFICATEUHS, ETC., MALES. com me al’ordinaire, dans sa panic buibeuse. Ces glan- des sont enveloppees d’un muscle tres epais, dout les fibres convergent vers un tendon qui se fixe a cbaque branclie du corps caverneux. Dans le sanglier, parmi les Pachydermes , dies ior- ment un Jong cylindre aplati ( de 0,1 metre de lon- gueur); compose dune substance ferme, ayant de pe- tites cellules qui se reunissent dans de plus grandes cellcs-ci forment une cavile centrale, aboutissant a un canal excreteur membraneux, qui va s ouvrir sur les cbtes d’une espece de cul-de-sac creuse dans la partie buibeuse de l’uretre et par lequel commence cette partie: elles ont chacune un muscle dont les fibres obliques regnent d’avant en arriere sur urie de leurs faces, dans toute son etendue. Cbez les Solipedes les glandes de Cowper forment un renflement ovale de chaque cote de lextremite pelvienne du canal de l’uretre. Ces glandes sont enve- loppees, dans toute leur etendue, par des fibres muscu- laires et tendineuses; elles ont chacune une douzaiue d orifices, formant deux rangees dans la portion de I’uretrea laquelle elles adherent. Dans 1 e c/iameau, parmi les Ruminants , elles ont la forme et la grosseur d’un oeufde pigeon, ia surface ex- t^rieure unie,un tissu assez ferme et un canal excrd- teur, dont la terminaison est> comme a l’ordinaire, dans le bulbe de I’nretre. Leur structure est la memo dans les autres Rumi- nants qui%n sont pourvus. Elles y sont constaminenl enveloppees par un muscle (ipais. Tons les Marsupiaux ont des glandes dc Cowper. Celles de f)i dtlphes sont remarquables par leur uom- 18? ART. III. DES G LANDES DE COWPER. bre; on en compte six dans ie cayopoliri , les phalan- ge rs , le phascolome , le kanguroo-ge’ant ; et quatre seulement dans la sarigue et le kanguruo-rat. Deux d’en- tre elles sont placees, dans le kanguroo-geant , a cote 1’une de l’autre suiTuretre, et immediatement derriere les branches du corps caverneux; les deux autres , de chaque c6te, sont en arriere de ces branches , et plus grosses tpie les premieres. 1 outes ont une enveloppe musculeuse et aponevrotique. Elies sout evidemment composees, daus ces animaux, d un tissu de canaux diriges suivant la longueur, et dont on aper^oit les nombreux orifices, lorsque I on coupe leur substance en travers. [Ainsi,leur structure est analogue acelle de la pros- tate. Elle se compose de tubes ramifies, qui commen- cent a la surface de la glande par de petits eeecunis, el se terminent dans une cavite centrale qui a sou issue dans le canal excreteur de la glande. | Dans Vechidne et Xornithorhynque , ou chez les Monotremes , on trouve une glande de Ccnvper de chaque c6te du cloaque, peu volumineuse, de forme ovale, ayant dans son milieu une cavite etroite abou- tissant dans un canal excreteur, qui penetre a travers le constricteur dn cloaque , et va se joindre an petit conduit [seminal qui se detache de furetrepres de sa terminaison , dans le cloaque, et se continue jusqu’au gland.] Cette glande est enveloppee par un muscle tres fort , dont faction devenait necessaire pour lan- cer l'bumeur qu’elle separe, a travers le long canal ex- creteur dont elle est pourvue. 18s wxin LECON. ORGANES MODTFICATEURS , ETC., MALES. C. Dans la classe des Oiseaux. [Aucune trace de glande, analogue aux glandes de Cowper des mammiferes, n’aete signalee jusqua pre- sent dans cette classe, ainsi qne nous 1 avons dit des prostates.] D. Dans la classe des Reptiles. [Les Reptiles propres n’ont rien de semblahle. Ils ont, sous ce rapport, une organisation conforme aux oiseaux. Les Reptiles amphibies urodeles sont, an contraire, pourvus dun appareil glanduleux , qui entoure leur vestibule genito-urinaire, appareil qne nous avons fait connaitre dans 1 article precedent, mais qui ne manque pas de rapports avec les glandes de Cowper.] E. Dans la classe des Poissons. [Le sperme tres epais des Poissons ovipares destine a feconder les oeufs dans l’eau a une composition ana- logue a ce moyen de fecondation; et aucun organe ac- cessoire ne secrete, chez ces animaux, une liqueur propre a delayer le sperme qui sort de la glaude qui l a prepare. Cependant on a decrit, dans le Gobius niget\ un ap- parejl gjanduleux compost de deux vesicules ovales assezgrandes, situeessur lecol dela glande spermagene. II y a ineme une petite glaude impaire attachee au col des vesicules paires. Elies sont composers de cel- lules anguleuses que I on trouve remplies d une hu- meur seinblable au sperme. On dirail des vesicules APPEND1CK. 189 seminales qui secreteraient une matiere liquide pro- prea delayer le sperme du tfisticule (1). Les canaux de ces trois pelites glandes aboutissent a une papille creuse, ouse rend aussi le canal ejacula- teur. Nous ferons connaitre dans la le^on suivante, a la suite des organes d’accouplement , une glamle dont l’usage est encore problematique ; elle existe dans l’appendice exterieur genital qui caracterise les males des Selaciens et des Chimeres.J II. De Thumcur des glandes (le Coivper. | L’humeur des glandes de Cowper chez X horn me est transparente, visqueuse, filante et composee de gra- nules ronds , de 1/900 jusqu’a 1/370 de ligue(a). Nous avons dit ( p. 18 2) quelle avail, dans les ecureuils , la consistaucc de 1 amidon et une couleur opaline deini-trausparenle.] APPEISDICE POUR LA LEOON ACTUELLE ET LA PRECEDENTE- DE l’hERMAPIIRODITISME DES POISSONS, 01 DE LA REUNION DANS LE MEME INDIYIDU DES ORGANES PREPARATEl'RS DES OVULES ET DU SPERME. [Uq des caracteres generaux des animaux vertebres est d’avoir les organes sexuels separes, chez des Indi- vid ns differents. « Cependant, suivaut M. Cuvier, on trouverait de » temps a autre, parnii les poissons ordinaires , des (1) M. Rathke o, c, § 09, p. 201, et PI. V, fig. 10. (2) Suivant M. Krause, mem. cite". I'”* XXX111' LECON. APPENDICE. ” individyis qui out d’un c6te un ovaire, et de J’autre ” uu testicule; mais il parait que certaines especes ” reunissent naturellement et constamment les organes M des deux sexes. Cavoiini 1 assure du s err an , ou » perche de mer, etsxv Everard Home de Van gux lie et de » la lamproie; pour ce dernier genre , MM. Magendie » et Desmoulins pensent qu’il y a des males. ».... Quant au serran , nous avons verifie , ajoute » M. Cuvier, que les ovaires out leur partie posterieure » d un tissu different du reste de leur masse , et fort » semblable a celui dune laitance. II reste a savoir si » cette partie en fait reellement les fonctions (i). » Nous avons rapporte ce texte afin de faire mieux comprendre les progres que la science a faits a cet egard, depuis 1828, epoque de la publication du vo- lume dont il est extrait. L’hermaphroditisme accidentel peut avoir lieu, si Ton en croitplusieurs auteurs recommandables, qui en citent des exemples, entre autres Leeuwenhoeck, pour la merluche. Il serait a desirer cependant que ces exemples eussent ete eouserves dans les collections , pour etre contr6les par l’cxamen severe de la science d’aujourd’imi. Jusr|ue la nous devons suspendre notre jugcment, malgre les autorites respectables qui regar- dent ce fait comme certain. Quant aux especes qui seraient constammenl her- mapbi’odites , l’erreur de sir Everard Home, pour 1 'anguitle et la lamproie , est generalement reconnue. Le savant anatomiste avait pris les reins de la lamproie (1) lliil. nut. des poissons , t. 1, p. 5J4 535. APPSNDtCX' 191 marine { 1) pour ses lakes, et n’avait passu distinguer l’orpane femelle de l’organe male de ces deux genres, parce que la forme generale de ces deux sortes dor- ganes est la raeme , et que le sperme se trouve reuni dans de nombreuses et petites pocbes rondes, qui ont beaueonp de rcssemblance avec des oeuls. dependant MM. Magendie et Desmoulins anuon- ^aient a l’Academie des sciences, en 182a (2), avoir distingue la laite dans tin individu, et l’ovaire dans plusieurs autres, et 1’existence d un grand nombre d’in- dividus femelles et d un petit nombre de males. Mais l’emploi qu’ilsont etc obliges de faire du microscope pour distinguer, dans les feu il lets de lovaire, des glo- bules semblables a ceux que contieunent les ovaires de I’esturgeou dans 1111 etat Hetri, demoutrent aumoins que 1 individu presume malequ ils ont observe n'etait pas en rut. Nous avons nous-merne constate, des 1821), sur plu- sieurs iudividus males, l’existence des testicules, et celle des ovaires chez plusieurs femelles. Ces iudividus avaient ete prisdans le Hhiu,aux mois de mai et de juin, epoque a laquelle ils remontent ce Heuvepour frayer. On a pu voir, dans la description que nous avons don- nee de ces orgaues, articles II et V, que les petites cap- sules qui se monument de toutes parts a l’oeil, a travel’s les parois du falbala tres plisse que forme le testicule, sont plus nombreuses, plus petites et moins uuies que les ovules, qui sont plus gros, moius nombreux et par- faitement spheriques. (1) Trans, philos . , pour i8i5, P. II, p. a5y-27i. (3) Journal de physiologic , t. II, p. 234- I 192 XXXIII* LECON. APPEND1CE. Nous avons vu, dans les memes articles II et V, que les ovules de 1 'anguiUe sont ovales, tandis que les cap- sules spermatiques sont rondes. L’incertitude et les erreurs sur les sexes de ces deux genres proviennent uniquement de ce qu’on a meconnu la structure intime de leur glande sperma- gene, ainsi que les diffeuences quelle presente, com- paree a la glande ovigene. L’observation de Ccivolinisur laperchede mer ,serra- nus scriba , est-elle bien exacte etsurtout jus.tement ex- pliquee? Les sacs distincts des ovaires que ce grand observateur a vus et fait figurer (1) sous lextremite posterieure de ces derniers organes etaient-ils bien des laites, naalgre les apparences dont M. Cuvier lui- meme a etc frappe, sur les individus qu’il a examines? Ou n etaient-ce pas plutot des glandes secretant une humeur servant a envelopper les oeufs a leur sortie, et qui ne se montrerait qu a l epoque de Ja ponte ? Cette restriction me ferait eomprendre l’etat dans lequel j’ai trouve ces organes dans un exemplaire de la meme espece , qui n’etait pas encore arrive a cette epotjue. Les ovaires etaient deux sacs eouiques, ues’avan- cant qu a la moitie de la longueur de la cavite abdo- minale, a parois demi- transparentes. Ils contenaient des oeufs de forme polygonale, irreguliere, ayant tons une vesicule germinative. Les deux sacs se reunissent a un oviducte commun , et celui-ci au canal de la vessie urinaire, pour aboutir au meme orifice derriere 1’anus. (i) Memorie sulla jencrmtione clei Pitcidn i,e lJas eu »n-iere pour se rapprocher de aiujs, inais elle se recourbe directement en bas, pour sortir par le prepuce, quj est perce a cet endroit Un bgamem, qiu vieut s’y fixer de la ligne mediane, Ja maintain dans cette situation. Dans Yecurruil elle se .-eplio subitement a la hauteur du gland, pour gagner I orifice du prepuce, qui est plus en arriere. 4 bn fin , dans beaucoup de Rongeurs , tels que les mis les cnrnpagnols , les loirs , les gerboises, les litres. !os lagoruys ct ehe? tous les Oidelphes , la verge affecte oue quatrieme position. Dans aucun de ces animaux, elle ne i\eniOt*te, a pres elre sortie du bassin, le Jong de la symphyse cles os pubis, mais elle continue de sc porter en arriere jusque pres de l’anus; J’orifice du prepuce est alors immediatement au-devaqt de ce dernier, et pompris dans le meme sphincter, comme dans les Dulelphes , ou un p eu moius rapproebe de la meme puvertpre, et hors du sphincter de 1’anns, comine dans les Rongeurs. Ces positions variees qu’affecte la verge dcs Mammi- feres sont sans donte en rapport avec le mode de coit an quel ils sont sounds; mais elles paraissent encore lri,11'a la lopgueur proportionnelle de ceL organe. Dans les Ruminants, qui out Ja verge ires alJongee, dans les Soli pedes et plusieurs Pac/n/dermes , i| faJIait qu’cllc put sVHendre h: long dn ventre, tandis que dans les Ujdelphcs et phisicnrs Rongeurs , ofi elle est phis conrlr, proportion garden, elle n anrait pu savanccr jusque la. Dos Quudrumanes , les Carnnssicrs , les Ckeirop - teres, out ce! organe incdiocrenicnl long. II est court , SECT- !• V ill. I- qH(i.U\KS MALES J)ES MAMJ1IFEBES. 203 eonmie nous venous de le dire, dans les Didelphcs ct cfiez la plupart des Rongeurs ; d aus les Carnivo- res digihgmdes et les phoques , parmi les Amplifies. Dans le cochon d hide eV ['agouti , sa longueur propoi- tiqpgc|le parait a pen pres la meme que dans les pre- jipqrs. Da forme generate de la vprgc ue varie pas niom» que sa position et sa longueur. Elje est grele dans le sangher et le? Ruminants; grosse et cylmdriquc dans les Solipedfs, ['elephant et le lamuntiu; grosse et conique dans le rhinoceros et le marsouin; grosse, conique et aplatie dans le dauphin; a pen pres c\lin- drique dans les Quadrurnuncs e t les llongeurs ; courbee en 3 dans le raton , etc. Nous rcviendrons sur ces formes eu parlant du gland, qui compose souveut a lm seul la partie de la verge qui parait an dehors, el en decrivant l'os peuial,dont la figure determine quelque- fois celle de la verge. 11. Du corps cacerneux et de l’os de la verge. A. Du corps caverneux. Ce corps doune au penis des Mammiteres la consis- tance necessaire pour etre iutroduit dans les parties sexuelles de la femelle. 11 loriue seul la tres grande partie de la portion de cet orgaue qui se trouve hor> du bassin. Son originc est, dans Yhouwie, a chaque branche de l’ischion , un peu au-dessus des tuberosites ue eet os, par deux racines qui adherent fortement a ces branches, et dont les parois externes semblent con- fondues avec leur perioste. De la ces deux racines se rapprochent l’une de l autre, en s elevant vers 1 arcade 204 VXXIV LECON. one. n accouplement des vebtebhes. un sillon moins profoud, le lone du- quel inarch eut une parti e des principaux vaisseaux sanguins et des ncrfs de la verge. Ce corps se ter- nnnc an gland; c’est proprement un compose de deux demi-cylindres creux , dont la cloison mitoyenne, qui devrait resulter de leur reunion, nest complete que dans une partie dc lcur etendue, et ne se voit, dans le reste de leur longueur, que le long de la paroi supe- 1 ieure. II n a done , en effet , qu’une seule cavite, se- parcc en deux logos dans son commencement par une cloison perpendiculaire, et dont les parois sont com- poses dun tissu tendineux Ires solide , affermies et preserves contre une trop forte dilatation, par des lames et des filets de meme nature, ayant aussi, dans quelques cas, l’apparence musculeuse, qui la traversent en tous sens, et se fixent aux points opposes de ses parois. f,e corps caverneux nest rempli, outre cela, depuis le commencement de ses racines jusqu’au gland, que par un reseau tres complique dc vaisseaux sanguins accompagnc de beaucoup de filets nerveux. Ge reseau cst susceptible de prendre tres promptement une grande extension en tous sens, par i’afflux du sang qui pout y a border; ou de revenir surlui-meme et dc sc v'der aussi promptement de In plus grande partie dc ce liquide qui s’y trouve enfermcc. IjC ne sepanebe point, pendant I’drcction, dans dc vcritablcs cellules, formant, commc on le dit, des cavites intermediaircs entrclcs veincs et les artcres. G cst un fait dont nous nous somincs bien convaincu.' SECT. I. ART. I. ORGANES MALES DES MAMMIFERES. 205 par la dissection de la verge de X elephant. Le corps caverneux de cettc enorme verge est rempli, en tres grande partie, de rameaux veineux qui out entre eux de si larges et de si frequentes anastomoses, dont les parois se confondeut et s’ouvrent si souveut, pour ces nombreuses communications, qu’il en resulte, dans quelques endroits,une apparence celluleuse. En comparant cctte structure avec celles d’autres | verges successivement plus petites; en passant, par i exemple,de 1 elephant au cheval , de celui-t i au rnar- i souin, au charneau , au boeuj , au bone , etc. , il nous a : paru demontre qu elle etait la meme dans toin les Main* miferes;c’est-;i-dire eomposee esscntiellemenl d un re- i seau extremement complique de ramifications de vais- seaux sanguins, et particulieremeut de veines. Si Ion lait une section lougitudinale du corps caverneux , on ! distingue faeilemem les priucipaux rameaux de celles- j cl> qui suivent la longueur de la verge , rupprochees de sa paroi dorsale. Les deux raeines du corps caverneux varient bien 1 un peu, pour la longueur, dans les differeuls mammi- 1 teres ; niais elles sont, en general, tres courtes, et ad- i herent, dans la plupart des eas, aux isebions, aussi inti- mement que dans l’bomme. Nousne couuaissons a cet egard que deux exceptions remarquables. La premiere est commune a tous les Didelphes. Ces branches, qui sont longues et d’un diametre peu consi- deiable, y sont absolument libres, et ne tiennent aux isebions que par le tendon du muscle qui les enveloppe. La seconde de ces exceptions concerne les Ce laces , qui n outpour tout bassin que deux os separes i’un de 1 autre, et places presque parall element I nn a 1 autre , de 206 XXXIV* i.'ECON. ojig. d’accouplement des vertkbres. chacjue c6tede 1 origine dil corps caverneux.lls nesem- blent exister, dans ces animaux, que pour fournir un point d’attache aux dbgahes de Id generation, et leur ecai-temerlt l’tiil de l’autrb varie avec la grosseur des branches dtl boi-ps cavbbneux qui les separent. Celles-ci commencent pat- dehx grosfebs tuberosites aplaties, et dirigeesen afriebe et en haut, ti es rapprochees l'unede l’autre et tenant entre biles et aux os du bassin , dont elles restent separees d’abord de quelques millimetres, par desfibbesligamentbusbs tres fortes. A mesure qu’ellespe* netrent entre cei os, biles s’bti rapprochent davantage et s’y unissent dussi iiitiiiibitleiit que les branches du mbme corps aveC les os de l’ischion, dans les autres Matnmiferes. Ces branches se Confondent tres souvent en un seul corps , des qu’elles se sont rapprochees; de sorte que Ton aurait encore moins de raison que dans l’hornme, deregarder le corps caverueuxcomme forme de deux portions distinctes. Cependaut il y a , a cel egard, beaucoup de variations. Parmi les Si/iges, par exemple , nous n’avons pas trouve de cloison dans le sai. II y en avait une complete dans le colli ittche, dans toute l etendue du corps caverneux. Elite etait tres mince, et n’allait qu’au-dela de la partie moybnhb de ce corps, dans d’autres cercopithdqtles. El le est com- plete dans les Maht/ritls, et incomplete dans les vt/noce- p/mles. Dans les Mukis , on peut la suivre jusquA I'os; rnais elite est incomplete. On n’en voit pas de trace dans lWn , le blaireou. Pile test epaisse et complete dans le chien. Kllefflanqile genbralement dans les P ti- ck p ter Mrs , le rhinoceros excrpfe, les Ruminants el les ('etnees Kile exislr dtttis I 'elephant. Sfcct. I. AltT. I. OJIGANES MvlES DES Ma M MI KfiHES. "207 Les filets on les lames fibreuses (jiii traverseui It* corps caverneux de ces animaux semblent partir de tous les points de sa circonference pour se reunir a son axe, oil ilssoiit plus epais et plus forts. Le corps caverneux cst egaleinen! sans cloison dans les Sa rig ues , et cela est d’autant plus remarqtiable qtt’il etait plus natuhel depenser que les deux puintes qui bifurquent I’extremite de leur verge n’etaieni qUune simple separation des deux corps caverneux, qUe l’on supposail former cet orgalie. Dans le kangumu-geailt , le corps cav erneux pre- sente uue structure que nous o’avons rencontree dads aucuu autre animal. II commence, coniine nous l’-ivons dit, pour tous les Didelphes, par deux longues racihes envelopp^es par les ischio-eaverueux. Deux adtreS raciues plus courtes, placeeS au-ilessdus des premieres, enveloppees de meme par mi muscle , et tenant lieu du bulbedel iuetre, vicunent se coufondre avec celles- la. l’outes quatre ue torment bientdt qu’un seul corps cylindriqite, ayaut uu canal qui suit a peu pres la direction de son axe. dout les pafois sont ega lenient fortes et de nature fibreuse, et qui contient celui de I'uretre : de sorte que la coupe transversale du corps eavernfeux ressemble a un anneau ; encore les deux moiti6s laterales sont-elles separees par deux cloisons verticales qui s eteudent, du canal interieur, au dos on a la paroi inferieure de la verge. L epaisseur des parois du corps caverneux n’est pas la meme dans tous res animaux : elle est quelquefois si considerable, quelle egale la moitie du diametre total de la verge, et que la cavite ne compreud que 1 autre moitie; cest ce que nous avons vu dans uue verge de (etnee. 208 xxxiv' lecon. org. d’accouplement des vertebres. B. De V os de la verge. [Uii certain nombre de Mammiferes a, dans urie par- tie plus ou moms etendue du corps caverneux etmeme du gland , un os destine a leur donner plus de consis- tance, pour faciliter, independamment de l’erection, l’introduction de la verge dans le vagin de la femelle.] Get os existe dans la verge des Quadrumanes , des Che ir up teres , des Carnivores , celle de 1 'hyene ex- ceptee ; il existe encore dans la verge des Rongeurs , dans celle des Phoques parmi les Amphibies quadri- remes, et dans celle des baleines , parmi les Cetaces. La verge de l’homme en est depourvue. On n’en trouve pas dans celle des Inseciivores , des Proboscidiens , des Pachyderrnes . des Solipedes , des Ruminants , des Tardigrades et des Edentes; des la- man tins parmi les Amphibies triremes , et du dauphin et du marsouin parmi les Cetaces. Sa grandeur et sa forme varient beaucoup dans ces differents animaux: chezlesuns, il forme la plus grande partie de la verge (les ours , le raton , le blaireau , les c/dens, la loutre, les martes)’, chez d’autres, il n’en com- pose qu uue petite portion (les chats , 1’ ichneumon , la pluparl des Rongeurs). Get os est courb^ en 8 dans le raton ; il est tres volumiueux dans les baleines , et renfle en massue dans la portion qui occupe le gland. C’cst cette portion qui donne souvent a ce dernier les differentes formes cj n il presenle. Nous les decrirons plus en detail avcc lui. L’autrc cxtremitc tieut tou- jours, comine nous l avons (lit, a celle du corps caver- neux, el lui est intimement unie. Dans les animaux dont 1W penial forme une bonne partie de la verge, le corps caverneux est beaucoup SECT. I. A IIT. I. 0KGA1XKS MALES DES MAMMIFEUES. 200 moins etendu que dans ceux oil cet os n’existe pas; sa cavite cesse oil l’os commence, ses parois se perdent sur la surface de l’os et se confondent avec son pe- rioste. Telle est entre autres sa conformation dans les ours , les martes , les loutres , les chiens , les p/toques , le morse , etc. 111. Du canal de Furetre. Ce canal s’etend, dans l’hommeet les mammiferes, depuis le col dc la vcssie jusqu’a l’extremite du gland. II n est essentiellement compose, dans tout cet espace, que par un prolougement de la membrane muqueusc qui tapisse les parois de la vessie, et qui, apres avoir forme le canal en question, vient se confondre a l’cx- terieur avec la peau du gland. En ayant egard au\ enveloppes qui affermissent on soutiennent cette mem- brane, on pent reconnaitre dans le canal de l’uretre, deux portions differentes : la premiere s’etend, dans 1 liotnme , depuis lc col do la vessie jusqu’a quelques millimetres au-dela de la prostate ; la seconde com- mence oil fiuit la premiere, par un rentlement tres marque, et se continue jusqu'au boutdu gland. A. De la partie pelvienne de F are t re , ou de sa panic musculeuse. G’est dans cette partie que s’ouvrent toujours les cauaux deferents, les vesicules semiuales, les vesicu- les accessoires, et les cauaux excreteurs de la pro- state on des prostates. La membrane interne v preud ordinairement une consistance qu elle n’avait pas dans la vessie; on y remarque generalement , tres pres du corps de celle-ci, une eminence, qui n est assez souvent 8. 14 210 xxxrv* lecon. oito. d’accouplemext des vep.tebrks. qu'un pli longitudinaJ, a laquelic on a donne le nom de verumontanum. Ellc est rcrnarquable, parce quc c’est autour d’elle, ou meme dans son epaisseur, que sont places, eomme nous l’avons vu ? les orifices des defe- rents, des vesicules seminales etdes prostates. Le veru- montanum renferme quelquefois un profond cul-de- sac ;il est entreautresainsiconformedanslV/ey?/m/2/(i . On trouve assez frequemment dans ce meme canal, dautres plis longitudinaux , trop peu constants, an reste, pour etre deceits. Les marmottes seules, a notre connaissance, en offrent, dans le sens oppose, qui son! permanents. Douze plis tres saillants partent de clia- que cote, dune eminence lougitudinale qui regne sur la paroi inferieure de cette portion de l’uretre, et la divisent en travers , en interceptant autant de petites fosses qui rendent sa cavite extremement inegale, et presentent un obstacle remarquable au flux de l urine et a celui de la semence. La longueur de cette portion de l’uretre, comparer au reste de l’etendue de ce canal, est tres variable. Dans Xhomme et les singes , elle est tres courte et en- veloppee, pour la plus grande partie , par la prostate. Dans les Maids , elle est longue et grele ; elle est lon- gue dans les Cheiropteres ; sa longueur est mediocre dans les ours. Elle a le tiers de la longueur totale dans 1 e herisson", elle excede la moitie de cette longueur dans la civette , les chats , les sarr'gucs , le kanguroo- ratf le phascolomc , ctelle n’attcintpas tout-a>fait cette fi) C’est uiie poebu analogue que INI . Weber a reconcile dans 1 homme, et fju'il appelle vcsiculc prostatiijuo. ( Communication faite a la reunion «len Naturalise* nllnm.ind* & Hrunswich , en r 84 1 •) SECT. X. ABT. I. OBGANES MALES DES MAMMIEEBES. 211 mesijrp dags Je kanguroo-geant\ clip est moins eten« due dans les chiens. On la trouvc plus longue que le reste du canal et d un U'es grand diametre dans la marmotte ; ayaqt uu pen moins que la moitie dc tout 1c canal, dans les rats , les cochojis d hide; encarg un pen moins loqgue dans les lievrcs ; courte et n'attei- gnant que le quart de cette longueur totale dans 1 ' veu- ve uil ; n'ayant que le tiers on le quart de la memo inesure dans V elephant, les P achy dertnes , les Suli- pedes , les Ruminants, le dauphin et le marsuuiu. Elle est plus courte, en general, dans 1 homme et le> Singes que dans tous les autres Mammiieres, ct cost parmi les Carnivores , dont la verge proprement tlitr est tres pen allongee, tels que le chat el la civetle , que cette proportion nous a paru la plus grande. Nous douuons encore a cette portion pelvieune du ca- nal del’uretre, qui estcoutenue dans le bassiUjlcpithete de muscuieuse, parcc que ses parpis soutgcneralpjneiii enveloppees dune couche pips on moins epaivse d,e fibres de cette nature. DansT/m/z^ne et les Singes, c ost particulierement sur les c6{es qu’oq Jes remarque : elles out uue direction oblique, ct vont se perdfe, en avant , au bulbo-caverneux et aux os pujfis; et en ar- riere , au col de la vessic , apres avoir traverse la pro- state. Dans les autres Mammiferps, elles sont toujours cir- culaires; la couche qu'elles forment est tres epaisse dans les Cheiropteres , dans la taupe , le kerissan , dans les chats ; elle est mince dans les chiens , la civette , les sangues; elle est peu sensible dans la marmotte , chez laquelle les parois de cette portion semblent plut6t tendineuses; les Rongeurs lont generalement peu *212 \x\iv* lecon. okg. d’accouplehent des vertebres. epaisse; mais son epaisseur est tres grande dans les Pacliydermes, les Ruminants. On prevoit qu’elle doit avoir pour usage , en contractant la premiere portion du canal de luretre, den expulser la semence et de servir ainsi a 1’ ejaculation. Voila pourquoi, sans doute, elle est si epaisse daus les animaux dont la verge est fort longue, tels que les Ruminants , etc., et dans ceux qui ont ce meme organe fort court, tels que les chats. Dans le premier cas, il fallait une grande force pour chasser la semence a travers un si long canal; il en fallait egalement une tres grande dans le second , afin que ce liquide qui n’aurait pas ete porte assez avant par cette courte verge, fut lance loin de cet or- gane jusqu’au lieu oil il doit atteindfe. Cette espece d’ejaculation etait encore bien necessaire lorsque , outre la longueur de la verge, le canal de l’uretre pre- sente un obstacle de plus a la semence qui doit Ic tra- verser. C’est ce qui a lieu dans le marsouin et le dau- phin, oil sa partie membraneuse, qui est enveloppee en totalite par la prostate , forme un angle tres aigu avec le reste du canal, et se retrecit sensiblement vers le sommet de cet angle. 11 y a, dans ces animaux , un muscle tres epais, fixe en arriere, au-devaut des bran- ches du corps caverneux , dont les fibres dirigees d’a- vant en arriere, recouvrent la prostate, et dont quel- rjues unes se portent en dessous jusqu’au col de la vessic : son action sert evideinment a vaincre la diffi- cult*? que doit avoir I’urinc, ct, sinon la semence qui d(*coule dans l uretre an sommet de cet angle, du moins rhumeur de la prostate, a traverser ce canal. La portion dc I’m^tre e continue pas toujours directemrnt avec la stti- SECT. I. ART. I. ORGANES MALES DES MAUHIFfcRFS. 21 3 vante, maiselle s’y termine au contraire, dans plusieurs Mamniiferes, en s’ouvrant a la paroi superieurc de celle-ci, un pen au-dela de son commencement. Les Ruminants et les Pachydennes nous off rent des exem- ples de cette conformation. B. De la partie vasculaire on caverneusc. du canal de I’uretre. Cette partie commence, dans Yhomrne, au moment on les branches du corps caverneux se reunissent, ou un peu en-deca, par un renflenient ovale, auquel on a donne le uom de bidbe ; elle diminue de diametre au- dela de celui-ci, prend une forme cylindrique et la conserve jusqu’au gland. Le canal de l’liretre est place, dans toutc cette etendue, dans une rainure oudemi- canal de la face inferieure du corps caverneux ; il pre- sente partout a peu pres le meme diametre, et sa forme exterieure ne varie que par suite des variations qui existent dans l’epaisseur de ses parois. Celles-ci sont entourees et affermies par un reseau vasculaire ana- logue a celui que nous avons dit remplir la cavite du corps caverneux, susceptible comme lui de se gonflei- de sang, et qui coutribue a donner a ces parois la fer- inete necessairepour faciliter le passage de lasemence. Beaucoup plus epais au commencement de cette por- tion, particulierement du cote inferieur, e’est ce re- seau erectile qui forme le renflenient ovale qu elle pre- sente; il s’amincit en avaucant, et entoure plus egale- ment et plus completement l’uretre; vers l’extremite de ce dernier, il se developpe pour former le gland. Chez les Mamniiferes, la portion museuleuse de l u- retre ne se continue pas toujours directement comme 214 xxxiv* lec(w. org. d’accouplement DES vertebras. dans l’hornnie, avec la portion vasculaire. Nous avons deja dit que la premiere se termiue quelquefois dans celle-ci par line embouchure ouverte a sa partie supe- rieure,unpeii au-delade son origine. C’est ce qui a lieu dans les Ruminants et le sariglier. Alors la portion vas- culaire de l’uretre commence par un cul-de-sac plus ou mo ins large, creuse dans le bulbe, dans lequel la se- mence , qui a traverse la portion musculeuse, est pre- cipice, landis que 1’bumeur des glandes de Cowper y decoule par les cotes. D’autres fois (dans les ecureui/s, les mamiottes ), ce meme cul-de-sac ne recoit que les orifices de ces dernieres glandes, et se continue en un canal etroit qui se jette darts l’uretre, soit a la partie moyenne de la verge , soit meme au-dela. L’uretre passe, dans ce cas, au-dessus de lui, et |ls sont enve- loppes l’im et l’autre par le tissu vasculaire qui forme le bulbe. La portion de l’uretre que nous daemons est ge- neralement placiie sous le corps caverneux , comme dans I’liomme. II faut en excepter le Kanguroo-geant , dans lequel ce corps est creuse, dans une partie de sa longueur, en un canal qui contient celui de l’uretre. Ce canal , forme de parois de meme nature que celles qui enveloppent exterieurement le corps caverneux, suit d’abord la direction de son axe, et se rapproche ensuite de la face inferieurc dela verge, qtt’il touche vers 1’extermiC de celle-ci, ou il seterniine. C’cst a cet endroit sculement qucl uretre se trouve hors da corps caverrteux. Le tissu vasculaire de liii'clre cxiste dans tous les mammiferes; mais dans les Kangaroo, ;\ cause de la disposition que irons venons de deciire, il se confond SECT I. ART. I. ORGANES MALES UES MAMMIf£RES. 215 avec cclui du corps caverneux, ce cjui n’a pas lieu de meme dans tousles Diclelphes. ll cst remarquable que , dans toute cette division de laseric des Marsupiaux, ce tissu vasculaire commence par deux branches, coniine le corps caverneux, libres et enveloppees chac.une par un muscle particulier. Dans le phascoUf,ie ■> les surigues, ces deux branches se reunisse^t ensemble pour iormer le tissu que nous dccriv^ns. Dans le kangurou , elles ne tardent pas d ^ confondre chacunc avec la b ranch e du corps ca- verneux qui lui correspond, et contribueut a former ce corps. Le bulbc de l’uretre, ou le commencement de la portion vasculaire de ce canal, nait encore de deux branches dans le rat d'eau ; il cst large et triangulate dans le surrnulot; on y voit deux rudiments de bran- ches dans le diameau. En general, ce reullemeut est plus ou moius developpe dans les differents Mammiieres, ainsi que le tissu qui euveloppe le reste de l'etendue de l’uretre. II nous a paru tres epais dans les Ruminants, les Paclji/dermes , et tres mince en comparaison dans les carnassiers, tels que Ton™, la loutre , etc., dont l’os de la verge est fort gros : il disparait presque dans ceux-ci, lorsque le canal est parvenu sous cet os. Rarement le bulbe est-il place en-deea du corps ca- verneux et commence-t-il avant ce corps. Dans les cyno- cep halet cependant, ce renflement a lieu plus t6t, ce qui semble dependre de la forme particuliere de leur bassin, dont les tuberosites ischiatiques sont reuuies: aussi faut-il le chercher sous l’anus, dans 1 ouverture eLroite que presente le detroit inferieur du bassin ; tandis que les branches du corps caverneux ne com- 216 xxxiv. r.Kcox. org. d’accouplemext deS vert^brf.s. mencem quau-dela de la large surface plate et cab leuse quo formeot ces tuberosiles. Si Je bulbe avait commence comme a l’ordinaire, il se serait trouve cache par cette large surface ; ce cas ne prouverait-il pas qne sa position hors du d6tcojt inferieur, immedia- tement sous la peau et tres pres do Farms , lui est tres essentielle? Ne pourrions-nouspas ajoater, pour ap- puyer cette opinion, que c est aussi pour cela, outre les autres raisons qne nous avons deja alleguees, q^e la portion musculeuse de 1 uretre s'allonge ouse raccour- cit? Elle est obligee de s’adapter aux dilferentes di- mensions du bassin, afin que la portion bulbeuse ar- rive tonjours au meme point, et quelle conserve tou- jours lesmemes rapports. Dans les Singes, qui n’ont pas le bassin conform^ comme celui des mandrills , le bulbe est situe comme dans I’bomme. [J’ai decouvert dans la gerboise de Mauritamc une singuliere disposition de la seconde partie du canal de 1’uretre. Cette partie vasculaire reste sdpareedu corps cavcrneux et ne le joint qu’au moment ou il s’unit au gland (1). Elle reeoitasonorigineles canaux excreteurs des glandes de Cowper, et elle est enveloppee, dans la premiere moifie de sa longueur au moins, par un bulbo-eaverneux considerable, qui est confondu, jus- qu a un certain point, avec le sphincter de 1’anus.] (i) Voir dans In journal Vlnsiitut , numero 4*3, |>. 4°°i ar c°l°nne, I'cxfrait (I’nne Note comtnuniqucc a In Socidtc philometique , arec un dessin de cette singuliere organisation , execute sons mes ycux, deja en i8.li. Voir encore le* Notes cl renscignemcnts sur plusieurs Mammiferet de I' /ilrjerie , par AIM. Duvnmoy et I.ri ehoullet. ftfdmoirei de In SonJtt d hiitoire oatnrelle de StmthoMry , t. 111. SECT. i. ART. I. ORGANES MALES DES MAMM1F&BES. 217 IV, Du gland. A. Dans Vhomme. C’est, clans l’homme, un corps ovale place tresobli- quement sur l’extremite de la verge, et qui couronne cette extremite , de maniere qu’il presente en dessus une surface beaucoup plus etendue quen dessous. Le canal de l’uretre suitsa face inferieure, ct se termine k son somraet par une ouverture percee de bant en bas. Lorsqu’on examine sa composition, on voit quelle est formee d’un tissu extremement fin et serre de vais- seaux sanguins , qui n’c semblent qu une extension de l euveloppe vasculaire de 1 uretre, qui se serait en memo temps repliee, particulierement en dessus, au- tour de lextremite du corps caverneux. La couleur rouge de ce tissu parait a travel's la peau delicate qui recouvre le gland. La surface de celui-ci presente un grand nombre de papilles , comparables sans doute a celles qui se voient au bout des doigts , et faisant de la verge un orgaue de toucher tres delicat. Pour en conserver la sensibilite et la preserver en meme temps des impressions douloureuses , la peau de la verge , apres s’etre fixee en arriere du gland, dans la rainure qui separe sa base, ou le rebord saillant et arrondi qu’on nomme sa couronne, du corps caverneux ; cette peau, dis-je, forme un prolongement detache, auquel on a donne le nom de prepuce , qui recouvre toute 1’ etendue du gland, lorsque la verge est dans l’etat de relachement. Outre l’adberence circulaire que nous venous d’indiquer, il en a une plus intime du c6te in- ferieur : c’est le frein de la verge, sorte de ligameut 218 xxxiv* lecon. org. d’accouplemext dks vertebrks. forme par la peau du prepuce , et qui se confond d’autre part avec celle du gland , un peu en-deca de Forifice de l’uretre. Le gland est done essentiellemeitf forme d’un tissu de vaisseaux sanguins qui , lorsqu’ils se gonflent de sang, lui donnent la roideur necessaire pour etre in- Iroduit dans les parties sexuelles de la femme , et y produire un frotlement qui nest pas moins important a la conception. En meme temps, ils surexcitent la sen- sibilite de cette partie, dont la peau, fortement tendue par ce gonflement, devient susceptible des plus fortes impressions; vivement excitee par les frottements du coit, elle exalte a son tour la sensibilite des autres organes de la generation, et devient la cause des con- tractions et des spasmes qui terminent cet acte par l’ex- pulsion de la semence. B. Dans les Mammiferes . F^e triple but que Fon peut reconnaitre dans cette organisation du gland de l’homme, et que nous pour- rons encore saisir dans cellc du gland de tous les Mam- miferes, est done : i° de lui donner la consistance necessaire pour etre facilement introduit dans les parties sexuelles des femelles; 2° de le rendre assez dnr pour y produire des frottcmenls capables de re- veiller et. d’exalter la sensibilite de ces parties; 3° d’augmenter momentanement celle du gland. Ce triple but a pu etre atteint de bien des manieres. Aussi ricn de si varie que la forme ct meme la composition du gland dans les differents Mammiferes. On dirait qufi cliaque famillc, cliaquc genre , et meme chaque especc devait avoir, dans cette partie, SECT. I. ART. I. ORGANES MALES DBS MAM 111 KERBS. 219 une sensibilite propre, et de plus une forme, une com- position adaptee a la sensibilite des organes femelles, qUi Sans doute a de meme quelque chose de particu- lier dans chaque espece. Ne serait-ce pas ici une des causes de la conserva- tion des especes pures, et sinon de l’absence totale, du moins dc la rarete des especes by brides (1) ? Dans les tins, nous verrons le gland gros et unique- inent vasculaire, comme dans I’homme; dans d autrcs nous le trouverons pointu, allonge, grele, et tonne en partie par le corps caverneux , qui se prolonge jus- qu’a sa pointe. Ud grand nombre nous le presenteront soutenu par un petit os , dont la forme varie beaucoup et dont la poilite fait ordinairemeut saillie a l’extre- mite de ce gland; chcz d’autres moins nombreux, cet os le fonuera presque en totalite , ct le tissu vasculaire lache ct pen epais que nous trouverons sous sa peau mince et ridee ne sera plus la pour lui donuer de la roideur, rnais seulementpour enaugmenter la sensibi- lite. Plusieurs nous y presenteront des appendices ten- dineux; nous le verrons reconvert de poils, d’ecailles on de fortes epines; ou meme arme de scies cartila- gineuses ; ou deroulant an dehors deux fortes cornes , retirees, dans letat de repos, au fond d une espece de Nous ne trouverons pas moins de varietes dans la direction de lorifice de 1'uretre dont il est perce , direction qui sans doute est en rapport avec celle des organes qui doivent recevoir la semence. Voilapour- quoi dans beaucoup de Didelphes , cet orifice s’ouvre (i)tdeedvi redacteur. •->‘20 XXXIV LECON. ORG. d’accouplement des vertebrks. dans un double canal, a la face interne des deux poin- tes qui bifurquent le gland. Ge nest pas toujours an bout de celni-ci quest situe cet orifice; c’est quel- quefois une fente plus ou moins longue, ou un orifice etroit, perce de c6te, en dessus ou en dessous de cette extremite. La famille des Singes presente deja de tres grandes differences dans la forme du gland. Dans les sapajous il est termine par un large bourrelet saillant, qui lui donne la forme dun champignon, et au centre du- quel s’ouvre luretre. Dans les macaques et les cyno- cep/iales, sa forme est ovale et s eloigne peu de celle qu il a dans l’homme; mais son extremite est partagee profondement par une large fente , qui forme l’orifice de 1 uretre. Gelui du macaque bonnet- chinois a plu- sieurs bourrelets qui lui donnent une forme tout-a-fait bizarre. Il y en a un qui termine son extremite , et la lend comrae tranchante; il se prolonge en crete sous sa face inferieure. Un autre bourrelet plus large cou- ronne sa base en dessus, et vas’unirsur lescbtes a deux autres qui descendent jusqu a la pointe. L’orifice de 1 uretre est dans une fosse qui s’ouvre en dessus du gland par une large fente longitudinale. Dans le rnaki mococo , parmi les Lernuriens, il va en s elargissant un peu jusque pres de la pointe, qui n est formee que par celle de l’os qu il conticnt et au-dcs- sous de laquelle 1'uretre est ouvert. Sa surface est lie*— rissee do lortes epines de nature cornee, dont la pointe est tournee en arriere. Gelui des gattopitheques pr&sente, de chaque c6te, deux bourrelets longitudiuaux , qui ne s’avancent pas jusqu’A sa poinfr , ou se frouve perce l orifice de l u- 4ECT. I. ART. I. ORGANES MALES DES MAMMIFERES. 221 retre. On voit clans la serotine [Vesp. serotinus ), deux semblables bourrelets ou proeminences laterales qui elargissent la surface superieure du gland; tandis que l’inferieure presente an bord tranchant qui s’arroridit vers l’extremite pointue de cet organe , dont toute la surface est lierissee de pods rudes. G’esl a cette pointe que se trouve l’orifice de l’uretre. Celui de la taupe est. mince, effile, et sans os. Son extreinite est surmont^e, dans le hensson , d une lan- guette cartilagineuse , par laqucllc se termine le corps caverneux, et dont le bout est pcrce d un orilice cx- tramement fin , celui de 1 urctre. l’our arrivcr a cet cn- droit, ce canal est oblige de s elever obliquemeut dans le gland, d arriereenavant. Au-dessous de la languette, ce dernier forme unegrosse boursouflure dont la peau extremement ridce contient un tissu vasculaire ties lache. [ lie gland du desman deRussie est herisse de petitcs asperites de nature cornee, dentclees , disposees en lignes arquees. 11 y a de plus de petites elevations a 1’orifice du canal de l'uretre (1).] Dans les ours proprement dits, la lorme du gland ou de lextremite dela verge est celledel'osqui la compose en tres grande partie. II est un peu renfle et allonge en pointe du cote inferieur ; l orifice de l’uretre est perce au bout de cette pointe. Le tissu vasculaire de ce canal arrive au tiers ante- rieur de l’os, se delache de l’uretre pour se develop- per autour de ce dernier, jusqu’au bout de la verge, en formant un reseau a mailies distinctes. Sans doute (i) Memoire tie M, Rrandt, deja cite. 22-2 XXXIV' LEfjON. ORG. D’aCCOUPLEMEN® DBS VERTEBRES. que dans Erection le sang le gonile awe* pour rem- plir, sinon en totalite, du moins cn partie, l'especede sac que forme la peau relachee du gland. Gelui du blaireau est moule de meme sur l’os de la verge. Le canal qui regne le long de la partie infericure de ce dernier os, s’evase a son extremite, en meme temps que ses bords se replient vers le baut et rend plus ouvert lbrifice de l’uretre place a cet endroit. Le tissu vasculaire du gland forme autour de l’os, un renflement ovale. Dans le raton, l’extremite de 1’os, qui forme egale- ment celle du gland, presente deux especes de con- dyles , enlre lesquels il y a un large sillon ou se trouve lbrifiee de l’uretre. Le gland del ichneumon est comprime sur les coles, aiquc en dessus a son extremite, et compose, en tres grande partie, de l’os qui le contient. Son bord infe- rieur presente une fente qui ne s eteud pas jusqua lex- tremite. Llle aboutit a une sorte de cul-de-sac tres profond, qui remplit lechancrure de l os , et au fond duquel viennent s ouvrir , par deux orifices separes , 1 metre et le canal excreteur commua des glandes dc Cowper. Dans toutes les rnartes , le gland n’est presque, commo dans les ours propremenl dils et le raton , que le bout dc 1 os de la verge, dont le canal s’evase en cuilleron , et qui, dans plusieurs, tels que la fouine^ le putois , la be- letle> se recourbe en crochet du c6te inferieur. CeJui de la civelte presente un renflement ovale. Sa peau, qui est lissc, tient it celle du fourreau par un Ircin, qui cmpcche uue grtmdc partie dc la verge de paraitre au dehors. SECT* I. ART. I. OHGAJ.ES MALES DES MAMMIFERES. 223 La forme du gland, dans les chats, est celle de la verge en general. 11 est conique et termiue consequera- ment en pointc. Celle-ci est en raeme temps la pointe du petit os penial; elle surmonte l’orifice de l’uretre, dout le tissu erectile se developpe aatour de los. Lu peau du gland est arniec, dans la plupart dcs especes , d’epines dont la pointe regarde en arriere. 11 y en a pen dans le lion; elles sont plus nombreuses dans 1 o- celot. Celui de Xhyene est court, distinct, grossissant vers le bout, oil il se termiue par uu bourrelet, entouraut obliquement de bant en bas et d arriere en avant, uue eminence pointue et cartilagineuse , qui termiue le corps caverneux, ct sous laquclle souvre l uretre. Le bourrelet et tout le renflement du gland est rempli d’uu tissu vasculaire lacbe. Si I on vent appeler gland, dans les c/uens, toutc la partiq de la verge qui parait au dehors au moment de 1’erectiou, on dira que cette partie presente deux reuflements successifs, uu au commencement, quire- pond au tiers posterieur de l os, et l’autre pres de son extremite. Ghacun de ces renllements est compose d'un veri- table tissu caverneux, forme d une substance fibreuse , et ay ant uu grand nombre de cellules s’ouvrant les unes dans les autres* Ce tissu erectile s’aniincit entre les deux, mais il cutoure toute l'etendue du gland. Les cellules du premier s’ouvrent du c6te posterieur, dans deux veines placees dans un sillon de chaque c6te de la verge, qui ont leur origiue a cet endroit, et recoi- veut le sang de ces cellules, a peu pres comme les ju- gulaires internes re^oivent celui des sinus cerebraux. ^.24 XXXIV eecon. Oiu;. d’accouplement des VERTEBHES. Le gland des Rongeurs est encore plus variable pour la forme et plus remarquable par les singulari- ty qu’il presente, que celui des autres ordres de cette classe. Celui du cochon il‘ Inde est affermi, du cote supe- rieur, par un os plat, un peu courbe, plus large a ses extremites que dans son milieu, dontle bout est celui du gland, sous lequel l’uretre est ouvert. En arriere, ct au-dessous de 1 orifice de ce canal , est celui d’une pocbe, an fond de laquelle sont fixes , par leur base, deux longues comes cartilagineuses. Cette pocbe se de- loule en dehors dans 1 erection , et forme alors une avance cylindrique qui allonge le gland , et depasse de beaucoup 1 orifice de 1 uretre. Sa surface est re- couvei te d ecailles, comme cellede tout le gland, et son extremite est armee des deux comes, precedemment indiquees. Deux tendons qui s’attachent en dehors, au fond de cette poche, suivent le dessous de 1 a verge, et aboutissent a un plan tres mince de fibres muscu- la.ii es, qui passent sous le bulbe de l’uretre et s’y atta- chcnt, ainsi quaux branches du corps caverneuxj ces tendons servent, soil par leur propre elasticite, soit par 1 action des fibres musculaires auxquelles ils aliou- tissent, a retirer le fond de cette poche dans le gland. Le gland de 1’ agouti contient de ineme une sem- blable poclie; mais outre les ^cailles qui herissent sa surface, il a, de chaquec6te, deux lames de substance cornee, adherentesau gland par leur bord interne, el dont le bord exterieur fibre est fierisse de dents comme celui d une scie. Le gland du cm Vo rest cylindrique, herissedepapilles rndps, ayaut I’extremit^ aplatie , entouree d’un bord SECT. I. AKT. 1. ORGANICS MATES DBS UAM.U1FEHES. '22 5 crencle, ft percee a pen pros an centre cle bonfire clc l’uretre , sous lequel s’avanccut deux dentelurcs q;;i sont celles de b extremite do 1 os penial. II est cgalement cylindrique dans los lievres propre- ment dils, ct percd a sou extremite. il est mince , ef- file ct recourhe on alone dans los l agornt/s . Sa forme depend, dans los edweuils , comine dans ces derniers, de celle de l os qu’il renfcrme. II est a pen pres cy- lindrique, nn pen coinprime latendement , ayant unc cretc en forme de 8 , sur son extremite; celle-ci so - vase en un cuilleron dont les bords sont tranchants , ot dans lequel s’ouvre luretre. Dans la marmotte dos A/pcs, il est conique , ct tcr- miue par une pointegrele, forinee uniquement par bus qu’il renferme ; a droite de cetto pointe souvre i’urc- tre, et a gauche uue petite fosse profonde. Celtii d Rats a generalement une forme cylindrique. Dans le rat ordinaire, son extremite presente, da*;« l etat de relachement, eomme un second prepuce. C oif le bold d’uue cavite ereusee an milieu du gland, ct renfermaut un os , dont bextremite s’avance hoc-, tie ee dernier, lorsquon le comprime , et present c de chaque cote, deux petits appendices cartilagineux cu forme d’ailerons. Tforifice de l’uretre s’ouvre sous cctle extremite, et a sur son bord inferieur une valvule en forme de gouttiere. De glaud des autres especes de rats, des hamsters , des campagnols , des rats-taupes , parait generale- ment formee sur le meme modele. Sa surface est lisse on couverte de papilles , ou herissee de poils fins, eomme dans le hamster. C.elui des loirs se rapproebe, par sa forme, du gland 8- ' 15 226 XXXIV® LI-CON. OEC. r’accouplement df.s vebt^bbes. des marmottes. II a unc pointe clfilcc, forrnee par l’os qu il renferme, a l’extremite de laquelle s’ouvrc l’u- retre, et deux fossetles, dc chaque c6te de sa base qui cst elargie. [Dans not re gerboise de Mauri tan ie , le gland a sa face dorsale et les cotes berisses de pctitcs pointes. Du milieu de cette face dorsale sortent deux cornes con- tenues chacune dans un fourreau. Cette organisation rappelle celle du codhon cllnde. Dans la gerbille de Schaw , cette tneme partie est garnie d une lame osseuse en palettes, dont la partie la plus large est en avant. ] Dans X elephant , le gland conserve quelque temps la forme cylindrique de la verge; il s’amincit vers son extremite. Cclle-ci estarrondie et presente, nil peu en dessous, l’orifice de l’lirelre, qui est en Y. Dans les Solipedes , le gland est cylindrique, comme la verge, renfle cl arroudi a son extremite. De milieu de ceilc-ci presente une fosse dans laquelle se trouve un corps de forme pyramidale, dont le sommet tron- quc est perce par 1’orifiCe dc l’oretrc. Dans lc rhinoceros , 1’extremite de la verge sevase en unc sorte dc cloche, du milieu de laquelle sort un pidiculc, dont lc diametre est beancoup moiudre, et dont le bout , elargi en forme de champignon , pre- sente une surface plate, ovale a bord tranebant oil se trouve pcrce, du eftte infericur, lorifice dc I’uretrc. Dans le sanglier, le gland est eonique, et termine la verge par unc pointe assez mince , sur les cAtes de la- qrtellc est une lento oil s’ouvrc 1 lire! re. Cette forme du gland, o f cette position de I'orifice dc I’uretrc. se ret rouvei cnt dans bn asso/ grand nombre SECT. I. ART. I. OROAISES MALES DES M4UMIFEUKS. 227 de Ruminants. II existe au reste , a cet egard, diffe- rences marquees entre des especes du merne genre. Le daim , par exemple, a le gland ainsi conlorme; taudis que celui de 1 axis reste a pen pres cyliudrique , ct quo l orifice de I’uretre est precisement a son extreiuite On le trouve ainsi perce dans le bubule et la gazelle. Le gland du belier est un renllement ovale et ride, feudu au bout horizontalement, et ayant l air d une tele do serpent. L’uretre s’ouvre du cote gauche , oil il y a , pres de son orifice, un long appeudice grele, de sub- stance tendincuse. Dans le c/wmeau et le dromaduirts , le gland esl allonge, coniquc, et termine par un appendice de sub- stance dure, qui se recourbe transvcrsalement de gauche a droite, presente son trauchaut en uvaut, el dont la poinle est a droite. [ Les Amphibies quadriremes et ies. /upbib/es trire- mes on les Cetaces herbivores presentent, a cet egurd , de grandes differences. ] La verge des Phoc/ues est orgauisee connue cello des carnassiers. Le gland n’est guere que lextmuite conique de l’os qui la forme. Le fourreau qui le re- couvre est adherent tout pres de cette extremite, on n en laisse a im qu'uue tres courte portion. I/os Ires considerable de la verge du morse doit composer uuc grande partie du gland (1). Dansle lamanlin du nord , on a dit que leglauu res- semldait , comme tout le reste de la verge , a celui du cheval. Panni ies Cetaces , le gland du marsouiii est un pen O' -',useum annloui : LtigtluiTi-Balav. : !, ill. Snpell : llru"nuir.ii , no- 5 228 XXX [V® LEOOX. OlU'r . d'ACCOCPI.EMENT t)ES VEBTEBJIES. renfle a sa base; mais il no tarde pas a dirninuer su- bitement ct ne forme bientdt qu’une pointe effilec , dont l’extremite est percee obliquement par Fori lice de Furetre. Sa forme est absoluinent differente dans 1c dauphin. Elle est large, conique et aplatie. Le canal de Furetre forme, le long de sa face inferieure, une can- nelure arrondie tres distincte, et s’ouvre a Fextreniitc de cette face. Chez tons ces animaux, il reste cache dans son fourreau, hors des moments de Ferection ; il est preserve, par ce moyen , des impressions douloureuses des corps exterieurs. [Les Mammiferes de la secondeserie raontrent dans cette partie, comme pour les autres de cet organe de copulation, des formes qui les caracterisent ; telle est , entre autres, sa division en plusieurs lobes. ] Dans la section des Didelphes , les sarigues ont le giaud fourchu , et divise en deux branches plus on moins allongees , formees par un prolongement du corps caverneux , entre lesquelles s’ouvre Furetre. Ces branches sont couites et coniques dans le sariguc , et s’ecartent Fune de l’autre. Elies sont extremement al- ongees dans le marmose et le cayapolin , ct creusees le long de leur lace interne d un demi-canal, qui lormc un canal complet iorsque les deux branches sont rap- prochees. Ce canal prolonge alors de beaucoup celui de Furetre. Ecs phalangers presentent a pen pres la merne structure. Ec {jland du phascolume est cylindrique , ct par- tage, a Fextremite, cn quatre lobes par deux sillonsqui sc croisent, et dont le transverse est le plus protend. I ./orifice est place a Fendroil de leur reunion. Dans les kanpuroos , il n’est pas plus possible qur dans les dints ct dans plusieurs autres Mammiiere-, SECT. I. AST . I. ORGAN ES MALES DES MAHMIF^BES. *2'29 tie distinguer oil commence Jc gland. La verge du kanguroo-geant forme , com me nous i’avons dit , un cOne allonge, dont la pointe csl en nieme temps celle du corps caverneux. A 1 instant oil l’uretre se degage du canal que lui fournit ce corps , ses parois deviennent vasculaires , et il aboutit dans une sorte de poche dont 1’orifice est sous la pointe de la verge, et lc fond a plusieurs cen- timetres de sa pointe. Cette poche sevoit encore dans le /icwguroo-rat , dont la verge est moins conique ; mais sou ouverture est an bout de celle-ci, au-dessus de celle de l uretrc. V. Des muscles pro pres de lu verge. La verge de I’homme n’en a que trois qui sont : i° Uu impair; le bulho-caverneux , qui recouvre en dessous le bulbe de luretre, et dont les fibres partent de chaque cdte, d'une ligne mediane, s’avaucent obli- quement en dehors . et sattachent ail lias du corps caverneux. q° Les deux autres , les ischio-caverneux , sont des muscles pairs qui selevent de la luberosite de l’is- chion, sur la racine du corps caverneux qu’ils recou- vrent en ties grande partie. I^e premier comprime fortemeut le bulbe de l’u- retre , et contribue peut-etre de cefte maniere , a i’e- rection ; mais son effet principal parait etre de res- serrer la portion de ce canal enveloppee par le bulbe, et de servir a en expulser, soit la semence, soit l’urine; de la son nom d’accelerateur. On a cru que les derniers servaient egalement a 1 erection (1) ; mais ils ne pourraient avoir cet usage (i) Cette idlevient d «tre exposp'ede nouveau pnr M. Kr.iusp, Archivei 2fU \\XiV* LKCON. OHO. !>' ACCOUPLfcMEXT DES VKICI thflki. qu’en comprimant lu partie du corps caverneux qn i refeouvrent , pour en chasser Jc sang vers lextremite de la verge. [Is lie paraissent avoir aucune action sur la portion librc de la verge, lorsque cet organe n est pas cn erection; dans ce dernier eas, ilsdoivent, coniine 1c pensaU Haller, en la tirant en has et en arriere, lui faire faire un angle , plus convenable a son introduc- tion dans le vagin. [On a encore decrit un petit muscle pair aplati, qui descend de l’arcade pubienne sur les cotes de la portion mnsculeuse de l’uretre et va se terminer a une apone- vrose commune a son symetrique. Cette aponevrose qui passe sous la face inferieure du canal de l’uretre , doit lecomprimer quacd elle estdistendue par faction dc ses muscles. Ce sont les constricteurs de furelre de Wilson.] Les muscles ischio-caverneux et bulbo-caverneux existent dan$ tous les Mammi/eres Munodelphes et Didelphes. Les ischio-caverneux varieut dans leur grandeur proportionnelle, [ et dans leur liaison plus ou moius di- recle avec l’iscbiou et la branche pubienue; cette derniere circonstance doit changer leurs rapports avec les troncs des vaisseaux sanguins de la verge]. Ils nous orit paru, entre autres, extremement lorts dans le lion ; ils sont beaucoup plus pelits, a proportion, dans le cheval. Ceux de 1 elephant sont formes chaeun dc qnatre portions distinctes. Cesontenxqui coutribuent Ic plus, dans les Cctaces, a fixer les os du bassin. 11s s’nltaclienl a toute leur force interne el inferieure, et ,!*• .1 Mnllcr pour 1 837, P- 3o ct *n,T* Nom r" rncr,rP i> In fo. On crtie it^u’iipiion do la vf*nj* «1o< WlWiinflrtli JfiCT. 1. AUT. X. OKG ,.\KS JJ ALL > 1>B«! AlAMM lltylliS . til se portent de la sur les branches du corps cavcr- neux. Les Didelphes sont les sails, a notre connai$«auce. oil ces muscles secartent de ce type general (i). Cela tient a la disposition des branches du corps caverneux qui sont absolument librcs dans ces animaux et n’ont aueune adherence avec les ischions. Fits ischio-caverneux forment, an tour dc ces bran- ches, un renflement ovale, compose de plusieurs cou- ches epaisscs dc fibres concentriques, qui les envelop- pent jnsque pres de lenr reunion, et ne tiennent aux ischions quo par qtielques fibres tendineuses. Leui* principal usage semble etre, dans ce eas, de comprl- nier la portion du corps caverneux qu’ils entoureut. Ils peuvent encore, a la verite , retircr un pen vers l’ischion les branches de ce corps, et donner par la plus de fixite a la verge. TiO bulbo- cavemen r presente un plus gfcind nombiv de differ ences remarquables. Dans plusieurs cas, sa plus grande epaisseur tient ii une difficult^ plus grande que dqivent avoir l’urine et la semence a traverser la portion de l’uretre qu’il recouvre. li est tres epais, entre aulres dans le sanglier, oil il doit expulser l’un ou l’autre de ces liquides, du profond cul-de-sac qui occupe lebulbe, et par lequel commence la seeonde portion de l'uretre. Son action n est pas toujours la memo , et l’uretre en est quelquefois absolument prive. Aussi ce lauai ( i ) Krause a f.iit figurer cenx ilu herisson eomme s'aitaehant a I’ar caile eta la sytuphyse du pubis, autant qu'aux ischions, ibid. : pour li'irj » P. 36. 232 XXXIV* I.F.CON. OHO. D* A CCOU PLEMEN T DES VEBT2BBE3. est-i] pins constamment et plus cfficacement contracts par un autre accelerateur , formant', com me nous l’a- vons tlit, imp couche epaisse de fibres circulaires au- tour de sa premiere portion. Les marmot les , les ecureuils et X ichneumon nous oni offert ties cxcmples de la particularity dont nous par- lous. Le bulbo-caverneux ne sert , dans les deux pre- miers genres, qu a faire sorlir du cul-de-sac creuse dans le bulbe, l bumeur des glandes de Gowper, que leurs canaux y verserit de chaque cote, et son action ne peut se coinmuniquer a i’uretre, qui passe au-dessus du cul- de-sac. Celui de X ichneumon n a pas meme cet usage. II forme une enveloppe assez mince, qui recouvre a la fo's les deux volumineuses glandes de Gowper, et sert, avec leur muscle propre , a les vider de leur bumeur. Celui du c he cal est compose de fibres transversales, sans ligue mediane. 11 ne forme pas une saillie consi- derable qui se bornerait a letendue du bulbe, mais line simple enveloppe qui s’etend jusqu au gland. Ce muscle est double dans plusieurs animaux , tels que X elephant, le chatneau, les rats, proprement dits, le ral-d'eau et tous les Didelphes. Dans les deux premiers , les bulbo-caverneux re- couvrent cependant un seul bulbe, et leurs fibres aute- rieures vont se fixer au corps caverneux. Presqu’au- eune de ces circonstances n’a lieu dans les rats , et elles rnauqueut loutes dans les Dulelphes. Nous avons deja diL, que dans le surrnulot e t le rat ordinaire , le bulbe de l’uretre est gros et triangulaire, et que les deux angles diriges cn arriere, presented un commencement de branches ; que cette meme pai- SKCT. T. ART. I. ORGAVF.S MALES DF.S MAMMTF£RES. 233 tie est divisec en deux branches distinctes d:ins !e rat d'eau et les Didelphes. Dans tons ees cas les deux muscles analogues au bulbo-caverneux, n'ont aucune action sur le canal de l’uretre, excepte peut-etre un peu dans le premier. 11s sont fort considerables dans les rats proprement dits, ou ils recouvrent en dehors chaque angle du bulbe, et setendcnt plus avant sur cette pariie.On pent memo y distinguer deux portions, dont la premiere s attache plus evidemmont au corps caverneux. Dans le rat d'eau chacun de ces muscles est compose dc Hbres transversalcs, dont quelqucs lines seulement tiennent au corps caverneux , et dont un plus grand nombre s’attachent au bulbe. Un voit que ce ne sont plus guere des bulbo-caverneux. Ce noni ne leur convient absolument plus dans les Didelphes, chez lesquels ils fonnent un renflement con- siderable autour des branches du bulbe de luretre, qu’ils enveloppent de plusieurs couches epaisses de Hbres concentriques. Leur usage ne pent etre, dans ce cas, que de comprimer fortement la partie vasculaire qu’ils entourent. En voyant constamment ^excepte dans 1 ichneumon) le bulbo-caverneux, ou les deux muscles analogues, accompagner le bulbe ou les branches daus lesquelles il se partage, et perdre absolument un des usages que nous lui avons assignes d’abord , celui d’accelerer la marche de l'urine ou de la semence, ne serait-on pas tente de croire que ce nest pas la la plus importante de ses functions ? Mais pourquoi a-t-il plus generale- ment celle de comprimer ce bulbe ? Contribuerait-il, par cet effet, a l’erection ? XXXIT* LHCOil. OhO. I>*ACCOUPU-:mkxt I;lis VBUTiilMtKS . Les muscles precedents ne sont pas Ir-, seufs qui agis- senl sur la verge des Mammiferes; un grand nombre d entre eux en ont un autre, quelquefois a deux ventres, qni a la fonclion particuliere de relever cet organe. II se trou ve dans les cynocephales , parmi les Singes, oil d est compose de deux ventres epais , attaches a i’ar- cade du pubis, ct d’un tendon qui regne sur le dos de la verge etseconfond vers son extremite avec le corps caverneux. II existe aussi dans -les lieures , les mar- mottes, les cabiais , etc. , chez lesquels ii contribue a donner a la verge la direction propre a 1’accouple- ment ; on se rappelle quelle est tournee en arriere dans tous ces animaux. On le voit encore dans X elephant , ou son grand volume est proportioned a celui de la verge, qu il doit soutenir et soulever. II a deux ventres ebarnus, dis- lincts, fixes aux os pubis, et en partie sur les branches du corps caverneux qui s’avancent sur le dos de la verge et dont les tendons , tres courts, se reunissent bieritdt en un seul; celui-ci regne sur ledos de la verge jusqu’a son extremite, enveloppe, dans ce trajet, par unegaine fibreuse extremement l'orte. Tout est ici cal- culo d apres le poids de celte enorme verge. II est remarquahle que ce muscle manque dans le ehcval , dont la verge cepenclant est d’un tres grand volume; aussi cct animal a-t-il une grande difficulte pour In i donner la direction propre an coit. Les ours, lc niton ct le chiefly out tin petit muscle dont les fibres charnucs partent des branches du corps caverneux, et se reunissent a un tendon moyen qui se fixe a la verge au-dessous du pubis. Dans la guenon uullitrichc , oil nous I’avons ^gaJeinent trouve, il no v ait iUCT. 1. ART. »• OBGAMM WALKS DKS M AMM11- fcUKS. 235 pas de tendon moyen , et devait servir a comprinter la veine dorsale. Enfin, nous avons trouve, dans les Ruminants, un ischio-bulbeux.qui s’attache a la tuberosite de l’iscbion et s’eleve obliquement en dedans pour sattacher au bulbe avec son semblable ; il tire le bulbe en bas et en avant, et contribue un pen , u ce qu il paruit, a 1 al- longement de la verge. VI. Faisseciux sanguins et nerfs de la verge , et struc- ture intime des tissus erectiles de cel organs. A. Des vais'seaux sanguins. Les arteres principals de la verge vienueut, dan* rhomme, de la honteuse interne ; elles naissent d une branche de cette artere qui est d abord couverte pat le muscle transverse du perino, penetre entre le bulbo caverneux et l ischio-caverueux , cnsuite enire les branches de l’iscbiou et du pubis et cedes du corps caverneux, donueen chemin deux arteres importantes au bulbe de l’uretre ; parvient stir ledos de la verge et s’y divise en deux autres branches : 1'uue regne sur cette partie jusqu an gland, fouruit de petits rameaux aux parois externes du corps caverneux, et se lermiae en un grand nombre de ramifications qui vont parti- culierement au gland et au prepuce, c est i artere dor- sale de la verge. L autre, l’artere caverneuse, penetre dans le corps caverneux, et s’avance dans liuterieur de ce corps jusqu a son extremile, en diminuant a nie- sure et en donnant une foule de ramifications. Les veines de la meme partie se reunissent, pour la plupart, a un seul tronc , celui de la veine dorsale, 2.3G XXXIV' LKCOX. OBG. D’aCCOL’PLEMENT DBS VERTEBH&. 'I.01 reen® sur le dos f,e la V^rge et se rend dans le P exus vfmeux qui envelop pe la prostate et le col de la vessie. Kile a des valvules, comme toutes les veines sujettes a elre comprimees. Quelques autres ramifications des plus supcrficielles se rendent a la saphene ou a la crurale. On trouve a cet egard une tres grande eonformite dans la plupart des mammiferes. Les principales ar- teres de la verge ont generalement l’origine qui vient d etie indiquee; celle du corps caverneux y penetre toujours, des sa base, par une ou plusieurs branches. Le> \eines fornient, a la superficie de cet organe , un plexus tres complique, dont les principales brau- ehes se rendent a une et quelquefois a deux veines dor- sales, a la saphene ou a la crurale. B. Des nerfs de la verge. Leur nonibre et leur grandeur sont parfaitement en rapport avec la grande sensibilile de cet organe; ils ferment , entre autres, plusieurs gros cordons sur le dos de la verge, dont les nombreux filets s’entrelacent autour des vaisseaux de cette partie. Ces nerfs tirent leur origine, dans I’homme, du plexus sciatique forme par les quatrieme, cinquierae paires lornbaires, et par les quatre premieres paires sacrees. Ce meme plexus fournit des nerfs aux vesicules se- minales , a la prostate, en mcmc temps qu a la vessie urinaire et an rectum. Ils sont constamment tres gros dans tons les mam- miferes. f /observation la plus remarquable que nous ayons faite sur leur distribution, est qu ils enveloppent de leurs nombreux filets les veines dorsales de la verge ?KCT . T. ART. I. ORGANES MALES DES MAMM1EERES. 237 aussi bien que les ar teres ^1). Cela esl extremement evident clans 1 'elephant, et nous parait un indice cer- tain du role que jouent ces n erf's dans l’erectiou, et de la conlractilite qui est propre a tons ces vaisseaux. C. De la structure inti me cles tissus erect iles du penis dcs Mammiferes et du mecanisme de V erection de cet organe. [Le tissu erectile de la verge et son erection out ete, clans ces dcrniers temps, le sujet de rechercbes, ex- periences et de discussions dont nous devons dire ici quelquc chose. lie tissu erectile du corps caverneux etait considere, avant M. Cuvier, « comine compose de cellules ana- » lo^ues a celles du dedans cles os, dans lesquelles le >j sang devait s epancher durant l’erectiou (a). » M. Cuvier ay ant eu l’occasion d’etudier celui de la a erge del elephant , a vu que ces cellules n’existcnt pas, ct que ce tissu se compose essentiellement d un reseau tres complique, de vaisseaux sanguius veineux entrelaces de cordons et de filets nerveux, de filets ct de lames tendineuses fixes, aux parois de meme nature qui coniposent le fourreau du corps caverneux. Qucl- ques uues de ces lames seraient meme en partie nuis- culeuses dans les grands animaux. Notre ancien texte, que nous avons redige d'apres un gi and nombre d observations directes, faites avec le plus grand soin, confirmant celles de M. Cuvier, sur vO J Ji conserve le dessin de cette observation quej’avais eti I'occasiou i.ntL "iir la verge de 1 elephant mort a la menagerie du Jardin-des- PUnte« en 1804. 1) ■■inatomie de Sabatier, t. lit, p. 55, edit. in-u. Paris, 1777 238 XX\I\* LEQON.nORG. n’ACCOUPLEMENT des yektehbes. la verge de 1 elephant, etait assez explicite, pour que cette doctrine, fondee sur des observations faciles a verifier, ait pu des lors entrer dans la science cotnme une verile incontestable. Cependant plusieurs ouvrages elementaires d’ana- tomic huinaine resterent encore a cct egard , vingt ans apres notre publication, dans l’ancienue manierc de voir,qui n’est vrai que pour le tissu erectile qui en- toure l’os de la verge dans le c/v'en , et celui des autres mammiferes qui en sont pourvus. J en excepte Al. Lauth , qui reconnait que le tissu erectile de la verge est essenliellcineut vaseulaire. II avait, a la verite, une idee inexacte de la nature de ce tissu vaseulaire , qui'se composerait, d’apres cet auteur, des dernieres extremites des arteres formant des dila- tations qui donneraient naissance aux veines et dans lestjuelies le sang s’accumule dans lYrection. Le tissu erectile est forme, dans le corps cavei neux , coniine dans le bulbe de l’uretre on dans lc gland, d’un reseau vaseulaire intermediaire entre les veines et les arteres de cet organe, origine des premieres terminaison de celle-ci. 11 no differe que par son grand developpement du rescan capillaire intermediaire qui lie generalernenl les dernieres ramifications artcriellcsavec les premieres radicnles des veines , et scmble d’ailleurs plutdt appar- tenir au svstemc veineux qu’au systemc arleriel. Suivant M. ./. Muller , une partie des dernieres ra- mifications de l’artere profonde du corps caverncnx, qui versent immediatement le sang art6ricl dans ce reseau ercctilc,scraicnt con tournees cn lu;qce c{ t;.'*'- minecs en c uis-dc sacs. SECT. f. ART. T. ORG \ M'S MALES DES MAMMlKKilES. *239 Ccs arteres, qui soul ties courtes et ires pelites f i! y cn a 160 clans un pouce cane), no pourraienl pas, objecte-t-on , produirc directement l’erecliou, mais elles seraicnt ouvertes dans le reseau erectile, rt faciliteraient le passage du sang dans ce reseau par le diametre qu’elles conservent, ct qui est encore d un dixiemede ligne, el nieme plus, a lcurexircmite; landis quo les communications ordinaires dcs arleres avec les veines sont au inoins vingt i'ois plus j elites. bes arleres lielicines sont plus developpees, a pro- portion , che/ Yhomme < t les singes, que dans 1c cheval. J. Muller lia pu le s decouvrir dans \ elephant. Ce physiologiste celebre, apres avoir rendu compte du menioire do M. Krause, que nous venous de citer, ajoute : ll est aussi incertain cpi auparavant, si les ar- teres lielicines solvent a 1 erection coniine diverticulum, on en versant lent* sang dans les cellules du penis. A ux yeux de l auatomiste, elles sont fermees a lent* e\tre- mite. Au reste, si cette sinful icre disposition des der- nieres ramifications arterielles en rapport avec le re- seau veineux, est telle que M. Krause l a decrile, elle doit faciliter 1 afflux rapide du sang dans ce reseau , et ellesemble faite pour empedier la resistance que ce; afflux pourrait eprouver a mesnre que ce reseau s em- plit. Maisilfaut encore, pour expliquer l erection, nne cause qui empeche le sang de sortir de ce reseau par les veines qui en naissent, avec autaut de rapidite el d abondance qu il y est eutre par les arteres. Cette cause ne peut pas etre parliculiere a certaiues especes: elle ne doit pas depend re de certaine dispo- 2-10 \\XI\ ' LEGOS. 0B(i . DACCOUPLK JJF.XT DES YEnTEB&E::. sition organique quelles auraient exclusivement a dautres especes. II faut necessairement qu’elle soit aussi generate que son effct, 1 'erection, oli du moins que Pexistence du reseau vasculaire erectile. L’afflux rapide du sang arteriel dans les reseaux vasculaires de la verge, par les passions, Pimagination chez 1’bomme , par la vue d une femelle en rut cliez les aniraaux, par les odeurs qui s’exhalent de ses par- ties genitales on autres, doit avoir pour cause Paction nerveuse, Paction d un lluide imponderable. G est encore a cette action quil fant, selon nous, at- tribuer la disproportion entre Pentree et la sortie du sang dans les reseaux erectiles; soit qu il se produisc une contraction daus les vaisseaux efferents qui ra- lentit la sortie du sang , soit que ce lluide se meuve lentement dans les detours de ces reservoirs compli- ques. Nous rangerons, parmi les dispositions particulieres, douteuses, pour le role qu’elles joueraieut dans 1 erec- tion, celle des ischio-caverneux , dont Paponevrose commune, liee cbez Phomineet chez plusieurs manimi- miferes au fascia du penis, comprimerait, suivaut M. Krause, les veiues dorsales de la verge; tandis que la liaison du bulbo-caverneux avec le meme fascia arreterait, du c6le iuferieur, le sang < jui revient du tissu caverncux do Puretre (i). ] (i) Voirsur la structure de la verge des inninmifen*, cl plus particc- lierernent i H35I, p. 101 pl« HI. . . . a’ Los melanges d’observation* *ur lo Penis ct le lissu caverneux < <* l'liornme rt de< mnn.mifores , par M. Krause , do Hanovre. Archives d. SECT. I. ART. 1. ORGANES WALES OKS MAM Ml FERES. 24 I VII. Du canal tie i metre et ile la « erge ties Mono- tremes. [Nous croyons devoir faire connaitre, dans no ar- ticle separe, la verge des Monotremes , parce qu’ellr presente une composition particuliere cjui ne la rend propre qu a la copulation , sans plus servir a I’c- coulement des urines, Ellese compose esseutielieme • d un corps caverneux et d un canal seminal, qui ref- la semence par lintermediaire de la portion musca- leuse on pelvienne du canal de l’uretrejla secon portion, on la vasculaire, manquant die/ ces animaux , la premiere verse l’urine dans le cloatjue, et Tail passer la semence qu elle a recue des deferents, dans un canal if ui n’a pas d’autre usage, j Nous avons decrit, dans la lecon precfclente, les testicules de ces singuliers Mammileres, ct nous avons suivi leurs canaux deferents jusquau commencement de I uretre, dans lequel ils se terminerit , comme dans tons les animaux de eetto dasse. Ce dernier canal est compose seulement dune portion muscnleuse, ren- fermee dans le bassin , et manque , ainsi que nous xe- nons de le dire, de celle que nous appelons vasculaire. 11 parcourt une etendue de o,o4 metre environ, depuis la vessie jusqu’au eloaque, colle a la face inferienre J. Miiller pour 1837, p. 3o et pi. Ill ; ct le compte-rendu de ce travail Archives de i 838, pi. CXI. 3» Le Memoire de Valentin , monies Archives, p. 18--234, sur ,a mar- t he des vaisseaux sanguins dans le penis de 1'liommi-, et lc Repertorium du meine auteur pour 1839. t Et le nouveau travail de J. Muller, meine auntie, p. 22/1 a at)6, et pi. V. 8. 16 242 \X.\1V* LECON. OHO. D’ ACCOUPLEMENT J)ES VBBTEBBES. du rectum, enveloppe avec ce dernier par un muscle constricteur commun, etsetermine par un cul-de-sa . TJne couclie de fibres musculaires, tres epaisse dan toute sou etendue, mais particulierement an tour du cul- de-sac, renforce ses parols. A tres peu de distance de celui-ci, le canal de Furetre fait un coude vers le haul , pour s’ouvrir par une etroite embouchure dans Fin- terieur du cloaq.ue. Telle est l’unique voie par laquelle l’urine sort de ce canal. [Mais, dans ce meme cul-de-sac de Furetre, se trouve fembouchure dun petit canal se- minal, qui gagne immediatement la ligne mediane de la face inferieure de la verge et se porte jusqu’aux glands. Chacun de ceux-ci est traverse par un canal co- nique, en forme d’entonnoir, dont le petit bout se con- tinue avec le canal seminal du corps de la verge, et dont le gros bout repond aux epines'creuses qui heris- sent la surface de chaque gland. L’uriue est lancee dans le cloaque, et la semence a travel's les voies compliquees que nous venous de de- crirej par la contraction dcs parois muscuicuses de Fu- retre, aidee encore par le constricteur commun de ce dernier et du rectum. La verge est retiree, pendant son dtat de relache- rnent,daus une poclic particuliere [anfractuosite du vestibule genito-excrdmentitiel] ; el le sort, lors de Fe- rection, par un orifice situe a la paroi inferieure de ce vestibule, au-dessotls de celui de Furin'e. Ci He verge est co, uric, a peu pres cylludriquc , et terminee par qnatre glands arrondis. Leur sommet prdsenle une lcgere fosse, qui s’efface sans doutc pen- rlaut I erection. La peau de ees glandes est Kerissee de SECT. I. AHT. I. OHUANES MALES DES MAMM1FKHES. 243 papillcs [et annee d une eouronue d’epines creases, par l’extremite dcsquelles sort la semenee.jCette verge n’a quim corps caverneux, compose, comme a l’ordi- naire, d un resea u de vaisseaux sanguins , plus tin et plus serre dans les lobes qui repondentau gland, et contenu dans une game teudiueuse. Sa peau est une continuation de celle qui tapisse linterieurdu cloaque. Ellc lui est fortement adlierente dans toute la partie oil ellc recouvre iinmediatemeot 1c corps caverneux, et n y tient que faihleincnt dans cello qui recouvre le muscle retracteur. Ce dernier est mi ruban epais, dont les fibres nous ont paru en rapport avec cedes du const rictour com- mun du rectum ct du cloaque. 11 s etend le long do la face inferienre de la verge jusque Vers son exueinite ou il se fixe, et sert evidemtuent a la retirer dans sa poclie, lorsque l'erection. jointe a la compression du constricteur du cloaque, l’en a fait sortir. La verge de 1 ornithorhi/nque ne diflere de celle de 1 ecludne que par le nombre des mamelons qui tenui- nent le gland , dont il iiv a que deux dans It: pre- mier (t). % V 111. Glandes prqpuciciles qui verse nt Chunieur qu clles separent autour du gland ou duns la poclie que forme le prepuce. Plusieurs sortes de glandes separent une matiere (i) Voir notre Mcmoire snr les organes Je la generation de l ornitlio- ihynque et de I’ecliidne, insere parrni ceux de ia Societe d’hisloire natu- relle de Strasbourg ,t. I, et la Monographic de Meke / de Ornithorhynch i pnradbxi anatomia. 24 A XXXIV* LF.CON. OBO. d’accoupi.kment des veetebres. odorante qui enduit le prepuce de la verge on du cli- toris, et la surface du gland de ces deux organes. Les unessont desimples folliculescontenus danslepaisseur du prepuce, et separant une humeur sebacee : ce sont celles que 1’on rencontre le plus generalement ; d’autres sont de veritables glandes conglomerees , formees d un amas de lobes et de lobules, et ayant un seul ca- nal excreteur cjui s’ouvre dans le prepuce, sur les co- tes du gland de la verge on du clitoris. On en trouve de semblables dans plusieurs genres de Rongeurs , tels que les rats proprement dits, les campagnols, les hamsters , qui en ont de ties grandes, ovales, aplaties et situees immediatement sous la peau du bas-ventre, de chaque c6te de la verge ou du clitoris. [La pocbe ombilicale ou plutot prepuciale du muse (, moschus mosciferus) est un reservoir glanduleux qui appartient a la meme categorie des glandes de l’ap- pareil g^nerateur.] Elle est parfaitement semblable, pour la structure , aux poches du castor. Pallas est hauteur qui nous cn a donnela meilleure description. Sa forme est ovale; situee sous la peau du bas-ventre, elle est creusee en- dessous d’un sillon dans lequel la verge s’avance. 8es parois sont minces e( sculement membraneuses en ap- parence. l>a membrane qui les revet intericurement presentcun grand nombre de rides irregulieres. Son orifice est pelit et perce au-devant du prepuce. La membrane qui le borde contient quelques follicules qui separent une humeur sebacee. Enfin , sous cetle pocbe, entre elle cl la peau exterieure, sc trouve une substance d’apparence glanduleuse. Elle re^oit ses arleres des iliaques (probablemerit de 1 epigaslrique . 9 SECT. I. ART. I. OHGANES MALES DES MAMMIFERES. 245 On lie la trouve remplie de muse que dans 1'animal adulte: elle est vide chez les jetines et manque dans les femelles. Une espece d’autilope (ant. gutturosa) presente, suivant le meine auteur, une semblable bourse lnem- braneuse, dans laquelle i! n’a trouve ancune rna- tiere. Ce so nt des glandes analogues qtii , duns le castor , fournissent le castoreum. Elies forment deux glandos- niasses, une de chaque cote , en avant du prepuce. Ces masses sont composees d une agglomeration de petits lobes glanduleux qni versent l'bumenr qu i Is separent dans une cavite centrale , dont 1 issue unique se voit de chaque c6te de la poclie du prepuce. [11 ne faut pas confondre les glandes prtfpuciales du castor , avec deux grandes vessies pyrilornn s, collees 1’une a l'autre au-dessus des premieres. Leurs parois sont minces et membraueuses , euveloppees exterieu- rement de graisse et par le peaucier, et presentent inte- rieurement de larges plis irreguliers, formes par ia membrane interne. Ces vessies s’ouvrent de chaque c6te de lanus par un seul orifice. Elies contiennenl une matiere grisatre; tandis que celle que separent les glandes prepuciaies est jaiine, onctuense et fres combustible; e’est, eu un mot, le castoreum. On peut regarder corame tres analogues aux glandes du prepuce, les glandes inguinales des l i ceres propre- ment dits , et qui manquent dans les lagomys. Ces glandes sont ovales, longues de six millimetres et lar- ges de trois; elles versent leur hunieur, par un ori- fice unique , dans une petite areole semilunaire de- nude de poils, qui se voit de chaque cAte du prepuce 246 XXX1T* LECON. OltG. D ACCOL'PLEMENT DES VEI1TEBBES. de la verge du maleou du clitoris de lafemelle. Cette humeur est jaunatre et tres puante. ARTICLE II. DES OBGANES d’aCCOUPLEMENT CHEZ LES FE3IELLES DE La CLASSE DES MAMMIFEBES. [Les organes femelles d’accouplement servent a con- duce l’element male du germe, ou le sperme , vers 1 element lemeile ou 1 ovule; la fecondalion resultant de la combinaison de ces deux elements devaut etre interieure chez tous les Mammiferes. Le chemin que lelement male doit parcourir pour penetrer jusqu’a l’ovaire, ou seulement jusque dans la premiere partie de loviducte, oil il pent rencontrer l’ovule, est tres complique dans celte classe. Nous connaissons deja l’origine de loviducte ou son pavilion qui etablit les rapports de cecanal avec l’ovaire ; la premiere partie de loviducte, appelee trompe de Fallope , canal etroit qui forme loviducte proprement dit; nous avons vu qu’il se continue dans la cavite simple ou compliquee, 1’uterus, que nous avons dis- tingue sous le nom d’oviducte incubateur,afin de faire saisir a la fois son analogic de composition et sa fone- tion particuliere. C’est dans cette partie que l’oeuf s’ar- rete pour le premier devcloppemcntdu germe chez les Dide! phes , ou pour son complet developpement chez les Monode/phes. Deux autres cavil^s, ou conduits, precedent, chcz la plu part des mammiferes, ces deux parties de l ovi- ducte; le plus exterieur est I c vcsfi/m/e gcr/ifo-twcre- nmntitie.l ou Involve; le plus intci’ieur est le canal SECT. I. ABT. II. OBGA.NES FEMELLES DES 11AM -VUFEBES. 247 genital ou le vagiu, qui doit etre considere coniine uu appendice du vestibule, appartenuut exclusivement a l’appareil generateur des Mammiferes, dans le type ties Vertebres. Nous decrirons successivement ces deux parties, cora- posant generalement les organes d accouplement dans cette classe.] I. Du vestibule gemto-exerementitiel ou de la valve. [Conform intent aux idees que nous avons expo- sees dans nos geaeraliles sur les organes d accoutre- ment des Vertebres, nous considerous la vulve, quoi- que separee de l’auus par un isthme de la peau , cbcz lu plupart des femelles des Mammiferes, quoique ne dounant plus issue qu'aux feces urinaires, coniine 1 a- nalogue du vestibule genito-cxcrementitiel des ani- maux cbez lesquels ce vestibule sort encore de pas- sage aux excrements. Cette separation est loin d’ailleurs d’exister dans toute la classe des Mammiferes. Elle diminue deja cbez plusieurs Carnivores (la loutre) , et cbez un plus grand nombre de Rongeurs , dont le meme sphincter cm- brasse a la fois le rectum et son issue , et celle des or- gaues genito-urinaires;elle se change meme en un ves- tibule commun cbez le castor, et cbez tous les Diilcl- phes ; cbez 1 es Monotremes , ce vestibule ne montre plus de difference avec celui des Oiseaux, ou mieux encore avec celui des Reptiles a une seule verge. Consider'd coniine organe d accouplement , le vesti- bule ,'genito - excrementitiel des Mammiferes a une eertaine analogie de composition avec leur verge, et les differences qu il presente tiennent evidemment a - IS W.YIY* LKCON. ORG. D’aCCOUPLEMENT DES VERTEBRAS. ,a lonct!0,J a cle recevoir la liqueur fecondante, 'acCOLU>L£MJJJVT DES VEKTHUiiti,. [’existence. MM. Perron et Lesueur, dans un memoire In a ilnstuut national , pensent que ce tablier est un appendice distinct des grandes levres, de 8 1/2 centi- metres de longueur dans uue femme adulte, adherant dans son tiers moyen , qui en est la partie la plusetroite, a la commissure superieure des gran des levres, recou- ' 1 an t le clitoris, et se divisant vers la moitie de la b auteur dela vulveen deux lobes qui,rapproches Tun del’autre, couvrent cet orifice. Cet organe accessoire est forme d une peau molle, ridee , fort extensible, entierement dcpourvue de poils, un peu rougeatre, quoique de la meme couleur quele reste de la peau, sefroncant d’ail- leurs corarae celle du scrotum del’bomme. On ne le trouverait que chez les femmes d une nation qui babite au midi du cap de Bonne-Esperance , que lcs Holland dais appellent Boschismans, et Levaillaut Houzwana. Elies se distinguent encore des femmes bottentotes par denormes fesses, formees dune masse de graisse. [Une femme de cette sous - race , morte a Paris en 1 8 1 5, et qui setait montree au public, sous lc nom de Perms hottentote , a mis a meme M. Cuvier de decrire en detail cette singuliere conformation (1). 11 a constate, sur le cadavre, qu elle n etait qu’une exten- sion des nymphesetdu prepuce du clitoris; extension assez frequente chez les femmes del’Orient, chez cellos entre autres de l’Abyssinie, el qui a donnelieu a la cou- turtle de la circoncision des lilies, comme le develop- pement exagerc du prepuce a celle des garcons. (1) Voir I'article de la Vrnus hottentote, dan* I' flitloirc naturclle Jet mammi fires de MM. Oenffiroy-Sairft-Hllaire et Frt{di’ide Cuvier; ret ar- ticle a ete rildigr par M. G. Cuvier. sfcCT. I. ART. II. ORGANES FEMEU.ES DES MAMMIFERES. 251 B. Dans les Mammiferes. L’entree da vestibule genito-excrementitiel ou de la vulve se presente a l’exterieur sous la forme dune fente longitudinale , ee qui est le plus ordinaire, ou d’une fente transversale , coniine dans Xhyene , ou d’un orifice circulate , cornme daus les Rongeurs. Quelquefois elle est comprise avec l’anus dans uu rnenie bourrelet circulaire , forme par un sphincter commun; c’est ce qui a lieu dans plusieurs de ces der- niers et dans les Mnrsujnaux ; inn is Ic plus ordinaire- ment on la voit a quelque distance de cct orifice. Dans la cioette, il ya une noche glapduleuse consi- derable qui separe les deux ouvertures. btellcr a compte huit ponces d intervalle entre I une et 1 autre dans le Lamuntin clu Xord. Lilies sont , an contraire, tres pres I’une de I’autre dans les Tar digrades et les il dentes. Les grandes levres semblent manquer souvent : 1 o- rifice de la vulve, au lieu d’etre entoure de ces replis epais, ne presente frequemment qu’un rebord cutauc assez mince. La maniere dont les Mammiferes s’accouplent . pour la plupart, rendait inutile \emont de Venus, qui n’existe pas consequemment. [Gepeudant on pourrait considerer comme une dis- position orgauique analogue, rnais beaucoup plus pro- noncee, ces enormes boursouflures qui circonscri- vent l’orifice de la vulve ehez les Cynocephales et les Mandrills.] lie vestibule genito-urinaire, la vulve proprement dite,n’est plus generalement , comme dans la femme, 252 xxxiv* lecon. obg. d’accouplement des vebt£bb£s. line cavite superficielle qui condnirait presque imine- latement dansle vagin. C’estordinairement un canal plus ou moins profond , dont la longueur egale quel- quefois cclle du vagin , comme nous 1’avons observe dans les sapajuux. Elle surpasse memo de beaucoup cette longueur dans les ours. Nous devons dire cependant que la profoudeur de la yulve est quelquefois reduite a celle quelle a dans Ja femme; c’est ce quise voit dans les makis et dans plusieurs Rongeurs , Jels que les agouti, paca et co- chon d'lnde ; elle devient raerae superficielle chez ce dernier. Elle excede de tres peu la proportion quelle a dans l’espece bumaine, chez les cynocep kales. [Je crois avoir observe le premier, dans mon an- cienne redaction, que la limite entre le vulve et Ie va- gin etait marquee soit par un etranglement forme par un anneau lisse, soit par des replis membraneux for- mant un veritable hymen.] E inlerieur de la vulve est rarement sans rides (comme dansle daman). Quelquefois elle en a de trans- versales , comme cliez les Ruminants et Xhyene, ou elles sont nombreuses, fines, ondulees; d’autres fois il y eu a d obliques , extr.emement Hues ( chez le tig re) ; mais plus souvent elles sont longitudinaleset pcumui- tipliees. I'.n general, les pi is ou les rides de la vulve sont dans une direction dilferentc des rides ou des plis du vagin. [ E aspect de la muqueuse n est jamais absolu- ment la menie dans l’un ct l’autre canal. J Ions les Mammi feres Monodo/phes , et les Didel- p/ies de notro division des Marsupiaux, sont pourvu SIJCT. 