* tSZl^SW- LES \ DIATOMÉES I ^ l LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS, 19, RUE HAUTEFEUILLH Bonnier. — Les Plantes des Champs et des Bois , excursions botani- ques. Printemps, été, automne, hiver, par Gaston Bonnier, professeur de botanique à la Faculté des Sciences de Paris. 1887, 1 volume in-8°, de 600 pages, avec 873 figures dans le texte et 30 planches dont 8 en couleur, dessinées d’après nature par E. Mesplès 24 fr. Boyer (Léon). — Les Champignons comestibles et vénéneux de la France. Avec 50 planches en couleur par G. Gaulard. 1891, gr. in-8° . . . 28 fr. Deniker. — Atlas manuel de Botanique , illustration des familles et des genres de plantes phanérogames et cryptogames, avec texte en regard, par J. Deniker, docteur ès-sciences, biblio- thécaire en chef du Muséum d’histoire naturelle. 1 volume in-4°, de 400 pages, avec 200 planches in-4°, comprenant 3,300 figures. Edition de luxe en couleurs, 200 planches coloriées, l’ouvrage complet 100 fr. Edition en noir 30 fr. De Candolle (A.-P.) etDuBY. — Botanicon Gallicum, sive synopsis plantarum in flora Gallica descriptarum. 1828-1830, 2 vol. in-8° 6 fr. Ferry de la Bellonne. — La Truffe , étude sur les truffes et les truf- fières. 1 vol. in-16 de 312 pages, avec eau-forte de P. Vayson, et 21 figures 3 fr. 50. Gautier. — Les Qhampig nons , considérés dans leurs rapports avec la médecine, l'agriculture et l’industrie, et description des principales espèces vénéneuses de la France, par le Docteur L. Gautier de Mamers). 1 vol. gr. in-8°, de 508 pages, avec 195 figures intercalées dans le texte et 16 planches chromo- lithograpliiées, cartonné 24 fr. Lubbock. — La Vie des Plantes, par sir John Lubboek, membre de la Société royale de Londres, Vice -Président de la Société linnéenne de Londres, ouvrage traduit et annoté par M. E. Bordage. 1889. 1 volume in-8o, de 320 pages, avec 271 figures 6fr. Montagne (J.-F.-C.). — Sylloge generum specierumque cryploga- marum quas in variis operibus descriptas iconibusque illus- tratas, nunc addiagnosim reductas, nonnullasque novasinter- jectas ordine systematieo disposait. Parisis, 1856. 1 vol. in-8ode 500 pages 12 fr. Paulet et Léveillé. — Iconographie des Champignons , de Paulet. Recueil de 217 planches dessinées d’après nature, accom- pagné d’un texte nouveau présentant la description des espèces figurées, par J. -H. Léveillé >1855, in-folio, 135 pages avec 217 planches coloriées. Cartonné 150 fr. Peragallo. — Diatôynêes de la baie de Villefranche. 1888, gr. in-8° avec 6 pl 6 fr. Verlot. — Le Guide du Botaniste herborisant , conseils sur l’explora- tion des stations déplantés phanérogames et cryptogames et les herborisations aux environs de Paris et dans les départe- ments, avec une introduction par M. Naudin, membre de l’Institut. Troisième édition. 1 vol. in-18, de xv-750 pages, avec figures, cartonné 6 fr. Vuillemin. — La Biologie végétale, par P. Vuillemin, chef des travaux d’histoire naturelle de la Faculté de Nancy. 1 vol. in-16, de 380 pages, 82 figures . 3 fr. 50 LES DIATOMEES HISTOIRE NATURELLE, PRÉPARATION CLASSIFICATION & DESCRIPTION DES PRINCPALES ESPÈCES • PAR LE DR J. PELLETAN Introduction, par J. Deby Exposé de la Classification,, par Paul Petit Liste des Diatomées françaises, par H. PTeragallo Avec 265 gravures dans le texte et 5 planches I PAHIS LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE et FILS 19. rue Hautefeuille, près du boulevard Saint-Germain 1891 Tous droit? réservé? TABLE SYSTÉMATIQUE DES MATIÈRES PAGES Préface X PREMIÈRE PARTIE Introduction, par M. J. Deby 1 Déduplication des Diatomées 3 Mouvements des Diatomées 3 Structure microscopique des Diatomées 6 Reproduction des Diatomées 7 CHAPITRE I Historique 11 CHAPITRE II 1 . Histoire naturelle des Diatomées 20 2. Mouvements des Diatomées 31 3. Multiplication des Diatomées 36 4. Mode de végétation des Diatomées 52 5. Réviviscence des Diatomées 55 VI TABLE SYSTÉMATIQUE CHAPITRE III PAGES Structure des Diatomées 57 1. Valves 57 2. Structure intime des valves 66 3. Appendices et dispositions particulières 84 CHAPITRE IV Recherche et Récolte des Diatomées 93 1. Les Diatomées dans la nature 93 2. Récolte des Diatomées 99 CHAPITRE V Technique des Diatomées 106 1. Nettoyage des Diatomées 106 2. Triage des Diatomées 114 CHAPITRE VI Montage des Diatomées 118 1. Instruments et produits 118 2. Montage à sec 122 3. Montage dans les baumes f 124 4. Montage dans les liquides .... 127 5. Préparations systématiques 128 CHAPITRE VII Moyens d’Êtude 138 1. Les Microscopes 138 2. Les Objectifs . . 148 3. Condensateurs et Appareils divers 164 4. Eclairage 175 5. Microtomes 180 CHAPITRE VIII Classification 188 1. Systèmes de classification 188 2, Classification par M. Paul Petit , , 184 DES MATIÈRES VII PAGES Placochromaticées. — Achnanthées 192 — Gomphonémées 194 — Cymbellées ' 194 — Naviculées 195 — Amphiprorées 196 — Nitzschiées 196 — Surirellées 197 — Synédrées 198 — Eunotiées 198 Coccochromaticées. — Fragilariées . . 199 — Plagiogrammées 199 — Trachysphéniées 200 — Licmophorées 201 — Tabellariées 201 — Rhizosoléniées 202 — Chætocêrées 203 — Biddulphiées 204 — Eupodiscées 204 — Héliopeltées 205 — Astérolamprées 206 Coscinodiscées 206 — Xanthiopyxidées 207 Gaillonellées 208 DEUXIÈME PARTIE CHAPITRE IX Description des principales espèces 211 1. — lrc tribu : Achnanthées 211 2. — 2e tribu : Gomphonémées 218 3. — 3° tribu : Cymbellées . . 225 CHAPITRE X Description des principales espèces [Suite) 243 1. — 4e tribu : Naviculées 243 2. — Genre Navicula 245 VIII TABLE SYSTÉMATIQUE DES MATIERES CHAPITRE XI PAGES Description des principales espèces [Suite) 282 1. — 4e tribu : Naviculées (suite), G. Stauroneis 282 2. — — G. Scoliopleura. . . . 287 3. — — G. Pleur osigma . . . . 294 4. — — G. Donkinia, ToxonidLea, Amphipleura, etc 306 \ ERRATUM Page 197, ligne 11. — C’est par erreur que le genre Amphiprora, qui appartient à la famille des Amphiprorées est répété parmi ceux qui composent la famille des Nitzschiées. Il faut le supprimer à cet endroit. PRÉFACE Nous n’avons pas eu, en publiant cet ouvrage, l’intention de faire une monographie complète de la famille des Diatomées, rap- portant tout ce qui a été dit, écrit ou imaginé sur ces charmantes Algues ; nous avons voulu seulement présenter un résumé de leur histoire, un tableau général de leur organisation, de leurs carac- tères, de leur classification, avec la description des espèces que l’on rencontre le plus fréquemment. Néanmoins, sans nous égarer dans les questions de détail et les discussions de systématique, nous avons cherché à donner à notre travail assez de développe- ment pour qu’il pût éveiller chez nos lecteurs le désir d’aller plus loin, d’étudier plus à fond ces intéressants organismes, et, par exemple, de résoudre les problèmes, si nombreux encore, qu’ils présentent à la sagacité, à la patience et à l’habileté des micro- graphes. C’est pour atteindre plus sûrement notre but que nous avons tenu à mettre notre livre, pour ainsi dire, sous le patronage de deux des diatomistes les plus autorisés de notre époque, qui, non seulement nous ont aidé des conseils de leur longue expérience, mais encore ont bien voulu nous prêter le concours de leur plume : M. Julien Deby, de Londres, qui a accepté la tâche de présenter notre ouvrage au public et d’en écrire Y Introduction, et M. Paul Petit, de Paris, qui s’est chargé de rédiger le chapitre relatif à la Classification des Diatomées. Nous prions les deux savants auteurs de recevoir ici tous nos plus sincères et nos plus vifs remerciements pour leur amicale as- sistance et leur précieuse collaboration. XII PRÉFACE Nous avons néanmoins donné la description de cinq à six cents espèces, choisies dans toutes les tribus de la famille des Diato- mées ; de plus, au lieu de les énumérer les unes après les autres, comme les articles d’un catalogue, ou de les distribuer empirique- ment d’après la méthode dichotomique, qui est parfois très difficile à appliquer et établit souvent des divisions fort peu logiques, nous avons suivi un autre système que nous croyons meilleur, du moins dans un ouvrage tel que le nôtre. Nous avons, dans chaque genre, choisi un ou plusieurs types les plus caractérisés, autour desquels nous avons groupé les espèces qui leur ressemblent le plus, en in- diquant les détails qui les rapprochent et ceux qui les distinguent les unes des autres et du type commun. Ce système, peut-être moins méthodique, est infiniment moins fastidieux pour le lecteur et permet de décrire le plus d’objets dans le moins de lignes. Nous avons, en effet, écrit pour des « lecteurs » lisant cet ou- vrage comme on lit un livre quelconqne traitant d’histoire natu- relle, et non pour des savants consultant un recueil de docu- ments scientifiques. C’est pourquoi nous avons adopté une forme tout à fait nouvelle pour les ouvrages sur les Diatomées, c’est-à- dire que nous avons renoncé au système des Atlas et des Planches, et inséré des gravures dans le texte, aux passages où elles l’ex- pliquent ou le complètent. Les planches que l’on réunit à la fin du volume ou en atlas séparé, et où l’on peut grouper un grand nombre de figures, sont plus commodes pour l’auteur; mais si elles permettent, grâce aux procédés délicats de la lithographie, de donner des figures plus fines et plus artistiques, pouvant servir, comme nous le disions, de documents authentiques pour les savants qui les consultent plus que le texte, elles ne sont pas d’un maniement facile pour les lecteurs ordinaires, qui ont besoin d’avoir à la fois les figures et le texte sous les yeux. Il est vrai qu’intercalées dans le texte, les figures typographiques ne peuvent être que des repro- ductions par la gravure ou l’héliogravure de dessins ou de litho- graphies, que le tirage rapide des imprimeries ne permet guère de leur conserver toute la délicatesse et le fini du modèle; mais, telles qu’elles sont, nous avons pensé qu’elles suffisent au but que nous nous proposons, d’autant plus qu’elles nous paraissent racheter ample- ment ces défauts par l’avantage qu’elles ont de se trouver toujours PRÉFACE XIII à l’endroit utile, et enfin parce qu’elles permettent de faire des livres dont le prix est facilement abordable pour tout le monde. Si donc nos lecteurs trouvent quelques-unes de nos gravures un t peu défectueuses au point de vue des détails, nous les prions d’être indulgents, en raison de la difficulté que nous avions à vaincre. On sait combien infiniment petits sont souvent les dessins qui ornent les valves des Diatomées; obligé que nous étions encore de réduire la dimension de nos gravures pour les faire entrer dans le format d’un in-octavo, on comprend que certaines de ces gravures sont venues un peu confuses lorsqu’il s’agissait d’objets très fins, et d’autant plus qu’aucune n’existait, qu’il a fallu les créer toutes, notre ouvrage étant le premier qui ait paru sous cette forme dans la littérature scientifique de la langue française. Ceci dit, il ne nous reste plus qu’à livrer notre travail à l’appré- ciation du public eî à le prier de vouloir bien, en raison de l’inten- tion, excuser les fautes de l’auteur. DrJ. Pelletan. PLACEMENT DES GRAVURES PREMIÈRE PARTIE Pr.. I. — En regard de la page 195 avec la feuille de l’explication de la planche II. — — — 233 - - — III. - - 132 — IV. — • — - 186 — - — V. - - _ 270 — - — SECONDE PARTIE Pl. VI. — En regard de la page 1 VII. — — — 32 VIII. — - — 173 IX. — — — 45 X. — — — 353 PREMIÈRE PARTIE ■ v - ’ HISTOIRE NATURELLE — PRÉPARATION CLASSIFICATION INTRODUCTION Partout dans ce monde où il existe de l’eau, ou même de l’humidité, la vie se manifeste avec vigueur par le développement d’organismes divers dont la multiplicité merveilleuse des formes paraît presqu’inépuisable. En majorité, ces êtres ont une fort petite taille: ce sont le plus souvent des a microscopiques » que l’œil humain ne distingue pas sans l’emploi de la lentille grossissante. On a rangé les uns parmi les protozoaires ou ani- maux, les autres parmi les algues ou plantes aquatiques, inférieures, c’est à dire qu’on les a partagés entre le règne animal et le règne végétal. Ces deux grandes divisions ou règnes de la nature se confondent dans la région des infmiments petits et leur ligne de démarcation échappe alors au naturaliste, non pas à cause de la difficulté de la définir, mais bien plutôt parce que cette distinction n’existe réellement pas dans la nature. Un troisième règne, celui des « protistes » a été, dans ces derniers temps, intercalé entre les précédents pour recevoir une foule de ces organismes douteux qui sont, à proprement parler, des animaux et des plantes, mais ce subterfuge, où la science veut se sauver par un mot, n’a pas de base scientifique solide et les êtres compris dans cette catégorie ne pré- sentent pas de caractères spécifiques communs qui les différencient des autres produits vivants qui peuplent notre globe. Parmi ces déclassés l’on rencontre, en nombre très considérable, une série de petites formes dont Eenveloppe ou carapace est formée en ma- jeure partie de silice et auxquelles on a donné le nom de Baciliariées ou de Diatomées. La beauté de sculpture, la variété et l’élégance des formes de ces petits êtres a depuis longtemps attiré l’attention des naturalistes et poussé les micrographes à les étudier avec assiduité, mais sans qu’on soit arrivé ce- pendant, à leur égard, à des résultats scientifiques satisfaisants, surtout en ce qui concerne leur biologie. Contrairement à l’opinion de tous les naturalistes qui m’ont précédé, et contrairement même aux vues que j’ai exprimées dans des publications antérieures, je suis arrivé actuellement à la conclusion que les Diatomées doivent être considérées, non pas comme des plantes îm?-cellulaires} 1. LES DIATOMÉES 2 mais bien plutôt comme des algues p/ttn-cellulaires. Pour un grand nombre de familles et de genres de Diatomées cela. me paraît parfaitement clair, manifeste et démontrable par le simple examen d’une longue série de formes linéaires telles que les Himanthidium , les Fragilaria , les Achnanthes , les Rhabdonema, les Striatella , les Melosira et beaut coup d’autres. Ces plantes croissent comme le font toutes les autres algues simples et filamenteuses, par la division transverse successive des cellules végétatives ( frustules , chez les Diatomées) qui les constituent. Cette division des cellules végétatives continue pendant un temps plus ou moins long, puis tout à coup elle cesse et il se développe alors, aux dépens d’une ou de plusieurs des cellules végétatives, des fruits 'ou sporanges destinés à la reproduction de l’espèce. Dans ces Diatomées chaque cellule végétative est adhérente d’une façon permanente à ses voisines. En dehors de ces Diatomées filamenteuses, il existe une multitude d’autres espèces, qui ne présentent pas ce caractère de continuité, pour cette raison que les cellules végétatives de la plante ou les frustules, au lieu de rester adhérents, se sont successivement détachés l’un de l’autre à chaque division ou déduplication des cellules, et ont mené une vie indépendante. A la longue, cependant, après une succession de cel- lules purement végétatives, de frustules formés par déduplication, il arrive un moment où une ou plusieurs de ces cellules végétatives produisent un fruit ou sporange tout comme cela a eu lieu pour les formes filamenteuses. Un examen quelque peu attentif des phénomènes de la vie et de la croissance des Diatomées nous conduit' à considérer les frustules des Diatomées qu’on rencontre si fréquemment libres et isolés, comme étant, dans l’immense majorité des cas, de simples cellules végétatives des- tinées à périr sans se reproduire, après avoir donné le jour à d’autres générations de cellules végétatives dont un nombre très infinitésimal seulement donnera naissance à des sporanges reproducteurs. Les cen- taines de millions de frustules qu’on rencontre partout où on les cherche ne sont donc pas des individualités, ou des plantes complètes, comme on l’a cru ; ce sont les parties élémentaires à vie végétative d’un thalle qu’on pourrait, à défaut d’un terme plus convenable, appeler un thalle diffiuent. D’après notre manière de voir, toutes les Diatomées sont parta- geables en deux séries : 1° les Diatomées filamenteuses proprement dites et 2° les Diatomées à frustules libres. Les unes comme les autres sont plur /-cellulaires (1) et finissent par fructifier après la production d’un nombre plus ou moins grand de cellules végétatives ou frustules. — Nous considérons les Diatomées comme des algues p^n-cellulaires filamen- (1) C’est à dire composées de plusieurs frustules unicellulaires. J. P. INTRODUCTION 3 teuses, ou cryplofilamenteuses, selon que le thalle en est persistant pen- dant la vie de la plante, ou qu’il se sépare en ses éléments constitutifs au fur et à mesure que ceux-ci se développent. Le sporange, dans les deux cas, est la fin d’une série. Déduplication des Diatomées. — Le mode de division des cellules des Diatomées, ou comme on l’exprime généralement, la déduplication des frustules, se fait d’après un plan spécial commun à toutes, les Dia- tomées filamenteuses ainsi qu’à celles à frustules isolés, et qui diffère es- sentiellement de ce que l’on observe chez d’autres organismes (1). Nous allons tâcher d’expliquer d’une façon aussi claire que possible le phénomène de la déduplication ou de la croissance des Diatomées. Une Diatomée réduite à sa plus simple expression, c’est-à-dire la pre- mière cellule d’une plante nouvelle, représente à l’imagination une petite boîte dont l’enveloppe est formée de cellulose dont la substance est tellement imprégnée de silice que cette dernière prédomine généralement au point de rendre cette pellicule cassante, incombustible et inattaquable ou CjUiT Vis O* C o 1 ts J M. Fig. 1. — Frustule théorique de Diatomée. — * «, valve supérieure; 6, valve inférieure ; c, connectif unique : e, noyau. — Fig. 2. — Commencement de la dé- duplication ; développement du second connectif d. (Mêmes lettres que dans la fig. précédente). — • Fig. 3. — Suite de la déduplication et de la formation du connectif nouveau (Mêmes lettres). parles acides. Un examen attentif sous l’objectif d’un bon microscope avec un fort grossissement, nous démontre que notre petite boîte est constituée en réalité par trois parties distinctes : un couvercle qui s’appelle la valve supérieure , un fond de la boîte qui s’appelle la valve inférieure e un anneau qui sépare les deux valves et qu’on appelle le connectif. (Fig. 1). Ce connectif adhère assez solidement à la valve inférieure, mais ne tient que très légèrement à la valve supérieure. Dans l’intérieur de la boîte qui constitue le frustule de la Diatomée, on aperçoit, à travers la paroi transparente, un noyau central ou nucléus et souvent un nucléole , puis une masse de protoplasme ou matière vivante; puis enfin, des matières colorantes, des corps gras et quelques corpuscules (1) Braun, dans son ouvrage « Algarum Unicellularium , » avait déjà, dès 1855, pressenti la cellularité des Diatomées, contrairement aux vues de Nægeli. J. D. 4 LES DIATOMEES indéterminés. Ce contenu prouve à toute évidence que le fruslule d’une Diatomée n’est qu'une cellule constituée sur le même plan que toutes celles des corps organisés. En suivant avec patience l’évolution d’un fruslule, on observe les phénomènes suivants : 1° Le couvercle de la boîte siliceuse ou valve supérieure sécrète peu à peu un anneau de silice tout autour de son bord interne (Fig. 2, 3. d). VTq 3c -G «G i ^ f t . i £ 4 6 Fig. 4. — Suite. — Le connectif nouveau d est complet. (Mêmes lettres). — Fig. 5. Commencement de l’écartement entre les deux valves. (Mêmes lettres). — Fig. 6. Ecartement des deux valves. ('Mêmes lettres). Cet anneau grandit peu à peu depuis le haut vers le bas de la boîte en s’appliquant étroitement à la face interne de l’anneau primitif. En fin de compte, cet anneau ou connectif nouveau atteint le fond de la boîte ou la surface interne de la valve inférieure. (Fig. 4. d). Ici son développe- ment s’arrête et nous avons sous les yeux un frustule constitué de deux valves et de deux connectifs, ces derniers superposés. fl. ^ ' #G ■ 1 JL t ,XQ ~ C 4 c'Ô {, 7 £ S 9 Fig. 7. L’écartement des deux valves atteint son maximum. — Fig. 8. Com- mencement de la division du noyau (Mêmes lettres). — Fig. 9. Division com- plète du noyau. (Mêmes lettres). 2° Aussitôt que le connectif nouvellement formé a atteint la valve infé- rieure, les matières vivantes contenues à l’intérieur du frustule augmen- tent rapidement en volume et par leur pression forcent l’écartement des deux valves, ce qui s’effectue par le glissement graduel du connectif nouveau dans le connectif primitif comme dans une gaine ou tirant de lunette d’approche. (Fig. 5, 6.) Cet écartement se continue graduel- lement jusqu’au moment où les bords libres des deux connectifs sont très près de se rapprocher. (Fig. 7.) Un peu plus et le couvercle de la boîte ou valve supérieure avec son connectif se sépareraient entièrement de la valve inférieure et de son connectif, mettant à nu le contenu du INTRODUCTION O frustule. Mais avant ce moment critique, l’écartement des deux valves a cessé et le frustule a atteint sa largeur maxima. Après que le glissement des connectifs a atteint son maximum d’expansion, le nucléus intérieur commence à s’étrangler par le milieu (Fig. 8) et la matière de la cellule protoplasmique avec ses contenus commence à se partager en deux portions égales. Quelques instants plus tard, le nucléus s’est divisé en deux (Fig. 9) et chaque moitié constitue un nucléus nouveau qui va occuper l’une des moitiés du protoplasme qui, maintenant aussi, est distinctement séparé en deux masses par une ligne de démarcation visible à l’œil. 4° Chacune des deux masses protoplasmiques commence alors à sé- créter, à sa surface nue, une mince pellicule siliceuse (Fig, 10) qui, par des accessions graduelles de silice, s’épaissit et reproduit exactement la valve qui lui est opposée. Dès ce moment la déduplication s’est effectuée et le CL. Fig. 10. Formation des nouvelles valves; a ’, nouvelle valve formée dans le connectif de la valve supérieure ; b\ nouvelle valve formée dans le connectif de la valve inférieure. (Mômes lettres). — Fig. il. Séparation des deux fructules. (Mêmes lettres). — Fig 12. Résorption des rebords du connectif; déduplication achevée. (Mômes lettres) . frustule : primitif se trouve transformé en un corps bi-cel hilaire. Le frustule maintenant est réellement formé de quatre valves dont deux in- ternes et deux externes, le tout retenu par deux connectifs appartenant à chacune des valves primitives. Le frustule mère a été modifié de manière à ce que chacune de ses filles est constituée par finie des valves de. la mère et une valve nouvelle formée à l’intérieur de l’un des connectifs de ces valves mères. 5° Un léger glissement final des connectifs sépare bientôt les deux nouveaux frustules l’un de l’autre (Fig. il) et les valves jeunes vont alors se placer au bord libre même des connectifs pour reproduire exactement la cellule primitive qui a commencé la série; puis, les deux frustules se séparent (Fig. 12). Chacune des jeunes valves dont nous avons suivi le développement pas à pas, va à son tour passer par toutes les mêmes phases qui l’ont formée et celte succession de déduplicalions se continuera indéfiniment jusqu’à ce que la fructification de l’algue y mette fin. Il est évident que, dans le cas des Diatomées filamenteuses, le glissement 6 LES DIATOMÉES des connectifs n’a jamais lieu d’une manière complète et que les divers frustules restent attachés l’un à l’autre par l’extrémité des connectifs pen- dant toute la durée de l’existence de l’algue. Le mode de déduplication des cellules est d’ailleurs parfaitement le même pour les formes à union per- manente que pour celles dont les éléments se dissocient à mesure de leur création. La plupart des frustules des Diatomées, pendant au moins une certaine période de leur croissance, sont couverts ou protégés à l’extérieur par une matière amorphe sécrétée par l’organisme lui-même. C’est le coléo- derme appelé improprement le thalle par M. le Dr Lanzi. Cette sécrétion est anhiste et peut prendre un développement très considérable ou bien, dans certains cas, se réduire à une simple pellicule adhérente aux valves. Elle peut aussi, comme cela se voit chez les Schizonema, les Col- letonema, les Encyonema , former des tubes qui hébergent les frustules, ou bien des tiges plus ou moins rigides qui les supportent comme dans les Gomphonema , les Achnanthes et beaucoup d’autres genres. C'est d’ailleurs une matière morte et inerte, qui ne doit pas être confondue avec la matière vivante intérieure du frustule qui ne communique pas plus di- rectement avec l’extérieur que cela n’a lieu chez d’autres cellules orga- niques vivantes. Nous ne pouvons nous étendre longuement sur le contenu des cellules ou frustules des Diatomées, ce sujet ne présente d’ailleurs guère de faits particuliers. Le noyau et le nucléole sont identiques à ceux d’autres plantes. La matière protoplasmique interne tapisse tout l’intérieur du frustule et se groupe en masses centrales et souvent terminales. Elle est le por- teur des plaques ou des grains colorés ou chromatophorcs et présente de nombreuses vacuoles remplies d’un liquide incolore dans lequel flottent quelques globules huileux. — Avec une grande' attention, on découvre des filets protoplasmiques qui s’étendent entre la couche périphérique et celle qui entoure le noyau. Dans de fort bonnes conditions d’outillage et d’é- clairage on peut distinguer même une circulation ou cy close dans ces filets qui sont quelque peu finement granuleux. Mouvements des Diatomées. — Beaucoup de frustules de Diatomées libres sont doués d’un mouvement propre dont on n’a pas encore bien compris la cause, mais qui paraît mécanique ou due à des causes physi- ques. Nous sommes tentés de l’attribuer principalement à un phénomène de capillarité , qui se manifesterait entre les connectifs, ou le long des bords des valves. Les opinions à l’égard de ces mouvements des Diato- mées sont extrêmement variées, mais aucune ne répond aux besoins de la cause. Structure microscopique des Diatomées. — La question de la struc- ture intime microscopique des valves des Diatomées constitue depuis long- temps le champ de bataille des micrographes et sa solution est l’un des INTRODUCTION 7 problèmes les plus difficiles à élucider que l’on puisse imaginer. L’on ne peut l’aborder qu’armé des meilleurs et des plus forts objectifs de notre époque et encore faut-il savoir s’en servir avec tous les raffinements modernes. Quand l’écaille siliceuse d’une Diatomée a été vue et même dessinée, au microscope, il reste à interpréter ce qu’on a vu, pour sépa- rer ce qui est réel de ce qui n’est dû qu’à des phénomènes compliqués d’interférence, de diffraction, de réfraction et autres causes d’illusions optiques qu’il est malaisé de débrouiller. Les fins dessins qu’on aperçoit, sous forme de stries, de côtes, de points, de réticulations se résolvent sous nos plus puissants instruments en détails si petits, si infiniment petits même, qu’on ne sait plus les apprécier avec certitude. C’est ce qui a causé tant de controverses sur leur nature qu’il m’est de toute impos- sibilité de passer en revue dans ces quelques pages sommaires. Je ne puis que résumer mon opinion, toute personnelle, à l’égard de la structure intime des valves des Diatomées et qui me fait croire que le dépôt de la silice se fait à l’intérieur des jeunes valves, au moment de la déduplication, par l’intermédiaire des courants protoplasmiques qui lui servent de porteurs. Ces courants ou filets cyclotiques varient de position, allant tantôt dans un sens, tantôt dans un autre. Les dépôts se font aussi en dessins sous forme d’anastomoses, dont les orifices se remplissent de plus en plus de silice tout en laissant toujours un lumen. Ce filet sili- ceux anastomosé s’adapte à une couche de cellulose homogène et con- tinue qui constitue la face externe de la valve. — A l’intérieur, lors de la maturité, le fond des petites cavités se recouvré également d’une mem- brane siliceuse, quelquefois même feuilletée. Je pense qu’une Diatomée qui présente à la vue des points, des hexago- nes, ou d’autres dessins délicats, montre en section des cavités nombreu- ses fort petites, recouvertes au-dessus et au-dessous par une membrane homogène continue. L’une ou l’autre ou chacune de ces cloisons peut por- ter des dessins encore plus petits qui lui sont propres. Chez les Diatomées fossiles, comme dans celles qui ont été soumises à l’action du feu ou des acides, les fines membranes externes ont disparu et dans ces cas la mem- brane du frustule est bien réellement perforée de trous, et forme tamis, comme cela a souvent été décrit. Nous ne pensons pas à la possibilité d’un contact direct du protoplasme du frustule avec les milieux ambiants. La cellule prend sa nourriture par intussusception ou par capillarité ; peut-être aussi par endosmose à travers ses membranes. Elle n’absorbe que des liquides et jamais il ne pénètre à l’intérieur du frustule des particules solides quelle que soit leur exiguité. Reproduction des Diatomées. — Comme nous l’avons dit précédem- ment, le thalle après avoir donné naissance à un nombre plus ou moins considérable de cellules végétatives ou de frustules, finit par développer un ou plusieurs fruits ou sporanges. Ces. sporanges sont toujours formés au dépens du contenu d’un ou de plusieurs frustules qui ne différent 8 LES DIATOMÉES généralement des autres que par une taille quelque peu moindre. Ces frustules, après s’êlre entourés de mucus, séparent leurs valves et s’ouvrent. Leur contenu mou protoplasmique, devenu libre, s’arrondit alors et s’en- kyste pour former ce que l’on a nommé des auxospores. Après un repos plus ou moins long, ces auxospores produisent à leur tour, soit des frustu- les ordinaires, analogues à ceux qui commencent une série ou plante nouvelle, mais de forme plus grande, soit des spores, en nombre plus ou moins grand, qui sont propres, ù reproduire, chacun, une plante nouvelle par leur développement ultérieur. Malheureusement, malgré un nombre très considérable de faits constatés, ce que nous savons de tout ce qui con- cerne la reproduction des Diatomées reste peu compris et mal élucidé. C’est un champ ouvert à l’observateur patient qui voudra écrire l’histoire complète d’une seule des dix mille espèces connues de Diatomées, travail qui reste encore à faire, à la honte réelle des micrographes et des natu- ralistes. Une préface comme celle-ci ne peut constituer qu’un résumé bien court de ce qui va suivre dans le corps de l’ouvrage, je me vois donc forcé d’en arriver à une conclusion, en priant le lecteur de bien vouloir m’excuser d’être si laconique. Je le fais avec la certitude qu’on n’aura pas à se plain- dre du travail de notre savant ami M. le Dr Pelletan dont l’érudition et la clarté de vues sont devenues proverbiales. Je ne puis, en terminant, que recommander instamment l’étude si attrayante de ces véritables joyaux de la nature, les Diatomées. Rien n’est plus facile que de s’en procurer, car il y en a partout, sur la terre hu- mide , dans les mousses des arbres et des vieux murs, sur les rochers arrosés par des sources, dans les ruisseaux, les rivières, les étangs, les fossés et les lacs d’eau douce, jusqu’au sommet des hautes montagnes et sous toutes les latitudes. Dans les eaux saumâtres, elles abondent, non seulement près de la mer, mais môme dans les salines artificielles de l’inté- rieur des continents. Enfin, la mer en fournit un nombre extrêmement grand, de formes rares et belles, dont les unes sont essentiellement pélagiques et passent leur exis- tence flottant à la surface de l’océan, d’autres ne se récoltent que dans les abîmes les plus profonds qu’on ait atteints avec la drague, tandis que le plus grand nombre ne se trouvent que dans la zone littorale. Un nombre très grand d’animaux se nourrissent presqu’exclusivement de Diatomées et les carapaces siliceuses et indigestes de ces dernières remplissent, en ce cas, leurs cavités digestives qui constituent dès lors de véritables magasins ou des boîtes à surprise pour le naturaliste. — Les Diatomées ont vécu, dans les temps géologiques, aussi bien dans les eaux douces que dans les mers anciennes, comme le témoigneut d’immenses dépôts qu’on rencontre dans les cinq parties du monde, presqu’exel asi INTRODUCTION 9 yement formés par leurs frustules impérissables. Beaucoup de ces formes des âges passés sont de races éteintes aujourd’hui. Il y a près de quarante ans que je m’occupe pendant mes loisirs, hélas ! trop peu nombreux, de l’étude des Diatomées. J’y ai trouvé, pendant celte longue partie de mon existence, un délassement bienfaisant, une récréa- tion saine et de bon aloi, un plaisir continu, qui m’ont maintes fois fait oublier momentanément les petites et les grandes misères d’une vie fort accidentée. Je souhaite à tous ceux qui suivront mes conseils de trouver dans l’étude de ces admirables petits organismes autant de satisfaction que j’en ai trouvé moi-même. Un vaste champ reste ouvert pour compléter l’histoire des Diatomées, il y a donc gloire et profit à retirer de leur étu.de pour celui qui voudra sérieusement l’entreprendre. J. Deby. Hampstead (Londou), 26 sept. 1887. HISTORIQUE Le premier naturaliste qui, d’après Ehrenberg, observa une espèce ap- partenant à la famille des Diatomées serait Leeuwenhoek qui, en 1703, aurait vu sur des Algues vertes un organisme que le même Ehrenberg dit être le Synedra tibia. Cette découverte serait consignée dans un mé- moire « concernant les Algues vertes qui poussent dans l’eau et quelques animalcules qui se trouvent près d’elles (1), » mémoire inséré dans les Philosophical Transactions de la Société Royale de Londres pour l’année 1703. C’est là une erreur du célèbre micrographe allemand. Nous nous sommes reporté au travail original de Leeuwenhoek cité par lui : c’est une lettre, datée de Delft, en Hollande, le 25 Décembre 1702, faisant partie du n° 283 du Recueil des Transactions. Celle lettre est uniquement consacrée à la description de quelques Infusoires Vorticelliens et de la petite plante que tout le monde connaît sous le nom de lentille d'eau ( Lemna major ou minor) et qu’on appelait alors Lens palustris. Laplanchequi accompagne cette lettre représente d’une manière très reconnaissable et la plante et les animalcules. Quant à la figure 8, spécialement désignée par Ehrenberg comme relative à une Diatomée qui serait le Synedra ulna , elle repré- sente très nettement une radicelle grossie de Lemna, sur laquelle sont fixés des Vorticelles et des Yaginicoles. Peut-être la radicelle est-elle un peu trop droite et raide, le dessin de cellules peut-être un peu trop régu- lier, mais il est impossible de se méprendre sur ce qu’a voulu figurer Leeuwenhoek. * Mais le volume 1702-1703 des Transactions contient plusieurs lettres ou parties de lettres de « M. Anthony van Leeuwenhoek. » Dans une de celles-ci, datéedu 5 février 1703, (2), cet auteur raconte qu’en juillet 1702, en laissant au repos de l’eau prise dans un canal, à Delft, il y a vu des corps microscopiques réguliers et transparents, formant comme des arbo- (1) « Conccrning green Weeds growing in luater and some animalcula about them , » bv M. Leeuwenhoek, Ph. Tr. 1703, n° 283. (2) Part of letter from M. Anthony van Leeuwenhoek containing his obser- vations on some animalcula imputer, etc. — Ph. Trans. 1703, T. XXIII p. 1431. 12 LES DIATOMÉES risations. Il les compare à des cristaux et indique comment il a cherché à les imiter en laissant évaporer des solutions faibles d’un sel d’argent, produisant en petit le phénomène connu sous le nom d 'arbre de Diane. Est-ce un dépôt de Diatomées que Leeuwenhoek a observé ? — Gela est fort probable, et quelques-unes des figures qu’il donne (notamment celle qui porte le n° 1) sembleraient le prouver. Dans ce cas, il serait le premier observateur dont l’attention a été fixée sur une Diatomée. Au cas contraire, la découverte de ces petites Algues doit néanmoins être placée dans l’année 1703 — car, dans le n° 286 des mêmes Philosophical Transactions (1) se trouvent deux parties de lettres adressées par un « gentleman in the country » dont le nom n’est pas donné, lettres dont Ehrenberg n’a pas eu connaissance non plus que de la précédente. Dans la seconde de ces deux lettres (5 juillet 1703) il est dit : « Dans mes observations sur ces plantes, (racines de lentilles d’eau), j’ai souvent vu, adhérentes à ces tiges ou quelquefois séparées dans l’eau, beaucoup de petites branches composées de pièces rectangulaires oblon- gues ou exactement carrées, réunies entr’elles comme dans le fig. Y1I que j’ai dessinée aussi exactement que je l’ai pu d’après nature (2). Il y a quelquefois vingt de ces pièces, ou davantage, dans une branche qui généralement adhère par une de ses extrémités aux tiges de la plante, et il est remarquable, je pense, que ces parallélogrammes rectangulaires sont toujours de la même taille, le long côté n’excédant pas le tiers de l’épais- seur d’un cheveu, les carrés étant visiblement composés de deux parallé- logrammes réunis par le long côté. Ils paraissent très minces, et la struc- ture de chacun semble à peu près la même. A un très fort grossissement, ils apparaissent comme dans la Fig. VIII (3). J'ai d’abord pris ces branches pour des sels, mais trouvant qu’elles avaient toujours la même taille et qu’elles ne prenaient pas un accroissement sensible de volume tout le temps qu’elles restaient dans l’eau, qu’après avoir été un jour ou deux à sec sur une lame de verre elles ne s’altéraient pas dans leur forme, et par l’addition d’une nouvelle eau (chaude ou froide) présentaient toujours la même apparence et la même cohésion, et que leur adhérence (quoiqu’elles ne se touchent que par les points angulaires) était si forte et si rigide que toutes se mouvaient ensemble et gardaient la même position les unes par rapport aux autres bien qu’elles fussent agitées par l’eau ; ces consi- (1) Letters from a Gentleman in the country relating to M. Leeuwenhoek' s leiter in Transactions n° 283, — communiquées par M. G. (pas de nom). Pli. Trans. T. XXIII, 1703, n° 286, p. 1 499. — (La première est datée du 1er juin, la seconde du 5 juillet 1703). (2) Ce n’est pas celte figure que cite Ehrenberg comme étant de Leeuwen- hoek, mais une figure 8, Planche I, qui représente, comme nous l’avons dit ci-dessus, une radicelle de Lemna. (3) Cette figure représente trois Pustules un peu plus grossis. I. HISTORIQUE 13 dérations, dis-je, me persuadèrent qu’il s’agissait plutôt de plantes que de sels, mais comme elle sont si petites qu’aucun jugement ne peut en être porté par l’œil, je ne veux rien déterminer positivement. » Cet observateur anonyme a donc été tenté de prendre aussi cette série de frustules pour des cristaux, comme il paraît d’autant plus probable que l’a fait Leeuwenhoek dans son observation de juillet 1702. Néanmoins il revient à l’idée que c’est une plante et la description qu’il en donne, comme le fait remarquer M. F. Kitton (1) est suffisante pour faire re- connaître le Tabellaria flocculosa des dialomistes modernes et non le Synedra nlna comme l’a dit Ehrenberg. La figure d’ailleurs, fort bien dessinée, ne laisse pas de doutes. Puis, vint Louis Joblotqui, en 1714-1716, découvrit une espèce nommée par lui Vibrio Bacillus, laquelle semble être le même Tabellaria (' Observations faites avec le microscope). En 1745, William Arderon découvrit un « animal-avoine » [oat-like animal) qu’il avait observé suri’ « animal-cheveu » (hair-like animal) et qui a été longuement décrit et même figuré dans YEmploymenl for the Microscope , de Baker, paru en 1753. Dans ce temps là, on avait assez l’habitude de désigner ces êtres mi- croscopiques, jusqu’alors inconnus, en les comparant à des objets connus. C’est ainsi qu’on avait l’animal-cheveu, qui est une Oscillaire, l’animal- trèfle, qui est un Rotateur, un Chætonotns , l’animal-fève, qui est un Infusoire cilié; quant à l’animal-avoine, c’était sans doute une Diatomée appartenant au groupe des Navicules, peut-être le Navicula sphæro- phora ou le N. amphisbæna. C'est encore un Navicula , peut-être le N. fulva , que Schrank décrivit plus lard (1776) sous le nom de Chaos infusorum. Le célèbre naturaliste Otto Frédéric Müller observa, en 1773, à Pyr- mont, le Gomphonema truncatum dont il fit un Vorticella pyraria ; en 1779, YAchnanthes brevipes , et en 17S2 son Vibrio paxillifer qui n’est autre que la singulière Diatomée appelée depuis Gmelin jusqu’à pré- sent Bacillaria parocloxa. A ces espèces, il ajouta, en 1783, les Con- ferva pectinalis , qui est un Fragilaria actuel, et Conferva armil- laris , qui est un Melosira. Il décrivit encore, dans son grand ouvrage posthume publié en 1786 (2), un Vibrio bipunctatns , qui est sans doute le Synedra ulna , et un Vibrio tripunctatus qui est le Navicula gracilis , espèces qu’Hermann avait observées en 1784 et désignées sous le nom AEnchelys. Schrank, en 1797, décrivit encore deux Navicules sous les nomsde Vibrio turrifer et V. fuscus , et un Cocconema sous celui de Kolpoda lima. (1) F. Kitton. — Early lustory ofDiatomaceæ, dans le Science Gossip, 1880. — Traduit dans le Journal de Micrographie, 1880. (2) O. F, Müller, Animalcula hifusoria fluviatilia et marina, etc. Hauniæ, 1786, in-4°, 50 planches. 14 LES DIATOMÉE On le voit, le nombre des Diatomées connues à l’époque ou parut le célèbre ouvrage de 0. F. Müller, était encore bien petit. Néanmoins, les difficultés étaient déjà grandes pour les naturalistes qui les avaient observées et qui cherchaient à les classer, les uns dans le règne animal, les autres dans le règne végétal, d’autres encore à les distribuer dans les deux règnes. Et les difficultés étaient d’autant plus grandes que parmi les formes microscopiques, qu’ils découvraient, il y avait non-seulement des Diatomées véritables, mais des Infusoires, des Acinètes, qui présen- tent des caractères d’animalité bien tranchés, et des Algues qui ont, au contraire, une physionomie nettement végétale. Cet embarras des classificateurs se révèle, d’ailleurs, par l’attribution qu’ils font des espèces nouvellement décrites les unes au genre Vibrio , les autres au genre Con- ferva. C’est ainsi que Gmelin, créateur dugenre Bacillaria , qu’il institua, en 1788, pour le fameux Vibrio paxillifer de 0. F. Müller dont il fit le Bacillaria paradoxa , rangea ses Bacillariées dans le règne animal, tandis que Yahl, dans sa Flora Danica , le rédacteur de YEnglish Botany , puis Roth, qui donne même une bonne figure due à Mertens d’une Diatomée dont il fait un Gonferva flocculosa, les replacèrent parmi les plantes. D’autre part, vers la même époque, Schrank en fait des Vibrio et des Kolpoda , c’est-à-dire des animaux, avec Kammacher, qui, dans la Micrographia d’Adams (1798) range un Nacicula dans le règne animal (1). A partir de cette époque, les travaux sur ces organismes devinrent de plus en plus nombreux, mais les idées étaient encore bien loin d’être fixées sur leur position systématique, car Girod Chantrans en faisait des Algues qui produisaient des animaux, et Ingenhousz, ne pouvant en faire ni des bêtes ni des plantes, ne trouva rien de mieux que de les classer dans le règne minéral (1802). Cependant, c’est dans les Algues que la majorité des observateurs de la fin du XVIIIe siècle classaient les organismes qui nous occupent, et notamment parmi les Conferves, en raison de la forme filamenteuse qu’af- fectent un grand nombre d’espèces. Et, en réalité, c’est surtout les algo- loguesqui s’adonnèrent à cette étude. C’est ce que firent Roth, Mertens, Trentpohl, Weber, Hornemann, Mohr, Dillwyn, Thore, Draparnaud. Agardh et, enfin, le célèbre botaniste de Candolle qui, en 1805, créa le genre Diatoma (du grec oiaxs^vw, diviser), auquel il donne pour type le Gonferva flocculosa de Roth et qu’il plaça parmi les Algues. Dillwyn (2) fit entrer aussi, sous le nom de Conferves, un certain nom- bre de Diatomées filamenteuses dans ses British Confervæ (1809) et en (1) Roth. — Catalogus Botanicus, Fasc. I, Tab. IV, fig. 4 6t Tab. V, fig. 6 (1797). (2) Dillwyn. — British Confervæ , in-4°, 1809. I. HISTORIQUE 15 donna des figures qui permettent de les reconnaître aujourd’hui (Fig. 13). L’exemple de de Candolle fut suivi par le grand algologue Agardh qui adopta le genre Diatoma, l’étendit et le fit entrer dans sa Synopsis Al- garum (1817). C’est en se plaçant à un tout autre point de vue que Nitzsch se livra à des recherches approfondies, et de tous points excellentes, sur la constitu- tion de ces petites plantes dont il donna réellement les premières figures exactes dans son livre publié en 1817 (1). Il reconnut leurs formes, ob- s. Fig. 13. — Diatomées figurées par Dillwyn dans les Bi'itish Confervæ (1809). 1. — Conferva pectinalis, Dill. ( Himantidium pectinale des auteurs moder- nes). — 2. Conferva flocculosa , Dill., Roth. ( Tabellaria ftocculosa, aut. mod.) — 3. Conferva nummuloides, Dill. (?) — 4. Conf. lineata ( Melosira lineata, aut. mod. — 5. Conf. fasciata, Dill. ( Melosira varians , aut. mod.). Ces figures sont soigneusement copiées sur celles de Dillwin qui repré- sentent ces Algues sous le « sixième pouvoir x> de son microscope, c’est-à' dire, à ce qu’il semble, 200 diamètres. Les ombres représentent l’endo- chrome coloré en vert dans les figures originales (2). (1) D. Ch. Ludw. Kiizsch- B eitrdg e zur Infusorienkunde oder Naturbeschreibung der Zercarien und Bacillarien, avec 6 pl. sur cuivre, en couleurs. Halle, 1817, in-8°. (2) F. Kitton. Notes sur les genres et les espèces des Diatomées compris dans les « British confervæ » de Dillwyn. ( Journal de Micrographie, T. VIII, 1883, p. 526 et Sctence-Gossip, 1883.) Ï6. LES DIATOMÉES serva la multiplication des « bâtonnets » par division longitudinale, ce qui lui permit d'expliquer facilement la formation des filaments et des chaînes en zig-zag, et signala la persistance de l’enveloppe après la mort de l’or- ganisme. Mais il en considéra le plus grand nombre comme de véritables animaux, en raison de leurs mouvements, tandis que d’autres étaient réel- lement des végétaux. Et cependant, parmi les espèces qu’il regardait comme des plantes, plusieurs sont douées de mouvement. Puis, Lyngbye publia, en 1819, son Tentamen Hydrophytologiæ Da- ?iicæ, livre très important pour l’époque et dans lequel il décrivit beau- coup d’espèces Bacillariées nouvelles, remania et compléta les genres Dia- toma , Fragilaria et Echinella. Ce dernier a disparu des classifications et renfermait des organismes qui ont été reconnus plus tard pour des œufs d’insectes. Pour Lyngbye, toutes ces espèces appartenaient au règne végétal. Ce fut aussi l’opinion de Link et de Bonnemaison. Le premier décrivit en 1820 les deux nouveaux genres üydrolinum et Lysig onium ( Melosira et Schizonemci ), et le second, les genres Vaginaria et Spermogonia [Schizonema). C’est alors que Bory de Saint-Vincent établit, dans le Dictionnaire classique d\ Histoire Naturelle, sa famille des Arthrodiées qu’il place comme intermédiaire entre les animaux et les végétaux, et dans laquelle il fait entrer les Achnanthes et plusieurs autres genres et espèces de Diatomées. Pais, il créa le genre Navicula qu’il rattacha à la famille des Bacillariées, laquelle, réunie aux Infusoires, forma son groupe des Psy- CHODÉES. « Mais, dit Külzing, tandis que Bory de Saint- Vincent fondait surtout ses genres sur les recherches des autres observateurs et que les quelques investigations qui lui sont personnelles portent trop l’empreinte d’une étude superficielle, les travaux de C. A. Agardh sur les mômes groupes sont plus approfondis. Dans son Systema Algarum (1824), cet auteur men- tionne les Bacillariées comme un ordre spécial des Algues, sous le nom de Diatomées, et les classe mieux et plus complètement que ses prédécesseurs, dans les genres : Achnanthes , Frustulia, Meridion , Diatoma, Melo- sira, Schizonema, Gomphonema et Desmidium ». Ce dernier genre a, depuis, été séparé des Diatomées et a formé le type de la famille des Desmidiées. Dans les années suivantes, le même naturaliste agrandit encore le cadre de la famille des Diatomées qui, en 1830, he comptait pas moins de 21 genres, la plupart conservés aujourd’hui, et contenant environ 116 es- pèces. Pendant ce temps, d’ailleurs, plusieurs botanistes éminents avaient enrichi cette famille de nouveaux genres et de nouvelles espèces : Gaillon, Link, Leiblein et surtout Greville (1827) et le célèbre botaniste Turpin, l’un des précurseurs de la théorie cellulaire et le créateur du genre Su- r ire lia, en 1828 ; puis Gray, en 1832. I. HISTORIQUE 17 « Ainsi, dit encore Kützing, jusqu’en 1832, les travaux systématiques s’arrêtèrent à ces organismes microscopiques; beaucoup des auteurs men- tionnés les considéraient, en partie comme animaux (les formes mobiles), en partie comme végétaux (les formes fixes). Agardh, Lyngbye et Leiblein seulement se déclarèrent plus décidément pour le caractère végétal ; mais, excepté Schrank, aucun ne soutint formellement leur nature animale. De leur constitution intime et de leurs fonctions vitales, rien, en dehors des observations complètes données par Nitzsch et de quelques indications su- perficielles de Gaillon, rien n’était connu qui avançât la question relative à leur nature » — En cette même année, 1832, parut la seconde Contribu- tion à la connaissance des organismes microscopiques de G. G. Eh- renberg. Dans cet ouvrage, les Diatomées furent décidément considérées comme des formes animales. Cette répartition des Diatomées parmi les Infusoires a été soutenue par Ehrenberg, dans les très nombreuses publications qu’il fit paraître pendant les années suivantes, et définitivement consacrée dans son grand ouvrage : Les Infusoires considérés comme des organismes parfaits (1). Il les incorpore à sa famille des Polygastriques, regardant la matière colorée qu’elles contiennent comme des ovaires, et les globules plus clairs qui y sont répandus, par exemple dans les Navicula , comme les diverses par- ties d’un estomac à plusieurs lobes. Les observations de l’illustre micrographe eurent un immense retentis- sement et exercèrent une inlluence considérable sur la marche de la science des infiniments petits. Elles furent faites, d’ailleurs, avec un soin inconnu jusque là dans ces sortes de recherches, accompagnées de planches superbes et d’une admirable exactitude dans le dessin général. Ehrenberg était, du reste, supérieurement placé pour donner à ses observations une étendue et une rigueur auxquelles la plupart de ses prédécesseurs n’avaient pu atteindre. Disposant des instruments les plus parfaits que construisaient les opticiens de son temps, profitant de ses relations dans les deux conti- nents, recevant des matériaux de tous les points de la terre, il put ras- sembler des documents en nombre considérable, étudier les formes fossiles et même retrouver à l’état vivant des espèces considérées jusqu’alors comme éteintes. C’est ainsi que pendant de longues années, et presque jusqu’à nos jours (1875), il publia de nombreux ouvrages, notamment sa Mikrogeologie (1854) et des mémoires plus nombreux encore insérés dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences de Berlin. Dès l’époque où parut son grand ouvrage sur les Infusoires, il y incorporait 24 genres comprenant 144 espèces de Diatomées, nombre qu’il augmenta considérablement dans les années suivantes. Mais, pendant cette longue période, les observateurs s’étaient multipliés (1) G. G. Ehrenberg: Die Infusionstfiierchen als vollhommene Organismen , 2 vol. in-fol. Leipzig, 1838. 18 LES DIATOMEES de tous côtés et beaucoup d’entr’eux avaient porté leur attention sur cette îamille des Diatomées. Ce fut d’abord A. de Brébisson, dont nous retrou- verons à chaque instant le nom dans l’histoire de ces organismes ; et, con- trairement aux idées d’Ehrenberg, il les rangea dans la classe des Algues où, depuis lors, tous les naturalistes se sont accordés à les maintenir. — Puis, Bailey, Gréville, Kützing. — Ce dernier auteur avait, dès 1833, publié des travaux importants sur les Diatomées ou Bacillariacées à enveloppe siliceuse, et établi une classification (1), que Brébisson adopta en grande partie. A partir de ce moment, à mesure que ces formes si particulières de la vie végétale sont mieux connues, on voit de tous côtés surgir des chercheurs qui viennent enrichir la science de notions plus étendues et plus complètes. En même temps, cette .étude se spécialise, pour ainsi dire, de plus en plus, et devient l’apanage de nombreux savants qui font des Dia- tomées l’objet à peu près exclusif de leurs recherches. Tels furent : Ralfs, Harting, Fritchard, Brigthwell, William Smith, Shadbolt, Rabenhorst, Gregory, Max Schultze, Roper, Walker Arnolt, Wallich, O’Meara, Don- kin, A. M. Edwards, Janisch, P. T. Glève, Grünow, Hamilton Lawrence Smith, Eulenstein, Guinard, Paul Petit, Van Heurck, Gastracane, Kitton, Flôgel, Pfitzer, Ad. Schmidt, Matteo Lanzi, Gox, Julien Deby, Leuduger-Fort- morel, Otto Muller et un grand nombre de diatomistes dont nous ne pou- vons citer ici les noms, qui ont fait de l’étude de ces admirables petites plantes une branche spéciale de l'histoire naturelle et de la micrographie. Les détails si intéressants de leur organisation, les phénomènes biolo- giques si curieux dont elles sont le théâtre, l’élégance et la finesse des sculptures dont leur enveloppe est ornée, la difficulté même qu’offre sou- vent l’étude de ces mêmes sculptures, J a profusion avec laquelle ces espèces sont répandues dans la nature, suffisent bien pour expliquer l’irré- sistible attrait que les Diatomées ont exercé, depuis qu’elles sont connues, sur tant d’observateurs qui se sont passionnés pour ces délicates recherches. Ajoutons que jusqu’à ces dernières années où l’étude des Bactériens est venue prendre une place importante dans les travaux des chercheurs, au- cune branche de la science n’a été plus profitable à la micrographie ; car, outre qu’elle a forcé les opticiens à perfectionner de jour en jour leurs ins- truments, elle a amené les physiciens à rectifier les idées qu’ils professaient depuis Galilée, Kepler et Descartes sur la formation des images dans le microscope. Enfin, elle a doté tous ceux qui s’y sont adonnés d’une in- comparable habileté dans le maniement des instruments, dans l’emploi et l’appréciation des objectifs et dans la manipulation des petits objets. (1) Kützing, Synopsis Diatomacearum, Halle, 1833. in 8°, 7 pl. (2) J. Pelletan, Le Microscope , son emploi et ses applications, 1 vol. in-8° avec grav. et pl., Paris, 1876. I. HISTORIQUE 19 Aussi, avions nous raison de dire dans un autre ouvrage (2) que les orga- nismes qui ont été le plus utiles à l’avancement de la science si vaste et si ardue des infiniments petits sont les Diatomées, cette joie et ce désespoir des micrographes, ces pierres de touche de nos objectifs ; les Diatomées, pour l’examen desquelles ont été construits les plus parfaits, les plus admi- rables (et les plus coûteux) des instruments ; les Diatomées qui ont fait faire à l’art si difficile de la construction des objectifs plus de progrès, peut-être, que tous les êtres réunis de la création. il HISTOIRE NATURELLE DES DIATOMÉES Quelle est la position systématique des Diatomées, autrement dit, quelle place occupent elles sur l’échelle des êtres ? Nous avons vu, dans un précédent chapitre, qu’elles ont été longtemps ballottées du règne animal au règne végétal, que Leeuwenhoek, 0. F. Muller, Gmelin, Ehrenberg et d’autres auteurs les classaient parmi les animalcules infusoires, tandis qu’Agardh, Dilwyn, Turpin, de Candolle et, après eux, tous les naturalistes les placèrent parmi les Algues, sauf In- genhousz qui, en raison de leur enveloppe siliceuse, les rangea dans le règne minéral. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour les placer dans le règne végétal, mais à l’échelon le plus bas et parmi ces êtres qui forment, pour ainsi dire, le passage des plantes aux animaux et qu’on a réunis sous le nom (¥ Algues unicellulaires. Singulières plantes, en effet, que ces Algues inférieures dont certaines se meuvent de mouvements qui paraissent volontaires, souvent à l’aide de cils vibratiles semblables à ceux’ des Infusoires Flagellés, possèdent un point rouge assimilable à un œil dont il remplit manifestement les fonc- tions, ont une vésicule pulsatile, organe de circulation ou d’excrétion, dont le mécanisme appartient évidemment à l’animalité. Aussi, beaucoup de ces Algues inférieures, les Chlamydomonas , les Chlamydococcus, les Gonium, les Pandorina , les Volvox, elc., sont elles réclamées par les zoologistes comme faisant partie de leur domaine. Où est, en effet, le caractère distinctif, le critérium qui permet d’at- tribuer ces divers êtres à tel règne plutôt qu’à tel autre ? En réalité, il n’en pas de certain, ni de complet, mais le plus satisfai- sant nous paraît devoir être cherché dans le mode de nutrition. La plupart des végétaux se nourrissent grâce à la chlorophylle ou matière verte dont ils sont munis, laquelle, sous l’influence de la lumière solaire, agit sur l’acide carbonique de l’air, fixe le carbone pour la nutri- tion de la plante et rejette l’oxygène. Tous les végétaux ne sont pas pourvus de chlorophylle, les Champignons, par exemple, et, par conséquent, ne II. HISTOIRE NATURELLE 21 se nourrissent pas ainsi aux dépens de l’atmosphère ; mais on doit, à notre avis, considérer comme des plantes tous les organismes à chlorophylle qui se nourrissent par ce mode de nutrition exclusivement végétal et que, pour cette raison, on appelle liolophy tique. Ce n’est pas qu’il n’existe un certain nombre d’êtres certainement ani- maux qui contiennent de la chlorophylle. Mais ils se nourrissent, néan- moins, à la manière des animaux : ils ont une bouche et avalent leur proie. La chlorophylle est, chez eux, disposée sous forme d’organes particuliers, assez compliqués, qu’on a appelés chromatophores , souvent en situation et en nombre constants pour chaque espèce. Nous supposons que ces organes constituent chez ces animaux, un appareil de perfectionnement des- tiné à la fonction respiratoire. Il peut arriver encore que ces organes chlorophyllés soient, chez ces animaux, doués, pour ainsi dire, d’une vie autonome. Ils ont la cons- titution histologique d’une cellule, se multiplient même par division cel- lulaire, à ce point qu’on les considère aujourd’hui comme des organismes végétaux parasites de l’animal. Il semblerait même que ces parasites sont nécessaires et que l’animal ne pourrait pas vivre sans les parasites, de môme que ceux-ci, malgré certaines observations qui tendraient à prouver le contraire, ne peuvent pas vivre en dehors de leur hôte. Il y aurait là un fait d’adaptation aboutissant à une symbiose par service réciproque. On a même classé ces parasites parmi les Algues inférieures, les Palmella- cées, sous les noms de Zoochlorella , Zooxanthella , etc. Les Diatomées n’ont ni cils vibratiles, bien que certaines se meuvent, ni point rouge oculiforme, ni vésicule contractile, mais elles sont pourvues d’un endochrôme formé par une variété jaune ou brune de la chloro- phylle et disposé en plaques ou en grains, c’est à dire en chromatophores, dont le nombre et la situation sont constants pour chaque espèce Elles se nourrissent uniquement grâce à cette chlorophylle modifiée, qu’on a ap- pelée diatomine et qui agit à la lumière solaire comme la chlorophylle des plantes vertes, décompose l’acide carbonique de l’air dont le carbone est utilisé parla Diatomée, et rejette l’oxygène. Leur mode de nutrition est donc entièrement holophytique ; elles ne possèdent, d’ailleurs, aucun des organes de l’animalité. Il y a donc lieu de les classer dans le règne vé- gétal et, par exemple, de les rapprocher des Algues inférieures. La matière colorante qui forme l’endochrome ou les chromatophores des Diatomées, bien qu’elle soit rarement verte, agit donc sous l’influence de la lumière comme la chlorophylle des plantes vertes. Nous avons dit qu’elle est formée par une modification de la chlorophylle, il serait plus juste de dire qu’elle est composée d’un mélange, à proportions variables suivant les espèces, de chlorophylle ordinaire et d’une chlorophylle modi- fiée 'que M. Paul Petit, dans un intéressant travail qu’il a publié sur ce sujet (1), a désigné sous le nom de phycoxanthine. Celle-ci est soluble (1) P. Petit, Brebissonia , 1880. 22 LES DIATOMÉES dans l’alcool faible, qu’elle colore en jaune, tandis que la chlorophylle n’est soluble que dans l’alcool fort, le chloroforme, etc. La phycoxanthine, que M. Frémy a appelée phylloxanthine, soumise au spectroscope, ne donne que deux bandes d’absorption, l’une dans l’orangé et le jaune, entre les lignes B et G du spectre, l’autre qui éteint toutes les parties de l’indigo et du violet au delà du milieu de l’espace E — F. La chlorophylle donne cinq bandes, la première dans l’espace B — G, la seconde à gauche de la ligne D, la troisième au milieu de l’espace D — E dans le vert, le quatrième en E, et la dernière éteint toute la partie lumineuse du spectre au delà du milieu de l’espace E — F. La chlorophylle ou matière verte qui, chez les Diatomées est mêlée à la phycoxanthine, se comporte absolument comme la chlorophylle ordinaire des autres plantes, et les Diatomées vertes telles que les Melosira num- ?nuloides, Navicula ramosissima , etc., agissent elles-mêmes sur la lumière comme la chlorophylle ordinaire. Les Diatomées brunes, au con- traire, ne donnent que la large bande BC de la phycoxanthine et l’étroite bande dans l’espace orangé C — D de la chlorophylle. Elles éteignent aussi la partie lumineuse à partir du milieu de l’espace E — F, comme, la phycoxanthine. Que les Diatomées agissent sur l’acide carbonique de l’air comme les plantes vertes, c’est un fait qu’il est facile de vérifier. Il est évident, d’ailleurs, qu’étant des plantes aquatiques, elles vivent à l’aide de l’air dissous dans l’eau qu’elles habitent. Si l’eau cesse d’être aérée, les Diatomées meurent, de même que si elle renferme des gaz de putréfaction. Il est facile de répéter avec elles la fameuse expérience de Saussure, comme nous l’avons fait, il y a quelques années. Nous avons expérimenté sur une récolte pure et fraîche de Fragila- ria capucina formant une masse à peu près de la capacité d’un dé à coudre. Nous avons vidé toute la récolte dans une petite éprouvette en verre, — un tube à essai — et nous avons achevé de remplir complète- ment avec de l’eau pure de rivière ; puis, nous avons placé dans l’ouver- ture du tube un petit bouchon de liège, assez petit pour laisser un certain espace entre sa périphérie et les parois internes du tube. Celui-ci a alors été rempli de manière à ce qu’il débordât. Puis, le fermant avec le pouce, sans emprisonner de bulles d’air, nous l’avons retourné sur un vase plein d’eau, et débouché. Dans cette position renversée, les Diatomées, en Jvertu de leur poids, tomberaient peu à peu et, sortant du tube, viendraient se répandre au fond du vase. Mais le petit bouchon, à cause de sa légèreté spécifique, s’é- lève doucement dans le tube et vient s’arrêter vers la partie supérieure en remontant les Diatomées qui restent ainsi suspendues en grande quantité en haut du tube, reposant sur le bouchon (1). (1) On n’aurait pas besoin de ce petit artifice en opérant sur une cuve à II. HISTOIRE NATURELLE 23 L’appareil est alors consolidé au moyen d’un support à pince et placé à une vive lumière. Il n’est pas utile de l’exposer à la lumière solaire directe : le phénomène est plus rapide, il est vrai, mais l’eau, en s’échauf- fant, perd une certaine quantité de l’air qu’elle dissolvait, air qui vient s’accumuler au sommet du tube et trouble les résultats. En plaçant l’ap- pareil à la lumière vive, près d’un objet éclairé par le soleil, on voit peu à peu de la masse des Diatomées se dégager de fines bulles de gaz qui se rassemblent au sommet du tube. En quelques heures, on obtient ainsi un volume de gaz occupant un centimètre cube, si les Diatomées sont bien vivantes, la lumière solaire active et l’eau employée bien fraîche. Ce gaz est de l’oxygène, avec une petite quantité d’air en nature rendu par l’eau. Il est facile d’en faire la preuve. On retourne le tube, en le tenant fermé avec le pouce, et, au moment où l’on soulève le pouce, on insinue dans la petite atmosphère gazeuse une allumette éteinte et pré- sentant un point en ignition. Celle-ci se rallume aussitôt. Ou bien, on fait passer la bulle de gaz dans un eudiométre et, après y avoir ajouté un volume double d’hydrogène pur, on fait jaillir dans le mélange une étincelle électrique. Le mélange brûle grâce à l’oxygène, et il ne reste plus au sommet de l’éprouvette qu’une toute petite bulle formée d’azote et de l’un ou l’autre des gaz, hydrogène ou oxygène, en excès. Il n’y a, du reste, rien d’étonnant à voir cette chlorophylle brune des Diatomées, ou ce mélange de produits dérivés de la chlorophylle, se com- porter avec l’air, sous l’influence de la lumière, comme la chlorophylle ordinaire des plantes vertes. Nous connaissons, en effet, un grand nombre de végétaux, dits à feuillage coloré, chez lesquels la chlorophylle a subi des modifications diverses, souvent très analogues à la matière colorante jaune ou brune des Diatomées. Tout le groupe des Algues marines apparte- nant aux Fucacées est coloré par une chlorophylle d’un brun verdâtre très foncé et tout le groupe des Floridées est coloré en un rouge parfois très vif. Les Phanérogames présentent aussi des espèces dont les feuilles sont colorées en toutes les nuances du vert ; un grand nombre, comme les Colens , les Bégonia , les Alternanthera , les Caladium et mille autres, ont toutes les nuances du vert, du rouge et du blanc ; tout le monde con- naît les Hêtres et les Noisetiers au feuillage pourpre, les plantes à feuilles panachées de blanc ou de jaune, le Perilla nankinensis à feuilles presque noires, etc. Tous ces mélanges de produits dérivés de la chlorophylle verte agissent comme elle sur l’atmosphère en décomposant l’acide carbonique de l’air, fixant le carbone et rejetant l’oxygène. Enfin, ces modifications se produisent souvent sur une même plante : par exemple, quand les feuilles deviennent jaunes ou brunes en automne, ou même d’un rouge de sang, comme dans la Vigne vierge. Les Diatomées, se nourrissant comme les plantes vertes et exclusive- mercure et en faisant passer les Diatomées et l’eau dans une éprouvette pleine de mercure et renversée sur la cuve. 24 LES DIATOMÉES ment comme elles, appartiennent donc évidemment au règne végétal; il reste à déterminer le groupe de végétaux dans lequel on doit les ranger. Incontestablement, elles appartiennent à la classe des micro-organismes et doivent être placées à côté des Algues unicellulaires. Ce sont, en effet, des organismes unicellulaires. Leur corps entier n’est, au point de vue histologique, qu’une cellule. Et quand M. J. Deby dit, dans r Introduction de ce livre, qu’il regarde les Diatomées comme des êtres pluricellulaires, il veut exprimer que l’organisme qu’on a appelé frustnle , et que l’on considère ordinairement comme formant à lui tout seul toute la Diatomée, n’en est, au contraire, qu’un des éléments, la Diatomëe se com- posant d’une agrégation de ces frustules unicellulaires, comme le Yolvoce se compose d’une agrégation de monades formées d’une seule cellule. C’est à dire que les Diatomées sont plurifrustulaires, mais le frustule n’est qu’une cellule. Il présente une enveloppe cellulaire ou cuticule, un protoplasma, un noyau et un nucléole. De plus, il est muni de chromatophores diverse- ment constitués. C’est là la composition d’une simple cellule. Néanmoins, on a contesté que le frustule même des Diatomées puisse être une cellule simple. Certains auteurs se sont fondés, dans cette discussion, sur la complexité de ces organismes, dans lesquels on trouve des différenciations trop considé- rables, selon eux, pour qu’on puisse les attribuer à un simple élément cel- lulaire. D’autres se sont appuyés surtout sur l’existence de deux proto- plasmas, le premier, protoplasma ordinaire ou incolore, et le second, pro- toplasma coloré. Nous pensons qu’au jourd’hui cette thèse n’est plus soutenable: le proto- plasma coloré, l’endochrôme, n’est formé que par les chromatophores dont on constate l’existence, non seulement chez les Diatomées, mais encore chez un grand nombre d’autres cellules, d’abord dans toutes les cellules vertes des plantes, puis chez beaucoup d’organismes reconnus comme unicellulaires. Tels sont beaucoup d’infusoires flagellés, comme les Dinobryiens, par exemple, qui possèdent de chaque côté de la cellule unique qui constitue leur corps, une plaque colorée en jaune brunâtre, compa- rable aux plaques d’endochrôme de beaucoup de Diatomées, comme les Navicula. Quant à la complexité de la cellule qui. forme le corps des Diatomées, elle ne saurait non plus présenter un argument contre l’attribution de ces petites plantes à la classe des organismes unicellulaires. Celte com- plexité, d’ailleurs, n’est pas si grande qu’on peut le supposer ; elle réside en entier dans la faculté dont est douée la cellule diatomée de sécréter une carapace siliceuse qui double la membrane cellulaire d’une couche minérale indestructible et qui est pourvue de détails de structure, stries, perles, diaphragmes, pores, nodules, etc. fort compliqués, mais constants pour chaque espèce. Mais, quand on compare ces détails de structure à ceux qui sont réalisés II. HISTOIRE NATURELLE 25 par de simples différenciations des éléments cellulaires, chez d’autres micro-organismes, on reconnait qu’ils n’ont, bien qu’extrêmement curieux et délicats, qu’une importance tout à fait secondaire, auprès de ceux que présentent les Infusoires, les Myxosporidies et beaucoup d’autres organismes unicellulaires. Avec les simples éléments cellulaires qui les constituent, les Infusoires peuvent se créer, par des différenciations de ces éléments, des organes locomoteurs, une bouche, un intestin, un anus, un appareil contractile, une cuticule parfois munie d’organes urticants ou trichocystes compa- rables à ceux des Zoophytes; on les voit se constituer des carapaces ou des coques de formes variées, voire des coquilles calcaires ou siliceuses dont les Acanthomètres, les Polycystines, les Foramifères nous offrent d’admirables exemples. Et quant au frustule siliceux des Diatomées, ce frustule composé de deux valves, dont la jointure est formée par une bande connective, n’est-ce pas un détail qui rappelle complètement la constitution des Psorospermies, (lesquelles ne représentent qu’une phase reproductrice des Myxosporidies) composées aussi de deux valves maintenues par un ruban connectif, valves qui s’écartent à certains moments pour mettre a nu le protoplasma inté- rieur en vue d’une conjugaison avec un autre organisme semblable? C’est le même phénomène qui se passe chez les Diatomées dans les cas, assez peu nombreux, où la conjugaison a été reconnue chez elles ; avec cette diffé- rence, tout à l’avantage des Psorospermies, que la bande connective n’a, chez les Diatomées, qu’un rôle passif, celui de protéger les valves de nouvelle formation dans la multiplication par voie asexuelle ou division cellulaire, tandis que chez les Psorospermies les filaments connectifs agissent comme de véritables grappins ou rétinacles pour maintenir l’or- ganisme conjoint pendant l’acte de la reproduction sexuelle ou conjugaison. Chez les Diatomées, le seul organe de fixation pendant la conjugaison est un mucilage dans lequel les deux cellules sont enveloppées pendant toute la durée du phénomène ; tandis que, chez les Myxosporidies l’état, de mucilage ou de myxome est une véritable phase biologique, phase vé- gétative pendant laquelle se forment, dans le myxome, les Psorospermies qui se conjugueront plus tard librement (1). Nous ne voulons pas pousser plus loin qu’il ne faut cette comparaison des Diatomées avec certaines phases du cycle biologique des Sporo- zoaires, comparaison qui cependant conduit à des rapprochements très cu- rieux. Nous voulons seulement établir que la complexité de la cellule diato - mée et les différenciations qu’elle subit, 11e sont point un argument contre l’opinion, aujourd’hui admise par la grande majorité des naturalistes, sur la nature unicellulaire des Diatomées; que, bien au contraire, les ana- (1) G. Balbiani. — Leçons sur les Sporozoaires , recueillies par le Dr J* Pelletan. 1 vol. in-8, avec figures et planches, Paris, 1885. 26 LES DIATOMÉES logies singulières que présentent ces différenciations et les phénomènes dont celles-ci sont l’objet ou le moyen, ne peuvent que confirmer cette opinion, s’il en était besoin. Si nous continuons, en effet, cette étude des Diatomées au point de vue biologique, nous arrivons à constater chez elles une série de phénomènes très intéressants et qui se rapprochent complètement de ce qu’on observe chez d’autres groupes d’organismes unicellulaires. Les uns sont relatifs à la constitution même des Diatomées, les autres à leurs différents modes de reproduction. M. J. Deby expose, dans X Introduction du présent ouvrage, la struc- ture anatomique, parfois si compliquée, de la cellule diatomée elle-même, le frustule. Mais nous ne pensons pas que l’organisme soit tout entier constitué par cette cellule ou ce frustule. Il y a encore un autre élément sur lequel plusieurs auteurs ont déjà appelé l’attention des naturalistes, mais auquel on n’a pas, à notre avis, accordé toute l’importance qu’il peut avoir. Nous voulons parler de ce que M. Matteo Lanzi a appelé le thalle des Diatomées. On a vu que M. Deby donne ce même nom de thalle à l’ensemble des frustules qui constituent une entité biologique Algue diatomée, et forment l’appareil végétatif de cette Algue, appareil végétatif qui peut rester cohé- rent, comme dans les Diatomées filamenteuses, ou se désagréger au fur et à mesure, comme dans les Diatomées diffluentes. Cette vue nous paraît fort juste, mais il y a quelque chose de plus. Chez un très grand nombre d’espèces, on a reconnu facilement l’exis- tence d’une substance servant de support ou d’enveloppe extérieure aux frustules cellulaires et qui a parfois une forme bien définie. Par exemple, beaucoup de Diatomées, comme les Gomphonema , sont portées par un pédicelle, c’est-à-dire par un filament, incolore, de consistance un peu mucilagineuse et doué de certaines propriétés autonomes, par exemple, de la propriété de prendre cette forme filamenteuse et de croître en longueur en se divisant et se subdivisant par bi-partitions dichotomiques. Il est an- histe, mais il n’est pas amorphe. C’est là le « thalle » pour M. M. Lanzi ; nous l’appellerons thalame pour éviter toute confusion. et ne rien pré- juger. D’autres fois, ce thalame est constitué par des tubes transparents, géla- tineux, d’un diamètre qui varie peu et dans l’intérieur desquels les frus- tules cellulaires s’entassent et se disposent dans une situation constante. La matière qui constitue le thalame tubulaire de ces espèces est donc douée de la propriété autonome de croître en longueur en affectant toujours une disposition en tube. Ce n’est donc pas une matière inerte. D’autres fois encore, le thalame ne présente pas une forme aussi nettement définie de pédicelle ou de tube, mais constitue un amas mucilagineux et transparent dans lequel sont englobés des frustules plus ou moins nom- breux ou un frustule unique. C’est le mucus matricalis des auteurs. Il II. HISTOIRE NATURELLE 27 forme une masse amorphe, une phytoglée , composée d’une substance glaireuse semblable à celle dont sont enveloppées beaucoup d’ Algues inférieures, Palmellacées, Nostocacées, Yolvocinées, etc. C’est dans une couche de cette glaire, qui ordinairement devient plus abondante et foisonne pour la circonstance, que s’opèrent les phénomènes de la reproduction sexuelle et de la formation des germes observés par M. Matteo Lanzi. Il peut même arriver que les thalames à forme définie, comme le pédicelle des Gomphonema , se transforment en une large ex- pansion hyaline aux bords de laquelle, le phénomène de la reproduction accompli, poussent les pédicelles filamenteux qui portent les jeunes frus- tules (1). Chez beaucoup d’espèces, le thalame mucilagineux est moins évident. Néanmoins, quoique réduit à une couche très mince, et peu visible, d’ailleurs, en raison de sa grande transparence, il n’en existe pas moins. Ainsi, chez toutes les Diatomées qui affectent la forme filamenteuse, comme les Melosira , les üimantidiiim , et une foule d’autres, les frus- tules demeurant accolés les uns aux autres au fur et à mesure qu’ils se forment par des divisions successives, il est certain que ces frustules restent adhérents parce qu’ils sont enduits, notamment sur leurs faces de contact, d’une couche extérieure agglutinative, qui est formée par la matière hya- line du thalame. La même observation peut se faire pour les Diatomées dont le frustule est triangulaire, comme les Meridion et les Licmophora , frustules qui, restant accolés après des divisions successives forment, non seulement des cercles, mais des figures spirales comme une vis. Et, de même encore pour les espèces dont les frustules restent accolés par un de leurs angles, comme les Tabellaria. En général, chez celles-ci, il est assez facile de voir la petite masse ou coussinet de substance hyaline qui sert à fixer l’angle d’un frustule à l’angle du frustule voisin. Enfin, même chez les espèces dont les frustules paraissent libres et isolés, il est certain qu’il existe sur toute la surface extérieure une couche de subs- tance transparente, ordinairement très mince, mais dont il est néanmoins facile de vérifier la présence et qui, par exemple, masque partiellement ou complètement à l’œil de l’observateur les détails, stries et sculptures dont est ornée la surface siliceuse des valves qu’elle recouvre. C’est cette couche agglutinative externe qui fixe les Diatomées libres sur les plantes, les pierres, et, en général, tous les corps qui leur servent de support. 11 faut qu’on la détruise pour pouvoir reconnaître les détails de structure du frustule. Nous pensons donc qu’à l’état normal et complet, l’entité biologique qu’on appelle une Diatomée se compose d’un thalame plus ou moins volumi- (1) Matteo Lanzi — Le thalle des Diatomées (Bull, de la Soc. belge de Mi- croscopie, 1880. — Journal de Micrographie, 1880.) 28 LES DIATOMÉES neux, à forme définie ou à forme indéfinie, et d’un ou plusieurs corpuscules cellulaires ou frustules. Le tout forme le, thalle de la plante. Et nous sommes convaincu que c’est en considérant les caractères géné- raux de ce thalle tout entier, comme on le fait pour les autres Thallo- phytes, et les modes de fructification, quand on les connaîtra mieux, qu’on arrivera à une classification vraiment naturelle des Diatomées. Certains frustules présentent une structure et un aspect identiques, mais les uns appartiennent à une espèce possédant un thalame évident, filiforme ou tubulaire, tandis que les autres appartiennent à une es- pèce n’ayant qu’un thalame réduit à une mince couche péricellulaire. De sorte que si l’on examine les frustules de la première espèce, alors qu’ils sont dépourvus de leur thalame, par suite d’un accident ou par les progrès de l’âge, on est exposé à les confondre avec ceux de la seconde espèce. Et, inversement, un même frustule, suivant qu’il est encore adhérent à un thalame défini ou qu’il en est débarrassé, peut être rangé dans deux es- pèces différentes. Quelle importance doit-on donc donner au thalame des Diatomées soit dans la classification, soit dans les phénomènes qui constituent la vie de la plante? Ce sont là des questions très complexes et auxquelles nous n’avons en- core à répondre que d’une manière très peu satisfaisante. Au point de vue de la classification des espèces, il est évident que les notions tirées du thalame sont de peu de ressources. Quand celui-ci est bien défini, d’une constatation facile dans la majorité des cas, comme les thalames pédicellaires ou tubulaires, il est certain qu’il peut fournir des caractères pour la distinction des espèces. On s’en est servi, en effet, dans les classifications en usage aujourd’hui. Néanmoins, comme nous venons de ie montrer, ces caractères sont dangereux à l’emploi quand il s’agit de déterminer des frustules qui se sont libérés de leur thalame. Et quand celui-ci se réduit à la mince couche pelliculaire qui revêt le frus- tule de toutes les Diatomées, il est difficile, quant à présent, sinon impos- sible, d’y chercher des caractères. Nous pensons donc qu’actuellement on a tiré du thalame, au point de vue taxonomique, à peu près tout le parti qui était possible. Quant au point de vue biologique, l’importance du thalame des Diato- mées varie beaucoup avec la constitution qu’on peut * lui supposer. N’est-ce qu’une simple matière inerte, destinée à servir de support et d’en- veloppe protectrice au frustule, comme celle qui enveloppe beaucoup d’ Algues inférieures, les Palmella, les Nostoc,\es Gonium, les Volvox, etc., où elle ne paraît remplir qu’un rôle mécanique de protection et de réunion pour les cellules vivant en colonies? S’il en est ainsi, son impor- tance est secondaire. C’est un simple coléoderme , comme l’appelait Bré- bisson. Mais, au contraire, remplit-il une fonction plasmatique? Intervient-il à certains moments, comme élément formateur? Est-il, par exemple, corn- II. HISTOIRE NATURELLE 29 parable à ces masses plasmatiques, mucilagineuses aussi d’apparence, qui constituent la phase végétative des Myxosporodies, masses au sein desquelles se produisent par des différenciations, des polarisations dans ce protoplasma, ces singuliers corpuscules, aux formes si curieuses, qu’on a appelés Psorospermiesl S’il en était ainsi, la part de cette glaire dans le cycle biologique des Diatomées serait considérable. On pourrait faire un rapprochement sai- sissant entr’elles et un grand nombre de Sporozoaires dans lesquels on voit d’abord une masse protoplasmique constituer l’organisme tout entier, masse dans laquelle, plus tard, apparaissent, à la suite de processus plus ou moins compliqués, des corpuscules à forme définie, forme qui rappelle môme quelquefois celles de certaines Diatomées naviculaires à ce point qu’on a appelés ces corpuscules pseudo-navicelles . Ainsi, pour fixer les idées, nous rappellerons brièvement l’évolution de ces bizarres Sporozoaires, si bien étudiés par M. Bütschli et surtout par M. Balbiani, et qu’on a désignés sous le nom de Myxosporidies : Sur les lamelles branchiales de certains poissons, de la Tanche, par exemple, on voit de petites masses arrondies, ou bien allongées en boyau, quelquefois ramifiées, d’une matière plasmatique ou sarcodique, qui sont douées de mouvements amiboïdes, émetlant même, dans quelques cas, des expansions ou pseudopodes plus ou moins longs et fins. Souvent, comme on le voit aussi chez certaines Amibes, elles ne sont le siège que de mouvements de fluctuation se propageant tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, et qui se produisent sur place, sans déterminer de progres- sionde la masse plasmatique, parce que celle-ci repose sur un support solide. Si ces masses étaient flottantes dans un liquide, on conçoit que les ondes de fluctuation, formant comme une vague qui se propage^ pourraient leur imprimer un mouvement de translation dans un sens ou dans l’autre, sui- vant le sens de l’ondulation. Ces masses sarcodiques grossissent peu à peu, et varient beaucoup de dimension suivant les espèces et la phase de développement, quelques unes ne dépassant pas 8 fx, d’autres atteignant jusqu’à 36 \ x. Peu à peu, il se développe, dans leur intérieur, des globules d’une matière grasse colorée en jaune et des granulations qui prennent le caractère de noyaux et qui se multiplient, grossissent, et, à la suite de transforma- tions encore mal connues, acquièrent une forme elliptique, s’enveloppent d’une membrane solide ou coque transparente et constituent ce qu’on a appelé une psorospermie ; ces corpuscules doivent être considérés comme des corps reproducteurs ou spores. Ces psorospermies, qui correspondent chez les Myxosporidies aux cor- puscules que chez d’autres Sporozoaires, les Grégarines et les Goccidies, on a appelés pseudo-navicelles à cause de leur forme naviculaire, sont de petits organismes très compliqués. La coque est formée de deux valves appliquées l’une contre l’autre, 30 LES DIATOMEES comme les deux moitiés d’une coquille de noix, et la ligne de suture est visible quand on examine le corpuscule par la tranche (ou par la face con- nective, comme on dirait pour une Diatomée). Chaque valve est garnie, tout autour de son bord, d’une fine bande ou ruban tellement appliqué contre ce bord qu’il est impossible de le voir, si ce n est au moment de la déhiscence de la psorospermie. De plus, à l’un des pôles du corpuscule et dans son intérieur, se trouvent deux vésicules qui contiennent un filament enroulé ; on peut faire sortir de la psorospermie, à l’aide de certains réactifs, ces deux filaments qui sont deux ou trois fois plus longs que la psorospermie elle-même. Au dessous de ces deux vésicules sont deux granules brillants, vésicules polaires en expectative, et, au centre du corpuscule, un amas protoplas- mique au milieu duquel est un noyau. Telle est la période végétative de la Myxosporidie de la Tanche, pé- riode dans laquelle, au sein d’une masse protoplasmique à peu près amorphe, se forment des corpuscules figurés, très compliqués, mais que l’on peut néanmoins considérer comme de simples cellules constituant les corps reproducteurs et dont la formation inaugure la période reproduc- trice. Poursuivons donc cette analyse et voyons comment se clôt cette dernière période et se ferme le cycle biologique de ces singuliers organismes. A un certain moment, la psorospermie ou spore ayant atteint sa maturité, les rubans ou bandes connectives se décollent du bord des valves, sauf par un point situé au pôle postérieur, et l’on voit alors qu’elles sont très longues et se prolongent en un filament pointu ou ar- rondi. Deux psorospermies voisines se saisissent, pour ainsi dire, l’une l’autre par leurs filaments et s’accrochent à l’aide de ces organes préhen- seurs; ceux ci, faisant alors ressort élastique, amènent la déhiscence des valves de chaque psorospermie qui s’écartent, mettant en liberté le globule protoplasmique intérieur. Que se passe-t-il alors? Sans doute une conju- gaison par fusion ou échange des globules protoplasmiques intérieurs ; — on n’est pas encore fixé d’une manière certaine sur ces phénomènes qui sont très difficiles à suivre. Toutefois, on sait que les vésicules à fila- ment spiral se vident, les filaments sortent et se raidissent, contribuant à fixer le corpuscule à la place qu’il occupe, jusqu’à ce que le globule pro- toplasmique intérieur, à la suite de l’espèce de fécondation qu’il vient de subir, s’anime tout-à-coup de mouvements amiboïdes et sorte de la pso- rospermie à travers les valves écartées. Or, une fois libre, cette petite masse protoplasmique n’est autre chose qu’une nouvelle Myxosporidie qui va grossir peu à peu et au sein de laquelle vont se passer les mêmes phénomènes que nous avons décrits. Encore une fois, nous ne voulons pas établir une assimilation com- plète des Diatomées et des Sporozoaires, mais nous cherchons si les faits II. HISTOIRE NATURELLE 31 que nous venons de résumer brièvement et qui sont relatifs aux Myxospo- ridies, qui se produisent d’une manière à peu près semblable chez les Sar- cosporidies et les Microsporidies, ne pourraient pas nous aider à éclaircir quelques-uns des phénomènes que l’on remarque chez les Diatomées, notamment ceux qui ont rapport aux mouvements qu’exécutent ces orga- nismes et aux divers processus de leur reproduction. C’est ce que nous : .bons examiner maintenant. § 2. - MOUVEMENTS DES DIATOMÉES Un grand nombre de Diatomées sont douées de mouvements propres, et particulièrement celles dont les frustules affectent une forme allongée ou en nacelle, comme les Navicula , les Pinnularia et beaucoup d’autres. Il ne s’agit pas de ces vibrations moléculaires dont sont douées les très fines particules, même minérales, suspendues dans un liquide et, qu’on appelle mouvement brownien , mais d’une motilité autonome, qui semble même spontanée et volontaire. Cette propriété n’a pas peu contribué jadis à faire classer ces espèces parmi les animalcules infusoires. Si l’on dépose sur le porte-objet une goutte d’eau tenant en suspension plusieurs Navicula vivants, on les voit aussitôt se mettre en mouvement et se diriger tous, comme autant de petites nacelles, dans un sens différent, ce qui prouve que le mouvement n’est pas dû à un courant établi dans le liquide. La translation se fait toujours dans le sens de la longueur du frustule. Souvent, d’ailleurs, le petit corps, après s’être avancé dans un certain sens, s’arrête, comme hésitant, et repart en sens contraire. La plupart du temps, il va, pour ainsi dire, aveuglément, se jetant sur les obstacles qui se trouvent devant lui, et c’est alors que, d’ordinaire, il re- brousse chemin ; mais quelquefois, cependant, il parait se détourner, comme par un secret instinct, des corps qui peuvent l’arrêter. Cet effet, peut être dû à une petite différence dans la densité de l’eau qui se trouve un peu condensée, dans une certaine zone automnes corps immergés, par un effet d’attraction moléculaire ou capillaire. Les Diatomées qui vivent associées en groupes sous forme de filaments, d’arborisations ou d’éventails peuvent aussi exécuter ces mouvements si, pour une cause quelconque, leurs frustules deviennent libres. Des espèces dont les frustules sont enfermés dans un tube gélatineux se meuvent aussi, c’est-à-dire que les frustules se déplacent dans l’intérieur du tube, ce qui démontre, par parenthèse, que, chez ces espèces au moins, le thalame est réellement tubuleux, ne contenant dans son intérieur que de l’eau ou une matière beaucoup moins dense que celle dont est formée la paroi. Une des espèces les plus célèbres parmi les Diatomées mobiles est le Bacillaria paradoxa , l’ancien Vibrio paxillifer de O. -F. Müller; cette espèce est composée de plusieurs frustules en bâtonnets, disposés parallè- 32 LES DIATOMEES lement les uns aux autres de manière à former une sorte de tablette quadrangulaire . Bientôt, le premier bâtonnet glisse le long du second, parallèlement à sa direction, et s’arrête quand il ne touche plus la tablette que par une de ses extrémités. Puis, le second bâtonnet, imitant le pre- mier, va le rejoindre en glissant sur le troisième ; puis, le troisième va se placer sous le second, le quatrième sous le troisième, et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les frustules se soient déplacés. La tablette s’est ainsi avancée latéralement de toute sa largeur. Alors, le premier bâtonnet re- commence son mouvement, mais en sens inverse, et reprend la position qu’il occupait d’abord; le second le suit, puis le troisième, et tous les autres. Et le phénomène se reproduit ainsi indéfiniment. Depuis bien longtemps on cherche l’explication de ces singuliers mou- vements des Diatomées. La première idée a laquelle on a dû songer natu- rellement, en voyant tant d’infusoires se mouvoir à l’aide de cils vibra- tiles, a été d’admettre aussi chez les Diatomées la présence de cils vibra- tiles plus ou moins fins. Certains auteurs ont affirmé les avoir vus, soit naissant à la surface du frustule, soit sortant du protoplasma intérieur par des pores de la carapace. Malheureusement, aucun observateur moderne n’a pu réellement cons- tater l’existence ni le mouvement de ces appendices. On a bien vu à la surface de certains frustules une croûte hyaline plus ou moins irrégulière et présentant en divers endroits comme de petites pointes. Mais ces pointes, plus ou moins longues, outre qu’elles n’existent pas sur tous les frustules d’une même espèce et qu’elle n’ont pas de positions cons- tantes, n’ont jamais manifesté de mouvements ciliaires ni vibratiles. Aussi, les considère-t-on seulement comme des productions parasitaires. L’explication par les cils vibratiles étant généralement repoussée, on a dû, non moins naturellement, penser à l’endosmose, car on sait que l’ère de l’endosmose a succédé dans la science à l’ère des cils vibratiles. On a donc dit que les mouvements des Diatomées sont produits par des courants endosmotiques qui s’établissent, par les pores et les fentes que présentent le frustule, entre l’eau ambiante et le liquide protoplasmique intérieur. C’est encore à cette explication qu’on s’arrête le plus généralement au- jourd’hui et c’est, à notre avis, un tort, car cette explication a un défaut grave : elle n’explique rien du tout. Des « courants endosmotiques » , c’est un mot dont on se paie pour ne pas être obligé de chercher autre chose. Cela ne serait une explication que si l’on montrait comment ces courants agissent pour produire un certain mouvement, et, un instant après, pour produire le mouvement inverse. Des courants endosmotiques ne peuvent ainsi changer de sens d’un moment à l’autre. Aussi, beaucoup d’auteurs, sentant tout ce que cette prétendue expli- cation a d’incomplet, ont cherché à étudier de plus près les mouvements des Diatomées, et nous ne pouvons citer ici tous les raisonnements plus ou moins compliqués qui ont été mis en avant pour arriver à une explication II. HISTOIRE NATURELLE 33 qui explique. Nous devons toutefois citer M. Hamilton L. Smith qui a em- ployé le procédé bien connu des milieux colorés. Il a répandu dans l’eau où nageaient des Pinnularia , espèce à forme naviculaire, de l’indigo tel que l’emploient les aquarellistes. Cette matière colorante n’est pas, on le sait, réellement soluble dans l’eau, mais s’y répand en particules extrêmement fines qui donnent à l’eau une teinte bleue fort intense, et que l’on distingue au microscope. Il a vu ainsi que quand la Diatomée s’avance dans un certain sens, les particules d’indigo s’amassent au niveau du nodule central des valves, en formant une petite masse arrondie tournant sur elle-même, comme si elle était soumise à un « petit jet d’eau » sortant de la valve à cet endroit. Chacune de ces petites sphères tourbillonnantes, après avoir acquis un cer- tain volume, se désagrège et les particules qui la composent sont chassées le long des valves, d’avant en arrière, pour s’accumuler derrière l’extré- mité du frustule qui, dans la progression, est en arrière. Si le mouvement de la Diatomée se renverse, les particules d’indigo sont chassées en sens contraire, c’est-à-dire toujours de la partie médiane vers l’extrémité du frustule qui est en arrière, dans le mouvement. Ces par- ticules vont donc toujours comme si elles étaient soumises à un courant allant d’avant en arrière et se renversant, par conséquent, lorsque le mouvement se renverse. C’est un résultat auquel, en somme, on devait s’attendre, mais c’est un effet, et l’on ne connaît toujours pas la cause. Mais cette expérience a permis de constater, d’une manière bien nette, l’existence, à la surface du frustule, d’une couche d’une substance hyaline qui ne se laisse pas pénétrer par les grains d’indigo et forme une zone incolore entre la surface du frustule et le liquide ambiant chargé de par- ticules bleues. C’est ce que nous avons appelé le thalame. M. K. L. Smith a même fait la contre épreuve, c’est-à dire qu’il a coloré la couche hyaline en une nuance assez vive de manière à la mettre encore mieux en évidence. En ajoutant, dans l’eau où nagent les Pinnularia, une très petite quantité de rouge d’aniline soluble, il a vu la matière colorante se concentrer dans la couche hyaline périfrustulaire et la colorer en rose vif, alors que l’eau de la préparation était elle-même à peine teintée. Nous avons fait la même expérience avec de l’éosine, matière colorante pour laquelle la substance hyaline périfrustulaire présente une affinité aussi grande que pour le rouge d’aniline. L'observation de M. H. L. Smith est peu exacte quant au mouvement des particules en suspension dans le li- quide, mais la coloration rose se produit immédiatement, et, comme l’a constaté aussi M. H. L. Smith avec le rouge d’aniline, le mouvement de la Diatomée est instantanément arrêté. On aurait donc ainsi démontré, à l’aide d’un réactif colorant du proto- plasma, l’existence d’une couche extérieure de proloplasma, invisible dans les conditions ordinaires, a cause de sa minceur et de sa transparence. — 3. 34 LES DIATOMEES Cette couche a, d’ailleurs, été reconnue dans un assez grand nombre de cas, et il est possible que ce qu’on regarde souvent comme une production para- sitaire sur certains frustules ne soit que cette couche accidentellement épaissie de protoplasma externe. Protoplasma externe , tel est, en effet, le nom qu’ont donné plu- sieurs auteurs à celte couche hyaline périfrustulaire. Or, cette couche, avons nous dit, c’est le thalame du frustule. Pour nous, toutes les Diatomées vivantes et complètes possèdent cette couche plus ou moins épaisse et régulièrement disposée. Si certains frustules libres ne la présentent pas, c'est qu’ils l’ont perdue, comme la psorospermie sortie de sa gangue myxosporidique, comme la graine sortie du fruit, comme la pomme tombée du pommier. Mais si les frustules sont revêtus d’une couche de nature protoplasmique, n’est-il pas possible que cette couche soit douée, comme l’est tout proto- plasma, de mouvements propres, de contraction, de dilatation, d’ondulation, comme on en voit dans beaucoup de cellules, dans les Amibes, dans les masses myxosporidiques ? Et, si à la surface d’un frustule naviculaire, c’est-à-dire facilement mo- bile, le thalame protoplasmique éprouve un mouvement de contraction ou d’ondulation, ce mouvement ne déterminera-t-il pas la progression du léger frustule flottant au sein du liquide, dans un sens opposé, et le rejet des particules solides qui viennent le toucher, sur les côtés ou vers l’arrière ? N’est- ce pas, d’ailleurs, un phénomène presque constant dans les mou- vements protoplasmiques que ces changements subits dans le sens du mou- vement? — Quand on observe la marche des granulations dans les pseu- dopodes d’une Amide, ne les voit-on pas entraînées d’abord dans un cer- tain sens par le courant protoplasmique, s’arrêter, puis rétrograder, le courant qui les emporte ayant changé de sens? Ces mouvements d’ondu- lations, comme une vague qui va et vient, ne sont-ils pas caractéristiques de certains organismes formés presqu’uniquement d’une masse de proto- plasma, comme beaucoup de Rhizopodes, les Pelomyxa , certains Rhizo- flagellés, etc. ? N’est-ce pas, chez certains d’entr’eux, comme chez les Acanthomètres, le protoplasma extérieur, entourant le squelette minéral, qui est chargé d’accomplir tous les mouvements dont est doué l’animal? Et la preuve que ce serait bien à leur thalame protoplasmique, c’est-à-dire au protoplasma extérieur qui les entoure, que les Diatomées à frustules locomoteurs devraient leurs mouvements, c’est que si l’on détruit ce pro- toplasma, le désorganise, le coagule, par exemple, en le traitant par une matière colorante qui contracte avec lui une combinaison, immédiatement les mouvements de la Diatomée sont paralysés. Le protoplasma externe et nu, avide du réactif colorant contre lequel il n’est pas protégé, se com- bine aussitôt avec lui, se colore et, tué, perd sur l’heure ses propriétés ; — et cela, bien avant que le proloplasma intérieur du frustule, défendu par II. HISTOIRE NATURELLE 35 la carapace siliceuse, soit le moins du monde atteint par le réactif, et bien avant même que l’eau ambiante ait pris de coloration sensible. Évidemment, les mouvements des Diatomées ne sont pas dus à ces pro- blématiques courants d’endosmose et d’exosmose ; il paraîtrait bien plus raisonnable de les attribuer à une couche protoplasmique entourant les frustules, couche qui est souvent assez abondante et douée de mouvements actifs assez énergiques pour imprimer aux frustules eux-mêmes une impul- sion à sens variable, mais toujours dans la direction où l’élément ambiant offre la moindre résistance. Telle est la conclusion à laquelle nous amènent l’étude de ces mouvements et la comparaison que nous avons faite entre les Diatomées et certains orga- nismes voisins, choisis particuliérement chez les Sporozoaires. Il faut remarquer que cette conclusion nous ramène presqu’à l’ancienne conception des cils vibratiles. En effet, on est d’accord aujourd’hui pour regarder les cils vibratiles des organismes qui en sont doués comme des dépendances du protoplasma, pour ainsi dire comme des fins pseudopodes qui seraient constants dans leur forme. Par conséquent, les mouvements ciliaires et les mouvements protoplasmiques proprement dits >sont de même nature et ont la même origine. La matière mucilagineuse qui recouvre les frustules des Diatomées est, comme les substances albuminoïdes, soluble dans la potasse caustique. D’après le prof. H. L. Smith, quand on traite une Diatomée vivante par la potasse, sous le microscope, en déposant une goutte de la solution alcaline sur le bord du couvre-objet, aussitôt que la solution atteint le frustule, la matière mucilagineuse se dissout et les deux valves du frustule s’écartent, s’ouvrant comme une boîte. 