1. AllT. II. OBOAMiS FEMBLLES DES MAMM1FEUES. 253 d’an clitoris , dont la situation, le volume relatif, la fonne, la structure meme, varient beaucoup. f,a position horizontale de ces animaux fait cju'au lieu de se trouver a la partie plus elevee de la valve, comme chez la femme, le clitoris est situe precise— meat a la plus inferieurc. Quelquefois c’est meme assez enavaut, dans lu profondeur de la valve qu’on l’y ren- contre, comme chez la civette ; inais le plus soavent il fait saillie sur soa bord inferieur. Dans la louve , il est dans an cul-de-sac, dont l’ouverture assez large est cn dedans de la valve. Dans roars' , il est retire dans une poche au-dessous de ce bord , et ne communique avec la valve que par une ouverture etroite. 11 est entierement separe de la vulve dans les cynoccphcilcs , contre lordi- naire de la famille des Singes , et meme assez eloigne d’elle. La meme chose a lieu dans les rats , on on le trouve cache en avant de la vulve, dans ane sortc de prepace dont les bords sont tres releves , et qui est, en meme temps, l’abontissant de 1’uretre. Sou volume proportionuel est souveut tres grand. Dans les Singes , il excede generalemeut de beaucoup celui qu’il a dans la femme, et cette circonstance d’or- ganisation repond bien a leurnaturel laseif. Les mafcis , les Carnassiers en general, etla plupart des Rongeurs , Tout de meme tres volumineux. Dans lot/rs-, ou il est tres long, on le trouve courbe en double S, dans la partie qui precede le gland. Il n’est pas toujours evidemmeut semblable pour la forme, au gland des males, comme on pourrait le croire. Cependant nous remarquerons que , dans les 254 XXXlV' LE?0N* °BG. DACCOUPLEMKHT DBS YEBTEBBES. Dulelphes, qm ont ie gland dc la verge bifurque, celui du clitoris Test de memo. Lorsqu ll fait saillie a la partie mfe'rieure de la vulve, sa face superieure est creusee ordinairemerit dun profond sillon longitudinal, dont les bords se continuent meme quelquefois avec deux plis qui pro- longed ce sillon , jusque ‘ vers I’orifice de l’uretre. L ’urine est ainsi dirigee au dehors par ce demi-canab , Dans les ma1ds proprement dits et les Ion's, au lieu d un simple sillon, il presente un canal complet, comine nous le verrons plus has. Plusieurs des especes qui ont un os dans la verge ont egalement un osselet dans Ie clitoris; tels sontk loutre, chez laquelle cet os fait presque toute l’epalsseur de la parlie saillante du clitoris ; les ours , dont il n’oc- cupc que le gland; les chats , les Bongeurs. Nous n’cn avons pas trouve dans les Quadrumanes , dans la ci- vet le et les chiens parmi les Carnassiers. Le prepuce qui le recouvre contient des glandes sebacees analogues a cellos du prepuce de la verge. Ces glandes, et 1 humeur quelles separent, sont ties mar- quees dans les claens. Cette humeur a, dans la eivetle , 1 odeur et la nature de ceile contenue dans la poche a muse. Dans les rats , les glandes du prepuce sont aussi grandes dans les lemelles (pie dans les males, et evi- demment de meme structure, separant une humeur semblable. \: orifice de l urelre est place presque conslamment a la liinite de la paroi iiih.*ricurc de la vulve, el r'<'s* iirirnediatem^nl derriere lui que commence Ie vagin. SECT. I. A JIT. II. OHGANKS EKMELLES DES M AM MU? EBBS. 'J55 Ot orifice est perce, chez lei; sapajoux, dans 1 epais- senrd’une forte rid>e qui s'etend de i’fcymen dans toute la longueur de la: valve , ef repond a nne autre ride de la face opposee. 11 forme, dans plusieurs Carnassiers (les chiens, les chats ) une fente longitudinals ouvrrte entre deux bourrelets releves; ou bordee, conime flans le pore— epic , de deux piis qui se contiuuent avec les bords du sillon creuse stir lc dos du clitoris, ef qui out ete pris pour les petites levres; ou bien il est perce au centre d nil seul bouri’elet lissc et uni (dans le coat/ ou fendille (dans Yours brim). Cet orifice est tres grand dans les Didclphes , et place vis-a-vis du fond ou du cul-de-sac postericui' dr* la naatrice. 11 s ouvre, dans Y agouti et le paca , snr la base du clitoris, qui est reculee presque snr le bold de la vulve. C’est un acheminement it ce que I on voit dans les makis proprement dils et les /oris, ciiez lesquels le canal de liiretre se prolonge sur le dos du clitoris, « t dout lorifice est sitin'; un pen en deca de la pointe cie ce dernier. Ou voit qu il ne manque il ce clitoris , pour etre une veritable verge, que d avoir ii conduire d. ; s son canal une liqueur feooudante de la uature de celle du male. Dans les ratsy l orifice du canal de l uretre se trouVe en avant de la fente du vestibule, entre les prolonge- ments du prepuce du clitoris, qui pourrait passer pour des nympbes, coniine chez le porc-epic. [Aussi est-cea tort que nous avons dit d une mauiere absolue que] les petites levres ne se renoontrent pas chez les Mo mini - feres. 2, to XXXIV* LECON. OHG. 1)’ A CCO (J ELEMENT DES VEBTKBHBS. iXoi.s ajoutioDs que si c’est un organe de plaisir dc moins , son defaut est bien compense par la quantitede sang qui afflue dans leur vulve au temps de la cha- leuv, gonfle toutes ses parties et les rend extremement sensibles. [Le fait est que les nyraphes existent chez plusieurs Rongeurs , etc. Elies sont raeme ties developpees chez le lapin .] C’est le vestibule genito-urinaire qui est principale- ment embrasse chez les Mammiferes par le plexus de vaisseaux sanguins qui entoure, chez la femme, le commencement du vagin, et par les deux coustric- teurs. Ses cotes sont perces des canaux excreteurs des glandes de Cowper , que nous avons trouvees tres giandes dans les chats , ayant, cornme celles des males, line gaine musculeuse, dans les Didelphes , [et meme dans toute la seconde serie des mammiferes que j’ap- pelle Marsupiaux. I^e vestibule genito-urinaire des Didelphes , outre qu il n a qu un sphincter cominun circonscrivant en meme temps la fin du rectum, a pour caractere singu- iier de ne pas conduire dans tin seul vagin , mais de recevoir, de chaque cote, les embouchures de deux vagins que nous decrirons dans le paragraphe suivanf. Chez les Monotremes , ce vestibule n’est plus diffe- rent de celui des Reptiles ii unc settle verge, airisi que nous I avons deja exprime. Nous avons vu q nil recele eliez les males, dans line aidractuosite de sa cavin’’, une verge considerable. Ee rectum souvre dans sa profontleur, on dans sa pnrlie la plus avanci-e, mai.« en dessus; plus has <\st SECT. I. ART. II. OItGANES FEMBLLBS DES MAMMTFIiRES. 257 l’embouchure de la partie pelvienncon musculeuse du canal de l’uretre , la seule qui subsiste chez ces aui- manx. Comrae les oviductes s’ouvrent dans l’origine de cette derniere partie, il fant qne, dans l’accouple- ment, i’element male du germe soit porte a travers le vestibule, jusqua l’entree du canal de 1’uretre, qui rem- place ici le vagin ou le canal genital.] II. Da vagin ou du canal genital. [Nous avons dit que la seconde cavite intermediate entre l’oviducte incubateur ou l’uterus, et l’orifice ex- terne de la generation, est le canal genital qui porte le nom de vagin, et qui est particular aux Mammiferes dans le type des Vertebres.j A. Chez la femme. L’organe principal de l’accouplement est sans doute le vagin , canal destine specialement a recevoir la verge de rbomme, et a livrer passage a l enfant lors de l’accouchement. 11 est contenu dans le bassin entre la vessie et le rectum , et descend du col de la matrice , qu il embrasse, jusqu a la vulve, ou il se termiue. Nous avons deja dit qu il commence immediatemenr en arriere de l’orifice du canal de l uretre, au dela de 1 hymen , repli membraneux plus ou moins large, de meme nature que la membrane interne de ce caualf rougeatre, sensible comme elle, qui forme une cloison incomplete entre le vagin et la vulve, et retrecit plus ou moins l’entree du premier. Ce repli est ordinaire- ment semi-lunaire : alors ses cornes se terminent pres de 1 orifice de l’uretre. Dans quelques cas, il fait tout le tour du vagin, et pre- 258 XXXIV* LEQON. ORG. G ACCOUPLEMENT DES VERTEBBES. sente une largeur presque egale dans loute son etendue. 11 n’existe que chez les femmes qui n’ont pas souffert les approchesde l’liomme; il se dechire et disparait par ceite cause, et Ton ne trouve plus a sa place que des caroncules charnues, rouges et quelquefois calleuses. Le vagin, dout nous avons deja indique letendue et la situation , est forme de parois tres extensibles, com- pose d’un tissu fibro-cellulaire serre, penetre de beau- coup de vaisseaux sanguins. Ces vaisseaux forment au- tour de son origine nn plexus remarquable ; il est large d’environ deux centimetres; il est embrasse, daus cette partie, par deux muscles qui descendent sur ses cotes, de dessous le corps du clitoris, et vont se joindre inferieurement au transverse du perinee et a l’extremite auterieure du sphincter externe de l'anus. Ces muscles repondcnt au bulbo-caverneux de la verge. 11s resserrent le vagin pendant le coit. Leurs rapports avec le plexus erectile, qu’ils recouvrent, confirme la justesse de la comparaison que nous venons de faire, ce plexus £tant l’analogue du bulbe de la verge. La membrane muqueuse qui tapisse les parois du vagin est remarquable par le grand nombre de rides et de plis quelle presente, et qui ont sans doute pour double usage d’augmenter les frottements lors du coit, et dc favoriser I’extension du vagin a I’instaut de 1’ac- couchcment. II y en a de transversales, plus nombreuses, plus larges, vers le commencement du vagin , ct de lon- gitudinales, dont deux plus remarquables regncnt sur les parois ant^rieurcs et post^rieurcs dc cc canal, ct se terminent a l’liymen. Un grand nombre de cryptcs ver- *<»nt, dans l’int^rieuv du vagin, une bumeur muqueuso SECT. I. ART. II. OROAiNES FEMELLES DES MAMMIFERES. 2j9 qui y parvient immediatcment , on decoule aupara- vant dans les lacunes plus ou moins profondes qui se remarquent particulieremcut a la partie iuferieure du vagin. La secretion de cette humeur augmente bcau- coup, toutes les fois que les desirs amoureux ou 1’acte meme du coit gonflent de sang les parties gen i tales. Eufin , deux petites glandes rondes, analogues a celles ditesde Cowpcr danslhomme, situeesde cliaque cote de lorigine du vagin, versent dans ce canal, par un seul conduit excreteur, le liquide quelles produiseot. Nous les avons deja indiquees precedemnicnt (p. 181). B. Chez les Mcirnmijeres Monadelphes. Le vagin presente de graudes differences dans ses dimensions; mais en general elles sont plutbt en rap- port, ainsi que celle de la vulve , avec la grandeur du foetus qui doit le traverser qu avec celle de la verge qui s’y introduit. 11 est generalement plus etroit que la vulve dans les femelles qui n’ont pas eu de petits. 8a longueur pro- porlionnelle change, meme dans les genres d une seule famille. Ainsi dans les safcis et les sajoux , parrai les Singes, il n’est pas plus long que la vulve; tandis qu il excede de beaucoup cette mesure dans les cynoce - phales. 11 n’est guere plus long que la vulve dans Xhyene; il n’a que la moitie de cette longueur dans l’o«r^ brun; il est plus du double aussi long dans les chats , les chiens; il est court dans les Tarcligrades et les E dentes. L’orifice de la matrice, dans la vulve, qui est confoudu avecle vagin, s’y voit pre'cisement a la hau- teur du canal de l’uretre. La paroi qui les separait 1 un de l’autre dans une jeune femelle de tatou se terininait 260 xxxiv* lf.con . ohg. d'accouplement df.s vebtebbes. par une echancrure semi-lunaire , dont les cornes se prolongeaient un peu dans la vulve ou le vagin. II a generalement des rides ou des plis dirges dans sa longueur, et dont l’usage est evidemment de favo- riser sa dilatation. Dans Xours , ces rides sont coupees par des fentes profondes et ne forment plus que des cretes. II y en a une circulaire qui cache entierement le museau de tanche, et forme un premier museau, dans lequel celui de la matrice est cornme emboite. II est perce d’une ou verture en T, qui ne repond pas exac- tement a celle de la matrice. Si Ton se rappelle le pli de l’hymen, que nous avons deer it plus haut, ons’eton- nera des obstacles que la semence du male doit ren- contrer avant qu’elle puisse arriver dans la matrice de cet animal. Les rides du vagin ne sont cependant pas toujours longitudinales; ellesont toutes une direction transver- sale dans le marsouin et le dauphin et dans Xhjene , ou elles n’existent que dans la premiere moitie de ce canal. Ses parois ont, d’une maniere indubitable, daus les grands animaux , des fibres musculaires longitudi- nales et transversales. [En decrivantle vestibule genito-excrdmentitiel, nous avons deja parld de ses limites du cdle du vagin , et consequemment de l’cndroit precis ou commence ce canal dans la serie des Monadelpbcs; e’est un point d’anatomie que nous croyons avoir eclaire, soit dans notre memoirc sur rbymen (i), soil dans la redaction qu’on va lire.] (i) Memoir* tur t'hymcn, on l'on ftrmonfre que la membrane qui port* re nom < her. la femme em«ie ( her plu»ieur* Mammifere* . In a I In- SECT. I. ART. H. ORGANES FEMELLES DES ilA WMIFEHES. 261 Nous avows dit que le vagin etait separe de la vuive par un etranglement , ou, dans plusieurs cas, par un ou plusieurs plis diriges en travers, en formant un ve- ritable hymen , qui diminue , a ce (ju’il parait , et s’ef- face meme par les approches du male ou par le pas- sage des petits lors de la mise bas; il nous reste a lc prouver par quelques details. Dans les lout res , les c hie ns , les chats , les Jiumi- nants , le vagin est bien separe de la vuive par un cer- cleetrangle, qui rapproche et reunit meme,soit im- mediatementjSoit par le moven de petites bandes trans- versales, les plis longitudinaux du vagin qui naissent de ce cercle. 11 selargit et Knit par s’effacer presque entierement apresune ou plusieurs portees. Nous avows trouve, dans 1 'ours brim, l'orifice de la vuive dans le vagin, reduit it une simple fente transversale, par un repli epais de la membrane interne, formant en dessus une sorte de levre. 11 en resulte une separation aussi exacte entre la cavite du vagin et celle de la vuive qu’entre la premiere et la cavite de la matrice dans d’autres animaux ; ce repli est moius large dans le coati. Dans r/i7e/?e,uu repli analogue , egalement large et epais, formait deux sinuosites au-dessus l’une de l’autre, saillantes du c6te de la vuive , et figurant un bee , entre lesquelles etait une fente etroite, transversale, qui conduisait dans le vagin. Dans un jeune Daman , la presence de la membrane de rhymen etait, de meme, indubitable. Elle formait un pli circulaire , stitut, classe des sciences physiques et matliematiques , le 3 thermidor an xni (aoiit i 8o5), insure dans le t. I des Memnires des savunts etrangers 262 XXXIV* LE^ON. OHG. DACCOUPJLEMENT DES VKBTEBHES. k pen pres Igalement large, tres mince et resscrrant l’entree du vagin, moins, a la verite, que dans les precedents. Steller a vu dans le lamcintin du Word, a la partiein- ferieure de l’entree du vagin, une membrane forte, semi-lunaire, qui s^parait la vulve du vagin, et retre- cissait l’entree de ce dernier canal. On trouve une membrane semblable dans les i j aments et 1 esanesses qui n’ontpas ete couvertes. Cette membrane consiste, dans Youistiti, le marikina et le coa'ita , en deux replis semi- lunaires, dont les cornes se reunissent, en haut et en bas, a deux colonnes, qui partagent dans leur longueur les parois superieure et inferieure de la vulve. Leur bord libre est un peu tourne du cote de celle-ci : ils interceptent une fente perpendiculaire, ouverte entre le vagin et la vulve. Ces deux replis etaient presque"ef'- faces dans une vieille femelle de coa'ita qui paraissait avoir eu des petits, et dont le clitoris etait extraordi- nairement developpt5. [Lobstein a decrit, en 1818, la membrane de l’hymen dans le plioque a ventre blanc.] Ne peut-on pas conclure de ces faits que l’hymen n’est point un caractere d’organisation propre a l’es- pece humaine, puisque dans plusicurs Mammifercs il existe une membrane parfaitement semblable ou des replis tres analogues , et que ces replis paraissent s’cf- facer apres l’approche du male, ou apres les portces, comme ils s’effacent cbcz la femme apres l’npproche de rbomme ou apres raccouchementPQuaud ils ne dis- paraitraient pas de suite apres qtie Ces Causes ont com- mence dagir, ils n’en scraient pas moinsscmblables. Ne sait-on pas que le coil, cl. memo l’accouchemeul -ne d^truisent pas toujours la membrane de I’hymen SECT. I. ART. U. ORIjANKS FEMKLLES DES MAMMIFKRKS. 263 MeckelXa trouvee chez une femme cjui avait eu ime fausse couche au sixieme mois de sa grossesse. Lors- qu’il n’y a qu’up simple etranglement sans repli trans- versal bien marque, on trouve meme encore dans cette disposition un signe de virginite; car cet etranglement disparait egalement apres les approches du male, el surtout apres la mise bas. * C. Chez les Mammiferes Marsupiaux. [La seconde section de cette serie, celle des Mono- tremes, n’a pas de vagin; la premiere section, celle des Didelphes , en possede deux. Nous avons deja dit que, chez les Didelphes , le ves- tibule genito-excrementitiel a, sur les c6tes, les deux embouchures de deux conduits, qui torment comme deux anses de chaque cote du fond de 1 uterus , lesquels vont s’ouvrir dans la cavite incubatrice, un pen nu- dessous des oviductes on des trompes de Fallope. Ces conduits genitaux ne sont pas susceptible* d extension, comme le vagin desMonadelphes: aussi ne donuent-ils passage qua de tres petits avortons, qui vont continuer leur developpement dans 1 organe d incubation exte- rieur. Nous avons done eu tort de dire que, chez ces animaux, le vagin disparaissait. Chez les Monotremes , nous avons deja fait con- naitre , en decrivant dans le paragraphe precedent le vestibule genito-excrementitiel, que le canal de l’uretre y tient lieu de vagin et en remplit les fouc- tions, du moins pour la fecondation on la transmis- sion du sperme et pour le passage des produits de la generation.] *G4 XXXIV LBCOPi. org. d'accouplement DES VERTrfBaih. SECTION II. DES ORGANES D’ACCOUPLEMENT DANS LA CLASSE DES OlSEAUX. [Les Oiseaux males et femelles ont porn- principal organe d’accouplement \e vestibule genito-excrementi- tiely dont l’orifice transversal, situe a l’extremite d’un coccyx tres mobile, permet au male d’aboucherle sien contre celui de la femelle. Celle-ci releve cet orifice avec son coccyx eii raeme temps que le male abaisse l’un et l’autre. L’embouchure de 1’oviducte se trouve ainsi rappro- ch^e de celle des canaux deferents, et les spermato- zoides du male peuvent s y introduire , pour aller fe- conder les ovules. Mais ce vestibule renferme, par exception, une verge ou un clitoris , dont le developpement et le plan d’or- ganisation peuvent differer beaucoup. Nous avons done a faire connaitre, dans cette section, le vestibule coniine organe d’accouplement, et la verge , ou le clitoris quil recele, dans quelques especes pri vi- l^giees.] ARTICLE I. DU VESTIBULE GENITO-EXCBEMKNTITIEL CONSIDKBK COMME ORGANE d’aCCOUPLKMKNT unKZ LES MALES ET CHEZ LF.S FEMELLES DE LA CLASSE DES OISEAUX. [Nous avons considere , sous le rapport de ses fonc- tions exenhnentitielles (t. IV, partie II, p. 4o3 et 4 id), le vestibule, que nous appelions encore cloaque , pour nous eonformer a I babitude. lei nous devons letu- SECT. II. ABT. I. OBG. D' ACCOC PLEMEXT DF.S OISKA.UX. ’26u dier sous celui de ses fonctions generatrices. Dans la description de notre premiere edition, dont le texte a ete conserve dans celle-ci, nous avons eu tort d’en- visager le cloaque comme une simple dilatation du rectum et comme le reservoir des feces. Cependant , en decrivant celui de 1 autruche, nous disions imme- diatement que les matieres fecales ne passent du rec- tum dans le cloaque qu'au gre de l’animal. M. Geoffroy-Saint-I lilaire, dans sa P/iilosophie atm- tomique (t), a generalise cette observation, en demon- trantque, chez aucun oiseau, le pretendu cloaque n est le reservoir des feces. Les fonctions genitales du vestibule genito-exen’:- mentitiel sont, selon nous , les plus importantes; b s autres ue sont qu’accessoires et subordonnees. Cette poche se divise plus ou moins distinctement en deux parties qui sesuivent. Ellerecoit dans sa pre- miere division, oula plusavancee et la plus profonde, l’extremite du rectum, qui s’y termine. Un peu au-dela se voient, dans les males, les ori- fices des cauaux deferents , a l extremite d une papille plus ou moins saillante; eu dehors de ces orifices, mais un peu plus en avant, sont les embouchures des ureteres qui n’ont pas de papille. Chez les femelles , ou voit a gauche la large embou- chure de l’oviducte developpe, et chez quelques unes a droite et dans la place correspondante, l orifice tres fin d un petit oviducte droit tres rudimentaire. ; V oir notre description des organes educateurs.) (i) Philosophic anatomique. Des monstruosites humaines , pagp 33^ . faris, ~66 XXXIV‘ LE“0^,• 0HG' D’ACCOUPLKMJiNX USA VriiTiB***. Un pen plus en dehors, dans la seconde diusion du vestibule, qui est separee de la premiere par un pli transversal, se voit, chez beaucoup d’oiseaux dans la igne mediane, un mamelon median que nous regar- dous comme une verge rudimentaire. Ge mamelon appartiendrait , suivant M. Barkow, a la bourse de Fabriciuss. C est aussi dans cette derniere partie que se trouve 1 orifice de la verge du canard et de toutes celles de ce type. Dans le casoar ci casque , le vestibule genito-excre- mentitiel souvre en dehors, au centre d’un bourrelet epais forme par le sphincter externe , qui est recou- veit par une peau dure, plissee regulierement de plis transverses, ondules, parallels. La plus grande partie des parois de cette cavite est enveloppee entierement par la continuation de ce sphincter externe, qui est ici beaucoup moins dpais, et qui devient, par sa position profonde, le sphincter in- terne. Ce vestibule , tapisse par la muqueuse , renferme , dans sa division la plus reculiie on la plus externe, une grande partie de la verge. 11 a , de chaque c6t6 du corps fibreux de cet organe, une serie d’orifices de cryptes considerables , analogues aux glandes pr^pu- tiales de la verge des mammiferes. Au-dessus de la verge, sous la vofite de cette divi- sion du vestibule, il existc un repli de la peau qui la separo d une poche plus profonde et plus petite. C’est dans cello poche iutcrieurc que s’ouvrenl les uretcres, dont les orifices soul percces a sa paroi superieure; et les canaux deferents, dont les orifices sont I’extr^- »kcx. a. abx. a. vkbge des oiseaux. 267 mit6 d une papille saillante dans le cloaque, lout pres de l’emboucbure de Puretere du meme c6te. L’orifice du rectum, borde dun repli membraneux circuiaire, s’ouvre dans la parlie la plus profonde de cette seconde division du vestibule. Pour la composition musculaire du vestibule et les cbangemiyits de forme, de volume et meme dr posi- tion , que peuvent produire les muscles intrinseques et extrinseques, nous renvoyons a ce que nous en avons dit ( t. IV, Pi. II , p. 4 'b et suiv.). Au sujet des muscles du vestibule du ctisoar u cas- que , nous aurions du placer, ii la suite de leur des- cription, les additions suivantes de notre premiere edi- tion, p. 292.] Le cloaque a d’ailleurs : i° deux abaisseurs qui s’elevent de la symphyse du pubis en dedans du has- sin sur les cdtes ; 2° Deux releveurs qui descendent en arriere, de la base du coccyx sur les c6les. 11s sont hors du bassin; 3° Deux retracteurs longs et greles , fixes en avant, de chaque c6te de l’epine , en dedans du psoas , et qui se portent de la sous le cloaque, qu ils doivent tirer en avant. ARTICLE n. DE LA VEBGE DES OISEADX. La plupart des oiseaux n’ont qu’une papille vas- culaire, situee a la paroi inferieure de leur vestibule genito-excrementitiel , et qui estsouvent, a peine sen- sible hors du temps de lerection. 11s ne peuvent se produire d’autre irritation dans le coit que celle qui 268 \xxiv* lecox. obg. d’accooplement des vebt£bbes. doit resulter de l’abouchement des orifices de leurs vestibules et de l’attouchement de cette papille. Quelques uns ont une verge dun volume assez consi- derable, dontl’existenceneparait pas toujoursdependre de la grandeur de l’animal. Les grands oiseaux de proie n’ont tout au plus que la papille qui vient d’etre indiquee; tandis que les canards, qui sont beaucoup plus petits, sont pourvus dune verge tres grande. Cette existence parait encore moins en rapport avec les or- dres dans lesquels on divise cette classe; car le raeme ordre, celui des Gallinaces, par exemple, comprend des oiseaux qui ont une veritable verge, le hocko , Youtarde , et beaucoup d’autres qui n’en ont pas. II en est de meme des Echassiers , des Palmipedes et des Passereaux. [On ne connait, dans ce dernier ordre, que le tisserin aleclo qui en soit pourvu , et le repu- blicain , Loxia socia , Latham.] Sa structure est loin d’etre la meme dans tous les oiseaux qui en ont une evidente et developpee. A cet egard, elle presente deux modeles extremement cliff e- rents, et un troisieme qui tient de ces deux plans op- poses. Nous decrironsla verge de Yautruche comrae type de l’un, etcelle du canard comme exemple del’autre. La premiere est d une grandeur proportionnee a celle de cet oiseau. Sa forme est conique ; son dos est creuse d’un sillon etroit et profond qui regne depuis sa base jusqu’a sa poinle. Les deferents s’ouvrent dans le cloaque vis-a-vis de sa base, do maniere quo la se- mence torabe directement dans ce sillon. Cette verge est formee: i° de deux corps solides, coniques, entic- rernent composes de substance fibreuse , ou fibro- elastique; ils soul appuyes par leur base en dedans du 269 SECT. \l( ABT. U. VEBGK DES 01SEAUX. sphincter du vestibule genito-excrementitiel , sur sa paroi inferieure. Ces corps solides sont adosses lun a l’autre, sans se confondre; le droit est plus petit que le gauche, et ne s’avance pas aussi loin dans la verge, sans doute pour donuer a cel organe, qui n est pas sus- ceptible de se ramollir coniine celui des mammiferes , plus de flexibility de son c6te, afin que l'animal puissc le replier facilement dans son cloaque; i cette veige secomposeencore d un corps fibro-vasculaire, qui forme uue saillie considerable le long de sa lace inferieuic, et en compose toute I’extremite; 3 elle a enfin line portion composee de cellules, dans lesquelles le sang s epanche, et qui se voient sous la peau qui tapisse les parois du sillon. Cette derniere semble etre 1 analogue de la partie vasculaire de luretre; tandis que la se- coude parait remplacer, avec les corps Hbrcux, le corps caverneux et le gland de la verge des mammiferes. [11 y a beacuoup de tissu elastique, soit dans les corps fibreux que nous avons deceits en premier lieu , soit dans la partie saillante inferieure de cette verge. La coupe transversale de chaque corps fibreux montre ce tissu elastique sous forme de lames plates , ou de filets se ramifiant beaucoup enlre eux et intercep- tant des mailles ; on y voit aussi celle de quelques branches ou rameaux vasculaires. Ce sout les corps caverneux des mammiferes , avec une plus grande pro- portion de filets tendineux ou elastiques. La partie inferieure saillante de la verge, qui com- mence avant sa courbure dorsale et en constitue lex- tremite ou le gland, est molle, plus vasculaire que la premiere et composee interieurement dun tissu jaune 270 XXXIV* lecon. ono. d’accouplement des vebtebbes. qui se continue avec les lames dlastiques ramifiees des corps fibreux. Nous avons reconnu que la carene de cette portion inferieure de la verge est composee exclusivement d un tissu elastique ramifie, dont les branches princi- pals sont rondes et dirigees dans le sens de la lon- gueur, et dont les ramifications sont nombreuses. Cette partie elastique forme un cordon cylindrique jusqu a l’extremite du gland ( i ).] La verge de Yautruche se recourbe la pointe en bas, et se replie dans une poche membraneuse situ6e au- dessus de celle ou s’arrete l’urine, de maniere que lorifice de cette derniere, qui s’ouvre a la base de la verge, dans son sillon, est alors entierement ferme. II faut done que Fautruche sorte sa verge pour uriner ou pour rendre ses excrements, comme pour le mo- ment du coit. II parait qu’elle y parvient par la simple contraction de son sphincter, qui forme autour du cloaque un cercle musculeux extremement epais, et embrasse la poche dans laquelle la verge se retire.' [Les muscles du vestibule que nous avons decrits (t. IV, P. II, p. 4i5) doivent aider puissamment a cet effet > en diminuant dans leur action la capacite de ce vestibule, d’avant en arriere et dans sa hauteur.] Deux paires de muscles servent alors a J y fairc rentier. (l) M. J. Miiller, qui a tlccouvert le tissu elastique (le cette verge, n’a pat distin(pi4 cc cordon elastique des r. unifications plates cljaunet qui constituent I'lutericur du corps spoiqpcux nilcricur, ct .se continuenf avec celles du corps tihreux. (Voir plus bat, ou v. cil p. 377.) SECT. II. ART. II. VERGE DES OISEAUX. 271 i° L'une descend dedessous le sacrum, ou ellese fixe, s’introduit en dedans du sphincter, contourne les cbtes de la verge pres de sa base, et s’attache en dessous de cet organe dans son premier tiers. 2° I/autre se fixe a la verge un pen plus en avant. Les muscles qui la composent ont deux faisceaux , dont 1’un vient de cet endroit, et lautfe de la poche de la verge ; tous deux se reunissent en s’avan^ant, et se fixent & l’os des iles on arricre dcs reins. La premiere tire la verge pres de sa base, et la sou- leve; la seconde agit plus particulierement sur sa pointe, qu’clle tient courbee en bas. Toutes deux plient cet organe et le retirent aiusi dans sa poche. Le hocko parait avoir la verge confotWe comme celle de i’autruche; [mais nous avions tort de classer dans ce type celle du casoar a casque. Nous verrous qu’elle appartient a un type mixte. La verge lingulforme du tinamou sc rapporte en- core i\ ce premier type (i). lies verges rudimentaires dont le coq nous fournit un exemple ne peuvent guere ctre classes qu’avec ce mernc type. Celle du coq est un petit tubercul.e conique, peu saillant, qui se voit entre les deux papilles a l’extre- mite desquelles s’ouvre chaque canal deferent. Un reseau de vaisseaux sanguins, que les injections mettent en evidence autour de chacune de ces pa- pilles, eprouve sans doute a 1'instant du coit une con- gestion qui en produit l’erection. ill' oir J. Muller, pi. I , 5 et 6 , ouv, cit. plus bas, p. ?*-, 272 X X X I \ LKCON. OBG. U ACCOUPLKMENT DES VEBTEBBES. 11 a ete decrit comme un corps caverneux (i). En anive-t-il autant an tubercule central, quoique les memes injections n’y demontrent pas de reseau vasculaire (q) ? Ee second modele de verge que nous venons de de- crire est celui que Ton trouve dans les oies , les canards et plusieurs Echassiers , tels que la cicogne , etc. Dans 1 etat de repos, c’est un simple tube ou cylindre creux membi aneux, retire, sous la fin du rectum , dans une poche particuliere , comme la verge des precedents, et iormantune courbe qui peut egaler les trois quarts du cercle. Ce tube s’ouvre dans le cloaque par une de ses extremites, et sa peau se continue avec celle de cette cavite. L’autre extremite, qui estfermee, tient a une substance cartilagineuse qui s’appuie contre la paroi inferieure du sphincter, et a laquelle les fibres interieures de ce muscle viennent se fixer. Lorsqu’on ouvre la verge dans cet etat , on voit quelle est formee de deux portions qui en composent chaque moitie. f.a partie terminale a des parois plus epaisses, elastiques, un peu glanduleuses vers leur surface interne et lege- rement inegales de ce cote. L’autre, basilaire, presente interieurement un grand nombre de cannelures et de plis qui se rapetissent a mesure qu’ils s’approchent de la premiere, et dont la direction est oblique en travers. Cette portion basilaire se deroule an dehors, comnje un gant, lors de Direction; en meme temps la partie (1) M. Itarkow, Archives d'anatomie dc Muller pour 1859. Hi. IX , lip. ao, 21, 33 , z3 et 34. (2) Le me me auteur prentl la papille, pcncralcmenl consitlerrr par It* anatomiite* eomme un rudiment de verpe, pour le mamelon terminal de I* bourne de Fjbrinm. SKCT. II. AHT. U. VKUGK DiiS OISKAUX. 273 terminals s’introduit successivement dans le cylindre creux que forme la partie hasilaire dejii deroulee et retournee, et sc retourne a son tour, do maniere que sa face interne, dans l’etat de repos, devient exte- rieure. La plupart des plis et des cannelures sont beau- coup inoius prononces, lorsque la verge a etc poussee en dehors; ils empechent cet organc de s’elendre en ligne droite, a cause de leur direction oblique, et l’obligent de sc contourncr en tire-bouebon. Cela de- vait etre aiusi. Comment le canard male anrait-il pu faire entrer, dans le cloaque de la femelle, une verge longue de quatre a cinq polices:’ Car telle est sa lon- gueur lorsqu’elle est etendue en ligne droite. Les plus fortes de ces rides se voient sur deux rebords qui in- terceptent un sillon assez profoud, creuse dans toute 1 etendue de la verge, et an commencement diujuel les canaux deferents versent la semence. Cet organe est done un cylindre creux, compose de deux fourreaux, dont I’un, exterieur ou hasilaire, ties ride, est une sorte de ressort ties elastique , et dont l’autre, terminal, a des parois plus epaisses, un peu plus glanduleuses, jouit d une elasticite egalement remar- quable, et forme proprement le corps de la verge. Nous l avons trouve rempli d’uue bumeur glaireuse , epaisse et blante. Mais par quel mecanisme ee singulier organe sorl- il du cloaque? Comment ces deux canaux, qui n en forment qu’un seul continu , hors du temps de l’erec- tion , s introduisent-ils l’un dans l’autre? Et quelle est la force qui les fait 'rentrer dans leur premier etat, apres laecouplement? Leur graude elasticite suffit presque seule a ce dernier effet. I n muscle grele, 8- 18 2/4 XXXIV' LECON. OBG. D’acCOUPLEMENT DES VEBTEBBES. formant un ruban mince, fixe du c6t£ gauche dans l’interieur du bassin, qui descend de la vers la poche de la verge, et dont les fibres semblent se rendre en partie vers le cylindre interieur de cette derniere, y contribue sans douteun peu. Doit-on regarder comrae seivant encore a cet usage un autre muscle grele, qui embrasse en dessous la base de la verge, se glisse de chaque cote en dedans des deux renflements muscu- leux que nous allons decrire, en montant obliquement en avant, et parvient sur la queuePOu plutot ce muscle empecherait-il la verge de rentrer en serrant de bas en haut l’orifice par lequel elle est passive? Deux muscles extremement forts l’expulsent au de- hors. Ils forment deux renflements ovales, tres epais. dont les faisceaux sont coneentriques et vont de haut en bas, qui sont reunis superieurement et du cdte in- ferieur par leurs extremites, et qui embrassent celle du rectum ainsi que le cloaque, par line face concave oil leurs faisceaux forment des colonnes dislinctos. Ils recouvrent immediatement, par cette face, un petit corps de substance rouge, tres delicate, qui tient a cette derniere par un grand nombre de filaments fi- breux, et n’est, it ce qu’il paraif, qu’un lacis extreme- menl fin de vaisseanx sanguins. Lorsque ces njuscles se contractent, ils doivent serrer la verge avec force, et l’obliger de se dcrouler an dehors, comme elle le fait lorsque l’on serre le cloaque avec les doigts. Son organisation , qui n’est pas vascnlaire, la rend inca- pable d une veritable Erection. Elle recoil cepcndanl plus de sang, pour 1’instant du coit, soit par l’irritation queproduit la presence de la fcniellc, soit par la compression du corps vascnlaire SECT. II. ART. II. VERGE DF.S 01SEAUX. 275 qui vient d’etre indiqu£; mais ce liquide ne doit guere servir qu’a en augmenter la sensibilite, et ne pent la goofier que fort pen. Un autre effet dfi aux- muscles precedents, e’est la compression , a ce qn’il nous senible, de lYxtremite des canaux deferents, qui se glissent eutre ces muscles < t lecloaquc, pour se terminer a ce dernier, rtpres avoir eprouve un petit renflement. [3° 11 existe un troisieme type qui tient des deux autres, e’est celui de la verge du casoar ci casque , dont l’organisatlon rappelle en partie celui dll canard et en partie celui de Yautruchc^ e’est done un type mixte qui forme un troisieme module. Cette verge a deux corps fibreux qui correspondent aux corps eaverneux des mammiferes et an corps fibreux d une verge d an- truche. its prennent naissance en dedans du sphincter interne, nuquel ilssont attaches dans la ligne m^diane inferienre. Us s’elevent de cette partie pour traverser le cloaque interieur et deboucher dans le cloqtie exterienr; se recourbent de haut en bas et se prolongent jusqti’au dedans du bourrelet cutane qui recouvre le sphincter externe. lls interceptent par leur rapprochement un sillou profond qui repond au dos de la verge, mais qui se contourne en deux spirales avec ces corps fibreux. C’est a leur ext remite que la verge commence a etre un canal complet; e’est la que se voit un orifice entoure d’une sorte de prepuce membraneux, par lequel la partie tubuleuse de la verge se deroule au debors en s’invaginant. X^XIV* UCOAl. OlUi. ft ACCOUPitllH-M j)ts VJJBTEBKES. Ionic cette partie tubuleuse, qui a dans sa cavite mi sillon forme par deux plis longitudinaux de la peau interieure , sort successivement par cette ouverture . de maniere que ce sillon vient continuer celui du corps fibreux. La peau est parfaitement lisse dans toute letendue de cette premiere partie, y compris celle des plis lon- gitudinaux qui intercepted le sillon. L autie partie duktube de la verge a son origine sous celle des corps fibreux, et s’y trouve fortement attachee. Elle nest pas regulierement cylindrique, mais un peu aplatie, en sorte que les deux faces se joignent par un cdte etroit formant line carene arron- die, a laquelle repondent interieurement des plis trans- verses de la muquense. Lette membrane y forme de tres fins plis en reseau irregulier , parmi lesquels ceux qui repondent aux aretes du cylindre sont plus transverses, plus larges, ct interceptent de petites pocbes, d’ou sort sans doute une bumeur epaisse, qui enduit les parois de ce canal. Un tissu elastique ramifie, forme de faisceaux plats, dont les plus gros sont diriges dans le sens de la longueur de ce tube, en constitue les parois. Mais cetic partie de la verge manque de tissu erec- tile caverneux. On en trouve au conlraire a l interieur dc la partie qui s invagine, el dans laquelle il devient exterieur par suite de cette invagination. Ce tissu erectile et cette couehe spongio-vasculaire son! re- converts d un tissu eellulaire feutre. Ln resume il y a dans ce singulier type: i-une partie fibreuse dont letat est permanent; q° une partie SECT. II. ART. III. DU CLITORIS DES OISEAUX. 277 erectile qui s’invagine dans elle-meine et sort par 1 o- rifice qui] se voit a l’endroit oil elle joint la partie ti- breuse; 3° enfin une partie elastique qui sert a retirer la partie invaginee quand lerection a cesse. Cette verge a deux muscles protracteurs qui s’atta- chent sur les c6tds, en dedans et vers le bas du sphinc- ter interieur, et se portent de dehors en dedans et en avant sous i’axe que forrnent les corps fibreux , ou dans la courbure de cet axe, jusqu’a quatre centimetres de leur origine. 11s doivent, par leur action, redresser ces corps et les porter en arriere hors de l orifice du cloaque. C’est aussi a ce troisieme type que se rapporte 1’or- ganisation de la verge du Nandbu [Rhea americana) qui seloigne beaucoup sous ce rapport, comme sous plusieurs autres, de l’autruche d’Afrique (i).] ARTICLE III. DU CLITORIS CHEZ LUS FEUELLES DES OISEAUX . Parmi les Oiseaux , il parait que 1 autruche et le ca- joa/'sontlesseuls oiiil existe. C’est un petit clitoris ana- logue a la verge du male , mais d’une proportion bicn moindre, dont le dos a deux replis membranenx qui s’y prolongent des l’orilicede la vessie, et forment un canal propre, jusqua un certain point, a diriger 1’urine. Ce clitoris, presque enlierement fibreux, repo- sait, dans une femelle d’autruche que nous avons dis- sequee, sur une langue beaucoup plus grande, que (l) Voir le Memoire de J. Muller , Snr deux types differents des or- ganes males erectiles des oiseaux de la famille des Autruche*. Berlin, i838. 2/S XXXIV< LECON. OUG. 1)’ ACCOIII’LEMENT DES VKRTEBRES. nous a v ous cl abord prise pour le premier organe, et qui n etait que de la graisse cnveloppee par la peau du cloaque, L’uu et 1’autre, se retirent dans une poclie semblable a cellecpii recede la verge du male et placee de meme au-dessus de la partie du vestibule dans la- cpielle s’amasse l’urine; ils boucbent alors lorifice exteinc de celle-ci, et y retiennent 1 urine. II faut done que le clitoris, comine la verge, sorte de sa poebe et se deploie au dehors pour que ces animaux puissent uriner ou rendre lours excrements solides. ARTICLE IV. DE BOURSE DR FABRICIUS. [iSous parlerons ici de la bourse, de Fabricius comme dune dependence du vestibule genito-excrementitiel , quoique ses usages soient encore problematiques. Voici ce que nous en disions dans notre premiere edition :] Get organe est encore un de ceux dont les usages sont absolument ineonnus. C est line bourse membraneuse et glauduleuse qui se trouve dans les oiseaux males et femelles, au-dessus de leur cloaque, et qui s’ouvre a laparoi superieure de ce sac, plus en arriere que le rectum. On ne la trouvo pas remplic d une matierc quel- conquc qui pourrait la fa ire consider*?!' comme un organe de secretion ou coniine un reservoir. Elle reyoit un filol nerveux considerable qui vieut des paires saerees , et une arterc cgaleincni conside- rable qui se detache de 1’aorte. au-dessus de la sacree moyeune. SECT. II. ART. IV. DE LA BOURSE DE FABRICIUS. 279 Dans le canard male, cette bourse est a droite de celle qui renferme la verge. M. Blumenbach pense quelle sert aux fonctions males de la generation, sans s’expliquer sur cet usage. [Si Ton en juge par son developpement, par ses pro- portions beaucoup plus considerables chez lesjeunes animaux que chez les vieux, ses usages seraient dans le meme rapport avec I’age que ceux des glaudcs sus- renales on du thymus. La bourse de Fabricius est un organe impair, for- mant un petit coecum on une petite poche a parois glanduleuses, composees de cryptes qui s’ouvrent par de tres petits orifices dans la cavite commune. Quetquefois ces cryptes donuent dans de petites poches qui font saillie dans cette meme cavite el y communiquent par une petite ou venture. La bourse de Fabricius s’ouvre dans la partie la plus reculee du cloaque, asa paroi dorsale. Cette com- munication est ties ouverte chez les jeunes animaux, et la cavite de la bourse penetre jusqua son fond. Plus tard la partie anterieure de la bourse parait se fer- mer, et plus tard encore la partie postcrieure et son orifice dans le cloaque. Cet orgaue se fletrit, se rape- tisse et s’oblitere entierement chez les vieux ani- maux (1).] (i) Voir le Metnoire do M. Harkow sar les arteres des oiseau*. Arch. if anatomic de Meckel poiir *829, p. 4-P et sair. QHO XXXlV I.KCON. ORG. d’ ACCOUPLEMENT DES VERTHBRCS. SECTION III. DES ORGANES DACCOUPLEMENT DANS LA CLASSIC DES REPTILES. ARTICLE I. ORGANES MALES D’aCGOUPLEMENT. [Ces organes peuvent se composer, dans cette classe : i°Du cloaque ou du vestibule g&iito-excrementi- tiel ; a° D’une ou de deux verges; 3° D’organes accessoires distincts de ceux propre- ment dits de la generation.] I. Du vestibule genito-excrementitiel chez les males ties Reptiles. [Le vestibule genito-excrementitiel est l’aboutissant, chez les males, des canaux deferents. C’est dans ce vestibule que leurs orifices sont en rapport avec la verge unique, ou avec les deux verges, quand elles existent. II recoit les feces alirnentaires du rectum, et les feces urinaires de la vessie, leur reservoir, ou des ureteres, quand ce reservoir manque. Toutes ces circonstances peuvent varier chez les Reptiles prop res ct les Reptiles amphibies ; chez les premiers, suivaut qu’il y a line ou deux verges, et chez lesderniers, suivaut que cot organe exisie ou qu’ils en soul depourvus, ce qui est le tfas le plus general.] A. Dans la Sous -classe tics Reptiles propres. [l" Le cloaque chez les Reptiles propres , a line seule SECT. III. ABT. I. ORGANES MALES DES REPTILES. 2^1 vei-cre , la renferme entierement dans l’instant de re- pos : c’est ce qui a lieu chez les Cheloniens et les C ro- cocliliens. L’issue de ce vestibule n est jamais transversalc , mais loogitudinale , ou ovale, ou circulaire. Dans la grande tortue de terre , nous avons trouve cette cavite divisee en deux parties : 1 une anterieure, cylindrique, dans laquelle le rectum se terraine , et dont la muqueuse est plissee en long et revetue de deux couches de faisceaux musculeux , ayant dans 1 ex- terne une direction longitudinale, et transvcisalc ou circulaire dans l’interne. Cette premiere partie est limitee , en avant et en arriere , par un bourrelet saillant en dedans, produit par ces faisceaux de fibres circulaires formant deux sphincters. La seconde partie , la plus interieure du vestibule genito-exerementitiel , a des parois beaucoup plus miuces. Les plis longitudinaux de la muqueuse de la premiere partie s’y terminent prompteraent , said le pli median qui se deploie autour de 1 orifice de 1 uretre , en forme de deux larges levres; celles-ci se prolongent corame deux replis sur la ligne mediane doi*sale de la verge, en faisant moius de saillie, a mesure que la rai- nure qu ils bordent devient plus profoude. Les orifices des canaux deferents se voient plus haut que celui de la vessie urinaire. C’est dans cette seconde partie que la verge est repliee dans l’etat de repos. Chez les Crocodiliens , le cloaque des males a les memos rapports et les memes usages; il est, de plus, perce, de chaque cote de la paroi d’ou sort la verge, ■282 \ xxivc lecon. org. d’accouplement des vertebras. O" de cha4ue cote de celle-ci, suivant ies especes, par les orifices des canaux peritoneaux. li est encore l’aboutissant des canaux excreteurs des deux glandes spennagenes, decrites dans le precedent article sur Ies organes preparateurs de la semenee. Dans un tres jeune caiman [alligator sclerops ) j’ai trouvece vestibule genito-excrementiticl divise en trois chambies distinctes. L anterieure recoit Je rectum; elle communique par un canal etroit . inferieur, et par des plislongitudinaux, dans la cbambre moyenne. Celle-ci esL superieure et profonde de ce cote; un repli trans- versal inferieur la separe de la troisieme. Le bord libre de ce repii est dentele par des plis longitudinaux qui y aboutisseut. Cest cette troisieme cbambre qui re’n- fei me la verge ; tandis que la seconde recoit les canaux deferents , les ureteres et la vessie urinaire. La cannelure du dos de la verge est limit^c par deux plis qui se prolongerit dans la cbambre moyenne, pom- la mcttic en rapport avec les embouchures des ca- naux deferents. 2 Chez les Reptiles propres qui out deux verges, les Sauna ris moins les Croco di liens , et chez les Ophi- diens , le vestibule ne les renfcrme pas; elles ont seule- ment leur issue en dedans des commissures laterales de son orifice. Mais cette issue du cloaquej ou cette entree, si Ton veut, forme tonjours chez ces animmix males et lemelles une fente transversale bordee de deux levi es, dont la poslerieure est plus ou moins mo- bile. Cette feme transversale a une disposition et des dimensions pariaiteinent convcnables pour la sortie do ces verges chez les males et leur introduction dans le cloaque chez lesfemelles. SECT. HI. ABT. I. ORGANES MALES DBS REPTILES. *283 C’est la ievre posterieure, plus ou moins resistante, de cette ouverture qui porte les feces urinaires ductiles, chez ces animaux, par uu plan incline, \ers 1 line on l’autre commissure de cette feute, et les coutourne on spirale (1). Cette levre renferme dans son epaisseur, chez les males , une scrie d orifices qui sont la terminaison des canaux excreteurs d’autant de petites glandes qui re- pondent a certaines glandes anales des mammiteres carnassiers et autres. 11 en sort de nienie une huineur epaisse conune une pommade. On trouve souvent, soit en avant, soit en a mere de cette issue du cloaque, en rapport avec 1 une ou l autre l£vre , des series d orifices cutaues de cryptes, sortes de glandes anales qui paraissent en rapport avec les fonctions de la generation. Les glandes crurales, ou des pores glanduleux ana- logues, rnpproches do I’orifice du cloaque, qui distin - guent presque tons les Lacertiens , beaucoup d Igua- niens et d’autres Saurians , se developpent beaucoup chez les males, au temps des amours (i). Cette circonstance me porte a les classer parini les glandes accessoires de lappareil de generation. Le bipide lepidope, le typhlops lumb/icalis(p) les out en avant. Elies sont en arriere dans Yerix turc (3), etc. Les Lacertiens , les Iguaniens les out en s^rie et pres de la face interne du femur (4)> (i) Voir le t. VII, p. 555, de cet ouvrage. (2) Voir nos planches XXII bis, et XXV du Itegne animal , vol. des Reptiles. (3) Ibid., pi. XXVII. (4) De amphibiorum quorumdam papillis glauduhsque femoralibus scripsit C. S. Meisner. Basileae, i832. L’auteur nie qu’il en sorte une hu- ineur visqueuse , ainsi que I’ exprime 1’ancien texte des lecons, t. II, 2S-J XXXIV* lecon. on&. d’accodplement DES YERTEBHES. Le vestibule genito-urinaire des Sauriens propreset des Op h idle ns est d’ailleurs une cavite plus ou moins profonde, revetue de la peau, qui se replie du dehors a travers son orifice, pour la tapisser, et qui y subit un commencement de transformation en membrane mu- queuse. L embouchure du dernier boyau s’y voit dans la partie la plus avancee. Celle de la vessie urinaire, quaud elle existe, est toujours plus en arriere et en bas. C est vis-a-vis, mais a la paroi superieure, que sont les orifices des ureteres, et plus en dehors ceux des deferents, qui souvrent dans un sillon du cloaque maintenu en rapport avec celui qui commeDce a la base dorsale de la verge et qui regne jusqu a son ex- tremite.J 1j. Dans la Sous-classe des Reptiles amphibies. [ 1 u Parmi les Reptiles amphibies , les Ophidio-batra- riens ou les cecities ont un cloaque qui se distingue chez les males par son etendue et parce qu’il renfenne de singuliers organes de copulation que nous decrirons dans Ic paragraphe suivaut. 11 est d’ailleurs l’aboutis- sant de leurs canaux deferents , de leur vessie urinaire et du rectum. 2° IjQ cloaque des Batraciens anoures est entoure de fibres musculaires obliques. Sacavitenese distingue pas de cclle du rectum et n on parait (ju’un develop- p. 575, reproduit I. Ill , p. fi 1 3 de la prctsente rdition. II ajouic que cela f,, p. OLXXXVU1. SECT. 111. AUT. I. OBGANES MALES DES REPTILES. 295 que, sous la queue, ni leur structure generale en forme de fourreau. On peuL done affirmer que toutes les fois que Ton trouve, chez les Reptiles propres , uu anus transversal, eette disposition organiquo coincide avee l’existence de deux verges chez les males. Cc rap- port de forme et d’arrangement de Tissue du vestibule genito-exerementiticl naeritait bien d’etre signals. Le gland, on Textremit<§ de cettc verge en fourreau dernioide, est lisse , ou papilleux, on bien hcrisse do pointes aigues, ou raeme arme de lames cartilagi- neuscs, II y a deux de ces lames cartilagineuses chez le tupinambis elegant. Le gland est lisse chez les pithons; tandis qu’il est herisse depines chez les couleuvres , les viperes , etc. Les lezards et les couleuvres ont cettc extremite simple et non divisec. Elle est double et bifurqu^e chez les iguahes , les pithons et les viperes , les rou- leaux , etc. Le corps principal de cctte verge a uu si lion longi- tudinal qui seteud de sa base a son extremite, et dont le commencement est exactement en rapport , dans 1 erection , avec un sillon du cloaque qui recoit le canal deferent. Obez les Reptiles dont la verge est bifurqiiee a son extremite , son sillon se divise de meme ala base des glands, et chaque branche de ce canal se continue jusqua leur sommet : e’est ce qu’on voit, eutre autres , dans la verge de la vipere de Retli , ou ce sommet est herisse de petites epines disposees en tourbillon , qui deviennent plus rares et plus grosses a la base de che- que gland.] 296 XXXIV' LE?0X onci- d’accouplement des vert^bhes. B. De la verge des Reptiles amphibies. [I^s Reptiles amphibies passent, en general, pour manquer de verge; cependant cette opinion n’est pas exacte; du moins soulfre-t-elle plusieurs exceptions. i° Chez les Ophidio-Batraciens. Dans une prepara- tion de visceres de cecilie , nous avons cru reconnaltre une ^ erge en fourreau, retiree dans l’abdomen et se deroulant an dehors a la maniere de celle des Ophi- diens. Cette verge unique etait grele, longue, et avait son embouchure dans le cloaque du c6te droit (1). Kous n avons pas retrouve, dans un sipkonops an- Tiulatus adulte, ce long tube grele aboutissant dans le vestibule. Mais celui-ci, beaucoup plus long que celui (i) Nous avons fait rcpresenter ces visceres dans l'e'dition illustree du Hegne animal, pi. XXXVI ter, fig. y, ou l’on voit en s 1’organe que nous avons cru pouvoir determiner comrne la verge. Le bocal qui renPerme ces visceres, prepares sous les yeuxdc M. Cuvier, a pour etiquette, Visceres de cecilia interrupts . Ccv. A en juger par le peu de developpement des organes que nous avons juge etre les testicules,cet iudividu n etait probablciucnt pas adulte, et certainement pas a l'epoque du rut. Nous avons, en ee moment, sous les yeux un male de siplionops annu- latus qui a otn,344 de long, et om,ot5 de diametre moyen ; tandis que la femelle, conscrvee dans le meme bocal, a om,4oo de long ct om,oao de diametre. Les testicules du male out o,o4o de long, et sont divisds en huit lobes cylindriques, places l’un devant 1’autre, et ne tenant entre eux que par un tube membraneux , coinme ceux du triton a cr",oi7 do long, et la derniere o,m,oa5. Eile renlerme deux corps saillauts, attaches a la paroi superieure, qui ressembleut a des colonues charnues, paralleles»ayant une forme effilee en arriere,et elargie en avaut , coniine une tele do vis. Une autre colonne semblable, situee an milieu do la paroi inferieure, re- pond a l’intervalle des deux dc la paroi superieure, et commence un pen plus t6t , a o»,oo3 du bourrelet de separation des deux chambres; taudis que les deux a litres sout a om,oo5 de ce mome bourrelet. Enfiu une papille saillante et dure se voit entre les deux co- lonues duhaut aom,oO;5 du meme bourrelet valvulaire. 11 est probable que la partie posterieure du cloaque du male pent s’invaginer et sortir pour entrer dans celui de la femelle, et que les parties saillantes que nous venons de decrire servent a retenir la femelle. Ce deroulemeut expliquerait l’ause que font en arriere les canaux deferents. 2* Parmi les Batraciens ur ode les , les tritons sont -.8 a X X 1 \ LECON; OHO. b ACCOt.'t'LEMKJNT DKS VEBTEBBES. ega.ement pourvus d’uiie verge; mais cettc verge differe beaueoup de celJe que nous veiions de decrire; elle est situee, coniine nous Faxons dit, dans Je cloaque infe- neur ; e est mi corps cylindrique adherent , par sa pre- miere partie , a Ja paroi superieure du cloaque, libre aans sa seconde moitie, qui est elargie an sommet com me mi cliampignon. Cette partie libre repond a la feme de la chambre haute du vestibule genito-excre- mentitiel. Sa racine tient an pubis par un ligament sus- penseur. La substance de cette singuliere verge, examinee dans des tranches assez minces pour etre observee au microscope , par transparence, a un grossissemcnt de 25o d., m’a pa hi composee dun tissu fin ramifie, rayonne, qui pourrait bifen etre erectile. Sa pat-tie tfermiiialfe est couverte d’iirife peau noire dans le triton a crete. Elle est d’un blanc grisatre, avfec une tache noire au milieu, dans le triton alpestre, et la lorme du gland do cette verge est un pcu differente de celle de Fespece prfecedente. II est remarquable que les salamnndres , qui sont vivipnres, et qui out d’ailleurs taiit de rapports avfec les tritons , soient depourvues de cet organe de copu- lation.J III. Organes access owes ilistincts de I’appareil de /a generation, rnuis servant a I’accouplernent. II n y a flc Sferriblables orgaiies dans la classe des Hopfilfes tjufe chc/. les males des Hat raiens anonres. Les pclotes des polices dans les esjiceeS de cc groupo, dont les males embrassent leurs femcllcs, non, a la vn ite, pour uu v Writable accouplemcnt,mais pouraider SECT. III. ART. II. ORGANES FEfcELLES OES REPTILES. 299 celles-ci a se debarrasser de lours oenfs et les feconder dos qu’ils sont hors du corps, cos pelotes, dis-je, sont composees de papilles dures, quelquefois noires on brunes, qui recouvrent non seulemenl le ponce, niais s’etendent encore dans la paume de la main. Le male, en serrant sa femelle, les enfonce dans sa peau et sy eramponne, par ce moycn. d line manieie ties lei me. Elies disparaissent apres le temps des amours, et ne re- viennent qu a cette epoque. ARTICLE 11. ORGANES FEMELLES D ACCOllPLEMKNT. A. Chez les hep tiles proprei. [Ils se composent, en general, du vestibule genito- excrementitiel , et, chez les Reptiles propres a une seule verge, d’uu clitoris. \ I. Du vestibule genito-excr emeriti del. [Get organe, chez les femelles, a une composition analogue a cello du vestibule genito-excfementitiel des males. ' Oolui des fomelles ne differe pas de celni des males par la disposition de son orifice , ni par les muscles qui le ferment on qui compriment ses parois. Chez les Cheloniens et laplupart des Sauriens qui out une vessie urinaire, il est l’aboutissant du rectum, en avant et eu dessus; du col de cetle vessie un peu en arriere i t stir les cotes, des ureteres; et des oviductes encore plus en arriere. On v voit de plus , chez les •300 XXXIV* RECON. ORG. d’accouplemekx des vebtebues. emydes ct les chelidres , les baircs (1); enfin il renferme l omens et les Cracodiliens . ori rices des vessies lom- 1111 clitoris chez les Che- Chez les Sauriens , autres quq les Crocodiliens , qui manquent de vessic urinairc, et chez les Ophidians, 1 urine est versee clirectement dans le cloaque paries u re teres , et ce vestibule n’a pas de clitoris. Dans uue trionix spin i/e, ■ ayant o"',558, depuis 1 extremity de la ti ompe jusqu’a celle de la queue , nous avons trouve o,n,o43 de distance depuis l’extremite du clitoris jusqu’au bord superieur de l’orifice du vesti- bule. La muqueuse qui tapisse ses parois interieures est doublee par un tissu cellulo-elastique assez epais (2). En dehors des litres elastiques sont les fibres mus- culaires du sphincter, qui sont un peu obliques d’avant en arriere et de dedans en dehors. 11 y a des faisceaux qui viennent de lmtdtieur du bassin, et un faisceau qui descend du pubis. Le vestibule genito-excreinentitiel , chcz les Ophi- diens feme lies , est laboutissant de deux glandes, en lot me de capsule ovale, qui occupent sous la queue la place des verges chez les males. Elies out, dans leur centre, un reservoir considerable qui se remplit de la pommade que separent leurs parois glanduleuses. Cette pomniade sort par plusieurs orifices perces dans la marge de la levre posterieure du vestibule. Les males, a la verite, out aussi ces glandes, mais (1) Voir notre t. VII, |). 5rj8. (2) Voir me* Fragments stir let orgaues atfnilo-urinaires des Reptiles. — Comptcs-rmdus 'lc* seances de I’Acadlmic des sciences,!. XIX, p. -j53. Inillet 184 SECT. in. ABT. II. ORGANES FEMELLES DES REPTILES. 301 elles n’y sont que rudimentaires. Elies existent sousleur verge et forment un petit cul-de-sac ouvert de cbaque cdte du vestibule (1). Chezles Crocodiliens , ce meme vestibule est pourvu dc deux glandes volumineuses, analogues a celles que nous venous de decrire cliez les Ophidiens, formant chacune une pocbe considerable, de figure ovale, dont les parois secretent Ihumeur epaissecomme une pom- made, que renferme ce reservoir. II s’ouvre sur les c6;tes du cloaque par un seul orifice.] II. Du clitoris. [Ees femelles des Reptiles prop res dont les males n’ont qu'une verge, ont toutes un clitoris. Cet organe manque cbezles Reptiles a deux verges.] Gelui des Chelornens est tres analogue a la verge, et ne semble en difierer que par une plus petite propor- tion. 11 est long, sillonne dans sa longueur et termine par un gland arrondi. Des muscles semblables a ceux de la verge le replient dans le cloaque, lorsqu il en est sorti (2). [On y trouve des canaux peritoneaux comine ceux de la verge des males (3). Les femelles des Crocodiliens ont aussi un clitoris (1) \ oir 1 ouvrage de M. Schlegel sur la Physionomie des serpents, t. II , p. 46 (2) Bojanus l’a represeule dans I'Emyde if Europe, pi. XXVIIi,t%. 159. Anatome testudinis Europece. Yiln;e , 1819. (3) Voir le memoire de MM. Isidore Geoffroy^Sain t- Hilaire et Marlin baint-Ange , Annates des sciences naturelles , t. XIII , p. 1 53 et suiv., et pi. VII. Paris, 1828. 302 XXXJYe LECON. ORG. D’ ACCOUPLEMENT DES VERTEBRBS. clout la forme est analogue a celle de la verge du male , mais dont les proportions sout bien moindres ( 1 ).] B. Organ es femelles d accouplement chez les Rep- tiles amphibies. [Le vestibule genito-excrementitiel des Ophidio- Batraciens a son orifice arrondi, tout a l’extremite du corps, chez les femelles comme chez les males. 11 a dans les premieres une brievete remarquable (o,moi 7 dans notre femelle longue de om,4oo); il n’y est pas par- tage en deux chambres et manque de ces singulieres colonnes que nous avons clecrites dans le vestibule du male. On y remarque des plis epais longitudinaux. Chez les Batraciens anoures et les Batraciens uro- deles , ces memes embouchures des oviductes, percees sur les cotes du cloaque, caracterisent sans doute es- sentiellement celui des femelles ; mais il differe en- core de celui des males, du moius chez les Batraciens urodeles et particulierement chez les Salainandres et les Tritons , par plusieurs autres caracteres: cntre autres par l’absence de la verge et des orifices des pros- tates chez les tritons , et par un beaucoup moiudre vo- lume; chez les Salaniarulres par l’abscnce des lainelles tubuleuses qui garnisscnt ses parois chez les males, et quc nous avons comparees aux prostates ou aux glandes de Covvper des Mammiferes.] (i)Caru* cl Otlu. Tablet anatom iq ucs , cahier V, pi. ' I * 3- SECT. IV. ART. f. CEUX DES POISSONS. 308 SECTION IV. ORGANES D’ACCOUPLEMENT DANS La CLASSE DES POIS- SONS. ARTICLE I. DES ORGANES d’aCCOUPLBMENT PROPREMENT DITS , CHEZ LES MALES ET CHEZ LES FEUKLLKS. [Eesyw/wo/w osseux vivipares dement se feconder par le rapprochement de l’orifice comnuin des organes genito-urinaires du male et de la femelle} de telle sorfe que la laite du male puisse penetrer dans la cavite in- cubatrice et memo dans l ovaire de la femelle, pour en feconder les ceufs. C’est une necessity absolue ehez les Paecilies , dont les petits se developpeut dans 1 ovaire meme. Ce rap- prochement est-il une veritable copulation, et le sperme du male passe- t-il toujours, sans l'intermediaire de leau et directement , des organes du male dans ceux on dans celui de la femelle ' C’est ce que la science n a pas encore decide. On tr oiive assez souvent, dans cette sous-classe, un appendice en forme de tube creux, qui se voit en’ar- nerede l’anus et au-devant de la uageoire anale, et c ans lequel vient aboutir le conduit ejaculateur des glandes spermagenes et le canal de l’uretre. Ce meme cone creux existe chez les femelles dont les males en sout pourvus , et il est chez elles l’aboutis- sant du conduit comnuin des oviductes, on des cauaux peritoneaux , quand il ny a pas d’oviducte : e’est ce 304 XXXIV* LECON. OBG. d’aCCOUBLEMENT des vehtebbes. qui a lieu chez les lamproies. Cette papille conduc- trice se voit chez plusieurs poissons qui ne sont pas vi- vipares. Parmi les osseux,el!e existe entre autres chez 1 e scorposna porous, \e cottus niger, le silurus glanis , le cyclopterus lumpus , etc. On la trouve aussi chez plusieurs Osseuoc vivipares. Elle est meme composee dun corps caverneux erectile chez le clireus superci- liosus (i). Dans l’immense raajorite des Poissons osseux , dans la famille des ( y clostomes , et dans cellc des S/uroniens , parmi les Carlilagineux , il n’y a pas de rapprochement des sexes, pas de copulation pour la fecondation, qui a toujours lieu apres la chute des oeufs dans I’eau. Nous navons done pas dorganes d accouplemcnt a decrire chez ces animaux. Il nen est pas de merne des Selaciens , y compris les chirneres , chez lesquels la fecondation a lieu avant la ponte; que l’animal soil ovipare on vivipare. 11 y a toujours a cet effel, chez ces animaux, copu- lation on abouchement des orifices des deux cloaques appartenant a deux individus male et femelle. Cljez les chirneres , les oviductes ayant leurs em- bouchures separees, en dehors de l’orificc du cloaque, la fecondation du male est encore plus directc. Chez les Selaciens , il y a dans le cloaque line pa- pille qui termine, comme lecol dune boutcille, le re- servoir ou l’ampoule dans laquelle arrive la semeuce, paries deux canaux deferents, et l’urine par les ure- teres. Elle lait sail lie dans le cloaque ou elle est en- lerinee; mais il serait possible qu’au moment de la co- (i) Hist. nat. det Poistont, par MM. Cuvier n Valcncienhr.i, t. XI. p. 363. SECT. IV. ART. II. ORGANES DE PREHENSION. 305 p illation, elle put etre porteepar le male a l’entree du cloaque de la femelle. Son developpement proportionnel , dans le squale pelerin, a ete trouve tres considerable et Ini donne le caractere dune veritable verge. Elle a an moins o'“, o5 de long; sa forme est conique, et elle se divise a sou extremite en plusieurs laeiuiures (i). Sou c6te droit, pres de sa base, avait une grande ouverture ovale, pour Tissue de la semence.j ARTICLE II. l)ES MEMBRBS ACCKSSOIRES, QUI DISTINGUENT LKS MALES DES SELACIENS ET OES CH1MKUES. ^ous d^crirons, dans cet article, les meinbres acces- soires des Rates, des Squules el des ('hi meres. Ces me mb res, qui sont propresaux males, se trouvent pla- ces de chaque c6te de la queue, cn arriere du bassiu. 1 Is egalcnt, dans la rate runce , les deux tiers de la longueur de la queue, et tiennent an bassiu par i'inter- mediaire de la nageoire ventrale, qui est reculee sur les cotes de Tanus. [11 nous sera facile de demontrer, par la composition cl les iapports de leurs cartilages et de leurs muscles , qu ils ne sont qu’une extension ou une dependance de cette nageoire. Elle se compose, en effet, chez les males coinme chez les femelles des Rales et des Squale s . de deux cartilages qui lui servent de base du cbte interne, et qui sont articules bout a bout. (i) Dcssins inedits de MM. Cuvier et Laurillard, et Memoire sur le squale peleriu , par M. AailCUDKS. clans les rapports dc ses differenles parties et meme dans ses usages suivaut les families, les genres et les especes. * 1 Sous le point do vue de ses usages, il y a une grande divergence entre les deux anatomistes qui out fait le plus de rechcrches sur cet appareil. M. L. Dufour lui a donne le nom de sebfaue, des l8a4, et pense avec M. Cuvier qu’il secrete unehumeur prop re a comple- ter les enveloppes de 1’oeuf. M. biebold (j) a decouvert que la poche ou les poches qui font 'panic de cet appareil, et qui tiennent pai un canal plus ou moins delie a l’oviducte, sontfar- cies , apres le coit, d’inuombrables spermatozoides. C est cet appareil sebiliquc qu’il appelle reservoir semi- nal, et non, comuie on la dit et imprime, la poche copulatrice d’Audouin. Dans le reservoir seminal , les spermatozoides ne sont plus par echeveaux, comme dans les testicules, mais desunis, quoique formant une masse serree, et nc montrant leur ctat vivace que lorsqu on leur donne plus despace pour leurs mouvcments. Dans I’eau , ils ne tardent pas ase friser et a sc bonder. La poche copulatrice cl’ Audouin, a laquelle INI. Sie- bold conserve ce nom , est souvenl unic a l’appareil precedent; mais die pent eu etre distincte; elle ne servirait qua la copulation, suivant AT. Siebold, apres laquelle elle retient souvent la verge du male (dans le hanneton , par exemple). On la trouve remplie d ime (i) Fernere Ileobaclitiinfjcn iiljrr die Spcrmnlozoen tier wirbelloscn I liiere. V. C. T. Siebuld. Archives tic J. Miillcr pour 1837, p. 3yJ et suivantci. ART. I. ORG. PRKPARATEURS ET EDUCATEURS PEMELLES. 317 masse granuleuse et vesiculeuse, sans spermatozoides ou avec quelques unes de ces machines animees qni n’y montrent plus signe de vie et qni y paraissent de- placees. EnfinTextremite posterieure de 1'ovidncfe, et meine le vagin, reqoivent les canaux excreteurs d’un autre appareil de secretion, qni u’existe que chez les fe- melles qui enveloppent lours amts dim cocon. C’est l'appareil sevifique de M. L. Dufour. Citons quelques exemplcs, pris dans les divers or- dres de la classe, pour faire comprendre les differen- ces principales que preseutentles organes preparateurs et educateurs dont nous venous de donner line idee generate, et celles encore plus nomhreuses des organes de secretion ou des reservoirs annexes a ces derniers. Nous les exposerons dans les deux paragraphes sui- vants, en ayant soin de conserve!* ceux que M. Cuvier avait choisis pour le texte de notrc premiere edition.] § i . Dans YOrdre de.v ( oleopteres. a. Les Penlarne/es. Dans la faraille des Camassiers , les Curabes out dix ou douze tubes ovigeres , et les dytisques douze ou quinze. Ce uombre de tubes varie cependant d’un genre etd’une espece a l’autre. [Le carabe dove n’en a que sept pour chaque ovaire. Us out leur embouchure dans un calice oudans une di- latation de l’oviducte particulier, qui forme immedia- tement apres un canal cyliudrique (i). Le dytiscus marginatus a jusqu’a trente tubes ovi- geres pour chaque ovaire. (1) L. Dufour, ou v. cit. PI. XVII, tig. i. .518 XXXV I.EgON. OBG. DE GENEBATION DBS AKTICULES IJarmi Jes Brachelytres , le staphylinus olens se dis- luguc par le petit nornbre de gaines ovigeres : il Y en a trow pour chaque ovaire; par la longueur des oviductes particulars, et par une dilatation en forme de sac qui est le commencement de l’oviduetecommun dans laquelle ils aboulissent. Apres cette dilatation ’ 1 oviducte common est court, pyriforme (,).] Dans le silpha atrata , parmi les Clavicornes , les tu- bes sont au nombre de sept ou buit , nontenant cha- eun quatre oeufs. Ceux-ci ne grossissent que dans les branches de 1 oviducte , qui sont fort larges (a). [Le clerus alveolaris a chaque ovaire compose d’en- viron trente gamps ovigeres, au plus biloculaires , mais dont la disposition est toute particuliere dans cet ordre: elles sont rangees en leavers pour aboutir a un oviducte inferieur qui regne dans la longueur de ces ovaires (3).] Dans la famille des Palpicornes , Xhydrophile a les tubes ovigeres tres nombreux formant deux grappes ovales tres epaisses (4). Paimi les LameUicornes , le sca.ra.be nasicorne a six tubes ovigeres de chaque cdte , couteuant chacun cinq ou six oeuls. [Le hanneton a six games ovigeres par ovaire, ren- fermant chacune quatre oeufs se developpant. Elles aboulissent a rextremit^ de chaque oviducte parlicu- lier, qui est un peu dilate a cet effet. L’oviducte com- mun est assez long (5). (i) Ibid. PI. XVII, %. 7. (aj Ibid. PI. XVII, fig. 7. (3) Ibid. PI. XVIII, '<6 3. (4) Ibid. fig. 5.(5) Ibid. PI. XVIII, fi(! ART. I. ORG PREPABATEURS ET EDUCATEURS FEMELLES. 3l9 Parmiles Lucanides, le cerf-volant se distingue par ses douze tubes ovigeres pour chaque ovaire, lesquels ont an plus trois ovules developpes, ou se develop- pant. Leur extremite est termine par line petite sphere surmontee dun filet delie. Les tubes aboutissent au calice par uu col etroit. Ge calice est assez dilate, et renferme un certain no mb re d’oeufs qui s’y comple- tent (i). b. Les Hetcromeres. Nous ne citerons, dans cette division, que \e bliips gigas, qui a, pourchaque ovaire, environ trente tubes ovigeres biloculaires, aboutissant par plusieurs faisceaux dans leur calice. Leur extremite libre est reuflce en massue (2). c. Jies Tv trundles. Le lixus angus tutus, dela faniille des 111 un cop hurts, se distingue par ses deux tubes ovi- geres pour chaque ovaire. Par compensation , ils sout multiloculaires. Chaque oviducte particulier est court et dilate ; l’oviducte commun est un boyau flexueux (3). h hamaticherus heros , de la faniille des Longicornes , a uue organisation bien differente. Chaque ovaire se compose de trente a quarante gaines ovigeres mul- tiloculaires. Le calice est grand et contient un grand nombre d’ceufs murs. L’oviducte commun est dilate daus sa premiere moitie, et cylindrique dans la seconde (4). La c as sld a viudis, delafamille des Cycliques , a deux ovaires de chacun viugt tubes ovigeres , quadrilocu- (i) IbuL tig. 1 0, (a) Ibid. PI. XIX, fig. 1.(3) Ibid. PI. XX, Gg. i (4) Ibid. fig. 3. B \ A1. 320 XXXVe LEQON. one. db GENERATION des ARTICULES. laires. Le calice est un grand reservoir dans lequel se competent les oeufs. II se termine dans l’oviducte commun par un tube court et cylindrique.] § 2. Les Orthopteres. [Us 01lL comme tous les Insectes, deux ovaires, com- poses de capsules ovigeres dont le nombre est tres va- riable, ainsi que leur disposition, relativement a 1’ovi- ducte. Celui-ci varie, par sa forme, par son developpe- ment et par ses divisions, en oviducte ovarien ou in- terieur,en oviducte exterieur particulier,eteu oviducte commun. L cenanlus Italians, parmi les Grillouiens , a deux ovaires de forme ovale, composes d un grand nombre de capsules ovigeres multiloculaires, reunies par leur sommetaun ligament commun et aboutissaut, en ar- riere, par leur autre extremite, au calice ou a l’origine elargie de l’oviducte particulier. Celui-ci commence par un col etroit, forme uue dilatation ovale et se re- trecit de nouveau avant de se terminer a l’oviducte commun (l). Les Lucustaires ont des ovaires tres analogues a ceux des Grillouiens .] Les sauterelles ont, dechaque c6tc, uue treutaine dc tubes courts, nc conteuaut guere que trois ou quatn: ceuls visibles , et reunis par les trachees et par uue substance muqueusc en deux masses ovales. [Parmi les Acridiens ,Ya:dipoda coerulescens et ses gaines ovigeres pen nombreuses, multiloculaires dis- (l) L. Dufour. licclterclies sur let Ortliopttrcs , I’l. Ill, tig. 3i. ART. I. OR(i . WIEFAHATEUBS EX KDUCATEUHS KEMELLE8. o21 posees par serie sur un cote de I’oviducte ovarieu. Celui-ci a beaucoup de capacite et se prolonge en avant, avec un long boyau replie , en forme de coecum, qui prepare sans doute quelque lmnieur propre a fournir aux oeufs leur enveloppe protectrice (1). L’ovaire des Mantes ( mantis religiosu (2)) a beau- coup d’analogie avec celui que nous venons de decrire. Quatre ou ciuq games ovigeres aboutisscnt ensemble, par leur col, dans un canal cornmun. Sept de ceux-ci se rendent Interalement dans l’oviducte particulier, dont ils forment autant de rameaux : seulement, cettc branche de roviducte 11'a pas d'appendice ccecal.J § 3. Les Hy me nop teres. [Les organes preparateurs femelles des Hymenop- tcres ne different pas de ceux des autres Insectes. Les gaines ovigeres sont generalement pen nom- breuses, meme dans la famille des Apiaires , dans la- quelle la Reine ou la fernelle dc l’espece domestique se distingue seulc par un grand nombre tie ces gaines. Swammerdam en a comptc jusqu'a i5o par ovaire, qui sont multipares, et peuvent contenir uue serie de 17 ovules de grandeurs differentes. Dans la meme espece , les gaines ovigeres aboutis- sent toutes au fond de chaque oviducte particulier, qui sert de reservoir aux oeufs miirs, en attendant la ponte. L oviducte cornmun a a peu pres la meme etendue.J Les cbapelets , disait M. Cuvier dans notre ancien texte , dans les ovaires des abeilles , sont nombreux dc chaque cote. II ma parti y en avoir de tres petits (0 ,bld- PI. 1C K{V '7- (2) Hid. FI. IV, lift. 4a, 8. 21 322 XXXV* LECON. ORG. RE GENERATION DES ARTICULKS. dans les abeilles neutres , ce qui confirmerait l’idee que co sont des femelles non developpees (1). [Lc nombre des gaines ovigeres peut n etre que de quatre (les bombus , les xylocopes) , ou rneme de trois : c’est le cas le plus frequent. Les oviductes partictiliers commencent souvent par un calice ou une dilatation, au fond de laquelle s’ouvrent les gaines ovigeres. L’oviducte comraun est un boyau court.] § 4- Les Nevrop teres. [Les libellules et les ephetneres ont des gaines ovi- geres nombreuses, multipares, rangees le long du bord interne de l’oviducte ovarien ou du calice. Dans Xccshna grandis , les gaines des deux ovaires formeut, par leur rapprochement, une seule masse oblongue, composee de nombreux ovules. Ges ovaires ne se distiuguent que par les oviductes particuliers qui se degagent de leur extremite posterieure, et qui se portent, separes l’un de l’autre, vers loviducte com- mun , qui est court. Dans les perles , l oviducte ovarien est un long boyau replie, autour duquelsont, comrnc implantees plusieurs contaiues de gaines ovigeres a cinq ou six ovules. Ce tube est commun aux deux ovaires, qui son! ainsi fond us en un seul. La partie qui ne supporte plus do gaines, ou l’ovi- ducte particular, ne tardc pas a se dilator en une poche ovale, oil s’arrelent les oeufs mrtrs. (i) Ccll« observation anciennc a ete constatec par M. T,. 1) it four. (V. le< Ttoi lierclies siir les Ifym^noptiro , pi. VI, I*". (17.) Cel arn',t • I«* driplopppnirnt , »i Kkmi r\pi un** , * pn Aire l.i sortrr# dr lotite tl»r ill* one. ART. 1. OMG. PKEPARATEUliS ET KDIC ATKUJi> fl.MtU.Eb. 32u Au-dela de chaque pocbe, 1’ oviducts particuiief re- devient un boyau cyliudrique, ussez long, replLe, ec terminant, avec son symetrique, dans un oviductc commun, fort court et dilate. La panorpe a dix gaines ovigeres multipares, pour chaque ovaire. Elies aboutisseut, en arriere, a un calice qui sc resserre immediatement en un boyau cy- lindrique, assez long : e’est l’oviducte particulier. L’oviducte commun est court.] § 5. Les Hemipteres. [La composition des organes preparateurs et educa- teurs chez ces Hemipteres femolles n est pas cssentiel- > lenient differente de celle que nous out o (forte les Ordres precedents.il y a des tubes ovigeres pen nom- breux , reunis en un paquet pom chaquc ovaire. L’oviducte particulier dans lequel se continue lr calice, qui recoit les embouchures des tubes de chaquc ovaire, a des proportions tres variables, selou le> c;- peces , ainsi que l’oviducte propre. Nous n’en citerons que pen d exemples. Parmi les Amp/iicorises , les gerris n’ont que qualrp tubes ovigeres par ovaire. Ces tubes sont multipares et fort longs. II y a deux oviductes particuliers courts et un oviducte commun , reconvert en dessus par la ve- sicule copulatrice, de forme arrondie, a parois d un tissu dense et serre (1). Les Hydrocorises ont des ovaires a longs tubes ovi- geres, multipares, au nombre de quatre : cinq on six pour chaque ovaire. (i) L. Dufoiu1, Recherches sur /es Hemipteres , fig. 576. 3*24 XXXV LECON. OKO. DE (JENERATIOIS DES ABTICULES. Les oviductes particulars sont longs dans le naucoris cirnicoides , et l’oviducte commun forme une poche dilatee, rectangulaire, sur laquelle un tube replie, tenant lieu de glande sebifique, vient se terminer (1). Parmi les Cicadaire's , les ovaires de la cigale ( cicada orni) se distinguent par le grand nombre de tubes ovi- geres dont ils se composent; il y en a 70 a 80 par ovaire. Ils y sont reunis par paquets de quatre, cinq ou plus, a un oviducte partiel, de maniere que l’ovi- ducte particulier de chaque ovaire est coniine un tronc qui se divise en branches et en rameaux portant ces faisceaux de tubes ovigeres (2). Dans le puceron du rosier, les gaines ovigeres, au nombre de dix a douze , sont reunies en un seul pa- quet, de sorte qu’il n’y a qu’un seul ovaire. Elies se divisent en cinq ou six loges (3).] § 6. Les Lepidopteres . Les papiUons ont de chaque cdt£ quatre tres longs tubes remplis d une grande quantite d’oeufs, et for- mant , surtout dans les especes fecondes, des chapelets cinq ou six fois plus longs que le corps. L’oviductus commun est si court, qu’il est a peu pres nul. Mal- pighi, Swammerdam, Reaumur et de Geer ont bieu reprdseute ccs organes dans difierentes especes. § 8. Les Dip teres. [Lapparcil des organes preparateurs ct educateurs femcllcs dans cct ordre a etc decrit avec beaucoup dc (1 yihid. l’l. XVI, 6p. 179. (a)ittflt, l'l. XVIII, fig, »R8 ei 189. (3) Ihut. fip. 19?. ABT. 1. OHO. PHJ-IPAaATF.URS HT hOliii Vl'EliRS FKMF.I.LBS. ,‘V25 details, dans une espece au nioius, des principaux groupes naturels de cet ordre nombreux , par M. L. Dufour. II varie beaucoup dans toutes ses parties, principa* lenient dans les organes educateurs, suivant que les especes sont ovipares, et c est 1’immense majorite, on qu’elles sont larvipares. Les organes preparateurs on les ovaires, qui sont toujours au nornbre de deux et symetriques, se com- posent, coniine dans les autres lusectes, de boyaux coniques implaut^s, pour ainsi dire, autour d un reser- voir commuu, on d un oviduete interieur. Ces tubes ovigeres servent au developpement d un seul ovule, de deux , de trois on de six on sept , suivant les especes. Us peuvent etre iunombrables on reduits au nombre de quarante (les piophiles) , ou memo de vingt a vingt-cinq (le trichornj-za). L’oviducte interieur pent se prolonger liors de cbaque ovaire, connne oviduete exterieur particulier, avant de se reunir a l’oviducte commun. Celui-ci est long ou court; il prend des dimensions considerables dans les larvipares , quand il devient oviduete incuba- teur, ou qu’il se joint a celui-ci, qui en est distinct. Ge dernier cas est celui de l ee// ino/nya grossa. Cette espece a des ovaires d un type que nous n’avons pas encore decrit. lls sout eu forme de plateau rond , sur lequel des capsules ovigeres mulliloculaires, ti es nom- breuses,sont raugees par cercles eoncentriques. Cette forme d’ovaires en plateau est encore celle de la plupart des Muscies. Dans cette meme espece, chaque ovaire a son ovi- duete exterieur particulier qui aboutit a mi oviduete J26 XXXV* I.ECON. OHO. DE GENERA.TIOX J)ES ARTICULES. commun. I/extremite de celui-ci recoit les canaux ex- creteurs des glandules dites orbicelles, des deux v^si- cules copulatrices et du reservoir ovo-larvigere , qui est lateral corarae dans le type precedent, et coniine surajoute a l’appareil genital. Ge reservoir est un long boyau, contourne en spi- rale, aux parois duquel les oeufs sont attaches par un bout et ranges comme des paves. Dans X hippobosquc et le melophagus ovinus , les ovaires sont deux corps ovales, de grandeur tres ine- galc, qui tiennent, de chaque c6te, a l’oviducte com- mun. 11s laissent, en avant, dans le melophage , uue por- tion de celui-ci, qui forme un cul-de-sac de ce c6te. IVoviducte commun conduit directemeut dans une vaste pocho dont l’autre ouverture donne dans la vulve membraneuse (i). Cette vaste poche est l’oviducte incubateur ou l’uterus.l 11. Des annexes de Voviducte , ou de la poche copu- la trice , du reservoir seminal et des glandes se'bifiques et serif iques. j.l’ai adopts, dans la description qui va suivre, rela- tivement a la poche copit la trice et an reservoir dr la semetice , les determinations de M. Siebold (q), tout en reconnaissant , avec ce savant physiologiste, l’cxac- litude des nombreux details anatomiqnes publics par M. Ij. Dufour: aussi aurai-je rpcours aux memoires (i) M. L. Dufour. Aunalct Jesse, nalur., 3' R«Sri«, t. 3, pi. 3. (a) I .pr Znospennes Jans les nrqanes des Insertrs femctles, Arrhiv - ill* .1, Miillfr pour 1 i"-. p. ri *uiv., cl pi. XX, lift. l-lo. *RT. I. OIIG. PRKPARATEURS F.T KDUf.ATF.il RS FP.MELI.ES. 327 si riches cle faits da celebre entomologiste , pour Ics descriptions particulieres danslesquelles je vais entrer. La poche copula (rice n’est pas toujours distincte de l’oviducte ; elle pent etre reduite a uue simple dilata- tion circulaire, ou laterale seulemcnt, d une partie de ce canal. Chez d’autres, ce cul-de-sac lateral se developpe en une poche distincte , et prend meme un pedicnle qui la scparc de plus en plus de l'oviducte ou du vagin. L’interieur peut en etre revetu d’un epithelium plus ou moins solide. La poche copulatrice n est bieu evidente (pie dans les deux dernieres formes. Quand elle mauque, le vagin scul re^oit la semcnce et la tr.msporle dans le reservoir seminal, ou directement dans l’oviducte. Le reservoir seminal de M. Siebold et la glaude ap- pendiculaire (le reservoir sebifique de M< L. Dolour) se composent ; i° d une ou plusieurs poches ou cap- sules, vides et affaissecs avant la copulation, farcies de spennatozoides apres cet acte; 9,° D une glaude aunexee a ce reservoir, simple ou multiple; 3° D’un canal qui conduit du reservoir seminal dans 1’ovidufite comniuu, et souvent d’un autre canal qui communique avec la poche copulatrice. La cnp icite du reservoir seminal est quelquefois tres petite; mais la presence de spermatozoides uombreux et ties vivaces, apres la copulatioD,aiusi queM. Siebold l a constate dans beaucoup d inseetes, ne peut laisser de doute sur son exacte determination de cesorganes. Toutes ces circonstances varient d’ailleurs beaucoup dans les divers ordres, families et genres de la classe.] *2S XXXV. I.KCON. ORG. DK OKNKRATfON DES ABT1CI1I.KS. § l . Les Sue curs. [Lzpuce du c I lien a un reservoir seminal et une poche copulatrice annexes tons deux a l’oviducte. On trouve le reservoir rempli de spermatozoides apres la copu- lation; ses parois sont fermes et resistantes.] § 2. Les Co Leap teres. a. Les Pentameres. Dans la famille nombreuse des Carnassiers , M. Cuvier avait observe que le dy Usque na qu’une vessie simple et petite annexee a l’oviducte, qui se prolonge davantage dans le carabe. i Ce reservoir seminal dans le dp t is c us rnarginalis s’ouvre dans le premier tiers de l’oviducte; il recoit, un peu en deca de son fond, un tube secreteur. I n semblable tube secreteur se rend dans le reser- voir seminal du carabe dore. Le zabrus obesus , le chlcenus velutinus , n’ont qu’un simple reservoir pyriforme, sans tube, qui commu- nique cbez le premier a la fin d un long oviducte, et chez le second pres du milieu de la longueur de ce conduit. Dans ces divers exemples,je ne vois pas de poche copulatrice distincte du reservoir de la semence, et j'hesite a determiner comme poche copulatrice, dans ce dernier, la vesicule unique, a cause de son eloigne- ment de la vulve (i). Dans la famille des Serricornes , la partie glanduleuse du reservoir seminal de M. Siebold est tres compli- (i) M. I.. Dufour, / Innnlci ties sr, tiat t. VF, p. 337 cl miv. , rt t>|. XVfl , tig. i,3,/{ cl H. ART. r. ORG. PREPARATEURS F.T EDUCATECRS FF.MELLES. 329 ffnee. Elle se compose de tubes ramifies dichotomi- quement et ayant des dilatations triangulaires aux divi- sions des rameaux dans Xelatcr murinas , qui manquent dixmXelatergihellus. Un petit reservoir arrondi, annexe au commencement de l’oviducte, produit, dans la pre- miere espece, trois autres reservoirs en entonnoir, desquels partent les troncsde ces ramifications. Dans Xelater gilvellus , cet appareil differe encore du precedent par I’existencc de deux vessies, en forme de massue,qui communiquent dans le premier reser- voir, au commencement de l’oviducte et a une grande distance de la vulve (l). Ces differences, meme d une espece a l’autre,sont ties remarquables. Dans lafamille des Palpiconies , le grand hydrophile parait avoir l’appareil glanduleux sebifique et sfirifique, avec le reservoir seminal et la poche copulatrice. Le reservoir serait un tube impair assez long, dilate a ses deux extremites, qui aboutit dans une poche oblongue, volumineuse, a parois epaisses , s’ouvrant dans 1’ovi- dncte.] M. Cuvier avait remarqu^, autour de la base de chaque grappe des gaines ovigeres , cinq longs et gros vaisseaux secretoires qui contiennent une liqueur verte. [Outre ces tubes isoles , il y a un faisceau de tubes plus fins, rentles a letir extremite libre, dont les rami- fications depassent en avant les tubes ovariens, et dont les troncs, au nombre de six ou sept, viennent s'in- serer a la partie la plus avancee du calice de chaque ovaire. (i) Ibid. Fij». 8 . 9 et to. "?0 , XXV'* r,E^0N- 0r‘0. I)F. fiKNERATlOrC DJU AimctiLKS. !J im d°ce8 appareils doit servir a completer les en- veloppes de 1W, et l’autrc a fournir la soie dont cot msec to file son cocon, Ici tous les organes qui peuvem etre annexes a l’oviducte sont en presence (i). Dans la famille des Lamellicornes , le reservoir se- minal et la poche copulatrice sont separes ou annexes 1 nn a I autre. Dans le hannelon (2), la poche copulatrice est plus en arriere que le reservoir seminal et son tube glan- duleux. D l>. Les Heteromeres. S’il y a, dans le genre Maps, one poche copulatrice et un reservoir seminal . celui-ci 11’est qu’un long tube avec deux branches pelotonnees, ^ans 1° Li ups gigas ; tandis que ces branches sont courtes et out leur extremite libre dilatee en unc vessie pyriforme, dans le Maps siniilis. Le trouc de ce tube seminal s ouvre dans une grande poche , cylindrique dans la derniere espece, en navette dans la premiere, qui serait la poche copulatrice (3). Les autres families de cette division paraissent avoir asse7, generalement une poche copulatrice et un reser- voir seminal , soit minis , soit separes. g. Les Te tram eras. Pans la grande famille des /? /lincophores, nous ne citerons que le lixus angus talus, dont l’oviducte seinble so terminer par une grande poche copulatrice de forme spherique; elle re^oit le canal cxcreteur d un petit reservoir seminal, ayant une partie glanduleuse cn forme d’hame^ou. Larrai Jcs Lougicorucs , \h amaUckcrus keros a une (1) Ibid. Ftp. 5. (a) Ibid. Fig. rj , rt M. Strauss Diirkheim, Anar, des anim.'iux nrliculi'*, )>l. VI, fi{». i . (3) Ibid. I’l. XIX, %. i , a, 3. AKT. I. QBG. I»KKPAHATHUHS KT KDUCATElfBS FEilELLES. 