1 faut donc en conclure que cette couche hyaline contribue à maintenir les deux valves en contact. Elles s’écartent sous la pression du protoplasma intérieur qui se gonfle peut-être en s’imbibant, par endosmose, de la solu- tion alcaline; M. H. L. Smith pense que c’est plutôt par une pression na- turelle du protoplasma contre les parois internes des valves, pression qui n’est plus contrebalancée par la présence et la pression en sens contraire de la matière hyaline externe. D’après cet auteur, ce serait cette pression, tant interne par le proto- plasma, qu’externe par la gaine hyaline, qui déterminerait les mouvements du frustule. De plus, dans les formes naviculées, dont les extrémités sont semblables et plus ou moins pointues, cette pression déterminerait des mouvements, tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, mouvements de va et vient, puisque le frustule est semblable par les deux bouts. Et alors, la matière mucilagineuse, en s’accumulant, se trouverait prendre une forme tubulaire en raison des mouvements alternatifs de la Diatomée dans la glaire. Telle serait l’origine des tubes hyalins dans lesquels sont contenus, et se meuvent, les frustules de certaines espèces. Dans les espèces, au contraire, dont le frustule n’est pas semblable à 36 LES DIATOMÉE ses deux extrémités, et a, par exemple, plus ou moins la forme d’un coin, la pression de la matière hyaline chasserait toujours le frustule dans le même sens, la base du coin en avant, de sorte que cette matière hyaline s’accumulerait toujours en arrière de la pointe du coin où elle formerait les pédicelles ou stipes que l’on constate chez certaines de ces espèces, comme les Gomphonema. C’est là une vue de l’esprit, ingénieuse, comme toutes les conceptions du savant diatomiste américain, mais à laquelle nous pensons qu’on peut faire bien des objections. § 2. - MULTIPLICATION DES DIATOMÉES Les Diatomées, organismes uni cellulaires, se multiplient comme tous les organismes unicellulaires : 1° par division ou fissiparité, mode asexuel ; 2° par conjugaison, mode sexuel. Multiplication par fissiparité. — On connaît le phénomène de la division cellulaire ; les détails qui l’accompagnent ont été, dans ces der- nières années, étudiées avec beaucoup de soin, par un grand nombre d’au- teurs, sur des cellules des tissus, et l'on s’accorde aujourd’hui à admettre que le processus très compliqué de la division des cellules a pour origine la division du noyau et de ses éléments^ C’est ce qu’on appelle maintenant le phénomène de la karyokinèse. Nous n’avons pas à insister ici sur les modifications histologiques que subissent, pendant la division, les divers éléments des cellules, nous devons seulement indiquer la marche générale du phénomène tel qu’il se produit sur la cellule diatomée, et ses résultats. La cellule se compose d’un utricule primordial , c’est-à-dire d’une masse protoplasmique contenant, au centre, un noyau, et au centre de celui-ci, un nucléole ; puis un endochrome disposé à la partie superficielle en amas diversement constitués et distribués, formant les chromatophores; enfin, des gouttelettes grasses, plus ou moins nombreuses. L’utricule primordial est recouvert d’une membrane ou cuticule, ordi- nairement chargée de silice et élaborée par le protoplasma aux dépens des matériaux qui lui sont fournis par le liquide ambiant. Si celte enveloppe minéralisée, résistante, était homogène et continue autour de la cellule, on comprend que la division ne pourrait pas se faire à moins de s’accompagner de la rupture de cette espèce de kyste. Mais nous savons que la carapace siliceuse est formée de deux valves dont l’une, dans les conditions ordinaires, est un peu plus petite que l’autre. Ces deux valves ne sont pas soudées par leurs bords, comme les deux moitiés d’une coquille de noix, mais elles sont emboîtées. L’une et l’autre sont munies, sur tout leur pourtour, d’une membrane qui se silicifie plus ou II. HISTOIRE NATURELLE 37 moins, les connectifs , zones ou bandes connectives. L’une des bandes connectives, celle qui borde la plus petite des deux valves, entre dans l’autre qui la recouvre comme le couvercle d une boîte. — lien résulte que quand la cellule intérieure augmente de volume en se doublant, l’enveloppe siliceuse s’agrandit par l’éloignement des deux valves dont les connectifs glissent l’un sur l’autre. D’ailleurs, ces connectifs peuvent s’allonger eux- mêmes par leur bord, afin de se recouvrir toujours et de ne pas laisser de solution de continuité. Pendant que les deux valves s'éloignent l’une de l’autre, poussées qu’elles sont par l’ulricule primordial qui s’agrandit dans l’intérieur du frustule, le noyau s’allonge et commence à se diviser en deux, chacune des parties emportant un nucléole provenant de la division en deux du nucléole pri- mitif. En même temps, le protoplasma périphérique, avec l’endochrome & Crr Fig. 14. — Cellule diatomée ( Navicule ), d’après M. J. Deby. BBB'B', protoplasma dont une couche entoure la cellule (utricule primor- dial) ; A, noyau et nucléole ; C, C, chromatophores ; E, E, gouttelettes d’huile ; D, cavité centrale ; F, F', valves; G, G, G', G', connectifs. qu’il limite, s’étrangle dans la zône médiane, sous les connectifs pro- longés, et la cellule tout entière commence à se diviser en deux autres. Celte division, se poursuivant, devient bientôt complète et l’on a deux utricules primordiaux ou deux cellules accolées, ayant chacune son noyau, son protoplasma, ses chromatophores, comme la Diatomée primitive. Alors, sur les deux surfaces en contact se forment deux valves nouvelles, adossées, qui se silicifienl bientôt ; les bandes de connectifs qui se recouvrent et débordent les jeunes valves ne tardent pas à se résorber, les deux frus- tules deviennent libres et l’on a deux individus au lieu d’un. Un peu plus lard, il se forme dans chaque frustule, le long du bord de la nouvelle valve, un connectif qui glisse sous le connectif de la valve ancienne, et la struc- ture initiale est rétablie dans les deux individus. Il faut remarquer que, suivant ce processus, tout frustule possède deux valves qui sont d’âge différent, une ancienne et une nouvelle, et qui ne 38 LES DIATOMÉES sont pas de même grandeur, la valve nouvelle toujours emboîtée dans le connectif de la valve ancienne et, par conséquent, plus petite (1). Il en résulte, si, comme cela est très probable, la division se fait toujours de la même manière, que si la taille de la Diatomée s’amoindrit par des divisions successives, il persiste à chaque division un frustule qui maintient la taille primitive, laquelle est réglée par la valve ancienne qui persiste et assiste en témoin à toutes les divisions que subit le frustule qu’elle re- couvre. Ainsi, dans la figure 14 ci-dessus, la cellule représentée par le dessin ne donnera jamais naissance qu’à deux sortes de frustules. Ceux dont la taille est réglée par la grande valve emboitante F', (le frustule de droite, fig. 16) identiques au frustule initial, et ceux dont la taille est réglée par la petite valve emboîtée F, (le frustule de gauche). Chaque division laisse donc toujours un frustule identique à celui qui se divise et produit un frustule plus petit. Fig. 15. — Cellule diatomée, commencement de la fissiparité, (d’après M. J. Deby). Mêmes lettres que pour la figure précédente. De sorte que si ces frustules « plus petits » deviennent de plus en plus petits, il persiste toujours des individus qui conservent la taille primitive, et il en est qui ont toutes les grandeurs intermédiaires. Malgré les particularités relatives à la formation et à l’emboîtement des connectifs, il est certain que ce phénomène de dédoublement du frustule des Diatomées n’est rien autre chose qu’un processus de division cellulaire (1) « Il découle de ceci, dit M. J. Deby, que dans la majorité des genres où les connectifs sont de la largeur exacte des valves, ou bien sont même in- férieurs en diamètre à celles-ci, toute déduplication doit amener une dimi- nution des dimensions du frustule nouveau équivalente au double de l’épais- seur d’un connectif. L’épaisseur de ce dernier étant connue, on peut même, à priori, déterminer la taille qu’aura la descendance d’un frustule quelconque après un nombre de déduplications déterminé. » Cette loi de M. Deby n’amène pas un décroissement de la taille aussi rapide que l’indiquerait la raison mathématique de cette progression, parce qu’elle est troublée par la continuation du dédoublement dans les cellules anciennes ou de première génération, comme nous l’expliquons plus haut. II. HISTOIRE NATURELLE 39 telle qu’on l’observe dans les cellules des tissus et chez les organismes unicellulaires. Les Diatomistes n’aiment pas que l’on compare les Diatomées à quoi que ce soit dans le monde; pour la plupart d’entr’eux au moins, ce sont des êtres à part dans la création et qui n’ont point d’analogues. Il est bien évident que c’est là une erreur, et quant à ce phénomène de dédou- blement ou dé duplication, c’est certainement un fait semblable à la divi- sion fîssipare ordinaire qu’on observe chez tous les protophytes comme chez tous les protozoaires. La division se fait en suivant un plan longitu- dinal et les particularités qu’elle présente dans sa marche sont régis par la forme spéciale, la structure valvaire et la carapace résistante propres aux Diatomées. Dans aucun cas, du reste, ces particularités ne sont plus sin- gulières ni plus compliquées que celles qu’on observe chez d’autres orga- nismes unicellulaires, chez les Infusoires, par exemple, où l’on voit des Fig. 16. — Cellule diatomée en voie de division, f, t7, valves nouvelles. — Pour le reste, mêmes lettres que ci-dessus. organes nouveaux se créer de toutes pièces, des cils se former, des cirrhes émigrer en des points différents de la surface du corps, etc. Dans tous ces organismes, le phénomène est de même ordre et de même nature, — c’est la division cellulaire, — mais il s’accompagne de circons- tances diverses en rapport avec la nature de la cellule qui se divise. Il arrive souvent que les frustules qui se sont multipliés par division restent adhérents les uns aux autres, comme les cellules des tissus. On obtient ainsi des groupements ou des thalles cellulaires, de formes variées, suivant la forme des frustules eux-mêmes, c’est-à-dire des filaments diver- sement contournés. Et, si la multiplication se fait plus activement à l’extré- mité, les filaments vont en diminuant de diamètre. C’est en considération de ce phénomène que M. Deby regarde les Diatomées comme des thallophytes; seulement, s’il y a des cas où le thalle reste agrégé, comme chez les espèces filamenteuses, il y en a d’autres où il se désagrège, chacune des cellules se séparant complètement, au moment de la division, de celle qui lui a donné naissance. 40 LES DIATOMÉES On voit donc, que l’on peut rencontrer chez la même espèce de Diato- mée, selon son état de développement, des individus possédant : 1° Deux valves, un connectif et un noyau. (Etat simple, au repos). 2° Deux valves, deux connectifs superposés et un noyau. (Etat simple et complet, au repos). 3° Deux valves, deux connectifs, deux noyaux. (Commencement de la division. 4° Quatre valves, deux connectifs, deux noyaux. (Suite de la division). 5° Quatre valves, quatre connectifs, deux noyaux. (Fin de la division). Il faut ajouter que souvent le connectif externe est caduc et se détache spontanément (1). Chez les Diatomées, nous l’avons dit, comme chez tous les organismes qui se multiplient par division fissipare, la taille diminue à mesure que le nombre des divisions augmente, de sorte que l’on pourrait craindre que la dimension des cellules diminuât ainsi indéfiniment. Mais il se produit chez ces Algues, le même phénomène que chez tous les êtres unicellulaires Fig. 17, — Isthmia , frustule formé de deux valves et un connectil. voisins : à la suite d’une série plus ou moins longue de multiplications asexuelles, par fissiparité, intervient une génération d’ordre sexuel qui rétablit la taille et reconstitue le type de l’espèce. Autant qu’on en a pu juger par le très petit nombre d’observations qui ont été faites sur la reproduction sexuelle des Diatomées, observations qui, dit M. H. Yan Heurck, ne portent que sur 75 espèces appartenant à 30 genres, celte reproduction sexuelle doit se faire assez rarement. D’ailleurs, ainsi que nous l’avons déjà indiqué plus haut, la décrois- sance de la taille peut ne pas se faire avec la rapidité que l’on pourrait supposer. Cette constitution de la cellule en deux valves, dont l’une est toujours plus petite que l’autre, semblerait devoir amener une décroissance continue, et pour ainsi dire suivant une progression géométrique, de la dimension des frustules issus de divisions successives. Or, c’est précisément cette disposition qui contribue à retarder considérablement l’amoindris- sement de la taille. On peut se rendre compte plus facilement de ce phénomène en consi- (1) J. Deuy, — Ce que c'est qu'une Diatomée. (, Journ . de Micr 1877). II. HISTOIRE NATURELLE 41 dérant une espèce filamenteuse, dans laquelle les frustules, au lieu de se séparer après chaque dédoublement, restent accolés de telle sorte qu’il est possible de les comparer les uns aux autres. C’est, du reste, ce qu’a fait M. Otto Muller qui a étudié le Melosirci arenaria (Moore) et il a tiré de ses recherches une « loi » qui n’est pas facile à comprendre (1). Nous nous bornerons à faire remarquer les faits suivants : (i) Otto Müller. Die Zellhaut und das Gesetz, de r Zelltheilungsfolgs von Melosira arenaria, Moore. — Berlin, in-8° 1883., avec 5 pi. Voici l’exposé de la « loi » de M. O. Müller, tel que le donne le Dr H. van Heurck (Syn. des Diatomées , p. 13). « Considérés isolement, les individus-frustules (ou individus-cellules, si l’on veut) qui composent un filament de Melosira arenaria, Moore, ont une valeur biologique inégale. Comme expression extérieure de ce fait on re- marque que dans plusieurs individus, le bord d’une ou des deux valves (auquel bord la membrane connective est attachée), est épaissi d’une manière particulière ; cet épaississement manque dans les autres individus. La plus jeune valve de chaque frustule reste, jusqu’au commencement du moment de la division, dépourvue de membrane connective et est enveloppée par la membrane connective de la valve plus âgée. La structure de la membrane connective, différente de celle de la mem- brane de la valve, de même que les délimitations latérales du filament per- mettent une certaine distinction microscopique entre la valve libre (plus âgée et non recouverte par la membrane connective) et entre la (plus jeune) valve enveloppée par la membrane connective de la valve plus âgée de la même cellule. La succession, la disposition relative et la structure anatomique men- tionnée des valves libres et des valves enveloppées, conduit à distinguer, dans le filament, des groupes de cellules jumelles et trigémelles disposées régu- lièrement. On peut démontrer, de la façon la plus rigoureuse, que les cellules dont la valve enveloppée possède l’épaississement du bord sont produites par leurs aïeules spéciales en qualité de cellules filles plus grandes ; celles, au contraire, où cet épaississement manque sont produites en qualité de cellules- filles plus petites. Sitôt que les grandes cellules, et les cellules filles plus petites, peuvent être distinguées d’une façon certaine, on peut ramener, par l’élimination des éléments de dernière formation (des valves enveloppées) les groupes de ju- meaux et de trigémeaux à leurs cellules-aïeules de Ni0 ou N2e période divi- sionnaire et retrouver leur disposition anatomique spéciale et leur situation relative dans le filament de chaque période. Si de cette façon on reconstitue l’arbre généalogique du filament, on trouve alors que les plus petites cellules -filles, très reconnaissables morphologique- ment par le défaut d’épaississement du bord des valves plus jeunes, fran- chissent régulièrement une période divisionnaire (génération); elles subissent ainsi un ralentissement de la durée de la division. Gomme résultat de ce qui vient d’être dit, oa peut formuler la loi suivante : « La plus grande cellule-fille se divise, dans la période divisionnaire consécutive, la N -j- in période ; la plus petite cellule-fille, au contraire, se divise d’abord régulièrement dans la N -)-2e période. » Cette loi occasionne non seulement un retard considérable dans la multi- plication par la division, mais met aussi un obstacle notable à la diminution 42 LES DIATOMÉES Dans un filament de Diatomées, tontes les cellules n’ont pas la même valeur biologique. 11 en est de même, du reste, chez beaucoup d* Algues confervoïdes. Les unes sont destinées à une multiplication plus prochaine et plus active que les autres. D’après M. 0. Müller, ces cellules peuvent même être distinguées par certains caractères morphologiques, l’épaississe- ment du bord des valves, par exemple, (chez le Melosira arenaria, au moins). Or, si nous supposons une Diatomée filamenteuse théorique, nous voyons une de ces cellules (A, fig. 18), produire par une première division une cellule B, dont la plus grande valve « est égale à la petite valve, enve- loppée, b , de la cellule A. Si les cellules restent accolées, on aura un com- mencement de filament, 1, composé de la cellule mère A et de la cellule fille B. Si la cellule A subit une seconde division, elle produira une seconde cellule B', semblable comme taille à la cellule B. Celle-ci est repoussée par la nouvelle venue qui s’intercale entre elle et la cellule-mère A, pour ^ y y a 7~l f; i>«,i 1 ' LL-* ^-=J 3 £ £ -A 3 jI Fig. 18. — Décroissance de la taille par les divisions successives, former le filament 2, dans lequel la taille est restée la même que dans le filament 1. La cellule A continuant à proliférer, donne une nouvelle fille B", qui s’intercale entre elle et B', et le filament, 3, s’allonge encore, mais la taille ne diminue pas. La cellule aïeule A, qui a le maximum de la taille, peut donner ainsi une longue série de grandes cellules filles B, B', B", B'", etc., et le filament s’allongera beaucoup sans diminuer de taille. Une diminution de taille ap- constante des cellules ; il en résulte que la diminution de taille ne se fait pas simultanément avec la multiplication par division et que cette diminution ne se produit que dans un rapport borné. Pour autant que l’on puisse rapporter la naissance des auxospores à la diminution de taille des frustules, la rareté de la production de ces derniers s’explique par les phénomènes qui viennent d’être décrits. L’effet de la loi est énergique : si, par exemple, la diminution de taille après 43 divisions est telle, dans les cellules du Melosira arenaria , que la pro- duction des auxospores soit nécessaire, comme on peut l'admettre d’après les faits connus, il résulte de la loi énoncée qu 'un seul auxospore se produira dans le cas actuel tandis que si la division se faisait d’après la règle généra- lementadmise et qu’énonçait M. Deby, alors il aurait du naître 1 .052.000.000.000 auxospores. » II. HISTOIRE NATURELLE 43 paraîtra, seulement quand la cellule B, première cellule-fille de A, (ou une de ses sœurs B', B", ou Bn) va se mettre à se divisera son tour en donnant des cellules C, G', d’une taille encore diminuée, lesquelles vont s’intercaler dans la continuité de filament, la prolifération ou l’allongement se pro- duisant toujours du côté de la valve enveloppée. Une seconde diminution de taille apparaîtra quand une des cellules de troisième génération G, C' C" se mettra à se diviser et à former des cellules encore plus petites D, D' D", etc. On voit que la continuation de la division dans les grandes cellules, comme A par exemple, entretiendra très longtemps la taille sans diminu- tion. Si, plus tard, la division se produit dans les cellules B, il y aura un amoindrissement, qui persistera tant que les cellules B, B', B" se diviseront seules. Nouvelle diminution quand les cellules G, G', C", se diviseront, et ainsi de suite, et peu à peu le filament ira en s’amincissant si les divi- sions se font ainsi régulièrement, les nouvelles cellules s’ordonnant par rapport à leur âge relatif. Et le maintien de la taille à chacun de ces divers degrés pourra se prolonger très longtemps. Si les divisions ne se font pas régulièrement en procédant des cellules plus anciennes aux plus jeunes, mais qu’elles se produisent simultanément entre des cellules de divers âges, cellules A, B ou G par exemple, il se formera çà et là dans la continuité du filament des différences brusques de taille, augmentation et diminution, comme cela a lieu dans le Melosira varians. Quant aux faits que M. Otto Muller a signalés sur l’ordre de division des cellules du Melosira ar en aria il est clair qu’ils ne constituent pas une loi , et du reste qu’ils ne se présentent très probablement pas de même chez toutes les espèces. Il est clair aussi que, chez les espèces non filamenteuses et dont les frustules se séparent aussitôt qu’ils sont formés, des faits du même ordre interviennent pour ralentir le rapetissement de la taille bien qu’on ne puisse pas les observer. Reproduction par conjugaison ou rajeunissement. — Quel que soit le ralentissement que le mode de succession des divisions fissipares apporte à la diminution de la taille des frustules, ceux-ci ne finissent pas moins par diminuer de grandeur. Toutefois, la diminution n’est pas indéfinie, et il y a pour chaque espèce un minimum de taille qu’elle ne dépasse pas. Il inter- vient alors un phénomène, évidemment de nature sexuelle, une conju- gaison plus ou moins évidente, dont le résultat est la formation d’une sorte de spore, de très grande taille, que M. E. Pfitzer a appelée auxos - pore et dont sort un frustule qu’on appelle frustule sporangial et qui a repris la taille maxima de l’espèce. Malheureusement, comme nous l’avons dit, ces phénomènes de repro- duction sexuelle des Diatomées nous sont encore très mal connus et, depuis bien des années déjà, la science ne s’est enrichie à ce sujet que d’un très 44 LES DIATOMEES pelit nombre de faits. Les cas de reproduction sexuelle paraissent relative- ment rares ou, du moins, « nous ne connaissons, dit M. Paul Pelit, ni l’époque exacte à laquelle le phénomène se produit pour chaque espèce, ni les causes climatériques qui le font naître. Nous sommes donc réduits à at- tendre que le hasard favorise nos recherches. » Quoi qu’il en soit, le phénomène peut se produire sur un seul frustule ou sur deux frustules, mais toujours, naturellement, sur ceux déplus petite taille. Le premier acte du processus consiste en une sécrétion abondante de la matière mucilagineuse transparente qui entoure le frustule. Celui-ci s’enve- loppe ainsi d’une couche épaisse de mucilage ; puis, son protoplasma inté- rieur se dilate se concentre sous forme globuleuse et, sous sa pression, les deux valves se disjoignent le long de la suture des connectifs, s’écartent et se séparent. Le globule protoplasmique, dont le volume est très augmenté, est ainsi mis en liberté dans la masse gélatineuse. Il s’entoure d’une mem- brane à double contour et forme un corps ovoïde dans lequel on constate ordinairement que le protoplasma interne est fd’abord réparti en deux masses plus ou moins distinctes qui paraissent fusionner ensuite. Ce corps ovoïde est un sporange. Bientôt, dans l’intérieur de ce sporange, il se développe un corps de forme variable suivant les genres et rappelant celle du frustule primitif. Ce corps grandit rapidement, s’enveloppe d’une membrane plus ou moins in- crustée de silice et souvent plissée en travers. C’est X auxospore\ celle-ci, par sa croissance, fait éclater l’enveloppe du sporange qui se rompt en deux moitiés. Parfois, en grandissant, l’auxospore reste coiffée à ses deux ex- trémités d’une calotte sphérique, débris de la membrane du sporange. L’auxospore prend ordinairement une tailleXpeu près double de celle du frustule qui l’a produite ; alors, à travers sa membrane transparente, on voit apparaître dans son intérieur un nouveau frustule doué de la forme caractéristique de l’espèce et ayant fait retour à la taille maxima de celle- ci. C’est un frustule sporangial. Enfin, la membrane de l’auxospore'se brise, le frustule] sporangial est mis en liberté, la masse mucilagineuse au sein de laquelle tous ces phéno- mènes se sont passés se résorbe, et se réduit en cette couche mince qui subsiste autour de tous les frustules normaux. Voilà la Diatomée remontée à sa taille eLqui va maintenant se multiplier par division jusqu’à la formation d’une nouvelle auxospore. Que s’est-il passé dans ce phénomène ? Est-ce une fécondation? — La fécondation résulte, comme on le sait, du mélange de deux plasmas dont l’un joue le rôle d’élément mâle et l’autre d’élément femelle. Il faudrait donc admettre, dans ce cas où un seul frus- tule intervient, que le protoplasma de cette cellule s’est préalablement divisé en deux, peut-être enjvue d’une fissiparité qui ne s’est pas opérée, et que ces deux portions se sont polarisées, différenciées, puis, lors de la mise en liberté de la masse plasmatique, se sont fusionnées, jouant l’une par II. HISTOIRE NATURELLE 45 rapport à l’autre le rôle d’élément mâle et d’élément femelle. — C’est ainsi d’ailleurs, que les choses sont ordinairement interprétées. Est-ce ce qu’on appelle un rajeunissement protoplasmique, phénomène dans lequel le protoplasma subit un remaniement qui le renouvelle, pour ainsi dire, et ravive ses propriétés ? — Il faut avouer, du reste, qu’on ne sait pas du tout en quoi consiste ce rajeunissement, et nous ne voyons pas de raisons probantes pour qu’on ne puisse l’interpréter comme une fécon- dation d’une partie du protoplasma par l’autre. Quoi qu’il en soit, nous pen- sons qu’on doit le considérer comme un acte d’ordre sexuel, dans lequel les deux protoplasmas agissant l’un sur l’autre ne sont pas encore séparés ni individualisés ; c’est un acheminement vers la fécondation proprement dite opérée par deux éléments protoplasmiques distincts. Fig. 19. — Conjugaison de deux Diatomées. Y, V' valves de premier frustule ; v, v’ valves du second frustule. A, B, masses protoplasmiques des deux frustules mis en liberté par la séparation des valves. D’autre part, celte production de l’auxospore est elle un phénomène comparable à l’enkystement dont tant de Protozoaires nous donnent des exemples et dans lequel on voit, au sein du kyste, se produire une sorte de fusion de tous les éléments de l’animal ? Le kyste rompu, il en sort des corps reproducteurs ou l’animal lui-même dans de nouvelles conditions. A toutes ces questions, il n’a pas encore été possible de répondre d’une manière positive. Le même phénomène de production de l’auxospore peut aboutir à la formation de deux auxospores au lieu d’une. Sauf cette particularité, le pro- cessus est absolument le même que celui que nous venons de décrire. Ce mode de reproduction est attribué par W. Smith aux Achnanthes et aux Rhabdonema. Toutefois, M. H. van Heurck fait remarquer que ce détail n’a été confirmé par aucun auteur plus récent et qu’il pourrait bien y avoir là une erreur d’observation. 46 LES DIATOMEES Enfin, la production des auxospores peut résulter du concours de deux individus de la même espèce (Fig. 19). C’est, pour ainsi dire, le processus normal ; on admet qu’il y a conjugaison entre les deux frustules, comme cela se produit chez beaucoup d’autres Algues, chez les Zygnémées, par exemple, et fécondation de l’une par l’autre, — peut être fécondation réci- proque. Les choses se passent comme dans le cas précédent, les deux frustules s’appliquent étroitement l'un contre l’autre le long d’une des sutures de leurs valves et sécrètent une grande quantité de matière mucilagineuse transparente. Celle-ci prend souvent une forme déterminée, ovoïde par exemple, et enveloppe exactement les deux frustules conjugués. Bientôt, les valves de ceux-ci s’entrouvent le long de la suture de conjugaison et les deux masses protoplasmiques, qui ont grossi et pris une forme globuleuse, peuvent agir l’une sur l’autre. Du reste, elles sont bientôt mises en liberté dans le thalame gélatineux, par la séparation complète des valves de leurs frustules respectifs, et peuvent fusionner pour donner naissance à un seul globule arrondi qui correspond à la zygospore des Algues zygnémées. Cette A B Fig. 20. — Deux sporanges A, B, brisés par le développement intérieur des deux auxospores C, G'. (La substance interne de chaque sporange est divi- sée en deux masses) (J. Deby). zygospore peut rester unique ou subir une division en deux segments ; c’est un ou deux sporanges qui se recouvrent rapidement d’une membrane relativement épaisse (1). M. Lüders (2) pense que dans la formation de deux sporanges, il y a double fécondation, c’est à dire qu’il se produit d’abord une différenciation des plasmas à l’intérieur de chacun des frustules conjugués et la partie mâle de chaque frustule se conjuguerait avec la partie femelle de l’autre. Cette interprétation nous paraît très admissible; elle concorde avec l’explication la plus plausible que l’on a donnée de la formation de l’au- xospore par un frustule unique dans lequel le protoplasma se différencie et la partie jouant le rôle de mâle se conjugue avec la partie jouant le rôle de femelle dans le même frustule. Néanmoins, M. P. Petit la repousse (1) W. Smitt, Synopsis. — Thwaites, [Ann. and Mag. Nat. Hist. T. XX, série 1, 1847. — Carter, Ann. and. Mag. Nat. Hist. T. XVII, série II, 1886. — E. Pfitzer, Bau und Entwick. der Diat. Bonn. 1871. — J. Deby, Ce que c'est qu’une Diatomée. ( Journ . de Micrographiet 1877). (2) Lüders. — Bot. Zeitung, 1882, nos 7, 8, 9. II. HISTOIRE NATURELLE 47 parce que, dit-il, si les choses se passaient ainsi les deux auxospores, résultant d’une véritable conjugaison se trouveraient placées perpendicu- lairement au grand axe des frustules parents, ce qui n’est pas. — C’est là, à notre avis, une raison par analogie ou par induction, qui ne nous paraît pas absolument concluante. Les masses protoplasmique sont libres dans un milieu mucilagineux demi-liquide et nous pensons qu’elles peuvent s’orienter dans le sens qui leur est fourni par cette enveloppe elle-même, ordinairement un ovoïde dont le grand axe est parallèle à celui des frus- tules conjugués. Quoi qu’il en soit, il se forme un ou deux sporanges, lesquels s’entourent d’une double ou triple enveloppe et dans l’intérieur desquels le plasma paraît bien former, au moins pendant un temps, (et nous sommes surpris qu’on n’en ait pas fait la remarque jusqu’à présent), deux amas distincts contenant quelques gouttelettes graisseuses. Fig. 21. — Développement des auxospores. VV', vv'y valves vides des deux frustules. — A, B, les deux sporanges rompus, contenant les auxospores C, C', dont le plasma est nettement divisé en deux masses (J. Deby). Puis, dans chaque sporange se développe une auxospore dont la crois- sance fait éclater la membrane du sporange. Et, pendant un certain temps, dans l’auxospore, on reconnaît encore la distribution du plasma en deux masses distinctes. Bientôt les auxospores prennent une taille très considérable, double ou triple de celle des frustules primitifs, revêtent une forme spéciale, le plus souvent se strient en travers, se silicifient, et, dans leur intérieur, on voit apparaître le frustule sporangial. Tel est le phénomène de la reproduction sexuelle la mieux connue chez les Diatomées et telle est l’interprétation que la plupart des auteurs lui donnent, dans des différents cas, lesquels peuvent être résumés ainsi : 1° Un seul frustule : autofécondation, produisant un sporange et une auxospore. 48 LES DIATOMEES 2° Un seul fruslule : autofécondalion, produisant deux sporanges et deux auxospores (?). 3° Deux frustules conjugués, fécondation unique : un sporange, une auxospore. 4° Deux frustules conjugués, fécondation simple ou double (croisée) : Si la fécondation est simple : zygospore unique se dédoublant par fissi- parité, d’où deux sporanges et deux auxospores. Si la fécondation est double : deux zygosporanges et deux auxospores. M. Paul Petit qui a observé la reproduction du Cocconema cistula refuse à ce phénomène le caractère d’une génération sexuelle. Pour lui, il n’y a que rajeunissement des plasmas, mais non fusion de l’un avec l’autre. Voici la description qu’il en donne.- « Chez le Cocconema cistula (PI. I, fig. 1), comme chez toutes les Cymbellées, le chromatophore, sous forme d’une seule lame, recouvre les deux valves et l’un des côtés de la zone d’emboîtement, comme le montre le schéma (fig. 13) qui représente une coupe perpendiculaire au grand axe du frustule et passant par le centre. Lorsque le moment de la reproduc- tion est arrivé, deux frustules se rapprochent et se mettent en opposition par leur côté le moins cintré. Il se produit, aussitôt après, une abondante sécrétion d'une matière gélatineuse, incolore et transparente, qui forme autour des deux frustules une large enveloppe ovoïde, complètement fermée, cette matière gélatineuse pourrait peut-être bien provenir de l’accroissement fort grand de l’enveloppe gélatineuse qui entoure d’ordi- naire toutes les Diatomées. » « Dès que l’enveloppe gélatineuse a pris tout son accroissement, on voit, dans chacun des frustules, les chroma toph ores s’agglomérer vers le Fig. 22. — Auxospores mûres (d’après M. J. Deby), Mêmes lettres que ci-dessus. PLANCHE I Figure 1. — Frustule du Cocconema Cistula, Ehb. Figure 2. — Frustules réunis et entourés d’une masse gélatineuse, avec le plasma aggloméré au centre. Figure 3. — Frustule vu de côté, laissant voir les valves écartées par la dilatation du plasma. Figure 4. — Sortie du plasma pour constituer les auxospores. Figures 5, 6, 7, 8. — Divers états de développement des auxospores. Figure 9. — Les chromatophores prennent leur forme naturelle; les auxos- pores deviennent arquées. Figure 10. — Auxospores fortement arquées. Figure 11. — Auxospores avec, membrane plissée. Figure 12. — Auxospore (fortement grossie, 800 diamètres) laissant voir le plissement de la membrane et les comraeucements de la ligne médiane. Figure 13. — Coupe d’un frustule perpendiculairement an grand axe (schéma). Figure 14. — Naviculci crassinervia (de Bréb.) avec deux auxospores, vu de face. Figure 15. — Navicula crassinervia (de Bréb.) avec auxospore plissée (vu de côté) ; la deuxième auxospore est masquée. (D’après M. Paul Petit, Bull, de la Soc. Bot. de France, T. XXXII, 1885.) LES DIATOMÉES PI. I COCCONEJtfA CISTtTLA.ŒH.) II. HISTOIRE NATURELLE 49 centre (PI. I, fig. 2) en se retirant des extrémités. Bientôt le plasma con- centré, au milieu du fruslule, sous forme d’une masse ellipsoïde, augmente de volume et oblige les deux valves du frustule à s’écarter (PL I, fig. 3) ; ce que l’on constate facilement en faisant rouler les frustules dans la pré- paration. Les masses protoplasmiques sortent alors des frustules par les côtés les moins cintrés, qui se sont entr’ouverts, et viennent se placer l’une contre l’autre et parallèlement aux valves des deux frustules vides (PL I, fig. 4), sans qu'il y ait jamais de fusion entre les deux masses. Ce fait enlève donc toute idée de conjugaison; c’est un simple rajeunissement de la cellule, une reproduction asexuée. » « Les deux masses protoplasmiques constituent les auxospores ; elles ren- ferment les noyaux ; elles sont nues et ont une teinte brun foncé dans toute leur étendue (PL I, fig. 5). Le volume des auxospores s’accroît rapidement, surtout dans le sens de la longueur (fig. 6 et 7) ; il atteint le double de la longueur des cellulules mères (fig. 8). » « Dès que l’accroissement a pris fin, on voit apparaître une membrane sur les auxospores; le plasma coloré se relire légèrement des extrémités (PL I, fig. 9) et, bientôt après, ce dernier prend la forme caractéristique du chromatophore des Cymbellées. Aussitôt que le plasma coloré a acquis sa forme définitive, on voit les auxospores, d’abord subcylindriques et droites, s’arquer plus ou moins fortement (fig. 9 et 10). En même temps, les extrémités s’atténuent et la membrane ne tarde pas à se plisser vers les deux pointes du frustule, tout en restant lisse au centre (fig. Il), et l’on voit alors apparaître les premières traces de la ligne médiane (PL I. fig. 12), À ce moment, l’enveloppe du jeune frustule est plus fortement marquée, c’est le commencement de la silicification, c’est-à-dire du dépôt de la silice dans la cellulose de la membrane primitive. (1). » Là s’arrêtent les observations de M. P. Petit. Il lui a été impossible de suivre plus loin le développement du frustule qui alors se trouve être deux fois plus grand que la cellule mère. Le même observateur a aussi rencontré, mais dans un état avancé, les auxospores du Navicula crassinervia. Elles étaient plus ou moins déve- loppées. Les unes (PL I, fig. 14) commençaient seulement à s’accroître ; d’autres (fig. 15) laissaient voir, sur les extrémités, un plissement ana- logue à celui des auxospores du Cocconema cistula (1). Ces observations confirment celles du Dr Schmitz sur la formation des auxospores du Cocconema cistula (2) et sont, au contraire, en contradiction avec les théories émises par MM. Thwaites, Carter, W. Smith et Lüders qui croient à une véritable conjugaison sexuelle. Pour nous, nous croyons à une action sexuelle. Nous voyons qu’il y a (1) Bull. Soc. Bot. de France , T. XXXII, 1885, (Sess. de Charleville). (2) Bot. Zeitung , 1872, p. 217. — lïr Scbmitz. — Ueber die Auxosporenbilduwg der Diat Halle, 1877. 50 LES DIATOMEES nécessité d’un contact entre deux protoplasmas, nous pensons que ce con- tact a un but, que ce but est une influence qu’ils doivent exercer l’un sur l’autre ; nous savons que les observateurs, dans les cas cités plus haut, n’ont pas pu reconnaître par quel mode, quel mécanisme s’exerce cette influence, s’il y a fusion partielle des protoplasmas, échange d’un élément des cellules pendant la conjonction de ces cellules, — mais quels que soient ce mode et ce mécanisme, de quelque manière que se produise cette influence, nous pensons qu’il y a dans ce phénomène une action sexuelle. Nous rappellerons, à cette occasion, que pendant plus d’un siècle, on a vu les Infusoires s’accoupler, sans pouvoir se rendre compte de la nature du phénomène, et c’est seulement à une époque tout-à-fait récente qu’on a reconnu que cette conjugaison s’accompagne de l’échange d’un élément cellulaire, d’un noyau accessoire ou nucléole. Nous pensons qu’il en sera de même pour la conjugaison des Diatomées et que quand les observa- tions seront plus nombreuses, qu’on aura pu appliquer à cette étude les ressources de la technique moderne, on reconnaîtra dans ce phénomène quelque chose d’analogue a ce qu’on appelle « génération sexuelle » chez les autres Protorganismes. Cette génération, d’ailleurs, n’a pas toujours pour but la production d’œufs, de spores ou de germes, mais d’individus nouveaux, rajeunis si l’on veut, remontés au type de l’espèce, doués d’une activité vitale plus intense et d’une aptitude plus grande à la multiplication üssipare. C’est là, du reste, le seul phénomène connu qui, dans le cycle biolo- gique d’une Diatomée, rappelle une reproduction sexuelle. D’autres, il est vrai, ont été signalés, mais outre qu’ils sont encore moins étudiés que ceux dont nous venons de parler, ils ne présentent pas une ressemblance aussi frappante avec les processus de génération sexuelle que l’on connaît chez les autres Protorganismes et l’on peut aussi bien les considérer comme une sporulation asexuelle que comme une reproduction sexuelle. « L’apparition subite d’espèces, dit M. J. Deby, là où précédemment il n’en existait pas ; leur succession périodique chaque année en des saisons indéterminées, sans qu’on puisse en trouver dans l’intervalle dans la même localité, font pressentir la possibilité d’un mode de génération qui n’est pas encore suspecté, par germes, par micro ou macrozoospores, peut-être même dans le premier cas avec formation de zygozoospores comme cela a lieu pour tant d’ Algues inférieures vivant dans les mêmes conditions que les Diatomées. » En effet, le Dr MalteoLanzi,lors de ses études sur la matière mucilagi- neuse qui entoure le frustule des Diatomées, matière qu’il a, comme nous l’avons dit, regardé comme un thalle, et que nous avons désigné sous le nom de thalame , le Dr Matteo Lanzi, disons nous, a signalé des faits que nous ne pouvons passer sous silence (1). M. Lanzi. — Le thalle des Diatomées [Ann. Soc. B. de Microscopie et Journal de Micrographie , 1878). II. HISTOIRE NATURELLE 51 Pour cet observateur, la couche externe mucilagineuse, qui prend une si grande extension au moment de la « conjugaison, » n’est autre chose que le protoplasma cellulaire qui a acquis un développement considérable et qui, forçant les valves, non extensibles, à s’entrouvrir, est sorti du frustule. Mais, dès avant cette effraction, le protoplasma interne avait déjà subi des modifications : il s’y était formé des corpuscules de divers aspects.. Les uns sont hyalins sans membrane et ce sont ceux-là qui, en grossissant, procurent la multiplication du thalame mucilagineux, amorphe ; les autres se revêtent d’une large membrane et, après leur sortie, s’organiseront en thalame à forme définie, pédicelles, tubes, etc., si l’espèce en comporte ; d’autres, enfin, sont colorés par de l’endochrôme et toujours en nombre plus grand que deux. Ceux-ci s’enveloppent aussi d’une membrane, s’or- ganisent en cellules, grossissent et deviennent de nouveaux frustules. Ce sont des germes. Ainsi, lorsqu’un frustule est mûr, son protoplasma interne se différencie, augmente de volume, disjoint les valves, sort, foisonne, s’étale en lames, se gonfle en masse plus ou moins épaisse, se dispose en pédicelles ou en tubes, et entraine les germes qui vont ainsi se trouver répartis ça et là dans les diverses expansions du thalame. « Une fois que la masse plasma- tique, ainsi organisée, est sortie du frustule, dit M. Lanzi, elle commençe à vivre d’une vie propre, cherche un appui sur d’autres corps, et s’accroît avec une rapidité surprenante. Les germes nouveaux prennent alors la forme des frustules adhérents agrégés ou libres qui leur ont donné nais- sance. » « Dans une récolte que je fis à Rome, dit le même auteur, je reconnus que quelques morceaux de cette couche, qui faisait adhérer aux parois d’une fontaine un Epithemia ventricosa , étaient formés par une très grande quantité de corpuscules arrondis, de couleur vert- jaunâtre, granu- leux. Ces corpuscules étaient en tout semblables à ceux encore renfermés dans d’autres frustules murs d 'Epithemia immergés aussi dans leur plasma hyalin, que ces frustules fussent adhérents ou libres. Telle était la ressemblance, qu’on ne pouvait douter que la substance plasmatique du « thalle » entier et les germes qu’il renfermait n’eussent été auparavant réunis dans d’autres frustules semblables à ceux qui en contenaient encore. » (PI. II). Dans une autre récolte, de Cijmbella ( Cocconema ) cistnla,h l’état de reproduction, M. Lanzi a vu des corpuscules arrondis, très petits, et de la couleur de l’endochrôme. Ils étaient contenus dans la couche hyaline mucilagineuse et ressemblaient à d’autres contenus encore dans les frus- tules. En suivant leur développement, il les a vu croître avec leur forme arrondie, puis s’allonger et prendre la forme lunulée et naviculaire propre aux plus petits frustules. Enfin, ils atteignaient la taille normale, les uns restant adhérents au thalame, les autres devenant libres. Leur nombre était extrêmement considérable, leur taille présentant toutes les dimensions 52 LES DIATOMEES entre les deux extrêmes, et l’on ne pouvait admettre qu’ils résultassent d’une fissiparité. D’autres faits semblables ont été observés par M. M. Lanzi sur des Navicula umbigaa, Nitzschia minutissima , Amphora ovalis , et il a suivi, sur le Gomphonema olivaceum , toute la série des transformations depuis l'état de germe contenu dans les frustules mûrs jusqu’à l’état de frustule nouveau parfait. Il a observé en même temps le développement du thalame constituant d’abord une masse amorphe, puis poussant des pédi- celles qui se dichotomisaient. De sorte que « quand le cycle végétatif fut complet, la Diatomée montrait trois formes différentes : la forme sessile ou sphénelloïde, la forme pédonculée simple ou dicholome et la forme libre. » Nous ne reviendrons pas ici sur ce que nous avons dit, et assez longue* ment, à propos de la nature que M. Matleo Lanzi attribue au plasma ex- térieur, thalle ou thalame des Diatomées, et sur le rôle qu’il lui prêle dans la reproduction ou la multiplication de ces organismes, mais nous ne pou- vons nous empêcher de faire remarquer l’analogie évidente qui existe entre tous ces faits, et ceux que nous avons déjà brièvement signalés à propos de la multiplication de divers Sporozoaires, notamment les Ps orospermies. Celte comparaison répugne, nous le savons, à la majorité des dialomisles, mais il n’en est pas moins évident que les phénomènes de division, de conjugaison ou de sporulation dont les Diatomées sont le théâtre ont leurs analogues dans la division, la conjugaison ou la sporulation d’autres orga- nismes que leur nature unicellulaire et certaines différenciations spéciales de leurs éléments rendent comparables aux Diatomées. Il n’en est pas moins vrai que l’on peut dire que ces phénomènes ne diffèrent chez les uns et chez les autres que par des détails en rapport avec la structure particulière, les conditions d’existence et la situation de ces divers organismes dans la série des êtres. § 4. - MODE DE VÉGÉTATION DES DIATOMÉES On a déjà vu que la cellule Diatomée, qu’on appelle particulièrement frustule , est composée d’une membrane cellulaire formée de cellulose plus ou moins fortement imprégnée de silice, (comme chez d’autres organismes elle est imprégnée de carbonate de chaux ou d’autres substances) et d’un contenu. Ce contenu est formé de protoplasma plus ou moins finement granuleux, renfermant un noyau ordinairement suspendu au milieu de la masse proto- plasmique et contenant lui-même un nucléole. A la surface du protoplasma est un endochrôme disposé de manière variable dans les diverses espèces, mais de manière constante dans la même espèce, formant des chromato- phores en plaques, lames ou grains, et pénétrés de cette modification PLANCHE II Figure 1. Figure 2. Figure 3. Figure 4. Figure 5. Figure 6. — Epithemia ventricosa, Kütz. Thalle contenant des frustules mûrs et des germes (spores) en tout semblables à ceux renfermés dans d’autres frustules libres, comme on en voit dans la figure suivante. — Frustules libres du même Epithemia qui contiennent plasma et germes de formation nouvelle. — Cymbella ( Cocconema ) cistula , Ehb. Le thalle contient des germes (spores) et des frustules à différents degrés de déve- loppement. — Frustule du même, libre et mûr. — Gomphonema olivàceum , Kütz. Frustules sporangiaux accrus de volume par la dilatation du plasma qui presse leurs valves. On en voit deux autres en a de la Figure 6. — Thalle contenant des germes de grandeurs différentes et pro- 0 portionnelles aux divers degrés de végétation. De plus, on voit : en a deux fustules sporangiaux en croissance ; en by la forme sphénelloïde du même Gomphonema ; en c, sa forme pédonculée. (D’après le Dr Matteo Lanzi :* Le thalle des Diatomées , Journ. de Micv. 1878.) LES DIATOMÉES PI. II II. HISTOIRE NATURELLE 53 brune de la chlorophylle que l’on a appelée diatomine et dont nous avons indiqué plus haut la composition. Enfin, çà et là sont des goutte- lettes huileuses. (Voir Fig. 14). Au point de vue histologique, le frustule des Diatomées correspond donc à une cellule. De plus, cette cellule est entourée par une matière mucilagineuse trans- parente qu’on a appelée coléoderme , thalle , thalame , qui reste souvent à l’élat de mince couche enveloppante, se développe quelquefois en larges masses amorphes ou ovoïdes, ou bien prend la forme de pédicelles, ou stipes, simples ou ramifiés, a l’extrémité desquels sont portés les frustules (Fig. 23); ou bien encore constitue des tubes dans l’intérieur desquels sont contenus les frustules. L Fig. 23. — Licmophora paradoxa , Ag (1). Dans certaines espèces, après leur formation par fissiparité, les frustules ou cellules restent accolées les unes aux autres, valve contre valve, par cette matière mucilagineuse incolore qui joue alors le rôle de substance intercellulaire. Ces espèces, dites filamenteuses, constituent ainsi des fila- ments pluri-cellulaires, de formes diverses, qui sont composés de la même manière que les filaments des Oscillaires, des Spirogyreset d’autres Algues analogues à thalle filamenteux. On peut supposer même que chez les espèces où l’on trouve les cellules libres et isolées, cet état est produit par la désagrégation continue, et au fur et à mesure de la multiplication, de ces cellules qui ne forment plus, pour ainsi dire, qu'un thalle virtuel. — Sous quelle intluence s’est produit, dans l’évolution de l’espèce, cet émiettement ou cette segmentation continuelle (1) D’après M. A. Truan, Diat. de Asturias. 54 LES DIATOMÉES du thalle ? C’est ce qu’on ignore, mais on peut y voir l’effet des besoins de la dissémination d’une espèce qui se reproduit rarement par génération sexuelle et en donnant seulement un très petit nombre de spores, ou de l’adaptation à des circonstances particulières de milieu. Quant aux espèces dont les frustules restent accolés, valve contre valve, après la fissiparité et forment des filaments, on comprend que c’est la valve Fig. 24. — i. Fragilaria virescens. Fig. 25. — Meridion circulaire , Ag. 2. F. mutabilis. qui détermine la section ou coupe du filament. Si les valves sont étroites et longues, parallèles l’une à l’autre, le Filament sera plus ou moins plat et rubané ( Fragilaria ) ; si les valves sont circulaires ou à peu près, le fila- ment sera plus ou moins cylindrique (. Melosira ). Mais si les valves ne sont pas sur des plans parallèles, si elles sont incli- nées l’une sur l’autre, comme dans les frustules en coin, les filaments ne sont pas droits, mais courbes, tournent en cercle ou même peuvent faire plusieurs tours de spire plus ou moins plats, qui se superposent [Meridion). Enfin, entre les espèces dont les frustules restent réunis en filaments droits ou courbes, et celles dont les frustules se séparent aussitôt après la fissiparité, il en est dont les cellules restent unies, mais seulement par un point de leur surface, un de leurs angles, par exemple, formant ainsi, dans ce cas, des filaments ou chaines en zigzag ( Tabellaria ). II. HISTOIRE NATURELLE 55 § 5. - RÉVIVISCENCE DES DIATOMÉES Pendant les chaleurs de l’été, la plupart des fossés et des mares qui contenaient des Diatomées se dessèchent et restent quelquefois pendant de longs mois dans un état de dessication complet; certaines de ces Algues vivent dans la mousse des arbres et des murailles, exposées aussi à de fré- quentes périodes de dessication, et cependant, aussitôt que revient l’humi- dité, aussitôt que les pluies ont rendu de l’eau aux fossés, de la fraîcheur aux mousses et à lecorce des arbres, on y retrouve les Diatomées vivantes comme auparavant. Il était naturel, dès lors, de se demander si la dessication tue définitive- ment les Diatomées. On n’a jamais constaté, en effet, qu’elles aient la pro- priété de s’enkyster, comme le font les Infusoires et d’autres protorga- nismes, ce qui permet à ceux-ci de résister, dans leur kyste, à toutes les influences climatériques. L’enkystement, il est vrai, est une propriété qui ne paraît guère appartenir qu’à des organismes doués de caractères plus ou moins manifestes d’animalité, mais il est remplacé chez les végétaux inférieurs par la formation de spores dormantes , dans la coque desquelles le protoplasma végétal conserve sa vitalité, à l’abri des intempéries, comme l’Infusoire dans son kyste. Or, on n’a pas constaté la formation de ces spores dormantes chez les Diatomées. Il était donc possible que les Diatomées eussent, comme certains animalcules microscopiques, les Rotifères, les Tardigrades, diverses Anguillules, la propriété de résister à une dessication complète, c’est à dire de pouvoir récupérer, après avoir été complètement desséchées, l’eau qu’elles ont perdue et de renaître à la vie. C’est ce que M. P. Petit a résolu d’éclaircir par quelques expériences positives (1). Il a laissé sécher dans des vases de terre, à l’abri de la pous- sière, pendant 6 et 8 mois, des Diatomées vivantes avec leurs substra- tum vaseux. Examinant alors les frustules, il a vu que beaucoup étaient vides et par par conséquent morts, mais d’autres avaient conservé dans leur intérieur, à l’une de leurs extrémités, quelques granulations brunes, restes de l’endo- chrôme desséché. Il a alors ajouté dans les vases de l’eau distillée, filtrée et aérée, et les a exposés à la lumière directe du soleil. Il a vu que, dès le quatrième jour, les granulations brunes avaient grossi et repris leur couleur jaune na- (1) P. Petit. — La dessication fait elle péri r les Diatomées. (Journal de Micro- graphie, 1877, p. 242). 56 LES DIATOMEES turelle. Le lendemain, le plasma avait repris environ la moitié de son volume. Le huitième jour, les frustules avaient recouvré leur aspect ordi- naire et l’endochrôme sa disposition caractéristique pour chaque espèce . Les Navicula avaient retrouvé leurs curieux mouvements et bientôt com- mençaient à se multiplier par division, comme si rien d’anormal ne leur était arrivé. D'après les expériences de M. P. Petit, pour que la réviviscence puisse se produire, il faut que la dessication ne soit pas trop brusque. C’est, d’ailleurs, ce qui arrive aussi pour les Rotifères et autres animalcules révi- viscents. Ainsi, les Diatomées qui se dessèchent lentement dans la vase retrouvent leur vitalité, tandis que celles qui sont à découvert sont ordi- nairement saisies par une dessication trop rapide et se désorganisent com- plètement. C’est cette dessication lente qui se produit dans la vase des fossés et dans lesmares.il n’est donc pas étonnant que, pendant la saison humide, on voie apparaître, presque subitement, des Diatomées, là où on en aurait vainement cherché pendant la sécheresse. Du reste, sans faire les expériences démonstratives qu’a réalisées M. Paul Petit, nous avions remarqué déjà, qu’après avoir laissé longtemps sèches, faute de penser à y ajouter de l’eau, des Diatomées que nous con- servions dans des verres sur notre fenêtre, nous les trouvions toujours vivantes toutes les fois que nous leur rendions l’eau nécessaire. D’autre part, M. F. Habirshaw, en Amérique, avait constaté le même fait en 187 i. 11 était connu depuis assez longtemps par plusieurs diatomistes, notamment par M. J. Deby. —Néanmoins, il n’avait pas été constaté scien- tifiquement avant les expériences de M. P. Petit (1). Ajoutons que malgré les précautions qu’on peut prendre, comme une dessication pas trop brusque, pour obtenir la réviviscence des Diatomées, toutes les espèces, et même tous les individus d’une même espèce, sont loin de se prêter avec la même facilité à cette expérience. — Il en est de même, d’ailleurs, pour les Rotifères et les autres animalcules qui présen- tent cette propriété. (1) J. Pelletan. — La Réviviscence des Diatomées. (Journ. de Micrographie , 1878, p. 124). III STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMÉES Nous avons étudié d’une manière générale la constitution des Diatomées, il nous reste à examiner les divers éléments qui composent leur frustule. § 1. — VALVES. Nous savons déjà que le frustule est toujours composé de deux valves réunies l’une à l’autre le long de leur ligne de suture par une membrane 1. — Pinnularia vit'idis vu de face et de profil. — a, Vue de profil, ou face valvaire ( side view). — b , Vue de face, ou face connective (front view). 2. — Synedra ulna. — a, Vue de profil, face valvaire (s. v,). — b , Vue de face, face connective ( f . v). 3. — Coscinodiscus patula. — a, Vue de profil, face valvaire, (5. v.). — b , Vue de face, face connective, (f. v.). formant comme un anneau ou un ruban et qu’on appelle zone connective ou sutarale ou simplement connectif. Nous savons de plus qu’à l’état de développement complet, le connectif est formé de deux membranes qui se recouvrent plus ou moins l’une l’autre, l’une adhérant aux bords d’une valve, l’autre aux bords de l’autre valve. 58 LES DIATOMEES De sorte que le frustule est constitué comme une véritable boîte, dont les valves forment le fond et le couvercle, et les connectifs les côtés, qui s’em- boîtent, entrant l’un dans l’autre. Il en résulte que, dans tout frustule, une des valves est toujours sensiblement plus petite que l’autre. Nous avons vu, d’ailleurs, que cette disposition est le résultat du mode de formation des valves lors delà multiplication des cellules par fissiparité. En raison de cette structure bivalvaire, les frustules (1), lorsqu’on les examine sur un plan, peuvent se présenter de deux manières : ou bien ils sont, pour ainsi dire, couchés sur le flanc et l’on ne voit qu’une des valves, l’autre étant cachée par dessous. La membrane connective n’est visible qu’en projection sur les bords. C’est ce que la plupart des diatomistes désignent sous le nom de vue de côté ou de profil , ou face valvaire, et ce que les Anglais appellent side-view. (Fig. 27, a). Ou bien le frustule est, pour ainsi dire, couché sur le dos et l’on voit au milieu la bande con- nective et de chaque côté, le bord plus ou moins large des deux valves. Fig. 28. — Cyclotella sexpunctata. Deb. A. Face valvaire ( side-view ). — B. Face connective ( front-view ). C’est la vue de face ou face connective , ou face suturale , le front-view des Anglais. Nous conserverons ces désignations consacrées par un usage presque général. Il faut remarquer que dans certaines espèces, notamment les espèces dis- coïdes ou polygonales, les valves sont extrêmement larges, tandis que les connectifs sont relativement très étroits. De sorte que le profil, qui montre la face valvaire est très large, tandis que la vue de face ou de front est beaucoup plus étroite. (Fig. 28). Ces valves ont, du reste, des formes très variées, souvent elles sont beau- coup plus longues que larges avec les longs côtés sensiblement parallèles. (Fig. 27, B). Le frustule a l’aspect d’un bâtonnet ( Synedra ulna ) ; on dit que sa forme est bacillaire. C’est de la fréquence de cette forme chez (1) Remarquons que l’on désigne plus particulièrement sous le nom de frustule l’ensemble de la boîte siliceuse d’une Diatomée, indépendamment des protoplasma, noyau, endochrôme. Quand on a détruit par le feu ou les acides toute la matière organique vivante d’une cellule de Diatomée, ce n’est plus une cellule , mais c’est encore un frustule. III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 59 les Diatomées, ou de formes très allongées, que ces Algues avaient reçu jadis le nom de Bacillariées. Dans un très grand nombre d’espèces les valves sont plus longues que larges, mais en ovale ou en navette ; on dit alors que le frustule est naviculaire (Fig. 29 et 30). Puis, les valves, et par suite le frustule, peuvent être circulaires, ovales Fig. 29. — Navicula major Kz. elliptiques, réniformes, cunéiformes, triangulaires, quadrangulaires, etc., désignations qui se comprennent toutes d’elles-mêmes et que nous n’avons pas besoin d’expliquer. Elles peuvent encore, à leurs extrémités, se terminer par une pointe [acu- minées), par une courbe courte {obtuses), par un prolongement rétréci et mousse (rostrées), par un prolongement dilaté en bouton ( capitées ), etc. Fig. 30. — Navicula major (face connective et coupe transversale). Mais, outre les différences de formes, elles peuvent présenter à leur sur- face des détails importants. Ainsi, dans un grand nombre d’espèces, particulièrement celles à forme plus ou moins naviculaire, les valves sont divisées suivant leur grand axe par une ligne très visible et saillante qui les divise en deux moitiés longitu- Fig. *3.1. — Synedra fulgens. dinales, ordinairement (mais pas toujours) symétriques. Cette ligne s’ap- pelle le raphé ou le rachis (Fig. 29). Elle se termine ordinairement à chacune de ses deux extrémités près d’un épaisissement à peu près circulaire qu’on appelle nodule. De même, 60 LES DIATOMÉES elle est interrompue au milieu par un autre nodule. De sorte qu’il y a deux nodules terminaux et un nodule central ou médian. (Fig. 29). Toutes les formes allongées ne présentent pas de raphé. Beaucoup, et particulièrement des formes bacillaires, au lieu de cette ligne longi- tudinale saillante présentent un espace lisse sur lequel cessent les autres détails, côtes ou stries, qui ornent souvent les deux côtés de la valve. C’est un pseudo-raphé (Fig. 31.) D’autres enfin, comme les formes larges, circulaires ou polygonales, ne présentent ni raphé ni pseudo-raphé médian. (Fig. 28). C’est précisément sur la présence ou l’absence d’un raphé ou d’un pseudo-raphé que M. H. L. Smith a fondé sa classification, si connue, des Diatomées, classification dont nous aurons à nous occuper. Qu’est-ce que le raphé ? Que sont les nodules ? Fig. 32. — Coupe d’un grand Navicula (1500 diam ) a, raphé; b,c, d , un des côtés de la valve; f,f, nodules médians ; g , connec- tifs. (D’après M. W. Prinz). Le raphé est évidemment une arête saillante, épaissie, faisant saillie ordinairement à la face extérieure de la valve et à sa face interne ; mais cette arête saillante est sillonnée par une véritable fente par laquelle le contenu de la cellule se met en rapport avec le monde extérieur. Stras- burger admet même, ce qui nous paraît au contraire très peu probable, que le protoplasma interne émet par cette fente une bande mince, une sorte de pseudopode, qui serait l’organe du mouvement de la Diatomée. Quoi qu’il en soit, il paraît certain que le raphé est une fente longeant ou sillonnant un épaississement plus ou moins considérable de la valve. Ce fait est mis en évidence, d’ailleurs, par les coupes que l’on a pu obtenir accidentellement de frustules à raphé. Telle est celle que représente la fig. 32, trouvée par M. W. Prinz, sur un grand Navicula du dépôt de Franzensbad. Le même fait peut aussi être constaté de piano sur d’autres frustules III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 61 où, avec de bons objectifs, on peut voir, à côté de la ligne saillante, plus ou moins onduleuse, qui règne au milieu de la valve, une fente très nette. C’est ce que montre la fig. 33 qui représentent une valve brisée de JSavicula major , d’après M. H. L. Smith. On voit dans cette valve la fente cb du raphé longeant la ligne flexueuse épaissie et interrompue par le nodule médian e. Quelques auteurs, M. A. Schmidt notamment, nient cependant que le raphé soit une fente. M. Julien Deby n’admet pas de communication directe entre le contenu de la cellule et le milieu exté- rieur. 11 est possible, en effet, que celle fente qui paraît incontestable sur les valves siliceu- ses des fruslules fossiles ou traités par les acides, soit obturée, sur les Diatomées vivan- tes, par la membrane cellulaire organique. La communication entre le protoplasma interne de la cellule et le milieu ambiant, communi- cation nécessaire aux échanges vitaux, se ferait par endosmose à travers la membrane organi- que dans les points ou fentes où manque le revêtement siliceux. Quant aux nodules, comme on le voit sur ces deux dernières figures pour le nodule mé- dian, ce sont des épaississements de la couche siliceuse, faisant saillie en dehors ou en dedans (/, /,fig. 32; e, fig. 33), et qui peuvent à leur surface extérieure être plus ou moins creusés en cupule. Il en est de môme des nodules ter- minaux; cependant sur le côté de ces nodules, que contourne ordinairement le raphé, il existe des points, élargissements de la fente de ce raphé, qui traversent l’épaisseur de la valve et par lesquels on a admis jadis que sortaient des cils vibratiles ou des pseudopodes, et, plus récemment, que se produisaient des courants d’où résulteraient les mouvements des Diato- mées. La première de ces hypothèses est. au- jourd’hui abandonnée des diatomistes, et nous pensons qu’il doit en être de même pour la seconde. Le prof. H. L. Smith a fondé sur la présence ou l’absence du raphé une classification générale des Diatomées qui a été adoptée par un certain nombre d’auteurs, M. H. van Heurck et M. Ad. Schmidt, notamment. Fon- dée sur ce seul caractère de forme extérieure, celte classification n’est point ce qu’on appelle une classification naturelle, c’est un système artifi- Fig. 33. — Valve, brisée de Navicula major. cb, fente du raphé; e, nodule médian ; ad, fracture de la lame supérieure de la valve montrant les côtes situéesaudessous de cette lame et qui la débordent (d’après M. H. L. Smith). 62 LES DIATOMEES ciel, un peu comme le serait, par exemple, une classification botanique qui répartirait les plantes suivant qu’elles ont les feuilles pointues, rondes ou divisées. Néanmoins, comme elle est employée dans plusieurs ouvrages importants, nous devons en dire ici quelques mots. M. H. L. Smith divise toutes les Diatomées en trois grand groupes. Le premier, groupe des Raphidées , comprend toutes les Diatomées qui ont un raphé évident, au moins sur l’une des faces. On peut en prendre comme type les Navicula. Elles ont, du reste, ordinairement une forme plus ou moins naviculaire, c’est-à-dire en navette ou en nacelle. (Fig. 27, 1), Le deuxième, groupe des Pseudo-raphidées, comprend les espèces qui n’ont pas de vrai raphé, mais présentent, au moins sur l’une des valves, un espace lisse simulant un raphé par l’absence des stries, côtes ou dessins. On peut prendre pour type les Synedra. Elles ont sou- vent une forme plus ou moins bacillaire ou en bâtonnet. (Fig. 27, 2). Fig. 34. — Cymbella Ehrenbcrgii. Fig. 35. — Amphora ovalis. a, vue de profil; b, vue de face. Le troisième, groupe des Crypto-raphidées , se compose des espèces qui n’ont ni raphé ni pseudo-raphé. On peut prendre pour type les Cosci- no disons. Elles ont ordinairement une forme discoïde, ellipsoïde large, triangulaire ou polygonale. (Fig. 27, 3) En faisant intervenir dans ces trois grands groupes les caractères tirés de la forme des valves, de la position des nodules, etc., M. H. L. Smith établit les coupes de familles, de genres et d’espèces. Cette classification, on doit le reconnaître, est fort ingénieuse et attrayante. Malheureusement, elle ne considère dans les Diatomées que la matière morte, comme ferait une classification minéralogique répartissant les objets suivant la forme de leurs cristaux et la direction des axes ; elle néglige complètement les Diatomées en tant qu’organismes vivants, ayant les uns avec les autres des ensembles de caractères biologiques communs et des affinités naturelles ; elle contribue, par conséquent, dans une certaine mesure, à limiter l’étude des Diatomées à l’examen de leur carapace sili- ceuse, et à faire négliger les dispositions organiques et les phénomènes III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 63 vitaux que présentent ces curieuses petites plantes dont l’ histoire natu- relle est encore, nous le répétons, presque complètement à faire. Quoi qu’il en soit, et en dehors de sa classification proprement dite, M. H. L. Smith a basé sur la division des Diatomées en trois grands groupes, telle qu’il l’établit, des considérations intéressantes que nous devons résumer (1). Etant données ces trois formes principales, toutes les autres formes en dérivent, suivant le savant auteur américain, à l’aide de variations homo- logues dans les trois groupes. Ainsi, dans le premier groupe, par exemple, les valves sont partagées normalement en deux parties symétriques par le raphé, mais dans certains cas, les valves peuvent se développer d’un côté du raphé plus que de l’autre : elles ne sont plus symétriques de chaque côté du petit axe ; c’est ce que M. H. L. Smith appelle une variation équatoriale. Le frustule, gon- Fig. 36. — Epithemia gibberula. Eh. Fig. 37. — Cymatopleura Solea. a , face valvaire; b, face connective. fié d’un côté, s’incurve de l’autre. C’est ce qui arrive dans les Cymbella, dans les Cocconema (fig. 34), qui sont des Navicula dans lesquels un côté des valves est plus dilaté que l’autre et la zone connective de ce côté s’est elle-même élargie. La Diatomée s’est, pour ainsi dire, gonflée de ce côté, qu’on appelle côté dorsal. (L’autre côté, plus étroit et plus mince, est 1 Qcôté ventral). La variation équatoriale peut s’accuser encore davantage que dans les Cymbella , et l’on obtient un Améliora. (Fig. 35). La même variation, par expansion équatoriale de la zone connective d’un côté de la valve, se produisant dans le deuxième groupe donne les formes Epithemia , (Fig. 36), et dans le troisième groupe les formes Euodia. La variation au lieu de se produire à l’une des extrémités du petit axe pour se faire à l’un des bouts du grand axe, elle est alors dite axiale. (1) H. L. Smith. — A contribution to the life history of Diatomaceæ (Pro- ceedings of the Amer. Soc. Microc. 1886).— Traduit dans le Journal de Mi- crographie, t. XII, 1888. G4 LES DIATOMEES C’est ainsi que s’obtiennent les Diatomées cunéiformes comme les Gorn- phonema dans le premier groupe (Raphidées), Licmophora, Rhipido- dendron , etc., dans le second (Pseudo-raphidées) (Fig. 23), Podosira , dans le troisième (sans raphé ni pseudo-raphé). La dilatation axiale peut se faire aux deux extrémités, et l’on obtient des formes capitées ou dilatées en 8, dans les groupes qui comportent ces for- mes (Fig. 37). D’autres variations se manifestent encore comme la- torsion du frustule en S, par exemple dans les Pleurosigma, du premier groupe, torsion qu'on retrouve chez des Nitzschia du second. Ou bien encore, certains détails de forme peuvent subir des modifications qui établissent des relations entre tel groupe et les deux autres : l’allonge- ment, l’étirement du nodule central en une ligne tranversale, comme chez les Stauroneis , ou longitudinale, comme chez les Colletonema et les Berkeley a, et qui arrive à l’effacement à peu près complet chez les 4m- phipleura\ la disparition du raphé sur une des valves, ou son émigration Fig. 38. — Achnantes brevipes. Fig. 39. — Stauroneis gracilis. Fig. 40. — Berkeleya Harveyi , Gr. (très grossi). graduelle vers l’un des bords de la valve, rapprochent les formes du pre- mier groupe de celles des deux autres. En un mol, en appliquant les mêmes lois de variation aux trois formes normales, on obtient toutes les modifications qui caractérisent les genres et les espèces contenues dans ces groupes, modifications qui procèdent des mêmes causes. De plus, on obtient le passage de ces formes les unes aux autres par des variations graduelles, allant parfois jusqu’à la disparition de certains détails de structure. Certaines de ces variations se sont fixées, et on en a fait des genres et des espèces, — alors que peut-être ont n’eût dû les regarder que comme des variétés, — mais d’autres ne sont qu’accidentelles, bien que parfois elles puissent se reproduire par la division fissipare des frustules qui les pré- sentent, et alors elles constituent des formes anormales, de véritables mons- truosités. Ainsi M. Weissflog a publié la photographie de divers Navicula chez lesquels le raphé a disparu sur la moitié d’une valve, (Fig. 4i), ou même 65 III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES presque complètement (Fig. 42), et où les stries composés de grains ou chapelets au lieu de rester parallèles au pelit axe du frustule ont pris une disposition rayonnante. C’est le premier groupe de M. H. L. Smith qui passe au troisième, un Navicida qui devient un Coscinodiscus. Fig. 41,42, 43. — Diatomées anormales (d'après Weissflog). Dans la forme suivante (Fig. 43), on voit de même un Navicula qui, dans sa moitié inférieure, passe à YAulacodiscus. Nous aurons à décrire par la suite un certain nombre de monstruosités, car les Diatomées, comme tous les autres êtres vivants, sont sujettes à des anomalies, à des variations tératologiques souvent très intéressantes par- ce qu’elles peuvent nous révéler les différentes phases de développement par lesquelles passent ces organismes, les lois qui président à la formation de leurs parties et les divers états dont ils procèdent. G6 LES DIATOMÉES § 2. - STRUCTURE INTIME DES VALVES Nous avons vu que les valves des Diatomées présentent des côtes, stries, grains ou perles, des détails de sculpture inliniment variés et délicats. Nous avons donc à examiner maintenant la structure intime de ces valves. C’est là une question très ardue, très controversée et le plus souvent, du Fig. 44. — Cestodiscus ( Coscinodiseus ) obscurus. reste, extrêmement difficile à résoudre, exigeant toutes les ressources de l’optique moderne la plus perfectionnée, et une grande habileté de la part du micrographe. C’est, comme le dit M. J. Deby dans notre Introduction , le champ de bataille des diatomistes. Quand on examine, avec un bon objectif, une Diatomée portant des stries sur ses valves, on reconnaît que, le plus souvent, les stries se résolvent en lignes de points, et tous ces points, au premier abord, paraissent comme des grains saillants, aussi les a-t-on généralement appelés perles. Cependant, en y regardant de plus près, sur certaines espèces, comme les Triceratium , les Coscinodiseus , les lsthmia et d’autres dont les points sont plus gros, on se prend à douter, et, avec beaucoup d’attention, on admet que ces points ne sont pas en saillie, mais en creux. C’est, pour nous, une disposition à peu près évidente sur le Coscino - III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 67 discus Oculis lridis (1), entr’autres, où nous avons pu constaler que les hexagones ou yeux dont sont marquées les valves ont leur centre sur un plan intérieur à celui du périmètre hexagonal. Gela est si vrai qu’en abais- sant très légèrement l’objectif, on reconnaît un dessin très fin que nous avons pu représenter. De sorte que le centre de l’hexagone est le fond d’un alvéole et non le sommet d’une perle. C’est le fond qui porte une sculpture extrêmement fine, que l’on peut reconnaître en abaissant l’objectif pour mettre ce fond au foyer. Dès 1876, nous constations ainsi que la valve des Coscinodiscns , et autres espèces dont le dessin est analogue, est composée de deux couches, la première formée d’aréoles ou alvéoles, plus ou moins semblable à un gâteau d’abeilles, et la seconde plus profonde fermant ces alvéoles par le fond. C’était presque la vérité, comme nous le verrons plus loin. C’est, à ce que nous croyons, le professeur Bailey, de New-York (2), qui a démontré, en 1851, que la plupart des parties que l’on prenait alors pour des trous ou des dépressions des valves sont, au contraire, des épais- sissements, et qu’inversement les parties que l’on regardait comme épaissies ou saillantes sont, en réalité, amincies ou déprimées. Par exemple, on considérait les nodules des Naviculées comme des trous et les points des Isthmia comme des perles ou des bosses. Bailey a eu l’idée de faire agir sur les frustules une solution d’acide fluorhydrique,qui dissout la silice. Il opérait sous le microscocope, en plaçant (1) J. Pelletan. — Le Microscope, son emploi et ses applications, in-8° 1876 p. 563. (2) J. W. Bailey, — Amer . Journ. of Sc. and Arts , 2e série, tome XI. 68 LES DIATOMÉES les frustules entre deux lames de mica que l'acide lluorhydrique n’attaque pas, et en recouvrant d’une semblable lame de mica la lentille de l’objectif pour la préserver des vapeurs acides. Il a vu ainsi que, sur les valves pré- sentant des nodules, ceux-ci résistaient le plus longtemps à l’action dissol- vante du fluor, tandis que s’ils eussent été des parties plus minces ou des trous ils eussent disparu les premiers ou se seraient agrandis. 11 a vu, de même, que les bandes longitudinale? lisses, de chaque côté du raphé dans les Pinnularia , ne sont pas des parties amincies, mais épaissies, et qu’au bout d’un certain temps, l’acide ayant attaqué la surface, elles apparaissent striées. Cette striation est donc profonde et recouverte par une couche de silice. Fig. 46. — Triceratium favus. Il a constaté encore que, chez les Isthmia, les taches ou points de la bande transversale de la valve ne sont pas des épaississements ni des bosses, mais des parties amincies ou des trous arqués, et qu’au contraire, les travées qui les séparent, et que l’on croyait tracées en creux, sont des épaississements qui résistent longtemps à l’action de l’acide et disparaissent en dernier (Fig. 45). Par ce procédé ingénieux, il a pu, sur les frustules récents et même sur quelques spécimens fossiles, isoler la membrane organique de la cellule dépouillée de toute son incrustation siliceuse. Depuis Bailey, un grand nombre d’observateurs ont étudié la structure intime des valves des Diatomées, et ce sont particulièrement sel valves des Coscinodiscus et des Triceratium, dont les «yeux» sont relativement volumineux, qui ont été l’objet des recherches des diatomisles. Il faut citer III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 69 surtout les travaux de Flôgel (1), Otto Müller (2), J. Gox (3), Prinz et Yan Ermengem(4), Yan Heurck (5) et J. Deby (6). Aujourd’hui, tout le monde est à peu près d’accord à reconnaître que les valves des Diatomées, et particulièrement de celles que nous venons de citer, sont composées de plusieurs couches, une couche supérieure et une couche inférieure réunies par un réseau composé d’alvéoles plus ou moins réguliers et souvent hexagonaux, formant comme un diploë entre deux lames osseuses. Il arrive parfois d’ailleurs qu’une valve de Diatomée se clive en ses deux lames parallèles. M. J. Gox a pu reconnaître ainsi directement que la lame inférieure ou interne de la valve d’un Triceratium portait les Unes ponc- Fig. 47. — Coscinodiscus bihariemis , Pant. tuations que l’on voit au fond des yeux quand on examine la valve dans son entier, et l’on reconnaissait la trace hexagonale laissée par le réseau alvéolaire qui était resté adhérent à la face inférieure delà lame externe (7). (1) Flôgel. — Untersuchungen uber die Structur der Z ellw and, etc. ( Arch . /. Mikr. Anat. T. VI, 1870). (2) O. Müller. — Uber der feinerem Bau der Zellwand der Bacillanaceen , etc. {Arch. f. Physiol. Reich, et Dub. Reym. 1871), (3) J. Gox. — Structure of the Diatom shell. [Am. Month. Micr. J. 1884). (4) M. Prinz et Van Ermengem. — Rech. sur la struct. de qq Diat. cont. dans le cementstein du Jutland. (Ann. de la Soc. B. de Micr. T. 8). (5) H. Van heurck. — Bull, de la Soc. B. de Micr. 1885. (6) J. Deby. — Sur la structure microscopique des valves des Diatomées. ( Journal de Micrographie , 18S6, et Journ. Quek. Micr. Cl. 1886.) (1) J. Deby. — Sur la structure microscop. des valves des Diat. (Journ. de Micrographie , 1886 p. 416,). Voir la PI. IV, fig. 4, 5, 6, qui représentent les lames sup. et inf. et la coupe d’une valve de Triceratium. 70 LES DIATOMÉES Néanmoins, certains auteurs, comme MM. Prinz et Yan Ermengem, pensent que la lame supérieure est perforée au centre des alvéoles qui sont ainsi des cavités ouvertes en dessus comme dans un gateau d’abeilles vide. M. Stephenson, au contraire, avait supposé que c’était la lame inférieure qui portait la perforation. Le Dr Flôgel et M. J. Gox pensent que les alvéoles sont des cavités closes par le fond et le Dr H. Yan Heurck admet qu’une lame supérieure peut fermer les alvéoles en dessus, mais qu’elle existe à tous les états de déve- loppement : complètement formée, épaisse et solide, obturant entièrement les alvéoles, ou bien très mince et même manquant tout à fait, et laissant les alvéoles ouverts en dessus. M. J. Deby qui, à ce que nous croyons, a fait les recherches les plus récentes sur ce sujet, pense que la coiiche ou membrane silicifiée supérieure existe toujours, à moins qu’elle ait été détruite accidentellement, comme cela arrive presque toujours sur les frustules fossiles qui ont subi des frottements et qui se sont usés sur leur surface, et comme cela a lieu aussi à peu près constamment sur les Diatomées qui ont été préparées par le brû- lage ou traitées par les acides. L’observation que nous avions faite jadis sur le Coscinodiscus Oculus lridis était donc exacte, — comme sont exactes celles de MM. Prinz et Yan Ermengem, mais, ainsi que ces auteurs, nous avons étudié une Diatomée fossile dont la couche externe, usée, avait disparu, laissant les alvéoles ouverts. Voici, d’ailleurs, les conclusions du travail de M. J. Deby. « 1° La valve de la plupart des Diatomées est composée d’une double lame. « 2° Entre les deux lames il y a un plus ou moins grand nombre de cavités limitées par des parois solides de silice. Ces cavités sont circulaires ou hexagonales dans leur contour. « 3° Dans toutes les valves récentes vivantes et complètes, les cavités sont closes en-dessus par la lame supérieure, au fond par la lame infé rieure, et ces lames ne montrent aucune trace d’orifices, mais seulement des amincissements au sommet des cavités, excepté dans les cas anor- maux ou la cuticule organique a été partiellement ou totalement détruite par des causes accidentelles. « 4° La membrane supérieure est, dans le plus grand nombre des cas, si légèrement siliceuse, que le moindre contact avec les acides la détruit et ouvre les cavités placées au-dessous d’elle. Dans d’autres cas, cette mem- brane, qui est généralement plus mince dans la partie centrale des aréoles, peut devenir fortement silicifiée et contenir des particules ou granules de silice fortement réfringents, placés sur ce qu’on appelle les « yeux » aux- quels cas les cavités sont complètement fermées des deux côtés, sauf pour les actions osmotiques. « 5° La membrane de clôture inférieure des alvéoles porte fréquemment 71 STRUCTURE MICBOSCOPIQUE DES DIATOMEES des dessins variés dont la nature, en raison de leur excessive petitesse, n’a pas encore été bien établie, mais qui doivent dépendre de la structure, car aucune image de diffraction, formée par quetqu’organisation siégeant sur le plan inférieur, ne peut les produire, attendu qu’aucune organisation n’existe sous ce fond, ni entre les diaphragmes. « 6° La fine membrane supérieure des aréoles est l’extension des bords des barres dites « en tête de clou » qui forment les parois limitantes des aréoles, comme cela a été figuré par MM. Otto Müller, Flôgel, Prinz et Van Ermengem. (Dans beaucoup de Diatomées fossiles et sur presque tous les spécimens bouillis dans les acides, la lame externe qui ferme les aréoles a disparu et les valves sont, par conséquent devenues perforées à la surface supérieure. Dans quelques cas, la lame profonde finit aussi par présenter des perforations.) « 7° Les cavités dans la valve sont limitées par des parois de silice solide. J d d d Fig. 48. — Coupe schématique d’une valve de Triceratium , d’après M. J. Deby. a, lame supérieure ; b , lame inférieure ; c , cavité des alvéoles ; d , piliers interalvéolaires ; m, partie amincie de la lame supérieure ; n, fond des alvéoles. Ces parois s’étendent souvent au-delà, en-dessus ou en-dessous des mem- branes qui ferment les aréoles, et fréquemment s’allongent en pointes ou épines, diverses de formes et de longueur, qui font saillie sur la valve entre les aréoles. « 8° Le sillon médian ou la fissure qu’on observe dans le raphé,ou ligne médiane épaissie de la plupart des Navicula , est aussi fermée en-dessus et en-dessous par une membrane organique très mince, légèrement sili- cifiée, dans toutes les valves récentes normales. Je crois cependant que de petites ouvertures peuvent exister dans ces étroites membranes de ferme- ture au voisinage du nodule central et des nodules terminaux. Mais ce point a besoin d’être encore élucidé.... « 9° Les zones ou bandes connectives de certains genres, comme les hthmia , paraissent réellement et véritablement perforées. « 10° Toul ce que les auteurs ont appelé aréoles, perles, pores, orifices, projections granuleuses, dépressions, hexagones, grains en chapelet, points, etc. ne sont qu’une seule et même chose mais exprimée d’après des 72 LES DIATOMÉES interprétations microscopiques diverses, des idiosyncrasies différentes ou des idées préconçues. » Ainsi, comme nous le disions, les Diatomistes paraissent s’accorder aujourd’hui sur l’existence de deux lames séparées par une substance aréolaire, lames dont l’externe ou supérieure peut manquer souvent, sans doute par suite d’usure ou de destruction acci- dentelle. Pour certaines Diatomées, comme les Cos- cinodiscus , Eupodiscus, Triceratium , etc. , cette structure paraît assez évidente et elle donnerait, sur une coupe perpendiculaire à la surface, le schéma ci-dessus (fig. 48) dans lequel ^ représente la lame externe ou supé- rieure, b la lame interne pouvant porter des ornementations diverses, c la cavité close des alvéoles, d les piliers en tête de clou qui sé- parent les alvéoles et m la partie amincie de la lame supérieure dans l’axe des alvéoles, partie à travers laquelle, si elle est conservée, (ou par le trou qu’elle laisse, si elle est dé- truite), on aperçoit le fond orné n de l’alvéole. Mais en est-il de même pour toutes les Dia- tomées, par exemple pour celles dont les val- ves ne présentent pas d 'yeux, mais des côtes plus ou moins robustes comme les Navicules Pinnulariées, et pour celles qui présentent des stries résolubles, avec de forts grossissements, en points distincts lesquels ont bien l’aspect de grains brillants ou, comme on dit, de per- les, les Pleurosigna , Frustulia , Amphi- p leur a, et mille autres? — La chose paraît bien moins évidente, et d’autant moins que ces détails de structure sont ordinairement beaucoup plus petits et souvent très difficiles à voir. 11 nous semble que jusqu’à présent ce n’est guère que par analogie qu’on a conclu à une identité de structure chez toutes les Diatomées. Cependant, M. H. Yan Heurck, grâce aux milieux réfringents à haut indice de réfrac- tion composés par M. H. L. Smith (voir plus loin : Montage des Diato- mées), a pu vérifier l’existence des alvéoles dans les genres Raphoneis , Nitzschia et Plenrosigma. Pour nous, nous ne contestons pas la réalité de cette texture aréolaire des valves chez les espèces à fines stries résolubles en points, non plus, par conséquent, que l’existence des deux lames, l’une supérieure fermant les Fig. 49. — Navicula major raphé et nodules. ad, fracture mon- montrant la lame su- périeure recouvrant les côtes. — Deux côtes manquent. D’ap.M.H.L.Smith). III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 73 alvéoles en dessus, l’autre inférieure fermant les alvéoles an fond. Mais nous pensons que les points en lesquels se résolvent les stries sont bien des grains ou des perles, c’est-à-dire des corps en saillie et non plus en ’ Fig. 50.t — Cocconema asperum, Ehb. Face valvaire montrant les stries résolues en perles dans une partie de la valve, d’après MM. P. Petit et Leuduger-Fortmorel. creux ou en profondeur comme les yeux ou les taches des Coscinodiscus ou des Triceratium. En effet, si l’on se reporte aux figures qu’ont données les auteurs de la Fig. 51. — Coupe schématique perpendiculaire à la surface d’une valve perlée. coupe des valves (voir fig. 48), on remarque que tous ont représenté les piliers interalvéolaires sous forme de clous à tète saillante. C’est, en effet, Fig. 52. — Schéma de la striation perlée du Pleurosigma angulatvm. è ainsi qu’ils se présentent toujours. Dans les espèces dont nous parlons, Pleurosigma et autres, les alvéoles sont extrêmement petits et les têtes de clous saillantes relativement grosses. Ce sont précisément ces têtes de 74 LES DIATOMÉES clous qui constituent les grains ou perles, réellement en saillie, qu’on ob- serve sur les valves des espèces à surface perlée. Si les alvéoles (o) ont une section régulière en losanges égaux disposés, par exemple, comme dans le schéma fig. 52, sur toute la surface de la valve, Fig- 53. — Pleurosigma angulatum résolu en perles à la lumière électrique, par M. H. Van Heurck. on voit qu’ils forment exactement le dessin des stries du Pleurosigma angulatum résolues en perles, alignées suivant les trois directions transversale, ma et nb, inclinées l’une sur l’autre a 60°. Les alvéoles peuvent avoir un contour carré ou rectangulaire allongé, et l’on obtient ainsi le schéma de toutes les striations perlées disposées en Fig. 54. — Schémas de striations parallèles perlées. en stries parallèles, comme dans un grand nombre de Navicula , dans les Prustalia saxonica , Amphipleura pellucida , dans le Surir ella gemma , etc. Les alvéoles peuvent avoir des formes très diverses suivant la forme même de la valve et former, par les têtes saillantes des piliers qui les séparent, des lignes, c’est-à-dire des stries, très diversement incli- nées les unes sur les autres, et par exemple plus ou moins rayonnantes. III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 75 Cette disposition s’observe, comme on sait, chez un très grand nombre de Diatomées et particulièrement dans le voisinage des nodules. (Fig. 55, 56). Si l’on suppose que les grains formant une strie sont tellement près les uns des autres qu’ils se touchent, confluent, la strie ne sera plus résoluble en grains ou perles, mais ne formera plus qu’une barre saillante ou côte Fig. 55. — Schéma d’une striation perlée rayonnante. séparée de la barre ou côte précédente et de la suivante par une raie en creux. Beaucoup de Diatomées présentent des stries qui n’ont pas encore été résolues en grains. Pour quelques-unes il est possible que les moyens op- tiques nous manquent encore, mais il paraît très probable que chez d’au- tres les grains n’existent pas, qu’ils ne sont pas distincts les uns des autres et qu’ils confluent en une strie irréductible. On donne, en général, le nom Fig. 56. — Navicula lusca résolu en peries,à la lumière électrique par M. Van Heurck. de côtes à ces stries lorsqu’elles sont très fortes, comme dans les Navicula major (Fig. 49), N. Debyi (Fig. 57), etc. Du reste, il n’est pas certain que ces côtes soient toujours formées, comme nous venons de le supposer, par la confluence des sommets des piliers de séparation des alvéoles. Dans certains cas, elles paraissent formées par des sortes de petits tubes aplatis rangés les uns à côté des autres et qui seraient creusés le long de leur axe d’un canalicule très fin. Nous considérons cette structure comme résultant de la coalescence des cavités d’une ou plusieurs rangées d’alvéoles. 76 LES DIATOMÉES Ainsi, si l’on se reporte à la fig. 54, et que l’on suppose que les perles des deux premiers rangs soient assez grosses pour se confondre entr’elles dans le rang ab et dans le rang cd et celles du premier rang avec celles du second de sorte que les deux rangs ab , cd ne forment plus qu’une grosse côte épaisse et saillante ; si l’on suppose que le rang d’alvéoles com- pris sous ces rangées de grains confluent aussi ,j>ar la disparution de toutes les cloisons comme m , n, le rang d’alvéoles formera un canalicule qui sera surmonté par la côte composée de la fusion des deux rangées de grains. En somme, cette structure à côtes canaliculées ne serait, ainsi comprise, qu’une modification de la structure alvéolaire supposée générale à toutes les valves de Diatomées. Elle en dériverait d’une manière simple. De sorte que dans une môme tribu, comme celle des Naviculées, ou même, plus généralement, dans un même groupe, comme celui que M. H. L. Fig. 57. — Navicula Debyi. Smith appelle les Raphidées, on ne trouverait pas des espèces dont la valve est construite de manières très différentes. Et, dans tous les groupes, la structure fondamentale serait la même, ne différant que par des variations dans la forme, la dimension, la séparation ou la réunion des mêmes éléments. Nous avons parlé de valves de Triceratium qui se sont dédoublées en une lame supérieure, à laquelle adhéraient les alvéoles, et une lame infé- rieure montrant encore l’empreinte de la réticulation hexagonale laissée par ces alvéoles ; M. H. L. Smitt a publié le dessin (Fig. 49) d’une valve de Navicula major brisée et montrant, dans la fracture ad , la lame supérieure passant par-dessus les côtes qui la débordent en un point et qui sont fixées à la lame inférieure. Deux côtes manquent tout à fait parla dis- parution des deux rangs d’alvéoles qu’elles recouvraient. La manière de voir que nous exposons ci-dessus n’est pas, nous le savons, admise par tous les auteurs. Beaucoup pensent que les stries perlées ne sont pas en saillie. Ainsi le Dr H. van Heurck, d’après des études faites sur des valves examinées dans des milieux à très haut indice de ré- III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 77 fraction, considère ces stries comme formées non pas par les têtes des piliers interalvéolaires, mais par la vue en coupe optique d’une série d’al- véoles. Il assimile, par conséquent, les points qui composent une strie de Navicula, d'Amphipleura , d eNitschia, de Surire lia, etc., à ceux qui forment les « yeux » des Triceratium ou des Coscinodiscus. Ainsi, en se reportant à la fig. 54, ce serait la ligne m n qui représenterait la Fig. 58. — Perles grossies à 2000 diamètres, d’un Stauroneis. strie dont les points seraient formés par la cavité des alvéoles eux-mêmes, cavité aperçue à travers la fine lame supérieure si elle existe, ou vue direc- tement en creux si cette lame est détruite ; les cloisons séparant les lignes d’alvéoles, cloisons qui seraient saillantes ou épaissies, ne formeraient que des lignes uniformes que M. van Heurck appelle interstries (1). Nous avons indiqué les raisons qui nous font croire qu’il n’en est pas ainsi et que les stries perlées sont bien formées par des grains en saillie, dilatation ou épaississement des « têtes de clous. » Nous ajouterons seule- ment que lorsqu’on examine ces « perles, » au microscope, sur de gros spécimens, l’œil qui a une si une grande habitude de discerner les reliefs et les creux perçoit complètement la sensation de relief. D’ailleurs, certai- nes Diatomées présentent des grain! et des détails de structure qui per- mettent de les voir assez distinctement avec le microscope binoculaire ; on (1) H. van Heurc — Synopsis des Diat. de Belg. p.244. 78 LES DIATOMÉES peut alors apprécier très nettement la saillie que forment ces grains, saillie qui a depuis longtemps fait comparer ces frustules à une râpe. (Fig. 59). Enfin, l’aspect brillant, la réfringence de ces points, quand on les examine à sec, indique bien que ce sont des parties épaissies, et réfractant plus la lumière, en raison de leur épaisseur même et de leur forme bombée, que les parties avoisinantes, lesquelles ont cependant le même indice de réfraction, étant formées de la même substance7 une silice transparente, mais sont moins épaisses. Ce sont bien ces sommets bombés qui se piquent d’une étincelle de lumière quand on les éclaire fortement par des rayons très obliques, étincelle qu’on retrouve sur chaque perle dans les images pho- tographiques. (Voir Fig. 53, 56). Et si l’on se fonde, pour établir que les grains sont des « creux » , sur l’examen des valves dans des milieux à plus haut indice de réfraction que la silice dont ils sont constitués, on a tort, car on démontre précisément le contraire de ce qu’on veut prouver, les granules devant paraître des creux en raison de leur moindre réfringence. Quand on regarde un objet trans- parent dans un milieu moins réfringent que lui, cet objet apparaît plus ou moins brillant, mais avec son relief; dans un milieu de même réfringence, il disparaît complètement et on ne le voit plus ; dans un milieu plus réfrin- gent il apparaît comme un vide ou un trou. A côté de ces diverses opinions sur la nature réelle des stries des Dia- tomées, il y en a encore une, très radicale, que nous devons signaler. C’est que ces stries n’existent pas du tout, ou, au moins, n’existent pas telles que nous les voyons. Et, en effet, le professeur Abbé a démontré, comme nous l’indiquerons plus loin (voir : Objectifs ), que, suivant les conditions optiques dans lesquelles on examine, au microscope, les objets à très fine structure, on peut obtenir des images très différentes, et particulièrement très différentes de ce qui existe en réalité. M. J. Deby estime que le diatomo-microscopiste ne doit jamais perdre de vue les phénomènes de diffraction indiqués par M. Abbé. En thèse générale, cela est vrai, et il est possible, après tout, que les images que nous connaissons des structures extraordinairement fines de certaines Diatomées difficiles , comme l’ Ampàipleura pellucida , le Surirella gemma et quelques autres, ne représentent pas ce qui existe réellement sur les valves de ces espèces. Cependant, cela est peu probable. fi faut, en général, se méfier des raisonnements par analogie. Toutefois, il est évidemment des cas où ce genre de raisonnement paraît fondé. Ainsi, comme le fait très bien remarquer M. H. van Heurck, nous connaissons beaucoup de Diatomées dont la structure striée ou perlée est assez grosse et nette pour qu’on puisse la distinguer parfaitement, à peu près avec tous les objectifs. C’est, en un mot, une structure connue, toujours la même, et nous pouvons être certains qu’elle existe réellement telle que nous la III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 79 voyons toujours. A côté de ces espèces, il y en a une série d’autres, voisines, présentant une structure semblable, mais de plus en plus fine ; ce n’est que dans les derniers spécimens de cette série, où les détails deviennent extrêmement fins, que l’on pourrait avoir des doutes sur la réalité des images et supposer qu’elles ne sont, peut-être, que des effets de diffraction. Mais, comme entre ces dernières espèces et les premières on trouve tout une suite de formes intermédiaires, dont la structure est certaine et analogue, on est conduit à admettre par analogie, et avec une raison qui paraît suffi- sante, que la même structure existe bien aussi, quoique de plus en plus fine, sur les derniers termes de la série, et telle que les objectifs actuels nous la montrent en effet. D’ailleurs, même sur ces tests difficiles, la structure se montre toujours la même, pour une même espèce, quel que soit l’objectif que l’on emploie, dès qu’il présente des conditions optiques suffisantes pour la résoudre. — Avec des objectifs d’ouverture numérique et de grossissements différents, on voit la structure ou on ne la voit pas : si on la voit, elle est plus ou moins distincte, mais elle est la même, dans les mêmes conditions d’éclai- rage et de milieu. Nous croyons donc que la structure des Diatomées, telle que nous la voyons sur les espèces aujourd’hui connues, est une structure réelle, bien que nous pensions, avec M. J. Deby, qu’il est toujours utile de se rappeler les phénomènes mis en lumière par le professeur Abbé à propos des effets de la diffraction et des images illusoires, surtout quand il s’agit d’interpréter des faits nouveaux. Nombre et constance des stries. — Une question se présente main- tenant à laquelle il nous paraît qu’il n’est pas encore possible de répondre d’une manière complète et certaine. Le nombre des stries sur tous les individus d’une même espèce est-il c onstant? Si tous les individus d’une même espèce avaient la même taille, on pourrait jusqu’à un certain point préjuger la question et admettre que le nombre de stries ne doit pas changer, ou sans doute, fort peu, sur leurs valves ; — bien que, cependant, les Diatomées se présentent comme des organismes très sujets aux variations, et peut-être serait-ce non pas les individus d’une même espèce que l’on devrait comparer, mais ceux d’une même variété. Mais les individus d’une même espèce et d’une même variété, ceux qui descendent d’un même frustule par des divisions successives, peuvent avoir des tailles très différentes, comme on le sait, et varier du simple au double. Un frustule strié, double d’un autre, présente-t-il sur ses valves un nombre double de stries, celles-ci ayant le même écartement sur les deux 80 LES DIATOMEES frustules ? — Ou bien présente-t-il le même nombre de slries, celles-ci étant deux fois plus écartées que sur le petit frustule ? La réponse à cette question n’est pas, disons-nous, complètement cer- taine, car les différents auteurs ne sont pas d’accord sur le nombre des stries qu’ils indiquent pour une espèce donnée. Nous-mêmes, nous avons, il y a quelques années, compté les stries sur les valves de quelques Diato- mées tests et si les chiffres auxquels nous sommes arrivé s’accordent a peu près avec ceux que donne M. H. Yan Heurck, ils ne ressemblent pas du tout à ceux qu’a trouvés M. Castracane, de Rome, qui a fait tout un long travail sur ce sujet. Nous n’élevons aucune prétention sur la valeur de nos chiffres, ayant tout simplement fait le comptage, à l’œil, dans le microscope, à l’aide d’un micromètre objectif comparé avec un oculaire divisé, par un procédé bien connu et tout-à-fait classique. Noms pensons, néanmoins, qu’il y a dans le nombre des stries des différences individuelles, particulièrement dans le groupe si éminemment variable des Naviculées dans lequel un si grand nombre d’espèces s’accompagnent de tant de variétés. Toutefois, d’après l’accord des diatomistes à indiquer le nombre des stries dans une longueur donnée comme un caractère pouvant servir à différencier certaines espèces — ou variétés — voisines, il est évident que la plupart de ces auteurs voient dans ce nombre un élément d’une certaine fixité. Ainsi, une partie de la question que nous posions tout-à-l’heure se trouve résolue, c’est-à-dire que le nombre des stries serait très variable sur les différents individus d’une même espèce, suivant leur taille, et qu’un frus- tule de grandeur double présenterait sur ses valves un nombre total double, ou à peu près, de stries, tandis que le frustule deux fois plus petit en présen- terait à peu près deux fois moins dans sa totalité. — Ce qui serait fixe, ou à très peu de choses près, c’est le nombre de stries dans une longueur donnée, et l’on emploie ordinairement le centième de millimètre comme mesure. Nous disons « à peu près, » parce que tout en reconnaissant la constance du nombre des slries dans une longueur égale prise sur les valves d’individus de la même espèce, nous admettons néanmoins une certaine variation due aux différences individuelles. C’est ainsi que M. H. van Heurck indique 34 à 35 stries dans 1/100 de millim. sur le Frustulia saxonica , il en Irouve environ 28 sur e Navicula rhomboïdes , alors que M. Castracane en indique 24 ; il en compte 23 1/2 à 26 sur le Nitzschia sigmoïdea , alors que M. Castracane n’en trouve que 10 1/2. Nous n’insisterons pas davantage sur celte question; comme nous le disions plus haut, la solution en est encore un peu douteuse, et nous ne pouvons la formuler qu’en disant que le nombre des slries sur un espace donné est considéré comme fixe dans une même espèce, avec des varia- III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 81 tions assez légères imputables, selon nous, à des différences individuelles et aux erreurs personnelles d’observation. M. Castracane considère ce nombre de stries comme ayant une valeur importante dans la caractéristique des espèces, et, en effet, on ne peut nier que cet élément n’ait une importance réelle quand il présente des différences considérables et, pour ainsi dire, typiques. Par exemple, une discussion s’est élevée jadis entre les diatomistes à propos de l’idendité ou de la non idendité de trois « espèces » les Navicula rhomboïdes , Navicula cras- sinervia et Fmstulia saxonica (1). L’auteur italien estime que ce sont bien trois espèces distinctes en se fondant sur la comparaison du nombre des stries dans 1/100 de millimètre. En effet : Le Frustulia saxonica a 34 stries transversales et 36 longitudinales. Le Navicula rhomboïdes : 24 » ». 17 » Lq Navicula cr as siner via: 14 » » 24 » Ce qui représente évidemment des striations de types très différents. En raison de l’importance qu’il attache à cette donnée, M. Castracane a entrepris un long travail de comptage sur un très grand nombre de Diato- mées (2). Le procédé mis en œuvre par lui présente de sérieuses garanties d’exactitude. Il a photographié les Diatomées sous un grossissement tou- jours le même (535 diamètres) et s’est servi des épreuves négatives sur verre pour projeter, à l’aide d’un appareil convenable, les images, qui se trouvaient ainsi considérablement grandies, sur un écran. Il superposait alors à l’image amplifiée une feuille de papier donnant exactement la me- sure de 1/100 de millim. prise de même sur l’image d’un millimètre divisé en 100 parties et grossie de la même quantité ; il marquait les stries sur le papier et les comptait (3). Nous donnons ci-dessous, à titra de document, les nombres auxquels il est arrivé, et nous en ajoutons quelques-uns dus, à M. H. Yan Heurck ou que nous avons obtenus nous-mêmes. Pour éviter les fractions, tous les nombres ont été multipliés par 100, et représentent, en conséquence, le nombre des stries existant sur une longueur de 1 millimètre. (1) Ces trois espèces sont réunies par M. H. Yan Heurck, dans sa Synop - sis, dans le genre Vanheurckia, et les deux dernières sont portées comme une variété du V. rhomboïdes, sous le nom de V. crassinervis. (2) Comte F. Castracane. — Sur les stries des Diatomées et sur la valeur qu’il faut attribuer à leur nombre, etc. (Comm. à l’Ac. dei Nuovi Lincei. — Journal de Micrographie , t. III, 1879). (3) M. Castracane ne dit pas que l’écran était toujours placé à la même distance, nous pensons qu’il en était ainsi, car c’était une condition indis- pensable. 6 82 LES DIATOMEES NOMBRE DE STRIES COMPRISES DANS 1 MILLIMÈTRE Stries longitudinales Stries transversale! Epithemia Argus, Sm. 900 1,200 — constricta, Sm. 1,450 — zébra, Kz. 1,250 1,700 — gïbba , Kz. » 1,600 — turgida, Kz. 800 900 — ocellata, Kz., var. » 430 — musculus, Kz. » 1,750 — ventricosa, Kz. » 1,530 — granulata, Kz. 800 . 900 — Hyndmannii, Sm. 670 » Eunotia undalata, Grün. >» 1,070 — tetraodm, Ehb. » 1,400 — tetraodon , Ehb.. var. diodon. » 2,100 — tetraodon , Eh., var. diadema. » 2,400 — incisa , Greg. » 1,550 — indica , Grün. » 1,200 — prerupta , Ehb. » 1,800 — Soleirolii , Kz. » 1,200 Synedra thalassotrix, Clève (Messine). » 1,370 — sicula, Gastracane. » 835 — splendens, Kz. 0 1,030 — wZna, Ehb. » 970 — formosa , Hantzsch. » 1,030 — cristallina, Kz. » 1,200 — pulchellaf Kz., var. •> 2,150 — tabulata , Kz. » 1,320 — a f finis , Kz. )> 1,150 Grammatophora marina (Kz.), Sm. 1,600 1,600 — angulosa, Grün., var. » 1,350 — oceanica , Ehb. M 3,850 Nitzschia formica , Hantzsch. 1,550 1,550 — linearis, Sm. 4) 3.000 — amphioxys, Sm. » 2,000 — hungarica , Grün. » 1,800 — sigmoïdea , Sm. 1,070 — sigmoïdea (d’après H. Van Heurck). » 2,300-2.600 — sigmoïdea (d’après J. PelletanJ 1) 2,500 — spectabiliSf, (Ehb.), Sm. )) 2,750 — dubia, Hantzsch. » 2,000 Perrya eximia. » 975 Mastogolia Dansei, Thw. 1,450 — meleagris , Kz., var. » 2,000 III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 83 — Braunii, Grün. var. K 1,850 — marginulata , Grün., var. » 1,600 — exigua , Lew. » 2,600 Achnanthes inflata, Grün. D 970 — subsessilis , Kz. )) 970 — longipes, Ag. 1,400 » — brevipes , A g. 1,100 1,700 Cymbosira Agardhii, Kz. » 1,250 Achnanthidium lanceolatum, Bréb. » 1,400 Cymbella pisciculus, Ehb. >» 1,250 — heteropleura, Ehb., de 900 à 1,000 — af finis, Kz., var. » 1,200 ■ — helvetica , Kz. » de 1,100 à 1,300 — scotica , Sm. » 1,150 — kamtschatica, Grün. 1,200 900 — navicula , Ehb. » 1,500 — cuspidata, Kz. » 1,175 Gomphonema robustum, Grün. » 1,230 — acuminatum, Ehb., var. coronatum. » 1,100 — dichotomum, var. trigibbum. Eul. » 1,030 — capitatum , Ehb. » 1,130 — commune , Rabh. 1,250 Rhoïcosphenia curvata , Grün. » 1,670 Navicula ambigua , Ehb. 2,600 1,900 — serians , Kz. » 2,200 — bohemiça, Ehb. » 1,700 — sculpta, Ehb. U 1,450 — - limosa, Kz. » 1,900 — quinquenodis , Grün. « 1,900 — retusa, Breb. » 650 — Reinhardtiit Grün. » 900 — slesvicensis, Grün, » 1,050 — sphxrophora, Sm. » 1.600 — amphisbæna, Kz. » (un peu irrég.) 1,500 — amphisbæna, Kz., var. » 1,300 — permagna, Bailey. » 1,275 — firma, Kz. j) 1,550 — firma , var. af finis, Ehb. » 1,900 — jftrma, var. amphirhyncus , Ehb. » 1,570 — firma , var. dilatata, Ehb, 1,650 1,650 — /Srma, var. latissima , Ehb. 1,650 1,650 — /îma? var. Hitskockii, Ehb. » 2,100 — elegans , Sm. » 1,425 — crassa9 Greg. 1,250 — quadrata , Greg. » 1,500 — entomon, Ehb. 850 900 — didyma, Kz. : » 1,000 — elliptica, Kz. » 1,325 84 LES DIATOMEES — lyra, Ehb. » l (irrég.) de 700 à 800 — lyra, var. » 1,000 — major, Kz. » 630 — oblonga, Kz. » 850 — gibba, Kz. var. » 1,000 — hemiptera, Kz. var. » 1,400 — peregrina, Ehb. S ni. 2,460 750 — viridis , Kz. » 720 — divergeas, Sm. » (irrég.) 1,100 divergeas , Sm., var. » 1,100 — stauroneiformis, Sm. » 1,200 — stauroneiformis, Sm., var. latialis ». 1,900 — crassinervia, Breb. 2,400 1,400 — rhomboides, Ehb. 1,700 2,400 — rhombçides , (d’après H. Van Heurck) » 2,800 — rhomboides , (d’après J. Pelletan). » 2,600 Fruslulia saxonica, Rabh, 3,600 3,400 Scoliopleura convexa , Grün. O 700 — tumida (Breb.) Rabh. » 1,300 Pleurosigma balticum, Sm. » 1,450 — attenuatum, Sm. 1,050 1,400 — hippocampus, Sm. » 1,750 — formosum, Sm. 1,580 1,900 — angulatum, Sm. » 2,080 Donkinia recta (Donk.), Ralfs. D 2,100 Toxonidea insignis, Donkin. » 2,250 Pleurostaurum javanicum, Grün. 1,300 1,320 — acutum, Rabh., var. 900 1,300 Endostaurum crucigerum (Sm.), Breb. Grammatophora subtilissima , Bail, (d’après » 1,400 H. Van Heurck). 3,400 3,600 — subtilissima, Bail. (d’ap. J.Pelletan) » 3,600 Amphipleura pellucida, Ktz. (d’ap. H. Van Heurck) » 3,700 — — (d’ap. J. Pelletan) » 4,000 — — (d’ap. Castracane) 1 » 5,200 Surirella gemma, Ehb. (d’ap. H. Van Heurck) 2,000 2,100 — (d’ap. J. Pelletan) » 2,600 § 3. — Appendices et dispositions particulières Outre les détails de structure, côtes, stries, perles, grains, yeux, etc., que présentent ordinairement les valves des Diatomées, on trouve souvent différents appendices, soit en dehors, soit en dedans de la valve. Nous pouvons, à la rigueur, classer parmi les appendices certaines ondulations de la surfâce de la valve qui produisent quelquefois comme des nervures longitudinales plus ou moins saillantes sur cette surface, III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 85 nervures qui peuvent prendre une grande extension et constituer ce qu’on appelle des ailes. Dans le premier cas, on dit que la valve est carénée , comme dans les Nitzschia \ dans le second, qu’elle est ailée , comme dans les Snrirella. Fig. 60. Coupe transversale du Fig. 61. Coupe transversale Suritella ovalis. de Y Amphiprora baltica. Il arrive aussi que les valves ont leur surface ondulée transversalement, ce que l’on reconnaît facilement par les différences de mise au point quand on examine le frustule par la face valvaire, mais mieux encore quand on Fig. 62. Cymatopleura solea . (Face connective). la regarde par la face connective. Tel est, par exemple, le Cymatopleura solea. (Fig. 62). Mais ce que l’on désigne particulièrement sous le nom d 'appendices, ce Fig. 63, Cyclotella sexpunctata , J. Deb. Montrant les 6 appendices épineux auxquels cette espèce doit son nom. sont des pointes, des épines, des cornicules, quelquefois fort longues, rameuses, qui se dressent en certains points de la valve. Ces productions paraissent souvent dues à un prolongement plus ou moins considérable, en 86 LES DIATOMÉES dehors de la valve, des piliers intéralvéolaires, c’est-à-dire de ce que nous avons désigné sous le nom de «têtes de clous». On en voit des exemples dans le Cyclotella sexpunctata , dans le Stephanopyxis corona ou certains piliers, disposés en cercle sur une des valves, se développent en (1) D’après M. H. Van Heurck, Syn. Diat. Belg. PI. 83 ter. 87 III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES pointes égales et bifurquées formant une couronne, tandis que l’autre valve est hérissée comme un oursin. D’autres fois, ces pointes, qui peuvent être très longues, ne sont que le dé- veloppement exagéré des extrémités de valves naturellement pointues, où d’aspérités de la valve en certains points disposés ordinairement d’une manière très régulière. Ces prolongements donnent à certaines espèces, comme les Rhizoso- lenia , les Chætoceros, les Cylindrotheca, les Skeletonema , etc., les formes les plus caractéristiques et les plus singulières. Nous signalerons encore, parmi les appendices, des productions des valves qui, au lieu de faire saillie à l’extérieur, font saillie à l’intérieur et forment des crêtes ou fausses cloisons pénétrant plus ou moins profon- dément dans la cellule. On les appelle vittæ (au singulier : vitta). Mais quelquefois ce sont des cloisons complètes, sans doute perforées. On les appelle alors sept a (singulier : septum). Quand on examine à plat, par la face valvaire, les frustules qui présen- tent des cloisons ou des fausses cloisons, on voit celles-ci figurant comme des lignes épaissies, et l’on ne peut se rendre compte facilement de leur profondeur qu’en examinant les frustules de trois-quarts, pour ainsi dire, en les faisant rouler dans la préparation. Les lignes ondulées, figurant des serpents, que l’on voit sur les valves des Grammatophora, sont des fausses cloisons. On en voit encore de nombreuses dans les Rhabclonema, les Tabellaria , les Striatella , etc. Nous en indiquerons de fréquents exemples et nous signalerons les autres détails particuliers de structure que présentent certaines Diatomées dans la description des principales espèces. Dispositions spéciales. — Nous devons ajouter que si la surface des valves, chez un grand nombre d’espèces, présente des ailes, des carènes ou des ondulations, comme nous l’avons indiqué pour le Surirella ovalis , le Cymatopleura sole a, des pointes plus ou moins saillantes, comme Fig. 65. Grammatophora marina. 88 LES DIATOMEES chez le. Cyclotella sexpimctata et surtout les Stephanopyxis , et des appendices plus ou moins remarquables, les frustules affectent quelque- fois une forme très singulière par suite de flexions ou même de torsions sur eux-mêmes. Nous avons déjà signalé la double flexion en S qu’éprouvent les valves des Pleur osigma, de certains Nitzchia, comme les Pleurosigma angulatum , P. scalprum , Nitzschia sigmoidea , etc. ; mais outre Fig. 6 "b — 1. Pleurosigma angulatum 2. Pleurosigma intermedium cette flexion dans le plan général du frustule, plusieurs Diatomées s’inflé- chissent dans divers plans, et, comme on peut le prévoir, ce phénomène se produit surtout dans les espèces plus ou moins discoïdes, c’est à- dire présentant une assez large surface valvaire. Non seulement les valves, au lieu de rester planes, (comme dans les Coscino disais , dont la forme peut être comparée à celle d’une boîte de dragées), peuvent se renfler en chaudron ou en dé à coudre ( Pyxidicula ) ; non seulement l’une peut se Fig. 67. Surirella spiralis. renfler et l’autre rester à peu près plate, mais souvent elles se contournent de diverses façons. Ainsi, dans les Campylo disais, le frustule qui est à peu près circulaire comme contour, serait plat s’il était étalé sur un plan, mais il se replie suivant deux courbes, en forme de selle de cheval. Enfin dans la Suri- rella spiralis , le frustule, qui serait aussi à peu près plat, se tord en spirale autour de son grand axe (Fig. 67). D’ailleurs, nous indiquerons, en décrivant les principales espèces, les formes, souvent étranges, qu’affecte le frustule de certaines Diatomées. III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMEES 89 Valves secondaires. — Outre les cloisons, souvent perforées, que l’on constate dans certains frustules, on trouve parfois, sous les valves, une seconde valve semblable, valve interne ou valve secondaire (Regenera- tionshülle). On en constate souvent l’existence lorsque les frustules se rompent, notamment pendant les manipulations nécessaires pour le montage en préparation. Ces valves secondaires ne se trouvent jamais sous les valves très jeunes, mais seulement sous les valves anciennes. Nous les considérons comme une sécrétion supplémentaire de la membrane de cellule, une superfétation dont le but est de remplacer la vieille valve en cas de destruction par usure ou fracture. La membrane cellulaire secrète, en effet, de la silice d’une manière constante, et la valve secondaire est formée par une couche de silice qui ne s’est pas soudée, au fur et à mesure de sa formation, à la face inférieure de la valve. De sorte que celle-ci peut, en certains cas, subir une exfoliation, un dédoublement en deux feuillets, dont le feuillet interne est la valve secondaire. Cette production, et l’exfoliation ou le clivage naturel qui en résulte, ne se forment que chez les vieilles valves. C’est pourquoi, comme le fait re- marquer M. J. Deby, les frustules, qui sont formés d’une jeune et d’une vieille valve, se séparent toujours en un nombre impair de valves. Ces valves secondaires sont d’abord aréolaires et perforées, mais au fur et à mesure que la silice les épaissit, les orifices se ferment. « Dans quelques cas, dit M. J. Deby, ces orifices se remplissent tout à fait d’une masse dense et saillante de silice douée d’un indice de réfraction plus élevé que celui de la substance propre du reste de la valve, de manière à paraître comme des granules rouges ou roses sur un fond verdâtre avec les meil- leurs objectifs à immersion. » Noyau, double noyau, tache germinative. — Immédiatement sous la carapace siliceuse est la membrane de cellule, membrane vivante qui sécrète la silice. Elle forme comme un sac qui enveloppe tout le contenu de la cellule. Dans les espèces qui se prêtent à l’examen, on voit, dans l’intérieur de ce sac, une bande centrale , sombre, ordinairement granuleuse, géné- ralement appliquée à la face interne de la membrane cellulaire qui double les valves, et aussi le long des zones ; elle est contractile et extensible, et elle paraît diviser l’intérieur de la cellule en deux parties symétriques; sa surface forme des plis, quand on la regarde de côté, comme s’il y avait une fine membrane, plis qui dessinent comme des filaments. D’après, M. H. L. Smith, dans les formes discoïdes, cette bande est tout à fait centrale ; sur la face valvaire elle mesure à peu près le quart du dia- mètre de la valve, et sur la face connective elle a la forme d’une bande resserrée au milieu, en sablier. On la voit bien sur les grands Navicula et les grands Surirella , quand l’endochrôme n’est pas trop foncé. La substance qui forme cette bande est à peine colorée, mais le chloro- 90 LES DIATOMEES iodure de zinc, qui teint en vert pâle les autres matières intérieures, la colore en brun foncé. Les extrémités des frustules se colorent de même, comme si la substance en question était répandue partout sous les valves, mais plus épaisse seulement dans la bande centrale et aux extrémités. Quand on brûle les frustules, on voit encore la trace de cette bande, bien que toutes les autres matières intérieures soient détruites. v C’est dans cette bande centrale que sont placés les globules considérés comme étant de nature huileuse. Ils s’y meuvent, allant et venant depuis une extrémité du frustule jusqu’au centre, sans jamais franchir, à ce qu’il semble, cette partie centrale où est situé le noyau. Cet élément est quelquefois facilement visible, mais souvent fort obscur. Nous ne croyons pas qu’on ait jamais distingué, dans ce noyau, un nucléole bien évident. Autour du noyau, on voit souvent quelques doubles lignes rayonnantes, signalées déjà par Pfilzer. Fig. 68. — Surir ella splendida. (F. minor). Cette substance incolore répandue dans tout le frustule, condensée dans la partie centrale, et qui contient le noyau, substance qui brunit par Fiode, est, pour nous, le protoplasma cellulaire. C’est à la surface de ce sac proto- plasmique qu’est répandu l’endochrôme, souvent disposé de telle sorte ou d’une coloration tellement intense que le noyau n’est pas visible. Mais, M. H. L. Smith a signalé, quant à ce dernier, des détails intéressants. Beau- coup d’espèces présentent d’une manière constante deux noyaux, même en dehors de la période de division. Tel est le Sur ire lia splendida. Une espèce voisine, le Surir ella eleqans , n’en a jamais qu’un. — Dans la première, entre les deux noyaux^et exactement au centre du frustule, on voit une petite tache sombre, que M. H. L. Smith appelle tache germi- native « germinal dot » , tache qu’on observe aussi chez le Surirella eleqans au-dessus du noyau unique, du côté de l’extrémité large du frus- tule. — C’est autour de cette tache, extrêmement plus petite que le noyau, que rayonnent des filaments protoplasmiques et des franges d’endochrôme. III. STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES DIATOMÉES 91 Cette « tache, » que l’éminent diatomiste américain n’a vue que dans ces deux espèces, nous rappelle la « tache embryonnaire » que M. Balbiani a signalée à côté du noyau dans certains ovules animaux. — Quant au double noyau, il peut provenir, suivant nous, d’un état préparatoire, et plus ou moins prolongé, à la déduplication de la cellule. M. H. L. Smith l’a cons- taté, en effet, surj le Cocconema lanceolatum , au premier printemps, sur"desjfrustules*.qui ^venaient de subir la déduplication, c’est à dire en pleine activité^ reproduction fissipare, et qui vraisemblablement prépa- raient une nouvelle division. Du reste, les exemples de cellules multinu- cléées sont très fréquents dans les organismes inférieurs, et l’on trouve même des cellules bi-nucléées à l’état normal dans beaucoup de tissus animaux. IY RECHERCHE ET RÉCOLTE DES DIATOMEES § I. — Les Diatomées dans la Nature. Les Diatomées existent dans toutes les eaux, les eaux douces, les eaux marines, les eaux saumâtres et même les eaux thermales, mais non dans les eaux putrides. Il est bien évident, toutefois, que ce n’est pas au milieu du courant des fleuves et des grandes étendues d’eau qu’il faut aller les chercher ; c’est, souvent mêlées à desDesmidiées, sur les bords, les pierres, les plantes aquatiques, et tous les corps submergés, qu’on les trouve, formant un enduit plus ou moins mucilagineux, d’une couleur brunâtre ou d’un vert olive foncé. Cette couche brune se voit souvent à la surface de la vase dans les mares, les flaques abandonnées par les pluies, les fossés, au bord des étangs, sur les rochers des plages marines, les bois des estacades; souvent aussi, elle flotte à la surlace des eaux, dans les écumes soulevées par un dégagement de bulles de gaz. Bien qu’on rencontre les Diatomées sur les objets baignés par les eaux dormantes, elles ne redoutent pas les courants les plus rapides, alors qu’elles trouvent un support solide. C’est ainsi quelles s’attachent aux pierres et aux bois qui forment la marge des barrages ou des cascades, et partout, en un mot, où elles trouvent de l’eau ou une humidité suffisante, et un support ou un abri. Elles se fixent sur les algues, les conferves, toutes les plantes des rivages. Il en est même qui vivent dans la mousse humide sur le tronc des arbres, les rochers et les murs, surtout à l’exposition du nord. On les a appelées Diatomées terrestres. Comme, d’ailleurs, elles résistent fort longtemps à la dessication, on les trouve aussi sur les fonds des marais, des ornières, des fossés laissés à sec depuis plus ou moins longtemps. Elles forment, sur la vase à demi desséchée de ces fonds, la couche brune que nous avons indiquée et qui est carac- téristique de leur présence. Dans toutes ces localités, on les trouvera à l’état vivant, mais on les rencontrera aussi en grande quantité à l’état de frustule privé de matière organique, ou même à l’état fossile, dans des gisements qui s’étendent souvent sous des contrées tout entières. 94 LES DIATOMEES C’est ainsi que, les algues ou les animaux marins servant de nourriture aux oiseaux de mer, elles sont absorbées par ceux-ci avec les plantes sur lesquelles elles se font fixées ou avec les animaux qui les ont avalées. Comme leur carapace siliceuse est tout à fait insoluble dans les acides et dans les liquides gastriques, leur protoplasma, leur endochrôme, tou- tes les matières organiques qui entrent dans la constitution de leur cellule sont digérées par les oiseaux, mais les carapaces siliceuses se retrouvent dans les déjections. C’est dire quelles existent en grande abondance dans les guanos qui sont des amoncellements d’excréments laissés, depuis des siècles, par les oiseaux marins, sur certaines îles où ils ont pris, de génération en génération, l’habitude de se remiser. Quant aux Diatomées fossiles, elles forment, comme nous l’avons dit, des gisements considérables, des couches géologiques tout entières. Les tripolis, dont on se sert pour le polissage des métaux, sont presqu’enlière- ment composés de leurs débris auxquels ils doivent la finesse et la dureté de leur grain. Le gisement de cette nature le plus anciennement connu est, à ce que nous croyons, celui des marais tourbeux de Franzensbad, près d’Eger, en Bohême, dont la terre siliceuse a été reconnue par Fischer comme formée de fruslules de Diatomées. Ehrenberg vérifia cette assertion et constata que ces frustules appartenaient à des Navicula viridis et N. major. Ce fut la première découverte de Diatomées fossiles. Bientôt, il fut reconnu que la terre siliceuse ( Kieselguhr ) de l’Ile de France, la farine de montagne ( Bergmehl) de Santa-Fiora, en Toscane, qu’on avait parfois mêlée à la farine ordinaire pour en faire du pain, étaient composées de frustules de Diatomées. L’immense couche de tripoli [P o tirs chie fer) de Bilin, en Bohème, exploitée sur une profondeur de 40 mètres est formée de carapaces de Melosira, aussi bien que le dépôt de Planitz, en Saxe. D’autres dépôts ont été trouvés à Lünebourg, à Ostie, à Oran, en Espagne, dans le Jütland, au Japon. En France, on a rencontré des gisements com- posées d’espèces marines dans les terrains tertiaires. La détermination des espèces de Diatomées fossiles permet donc de préciser la nature des allu- vions, et cette détermination est facile, car la plupart de ces espèces se trouvent encore vivantes de nos jours. C’est ainsi que l’on retrouve « des preuves évidentes, dit M. J. Girard, du séjour des eaux dans des dépôts recouverts aujourd’hui d’épaisses cou- ches de terre. Berlin repose sur une tourbe argileuse, de 7 à 20 mètres de hauteur, composée de débris de Diatomées. Le lit inférieur de l’Elbe, jusqu’au dessous de Hambourg, est encombré de vases auxquelles sont mélangées des dépouilles organiques microscopiques. A Wismar (Meck- lembourg-Schwerin), il se dépose par an 640 mètres cubes de corps sili- ceux analogues aux Diatomées. En 1839, on a retiré du bassin du port de Swinmunde, à l’embouchure de l’Oder, 90.000 mètres cubes de vase dont le tiers se composait d’organismes microscopiques ; ces êtres vivent LV. RECHERCHE ET RECOLTE 95 dans tous les climats ; les limons des lleuves en charrient des milliards ; les vases de la Mer Noire et du Bosphore contiennent jusqu’à 46 espèces déterminées par le micrographe Ehrenberg. On en a trouvé dans les eaux qui avoisinent les glaces du pôle antarctique ; les rivières et les marais salants de tous les pays en sont remplis. Dans la Géorgie (Amérique), dans la Floride, des vases diatomifères forment des bancs d’une étendue considérable. Des organismes microscopiques ont aussi été découverts dans le sens vertical, résultat probable du séjour des eaux à des époques préhistoriques. On signale les Diatomées par couches prodigieuses : la ville de Richmond (Virginie) est bâtie sur un lit de leurs débris, qui a 6 mètres d’épaisseur (Smith). Dans l’île de Mull (Écosse), le lac Boa, dont le fond desséché appartient à la période jurassique, a fourni au professeur Gregory 130 espèces nouvelles (1854). » Dans ces dernières années, on a trouvé un très grand nombre d’autres gisements fossiles parmi lesquels nous pouvons citer ceux de Santa Bar- bara et de Santa Monica en Californie, sans oublier ceux de Ceyssat et de Randanne, dans le Puy-de-Dôme, dont la terre siliceuse, contenant 87 pour 100 de débris de Diatomées, sert, sous le nom de randannite , à la fabrication de la dynamite (1). D’autres gisements existent dans l’Ardéche, et l’on vient encore en Amérique, dans le Maryland, en forant un puits artésien, d’en découvrir un nouveau qui a fourni des espèces inconnues jusqu’à présent (?). L’existence des Diatomées fossiles dans les couches profondes du sol devait laisser supposer qu’on en trouverait aussi dans les étages, plus profonds encore, formés des débris de la végétation qui couvrait la terre dans les temps anciens. En effet, M. Castracane, en incinérant de la houille et en recueillant les cendres, y a trouvé des Diatomées. Enfin, si la vase des ruisseaux et des rivières renferme de ces algues, les fonds marins n’en sont pas dépourvus. Détachées des plantes ma- rines qui vivent sur les côtes, emportées par les vagues, brassées par les courants et les marées, elles finissent par tomber lentement sur le fond des océans, quelquefois très loin de toute terre, et les dernières explora- tions sous-marines ont ramené dans leurs dragues, mêlés à des coquilles de Polycystines et de Foraminifères, des débris de Diatomées arrachés aux pro- fondeurs de la haute mer où ils reposaient peut-être depuis des milliers d’années. On voit donc que, pour les diatomistes, le champ des recherches est des plus étendus et qu’il lui faudra visiter non seulement les localités où il pourra trouver les Diatomées dans leur site naturel et à l’état vivant, mais, quand l’occasion s’en présentera, les couches profondes du sol et du sous- (1) Les gisements siliceux losssiles de l’Auvergne ont été étudiés par MM. Leuduger-Fortmorel et Paul Petit dans un travail qui a paru, en 1878, dans le Journal de Micrographie , T. II, nos 3 et 4. 9G LES DIATOMEES sol, les matériaux des forages et des fouilles, la carène des navires, les pattes des ancres, les bois flottés, les plantes aquatiques rapportées des pays étrangers pour les besoins de l'industrie ou de la pharmacie, tous les objets en un mot, qui auront été, à un moment ou à un autre, en contact avec les eaux. Ce sont aulant de sources où le collectionneur pourra faire de riches récoltes d’espèces exotiques. - Le tube digestif des animaux marins, des oiseaux, des poissons, des mollusques, des annélides, de tous les êtres, enfin, qui se nourrissent de plantes sur lesquelles les Diatomées peuvent se fixer, ou qui vivent dans un milieu habité par elles, en contient ordinairement une grande quantité, et la visiie de l’estomac des huîtres, des moules, des palourdes et de tous les mollusques qu’on trouve partout sur les marchés est, à ce point de vue, toujours très intéressante. Nous donnons ci-dessous, à titre de renseignement, une liste des prin- cipaux gisements de Diatomées qui ont été découverts dans ces dernières années, non seulement dans l’intérieur des continents, mais dans les vases marines de certains golfes et les dépôts formés à l’embouchure de certains fleuves. PRINCIPAUX GISEMENTS, DÉPÔTS OU LOCALITÉS DONT LES DIATOMÉES ONT ÉTÉ ÉTUDIÉES (1). Aberdeen. Afrique Australe. Alsô-Eszlergaly (Hongrie). Agoa (Baie d’). Amazone (Embouchure de 1’). Amsterdam (Ile d’). Ardèche. Auckland. Australie. Bail, Californie, (Et. Un.). Bajlha (Hongrie). Backer river (Afr. Centrale). Baléares (lies). Baltique (Mer). Barbades. Bartholomée (Ile). Batlaglia. Bengale. Berkum. Berlin. Berndorf. Bilin (Bohême). Blankenberghe. Boden (Lac de). Bonne- Espérance (Cap de' Boitina Creeks. Brésil. Bréhat (Ile de). Brest. Brohl-Thal sur le Rhin. Buffalo. Cadix. Calvados. Cambridge (Barbades). Campêche (Baie de) . Canada. Carcon (Californie). Carlsbad. (1) Nous n’avons pas la prétention de donner ici une liste complète, nous indiquons seulement les gisements les plus célèbres, dont on trouve des échantillons dans le commerce, ou les localités dont les Diatomées ont fait 'objet de publications spéciales. IV. RECHERCHE ET RECOLTE 97 Caroline du Nord. Carpentarie (Golfe de). Carrigtiill. Carteret. Caspienne (Mer). Catanisetta. Ceyssat (Puy-de-Dôme). Cebu (Iles). Chalk Mont (Barbades). Cherbourg. Cherryfield, Maine, (Etats-Unis). Chestu. Chicago. Christianstadt. Côme (Lac de). Constantinople. Cornwallis (Nouvelle-Écosse). Corse (Ile de). Cuba. Cuxhaven. Dalmatie. Davis (Délr. de). Degarnas (Suède). Delaware. Demerara. Dolgelly (Terre de). Dolje (Hongrie). Domblitten. Dresde. Drondjeim (Norw). Duck Pond. Maine, (États-Unis). Durrnberg. East Stoughton, Massachusets (É. U.) Ebstorf (Hanovre). Eger (Bohême). Eléphant Point (Bengale). Elesd (Hongrie). Erié (Lac). Exmouth. Falaise. Fall River, Orégon, (États-Unis). Fano. Falsô Esztergaly (Hongrie). Finistère (Cap). Finland. Finmark. Floride. Fosarn (Iles). Frahan. Franzensbad (Bohême). French’s Pond, Maine (États-Unis). Gallopagos (Iles). Gérardmer (Lac de). Gourvell. Gottland (Ile). Great Sait Lake Deseret, Utah (É.-U.) Habitschwald. Hacienda Escalera (Mexique). Hammerfest, (Norwège). Harris County, New Jersoy (É.-U). Hasti fjord. Haverfordwest. Heligoland (Ile). Hildesheim. Hjerkin (Norwège). Hochsimmer. Honduras. Hong-Hong. Hourdel. Hudson River, New-York (É.-U.) HulL Ichaboë. lpswicli, Massachusets (États-Unis). Ischia. Islria (Cap d’). Jan Meyen (Ile de). Japon. Java. Jenissey. Jérémie (Détroit de), Taïti. Jone Yalley. Jonkoping. Karafjosd (Finmark). Kamtschatka. Kekko (Hongrie). Kerguelen (lie de). Kiel. Kinord Loch. Kinross. Klamasch (Lac de). Klicken sur Elbe. Kilkel. Korensmunster. Krungjotrap. Laconia, New Hampshlre (E.-U.) Lamlash (Baie de). Lara. Larne Lough. Lillhagjon. Lima. Liverpool. Livourne. Loka (Suède). Lough Mourne. Lünebourg (Hanovre). Lyel (Baie). Magellan (Détroit de). Mahé (Iles Seychelles. 98 LES DIATOMÉES Manille. Menât (Puy-de-Dôme). Mexico. Mocar. Mogyorod (Hongrie^, , Monmoulh, Maine (États-Unis). Monlerey. Monticello, New -York (États-Unis). Moron (Espagne). Mors (Ile) Jutland. Mull, Lac Boa, (Écosse). Nancoori. Naparina. Ngucy (Madagascar). Niagara Faits. Nicobar (Iles). Nimes. Nimrod Sound (Chine). Norfolk. Norrland (Suède). Norlh Providence, Rhode Isl. (È-U.). Nottingham, Maryland (Etats-Unis). Nykjôbing Jutland). Oamaru (Nouvelle-Zélande). Oberhohe. Oldenberg. Oran. Ormesby. Ostende. Ovalau. Pabello do Pico. Para (Rivière). Pentsch (Silésie). Pernambuco. Peterburg, Virginie (États-Unis). Planiiz (Saxe). Plonchères. Plymouth. * Premney. Pudasjarvi (Finlande). Puerto Rico (Antilles). Quernero. Quina, Massachusetts (États-Unis). Randanne (Puy-de-Dôme). Rappahannock. Régla (Mexique). Rhin (Chute du). Richmond, Virginie (États-Unis). Richmond Ri ver, New Hamps. (E-U.) Ringkjôbing (Jutland). Rhodes (Ile de). Roquelle (Embouchure de la). Rouge-Cloître (Belgique). Rouillât (Puy-de-Dôme). Rovigno. Saint-Paul (Mer du Sud). Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme). Salem, Massach. (États-Unis). Samoa (lies). San-Andrea (Mexique). San Diego, Calif. (Etats-Unis). - Santa Barbara. Santa Fiora (Italie). Santa Monica, Calif. (États-Unis). Santos. Savilajpel (Finlande). Séville. Seychelles (Iles). Shasla, Calif. (États-Unis). Sidmouth. Sierra Leone. Sierra Nevada. Calif. (E.-U.) Simbirsk (Russie). Sodankvla (Laponie), Sodërleîge (Suède). South Yarra (Australie). Spalato. Spilzberg. Slaplis Ranch. Stavanger (Norwège). Stratford Cliff. Sumatra. Swiumude sur l’Oder. Szakal (Hongrie). Szent Peter (Hongrie). Tacarigna (Lac) Nouvelle-Zélande. Taïli. Tamise 'La) près Grenwich. Tampa (Lac) Nouvelle-Zélande. Tay (Rivière). Teignmouth. Tibre (Ostie). Tillewilz (Sibérie). Tokay. Tonga Tabou. Toome Bridge. Torbay. Trieste. Trouville. Upsal. Utah. Valparaiso. Venise Vera Cruz. Vienne. Vierges (Iles). Vocklabruk. Vogelsgebirge. 1Y. RECHERCHE ET RECOLTE 99 Vosges. Wankarema (Cap). Wedel (Holslein). Wernamo (Suède). Westerbotten. Wismar (Mecklemb. Schwerin). Yucatan. Zelt (Lac de). Zurich. Guanos de Bolivie. — de Californie. — de Pile Baker. — des Iles Mexiilones. — du Mexique. — du Patagonie. — du Pérou. — de Saldanha-Bay. § 2. - RÉCOLTE DES DIATOMÉES La récolte des Diatomées n’exige pas un matériel bien considérable ni bien gênant : quelques flacons et quelques tubes fermés avec un bouchon de liège, quelques morceaux de grosse toile, imperméable si possible, ou même des carrés de fort papier; une sorte de cuiller en étain, en fer ou Fig. 70. Sac de M. Paul Petit, Pour la récolte des Diatomées. en cuivre, permettant d’enlever délicatement la couche diatomiïère qui recouvre la vase, et de racler les pierres, les rochers, les bois submergés sur lesquels les Diatomées peuvent être fixées; une canne au bout de laquelle peut se visser un crochet pour attirer à soi les plantes trop éloignées ; une bonne loupe ou, si l’on veut, un petit microscope de poche ; quelques lames de verre ou de mica, — et c’est tout. Le flacon et les tubes peuvent être très commodément disposés dans un sac de voyage, comme l’a indiqué M. Paul Petit. On peut de cette manière en transporter aisément un grand nombre, placés sur plusieurs rangées : au fond, sont arrimés les plus grands flacons, et dans la rangée supérieure les tubes (Fig. 70) Au surplus, comme on le comprend, chacun peut disposer comme il l’entend un appareil de transport, commode et léger, dans lequel les récipients ne courent pas le risque d’être brisés. Les morceaux de toile imperméable ou de gros papier servent à enve- lopper les paquets d’Algues ou de plantes aquatiques sur lesquelles on a 100 LES DIATOMEES reconnu la présence des Diatomées et qui n’ont pas pu trouver place dans les flacons ou dans les tubes, ces derniers étant destinés surtout à placer ce qu’on appelle des récoltes pures , c’est-à-dire des amas plus ou moins considérables formés, en grande partie au moins, par une seule et même espèce. Le diatomiste expérimenté est, en effet, renseigné le plus souvent sur la nature de la récolte qu’il fait dans telle ou telle localité, dans tel ou tel sile, soit par l’aspect même des matériaux, soit par leur couleur, soit par leur forme. Dans tous les cas, il est toujours utile qu’il puisse, à l’aide d’une forte loupe ou d’un petit microscope de poche, se rendre compte des espèces qu’il recueille. Gomme loupe, il peut employer la loupe Coddrington, ou mieux encore la loupe de Briicke. Plusieurs opticiens construisent aussi de petits instru- ments à grossissement variable qu’on appelle diatomescopes et dont l’usage est commode. Il existe aussi plusieurs modèles de petits microsco- pes composés, très portatifs et que l’on peut aisément employer dans les herborisations. Nous reviendrons plus tard sur ces instruments. Le diatomiste recherchera donc les plantes aquatiques, ces conferves molles et comme glaireuses qui garnissent le bord des rivières, des ruisseaux, des mares. 11 pourra atteindre les plantes placées hors de sa portée à l’aide du crochet monté au bout d’une canne. M. Paul Petit conseille, dans ce but, un instrument composé d’un double crochet surmonté Fig. 71. Filet à crochet bi dent de M. Paul Petit, se vissant au bout d’une canne. Fig. 72. Filet à lame tranchaute, de M. Giraudv. 101 IV. RECHERCHE ET RECOLTE d’une petite drague en fil de laiton, instrument qui peut ainsi servir à deux fins et permet de ramener dans le filet les plantes que l’on a arrachées avec le crochet. On peut aussi employer utilement le filet de M. Giraudy, filet en laiton, monté sur un petit cadre métallique, dont la partie antérieure se relève en lame tranchante. Cet instrument se visse, comme le précédent, à l’extrémité d’une canne. Il est inutile d’ajouter que l’un et l’autre peuvent servir dans les herborisations pour recueillir non seulement les plantes aquatiques, mais toutes celles qui sont hors de portée. Il y aura ensuite à récolter les enduits brunâtres déposés sur la vase des marais, des ornières, des flaques d’eau. Ce travail se fait facilement à l’aide de la cuiller d’étain ou de laiton. Il faudra enlever ces croûtes, d’une main légère, en prenant en même temps le moins possible de la vase sous jacente. Ces enduits seront déposés dans les tubes ou dans les petits * flacons avec un peu d’eau, pour les empêcher de se dessécher. On grattera de même l’enduit sur les parois des citernes, sur les cons- tructions submergées, les pierres, les rochers, enduits qui les rendent quelquefois si glissants et comme glaireux. Il sera souvent plus com- mode, dans ce cas, de substituer à la cuiller une petite plaque de métal, en cuivre ou en zinc, tranchante sur son bord antérieur. Quant aux masses floconneuses nageant à la surface de l’eau, la cuiller, emmanchée, au besoin, au bout de la canne, ou les petites dragues dont nous avons parlé, permettront aisément de les recueillir. Les espèces pédicellées ou filamenteuses peuvent être reconnues très souvent à l’aspect qu’elles donnent aux corps qu’elles recouvrent, à leur consistance particuliérement glaireuse, en raison de la matière mucilagi- neuse qui forme leur pédicelle, leur tube ou leur thalame. Souvent, elles donnent aux plantes un aspect velouté ou irisé dû à l’accumulation de tous les pédicelles qui font comme des villosités microscopiques dont la trans- parence produit des jeux de lumière. Si l’on veut conserver ces espèces dans leur intégrité, ménager les pédicelles et les tubes, qui présentent des caractères pour la classification, mais sont souvent très fragiles, on comprend qu’on devra les traiter avec les plus grandes précautions. On arrive presque toujours, en déposant dans un flacon, avec un peu d’eau, la plante qui les supporte, à retrouver intacts, en rentrant chez soi, un certain nombre d’individus; cependant, les fila- ments sont quelquefois tellement fragiles, ou les échantillons que l’on rencontre si peu nombreux, qu’il peut y avoir avantage à leur faire subir sur place une préparation conservatrice. C’est dans ce but que Brébisson, M. Guinard et nombre de diatomistes, ont conseillé l’emploi de petites lames de mica. Ces lames de mica ont la forme d’un carré de 1 centimètre à 1 centimètre 1 /2 de côté, c’est à dire à peu près la dimension d’une lamelle couvre-objet ordinaire. Voici, ce que M. Guinard dit à ce sujet : « Lorsqu’au moyen du microscope, vous reconnaissez que vous avez rencontré une Diatomée pédicellée et dont le pédicelle est excessivement 102 LES DIATOMEES fragile, par exemple les Cocconema , les Rhipidopkora, etc., il est de toute nécessité de rapporter ces échantillons dans leur intégrité la plus parfaite ; c’est alors que l’on a recours aux petits carrés de mica. » « Vous détachez avec de petites pinces les fragments dn mucosité bru- nâtre que présente une agglomération de ces espèces ; vous les étendez avec précaution sur vos micas, en y joignant une petite goutte d’eau. Par ce mode de préparation et d’examen préalable, vous évitez l’erreur dans laquelle sont tombés plusieurs algologues qui ont considéré comme dé- pourvues de pédicelle certaines espèces qui en sont munies, et qui, mises dans des flacons, sans contrôle, au moment de la récolte, avaient été privés de cet appendice par les secousses du voyage. A défaut de micas, vous pourriez aussi vous servir de petits carrés de papier buvard ; mais le pre- mier moyen est préférable sous tous les rapports. » « La rigidité et la transparence des micas, se prêtent à un examen ultérieur sous le microscope, et de plus, sous cette forme, ils peuvent, sans qu’il soit besoin d’y revenir, être conservée en herbier. » « Gomme l’on n’a pas le loisir d’attendre que ces préparations extem- poranées soient arrivées en un état de siccilé parfaite pour pouvoir les empaqueter, M. de Brébisson avait imaginé un petit appareil très propre à cet usage. Nous allons donner, d’après cet auteur, la manière de le cons- truire. « Pile diatomique : Ce petit appareil est formé de disques de liège ou « simplement de bouchons coupés en. rondelles d'une ou deux lignes « d’épaisseur, et enfilés par une tige de laiton reployée aux deux extré- « mités, de manière à former un petit bâton d’une longueur convenable « pour être placé diagonalemenl dans un compartiment réservé à l’un des « bouts delà boîte destinée aux herborisations, ou, avec effort dans l’inté- & rieur du chapeau de l’explorateur algologisle. Les rondelles de liège sont « pressées les unes contre les autres par un bout de ressort à boudin placé « au milieu de la pile et s’enroulant librement autour de la tige centrale. « On engage dans les fentes qui existent entre les rondelles un coin de la « lame de mica sur laquelle on a préparé l’espèce délicate. On peut ainsi en « placer un grand nombre qui se dessèchent sans se toucher. Un morceau « de liège entamé par des traits de scie peut remplacer la pile, mais avec « moins d’avantages ( Ij. » Pour terminer ce qui a rapporL à la récolte des Diatomées nous rappel- lerons que l’on trouvera souvent des espèces intéressantes dans les dépôts d’alluvion, sur les objets qui ont été en contact avec des milieux dialomi- fères, les coques de navire, les ancres, divers objets provenant des pays étrangers. M. de Brébisson a trouvé une relie collection de Diatomées sur ce fucus connu dans les pharmacies sous le nom de mousse de Corse (Sphærococcus helminthocorton), M. P. Petit sur la mousse d'Irlande fl) A. de Brébisson, lettre à Ch. Chevalier. IV. RECHERCHE ET RECOLTE 103 ou Caraqahen ( Chondrus crispas). Il y a sur toutes les plantes analo- gués d'abondantes récoltes à faire. Rappelons encore qu’on en trouvera dans l’estomac des animaux marins ou aquatiques, particulièrement des Mollusques, sur les coquilles de ces mêmes Mollusques, sur les carapaces des Crustacés, etc. Il est inutile d’ajouter que les recherches devront être faites dans les eaux douces, l’eau de mer, les étangs saumâtres, et que la matière glaireuse de certaines eaux thermales renferme plusieurs espèces de ces petites plan es. Enfin, comme beaucoup de Diatomées vivent libres, que certaines mêmes sont mobiles et, pour ainsi dire, nageuses, que d’autres sont souvent arra- chées de leur support par le mouvement des eaux, en filtrant une quantité suffisante de certaines eaux, on pourra trouver sur le filtre des Diatomées en plus ou moins grand nombre. Pour les Diatomées pélagiques, voici comment M. J. Brun recommande de les récolter et de les conserver. « Quant aux organismes pélagiques, on les prend en promenant un voile de soie au travers des couches supérieures de l’eau. L’on récolte ainsi les espèces à l’état vivant, et elles ne sont guère mêlées qu’avec un peu de poussières minérales. Le voile de soie doit être à mailles très fines et tendu sur un cadre (ou un cercle) tenu verticalement, de manière à ce que la partie supérieure effleure la surface aqueuse. Ceci pendant que, soit le bras, soit le bateau, avance très lentement : Toutes ces espèces péla- giques restent fixées au voile sous forme d’une couche à aspect glaireux. Elles s’enlèvent de temps en temps au moyen d’une lame en corne souple et mince. La meilleure manière de conserver longtemps ces récoltes consiste à les mettre immédiatement dans une solution au quart d 'acétate de potasse neutre. L’alcool que l’on emploie habituellement a l’inconvénient de contracter et de déformer la plupart de ces animaux ou végétaux infé- rieurs. L’acétate n’amène aucune déformation; il arrête toute putréfaction et s’élimine facilement par un simple lavage à l’eau, lorsqu’on veut entre- prendre l’étude microscopique (1). » Nous ne pousserons pas plus loin ces considérations, certain que pour la recherche des Diatomées dans leurs divers habitats, leur récolte et leur conservation jusqu’au moment de l’étude, chacun trouvera, dans son esprit, les ressources nécessaires pour réaliser les dispositions et les pro- cédés les plus convenables. Tous ceux qui ont herborisé ne seront jamais embarrassés pour mener à bien ces petites opérations qui, souvent délicates, ne sont pas difficiles et n’exigent que des soins, de l’attention et de la patience. (1) J. Brun. — Journ. de Micrographie, T. XI, 1887, no 5. — Ce procédé de récolte s’applique non seulement aux Diatomées pélagiques, mais aux Poly- cystines, Foraminifères et autres Rhizopodes. V TECHNIQUE DES DIATOMÉES § 4. — NETTOYAGE DES DIATOMÉES Après que les Diatomées ont été récoltées, la première opération à leur faire subir consiste à les séparer des sédiments sur lesquels elles reposent et à les détacher des plantes auxquelles elles sont attachées. Pour cela, on vide les tubes et les flacons dans des assiettes, des soucoupes ou des verres de montre, suivant la quantité de matière sur laquelle on opère, et, après avoir enlevé les corps étrangers les plus volumineux, on ajoute un peu d’eau pure de manière à recou^ vrir le dépôt; puis, on abandonne le tout, pendant 12 à 24 heures, dans un endroit fortement éclairé, mais non au soleil. Les Diato- mées, qui sont vivantes, quittent la vase et viennent se déposer à la surface, ou même sur les bords de l’assiette. On peut recueillir avec un petit pinceau celles qui sont venues se rassembler ainsi sur les bords, en une couche légère plus ou moins brune, et on lave le pin- ceau dans un peu d’eau distillée. Ensuite, on décante doucement l’eau qui recouvre le sédiment déposé sur le fond de la soucoupe, et on enlève la couche supérieure diatomifère de ce sédiment, avec un pinceau, si elle est mince, avec une lame fine et tranchante si elle est plus épaisse. On trempe pinceau et lame dans un peu d’eau dis- tillée dans laquelle les Diatomées se répandent. Brébisson recommandait deux procédés particuliers pour séparer les Diatomées du sédiment sans emporter avec elles une partie de la vase plus ou moins meuble dans laquelle elles sont comprises. Déposant le sédiment diatomifère dans une soucoupe ou un verre de montre, suivant la quantité, on le recouvre d’une rondelle de papier buvard qu’on y applique avec le bout du doigt, sans compri- mer cependant, et en évitant d’emprisonner des bulles d’air qui sépareraient la face inférieure du papier de la face supérieure de la vase. On laisse les choses dans l’état, pendant au moins 24 heures, à la lumière. Au bout de ce temps , on lève avec précaution la rondelle 8 106 LES DIATOMEES de papier et on la trouve couverte par dessous de Diatomées qui sont venues s’y attacher. On n’a plus alors qu’à laver le papier dans un peu d’eau pure pour avoir une récolte très propre. Ou bien, on applique sur le dépôt une rondelle de linge un peu clair, toile ou mousseline, et on maintient le contact en posant par dessus le linge un anneau de métal d’un diamètre un peu plus petit que celui de la soucoupe. Au bout d’un ou deux jours, les Diatomées se sont séparées du dépôt et, cherchant la lumière et l’air, se sont déposées sur le linge dont elles ont traversé les mailles. Si l’on a emporté, dans la récolte, des pierres, des morceaux de bois, des fragments de plantes garnis de Diatomées, après les avoir placés avec un peu d’eau dans une soucoupe, on les lave avec le bout du doigt pour détacher les Diatomées, qui se répandent dans l’eau avec quelques débris ; ou bien on gratte les objets avec un canif ou un grattoir. On opérera de même avec les algues et les plantes aquatiques chargées de Diatomées, et lorsqu’elles présentent quelque résistance, on obtient en suspension une grande quantité de Diatomées avec très peu de sédiments et de débris. Quand il s’agit de plantes très molles, et qu’il n’est guère possible de laver ou de gratter, on les réduit, avec le doigt ou une spatule, en une pulpe aussi homogène que possible, et l’on traite cette pulpe comme nous l’avons indiqué plus haut pour les vases. C’est dans ce cas surtout que l’on obtient de bons résultats du procédé de la rondelle de papier ou de linge. On peut, d’ailleurs, renouveler l’opération plusieurs fois, et autant que l’on trouve des frustules fixés à la rondelle. D’autres fois, on est obligé de détruire complètement les plantes par les agents chimiques, comme nous le verrons plus loin, pour parvenir à isoler les Diator mées. Enfin, on peut conserver très longtemps les récoltes telles qu’on les a recueillies, en les laissant dans un endroit éclairé et en ayant soin d’ajouter de temps en temps un peu d’eau. Il arrive même ordinairement qu’en gardant ainsi pendant quelques jours les récoltes, les Diatomées se séparent peu à peu, et comme elles continuent le plus souvent à vivre, elles reprennent petit à petit leurs positions normales, s’orientent pour ainsi dire, se multiplient même, revenant aux conditions ordinaires de leur existence, et l’on en obtient de véritables cultures. Les procédés que nous venons d’indiquer ont, en effet, pour résultat d’isoler, autant que possible, les Diatomées à l’état vivant. C’est dans cet état qu’on pourra les étudier au point de vue de leur histoire naturelle, de leur classification méthodique et des phéno- mènes biologiques qu’elles présentent. Cette étude a été jusqu’ici trop négligée, comme l’a très justement fait remarquer M. Paul Petit. jv. TECHNIQUE DES DIATOMEES 107 On s’est trop borné à l’examen des frustules morts, du squelette, pour ainsi dire, de la plante, au préjudice de la plante elle-même, qui, cependant, présente tant d’intérêt. A cet état, on peut étudier la composition de la Diatomée, son protoplasma, son noyau, son endochrôme, les diverses substances qu’elle contient; — et, en particulier, c’est sur la disposition de l’endochrôme que le professeur Pfitzer et M. Paul Petit ont fondé la première classification naturelle qui ait été faite de ces organismes. C’est à notre avis, une étude féconde, à laquelle les diatomistes ne sauraient trop s’attacher et grâce à laquelle seule on parviendra à étendre les connaissances si incomplètes encore que nous avons sur les Diatomées considérées comme des êtres vivants et non plus seulement comme des petites lames de silice merveilleusement sculptées. Mais ce n’est pas à cet état, pour ainsi dire, naturel, et dans lequel il serait d’ailleurs impossible de distinguer les détails du frustule, que l’on conserve les Diatomées pour les collections et qu’on les prépare pour l’observation. Il faut les dépouiller de leur protoplasma, de leur endochrôme et de toute la matière organique qu’elles contiennent ou dont elles peuvent être enveloppées, pour conserver uniquement leur carapace siliceuse. Celle-ci, en raison même de la matière qui la compose, et qui est de la silice pure, est complètement inattaquable par les acides autres que l’acide fluorhydrique et par les solutions même assez concentrées d’alcalis caustiques. C’est sur cette propriété et cette résistance aux agents chimiques, alors que la matière organique est détruite par ces réactifs, que sont fondés les procédés de nettoyage des Diatomées. Cependant, si les espèces d’eau douce sont munies d’une enve- loppe solide très fortement silicifiée, il n’ en est pas toujours de même 'de certaines espèces marines telles que le Pleurosigma angulatum , l’une des plus employées comme test, et plusieurs autres dont le revêtement siliceux est beaucoup moins épais et moins résistant. Celles-ci devront donc être traitées avec plus de ménagement. Les procédés employés pour détruire la matière organique des Diatomées sont, d’ailleurs, analogues à ceux dont se servent les chi- mistes pour détruire la matière organique des substances dans les- quelles ils veulent, par l’analyse, rechercher des matières minérales. Traitement par T acide nitrique. C’est le procédé le plus simple et le plus souvent employé pour les Diatomées d^eau douce récemment récoltées. Voici comment on l’applique : 108 LES DIATOMÉES Une certaine quantité du dépôt qui se forme dans l’eau où l’on a porté les Diatomées après les avoir séparées de la vase ou des objets sur lesquels elles étaient adhérentes, comme nous l’avons indiqué plus haut, est mise dans un tube à essai, et, si l’on sup- pose qu’elles contiennent encore quelques corps étrangers, des grains de sable, par exemple, on ajoute par-dessus une certaine quantité d’eau. Bouchant alors le tube avec le • pouce, on le secoue, de manière à mettre toute la masse en suspension dans le liquide. Aussitôt que l’agitation a cessé, les grains de sable, qui sont lourds, tombent tout de suite au fond du tube, tandis que les Diatomées, plus légères, restent plus longtemps en suspension. On décante alors rapidement dans un autre tube le liquide, qui contient les Diatomées en suspension, et on laisse au fond du premier tube le dépôt, qui est formé des grains de sable et autres corps lourds. On laisse alors reposer pendant plusieurs heures ce second tube, pour donner aux Diatomées le temps de se déposer à leur tour. Quand l’eau est devenue parfaitement limpide, que, regardée par transparence, elle ne laisse voir aucun corpuscule miroitant en suspension, on la décante de nouveau, de manière à ne conserver que le dépôt avec une très petite quantité d’eau. On verse par-dessus assez d’acide nitrique ordinaire pour recou- vrir les Diatomées de 3 ou 4 centimètres d’acide. S’il s’agit d’espèces peu silicifîées, on laisse la réaction s’opérer à froid, mais pour celles dont la carapace est plus résistante, comme presque toutes les Diatomées d’eau douce, il est nécessaire de chauffer. On prend alors le tube avec une pince en bois comme celles dont se servent les chimistes, ou avec une de ces pinces en fer qu’on appelle fers à tuyauter et dont on a enfilé chacun des mors dans un bouchon portant une encoche du côté interne pour bien saisir le tube, et on porte celui-ci dans la flamme d’une lampe à alcool. Il faut tenir le tube incliné pour diminuer la hauteur de la colonne liquide au-dessus du fond, empêcher les soubresauts et éviter de respirer les vapeurs acides qui se dégagent. On doit donc opérer à l’air ou dans la cage vitrée d’un laboratoire, et dans tous les cas, dans une pièce où l’on n’a laissé aucun instrument en cuivre, microscope ou autre. On chauffe jusqu’à ébullition et l’on fait bouillir pendant une demi-minute à deux minutes, suivant la nature des espèces. Puis, on laisse refroidir. On ajoute alors de l’eau et on laisse le tout reposer pour permettre aux Diatomées de gagner le fond. Quand le dépôt s’est opéré, on décante avec précaution le liquide surnageant et on ajoute encore de l’eau pour laver les Diatomées et les débarrasser de l’acide qui les imprègne. 109 Y. TECHNIQUE DES DIATOMEES On laisse encore reposer, puis on décante, et on ajoute de nou- velle eau, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’eau décantée ne manifeste plus de réaction acide et ne rougisse plus le papier de tournesol. Il faut pour cela un assez grand nombre de lavages successifs et l’opération est toujours assez longue. Enfin, pour enlever les dernières traces d’acide, on ajoute un peu d’ammoniaque que l’on décante encore, et on lave plusieurs fois à l’eau distillée. On peut alors, après une dernière décantation, verser sur les Diatomées de l’alcool dans lequel elles se conserveront indéfiniment pour être montées au moment du besoin. M. J. Brun remplace l’alcool par une solution d’acétate neutre de potasse. Toutes les Diatomées peuvent être traitées ainsi ; il faut néan- moins examiner au microscope une parcelle du dépôt, pour reconnaître si elles sont bien débarrassées de toute la matière organique. Si les frustules n’étaient pas complètement nets, il faudrait recommencer. Les Diatomées marines devront être préalablement lavées une ou deux fois à l’eau distillée pour les débarrasser du chlorure de sodium dont elles peuvent être imprégnées. Dans tous les cas, il faut, pour ces opérations, se servir d’eau distillée (1), parce que celle-ci a la propriété de tenir en suspen- sion les matières argileuses qui sont ainsi enlevées par décantation, tandis que dans l’eau calcaire ou saline, elles se déposeraient avec les Diatomées. Cette précaution est indispensable pour le traitement des Diatomées des estuaires marins (Van Heurck). Procède par V acide sulfurique et le chlorate de potasse. * Il arrive souvent que les Diatomées contiennent, soit leur appar- tenant en propre, soit à l’état de matière étrangère, une telle quan- tité de substances organiques que l’acide nitrique, même bouillant, ne suffit plus pour brûler et détruire toutes ces substances ; il faut alors employer des matières comburantes plus énergiques, et par exemple le chlorate de potasse d’après un procédé inspiré par celui de Schulz pour la destruction du ligneux. Voici comment M. H. van Heurck conseille d’employer le chlorate de potasse. Si l’on soupçonne dans les matières la présence de sels calcaires, ce qui arrive très fréquemment, il faut les traiter d’abord par l’acide nitrique pour dissoudre et enlever ces sels qui, par l’acide., (1) L’eau distillée peut être remplacée par l’eau de pluie filtrée, beaucoup plus difficile, d’ailleurs, à avoir pure que l’eau distillée. 110 LES DIATOMÉES sulfurique, se transformeraient en sulfate de chaux insoluble et resteraient mêlés aux Diatomées. On place alors les matières débarrassées ainsi des sels calcaires dans une capsule de porcelaine et on les recouvre d'acide sulfu- rique. La capsule doit être assez grande parce que le mélange se boursoufle beaucoup. On chauffe avec précaution à l’aide d’une lampe à alcool, d’un bec Bunsen ou tout autre appareil, jusqu’à ébullition. On maintient l’ébullition pendant quelques minutes et l’on enlève la capsule du feu. On verse alors sur les matières, qui sont devenues noires et charbonneuses, une solution saturée de chlorate de potasse dans l’eau. On ajoute cette solution goutte à goutte ; à chaque goutte il se produit une effervescence. On agite avec une baguette en verre et on ajoute une nouvelle goutte, jusqu’à ce qu’on ait employé une quantité de solution représentant à peu près la moitié du volume de l’acide sulfurique. A ce moment, la masse doit être tout à fait décolorée et les Diatomées débarrassées de toute^ matière organique. Dans le cas contraire, il faut recom- mencer. Ajoutons que M. F. Kitton préfère à la solution saturée de chlorate de potasse le chlorate lui-même crist; i 1 Lsé cl sec, parce que si Ton ajoute cette solution un peu trop brusquement, il se produit une effervescence très vive et le contenu de la capsule ou du tube peut être projeté au dehors, ce qui n’est pas sans danger en raison des propriétés extrêmement corrosives de l’acide sulfurique. M. F. Kitton opère dans un tube et, à la fin de l’opération, projette dans le mélange quelques petits cristaux de chlorate de potasse. Quand la masse est blanchie, il fait des lavages successifs à l’eau pure jusqu’à ce que toute trace d’acide ait disparu. Alors, il ajoute 30 à 40 gouttes d’ammoniaque liquide concentrée et laisse agir pendant plusieurs heures, en fermant le -tube avec un bouchon. Il y verse alors 15 grammes d’eau distillée et donne une brusque secousse au tube. Lorsque les Diatomées sont tombées au fond, il décante l’eau surnageante, ordinairement très trouble, et continue les lavages à l’eau distillée jusqu’à ce que toute trace d’ammoniaque ait disparu. Procédé par le permanganate de potasse et V acide chlorhydrique. Ce procédé a été indiqué par M. Brun, de Genève. Voici com- ment il le décrit (1) : « Si l’on a un magma frais de Diatomées encore humides, on y fl) Journal de Micrographie , T. VI, 1882, p. 457. Y. TECHNIQUE DES DIATOMEES 111 ajoute des cristaux de permanganate de potasse ec très peu d'eau (environ 1 partie de sel sur 10 d’eau); si l’on a des Diatomées desséchées, pures ou mélangées de terre ou de matières organiques, on les arrose d’une petite dose de solution du même sel concentré, et contenant même quelques cristaux en excès. « La réaction du permanganate doit durer environ 12 heures. Il est bon de remuer quelquefois le mélange mis au fond d’une fiole de 100 grammes, en moyenne, de capacité, et de placer cette fiole sur un fourneau chaud ou au soleil. Il faut ensuite remplir à moitié d’eau la fiole, et ajouter un peu de magnésie calcinée (environ 50 centigrammes) que l’on laisse agir pendant 2 ou 3 heures en agitant quelquefois. Alors, on verse, par petites doses de 1 gramme au plus, et de 10 en 10 minutes, de l’acide chlorhydrique pur. Lorsque tout le contenu de la fiole s’est décoloré, l’opération est terminée. Au besoin, pour faciliter la réaction, on plonge la fiole dans l’eau chaude ou bouillante. L’on procède ensuite aux lavages et décantation habituels. Rappelons que la pureté absolue de Veau distillée , pour ces derniers lavages, reste toujours une condition essentielle de réussite. « Dans ce procédé, nous avons d’abord l’oxydation énergique de l’endochrôme par le permanganate et la magnésie ; puis, par l’acide, il y a dégagement d 'oxygène gazeux (1) qui agit comme com- burant, et ensuite de chlore qui agit comme décolorant. C’est, sans doute, à ces réactions multiples et successives, à l’extérieur et à l’intérieur même des valves, qu’il faut attribuer le nettoyage aussi parfait de leur silice. « Par ce traitement les espèces délicates ne sont pas corrodées, surtout si, avant V action acide, on ajoute assez d’eau. La surface des valves a perdu tout son coléoderme ; elle apparaît avec tout son éclat et les moindres détails, stries ou ponctuations, se distinguent nettement. « J’ai essayé, ajoute M. J. Brun, successivement, ces dernières années, tous les différents procédés physiques et chimiques qui ont été annoncés et je puis dire que je n’en ai trouvé aucun qui réussisse aussi complètement et aussi régulièrement. » Procédé de M. Kitton pour les dépôts marins (2). Le nettoyage des Diatomées contenues dans les dépôts marins (1) Et même d’oxygène à l'état naissant , où ses propriétés comburantes sont beaucoup plus énergiques qu’à l’état simplement gazeux. Il en est de même pour le chlore. — (L-P). (2) H. van Heurck, Synopsis des Diatomées de Belgique , p. 28. 112 LES DIATOMÉES est plus difficile, car elles sont souvent réunies par une sorte de ciment siliceux très difficile à enlever sans détériorer les Diatomées. M. F. Kitton opère de la manière suivante : Il traite d’abord la matière par l'acide nitrique, porte à l’ébul- lition, pour enlever les sels calcaires, lave à l’eau distillée, et fait agir l’acide sulfurique, puis le chlorate de potasse pour brûler la masse charbonneuse. Après un lavage complet, il fait bouillir la masse dans une petite quantité d’eau contenant un peu de carbonate de soude, lave et secoue fortement le tube pour désagréger les matières. Si la désagrégation ne se fait pas, il fait bouillir de nouveau dans une solution de potasse caustique, et, quand la masse est désagrégée, il verse le tout dans de l’eau contenant de l’acide chlorhydrique. Puis, derniers lavages. Procédé de M. F. Kitton pour les guanos, les sondages marins et les Diatomées fossiles. On commence par le traitement ordinaire à l’acide nitrique et quand toute trace d’acide a été enlevée par les lavages successifs, on fait bouillir toute la masse pendant trois à quatre minutes dans une trentaine de grammes d’eau contenant un morceau de savon gros comme un pois. Quand les Diatomées sont tombées au fond du vase, on décante l’eau savonneuse et on fait bouillir dans de l’eau pure. Le résidu ne doit contenir que les Diatomées et du sable. Nous indiquons plus loin comment M. Kitton opère le triage des Diatomées et du sable. Procédé de M. J. Brun pour les vases marines et les guanos. « Un grand nombre de travaux récents de microscopie, dit M. J. Brun, ont eu pour but l’étude des récoltes pélagiques, celle des vases lacustres et marines et celle des dépôts fossiles. On y trouve des Polycystines, Radiolaires , Globigèrines, Forami- nifères , Spongiaires, Diatomées, et bien d'autres organismes infiniment petits et très variés. Dans les vases marines que ramène la sonde, on ne trouve guère que des espèces mortes et même momifiées. C’est à la surface des mers et des lacs qu’est la vie ! là ou Vair et la lumière abondent. Et, si dans les vases profondes on trouve ça et là des exemplaires en bon état, c’est qu’ils viennent de la surface et qu’il n’y a pas longtemps que leur vie a cessé. « Le naturaliste éprouve souvent de grandes difficultés à séparer ces organismes de la masse pulvérulente ou cristalline ( siliceuse , argileuse ou calcaire ), qui compose la plus grande partie des V. TECHNIQUE DES DIATOMEES 113 sondages. Ces substances, souvent mêlées depuis des siècles aux détritus organiques, forment ordinairement une masse pâteuse ou plastique, quelquefois même goudronneuse, très gênante et difficile à séparer. On y trouve aussi souvent une forte dose de cendres volcaniques. Quelquefois même le sondage n’est composé que de matières minérales sans traces d’organismes. « Pour l’étude des organismes à carapaces siliceuses, Polycys- tines, quelques Radiolaires et surtout des Diatomées, il est indis- pensable de détruire entièrement cette encombrante matière organique. Dans les guanos , les détritus chitineux abondent. Ceux-ci sont extraordinairement résistants à la putréfaction et aux dissolvants, et même aux acides chlorhydrique, azotique, et au chlore. — Tous ces détritus organiques, par leurs pesanteurs spéci- fiques variées et surtout par la grande adhérence qu’ils ont contrac- tée avec les particules minérales, empêchent également de pouvoir agir par lévigation. « Le procédé suivant permet la destruction complète de toute cette matière organique, et comme il ne donne pas de vapeurs acides , il a l’avantage de ne nécessiter ni un laboratoire spécial, ni une cheminée à fort tirage. Il donne aussi des résultats meilleurs que les traitements au chlorate de potasse, au permanganate ou à l’acide azotique, ordinairement employés, et qui tous dégagent des vapeurs acides et corrosives. « La masse desséchée (pulvérulente ou compacte), est traitée dans une fiole avec de Vacide chlorhydrique aqueux, afin d’éliminer le calcaire. La fiole doit être d’une dimension suffisante pour contenir toute l’écume visqueuse que les calcaires donnent lorsqu’ils sont ainsi intimement liés à une masse organique en décomposition. La dissolution de ces sels, terminée, le liquide et la vase sont jetés sur un filtre où le dépôt insoluble est lavé, puis desséché, sur le filtre même. « Ce dépôt sec est alors mis en fiole et arrosé de deux fois son volume d’acte sulfurique concentré , qu’on laisse agir plusieurs heures en agitant quelquefois. La masse noircit. Pour les guanos il faut 5 ou 6 fois leur volume d’acide sulfurique. Cet acide est le seul qui dissolve bien des débris chitineux, et on peut déjà en éliminer la plus grande partie en décantant les 3/4 du liquide sulfurique après un repos suffisant. Sur ce brouet épais et noirâtre on ajoute alors du bichromate de potasse en poudre grossière. On l’ajoute par petites doses successives et en agitant chaque fois. La masse s'échauffe et souvent il y a dégagement d’oxygène. On s’arrête quand du noir elle a viré au rouge ou qu’il y a formation de cristaux rouges d’acide chrômique. Dans ce traitement, les matières organiques sont carbonisées par l’acide sulfurique, et 114 LES DIATOMEES c’est l’acide chrômique à l’état naissant qui en achève la combura- tion. Le lavage préalable à l’eau chlorhydrique a pour but d’éviter la formation de sulfate de chaux. « Le liquide précédent est additionné peu à peu d’eau. La masse s’échauffe à nouveau. L’eau est ensuite ajoutée en abondance. Le dépôt restant est devenu plus ou moins blanc. On le lave soigneu- sement par décantation. Les dernières décantations se font à l’eau distillée. Il est alors prêt à être utilisé. Pour cela, on le délaye avec de l’eau distillée, el*on verse ce mélange sur de grands couvre- objets (covers) sur lesquels on le dessèche. C’est sur ces covers que se trient les espèces (1). § 2. — TRIAGE DES DIATOMÉES Dans une récolte composée d’un certain nombre d’espèces, il est utile de pouvoir trier les espèces, afin d’en faire des préparations séparées. Si ces espèces sont de taille différente, on pourra profiter de ces différences de taille pour opérer une division entre les petites et les grandes espèces. — En même temps, on pourra ainsi séparer les Diatomées des grains de sable plus ou moins fins et lourds qui ont, comme elles, résisté à l’action des réactifs, car ils sont comme elles composés de silice. Les grains de sable formés d’une substance plus condensée, sont plus lourds que les Diatomées de même volume. Et, parmi les Diatomées elles-mêmes, les plus grosses sont généralement les plus lourdes. Tous les procédés de séparation des Diatomées et du sable et des Diatomées entr’elles sont fondés sur ce principe, qu’on opère d’ailleurs sur des matériaux déjà passés aux réactifs, comme nous l’avons indiqué, ou sur des matériaux crus , c’est-à-dire bruts ou seulement débarrassés mécaniquement des corps étrangers les plus volumineux. On comprend que, pour ce triage, on opérera par lévigation ou décantation , en agitant les matières dans l’eau et en séparant ' successivement les différents dépôts qui se forment, les corps les plus lourds se déposant les premiers. Quant à l’argile, s’il y en a, elle restera au contraire en suspension dans l’eau de lavage, pen- dant très longtemps au moins, si cette eau est distillée, et on pourra l’enlever par décantation. Enfin, il existe des procédés et même des instruments ou doigts mécaniques qui permettent de choisir pièce à pièce dans un (lp J. Brun. — Journal de Micrographie , T. XI, 1887, N° 5. 115 Y. TECHNIQUE DES DIATOMEES groupe de Diatomées les spécimens que l’on veut monter, et même de les ranger dans la préparation, suivant un ordre voulu et dans une position déterminée. On fait ainsi ce qu’on appelle des prépa- rations méthodiques. Occupons-nous d’abord des procédés de triage du sable et des Diatomées, nous verrons plus loin à l’aide de quels artifices on arrive à manier, pour ainsi dire, chacun de ces corpuscules presque invisibles et à les disposer comme on le veut dans les prépa- rations. Procédé de M. H. L. Smith pour le triage des Diatomées . Le professeur H. L. Smith a publié les instructions suivantes pour le triage des Diatomées. Il opère sur des matériaux crus et qui n’ont pas été traités par les acides, mais son procédé est évidem- ment applicable aussi aux matériaux déjà traités par les acides. M. H. L. Smith se dispense de ce traitement parce qu’il détruit la matière organique des Diatomées en brûlant celles-ci sur la lame de verre au moment du montage, comme nous l’indiquerons plus loin. « Les récoltes, dit M. H. L. Smith, ne doivent pas être séchées, mais conservées humides, dans des fioles, avec un peu de créosote pour empêcher les moisissures. — Je préfère de beaucoup examiner les frustules entiers avec les deux valves adhérentes, ou encore attachés les uns aux autres, si l’espèce est filamenteuse. Je possède beaucoup de fioles de matériaux pour le montage, qui sont presque aussi propres que s’ils avaient été traités par les acides. . . « Supposons donc qu’on ait devant soi une fiole contenant une quantité d’eau considérable relativement au sédiment, lequel ren- ferme plus ou moins de Diatomées. Nous procédons comme il suit, et si la fiole est restée tout à fait au repos pendant plusieurs jours, cela n’en vaudra que mieux. « On imprime à la fiole un rapide mouvement de rotation : les matériaux les plus légers s’élèvent dans l’axe du liquide et se répan- dent bientôt dans l’eau. « On laisse reposer pendant deux ou trois secondes, jusqu’à ce qu’on ait vu les plus grosses particules se déposer ; aussitôt, on verse le liquide avec les particules flottantes qu’il contient dans une autre fiole. C'est de ce liquide que nous allons séparer les Diato- mées et le sable de l’argile et des matières organiques. « Les matériaux décantés dans la seconde fiole sont laissés au repos jusqu’à ce que l’eau paraisse simplement laiteuse ou nuageuse. Le temps varie avec la petitesse des Diatomées et l’on ne peut guère l'apprécier que par expérience. Supposons une minute : alors, tout 116 LES DIATOMEES ce qui reste flottant doit être décanté et jeté, à moins qu’il ne s’y trouve de très petites formes que l’on peut vouloir séparer. « La fiole est de nouveau remplie avec de l’eau pure ou distillée (les eaux dures ou calcaires doivent être strictement écartées) — et l’on secoue de nouveau. « Aussitôt que le dépôt le plus lourd touche le fond, le reste est versé dans une troisième fiole, en laissant environ le quart du liquide dans la seconde. « Cette troisième fiole ne contiendra plus guère maintenant que du sable et des Diatomées avec quelque légère matière organique et de l’argile pure. Ces deux dernières substances peuvent être enle- vées par décantation : pour cela, on remplit d’eau la fiole n° 3 et, après l’avoir bien secouée, on la laisse reposer de deux à cinq minutes; on décante et on jette l’eau légèrement laiteuse, et on répété l’opé- ration en laissant reposer un peu plus longtemps. On peut recom- mencer une troisième fois et rejeter les particules en suspension après un intervalle de 8 à 10 minutes. « Souvent, après que le premier dépôt s’est formé dans la fiole n° 2, les Diatomées s’élèveront plus pures dans la masse en donnant à la bouteille un mouvement de rotation qu’en la secouant. » M. H. L. Smith ajoute à cet exposé les observations suivantes : « Un peu de pratique et de soin permettra à tout le monde de séparer certaines Diatomées suivant leur taille. J’ai reçu une récolte de Pleurosigma Spenceri qu’on m’avait envoyée de Scioto River (Ohio), mais quoiqu’elle eut été bien traitée au chlorate, quand j’en montai une préparation, je ne trouvai pas plus d’un ou deux frus- tules dans le champ de microscope, le reste n’étant que des formes plus petites ou de fins fragments de silex. En étudiant et en expé- rimentant avec soin le temps pendant lequel les différentes tailles restaient en suspension, j’ai fait de cette récolte une préparation qui montre des centaines de frustules où l’on n’en voyait à peine aupa- ravant, et l’on ne reconnaîtrait pas qu’elle provient de la même récolte. » M. H. L. Smith conseille ensuite, quand on a constaté la présence d’une assez grande quantité de Diatomées dans le dépôt, de remplir la fiole avec un mélange d’alcool et d’eau à parties égales, afin de les conserver pour le montage. Mais il faut avoir soin de n’employer qu’un alcool qui ne laisse pas de résidu par l’évaporation et que de l’eau distillée, sans quoi les préparations qu’on ferait avec ces Diatomées seraient mêlées de corps étrangers. Quant au montage, l’éminent diatomiste américain le pratique, comme nous le verrons plus loin, en brûlant les Diatomées sur le cover , d’après la méthode de Brébisson, ce' qui détruit en même temps leur matière organique. 117 Y. TECHNIQUE DES DIATOMEES Procède de triage de M. F. Kitton. Nous avons indiqué précédemment (p. 112) les procédés qu’em- ploie M. F. Kitton pour le lavage des récoltes, des sondages marins, des Diatomées fossiles et des guanos. Tous ces procédés d’ailleurs, quels qu’ils soient, arrivent toujours au même résultat : avoir dans de l’eau un dépôt qui ne contient plus, si les opérations ont été bien faites, que des Diatomées débarrassées de matière organique, et du sable. En secouant le vase qui contient ce résidu et en décantant, au bout de quelques secondes, l’eau surnageante, on séparera déjà un premier dépôt qui contiendra les grains de sable les plus volumineux et les Diatomées les plus lourdes. L'eau surnageante, abandonnée au repos, laissera déposer les Diatomées légères et les grains de sable les plus fins dont la sépara- tion est plus difficile. Voici comment M. F. Kitton opère pour faire ce triage : « Je prends deux lames de verre À et B. Sur A je place une goutte d’eau distillée et sur B unê petite quantité du liquide à traiter. J’imprime à B un léger mouvement rotatoire horizontal, ce qui accumule le sable au centre du liquide et j’incline la lame vers un de ses angles ; les Diatomées s’écoulent et sont recueillies dans l’eau distillée de la lame A. — Cette eau chargée de Diatomées est ensuite répartie sur des couvre-objets. « Par cette méthode, des récoltes qui paraissent tout à fait sans valeur donnent de très bonnes préparations, mais il est souvent nécessaire d’ajouter à l’eau de la lame A le produit de plusieurs gouttes de B (1). » C’est encore là, comme on le voit, un procédé par décantation, mais dans lequel on opère sur de petites quantités, en profi- tant à la fois de la différence de densité du sable et des Dia- tomées et de l’adhérence à la lame de verre des particules les plus lourdes. A propos de cette adhérence au verre de certaines particules, nous devons signaler une observation due au professeur Christopher Johnston. Pour les dépôts débarrassés ou à peu près de matières étrangères, si on les verse dans un vase en verre très propre, les Diatomées discoïdales, après quelques instants de repos, adhèrent au fond du vase et l’on peut décanter tout le contenu sans que celles-ci se détachent si elles sont entières. On peut alors les enlever avec un pinceau très doux, et obtenir ainsi des frustules parfaitement isolés. (1) H. van Heurck. — Synopsis des Diatomées de Belgique , p. 27. VI MONTAGE DES DIATOMEES § 1. — INSTRUMENTS ET PRODUITS Le matériel pour le montage des Diatomées en préparation n’est ni compliqué ni dispendieux. L’appareil le plus important est un petit support métallique, formé d’une tige de fer verticale sur laquelle glissent un ou deux bras terminés par un anneau. On peut fixer ces bras à une hau- teur voulue, à l’aide d’une vis de pression, de manière à rapprocher ou éloigner l’anneau de la flamme d’une lampe à alcool ou à gaz qu’on place par-dessous. C’est, en somme, un instrument qu’on trouve dans tous les laboratoires, mais on doit le choisir de petite taille pour qu’il soit moins encombrant, et l’anneau doit être assez mince, pour ne pas absorber trop de chaleur, et de faible diamètre. Sur l’un de ces anneaux on pose une plaque de fer assez épaisse pour qu’elle ne se gondole pas en se dilatant par la chaleur, 5 mil- limètres par exemple. On se munit aussi d’une petite lame de platine dont on replie les angles par dessous. Cette lame pourra être posée aussi sur un anneau du support. Quelques pinces fines, parmi lesquelles on peut en avoir une munie d’un anneau de serrage qui permet de chauffer directement la lame de platine en la tenant à la main avec la pince ; tels sont, avec quelques aiguilles tous les instruments nécessaires. On se servira, d’autre part, de lames et de lamelles très propres, et l’on choisira les lamelles ou covers aussi minces que possible afin de pouvoir étudier les préparations avec des objectifs à court foyer. Les lamelles minces rondes sont plus commodes que les lamelles carrées, parce qu’on peut faire les cellules avec la tournette, ce qui est plus commode et plus expéditif. On préparera, en effet, d’avance un certain nombre de lames de verre sur lesquelles on aura tracé avec du bitume de Judée, du vernis au blanc de zinc, à la gomme laque ou autre, un cercle de MONTAGE DES DIATOMEES 119 même diamètre, ou un peu plus grand que le cover qu’on veut employer. — Tout le monde sait comment on trace ces cellules à l’aide de la tournette et la vue de l’instrument suffit à apprendre comment on s’en sert. Ajoutons seulement que les tournettes à centrage automatique, c’est à dire dans lesquelles la lame de verre se place de manière à ce que son centre coïncide toujours avec le centre du plateau tournant, sont préférables aux autres ; en effet, la même lame y reprend toujours exactement la même position, de sorte que les différentes couches que l’on veut donner à une cellule tombent toujours exactement les unes sur les autres (fig. 71). On doit faire les cellules, avec le vernis qu’on aura choisi, vernis au bitume, au blanc de zinc ou autre, plusieurs jours ou même plusieurs semaines d’avance et laisser sécher les lames de verre ainsi préparées à l’abri de la poussière. Ces cellules serviront pour monter les Diatomées à sec et dans un liquide conservateur. Vernis au bitume de Judée On le prépare en réduisant en poudre du bitume de Judée de bonne qualité et en versant par dessus de la benzine ou de l’essence de térébenthine. On agite avec une baguette de verre et on ajoute le liquide peu à peu jusqu’à ce que la solution ait la consistance d’un sirop un peu épais. On peut y mettre un peu de cire pour l’empêcher de se fendiller par la dessication. Vernis au cojpal. On dissout de la résine copal dans de l’essence de lavande, en ajoutant de la résine et de l’essence jusqu’à consistance convenable. Baume du Canada. Le Baume du Canada est la résine de YAbies canadensis. On l’emploie souvent tel qu’il se trouve dans le commerce. Il ne faut pas qu’il soit trop fluide ni trop filant. On peut aussi s’en servir à l’état de dissolution dans l’essence de térébenthine ou dans le chloroforme. Pour la préparation des Diatomées, le baume est préférable sans essence. La solution de baume du Canada dans la benzine remplace avan- tageusement le vernis noir au bitume pour la confection des cellules. Résine Damar. On dissout la résine broyée dans l’essence de térébenthine ou le chloroforme, en donnant au mélange la consistance du baume du Canada. 120 LES DIATOMÉES Térébenthine de Venise. Elle s’employe comme le baume, c’est la résine de YAbies pecti- nata. Vernis à la gomme laque. ê On dissout la gomme laque dans l’alcool absolu. Mixtion des doreurs ou gold-size. On trouve ce produit chez les marchands de couleurs. Il s’emploie comme le vernis au bitume. Il est long à sécher. Vernis au blanc de zinc . Le blanc de zinc est d’abord lavé dans la benzine. On fdtre, et avant que la matière soit complètement sèche, on la broie dans une solution épaisse de résine Damar dans la benzine. Styrax , Liquidambar Le Dr H. van Heurck a introduit, depuis quelques années, dans la technique le styrax (1) qui est la résine du Styrax orientalis , et le liquidambar, résine du Liquidambar styraciflua , pour, remplacer le baume du Canada. Le styrax du commerce est étendu , d’abord en couche mince sur des assiettes et exposé à l’air et à la lumière jusqu’à ce qu’il soit devenu assez dur et qu’il ait perdu l’eau qu’il contient; après quoi, on le dissout dans un mélange à parties égales d’alcool et de benzine ou d’éther sulfurique et d’alcool absolu. Et l’on filtre au papier. On peut aussi le dissoudre dans le chloroforme (1). Son indice de réfraction est 1,64 (Raie D) (2). Le liquidambar, difficile à trouver dans le commerce ordinaire, se prépare de la même manière, et en solution dans la benzine ou le chloroforme. Nous indiquons plus loin les procédés de montage employés par 31. H. van Heurck avec le styrax et le liquidambar. Baume de Tolu. C’est la résine du Balsamodendron toluifera. Récemment introduit aussi dans la technique, M. J. Brun le jk (1) . H. van Heurck. Syn. des Liât, de Belgique, p. 29. (2) . J. Brun. Utilisation et valeur réelle des médiums. Journal de Micro- graphie. T. XI. 1887, p. 182. 