331 vesicule pyriforme dont le pedicule grele a un orifice cominun , dans le commencement de loviducte, ires loin de lavulve, avcc un tube glanduleux bifurque; cet appareil est le reservoir seminal. Je ne vois pas de poche copulatrice. Dans la famille des C y cliques , la cassida viridis a unc poche copulatrice qul couvre la derniere moitie de l oviducte. Cette poche recoit, en avant , le canal excr^teul’ du r6servoir seminal, qui est long, tres si- nueux et renferme dans un tube glanduieux transpa- rent. Ce canal aboutit k son reservoir, qul est anguleux a sa base,et represente un tube cylindrique ,recoui be et un peu dilate k son extr6mW (l). Dans le cassida ec/uestris , le reservoir seminal est courbe en ter a cheyal , et tient a une partie glanduleuse (a). if y a d’alllenrs un appareil de six capsules pyri- formes, dont le canal excrOeur comniun s’ouvre dans le vagiu. C’est la glaude s^rifique de M. T,. Dutour. On vient de voir, par ces exemples : t° Que, dans cetOrdre, la poche copulatrice n’cxiste pas toujours : 2° Que le reservoir seminal existe plus g^neralement : 3° Que ce reservoir peat etre annexe a la poche copu- latrice : 4° Que le vagin on l oviducte pent tenir lieu de cette poche ; 5° Qu’il y a toujours une glande annexee au reser- voir seminal. Comme les vesicules seminales, chez les males des mammiferes, c’est a la fois un reservoir et un organe modificateur de la semence ; 6° Que les organes annexes a loviducte, qui vien- (i) ibid. PI. XX , fig. 6 et 7 . (i) Memo ire cite de M. WMd , pi. XX , fig. i, pour la Cirisida equestril. 3.52 xxxv' lkcon. org. de v.tni ration oes articules. nein d’etre decrifs varient dans !es details , meme dune espece a 1’autre.] § 3. Les Orthopteres. [Hf out 1111 r©servoir seminal qui pourrait bien servir a la iois , dans quelques cas, de pocbe copulatrice. II y en a qui ont un on plusieurs tubes glanduleux sebifi- (jiies ou serifiques. Dans Vamantkus italicus , parmi les Grylloniens , on t rouve un reservoir seminal en forme de vesicule pyri- iorme, pediculee, quis’ouvre tout au commencement de 1’oviducte, bien loin de la vulve. Plus en arriere est annexe, vers la fin de l’oviducte, un long tube replie, qui pourrait etre considere comnie la glande sebifi- que (i). Dans le gryllus biguttulatus , la vesicule qui sert de reservoir seminal est annexee a la fin d’un long tube grele qui tient au vagin (2). On Ja voit a fextremite de son canal excreteur, dans 1 'oidipoda coerulescens , parmi les Acridiens (3).] Cbcz les Sauterelles (I gs Locus teu/’es^ 1 oviducte com- mun rccoit uuc vessie, [le reservoir seminal] ct un long vaisseau [le tube sebifique). [Dans les Blattes,le reservoir seminal se compose de deux tubes greles, replies, eutoures dune substance ayant I apparence glauduleuse et enfouis dans la graisse ; ils ont un canal commun qui s’ouvre dans le vagin. On les trouve, apres le coit, remplis de sperma- tozoides. II ne faut pas les confondre avec les tubes fins, rami- (i)t.. Du four. Recherche* sur les Orthoptiret,\)\. Ill, H(». 3i. (a) M. Sir- hohl , 111. c., pi. XX . K{'. 3. (3) Ii. Diifonr, ouv. cit., pi. II , h(j. 17. \U1\ 1. OUU. PJUJPAHATEUHS ET EDUCATElillS l EMELELS. 335 ties ( l) , qui separcnt la soie dont ces lusectes envelop- pent leurs oeufs.] § 4* Les Hymenopteres . [Ceux qui out un appareil venimeux me paraisseut manquer ou du reservoir de la semence on de la poche copulatrice. Parrai les Apiaires , l’oviductc de Xabeille a nuel recoil, dans le milieu de sa longueur, le reservoir seminal, capsule spherique , et un petit tube a deux branches. Ces circonstances organiques avaieut etc indiquees par M. Cuvier dans notre ancieu texte.] Les abeilles ont aussi la vessie et le vaisseau. [M. L. Dufour a de plus observe que ces orgaues manquent dans l’appareil rudimentairc des abeilles neutres (2). Le reservoir seminal a etc pris a tort pour la poche copulatrice (3). IXanthidium manicatum n’a ni poche copulatrice ni reservoir seminal, a moins qu’on ne considere comme tel la glande sebifique de M. L. Dufour (4)- La femelle du frelou (yespa crabro) parmi les Gue- piaires , a, vers la fin de l’oviducte, un reservoir cylin- drique qui me parait devoir etre a la fois la poche copulatrice et le reservoir seminal (5). Cette poche copulatrice , ou reservoir seminal , est petite et cyliudrique dans le scolia intercepta (6). (1) L. Dufour. Pi. V, fig. 47. (a) Ibid. PI. VI. Hg. 6;. Voir encore la Zoologje medicate de Brandt et Ratzbourg, p. 3o3 , pi. XXV, fig. 34*c. (3) Par M. Audouin , Annales des sc. nat., t. II , p. a84- (4) D. 3 II , fig. 68-1. .(5) /hid. Pig. 85. {6) Ibid. PI. VIII., fig p5. oo4 XXX\C LEQON. OHO. DE GENERATION DES ARTICULES. Dans le lavra ichneumoniformis , de la families ( rabronites, je ne vois ni vesicule copulatrice ni re- servoir seminal ( 1 ). La parnope , de la famille des chrysidides , n’a qu’un petit tube bifurqud , qui s’insere a la fin de l’ovi- ducte (2). Nous retrouvons dans les families suivantes les di- verses annexes de Poviducte, et surtoutle reservoir se- minal et la poche copulatrice coexistant plus genera- lement. Le bancfais pictus (3), de la famille des Ickneumo- nidesj a un appareil glanduleux compose d un grand nombre de tubes , qui aboutissent au fond d’un re- servoir seminal considerable courbe en crosse. Lne autre vessie cylindrique , se reunissant a Povi- ducte, plus en arriere, doit-el le etre consideree comme la poche copulatrice?] § 5. Les Nevrop teres. [Ils ont une poche copulatrice, qui tient lieu de re- servoir seminal , ou ce dernier organe sans poche co- pulatrice. Ils sont aussi pourvus dune glande sebifique simple ou multiple. Mais cesdiverses circonstances or- ganiques peuvent varicr, comme dans les ordres pen- dents, d’une famille a l’autre. Dans celle des Libellulcs, Yoeshna grandis a un court oviducte common, auquel est annexee , des son ori- ginc, une poche spheriquc, qui pourrait bien etre co- pulatrice, et vers sa terminaison, deux boyaux rides, 1) Ibid. PI. VIII, Hfi. 10 6. (a) Ibid. P|. IX, Hr. 119. (3) Ibid. Tl. IX, i3a. art. I. ORG. PREPARATHURS F.T EDUCATBORS FEMELLES. 335 que nous detenu in ons comme des glandes sebifi- ques (1). La panorpe montre d’autres differences, La fin de l’oviducte recoit les canaux excr^teurs de deux orga- nes distincts. Le premier se compose de deux longs boyaux cylindriques d un grand diametre comparati- vement a celui de leur canal exereteur commun : c’est la glande sebifique. L’autre organe est une vessieavant un tres long et ties fin canal exereteur. Serait-cc , a la fois, la pochecopulatrice et le reservoir seminal (2)? f^s phn/ganes se font remarquer par la forme par- ticuliere et la complication des annexes de loviducte. 11 y a un reservoir seminal rectangulaire, ilont la cavite communique avec l’oviducte par un tube ex- creteur tkroit. A ce reservoir aboutit un long tube s e- creteur, et un autre tube plus court, a son canal excrc- teur. Deux boyaux vesiculeux, plus longs que l oviducte, se joignent en arriere pour se terminer dans ce canal ; chaeun de ces boyaux, avant sa terminaison, recoit le col dune vesicule trilobee (3). Voila de nouveau un appareil complique de secre- tion qui doit servir a completer les enveloppes pro- tectrices des osufs; mais eu meme temps un reservoir considerable , qui pent servir a leur fecondation , en absorbant la semence an moment de la copulation.] § 6. Les Hemipteres . [On a deceit (4) avec beaucoup de soin, chez les Geo- > >) tj. Dufour, Rechenhes sur les Ncl'ropteres , pi. If, fig. 1 65. 2) Tbid. PI. XU, fig. 1 — 4 . (3) Ibid. Fig. 3 et 12. (4) Reeherches sui le* Hemipteres , par M. L. Dufour, pi. XIV. fig. 1 59- 1 85. 33l) XX\V® LECOW. OJU>. DE GEMBBATIOW DES AUTICULES. CO™, im aPPaieil tres complique, soil comrae glande sebmque, soit comme reservoir de la semence. Apies le coit , M. Siebold (i) a reconnu , en effet que sa cavite la plus intime etait farcie, apres cet acte! de spermatozoides. I.e reservoir seminal, dans les scutelleres,pe,ilatomes et cimcx n est pas la seule annexe de l’oviducte. La scutellera mom a deux grosses vesicules , non coin- pns la vesicule pyriforme impaire qui se voit a la face superieure (2). Dans le nuns carcelii , il y a une poche copulatrice ou un reservoir seminal entoure dune guirlande de tubes secreteurs (3). La punaise des i its a deux reservoirs seminaux ve- siculeux , annexes , par extraordinaire, aux oviductes particulars (4). Le pelogonus marginatus (5) a une seule vesicule en forme de boudin arque, communiquant avec 1’ovi- ducte par un long canal excreteur tres fin. C’est sans doute le reservoir seminal. Lne simple vesicule couchee sur 1 oviducte, servant sans doute a la fois de reservoir seminal et de poche copulatrice, est la seule annexe de l’oviducte, dans 1c gen is canalium , parmi les A mphicorises . L’annexe unique de ce canal, dans le Naucoris cimi- coides, parmi les Hydrocorises , est un long tube secre- teur de forme grele. II est vrai que l’oviducte eprouve ici une large dilatation, qui peut bien tenir lieu a la fois de reservoir seminal et de poche copulatrice (6). (f) M. c., fifj. S cl 6. (7) M. I/. Dufour , ouv. cit., tij]. (3j IJiil. IM. XV, fi{j. 1G8. (4) Ibid. Fig. 170. (5) Ibid. Fig Fig. 17;,. 1 5fl , c , c. cl r. . 1 76. (<;j ibn. ART. I. ORG. PREPAHATEUflS IT EDLCATBUHS FEMELLBS. 337 La Cigale de Come , parmiles Cicadaires , a un pre- mier oviducte commun, condo a son origine, oil il re- yoit deux longs tubes secreteurs; ce premier oviducte se tennine par un mamelon saillant, dans line sortede vestibule copulateur. Ce vestibule communique a la fois, au dehors, par un canal copulateur on un vagin , et par un second oviducte, qui recoit dans une espece d’entonnoir le mamelon terminal du premier oviducte , et donne par son autre extremite dans l oviscape, ou il conduit les oeufs. Le vestibule copulateur recoit en- core rembouchure du col de la pocbe copulatrice (i). 11 y a plusieurs tubes glanduleux qui s’ouvrent dans 1c deuxieme oviducte. La poche copulatrice existe generalement dans cette famille,et parait devoir servir de reservoir semi- nal. M. Siebold determine avec doute, comine reser- voirs pairs de la semence, deux tubes annexes au vagin, dans les cicadelles. La vesicule copulatrice manque chez les pucerons vivipares. Lorsqu’il y aaccouplement et fecondu: , les oeufs sont necessairemeut fecondes dans l’ovaire , puisque c’est dans les deux dernieres loges des gaincs ovariennes que l’embryon se developpe. On ne voit, dans ces A phidiens ( aphis rosce ) aucune annexe de 1 oviducte (2).] § 7. Les Lepidopteres . [Cet ordre se distingue par le nombre et souveut la (1) Voir L. Dufour, ouv. cit., fig. 1 88 et 189; et un Memoire de M. Doyere, qui lc premier a distingue le vestibule copulateur, l’ouverture particuliere du vagin , separee de la tariere . et le premier et le second ovj- ducte. Annates des se. VII, pi. 8. (7) Ibid. Fig. 192. 8. 21 338 \.\\\ &ECON. OHG . DE GESEHATIOiN DES AHTICULES. complication des organes annexes de l’oviducte et du vagin. La pdche copulatrice existe toujours. C’est une poehe spberique ou pyriforme, aboutissant dans un canal co- pulateui’ mnsculo-membraneux qui commence a lex- trcmite de l’abdomen, par un orifice distinct de celui de l’oviducte et du rectum. C’est a la fois le plus infe- rieur et le plus profond des trois. On ne peut manquer de saisir 1 analogic de>cet arrangement avec celui que nous venons de decrire dans la cigale (1). Le canal de copulation communique avec l’ovi- ducte, par un autre canal plus etroit, egalement mus- culeux (q). Le reservoir de la semence s’ouvre dans l’oviducte par un conduit tres fin, au cote oppose a l’embou- chure du conduit seminal. C’est une capsule pyriforme, a parois transparentes. Une glande s^bifique , con- forme, pour la structure et la transparence, a celle des coleopteres, est annexee a son col, par son canal ex- creteur. Plus en arriere, ou trouve l’embouchure du canal excreteur d une glande paire. La determination des organ es precedents est la suite de la couiparaison qui a etc faite de leur contenu avant etapres la copulation. La pocbe copulatrice et le reservoir seminal sont (i) Malpighi avait deja observe toutes ces circonstances. Voir Mar- celli Mulpipjii, Disscrlalio epistolica de Bombyce , Societati regiar Lon- rlini dicata, {>1. XII, f-i. (a) Herold , Histoire dn ddveloppemext dt* P&fjilloiii, p. VII, pi. I', fip. i , x x. ART. 1. ORG. PREPARATfcURS ET KDUCATBURS FF.MELLF.S. 33P vides au moment ou le papillon femelle sort de sa chrysalide. Apres la copulation , le receptacle de la semence fourmille de spermatozoides, et la poche copulatrice renferme la verge rompue du male. Celle-ci a prU la forme d’une vessie , remplie d une substance granu- leuse, qui provient sans doutcdes vesicules seminal e». C’est en se remplissant ainsi , comme tin boudiu , que la verge pent penetrer a travers le canal de copula- tion, souveut tortueux, jusqua la poche copulatrice. Les trois sortes d’organes, annexes de l’oviducte, va- rient, pour la forme et les proportions, dans les divers genres de Lepidopteres ( i). M. Cuvier avait bien indique, dans noire aucien texte,la poche copulatrice , le reservoir seminal et les deux tubes sebiiiques, mais sans determiner leurs fonctious respectives.] L oviductus cornmuu est si court qu il est a pen pres uul; il re«;oit une ou deux vesicules, etdeux longs vaisseaux. Alalpigni , Swammerdam , Reaumur et De Geer, out bien re presente ces organes dans diffe- rentes especes. § 8. Les Dipteres. [11s out non seulemeut le reservoir de la semence, se divisaut eu plusieurs cavites, mais encore un appareil glauduleux qui lui est annexe. 11 peut exister encore une poche copulatrice, ou uuepaire de vessiesou de tubes, qui peut-elre en tienneut lieu. Daus le culex annulatus , le reservoir seminal se com- (i) M Siebold , ibid., p. 4>8, § VII 340 XXX>* LECON. OhG. UK OKISKRATIOK RES ABTICULES. posede trois petites poches spheriques,dont lescanaux excreteurs se reunissent pour s’ouvrir ala fin de l’ovi- ducte. M. Siebold les a trouvees remplies de sperma- tozoides apres le coit. Ce sent les orbicelles de M. L. Dufour. Ce dernier decrit, sons le nom de reservoir sebifique line grosse vessie pyriforme qui aboutit dans le vagin, et me semble devoir remplir la fonction de pochc copulatrice. Dans la tipuln oleracen , l'oviducte recoit le canal excreteur des trois petits reservoirs seminaux,et tout a la fois , celui des denx vesicnles pyriformes annexecs a ces glandes (1), qui pourraient avoir la fonction de poches copula t rices. Dans le beris vellata, de la famille des Stratyomides , au lieu de cette double vesicule, il y a deux longs tubes cylindriques (2). Dans Yasilus cra.br/forrnis , les reservoirs seminaux sont deux longs tubes filiformes (3). Ce dernier appareil se compose, dans le bombilius cruciatus , de trois reservoirs eu palette, avec line dila- tation dans le trajet de leurs longs cols; de deux autrcs reservoirs pyriformes , vesiculeux ; et de deux tubes capillaires (4). La piophile du jarnbon (5) a pour annexes de l’ovi- ducte une poche copulatrice, qui n’est qu’un cul-de- sac; nn orbicelle 011 un petit reservoir seminal, ses- sile sur le commencement de ce meme oviducte; (1) Voir M. L. Dufour. Mcmoire sur les Dipteres , fig. a8, et M. Sic- bold , in. c. fig. m, pour Ic Tipuln uubirnlosa. (1) Ibid. T ip. 5 1 . (1) M. L. Dufour, fig. 60. (4) Ibid fig. 65. (5) Jntmla da scienca mtur., 3* serir , t. 1 , pi. XVI. p. 365. am:. I. OHG. PKEPAKATEUKS ET EDLCATEL’ilS EEMELLKS. 34l une paire de reservoirs vesiculeux , avec un canal ex- creteur commun ; une autre paire de tubes cylindri- ques,avec un canal excreteur plus fin, se reunissant aussi dans un canal commun, pour souvrir daus 1 ori- gine de l’oviducte, comme le precedent. Chez les Pupipares , c’est an collet deloviducte commun, avant l’oviducte incubateur, que se voient les reservoirs seminaux et les glandes sebifiques. Dans le rnelophagus ovinus , comme dans \hippo- bosque{\), il y a un reservoir seminal et une glaude se- bifique. Chez le premier, cesont deux petites vesicules tjui ont. un canal commun s’ouvrant dans le commen- cement de 1’oviducte. Dans le dernier, an lieu de vesi- cules simples, ce sout des tubes r aim ties. La glaude sebifique se compose, dans 1 un et dans 1 autre, de deux troncs tubuleux ayaut des ramifications nom- breuses et un orifice commun dans loviducte apres le reservoir seminal. ) B. Des organes prepara teurs et educateurs des feme lies dans la classe des Arachnides. § l. Les Arachnides pulmonai res. [Dans ce groupe, les Araneides , on les /ileuses , ont deux ovaires bien separes, situes de ehaque cote de i’abdomen, et entoures par les granulations du foie. On distingue, dans ceux de la mygale rnaconne , une cavite centrale eu forme de navette, qui s etend dar- (i) Voir le memoire de M. L. Du Four, Annates des sciences natur., 3' serie, janvier et fevrier i843, t. Ill, p.. V, et le menie deja cite de M. Siebold , p. 4a i , note 3. •D- X'lXV* J.ECON. OBO. L> E UiuNkJt ATlOJi I>ES AilTICUi-fcS. lieic* cn avant clans line grande pariie de la longueur de 1 abdomen , et anx paiois de laquelle sont ultacliees los grappes nombreuses ties ovules, A 1’extremite an- terieure de lovaire, eetle eavito centrale se continue dans nil canal etroit, qui se rend presque directement a la vulve, sous la base de 1 abdomen, eu se coudant mie seule lois; ce canal est l’oviducte proprement dit. Lorsque les ceufs sont mars, ou a peu pres, ils rem- plissent en tres grande partie la cavite abdominale. Leurs grappes, composees d’oeurs serres les uns pres des autres, se reunissenl en avant a l’oviduote. Dans une grande espece d 'Epeire dont 1’ovaire etait ainsi rempli d’oeufs murs, nous avons trouve chaque oviducte formant un canal encore assez long, plusieurs lois replie, avant de se terminer a la vulve. Dans 1’ Epeire diademe , chaque ovaire est divise par une cloison transversale , fermee dans les jeunes, lar- gement ouverte dans les adultes, pour le passage des ceufs, de la chambre posterieure a la chambrc ante- rieure. Les Scorpions , parmi les Pedipalpes , out les deux ovaires reunis par des canaux qui vont transversale- ment de l'uu a l’autre, et qui font d un organe binaire % un orgaue impair. Get ovaire nous a presente deux types , au luoius , dans les divers genres de cette famille. Le seul type comm jusqu’a pie rut , si je ue me troinpe , a ete deceit par.). Muller i). Nous 1’avons observe dans Ic scorpion d A friqu e (scorpio africanus). il est constitue par un seul ovaire , compost de trois (i^ hrliivci lie Mpi l*«l pour i8a8, pi. II, fif{. ABT. I. UllG. PKEPA W ATECRS ST EUl/CiTF-tHS J'KMBI-I.ES. 34.? tubes principRUx , dont un median plus court et deux lateraux, qui se continuent, en avant, dans les deux ovi- ductes. Ces trois tubes sont unis par quatre paires de tubes transverse*, qui vont du tube moyen aux tubes lateraux. A ces divers tubes, soul attaches, par intervnlleg, au moven dun court pedicule, de petites capsules ova- riennes, rondos ou lenficulaires. Chacuue de ces cap- sules ren forme un ovule se dcveloppant. Ces niernes tubes out, coniine append iee, un nombre variable de coecums (1) d’une forme singuliere, qui sont autant d’uterus ou d'oviduotos incubatpurs. Ccux que nous avons pu observer ne renfei maient pa> do feetus. Leur pedicule etait etroif et selargissait pen a pen jusque vers une espece d’anneau saillant. Aw-dehi de cet an- neau, Iq coecum form a it une assrz large poche cylin- drique, un pen plissee ; c ost dans eette panic (jue se developpe le scorpion. A pres cettc poche, ce nest plus qu un boyau etroit, qui se tenniue eu formant un leger renflement ovale. f^es deux oviductes, continuation des deux tubes lateraux, se rapprochent de la ligne mddiane, apres s’etre portes en avant a la rencontre de la vulve, et se r^unissent en un seul canal avant de s’v terminer. Dans le second type, que nous avons observe dans une grande espece du Chili (a) et dans Yandroctohus pans, l’ovaire est de nieme unique et composd dune (i) Nous en avons compte vingt dans notre exemplaite. (2) Buthns glaber, Eidonx et Souleyet. Rapporte par M. le Dr Ackerman. 344 XXXV' I. SCON. OBG. DE GENERATION DES ARTICUI.ES. double ecbelle de tubes; c’est-a-dire cju’il y en a trois longitudinaux, uu median et deux latei aux parallels, tous trois de meme longueur, reunis par cinq paires de tubes transverses qui vontdu tube moyen aux deux tubes lateraux. Dans l’exemplaire de ce dernier que nous avons etudie, tous ces tubes, les longitudinaux comme les transverses, sont garnis en dehors d’ovules uombreux , egaux et ties developpes, assez rapproches; on voit, dans leurs intervalles, de tres petits ovules, de dif- ferentes grandeurs, egalement exterieurs, et tenant au tube ovarien par une portion etroite de leur capsule ovarienne. C’est done la paroi des tubes qui forme la gangue des ovules , lesquels s’y developpent de de- dans en dehors. Cet ovaire occupe la plus grande partie de la lon- gueur de la cavite abdominale. Deux oviductes naissent de chaque cote , en avant de 1 angle de reunion du tube lateral avec le premier tube transverse. D’abord etroits, ils ne tardent pas a se dilater, en s’avancant obliquement l’un vers l’autre et en descendant vers la face abdominale, ou ils aboutis- sent separ^ment dans la vulve, sans se r^unir en un seul canal, comme l’indique la figure publiee par M. J. Muller pour le premier type. Les coecums du premier type manquent d’ailleurs dans ce second type. Dans notre exemplairedu Chili, chaque tube a une partie jaune axillaire, formant son canal et une partie grisatre . composant la paroi du tube et la gangue dans laquelle se ddveloppent les ovules. Les plus developpes de ceux-ci ne tenaient ART. I. OKG. FBEFARATECRS bt educatkcbs fe.meli.es. 34j aux tubes que par un court pedicule. Geux qui avaient un degre de developpement tie moins etaient sessiles. Les plus petits etaient encore enfonces, en partie, dans la gangue de cet ovaire tubuleux. Dans une femelle d aiidroctonus troilus , dout les oeufs etaient tres dfcveloppes et avaient sans doute ete fecondes, ceux-ci etaient entierementcoutenus dans le tube de l’ovaire, extraordinairement dilate autour de cbaque oeuf, et conservant un petit diametre daus l in- tervalle de deux oeufs. Enfin, dans une femelle de la meme espece, les foe- tus paraissaient a la surface du v it el 1 us a travel's les parois de ces memes tubes ovariens, que les oeufs dila- taient de meme extraordinairement , par intervalles. Dans ce haut degre de developpement , les ovaires remplissent presque toute la cavite abdomiuale,et leur disposition premiere n’est plus reconnaissable.] § q. Les Arachnides tracheennes. [L’ovaire d esFaucheurs (Phalangium) est un boyau cylindrique replie eu eercle dans la cavite abdomi- nale; il aboutit dans une dilatation en forme de sac , qui recoit les ovules pour leur dernier developpe- ment, et qui occupe une bonne partie de 1’ abdomen lorsqu’elle en est remplie. L’autre extremite de ce sac ovarien s’ouvre daus Toviducte, canal cylindrique assez long, dont la derniere partie, qui est tres courte, se distingue par un plus petit diametre. Elle se termine dans l’oviscape , sorte de vagin ex- sertile qui occupe la ligne mediane abdomiuale dans presque toute la longueur de cette cavite. 346 XXXV' LE((M. «*a. HE OKrt»»TI*X uts XMlCliUSJ. mentO)6 de';rl,0nS aVet' leS oreaues d'accouple- Uans la trombidium holosericeum, hebm , il v a deux ovau-es situes de chaque cote de la cavite abdonvinale nontenant des oeufs nombreux reunis par grappes. Ils aboutissent a un seul oviducte, canal un pen sinueux qui se termine dans la vulve (2). Les tardigrade s n’en ont quun , en forme de sac , Mtue au- dess us de 1 intestin, et s etendant tres en avant quand il est rempli d’oeufs developpes. Deux liga- ments, qui partent de son extremity anterieure et se fixent dans le premier anneau du corps, rappellent ceux qui attachent l’ovaire debeaucoup d ’insectes(3).] C. Les Mi/riapodes. § 1. Dans l Qrdre des Chilopodes. |ll n y a qu une seule glande ovigere dans les Litho- hles (Lithobius fortificatus), les Geop/ules (Geophilus subterraneus), etc. Cette glande se compose, dans la premiere espece, d une grande pocbe oblongue, plus (Hroite en avant, plus large en arriere, que Ton trouve farcie d’ovules a lepoque du rut; son extremite posterieure se re- liecit subitement pour former l oviducte. Ce canal traverse l avant-dernier segment du corps, npres 011 sans setre dilatd de nouveau, et s’y termine dans le vagin. Dans les geop/ules , l’ovaire unique est de nieme (1) Voir Treviranus , VermUcble Sclirifien , i. l,p. 35 a 3;, el pi. IV, an et 33. Ga-ltingen, 181G. (3) o. c., pi. VI, 3*. (3) Mtmoire sur I orr/niiiint!nn <•/ Irt tappnrls itn Tantigrndct , par M. I.. Doyere. P.irii , 1 843. *.BT. I. OHO. PHBPAHA.TBORS BT BDUCA.TEURS FEMELLES. 347 un simple boyau, qui se retrecit pen a pea eu ar- riere pour se changer en oviducte; celui-ci aboutit dans le dernier segment du corps. La fin de 1 oviducte, on le commencement da vagin, a des annexes glandu- leux , ou des reservoirs vesiculeux, qui sont compara- bles a ceux que nous avons decrits dans la classe des Insectes. Chez les lithobies , les glandes gcnitales accessoires, an nombre de quatre, ayant la forme de ler de lance , se composent d une agglomeration de petites pocbes. Chaque glande a un canal exureteur distinct et Ires grele, qui joint l’oviducte ou le vagin dans 1 avant-der- nier segment du corps (1). l)ans lespece citee dc geop/dle , ce sont deux longs tubes greles ayant les memes rapports. Les v6sicules que Ton pent comparer au reservoir de la semence, cliez les Insectes, sont paires dans 1 un et l’autre genre. Elies sont pour ainsi dire sessilesdans le premier; elles out, dans le second, un long canal exereteur (2).] § 2. Dans f Ordre des Chilognathes . [Ce groupe se rapprocbe beaucoup des Crustac^s dccapodes par l’appareil exterieur de generation , que nous ferons connaitre dans les articles suivants. II y a deux ovaires , composes de deux longs tubes separes , mais rapproches , qui se cbaugent en oviducte non loin des vulves. 11s s eteudeut, rapproches l’uu de (0 L. Dufour, Annales des sc. iiat., t. II , pi. V, fig. i ; M. F. Setuin , sur lps rapports des Myriapodes dans les organes et les fonctions de genera- tion. Archives de J. Muller pour 1842, p. 338 a 38o , et pi. XII, XIII el XIV. (a) M. Stein , m, c., pi, XII. fig. a et 8 v*4S V X X V * LF.CON. OflG. DE GENERATION DES ARTICULES. J autre, daus presque toute la longueur de la cavite 'iscerale , sous le canal alimenlaire. Dans Xiule des sables , Yiule ter rest re, Xiule fetide , ce sont deux tubes simples, qui se prolongent a partir des vulves jusque dans le dernier segment du corps. Dans X mlas maximus , nous Jes avous trouves rap- proches sous le caual intestinal, et remontant du cote gauche de l’intestin, comme si I’ovaire de ce cdteetait plus developpe que le droit. IJs etaient remplis d’o- vules developpes, dans un de nos exemplaires, sphe- riques, un peu deformes par la pression. Les ovules, dans cette espece , m’ont paru se deve- lopper, en premier lieu, dans des faisceaux de tubes formant comme des houppes, et qui aboutissent en- semble, par intervalles, au cote exterue de chaque tube principal. Ce dernier devient un oviducte en s’ap- prochant des premiers segments du corps, ou se trou- vent les vulves.] D. Dans les Crustaces. I. Dans la Sous-classe des Malacostiac.es. [L’ordre des Decap odes a souvent les glandes ovi- geres confondues en une seule masse , qui se divise en plusieurs lobes. La forme de ces organes y varie beaucoup d’un genre a l’autre. Us sont bien distincts l’un de I’autre , pour la plus grande partie de leuretendue, dans le maja squinado , parmi les Brachyures . Ce sont deux longs boyaux qui se prolongent en avail t et en arriere d une v6sicule copulatrice, origine interne du vagiu et situee a la bauteur de la troisieme piece du slernum. La partie AUT. I. one.. PBfiPA RAT HUBS KT EDUCATECRS KEMELLES. 349 anterieure , plus longue, repliee en dehors par son ex- tremite , est reunie a celle du cdte oppose par une barre transversale, qui donne a leur ensemble la forme d’un H. Les deux parties posterieuressont rapprochees en arriere et collies l’une contre 1’autre et ecartees en avant pour aboutir aux vesicnles copulatrices; elles interceptent un triangle (1). Dans la Galcithee variee , il n’y a de meme qifun ovaire a quatre lobes courts et arrondis, deux en avant situes sous I’estomac et deux en arriere, qui repon- dent an coeur. Les oviductes se separent de 1 ’ovaire sur les c6tes et un pen en arriere. | Dans 1 'ecrevisse commune , les deux ovaires sont soudes ensemble de maniere A n’en faire qu’un pour l’ceil. [Us se composent de trois lobes, reunis sous !e coeur. Les deux anterieures savancent entre les lobes anterieursdu foie. Le lobe posterieurse prolonge en ar- riere, a pen pres autant que le lobe posterieur de ce ineme viscere. Get ovaire est d’ailleurs un sac dont la membrane moyenne proligere developpe les ovules dans sa cavite. A un certain degre de developpenient ils y sont enveloppes de leur capsule nutritive et n’y adherent plus que par un pedicule.J Les deux oviductes sont ti es courts et droits, et vont directement aux vulves. [Us naissent sur les c6tes de l’ovaire, de sa partie moyenne, se portent transversa- lement en dehors, contournent comme une ceiuture chaque lobe correspondant du foie, et penetrent dans la cavite articulaire du sternum, qui recoit latroisieme (i) Voir YHistoire naturelle des CruUaces . de Milne Edwards, pi. XII. fig. I a. 3oO N\\V‘ LEQOiN. (JUG. UK GENEUATION DES ABTICULES. paire de patl.es, dans le premier article desquelles ils se terminent. Dans le homard , les ovaires ont une tout autre lorrne. Ce sont deux longs boyaux qui restent separ^s et cepeudant rapproches dans la plus grande partiede leur etendue. Les oviductes sen detachent a la hau- teur de la troisieme paire de pattes. Dans les squilles , parmi les Stomapodes, nous avon3 decrit un seul ovaire (i), situe immediatement sous le coeur , au-dessus du canal alimentaire. II est festonne dechaque cote pardes scissures assez regulieres qui le divisent en lobes arrondis. Get ovaire s etend dans toute lalongueur dela cavite abdominale. II a une enveloppe propre , divisee en autant de cellules qu’il y a de lobes. L’oviducte en oc- cupe la ligne medians; c’est un simple canal qui va en augmentant de diametre d’arriere en avant. II re- coil de chaque cote les branches appartenant a cliaque lobe et se termine a la vulve. Les ovaires des hie l la , de l’ordre des Ampliipodes , ont la forme dune grappe ties complexe, remplissant toute la cavite du corps. Dans l’ordre des lsopodes , les Cloportides ont deux ovaires en forme de lougs tubes, eteudus dans la ca- vite thoracique de cliaque c6te du canal alimentaire. Les parois de ces sacs sont extremement minces et transparentes. On les trouve ordinairement remplis d’ovules, ou distcudus par un liquide jaunatre, lors- que les oeufs ont passe daus la poebe in Cuba trice sous-thoracique. (i) /Innali'i nicolhoes et lordre des Lerneides paraisseot differer entre eux, plutot par la forme etla position des pocbes ovi feres exterieures, qui existent chez toutes les femelles, que par leurs ovaires, encore pen et tidies a la verite.] (1) Metnoires du Museum, t. V, pi. XXIX, tig. 1-20. (a) Snr les Cjrpris, par M. Slrauss. (Memoirts du Museum, t. VII , pi. I , fi-. 4 et 5.3.) Memoir* de Jurine fils. Annales du Museum , t. VII. pi. XXVI. 8. ‘23 354 XXXV* I.ECON. ORG. DE GENERATION DES AHTICULES. I".. Dans la Classe des Ci whop odes. [II n’y a qu'un otgane producteur des ovules. Dans la famille des 4 notifies, l’ovaire est situe a I origine du pied, c’est-a-dire a l’endroit oil celui ci tient au corps. II penetre et descend dans sa cavite lu- buleuse, dans une longueur de quelques millimetres, quelquefois de plus d un centimetre (1). Get organe se compose de lobules formes d’une reu- nion de petits coecums,a parois extremement minces et transparentes, dans lesquels on decouvre au micros- cope, des corps opaques qui sont les ovules. Nous avous observe, dans l’axe de cet ovaire, qui est lui-meme cy- lindrique, comme le canal du pied dont il remplit la premiere partie, un tube membraneux dont l’extremite inferieure, terminee en cul-de-sac, repond a la partie la plus basse de l’ovaire , et dont 1 origine elargie se voit a la face superieure de cet organe. Cette espece d’entonnoir a ineme ses parois composees d une double membrane transparente , deliec et cepcndant resis- tanfe. Il me sembie etablir une communication directe entfe le fluide ainbiant et !e centre de l’ovaire. La cavite proprernent dite de l’ovaire s’ouvre dans les rcplis du manteau , qui recoivent les oeuls, aj^ies (ju’ils sont parvenus a leur complete maturite. Quelle est la vole precise que suivenl les oeuls pom passer de I’ovaire dans les pochfes du manteau? (l) Celt a M. Martin Saim-An<;e que I on tloit d’avoir bien detfrminr I’ovan e ot precise m place. Mi moire sur f organisation des Cirripedes I’aria, 1 8.Vr>. ART. I. ORG. PREPARATECRS ET EDUCATEDRS EEMELLES. 355 On l a decrite comme line fente qui s'ouvre dans ia eavite dorsale et posterieure de ce dernier, et qni est Tissue d’un oviducte court, etablissant la communica- tion entre Tovaire et la eavite d incubation. Dans les Otions , nous avons trouve deux oviductes aboutissant cbacun dans un repli lateral du manteau , adherant a Ten veloppecoriace qui rein place la coquille des analifes propres. Nous regardons comme Tovaire, dans la farnille des fialanes, un sac de forme variee , situe hors de la ca- vil6 visc^fale , on avant des branebies. Ce sac elait considerable dans une grande espdee du Cliili (1) et renfermait une quantile iunombrable de granulations spberiques, de differentes grandeurs, qui etaifent probablement des ceu fs peu developpes. Les c6tes de cette poebe se contiuuaient dans des appen- dices digites qui en garnissaient le pourtour, mais donl les parois etaient plus epaisses et comme recou- vertes exterieurement d un epidemic ecailleux. Leur eavite etait une simple anfractuqsite du sac prin- cipal, et renfermait des granules de meme forme.] F. Dans les Annelicles . § i. Les Annelicles Tubicoles et Dorsibranches. [A 1 epoque du frai, la eavite abdominale des Ahne- lides de ees deux Ordres, se remplit, ebez certains in- dividus, de granulations sperinatiques, et chez d’autres, d ovules; ce qui a ele constate dans un certain nombre (j) Balanus tinlinahulum L»m. * \ 35G XXXV* LECON. ORG. DE GENERATION DES ARTICULEs. d’especes, et consequeminent la separation des sexes (i). Aussi, M. Cuvier avait-il deja imprirae en i8o5, dans notie ancien texte, que] : « dans 1 aphrodite , genre oil ies sexes sont separes, les petits individus se trouvent ie corps rempli d une laite blancbatre; pendant que les grands l’ont plein de petits oeufs dans tous les in- tervalles des yisceres (2). II est probable qu’il y a des organes particuliers pour la preparation de ces sub- stances; mais les auteurs n’en ont point decrit, et moi- merne je n’en ai pu trouver non plus dans les nereides , les serpules , et les autres nombreux vers a sang rouge quo j ai disseques. » [Pour ce qui est de la conuaissance des organes qui produisent les ovules, 011 le sperme , la science, dans ce long intervalle de quarante annees, a fait quelques progres que nous devons indiquer. 1 je?, terebellcs (terebeUa multi-setosa) dans l’ordre des Tubicoles , ont un ovaire aplati, bifurque, situe au- dela du troisieme anneau de 1’abdomen et rempli d’ovules. Sa couleur est blancbatre etsa forme montre des etranglements et des dilatations alternates (3j. Ce parait etre,daus 1 Isabella unispin/, un corps con- (1) On a miime observe re'ceinment des differences sexuelles exterieures ilans Vcxofjone tiaidina. Les males ont de longues soies dans les nnneaux correspondants a ceux qui portent les oeufs elicit les femelleS, qui ont ces memes soies tres courtes. Ce nouveau genre est voisin des Syllis, suivant \1. OErsted . Archives d'E rich son, t. XI, i845, ji. a5 (a) Ce fait positif de la separation des sexes dans ce genre, observe par .VI. Cuvier, ne parait pas avoir ^te connu de M. le redacteur du Uapport imprime dans les Comptes-rendus des seances de I’Acadc’inie de> sciences, t. XVIII, p. 80. II n’en fait pas mention du nioins, ct ne cite que I’. dial, (3) Zur Anatomic und Physiologic dcr Kicmcn-H firmer, son L)r A. -I). Grnbe, Koenigsberg , i838, p. ad. ART. I. ORG. PH^PARATEURS ET EDUCATEORS KEMELLES. 35? siderable en forme de bourse, rapproche dti canal in- testinal (i). Les ovaires sont multiples et situes dans les inter- valles des muscles* longitudinaux , enlre les gaines de> rames dans Yeunice harassii (2). Dans les aphrodites , ce sont de petits organes t er- mines en pointe , qui se voient de cbaque c6te du prin- cipal cordon nervcux,au lond de la cavite abdomi- nale (3). Ils existeraient dans les segments anterieurs, chez 1’ aphrodita histrix (4). Dans la syllis tachetee, 1’ovaire serait un organe glanduleux multiple , situe dans la cavin'1 viscerale, pres de la base des pieds (5). Dans Yaretucole des pecheurs, il y a une membrane laclie de cbaque c6te du canal alimentaire , dans la partie auterieure du corps, dcrriere laquelle se deve- loppent les oeufs, 011 les granulations spermatiques. Quant a Tissue des oeufs , il paraitrait qu’en general les oeufs tombent dans la cavite abdominale, qu’ils remplissent a Tepoque du frai, ainsi que nous Tavons dit en commencant cet article; et qu’ils sortent du corps par les orifices peritoneaux dont la cavite abdo- minale est percee. Ces ouvertures sont situees pres des pieds on des paquels de soies, dans Yamphitrite auricoma. Elies don- nent issue aux oeufs et a la semence, suivant les indi- vidus males ou femelles (5). Elies sont qu-dessus des (1) Ibid. tig. 12, y. (q) Jbid. PI. II, fig. 67. (3) Treviranus ZetXschrifi jdr der Physiologie , t. Ill, p. 164. (4) M. Grube , ibid., PI. II, fig. 1.4, 1?. (5) M. Milne Edwards. Regne animal de Cuvier, Annilides , pi XV, fig’ r,a. All reste ce pourrait etre lout aussi bien la p.lande spermagene, etje' XXX\ LECON. OUG. L>E GENEHATION DES ABTICULES. pieds dans la nereis pulsatoria , et dans la polinoe Cirrata (1). r $ 2 Les Anne l ides A branches on Endobranches. T.es lombncs ont un appareil de generation dont les differentes parties sont loin d’avoir ete uniforme- ment determiiiees par les anatomistes. Voici ce quen disait M. Cuvier dans notre ancien texte:] « Le lom- bric ou ver de terre montre aussi a sa face inferieure, pres de l’extremite anterieure, et non pas, corame quelques uns I ont ecrit, an renflenient du milieu de son corps, deux orifices. Ils repondent inlerieure- menl a deux ou trois bourses ovales, molles, et d’un tissu glanduleux. II y en a autour defies plusicurs autres plus petiles. II parait bien que ce sont la les 01 ganes de la generation, mais je n oserais les distiu- guer par leurs fonctions. Willis annonce que les grandes bourses sont quelquefois remplies d’ceufs, mais j ai trouve de veritables ovaires, en forme de petits boyaux disposes sur trois on quatre jiaires, el renfles par les oeufs, de maniere a ressembler a des cbapelets. » [Duges , comme Willis, regarde les grandes bourses en forme de cornues, au noinbre de quatre paires, comme les ovaires. Eljes sont, suivant cet auteur, licrs a un appareil singulier compose de vesicules disposees comme des rayons autour d’un bassinet. Celui-ci Hui.H plutot porU’ pour cclic determination , si (ant est qn'il y ail un ran.i| eserflteur dang celto (jlande. (i) , \cucs(c Scbriflen (ler JVaturfnr.iclicn- rhiyticlUchaft in Danzig. B. III. Heft 4, 1842, p. 5G. Suivant MM B.iilike et Sara. ART. I. ORCi. PREPARATEURS ET EDUCATEURS EEMELLES. 359 aboutit a un canal qui est an mpins uu spermaducte, sinon un oviducte, lequel se reunit an plus voisin pour n’cn plus former qu'un seul qui s ouvre dans a vulve de son c6te(i). Nous n’avons pu decouvnr < e dernier appareil. Quant aux ovaires, ils soul comme soudes aux teslicules et constituent par cette uuion les grand* bourses dont le nombre , la forme et le volume varient suivant les especes et l’epoque de 1 annee. Nous y avons trouve , le a3 mai , dans un iudividu settle- ment, des oeufs avec un embryon dcveloppe et se re- mnant avee vivacite, apres la rupture des membranes de l’ceuf; dans d’autres, il n’y avail que des ovules. Chez les IS aides , les ovaires se composent de quatre masses principales contenant des ovules. Leurs canaux aboutissent a deux tubes etroits, replies sur eux-mcmes, veritables ovidnetes qui se dilatent en deux cylindres a parois epaisses , avaut de se terminer dans le dou- zieme anneau (si. Dans la famille des Hinuhnees de la tribu des.SVjf«g- sues , comme dans celle des Hirudme.es vo races , les ovaires sont doubles. Ils sont situes en avant de la ca- vite abdominale pres des vesicules seminales. ( - J i - > AHT. II. DES OVULES EX DES UfcUES. 369 Nous Jes avons vus,dans 1 'arenicole ties pecheurs , former des masses pressees, dans lescjuelles ils avaient perdu, en partie, leur sphericite. Les ovules out uue enveloppe exterieure, on chorion transparent, debor- dant le vitellus tout autour, pour les moins avances, et seulement d’un cote, pour les plus avances. Le vi- tellus a une membrane vitelline jaunatre. Sa substance est opaque. Ges oeufs avaient omm, 18 eu diametre. Une observation remarquable, mais qui netonnera pas ceux qui auront observe les ouL innombrablcs qui farcissent la cavite abdomiuale de ces auimaux, dans la saison de leur propagation, c'est qu ils peuetrent jusque dans lesbranchies. On en a trouve dans le trouc de chaque arbuscule branchial de \' arenicole, et daus les branchies des nereides. Parmi les Annelides A branches , I luges a recunnu , dans les ovules des lombrics , un vitellus, uue vesicule germinative, et une tache gerniinative , qui lui a partt etre de metne une vesicule, laquelle se vide par la compression (1). On trouve flottauts daus la cavite abdominale , sur- tout dans sa partie la plus reculee, des corps renifor- mes,jaunes ou noiratres , que I on a pris pour des grappes d’ceufsrecouvertesd’une enveloppe commune. Ijes oeufs pondus du lombric terrestre out une en- veloppe membraneuse cornee, demi-transparente , it sout pyiifoi mes. Le petit bout se prolonge en une sorte de queue formee de fils entrelaces , qui s ecar- tent an moment de la sortie du seul lombric qui s’y ileveloppe. Cette coque est remplie.dans les oeufs qui 1 ') fbidj ’ P • a9 > et pt L fiy. 1 8 . i q et 20. 8. 24 370 XXXV' RECON. ORG. DE GENERATION DES ARTICURES. nont pas dembryon, d’une matiere pulpeuse blan- chatre, donnant a l’eau un aspect laiteux. Javoue que je ne puis concilier cette observation, sans doute tres exacte, avec celle que je viens de faire (v. p. 35g) , sans en conclure que les lombrics sont ovipares ou vivi- pares , suivant les especes ou les saisons (1)? Les nciides rendent an printemps des cocons ou des oeufs multiples a la maniere des sangsues. La forme de ces cocons est ovale, avec un bouton a chaque p6le. Us sont formes de deux membranes, Tune externe plus molle , 1 autre interne plus dure , plus elastique. Us ren- ferment sept ou huit oeufs d’un quart de ligne de dia- metre au plus. Ces cocons supposent, dans les ovi- ductes, des parois glanduleuses qui ensecretent la sub- stance et la moulent autour des oeufs qui les tfaversent. Chaque ovaire, dans la sangsue officinale , observe au mois d’octobre, est une pocbe dont les parois ont un reseau vasculaire tres remarquable. Cette pocbe renferme des tubes replies , alternativement resserres et dilates, qui contiennent des ovules de ■ Les ovules libres , plus avancds dans leur developpement de k se voient entre ces boyaux ovigeres (2). Us se composent d un vitellus contenu dans un cho- rion transparent et d une vdsicule germinative pen dvi- dente. Les oeufs pondus sont reunis au nombre de six a dix-liuit dans un seul cocon. 11 y a un liquide trans- it) Voir la Nouvellc Notice de M. L. Dufour, Annales den sciences na- ture lies , t. IV, p. a 16 et pi. 12, B. Et le Metnoire de M. Stein sur les or- fjniies rl les lonetions dos Mvriapode* , etc. Arshines de J. Miiller pom 1842, pi. XIV, li(j. 38, (jui ropresente un ovule en forme de boudiu aver sa vc'sicule et sa tarlie (jerininative*. (2) It Warner, Archives de J, Midlei pour i83f>, p. 221. ART. II. DHS OVULES ET DES UfcUES. 371 parent gelatino-albumineux, qui remplit les intervalles des ovules, dans la coque commune et la membrane qui les renferme. Cette coque a son enveloppe la plus exterieure tresepaisse, d un tissu spongieux, compose de fila- ments entrecroises , de nature cornee, resistant a 1 ac- tion de l’eau. La membrane de la coque est blanchatre, et cependant mince; sa paroi interne est lisse , rdsis- tantc; l’iuterne adhere fortement a la coque. Lapartie spongieuse, qui a jusqu’a om,Q02 d'epais- seur, augmente beaucoup le volume du cocon, dont la forme est ovoide et dont le plus grand diametre est de o"’,oi2 et pent atteiudre 0",oa4- II y a h chacune des extrdmitds de son grand axe une sorte de bouchon, d’une substance moins solide que le reste de la coque, qui sc detruit a la fin du dd- veloppement des petites sangsites, et laisse une ouver- ture d’environ un millimetre de diametre. Cette en- veloppe spongieuse est deposde sur la capsule , apres la mise has du cocon membraneux (l). Chez les nephelis , la membrane de la coque, et la coque elle-meme , forment une enveloppe commune aux ovules , coriace, t ranspa rente, produite dans la seconde partie de l’oviducte. Elle est enduite d’une substance visqueuse, qui la fait adherer aux plantes sur lesquelles ces hirudinees deposentleurs cocons (2).] (1) D apres les observations de M. Lenoble, Notice sur les San (/sues , m-8. N ersailles, 1831; otCliarpeiUias , cite par M. Moqum-Tandon. o. c. (’i) N oir le inenioireile M. le doctenr Rayer, Annales des scienc. nalur ., t- IV, p. 184 et pi. X. 372 XXXV® LECOiV. OXIG. DE GENERATION DES ABTICULES. ARTICLE III. DES OBGANES PBEPARATEURS ET MODIFICATEUBS DU SPEBME. [Nous decrirons successivement ces organes dans toutes les Classes des Animaux Articules; nous ferons connaitre ensuite,dans l’article suivant, les caracteres organiques de leur produit on du sperme.] A. Dans la Classe des fnsectes. Les organes males de la generation, dans cette classe, se composent, en general , outre la verge, avec ses en- veloppes ou armures , que nous ferons connaitre avec les organes d'accouplement, dun canal spermatique commun, et de deux paires d’organes, dont l’une peut porter le 110m de testicules , et 1’autre celui de vesi- cules seminales. Chacune de ces paires peut etre plus ou moins sub- divisee , et varie en figure, en dimensions [et en struc- ture. Nous allons les decrire successivement dans la plu- part des ordres de cette classe , et dans plusieurs families de chaque ordre. j . Les Coleopteres. | a. Parmi les Pentameter , les Carabujues presen tent en general, dans leurs glandes spermagenes et dans letirs vesicules seminales, mi plan d’organisation ex- tremement. uniforme. Les testicules sont deux pelotons spheriques ovales, ART. III. ORG. PHEPAH ATKUH9 ET MOD1FIC. Dl SPERVIE 3/3 oblongs, pyriformes, suivant les especes, composes duo canal seminifique mille fois replie. Cue sorte de membrane extremement molle revet cliacjue peloton comme dun enduit mucoso-graisseux , lui seivant do tunique propre. Ije canal efferent qui en sort sc pelotonne encore, chcz la pi apart, a line certaine distance du testicule, en une sorte depididyme. C’est seulement de celte secoude agglomeration de forme variee quo sort 1c canal deferent. Celui-ci se termine dans ia vesicule seminale , cn un point plus on moins rapproche de la reunion des deux vesicules. Dans Y/tarpalus ruficornis, M. C. Dufour a fait 1 ob- servation singuliere , qu’il n’y a qu’un seul testicule et unseul epididyme, d’ou sorteut deux cauaux deferents. Les vesicules seminales sont deux asse/. longs boyaux sinueux, a parois resistautes, qui se reunissent en un seul canal, le canal ejaculateur, lequel aboutit dans la verge (1).] Parmi les Hydrocanthares , qui sont encore de la grande famille des Camassiers , le ilytisque de Rcesel (;’) a les orgaues assez amples; deux vesicules de longueur mediocre, grosses, pen repliees; deux testicules glo- buleux [ou plutot un testicule ovale et un epididyme globuleux] enduits d une matiere jauniitre , qui se laisse enlever, et se developpeut alors aisement en un (i) Voir la pi. IV du t. VI des Annales des sc. nat ., ou M. L. Dufour a fait figurer ces organes dans huit especes de Garabiques. La fig. \ 111 represente le testicule et l’cpididvme unique de V Harpalus ruficornis. ■ 1/4 N.XXV* J.ECON. OKU. DE GENERATION DES AKTICULES. seul vaisseau filiforme tres mince et tres long. Le ca- nal deferent n’en est que la continuation : il penetre dans la vesicule unpeu avant que celle-ci se joigne a sa pareille pour former le canal commun sperma- tique (i). [Legyrititis natator , de la In erne famille des Ht/clro- canthares , presenterait un tout autre type d’orgauisa- tion que les precedents. Les testicules sont une simple vessie eu massue, dont le petit bout produit le canal deferent. Cette sorte de sachet ne renferme pas de canal seminal replie. Lepididyme manque. Les vesi- cules seminales recoivent les eanaux deferents itnme- diatement avant leur union. Les Brachelytres ont les testicules de ce dernier type. Dans le staphylinus ole ns , ce Sont deux longs sachets arques, plisses en travers , dans lescjuels on ne peut re- eonnaitre aucun vaisseau seminal. 11 y a quatre vesi- cules seminales ovales et courtes. Le canal deferent qui resulte de leur reunion est long et replie (2). Cette simplicity d’organisation pourrait bien n’etre qu’appa- rente, a en juger par la decouverte qu’a faite M. L. Du- four, d’une grappe de v^sicules peu fournies, dans le sachet spermagene dn staphylinUs maxi! lotus (3). Dans la j'amille des Serhcomes , on tronve de nou- veau le type d’organisation vesieuleuse des glandes spermagenes. J ielater murinus nous en fournit un exemple. Chaque testicule se compose d’une agglo- (1) Voir L. Dlifour, o, o., pi. V, tig. i. (•-*) Ibid., Hg. 4. ( *) Ibid., tig. G »•( ART. III. OHO. PREPAR ATF.URS ET MODIFIC. DU SPKR11K. meration spherique cle capsules spermagenes ovalaires, au nombre de quarante. II y a trois paires de vesicules seminales en forme de boyau bifurque a sou extremite libre, en forme de massue, ou bien de vessies bi- lobees.] Dans la famille des Clavicornes , le bouclier ( silpha atrata ), estpourvu de deux grands testicules ovales, formes d’une infinite de petits vaisseaux courts, et semblables a ces br oases qui ont des poils en tous sens. Le canal deferent est mince et court, ll y a deux paires de vesicules , toutes deux cylindriques et asscz grosses dontl'une se replie autour du testicule en serpent ant, et peut avoir quatre ou cinq fois la longueur du corps; 1’autre est beaucoup plus courte. Le canal commuu spermatique est cylindrique et court. ^Ce type d’or- ganisation des testicules da genre silpha se rapporte a celui des testicules vesiculeux ainsi qu’ou le voit plus evidemment dans le silpha obscura , etc. s 1 ) . ] Dans les Larnellicornes : Les genres demembres du genre Scaraba-us de Liune, comme melulonthe , celolne , trickle , scarabee , etc., ont des testicules glo- buleux, multiples, et des vesicules en forme de tubes , minces comme un fil, et d une longueur excessive. Dans le scarabee nasicorne , par exemple , les deux vesicules seminales ont plus de vingt fois la longueur du corps, et sont entortillees en un paquet ou peloton, qu’il n’est pas difficile de derouler. Leur tube se renfle un peu avant de se reunir au canal commun. II v a de chaque c6te six testicules en forme de petites (i) PI. VI , tu». 5 et r. 376 *XXV *E?0N 0a(} OB GEfiEfl ATIOJN' DES UtTICULES rouelles (i), et dormant chacun un canal deferent plus nnnce quuncbeveu; ces six petits canaux sc reunis- sent, au meme point, en un canal commun qui se reunit a celui du cote oppose , precisement au meme endroit ou venaient aboutirles vesicules seminales (2). Parmi les Palpicornes , Xhyclmphyle est plus com- plique que le dytisque: il a deux testicules ovales, for- mes aussi des replis d’un seul vaisseau. [Suivant M. L. Dufour ce serait, aucontraire, le type des tes- ticules vcLsiculeux. Iciles capsules spermatiquesseraient empilees autour d’un axe commun, forme par le ca* nal efferent.] Le canal deferent est mince comme un cheveu , et se renfle en une petite vesicule en aboutis- sant a un canal commun. Les vesicules seminales prin- cipales sont grosses, a parois fortes, contournees en spirale , et se terminent. subitenient en un petit vais- seau replie en zig-zag, et formant l’apparence d’un autre testicule plus petit. II y a de plus deux vesicules accessoires , a parois minces, divisees cbacune en trois branches, et en quelques petits appendices aveugles. Le canal commun spermatique prend dans son milieu un renflement musculaire , et redevient subitenient mince pour entrer dans la verge. Swammerdam donne aussi une figure de ces parties; mais elle est un peu grossiere (3). (1) Les petites rondelles d’un cote, re nines par leur canal sperma- (iquq, formcnt par leur reunion un seul testicule. (a) Voir M. L. Dufour, ibid., pi. VI, fi{j. 7, 8 , 9 et 10. (.lj II 11 est pas question, dans cettc description, de houppes, ni de la struc- ture vasculaire. On a confondu ici , peut-etre, ce que M. Cuvier dit de* testicules du Ilourlier. Voir /Inti, tie* • (•*) ° »» W* ,x* ''ft* 3- AUT. III. ORG. PRKPARATF.IIRS ET MODIFIC. DU SPERMS. 379 capsule egalemeut splierique, qui paralt composee d’un grand nombre de vesieules. Dans ia galenic a tanaceti , il y a deux poches prin- ci pales pour chaque testicule. Dans l’une et l autre es- pece, il sort de la capsule commune deux courts ca- naux deferents qui s’inserent a la fin deg vesieules seminales formant chacune deux longs boyaux re- plies (1). d. Les T rime res , qui comprennent la famille des Aphidlphages , out de nouveau le type des testicules composes d’innombrables vesieules, formant, pour chaque testicule, une agglomeration splierique a sur- face inegale. Decanal deferent , qui part du centre de cette sphere, se renfle peu apres sa sortie. Des vesieules seminales sont filiformes. De canal ejaeulateur, qui re- sulte des canaux deferents et des vesieules seminales, commence par un reuflement bulbeux considerable. II est d’ailleurs long et replie (a). Ces exemplea suffiront pour faire comprendre les differents types de structure que presentent les testi- cules et les vesieules seminales, qui composent l’appa- reil des organes preparateurs et modificateurs du sperme, dans 1’Ordre nombreux des Coleoptcres. Nous les retrouverons dans les autres ordres de cette classe. Aussi nous bornerons-nous a ue citer que ties peu d exemples, pour chacun de ces Ordres, en choisissant de preference ceux pour lesquels nous aurons de (i) pi. lX,fi{T. ,o, II et 13. (o) ft, id., pi. IX , fi5. i3.’ 380 xxxv i-Econ. org. oe generation des articules. bonnes figures a indiquer; elles pourront faire com- prendre , au premier coup d’oeil, les differences etles ressemblances signalees dans nos descriptions. Ces differences , dans les details, se montrent dune espece a l autre ; tandis que les ressemblances les plus importantes caracterisent les especes d’un meme genre , et souvent les genres dune meme famille.] 2° Dans les Orthopteres , Les sauterelles et les gallons ont deux testicules ovales, considerables, attaches contre le dos : ils sont enduits dune mucosite jaunatre , et l’on y voit de belles trachees qui les traversent. Leur structure est un compose de petits vaisseaux courts, qui enfont une espece de brosse. Le canal deferent est replie en epi- didyme ; il grossit , un pen avant de s’unir a son sem- blable , pour former le canal commun , parce qu'il recoit deux groupes de vesicules; l’un des deux en contient plus de soixante , et l’autre plus de deux cents, beaucoup plus fines que les premieres (1). Les quatre groupes remplissent pres de la moitie de l’abdomen. A l’endroit meme ou les deux canaux deferents se reunissent, sont deux petites vessies ovales. [Cette description generale des organes prepara- teurs et modificateurs du sperme dans les deux families ties Acridiens et des Locus taires , convient encore, (ij Cette description des vesicules geminates, faite par M. Cuvier, me semble prise d’une Locustairc ; elle convient a \ Eph ippitjcrn vespertina. Voir L, Dufour, ftecherches sur let Ortlioptrrct , etc., pi. II, fif{ 36. ART. III. OEG. PREPABATEURS ET MODIF1C. DU SPERME. 381 dans ses parties principales , aux autres families de cet ordre. En general, cet appareil genital y montre a la lois uu grand developpement et une grande complication. L’une et 1’ autre circonstance sont en rapport avec l’extraordinaire multiplication de la plupart des es- peces. Ees testicules sont composes de vesicules allon- gees ou courtes. Un epididvme complique le canal deferent des Locus taires et des Grilloniens. Ees vesi- cules seiuinales sont des tubes nombrcux annexes aux canaux deferents ou au conduit ejaculateur. Mais cha- cune dc ces parties presente des differences de forme, de structure intime et d’arrangemcnt,qui caracterisent les families ou les genres de cet ordre.] 3° Les Hymenopteres . [L’appareil preparateur et modiHcateur dusperme, dans cet Ordre, a un caractere de simplicity qui con- traste avec sa grande complication dans les Ortho- pteres. Les testicules, souvent reunis sous une enveloppe commune , se composent de faisceaux de tubes courts, qui convergent vers l origine du canal deferent et dc deux vesicules seminales, formant chacune un assez grand reservoir en forme de vessie, auquel vient se joindre le canal deferent , apres s etre change en epi- didyme, ou sans cetle modification. Le nombre des tubes secreteurs qui composent cha- que testicule varie beaucoup. L ' Abeille dornestique en a plus de cinquante; tandis qu’il n’en a leplus sou- vent que trois. II n y a raenie qu une seule capsule 38-2 xfcxv I.ECON. OBG. UE GENERATION DUS AHTICULES. sperinifique dans les Fornikaires , les Calcidites , les Gallicoles et le grand Frelon (1). Pes vesicules seminales moatrent de tres grandes differences dans leur forme, dans Jeurs proportions et dans leurs rapports avee les canaux deferents. Pour juger de toutes ces differences, if suffira de jeter un coup d oeil sur les nombreuses figures publiees par M. L. Dufour, dans le memoire qui vient d’etre cite.] 4 ° Les Nevropteres. [Dans cet ordre , 1’appareil preparateur et modifica- teur du sperme varie dune famille a 1’autre, sans etre jamais tres complique. Pes Libellules offrent l’exemple de la plus grande simplicity de cet appareildans toutc la classe , puisque les vesicules seminales manquent. II n’y a que deux Jongs testicules en forme de chaton (dans la hbeUula depressa ) composes d une grappe de tres petites vesicules globuleuses, tres serrees autour du canal deferent. Ce canal sort de l’extremile poste- rieure du testicule, se replie sur Jui-meme sous l’appa- reuce d une petite capsule oblonguc. Mais cette en\e- loppe commune renferme un paquet de cinq vesicules oblongues, reuuies par lextremity du canal defe- rent (a). Dans le sia/is niger , parmi les Megalopleres , cba- que testicule se compose de six capsules ovales fot- (i) M. L. Ipifour, Jlcc/icrcltns sur les Jlvtnruop teres , ji. i3C. ‘io, :ii rt jC. AHT. Ilf. OHG. PHEPABATliUKS HT MOD1F1C. 1)U SPERM E. 389 quent dc vesicules seminales; nous ajouterons menie le labanus aler; chaque canal deferent se rendant dans un des deux lobes vesiculeux qui constituent le com- niencement du canal ejaculateur.] B. Les AracJmid.es . [1. Dans f Ordrc des Pulrno /mires, les A rune ides on les J ileuses ont la glande spermagene double et situee tout entiere dans labdomen. Le phulcus phalangister les a en massue allongee, dont le gros bout est dans la partie reculee de cetle Cavite. La partie amincie dirigee en avant se change en un canal flextieux qui s’ouvre a c6te de son scin- blable , dans line fente qui se voit entre les deux opcr- cules pulnionaires ala base de labdomen (1). C. haque glande, dans la mygale rnaronne , est un long canal, tres flexueux, formant des sinuosites assez re- gulieres dans toute la longueur de l abdomen, depas- sant en avant 1 orifice on il se termine, en venant y aboutir a cote dc son symetrique, a pres setre combe d avant en arriere. Ce nest plus alors que le canal excreteur de la glande. Les deux canaux ont line issue commune au dehors, entre les deux opercules pnlmo- naires posterieurs (2). Les Scorpions, de la division des P edipalpes , ont pour glandes spermagenes 1111 double tube, aboutissant sepa- lement a chacune des deux verges dont ces animaux sont pourvus. Chaque tube est tres sinueux; ses replis, en s’anas- tomosaut, forment plusieurs mailles, dont la plus (I) Voir le Regne animal de Cuvier, pi. IV, Kg. .a,6et b\ des Arach- mdes , publiee par Duges. (a) Ibid., pi. I , fig, > , g et , , /, d’apres Dnges. 390 XXXV' LECON. OJUJ. JJE GENERATION DES AHTICULES. avancee se continue avec le canal deferent. Celui-ci se prolonge dans la verge de son c6t6; soit apres setre reuni a un petit coecum tenant lieu de vesicule semi- nale(i);soit que ce petit coecum manque, comme dans les especes oil nous avons observe les testicules. Entre la face dorsale de l’abdomen et le testicule se trouve une lame a la fois ecailleuse et mernbra- neuse, large en avant, se retrecissant en pointe en ar- riere, de maniere a figurer assez bien une lame de sabre, dout le tranchant, dirige du c6te de la ligue mediane , aurait une partie saillante , arrondie dans le milieu de sa longueur. Le dos de cette lame tourne en dehors, est forme dune baguette cornee qui se courbe en dedans, a son extremite anterieure, pour en former 1’articulation (2). II faut la soulever pour decouvrir les maillesque figure le testicule, lorsqu’on a ouvert l’ani- mal par le dos. C’est seulemeut de dessous la partie articulaire de cette lame que le canal deferent se degage, pourse porter encore plus avant vers la racine de la verge. A l’endroit ou ce canal joint la verge, il se reunit a un petit tube court, pour ne plus composer avec lui qu’un seul canal seminal. Ce tube court est une petite glande qui pourrait etre determinee comme uuc pro- state, ou consideree comme une vesicule seminale. 2. Parmi les Arachnides trachecnncs,\e$ fauclicurs out un testicule compose d un paquet de ties petits coecums, qui se reunissent a un seul canal deferent, (1) Voir In Momoirr de M. J. M i il J<*r drjA rid*. (d. I, fifj. 8. (2) Treriranim la d/crit pommc uniquoment dr anbstanre c orn. r , et piWflennt In ranal drfrmit dr son HVst hicn Ic teadcule qu’elle rc- ronvrn du cAtn dors.-il. ART. III. ORG. PRTsPARATElJHS ET MODIF1C. DU SPF.RME. 391 leqnel aboutit directement dans le tube de la verge (1). Chez le trombidiutn holoserictum , le testicule est line glande oblongue , d’apparence gelatineuse, a la surface de laquelle on distingue des canaux seniini- feres extremement fins, se rassemblant en deux troncs, les canaux deferents, qui vont directement a la vulve (2). r^es Tardigrades auraient dans le nieme individu, avec un ovaire, deux sacs allonges sitnes de chaqne c. \- et 18. (3) Ibid., tig. 11. 394 XXXV LECON. 0,0. HE 0E»i„xT,0, OES ABT.Cm.EE. deferents .res tortilMs, qni se rendem cbaeun a la racine de la verge cle son cote. Daus les (robes, les deux canaux , d’abord tres ^r°s pres des verges, devieunent ensuite tres fins et s entortillent tellement, qu’ils forment , chacun de son c6te, une apparence de glande. Les deux glandes ne sont pas reunies. [Nous ajouterons a cet ancien texte, que le testicule chez les animaux de cet Ordre, peut Stre double ou’ simple, c est-^-dire confondu en une seule masse. Sa position est dans une grande partie de la cavite thoracique sous le coeur, et de chaque cAte de 1’es- tomacjsur Je foie et au-dela. Sa forme varie d’un genre a l’autre; sa couleur est blanc de lait a lepoquedurut, etsa structure se compose d’un tube plus ou moms' sinueux rcplie sur lui-meme, et se ramifiant ou se di- visant en tubes plus petits lermines en culs-de-sac, ou en petits cuecums oblongs ou globuleux. II sort de cette masse glanduleuse un canal excrtfteur mem- braneux, a parois minces ct transparentes. ayant iute- rieurement des plis longitudinaux , qni se porte des c6tes du testicule lorsqu’il n’y en a qu tin, ou du c6tA externe de chaque testicule lorsqu il y en a deux, vers la derniere cavite articulaire thoracique. Mais avail t datteindre cette partie, le canal deferent est change, clicz les Macroures , en un tube copulatcur susceptible de sinvagiuer ct do se deroulcr au dehors , ainsi que nous 1 expliquerons dans Particle des organes daccou- plemcut. Chez les Brachymes , il se prolonge hors de la cavite thoracique dans lo lube dc la verge.] I)ans 1 ecrevisse , les deux canaux deferents viennent fl un testicule flivi.se en different* lobes, el place sous le coeur, derriere i’estomac, enlre les deux grappes de t ART. III. ORG. PBKPARATRUR8 KT MODlFTC. DO SPERMF.. 395 vaissenux hepatiques. II est blanchatre, et d apparenec glanduleuse. [[je testicule proprement dit se compose de trois lo- bes, deux en avant et un en arriere, reunis sur la ligne mediane, dont le dernier est place sous le ccem et dont les deux premiers s’avancent vers l'estomac. 11s se composeut de grappes de grains vesiculeux. Le canal seminal assez gros, qui s’en separe de chaque c6t6, vis-a-vis de l’endroit de reunion de trois lobes, est long et replie; c’est une sorte depididyme. ll augmente considerableroent de dianietre, devicnt proprement canal deferent, et se porte en dehors et cn arriere, a la rencontre de 1 article basilaire des pattes posterieures. Mais, avant d y aboutir, le canal deleicnt s’est inodifiee en verge tubuleuse susceptible de se de- rouler au dehors, Dans la Langouste , c’est un tout autre plan, du moins pour la forme , sinon pour la structure intime. Les deux testicules restenl separes, sauf une bandc etroite qui les unit en arriere du pylore. 11s forment cbacun une bande sinueuse et plate, de couleur blanc de lait, qui commence sous lestoinac , seleve sur les c6tes de ce viscere en se portant en arriere, le separe du foie, continue de se porter eu arriere en se plaqant sur le foie et en se rapprochant de son symetrique, et s’etend au-dela de ce viscere jusque vis-a-vis la derniere paire de pattes oil elle a son extremite libre. Dans ce long trajet , le testicule se compose de tubes extreme- ment sinueux, a parois bosselees. A quelques centimetres avant son extremite poslc- rieure, le tube principal de cette glande se change en un canal a parois toutes unies, dont le diametre est plus grand, dout les replis sont bien plus longs et torment 396 XXX V* LECON . OBG. DE GENERATION DES ABTICULES. un paquet distinct, qui pent etre considere comme un epididyme, et sa derniere portion, qui se continue avec Je tube de la verge comme le canal deferent.] 2° Chez les Stomapodes. [Chaque glande spermagene de la squille mante , est un tube tres sinueux, ires replie, qui se voit au-dessus du canal alimentaire et du foie, sous le cceuretle sinus p erica rdique qui l’enveloppe, et consequemment dans la merne position relative que l’ovaire. 11 s etend beau- coup moins en arriere, et ne se voit guere que dans la longueur du premier segment abdominal et tout au plus dans le commencement du second segment. Le canal deferent se detache de chaque cote en avant de ce tube sinueux, se porte transversalement en dehors, et penetre dans l’article basilaire de la der- niere paire de pattes, a la face interne duqnel chaque verge est articulee.] 3° Chez les Xyphosures. [Dans les Lunu/es , les glandes spermagenes se com- posent aussi de tubes ramifies occupant les c6tes du cephalo- thorax. Us se rapprochent sous ce rapport des Decapodes et des Stomapodes . | 4° Chez les Isopodcs. [La structure des glandes spermagenes se simplific beaucoup, chcz les fsopodes. Elies ne se composent plus cn diet que de quelques tubes droits, communi- quant les tins dans les autres, dont les parois, plus ou moins evidemment celluleuses, soul chargees de la se- cretion du spermc. Nous iicii citerons que quelques examples, choisis dans la lainilie des Clopo/ tides. AWT. III. ORG. PREPARATEURS ET MODIFIC. Dll SPERME. 39? Dans les armadilles , chaque testicule se compose d’un loDg tube arrondi a son ext remite anterieure, et separe en deux par nn etranglement. La partie la plus avancee recoit presde son extremite, du c6te externe, trois autres petits tubes fusiformes, ou tres effiles a leur extremite lib re. La partie posterieure du tube principal se recourbe vers la ligne mediane, et devieut plus etroite pour for- mer le canal deferent. Les deux canaux deferents se rapprochent l’un de 1’autre et semblent se confondre. Les divers tubes que nous venous de decrire conunu- niquent les utis dans les autres ; leurs parois se compu- sent de cellules en losange (i). Dans les ligies et les ligidie s les tubes qui coinposent les testicules sont plus effiles (2).] II. Dans la sous-clusse ties En to most races. [L’existence et la structure des glandes on de la glande spermagene est loin d'etre connue dans tons les aniniaux de cette Sous-classe . dont un grand nombre sont pour ainsi dire microscopiques. i° Dans I’ordre des Branchiopodes. blusieurs. seraieut hermaphrodites; tel est Vapus carter ifor mis , dout les tubes filameuteux et ramifies, qui composeut les testicules, setendent a cote de 1 ovaire, et rapproches de 1 intestin, jusqu au milieu de 1’ abdomen. L artemia salitui appartiendrait encore a cette ca- tegorie des Entomostraces hermaphrodites (3); tandis (<) M. Lerehoullet , memoire cite, (fi) Voir la tig. i3 de la pi. XII de I’Histoire naturelle des Crustaces de M. Milne Edwards. (3) Suivani M Joly, mem. eit. , pi. II, fig. 6,y. 398 XXXV' LECON. ORG. DE GENERATION DES ARTICUL^S. <]ue les sexes sont separes chez les lirnnadies , les branchipes , les cy elopes , etc. Dans le cyclops castor' , le testicule est un sac pi- ri forme situe derriere le coeur vers le dos; son canal deferent , long et etroit, descend immediatement vers la vulve. j 2° Dans Vordre des Syphoriosldmes. |Les argules auraient une glande spermagene ana- logue a celle du cyclope castor. G’est une petite vesi- cule qui repond a la base des verges. Les males de t achteres percarum , parmil esLernees, ont dans leur cavite viscerale en arriere, quatre corps opaques arrondis , qui ont ete pris pour desglandes spermagenes (t).] E. Dans la Classe des Cirrhopodes. [La glande spermagene est double et symetrique. Elle occupe un espace plus ou moins etendu , suivant les especes, a iepoque du rut, stir les cotes de la ca- vite viscerale et du canal alimentaire , immediatement sous les teguments. Dans les penlalasmis , nous l’avons trouvee eomposee de petits coecums ou de petites vesicules, reuuies par grappes a un arbre de vaisseaux seininiferes. Les plus fins de ces vaisseaux aboutissent a des branches, qui se rdunissent a un tronc central, lequelse rend dans lepididyme (2). Celui-ci est un long sac sinueux.en forme de massue, qui parait a travers les teguments, lorsqu’il est rempli desperme,a I’epoquc du rut. II dimimic de diametre (1) M. Nordmann, t». c. p. 78. (r>) Colli* disposition des vaisseaux icninifcroi e»l bien roproscniou dans la figure 8 do la planrhe du ino- nioire de M. Cuvier sur les /Inutifei oi lo« Hulanet. ART. III. ORG. PREPARATEUBS ET MODIFIC. DU SPERME. 399 . en descendant vers le tube de la verge, dans lequel chaque epididyme devenu canal deferent penetre. Les deux canaux rapproch6s l’un de l’autre se reu- nissent bientdt en un seul , qui reste encore, pendant un court espace, distinct du tube de la verge et se con- fond ensuite avec ce tube. Les parois de ce sac sont epaisses et glauduleuses dans la plus grande partie de leur etendue; elles ue devieunent mcinbraneuses que lorsque le tube qu il forme est etroit et ne remplit plus que les functions de canal excreteur (1). La structure generale des testicules est la meine dans les divers genres de cette classe que nous avons eu l’occasion d’observer. Des differences se remar- quent cependant dans la forme des petites capsules glauduleuses, dans l’arrangement de leurs canaux se- miniferes, dans la forme et dans l’etendue de lepi- didyme. Les testicules des cineras sont comine dans les peuta- lasmis. Les Otions n out que des canaux seminiferes tres fins, quise rendent directement dans l'epididymc. (i) Dans la premiere edition de cet outrage, M. Cuvier avail Lien deter- mine cette partie comme appartenant au testicule, inais il n’avait pa> reconnu la glande speruiagene que nous vcnons de decrire, et quit a prise plus tard pour l’ovaire (memoire cite). Nous donnons ici le textede notre premiere edition. ARTICLE IV. DU PRODUIT DES GLANDES SPERMAGENES ET ACCESSOIRES, OU DU SPERME ET DES SPERMATOZOIDES QU1L RENFERME. § i . Du sperme. Le sperme ties animaux articules est souvent blanc de lait et assez consistant ; mais il pcut etre eolore en giis ou en jaune (la lerebella multisetosa ). 11 n a pas ete examine, que je sache, sons le rapport de sa com- position chimique. A l’epoque dn rut , il§"e compose essentiellement de spermatozoides; tandis qne les tubes on vesicules accessoires, annexes aux glandes spermagenes, ne secretent qu’une humeur analogue aux prostates des mammiferes, ou ue reuferment de spermatozoides que posterieurement a leur devclop- pement dans les testicules. L’uueet l’autre humeur de- vraient etre etudieescomparativemcnt dans les diverses families de ce type. § □. Des spermatozoides. Ijes spermatozoides qui composent , a l’epoque du rut, la plus grande partie du sperme des Animaux Articules, comme celui des Vertebras, out, en gene- ral , une forme capillaire. A. G’est celle qu'ils preseutent dans la classe des lnsectes , chez lesquels cette forme simple ne varie guere que par ses proportions, et parce qu’une des extreniites peut etre un peu renflee, avant de s’effiler en pointe deliee. Ils v montrent des mouvements ver- miformes , se frisent , se bouclent et se nouent quand on les met dans l ean. Ils se developpent dans des cap- sules, dans lesquelles ils sont roules en ecbeveaux avant la rupture de la poebe generatrice. 4o(i xxxv' i.F.goN. oju;. jjk genekatjoix des abticule*. Ceuv tics O rl hop teres , cependant, ont presente unc siuguliere exception a cette forme generate. Ils ont un corps long el aplati, qui devient, par une de ses extreinitcs, un long fil dtdie j 1 autre extreniite est armee d’un double e-rochet en hamccon. L’appendice filiforme seul a toute la mobilite qui distingue les spermatozoides capillaires des autres ln- sectes. Le corps et ses crochets restent roides et inuno- biles. Dans les canaux deferents , ces spermatozoides sont disposes parallelement par petits groupes de 6 , 10 et 12. Dans le reservoir de la semence, apres le coit, on trouve un ou plusieurs corps ronds ou pyriformes, qui sont de veritables spermaphores. Ge sont des capsules, ayant une seule ouverture, formees probablement dans le canal deferent, qui renferment un assem- blage singulier de spermatozoides. C’est un corps semblable a une longue plume d’autruche , compose consequemment cl’une tige et de deux rangees de barbes ou de barbules. Ce corps a non seulemcnt des rnouvements de toialite, mais il sc meut encore dans toutes ses parties. Chaque spermatozoide dispose en travel s est accro- che regulierement et alternativeraent, de chaque c6te de la tige Active, a deux autres. 11s representent ainsi, par la serie de leurs crochets, celte tige, et par leur queue les extremit&s ties barbules (l). B. Les spermatozoides des J rachnuies ont encore etc pen Studies. (t) M. Siebold. Communication faite A la s&mre du sept. 1842, dp la section d’anatomic ct do physiologic , de la reunion dos n.ilnralistcc ulleinands a Maycnce. Paf»e l. XIV, , .'t.1;, 36, 3" , 3»|, .{o. (i)O. c , pi. XIV, H(». rt ao. ART. IV. DU PR0DU1T DES GLANDES SPERMAG^NES. 409 moyenne un pen plus epaisse que les extremites ( ceux du cy am us ceti ). Les Isopodes les ont encore de cette forme. Tous ceux de ce type se bouclent et se frisent comrne ceux desinsecies, ou prennent les apparences de toullesde cheveux meles. Les corjuiscules spermatiques en forme de capsule n’ont pas montre jusqu’ici de mobilite, quoiqu il y ait eu quelques lege res apparences de cette taculte dans les rayons capillaires qui leur sont attaches. Quant aux spermatozoides capillaires, leur taculte motrice est generalement reconnue; dans plusieurs cas cependaut elle n a pas encore ete constatee. Le developpement des spermatozoides des ( rustaccs parait d’ailleurs absoluinenl analogue a celui des au- tres classes. Nous veuons de voir qu il a lieu , pour les spermatozoides a forme ramassee , dans des capsules de figure et de disposition differentes. Ges capsules ne renferment , dans le principe , que des granules. Ces granules devieunent des cellules . qui preseutent memo souvent uu noyau dans leur centre. Les appendices ou les filets rayonnes de ces cellules de differentes fo rmes ne se developpent qu’en dernier lieu. Quant aux spermatozoides capillaires , lorsque la glande spermagene a la forme d une poche allongee, comme chez les C loportules , ou peut observer les phases successives de leur developpement dans les differentes parties de cette poche. Lorsque leur sommel ne renferme encore que des granulations de dimensions variables, un peu plus loin ou decouvre deja des cap- sules de grandeur variee. Plus pres du canal deferent la poche glanduleuse est remplie d’ecbeveaux de sper- matozoides. ■“<> XMV LECON. OBO. DB GGWEraTION LIES ARTICLES I-e cyclops castor, dc la sous-classe des Entomos- jr*’ a ,.S sPermatozdTdes contenus dans des cap- sxir ■*-*»- i t0?n: iLa!°rre,Capil!aire C,istinfiuc les sperma- tozoidesde laclassedes Cirrhopodes. •T’ai constate I'existence de ces filaments spermali- ques jnnonibrnbles, plus on moins melanges de gra- nulation., dans les vesicules qni constituent IWane f|U‘ a,vait cte Pns P°ar I’ovaire , et dans le canal dilate que j ai (.etei nnne comme IMpididyme. Je les ai obser- 'es dans plusieurs especes appartenant aux genres penlalasmis, cineras et otion de la famille des Amttifes et dans plusieurs especes de celle des Balanes. Ces filaments spermatiques, observes vivants, ont des mouvementsde vibration, sefrisent etse bouclent dans l’eau (i). 1 . C est encore la forme capillaire quo I on a obser- veedans les spermatozoides des jnnelides. Pa pai tie un peu plus epaisse que Ton peut designer comme le corps est contournee en tire-bouchon dans ceux de la braitchiobdelle de l'ecfevisse. fte dcveloppemebt des sperm atozoides des sangsu.es et des lombncs a oflert la circonstance singuliere que les cellules generatrices sont reunics en petits disques, el qu i Is sortebtj eh premier lieu, de celles qui occupent la eirconference (2). Nous civ oris reconnu ces disques (1) M. Sirfbold, III. c, p. 39 et 3o. (3} Mem. cit. de M. It. Meckel, pi. XIU, fitj. 1- >3. Voir encore les rnrfmolres de M. Sicbold sur les Zoo- “plrini H ties Criutaetfi et dr* Jntecte*, etc. Archives tic ,1. M ii Her pour I H.iti, et Siir crux tin ( ijrrlop* real or. Ann. t/o $r. nut., a* neric , t. XIV, p, aC et pi. V It. Rnfin les observations de M. A’a7/t7itT, sur le liquide >eini- II d ties Oritst.lees el des Cirripctles. Meme finrneil , t. X I X . p. 335 el *11 iv. AKT. V. ORGANES MALES l) ACCOli PLEMEWT . 4H dans le produit cle la glande hermaphrodite du lom- bric, et Ins cellules generatrices des sperm atozoides dent ils se composent. Ceux-ei sout des fils capillaires courts, un peu renfles a I'une de leurs extremites, longs de omm,075.] ARTICLE V. UES OBGANES d’aCCOUPLEMENT CHEZ LES MALES DES ANIMALX ARTICULES. [A. Dans la Classe des Instates , les organcs males d’accouplement sent constammcnt places a l'extremitc posterieure de l’abdomen , sans en cxcepter la famille des Libelhfles , parmi les Mevropteres , qni n’a que des organes cle prehension ou d excitation situes a la base do cc memo abdomen. Ils sc composent : i° D une seule verge, tube inembraneux, continua- tion du conduit cjaculateur, qui porte la liqueur fe- condante, au moment de la copulation, dans le vagin de la femelle. 2° D un fourreau plus consistant qui protege la verge et sert a son introduction. Au lieu d’etre continu,il pent se composer de deux baguettes rapprochees. 3° D’une paire exterieure de pinces designees sous le nom de forceps, que le male emploie pour saisir I’ex- tremite de 1 abdomen de sa femelle. 4° D une seconde paire de pinces [lenettes,volselles plus rapprochees de la ligue moyenne, ordinairement plus petites que le forceps, propres au raeme usage et quelquefois a introduire la verge et son fourreau dans le vagin de la femelle. 5° D’une piece impaire, mediane , inferieure, ecail- leuse, qui a probablement aussi ce dernier usage. Le forceps, la volselle sont articules a une piece basi- 12 XXXV LECOM. ORG. DE OEN^RiTION DES RETICULES lan e qut donne attache aux muscles qui meuvent cet appare.l et le fixcnt au dernier segment de l’abdomen. Au reste, d y a des varietes infinies dans it, forme et dans les proportions de ees differentes parties, memo une espece a I autre, differences qui sont en rapport avec les organes femelles et rendent le melange des tntbfidus de deux especes differentes impossible , ou difficile, ou infecond. PJusieurs de ces parties peuvent manquer, ou du moms etrereduites a Petat rudimentaire. Le conduit ejaculateur est pour ainsi dire aussi une partie de 1’appareil d’accouplement. Ge conduit est intermediaire entre la verge etle reservoir dusperme. recoit ce liquide au moment de Porgasme venerien, et e transmet dans le tube de la verge. L’impulsion que le sperme reqoit du conduit ejaculateur le porte au-dela de la verge dans les voies generatrices de la femelle. Nous nous bornerons a un petit nombre d’exemples, qui suffiront pour faire comprendre les principales differences de cet appareil, en les prenant dans les principaux ordres dela classe.] i ° Les Cole'opferes. | Les Cottopteres ont en general Parmure copulatrice tie la verge pen compliquee , et essentiellement com- posee du fourreau de la verge, avec ou sans crochets aceessoires tenant lieu de volselle. lie Carabe (lore a une verge filiforme, egalant le tiers de la longueur de son corps, dun tissu elastique, et terminee par un {{land bilobe. Elleest contenuedans un etui cylindrique , de consistance cornee dans la plus grande partie de sonetendue, termine par une poinle aceree. ART. V. ORGANES MALES d'aCCOUPLEMENT . 413 Les Dytisques , pai nii les Hydrocanthares , ont cette armure plus compliquee et plus conforme au plan ge- neral.] Dans le bouclier (silpha atrata) la verge est aussi cy- lindrique, revetue de pieces ecailleuses, inais sail', pinces [forceps]; a sa base interne est ime vessic ovale dont j’ignore 1’ usage, mais qui m a frappe parsa res- semblance de position et de figure nvec la vessie des mammiferes (1 ). Dans le scarabe nasicorne , le canal common qui re- sulte de la reunion des vesicules seniinales et des test i- cules [ le conduit ejaculateur] , grossit et devient mus- culeux, puiss’engage dansun etui de substance corner, termine par une espece de pince, entre les lames de laquelle est placee la verge : celle-ci nest qu’un petit tube cylindrique. 11 parait (pie les deux branches de la pince s’introduisent dans lavulve,et qu’elles s’ecar- tent ensuite pour faciliter 1’entree de la verge. Imi fi- gure de ces parties, donnee par Swammerdam, e.st tres exaete. 2° Chez les Ort/iopteres. [La verge est entouree et protegee par plusieurs pieces ecailleuses dont l'ensemble forme Yarmure co- pulatrice. La mante religieu.se a cette armure composee.contre 1 ordinaire, de pieces impaires. II y a entre autres uu long crochet corne, arque, bi- lurque , auquel semble opposee une lame eCailleuse assez large, ayant son extremite obtuse armee d une (i) Cette vessie ovale est le conduit ejaculateur. ■414 XXXV' LECON. OJIG. DE GEFtERATIOX DES ARTICULES. petite dent; et line petite lame cornee, obtuse, situee a la base de lappareil ( i ).] 3° Les Hymenop teres. [Sont ceux de tous les Insectes quiont, en general, cet appareille plus complet et le plus eomplique : aussi est-cc en a^yant particulierement en vue leur appareil de copulation que nous avons fait la description ge- nerate qui commence cet anicle. Dans les bourdons ( bornbus tapidarius ), la piece basilaire lorme une sorte de cupule qui recouvre en partie les autres pieces de lappareil. Cesontles deux brandies du forceps ou de la pince iutcrieure, qui a pour usage desaisir l’abdoinen de la femelle pour la co- pulation. Ges branches sont composees de trois pieces, dont la basilaire est la principale pour les dimensions, et dont la seconde et la troisieme sont tres courtes; cette derniere se termine en fourche. La volselie, composee des crochets internes, a ceux- ci plus courts, greles, droits et non arques. I Is servent a introduire la verge dans le vagin de la femelle. Enfin il y a une piece impaire, qui protege la verge en dessous; e est \ hypo tome de M. L. Dufour (q). L appareil copulateur du psithyrus campestns est encore plus eomplique. II y a un forceps compose de (1) Voir le Memoire rite. PI. V, tig. \i , f. (2) Voir In pi. IX, tig. 1, de la grande edition du Iti'gne animal de Cuvier. Cette figure, dessinee par M. Audouin, est probabloniciit <\- traite d’tm memoir* ihedit fait en common par re savant et par M. I.acbat, et lu a l'Amdr'inia dtNl sr Iff (ices ru 1 82 { , nyanl pour litre t Observations sur i/uclqucs appendices copululeurs tnrilcs ties insertes Voii la note 1 dt la page 1 \'j. de» lleclmvhes de M. Dufour sur lot urlliopterct , les hyme- nop teres cl les ndvtnptt iYS ART. V. ORGANES MALES d’aCCOUPLEMENT. 415 deux branches robusles, un pen arquees , tronquees a leur extremity. Les branches de la vulselle , moins so- lides, depassent cedes du forceps par leur article ter- minal , qui est en forme de truelle. Fia verge a un fourreau compose de deux pieces la- t^ralcs, greles, Courbees en S, avec un crochet en ha- mecon a leur extremity, et d’une piece mediane en fer de lance. Enfin I hjpotdme est formee par deux spatules ovales-oblongttes (1). Cette complication , on ce haut degre dc composi- tion, ne se trouve plus dans Xabcillea mid , on plusieurs pieces de cet appareil sont devenues rudimentaires ou sont remp laches par d’autres. Toutes les pieces qui existent, an nombre de cinq , sont contenues dans une sorte de gaine membraneuse. Cedes qui repondent aux branches du forceps sont foi- bles et effilees en arriere. Fja volselle se compose dedeux lames courtes, tiian- gulaires , avec un crochet a leur base. lie tonneau est represente par une piece impaire , qui se voit pres de la base superieure de la verge. TiU \crgc est un corps cylindrique musculo-mcm- braneux, blanchatre , et marque de cinq anneaux hc- risses de pods. Dans letat ou 1 appareil genital estsorti on vo it de chaque c6te dela verge deux vessies aerien- nos en forme de corues, dont l’emploi est problerua- ttque (q).] 1 4° C/iez les l\ evrop teres . SNivani none ancieu l exit, les ctemoisel/es amaienf i') M. c., 6 -5 et 73 ■ ■ (1 ) Ibiil , p. 3117.1a 3o8. (a) Voir Ralhke I)c iibcllaruni'|S.-ir(iL>us{jcnila- liliiis. Rppiornonii, i83a;ct Burmeistcr, liandbucli der Kntomoiogie, 1. 1 , i5a. (3)Onpojirr.i*'rn convainorern jrtatH on roup d'milsur In ftp, urn ART. V. ORGANES MALES I) ACCOUPLEMEIST. u: La volselle ou les tenettes existent plutbt que le forceps ou lespinces (i). Le co re us marginal us n a pas meme les crochets qui caracterisent la volselle (q). I^e Naucoris up ter a , parmi les Hydrocorises , a de nouveau une armure copulatrice conipliqu^e avec for- ceps (3). Dans les Cicudaires (la cicada orni ), I’armure co- pulatrice consiste csscntiellement en une piece ecail- leuse terminee par deux forts crochets, recourbes vers le has. G’est entro ces deux crochets que sort la verge , filet delie, se courbant en spirale.] 6° Les Lepidopteres [Ont le forceps compose de deux branches ccail- leuses a crochet. Deux autres valves poilues, de consis- tauce de parchemiu, flanquent immediatement le penis. Celui-ci est un tube de meme consistauce, pa ce a son extr&nite.] 7° Dans les Dip teres. [Le conduit ejaculateur est souvent bulbeux a son origine. et montre, par cette forme, la faculte con- tractile dout il est doue, pour porter dans le vagin de la femelle, a travel's le tube que forme la verge, le sperme qu’il recoit des eauaux deferents. lia verge a un etui de forme tres variee , suivant les families, les genres et. les especes. L’armure copula- nombreuses tics pi. X el XIII des Recherches anatomiques sur les Menu pteres de M. L. Dufour.(i) Voir o. c. etfig. 121 pour la scutellera Maura, (2) Ibid., fig. 137. (3) Ibid., fig. 140 ct 1 44. 8. 27 418 XXXV* UiCON. OHG. DK GENEBATION DES ABTICULES. trice se compose de pieces prehensiles , et d’autres prop res a diriger le penis et son fourreau. Ges pieces varient beaucoup pour la forme et les proportions. Dans 1c cu/ex cuinulatus , il y a un forceps toujoui s apparent a lextremite de l abdomen, dont les bran- ches sont terminees par un crochet, comrae les man- dibules des araiguees. La volselle est compos^e de deux petits crochets , courbes en hamecon. Dans le tipulci olcrciccu , larmure copulatrice est tres compliquee. Le forceps a deux crochets. La vol - selle est line lame de sabre. II y a encore deux stylets recourbes qui en dependent. Le fourreau de la verge se termine partroispointes; les laterales sont courbees en dehors, la moyenne est droite , en forme d’aiguillon et terminee par une soie (1). Dans \' As ilus crabiformis , larmure copulatrice est toujours apparente an dehors. Vue par la face iuft^ rieure , elle montre une piece basilaire impaire, de forme semi-lunaire. De son bord concave tourne en arriere, se voient de chaque c6te les branches dun forceps, qui sont triangulaires ; une volselle composee de deux pieces velues, triangulaires, arquees, plus fortes que les branches du forceps, ayant une arcie interne. IjC fourreau de la* verge fait saillic dans la partie moyennc.de ce meme bord. II se compose de deux baguettes rapprocliecs. Une lame noire , ayant trois dents a son extremite, sort de roxtremite du four- rcau (9.). (i) Voii l< memoire de M. I.. Uulour, bg. 27. (1) Ibul., fig. 58 at 89. ART. v. organes males u’ accouplkment. 