121 VI TECHNIQUE DES DIATOMEES prépare en le faisant bouillir pendant longtemps dans une grande quantité d’eau et en le dissolvant dans la benzine rectifiée. On filtre et on laisse dessécher complètement la solution. Le résidu est enfin dissous dans l’alcool ou dans le chloroforme. Le liquide doit être limpide et concentré. L’indice de réfraction du baume de Tolu mou est 1,64 (raie D) et 1,72 pour le baume sec. Il est donc supé- rieur à celui du styrax. Fig. 73. — Tournette à centrage automatique, de W. Bulloch. Milieux à haut indice Dans ces dernières années, différents naturalistes ont cherché à produire des liquides, solidifiables ou non par le refroidissement, dont l’indice de réfraction soit supérieur à celui du baume. C’est ainsi qu’on a employé : La naphtaline monobromée, (voir p. 136). Les solutions de soufre et de phosphore dans le sulfure de carbone, Le sulfure d’arsenic sublimé, L’arsénite d’antimoine dissous dans le chlorure d’arsenic, 9 122 LES DIATOMÉES L’acide arsénieux dissous jusqu’à saturation dans une gelée formée de bromure d’antimoine dans la glycérine; (indice 1,80 à 2,00), L’acide arsénieux dissous dans une solution de sulfure d’arsenic (réalgar) dans le bromure d’arsenic; (indice = 2,30 à 2,40). Toutes ces substances, très désagréables à manier, parfois même dangereuses, n’ont pas grande valeur parce qu'elles ne sont pas stables et toutes celles qui renferment de l’arsenic, notamment, qui sont vitrifiables, (c’est sur cette propriété qu’est fondée leur emploi), éprouvent plus ou moins rapidement une dévitrification avec formation d’un magma de. cristaux dans lequel la préparation est perdue. Ou bien, comme elles sont très avides d’eau, elles absorbent l’humidité de l’air et deviennent opaques. Nous pensons donc qu’il n’y a pas grand intérêt à se servir de ces diverses substances, à moins que ce ne soit pour quelque recherche extemporanée et qu’on ne tienne aucunement à conserver les prépa- rations. Liquides conservateurs Eau camphrée. — L’eau camphrée est un des meilleurs liquides pour conserver les algues, en général, et les Diatomées, en particu- lier, dans les préparations. On l’obtient en versant goutte à goutte de l’alcool camphré dans de l’eau distillée. A chaque goutte, il se produit un trouble ; on agite avec une baguette de verre et le léger précipité de camphre se dissout. On opère ainsi jusqu’à ce que l’eau devienne définitivement opaline, la dernière goutte d’alcool camphré ne se dissolvant plus par l’agitation. On filtre alors sur le papier, et l’on conserve pour l’emploi le liquide filtré. Chlorure de calcium. — On prépare une solution avec 3 grammes de chlorure de calcium pur dans 100 grammes d’eau distillée. — On filtre et l’on ajoute une goutte d’une solution d’acide phénique pour empêcher le développement des moisissures. § 2, — MONTAGE A SEC Le montage des Diatomées à sec, c’est à dire sans l’intermédiaire d’aucun milieu, est le procédé le plus rapide. Autrefois, on se bornait à déposer sur une lamelle couvre-objet bien propre une petite quantité des Diatomées destinées à être montées bien lavées, d’ailleurs, et conservées dans l’eau ou dans l’alcool. On prenait une gouttelette du dépôt diatomifère, à la Y J TECHNIQUE DES DIATOMEES 123 pointe d’un pinceau ou avec une pipette, et on ladéposait au milieu de la lamelle. On répartissait le mieux possible, avec une aiguille, la matière sur la lamelle, et on laissait sécher à l’abri de la poussière; ou bien, l’on hâtait la dessication en appro- chant la lamelle de la flamme d’une lampe à esprit-de-vin. Le liquide étant complètement évaporé et la lamelle bien sèche, les Diatomées restaient adhérentes au verre. Il suffisait alors de déposer cette lamelle, la face chargée de Diatomées tournée en dessous, sui; une cellule tracée depuis longtemps à l’avance sur une lame de . verre et bien sèche ; on s’arrangeait de manière que le cercle de bitume ou autre vernis formant la cellule dépassât un peu les bords de la lamelle. Alors, en exerçant sur celle-ci une douce pression avec la pointe d’un canif ou d’une aiguille, on déterminait l’adhérence de la lamelle avec le cercle de vernis. Ou bien, on déposait sur le couvre-objet un petit disque, de plomb agissant de même par son poids. L’adhérence étant obtenue, il ne restait plus qu’à terminer la préparation en recouvrant les bords de la lamelle d’un cercle de vernis les dépassant un peu et se confondant avec celui de la cellule. La préparation se trouvait ainsi fermée. Actuellement, on préfère employer le procédé de Brébisson, par le brûlage. Si les Diatomées sont conservées dans l’alcool aqueux, on dépose avec une pipette une goutte du liquide diatomifère sur un couvre- objet bien propre placé sur la plaque de fer ou la lame de platine dont nous avons parlé antérieurement. On chauffe alors avec la lampe à alcool. L’alcool prend feu, et en brûlant répartit les matières sur toute la surface de la lamelle. Quand il a brûlé, on baisse la flamme et on laisse l’eau qui reste s’évaporer lentement. Si les Diatomées à monter ne sont pas conservées dans l’alcool mais dans l’eau, on dépose une goutte du liquide diatomifère sur une lamelle placée sur la plaque de fer ou la lame de platine, et l’on chauffe doucement jusqu’à siccité, après avoir réparti le mieux possible les Diatomées sur la lamelle. Dans l’un et l’autre cas, quand la lamelle est bien sèche, on chauffe au rouge la plaque fer et le couvre-objet qui y est placé, ou on le porte sur la lamelle de platine, et l’on chauffe au rouge. Ce procédé permet de monter des Diatomées qui n’ont été traitées ni par les acides, ni par aucun des procédés employés pour détruire la matière organique, c’est à dire à l’état de ce qu’on appelle de9 matériaux crus. On comprend que la chaleur rouge détruit la matière organique qui noircit d’abord, puis brûle, et les frustuleS siliceux se trouvent parfaitement nettoyés. Toutefois, cette méthode serait insuffisante pour détruire la gangue organique et minérale de certains dépôts, et des guanos, en particulier. On ne peut l’employer 124 LES DIATOMEES que pour les Diatomées séparées des matériaux étrangers et ne con- tenant à peu près que la substance organique qui leur est propre. Cette calcination effectuée, on éteint la lampe, on laisse refroidir lentement et on dépose la lamelle ainsi chargée, les Diatomées en dessous, sur une lame de verre portant une cellule au vernis, tracée d’avance, et l’on opère en tout comme nous l’avons indiqué plus haut. , Les Diatomées sont ainsi montées dans l’air pour milieu. En raison de la grande différence entre l’indice de réfraction de l’air et l’indice de la silice qui compose les frustules, les détails de ceux-ci seront plus faciles à voir et, par exemple, leurs stries plus faciles à résoudre. Néanmoins, ces avantages sont compensés par une notable perte de lumière par réflexion sur la face inférieure du cover, et une moindre admission de rayons lumineux dans l’objectif. De plus, ces préparations sont fragiles. M. H. L. Smith emploie ce procédé du brûlage sur des Diatomées qui n’ont pas été traitées par les acides, et, le plus souvent, la matière organique est ainsi parfaitement brûlée. Les Diatomées à monter étant dans l’alcool aqueux, il prend avec une pipette un peu du liquide qui les contient et en dépose une goutte au milieu d’un couvre-objet très propre. — Il faut autant que possible employer des lamelles très fines afin de pouvoir se servir pour l’étude des objectifs à court foyer. § 3. — MONTAGE DANS LES BAUMES On se servait autrefois de la térébenthine de Venise ; on l’a rem- placée, depuis, par le baume du Canada, mais les manipulations sont les mêmes. Par ce procédé, les Diatomées, au lieu d’ètre mon- tées dans l’air, sous la lamelle, sont comprises dans une couche transparente de baume solidifié. On commence, comme nous l’avons indiqué pour le montage à sec, par sécher ou brûler les Diatomées sur la lamelle en portant celle-ci au rouge sur la lame de platine. D’autre part, on a préparé d’avance des lames porte-objets au centre desquelles on a déposé une goutte de baume, ou d’une solu- tion épaisse de baume dans une essence, et particulièrement dans l’essence de térébenthine. On a chauffé ces lames de verre à une chaleur modérée sur la plaque de fer, pour faire évaporer les parties volatiles du baume et l’essence de manière qu’il puisse se solidifier par le refroidissement. En chauffant ainsi, il se forme dans la goutte de baume fondu 125 Vg TECHNIQUE DES DIATOMEES une plus en moins grande quantité de bulles. La goutte étant maintenue pendant quelques instants à l’état liquide, la plupart des bulles crèvent et se dissipent. Pour faire disparaitre celles qui persistent, on en approche une aiguille chauffée dans la flamme de la lampe, ou même on les touche avec la pointe de cette aiguille. Elles crèvent alors et disparaissent. S’il en reste une ou deux petites dont on ne peut se débarrasser, il ne faut pas trop s’en préoccuper ; le plus souvent, elles seront chassées au delà des bords du cover quand on appliquera celui-ci , ou bien, formées de vapeurs d’essence, elles se résorberont avec le temps en se dissolvant dans le baume. Quant au cover, les Diatomées qui le couvrent ayant été chauffées au rouge avant qu’il soit complètement refroidi, on y dépose une petite goutte d’essence de térébenthine ou de girofles, et l’on chauffe pour l’évaporer. Quand elle est presqu’entièrement disparue et que le cover n’est plus que légèrement humecté par l’essence, on le prend, chaud encore, avec une pince et on le dépose, les Diatomées en dessous, sur la goutte de baume séchée au milieu du porte-objet. On chauffe doucement, le baume se ramollit et adhère, sans former de bulles, au cover mouillé de térébenthine. On éteint la lampe et Ton exerce avec la pointe d’une aiguille une légère pression sur le cover ou bien on le charge d’un petit poids en plomb pour dimi- nuer l’épaisseur du baume sous la lamelle. Le baume en excès sort par la pression, autour du bord de la lamelle. On laisse le tout au repos jusqu’à ce que la solidification soit complète. Quelques jours après, on gratte avec un canif le baume extravasé qui est sec et solide, et on nettoie la préparation avec un linge fin imbibé d’alcool concentré. Le petit artifice, qui consiste à mouiller le cover diatomifère avec un peu d’essence de térébenthine avant de l’appliquer sur le baume, a une grande importance. La légère couche d’essence qui l’humecte permet une adhérence complète avec le baume sans interposition de bulles d’air. De plus, l’essence pénètre toutes les anfractuosités, dessins, stries des frustules, et en chasse l’air qui pourrait y être emprisonné, de sorte que le baume à son tour peut s’insinuer dans toutes ces anfractuosités en se dissolvant dans la petite quantité d’essence qui les remplit. Enfin, cette mince couche d’essence détermine une adhérence des Diatomées au cover suffisante pour que celles-ci ne tombent pas pendant le retournement et les mani- pulations. Les préparations ainsi faites sont très solides et se conservent indéfiniment. Aussi, est-ce le procédé le plus employé, mais, comme le baume pénètre tous les détails de structure des frustules et que son indice de réfraction est peu différent de celui de la silice 126 LES DIATOMÉES transparente qui compose ces frustules, ceux-ci deviennent beaucoup plus difficilement visibles que dans les préparations à sec ou dans l’air. Ils forment avec le baume une masse à peu près homogène au point de vue optique, et, pour étudier leurs détails, il est nécessaire d’employer les instruments les plus perfec- tionnés. Préparations au styrax et au liquidambar Le styrax et le liquidambar ont un indice de réfraction supérieur à celui du baume du Canada. Les Diatomées y sont donc plus faci- lement visibles que dans le baume ; elles s’y montrent en vertu de la différence des indices de réfraction et par un phénomène analogue à celui qui rend visible une bulle d’air dans l’eau. Nous' avons indiqué plus haut comment le Dr H. Yan Heurck pré- pare ces deux substances. Voici comment il opère pour la prépara- tion des Diatomées: « Nous commençons par placer les couvre-objets sur une grande plaque de verre et sur chacun d’eux nous plaçons, à l’aide d’une pipette, une large goutte d’eau distillée sur laquelle nous laissons tomber doucement une goutte du liquide diatomifère (1). Les Diato- mées s’éparpillent dans la goutte d’eau distillée qui, au besoin, est remuée délicatement. — Les couvre-objets sont recouverts d’une cloche de verre et abandonnés à l’évaporation spontanée. « Lorsque celle-ci est parfaite, les couvre-objets pris un à un sont chauffés au rouge sur la lame de platine et remis sur la grande plaque de verre, où, après avoir reçu une goutte très fluide de styrax, ils sont de nouveau abandonnés, sous la cloche , à l’évapo- ration. « Peu d’instants après, la couche blanchit, mais on n’a plus à s’inquiéter de ce phénomène (qui n’arrive pas avec la solution dans le chloroforme), et, au bout de 24 heures, la benzine est complète- ment évaporée. Le couvre-obj et est alors placé, retourné, sur le porte-objet et chauffé légèrement, de préférence sur un bain-marie, Une légère pression à l’aide d’une presselle chasse les bulles d’air, s’il y en a, ainsi que le styrax superflu que l’on enlève après refroi- dissememt (2). » On peut opérer de même avec le liquidambar que l’on emploie dissous dans la benzine ou le chloroforme. (1) . Si les Diatomées sont conservées dans l’alcool, il faut décanter l’alcool et la remplacer par de l’eau distillée. (2) H. Van Heurck. — Syn. des. Diat. de Belg. p. 29. VI TECHNIQUE DES DIATOMEES 127 Préparations dans le baume de Tolu. Nous avons indiqué le mode de préparation du baume de Tolu (voir page 120) d’après J. Brun ; cet auteur l’emploie de la ma- nière suivante : Quand les lamelles sont chargées des Diatomées à monter, après dessication ou brûlage, on dépose sur celles-ci, avec une baguette de verre, un peu d’une soluton très liquide de tolu dans la benzine. Cette solution est destinée à agir ici comme la térébenthine déposée sur la lamelle pour le montage dans le baume du Canada. Les Diato- mées sont ainsi pénétrées par le liquide balsamique. On laisse sécher sous une cloche, dans un endroit chaud, ou mieux dans une étuve à 60° ou 70°. Dans ces conditions, l’évaporation de la benzine est complète en une ou deux heures. On peut le plus souvent alors, sans autre manipulation, retourner le cover sur un porte-objet propre et chauffer doucement par dessous. Le tolu de la lamelle fond, et en exerçant une pression celle-ci adhère au porte-objet. Dans d’autres cas, on a placé un peu de solution alcoolique ou chloroformique de tolu sur le porte-objet avant d’y appliquer la lamelle. On opère ainsi comme avec le baume du Canada. § 4. — MONTAGE DANS LES LIQUIDES On monte les Diatomées dans les liquides conservateurs lorsqu’on veut les préparer avec leurs caractères botaniques, leur thalle, thalame, tube ou pédicelle, et particulièrement quand on veut les con- server in situ , par exemple sur les plantes qui les supportent. On se sert alors de porte-objets portant une cellule tracée d’avance, cellule dont l’épaisseur doit être un peu plus grande que pour les préparations à sec. C’est-à-dire que l’on fait à la tournette un pre- mier cercle de vernis sur la lame de verre, et quand il est sec, on en applique un second par-dessus ; au besoin, un troisième. On peut aussi employer des cellules faites avec des anneaux découpés dans du papier d’étain, dans une feuille de cire et surtout dans des lames de verre très minces. Ces anneaux sont collés d’avance sur le porte-objet avec différents ciments ou tout simplement avec du baume du Canada. On dépose dans la cellule une goutte du liquide conservateur dont on veut se servir et on met dans cette goutte, avec la pointe d’une aiguille, un pinceau ou une pipette, les Diatomées qu’on veut préparer. S’il est nécessaire, on place la préparation sous une loupe 128 LES DIATOMEES montée, afin de pouvoir donner aux spéqimens une disposition convenable. Après quoi, on prend un couvre-objet bien propre, on humecte sa face inférieure avec l’haleine et on le pose, non pas à plat, mais par un mouvement de rabattement, sur la cellule pleine de liquide. Les bulles, s’il s’en forme, sont chassées en dehors de la cellule, et il n’y a plus qu’à obtenir l’adhérence du cover avec les bords de la cellule. Si cette cellule a été faite avec un cercle de vernis, l’adhérence se produit en maintenant une certaine pression sur le cover jusqu’à ce que le liquide qui mouille le vernis soit évaporé. Si la cellule est faite avec une rondelle métallique ou une lamelle de verre, on a dû prendre d’avance la précaution d’enduire le dessus de cette cellule de vernis ou de baume de manière à ce que le cover puisse y adhérer. . On a soin, d’ailleurs, d’essuyer, avec un peu de papier brouillard ou un linge fin, le liquide en excès qui déborde de la cellule après le rabattement du cover, et quand l’adhérence est obtenue, on la maintient par un cercle de vernis appliqué sur les bords de manière à fermer complètement la cellule. Quand ce cercle est sec, on peut en donner un autre, pour plus de sûreté. Et la préparation est achevée. § 5. — PRÉPARATIONS SYSTÉMATIQUES \ % Tout le monde connaît les préparations dites systématiques , dans lesquelles les Diatomées — ou autres objets microscopiques — sont, à l’aide de procédés particuliers, rangés dans un ordre déterminé. Les plus célèbres sont les fameux Typenplatte de J. Moller, qui présentent, les uns 20 Diatomées types, ou tests alignés suivant un ordre toujours le même, les autres 100 et même 400 Diatomées classées méthodiquement. Les procédés employés par M. J. Moller sont restés secrets et aucun préparateur, que nous sachions, n’a encore obtenu des résultats aussi parfaits que l’opérateur alle- mand ; toutefois, on trouve maintenant dans la commerce des plaques-types contenant jusqu’à 200 Diatomées classées (1) qui peuvent remplacer les Typenplatte de Moller. Beaucoup de diato- mistes s’occupent aujourd’hui de ce genre de travaux, non seulement pour ranger dans un ordre déterminé plusieurs espèces dans une même préparation, mais surtout pour séparer les espèces les unes des autres et les disposer chacune à part dans des préparations distinctes. (1) On trouve ces préparations systématiques au laboratoire du Journal de Micrographie, à Paris 129 • VJ TECHNIQUE DES DIATOMEES Pour résoudre ce problème, il faut pouvoir choisir dans un mélange de Diatomées tel et tel frustule, l’enlever, le porter sur une lamelle destinée à le recevoir et l’y déposer à une place donnée. En outre, il faut que le frustule, une fois déposé à l’endroit choisi, y reste et ne puisse pas se déplacer. Plusieurs instruments ont été inventés qui permettent de manier ainsi les objets microscopiques, pièce à pièce, et de les ranger comme on le désire. Le plus connu de tous est le doigt mécanique [mechanical finger) de M. J. Zentmayer, de Philadelphie, que nous * avons présenté à l’Exposition Universelle de 1878 à Paris. Malheu- reusement, cet appareil, qui paraît le plus satisfaisant de tous, est assez compliqué et d’un prix élevé. Mais, pour les besoins ordinaires de leurs études, les diatomistes emploient des appareils plus simples qui leur permettent d’arriver à peu près aux mêmes résultats : par exemple, de trier les frustules dans un mélange, d’en faire des préparations séparées. Il y a déjà longtemps, Bourgogne le père, qui avait d’ailleurs une grande adresse de main et une longue habitude de ces travaux déli- cats, faisait des triages de Diatomées en se servant d’un pinceau composé d’un seul poil, — si cela peut encore s’appeler un pinceau, — et l’œil armé d’une loupe d’horloger à fort grossissement, il séparait avec habileté les plus grosses espèces contenues dans un mélange. C’est, en somme, son procédé qu’on a perfectionné. On emploie pour manier les frustules un poil emmanché : on s’est servi d’un poil de blaireau, coupé court, puis d’un morceau de poil de barbe, puis d’un cil; aujourd’hui, on emploie surtout un cil de chien ou de porc, fixé solidement au bout d’un manche ou saisi à demeure dans les mors d’une pince fine; puis, on opère sous un microscope armé d’un objectif d’un pouce de foyer et d’un oculaire très fort, ce qui permet d’obtenir un grossissement suffisant pour bien distinguer les objets, tout en conservant une distance focale assez grande pour manœuvrer sous la lentille. Il faut pouvoir fixer à la platine, à l’aide d’une vis de pression une sorte de plateau ou de rallonge pour soutenir la main qui opère à la hauteur de la platine, ou bien l’on place près du microscope un bloc de bois d’une hauteur convenable pour soutenir la main et éviter le tremblement résultant de la fatigue. Les Diatomées à trier sont placées sur une lamelle, sous l’objectif, et, à côté, on place une autre lamelle sur laquelle les frustules choisis doivent être déposés. Il y a donc là une première difficulté, qui est de faire tenir les deux lamelles dans un même champ de microscope, ce qui force, comme nous l’avons dit, à n’employer qu’un objectif faible, le 130 LES DIATOMÉES grossissement étant obtenu par l’oculaire et l’allongement du tube. De plus, il est difficile de se servir d’un prisme redresseur, qui serait cependant utile, car le microscope renverse les objets et les mouve- ments. Mais le prisme redresseur diminue beaucoup le champ. D’ailleurs, on prend très vite l’habitude d’opérer dans l’image renversée, et toutes les personnes qui ont disséqué sous le micros- cope composé savent travailler dans ces conditions. Il faut encore que la lamelle sur laquelle on porte le frustule pris au bout du poil soit recouverte d’un léger enduit agglutinatif qui y fasse adhérer le frustule et qui ne lui permette plus de se déplacer. M. Huyttens qui, l’un des premiers, s’est occupé du maniement des objets microscopiques, passait sur la lamelle le bout du doigt por- tant une gouttelette de glycérine. Le léger enduit de glycérine, le transport achevé, était chassé par la chaleur. M. Bourgogne père se servait de ce qu’il appelait son encollage faible auquel M. H. Van Heurck a substitué une couche très mince d’une solution de colle forte pure, solution un peu moins épaisse que celle dont se servent les menuisiers. La solution est appliquée à chaud sur le cover chauffé aussi ; on la laisse sécher à l’abri de l’air. Au moment de l’emploi, on ramollit l’enduit en chauffant légèrement la lamelle, la face enduite en dessus. Et l’on peut répéter l’opération aussi souvent qu’on le veut, si l’on désire ajouter de nou- veaux frustules sur la préparation. Quand le dépôt des Diatomées est achevé, on chauffe un peu, l’enduit se ramollit, les frustules s’y collent à demeure. On achève alors la préparation en déposant sur le cover une goutte de vernis au copal et à l’essence de lavande, ou de styrax, ou de baume du Canada, et on l’applique sur un porte-objet comme nous l’avons indiqué pour les préparations dans les baumes. La couche de colle étant extrêmement mince, elle ne gêne aucune- ment pour l’étude des Diatomées au microscope, bien que son indice de réfraction (1,32) soit un peu inférieur à celui du verre. M. J. Brun recommande pour encollage la glycérine adragantèe préparée ainsi : On traite 1 gramme de gomme adragante blanche, pulvérisée, par 50 grammes d’eau distillée bouillante qui dissout seulement la moitié de la gomme. On filtre et on ajoute au liquide filtré un volume égal de glycérine très pure. M. J. Brun dépose sur la lamelle à monter une très petite goutte de glycérine adragantèe et c’est dans cette goutte qu’il porte, avec la pointe du cil emmanché, les frustules choisis. Le peu de colle qui reste à chaque fois au bout du cil facilite l’adhérence des frus- tules que l’on veut saisir. Quand le triage est opéré, il ajoute un peu d’eau distillée à la VI TECHNIQUE DES DIATOMEES 131 gouttelette de gomme avec un petit pinceau bien lavé, il enlève les poussières avec un cil robuste et dispose les Diatomées sur le cover. Il fait alors volatiliser la glycérine au bain-marie ou dans une étuve à 100°. Lesfrustules adhèrent au verre, grâce à la très petite couche de gomme qui y reste. L’indice de réfraction de la gomme adra- gante est sensiblement égal à celui du verre (1,52). Appareils et procèdes de M. Rataboul. M. Rataboul a inventé divers petits instruments qui facilitent beaucoup ces délicates manipulations et permettent de ranger les Diatomées aussi régulièrement qu’avec le doigt mécanique de Zentmayer. Le premier de ces instruments, qui sert pour le triage des grosses espèces, est composé d’une planchette épaisse A (PL III, Fig. 1) servant à donner à l’appareil la stabilité voulue. Un bloc de bois B à pans coupés s’y trouve Fixé et sert à soutenir les mains, comme les supports à plans inclinés des microscopes simples actuels. Dans un angle de la planchette est une tige verticale en laiton D, portant une branche horizontale doublement articulée, à l’extrémité de laquelle est monté un doublet ou une loupe Coddington F, qui peut ainsi s’élever ou s’abaisser et prendre toutes les directions que l’on veut (1). Sur le sommet plat du bloc de bois est fixée la platine sur laquelle on opère. C’est un secteur en cuivre C épais de 3 millimètres, noirci sur sa face supérieure.- Il est fixé sur le bloc par une vis à large tête plate V, mais pas assez serré pour qu’il ne puisse tourner dans son plan autour de cette vis comme centre. Il est, en outre, percé de deux trous ronds (&, c, Fig. 2), inégaux, mais dont les centres sont situés à la même distance du centre de la vis Y, de sorte que les rayons V b et V c sont égaux. Il est bon que cette platine tournante soit assez grande pour que si, dans le transport des Diatomées, on laisse échapper un frustule, il tombe sur la platine et ne soit pas perdu. On comprend facilement le mode d’emploi de ce petit appareil. Le cover sur lequel on a déposé les Diatomées à trier est fixé sur le plus grand trou c de la platine, et celui sur lequel on veut placer (1) Cette double articulation peut être réalisée d’une manière bien simple. La pièce E, qui la représente, peut être un simple bouchon percé, avec une lime queue de raty de deux trous voisins et perpendiculaires. Dans l’un on enfonce à frottement dur la tige verticale D et dans l’autre le support horizontal du doublet. On peut ainsi élever ou abaisser la loupe en élevant ou abaissant le bouchon qui la porte sur la tige D, comme on peut allonger ou raccourcir le levier horizontal en l’enfonçant plus ou moins dans le bouchon. Quand celui-ci est usé par les frottements, on le remplace par un autre. 132 LES DIATOMEES les frustules choisis est collé sur le plus petit trou b. Sur ce petit cercle on trouvera aisément le centre, s’il s’agit, par exemple, d’y monter une seule Diatomée. On fixe les covers sur la platine avec un peu de paraffine que l’on fond à l’aide d’une petite tige métallique chauffée. On dispose alors la loupe au dessus du cover c. Avec le poil emmanché on choisit un frustule ; puis, de la main gauche, on imprime un léger mouvemeni de rotation à la platine jusqu’à ce que le cover b vienne se placer sous la loupe. On y dépose alors le frus- tule dans la position voulue ; — et l’on recommence. Il n’y a pas, ordinairement, de miroir. Les Diatomées se voient, en effet, plus distinctement sur un fond noir que sur un fond éclairé. Aussi, est-il avantageux de coller un peu de papier noir sous les ouvertures &, c, de la platine. Si, cependant, il est nécessaire d’éclairer par dessous, on peut disposer en N un petit miroir. Cet appareil est très commode toutes les fois qu’on a à trier de grosses espèces, et que la loupe, qui ne renverse pas les images, donne un grossissement suffisant. Mais pour les très petites espèces, alors qu’il faut un grossissement de 100 à 150 diamètres, on est obligé de remplacer la loupe par un microscope composé, en cher- chant toujours à obtenir surtout le grossissement par l’oculaire pour avoir plus d’espace sous l’objectif. L’appareil doit alors être modifié. Laplatine tournante estmontée de la même manière sur uneplaque de cuivre A (Fig. 3.) percée d’un trou à son centre. Cette plaque est fixée solidement avec des vis sur la platine du microscope de manière que son trou central, sur lequel on amènera successivement les ouvertures b , c, coïncide avec le trou de la platine du microscope. On dispose, de chaque côté de l’instru- ment des blocs, devant servir d’appuie-mains, et l’on opère sous le microscope composé comme on a fait sous le doublet, mais les images et les mouvements sont renversés*. Mais alors, il devient le plus souvent nécessaire, pour donner au poil des mouvements assez petits et assez sûrs, de le monter en doigt mécanique. On se sert alors d’un petit instrument dont le principe est dû à M. J. Chalon. Une bande de cuivre Cj(Fig. 74) formant bague ou ceinture, serrée par une vis U, peut être fixée solidement à la partie inférieure du tube du microscope, au dessus de l’objectif. Elle porte sur un de ses côtés une tige D qui, par deux articulations à boule M et S, soutient le poil emmanché Z. L’articulation M permet tous les mouvements à la tige T qui la traverse et dont on peut régler la longueur avec la vis de pression R. La boule de l’articulation S est traversée par la tige P qui porte le poil, et la longueur de cette tige peut de même être réglée en l’enfonçant plus ou moins dans la boule S. Le poil a donc, lui aussi, des mouvements dans tous les sens. On règle la hauteur de INSTRUMENTS POUR LE MONTAGE DES DIATOMEES Figure 1. Figure 2. Figure 3. Figure 4. — A, Tablette supportant le bloc B sur lequel tourne la platine C autour de la vis V comme centre. — D, support de la loupe F. — N, miroir. — L, support de la lame de platine M, pour le chauffage des préparations. — G, E, aiguilles. — K, poil emmanché. — H, T, tubes pour ramollir les enduits avec l’haleiue. — C, Platine de l’appareil précédent, avec un disque de papier noir, a , et deux trous b et c. — V, vis, centre de rotation. — A, Plaque de cuivre portant la platine tournante. — V, vis, centre de rotation de la platine percée de deux trous b, c. — Doigt mécanique '(schéma). — C, anneau fixant l’instrument à l’objectif du Microscope. -- G, douille soutenant la tige T, — V, vis de pression. — S, articulation à boule. — P, tige supportant le poil. (Voir dans le texte, Fig. 74, page 133.) (D’après M. J. Rataboul. — Les Diatomées, récolte et préparation, J. de Micr. 1883.) LES DIATOMÉES PI. III VI TECHNIQUE DES DIATOMEES 133 la tige T et la longueur de la tige P de manière à ce que le poil puisse manœuvrer sur la platine du microscope sur laquelle est adaptée la plaque de cuivre portant le secteur et les covers fixés à la paraffine. On travaille alors sous l’objectif, avec le secteur tournant, comme on faisait précédemment sous le doublet, mais avec une grande sûreté de main et par des mouvements aussi précis et aussi petits qu’il est nécessaire (1). Il est facile de comprendre que, lorsqu’on emploie le doigt mécanique, certains mouvements sont renversés et d’autres ne le sont pas, ou plutôt sont redressés par le microscope. Ainsi, dans la position de la figure, si l’on pousse la tige P vers la gauche, le poil qui la termine prendra réellement cette direction, mais le microscope renversera le mouvement et le poil, paraissant venir par la gauche du champ, s’avancera vers la droite. Mais si l’on pousse la tige P vers le devant du microscope, il se fera un mouvement de pivotement autour de l’articulation S comme centre et le poil viendra en arrière sous l’objectif ; mais le microscope renversera le mouve- ment et le poil paraîtra dans le champ venant de l’arrière et marchant vers le devant du microscope, c’est-à-dire que l’image sera redressée. Dans ce dernier mouvement, il faut remarquer (1) On trouve le doigt mécanique décrit ci-dessus au Laboratoire du Journal de Micro graphie } à Paris. 'Fig. 74. — Doigt mécanique. 134 LES DIATOMÉES encore que plus le bras de levier du poil (SZ) sera grand par rapport au bras de levier du manche (SP), plus le déplacement du poil sera grand par rapport au déplacement du manche. Il faut donc une certaine habitude pour se servir aisément de cet instru- ment. Avec le premier appareil ou avec le second, triant les Diatomées avec le poil emmanché à main libre ou avec le doigt mécanique, M. Rataboul opère de la manière suivante : Les Diatomées à trier sont déposées avec une pipette sur un cover placé lui-même sur la petite lame de platine M (PI. III, Fig. 1) et brûlées suivant le procédé ordinaire. Puis, le cover refroidi est fixé avec un peu de paraffine sur le trou c du secteur tournant. D’autre part, un autre cover très propre est fixé de même sur le trou b. On dépose alors à son centre, avec un pinceau, une petite goutte d’une solution de gomme très pure. Cette solution est faite avec une grosse goutte de gomme arabique épaisse dans 15 c. cubes d’eau distillée. On laisse sécher l’enduit, et, au besoin, on hâte la dessication en approchant du cover une tige métallique chauffée au rouge. On fait alors le triage avec le poil, en amenant sous la loupe ou l’ohjectif le cover c, enlevant un frustule et le déposant sur le cover b amené à son tour dans le champ par un petit mouvement du secteur tournant. On place le frustule où l’on veut, sur l’enduit gommeux sec. Pour l’y fixer on prend un tube de verre H (Fig. 1) large par un bout, étroit par l’autre, et, la plus petite ouverture tournée vers la Diatomée, on projette l’haleine sur le cover dont l’enduit se ramollit assez pour que le frustule y reste collé. On répète l’opération autant de fois qu’on le veut, et quand les Diatomées sont rangées et fixées, il n’y a plus qu’à monter la préparation, soit aux baumes, soit à sec. Pour la monter dans le baume du Canada, M. Rataboul détache le cover et le place pendant une heure, la face chargée en dessous, dans un verre de montre contenant de l’essence de térébenthine ou de lavande. Puis, il dépose sur une lame porte-objet une goutte de baume. Il la chauffe sur une lampe à alcool, et quand des zébrures se montrent dans le baume, il laisse refroidir. S’il y a des bulles, il les crève ou les enlève avec une aiguille froide. Le cover est alors retiré de l’essence, égoutté et déposé, les Diatomées en dessous, sur la goutte de baume ; à l’aide d’une chaleur ménagée, l’adhérence se produit, l’essence en excès s’évapore. On comprime légèrement et on laisse refroidir. Il n’y a plus qu’à nettoyer la préparation quand elle est parfaitement sèche, comme nous l’avons indiqué. M. Rataboul recommande le vernis au copal, comme plus facile à manier, quoique beaucoup plus long à sécher, parce qu’il est plus VI TECHNIQUE DES DIATOMEES 135 facile d’éviter les bulles d’air. Le vernis doit être évaporé jusqu’à consistance sirupeuse, environ au tiers de son volume, et il suffît cl’en déposer une goutte sur le porte-objet et de placer par dessus le cover imbibé de térébenthine. On laisse alors la préparation, pen- dant 2 ou 3 heures, sur une plaque de fonte légèrement chauffée (à 70° environ). Et l’on n’aura à craindre aucune bulle. Il est prudent d’attendre quelque temps avant de nettoyer la préparation. Pour les préparations à sec, M. Rataboul n’emploie pas la gomme pour enduire le cover, mais une gouttelette de baume dissous dans le chloroforme, ou de vernis au copal, dissolutions d’ailleurs très étendues. Il opère, du reste, comme précédemment, mais au lieu d’utiliser l’humidité de l’haleine pour ramollir l’enduit et le rendre agglutinatif, il emploie une tige métallique chauffée qu’il approche du cover. Quand les Diatomées sont rangées, le cover est porté sur la lame de platine et chauffé au rouge. L’enduit noircit, puis disparaît entiè- rement, mais les frustules restent en place. Le cover refroidi est alors appliqué délicatement, les Diatomées en dessous, sur une lame porte-objet où l’on a tracé une ou deux cellules concentriques avec du bitume. Les cellules doivent être bien sèches et préparées au moins trois semaines d’avance. La préparation est chauffée très légèrement pour obtenir l’adhérence que l’on aide ensuite en appuyant sur le cover. Enfin, la préparation est fermée par un cercle de bitume sur les bords du cover. M. A. Truan emploie comme enduit, pour fixer les Diatomées sur le cover, le mélange suivant : Gélatine 6 grammes Eau distillée 50 — Acide acétique cristallisable ... 50 — Alcool à 36° . 8 — On met la gélatine et l’eau dans un flacon de 200 grammes de capacité et on les laisse en contact jusqu’à ce que la gélatine n’absorbe plus d’eau ; puis, on plonge le flacon dans l’eau chaude, en agitant, pour compléter la dissolution de la gélatine, et on ajoute l’acide acétique et l’alcool. On replace le flacon dans l’eau chaude pour rendre la solution plus liquide et on la filtre sur le papier en rejetant sur le filtre les premières parties qui passent. Puis, on conserve le liquide dans un flacon bien bouché (1). On se sert de cette solution gélatinée en y plongeant une aiguille que l’on passe à plat sur le couvre-objet bien propre et on laisse (1) A. Truan y Luard, Ensayo sobre la Sinopsis de las Diatomeas de Asturias, Madrid, 1884. 136 LES DIATOMEES sécher sous une cloche. On peut ainsi préparer d’avance plusieurs covers. On range les Diatomées sur un couvre-objet ainsi préparé, comme nous l’avons dit, en ramollissant l’enduit avec Thaleine, et l’on termine le montage comme nous l’avons indiqué. Préparation dans la naphtaline monobromée . La naphtaline monobromée a été quelquefois employée par M. Moller comme milieu à haut indice pour le montage des Dia- tomées. Son indice de réfraction est, en effet, représenté par le nombre 1,63, celui du baume du Canada n’étant que 1,52. Voici comment M. A. Truan conseille de l’employer (1) : On commence par préparer des cellules sur des porte-objets avec une solution épaisse de gomme laque dans l’alcool. Il faut les faire assez profondes et un peu plus larges que le cover dont elles doiven dépasser légèrement les bords. On les laisse sécher un jour ou deux, puis on les use en les frottant sur une pierre à aiguiser bien plane, de manière à ce que leurs bords soient eux-mêmes parfaite- ment plans. Les Diatomées ayant été rangées sur un cover enduit de gélatine, comme nous l’avons indiqué, on dépose sur celui-ci une goutte de naphtaline monobromée et on laisse sécher à l’abri de la poussière. Puis on met une goutte de naphtaline monobromée au milieu d’une cellule tracée à la gomme laque sur un porte-objets, et on retourne sur celle-ci le cover portant les Diatomées, sans emprisonner des bulles d’air. On appuie légèrement sur la lamelle, et on enlève l’excès de liquide avec du papier buvard, en essuyant, au besoin, avec un petit linge humide. Si l’adhérence entre le cover et les bords de la cellule ne s’est pas produite, on ramollit ceux-ci en passant tout autour une aiguille chauffée, et l’on appuie sur la lamelle en épongeant le liquide excédant. L’adhérence ainsi obtenue, on laisse sécher et on ferme la prépa- ration en traçant sur les bords de la cellule un cercle de gomme laque qui recouvre un peu la circonférence du cover. On termine, si l’on veut, en traçant par dessus le cercle de gomme laque un cadre au bitume de Judée ou autre vernis. Au lieu de gélatine pour fixer les Diatomées sur le cover, M A. Truan indique un mélange d’albumine et d’ammoniaque obtenu en battant un blanc d’œuf, sans aucune trace de jaune, avec son (1) A. Truan y Luard, Loc, cit. VI. TECHNIQUE DES DIATOMEES 137 poids d’eau distillée et 5 grammes d’ammoniaque pure, jusqu’à ce que tout soit transformé en écume. On laisse reposer et on filtre plusieurs fois sur le papier. On prépare les couvre-objets avec cette solution comme avec la gélatine, et on y fixe les Diatomées en ramollissant l’enduit sec avec l’haleine. Quand on a terminé, on place le cover ainsi chargé sur la plaque métallique et l’on chauffe pour coaguler l’albumine. On opère ensuite comme il a été dit plus haut. Enfin, on peut employer comme enduit une dissolution faible de gomme laque blanche dans l’alcool absolu. On l’emploie comme la gélatine, sauf que pour la ramollir, au moment où l’on y dépose chaque Diatomée, on ne se sert pas de l’haleine, mais de là chaleur en plaçant le cover sur la plaque métallique chaude, ou en appro- chant de la surface résineuse une tige de métal chauffée. Puis, le rangement des Diatomées achevé, on chauffe le cover sur la plaque métallique de manière à fondre la gomme laque qui, sans cette pré- caution, serait attaquée par la naphtaline monobromée. 10 VII MOYENS D’ÉTUDE § 1. — LES MICROSCOPES On dit souvent qu’on peut faire de bonne besogne avec de mauvais outils et de bonnes observations avec un mauvais microscope ; la chose est possible, en effet, comme le prouvent les admirables découvertes que les Leeuwenhoek, les Swammerdam, les Malpighi surent faire avec les instruments grossiers qu’ils possédaient et fabricaient le plus souvent eux-mèmes en fondant à la chaleur un globule de verre. Mais il n’est pas donné à tout le monde d’égaler ces illustres fondateurs de la micrographie, et il est probable que les savants de nos jours se trouveraient fort empêchés s’ils n’avaient que ces instruments rudimentaires pour approfondir les recherches qu’ont commencées leurs célèbres devanciers. L’étude des Diatomées est particulièrement une de celles qui exige l’emploi des meilleurs instruments, non seulement au point de vue optique, mais encore sous le rapport de la construction mécanique. C’est même cette nécessité, pour le diatomiste, de mettre en œuvre les moyens d’observation les plus parfaits qui a été la principale cause des perfectionnements incessants que les opticiens ontapportés, depuis le commencement de ce siècle, à la construction des micros- copes et surtout des objectifs. Il ne s’agit plus, en effet, de reconnaître plus ou moins exacte- ment, comme au temps de Joblot, la forme et l’aspect d’une Diatomée ; chaque frustule se présente maintenant au micrographe comme une énigme qu’il s’agit de déchiffrer : il offre, dans son intérieur, une structure particulière et compliquée dont il faut déterminer les parties diverses et les dispositions variées, et, sur ses faces, des caractères, des dessins, des ciselures qu’il faut pouvoir reconnaître, caractériser, compter. — Et tout cela, dans l’espace de quelques millièmes de millimètre ; si bien que ces détails, si extraordinairement petits VII. MOYENS D ETUDE 139 qu’ils atteignent la fraction de longueur d’onde que l’œil humain ne peut plus distinguer et qui marque la limite de la visibilité, il faut souvent, rien que pour les entrevoir, accumuler toutes les ressources et tous les perfectionnements de l’optique moderne. Aussi, quiconque voudra faire des Diatomées une étude sérieuse et trouver dans cette étude toutes les jouissances qu’elle peut pro- curer à un naturaliste devra se munir du meilleur microscope possible accompagné des objectifs les plus parfaits. Fig1. 75. — Microscope de Leeuwenhoek (1673) a : Face antérieure. — b : Face postérieure. La lentille est comprise dans une concavité entre deux lames d’argent fixées l’une à l’autre par trois rivets ; la platine, mue par une vis verticale et une vis horizontale, porte une pointe pour placer l’objet, laquelle pointe est mobile aussi, à l’aide d’un bouton (1). Les bons instruments sont maintenant nombreux et nous n’en décrirons que quelques-uns qui méritent pour les diatomistes une mention particulière et que nous leur recommandons tout spécia- lement. L’un des meilleurs est le microscope grand modèle de la maison Hartnack et Prazmowski, de Paris, maison qui appartient aujour- d’hui à MM* Bézu, Hausser et Cic, successeurs de Prazmowski* (1) Voir Journal de Micrographie , 1587, p. 337 ; 140 LES DIATOMÉES Ce modèle est depuis longtemps connu de tous les micrographes, et c’est certainement l’instrument le plus sérieux qui se construise en France; aussi a-t-il été imité partout. Voici, en quelques mots le principe sur lequel il est établi (Fig. 76). Le microscope est, bien entendu, à inclinaison, et la platine, carrée avec les angles mousses, large, garnie de glace ou d’ébonite, est à tourbillon, c’est-à-dire qu’elle peut tourner autour du centre optique dans un plan perpendiculaire à l’axe, quelle que soit l’incli- naison qu’on a donnée à cet axe. Dans ce mouvement, elle emporte avec elle tout le corps de l’instrument, la colonne du mouvement lent et le tube, qui viennent ainsi prendre toutes les positions autour du centre optique, le pied et le miroir restant seuls fixes. Ce mouvement s’exécute avec une précision extrême et il est construit avec une grande solidité, de manière à ce que le centrage exact des pièces soit rigoureusement maintenu. Du reste, cette solidité, cette perfection et cette garantie du cen- trage constituent le but principal qui a été recherché dans la construction de l’instrument tout entier. C’est en vue de ce résultat que la crémaillère à l’aide de laquelle le tube s’élève et s’abaisse, par ce qu’on appelle le mouvement rapide , est montée sur le tube lui-même au lieu d’être fixée sur un cylindre ou coulant fendu dans sa longueur et dans lequel le tube glisse à frottement, comme cela est pratiqué par beaucoup de constructeurs. Ce système du coulant, qui permet de faire mouvoir le tube à la main et même de l’enlever tout à fait, est assez com- mode, mais il nuit considérablement à la solidité, en même temps qu’il rend impossible la conservation du centrage. Au bout de fort peu de temps, le tube finit toujours par ne plus se mouvoir droit, le coulant se fatigue et l’axe optique se déplace toutes les fois qu’on fait tourner le tube sur lui-même. C’est encore en vue de la solidité et de la fixité de l’axe optique que la colonne contenant la vis micrométrique de ce qu’on appelle le mouvement lent se meut sur un prisme triangulaire comme axe et non sur un cylindre. On comprend que, de cette manière, il n’y a aucun déplacement latéral du corps du microscope ni aucun ballottement, comme il s’en produit toujours plus ou moins quand le mouvement lent résulte du glissement d’un cylindre creux sur un cylindre plein. Ici, lame prismatique de la colonne s’applique par tous les points de sa surface et par toute la longueur de ses arêtes sur le prisme fixe qu’elle emboîte. Et, pour assurer encore l’exacte application des surfaces, l’un des côtés du prisme servant d’axe est évidé et le vide est rempli par une lame d’acier bombée en dehors, faisant ressort, et dont l’élasticité établit un serrage des surfaces en contact les unes sur les autres. VII. MOYENS D ETUDE 141 Sous la platine était naguère placé une sorte de tiroir latéral, glis- sant dans des coulisses, et qui pouvait être amené sur le côté pour recevoir les divers diaphragmes et les appareils spéciaux d’éclairage. 11 suffisait alors de le repousser sous la platine, où sa position était déterminée par un bouton d’arrêt, pour que ces appareils tombassent exactement dans l’axe optique. Ce système a été remplacé aujourd’hui par un levier excentrique qui vient se développer sur le côté, ce qui remplit le même but d’une manière plus commode. Fig. 76. — Microscope, grand modèle, de Hartnack et Prazmowski (Bézu, Hausser et Cie). Tels sont les principaux détails de construction de cet instrument. 11 est, en effet, inutile d’ajouter qu’il est monté sur un pied lourd, en fer à cheval, garni de peau par dessous, que le miroir, plan d’un côté, concave de l’autre, mobile dans une glissière et sur un bras articulé, peut donner tous les degrés d’obliquité dans l’éclairage. Enfin, le tube à tirage a 12 centimètres de haut quand il n’est pas développé, 16 centimètres quand il est entièrement tiré. On voit que cet instrument qui, prêt à l’emploi, mesure, au plus, 30 centimètres de haut dans la position verticale et est naturellement 142 LES DIATOMÉES moins haut encore quand il est incliné, bien que très complet et pouvant recevoir tous les accessoires que nécessitent les recherches les plus délicates, est, néanmoins, de forme et de dimensions très commodes, nullement encombrant, très maniable, et se présente comme un instrument de travail des mieux appropriés, des plus sûrs et ayant, de plus, cet avantage de n’exiger jamais de réparations. Ce modèle a été reproduit dans des proportions un peu moindres mais avec les mêmes dispositions (Fig. 77), par MM. Bézu, Hausser et Cie, qui ont même aménagé un petit modèle fort bien compris, Fig. 77. — Microscops, moyen modèle, de Hartnack et Prazraowski (Bézu, Hausser et Ci0). mais dont la platine n’est plus à rotation. En revanche la sous- platine a été modifiée ; elle est portée par une crémaillère qui per- met d’élever et d’abaisser facilement les diaphragmes et appareils d’éclairage malgré le peu d’élévation de la platine (Fig. 78). Ces instruments sont munis d’un adapteur qui remplace la vis pour fixer les objectifs à l’extrémité du tube. Mais il est un modèle que nous croyons pouvoir recommander d’une manière toute spéciale, c’est le microscope que MM. Bézu, Hausser et Cie construisent particulièrement pour l’étude des bac- téries. Bien qu’établi, comme nous le disons, en vue de la bactériologie. VU. MOYENS I) ETUDE 143 cet instrument se prête admirablement aussi à l’étude des Diatomées, grâce à diverses modifications que les constructeurs ont apportées à la forme et au mécanisme du modèle généralement adopté en France et en Allemagne et que nous avons appelé jadis modèle continental par opposition aux modèles anglais et américains construits ordi- nairement sur un autre principe. Cet instrument, en effet, est à platine tournante, mais non plus par ce procédé qui consiste à faire tourner, avec la platine, tout le corps du microscope, la colonne, le tube, l’oculaire, tandis que le pied seul reste fixe. Dans le modèle dont nous nous occu- Fig. 78. — Microscope, petit modèle, de MM. Bézu, Hausser et C,e* pons, les constructeurs ont adopté le système anglais que, depuis de longues années, nous ne cessions de recommander : la platine, circulaire, tourne seule sur son support, autour de son centre, c’est à dire autour de l’axe optique, le microscope entier, corps, tube et oculaire, restant fixes, Cette platine, garnie de glace, qui peut d’ailleurs recevoir un système à mouvements rectangulaires, mesure 9 centimètres 1/2 de diamètre; elle a donc des dimensions suffisantes pour toute espèce de travail. D’ailleurs, sa surface supérieure ne se trouve qu’à 12 centimètres 1/2 au dessus du plan de la table, ce qui permet d’y travailler sans fatigue pour la main, ni pour le bras. Néanmoins, elle est munie, en dessous, d’un condensateur d’Abbé porté par un excentrique à l’aide duquel on peut amener l’appareil 144 LES DIATOMÉES dans l’axe optique ou le rejeter sur le côté. Cet appareil peut être enlevé et remplacé par de simples diaphragmes ou un appareil de polarisation. L’instrument est construit sur les mêmes principes que les précédents, avec une extrême solidité et une précision rigoureuse dans le mécanisme : colonne du mouvement lent montée à prisme, crémaillère portée sur le tube lui-même, pour maintenir l’exactitude du centrage. La vis micrométrique du mouvement lent a exactement i/4 de millimètre de pas, et le bouton qui la surmonte est divisé sur Fig. 79. — Microscope bactériologique de MM. Bézu, Hausser et Cic. ses bords en 50 parties, ce qui permet de mesurer un mouvement vertical, du tube de ^ de millimètre. Et même, grâce à l’index fixe placé devant la tête de vis, on peut apprécier facilement un dépla- cement d’une demi-division, c’est à dire un mouvement vertical de d/400 de millimètre. Cet instrument est, comme les précédents, muni d’un adapteur pour fixer les objectifs. Le tube, à tirage, mesure 13 centimètres sans le tirage, et 20 cen- timètres quand celui-ci est entièrement développé. Le microscope, porté sur un pied lourd, en fer à cheval n’a, prêt 145 VU. MOYENS D’ÉTUDE à l’emploi, dans sa plus grande dimension et dans la position verti- cale, que 40 centimètres de haut. C’est donc un instrument fort com- mode et très maniable; aussi, malgré son titre de « bactériologique, » nons n’hésitons pas à le considérer comme le microscope spécial des diatomologistes et c’est comme tel que nous le recom- mandons. Nous ne nous attarderons pas à décrire d’autres microscopes de construction française, et nous nous bornerons à ceux dont nous avons parlé, pensant que l’on ne saurait trouver mieux. Quant aux Fig. 80. — Platine mobile à mouvements rectangulaires, de M. C. Reichert, de Vienne). instruments de construction étrangère, nous en dirons peu de chose. Les microscopes anglais et américains, ces derniers surtout, et particulièrement les grands modèles, sont le plus souvent des chefs- d’œuvre de mécanisme; mais, outre que leur prix, extrêmement élevé, ne les rend guère abordables qu’à quelques privilégiés, ils sont réellement un peu encombrants, avec leurs proportions monu- mentales. Aussi, ce sont plutôt des instruments d’apparat, construits pour l’exhibition, les conférences et les « soirées » que des instru- ments de recherches créés en vue du laboratoire ou du cabinet de travail. Les constructeurs anglais et américains, fort habiles, nous le reconnaissons, fort ingénieux, et auxquels nous sommes certai- nement redevables de nombreuses dispositions utiles, ont, à notre avis, le tort de faire un peu trop grand (pendant que nous faisons 146 LES DIATOMEES quelquefois trop petit). Tel objectif anglais, par exemple, représente réellement un petit obus qu’il pourrait être dangereux de se laisser tomber sur le pied, tandis que l’objectif français correspondant est plus petit qu’un dé à coudre. Il y a donc, dans l’instrument anglais, une dépense de matière et de travail qui paraît inutile, mais que, naturellement, l’acheteur doit payer. Quant aux petits modèles de microscopes anglais ou américains, comme ils ne possèdent plus, en général, les dispositions des grands modèles et que comme construction ils sont, le plus souvent, loin de valoir les nôtres, il n’v a aucun intérêt à s’adresser à eux. Ajoutons que tous ces instruments, quelqu’admirables qu’ils puissent être, — et ils le sont souvent — ont un défaut commun et sérieux : les systèmes, à lévièr ou autres, employés pour le mouve- ment lent, sont très fragiles et se dérangent trop fréquemment. Quant aux microscopes allemands, il sont en général établis sur les mêmes principes que les nôtres. Les modèles actuels, en effet, datent de l’allemand Oberhæuser qui, venu s’établir en France jadis, y subit l'influence des idées alors régnantes de Ch. Chevalier, idées mises en pratique, d’une part, par Nachet père et, de l’autre, pçr l’allemand Hartnack, successeur d’Oberhæuser à Paris. C’est de cette combinaison qu’est né le modèle continental. En 1870, Hart- nack qui, dans sa haine pour la France, voulait détruire sa maison, retourna à Berlin, laissant pour seul successeur à Paris son associé, le savant émigré polonais A. Prazmowski, l’ancien professeur de physique à l’Université de Varsovie et directeur de l’Observatoire de cette ville. Condamné à mort par les Russes, ce patriote, français de cœur, était venu à Paris où, pendant de longues années, il a travaillé aux progrès de la micrographie. C’est lui qui a su donner à la maison dont il avait pris les rênes la direction si éminemment scientifique qui en a fait la valeur. Cette maison, nous l’avons dit, est aujourd’hui dignement continuée, et l’on peut dire rajeunie, par MM. Bézu et Hausser dont nous avons déjà parlé. Ce court historique montre que le microscope désigné par nous autrefois sous le nom, adopté maintenant, de microscope continen- tal, provient en quelque sorte de la combinaison des idées françaises et allemandes. Il en résulte qu’aujourd’hui c’est encore, en Allemagne comme en France, le modèle classique. Seulement, en Allemagne, il est moins bien construit, sous le rapport mécanique, que dans notre pays. Les prix de vente sont peut-être inférieurs de quelques francs chez certains fabricants, mais les instruments sont de facture très notablement inférieure, et, dans l’étude des Diatomées, la perfection du mécanisme s’impose absolument. C’est pourquoi nous pensons que les micrographes de notre pays VH. MOYENS D'ÉTUDE 147 n’ont aucune raison d’aller chercher des microscopes en Allemagne. Nous verrons plus loin ce qu’il y a à dire à propos des objectifs. Toutefois, si nous n’avons qu’une très médiocre estime pour les microscopes saxons, bavarois, prussiens, etc., nous devons faire Fig. 81. — Microscope bactériologique de M. C. Reichert, de Vienne. R. Revolver — S. Miroir. — T. Crémaillère du condenseur Abbé. — f. Porte-diaphragmes du condenseur. — l. Bouton mouvant le porte-diaphragmes. exception pour ceux que construit M. Cari Reichert, de Vienne (Autriche), et qui sont tout à fait recommandables. Cette maison Viennoise est déjà fort ancienne, mais depuis une dizaine d’années, surtout, elle a pris un rang très important dans la 148 LES DIATOMÉES construction des microscopes ; c’est à l’Exposition Universelle de 1878 que nous avons examiné pour la première fois ses instruments déjà fort remarquables et qui nous ont été présentés par le profes- seur Von Fleischl. Depuis lors, elle a fait de grands et incessants progrès et ses microscopes ainsi que ses autres appareils d’optique peuvent être comptés parmi les meilleurs. Nous citerons seulement son grand modèle n° I dont la platine est à tourbillon, c’est-à-dire tourne avec le corps du microscope, et le modèle n° Il b dont la platine est fixe, ce qui n’a pas d’inconvénient notable, l’instrument étant muni (comme le grand modèle, d’ailleurs) d’un éclairage d’Abbé porté sur une tige excentrique. Ces microscopes sont construits sur les principes que nous avons indiqués plus haut, montés à prisme, avec la crémaillère fixée directement sur le tube et la tète de la vis micrométrique, divisée, tournant devant un index fixe. Ajoutons que M. C. Reichert a inventé un chariot mobile, à mouvements rectangulaires, qui se place à volonté sur la platine, à l’aide de crans d’arrêt et d’une vis de serrage prenant son point d’appui à la face postérieure de la colonne (Fig. 80). Enfin, nous devons signaler, du même constructeur, un micros- cope bactériologique , à platine carrée (pouvant recevoir le chariot mobile), non rotative, mais munie d’un éclairage du système Abbé, et qui est un fort bon instrument. La tète de la vis micrométrique est divisée et le nombre des divisions dont elle tourne est indiqué par un index. § 2. — LES OBJECTIFS Si la construction du microscope doit être parfaite pour l’étude des Diatomées, on conçoit de quelle importance doit être l’excellence des objectifs. Nous ne pouvons faire ici la théorie de la construction des objectifs et de la formation des images microscopiques, nous rappellerons seulement que les objectifs, pour servir utilement à l’observation des fins détails de structure des Diatomées, doivent être doués d’un grand pouvoir de définition ci de résolution , c’est-à-dire fournir des images dont les contours et les linéaments soient extrêmement nets et dont les parties soient bien dessinées et distinctement séparées. Quant au pouvoir de pénétration, il est presque toujours suffi- sant pour l’examen de ces petits corps. On sait que ce qu’on appelle 149 Y II. MOYENS D’ÉTUDE le pouvoir pénétrant est la propriété que possèdent certains objectifs de laisser voir à la fois, sans changement de la mise au point, un certain espace dans la profondeur de l’objet. — Cette propriété est généralement incompatible avec une bonne définition et une fine résolution. Mais, comme l’a, d’ailleurs, très bien fait remarquer Helmholz, ce pouvoir pénétrant n’est pas absolument une propriété de l’objectif, il dépend aussi pour une bonne part de l’œil de l’obser- vateur dont la faculté d’accommodation est plus ou moins grande et qui peut distinguer à la fois des points plus ou moins éloignés au dessus et au dessous du foyer mathématique. Pour l’observation des Diatomées, il faut des objectifs ayant les plus grands pouvoirs définissant et résolvant ; ce sont, d’ailleurs, les plus parfaits et les seuls qui permettent déjuger avec certitude l’ordre de superposition des divers points dans l’épaisseur de l’objet. Quant à la pénétration, elle est ici peu utile et il ne faut rechercher que celle qui subsiste dans l’objectif dont la résolution est aussi par- faite que possible, pénétration aidée de la faculté d’accommodation que possède l’œil de l’observateur. Par conséquent, les objectifs doivent avoir la plus grande ouver- ture possible. Quant à l’ouverture, on sait qu’on appelait autrefois ouverture angulaire d’un objectif l’angle du plus grand cône de rayons qui pouvait entrer dans l’objectif. On comprend que, quelle que soit la combinaison optique qu’on ait imaginée pour admettre et faire con- courir à laformation de l’image le plus large cône de rayons, l’objectif agissant dans Pair comme milieu réfringent extérieur, il y avait toujours un moment où les rayons extrêmes ne pouvaient plus entrer dans l’objectif parce que leur obliquité atteignait X angle limite au delà duquel les rayons ne pénètrent plus, en se réfractant, de l’air dans le verre, mais se réfléchissent totalement à la surface de celui-ci. Cet angle limité est de 41° 49'. C’est précisément cette impossibilité de faire entrer un très large cône de rayons dans les objectifs observant les objets à travers une couche d’air, objectifs dits a sec , qui a suggéré à Amici l’idée de remplacer la couche d’air, interposée entre l’objet et la face inférieure de la lentille objective, par un milieu dont l’indice de réfraction diffère moins que celui de l’air de l’indice de réfraction du verre dans lequel sont taillées les lentilles. Il a essayé plusieurs liquides, et s’est arrêté à l’eau, créant ainsi ce que l’on a appelé des objectifs à immersion . Ces objectifs, en raison du peu de différence entre les indices de l’eau et du verre, ont permis d’agrandir considérablement l’ouver- ture angulaire, si bien que le cône de lumière admise avait un angle qui approchait de 180°. On sait tous les services qu’ont rendus et 150 LES DIATOMÉES que rendent encore journellement ces objectifs à immersion dans l’eau, dont la construction a rendù célèbres les noms de Hartnack et Prazmowski, de Toiles, dePowell et Lealand et de quelques autres opticiens habiles. Néanmoins, l’indice de réfraction de l’eau, exprimé par le chiffre 1,33, celui de l’air étant 1, présente encore une différence notable avec celui du verre des objectifs (crown glass), qui est en moyenne 1,525. C’est pour cela qu’Amici avait pensé à employer la glycérine et certaines essences, comme l’essence d’anis, dont l’indice se rap- proche davantage de celui du verre. S’il n’avait pas renoncé à l’em- ploi de ces liquides, comme peu pratique, il aurait inventé ce qu’on appelle aujourd’hui les objectifs à immersion homogène avec les- quels on use, pour l’immersion, de liquides qui ont sensiblement le même indice que le verre. Cette appellation, assez mal choisie, veut exprimer que la lumière se meut ainsi dans un milieu, verre et liquide, qui est optiquement homogène puisqu’il a partout le même indice de réfraction. On sait que c’est M. C. Zeiss, d’Iéna qui, sur les calculs du pro- fesseur E. Abbé, et les expériences de M. R. Stephenson, de Londres, a construit les premiers objectifs à immersion homogène, qui fonctionnent avec l’huile essentielle do bois de cèdre, dont l’indice est 1,515. Néanmoins, ce n’est pas là une découverte ni de M. Zeiss, ni de M. Abbé, ni de M. Stephenson : c’est la réalisation, conduite à bonne fin, de l’invention d’Amici, laquelle date de 1844. Comme nous l’avons dit, Amici, inventeur de l’immersion, après avoir essayé une série de liquides et entr’autres plusieurs huiles essen- tielles, s’est arrêté à l’eau, liquide facile à trouver partout, dont l’indice est connu et ne varie pas. Ce progrès était immense et suffisait aux besoins des micrographes de cette époque. C’est aussi M. E. Abbé qui a remplacé la mesure de l’ouverture angulaire des objectifs, laquelle était souvent illusoire, presque tou- jours inexacte et d’ailleurs sujette à des interprétations erronées, par une autre mesure appelée ouverture numérique . Cette quantité est représentée par l’expression : O = n sin u dans laquelle n représente l’indice de réfraction du milieu ambiant, air, eau, huile, et u le demi-angle d’incidence des rayons extrêmes. Ainsi, un objectif à sec qui aurait le maximum d’ouverture angulaire, 180°, aurait pour ouverture numérique 1. En effet, dans la formule O = n sin u , l’indice n de l’air est 1, et l’angle u est la moitié de 180°, c’est-à-dire 90° dont le sinus est 1. La formule numérique devient donc 0 = 1 X 1 = 1. On voit ainsi qu’à cet objectif à sec, d’ouverture angulaire maximun, 180°, et d’ouverture numérique = 1, correspond, comme VII. MOYENS D ETUDE 151 puissance optique, un objectif à eau de 97° seulement d'ouverture angulaire. Car le sinus de 48° 1/2, moitié de 97°, est sensiblement 0,752, qui, multiplié par 1,33, indice de l’eau, donne pour valeur de l’ouverture numérique : 1. Et les mêmes effets optiques seraient produits par un objectif à immersion homogène, à huile, qui n’aurait que 82° d’ouverture angulaire, car dans la formule O = n sin u, l'indice n est 1,52 et sin u ou sin 41°, est sensiblement 0,658. D’où 0=1,52X0,658=1. On verrait ainsi qu’à un objectif à sec qui aurait 128° (dans l’air) d’ouverture angulaire, correspondrait un objectif à immersion dans l’eau qui n’aurait que 85°, parce que tous deux ont la même ouver- ture numérique = 0,90. En effet, la formule donne pour l’ouver- ture numérique du premier O = 1 X sin 64° = 1 X 0,90 = 0,90 ; et pour celle du second : 0 = 1,33 X sin 42° 1/2 = 1,33, X 68 =0,90. De même encore, un objectif à immersion homogène (n = 1,52) qui n’aurait que 92° d’ouverture angulaire, correspondrait à un objectif à immersion dans l’eau (n = l,33) de 112° d’ouverture angulaire, car tous deux auraient pour ouverture numérique : 1,10 comme il est facile de le voir par le calcul. On reconnaît enfin que si, comme nous l’avons vu plus haut, un objectif à eau dont l'ouverture angulaire est de 97° et l’ouverture numérique 1, et un objectif homogène de 82° d’ouverture angulaire ou d’ouverture numérique égale aussi à 1, correspondent à un objectif à sec de 180° d’ouverture angulaire avec ouverture numé- rique égale à 1 , tous les objectifs à eau qui ont une ouverture angu- laire plus grande que 97 0 et tous les objectifs homogènes dont l’ouverture angulaire est plus grande que 82° correspondent à des objectifs à air dont l’ouverture angulaire serait plus grande que 180°. Or ce résultat paraît absurde. On ne comprend plus un objectif dont l’angle d’ouverture serait plus grand que 180°, ce qui, en effet, est irréalisable dans la pratique avec les objectifs à sec. C’est précisément ces considérations qui ont excité de longues et vives discussions entre les micrographes sur ce qu’on a appelé la question de l’ouverture. Et c’est aussi une des raisons qui ont amené le prof. Abbé à abandonner la notion de l’ouverture angulaire, laquelle n’a plus de sens à une certaine limite, pour la remplacer par celle de l’ouverture numérique qui s’applique à tous les cas. M. Abbé a inventé un instrument, dit apertomètre , qui permet de mesurer l’ouverture numérique des objectifs (1). On comprend que nous ne pouvons entrer ici dans les détails d’optique géométrique que soulève cette question de l’ouverture ;i) Voir Journal de Micrographie, 1881» I 152 LES DIATOMÉES numérique et nous renverrons pour plus de développement sur ce sujet aux ouvrages spéciaux (1). Nous ajouterons seulement que, dans la pratique, l'ouverture numérique la plus considérable des objectifs à sec est ordinairement environ 0,95, ce qui correspond à ce qu’on appelait naguère une ouverture angulaire de 140°. L’ouver- ture numérique des objectifs à immersion dans l’eau est ordinaire- ment de 4,10 à 1,20, et celle des objectifs à immersion homogène va à peu près de 1,20 à 1,40. Pour que la définition et la résolution soient au maximum de pouvoir, il faut que l’ouverture numérique de l’objectif soit repré- sentée par un chiffre élevé. En effet, puisque cette quantité est le produit de l’indice de réfraction du milieu dans lequel fonctionne l’objectif par le sinus du 1/2 angle des rayons incidents extrêmes, — dans un même milieu, l'indice ne changeant pas, ce produit est d'autant plus grand que le sinus est plus grand, c’est-à-dire que l’angle lui-même des rayons extrêmes est plus grand. Et il faut que cet angle soit grand pour que l’objectif admette et superpose dans l'image un plus grand nombre des spectres de diffractions que forme la lumière en traversant l’objet à fine struc- ture que l’on examine. On sait aussi, en effet, que le professeur Abbé a établi, sur des expériences probantes, une nouvelle théorie de la formation des images dans le microscope, théorie que nous ne pouvons exposer ici, mais que nous résumerons en quelques mots (2). On admettait autrefois que, dans le microscope, l’objectif avait pour fonction de former, par les simples lois de la réfraction dans les lentilles, une image réelle, renversée et agrandie de l’objet, image que recevait l’oculaire et qu’il agrandissait de nouveau, fonctionnant comme une loupe. D’après M. Abbé, « le premier acte de l’objectif consiste plutôt dans la formation d’une image virtuelle à distance infinie avec des rayons parallèles. Le second acte comprend la réfraction ultime à travers la face postérieure de l'objectif et les autres réfractions qui se produisent dans l’oculaire, réfractions par suite desquelles (1) On doit avouer que les ouvrages où ces questions sont traitées d’une manière intelligible pour le plus grand nombre des lecteurs sont fort rares. C’est une lacune que nous avons essayé de combler dans notre petit livre : Théorie du microscope d’après les idées actuelles (sous presse). (2) E. Abbé. Beiirœge zur Théorie des Mikroskops, etc. (Arch. fur mikr. Anatomie, IX, 1873, p. 413, et Monthly micr. Journal , XIV, 1875.) Helmholtz. Die theoretische Grenze fur die Leistungs fœhhigheit des mikroskops , (Ann. de Poggendorf, 1874, Jubelband, et Monilx. Micr. Journ. XVI, 1876). E. Giltay. Inleiding to het gehruik van den Microscoop. Leiden, 1885. 153 VII. MOYENS D’ÉTUDE l’image se forme, à la distance de la vision distincte, avec des rayons visuels divergents. Le premier acte répond simplement à la fonction d’une lentille grossissante ordinaire, tandis que le second répond à la fonction d’un télescope (avec un objectif de petite ouverture) auquel sert d’objet l’image virtuelle, à distance infinie, formée par le premier processus. » C’est ainsi que se produit, autrement qu’on l’exposait, mais toujours par les lois de la réfraction, l’image générale donnant la forme et les contours de l’objet. Mais pour la production, dans l’image, des fins détails de structure de l’objet, interviennent des phénomènes de diffraction, analogues à ceux qui se produisent dans les réseaux . On appelle réseau une surface présentant des bandes ou des stries extrêmement serrées, alternativement opaques et transpa- rentes, telles qu’on les produit, par exemple, en traçant sur une lame de verre, avec un diamant, une série de raies très rap- prochées, comme cela se fait dans la fabrication des micro- mètres ; les raies dépolies sont opaques, tandis que les espaces entre les raies sont transparents. Si l’on regarde un point lumineux, comme la flamme d’une bougie, à travers ce réseau, on ne voit pas seulement une flamme, mais une série d’images de la flamme, de chaque coté de celle-ci, sur une ligne perpendiculaire à la direction des stries du réseau. Et ces images sont étalées, colorées des couleurs du spectre, d’autant plus étalées et d’autant plus éloignées les unes des autres que les stries du réseau sont plus rapprochées. Ce sont des spectres de diffraction. Fig-. 82. - Images de diffraction d'une flamme de bougie vue à travers un réseau. Or, pour qu’un objectif fournisse l’image des fins détails d’un objet, stries, ponctuations, — telles qu’il s’en trouve, par exemple, sur les Diatomées — il faut qu’il ait une ouverture suffisante pour recevoir, et faire concourir à la formation de l’image, le plus grand nombre de ces pinceaux diffractés par les détails de la fine structure. Et il faut admettre que plus l’objectif utilise de ces pinceaux diffractés, plus l’image qu’il fournit est conforme à l’objet, plus, par conséquent, l’objectif définit et résout. Le prof. Abbé, à l’aide d’un objet ou test préparé artificiellement, une petite lame d’argent portant des lignes gravées à la machine à II 154 LES DIATOMEES diviser, test dont la structure est ainsi connue, a démontré que quand on arrête, avec des diaphragmes convenablement établis, tels ou tels des spectres de diffraction produits par le test, on obtient des images absolument différentes et dont aucune ne repré- sente la réalité. Quant au pinceau central qui donne une image par réfraction, il ne fournit que la représentation de la forme générale, des contours du test. Il en résulte que le même objet, à fine structure, peut fournir des images différentes selon l’objectif avec lequel on l’examine et des images qui peuvent ne pas représenter la réalité. De même, des objets différents peuvent, suivant l’objectif, donner des images semblables. Et, en définitive, on n’est pas certain que l’image d’un objet vu avec le microscope représente cet objet tel qu’il est réellement (1). Maintenant, peut-on espérer qu’en créant des objectifs à ouverture de plus en plus grande, admettant le plus grand nombre possible des spectres de diffraction fournis par un objet à structure très fine, on pourra arriver à distinguer, à résoudre , comme on dit, des détails de plus en plus fins de cette structure? — Non : il y a une limite à la visibilité. Ainsi, deux stries d’une Diatomée qui seraient à une distance l’une de l’autre plus petite que de millimètre ne pourraient plus être résolues et l’œil ne les séparerait plus. Cette limite de la visibilité a été calculée par Helmholtz qui a trouvé qu’elle est donnée par la formule. X 2 sin jc C’est-à-dire que s, la plus petite distance résoluble avec le microscope, est égale au quotient de la longueur d'onde X de la lumière dans laquelle on opère, divisée par le double du sinus de l’angle a que font les rayons incidents avec l’axe optique. Ainsi, si l’on prend la partie la plus lumineuse du spectre, le jaune dans le voisinage du vert, la longueur d’onde a est 0mm, 00055 ; (1) Consultez pour plus de détails, outre les ouvrages précédemment cités : Dippel. Bas Mikroskop und seine Anvoendung , 2 Ed. Braunschweig, 1882. Fr. Crisp. On the influence ofthe diffraction in Microscopie vision [Journ . Quekett Micr. Club , 1878). E. Abbé. Ueber die Grenzen der geometrischen Optick ( Jen . Zeitsch. f. Natürwiss. T. XIV, sup. H. i, jena, 1881). Fr. Crisp. Notes on Apetture, microscopie vision , etc. ( Journ . de Micro = graphie VI, 1882. J. Pellétan. Théorie du Microscope, in-8°, 1888. VII. MOYENS D’ÉTUDE 155 si Ton suppose un angle d'ouverture maximum, 180°, X est égal à 90° dont le sinus est 1 ; la formule donne alors les valeurs numé- riques suivantes : £ 0.00055 0mra, 000275 1 3636 de millim. L’agrandissement de l’ouverture des objectifs ne saurait d’ailleurs être indéfini. S’il augmente, comme nous venons de le voir, le pouvoir résolvant des objectifs, il diminue la pénétration et réduit la distance frontale , c’est à dire la distance entre l’objet et la face inférieure de la lentille antérieure ou frontale , laquelle distance, dans les très forts grossissements, devient tellement petite que l’objectif est d’un emploi fort incommode et qu’on a la plus grande difficulté à trouver des couvre-objets assez minces pour permettre la mise aa point. Du reste, il y a une relation forcée entre l’ouverture et le gros- sissement. On comprend qu’une grande ouverture, qui augmente le pouvoir résolvant, n’est utile que lorsqu’elle est accompagnée d’un grossissement suffisant. Et réciproquement : un très fort gros- sissement n’est utile que s’il est accompagné d’un grand pouvoir résolvant. M. E. Abbé a déterminé mathématiquement le rapport qui doit exister entre l’ouverture numérique et le grossissement total (par l’objectif et par l’oculaire) du microscope (1). Il a trouvé que ce rapport est lié par une formule assez com- pliquée : 1719 N X = odv dans laquelle le nombre 1719 est une quantité constante, N, le gros- sissement total et o l'ouverture numérique de l'objectif ; d et v sont deux quantités connues, d la distance de la vision distincte, que l'on évalue ordinairement à 250 millim., et v l’angle visuel (en minutes) sous lequel doivent se présenter les plus petites distances à observer pour être perçues par l'œil. Pour un bon œil, cet angle peut n'ètre que de W Quant à X, c'est la longueur d'onde de la lumière employée, et si on la pose ==' 0,00055, longueur d'onde de la lumière jaune- verte, la formule donne une relation, dont tous les termes sont connus, entre N, le grossissement total, et o, l'ouverture numérique. De sorte que pour un grossissement donné qu’on veut réaliser, on peut calculer l'ouverture numérique que devra avoir l'objectif ; et (1) E. Abbé. The relation of apertürè dnd pôwer in thé microscope. ( Journ » of R. Micr. S;, II, 1882). 156 LES DIATOMEES réciproquement, pour une ouverture donnée, on peut calculer quel est le grossissement que devra fournir le microscope. 11 faut noter que dans cette relation entre le grossissement et l’ou- verture numérique, il s’agit du grossissement linéaire total, c’est-à- dire tel qu’il est produit par l’objectif, la longueur optique du tube et l’action de l’oculaire. Il reste donc à établir, dans ce grossisse- ment total, la part de l’objectif seul et le rapport qui doit exister, pour ud bon fonctionnement de l’appareil, entre le grossissement propre de l’objectif et le « supergrossissement » réalisé par le tube et l’oculaire. Ce calcul a été fait aussi par M. Abbé (1) et il est trop compliqué pour que nous puissions l'exposer ici, mais en voici les résultats principaux : Pour une ouverture numérique donnée, le grossissement fourni par l’oculaire et l’allongement du tube peut être plus grand, maxi- mum, avec un objectif à immersion homogène; il doit etre plus petit, minimum, avec un objectif à sec. (Il faut encore tenir compte, dans la détermination de cette valeur, de l’éclairage et de la nature de l’objet.) Pour les objectifs à sec et à eau, le grossissement par le tube et l'oculaire peut être au maximum de A fois en diamètre, environ, et de 6 fois pour les objectifs à immersion homogène. Pour les objectifs à petite ouverture, cette limite peut être portée jusqu’à 8 et 1 0 fois en diamètre. Toutes ces données sont fort utiles, non-seulement, aux opticiens, parce qu'elles leur permettent de calculer l'ouverture numérique qu’ils doivent donner à un objectif fournissant tel grossissement déterminé, et réciproquement, — mais encore aux micrographes, qui y trouvent les indications nécessaires pour tirer le meilleur parti de leurs instruments et établir des combinaisons satisfaisantes avec les oculaires dont ils disposent et les objectifs dont ils connaissent l’ouverture numérique et le grossissement. À propos du grossissement, nous rappellerons qu’il est plus grand sur l’axe optique, dans le sens de la profondeur, que dans le sens transversal. En effet, le grossissement dans la direction de l’axe (axial) est directement proportionnel au carré du grossissement latéral, mais il est inversement proportionnel à l’indice de réfrac- tion du milieu dans lequel est l’objet. Ainsi, les objets apparaîtraient extrêmement déformés par cette (1) E. Abbé. Division of the entire powêr of the microscope between ocular and objective (J. of JR. M. S., III, 1883, Zeit. f. wiss. Mikrosh , II, 1885). Vil. MOYENS D’ÉTUDE 157 différence considérable entre le grossissement en profondeur et le grossissement en largeur, si l’œil pouvait apprécier cette différence dans toute son étendue, et la déformation serait bien plus accusée si le phénomène se présentait inversement, c’est-à-dire si l’agran- dissement était plus considérable dans le sens transversal. En effet, dans le sens de l’axe on l’apprécie moins, surtout avec les objectifs à grande ouverture qui ont peu de profondeur. Avec les objectifs à petit angle et à foyer profond, la déformation est très notable et est de nature à tromper tout à fait l’observateur sur la forme réelle de l’objet, ce qui est encore une cause d’infériorité de ces objectifs. Quoi qu’il en soit, plus ou moins marqué, le fait est réel. Nous avons insisté un peu longuement sur ces questions parce qu’elles intéressent autant l’opticien, qui construit les objectifs, que le micrographe qui les emploie, et qu’on les trouve rarement exposées d’une manière intelligible dans les ouvrages français sur le microscope. Nous n’avons pas cru, toutefois, devoir entrer dans des explications plus élémentaires, parce que nous ne faisons pas ici un ouvrage d’optique micrographique, et que nous avons dû supposer que nos lecteurs ne sont pas complètement étrangers à la connaissance de la construction et du mode de fonctionnement du microscope. C’est pourquoi, à propos des objectifs, nous ne nous occuperons pas des moyens que les opticiens emploient pour corriger ce qu’on appelle l’ aberration de sphéricité des lentilles, aberration qui est duc à ce que ces lentilles, en raison de leur forme même, ne réfractent pas la lumière également dans toutes leurs parties, dans la partie centrale et dans les zones périphériques. Mais nous dirons un mot de Y aberration chromatique , parce que la recherche d’un mode de correction plus complet de cette aberration a amené la construction de nouveaux objectifs, dits apochromatiques . Tout le monde sait que le prisme dévie, ou réfracte, les rayons de la lumière : c’est sur ce phénomène qu’est fondée l’action des lentilles, que l’on peut considérer comme composées d’éléments pris- matiques réunis. Mais, en même temps qu’il les dévie de leur direc- tion première, il les disperse, c’est-à-dire qu’il sépare le rayon de lumière blanche en divers rayons colorés dont l’ensemble constitue ce qu’on appelle un spectre. Le pouvoir réfringent des diverses substances, pouvoir en vertu duquel elles dévient la lumière de sa direction primitive, n’est pas proportionnel à leur pouvoir dispersif, pouvoir en vertu duquel elles la séparent en un spectre plus ou moins large. C’est- à-dire qu’une substance peut dévier la lumière autant qu’une autre, 158 LES DIATOMÉES mais la disperser moins ou davantage. De telle sorte qu’on peut imaginer une combinaison de deux prismes, disposés en sens con- traire, telle que les rayons qui la traversent soient redressés dans leur direction primitive, mais restent encore séparés comme cou- leurs ; ou bien, telle que les rayons colorés soient réunis sous forme de lumière blanche, mais que le rayon blanc émergent reste encore dévié de sa direction primitive. C’est sur cette dernière combinaison qu’est fondé X achroma- tisme, procédé qui permet de faire des lentilles composées qui concentrent la lumière, mais qui ne la 'dispersent pas en rayons colorés. Tel est le principe, d’une manière générale. Malheureusement, les choses ne se passent pas, en réalité, d’une façon aussi simple. C’est qu’en effet le pouvoir dispersif partiel n’est pas proportionnel au pouvoir dispersif général. C’est-à-dire que si une substance donne, dans les mêmes conditions, un spectre deux fois plus long qu’un autre, chacune des diverses parties colorées n’y occupera pas un espace double de celui qu’elle occupe dans l’autre spectre. Il en résulte que, dans la pratique, il est impossible de super- poser complètement, dans toutes leurs parties, deux spectres destinés à s’annuler l’un par l’autre de manière à recomposer la lumière blanche. Il reste toujours des aberrations chromatiques partielles ou résiduelles qui donnent encore un spectre secondaire , moins sensible, il est vrai, mais qui altère encore la netteté des images. On ne peut superposer exactement que deux couleurs, par exemple dans la partie centrale, de sorte que les objectifs faits avec les len- tilles ainsi corrigées donneront encore un champ sensiblement coloré sur les bords, et des images teintées sur leur contour. De plus, ce spectre secondaire, empêchant toutes les radiations de converger en un foyer unique, donne encore naissance à une aberration chromatique de sphéricité et à une différence chromatique de grossissement pour les différents rayons colorés, résultant de la différence de réfrangibilité de ceux-ci et de leur différence de réfraction dans les diverses parties, centrale et péri- phériques, de la lentille. Dans la pratique micrographique, les objectifs formés de lentilles ainsi achromatisées ne conservent que des traces peu gênantes des aberrations résiduelles, qu’ils soient sur-corrigés ou sous-cor- rigés, comme on dit, suivant que ce sont les rayons rouges ou les rayons violets qui dominent dans le spectre secondaire, l’achroma- tisation étant faite pour la partie centrale du spectre, la netteté des images est peu altérée. Toutefois, avec les très forts- grossissements et les grandes ouvertures, et surtout quand l’objectif doit servir à la micro- VII. MOYENS ü’ÉTUDE J 59 photographie, les inconvénients de l’achromatisme incomplet deviennent sensibles. Avec tous les verres connus jusqu’à ce jour et la construction la plus parfaite, il est impossible de les éviter et, pour y remédier, il a fallu fabriquer des verres nouveaux. C’est ce qu’a entrepris, il y a quelques années, le Dr O. Schott, de Witten (Westphalie), qui, de concert avec le prof. E. Abbé et grâce aux subsides fournis par le gouvernement prussien, a fabriqué des verres dans lesquels l’acide borique et l’acide phosphorique remplacent plus ou moins l’acide silicique et dont la composition est fort complexe. Dans ces verres, le pouvoir dispersif partiel des divers rayons est à peu près proportionnel au pouvoir dispersif total, et d’après des rapports très divers suivant les échantillons. Plusieurs, ayant le même indice de réfraction, ont des pouvoirs dispersifs très différents, et réciproquement. C’est avec ces verres boriques et phosphoriques que M. Zeiss a construit ses objectifs apochromatiques. Ceux-ci contiennent une lentille de plus que les anciens, et leurs verres sont achromatisés pour trois couleurs, au lieu de deux, de sorte qu’il ne reste qu’extrêmement peu d’aberrations résiduelles ou qu’un spectre tertiaire extrêmement faible. L’aplanétisme, c’est-à-dire la correc- tion de ^aberration de sphéricité, est obtenu pour deux couleurs du spectre. Voici d’ailleurs, d’après M. Dippel, les avantages des objectifs apochromatiques : 1° Utilisation de toute l’ouverture de l’objectif, c’est-à-dire en pratique, possibilité de construire des objectifs* de plus grande ouverture utile. 2° Reproduction fidèle des couleurs de l’objet. 3° Possibilité d’agrandissement considérable de l’image par l’oculaire sans altérer sa netteté, parce que les défauts de l’objectif, qu’un fort grossissement par l’oculaire rend plus sensibles, n’existent plus dans ceux-ci. 4° Accouplés avec de nouveaux oculaires, dits compensateurs , ils donnent une coloration égale de tout le champ et la même netteté de l’image dans toutes les parties du champ. Mais le plus grand avantage de ces objectifs est surtout pour la photo-micrographie, parce qu’ils réunissent en un même point les foyers chimique et lumineux. Les objectifs apochromatiques sont donc accompagnés d’oculaires nouveaux, dits compensateurs , qui ont, en effet, pour fonction de compenser les différences chromatiques du grossissement et les aberrations hors de l’axe. Ces oculaires ont la lentille de l’œil plus 160 LES DIATOMÉES large et la distance de cette lentille au point oculaire , où doit s’appliquer l’œil, plus grande. Enfin, on peut, comme nous l’avons dit, réaliser avec eux des grossissements par l’oculaire beaucoup plus forts qu’avec les oculaires ordinaires accouplés aux objectifs non apochromatiques. Nous avons vu qu’on ne peut guère, avec ces derniers, sous peine d’altération dans l’image, en employant même les meilleurs objectifs à immersion homogène,' grossir plus de 6 fois avec l’oculaire ordinaire ; or, avec les objectifs apochromatiques on peut employer des oculaires compensateurs grossissant jusqu’à 18 fois. 11 y a là, comme on le comprend, un avantage très sérieux, car il devient possible, avec un seul objectif apochromatique, de réaliser toute unesériedc grossissements, limitée seulement, pour ainsi dire, par l’insuffisance de la lumière. En effet, avec un objectif apochro- matique grossissant de 10 diamètres et ayant un pouce de foyer, on peut obtenir une série de grossissements par les oculaires compen- sateurs nos 2, 4, 8, 12, 18, de 20, 40, 80, 128 et 180 diamètres, c’est-à-dire jusqu’à 3.607 fois en surface si l’éclairage est suffisant. Les objectifs apochromatiques sont fabriqués par divers construc- teurs, notamment par MM. Zeiss, d’Iéna; Powell et Lealand, de Londres ; et Cari Reiehert, de Vienne. Nomenclature clés objectifs On trouve aujourd’hui dans le commerce un grand nombre de bons objectifs. On comprend que nous ne pouvons pas les passer tous en revue et les décrire en détail, nous nous bornerons à signaler brièvement ceux qui nous paraissent devoir rendre les meilleurs services aux diatomistes comme à tous les micrographes qui s’occupent des recherches les plus délicates et exigeant les instruments les plus perfectionnés. C’est d’ailleurs de ces objectifs que nous nous sommes servi. Parmi les objectifs de construction française, nous recomman- derons particulièrement ceux de l’ancienne maison Hartnack et Prazmowski (Bézu, Hausser et Cie) dont la renommée est depuis longtemps faite. Ces opticiens construisent trois séries d’objectifs : à sec, à immer- sion dans Peau, à immersion homogène. La première série comprend 9 objectifs à monture fixe, numérotés de 1 à 9, et ayant des distances focales, en pouces, de: 2, i, 3/4, 1/2, 1/4, 1/5, 1/6, 1/9, 1/11. Ils sont tous à grande ouverture et ont une bonne distance frontale , c’est-à-dire qu'ils laissent un espace suffisant entre la face inférieure plane de la lentille frontale 161 VII. MOYENS D’ÉTUDE et le couvre-objet, pour qu’on puisse employer des lamelles facile- ment maniables. Nous pensons que les diatomistes pourront se contenter des nos 2 et 4, comme chercheurs , n° 5, qui est un bon objectil de travail avec 1 / 4 de pouce de foyer, n° 7 et nos 8 ou 9. Le n° 7, 1/6 de pouce, est un des plus précieux pour les recher- ches courantes, son ouverture numérique est 0,95. Il résout très facilement le Pleurosigma angulatum dans la lumière cen- trale. Le n° 8, 1/9 de p., a une ouverture numérique de 0,97. Le n° 9, 1/11 de p., a une ouverture numérique de 0,98. Tous ces objectifs sont admirablement clairs, donnent un champ très plan, une image très brillante et parfaitement définie. Ils supportent sans inconvénient sensible un très fort grossissement par l’oculaire. On peut ainsi pousser le grossissement par les oculaires jusqu’à 450 diamètres avec l’objectif n° 7 et jusqu’à 800 et 1000 diamètres avec les objectif 8 et 9. Toutefois, nous pensons qu’on peut remplacer l’objectif n° 9 à sec par un objectif à immersion. La série des objectifs à immersion dans l’eau comprend 5 numéros : 9, 10, 13, 15 et 18, correspondant à des longueurs focales de 1/12, 1/16, 1/25 1/33 et 1/50 de pouce. Tous ces objectifs sont munis d’un système de correction pour l’épaisseur du couvre-objet, et sont absolument de premier ordre (1). C’est à leur aide qu’ont été faites presque toutes les découvertes dans le monde des infiniment petits, et c’est de tous ceux qui ont le plus contribué à la connaissance des Diatomées. Les trois premiers sont les plus pratiques, et c’est le n° 9, (1/12 de pouce,) que nous proposons pour remplacer le n0j) à sec, quand on possède le n° 8 et qu’on est obligé de réduire un peu sa collection d’objectifs. Le n° 9 à immersion dans l’eau aune ouverture numérique de 1 ,20. Le n° 10, le plus célèbre de tous, a 1/16 de p. de foyer et une ouverture de 1,20. Ces objectifs résolvent aisément le Surirelia gemma , le Frus- tulia saxonica , Y Amphipleura pellucida , et tous les tests les plus difficiles. Il en est de môme du n° 13, qui a 1/25 de pouce de foyer, et 1,20 (1) Voir pour les détails de la correction et autres : J. Pelletan. Le Microscope , son emploi et ses applications . Paris, 1876, in-8° 300 fîg*. « Théorie du Microscope d'après les idées actuelles. Paris 1888* 16-2 LES DIATOMÉES d’ouverture numérique. On peut obtenir avec lui un grossissement utile de 2,500 à 3,000 diamètres. La série des objectifs à immersion homogène de MM. Bézu et Hausser ne comporte que deux numéros, ce qui nous paraît abso- lument suffisant pour les besoins des diatomistes les plus exigeants. Ils portent les nos 9 et 11. Ces deux instruments sont parfaits et certainement valent autant, souvent mieux, que les objectifs similaires du meilleur constructeur allemand (1). Ces opticiens ont remplacé l’huile de cèdre, pour l’immersion, par une solution d’hydrate de chloral dans la glycérine, solution qui a le même indice 1,52 que cette huile et est d’un usage beaucoup plus commode; on peut l’appliquer sur toutes les préparations sans crainte de les gâter et d’attaquer les vernis ; elle est soluble dans l’eau, ne tache pas, et tous les objets qui en ont été mouillés (la lentille frontale des objectifs tout d’abord) peuvent être facilement lavés. Le n° 9 à immersion homogène a 1/12 de pouce de foyer et une ouverture numérique de 1,25 à 1,30; le n° 11 a 1/18 de pouce de foyer et une ouverture de 1,25. Les objectifs de MM. Bézu, Hausser, sont accompagnés d’une belle série d’oculaires dont l’un, le n° 2, est muni d’un micromètre por- tant un centimètre divisé en 10 parties et que l’on peut mettre au point à l’aide d’un collier. Nous avons signalé M. C. Reichert de Vienne (x\utriche), pour la bonne construction de ses microscopes, nous pouvons le citer aussi pour ses objectifs dont la série est fort nombreuse. Les objectifs à sec, dont plusieurs sont à correction, sont au nombre de 14, depuis 2 p. 1/2 de foyer jusqu’à 1/12, avec des ouvertures numériques allant de 0,17 à 0,95. Les objectifs à immersion dans l’eau, avec correction, sont au nombre de 5, avec des foyers de 1/15, 1/18, 1/20, 1/30 de pouce et des ouvertures numériques variant de 1,10 à 1,20. Trois objectifs à immersion homogène, de 1/15,1 /20, 1/30 de pouce de foyer, ont des ouvertures numériques variant de 1,25 à 1,40. M. C. Reichert construit aussi maintenant des objectifs apochro- matiques, accompagnés d’oculaires compensateurs qui sont d’excel- lente qualité. Nous ne nous attarderons pas à la description des objectifs de cons- truction étrangère qui sont fort nombreux, mais nous pensons que tout ce qu’on va chercher à l’étranger peut se trouver dans notre pays. (1) Voir Journal de Micrographie,! . IX, 1885, p. 313; 163 VII. MOYENS D’ÉTUDE L’opticien qui a construit les meilleurs objectifs du monde fut R. B. Toiles, de Boston, mort malheureusement, il y a quelques années. Nous avons été jadis le zélé propagateur, en France et sur le continent, de ces admirables instruments. Aujourd’hui, le fils de son ancien maître Ch. Spencer, de Geneva, est à notre avis le pre- mier opticien du Nouveau-Monde. En Angleterre, MM. Powell 'et Lealand occupent le premier rang et leurs objectifs sont tout à fait supérieurs. Nous pouvons citer sur- tout le 1/8 de p. ( new formula), à immersion dans l’eau, qui est célèbre, le 1/16 à eau et le 1/12 à immersion homogène, etc. Malheureusement, les objectifs anglais et américains sont d’un prix tellement élevés qu’ils restent à peu près inabordables pour la majorité des micrographes. En Allemagne, les constructeurs ne font pas très cher, mais ils font grossier, et nous n’avons à citer que M. C. Zeiss, bien connu d’ailleurs, et qui a construit les premiers objectifs à immersion homogène. Ce constructeur, aidé pour la partie théorique par son beau-frère, le professeur Abbé, occupe aujourd’hui une des pre- mières places dans l’optique scientifique. Il a certainement réalisé un progrès considérable pour l’Allemagne où, jusqu’à lui, on cons- truisait fort mal. Toutefois, nous avons dit que, pour la partie méca- nique, les bons instruments français, tels que ceux que nous avons décrits, sont très supérieurs aux meilleurs instruments allemands, et pour la partie optique, on trouve aussi bien en France. Nous devons, cependant, ajouter quelques mots relativement aux objectits apochromatiques que construit M. C. Zeiss. Ces objectifs composent trois séries : une série à sec, une série à immersion dans l’eau, une série à immersion homogène. La série à sec comprend trois numéros : un objectif de 2/3 de pouce (16 millim.) de foyer, avec une ouverture numérique de 0,30 ; un objectif de 1/3 de pouce (8 millim.) de foyer, avec une ouverture de 0,60 ; un objectif de 1/6 de p. (5 millim.), avec une ouverture de 0,95. — Tous sont construits pour fonctionner avec une longueur de tube de 16 centimètres (tube des microscopes continentaux) et 18 centimètres en comptant la hauteur de la monture (1). Il n’y a, actuellement, qu’un seul objectif à immersion dans l’eau (avec correction). Il a 1/10 de p. de foyer et une ouverture numé- rique de 1,25. La série des objectifs apochromatiques à immersion homogène (1) Une autre série est construite pour les tubes anglais, de 25 centimètres- Elle comprend 3 objectifs de 1 p., 1/2 p. 1/4 de p. (24, 12,6 millimètres^ avec des ouvertures numériques 0,30, 0,60, 0,95. 164 LES DIATOMEES comprend deux numéros doubles : deux objectifs de J/8 de p. (3 millim.) dont l’un a une ouverture numérique de 1,30 et l’autre de 1,40 ; deux objectifs de 1/12 de p. avec ouverture de 1,30 et de 1,40. — Les uns et les autres sont sans système de correction. Il y a aussi 0 oculaires compensateurs, dont les grossissements sont respectivement 1, 2, 4, 8, 12. 18. § 3. — CONDENSATEURS ET APPAREILS DIVERS La résolution des Diatomées et particulièrement des espèces difficiles, telles que le Frustulia saxonica , le Surirella gemma . Y Ampliipleur a pellucida , etc., exigent non seulement l’emploi des meilleurs objectifs, mais divers artifices de lumière que l'on réalisait autrefois à l’aide d’un grand nombre d’instruments divers, con- densateurs, réflecteurs, illuminateurs, éclairages obliques, parabo- loïdes, etc. — dont le perfectionnement des objectifs à immersion homogène a de plus en plus restreint l’emploi et qui sont, à peu près tous, remplacés aujourd’hui par l’appareil qu’on appelle éclairage ou condensateur cl’ Abbé. Il y a, d'ailleurs, beaucoup de condensateurs, et l'idée de remé- dier à l’absorption considérable do lumière que produisent les objectifs puissants en concentrant sur l’objet un large cône de lumière a depuis longtemps été appliquée par Wollaston, Amici, Dujardin, etc. Il faut avouer cependant que, sauf un très petit nombre, les micro- graphes français ignoraient encore à peu près, il y a quelques années, l’emploi des condensateurs. On savait bien qu’il existait chez les opticiens des instruments destinés à augmenter l’éclairage des objets, mais ils étaient en général considérés, par la plupart des microscopistcs, un peu comme ces choses théoriques qui sont ins- crites dans les livres et dont parlent les gens qui se piquent d’érudi- tion, mais que personne n’a jamais vues. En Angleterre et en Amérique, au contraire, tous les micrographes se servaient depuis longtemps d’un grand nombre de ces condensateurs ou condenseurs; il ne se passait pas de jour que les Revues spéciales ne donnassent la description d’un nouvel appareil d’éclairage, et les opticiens cons- truisaient et vendaient couramment des instruments, [quelquefois très compliqués et très coûteux, comme les condenseurs de Beck, de Ross, de Povvell et Lealand, Toiles, etc. Nous avons été le premier en France à donner une description 165 VII. MOYENS D’ÉTUDE détaillée de ces instruments (1), à en adopter l’emploi et à en expli- quer le maniement, et c’est certainement grâce à notre propagande que les micrographes de notre pays ont compris les nouvelles res- sources que ces divers appareils mettaient à leur disposition. C’est ainsi que nous avons introduit en France, décrit et employé le pre- mier l’éclairage d’Abbé, pour ainsi dire dès son apparition (2), lequel a été depuis complètement adopté par nos micrographes, imité par nos opticiens, comme invention allemande, et n’est cependant, pour le fond, qu’une vieille invention française. Nous signalerons rapidement quelques uns de ces appareils dont plusieurs sont aujourd’hui un peu abandonnés pour l’éclairage d’Abbé, mais dont certains rendent encore d’excellents services. Condensateur de Dujardin. — C’est ce que les opticiens appellent un condensateur direct. L’expression est mauvaise: c’est un condensateurcewèraZ ou plutôt accial, c’est-à-dire qu’il concentre sur l’objet un faisceau de lumière venant dans la direction de l’axe optique et non dans une direction oblique. Cet instrument, composé de trois lentilles achromatiques comprises dans une monture que l’on établit sous la platine, réalise un objectif à court foyer que l’on place de manière à ce que l’objet soit à son foyer. I' a été l’origine de tous les condensateurs qui ont été construits depuis et leur a servi de modèle. 11 a d’ailleurs été considérablement perfectionné et son ouverture extrêmement agrandie, en même temps que grandissait l’ouverture des objectifs. Aujourd'hui, MM. Bézu, Hausser et Cie construisent un condensateur direct qui n’est autre que celui de Dujardin perfectionné et mis au niveau du progrès actuel, condensateur qui remplace complètement l’appareil d’Abbé fonctionnant avec la lumière centrale, c’est-à-dire dans l axe. Nous ajouterons même qu’en le comparant avec les meilleurs condensateurs des fabriques allemandes, nous avons trouvé celui de MM. Bézu très notablement supérieur. Aussi, nous n’hésitons pas à donner la préférence à cet instrument toutes les fois qu’il s’agit d’obtenir une concentration de lumière dans l’axe, sans faire intervenir l’éclairage oblique. Du reste, cet éclairage oblique, qui est absolument défectueux, qui déforme les objets, donne des images colorées, dénaturées, illu- soires, disparaît de plus en plus des pratiques micrographiques, à mesure que les objectifs et les instruments d’éclairage se perfec- (1) J. Pelletan: Le Microscope, son emploi et ses applications. 1 v. in-8° 1876. » Etudes sur les microscopes étrangers. 1 v. in-8® 1878. » Journal de Micrographie , 1877-1888 (passim). (2) . J. Pelletan : Le Microscope , son emploi , etc,, 1876 p. 116. 1G6 LES DIATOMÉES donnent. On arrive, en effet, à avoir des images exactes des objets, avec leurs détails les plus délicats, en agrandissant l’ouverture numérique des objectifs, ce qui permet d’admettre pour la formation de l’image un plus grand nombre des pinceaux diffractés produits par le pinceau central ou axial, sans faire intervenir les images complexes et inexactes qu’amènent les rayons obliques employés seuls, comme dans l’éclairage dit oblique. Au lieu de réfléchir la lumière à l’aide du miroir sous le con- densateur, Dujardin se servait d’un prisme placé horizontalement afin d’obtenir, sur une des faces intérieures du prisme, le phéno- mène de la réflexion totale , réflexion qui est plus complète que sur le miroir étamé et n'est pas double. Cette disposition est fort bonne et très souvent employée, surtout par les micrographes étrangers qui se servent encore beaucoup plus que nous du conden- sateur. L’objet, quand on emploie le condensateur, doit être placé sensi- blement au foyer de ce dernier, aussi est-il préférable, avec la lumière du jour, de se servir pour éclairer l’appareil, du miroir plan ou du prisme à réflexion totale qui réfléchissent parallèlement les rayons solaires parallèles, déterminant un foyer fixe, le foyer principal du système. Avec le miroir concave, on aurait un foyer conjugué du loyer du miroir, foyer qu’il faudrait chercher en reculant le condensateur de l'objet. Avec la lumière des lampes, on peut rendre les rayons parallèles en leur faisant traverser une grosse lentille d’éclairage au foyer principal de laquelle on place la ‘flamme éclairante de la lampe. Les rayons émergeants sont alors parallèles et l’on peut opérer avec le condensateur comme s’il était éclairé par la lumière du jour. MM. Bézu et Hausser construisent le condensateur de Dujardin avec un foyer de 2 millimètres, de sorte qu’en l’élevant sous la platine jusqu'au contact de la face inférieure du porte objet, et en employant un porte objet de 2 millimètres d'épaisseur, l’objet déposé au point optique, sur la face supérieure de celui-ci, se trouve au foyer du condensateur. On peut alors mettre une goutte d’eau ou de glycérine entre le condensateur et le porte objet, pour établir une continuité optique entre les deux verres et éviter la perte de lumière par les réflexions sur les deux surfaces. C’est sur un principe semblable que sont construits le conden- sateur à immersion de Powell et Lealand et le traverse-lens de Toiles. L’appareil est souvent réduit, comme dans les derniers instru- ments que nous venons de citer, à une seule lentille (Fig. 83), presqu’une demi-boule que l’épaisseur du porte-objet vient com- pléter avec l’intermédiaire d’une goutte d’eau, de glycérine ou y II. MOYENS d’étude 167 d’essence de cèdre. C’est ce qu’on appelle des condensateurs à immersion (1). On peut transformer le condensateur de Dujardin de manière à lui faire donner l’éclairage oblique, en adaptant sous la lentille inférieure une coulisse dans laquelle on pousse une lame de métal percé d’un trou plus ou moins petit. Si le trou est amené au centre de la lentille, l’instrument donne l’éclairage axial à l’aide d’un pinceau plus ou moins réduit suivant le diamètre du diaphragme. Mais si le trou est maintenu hors de l’axe, l’instrument ne reçoit plus qu’un pinceau oblique et d’autant plus oblique que le trou est plus excentrique. M. de Castracane a imaginé de pratiquer une fente latérale dans la monture du condensateur au dessous de la première lentille, la frontale ; c’est dans cette fente qu’il introduit une lame de métal très mince et percée d’un trou. Le diaphragme est ainsi placé entre la première et la seconde lentille au lieu d’être au dessous de la troisième. Cette disposition est préférable. Condensateur achromatique de Beck. — Cet instrument est la réalisation anglaise de l’idée de Dujardin. Il constitue un objectif à grand angle d’ouverture, comme on disait alors, 105°, et même 160°. Le foyer est court; on abaisse ou on élève l’instrument pour porter le foyer sur l’objet, et l’on éclaire avec le miroir plan ou le prisme à réflexion totale. On obtient l’éclairage oblique avec un diaphragme placé au dessous de l’instrument et constitué par un disque tournant percé de trous de différents diamètres et d’ouvertures ne laissant passer que les rayons marginaux ou les pinceaux venant d’une partie seule- ment de la zone marginale. Condensateur achromatique de Ross. — Ce condensateur ne représente qu’un objectif de 2/5 de pouce de foyer avec un angle d’ouverture de 110°. On le règle et l’éclaire comme le précédent. II donne la lumière oblique et marginale à l’aide de diaphragmes tournants placés aussi sous la troisième lentille. Il y a deux disques placés l’un au dessus de l’autre* Le premier porte 8 trous qui font décroître l’angle au sommet du pinceau éclairant de 110° à 20°. Le second porte 3 trous obturés au centre et plusieurs trous pour la lumière latérale. La tranche des disques porte des chiffres qui indiquent la valeur de l’angle du cône lumineux réduit par chaque (I) Voir J. Mayall. — Les éclairages à immersion, (Jour* de Micrographie , T; III, 1879, p. 178;) 168 LES DIATOMÉES rou, et des lettres qui font connaître la nature de chaque écran, à touverture marginale ou latérale, qu’on a amené dans l’axe. Condensateur achromatique de Powell et Lealand. — C’est un instrument analogue, mais réalisant un objectif de beaucoup plus grande ouverture (170°). Nous avons dit que MM. Powell et Lealand construisent aussi un condensateur à immersion simplifié, très bon instrument dont les détails que nous avons donnés à propos des condensateurs de Dujardin nous dispensent de reproduire la description. Nous ne disons rien des condensateurs de Webster et de beaucoup d’autres qui rentrent aussi dans le principe de celui de Dujardin. Paraboloïde de Wenham. — Cet appareil consiste en un cylindre de verre dont la base est coupée perpendiculairement à Taxe, et dont la partie supérieure est taillée en un paraboloïde de révolution tronqué à son sommet de manière que le foyer du para- boloïde tombe en dehors de la troncature et, par exemple, à 2 ou 3 millimètres au delà. De sorte que quand l'instrument est placé ver- ticalement sous la platine, on peut le disposer de manière à ce que le foyer du paraboloïde coïncide avec le point optique. L’objet qu’on aura déposé en ce point sera donc éclairé vivement par tous les rayons qui, envoyés par le miroir plan du microscope (rayons parallèles), frapperont la base du cylindre normalement et péné- treront par conséquent sans déviation dans la masse de verre. Ils viendront alors se réfléchir totalement sur la face interne du para- boloïde et seront tous réfléchis vers le foyer. Mais si le sommet du paraboloïde était simplement tronqué par un plan, les rayons \ subiraient des réflexions sur la face interne et des réfractions à la sortie qui les empêcheraient de converger au foyer. Aussi, la troncature a-t-elle la forme d’une surface sphérique concave ayant pour centre le foyer du paraboloïde. Tous les rayons, après s’ètrc réfléchis totalement sur la surface parabolique interne, viennent frapper la surface sphérique de la troncature normalement à cette surface, la traversent sans déviation et convergent au centre de la sphère qui est en même temps le foyer du paraboloïde. L’objet se trouve ainsi vivement éclairé. Cet instrument est donc un condensateur par réflexion, et non plus par réfraction comme les précédents. Il y a seulement une réfraction accidentelle produite par l’épaisseur de la lame porte- objet, réfraction qui a pour effet d’abaisser un peu le point de VII. MOYENS D’ÉTUDE 169 convergence des rayons. On peut, du reste, rendre cet effet très peu sensible en employant un porte-objet très mince. Le paraboloïde de Wenham n’a pas été construit tout à fait dans le but de servir de condensateur, mais pour produire un éclairage de l’objet sur un fond noir. En effet, le fond de la cupule sphérique qui forme la troncature est obturé par un disque en métal noirci, dont on peut régler la hauteur et qui arrête tous les rayons venant directement de la base du cylindre, ne laissant passer que les rayons latéraux réfléchis sur la surface parabolique intérieure. Cet instrument est fort commode; il permet un éclairage très oblique, presque rasant, tout autour de l’objet. On obtient ainsi une véritable illumination des objets, sur un champ noir, qui donne des images très saisissantes. Employé avec le microscope binoculaire, il produit des effets magiques. Malheureusement, comme on le comprend, le paraboloïde de Wenham, ainsi employé, n’est possible qu’avec des objectifs de faible grossissement et de peu d’ouverture. Il peut rendre toutefois, comme condensateur simple, de véri- tables services. M. Nachet a réalisé, avec un cône de verre tronqué au sommet, un éclairage sur fond noir qui, moins parfait au point de vue Fig. 83. — Condensateur hémisphérique de E. Gundlach. Schéma de la marche des rayons. 