4 1 0 Dans le tabanus ater le canal ejaculateur com- mence par deux larges lobes, et finil par uu conduit etroit cpii devient celui de la verge. L’arinure copulatrice se compose des deux bran- ches du forceps, dont chacune a deux articles, le ba- silaire plus large, le terminal de forme grele replie sur le premier et termine en fourche. Entre let. bran- ches du forceps sout deux pieces contigues ayant cha- cune deux articles, 1’iin quadrilatere et 1’autre en pa- lette. Le fourreau de la verge est triangnlaire, ayant >a pointe echancree dun c6te. B. Les Arachnides. § i, Les - 1 ru cknides palm on cures . [Chez les Araneidcs (l), les organes mSles d’ac- couplemeut sont places dans le dernier article des palpes. lls sout consequemment doubles coniine ee* * palpes. lie dernier article de ceu\-ci est beaucoup plus gros chez les males, quc chez les femelles et ren- ferme uu appareil plus on moius complique, par le mecanisme qui en deploie an dehors les differentes parties, on les replie dans l’etat de repos. II varie d'ailleurs beaucoup dans sa composition , et dans la tonne et les proportions de ses differentes pieces. On pourra en juger, d’une maniere generale, paries diffe- rences de forme et de proportions que presente le der- (i) En deciivant les organes de generation des animaux sans vertebres pour noire premiere edition, M. Cuvier avait dit seulement : « Pour le 'i nornbre, les araiifndes les ont doubles; pour la position, les memes arai- • gnees ont lsurs organes males dans les palpes maxillaires. » 4*20 XXX V* LECON. OUG. DE GENERATION DES ART1CULES. liier article des palpes, dans les genres et les especes de cette grande famille des Jraneides /ileuses. On peut dire qu’elles sont aussi nombreuses que cedes que nous avons decrites dans la forme, les propor- tions et la composition de la verge des mammiferes. Ln general, le bouton genital, qui est le dernier ar- ticle de chaque palpe, se compose d’un couvercle ecailleux fermant la capsule de ce bouton. Elle renferme constamment une vesicule en forme de cornue a long cou, qui a ete determined par Tre- viranus comme la verge de ces animaux. Au sujet de leur mode de fecondation et des rap- ports que cet organe fecondateur devrait avoir avee la glande spermagene, il y a jusqu’ici une lacune dans la science, que les anatomistes les plus exerces dans l’anatomie des Insectes , tels que les Lyonet , les 1 f / evu emus , les L. Du/our y les Duges y les Strauss , n’ont pu encore remplir. D’un cote, Treviranus et Duges determinent positive- ment 1’orifice genital par ou doit sortir le produit des glandes spermagenes ; e’est , comme nous l’avons dit, sous la base de l’abdomen. De l’autre , Lyonet et Duges regardent l’appareil que nous venons de decrire comme l’organe fecon- dateur. Cc dernier a merne ete temoin de son action dans 1 accouplement, ct sou tdmoignage est conforine a celui de fDestwood (l) et de M. ffalckenaer (j) , et coni! nnc les observations bien anterieures de Lister , de De Geer , etc. (3). (i) Hulletin 6. 4i'f XXII- LECOtt. ORG. 1>E mSlrfuATIOH DF.S ARTTCOLfc. verges et des parties saillantes du bouclier sorlent-elles tm pen de cette fosse , qui a 1’apparence d’uue vulve le donnc le non, de bouclier a la partie protectrice * cet appareil, parce quelle estplacee, dansles pre- udes du colt et durant cet acte, entre les machoires < e la femelle et les verges du male, et que d’ailleurs elle co. iv re les verges et les preserve des lesions des cotps etraugers, dans les mouvements de translation He animal , en supposant la retraction des verses in- complete. Ce bouclier se compose dune piece mediane en orme de ferde lance, dans la partie libre, elargie a sa base et recevant sur cette partie basilaire deux°autres pieces , de cbaque cote, placees l’une devant l’autre , toutes deux en forme de feuille ovale ou oblongue. Cette partie basilaire se prolonge en deux apo- physes qui penetrent , de cbaque cote, dans la cavite viscerale, et laissent entre elles une echancrure assez profonde; ce qui n’empeche pas que le bord moyen do cette partie basilaire, lorsque 1’appareil est comple- tement rentre,ne repousse vers le baut le cordon prin- ‘'ijd.i! des nerfs,auquel repond le sommet de cette echancrure. Les verges sont placees a la face posterieure ou su- perieure des pieces laterales du bouclier, de cbaque c6te de la piece moyenne. Elies sont aussi de substance ecailleuse en grande partie, et se composent d une por- tion radicale ou dune apopbyse a laquelle s’attacbent les muscles qui ineuvent cet appendice; d une portion basilaire, elargie, dans laquelle penetre le canal semi- nal. L orifice dece canal est perce dans la partie la plus avancee de cette secopde portion ; elle se r^treeit ra- 425 ART. V. ORGANES MALES d’ ACCOUPLEMENT. piclement pour fermer la troisieme portion de la verge, qui est longue, elfilee et recourbee en alene. Son bord interne montre une legere rainure qui commence oil se voit l’orifice du canal deferent. L’appareil genital externe,que nous venous de de- crire, est situe entre le septiemeet le Imitieme anneau du corps, dans la partie mediane de la ligue abdomi- nale. Le septieme segment porte deux paires de pattes, coniine b* neuvieine et les suivants. Le Imitieme lieu porte pas. C’est proprenient le segment genital , dont les appendices du mouvement out ete modifies pour servir d’appeudiecs genitaux. Ce segment a l air echancre dans sa partie moyenne pourfaire place al’appareil genital. Ce vide a etc pro- dnit par un lnoyen qui n affaiblit pas le segment, par line torsion de sa lame qui I a rendue verticale a 1 axe du corps. Des muscles ti es forts meuvent cet appareil, qui est entierement libre et detacbe des anneaux du corps. Un protracteur,pourchaqueapophyse va de leurextremite a la partie moyenne du Imitieme et neuvieine anneau. Le retracteur se fixe, d un cote, an bord extreme du segment et, de 1’autre, a la base dela meme apopbyse. Cet appareil differerait beaucoup de celui del lulus foetidus, a en juger par la description difficile a com- prendre, et par la figure qu’en a donnee M. Stein (l). Dans les glorneris, l’article basilaire de la deuxieme paire de pieds porte un tubercule unique, perce a sou sommel d une ouverture pour Tissue d une verge mem- braneuse (2). (1) Ibid. Mem. p., pi. XIII, tiff. 16. (al Ibid, p. i3. 420 I.ECON ORf>. BE OEKBBAIIOW UES AJiTICULKS. C’est done ici un am re type d ’organisation que ie precedent, qui rapproche encore plus les glomeris des Decapodes, etplus particulierement desBrachiures.J D’ Dans Ja Classe desCrustar.es , et, en premier Jieu, I. Dans la Sousrdasse des Malacostrac.es , i° Les Decapodes, cn general, ont deux verges et deux vulves. Les deux verges sortent du thorax, derriere la cin- quieme paire de pieds; il y a dans cet endroit', [chez les ecrevisses] de chaque cot(5, une piece cornee, pointue, tubuleuse, fendue longitudinalement, qui peuts’intro- duire [en partie] dans la vulve de la femelle et y con- duirc la verge, laquelle passe au travers de ce tube. [Les deux divisions de cet ordre, les Brachyures et les tJacroures , presentent des differences tres sensibles dans I’appareil de copulation male et femelle. Chez les males , il faut distinguer , en premier lieu , la verge deson arm u re ou de son organe conducteur. L un et I autre vanent dans chacuu des sous-ordres que nous Venous de nommer. La verge des Brachyures se compose ext^rieurement dun fourreau £pidermoide conique , suspendu au con- tour de l’orifice perc<$ dans 1’article basilaire de la der- niere paire de pieds, on dans le dernier segment du sternum. Le dernier cas est celui d’une bonne partie des Bra- chyures qui appnrtiennent a la division des Quadri la- te res de Latreille (i). ti) Cp sont Ip* CilomStopn dn M. Milne-Edwardi. Voir son Hist. nat. Moscou, by. a , >73’ cl 4i(|ii<' • ™- P. 43. , « pi. XXVI. Hg. , „„ (4. a pnm dans les Annates des sciences Miwdla, 3*s4rie, p ’107, 436 XXXV* LECON. OBG. DK GENERATION DES ARTICOLES. pendant , sinon un organe male d’accouplemenl , du moins un organe fecondateur, propre a repandre le sperme sur les oeufs, selon toute probability, au mo- ment de leur passage de l’ovaire dansle manteau. Cet organe est le long tube exterieur en forme de trompe, libre ou flexible en tous sens , qui se voit en- tre les derniers pieds de l’animal et a la base duquel 1’anus est situe. Ce tube renferme un seul canal forme par la reunion des deferents, lequel se termine a son extremite par un orifice etroit. II recoit, des parties laterales du tronc, desfaisceaux musculeux , analogues a ceux qui penetrent dans les premiers articles des pieds (i). Ses parois sont d’ailleurs assez epaisses, composees exterieurement du derme et d un epiderrae; interieu- rement de la muqueuse qui en tapisse le canal , et en- tre les deux fibres musculaires , de circulaires qui en contractent le tube. Les faisceaux de meme nature que nous avons de- crits en premier lieu le raccourcissent et le flechissent en tous sens.] F. Les Annelides. [Chez les Annelides Tubicoles et Dorsibranches , les une note de M. Goodsir, qui pretend que toutes les parties genitales ex- ternes et internes des anatifs et des balanes sont des ovaires ou des ovi- ductes, et que les males du balane commun sont distincts des femelles et besunoup plus petits qu'elles. Cette opinion ne nous parait pas fondee sur des observations cxactes. La partie lmtorique de ee travail est '*. (5) lln'H.,' pi. Tl, fig. 8. ABT. VI. ORGANES d’aCCOUPLEMEINT FEMELLES. 1 couplement. Treviranus et, nvant Ini, Roisel , ne ies out trouvees, a la verite que dans Yepeire diademe. L’hu* me nr qu’elles renferment est visqueuse, jaunalre, et sert probablementit fournir aux ceufs leur enveloppe la plus exterieure. Les faucbenrs ( phahmgium ), ont un oviscapte exser- tile, qu’on fait sortir comine line verge par l’orifice des organes de la generation, qui est sous la base de labdomen, entre les deux dernicres paires de pieds. C’est un long canal situe dans la partie moyenne de presque toute la longueur de labdomen , dans 1 etat du repos. 11 se compose dun fourreau membraneux ren- fermant une tige creuse, pluscourte, composee d’an- ncaux 6cailleux , articules. L’extremite de celle-ci est conique, ctmontrea I'intcrieur des verticilles de polls. Plusieurs paires de muscles protracteurs s’attachent a rextremiteanteiieurcdu fourreau membraneux; l’autre extremite a une paire de ligaments elastiques (i ). L’orifice de l’oviducte des Ixodes est situe pres de la boucbc. De la l’erreur de Lalreil/e, qui croyait que les oeufs nombreux que pondent ces Acarides sortent par la kouefae (a). Chez le trombidtum et les hydrachne , cest entre la derniere paire de pattes on un peu en arriere dans la ligne mediane sous-abdominale, qu’est situee la vulve.] C. Chez les Myriapodes. [Par mi les ChUopodes , les organ cs feinelles d’accou- plement se distinguent , dans les lithobies , des organes (i) Trevirainus. O. c., pi. IV, fig. 20 et 23. (?.) M. Lucan, Anu. de la Soc. Enloin. de Fiance, i836, p. 63o. 452 XXiV‘ LfiCON. ORG. DE operation des articules. males, par la forme plus etroite du dernier segment du corps , auquel sont suspendus deux appendices pre- hensiles Jbi-articules et termines par un double on- glet (1). C’est entre ces deux appendices cpie s’ouvre la vulve. Elle conduit dans le vagin, quilui-meme se con- tinue et se confond avec Foviducte. Les cols de deux ve- sicules, reservoirs de la liqueur spermatique apres les copulations, viennent aboutir a cette parlie (2). Dans la grande scolopendre , nous avons trouve de meme la vulve situee a Fextremite posterieure du corps entre les deux derniers pieds, qui sont diriges en ar- riere. G’est une fente verticale bordee de deux levres.] M. Cuvier avait dit,dans notre ancien texte : les lutes ont leurs organes genitaux dans quelque en droit moyen du corps. [La femelle des lutes a deux vulves dont la position est encore plus avancee que Fappareil genital externe du male. Elies sont situees dans la face abdominale, entre le deuxieme et le troisieme segment du corps. Elies se presentenl, chez le lulus max anus , comrne deux renflements ou deux coussins mous, separes dans la ligne mediane, et attaches a deux plaques soudees , ayant chacune une apopbyse, et supportant par leur partie externe deux paires de pattes plus pctites que les suivantes. Leur orifice est transversal et arque. Chez Yiulus foelulus , les organes femelles d’accou- plement s’ouvrent de meme pres de la tete, du c6te ventral du corps , entre le deuxieme et le troisieme segment. fi) Trfiviramus. Versrrmchto Soliriftcn , a* theil, tabl. VI, fip. 4 (a) 1bid.% tahl. V, fifr. ft , ^AllT. VI. OilGAiNKS D A.CCOUPLEMEBT FEMELlEs. 453 On apercoit , a cet endroit, deux renflements ovales de substance rnolle, ayaotchacuu un orifice longitudi- ual qui conduit dans le vagin de son c6te. Deux petites glandes, dontl’une se dilate en vesicule a son extremite, aboutissent dans cette meme cavite par leur canal ex- creteur (1). C’est aussi tout pres de la tete, dans les premiers seg- ments du corps, que sontsitues les organesd’accouple- ment males ou fenielles des glomerides. Ceux-ci s’ou- vrent dans le premier article de la seconde paire de pieds. On trouve annexee a ce premier article une proeminence eonique , a sommet tronque et concave, an fond duquel se trouve la fente de la vulve d un c6te.] D. Cbez les Crustaces. ^ 1 . Dans la Sous-classe des Malacostraces. Les Decapodes out deux vulves, qui ne sont que de simples trous perces dans la substance meme du cor- selet, pres de la troisieme paire de pieds, pour les C ' tabes y et dans la base meme de cette troisieme paire, pour les ecrevisses et les bernards-hermites. [Cette position des vulves dans la partie du plastron sternal qui repond a la troisieme paire de pieds est con- stante cbez tous les Decapodes Brac/u/ures ; tandis que les Macroures les out ton jours dans le premier article de ces pieds. Les vulves conduisent, cbez les Decapodes , dans une espece de vagin ou d’organe interieur d ac- couplement. II serait difficile de preciser, chez les Macroures , ses limites avec l oviducte, dont il est la (i) M. Stein. M.c., pi. XIII, Sg. a3. 454 '.XXV LECON. OUG. DE GENERATION DES ARTICULlSs. continuation ; mais, cbez les Brnch pares , l’un el l’ailtre sout bien separes par une poclic laterale, qui appar- tient encore an vagiu , et qui sert de reservoir an sperme : c’est la vesicule copulatrice. Cette poche manque cependanl cbez les Dromies et les Ha nines. 11 y a ensuite des differences plus ou moins sen- sibles, cbez ces memes Brachyures , dans la forme de ces orifices; dans la saillie de leur rebord, tou- j ours tres uni, mais qui peut etre lisse ou garni de pods; et dans leur position plus ou moins rapprocbee ou eloignee de la ligne mediane. Nous n’en citerons que quelques exemples. Les vulves de l 'liepate fascie sont Iargement ouvertes entre deux segments du thorax qui repoudent au troi- sieme pied; ellessont separeesl’une del’autre par une piece centrale du sternum. Dans l Ilia nigulosa, les vulves sont un peu avancees entre le second et le troisieme segment du sternum, et elles sont rapprochees de la ligne mediane. C est tres pres de la ligne mediane, dans le troisieme seg- ment sternal , qu’elles sont ouvertes cbez le Pilumne h drisse ; c’est sans doute le cas le plus ordinaire. Dans la Dromie commune , les vulves sont dans une partie saillanlc du sternum, correspondante a la base de la troisieme paire de pieds. Elles communiqucnt cn arriere dans une rainure etroite ct profonde, do nt il est difficile de comprendre 1 usage. Dans le portune etrille, les vulves sont sitUecs, com me ii l’ordinaire, au milieu du segment sternal qui repond a la troisieme paire de pieds. Cbapcune d cllcs forme une nssez longue feme transversale pf're^e au 455 ART. VI. ORGANBS d’ ACCOL'PLKMENT FBMBLLE9. milieu d’une legere saillie ovalaire , eirconscrite par un repli tie meme forme. En dedans de ce repli, la com- missure externe est recouverte par un repli plus large en forme de prepuce. 11 y amoins de differences dans la position des vul- vcs, chez les Macroures , puisqu’elles sont toujours pcrcees dansl'article basilaire de la trcisieme paire de pattes, aiusi tpie nous l'avons dit. Remarquons seulcmcnt que, chez les porcellanes , ces organes out aussi ce caractere; de meme que les verges se dcroulent au dehors et n’ont qu’uu appen- dice excitateur. Ces deux circonstances confirment la justesse des vues de Latreille, qui a plact* ces Decapodes dans le sous-ordre des Ma'croures , malgre la forme de leur queue. L’ouverture circulaire dc la vulve, chez le homard, , a sou pourtour garni dc poils; elle communique dans le vagin par une fente scmi-lunaire qui se voit contre le bord interne de ronverture exterieure. Dans les squillcs (la squille rubanee ) , parmi les sto- mapodes , je ne trouve qu’une vulve situee dans la partie moyenne de l'arceau inferieur du segment qui porte l'antepenultienie paire de pattes. C’est une feute transversale recouverte en avant par nne levre membraueuse et en arriere par une levre saillante, et dont la surface moyenne est relevee en bosse. Cette saillie arrondie est ensuite circonscrite par une rainure circulaire, et celle-ci par un encadrement en relief qui se prolonge en pointesur les cotes, Chez les limules, de l’Ordre des Xypholures , on veil les deux vulves assez rapprochees l’une de l autre et de la ligne mediane. Elies ferment une saillip arrondie 4o6 XXXV. lecoji. org. de OPERATION des ARTICLES. SUr la f®c® dorsale de ,a Premi«re paire de fausses partes abdominales , non loin de leurbase.Leurorifice est transversal etborde dedcux levres. Leur cavite est peu profonde et reeoit, apres un ti es court intervals, 1 embouchure de Poviducte de son cote. § 2. Dans la Sous-classe des Entomostraces . Le mode d accouplement des opus, parmiles Bran- chiopod.es, n’a pas ete observe, quoique nous ayons in- dique Fexistcnce dune verge chez ces Entomostraces hermaphrodites. On ne connait done pas le lieu et le mode de fecondation. Les limnadies , que Ton croyait hermaphrodites , ont les sexes separes. Les ovules sont fecondes par la vulve, qui dirige le sperme vers l’ovaire, ou lors- qu’ils passentsous le test. Dans. les branchipes , il y a deux vulves situees a Pex- trdmite de la queue. Les fcmelles des Cyclopes n’en ont qu’une , dans la meme position. Parmi les St/p ho nos tomes , 1' argute foliace a une vulve unique siluee entre les deux pattes de la der- nierc paire ; el lc est 1 abou tissnnt d’un court oviducte( i ).] E. Dans la Classe des Cirrhopodcs. [Les fcmelles n ont pas d’organe particulier d’accou- plcment, a moins qu’on ne regarde comme telle tube cn forme d entonnoir des Anutifes qui penetre au centre de Povaire. Il faudrait supposer que Porganc male d’accouple- plemcnt y verse le sperme, et que cclui-ci peutagir A (i) Voir le mrinoire cite ilc M. Jnrine fil», f. 5, fig. 3. ABT. VI. ORGANES D ACCOUPLEMENT FEMELLES. 457 travel’s les parois permeables de ce tube pour feconder les oeufs. II est plus probable que la fecondatiou a lieu au moment du passage des oeufs de l’ovaire dans le manteau, du moins pour les anatifes.] F. Dans la classe des Anne tides. [Nous repeterons, au sujet des organes femelles d’ac- couplement des animaux de cette classe, ce que nous avons dit des organes males: ils manquent dans les deux premiers ordres, ceux des Tubicoles et des Dor- sibranches. Dans les especes ovipares, les oeufs sont probablement fecondes , comme cliez la plupart des poissons ovipares. a 1 instant oil ils sortcnt du corps, par les pores de la cavite abdominale. qui en est rem- plie avaut la ponte, chez beaucoup d’entre dies. Remarquons que les bourses spermagenesont gene- ralemeut un canal excreteur qui souvre au dehors a travers la paroi abdominale des segments qui renfer- ment ces bourses. Les pores abdominaux quiservcnt d'issueaux ovules sont interessauts a etudier dans leurs rapports avec les orifices des organes males ou des bourses sperma- genes , pour comprendre le lieu et lepoque de la fe- condation. Ces pores abdominaux , dans la terebella multisetosa , se voient au sommetde petites verrues si- tuees entreles paquets de soiesdesanneauxanterieurs. Parmi les Annelidas A branches setigeres, nous avons deja vu que M. Cuvier avait bien distingue les vulves du lombric , qui sont situees, en effet, dausle seizieme anneau du corps, et leurs rapports avec les ovaires; mais il restait encore incertain sur la determination de ceux-ci. ^ )S XXXV' J.BCON . ORG. DI fi^MKHATIOlf DKS ABTIGOLES. En decrivant les ovaires chez les IS aides , nous avons vu les deux oviductes se terminer dans le douzieme anneau, sin le cote, plus pres de la face abdominale que ceux des canaux deferents, qui se voient dans l’an- neau precedent. La derniere partie de I’oviducte formant une sorte de vagin , pent se derouler au dehors (i). Chez les Hirudinees , l’orifice de loviducte incuba- teur et du vagin se trouve toujours en arriere de celui de la verge, soit dans le meine anneau fla piscicula geomclra), soit quelques anneaux plus loin (la sangsue rnedicinale). M. Cuvier indique a la fois, dans noire ancien texte, et l oviducte incubateur et la position de la vulve.J Tout pres de l’orifice de Ja verge est une bourse qui s’ouvre aussi au dehors, et qui sert, a ce que je crois, a recevoir la verge de l’autre individu. (i) Suivant Duges. — Annales des sc, natur ., t. XV, p. 3a i. e&sifUTlON DIS MOLLUSQPES. 45« TRENTE-SIXIEME LECON. DES ORGANES DE GENERATION DANS LE TYPE DES MOLLUSQUES. [Depuis la description de ces organes, que M. Cuvier avait lui-meme rddigee dans noire premiere edition , la science a fait des proxi es sensibles, soil par les re- fcherchcs subsequentes qu’il a continues sur les nui- maux de ce groupe,soit par celles d’un grand norabre d’anatomistes qui out suivi ses traces. Nous faisons counaitre ces progres dans les addi- tions no mb reuses a l’ancien textc de ces lecons , aprfcs en avoir juge le degre d’importance et veritie, le plus que possible , l'exaciitude. Pour la determination, entre autres, des glandes spermagenes on ovigenes , ct consequemment des or- ganes sexuels essentiels, et des individus qui lesrecelent, soit reunis, soit separes, la science, ne se bornant plus anx apparences exterieures , examine au microscope leur contenit ; constate , par la presence des spermato- zoides on des ovules , l’existence des organes males ou femelles; determine ainsi les individus de ces sexes ou ceux qui sont hermaphrodites. Une juste determination de ces organes, en suivant cette sttre direction, n est cependant pas toujours facile, et ne peut se faire avec certitude > dans tons les cas, qu’aux epoques du rut. Hors de ces epoques ^ les cap- 460 XXXV* LECON. MODES DE GENEHATIOH sules dans lesquelles se developpent les spermatozoides peuvent etre confondues avec les ovules pea develop- pcjs; ce qui a donne lieu a des dissentiments remar- quables entre des observateurs exerces, entre autres pour la determination des organes preparateurs males ou femelles des sangsues. bn commencant la description des organes de ge- neration des animaux sans vertebres, M. Cuvier s’ex- primait ainsi:] Je reprends l’ordre des classes, et je decris dans chacune lesorganes males et femelles dans ie merae article, parce que les distinctions etablies Pour ies animaux vertebres ne peuvent pas toujours etre appliquees a ceux-ci. [11 faut se rappeler, qu a 1 epoque ou cet ancien texte a ete publie ( en i8o5), on n’admettait encore que deux grandes divisions du regne animal , celles des animaux vertebres et des animaux sans vertebres; et que ce nest qu’en 1 8 1 2 que ce Maitre illustre a eu la vue si ingenieuse et si juste des quatre Types. Alors les Mol- lusques, qui ne formaient qu’une classe dans les animaux sans vertebres, sont devenus un do ces grands Types. . Dans nos leqons au College de France, nous avons cherciie a marcher avec la science, comme INI. Cuvier 1 aurait laits il eut vecu, comme les ameliorations suc- cessives quila introduites lni-meme dans la methode naturelle en sont la preuve indubitable. Le I ype des Mollusc/ ties, dans lequel on trouve beau- coup d animaux (ixes , la plupart asymetriques,des ani- inaux agreges ( les as c idles cornposees ) ; ce type dont les especes inferieurcs se rapprocheut de certains po- lypes, ou reciproquement , ainsi que M. Cuvier l a re- tlES MOLLtiSQUES. 461 Connu lui-meme (i);qui peuvent se multiplier non seu- lementpardes ceufs, mais encore par des bourgeons; ce type, dis-je , devait preceder immediatement celui des zoophytes. Nous nousy sommes decides, pom1 cette ler;on,apres en avoir separe les Cirrhopodes , (pie nous avons rap- proches des Crustaces, dans leType des Articules , non seulement a cause de lei 1 1* systeme nerveux , si bien re- connu et decrit par INI. Cuvier, mais encore par suite des belles observations de M. Bur me is ter sur leurs sin- gulieres metamorphoses, < jui demontrent (pie ces ani- maux ont, a une certaine epoque de leurs developpe- ments successifs, les caracteres des Articules, et plus particulierement ceux des Grustaces. Les Acephales sans coquille , qui ne torment qu’une division de la classe des Acephales , dans le Regne animal , sont pour nous une Glasse distincte , pour la- quelle nous avons adopte la denomination do Tit ai- ders , que leur donne Lamarck. Nous avons reconnu dans cette Glasse deux divi- sions principales : la Sous-classe des 1 unifiers tra- ckmens, qui comprend la grande famille des Sal pa , animaux libres, separes on associes, dont le corps a deux ouvertures opposees; et donti’organe de respira- tion, etroitet Iong,est dispose obliquement dansle sac tegumentaire, dont ilu’occupe qu’une place restreinte. L autre Sous-classe est celle des Tuniciers thoraci- ques , dont le sac tegumentaire est rempli, en grande partie , par un sac branchial. Deux ordres composent cette Sous-classe, celui des Ascii/ies simples ou irregu- lieremeut agregees; et celui des Asciclies regulierement (») Regne animal, t. lit, p. 17. 4t?2 XXX VI* LECON. MODES i)E (iEMEBATIOX agregees , elites composees, qui fornient deux families, suivant qu’elles sont fixees (les Botnjlles ) ou libres (les Pyrosdmes). Nous avons cru ces explications necessaires pour faire comprendre la valour des denominations que nous emploierons dans nos descriptions, etl’ordreque nous avons adopte dans cellcs-ci. En parlant des differentes sortes de combinaisons que presentent les organes de la generation des Mol- bisques , M. Cuvier avait dit :] nous trouverons qua- tre combinaisons differentes d’organes : i° Des sexes separes, avec accouplement : plusieurs Gasteropod.es , comrae les buccins ; 2° Des sexes separes, sans accouplement : les Cepha- lopodes ; 3° Des sexes reunis, avec accouplement reciproque : le limacon et la plupart des Gasteropodes; 4° Des sexes reunis , et se fecondant dans le meme individu, ou l hermapbrodisme parfait:les Acephales. [L’etat actuel de la science m’oblige de restreindre certainesde ces propositions ,d’etendre les autres, et de distinguer encore davantage les modes de propagation de ce type. i° Celui des sexes separes, avec accouplement, peut etre complet, e’est-a-dire avec l’introduction dune verge, et I’intromission directe par son moycn du sperme dans l’oviductc ou le vagin de la femelle. Cest le casdes Gasteropodes Pectinibrauc/ies et de plusieurs Heteropodes , tels que les carinaires et les J doles . 2° Jo range encore le mode de generation des Ce- phalopodes parmi ceuxqui sc font avec accouplement, inais sans organes speciaux prop res A l’infromission de DES HOLLUSQUES. 463 la semence. Ce genre d’accouplemeut est analogue a celui des Selaciens. 11 consiste dansle rapprochement des embouchures dcs entonnoins du male et dc la fe- mclle, pour faciliter le passage des spermaphorcs du male dans la cavite de cet entonuoir, et a proximite des orifices des oviductes, on de celui de l’oviductc unique. 3° Dans un troisieme cas de separation des sexes, que M. Cuvier n’a pas connu, la fecondation sc fait sans rapprochement des organes, sans contact dcs individus, au raoyen dc la laite epic repandent les males a proximite des femelles, et des courants dean spermatisee que celles-ci attirent dans la cavite de leur mauteau au moment de la ponte ou du passage des ceufs, de l’ovaire dans leur lieu d’incubation. C’est le mode de generation de plusieurs Accphales testaces , tels que les unto , les anodonles panui les Myt ilaces ; les venus , les bucardes parmi les Cardiaces. Les pate/Ies , parmi les Casteropodes, paraissent etre encore dans le memo cas. 4° La troisieme combinaison indiquee j>ar M. Cu- vier, celle des organes sexuels reunis dansle meme in- dividu, ou de X henna phroditisme , avec accouplemenl reeipi oque , n’appartient pas a la plupart des Gas/ero- podes. Nous venous de voir qu’il en fallait separer 1 ordre nombreux des I'eciinibranchcs, plusieurs Hete- ropodes , qui out les sexes separes et des organes d’ac- couplcment. D autres Gasteropodes , tels que les Cyclo- branches , vienuent d etre classes dans notre troisieme modede generation. Les Pulmones , les Nudibmnches , les l nfe rob ranches , les Tec tib ranches , appartieuncnl seuls a ce mode singulier de generation. xxxv* le^.oih. Modes de G^NEUATion 5° La quatrieme combinaison indiquee par M. Cu- vier doit etre restreinte a un certain nombre d’.^ce- p hales testaces , chez lesquels on a constate l’existence etla reunion, dans le meme individu, des organes pre- parateurs male et femelle. Telssont, entre autres, les peignes et les cyclades. 6» Chez un certain nombre tiAcephales testaces et chez tous les Acephales 1 aiuciers , on ne connait d une maniei e incontestable que les ovaires. Ces animaux semblent se propager uniquement par des oeufsou des germes libres non fecondes, comme beaucoup de zoo- phytes. 7° Enfin quelques uns de ces derniers peuvent en- core se multiplier par des bourgeons , ou par germes adherents. Ainsi , sous le rapport deleur propagation, comme M. Cuvier Favait admis pour les organes d’alimenta- tation, les Mollusques inferieurs se rapprochcnt de certains Zoophytes; et ces deux Embranchemenls ten- dent a se joindre par quelques circonstances essen- tielles de leur organisation et de leurs fonctions. A pres ces preliminaires, il nous sera possible de conserver pour ce Type, mais seulcinent en partie, les divisions anatomiques ou physiologiques que nous avons adoptees pour la description des organes de ge- neration des deux Embranchements precedents. Nous traiteronssuccessivement, dans un premier ar- ticle, des organes preparatories males et fcmelles pro- pres aux six classes des Mollusques ; les deux articles sui- vants comprendront la description des produits de ces organes; le dernier aura pour sujet les organes d’ac- couplemerit, ou les moyens de fecondation employes ART. I. ORG. PREPARATEURS ET EDLCATEGRS FEMELLES. 9 assez molle , qui remplit le fond tlu sac abdominal. Sa structure est remarquable ct facile a developper. Elle est renferntee, comme l’ovaire, dans une capsule meni- braneuse, a laquelle elle nc tient que paries vaisseaux (jui se rendent de l’une a l’autre, et dans un endroit settlement. Du reste, elle a sa tunique prop re, cellu- laire, iniiice.On voit a sa surface une infinite de petites areoles (1), qui sont le commencement d autant de fila- ments blancs, opaques etmous, qui, serresles tins coot re les autres, conqtoscnt toute la substance de la glande. Dans la seiche ils sont beaucoup plus minces, et infi- niment plus nombreux : aussi les petites areoles y res- semblent a tics points. Dans le poulpe , les filaments sout plus epais, ct res- semblenta des rubans. Ils se reunissent successivement pour former des trones qui, dans la seiche , aboutissent en quantites innontbrables aux parois de trois ou quatre eauaux excreteurs asse/qros, qui parcourent la glande en divers sens, et qui se termiuent tons a m?c ouverture commune, eirculaire, large, garnic dune valvule qui laisse sortir, mais non enlrer. Dans le pou/pe , oil il y a moins de ees filaments, il n’y a point de ces grands canaux com mu us, mais les premiers arriventimmedialement a l ouverture commune. On concoit aisement que les filaments sont eux- m ernes de petits vaisseaux secretoires enveloppes de parenchyme. 11s sont lies ensemble par des vaisseaux sanguins, des nerfs et de la ccllulosite. Le fluide qu ils produisent s’epanche , par l’ouver- ture, dans la capsule mentbraneuse , d oit il sort par (i) M. c. ,1,. M. Cuvier, pi. IV, fiR. 5 a. q. 4/0 XXXVI* LECON. ORG. DK GENERATION DES MOLI.USQUES. loriHce de cette capsule, el passe dans un canal (1) qni tient lieu d’cpididyme. Ce dernier fait sur lui- meme un tres grand nombre de replis, comme lepidi- dyme humain. Son autre extremity debonche dans un canal plus gros (2), sorte de vesicule seminale dont l’interieur a d’abord plusieurs colonnes on aretes saillantes et ratnifiees ; ensuite une seule principale qni regne dans toute sa longueur, et le partage en deux demi-canaux. Ge canal, beaucoup plus court, et moins replie que celui de lepididyme, parait avoir une texture nius- culaire; il va penetrer, en se retreeissant .dansun corps glanduleux assez considerable (3), de figure cylindri- que, ayanl un canal excfeteur assez gros, dans le tiers exlerieUr duquel aboiitit celui dont nous parlions tout- a-l’heuf'e. Ce corps , fort grand et fort solide, dans le poulpe , est beaucoup moirtdre et presque niembra- neux dans la seiche. .C’est sans doute une espece de prostate. Je ne lui vois d’autre usage que de secreter quelque liqueur accessoire aux fonctions generatrices. Son canal se reunit avec un des deux de la bourse des tubes & ressort, dont nous allons parler. Gette bourse, qui est grande, Ires plissee, et par con- sequent susceptible de setendre beaucoup, cotitient en effet les famenx tubes a ressort, ddcrits d’abord iirtpar- faitement dans la seiche , par Swammerdam ; ensuite plus en detail dans le taltnur, par Needham , et rendus celeb res par Ruffon, qui en fair. Fun des principaux ap|)itis de Son Systeme sUr la nature des animalcules sperrnaliques. Je les ni trmives , dans h'pon/pe, plus (1) Ibid., ti{;. .r> ti ft I). (3) fbid.,r. c. (3) Ibid., f. •. tl. ART. I. ORO. PREP A RATECRS KT EDUCATED RS FEMELLES. 47 1 grands que dansles deux autres especes. La bourse qui les contient meles dans uue liqueui \ lsqueuse est com- posee de deux logrs qui commoniqnent ensemble par ]e fond, mais qui out chacune leur orifice distinct. L’un des orifices se prolonge en un canal mince , qui donne dans l’interieur du penis par le cote. L’autre fournit aussi un canal qui , a pres etre devenu encore beaucoup plus mince, s’ouvre an dehors pres de la base du penis. .le nomine penis un corps cylindrique, cbarnu , creux, perce a sa pointe, et qui a encore un cul-de-sac en arriere de l endroit oil s’ouvre It* canal que je viens de dire. L’interieur de sa cavite est aussi garni de colonnes charnues. Le canal excreteur de la prostate , par lequel doit passer aussi la sentence qui vient du testicule , donne plus particulierenient dans celle ties deux loges de la bourse aux tubes a ressort,dout le conduit s’ouvre en dehors de ce penis. C’est meme tout pres de son orifice qu'il y communique. C’est l autreloge de cette bourse qui donne dans le penis. Je 11’ai doling a cette partie le nom de penis que parce qu elle fait saillie hors du peritoine, et a cause de sa forme cylindrique; mais je ne crois point que ce soit un orgaue d accouplement, quoique bien certai- nement c en soit un d’ejaculation. Tous les canaux que je viens de decrire, depuis les testicules jusqu au penis , sont situes dans le cote gauche de rabdomen, et c’est en dedans dela brancbie gauche que le penis fait sa saillie; mais comrae l’entonnoir place sous le col ferme tout le sac cbarnu , il me parait impossible que cet organe se rapproche de celui qui '2 X\\\i LF.CON. OH(i . i)j? CKKKUATION DF.S MOLL sert d issue a l’oviductus dans la femelle , ait accouplement. USQUKS. et qu'il y Le sperme lance parle penis est oblige de traverser lentonnoir, comme font les oeufs , l’encre et les ex- crements. Swammerdam (i) et Needham ont pris la bourse des tubes a ressort pour le vrai testicule, dout elle est, comme on voit, lort eloignee, et ils ont ete suivis en cela par les auteurs les plus recents. 11. Darts la Classe des Gasteropodes. [Cette classe moutre de grandes differences dans ses (i) Malgre ses fautives determinations des differcnteg parties de I’ap- pared de secretion de Ja semence, des tubes spermaphores et de leurs reservoir, on Irouvera, dans eet auteur cclebre, une description assez exacte de ces parties avec des figures qui les representent sous le merne aspect que celles de la pi. XV, t. XVIII, des Ann. de, ,c. nat., A serie, le» une» et les autres, prises stir des individus en rut, et ayant tout cet appareil bcaucoup plus developpe que dans la fig. 5, pi. IV, du memoire cite de M. Cuvier; ce qui fait cotnprendre les differences de forme et de proportion dans les details et dans l’ensemble de ces figures. Le penis est, pour Swammerdam , le canal deferent. Le reservoir des tubes qu il a observes a I cpoque du rut, ct consequeminent tres developpe et rempli tli; plusicurs rangees de ces tubes disposees en spirale, est le tes- ticule, suivant cet auteur. L’organe qu'il determine comme la prostate est a la fois le canal deferent , la vesieule seminalc et la prostate dans les determinations de M. Cuvier. I ontes ces parties , dit-il , ont une structure glanduleuse. Le canal le plus e'troit (le deferent) est rempli d'une liqueur seminalc blanche, qui ressemble a du lait caille. La partie la plus dilatee renferme une quantity inuornkrahle, plusieurs milliers de clievilles lubuleuses blanches et dcli- cates, fibres par une rxtremite, lives entre elles par un fil delic qui sort de 1’autre extremitc. II appelle le testicule, dont il a bien rceonnu la position, la structure glanduleuse et le content! lilnnc de lait, l.i trnisiemc partie des vases dc la semence. Sa liaison avec le canal deferent avail etc rotnpur dans sa dis- section. ART. I. ORfi . PREPARATF.liRS FT liDUCATEURS FEMEI.LES. 4'3 organes de generation et particulierement dans les organes preparateurs. Les uus les ont separes dans des individus differents ; les autres les ont tellement reunis, tellement combines, que ee nest que depuistres peu de temps quits ont ete reconnus et determines. Chez la plupart, ils sont accompagnes d un appareil com- plet de copulation; cliez d’autres, cet appareil manque entierement. Toutes ces differences font que la classe des Gasteropodes est moins naturelle , sous le rapport des organes de la generation, que la precedente. Afiti de faeiliter la determination des organes prepa- rateurs qui caracterisent le sexe femelle ou le sexe male , chez les Gasteropodes qui ont ces organes reunis dansle meme individu , nous commeneons par decrire l’ovaire, puis le testicule, cliez les Gasteropodes qui les ont separes dans des individus differents; nous ferons connaitre ensuite ces deux glandes cliez les Gastero- podes hermaphrodites. Les Gasteropodes chez lesquels on a constate la sepa- ration des sexes sont les carinaires et les fimles de lordre des Heteropoiles; ceux qui composeut Xordre des PecLinibranches ; les patelles parmiles Ctjclubran- ches. Nous allons faire connaitre successivement l o- vaire et le testicule de ces mollusques , en prenant pour exemple ceux que M. Cuvier a decrits.] 1. De 1' ovaire chez les Gasteropodes a sexes separes. Dans le grand buccin (buccinum undatum), l ovaire partage avec le foie, comrae le testicule dans le male, la plus grande partie de la spire. On voit au cote droit de la cavite des branchies, entre le corps et le rectum, un gros canal , qui est l’extremite de l’oviducte. Son 4/4 X X XVI' LECON. ORG. DE GENERATION DES MOLLUSQCES. orifice est a&sez petit ; en l’ouvrant , on tt'onve qu'ilest tres large, et que ses parois sont ires epaisses, glandu- leuscs, et pro pres satis doute a end Hire les oetifs. II s’ouvre mi pen en dedans du bo-rd de la cavite bran* Ghiale, par un trou asse2 petit. La femelle dti murex tritonis a un oviducte tout semblable a cel u i de la femelle du buccin. Dans ces genres a sexes separes, 1’oviducte manque quand la verge y est avec son sillon , et ce sillon occupe la place de l’oviditcte. [La P ivipdre d'eau douce (cyclostorna viviparum Drap.) appartietit aussi a cette division des Gastero- podes (i). A cdte de la portion dela niatrice qui est au-delade la cavite branchiale , se troUve un organe glanduleux blanchatre qui pourrait bien etre 1’ovaire. En effet, cet organe, en forme de houppe, se compose de vesi- cules incolores, ou de petits coecums. ll est annexe a la partie du foie enfoncee dans la spire. Le premier ovi- ducte, ou lovuliducte qui en sort est uu fin canal, qui aboutit a line partie glanduleuse , dependant du second oviducte. Gelui-ci a la forme d un sac court qui em- hrasse 1’extremite interne tres otiverte du trouieme oviducte ou de 1’oviduete iucubateur. On y trouve des spermatozoides (2). L’oviducte incubateur ou la mat rice est, a lepoque de la gestation , un gros boyau cylindrique qui est atta- (p Cette separation il«i sexes, dejit sijinal^n pnr Lister eu 16^5, a\.iii etn meeonnue par Spallanzani, et dana noire premiere edition. Cette en . ur a eta rec tdier par M. Cuvier, d .ns son Mdmoirc sur les viei pares dean douce , dmptcl nous avons extrait les details H Vl11- ART. I. ORG. PRF.PARATEIJRS ET FD11C ATEURS FEMELLES. 475 die, dans sa derniere partie, danstoute la longueur de la voute de la cavite branch lale et cpii se prolongs , dans la premiere partie , dans tout le premier tour de la spire (1). On ti ouve, dans la saison, cet oviducts rerttpli de foetus dans tous les degres de leur developpement.] ll devient enorme en longueur et eu largeur, lorsqu’il est ainsi rempli de peiits individus vivants. [Dans le 'Turbo pica , l’oviducte a sa derniere partie, que nousappelons branchiale, comrtie dans la viviptire Son orifice est tout pres de l’organe dela viscosit# (a).] II. Du teslicule cliez les Gas ter op odes a sexes se pares. [Letesticide unique chez les carta a ires et les firoles , chez les Pectinibra riches , et chez les palet/es, parmi les Cyclobranches , est toujours plus ou moins annexe au loie et enfonce, avec ce viscere, dans les derniere tours de la spire, lorsque luminal a line coquille de cette forme.] Dans le buccinum undatum , le canal deferent tra- verse la longueur de la verge en faisant beaucoup de replis et de zigzags; il penetre dans le cote droit de la partie du corps qui remplit la coquille, y fait un gros paquet de replis entortilles , s’y rapetisse par de- gtes, et finit par aboutir au testicule, qui occupe par niuitie, avec le foie, les tours les plus profonds de la coquille. C est une masse glanduleuse, jaunatre et molle. Le murextritonis , au lieu d’avoir un canal deferent entter dans l’iuterieur de la verge, n’a qu’un simple (•) M. Cuvier. Ibid., fri, ,, fig. 3, h eth’. i2) Ibid., p.op. j. b. et p. ,3. 47G xxxvi* i.kcox. one. df. a knk ration nr.s mollcsques. sillon qui regne a sa surface, et se prolonge sur cclle chi corps, jusqua la portion qui remplit le fond de la coquille. [Dans la vivipare d’eau douce, le testicule occupc dans la spire l’espace que l’ovaire ct la matrice tien- nentdans la femelle. II communique avecla verge par un canal deferent court et tortueux (1). Cette glande spermageue est grande, bilobee, un peu contournee pour s’arranger, avec le foie, dans la spire. Dans le sigarel le testicule remplit avec le foie, comme l’ovaire dans la femelle, une bonne partie de la cavite viscerale. 11 a un long canal deferent qui se termine a la verge (2). Dans les carinaires et Ies firoles , le testicule, situe ,, comme l’ovaire, sous la masse viscerale, se joint par le canal deferent a un appareil copulateur qui sc voit au-dessous. L’ovaire, dausles patelles , est place sous le foie. Sa structure intime offre a l’oeil des differences qui ren- dent assez probable l existence des organes des deux sexes (3). L’oviducte est court ct s’ouvre sur le cote droit de la tete, a cote de l’anus. 111. Organes preparateurs males et femelles chez les ( lasteropoJes hermaphrodites. Comme dans les Gasteropodes a sexes separes, il n y (1) M. Cuvier. Ibid., p. 7,0*1 pi. I , ti". 4' (2) Ibid., p. 6. (S) I '*1 est eelui . OK GKNEKATION I)ES MOLLUSQIJKS. tlcux pocfies ; tandis que la poche interne produit les capsules spermagenes que l’on trouve dans 1’ipterieur de cette poche, aux diffcrents degresde leur deyeJoppe- ment. Celte sorte d emboitement, cette union intime de i ovaire, ou de la glande ovigeqe,et de la glande sper- magene, lait comprendre les determinations diffe- rentes que Ton trouve de cet organe double, dans les descriptions des anatomistes. Swammerdam le regarde corame 1’ovaire (i) et figure les ovules qui paraissenta sa surface. M. Cuvier lui donne la metne determination. M. Carus la confirme en 1 835 , par la decouverte positive des ovules , aux divers degres de leur deve- loppement, et regarde comme des cils vibratiles , de dimensions tres grandes, a la verite, et detaches, les spermatozoides observes dans le meme organe (q). M. Laurent ( 1 83 adopte la determination de Cuvier et de Carus; il ne connaissait pas, a cette epo- que, la presence des spermatozoides dans 1’organe en grappe (3). IV ohlich (en 18 1 3) est le premier qui ait adopte pour 1 ovaire une determination contraire a cede de M. Cuvier (4); c’est pour cet auteur le testicule. II a ete suivi par Treviranus , en 1824 (5); par MM.Brandtcl Ratzbarg , en 1 83 t (6);parM. Prevast, en i832 (7); par M. B. Wagner , en 1 835 (8) ; et par M. Ver/oren , en i836(g). (l) PI. VIII, fifj. i) It (i,in> 1.1 liinacc ; lift. 5 f. dans 1'helix des jardins, c» pi. IX, fi/j. 2 et 3. (2) Archives de .1. Mullei pour i83.r>, |». 4 S7, et pi. XII. (3) Annala franf aiscs cl iHranijtmvI'anatotnic , t I, p. 2 />4 • (4 He hrliee pomatia. Wur/,I>ourg, 1 8 1 3. (5) Journal dr physiologic, t I, p. 1. ((i)Zoo- lojjie inedicale, t. II , p. 3o0. (7) Memoirc de la socirtr tie physique de Geneve, t. V. (8) Manuel d'anatomic compare, 226. (9) M. C. Verloren ART. 1. OR(j. PREP ABATED RS ET EDUCATEURS FEJ1ELLES. 479 Nous avous nous-meme, aux niois de juin et de juillet 1841 , constate 1 existence d’innombrables sper- matozoides dans ce rneme organe de la limace rouge, de la lirnciQe noire , et des helix aspersu , pomutia et arbustorum,Q tleur absence dans 1'organe considere par M. Cuvier comme le testicule, MM. Erdl (i) et Paasch (-2), eu 1 844 et >845, out adopte la meaje determination. Gependant M. f». Wagner, dans la ineme an nee de i835, iaisant de nouvelles recbercbes k la suite de cclles de M. Cams, decouvre comme lui des ovules dans l’ovaire, et y constate de nouveau 1 existence si- multanee des spermatozoides, tout eu regardant comme invraisemblable que ces deux produits aient leur ori- giue dans le menu; organe (3). 11 rectiflait ainsi I observation deM. Cams , fantive seulement par l’inexacte determination des spermato- zoides, qui se trouve corrig^e jusqu’a un certain point, par la connaissance de leur presence dans 1’oviducte, que le meme auteur signale dans (’explication des planches de ses tables anatomiques. En i83y, M. Sie- bold indiquait. en passant , que les deux glandes sont intimement combinees. M. C. Eogt reconnaissait en- core, eu 1841, 1 existence simultanee des echeveaux de spermatozoides et des ovules, dans l’ovaire on le testi- cule de 1 annie fluviatile (4). Responsio , etc., qua- pramium reportavit. D. VIII mensis februarii 1837, ,n"4 ’ P* ^4iPt ~i pi. coloriees. (1) Dans le voyage en Algerie de Maurice Wagner, (a) Archives tie Wiegmann ct d’Erichson pour 1 843 et 1 845. (o) Alt hives deWiegmann, t. I , p. 368. (4) Archives de J. Midler pour 1841, p. 39 et pi. II, fig. 3. •580 xxxvi' Lecon. one. on geneeation oes mollusqijks. Une nnnee plus lard, en i8/j2, M. Laurent adrnct- taitaussi cette existence simultanee (1) dans le me me organ e. Mais le premier qui ait fait eonnaitre l’emboltement des deux organes preparateurs des ovules et des oeufs, ainsi que nous venons de le decrire, est , si je ne me trompe, M. H. Meckel (2). Cet emboitement est, a la verite, tres difficile a observer, a cause de la transparence des membranes, et de la position des ovules, qui , se developpant tout autour de la gaine qui les renferme, cachent la gaine des spermatozoides contenue dans la premiere. Nous avons constate, dans 1 helix pomatia , 1 exis- tence de ces ovules dans les digilations de cette glande; et dans le commencement du canal deferent celie d’111- nombrables spermatozoides en forme de tres longs fils avec une tete oblongue (3). L’organe que nous venons de decrire est done her- maphrodite, e’est un ovospermagme. 11 a de meme un double canal excreteur engaine l’un dans l’autre; celui qui est exterieur est l’ovuliducte, et l’interieur est le canal excreteur du sperme. Le premier est droit et sans sinuosite, dans X helix po- matia, et tient lieu de fourreau pour le second, qui est tres sinueux et comparable a un epididyme. Ces deux canaux se separent plus tdt ou plus lard, suivant les genres et les especes , ou se terminent ensemble dans 1’oviductc , le plus souvent a l’endroit oil la glande (1) Extrait des procefl-vcrbaux do la Socit-uf fdiilomatique dc Paris. i84a, p. 6- (a) Voir Archives da J. Muller pour t8.{{, p. {83 ct xuiv., ct pi. XIV ct XV. (3) Observation du 8 inai > 845. ART. I. ORG. PREPARATF.DRS FT KDUCATEUHS. 481 de ce canal finit, et ou commence sa partie mem- hraneuse. Nous appellerons epididyme cette premiere partie du canal seminal qui est engainee dans latrornpeou la premiere partie de Voviducte. I/insertion de celle-ci,qui necharrie encore que des ovules , no se fait pas a l’extremite tie la seconde partie de l’oviducte, qui est glanduleuse , mais entre cette partie , ainsi que uous venous de led ire, et la troisieme ou la membraneuse. Cette partie glanduleuse que Swammerdam appelait si justement la glande de la glu, est en arriere de cette insertion ; tandis que la der- niere partie de l’oviducte, la plus rapprochee du ves- tibule genital, est eu avant ; de sorte que les ovules, qui doivent prendre leur albumen dans cette partie glanduleuse , y suivent une marche pour ainsi dire re- trograde, et reviennent ensuite dans la mcrne voie pour atteindre le vagin. Cette partie glanduleuse de l’oviducte forme sou vent coniine uu appendice considerable de tout lappareil general eur. An temps du rut, ellea six fois le volume de la glande spermagene, et renferme des oeufs dans le canal qui parcourt son axe, en diminuant de diametre depuis l insertion d if premier oviducte jusqu au som- nifct de la glande. 8a substance se compose de petits coecums dont la eavite s ouvre dans des cellules qui sont comme les anlracluosites du canal central. Ces petits coecums et ces cellules sont remplis d une humeur albumineuse composee de vesicules spheri- ques transparentes, tres petites (i). On ne trouve pas (i) Ayant la grosser .les globules du sang, suivant ^r. H. Meckel, o. c 8‘ 31 ■482 XXXVI* LEQON. OHG. DE GENEBATION DES MOLLUSQUES. tie spermatozoides dans cette glande. On n’y de- couvre pas davantage des ovules dans leur calice aux divers degres de leur developpement. 11s ne s’y ren- contrent jamais cjue libres et plus ou moins a l’etat d’oeuf, c’est-a-dire deja enveloppes dune couche d’al- bumen et sevdement a lepoque du rut, dans le canal central de la glande. La troisieme partie de l’oyiducte, qui est la conti- nuation du canal de la glande, est un large canal a parois membraneuses, plissees on tout unies , suivant les especes, plus ou moins contournees en spirale, de manierc qu’il a un cote court et un bord baucoup plus long. G’cst du cote court, du moins dans Y helix po- matia , que repond, en dedans, ce sillon profond, dans 1’origine duquel s’ouvrele canal seminal ou l’epididyme, et, en dehors, une glande qui a ete designee sous le non) de prostate. Ce troisieme oviducte, qui charrie des oeufs plus ou moins complets a lepoque du rut , est designe, mais improprement , sous le nom d’uterus par beaucoup d’auteurs, a commence)' par Swammerdam. Ce n’est un oviducte incubateur que dans les Gasleropodes vivi- pares. 11 se tcrmiue a l’cndroit ou s insere la vesicule co- pulatrice, insertion qui nous parait indiquer les limiles des organes preparateurs et des orgaues copulateurs ou d accouplcment. Le conduit cxcreteur de la semeuce, corame ce- lui des ovules et des oeufs, doit se distinguer en trois (un ties. La premiere, dont nous avous deja parle, est l’epididyme, (pii s’etend de la glande ovo-spermagene an troisieme oviducte. ART. I. ORGANES PREPARATEURS ET F.DUCATEOR3. 483 La rainure que nous venous cle decrire dans Je troi- sieme oviduote de 1 'helix pomatla cst la seconde partie du canal excreteur du sperme. Nous l'appelle- ronsprostatique, parce qu’elle recoil, par line serie de tres petils orifices, les canaux excreteurs de la pro- state. lei cette rainure semiuale proslatique est bordee de deux replis membraueux qui se touebeut par leur bard libre, et interceptent uu canal complet. Elle re9oit, dans son origine, le canal de lepididyme, setend aussi loin que le troisieine oviducte, et renferme, a son autie extreuute, 1 embouchure du canal delerent. La glande prostate, adberente a 1 exterieur et an c6te coart du troisieine oviducte, sen distingue par sa eou- leur opaque, blanc de lait, et par sa forme etroite; elle est composee d un grand nombre de tres petites vesi- cules qui communiquent , comma nous venous de le dire, dans la rainure semiuale par leurs canaux cxcre- teurs. Telle est la structure de la rainure semiuale ou de la partie prostatlque du canal seminal et de la prostate, dans les helices el la limuce rouge; mais, dans la limace ' grue, an lieu dune rainure dans l'interieur de l’ovi- uucte, d y a un canal complet qui lui est exterieur, et an quel eependant la glande prostate est annexee (i). Cette partie du canal seminal, a l’instaut ou cessela * prostate , devienf canal deferent. C’est un canal mem- s braneux, qui se porte plus ou moius directement vers Ve,^e’ P0lu souvrirdaus son extremite interne ou son cul-de-sac, on plus oumoinspres du prepuce et de son orifice. Cette terminaison dans la verge n’a lieu (i)W. Verloren.o. c., p|. II, Ug. 7. 484 XXXVI* LKCON. ORft. DK GENERATION DES MOI.LUSQL'ES. que dans un premier groupe des Gasteropodes herma- phrodites; dans un second groupe, le canal deferent ne communique qu’indirectement avec la verge, au moyen d’une rainure intermediate. Apres cette description generale, qui comprend a la foisles derniers progres de la science et son histoire. nous donnerons quelques descriptions particulieres prises dans le texte de notre premiere edition on dans celui des Memoires sur les Mollusques (j), en indi- quant les changements dans les determination , tels que nous venous de les adopter dans nos genera- lites.] § l . Chez les Gasteropodes pulmones. Decrivons d’abord les organes de la limace comme plus simples : elle n’a que les organes communs a toute la classe, savoir, un ovaire, un oviductus, un testicule, un canal deferent, une verge et une vessie a long col. Dans la limace (rouge), l’ovaire [lovospermagene] est situe vers la partie posterieure du corps, entre les lobes du foie et les intestins. G’est une grappe tres com- posee, dontles pedicules sonl des tuyaux qui donnent les uns dans les autres, et aboutissent definitivement a l oviducte [qui renferme lepididyme] . Celui-ci est un conduit faisant beaucoup de zigzags, etse collantensuitc si intimement au testicule [a la glaude de l’oviducle], que j’aicru longtemps qu’il en penetrait la substance et qu il en recevait la liqueur ; mais je suis parvenu a (i) Mrmuircs j>our servir a lliinioire ft .1 I’anat^niii’ «I<*s Mollusqups, par M. Cuvier, I 807. ART. I. ORGANES J7REPARATEUHS ET EDUCATEURS. 485 m assurer qu’il n’eu est pas ainsi. Apres avoir suivi toute la longueur du testicule[de la prostate] l’ovi- ducte, devenu sensiblement plus large , et meme, dans le temps de l’amour, plisse et boursoufle, se termine dans le fond de la cavite commune de la generation. Le testicule [ la glandede Poviducte] est une gland e blanche, oblongue , tres considerable , surtoutdans la saison de l’amour. 11 pent se diviser en deux parties: la posterieure, en arriere de la jonction de l’oviduc- lus; elle est ovale, et c’est elle qui se goufle le plus dans la saison [c’est propreinent la glaude de l’ovi- duclej. L’anterieure est oblongue. [C’est la prostate des auteurs J. Sa structure n est point cn filaments, coniine celle de la seiche, mais plutot cn grains. Le testicule donneun canal excreteur propre[la troisieme parlie du canal senimal on le deferent], qui va s’ouvrir dans Ic fond de la verge. Dans le colimacon , Povaire et le testicule sont dispo- ses connne dans lalimace. Les organes de la testacelle [et de la parmacellr ] ne different point notablement deceux dela limacs(t). [lje l inn ice et le planorbe n’ont pas les glaudes ovi- gene et spermagene ainsi reunies en une seule; la dis- position de ces glaudes, qui sont ici separees, et celles fie Jeurs canaux excreteurs sont bien propres a lever les doutes qui pourraient rester sur la determination de ces organes. Ici leurs canaux excreteurs aboutissent, le premier a la verge et le second a la vulve, apres etie reuni a la vesiculecopulatrice. Cette terminaison de leurs canaux excreteurs ne peutlaisser aucun doute ,i) Memoire de M. Cuvier, fig. g, 10, et i5. 486 xxx vi“ LuqoN. ono. i>« gbnkk.vtidji ucs, molliirqurs. sur ieur Unction, el vient eorroborer ceque demon- frait deja la nature de leur contenu.]* Dans Je limnee, on distingue partout le canal de- ferent, qui est dabord assez gros, et se renfle en un reservoir cxcessivement plisse , qui doit pouvoir con- teuir une tres grande quantite de sperme. Ce canal, en ressortant, est tres mince, resfe fort longtemps sous cette nouvelle forme , et apres s’etre engage dans les chairs, vers Tissue de Toviductus, il en ressort pour se terminer dans le fond du sac de la verge, qui est or- ganisee com me dans la limace. L’ovaire est, comme a Tordinaire, vers le sornmet de la coquille et enchasse dans le dernier lobe dufoie; le premier oviducte est mince et tortueux ; [le second oviducte est forme de deux poches de substance molle, blanche , glanduleu.se , communiquant ensemble par un canal assez ample et aboutissant par un autre, le troisieme oviducte, a la vulve. On les trouve quelque- fois pleins d’oeufs (i). Nous avons trouve le testicule enchasse cn partie dans le foie; sa forme est en massue, contouruee en spirale, etsa surface parait comme tuberculeuse par suite des petits coecnms dont sa masse se compose, ct dont le foud fait saillie an dehors. II renferme une quantite innombrable do sperma- tozoides, surtout dans la p&rlie qui touche a lepidi- dyme ; i Is remplissent de meme ce premier canal ex- creteur, qui commence sous Tovaire, est court et sinuetix. II se redresse, apres avoir depdsst* Toviduete, (i) Memoirc de M. (tinier, Hr. 8, 9, I rite de M. Verloren , pi. VII , fij;. 45. o. 1 5, ct p. 7 et 8, ctcclm diij.i \RT. I. ORGANES PREPAR ATEUHS ET EDUCATEURS. 487 pour aboutir a nn corps glanduleux considerable, sorte de prostate composee de deux parties : line cylindrique ou en massue , ayant le gros bout dirige vers la seconde ; eelle-ci est pyramidale. L’une et l’autre sont composites de paquets de coecums serres les uns pres des autres, remplis d une matiere jaune ou blanche , et entounhs comme d’une legere gaze noiratre. Les coecnms sont reunis par paquets laissant entre eux comme des sillons longitudinaux qui divisent cetle glande. L’ovaire est un corps replie , jaune, compost de lobes, et ceux-ci de vesicules contenant des ovules. II aboutit a l’oviducte, qui est blanc opalc, comme celui des helices. Cette premiere partie de I’oviducte est re- pliee et courte; elle donne dans une partie glanduleuse, jaunc-verdatre, de substance ferine, resistante, qui secrete une matiere visqueuse. L’oviductc sort de cetle glande comme un canal etroit, qui se dilate encore et forme une seconde poche considerable, a pres laquelle vieut la derniere partie de ce canal, qui est cylindriqne et aboutit an vagin. Suivant M. Padsbh , un petit canal se detaobrrait de lepididyme pour communiquer dans le premier ovi- ducte (i). Pour le planorbe nous renvoyons atix figures des metnoires de MM. Cuvier, Verloreu (a) et Paaseh (3). § 2. Chez les I\udi brunches el les Injerobra n ck es . Comme les Gasteropodes pulmones, les Nudibran- chei auraient un organe preparateur hermaphrodite (i) M. Paaseh, m. c., pi. V. fig. 7, J. et p. 91. (2) Mem. c., pi. VII, (3) Archives d’Eriehson ponr 1843, pi. V, fig. 6 et 7. ■dss XXXVI* LBCOW. UitG. UK GENEUATIOW DES MOLLUSQUKS. annexe au foie. M. Cuvier le decrit generalemcnt sous le nom d’ovaire. Dans le t helhys Junbriata,cct double secom- poserait de lollicules allonges se reunissant a un canal excreteur commun , et renfermant a la fois des ovules tres petits et des spermatozoides. De canal excreteur des deux glandes ne tarde pas a se dilater, et se pe- lotonne ensuite pour former en partie lepididyme. Au-dela de ce pelotonnement, les deux cauaux excre- teurs se separent, l’ovuliducte pour s’inserer dans l’ovi- ducte au-devant de sa glande, qui est considerable; le canal seminal pour se coller a une prostate composee de follicules, qui y versent 1’humeur qu’ils separent, par deux canaux principaux. Au-dela dela prostate, le canal deferent est encore long et sinueux avant de se terminer dans le fourreau de la verge (i). C'est aussi au foie quest aunexee la glande herma- phrodite, dans le genre doris; son double canal excre- teur se separe de meme, apres un trajet assezlong, en ovuliductc, qui est tres court, et en un long canal de- ferent. L’ovuliducte s’ouvre dans l’oviducte en avant de la glande (2).] Dans les doris, 1’oviductus [ le canal double dc la glande hermaphrodite], apres s’etre colle au testicule [a la glande de l’oviducte], parait se rendre dans le canal de la vessie et s’y reunir en un canal commun. Dans le doris .sole a , espece nouvelle dela mer des (1) Memoirc de M. Cuvier »ur le genre Tlicthys , rlc., Kg. 5 el 7, et II. Merkel , m. c.. pi. XV, fig. 1. (a) Memoirc snr le genre Doris . par M. Cu- vier, pi. I et II , et de M. H, Meckel, pi XV, Kg. 3. AUT. I. ORG. PRBPAKATBURS EX EDUCATEURS. 489 lndes, il m’a meme pani qu il se rend dans la vessie meme, ce qui confirmerait bien que la vessie est des- tin^e a fournir l’enveloppe des oeufs. Le testicule [la glande de l’oviducte] est airondi, et touche a la ca- vite commune. Une petite vesicule accessoire tient au canal de la vessie. * [Dans la Tritonia ascanii , la glande hermaphrodite est linguiforme, et se trouve comme toujours anuexee au foie. Elle se compose de vesicules-ovules ayaut chacunc un double canal excreteur. Les ovules null's re n dent bosselee la surface de chaque vesicule. lies deux canaux excreteurs se separent A la base de la glande de 1’ovi- ducte , qui est considerable. Le canal deferent, a pres cette separation, est long, sinueux , et enlourc, dans une partie de son trajet, par une prostate etroite et al- longee , comme dans les h(Mices (1). Dans la tritonia hombergii , M. Cuvier a trouve la glande de roviducte tres considerable (a).] Dans la tritonie , l’ovaire [la glande hermaphrodite] est plus volumineux , l’oviductus plus gros a propor- tion(que dans la limace), et le testicule [la glande de l’oviducte] ramasse en une bcnile irregulierement lobee. [L e pleurobranchea meckelii a presente la meme or- ganisation generaledans ses organes preparateurs. Dans les nouveaux genres acteonia et pelta , l ovaire et le testicule sont, au contraire, deux organes dis- tincts et bien separes. Le premier est uu long tube re- plie en differents sens dans la cavite abdominale. Le (i) M. H. Meckel, ibid., fig. 12, i3 et 14. (2) Elle est decrite comme le testicule. Memoire sur le Triloniat Hombergii , pi. II, fig. 1 . 489 “«0“- °UG- “ OtoteAT.® UES MtiLLUSQUBS. second es, |JQche a||ong el que le sperme n’arrive ala verge que par un sillon exterieur. Nous y reviendrons en pai ant des organes d’accoupiement. Quant aux organ 6s preparateurs des deux sexes, ils sent aussi in- nmement unis que ceux des Gasteropodes pulmones terrestres, que nous venons de decrire.] L ova,re [Ja glande hermaphrodite], dans Xciplysie , est une masse ovale qui occupctout le fond posterieur de 1 abdomen, et qui, dans letat ordinaire, est dune couleur hlanchatre. L’oviductus [le double canal e a sentence et des ovules] y prend son origine pat plusieurs vaisseaux qui viennent des differentes parties de la inasse, cornme les vaisseaux propres dune jjlatide secretoire , et qui se reunissent en tinseul; ce- ">-ei, apres avoir serpente Je long du cdte droit du testicule, devient subitement tres mince et contournc autour de la sommild de cetteglande , et forme unca- lled qui, apres avoir etc colle pendant quclque temps au canal deferent [ a 1 oviducte], finit pary deboucher, apres avoir refit une vesicule, ou boyau aveugle, qui est peut-6frc 1 analogue des vesicules divisees du co- limaeon. (i) M. fie Quatrefages. /!nu. des sc. tint., 3* srrio, 1. 1, pi. IV et VI ART. I. OR(J. t’REPAR ATECHS KT KUUCAlEUBS. 491 Le testicuie [la glande de l’oviducte ] est d un beau jaune, et ressemble a un spheroide elliptique qui se- rait entoure d un rubau en spirale; son milieu est assez compacte, et semble homogene. Le ruban qui parait l’entourer est lui-meme divis6 en une bande principale , fiuement striee , et dont les stries sont probablement autant de vaisscaux propres, et en deux listeres lisses, qui sont des Vaisseaux ex- ereteurs. La lisiei'e stip^rieure est le canal deferent coinmun a tout le testicuie [commun a la glande de l’oviducte]^ et qui transmet la semence [lesoeufs] an dehors. Les deux canaux excreteurs, apres avoir depasse la glande, sontsoudes ensemble, sans sc confondre. Celui qui vient du testicuie [de la glande de l’oviducte] est forme d’une membrane plus mince et tres plisse; l’au- tre, qui vient de l’oviducte [ le canaljdefdrent ], a des parois plus epaisses. Une fente etablit entre ces deux canaux, des les premiers tiers de la longueur, unelibre communication. C’est vers le deuxieme tiers quo s’ouvre, par un endroit particulier , la vesicule copu- latrice (i). [M. H. Meckel (2) est par veuu a decouvrir que la glande de l’ovaire se compose d un assez long canal contourne en spirale et venaut se terminer en cul-de- sac a 1 endroit oil son autre extremite debouche dans 1 oviducte. Ses parois ont une double serie de plis transverses. (1) Memdii-e de M. Ciivier stir le genre Aplysie , p. ao et ai, et pi. IV, fi«- ‘ et2- (5) M. c., pi. XV, fig. y. 492 XXXVI' 1.EQ0N. ORG. DE generation des mollusqurs. r.es organes de la generation sont disposes dans les A ceres comme dans 1’aplysie (1). Dans 1’ombrelle ( Umbrella mediterranea. Lam.), le canal ovo-seminal se termine dans la cavite de la glande de roviducte.] § 4- Les Scut/branches et les Cy clo branches. [Dans son memoire sur 1 Vialiotide, le genre patelle , la fissurelle , 1 emarginule et Yoscabrion , etc. , M. Cuvier s exprimait ainsi : « Aucun individu des genres que je viens de iionuner ne m’a offert autre chose qu’un ovaire plus ou moins developpe, mais dans la com- position duquel entrent quelques parties glanduleuses qui pourraicnt etre regardees comme servant a la com- position dusperme; en sorte que je suis assez porte a croire que ces animaux sont des hermaphrodites qui peuvent se suffice a eux-memes, comme les Ace- phales (2).» II repete de nouveau cette maniere de voir dans la partie de ce memoire concernant l’ovaire de 1 haliotide et des patelles; cependant nous avons vu que les sexes sont separes dans ce dernier genre.] C. Dans la class e des Pteropodes. j Les P/eropodes sont des mollusques hermaphrodites, que M. Cuvier n’a separes, pour ainsi dire, qu a regret de la classe desGastdropodes, avec lesquels il reconnait qui Is out le plus de rapports, entre autres dans leurs organes degeneration (3). (1) Memoire tie M. Cuvier sur lc< Aciret , p. i.{ rt i5. (a) M. e., p. a. (3) M. Cuvier, dans noire premiere edition, avail ecrit au sujet des deux »euls genres fpi’il connaissait a cettc dporjue et qu’il placnil encore a ART. I. ORG. PREPARATEURS ET EDGCATEURS. 493 « L’ovaire unique est rapproche du cou avec les au- » ties visceres. 11 donne un oviducte mince et court. » qui aboutit, comme d’ordinaire, au testicule. » Le testicule, d’abord en forme de coecum.s’amiu- » cit par degres en un conduit deferent, et se termine » en une petite bourse ronde, qui remplit le tuber- » cule gauche de la tete , et qui sort pres du col. A » c6t£ de cette bourse en est une autre oblongue ana- » logue a celle que nous appelons la vessie dans les » Gasteropodes. » Je ne sais pas, ajoute M. Cuvier, si la verge est » cette partie droite et ferine qui termine le canal defe- » rent , on si elleest cachee dans la petite bourse dont » je viens de parler(t). » Les organesdela generation de 1 'h/ale{ci\ ecrit-il encore dans le memoire sur ce sujet, ressemblent a ce qu’on voit dans la plupart des Gasteropodes : un ovaire qui remplit la plus grande partie du c6te droit de la cavite viscerale , uu oviducte de mediocre longueur, uu testicule presque aussi fort que l’ovaire et un canal deferent commuu. Nous ferons remarquer ici l’identite de composi- tion de cet appareil generateur avec celui que nous avons indique dans les deux genres nouveaux des gas- teropodes acteunia et pelta. Les autres Pteropodes [cymbulie , cleodore , Cuvierie , la suite des Gasteropodes hermaphrodites, dont les organes sexuels ont deux issues plus ou moins distantes: uh'hjale et le pneumoderme ont aussi des organes sexuels eloignes par leurs orifices, quoique reunis dans le m6me individu ; mais ces Mollusques sont trop petits pour que nous en donnions une description detaillee. » (i) Memoire sur le Clio borealis, p 8. (a) Sur t’hyale et le pneumodeime , fig. 4 et 8, et p. 6. 494 \ XXVI* LECON. OBG. DB GENERATION DE3 MOLLU8QUES. tiedemanma) paraissent avoir un appareil generateur plus ou mains semblable a celui des clio et des hyales et toujours hermaphrodite avec organes d’acoouple- ment (j).] D. Dans les A cep hales testaces. [Lesuns out les organes preparateurs des deux sexes separes dans des iudividus differents; les autres les out reunis dans le inenie individu. I. Des organes preparateurs chez les A cep hales tes- taces a sexes separes. Jusqu a present on ne conn ait que des Mytilaces et des Cardiaces qui appartiennent a cette categories ce soot les mytilus , les unio , les anodontes , les venus et les bucanles. § i . De l ovaire et de l' oviducte. L'ovaire existe chez plusieurs Mytilaces et Cardiaces , separement du testicule, dans des individus distincts. II est situe dans la cavite viscerale, sous le foie, qu’il enveloppe plus ou moins, suivant le degre de deve- loppement des ovules qu’il renferme; on le decouvre immediatement sous les teguments de l’nbdomen. Dans la rnoule comestible , il se compose de deux lobes qui occupent presque toute l’etendue du manteau. Sa structure s’v compose d un grand nombre de pe- titespoches en forme de coecums, dont chacune ren- ferme un ou plusieurs ovules. Un certain nombre sc reunite un canal commun,qui n’estqu’un rameau dune (l) Kxci ciccs iooloiiiiifiic^, |»ar P. -J. Van Uencdeii. .dnnales du Mutdum de Vruxellct , (. XV. ABT. I. OBG. PBEPABATEUfiS EX BDUCATEURS. 495 petite branche. Celle-ci aboutit a une branche plus forte, et successiveraent jusqu a la reunion des plus grosses branches dans un tronc commun, qui est celui de l'oviducte. Les parois de ce tronc , de I’oviducte et des branches principals ont des plis trans verses, comme loyiducte des oiscaux. Uciiis les uuio et les anodontcs , 1 ovairc se (com- pose aussi de deux lobes, maiS i| u i sont restreints a la cavite abdominale. Leur structure est la merae. 11 y a deux oviductes ayant leur orifice de chaque cbte du bord superieur de la paroi abdominale, it peu pres au milieu de sa longueur, tout pres et un peu en avant de celui du canal excreteurde 1 organe que 1're- viranus e( M. de Baer regarden t comme ie rein ( i). Dans lalegon on nous traitorous des organes d incu- bation luteneurs, nous verroqs que dans les deux dor- mers genres les awls passent de 1 ovaire dans les bran- dies , pour le developpeiueut du foetus. § 2. Du testicule , ou de la gande spermagene et de son canal excrete ur. be testicule a la meme apparence que l’ovaire; il estsituedans les memes rapports avec les autres vis- ceres. G'est ainsi qu’il a etc deceit dans les unto et les anodontes , dans les my lib us edulis et polymorphic, parmi les Mydlaccs; dans la venus virginea, parmi les Cardiaces (t). On le trpuve rempli de spermato- 20ldes * I epoque du rut, et ce contenu sert unique- ment ale reconnaitre. (i) Voir notre t. VII, p. 616 •490 XXXVI* LECON. OHO.- DE GENERATION DES MOLLUSQUES. II. Des organes preparateurs chez les Jeep I idles testaces hermaphrodites . [Les bivalves hermaphrodites sont probablement les plus nombreux. Les glandes ovigene et spermagene y sont placees a cdte l’une de l’autre, dans la cavity abdominale, et elles y presentent la meme structure, composee en dernier lieu de petites poches ou de petits coecums. Peut-etre que des rechercbes ulterieures feront de- couvrir dans cette classe , comme dans celle des Gas- teropodes , cette intinie combinaison , cette singuliere invagination que nous avons fait connaitre cliez ces derniers. Sans avoir reconnu la glande spermagene des Acepliales testaces, M. Cuvier en avait, pour ainsi dire, indique l’existence , en distinguant cclle de son produit. Apres avoir ecrit] : « On ne leur voit d’autre or- gane de generation qu’un ovaire qui est etendu des deux c6,tes sur le corps, immediatement sous la peau, penetrant entre les tendons des muscles, etquelquefois entre les deux membranes du manteau. Sa grosseur varie ainsi que sa couleur, selon que l’animal est plus ou moins avarice dans sagestati on, » il ajoute:« lls’y 111a- nifeste a line certaine epoque line liqueur laiteuse , qui peutetre tin vrni sperme, prop re a feconderlesoeufs. •> [L’hermapbroditisme, ou l’existence simultanee des glandes spermagene et ovigene dans lc meme indi- vidu , a ete constatee dans le peigne gtabre , parmi les (i) M. Milne Edward*. ConiptcH-rniKliu ■) <* l'Acailrini<* il«*s Ces Sthahes \satpa enslata ) out deux ovaires. >, conime les aid res ire et rexterieure , ;sf!-a-dire an cAte » dorsal. » Cliacun de ces corps est un cvlindre replie en zig- ” zag compose d’une substance greriue, ou inieux un » tube contenant des ovules (3). » (•) \ oici le pen de mots qu’on y trouve sur les moyens de propaga- tion de cette classe. « J ignore si les Acepbales nus ( biphores et asci- dit<) out des differences 'tritirqures (Hns lenr multiplication. » (2) Mem. p 20,etpl. lao et 121 dn Rrgne anim.il. (3) MemoiredeM. Cuvier sur les thalides et les biphores , p. 12. >» Cesont dcHix fcorps oblongs , sitiies » visceres, eutre la timique interiei » a 1 opposite de Aes visceres,' c\ I 5 (JO XXXVI' LECON. OltO. DE GENEHATlOPi I)ES MOLLUSQl'ES. M. Meyen les avus,a l’etat fra is , de couleur bleua- tre on violette on iucolores (i). § 2. Des organes preparateurs males. Leur existence est encore problematique dans les animaux de cette sous-classe. A la verite on a cru voir (Aj le testicule , dans le salpa niuci onata^ en a\ ant du ganglion unique et consequemment a la face dor- sale du sac, pres de I’ouverture anterieure; raais cette determination ne pent etre consideree que comme une supposition, jusqu’au moment ou Ion aura de- montre, dans cette partie , lexistence des spermato- zoides. II. Dans la Sous-classe des Tuniciers Jscidiens ou Thoraciques. Cette Sous-classe se distingue de laprecedente, des autres Classes du meme type et de celles des Articules et des Vertebres par ses deux modes de propagation. Lorsque ces animaux forment des agregations regu- lieres ou meme irregulieres , mais fixees et non libres, ils peuvent se propager par bourgeons ou par germe adherent. Ce mode de propagation etablit un rapport de plus entre ces Tuniciers et les Polypes cellulaires , (pie nous appelons encore ascuhens . 11 a et 6 constate pour les Ascidies compos ces , lor- mant des agregations fixees , et meme, parmi les Asci- (,) Premier memoire sur les Salpa , communique* a I'Academie .les r.uneux de la nature, le a8 .eptembre i832. (a) O. c.,pl. XXVII, he. c. nt fig. 7, 8, 9 et 10. I ART. I. ORG. PREPARATEURS ET EDDCATEURS. 501 dies simples, pour les clavelines , dont les teguments restent mous et conservent dans cet etat de composi- tion organique plus de vitalite (1). L autre mode de propagation, celui par germe librc ou par oeuf, est plus complet que dans la premiere sous-classe , puisqu’on a reconnu , dans le meme indi- vidu, 1’organe preparateur des ovules et celui de la semence. § 1. Organes preparateurs male ou femelle, dans H)rdre des Ascidies simples ou agregees irreguhc ce- ment. M. Cuvier semble indiquer que l’ovaire, dans les ascidies, est situe separement du testicule, outre la tunique propre et la tunique branchiate , oil il a trouve quelquefois de petits grains que je suis dispose, dit-il, a prendre pour des oeufs. On ne pent guere considerer, ajoute-t-il, que comme appartenant a la generation tin organe glaiululeux, blancbatre, place, enlre les replisde I’intestin avec le foie, niais dontle canal exterieur, souvent tres ondule, suit le rectum , et y debouche tout pres de son extre- mite. Comme le rectum debouche dans la derniere pro- duction de la tunique propre, il ne serait pas impos- sible, ajoute encore M. Cuvier, que la liqueur semi- nale, versee par le conduit excreteur dont j ai parle, allatfeconder les oeufsdu meme individu, places comme (1) Comptes-rendus de l’Academie des sciences, t. IX, p. 5g3 , i83p. Memoire de M. Milne Edwards; et Regne animal , pi. CXXV1I dts Mol- lusques , fig. J et 3. 502 XXXVI. LECOPJ. OBG. DE GENERATION DES MOLLBSQUES. je viens de le dire; il serait possible aussi quelle se repandit an dehors pour feconder ceux que d’autres individus auraient pondus dans le voisinage; cepen- dant, coinme Ies ascidies nopt point de locomotion, je pense qu’elles doiyent se suffire a elles-memes ( i ). Remarquons que, dans les descriptions particulieres, 1’organequeM. Cuvier semble considerer comme |e testieule, dans sa description generale, est desiguesous le nom d organe genital , et que son canal excreteur n est plus le canal seminal, mais le canal genital , comme si eette glande etait hermaphrodite et le canal common aux deux organes reunis (2). Dans Yascidia mentida , le canal de la generation , au lieu de se terminer dans le rectum, Unit au meme point que lui (3). Dans 1 asculia canina Muller, l’organe genital forme une masse bien separee des visceres, logee dans un repli de lintestin. Le conduit genital marche a c6te du rectum, et se porte plus en avant que lui, dans la deuxieme production de la tunique propre. § 2. Organes preparateurs indie et femclle dans lor- dre des Ascidiens composes ou ctgreges regulicrement . a. \j'ovaire unique est situe dans une loge pdrito- neale particuliere de la cavite abdominale, au-dessous des visceres servant a I’alimentation. II se termine par un canal excreteur, I’oviducte, qui aboutit au cloaque (4). (1) M. Cuvier, memoirc sur les Ascid ies , p. \\ el i5. Voir encore le Ri’fjnc animal, pi. CXXVfll, d’apres un dessin de M. Milne Edwards, (aj M. c. de M. Cuvier, p. aa. (.’5) /hid,, p. -x\. (4) Voir Savitjny dans l'ou- vrape sur l’Egypte el sa publication scparcc sur les auimaux saus ycrle- I ires. Voir encore Re^nc animal, pi. CXXIX des Mullusques. KRT. II. DES OVULES ET U£S CEUFS. ^03 b. La glande spermagene est situee, comme l’ovaire, dans le foiul de la cavite abdomiaale. Le pauul defe- rent est long et tres delie ; il va se terminer an cloaque, oil nous venous de dire que 1 oviducte abputit, et oil sop ere probublement la fecoudutipn. An temps du rut, cet organe et son canal excreteur sout reiupljs d un liquide qui fourmille de speruiatozoides ^ i )- ] ARTICLE II. DES OVULES ET DESOF.UFS, OU DU PRODUIT DES ORGANF.S PREPARA- TEU11S FEMELI.ES DANS LE TYPE DES MOL1.USQUES. A. Dans la classe ties Cephalapudes , les ueufs [ou jdut6t les ovules] grossjssent iuegalement [ dans l’o- yaire], et au bout d un certain teuq>s, ou lr> y trouve gtos, presses les uns sur lesautres, et angulcux. [Les ovules se developpent dans le lissu Hbro cellu* Ieux de rovaire,font peu a pen saillie au dehors, se de* taeheut dc plus cn plus, euveloppes pic la capsule quo leur fournit I’ovaire , et qui ue tarde pas , a niesure de$ devcloppements de l’qyule , ii p'y plus tenir que par un pedicule. Plusieurs ovules, ^e developpant a peu pres en meme temps, liennent entre eux par leurs pe- dicules , aui devieuueut aiusi des rameaux d une meme brauche. . Les ovules sout d'abord sjpheyiqu.es; ils preuneut line forme ovale dans le derniev degre de leur deve- loppement, et sout disposes de maniere que le pole (i) Couiptes-reudna de l’Academie 4es sciences , t. X, p. 5g2, el Rejne animal , pi. CXXX des }!ollust]ues , Gg. a, 9, d’apres un dessiu de M. Milne Edwards. 504 XXXVI' LECOPf. OBG. DE GENEHATION DES MOLLUSQUES. obtus est le plus rapprocbe du pedicule. G’est au contraire au p6le aigu et libre que se voit la vesicule germinative et la tache de ce norn. Le reste de la sub- stance de l’ovule est un vitellus granuleux enveloppe d une membrane vitelline. L ovule, dans son developpement, outre les change- ments de forme que nous venons d indiquer, en cpiouve dans sa composition. II a d’abord sa surface tout unie. Dans un degre plus avance, elle devient inegale, et finit par montrer des sillons et des bosselures ou des cannelures, dont la disposition varie suivant qLl on les observe dans la seiche, le pou/pe , 1 'eledon, 1’ argonaute , le nautile (1). Ces saillies et ces sillons s’effacent dans un degre de developpement plus avance; et lorsque l’ovule est mur, et qu’il est sorti de sa capsule pourtomber dans la poche de 1 ovaire , sa surface est de nouveau tout unie. La vesicule germinative et la tache germinative dis- paraissent de meme dans l’ovaire, ce qui fait presumer quelafecondation pourrait seffectuer dans cette poche. T/oeuf complet de la seiche officinale est un sphc- roide assez semblable aux grains de certains rai- sins (2). A Tun des p6les est une proeminence ou un mamelon conique et arrondi. Ije p6le oppose se pro- longe en un pedicule plus ou moius long qucl’animal contourne en forme d’anneau autour des corps sous- (1) I)'npn':H Iej observations de MM. R. Owen pour le nautile , Dcllc- Chiaje pour I 'did don, Krohn pour le poulpc , el Kadlikcr pour la seiche , lo calmar cl I 'argonaute , o. c. de M. Krrdliker, pi. II, fig. it, ta et i4» (a) Sur les asufs do seiche , par M. le baron Cuvier , Nouvcllcs annalcs dn Museum , t. I, p. 1 03 , et pi, VIII. Paris, 1 83?. ART. II. DES OVULES ET DES CEUFS. 505 marins. Un certain nombre de cesoeufs,ainsi accroches les uns pres des autres, forment une grappe que le vulgaire appelle raisin de rner. Le pedicule et la coque, dont il estune production, sont dune substance comparable a de la gomme elas- tique , mais beaucoup nioins tenace dans la coque, plus ductile dans le pedicule. Celui-ci, dans l’opinion de M. Cuvier, doit avoir ete forme par Taction de la mere , qui a du le fa9onner ou le coutourner diffe- remiuent suivaut la grosseur ou la forme d < • la branche de fucusou de tout autre corps auquel elle l a attache. La coque se compose d un certain nombre de cou- ches ou defeuillets, facilcs a detacher les uns des au- tres, dans l’etat frais, noirs pour les plus exterieurs, cl de moins en moins colores vers Tinterieur : aussi pen* se-t-on qu ils sont noircis par Tencre de la seiche an moment ou ils parviennent dans Tentonnoir. La coque est doublee par une membrane transpa- rente fixee aux deux p6les, et qui embrasse a la fois le vitellus et le germe. Cette membrane, dans les oeufs qui vieunent d’etre pondus, contient une substance gluti- neuse assez limpide, le vitellus lui-meme et sa mem- brane vitelline (1). On rencontre deja dans la coquille de la mere les oeufs de Yargonaute feunis en grappes a une tige commune. Ceux des calrnars sont agglomeres dans un cvlindre gelatineux allonge, comparable aux chatons de cer- tains arbres, ayant d’ailleurs une enveloppe membra- neuse commune. Les poulpes les rendent de meme; (i) M. Cuvier, ibid., p. i55. 006 XXXV!’ LECON. OBG. UE GENEUATION DES MOLLUSQCES. mais,qu lieu dun cylindre,le nidamentum qui les reu- mt d un cote secernent, est en forme de rubau.] B. Chez les Gasteropodes . [Les ovules des Gasteropodes tels qu’on pent les observer dans lovairey sont extremement petits, et composes cependant , comme toujours, d’un vitellus contenu dans la membrane vitelline , d’une vesicule germinative et de la tache germinative. Le chorion et la quantite d’albumen qu’il renferme se forment chez les ovipares, soit l'ors du passage de l’ovule a travers la trompe ou l’ovuliducte, soit dans l’oviducte. II y a sans doute, a cet egard, des differences sui- vant la forme, le volume et la composition que 1’oeuf doit acquerir, et suivant la nature de ses enveloppes piotectrices et nutritives, ordinaires et extraordi- naires. Je classe dans cette derniere categorie le nida- mentum de substance gelatino-albumineuse contenue dans une capsule membraneuse plus ou moius solide , qui renferme un certain nombre d’oeufs. Ces oeufs , dans cocas, paraissenl avoir Ires peu d’albumen. II est au contraire tres abondant dans les Gasteropodes ovi- pares, tels que les Pulmones ter res tres, qui pondent leurs oeufs separement et sans nidamentum. Cette cir- constance me semble demontrer que ce nidamentum est un albumen commun, qui sert a la nutrition des embryons. Le nombre de ces oeufs chez les Gasteropodes Pul - rnoncs terrestres est generalement moindre 33 514 XXXVI* LECON. ORG. DE GENERATION DES MOM.IISQUES. con ten lies 1 line dans 1’autre , prolongement des Raines du boyau ejaculateur, lient ce boyaii avec le flacou. c. La troisieme partie de 1’appareil accessoire est composite du tube ejaculateur , etendu dans la plus [p ande partie de la longueur de 1 etui , et dont la forme et la composition valient dans son long trajet. Cetnbe est d abord compose de plusieurs pelits tubes greles qui commencent au sommet du flacon. se courbent chaeun en spirale reguliere et s’unissent de manierc que, par leur entrelacement, ils forment une visdorit la longueur est le neuvieme do celle de tout le tube. Au-dela de cette partie en forme de vis, ou ne voit plus qu’un sen l tube de merae couleur jaune, qui pa- raitrempli de petites etoiles, arrangees d’aborcl avec une sorte de regularite et figurant une spirale. Dans la suite de ce meme tube, ces petites etoiles deviennent moins nombreuses etfinissent par disparaitre; de sorte que le tube parait vide et incolore; mais il montre, des 1 endroit oules petites etoiles deviennent rarcs, un tube tres grele dans son axe, qui se continue jusque pres de sa terminaison , apres avoir pris un diametre encore plus petit. La dcrniere partie du tube ejaculateur principal angmente an contraire beaucoup de diametre, forme siiccessivement trois circonvolutions, et se tcrmine, en se coudant et en se dilatant encore, sur le c6te de l*ex- tremite del’etui. G’est cette partie avanc^equon aap- pclee la trompd, dans les spcrmatopliores de la seiche , parceqii’on l’a vuesc deroulerau debors par l action ae l’eau et entraincr ainsi suOcessivenienl tout rappareil ejaculatdiir. Ld lube (’jaculateiu* est dVulIeurs dans uric gaine distincte qui lesepare de lelui inl< •ricur et ART. III. DTI SPERME ET DES SPERMATOZOIDES. 515 qui entoure dc memo le flacon et le reservoir seminal. Les tubes de Swammerdam (1) varient pen dans la forme de lcur etui; mais il y a plus de differences d’une espece ou d’un genre & l’autre dans leurs propor- tions, dans la composition de la machine dite ejacu- latricc et dans I dtenduc du reservoir seminal qui lui cst annexe. T/etui se compose toujours d ime gaine ext^rieure subcartilagincuse et d’une gatne interienre membra- ncuse , tres delice'. T.a forme generalc du tube est un pen coniquc dans le calm ar com mun , le calmar subtile , subeylindrique dans \ a Seiche , le poulpe a longs bras et 1 'eledon mas- que; en massue dans le poulpe corn man , on son tiers posterieur a un diameire considerable , comparativc- inent nux deux tiers anterieurs. Le reservoir seminal differe beanebup en ^tendiu* et en structure , suivant les especes. II oceupe les trois quart‘s de la longueur de 1’etiti dans F eledon masque. Dansle poulpe commun , il ne sefend qn’au quart de cette longueur. C’est evidemment , dans Tun et 1’autre cas, uugros eordon contourne en title spirnle sr rree et reguliere. 