12 170 LES DIATOMÉES théorique que le paraboloïde, donne cependant des effets assez satisfaisants. Reflexe-illuminateur de Wenham. (Reflex illuminatorj . — Ce petit appareil, peu commode, n’est plus guère employé de- puis le perfectionnement des condensateurs ordinaires. Il consiste en une pièce de verre recevant par-dessous les rayons émanés du miroir normalement à sa base et, par une troncature oblique, les renvoyant, après une réflexion totale sur la face intérieure de la troncature, suivant une incidence presque rasante sur l’objet placé au point optique. Le Prisme de Woodward, le Projecteur oblique de Gundlach, et autres instruments destinés à réaliser un éclairage très oblique, pour faciliter la résolution des tests difficiles, sont aussi très délaissés maintenant (Fig. 84). Vertical-illuminateur de Beck. (Vertical illuminatorj. — Cet instrument se compose d’une douille qui se visse sur le micros- cope au-dessus de l’objectif. Elle porte par en bas un pas de vis sur lequel on adapte l’objectif. La hauteur du tube est ainsi augmentée de la hauteur de la douille. Celle-ci est percée, sur le côté, d’un trou devant lequel, dans l’axe du tube, est placée une petite rondelle de verre très mince (un couvre-objet) incliné à 45° sur l’axe. Si l’on place une lumière devant le trou latéral, les rayons qui pénétreront par cette ouverture iront frapper la lamelle de glace, se réfléchiront par en bas, suivant l’axe, traverseront l’objectif, qui servira ainsi de condensateur, et iront se concentrer au foyer de cet objectif, c’est-à-dire sur l’objet. La lamelle de glace n’occupe pas tout le diamètre du tube, mais seulement la partie centrale, de sorte qu’elle ne gène pas sensible- ment la marche des rayons qui, partis de l’objectif, vont former l’image dans l’oculaire. De plus, elle est très mince et parfaitement ransparente. VII. MOYENS D’ÉTUDE 171 Condensateur achromatique de Swift. — Cet appareil est plus qu’un condensateur ordinaire ; il peut remplacer à lui tout seul la sous-platine des instruments anglais. Il se compose d’abord d’un condensateur proprement dit A (Fig. 85), c’est-à-dire d’un système optique de 2/5 de pouce de foyer et de 0,93 d’ouverture numérique (140° ouverture angulaire). Sous les lentilles de ce système est un diaphragme à contraction que l’on manœuvre à l’aide du petit levier B. Le disque tournant E est percé de quatre cellules rondes, dans lesquelles on peut placer des rondelles diaphragmes à ouverture plus ou moins large ou à Fig. 85. Condensateur achromatique avec polarisateur, de J. Swift. éclairage latéral, ou des lames de sélénite pour la lumière polarisée. On peut amener toutes les cellules dans Taxe du condensateur et les rondelles y peuvent tourner autour de leur centre. Enfin, deux cellules opposées diamétralement D (une seule est visible dans la figure) peuvent être amenées dans l’axe au-dessus du plan du dis- que E, et recevoir des rondelles de mica tournant autour de leur centre, lorsqu’on opère avec la lumière polarisée. Un prisme pola- riseur F, porté par un excentrique, peut être poussé dans l’axe optique. Cet instrument se monte sous le microscope à la place delà sous- platine, à l’aide de la crémaillère G et se centre avec les petites vis C, C* 172 LES DIATOMÉES Condensateur ou éclairage d’Abbé. — Nous avons déjà dit cfue le condensateur proprement dit qui fait partie de cet instrument n’est pas nouveau ; on le construisait depuis longtemps en France, lorsque M. Abbé eut l’idée d’y faire adapter parM. Zeissun système spécial pour l’agencement et la manipulation des diaphragmes. Ce système, extrêmement commode, bien que le mécanisme en soit le plus souvent assez grossièrement construit en Allemagne, a fait de ^Eclairage d’Abbê le complément à peu près indispensable de tous les microscopes destinés aux études les plus délicates. Nous avons été le premier à en apprécier la valeur, à l’introduire Fig. 80. — Condensateur d’Abbé. en France, à le décrire (1) et à le recommander aux micrographes. Depuis lors, cet instrument a été adopté partout, et a remplacé à peu près tous les autres appareils modilicateurs de l’éclairage. Il se compose de deux parties. (Fig. 86.) La première est le condensateur proprement dit, S, composé de 2 ou 3 lentilles, suivant le modèle, et constituant un système optique correspondant à une lentille de 2/5 de pouce de foyer (15 millim.), mais n’ayant que 2 millimètres de distance frontale réelle. Ce système doit être monté sous la platine de manière que la face supérieure de la lentille frontale affleure le niveau supérieur de cette platine et (1) J. Pelletan : Le Microscope , son emploi , etc. p. 115» 173 VII. MOYENS D’ÉTUDE vienne au contact du porte-objet, lequel, ayant un peu moins de 2 millimètres d’épaisseur, aura le foyer du système sensiblement au niveau de sa face supérieure. On peut établir une immersion entre la lentille et le porte-objet pour constituer un milieu optique homo- gène. Ce condensateur est porté par un anneau T, soutenu par un bras horizontal tenant à une pièce métallique qui se fixe sous la platine et porte, en bas, un miroir Sp, plan et concave. La seconde partie de l’instrument est portée par l’anneau r. Celui-ci est soutenu par la mèmepièce métallique, à l’aide d’un excentrique qui tourne autour d’un pivot £ et permet d’amener tout ce système en dehors de Taxe optique à droite de la platine. L’anneau r se trouve ainsi découvert, ainsi que le plateau B qu’il supporte. Celui-ci est percé d’une large ouverture ou cellule dans laquelle on peut placer des rondelles diaphragmes percées de trous de différents diamètres ou des écrans à fentes marginales ou latérales. La cellule étant ainsi garnie du diaphragme choisi, on re- pousse le système sous le condensateur, dans l’axe optique. Le plateau B porte une crémaillère sur laquelle roule un pignon commandé par le bouton moletté g. Si l’on tourne le bouton dans un sens ou dans l’autre, on fait avancer ou reculer le plateau B et le diaphragme qu’il porte sur la monture r fixe. Le pinceau qui passe par le trou du diaphragme devient ainsi de plus en plus oblique en avant ou en arrière. Mais, de plus, en poussant le bouton g, sans le faire rouler sur la crémaillère, on peut faire tourner le plateau B sur l’anneau r, par un mouvement de rotation autour de Taxe optique. On peut ainsi éclairer obliquement la préparation de tous les côtés, et diriger le pinceau lumineux dans tel sens que l’on veut, par exemple perpendiculairement à certaines stries de l’objet pour en faciliter la « résolution ». Cet instrument, dont le maniement est facile et dont on apprend très vite à se servir, est extrêmement commode,et l’on résout aisé- ment à son aide les tests les plus difficiles. On le construit mainte- nant partout, et bien qu’il ait été un peu modifié dans sa forme par les divers fabricants pour l’adapter à leurs instruments, le prin- cipe est resté le même: un système condensateur, analogue à celui de Dujardin, pouvant arriver au contact de la préparation ; et, par-dessous, un mécanisme permettant de mouvoir des diaphragmes dans un plan perpendiculaire à l’axe optique et de les faire tourner sur eux-mêmes, dans ce plan, autour de l’axe optique comme centre. C’est la réalisation de ce mécanisme qui constitue l’invention de M. Abbé. 174 LES DIATOMÉES Chambres claires. — Il ne rentre pas dans notre plan de décrire un plus grand nombre d’appareils accessoires, qui, du reste, n’inté- ressent pas d’une manière particulière les diatomistes. Nous signa- lerons, seulement pour mémoire, les chambres claires qui sont nécessaires pour dessiner ad naturam les objets microscopiques et pour en évaluer le grossissement. Il y a un très grand nombre de ces instruments et beaucoup de bons modèles, mais tous exigent de l’opérateur une certaine habitude pour pouvoir s’en servir utilement. Nous rappellerons spécialement Fig. 87. — Chambre claire d’Oberhaeuser (construite par MM. Bézu, Hausser et Cie). les modèles de M. Govi, de M. Malassez, de M. Hofmann, et celui d’Oberhaeuser qui, bien qu’ancien, n’en est pas moins un des meil- leurs et des plus commodes. Cette chambre claire s’applique à tous les microscopes disposés verticalement ; elle se met à la place de l’oculaire, qu’on enlève, et transporte le champ sur la table au pied du microscope. (Fig. 87.) Nous n’avons pas à donner ici la théorie de ces instruments qui permettent de voir à la fois le champ du microscope et une feuille de papier placée sur la table et paraissent, par conséquent, trans- porter l’image sur le papier, où l’on peut la dessiner. Nous VII. MOYENS D’ÉTUDE 175 renverrons pour toutes ces questions, ainsi que pour la mesure des grossissements, aux ouvrages de micrographie générale (1). § IY. — ÉCLAIRAGE On se sert pour éclairer le microscope de toutes les sources de lumière, et nous n’avons pas à apprendre ici à nos lecteurs comment on en dirige les rayons sur l’objet. Nous ferons seulement remarquer que pour la résolution des tests, difficiles et particulièrement des Diatomées délicates, comme les Surirella gemma , Amphipleura pellucida, etc., il est besoin d'une lumière très intense. La lumière émanée d’un nuage blanc fortement éclairé par le soleil est une des plus propices, mais la lumière solaire directe aide extraordinairement à la résolution des plus fines stries des Diatomées, résolution qui devient alors très facile, même avec des objectifs de qualité secondaire et d’ouverture numérique modérée, pourvu que le grossissement soit assez fort pour « séparer » net- tement ces stries. Lumière solaire monochromatique. — Seulement, il est indis- pensable que cette lumière solaire qui, si on la recevait telle quelle dans l’œil à travers les systèmes optiques, ne ferait qu’aveugler l’observateur, il est indispensable, disons-nous, que cette lumière soit monochromatisèe , c’est-à-dire réduite à une seule des radia- tions colorées qui composent la lumière blanche, et c’est la lumière bleue qui agit le mieux en fatiguant le moins. Pour réaliser cet éclairage monochromatique, il y a un moyen très simple qui consiste à faire traverser aux rayons solaires, avant de les diriger sur le miroir, une cuve en verre à faces parallèles de quelques centimètres d’épaisseur et contenant une dissolution d’un sel de cuivre ammoniacal, sulfate ou azotate, parfaitement limpide, du reste. On obtient, comme on sait, cette solution en dissolvant dans de l’eau distillée une certaine quantité de cristaux de sulfate ou d’azo- tate de cuivre. On ajoute alors de l’ammoniaque, qui produit aussitôt un précipité blanc bleuâtre d’hydrate d’oxyde de cuivre. On verse de l’ammoniaque avec précaution, en agitant la liqueur avec une baguette de verre, et le précipité ne tarde pas à se dissoudre. Il ne (1) Voir J. Pelletan. — Le Microscope , son emploi et ses applications . 1 vol. 775 p. et 300 grav., in-8. Paris, 1876. 176 LES DIATOMÉES reste plus qu’à filtrer et à étendre, au besoin, la solution avec de l’eau distillée si sa nuance est trop foncée. La cuve de glaces à faces parallèles est alors placée devant le miroir de manière à ce que les rayons solaires traversent la couche liquide avant d’arriver au miroir. On est frappé alors de la facilité avec laquelle toutes les Diatomées se résolvent dans la lumière oblique et même avec un éclairage axial. On a cherché à remplacer la solution de sel de cuivre par un écran formé avec une lame de verre bleu au cuivre. Les résultats sont beaucoup moins bons, néanmoins cette disposition peut souvent être utile. On a placé aussi des verres teintés en bleu plus ou moins Fig. 88. — Héliostat de Prasmowski. foncé sous la platine, sous la préparation ; puis, sur la lentille de l’œil (de l’oculaire), et cela facilite souvent la perception des fines stries. M. E. Mauler, de Genève, a même réussi à préparer des Diatomées sur une lame povte-objet en verre bleu avec un couvre-objet pareil- lement en verre bleu, et la résolution de ces tests s’est trouvée notablement facilitée. On se servait davantage de la lumière monochromatique autrefois, avant qu’on possédât les objectifs puissants et perfectionnés que l’on a aujourd’hui. Néanmoins, nous recommandons ce procédé commode et facile de résolution des Diatomées. On peut compléter cette installation avec l’excellent héliostat de Prazmowski (Fig. 88), petit instrument fort ingénieux, le moins coûteux de tous les hélios- VII. MOYENS D’ÉTUDE 177 tats, et qui, immobilisant les rayons solaires dans une même direction donnée, permet de résoudre immédiatement tous les tests et toutes les Diatomées imaginables sans avoir à déplacer continuel- lement le microscope pour suivre la marche du soleil. Ajoutons que nous ne saurions trop recommander l’héliostat de Prazmowski aux expérimentateurs qui font de la micro-photographie et à qui cet intrument est indispensable (1). Lampes. — La lumière des lampes à huile, à gaz et à pétrole est aussi fort employée pour le microscope, et surtout celle des lampes à flamme plate. Il est utile de rendre les rayons parallèles, en plaçant la flamme au foyer principal d’une lentille convergente, avant de la recevoir sur le miroir du microscope. On a construit beaucoup de modèles de lampes à écrans opaques, à réflecteur, à lentille, etc., pour le microscope. Nous représentons ci-dessus la lampe dite de Swift, qui est bien comprise, montée sur un pied extensible, munie d’écrans et de tous les accessoires utiles, et (1) Voir Journal de Micrographie , 1877. T. I, p. 130. 178 DES DIATOMEES qui porte une tubulure latérale pour le remplissage. M. Deyrolle fabrique maintenant une lampe analogue. Éclairage électrique du microscope. — Depuis quelques années, on emploie les lampes électriques à incandescence pour éclairer le microscope. C’est à M. H. van Heurck que l’on doit les premiers travaux dans ce sens, travaux qui datent de l’Exposition Universelle de Paris en 1878, mais qui ne sont guère arrivés qu’en 1881 à des résultats pratiques (1). Fig-. 90. — Photophore Hélot-Trouvé et Van Heurck, pour l’éclairage électrique du microscope. Ce sont des lampes Swan modifiées par M. Stearn qui ont d’abord servi à M. Van Heurck. Ces lampes étaient de fort petite dimension de telle sorte que l’arc lumineux, en raison de la petitesse du globe de verre qui l’enfermait, pouvait être très rapproché de l’objet par- dessus ou par-dessous la platine, ce qui permettait d’éclairer celui-ci (1) Voir Journal de Micrographie » T* VII, 1883, p. 244. 179 VII. MOYENS D’ÉTUDE directement d’une manière très intense. Ces lampes n’exigeaient qu’une force électromotrice de 3 1/2 volts et un courant de 1 am- père 1/4. Leur puissance lumineuse équivalait à environ une bougie, mais pouvait être poussée au besoin à 2 bougies 1/2 pendant quel- ques moments. Ces lampes, pouvaient être fixées sur le microscope à la place du miroir par exemple ou portées par un pied muni de bras articulés qui permettait de donner à la lampe telle position que l’on voulait au-dessus ou au-dessous de l’objet. « L’éclairage électrique par incandescence, dit à ce sujet M. Van Heurck, surpasse tout autre éclairage. Il a la douceur des bonnes lampes à pétrole et montre les détails délicats presque aussi Fig. 91 — Pleurosigma angulatum, résolu et photographié à la lumière électrique par M. H. van Heurck. bien que la lumière monochromatique. Les stries délicates de Y Amphipleur a et le 19° groupe deNobert se voient avec une netteté parfaite. » Dès cette époque, M. H. Van Heurck avait appliqué l’éclairage électrique des lampes Swan à la photomicrographie et avait obtenu d’excellents résultats. Depuis lors, il a remplacé le pied-porte-lampe par un photophore analogue à celui dont se servent MM. Hélot et Trouvé pour l’éclai- rage des cavités du corps humain. C’est un petit cylindre nickelé A (Fig 90) portant au fond un miroir réflecteur, au milieu une petite lampe à incandescence et au sommet une lentille condensatrice dont la monture glisse à frottement doux dans le cylindre, ce qui permet de faire varier la divergence des 180 LES DIATOMÉES rayons émergents, de les amener au parallélisme et même, suivant les besoins, à la convergence (1). Cet appareil est fixé sur un pied autour duquel il peut prendre toutes les inclinaisons et les positions voulues, A, A’, A”, de manière à éclairer le microscope au gré de l’observateur. Employé comme source de lumière pour la micro-phothographie, le photophore Hélot-Trouvé et Van Heurck donne des résultats excellents, et nous reproduisons le dessin de deux Diatomées résolues et photographiées à l’aide de cet instrument. Quant à la source d’électricité, elle peut être une simple pile à treuil, de 6 éléments, comme celle que construisent M. Trouvé et Fig, 92. Navicula fusca, résolu et photographié à la lumière électrique par M. H. van Heurck. d’autres électriciens et que l’on trouve maintenant couramment dans le commerce. La photographie est certes un moyen d’étude important pour les Diatomées, mais on comprend que nous ne pouvons, relativement à cette question toute particulière, que renvoyer aux traités spé- ciaux (2). (1) Voir H. van Heurck. — Journal de Micrographie , T. X,i886, p. 29 et suiv. (2) Voir entre autres: H. van Heurck. — Photomicrographie (, Journal de Micrographie. T. VII, 1883, p. 257). H. Viallanes. — La Photographie appliquée aux études d'anatomie microscopique . Paris, in- 18, 63 pages, 1886. 181 VII. MOYENS D’ÉTUDE § 5. — MICROTOMES Microtome à levier, de Hansen. — On s’étonnera peut-être de nous voir, dans un livre consacré à l’étude des Diatomées, parler des microtomes , instruments destinés à obtenir des coupes très minces des objets destinés à l’examen microscopique. Nous le faisons cependant à bon escient. En effet, depuis quelques années l’étude, si arriérée encore, des Diatomées considérées comme des êtres vivants et non plus seulement comme de simples frustules siliceux marqués de stries , de côtes ou de perles plus ou moins fines, pré- occupe un assez grand nombre d’observateurs qui cherchent à péné- trer la structure intime de ces organismes et à élucider les phénomènes biologiques dont ils sont le théâtre. Or, nous sommes actuellement, en micrographie, dans ce qu’on peut appeler Y ère des coupes. — C’est par l’étude des coupes minces, exécutées avec une perfection inconnue jusqu’ici et faites méthodiquement, que l’on est parvenu non seulement à reconnaître d’une manière exacte la structure histologique des animaux et des plantes, mais encore à suivre, pour ainsi dire pas à pas, certains phénomènes évolutifs qu’il avait été impossible d’analyser alors qu’on ne disposait que des méthodes d’observation in toto , de disso- ciation ou décompression. Il faut ajouter à la pratique perfectionnée des coupes, les progrès de la technique, les procédés nouveaux et si nombreux de coloration qui ont permis de caractériser d’une manière plus complète les élé- ments histologiques et de reconnaître la différenciation des subs- tances qui les composent. Déjà, par l’étude des coupes de Diatomées, telles qu’on en trouve quelquefois dans certaines roches, quelques observateurs, comme MM. J. Deby, W. Printz, Yan Ermengem, sont parvenus à élucider des détails de structure qu’il avait été jusque-là impossible de recon- naître d’une manière certaine. D’autres observateurs ont cherché à appliquer la méthode des coupes aux Diatomées vivantes, et c’est à notre avis une excellente voie à suivre et qui sera sans doute féconde en découvertes, en ce qu’elle nous révélera la structure intime de l’organisme vivant, la disposition et la nature des matériaux orga- nisés qui composent la cellule diatomée, ainsi que les modifications que subissent ces éléments dans les différentes phases de l’évolution biologique de ces Algues. La principale cause qui a sans doute empêché jusqu’à présent les diatomistes d’appliquer tous les procédés délicats de la technique moderne, à commencer par la méthode des coupes, est l’extrême 182 LES DIATOMEES difficulté qu’on éprouve à pratiquer des coupes sur ces êtres micros- copiques. La chose n’est cependant pas impossible et nous avons pu commencer, grâce à cette méthode, des travaux qui malheureusement ne sont pas assez avancés pour pouvoir trouver place dans le pré- sent ouvrage. Néanmoins, les coupes que nous avons faites récem- ment sur quelques grandes espèces nous ont permis,' par exemple, de vérifier, — et de reconnaître pour parfaitement exacte, — la disposition de l’endochrome dans ces espèces telle que l’a décrite M. Paul Petit (1) Il est évident d’abord qu’il ne peut pas être question ici de prendre une Diatomée au bout d’une pince et de la débiter en tranches avec un rasoir. Il faut employer des procédés beaucoup plus délicats et avoir recours aux instruments les plus perfectionnés. Voici comment on peut procéder : On prend une certaine quantité d’une récolte de Diatomées que Ton veut étudier, en ayant soin de les débarrasser, par les procédés de nettoyage que l’on connaît, de toutes les impuretés et notamment des grains de sable, même les plus petits, qui feraient déchirer la coupe et ébrécheraient le rasoir. Il est clair d’ailleurs que les espèces ou les frustules les moins silicifiés se prêteront mieux à l’opération. On délaie les Diatomées dans une petite quantité d’une solution de gomme arabique très épaisse, . à laquelle on peut ajouter un peu de glycérine pour l'empêcher de devenir cassante en séchant. Les Diatomées restent suspendues dans la solution. On prend alors une forte goutte du mélange au bout d’une baguette de verre et on la dépose sur un morceau de liège ou de moelle de sureau, et on la laisse sécher à l’abri de la poussière. Quand la goutte est sèche, on peut en déposer une seconde sur la première et même une troisième et une quatrième, mais il n’y a pas avantage, en général, à obtenir une couche trop épaisse. Lorsque la masse d’inclusion ou d'enrobage est bien sèche, il est quelquefois utile, si les Diatomées sont assez fortement siliceuses, de la durcir encore en plongeant toute la pièce dans l’alcool à 82°, pendant 24 ou 48 heures Quand elle est suffisamment durcie, qu’elle ne cède plus sous la pression de l’ongle, il n’y a plus qu’à opérer des coupes comme on le fait dans les laboratoires d’histologie. Au lieu de la solution dégommé, on peut employer, à une douce chaleur, une solution de gomme et de gélatine, ou le collodion, ou la celloïdine, qui donne de très bons résultats et permet de faire des petits blocs tenant un grand nombre de Diatomées en suspension, (1) P. Petit: Essai de classification des Diatomées i VII. MOYENS D’ÉTUDE 183 mais les coupes obtenues nous ont paru moins satisfaisantes et sont plus difficiles à traiter ultérieurement. Pour faire les coupes, on ne peut espérer réussir en opérant à main levée avec un rasoir. Le coup de rasoir donné avec la main n’est pas assez rapide et fort : les Diatomées que la lame rencontre en traversant la masse ont le temps de faire bascule sous la pression du couteau, en raison de la résistance qu’elles opposent, résistance grande relativement à celle de la masse qui les entoure. Il faut de toute nécessité employer un microtome, et même un excellent microtome, parfaitement construit, d’une marche très régulière et armé d’un rasoir à trempe dure. Le rasoir sera, du reste, assez vite émoussé et aura souvent besoin d’être aiguisé. On se sert aujourd’hui beaucoup des microtomes allemands qui fonctionnent en général bien, mais nous pouvons surtout recom- mander un excellent instrument français, le microtome à levier, de Hansen, construit par M. E. Deyrolle, à Paris. Le maniement en est infiniment plus commode que celui des instruments allemands ; la construction et la marche de l’appareil sont parfaites, et sa soli- dité extrême. Ajoutons que cet instrument peut servir dans un laboratoire, à toute espèce de coupes et qu’il fonctionne à volonté dans un liquide ou sur des corps durcis par congélation. Le microtome de Hansen est à glissement pour le rasoir et à levier pour l’objet. Le rasoir est monté sur le chariot au moyen d’un dispositif nouveau qui lui permet de prendre toutes les inclinaisons pos- sibles. La pièce portant l’objet est soulevée, après chaque coup de rasoir, par un levier sur lequel agit à l’autre bout une vis micrométrique de 1/2 millimètre de pas, dont la tète porte un cercle divisé en 50 dents; quand, à l’aide d’une petite manivelle, on fait tourner le cercle d’une division, la vfs s’abaisse de 1/50 de 1/2 millimètre ou 1/100 de millimètre et comme le bras du levier qui agit sur la pince est 5 fois plus petit que celui sur lequel presse la vis, la pince ne s’élève que de 1/5 de 1/100 de millimètre, c’est-à-dire de 1/500 de millimètre, ce qui représente une coupe extrêmement mince. S’il était possible de réaliser pratiquement sur les Diatomées des Coupes aussi fines, ce qui serait sans doute très difficile, on voit qu’on pourrait réellement débiter un frustule en tranches, puisqu’il y a des espèces qui mesurent 0mm,5 de long dans lesquelles on pourrait faire deux coupes, et que la plupart ont plusieurs cen- tièmes de millimètres. Mais nous pensons qu’il nest pas nécessaire d’obtenir des coupes aussi minces et qu’il suffit d’avoir une coupe dans un frustule. 184 LES DIATOMÉES Pour cela, on monte le morceau de liège ou de sureau sur lequel on a déposé les Diatomées enrobées dans la gomme, dans la pince du microtome, en ayant soin de le fixer solidement sans l’écraser. On doit, d’ailleurs, avoir eu la précaution de placer la goutte diato- mifère sur le liège, de manière qu’on puisse y faire des coupes perpendiculaires à la surface et non des coupes parallèles ou tangentielles qui réussissent, en général, beaucoup moins bien. En disposant la pièce, comme nous venons de le dire, il suffit de pousser d’un coup un peu sec le chariot du rasoir, et la lourde lame traverse à la fois la goutte gommeuse et le morceau de liège qui lui sert de support. Les Diatomées saisies entre le tranchant de la lame et le fond de liège résistant n’ont pas le temps de se dé- placer et sont traversées par le couperet, qu’on repousse aussitôt en place. On fait avancer la roue de 5 ou 10 dents, selon qu’on a réglé la marche de l’instrument, et l’on donne un second coup de rasoir. On obtient ainsi une première coupe régulière qui a 1/100 ou 1/50 de millimètre d’épaisseur. On peut en pratiquer une série d’autres, qui, même beaucoup plus épaisses, seront fort utiles. Ces coupes, telles que nous les avons faites, contiennent une partie de liège ou de sureau et une partie de gomme diatomifère. On les place sur des lames de verre dans un peu d’eau ; la gomme se ramollit bientôt et l’on peut enlever toute la portion étrangère. Si l’on couvre d’une lamelle et qu’on examine au microscope, on constate qu’un grand nombre de Diatomées ont échappé à la lame ; mais certaines aussi ont été tranchées et l’on a des coupes de frus- tules dans toutes les directions. Les deux faces de la préparation présentent des résultats semblables. C’est dans cet état, alors que la masse d’inclusion conserve sa cohérence, que l’on peut le mieux étudier la structure des éléments constituants de la cellule diatomée, parce que les frustules gardent leur position. Si l’on ajoute de l’eau de manière à dissoudre la gomme, presque toutes les Diatomées n’étant plus maintenues par la masse, tombent à plat sur la lame de verre et l’on n’en rencontre plus guère qui présentent leur section à l’observateur. Néanmoins, on peut encore en retrouver quelques-unes et faire agir sur elles les réactifs colorants, diverses couleurs d’aniline, par exemple, et le pi- crocarminate d’ammoniaque qui colore le protoplasma en jaune, le noyau en rouge, l’endochrômeen brun foncé et laisse les gouttelettes huileuses incolores. Quand la coloration est produite, on ajoute sur un des bords de la lamelle une goutte de glycérine et l’on aspire du côté opposé avec du papier brouillard. La glycérine pénètre ainsi peu à peu la préparation, que l’on peut dès lors transformer en une préparation persistante. PLANCHE IV Microtome à levier, de Hansen, construit par M. E. Deyrolle, 23, rue de la Monnaie, Paris. Microtome à levier, de Hansen, construit parM. Em. Deyrolie, à Paris. 185 Y1T. MOYENS D’ÉTUDE Une très bonne méthode, et même la meilleure, consiste à fixer, d’abord les éléments dans leur forme, par l’acide osmique. On peut exposer les Diatomées, délayées dans un peu d’eau, aux vapeurs d’une solution d’acide' osmique à 2 pour 100; mais la pénétration des vapeurs à travers la carapace siliceuse est difficile. Il vaut mieux verser sur les frustules, suspendus dans un peu d’eau, quelques gouttes de la solution osmique. On recouvre d’une cloche et, au bout d’une heure, on jette le tout sur un filtre et on lave avec de l’eau distillée pour enlever l’acide. Puis, on reprend les frustules, en raclant le filtre doucement avec une lame de scalpel. On les met dans la gomme et l’on fait les coupes comme nous Pavons dit. La fixation par l’acide osmique n’empêche pas la coloration des coupes, sur la lame de verre, par le picrocarminate; on recouvre d’une lamelle et l’on déplace le picrocarminate par la glycérine. La coloration est plus longue à obtenir, mais se produit généralement bien. Les globules huileux sont alors colorés en noir intense et l’on peut constater qu’ils sont ordinairement très nombreux. On peut, nous l’avons dit, employer pour l’enrobage le collodion ou la celloïdine (qui n’est qu’un collodion solidifié, autrement dit de la pyroxyline ; que l’on redissout dans un mélange à parties égales d’éther et d’alcool absolu), mais il faut, dans ce cas, commencer par déshy- drater les Diatomées dans l’alcool ordinaire, puis dans l’alcool absolu. Après quoi* on les porte dans le collodion ou dans une solution faible éthéro-alcoolique de celloïdine, où on les laisse une journée. Puis, on les plonge dans une solution sirupeuse de la matière à inclusion, et l’on opère avec celle-ci comme nous l’avons indiqué pour le traitement dans la gomme. r On réussit ainsi beaucoup moins bien qu’avec la gomme; outre que l’alcool et l’éther dissolvent plus ou moins la matière colorante de l’endochrôme et les gouttes huileuses, la masse a moins de cohésion, les Diatomées se déplacent et fuient sous le rasoir; les coupes, que l’on doit faire avec le rasoir mouillé, s’effritent, se dessèchent et se ratatinent. Aussi, est-on obligé de les faire beaucoup plus épaisses. Pour remédier au manque de cohésion de la celloïdine, on peut faire durcir la masse avant de pratiquer les coupes, en plongeant le liège et la couche diatomifère qu’on y a déposée dans l’alcool à 82° ou dans le chloroforme pendant 24 ou 48 heures, et même davantage. Les coupes sont reçues dans l’alcool et peuvent être examinées, montées dans la glycérine, sans qu’il soit besoin d’enlever la masse d’inclusion qui est parfaitement transparente et se laisse pénétrer parla glycérine. On peut même faire agir dans les mêmes conditions les réactifs colorants. Le montage de ces coupes dans le baume ne peut, au contraire, se 13 186 LES DIATOMÉES faire qu’après traitement par l’essence de bergamotte. On aura d’ail- leurs à mettre en œuvre tous les procédés ordinaires de la technique des coupes. Mais nous devons faire remarquer que les traitements par l’alcool sont loin de conserver dans l’intégrité de leurs formes, de leurs rapports et de leur substance les éléments si riches en eau qui composent la cellule Diatomée, à moins qu’on ne les ait préala- blement fixés par l’acide osmique. Dans le cas contraire, nous pré- férons le procédé d’inclusion dans la gomme, auquel chacun peut du reste apporter les modifications que comportent les divers cas, qui est plus commode et nous paraît montrer suffisamment la disposition intérieure des cellules telle qu’elle est réellement dans la nature. (Voir PI. IV.) Nous n’avons pas à entrer dans plus de détails sur ces opérations. Cette méthode d’étude des Diatomées à l’état vivant est encore peu appliquée, pas toujours applicable, mais c’est une voie nouvelle à explorer qui, nous le pensons, peut amener la résolution de bien des questions encore à l’état de problèmes. Malheureusement, elle n’est pas toujours applicable, disons-nous, car beaucoup de Diatomées à carapace très siliceuse résistent complète- ment au rasoir du microtome. Il faudrait pouvoir les incorporer dans une masse plus cohérente que la gomme, et l’on éprouverait alors de grandes difficultés à exé'cuter les coupes, à les obtenir suffi- samment minces et à les rendre assez transparentes pour permettre d’en faire utilement l’examen microscopique, i Ajoutons que M. J. Deby est arrivé à faire des coupes de Diatomées en composant une masse d’inclusion dure, pierreuse, pour ainsi dire, avec des chlorures de zinc et de magnésium mêlés aux oxydes des mêmes métaux, constituant ainsi une roche artificielle dans laquelle Il a pratiqué des coupes (1) par les procédés qui servent à faire des coupes minéralogiques. MM. Prinz et Van Ermengem s’étaient servis de la même manière de la pierre à ciment du Jutland et de l’argile de Londres qui con- tiennent des valves de Diatomées fossiles (2)* M. Flogel (3) avait aussi opéré des coupes de Pleurosigrna ; (1) J. Deby. — Sur la structure microscopique des valves des Diatomées. (Journ. de Micrographie ,. T. X* 1886, p. 416 et 467.) (2) W. Prinz Et Van Ermenge\L — Recherches sur ta strüctuVe de quel- ques Diatomées comprises dans le Cementstein du Jutland ( Ann x Socx B. de Microscopie , T. VIII, et Journ, de Micrographie, 1881, p. 100;) (3) Flogel. — Vntersuchungen ûber die Structur der Zeltvcdnd in d\ Gat- tung Pleurosigrna. ( Ar . f. Mik. Artat., VI, 1870;) VII. MOYENS D’ÉTUDE 187 MM. Otto Müller (1), J. D. Cox (2) et H. Yan Heurck avaient utilisé des valves brisées de Triceratium et d’autres espèces pour étudier la structure microscopique de ces valves. Mais on comprend que les études ainsi faites ne peuvent porter que sur des frustules morts, dans lesquels la matière organique est plus ou moins détruite, et par conséquent ne peuvent rien révéler sur l’organisation intérieure de la Diatomée vivante ni sur les phéno- mènes biologiques qui s’y produisent. (1) Otto Muller. — Uber den feineren Bau der Zelhoand der Bacilla * rien , etc. (Arc. f. Physiol ., Reichert et Dubois-Reymond, 1871.) \ (2) J. D. Cox. — Structure of the Diatom-Shell. (Am. Month , Micr. Journ. 1884.) VIII CLASSIFICATION § i. — SYSTÈMES DE CLASSIFICATION Nous avons dit que plusieurs systèmes de classification avaient été proposés pour la famille des DIATOMÉES ou DIATOMACÉES ; aujourd’hui, il n’en reste guère que deux en présence; celui que le célèbre diatomiste américain Hamilton Lawrence Smith a établi sur la présence ou l’absence d’un raphé, et celui que le prof. Pfitzer a proposé de fonder sur la disposition de l’endochrôme, système que M. Paul Petit, le plus autorisé de nos diatomistes français, a appliqué développé et complété. C’est cette classification que nous avons adoptée ici et que nous suivons dans la description que nous don- nons des principales espèces de Diatomées. La classification du prof. H. L. Smith a été adoptée par plusieurs auteurs, notamment par le Dr H. Yan Heurck, dans son bel ouvrage: Synopsis des Diatomées de Belgique. Nous en avons déjà indiqué les bases, nous n’y reviendrons donc qu’en quelques mots. M. H. L. Smith divise la famille des Diatomées en trois sous- .familles. 1° Les Raphidées, ayant un vrai raphé, au moins sur l’une des valves. (Frustules à face valvaire généralement bacillaire, parfois large- ment ovale, montrant toujours un raphé distinct et des nodules sur l’une des deux valves ou sur toutes les deux. Nodule médian rarement absent ou peu visible. Valves simples ou composées. Frustules toujours dépourvus de dents, d’épines ou de piquants.) Cette sous-famille comprend les cinq tribus suivantes : Les Cym- bellées, les Nayiculées, les Gomphonémées, les Achnanthées et les COCCONÉIDÉES. 2° Les Pseudo-Raphidées, ayant sur les deux valves, ou au moins sur l’une d’elles, un espace blanc simulant un raphé (pseudo^ raphé). VIII. CLASSIFICATION 189 (Frustules à face valvaire généralement bacillaire, parfois largement ovale ou sub-orbiculaire, présentant souvent des cloisons ou fausses cloisons.) Cette sous-famille comprend trois tribus : les Fragilariées, les Tabellariées et les Surirellées ; 3° Les Crypto-Raphidées, n’ayant jamais de raphé ni depseudo- raphé sur aucune des valves. (Frustules à face valvaire généralement circulaire, sub-circulaire ou angulaire, plus rarement elliptique, ovale ou bacillaire ; souvent munis de dents, d’épines ou de piquants.) Cette sous-famille compte sept tribus : les Chætocérées, les Mélo- sirées, les Biddulphiées, les Eupodiscées, les Héliopeltées, les Astérolamprées et les Coscinodiscées. Quant à la classification de M. Paul Petit, ce savant diatomiste, après l’avoir revisée, complétée relativement à certains genres difficiles, et mise au point, pour ainsi dire, a bien voulu en rédiger, spécialement pour le présent ouvrage, un exposé général, accom- pagné d’un tableau dichotomique qui la résume tout entière et en rend l’application des plus faciles. Nous laissons la parole à M. Paul Petit. § 2. — CLASSIFICATION Pour classer les Diatomacées, alors que les espèces connues étaient en petit nombre, plusieurs systèmes, plus ou moins empiri- ques, furent mis en usage par Agardh, Ehrenberg, W. Smith, Kützing, Meneghini et Rabenhorst. Le cadre de cet ouvrage ne nous permet pas de faire séparément l’analyse de chacun de ces sys- tèmes. Il suffira de dire que ceux qui ont été employés par la plu- part des auteurs indiqués ci-dessus reposent, tantôt sur la forme extérieure des frustules ou des valves, tantôt sur le mode de végé- tation des Diatomacées, qui vivent libres, ou réunies en filaments, quelquefois portées à l’extrémité d’un stipe ou enfermées dans des masses gélatineuses, ayant la forme d’un tube ou d’une fronde. En 1861, R.alfs (in Pritchard : Infusoria ), donna une classi- fication basée sur la présence ou l’absence du raphé ou des no- dules, dans laquelle il faisait ressortir l’affinité existant entre cer- taines familles. Cette classification fut reprise dix années plus tard par M. H. L. Smith, comme nous le verrons plus loin. A peu près dans le même temps, le prof. Grunow (VerhandL 190 LES DIATOMÉES der K. K. zool. bot. Gessellschaft, Wien, 1860-1862), faisant la description des Diatomacées d’Autriche, indiquait la délimitation et l’affinité de plusieurs familles très naturelles. W. Smith, dans sa classique Synopsis , avait appelé l’attention des observateurs sur la fixité de l’endochrôme, qui se présente tan- tôt en lames, tantôt en granules. ( Synopsis , vol. II, p. xxv.) Cette remarque de W. Smith frappa le prof. Pfitzer, qui entreprit une étude sérieuse du plasma des Diatomacées. Il publia, en 1871, les résultats de ses recherches dans un remarquable travail : Bau und Entwicklung der Biatomaceen. La conséquence de ces recher- ches fut une nouvelle classification, basée sur la disposition de l’endochrôme dans le frustule, mais dans laquelle le prof. Pfitzer ne rechercha pas assez l’affinité des genres et des grands groupes. L’année suivante, en 1872, le prof. H. L. Smith, de Hobart Col- lege, à Geneva (E. U.), reprenait, en la développant, la classifica- tion de Ralfs. Ce travail fut publié dans The Lens , qui périt en grande partie dans l’incendie de Chicago; mais il fut plus tard tra- duit et reproduit par M. Van Heurck, dans son livre Le Micros- cope*, 1878. Le système mis en usage par M. H. L. Smith a le grave incon- vénient d’éloigner les uns des autres des genres dont l’affinité est manifeste. C’est ainsi que le genre Gepliyria , qui, par tous ses ca- ractères, se rattache aux Achnantlies , est placé par l’auteur amé- ricain près du genre Eunotia, qui n’a rien de commun avec lui, si ce n’est la courbure des frustules. De même les Licmophora , que la présence de diaphragmes intervalvaires rapproche des Tabella- rièes , se trouvent placés parmi les Fragilarièes , etc., etc. C’est en vérifiant les observations du prof. Pfitzer, et en les com- plétant par l’étude d'espèces marines et d’eau douce, qu’il n’avait pas eues à sa disposition, que nous avons compris tout le parti qu’on pouvait tirer de la forme et de la position de l’endochrôme dans le frustule pour la classification des espèces. Une étude ap- profondie d’un grand nombre d’espèces nous a permis de saisir l’enchaînement des genres entre eux et de suivre une chaîne non interrompue, partant du genre Cocconeis et aboutissant aux Gail- lonellèes. C’est alors que nous avons publié, en 1876 (Bull, de la Soc. de Bot. de France), un Essai de classification naturelle, basé sur la disposition de l’endochrôme dans le frustule. Les obser- vations, que nous avons poursuivies depuis cette époque, sont venues confirmer et corroborer notre manière de voir. Lorsqu’on observe un grand nombre de Diatomacées, à des épo- ques différentes, et en répétant souvent ces observations, tant pour les espèces marines que pour les espèces d’eau douce, on peut se convaincre, ainsi que W. Smith l’avait indiqué, que l’endochrôme VIII, CLASSIFICATION 191 se présente sous deux états distincts et que, contrairement à l'opi- nion de M. l’abbé comte Castracane (1), la disposition de l’endo- chrôme est fixe et invariable chez tous les individus d’une même espèce. On peut observer une légère variation à l’époque de la divi- sion de la cellule; mais aussitôt après la division, l’endochrôme reprend son état normal. Il est en même temps facile d’avoir la preuve que la division de l’endochrôme lamelleux en petite masse n’est pas, comme le pense M. l’abbé Castracane, le prélude de la reproduction , mais que cet état est le signe précurseur et cer- tain de la mort prochaine du frustule . L’observation permet encore de remarquer qu’il existe un rapport constant entre la disposition de l’endochrôme et la forme extérieure du squelette siliceux du frustule, dans toutes les espèces d’un même genre et, souvent aussi, chez plusieurs genres ayant entre eux des analogies de constitution ou de développement de l’enve- loppe siliceuse. Nous sommes donc conduits à formuler les deux principes sui- vants : 1 0 La disposition interne de Vendochrôme est constante chez tous les individus d'une meme espèce; 2° Le rapport du frustule et de Vendochrôme est fixe et commun à toutes les espèces d'un meme genre , et souvent à plusieurs genres ayant entre eux une grande analogie de constitution et de développement dans leur enveloppe sili- ceuse. Ces deux principes permettront de classer les espèces fossiles, ou celles provenant de sondages profonds, alors que le caractère tiré du plasma fait complètement défaut, contrairement à l’opinion émise par MM. H. L. Smith et Van Heurck dans la « Synopsis des Diatomées de Belgique ». Le rapport entre l’endochrôme et l’enve- loppe siliceuse est le même que celui qui existe en zoologie entre les viscères et le squelette ; et chacun 'sait que les zoologistes ne sont pas embarrassés pour classer à sa place un squelette fossile. Pourquoi les diatomophiles rencontreraient-ils plus de difficulté? 11 est plus que probable que le rapport entre l’endochrôme et l’enveloppe siliceuse s’applique à la reproduction par auxospores ; malheureusement, le nombre des observations faites à ce sujet est encore trop restreint et les observations elles-mêmes ont besoin d’être contrôlées, ce qui ne permet pas d’en tirer un caractère ayant une valeur réelle. (1) Brebissonia, vol. I, p. 75. 192 LES DIATOMÉES Nous divisons, ainsi que le fait le prof. Pfitzer, la famille des Diatomacées en deux sous-familles : lre sous-famille : Endochrôme lamelleux : PLACOCHROMA- TICÉES. 2me sous-famille : Endochrôme granuleux : COCCOCHROMA- TICÉES. Nous sommes d’avis que toute classification naturelle doit être basée sur la subordination des caractères. Parmi les caractères, la disposition de Pendochrôme dans le frustule et, à son défaut, la constitution du frustule lui-mème, doivent être placées en première ligne, puisqu’il existe un rapport constant entre ces deux caractères. Au second rang nous mettrons la symétrie dans les valves par rapport au grand ou au petit axe, ou la dissemblance des valves d’un même frustule. Puis, viennent les caractères fo.urnis par la présence ou l’absence de diaphragmes intervalvaires , ainsi que ceux qui proviennent du raphé et des nodules ; enfin les caractères extérieurs : carène, ailes, striation, état des valves, forme et aspect extérieur. La distinction des espèces, fournie par les états frondeux, stipité, filamenteux et tubuleux, est de peu de valeur, car ainsi que M. H. S. Smith l’a constaté (et nous sommes d’accord avec lui), ces caractères sont fugitifs et accidentels, et dépendent surtout d’influences extérieures. J’ai maintenu le genre Stauroneis, qui a été réuni par quelques auteurs au genre Navicula , parce qu’à l’état vivant, sans voir les stries, on peut toujours distinguer un Stauroneis d’un Navicula . Chez le genre Navicula , la lame d’endochrome est lisse sur le bord, tandis que chez tous les Staui'oneis elle est ondulée, de même qu’elle est dentelée dans le genre Amphipleura. lre sous-famille : PLACOCHROMATICÉES. Frustules munis d'un endochrome lamelleux. Ie Tribu. — Achnanthées. Cette tribu, telle que l’a établie le prof. Grunow, moins le genre Rhoïcosphenia que nous rattachons aux Gomphonémées, comprend les Cocconêidées et les Achnanthêes de M. le prof. Pfitzer. Elle renferme les Diatomacées qui ont les frustules cintrés ou courbés en genou, et formés de deux valves dissemblables , dont l’une est convexe et l’autre concave ; cette dernière seule porte VIII. CLASSIFICATION 193 un nodule ou un stauros (1), ou une striation différente de la valve L ’endochrôme est constitué par une seule lame très épaisse, placée sur la face interne de la valve convexe. Sur le bord de la mer, j’ai pu vérifier la disposition de l’endochrôme chez Y Achnanthes longipes , Ag. ; à l’état frais, cette espèce rentre dans la loi com- mune, bien que le D. Pfitzer (l. c ., p. 85) prétende qu’elle renferme un endochrôme composé d’une grande quantité de petits fragments. On observe, en effet, quelquefois cette disposition de l’endochrôme, mais seulement quand les Achnanthes sont depuis quelque temps hors de la mer, attendu que leur plasma s’altère très rapidement. Cette tribu renferme les genres suivants : Cocconeis (Ehr). Gephyria (Arnott). Cyclophora (Castr). Eupleuria (Arnott). Cymbosira (Kütz). Rhoïconeis (Grun). Achnanthes (Ag). convexe Fig. 93 — Achnanthes brevipes , C. Ag. Fig. 94. — Gomphonema geminatum, A g. (1) On appelle stauros une surface lisse au niveau du nodule médian. 194 EES PIATOMÉES 2e Tribu. — Gomphonémèes, Cette tribu comprend les Diatomacéesà frustules cunéiformes , munis de valves cunéiformes symétriques seulement par rapport au raphé, qui possède un nodule central et deux nodules terminaux, excepté dans le genre Rhoïcosphenia , où les deux valves cunéi- formes sont dissemblables et courbées en genou, comme dans la lre tribu. C’est ce genre qui fait le passage, puisqu’il a le frustule siliceux des Achnanthées, qu’il est cunéiforme et qu’il possède l’endochrùme des Gomphonémées : une seule lame reposant par le milieu sur l’un des côtés de la zone et recouvrant les deux valves. (Fig. 94.) Genres ; Rhoïcosphenia (Grun), Gomphonema (Ag). 3e Tribu. — Cymbellées. Cette tribu comprend les Diatomacées dont l’endochrôme est formé d’une seule lame reposant par le milieu, tantôt sur la partie la plus concave, tantôt sur la partie la plus convexe, suivant les espèces. Les frustules sont formés par des valves cymbi formes ou cintrées, symétriques seulement par rapport au plus petit axe ; Fig. 95. — Cymbella Ehrenbergii , Kz. celles-ci sont munies d’un raphé et d’un nodule central, avec deux nodules terminaux. Genres : Cocconema (Ehr). Encyonema (Kütz). Amphora (Ehr.) Epithemia (Bréb). Cymbella (Ag). VIII. CLASSIFICATION 195 4e Tribu. — Naviculées. Dans cette tribu, les frustules ont les valves symétriques par rapport au grand axe, qui peut être droit ou sigmoïde ; celles-ci sont naviculées ou lancéolées, souvent elliptiques ou panduriformes, munies d’un raphé et d’un nodule central, qui manque rarement, et de deux nodules terminaux. L ' endoclirôme est formé de deux lames séparées, reposant chacune par le milieu sur la zone. Le bord de l’endochrôme à l’intérieur du frustule est uni chez les Navicula ; Fig. 96 — Navicula major , Kz. ondulé chez les Stauroneis et dentelé chez YAmphipleura. Le passage aux Cymbellées a lieu par le Navicula sphœrophora, Kütz, dont l’endochrôme est disposé comme chez les Cymbellées, et dont les valves présentent un manque de symétrie, par suite de l’absence de striation sur l’un des côtés du nodule central. Genres : Navicula (Bory). Schizonema (Ag). Brebissonia (Grun) Mastogloia (Thw). Stigmaphora (Wall). Stictodes?nis (Grev). Diadesmis (Kütz). Stauroneis (Ehr). Scoliopleura (Grun). Pleurosigma (W. Sm). Donkinia (Ralfs). Toxonidea (Donk). Berkeley a (Ehr). Amphipleura (Kütz). 196 LES DIATOMÉES 5e Tribu. — Amphiprorées. Les Amphiprorées ne forment en quelque sorte qu’une sous-tribu des Nayiculées. — La disposition de Xendochrôme est la même chez la plupart des espèces, mais la présence de carènes à la sur- face des valves et la torsion des valves dans un grand nombre d’espèces établissent la différenciation. Cette tribu forme le passage des Naviculées aux Nitzschiées. Voici comment on peut s’en rendre compte : si l’on considère XAm- phiprora paludosa, W. Sm., on remarque que ses valves sont disposées en 8 de chiffre, mais tordues de telle sorte que la moitié Fig. 97. Amphiprora alata, Ehb. supérieure est à angle droit avec l’inférieure ; de plus, la valve es. tellement pliée sur la carène, qu’il existe fort peu de place entre les deux c^tés de la zone. On comprend alors que les deux lames d’en- dochrome, pressées l’une contre l’autre, se soudent entre elles et que l’œil ne perçoive plus qu’une seule lame, disposition qui se rencontre chez les Nitzschiées. Genre : Amphiprora (Ehr). 6e Tribu. — Nitzschiées Les frustules, dans cette tribu, offrent des formes très variées; les valves sont munies d’une carène ponctuée et Xendochrôme est formé d’une seule lame portant au centre une ouverture ellip- tique. Fig, 98. — Nitzschia viccix, W. Sm. L’endochrôme se présente sous trois dispositions différentes : 1° lorsque les parties opposées de la zone sont resserrées au point VIII. CLASSIFICATION 197 de laisser fort peu d’espace entre elles, l’endochrôme ne peut former qu’une seule lame traversant en diagonale le frustule, d’une carène à l’autre ; 2° la lame d’endochrôme étant très petite se trouve com- plètement séparée en deux parties par l’ouverture centrale; 3° enfin la lame d’endochrôme repose sur l’un des côtés de la zone et recouvre les deux valves adjacentes. Par leurs valves munies de carènes, les Nitzschiées se rapprochent des Amphiprorées ; d’autre part, certaines formes du genre Tryblionella se rapprochent beau- coup des Cymatopleura , qui font partie des Surirellées. Cette tribu comprend les espèces à frustules dont les valves , sans nodules, sont semblables et symétriques par rapport au grand axe ; elles ont des ailes sur les bords ; les frustules sont souvent contournés comme une selle de cheval. V endochrôme est formé de deux lames reposant sur les valves . On peut établir le rap- prochement de cette disposition de l’endochrôme avec celle du 3e groupe des Nitzschiées, en supposant que l’ouverture centrale s’est étendue dans le sens de la longueur jusqu’à séparer l’endo- chrôme en deux parties recouvrant chacune une valve. Genres : Amphiprora (Ehr). Nitzschia (Hass). Bacillaria (Gmel). Tryblionella (W. Sm). 7e Tribu. — Surirellées. Fig-, 99. — Surirella fastuosa. Ehb. Genres : Cymatopleura (W. Sm). Surirella (Turpin). Campylodiscus (Ehr. ) Podocystis (Kütz) 198 LES DIATOMÉES 8e Tribu. — Synédrees. Chez les Synédrees, l’endochrôme est formé par deux lames re- posant sur les valves; il est souvent dentelé sur les bords ou divisé en lanières courtes. Les frustules ont la forme de longs bâtonnets; les valves , symétriques par rapport au grand axe, n’ont pas d’ailes Fig. 100. — Synedra fui gens, W. Sm. ni de nodules; elles sont striées transversalement et portent une ligne blanche médiane ou pseudo-raphé; on voit quelquefois un large pseudo-nodule au milieu de la valve. On observe chez cer- taines espèces un élargissement seulement à Tune des extrémités de la valve (. Asterionella ). Genres : Staurosira (Ehr). Asterionella (Hass). Thalassiotlirix (Clev). Synedra (Ehr.) Toœarium (Bail). 9e Tribu. — Eunotiées. Dans cette tribu, les lames de Xendochrôme reposent par leur milieu sur les valves et recouvrent les côtés adjacents de la zone; elles sont partagées vers le milieu de la zone par un sillon profond s’étendant perpendiculairement jusqu’à la valve. Les frustules rectangulaires sont souvent réunis en filaments rubanés; les valves sont cintrées, symétriques par rapport au petit axe, quand elles ne sont pas renflés seulement à V une des extrèmitèes. Fig. 101. — Eunotia graeilisy Rab. Les Eunotiées se rapprochent, par la forme des frustules, des espèces de Synedra qui ont les valves cintrées. VIII. CLASSIFICATION 199 Genres : Eunotia (Ehr) Himantidium (Ehr). Pseudo-Eunotia (Ehr). Amphicampa (Ehr). Clavularia (Grev). Actinella (Grev). 2e sous-famille : COCCOCHROMATICÉES Frustules munis d'un endochrôme granuleux. 10e Tribu. — Fragilariees. Dans cette tribu, l’endochrôme se présente en petites lames sé- parées ou en granules distincts et épars. Les frustules sont rectan- gulaires, très rarement cunéiformes, formant des rubans ou adhé- rant l’un à l’autre par des angles alternants et prenant une forme en zig-zag, ou très rarement en spirale (Meridion) ; les valves ont une forme linéaire allongée, elles sont quelquefois comprimées, lancéolées, très rarement* cintrées ou cunéiformes; elles portent des stries fines ou des ponctuations ; elles n’ont ni raphé, ni nodules ni ailes, ni carènes. Cette tribu se rattache d’une part à la tribu des Eunotiées, par le genre Campylosira, dont les valves sont cintrées, et par le Fragilaria ischaboensis (Grun) et le Fragilaria dubia (Grun), à la tribu des Plagiogrammées. Fig. 102. — Fragilaria virescens et F. mutabilis Genres : Campylosira (Grun). Cymatosira (Grun). Raphoneis (Ehr). Ter ebr aria (Grev). Meridion (Agardh). Diatoma (D. C.) Denticula (Kütz). Fragilaria (Lyngb). 11e Tribu. — Plagiogrammées. L’ endochrôme est constitué par des granules épars ; les frus-> tules sont rectangulaires, souvent réunis en filaments rubanés; les 200 LES DIATOMÉES valves sont elliptiques, souvent contractées, munies de ponctua- tions fortes, parfois carrées; on trouve aux extrémités des valves toujours des espaces blancs ou pseudo-nodules, et au centre un ocellus ou un stauros . Cette tribu, par l’aspect de ses valves et ses frustules rectangu- laires, a beaucoup d’affinité avec la tribu des Trachysphéniees. Genres : Bimeregramma (Ralfs), Omphalopsis (Grev). Glyphodesmis (Grev), Plagiogramma (Grev). V endochrôme n’a pas encore été observé dans cette tribu. — Les frustules sont rectangulaires, rarement cunéiformes; les valves sont toujours cunéiformes, portant de fortes ponctuations, souvent carrées, quelquefois remplacées par de larges fentes submarginales, en forme de boutonnières. La disposition des valves en forme de coin constitue dans cette tribu le passage des Plagiogrammées aux Licmophorees. Fig. 103 — Plagiogramma Antillarum et PL attenuatum 12e Tribu. — Trachysphéniees. Fig. 104. — Trachysphenia austrâlis. Gv. VIII. CLASSIFICATION 201 Genres : Trachysphenia (P. Petit). Opephora (1) (P. Petit). Sceptroneis (Ehr). Per onia (Bréb. et Arnott). 13e Tribu. — Licmophorées L 'endoùhrôme est granuleux, épars sur les cordons de plasma. Les frustules sont cunéiformes, largement arrondis à la partie supérieure; ils sont portés sur des pédicelles gélatineux, qui sont ordinairement ramifiés; les valves sont cunéiformes, finement striées et portent une ligne médiane sans nodules. Les caractères L Fig. 105 — Licmophora paradoxa , C. Ag. distinctifs de cette tribu sont : 1° les frustules et les valves cunéi- formes ; 2° la présence, entre les valves primaires, d’un certain nombre de diaphragmes ou de faux diaphragmes. Ce dernier carac- tère établit l’affinité de cette tribu avec les Tabellariées. Genres : lre section : diaphragmes rudimentaires : Podosphenia (Ehr). Licmophora (kg). 2e section : deux diaphragmes : Climacôsphenia (Ehr). 14° Tribu. — Tabellariées. V endochrôme , dans cette tribu, est granuleux, tantôt épars, tantôt disposé en lignes rayonnantes autour du noyau ; les frus - (l)Genre nouveau Créé (Diat.du Cap.Horn , 1887) pour réunir: Fragilaria pacifica (Grun); — Fragilaria Schwarzii (Grun). — Meridion marinum Greg). — Raphoneis australis (H. L. Sm.) — P. P. 14 202 LES DIATOMEES tules sont rectangulaires ; les valves sont elliptiques, lancéolées ou linéaires, jamais cunéiformes; souvent renflées au centre et par- (GinnnTn vnniQs Fig. 106. — Tabellaria flocculosa, Roth. fois aux extrémités, elles sont finement striées. Entre les valves primaires se développent un nombre plus ou moins grand de dia- phragmes ou septa. Cette tribu comprend les genres suivants : Genres : lre section : Frustules munis de deux diaphragmes : Diatornella (Grev). Grammatophora (Ehr). 2e section : Frustules munis de plus de deux diaphragmes : * Endochrôme granuleux disposé en lignes rayonnantes : Rhabdonema (Ehr). Striât ella (Ag). * * Endochrôme granuleux disposé sans ordre : Tessella (Ehr). Tabellaria (Ehr). Tetracyclus (Ralfs). Hyalosira (Kütz). Biblarium (Ehr). Attheya (West). Gomphogramma (Brau n) . 15e Tribu. — Rhizosoléniées L 'endochrôme est constitué par des granules épars, dans cette ribu qui comprend les Diatomacées à frustules composés de lames Fig. 107. — Cylindrotheca gracilis, Grun. siliceuses très nombreuses, soudées par leurs bords en un tube cylindrique terminé par deux valves en forme de coiffes coniques armées de soies ou d’éperons terminaux. Par ses valves armées de soies, cette tribu, composée jusqu’ici de deux genres, se rattache aux Tabellariées par le genre Attheya et encore par ses frustules composés de lames siliceuses» VIII. CLASSIFICATION 203 Genres : Rhizosolenia (Ehr). Cylindrotheca (Grun). 16e Tribu. — Chætocérées. Vendochrome est sous forme de très gros granules, au moins dans les espèces qui ont été observées à l’état vivant ; les frustules sont lisses ou finement ponctués, simples ou réunis en filaments, armes de longues soies ou de piquants ; les valves, dans les espèces à longues soies, sont ovales ou presque circulaires et sem- blables ; dans les espèces non filamenteuses, les valves sont dissemblables , renflées ou lobées, souvent munies de piquants ou d’autres appendices. Cette tribu, par ses espèces non filamenteuses, offre de grandes affinités avec les Biddulphiées ; le genre Syringi- dium (Ehr) présente une assez grande analogie de forme dans lès frustules avec le genre Henuaulus , Ehr., appartenant aux Biddul- phiées. lre section : Espèces à frustules réunis en filaments à articles semblables. Bacteriastrum (Shad). Chœtoceros (Ehr). 2e section : Espèces à frustules réunis en filaments ; à articles alternants et à valves dissemblables armées de soies, de cornes, d’aiguillons ou d’épines : Dicladia (Ehr). Goniothecium (Ehr). Hercotheca (Ehr). Peripiera (Ehr). Pterotheca (Grun). Trochosira (Kitt). Systephania (Ehr). Cladogramma (Ehr). Stephanogonia (Ehr). Syndendrium (Ehr). Syringidium (Ehr). 204 LËS DIATOMÉES 17e Tribu. — Biddulpiiiées. Dans cette tribu Y endochrôme est granuleux, disposé en lignes rayonnantes; les frustules sont simples, très polymorphes, munis ou non d’appendices en forme de cornes ou de soies ; les valves ont généralement des formes géométriques régulières, du triangle au Fig. 109. — j Biddulphiâ pulchella, Grun. polygone; elles sont rarement elliptiques, mais jamais complètement discoïdes. Cette tribu a, comme nous l’avons dit, des affinités avec les Chætocérées par le genre Hemiaulus , et avec les EupodiscÉe par le genre Cerataulus. Genres : Hemiaulus (Ehr). Anaulus (Ehr). Porpeia (Bail). Janischia (Grun). Terpsinoë (Ehr). Isthmia (Ag). Eucampia (Ehr). Dityluni (Bail). Triceratium (Ehr). Amphitetras (Ehr). Bicldulpliia (Grun). Cerataulus '(Ehr). Fig. 110. — Eupodiscus Aryus, Ehb,. 18e Tribu. — Eupodiscees. Dans cette tribu Y endochrôme est épars ; les frustules sont simples et les valves discoïdes ou lunulées, munies d’ocelli sail- VIII. CLASSIFICATION 205 lants, de tubercules, ou seulement d’un nodule submarginal ; la surface des valves est celluleuse, granulée, ou porte des sillons ou rayons moniliformes, ou des stries en forme de barbes de plume. Cette tribu, par le genre Auliscus, se rattache aux Biddulphiées, et par le genre Actinocyclus à la tribu des Héliopeltées. Genres : Auliscus (Ehr) (Bail). Monopsia (Grov. et St). Pseudauliscus (Leud. F). Huttonia (Grov. et St). Eupodiscus (Ehr). Ilemidiscus (Wall). Euodia (Bail). Roperia (Grun). Eunotogramma (Weiss). Cestodiscus (Grev). Craspedoporus (Grev). Aulacodiscus (Ehr). Actinodiscus (Grev). Actinocyclus (Ehr). 19e Tribu. — Héliopeltées L’endochrôme est formé de granules petits, épars sur les cordons du plasma; les frustulcs sont simples et les valves sont discoïdes, quelquefois ondulées, divisées en segments plus ou moins nombreux, alternativement sombres et éclairés; on rencontre souvent un om- bilic hyalin au centre et des épines submarginales, différemment placées suivant les genres. Fig. 111. — Actinoptychus undulalus, Ehb. Le genre Actinoptychus, qui forme le passage de cette tribu à celle des Eupodiscées, se distingue du genre Actinocyclus par la présence de segments bien marqués sur les valves. 200 LES DIATOMÉES Genres : Actinoptychus (Ehr). Hcilionix (Ehr). Deby a (Pantoc). Truania (Pantoc). Polymyxus (Bailey) . Lepiclodiscus (0. Wit) . Helioiielta (Ehr). 20e Tribu. — Astérolamprées. Cette tribu, dont nous n’avons pas encore réussi à observer l’en- dochrôme, renferme des Diatomacées à frustvdes dont les valves discoïdes ou orbiculaires présentent des compartiments marginaux aréolés, plus ou moins nombreux, séparés par des sillons hyalins, qui partent d’une aire hyaline centrale, au milieu de laquelle se trouve souvent un ombilic allongé. Genres : Astey'omplialus (Ehr). Asterodiscus (Johnson). Asterolampra (Ehr). 21e Tribu. — Coscinodiscées. D’après la figure donnée par M. Schultz (Micros. Journ. 1859 , Pl. il, f. 13 ), du Coscinodiscus centralis (Ehr) vivant, et sur l’affirmative de Borscow (Sussio. Liât, des S. E. Russlands ), l’endochrôme des Coscinodicees peut être considéré comme granu- • leux, ainsi que celui des autres Diatomées discoïdes. Les frustules sont simples, à valves discoïdes, rarement ellipti- ques ou réniformes, leur surface est aréolée ou granulée; elles pré- sentent parfois des couronnes concentriques de texture différente et rarement des dents ou des petites épines submarginales. Cette tribu a de grondes affinités avec les tribus précédentes par VIII. CLASSIFICATION 207 la texture de ses% valves; par le genre Dictyopyxis , elle passe à la tribu des Xanthiopyxidées. Fig. 113. — Coscinodisci's leptopus, Grun. Genres : Arachnoïdiscus (Deane). Craspedodiscus (Ehr). Coscino disons (Ehr). Porodiscus (Grev). Heterodictyon (Grev). Dictyopyxis (Ehr). Brightwellia (Ralfs). 22e Tribu. — Xanthiopyxidées* Dans cette tribu les frustules sont simples et les valves discoïdes ou elliptiques, fortement bombées, non celluleuses, mais chargées d’aiguillons ou d’épines parfois bifurquées. Cette tribu se rattache d’une part aux Coscinodiscées par le genre Creswellia , et aux Gaillonellees par le S keletonema mirabile (Grün). Genres : Creswellia (Grev). Stephanopyxis (Ehr). Stephanodiscus (Ehr). Pyxidicula (Ehr). Xanthiopyxis (Ehr). Strangulonema (Grev). Skeletonema (Grun). 208 LES DIATOMÉES 23e Tribu. — Gaillonellees. Dans cette tribu l’endochrôme est épars à la surface interne des frustules, il est souvent sous forme de forts gros granules anguleux. Les frustules sont cylindriques ou globuleux, simples ou réunis en filaments cylindriques ; les valves sont circulaires, quelquefois à Fig. 115. — Hyalodisous stelliger, Bailey. ponctuations rayonnantes, d’autres fois granuleuses, celluleuses ou ponctuées; on remarque, chez certaines espèces, des épines à la surface des valves, comme dans le Gaillonella setosa (Greville), espèce qui a une grande affinité avec les Xanthiopyxidées. Genres : Gaillonella (Rovy). Podosira (Ehr). Pantocsekia (Grün). Cyclotella (Kütz). Hyalodisous (Ehr). C’est avec une certaine hésitation que nous rangeons le genre Hyalodisous parmi les Gaillonellees. Son endochrôme, disposé en étoile à quatre segments, semble devoir l’éloigner de cette tribu, bien que la forme et la disposition de ses valves paraissent l’y rattacher. Ce genre a besoin d’ètre étudié plus complètement sur les frustules vivants. Paul PETIT TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DEUXIÈME PARTIE DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES IX DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES 1- sous-famille : PLACOCHROMATICÉES Endochrôme dispose en lames à la surface du protoplasma. lre TRIBU ACHNANTHÈES Les Achnanthées ont un endochrôme formé d’une seule lame très épaisse, doublant la face interne de la valve convexe, qu’on appelle aussi valve supérieure ou dorsale. (Fig. 130, 1.) Ces espèces ont, en effet, les deux valves dissemblables, et de plus, le frustule étant plus ou moins cintré ou plié en genou, lors- qu’on le regarde par la face connective, l’une des valves est convexe et l’autre concave. — La valve concave ou inférieure présente un raphé avec un nodule médian et deux nodules terminaux. La face convexe ou supérieure n’a qu’un pseudo-raphé, sans nodules. Les frustules, indépendamment de la courbure plus du moins marquée qu’ils présentent, ont, à plat, une forme naviculoïde, quelquefois elliptique ou même presque discoïde. Ils sont parfois resserrés au niveau du petit axe, en forme de semelle. Quelquefois, les frustules restent réunis en séries portées par un pédicelle hyalin. M. P. Petit classe dans cette tribu les genres : 1° Cocconeis , Ehb; 2° Cyclophora , Castr. ; 3° Cymbosira , Kz; 4 ° Achnanthes, Ag. ; 5° Gephyria, Arnott; 6° Eupleuria , Arn.; 7° Rhoïconeis , Grün. Cocconeis. — Ce genre a les frustules un peu cintrés, quelquefois presque plats, ou un peu gonflés en forme de lentille plan-convexe. Vus par la face valvaire, ils sont elliptiques, assez larges et même quelquefois discoïdes, en bouclier. Les stries, ponctuées, ont une directon généralement transversale ; mais celles qui sont au-dessus QJ2 LES DIATOMÉES du petit axe se redressent' par leurs extrémités vers le pôle supérieur de l’ellipse, et celles qui sont au-dessous de cet axe s’infléchissent vers le pôle inférieur, imitant ainsi la disposition des parallèles au- dessus et au-dessous de l’équateur sur une carte géographique mappemonde. Ce sont, en général, de petites espèces, qui vivent libres ou col- lées à plat, comme des parasites, sur les plantes aquatiques. Le plus commun de tous est le C. pediculus , qu’on trouve appli- qué sur presque toutes les algues d’eau douce et même des eaux saumâtres, comme une punaise, qu’il rappelle un peu par sa forme et sa couleur. Il est fortement courbé. La valve inférieure, qui présente raphé et nodules avec quelques côtes sur les bords, est finement striée de lignes ponctuées transversales, arquées autour des pôles de l’ellipse comme centre: (16 à 17 stries dans 1 centième de mm., Y. Heurck). Sur la face supérieure, on voit un large pseudo-raphé, accompa- gné, de chaque côté, de lignes ondulées hyalines, qui coupent les stries perpendiculairement. Cette espèce mesure de 1 1/2 à 3 c. de mm. de longueur. a b Fig. 116. — Cocconeis pediculus, Ehb. a valve supérieure; b valve inférieure. Le C. placentula, Ehb., commun aussi dans les eaux douces, a à peu près la même forme, un peu plus arrondie par ses deux extré- mités; sa valve inférieure est bordée d’une zone marginale formée de stries à direction rayonnante, ponctuées, plus "espacées que celles de la partie centrale (15 dans 1 c. de mm.). Cette zone est sér parée de la partie centrale par une ligne ou cadre elliptique hyalin. La partie centrale a 22 stries dans 1 c. de mm. La longueur du frustule varie de 1 1/4 à 3 1/2 c. de mm. (Fig. 130, 2.) Le C. dirupta , Greg, est une jolie espèce marine, finement ponc- tuée, dont le nodule médian, à la valve inférieure, est étalé transver- salement en espace blanc ou stauros , qui fait une croix sur le raphé. Mais l’espèce marine la plus commune est le C. scutellum . C’est le géant du genre, car sa longueur peut aller de 4 1/2 à 6 c. de mm. Il est, en outre, très reconnaissable aux stries de sa valve supé- rieure, transversales, disposées comme les parallèles d’une carte IX. DESCRIPTION 213 géographique et formées de gros points. Ces points sont carrés et s’alignent en files longitudinales parallèles, de sorte que la valve pa- rait rayée longitudinalement par les interstries. Chacune des stries transversales se termine à la zone marginale par un élargissement triangulaire, couvert de très fines ponctuations (7 à 8 stries dans 1 c. de mm.) La valve inférieure présente des stries transversales rayonnantes, formées de points beaucoup plus fins. Elle est bordée, comme dans le C. placentula , d’une zone formée de deux lignes claires concentri- ques, entre lesquelles est une rangée de grosses ponctuations comme les perles de certains cadres. Fig. 117. — Cocconeis scutellum, Ehb. 1, valve supérieure; 2, valve inférieure. Les auteurs signalent encore quelques autres espèces ou variétés toutes exotiques, parmi lesquelles nous citerons le C. salina , va- riété du C. pediculus, dont les lignes flexueuses longitudinales sont moins visibles, et le C. helvetica, très petite espèce, trouvée par M. J. Brun dans les lacs suisses, présentant une bordure formée par une double ligne marginale sur la valve inférieure, et deux ordres de stries, les unes atteignant le nodule central, les autres alter- nées avec les premières et de moitié plus courtes. Cette petite espèce ne mesure que 1 à 2 c. de mm. — Citons encore leC. costata , Grun. jolie espèce californienne. (Fig. 130, 3 et 4.) Achnanthes. — Les Achnanthes se distinguent facilement des Cocconeis en ce que les frustules sont plus nettement courbés en genou, quand on les regarde par la face connective, avec les bords dorsal et ventral généralement parallèles. Les valves, dissemblables, sont plus allongées, naviculoïdes, quelquefois étranglées en semelle ou en violon au niveau du petit axe. Les autres caractères pour la disposition de l’endochrôme, le raphé et les nodules sur la valve inférieure concavée, sont les mêmes que dans toute la tribu, mais les nodules terminaux sont moins visibles que dans les Cocconeis Les Achnanthes vivent solitaires, ou réunis par deux ou un petit nombre de frustules ; ils sont portés par un pédicelle hyalin fixé à 214 LES DIATOMÉES l’un des angles du premier frustule. (Fig. 120, 4.) Plusieurs sont marins, d'autres se trouvent dans les eaux douces ou saumâtres. Fig. 118. — Achnanthes longipes, C. A g. 13, valve supérieure; 14, 15, valve inférieure Les valves sont striées de stries formées de points, nettement transversales ou un peu rayonnantes autour du nodule médian. Une des plus belles espèces, marine, VA. longipes, C. Ag., se distingue tout de suite des autres en ce que ses valves sont mar- quées de côtes transversales entre lesquelles sont deux rangées de points. Le nodule médian de la valve inférieure est dilaté transver- salement en un espace lisse ou stauros et le pseudo-raphé de la valve supérieure est droit. Le frustule, allongé, naviculoïde, environ cinq à six fois plus long que large, est étranglé au niveau du petit axe. La zone connective est finement striée en travers avec quelques plis longitudinaux. Cette espèce mesure de 5 à 18 c. de mm. Les autres espèces présentent des stries transversales ponctuées, mais pas de côtes. Tel est Y Achnanthes brevipes , C. Ag., autre grande espèce marine, dont les valves sont plus larges, environ quatre fois plus longues que larges, rétrécies au niveau du petit axe. Le pseudo- raphé de la valve supérieure n’est pas droit, mais courbe, et le nodule médian de la valve inférieure est dilaté transversalement ; la zone connective est comme dans l’espèce précédente. Les stries, au nombre d’environ 7 dans 1 c. de mm., sont formées d’assez grosses ponctuations, dont on compte de 2 à 10 dans chaque strie, suivant sa position sur le frustule. Cette espèce mesure de 7 à 10 cent, de millim. IX. DESCRIPTION 215 VAchnanthes subsessilis , Ehb., diffère du précédent par ses extrémités plus arrondies, sa forme (une ellipse allongée sans cons- triction au niveau du petit axe), ses stries qui sont plus fines et sa taille plus petite. 11 ne mesure que de 3 à 5 cent, de millim. Il est marin. Fig. 119. — Achnantes brevipes, C. Ag. 1, valv. sup. ; 2, valve inf. ; 3, face connective. VA. parvula , Ktz, marin aussi, est encore plus petit (là 1 1/2 cent, de millim.) et ses stries, ponctuées, sont plus fines. Le pseudo- raphé est courbe comme dans les précédents et le nodule dilaté en stauros transversal. Fig. 120. — Achnanthes coarctata, Bréb. 1, valve sup. ; 2, valve inf. ; 3, frustule entier, face connect. ; 4, groupe de frustules pédicelles Nous citerons encore, parmi ces espèces à stauros, les suivantes qui habitent les eaux douces : VA. coarctata , Bréb : valves resserrées en violon au petit axe, 216 LES DIATOMÉES légèrement dilatées aux extrémités (capitées), avec un pseudo-raphé très excentrique et des stries ponctuées fines. Long. : 1 à 4 c. de mm. Les Achnanthes liungarica , Grun., et A. afftnis , Grun., ont un pseudo-raphé droit et ne sont pas resserrés au petit axe; le raphé du premier est bordé d’une zone hyaline, qui forme une croix très apparente avec le nodule central dilaté transversalement. Les stries sont fines, rayonnantes autour du nodule (21 dans un 1 c. de mm). Le second est plus allongé, ordinairement plus petit détaillé, à stries non rayonnantes et très fines (27 à 30 dans 1 cent,., de mm.) Les espèces suivantes, qui toutes habitent les eaux douces, n’ont pas le nodule médian dilaté en stauros transversal et les deux valves sont semblables quant aux stries, ne différant que par la présence du raphé et des nodules sur la valve inférieure. Aucune n’est rétrécie au niveau du petit axe. VA. biasolettiana , Grun., aune forme non plus resserrée au petit axe, mais dilatée. 11 est très petit (environ 1 cent de millim.) avec des stries un peu rayonnantes autour du nodule et fines : 22 à 28 dans 1 c. de mm. L’A. delicatuïci , Grun. est relativement plus renflé encore au petit axe et ses extrémités sont pointues (subrostrées). De plus, ses stries sont grosses (15 dans 1 c. de mm.), et son nodule médian est entouré d’un petit cercle hyalin. Il est un peu plus grand que l’espèce précédente. Fig. 121. — Achnanthes exilis, Kz. 1, valves inférieures ; 2, valve supérieure. L’A. microcephela, Kz, est très long, presque bacillaire, avec les extrémités capitées et des stries très fines (30 à 36 dans 1. c. de m.) ; l’A. exilis , Kz, a les extrémités arrondies, mais non capitées (26 à 27 stries) ; l’A. minutissima a les extrémités un peu rostrées, et l’A. linearis , W. Sm., qui lui ressemble beaucoup, est plus arrondi par les bouts et relativement moins long. L’un et l’autre ont de 24 à 27 stries dans 1 c. de mm., mais l’A. minutis- sima est près de cinq fois aussi long que large, tandis que l’A. linearis n’est qu’environ quatre fois aussi long que large. Toutes ces espèces sont fort petites, mesurant de 1 à 2 cent, de mm . , sauf l’A. exilis , qui peut atteindre 3 c. IX. DESCRIPTION 217 Enfin Y A. lanceolata , Bréb., petite espèce encore, se distingue tout de suite, non seulement par sa forme en ellipse courte et ses grosses stries (env. 15 dans 1 c. de mm.), mais encore par sa valve supérieure, qui présente au niveau du petit axe, sur un seul de ses côtés, un espace lisse en forme de fer à cheval. Plusieurs auteurs, Kützing, Grunow, H. Yan Heurck, etc., ont séparé des Achnanthes proprement dits, sous le nom d ’Achnan- tliidium , des espèces ou variétés dont le raphé, au lieu d’être droit ou simplement courbe, est sigmoïde, c’est-à-dire tourné en S. Tel est Y Achnanthes flexella, Bréb., ou Achnanthidium flexel- lum , assez grande espèce d’eau douce (4 à 5 cent, de millim.), à stries rayonnantes, fines et délicatement ponctuées. L 'Achnanthidium flexellum, avec son raphé sigmoïde, et Y Achnanthes lanceolata avec sa marque hyaline qui interrompt les stries sur l’un des côtés de la valve inférieure, semblent établir le pas- sage aux Cyclophora , classés par Grunow au nombre des Cocconeis et dont M. Castracane a fait un genre, adopté par M. P. Petit. Ce genre Cyclophora, dont nous ne connaissons qu’une espèce, exotique, a une forme elliptique en écusson, comme les Cocconeis , un raphé et un pseudo-raphé sigmoïdes, comme les Achnanthidium , et sur l’un des côtés des deux valves, une figure lisse comme en présente sur une seule de ses valves Y Achnanthes lanceolata. Cette figure est un petit cercle entouré d’une mince bordure, comme une moulure, avec un gros grain au centre, le tout imitant un bouton de sonnette. Fig. 122. — Achnanthidium flexellum , Bréb. Ajoutons que les valves de ce Cyclophora d’Australie sont perlées, que la valve inférieure ne présente ce bouton de son- nette que sur l’un des côtés du nodule médian, et que la valve supérieure porte de chaque côté de son large pseudo-raphé sigmoïde deux surfaces claires en forme de croissant allongé à concavité regardant le pseudo-raphé. C’est sur l’une de ces surfaces que paraît appliqué le bouton de sonnette de cette valve. 15 218 LES DIATOMEES f 2e TRIBU GOMPHONÈMÉES Les Gomphonémées ont un endochrôme formé d'une seule lame qui repose par son milieu sur un des côtés de la zone connective. s’étend de chaque côté de celle-ci de manière à doubler les deux valves jusque vers le milieu de l’autre côté de la zone où ses deux bords se rejoignent. Fig. 124. — Coupe schématique d’un Gomphonemâ, d’après Borscow. Les frustules, dans cette famille, sont en forme de coin, qu’on les regarde par la face valvaire ou par la face connective, mais surtout par cette dernière. Les valves, très souvent cunéiformes, en effet, ne le sont pas toujours régulièrement et présentent souvent des dilatations et des constrictions transversales, et quelquefois même ont une forme naviculoïde plus ou moins allongée ; mais elles ont toujours uneextrémitéplusélargiequel’autre, qui est plus pointue. Ces valves ont un raphé et sont symétriques par rapport à lui. Elles ont deux nodules terminaux et un nodule central, qui n’occupe ordinairement pas le milieu du raphé, mais est un peu plus élevé vers l’extrémité la plus dilatée de la valve. Elles sont striées trans- Fig. 123. — Gomphonemâ Gemina&in >, Ag. IX. DESCRIPTION 219 versalement de stries en points. L’extrémité la plus mince présente souvent une petite surface claire. Les Gomphonémées ont les frustules portés sur un coussinet ou thalame hyalin, ou bien sont fixés par leur extrémité atténuée à l’extrémité d’un pédicelle. Ils se détachent d’ailleurs facilement et nagent librement dans l’eau. (Voir PL II, fig. o et 7.) Cette tribu ne comprend que deux genres : 1° Rhoïcosphenia , Grun. ; 2° Gomphonema , Ag. Rhoïscophenia. — Ce genre établit le passage de cette famille à la précédente par ses frustules qui, bien que cunéiformes, sont courbés latéralement en genou comme chez les Achnanthes , et n’ont, comme ceux-ci, de véritable raphé et de nodules que sur la valve concave ou inférieure, la valve supérieure n’ayant qu’un pseudo- raphé. Le Rhoïcosphenia curvata , Grun. est une assez petite espèce, longue de 1 1/2 à 4 cent, de mm. , qui vit dans les eaux douces ; on en trouve cependant une variété marine d'une taille ordinairement un peu plus grande. Les valves, vues à plat, ont une forme navicu- loïde, mais avec une extrémité un peu plus pointue que l'autre. La valve inférieure présente un cercle hyalin autour du nodule central et des stries un peu rayonnantes, qui ne vont pas tout à fait jusqu’au * Fig. 125. — Rhoïcosphenia curvata, Gr. 1, face valvaire supérieure; 2, face valv. inf. ; 3, 4, face connective. raphé (env. 12 dans 1 cent, de mm.). La valve supérieure a des stries un peu plus grosses, allant jusqu’au pseudo-raphé, et un point clair à chaque extrémité. La membrane connective est lisse, bordée de deux lignes légères qui se terminent à chaque bout par une encoche. Gomphonema. — Les Gomphonema se distinguent facilement des Rhoïcosphenia en ce que leurs frustules, vus par la face con- nective, ne sont point arqués, mais cunéiformes droits, svmétriques 220 LÈS DIATOMÉES par rapport au grand axe ; ils présentent, d’ailleurs, les caractères généraux de la famille, chaque valve ayant un nodule médian, un peu remonté vers l’extrémité la plus large, et deux nodules terminaux. Les stries, qui sont ponctuées, rayonnent autour du nodule qu’entoure souvent un cercle hyalin ou stauros, et les valves seraient complè- tement symétriques si, dans presque toutes les espèces, on ne voyait sur l’un des côtés delà valve un ou quelquefois plusieurs gros points isolés, près du nodule médian. Ils sont d’ailleurs portés dans leur jeune âge sur un thalame mucilagineux ou sur un pédicelle dicho- tomique. (Voir Fig. 123 et PI. II, Fig. 5, 6,7.) Les espèces sont assez nombreuses, vivent dans l’eau de mer ou dans les eaux douces, et fournissent un grand nombre de variétés. On peut arriver assez aisément à distinguer ces espèces en opérant diverses coupes dans la tribu. Ainsi, deux espèces seulement, parmi celles de nos pays, ne présentent pas de point asymétrique sur le côté du nodule médian. L’une est le Gomphonema olivaceum, Kz, commun dans nos eaux douces, et l’autre, le G. exiguum , Kz, qui est marin. Fig. 126. — Gomphonema olivaceum, Kz. Le Gomphonema olivaceum a une forme naviculoïde, mais plus atténuée à l’une de ses extrémités. Le nodule médian, remonté vers l’extrémité la plus large, est entouré d’un espace lisse et le raphé bordé d’une mince bande hyaline. Les stries sont légèrement rayonnantes autour du nodule médian, au nombre de 10 dans 1 cent, de mm. L’extrémité atténuée de la valve montre une petite surface claire. Le frustule ne dépasse pas 3 1/2 cent, de mm. Cette espèce fournit une variété souvent mêlée à l’espèce type, G. olivaceum vulgare, un peu plus petite et plus large. Le Gomphonema exiguum , Kz. ressemble beaucoup au précé- dent comme forme et comme taille, mais il est marin et plus allongé. Ses stries sont plus serrées (18 dans 1 cent, de millim.) presque parallèles, laissant ainsi une mince zone hyaline le long du raphé, Mais cette zone s’élargit peu autour du nodule. Les autres espèces présentent un ou quelquefois plusieurs gros points isolés à côté du nodule médian; mais les unes ont un frustule présentant des dilatations et des constrictions quand on les regarde IX. DESCRIPTION 221 par la face valvaire, d’autres ont une forme naviculoide ou lancéolée. Parmi les espèces dont les valves présentent une ou deux constric- tions, nous signalerons les suivantes : Gomphonëma constrictum , Ehb. Yu par la face valvaire, le frustule a la forme d’une tête de marteau, le nodule central repré- sentant le trou du manche. Les valves sont en effet très dilatées au niveau du petit axe, puis resserrées et de nouveau dilatées à l’une des extrémités, qui est capitée. C’est une jolie espèce, assez commune dans nos eaux douces à cours rapide, remarquable par ses stries rayonnantes autour du nodule et qui, alternativement, atteignent et n’atteignent 1 2 3 Fig. 127. — 1. Gomphonëma constrictum var. subcapitatum , Ehb; 2. Gomphonëma constrictum , Ehb. ; 3. G. capitatum , Ehb. pas le nodule ; c’est cette disposition qui produit l’apparence d’un pseudo-stauros. Le raphé est, du reste, bordé d’une zone hyaline. L’extrémité atténuée du frustule montre un espace clair au delà du nodule terminal. Les stries sont fortes, finement ponctuées; il y en a 10 à 12 dans 1 cent, de mill. et le frustule mesure de 4 à 6 cen- tièmes de mill. Le G. capitatum , Ehb., est considéré comme une variété du précédent. Il n’en diffère que parce que les valves sont moins étranglées ; c’est-à-dire que, malgré son nom, il est moins capité que l’autre. 1 2 Fig. 128. 1, Gomph. acuminatum, Ehb.; 2, G.acum. latiçeps, Ehb. 222 LES DIATOMÉES Gomphonoma acuminatum, Ehb. Il a la même forme générale en marteau, mais l’extrémité large est beaucoup plus élargie que le milieu de la valve au petit axe. De plus, elle se termine en pointe (rostrée). La bordure hyaline le long du raphé est très marquée, mais très peu dilatée autour du nodule médian, sur le côté duquel on voit un point isolé. La strie correspondant à ce point de l’autre côté de la valve est écourtée. Les stries, finement ponctuées, sont un peu rayonnantes et au nombre de 10 à 12 dans un cent, de mill. Sa longueur est de 1 1/2 à 5 c. de mm. Cette espèce, assez commune dans les ruisseaux et les mares, fournit un grand nombre de variétés, qui ne diffèrent guère que par- leur forme plus ou moins large ou longue. Tels sont les Gompho- nema acuminntum laiiceps , Ehb., G. acum. coronatum, P. Petit, G. acum. elongatum, P. Petit, etc. Gomphonema augur, Ehb. Il est beaucoup plus large que le précédent, mais ses valves n’offrent pas de constriction ; il est en forme de cerf-volant avec une pointe mousse sur son extrémité large. C’est aussi une espèce d’eau douce, dont les stries ressem- blent à celles du G. acuminatum , et sa taille ne dépasse pas 5 cent, de mill. Fig. 129, — Gomphonema augur , Ehb. Gomphonema geminatum, Ag. Il est ainsi nommé parce que ses frustules se rencontrent le plus souvent groupés deux par deux aux extrémités de son pédicelle ramifié. Ces frustules sont renflés au petit axe, resserrés au-dessus et au-dessous, et dilatés de nou- veau aux deux extrémités, mais beaucoup plus à l’une de ces extré- mités qu’à l’autre. Sur la large surface lisse qui entoure le nodule médian, on voit, d’un côté, de o à 8 petits grains isolés. Les stries sont fortes, ponctuées, rayonnantes ; on en compte de 9 à 10 dans 1 cent, de mill. (J. Brun) et le frustule mesure de 8 à 12 cent, de mill. C’est une des plus belles espèces de cette tribu. (Fig. 123.) Gomphonema micropus , Kz. Il a une forme générale navicu- loïde, mais avec une extrémité un peu plus élargie que l’autre, la partie médiane dilatée avec une très légère constriction au-dessus et au-dessous. L’aire hyaline qui longe le raphé est notablement IX. DESCRIPTION 223 élargie en stauros autour du nodule médian; il n’y a qu’un seul point latéral isolé. Les stries sont écourtées à ce niveau et un peu rayonnantes. Il y a 10 stries dans 1 cent, de mill. Le frustule a environ 3 cent, de mill. de longueur. Eaux douces. (Fig. 130, 8.') Les espèces suivantes présentent souvent une dilatation plus ou moins marquée du frustule au niveau du petit axe, mais elles n’offrent plus de constrictions proprement dites ; elles vont en Fig. 130. — 1, Disposition de l’endochrôme et du plasma dans un Cocconeis , d’après Borscow; 2, Cocconeis placentula, Ehb. valve inf. ; 3, 4, Cocc. costata, valve inf. et sup. ; 5, Gomphonema mamilla, Ehb. ; 6, Gomph. gracile , Ehb.; 7, Gomph. Ventricosum, var. ornatum; 8, Gompli. micropus , Kz. ; 9, Gomph. angustatum, Grun. (Gross. 600 diam.) s’atténuant progressivement vers les extrémités, l’une de celles-ci toujours moins atténuée que l’autre. L’aire hyaline est assez large autour du nodule médian. Ce sont des espèces d’eau douce. Le Gomphonema tenellum , Kz, ressemble beaucoup au G. micropus , et l’un peut être regardé comme une variété do l’autre. Les constrictions au-dessus et au-dessous du petit axe dilaté sont encore moins marquées. Les valves sont un peu plus 224 LES DIATOMEES larges et moins longues et l’espèce est plus petite. Les frustules ont 15 stries dans 1 cent, de mill. (J. Brun) et sont portés sur un pédi- celle très court. Gomphonema parvulum, Kz. C’est une espèce assez commune, à valve lancéolée, cunéiforme, assez large, avec une pptite pointe mousse sur l’extrémité large (rostrée). Il y a 14 stries dans 1 cent, de mill. et le frustule mesure environ 3 centièmes. Gomphonema gracile , Ehb. Cette espèce a une forme longue nettement naviculoïde, les valves allant en s’atténuant régulière- ment au-dessus et au-dessous du petit axe élargi ; les deux extré- mités sont presque semblables, et ce n’est guère que théoriquement que les valves sont cunéiformes. Elles sont réellement en losange très allongé. La bande hyaline le long du raphé est extrêmement mince, mais elle se dilate beaucoup autour du nodule médian, où elle présente un point latéral isolé. On compte 9 à 10 stries dans 1 cent, de mill. et le frustule peut atteindre jusqu’à près de 10 centièmes. (Fig. 130, 6.) Le Gomphonema dicliotomum , W. Sm., est classé par M. Van Heurck comme une variété du G. gracile. Il présente, en effet, des caractères analogues, sauf que les bords des valves sont un peu plus courbes et les extrémités un peu plus obtuses. Le frustule est moitié plus petit et les stries plus fixes (12 à 13 dans 1 c. de mill.) Le Gomphonema intricatum, Kz, est naviculoïde lancéolé, long; le frustule est dilaté à la partie médiane et de là va en s’amincissant presque autant vers les deux extrémités qui finissent par une courbe presque aussi obtuse. La raphé est bordé d’une bande hyaline assez large, notablement élargie au nodule. 8 à 10 stries dans 1 cent, de mm. Le frustule a de 4 à 6 centièmes. Gomphonema angustatum , Kz. C’est peut-être une variété du précédent, plus large, malgré son nom. Il est presque régulière- ment naviculoïde ou quelquefois avec une constriction à peine sen- sible au-dessous de ses extrémités. Les autres caractères sont les mêmes que chez le précédent, mais les stries sont un peu plus serrées (10 à 11 dans 1 centième). Le frustule est ordinairement un peu plus petit. (Fig. 130, 9.) Cette tribu des Gomphonemées contient encore plusieurs espèces et variétés, dont on trouvera la figure dans les Atlas spéciaux (1), et qui sont presque tous exotiques. Nous représentons ci-contre (Fig. 130, 5), le beau Gomphonema mamilla , Ehb., de Fall River dans l’Orégon . (1) Voir H. Van Heurck, Atlas de la Synopsis des Liât, de Belg, IX. DESCRIPTION 225 3e TRIBU CYMBELLÉES Les Cymbellées ont un endochrôme formé d’une seule lame repo- sant par son milieu sur la zone connective, tantôt du côté le plus concave tantôt du côté le plus convexe, suivant les espèces, puis doublant les deux valves adjacentes et se rejoignant sous la zone opposée. En effet, les frustules sont dyssymétriques, renflés d’un côté de manière à présenter un dos (côté convexe) et un ventre (côté Fig. 131. — Schéma de la disposition de i’endochrôme dans un Cymbella ; coupe d’après Pfitzer. concave). Les valves sont gonflées à leur centre, et, comme on dit, cymbiformes ou cintrées ; elles ne sont pas symétriques par rap- port à leur grand axe, mais seulement par rapport au petit axe. Elles présentent un raphé, courbe ou droit, un nodule médian et deux nodules terminaux. Beaucoup d’espèces de cette tribu sont, à l’état jeune, portées sur un pédicelle simple ou ramifié, ou bien contenues dans des tubes gélatineux. Plus tard, le plus grand nombre des frustules s’affran- chissent de leur support ou de leur enveloppe, et, ainsi libérées, certaines espèces deviennent parfois assez difficiles à distinguer les unes des autres. Fig. 132. — Cymbella Ehrenbergii , Kz. 1, face valvaire ; 2, face connective. 226 LES DIATOMÉES M. P. Petit fait rentrer dans les Cymbellées les cinq genres suivants : 1° Cocconema , Ehb. — 2° Encyonema, Kz. — 3° Amphora, Ehb. — 4° Epithemia , Bréb. — Cymbella , Ag. En raison des grandes analogies que présentent plusieurs espèces de ces divers genres, certains auteurs ont, comme M. H. Yan Heurck, réuni les Cocconema et les Cymbella dans le seul genre Cymbella, et M. J. Brun y a même joint des espèces du genre Encÿonema. Fig. 133. — 1, Cocconema lanceolatum, Ehb.; 2, Cocconema gastroïdes , Kz Cocconema. — Le genre Cocconema, Ehb., contient des espèces à frustule long, peu large, fortement cintré, de sorte que le dos est très convexe et le ventre nettement concave, et ordinairement un peu renflé à la partie médiane, à la hauteur du nodule. Le rophé est courbe, bordé d’une zone hyaline plus ou moins large, plus ou moins dilatée autour du nodule médian. Les valves sont striées de stries perlées, en général robustes et légèrement rayonnantes autour du nodule médian et du raphé. Les frustules jeunes sont portés seuls ou par paire sur un pédi— celle filamenteux simple ou dichotome, ce qui rappelle les Gom- phonema. Ils forment ainsi par leur réunion des couches mucilagineuses sur les objets submergés, et se séparent plus tard pour nager librement. IX. DESCRIPTION 227 Nous pouvons donner pour type de ce genre le Cocconema lanceolatum , belle espèce très répandue dans nos eaux douces, présentant d’une manière très nette tous les caractères typiques de ce genre. Le bord dorsal est très convexe, le raphé très arqué, la zone hyaline assez étroite, le nodule médian très grand et allongé. Les stries sont au nombre de sept à huit dans 1 cent, de mm. et la longueur du frustule est de 8 à 15 cent, de mm. Fig. 134. — C. asperum, Ehb, d’après M. P. Petit. Le Cocconema asperum est une espèce très voisine, mais qui se distingue de la précédente par la largeur de la bande hyaline le long du raphé. D’après M. Paul Petit, elle atteint 22 c. de mm. de lon- gueur sur 4 de largeur et présènte 8 stries dans 1 c. de mm. (1). (1) P. Petit et Lenduger-Fortmorel. Des Gisements siliceux fossiles de V Auvergne. ( Journ . de Micrographie T. II, 1887.) 