11 est tordti de inline et un pelf plus long a (l) Nous les appbllirbtis hihsi du nom de net nnatomiste celebre, parce qu il les a ccnnus dans la seiche officinale plus de soikanle ans avaut que Needham ait eu • occasion de les observer dans le calm.ar. Swammerdam a tres bien vu leur arrangement dansleur reservoir; i! a clecrit nnc partic dc lour rfte'eani me cotnphque ; il a tb'couvert la propriete qu’ils out de sagiterdans 1 eau, de s y gonfler el d’eclater par Tune de lenrs extremites, qui laisse sortir leur contenu, landis que dans 1’alcool ils se conservenl •..ini alteration. EnRh,it se demartde si la semenee cst proiluite par ces lubes qui la transmetieut au dehors, etc. V Biblia untune, pi. LI!. 510 XXXVI* LECON. ORG. DE GENERATION DES MOLLUSQUES. proportion dansle poulpe a longs bras. Dans la seiche officinale et le cahnar commun, il a l’apparence d’un long sac; maisavec beaucoup d’attention on y distingue la disposition on spirale tres serree, que montrent, dans le cahnar subulc , les cereles paralleles de spermato- zoides a traversles parois transparentes de ce reservoir. L 'appareil ejaculateur est d’autant plus long que le reservoir seminal est plus court, et reciproquement, il est fort court dans le cahnar commun. Les trois parties que nous avons distinguees dans la sepiole , le boyau, le flacon et le tube, n’existent pas dans toutes les especes. La seiche a un flacon en grande partie cylindrique, qui n’est pas separe,par le boyau , du tubede jonction avec le reservoir. tube ejaculateur montre aussi des differences tres grandes que Ton ne pourrait comprendre qu’avec des figures (i). Dans le calmar subule, il n’y a pas de tube de jonction entre le reservoir seminal et le flacon. Gelui-ci a la forme d une gourde; il a deux ventres se- pares par uue partie etroite; ses parois sont tres elas- tiques. Le tube ejaculateur est d'abord contourne en spirale reguliere a tours rapproches, puis il forme des sinuosites irregulieres avant de se terminer. Il excede ainsi de beaucoup la longueur de l’espace qu’il occupe dans i'etui. Quant aujeu de cette machine compliquee, aux usa- ges de ses differentes parties et a la cause qui fail eclater I’etui, plus particulierement son extremite an- terieure, et sortir successivement 1 appareil quilren- (i) On pourrn lei voir dans les plaocl.e* XII, XIII ctXIV du rndmoire . dr M. Milne-Kdward* snr ce tiijet. Annales des sc. nat., sene, t. X\ 111. 517 ART. III. DU SPERME ET DES SPERMATOZOIDES. ferme , la science a sans doute fait beaucoup de progres pour arriver a le comprendre. Nous pensons cepen- dant quelle n’est pas encore parvenue a expliquer l’emploi de toutes les parties de cette machine smgu- liere. Kile passe , au moment de la copulation, dans la cavite branchiale de la femelle ou se trouve l’orifice de l’oviducte ou des oviductes, quand il y en a deux. Lean de cette cavite doit la faire eclater par l’eflet de I’endosmose dont letui ct les gaines cmboitees dans cet etui paraissent susceptibles , et non, comine on 1’avait cru, par Taction d un ressort a boudin (t). 11 est remarquable cepcndant qu une legere com- pression puisse les faire eclater dans 1 air atmosphei i- que; ce qui prouve que leur contenu pent eprouvcr des changements de volume capables de produiie cet effct singulier (a).] § 3. Spermatozoides des Cephalopodes. [Les spermatozoides que renferme le reservoir se- (i) M. Datrochet. Memoires pour servir a I’histoire anatomique et phv- siologiquc des vegetaux et des anunaux, t. II, p. o 10 et suiv • (a) Voir, pour l’histoire de ces tubes, Swammerdam; apres cet auteur, deja cite, Needham, Nouvelles obser\'atio:'.s microscopiques, 1 aris, i / .jO , p. 53. Carus , Act. natur. cur., t. XIX, pi. I et II, fig. 1 et 6. Philippi , Archives deJ. Muller pour i83g. Peters , ibid., pour janvier t84o. Milne- Edwards, Comptes-reudus de l’Academie des sc., seance du 28 avril i84o,annonce des observations faites avecM. Peters. Ce dernier a public... en avril 1841, une anatomie de la Sdpiole qui comprend la description des tubes de Swammerdam. Enfin , au mois d’avrit 1842, ont paru, Ann. des sc. nat., 2' serie , t. XVIII, et pi. XII, XIII et XIX, les details des observations continuees par M. Peters avec M. Milne-Ed wards, details qui ont ete rediges par le dernier de ccs savants , auxquels il a ajoute des deductions et des dessins qui lui appartiennent. #18 XXXYl* LBCOB. OBG. UK QBniaxilOX UES MOLLUSQUES. mmal outete vus, quoicjue imparfaitement, par Denys de Montfort. y Dans la sepiole, leur corps est oblong, avec une queue mediocre ; ce sont ceux du reservoir seminal. Dans le testicule, nous en avons extrait un grand noinbre, dans lesquels nous n’avons pu apercevoir que le corps de forme doublement conique. Souvent, plu- sieurs de ces corps se croisaient par le milieu de ma- iuere a former une etoile a quatre on a six branches, et, ce qu ll y a de remarquable, nous avons retrouve ces etodes arrangees en une spire reguliere dans la plus grande longueur du tube ejaculateur. Leur corps est cylindrique, pointu a l’extremite, et leur queue tres longue dans le calmnr subule. Ceux de la seiche ont un corps obioug, cylindrique et une queue effilee assez longue. Le poulpe commun les a de ineme forme. Dans le poulpe a longs bras , !e corps est plus long et la queue plus courte a proportion. Ces spermatozoi'des ont une certaine vivacite de mouvements dansletat frais. Valentin les a observes dans le canal deferent de I eledon rnusque, tandis que le testicule ne contenait fjue des corps ronds de substance gran nice. M. Milne- Edwards cn a vu dans le testicule et dans le canal de- ferent. !l parait que e’est successi Yemen t la vdsiculc sdmi- iiiile et la prostate qui composent le reservoir scnunal, I appareil ejaculateur et 1 etui dans Icquel ils soul ren- termes, etdont I achevcment s’effectuerait dans le re servoir des tubes.] ART. HI. DU SPERME ET DES SPERMATOZOIDES. 519 B. Du sperms et des spermatozoides dans la l lasse des Gasieropodes . § i. Dus per me. jC’est , au temps du rut, un fluide opalin , laiteux , quc ton trouve compose do spermatozoides, dope tites capsules dans lesquelles leurs eclieveaux se de- veloppent, de granulations et de molecules de Brown.] § 2. Des spermatozoides. Ills sont generaleinent de forme capillaire, avec un petit renflement cephalique se terminant hi pointe. Dans X Helix aspersa , nous les avous trouves en juillet et aout , dans la glatide hermaphrodite anuexee au foie, rassembles par eclieveaux paralleles, ondules, se remuant pcu, se courbant en ause on sc uouaut dans l’eau.Ce sont de longs fils capillaires avec line des deux extremites un pen renflee , se. terminant en pointe. ll y en avait dans la vesicule a long cou. Dans le coiimacon des vignes , ils sont encore plus longs etleur renflement plus sensible, de forme cylin- drique, un pen effile a sou extremite. Ils s inflechissent en tous sens, mem e le renflement qui se courbe en arc, on se flechit dans deux sens opposes. On a eslime leur longueur de imm,o (l). Nous les avous trouves plus nombreux dans le canal deferent que dans l’organe hermaphrodite; ils avaieut om-,5 de long. Ceux de la limace rouge [e n aout) n’avaientque 0mm,o2. Ils elaient deja roules sur eux-memes dans le (i) MM. Prevost et Dumas, tn. r. sur la generation. 520 XXX VI* LJigON . canal deferent, L prononce.] OBO. HE GENERATION DES MOLLUSQUES. eur renflement cephalique etait pen G. Du s per me phales. "luiozoides jNr: trror c,ans ce ^ ce a e 1 on sait sur le spenne et les spermatozoides des Z7,m7 41PhaleS: CMeS des '*'***, lestaces, Branch, opodes et des Acephales tun, decs.} § i . Du s per me. [Nous avons deja vu que M. Cuvier disait , en par- lant de la generation des Acephales testaces, dans notre ancien texte : « II s’y raanifeste, a nne certaine epo- ” ^Ue’une Veur laitense qui pent etre un vrai ” sperme propre a feconder les oenfs. » Dtudiee dans les organes secreteurs qui la produisent sous le rapport de sa composition organique, avec Je secours du microscope, cette liqueur laitense a montrd, cn effet , d’mnombrables spermatozoides. Leeuwen- hoec/c les avait decouverts dans les anodontes a la fin c u xvn siecle (lettre5, p. i(j). Depuis cette epoque, ce n est qu’en 182b que ces machines animees out ete reconnues de nouveau, dans la moule des peintres par M. Precost , de Geneve. Dans les Ascuhes , Ie sperme est aussi un liquide blanchatre, qui fourmille de spermatozoides (1).] § 2. Des spermatozoides . [Ilssont aussi de forme capillaire, avec un renflc- (i) M. Milnc-Edwnrds. Comptes-rendus d« I’Acadcmic des sciences t. IX, p. r,07. M. c., Archives dc J. Muller pour i837, p. 385 ct Pl XX* p. 12, 1 3 et i f. 1 * * AUT. IV. ORG. Ij’ACC. CHEZ LES MOLL. A SEXES SEPABES. 521 ment cephalique, et se distinguent par leur extreme petitesse. PJusieurs analomistes n’ont d’abord connu que le renflement cephalique, taut le fil capillaire est tenu. dependant. Leeuwenhoeck etait deja parvenu a le distinguer. Dans leurs mouvements, il n’y a que la partie capillaire qui s’agite. Ces mouvements subsis- tent plus longtcmps dans l’eau de mer que dans l’eau douce, pour les acephales marins, suivant l’observation de M. Siebold. Ilya, dans la forme du corps ou du renflement dit cephalique, des differences selon les especes ou les genres, du moins a en juger d’apres quelques obser- vations. De corps serait oblong dans la cyclas cornea , diminuant insensiblemeiit de sa base caudale a son extremite. Le mytilus polymurphus 1'aurait en forme de cupule, evase a son extremite, tandis qu’il serait court etovoide dans Xanodonla sulcata. \ ARTICLE IV. DES ORGANES MALES ET FEMKLLES d'aCCOUPLEMEXT CHEZ LES MOLLUSQUES A SEXES SEPARES. [U n’y a qu’uue classe entiere de Mollusques dont les sexes soientsepares; e’est celle des Cephalopodes. Mais cette classe precisement u’a pas d’organe special d’ac- couplement. Lentonnoir, chez ces Mollusques, ce cornet dermo- musculeux qui recouvre 1 entree de la cavite bran- cbiale, et la region de l abdomen ou sont les orifices du rectum et de l’oviducte, ou des oviductes, ou celui de 1 organe ejaculateur, chez les males , a son sommet ouvert chez les Cephalopodes a deux brancliies pour 522 \ x x \ i c r.Econ. ono. de genebation des mollusques. emree ou Tissue de l’eau , pour Tissue des matieres xciementitidles el des prqduits de la generation (,). C °!t SGrVlr’ chez ,a femelle, a recevoir le sperme, que entonnoir du male y verse dans le moment du rapprochement intime de la copulation. Chez les Lephalopodes a qucitre branchies (les Nau- tilus), ce mcme entonnoir est a la verite ouvert dans toutc sa longueur du c6te exterieur , et pourrait , en ecartant ses deux levres, permettre un rapprochement plus lutime entre les orifices genitaux externes des deux sexes. 11 faut se rappeler ici qn’on a decrit sous le nom de penis la derniere partie du canal deferent, celle qui s’ouvre an dehors, et qui fait une saillie plus con- siderable dans la cavite de l’entonuoir, dans la seiche que dans le poulpe. Cette derniere partie des voies que suit la scmence dans son emission succede imme- diatement au reservoir des tubes de Swammerdam, et les re 90 it de ce reservoir, pour les transmettre au dehors. Ses parois sont tres musculeuses , et si ce nest pasun organe d’intromission , e’est du moins un or- gane d’ejaculation tres puissant. Deux autres Classes seulement du Type des Mollus- ques, cello des Gasleropodes et des Acephales tes faces, n’ont que des families ou des genres chez lesqucls les sexes soient separes. Mais il n’y a d’organes d’accouplement que dans la premiere de ces Classes. Chez les slccphales bivalves , ce n’est que par Tea 11 spermalisee par le male le plus voisin de la fcmclle que la fecoudation s’opore, (1) V’uir Ic t. V, p. n-> do ecl ouvrage. AET. IV. ORG. UACC. CHEZ LES MOLL. A SEXES SEPARES. 523 Ges Mollusques manquent noil seulement d’orgaues d’accouplement, mais meme d’orgaues qui puissent servir a un rapprochement intime. Nous n’avons done a decrire que les orgaues d ac- couplement males et femelles des Gusteropodes. J l. l)e I'orgune rndle d* decouple merit des Gastero- podes d sexes sc pares. [C’est une verge propre a introduire le sperme du male dans le vagiu de la femelle. Cette verge presente deux types d’organisation. Dans l’un, e’est un appeudice charnu de forme et de volume tres varies, traverse par le canal deferent on creuse d’un sillon qui en tient lieu. Dans le premier cas, le canal deferent vient sc terminer dans uu bouton saillaut qui sc detache plus on inoins du corps principal de la verge. Dans I’autre type, la verge est un fourreau pouvant se deroulcr au dehors. Comme exemple du premier de ces types, nous pren- dronsen premier lieu la verge du buccinum undatum .] Le male se recommit , meme a l’exterieur, par une verge grande comme un doigt , charnue, comprimee, elargie par le bout , et termiu^e par un petit tuber- cule que perfore l’orifice du canal deferent. Elle adhere au c6te droit du col, et se replie dans la ca- vite pulmonaire; mais l’animal Ten fait souvent sortir , sans avoir l intention de s’accoupler. Le canal deferent traverse la longueur de la verge en faisant beaucoup de replis en zigzags. Le murex tritonis offre une semblable separation de sexes, et une verge egalement saillante et charnue j ■>2i xxxvf leco». one. m. (.kmiutiox dbs moixosqubs. ",a,S.la Ve‘W est P|11S c°“‘‘e et plus mince a proper- tion dans le buccin. Le strombe n’a qu’un tubercule pen saillant au cdte dro.t de son tres petit pied. Le sperme y vient aussi par un sillon. La verge de la volute est charnue, conique, tou~ jours saiilante, mais non percee; le sperme y vient par un Sillon qut se termine cependant a sa base sans aller jusqu a sa poinfe. [La Vwipare d’eau douce servira d’exemple pour 1 autre type d’organisation. Sa verge sort par un orifice perce dans le tentacule droit, qui est plus grand que le gauche cbez les males. Cette verge est cylindrique, tres grosse, entouree de fibres annulaires et charnues tres vigoureuses. Elle doit pouvoir se retourner comme celle des limaces. Elle occupe la plus grande partie de l’espace situe au- dessus du pied, qui se trouve par la bien plus grand que dans les femelles ( i ).] 11- De forqane femelle d’accouplement. [Comme il n y a qu une verge, il n’y a de meme qu une vulve et un vagin, dont elle est l’oi ifice.] Cans le buccin onde , on voit au c6te droit de la cavite des poumons, entre le corps et le rectum, un gros canal, qui est l’extremite de l’oviducte. Son ori- fice est assez petit; en louvrant, on trouve qu il est tres large et que scs parois sent tres epaisses, glandu- leuscs et prop res sans doutc a enduire les oeufs. II • ) M. (]uvirr, m. c., p. ART. V. ORG. d’ACC. CHEZ LES MOLL. HERMAPHRODITES. 525 s’ouvre un peu en dedans du bord de la cavite pulrao- naire, par un trou assez petit. [Dans la vivipare d'eau douce, 1 orifice du vagin et de l’oviducte incubateur s’apercoit sous le bord ante- rieur du manteau, a l’entree de la cavite des bran- cbies, a edte de celui de 1 anus. II est perce dans un tubercule charnu, cjui se dilate an moment du part (1). 11 n’est pas etonnant rpie cette espece, qui est vivi- pare, n’ait pas de vesicule copulatrice. Mais 1 absence de cette vesicule dans l’cspece piAcedente et proba- blenienl chez les autres Gastempodes a sexes separes, me parait bien remarquable.] ARTICLE V. DES ORGANES MALES ET FF.MKLLES D ACCOUPLEMKHT CHK7. LES MOLLtSQUES HERMAPHRODITES. | lies Mollusqnes hermaphrodites qui out des organes d’accouplement sont les Pteropodes , et , parmi les Gus- leropodes , les Pulmone's, les A' udibrn riches , les Infeto- hmnches, les Tectibranches et quelques Pectinibran - dies. Les TubuUbr (inches sont hermaphrodites, sans organes d’aecouplemeut. On n’en connait pas non plus dans les Scutibranches , ni dans les ( i/clobranc/ies. Parmi ces derniers, les patelles , au moins, parais- sent avoir les sexes separes. A. Des organes a-visde son issue, dans celui do la vessie.Ses rapports ART. IV. ORG. d’aCC. CHEZ LES MOLL. HERMAPHRODITES. 527 » do longueur avec le canal de la vessie m’ont fait » soupconner autrefois que c’est co dernier qui est des- » line a la recevoir. On ue pourrait verifier cette cou- » jecture qu’en nmtilant avec adresse deux coliinacons » accouples (1). » A la page precedenle, on lit « qire le canal de la » vessie est eu proportion avec la longueur de la » verge », et plus bas : « ll faut bien que cetorgane, » que j ai nomine vessie , ait quelque fonction esseu- » tielie, puisqu il nc inauque a aucun des gasteropodes » que j’ai decrlts jusqu’ici. « « Dans les genres » lirnace et helix , cette vessie contient ordinairement » une substance concrete d un brun rougeatre, et de » la consistance du savon (a). « Pour nous, cette partie est a la fois un organe de secretion et un reservoir seminal. 11 nest pas douteux qu’on y trouvedes spermatozo’ides a pres la copulation. 11 est memo des cas oil le canal de la vessie se con- tinue plus directemeut avec le vagiu que 1’ovi- ducte (3).] 1. Des organes d accouplement males et femelles chez les (rasteropodes qui ont Icurs issues raj)pro- chees. Cette premiere section comprend le genre limacon (helix), la li/nace , la testacelle , la parmacclle , les doris et les trilonies , ainsi que beaucoup d’univalves. Dans la lirnace rouge , la verge est un sac charnu , cylindrique, ayant en dedans une arete saillante, qui (i) .>lemoire rite. p. 3a. (a) Ibid., p. 29 et 3o. (3) Ainsi que l a observe M. Desliayes dans Vambrette. Annales des sc. nat., t. XX, p. 35 1 et suiv. •>28 XXXVI* I.ECON. OHO. DE GEKKIIaTIOX DES M0LLUSQ„ES re«nc dans tonte sa longueur, et s’ouvrant dans la bourse commune de la generation. II pent se retourner O nine u„ do>st de gant, par le moyen de ses propres b’ ACCOU ELEMENT. 529 grandeur de la verge. II y en a qui l’ont plus longue que le corps quand elle est etendue. La limace rouge l’a courte; elle est longue dans la l i mace grise. Dans le colirnacon , la vessie [copulatrice] a son col bien plus long que celle des limaces; il est coilea la par- tie large de l'oviductus, jusqu a 1 endroiL oii il sengage sur le testicule [l’oviducte glanduleux]. Le? bas de son col est elargi, et recoit l’orifice de l’oviducte. Il recoit de plus ceux de deux parties qui manquent dans la limace, deux boyaux divises et subdivises cbacun cn quinze ou vingt pelits coecums greles [les v&iculcs multifides]. Ils coutiennent uue liqueur blanche conime du lait. On pourrait croire cjue c est de la sentence, et les rc- gaider coniine des vesicules s miuales; mais ils ii'ont point de connexion immediate avec le canal deferent. Celui-ci aboutit dans le c6te de la verge, pres de son entree dans la cavite commune. I.a verge n est done pas peicee a son loud comme dans la limace; elle est aussi beaucoup plus longue; maisil est probable quelle ne se deroule pas tout eutiere. et peut-etre ne le fait- die que jusqu a l’eudroit ou le canal deferent y pe- netre. Cet eudroit deviendrait alors sa poiute exte- rieure. Le colimacon a encore une partie bien remarquable qui manque a la limace : e’est le sac du dard. I) est oblong, a parois musculeuses tres epaisses; au fond est un mamelon, d’ou part une sorte de lame depee Ires poiutue, a quatre aretes tranehantes , au lieu de deux ou de trois quout nos epees ordinaires. La substance de cette partie singuliere est calcaire; elle se renouvelle quand elle a ete perdue. 34 530 XXXVI* LECON. ORG. DK GENERATION DES MOLLUSQUBS. Les colimacons sen servent, qunnd i!s veulcot sac- coupler, pour sen piquer i n cl iffereni merit quelque en- droit de la peau; il§ redqutept reciproqpemeut cet in- stant, car sitot que l’un d’eux voit paraitre le dard de son camarade, ii se repfonce subitemcut dans sa po- quille. II est impossible de deviner le but d’ppp telle ceremonie. Ge n’est qu’apres qu’ils opt fait sortif deux leurs dards que leur accouplepiept CQiippenqe. Ii ressernble a cejui des limaces. Les diverses especes de colimacons (d’heli?) yariept pour la longueur de la portion de verge qui sort dap^ l’accouplement, et pour le nombre des coecunis de leurs vesicules. La parmacelle a les raemes organes que le colima- 9Qn: seulement, ses vesicules sont ovales et indivises, et donnent directement dans la cavite commune. La bourse du dard est plus rapprochee dp prepuce de Ja verge, et le canal deferent s’ouvre dans le fond dp celle-ci (i). [ La verge du doris lacera eat tres longue; son canal de communication est tres mince; il se renfle avant d’a- boutir au testicule. Dans 1 e doris solea , la verge est plus grele; clle communique avec une grosse bourse charnue qui re- 90U son canal de communication avce le testicule (l). Dans la tritonia hombergii , les orifices de la genera- tion sont rapprocb^s' dans un fubercnle que I on voit (i) Voir In tnnmoirc «le M. Cuvier sur la , la tcslaccllc nt la pannar-ellc , [>. y, 0. fiy. i5, |>oui U ffirmaf cliff j>, 7 O h<;. 9 |>our La Ccstu- cclle. (2) Sur Ic nciire 1-fnris^ yay M. Cuj icr, 18, ct pi. 1 , 3. ART. V. ORGANES MALES EX FEMELLES D’ACCOUPLEMENT . 531 sur le flanc droit du corps, a la fin de son tiers ante- rieur. L’orifice de la verge, plus petit et rond, est supe- rieur; celui de l’ovidupte est plus grand, en denii-lune ct inferieur (i). La verge est longue dun a deux ponces, et se deroule au-debors, coniine cellc du coli- macon , etc. L arnbrette nous scpvira encore d’excmple pour les orgaues d'accouplement sans vestibule geuerateur. lies orifices de la verge et du vagin sont rapproebesa 1'inte- rieur et sculemeut separes par uu repli, sorte d’epe- ron (2).] II. Des vrganes d'accouplement chei les Gnstero- podes hermaphrodites r/uiont i issue de la verge plus uu mains separee de celle de f oviduct e. [II y a encore dans cette cat^gorie^deux dispositions differentgs dans les orgaues males et femelles. Pans 1 uue, les orgaues preparateurs des deux sexes out la meme issue, laquelle est separee de celle de la vex’ge. G’est la seule que M. Cuvier paraisse avoir cpnnue. Dans une autre combinaison, celle des Sipho- riflires , les prganps males , preparateurs et copula- teurs,sont separps des orgaues femelles.] La premiere de ces deux dispositions comprend ceux des Gust a op tides hermaphrodites oil la verge sort par un point du corps eloigne de 1 oviductus. Ce qu’ils ont de plus bizarre, c est que le canal deferent reste toujours colle a 1 oviductus, et qu il ne communique (i) Memoire sur le Genre Tritonia, par M. Cuvier, pi. II, fig, i. (l) Mi Deshayes , m. e. 532 XXXVI* LECON . OUG. DE GENERATION DES A10LLUSQUES. avec la verge c[ue par un sillon ereuse a la surface ex* terieure du corps. Ge sillou est ereuse au cote droit du col , dans Xa- plysia , ou sous le rebord droit du manteau, dans X oncliidium , etc. Decrivons d’abord Xapljsie. Le cordon commun 33 0 deux culs-de-sac. An fond de 1’im des deux, donne uu tuyau cylindrique , qui traverse tin renflement mus- culaire elliptique, et se prolonge au-dela dans une longueur plus que quintuple de celle du corps. Pres de son entree dans la bourse, ce tuyau recele une pointe aigue et cornee. Dans l’autre cul-de-sac de la bourse aboutit tin tuyau un pen moins long et beau- coup plus mince que le precedent, saris renllement. II a aussi, a son issue dans la bourse, une petite pointe cornee. 11 parait bien difficile d’assigner l’usage precis de ces deux organes. Dans la bullee , l’oviductus est partout distinct du testicule et du canal de la vessie, quoique ces trois or- ganes aient leur issue au meme endroit. Ilya de plus une vesicule accessoire qui sort avec eux, et une autre plus petite qui se decharge dans l'oviductus. La verge forme en dedans un tube presque aussi long que celui del’onchidie, mais sans renllement ni tube accessoire. [Dans la Sip/tonaire , la verge recoit le canal defe- rent tout pres de sa base; son orifice s’ouvre a J’exte- rieur, dans l’echancrure qui separe du c6te gauche [?] la tete du corps. L’entree du vagin qui se continue avec l’oviducte est du meme c6te , mais bien plus en arriere, au-devant de la valvule de la respiration (i).] B. Des organes d'accouplement dans la Oasse des Pteropodes. [Pour leurs organes d’accouplement , ils doivent etre ranges dans la categorie des Gasteropodes hermu- (i) MM. Quoy etGaimard. Voyage de \' Astrolabe, et Re$ne nniioal des tnollusques, pi. XLVTfl his. fifr. 36. 7 u IM i« . . 534 XXXVI* LEQOJ*. ORG. DE GENERATION DES MOLLUSQL’RS. phrodites , dont la verge en fourreau ne regoit pas le canal deferent, et sort par une ouverture distincte de ce canal et du vagin. A la verite M. Cuvier indique dans le Clio borealis une sorte de vestibule genital dans lequel aboutit le canal Commun de l’ovaire et du testicule : c’est une bourse ronde qui remplrt le tubercule gauche de la tete, et qui s’ouvre pres du col(i). Mais la verge n’est pas determinee dans cette description. Dans le pneumoderrne , M. Cuvier a reconnu bien evidemment cette separation de la verge et dfes orga- nes preparateurs male et fentelle ou de leur conduit commun. I/orifice de la verge efct en effet entre les deux petiteslevres, et cet orgaltte en fourreau est petit et situe sous la botfche ; tandis qne le eanal Commun de la generation a son orifice un pen en avdnt de l’a- nus et se prolonge en dehors en un si li on qui se dirige en dvant. Dans Vhyale , la vferge est de tn6frfe s6paWe du tes- tieitle, repine sur elle m6rtie, dii-dessiis de l’oeso- pliage ci sort par ilh orifice situd feti avarit dt lib pfeii au-clessous de la bourse (2). Dans Id lirhacina arctica, l’ouverture tout pres de la boucbe, tres rapproobee de la lignc im*- diane , entre les deux nageoires. Cet organe est tou- jours une poche musculeuse susceptible de se derou- ler au dehors. L’orifice dli cabal e.fcr^tciir eoMihtm cle la \ethe esl (i) Mtfmoire nir Ic Clio borectlls , p. 8 j **t plnhrfie ^ fig: t /<• (a) IkUm. »ur Yhyalc pt le pneumodthnf , pflfM t.ilViet, tig? <‘t p7 H 7- ART. V. ORGANS MALES ET FEMELLES d’aCCOUPI-EMEWT. 53.*) des organes preparateurs hermaphrodites se voit sur la nuque , un peu a droite. C’est plut6t l’orifice d’un vestibule generateur qui contient la v&sicule copulattice et une pofche glan- duleuse d^terminee comme une prostate (l) ' La separation de la Verge et dc l’orlfice dit vagin est de meme tres rcmarquable dans la cymbulie. Le pre- mier se deroule au dehors, dans la ligne mediane au- dessiis des tentaculeS et de la bouehe, et cdmme il est asset considerable, il avait 6te pris pour une trompe. t/orifice dti vagin on dll canal comtnun desorganes preparateurs et de la v6sicule copulatrice estsitue sur le c6te droit du corps sous la branchie dc ce cOte (o). Darts les autres Pteropodes , les cleodores , lcs cu- oteries, il y a de meme une verge en tourreau separee des organes preparateurs. Celle des ctmeries aurait deS crochets treS durs a pointes cartilagineuses. C est le seul exemple que je connaisse, dans ce type, de verge arrnee et irritante (3).] (1) Sur la Limacina arctica, Cuv., par M. Van Beneden, p. 57, et pi. 5, fig. IV, VIII , X et XII (a) Mem. de M. Fan Beneden , p. i5 et 30 de la pi. I. (3) Mem. de M. Van Beneden, p. 47* 536 XXXVII' LECON. OHG. DK GENERATION DES ZOOPHYTES. TRENTE-SEPTIEXftE lecon. Dr:S orQANES DE r.A GENERATION DANS EE TYPE DRS ZOOPHYTES. [Nous lerons connaitre successivement ce que I on sail de ces organes dans les sept Glasses qui composent , dans notre methode de classification, cet Embranche- ment. inferieur du regne animal. Ce sont celles des Echinodermes , des Acalephes, des Polypes et des Pro- to polypes ou des Eponges formant les classes normales de ce type des Animaux ra youngs. Ce sont encore cedes des Helrninthes ou Vers intestinaux , des Animal- cules rotijeres et des animalcules homogenes ou po- lygast/es, qui sadaplent moins completement aux caracteres generaux de cet Einbranchement, et que j appelle, a cause decela, anormales .] ARTICLE: I. DES OIIOANES DE LA GENERATION DANS LES ECHINODERMES. [Ees animaux de cette classe manquent d’organe d accouplement. I Is n’ont que des organes prepara- teurs des ovules ou du sperme, que I on croyait toujours reunis dans le memo individiga I’epoque de notre pre- miere edition, dans laquelle M. Cuvier avait dit :] rl ous les Echinodermes paraissent hermaphrodites, ct dou^s du pouvoir de se feconder eux-memes. Leurs AHT. I. CEUX DES ECHINODKBMES. 537 ovaires remplissent une tres grande partie de leur corps , lorsqu’ils sont gonfles dans la saison dela ponte. On lesvoit anssi, quelquefois, conime baignes dans une liqueur laiteuse, qui tient sans doute lieu de sperme. Je l’ai surtout observee dans Yetoile de met commune. [L’examen microscopique de cette liqueur laiteuse amontre, en effet, que c’estle sperme de ces aimaux, et qu’il fourmille de spermatozoides. On a de plus ob- serve, dans les deux premiers groupes principaux des Echinodermes pedicelles, que certains individusontdes oeufs et d’autres de la laite ; que les sexes y sont conse- qnemment separes dans ces groupes. Dans le troisienie, celui des Holot/iurides , ils pa- raissent reunis, malgre ce qu’en avail conjecture O. F. Muller, qui les croyait separes. Si la forme generale et la structure la plus apparente des organes preparateurs males et femelles out rendu leur distinction difficile et out retarde leur determination precise jusqu’a ces derniers temps, il faut dire que M. Cuvier avail mis surla voie, en indiquant la blancheur de cette liqueur laiteuse qui caracterise le sperme, si differente des oeufs rougeatres que renferment les ovaires et qui les co- lorent.] § l . Des g lan des ovigenes ou des ovaires chez les Echinodermes pcdicellcs , a sexes separes. [La multiplicity des ovaires, en nombre simple ou uouble des parties daus lesquelles on pourrait diviser regullerem’ent chaque oursin , ou ebaque etoile de mer , montre aussi bien que la multiplicity reguliere des or- ganes du mouvement de ces animaux , qu’ils sont / j38 XXXVII* LECON. ORG. DE GliNlSRATION DES ZOOPHYTES. composes de plusleurs lhdlvidus SytiietricjueS (i).j Les ours ins propreriient dits, & corps regulier, ont cinq oil dix ovaires fort cohsiderables et rougeatres , colies le long des parois de la cdquille, et aboutissant ail pourtour de l’anus. Ce sont eu* qui Sont la partle maugeable des oursins. [Ges ovaires, au nombre de dtiq dahsYoursin bommun , sont eh forme de massiie. Ob- serves a la loupe, ils se composent d’hne quantite de petils tubes aveugles, qui cotnmiiniquent Succdsslve- mentdahsde plus glands, jusqu a l’oviducte. Gespfetits tubes ont des parois membraueuses extr^metnent minces, transparentes; ils sont fareis d’une quantite innombrable dovules.] Dans les dloiles de mer , les ovaires forment cinq [paires] d’enormeS grappes, Une pour chaqUe bran- ch e du corps , diviseds eU divers grappillods. [Cette description abregee de notre ancien texte nie parait avdir ete faite d’apres leS ovaires de 1 'asterias aurantiacu, qui S’etendent dans presque toute la lon- gueur des rayons et se coiliposeht d’tin grand rtombre de vieslcltles, reutlles par petits paquets , ddnt plusieurs eti eortlposeht tin principal. CeuX-ci formefit, pour cfiaque oVaire , ulie serie de grappilldnS attaches h la paroi interne des teguments de la cavite viscerale (£). Dans 1’ asterias rubens et X asterias glacialis , les ovai- res ont une tout autre forme. 11 y en a deux par rayon, situes, dans la cavite viscerale, sur les cdtes de la base des rayblis, Vers la paroi ddrsale,pr£s de Tangle (i ) Voir no* n* sur Ip sijuolette pwipWri^M drs Oursint, etc. Journal de l lnstitut, 1837, |i. 208 ct 209, (2) M. 7 iedemann, Anatomic de I’holotliutii' tunufeusi* , etc., pi. VtIF, njj. 1, a. a. I 1> •«.* J. ART. I CEUX DES ^CHINODERMES. 539 de reunion de deux rayons, a peu de distanfce de Tes- tomac. Ghaque ovaire se compose cl’un tronc principal , sorte d’oviducte qui regnedans toute letendue de cet organe et va en diminuant de la base, qui est adhe- rente, vers l’ettremite libre , qui est effilee. De cbaque c6t£ de cet axe tubuleux, sont un grand nombre de petits tubes egalehiedt coniques et tres ef files a Ieiir partie Jibre, simples ou divis^s en plusieurs brandies. Tous ces tubes ont encore leurs patois inegatefc, lios- selees et formant une quantity de peflts culs-dd-sac ou de petits coecums tr6s courts, arrondis, souvent co- lor's, qui prennent sans doiite, a l’epoque du frai, un plus grand developpement, aiilsi que tout 1’organe. Les dix oviductes out cnacun uu orifice toitt pres de Tangle de reunion des bras (1). Les euriales et les ophiutes out leurs ovaires dans une position analogue. Les comatules temeiies ont un ovaire pfes de cba- que pinnule de leurs bras. Une coniatule a dix bras peut avoir jusqifa mille ovaires et plus.] § 2. Des organes preparaleufs dti spehne , chez /ts Echinodermes pedicelles a sexes separes. [Dans les oursins et les etoiles (le rner y les glandes spermagenes ont la nieme forme et la meme structure apparente que les glandes bvigenes : settlement, ces grappes vesiculeuses qui composent chaque testicule se remplissent, dans la saison du rut, de cette liqueur (i) System der Asteriden yea D.-J. Muller, uqd D.-F.-H. Troschel. Braunschweig, i84a. 540 XXXVII* LKCOIt. OBG. DE G^BATION DBS ZOOPHYTES. laiteuse signalee par M. Cuvier comme le sperme de ces animaux. J.es canaux excreteurs de ces glandes aboutissent, comme ceux des ovaires, autour de l’anus, chez les Echinid.es , ou de la bouche chez les Asteries , oil cha- cun des testicules a son orifice distinct, perce dans la meme place que les oviductes. ' L echinus melo et \ echinus purpureus ont cinq glandes spermagenes ayant la meme apparence de foime que les ovaires, mais renfermant un sue blanc de lait , qui est le sperme (1). La liqueur blanc de lait qui gonflait les vesicules dont se composaient les organes genitaux de Yasterias O.UT antiaca , observee par M. Tiedemann , nous per- suade qu’il avail sous les yeux un male et les testicules plut6t qu une femelle et les ovaires. Dans le comatula eckinoptera , suivant M. J. Miillei\ chaque glande spermagene est un sac de forme irregu- Jiere, ayant plusieurs divisions, qui se voit a la base des pinnules; ces organes etaient remplis de sperme dans I’exemplaire observe.] 1 : . . . . § 3. Des organes preparateurs chez les Ecliinoder- mes hermaphrodites . [Les Echinodermes hermaphrodites sont les Holo- thuries parmi les Echinodermes pedicelles et I’ortlre des Echinodermes apodes. ] Dans les Holothuries , on voit pres de la bouche un bouquet de boyaux greles tres nombreux , ramifies, qui sedrveloppent enormement dans eertaines saisons . (i) M. Petert. Journal .1. Miiller pour 18^0, p. i^'S. AHT. i. CEUX UES ECHINODEfiJU.ES. 541 ease remplissant d’uue matiere rougeatre et pulveru- lente cjui se rassemble quelquefois en globules. Je crois que ce sont les ovaires de ces animaux. [Cette determination de M. Cuvier, des ovaires ra- mifies des Hololuries , a ete confirmee par des recherches ulterieures ct generalement adoptee. Cependant une circonstance decouverle recemment, celle de l’herma- pbroditisme de ces tubes dans les synaptes , fait que l’on doit se deinander naturellement si cet hermapliro- ditisme n’existerait pas dans les autres genres de cette famille. A la verite M. Cuvier avait dit, dans notre ancien texte :] On observe, vers l’anus des holothuries , des fila- ments blanehatres, nombreux, semblablrs a des vers, et formes cbacun d un fil mince assez elastiquo , cou- tourne en spirale, et se laissant derouler. our les vesicules speruia- geuej. AllT. I. CEUX DES ECHINODEBMES. 543 ramifications se reunissent a deux branches, et eelles-ei a un seul tronc qui souvre derriere la masse buecale. La paroi exterieure gu Yiscert.de pst coijvcrte t} unc membrane a cils vjleratilesj apres celle-ci viept uqe couche nipscu[{3use. Da papaj interne est comine ma- melonnee par upe suite de capsules gdhercntes cpii sont des glandes spermagenes, avec des cellules renfermant des spermatozoides, Enfm I’axe du tube et les iuter- valles des mapmJpt?* §ont remplis d’une substance proligere dans laquelle se developpent les ovules (i). Dans le sipitncy/ut nitdus il y a, a la panic autcrieurc de la cavite visqerale, deux vesicles brunes de forme allongee, conique, bosselee, qui sont les ovaircs. On y trouve des oeufs pn mai; tandis qu eu juiu la cavite ab- domipale en est remplie (2), Idecliiure , a daus son abdomen, en novembre et decembre, des ovaires composes de vesicules rem plies d une humeur laiteuse; quebpies uns out des globules blancs qui uagent dans cette humeur lactec: ce sonl des ovules. Dans les honelliesy l ovaire est un sac qui $ ouvre en- dc.ca de la trompe. Les testicles de ces animaux se- raient quatre longs tubes ou boyaux effiles en apriere, a leur extremite libre, ayaut en avaut leurs orifices dans lestegumeuts (3)? (1) Memoire sur la Synapte Duvemoy , par M. tie Quatrefages. Ann. des sc. not., serie, aa noyeorbre iS3t. (2) Observations tabes a Pa- lerme par M. Grube. Archives de J. Muller pour 1 83^, p. 355, et pi. X, tig. i-5, et pi. XI, fig t , vo. (3) Regne animal. Zoophytes , pi. XXIII , fig. 1 f. f, publiee par M. de Quatrefages. 544 xxxv n' lecon. oeg. de genehation des zoophytes. § 4. Des ovules et des oeitfs. Les ovules des Echinodermes pris dans l’ovaire ont un vitellus, une vesicule germinative et une tache ger- minative. Cette composition uniforme des ovules a ete constatee pour les Stellerides (1), les Echinides , les No- lothundes et les siponeles. Les ovules de la synapte Duvernoy ont une mem- brane propre , un vitellus, une vesicule et une tache germinative ( a). Quant auxoeufs complets, M. Cuvier avait deja dit de ceux des etodes de mer, qu’ils sont roods et rougea- tres, et que ce sont les ovaires qu’ils remplissent qui font la seule partie mangeable dans les oursins. Leur nombre, dans certains echinodermes , s’eleve a un chif- fre considerable. M. Da! yell a vu Yholoturia fusus en pondre jusqua cinq mille en peu de temps. Une comatule peul en avoir dix mille. An reste tous les animaux de cette classe ne sont pas ovipares. On a retire de l’inlerieur du corps de Yophiure gr is at re de petites oplxiures qui ont vecu en- core quelque temps (3). §5. Du sperrne et des spennatozo'ides. C’est M. Rnthke qui a decouvert le premier que cer- tains indiviflus de Yasterius rubens avaient leurs or- ganes de generation remplis d’un liqtiide blanc com- pose en grande partie de spermatozoides. (1) M. Siebold. Archives de .1. Miiller pour i836, p. 237. (2) M. de Quatrefages , in. c., pi. V, tig. 1. (3) Id. Compt.-rend. de I’Acadcmic des sciences pour 1842, t. XV, p. 798. ART. II. CHEZ LES ACALEP1IES. 545 Lcs spermatozoides des ozz/yms- ont un corps allonge, ovale, ayant son petit bout du cdte de la queue. Celle-ci est extremement deliee (i). La si/napte Duvernoy a des spermatozoides dont la partie cepbalique est ronde et la partie caudale effilee et courte (q).] ARTICLE II. DES ORGANESDE GENERATION DANS I.A CLASSK DES ACALEPHBS. [Comme dans la classe precedente, nous n’aurons a decrire dans celle-ci que les organes preparateurs des ovules on du sperme , soit separes dans des individus distiucts , soit reunis dans le tneme individu. A. Dans la Sous-Classe des Acalephes simples. § i . Des organes preparateurs dans la farnille des ftieduses. On trouve des individus avec des ovaires coutenant des ovules, et d’autres individus dont les organes, ayant la meme position et la memo forme que les ovaires, ne coutiennent que des spermatozoides. dependant. M. Ebreuberg a coneu des doutes sur lexactitude de ces observations, apres avoir decou- vert, chez un individu de la medusa aunta, de veriia- bles ovules au milieu d un Liquide compose de sperma- tozoides (3). Dans un autre type, les glandes spermagenes et (i) Decouverts par M. Peters; letlre du 21 janvier i84o. Archives de .1. Midler pour 1840, p. 1 43 ; et par MM. Milne-Edwards et Lallemand. Ann. des sc. nat., 2* serie, I. XIII, p. 376. (2) M. de Quatrefages, m. c., pi. V, fig. 2. (3) Archives d’Erichson. Berlin , 1 84^ , p. 70-77. 8. 35 Mti XX.WIl' LEgON. ORG. DK GENERATION HEs ZOOPHYTES. ovigenes sont annexees l’une a cole de l’autre, comme dans les BerueSi a. Des ovaires. Les ovaires sont toujours multiples, au nombre de qnatre au nioins, de six, de huit au plus, lorsqu’ils sont places sous l’ombrelle , a l’exterieur de lestomac, ou annexes au pedicule central qui renferme ce viscere. Daus un autre type, celui que presentent les especes d 'Equorees, les ovaires sont attaches aux nombreuses lames qui divisent comme des rayons la face inferieure de T ombrelle. Ces deux types generaux montrent dans les nom- breuses especes et les genres multiplies de cette famille, un certain nombre de modifications de forme et de position. La forme la plus ordinaire est celle que 1’ou ren- contre dans les cyanees. Daus la medusa aurita , qui appartient a ce genre , les ovaires an nombre de quarre paraissent k travers le parenchyme transparent de Torn- brelle. Ils sont places dans une cavite qui nest scparee de chaque poche angulaire de l’estomac situe ati- dessus d’elle (|ue par uric cloison mince. Cette cavite ovarienne s’ouvre Jargcment a la face iiiferieure de lombrelle, plus en dehors que l’ouv'eftnre buccale. Le bord de l’orifice de la cavite ovarienne est garni de nombreux et ti es fins lentacules, et fexl^rieur de cette eavitd de cifs Vi b rati les du cold de l estomac. Chaque ovaire est un boyau membraneux dans lequel sed^veloppent les ovules, que nous avons trouves lorte- ment plisses par unesortede mesentere (jui se suspend a la cavite qui le lenl’enne. AHT. H. CHEZ LBS ACALEPHF.S. 547 L age/i/onie a six ovaires en forme de feuilles trian- gulates ( i ). Dans I ocennie bonet, Peron et LESUEUR, ce sont huit capsules oblongues rapprochees par pa ires, cjui se dk- lingnentpar leur couleur brune, et qui sont annexees a Pexterieur de la cavile slomacale. Une des deux capsules de cbaque pair® nous a paru etre une glande sperma- gene, et I’autre nne glande ovigene, ayant extrait de Pune d’elles des spermatozonleset de l’autre des ovnles. Dans Xoceanie lineolte, les glandes de la generation sont de longs boyaitx arqu£s qui ne tiennent a l’estomac que par leur extremite superieure. Nous avons vu encore cette forme d’ovaire dans une espece dVz- glanre. Dans les Equorees , cbaque ova ire scmble compose dun canal central nourricier, qui serait comme enve- loppe d’un tube ovariena parois ties plissees(a). b. Glande du sperrne. Dans le type des equorees comme dans celui quere- — -L- : LU.L, iU ^ ___ (■»') Voya^s de deeouvertes aux terres Australes. Histoire naturelle pu- blic par Lesueur, pi. IV, lip. 4 et 5. (3) Ibid., pi X, fig. 9, pi. XI, fig. 3, 4, 6; pi. Xjl,fig. 1-9. Cette publication a malbeureusementeteii.terrompue J au- rais pu multiplier les ex. mples des varietes de formes, de nombre et de po- sition que preser.tenl les ovaires des Meduses, en profitant des nombreuses observations inediies, faites pendaut ce voyage de de'couvertes, dans les deux Oceans , de 1800 a 1804, par mes amis Peron etLesueur; ou sur les cotes de la Medilerranee, en 1809. 1* p$ta regretter, pour la science, que ces supplies et si instructifs cft-ssins de M. Lesueur, fairs sur le vivant et colories avic une rare perfection , qui donnent une idee de l'eclat des couleurs metalliques et des pierres precieuses que reTletent ces singuTTers aniinaux , n aient pas encore eie publies. — Voir aussi le memoire de M. Mil ne- Edwards , Annates' des sc. nai., 1* serie, t. XV F, p. tg8, ou Ton trouvera la determination des ovaires et des faslicuVes ifes Eq'uorees. 548 XXXV11* LF.CON. ORO. HE GENERATION DES ZOOPHYTES. presententlescy«/?e>.y, laglande du sperme alameme apparence que l’ovaire : seuleraent on a observe que les spermatozoides dans Vaurelie se developpent par echevaux dansde petites capsules en forme de flacon qui se voient a la face inferieure e*lu ruban plisse et colore qui constitue la glande spermagfene (1). lies equorees ont de meme les lames proligeres de l’ombrelle chargees d’ovules ou gorgees de sperma- tozoides suivant les individus. J’ai observe dans Xoceanie bonet, ainsi que je viens de le dire, des spermatozoides capillaires, effiles aux deux extremites, dans l’un des huit organes prepara- teurs dun meme individu,et des ovules dans l’autre, formant l’une des quatre pairesdeces organes ;desorte que je regarde cette espece comme hermaphrodite. -**vuo iirr.Ok inn , « - x .-•■•on Ic ii.cjo i.un . ij.-fb § 2. Des organes preparateurs dans la famille des Heroes. y. vb •iV.nv’u) x Nous avons a citer, dans cette famille, de belles ob- servations sur plusieurs especes de ce groupe, appar- tenant a des genres differents, les eucharis multicornis et be roe rufescens (2). Ties ovaires et les glandes sperinagenes sont situes irnmediatcment sous la peau, anuexes aux cdtes longiludinales , de maniere que les ovaires sont d un cOte el les glandes sperinagenes de 1’autre. II y a done autaut d’ovaircs ou de glandes sperma- (1) M. Siebold. Nouveaux memoircs de la Socie'te des naturalistes de Danizig, vol. Ill, cah. 3, pi. I, (if;, ao, a i elaa. Dantzig, 1839. (a) Hone ter- rjcslintc, eti:., von J.-G.-F. Will. Lcipsig, 1 8 4 4 a pf f ^G- 5 et aa. 549 ART. II. CHEZ LES ACALEPHES. genes quede cdtes. Chaque ovaire, dans 1 eucharis, se compose d’un certain nombre variable de capsules arrondies appliquees sous le renflement que produit chaque lamelle natatoire dans l’epaisseur de la peau. Dans le beroe , leur forme est lobee. Les capsules ovigenes aboutissent a un oviducte commun qui regne de bas en haut parallelement au canal deferent. La meme difference de forme sobserve pour les glandes spermagenes. Dans 1 eucharis, ce sontdes cap- sules simples ; dans le be rue , elles sont coinme des feuilles pinnees. Le contenu de ces glandes les rend opaques & l’e- poque du rut; tandisque les glandes ovigenes conser- vent toujours un peu de transparence, coinme les ovules qu’elles renferment. Le canal deferent dans le- quel s’ouvrent les sacs glanduleux qui composeut eba- que {jlande spermagene , s’eleve parallelement avec les oviductes, sans s’y reuuir, ainsi quenous venons de le dire. Les orifices des oviductes et des canaux deferents sont, scion touteapparence, du c6te auterieur du corps; peut-etre n’y en a-t-il qu’un pour les deux canaux excreteurs? B. Organes prepara tears dans la Sous-classe des Acalephes hydrostatiques . Parmi les Acalephes hydrostatiques nous citerons les Slephariumies, qui paraissent avoir, au nombre des appendices dout leur organisme divise se compose, les organes preparateurs des deux sexes. Des ovaires filamentenx en gra’ppes , semblables a 550 XXX VH LHCOM. OBG. DE g£k1i$ATI0N Dps ZOOPHYTES. crux ties polypes acijpcndes , serajcpt suspendus dans le fond des capsules coniques, designees sous lo nom de tro mpes , et qui seryept de sucoirs, D’aulres appen- dices de la tjge commune sppportept des capsules plus petites, ovoides, ayant un etui contenant une pochc mpmbraneuse , de laquelle on fait sortie un sue laiteux : cp sout les testi epics. Ce sue laiteux se compose de spermatozoides ayant un corps spberique et nn appen- dice paudal, et so distinguent, par leurs mouyemepts, des corpuscules upticants (1), C. Des ovules dans la Classe des Acalephes. Observes dans plusieurs m^duses (la medusa auritd et la Ct/ une a Lamar/di), les ovules opt montre la meme composition que dans la grande geperaljte des animaux. Ces ovules ont un vitellus, une vesicule ger- minative, et celle-ci une seule tacbe germinative (2) bien circonscrite. Dansle lle/oe rufescens , les ceufs completement dd- veloppes ont 1/7 — i/5de ligne de diametre; la vesi- cule germinative 1/60, et la tache germinative , quj est simple et ronde , 1 /a 00 de ligne. D. Des spermatozoides. 11s ont un renflement cdphalique et un appendice caudal. Ceux de I aurelie ont un corps de forme ovale fres allongee , et un long appendice caudal attache au p6le (0 Mrmoirc de M. Milne-Edwards. Ann. des sc. nalur , a* serie, t. XVI, pi. X, fig. 4, 8 ci g, et pi. IX, fig. i el d ct g. (a) M. Sir- bald, uicujoire cil^, pj. I, jig. ?3 A. B. ART. Ill, CHKZ IBS POLYPES. 551 le plus gros. 11s sont reunis en laisceaux conitju^s pla- ces au bout les uns des autres daus la capsule sperma- gene (i). Ceux des Beroes out une t£te un peu ovale; le c6te un peu plus etroit est celui de l’appendice caudal , qui est assez long (?) ct ties delie, difficile a apercevoir a cause de cola. I Is mesureut dans leur longueur 1/800 de lignc,ct sont plus opaques qu’aucnn des ele- ments orgauiques, de ce> animaux. Leurs mouvemrnts out uno sorte de regularity, cosseut et recomiuencent par intervalles regies.] ARTICLE III. DES ORGANES DE LA G^N^RATION DABS LA CLASSE DES POLYPES (3). [Nous exposerons suceessivement ce que I on sait du mode de propagation, par generation sexuclle, ct des organes tpii en sont charges, daus les trois Ordres de cette classe, tcls que nous les avons admis des t84l, dans nos cours au College de Frunce. (i) Voir M. Siebuld, memoire cite, pi. 1 , f. c. (a) M. Will, m. c., fig. 6 et 24. (3) Nous mettons iri en note, pour 1 histoire de la science, le texte r<- dige par M. Cuvier de la premiere edition dc* Lemons concernantla gene- ration des Polypes. « On sait assez comment les zoophytes propreinent dits • se multiplient par bourgeons et par boutu.es, meme artificielles. Les ” observations deTrembleysur les Polypn\ it deDirquemare surl Actinie * ,ont U'°P co,,,lu » pour tpie nous les rnppelions. Cette manieredemul » tip lie r exclut d ailleurs toute organisation anatomique parlieuliere. » Les observations d Ellis paraissent cependant prouver, au moins pour le> Polypes des cornux, quit se manifesto , dans certaines saisons, de petitrs giappes deeufs, et qu alors la generation se fait dans un organs piopre, uiai5 nous n avons rien daaatoauque a comuiuniquer 4 est » egard. » 1 * 3 .r)52 XXXVII* LF.CON. ORG. OR GENERATION DRS ZOOPHYTES. 1. Des or panes prepara tears el tie leur produit tlans ^ Ortlre des Polypes Cellulaires ou Polypes a manteau. Les Polypes tie cet ortlre, qu’on pourrait encore ap- peler Polypes Ascitliens , a cause tie leurs rapports avec les Ascidiescomposees,etde leur manteau en forme tie sac , onl un canal alimentaire complique , dont Ten- tree ou la bouche est garnie cl unecouronne circulaire, ou en fer a cheval, tie tentacules cilies, et dont Tissue est exterieure et rejette an dehors les residus de la digestion. Ge canal alimentaire flotte dans une cavite viscerale, dans lacjuelle sont les ovaires, etqui est souvent acces- sible an fluide respirable, qui y penetrc par un orifice particulier. Les parois de cette cavite sont formeespar unesorte de manteau ou de tunique, qui prend la forme d’un sac arrondi ou allorige , ou d’une cellule a plusieurs faces, etc., etc. Les Polypes Cellulaires peuvent avoir deux modes de propagation : celui par bourgeon, qui produit les agregations regulieres qui caracterisent les genres et les especes, par leur forme generalc et par celle de chaque cellule en particulier; et la propagation par germe fibre, ou par oeuf , destinee a repandre an loin les individus d une meme espece. Dansce dernier cas, les organes sexuels peuvent etre r^unis dans une meme cellule et dans un seul individu; ou bien ils peuvent etre separes dansdes cellules diffe- rentes; soil, qu’cllesn’aientd’autre fonction a rcmplirtjue celle de produire ddS ovules ;soit qu’elles appartien- nent a des sexes differents et a des individus distiucts. ART. III. CHEZ LES POLYPES. 553 § i . Des organes preparateurs. Nous tlivisons cet ordre en defcix sections suivaut que les tentacules sont disposes circulairement ou en fer a cheval. Examinons successivement ces organes dans ces deux sections. a. Chez les Polypes Cellulaires ci tentacules disposes circulairement. Dans le genre tendra zostericola , NORDM., ces polypes cellulaires out leurs cellules rangees par series sur les feuilles de zoster. Cette regularity depend-elle d une propagation par botirgeonnement; ou bien les larves auraient-elles l’instinct de venir se placer regu- lierement pres de leurs parents'* G est line question a rdsoudre par l’observation. Suivant M. JSordmann , qui a determine ce genre et l’espece type, qu’il appelle zostericola , les organes sexuels seraient separes dans des individus distincts habitant des cellules ayant cha- cuneun caractere qui les fait reconnaitre. Les cellules males et les cellules femelles sont rangees par series lineaires, mais sans ordre regulier pour les deux sexes. On voit dans les males, pres de la base des huit tenta- cules, des appendices vermiformes qui manquent dans les femelles, et presdesquels on decouvre une mul- titude de spermatozoides. La paroi superieure de la cellule femelle, au lieu d’etre lisse, corame dans les cellules males , est divisee en un grand nombre de petits compartiments dans lesquels les cents se developpent. II y a une ouverture a la base de chaque loge , par laquelle la fecondatiou pent avoir lieu (i). (i) Comptes reiuius de l’Academie des sciences, t. VIII, p. 357. 5M XXXVII* * LECON. ORG. DE GENERATION DES ZOOPHYTES. Dans les genres flustre et eschare,)e regarde comme ovaire l’organe qni a ete distingue comme appen- dice de 1’intestin (i). » Dans le genre cellaire, la propagation sexuelle s’cf- fectue par des organes secateurs de la semence et des organes preparateurs de 1 ovule, reunis dans la meme cellule. i Les ovairessont a la base de l’cstomac; les ovules y sont attaches par des fils Ires fins. On n’a puydecou- vrir ni vesicule de Purhinje ni tache gerniinative. Q° Les organes secreteurs de la semence paraissent etre des corps arrondis , jaunatres ou blanchatres, en forme de vesicules et remplis d’une masse granuleuse; ils produisent des spermatozoides (2). b. Polypes cel/ulaires a couronne de tenlcicules en fer a. cheval ou subrayonncs . La propagation par generation bisexuelle a ete re- connue dans les genres plumatelle et alcyonelle. Dans ce dernier genre, 1’ovaire est situe, comme chez les autres polypes cellulaires, dans la cavite viscerale, et anuex^ ou comme suspendu a 1’anse que forme le canal alimentaire. Les cellules a ovaires sont plus nom- breuses que les cellules males. (1) Voir la fig. 2 a., lettre f. de la pi. LXXVIII du Regne animal pour le Jluslre cornu , ct b. de la fig. i-d. de la pi. LXXXVl pour Vetch are c^rvi- corne; et Grant : Observations of on tlie structure and nature of Flustre. Edinb. New. philos. journ , vol. Ill, p. 1 07, 1 827. (a) Observation* faitr* *ur les c6teg de Normandie , par MM. JNorJmaun et MAW-Edward*. Voir la Fauna pontica du premier, pi. 1(1. AUT. W. CHEZ LES POLYPES. 65i> §2. Du produit des organes preparateurs ou des ovules , des ceujs , sperme et des spermatozuides. a. Des ovules et des ceufs. Dans le tendra zos/cricola , les oeufs sont sphcriques. Il en sort pne larve qui jouit de locomobilite et ne se fixe qu’apres sa derniere metamorphose. Les oeufs de la plumutella campanulata ont un vj- tellus, uqp vesicule germinatiye et une double taehe de ce nom. Cette circonstance expliquerait-elle com- ment il arrive que du meme oeuf on voit sortir plu- sienrs cristutelles ou plumatelles , mais avec un seul sac t^gumentaire et ovarien , destine a se changer en cellule et a contenir des amfs danssa cavile? L’oeuf est different pour la forme et la composition dans les cristutelles ; sa coque est rouge-brun , ronde, leuticulaire, entouree d un bourrelet qui forme conime un cadre circulaire d\m blanc jaunatre. Vingt a vjpgt- deux petites tiges terminees par un double, un triple ou meme un quadruple crochet , partent en rayonnant du sillon qui separe le bourrelet du disque, Du c6te ou celui-ci est un pen concave, ces crochets depassent le bourrelet de la moitie de leur longueur. Ceux de la face opposee ne se prolongent pas au-delade ce bour- relet. Les oeufs des plumatelles sont d’une belle couleur jaune d or ou jaune-brun. Leur forme est ovale , ou meme en navette. Ils ont, comme ceux descristatelles, un bourrelet qui les cercle. Ces oeufs , ainsi que ceux des ulcyonelles , et sans doule ceux des cristatelles , s’ouvrent dans le .)5G XXXVII* LECON. ORG. DE GENERATION DES ZOOPHYTES. sens de leur plus grande dimension, comme deux valves de coquille bivalve (1). b. Du sperme et des spermatozoides . On ne connait le sperme que par les nombreux spermatozoides dont il se compose. Ceux du tendra zostericola out un corps ovale et un appendice caudal. On a decouvert (2) de nombreux spermatozoides dans la plumatella campanulata , LAM.autour des oeufs encore enfermes dans les tubes ovariens, a l’extremile inferieure du corps de ces anirnaux. II en est de meme de Yalcyonelle , dont les sperma- tozoides se repandent dans la cavite viscerale; dans Tun et 1 autie cas cp produit est line indication de l’organe spei magene , qui pourrait bien etre reuni a l’organe secieteur des ovules et former avec lui une glande hermaphrodite. 1 1 Des organes p repara teurs et de leur produit , dans r Ordre des Polypes Tubulaires . lie corps des polypes de cet ordre forme essentiel- lement tine capacite nutritive en forme de canal, la- quelle est garnie a 1 entree, ou a la surface, de sa partie ou de ses parties digestives ou alimentaires , d un nombre variable de tentacules ou de bras. ( 1) Voir I extrait du memoirede V auchcrs ur les Tubuluires d'cau douce. — Bulletin des seances d« la Socicte philomatirpie , an xu , n" 81, p. i5”, et pi. XII, fl{;. el (». a. I». ; cl I'liistoire naturelle do Yalcyonelle Jluviatile , par M. Haspail, 1. IV des mem, de la Sbciete d'hisl. nat. dfc Paris. (a ) M, Si|'J)oIil, Mem. pour ser\ir a J'ltisl. naiur. d«* ui.maux saps verteltrcs. Dantzig, i83y,p. 8. Cette observation est de 1 838. ART. III. CHEZ LES POLYPES. 657 lei les polypes ne forment pas de simples agre- gations dans lesquelles les individualites restent d is— tinctes; mais ils sont reunis intimement de maniere a composer une individuality plus ou moins compliquee qu’on appelle polypier. Quelqwe compose que soit le polypier, la capacity alimentaire ou digestive dechaque polype s’ouvre dans un tube nutritif commun , dans lequel passe ou se se- crete le fluide nourricier, produit de la digestion de chaque polype. Les parois du tube nutritif soul form res dune double membrane, toujours soudee intimement dans cette partie du polypier; I’extcrne repond aux tegu- ments; I’interne est une continuation dela membraue digestive de la capacite alimentaire. La premiere, ehez les polypes a polypiers, secrete de sa surface exterieure un tube ou un fourreau, mince comme'du parchemin, ou de nature cornee, et les cel- lules de cette derniere substance qui renferment les po- lypes alimentaires. Toutes les fois que le tube nutritif ( appele impro- prement canal intestinal par quelques naturalisfes) estcontenu dansun fourreau de substance inerte, il ya des organes particuliers pour la production des ceufs, qui communiquent libremeut et immediatement avec le fluide respirable : ce sont les Polypes propagateurs , appeles encore Polypes femelles: Ces polypes sont dis- tincts par letir forme , lettr volume , leur position, et pat lent existence passagere, des polypes qui ue ser- vent qua Palimentation, et que j’appelle , egalementa cause de leur fonction, Polypes alimentaires. .I’ajouterai que, dans ma methode, l'Ordre des Po‘ 55$ xxxvii. leqo n. an«. b* gBhBBation »es zoophytes. lypes tubuluites $e divisp en deux tribus : Line, celle des Polypes lubulaires h>/ilri formes , dont les polypes ont 1’orifiee hnccal garni exterieitrement d’une cou- ronr>e cireulaire de tenfacules; l’afitre trtbu, cede des Polypes tubulaires medusiens , a les tentactdes de se$ Polypes alimentoires disperses sur toule la surface de la capacity buccale on digestive. La premiere tribn se compose de deux families, celle dts Hydriens et des Sertulariens . La seconde tribu ue comprend qu’une seule farriille, celle des Corjniens. ■y . f • . § 1 . Des ovaires . Les families des Sertulariens et des Coryniens ont des ovaires qni produisent de veritables oeufs. Le merne polypier appartenant a 1’une oul autre de ces families, apres avoir developpe, par bourgeonnement, tous les polypes aliment aires necessairesa son alimen- tation, produit encore par bourgeonnement, dans des places determinees, suivantles genres et les especes, des polypes fcmelles, dont la fonction est de former et de nourrir des ovules on des oeufs. Ces polypes fe- melles ontcela de bien remarq liable, qu’a la maniere des organ es de la fructification des plantes,ils ne pro- duisent qu’une seule generation et tombent iinmedia- tement dans l’atrophie. Ces ovaires caduqucs (1) sont contenus dans une (l) Ces details sont relatifs a la Cainpanularia geniculata , Ij»m. Voyez 4 c.c sujet le Mem. de M. J.-L. Lowcn , dont j'ai public la traduction. Ann. dec cc. n»iur., <• XV, p. I et sniv., pi. VIII A, fi(j. l-i9. ABT. III. CHEZ LES POLYPES. 559 cellule beaucoup plus grande que celledu polype ali- mentnire. Le tube ntltritif qut a produit cette cellule de substance cornee n’en occupe que I’axe quand elle est termin^e, et ne tient plus a ses paruis que par des ligaments. Le long tie cet axe vivaut, se developpeul , au-dessus l’un de (autre, deux ou trois polypes fe- melles, qui sortetif successivement a travtrs le dia- pbragme qui boiiche la cellule. Ces polypes ont des patois uuitptement membraneuses el se continuant du tube formant 1’axe de la cellule, sur lequei ils se sont tlevelopp^s, et dans lequei circule le fluide nourri- cier. Lear forme est globuleuse; ils out un orifice op- pose a leur p^dicule tubuleux; cette issue est entouree d’unecouronne de tentacules de meme structure, mais beaucoup plus petits que ceux ties polypes alimen- taires. La pocbe du polype ovarien r err fertile detix ou trois ami's ronds, dans lesquefs on distingue, lorsqu’ils ont alteint un certain d^veloppemenf , le titellus, la v&sicule de Pufkinje et la (ache germinafive. Chez les Polypes mtdusicns tm dans la famille des Corymens , et dans le genre Sincoryne en particulier, le polype feme He differe encore pins du polype ali- mentaire . 8uspendu par un pedoncnle au-dessous du ten tactile mierieur dun polype alimenlaire, il forme une cloche membraneuse, allongee ou spherique, sui- vant les espeees, transparente comme du verre, ayant des mouvementsde coutraction et de dilatation afterna- tifs analogues a ceux des meduses. Le bord de cette cloche a quatre ou cinq pa-ptlles, tentacules rudimen- tan es, ou le meme nombre de tentacules developpees. 11 y a meme daus la Sjncoijne de Sars un point ocu- laire a la base de chacun de ces tentacules. L axe de 660 XXXVII* I.ECON. OUG. 1)E GENERATION DES ZOOPHYTES. cette cloche est occupe par une poche membraneuse, prolongement du tube nutritifet qui repond ala cavite alinientaire des polypes de ce nora. G’est dans I'inier- valle qui existe entre cette capsule alinientaire et les parois de la poche exterieure que se produisent et se developpent les oeufs, qui y sont disposes par ranpees regulieres, dans une poche membraneuse interme- d ian e, distiucte, entre a litres, par sa couleur d un jaune brun (l). Ce polype propagateurfait done ici les fonc- tions d’ovaire. / 1 , ' • • j * I * 1 • V * - ' i < I INous ne pretendonspas, par ces deux exemples, avoir decrit toutes les formes d’ovaires qui peuvent exister dans les deux families des Sertulariens et des Co/j - niens. Une circonstance bien ,remarquable, e’est que ces capsules ovariennes si contracliles , si vivaces chez ces derniers , se detachent de la tige qui les a produites et peuvent exister en jouissant de la locomotilite. Les Corynes auraient, suivant M. Wagner, leurs ovaires a l’exterieur au-dessous des tentacules, sous forme de plusieurs petites grappes sessiles , composees de capsules spheriques ou un peu oblongues. Les Hi/clres qui appartieuent a cet Ordre produi- raient constamment leurs oeufs, au nombre de quatre, suivant M. Ehrcnfjerg , a la base du pied, a l’endroit oil la cavite stomacale se termine. 11 se dcvelopperait periodficpiement un ovaire dans cetendroitdu corps. Ces oeufs, d’apres le memo auteur, sont spheriques, et ils ont toute lour surface herissee d epines, dont les extremites se divisent en crochets recourbes. (t) Voir Annalcs den nc. nat., a* $**ric , t. XV, pi. 8 D. Hr. i io. ART. 111. CHEZ LES POLYPES. ntil M. Laurent aconfirme cette localisation de la pro- duction des oeufs dans letat normal ; mais il a vu des hydres bien nourries en montrer dans tons les points de la peau rpii enveloppent lc sac stomacal , au nonibre variable de 5 a *20, et dont le diametre differe de i/5 et 1/4 de mill, a 1 millim. 1/2. Ces circonstances ct celles qu’ils ne sont composes que cl une scule vesi- cule remplie d’un Wc^'xdieglobulineux^ suivant le der- nier observateur, m’avaient fait penser quo ces germes libres pourraient bien netre que des bulbilles et non de veritables oeufs. Cependant il faut avouerque les obser- vations de M. Ekrenberg conduisent a les determiner comme des oeufs (t). lls etaient bien contms de Trem- bley, qui les avait vus deohirer le corps de 1 bvdre en automne , et dont il avait vu sortir une bvdre au priu- temps (2).] § 2. Des glaiules spermageries et des spermato- zuides. [On a decrit ces glandes, entre atttres, dans la corj'na squamatu. Ce sent aussi des agglomerations vesieu- leuses, reunies par groupes de trois a neuf, au moycn de courts pedicules, stir la capsule qui forme le corps de ces aniinaux, immediatement au-dessous des tenta- cules. Dans leur complet developpement , ces capsules, qui eontienclraient des ovules chez certains individus (1) Memoire de l’Academie des sciences de Berlin pour 1 836, -pi. Il, fig. 2. (3) \ oir les Comples-rendus de l’Academie des sciences de Paris t. IX, p. 8, t. XII Tp. c)83 pour les meinoires de M. Laurent, et le t. XV p. o35 pour le rapport, de M. de Blainvill e sur ces memoire?. 562 XXXVII* LECON . OlIG. LIE GEBEBATION DES ZOOPHYTES. renfenneraieiit des spermatozoides chez d’autres in- dividus (i). » .Plusieurs esP*ces de la fcmille dcs Sertulaires forme- raient des groupes, d’individus males provenant d’une meme racine. Toutes les tiges d’un meme group* por- tent des capsules proligeres analogues a cedes des po } pes femelles, dans 1 interieur descjuelles se deve- ioppent des spermatozoides s,emblables a ceux des meduses (2). L'hydre verte , suivant MM. R. Wagner et Erdi , aurait des capsules spermagenes, sous forme de deux pel ites excroissances globuleuses, dans la meme position relative, c’est-a-dire au-dessous des teirtacules. Ces capsules out ete trouvees rem plies de meme de sper- matozoides. Dans les Coiynes , ils ont uu corps ovale ou rond. et un appendice caudal dune excessive tenuite.J III. Des organes preparateurs dans COrdre des Polypes Actinoides. [Get ordre repond aux Polypes Charnus et nux Poly- pes ( orticaux de la Methode du Remie animal. Des tentacnles de Forme, de no mb re et de couleur variee, entourent la bouche comnic les petalcs d une fleur composee. Ils out toujours une cavile interieure qui se prolonge dans le corps de 1’aniinal cutre son sac 011 son canal digestif et les teguments; ce dernier intervallc est cloisonne, et les cloisons se continuent au-dela du canal digestif dans la profondcur du corps. (1) Mnmoire de M. Halhke {Archives d'.Krichsou pour 1 844 > Annalei des sc. nat. pour 1 84 4 t 3* serie, pit XIII, tig. t — 6. (a) M. Krohn. Archive* de i. Alnller pour i843, f>. » 74- ART. III. CHEZ LES POLYPES. 563 C’est dans les parois de ces cavites cloisonnees, on dans les filaments cjui en dependent, qu’existent les ovaires et les organcs sccreteurs de la scmence ] § 1. Des ovaires ecdeleur produit. [Ainsi, dans les actiriies, entre les parois exteiieu- res du sac alimentaire et le sac derinoide cjui con- stitue les teguments, il y a, 31110111’ du premier, tin es- pace cylindrique divise par des cloisons; ces leges aboutissent au-dessous de 1 estomac et au-dessus du plateau qui constitue le pied, dans une cavite com- mune qui repond a ce quon appelle la cavite abdo- minale, dans les Polypes actinoides a polypier. Par Jeur partie superieure, ces meines loges conduisent dans les tentacules, qui sout desccecums, e’est-a-dire que leur bout est 1111 cul-de-sac; elles commuuiquent avec l’entree de I’estomac par l'intcrmediaire d un ca- nal circulaire qui est crease dans 1 epaisseur de la levre iuterieure qui borde l orifice de celui-ci, et qui est perce, du c6te interne, d un certain nombre d orifices. C’est dans ces loges et dans l'espace inferieur ou elles se confondent que I on voit des replis niembra- neux qui se detacbent la plupart de leur paroi externe » ou inferieuie , que sont les ovaires. Ils paraissent comme des canaux plisses regulierement en manebette, dans le bord libre de ces replis. Leur aspect varie sui- vantlepoque plus on moiusavancee du developpement des ovules. Nous venons deles decrire d’apres ['actinia equina. On sera frappe de la ressemblance, dans la dispo- sition generate de ces ovaires, avec celle des Polypes Actinoides a poly pier que nous allons decrire. 564 XXXVll' LECON. OKG. DE GENEKATION DES ZOOl'liVTES. Dans les lucernaires , lesovaires sont disposes d’une maniere analogue a celle des aclinies , et leurs orifices sont aussiautour de la bouche. Chez les Polypes aclinoides a polypier, chaque po- lype a scs ovaires, de meme qu’il est pourvu d’une ca- vite alimentaire et de tentacules. Ces organes sont formes par le prolongement des cloisons qui ont divise en loges respiratrices 1’intervalle entre 1 estomac et la peau. Ces prolongements dans la cavite commune, que Ton pourrait appeler abdomi- nale, et dans laquelle souvre le canal alimentaire, presentent un bord fibre immediatementau-dela decet organe. C est dans ce bord fibre, mais a. une certaine distance du tube stomacal, que sont attachees lesgrap- pesd’ovules ou d’oeufs. Ces oeufs peuventrecevoir Tac- tion vitale du fluide ambiant par l’intermediaire de l’estomac. Le noinbre des ovaires n’est pas toujours egal a ce- Iui des cloisons. II n’y en a que six dans le verelilltim cynomoriuin Cuv. (1). L’ovule presque raur observe par M. R. /Feigner, dans ['actinia holsatica , avait i fi ligne de diametre. 11 sc composait d’un efiorion , sans structure apparente, dun vi Lei I us granuleux tres considerable; d’une vesi- cule gerrninative de 1 /4o de ligne de diametre, et d une taclie gerrninative de 1/175 de ligne. li’ovule des lucernaires a de meme un vitcllus et une vesicule gerrninative.] (1) Voir, a ce sujet, I’important Memoire de M. Rapp, qui date deja du 6 mar* 1827, cl qui a cte public en 1829 d ins les A. N\ C., »ol. XIV, pi. XI, p. 643. ART. III. CHEZ LES POLYPES. 565 § 2. Des glandes sperma genes et de leurpwduit. [tear existence a ete constatee, il y a pen d’annees , chez plusieurs especes d actimes {actinia holsutica , af- fedu , rufa). Ge sont des pelotes de canaux dont les plus developpes forment les tubes seminiferes. lls con- tienuent un grand nombre de spennatozoides ayant un corps oblong de 1/10 a i/5o de ligne, et un filet caudal fort long. Ces glandes spermagenes sont en meine nombre que les ovaires et placees a cote d’eux (i). Cette disposition fait comprendre la fccon- dation interieure qni a lieu necessairement chez les especes vivipares, parmi lesquelles nous avons constate qu’il faut placer X actinia equina. Les caryophillies, par ini les Madreporteas , auraient, dans la meine agregation arboresceute, des indi vidus males qui possedent a la memo place quo les ovaires des femelles, des glandes spermagenes demcme forme, contenant lies spennatozoides (2 . Chez les vere Lilies de la famillc des Pennatuliens , on distingue au-dessus des ovaires et immediatement au-dessous de l’estomac, a l’endroit inerae oil la cloi- son qui divise lintervalle circulaire entre l’cstomac et la peau a un bordlibre, dans ce meme bord libre, des canaux replies que I on presume appartenir a la glande du sperme. Le nombre de ces glandes serait, dans ce cas, egal a celui des ovaires, et leurs rap- (1) Decouverie des organes males de la generation chez les actinies. par R. Wagner. Archives de Wiegmann, T. I. Berlin, i835, p. 210, et Annales des sc. natur., 2e serie, t. VIII, p. 284. (2) Lettre adresse'e de Kice, le 18 mai 1840, par M. Milne-Edwards. Comptes-rcndus de l’ Acad, des sc., t. X, p. 778. Observation constatee sur le madrepora ramea. Sol. et Ellis XXXVIII. 566 XXXV11* LECON. ORG. DE GENTLE ATTON DBS ZOOPHYTES. ports de position avec ceux-ci donnent beaucoup de poids a cette presomption. Elle deviendra une certi- tude lorsqu’on aura decouvert des spermatozoides dans ces canaux (i). 11 est probable cjue cette determination des glandes spermageues une fois constate dans cette famille, on la reconnaitra dans les autres families de cet ordre, comme on y a demontre l’existence desovaires.] ARTICLE IV. - . I t , DES ORGANES DE PROPAGATION DANS LA CLASSE DES PROTOPOLYPES OU DES EPONGES. Dans l’etat actuel de la science , les Sponges doivent former la derniere Classe du regne animal, sous le nom de Protopoh/pcs. Ce sont, en effet, des polypiers dans leur premier developpement, lorsqu’ilsn’ontpas encore de polypes. Leur propagation pent avoir lien par oeuf ou par germe 1 i b re ; par des especes de bourgeons et par scis- sure. Des P rotopolypes forment trois families distinctes, dont la vitalite semble diminuera mesure qu’on des- cend des Tethyes , qui forment la premiere de ces trois families, aux Eponges proprement dites, qui en sont la seconde, ct aux Spongilles , qui en composent la der- niere. Des animaux de cette Classe n’ont pas d’organe par- ticulier distinct pour produiredes ovules, ni d’organe (r) Voir la noiivrll*! ri(a ires. A. Dans Tord re des Enterodeles . [a. Dans la Famille des d scar idle ns , les organes fe- melles se composent de deux tubes ovariens, qui se continuent dans les oviductes, sans quo Pon puisse tou- jours reconuaitre la fin de I nn et le commencement de I’autre. 569 ART. V. CHEZ LES RELMINTHES. Dans d’autres cas, les oviductes sedistinguent dans leur derniere partie, (In moinsparleur plus grand dia- metre , et ils ont ete deceits comme deux matrices, a cause des petits vers eclos quon y rencontre. Us aboutissent toujours a un caual unique, lc 'agin, qui s’ouvre au dehors dans dilferentes parties des te- guments , suivant les genres.] L'ascaride lombrical femelle a 1’oriHce tie la gene- ration au liers anterieurdu corps; un vaisseau mince et court [le vagin] donne bient6t dans deux plusgros [les oviductes], (jui , en diminuant insensiblement , ont chacun quatre on cinq fois la longueur du corps, et sont aussi pelotonnes irregulierement , quoique aises a developper ; ce sont des ovaires qui contiennent une infinite d’oeufs fins commedela poussiere. [U est remarquablc qu’il y a ici deux ovaires, tandis que nous n'aurons a decrire qu’un teslicule. M. .1. Cloquet a observe un mouvement d’ondula- tion tres remarquable dans les differentes parties des ovaires eL des oviductes de l'ascaride lornbricoide , ou- vert vivant et place dans lean tiede (i). Le trichocephalus dispar n’a qn’un ovaire. C’est un tube regulierement siuueux , qui commence a lextre- mite posterieure de la cavite viscerale, et se change en oviducte, un peu en arriere de 1’orifice genital. L’oviducte qui suit immediatement est d abord un ca- nal etroit , qui continue de se porter en avant jusqu’au- dela de cet orifice , puis se coude et se dirige en arriere j usque pres de l’origine de l’oviducte; la I’ovi- (l) Anatomie des vers Intestinaux. Paris, i8a4,p. 5i, pi. 1, tig. i et a , et pi. IV, fig. i et ■>.. 570 XXXVII* LEQON. 0B&. DE G&VEHATION DES ZOOPHYTES. cJucte propre devient immediatement tres gros, et se continue ainsi comme oviducte incubateur puis comme canal genital , ou comme vagin, jusqua la vulve(i). Dans le guatostoma spinigerum , Owen, la vulve est a la reunion du second tiers du corps avec le der- nier. Le vagin conduit dans un oviducte incubateur a deux cornes; celles-ci se coutinuent dans les tubes ovarlens (2). Dans le genre Cheiracanthus , Diesing, tres voisin du precedent , sinon identique , il y a deux tubes ova- nens longs et greles, souvent replies autour de la se- conde moitie du canal alimentaire. Les oviductes incubateurs, dans lesquels ils se con- tinuent, sont tres dilates dans une parlie de leur lon- gueur. Ils se reunissent par leur autre extremite, et forment ainsi une matrice bicorne. C’est de leur angle de reunion que nait le vagin, qui se coude d’arriere en avant, et fait plusieurs sinuosites avant de se ter- miner a la fin du premier tiers de la longueur du corps. Les parois des oviductes et des ovaires rnontrent, an microscope, un reseau dont les mailles sont peu serrees, longitudinales dans les premieres, et contour- nees dans les dernieres (3). Lovaire unique, dans le trichosome , est un long (1) Memoire pour servir ;'i (’anatomic drs Ento/.oaires , par M. Ip pro- fe.i«tenr Mayer. I!onn , 1841, pi. II , fig. 1 ct 3. (a) Voir le journal I'/ntti- lut pour ip36 et 1 8 3 7 , p, 3:8. (3) M. Dieting Nrnc Galtungeu von Bin- ncn-fFurmern, pi. XVI cl XVIf. ( /inn ales du Musdum de Ficnnc, 1841.) ABT. V. CHEZ 1ES HELMINTHES. 571 tube occupant la partie posterieure du corps , ayant ses replis a c6le de l'intestin (1). Nous avons di t, cj ue dansune partie des Ascaridiens, les limites des oviductes et des ovaires ne sont pas faciles u preciser, le tube de l’oviducte se continuant directemenl et insensiblement avec celui de 1’ovaire. Si Ton examine le contenu , on voit quo le develop- pement des ovules, celui des oeufs, enfin celui des embryons a lieu successivemeut dans les dilferentes parties de ces longs tubes replies, et que leur extreme longueur est faite pour prolongerle sejour des ovules et leur donner le temps et les moyens de se transfor- mer en petits vers, tels qu’on les trouve souvent a la fin des oviductes (2). b. Dans la Famille des Linguatu les,\e rs semi-exter- nes, les deux ovaires sont considerables, et remplis- sent une grande partie de la face dorsale de la cavit4 abdominale. llssecomposent d une agregation de tubes ramifies et de capsules proligeres contcnant des ovules. De l’extremite antericure des deux ovaires rappro- cbes en 1111 seul, a cette exlremite, dans le pen- tcis tonici tcEuio'idcs , ou dans 1 etendue de cct orpane dansle pentasloma proboscidcum, sortent deux oviduc- tes, qui se courbeut encore de dehors en dedans pour n’en plus former qu’un seul. A l’instant ou cbaque ovi- diu te particidier se replieaiusi, il augmente beaucoup de diametre, et re^oit en merac temps le canal excrelenr dune vesicule gland uleuse, fournissant, selon toute (0 Mem. sur divers Helmin.hes, par M. Dujardio. Annales des sc. nat., t. . X, p. 33 1. (2) Quelqnes materiaux pour servir a 1’histoire des Filaires et des Strongles,, par C. LeWond, Pans , *8=0, pi. II. .)/2 XXXVII' LECON. ORG. DE GENERATION DES ZOOPHYTES. apparence, 1 albumen et 1’enveloppe exterieure des ceufs. L oviducte se replie immediatement autour du canal ahmentaire, ct y fait assez de tours, jusqu a sa terminaison pres de l’anus, a l’extremite posterieure du corps, pour etre contenu dans la longueur de la cavite abdominale, quoiqu’il ait lui-meme im,2q de ]ong(i). c. Dans les JSemertes , vers marins externes , plats et articules, comme les Tenioides , les sexes sont aussi separes. Les organes du sexe femelle ou ceux du sexe male ont absolument la meme forme ; ce sont des capacites ovales, a parois glanduleuses , formant line double seiie des deux cotes de chaque anneau, et ayant eha- cune un orifice exterieur dans la partie correspon- dante des teguments. Ces organes ne different que par leui contenu. Chaque ovaire renferme de deux a qua- tre ovules (2).] 11. Dans Yordrc des Anenteres. \d. Dans la Famille des Acanthocepliales , les Echi- norrhynques ont deux ovaires qui regnent dans presque toute l’etendue de la face dorsale et de la face abdominale, ou du moins, pour etre moins precis, des deux cdtes opposes du corps. lies oeufs y sont presses, serres on un cflne ties al- (1) M. Aliratn ., Stir le Pentastoma tamioides. Annates ties sc. natur., 3* t. VI , j). 147, ct pi. VIII, fig. 8 ct 13. Et C. M. Dieting , Monogra- phic du genre pentastnma , pi. It, fig. 3, 4, 5, 6, pour 1c pentasioma pro- boscidean! , et 16, 17 ct 18 pour Ic pentasioma tecnioides. (3) Expose sys- tcmaiiquc ties Pert plats, par A. S. OErsted. Copcnbngue, 1844. 1*1. HI, fig. 50, ovniics du Nototpermus Jianeidns , et p. y!i. AKT. \. CHEZ EbS HKLMf.NTHbS. 0/3 Jonge, dont le sommet se termine par mi court ovi- ducte, a la derniere extremite du corps. Ces ceufs sont d’autant moins pctits, dautant plus developpes qu’on les observe plus en arriere, plus pres de la terminaison de l’ovairedans 1 oviducte. Leur masse conique qui remplit l'ovaire u’est pas continue; mais il ya, du moins a pres la mort, des in- terruplions ou des intervalles vides dans ce long cy- lindre. j § 2. Des ovules et ties ceufs. A. Dans Yordre des Enterodeles. [On distingue tres bien , dans les ovules du trichoce- phalus dispar , la vesicule gerrainative, corame un es- pace circulaire de couleur claire, au milieu des gra- nules opaques qui constituent le vitellus. L’oeuf est elliptique, avec un bouton a cbaqne p6le appartenant a son enveloppe exterieure. Dans le Cheiracanlhus robustus , les ceufs sont ova- les; ils ont, comme un couvercle au pOle etroit (i); ceux du ckeiracanthus gracilis sont spberiques (2); ceux de Yanecyracantkus pinnaUjidus sont presque ellipti- ques (3). 11s sont ovales dans Xheterocheilus tuni- catus. Dans les uns et les autres, le vitellus est granu- leux. Dans les trichosomes , les oeufs murs out de o"’m,o53 aomm,070, suivant les especes (4). Une fois pondus, (1) M. Die»in{j, o. c., pi. XVI, Hg. 22 a 24. (?) Ibid. PI. XVII, tig. ,8, 19 et 20. (3) Ibid- PI. X\'III. tig. 16-ig. (A) M. Dujardin, 111. c. 574 XXXYIf LEgon. OHO. OE OnuiBATim DEE ZOOPHYTES s 0nt "" ,nklamentum mncilagineux qui lei attache Hu corps de la mere. Daus les linguatules , lei ovaires sent pyriformes dans 1 ovaire , remplis dune subslance granuleuse. lls sent sphertques dans les branches de l'oviduclc, et v prenuent albumen et leur derniere enveloppe qubit ieur voit dans l’oviducte (j). Dans les nemerles, les ovules ont une vesicule eer- minative, un vitellus, un albumen etune coque. L’ani- mal, an moment de la ponte, les enveloppe dun ni- damenlurn muqueux, formant une masse cylindrique, qui renferme beaucoup d’ceufs [2).] B. Dans l or die des Anentei'es. [Dans les Echinorhynques , les ceufs non fecondes sont transparents. On les trouve meles, dans les ovai- res, a des oeuf's fecondes, dans lesquels on reconuait un embryon plus ou moins developpe.] § 3. Des organes qui preparent la semence, etdeleur canal excreteur. [Ces organes varient dans les deux ordres et les fa- milies de cette Sous-classe pour le nombre et pour la structure. Des Ascandiens et les Linguatules n’ont qu uu testicule. Ils sont multiples dans les JSemertes . Des Echinor/iynques les ont paires comme les ovaires.] (1) M. c. de M. Dicaing, pt. II , fig. g- 1 3. (a) M. Orsted, o. c., pi. Ill, ^6* ,4^ ct 7°- OEuf du Aotos/iamus flaccidut. ABT. V. CHEZ LES HELMIXTHES. 575 A. Dans Yardre cles Entcrodeles. [a. Et dans la Famille des Ascnridiens. Le teslicnle est nn long tube simple non ramifi6, d’nn blanc opa- que , replie autonr dn canal alimentaire. A son ori- gine, il est extremement delie; il augmente pen 5 pen de diametre, quoiqu’il soit encore petit a sa tefmi- naison dans le canal deferent. Celui-ci, beancoup plus grand, se porte directcment en arriere pour se ter- miner a l’extremite de 1’abdomen, en joiguant la base de la verge. Dans nn individu de grandeur moyenne de Yascaride lombricoide , le tube de la glande spermagene a envi-. ron om,g de long. Quclques anatomistes ont decrit comine une sorte de vesicule seminale, ravant-derniere portion du tube spermagene , et reservent la denomination de canal deferent a la derniere portion, de nouveau retrecie, de ce tube. Ainsi, dans not re ancien texte , M. Cuvier * avait ecrit] : Le male de Yascaride lombricoide a la verge longue dune a deux lignes, sortant par la queue; et, en dedans, une vesicule seminale occupant la moi- tie de la longueur du corps , pleine d une liqueur lai- teuse. Dans son fond aboutit nn vaisseau filiforme qui a quatre ou cinq fois la longueur du corps, et qui est pelotonue, mais qu’on devide aisement. [Dans le Trichocepkalus dispar , la premiere portion de la glande spermagene, ou le testicule proprement dit , est un tube tres sinueux, dirige d’arriere en avant. Al'instantou ilse coude pourse porter d avant 6/6 XXXVII* LECON. OH(i . UK GJEJS^BATIOK UES ZOOPJ(\TES. en arriere , il forme un tube droit, et successivement deux autres, separes du premier et du second par an- tant d etranglcments. On les a decrits comme trois ve- si coles seminal es. La derniere souvre dans un canal droit qui se termine dans le fourreau interne de la verge (i). Le testicule unique du Strong/e arme ne differe pas essentiellement de celui de l’ascaride lombricoide , sauf qu’il est moins long dans sa partie grele, el qu asa derniere portion le canal deferent commence plus tot. II se termine de memo a l’extremite posterieure du corps (2). b. Dans la Famille des Linguatules. II n’y a qu’mi testicule qui s’etend. dans une grande partie de la ligne mediane dorsale de 1’abdomen. Sa forme est un cone tres allonge dont la pointe est en arriere. De sa base sort un canal etroit, court, un peu flcxueux, sorte d’epididyme qui se dilate avant de se diviser en deux autres, d’un diametre beaucoup plus grand : ce sont les deferents. Ils coiiiniuniquent chacun dans une pe- tite vesicule seminale , qui a un appendice coecal re- marquable, et finissent dans une des racincs de la verge (3). G’est du moins 1 organisation de ces parties dans le pentastoma probuSc/deum. c. Dans la famille des Nemertes , les organes prepa- ratcurs du sexe male forment, ainsi que nous Favons (1) M. F. J. (t Mayer, in. pi. I, H{f. i et 3. M. C. [i) Leblond , o. c., pi. IV, fi{j. 3. (3) M. Dicsinf;, in. c., pi. I, fig. 16 et 17. ART. V. CHEZ LES IlELMINTHES. 577 ditdes ovules, une double serie de vesicules,unepaire pour cbaque anneau, qui s’ouvrent au debors par mi pore exterieur correspondant. Ces vesicules sont rem- plies de spermatozoides en forme de navette , dans le notospermus flaccidus (\). B. Dans VOrdre des Anenteres. Et dans la Famille des Acanthocep/udes i ,'echino- rhynque geant a les deux glandes de la senience, en forme de fuseau, situees dans la premiere moitie de Ja cavite viscefale, de manierc que la seconde de ces glandes a son extremite ant^rieure tres pres de l’extre- ruite posterieure de la premiere. Cette disposition, qui tient a la forme allongee du corps, rappelle cello de plusieurs visceres des serpents (les reins, le. testicules, les ovaires). Un filet ligameateux sc porte de rextremitc anle- rieure de cbaque testicule a celle dc la cavite visce- rale. Le canal deferent sort de leur extremite opposee ; les deux canaux ne tardent pas a se reuni r en unseul, tpii se dilate par intervalle et forme plusieurs reser- voirs seminaux, jusqu’a sa terminaison dans le canal du feud de la verge. § 4- Du sperme et des sperniatozoides. •)e ne conuais encore que peu d’observations sur le (i) OKisted, o. c., pi. Ill, tig. 54 et 55. Nous ne placons qu’avec doute les Nimeites panui les Cavttaires.Ces animaux s’en eloiguent beaucoup, i omiiu on peut le voir pour les organes de la generation , et se rappro- * lieu! de la famille des Taenioi'des, dout ils sembieut etre le type supe- neur ; eornrae les Ta-nioides sembleiu etre le type degrade des 1$ emeries. 37 . 23. 582 ile XXXVll' LECON. OKG. DE GR.vtffUTION DES ZOOPHYTES. denx cdnes replies I’m. dans l’autre. Le sommet du cone exterieur se continue avec les teguments. Celui l. Il,fi{>. 1-7. VBT. V. CHEZ LES HBLMINTHES. 583 II. Des organes de generation dans la Sous-classe des Parenchymateux . Dans cette Sous-classe, l’hermaphroditisme eat lecas leplus ordinaire; les organes femelles et males de la generation y sont le plus souvent reunis dans le menu' individu; elle se distingue par ce carartere de la Sous olasse precedente. Je ne connais pas d’exception pour les Parenchymateux parasites; mais il paralt quo quelques Vers externes ont les sexes separes. Dans plusieurs Intestinaux, on ne connait encore que les organes preparateurs femelles. Dans d'autres ( les Acephalocystes\ il n’v a pas d’organe special pour la generation. Ces differences nous obligent d’cxposer successive- men t tout ee qu’on sait des organes de generation des deux sexes, en suivant la serie des Families. § l. Dans la Famille des Planaires. Les Plnnaires ont des organes nudes et femelles de generation Ires rapproclics ; ils peuvent avoir deux is- sues Tune derriere l’autre, toutes deux placees dans la ligue mediane ventrale, apres le pore du sucoir : c’est ce qni se voit dans la planaire tremellaire. D'autres fois ces organes n’out qu’une issue commune ( 1). a. Des ov a ires. Les ovaires sont etendus de chaque c6te du corps, entre les ramifications du sac alimentaire . on de cba- (i) Voir Duges, Memoires sur les Planaires. Aiasales des se. nalui., t. X\ , p. 172, pi. V, fig. 3 ; et A. S.( OA'rsferf, o. c. 08-1 \ X X V 1 1 * LKCOX . U lid. DE GEKEUAT10N DES ZOOPH\TES (jiie cote du canal alimentaire, suivant ies especes Lour tube se continue, comme oviducle,en deux brau- ches, qui se reunissent en un seul tronc, lequel se ter- mine, dans la planaire lactee , dans la parol posterieure de la gaine genitale qui renferme le penis. G’est la que s’ouvre encore une vesicule bilobee, que Duges com- pare a la vesicule copulatrice des Mollusques'gastero- podes. M. Focke indique cette meme vesicule dans la planaria Ehrenbergii. b. Des organes preparateurs du sperme et de lew canal excreteur. 11 y a deuxtesticules situes de chaque cdtedu canal alimentaire, plus en dehors que ces ovaires. Ce sonl deux glandes allongees, dans la planaire d'Ehrenberg, ayant leur bord externe divise en lobes, donl la sub- stance parait grauuleuse. IjCs canaux seminiferes qui en sortent se reunissent ( u un canal deferent, qui ne tarde pas a se dilater cn une vessie seminale, en forme de uavette. Chaque ve- sicule sc termine par un canal etroit dans une troi- sieme vessie en forme de cornue, sorte de prostate dout le canal aboutit dans la base de la gaine genitale qui renferme le penis, et ou s’ouvre I’oviducte (t). c. Des ovules et des oeufs. Les ovules out un vitellus et sa membrane, une ve- sicule et une tache germinatives. Cependant M. Siebold leur refuse la vesicule germi- (i) I’lum.it u fchrenbfirgii, von G. W. Focke. Annales his tom a , les ovaires sont en (1) M. OKintdl, n. r., tig. 3, /j , tG, 31 , a3, 5a , 53. <>e savant ne re- garde la verge (tue enrame on organe excitatcur et non comlnctcur «ic la nemehce. (a) M, Mayer, m. cM |>1. Ill, fig. 12 et i3. ART. V. CHEZ LES HEL51INTHES. 587 grappes, c’est-a-dire composes de capsules ovigenes reunies parleurs canaux excreteurs, qui leur servenl de pedicules , le long des deux branches principales de 1’oviducte. Ils sont situes de chaque edte, entre les teguments et les divisions du sac alimentaire. Chaque oviducte , apres la reunion de ses deux branches, se porte trausversalement vers la ligue mediane, ala ren- contre de son symetrique , pour aboutir ensemble dans un seul oviducte incubateur. Ce dernier, ayantun diametre beaucoup plus grand, est un canal sinueux, qui se porte d’arriere en avant jusqu’a son issue, pres de la verge, en diminuant un peu de diametre. 1 at premiere partie de cet oviducte, un peu dilatee en cul-de-sac, est designee sous le noni de matrice, et les deux oviductes qui s’y rendeut out el6 compares aux trompesde l allope (i). b. De la glande spermagenv et de wn produit. Plusieurs especes de distomes , qui out ele eludiees avec soin , out moutredeux testicules globuleux , [da- ces de chaque cote du corps, 1’un plus avant que I’autre. 11 sort de chacuue de ces glandes un canal deferent tres tin , qui se rend dans la dilatation de la base de la verge , formant, comnie dans les Insec- tes, une vesicule ejaculatrice. Mais on a constate en nieme temps l existence d un i) M. Dieting, Monogriphia der Gattungen Ampliistoma, etc. An- nates du Museum de Vienne. i 84 1 , pi. XXII, tig. 4,7, i5, 27. Voir encore pour le Diplozooin parndoxum , genre dc ceite famille, M. Al. Nordmann , Monographische Btilrtvge. Berlin, 18.83, pi. VI, fig. 1 el 2 ; et pour 1 Octobotnum lance 0 latum , le ni. c. de M. Mayer, pi. Hi , lig, 1, 9 et JO. 588 XXXVII* LECON. ORO. DE GENERATION DKS ZOOPHYTES. reservoir seminal (dans les clistoma nodulosum et glo- biporum), qui recoit ie sperme du lesticule anterieur, et dont le canal excreteur se rend an commence- ment de l’oviducte incqbateur. Cette disposition orga- mque fait que les oeufs peuvent etre fecondes imrne- diatenient dans le corps deranimal,etindependamroent de scs actions instinctives de propagation (1). Les glandes spermageues de Yamphisloma pi p< in- to uni soul deux vesicules multifides, ou composees de petits coecums , reunis dans une cavite centrale, d’oii part un canal deferent etroit et court. Ces deux testicules sout rapproches de fioviductc mcubateur dans la partie moyenue du corps. Lour canal abouti! dans une sorle de vesicule senii- nale de forme ovale. Cette vesicule a. du cote de son gros bout, un canal replie, en rapport avec la verge, qu on pent considerer comme une prostate. On a pu et tidier les spermatozoides de plusieurs es- peces de dis tomes (des distoma hepaticuni , tereticolle , globiporum , nodulosum). 11s out une forme capillaire sans renflement cephalique. On en rencontre peu dans les testicules , qni sout remplis dune masse granuleuse tres fine. La vesicule seminale on est farcie. Plus fibre dans son canal excre- tenr et dans le canal ejaculatcur , ils inontrent une re- inarquable vivacite dc mouveitients. (i) Voir M II Burmcister, Achivcs ilc Wicgmann ilr i83(>,l. II, pi. II. tig. a, H p. 187, pour In Distoma globiporum, rt M. Siebold, Archive, ■ le J. Muller pour i 83l> , pi. X, fig. i , pour le Distoma iioJulosum . ART. V. CHEZ LES HELMINTHES. 589 c. Des organ es d accouplenient. Dans les distdmes , Tissue ties organes males 61 cello des organes femellessont situees eutre la ventouse au- terieure et la ventouse posterieure, tout pres decelle-ci. et tres rapprocliees Tune de Tautre. Dans le distoma hepaticum , la verge est courbeeen arc. Elle a son issue, aiusi que nous venous de le dire, tout pres el on uvant de la ventouse posterieure. C ost un tube qui se deroule par cette issue, au nioyen des contractions du fourreau qui la contient, dans Total ile repos, avec la vesieulo seminale (i). I /orifice genital se presente, dans X amp hisloma giganteurn , apres Torifiee buccal, comme une Tossettc de laquelle sort une papille. Cette papille n’est que le prepuce de la verge, qui est on forme de stylet ties H#, reeourbe en avant (q). ba verge et son prepuce son! caches , dans leiat de retraction, dans une fossette en Tonne deutounoii, dans laquelle Toviducte a son embouchure. § 3. Dans la famille des Tcenioides. Ties organes des deux sexes sont multiplies et tres nombreux , puisque cbaque auneau du corps en est pourvu, et que, sous ce rapport, il forme une indivi- duality complete. a. Des glamles ovigenes , des ovules et des ceufs. Daus le tcenia de Vhomme , on voit l’ovaire de pi xxu1' HMeh«’ °' C' (a)M' Di,si"e’ m- c- h1 xxui,fiK. ,, pl.XXIl, hg. lb, 17, ,8 et et 2 i . 590 XXX VII* LECON. ORG. DE GENERATION DES ZOOPHYTES. chaque anneau se dessinant commeune broderie blanc dc lait , sm un fond blanc-bleuatre. II occupe utie gi andc pai fie do 1 anneau lorsquil est rempli d'oeufs niuis. Ses ramifications partent d un tronc commun longitudinal , occupant la ligne mediane de l'anneau ; elles se portent jusque tres pres de ses bords 1 i b res et articulaires, en se divisant et en paraissaut se terminer en culs-de-sac , le plus souvent un peu dilates en mas- sue. Nous avons reussi plusieurs fois a injecter au mercure ees canaux ramifies; mais sans decouvrir leur communication avec la ventouse laterale, ou l oviducte aurait son issue, suivant M. Belle Chiaje (t). Goetz a doune une description aussi precise de l’o- viducte, dans le tcenia sinuosa , oil il se terminerait dans la papille meme de la ventouse laterale (2). Dans quelques cas , on a trouve ies oeufs disperses dans tout le parenchyme des anneaux, sans pouvoir distinguer les parois des capsules ou des tubes ova- rieus. G est ce qui a lieu dans \ alls s el min the tlu lievre, que nous avons particulierement etudie, et dans les ligules , que nous placons a c6te des bothrio- cephales. Ges derniers out, dans chaque. anneau , un appareil central preparateur des ovules, et un reservoir des oeufs. Gel appareil est peut-etre moins elendu , it pro- portion, (jue dans les lamias. M. Esehricht , qui l a etudie avec soin surle bolhrio- cephale de I'homnxe et sur plusieurs autres “spaces, a (1) Compendio <1 ■ Elrnentogratia utnana. Napoli, 1 833, pi. IV, tig, 10 <;t Momorie, t. I, pi. XII, fi(j, 2. (a) Voir Schmaltz, pi. Ill, %. 16, ART. V. CHEZ LES HELMUN’TIIES. 591 recon nu deux ovaires par anneau, un reservoir ties ceufs compose d’oviductes replies, et de glandes cjii'il suppose devoir fournir lalbumen etl’euvoloppe cornee resistante des oeufs; de sorte quc ces animaux auraieut leurs organes femelles de generation aussi coinplicpies •pie les vertebres ovipares (1). Leuckart a decrit, dans le bot/iriocep/ialus //oris, des ovaires doubles, et situes dans les deu\ ba tides marge nales de chaque anneau (a). L’existence dim oviducte ou dim conduit spe- cial pour la sortie des cent's mftrs cst loin d'etre de- montree dans cette famille. Plusieurs anatomistes ad- mettent un spermaduete, ou une sorte de vulve et de vagiu, pour !a fecondation des a- ids settlement. Les parors des anneau x dans lesqucls les oeuts soul parvenus a leur niaturite, aniiucies successiveinent , finissent par so decilit er h cette epoque, coniine cela a lieu chez les BnciUnriees , les Dintdmes . les Oscilla- nees, et, en general , cliez des elres organises infe- rieurs , dont le corps ne senible etre qu eue capsule generalrice, devant se ronipre a l’epoque de la matu- rite desgennes, apres que son parenchyme a servi an developpement de ces germes. lei, chaque anneau qui renfermedes cents niurs senible etre parvenu au terme et au but de son existence, et nest pas destine a en produire et a en nourrir d’aulres. Dans le but/uidiurn pifhonis Ul. , 1 ovaire forme un t1) Voir sou Memoire parmi les A. N. C. de Bonn, t XIX, pi. II. a) Fragments zoologujues, Helmstrdi, i8ao, et Schmaltz, o. c., pi. IV Kg. .3. •592 XXXV1T' l.ECON. ORG. DE GENERATION DES ZOOPHYTES. gros lubercule saillant, au milieu d’une des faces de chacun des auneaux developpes. Le lubercule de l’an- neau suivant releve ie bord de 1 anneau precedent; ii renferme deux poches ovariennes, qui respondent a chaque face de I’anneau. On pent les extraire separe- ment 1’une de l’autre. Nous avons distingue dans une de ces capsules, dont les parois interieures sont lisses, un tuyau replie contenaut des oeufs de forme ovale. C etait evidemment le lube proligere (i). Rien ne rayonne d’ailleurs autour des poches ovariennes on de l’ampoule qu’clles lorment. Dans une autre observation de l’animal frais, je n’ai trouve qu’une poclie ovale, situee exactement au mi- lieu de chaque anneau, dont le grand diametre etait dans le sens de l uxe longitudinal de 1’animal. L’ex- tremite posterieure de cette poche etait corame en- chassee dans une apparence de boyau replie. Ce boyau etait-il l’analogue de celui que nous venous de deerire dans lune des capsules? Les oeufs du Bothricliiim pithuris sont de forme ovale. Leur plus grand diametre a 0,07 on de mill., et leur plus petit ~ a M. Eschrichtcroii avoir reconuu les ovules avec leur vitellus, dans les canaux des ovaires. ll suppose qu’ils recoivent leur albumen dans ce qu’il nomine laglaude dc la j.elote, a l endroit oil commence le second ovi- ducte, qu’il appelle uterus, cl le long duquel its re- (1) Celle observation cst conformr ii relic 9 , jvcc r - lie, t. Ill, p. a83, et pi. XII, tig ty, c. et i:'. (a) M Dujardin, tu> im. Annules , t. X, p. a85. 600 XXXVIII LEgON. OJIG. EUUCATEUKS EXTEHIEUHS. trente-huitieme lecon. DES ORGANES EDUCATEURS EXTERIEURS DANS LES QUAERE EMBRANCHEMENTS DU REGNE ANIMAL [Ces organes peuvent servir a la fecondation, au de- veloppement de l’embryon dans l’ceuf et au premier accroissement hors de l’oeuf. Sans doute leuremploi le moins genet al est celui qui les met directement en rap- port avec la function de la generation ; et si nous en parlons ici, c est pour nous conformer au premier plan de cetouvrage. Chez les Mammiferes, ces organes n’appartiennent plus a la generation proprement dite ; elle est effectuee, I’embryon est produit. il est a l’etat de foetus assezde- veloppe (les Didelphes) ou de foetus a terme(lcs Ma~ nodelph.es ) quand leur emploi commence. Cependant il est certain que, dans quelques cas,dont nous trouverons des exemples chez les Reptiles et les Poissons , parmi les Fertehrcs , et dans les deux Em- branchements des dr lieu les et des AJollusques , la fe- condation , et consequemment le dernier terme de la generation sexuelle , ne s’opere qiuau moment du pas- sage des oeufs de l’oviduete dans l’organe educateur, e’est-a-dire d’iucubation exterieurc, ou seulement dans cet organe. Son histoirer apparlient done encore a cello de la generation, de meine qua celle du devcloppe- ment, dont clle pent etre consideree comme une introduction. Celle des organes educateurs, chez les Mammiferes ,va memo au-dela de 1’bistoiredu deve- AHT. 1. CHEZ LES VKBTEBHES. 601 loppement ; elleappartient proprement,aiosi queuous venons de le dire, a notre seconde epoque de la vie, a celle dn premier accroissement hors de 1 ceut.l ARTICLE 1. i)ES ORGAN ES EDUCATBURS EXTERIEOltS DANS 1. BM BRANCHEMENT DES VERTEBHES. A. Dans la Classe des Mammi feres. [Cette classe, ainsi que son nom I’indique, cst essen- tiellement caracterisee par rexistence des luamelles, on des glandes servant a la secretim du lait, la premiere nourriture des Mammiferes apres leur sortie de I’or- gane d’incubatiou interieure. A cetegard, coniine a heaucoup d autres, il v a des differences organiqnes et fonctionnelles dans les den\ series des Mammiferes Monodelphes et Marsupianx , qne nons exposeronssuccessivement.] 1. Des glarules rnamnutires dans la Sons-classe des i \1 arnn^feres Monodelphes. § i . Chez la femme. La femme a deux mamelles arroudies, situees an - devant et un peu sur le cote de sa poitrine ; ehaquema- melle est eomposee d’uue masse glanduleuse divisee en quinze on dix-huit lobes, et ceux-ci en lobules, [qui se composent de granulations analogues a celle des glaudes salivaires. Les derniers elements organioues deces grauulations soutdes vesicules, origine des pre- miers ramuscules des canaux galactopbores. Ces vesicules sont entourees d tin rcseati de vais- 602 XXXVIII- LECON. ORG. EDUCATEURS EXTER1EURS. scaux sanguine qui leur fournissent les materiaux de leur secretion.] Un grand nombre de conduits excreteurs, dont le dia metre vane beaucoup suivant qu’ils sont gonfles de laitou vides de ce liquide , sortent, pour ains'i dire, de tons les points de cette glande, et se reunissenten au- tant de troncs galactophores que la glande a de lobes principaux , ranges circulairement, et dont I’ensem- ble lui donne la forme hemispherique ou un peu coni- que. Ges conduits se portent de la circonference de la glande vers le centre de sa surface cutanee , que le ma melon couronne. Parvenus a la base du mamelon, ils se dilatent en ampoule, puis reprennent un moindre diametre pour penetrer ensemble, sans communiquer entie eux , jusqu a 1 extremite de ce mameloii, oil leurs 01 ifices sont: ranges circulairement. Celui-ci, eleve au milieu de 1 exterieur du sein, sen distingue par sa couleur rouge, sa peau delicate, ex- ti emement sensible, plissee ou sillonnee , et par la fa- culte qu’il a deprouver uno sorte d erection f par le moyen du tissu dartoide dont il est penetre. 11 esten- toure d’une areole de meme couleur, ou l’on observe plusieurs petites tubercules formes jiar autant de glan- des sdbacees. Les arteres qui apportent le sang aux mamelles vien- nent. de la mainmaire intei ue, de plusieurs thora- cbiques et des intercostales. Piles sont accompagnees pdr desvcines analogues. I)esvais8eauxlyinphatiques extremement nombreux pimelrent la masse des mamelles, el cnmmtmiquc- raicnt, suivant quelques anatomistcs , avec leurs con- ART. I. CHEZ I.ES VEHTBBRES. fi°3 duits excreteurs ; mais ce cas , s’il a ete observe , n est jamais normal. Les nerfs qui les amment naissent des intercostaux et des thoraciques. Les mamellcs, chez la femme, sont entourees dun tissu fibreux, et comme plongees dans des pelotes de graisse, dont le volume total excede souvent de beau- coup cel ni de la glande.C’est cette graisse mamma. re, dont la quantity varie beaucoup, qu i produitlesgrandes differences qui s’observent dans le developpemcnt du sein desfemraes.Voilapourquoi l’abondancedu la i t n’est pas cn raison de ce volume , et qu’une petite mamelle cn fournit souvent bien plus qu'une mamelle beaucoup plus grande. (Ce sont ces pelotes de graisse qui donnent a 1’ ensemble du sein la consistance qu'il perd lorsque la peaua ete fortement distendue, par lextension qu’il prend durant la lactation, que le gonflement de la glande a cesse avec son activite, et que 1 anias de gi aisse a diminue tres seusiblemeut. 11 y a d’ailleurs quelques differences dans le deve- loppement des mamelles, suivant les races, les cli- mats et les ages, les proportions de graisse qui entrent dans leur composition , l etendue proportionnelle de la peau qui les enveloppc et celle de 1 areole de cou- lenrbruue qui entoure le mamelon. Dans les pays cbauds, les femmes , meme dela race caucasique, qui allaitent on qui out allaile, out les mamelles plus developpees que dans les elimats fem- peres ou froids. Gelles des races inferieures noire ou jaune, ou me- langefes de l ime et de l’autre, les Hottenlotes , par exemple , qui appartiennent a cette derniere categorie, 604 XXXVIII- J-BCON. OBG. EDUCATEUHS EXTEBIEUBS. les femmes de la terre de Diemeu , qui tiennent a une sous-division de la premiere, out les mamelles telle- meut extensibles qn'elles allaitenl leurs enfants, les tenant sur leurs dos. M. Cuvier (i) a fait l’observation remarquable, qu’une femme corinue a Paris sous le nom de Venus hottentote avait 1 areole qui entoure le mamelon large de plus d’un decimetre. L’homme presente des traces de cet organe, quin’a de fonction que chez la femme, dans l’existence du mamelon et 1 areole qui l’entoure, et dans une hemi- sphere de graisse qui distend la peau de cette partie de la noitrine, chez les personues adultes qui ont de 1 embonpoint; mais il nexiste, sous le mamelon et son areole, au lieu de glande, qu’un tissu cellulaire soyeux.] § 2. Chez les autres Mammiferes Al onodelp hes . Ce nornbre des mamelles et leur situation sont ex- tiemement variables dans cette serie : cependant il Y a des families [et memo des ordres] , ou l’un et J’au- Ire sont constants. [On ne Irouve, en effet, que deux mamelles pecto- rales dans tous les Quadrumdnes , les Loris seuls excep- les, qui en ont en sus deux epigastriques ; dans 1’ordre desf 'beirop/eres, dans celui des Proboscidiens , chez les 7 aidigrades et dans les Amphibies triremes ou lesCe- taces herbivores. U‘.s Cetar.es proprement dits n’en ontde meme que deux dont le mamelon estdans une fossette, de chaque (i) Voir son article' Femme de race boschisman , <1 ins I'Hisloirc nr.lu- rrllr /let Mammiftrciy par MM. Gcaffroy-Saint- Hilaire el F. C uvier. 005 ABT. I. CHEZ LES VERTEBRES. cote de la vulve (i); mais dout la glande etroite rt longue, du moins dans le Marsouin (2), setend fort avant entre le muscle peaucier abdominal et la gaine du muscle droit.1] Chez les Carnassiers et chez Ies Rongeurs , le 110111- bre et la situation dcs mamelles varient memc dune espece a l’autre. Elies ont quelque chose de plus constant dans les autres ordres de cette classe, oil elles sont generalement moins nombreuses. 1! semble que leur situation et leur nombre changent d’autant plus facilement, dans les differentes especes, qu il y en a davantage. (Je nom- bre varie nieine quelquefois, quoique ires rarement , dans les individus d une memc espece. 11 est d’ailleurs ordinairemeut en rapport avec le nombre des petits que les femelles peuvent mettre has. Pour l'apprecier d’une maniere comparable, nous l’avons calcule d’a- pres celrn des mamelons, et non des masses glandti- leuses quise confondent souvent. En general, si I on considere les differences que pre- sentent les mamelles relativement a leur situation et ii leur nombre, on verra qu’elles peuvent etre siluees a l’exterieur du thorax , le plus generalement en has £tsur les c6tes, uons supposons l'animal dans la posi- tion horizontal ; qu elles remoutent quelquefois plus ou moins sur les cotes, comme chcz les Chauves-sou- (1) Fragments sur la structure et 1 usage des glandes uiannnaires its L4taces , par E. Geoffroy-Saint-Uilaire. Paris , 1 834, planclie, tig. i, glandes dun foetus de baleine. (2) Les Cetaces , consideres sous les rap- ports anatomique et zoologique , par G. Rapp. Stuttgart, iS'^, p. 177, pour les glandes manunaires des inarsouins. 606 xxxviii' r.EcoN. org. educateubs extkbieurs. ris (1), le capronrys Fournieri (2), la -vis cache (3) , et qu’elles sont absolument superieures, et a peu de dis- tance de lepine, dans uu genre voisin,le myopotamus co'ipu (4). Les mamelles sont encore tres souvent abdomi- nales , cbez un grand' nombre de Ma mm i feres; ou inguinales, c’est-a-dire dans la partie la plus reculee de l’abdomen, comme chez les Ruminants ; ou de cha- quo cote de la vulve, comme cbez les Cctaces. II peut meme s’en trouver sous la queue , ainsi que nous I’avons observe pour les deux dcrnieres du sorex clas- sic audits (5). Quant a leur nombre, il varie de deux a quatorze. Ge nombre, toujours compte d’apres les mamelons, est generalemeut plus grand dans les petits animaux , tels que les Inseclivores et les Rongeurs , dont les petits sont uombreux , par portee , que chez les grands Mammiferes, qui ne mettent bas qu’un ou deux petits tout au plus. On en compte jusqu’a dix cbez le herisson, dont six pectorales et quati e abdominales. La plupart des es- peces de musaraignes n’en ont que six , dont les deux dernieres pcuvent etretres rectdees. Parmi les Carnassiers , Yours , le b/aireuu , le niton , (r) Diet, classique d'hist. natur., article Boussette, par M. Is. Geof- froy-Saint-H ilaire. (2) M. Dtsmarest, Diet. . KDUCA.TEUHS EXTElUEUltS. soiit lesseuls qui aient etc etudies sous le rapport cle Ieur composition chimique. Ce liquide, destine a la premiere nourriture des enfants et des petits mammiferes, se compose essen- tiellement du frontage, du beurr.e et du serum, dont les proportions varieiit suivant les especes, et merne suivant les individus et les oualites des aliments dont ils se nourrissent. Le fromage se compose essentiellement de caseum ou de caseine , seule matiere azotee du lait , dont la composition chimique est d’ailleurs identique avec celle de l’albumine et de la fibrine , les deux principes essentiels du sang. « La caseine du lait renferme, en combinaison chi- » mique , bien pins de substance osseuse que le sang » lui-meme , et cette substance osseuse s’y trouve dans »un etat de solution extreme; de sorte qu’elle peut » aisement etre transportee dans toutes les parties du » corps. s » Ainsi, par le lait, le jeune animal recoit a la fois »tous les principes organiques et tous les principes » mineraux necessaires a la formation du sang et des » os (1). » Des deux autres malieres non azotees, le beurre, separe du lait de beurre pur, esl form£ : i° de st<§arine ; 1° d elaine; 3° d un principe colorant jaune ; 4° d une huile qui se distingue de 1’ Blaine, dont elle a les pro- prietes pbysi({ues, en ce qu elle donnc, par la saponi- fication, outre un principe dense et les acides mar- (i) Cliimif; orf'nnirjuc appliquee k la physioloyie , etc., par J. Liebig. Pari*, Fortin , Masson, i84'J. ART. I. CHEZ LBS VEBTPiBlujs. 61 3 garique et oleique , les trois acides gras volatils butyrique , caprique et capro'ique. C’est dans le serum que sc trouve le sucre de lait. Cependant cette partie du lait est acidulee par l’acide lactique. Elle contient lorsqu’elle est encore mel£e an fro- mage, et separee seulement dc la creme : Eau 9*8.7$ Fromage a vec quelques traces de hcurre 36, oo Sucre de lait 36,00 Chlorure de potassium , ;_0 Phosphate de potasse o,a5 Acide lactique , acetate de potasse avec un vestige de lactate de fer 6,oo Phosphates terreus (t) o,5o Nous lie donuons ce tableau tr£s succinct de la composition du lait, que pour nous conformerau plan general que nous avons adopte , de faire connaitre, avec les organes de secretion, les produits de ces or- gaues. Plus de details appartiendraient a un traite de physiologie comparee. IV. De la bourse des Didelphes. Dans tous les Didelphes , les petits n’acquierent que tres peu de developpement dans la matrice (2) et passent bieutbt dans la pocbe, oil ils s’attachent a un des 111 a melons qui ysont places. (1) M. Chevreul , article Lait du Diet, des sc. nat., t. XXV, p. 140; et Turpin, Recherches microscopiques sur les divers laits. Mem. de 1 Acad. de» sciences , t. XVII. (a) Les plus petits qu’on ait trouves dans la poche du kanguroo geaut ne pesaient que vingt et un grains. V. le Mem. de M. Home ( Tians . phil.f 1794, Part. II, p. 1 et suivantes), et les arti- cle> Maisupiaux de M. E. Geoffroy-Saint-Hilaire; et Marsupialia, par M. R. Owen, dt5ja cites. 014 XXXVIII* LECON. OBG. D’lNCUBATION EXT^RIEUBE. Cette poche n’existe pas dans toutes les especes de Didelphes; elle se trouve toujours dans les genres phascolome , kanguroo , phalanger , phascogale , sa- rigue , tliylacine , chironecte. Dans les especes qui ne l’ont pas, la peau du ventre forme seulement deux replis qui ceignent, de chaque c6te, la masse des mamelles. Tous ces animaux se distinguent des autresMam- miferes, ainsi que X ornithorhynque et Xechidne , qui cependant n’ont pas de poche, par deux os allonges et un pen aplatis, qui ont 6te indiques. (Tome I, p. 476-) Ces deux os sont rapproches par leur extre- mity posterieure , qui est la partie la plus large, et s’articulent par cette extremite, sur le bord anterieur du pubis, de chaque cote de la symphyse. 11s s’avan- cent de la, en secartant lun de l’autre , danslepais- seur des parois abdominales. Leur articulation est telle, qu’en s’elevaut, ou en soulevant les visceres abdominaux, ils se rapprochent, et qu’ils s’eloignent en s’abaissant : elle ne leurpermet aucun autre mouvement. Outre les obliques de l’abdomen qui se fixent a leur bord externe, tandis que les droits et les transverses passent derriere sans s’y attacher, les os marsupiaux ont deux muscles analogues aux pyramidaux , qui rem- plissent tout leur intcrvalle, et que Tt/sonn nomines triangulaires a cause de leur forme; ils sont reunis par unc ligne tendineuse mediauc; leurs fibres vont de cette ligne, soit directeinent (les moyennes) , soil en se portant en arriere (les anterieurcs) , soit en s’avan- ^ant obliqucment (les postdrieures) , vers le bord in- terne des os marsupiaux, et les rapprochcut necessai- ABT. I. CHEZ LES VERTEBHES. 615 rement Tun de l’autre. Le poids seul des visceres abdominaux doit leur faire faire un mouvement con- traire. II peat etre di\ encore au pubio-femoral , qui, au lieu de se fixer au pubis, s’attacbe a ces os pres de leur base. La poche elle-meme n’est qu’un prolongement de la peau du ventre, couvert exterieu rement de poils semblables, mais plus rares. Elle contient, dans 1 <£- paisseur de son bord , des fibres muse ulaires formant un sphincter qui peut la fermer. Elle s'ouvre par le relachement de ce muscle, ou pari action du suivant, qui a d’ailleurs pour usage de rapprocher en meme temps la poche de la vulve , pour y faciliter l entr4e des petits, a l’epoque de I’avortement ou de la mise has. Ce muscle, que nous avins decrit sous le nom d7/) On pourra voir cette singularity , tres bien representee , dans la planche XXXIX des Reptiles, que nous avons fait faire pour I’edition il- lustree du Regne animal de G. Cuvier. (2) D'apres MM. Eckstroem, Ret- zius et Siebold. Voir tnon memoire sur la pcecilie de Surinam. Annales des sc. nat., 3' serie, t. I, p. 3ao et 3a 1. (3) Cette poche a ete bien tiguree dans les Tables anatomiques de Cants, et son mode de developpement est represente, d’une maniere tres claire, dans le memoire cite de M. Rathke, pi. V, fig^i-5. / 618 XXXVIII* LEIJON. OBO. D' INCUBATION KXTERIEURE. eux-m ernes dans cette poche quelque temps apres leclosion, et se nourrissent des fluides exhales par les parois et les membranes de 1’oeiif qui disparaissent promptement. Leur accroissement est tel que, lorsqu’ils en sortent , ils ont quelquefois le volume de l oeuf dont ils sont eclos. La poche des Syngnathes n’existerait-elle que pen- dant le temps de la gestation, comme les cellules dor- sales du pipa femelle ? Ou bien, une fois developpee, subsisterait-elle pendant tout le reste de 1’existence ? Je crois etre en droit de repondre affirmativement a cette derniere question, du moins pour une espece, le syng- nathus typhle. Un grand exemplaire de cette espece, que j ai sous les yeux, a sa poche vide, quoique tres developpee ; et on ne remarque dans ses parois aucune de ces depressions qui indiqueraient la presence recente des ceufs. Llle a om, 1 1 3 de long; il y a om, 200 de 1 anus, derriere lequel elle commence, jusqu’a l’extre- mite de la nageoire caudale; et om, i3o de ce meme orifice a 1 extremite du museau; elle est assez profonde, et la peau qui en tapisse lmterieur est plus mince, quoique de meme nature que le reste des teguments. ARTICLE II. DES ORGANES D’^DUCATION INTKRIEURE OU d’ INCUBATION DANS l’embbanciiement DES ARTICULES. [Je n’en connais pas dans les classes des Jnseclcs, des Arachnides , ni dans celle des A nnelides ; mais ces or- ganes existent chez les Crustaces et les Cirrhopodes. Je ne ferai quo les indiquer, ne pouvant, faute de place, les d^crire en detail. Leur histoire dailleurs ART. II. CHEZ LES ARTICULES. 619 tient plus encore a celle du developpement qu a celle de la generation. A. Des organes educateurs exterieurs dans la Classe des Crustaces. [Beaucoup de Crustaces n’abandonnent pas leurs oeufs apres les avoir pondus ou expulses de leur ovaire ouils se sont developpes. L’oviducte de ehaque ovaire, ou celui de l’ovaire unique, se continue cliez les uns, dans une poche exterieure qui parait a uu, snspendue aux premiers segments de l’abdomen, ou qui est en- core protegee par le test lorsqu il existe. Dans d’autres cas, ce sont des lames sous-thoraciques, tenant au premier article des pieds de cette region, qui protegeut la poche ovigere. Dans d autres cas encore, les oeufs sont a decouvert sous la queue, et fixes aux ap- pendices natatoires de cette partie du corps, c’est ce qui avait fait dire a M. Cuvier : ] Les Crustaces femelles colleut leurs oeufs, apres les avoir pondus, aux filaments des nageoires qu’ils out sous la queue, et les portent ainsi jusqu’a ce qu ilseclo- sent. [Cette derniere disposition des oeufs, apres la ponte, et pour le developpement des germes, n appartient qu aux Crustaces Decapodes. § l. Cbez les Mafacostraces . A 1 egard du mode etdu lieu d’incubatiou des oeufs, il existe des differences que nous allons indiquer rapi- demeut. Lesfausses pattes abdominales , cbez les De- capodes brachyures , sont plus nombreuses et plus developpees chez les femelles, et leur branche interne 620 XXXVttt* LfiCONi ORtt. UtNCMUTtON miiftlKUBM, doniie attache aux oeufs; elles sont generalement au nombre de quatre paires, quelquefois de cinq; taudis qu’oii n’en trouve que deux chez les males. Il y a moins de difference chez les Macroures entre les deux parties des nageoires abdominales, et meme entre ces nageoires, comparees chez les deux sexes. Les oeufs s’attachent surtout au premier membre, la partie basilaire de cette double nageoire, et a toute la surface inferieure de la queue, particuliere- ment aux poils qui la couvrent. Us s’y attachent separe- ment, ou disposes par grappes. Ce dernier cas estcelui des langoustes ; le premier, celui de Yecrevisse flu- viatile. On a observe chez les Paguriens , au sujet des fausses pattes abdominales, ou des appendices oviferes, de re- marquables anomalies. Ces pattes manquent chez les males; et chez les femelles il n’y en a que trois du cote gauche. Nous avons constate cette asymetrie dans Yer- mite Bernard et le cenobite Diogene. Les Stomapodes proprement dits, c’est-a-dire les Unicuirasses et les Bicuirasses , n’ont pas montre jus- qu’ici d’oeufs attaches a leur corps, ni a l un ou l’autre des appendices thoraciques ou abdominaux. Mais parmi Ics Schizopodes de Latreille , qui ont etc reunis a cet Ordrepar M. Milne Edwards , les mysis ont des lames sous-thoraciques annexees aux deux dernieres paires de pattes de cette region; les quatre lames ap- pliqucessousle thorax forment une poched incubation, telle que nous la decrirons dans les trois ordres sui- vants (l). (l) Voir I’llist. nat, del Crtwiaces , t. II , et pi. XXVI, fig. 7 et 8. ART. II. CHEZ les umciLts. 6?] Les f'emelles des Amphipodes , des Loernodipodes et des Isopodes , portent de meme leurs oeufs sous le thorax. Chez les Amphipodes , ils y sont protegees, soit par des lames cornees servant d’appendices au premier article despieds thoraciques, soit par les vesicules res- piratrices qui existent dans cette meme partie. Chez les Isopodes , l’existence d une poche ovifere sous-thoracique est geuerale. Elie est composee inf 6- rieurement d’ai)pendiees lamelleux tenant aux pieds, et replies vers la ligne mediane , cliez les uns en la depassaut pour recouvrir alteruativemeut une partie deslamesde l’autre cote; cliez les autres, sans y atieiu- dre(les Bopyres) et laissant a decouvert une partie des oeufs. Son plafond est ferine par lescerceanx ioferieurs des segments thoraciques, devenus en partie mous et membraneux. Dans la nerocile a deux raies Edw., eutre autres , le plancher de cette poche se compose de cinq paires de lames attachees aux cinq dernieres paires de pattes. La premiere paire de ces lames est tres peu devdop- pee;mais les suivantes grand issent et seteudent rapi- dement , de maniere que les quatrieme et cinquieme sout tres developpees ; celles-ci formeut les parois infe- rieures dela poche , en arriere; toutes ont uue consis- tance a lafois membraneuse et un peu cornee. Le pla- fond de la cavite est tres inegal. On y remarque des fossettes roudes dans lesquelles les oeufs de la couche superieure sont enfonces. II n’y a d’ailleurs aucuue apparence des pretendus cotylidons, ainsi nommes par Treviranus. La poche d incubation est etendue , chez les Clopor- 6'22 XXXVIII LECON. OBG. d’ incubation extebieube. tides, depuisle premier segment du thorax jusqu’au sixieme exclusivement. Elle ne se montre qua lepoque de la gestation, et elle est formee par le dedoublement des segments inferieurs des cinq premiers anneaux thoraciques. Cette poche renferme des lobes membraneux de differentes grandeurs, suspendus pour ainsi dire a son plafond, formant autant depetites capsules irregulieres qui s’ouvrent dans la cavite viscerale. Ces lobules creux que Trcvircinus a connus et designes, ainsi que nous venons de 1 ecrire, sous le nom de cotyledons, ne donnent pas attache aux oeufs. Mais le sue nourri— cier epanclie dans la cavite viscerale pourrait peut-etre transsuder a travers leurs parois , dans la poche incu- batrice. Les oeufs passent dans cette poche au moment de leur maturity et peut-etre par l’effet de la copulation. M. Lereboullet pense que e’est seulement alors et dans ce lieu qu’ils sont fecondes; mais il ne fait pas comprendre par quelle issue ils y arrivent(i). La poche qui re^oit les oeufs de l’ovaire n’est pas toujours le dernier lieu d’incubation. Conime l’ovi- ducte de certains Reptiles, elle ne sert tout au plus , chez quelques especes , qu’au premier developpement de l embryon, et en premier lieu a completer l’oeuf; peut-etre memo quelquefois a la fecundation ? Dans 1’ a rtemia salt na, cette poche unique est situee sous I’originede 1 abdomen. G’est unesorte dematrice a parois eu partie musculeuses, dans laquelle les ceuls passent de 1’ovaire interieur, a travers deux oviductes. (i) Voir son Mir ClnporfiJri environs . 5o8 dece vol. 6?6 ART. lit. CHEZ LES MOLLUSQCES. C. Les Pteropod.es paraissettt aussi depourvus tie ces organes d’mcubalion exterieure. D. C’est dans la Classe des Aceplmles tes faces qu'ils existent le pins freqn eminent. Le double but de ces organes est de conservei* l’oeul sons' ia protection de son parent, et d’e,x poser, en meine temps, le foetus qui s’y developpe, a faction vivifiante du fluide urn- biant respirable. Certains ovaires, a la verity, qui ne sont pas enfonis dans la cavite viscerale et reconverts par depais te- guments, sont deja propres a rempfir cette double fonction. Tels sont ceux des monies , des anomies , etc., qui se developpent, pour la majeure partie du moins, entre les feuillets du manteau, en dehors consequem- nrent de la cavitb viscerale. Tels sont encore ceux des modiotes , situes hors de la cavite viscerale, entre les parois exterieures de cette cavite et la branebie interne. Du moins, dans la modiule caudigere , forment-ils de chaque c6te du corps uue seriede petitesgrappes vesiculeuses, dans lesquelles les oeufs peuvent se developper sous finiluenee de i’eau qui passe dans la cavite respi rat rice. Dans beaucoup d’autres bivalves, les oeufs qnittent l’ovaire pour leur developpement , et passent dans la branebie externe, rarement dans toutes les deux. M. Cuvier annoncait a llnstitut, en 179S, quil avail observe les petites moules (les anodontes ) ouvrir et former leurs valves , quoique enfermees entre les feuillets branchiaux. En i8o5,il detaill ait cette obser- vation dans notre ancien texte. j Eorsque les oeufs sont avances dans leur developpement, ils passeut dans les vides que laissent entre elles les deux lames vasculaires 8. 40 626 XXXVIII* LE^ON. oeg. d’incubation extehieube. qui composent chacun des quatre feuillets des bran- chies (1), et les gonflent quelquefois dune maniere extraordinaire; car Je nombre des ceufs est vraiment prodigieux dans certaines especes. C’est dans les bran- cbies qu ecloscut les ceuls des especes ovo-vivipares comme notre rnoule d’etang ou anodonte (mytilns anatinus, Lin.). Lorsqu’on en enleve lespetites moules, et qu’on les observe a la loupe, on les voit ouvrir et fermer leurs valves avec beaucoup d’activite. Je n’ai pu trouver encore d’orifice qui m’eut paru destine a leur servir d’issue. Peut-etre echappent-elles en rorn- paut le tissu des hol ds des brancbies entre leurs vais- seaux pulmonaires (2) . [Ce qui precede nous donne lieu de suppleer suc- cinctement a la trop courte description des brancbies, qui se trouve dans notre septieme volume, p. 3-rg et 38o. Ge sonl, comme le manteau , des extensions ou des replis de la peau , entre Jesqucls viennent setaier les vaisseaux sanguins respirateurs. Ces replis sont assez forts pour conlenir ces vaisseaux, et assez minces pour faciliter Taction dufluide ambiant sur lefluide nourri- cier, qui circule dans cesderniers.Cbaque fcuillet bian- cbialse compose de deux lames, qui soul ecartees rune de l’autre, principalement vers le bold dorsal de la brancbie. Des cloisons membrancuses perpendicu- laires , qui vont d’uue lame a 1’autre, separent leur in- tervalle en un certain nombre de canaux aquiferes, et maintiennenl leurecartement dans unecertaine mesure. (l) Chrtrun ilm ill'll* ffiullrU «Ir* l.i palm oilrrue. [k) Den l~pa Puli pul/lin.i quo le* liHiKiUif iKi'VCDt d'oigauu* d’iiicubuUoii. Voir «>. n. l<:« nriicles pinna nobilit, tellina lai tra , tnya piclorum , tpondylut tjcrtlctvpi. ABT. m. CHEZ LES MOLLUSQDES. 627 Ces canaux s’ouvrent au dehors par un nombre d’orifices correspondant, deja remarques ef figures par Poli (1). I Is forment le long du bord dorsal on de cha- que branchie une serie plus on rao’ms etendue, et va- riable pour le nombre , selon les especes. L’oviductede chaquecOte s’ouvre,entre autres chez les anoclon tes , Ires pres de la partie moyenne de Is serie de ces orifices, qui existent, en premier lieu , pou • augmenter la surface respirable des branchies, en fai sant penetrer 1’eau entre les deux lames qui composent chaque feuillet. Les courants de cette eau doivent servir secondairemcnt , a lepyque de la ponte, a faire passer les oeufs daus ces organes, chez les Mollu&ques bivalves, on ils sont employes a lincubation. (les courants nous out paru, dans les memos anodontes , devoir sortir de la branchie par le canal connmin du bord dorsal dont lextremite s’ouvre, avec 1’anus, dans le tube sup^rieur du mnnteau; ce doit etre aussi Tissue des oeufs. La grande proportion des nerfs branchiaux et leur distribution le long de la partie de ce bord qui est percee des orifices respirateurs , ou qui en est le plus rapproche, indique le r6le de ces nerfs dans le meca- nisrne de la respiration , et m’a fait cotnprendre leur sin go here distribution des Tinstant ou j’ai pu saisir ce rapport. Dans 1 huitre d pied de cheval , je suis parvenu & (i) O. c., pi VIII , fig. 6. Explication Je Pauteur: On apercoitles deux senes para Holes des orifices de leurs petits sacs, mi les oeufs vont se placer dans un certain temps, et pi. XXXVI, fig. nc , m et PP, dans le jambon- neati: Series des orifices des petits sacs branchiaux. 6^8 XXXVI11* I.ECON. ORG. d’inCL'BATION EXTEU1EURE. voir les filets tres fins qui se detachent successivement du nerf branchial, pour se distribuer aux branchies. Ce nerf, qui longe lc bord dorsal des deux branchies externe ct interne de ebaque c6td, en se portant d’avant en ap'iere, donne successivement, a droiteou a gauche, ti ois petiis filets a chaque cloison qui separc deux ori- fices circulates des canaux aquiferes (i).] (i) A joutons ici que tousles Mollusques de la classe des Accphales bivalves n’»nt pas deux paires de branchies. J’ai decouvert, en juillet i84/j,qu’.l n’yen a qu’une paire dans i?a Lucina ligerina, et,en octubre, dans la Lucina Lemar.ii , ou la squamosa de Lam.uick. Cette decouverte est consignee a la suite de 1’une des vingt Monog rap hies sur le systeme verveux des Mollusques acephales bivalves-, que j’ai communique'es a I’Aca- deinie des sciences, dans sa seance du a5 novembre dernier; Monographies qui sont encore, depuis !e rnois de fe'viier 1 845 , entre les mains d*une commission de cette Academic. Ce depot me donne une priorile' incon- testable pour deux especes d e Lucines, sur M. Valenciennes, qui a etendu ses observations a treis a utres especes de Lucines , et an genre Corbeille (seance de I’Academie des sciences du 9 juirt 184O). Depuis cette epo- que, j’ai constate que les Tellines , les Tellinides , les Panilores n’ont de meme qu’une paire de branchies, et que, dans les deux premiers genres, e’est le feuillet externe qui manque. Pour le Loripes ( lucina laclea) , ainsi que J’a observe M. Deshaves (seance de I’Acadeinie des sciences du i3 juin) , il est incontestable que Poli ne lui a reconnu qu’une paire de branchies, sans cependant etre fiappe de cette exception. C’est d’ail- letirs sans motif suffisant que M. Deshayes a cru pouvoir la ramener au plan general, en separant les deux lames qui coinposent cette branchie. Il aurait pu en faire autant dans chaque branchie des mollusques qui en ont quatie, e’est-a-dire le nombre normal. M. Rhppel n’a reconnu de meme , dans 1’arroKtiV, qu’une branchie de chaque c6te, et il emploie le rneme raisonnement que M. Deshayes pour se persuader que ce mollusque a deux branchies. (Atlas zur Reize der not lichen Africa, franckfort . 1818, Arylena vug in if era , p. 44,) * La hr.vtchie dc chaque cote, dit M. Riippcl, n’a qu’un fcuiUet principal ; » a son hord libre anterieur on voit unc longue fentc, qui est conmie la • trace de la division cn denx feuillcts. » 629 ART. IV. OKS ZOOPHYTES. ARTICLE IV. 1)ES OEGANES EDUCATEURS EXTERIEURS, OU u'lNCUBATlOK , OAKS l’embranchement DES ZOOPHYTES. [Rappelons d’abord que l’existence de ces organes, en general , pent avoir un triple but fonctionnel : i° celui de servir, en premier lieu, a la fecondation des oeufs, au moment de leur passage de lovaire, on del’oviducte interieur, dans ces reservoirs exterieurs; 2° celui de les conserver sous la protection du parent qui les a produits,*et plus ou moins evidemment sous son influence nutritive; 3° celui enfin do les souniettre abaction vitale du fluide ambiant respirable. Ce der- nier but est atteint geueralement, dans ce type, par la penetration du fluide ambiant dans la cavite visceralc (chez les Achinordennes , les Polypes celluluires et les Polypes actino'ides) ; ou dans la cavite qui reuferme les ovaires(chez les Med uses) ; ou par la position cxte rieure des ovaires, comme dans le regne vegetal (chez les Polypes tub ul< tires). Dans les Eschares et les Flushes , on a indique , pour Ie developpemenl ulterieur des oeufs, des cellules particulieres, qu on a appelees a tort vesicules gemmi- pares (t). Dans le genre' Ce/laire , qui appartient , comme les deux precedents, a notre ordre de Polypes ce/lulaires , on a reconnu deux sortes de reservoirs ou de reci- pients des oeufs , dans lesquels ceux-ci ont des enve- loppes protectrices differentes. Les lines sont des vesicules arrondies qui renfer- ment des oeufs a enveloppe dure , destines a passer 1’hiver avant d’eclore. (i) M. Grant, o. c. 8. 40* 630 XXXVIII* LECON. oiig. d’incubation extebieube. Les a utres sont des vesicules plus considerables , egalant en largeur quatre series paralleles de cellules! Les embryo us sy developpent complement; ils y eclosent sous forme de Isrves (i). Mais ces recipients ne renferment-ils pas aussi les ovaii es, dans lesquels les oeufs ecloraient en ete, et se compltkeraient dans les ovidoctes, en automne? Les HeA mint hex n ont pas d’organes educateurs ex- terienrs. Nous ajouterons ici , a ce que nous avons dit p. 568 , sur le nombre des tubes ovariens dans la fainille des Ascaridiens, 1’observation tres remarquable de M. Va- lenciennes (2) , qu il y en a cinq dans le filaria labiata , Creplin ; et que le vagin va se terminer, comme dans \e filaria pupil los a , tout pres de Ja bouebe. L 'uscaridc du python en a quatre. .Lai verifieces fails inleressants sur les preparations originates.] [ Les nombreux details que nous avons ajoutes a I’an- cien texle de ces leeons , la distribution nouvelle des matdriaux si multiplies que la science actuelle pos- sede, et les generalites, a la verite ti es concises , que nous avons niises a la tele de chaque chapitre, nous dispensent de terminer 1 bistoire anafomique de la generation , par 1c resume quo nous avions promts (note de la page 10 de ce volume), et pour feque! la place nous manque.] (1) Observations de MM. Miliir-Kihvsife , i83o. 644 XXXIX* LECON. SECRETIONS EXCREMENTITIELLES. Les resultats generaux de cette sorte de monogra- phic lfont fait que confirmer ceux auxquels nous etions parvenus des i8o5, dansle present article, a la suite de nos propres observations. La decouverte de l’endosmose, de cette propriete des membranes, placees entre deux liquides qui diffe- rent plus ou moins en densite et dans leur composi- tion moleculaire, de provoquer, pour ainsi dire, leur action reciproqire, et de les faire passer dans des pro- portions differentes vers l’un et l’autre reservoir que cette membrane separe: la decouverte, dis-je, de cette singuliere faculte, a fait faire un grand pas a la theorie des secretions. El le fait cornprendre, d un c6te, que la presence d’un liquide dans le reservoir qu’intercepte la paroi de secretion a une action moleculaire sur le liquide qui renferme les materiaux de la secretion; elle mon- tre, de l’autre, Fimportance de la membrane chargee de la secretion et des differences d organisation qu’ou doit lui supposer dans la structure la plus iutime. Tout organe de secretion se compose, en definitive, de parois membraneuses , interceptant des cellules de forme ti es variee, ou formant de petits tubes aveugles. Les materiaux de la secretion arrivent jusqu’a la face externe de ces petites capacites membraneuses, dans lesquelles une partie des produits de la secretion pre- cedcnte subsistent dans des proportions variables. (Test done a travers leurs parois que la secretion s’est effect uee , dans tons les cas , par une sorte d’endomose (|ui met en jeu les affinites chiitiiques, au moyen de laqucllc une certain^ quantile de matiere secretee, cou- teuue dans la capacite tie secretion, doit servir a pro- ABT. II. DES EXCBETIONS GENERALES. 645 voquer la secretion dune nouvelle quantite de cette meme substance, peut-etre a la maniere d’un levain ( i).l ARTICLE II. X)ES ORGANES SERVANT AUX EXCRETIONS GENEBALES QUI SONT COMMUNES A TOUTES LES CLASSES, A PLUSIEURS A LA FOIS , OU A UNE SEULE. § i . De ia peau consideree comma organe d excre- tion at plus particulierement de la transpiration. I La principale des matieres qucle corps doit perdue, dans l’exercice journalier dcla vie, est sans doute cclle de la transpiration [elite insensible pour la distinpuer de la sueur]; mais a-t-elle un organe qui lui soit specia- Icmcut affecte? Les extremites des arteres cutaneesou des vaisseaux qui partcntdeces arteres, sans former (i) Quels (jue soient les titres que d'autres savants, tels que J. Ber- nouilli etNollet, pourraient avoir a la decouverte do faitde I'endosmose , il faut reconnattre que e’est seulement depuis son appreciation, par M. Du- troehet, et la denomination qu il lui a donnee pour designer son origina- lite, que les pbysiologistes eu out senti toute 1’importance.Voir le memoire du celebre academiden , ayantpour litre : 1 'Agent bnnutdial du mouve- rnent vital , etc. Paris et Londres, 1826, reimpritne dans le t. 1 des Me- inoires pour servir a l’histoire des vegetaux ct des animaux. Paris, 1837. \oir encore la reponse de M. Dutrocliet, Compte-rendu de 1’Academie des sciences, t. XVII, p. 788 et 789 ; et la Note de M. J. F. Parrot, in- titulee : Coup d'ceil sur l endosmose , que le savant et venerable membre honoraire de 1’Academie imperiale des sciences de Saint-Petersbourg a soumise au jugement de 1 Academie des sciences de Paris (dans sa seance du 20 septembre i844),enrappelant sa Dissertation inaugurate : De C in - fluence de la physique et de la chimie sur l art de la medecine , Erlangen , i8o3, dans laquelle il a consigne les expediences sur les conditions qui piesident au melange de deux liquides d’inegale densite , se'pare’s par une cloison organique permeable. 646 XXXIX* LKCON. DKS SECRETIONS. un systeme absolument distinct, paraissent l’exhaler, et les pores de lepiderme la laisser sortir. [Quant ala transpiration sensible ou la sueur, elle a des organes particuliers, decouverts il y a peu d’an- nees, qui pourraient etre aussi ceux de la transpiration insensible.] Nous aurons done quelques details a aioutera ce qui a ete dit de la peau dans la XIVme lecon (T. Ill , p. 570 et suiv.) sur son tissu intime, les glandes et les divers teguments qui la recouvrent. [La graisse ou les muscles qui la doublent.] En reunissant les descriptions anatomiques de cette lecon avec celle que nous allons donner, il ne sera pas difficile de juger de Tinfluence propre a chacune des especes de teguments, pour entretenir la transpiration et pour l’arreter, selon le degre de chaleur et le plus ou moins de defense qu’ils procurent aux animaux contre Taction refroidissante ou contre Taction dissol- vante de Tatmosphere. Nous n’avons rien de particular a ajouter a co que j les medecins ont observe sur la quantite de la trans- piration dans les diverses circonstances , ni a ce que les chimistcs ont experimente touchant la nature de la matiere transpirable. Quelques unspensent qu’il transpire par la peau du gaz acide carboniquo et de Tazotc, dans la propor- tion de 2 ci 1 ; mais d’autres chimistes cdlebres nrent T existence de ces matieres dans la transpiration. Sa plus grande masse parait n’etre qiTune vapeur aqueuse melee d’un gaz animal corrodant, dont la natui c ne sem- ble pas etre toujours la memo, a cn juger pai 1 odcui differente qu’il presente dans les differents individus. ART. II. DES EXCRETIONS GENERALES. 647 Ce gaz ne contribuesans doute pas pen a infecter Fair des lieux ou les hommes sont reunis en grand nombre. Serai r-ce de I’hydrogene mele & quelque autre sub- stance, comme on l’a soupeonne ? La matiere de la transpiration, soit liquide , soit gazeuse, pourrait etre l’objet d’experienees compara- tives sur les divers animaux , qui ont ete a peine effleu- rees. Deja celles failes par Fourcroy et Vauquelin prou- vent combien les experiences de cette sorte seront fecondes en r^sultats interessants. Ces cbimistes ont trouv6 l’uree dans le residu de la transpiration du ebeval, qui leur afourni egalement beaucoup de phos- phate calcaire; ils ont continue par la ce que l’expe- rience journaliere avait deja appris, quoique vague- ment, sur les rapports de la matiere trauspirableavec 1’urine. Qui ne sail: que ces deux excretions se sup- plement, et qu’elles augmentent on diininuent toujours dans un sens inverse (i)? Une autre matiere excremeutitielle ti es abondante, et qui nest pas raoius en rapport avec la premiere que 1 urine, est celle qui sort par les poumons. II ne nousreste rien a dire sur ces organes. Nous ajouterons seulement, en les considerant sous ce rapport, que dans les animaux on ils n’existent pas, les deux excretions, la transpiration cutanee et pulmonaire, sont confondues; que dans ceux ou ils sont repandus par tout le corps, sons la forme de trachees, il est de merae impossible de distinguer ce qui appartient a l’une ou a l’autre de ces excretions; que daus ceux ou ce sont des branchies, (i) L' urine et la transpiration cutanee ue se suppleent 1’une 1’autre que pour la quantile d'eau qui sort du corps, par la peau oupar les reins. XXXIX’ LECON. DES SECBETIONS. il interessant do determiner si la transpiration de ces organes differe essentiellement pour la quantile, ton jours eomparativement a celle du corps, etc. II est presque inutile d ajouter que dans Jes animaux qui res- pirent pen , tels que les Reptiles , la transpiration pul- monaire doit etre dans un rapport bien moindre,avec la transpiration cutanee, que dans ceux qui respirent beaucoup , tels que les Mammiferes et les Oiseciux , et que, suivant la nature peu perspirable des teguments, il est beaucoup d animaux de ces deux classes cliez les- quels le rapport de ces deux excretions doit etre tout- a-fait 1 inverse de ce qu’il est dans plusieurs/tej5///e.v. § 2. Des glandes de la sueur dans Tespece hurnaine j etchez les Mammijeres domes tiques. [Ces glandes font partie des teguments; leur canal : excreteur traverse le derme et l epiderme , et s’ouvre a : sa surface par un pore ou un orifice eu forme d en- ! tonnoir. Ces pores de la sueur, dans la peau bumaine, a etaient deja corinus de Grew ( Philosoph. Trans, de j 1684, p. 566). Eichhorn (1) les etudia plus particulierement en ] 1826, et vit qu'ils sont l’aboutissant de canaux parti - culiers. Purkinje et Wemlt demontrerent ccs ca- naux en i833, toujours dans la peau bumaine, et \ firent voir qu’ils s’elevent a travers le derme et l’epi- dermc, jusque dans les sillons de cclui-ci, et qu’ils sont, dans leur trajct, contournes en spirale (2). (1) Archives de Mechel pour I’anat. et la phys,, i8a6, p. 4o5. (3) De epidermide liumano. Vialislavi, 1 833 ; et Arch, dc J. Muller. 834 i p. 278 et pi. IV. AltT. 11. DES EXCliETIONS GEiS EllALES. 649 MM. Bveschet et Roussel de Vauzeme firent, i'annee suivante, 1’importante decouverte que, dans la peau de 1 'homme, les canaux en spirale ont leur ori- p?ine dans des glandes particulieres, p revues el non reconnues par Purkinje. Us donnerent le nom d a p pa- red diapnogene a l’ensemble de ces glandes et de leurs canaux excreteurs (i). Une annee plus tard , en i835, M. Gurtl confirma cette decouverte dans I’homme, et decrivit conipara- tivement ces inemes glandes et leurs canaux excre- teurs, avec precision, dans les mammiferes domesti- ques (2). Nous avons constate leur existence et leur structure, dans le mouton , le cheval , le cochon et la chevrc , teile que cet auatomiste l’a fait connaitre. Les glandes dela sueur se trouvent partout dans la profondeur du derme, 011 meme sous cet organe , dans le tissu graisseux sous-cutane. Leur volume relatif n est pas le meme dans toutes les especes. ^e cheval et le mouton les ont tres deve loppees; elles sont petites a proportion dans le chien. Leur grandeur varie encore suivant les parties dc la peau ou on les observe. Dans X homme , e’est dans la paume de la main , ou dans la plantedes pieds, qu’on trouveles plusgrandes. Elles se composent , en general , d un boyau con- tourne, faisant sur lui meme de nombreuses circonvo- lutions, tantot rapproebees de maniere a lui donner la forme d une pelote tres allongee ( le mouton) ; ob- longue (dans la peau du crane de Xlhoinme') \ presque (1) Annates des sc. nat., se'rie, t. II, p. 167 et suiv., pi. IX et X. (1) Archives de Muller pour 1 835 . p. 8-)5, et pi. IX et X. °*)U XXXIX* LEgON. DES SKCBETIONS. spberique (la paume de la main); ovale (le scrotum du cheval , la plante du pied du chien). Nous avons trouve les traces du boyau secreteur dans la peau de 1’aine du cochon , non plus pelotonnees, mais separees par des lobules degraisse. Leur structure est differente dans le bceuf, ou ce sont de simples capsules ovales, et dans les parties de la peau du chien couvertes de pods, ouelles sontd’ail- leurs petites etdifficiles a decouvrir. Les glandes de la sueur sont incolores et demi- transparentes; il n y a que cedes du scrotum du cheval qui aient line espece de pigment noiratre. Leur canal excreteur traverse le derme et lepiderme, pour se terminer, comme nous 1’avons deja dit, par un orifice en forme d entounoir, dans les enfonce- ments ou les sillons de la surface de ce dernier te- gument. II est remarquable que , dans son trajet , le canal excreteur ne soit contourne en spirale reguliere, dans l’espece bumaine, que dans certaines parties, dans la paume des mains, par exemple, et qu’il soit simple- mentsinueux dans les glandes dela peaudu crane. Celui des glandes du nwuton est egalement tres con- tourne ; il est sinueux dans le cochon-, il est presque droit dans les glandes du cheval. | § 3 . Des excretions visqueuses et graisseuses. Certaines glandes , situees, dans les Oiseaux et les Poissons, a l’extcrieur du corps, sont destinees a sej>a- rer une humeur graisseuse dans les premiers, et vis- queuse dans les seconds, qui a , dans les uus et les autres, le menie usage, celui de preserver lours tegu- ments contre 1 action dissolvante de l eau. ART. II. DES EXCRETIONS GENERALES. 651 A. Chezles Oiseaux. Le liquide huileux qui impregne les plumes des Oiseaux , particulierement de ceux qui sont aqua- tiques, a sa source, pourune partie flu moins, dans une glande qui est situee sur leur croupion. Cette glande est composee deplusieurs cellules rempliesd’une snh- stance huileuse qui s’en echappe par plusieurs orifices. R. Des tubes de la viscosite dans la Class e des Poissons. [La viscosite dont la surface des Poissons est ordi- nairGment enduite secbappe gcneralement par plu- sieurs orifices ranges le long de deux lignes latera- ls (i),et par un certain nombre d'autres perces dans les teguments de la tete. Elle est secretee par de longs tubes qui se glisseut sous la peau. Dans les Poissons osseux converts d ecailles, la serie de la ligue laterale porte un tube longitudinal, de raeme nature, qui traverse cette ecaille d’avant en arriere, dans une partie deson etendue, et qui a son issue de ce dernier c6te a l’une des faces de l^caille. C’est du c6te anterieur de celle-ci que ce canal a son entree; il y re^oit l’humeur qu’il doit porter en dehors, d un tube glauduleux qui a traverse les ecailles prece- dentes, et qui se prolouge a travers les ecailles sui- vantes. Ce tube communique avec ceux de la tete, et s’ouvre d’ailleurs soit directement , soit par de tres courtes branches, a la surface de chaque ecaille. Dans la Carpe , le tube de chaque ecaille de la ligue laterale commence, a sa face externe avec le second tiers de sa longueur, par une espece de canal incom- (i) il a deja ete question des tubes visqueux de la peau des Poissons , p. 6i3 et 6 1 4 du present ouvrage. 652 XXXIX* I.ECON. DES SECRETIONS. plet, en ce qu’il tie 1 ecaille ; il s’y n est pus d’abord soude a la surface sonde bientbt, et forme un tube com- plete usqu a l’origine de la partie decouverte de le- caille, ou il se termine. Ce tube ecailleux est traverse par un tube membraneux qui passe successivement par toutes les ecailles de la ligne laterale , et s’ouvre au boi cl libre de chacuued elles, par un orifice tres etroit. Dans le Icpidoslce , le tube solide de l’ecaille com- mence vers son bord anterieur, a sa face externe, etse termine a sa lace interne, en-deea de son bord poste- rieur. Le tube membraneux qui passe a travers tons ces canaux des ecailles de la ligne laterale s’ouvre de meme au bord libre de cbaque ecaille, el communique avec le tube muqueux de la ligneopposee,par l’interme- diaire des tubes de la tete. En injectant du mercure par le tube dune ecaille de la ligne laterale, nous I’avons vu passer dans de longs canaux ramifies qui bordeut les deux machoires, formant deux branches principales, presque paralleles. Un tube de communication traver- sait l’occiput et etablissait plus particulierement les rapports des tubes des deux cotes. Ceux de la surface de la tete formaient d’ailleurs des reseaux superficiels, tres remarquables parlenr complication. Dans le Own , cliacuu des petits tubes qui aboutit aux pores de la ligne laterale reqoitun filet du nerf de cette hgueO). lies tubes muqueux , ou les capsules muqueuses de la tele, out: une structure analogue a ccllcs de la ligne laterale; mais lour arrangement et lenrdevelojipemcnt relatif peuvcnt. beaucoup varicr suivant les genres et les especes. (1) Hist. nat. dps poi^sons, par Cuvier et Valenciennes , 1. 1 . p. 5a?. ART. U. DES EXCRETIONS GENERATES. 653 t^e lump ( cyclop terns lump us) a, autour des yeux et de la bouche, un certain nombre de poches glan- duleuses profondes, ayant un assez large orifice cir- culaire. Elies appartiennent a cet appareil muqueux ou de la viscosite, destine a preserver la peau des pois- sons de Taction dissolvante de Teau. Les cananx muqueux des Bales, dout Al. Monro a donne 1c premier une idee assez exacte ct de bonnes figures (1), peuvent etre distingues en deux systemes. I^es uus ont un centre commun et se portent par faiscgaux aux deux surfaces du corps, oil ils ont leurs orifices. Les autres rampent et serpentent pres de la surface de la peau, et s’anastomosent entre eux avant d’envoyer a cet organe leurs branches terminales. Le centre principal des premiers est situe a cbte de Tangle des machoires,qui est recouvcrt par les muscles de cette partie, et cn avant du sac branchial. Chaque lube commence par une ampoule transparente, qui ressemble a une boule de cristal. Les ampoules d un grand nombre de tubes sont rassemblees en un paquet, qui pourrait etre consider^ comnie une glande, et Torigine dilatee de cbaque tube, comnie Torgane ele- mentaire de secretion de cette glande. I n nerf considerable, provenaut de la troisieme brancbe de la ciuquieme paire, distribue evidennnent un filet dans cbacune de ces ampoules, qui conserve, comme le dit Monro , sa couleur blanc opaque au mo- ment ou il la touche , mais qui s y perd en devenant transparent. (0 the slrncture ami (ttiysiology of Fisiies, ftc. Edimbourp, pi. VI et VII. ’ ’ 654 XXXIX* LECON. DES SECRETIONS. Les tubes de ce centre principal sont un peu etran- gles en traversant la capsule fibreuse qui renferme leurs ampoules. Ils rayonnent de la aux deux surfaces du corps, sans se ramifier, sans s’anastomoser entre eux , jusqu’a la peau ou leurs orifices sont disperses. Nous avons decouvert deux autres centres de sem- blables tubes aux deux cdtes de chaque narine, qui ue distribuent leurs canaux qu’a la face inferieure du bee. 11s re^oivent chacun un rameau nerveux conside- rable du maxillaire superieur, qui s’y divise comme celui du maxillaire inferieur dans le groupe principal, de maniere que chaque ampoule reqoit un filet de ce uerf. L’autre systeine de tubes muqueux, egalement bien represente dans Monro, se compose de canaux princi- paux superficiels qui sont tres longs et dessinent des festons assez reguliers, en s’anastomosant entre eux. Ils paraissent surtout a la face inferieure du corps, et produisent, par intervalles, de petits rameaux, qui vont se terminer a la peau, par des orifices beauts , qui sont les analogues des orifices de la ligne laterale des poissons osseux. Plusieurs de leurs branches contournent le bord an- terieur de la tele et vont se distribuer a sa face dorsalc. il est remarquable que les principaux^ canaux de ce systeine commencent par des culs-de-sac, et qu’ils ne recoivent pas d’autres nerfs que les filets presque im- perceptibles qui se distribuent aux teguments. Le mucus que renferme les canaux des deux sys- temes se compose d’un epithelium, cn grande paitie de forme spberifique, ou ovale , ou cn cceur. II yn,i cct egard , une difference remarquable dans les tor pit les ; dies manquent du premier system e d.'S ART. III. DES EXCRETIONS PARTICULIERES. 655 tubes visqueux simples et rayonnants.] Dans 1’espece que nous avons etudiee en i8o5, les tubes muqueux de l’autre systeme s’ouvraient au dehors par des ori- fices dont les plus gros etaient disposes avee regularity le long dune courbe qui repondrait a la ligne late- rale des autres poissons. [Dans la torpi/le narv.ke , Risso, le systeme des tubes muqueux superficiels est semblable A celui des autres Rciies. J’ai trouve de memo ces tubes faisant des con- tours et des festons, s’anastomosant entre eux avaut d’envoyer de courts rameaux sc terminer a la surface de la pcau (i ).] . ARTICLE III. DES EXCRETIONS EX C REMINT IT IBLl.ES PARTICULIKH8S A CERTAINS ANIM AUX. Ces excretions sont beaucoup moins ginerales que cellesque uousavons traitees preced eminent. II n’en est presque aucune qui ne soil bornee a un petit nombre d’especes ; nous serous done obliges de les diviser d’a- pres la nature des substances qu’elles produisent. II y a de ces substances qui ne sont destinees qua entourer l animal d une atmosphere odorante; d’autres (i) La figure publiee parM.J. Muller. o. c., sur les glandes, pi. XVi bg. a7, les represente ainsi qu’ils sont decrits dans notre anc.en texte. paraitrait que ces tubes peuvent varier, dans leur disposition , dune espece Et 1 autre. M. de Qlainville a decrit fort en detail, comme un systeme lacunaireAes tubes visqueux du Congre et ceux des S'lurlens. II ne les a jamais trouves i emplis de* cette huineur visqueuse, transparente , que uousavons ob- e savant professeur doutait, a lepoque reculee de sa publica- tion, qu .Is eussent pour usage de la secre'ter. ( De i organisation desani- maux , t. 1, p. i. 1 5-.) \ oir encore Stannius. Archives de J 'Uiijlrr pour 1842. t»5t) XXXIX* LUCON. DES SECRETIONS. sont colorantes, appartiennent presque toujours a ties animaux aquatiques, etservent a les cacher, cn tei gnant autour d’eux les eaux ou ils se irouvent. 11 y cn a cle plus subtiles qui le defendent plus ener- giquement : c’est Felectricite meme , que quelques animaux separent, comrae pourraient faire les nua- ges, et dont ils se servent de meme pour foudroyer autour d eux. D’autres animaux, les poissons, separent de Fair, et le tienuent en reserve pour se rendre a volonle plus lourds ou plus legers. 11 y en a qui produisent des substances visqueuses on graisseuses qui les enduisent etles preservent de Taction dissolvante de Fhumidite. D’autres en produisent de resineuses propres a etre lilees ; la soie est le resultat le plus connu de leur pou- voir a cet egard. D’autres enfin en produisent de venimeuses , qui , versees dans les plaies, y entretiennent une inflamma- tion douloureuse ou y determinent une aggravation mortelle. Nous allons parler successivement et brievemeut des plus importantes de ces excretions, el des organes qui les separent de la masse du fluide nourricier. I. DES EXCRETIONS PA11TICULIERES AUX ANIMAUX vertEbrEs. § i . G Landes particulieres d une region des teguments. [Toutes les glandes dont il va etre question dans ce premier paragraphe appartiennent a une region circonscrite des teguments, et y versent la matiere ex- erementitielle qu’elles secretent. Ii<* plus grand nombre de ces glandes a des rap- AltT. lit. DES EXCRETIONS PA ltTIClH.IKBES. 657 ports evidents avec les fonctions de la generation, et !leur action augmente beaucoup, et consequemment l’abondance de 1’huineur qu’elles produiseut a l'epo- que du rut.] A. Des larmiers. On donne improprement le nom de larmiers a deux sacs mernbraneux dont les parois sont garnies dc tol- licules qui separent une bunieur noiratre , epuissej ouctueuse. Ces sacs sont situes dans line fosse sous-orbitaire de l’os niaxillaire supcrieur; ils out plusieurs centi- metres de profondeur, et souvrent au debors par une fentelongitudinale, qui peut etre longue de o,oa metres. 11s n’existent que dans les Cerfs et les Antilopes. B. Glande temporale de V elephant. Cette glande cst situee sous la peau, dans la region temporale. Elle est de forme ovale; sa largeur est de 0,2 metres au moins , et sa substance fongueuse et rougeatre. I/humeur visqueuse et fetide quelle separc decoule par un canal qui descend obliquement d’ar- riere en avant , dont les parois sont semblablcs a la peau, et qui se termine a l interieur par un orifice etroit situe a egale distance de 1’oeil et de l’oreille. Apres la mort, cclte matiere prend la consistance du cerumen; elle sort abondamment par cet orifice toutes les fois que les males entrent eu cbaleur. 11 parait que la secretion en est beaucoup moins considerable dans lesfemelles. C. Glande dorsale du tajacu. C est une glande tres considerable, situee immedia- 658 XXXIXe LECON. DES SKCBETIONS. tement sous la peau du dos, composee de lobes et de lobules , dont les cauaux excreteurs se reunissent a un orifice commun, etroit et arrondi , qui repond au mi- lieu de la face superieurede cette poche. D. Glande musquee sous-maxillaire da crocodile. Cette glande est situee sous la peau, de chaque c6te de la machoire inferieure, vers le milieu de la lon- gueur. Elle a la forme et le volume d’un petit gland , une gaine musculo-tendineuse qui l’enveloppe, et un tissu homogene, blanchatre. L’humeur qu’elle separe s’amasse dans un petit sac qui s’ouvre immediatement au dehors par un large orifice. Cette humeur est onc- tueuse, d’un gris noir et d une forte odeur de muse. E. Des poches g/andulenses qui se trouvent dans le vois inage de I’anus, ou qui embrassent cette ou- verture. La ewette , F ichneumon, Xhyene , le b bureau, etc., ont une semblable poche , mais differemment situee. Dansla civet te, elle est placee entre l’anus et la vulve, ou l’ouverture du prepuce ; dans V ichneumon, elle ren- ferme l’anus, qui est perce au centre ; celle de Xhyene et du blaireau est entre l’anus et la queue. La poche de X ichneumon pent avoir 6 centimetres de diametre. Sa surface interne presente un grand nombre de petits orifices, perees le long de son bold, dans la longueur de o,q metres. II en sort une humeur epaisse, jaune , huileuse, qui remplit un grand nom- bre de follicules, de la grandeur et de la forme d’un petit pois, colics contrc les parois exterieures de cette poche. On voit plus pres de I’anus, dans les deux tiers AKT. III. DES EXCRETIONS PABTICULIERES. 659 superieurs de sa circonference, un triple rang d’ouver- tures plus considerables , appartenant a autant de pe- tites glandes conglomerees , qui separent line matiere blancbatre. Enfin , la meme pocbe est percee tout pres de l’anus des deux orifices dcs vesicules anales : de sorte que trois sortes de glandes y verseut autant de matie- res differentes. Celle contenue dans lesfollicules,ou dans les petites glandes conglomerees , en est e^primee par la contrac- tion du sphincter de l anus, dont les fibres sont epa- nouies sur toute la surface exterieure de la poche. La matiere que renferme celle de la cicette est cele- bre par son odeur. Cette pocbe s’ouvre a 1’exterieur par line fente longitudinale , dont les levres sont bordees de longs poils, et ecartees I’une de l’antre. Lorsqu’on les 6cartc encore davantage, on voit que la surface in- terne de la poche est partagee par dessillons profonds, diriges en travel’s, et que sou loud doune dans deux culs-de-sac, dont les parois epaisses et glanduleuses separent proprement cette espece de muse. Elies sont tapiss^es interieurement , comrne celles de toute Ja poche, d un epidemic et de poils epars. Lnegainemus- culeuse enveloppe cet organe, et pent en exprimer la matiere odorante. Le cochon dlnde a de meme , au-dessous de l’anus, une poche carree daus laquelle deux petites glandes arrondies versent une humeur sebacee noiratre. La poche de X hyene s’ouvre au-dessus de l’anus par une fente transversale ; cette fente conduit d’abord dans deux bourses late'rales, qui sont les cavites cen- trales des deux masses glanduleuses composeesde lobes et de lobules. Ces deux bourses eomniuuiquent avec (360 XXXIX' LECOiN' . DES SECHETJOINS. deux autres glandes dont Jes lobules sont plus deta- ches, et sont de meme rassembles autour dune cavite centrale , dans laquelle se terminent leurs canaux cx- creteurs, etqui s’ouvre, comme nousvenons de le dire, dans les premieres bourses. Les orifices des canaux excreteurs de toutes les petites glandes sont tres appa- rents dans les quatre bourses. 11 en sortait unc matiere jaune-brun dans la bourse anterieure gauche , tandis que cette matiere etait grise dans la correspondante droite. La matiere des deux bourses posterieures avait cette derniere couleur. La fente transvcrsale qui se trouve de meme dans le blaireau , entre la queue etl’anus, donne dans unc poche dont les paroissontgarniesexterieurementde pe- tites glandes du volume d’une lentille, qui transsudent line humeur huileuse par un grand nombre d’orificcs. § 2. Glandes anales des Vertebres. Ce sont des vesicules globuleuses ou pyriformes, dont les parois separent une matiere epaisse de diverse couleur et nature, suivant les especes, ordinairement jaune ou brune , et dont l odeur varie beaucoup. Cette matiere transsude dans la cavite de la vesicule, et larem- plit; elle nc pent ensortir que par une ouverture per- cee a la marge de l’anus. Son expulsion a lieu par Tac- tion des faisccaux musculcux dont cette vesicule est entouree. On trouve de parcilles glandes dans la plupart des Carnassiers . Elies produisent la mauvaise odeur qui a fait donner au juilois le nom qu il porte. Dans la civetle, ecs vesicules coiitiennent une bu- ART. III. DES EXCRETIONS PARTICOLIERES. GGl mcur huileuse, epaisse, un peuplus jauneque celle de lapoche a muse, mais ayant la meme odeur. Lesvesicules analesse rencontrent encore dansplu- sicurs Rongeurs, tels que les cabiais , le paca, 1 agouti; mais elles manquent dans les autres ordres de Mammi- feres, si Ton en excepte les Amphibies carnassiers , tels que les phoques. Dans les marmottes, on eu trouve trois au lieu de deux, plus petites la verite que dans les animaux precedents, et dont les conduits excreteurs s’ouvrent sur le bord de l’anus, au milieu de trois papilles qui font saillie hors de cette ouverture loVsque l’animal est inquiet. La matiere qu’elles separent repand dans le spermophile suustick (mus citillus Pall.) une odeur de bouc. Nous ne cqjinaissons rien d’analogue a ces gland es dans les Oiseaux ; mais elles se trouvent dans plusieurs Reptiles. Les crocodiles en out de considerables. Nous en avons vu, dans les couleuvres femelles , de ti es grandes, situees sous la queue, en arriere du cloaque, a l’endroit qu’occupent les verges dans les males. Elles etaient remplies dune matiere jaune peu epaisse. IL DES EXCRETIONS PARTICULIERES A LEM BRANCH E- MENT DES ANIMAUX ARTICULES. § i. Glandes de la soie et filieres des lnsectes et des A racluiides. A. Dans la class e des lnsectes. [Les femelles de plusieurs lnsectes, a l'etat parfait, out des glandes et des filieres qui leur servent a pro- 6G2 XXXIX' I.F.CON. DES SECEETIONS. duire et a filer la soie dont ellescomposent le cocon qui renferme et protege leurs oeufs. Nous en avons parle en decrivant les organes de la generation.] II nous reste a decrire ici les glandes de la soie et les fdieres des chenilles , instruments qui servent a leurs metamorphoses. Presque toutes les chenilles se filent une enveloppe, ou au moins quelque lien , avant de se metamorphoser. Le ver d soie (bombyx mori) est le plus celebre a cet egard, parce quele HI dont son enveloppe se compose est a la fois abundant, souple etbrillant, qu’il se laisse devider aisement , et que c’est avec lui que nous fa- briquons nos plus brillant.es etoffes. D’autres chenilles, cornrne celle du grand paon de nuit (Bomb, pavonia) en filent bien autant; mais il est dur, cassaut, et im- possible a devider. Toutes les chenilles ont les merries organes secre- toires pour la matiere de la soie, a la grandeur pres, qui est proportionnee a l’emploi qu’exige la quantite de HI que chacun doit produire. Cesont, comme tons les autres organes secretaires des insectes, deux longs tubes, commen^ant par etre tres minces et entortil-' les,grossissant ensuiLe pour former uoesorte de reser- voir, et Hnissant par un canal excreteur, si mince qu a peine on l’apercoit. Les deux canaux ont leur issue sous la levre inferieurc. Cost en portnnt sa tete c& et la que la chenille tire et allonge cettc matiere ductile (i). (r) Voir In* belle* planches dn I’oovrapo nnldbre de Ljonel. Traitr d* la chenille i/ui range le bait tie mule . Leydc, i 7C0. ART. m. DES EXCRETIONS PARTICULIERES. G63 B. Glandes de la sole et filieres des Araneides. [Ces glandes sont situees dans l’abdomen. Ce sont des vesicules dont le nombre varie. Tantot elles sont grandes et en meme nombre que celui des appendices en forme de mamelons articules qui servent de filiere. C’est le cas entre autres du pholcus phalangista, qui a six vesicules et six mamelons-filieres. Tant6t ces vesi- cules glanduleuses sont plus petites et beaucoup plus nombre uses, parce qu'il y en a une pour chacun des poils crcux en forme de cauule qui couronnent le dernier article de chaque filiere. . Les filieres sont de petils appendices au nombre de qnatre , six on huit, mais dont plusicurs peuvent res- ter rudimentaires et iuactifs. Ces appendices articules sont situ^s a l extrcmitc de l’abdomen, dans le voist- nage dc 1’auus. Leur deruiere articulation supporte, dans la mygale maqonne^ une rangee extericure , cir- culaire, de tubes creux ou de canules dont cbacune re- coil le canal excreteur d’une vesicule glanduleuse qui verse dans son canal la soie secretee par la glande. Cette soie sort par l’orifice capillaire de cette canule. D’autres canules plus petites occupent le centre de ce meme article. Daus les Araneides , dont 1'appareil glanduleux est moius divise, la soie est versee dans cbaque appen- dice ou filiere, aiusi que nous venons de le dire , par un seul canal excreteur; mais en comprimant la filiere, on en fait sortir, dans plusieurs especes, un certain nombre de tres petites papilles, qui sont proprement les filieres de l’appendice (i)-] (i) Cuvier, Regne animal , pi. IV des Arachnides, fig. 9 a 12. X\\TXC LECON. DBS SKCEKTIOKS. GG4 § 2. Appareildu vert in chez les lnsectes etles A rack- nides. A. Chez les lnsectes. [Beaucoup tl ' Ht/rnenopteres ont l’extremite de l’ab- domen armee dun dard qui leur serf a introduce dans lanimal qu’ils veulent tuer tin venin mortel. Cevenin est secrete par line glande dont nous devons parler ici, en donnant une idee generale de tout 1’appareil. II se compose, i° de la glande du venin; 2° du reservoir de l’humeuf verieneuse, et de l’instrument vnlnerant, y compris les muscles qui le meuvent. La glande, comme toutes cedes des lnsectes, est une capacite membraneuse de la structure apparente la plus simple. C’est un tube unique on double, simple ou ramifie. Ce tube donne dans une vessie. oblongue ou spherique, dont l’autre extremite produit un autre tube de longueur variee selon les especes, qui est son canal excreteur. Celui-ci s’ouvre a la base de l’aiguillon. Le dard ou raiguillon est compose de deux lames appliquees rune contre l’autre, et terminees enpointe tres aeeree. Elies sont recues dans un f’ourreau dont l’extremite libre est de memo tres aigue (i). Dans Xabeille ouvriere , la glande est un tube trois fois aussi long que le reservoir, bifurque a son extre- mity. Le reservoir est oblong ; le tube excreteur court. L’aiguillon glisse darts une gaiue dentelee en scie (2).] B. Glandes du venin des A rand ides f ileuses . j Ces glandes sont situees dans le cepbalo-tliorax ou (1) Voir li. Dufour, Rcc;l)«r«;lie§ *ur les Hymdiioptcics , ]i. i4<>cts"iv. (a) Swniiimerdatn , Biblia natursr, pi. ,X\ III , fi{;. a. AKT. III. DES EXCRETIONS PARTTCUUERES. 665 seulcment dans Ic premier article do la mandibule. Elies se composed d’un tube fin et dune capsule ob- longue a parois celluleuses. Gc tube excreteur en sort par 1 extrernite opposee au tube secreteur , et penetre dans la base du second article de la mandibule, appele le ciochet. Ce second article, toujours tres aigu, arcjue et den tele dans son bord interne, on concave, a de ce c6t.e, eu-deqa desapointe, une fossette longitudinale dans laquelle se voit l’orifice du canal excreteur de la gland e. Chaque araignee a done deux glandes veni- meuses , une pour chaque mandibule ( 1 ).] G. Glandes du venin des Scorpions. [Le dernier article de la queue des scorpions est di- late a sa base, et termine en poiute recourbee et tres aigue. In pen en-deca de lextremite de cette poiute , se voitde chaque cote un orifice aboutissant des deux canaux excreteurs de la glande du venin.] III. des EXCRETIONS particuliereS a l’embranche- MENT DES MOLLUSQUES. § l. Des excretions colorantes. On doit principalemeut ranger dans ee nombre encre des SewAes el la pourpre de beaucoup de Gas- Venera des Seiches et autres Cepka/opodes d deux bianchies estprodnite dans une bourse membraneuse estTuTeT6", fieStil>f * “* ''°**“* -cre.oire est un veloule fin et lone- adbpnm r i ug, acineiant a 1 une des parois 6 * C™’ “• *• %• 4, 5, 606 XXXIX* LECON. DES S^CR^TIONS. de la bourse. 11 en suinte une bouillie noiratre ^paisse, mais dout les molecules sont si tenues, qu’elle se delaie presque a i’infini, et qu’une petite pareelle pent tein- dreeu noir uu volume d’eau enorme. C’est cette bouil- lie qui, tiree de sa bourse et dessechee, forme la couleur nominee sepia par les peintres; lorsqu’on !a prend dans la seiche commune , elie y est d’un brun noir. Le poulpe l a plus noire , et 1’encre de la Chine n’est bien certainement pas autre chose que la pro- duction de quelque espece de poulpe de ce pays-la. Ce serait done vainement qu’on chercherait a 1’imitef par des melanges artificiels. [/analyse cbimique y a re- connu un carbone tres divise , niele a un gluten animal. La bourse de l’encre du poulpe est enveloppee entre les deux lobes du foie, ce qui a caused’erreur de quelques modernes , qui ont regarde 1’encre comme analogue a la bile (1). Dans le calmar, elle est au-devant du foie, mais libre et non comprise dans sa substance. Dans la sei- che, elle est beaucoup plus profoudement, et au-devant des intestins et du coeur intermediate. Dans les uns et les autres , son canal excreteur a son issue pres de l’a- nus, et verse sa liqueur dans I’eutounoir, receptacle general de toutes les excretions. La pourpre , cette liqueur colorante si celebre par l’usage qu’en faisaient les anciens, est produite par beaucoup de Gasleropod.es dillcrents : il est possible ccpendant qu’il y en ait quelque espe.ee qui en four- (i) Voir ro (jur. nous avons (lit tie I’antldfpo ar une substance spongieuse dont tons les pores sent gonfles par une bouillie pourpree. Elle est si epaisse que, quaud on la fait sortir sans la delayer, elle parait dun noir violet; mais, delayee dans lean, elle prend la cou- leur du vin de Bordeaux rouge. Un seul aplysie est capable de teindre ainsi plusieurs seaux d’eau. Dans 1 esprit de vin, cette liqueur devient d’uu vert fonce. Quelques naturalistes c^lebres ont vu la liqueur colorante de plusieurs rnurex sortir verte de leur corps, et devenir pourpre par faction de la lumiere. Je n’ai point obsnve ce changement. Le murex bixuidarisYa fait sortir sous mes yeux deja toute violette. ^ 2. Du by ss Ui des Mollusques Acephales bivalves. Les moules demer , les limes, les perries, les aron- des , jarnbonneaux , les tridachnes, etc., s’atta- chent auxrochers au moyen de fils qui tiennent a leur abdomen euarriere des pieds. Ceux des jambonneaux G68 XXXIX' I.ECON. DES SECRETIONS. (pinna) sontles plus celebres, surtout depuis qu’on en mele aux etoffes. La matiere de ce fil est produite en partie par une glande cachee dans le corps sous la base du pied. Ce- lui-ci,qui a plus ou moins la forme d une langue, avec un sillon regnant tout le long de sa face posterieure , saisit le fil dans le sillon dont il est creuse, et va fixer a la roche l’extremite de ce fil. [ Notre ancien texte, dont j’ai supprime une partie, renfermait l’erreur, que la matiere du fil est separee tout entiere par une glande , et filee par le pied meme de l’animal, an moyen du sillon longitudinal dont ce pied est creuse. Une autre opinion, plus rapprochee delaverite, est que ce fil est un assemblage de fibres musculaires dessechees , encore contractiles , vivantes a leur ori- gine , et qui letaient dans toute leur longueur, alepo- que ou elles ont ete attachees ( i). Ces fibres sont, en elfet, une prolongation des fibres musculaires du pied, reunies en faisceaux par une matiere cornee , demi-transparente, comparable a la gorame elastique , que leur fournit la gaine dermo- glanduleuse a travers laquelle passe leur paquet pour sortir du corps. Ce ne sont pas des fibres musculaires ou tendi- neuses uniquement. Elles ont chang6 de nature par l’enveloppe de substance elastique qu elles ont prise. Dans la rnoule comestible , le paquet, assez conside- rable des fils de ce byssus, part d’un tronc commun de couleur brune cominc le pied , qui estenveloppe a son ( i) Pnli , o. o. pt M. He niainvillp, l>iet. dps sr. natur.,t. XXXII, p. 97. AJlT. 111. DES E\ CHET IONS J> ARTICULIKHKS. 669 origine, et dans une partie de son etendue, par nil fourreau dermo-glanduleux , situe, coniine le bvssns, I derriere la base du pied. Lorsqu’on ouvre ce fourreau, on parvient facile- ment a voir que les fils du byssus, reunis en masse dans le fourreau par la substance colorante que ses parois separent , sont distincts avant cette secretion , et qu’iis sont la continuation tendineuse des laisceaux musculeux superficiels des deux muscles retractenrs posterieurs du pied. Ges fibres, parvenues dans le fourreau glanduleux . sont reunies , au moyen de la substance colorante elastique que secrete ce fourreau. en un faisceauqui constitue un fil; puis tous les fils de la partie voisine du fourreau, ou qui en est enveloppee, sont rassemblcs en une gaine de ineine nature, par suite de la conti- nuation de cette secretion. 11 en resulte que le paquet enticr part d’une sorte de tronc. Quelquefois, cependant, les paquets continues de ebaque muscle relracteur posterieur restent distincts , et fornient deux troncs, dont les fils de l’un se separent pronipteinent au sortir de la gaine dermo-glaudu- leuse, tandis que le tronc de l’autre se prolonge beaucoup. On voit dans ce dernier cas les fils sortir successive- ment. d’une feutelongitudiualede lagaine qui les reunit. Lextremite de ces fils s’epauouit ordiuairement en une plaque ou eu un disque mince, un peu creuse en entonuoir. Les fibres dont chaque fil se compose s’e- cartent les lines des autres pour former ce disque, eu rayonnaut vers la circouference. Leurs iutervalles sont remplis sans doute par la substance cornee que pro- 670 ■ XXXIX® LECON. DES SECRETIONS. duit la glande, et ie bord du disque est irregulier et souvent comme dechire. Mais par quel mecanisme les fibres qui composent chaque fil sont-elies dabord ecartees pour former ce disque? La structure de ces fils est interessante a etudier an microscope. Chaque fil ne montre vers son extremite que des stries longitudinales, indice des fibres dont il se compose, et dont le faisceau n a pas ete enveloppe de beaucoup de substance elaslique, au commence- ment de la formation dece fil. Si Ton observe les fils plus pres de la game , le faisceau de fibres longitudinales ne s’apercoit que dif- ficilement, et finit par disparaitre sous uue secretion plus abondante de celte meine substance. Celle-ci est marquee, au contraire, de stries transversales circu- laires paralieles, pour les plus grandes ou plus ou moins inclinees , et se croisant en divers sens pour les plus petites. Les premieres sont des cannelures qui fes- tonnent assez regulierement cliaque bord. r^es fibres musculaires ou tendineuses, avant d’en- trer dans la gaine , se continuent, de la maniere la plus evidente, des deux muscles retracteurs posterieurs du pied. Elies forment deux faisceaux superficiels, qui se detacbent de chaque muscle provenant de la coquille, au moment oil il parvient a la base du pied , sans s’y prolonger. Observees avant (|u’ellcs penetrent dans la gaine, les fibres qui composent chacun de ces faisceaux mon- trent les stries transversales regulieres des fibres mus- culaires. Arrivecs dans la gaine, ces fibres disparaissent dans la substance jaunc d'adopter cette opinion. Cependant j’avoue que cette structure, en ap- parence exceptionnelle , detnandail a elrc confirmee, ou infirrnee, par d'autres observations. ART. UI. SECT. II. CORl’S GLANDULE DX SURRENAUX. 685 resea » de vaisseaux capillaires veineux a mailles ser- rees, rondes on polygonales. La substance corticale est penetree do raeme d’un systeme capillaire, maisqui paraitplut6tarteriel,quoi- q n il s’injecte egalement par la veine centrale. Les ra- mifications nombreuses qui le composent forment par leurs anastomoses des mailles allongees. Parmi les arterioles qui appartiennent aux capsules surrenales, les unes restent superficielles , et se divi- sent immediatement, de maniere a faire voir leurs ramifications de dehors en dedans. Les autres traver- sent, avantde se diviser, la substance corticale, et pe- netrent dans la mbdullaire; y prenuent une marche retrograde de dedans en dehors, et se ramifient < comme les precedentes pour coutribuer a former le syteme capillaire de la premiere substance (j).] Les nerfs des corps surrenaux sont assez nom- breux(a) pour avoir donne lieu, ancienncment et tout recemment, a une theorie sur le role que jouent ces corps dans la vie des reins. Dans les premiers mois du developpement du foetus hu main, les reins sont moitie moins grands que les corps surrenaux. j C. Dans les Oiseaux. j,' >; t i . ih . i - . Les corps surrenaux des Oiseaux nous paraissent d une proportion encore plus petite que dans le plus (i) Sur la structure des reins succenturies par M. Nagel, Archives de Muller pour i836, p. 363 et pi. XV. (a) V oir la dissertation inaugurate, deja citee, de M. Bergmann. XXXIX* LECON. DES SECRETIONS. grand norabre des Maramiferes. 11s sont places sous lextremite anterieure des reins, de chaque c6te de la veine cave et de 1 aorte, el ils tiennenf, a la premiere par la veine capsulaire qui sy rend immediatement. Leur couleur est d un jaune orange a 1 interieur comme a 1 exterieur, et leur tissu parait absolument homogene dans toute leur epaisseur. Comme dans les Mammiferes, la veine capsulaire y forme, a cause de son grand diametre, une espece de sinus, contenu dans leur epaisseur. Ceux dune autru- che que nous avons dissequee, etaient composes de lobes et de lobules, a la v^rite peu separes. L’un et l’autre avaient une forme oblongue, mais celui du cote gauche etaitplus etroitet plus allonge que le droit (l). D. Dans les Reptiles. Les corps que Ton a pris pour ces organes, et qui se renconlreut dans les trois premiers ordres de cette Glasse, sont encore plus petits, a proportion, que dans les deux classes precedentes , et totalement separes des reins. Ceux des Cheloniens tiennent aux veiues emulgentes. Ceux des Ophidiens sont dans le repli du peritoine, qui reunit les ovaires et les oviductes (2). [Dans les Batraciens , on a cru pouvoir determiner comine les reins succenturi^s, une agregation de glo- bules jaune clair, disposes en lignes paralleles, arqnees, stir la surface inlestinale des reins, contre les arcs for- (1) Voir encore, pour plus tie details, le m. c.de Meckel, comprenantdes ohserralion* que non* avons fnites ensemble, (a) M. Rctrius les a tleerits cii detail dans pluaicurs serpents. Archives de J. Mullet pout i83t>,p. 38t, ct pi. IV, lig. ART. III. SECT. II. CORPS GLA.HDUL.EUX SURRENAUX. 