228 LES DIATOMÉES Le Cocconema cistula , Ehb, sur lequel M. Paul Petit a étudié le phénomène du rajeunissement des cellules diatomées. (Voir p. 48 et PI. I.) est aussi une des espèces sur lesquelles M. Matteo Lanzi pense avoir observé la sporulation ou la formation de germes. (Voir p. 50 et PI. II, Fig. 3 et 4.) Il est relativement moins long et plus large que les précédents. Il est très arqué aussi, mais le ventre est Fig. 135. — Cocconema cistula, Ehb. moins concave, et la zone hyaline le long du raphé est, relative- ment aussi, moins large etplus dilatée autour du nodulemédian. Sur cette partie hyaline, près du nodule médian et du côté ventral, on voit de 2 à 5 granules isolés, ce qui rappelle encore certains Gom- phonema. Il est plus petit de taille, variant de 5 à 9 c. de mm. et ne présente que 7 à 8 stries ponctuées dans 1 cent, de mm. Il est commun dans les eaux douces. Le Cocconema cymbiforme , Ehb, est mince et long, mais très peu arqué; aussi le raphé est-il très peu courbe, et partage-t-il la valve en deux parties presque égales. La bande hyaline qui le borde est étroite, à peine dilatée au nodule médian, avec un grain isolé du côté ventral. La valve est légèrement bombée au centre. Il y a de 8 à 1 1 stries (J . Brun) dans 1 cent de mm . et le frustule a de 5 à 1 0 cent, de mill. Cette espèce, assez commune dans les eaux douces, fournit plu- sieurs variétés, dont une, plus petite de moitié, C. cymbiforme parvum , W. Sm., est assez répandue. Le Cocconema g astroïdes , Kz, est encore une grande espèce res- semblant assez au C. lanceolatum, mais ayant le côté ventral beau- coup moins concave, presque droit, un peu renflé au centre. Le raphé est par conséquent assez peu arqué, mais la bande hyaline qui le borde est très large, peu dilatée autour du nodule. Les stries sont IX. DESCRIPTION 229 robustes, 8 dans 1 c. de mm. Le frustule peut atteindre jusqu a 15 cent, de mm. Quant au Cocconema tumidum , Bréb, large et court, avec le dos extrêmement bombé tandis que le ventre est presque plat et que les deux extrémités se détachent comme les deux bouts d’un chapeau bicorne, il nous paraît faire le passage des Cocconema aux Encyonema , bien qu’il soit pédicellé. La bande hyaline du raphé est large, dilatée au nodule et présente quelquefois un ou deux gra- nules isolés. Le nodule médian est ordinairement traversé par un sillon. Il y a 8 à 9 stries robustes dans 1 c. de mm. et le frustule mesure environ 6 cent, de mm. Encyonema. — Ce genre est remarquable par la forme du thalle ou thalame, qui contient les jeunes frustules. C’est un tube mucilagi- neux, hyalin, dans l’intérieur duquel les frustules sont renfermés et où ils se multiplient par division, se poussant les uns les autres en avant et dans des positions alternativement inverses. Les frustules sont ordinairement plus trapus que ceux des Cocco- nema, avec un dos généralement très convexe tandis que le ventre est presque droit, sauf que les extrémités s’infléchissent du côté du ventre. Le raphé est droit et partage la valve en deux parties très inégales ; le nodule médian est grand et les nodules terminaux, éloignés des extrémités, se prolongent dans l’axe, oblique, de ces extrémités. Les stries sont ponctuées et rayonnantes. a b Fig. 136 — Encyonema prostratum , Ralfs. a, face valvaire, b, face connective ; c, frustules contenus dans leur tube mucilagineux. L’ Encyonema prostratum , Ralfs, peut être pris pour type. C’est une belle espèce, sur laquelle on voit bien les caractères. Les nodules terminaux se prolongent longuement dans 1 axe des extré- mités bien détachées et inclinées du côté ventral. L’aire hyaline autour du nodule central est large et certaines stries, à ce niveau, sont plus courtes que les autres, formant comme les plis autour d’un ombilic. Vu par la face connective, le frustule est large, très brus- 230 LES DIATOMEES quement tronqué aux deux extrémités. Les stries sont très fortes, perlées, 7 à 8 dans 1 cent, de millim. Cette espèce, d’eau douce, habite des tubes toujours simples et mesure de 6 à 9 cent, de mill. de longueur. V Encyonema cœspitorum, Kz, est plus court, plus trapu, a le dos plus bombé, les extrémités moins arrondies et moins inclinées vers le ventre. L’aire hyaline centrale est petite; les stries sont plus fines (8 à 12 dans 1 c. de mm.) et le frustule est moitié plus petit. Il habite dans des tubes ramifiés. (Eaux douces.) L ' Encyonema ventricosum , Kz, est un peu plus allongé, le bord ventral est droit, les extrémités presque pointues ne se recourbent Fig. 137. — 1, Encyonema cœspitosu.tn, Kz. ; 2, Encyonema ventricosian , K z. pas vers le ventre et restent dans l’axe du raphé. La bande hyaline le long du raphé est très étroite, non dilatée autour du nodule médian. Les stries sont faibles, serrées (12 à 16 dans 1 c. de mm.) et le frustule est fort petit, ne dépassant guère 2 c. 1/2 de mm. a b Fig. 138. — Amphora ocalis, Kz a, face valvaire ; b, face connective. Amphora. — Ce genre se distingue par la forme extrêmement di s- symétrique de ses valves. C’est ainsi que, vus par leur face valvaire, les frustules présentent un côté dorsal plus ou moins bombé ou convexe, avec un côté ventral peu concave ou même tout à fait droit; mais le raphé est très excentrique et situé tout près du bord 231 IX. DESCRIPTION ventral, quelquefois même presque tout à fait sur le bord, de sorte que le nodule médian peut être marginal. Ce nodule médian est quelquefois dilaté en stauros. Les nodules terminaux sont situés tout à l’extrémité des valves. Vus par la face connective, les frustulesont une forme généralement ovoïde, et la zone connective est souvent striée, plissée ou ponctuée longitudinalement. Nous pouvons prendre pour type Y Amphora ovalis , Kz, dont le côté ventral est un peu concave, et dont le raphé, courbé dans le même sens, et à double courbure, partage le petit axe en deux parties très inégales qui sont entre elles environ comme 1 : 2. Le nodule médian, presque marginal, ne se dilate pas en stauros. Les stries, très légèrement rayonnantes, sont robustes, à grosses ponc- tuations, au nombre de 10 à 11 dans un cent, de mill. Cette espèce, d’eau douce, commune partout, a de 5 à 7 cent, de mm. de lon- gueur, Elle fournit plusieurs variétés, dont l’une, A. ovalis gracilis , Ehb., est plus étroite et plus grêle. La variété A. ovalis af finis, Kz., qui se trouve aussi dans les eaux un peu saumâtres, est aussi plus petite, avec les extrémités plus pointues et les stries plus fines (12 à 13 dans 1 cent, de mm.). L 'Amphora minutissima , W. Sm. est une très petite espèce d’eau douce, qui vit en parasite sur d’autres Diatomées, par exemple sur les Nitzschia linearis et N. sigmoïdea (J. Brun). Elle est très renflée et les frustules vus par la face connective sont presque ronds. Le nodule médian est dilaté en un espace lisse qui coupe presque la valve dans toute sa largeur sur le petit axe. Les stries sont très fines, 30 dans 1 cent, de mm. (J. Brun). Sa taille n’est que de 1/2 à 2 1/2 centièmes de millimètre. L 'Amphora lineolata , Ehb., a un frustule plus allongé, en ellipse longue par la face connective, des stries très fines (23 dans 1 cent, de mm.) et une zone connective marquée aussi de stries transversales très fines, coupées par de nombreux plis longitudi- naux. La longueur est de 4 à 5 cent, de mm. La plupart des autres espèces sont marines. Parmi les plus remarquables nous citerons les suivantes : Amphora ocellata . Donk. dont les frustules, vus par la face connective, n’ont pas un contour ovale, mais quadrangulaire. Le nodule médian est prolongé en un stauros qui cotlpe la valve suivant le petit axe. Les stries sont très fines. Le frustule est grand et peut atteindre 9 cent, de mm. Amphora lœvissima , Greig, Cette espèce ressemble à la précé- dente quant au nodule médian prolongé en stauros transversal, LES DIATOMEES 232 mais le frustulc est long et mince. Les stries sont extrêmement fines. Fig. 139. — Amphora satina , \V. Sm. Amphora salina , W. Sm. Espèce longue, à raphé marginal, sans dilatation transversale du nodule médian. Les extrémités, légère- ment renflées s’incurvent un peu du côté du ventre. Les stries sont fines, 18 à 21 dans 1 cent de mm. La taille est de 3 à 3 cent, de mm. Fig. 140. — Amphora cingulata , Cl. V Amphora cingulata , Cl. est une grande espèce marine, des mers des Indes et des Antilles, dont le stauros est étendu transver- IX. DESCRIPTION 233 salement, en ceinture. Elle a environ 15 stries dans 1 cent, de mm. et mesure de 8 à 10 cent, de mm. (La Fig. 140 n’en représente que le contour à un grossissement de 800 diamètres.) Epithemia. — Ce genre a été placé par le prof. Pfitzer et par M. Paul Petit dans les Cymbellées, parce que son endochrôme pré- sente la même disposition que dans les autres genres de cette tribu, c'est-à-dire qu’il est formé d’une seule lame reposant par son milieu sur la zone connective convexe ou dorsale (comme dans les Amphora), s’étendant sous les deux valves adjacentes et allant se joindre sous la zone connective -concave ou ventrale, où se trouve la ligne de suture. Les frustules sont, en effet, gonflés d’un côté du petit axe, comme ceux des genres que nous avons décrits précédem- ment, présentant un dos plus ou moins convexe etr un ventre concave. Mais ils se distinguent par l’absence de véritable raphé et des nodules médian et terminaux. C’est en raison de l’absence de véritable raphé que M. H. L. Smith, M. H. Van Heurck et tous les auteurs qui ont adopté le système de classification fondé sur la présence ou l’absence d’un raphé, ont rangé les Epithemia dans une classe très éloignée des Cymbellées, (qui, ayant un raphé et des nodules, appartiennent par conséquent au groupe des Raphidées), et les ont placés dans le groupe des Pseudo-Raphidées, qui n’ont qu’un faux raphé et pas de nodules. a b Fig. 141 — Epithemia Argus , Kz. a, face valvaire ; b, face connective Il est évident que, non seulement à cause de la disposition de leur endochrôme, mais encore en raison de leur forme et de leur aspect général, les Epithemia se rapprochent beaucoup des Amphora. Nous avons vu, en effet, que si l’on part des Cocconema, en passant par les Encyonema et les Amphora , on trouve des frustules arqués avec un côté bombé, le côté opposé plus ou moins rentrant, et un raphé qui divise la valve en deux parties de plus en plus dis- semblable*, la partie dorsale devenant toujours de pins en plus grande, tandis que la partie ventrale devient de plus en plus petite; si bien que nous avons fini par trouver des Amphora chez lesquels 16 234 LES DIATOMÉES le raphé longe presque le bord ventral de la valve et où le nodule médian est porté tout à fait sur la marge. Si l’on suppose que la migration du raphé vers le bord ventral continue au delà de sa position dans \es Amphora, on peutadmettre qu’il finit par sortir de la valve et disparaitre. On a alors un frustule arqué, strié en travers et qui n’a plus de raphé ni de nodule. C’est un Epithemia. D’autre part, si le raphé véritable a disparu, chez beaucoup d’es- pèces on voit apparaître une ligne longitudinale, un pseudo-raphè, droit ou infléchi, qui aboutit souvent à une sorte de nodule médian. Fig. 142 Fig. 143 Fig. 142. — Epithemia turgida , Ehb. Fig. 143. — Epithemia turgida, var. granulata , Grun. Enfin ajoutons, comme détail particulier, que les Epithemia pré- sentent des épaississements internes, visibles à l’extérieur sous l’as- pect de côtes plus ou moins robustes. Ces côtes, que W. Smith considérait comme des canalicules, ont une direction à peu près transversale sur la valve et sont souvent dilatées aux extrémités, c’est-à-dire au bord des valves, où elles forment par leur coupe optique comme une rangée de grosses perles quand on regarde le frustule par la face connective. Entre ces côtes, on voit sur les valves des stries perlées, à peu près transversales et plus ou moins serrées. Vus par la face connective, les frustules sont souvent gonflés en leur milieu, aux extrémités du petit axe. Les Epithemia ne sont point portés sur des stipes ni dans des tubes, mais ils vivent ordinairement accolés par le côté concave de leur zone connective sur d’autres plantes aquatiques, qu’ils IX. DESCRIPTION 235 recouvrent d’une couche mucilagineuse. Les frustules sont le plus souvent isolés un par un, quelquefois géminés, et forment rarement des séries plus nombreuses. L ’Epithemia turgida , Ehb., est une des espèces les plus belles et les plus communes sur les plantes aquatiques dans nos eaux douces. Le frustule est long et assez mince, et la valve est environ six fois plus longue que large, bien qu,e la forme de cette espèce soit très variable. Le bord dorsal est assez fortement convexe, mais le bord ventral est presque droit, sauf aux extrémités, qui sont atténuées, un peu capitées et s’infléchissent du côté ventral. Les côtes transversales sont robustes, celles du centre rayonnant autour du milieu du bord dorsal ; il y en a de quatre à six dans 1 cent, de mill., et entre elles est une rangée de grosses perles oblongues composées chacune de deux petites perles rapprochées. Ces perles s’alignent aussi en séries longitudinales, ou plutôt diagonales, en écharpe. Il y a environ huit de ces séries perlées dans la largeur de la valve. Du bord ventral se détache un pseudo- raphé formé de deux lignes courbes venant se couper au centre de la valve sur une demi-côte impaire partant du bord dorsal et qui marque le petit axe. Au-dessus et au-dessous de ce petit axe, les deux demi-valves sont rigoureusement symétriques. La face connective a une section rectangulaire très allongée, un peu renflée au milieu. Fig. 144. — Epithemia sorex, Kz, (d’après le Dr Van Heurck.) Cette belle Diatomée peut avoir de 7 à 15 cent, de millimètre de largeur. On pense qu eYEpithemia Hyndmanni, W. Sm., qui ressemble extrêmement à VE. turgida, mais qui est beaucoup plus grand et atteint 20 cent, de mill., n’est que son frustule sporangial. V Epithemia sorex , Kz, est moitié plus petit, plus trapu, plus arqué, avec un bord ventral très concave, des extrémités atténuées capitées, qui ne s’infléchissent pas du côté du ventre, mais plutôt du côté du dos. Vu par la face valvaire, le frustule a tout à fait la forme d’un petit chapeau bicorne. Les deux lignes courbes qui représentent le pseudo-raphé se prolongent jusqu’au bord dorsal 236 LES DIATOMEES où elles se coupent, embrassant dans leur angle d’intersection un espace clair imitant un pseudo-nodule. Les côtes sont moins robustes que dans VE. turgida ; il y en a 6 à 7 dans 1 cent, de Fig. 145. Fig. 140. Fig. 145. — Epithemia sorex, Kz. (d’après M. A. Truan . Fig. 146. — Epithemia ocellata, Ehb. 'f. conn.) mill., et elles comprennent aussi deux rangs de perles très Unes. — Vu par la face connective, le frustule est beaucoup plus épais cl plus bombé au centre que dans VE. turgida. C'est une espèce d’eau douce, assez commune et qui mesure de 2 à 4 cent, de millirn. — On connaît sa forme sporangiale dont le frustule est très analogue, quoique relativement moins large, mais dont la longueur est presque double. Fig. 147. — Epithemia gibberula , Ehb. (d’après M. Paul Petit). L ’ Epithemia g ibberula, Ehb. ne nous parait être qu'une variété de VE. sorex. V Epithemia gibba , Kz. est encore une espèce d’eau douce très répandue. Elle a un frustule très long et très mince, presque bacil- laire, avec des valves très étroites, dont le bord venlral est droit et le bord dorsal presque droit aussi, sauf une bosse au milieu du dos. Les deux extrémités, pointues, se recourbent en crochet du côté du ventre. 11 n’v a pas de pseudo-raphé formé par deux lignes courbes qui se coupent au centre, mais une seule ligne longitu- dinale qui longe le bord dorsal. Les côtes sont fortes, 6 à 7 dans 1 cent, de mill., à peu près parallèles, sauf aux extrémités. Elles comprennent deux rangées de stries finement perlées. Le frustule peut atteindre 25 cent, de mill. IX. DESCRIPTION 237 L 'Epithemia gibba fournit quelques variétés, dont VE. gibba ventricosa , Gr., qui est plus petit, plus trapu et plus bossu. (Voir Fig. 148. Fig. 149. Fig. 148. — Epithemia gibba, Kz. Face connective et face valvaire Fig. 149. — Epithemia gibba ventricosa, Gr. PI. II. Fig. 1,2); et VE. gibba parallela, Gr., qui est, au contraire, plus long, plus mince et n’est pour ainsi dire plus bossu du tout sur le dos. Fig. 150. — Epithemia zébra, Kz. V Epithemia zébra , Kz., est une jolie espèce, plus petite, très peu arquée, presque cylindrique, à extrémités arrondies, non recourbées, zébrées en travers de côtes presque parallèles (3 à 3 1/2 dans 1 cent, de mill.) comprenant entre elles, non plus deux, mais quatre ou cinq stries perlées. On voit apparaître, près du milieu du bord ventral, deux très courtes lignes courbes qui se coupent tout de suite près de ce bord et représenteut un pseudo-raphé très 238 LES DIATOMEES abrégé. Vu par la lace connective, le frustule donne une coupe optique en rectangle allongé, sans renflement. C'est encore une espèce d’eau douce, mais qu'on trouve aussi dans les eaux sau- mâtres et dont la taille varie de 2 à 6 cent, de mill. V Epithemia Argus , Kz, ressemble au précédent, mais il est un peu plus grand, moins arqué encore, avec des extrémités arrondies, comme un cigare qui serait un peu courbé. Les côtes sont très robustes, presque parallèles, écartées (1 à 2 dans 1 cent, de mm.) contenant entre elles 6 ou 7 stries finement perlées. Le pseudo-raphé règne sur toute la longueur de la valve, formé de deux lignes qui, venant des extrémités, longent le bord ventral et vont par une courbe abrupte se couper sur le bord dorsal. — Vu par la face connective, le frustule montre de chaque côté de la zone une rangée de grosses perles ou ocelles produits par la coupe optique des côtes, très dila- tées à leurs extrémités. Fjg. 151. Fig. 152. Fig. 151 — Epithemia Argus , Kz. 1, Frustule vu par la face valvaire ; 2, autre frustule vu par la face connective Fig. 152 — Epithemia Argus , var. amphicephala , Grun. Cette espèce, d’eau douce, a de 4 à 7 cent, de mm. de longueur. Elle fournit des variétés à bords ondulés ou à extrémités capitées, fort élégantes, telles que VEp. Argus amphicephala, Grun. Fig. 153 — Epithemia musculus, Kz. Ce genre renferme aussi quelques espèces marines, parmi les- quelles nous citerons le joli Epithemia musculus, dont la face IX. DESCRIPTION 239 valvaire est en demi-lune avec des côtes rayonnantes et un pseudo- raphé formé d’une ligne qui longe le bord dorsal et montre un petit nodule médian. La face connective est ovale. Les stries sont fine- ment perlées, et le frustule mesure de 4 à 5 cent de millim. Cymbella. — Le genre Cymbella , Ag, aux dépens duquel ont été formés les genres Cocconema et Encyonema , tend au retour à la symétrie des valves par rapport aux deux axes. Il forme ainsi le pas- sage des Cymbellées, asymétriques, aux Naviculées, symétriques. Fig. 154 — Cymbella Ehrenbergii, Kz. a , Face valvaire; b , Face connective. Ainsi, les Cocconema comprennent des espèces à frustules arqués, à dos convexe et à ventre concave, de sorte que le bord dorsal et le bord ventral sont plus ou moins parallèles; dans les Encyonema , le bord ventral se redresse, il est à peu près droit, sauf aux extré- mités, qui se recourbent souvent de manière à lui conserver une courbe générale concave. En même temps, le raphé se rapproche de plus en plus du bord ventral et les valves sont de moins en moins symétriques par rapport à ce raphé. Dans les Epithemia, le bord dorsal est toujours convexe, le bord ventral tantôt concave, tantôt presque droit et le raphé a disparu tout à fait, parfois remplacé par un pseudo-raphé de forme diverse. Chez les Cymbella , le bord dorsal reste convexe; mais le bord dorsal non seulement n’est plus concave, non seulement n’est plus droit, mais il devient convexe à son tour, de sorte que les deux bords latéraux sont courbés en sens contraire, étant tous deux convexes, mais le dos plus que le ventre, ce qui conserve au frustule une forme encore un peu arquée. Il en résulte que le raphé reparaît et tend à prendre la position médiane qu’il occupe normalement dans les frustules réguliers, et, par exemple, dans les Naviculées. Nous pouvons donc donner comme caractères de ce genre la forme lancéolée plus ou moins arquée du frustule, avec le bord dorsal et le bord ventral tous deux convexes, des valves asymé- 240 LES DIATOMEES triques divisées en deux parties inégales par un raphé plus ou moins courbe, présentant des nodules terminaux et un nodule médian excentrique. Pas de fausses cloisons, ni de côtes, mais seulement des stries perlées transversales, souvent plus serrées aux extré- mités que dans la partie médiane. Les frustules, à l’état jeune, sont Fig. 155. — 1, Cymbella anglica. Lag.1; 2, Encyonema prostratum, Kz. fixés, solitaires ou par paires, ou groupés, dans une masse gélati- neuse hyaline formant comme un sac, qui se prolonge quelquefois en pédicelles portant un ou deux frustules (comme nous l’avons décrit pour le Gomphonema olivaceum , d’après M. Matteo Lanzi, Pl. Il, Fig. 7). Ils s’en séparent avec l’âge, et c’est à l’état libre qu’on les trouve le plus souvent. Nous n’avons à signaler que des espèces d'eau douce. Le démem- brement dont ce genre a été l’objet n’y a, d’ailleurs, laissé qu’un assez petit nombre d’espèces, sujettes, il est vrai, à diverses varia- tions. Il faut avouer, du reste, que certains Encyonema pour- 1 2 Fig. 156. — Cymbella Ehrenbergii, Kz. IX. DESCRIPTION 241 raient aussi bien être rangés parmi les Cymbella , s’ils n’étaient dans leur jeune âge contenus dans des tubes hyalins à forme bien définie. (Fig. 155.) Nous donnerons comme type la plus belle et la plus grande espèce, le Cymbella Elirenbergii , Kz, dont le frustule a des valves largement lancéolées, avec des extrémités un peu atténuées et rostrées, un raphé notablement rapproché du bord ventral, bordé d’une large zone hyaline très peu dilatée autour du nodule mé- dian. Les stries sont fortes (environ 8 dans 1 cent de mm), mais très finement perlées. La longueur du frustule varie de 6 à 13 cent, de mill. Fig. 157. — Cymbella euspidata, Kz. Le Cymbella cusjpidata y Kz., se reconnaît tout de suite à ses extrémités pointues. La zone hyaline qui borde le raphé, courbe, est étroite, mais très dilatée au nodule médian. Les stries sont grosses (6 environ dans 1 cent, de mm.) mais deux fois plus serrées aux extrémités, finement divisées. Sa longueur ne dépasse pas 8 cent, de mm. Toutes les autres espèces sont de beaucoup plus petite taille. Ce n’est pas là un caractère bien scientifique, mais il permet néan- moins de les distinguer à première vue des deux précédentes. Le Cymbella obtusa , Greg. a une forme naviculée, à bord ventral presque droit, un raphé un peu flexueux bordé d’une étroite bande hyaline, faiblement dilatée au nodule médian. Les stries sont au nombre de 12 dans 1 cent, de mm. au milieu, 15 aux extrémités. Le frustule ne dépasse pas 3 cent, de mm. Le Cymbella affmis, Kz., a les frustules courts, trapus, à bord dorsal très arqué, à bord ventral un peu convexe, avec un raphé très arqué, parallèle au bord dorsal, bordé d’une zone hyaline étroite. Les extrémités sont rostrées ; les stries médianes sont au nombre de 9 dans 1 cent, de mm. du côté du dos, de 11 du côté du ventre. 242 LES DIATOMEES C’est une petite espèce d’eau douce et qui ne dépasse guère 2 1/2 cent, de millim. Fig. 158.' — Cymbella affinis , Kz. Fig. 159.- — Cymbella am/phicephala, Næg. L eCymbella leptoceras , Kz, aies extrémités atténuées, le dos très arqué, le ventre gonflé avec un raphé non pas courbe, mais un peu flexueux, bordé d’une large zone hyaline. Environ 8 stries dans 1 cent, de mm. Espèce d’eau douce, longue de 2 à 3 c. de mm. Signalons encore le Cymbella stomatophora , Gr. , espèce exotique signalée par M. P. Petit aux environs de Paris, et qui se distingue de toutes les précédentes par la présence d’un ou deux points isolés dans l’aire hyaline près du nodule central, du côté le moins courbe de la valve, et par un léger étranglement 'au-dessous des extrémités des valves. Il y a 8 à 9 stries dans 1 cent de mm. et le frustule a 7 à 8 cent, de mm. de long. Fig. 160 Fig. 161 Fig. 160. — Cymbella gracilis , Kz. Fig. 161. — Cymbella subœqualis. Grun. Les Cymbella amphicephala , Næg, et C. gracilis , Kz, sont encore deux petites espèces de 1 1/2 à 4 c. de mill., dont la première est remarquable par ses extrémités capitulées, et la seconde par sa forme grêle. L z Cymbella subœqualis> Gr., a une forme naviculoïde avec un raphé presque droit, qui partage la valve en deux parties presque égales. C’est une forme de passage des Cymbella aux Navicula. Les stries sont un peu plus serrées que dans le précédent, 10 dans 1 cent, de mm. au milieu et 14 aux extrémités. Petite espèce d’eau douce, de 2 à 3 cent, de mm. X DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES 4mc TRIBU NAVICULÉES § 1. — Caractères La tribu des Naviculees présente ce caractère remarquable que Tendochrômeest formé de deux lames séparées, dont chacune repose par son milieu sur la zone connective et se relève plus ou moins sur les valves adjacentes jusqu’au voisinage du raphé. (Fig. 162, 3.) 1 3 Fig. 162. — Navicula major , Kz. 1, face valvaire. 2, face connective. 3, Coupe transversale montrant la disposition de Tendochrôme. Cette tribu, la plus nombreuse de toute la^famille des Diatomées, comprend des espèces dont les frustules ont des valves presque tou- jours symétriques par rapport au grand axe, et le plus souvent même par rapport aux deux axes. Le grand axe, marqué par un 244 LES DIATOMÉES raphé, peut être droit ou sigmoïde ; il présente toujours un nodule médian et deux nodules terminaux. Il y a toujours des stries, dis- posées quelquefois en systèmes compliqués, le plus souvent perlées, mais parfois réunies en côtes plus ou moins robustes. Les frustules ont une forme régulière, naviculaire ou fusiforme, (en navette, en nacelle ou en fuseau), elliptique plus ou moins allongée, quelquefois resserrée au milieu, en guitare, ou présentant des dilatations et des constrictions successives, mais symétriques des deux côtés. Quelquefois enfin, le frustule, plus ou moins fusi- forme, est sigmoïde, c’est-à-dire tordu en S. Quelques espèces ont, dans le jeune âge, les frustules renfermés dans des tubes mucilagineux hyalins, d’autres dans des masses géla- tineuses amorphes ; d’autres encore ne sont recouverts que d’une couche de coléoderme, pour ainsi dire individuelle. Dans tous les cas, la plupart paraissent se débarrasser de très bonne heure de leur thalame pour nager librement dans l’eau ambiante, et c’est parmi les Naviculées qu’on trouve les espèces douées des mouve- ments les plus rapides et les plus persistants. Cette tribu, avons-nous dit, est la plus nombreuse de toutes; elle renferme une longue liste de genres, presque tous très chargés d’espèces, et d’autant plus chargés que les diatomistes, cherchant avec raison la simplification, ont supprimé, dans ces dernières années, certaines coupes génériques qui n’étaient peut-être pas toutes bien nettement caractérisées, mais dont quelques-unes, au moins, facilitaient la détermination des espèces. M. Paul Petit admet les 14 genres suivants : Navicula , Bory. Schizonema , Ag. Brebissonia , Grun. Mastogloia , Ag. S tigmap ho va , Wal 1 . Stictodesmis , Grun. Diadesmis , Kz. Stauroneis , Ehb. Scoliopleura , Gr. Pleurosigma , W. Sm. Bonkinia , Ralfs. Toxonidea , Donk. Berkeley a, Ehb. Amphipleura , Kz. La tribu des Cymbellées se rattache à celle des Naviculées par le genre Cymbella, dont certaines espèces, comme le Cymbella subœqualis, ont les frustules presque droits et les valves presque symétriques par rapport à leur grand axe, et se rapprochent beau- coup de certains Navicula. D’autre part, il y a dans le genre Navicula quelques espèces qui se rapprochent spécialement de certains Cymbella , par exemple le Navicula spliœrophora , dont l’endochrôme est disposé comme celui des Cymbella et dont les valves ne sont pas tout à fait symétriques par rapport au grand axe, X. DESCRIPTION 245 cil raison de l’absence des stries sur l’un des côtés du nodule central. D’autre part, les Naviculées, par les genres Donkinici et Toxonidea , se rapprochent de certains Epithemia , avec lesquels leurs frustules ont d’évidentes analogies d’aspect. Nous ne pouvons ici, comme on le comprend, qu’indiquer les principales espèces de cette très nombreuse tribu, et parmi celles-ci nous choisissons de préférence celles qu’on rencontre en Europe, et particulièrement en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Italie ou en Espagne. $ 2. — Genre Navicula. Le grand genre Navicula comprend des espèces dont les frustules ont une forme en nacelle ou en navette, naviculaire , — car c’est A B Fig. 163. — Navicula viridis, Kz. Montrant la disposition des valves, l’endochrôme, le plasma et le noyau. A, face valvaire; B , face connective, coupe longitudinale faite suivant le raphé, montrant la cy close des globules huileux (d’après E. Strasburger) de cette forme même que la tribu a pris son nom, — ordinairement beaucoup plus longue que large, quelquefois cependant assez large- ment ellipsoïde. Les valves présentent un raphé droit avec deux 246 LES DIATOMÉES nodules terminaux et un nodule médian ; elles sont symétriques par rapport à leurs deux axes, et sont marquées décotes plus ou moins robustes, parfois lisses, c’est-à-dire non résolubles en perles, mais le plus souvent divisées en travers ou composées de grains ou perles séparables au microscope. La face connective du frustule a ordinairement une forme bacil- laire plus ou moins allongée, montrant sur ses bords l’extrémité des stries et au milieu, de chaque côté, l’encoche produite par le nodule médian. (Fig. 162 et 163.) Elle peut présenter des dilatations ou des étranglements en différentes parties. Les espèces de ce genre sont ordinairement libres et douées de mouvements très actifs. Pour nous guider dâns la description de ces espèces, nous sommes obligés de pratiquer parmi elles des coupes, souvent arti- ficielles, qui nous aideront à les classer. C’est ainsi que nous séparerons d’abord toutes les espèces dont les valves présentent les stries transversales robustes que nous avons appelées côtes , et qui ne sont point divisibles en segments ni réso- lubles en perles ou grains séparés. Ces côtes paraissent, en effet, réellement lisses, étant formées par la soudure des grains qui doi- vent résulter de la structure aréolaire commune, à ce qu’il semble, aux valves de toutes les Diatomées, ainsi que nous l’avons expliqué antérieurement. (Voir p. 75.) Quelquefois, cependant, ces côtes ne sont pas absolument lisses, et présentent des divisions, très peu marquées il est vrai, mais encore résolubles, indiquant que si les grains aréolaires sont soudés, ils ne le sont pas d’une manière complète et peuvent encore être discernés. Néanmoins, même dans ce cas, il s’agit encore d’une côte montrant des divisions légères et non une strie perlée, c’est-à-dire formée d’une succession de grains nettement séparés les uns des autres. Les espèces qui présentent ce caractère formaient l’ancien genre Pinnularia d’Ehrenberg, genre que l’on n’a peut-être pas eu raison de rayer des classifications méthodiques. Elles ont toutes une forme longue avec les extrémités arrondies, forme en bâton très caractérisée, et une physionomie très spéciale. Elles ne forment plus maintenant, dans le genre Navicula , que le sous-genre Pinnu- laria ou le groupe des Navicules Pinnulariées. Elles se distinguent tout de suite, par leurs côtes, de toutes les autres espèces, qui sont munies de stries divisibles ou perlées, plus ou moins fines, plus ou moins parallèles ou rayonnantes et qui constituent les autres groupes des Naviculées. Examinons d’abord les Pinnulariées. Nous avons dit qu’elles ont une forme longue, en bâton, mais elles peuvent être plus ou moins gonflées aux deux extrémités ou au X. DESCRIPTION 247 milieu, sur la face valvaire ; quelquefois même le bord des valves présente deux ou trois ondulations ou festons. Le raphé, quoique droit dans sa direction générale, peut éprouver quelques flexuosités. On les divise en grandes et petites espèces ou, comme on dit, en majeures et mineures. Les majeures peuvent atteindre jusqu’à 40 et 50 centièmes de millim. en longueur, tandis que les mineures ne dépassent guère 10 à 15 cent, et encore pour un très petit nombre d’espèces, car la plupart n’ont que de 4 à 7 centièmes. Fig. 164 Fig. 165 Fig. 164. — Navicula ( Pinnularia ) nobilis , Ehb. Fig. 165. — Navicula (Pinn). major , Kz. ’ Cette distinction empirique est d’ailleurs très défectueuse, car même les grandes espèces, comme \eN. viriclis , peuvent présenter de très petits individus, n’ayant par exemple que 5 centièmes de milli- mètre de longueur. Quoi qu’il en soit, le groupe des Pinnulariées majeures renferme quatre des plus belles espèces d’eau douce, et quelques-unes marines un peu plus petites. Le Navicula (. Pinnularia ) nobilis , Ehb, est une magnifique 248 LES DIATOMÉES Diatomée, en bâton, légèrement dilatée au milieu, sur la face val- vaire, et très légèrement gonflée aux deux bouts. Les côtes, très grosses, ne vont pas jusqu’au raphé; il y en a 5 à 6 dans 1 cent, de mm. Cette espèce, d’eau douce, qui a de 20 à 40 cent, de millim. de long, donne une variété encore plus grande, le Navicula ( P innu - taria) dactylus, moins gonflé encore au milieu et aux extrémités, à côtes encore plus grosses, et qui peut atteindre 50 centièmes de mm. de long, c’est-à-dire un demi-millimètre. Le Navicula ( Pinnularia ) major, Kz., autre belle espèce d'eau douce, un peu plus petite (Fig. 49, 162, 165), est plus ou moins renflée au centre, mais non aux extrémités. Les côtes, robustes, s’approchent assez près du raphé, mais laissent un large espace oblong autour du nodule médian. 11 y en a de 5 à 7 dans 1 cent, de mm. et le frus- tule a de 18 à 30 cent, de mm. Le Navicula (. Pinnularia ) viridis , Kz., ne présente plus aucun gonflement; il a la forme d’une ellipse très allongée, avec des côtes au nombre de 7 env. dans 1 c. de mm., laissant un certain espace le long du raphé, mais moins autour du nodule médian, que dans l’espèce précédente. Il est plus petit, mais de taille très variable, allant de 5 à 20 cent, de mm. (Eau douce.) (Fig. 163, 167). Cette espèce est une de celles où l’on réussit le miéux à voirie mouvement intracellulaire des globules d’apparence huileuse autour du noyau. 1 2 3 Fig. 166. — 1. Nav. [P innu.) viridis , var .commutata, Gr. 2. Stauroneis anceps , H. 3. Nav. (Pinn.) bicapitata , Lag. d’après A. Truan. Sa variété N. (Pinn.) viridis commutata (Fig. 166, 1), Gr., a les côtes beaucoup plus fines et les deux valves ne sont pas semblables. Sur l’une, les côtes laissent un espace beaucoup plus large que sur l’autre autour du nodule médian . (Eau douce.) La dernière espèce d’eau douce que nous signalerons est le Navi- cula (Pinn.) cardinalis , Ehb. Elle est quelquefois un peu dilatée au centre, gonflée aux extrémités, mais souvent aussi ne présente aucun gonflement, avec des côtes au nombre de 5 env. dans 1 cent, de mm., laissant une large zone hyaline le long du raphé sinueux et un vaste espace lisse autour du nodule médian, qui forment une X. DESCRIPTION 249 grande croix sur ia valve. Ces côtes sont notablement rayonnantes autour du nodule médian, et tout à fait autour des nodules termi- naux. Les frustules mesurent de lo à 20 centièmes de mm. Fig. 167 Fig. 168 Fig. 167. — Namcula {Pinn.) viridis, Kz. Fig. 168. — Nav. {Pinn.) cardinalis , Ehb. Parmi les espèces marines, nous signalerons le Namcula (Pin- nularia) rectangulata , Greg. qui ressemble au précédent, avec les extrémités largement arrondies, et un gonflement médian ; mais les côtes, beaucoup plus serrées, rayonnantes aussi autour des nodules, ne laissent qu’une étroite bande lisse le long du raphé et un petit espace autour du nodule médian. Yu par la face connective, le frus- tule est tronqué à angle droit à ses extrémités et resserré au niveau du nodule médian. Cette espèce ne dépasse pas 7 cent, de mm. Les Naviculées Piniiulariées dites mineures ont, les unes, les bords unis, sans ondulations ni constriction au milieu; les autres ont, au contraire, les bords bi ou tri-ondulés et une constriction manifeste au niveau du nodule médian. Parmi celles dont les bords sont unis, nous citerons les suivantes : Le Namcula (Pinnuldria) lata , Breb. C’est encore une espèce 17 250 LES DIATOMEES d’assez grande taille, et formant, pour ainsi dire, le passage des c majeures » aux « mineures ». Elle a des côtes très robustes, 4 ou 5 dans un centième de mm., n’atteignant pas le raphé et lais- sant un espace hyalin autour du nodule médian; elles sont un peu rayonnantes dans la partie médiane autour de ce nodule. Le frus- tule a une face valvaire elliptique longue, tronquée aux extrémités, une face connective rectangulaire à angles mousses. Cette Diatomée vit dans les eaux douces des montagnes et mesure de 5 à 11 cent, de mill. Elle présente plusieurs variétés qui la relient à l’espèce suivante. Le Navicula ( Pinnularia ) borealis , Ehb., a une forme ellip- tique sur la face valvaire avec des côtes assez fortes, 5 à 6 dans un cent, de mm., mais entre lesquelles on distingue des lignes de points, plus ou moins nettement, suivant les échantillons. Les côtes, un peu rayonnantes, atteignent presque le raphé, et laissent peu d’espace lisse autour du nodule médian. Cette espèce, dont la lon- gueur varie de 3 à 6 cent de mill., habite les eaux douces, mais on la trouve aussi sur les mousses qui couvrent les rochers et les murs humides. Toutes les autres espèces de ce groupe ont les côtes beaucoup plus serrées, tout en ne présentant pas de bords ondulés ni de constriction médiane. Chez certaines, les côtes laissent un espace hyalin très marqué le long du raphé et autour du nodule médian. Tels sont : 2 Fig. 169 Fig. 169. — 1, Navicula ( Pinn .) borealis , Ehb. Fig 2, Le même montrant les lignes de points Pi g. 170. — Nav. {Pinn.) Brebissonii, Kz. X. DESCRIPTION 251 Le Navîcula ( Pinnularia ) Brebissonii , Kz. ; jolie Navicule d’eau douce, régulièrement elliptique, marquée de côtes rayon- nantes qui manquent au milieu, laissant ainsi un large espace hyalin autour du nodule central, espace qui forme une croix avec celui qui borde le raphé. Il y a environ 11 côtes dans un cent, de mill. et le frustule varie de 4 à 5 centièmes de mm. — Elle fournit des variétés : plus large (N. Br. subproducta ), et plus grêle (N. Br. diminuta). Fig. 171. — N. ( Pinn .) Tabellaria, var. stàuroneiformis, V. H. Fig. 172. — Navîcula ( Pinn .) stauroptera , Ehb). Fig. 173. — Nav. (Pinn. ) stauroptera , Kz (d’après P. Petit). Le Navicula (Pinnularia) stauroptera , Grun. est plus allongé, légèrement gonflé au milieu et renflé aux extrémités. Les côtes sont courtes et l’espace lisse qu’elles laissent le long du raphé s’élargit notablement autour des nodules terminaux, beaucoup autour du nodule central. Elles peuvent même manquer tout à fait au niveau de ce nodule* On en compte 10 à 12 dans 1 cent, de mm. et la valve atteint 10 cent, de mm. de longueur. Elle habite les eaux douces* Le Naviculd (Pinnularia) Tabellarid, Ehb, ressemble beau- coup au N. stauroptera , sauf que les renflements du milieu et des extrémités sont un peu plus marqués et que les côtes au niveau du nodulemédian sont réduites àdes points. Cependant, il y a des variétés (N. Tabellaria stauronèiformis , Y. H.) où elles manquent com- Fig. 171 Fig. 172 Fig. 173 252 LES DIATOMÉES plètement et où les renflements sont très peu sensibles (1). Mais le frustule est relativement plus large que dans l'espèce précédente, les côtes sont plus serrées (12 à 15 dans 1 c. de mill.) et la taille du frustule est plus grande, 14 cent, de mm. Eau douce. Le Navicula (Pinn.) gibba, Kz. appartient encore à ce groupe. Le renflement médian se prolonge jusqu’aux renflements terminaux. Les côtes, au nombre de 12 dans le centième de millim., très courtes autour du nodule médian, ne manquent ordinairement pas tout à fait. Fig. 174 Fig. 175 Fig. 174. — Navicula (Pinn.) gibba , Kz (d’après Van Heurck). Fig. 175.— Le même d’après A. Truan). N. Tabellaria. Plusieurs petites espèces d’eau douce se rangent encore dans ce groupe, caractérisé par la large bande hyaline le long du raphé et autour du nodule médian, telles que les : 1 2 3 Fig. 176. — 1. Nav. (Pinn) viridis, v ar. commutât. i Gr. 2. Stauroneis anceps. 3. Nav. ( Pinn.) bicapitata , Lag. (d’après A. Truan) „ Navicula (Pinn.) bicapitata, Lagerst., jolie espèce aux côtes rayonnantes, aux extrémités capitées, avec 10 à 12 côtes dans 1 cent, de mm. et une longueur de 6 centièmes de mm. (1) Cette forme paraît plutôt un Navicula stauroptera qu’une variété du iVf Tabellaria. X. DESCRIPTION 253 Navicuîa (Pinn.) subcapitata, Greg., plus petit de moitié et dont les extrémités sont faiblement capitées. Navicuîa [Pinn.) appendiculata, Kz, très petit (2 1/2 à 3 cent, de mm.), aux côtes très fines (16 à 17 dans 1 c. de mm.), aux valves elliptiques longues avec des extrémités très peu ou pas capitées ni rostrées. Le N. exilis , Kz. n’est qu'une variété à extré- mités capitulées de cette espèce. Navicuîa ( Pin .) globiceps , Greg., et Nav. ( Pinn .) Braunii Gr., petites espèces aux extrémités rostrées ou capitées, avec un renflement au milieu, globuleux chez le premier, fusiforme chez le second. Côtes fines : 16 à 18 dans 1 cent, de mm. pour le premier, 11 à 12 pour le second. Etc. Pour compléter ce qui a rapport aux Pinnulariées mineures dont les valves ne sont ni contractées au milieu, ni bi ou tri-ondulées sur les bords, ajoutons qu’il y a encore un petit groupe d’espèces qui se distingue du précédent par ce que les côtes atteignent presque le raphé, en laissant un faible espace lisse autour du nodule médian. Ce détail de structure change tout de suite l’aspect de ces Naviculées et les différencie immédiatement des précédentes. Fig. 177. Fig. 178. Fig. 177, — Nav. (Pinn.) appendiculata , Kz, (gr. 900. diam. env.) Fig. 178. — Nav. (Pinn.) retusa, Breb. (gr. 450 diam.) C’est ainsi que le Navicuîa [Pinn.) sublinearis , Gr. ressemble au N. appendiculata , sauf l’absence de bande lisse le long du raphé, et les côtes qui sont beaucoup plus serrées ; — et que le Nav. (Pinn.) Hilseana , Jan, ressemble au Nav. bicapitata , sauf le même détail relatif au raphé. Le Navicuîa (Pinn.) retusa , Bréb. ressemble aussi beaucoup au Nav. appendiculata, mais sa taille est double, ses côtes sont un peu moins serrées et il est marin. Toutes les espèces que nous venons de décrire appartiennent au groupe des Pinnulariées mineures à côtes serrées et à bords non 254 LES DIATOMÉES contractés au milieu ni bi ou tri-ondulés sur la face valvaire. Nous avons maintenant à signaler les espèces dont les bords sont ondulés. Le Navicula (. Pinn .) mesolopta, Ehb., a les valves très ondulées avec les extrémités rostrées-capitées. Les côtes sont assez serrées (10 à 14 dans 1 cent, de mm.), laissant très peu d’espace lisse le long du raphé et autour du nodule médian. Elles sont un peu rayonnantes autour de ce nodule. C’est une assez petite espèce d’eau douce, ayant de 3 à 6 cent, de mm. Fig. 179 Fig. 180 Fig. 179 — Nav. (Pinn) mesolepta, Ehb. Fig. 180. — Nav. ( Pinn .) Legumen, Ehb. Le Navicula ( Pinnularia ) legumen , Ehb. , est plus grand, mesu- rant de 8 à 10 cent, de millim. Il a une forme analogue avec des ondulations moins accentuées et les extrémités à peine capitées, comme une gousse de légumineuse qui renfermerait trois graines. Il se distingue surtout par la large zone hyaline le long du raphé et autour du nodule. — Ses côtes sont nettement rayonnantes. (Eau douce). Le Navicula [Pinn.) polyonca, Bréb., pourrait être considéré comme un N. legumen très dilaté, globuleux au niveau du nodule médian ; il est un peu plus petit. Nous bornerons à ces détails ce que nous avons à dire des Navi- culées formant l’ancien genre Pinnularia , d’Ehrenberg, caracté- risé par la présence de côtes plus ou moins robustes au lieu de stries perlées. Nous pouvons résumer de la manière suivante la division que nous avons opérée parmi les espèces : 1. Majeures : taille généralement considérable, de 10 à 50 cen- tièmes de millimètres. Côtes robustes et peu serrées : de 5 à 7, X. DESCRIPTION 255 rarement 10, dans 1 cent de mill. ( Nav . major , nobüis , viridis, cardinalis , etc). 2. Mineures : taille plus petite, de 2 à 10 ou 14 cent, de millim. A. Côtes robustes et peu serrées (4 à 6 dans 1 c. de mm.) (Nav. lata , borealis , etc). 5. Côtes serrées (de 8 à 24 dans 1 c. de mm). * Bords sans contriction au ijiilieu (sur la face j/alvaire) et non bi ou tri-ondulés. a. Large zone hyalino le long du raphé et autour du nodule médian (N. Brebissonii, stauroptera , gibba , Tabel- laria, bicapitata , appendiculata, globiceps , etc). b. Pas de bande hyaline le long du raphé (N. sublinearis, Hilseana , retusa , etc). ** Bords bi ou tri-ondulés, ou resserrés au milieu (N. meso - lapta, Legumen , etc. Nous arrivons maintenant aux espèces dont les valves sont mar- quées de côtes ou de stries, plus ou moins fines, résolubles en perles ou grains. Ce sont les Navicula proprement dits, et nous allons retrouver parmi eux des formes nombreuses semblables à celles que nous avons rencontrées parmi les Navicules Pinnulariées, avec cette différence que les côtes ou les stries sont divisées en travers ou perlées, ou bien, dans quelques cas, que des côtes non réso- lubles sont alternées avec des stries perlées. Les diatomistes ont établi des divisions assez nombreuses pour mettre de l’ordre parmi toutes ces espèces en les répartissant en plusieurs groupes ; nous suivrons ce schéma d’une manière géné- rale, en le simplifiant autant que possible. Néanmoins, nous n’hési- tons pas à déclarer que nous ne trouvons pas toutes ces divisions suffisamment fondées. Établies souvent sur des caractères de détail, elles ont le tort de séparer, dans des groupes différents, des espèces que l’ensemble de leurs caractères, leur aspect général tendent au contraire à rapprocher. Il y a, à notre avis, parmi toutes ces Navi- cules, quelques formes types autour desquelles les autres se grou- pent naturellement, et ces formes typiques ne sont pas aussi nom- breuses qu’on pourrait le croire . Aussi n’avons-nous pas adopté généralement la méthode dicho- tomique qui, lorsqu’elle s’applique à un très grand nombre de sujets, est moins commode qu’on le dit et arrive souvent à créer des groupements artificiels tout à fait contraires à ceux que la nature a établis. 256 LES DIATOMÉES Nous nous sommes borné à décrire les quelques types que nous considérons comme primordiaux, en les accompagnant des princi- pales formes qui s’y rapportent et dont nous indiquons seulement alors les caractères différentiels. Nous trouvons ce système, que nous considérons comme rationnel, plus commode que tout autre pour arriver à ranger une espèce donnée à la place qu’elle doit occuper dans une classification naturelle. • * Les espèces rangées par M. H. Yan Heurck dans le groupe des Rcidiosées ont encore l’aspect de Pinnulariées, parce que leurs valves portent de véritables côtes qui, au premier abord, semblent lisses comme celles des Pinnularia , mais examinées de plus près paraissent plus ou moins finement divisées en travers. Ce ne sont pas à proprement parler des stries perlées, formées de séries de perles ou de grains isolés et alignés dans certains sens : l’aspect est différent et, bien que difficile à définir, se reconnaît très bien, car on distingue facilement, sur les Naviculées qui montrent à la fois dés côtes divisées et des stries perlées, ce qui est côtes et ce qui est stries. M. H. Y an Heurck répartit les Naviculées Radiosées en trois groupes, suivant la disposition de leurs côtes : 1° Côtes médianes rayonnantes, côtes terminales convergentes; 2° Côtes médianes rayonnantes, côtes terminales perpendiculaires au raplié. 3° Côtes rayonnantes partout, jusqu’aux extrémités de la valve. Dans le premier groupe, nous trouvons d’abord deux toutes petites espèces d’eau douce, les Navicula costulata , Gr. et N. humilis, Donk. qui ont été jusqu’ici décrites parmi les Pinnu- lariées, parce que leurs côtés n’avaient pas encore été résolues. C’est le Dr H. Yan Heurck qui a réussi à les résoudre dans le milieu à haut indice de M. H. L. Smith. Elles ont toutes deux les côtes robustes et écartées (8 dans 1 cent, de mm). Mais la première, N. costulata , a une forme lancéolée rhomboïdale, et la seconde, N. liumüis , est renflée au milieu avec des extrémités capitées. La première n’a pas de bandes hyalines le long du raphé, mais un large espace autour de nodule médian; la seconde a une bande le long du raphé un peu dilatée au nodule. La taille de ces deux espèces ne dépasse pas 2 c. de mm. (Fig. 183, 1). Toutes les autres espèces de ce groupe ont les côtes beaucoup plus facilement résolubles, bien que les petites lignes qui divisent X. DESCRIPTION 257 les côtes en travers soient généralement très délicates. Nous cite- rons les suivantes. Le Navicula oblonga , Kz. ; belle espèce d’eau douce à valve longue et mince, très peu gonflée au milieu et extrêmement peu aux extrémités. Les côtes sont robustes : il y en a 5 au milieu, plus haut 7, et aux extrémités de la valve 8, dans 1 cent, de millim. Ces côtes qui, au niveau du nodule médian, sont divergentes du côté des bords, deviennent convergentes à l’extrémité de la valve, et, à une certaine distance des nodules terminaux, se brisent dans leur direction et, de droites qu’elles étaient, deviennent angulaires. Cette espèce, assez commune dans les eaux douces, montre une zone hyaline le long du raphé avec élargissement’au centre, et des côtes finement divisées. Elle mesure de 15 à 18 cent de mm. Fig. 181. — Navicula oblonga , Kz. d’après H. V. Heurck. Fig. 182. — Le même, d’après A. Truan. Le Navicula peregrina, Kz, est relativement beaucoup plus large, avec des extrémités plus atténuées. Il y a une étroite zone lisse le long du raphé et un espace dilaté transversalemont autour du nodule médian. Les côtes sont espacées comme dans l’espèce précédente et se rapprochent de même à mesure qu’elles sont plus près des extrémités ; mais elles ne forment à aucun niveau de ligne brisée. 258 LES DIATOMÉES Cette espèce, qui vit dans les eaux saumâtres et qui a de 8 à H cent, de millim., fournit quelques variétés dont certaines vivent dans les eaux douces (N. peregrina minusculus , Schum). 2 3 4 1 Fig. 183. — 1. Navicula costulatci , Gr, 2. Navicula gracilis , Ehb, 3. Navicula peregrina, Ehb. 4. Navicula producta, W. Sm. 5. Schizonema amplïus , Gr. (d’après M, Truan). Les autres espcèes de ces groupes ont les côtes plus serrées : iO en moyenne par centième de millim. Ce sont, par exemple : Fig. 184 Fig. 185 Fig. 186 Fig. 187 Fig. 184. — 1. Navicula angusta , Gr. Fig. 185. — Navicula radiosa, Kz. Fig. 186. — 4. Nav. viridula, Kz. Fig. 187. — Nav. viridula avenacea , Bréb. Le Navicula gracilis , Kz., a les extrémités en fer de lance. Toutes les côtes atteignent le raphé, les 2 ou 3 côtes médianes seulement X. DESCRIPTION 259 sont un peu écourtées et ne vont pas tout à fait jusqu’au nodule central. Il habite les eaux douces et sa taille varie de 4 à 8 cent, de mm. (2, Fig. 183). Le Navicula radiosa , Kz., est une espèce d’eau douce assez commune et d’une physionomie très caractérisée. Les valves sont longues, lancéolées, pointues même dans une variété ( Pinnularia acuta , de W. Smith). Les côtes sont fortes, très nettement rayon- nantes sur une grande étendue de la valve, les terminales seule- ment convergentes. Toutes atteignent le raphé et laissent un petit espace lisse autour du nodule central. On en compte 10 à 12 dans 1 cent, de millim. et le frustule mesure de 4 à 6 cent, de mm. (Fig. 185.) La variété Nav. radiosa acuta , W. Sm. est repré- sentée (Fig. 208, 5, p. 272). * Le Navicula viridula , Kz, a les extrémités plus obtuses, un peu rostrées; les côtes sont comme dans l’espèce précédente, mais moins nettement rayonnantes, sauf à la partie médiane, atteignant le raphé mais laissant un large espace lisse autour du nodule médian. C’est une espèce d’eau douce, longue environ de 7 cent, de milL Elle fournit quelques variétés, dont une, le N. vir. ave - nacea , Bréb. a la forme d’un grain d’avoine. (Fig. 186 et 187.) Les Navicula rhyncocephala , Kz., et N. cryptocephala , Kz., sont plus petits, un peu plus larges, ont les extrémités nette- ment rostrées, les côtes robustes atteignant le raphé et laissant une aire lisse autour du nodule médian; mais dans le premier, elles sont plus espacées (9 à 12 dans 1 cent, de mm.) et plus fortement divi- sées en travers que dans le second, où elles sont serrées (16 env. dans 1 cent, de mm.), et très faiblement divisées. Fig. 188. — Nav. rhyncocephala , Kz. Fig. 189. — N. cryptocephala . Le N. rhyncocephala vit dans l’eau saumâtre et mesure de 5 à 6 cent de mm.; le N cryptocephala habite les eaux douces et ne dépasse guère 3 cent, de mm. Le groupe des Radiosées à côtes médianes rayonnantes et à côtes terminales perpendiculaires au raphé, est peu nombreux. 260 LES DIATOMÉES Nous citerons le Navicula cancellata , Donk, qui vit dans Feau de mer ou Fe au saunicàtre, et le N. Reinhardtii Grun, qui habite les eaux douces. Le premier a 6 ou 7 côtes; le second 9 à 10 dans l cent, de mm. Ce sont des espèces à forme elliptique ou lancéolée; mais le N. cancellata est nettement déprimé au niveau du nodule médian, de sorte que le frustule, vu par la face connective, est con- tracté au milieu. Leur taille varie de 3 1/2 à 7 cent, de mm. Enfin, dans le groupe des Navicules Radiosées à côtes rayonnan- tes sur toute la longueur de la valve, nous signalerons les deux espèces suivantes : Navicula dicephala , W. Sm, petite espèce d'eau douce, ellip- tique en nacelle, mais avec les deux extrémités rostrées-capitées. Les côtes atteignent le raphé mais s’écourtent au niveau du nodule médian : 9 à 11 dans 1 cent, de mm. — Longueur : de 2 à 4 cent,, de mm. Fig. 190. — Nav. dicephala N. Sm. Fig. 191. — N. lanceolata, Kz. N. lanceolata , Kz; autre petite espèce d’eau douce, elliptique lancéolée, à extrémités atténuées, un peu rostrées, avec des côtes écourtées au niveau du nodule médian, atteignant le raphé partout ailleurs : 12 au milieu, loà 16 aux extrémités, dans 1 cent, de mm. — Longueur de 3 à 5 cent, de mm. On a réuni dans une sous-tribu dite des Didymèes (nous dirons plus loin ce que nous pensons de cette division), quelques fort belles espèces, la plupart marines, et qui se distinguent facilement à leur forme en guitare quand on les regarde par la face valvaire. Quel- ques-unes sont rayées de côtes à direction transversale, entre les- quelles sont des rangées de perles ; d’autres ne présentent que les rangées de perles. Parmi les premières, la plus remarquable est le Navicula cra- bro, Ehb., dont la valve a en longueur plus de quatre fois sa largeur médiane. Elle est étranglée en violon et marquée de fortes côtes per- pendiculaires sur le raphé à la partie médiane, mais arquées sur les deux moitiés supérieure et inférieure de la valve, de manière à imi- ter les anneaux de Fabdomen de la guêpe : 3 1/2 à 4 dans 1 cent. X. DESCRIPTION 261 de mm. Le raphé est droit, bordé d’une faible zone hyaline de cha- que côté et au delà d’un sillon étroit, longitudinal. Le nodule médian est carré. Entre deux côtes consécutives, on voit deux rangées do petites perles. La longueur du frustule est de 8 à 12 cent, de mm. l 2 3 Fig. 192. — 1. Navicula prœtexta, Ehb. 2. Nav. Crabro, Ehb., Yar. pandura, Bréb. 3. Nav. Crabro , Ehb., var. multicostata , Grun. Cette espèce, marine, fournit différentes variétés, comme les N. Crabro panclura , Breb., et N. Crabro multicostata. Le Navicula interrupta , Kz, marin aussi, ressemble au précé- dent, mais les demi-valves sont plus arrondies; les côtes sont un peu plus serrées et ne comprennent qu’une seule rangée de perles, difficiles à voir. Les sillons longitudinaux sont plus éloignés du raphé et interrompent les côtes, qui dans la partie médiane s’inter- rompent encore avant d’avoir atteint les bords latéraux de la valve. La longueur est de 7 à 8 cent, de mm. B7g. 193. — Navicula interrupta , Kz. Parmi les Naviculées Didymées qui ne présentent pas de côtes, mais seulement des rangées de perles), la plus commune est le Na- vicula didyma , Ehb, espèce marine assez petite, peu contractée au milieu, présentant de fines ^rangées transversales de grains, au 262 LES DIATOMEES nombre de 8 environ, dans 1 cent, de mm. et deux profonds sillons droits de chaque côté et assez éloignés du raphé. Sa longueur est de 5 1/2 cent, de mm. Le Navicula splendida, Greg., est plus grand, avec de forts sil- lons arqués, des rangées de points beaucoup moins serrées et qui, à la partie médiane, n’atteignent pas le bord externe de la valve. Le Navicula bomboïdes,\. Schm., ressemble au précédent, mais les sillons sont brusquement dilatés à la partie moyenne et les stries, plus arquées, sont composées de gros grains quadrangulaires, qui se touchent presque comme des rangées de pavés. Il y a 4 à 5 stries dans 1 cent, de mm., et le frustule mesure jusqu’à il cent de mm. — Marin. Fig 194. — Navicula splendida, Greg. Fig. 195. — Navicula didyma , Ehb. La sous-tribu des Ellipticèes renferme des espèces dont les val- ves sont elliptiques, et qui présentent des détails analogues à ceux qu’on observe chez les Didymées. Ce sont, pour ainsi dire, des Didy- mées qui ne sont pas contractées au milieu, sur la face valvaire. Elles ont les sillons longitudinaux le long du raphé, et les unes ont à la fois des côtes et des rangées de perles, tandis que les autres n’ont que des rangées de perles* Le Navicula Smitkii , Bréb., est la plus belle espèce de ce groupe. Elle est elliptique dans sa forme générale, mais de contour variable, avec son raphé droit bordé d’une zone hyaline, de larges sillons arqués, partant des nodules terminaux et plus ou moins éloignés du raphé. Le nodule médian est grand et quadrangulaire; les nodules ter- minaux sont gros» Les côtes, au nombre de 5 dans 1 cent de mm., ne sont pas très fortes, mais soulignées par une double rangée de petites perles; Cette espèce; marine; a de 9 à 10 cent, de mm. de longueur. X. DESCRIPTION 263 L q Navicula fusca , Greg., ressemble au précédent, mais il est un peu plus grand, et n’a qu’un rang de perles, plus grosses, entre les côtes. Marin. — C’est aussi à ce groupe qu’il faut rapporter le Navicula Debyi, trouvé par le Dr J. Pantocsek, dans les dépôts fossiles de Hongrie. Fig. 196. — Navicula Smithii, Bréb. (2 exemplaires). Parmi les Ellipticées sans côtes, nous citerons le Navicula ellip- tica, petite espèce en ellipse large, assez commune dans les eaux saumâtres et les eaux douces. Les sillons sont très rapprochés du Fig. 197. — Navicula fusca , Greg., résolu à la lumière électrique par le Dr H. Van Heurck. raphé, qui est bordé d’une zone hyaline élargie au nodule médian. Les stries, serrées (11 environ dansl cent, de mm.), sont formées de grosses perles. Longueur de 2 à 3 cent, de mm. 264 LES DIATOMÉES La Navicula oculata , Bréb., se rapproche du précédent, mais il est plus petit encore et ses stries, à fines perles, sont beaucoup plus serrées : 17 dans 1 cent, de mm. — Eau douce. Fig-. 198. — Navicula Debyi , Pantoc. Nous pouvons placer à la suite des Naviculées Ellipticées les Na\ vicularprœtexta> Ehb. (Fig. 192, 1) etiV. Kennedy i, W. Sm., espèces marines, très jolies, mais rares. Dans la première, les stries ne for- ment qu’une bande ou un cadre autour de la valve ; elles sont à direc- tion rayonnante, au nombre de 6 à 7 dans 1 cent, de mm., et formées de gros granules. Le long du raphé, les stries reparaissent 'compo- X. DESCRIPTION 265 sées de quelques gros points. Les sillons sont transformés en deux larges dépressions, demi-elliptiques,, dont le fond est parsemé de points épars, et qui coupent ainsi la striation en deux parties, Tune marginale, l’autre axiale. Le nodule médian est entouré d’une zone hyaline. Vu par la face connective, le frustule est étranglé au milieu et la zone conneclive est striée de 6 lignes longitudinales, formées de fins granules et disposées par groupes : une, deux, deux, une. Le frustule mesure de 7 à 9 cent, de mm. (1, Fig. 192.) Le N. Ilennedyi, W. Sm. est un peu plus petit, avec les stries plus serrées, formées de granules fins, et le fond des dépressions qui re- présentent les sillons lisses est très finement granulé. Dans les espèces suivantes, les sillons longitudinaux prennent une autre disposition : ils forment une double courbe, comme deux accolades qui se regardent, et dont les milieux se rejoignent par un espace lisse, un stauros, autour du nodule médian; de sorte que leur ensemble forme comme deux lyres, plus ou moins larges, opposées par leur base et dont le raphé représente les cordes. C’est ce qui a fait donner par Ehrenberg, le nom de Navicula lyra, à l’espèce type de ce groupe qu’on désigne sous le nom de Naviculêes Lyrèes. Fig. 200. — Navicula lyra, Ehb. Fig. 201. — Nav. lyra , var. elliptica (d’après A. Truan). Le Navicula lyra , Ehb. est une belle espèce marine et rare qui, outre la disposition des sillons que nous venons d’indiquer, présente une forme elliptique large, à extrémités un peu rostrées. Les stries arquées, comme dans les précédentes espèces, autour du nodule médian comme centre, sont au nombre de 7 à 9 dans 1 cent, de mm. et composées dégranulés; quelquefois, elles se continuent, affaiblies, au fond des sillons qui, souvent aussi, sont lisses. Le frustule peut atteindre 12 cent, de mm. Le Navicula forcipata , Grev., espèce marine moins rare que la 18 266 LES DIATOMÉES précédente, est plus petite et a les branches des lyres plus droites, moins fermées, un peu en forme de pince à sucre par suite de l’élar- gissement en travers de leur base, c’est-à-dire du stauros autour du nodule médian. Les stries sont beaucoup plus fines: 14 à 15 dans 1 cent, de mm. — La valve sèche est brune. Le N. abrupta, Greg., aies branches des lyres ou des pinces brusquement interrompues avant d’atteindre les extrémités ; il est elliptique sans rostration, et sa valve sèche est hyaline. Il ya9 à 10 stries par cent, de mm. Espèce marine et rare. Le N. Truanii , Pantoc., trouvé par M. A. Truan dans le dépôt de Moron, en Espagne, et par M. J. Pantocsek (1), dans ceux de Szent-Peter, en Hongrie, appartient à ce groupe. Nous ferons remarquer, avant d’aller plus loin, que toutes ces es- pèces distribuées dans les groupes des Didymées, Ellipticées, Præ- textées (ou Hennedyées) et Lyrées peuvent se rattacher à un type commun qui, pour nous, serait le type Ellipticè . La forme géné- rale de la valve est une ellipse qui, dans les Didymées, subit une dé- formation par étranglement au petit axe, et une autre, dans les Lyrées, par un allongement rostré aux bouts du grand axe. Toutes présentent deux sillons longitudinaux sur leur valve, sillons qui prennent différents aspects et des formes diverses. Toutes ont un large nodule médian qui sert de centre aux côtes ou aux stries des deux demi-valves supérieure et inférieure, stries qui figurent comme des ondes quasi-concentriques, et plus ou moins courbes, autour du nodule médian. Il est évident que cet ensemble de caractères, très topiques malgré les modifications qu’ils éprouvent, constitue à toutes ces espèces un certain « air de famille », qui permet de les rapprocher en un seul et véritable groupe naturel. Nous placerons à la suite des espèces que nous venons de décrire, un groupe composé de Navicules qui ont aussi un air de famille très évident. Comme les précédentes, elles ont une forme générale- ment elliptique, mais avec les extrémités pointues, en nacelle, ou bien terminées par une capitation ou une rostration obtuse qui en émousse la pointe. Elles ont toutes des stries fines, perlées, rayon- nant plus ou moins autour du nodule central comme centre. Elles présentent toutes autour de ce nodule un large espace lisse, ellip- tique, naviculaire ou losangique, qui occupe quelquefois près de la moitié de la surface de la valve, réduisant les stries à une zone mar- ginale. Nous pensons qu’on peut prendre le Namcula pdlpêbralis , (1) Pantocsek, Fossilen Bacillarien Vngarns , 1887. X. DESCRIPTION 267 de Brébisson, pour type. Nous proposons donc de désigner sous le nom de Paîpêbrèes les espèces qui composent cette sous-tribu (1). Dans ce groupe, nous citerons plusieurs belles espèces, dont certai- nes présentent encore des sillons longitudinaux et font ainsi le passage de ces Navicules à celles du groupe précédent. Mais ces sillons, qui dans ces dernières avoisinaient plus ou moins le raphé, ont, dans le groupe qui nous occupe, émigré vers le bord des valves et sont presque marginaux. De plus, ils deviennent très étroits. Chez les autres, les sillons ont tout à fait disparu. Parmi les espèces qui présentent encore des sillons, nous signale- rons les suivantes : Fig. 202. — Navicula formosa , Greg. Fig. 203. — N. permagna, Bail. Le Navicula formosa , Greg., belle espèce marine et d’eau sau- mâtre, dont la valve est elliptique, avec des extrémités atténuées mais obtuses. Le raphé est entouré d’une large bande hyaline, ellip- tique, avec un nodule médian latéral. Un sillon étroit, parallèle au bord latéral et encore éloigné de ce bord, coupe les stries vers leur moitié. Ces stries sont faiblement rayonnantes, et au nombre de 10 environ dans 1 cent, de mm. Le frustule peut mesurer 14 c. de mm. (1) Nous y faisons rentrer les sous-tribus des Pormbsèes , des Palpébra- les, des Abréviées, des Perstriées, des Sculptées, des Affinées et des Limo* sêes établies par M. H. Yan Heurck dans sa Synopsis. 268 LES DIATOMÉES Le Navicula perrmgna , Bailey, a la même taille à peu près, mais il est un peu plus large, avec les extrémités plus aiguës. La bande hyaline s’étale en s’arrondissant autour du nodule médian. Les stries sont un peu plus serrées, et le sillon, plus près de la marge de la valve, parait double parce qu’il est constitué en réalité par une dépression dont on voit les deux bords. Cette espèce vit dans les eaux saumâtres. Fig. 204. — 1. Navicula amphisbœna, Bory. 2. Naviculu subsalina, Donki i. 3. N. limosa , Kz. Le Navicula amphisbœna , Bory, est une jolie espèce, très ancien- nement connue. Elle a la forme d’une ellipse quadrangulaire dont le grand diamètre est environ double du petit, mais aux deux extrémités de laquelle s’ajoute une rostration arrondie qui coiffe le grand axe (raphé) comme le bouton d’un fleuret. Le raphé est droit, avec un espace hyalin losangique, très large, autour du nodule médian qui est latéral. Un sillon parallèle au bord des valves, sub-marginal, coupe les stries, qui sont nettement rayonnantes et au nombre de 44 dans 1 cent, de mm. Cette jolie espèce, très mobile, qui a 6 ou 7 cent, de mm. de long, vit dans les eaux douces ou légèrement salées. Le Navicula subsalina , Donkin, ressemble complètement au précédent, sauf que les extrémités sont capitulées, mais atté- nuées, obtuses, imitant l’angle interne d’un œil, et la Diatomée, regardée transversalement, rappelle beaucoup la forme d’un œil vu de face. C’est de cette Navicule que nous voudrions faire le type de ce groupe. Mais elle est considérée comme une variété du N. amphis- bœna, et elle fournit elle-même d’autres variétés. (Voir PL V.) Le Navicula Baümlen , Pant., du dépôt fossile de Szent-Peter, est extrêmement voisin de N. subsalina et se présente tantôt avec un sillon sub-marginal, tantôt sans sillon. Au nombre des espèces qui se rattachent aux précédentes, mais qui n’ont plus de sillon sub-marginal, tout en conservant le large espace hyalin central, nous compterons : X. DESCRIPTION 269 Le Navicula palpebralis, Breb., qui ressemble au N, subsalina, mais a les extrémités tout à fait pointues, bien qu’il fournisse une variété à extrémités obtuses légèrement capitées, avec nodule mé- dian latéral. [N . palpebralis obtusa); il imite aussi la forme d’un œil. Mais outre qu’il n’y a pas de sillon, l’espace hyalin central est elliptique très long, ayant son bord parallèle aux bords mêmes de la valve. Les stries sont au nombre de 10 dans 1 cent, de mm. et le frustule ne mesure que 5 cent, de mill. Cette espèce fournit aussi des variétés, peu différentes du type. Une de ces variétés, cependant, a une tout autre forme; elle s’élargit carrément tout en conservant des extrémités atténuées, obtuses, et établit un passage aux Navicula humerosa, N. granulata, N. marina , N. b revis, etc. Fig. 205. — 1. Navicula palpebralis, Bréb. 2. Nav. marina , Bréb. 3, Nav, granulata , Bréb. Le Navicula humerosa, Bréb., a toujours le raplié droit des espèces précédentes, mais sa forme est largement elliptique sub- quadrangulaire, avec extrémités brusquement atténuées obtuses, et l’espace hyalin central est considérablement diminué, dilaté non plus en long, mais en travers. Les stries, rayonnantes, composées de gros grains, sont au nombre de 9 environ dans 1 cent, de mill. La valve sèche est incolore. Cette espèce, marine, atteint 7 cent, de mm. de long. Fig. 206. — Navicula humerosa , Bréb. Le Navicula granulata, Bréb., ressemble beaucoup au précé- dent; l’espace hyalin central, assez restreint, est élargi transversa- 270 LES DIATOMÉES lement, les stries sont un peu moins serrées et les grains plus gros. La valve sèche est d’un bleu purpurin. La taille est un peu plus grande (7 à 9 cent de mm). Espèce marine. Le Navicula marina est nettement elliptique, large, avec des extrémités un peu atténuées obtuses. L’espace hyalin est plus petit encore, les stries plus serrées (10 à 11 dans 1 cent, de mm). Le frustule a de 6 à 7 centièmes. Espèce marine. Le Navicula brevis , Greg., dérive comme forme du précédent. L’ellipse est plus allongée, l’espace hyalin plus grand, nettement arrondi; les stries beaucoup plus fines (14 dans 1 cent, de mm). C’est une espèce marine de 6 à 7 cent, de mm. Cette espèce est encore une forme de passage et se rallie aux Na vicula palpebralis et même au N. amphisbœna, car leDr H. Van Heurck dit qu’elle présente souvent des sillons longitudinaux. Du reste, toutes ces espèces donnent un grand nombre de variétés qui les rattachent manifestement les unes aux autres. C’est ainsi qu’on peut encore rapprocher des espèces précédentes celles qui suivent; elles ont évidemment une affinité avec le type amphisbœna et leurs caractères se modifient graduellement pour passer à un autre type. Le Navicula sculpta, Ehb., a la valve elliptique avec extrémités atténuées obtuses, en forme d’œil, semblable à celle des N. palpe- bralis ou subsalina , un raphé droit bordé d’une ligne hyaline, et, de chaque côté, une large dépression régnant sur toute la longueur de la valve et qui interrompt les stries de manière à ne laisser qu’un seul rang de perles le long du raphé ; les stries reparaissent du côté du bord,, n’ayant plus guère que la moitié de leur longueur normale. Elles sont très peu rayonnantes, formées de grosses perles et serrées (15 à 16 dans 1 cent, de mill). Sur l’un des côtés de la valve, il y a aussi une dé- pression transversale, perpendiculaire au raphé, au niveau du nodule médian, et allant jusqu’au bord de ce côté. Au fond de cette dépres- sion les stries marginales sont affaiblies. Cette espèce vit dans les eaux douces et saumâtres, et mesure de 7 à 8 cent, de millim. Le Navicula sphœrophora , Kz, a une forme analogue, mais les extrémités sont plus capitées, comme dans le N. amphisbœna : il est relativement un peu moins large que le précédent; il présente la même dépression transversale, unilatérale, lisse; mais la dépres- sion longitudinale, qui dans le N. sculpta règne de chaque côté du raphé, est remplacée par plusieurs dépressions étroites ou rides parallèles, dans le creux desquelles les stries manquent, tandis qu’elles persistent sur les crêtes, disposition qui aligne les perles PLANCHE V Figure 1. Figure 2. Figure 3. Figvre 4. Figure 5. Figure 6. Cocconeïs splendida . Rhoïconeïs trinodis . Grun. a, Valve supérieure; Valve inférieure; c, Groupe de deux frustules Gephyria media , Arnott. Face connective; b , Face valvaire. Navicula subsalina. Navicula sphœrophora. Amphiprora pulchra, Bailey. Face valvaire. LES DIATOMÉES PI. V. 4 6 \ ■ X. DESCRIPTION 271 sur le milieu de la valve en séries longitudinales. Ces stries, qui reparaissent entières du côté marginal, sont extrêmement peu rayonnantes, presque parallèles et serrées (16 dans un cent, de mm). C’est une espèce d’eau douce, de 6 à 8 cent, de mm. de long. Cette espèce présente cette particularité, et nous penchons à croire que les espèces voisines la partagent plus ou moins, d’avoir l’endochrôme disposé en une seule lame, comme chez les Cymbel- lées (P. Petit) ; comme le N. sculpta, elle présente une certaine asymétrie en raison de l’absence de stries médianes sur un côté de la valve. On peut donc la considérer comme une forme de passage des Naviculées aux Cymbellees. (Voir PI. Y.) Fig. 207 — Navicula serians, Bréb. Dans le Navicula serians , Bréb., nous trouvons une valve elliptique longue, nettement naviculaire, dans laquelle le raphé est bordé d’une bande hyaline élargie autour du gros nodule médian. Il n’y a plus de dépression transversale, et les dépressions longi- tudinales sont devenues des sortes de rides très peu profondes, ou d’espaces qui segmentent les stries sur toute la valve et alignent les perles en quatre ou cinq séries longitudinales ondulées. Les stries sont très peu rayonnantes, composées de grains allongés transver- salement, fines et serrées (24 dans 1 cent, de mm). Yu par la face connective, le frustule est assez large et dilaté au milieu. Cette Navicule habite les eaux douces, les marais tourbeux, et atteint 8 cent, de mm. de longueur. A côté de cette espèce s’en placent plusieurs, comme le Navicula exilis , Grun., dans lesquelles les stries deviennent de plus en plu fines, les rides disparaissent ; l’espace hyalin le long du raphé et autour du nodule devient de plus en plus petit, les extrémités pren- 272 LES DIATOMÉES nent quelquefois une forme capitéc ou sub-capitée. Ces transforma- tions successives nous amènent aux espèces suivantes. Le Navicula cuspidata , Kz ; la valve est lancéolée naviculaire, à peu près quatre fois aussi longue que large, avec les extrémités atténuées, presque pointues. Toute la valve est couverte de stries atteignant presque le raphé, elles sont à peu près perpendiculaires au raphé, par conséquent parallèles et non rayonnantes, au nombre de 14 dans 1 cent, de mm., coupées en travers par de fines stries longitudinales plus serrées. C’est une élégante espèce d’eau douce, assez commune, et qui peut atteindre jusqu’à 14 cent, de mm, (J. Brun) (Fig. 208. 1.) 1 2 3 4 5 Fig. 208. — ] . Navicula cuspidata , Kz. 2. Navicula serians , var. minor , Gr. 3. Navicula dmhigua , Ehb. 4. Schizonema floccosum, Kz. 5. Navicula ràdiosa , var. acuta. Le Navicula ambigua , Ehb. est considéré par le Dr H. Van Heurck comme une variété plus petite, avec des extrémités prolon- gées et plus ou moins capitées. Les stries sont parallèles, perpendi- culaires au raphé (16 à 19 dans 1 c. de mm. (Fig. 208, 3.) Le Navicula iridis , Ehb., est une grande espèce d’eau douce, en forme de navette, six fois aussi longue que large, dont le raphé, droit, a les bouts centraux tournés en crochet en sens opposés, avec une bande hyaline élargie autour du nodule médian un peu oblique. Les stries sont fines (16 env. dans 1 cent, de mm.), presque X. DESCRIPTION 273 parallèles, formées de perles allongées et interrompues près des bords par un sillon submarginal profond. Sa longueur atteint 17 cent, de mm. Fig. 209. — Nav. Iridis, Ehb. Fig. 210. — 1. Nav. amphirhynchus , Ehb. 2. Nav. ferma , Kz 3. Nav. bicopitata, La g. Le Navicula firma , Kz, est une variété plus petite de cette espèce avec 23 à 28 stries dans 1 cent, de mm. ; ainsi que le N. amphigomphus , Ehb., belle forme d’eau douce aussi, qui a 18 stries dans 1 cent, de mill. et peut atteindre plus de 9 cent, de mm. en longueur. Fig. 211. — Nav. Iridis amphigomphus, Ehb. Le Dr H. Yan Heurck donne aussi le Navicula producta , W. Sm. comme une variété du Navicula Iridis. Cette variété 274 LES DIATOMEES revient à la forme d’ellipse avec les deux capitations extrêmes et les deux sillons submarginaux. Les stries sont perpendiculaires au raphé et formées de grains allongés. (4, Fig. 183, p. 258.) Le Navicula amphirhynchus , Ehb., est encore, pour le Dr H. Van Heurck, une variété de N. Iridis , remarquable par ses extrémités largement rostrées, tandis que le Navicula afjinis , Ehb. reproduit pour sa forme le Navicula producta et le type amphisbœna. Toutes ces espèces, d’eau douce, dérivent, quant à la forme, du type amphisbœna. Les stries deviennent de plus en plus parallèles entre elles, perpendiculairement au raphé, et les sillons dégénèrent peu à peu en des lignes longitudinales qui coupent les stries, deviennent à leur tour de plus en plus nombreuses et serrées, et forment des stries longitudinales qui chez le Navicula producta sont au nombre de 14 dans 1 cent, de millimètre. Fig. 212. — Nav. limosa, Kz. C’est ainsi que, graduellement, nous arrivons d’une part au Navicula limosa et à ses congénères, d’autre part au Navicula bacillum et à ses analogues. Lé Navicula limosa , Kz. est une jolie espèce d’eau douce, de forme bacillaire allongée, renflée au milieu comme certains Pinnularia. Le raphé est toujours droit, entouré, sauf aux extrémités, d’un espace hyalin elliptique très allongé, avec un nodule médian un peu latéral et des stries presque perpendiculaires au raphé, sauf dans le milieu où elles sont un peu rayonnantes autour du nodule central. Il y en a 16 à 17 dans 1 cent, de millim; mais elles sont coupées non loin du bord par un sillon parallèle à ce bord. Le frustule a 7 à 8 cent, de mm. de larg. (Fig. 204, 3, p. 268 et Fig. 212.) Le Navicula ventncosa , Ehb. ne nous paraît être qu’une variété du précédent, car tous les détails de structure sont absolument iden- X. DESCRIPTION 275 tiques, et la différence ne porte que sur la dilatation médiane des valves, dilatation qui est moins marquée et se fait d’une manière progressive, le frustule, vu par sa face valvaire, ayant une forme presque complètement bacillaire. Le Navicula bacillaris , Greg\, a une forme tout à fait bacillaire, surtout dans la variété Nav. bacillaris thermalis, Grun., et présente des stries partout perpendiculaires au raphé, parallèles par consé- quent, fines et serrées, mais manquant souvent sur un des côtés de la valve au niveau du nodule médian, disposition qui reproduit ce que nous avons déjà vu chez les Navicula sculpta , sphœro- phora , etc. Fig. 213. — - Nav, bacillaris , var, thermalis , Grun, Avec le Navicula liber , W. Sm., nous arrivons à une forme tout à fait bacillaire, avec des stries exactement perpendiculaires au raphé, atteignant presque le raphé et laissant un espace hyalin étroit, elliptique, autour du nodule médian. Les nodules terminaux, très marqués, sont assez éloignés des extrémités, et les stries extrêmes rayonnent autour d’eux comme dans beaucoup de Pinnu- “lariées. Un sillon, partant de ces nodules, suit les bords de la valve en s’arquant un peu au niveau du nodule médian. Les stries sont fines, serrées (48 dans 1 cent, de mm.). L’espèce est marine et longue d’environ 8 centièmes. Fig. 214. — Navicula bacillum , Ehb? Enfin, le Navicula bacillum , Ehb., représente un bâtonnet court, 3 fois 1/2 aussi long que large, avec des stries très faiblement rayon- nantes, mais plus serrées aux extrémités qu’au centre (17 aux extrémités, 14 au centre, dans 1 cent, de mm.) 276 LES DIATOMÉES Pour terminer ce que nous avons à dire sur le genre Navicula nous n’ajouterons que quelques mots relatifs à une série de très petites espèces que le Dr H. Yan Heurck réunit sous le nom de Minu- tissimèes. La plupart ne dépassent guère 2 cent, de millim. en lon- gueur et beaucoup n’atteignent pas cette dimension. Tels sont les Navicula atomus , Nægeli ; N. atomoïdes , Grun.; N. minima , Grun. ; N. binodis , W. Sm. ; N. exilissima , Grun. Ces deux der- nières espèces sont intéressantes en ce qu’elles constituent des « tests » assez difficiles. Le N. binodis présente 30 stries, et le N. exilissima 40 stries environ dans 1 cent, de millim., très délicates et peu visibles , même avec les objectifs homogènes. (H. Y. Heurck.) Nous n’avons pu, dans cet examen rapide de ce nombreux genre, que signaler les principales espèces; mais on voit qu’on peut les répartir en quelques groupes qui se distinguent aisément par des caractères dominants, lesquels, en se modifiant, donnent des espèces de passage. On ne peut, en effet, s’empêcher de reconnaître certains types importants, autour desquels se groupent, par des variations diverses portant tantôt sur un caractère, tantôt sur un autre, des séries plus ou moins nombreuses de formes pour ainsi dire dérivées, et quelques autres un peu aberrantes. Nous avons indiqué plus haut les divisions qu’on peut établir parmi les espèces Pinnularièes et Radiosèes ; parmi les autres, on voit combien celles qui appartiennent aux types crabro (ou didyma ), elliptica , lyra, se rapprochent d’une manière étroite et passent aux types suivants : arnphisbœna , serians et bacillaris qui? eux aussi, sont alliés de très près. Beaucoup d’espèces exotiques ou très rares, que le cadre de cet ouvrage ne nous a pas permis de signaler, trouveraient toutes à se placer auprès de l’un ou de Y autre de ces types originaux. Parmi les types que nous considérons comme aberrants, nous devons citer le Navicula aspera , Ehb., pour lequel M. H. Yan Heurck a créé un groupe à part, celui des Aspèrèes, à la suite des Ndviculêes lyrèes, dont le type est 1 e Navicula Lyra, Ehb. Nous pensons, comme nous l’expliquons plus loin, que cette espèce doit être distraite de ce genre, et nous l’avons jointe aux Stauroneis comme faisant le passage au genre Scoliopleura. § 3. — Vankeurchia, Schizonema, Mastogloia, Diadesmis. A la suite du genre Navicula proprement dit se placent divers autres genres qui s’y rattachent de très près et offrent avec celui-ci, X. DESCRIPTION 277 entre eux, et avec les genres voisins, de nombreuses formes de pas- sage. Vanheurckia- — Tel est, par exemple, le petit genre Van - heurckia , dédié par M. de Brébisson au savant botaniste d’Anvers, le Dr H. Van Heurck. Ce genre est composé de quelques espèces d’eau douce, remarquables par la finesse de leurs stries, et qui cons- tituent des tests intéressants. On trouve quelquefois les frustules réunis dans des tubes, comme les Schizonema et les Collelonema\ il faut donc les considérer comme ayant un thalame tubulaire qu’ils abandonnent de bonne heure. En réalité, ce sont des Schizonema , plutôt que des Navicula. Ces espèces ont les valves elliptiques lancéolées avec des stries parallèles, quelquefois seulement un peu rayonnantes autour du nodule médian, atteignant le raphé qui forme une double ligne droite. Le nodule médian est plus long que large et les nodules terminaux, compris dans la double ligne du raphé, sont assez éloignés des extrémités . Tel est le Vanheurckia rhomboïdes , Bréb., le Navicula rhomboïdes d’Ehrenberg, jolie espèce qui vit dans les eaux douces, les tourbières, et atteint 6 à 7 cent, de millim. Ses stries sont très délicates, environ 24 à 28 dans un centième de millim. ; elles sont formées de fines perles qui s'alignent en stries longitudinales. Les valves sont un peu resserrées au-dessous des extrémités. Fig. 215. — Vanheurckia rhomboïdes t Breb. (1) Fig, 216 — 1. Vanheurckia rhomboïdes y Bréb, 2. Vanh. crassinervis. Le Vanheurckia crassinervis est le Navicula crassinervia de (1) La partie supérieure est résolue en stries transversales, et la partie infé- rieure en stries longitudinales formées par l’alignement des perles composant es stries. 278 LES DIATOMÉES Brébisson, le Frustulia saxonica de Rabenhorst; c’est un test célèbre, un peu plus petit que le précédent (5 cent, de millim.) dont il n’est qu’une variété. Ses stries sont très fines et très difficiles à résoudre : 34 à 35 dans 1 cent, de mm. Le Vanfieurckia viridula , Breb. , est un Schizonema viri- dulum. Brébisson en avait d’abord fait un Colletonema viridulum. On trouve souvent les frustules réunis dans des tubes. Il atteint jusqu’à 11 cent, de millim. et présente 28 à 30 stries, finement perlées, dans 1 cent, de millim. Fig. 217. — Vanh. rhomboïdes, fragment résolu en perles sous un gross. de 1800 diamètres, d’après une photog. du Dr Woochvard. Enfin, le Vctnheurckia vulgaris, Y. Heurck, est le Colletonema vulgare de Thwaites. 11 a les bords plus arrondis, les extrémités plus obtuses, les lignes du raphé écartées, interrompues avant d’at- teindre le nodule médian. Les stries médianes rayonnent un peu; elles sont plus fortes et plus écartées (24 dans 1 cent, de mm.) que les stries terminales (34 dans 1 cent, de mm.) Cette espèce, d’eau douce, ne dépasse guère 5 cent, de mm. Schizonema. — Le genre Schizonema est composé de Navicules qui, à l’état jeune au moins, ont leurs frustules renfermés dans des tubes mucilagineux, comme les Encyonema, qui appartiennent à la tribu des Cymbellees. Nous y rattacherons l’ancien genre Colle- tonema, qui possède aussi un thalame tubulaire, et qui établit plus particulièrement encore un passage aux Encyonema , parce que les valves ne sont pas tout à fait symétriques par rapport au grand axe. Les Schizonema sont ordinairement des espèces marines à valves peu silicifîées. Ils ont un raphé droit où, dans certaines espèces, on peut reconnaître une double ligne. Les stries sont à direction généralement parallèle, quelquefois un peu rayonnantes autour du nodule médian ; elles atteignent le plus s'ouvent le raphé, mais non le nodule médian, autour duquel règne parfois une zone hyaline. L’une de ces espèces, le Sclu Smithii , C. Ag., possède de véri- tables côtes ou du moins des stries très fortes, relativement espacées (13 dans 1 cent, de mm.), finement divisées, rayonnant dans lapar^ lie médiane, laissant une étroite bande claire le long du raphé et une X. DESCRIPTION 279 zone élargie autour du nodule médian, et convergeant vers les bords delà valve aux extrémités. L’espèce mesure 6 cent, de mm. de long. Le Schizonema crucigerum , W. Sm., est très allongé et très étroit avec les extrémités aiguës. Les stries sont serrées (24 dans 1 cent, de mm.), presque parallèles, divisées en perles qui s’alignent en stries longitudinales très fines. Pas de bande hyaline le long du raphé, mais un espace élargi autour du nodule médian, espace qui porte deux fortes stries. La longueur du frustule varie de 7 à 8 eent. de mm. Fig. 218 Fig. 219 Fig. 218. — Schizonema Smithii, C. Ag. Fig. 219. — Sch. ramosissimum, C. Ag. Le Schizonema ramosissimum , C. Ag., est elliptique lancéolé ; les valves sont couvertes de stries perlées, sans espace lisse, dont les divisions s’alignent en stries longitudinales. 11 y a environ L4 stries dans 1 cent, de mm. et le frustule mesure 5 centièmes de long. - Le Sch.floccosum, Kz., est une forme voisine. (4, Fig. 208, p. 272). Le Schizonema amplius , Grun., est une espèce un peu plus forte, de même forme, mais à stries plus grosses, dont les divisions forment aussi des lignes longitudinales. (5, Fig. 183, p. 258.) Rig. 220 — Schizonema lacustre , C. A g. Le Schizonema lacustre , C. Ag., est le type de l’ancien genre Colletonema , dont les frustules se forment aussi dans des tubes mais ne sont pas toujours complètement symétriques par rapport à la ligne médiane. Dans l’espèce qui nous occupe, ainsi que dans 280 LES DIATOMÉES celles qui s’y rattachent comme les Schizonema ( Colletonema ) neglectum, Thw., Schizonema [Collet.) Thwaitesii , Grun., les stries sont plus grosses, atteignant le raphé sauf au niveau du nodule médian où, plus courtes ou plus espacées, elles laissent un espace lisse élargi transversalement. Ces stries sont très rayon- nantes autour du nodule médian et autour des nodules terminaux qui sont placés loin des extrémités. Il n’y en a que 9 dans 1 cent, de mm. ; elles sont finement divisées en travers. C’est une espèce d'eau douce longue de 3 à 5 cent, de mm. Nous passerons rapidement sur plusieurs petits genres qui se placent à la suite de ceux que nous venons de décrire et qui pré- sentent moins d’intérêt, étant peu riches en espèces, assez rares d’ailleurs et souvent peu connues. Mastogloia. — Le genre Mastogloia , Thwaites, se distingue par un caractère très curieux. Il se compose d’assez petites espèces, de forme naviculée elliptique, dont les valves présentent à l’inté- rieur, le long de leurs bords, une rangée de grosses cellules formées par des lames siliceuses internes adhérentes à la face profonde des Fig. 221. — Mastogloia Brauniiy Gr. valves. La surface supérieure de celle-ci est marquée de stries ordi- nairement assez fines. Ces espèces vivent dans l’eau douce ou l’eau saumâtre ; les frus- tules se forment au sein d’une masse gélatineuse plus ou moins volumineuse. L’une des plus remarquables est le Mastogloia Braunii , Gr., dont les cellules ou logettes sont nombreuses ; les stries, finement ponctuées, au nombre de 18 dans 1 cent, de mm., un peu rayon- nantes, sont interrompues par une ligne lisse se réunissant au nodule médian de manière à former un dessin en double lyre, comme dans le Navicula lyra. Les autres espèces ne présentent pas ce sillon lyré ; tels sont les Mastogloia Smithii , Thw., M. lanceolata , Thw, M. exigua Lew., dont les bords sont courbes, de sorte que la rangée des cel- X. DESCRIPTION 281 Iules qui les .ourle est en ligne courbe aussi ; les deux premières espèces ont des cellules nombreuses, la dernière n’en a souvent que trois (H. van Heurck). Les Mastogloia Dansei, Thw. et M. Gre — villei, W. Sm., ont les côtés assez rectilignes, dans une partie de leur étendue, pour que la rangée de cellules, qui ne borde que cette partie, soit elle-même rectiligne. Toutes ces espèces sont de petite taille et n’ont que de 3 à 5 cent, de mm. de long. Diadesmis. — Les Diadesmis , Kz, sont des espèces encore plus petites, caractérisées surtout par ce que les frustules restent réunis les uns aux autres en longs rubans, sans être enfermés dans des tubes. Celles que nous connaissons habitent les eaux douces. Une de ces espèces présente une disposition qui rappelle les Mastogloia, c’est-à-dire que le long des bords règne une rangée de grosses perles, mais ce ne sont pas des cellules placées sous la valve. Il s’agit du Diadesmis gallica , W. Sm., qui montre, en outre, des stries très fines, un peu rayonnantes, au nombre de 28 dans 1 centième de mill. Le frustule est elliptique allongé, à extrémités obtuses, et un peu élargi au milieu. Il y a un petit espace lisse le long du raphé et autour du nodule médian. Fig. 222. Fig. 223. Fig. 222. — Diadesmis gallica. W. Sm. (1000 diam.) Fig. 223. — Diad. confervacea , Gr. (1000 Diam). Le Diadesmis confervacea , Gr., est une jolie petite espèce à stries rayonnantes, avec bande hyaline et aire lisse autour du raphé et du nodule médian. Ces espèces ne dépassent guère 1 cent, de millimètre 1/2. 19 XI DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) N ÀVICULÉES (Suite) § 1 . — Stauroneis Le genre Stauroneis a été créé en 1843, par Ehrenberg, pour des Naviculées dans lesquelles le nodule médian s’est dilaté trans- versalement jusqu’aux deux bords des valves en un large espace Fig. 224. — 1. Stauroneis phœnicenteron , Ehb. 2. Stauroneis gracilis, W. Sm. 3. Stauroneis spicula , Hickie. 4. Stauroneis aspera, Ehb. lisse ou stauros. Comme le raphé est le plus souvent bordé d’une bande hyaline plus ou moins large, la valve paraît marquée d’une grande croix suivant ses deux axes. Les valves sont couvertes de stries perlées. Les deux lames d’endochrôme qui forment les chromatophores \ XI . DESCRIPTION 283 des Stauroneis sont toujours ondulées sur leurs bords, ce qui dis- tingue ces espèces de celles du genre Navicula. Le type de ce genre est le Stauroneis phœnicenteron , Ehb., ainsi nommé parce que son centre paraît souvent rouge, par un jeu de lumière diffractée. Il a une forme lancéolée longue, progres- sivement atténuée vers les deux extrémités, qui sont obtuses arron- dies. Le raphé est' droit, formé de deux lignes qui se réunissent en atteignant les nodules terminaux et le nodule médian, bordé d’une bande hyaline assez large qui se croise avec le stauros résul- tant de la dilatation du nodule médian. Ce stauros est ordinairement plus large sur les bords de la valve qu’au centre. Les stries sont délicates, finement perlées, légèrement rayonnantes, au nombre de 11 environ dans 1 cent, de mm. C’est une espèce d’eau douce, assez commune, et longue de 10 à 17 cent, de mm. Fig. 225. — Stauroneis acuta , W. Sm. Le Stauroneis acuta , W. Sm., a les valves plus aiguës aux extrémités, parce qu’à partir du petit axe, jusque vers les bouts, les bords de la valve se creusent en courbe concave et les deux demi- valves forment un peu comme deux fers de flèche opposés par la base, qui est le stauros. Le raphé est double aussi vers le milieu des deux demi-valves, simple en approchant des nodules. La bande hyaline le long du raphé et le stauros médian, élargi sur les bords, ont le même caractère que dans l’espèce précédente, mais les extré- mités sont doublées à l’intérieur d’un épaississement qui les coiffe d’un en-bout hyalin [lumen). Les stries sont délicates, formées de perles peu serrées, très peu rayonnantes et au nombre de 12 environ dans 1 cent* de mm. Cette espèce, d’eau douce, longue de 8 à 15 cent* 284 LES DIATOMÉES de mm., se trouve par groupes de 2 à 6 individus. La zone connec- tive montre des plis portant des lignes perlées. Les frustules mesu- rent de o à 16 cent de mm. Le Stauroneis gracilis, \Y. Sm., est plus petit, sans épaississe- ments aux extrémités, avec un stauros plus étroit, moins dilaté du côté des bords de la valve qu'il n’atteint pas le plus souvent. Les stries sont fines, perlées, assez rayonnantes. Le frustule ne mesure que de 5 à 8 cent, de mm. Il vit dans les eaux douces, les tourbières, etc. (2, Fig. 224.) Le Stauroneis spicula, W. .1. Hickie, est très étroit, à bords presque droits, en losange très allongé, avec des extrémités pointues. Le raphé n’est double en aucun point, bordé d’une bande hya- line très étroite; le stauros est très étroit aussi, non dilaté aux bords de la valve. Les stries sont à peu près perpendiculaires au raphé, délicates, finement perlées et très serrées (28 dans 1 cent de mm). C’est une espèce d’eaux saumâtres dont la taille est de 9 à 10 cent, de mm. (3, Fig. 224 ci-dessus.) Fig. 226 Fig. 227 Fig. 226. — Stauroneis anceps, Ehb. Fig. 227. — 1. Nav. viridis , v. commutata, Gr. 2. Stauroneis anceps , var. amphicephala, Kz. 3. Nav. bicapitata, Lag. Quelques espèces ont les bords plus ou moins ondulés. Le Stau- roneis anceps. Ehb., par exemple, est une jolie petite Diatomée d’eau douce à valves elliptiques avec les extrémités brusquement contractées, c’est-à-dire rostrées ou rostrées-capitées. Le stauros est relativement large, dilaté vers les bords de la valve, la bande hyaline le long du raphé très visible, les stries très rayonnantes, au nombre de 20 dans 1 cent de mill. Le frustule a de 4 à 6 cent de mm. de long. Comme la plupart des espèces à capitations ou rostrations, celle-ci fournit diverses variétés dépendant de la forme et de l’ampli- tude des capitations. Telles sont les Stauroneis anceps var. linéa- risa Kz, et St. anceps var. amphicephala , Kz. Ces variétés ont les côtés parallèles, et, chez la première, les extrémités sont brusquement atténuées, mais non rostrées ; dans la seconde, elles sont brusque- XI. DESCRIPTION 285 nient atténuées, mais rostrées (1). L’une et l’autre se trouvent mêlées au type dans les mêmes localités. Elles ont à peu près la même taille. (2, Fig. 227.) Les bords des valves peuvent être très ondulés. Tel est le Stau- roneis legumen, Ehb, autre petite espèce d’eau douce, de 3 cent, de mm. de longueur, dont les côtés sont ondulés comme ceux d’une gousse qui renfermerait trois graines, celle du milieu plus petite. Les ex-trémités, rostrées, sont doublées d’un épaississement inté- rieur. Le Stauroneis Smithii, Gr. n’en diffère que par son stauros un peu plus étroit et parce qu’il ressemble à une gousse dont la graine du milieu serait la plus grosse. Nous signalerons encore plusieurs petites espèces d’eau douce, comme les Stauroneis pumila , Kz., le Stauroneis truncata , Schum, qui a 4 cent, de mm. de long, sur 1 1/2 de large ; et le Stau- roneis Çohnii , Hilse, jolie petite Diatomée ovale, de 3 cent, de mm. environ de long sur 2 de large et qui présente 24 à 23 stries dans 1 centième de millimètre. Quant au Stauroneis aspera , ou Navicula aspera d'Ehrenberg, il n’est pour nous un Stauroneis qu’en raison de son endochrôme, dont les lames sont ondulées sur les bords, comme chez tous les Stau- roneis, autrement nous le classerions parmi les Scoliopleura ; mais il forme évidemment le passage de l’un à l’autre genre. Nous avons déjà indiqué plus haut que nous considérions ce Navicula aspera comme une forme très aberrante et, à notre avis, égarée parmi les Navicula proprement dits dans lesquels il formait à lui tout seul un groupe à part, les groupes des Aspèrées. (H. Van Heurck.) D’ailleurs, Ehrenberg et W. Smith, à l’époque où les genres étaient plus larges et leurs diagnoses moins serrées, avaient déjà été embarrassés pour classer cette espèce, et ils en avaient fait tantôt un Stauroneis, tantôt un Stauroptera. C’est une belle Diatomée longue, à côtés presque parallèles, avec des extrémités arrondies, des valves déprimées au centre, un raphé un peu flexueux partageant la valve à peu près par le milieu et bordé d’une bande hyaline qui s’étale, au niveau du nodule médian, en une zone lisse formant une ceinture transversale parfois complète, élargie sur les bords de la valve et au milieu de laquelle le nodule, grand et rond, est difficile à distinguer. Tout le reste des valves estcou- (1) Les stries sont mal représentées dans la figure 227,2: elles doivent être rayonnantes et non perpendiculaires au raphé. 286 LES DIATOMÉES vert de lignes rayonnantes composées de' gros grains allongés. Ces grains font, en réalité, partie de stries interrompues et sont divisés en travers par des lignes difficiles à voir. Il y a 9 à 10 de ces stries , Fig. 228. — Stauroneis aspera, Ehb. interrompues dans un cent, de mm. Le frustule, vu par la face con- nective, est contracté au milieu, épais et tronqué aux extrémités. Il a de 10 à 18 cent, de mm. de long et sa valve est 6 à 8 fois plus longue que large. XI. DESCRIPTION 287 §2. — Scoliopleura Le genre Scoliopleura a été créé par M. Grunow pour des Navi- culées à frustules libres, à surface convexe, et un peu tordus en spi- rale de manière à rendre la zone connective et le raphé un peu sigmoïde. Nous ne connaissons dans ce genre que deux espèces, marines : Scoliopleura latestriata , Gr., et Sc. tumida , Rab. Nous nous permettons d’en ajouter plusieurs, en donnant quelque extension à la caractéristique du genre telle qu’elle a été établie par M. Grunow. Fig. 229. — Scoliopleura latestriata , Gr. 230. — Sc. tumida , Rab. C’est ainsi que nous rapportons à ce genre Scoliopleura , tel que nous le définissons, plusieurs espèces appartenant à un genre Alloioneis , créé en 1867 par le naturaliste viennois J. Schumann (1), et qui n’a pas été conservé. Ce sont les Alloioneis Antillarum , Cl. et Gr., A. Kurzii , Gr., A. Grundleri , Cl. et Gr., et A. curvi- nervia , Gr. (2). Dans ces conditions, nous pouvons définir ce genre en disant qu’il se compose de Naviculacées à frustules libres, parfois un peu tordus, à valves très convexes, marquées de stries perlées, s’ali- gnant quelquefois en plusieurs systèmes, avec un raphé plus ou moins flexueux ou sigmoïde et ne divisant pas toujours la valve en deux parties symétriques. Les Scoliopleura forment ainsi le passage des Navicula et autres Naviculacées symétriques, comme celles que nous avons étudiées (1) J. Schumann. Die Diatomeen der liolien Tatra , 1867. (2) P. T. Clève. Diatoms from the West Indian Archipelago , 1878. 288 LES DIATOMÉES usqu’à présent, aux Naviculacées asymétriques ou sigmoïdes, comme la plupart de celles qui nous restent à examiner. Ajoutons que toutes ces espèces sont marines, aussi bien celles dont nous avons parlé d’abord que les dernières. Le Scoliopleura Antülarum , (Cl. et Gr.) Pell., a une forme elliptique lancéolée avec des extrémités subaiguës ; la valve est un peu déprimée au centre et bombée près des extrémités, ce qui rend le raphé flexueux. Celui-ci est bordé sur une grande partie de sa longueur d’une bande hyaline très étroite ou même absente d’un côté, mais large de l’autre. Du côté où elle est le plus étroite, elle se dilate en une aire hyaline triangulaire qui embrasse le nodule médian, peu visible. Les stries sont rayonnantes, formées de gros grains interrompus, mais nous ignorons si ces grains sont divisibles en parties plus fines. Ces stries, du côté du raphé, sont d’inégales lon- gueurs. Le frustule a 12 cent, de mm. de longueur (Grunow). C’est ’Alloioneis Antülarum de Clève et Grunow. Fig. 231. — Scoliopleura Antülarum (Cl. et Gr.) Pell XI. DESCRIPTION 289 Le Scoliopleura tumida , Rab, a une forme elliptique lancéolée, avec des extrémités ordinairement assez aiguës. La valve est déprimée au centre, bombée vers les extrémités, ce qui rend le raphé flexueux. Il est bordé d’une mince bande hyaline qui se dilate en ellipse à grand axe longitudinal autour du nodule médian, difficile à voir. Les stries, au nombre de 10 environ dans 1 cent, de mm., rayon- nantes au milieu, un peu courbes à cause de la forme de la valve, Fig. 232. — Scoliopleura tumida , Rab. sont continues, mais finement perlées. Elles sont souvent de longueur inégale dans la région médiane. Le frustule mesure de 10 à 16 cent, de mm. de longueur. Le Scoliopleura Kurzii (Gr.) Pell., est YAlloiôneis Kurzii de Grunow. Il a des frustules elliptiques larges à extrémités atténuées. Sa longueur est environ trois fois sa largeur. Le raphé est flexueux et ne partage pas la valve en deux parties égales ; il est bordé d’une bande hyaline plus étroite d’un côté que de l’autre et brusquement 290 LES DIATOMÉES dilatée du côté plus étroit autour du nodule médian, en raison de ce que les stries médianes restent très courtes de ce côté et à ce niveau. De l’autre côté, les stries, formées partout d’assez grosses granulations, paraissent laisser le long du raphé et autour du nodule médian une surface lisse plus large, mais ce n’est qu’une appa- Fig. 233. — Scoliopleara Kurzii (Gr.) Pell. Fig. 234. — Scoliopleura Kurzii. Détails : fr.Frustule entier (montrant lapartie sup. et la partie inférieure). c. Perles décussées, lumière centrale; gross. 