087 mes par les sinus veiiieux superficiels de ces or- ganes (i).] E. Dans la class e ties Poissons. Ees glandes surrenales n’existent pas dans les Pois- sons : [telle etait notre opinion lors de la publication de notre prefniere edition; telle etait encore celle de M. F. Meckel, dans le memoire que nous venous de citer. Depuis pen de temps cependaut,on a decouvert, en premier lieu dans les Squales et les Raies, ensuite dans les Poissons osseux , de petits corps annexes au\ reins, de forme et de volume ti es differents , avant une mem- brane propre , fibreuse on sercnse, et une substance finement grauuleuse, analogue par sa couleur et pai- sa structure aux corps surrenaux des oiseaux, sans canal excreteur. iNous les decrirous dans quelques uns d(- ces poissons. Dans la rale bonder, chacuu deces corps a la forme d im cyliudre courbe, annexe aux arteres, avant plu- sieurs scissures. M. Delle-Cliiaje (q) lt-s a figures dans la torpille , comme de petits corps arrondis, oblongs, jitues en arriere, contre le bord interne du rein. Dans la rate bads et le squale emissole, au contraire, ils se- raient tres allonges et cylindriques. Dans les Poissons osseux, cest sur la face dorsale des reins, vers lcur extremiteposterieure, que se trou- vent les petits corps glanduleux quon a cru pouvoir (i) M. Gruby, Annates ties sc. natur., ae Serie, t. XVII, pi. i p. n8o. (a) M. c., fiG. a , 3 et 4. o et 688 xxxix* lecok. des secretions. determiner comme les reins succenturies (i). Le trig la gunardus les a gros comme une tete d’epingle; le flet (pleuronectes flesus) de meme. Dans le brocket , leur position plus avancee repond au milieu du corps. Ils sont separes l’un de 1’autre par la colonne vertebrale et les principaux vaisseaux , et en- fonces dans la substance des reins, sur leur c6te. Leur forme est comme lobee. En general ces petits corps paraissent avoir beau- coup moins d’importance que chez les Mammiferes ; a supposer quc leur determination soit exacte, ce que nous n’oserions encore decider.] ARTICLE IV. f SECRETION GRAISSEUSE SERVANT A LA GENERATION. [Nous classons, dans celte categorie, les epiploons graisseux des Batraciens urodeles, ou les appendices di- gites, de meme nature, des Batraciens anoures, que 1’on trouve en rapport immediat avec les ovaires ou les testicules, par leurs vaisseaux sanguins et dans les memcs replis du peritoine. Des observations receutes , que nous avons faitessur le ddveloppement des ovules et sur celui des sperma- tozoides (2) , nous ont convaincu que ces depbts de (1) M. Stnnnius les a fait reprosenter dans cinq espcces, entre autres J dans Vanijuille et Yanatrhichas lupus. Voir son inemoire public en i839. Archives de J. MU Her, pi. IV, fiR. i-5. (a) Voir les Comptes-rendus de j I’Academie des sciences, seance du septeml.re 1844, L XIX, noire Memoirc sur les organ es nV'Min rftmrti-qnnlite e*t Lie® reprrfuentc «lana l<» fi8urfs I"1 accompagncnt noire menaoire cite plus liaul. ART. V. DES ORG. KLECTRIQUES DF. PLUS1EURS POISSONS. 691 du flnide electrique, mais bien les parties centrales du systeme nerveux , oil viennent aboufir les different* nerfs, rjui en re^oivent ce flnide, ct le Cnnduisent dans les organes electriq ues. Ceux-ci n on sont que les re- servoirs, les condensateurs, aitisi que nous 1 avion* deja exprime dans notre ancien texte, et que la pby- siologie experimentale l a demontre dans o s dernieres annees.] Le flnide electrique, avious-nous dit, est pcut-etre Ja secretion la plus remarquable que produise l eco- noinie animate; car on pent regarder comnie line sorte de secretion , 1’ accumulation de ce flnide dans les organes que nous a lions decrire. | Les anciennes experiences de .1. Walsch (i) snr la tor p ille , rendaient on ne pent plus probable que la cause des commotions produites par ce poisson, etuit la nieme que celle qui domic cette puissance une ma- chine electrique, on a la bouteille de Levde. Mais on doit a MM. Brrschct et llecquerel , Linari , Mateucciet Colludon , d’avoir demontnS par des expe- riences inultipliees et tres varices, la puissance du flnide electrique dans lorgaue de ce tiom. M. Mateucci a reussi le premier a nroduire des etincclles avec ce fluidej ses experiences iugeuieuses lui out permis de conclure, avec evidence, qu'il n’est qu accumule ou condense dans l orgaue; que les ncrfs (i) Ces experiences fluent faites a La Rochelle en 1772, et conirmi- niquees daboid a 1’Aeademie de cette villc. J. Walsch le» tit coruiaitre a la Soeiete royale des sciences de Lundres, dans une leUre adres-.tr a Franklin, et imprimee dans les Transactions philos. de 1773. 092 XXXIX* l.KCOX. DES SEClUiTlONS. en sont les conducteurs, ot qu’il est produit dans le cerveau a leur origine (i). Les especes du genre torpille (Torpedo Dum.) com- prenant, dans 1 elat. actucl de la science, plusieurs sons-genres (2); le gymnote electrique (Gymnotus electricus L.) et le silure electrique (malapterurus electricus Lag.) sont les seals poissons electriques dont on connaisse l'organe condensateur de lelectricite. Ce que le lieutenant Paterson avail annonce au celebre Bancks (Trans, philos. de 1786), de deux individus du tetrodon electricus Gm., dont il avait recu de telles commotions en les tenant dans sa main , qu’il avait etc oblige de les lacher, n’a pas ete confirme , que jc sache. II est remarquable cependant que cettc espeee de tetrodon a la pcau lisse, corame les autres poissons electriques , et non arrnee de tubercules. Mais une ancienne observation de J. Nieuboff , sur la faculte electrique dun poisson des mers del lnde, a etc attribute, par erreur, au trichiurus i/idicus L., qui n’est pas electrique (3).] Dans les poissons rceonnus incontestablement comme electriques, les organes do ce uom consistent essentiellement cn lames on on feuillets fibreux, qui se croisent ci interceptcnt des cellules [ou formeut (1) Annales ties sc. natur., a* scrie , t. II, p. aStj.t. VI, ji. ii3, a 54 tl a 55 ; et t. VIII, p. ( Q7 ; et seances dg 1'Academic de. it icners tin H aout, do* q et a \ octoLre i836; tt Traito d.is plicnemtan'. i‘lectro-|>liysi'"li>f;i- (jiies , suivi dc recherehes aiiatomique* sue le gysf&ino nerveux cl sue lor- jpane electrique dc la lorpille, par Savi. Paris, i B4 4- (a) I’ntrc aui res le ■ous-penre Nnrcinr, A.ibli cn i83i par >f. Ucnlc, av*c le loifcJo brasi- liensit Ocrtits. (3) Die. Gattuiqj Torpedo voii .1-1’. M. vou Oilers. Berlin, 1 84 1. ART. T. DES ORG. ELECTRIQUES DE PLUSIEUBS POISSONS. 693 des capsules lenticulaires fermees ou des cylindres greles et pleins]. Cet appareil est anime par des nerfs considerables et ne reeoit pas de vaisseaux sanguins d’un volume proportionne. Nous allons voirque sa situation, sa grandeur pro- portionnelle, sa structure intinie, le nombre, I'origine et la grandeur relative des nerfs qui s'y rendent, va> rient dans le genre torpille , et dans les deux autres especes electriques des genres silure et gym note. L organe electrique de la torpille ( 1) est situe entre le grand cartilage de la nageoire pectorale, les branebies et la tete; de sorte que, du cdte externe, il dessine unc portion d’ellipse, tandis que du cote interne il suit les contours irreguliers de la tete ct du bee. I.e grand car- tilage de la nageoire pectorale, qui , dans les autres raies, touche a ces deux dernieres parties, en est con- siderablement ecarte dans cette espece, afin de laisser la place que doit remplir 1’organe electrique. Cette sorte de developpement doune a la torpille une forme large et arrondie en avant, que l’on ne voit pas organe dans les autres raies. Dans cet intervalle, 1’ x electrique compose toute lepaisseur du corps, et touche a la peau des deux faces de l'animal. Lorsquon enleve ceile-cidu cote superieur, ou du cote inferieur ou decouvre 1'une ou l’autre surface de cet organe, qui parait divisee, par un reseau plus opaque que le reste, en areoles bexagones, qui lui donnent assez bien J’as- peetdun rayon de miel. On compte jusqu a douze cents de ces areoles dans un iudividu aduite. Si 1 on observe au contraire 1’orgaue electrique dans (') 11 h’nt ',lre Pr^sent dei pspcces grand genre Torpille. 604 XXXIX* I.ECON. np.s KEOHKTIOXS. soil epaiaseur. il presente ties oolonnes composes de petites lames [capsules] fibreuses, empires les unes sur les a lit res, et remplies d’une substance anlmale [gra^ nuleuse. Ces petites lames, oil capsules, ne parais- sent adherer ensemble que par deux arete9 ou deux points de leur circohference, qui est libre dans tout le reste de son pourtour. Les eolonnes que forment leurs series, tiennent ensemble par un tissu cellulaire tres lache. Observees an microscope , les petites lames mon- treut des granulations rondes et des filets entrelaees formant le tissu de ces lames.] Les vaisseaux sanguins se distribuent sur les parois des petites cellules qu interceptent les lames, en se divi- sant a l’infini. Les nerfs les tapissent de leurs nombreux filets. [Nous yavonssuivi la distribution d’un nerf formant, avaut d’y entrer et en serpentant sur cette lame , un faiseeau de filets defies, qui s’ecartent bientfit les uns des autres, et sembient se perdre en contournant les petites rondelles, ou les granulations rondes, qui com- posent l epithelium; mais leur transparence empeche de les suivre distinctement dans leurs terminnisons.] Ces nerfs. dans les tor pi lies , ont une grandeur ex- traordinaire, et sont prod nits par quatro branches prin- ci pales. La premiere est lenerf maxiilaire inlerieur, troisieme brauebe do la cinquieme paire. Cette brancbe n’a pas une grandeur proportionnelle plus considerable que dans les autres raies ; mais, comme on va le voir, sa distribution est differeute. II descend derriere Tangle des machones, et envoiu , comme a Tordiuaire, pin- ART. V. T)ES ORG. ifijUCTRIQUlS DE PLUSIEURS POISSONS. 695 sieurs filets aux muscles de ces parties; un rameau considerable va clans le bee, contourne l’organe electrique en avant et en debors, et se rend dans les tubes visejueux qui out deja dte deceits. Mais la plus grande partie de ce nerf , an lieu de se consumer dans ces tubes, comma dans les autres raies oil ik sont plus nombreux , se rend dans la partie ante- rieure de I’organe electrique, du cAte interne et un pen superienr, on ses filets se dislribuent en se s^parant auccessivement. Les trois aulres nerfs , un pen plus gros, sont des branches de la huitieme paire, qui, apres avoir donnd leurs filets ordinaires mix b ranch ie*, penetrent dans l'organe electrique par le niAme eAt6 que ie prAcA- dent, a une distance Again l un de l autre, et s’y distri- buent dune maniere smnblable. Le premier jiasso entre la premiere et la deuxieme braucliie, le second entre la deuxieme etla troisieme, et le troisieme entre la troisieme et la quatrieme ( i ). L’organe electrique du gymnote , suivant Hun- ter (q) , est encore plus developpe que celui de la torpille. 11 compose la tres grande partie de l epais- seur de son enorme queue, et pent etre divis«* en quatre portions, que le meme auteur appelle grands (1) Oa vait asse/. bieu la distribution de ces differentes branches ct de leurs premieres divisions, dans les figures publiees par Hunter , Trans, philos. de 1773, pi. XX. 31. Delle-Chiaje a montre leur origine et leur terminaison dans les pi. I , et II, fig. 9 de son Memoire auatomit/ue sur la Torpille , publie en i83g. Suivant M. Jobeit de Lamballe , leurs dernieres divisions se reuniraient pour former des anses. (Comptes-ren- dus de l’Academie des sciences, t. XVIII, p. 81 1. ) (2) Trans, philos., vol. LXV ( lyjS), p. 3g5, et pi. I-IY. 096 XXXIX" LECON. DE8 SECRETIONS. et petits organe$. Les grands organes sout places dc chaque cote de la queue, au-desses des petits, et se- pares les uns des autres par une couche de matiere giaisseuse et par une niembrane epaisse. Lis forment ensemble une masse qui remplit presque cnticrement les deux tiers inferieurs de la queue dans toute son epaisseur, car il ny a que la serie des petits muscles tie la nageoire caudale qui recouvre les petits or- ganes. [Ges quatre organes m’ont paru composes de series bien distinctes de piliers solides que I on peut facilement separer avec la main, et qui ont alors 1 apparence de faisceaux musculeux. Ge sont ces series de piliers qui composent les lames perpendiculaires a laxe du corps. Je ne vois aucune lame ayant une di- rection horizontale et coupant perpendiculairement ces series verticales. Vus au microscope, ces petits piliers semblent composes d’un fourreau membraneux conteuant une substance granuleuse. Aucun tissu cellu- laire ne sapercoit entre les lames, ni entre les piliers qui composent celles-ci. Ces organes condensateurs du fl uide electrique re^oivent leurs nerfsde la moelle epiniere; ils proviennent plus particulierement des rameaux anterieurs des nerfs spinaux. Le nerf lateral, brauebe de la buitiemc paire, ne s’y distribue pas.] Dans le silure electrique , l’organe electrique, que notre celebre ami, M. Geoffroy, a fait connaitre le premier(i), est encore d’une structure differente. Get organe, situc immediatement sous la peau , cnveloppe la plus grande partie du corjis; il commence au-dessus (i) Annnlcs du Museum d'liist. mil., I. I, p. 3ya; ri Description dr I’Kgypcr. Nisi, uat., t. I, I'iiris, i8op, pi. XIII, li<>. i -4- ART. V. DES ORG. ELECT RIQHES DE PLUSIEURS POISSONS. G9/ de la tete, et part deja et de l’opercule des brancbics, pom’ se prolonger en dessus et stir les totes du corps jusqu’a tres pea de distance de l’extreraite de la queue, et forme une coucbe epaisse, dans le commencement, de quatre a cinq millimetres, mais qui va en samin- cissant a mesure quelle se porte en arrierc. Lette couche membraneuse est composeo de filaments on de fibres qui se croisent en diilerents sens, et interceptent des mailles tres fines. Le tout est separe des muscles du corps par une aponevrose (jui recouvre immediate- mentuue couche epaisse degraisse, contribuant, avec cette aponevrose, a isoler l’organe electrique. Cct organe recoit principaleincnt ses nerfs ct ses vaisseaux de ceux qui suivent, dans les auires poissons, la ligne laterale du corps. Les premiers vienneut, conune Ton sait, de la huitieme paire. Us sont beaucoup plus petits, a proportion, que dans la torpille, [et pro- viennent d’une seule branche, qui se porte d’arriere en avant, entre l’organe electi icpieet 1 aponevrose qui le separe des muscles lateraux. Cette branche donne a mesure des filets qui s’en detacbent successivement, a pen pres a angle droit, pour penetrer dans l’organc et s’y distribuer. La description precedente, faite d’apres nature, montre l’etendue considerable, les rapports et la struc- ture generate de cet appareil electrique, sa position immediate sous les teguments, I’aponevrose et la coucbe de graisse qui 1 isolent des muscles, les nerfs qui La- niment.C etaieut les points essentiels des circonstances apparentes qui le caracterisent. Des observations recentes, faites surdes animauxfrais par M. Peters , confirment cette description, laquelle / 608 XXXIX" I.ECON. DF.R sf.CB^TIONS. etait d’ailleurs conforme a colie cle M. Geoffroy. L’or- gane est simple cle chaque c6te et non double, comme l’avait cru lltulolphi (i), qui avait prisle tissu cellu- lairesous-aponevrotique,que nous avions trouvegrais- seux, pour un second organe, profond. M. Peters n’a pule separer en six ou huit feuillets comme M. Valen- ciennes (2). Sa structure intime se composed’une mem- brane tresdeliee, interceptantdes cellules rhomboidales ou polygonales remplies dime masse gelatineuse, com- posee cle globules. L’aspect de l’organe est celui d’une gelee transparente, ayant la consistance du lard 3), (1) Mem. tie 1’Academie ties sciences tie Berlin pour 1824, p. 137 et suiv., et pi. I-1V. Cet auteur avait public dans ce merne recueil, pour 1820-1821, une nouvelle description des organes electriques du gymnote Jlectric/ue , avec deux planches. (2) NouveUes recherches sur le Muluptdmre dlcctrii/ue, par M. Valen- ciennes. Archives du Museum, t. II. (3) Archives de J. Muller pour i845, p. 375, et pi. XIII, f. 8— it. Les Transactions philosophiqu.es de 1829 et de i832 renfcrment les de- tails des experiences de sir 11. Davy et do son frere J. Davy pour recher- cher, comme Walsch 1’ avait fait, l’electricite de la torpille et les condi- tions de sa manifestation. LECON XL. 8F.CT. !. VSSSTE NATATOIRE DES POTSSONS. 699 QUARANTIEME LECON. COMPLEM ENT AIR E DES ORGANES DE RELATIONS. [Nous comprendrons, dans cette derniere le^on, cn premier lieu, la description de la vessie natatoire des Poissons, organe ft fonctions multiples, qui contribue generalemcnt ftcelle de la niQtilite,en variant la pesan- teur specifique de leur corps; mais qui, dans certains cas, pent servir ft l’audition, soit partiellement (les Cyprins , etc.), soil tnSme exclusivement ( les l.oches). Nous tuaiterons en second lieu, dans cette nieme le$ou, des organes de la voix, du chant et des bruits que pro- duisent les animaux; organes qui sont cn rapport, d’un c6te avec la respiration aerienne, ct de l’autre avec la faculty de percevoir, par le sens de l’audition , les vibrations des corps sonores cn general, et celles de lair atmospherique en particulier.] SECTION I. DE LA VESSIE NATATOIRE DES POISSONS. Enparlant de la natation dans notre deuxieme volume (p. 1 4i), nous avons iudiqu^ comment les poissons pouvaient se rendre, a volonte, plus lourds ou plus le- gers, an moyen de leur vessie natatoire, et s’elever ainsi plus facilement on s enfoncer dans les eaux. 11 nous reste a decrire cet organe avec quelques details , et a le considerer non seulement com me servant aux mouvemeuts,[mais encore dansses rapports avecl’audi- /OO XL* I.ECOIt. COMPLEMENT A I RR DES OP.O. 1)E RELATIONS. tion ;] etcomme l’organe, dans Ja plupart descas,d’unc secretion remarquable, celle de lair qu’il renferme. [Cette bistoire anatomique de la vessie natatoire sera divisee en deux articles. Lc premier comprendra la description comparative et generale de cet organe. Nous donnerons, dans le second, ce que la science a recueilli de plus posilif sur la nature de l air contenu dans la vessie natatoire.] ARTICLE I. description generale et compares de la vessie natatoirh. § l . Des poissons qui ont une vessie natatoire et de ceux qui en manquent. La vessie natatoire n’existe pas dans tous les pois- sons: elle manque dans toute la sous-classe des C/i ondrop t cry g tens , a l'exception des esturgeons et des polpodons , qui en sont pourvus. Parmi ceux de l’ordre des Plectognatlies , on ne l’a pas trouvee dans les moles (orthagoriscus Schn.). Dans lordre des Malacopten/giens apodes elle manque aux equities (ammodytes L.). Parmi les Malacopten/giens subbrachiens , on n’en trouve pas dans les echeneis , les porte-ccaille (lepado- gaster, Gouan) , dans tous les Pleuronectes. Dans 1 ordre tics Malacopten/giens abdominaux, elle manque aux loricaires, parmi les Sifuroides ; aux genres notoptcrus , chirocentrus , stomias, , parmi les Clupes; et an genre sairis, parmi les Psoces, suivanl J. Muller; et parmi les Salmones , aux genres aulopus, saurus , scope/us , odontostomus. SECT. I. ART. I. V ESS IE NATATOIRE DES POISSONS. 701 Dans l’ordre des A can thop tdtygiens , la vessie nata- toire manque aux vices (trachinus draco, lineatus); a Xuranoscope (uranoscopus scaber L.); an poiynemus paradiscmis . an mull us barb at us , parmi les Percoides Dans la iamille des Joues cuirassees , les chabots (cottus) , les scorpenes , les sebastes en sont egalement p rives. Parmi les Scomberoides , le than , le rnuquereau, (scomber scombrus) en manquent; tandis que deux especes tres voisines en sont pourvues. Parmi les Poissons rub an , elle n’existe pas dans les gtj mnetres. lies Gobioules en sont depourvus, except© la p!u- part des especes du genre gobius; elle manque aux j callionymes. I Parmi les A canthopterygiens a pec hurtles pc'diculees , on u en a pas trouve dans les baudroies (lophius Cuv. ) I I*'1’ and t bees ; mats les chironectes en out une grande et les batracoides en out une profondement fourchue en avant(i). Due des singnlarites les jilus remarquables de This- toil e de la \essie natatoire, est celle qu’clle existe dans certaines especes d’nn meme genre, et quelle manque dans d autres. Ces observations infirment , a notre avis, parmi plusieurs autres , l'importauce qu’on avoulului dormer dans la vie des poissons, en lui faisaut jouer un r6le essentiel dans la respiration; elles prouvent an contraire que la vessie natatoire ne doit etre consi- derce que comme un organe accessoire et indirect de mou\ement, dont la presence indique une perfection (i) Regne Animal de M. Cuvier, t. II, p. a53. 702 XLe LECON. C0MPLEM. I)ES OBGANES DE RELATIONS. do plus, ct dont le defau t peut etre compense par dau- tres moyens. On aurait tort consequemment de con- clure, dans tous les cas, que lesmouveraents particuliers qu’elle favorise doivent etre mal executes par les pois- sons qui ne l’ont pas: ceux qui presentent a I’eau une large surface, tels que les Pleuronectes , les Raies etc., peuvent se passer facilement de ce moyen; il pou- vait aussi etre remplace tres avantageusement par une grande force dans les muscles de la queue, comme chez les squales , les scombres , etc. Lorsque l une et l’autre de ces compensations manquent , le poisson qui enestprive est evidemment destine a nagerau fond des eaux, et merne as’enfoncer dans la vase : telles sont les baudroies , etc. § 2. Position , volume relatif et forme de la vessie natatoire. La vessie natatoire est situee dans labdomen , con- tre les vertebres dorsales , on elle cache ordinairement une partie des reins ; mais la maniere dont elle est fixee dans cette position n’est pas toujours la mcme. Dansquelques poissons elle adhere tellement aux ver- tebres et aux c6tes, dans toute sa longueur, qu’oa ne peut l’enlever sans la dechirer; cost, entre autres, le cas des gades. Dans les brockets, les sa unions , etc., sa membrane propre,ou sa membrane periton^ale seulement, la fixeut de memc dans toute son etendue. Dans les cyprins , elle est libre en arriere; mais sa portion anterieure adhere si fortement a une double apophyse descendante de la deuxieme vertebre, quou ne peut 1’enlever sans dechirer sa membrane propre, a l’endroil de cette adherence. Dans les laches (cobi- tis), la vessie natatoire est enfermee dans un etui SECT. I. ART. I. VESSIE ISATATOIRE DES POISSONS. 703 osseux que lui fournissent les troisieme et quatrieme yertebres, ce qui nous avait fait dive, dans notre an- cieu textc, que, dans des cas races, ses parois pren- nent une nature osseuse. Dans d’autres poissons eu- lin (1 e /)ol) j)tere, le lepiclosteo ), nous bayous trouvee ilottante dans toute son eteudue, et attacbee seulemcnt a 1’oesophage. Son volume proportionuel , dans les differentes es- peces, confirm^ les reflexions que nous avons faites plus Iiaut sur ses usages. Lorsqu’elle existe dans les poissons qui out les mceurs que nous venous d'indi- quer, c est-a-dire qui vivent an fond des eaux et selevent peu vers leur surface. Idle est gcneralemcnt tres petite; les anguilfeSy etc., nous en fournissent plu- sieurs exemples: elle a an contraire un tres grand vo- lume, dans ceux qui out besoin de nager avec vitesse, dans tons les sens, pour atteindre leur proie, on pour sesoustraire a leurs eui.emis. Son plus grand develop- pement est meme evidemmcnt en rapport, dans quel- (jiies cas, avec le poids ou plutot avec la pesanteur speeilique plus considerable de l'animal : fe bichir (polyp ter us niloticus, Geoff.) en fournit un premier exemple remarquable, et le lepidostee un second. Rien de plus varie que sa forme dans les differents genres, et meme daus les diverses especes; et,acet egard, elle est d’abord simple ou double. On la trouve double, i° dans le bichir (polypterus niloticus, G.), etformee de deux grands sacs cylindriques, dout Tun, beaucoup plus long, s’etend d une extremite du venire a 1 autre, et qui ne se reunisseut que pour se termi- uer ensemble dans l oesophage; 2° dans les Cjprins , el parmi les Sahno/ies], les especes du grand genre cara- cinusy AHTEDi, qui out ses deux portions placees l’u ne ”01 XL* LKQOK. C0A1PLRSI. Dl'.S OiiGAKES DE RELATIONS. devant Pautre ct separees par un etranglement , do ma- niere qii'e Pair pent passer indifferemment de Punk dans l’autre; le bagrus filurnentosus , 'par mi les Silures; 3° dans le gynmotas ceqhilabialus parmi les J nodes; 4° daus le myripristis , les therapons , parmi les Acan- thopterygiens ; 5" dans le tetrodon oblong , ou ses deux portions, de meme forme et de meme grandeur, sont placees a c6te 1’une de Pautre, et se tiennent par leur extremite anterienrc; 6° dans le gade lieu , oil les deux portions, de grandeur inegale, sont situees a cote Pune de Pautre, et reunies par leur partie moyenne. Les phy~ met les Catostomes Pont meme divisee en trois parties. Elle est simple en forme de coeur dans les silures ; en cone allonge ayant sa base en avant dan-sl les bro- ckets, la truite , le saumon , X esturgeon , etc. ; longue, conique, clfileeen arriere dans Xeperlan , pointue aux deux bouts dans le lmreng; conrte ct ovale dans la mure/ie; plus etroite et plus allongee dans Yanguille et le eongre ; conique ct divisee en lobes par plusieurs etranglements dans la rnorue (G. morlma); plus allon- gee, bifurquce en avant, dans la molne (G. molva); tres allongee, etroite aux deux bouts, dans la merluche (G. merluchius) ; ovale dans plusieurs labres ; en massue, c’est-a-diie longue, etroite en avant, et selargissanl en se portant en arriere, dans le quatre-aeils (anablcps tetropbtalmus) ; irreguliere, b-gerernent echancree en avant, un peu etranglee ii sa partie moyenne, dans le coffre pnrallelipipede ; ayant a peu pres la meme forme, avecdeux anses lateralcs, suivant M. Fischer, dans le coffre a quutre comes, etc. Les Scienoides Pont mimic d appendices simples ou branclnis. On voit, par ces exemples, qu’il nous serait facile de multiplier, quc la forme dc la vessie natatoirc varic, ART. I. V ESSIE NATATOIRE DES POISSONS. 705 comme nous l’avons dit d’abord . menie dans les cs- peces d’un scul genre. § 3. Composition generate ties parois (le la vesste natatoire ; division de sa cavite en cellules , chez natatoire du Pime’lode chat ( Siiurus ca- U ) , pi. HI, fig. 2 et suiv. de notre premiere 6dilion : eette figure fane d’apres mon dessiu , a cte copiee dans beaucoup d’ouvrages. (2) Sur la Bessie natatoire des poissons, par M. J. Miiller, Arcliives de iS4a ,p. 307, et Mem.de 1’Acad. de Berlin pour 1 8^3, p. 1 35 et suiv. s. ,K 4.) 706 XL* LKCON. COMPLEMENT AIRE DES OHO. DE RELATIONS. fermes et mediocrement epaisses; quelquefois (dans les coffres) leur consistance est telle qu’elles ne s’affaissent pas, quoique vides d’air; elles resistent meme jusqua un certain point a la pression , lorsquelles sont soule- nnes comme dans les silures, par des cloisons tout aussi fortes. Dans des cas opposes, elles sont minces et plus ou rnoins deliees, (dans le quatre-ceils , le brocket et meme les cyprins , etc ). Ces parois sont formees d une membrane propre, d une membrane interne, et d une membrane externe accessoire qui leur vient du peritoine. Celle-ri ne recouvre pas toujours la vessie dans toute son eten- due ; souvent el 1 e laisse a nu sa face superieure, qui est alors collee contre les vertebres. La membrane qui vient a pies, forme essentiellemcnt les parois de la vessie; c est elle dont la consistance et l’epaisseur sont si dilferentes dans les differentes especes. II est remar- quable que, dans la double vessie de la carpe , son epaisseur soit beaucoup plus considerable dans la por- tion anterieure. Elle est ordinairement blanche, opaque, et de nature evidemment libreuse, mais cependant particuliere. Dans quelques cas, les parois de la vessie natatoire nous out paru avoir une structure musculeuse. Colles du bicliir nous ont presente des fibres obliques proba- blement de cette nature, [et cellos du genre voisiu lepidostee ont des colonnes musculeuses ires fortes, entre la membrane propre et I interne.] La meifibrane Interne se continue, par le moycn du canal excrefeur, quand il existe, avcc colic dc l’a’so- pbage ou de I’ostomac ; elle est ordinairement mince, legerement rougcalre, lisse et unie a sa face interne. SECT. I. ABT. I. VESSIE NATAT01UE DES POISSONS. 707 Dans le lieu (gadus polachius), nous l'avons trouvee toute couverte, dans cettc face , de longs et nombreux filaments qui semblent remplacer, dans cette espece , le corps rouge glanduleux qui existe dans d autres especes du raeme genre. [Nous devons ajouter que la forme et la position de la 1 vessie natatoire nous out para en rapport evident avec la forme du corps et avec les proportions de la tele. Quand la tete est tres forte, la vessie natatoire est non settlement plus volumiueuse de son cOte, mais encore plus avancee dans la cavity viscerate. Remarquons que cette membrane dans les vessies it cavite anfractueuse, qui out des appendices nom- breux, simples ou ramifies, commecelui des Snenoi- c les , se decompose en deux lames, dont la plus interne ne penetre pas dans ces appendices et empeche fair qu’ou insufflerait dans la cavite principale d’y arriver. Nousavons observe cette disposition dans la vessie du maigre (scioena umbra). Dans le triglci hirundo , la vessie est divisee en trois lobes; le tnoyen, qui est le plus grand, est arrondi en arriere, il a de ce cote un dia- pliragme forme par la membrane interne, et pereee d un trou rond dans son milieu. Ce diaphragme separe le tiers posterieur des deux autres tiers de cette cavite principale. Souvent la membrane interne de la vessie natatoire produit , avec abondauce, un epithelium ayant le bril- lant metallique des paillettes d or ou d argent. Nous avons observe cette singuliere secretion dans Xholo- cenlre , et elle nous a paru se faire plus particuliere- ment a l’endroit oil sout les corps rouges, dans les es- peces qui en sont pourvues. 708 xl* lecow. co.mplkmkntaibe des ohg. de belatiows. La vessie natatoire des epinoches a des parois minces et argentees par un epithelium analogue. L argentine porte ce nom a cause de la quantite de paillettes ar- gentees dont se remplit sa vessie natatoire.] §4- Communication de la vessie natatoire avec le canal alimentaire. [La vessie natatoire forme, dans un grand nombre de poissons , un reservoir a air, ferme de toutes parts, et sans canal excreteur. Deja Kcelreuter avail remar- que quela /ote(gadus lota) en manquait, et il en avait conclu que ses parois devaient secreter Fair quelle renferme(i). • On ne trouve pas, en effet, de canal excreteur, dans la vessie natatoire des A canthopterygiens , des Mala- copterygiens subbrachiens ; des Lopho branches, et des Plectognatkes. Ce canal existe au contraire et communique dans Fuesopbage ou dans l’estomac, on bien la vessie s’ouvre ellc-meme dans Foesophage, chez lcs Malacopterygiens Abdominaux et Apodes; et chez les Esturgeons , v compris les poly odor/s. Id or p hie et le sphyrena spet, parmi lcs Abdomi- naux , et le genre ophidium , parmi lcs Apodes , font seuls exception; leur vessie n’a pas de canal aerien.J L’ernboucliure de cc canal cst tantbt a la pariie moyennc dela vessie (dans le congre , la mu/c/i c Ban- gui lie); tantbt dans son tiers anterieur (lcs si lures; tant6t a son extremity antcricure (lcs brockets , lcs (i) Obscrvaiioncs dcGado lota instltunr, — Nova comment. : Acad. Pe- trop. T. XIX. SECT. T. ART. T. VESSIE IX'ATATOIRE DBS POISSONS. 709 saumons , les esturgeons , etc. ). Dans quelques uns de ccux a vessie double, tels que les cijprins , cette em- bouchure est toujours en dessous de la partie la plus avancee dela seconde vessie. Dans le bichir, il n’y a pas proprement de canal ex- cr^teur; mais les deux portions qui composent la ves- sie natatoire de ce poisson, s’ouvrent a la tois et iin- mediatement dans l’cesophage, par leur extremite anterieure. [Dans le lepidostee , genre voisindont la vessie na- tatoire est simple , ce reservoir a air s'ouvre immedia- tement dans 1’cEsophage par son extremite anterieure.] Dans beaucoup d’autres poissons (les cijprins ) , ce canal est long etgrele; dans d’autres il a un assez grand diametrcct des parois minces, (Yanguille ); il est large et court, dans le brvchet; il se distingue a peine dela vessie dans Yesturseon. Nous avons dit qu il se termiue dans 1’oesophagc ou dans l cstomac. C’estl’estomac, dans 1 esturgeun, qui recoit l’embouchure de ce canal ; el le est dans le fond du cul-de-sac de ce viscere, dans le hureng. Le poisson a plusieurs moyens d’empecher que l air n’en sorte sans sa volonte; ou , lorsqu il est fort large, comme daus le bichir , [le lepidostee ,] IVa- turgeon , etc., que les substances qui passent dans l’oesophage ou dans lestomac, ne s’y introduisent. Tantot c’est un sphincter qui en resserre l’embou- cliure (dans le polyptb'e bichir , etc.); tantot ce sont des fibres circulaires qui coutractent le col de la vessie ou son canal ( Yeslurgeon') ; ou ce sont les fi- bres longitudiuales de l’cesophage qui ferment l’ori- ficc dece canal, et c’est le moyen le plus generalement 710 XL LECON. COAIPLEMENTAIRE DES ORG. DR RELATIONS. employe ; on bien enfin cet orifice est tellement etroit qu’il ue doit permettre que Ja sortie de lair, et n’ad- mettre aucune substance du dehors : c’est ce qui se voit dans les anguil/es, ou il est perce au centre d’une pa- pillc sadlante. Cette structure estdautant plusremar- q Liable que le canal excreteur est tres large. [Generalement l’orifice oesophagien du canal de la vessie natatoire est a la face dorsale de l’cesopbage. Ce- pendanton le trouve, par exception, a sa face ventrale dans le polyptere bichir et le lepidostee , et sur son cdte, dans les erythrins. Cette position sous l’oesophage, ana- logue a celle de la glotte des vertebres a poumons, montre du moins que la position opposee n est pas un caractere exclusif de la vessie natatoire des poissous, comme on a voulu letablir au sujet du lepido siren , pour classercet animal parmi les Reptiles.] § 5. Des corps rouges de la vessie natatoire. [Les corps rouges de la vessie natatoire appartien- nent a celte categoric des corps glanduleux sans ca- naux excreteurs dont nous avons parle a la fin de notre preceden te lecon. Us se composent esscntiellemcnt de reseaux on de faisceaux de vaisseaux sanguins , extremeinent te- rms, et rneme, dans quelques cas evideuls, de tissus caverueux , que le fluide nourricier, destine a produire la secretion de lair, doit traverser, et dont ils modi- fient le mouvemcnt ou la composition, pour cette sd- cretion. Cette idee gdudrale des corps rouges de la vessie na- tatoire, fera comprendre '. Les M ala cop terygiens Abdominaux . Le bclone et le sphyreena spet ont, par exception dans cet ordre, une vessie natatoire sans canal aerien, et pourvue de corps rouges. Dans cette derniere es- pece, ils sont petits, disposes en grappes des deux cotes de la cloison qui divise anterieurement la ves- sie. Ils sont de meme disposes en grappes, et tres peu developpes dans la premiere espece. ( Les jM alacop terygiens subbrachiens , qui ont une (1) De la Roche, o. c. (2) Voir Raihke, Archives tie .1. Muller, 1 838 , p. 4 >4. XL* LECON. COMPLEMENT A IRE DES ORG. I)K RELATIONS. vessie natatoire, tels que les gades , lout muiiie dun corps rouge d’un volume considerable et d’un aspect spongieux. # Dans le pkycis mediterraneus Delar , ils sont dispo- ses eu croix, et ils occupent la base de la cavite moyenne et les cornes de la cavite auterieure (i). D. Les Plectognathes pourvusd’une vessie natatoire, l’ont garniede corps rouges. Ils sont petits, nombreux* disposes en grappes, dans le tetrodon oblongus ? comme dans beau co up d ' Acanthopterygiens. E. Les ft! alacoptery glens ylpodes tels que les an- guides , les murenes , les ophysures , qui sont pourvus d une vessie natatoire, avec un canal aerien, Tout ce- pendant munie d’un corps rouge, ainsi que nous l’a- vons deja dit. II y en a deux dans les anguides et les murenes , sillies vis-a-vis 1 un de l’autre, entre la muqueuse et la membrane propre, precisement a cote de l’embou- cbure du canal aerien. Dans 1 anguille fluviat'de , ils sont demi-cylindriques, de structure apparente compacte, sc decomposanl en lamelles. Les deux extremites de cliaque cylindre, celle plus rapprocbee du canal aerien, comme celle op- posee, montrent un rescan vasculaire a gros cordon, aboutissant , ou point de depart, des vaisseaux plus fins qui composent le corps rouge. (] esl de ce resea u secondaire des extremites du corps rouge, que pat ient les qnatre troncs vnsculaircs ai le- nds qui se distribuent, en avant et enarriere, dans les parois de la vessie, ou les troncs veineux qui sc reu- (i) De la Roche , o. c. SECT. I. ART. I. VESSIE NATATOIRE DBS POISSONS. 7l5 dent dans la veine»porte. G’est a ce reseau qu’aboutis- sent lesdeux arteres, divisions d’une branchedu tronc coeliaque,ou les veiues qui y reviennent des parois de la vessie. II y a done, dans ces resea ux, une decomposition des troncs vasculaires arterielsou veineux, compara- ble a celle des arteres hu morale et f^morale des loris et des paresseux ( 1 ). Cette frappante analogic nousa conduit ft l’id^e que la production de lair pourrait dependre, en grande partie, du ralentissement du coins du sang dans (’ex- treme division des vaisseaux capillaires quicomposent ces ganglions sanguins (a). Observons que les arteres qui vont aux corps rou- ges, on qui en reviennent, peuvent etre difterentes des arteres et des veines qui se distribuent dans les parois de la vessie, ainsique nous l’avons dir pour celle de la perche. Ici les corps rouges essentiellement vasculaires, fournissent inimediatement les arterioles ramifiees on divisees en pinceaux, qui semblent les organes de la production immediate de lair, et qui, dans quelques cas, en paraissent remplis. Dans d’autres cas, tels que celui de 1 'anguille, les troncs vasculaires qui fournissent les ramuscules nu- (1) X oir la figure qui a paru dans notre premiere edition, d’apres inon dessin, de cette vessie, de ses corps rouges, des re'seaux vasculaires des extremites de ces corps et des troncs qui en partent. (2) Elle fait coraprendre en meme temps une des causes qui favorisent la production des gaz intestinaux, independamment de la nature des ali- ments, je i ua parler de 1 existence de la veiue porte , et de sa disposition qui produit le raleutissement du cours normal du saDg, ouauormal, dans cette veine. 716 XL‘ LECON. COMPLEMENTAIRE DBS ORG. »E RELATIONS. tntifsdes parois de la vessie, ne sont pas different? de ceux qui fournissent les vaisseaux capillaires produc- teiirs du gaz. Tout le sang qui se distribue a la vessie par cestroncs arteriels, ou qui en revient par des troncs veineux eorrespondants , traverse non seulement les reseaux vasculaires a geos cordon des deux extre- mites des corps rouges, mais encore les lamelles et les raisceaux vasculaires dontelles m’ontparu composees. Tes intervalles de ces lames, a la verite, sont quel- quefois remplis de sang; de sorte que nous avons cru } 1 cconnaitre, dans quelques cas, une structure caver- neuse (1). Mais, en general, les corps rouges d’apparence spon- gieuse, ou ceux de structure lamelleuse, peuvent etre considers comme des reseaux vasculaires, ou des di- visions de vaisseaux sanguins en faisceaux de ramus- cules capillaires parallels, dans chaque lame, qui out pour eflet den diviser extremement les courants d alllux ou de reflux et d en raientir le mouvement.] La distribution des vaisseaux sanguins dans les pa- rois de la vessie aerienne lorsqu’elle manque de corps iouge, nous fait presumer que, meme Iorsqu’ils ne sont pas rassembles dans un organe d’apparence glan- duleuse, ils n en sont pas moins pro pres ii separer Pair. Leurs dernieres ramifications sont extrememeut fines et disposees generalcmcnt en pinceaux (2). f 1) It'pport dc M. Cuvier .sur In nirmoirc cite iln M. De l,i Roche. An- nalc* du Museum d'hilt. natur., r. XIV, p. 1-6. (2) C est en partic In paragraphs tju’on viont de lire, qui n (ait dire a M. Cuvier, dans hou rapport (ait a l lintitut, et imprimn dans les Annette s tlu Museum, t. XVI, p. 1-1 cl suiv. : . K11H11M, Dtivcrnojr, redaeteur de la » partic tie* lemons d anatomic compares qui a pour olijet la vessie nata- SECT. I. ART . I. VESSIE NATATOIRE DES POISSONS. 717 Leurs principaux troncs s’avancent generulement de Fembouchure du cana-1 aerien, quand il existe, au nom- bre dc deux ou de quatre, [on de la paroi inferieure de la vessie, quand ce canal n’existe pas. Les arteresvien- ncnt de l’aorte ou dc sa derniere racine, ou du tronc cceliaque,] et les veines se jettent dans la vciue cave [ou dans la veine porte], suivant les especes. § 6. Moyens rne’caniques de compression dc la vessie natatoire , pouvant produi/c la diminution dc son vo- lume , et pur suite , celle de la pesantcur specifique du poisson. [Nous ne devons pas parler iei du poids des coaches d’eau, qui augmente a mesure que le poisson, qui vit dans les lacs ou dans la nicr, sVnlonce dans lours profondeurs, et condense ainsi, de plus cn plus, Fair de la vessie natatoire. Ou pout en conipreudre l’im- portance par la rarefaction de ce memo air, lorsqno ce poids diminue rapidement, a Finstant ou le pois- son est extrait subitement de ces memes profon- deurs; cette rarefaction est telle, que cet air rompt les parois de la vessie , et refoule au dehors cedes dc 1 estomac , que 1 on trouve ton jours renversees dans la bouclie du poisson.] Le plus general des moyens de diminuer le vo- lume de la vessie natatoire qui font partie de For- gamsme du poisson est sans doute Faction des grands * l;ir: d,es P°isSO,,S’ adopia, avec 31. Cuvier, I’opinion de Needham et " de Koelreuter, que l’air se produit dans la vessie par secretion. 11 de- - cnv.t metne quelques uns des organes de cette secretion, dans les pois ” sons on 1 on n’en avail pas fait de description. „ P On pourra juger, par ce paragraphe et par plusieurs autres de cet important rapport, de la part quo M. Cuvier m’accordait lui-mLe commc 1 un des auteurs de cet ouvrage. /18 XL' LECON. COMPLEMENTA1RE RES ORG. DE RELATIONS. muscles lateraux, qui pent avoir pour effet de com- primer cette vessie et de diminuer sa capacite, soit en cbangeant simplement sa forme arrondie en une forme angulaire, soit en chassant par son canal excre- teur, lorsqu’il existe, une parlie de 1 air quelle comient. Mais, outre ce moyen exterieur, quelques poissons pai aissent en avoir d autres qui appartiennenta cetor- gane. 11 est pourvu , dans quelques cas, d une ou de plusieurs paires de muscles, dont les fibres paralleles descendent sur les cotes de la vessie natatoire, et se terminent a sa face inferieure. Ils n’occupent que l ex- tremite aulerieure de cette vessie, et tiennent a ses pa- rois par leurs deux extremites, dans la doree (zeus faber). Dans les gades , leur extremite superieure se fixe aux apophyses transverses des premieres verte- bres; [de la deuxieme a la cinquieme dans la Mo rue , qui en a quatre de chaque cote. J Ils sont extremement epais dans le cojjre parallelipipede , ou nous les avons egalement observes. Ils existent aussi dans le mormyre a lev re. [Dans le dacljdoptere commun, la vessie nata- toire est petite et profondement divisee en deux lobes pourvus cliacun d un muscle puissant. Dans d autres cas, qui ne s’observent que lorsque la vessie natatoire est pourvue d un canal aerien, ellea dans la composition de ses propres parois, des fibres mus- culaires plus ou moins sensibles et puissantes, propres a les contractor et a diminuer son volume. Nous les avioris indiquees dans la vessie natatoire du polyplere. Dans le l&pidost&e , la structure musculeuse des pa- rois dc la vessie est bieu plus remarquable. Due double si rie de dix-neuf colonnes ebarnues, qui vont, de chaque c6t^, de la paroi superieure la paroi infe- rieure, s’y fixent en s'epanouissant, par des rayons ten- SECT. I. ART. I. VESSIK NATATOIRE DBS POISSONS. 7 19 tlineux , dans une bande musculeuse de menie nature. Les intervalles de ces colounes olfrent des cellules rondes, dont les parois sont encore divisees par uu cordon plat et rouge, qui parait musculeux , en un re- seau a mailles de plus en plus petites. Ce reseau se dessine au debors a travers la membrane propre de la vessie. La fente longitudinale par laquelle cette vessie communique dans 1’oesophage, a deux proeminences qui servent a la fermer, et qui out ett$ cornparees aux cartilages arytenoides(i). La forme de cette vessie est poiutue a ses deux extremites, cylindrique , et ce- pendant aplatie dans une grande partie de son etendue, qui a oni,4o, dans I’exemplaire que nous avons sous les yeux , et son orifice dans l oesopbage o",o 1 5 vSes parois, si erninemment coutractiles, out ires peu de vaisseaux sanguins et ne moutrent aucun organe de secretion de l air, qui semble devoir venirdu dehors. 11 u’y a,comme Ton voit, aucun rapport entre cette organisation celluleuse et celle de la vessie uatatuire de certaines silures , etc., dont les divisions sont des productions de la membrane propre; qui a, Jaus ce cas, la eousistance du parchemin , et ne jouit d’aucuue contractilite; c ost a tort qu’ou les a coufondues.J § 7. Moyens rnecaniques de dilatation de la vessie natatoire. [On les a observes en premier lieu dans des vessies uatatoires entierement fennees, celles des especes du (1; Sur la vessie natatoire celluleuse du Lepidostee , par J. van der tlceven. Archives de J. Muller pour 1841. 720 XL* LECON. COMPLKMENTAIHE DBS OUG. 1) E DELATIONS. genre ophidium (i) avec ties differences dune espece a l’autre. Dans un ophidium barbatum , il y avait un osseleL median , faisant partie ties parois les plus avan- cees de la vessie. Un osselet en forme de cote, avec une apophy.se posterieure, descendait de derriere le crane sur lcs cotes dc cette partie de la vessie, et adherait a ses parois; il doit les ecarter on les rapprocher dans ses mouvements. En arriere de ce premier osselet, on en voyait un second, articule sur les cotes de la co- lonne verlebrale ; d’abord grele, il s’elargissait en forme de palette tres mince, pour s’unir aux cotes de la vessie et faire partie de ses parois. On a decrit, dans les silures , un mecanisme dont les effets doivent etre semblables (2); mais il fautsuppo- ser, dans ce cas, pour que l’air de la vessie soit rarefie, qu’il n’en penetre pas du dehors, par le canal aerien dont la vessie natatoire est pourvue. La premiere vertebre est armee, de cbaque c6te, d’une lame osscuse en forme d’apopbyse, etroile et grele dans une partie de son etendue, elargie a son ex- tremite.par laquelle elle comprime, commeun ressort, la partie antericure et lat^rale de la vessie natatoire. Un muscle tres fort, qui s’attache an crane, se fixe d’autre part a cette lame osseuse , qu’il souleve par son action, et diminue momentanemcnt la compres- sion permanente que ce ressort cxerce sur la vessie; il determine ainsi sa dilatation et la rarefacation tie fair ([u’elle renferme.] (1) 'Bi'otmonnet, Trnns. philus., vol. LXXI , p. 437. (a) .1. Miillcr, m.c., pi. in. f- SECT. I. ART. I. V ESSIE NATATOIRE DES POISSONS 721 § 8. Rapports cle la vessie natatoire avec I'organe de 1'ouie. [Les differences de forme , de proportion, de struc- ture de la vessie natatoire , qui comprennent l'abseoce ou la presence des corps rouges, I absence on la pre- sence d une communication avec le canal alimentaire, ne sont pas les seals que presente cet organe, proble- matiquea quelques egards,sous le rapport deses func- tions. Nous en trouverons encore de bien remarquables dans les rapports qn il a evideinment, dans plusieurs genres de Malacoptengiens abdominuux et A.tcan- thopterygiens , avec I’organe de botue, par l inierme- diaire d'osselets places entre ces deux organes. Dans un assez grand uombre de cas , la vessie natatoire a des appendices de forme canaliculee , (jui s'avancent de son extremite anterieure, vers la panic du crane qui renferme le labyrintbe de I'oreille. AinsiM. Cuvier a observe que, dans le myripristis Ja- cobus, les parties laterales et posterieures du crane soul dilatees pour contenir line ties grosse pierre d’oreille. Elies out chacune une ouverture ovale qui n’est fermee que par une membrane elastique , renfermant deux ou trois petits filets osseux, et a laquelle se fixe chaque lobe lateral de la vessie natatoire anterieure (1). Dans la carpe , il existe une serie de quatre osselels, (i) II est difticilc, njouto M. Cuvier ( Uistoire nature lie des Poissons , t. HI , )>. 167), de ne pas voir dans cette disposition une nouvelle preuve des rapports annonces par M. Weber entre la vessie natatoire et le sens de 1’ouie. 8. 40 ' 722 XL* t.RCON. COMPLEMENT AIRE I)ES ORG. OH RELATIONS. qui etablissent une communication evidente, incontes- table, entre la vessie riatatoire et le labiryntbe mem- braneux de l’organe de 1’oui'e. Pour plus de clnrte, nous les designerons cornme M. Weber. Le premier, en commencant d’arriere en avant, et dc beaucoup le plus considerable, est le marteau. Get os passe sous 1’apopbyse transverse dela dcuxiemever- tebre et sur celle de la premiere, 11 a une apophyse me- diane articulaire, par laquelleil se balance cornme un double levier, sur son point d’appui mobile, la facette que lui fournit le corps des deux premieres vertebres. 11 tient a la vessie natatoire par son exiremite poste- rieure; et par un tendon fort, qui enveloppe son extre- mite anterieure, il s unit a 1 etrier. Gelui-ci est applique contre un osselet qui est place, cornme obturateur, sur une des deux ouvertures du sinus impair de 1’occipiial. Entre le marteau et l’etrier, se voit encore i'osseiet qui a ete compare a l’enclume , et qui est attache, dune part, au tendon qui reunit les deux osselets precedents, et sappuie, d’autre part, sur la seconde vertebre. Ges osselets sont dans une capsule apouevrotique, remplie d un liquide qui communique avec celui eon- tenu dans le crane, par le grand Iron lateral de 1 occi- pital, et par la petite ouverlure du sinus median , a la- quelle aboutit 1 etrier, par 1 intermediate de 1 osselet obturateur. Ge sinus, creuse dans loccipital inferieur, se divisc plus avant en deux branches, qui conduisent vers chaque labyrinthej desorte que les vibrations de l air de la vessie natatoire, communiquees du dehors, peuvenl ctre trausmises par les osselets que nous ve- nous de decrire , et par les hquidcs qui remplissenl leur capsule et le sinus mo yen , au labyrinthe membronciix. SECT. I. ART. X. V ESS IK NATATOIRE OES POISSONS. 723 Nous avons verifie toutes ces circonstances , decrites eu premier lieu par M. Weber ;i). 11 parait cjue lous les Cjprins , les Siluroi'des, pourvus d une vessie uatatoire, et les Sa/rnones du grand genre carunx , onl cette communication entre la vessie xiata- toire el lorgane de louje, au liioyen d line semblable serie d’osselets. I’anni les dupes , nous avons trouv£ dans le pil- chard un seul osselet long et grele qui va de chaque eorne de la vessie vers lorgane tie borne Ce n’est cpi’un ligament eu partie osseux dans le ha re up (a). La vessie uatatoire, singuliereipent reduite dans les laches ^cobitis), est entermee dans une ampoule os- seuse que lui fournissent, de chaque cOtb, les apo- physes transverses des secoude et troisiemc vertebres. Ce n’est plus qu’uue double caisse du tympan , ne reu- fumnnt, a la verite, que la pointe posterieurc du mar- teau, qui conserve ici la forme et la position qu’il a daus la earpe et tons les cyprinoides. Une enclume ru- dimentaire precede letrier et I’osselet obturateur de 1 oii \ in ture du sinus median, qui conduit aux deux labyrinthes. L ’ampoule osseuse, vuepardessous, forme deux spheres rapprochees, et cette composition double se m outre dans son plaucher, qui est divise par une Crete longitudiuale , et dans sa forme parfois asyme- tl’ique, aiusi que je l’ai observee. Un orifice evase, co m me une trompe d’Eustacbe, ferine dans une grande paitie de son etendue par la paroi membraneuse de la vessie, complete cette transformation de la vessie ( i ) De aure et auditu homims et animalium. Pars f. Lipsi* , 1 820. PI. Ill et IV. (2) Ce ligament tendineux ou cet osselet a ete pris par M. Weber pom un appendice (ubuleux de la vessie uatatoire. Ib,, Pj. VIII, f, 64-68 724 XL* LF.CON. COMPtEWRNTAIRF. DES ORG. DE RELATIONS. natatoire en nn orgaue aceessoire cle Fappareil au- ditif ( 1). ARTICLE II. DE LA NATURE DE L’AIR QUE RENEERME LA VF.SSIE NATATOIRH. Get air n’estpas toujours lc meme, a en juger par le petit nombre d’cxperiences que Ton a faites sur quel- ques poissons, pour reconnaitre sa nature, et qui meriteraient d’etre multipliees. M. Fourcroy a trouve dans la carpe un melange d’azote ctd’un pen d’acide carbonique, etM. Brodbelt a decouvert tantot de l’acide carbonique, tantot de Foxigene dans la vessie natatoire de Yespcidon. Ces dif- ferences peuvent avoir lieu , d’apres cet experimenta- tcur, dans le memo individu. Les experiences de Configliati, eleve de Volta, de MM. Biot et De la Rocbe, ont rectify ou complete celles que nous avions citees dans notre ancicn texte. En general, la composition dc Fair dela vessie na- tatoire est de 1’azote pour la plus grande partie, ct dc Foxigene pour la moindre partie; mais il peut s’ytrou- ver encore unc petite proportion d’acide carbonique. Cet air a done la composition generate de Fair at- mospberique, pour la nature des gaz, mais avee des proportions tres variables dans leur quantite respec- tive; on n’y a pas trouve d’bydrogenc. Dans les poissons d’eau douce (les carpes ), la (i) M. dcBner considore In double vessie nat.itoirc des eyprins comme nnpnrtenant, In premiere a I’nppnreil nnditif, et In scennde eomme unc annexe du canal aliinentaire. C’cst, suivunl cel inge'nieux et Ccl&brc phy- siolop,iste, In premiere *eule qui »ub»i*to danS let IocIips. Voir scs Hc- cherchettur le divtloppcment dc* Poiuon* avre un appendiee i nr la veitir natatoire. I.eipsig, 183.7. SECT. 1. ART. II. NATURE 1)E J.’Alfi UK LA VESSIE IN AT AT. 72f) moyenne des proportions dc ces diffc rents gaz est pour 1 ’azote de 0,877 , pour l’oxigene dc 0,07 1 , ct pour l’acide carboniquede o,o52(0. La proportion de l’oxi- gene pent etre beaucoup moindre; MM. de Humboldt et Bonpland n’en avaient trouve que o,o4, et 0,96 d’azote dans lair de la vessie natatoire du gy innate electrique. Cette proportion augmente beaucoup, au contraire, dansles poissons de mcr, etd’autant plusqu’onles peche a de plus grandes profondeurs. Suivantles experiences de MM. Biot (2) ct De la Boche (3). line rnurcne prise a 70 brasses avail dans sa vessie natatoire 0,871 d’oxigene; line mui'cenophis prise a 43 brasses on avait 0,896. Cette proportion etait de 0,77 \ dans un tner- lus (gadus lr.crlucius) pris a la ineme profondebr. A 4o brasses, lair dc la vessie natatoire du phycis se composait de 0,64^ d’oxigene, ct de 0,794 dc ce gaz a 80 brasses. Ces experiences ont ete faites encore sur plusieurs especesde spares et sur d’autres especes de Gades , avec des resultats analogues. Elies sont d’autant plus remarquables one 1 air que l ean de la mer prise a ces grandes profondeurs tient en dissolution se compose d'unc moindre proportion d’oxigene que celui de l’eau de la surface. L’air des vessies pourvues d’un canal aerien (cellede la famille des Anguilles exceptee) n’a qu’une faiblc proportion doxigeue et une certaine quantite d acidc carbonique. (i) MM. ile Humlioldt et Provencal , Reoberches sur la respiration des poissons. Memoires dc la Socictc d’Arcueil, t. II. (2) Mc'moires de la So- ciete d’Arcueil, t. I. (3) Ibh!., t. II, ct Mein, du Museum d’liist. natur. de Pari*, t. XIV. 726 XL* LECON. COMPLF.MHNTAIRE DES ORG. DE RELATIONS. SECTION [I. DES OUGANES DE LA VOIX. On reserve d’ofdinaire le nom de voix au son que les animaux produisent en faisnnt sortir I’air de leurs pomnons, au travel’s de Ieur glotte: dansce sens il n'y a que les animaux a poumon, c’est-a-dire les Mammi- feres, les Oiseaux et les Reptiles, qui aient une voix. C estdans cesens aussi que nous einploierons ce terme, lorsque nous n’avertirons pas que nous eu etendons lacception; car on peut. encore s en servir pour desi- re1’ I es divers bruits que font les animaux, pour expri- mer quelques unes de leurs passions, quoique ces bruits ne soient pas produits par le poumon. La voix, comme tousles autressons, est toujours une vibration communiquee ft lair; elle offre, comme eux, trois ordres distincts de qualites, iudependantes les unes des autres, savoir: Le ton , ou les divers degres de grave et d aigu , qui dependent de la vitesse des vibrations. L intensite, ou les divers degres de force, qui de- pendent de I’etendue des vibrations. Etle timbre , qui depend de circonstances jusqu’ici indeterminees , et relatives au tissu , ou a la substance, ou a la figure du corps souore. La voix est susceptible d un quatrieme ordre de mo- difications, cel u i que nous re prison to ns par les lettres de I’alpbabet, et qui se divise lui-memeen deux sous* ordres; I nn relatif aux sons principaux, que nous re- presenfons par les voyelles; et l’autre a ce qui* I on nomme leurs articulations, et que nous rep reseu tons paries consonncs. SECT. 11. DES OROAIS F.S DE LA VOIX. 7‘27 Nousignorons a quoi tiennent precisement ces deux sortes de modifications de la voix , et quoique nous apercevions, jusqu a un certain point, les circonstances dans lesquelies fllles s’executent , nous ne somnies point encore parvenus a les imiterpar nos instruments Mais pour ce qui est du ton et de 1 intensite , nous en connaissons parfaitement la theorie; nous savons que la vitesse des vibrations dans les cordes[de monte diametre] est en raison inverse de la longueur de celles- ei, et en raison directe de leur tension. Nous savons de plus qu’une corde qui donne un ton, donne en memo temps ceux qui correspondent aux parties aliquotes de sa longueur, coni me a sa inoi* tie, a sou tiers, a sont quart, et que Ton nomine tons harmoniques , etc.; que ses vibrations totalessont done simultanees a d’autres vibrations executees par ces ineines parties aliquotes. Nous savons encore que les instruments a vent donnent aussi,en ineme temps, des sons correspoudauts a leur longlieur totale, et d autres relatifs aux longueurs de leurs parties aliquotes, et que, taut dans los cordes que dans les instruments a vent, il suffit de quelque cireonstaucelegere en appa- rence pour faire dominer l uu on 1’autre de ces tons partiels on harmoniques par-dessusle ton total, qui se liomme fondamental. Oil a trouve, par rapport aux tubes des instruments a vent, que leur forme n’influe jiointsurle Ion, dans la plupart des cas; que si leur extremite opposee a l’embouchure est fermee, ils ren- deut uu ton correspondant a une longueur double de la leur, que si elle nest fermee qu’en partie, ceque l’on appelle, notamment dans l’orgue, tuyaux a che minee, le ton est toujours plus grave que si elle etait 728 XL Ll-COIf. COMPLIiUEMAIBE Dl-S OllG. DE IIKLATIONS. ouverte, mais moinsquesi ellc etait tout-a-fait ferraee. Enfin, ces meraes instruments a vent ne rendraient point de son si Ton soufflaitsimplement dans leur tube; il iaut qu il y ait a 1 entree du tube un corps sonore, c est-a-dire une lame susceptible de vibrer, ou au moins de briser 1 air qui passe contre son tranchant. Sans cette condition, iln y a point de son proprement dit. L organe de la voix des animaux a poumons est toujours le canal forme de leurs bronches, de leur tra- chee-artere et de leur boucbe , c’est-a-dire un tube de largeur inegale, auqucl 1c poumon scrt de soufflct; mais les lames susceptibles de briser 1’air et de pro- duirc le veritable son peuvent etre placees a des cn- droits different^ de la longueur du tube ; tout L’espace compris eutre les vesicules du poumon et ces lames que 1 on appelle la glotte doit etre eousidere comine le tuyau du soufflet; ce nest que la portion de tube placee au-dela des lames que l’on doit considercr coramc veritable instrument sonore , et dont la lon- gueur et les autres circonstances peuvent influcr sur les modifications de la voix, Ainsi plusieurs oiseaux out , des l’interieur dc leurs bronches , de pelites lames ou especcs de demi-glotles; et touscuont une parfaite a l’endroit oil leurs bronches se reunissent pour former la tracbee-arlere. Har consequent, dans tous, e’est la trachee merae l lalracbeenc cou- ii ibuc a la voix (ju’eu qualite de porte-veut. 729 SECT. It. DES QHGANES DE LI VOIX. La voixse forme done de lair contenu dans le pou- mon , qui en est chasse par les muscles de 1 expiration , qui traverse les bronches et quelquefois la trachee-ar- tere, pour arriver a un retrecissement bordc de deux lames minces et tendues, nomme glottc, oil se pro- duit vraiment le son ; celui-ci traverse un second tube, soit la trachee-artere etla bouche, soit la bouche seu- lement, oil il rccoit ses dernieres modifications, de la f j longueur, de la forme et des diverses complications dc ces cavites; eufin , il sort au travers des lcvres plus ou moins ouvertes ou differemment configurees. Du vo- lume proportionnel des poumons et des sacs aeriens depend lintensite possible de la voi\ : de la le volume enorme de cclle des oiseaux. De la mobilite dcs mus- cles qui contractent le poumon depend la facilite de moduler le chant. La portion de trachee ou de bronche placee avant touteglotte, u ’influe sur la qua- lity du son qu’autant que la proportion de son diame- tre a celni de laglotte iuflue sur la vitesse possible de la sortie de 1 air. La glotte elle-meme influe sur le son, commel’anche dun instrument a vent,et la portion dc canal situee ait-dela, commele tube de cet instrument; e’est-a-dire que cette portion, par ses diverses lon- gueurs , determine les divers tons fondamentaux que l’animal peut prendre ; et la glotte, par sa tension et sou ouverture, les divers tons barmoniques du ton fondamental de ebaque longueur. Enfin , la derniere issue exterieure peut etre comparee a la fermeture plus ou moins complete de l extremite du tube. De la facilite avec iaquelle l’animal peut faire varier ces trois choses dependent l’etendue et la flexibilite de sa voix. 730 XL* LECON. COMPLEMENTAIBE JJES OBG, DB RELATIONS. Les modificaiions exprimables par leslettresde l’al- phabet out lieu daus la bouche , et dependent du plus ou moms de mobilite de la langue et surtout des levres; de.la la perfection du langage de l’homme. Quelques auimaux, qui sembleraient d’ailleurs avoir assez de facilite dans leui?s organes , out des parties accessoires qui empechent le bon effet des autres, comme certains sacs dans lesquels l’air est oblige de se detourner avant de passer par laglotte, etc. ARTICLE I. DES ORGANES DE LA VOIX DANS LES OISBAUX. Nous commencons par cette classe , parce que la tbeorie desa voix est plus simple, et nous parait a peu pres complete , ainsi qu’on va pouvoir en juger. A. Du lieu oil se forme la voix des Oiseaux. II ne suffit pas de soufller dans mi tube poury pro- duire un son; quelque forme qu’il ait, on ne produira jamais de son si 1’on y soullle .a pleine ouverture; on ne produira qu’un transport de l air en masse, qui ne se fera pas plus entendre que le vent en pleine campagne, lorsqu’il ne rencontre aucun corps (qui puisse le mettre en vibration ou] qu’il puissemettre en vibration ; car il parait que le vent par lui-meme ne produirait point deson,s’il ne rencontrait point de corps susceptible d’etre mis en vibration, paries ebrau- lementsqu il lui communique [ou d exciter ses propres vibrations par la resistance qu’il lui oppose). llesi d’ailleurs bieu reeonnu que b-s parois monies de I’instrutoent vent ne sont point les parties vi- brantesjear la matiere dont el les sont composers, et SECT. II. ART. I. ORGANBS DR LA VOIX DF.S OISEADX. 731 la maniere dont on les serre on les empoigne, ne chan- gent rien an ton, [et a peine tnodifient-elles le timbre.] En examinant les embouchures des divers instru- ments k vent, il pa raft queles vibrations s’excitent dans l’air contenu dans Finterieur d un tube, tout conmie dans l’air exterieur, e’est-a-dire rjii'il y faut Finterven- tion d’un corps elastique, que le souffle dn joueur ebranlu, et dont les vibrations se communiquent a Fair de Finterieur du tube; on du moins nn corps an- guleux quelconqne , contre lequel l air se hrise en y passant avec violence, et se mette lui-mdme en etat de vibration. Dans la flute a bee, on fait penetrer une lamed air, qui va frapper et se feudre contre le bord tranchant d’une lame de bois, qui est in6nng£e dans lc premiere ouverture nominee la coche. Dans Fespece de tuyaux d orgne nommee tuyaux a bouche on a flute, on voit la meme chose; mais it v a de plus, dans Finterieur, une lame transversale, a hord tranchant nomme bisean . contre laquelle Fair frapne perpendiculairement avant de se lend re contre (a lame de la coche. Dans Fespece de tuyaux dorgues nominee jeux d’an- che, Fair n'entre dans le tube qu’eu deplacant une lame elastique de metal, qui prend aussitot un mou- vement alternatif prop re a donner un son. Dans le hantbois et ies instruments analogues, Fan- che est formee de deux lames . entre lesquelles Fairest chasse avec force com me un coin , et dont il ebranle le bord tranchant qui est fixe dans le bord de 1 instru- ment. Dans les trompettes et les cors de chasse, leslevres, 732 XL* LECON. COMPLKAI ENTAIRE DES OUG. DE RELATIONS. fyj on est oblige dc serrer 1’une contre l’autre et de roidir, sem blent remplir l’office des anches des instru- ments precedents; c’est meme par leur prolongation on par leur raccourcissement qu’on rend les sons graves et aigus. T^e tuyau ne parait done point produire de son lui- meme; et il ne fait que modifier, diriger oil augmen- ter celui qui est produit a son embouchure par le corps sonore qui ybrise l’afr, et qui communique ses vibrations a lair contenu dans le tuyau, comme il le ferait a l’air exterieur. Maisil y a cette difference que Pair libre transmet des vibrations de toutes les vitesses , et par consequent des sons de toutes les hauteurs; tandis qu’un tuyau d une longueur donnee ne peut transmettre qu’une cer- taine suite de sons, qui sont au plus grave d’e'ntre eux comme les nombres naturels 2, 3, 4, 5, etc. sontal’u- nite, et qu on noimue les sons harmoniques de ce son le plus grave, lequels’appelle leson fondamental. Cela pourrait venir de ce que Pair libre peut etre considere comme un assemblage de tuyaux extremement graves, et tels que tons ceux que nous pouvons apprecier ct distinguer sont les multiples. Ce principe pose, si nous comparons Porganc vocal dcs Mammiferes avec celui desoiseaux, nous apcrce- vrons bient6t la difference de leur nature. Pa trachee artere des Mammiferes est un tube con- tinu, Sans aucun retrecissement , ni sans aucune lame susceptible de vibrer, except 6 a son extremite supe- rieure,()ii est la glottc. Leson ne se formant qu a I issue de la trachec, ce tuyau ne peut servir a le modifier : il ne peut etre compare qu’au tuyau du soufHetdePorgue SECT. IT. ART. I. ORGANES DE LA VOIX DES OISEAUX. 733 oil a tel autre canal qui araenerait Fair a l'embouchure de l’instrument; el la seule partie del’organe vocal des Mammiferes que nous puissions comparer au tube d’un de nos instuments a vent, c est celle placee au-de- vant de la glotte, je veux dire la bouche et la cavite nasale. Or, en considerant nonseulement la dissimili- tude de ces deux cavites avec tons les instruments qui nous sont connus, mais encore les moyens presque in- fiuis que nous avons d en changer la longueur, le dia- metre, la figure et les issues, moyens qu il est presque impossible de determiner assez exactement pour en tirer des consequences physiques, on ne s’etonuera pas des difficultes que presente la tbeorie de notre organe vocal. Dans les Oiseaux, il y a an bas dela trachec, a l’cn- droit oil ellese partage en deux pour penetrerdans les poumons , un retrecissement dont les bords sont gar- nis de membranes susceptibles do tensions et de vibra- tions varices; en un mot, il y a la line vraie glotte, pourvue de tout ce qui est necessaire pour former un son. Et ce n’est pas seulement par l inspection des par- ties que je me suis assure de ce fait; lexporience me l’a confirme. J’ai coupe la traijhee-artere d un merle vivant, a peu pres au milieu de sa longueur; et j’ai secoue l’oiseau d une maniere que jesavais devoir le faire crier dans son etat naturel. Sescris out ete tres sensibles, quoique beaucoup plus faibles qu anparavant. >l’ai faitlameme operation sur une pie ; elle n’a pas cesse de crier, etses cris n’ont ete ni moins forts ni moins aigres qu’auparavant. On a ecarte et bouche ce qui restait de la trachee superieure, et cela n’a rien 734 XL' LECON. COMPLEMBNTAIHE DES ORG. DE RELATIONS change aux sons , qni opt continue pendant dix minutes jusqua ce qu’un caillot de sang, qui avait bouche I’o- rifice fait par la section, etU etouffe lanimal. On a fait la meme operation a une cane; elle a crie avec autant de force et avec le meme timbre qua l’or- dinaire. On lui a bouche la portion superieure de la trachee et on lui a lie fortement le bee, a fin d’6ter tout soup- 9011 de communication avec la partie iuferieure ; les crisn ont diminue ni en force ni en nombre. Enfin , pour rendre l’experience complete, on lui a coupe tout-a-fait le cou; elle a marcbe quelques pas, etlorsqu’on lui a donne des coups, elle a jete plnsieurs cris qui , quoique plus faib-les que cenx quelle rendait lorsqu’elle avai t sa tete, etaient neanrnoins tres sensibles. Ces experiences prouvent bien clairement ce que l’a- natomie faisait presumer, que la voix des oiseaux se forme au bas de leur trachee-artere. 11 resulte de la que cette trachee-artere n’est pas un simple tube con- dueteur de 1’air, mais bien un veritable tube d ’instru- ment:, etconducteur duson. Aussi a-t-elle ^te beaucoup plus soignee, par la na- ture, dans les oiseaux que dans les quadrupedes; elle y cst composee d’auneaux entiers; elle peut s'allonger etseraccourcir davantage ; etsuiloul d im oiseau al’au- tre, elle eprouve de grandcs differopces dans sa lon- gueur respective, dans ses circonvolulions , dans sa mobilite, dans la consistance de ses anneaux , daussa figure, etc.; et ebaeune decescirconstaqces inline sur la voix. Dans les Mamtnifcres , au con train*, ou la structure de la trachee ue peut rieu changer a la voix , elle eat SECT. IT. ART. I. ORGANF.S DE LA VOIX DBS OISF.AIIX. 735 d’nne structure ties uniforme. Eu revanche, le larynx superieur des Oiseaux est beauconp plus simple que celui des Matnmi feres, dans lequel reside la priueipale fonction . celle de fa ire naitre le sou. B. Idee generate des divers moyens par lesquels les Oiseaux font varier le son . D’apres ce qui vient d’etre (lit, ('instrument vocal des Oiseaux est un tube a l embouchure duquel est une anche membraueuse; ou, pourparler plus exactement encore, deuxlevresqui representent celle du jaueur de cor de chasse. Cette anche, que jedecrirai plus on detail par la suite, est un rcpli de la peau interieure de la bronche, dont le bord libre elastique est dirige vers le haut , et les oi- seaux out, pour l’ordiuaire, un uombre plus ou moius grand de muscles qui peuveut raccourcir cede mem- brane , ou 1’allongec dans le mmis de sa hauteur, et la tendre ou larelacher dans le sens transversal. Certains oiseaux ontjusqu a douze muscles destines a cela; d au- tres n’en ont que deux ; il } eu a de presque tous les no mb res i u term edin ires. Cet allongement et ce relachement reudeut le son plus grave; le raccourcissement et la tension le ren- dent plusaigu. A ces deux sources de modifications se joignent les changements de largeur de louverture et les differentes vitesses de 1 air qui eu resultent : mais taut qu il n'y a que l auche de chaugee, et que la lon- gueur de la trachee et sou orifice superieur restent les m ernes , les variations des sous seront bornees auxhar- moniques du sou le plus grave. Aiusi, en appelaut ut ce sou le plus grave, produit 736 XL* I.ECON. COM PLEMEKT AI HE DES ORG. DE RELATIONS. paL-le plus grand allongement et relachement possi- ble de l’anche, 1’oiseau lie pourra donner, en la rac- courcissant, que l’octave oil Yut en dessus, la quinte, on le sol, de cette octave, la double octave, sa tierce ou mi, et sa quinte sol , la triple octave, et. aiusi de suite; en prenant toujours les sons dont le premier sera une aliquote, et cela aussi bant que la voix de loiseau pourra monter. II ne pourrait done donner que tres peu de notes dans les octaves basses; et ce ne serait que dans celles qui sont tres elevees qu il pourrait en donner beau- coup. Mais il a recu dela nature deux moyens pour sup- plier a celui-la. Le premier, e’est le raccourcissement desa trachee- artere. Gomme les sons fondamentaux sont en raison inverse de la longueur des tuyaux, en raccourcissant sa trachee-artere d un neuvieme , et en laissant l an- cbe dans son plus grand prolongement, il produira la seconde majeure du premier son , ou 1 ere de la plus basse octave. Alors il produira, sans changer la trachee de longueur, et en raccourcissant seulement l’anche, tons les sons barmoniques de ce re, e’est-a-dire le re et le la de l’octavc au-dcssus; le re, le fa et le la de l’octave suivante, avec quelques temperaments , et aiusi de suite. En sorte qu’en variant d un neuvieme seulement la longueur de sa trachee, et cn combinant ce mouve- ment avec celui de 1'anche, l oiseau pourrait chanter quatre notes dans la seconde octave, et einq dans la troisieme, dont il nc lui inanquerait que le r/uel lex/. En raccourcissant sa trachee encore d un neuvieme, SECT. II. ART. I. ORGANES DE LA VOIX DES OISEAUX. 737 il produira le mi de la premiere octave , le mi el le si de la seconde; le mi, le sol un peu augmente, et le si de la troisieme, etc. En sorte qu’en raccourcissant sa tracliee de deux neuviemes seulemeut , ce qui est possible a tous les oiseaux chanteurs, il aurait cinq notes dans la seconde octave et toutes cedes de la troisieme , sans parler des octaves superieures, oil il obliendrait une bien plus grande variete, s’il pouvait y atteindre, parce que les harmoniques s’y multiplient tonjours. Mais coinme la premiere octave ne contient aucun son harmonique d’wf , ni d’aucune autre des notes de cette octave, il est Evident que les changements quel- conques de l’ancbe no produiraieijt seulsaucune des notes de cette octave-la, et qu’il n’y aurait que le rac- couicissement de la tracliee qui le pourrait. Or, pour monter par ce moyen de 1 ut en si, il faudrait que la tracliee se raccourcit de pres de moitie, ce qui est dif- ficile meme aux oiseaux qui ehautent le mieux; non quelle ne puisse absolnment l'etre a ce point en en rapprochaut les anueaux , car ayaut essaye de les com- pnnier dans divers oiseaux, j’ai vu qu’ils ne faisaient pas pour 1'ordinaire plus de moitie de sa longueur, et que le reste est occupe par la partie membraueuse et compressible; mais il faudrait un raccourcissement trop considerable du cou, et une trop grande contrac- tion de muscles, pour rapprocher les anneaux autaut qu ils peuvent 1 etre , absolnment parlant. Pom expliquer, par les deux seuls moyens do at j’ai parle, la voix des oiseaux qui chantent tres bien, et qui ren eut exactement toutes les notes, il faudrait done supposer qu’ils restent dans les octaves oil ces deux 8- 47 738 XI." LECON. COMPLEMENT AIRE DBS ORG. DF. RELATIONS. mo, yens suffisent, et qu’ils ne f ont pas d’ordinaire des- cendrc leui' voix antant qu’elle en serait susceptible. C’est ce qui n’est pas probable du tout, lorsqu’on con- sidere la brievete de la trachee de ces oiseaux, et qu’on la compare aux instruments que nous employons. Il est meme etonnant qu’ils puissent produire des sons aussi graves que ceux qu’ils nous font entendre, avec des instruments si courts. Ils out done un troisieme moyen de varier le son de leurvoix, et c’est, selonmoi, la principalp fonction de leur larynx superieur. On sait par l’experience , et on prouve par la geo- metric , qu’un tuyau ferme par le bout oppose a l’em- bouchure rend un son plus bas d’une octave qu un tuyau de meme longueur ouvert , et qu’il faut qu’il soit de moitie plus court que ce dernier pour produire le meme son que lui. On sait aussi que des tuyaux ler- mines par une portion plus etroile que le reste, et qu’on nomine tuyaux a cheminee on a fuseau , doivent etre plus courts que les tuyaux eylindriques qu’on veut met t re a leur unisson. Mais je nc saebe pas quon ait traite en particular du casd’uu tuyau eylindrique, qui n’aurait qu’un trou plus on moins grand a son extre- mite opposee a I’emboucbure ; ce qui est le cas des oiseaux. ( )n ne peut, pas employer ici, sans restriction, les laits connus sur les Irons lateraux de certains instruments, tel s que la flute et le hautbois, ear le son ne monte pasii proportion qu’oti ouvre un j>lus grand nombre dc ees trous; il parait (ju’on doit les considerer, dans le plus grand nombre des cas, cmiinie des moyeus dc ruccourcir le tube de 1' instrument. J’ai fait taire un SECT. II. ART. I. ORGANES DF. LA VOIX DER OISBAUJ. 7,39 instiument en forme tie flute a bee, on un si 1 Met , dont le tube etait cylindrique et sans tious lateraux , et k lextremite duquci pouvaient s’adapter des rouellesde bpis dont l ime etait pleiue, et le fennait complete- merit, etdont les autres avaient cbacune dans leur mi- lieu un Iron d une grandeur dctcrmince. Lorsijue le bouchon plein etait place, leson baissait d’uue octave; mais, lorsqu’on ymettaitjes bouebons perces, il mon- tait on il descendait outre l’octave fondamentale et 1 octave au-dessous, selon que 1’ouverture etait plus grande on plus etroite, en sorte qu en ajustant bien les ouverturcs, on aurait pu produire les notes de cette octave-la par ce seul moyeu. La P'-atique des joueors de cor nous apprend la meme chose , car its lout un pen baisser leur instrn- moot en enfonpant la main dans le pavilion ; mais cet abatement es. borne, dansle cor, a un ion , on a pen pres, sans doute parce cpie sa forme fail qu ou ue peui eu termer l'ouverture qu’en eufouqaut ia main assez arant, et par consequent en raccourcissant Imstru ment, ce qui diminne I'effet de la fem.etnre en pro- duisaut un effet coutraire. Le larynx superieur des oiseaux , ainsi qu’on le verra par la description que j’en donnerai, a une ouverture qui pent s’elargir on se retrecir ; mais il n’y a point de partie qui puisse vibrer, encore moins qui puisse s’al- longer on se raccourcir, se tendre on se relacber de mauiere a produire et varier un son; je crois done one son usage est de fermer on douvrir plus on moins V nhee superieur de la trachee. Or, vous voyez , par les experiences precedentes, qne ces diverses ouvertures peuvent faire parcourir an son toutes les notes dune 7-40 XL* LECON. COMPLEMENTATRE DES OHG. DE RELATIONS. octave quelconque, pour laquelle la trachee et ses anches seraient disposees. 11 n’en faut done pas davantage pour dormer a la voix des oiseaux toute la perfection imaginable, puis- que, dans toute letendue de leur voix, il ne sera pas une seule note par laquelle ils ne puissent passer. Si l’oiseau veut chanter le.wde sa premiere octave, parexcmple, qu’il ne pourrait produire que tresdiffi- cilementpar le racconrcissement de sa trachee, il dis- posera son embouchure de maniere a chanter Yut au- dessus; ce qu’il fera facilement, cet ut etant 1 octave, et par consequent harmonique du son fondamental. Alors il fermera un peu son larynx superieur, et en bkissant ainsi d’un semi-ton majeur, il donnera le si demande. S’il laisseasa trachee toute sa longueur, et a son em- bouchure sa disposition pour le ton le plus has qui corresponde a cette longueur-la, l’oiseau pourra en- core haisser presque d une octave, en iermant ainsi plus on nioins exactement son larynx superieur, et e’est la la mesure de letendue de sa voix dans le has. Je pense qtie cette explication suffit pour rendre raison des sons les plus graves, rendus par des oiseaux a trachee cylindrique; car jc n’en connais pas qui donne aussi has que le double de la longueur de satia- chee. Quant a ceux qui y ontdes dilatations, nousen traiterons plus loin. Il resulte de ce que je viens d’exposer que le son est produit dans I’instrument vocal des oiseaux de la meme maniere que dans les instruments ii vent de la classe des cors et des trompettes, ou dans 1 cspece de tuyaux d’orgues nommds jeux d’anches; qu’il est modi- SECT. II. AJIT. 1. OBGANES 1)E LA VOIX DES OISEAUX. 741 fie, quant a son ton, par les trois memes moyens que nous employons clans ces instruments, c’est-a-dire : i° Par les variations de laglotte, qui correspon- dent a celles des levres du joueur, on a celles de la lame de cuivre des jeux d’anches. 2° Par les variations de la longueur de la trachee, qui correspondent aux cors de rechange, ou aux dif- ferentes longueurs des tuyaux d’orgues. 3°Par le retrecissement ou l’elargissementde laglotte superieure, qui correspond a la main du joueur de cor, et a lafennetureou aux cheminees des tuyaux d’orgues. La pratique etant rccomme exacle dans ces quatre points, qui determiuent evidemmeut l'esseuce d un instrument, il ne sera pas possible aux physicieus de ne pas reconnaitre, dans l’organe vocal des oiseaux, un instrument a vent puret simple, et on n’y cherchera plus de cordes, a moius qu’on ne veuillc dire qu un cor de chasseest aussi un instrument a vent eta cordes en memo temps. Mais l'analogie va encore beaucoup plus loin, et nous verrons, en traitant des trachees-arteres en par- ticular , cpie leur forme influe sur la quantite du son, tout comnie celle des instruments que nous connais-, sons. Aiusi, les oiseaux qui out la voix flutec ont tous la trachee- ai'tere cylindrique comnie les flutes, lesfifres, les sifflets, les flageolets etles tuyaux d orgues,nommes, a cause de leur son, jeux de flutes; ceux qui ont la trachee-artere en forme de cone , plus etroite vers le bason vers l’embouchure que vers le bant, ont ce meme caractere eclataut que Ton observe dans les jeux dorgues qui ont cette forme, et qui portent les noms 742 XL' I.ECON. COMPLEMENTAlHE DES ORG. DE RELATIONS. de trompettes, clarirons, cymbales et bombardes, et quel on retrouve en general dans tous no$ instruments a pavilion. Mais c’est surtottt dans Pexamen detaille que nous a ons fail e des structures propres a chaque oiseau que a verite de cette theorie se montrera dans tout son jour. ii ^ar’ s* ^es functions que j’ai assignees a chaque par- tie sont reelles, on sent que la voix d un oiseau doit etre dautant plus facilement variable qu’il aura plus de moyens de changer letat de son larynx inferieur, d allonger on de raccourcir sa trachee, et de dilater on de laccourcir son larynx superieur; mais on sent de plus aisement que la grandeur, 1c diametre des di- veises parties de la trachee, ses inflexions, la texture e ses parois, celle des cartilages des deux larynx, J • J 7 cs cavites qui peuvent communiquer avec eux ; et fin un mot , toutes les proprieties constantes de cet ap- pareil , doivent determiner le caractere fixe de la voix de chaque oiseau et la nature qu’elle conserve dans toutes ses modifications. C est sous ce double rapport que nous allons consi- derer, dans les articles suivants, les organes de la voix des Oiseaux , et en decrirc d’abord les cirponstances generales, et ensuite les parliculariles distinctive^.' Et nous trouverons partoui la confirmation dc ce que nous venous d’etablir a priori. 1. Du larynx inferieur. Le senl oiseau dans lequelj’aie troitvtf qu’il n’y a pas de larynx inferieur, sur plus decent clnquante especcs quit j’al dissoqiiecs , est le mi rlrs vnnfonrs ( vniUtr SECT. II. AHT. I. Oltf/ANES DE LA VOIX DES OlSEAtlX. 743 papa ); ses branches sont garnifcs dans leur partie su- perieure d’anneaux presquc complets, et communi- quent avec la trachee, sans qu’on apercoive a leur reunion aucnn retrecissement , ni aucune glotte sail- lante. .le ne puis dire si nos vautours d Europe ont la meme organisation, car ilssont plus rares,dans les col- lections et dans les menageries, que les vautours d’Amd- rique; et je n’en ai jamais disseqne (l). En general, le larynx inferienr des oiseaux est pro- duit par une membrane qui fait sail lie de chaque c6te de 1’orifice inferienr de la trachee-arterc; cct orifice est partage en deux onvertures , tantAt par une traverse osseuse qui va d’avant on arriere, et tantAt seulemcnt par l’augle de reunion des deux bronches. Les bronches ne sont point composes, comme la trachee, d’anneaux complets, mais seulement dares osseux on cartilagineux , d’un nombre de degres plus ou moins grand qui ont chacun leur courbure propre dans l’etat de repos, et dont la courbure pent varier jusqu’a un certain point par Taction des muscles vo- lontaires. La partie par laquelle les deux bronches se retar- dent est done simplement membraucuse, dans un espace plus ou moins long; e’est cette membrane or- dinairement large et tendue queje nomine membrane tympani forme. Le premier de ces arcs, e’est-a-dire le plus voisin de la trachee, a ordinairemeut la meme courbure qu elle; mais le secoud et le troisieme appartieuuent a (i) Le Vautvur brun a un larynx inferieur avec une paire de muscles, ainsi que nousle dirons en decrivant les larynx de cette categoric. 744 xl* LEgorv. complemehtaibe des oho. de belations. des ceicles plus gtands, et sont moins convexes que lui eu dehors, ce qui les fait saillir en dedans. La membrane qui double 1’interieur de la trachee forme un repli sur cette partie saillante, etc’est ce re- pli qui, fermant a moitie cbacune des ouvertures de orihce mferieur de la trachee, presente a fair une lame susceptible de vibrer et de produire un son. Ce sont les divers mouvements de cette lame qui ren- dent le larynx mferieur capable de varier le son. [Examinons a present les puissances qui peuvent pro- duire ces mouvements. Elies les determinent indi- rectement en agissant sur la trachee-artere, on direc- tement en faisant mouvoir les leviers mobiles ou les cartilages du larynx inferieur. D’apres cette consideration], les larynx inferieurs se divisent en deux classes : ceux qui n’ont point de muscles propres, et ceux qui en sont pourvus. Dans ceux qui n’ont point de muscles propres, il n’y a quo les muscles qui abaissent et qui elevent la tra- chee qui puissent faire varier letat de la glotle. Ilya deux paires de muscles abaisseurs de la trachee. i Les stemo-tracheens. Leur attache fixe cst un sternum , a la face interne de ses angles lateraux supe- rieurs. 11s sc portent obliquement en arriere,en dedans et en haut, et sinserent a la trachee, a des points dif- fercnts scion les especcs; leurs fibres se prolongcnt, plus ou moins, le long du corps de ce lube, et vont quelquefois jusqu au larynx superieur. u Les ypsilo-tradUem. fieur attache fixe est a l os en forme d'ypsilon grec ( t), ou de fourchetle, qui cst (i) Cc sont des cleiJo-tiaclident^ los un ijticslion ayani tile deUrniinrf SECT. II. ART. I. ORGAN E9 1)E LA VOIX DES OISBAUX. 745 propre aux oiseaux, et qui sert a tenir leurs os cora- coidiens ecartes clans le vol.Ils s’attachent immediate- ment a la trachee, dont ils suivent toute la longueur parallelement aux precedents. Plusieurs oiseaux man- quent de cettc seconde paire. La Irachee n’a point de muscles propres pour l’ele- ver ; ce mouvementest produit par le mylo-hyoidien , au moyen de ligaments qui attachent l’os hyoide an larynx superieur. L’actiou simultanee de ces antagonistes n'abaisse ni n’eleve la trachee, mais l’allonge; lcur repos simullaue la raccourcit cn rabandonnant a son elasticity natu- relle. On concoit aisement, d’apres cette description, quc, lorsque la trachee s'eleve, les bronchos sont tiraillees, que le second et le troisieme anneau seloignent du premier, et que la sail lie de la glotte diminue de lon- gueur , en meme temps qu elle augmente de tension. Lorsqu’au contraire la trachee est abaissee, les bron- ches sont relacbees, les anneaux se rapprochent. lie second et le troisieme glissent meme sous le premier, et la glotte se trouve allongee et detendue. Ces mouvements de la trachee peuvent doncsup- pleer, jusqu’a un certain point, au defaut de muscles propres du larynx inferieur: aussi les oiseaux qui sont prives de ces derniers muscles ont-ils ceux qui meu- veut la trachee incomparablement plus grands que les autres oiseaux. plus tard par M. Cuvier c onime la clavicule des oiseaux , et celui qu’il regardait comine la clavicule etaut eonsidere comme un developpement de 1 apophyse coracoide d.^s mammifey^s ; c’est Tos coracoidien. Voir le 1. 1, p. 356 de cet ouvrage. 