3040 diamètres. d. Les mêmes, éclairage oblique; gross. 3040 diam. (P. T. Clève). rence ; les stries se continuent de ce côté jusqu’au raphé et presque jusqu’au nodule médian, seulement elles ne sont plus ponctuées et passent, dans cette partie, à l’état de côtes. Quant aux stries ponc- tuées elles-mêmes, elles sont disposées de manière à s’aligner en trois systèmes (ou décussées), un système transversal et deux systèmes obliques qui se croisent. Les stries transversales sont plus XI. DESCRIPTION 291 serrées que les stries obliques et au nombre de 10 à 11 dans 1 cent, de mm. (Grunow.) Le frustule mesure de 9 à 10 cent, de mm. Le Scoliopleura Grundleri (Cl. et Gr.) Pell., est une espèce un peu plus petite, à frustule bacillaire par sa face valvaire, avec les côtés parallèles et les extrémités presque arrondies mousses. Il est environ quatre fois plus long que large et parait un peu déprimé au milieu. Le rapbé est flexueux et partage la valve en deux parties très inégales. Les stries sont transversales, atteignant le raphé des deux côtés, mais elles laissent un petit espace lisse, en ellipse transversale, autour du nodule médian. Elles sont composées d’assez gros grains et au nombre de 11 dans 1 cent, de mm. Le frustule n’a que 7 1/2 cent, de mm. de long. Le Scoliopleura curvinervia (Gr.) Pell., a une forme elliptique lancéolée, régulièrement atténuée du milieu aux extrémités. Le frustule est quatre fois aussi long que large et paraît gonflé au centre ; le raphé est flexueux et ne partage pas la valve en deux parties tout à fait égales ; il est bordé par une bande hyaline qui va en s’élargissant des extrémités vers le milieu, où elle se dilate autour du nodule médian, plus d’un côté que de l’autre. Les stries sont rayonnantes et ont l’aspect de côtes, mais avec un fort grossis- Fig. 235. — Scoliojpleura Grundleri (Cl. et Gr.) Pell, 292 LES DIATOMÉES sement, on reconnaît qu’elles sont formées de perles très fines et difficiles à voir. Il y a de 8 à 9 stries dans 1 cent de mm. (Grunow) et elles sont interrompues par un sillon très net, à peu près parais lèle au bord de la valve, qui les coupe de chaque côté du raphé, à près de la moitié de leur longueur. Lefrustule mesure de 7 à 11 1/2 cent, de mm. (Fig. 236.) Fig. 236. — Scoliojpleura curvinervia (Gr.) Pell. Le Scoliopleura latestriata , Gr., a une forme bacillaire longue avec les côtés parallèles et les extrémités peu à peu atténuées. Le frustule, environ six fois aussi long que large, parait un peu bombé vers l’une de ses extrémités et un peu déprimé vers l’autre, ce qui donne au raphé une forme non seulement flexueuse, mais sigmoïde. Celui-ci est bordé d’une très étroite bande lisse, qui s’élargit légè- rement autour du nodule médian. Les stries se présentent sous forme de côtes robustes, 7 à 8 dans 1 cent, de mm., mais entre ces côtes on reconnaît, avec un bon objectif, deux rangées de perles alternées, très fines et difficiles à voir ; ce qui, avec le système transversal, constitue trois systèmes croisés. Ces stries sont inter- rompues de chaque côté, dans le voisinage du raphé par un sillon XI. DESCRIPTION 293 très marqué parallèle à ce raphé. Cette Diatomée a de 10 à 15 cent, de mm. de longueur. Telles sont les espèces à nous connues qui nous paraissent devoir être rapportées dans un même genre, lequel à notre avis doit plutôt être le genre Scoliopleura que tout autre. Nous avons peut-être insisté un peu trop longuement sur les quelques formes que nous y Fig 237. — Sc. latestriàta , Gr. réunissons et dont quatre sur six sont rares et appartiennent aux mers de l’Inde ou du Mexique ; mais nous tenions à faire ressortir les points de contact, nombreux et variés, qui les rapprochent natu- rellement et nous paraissent justifier le remaniement que nous avons fait subir à ce genre. Nous ferons encore remarquer à ce sujet que la position systéma- tique de ces espèces est bien où nous l’établissons, car nous les voyons par leur raphé flexueux, quelquefois décidément sigmoïde, et même par certains détails de leur striation, offrir un passage naturel aux Pleurosigma, qui les avoisinent en effet dans le tableau de classification des Naviculacées. De plus, les lames d’endochrôme, du moius dans les espèces où elles ont été observées, présentent 294 LES DIATOMÉES un lobe saillant vers le nodule médian, comme chez les Bleuro- sigma.Et même, nous y voyons apparaître l’approche delà famille suivante, celle des amphiprorées, dans les espèces dont les valves sont bombées vers leurs extrémités, et particulièrement dans le Scoiio- pleura latestriata, dont la valve est bombée dans une de ses moi- tiés et déprimée dans l’autre. Cette disposition est, d’ailleurs, bien Fig. 238. — Pleurosigma hippocampus , Ehb. (stries rectangulaires). plus accentuée dans une forme qui appartient aussi aux mers des Antilles, le Rhoïcosigma Anlülarum , Cl. et Gr., dont nous par- lerons plus loin. § 3 — Pleurosigma Le genre Pleurosigma , créé par W. Smith, est un des plus beaux de la famille des Diatomées. Ses caractères nettement tran- chés, et qui permettent de distinguer à première vue les espèces qui le composent de celles de tous les genres voisins, en font un des groupes les plus naturels que les diatomistes aient établis. Ces espèces sont souvent de très grande taille, très élégantes de forme et marquées d’admirables systèmes de stries, qui depuis fort long- temps ont fait de quelques-unes des tests très pratiques, très usités et très utiles. Les frustules sont naviculaires, en général allongés, mais plus ou moins tordus en S quand on les regarde par la face valvaire. XI. DESCRIPTION 295 Le raphé suit naturellement cette courbe, mais il est souvent plus sigmoïde, d’autres fois moins, que la valve elle-même. Ces valves ne sont ordinairement pas planes, mais un peu bombées dans le sens transversal. Les frustules vus par la face connective sont droits. M. Otto Müller a étudié d’une manière spéciale l’endochrôme de certains Pleurosigma et a trouvé qu’il est formé, comme dans toutes Fig. 239. Fig. 240. Fig. 239. — Pleurosigma angulatumy W. Sm. (1) Fig. 240. — Pleurosigma intermedium , W. Sm. (Stries décussées). les Naviculées, de deux plaques ou chromatophores qui reposent par leur ligne médiane sur la ligne médiane de la zone connective, mais leurs bords sont déchiquetés, avec un lobe qui s’avance vers le nodule médian, et leur surface présenterait des perforations régu- lièrement disposées. (1) Dans les figures que nous donnons des Pleurosigma , on comprend que nous n’avons pas pu représenter les stries à leur véritable distance. Elles sont, en général, deux fois plus serrées sur les valves naturelles que dans nos dessins, excepté dans les reproductions d’épreuves photographiques. 296 LES DIATOMEES Les Pleurosigma se trouvent le plus ordinairement à l’état de frustules libres; cependant il parait qu’on les rencontre quelquefois dans des tubes gélatineux. Les stries, si remarquables, qui ornent leurs valves peuvent être disposées de deux manières. Elles sont composées de perles, qui s’alignent souvent en deux systèmes perpendiculaires l’un à l’autre. Les stries sont alors dites « rectangulaires ». Mais, d’autres fois, les perles sont disposées en quinconce et s’alignent en trois direc- tions, une transversale et deux obliques, qui se croisent sous des Fig. 241. — Pleurosigma angulalum , résolu et photographié à la lumière électrique par le Dr H. Van Heurck. angles un peu variables, l’une de lignes obliques étant dirigée de droite à gauche et l’autre de gauche à droite. Dans ce cas, les stries sont dites « décussées ». Suivant le mode d’éclairage que l’on emploie et la direction de la lumière oblique que l’on dirige sur la valve, on peut faire apparaître à volonté le système des stries transver- sales, l’un ou l’autre des systèmes obliques et même parfois un qua- trième système, longitudinal, comme en le comprend en examinant le schéma que nous en avons donné. (Voir Fig. 52, p. 73.) Résolues en perles, comme on dit, les stries paraissent formées par des grains hexagonaux, mais M. Alfred Nachet a fait voir jadis qu’il s’agit là d’une illusion d’optique produite par l’-entrecroise- XI. DESCRIPTION 297 ment des trois systèmes d’interstries et que les grains sont arron- dis. C’est ce qu’il est facile aujourd’hui de vérifier avec les objectifs que nous possédons (1). Cette diversité dans la disposition des stries permet de diviser d’une manière très simple les Pleurosigma en deux groupes : ceux qui présentent des stries décussées et ceux qui ont des stries rectangulaires. Fig 242. Fig. 243. Fig. 242. — Pleurosigma angulatum var. quadratum, W. Sm. Fig. 243. — Pleurosigma angulatum var. Æstuarii. W. Sm. Parmi les espèces à stries décussées, la plus remarquable de toutes est le fameux Pleurosigma angulatum , W. Sm., qui sert de test, depuis bien des années,- pour les objectifs’ moyens. Il a une forme lancéolée un peu élargie au milieu, avec un raphé dont la cour- bure suit à peu près celle de la valve. Ces stries, au nombre de 18 à 20 dans 1 cent, de millim., ont la même force dans tous les sens et sont orientées dans les mêmes directions sur toute la valve. Les stries obliques sont un peu moins serrées que les stries transver- sales. Woodward a obtenu autrefois de magnifiques photographies de ce Pleurosigma résolu en perles, à la lumière solaire mono- chromatisée, avec les objectifs de Prazmowsky et de Powell et Lealand, et le Dr H. Yan Heurck a donné aussi récemment d’admi- rables épreuves réalisées à l’aide de l’éclairage électrique. Cette belle espèce marine peut atteindre jusqu’à 15 centièmes de (2) Voir J. Pelletais*, Le Microscope, son emploi et son application , p. 577. 20 298 LES DIATOMEES millimètre de longueur. Elle fournit un assez grand nomnre ue jolies variétés, dont les plus importantes sont les suivantes : D’abord, une forme plus grande, qui peut atteindre 22 cen- tièmes, le PL angulatum , forma major, et que beaucoup de dia- tomistes considèrent comme le type, désignant alors celle que nous venons de décrire sous le nom de PL angulatum , forma minor. Le PL angulatum var. quadratum est beaucoup plus large, a une forme losangique anguleuse tordue, un raphé plus flexueux. Il y a des espèces qui diffèrent moins l’une de l’autre que cette « variété » ne diffère du type. Fig. 244. — Pleurosigma rigidum, W. Sm. Le Pleurosigma angulatum var. Æstuarii , W. Sm. se rap- proche davantage du type, quoique plus petit, plus large, avec des extrémités un peu rostrées et un raphé plus sigmoïde que la valve elle-même, aussi devient-il tangent à l’un des bords vers chacune des extrémités. M. H. Van Heurck donne encore comme variétés du type PL an- gulatum, le PL delicatulum , W. Sm., très long et très étroit, à stries un peu plus serrées, moins atténué aux extrémités; l’énorme PL strigosum , qui peut atteindre 4/3 de millimètre de long> non anguleux, et obtus ; le Pl. elongatum , très long, très mince et dont les stries se croisent sous un angle plus aigu* XI. DESCRIPTION 299 Le Pleurosigma affine , Gr. est une espèce voisine, lancéolée large, à peine tordue, mais dont le raphé est plus sigmoïde que la Fig. 245. Fig. 246. Fig. 245. — Pleurosigma formosum, W. Sm. Fig. 246. — Pleurosigma décorum , W. Sm. valve. Les stries obliques se coupent à angle droit, vers le milieu de la valve, où elles sont flexueuses, et à angle aigu aux extrémités, 300 LES DIATOMÉES 18 à 20 dhns 1 cent, de mm. C’est encore une espèce marine qui peut atteindre 20 à 22 cent, de mill. Le Pleurosigma inter medium , W. Sm., est très peu courbé, très étroit et très long, avec un raphé presque droit. Les stries se coupent partout sous le même angle et les stries transversales sont plus serrées (20 à 24 dans 1 cent, de mm). Le frustule mesure de 15 à 30 cent, de mm, et les plus petits individus sont les plus sigmoïdes. (Grunow.) Espèce marine. (Fig. 240.) Fig. 247. — Pleurosigma balticum, W. Sm. Le Pleurosig?na rigidum , W. Sm., se distingue tout de suite à sa forme, qui est droite, le raphé seul est très légèrement sigmoïde. Les extrémités sont brusquement obtuses. Il a des stries compa- rables à celles des espèces précédentes; c’est aussi une. espèce marine, longue de 15 a 26 cent de mm. (Fig. 224.) Nous citerons encore les deux espèces suivantes, dont le raphé est beaucoup plus tordu que les valves et, par conséquent, coupe celles-ci en deux parties très inégales vers les extrémités. Les stries XI. DESCRIPTION 301 obliques sont plus fortes et moins serrées que les stries transversales qui sont assez fines : Pleur osigma formosum , énorme espèce marine qui atteint 1/2 millimètre dans les forts individus, et dont les stries obliques se coupent à angle droit. Il y a 15 à 17 stries transversales fines et 10 à 12 obliques dans 1 cent, de millimètre. (Fig. 245.) Pleur osigma décorum, W. Sm., autre grande espèce marine, de 20 à 25 centièmes de millimètre, étroite, longue, pointue, très sigmoïde, à raphé plus flexueux que la valve, et dont les stries obliques, fortes, se coupent presque (?) à angle droit, au nombre de 14 environ dans 1 centième de millimètre, tandis que les stries transversales, fines, sont au nombre de 18. (Fig. 246.) Fig. 248. Fig. 249. Fig. 248. — Pleurosigma acuminatum, Grun. Fig. 249. — Pleurosigma scalprum , Gr. Les espèces qui n’ont que deux systèmes de stries, rectangu- laires-, c’est-à-dire des stries transversales et des stries longitudi- nales perpendiculaires les unes aux autres, sont assez nombreuses. Les plus remarquables sont les suivantes : Le Pleurosigma balticum , W. Sm., est une grande espèce marine, longue de 20 à 36 centièmes de millimètre, moyennement large et dont les longs côtés sont droits et parallèles, la courbure ne se produisant qu’aux extrémités. Le raphé est ordinairement 302 LES DIATOMÉES plus sigmoïde que la valve et flexueux au voisinage du nodule médian. Les stries longitudinales s'incurvent un peu autour de ce nodule et elles sont à peu près aussi serrées que les stries trans- versales, environ 15 dans 1 cent, de millim. (Fig. 247.) Le Pleurosigma scalprum, Gr., est une espèce d’eau saumâtre ou salée, à valves assez larges, avec les extrémités atténuées et recourbées, le reste de la valve restant sans flexion. Les stries lon- gitudinales et transversales sont de même valeur, comme dans l’espèce précédente, mais plus délicates. Le frustulen’a que 10 à 15 cent, de mm. (Fig. 249.) Fig. 250. Fig. 251. Fig. 250. — Pleurosigma attenuatum, W. Sm. Fig. 251. — Pleurosigma. hippocampus, W. Sm. Le Pleurosigma aouminatum, Gr. , est une espèce d’eau douce, assez commune, ayant de 13 à 17 centièmes de millimètre, assez sigmoïde, avec un raphé qui partage la valve en deux parties presque égales. Il est un peu renflé au milieu avec des extrémités légèrement acuminées. Les stries longitudinales et transversales sont également marquées et serrées : 18 environ dans 1 cent, de mill. (Fig. 248.) Dans le Pleurosigma attenuatum , W. Sm., les stries longitudi- nales sont dominantes, sans doute parce qu’elles sont moins serrées ; il n’y en a, en effet, que 10 environ dans 1 centième de mm., tandis qu’il y a 14 à 16 stries transversales. Elles s’incurvent un peu con- XI. DESCRIPTION 303 centriquement au nodule médian. Le frustule est plus grêle que dans l’espèce précédente, moins large et s’atténue insensiblement depuis le milieu jusqu’aux extrémités. Le raphé partage la valve en deux parties sensiblement égales. C’est encore une espèce d’eau douce, longue de 1/5 à 1/4 de millimètre. Le Pleurosigma hippocampus, W. Sm., ressemble beaucoup au précédent pour le nombre et la disposition des stries, dont le système longitudinal domine; mais il est plus trapu, plus court et plus large, sa longueur ne dépasse pas 16 centièmes de millim. Il vit dans les eaux saumâtres, à l’embouchure des fleuves. Fig. 252. Fig. 253. Fig. 252. — Pleurosigma curvulum, Gr. Fig. 253. — Pleurosigma Kutzingii) Gr. Le Pleurosigma curvulum , Gr., est une petite forme d’eau saumâtre, longue de 8 à 12 centièmes de mm., assez grêle, neuf à dix fois plus longue que large, sigmoïde, et dont les stries longitudi- nales sont plus serrées que les stries transversales, contrairement à ce qui a lieu dans les espèces précédentes. Il y a 24 à 25 stries longitudinales et 21 à 22 transversales dans 1 cent, de mm. Le Pleurosigma Kützingii , Gr., d’eau douce, est un peu plus grand, car il peut atteindre 14 centièmes de mill. ; il est aussi relativement plus large, avec les extrémités plus atténuées. Sa lar- geur, en effet, n’est guère que six à sept fois plus petite que sa longueur. Les stries longitudinales sont un peu plus serrées que les transversales : 22 1/2 des premières pour 20 1/2 des secondes dans 1 cent, de mm. Enfin, le Pleurosigma nodiferum , Gr., ressemble par sa forme générale au PL hippocampus , c’est-à-dire qu’il est presque droit, avec les extrémités seulement infléchies ; mais il est plus petit, 304 LES DIATOMÉES n’ayant que de 8 à 12 cent, de mm. de longueur et environ 1 à 1 1/2 de largeur. Son raphé est assez sigmoïde et il présente la même disposition que les précédents pour les stries, dont le système lon- gitudinal est plus serré (22 à 23 stries pour 1 cent, de mm.) que le système transversal (17 à 20 stries). Il offre cette particularité intéressante qu’il y a un très petit espace hyalin coupant oblique- ment le nodule médian, et que les stries transversales médianes sont un peu rayonnantes autour de ce nodule. Il vit dans l’eau douce. Fig. 254. Fig. 255. Fig. 254. — Pleurosigma nodiferum , Gr. Fig. 255. — Pleurosigma Parkerî, Harr. Le Dr H. Van Heurck réunit ces trois dernières formes : Pleuro- sigma curvulun , PL Kützingii , Pl. nodiferum et quelques autres voisines au Pleurosigma Spencerii , W. Sm., espèce d’ean douce, dont elles ne seraient que des variétés. Fig. 256. — Pleurosigma fascîola, Ehb. Mais le Pleurosigma Parkeri, Harr., présente une disposition particulière des stries médianes, plus remarquable encore que celles dont le Pl. nodiferum , Gr., nous a donné un exemple, disposition caractéristique. Ici, ce sont les stries longitudinales qui, à la hauteur du nodule médian, décrivent de petites courbes qui se coupent en formant au frustule une ceinture de petites figures elliptiques. XI. DESCRIPTION 305 C’est, d’ailleurs, une petite espèce d’eau douce, de 8 à 10 cent, de mm. de long, assez large, à extrémités un peu brusquement atté- nuées et fléchies, avec un raphé qui divise la valve en parties iné- gales. (Fig. 255.) Quant au Pleurosigma fasciola, Ehb., il présente, exagérée, l’at- ténuation brusque des extrémités, qui se prolongent en deux rostres minces et fléchis en sens contraire. Le raphé partage la valve en deux parties égales et les stries sont disposées comme dans les espèces précédentes, c’est-à-dire que ce Pleurosigma appartient au groupe dont les stries longitudinales sont plus serrées que les stries transversales, comme 23 est à 21, dans 1 cent, de mm. C’est une espèce marine, longue de 10 cent, de mm. et très caractérisée. Fig. 257. Fig. 258. Fig. 257. — Pleurosigma scalproides , Rab. Fig. 258. — PI. eximium, [Thw. Les Pleurosigma scalproides , Rab. , et Pl. eximium, Thw. , sont deux autres petites espèces, longues de 8 à 10 cent, de mm., appar- tenant encore à ce groupe par la disposition des stries longitudinales plus serrées. Ils ont la forme épaisse, à corps droit, avec les côtés parallèles et les extrémités seules fléchies, en lame de scalpel. Le Pl. scalproides habite les eaux douces ; il a 6 à 7 cent, de mm. de long et les stries longitudinales sont aux transversales comme 29 est à 22, dans 1 cent, de mm. Le Pl. eximium, qui est marin, ou d’eau saumâtre (embouchures), n’a que 5 1/2 cent, de mm. avec 28 stries longitudinales pour 24 transversales dans 1 cent, de mm. Ces deux dernières espèces sont remarquables par ce détail par- ticulier que leurs frustules se forment dans des tubes gélatineux, comme les Schizonema. Aussi, le Pleurosigma eximium de H. Van Heurck avait-il reçu de Brébisson le nom générique d En- dosigma eximium, le préfixe Endo rappelant X intérieur des tubes. D’autre part, Ehrenberg en avait fait un Gloionema sigmoïdeum, indiquant ainsi le filament glaireux formé par le tube et la forme du frustule. Thwaites en fit tout simplement un Schizonema exi - 306 LES DIATOMÉES mium et Sullivant le plaça avec raison dans les Pleurosigma , mais sous le nom de PL obtusatum. C’est le Dr H. Yan Heurck qui a rectifié cette désignation en Pleurosigma eximium. Telles sont les principales espèces et variétés de Pleurosigma ; nous devons ajouter que les unes et les autres sont sujettes à d’innombrables variations dans la forme et la taille, mais la dis- position des stries ne change pas, et leur nombre dans un espace donné ne varie que dans des limites très étroites et qui ne suffisent pas à modifier l’aspect de la striation. En résumé, on voit que ce beau genre, dont les espèces passent presque insensiblement de l’une à l’antre, se divise naturellement en deux grands groupes : 1° Espèces à trois systèmes de stries (décussées) ; 2° Espèces à deux systèmes de stries (rectangulaires). Le premier groupe se subdivise en deux types : A. Type à stries toutes pareilles, se croisant sous un angle aigu, plus ou moins voisin de 60°. Les espèces se distinguent alors par la forme : PL angulatum, PL quadratum, PL œstuarii, PL in - teymiedium, PL rigidum , etc. B. Type à stries obliques se croisant à angle droit. On distingue les espèces par la forme : Pleurosigma formosum, PL décorum. Les espèces de ce type à trois systèmes de stries, dont deux per- pendiculaires ou rectangulaires, forment la transition aux espèces du second groupe. Ce second groupe comprend, en effet, les espèces à deux systèmes de stries, rectangulaires. Il se divise à son tour en trois types. C. Type à stries également marquées ou distantes dans les deux sens ; on distingue les espèces à la forme, (PL balticum , PL acu - minatum , PL scalprum , etc.). D. Type à stries longitudinales dominantes, parce qu’elles sont moins serrées. Les espèces se reconnaissent à la forme (PL atténua - tum, PL hippocampus , etc.). E. Type où les stries transversales sont dominantes parce qu’elleS sont moins serrées. Les espèces se distinguent à leur forme, à diverses particularités caractéristiques de la valve ou à leur forma- tion dans des tubes (Pl. Spencerii, PL curvulum, PL Kützingii, PL fasciola ; PL nodiferum , PL Parheri ; PL eximium , Pl. scalproïdes, etc). XI, DESCRIPTION § 4. — Donkinia, Toxonidea, etc. C'est ici que devrait se placer la description de diverses formes de transition qui relient les Pleurosigma aux familles voisines; malheureusement le plus grand nombre sont assez peu connues, exotiques d’ailleurs, et très rares. Aussi, nous citerons seulement pour mémoire les deux suivantes. Le Rhoïcosigma Antillarum , Cl., que nous avons déjà signalé à propos des Scoliopleura , est une espèce à forme pleurosigmée dont le raphé, très sigmoïde, forme une crête très saillante dans une moitié de la valve et plonge, au contraire, en dépression profonde dans l’autre moitié. La valve est distinctement striée transversalement, de 14 à 15 stries dans 1 cent, de mm. Le frustule n’a que 4 1/4 cent, de mm. Nous n’avons pas d’autres détails. Du reste, cette espèce n’est pas unique, et M. Grunow en a décrit plusieurs autres. Ces formes se rapprochent beauconp des Donkinia, si même on ne doit Fig. 259. — Rhoïcosigma Antillarum , Cl. 308 LES DIATOMÉES les classer dans ce genre, qui fait une transition très marquée aux Amphiprorées, ou dans les Amphiprorées elles-mêmes. Les Donkinia, constituent un petit genre créé par Ralfs, en 1860, et qui contient quelques espèces chez lesquelles le raphé forme une crête saillante ou carène, sigmoïde, au milieu de laquelle est le nodule médian, et le frustule vu par la face connective est fortement contracté au milieu. Tel est \q Donkinia recta , Gr., dont le frustule vu parla face val- vaire est droit, à côtés parallèles, à extrémités en lancette obtuse, traversé en écharpe par un raphé saillant. La valve est couverte de stries, sans aires lisses, à deux systèmes, rectangulaires, 21 stries environ dans 1 cent, de mm. L’espèce, marine, mesure 8 à 9 cent, de mm. Fig. 260. Fig. 261. Fig. 260, — Donkinia recta, Gr. Fig, 261, — Toxonidea insignis , Donk. > v ' . ! C’est un Pleurosigma droit, à raphé saillant et formant deux crêtes ou carènes, l’une dans la demi-valve supérieure, l’autre dans la demi-valve inférieure, avec un nodule médian déprimé. Donkin, qui l’a découvert, l’avait nommé Pleurosigma rectum. Quant aux Toxonidea, Donkin, ils représentent encore des Pleuro- sigma déprimés, Ainsi le Toxonidea insignis , Donkin, est un Pleurosigma droit qui a une énorme fluxion sur un côté. Il en résulte une Diatomée asymétrique à raphé courbe, partant du bord droit et y revenant en passant par un nodule médian excentrique. Les extrémités se sont rostrées par suite de la tuméfaction unilaté- rale du frustule. Les stries sont restées celles d’un Pleurosigma à trois systèmes (décussées), 21 environ dans 1 cent, de mm. C’est IX. DESCRIPTION 309 une espèce marine, rare, mais que l’on trouve, comme la précé- dente, sur les moules et qui atout à fait l’aspect d’un Epithemia. Ce serait une forme de passage aux Cymbellées. Une autre forme de transition a été trouvée par M. L. Reinhard, naturaliste russe, dans des récoltes faites parM. Mereschkowsky dans Fig. 262. — Achnanthosigma Mereschovcskii , Reinh. A. face valvaire; B, face connective; e , endochrôme, n noyau. la mer Blanche. Sous le nom d’ Achnanthosigma Mereschkowskii, il en a fait le type d’une espèce et d’un genre nouveaux. Cette Diatomée, vue par la face valvaire, est évidemment un Pleur o- sigyna, mais par la face connective, le frustule est courbé comme un Achnanthes , d’où le nom que M. Reinhard lui a donné. 310 LES DIATOMEES C’est une Diatomée marine, à frustules libres, avec un endochrôme formé de deux plaques et un noyau placé contre la valve concave. Sa taille est de 17 1/2 centièmes de millimètre. Elle est d’une grande transparence, mais la disposition de ses stries n’est pas connue (1). Cette forme, qui s’est trouvée en grandes quantités dans les récoltes deM. Mereschkowsky, établirait une transition des Pleuro- sigma aux Achnanthes , ou des Naviculées aux Achnanthées. § 5. — Berkeleya — Àmphipleura. Les Berkeleya constituent un petit genre créé autrefois par Greville, et dans lequel M. H. Yan Heurck ne cite que deux espèces : le Berkerleya micans , Lyngb. et le B. Dillwynii , Ag., qui vivent dans l’eau de mer. Fig. 263. — Berkeleya micans , Lyngb. Le caractère le plus remarquable de ce genre est de présenter un nodule médian extrêmement allongé dans le sens longitudinal, s’effaçant dans la partie médiane et ne faisant saillie qu’à ses deux extrémités, de sorte qu’il parait dédoublé (2). (1) L. Reinhard. — Les Bacillariacées de la mer Blanche. Bull, de la Soc. I. des Nat. de Moscou, et Journal de Micrographie , 1883. (2) La figure ci-dessus du Berkeleya micans n’est pas très claire ; néan- moins, on reconnaît, avec Un peu d’attention et une loupe, les deux points extrêmes a et h du nodule médian dédoublé. XI. DESCRIPTION 311 Le j Berkeleya micans est extrêmement long et mince, environ 20 fois plus long que large. Sa longueur varie de 8 à 9 cent, de millimètre. Il présente des stries fines et parallèles ; 26 dans 1 cent, de mill. Le Berkeleya Dilwynii est beaucoup plus petit, long de 3 cen- tièmes de millim. environ, et elliptique, 4 fois moins large que long. Il présente 30 stries dans 1 cent, de mm., rayonnantes aux extré- mités, parallèles au centre. Amphipleura. — Les Amphipleura constituent un genre, établi par Kützing en 1844, très pauvre en espèces, mais qui n’en est pas moins un des plus célèbres de la famille des Diatomées, grâce à Y Amphipleura pellucida , Kz. , l’une des plus intéressantes petites plantes qui soient au monde. Nous ne croyons pas qu’il existe un seul organisme qui ait autant exercé la patience des micrographes, ait été l’objet de plus de recherches et de plus d’efforts, qui ait plus contribué aux progrès de la construction du microscope et des objectifs, au perfectionne- ment des artifices d’observation et de la technique des préparations de Diatomées, que Y Amphipleura pellucida. Pendant de longues années, la plupart des diatomistes n’ont connu les stries de Y Amphi- pleura que par oui-dire, et nous ne craignons pas d’avancer que le jour où ils ont éprouvé leur plus grande joie est celui où, pour la première fois, ils ont vu apparaître sous leur objectif ces stries délicates dont la résolution avait été si longtemps pour eux impos- sible et chimérique. Aujourd’hui, avec les moyens perfectionnés que nous possédons, la résolution des stries transversales de cette petite Naviculée est beaucoup moins difficile, mais celle des stries longitudinales est encore très épineuse ; elle exige non seulement d’excellents instru- ments, mais de plus une grande habileté dans leur maniement ; et, en somme, Y Amphipleura pellucida est restée le plus difficile de tous les tests. C’est elle qui forme encore le vingtième et dernier numéro du fameux test de Moller (1). Ce petit genre, qui n’a longtemps compris qu’une espèce, celle dont nous venons de parler, n’en contient encore que deux, que nous sachions. Ses caractères génériques résident dans la disposition du (1) Les tests de Moller sont maintenant remplacés avec avantage par les magnifiques préparations-types de Ch. -J. Tempère, 168, rue Saint-Antoine, à Paris, préparations qui surpassent de beaucoup celles de Moller, et coûtent infiniment moins cher. — Elles contiennent de 3 à 200 espèces. 312 LES DIATOMÉES raphé, qui est droit sans nodule médian, mais se dilate vers les extrémités pour embrasser des nodules terminaux, très allongés et occupant souvent près du cinquième de la longueur de la valve. Les valves sont fusiformes, très allongées, à extrémités atténuées et presque aiguës ; elles sont de 9 à 11 fois aussi longues que larges et présentent, d’après Borscow, une ligne saillante longitudinale de chaque côté du raplié et un peu plus loin de ce raphé que du bord de la valve. Cette disposition n’est visible que quand on voit le frustule en coupe optique transversale. VAmphipleura pellucida est une espèce d’eau douce, assez commune, dont la longueur varie de 8 à 15 centièmes de millimètre. Elle présente un système de stries transversales qui vont du bord jusqu’au raphé, qu’elles entament même sur ses côtés. Le nombre de ces stries dans 1 centième de millimètre est représenté par des chiffres assez différents, suivant les divers auteurs. Nous en avons compté 40 et M. Castracane 52. Le Dr H. Yan Heurck n’en indique que 37 en moyenne. C’est à ce chiffre qu’à notre avis on doit s’ar- rêter, car plus que tout autre il mérite confiance, M. Yan Heurck ayant (au mois de novembre 1884) réussi à résoudre en perles et à photographier Y Amphipleura pellucida. Du reste, le chiffre donné par lui n’est qu’une moyenne et n’infirme pas absolument celui qne nous avons trouvé. Quant à celui de M. Castracane, nous le croyons certainement trop fort. Ce n’est pas, en effet, parce qu’elles sont très serrées que ces stries sont difficiles à résoudre, mais parce qu’elles sont extrêmement délicates. D’autres Diatomées ont une striation plus serrée, quoique beaucoup plus facile à voir. Ces stries sont formées de perles dont l’alignement donne nais- sance à des stries longitudinales. Celles-ci, d’après M. H. Yan Heurck, ne sont pas plus serrées que les stries transversales, mais elles sont encore plus délicates et plus difficiles à résoudre. Fig. 264. — Coupe transversale schématique de l 'Amphipleura 'pellucida , Kz, d’après Borscow. XI. DESCRIPTION 313 Ajoutons que la manière la plus facile de résoudre les stries de Y Amphipleura pellucida consiste à éclairer la Diatomée oblique- ment par la lumière solaire monochromatique, en faisant passer le i 2 3 Fig. 265. — 1. Amphipleura pellucida , Kz. 2 et 3. Amphipleura Lindheimerii , Gr. Var. Truani. H. v. H. rayon de soleil à travers une petite cuve à faces parallèles contenant une solution de sulfate ou d’azotate de cuivre ammoniacal, comme nous l’avons indiqué plus haut. (Voir p. 175.) M. Grunow a désigné sous le nom A Amphipleura Lindhei- merii une nouvelle espèce d’ Amphipleura provenant du Brésil et du Texas. Elle est plus grande, mesurant de 16 à 22 centièmes de millimètre. Sa forme est à peu près la même, sauf que les nodules terminaux sont plus robustes et encore plus longs, occupant chacun plus du quart; quelquefois près du tiers de la longueur de la valve. Celle-ci est, du reste, moins étroite et plus naviculoïde que celle de VA. pellucida , car elle n’est que de 6 à 8 fois aussi longue que large. Le raphé décrit à son milieu une petite ondulation laté- rale qui indique comme un rudiment de nodule médian. Cette espèce présenterait non seulement des stries transversales, 21 314 LES DIATOMEES mais un système de stries obliques inclinées à environ 45° sur les premières, et dans un seul sens, c’est-à-dire d’un bord de la valve à l’autre en franchissant le raphé. La résolution de ces stries est difficile. Enfin, M. A. Truan a trouvé, en 1883, dans des dépôts d’eaux ferrugineuses, dans la Trubia (Espagne), une dernière forme d’im- phipleura à laquelle il a donné le nom d 'Amphipleura trubiana A. Tr. Elle présente les caractères de l’espèce brésilienne, A. Lin - dheimeriï , Gr. ; M. H. Yan Heurck la considère comme une variété de cette dernière. Le savant diatomiste belge pense, d’ailleurs, que cet Amphipleura Lindheimerii , var, Truani , pourrait être la forme sporangiale de Y Amphipleura pellucida. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES A Pages Achnanthées 192, 211 Achnanthes . 192, 213 Achnanthidium, Bréb 217 Achnanthosigma, Reinh. Actinella, Grev 199 Actinocyclus, Ehb 205 Actino disons , Grev. 205 Actinopty chus, 'Ehb 206 Amphicampa, Ehb Amphipleura, Kz 195? 321 Amphiprora, Ehb 196 Amphiprorée 97 Amphitetras , Ehb. 204 Amphora, Ehb 194, 230 Anaulus , Ehb 204 Anomalies des Diatomées , 65 Appendices et dispositions particulières. 84 Arachnoïdiscus , Deane 207 Asterionella, Hass Asterodiscus , John 206 Asterolampra , Ehb 206 Astérolàmprées 206 Asteromphalus , Ehb 206 Attheya , West. * 205 Aulacodiscus , Ehb 205 Auliseus, Ehb 202 316 TABLE DES MATIERES B Pages Bacillciria, Gmel Bacteriastrum, Lauder 203 Baumes, vernis, résines 119 Berkeleya , Ehb 195, 310 Biblarium, Ehb 202 Biddulphia , Grun 204 Biddulphiées 204 Brebissonia, Kz 195 Brightvoellia , Ralf. 207 c Campylodiscus, Ehb 197 Campylosira, Grun 199 Cerataulus , Ehb 204 Cestodiscus , Grev 205 Chætocérées 203 Chœtoceros, Ehb 203 Cladogramma, Ehb 203 Classifications 187 Classification de M. H. L. Smith 61, 188 Classification de M. P. Petit 189 Clavularia, Grev 199 Climacosphenia, Ehb 201 Cocconeis, Ehb 193, 211 Cocconema, Ehb 194, 226 COCCOCHROMATICÉES 192, 199 Condensateurs et appareils divers 165 Condensateur achromatique 167, 171 Condensateur d’Abbé 172 Condensateur de Dujardin 166 Coscinodiscées 206 Coscinodiscus , Ehb 207 Craspedodiscus, Ehb 207 Craspedoporus , Ehb 205 Creswellia , Grev 207 Cyclotella, Kz 208 Cyclophora , Cast 193, 217 Cylindrotheca , Gr 203 Cymatopleura , W. Sm 197 Cymatosira , Gr 199 Cymbella , A g 194, 239 TABLE DES MATIERES 317 Pages Cymbellées ... 194, 225 Cymbosira , Kz 193 D Debya, Paut 206 Déduplication des Diatomées 3 .Denticula, Kz 199 Diadesmis, Kz . 195, 281 Diatomà , Ag 199 Diatomella, Grev 202 Dicladia , Ehb 203 Dictyopyxis, Ehb 207 Dimeregramma , Ralfs 200 Ditylum , Bail 204 Doigt mécanique 133 Donkinia, Ralfs 195, 306 E Eclairage * 175 Eclairage d’Abbé 172 Eclairage électrique 178 Eclairage solaire monochromatique 175 Encyonemà, Kz. 194, 229 Epithemia , Bréb. . ». 194, 233 Eücampia, Ehb 204 Eunotia, Ehb 199 Eunotiées 198 Eunotogramma , Weiss 205 Euodia , Bail. . 205 Eupodiscées 204 Eupodiscus 205 F Fràgilaria , Lyngb 199 Fragilàriées 199 G Gaillonellà , Bory Gaillonellées . 208 318 TABLE DES MATIERES Pages Gephyria, Arn 193 Glyphodesmis , Grev 200 Gomphogramina, Braun 202 Gomphonema , Ag. . 194, 219 Gomphonémées . . 194, 218 Gonlothecium , Ehb 203 Grammàtophora , Ehb 202 H Halionyx , Ehb. 206 Heliopelta , Ehb. 206 Héliopeltées 205 Hemiaulus , Ehb 204 Hemidiscus, Wall 205 Hercotheca, Ehb 203 Heterodictyon , Grev 207 Himantidium , Ehb 199 Histoire naturelle des Diatomées 20 Historique 11 Huttonia, Gr. et St 205 Hyalodiscus , Ehb ; 208 Eyalosira , Kz 202 I Instruments et produits pour le montage 118 Introduction . 1 Isthmia, A g 204 J Janischia, Gr 204 L. • Lipidodiscus , O. Witt 206 Licmophora , Ag. 201 Licmophorées 201 Liquides conservateurs 122 TABLE DES MATIERES 319 M Màstogloia , Thw 195, Meridion , A g • Microscopes Microtomes Milieux à haut indice Mode de végétation des Diatomées Monopsia , Grov. et St Montage des Diatomées Montage à sec . ' . « Montage dans les baumes Montage dans les liquides Mouvements des Diatomées 6, Moyens d’étude Multiplication des Diatomées Multiplication par conjugaison Multiplication par fissiparité 3, Multiplication par rajeunissement N Navicula , Bory 195, Naviculées 195, Nettoyage des Diatomées Nitzschia. Hass. Nitzschiées .... Nombre des stries . Noyau O Objectifs OmphtJlopsis , Grev Opephora , P. P P Pantocsehia , Grun * . Periptera , Ehb Per onia , Bréb * * Pinnularia, Ehb* *.***..* é * . * . * * . Pages 280 199 138 181 121 52 205 118 122 124 127 31 138 36 43 36 43 245 243 36 197 196 82 89 148 200 201 208 203 201 246 320 TABLE DES MATIERES Pages Plàcochromaticées 192, 211 Plagiogramma , Grev. 200 Plagiogrammées . . 199 Pleurosigma , W. Sm 195, 294 Podocystis , Kz 197 Podosira , Ehb 208 Podosphenia, Ehb 201 Polymyxus , Bail 206 Porodiscus , Grev 207 Porpeia , Bail 204 • Préparations systématiques 128 Préparations systématiques (procédé Rataboul) 131 Préparations dans la naphtaline monobromée 136 Principaux gisements des Diatomées 96 Procédé de nettoyage par l’acide nitrique 107 Procédé de nettoyage par l’acide sulfurique et le chlorate de potasse . 109 Procédé de nettoyage par le permanganale de potasse et l’acide chlorhy- drique 110 Procédé de nettoyage pour les dépôts marins (M. Kitton) .... 111 Procédé de nettoyage pour les guanos, les sondages marins et les fossiles. (M. Kitton) 112 Procédé de nettoyage pour les guanos et les vases marines. (M. J. Brun) 112 Pseudauliscus, Leud. F 205 Pseudo-Eunotia , Ehb 199 Pterotheca, Grev 303 Pyxidicula, Ehb 207 R Raphé, pseudo-raphé *. 59 Raphoneis, Ehb 199 Recherche et récolte des Diatomées 93 Récolte 99 Reproduction des Diatomées ? Reproduction par conjugaison ' . • 43 Réviviscence des Diatomées 55 Rhabdonema , Ehb 202 Rhizosolenia , Ehb 203 Rhizosoleniébs, Ehb 202 Rhoïconeis , Grun 193 Rhoïcosigma. . 306 Rhoïcosphenia, Grun 194, 219 Roperia , Grun ^05 TABLE DES MATIERES 321 S Pages Sceptroneis , Ehb 201 Schizonema, Kz 195, 278 Scoliopleura , Grun ' 195. 287 Skeletonema, Grun 207 Stauroneis, Ehb 195, 282 Staurosira , Ehb 198 Stephanodiscus , Ehb 207 Stephanogonia , Ehb. 203 Stephanopyxis, Ehb 207 Stictodesmis , Grev 195 Stigmaphora, Wall * 195 Strangulonema , Grev 207 Striatella , Ag ... 202 Stries : 79 Structure intime des valves 66 Structure microscopique des Diatomées 57 Surirella, Turp 197 SURIRELLÉES 197 Syndendrium, Ehb 203 Synedra, Ehb 198 Synédrées 198 Syringidium, Ehb 203 Systephania, Ehb 203 T Tabellaria, Ehr 202 Tabellariées 201 Technique des coupes 181 Technique des Diatomées 105 Ter ebr aria, Grev 199 Terpsinoë, Ehb 204 Tes sella, Ehb 202 Tetracyclus, Ralfs 202 Thalassiothrix , Ehb 198 Toxarium , Bail 198 Toxonidea , }Donk 195, 308 Trachysphenia, P. P 201 Trachysphéniées 200 Triage des Diatomées (M. Kitton) 117 Triage des Diatomées (M. H. L. Smith) 115 Triceratium , Ehb * 204 Trochosira, Kitt ’ . . . . 203 322 TABLE DES MATIÈRES Pages Truania, Faut 206 Tryblionella , W. Sm 197 V Valves 57 Valves secondaires ' . 89 Vanheurckia , Bréb 277 Vernis, baumes, résines 119 X Xanthiopyxidées Xanthiopyxis , Ehb, 207 207 DIATOMÉES 1 Lÿ- IMPRIMERIE PARIS TYPOGRAPHIQUE J. BOLBACH 25 RUE DE LILLE. 25 LES DIATOMÉES HISTOIRE NATURELLE, PRÉPARATION CLASSIFICATION & DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES PAR LE DR J. PELLETAN ~:.y < 1 Introduction, par J. Deby Exposé de la Classification, par Paul Petit Liste des Diatomées françaises, par H. Peragallo Avec 464 gravures dans le texte et 10 planches PARIS LIBRAIRIE, J. -B. BAILLIÈRE et FILS 19, rue Hautefeuille, près du boulevard Saint-Germain 1891 Tous droits réservés . — IMP. < . BOLBACH, 25, RUE DE LILLE. PARIS ; • • . > . . y' > " ■ ' | S a I '.V: ■ - ^»v - - TABLE SYSTÉMATIQUES DES MATIÈRES SUITE DE LA SECONDE PARTIE DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES N ^ CHAPITRE XII Tribu. — Amphiprorées 1 — Genre Amphiprorct 5 CHAPITRE XIII 6e Tribu. — Nitzschiées 7 — — l.G. Nitzschia 8 — 2. G. BaciUaria 25 — — 3. G. Tryblionella 26 CHAPITRE XIV 7® Tribu. — Surirellées 32 ~~ — 2. G. Cymatopleura 34 — — 3. G. Campylodiscus 36 . — 4. G. Surirella 38 — — 5. G. Podocystis 49 CHAPITRE XV 8e Tribu. — Synedrées 50 — — 1. G. Staurosira 50 — — 2. G. Thalassiothrix , Toxarium , A ste- rionella 58 * 3. G. Synedra 55 h VI TABLE SYSTÉMATIQUE CHAPITRE XYI 9e Tribu. — Eunotiêes 63 — — 1. G. Eunotia, Himantidium. 64 — — 2. G. Pseudo-Eunotia , Actinella 69 CHAPITRE XYII 2e Sous-famille : COCCOCHROMÀTICÈES . 10e Tribu. — Fragilariées 71 — — 1. G. Campylosira , Cymatosira , Ra- phoneis , Meridion 72 — — 2. G. Liatoma , Denticula , Fragila- ria 76 CHAPITRE XYIII 11° Tribu. — Plagiogrammées 81 — — 1. G. Dimeregramma • 81 — — 2. G. Glyphodesmis 83 — — 3. G. Plagiogramma 85 CHAPITRE XIX 12e Tribu. — Trachysphénikes 87 — — G. Trachysphenia , Sceptroneis , Opephora , Per onia 87 CHAPITRE XX 13* Tribu. — Licmophorées 90 — — G. Podosphénia 91 — — G. Licmophora 92 — — G. Climacosphenia 95 CHAPITRE XXI 14e Tribu. — Ta'bellariées 96 — — 1. Tabellariées à deux cloisons (G. Biatomella , Grammutophora ) ... 97 — — 2. Tabellariées à cloisons multiples et à endochrôme rayonnant (G. Rhabdonema, Striatella ) 101 — 3. Tabellariées à cloisons multiples et à endochrôme épars (G. Tes- sella, Talracyctus, Biblarium, Gomphogramma , Tabellaria , Hyalosiria 104 DES MATIÈRES VII CHAPITRE XXII 15e Tribu. — Rhizosoleniées 108 — — G. Rhizosolenia , Cylindrotheca . 109 CHAPITRE XXIII 16° Tribu. — Chætocérées 112 — — 1. Chætocérées à valves semblables (G. Bâcler taslrum, Chaetoceros. 3 13 — - - 2. Chætocérées à valves dissembla- bles (G. Dicladia , Goniothecium , IJcrcolheca , Per ip ter a , Syste - phanin, Stéphane g onia , Synden- drium, Synngidium 116 CHAPITRE XXIV 17e Tribu. — Biddulphiées 120 — — 1. G. Uemiaulus , Anaulus. . . . 122 — — 2. G. Janischia , Porpeia , Terpsinoë. 125 — — 3. G. Isthmia, Eucampia 127 — — 4. G . Ditylum 129 — . — 5. G. Triceratium , Amphitetras . . 131 — — 6. G. Biddulphia , Çeralaulus . . . 145 CHAPITRE XXV 18e Tribu. — Eüpodiscêes 152 — — 1. G. Auliscus , Pseudauliscus, Eupo- discus 153 — — 2. G. Ilemidiscus , Euodia, Roperia , Eunologramma 157 — — 3. G. Cestodiscus , Craspedoporus , Anlacodiscus , Actinodiscus , Rcù'- nocyclns 158 CHAPITRE XXVI 19e Tribu. — Héliopeltées 162 — — G. Actinoptychus 162 — — G. Polymyxus 165 — — G. Heliopelta 166 — — G. Ilalionyx 168 CHAPITRE XXVII 20e Tribu. — Astérolamprées 169 — — G. Aster omphalus , Asterolam- pra 169 VIII TABLE SYSTÉMLTIQUE DES MATIERES CHAPITRE XXVIII 21° Tribu. — Coscinodiscées 172 ' — 1. G. Arachnoïdiscus , Coscino- discus 173 — 2. G. Heterodictyon, Brightwellia Craspedodiscus , Porodiscus , Dictyopyxis 184 4 CHAPITRE XXIX i 22e Tribu. — Xanthiopyxidées 186 — 1. G. Creswellia 186 2. G. Stephanopyxis ... 187 3. G. S lephan o dis eus 187 4. G. Pyxidicula , Xanthio- pyxis , Dictyopyxis 188 — 5. G. Skeletonema , Strangulo- nema 189 CHAPITRE XXX 23e Tribu. — Gaillonellées ou Mélosirkes 191 — — — 1 . G. Gailionella ou Melorisa. . 193 — — — 2. G. Podosira , Hyabodiscus . 202 — — — 3. G. Cyclotella. 205 TROISIÈME PARTIE Liste générale des diatomées signalées en France jusqu’à ce jour, par M. H. Paragallo 213 Bibliographie générale des Diatomées 283 XII DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 5e TRIBU ✓ AMPHIPRORÉES Les Amphiprorees constituent un petit groupe d’espèces présen- tant les mêmes caractères généraux que les Nayiculées, et qui ne forment qu’une dépendance de cette dernière tribu. La disposition de l’endochrôme, en deux lames doublant la face connective et se rejoignant dans le voisinage des raphés, est la même chez la plu- part des espèces; il y a un nodule médian et deux nodules termi- naux, mais sur la surface, ordinairement bombée, de la valve règne 1 2 Fig. 266. — Amphiprora (data, Ehb. 1, face valvaire; 2, face connective. une crête saillante ou carène , plus ou moins élevée, droite ou tordue en S, sigmoïde, et le plus souvent formée de deux arcs, dont l’un va d’un nodule terminal au nodule médian et l’autre du nodule médian à l’autre nodule terminal, de sorte que le frustule est rétréci au niveau de ce nodule ou du petit axe et que, vu par la face connective, il présente la forme d’un chiffre 8 à ventres 1 2 LES DIATOMEES plus ou moins bombés, suivant que les demi-arcs de la carène sont plus ou moins saillants. De plus, de chaque côté, entre la carène et le bord de la valve, règne une ligne saillante, résultant comme d'un repli de la surface de la valve, et formant ce qu’on appelle une aile. Quelquefois, la carène forme sur toute la longueur de la valve une crête saillante, à peu près droite dans sa direction, mais le plus souvent cette crête est, comme nous l’avons dit, contournée en S, formée de deux arcs courbés en sens contraire qui se raccordent au nodule médian. Cet aspect tient Fig. 267. — Amphiprora pulchra, Bailey. surtout à ce que la carène forme sur la demi-valve supérieure une saillie inclinée dans un certain sens, à droite par exemple, tandis que dans la demi-valve inférieure elle est inclinée en sens con- traire, à gauche. D’où il résulte naturellement que la ligne de faîte de la carène décrit une courbe en S. Si les choses sont ainsi sur la valve qui est devant les yeux de l’observateur, elles sont en sens contraire sur la valve qui est par derrière, c’est-à-dire que la crête saillante est inclinée vers la gauche dans la demi-valve supérieure, vers la droite dans la demi-valve inférieure, en suppo- sant bien entendu qu’on n’a pas retourné le frustule. Quant aux lignes saillantes, replis ou ailes, qui régnent de cha- XII. DESCRIPTION 3 que côté de la valve entre la carène et chacun des bords, elles suivent de loin la courbure de la carène elle-même, comme on le voit sur la face valvaire de YAmphiprora alata, Ehb. (Fig. 266.) On comprend, d'après cette disposition, que si l’on examine sous un grossissement suffisant, 300 diamètres par exemple, surtout avec un objectif à grande ouverture numérique, la face valvaire d’une de ces espèces, il faut faire varier la mise au point pour voir la ligne de faîte de la carène, et la surface même de la valve. Ces parties ne se trouvent pas du tout au même niveau, et la quantité dont il faudra abaisser l’objectif, quand il a été mis au point sur la crête de la carène, pour le mettre au point sur la surface de la valve, permettra d’apprécier la hauteur verticale de la carène. De même, lorsqu'on examine dans des conditions semblables la face connective, laquelle a, comme nous l’avons dit, la forme d’un 8, dans ces espèces, toutes les parties du frustulo ne viennent pas au point en même temps; les deux carènes, celle de la valve droite et celle de la valve gauche, ne sont pas visibles en même temps, et cha- Fig. 268. — Coupe de YAmphiprora baltica, Pf. (d’après Pfitzer). cune n’apparaît au point que pour une de ses moitiés, par exemple la demi-carène supérieure droite avec la demi-carène inférieure gauche, et la demi-carène supérieure gauche avec la demi-carène inférieure droite. En effet, en raison de la torsion en S de ces carènes, les deux arcs qui Composent chacune d’elles ne sont pas dans le même plan. Nous insistons peut-être trop longuement sur ces détails pratiques, mais nous le faisons parce que c’est grâce à eux que l’on arrive à se rendre bien compte de la forme souvent compliquée de ces espèces. C’est qu’en effet, la complication de ces frustules peut être encore plus grande. C’est ce qui a lieu, par exemple, dans YAmphiprora paludosa , W. Sm, où l’on voit non-seulement une carène tordue en S, mais le frustule lui-même tordu autour de son grand axe, de telle sorte que le demi-frustule supérieur et le demi-frustule infé- rieur sont dans des plans perpendiculaires l’un à l’autre et que si, par exemple, le premier est dans un plan orienté de l’est à l’ouest, le second est dans un plan orienté du nord au sud. 4 LES DIATOMEES On conçoit que, par cette torsion, la zone connective se trouve considérablement resserrée et que, par conséquent, la couche d’en- dochrôme qui la double en dedans a ses deux lames appliquées l’une sur l’autre, si bien qu’en n’en voit qu’une. Voici, d’ailleurs, ce que dit M. Paul Petit à propos de cette Diatomée : « Cette espèce, en forme de 8 de chiffre, est tordue de telle façon « que la moitié supérieure se trouve à angle droit avec l’inférieure, « et, de plus, elle a les valves si repliées qu’il existe fort peu d’es- « pace entre les deux côtés de la zone. On comprend alors que les « deux parties de l’endochrôme se soudent entre elles et que l’œil ne « perçoive plus qu’une seule lame. C’est précisément à cause de « cette disposition anormale que M. Pfïtzer sépare Y Amphiprora « paludosa , W. Sm., des autres espèces, tandis que je n’y trouve « qu’une simple modification de l’endochrôme établissant le passage « au groupe des Nitzsciiiées, dont l’endochrôme formé d’une seule « lame est placé diagonalement dans le frustule. (1) » Mais toutes les espèces ne présentent pas une forme aussi com- plexe et il en est de beaucoup plus simples, qui ne sont point tordues quoique ayant une carène sigmoïde, et d’autres, même, qui ont la carène droite. Toutes, d’ailleurs, montrent sur les valves des stries transversales, dont les perles s’alignent quelquefois distinctement en stries longitudinales. Ainsi, nous pouvons définir les Amphiprorees comme des Diato- mées à frustules naviculoïdes ayant un endochrôme disposé en deux lames, comme dans les Naviculees, des valves bombées parcou- rues par une carène, droite ou sigmoïde, accompagnée de chaque côté par une ligne saillante placée entre la carène et les bords de la valve, Il y a deux nodules terminaux et un nodule médian situés sur la surface de la valve et aussi sur la carène, qui s’abaisse aux extrémités et au milieu pour rejoindre les nodules, formant ainsi deux arcs internodulaires plus ou moins saillants. D’où il résulte que, vu par la face connective, le frustule paraît plus ou moins contracté en 8, au niveau du nodule médian. Les valves sont striées transversalement. La carène peut être droite dans sa direction, quoique formée de deux arcs internodulaires situés dans un même plan, Les espèces ainsi constituées sont les Amphiprora (Ehb.) proprement dits. La carène peut être sigmoïde parce que les deux arcs qu’elle forme ne sont pas dans un même plan et s’inclinent l’un d’un côté, l’autre de l’autre côté. C’est le sous-genre Amphitropis. Nous réunissons ces différentes formes, ainsi que le sous-genre (1) P. Petit, Essai d'une Classification des Diatomées . [Bull, de la Soc. bot. de France , T. 23 et 24, 1877. — page 10.) XII. DESCRIPTION 5 Plagiotropis, dans le genre principal Amphiprora, le seul qui compose cette tribu. L’ Amphiprora lepidoptera, Greg., a une forme allongée, navi- culoïde, avec des extrémités pointues. La carène est droite, assez peu saillante, bi-arquée, les deux arcs un peu déjetés d’un même côté, séparés par un nodule médian robuste, et laissant bien voir de l’autre côté le repli de la valve. Les stries sont fines, au nombre de 21 dans 1 cent, de mm. Le frus- tule, vu par la face connective, est peu contracté au milieu, avec des extrémités obtuses, et mesure de 10 à 20 cent, de mm. C’est une espèce marine. V Amphiprora maxima , Greg., marin aussi, présente un carac- tère qui le fait distinguer au premier abord: c’est une aire lisse, Fig. 269. — Amphiprora lepidoptera, Greg. 1, face valvaire; 2, face connective. (Dans cette figure de la face connective la partie située au-dessus de fia ligne transversale représente la face antérieure du frustule, et la partie au-des- sous, la face postérieure.) comme un stauros, laissée par les stries autour du nodule médian. Il n’y a que 14 stries dans 1 cent, de mm., formées de perles qui s’alignent en files longitudinales. Le frustule est très large par la face connective, et très contracté au milieu. Il mesure de 10 à 16 cent, de mm. 6 LES DIATOMÉES L ‘Amphiprora alata , Kz, aies valves elliptiques à extrémités pointues. La carène est sigmoïde et marquée sur sa crête de points allongés (4 points environ dans 1 cent, de mm.). De chaque coté de la carène est une aile saillante. Les valves sont marquées de stries fines et perlées, de 14 à 16 dans 1 cent, de mm. Le frustule, plus ou moins tordu autour de son axe longitudinal, est large par sa face connective, contracté en 8, avec une zone plissée en long. Il a de o à lo cent, de mm. Cette espèce se trouve dans l’eau de mer et aussi dans les eaux moyennement salées. (Fig. 266.) Amphiprora paludosa , W. Sm., présente un aspect ana- logue, mais ses valves sont relativement plus longues et moins larges. La carène est sigmoïde et les stries sont plus fines, 19 à 20 dans 1 cent.de mm., et souvent marquées d’une manière inégale. Le frustule est très tordu autour de son axe longitudinal, très contracté au milieu, avec une zone connective à plis longitudinaux fins et ser- rés. Les ailes saillantes, de chaque côté de la carène, font vers les extrémités une ondulation en revers d’habit facilement visible sur la face connective. Cette espèce, qui vit dans les eaux plus ou moins salées, ne dépasse pas 8 cent, de mm. de long. V Amphiprora pulchra , Bailey, des eaux salées américaines, se trouve aussi, d’après M. H. Van Heurck, sur les côtes d’Oldenbourg. C’est une belle espèce, dont la carène sigmoïde forme des arcs très saillants et dont; par conséquent, la face connective est très con- tractée au milieu. (Fig. 276). Citons encore Y Amphiprora elegans , W. Sm., dont les valves, très bombées, sont longues, minces et pointues, avec une carène droite, très latérale, et un repli latéral très visible sur la face con- nective. Il y a 13 stries, perlées, dans un cent, de mm. et une petite surface lisse autour du nodule médian. La face connective est large, avec les extrémités tronquées carrément. C’est une belle espèce marine, qui peut atteindre jusqu’à 30 cent, de mm. L’ Amphiprora Van Heurckii, Grun., est beaucoup plus petit: 6 cent, de mm. de long. Ses valves sont longues et minces, poin- tues, avec une carène très latérale et un repli formant une courbe brusque vers le tiers inférieur et le tiers supérieur de la valve. Les stries sont très fines, 22 environ dans 1 cent, de mm. La face con- nective est large et elliptique, très peu contractée au milieu. C’est une jolie espèce marine. (Voir Pl. VI). XIII DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 6e TRIBU N1TZSCHIÉES § 1. — Caractères Les Nitzschiées ont un endochrôme qui n’est formé que par une seule lame, mais perforée au centre, au niveau du noyau cellulaire, d’une ouverture elliptique plus ou moins grande. Normalement, cette lame unique repose par son milieu sur le milieu d’une des zones ; elle double ainsi tout une des faces connectives du frustule et se replie sous les deux faces valvaires adjacentes , mais sans se réfléchir sous la face connective opposée. Fig. 270. — Coupe transversale schématique montrant la disposition de l’endochrôme. 1 . chez le Nitzschia jpalea , W. Sm . 2. chez le Nitzschia linearis , W. Sm. Mais, en raison de la forme, très variable, des frustules dans cette tribu, la forme de la lame d’endochrôme peut elle-même varier. Ainsi, dans les espèces très aplaties sur la face connective, et très minces sur la face valvaire, la lame endochrômatiquc s’aplatit aussi et ne forme plus qu’un seul feuillet qui traverse le frustule diago- nalement, logeant le noyau dans son ouverture centrale. C'est ce 8 LES DIATOMEES qu’on comprend facilement en examinant les deux coupes du Nitzschia pale a et du Nitzscliia linearis, représentées Fig. 270. Enfin, il peut arriver encore que la lame d’endochrôme étant très étroite dans ces espèces linéaires, elle soit entièrement divisée en deux par l’ouverture centrale. On conçoit aisément comment ces différentes dispositions de l’en- dochrôme dérivent les unes des autres. Les frustules dans cette tribu ont, avons-nous dit, des formes très variées ; ils peuvent présenter, une face valvaire elliptique, quatre ou cinq fois plus longue que large, ou bien représenter une aiguille plus ou moins longue, droite, courbe ou sigmoïde. Il n’y a pas de raphé ni de nodules, quelquefois seulement un rudiment de nodule médian ; mais, sur chacune des valves, existe une carène plus ou moins saillante et marquée de points de formes diverses. Le plus souvent, les ^arènes sont situées dans des posi- tions diamétralement opposées sur le frustule (Fig. 270). Mais, quel- quefois aussi, elles sont placées aux deux bords d’une même face connective ( Nitzschia Amphioxys . W. Sm). Enfin, les valves sont marquées de stries transversales parfois difficiles à résoudre en perles, et qui peuvent constituer des tests utiles pour l’étude des objectifs. Ajoutons que, chez les Nitzschiées, les frustules sont ordinaire- ment libres, rarement renfermés dans des tubes, quelquefois im- plantés par une de leurs extrémités dans une petite masse mucila- gineuse amorphe, quelquefois encore réunis les uns aux autres en tablette. Libres, il sont ordinairement doués de mouvements assez vifs. M. Paul Petit admet dans cette tribu trois genres seulement : Nitzschia , Bacillaria et Tryhlionella (1). M. Grunow avait établi, en 1877, le genre Hantzschia , qui présente les deux carènes sur une même face connective ; à l’exemple de M. Paul Petit, nous le réunissons aux Nitzschia. § 2. — Nitzschia Le genre Nitzschia est extrêmement nombreux et le classement des espèces, très diverses de formes, qui le composent est difficile. M. Grunow a grandement contribué à y mettre de l’ordre en établis- sant certaines coupes, que nous conservons en partie* (1) C’est par suite d’une erreur typographique que Je genre Amphiprora a été répété plus haut, T. I, page 198, dans la tribu des Nitzschiées. Il appartient à la tribu des Amphiprorées, qu’il constitue, comme nous l’avons dit, à lui tout seul. XIII. DESCRIPTION 9 Ces espèces ont pour caractère distinctif, outre ceux qui appar- tiennent à la tribu tout entière, une carène le plus souvent excen- trique, parfois même tout à fait marginale, marquée de points per- lés très visibles, et des valves munies de stries ordinairement, mais pas toujours, en nombre plus considérable que les points carénaux. Les frustules sont mobiles, droits ou courbes ou même sigmoïdes. Un premier groupe à établir parmi les Nitzschia constitue le genre Hantzschia, de Grunow, que M. P. Petit n’a pas conservé. Dans ce groupe, les valves sont arquées et les carènes présentent 12 3 Fig. 271. — Nitzschia (. Hantzschia ) Amphioxys, Grun. 1, face valvaire; 2, face connective. 3, Ni'tz. Amphioxys , var. elongata , Grun. des points carénaux qui se prolongent sur la valve en côtes plus ou moins longues, laissant à la partie médiane un espace où se trouve un rudiment de nodule. Ce groupe forme, par cette disposition, un passage aux Amphiprorees. De plus, les carènes, au lieu d’être situées dans des positions opposées diamétralement, l’une sur une valve, l’autre sur l’autre valve, sont marginales et limitent les deux bords d’une même zone connective, de sorte qu’en regardant le frustule par cette face, on voit à la fois les deux carènes ponctuées 10 LES DIATOMÉES de chaque coté de la zone, tandis que par l’autre face connective on n’en voit aucune, si ce n’est par transparence. Les frustules sont, comme nous l’avons dit, arqués, de sorte qu’ils présentent un côté convexe ou dorsal et un côté concave ou ventral. C’est sur le bord ventral de chacune des valves qu’est la carène. Les stries, transversales, finement ponctuées, sont toujours plus nombreuses que les points ou côtes de la carène. Le type de ce groupe est le Nitzscliia (. Hantzschia ) Amphioxys, Grun. qui a les valves peu arquées, mais avec les extrémités allon- gées, atténuées rostrées. Les points de la caréné sont gros, étirés trans- versalement en très courtes côtes, au nombre de 7 à 8 dans 1 cent, de mm., tandis qu’il y a 16 à 17 stries dans le même espace. Les deux points carénaux médians sont écartés, ménageant ainsi la place d’un nodule rudimentaire ou virtuel. L’espèce, qui vit dans les eaux saumàlres, a une taille très variable, de 4 à 7-1/2 cent, de mm. Elle fournit, d’ailleurs, de nombreuses variétés, ordinairement plus longues, mais ayant les points carénaux et les stries moins serrés : tels sont les N. Amphioxys var. intermedia , N. Amph. var. major , N. Amph. var. vivax , Grun., dont la taille varie de 8 à 12 cent, de mm. et qui sont à la fois plus longs et plus larges que le type. — Le N. Amphioxys var. elongata, Grun., est beau- coup plus long et peut atteindre jusqu’à 22 cent, de mm., mais il n’est pas plus large. Il peut être beaucoup plus arqué, mais les points carénaux et les stries ont à peu près le même écartement que dans le type. Le Nitzscliia (Hantzschia) vir g ata, Grun, est plus large, plus grand et plus fort (13 cent, de mm.), avec des rostrations arron- dies presque capitées, des points carénaux plus gros, moins serrés, se prolongeant davantage en côtes. Il n’y a que 4 ou 3 points caré- naux et 13 stries dans 1 cent, de mm. Il est marin. Le Nitzschia (Hantzschia) marina, Grun., autre espèce marine, n’a guère que 8 cent, de mm. de long, mais les points carénaux se prolongent en côtes faibles sur toute la largeur de la valve. Il y en a 6 dans 1 cent, de mm. comprenant entre deux côtes voisines deux stries à granulations alternées. Les Nitzschia types ont la carène de chaque valve opposée dia- métralement à celle de l’autre valve. Cette carène occupe d’ailleurs des situations diverses sur la valve, depuis la ligne médiane jusqu’à l’extrême bord ; c’est ce que l’on désigne par les termes de « carène médiane, » ou « centrale» , et de « carène excentrique », « carène laté- rale », « carène marginale ». Malgré cette situation diamétralement opposée sur les deux valves, on peut encore voir, sur la plupart des XIII. DESCRIPTION 11 espèces, les deux carènes à la fois quand on regarde le frustule par la face connective ; seulement elles ne sont pas dans le même plan. Les Nitzscliia vivax W. Sm. et N. Petitiana , Grun., font une sorte de transition des Nitzschiées Hantzschiées aux Nitzschiées types. Les valves ont encore un côté convexe et un côté droit, c’est- à-dire un bord dorsal et un bord ventral ; mais la carène, très laté- rale ou marginale, ne présente plus à son milieu un vestige de nodule médian. Le Nitzschia vivax , W. Sm., présente 12 à 13 stries transver- sales dans 1 cent, de mm. Son bord ventral est droit; le bord dorsal, à peu près parallèle à l’autre, se recourbe seulement vers les extrémités qui sont rostrées. Il est marin et a environ 10 cent, de mm. de long. Fig. 272. — Nitzschia vivax , W. Sm. n Le, Nitzschia Petitiana, Grun., est moitié plus petit. Son bord dorsal est régulièrement convexe, dessinant un arc dont le bord ventral droit serait la corde, avec des bouts rostrés. Les stries sont beaucoup plus fines: 27 à 30 dans 1 cent, de mm. C’est aussi une espèce marine. Le groupe des Nitzschiées lancéolées a les valves en forme de lancette avec une carène très latérale, et des points carénaux allongés transversalement. Les principales espèces de ce groupe sont les suivantes : Le Nitzschia lanceolata , W. Sm., a, par la face valvaire, une forme lancéolée très longue, élargie au milieu, avec des extrémités aiguës; mais la face connective est assez large, renflée au milieu, 12 LES DIATOMÉES fusiforme, avec des extrémités tronquées, arrondies, et une zone connective plissée longitudinalement. Sur la face valvaire, on voit une carène marginale, avec des points carénaux un peu allongés transversalement, équidistants, au nombre de 5 à 7 dans 1 cent, de mm., et de jolies stries fines, 30 dans 1 cént. de mm. C’est une grande espèce d'eaux saumâtres, mesurant 20 cent, de mm. de long., sur moins de 2 c. de mm. de large. Elle fournit une variété minor qui ne dépasse pas 6 cent, de mm. et une variété minima qui n’atteint que 2 centièmes. Le Nitzschia subtilis , Grun., est une espèce linéaire, insensi- blement atténuée jusqu’aux extrémités, qui sont pointues. La face connective est un peu plus large, avec les bouts tronqués carré- ment. La carène, marginale sur les valves, a de 7 à 10 traits caré- naux dans 1 cent, de mm. Les stries sont très fines, 30 à 32 dans 1 cent de mm. C’est une espèce qui vit dans l’eau douce et atteint plus de 9 cent, de mm. de long sur seulement 1/2 cent, de large. Le Nitzschia palea, W. Sm., est relativement plus large sur la face valvaire, avec des extrémités brusquement atténuées, un peu rostrées. Les traits carénaux sont au nombre de 10 à 12 et les stries fines : de 33 à 36 dans 1 cent, de mm. Le frustule atteint 6 cent, de mm. de long sur 1/2 de large. C’est une espèce commune dans les eaux douces. Elle fournit aussi plusieurs variétés : Nitzschia palea var. clebilis , plus étroite ; N. palea , var. tenuirostris , à rostres plus longs et plus minces ; etc. Le Nitzschia microcepliala, Grun., est une petite espèce à forme naviculoïde relativement large, à extrémités un peu capitées, à carène marginale, avec environ 12 points carénaux et 33 stries transversales dans 1 cent, de mm. Elle vit dans l’eau douce et n’a pas plus de 1 1/2 cent, de mm. de long sur 1/3 de large. Le Nitzschia communis, Rab., a une forme naviculoïde un peu resserrée au-dessous des extrémités. La face connective est relative- ment large, renflée au milieu, avec les extrémités tronquées. La carène, marginale, a 10 à IL points et les valves 33 stries environ dans 1 cent, de mm. Le frustule n’a que de 2 à 3 1/2 cent, de mm. de long. Il est commun dans les eaux douces et fournit quelques variétés. Le Nitzschia ampliibia , Grun, est encore une petite espèce à forme naviculoïde, avec des extrémités atténuées et même un pea rostrées ; 7 à 8 gros points dans 1 cent, de mm. sur la carène, mar- ginale, et 16 à 17 stries dans le même espace sur les valves. Elle n’atteint que 4 cent, de mm. de long sur 1/2 de large et vit dans l’eau douce. Citons encore le Nitzschia frustulum , Grun., naviculoïde sans XIII. DESCRIPTION 13 rostration des extrémités, et dont on rencontre parfois les frustules réunis, valve contre valve, en séries de quelques individus. Il a environ 10 points carénaux et 22 stries dans 1 cent, de mm. Sa longueur ne dépasse pas 4 centièmes de mm. sur 1 de largeur. Il habite les eaux un peu salées et donne de petites variétés dont le Fig. 273. — I. Nitzschia bilobata, W. Sm. 2. Nitzschia vermicularis , f. minor. Hantz. 3. Nitzschia insignis. var. méditer ranea, Grun. N. frustulum perpusilla, Rab., chez lequel les valves sont beau- coup plus étroites. C’est surtout cette variété que l’on rencontre par courtes séries de frustules accolés en tablettes. Le Nitzschia bilobata , W. Sm., est une espèce curieuse par sa 14 LES DIATOMEES forme qui, au premier abord, quand on regarde le frustule par la face valvaire, rappelle un peu celle de certains Amphiprora. En effet, l’un de ses côtés, celui sur lequel règne la carène , est remar- quablement déprimé au centre, tandis que l’autre ne l’est pour ainsi dire pas, ou même est quelquefois un peu bombé. Les extrémités sont recourbées et aiguës. La carène, qui est latérale, sans cepen- dant être marginale, suit le contour du côté bi-arqué ; il n’y a pas de nodule médian au centre de la dépression de la carène, mais les deux points carénaux médians laissent entre eux un espace simulant parfois assez nettement un pseudo-nodule. Ces points carénaux sont allongés transversalement, au nombre de 7 environ dans 1 cent, de mm. Les stries sont fines: 17 à 19 dans 1 cent, de mm. La face connective est large, très déprimée au petit axe, avec des extré- mités brusquement tronquées et une zone connective plissée longi- 1 2 3 Fig. 274. — Nitzschia epithemioïdes , Grun. 1, 2, face valvaire. 3, face connective. tudinalement (Fig. 273, I). L’espèce, qui est marine, a de 8 à 15 cent, de mm. C’est, ainsi que son nom l’indique, à un Epithemia que res- semble le Nitzschia Epithemioïdes , grâce à sa forme un peu courte et large, à la dépression médiane du côté caréné, qui forme un côté ventral, et surtout aux côtes qui traversent la valve. La carène, très latérale, n’est pas tout à fait marginale, les points en sont al- longés transversalement et les stries, entre les côtes, sont fines, au nombre de 24 dans 1 cent, de mm. La face connective est large, elliptique, resserrée au petit axe, traversée par les côtes, avec une zone plissée transversalement. C’est une espèce dont Kützing avait fait un Surirella lœvis. Quelques espèces voisines ont aussi des formes curieuses en ce qu’elles rappellent d’autres espèces appartenant à des tribus diffé- rentes. Tel est le Nitzschia Denticula, Grun., ainsi nommé de sa XIII. DESCRIPTION 15 ressemblance avec un Denticula, forme appartenant aux Fragi- lariées. Ses valves sont étroites, lancéolées, à extrémités atténuées, traversées de côtes plus fortes du côté de la carène, entre lesquelles sont des stries ponctuées, 15 à 18 dans 1 cent, de mm. La carène est marginale. C’est une petite espèce des eaux douces, de 2 à 4 1/2 cent, de mm. de long. Tel est encore 1 q Nitzschia sinuata, Grun., dont les valves ont les bords ondulés et sont élargies au petit axe par un angle saillant comme certaines Tabellariées. Les côtes ne traversent que la moitié de la valve et sont de la même épaisseur sur toute leur longueur. Il y a 18 stries perlées transversales dans 1 cent, de mm. La carène est marginale. Cette espèce, d’eau douce, n’a que 4 cent, de mm.de long. Une de ses variétés, plus petite, très élargie au milieu par des angles saillants, ressemble tellement à un Tabellaria qu’on lui en a donné le nom : Nitzschia sinuata , var. Tabellaria . C’est une jolie petite diatomée d’eau douce, délicatement marquée de stries ponctuées (22 stries dans 1 cent, de mm.) Un certain nombre d’espèces forment un groupe fort remarquable par la forme en S qu’affectent les frustules considérés par la face connective; aussi les a-t-on désignées sous les noms de Sigmoïdèes et de Sigmêes, suivant que leur carène est centrale ou un peu laté- rale; nous les réunissons sous le nom de Sigmoïdes. Elles sont très longues et ont ordinairement la face valvaire droite ou un peu flexueuse ; mais, en raison de leur forme, elles reposent le plus sou- vent sur une face frontale (comme les Pleurosigma sur une face valvaire) de sorte que l’on voit, sur un plan un peu plus profond, la carène ourlant le bord du frustule. Le Nitzschia sigmoïdea , W. Sm. est l’espèce la plus com- mune de ce groupe ; elle vit d’ailleurs dans les eaux douces et peut atteindre jusqu’à près d’un demi-millimètre de long sur 11 à 12 cent, de mm. de large. La face valvaire, droite ou un peu flexueuse, avec les extrémités atténuées, présente des stries transversales fines : 23 1/2 à 26 dans 1 cent, de mm., coupées par une carène cen- trale. Celle-ci est formée de gros points qui se touchent comme des dentelures, au nombre de 5 à 7 dans 1 cent, de mm. La face con- nective, étroite, longuement sigmoïde, a les extrémités brusquement tronquées, arrondies du côté de la carène, que l’on voit sur l’un des côtés. La zone est finement striée. C’est une des plus jolies espèces de la tribu des Nitzschiées, et elle était naguère très employée comme test pour les objectifs moyens. (Fig. 275). (1). » (1) Le Nitzschia sigmoïdea , figure parmi lea remarquables préparations montées comme tests par M. J. Tempère, à Paris. 16 LES DIATOMEES M. Paul Petit a signalé aux environs de Paris (1) une variété curieuse du Nitzschia sigmoïdea , variété qui a été retrouvée depuis dans plusieurs localités. Vue par la face valvaire, elle est ondulée comme un serpent. C’est le N. sigmoïdea , var. undulata , P. Pet. Il a environ 6 points carénaux dans 1 cent, de mm. 3 1 Fig. 275. — 1. Nitzschia sigmoïdea , W. Sm. 2. Nitzschia sigma, var. intersedens , Grun. 3. Nitzszhia spatulata, Breb. ht Nitzschia Brebissonii , W. Sm., parait être une variété du N. sigmoïdea , plus courte, plus large, moins sigmoïde, avec des (1) P. Petit. — Liste des Diatomées et des Desmidièes observées dans les environs de Paris. (Bull, de la Soc. Bot. de France, T. XIII, 1876, et T. XIV, 1877. XIII. DESCRIPTION 17 stries plus fortes : 9 à 11 dans 1 cent, de mm. Elle ne dépasse guère 31 à 35 cent, de mm. de long sur 1/2 de large. Elle habite les eaux saumâtres et aussi les eaux douces. Une autre variété, le N. sîgmoïdea armoricana, Gr., est plus courte encore et plus large ; elle compte 22 stries dans 1 cent, de mm. (U Fig. 276). Le Nitzschia vermicularis , Grun., est une espèce distincte, vivant dans les eaux douces et plus petite que le Nitzschia sig - moïdea ; il n’a, dans sa plus grande taille, que 22 cent, de mm. de long sur 1/2 cent, de mm. pour la face valvaire et 1 cent, au 2 3 1 4 Fig. 276. — I. Nitzschia sigmoïdea var. armoricana , Grun. 2. Nitzschia sigma , W. Sm. 3. Nitzschia angularis, W. Sm. (face valvaire). 4. Nitzschia thermalis , Grun. t plus pour la face connective. Cette face connective est longuement sigmoïde, avec des extrémités brusquement tronquées ; en raison du peu d’épaisseur du frustule, on voit facilement à la fois la carène des deux valves qui paraît ourler le bord de chaque côté. Les points carénaux sont plus courts et plus serrés que dans le N. sig - 2 18 LES DIATOMEES moïdea : de 6 à 7 dans 1 cent, de mm. ; les stries sont aussi plus fines : de 32 à 34 dans le même espace (2, Fig. 273). LesNitzschiées Sigillées ontpour type 1 e, Nitzschia sigma, W. Sm., jolie espèce un peu sigmoïde par la face valvaire, plus sigmoïde encore sur la face connective, mais dont les extrémités, sur cette même face connective, sont insensiblement atténuées, pour finir même en pointe. Sur la face valvaire, la carène n’est plus mé- diane, comme dans les espèces précédentes, mais notablement latérale. Elle présente 7 à 9 points carénaux dans 1 cent, de mm. Les stries sont fines, au nombre de 22 à 24 dans 1 cent de mm. et le frustule mesure jusqu’à 25 cent, de mm. de long sur 1 de large. C’est une espèce qui vit dans les eaux salées (2, Fig. 276). Cette espèce fournit plusieurs variétés, parmi lequelles nous cite- rons le N. sigma, var. intersedens, Grun., plus long que le type (jusqu’à 30 cent, de mm. sur 1 de large) et plus sigmoïde encore sur la face connective. Les points carénaux sont un peu moins serrés, mais les stries sont plus fines et plus nombreuses : de 27 à 30 dans 1 cent, de mm (2, Fig. 275). Le N. sigma var. sigmatella , Grun.. est encore plus long, et d’après M. H. Van Heurck, peut atteindre jusqu’à 45 cent, de mm. sur 1/2 seulement de large sur la face valvaire. Il a 25 à 26 stries et 8 à 11 points carénaux dans 1 cent, de mm. Il habite aussi les eaux saumâtres, à l’embouchure des fleuves. Le Nitzschia valida, Cl. et Grun., long, mince, souvent droit, mais aussi quelquefois plus ou moins sigmoïde, avec des extrémités atténuées, parait être une variété du Nitzschia sigma . La carène est latérale avec 4 points dans 1 cent, de mm. Les stries sont finement perlées, au nombre de 18 dans 1 cent, de mm. Le frus- tule mesure 17 cent. C’est une Diatomée marine et exotique. (Iles Vierges, baie de Campèche). Le Nitzschia obtusa, W. Sm, a la carène plus latérale que chez les Nitzschiées Sigmées vraies, mais non marginale. La valve est droite, non sigmoïde; cependant, l’une des extrémités est tron- quée obliquement d’un côté tandis que l’autre extrémité est tron- quée de l’autre côté. La carène, où l’on compte 5 à 6 points dans 1 cent, de mm., subit une inflexion rentrante à son milieu, où se trouve une trace de nodule médian. Il y a 26 stries environ dans 1 cent, de mm. et le frustule a de 12 à 25 cent, de mm. de long sur une largeur de 16 à 20 fois plus petite. La face connective est encore nettement sigmoïde. Cette espèce, qui habite les eaux plus ou moins salées, fournit des variétés plus petites qui ont le même habitat. XIII. DESCRIPTION 19 Le Nitzschia linearis , Ag., n’est plus sigmoïde sur aucune de ses faces; ses valves, très longues et très étroites, sont encore tronquées obliquement et même un peu recourbées à leurs extré- mités, mais du même côté. La face connective est beaucoup plus large, droite, avec des extrémités arrondies ou un peu tronquées à l’extrême bout. La carène, latérale mais non marginale sur la face Fig1. 277. — Nitzschia sigma , var. valida. Cl. et Gr. valvaire, présente 8 à 10 points dont les deux médians, marquant une petite inflexion rentrante, sont un peu écartés, ménageant la place d’un nodule virtuel, Il y a 30 stries dans 1 cent, de mm., finement perlées. Le frustule peut atteindre jusqu’à 18 centièmes de millimètre. C’est une espèce commune dans les eaux douces. / 20 LES DIATOMÉES Sa variété N. linearis var. tennis est moins longue ; commune aussi. Le Nitzschia vitrea , Norman, ressemble au précédent, mais il vit dans les eaux salées, sa face connective est plus large avec une zone plissée longitudinalement ; ses points car én aux sont plus gros, sub-quadrangulaires, moins serrés, ainsi que les stries : 5 à 6 points carénaux et 22 stries dans 1 cent, de mm. Le frustule n’atteint que 13 centièmes de mm. de long sur un 1/2 de large sur la face valvaire, mais jusqu'à 2 1/2 sur la face connective, qui est un peu resserrée au niveau du petit axe. Avec le Nitzschia insignis, Grun., nous retrouvons une forme un peu sigmoïde ou courbée, à large face connective brusquement tronquée aux extrémités, à points carénaux allongés en côtes, iné- gaux et peu serrés. C’est une grande espèce marine, pouvant atteindre jusqu’à 40 centièmes de mm. de longueur et qui fournit de belles variétés, telles que les Nitzschia insignis , var. medi- terranea,&mn., qui a 11 stries dans 1 cent, de mm., (3, fig. 273); N. insignis var. adriatica , Grun., dont les stries sont peut-être un peu plus serrées, mais dont la taille est moins grande ; le N. in - signis var. Smithii , Ralfs, plus étroit et très nettement sigmoïde sur la face connective, avec 12 à 14 stries par cent, de mm. sur les valves (c’est le Nitzschia spectabilis de W. Smith). Enfin, une variété de cette même espèce, le Nitzschia spathuli- fera , Grun., qui a, comme le type, 11 stries dans 1 cent, de mm., présente un caractère particulier que nous trouverons encore plus accentué dans l’espèce suivante ; c’est une dilatation de la carène (qui est presque marginale) à ses extrémités. Il en résulte que, sur la face connective, le frustule, qui sans cela aurait ses extrémités coupées carrément, se termine à ses deux bouts par des élargis- sements en pomme de canne. Le Nitzschia spathulata, Bréb., non seulement présente cette dilatation de la carène vers ses deux extrémités, que nous avons vue chez le Nitzschia spathulifera , Grun., mais, de chaque côté de la carène, qui occupe à peu près la ligne médiane de la valve, on voit une ligne longitudinale, parallèle à la carène, laquelle se trouve ainsi comprise entre deux lignes, dites auxiliaires. Il y a, du reste, 4 à 5 points carénaux dans 1 cent, de mm. Les stries sont très fines, et paraissent au nombre de 30 à 32 dans 1 cent de mm. La face valvaire est longue, fusiforme, à extrémités atténuées; la face connective est large, tronquée carrément aux deux bouts, montrant la dilatation de la carène vers les extrémités et une zone finement plissée longitudinalement. C’est une espèce marine à XIII. DESCRIPTION 21 laquelle le Dr H. Van Heurck n’attribue que 10 cent, de mm. de long, et M. A. Truan jusqu’à 20 (3, Fig. 275). Le Nitzschia angularis , W. Sm., a la carène médiane, longée de chaque côté par une ligne auxiliaire, comme l’espèce précédente, mais n’offrant plus la dilatation extrême du N. spatulata. Les valves ont une forme naviculoïde longue, aux extrémités aiguës, avec 3 1/2 à 5 points carénauxdans 1 cent, de mm. et 31 à 32 stries, très fines, formées de ponctuations qui s’alignent aussi dans le sens longitudinal et dans le sens oblique. La face connective est large, renflée au milieu, avec des extrémités tronquées carrément et une zone plissée en long. C’est une jolie espèce marine, qui peut avoir jusqu’à 20 ou 22 cent, de mm. de long sur 1 à 1 1/2 de large Elle fournit diverses variétés, plus petites ou plus grandes, qui n’ont pas toujours la carène aussi centrale que le type : tel est le Nitz- schia angularis, v ar. occidentalisé Grun., de la baie de Campèche. Un groupe d’espèces fort élégantes et que l’on pourrait rapprocher Fig. 278. — Nitzschia longissima, Bréb. (3, Fig. 276). 22 LES DIATOMÉES de celui des Nitzscliièes Sigillées formait l’ancien genre Nitzs- chiélla , de Rabenhorst. Elles ont le plus souvent la face valvaire nettement contournée en S, niais parfois aussi courbée en arc, et quelquefois encore à peu près droite. Mais la flexion de la valve n’est due qu’à des prolongements très longs, des rostrations, beau- coup plus minces que le corps du frustule et qui semblent produites seulement par un allongement extrême de la carène à chaque extré- mité. Cette carène est, d’ailleurs, tout à fait latérale sur le corps de la valve. Nous citerons comme type de ce groupe le Nitzscliia longissima , Breb., qui atteint jusqu’à 1/2 millimètre de long, dont le corps val- vaire a une forme naviculoïde avec des prolongements aussi longs ou même plus longs que le corps de la valve. Ces prolongements sont souvent droits ou diversement flexueux. La carène très latérale, ou même marginale, a de 6 à 12 points dans un cent, de mm. Les stries sont très peu marquées, au nombre de 16 environ dans le même espace. C’est une espèce marine. M. Grunow considère comme une variété, Nitzscliia longissima var. reversa , la forme dont les prolongements sont nettement tour- nés en sens contraire, en S. — Dans une autre variété, N. longis- sima var. Closterium , W. Sm., les rostres sont courbés dans le même sens, en arc. Dans le Nitzscliia curvirostris , CL, espèce marine exotique lon- gue de 4 o cent, de mm. , les deux rostres, extrêmement longs, sont en arc. La carène est latérale, non marginale, avec 5 points dans 1 cent, de mm. Les stries sont sans doute très faibles et n’ont pas été décrites par M. P. T. Clève. Le Nitzscliia acicularis, W. Sm. , est, au contraire, une espèce qui vit dans nos eaux douces et dont la longueur est beaucoup moindre sur une largeur relativement plus grande. Elle n’a, en effet, que 6 à 7 cent, de mm. de long. La carène est marginale avec des prolongements rostrés courts, plus petits que le corps de la valve. Les points carénaux sont très fins, 18 dans 1 cent, de mm., mais les stries ne sont pas visibles, si ce n’est un peu sur les bords (H. Van Heurck). Le Nitszchia dubia , W. Sm., est une espèce de passage des Nitzschiées Hantzschiées aux Tryblionella. C’est en réalité un Try- blionella dont les valves ne présentent pas le sillon longitudinal caractéristique de ce dernier genre. Les valves sont en semelle, mais avec des extrémités un peu rostrées, une carène très latérale, présentant dans 1 cent, de mm. 9 à 10 points un peu allongés trans- versalement, et 21 à 24 stries fines. C’est une espèce des eaux dou- ces mesurant de 9 à 16 cent, de mm. (3, Fig. 282). XIII. DESCRIPTION 23 Fig. 279. — Nitzschia curvirostris, Cl. 24 LES DIATOMÉES Nous en dirons autant du Nitzscliia thermales, Grun., dont les valves sont ordinairement un peu moins larges au niveau du petit axe que vers les extrémités, où elles se terminent brusquement en rostre. La carène est marginale avec des points ronds dont les deux médians sont un peu écartés, 7 à 8 dans 1 cent., de mm. et 28 stries fines qui traversent toute la valve. Cette espèce habite aussi les eaux douces et les tourbières. (4, Fig. 276. Le Nitzschia acuta , CL, des Iles Vierges, avec sa carène tout à fait marginale, ses valves larges, resserrées au milieu, en semelle, ses extrémités pointues et la ligne longitudinale qui règne d’une extrémité à l’autre, nous paraît être plutôt un Tryblionella ou au moins une forme de passage des Nitzschia aux Tryblionella. Il y a Fig. 280. — Nitzschia acuta. Cl. 11 stries transversales, traversant toute la valve, dans lcent.de mm. M.P. T. Clève décrit cette espèce comme étant peut-être une variété du Nitzschia Jelinechii, Grun, autre espèce exotique qui appartient à un sous-genre de passage, Pseudo-Tryblionella. Si les Nitzschia dubia, N. thermalis , N. acuta , et quelques autres espèces voisines, forment le passage du genre Nitzschia au genre Tryblionella, il en est d’autres, comme les Nitzschia angu- laris , N. dissipata qui fournissent un passage du même genre Nitzschia au genre Bacillaria. Le Nitzschia dissipata , Grun. , est en effet une petite espèce d’eaux douces et d’eaux saumâtres, à valve lancéolée, dont la carène est un peu moins médiane que chez les N. angularis et N. spathulata , / XIII. DESCRIPTION 25 mais est dépourvue des lignes auxiliaires qui la longent de chaque côte dans ces dernières espèces. Elle présente 6 à 8 points carénaux et 14 stries (F. Kitton) dans un cent, de mm. Cette espèce ne mesure que 3 1/2 cent, de mm. de largeur, mais elle fournit des variétés dont une, le Nitzschia dissijpata, var. Acula , atteint jusqu’à 10 cent, de mm, et.a une carène tout à fait médiane sur chaque valve, des extrémités un peu rostrées, et 6 à 7 points carénaux dans 1 cent, de mm. § 2. — Bacillaria Le genre Bacillaria est surtout célèbre parce qu’il renferme 1 2 Fig. 281. — 1. Bacillaria par adoxa, Gm. 2. Le même, forme latior. l’une des Diatomées les plus anciennement connues, le fameux Vibrio jpaxillifer, découvert en 1782 par 0. F. Müller, dontGme- lin fit plus tard son Bacillarlia paradoxa, lequel devint un des types de la famille des DIATOMÉES qui a longtemps porté et porte encore le nom de BACILLARIACÉES. Les Bacillaria sont des Nitzschia à carène médiane ou presque médiane, à valves étroites et longues, aciculaires, pointues et un peu rostrées, et dont les frustules, réunis valve à valve en courtes séries ou tablettes, sont doués de ce singulier mouvement de glis- sement les uns sur les autres que nous avons décrit (voir T. I. p. 31). . LES DIATOMÉES 20 Le Bacillaria paradoxa, Gm. habite les eaux salées et même les eaux presque douces. Il y a environ 6 cent, de mm. de long et sa carène contient 6 à 8 points, robustes, dans 1 cent, de mm. Les stries, très facilement .visibles, sont au nombre de 20 à 22 1/2 dans 1 cent, de mm. Ses valves ne sont pas toujours aussi longues et étroites, et l’on rencontre des formes plus courtes et plus larges : forme latior. Le Bacillaria socialis , Greg., est une espèce très voisine, se pré- sentant aussi en tablettes, dont les frustules se déplacent de la même manière, et qui a le même habitat. Elle est notablement plus grande et plus robuste; ses stries sont plus fortes et moins serrées: 13 à lo 1/2 dans 1 cent, de mm. § 3. — Tryblionella Le genre Tryblionetta, W. Smith, comprend des espèces dont les valves ont une carène excentrique, les deux carènes étant oppo- sées diamétralement l’une à l’autre sur les deux faces du frustule. Les points carénaux sont ordinairement en même nombre que les stries qui parcourent la valve transversalement. Ils sont peu dis- tincts dans les Tryblionella vrais, mais bien distincts, au contraire, dans les espèces composant le sous-genre Pseudo-Tryblionella, qui n’a pas été conservé. Déplus, les valves sont parcourues longi- tudinalement par un sillon plus ou moins large et profond qui, dans certaines espèces, fait paraître la surface de la valve comme ondulée suivant sa longueur. Les frustules, considérés par la face valvaire, ont, en général, une forme elliptique, quelquefois contractée transversalement au petit axe. Ajoutons que ce genre, dont plusieurs espèces présentent par l’as- pect de leurs valves une remarquable analogie avec certains Suri- rella , forme en effet le passage des Nitzschiées aux Surirellées. Chez ces dernières, il existe deux lames d’endochrôme qui doublent les valves et manquent sur les zones, tandis que dans les Tryblio- nella il n’y a qu’une seule lame d’endochrôme doublant les deux valves et une des zones (Fig. 270); mais si l’on suppose, comme l’a fait remarquer M. P. Petit, que l’ouverture située au milieu de cette lame, et qui correspond au milieu de la dite zone, se pro- longe dans sa longueur de manière à séparer complètement la lame d’endochrôme en deux, on aura un frustule contenant en réa- lité deux lames d’endochrôme dont chacune doublera une des valves comme chez les Surirellées. (Fig. 286). XIII. DESCRIPTION 97 4 Nous prendrons comme type de ce genre le Tryblionella Hantz - schiana, Grun., jolie espèce qui habite les eaux douces et les eaux saumâtres, et présente des valves elliptiques lancéolées à extré- mités atténuées, presque pointues, une carène presque marginale, marquée de gros points auxquels correspondent de fortes stries, au nombre de 5 à 7 dans un cent, de mm. Celles-ci s’avancent jusque vers la ligne médiane de la valve, où elles plongent dans une dé- pression qui occupe, au niveau du petit axe, à peu près la moitié de la largeur de la demi-valve. Les stries reparaissent de l’autre côté de ce sillon et vont jusqu’au bord de la valve de ce côté. Entre ces grosses stries, on distingue, avec des forts grossissements, d’autres stries fines et perlées. Le frustule est environ 4 fois plus long que large et mesure de 8 à 12 cent, de mm. (2, Fig. 282). 12 3 Fig. 282. — 1. Tryblionella punctata. var. coarctota , Grun. 2. Tryblionella Hantzschiana , Grun. 3. Nitzschia dubia, W. Sm. Le Tryblionella 'punctata , W. Sm., est une espèce très carac- térisée par sa forme large et par ses stries ponctuées. Elle est ova- laire, à peu près deux fois seulement aussi longue que large, avec des extrémités un peu rostrées ou mucronées. La carène est tou- jours marginale, et les stries, au nombre de 7 à 9 dans 1 cent, de mm., sont formées de gros points complètement séparés les uns des autres. Il y a un sillon relativement étroit dans l’axe médian de la valve, sillon dans lequel plongent les stries ponctuées. Cette espèce, qui vit dans l’eau saumâtre, n’a que 3 1/2 cent, de mm. de long, au plus. (1, Fig. 283.) On trouve souvent mêlée à l’espèce type une jolie variété, beau- coup plus longue et moins large, le Tryblionella punctata , var. 28 LES DIATOMÉES elongata, Grun., dont les stries, formées aussi de gros points espa- cés, sont moins serrées. Cette variété a de 6 à 11 cent, de mm. de de long, sur 2 à 2 1/2 de large. Une autre variété, le Tryblionella punctata coarctata , Grun, est encore plus longue et atteint 12 cent, de mm. Elle est contractée en semelle au niveau du petit axe. Les stries sont un peu plus ser- rées que dans la variété précédente. (1, Fig. 282.) Dans cette espèce, Tryblionella punctata, et dans les variétés que nous venons de décrire, le sillon est plus voisin du bord caréné de la valve, ce qui estlecontraire de ce qui a lieu dans le Tr. Hantz- schiana. Le Tryblionella navicularis (qui est le Nitzschia navicularis de Grunow, et le Tryblionella marginata de W. Smith), est une petite espèce marine' à forme naviculaire, elliptique large, à extré- mités pointues, 2 fois 1/2 environ aussi longue que large, et qui présente sur ses bords une double rangée de ponctuations margi- 1 2 Fig1. 283. — 1. Tryblionella punctata, W. Sm. 2. Tryblionella navicularis. nales. C’est qu’en effet ses stries, très fines au centre où elles sem- blent disparaître dans une large dépression, reparaissent sur les bords, où elles se terminent en une double rangée de points. Il y a 7 de ces stries dans un cent, de mm. et le frustulen’a que 3 à 4 cent, de long. Le Tryblionella apiculata, Greg., est une petite espèce allon- gée, environ 5 à 6 fois plus longue que large, extrêmement peu contractée au petit axe, mais ayant toujours les extrémités apiculées. Les points carénaux sont peu distincts, et les stries, au nombre de 16 à 17 dans 1 cent, de mm., sont très peu marquées au fond du sillon, qui est assez large et occupe à peu près la moitié de la demi-valve opposée à la carène. Cette espèce, qui habite les eaux un peu salées, n'atteint pas plus de 5 cent, de mm. de longueur. Une espèce voisine, d’eau saumâtre aussi, le Tryblionella acu- minata, W. Sm., est quelquefois contractée au petit axe, et quel- XIII. DESCRIPTION 29 quefois ne l’est pas. Sa forme, sous ce rapport, est donc variable. Elle est elliptique allongée ou naviculaire, avec les extrémités api- culées. Le sillon est très large, occupant souvent plus de la moitié de la demi-valve qui ne porte pas la carène. Les points caré- nauxsont indistincts et les stries, très fortes, au nombre de 12 à 13 dans 1 cent, de mm., sont très peu marquées, ou même manquent au fond du sillon. Le frustule peut avoir jusqu’à 12 cent, de mm. de longueur. Le Tryblionella angustata , W. Sm., est une espèce très longue, huit à neuf fois plus longue que large, et dont le sillon est repré- senté par une ondulation de la surface valvaire dans laquelle les stries, très robustes, au nombre de 13 dans 1 cent, de mm., ne sont pas interrompues. Le frustule, de forme naviculaire longue, mesure de 8 à 9 cent, de mm. On trouve cette espèce dans les eaux douces et dans les eaux légèrement salées. Le Tryblionella constricta, Greg., est une jolie petite espèce ma- Fig. 284. — Tryblionella p andur if or mis, Greg. rine, un peu étranglée au petit axe, en guitare, avec des extrémités légèrement mucronées, un sillon assez peu marqué quoique net, des points carénaux indistincts, et des stries formées de grosses perles décussées. Elle n’a guère que 5 cent, de mm. Le Tryblionella panduriformis , Greg., ressemble au précédent, mais il est deux fois plus grand, relativement plus large, plus étran- glé au milieu, en violon, avec des extrémités pointues, un large sillon bordé d’une ligne hyaline ou ponctuée, à ce qu’il semble, par les fortes granulations alternées des stries qui se trouvent sur le bord du sillon. Les stries sont, en effet, composées de fortes perles décussées, de 14 à 19 stries dans 1 cent, de mm,, et les points carénaux, très robustes, sont au nombre de 6 environ dans le même espace. — L’espèce, qui atteint 12 cent, de mm., est marine. Elle fournit une variété plus petite, plus délicate de dessin, 30 LES DIATOMÉES plus longue et moins large relativement, moins resserrée au milieu, c’est le Tryblionella panduriformis, var. delicatula , Grun. Il y a 21 stries dans un cent, de mm., et le frustule n’a que de 3 1/2 à 6 cent, de long. Cette variété est marine, comme l’espèce type. Citons encore le Tryblionella 'plana , W. Sm, grande espèce d’eau saumâtre, très longue, un peu resserrée au petit axe, environ 8 fois plus longue que large, avec des extrémités apiculées, un large sillon, rétréci aü petit axe, occupant à peu près la moitié de la demi- valve qui ne porte pas la carène, et dans le fond duquel les stries disparaissent ou sont remplacées par des points. Il y a 18 stries fines dans 1 cent, de nnn., et de 4 à (3 points carénaux; ces points sont très distincts, carrés ou allongés dans le sens du grand axe de la valve. Le frustule peut atteindre 17 cent, de mm. Les Tryblionella littoralis , Gr., Tr. salinarum , Gr., sont des espèces très voisines, elliptiques, à extrémités apiculées, qui ont au premier abord l’aspect de Surirella , n’était la carène marginale, Fig- 285. — Tryblionella panduriformis, var. delicatula, Grun. uni-latérale, et l’on pourrait presque dire que ce sont des Surirella qui n’ont de carène que sur un bord de chaque valve, en réservant, bien entendu, la question de l’endochrome. Le Tryblionella cir- cumsuta , que Bailey avait classé parmi les Sarirella , se rappro- che davantage encore de ce dernier genre par sa forme largement elliptique, l’effacement du sillon, la finesse des stries, qui sont on- dulées, très délicates (26 dans 1 cent, de mm.), mêlées de points qui ne sont pas dans le même plan. Les points carénaux sont très gros, quadrangulaires, allongés transversalement. C’est une grande espèce, d’eau salée, atteignant 21 cent, de mm. Elle nous fournit avec les précédentes, au moins par son aspect extérieur, une transition aux Surirellées. Si nous jetons maintenant un coup d’œil d’ensemble sur cette tribu si nombreuse et si touffue des Nitzschiées, nous voyons que par la forme générale des espèces qui la composent, par la disposition de leur endochrôme, et par les variations mêmes de cet endochrôme, par les carènes qui régnent sur ses valves, par ce rudiment de no- XIII. DESCRIPTION 31 dule médian qui tantôt existe, tantôt fait défaut, elle établit bien évi- demment une transition entre les Naviculées et les Amphiprorées, d’une part, et les Surirellées, d’autre part. Mais, en même temps, c’est peut-être un des groupes des Diatomées qui nous montrent le mieux, ce qui est ressorti d’ailleurs de l’exposé que nous avons fait des précédentes tribus, et ce que le professeur L. Marchand a si bien exposé dans son ouvrage magistral sur la Botanique Cryptogaynique, à savoir qu’il ne faut pas chercher à établir entre les êtres une dérivation en série unique ou linéaire, pour ainsi dire, mais des relations rayonnantes. Parmi les Diatomées pas plus que chez les autres organismes, on ne peut partir d’une forme déterminée pour aboutir, par une série unique de modi- fications, à une autre forme donnée. Une espèce, un genre, une famille donnent des formes qui .se modifient dans des sens divers, comme en rayonnant autour d’eux, et ces formes constituent des passages à autant d’espèces, de genres ou de familles voisines. Dans cette tribu, éminemment polymorphe, des Nitzschiées, nous voyons certains groupes tendre naturellement vers les Amphipro- rées, tandis que d’autres, sautant pour ainsi dire par dessus cette tribu, semblent s’allier directement aux Naviculées, et même à certains genres de cette dernière tribu, aux Pleurosigma par exemple. D’autres encore vont même chercher des ressemblances, plus lointaines il est vrai, avec d’autres types, Epithemia , Tabel- laria , etc., alors que d’autres, enfin, ménagent le passage naturel aux Surirellées. Dans la tribu elle-même, il n’est pas possible de suivre entre les trois genres qui la composent, une ligne unique de l’un à l’autre. Nous voyons la carène, dont la position constitue un des caractères dominants, parce qu’elle est plus facile à constater que tous les autres, émigrer de la ligne médiane à l’extrême bord, non pas d’une manière graduelle et continue, mais par à-coups , avec des sauts brusques et des retours en arrière. De sorte que dans un même groupe de Nitzschia, certaines espèces tendent vers les Bacillaria , (qui d’ailleurs ne sont, par les caractères tirés des valves, que des Nitzschia) tandis que certaines autres dérivent vers les Tryblio- nella. Enfin, parmi ces Tryblionella eux-mêmes, certaines espèces éta- blissent, comme nous l’avons vu, une transition bien nette avec la tribu des Surirellées. XIV DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 7e Tribu. SURIRELLÉES § 1. — Caractères. Les Surirellées constituent une remarquable tribu, qui se rallie aux Nitzschiées, quant à la forme extérieure, par le genre Tryblio- nella, dont plusieurs espèces présentent des analogies frappantes avec certains Surirella. Mais, pour l’organisation intérieure de la cellule, c’est surtout de ceux des Nitzschia dont la lame endochrô- matique présente une longue fente à son milieu, que se rapprochent les Surirellées. Fig. 286. — Coupe schématique du Surirella ovalis. Dans cette tribu, en effet, l’endochrôme est disposé en deux lames distinctes qui doublent chacune des valves et qui manquent sous les connectifs. Nous avons vu que, chez beaucoup de Nitzschia , la lame unique qui double un des connectifs et les deux valves adja- centes peut être percée d’une ouverture plus ou moins grande sous ce connectif. On n’a qu’à supposer que cette ouverture s’est étendue dans toute la longueur de la plaque endochrômatique et l’a séparée complètement en deux parties, dont chacune se trouve, naturellement, ) XIV. DESCRIPTION 33 placée sous une des valves, et l’on a, réalisée, la disposition de l’en- dochrôme dans les Surirellées. Ajoutons que chez ces dernières, il y a deux carènes ou ailes sur chaque valve, carènes qui longent les bords de la valve et peuvent faire fortement saillie, comme dans la plupart des 8 urirella, ou n’être guère représentées que par une rangée de grosses perles marginales, comme dans les Cymatopleura. Il n’y a ni raphé proprement dit, ni nodules, mais ordinairement une ligne plus ou moins distincte, un pseudo-raphé, qui coupe les valves suivant leur axe longitudinal. Il y a, le plus souvent aussi, des côtes saillantes qui divisent les valves transversalement de chaque côté du pseudo- raphé. Les frustules sont ordinairement libres, minces sur leur face con- nective, souvent plats, mais parfois courbés en selle de cheval, comme dans les Campylodiscus , ou tordus en spirale autour de leur axe longitudinal, comme chez le Surirella spiralis. M. P. Petit établit parmi les Surirellées quatre genres : Cyma- topleura, Campylodiscus , Surirella et Podocystis. Cette tribu des Surirellées comprend des espèces qui comptent parmi les plus élégantes et les plus admirables de la famille des Diatomées. Les quatre genres qui la composent se relient entre eux de la manière la plus naturelle, et les espèces, qui présentent dans chaque genre les affinités les plus proches, ont en même temps des caractères qui ne permettent jamais de les méconnaître. Est-il, en effet, dans la création microscopique, rien de plus joli que les Suri- rella, dont le type domine tout le groupe, rien de plus charmant à étudier? Ce sont des valves à peu près elliptiques, relevées sur leurs bords par une série d’ondulations que le mot scientifique de « côtes » n’exprime pas suffisamment. On dirait les plis d’un col ou d’une fraise relevés et tuyautés au fer. Ce tuyautage, formé de plis arrondis, plus ou moins hauts et plus ou moins longs, semble fait sur une étoffe rayée elle-même de lignes perlées d’une infinie déli- catesse. La surface de cette étoffe, la valve, peut présenter de larges ondulations transversales ou bien être deux fois repliée en selle de cheval, ou même tordue en spirale sur elle-même. Et, la structure restant foncièrement la même, la variété de ces dis- positions suffit pour établir des genres et des espèces parfaitement définis, sans compter un grand nombre de ravissantes variétés, La surface présentant de larges ondulations transversales, avec un tuyautage très fin qui ne forme sur les bords qu’une série d’élevures à peine allongées transversalement et séparées par une série de creux, indiquera toutdesuite un Cymatopleura. La valve, arrondie, non plus ondulée, mais côtelée sur les bords, et recourbée en selle, indiquera un Campylodiscus . Allongée, non plus recourbée en 3 34 LES DIATOMÉES selle, tuyautée sur ses bords et plus ou moins près de la ligne mé- diane, c’est un Surirella. En forme de coin, plane, rayée transver- salement de nervures perlées, c’est un Podocystis. Tels sont, en quelques mots, les caractères immédiatement recon- naissables qui permettront de distinguer à première vue les genres de la tribu des Surirellées, caractères que nous avons à examiner maintenant de plus près et, comme on dit, plus scientifiquement. 