74(5 XL* LECON. COMPLEMENTAIRE DES ORG, J)E RELATIONS. i. Des larynx inferieurs sans muscles prop res. Ges larynx inferieurs sans muscles propres doivent encore etre subdivises en deux genres; ceux auxquels tiennent des cavites lateralcs ont des dilatations plus ou moins etendues, et ceuxqui n’ontriende semblable. a. Des larynx inferieurs sans muscles propres avec cles dilatations osseuses , cartilagineuses ou mem- braneuses. Jusqu’a present je n’ai observe de ces dilatations que dans les especes dc deux genres, les canards el les harles. Encore plusieurs especes que Ton rapporle d’ordinaire au genre des canards, telles que les cygnes et I'oie , la bernache , 1 'eider, etc. , en sont-elles de- pourvues. Ges cavites nc se trouvent jamais symetriques, c’est- a-dire egales des deux cotes; celle du c6te gauche est ton jours beaucoup plus considerable; labronehe dc cc cote-la y donne immediatement, et ce n’cst qu’a- pres l’avoir rcmplie que lair pcut regaguer la trachec par un canal plus ou moins tortueux. La cavite du c6te droit est plus petite, ct neparait qu’une legere dilatation de labronehe clle-meme. On trouve aussi, dans lesfemelles, line legere trace de ce defiant de symetrie; le bord inlerieurde la tra- cliec se prolongc plus has du c6te gauche que du droit. Ges sortesde cavites different, independamment de la grandeur et dc la figure, en ce quo, dans certaines especes, elles sont entierement osseuses , tandis que dans d'autres il n’y a que des branches de cette der- SECT. n. ART. I. OllGANES DE LA VOIX DBS OISEAUX 747 nierc substance qui soutiennent des membranes qui en forment la plus grande partie. Ces membranes, resistant beauconp moins a l’air qui s’accumule dans la cavite par la force de l’expiration , doivent agir differermncnt de parois osseuses et in- flex ibles. Le liarle vulgaire (mergus merganser) et la piette (mergus albcllus) sont dans ce cas. La dilatation du premier repr&ente une grande pyramide a trois pans dont les aretes seulemcnt sont osseuses. Celle du se- cond n’a quo deux faces inclinees, dont la rencontre se fait par une ligtie presque circulaire et osseuse; une des faces est anterieure et 1'autre posterieure. Je lie connais dans le genre des canards que le mo- rillon (anas fuligula) et le millouinan (anas marila) dont les dilatations soient en partie membraneuses. Leur forme est a pen pres comnie dans la piette; mais les faces regardent a droite et a gauche, et non pas d’avant en arriere. Les menibraues cn sont soutenues par plusieurs ramifications osseuses. Quant aux dilatations entierement osseuses , leur forme ordinaire approche d’nn spheroide plus on moins irregulier : on en trouve de telles dans le ca- nard ordinaire (anas boschas); Yoie armee du Cap (anas moutana) ; le canard sif/Zeur(a nas penelope ); les sarve/les ^anas quercedula et anas crecca) ; et lera- nard de la Caroline (anas sponsa). Le tadome (anas tadorna)ases deux renflements a peu pres globuleux et presque egaux ; e’est celuide tous danslequel la di- latation droite approche le plus de la gauche pour le volume. Dans la saicelle d’ete (anas crecca), les deux renfle- 748 XL* LECON. COMPLEMENTAIRE JOES ORG. DE RELATIONS. liients different aussi fort peu; ils ne sont pasgrenus, et leur ensemble presente la figure dune poire. II me parait que c’est a ces dilatations que tient la difference considerable qu’on remarque entre la voix des males et celle des femelles, dans toutes ces especes. Ces dernieres out la voix aigre et fort aigue, tandis que les males l’onl grosse, creuse et sourde. Les calculs des geometres n’ayant pas encore atteint la theorie du son produit dans des tubes irregulierement inegaux, dans les diametres de leurs diverses parties, j’ai eu re- coups a l’experience; j’ai fait faire a mon instrument un corps de rechange renfle en forme d’ellipsoide, qui ne changeait rien a la longueur du tube. Toutle reste etant dcmeure comme auparavant , le son fondamen- tal est devenu beaucoup plus grave et si sourd, qu’on avail peine a l’entendre. .1’ai done ete parfaitement confirme dans ma conjecture. Cette voix est singulie- rement desagreable dans les uus et dans les autres; ce qui vientpeut-etre de ce que les deuxglottes, etant tou- joursinegales, produisent deux voix discordantes. Mais une chose plus difficile a expliquer, c’est la dif- ference specifique des voix de ces especes, difference qui va tres loin; celui qui s’ecarte le plus par sa voix du croassement de notre canard ordinaire, le canard siffleur , est precisement celui qui lui rcsscmblc le plus par son larynx inferieur. b. Larynx in/erieurs sans muscles prop res et sans dilatations laterales. Le second genre de larynx inferieur sans muscles propres est celui qui n’a point de cavites laterales ni de dijatatioD. Les oiseaux . DE RELATIONS. glotte se trouve etre fort etroite, et c’est sans doute a cela quc lient le son si aigu de la voix du coq. L° juisan lie parait guere differer du coq, sice n est que sa trachee est plus arrondie et que l’espace membraneux exterieur est plus court. Dans la pertlnx , la trachee est comprimee d’arriere en avant; le dernier anneau produit en avant une es- pece de bee descendant, auquel la traverse est alta- chee. 11 paiait done que le caractere general du larynx in- ferieur, parmi les oiseaux sans muscles propres, c’est d’avoir la traverse du bas de la trachee situee plus has que le dernier anneau auquel elle tient; de facon que les membranes qui constituent la glotte se repondent 1 une a 1 autre et n interceptent qu’une seule ouver- ture; tandis que , dans les autres oiseaux, la traverse etant an meme niveau que les membranes saillantes, il y a proprement deux ouvertures. Le caractei'e constant daigu ou de grave de la voix de chaquc espece parait tenir a la compression late- ralc du bas de la trachee et au retrecisseinent de la glotte qui en resulte. 2. Des larynx inferieurs avec des muscles propres. Les larynx inferieurs, qui out des muscles propres, peu vent changer leur elal iudepentlamment des mou- vements de la trachee et pendant meme qu elle est absolument immobile, (du sent que c’est la une per- fection de plus dans 1 orgauc de leur voix; mais cette perfection a scs degres, et il y a fort loin de la mobi- lite dans un aigle on line chouelte a cello qui a lieu daus un met Leon dans uu ros signal. SECT. II. ABT. I. OBGANES DE tA VOIX DES OISEAUX. ?ul a. Larynx inferieurs avec un seul muscle propre. Les larynx les plus simples dans eette classe sont ceux qui n’ont qu’un seul muscle propre de chaque c6te; il tient, d’uue part, au corps de la trachee, et de l'autre il aboutit a l'uu dcs demi-auneaux de la kronche; son cffet est de faire remonter les premiers demi-auneaux vers la tracbee, ee qui equivaut abso- lument, pour l’effet sur la glotte, au mouvemeut que la trachee prend en s’abaissant vers eu\, daus les oi- seaux ouce muscle propre manque. Les limites des changements que ce muscle peut operer par ses contractions graduelles sont d'autunt plus eteudues qu’il est lui-meme plus long et qu’il s’iusere a des demi-anueaux plus inferieurs. a. Le muscle propre s' attache au premier [ou au second\ demi-anneau. Les oiseaux du genre Jalco de LiN’NE , savoir : les ai- gles, les faucons, gerfauts , hobereaux et cresserelles , les buses , epeiviers et autours , ont ce muscle insere au premier demi-auneau. Ce sont douc ceux qui s ap- proclient le plus des oiseaux qui n'out point de mus- cles prop res. [C’est aussi au premier demi-anneau bronchique que se bxe inferieurement le muscle propre du larynx iuferieur ou le muscle broncho-tracbeen, dans les griffons (le lsemmergeyer) et dans le message/- du Cap. Le Vaulour brun, qui a un larynx iuferieur bien caracterise, a le muscle broncbo-tracbeen attache au second derni anneau de chaque bronche.] Les foulques , les rales , les becasses , les chevaliers , 752 XL* LF.CON. COMPLEMENT AIBE DES OBG. DE BELATIONS. Ics vanneaux , et, a ce quil parait, tous les oiseaux de rivage a bee faible, sont encore dans le meme cas. Mais il ne faut pas croire pour cela que ces oiseaux se ressemblent dailleurs par les parties constantes de leur larynx inferieur. La position de leur muscle pro- pre n ’influe que sur la variability de leur voix ; le reste de l’organe differe d’une espece a I’autre, comme le caractere general de chaque voix. Aiusi, dans le vanneau ( tringa vanellus), dont la voix est tres claire et tres aigue , les deux ouvertures du bas de la trachee sont tres etroites, et separees par une traverse triangiila ire tres large en arriere et etroite en avant. Dans la poule cl' eau (fulica chloropus), ces ouver- tures sont paralleles, separees par une traverse tres mince; elles sont egalement fort etroites. Dans la becasse (scolopax rusticola) et la foulque (fulica atra), les derniers anneaux de la trachee sont fendus par derriere, et ce tube y est complete par une membrane qui se continue avec celle des faces inter- nes des bronches. Dans Xavocette (recurvirostra), la traverse est en forme de loit , et les ouvertures sont paralleles et tres ytroites. Les rnouettes (larus) ct le cormoran ( pelecanus carbo) out aussi leur muscle propre attache au pre- mier demi-anneau. (3. Le muscle propre s' attache au troisieme clemi- anneau. lie martin-pechcur (alcedo ispida) et 1 'engoule- venl (caprimulgus curopams) I’onl au troisieme. SECT. II. ART. I. ORGANES DE LA VOIX DES OISEAUX. 753 y. Le muscle propre s’ attache an cinquieme demi- anneau. Parmi les oiseaux de rivage , les herons et les butors ont leur muscle propre attache au cinquieme demi- anneau,et par consequent beaucoup plus loin que tous les precedents. Le cqucou et le grand due I’ont aussi au cinquieme , et ce trait de ressemblance est tout-a-fait d’accord avec la ressemblance de leur voix; car on sait que le grand duese nomme hou-hou dans plusieurs con trees de rAllemagne, parce que e’est la le son qui l fait en- tendre pour l’ordinaire. 8. Ix muscle propre s' attache au septieme demi- anneau. La chouette et la hulotte ont leur muscle propre in- sere au septieme demi-anneau. Ainsi, dans cette lon- gue suite d’oiseaux qui n’ont qu’un seul muscle propre 5 leur larynx, on nen trouve pas un qui se fasse re- marquer par une voix facilement variable ; ce qui s’accorde entieremeut avec les principes que nous avons etablis. Mais uousallons examiner a present deux ordres bien superieurs eu perfection a cet egard; les perroquets et les oiseaux cbnnteurs. b. Larynx inferieur avec trois paires de muscles propre s. Les perroquets out trois paires de muscles propres 5 leur larynx inferieur; les pieces cartilagineuses de ce larynx sont d une forme toute particuliere a ce genre. Quoique les perroquets n’aient pas naturellement la 754 XL* LEC0N. COMPLEMENT AIB E DES ORG. DE RELATIONS, voixagreable, ce qui tient au timbre et a Ja rigidite de leur trachee , cependant ils peuvent la varier beau- coup , et pour le ton et pour l’iutensite. Ceux meme qui n’orit pas ete instruits possedent uu grand nornbre de tons tres differents, par lesquels ils varieutbeaucoup I’expression de leursdesirs ou deleurs souffrauces; et la facilite qu’ils ont a imiter le son qu ils entendent , a sillier, aparler, a rire, etc., prouve bien que leur organe est tres mobile. Void la descrip- tion detaillee de leur larynx inferieur. Les derniers anneaux de la trachee sont soudes en- semble, etformentun tuyau cylindrique uu pen aplati par les cbtes. Le dernier de tous est presque carre, etant aussi aplati par devant et par derriere, ou il y a deux pointes assez aigues. II n’y a pas de cloison dans l’interieur. De cette ouverture pendent les bronches, formant deux tubes membraneux, garnis des pieces cartilagi- neuses qui suivcnt. i°Le premier demi-anrieau : ici il est tout plat, tres elargi, ayant presque la forme d’un croissant, dont le c6te convexe serait tourne en haut. Les pointes sont aigues et tournees enbas. Il n’estpas vertical, mais dans line situation tres oblique, son bord superieur s’appuyant contre le bord de la tra- cbee, et l’autre rentrant presque jusqu a toucher celui de son correspondaut. 2" Les trois demi-anneaux sui- vants sont aussi absolumcnt plats, et soudes en une plaque demi-circulaire, aux extremites de laquelle on voit encore leur distinction. La position de cettc plaque est en tout I’iuverse de la preciklente; elles’in- cliue en sens contraire, et c’est son chte convexe qui est tourne en bos et en dehors. 3° Les cinquiemc, sect. u. Art. i. organes df. La votx des oise\u\. 755 sixieme et septieme demi-anneaux sont sondes a la plaque precedente, et entre eux danslenr milieu seu- lement. Leurs cxtremites s’ecartent en se courbant vers le haut. I Is sont plats et dans le meme plan que la plaque qui les precede. 4° Les anneaux qui suivent out la forme ordinaire jusqu’a l’entree de la bronehe dans le pounion. r^e cdte par lequel les bronches se retardent est membraneux, et les deux membranes s’unissent a la hauteur dcs pointes du premier demi-anneau; de la jusqu’a la trachec, ellesne forment qu'un seul canal, et leretrdcissementqu’il eprouveentre lesbordsinferieurs de ce demi-anneau, pent etre a juste titre, nomm£ la glotte de ce larynx. d’ai observe six muscles dans le perroquet , trois de cbaque c6te. Une paire relache l ouverture de la glotte, les deux autres la contracteut. i° Tie premier, on le eonstrictenr de la glotte, a son attache fixe an penultieme anneau de la trachee-artere. II descend presque perpendiculairement , d’abord appnye Stir le laxateur, ensuite comme en fair sans toucher a rien , et va s’implauter dans le centre de reunion des anneaux cinquieme, sixieme et septieme. II souleve cette partie; el comme elle est soudee a la plaque semi-circulaire , il ne peut produire cet effet qu en faisant rentrer le bord superieur de cette plaque, par consequent en resserrant la glolte. 2° Le second muscle constricteur peut etre nomnuS 1 auxiliaire du precedent. Ses fibres occupentune cer- taine etendue le loug de la trachee, a sa face ante- lienre; parvenu & la hauteur de l’o rigine du precedent, il secarte en arriere et de cote, et s'y colie par un 756 XL* LECON. COMPLEMENT AIRE DES OBG. T)E RELATIONS. tendou assez mince. Je ne vois pas qu’il ait d’autres usages quc dele seconder dans ses fonctions. 3° Le laxnteur de la glotte est situe sous les deux aulres muscles. 11 a son attache lout le long du Lord de la trachee, une forme demi-ovale, et descend en s’epanouissant jnsqu’au bord inferieur et concave du premier demi-anneau ; son effet est decarter ce bord en dehors et d’elargir l’ouverture de la glotte. J’observe que les deux premiers muscles, en fermant la glotte, tendent en meme temps la membrane tym- paniforme, puisqu ils l’attirent des deux coles: ce qui doit contribuer egalement a rendre le son plus aigu. Quant a celui qui dilate cette ouverture, il n’aug- mente pas la tension de la membrane, puisque celle-ci ne remonte pasjusqu ala hauteur du cartilage en forme de croissant; par consequent il ne detruit pas, comme il arriverait par cette tension, le son grave, effet de l’ouverture plus grande de la glotte. c. Larynx inferieur avec cinq paires de muscles. Quant aux oiseaux chanteurs , ils out cet organe en- core plus complique, puisqu’on y trouve cinq paires de muscles. G’est bien une erreur d’un anatomiste (i), d’ailleurs celebre, d’avoir attribue a ces oiseaux le la- rynx inferieur le plus simple. En voici la description detaillee : Ecs derniers anneaux de la trachdcse r^unissent cn une piece longue de deux on trois lignes, a pen pies cy- lindrique dans le haut, et evasee par cn bas, oil elle a deux pointes obtuses, une antcrieure, 1 autre poste- (i) f'ictf d'Atyr, SECT. It. A HT . 1. ORGAiNES I)E LA YOIX DES OISEALX. 757 rieure, reimies par un osselet transversal , de fa^on qtie la trachee s’ouvre inferieuremeut par deux trous ovales, faisant l’un avec l’autre uu angle obtus; cha- cun communique dans une des bronches. Les trois premiers auneaux de cbaque bronche sont plus rapproches et plus plats que les suivants; ils vout en s’allongeant par derriere,du premier an troi- sieme , de faeon que l’extremite posterienre de celui-ci fait une espece desaillie, parce que le quatrieincan- neau diminue subitement. A peine leur courbure fait- elle un arc de 60 deg res; la corde de cet arc est rem- plie par la membrane tympaniforme dont j’ai parle plus haut. Le premier recourbe son extremite ante- rieure vers la face interne de la bronche, on elle s’ar- ticule avec un petit cartilage ovale, qui est scelle a la membrane tympaniforme, et il fait en dedans une sail- lie qui est la lame vibrante, on la partie essentielle de ce larynx. On voit que la coupe transversale de la bronche est d’abord presque circulaire ; qu’en remon- tant elle devient uu segment de cercle qui se retrecit dans un sens, en s’elargissant dans l autre; qu’enfin , l’entree de l air dans la trachee se fait par deux trous ovales, garnis chacun a son bord externe d’une lame saillante. Get appareil est pourvu de dix muscles, cinrj de chaque cote; je vais les decrire successivement et en indiquer 1’usage. i° L ereleveur longitudinal desdemi-anneaux. Muscle long, situe a la partie laterale anterieure de la bifur- cation; son attache fixe est au corps de la trachee, a quelques lignes de hauteur; il colle ses fibres a plu- sieurs de ses anneaux ; descendant un pen obliquemeut 758 XL* LECON. COMPLEMENTAIRE DES ORCr. DE RELATIONS. en avant, apres avoir forme un ventre sensible, reu- nit ses fibres enun petit tendon qui s’insere a l’cxtre- mite anterieure du troisieme demi-anneau. 11 fait mon- ter cette extremite, et fait saillir en dedans la petite lame de laglotte, en tendant en meme temps toutela partie de la membrane qui se trouve au-dessous de cet anneau , dans le sens de sa longueur. 2° Le releveur poslerieur des derni-anneaux est fort semblable au precedent et a peu pres parallele. 11 colie ses fibres de meme a la partie laterale posterieure de la trachee, et insere son tendon a l’extremite poste- rieure du troisieme demi-anneau. Son effetsur la lame et sur la membrane est pared a celui du precedent. Lorsqu’ils agissent ensemble, ils rapprocbent la tota- ls des trois demi-anneaux , et fontglisserle premier sous Fare externe de la trachee, ce qui diminue consi- derablement son ouverture en faisant saillir la lame. La partie superieure de la membrane doit se tiouvei relachee par leur action, puisque l’especc au-dessus du troisieme anneau est diminuee; mais e’est a quoi remedie le releveur transversal. go Le petit releveur. Ge muscle est du double plus court que le precedent ct entierement cache par lui. 11 ason attache fixe a la partie inferieure posterieure de la trachee , et insere son tendon a 1’ extrenute posterieure Am second demi-anneau. Son action est semblable a cello du precedent. /j° 1 jC releveur oblique est situe a c6t£ ct en avant du precedent, et egalcment cache sous le releveur longi- tudinal posterieur. 11 va obliquement dc la tracing a V extremity posterieure du dcuxmnie demi-anneau ; d doit le tirer en haul et en dehors, par consequent SECT. II. ART. I. ORGANES DE LA VOIX RES OISEAUX. 759 participer de Faction dcs precedents et du sui- vant. ,5° Le releveur transversal. Ge muscle est situe a la rneme hauteur queles precedents, en partie decouvert en avant du releveur anterieur,et eu partie cache sous lui. 11 n est pas plus long que les deux precedents, mais beaucoup plus gros, ventru, et de forme a peu pres ovale. 11 prend son origine sur le dernier anneau de la trachee, se porte obliquement en has ct en avant, et s insere en partie a 1 extremite anterieure du premier demi-anneau, et surtout au petit cartilage (pii s’arti- cule surclle. 11 rapproche cet anneau de la trachee, le rend moins courhe en ecartant son exlremite cn de- hors, ct consequemment il retrecit cette partie de la glotte; mais saprincipalc action est de tirerenavant le petit cartilage, par consequent de tendreavec force, et dans le sens transversal , la partie superieure de la membrane tympaniforme; ce qui pent etre necessaire pour certaines modifications de la voix, mais surtout lorsque les autres muscles relacbant cette partie supe- rieure en rneme temps qu'ils tendeut le reste, il etait besoin d’uu muscle qui nut le tout a l’unisson. Ce ne sont pas seulemeut les oiseaux que nous ap- pelons d’ordinaire chanteurs par excellence, tels que les 7 oss ig no Is , les fauvettes , les merles , les chaidon- nereti, les alouettes , les lino ties , les serins, les pin- com, etc., qui jouissent de cette organisation plus complete; elle est partagee non seulement par des oi- seaux dont le chant est uniforme ou peu agreable, tels que les lurondelles , les rnoineaux , les etourneaux , les gros-becs , etc., mais encore par d’autres dont la voix est decidement desagreable, et n’offre que des cris ai- 760 XL* LECON. COBIPLEBIENTAIRE DES OEG. DE RELATIONS. gres, on des croassements sourds, tels que les geciis, les pies , les Corneilles et les corbeaux. Pour expliquer ce phenomene, il faut remarquer d’abord que les facultes physiques apparentes ne sont pas les seules causes qui determinent les actions des animaux, et qu’il y en a d’une nature plus delicate, dont on designe l’ensemble, sans en connaitre la na- ture, par le nom d’instinct. Ainsi il est bien clair que c’est l’instinct seul, et non pas la forme de l'instrument musical , qui a determine les airs naturels a chaque espece d’oiseau, puisque ces especes apprennent a se contrefaire l’ane l’autre, et qu’on en a vu plusieurs, dont le chant naturel differe beaucoup, apprendre avec une facilite presque egale a chanter les airs qui leur sont enseignes par un siffleur, par une serinette, ou meme par un autre oiseau. Les oiseleurs ont meme observe que les rossignols , pris tres jeunes, nc chantent jamais aussi bien que les rossignols sauvages, a moins qu’on ne suspende leur cage a la campagne, dans les lieux ou ils puissent en- tendre ces derniers. Et d’un autre c6te, des oiseaux dont le ramage na- turel est assez pen agreablc, tels que le bouvreuil , qui grince comme une scie, ou Yetourneau , qui a un cri si ai{;re, peuvent etre perfectionnes par les soins dc l’homme, et devenir d’assez jolis chanteurs. Si done les oiseaux chanteurs, proprement dits, ont des ramages sidifferentspourragrement, quoique leurs instruments musicaux soient sensiblemcnt les memes, ccla tieut a une espece d’education, ct i\ des causes qui ncsont pas encore du ressort del anatomie, et dont jc n’ai par consequent pas besoin dc m’occuper dans cctouvragc. SECT. II. ART. I. ORGANES DE LA U)IX DES OISE A LX. 761 Quant'd ceux des oiseaux a cinq paires de muscles, qui ne donnent jamais que des soils faux , ou au moins tres desagreables, ccla tient, d une part, au timbre dc leur instrument, et de l’autre ace que la mobilitede leur trachee n’est pas en rapport avec celle de leur la- rynx inferieur; car on sent que si la longueur de la trachee est immobile et ne pent pas s’accommoder aux variations de ee larynx, cellcs-ci ne produiront (jue des sons faux. On sent aussi que ces sous seront desa- greables toutes les fois que le diametre des diverses parties n'aura pas des dimensions conveuables; car Euler a montre que cela devait etre ainsi, toutes les fois que le tube d un instrument a plmieurs renfle- ments et plusieurs etranglements. Or, e’est la cc qui arrive dans presque tons les oiseaux dont la voix est desagreable. Les sons rauques des corbeaux tenant a d’autres causes qn’a leur larynx inferieur, on n’en pent done ti- rer aucune objection contre les fonctions que j’attri- bue a cette partie; et dun autre cote, la facilite que ces oiseaux out a varier leurs sons, jusqu’a un certain point , tout desagreables qu ils sont , et meme a contre- faire la voix humaine, s’accorde avec le nombre de leurs muscles propres et en confirme l’importance. [Ajoutons que la composition du larynx inferieur est beaucoup plus variee que ne 1 exprime cet ancien texte , et que tout en offrant le meme type dans les especes d un meme genre, ce type peut etre modifie considerablement dune espece a l’autre, pour produire les sons de voix propres a chaque espece. Ainsi, dans la cigogne a ^nc,le larynx inferieur commence avec les derniers anneaux de la trachee , 762 XL® LECON. COMPLEMENTAIHE UES OHO. DE HELATIONS. qui devient membraneuse a ses faces anterieure et pos- terieure avant sa terminaison. Ses derniers anneaux souvrent, s’agrandissent et en dilatent la derniere portion. Ils sont interrompus en avant, mais rapproches, et forment une pointe descendante sur les cotes qui repond a une pointe montante, qui semble venirde la bronche correspon- danle, quoique la division se fasse plus bas. Ces der- nieis anneaux sont plus forts que les precedents et sondes en arriere ct sur les cotes. Au-dela , la trachee n’est plus qu’un tuyau mem- braneux dans une longueur d un centimetre. Les bronches, a commencer de leur complete se- paration, sont composees d’anneaux greles et com- plets. Seulement, quatre cerceaux dont le premier a partir de la bronche est le plus grand , et le dernier le plus court, se voient de chaque cote de la partie membraneuse la plus inferieure de la trachee, et for- ment la pointe ascendante dont nous avons parle. 11 n’y a pas de traverse, ni d’autre partie vibrantc que cctte partie membraneuse, qui peut etre plissee ou tendue par les mouvements de la trachee. Les muscles sterno-tracheens, qui ne sont pas forts, ne joignent ce tube qu’au-dela de sa partie soudee. Celle structure est analogue a celle dcs Fourmiliers (myrotherus ct thamnophilus) , qui out aussi la partie inferieure de la trachee aplatie d’avant en arriere, mais lerminee ici par un anneau complet auquel les bronches viennent se joindre. Un muscle, de chaque cold, descend de la derniere partie solido dc la tra- chee,;! travel's la partie membraneuse, jusqu au der- nier anneau auquel il s’attachc. 1 cl est 1 instrument SECT. II. ABT. I. OBfrANES DE LA VOIX BES OISEAUX. 763 des sons de cloche que ces oiseaux font entendre au loin. Les fourmiers (furnarius rufus) ont anssi la partie inferieure de la trachee membraneuse avec des ar- ceaux mobiles extremement fins. Un os pyramidal, dout la base repose sur le dernier auneau tracbeen et sur le premier cerceau bronchique, et dout le sommet s’eleve librement au-dela de la panic membraneuse , donne attache, par sa partie superieure, au muscle sterno-tracheen , qui ne se fixe pas consequeminent a la trachee; et par sa base, en avant et en arriere, aux deux seuls muscles du larynx infdieur. Les procnias ont encore prescnte un tvpe tout par- ticulier, celui d une enveloppe nnisculaire epaisse, qui recouvre completement tout le larynx iulerieur, et dout la couche interne s’attache a la muqueuse, au- dessus du premier demi-anneau bronchique, et forme de chaque c6te uue levre interieure (t '.] II. De la trachee-m tere. Les trachees-arteres des divers oiseaux peuvent diffe rer outre elles par lour longueur absolue, par la facilite qu'elles ont a s'allonger on a se raccourcir, par la consistance de leurs parois ; et enfin , par leur forme, laquelle depend surtout de la difference du diametre de leurs diverses portions. (i) Sur les types encore inconnus des differents larynx de l’ordre des Passereaux , par J. Miiller. Memoire communicjue a l’Academie des sc. de Perlin,le 26 jnin i8A5. Ce memoire renferme beaucoup de faits nou- veaux sur 1 organisation du larynx inferieur des Passereaux etrangers a 1 hurope, tels que les Procnias, les Fourniers , les Colious,\es Colibris , etc. 764 XL* LECON. COUPLEMEINTA1RE DES OEG. DE RELATIOMS. Nous allons les considerer sous ces quatre points de vue, apres avoir indiqu6 ce qu’elles ont toutes de common. Les trachees des oiseaux sont constamment formees d’anneaux cartilagiueux ou osseux entiers , ce qui en fait des tubes complets, dont le diametre ne varie point et dont toutes les parties sont solides. Celaetait necessaire pour la fonction qu’elles remplisseut daus la formation de la voix ; tandis que dans les mammi- feres , ou elles ne servent que de porte-vent, chaque anneau a toujours en arriere uu segment qui manque, et la trachce a ainsi un espace longitudinal mernbra- neux. Les anneaux sontle plus souvent d une egale largeur dans tout leur contour ; mais dans les especes qui ont la trachee pcu ductile, et oil ils sont ties rapproches, ils sont ordinairement plus larges d’un c6te que de l’au- tre, et cela alternativement, de maniere que si Tun diminue a gauche, le suivant y sera plus large et di- minuera a droite , et ainsi de suite. La longueur absolue de la trachee-artere , et par consequent son ton fondamental , depend principale- ment de la longueur du cou de chaque oiseau; et nous voyons que Inexperience ii l’egard du ton est conforme a ce principc : les petits oiseaux chantent le plus haut, ct ceux qui ont le cou long ont cn general la voix la plus bassc ; mais la nature a allonge certaines tra chees, plus qu’on ne pourrait le juger d’apres la mcsure du cou lui-meme; ce sont celles qui se re- plient ct sc coutourncnt sur elles-memes de diffe- rentes facons. On en observe dc telles panni les Gal! mads , dans SECT. II. ART. I. ORGANES DE EA VOTX DES OTSEAtlX. 765 \ecoq de bruyere , du genre des tetras , et dans plu- sieurs hoccos ct penelopes ; parmi les Oiseaux de /?/- vage , dans presque lous les males du genre ardea, comme herons, butors , vigognes et grues ; et parmi les Oiseaux JSageurs , dans 1 espece du cygne. Mais les contours nc se trouvent presque jamais que dans les males, comme les renflements (jue nous avons vus au larynx inferieur des canards et des hnrles, et les fe- melles en sont presque toujours depourvues; aussi leurs voix sont-ellcs constamment plus aigues que celles des males dans toutes ces especes. La facilite que les trachces out a s’allonger on a se raccourcir nc tient [ pas seulement 1 a leurs muscles, mais a leur texture : cedes qui out les anneaux plus minces, et scpares par des intervalles membraneux plus grands, sont plus variables que cedes dont les anneaux sont larges etsetouchent presque. Aussi tous les Oiseaux que j'ai appeles chanteurs ont-ils leurs anneaux aussi minces que des fils, etles membranes qui les uuissent minces et flexibles, au point qu'on pent, en comprimant leur track^e dans le sens de sa longueur, la reduire de beaucoup plus de moitie. Les Oiseaux de rivage et les Oiseaux palmipedes ont, au contraire, en grande partie les anneaux larges, pres- que coutigus, et comme reconverts les 11ns par les au- tres, a cause des retrecissements alternatifs dont j’ai parle plus bant. Dans la plupart des autres, la partie inferieure de la trachee est formee d’anneaux rapproches on meme soudes ensemble. Quant a la forme, comme j’ai deja parle des trachees repliees et contournees sur elles-memes, il ne me reste 760 XL' LKCON. COMPLE.UENTAIRE DES ORG. DE RELATIONS. plus qua les diviser en quatre ordres : i° les tracbees cylindriques j 2° les trachees coniques; 3° les trachees qui out des renflements subits; 4° celles qui se renflent et se retrecissent par degres insensibles. Les tiacbees cylindriques forment le plus grand nombre; on en trouve de telles dans tous les oiseaux chanteurs, dans tous les oiseaux de rivage qui ont la voix grele ou flutee , dans les femelles des oiseaux na- geurs, et dans beaucoup d’oiseaux de proie et de gal- linaces ; mais leur base nest pas toujours un cercle; elles sont tres souvent aplaties d’avant en arriere, et vers le bas elles le sont toujours un peu par les c6tes. Les trachees coniques sont en cdnes tres allonges , dont la partie plus large est du cote de la bouche. J en ai observe de telles dans le ilindon , \e heron, le butor, Yoiseau royal , le corrnoran et le fou , qui sont tous des oiseaux a voix eclatante. Les trachees subitement renflees sont les plus rares. Je n’en connais que deux exemples : le garrot (anas clangula), et la double macreuse (anas fusca); mais les renflements, quoique places, dans Tun et dans l’aulre, a peu pres au milieu de la trachee, sont cependant tres differents : celui du garrot est forme par des anneaux plus larges que les a litres, et sa forme est presque spberique; celui de la double macreuse est en forme de disqne circulate on de lcnlille, plat cn arriere, Inc- rement convexe cn avant, eta parois entinreinent so- lides. On voit cependant a l’interieur des stries trans- vcrsales, (jui sont des traces des anneaux dont 1’en- semble compose ce disque. Dans I nn ctdans l’antre oiseau , les muscles sterno- tracbeens s’inserent precisement a cette dilatation; en SECT. n. ART. I. ORGANES DE LA VOTX DES OISEAUX. 767 sorte qu’ils peuvent faire varier sa situation relative- ment aux extremites de la trachee, en faisant raccour- cir alternativement la portion de ce tube qui est au- dessus dc cc renflement, on cclle qui est au-dessous; et mes experiences sur les instruments me font croire quc cela doit faire varier le ton. M. de Humboldt a trouve dans le Kamichi (palame- dea bispinosa) un renflement assez semblable a eelui du garrot. C’est surtout dans le genre des fairies qu’on voit des trachees qui ont des renflements adoueis ; dans 1 e petit harle , il n’y en a qu’un , sa tracbce-artere pou- vantetre comparee a une ellipsoide tres allongee; mais il y en a deux dans le grand harle , qui sont separcs pai uu retrecissement , et la trachee se tertnine vers le larynx superieur par une portion plus etroite que tout le reste. Les canards rniiles ont ordinairement aussi quelques dilatations et retrecissement de ce genre (1). III. Du larynx superieur. Le larynx superieur des Oiseaux est situe a l’extre- mite superieure de la trachee-artere, et a la base de la langue ; il est porte par la queue de l’os hyoide , a la- quelle il est attache Axemen t par unecellulosite serree; il est compose de six ou de quatre pieces osseuses; la principale est analogue au cartilage [thyroide]' de 1 homme et des mammiferesj elle se trouve dans quel- ques especes [dans la plupart] divisee en trois pieces [une moyenne inferieure et deux laterales et supe- (*) V°lr nolre T* ' 11 5 p. 6o a 86 , pour plus de details sur la forme a composition de la trach e'e-artere des oiseaux. et 768 XL* LECON. COMPI.EMENTATRE DES ORG. DE RELATIONS. rieures]: c’est ce qui porte alors leur nombre total de quatre a six. La piece moyenne et inferieure est tres grande, d'une forme ovale oil triangulaire ; la portion sope- rieure est en forme de demi-anneau, [et composee de deux pieces distinctes se rencontrant sur la ligne me- diane. Sur le milieu de ce demi-anneau [brise] est place un petit os arrondi [le cricdide\ , auquel s’arti- culent deux autres pieces osseuses et oblongues, lon- gitud inales, presque paralleles a la partie superieure du cartilage principal , la touchant par leur bord ex- terne, et interceptaut entre elles l’ouverture de ce larynx superieur [ce sont les anjtenoides]. Cette ouverture est done comme une fente longitu- dinale que Ton aurait faite a la face posterieure du tube qui constitue la trachee-artere ; au lieu que la glotte du larynx des mammiferes et de l’hoamie est dispo- se de maniere que son plan traverse le cylindre de la trachee. Independamment de cette difference clans la posi- tion de la glotte, il y en a une plus essentielle danssa structure, cn ce qu elle est formee, dans les oiseaux, par deux pieces osseuses ( les aryt(inoides], qui ne peuvent que s’ccarter ou se rapprocher, ct jamais se tendre ni se relacber; tandis que dans les mammiferes, les bords de la glotte sont formes par des laisceaux de fibres tendineuses, envcloppes dans une membrane, et qu ils peuvent etre tendus ou rclacbcs, allonges ou raccour- cis, par la retraction ou la protraction des cartilages arytenoides et Faction de leurs muscles propres. Dans les Oiseaux , les fonctions de lepiglotte sont rein plies par des pointes cartilagineusesplac^es sur les SECT. IT. ART. TT. ORGANES DE LA VOTX DES MAMMIFERES, 7G9 boirls de la glotte, et disposees de maniere a empecher les substances alimentaires d y entree lors de la degluti- tion. [Ces pointes manquent dans plusieurs ordres (t).] Corame le beedes oiseaux est fendu pour l’ordinaire juscjue vis-a-vis da larynx superieur, et memo quel- quefois plus avant, et qu’il n’a point de levres qui puissent le farmer en lout on en partie, on ne peut pas le considerer comme faisant partie de l’instrument vo- cal, et il u inline pas sur le ton cle la voix ; mais sa vous- sure et sa forme interieure influent plus on moins sur les resonnances et sur les articulations. Le larynx superieur n’ayant [generalemont] d’autre office due d’ouvrir et de former plus on moins la tra- chee, il \arie fort pen d’oiseau a oiseau. [M. Cuvier, qui avait redige lui-meme, dans notre premiere edition, la leeon sur les organes de la voix des vert t^b res, avait donne trop pen de details sur la composition du larynx superieur des oiseaux, preoc- cupe sans doute de 1 importance des decouvertes qu’il avait f aites', dans son premier et si remarquable tra- vail d anatomic comparee, sur leur larynx infe- rieur (2). Letat actnel de la science nous force d’y supplier autant que possible dans le pen de lignes dont nous pouvons disposer. Ln etudiant le larynx superieur des Oiseaux sous le rapport de son analogic de decomposition avec le la- rynx des Mammijeres , on y trouve : i° Un cartilage principal, le thyroide , presque tou- 49 770 XL* LF.QON. COMPLEMENTAIRE 1)ES ORG. I)E RELATIONS. jours compose de trois parties distiuctes, uue moyenue inferieure , qui se prolong? souvent eu pointe ou en forme de bee d’aiguiere, en avant de la glotte, et deux laterales et superieures, dont les extremites sont le plus ordinairement rapprochees de ce dernier cole, etnon soudees, ou restent plus rarement ecartees. Ges parties laterales du thyroide peuvent s’ossifier et se souder avec la piece moyenne, mais il est rare qu’elles ne laissent pas quelque trace de la suture qui les unissait. Cette piece principale du larynx superieur des oi- seaux a un developpement proportlonnel plus grand quele thyroide des mammiferes,dont elle est cependaut l’analogue , de la maniere la plus evidente pour nous. Dans quelques genres des ordres de cette classe , ceux des Rapaces et des Brevipennes exceptes, la face interne du thyroide est divisee dans sa longueur par une crete mediane cartilagineuse qui fait plus ou moins de saillie, eu s’elevant vers la glotte. Cette crete existe > entre autres, dans les canards , les plongeons , lc bec-en-ciseau , etc., panni les Palmi- pedes; les cigognes , parmi les Ecliassiers ; la pintacle , ^ par mi les Gallinaces ; lc coucou , parmi les Giimpeui s\ Ycngoulevcnt, parmi les /* assereaux , etc. Dans X alb air os , elle est precedee dun gios tu- bercule a irois pointes mousses, dont la moyenue est | la plus saillante. * Lc hord anterieur du thyroide a souvent une lan- guette epigloltique , ainsi que nous I avons deja dit, de 1 nature cartilagineuse ou memo osseusc, qui nest pas mobile et ne sc replic pas sur la glotte, mais que lou j peut considerer comme un rudiment depiglotte, 1ms- (ju’on dtudie le larynx superieur des oiseaux, non SECT . IT. AKT. IT. 0K0ANES HE LA VOTX TIES MAMMTFERES. 771 plus sous le rapport do ses functions, inais sous celui de sa composition generale. 2° Le cricoide est , au contraire, du tbyroide, a peu pr^s a l’£tat rudirnentaire. Dun cAte, los premiers anneaux de la tracbee-artere no formant plus, comme cbez les mainmiteres , dos demi-cerceaux , niais des cercles entiers, de 1 autre le tbyroide eomposaut an anneau complet, le cricoide a pu etre reduit h sa partie articulaire avec les arytenoides. fje plus sou vent, sa forme, qui varie beaueoup, est etroite et longue, tin pen Gargle en palette vers le bant. Dans 1 albatros , il forme uue lame etroite d’nvanl en arnere , placee comme un coin entre les deux aryte- noides, qui viennent s’articuler contre ses faces la- terals. 3° Les arytenoides existent dans le larvnx supericur des Oiseaux; ils y out meme, le plus souvent, de tres gfandes propoitlons relatives. Ils sont en connexion comme a i’ofdiuaire, en arriere avec le cricoide, et en avant avec la piece mediane du tbyroide , dans quelques cas par le moyeu d’un ligament. Ils bordent la glotte reconverts par la muqueuse de la boucbe, soit immediatement , soit par 1 interme- diaire d’une bande ligamenteuse qu’ils supported et quils entrament dans leurs mouvements d’adduction et d abduction. Les muscles qui meuvent cette partie appartiennent , "entie enicnt aux arytenoides, qu’ils rapprochent ou ecarteut Ion de l’autre , pour former ou pour ouvrir la glotte. 1 * * I LfikPlemierS S°nt Petits muscles impairs dont "S ...re® *ransvei’sales vont d’une extremite de I’ary- mot e a autre, soit en avant (cedes du constrictear 772 XL* LECON. COMPL^MENTATRE DES ORG. DF. RELATIONS. anterieu?) , soit en arriere (celles du cons tricteur pos- ter ieur). Le dilatateur de la glotte est un muscle pair, qui s’eieve du bord superieurdes pieces laterales du thy- roide vers la crete externe de chaque arytenoide. Le constricteur anterieur manque quelquefois (dans le canard ) , mais le posterieur et les dilatateurs de la glotte m’ont paru constants.] .le crois avoir etabli dans cet article : i° Que le son est produit dans les Oiseaux comme dans les instruments a vent de la classe des cors; q° Qu’il est determine, quant a son ton, par les memos moyens que dans ces sortes ^instruments; 3° Qu’autant que nous connaissons les choses qui determinent le timbre, leur effet dans les oiseaux est le meme que dans nos instruments ; 4° Que les oiseaux out la voix d’autant plus faeile- ment variable qu’ils out plus de perfection daus les trois sortes d’organes qu’ils emploient pourfaire varier le ton; 5° Que leur voix nous parait d’autant plus agreablc que leur trachec ressemblc davantage aux instruments dont les sons Hattent notre oreille. .le crois pouvoir en conclure que 1’orgafcte de la voix des Oiseaux c st un veritable instrument a vent de la classe des cors, des trompettes , et surtouf quil pent etre compart dans tons se$ points au trom- bone. ARTICLE II. DES OROANKS DF. LA VOIX DANS I.F.S MAMMIFKRES. Nous sonunes bicn cloigucsd avoir line tbeorie aussi Complete de ceux*ci que des precedents, ni de pouvoir SECT. II. ART. II. ORGANES DE I.A VOTX DES MAMMIEEHES. 773 observer une marche aussi ferine clans leur descrip- tion : la plupart de ces animaux ne prodoisent d’ail- leurs que des bruits plus on moins bi/.arres, epic nos instruments n’imitent point. 11 y a cependant des articles deja tres evidents : ainsi lintervalle des rubans fibreux et plus on moins trail- chants du larynx, place au sommet dc la trachee, ru- bans nommes ligaments infericurs de la glotte, est le lieu oii se forme le son; la grandeur, la liberte, la ten- sion de ces rubans, influent sur l’origine metne du son; toute la trachee ne sert quo de porte- vent: aussi varie- t-elle pen pour ses formes; scs auneaux ne sont pres- que jamais complets, mais laisscut en arriere une baude simplement membraneuse, etc. Leson produitpar les rubans vocaux, ou ligaments inferieursde la glotte, peut-etre modifie : i° Par la forme et les dimensions du passage qui lui est ouvert au travel's du reste du larynx ; 2° Par sa resounance on sa dispersion dans les ca- viles attenantes a ce larynx, coniine les vcntricules de la glotte, les sinus et poches qui communiquent quel- quefois avec eux , les poches qui s’ouvrent au-devant du larynx, etc. ; 3° Par la forme et les dimensions du double passage cpie lui fournissent la bouche etles narines, et paries variations qu y produisent les positions diverses de la langue et des levres. Malheureusemeut 1 etude de ce dernier point n est pas meme encore commencee anatomicjuement ; et tout ce que nous pouvons faire aujourd’hui , e’est de donner une ebauche relativement aux deux premiers. Elle est cependant plus complete qu’onne pourraitlarecueillir des ouvrages de tons nos predecesseurs. 774 XL* LECON. COMPLEMENTAIRE DES ORG. DE RELATIONS. I. Description generate clu larynx. Le larynx de Xhomme et des mammi feres est un assemblage de cartilages mobiles les nns sur les au- tres, et dont la totalitepeut aussi se mouvoir par rap- port aux parties environnantes. Le cartilage principal est en forme d’anneau et porte le nom de cricoide. Au-devant de lui en est un autre compose de deux plans , ou ailes, faisant ensemble un angle, et de forme irregulierement quadrangulaire; on lenomme thyroide. La partie posterieure du cricoide, plus large que l’anterieure, s’eleve entre les deux ailes du thyroide ; les angles anterieurs et externes de celles- ci sont suspendus aux cornes de l’os hyoide. Sur la partie posterieure du cricoide s’articulent deux cartilages nommes aryteno'ides , qui peuvent s’ecarter et se rapprocher l’un de l’autre ou faire un mouvement de bascule en arriere. Un ruban fibreux , ti es tranchant a son bord supe- rieur, est attache en arriere au corps du cartilage ary- tenoidc de son c6te, et va fixer son extremite ante- rieure a c6te de cello du ruban correspondant a la face interne du thyroide, dans Tangle que forment ses deux plans. G’cst la fente intcrceptde entre ccs deux rnbans qui se nomine glottc; les rubans eux-memes sont les deux lames vibrant.es qui donnent naissance au son; leur bord int^rieur et tranchant restant libre , il reste un espace entre lui et la pnroi interne adjacentedu larynx. Cet espace, qui seprolonge quelquefois en divers si- nus, prend le nom de ventricule de la glotte. Le ruban lui-mcme porte cclui de ligament inle- ricurde la {jlotle. Une legcrc elevation qui lui est pa- SECT. IT. ART. II. ORGANES DE LA VOIX DES MAMMIFERES. 775 rallele, et qui borne en dessus l’entree du ventricule , est appelee ligament anterieur on superieur. Enfin , un cartilage impair, tres mou, est attache sur le Lord an- terieur de la face interne du thyroide , se porte en ar- riere, pouvant couvrir tout-a-fait l’entree tin larynx en se flechissant jusque sur les cartilages arytenoides, mais restant d’ordinaire a demi releve: c’est I’cpiglotte, dontnous avonsdeja parle a l’article de la deglutition. Outre les ligaments articulaires, tons ces cartilages sont lies ensemble par tine cellulosite generate , et re- vetus en dedans d’une membrane qui se continue avec celle de la bouche, et qui sc propage par la tra- ch^c jusque dans les moindres cellules du poumon. Dans l’intervalle entrc l’epiglotte et chaque carti- lage aryteuoide,est suspend u un petit cartilage nomme cuneiforme , par Wiusberg. [lie tubercule de San - torini est un autre petit cartilage souvent confondu avec l’arytenoide, al'extremite superieure duquel ilse soude. On l’appelle encore cartilage cornicule. Sa pointe auterieure penetre dans le ligament anterieur ou superieur de la glotte. 11 peut se former encore des cartilages sesamoides qui sont situes au bord posterieur des arytenoides. Enfin l’intervalle posterieur des deux arytenoides est occupe dans quelques mammiferes par un cartilage impair, place au-dessus du cricoide eutre ses deux articulations avec les arytenoides. M. IFagrier l'ap- pelle inter-articulaire ; Duges epicriceal.On en doit la decouverte a MM. E. Rousseau et Brandt .] Les mouvements du larynx sont ou lotaux ou par- dels ; les premiers tendent a l’elever ou a l abaisser, c est-a-dire a raccourcir ou a allonger le tube de 1 instrument musical , ou, ce qui est la meme chose, 776 XL* LISBON. COMPLKMENTAIHE UES On&. 1>E RELATIONS. 1 espacc qui s etend depuis laglotte jusqu’aux levres: aussi eleve-t-on le larynx quaud on vent chanter dans les tons aigus, et on labaisse pour les tons graves. C est meme sans doute de la que ces tons portent aussi les noms dehaut et de bas. Ces mouvements totaux s’executent, ou mediate- ment par ceux de 1 os hyoide, auquel le larynx est sus- pendu , et qui 1 entraine avec lui (quon voie a cet egard la le^on de la deglutition); ou immediatement par des muscles propres au larynx lui-meme : savoir, les thyro-hyo'idiens, qui vont des cotes du cartilage tbyroide a ceux de l’os hyoide; et les sterno-thyroi- diens, qui viennentde la face interne de la pointe su- perieure du sternum, rampent le long de la trachee- artere derriere les sterno-hyoidiens, et s’inserentau cartilage tbyroide. On concoit ais»p. t5<) et suiv. Pour l'anatomie du larynx de riiommc, outre le rnernoire s meets, et leur organisation, imparfaite sons ce rap- port, confirme-t-elle Implication que nous avons donnee de 1 usage d’instruments plus complets' pour esPautreUCCI n ’ da“S aUtres « dans autres Classes des \ ertebres a poumons (i) ] 52 818 XI.* LECON. COMPLEMENT AIRE DES ORG. DK RELATIONS. ARTICLE IV. BRUITS QUE FONT ENTENDRE LES POISSONS. Les Poissons sont completement muets. Ceux qui font entendre quclques bruits les produisent avec des organes entierement etrangers aux instruments de la voix chez les autres vertebres. [II parait que les bruits que font entendre les Scie- no'ides et, d’une maniere plus remarquable, les pogo- nias on les tambours , bruits que Ton a compares a celui de plusieurs tambours, sont dus au frottement des larges dents dont leur bouche est armee.] ARTICLE V. ORGANE DE LA VOIX DES INSECTES. [Les males de beaucoup A' Insect es appellent leurs femelles, et celles-ci, dans quelques especes, appel- lent leurs males , par uu chant varie selon les especes, quoique monotone pour chacune d’elles. C’cst une sorte de sifflement ou de stridulation qui Is produisent le plus souvcnt bors des instants du vol, et indepen- damment de cctle action. D’autres font entendre en volant, par les vibrations de certaines parties voisines ou accessoires de leurs ailes, ou par une organisalion particuliere des stig- inates qui eu sont le plus rapproches, le bruit connu sous le nom de bourdonnement, qui caracterise, entre autres, le gen vc bourdon parmi les Ifyrnenopteres , et (|iii distingue beaucoup dc Dipleres. tran*itoires et la metamorphose des Hatraeicn*, Annates des sc. nat. t XXI V, p. 2 54 et »uiv. ; ct pour eclui tie ton* le* reptile*, la Mono* Ijraphie intiUilco Anatomic comparc'c du larynx , nyant plus partiruli^re- ment pour but la description de telui de* Reptiles, par M. Henle, vol. aver 5 planche*. Leipiift , 1839. SECT. H. A BT . V. ORGANES DE LA YOIX DES INSECTKS. 819 Les bruits que produisent certains Coleopteres , tels que les ceram bix, par le frottemenr. cle parties saillantes du ineso-thorax, introduites rapidement dans des ca- vites correspondantes du prothorax; ceux rpie font entendre \es>vrilletles, en frappantde leurs mandibules l interieur desgaleries qu’elles creusent dans les meu- bles de nos maisons , ont pour instrument des orpanes dont la description ne doit pas entrer dans cette ex- pose anatomique des orpanes particuliers de la voix et des bruits. Nous n avons done it nous occuper que des organes de la stridulation on du bourdonnement. A. Des organes de la stridulation. Cette sorte de bruit ou de chant est propre a plu- sieurs families d 'Orthopteres, et aux cigales, parmi les Hern ip teres ho mop tin es . Chez les Acrydiens, parmi \e$ Orthopteres, les instru- ments eu sont fort simples. Ce sont en general leurs cuisses de derriere qu ils meuvent en guise d’archet contre certaines parties de leurs elytres, dont ils deter- minent ainsi les vibrations. La face interne des cuisses de la derniere paire de pattes est armee, dans sa lon- gueur, d line lame saillaute fiuemeut dentelee, ou tout uuie. Le male la frotte plus ou moins rapidement en inontant et en descendant , a la mauiere d’uu archet, contre une uervure longitudinale de la face externe des elytres. Cheque espece a une maniere particuliere de se servir de cet instrument, pour produire les sons qui lui sont propres. Dans le pneumora urceolata , c’est, par exception , contre une lame cornee saillante et dentelee , situee obliquement de chaque cdte du second anneau abdo- minal, que 1 archet de la face interne des cuisses poste- 820 XL* LECON. COMPLEMENTAIRE DES ORG. DE RELATIONS. rieures doit se mouvoir, suivant Tobservation de M. Siebold. De Geer , Latreille (l)et Burmeister ont decrit comme l’organc du bruit exclusif ou comme servant a le ren- forcer , dans la famille des Acri/diens , un tambour , c’est le 110m quc Latreille lui donne , qui se trouve precisemcnt au-dessus de l’articulation des cuisses pos- terieures. M. Siebold, dont nous avons adopte la ma- niere de voir sur la determination des organes destri- dulation de ces animaux , a decrit avec soin cette caisse membraneuse , et l a determinee comme Torgane de l’ouie de ces animaux (2). Les Locustaires produisent la stridulation qu’on leur connait, par le frottement de cerlainesparties de leurs elytres, dont la face inferieure est arrnee d’une sorte de lime, beaucoup plus forte dans lclytre gauche. Lorsque l’animal vent produireson bruit, il souleve un peu ses deux elytres eti les agitant, et porte, suivant le memo auteur, Tangle interne arrondi, et borde d un fort bourrelet corne, de l elytre droite, coutre la lime dc Telytre gauche. 11 parait que, chez les G/yllonicns , ce sout encore les elytres, par leur frottement rdciproque, qui pro- duisent la stridulation. Les fortes nervures qui y sont multipliees rendent leurs vibrations plus sonores. Le miroir, cette partic plus lisse en forme de disque, qui se voit a la base interne des elytres, chez les males de beaucoup d’especes des deux dernieres families, (1) Dc I'organo musical 4- 3*4, 483-491 , 1000-1016, et 1. XVII, p. 98-101, ct le t. XX du Hemeil de* savants etran{;crs que public eelte Academic, dans lequcl ccs mc- moire* »ont imprimes in extenso avec cinq plane lies tolorieei. AU TOME IV. 825 developpement ties dents, dans la premiere comme dans laseconde dentition, et son passage de letat pul- peux a l’etat d’os , dans un temps probablement tres court; g° Lc developpement simultane de la racine et de la couronne chez les musaraignes , an contraire de ce quia lieu chez la plupart des mammiferes ; io° Tj’explication, par cctte circonstance, de la po- sition exterieure que les dents des musaraignes occu- pent des le principe de leur developpement, du moins par leur couronne ; 1 1° La demonstration que lesphenomencs dcla den- tition se passent dans uue rainure des macboires en dehors de leur perioste; ia°Le developpement et le durcissement chez les musaraignes des dents , d'un cote dune meme ma- choirc, dans une capsule commune, renfermant aussi le cement ; 1 3° La position libre dans la cavite buccale de cette capsule pour la partie qui enveloppe la couronne ; i4° L existence bien constatee d’une membrane emaillante qui recouvre immediatemeut toutesles par- ties de la couronne qu’elle doit revetir demail, et qui • est coloree aux endroits oil les dents des musaraignes doivent etre colorees. “ Si je ne mefais illusion, lesresultats exprimesdans »> les paragraphes 3, 5, et 7 a i4, sont entierement » nouveaux. Les autres se rapportent ades decouvertes ” faites en Allemagne. en Suede et en Angleterre, par » des anatomistes celebres, MM. Purkiuje , Retzius, » J. Muller, R. Owen , Nasmith et Erdle. Maisje crois » avoir demontre en France , pour la premiere fois , » avec details du moins, ees decouvertes, an moyen des ADDITIONS ET COB11ECTIONS ” preparations dun merite incontestable , faites sous ” ma direction etd’apres mes idees, parM. le docteur * Maissiat, mon aide au College de France. Je crois » enfin les avoir presentees sous de nouveaux points ” devue, indiques entre autres dans les paragraphes ” i , 2, 4 et 6 de ce resume. » Page 3g5. — Le mot palais est employe, dans Jes ouvrages d’antbropotomie, pour designer le plafond de la cavite buccale etses dependances. Dans notre texte, il designe quelquefois le plancher de cette cavite , comme dans les lignes to et 9 (en remontant) de la page 395, tome IV, partie I. « Deux ouvertures assez larges qui se voient sur les cbtes du palais. » En prenant le mot palais dans 1’ac- ception stricte des anthropotomistes , il aurait falln se servir d une circonlocution, et dire : sur les cbtes du plancher de la cavite buccale. ADDITIONS AU TOME V. Page 282. — On pourra voir dans la note de cette page qne mon celebre ami, M. I,. Dufour, avait bien voulu me donner communication de son memoire manuscrit intitule : Recherches anatomiques et phy- sio logiques sur les Orlhopteres , etc. Get important travail , qui a etc imprinni parmi ceux des Savants el rangers del’Acaddmie des sciences, a paru en iS/jt ; mais tons les dessins joints au manu- scrit n’ayant jiasete graves, et L*s numeros des figures ayant ete changes, il en resulte que mes citations ne se rapportent plus a cos numeros. Le lecteur y sup- pleera facilemenl en ayant egard uuiquemcnt aux 110ms desinsectcs dont l organisation du canal alimen- AU TOME VI. 827 taire a ete figuree par M. L. Dufour, et publiee dans les planches de son memoire. Page 35 1 et 35 2 . — Au sujet de la description du foie des squilles, il faut reprendre l’ancien texte de M. Cuvier, qu’on lira dans la note de la page 35 1, comme la determination generalement re$ue. Nous renvoyons d’ailleurs a la page 5oa du tome V, et a l’addition on correction qui s’y trouve, pour la p. 23s de ce meinetome; die servira de meme a rectifier la description des pages 35 1 ct 35a. ADDITIONS AU TOME VI. Page 389, lignes 7 et suivantes. — L’assertion generale que les vaisseaux sauguins paraissent for- mer, dans tons les vrais mollusques, un systeme de vaisseaux clos , etc. , a besoiu d’etre expliquee et res- treinte, en premier lieu, par l’ancien texte de cet ouvrage, qui a paru,je prie le lecteur de ne pas l oublier, deja en i8o5. On y lira (p. 3o6 et 36 1 ) : — « Que, dans les Ce- ” p/ialopodes , les deux branches veineuses transver- » sales, qui se rendent aux coeurs lateraux, et toutes ” celles qui aboutissent immediatement a ces deux » la, sout pcrcees de trous, etc...; que cet appareil » peut avoir pour fonction d absorber une portion de " la liqueur epanchee dans l abdomen et de la re- » porter dans les veines. » Les slplysies ont montre a M. Cuvier un appareil d absorption des liquides epanches dans la cavite ab- dominale , bien plus evident encore (voir les pages J1 4 et le memoire sur les Aph/sies , p. 1 3- 1 6 ' S28 ADDITIONS ET COfUlKCTIONS On ue conleste plus a M. Cuvier cette derniere et tres importante decouverte, mais on n’a pas fait assez d attention aux lignes non moins remarquables que je viens de citer, sur les Cephalopodes. Bien plus, je suis force de reclamer, pour 1’auteur principal des lecons, la p norite de la generalisation de ces deux observa- tions. Quon lise,pour s’en convaincre, les pages 388- 3go , dans lcsquelles M. Cuvier cherche a demontrer, ci priori, comme a posteriori , que les Mollusques n’ont pas de vaisseaux absorbants. Qu’ou remarque entre autres ces lignes : « La principale (raison positive) " consiste clans les communications naturellement ” ouvertes des grandes cavites clu corps, oil il y a beau* ” coup defilades a resorber , avec les troncs des grosses » veines , etc. , etc. » M. B. Owen (en i832) a decouvert que la veine cave est percee de quinze ouvertures arrondies dans le Nautile , comme M. Cuvier l’avait vu dans XAplysie (voir les pages 364 et 36 6 de ce vol.). M. Valenciennes (en i83g) a compte jusqu’a 22 per- forations dans la veine cave de son exemplaire du ISautile. PourM. Owen, comme pour M. Valenciennes (t), ces ouvertures servent a laisscr sortir le sang de la veine cave dans la cavitc abdominale. Pour M. Owen, ellcs servent aussi a I’y reprendre quand ii en est sorti j en uu mot, la cavitc abdominale n est qu’un di- verticulum du sang dc la veine cave. Pour M. Cuvier, ces ouvertures de la veine cave auraient encore pour cmploi dc resorber la grande (i) Nouvcllc* rcchcrchc* sur le Nautile Jiambc. Archive* ilu Museum, I. II. All TOME VIII. 829 quantity de liquides epanches dans les grande s caches du corps. Apres cesjustes rectifications , je renvoie le lecteur au memoire plein d’interet, communique a l’Academie des sciences le 3 fevrier i84i , par M. Mil ne-Ed wards (t. XX, p. 261 des Comptes-rcndus) ; on y trouvera une exposition claire et precise de ses propres observa- tions sur le meme sujet, et de celles de M. Delle- Chiaje,et les conclusions generates que les derniers progres de la science permcttenl d’en tirer sur la cir- culation du fluide nourricier dans tout le type des Mol- lusques (1). .le prie d ailleurs le lecteur de relire l’appendice cjue jai ajoute a ce volume. 11 y verra deja une partie des restrictions que j’ai dii mettre, a la proposition trop generate que j’ai rapportee en commeneant cette addi- tion, et combien il eta it pen juste de la citer commele dernier mot de la science, telle quelle est exposee dans ce livre (2). ADDITIONS AU TOME VUI. Page 3o. ,1’ai eu l'occasion d’observer cette annee, \ • (1) Voir encore les p. 354-357, t. XX, des Cotnptes-rendus pour la reclamation de M. Poucliet sur la circulation du sang dans la limace, et la reponse de M. Milne-Edwards. M. Pouchet (Rechercbes sur Ianatomie des mollusques, p. at et aa) attribue a M. Cuvier une opinion et une erreur que je n’ai lue dans aucun de ses ecrits. Je regrette de dire que le savant protesseur de Rouen n’a pas pris connaissance des Lecons , ni du memoire sur Yaplysie de M. Cuvier. (2) M, c. Comptes-rendus, t. XX, p. aq5 , lig. 8 et 9 et Note. I 830 ADDITIONS ET CORRECTIONS ( aotit i845) un cas interessant de matrice double , bi- corps et bicorne, recueilli a Audincourt, pres de Mont- beliard, par M. le docteur Eugene Dnvernoy , mon parent, et communique au Cercle medical de Mont- beliard le 5 mars 1844- La jeune femme snjet de cette observation etait morte alagede vingt-trois ans d’une metritechronique, apres avoir accouche d’un enfant a terme, le 4 sep- tembre 1842 ; elle l’avait porte dans la corne droite. Cette corne avait, a lepoque de l’autopsie, om,i3o de long, et la gauche om,090. Le corps n’avait que om,o6o. Interieurement il etait partage par une cloison tres mince qui aboutissait tout pres de Forifice com- mun dans le vagin. L’orifice de la matrice droite occu- pait les trois quarts de ce dernier. A l’extremite de chaque corne se trouvaient la trompe et l’ovaire cor- respondant. Cette forme de matrice, qui rappelle celledes lievres, et micux encore celle du cochon d’Inde , n’est qu’un developpement, comme nous lavons dit dans le texte, de celle du foetus humain a 1 age de trois mois et deiui. La ressemblance de Fulerus des Tardigrades et des Edenles avee cclui de la femme , et mieux avec cclui des Singes, a cause de sa forme un pen plus allongee, que nous avioris indiquee dans notre ancien lexte, a <^te confirmee depuis lors par des observations multi- plies : seulcmcnt, nous devons remarquerque la cavite simple de I U ter, us a deux orifices chez les paresseux et les fourmiliers ; elle u’a qu’un orifice dans les tatous. Dans Yoryclcrope du Cap, il y a aussi deux orifices; mais ils conduisentdans deux cavites distiuctcs, coniine cbez les Rongeurs. AU TOME VIII. 831 (Voir la Monographic de M. G. Rapp, professeur & PUniversite deTubingen, ayantpour tilre: Recherches ancitomiques sur les Edentes , in-4° , avec onze plan- ches. Tubingen et Geneve, i8/|3.) Page 263. — A laKn de Particle du vagin desMammi- feres Monodelphes, nous aurions du parler dcs deux conduits de Gartner, qui out etc decouverts dans le veau et la vacbe ct dans le cochon. Chacun de lours orifices est sous PextrGnite d’un ]>! i transversal qui se trouve immediatcrnent derriere Porificc du meat uri- uaire. De la ils se portent parallelement Pun a Pautre sur les c6tes du vagin et dans son epaisseur; cnsuite ils se continuent sur les c6tes du corps de Puterus, et s’ecartent de chacune de' ses cornes pour sc perdre dans le ligament large en s’approchant des ovaires. Suivaut M. Jacobson, cescanaux seraient des traces subsistantes des eanaux excreteurs des reins primor- diaux. Voir la figure qu’en ont publiee MM. Gartner et de Blainville, Journal de la Societe philomatique de j uii— let 1826; et le memoire de M. Rathke, Archives de Meckel , t. V, p. 3yg etsuiv. Page 6o4- — Laglande mammaire parait cependant exisler en rudiment cbez Pbommc et chez les males des mammiferes, puisqu’elle s’v developpe quelque- fois asscz pour secreter une quantite remarquable de lait, ainsi que l’avait deja observe Aristote ( His to ire des animaux , livre III, c. XX, 16). (Voir a ce sujet les Elements de physiologie de Haller, t. VIII, part. 2, p. 1 8 ; et P His toire gene rale des anomalies , par M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire.) Ce dernier savant a fait connaitre & l’Academie des 832 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU TOME VIII. sciences, dans sa seance du 18 aoflt 1 845 , qu’il exis- tait, a l’instant de sa communication, a la menagerie du Museum, un bouc lactifere, originaire de File de Lemnos, comme celui observe par Aristote. Ce bouc donnerait un demi-litre de lait par jour. ( Comptes - rendus , t. XXI, p. 441-) Page 6 1 3 . Sur la composition du lait. D’apres M. Simon ( Elements de chimie physiologique de Her- mann Hoffmann , p. 200 , Heidelberg, i8j5) le lait de chienne ne contient pas du tout, ou seulement des traces de sucre de lait. Les rechercbes que M. Dumas vient de communiquer a FAcademie (seance du 28 sept. i845) sur le lait des carnivores, particulierement de chienne, confirment celles de M. Simon. II differe- rait de celui des herbivores, par Fabsence du sucre de lait, qui ne se rencontre dans le lait de chienne que lorsque le pain , c’est-a-dire une substance alimentaire contenant de la fecule , a fait partie des aliments de l’animal. Page 4o6. Note. — Le memoirc de M. Siebold a paru dans les Acta Nat. Curios, t. XXI, part. I, avec deux planches : sous le litre suivant : Uebev die sperma - lozoiden der Locustinen. M. Dujardin, dans son Aou- veau Manuel de l' observateur au microscope , publie en i843, a fait representor (pi. XI, fig. 18 et 19) des aggregations penniformcs analogues des spermato- zoides qu’il a observes dans le spcrme du testicule d’une cspece de carabique (le sphserodrus terricola) et dans celui de la cigale. FIN DU TOMK HUITIKME ET DERNIER. errata. 833 ERRATA DU TOME VIII. P. ao, note, 1 re ligne, au lieu tie: Muller, lisez . Meckel. Id, a' ligne, mt lieu tie : Zeltsch.ift, lisez; Zeitschrift. 21, note, au lieu tie : p. 397, lisez : p. 297. 22, 4* ligne eu remontant , au lieu de: prodigerut , lisez : protigenu. 23, 6' ligne, au lieu tie : dcpouillrcs , lisez : ilepouille. 33, 2' ligne, au lieu tie : solipedes, lisez : Solipedes. 53, 3* ligne, au lieu tie : Tethys, lisez ; Thetis. / et suivant , au lieu de : highmore, lisez : Highmor. 112, note , au lieu de : Pe'rameles, lisez : Perorueles t3t, if hgne, au lieu de : interne, lisez: externe i3a, note (1), au lieu de : Aith, lisez: Abtb. /d., note (2) , au lieu de : Ratzburg, lisez : Ratzeburg. ' .1.‘G,,e 6,1 reniontanta au de : Gleicken , lisez : Gleichen. 4 ligne en remontant, on lieude: Koelicker, lisez : Kcelliker. *79. 9 ofioe, au lieu de : des plis, lisez : de plis. 192, note ligne t,au lieu de : Pescide di Ftloppo, lisez: Pesci, etc., at Filippo. • ’ 226, derniere ligne, au lieu de : retrouverent, lisez : retrouvent 227, b bgne, au lieu de : bubule, lisez : bubale. 228, .2* ligne en remontant, au lieu de cayapolin , lisez ; cayopolin. 23o, ligne derniere , au lieu de : force, lisez ; face 234 ligne derniere au lieu de : collitriehe , lisez: callitricbe. ^ ,5 ligne, au lieu de : perine, lisez : perine'e. 9* 53 834 P. 337, Id., a38, Id., a4i, 24a, 243, Id., 244, 245, 252, Id., aSg, 366, Id., 267, Id., 375, *77> a83, 387, Id., 298, 3o4, Id., 3o6, 3o8, 3io, 35 1, 4 7 4* 4'Ja» 498, 499» Soft, 5oo, BRBATA. ligne 6, ait lieu de: dos marnmiferes : Use. s: des marnmiferes. ligne 7, en remontant, au lieu de : tendineuses fixes, aux, lisez . tendineuscs, fixes aux 8' ligne, au lieu de : vrai, lisez: vraie. 8' ligne en remontant, au lieu de : radieales, lisez : radicules. note, au lieude : pi. CXI , lisez : p. CXI. ligne derniere, au lieu de : glandes, lisez ; glands, note, au lieu de : Mekel, lisez : Meckel. lignes 1 et 2, transposez ce qui est enlre deux crochets a la suite de la ligne 22, avant le renvoi (1), au lieu de : et armee, lisez : et qui sont armes. 16' ligne , au lieu de : mosciferus, lisez : moschiferus. 9' ligne, au lieu de : glandes , lisez: grandes 5« ligne, au lieu de : sapajoux , lisez : sapajous. l5e ligne, au lieu de : Ie \ulve, lisez : la vulve. 12' ligne , au lieu de : monadelphes , lisez : monodelphes. -« ligne, au lieu de : Fabriciuss, lisez : Fabricius. 2« ligne en remontant , au lieu de : perce'es , lisez : perce's. to* ligne, au lieu de : Pi. II , lisez : P. It. 2* ligne en remontant, au lieu de : its ne peuvent , lisez : il ne peut. 12* ligne en remontant, au lieude : cloque, lisez : cloaque dans le litre, au lieu de : lus femelles , lisez: Ies femelles. 4* ligne en remontant, au lieu de : bipide , lisez : bipede. 5* ligne, au lieu de : partatagent, lisez : partagent. 12* ligne, au lieu de : qui Forme, /ises:que forme. 4* ligne en remontant, au lieude : bntraiens, lisez : batraciens, 7« ligne, au lieu de : Clircus , lisez : Clinus. ir>* ligne, au lieu de : Sluroniens , lisez : Sturiomens. 4* ligne en remontant , au lieu de : socle , lisez : soc. 17* ligne , au lieu de : socle, lisez : soc. ,o« cl , ,• lignes, au lieu des les divers articles, lisez : les diffe- rent* articles. 4# I,g„e, au lieu de: dite einquifttne. Use: : dece cinquieme. n„ie /, ligne 3, au lieu dr : les viviparcs, Its ef.la vivipare. note 1, ligne I , an lieu de : adres, Ii«ex : aerres. , A' ct 1 5* lignes, an lieu .le : I M, ratines, l.se* ( (MratuleS. l8. ligne, u« leu de : t« stbalies Mpa cristata), l, set: l« llialie* (salpa rristata). , , » ligne de la note , «« lieu de : xoologie figurcr, n^uf an.ma , lisez : zooldgie; figtir.'c rqjnc animal , ,* ligne de la note , au lien de : band , /«>* ' E Hll AT A. 835 P. 5ao, 8* ligne, au lieu dc: Branchiopodes , lisez : Bracliiopodes. 522, 5* et 7' ligne, au lieu de : les Nautilus , lisez: les Nautiles. 537, t3* ligne, supprimez les mots : duns ces groupes. 544, 6? ligue, au lieu de : siponcles , list z : siponcles. Id. 3* ligne, en remontant, au lieu de: asterius , lisez : asterias. 567, 5* ligneen remontant, au lieu de: adoptee, Uses: adoptc. 609, 1 7* ligne , au lieu de : Cra brier , lisez : Crabier, 6t3, a* ligne en remontant, au lieu de : la poche , Uses: la poche exterieure sous-abdotninalc. 617 et G18, tout Particle devait etre enferme entre deux [ ] comma nouveau. 618, article II , litre, au lieu de : 1’ education interieure ou d’inruha- tion , Uses: d’education ou d’inmbation exterieure. /d., en remontant , au lieu de : des insectes, des arachnides . lisez: des iiisectes et des arachnides. 619, 2* ligne,- il dcvrait y avoir un crochet a lu fin]. 622, Apres la ligne 20* lisez : § 2. Chtz les Entosnost races. 629, 1 5* ligne , an hen de : Echinordennes , lisez : Echinodermes 642, titre, au lieu de : des secretions gene vales, lisez-' des secretions en general. 643, ir' ligne, nit lieu de : uioius intdressante , lisez ; non moins interessante. 670-687, titre coti rant, au lieude: Art. Ill, lisez . Art. IV. 688, au lieu de : Article IV, Uses : Article V. 690, au lieu de . Article V, lisez : Article VI. 72 I > 7e bgne, au lieu de : les seuls, lisez : les seules. vl *4 t .. •4 . . ..... _ % 836 £ ABi-E TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE HUITIEME VOLUME. LE?ON XXXII*. Premiere partie. De la gyration en general ct Jc ses different* modes, dans toutlc rfcgnc animal et chet les animaux vertebrfc? cn particular Deuxieme partie. Dcs organes prAparateurs et fcduratcurs inte- rieurs, diet Jcs fcmcilcs des auimaux verfebrcs. ,«••••••.« Art. I. Des ovaircs et des ovules chez les Mainmiferes., ..... I. Dcs ovaircs A. Chez la femme. B. Dans les autres Mainmiferes. . . II. Dcs ovules A*t. II. Dcs organes fcducateurs inferieurs, etc I. Des oviductes II, Des oviductes incubateurs A. Dans I’cspfcce bumaine, 5o. B. Dans les autres mam- miffcres Aht. HE Dcs organes prcparaleurs et Aducateur* chez les fc- mcilcs des Oiscaux I. Do l’ovairc ou dc h glandc ovigfcne II. Des ovules produits dc la glandc ovigfcne III. Dc l’oviduclc ou du canal cxcrfclcur dc la glandc ovi- gfcne A»T. IV. Des organes prfcparatcurs ct fcducaleurs clicz les fe- mellcs dcs Reptile* I. Dcs ovairesou lies fjlandcs ovigfcnes A. Dans la toui-classn des reptiles propres, Sa.B. Dan* la sous-classc dcs reptile* amphibic*. SA- IL Dcs ovules produits dc* glandc* ovigfcne* H.Des oviductes ou dc* canaux excreleur* des glandes ovigfcnes Ait. V. Dc* organes prfcporatcur* ct fcducaleurs ou de* OTaire* el de* oviductes dan* la cla»*c de* F’oisson* to 11 i3 16 ao a5 a8 39 3s At ib, 44 47 5o 1 6. 56 59 DES MAT1ERF.S. S37 I. Des ovaircs 66 A. Dans In sous-classc des poissous osscux, 7 1 .B.Pans la sous-classc ties cnrlilagincux , j5. II. Des ovules et des ceufs produits des glandes ori- gin es 78 A. Divcloppemcnts des ovules , ib. 13. composition de l'oeuf mur avant la ficondatiou , 80. LE£ON XXXII I**. Des organes pniparaleurs ou modificaleurs du sperme, chez les nudes des auimaux vrrldbrcs. . . . 96 SECTION I. Desglandes spcrmagincs ou des orgaues prepara- teurs du sperme, de leur canal excreleur el de lour produil. 97 Art. 1. Des glandes spermagenes ou des lesliculcs ib. A. Chez l'hommc ib. B. Chez les mammileres lo* C. Dans la classe des oiseaux iio D. Dans la classe des reptiles ill i° Dans la sous-classc des reptiles propres, ib. 1° Dans la sous- classe des reptiles anipliihies, UJ. C. Daus la classe des poissous llS Art. II. Des canaux excriteursdcs glandes spermagenes, ou des voies que suit la semeuce pour passer de cettc glaudc hors da corps ou dans les organes d'accouplement 120 A. Chez I homuic , 124. B. Dans les mammileres, 120. C. Chez les oiseaux , 129. D. Chez les reptiles, i3o. E. Dans la classe des poissous, i35. Art, III. Du sperme ,3^ I. Garactires physico-chimiques du sperme. i38 II. Composition organique du sperme III. Des spermalozcides A. Chez les mammiffcres, 144. B. Chez les oiseaux, 145. C. Chez les reptiles, i46. D. Daus la classe des pois- sons, 148. E. Suite des generalites sur les sperma- tozoides , i5o. Tableau des dimensions des spermalozoides des vertebras. . 154 SECTION II. Des organes modiGcateurs du sperme i56 Abt. I. Des vesicules seminales ,5_ Si. Des vesicules sbmiualcs proprement diles i5g A. Danslhomme, tb. B.Dans les mammileres, 160, C. Dans la classe des oiseaux, 167. D, Dans la classe de» reptile*, <6. E. Dans la classe des poissons, 168. 838 TABLE * S II. Dc9 vesicules sdminales accessoircs i5g Art. II. Dcs glandes proslates et de l'humcur qu’elles sdparent. 169 A. Chez l'horatne el Ics mammifdres x~0 I. Dehglande. ., ib. § l. Chez 1 liomtDC, ib. § a. Dans les mammiferes , 171. B. Chez les reptiles amphibies 1^8 II. De l’humeur des prostates Art. III. Dcs glandes de Cowper et de lhumeur qn’elles sd- Parent 180 I. Des glandes de Cowper. ib. A. Chez lhomme, ib. B. Chez les mammifdres, 181. C. Dans la classe des oiseaux, 188. D. Dans la classe des reptiles, ib. E. Dans la classe dcs poissons, ib. II. De 1’humcur des glandes de Cowper 189 Appendice a cello lefon et a la prdeedente ib. LEGION XXXIV*. Organcs d’accouplemenl chez les vertebres. . . 194 Organes d’accouplemcnt des verlebrds en gdndral ib. SECTION I. Organes d’accouplement des mammiferes 197 Aht. I. Organcs mfllcs d’accouplement des mammifdres ib. I. Position, formes gdneralcs, euvcloppesct grandeur rela- tive de la verge 198 II. Du corps cavcrneux et tic 1'os de la verge ao3 A. Du corps cavcrneux. ib. B. De 1'os de la verge , 207. III. D11 canal de 1'uretrc 209 A. De la partie pclvienne de l’urdlre on de sa pnrlio musculeusc, ib. B. De la partie vasculaire ou cavcr- ncusc de 1’uretrc, ai3. IV. Du gland • 3*7 A. Dans I'liomme. ib. B. Dans les Mammifdres , 218. V. Dcs muscles propres de I a verge 229 VI. Vaisseanx sanguins ou nerfs de la verge et structure intimo dcs lissus dreclilcs de cet organc *35 A. Dcs vaisscaux sanguins, ib. B. Des nerfs de la verge, a36. C. Structure intime dcs lissus drcclilcs du pe- nis des Mammiferes , 237. VII. Da canal de I'urfclre et de la verge dcs Monotrdmcs. 2 1\\ VIII. Glandes prdpuciales Aht. IL Des organcs d'accouplcmenl clicz les femcllcs dcs . r, a46 I. Du vestibule gdnito-cxcrdmcntlticl s47 7 DBS XATIBRBS. 839 A. Chei la femme, a48. B. Chei les mammiferes. . . a5i IL Du vagin ou du canal genital a^7 A. Dans I'espfcce hnmaine, ib. B. Che* les mammi- f&res raonodelphes , 209. C. Chei les mammiferes marsupiaux , aG3. SECTION II. Dcs orgauet d accouplemeut dans la classc des oiseaux a64 Art, I, Du vestibule genito-excriimentitiel cousidere commc organe d’accouplement chei les cu&les et chei les lemclles de la classc des oiseaux • • • ‘b. Art. II. Do la verge des oiseaux 267 Art. III. Du clitoris chei les femelles des oiseaux 377 Art. IV. De la bourse de Fabricius 278 SECTION 111. Orgaues d’accouplemeut dan* la classc des rep- tiles 280 Art. I. Organes miles d’accouplemcut 281 I. Du vestibule giiuito-excremeulitiel chei les male* des reptiles . , , , , *b. A. Daus la sous-classe des reptiles propres , ib. B. Dans la sous-classe des reptiles amphibies . *84- II. De la verge des reptiles 288 A. Daus la sous-classe des reptiles propres, ib. 1 ‘ Verge des chelouiens, ib. a“ Verge des crocodilieus, 291. 3° Verges des saurieus propres et des ophidiens, 294. B. De la verge des reptiles amphibies , 296. 1° Chet les ophidio-hatracieus, ib. 2° Chei les tritons, 297- III. Organes accessoires d'accouplemcut 398 Am, II. Orgaues femelles d’accouplemcut 299 A. Chez les reptiles propres. . . ib. I. Du vestibule gAuilo-excrementitiel ib. II. Du clitoris 3oi B. Organes femelles d’accouplement chez les reptiles am- phibies 3gs SECTION VI. Organes d’accouplement dans la classe des poissons 0 00 Art. I. Des orgaues d'aceouplement, proprement dils , chei les males et chei les femelles ib. Art. IL Dcs organes de prehension chez les males des chi- meres ct des selaciens 3o5 LE£ON XXXV*. Des orgaues de generation des animaux arti- 840 taulk 840 cul6s Olo Art. I. Des organes preparalcnrs ct educatenrs chez les fc- mclles ib. A. Dans la classe des insectes I. Des ovaires, de l’ovidncle et de ses branches on § l. Dans les coliiopteres , 3i7. § 2. Les orthoptferes, 5ao. S3. Les hymcSnoptfcres , 3ai. § 4. Les nevrop- tferes , 022. § 5. Les hdmiptercs, 323. § 6. Les lepidoplfcres, 324. § 7. Les diptferes, ib. IL Dos annexes de loviducte ou de la poche copulatrice, du reservoir seminal et des glandes sebiOqucs et sirifi- 326 § 1. Chez les succurs, 328. § 2. Les cohioptfcrcs , ib. S 3 . Les orlhoplfcres, 53a. § 4. Les hymenoptferes, 533. § 5. Les n6vropt{*res , 354. § 6. Les liemipifcres , 535. § 7. Les L6pidopltres , 537. § 8. Les dip- I6rcs , 33g. B. Dans la classe des arachnides 3^, § l. Les arachnides pulmonaires, ib. § a. Les arach- nidcs Irach^ennes, 345. C. Les myriapodes. § 1. Les chilopodes, »6. § 2. Les chilognathes, 347. D. Les crustac«5s 5^8 I. Les malacostraces II. Les cntomostracds 35, E. Dans la classe des cirrhopodes 354 F. Dans les aninilidcs 355 § 1. Les anuelides tubicoles, 555. § a. Les anuelides abranchcs, 558. Art. II. Des ovules ou des anil's produils des organes prdpara- tcurs et educalcurs chez les fcinclles des arliculCs 36 1 A. Dans la classe des inscclcs, ib. B. Chez les arach- nidcs, 363. C. Chez les myriapodes , 564. D. Dans les cruslacds . 365. E. Dans les cirrhopodes, 367. F. Dans la classe des annelidcs , ib. Art. III. Des organes preparateurs et iiiodilicatcurs du sperme 37a A. Dans la classe des iusectcs ib. l* l.es cnlcnpiercs , 1 b. a0 Les urlliopM>rc* , 38o. 3» Les hymliinpltrcs, 38 1 . 4* Les nrvi opteres , 38 j. 5* Les DES MAT1KRKS. 841 h^mipt&rcs, 383. 6» Dans h s Itpidoptfci es , 3S7. Les diptfcres, 388. B. Les arachnides 389 C. Dans les myriapodes 3gi D. Dans la classe des crustac^s 3g3 1. Dans la sous-classe des malacostracds ib. 1° Cher les decapodes, ib. a° Cher les stomapodes, 3g6. 3° Cher les xyphosures. 5y6. l\. Cher les isopodes, 16. FI. Dans la sous-classe des entomostaefo 3gy i° Dans I'ordre des branchiopodes, ib. a° Dans 1‘ordre des syphonosloines, 3g8. E. Dans la classe des cirrhopodes 3g8 F. Dans la classe des annelides 4oo Art. IV. Du produit des glandes sperm agones ct aecessoires , on du spermc et dcs spermatozoides qu'il renferme 4o5 § X. Du sperme, ib. § 2. Dcs spermatozoides. ib. A. Des insectes , ib. B. Des arachnides, 4of>. C. Des myriapodes, 407. D. Des cruslaces, 4o8. E. Des cir- rliopodes, 4io. F. Dcs amndides, 4 10. Abt. V. Des ox-ganes d’accouplement chez les males des ani- maux articules.. . . 4^ A. Dans la classe des Insectes ib. x° Les coldoptferes , 412. 2° Les orthoptfcres , 4x3. 3° Les kymenopt&res, 4i4.4°Les nevropleres, 4 x5. 5° Les hdmiptfcres , 416. 6° Les l6pidopteres , 416. 70 Les diplei’es, ib. B. Les arachnides 4x8 § 1. Les arachnides pulmonaires, ib. § 3. Les arach- nides tracheennes, 421. C. Dans la classe des myriapodes 4a3 D. Dans la classe des crustac^s ^26 E. Dans les cirrhopodes 435 F. Dans les annelides 453 Ast. VI. Des organes fcmclles d accouplement 43p A. Dans les insectes 1 Les colcopt6res. 44i. a° Les orthopt£res, 44a . 3° Les hymenoptferes . 443. 40 i_,eg nevroptfcres, 444* 5° Les hemiptiircs, 445. C° Les Idpidopteres . 449- 7” Les 842 TABLE B. Dans la classc des araclmides. 449 C. Chez les inyriapodes 45 1 D. Chez les crustacca 453 E. Dans la classe des cirrliopodes ib. F. Dans la classc dcs annclides 457 LE^ON XXXYT. Des organes dela generation du type des Mol- lusqucs 45 9 Abt. I. Des organes preparaleurs et educateurs femelles et des organes preparaleurs males 455 A. Dans la classe des cephalopodes *4. I. Dc l'ovaire et de 1’ovjducte ou des oviductes ‘4. II. Du tcsticule et de son canal excreleur; des glandes des reservoirs accessoires 468 B. Dans la classc des gasteropodes 472 I. De l’ovaire cliez les gasteropodes a sexes sdpards 47° II. Du teslicule chez les gasteropodes a sexes separes .... 4?5 III. Des organes preparaleurs male ct fcmellc chcz les gasteropodes hermaphrodites 4?5 § x. Chez les gasteropodes pulmones, 464* § 3. Chez les nudibranchcs ct les iuierobrauchcs , 4®7* § 3. Chez les leclibranches , 49°. § 4- Chez les scuti- branchcs, 4ga* C. Dans la classc des pteropodcs. ’ D. Daus les acephales tcstaces ^p4 I. Chez les acephales tcstaces a 6cxes separes ‘4- U. Chez les acephales tcstaces hermaphrodites 4o6 E. Chez les brachiopodes • • * ’ F. Chez les acephales luoicicrs 1 I. Dans les tuniciers traclxAcns. ^99 organes pr6paraleur» miles 5oo II. Dans la sous-classc dcs tuuicicrs thoraciquc* ‘4- Si. Organes preparaleurs male ou femelledanslordrc des ascidic* simples, Sol. § 3. Dans 1 01 die de.* ascidien* composes, Goa. An. II. Dcs ovules cl des ouufs ou du produit dcs organes pre ^ parateurs femelles dans Jo tjfps dcs Mollusquc* Abt. III. Du spcrnie ct des spermalozoides dans le type dcs mo • ^ luaqqes.* .......... A. Dans la classc des ‘ * DBS MATlARRS. 843 § i. Da sperme, ib. § 2. Des spermaphores , ib. § 3. Des spermatozoidcs , 5 17. B. Du sperme et des spermatozoidcs dans la classc des gastdropodcs 519 G. Du sperme ct des spermatozoidcs dans les trois classes des Acdphales 5ao Abt. IV. Des organes miles et fcmclles d’accouplement ehez lcs mollusques a sexes sdpards 5a 1 I. De 1’organc mile d’aecouplement 5a3 II. De 1‘organc femellc d’accouplement 5a4 Abt. V. Des orgaucs male ct femellc d’accouplement chez les mollusques hermaphrodites 5a5 A. Chez les gastdropodes hermaphrodites ib. I. Chez les gastdropodes qui ont lcurs issues rapprochdes. . . 537 II. Chez les gastdropodes qui ont Tissue de la verge plus ou moins sdparde de cclle de Toviducte 55 1 B. Des orgaucs d’accouplement dans la classe des Ptdro- podes 535 LEQON XXXVII. Dos organes de la generation daus Temhranche- ment des zoophytes ou des animaux rayonnds. 536 Abt. I. Dans les Echiuodermcs lb. § 1. Des ovaircs dans lcs dchinodermes pddicelles a sexes sdpards, 537. § 2. Des organes prdparateurs du sperme chez les dchinodermes pedieellds a sexes sdparcs, 53g. § 3. Des organes prdparateurs dans les dchinodermes hermaphrodites, 54o. § 4. Des ovules et des ceufs , 544. § 5. Du sperme et des spermatozoidcs, ib. Abt. II. Des organes de la generation dans la classe des aca- !*Phes 545 A. Dans la sous-classe des acaldpbes simples ib. S 1. Organes prdparateurs dans la famille des ineduses. ib. § 2. Organes prdparateurs daus la famille des heroes. 548 B. Dans la sous-classe des aealephes hydrostatiques, 54g. C. Des ovules dans la classc dcs aealephes 55o D. Du sperme et des spermatozoidcs ib. Abt. III. Des organes de la gdndration dans la classe des po- ‘j'P0'8- 55 1 I. Des organes prdparateurs et de leur produit dans l’ordre des polypes ccllulaircs ou des polypes a manteau 55a 844 TABU-; §1. Dcs organes preparateurs 555 a. Chez les Polypes ccllulaircs a tentacules disposes circulaircment , ib. b. Chez les polypes cellulaircs a couronne de tentacules cn fcr-acheval , 554. § 2. Du produit ties orgaucs preparateurs 555 II. Des orgaucs preparateurs et de leur produit dans l’ordre des polypes tubulaircs 556 § l. Des ovaircs, 558. § 2. De la glande spermagfcne et des spermatozoides, 56i III. Dcs orgaiies preparateurs dans l’ordre des polypes actiuoldes 56a § 1. Des ovaires et de leur produit, 563. § 2. Des glandes spertnagenes et de leur produit, 565. Abt. IV. Des organcs de propagation dans la classc des proto- polypes ou des Sponges 586 Abt. V. Des organes de la generation dans la classe des vers inteslinaui 567 I. Dcs organes do la generation en g6neral, dans la sous- classe des inlestinaux cavitaires ib. § 1. Dcs organcs preparateurs et educatcurs chez les fe- melles des cavitaires 568 A. Dans l’ordre des entcrodfelcs ib. a. Dans la famille des ascaridiens, ib. Dans la famille des linguatulcs, 571. c. Dans les nemertes, 573. B. Dans l’ordre des ancnteres ib. § 3. Dcs ovules et des oeufs 573 A. Dans l’ordre des cnterodfcles , ib. B. Dans 1 ordrc dcs ancnteres 574 § 3. Des organes preparateurs de la sentence cl de leur canal ib. A. Dans I’ordre dcs cnterodeles 575 n. Etdans la famille des ascaridiens, ib. b. Dans la famille dcs linguatulcs ®7® B. Dans 1’ordre des ancnteres ®77 § 4. Du sperme et dcs spermatozoides. ib- A. Dans 1'orJrr des cnierodfclcs ®7® B. Dans l’ordrc dcs ancnldrd* *79 $ 5. Des organcs mAlcs d'accouplemcnt *b. A. Dans 1’ordrc des cnterodeles ib- DTS MATIV.BES. a. Dans la famillc des ascaridiens, tb. b. Dans la famille des lingaatalcs, 58o. e. Dans la famille des uemerles 58o B. Dans 1’ordre des ancnlerfes 58 1 $ 6. Des organes femclles d'accouplemcnt 58a a. Dans la famille des ascaridicns , ib. b. Dans les liuguatules tb. II. Des organes de generation dans la sous-classe des pa- renchy matcus 585 § l. Dans la famillc des planaircs ib. a. Des ovaires, 583. b. Des organes prfeparatenrs dn sperme, 584. e ■ Des ovules et desa-ufs, ib. d. Des sperm alozoidcs, 585. e. Des orgaues d’accouple- ment , 585. $ s. Dans la famille des treraatodes 586 a. Dc la glande ovigenc, 586. b. De la glandc spermagene, 587. c. Des organes d'accouplemcnt. 58g § 3. Dans la famillc des tcenioides ib. a. Des glandes ovigencs des ovules et des anils, 5St). b. Des glandes sperinagcnes et de Icorproduit, 590. c. Des oiganes males d’accouplement , 094. d. Des organes femelles d'accouplemcnt, 5g6. § 4- Dans la famille des vers vesical aires 597 Art. VI. Des organes dc la generation dans la classe des roti- fercs fa Art. VIL Des organes de la generation dans la classe des ani- malcules homogfenes 5g8 LECON XAXVIII*. Des organes edueatcurs exlerieurs 600 Aar. I. Dans les aeimaux vertebres 601 A. Dans la classe des mammifferes I. Des glandes mammaires dans la sons-classe des mam- mifferes mouodelphes g03 § 1. Chez la femme, 601. § 2. Chez les autres mam- mifferes monodelphes 604 II. Dans la sous-classe des mammifferes marsupiaux 609 § 1. Dans la section des didelphes, 609. § q. Dans la section des monoti femes, 610. III. Dn lait produit de la secretion des glandes mam- maires 611 TABLB 8 <6 S l. Composition organique da lait. 6u. § a. Com- position chimiquc du lait , ib. IV. De la bourse des tlidclphes B. Des organes d’dducation extdrienre dans la classe des oiseaux, 6iG. C. Dans la sous-classe dcs reptiles, 616. D. Dans la classe des poissons, G17. Art. II. Des organes educaleurs ou d'incubation extdrienre dans rembranchement des arliculds 618 A. Dans la classe des cruslacds, 619. B. Dans la classe des cirrliopodes 6a3 Abt. III. Des organes dducatcurs ou d’incubation exlerieure dans l’embranchemcnt des mollusques. . . 6a4 A. Dans les cephalopodes, G24.B. Les gastdropodes, ib. C. Les pleropodes , 925. D. Les acdphalcs, 6a5. Art. IV. Dans 1 cmbranchement lies zoophytes 629 LECOX XXXIX'. Des sderdtions cxcrdmcntitielles ou des exerd- tions Art,. I. Des sderdtions c;n gdndral , G3a Abt, II. Des organes servant aux exerdtions gdndrales 645 § 1. De la pcau cousiddrde cornmc organe d’exerdtion. 64 * § 2. Dcs glandcs de la sueur 648 § 3. Dcs exerdtions visqueuses el graisscuscs 65o A. Chez les oiseaux, 65 1. B. Dans la classe des poissons, ib. Abt. III. Dcs sdcrdtions cicrdmcnlitielles parliculidres b cer- tains animaux 655 I. Des excretions parliculidres aux nnimnux vertelurds. . . 656 § L. Glandes particuliercs A unc region dcs Idgntncnls. . . . ib. A. Dcs larmiers, 687. B. Glande temporalo dc I’dld- phant, 6^7. C. Glande dorsalo ibi tuja^u , ib. D. Glande musqude sons-maxillnirc du crocodile, 658. E» Des pochcs glandulcuscs qui sc trouvcnl dans Ic voisinage de l'anua , ou qui cmbmsscut ccttc ouver- ture,658. § 2. GUnidcs analcs des verldbrds. C60 II. Dcs exerdtions parlieulidre* a I’embrancbcmenl des ar- ticulds 6G1 S l. Glandes dc la soic et lilidrrs dcs iusecles et dcs arschnides 661 A. Dans la classe Jcs iusecles, 66 1. B. Dans la sons- classe dcs nrandides. 6(515 DP.S MATCHES. 847 S 9. Appareil du vcninchez Icsinscctcs et les araclinidcs. , . 664 A. Chez les inscclcs, 664. B. Chez les aranAides C- leuscs, ib. C.Chcz les scorpions 665 III. Des excretions particulifcres a I’cmbranchemeut dcs mollusques § l. Des excretions colorantes , 665. § a. Dn byssus des acephalcs bivalves 667 Art. IV'. Corps glandnleux sans eanaux excreteurs 671 I. Du corps thyrolde 67a II. Des corps glanduleux snrr6naux 678 A. Dans l'homme , 679. B. Dans les mninrniferes , 681. C. Dans les oiseanx, 685. D. Dans les reptiles, 686. E. Dans la classe lies pois«ons , 6S7. AnT. V. Secretion graisseusc servant a la generation 688 Art. VI. Des organes elcclriques de plusieurs poissons 690 LEtjiON XL' ET DERNlfeRE. Complementaire des organes de relations 699 SECTION I. De la vessic natatoire des poissons ib. AnT. I. Description g6uerale et comparative de la vessie nata- toirc 700 § 1 . Des poissons qui ont one vessie natatoire et de ccux qui cn manquent, ib. § a. Position, volume relatif et forme dclavcssic natatoire, 702. § 0. Composition generate des parois de la vessie natatoire; division de la cavitti rn cellules chez quelques poissons, 704. § 4- Communication de la vessie natatoire avec lc canal alimentaire, 708. § 5. Corps rouges dela vessie natatoire, 710. § 6. Moyens mocaniques de compression de la vessie natatoire, etc., 717. § 7. Moyens mecaniqnes de dilatation de la vessie natatoire, 719. § 8. Rapport de la vessie natatoire avec i’organe de i’ouie Art. II. De la nature de Pair que renferme la vessie natatoire. SECTION II. Des organes de la voix Art. I. Des organes de la voix dans les oiseaux A. Du lieu oil sc forme la voix des oiseaux, ib. B. Id6e gtmiralc des divers moyens par lesquels les oiseaux font varier le son , 755. I. Du larynx inferieur i° Des larynx infericurs sans muscles propres , 7^6. a. 721 724 725 73o 74a 848 TABLE DES 11ATIERES. Avec des dilatations osseuses, cartilaginouses ou mem* braneuses, (A. A. Sans dilatations laterales, 748. 2' Larynx inferieurs avec des muscles propres, 760. a. Avec un soul muscle propre,75i. A. Larynx infd- rieurs avec trois paires de muscles propres, 755. c. Larynx infdrieurs avec cinq paires de muscles pro- pres , 756. II. De la traebde artdre III. Du larynx supdricur. Ait. II. Des organes de la voix dans les mammifercs I. Description gducrale du larynx II. Description parliculidre et caracteres distinct! fs des di- vers larynx 1° Dans 1’hommc, «A. 20 Dans les quadrnmanes , 780. 3° et 4° Dans les insectivores et les caruassiers, 785. 5° Les ampbibies, 788. 6° Dans les rongeurs, 789. 70 et 8° Dans les tardigrades et les edentds , 790. 90 et to” Les proboscidiens et les paebydermes, 791. 1 1° Les solipddes, p. 792. Les ruminants, G95. io° et i4° Les cdtaces herbivores et carnivores, 797. i5° Les mar- supiaux B. Des levies Art. III. Des organes de la voix dans les reptiles I. Dans la sous-classe des reptiles propres A. Les cbelouiens, 788. B. Les crocodilieus, 789. C. Les sauriens propres el les opbidiens II. Dans la sous-classe des reptiles ampbibies Aar. IV. Des bruits que font entendre les poissons Adt. V. Organes du chaut et des bruits que font entendre les inscctcs A. Des organes de la stridulation , 819. B. Des organes du bonrdonuement , 821. Additions cl corrections an tome IV, partic I — — — an tome V — — — an tome VI — — — au tonic Yl II 761 767 772 774 779 798 800 78G ib. 79 1 793 818 ib. 833 826 827 829 Errata du tome VIII 833 Fllf DR LA TABLE DK5 MATIHBSfl. A,s.