8 2. — Cymatopleura Les Cymatopleura ont pour caractères distinctifs, outre ceux qui appartiennent à la tribu tout entière, de présenter des valves elliptiques plus ou moins allongées, et ondulées sur leur surface, Fig1. 287. — Cymatopleura solea, W. Sm. 1, face valvaire; 2, face connective. non plus longitudinalement comme les Tryblionella , mais transver- salement. Ces ondulations sont d’ailleurs très fortes, et l’on en voit nettement le profil quand on examine les frustules par la face frontale ou connective. Dans certaines espèces ces ondulations, plus ou moins nombreuses, peuvent être opposées les unes aux autres, de sorte que le frustule, vu par la face connective, présente une série de renflements alternant avec une série d’étranglements ; mais elles peuvent aussi être alternées, les parties saillantes sur une valve correspondant à des parties rentrantes sur l’autre valve, de sorte que la face connective présente un aspect serpentant. XIV. DESCRIPTION 35 Les valves sont divisées d'une extrémité à l’autre par un pseudo- raphé plus ou moins marqué, et sont ornées sur leurs deux bords d’une rangée de grosses perles rappelant, d’une part, les points de la carène qui règne sur un seul des bords des Tryblionella , et, d’autre part, les côtes marginales que nous trouverons chez les Campylodiscus et les Surirella. Les valves sont striées transver- salement. Le Cymatopleura solea, W. Sm., est une jolie espèce, vivant dans les eaux douces, dont les valves sont resserrées en semelle, au petit axe, avec des extrémités terminées par une pointe ou rostration et un pseudo-raphé linéaire distinct. Les ondulations des valves sont ordinairement assez nombreuses, 4, 6, ou même davantage, alternes ou opposées. Les perles marginales sont un peu allongées trans- versalement : on sent que dans le genre suivant elles vont devenir des côtes; elles sont au nombre de 6 environ dans 1 cent, de mm. La longueur du frustule varie de 5 à 24 cent, de mm. Fig. 288. ■— Cymatopleura elliptica, W, Sm. Une variété, Cymatopleura solea , var. régula, Pritch. Nitch. n’a pas les valves contractées au petit axe, et par sa face valvaire est droite comme une règle. Le Cymatopleura elliptica , W. Sm., est en forme d’ellipse large, environ une fois et demie aussi longue que large, avec des extrémités tout à fait arrondies. Le pseudo-raphé est moins nette- ment dessiné dans toute sa longueur que chez l’espèce précédente. Les ondulations de la valve sont ordinairement moins nombreuses, et sauf celle du milieu, ont une tendance à s’arquer autour des pôles de l’ellipse comme centre. Cette espèce, assez commune dans les eaux douces, a de 8 à 15 cent, de mm. de long. Le type est [régulièrement elliptique, mais il fournit une variété plus longue, le Cymatopleura elliptica, var* constricta, Grun., qui est légèrement contractée au petit axe* 36 LES DIATOMÉES § 3. — Campylodiscus Les Campylodiscus , Ehb.,, ont les valves circulaires, mais paraissant elliptiques par suite de leur double flexion. Ces valves sont bordées par une rangée de côtes épaisses, dont on voit la coupe optique sur la marge. Ces côtes, qui sont peut-être creuses ou canaliculées, s’avancent plus ou moins loin vers le centre de la valve, mais y laissent toujours un certain espace libre. Cet espace est traversé par un pseudo-raphé souvent peu distinct; il est ordi- nairement parsemé de ponctuations, éparses d’ailleurs sur toute la surface de la valve. Les pseudo-raphés des deux valves ne sont pas parallèles l’un à l’autre, mais perpendiculaires; c’est-à-dire que, le frustule étant supposé aplati sur un plan, l’une des valves Fig. 289. — Campylodiscus noricus, Ehb. a tourné sur elle-même, autour du centre de figure, d’un quart de tour, de sorte que sa ligne médiane est venue se placer en croix sur la ligne médiane de l’autre valve restée fixe. Puis le frustule s’est infléchi le long d’une de ces lignes, en courbe concave, tandis qu’il s’est redressé suivant l’autre ligne en courbe convexe, déterminant ainsi la double courbure des surfaces en selle de cheval. Parmi les espèces de ce curieux genre, nous citerons les sui- vantes : Compylodiscus noricus , Ehb. Les valves sont munies de côtes très robustes sur les bords, s’étendant un peu plus foin que le milieu des valves, allant en diminuant vers le centre, où elles lais- sent un espace losangique parsemé de points. Il y a 2 à 3 côtes dans 1 cent, de mm. Toute la partie sur laquelle régnent les côtes est finement striée et marquée de points, surtout le long de ces côtes. La ligne médiane ou pseudo-raphé est très peu distincte. La face XI Y. DESCRIPTION 37 connective montre la zone bordée des deux côtés par le tuyautage des côtes. C’est une jolie espèce, d’eaux douces, dont le diamètre peut être de 12 centièmes de mm. Fig. 290. — Campylodiscus noricus. Fig. 291. — Surirella spiralis . Ce Campylodiscus est extrêmement courbé dans les deux sens, comme nous l’avons indiqué plus haut, et bien qu’il ne soit pas tordu en spirale autour d’un de ses diamètres, il est facile de com- prendre qu’on peut le trouver dans certaines positions où la pers- Fig. 292. — Campylodiscus hibernicus, Ehb. pective lui donne un aspect spiralé. Pour s’en rendre compte, on n’a, par exemple, qu’à disposer la figure ci-dessus 289 du Campy- lodiscus noricus , figure qui représente bien une selle, dans un LES DIATOMÉES 38 autre sens (Fig. 290), et, dans cette position, la comparer à la figure 291 qui représente un Surirella spiralis , lequel est bien réellement tordu autour d’un de son axe, d’un quart de tour. Campylodiscus hibernions, Ehb. Il présente les mêmes carac- tères que le précédent, mais plus accentuées encore ; les côtes sont plus fortes; il n’y en a que 1 1/2 à 2 par centième de millim. Les ponctuations sont aussi plus grosses et l’on distingue parfois vague- ment une ligne diamétrale où ces ponctuations manquent : c’est la trace du pseudo-raphé. 11 a à peu près la même grandeur que le C. noricus qui, selon M. H. Yan Heurck, ne serait qu’une variété de celui-ci. Le Campylodiscus costatus, W. Sm., est considéré par M. J. Brun comme une variété du C. noricus, dans laquelle on voit sur le bord des côtes une rangée double de points assez irréguliè- rement distribués ; mais les ponctuations sont souvent très peu visibles. C’est aussi une espèce des eaux douces. Le Campylodiscus clypeus, Ehb., est une grande espèce qui vit dans les eaux salées et dont les côtes sont interrompues de deux côtés, à droite et à gauche de la valve, par une dépression ou une ondulation de la surface. Une autre ondulation parallèle sépare l’extrémité des côtes de l’aire centrale, qui est couverte de gros points vaguement alignés, mais laissant un large pseudo-raphé lisse. Il y a souvent une nouvelle ondulation, faisant sillon, dans l’aire ponctuée de chaque côté du pseudo-raphé. Les côtes sont par- semées de gros points et parcourues par de fines stries perlées au nombre de 21 dans 1 cent, de mill. Le Campylodiscus parvulus, W. Sm., est, comme son nom l'indique, une espèce de très petite taille, dont les côtes sont faibles, interrompues vers leurs tiers interne par une dépression étroite formant sillon concentrique et laissant un pseudo-raphé très net. Toute la partie côtelée est marquée de fines stries perlées. C’est une petite espèce marine de 4 cent, de mm. de diamètre. Le Campylodiscus Thuretii , Bréb., est encore une petite espèce marine, qui a la structure du Surirella fastuosa , Ehb., et que plusieurs auteurs considèrent comme une variété de cette dernière espèce. Dans tous les cas, il fournit une transition très nette des Campylodiscus aux Surirella. § 4. — Surirella Le beau genre Surirella a été établi, en 1827, par Turpin, pour des espèces à valves elliptiques ou ovales plus ou moins allongées, XIV. DESCRIPTION 39 présentant de chaque côté, tout du long du bord, une élevure ou aile déterminée par des côtes transversales qui sont plus hautes du côté externe que du côté interne, où elles atteignent souvent et d’autres fois n’atteignent pas tout à fait la ligne médiane, où existe un pseudo-raphé quelquefois entouré d’une aire plus ou moins large. Outre les côtes, les valves présentent des stries perlées sou- vent très fines et très difficilles à résoudre. Fig*. 293. — Coupe transversale schématique d’un Surirella montrant la saillie ou l’aile formée par les côtes le long de chaque bord. Le plus ordinairement les frustules sont aplatis, assez minces, mais ne sont pas toujours plans, indépendamment des ondulations, côtes ou tuyautage de la surface. Souvent, ils sont arqués, les deux extrémités du frustule mis à plat se relevant en gondole, et quel- quefois ne se relevant pas de la même hauteur, de sorte que si l’on regarde la Diatomée par le dessus ou par le dessous, la projection optique des deux bouts n’a pas la même forme et l’une paraît plus obtusément arrondie que l’autre ; c’est celle qui se redresse davan- tage. Il en résulte que plusieurs espèces ont, par la face valvaire, tantôt une forme elliptique avec les deux extrémités semblables, Fig. 294, — Vue schématique d’un Surirella ( robusta ) vu par la face connective. tantôt une forme ovalaire, c’est-à-dire ayant, comme un œuf, un gros bout arrondi, et un petit bout plus pointu. On ne peut douter, d’ailleurs, que certains Surirellay qui sont plans, aient réellement des valves ovalaires, indépendamment de l’apparence produite par le relèvement inégal des deux extrémités. La face connective est ordinairement assez mince ; elle montre la courbure du frustule quand cette courbure existe, et en même 40 LES DIATOMÉES temps le profil ondulé des côtes, dont on voit les extrémités pleines former sur le bord une série de perles plus ou moins volumineuses, suivant que les côtes sont plus ou moins saillantes. Nous n’avons pas besoin de faire remarquer que cette courbure du frustule, au moins dans certaines espèces, rappelle ce qui a lieu, mais d’une manière beaucoup plus accentuée, dans les Campy- lodiscus , tandis que le côtelage des valves rappelle les ondula- tions de la surface qu'on voit chez les Cymatopleura. D’ailleurs, l’affinité de certains Surirella avec les Campylo- discus est très grande et, chez le Surirella spiralis , le frustule est tordu en spirale autour de son grand axe, de manière à présenter. Fig-. 295. Surirella spiralis. Kz., Fig. 296. Surirella spiralis , Kz. (forme major), comme nous l’avons indiqué plus haut, l’aspect d’un Campylodiscus vu dans une certaine position. Ce genre, très intéressant par l’élégance de formes et la délica- tesse de sculpture des espèces qui le composent, renferme un des plus jolis types de la famille des Diatomées, la « perle » des tests, le fameux Surirella gemma, d’Ehrenberg, sur lequel depuis bien des années les micrographes éprouvent leurs objectifs et exercent leur habileté. Du reste, toutes les espèces ont des stries assez déli- cates pour exiger de forts grossissements et de bons objectifs lors- qu’on veut les voir distinctement. Nous examinerons d’abord les formes à frustule spiral qui confi- nent aux Campylodiscus ; puis, parmi les espèces à frustules non XIV. DESCRIPTION 41 tordus, celles dont les valves sont elliptiques, et enfin celles dont les valves paraissent ou sont réellement ovales. Le Surirella spiralis , Kz., est une forme de passage des Cam- pylodiscus aux Surirella ; d’ailleurs, W. Smith le classait dans le premier de ces genres. Mais, au lieu d’avoir un frustule deux fois recourbé, il est tordu en spirale autour de son grand axe. Déve- loppé sur un plan, il aurait, en effet, une forme elliptique. Les valves présentent des côtes rayonnantes, robustes, sur tout leur pourtour, et dont on voit le profil saillant sur les ailes marginales qui les bordent. Ces côtes s’avancent en s’amincissant plus ou moins loin sur la surface de la valve et presque dans le voisinage de la ligne médiane, laissant cependant une aire centrale libre. Les stries, dirigées comme les côtes, sont fines, au nombre de 26 à 28 dans un cent, de mm. et accompagnées de gros points épars. Les deux Fig. 297. — Surirella fastuosa , Ehb. valves sont tordues de la même manière, et de la même quantité, le pseudo-raphé de l’une restant parallèle et superposé au pseudo- raphé de l’autre. La zone connective est assez épaisse. Cette espèce vit dans l’eau douce et a de 9 à 20 cent, de mm. Le Surirella fastuosa , Ehb., est une belle espèce en ellipse large (une fois et demie aussi longue que large), et qui se recon- naît tout de suite à ses côtes très grosses sur les bords, où leur projection forme des crans profonda et anguleux, mais dimi- nuant de largeur et de hauteur vers le tiers de la largeur de la valve. Un peu plus loin elles s’arrêtent ordinairement tout à fait, laissant au centre de la valve un large espace elliptique lan- céolé, divisé dans toute sa longueur par un pseudo-raphé mince et peu visible. Les côtes sont rayonnantes autour du centre de l’ellipse, de sorte que celles des extrémités ont une direction longitudinale. 42 LES DIATOMÉES Les espaces entre les côtes, et les côtes elles-mêmes dans leur par- tie large, sont couverts de stries délicates, ayant la même direction que les côtes et au nombre de 20 environ dans 1 cent, de mm. L’espace central elliptique est encadré par une bordure de courtes stries ou de points allongés ayant aussi des directions rayonnantes. La face connective est en coin et montre le profil des ailes saillantes. C’est une fort belle espèce marine, qui mesure de 5 à 12 cent, de mm. de long et présente, comme on le voit, une grande analogie de structure valvaire avec certains Campylodiscus, Cette Diatomée fournit une belle variété, le Surirella fastuosa var. lata , qui est le Surirella lata de W. Smith, et sans doute aussi le Surirella hybrida de Grunow. Elle est plus grande que le type et resserrée en guitare au petit axe. L’espace central est, lui Fig. 298. — Surirella lata, W. Sm. aussi, resserré au milieu, et sa bordure de points allongés ne règne que vers les extrémités. Entre le Surirella lata, et 1 eS. fastuosa type, Grégory a trouvé des formes ou variétés intermédiaires qui les relient l’un à l’autre. Le Surirella biseriata , Bréb., est une jolie espèce d’eau douce qui, sur la face valvaire a une forme elliptique lancéolée, en nacelle, avec des extrémités presque pointues. Elle présente des côtes robustes, dont on voit la coupe formant une série d’ondulations ou de crans sur la carène qui longe chacun des bords. Ces côtes sont transversales dans la partie médiane, perpendiculaires sur le pseudo- raphé, et rayonnantes autour des pôles de l’ellipse aux extré- mités. Entre les côtes régnent des stries très fines. La face con- nective est droite, à côtés parallèles, avec les extrémités arrondies, XïV. DESCRIPTION 43 montrant les carènes marginales saillantes. Le frustule mesure de 10 à 17 cent, de mm. — Sur un exemplaire, nous comptons 33 côtes tout du long d’un bord du frustule. Parmi les espèces à valves ovales, c’est-à-dire ayant une extré- mité arrondie et l’autre plus ou moins atténuée, nous signalerons : Le Surirella ovalis , Bréb., dont les côtes sont étroites et courtes, fortes seulement dans le voisinage des bords ; les carènes ou ailes marginales sont d’ailleurs assez peu saillantes. Les côtes sont ascen- dantes, en barbes de plume, dans la demi-valve supérieure, des- cendantes dans la demi-valve inférieure, au nombre de 5 dans 1 cent, de mm. Les stries, entre les côtes, sont fines, 18 dans 1 cent. Fig. 299 Fig. 300 Fig. 301 Fig*. 299. — Surirella biseriata, Bréb. Fig. 300. — Surirella ovalis , Ehb. (2 frustules). Fig. 301. — Surirella elegans , Ehr. de mm., et s’étendent plus que les côtes vers le pseudo-raphé. La face connective est un peu plus étroite du côté atténué des valves que du côté arrondi, ce qui lui donne une forme un peu en coin. Les ailes sont peu visibles, étant, comme nous l’avons dit, peu sail- lantes. C’est une petite espèce, de 5 à 8 cent, de mm. de long, et vivant dans les eaux douces ou un peu salées. Le Surirella ovalis fournit un assez grand nombre de variétés dont l’une des plus remarquables est le Surirella crumena , Bréb., 44 LES DIATOMÉES qui a des valves presque rondes, comme un Campy lochs eus, et établit'encore un passage entre ces deux genres. C’est encore au Surirella ovalis que l’on rapporte les variétés S. minuta , Bréb. , S. angicsta , Kz., S. pinnata, W. Sm., qui vivent dans les eaux douces et sont en général fort petites. Le Surirella patella, Kz, a une forme elliptique avec une extré- mité un peu plus obtuse que l’autre. Mais il présente des côtes, au nombre de 2 environ dans 1 cent, de mm., qui rappellent celles du Fig. 302. — Surirella robusta, Ehb. S. fastuosa , sous ce rapport qu’elles n’occupent que la moitié de la demi-valve. L’intervalle des côtes et tout le reste de l’espace cen- tral sont striés de stries fines, et de chaque côté du pseudo-raphé règne une ligne longitudinale de points allongés transversalement, comme on en voit dans le S. fastuosa. C’est une espèce des eaux douces, longue de 6 à 7 cent, de mm. Le Surirella elegans, Ehb., est une belle et grande espèce vivant dans les eaux douces, dont les valves, de forme ovale, portent des XIY. DESCRIPTION 45 côtes assez fortes, dirigées comme dans les espèces précédentes, au nombre de 1 1/2 dans 1 cent, de mm., comprenant des stries très fines, 22 dans 1 cent, de mm. et laissant une assez large bande lisse le long du pseudo-raphé : les carènes sont placées très près des bords et marquées par les crans qu’y forment les côtes. La face connective est plus large du côté où les valves sont arrondies, avec des extrémités obtuses, et montrant bien la saillie des carènes laté- rales. Cette jolie Diatomée atteint 22 cent, de mm. de long. Le Surirella robusta , Ehb. est plus grand encore, mais ses valves sont relativement plus étroites et plus longues, notablement plus larges à une extrémité qu’à l’autre, mais néanmoins arrondies par les deux bouts. Les côtes sont très robustes, transversales, mon- trant leur coupe en grosses ondulations sur les carènes marginales, mais plus courtes que les stries qu’elles comprennent et n’allant pas jusqu’au pseudo-raphé, que les stries atteignent, au contraire, ne Fig. 303. — Surirella splendida, Kr. ( F . minor). Fig. 304. — Surirella striatula, Turpin. LES DIATOMEES 46 laissant pas de bande hyaline le long de celui-ci. Cette espèce, qui vit dans les eaux douces, atteint 28 à 30 cent, de mm. de long. Sur plusieurs exemplaires nous comptons 21 , 23 et 25 côtes en tout sur un bord du frustule. Elle fournit aussi plusieurs variétés, dont l’une des plus jolies, le Surirella splendida, Kz., est un peu plus petite, et a des côtes plus fines s’avançant davantage vers le pseudo-raphé. Nous lui trou- vons 33 à 37 côtes sur toute la longueur du bord. Le Surirella striatula , Turpin, est relativement beaucoup plus large ; ses valves sont nettement ovales, représentant la coupe lon- gitudinale d’un œuf. Les côtes sont fortes, à direction rayonnante comme les nervures d’une feuille, formant des crans très marqnés sur les carènes marginales et comprenant des stries fortes, au nombre de \ 4 dans 1 cent, de mm. Les stries atteignent le pseudo- raphé, que les côtes n'atteignent pas tout à fait, ce qui laisse le long Fig. 305. — Surirella gemma , Ehb. de celui-ci une surface non côtelée, mais striée. La face connective est assez fortement en coin. C’est une charmante espèce, qui atteint 16 cent, de mm. de long et vit dans la mer ou dans les eaux plus ou moins salées. Le Surirella gemma , Ehb., n’est peut-être pas au premier abord la plus jolie espèce du genre, mais c’est la plus intéressante. C’est la « pierre précieuse » de ce groupe, et elle constitue le test le plus élégant que fournissant les Diatomées. Les stries qu’il s’agit de résoudre sont moins difficiles que celles de Y Amphipleura pellu- cida, mais elles sont plus délicates et leur recherche est un des passe-temps les plus attrayants pour le micrographe. Cette charmante Diatomée a les valves plus ou moins longuement elliptiques; ordinairement, une des extrémités est un peu plus XIV. DESCRIPTION 47 étroite que l’autre, bien que toutes deux soient arrondies, mais dans beaucoup de frustules la différence est tout à fait insensible. Il y a un pseudo-raphé droit, linéaire, sur lequel viennent aboutir, comme les nervures d’une feuille sur le rachis, des lignes fines, un peu saillantes, mais très marquées, peu obliques, et qui partagent cha- cune des demi-valves en tranches inégales, car ces lignes ne sont pas nécessairement en même nombre de chaque côté du pseudo- raphé et sont irrégulièrement distribuées, des lignes voisines pou- vant être très rapprochées les unes des autres ou très éloignées, et celles d’un côté étant tantôt opposées à celles de l’autre côté, tantôt alternes. Leur nombre est de 2 à 3 dans un cent, de mm. et par conséquent très variable dans la valve entière, même sur des frus- tules d’égale longueur, Sur un exemplaire moyen, nous en comp- tons 31 à gauche et 26 à droite. Avec un éclairage convenable, la lumière oblique dirigée parallè- Fig. 306. 1 — Surirella gemma résolu en perles, d’après une photographie du Dr Woodward (1850 diamètres). lement au grand axe du frustule, et un grossissement suffisant, on voit chacun des espaces entre les lignes se subdiviser par des stries transversales, parallèles aux lignes entre lesquelles elles sont situées. Ces lignes sont fines, au nombre de 20 à 22 dans 1 cent, de mm. mais en nombre très variable dans chaque espace, 3 ou 4 dans l’un, 30 ou 40 dans un autre. Elles se terminent d’une part au pseudo-raphé, qui parait alors formé d’une série de tronçons bout- à-bout et non plus d’une ligne droite uniforme, sans laisser aucune aire lisse; d’autre part, elles aboutissent au bord de la valve, où elles forment à leur extrémité une rangée marginale de petits points perlés, qui ne sont pas aussi nombreux que les stries. Cette bordure de grains séparés par des creux, rappelle les ondulations ou les crans que forment les côtes dans les espèces précédentes. La sur- face valvaire se relève, d’ailleurs, peu en aile sur les bords, bien qu’elle ne soit pas plane, mais disposée un peu comme les deux côtés d’un livre qui n’est pas tout à fait grand-ouvert (Fig. 293)* 48 LES DIATOMÉES Ce n’est pas tout. Avec un bon objectif à forte ouverture numé- rique, de 1/8 de pouce de foyer au moins, une forte lumière très oblique, ou un condensateur, on fait apparaître un autre système de stries qui divisent longitudinalement les espèces. D’une incompa- rable finesse, ces stries semblent onduleuses, et n’apparaissent à la fois qu’en des parties limitées de la valve, parce que la surface n’est pas plane et que la résolution des stries exige une mise au point extrêmement délicate. En changeant légèrement cette mise au point, on fait disparaître les stries dans les parties où elles étaient visibles, et apparaître dans d’autres où on ne les voyait pas. Les extrémités des frustules sont ordinairement plus faciles à résoudre que le milieu des valves, sans doute parce que ces extrémités sont notablement relevées en proue de gondole. Avec un grossissement plus considérable, de bons instruments et une disposition convenable, les stries transversales se résolvent en perles, et c’est à un alignement longitudinal de ces perles qu’est due la formation des fines stries longitudinales dont nous venons de parler. Il y a des frustules qui sont plus ou moins faciles à résoudre que d’autres. C’est ordinairement sur les grosses lignes qui divisent les demi-valves en tranches que la perlation apparaît le plus facilement. Sur un exemplaire moyen, très nettement résolu en perles à la lumière solaire monochromatique, nous comptons 60 perles sur une strie transversale (sur la demi-valve, du pseudo-raphé à la marge) située non loin du petit axe du frustule. Le Surirella gemma vu par la face connective est ordinairement plus épais à une de ses extrémités qu’à l’autre, et souvent assez notablement arqué. Le profil des ailes est peu marqué, car les ailes, nous l’avons dit, sont peu saillantes. C’est une espèce marine dont la longueur varie de 7 à 13 cent. Fig. 307. — Surirella gracilis , Gr. XIV. DESCRIPTION 49 de mm., mais dont les valves peuvent être plus ou moins larges, pour une même longueur. Le Surirella gracilis , Gr. est une espèce qui rappelle le S. gemma par la disposition des lignes qui divisent les valves, lignes néanmoins plus nombreuses. Le frustule est plus grêle et les deux extrémités paraissent ordi- nairement semblables; les valves ne sont pas ovales; mais plutôt naviculoïdes longues avec des extrémités mucronées. Les ailes font très peu de saillie. C’est une espèce des eaux douces qui mesure de 5 à 12 cent, de mm. de long. Cette espèce, qui parait avoir toujours les deux extrémités sem- blables et pointues, se rattache aux précédentes, et particulièrement au Surirella gemma , qui a très souvent les extrémités semblables et arrondies, par plusieurs formes intermédiaires, notamment par le Surirella salina, W. Sm., qui a la plus grande analogie de struc- ture avec le S. gracilis , Grun., mais a toujours une extrémité arron- die et une pointue. § 5. — Podocystis Les Podocystis constituent un genre dont toutes les espèces, que nous sachions, sont exotiques; nous ne nous y arrêterons pas. Fig. 308. — Podocystis adriatica, Kz. Nous représentons comme type le Podocystis adriatica , Kz., dont les valves sont ovales, arrondies par une extrémité, atténuées par l’autre, avec un pseudo-raphé sur lequel se branchent, comme dans les Surirella, des divisions qui divisent la valve à droite et à gauche et qui sont formées par une série de perles. Ces divisions se relèvent très peu sur les bords, formant une aile peu sensible, ce qui établit, sous ce rapport, un passage à la tribu suivante, celle des Synédrees, où il n’ÿ a plus d’ailes du tout. 4 DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 8e Tribu SYNÉDRÉES Les Syxédrees ont un endochrôme disposé en deux lames qui doublent la surlace interne des valves, comme chez les Surirellées, mais les lames endochrômatiques sont souvent dentelées sur les bords ou mêmes laciniées. De plus, les valves ne présentent jamais d’ailes ni de carènes latérales; elles ont toujours une forme très allongée, en baguette, droite ou courbe, quelquefois dilatée à l’un des bouts. Elles ont des stries transversales séparées par une ligne longitudinale lisse ou pseudo-raphé, et il y a quelquefois des pseudo-nodules médian ou terminaux plus ou moins marqués et qui ne sont que des surfaces lisses ou des centres de figure pour les stries. La face connective est aussi longue et étroite, en baguette. Les frustules sont rarement réunis en bandes, mais souvent groupés par une de leurs extrémités en faisceaux rayonnants; plus tard, ils deviennent libres. M. Paul Petit admet dans cette tribu les cinq genres : Staurosira, Ehb. ; Thalassiothrix , Clev.; Toxarium, Bail.; Asterionella , Hass. ; Synedra, Ehb. § 1. — Staurosira Le genre Staurosira, P. Petit, n’est pas tel que l’avait constitué Ehrenberg, qui l’a créé. La disposition de l’endochrôme en deux lames a nécessité l’adjonction à ce genre de plusieurs espèces ran- gées par Lyngbye dans son genre Fragilaria, ou par Kützing dans ses Odontidium. Ces deux derniers genres, malgré de notables XV. DESCRIPTION 51 affinités avec celui qui nous occupe, pour la forme des frustules et la structure des valves, en différent complètement pour la disposi- tion de l’endochrôme, qui n'est plus en lames, mais en grains. Les Staurosira ont la forme allongée qui appartient à toutes les Synédrées, mais ils se relient naturellement aux Surirella et aux Poclocystis par les grosses côtes perlées qui strient les valves en travers, et qui le plus souvent laissent un assez large pseudo-raphé lisse au milieu des valves. Les frustules sont réunis en longues bandes. Ce sont, en général, de petites espèces. Le Staurosira mutabilis (Grun.) a les valves elliptiques, mar- quées de 8 à 9 fortes stries transversales, dont les perles se réunissent, laissant une ligne médiane lisse relativement large; il n’atteint que 15 2 1/2 cent, de mm. de long. La forme des valves est d’ailleurs très variable; celles-ci peuvent être beaucoup plus longues que dans le type. Telle est la variété Staurosira mutabilis intercédons (Grun.), qui peut être deux fois plus longue que la forme principale. Ce sont des Diatomées d’eau douce. 1 2 Fig. 309. — 1. Staurosira nnuabilis, var. intercédons , (Grun.) 2. Fragilaria virescens. Le Staurosira construens (Grun.) se distingue tout de suite du précédent et du suivant par la forme de ses valves qui seraient elliptiques avec des extrémités un peu rostrées, (et qui se présentent en effet quelquefois ainsi), si elles n’étaient extrêmement et brus- quement resserrées au-dessous de ces extrémités, ce qui donne aux valves la forme d’une croix. Les stries sont plus fines .que dans le S. mutabilis , perlées, et laissent une bande médiane ou pseudo- raphé, lisse, élargi au milieu, au centre de la croix si la valve est cruciforme. Les stries sont au nombre de 15 dans 1 cent, de mm. La face connective est large. C’est une toute petite espèce, d’eaux douces, n’ayant pas plus de 1 c. .1/2 de mm. Elle a une variété à ventre plus renflé, elliptique avec les extré- mités un peu rostrées-capitées. C’est le Staurosira construens , var. venter (Grun). On le trouve aussi avec un double ventre, comme les formes « legumen » ou en gousse à deux graines. Le Staurosira Harrisonii (Grun.) était pour W. Smith un LES DIATOMÉES Odontidium. Il parait intermédiaire entre les Staurosira mutabilis et S. construens. C’est une jolie Diatoméc d’eau douce, dont les valves, dilatées au petit axe, sont cruciformes, avec 4 au o stries dans 1 cent, de mm., stries formées de grosses perles qui se réunis- sent en côte. L’aire du pseudo-raplié est dilatée au centre de la croix. Cette espèce atteint 5 cent, de mm. Le Staurosira parasitica est Y Odontidium parasiticum de W. Smith ; c’est encore une petite espèce d’eau douce, renflée au centre, sur la face valvaire, mais non plus cruciforme. Elle a 17 à 18 stries formées de grosses perles dans 1 cent, de mm. Le Staurosira capucina , lequel est le Fragilaria capurina de Desmazières, est l’espèce la plus connue de ce groupe. Ses valves ont une forme beaucoup plus allongée que chez les précédentes, et sont décidément en bâton ou règle. Les extrémités sont toutefois un peu diminuées, en souvenir de la forme elliptique des espèces précé- i 1 1 2 Fig. 310. — 1. Staurosira capucina. 2. Staurosira Smithiana. dentes. Sur les bords, il n’y a plus de côtes proprement dites, mais seulement une rangée de grosses perles, qui se continuent vers la ligne médiane par des stries très fines (14 ou lo dans 1 cent, de mm.). Il y a un large pseudo-raphé, lisse. — C’est une espèce d’eaux douces, relativement grande, car elle peut atteindre 6 cent, de mm. Les frustules'sont réunis en longs filaments. Cette espèce, très répandue, fournit beaucoup de variétés : S. acuta , Grun., étroite, lancéolée, à bouts pointus; S. acte- minata , Grun., munie aux extrémités de rostres longs et minces ; S. mesolepta . (Rab.), resserrée au milieu avec des bouts rostrés. Ces variétés ont ordinairement les stries un peu plus serrées que le type. Le Staurosira Smithiana (Grun.) ne paraît être qu’une variété XY. DESCRIPTION 53 très longuement rostrée du Staurosira capucina. Il a aussi 14 à 15 stries dans un 1 cent, de mm., et pour W. Smith c’était une va- riété major du type capucina. La belle Diatomée marine décrite par M. Grunow, sous le nom de Fragilaria islandica, de l’ile de Jan-Meyen, doit être attribuée, par la forme de son pseudo-raphé (car nous ne connaissons pas la disposition de son endochrôme), au genre Staurosira. Elle a une forme lancéolée très allongée, avec un pseudo-raphé très élargi au centre et 14 à 15 stries dans 1 cent, de mm. § 2. — Thalassiothrix. — Toxarium. — Asterionella. Les Thalassiothrix (Cleve), les Toxarium (Bail), et les As- terionella (Hassal.) sont des genres connexes peu riches en espèces et que nous ne signalerons que brièvement. Les Thalassiothrix « cheveux de mer », sont des Diatomées très longues ayant toujours une extrémité plus petite par la face val- vaire, et plus large par la face connective, que l’autre, qui est plus large par la face valvaire et ordinairement plus étroite par la face connective. C’est par une extrémité seulement que les frustules sont réunis les uns aux autres en étoile, à l’aide d’un petit coussinet latéral qui leur sert de point d’attache. Leur caractère le plus important consiste en ce que ces longues valves, au lieu de côtes sur leur bord, présentent, à un fort grossissement, une série de crans saillants, exactement comme un poil d’animal ou un cheveu humain, dont les cellules n’ont pas été usées par les frottements. De plus, les valves sont striées de très fines stries transversales, laissant dans l’axe un large pseudo-raphé lisse, ce qui représente bien un cheveu avec sa couche corticale et son axe médullaire; seulement, ce cheveu, Fig. 311. — Stàurosirâ islandica (Gr.). 54 LES DIATOMÉES formé par des valves et des zones planes a une section quadrangu- laire. — Ce sont, comme leur nom l’indique, des espèces marines. Nous représentons le Thalassiothrix Frauenfeldii , Grun, dont les crans marginaux sont peu saillants, mais qui présente le n Fig. 312. — Thalassiothrix Frauenfeldii , Grun. long de ses bords une série de gros points (5 1/2 dans 1 cent, de mm.). Ces détails ne sont visibles qu’avec un grossissement consi- dérable. Les Toxarium sont aussi des espèces marines, très longues et très minces. Ils sont gonflés au centre et aux extrémités,, couverts de points saillants épars ou disposés en stries transversales. Le Toxarium undulatum , Bail, a les bords ondulés, en zig-zag, et présente un pseudo-raphé, sauf dans la partie médiane renflée. Le Toxarium Hennedyanum , Greg. n’est pas ondulé et peut atteindre jusqu’à près d’un dixième de mm. de long. Les Asterionella ont, comme les types précédents, des valves longues, linéaires, avec l'extrémité libre ou supérieure plus grosse que l’autre. Les frustules sont, en effet, réunis par une de leurs extré- mités, en étoile. La face connective est aussi étroite et longue avec des extrémités capitées, mais l’extrémité inférieure est plus grande que l’autre. Les valves ne sont ni crénelées, ni ondulées, ni perlées sur les bords, mais finement striées, avec un pseudo-raphé très étroit et une surface lisse élargie sur la grosse extrémité. h1 Asterionella formosa , Hass. est l’espèce la plus commune; XY. DESCRIPTION 55 elle présente 17 stries fines environ dans 1 cent, de mm. C'est une espèce des eaux douces, longue de 7 à 10 cent, de mm. et qui Fig. 313. — Asterionella formosa, var. gracillima , Gr. fournit quelques variétés, dont la var. gracillima , Grun. à valves plus minces que le type. § 3. — Synedra. Le grand genre Synedra a été établi en 1831 par Ehrenberg. Il comprend aujourd’hui des espèces à forme ordinairement très allon- gée, le plus souvent droites, mais quelquefois courbes ou même on- dulées. Les valves présentent une ligne médiane lisse, ou pseudo- raphé, souvent dilatée en stauros à sa partie centrale, où il existe même quelquefois un pseudo-nodule médian ; on peut, du reste, trouver aussi dans quelques cas deux petits pseudo-nodules termi- naux. Dans la plupart des espèces, les valves ont les bords droits comme une règle, ou bien ellës offrent un léger renflement au niveau du petit axe. Elles sont régulièrement marquées de stries transver- sales fines, qui ne prennent jamais l’aspect de côtes. Les extrémités de ces longues valves sont souvent capitées ou rostrées. Chez les Synedra, les deux plaques d’endochrôme sont dentelées sur leurs bords, ou même laciniées ; les frustules sont libres ou im- plantés par un de leurs bouts, soit isolés, soit réunis en courtes séries, sur les corps submergés qui leur servent de support. Nous établirons d’abord dans ce genre deux groupes. Dans le pre- mier groupe nous placerons les espèces qui présentent un sillon tout du long du bord des valves ; Dans le second, celles qui ne pré- sentent pas ce sillon. 56 LES DIATOMÉES Le Synedra crystallina , Kz., est celui qui montre le mieux le sillon marginal ; c’est une grande et belle espèce marine, qui peut atteindre 1/2 millimètre de long, très étroite, avec des extrémités arrondies et un peu dilatées, ainsi que la partie centrale. Le pseudo- raphé est étroit, les stries formées de grosses perles sont au nombre de 12 dans \ cent, de mm. Elles sont transversales et parallèles sur Fig. 314. — Synedra fulyens, \V. Sm. toute la valve, excepté aux extrémités, où elles rayonnent autour d’une sorte de pseudo-nodule terminal. Le Synedra fulgens , W. Sm., marin aussi, n’a guère que 2o cent, de mm. de long et n’a pas les extrémités renflées. Il est extrêmement peu dilaté au centre. Le pseudo-raphé est linéaire, les stries, parallèles, finement perlées, au nombre de 13 à 14 dans 1 cent, de mm. rayonnantes aux extrémités autour d’un pseudo-nodule terminal, presque virtuel. Le sillon marginal est placé tout près du bord et assez difficilement visible. XV. DESCRIPTION Parmi les espèces qui n’ont pas de sillon marginal, certaines n'ont pas de pseudo-nodule médian, d’autres en ont un, plus ou moins marqué, ce qui nous fournit une nouvelle coupe. Au nombre des espèces qui n’ont pas de pseudo- nodule médian, nous citerons les suivantes : Synedra Gaillonii , Ehb., belle espèce marine, droite par la face valvaire, souvent un peu arquée par la face connective. Elle est no- 1 2 Fig. 315. — Synedra Gaillonii, Ehb. 1. Face valvaire, — 2. Face connective. tablement plus large au milieu qu’aux extrémités, qui sont arrondies. Les stries, perlées, au nombre de 9 dans 1 cent, de mm., sont trans- versales, remplacées aux extrémités par des perles plus espacées, et qui semblent rayonnantes. Le pseudo-raphé paraît plus marqué que dans les espèces précédentes. Le frustulè mesure de 15 à 22 cent, de mm. Synedra investiens, W. Sm., petite espèce marine, dont les stries présentent le même aspect que dans la précédente, mais dont 58 LES DIATOMÉES les valves ont une extrémité pluslarge que l’autre, quelquefois peu, mais parfois aussi d’une manière très notable. Elle ne dépasse pas 4 à 5 cent, de mm. Le Synedra barbatula , Kz, est encore plus petit ; ses stries sont très fines, 18 dans 1 cent, de mm. Les valves sont relativement plus larges que chez les précédents et ne dépassent pas 2 J /2 cent, de mm. de long. Elles sont un peu rostrées. C’est encore une espèce marine. I 2 Fig. 316. — 1. Synedra capitata, Ehb. 2. Synedra ulna, var. danica, Kz. Le Synedra capitata , Ehb., une des principales espèces de cette tribu, est aussi une des plus jolies et des plus communes dans les eaux douces. Elle a des valves longues, linéaires, à bords pa- rallèles, mais terminées aux deux extrémités par une dilatation triangulaire, ou capitation rostrée. Les stries, perlées, sont vigou- reuses ; on en compte 8 dans 1 cent, de mm.; elles ne laissent qu’un pseudo-raphé linéaire, qui paraît finir dans les capitations extrêmes par de petits pseudo-nodules terminaux. Cette jolie Diatomée, en forme de sceptre, peut atteindre jusqu’à 1/2 millimètre, mais elle peut aussi n’avoir que le quart de cette, longueur. XV. DESCRIPTION 59 Le Synedra famelica , Kz., est une petite- espèce des eaux dou- ces, dilatée à la partie moyenne, ce qui donne à la valve un aspect naviculoïde long. Les extrémités sont coiffées par une capitation en bouton de fleuret. Il y a 21 stries fines par cent, de mm. Le frustule ne mesure que de 2 à 3 cent, de mm. Le Synedra amphicep hala, Kz., est une autre petite espèce des eaux douces, très mince, avec les extrémités atténuées, mais capitées, et Un pseudo-raphé relativement large. Les stries sont fortes, au nombre de 11 environ dans 1 cent, de mm. Le frustule a de 4 à 6 cent. . Les Synedra af finis, Kz., et S. nitzschioïdes , Grun., sont des espèces marines remarquables par l’élargissement du pseudo-raphé; les stries, qui dans ce cas ne régnent plus que sur le bord des valves, sont assez fines. Dans le S. nitzschioïdes , on constate un caractère particulier, un rang de perles le long des bords. De plus, les frustules se groupent en étoile comme les Asterionella. D’où il résulte que cette espèce n’est pas un vrai Synedra , mais une forme de passage entre les Staurosira , les Asterionella et les Synedra. Il faut remarquer, d’ailleurs, que la disposition des frustules en étoile ou en éventail n’est qu’une disposition en filament ou en ru- ban, valve contre valve, dans laquelle les frustules se séparent les uns des autres par toute la surface des valves, ne restant adhérents que par une extrémité, toujours la même, et que l’on peut appeler inférieure. Lorsque l’adhérence se maintient par les extrémités alternes, on obtient un groupement de frustules en zig-zag. Le Synedra affinis peut atteindre 12 cent, de mm. de long, avec 13 à 14 stries délicates par cent, de mm. (4, fig. 317). Le S. nitzs- chioïdes est beaucoup plus petit et n’a que 7 cent, de mm., avec 11 à 12 stries par cent. Le Synedra ulna , Ehb.v belle espèce des eaux douces, très ré- pandue, est le type d’un grand nombre de variétés. Cette espèce est remarquable par sa forme linéaire, droite comme une règle ou une aune à mesurer l’étoffe, et sur laquelle les stries transversales robustes figurent les divisions. Mais les extrémités de la règle finissent en pointe mousse. Les stries, au nombre de 9 dans 1 cent, de mm., laissent un pseudo-raphé hyalin assez mince, mais au centre un espace lisse quadrangulaire, un large stauros, dans lequel on ne distingue pas de pseudo-nodule. Cette jolie espèce a de 15 à 25 cent, de mm. de long (1, fig. 317). A ce type remarquable se rattachent un grand nombre de formes, pour la plupart aussi répandues, et que M. H. Yan Heurck considère comme de simples variétés du Synedra ulna. Parfois, elles manquent d’espace lisse au milieu, et ne sont pas toujours abso- 60 LES DIATOMEES lument droites. Le caractère des stries est à peu près le même. Nous citerons les suivantes, qui habitent toutes les eaux douces. 2 1 5 Fig. 317. — 1. Synedra ulna, Ehb. 2. Synedra ulna, var. longissima, W. Sm. 3. Synedra Gaillonii, Ehb. 4. Synedra affinis , Kz. 5. Synedra acus , Gr. Synedra splendens, Kz. Cette lorme ne diffère du type que par sa longueur, qui peut être plus de deux fois plus grande : 30 à 35 cent, de mm. XV. DESCRIPTION 61 Synedra longissima , W. Sm., forme encore plus longue, mais d’un tiers plus étroite et avec les extrémités élargies, capitées en tète de serpent. Très souvent, pas d’espace lisse au centre. Synedra spathulifera , Grun. Il a à peu près la taille du type, ou est un peu plus grand, avec un espace lisse central restreint et les extrémités un peu spatulées. Synedra amphirhynchus, Ehb.; même taille à peu près, avec les extrémités peu à peu atténuées, mais se terminant par une petite capitation (rostrées-capitées). L’espace lisse central est très petil ou nul. Synedra lanceolala , Kz. C’est une très jolie forme à valves lan- céolées régulièrement, c’est-à-dire que ses côtés ne sont pas parallèles, en règle, mais légèrement arqués, donnant à la valve une largeur maxima au petit axe. Les extrémités, qui vont en s’atténuant insensiblement, se terminent en pointe mousse. L’espace lisse forme un œil byalin au centre. Le Synedra obtusa , W. Sm. a les côtés parallèles ; les extré- mités s’arrondissent par une courbe obtuse ; et le Synedra oxyrliynchus Kz., qui est plus petit, ayant de 7 à 10 cent, de mm. seulement, a une forme intermédiaire : les bords sont parallèles pen- dant une grande partie de leur longueur et vont en se terminant par une extrémité pointue et rostrée. L’espace hyalin central est circu- laire ou elliptique. Cette jolie forme est notablement plus large que les précédentes. Il en existe une variété assez large et courte pour avoir un aspect naviculoïde. Une autre est ondulée. Le Synedra danica,¥n., est, au contraire, très allongé, très mince, avec des extrémités longuement rostrées et boutonnées d’une capitation arrondie. (2, Fig. 316.) Toutes ces formes sont classées par M. H. Yan Hcurck comme de simples variétés du Synedra ulna. Le Synedra acus , Grun., est considéré comme une espèce distincte. C’est une très jolie forme, qui rappelle le Synedra lan- ceolata , Kz. Les valves sont, en effet, lancéolées et non à bords pa- rallèles, en règle, mais extrêmement allongées. Les extrémités, atténuées, se gonflent un peu en capitations. Le pseudo-raphé est étroit, interrompu au milieu par un grand espace hyalin, quadran- gulaire. Il y a 13 stries environ dans 1 cent, de mm. Le frustule atteint 13 cent, de mm. Cette jolie Diatomée se trouve communé- ment errante dans les eaux douces. Elle fournit diverses variétés, dont le Synedra acus delicatis - sima, Gr. plus étroit, et le Synedra acus angustissima , Gr., très étroit aussi, mais un peu renflé au centre. LES DIATOMEES 62 Le Synedra radians, appartient encore au même groupe. Ses valves sont très étroites, en aiguille, un peu renflées aux extrémités, avec 17 stries fines environ dans 1 cent, de mm., et un large es- pace hyalin quadrangulaire, au centre. C’est, comme toutes ses congénères, une espèce des eaux douces. Enfin, certaines espèces, avons-nous dit, présentent un pseudo- nodule central. Dans ce nombre nous citerons : Le Synedra pulchella, Kz., jolie espèce des eaux douces, à valve lancéolée, le grand axe n’étant guère plus de 10 à 11 fois plus grand que le petit axe, avec des extrémités atténuées très légèrement capi- tées, un pseudo-raphé étroit, mais limité à ses deux bouts par un petit nodule terminal et coupé à son milieu par un large pseudo- nodule médian, qui occupe souvent toute la largeur de la valve. Il y a 13 à 14 stries, perlées, dans 1 cent, de mm., et le frustule a en- viron 6 cent, de mm. de long. C’est une espèce assez commune dans les eaux douces, et dont les individus se rencontrent groupés en éventail. Le Synedra vaucheriœ, Kz., est plus large encore, son grand axe n’étant que 6 à 7 fois plus grand que le petit axe. Les côtés sont parallèles, mais se rapprochent brusquement vers les extrémités en deux pointes rostrées. Le pseudo-raphé est très étroit avec un pseudo-nodule médian unilatéral, c’est-à-dire qui ne règne que sur un côté de la valve. Les stries sont fortes et au nombre de 12 à 13 dans 1 cent, de mm. C'est une petite espèce, de 3 à 4 cent, de mm., qu’on trouve dans les eaux douces, implantée sur les Algues, Conferves, Yaucheries, etc. XVI DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) gmo Tribu EUNOTIÉ ES Comme dans les tribus précédentes, Tendochrôme, chez les Eu- notiées, est formé de deux lames qui doublent les valves, et s’éten- dent sur les côtés adjacents de la zone connective, comme on le voit (fig. 3, 318). Mais la partie qui se réfléchit sous la zone connective est profondément divisée, vers son milieu, par un sillon qui va jus- qu’à la surface interne de la valve (1, Fig. 318). 3 Fig. 318. — Disposition de l’endochrôme chez une Eunotiée (Himantidium 'pectincile ), Schéma. 1. Vue par la face connective. 2. Vue par la face valvaire. 3. Coupe transversale suivant ab. Les valves ne sont plus, comme dans les espèces précédentes, symétriques comme forme relativement à leur grand axe, mais seu- lement symétriques par rapport à leur petit axe. Elles sont, en gé- néral, longues et assez minces, courbes, striées tranversalement, ne présentant ni raphé, ni nodule médian, mais souvent des pseudo- nodules terminaux. 64 LES DIATOMÉES Les frustules, vus par la face connective, sont rectangulaires, relativement larges, et très souvent réunis valve contre valve en rubans plus ou moins longs. On les trouve aussi libres, ou appliqués à plat sur les plantes aquatiques. Dans la classification de M. Paul Petit, la tribu des Eunotiées comprend les six genres suivants, dont les plus importants ont été établis par Ehrenberg. Eunotia, Ëhb. ; Himantidium , Ehb. ; Pseudo-Eunotia , Ehb. ; Amphicampa , Ehb. ; Clavularia , Grev. ; Actinella , Grev. Parmi ces genres, les deux premiers, qui diffèrent surtout en ce que le premier comprend des espèces à frustules libres, et le second des espèces à frustules réunis en bandes, doivent particulièrement nous occuper. § 1. — Eunotia. — Himantidium Le genre Eunotia, créé par Ehrenberg, en 1837, comprend des espèces à valves courbées en arc, présentant par conséquent un côté dorsal convexe, et un côté ventral concave. Mais la courbe qui limite le côté dorsal est souvent compliquée d’ondulations ou de dentelures plus ou moins nombreuses et profondes. Les valves, striées transversalement, sans côtes, n'ont pas de ligne médiane, mais seulement deux pseudo-nodules terminaux. La face connective est large et quadrangulaire. Les frustules ne sont pas réunis en rubans, quelquefois errants, quelquefois appliqués sur des plantes aquatiques. Parmi les espèces que l’on rencontre à l’état libre, nous citerons : L 'Eunotia tridentulci, Ehb., petite espèce des eaux douces à valves étroites, à extrémités capitées sur le bord dorsal. Celui-ci est 1 2 Fig. 319. — 1. Eunotia tridentula. Ehb. 2. Eunotia robusta, var. cliadema, Ralf. marqué de trois ondulations peu profondes, tandis que le bord ven- tral, légèrement concave, est uni. Les stries, transversales et fines, sont au nombre de 15 dans 1 cent, de mm. Il y a deux petits XVI. DESCRIPTION 65 pseudo-nodules terminaux placés dans les capitations, tout près du bord ventral. Le frustule a 2 cent, de mm. de long. V Eunotia prœrupta , Ehb., a le bord dorsal assez convexe, sans ondulations ni dents, le bord ventral très peu concave, les extrémités tronquées, capitées du côté dorsal, des nodules termi- naux tout à fait à l’extrémité de la valve sur le bord ventral. Les stries, transversales, perlées, sont minces, mais peu serrées, car il n’y en a que 6 dans 1 cent, de mm., sauf aux extrémités, où elles se tassent. La face connective est quadrangulaire et présente 12 stries à la partie moyenne. C’est une espèce des eaux douces qui atteint 6 à 8 cent, de mm. de long. Elle fournit plusieurs variétés, dont une, Y Eunotia bidens d’Ehrenberg, est une belle Diatomée, plus large que le type et dont le dos, au lieu de former une seule courbe, est bi-arqué. L 1 Eunotia robusta , Ralf., a le dos extrêmement dilaté, et le ventre assez fortement concave, si bien que la valve serait semi- lunaire, si le bord dorsal n’était historié de dentelures, dont le nom- bre, de deux au moins, peut aller jusqu’à vingt (H. Van Heurck), ce qui donne à la Diatomée des aspects divers, d’où les noms de « papillon », de « diadème », etc., qu’on a donnés à ces différentes formes . Eunotia robusta, var . papilio ; E . robusta\&Y. diadema , etc., dont Ehrenberg avait fait autant d’espèces. Dans ce type, en raison de la courbure extrême du bord dorsal, les stries ne sont pas transversales, mais rayonnantes; un certain nombre, partant du Fig. 320. — Eunotia robusta , var. liendecaodon , Ralf. bord dorsal, n’atteignent pas l’autre côté. On en compte 10 environ dans 1 cent, de mm. vers la partie médiane. Les nodules terminaux, tout à fait extrêmes, sont moins gros que dans l’espèce précédente. La face connective est quadrangulaire. Comme toutes ces espèces, c’est une Diatomée d’eau douce; elle atteint de 4 à 12 cent, de mm., suivant les variétés. Nous représentons les Eunotia robusta , var. Diadema (fig. 319), 5 66 LES DIATOMÉES et E. robustav ar. hendecaodon , qui étaient les Eunotia Diadema et E. hendecaodon d’Ehrenberg. Le premier a ordinairement 5 à 6 dents, le second il (fig. 320). Les Eunotia lunaris , Grun., et E. flexuosa, Kz., sont très allon- gés, en baguette, aussi le premier était-il un Synedra pour Ehren- berg. Leurs extrémités sont très légèrement capitées, avec des nodules bien marqués. VE. lunaris est courbé en arc et ne dépasse pas 9 cent, de mm. de long, avec 15 stries perlées dans 1 cent, de mm. VE. -flexuosa est deux ou trois fois plus long, mais ondulé, et pré- sente 11 à 12 stries dans 1 cent, de mm. Toutes ces espèces vivent dans les eaux douces. Le genre Himantidium diffère surtout des Eunotia vrais, par ce que les frustules restent réunis en bandes ou en rubans plus ou moins longs. D’ailleurs, les espèces présentent la même forme arquée, par la face valvaire, avec un côté dorsal et un côté ventral; mais le dos est ordinairement moins accidenté qu’on le voit chez beaucoup d ’ Eunotia. Le plus souvent, il ne présente qu’une seule courbe, longue et peu convexe, qui, tout au plus dans quelques va- riétés, s’infléchit vers le petit axe de la valve et constitue une forme bidens ou diodon. Les stries ont la même disposition, et l’on voit près du bord ventral des extrémités, ordinairement capitées et renversées du côté du dos, deux petits pseudo-nodules terminaux. Fig. 321. — Himantidium denticula, Bréb. A propos de ces nodules, M. H. Van Heurck a observé, sur Y Hi- mantidium denticula, Bréb., qu’ils se prolongent par une sorte de ligne sinueuse sur le bord ventral des valves, dont ils occupent souvent le quart de la longueur. Quand on regarde le frustule par sa face connective, on voit ces lignes dans toute leur étendue, imi- tant assez les deux / d’un violon ; sur la face valvaire, on ne voit que les points extérieurs de ces /. M. H. Van Heurck pense que cette disposition se retrouve dans tous les Eunotia et les Himan- tidium. Les Himantidium sont généralement plus minces et plus sveltes sur la face valvaire que la plupart des Eunotia , et leurs extrémités XVI. DESCRIPTION 67 sont détachées du corps de la valve par un étranglement plus ou moins marqué, c’est-à-dire qu’elles sont plus ou moins capitées; mais elles peuvent être redressées en sens contraire de la valve, c’est-à-dire vers le côté dorsal, ou bien suivre la courbure générale de celle-ci, c’est-à-dire s’incliner vers le côté dorsal. Cette disposi- tion permet d’établir une coupe parmi les espèces. Au nombre de celles dont les extrémités capitées se redressent vers le bord dorsal, nous citerons les suivantes : V Himantidium arcus , Ehb., a le bord dorsal très convexe et le bord ventral presque droit, ce qui fait que la valve est assez large, avec de grosses capitations aux extrémités. Les pseudo-nodules terminaux sont très petits ou du moins, la partie qui en est visible sur la face valvaire est étroite et située sur la marge ventrale même de la capitation extrême. Les stries sont à peu près transversales, finement perlées, et au nombre de 12 dans 1 cent, de mm. La face connective est quadrangulaire, présentant sur la zone des stries transversales fines (22 dans 1 cent, de mm.) et des plis longitudi- naux. — C’est, comme toutes les autres, une espèce des eaux douces, et le frustule peut avoir jusqu’à 9 cent, de mm. de long. Elle fournit diverses variétés, dont une à dos bi-arqué ou bidem. L’ Himantidium gracile, Ehb., a les valves beaucoup plus min- ces et plus longues avec le dos convexe et le ventre concave, les deux courbes étant parallèles. Les extrémités sont peu capitées, mais notablement retournées du côté dorsal. Les stries, finement Fig. 322. — Himantidium gracile . W. Sm. perlées, sont à peu près transversales quoiqu’un peu rayonnantes vers les bouts de la valve. On en compte environ 10 dans 1 cent, de mm. Les pseudo-nodules ne paraissent que comme un point sur le bord ventral. La face connective est quadrangulaire allongée et montre une zone striée transversalement de lignes perlées, au nom- bre de 20 dans 1 cent, de mm. Le frustule a de 8 à 16 cent, de mm. de long. — Il habite l’eau douce. V Himantidium mujus, W. Sm., ressemble beaucoup au précé- 68 LES DIATOMÉES dent, mais il est plus grand et plus large, avec 12 stries perlées transversales sur la valve et 14 sur la zone. 11 atteint 20 cent, de mm. de longueur et vit dans les eaux douces. V Himantidium pectinale, Kz., est une espèce très répandue, dont les valves longues, minces, à bords parallèles, sont très peu arquées et les extrémités très peu capitées ; elles présentent de belles stries transversales finement perlées, au nombre de 8 à 9 dans 1 cent, de mm. au milieu de la valve, mais plus serrées aux extré- mités. Le point extrême des pseudo-nodules, visible sur la face val- vaire, est petit et tout au bord ventral. La face connective est qua- Fig. 323. — Himantidium pectinale, Kz. drangulairc longue, avec une zone marquée d’environ 15 stries ponctuées dans 1 cent, de mm. Elle a assez l’aspect d’un peigne, d’où le nom donné à l’espèce. Le frustule mesure jusqu’à 15 à 20 cent, de mm., mais il y a des variétés longues et d’autres courtes : Himantidium pectinale var. elongatum;v ar. curtum;v ar. veniricosum, Grun.; var. undu- latum , Ralf., etc. La variété H. pectinale Soleirolii, Kz. présente la particularité dont nous avons parlé antérieurement (T. I. p. 89) des valves se- condaires ; c’est-à-dire que ses valves sont doublées intérieurement d’une autre valve, par suite d’une déduplication incomplète ou arrêtée. Toutefois, V Himantidium Soleirolii de W. Smith correspond en partie à V Himantidium Faba d'Ehrenberg et de Grunow ; c’est-à- dire qu’on a donné le nom d’ Himantidium Soleirolii à deux Diatomées très voisines, dont l’une ne serait que la variété de VH. pectinale dont nous venons de parler et l’autre correspondrait à VEunoïia ou Himantidium F ad) a d’Ehrenberg et de Grunow. XVI. DESCRIPTION 69 Cette dernière espèce, dont la valve est en forme de fève ou de haricot, sans capitation aux extrémités, avec des stries perlées un peu rayonnantes, montre très souvent, quand on examine le frustule 1 2 3 Fig. 324. — 1. Himantidium pectinale, var. undulatum, Ralfs. 2. Himantidium denticulatum, Breb. 3. Himantidium diodon , Ehb. forma minor. par la face connective, des valves secondaires internes qui doublent les valves externes. Les unes et les autres de ces espèces et variétés habitent les eaux douces. § 2. — Pseudo-Eunotia. — Actinella. Le genre Pseudo-Eunotia ne diffère du genre Eunotia, que par l’absence des pseudo-nodules terminaux. Nous donnons comme exemple le Pseudo-Eunotia hemicyclus, Grun. des mers du Sud. Fig. 325. — Pseudo-Eunotia hemicyclus , Grun. Les Actinella ont les valves longues et étroites, arquées, souvent avec des ondulations ou des dents sur le bord ventral comme sur le bord dorsal, avec les extrémités renflées, mais l’une plus que l’autre, ce qui donne à la valve une formé en massue. Ces capitations peuvent présentera leur sommet une pointe ou rostration. Il y a des 70 LES DIATOMÉES nodules terminaux très apparents sur le bord ventral, avec une série marginale de points plus ou moins gros, tout autour de la valve. — Fig. 326. — Actinella punctata , Lewis. Les stries sont à peu près transversales. La face connective est longue, avec une extrémité plus large que l’autre. Ces espèces ont une certaine analogie avec les Asterionella. Nous donnons, comme exemple, Y Actinella punctata , Lewis, de l’Amérique du Nord. XVII DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 2me Sous-famille : COCCOCHROMATICÉES Endochrôme disposé en granules à la surf ace du protoplasma. 10° Tribu FRAGILARIÉES Avec l’importante tribu des Fragilariées, nous abordons l’étude des Diatomées dont l’endochrôme n’est plus disposé en larges lames recouvrant le protoplasma cellulaire, mais en chromatophores granuleux répandus de diverses manières à la surface de ce proto- plasma. Dans la tribu des Fragilariées, l’endochrôme est distribué en grains épars, ou en petites lamelles distinctes qui ne semblent pas ordonnées suivant une disposition spéciale et régulière. D’ailleurs, les frustules ont des valves ordinairement longues et diversement lancéolées ou elliptiques ; quelquefois, mais rarement, elles sont triangulaires, ou, comme on dit, cunéiformes ; presque toujours droites, mais quelquefois cependant arquées, formant ainsi un passage à la tribu précédente, des Eunotiées. Par la face connective, les frustules sont le plus souvent rectan- gulaires, quelquefois aussi cependant cunéiformes. Il n’y a ni raphé, ni nodules proprement dits ; néanmoins, on ob- serve souvent sur les valves une ligne médiane lisse résultant de l’interruption des stries ou des lignes de perles, c’est-à-dire un pseudo-raphé. Les stries elles-mêmes, transversales, sont plus ou moins fines, perlées, ou remplacées par des lignes de grosses gra- nulations, ou même par des granulations éparses. Il n’y a pas da- vantage d’ailes, ni de carènes, mais quelquefois des côtes. Les frustules se rencontrent réunis les uns aux autres, soit par leurs faces valvaires, en rubans, s’ils sont rectangulaires sur leur face connective, en éventail, en cercle, ou même en plusieurs tours LES DIATOMEES de spire, s’ils sont angulaires ou cunéiformes sur leur face con- nective ; soit par leurs angles formant des chaînes en zigzag. D’après la classification de M. P. Petit, cette tribu comprend les huit genres suivants : 1° Campylosira, Grun.; 2° Cymatosira , Grun.; 3° Raphoneis, Ehb.; 4° Terebraria , Grev.; 5° Meridion , Agardh.; 6° Diatoma, de Candolle ; 7° Denticula , Kz.; 8° Fragilaria, Lyngb. § 1. Campylosira. — Cymatosira. — Raphoneis. Campylosira. — Le genre Campylosira, Grun. établit une sorte de transition entre les Eunotiées et les Fragilariées, par la forme arquée des valves qui présentent un bord dorsal convexe, un bord ventral un peu concave. Elles n’ont pas non plus de raphé, ni de pseudo-raphé, et elles manquent de nodules. Elles se terminent par des extrémités rostrées et sont couvertes de ponctuations perlées, ne formant pas de stries régulières. Vus par la face connective, les frustules sont arqués aussi, avec Fig. 327. — Campylosira cymbellifonnis , Grun. une constriction au-dessous de chaque extrémité. Les frustules sont coupés carrément à leurs deux bouts et réunis en bandes rubanées. Mais, en raison de la constriction qui existe au-dessous des extrémi- tés, les frustules ne se touchent pas par toute l’étendue de la surface valvaire, mais seulement par les parties saillantes, les dilatations extrêmes et la partie moyenne. Tel est le Campylosira cymbelliformis , Grun, dont les valves rappellent, en effet, la forme arquée des Cymbella ; petite espèce marine qui atteint 4 cent, de mm. Cymatosira. — Le genre Cymatosira, établi aussi par Grunow, en 1862, a les valves étroites et acuminées, comme les Campylosira, mais elle ne sont plus arquées; elles sont droites, lancéolées, plus ou moins naviculoïdes. Les ponctuations répandues sur les valves ne sont plus éparses et ne couvrent plus toute la surface, mais elles laissent une ligne médiane lisse, ou pseudo-raphé, plus ou moins large. XVII. DESCRIPT [ON 73 La face connective est rectangulaire, avec une constriction au- dessous des extrémités, qui sont coupées carrément. Lesfrustules se groupent en bandes rubanées, courtes, comparables à celles que forment les Campylosira. Tel est le Gymatosira belgica , Gr., petite espèce marine qui atteint au plus 3 cent, de mm. de long. Raphoneis. — Les Raphoneis constituent un joli genre, com- prenant des espèces à valves elliptiques plus ou moins larges, ordi- nairement atténuées en rostration, couvertes de grosses perles dis- tribuées en lignes transversales et longitudinales, les lignes trans- versales souvent un peu courbes, autour des pôles de l’ellipse comme centre. Elles laissent une ligne médiane lisse ou pseudo- raphé, souvent très mince. A chaque extrémité des valves est un espace couvert de petits points qui ne s’alignent pas en stries. La face connective est mince, longue, à côtés parallèles. Ce genre a été créé par Ehrenberg en 1844, et comprend des espèces marines ou vivant dans les embouchures des fleuves. Fig. 328. — Raphoneis amphiceros^YCo. Le Raphoneis amphicerosy Ehb., a une forme elliptique large, avec des extrémités assez longuement rostrées en pointe de cerf- volant. Les stries, transversales, sont courbes et formées de gros points, qui s’alignent en séries longitudinales, laissant un pseudo- raphé lisse très marqué et un peu élargi au milieu. Il y a 5 à 6 stries transversales dans 1 cent, de mm. Le frustuie mesure de 5 à 7 cent, de mm. Il vit sur les côtes marines et dans les embouchures. Cette jolie espèce fournit plusieurs variétés, dont une plus large encore, le Raphoneis amphiceros, v. rhomhica , Grun., (qui était le R. rhombus d’Ehrenberg), chez lequel le pseudo-raphé est très étroit, mais coupé en croix à son milieu par une large in- terstrie aux extrémités de laquelle aboutissent deux ou trois demi- stries. 74 LES DIATOMÉES Une variété de cette variété n’a, pour ainsi dire, plus de rostration aux extrémités et a l’aspect d’une petite gaufre. La variété calif arnica, Grun., est losangique, à côtés droits, avec Fig. 329. — Raphoneis amphiceros, v. rhombica , Gr. les deux extrémités rostrées et les deux angles latéraux gonflés en bosse. C’est une forme de cerf-volant. Le Raphoneis helgica , Grun., est une espèce plus longue et moins large que le R. amphiceros, avec des extrémités moins brusquement rostrées. Les stries sont un peu plus serrées (de 7 à 9 dans 1 cent, de mm.), formées de grains moins gros, s’alignant en lignes transversales droites, sauf vers les extrémités, où elles se courbent, et en lignes longitudinales. Il y a un groupe de ponctuations fines éparses, à chaque pointe. Cette espèce, qui peut atteindre Fig. 330. — Raphoneis belgica , Grun, jusqu’à 8 ou 9 cent, de mm., marine comme les autres, donne aussi quelques variétés plus ou moins allongées ou élargies. Le Dr H. Yan Heurck compte parmi les Raphoneis une curieuse espèce, classée par Ehrenberg dans son genre Sceptroneis , le Sceptroneis ou Raphoneis caduceus , qui par sa face valvaire a une forme gomphonémoïde, avec une extrémité capitée, l’autre atténuée et la partie médiane renflée. Le pseudo-raphé est assez étroit; les stries, épaisses, espacées (4 à 5 dans 1 cent, de mm.), XVII. DESCRIPTION 75 formées de grosses perles, et les deux extrémités couvertes de fines ponctuations, éparses à l’extrémité atténuée, dispersées en lignes rayonnantes à l’extrémité capitée. C’est une belle espèce marine, longue de 10 cent, de mm. (Voir plus loin, p. 88). Cette espèce, par ses valves cunéiformes, établit un passage au genre Meridion. Meridion. — Le genre Meridion est très remarquable par la disposition en cercle que présentent ses frustules groupés valve contre valve. Il confine par là aux Asterionella et aux Tha- lassiothrix. Cette disposition est due à ce que les frustules sont en forme de coin sur la face connective, de sorte que, restant réunis les uns aux autres par la face valvaire, ils composent des éventails, des cercles, ou même des rubans formant plusieurs tours de spire. Les valves Fig-, 331. — Meridion circulare , Agardh. sont aussi triangulaires, et sont marquées de côtes transversales entre lesquelles sont des stries fines. Tel est le Meridion circulare, pour lequel Agardh a fondé ce genre en 1824. Les valves sont en coin, mais arrondies par la pe- tite comme par la grosse extrémité, et d’une forme, d’ailleurs, plus ou moins lancéolée. Elles sont traversées par des côtes épaisses et espacées, au nombre de 3 environ dans 1 cent, de mm., entre lesquelles on compte 16 stries fines par centième de mm. Ces stries sont un peu interrompues à leur milieu, et il en résulte une ligne médiane lisse ou pseudo-raphé, très peu visible et souvent même tout à fait virtuelle. La face connective est cunéiforme, et l’on voit sur ses bords les crans formés par les côtes qui traversent toute la valve, et viennent finir près de la zone connective. Quand les frustules sont réunis en éventails ou en cercles, les côtes de tous les frustules se corres- pondent valve à valve, ce qui contribue à faire une ornementation élégante à ces groupes. Entre les côtes on distingue, avec de plus 7G LES DIATOMÉES forts grossissements, le bout des stries fines, tournant sur la face connective entre les côtes. Cette jolie Diatomée, dont les frustules n’ont guère plus de 2 1/2 cent, de mm., vit dans les eaux douces et n’est pas rare. Elle fournit différentes variétés à valves plus ou moins étroites ou larges, et qui passent les unes aux autres par tous les degrés de transition. La variété Meridion circulare constrictum a les valves capi- tées à leur extrémité supérieure et le M. circulare Zinkenii pré- sente des cloisons internes quand on l’examine par la face connective. § 2. Diatoma. — Denticula. — Fragilaria. Diatoma. — C’est ce genre, établi par de Candolle en 1805, qui a été pris par le célèbre botaniste comme prototype de la famille entière, à laquelle a été dès lors attribué le nom de DIATOMÉES ou DIATOMACÉES. Les espèces qui le composent ont les valves ellipti- ques longues, lancéolées, présentant des côtes transversales entre lesquelles sont de fines stries. Ces dernières ménagent, dans l’axe longitudinal des valves, une étroite ligne lisse ou pseudo-raphé. Vus par la face connective, les frustules sont quadrangulaires. On les trouve réunis les uns aux autres par les angles, formant des chaînes enzig-zag. Souvent plusieurs frustules, résultant de division récente, restent adhérents valve à valve. Les espèces que l’on rencontre par chaînes en zig-zag, les frus- tules parfois doubles, réunis par les angles, constituent les Diatoma vrais ; celles que l’on trouve en rubans plus ou moins longs, les frustules, ordinairement peu nombreux d’ailleurs, soudés valve à valve, constituent l’ancien genre Odontidium. Parmi les Diatoma vrais, nous citerons : Le Diatoma vulg are, de Bory Saint-Vincent, espèce commune, à valves elliptiques lancéolées, mais très variables dans leur contour et leurs proportions, marquées de 5 à 6 côtes assez fines dans 1 cent, de mm, et 16 stries délicatement perlées. La face connective est quadrangulaire longue, montrant sur ses bords l’extrémité des côtes et des stries. C’est une espèce des eaux douces que l’on trouve à peu près partout. Elle mesure de 4 à 6 cent, de mm. de long. La forme de cette espèce varie beaucoup, avons nous-dit, ainsi que ses dimensions. Tantôt les valves sont larges, naviculoïdes; tantôt elles sont minces, bacillaires ou linéaires (. Diatoma vulgare lineare, W. Sm.); d’autres fois encore, elles sont resserrées au petit axe (D. vulg. constrictum , Grun.). On trouve même des variétés à extrémités capitées qui relient le D. vulgare à l’espèce suivante. XVII. DESCRIPTION l l Diatoma elongatum , Ag. — C’est une espèce plus longue et moins large, avec des extrémités capitées, en pomme de canne. Elle présente environ 7 côtes et 17 stries perlées dans 1 cent, de mm. Par la face connective, les frustules quadrangulaires, étroits et longs, sont plus ou moins comprimés au milieu. Ils ont de 4 à 7 cent, de mm. de long. C’est encore une espèce des eaux douces, fertile en variétés. Tel est le Bicitoma tenue , d’Agardh, qui est long et droit comme une règle, avec deux extrémités capitées, et qui fournit lui-même des va- riétés plus ou moins longues et minces, avec des extrémités capitées et souvent extrêmement gonflées, beaucoup plus larges que le corps de la valve. Le Diatoma Ehrenbergii, Kz. qui ne diffère du D. elongatum que par ce que ses extrémités sont étranglées au-dessous des capita- tations qui les terminent, peut être considéré aussi comme une variété du D. elongatum. C’est encore une espèce des eaux douces, bien qu’on puisse le trouver dans les eaux salées des embouchures, et qui atteint jusqu’à 8 cent, de mm. de long. Le Diatoma grande, W. Sm. serait une autre variété. Il a à peu près les mêmes dimensions que le précédent, les mêmes extré- mités capitées, resserrées au dessous des capitations, mais le corps 1 Fig. 332. — 1. Diatoma vulgare, Bory. 2. Grammàtophora marina. 78 LES DIATOMÉES de la valve, au lieu d'avoir les côtés parallèles, en règle, est navi- culoïde ou elliptique très allongé. Le Diatoma pectinale, Kz. est une petite espèce qu’on trouve formant des rubans de plusieurs frustules. Les valves sont elliptiques, longues, un peu rostrées, avec des côtes relativement assez fortes et des stries serrées, le pseudo-raphé difficilement visible. La face con- nective est rectangulaire droite. Le frustule ne mesure que 2 à 3 cent, de mm. de longueur. Le Diatoma hyemale, Heib, F Odontidium hyemale de Lyngbye, est une autre petite espèce que l’on trouve en rubans plus ou moins longs dans les eaux courantes des montagnes. Les valves sont elliptiques naviculoïdes, traversées par des côtes robustes, au nombre de 6 à 10 dans 1 cent, de mm., et par des stries très fines, 20 à 22 dans le même espace, laissant un pseudo-raphé à peine visible. La face connective estquadrangulaire allongée. Le frustule n’a pas plus de o cent, de mm. de long. Denticula. — Les espèces qui composent ce genre ont, comme celles du genre précédent, des valves elliptiques plus ou moins allongées, marquées de fortes côtes transversales entre lesquelles sont des stries perlées, fines, mais de plus munies d’une ligne sail- Fig. 333. — Diatoma jpectinale, Kz. (Grossis. 1,000 diara.). 2 Fig. 334 — 1. Denticula elegans, Kz. 2. Denticula cyprica , Gr. lante ou carène longitudinale. La face connective, quadrangülaire, montre les dentelures formées par les têtes épaissies des côtes qui traversent les valves. XVII. DESCRIPTION 79 Le Denticula tenuis , Kz. , a 7 ou 8 côtes dans 1 cent, de mm. et 17 stries. C’est une petite espèce d’eau douce qui ne mesure pas plus de 4 1/2 cent, de mm, Le Denticula frigida Kz., autre petite forme à valves longues et étroites, ne paraît être qu’une variété du précédent. Il n’a que 5 à 6 côtes dans 1 cent, de mm. De même, le Denticula inftata , W. Sm. n’est qu’une variété à valves larges et qui n’a que 3 à 4 côtes dans 1 cent, de mm. Toutes ces petites formes sont des Diatomées d’eau douce. Le Denticula elegans , Kz., est une jolie espèce à 17 stries dans 1 cent, de mm., à valves elliptiques longues et à face quadrangulaire large. Le Denticula cyprica , Gr., belle Diatomée exotique à valves elliptiques larges, portant 11 stries dans 1 cent, de mm., ne paraît être qu’une variété agrandie de l’espèce précédente. Frâgilaria. — Le genre Fragilaria a été créé par Lyngbye, en 1819, pour des espèces dont un grand nombre ont été distraites depuis, et attribuées même à d’autres tribus, comme celles qui composent aujourd’hui le genre Staurosira, rangé parmi les Syne-* Drées à cause de son endochrôme disposé en plaques, tandis qu’il est en granules plus ou moins larges dans les Fragilaria. Les espèces qui constituent le genre Fragilaria ont les valves elliptiques lancéolées très longues et très étroites, sans côtes, mais avec des stries perlées transversales, fines, et ne laissant qu’une ligne médiane ou pseudo-raphé à peine Visible^ Les frustules sont 2 Fig. 335. — 1. Denticula frigida , Kz. 2. Tabellaria flocculosa. 80 LES DIATOMÉES quadrangulaires, par la face connective, allongés et réunis les uns aux autres, valve contre valve, en longs rubans plats. Les Fragilaria diffèrent donc surtout des Diatoma par l’absence des côtes et par le mode de groupement valve à valve, et des Stau- rosira (tribu des Synédrées) d’abord par la disposition granuleuse de l’endochrôme, et ensuite par le peu de valeur du pseudo-raphé qui est au contraire très accentué chez les Staurosira. Le type de ce genre est une espèce très commune dans nos eaux douces, le Fragilaria virescens , Ralf., dont les valves sont elliptiques lancéolées, étroites, avec des extrémités atténuées, quel- quefois un peu rostrées, et 17 stries environ, fines, perlées, dans 1 cent, de mm. Les frustules sont quadrangulaires, assez larges et réunis valve contre valve en rubans. C’est une petite espèce qui ne dépasse guère 6 cent, de mm. de long, et qui est sujette, comme toutes les espèces très répandues, à d’assez nombreuses variations de formes, que l’on trouve souvent mêlées au type dans les mêmes ocalités. 1 2 Fig. 336. — I. Fragilaria yirescens , Ralf. 2. Staurosira mutabilis, Gr. ■ • XVIII DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 11e Tribu PLAGIOGRAMMÉES La tribu des Plagiogrammées comprend des espèces chez lesquelles Eendochrôme est disposé à la surface du protoplasma en granules épars, constituant autant de chromatophores. Les frustules ont des valves elliptiques plus ou moins allongées, marquées de grosses perles rangées en lignes transversales et longitudinales. Les deux extrémités se terminent par un espace lisse, et le centre pré- sente une plage ou un stauros plus ou moins large, ou encore un pseudo-nodule. Il y a souvent dans Taxe longitudinal une ligne médiane ou pseudo-raphé assez large. Par la face connective, les frustules sont rectangulaires et on les trouve souvent réunis valve contre valve en filaments aplatis ou bandes plus ou moins longues. Cette tribu comprend les quatre genres : Dimeregramma, Ralf.; Omphalopsis , Grev.; Glyphodesmds , Grev.; Plagio- gramma , Grev., parmi lesquels le premier et le dernier sont les plus importants. Dimeregramma. — Ce genre, fondé par Ralfs, en 1861, se dis- tingue par la présence d’un pseudo-raphé, quelquefois très large, ordinairement dilaté au centre, avec des espaces lisses ou des pseudo- nodules aux extrémités. Les frustules sont réunis en rubans aplatis. Le Dimeregramma minus, Ralf. est une petite espèce marine à valves lancéolées, qui n’a rien de bien remarquable si ce n’est son extrême ressemblance avec le Fragilaria Ischa boensis, Grun. , du guano d’Ischaboe, ce qui établit une relation directe entre les deux genres et les deux tribus. Mais, chez le Dimeregramma minus , le pseudo-raphé est sensiblement dilaté au milieu, et les deux extré- mités des valves se terminent par des espaces lisses. (On sait que 6 82 LES DIATOMÉES chez les Raphoneis, qui appartiennent à la tribu des Fragilariées, les extrémités se terminent aussi par deux espaces qui ne montrent plus la striation perlée de la valve, mais un semis de ponctuations Fines éparses. Chez les Dimeregramma, ces espaces paraissent dépourvus de ponctuations.) La striation des valves est formée de grosses perles s’alignant bien en stries transversales, au nombre de 10 environ dans 1 cent, de mm., mais ne s’ordonnant pas distincte- ment en lignes longitudinales. Les frustules, vus par la face con- nective, sont rectangulaires, comme forme générale, mais avec une constriction au-dessous de chaque extrémité, et un ventre un peu bombé. Cette espèce ne dépasse pas 3 à 4 cent, de mm. Le Rimer egramma marinum , Ralf, est beaucoup plus grand, à valves lancéolées, naviculoïdes, simulant un peu certains Pinna- laria. Il y a un large pseudo-raphé dilaté au milieu en un pseudo- Fig. 337. — Dimeregramma marinum , Ralf. nodule médian et aux extrémités en deux pseudo-nodules terminaux. Ceux-ci se distinguent nettement dans les espaces lisses du bout des valves. Les stries transversales, très grosses, sont formées de fortes perles qui s’alignent difficilement en files longitudinales à cause de la grande distance qui sépare les stries transversales. Le frustule est très bombé dans sa longueur sur une de ses faces valvaires, plat sur l’autre, de sorte qu’il est à peu près demi-cylindrique et que, vu par la face connective, les bords, qui correspondent au large pseudo- raphé paraissent lisses, la striation ne se montrant que le long de la zone. Il y a une légère constriction au-dessous des extrémités, sur une des valves seulement, la valve la plus plate. — C’est une belle espèce marine qui peut atteindre 8 à 10 cent, de mm. de long. Le Dimeregramma fulvum , Ralf, est un peu plus petit et se XVIII. DESCRIPTION 83 distingue par l'étroitesse du pseudo-raphé, qui tend à disparaître. Il n’y a pas de nodule médian, mais deux larges espaces lisses ou pseudo-nodules aux extrémités. Les valves sont lancéolées, longues. striées transversalement de stries à ponctuations relativement fines, qui s’alignent aisément en files longitudinales. La face connective est resserrée au-dessous des deux extrémités. Cette espèce, marine comme les autres, peut avoir de 5 à 8 cent, de mm. de long. Glyphodesmis. — Les Glyphodesmis ont de grandes analogies avec les Bimeregramma. Ils présentent un pseudo-raphé lisse, quelquefois très large et réduisant les stries à n’ètre plus que mar- ginales ( Glyphodesmis distans , Greg.), avec un nodule médian et des nodules terminaux très bien marqués. Le Glyphodesmis Williamsonii , Grun. est une élégante espèce marine, dont les valves bombées longitudinalement sont marquées de stries formées de grosses perles carrées, qui s’alignent aussi bien dans le sens transversal que dans le sens longitudinal. C’est l’ Heteromphala Himantidium , d’Ehrenberg. Fig. 338. — Bimeregramma fulvum, Ralf. Fig. 339. — Glyphodesmis Williamsonii, Grun. 84 LES DIATOMÉES Plagiogramma. — Ce genre, fondé par Gréville en 1859, est extrêmement bien caractérisé par une particularité qui le fait distinguer immédiatement : c’est un espace lisse plus ou moins large, qui divise la valve transversalement à son milieu, comme. une ceinture. Souvent un pseudo-nodule apparaît au milieu de cet espace. D’autres fois, celui-ci est limité en haut et en bas, par deux fortes côtes qui coupent la valve en travers et font saillie sur la face con- nective. Les extrémités des valves sont aussi marquées de deux espaces lisses, souvent séparés aussi par une forte côte du reste de la valve, qui est couvert de stries formées de ponctuations plus ou moins grosses, alignées dans le sens transversal et dans le sens lon- gitudinal. L’interstrie longitudinale médiane est souvent élargie ét forme alors pseudo-raphé. Parfois le pseudo-raphé est marqué par une double ligne saillante. M. P. T. Cleve considère ces lignes comme la trace sur la valve de cloisons ou septa qui diviseraient la cellule en plusieurs compartiments. Les frustules sont réunis en bandes aplaties ou rubans. Nous citerons quelques espèces de ce genre, qui a une physiono mie très nettement caractérisée et qui parait habiter exclusivement les eaux marines. Le Plagiogramma Antillarum , Cleve, a les valves lancéolées, naviculoïdes, à extrémités obtuses. La partie médiane, élargie, est traversée par une ceinture hyaline, comprise entre deux fortes côtes transversales. Les deux extrémités sont de même hyalines et éparées par une côte. La cellule présenterait ainsi quatre cloisons 1 2 Fig. 340. — 1 Plagiogramma Antillarum , Cl. 2 Plagiogramma attenuatum, Cl. XVIII. DESCRIPTION 85 intérieures. Les stries sont formées de grosses perles alignées transversalement et longitudinalement, ne laissant pas de pseudo- raphé distinct, les lignes transversales sont au nombre de 8 dans 1 cent, de mm. et le frustule mesure de 7 à 8 cent, de mm. C’est une espèce de la mer des Antilles (Iles Vierges). Le Plagiogramma attenuatum , CI. est plus petit, avec les extré- mités plus atténuées. La ceinture hyaline médiane est très haute et ornée en dessus et en dessous d’une ligne courbe en U. La partie lisse des deux extrémités est longue, nettement séparée par une ligne épaisse. Les stries transversales sont formées de fines perles et ne laissent la place à aucun pseudo-raphé. Il y en a 10 dans 1 cent, de mm. et le frustule n’atteint guère que 5 centièmes. C’est encore une espèce de la mer des Antilles. Le Plagiogramma Caribœum , Cl. est une belle espèce dont les valves resserrées à la ceinture, dilatées ensuite, puis resserrées Fig. 341. — Plagiogramma Caribœum , CI. encore, finissent par une courbe arrondie. Outre cette forme élégante, les valves présentent plusieurs motifs d’ornementation : la ceinture hyaline est marquée au milieu d’un large ocelle transversal subquadrangulaire, et du milieu de chacune des côtes qui la li- mitent, s’étend dans l’axe de la valve une ligne formant pseudo-raphé et joignant les côtes transversales qui coupent les extrémités. De plus, deux lignes lyrées partent des bandes de ceinture, longent, 86 LES DIATOMÉES les bords des valves et vont se rattacher aux mêmes côtes des extré- mités. Les perles, grosses, arrondies, s’alignent surtout en stries transversales, de 8 à 9 dans 1 cent, de mm. Quelques-unes se pour- suivent sur les espaces lisses des extrémités. Le frustule mesure près de 9 cent, de mm. Cette curieuse Diatomée a été trouvée par M. Cleve aux Iles Vierges. Le Plagiogramma Gregorianum, Grev. est un peu rétréci à la ceinture et au-dessous des extrémités, qui sont ainsi subcapitées. L’espace hyalin central, à peu près carré, contient un large ocelle arrondi. Une ligne étroite, formant pseudo-raphé, part des bandes supérieures et inférieures de la ceinture, et va rejoindre la ligne qui limite les espaces lisses des deux extrémités. Les stries transver- sales, au nombre de 9 dans 1 cent, de mm., sont formées de gros points disposés aussi en lignes longitudinales. La face connective est quadrangulaire longue, resserrée au-dessous des extrémités. C’est une espèce marine, de 2 à 4 cent, de mm. Le Plagiogramma Van Heurkii , Grun. est encore une petite espèce, qui vit sur nos côtes, à valves lancéolées, étroites, avec les extrémités légèrement rostrées, une ceinture médiane très étroite aussi, limitée par deux lignes épaisses qui se fondent en une seule sur la face connective. Les stries, au nombre de 11 à 12 dans 1 cent, de mm., sont formées de fines perles qui s’alignent longitudinale- ment. L’interstrie longitudinale médiane parait un peu plus large que les autres et figure un pseudo-raphé. La face connective est dilatée au centre, resserrée sous les extrémités qui sont larges et coupées carrément. Les frustules se réunissent en bandes qui ressemblent assez à une série de balustres. Les frustules ont de 2 à 4 1/2 cent, de mm. Fig. 342. — Plagiogramma Van Heurkii, Grun. XIX DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 12e Tribu TRACHYSPHÉNIÉES La tribu des Trachysphénièes forme le passage des Plagio- grammées aux Licmophorées et ne comprend qu’un nombre restreint d’espèces. La disposition de l’endochrôme sur les individus vivants n’a pas encore été observée, et ce n’est que par analogie que nous pouvons leur supposer un endochrôme granuleux comme dans les espèces qui précèdent et dans celles qui suivent. Les valves sont couvertes de grosses ponctuations, comme chez les Plagiogrammées, quelquefois remplacées par des sortes de côtes allongées transversalement en boutonnière; mais elles sont cunéiformes, comme chez les Licmophorées. Il n’y a pas de nodule médian, ni ordinairement de nodules terminaux. Les frustules sont généralement rectangulaires par la face con- nective, quelquefois cependant cunéiformes. M. Paul Petit compose cette tribu avec les quatre genres sui- vants : Trachysphenia , P. Petit; Sceptroneis, Ehb. ; Opephora , P. Petit ; Per onia, Bréb. Fig. 343. — Trachysphenia australis , P. Petit. La plupart des espèces que comprend cette tribu sont marines -et exotiques. Le genre Trachysphenia a été établi par M. P. Petit, en 1877, 88 LES DIATOMEES pour des espèces à valves cunéiformes, marquées de stries trans- versales formées de gros points qui s’alignent aussi dans le sens longitudinal. Ces stries laissent aux extrémités un espace hyalin, comme chez les Plagiogramma , et une ligne médiane lisse plus ou moins étroite. Yu par la face connective, le frustule est rectan- gulaire. Tel est par exemple le Tracliysphenia australis , P. Pet. que nous pouvons donner comme type de cette tribu. Le genre Sceptroneis, Ehb., ressemble beaucoup au précédent; mais les frustules, vus par la face connective, sont cunéiformes. Nous donnons comme exemple le Sceptroneis caduceus , Ehb., dont les valves ont un aspect gomphonémoïde, avec une extrémité capitée et l’autre atténuée, et qui présente à ces deux extrémités des espaces non pas lisses, mais couverts de fines ponctuations rayonnantes. Nous avons déjà parlé de cette espèce à propos des Raphoneis . (Voir p. 74.) Fig. 344. | Fig. 345. Fig. 344. — Sceptroneis caduceus , Ehb. Fig. 345. — Opephora Schwarzii , P. Pet. Dans le genre Opephora, P. Pet., les valves, cunéiformes, por- tent au lieu de stries perlées, de grosses ponctuations allongées transversalement, qui ont l’aspect de boutonnières. La ligne mé- diane lisse est quelquefois très large, et la rangée de « bouton- nières » ne règne que sur le bord des valves. Les frustules sont cunéiformes aussi par la face connective. M. Paul Petit a fait rentrer dans ce genre nouveau, dont la phy- sionomie est bien caractérisée, plusieurs espèces, qui étaient jusqu’à présent distribuées dans plusieurs genres différents, telles que les Fragilaria Schwarzii et F. pacifica de Grunow, le Meridion marinum de Gregorv (qui est le Thalassiothrix marina de Grunow), le Raphoneis australis de H. L. Smith. — Telles sont XIX. DESCRIPTION 89 les espèces qui forment aujourd’hui le genre Opephora, en conser- vant du reste leur nom spécifique. Quant au genre Peronia, crée par Brébisson et Walker Arnott, en 1868, il se distingue du précédent par ce que les valves sont marquées de grosses stries transversales perlées et par des « bou- tonnières », sans ligne médiane lisse. Les deux extrémités présen- tent des espaces hyalins et des petits nodules terminaux situés à peu près sur la dernière strie. Les valves et les frustules, ordinai- rement très allongés, sont cunéiformes. Citons le Peronia erinacea , Breb. et Arn. qui est une espèce d’eau douce, longue de 4 à 5 cent, de mm. avec 15 à 16 stries dans 1 cent, de mm. et qui est signalé en Belgique par le I)r H. Yan Heurck. XX DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) Les Licmophorées ont l’endochrôme disposé en granules parais- sant épars, des valves cunéiformes sans nodules médian ni termi- naux, mais présentant une ligne médiane bien distincte et de fines stries perlées transversales. Elles ont généralement la forme d’une lame d’éventail plus ou moins large. Les frustules vus par la face connective sont aussi cunéiformes, de sorte que, comme ils restent souvent réunis les uns aux autres, valve contre valve, ils forment des séries circulaires en éventail. Dans certaines espèces, ces séries flabelliformes sont portées sur un pédoncule hyalin, souvent ramifié, rappelant ainsi les Meridion par leur disposition circulaire et les Gomphonema par leur pédon- cule. 13e Tribu , LICMOPHORÉES Fig. 346 — Lîcmophora paradoxa, E. A g. l XK. DESCRIPTION 91 On voit que par leur forme un coin, sans nodules, les Licmo- phorées confinent aux Trachysphéniées ; mais leur cellule est divisée intérieurement par des cloisons ou septa tantôt complètes, tantôt incomplètes, et par là elles confinent aux Tabellariees, qui présentent aussi des cloisons. Dans la tribu qui nous occupe, les cloisons sont longitudinales, parallèles aux valves, affectant ainsi la disposition de valves secon- daires; mais souvent elles ne sont pas planes, et quand on regarde le frustule par la face connective on les voit former des lignes onduleuses, le plus souvent épaissies vers l’extrémité large ou supérieure du frustule et s’avançant plus ou moins loin vers l’ex- trémité mince ou inférieure de ce frustule Ces cloisons, outre qu’elles sont plus ou moins complètes, sont aussi plus ou moins nombreuses. Ces caractères, combinés avec ceux tirés de la forme des valves et de la présence d’un pédoncule ont servi à établir les trois genres conservés dans la classification de M. Paul Petit, à «avoir : Podosphenia , Ehb. ; Licmophora , Ag. ; Climacosphenia, Ehb. Podosphenia, Ehb. — Les espèces du genre Podosphenia, d’après la diagnose de M. Grunow, sont sessiles. Ajoutons que les frustules sont profondément divisés par les cloisons, bien que celles-ci ne paraissent généralement pas être complètes, c’est-à-dire s’étendre d’un bout à l’autre du frustule. De plus, les valves sont ordinairement plus larges (en raquette ou en cerf-volant) que dans les genres suivants. Enfin, dans la plupart des espèces, les stries transversales sont plus grosses et plus marquées. Nous avouons être assez peu satisfait de ces caractères. On peut certainement trouver la même espèce avec ou sans pédoncule, la profondeur des cloisons n’est pas toujours facilement appréciable, la largeur des valves est loin d’être constante, surtout dans des espèces qui fournissent de nombreuses variétés larges et étroites, lien résulte que beaucoup de ces espèces sont pour certains auteurs des Podosphenia et pour d’autres des Licmophora, k moins qu’elles ne soient des Rhipidophora, genre établi par Kützing, comprenant des Podosphenia à frustules stipités (c’est-à- dire des Licmophora) , et qui avec juste raison a été supprimé. Comme type du genre Podosphenia, nous citerons le Podos- phenia Ehrenbergii, Kz., belle espèce marine, présentant 8 à 10 fortes stries dans 1. cent, de mm. Elle mesure de 5 à 7 cent, de mm. de long. L c Podosphenia ovata , W. Sm. marin aussi, se distingue à la forme ovale de de ses valves qui présentent à peu près le même 92 LES DIATOMÉES nombre de stries que le précédent, dont il n’est peut-être qu’une variété large. Le Podosphenia Lyngbyei , Kz, est relativement plus étroit et présente, ce qui d’ailleurs est fréquent chez les Licmophorées, des stries plus serrées dans la partie supérieure large de la valve, Fig 347. — 1. Podosphenia Ehrenbergii. Kz (gross. 600 d.) 2. Podosphenia Ehrenbergii , face connective. (gr. 300 diam.). 3. Podosphenia ovata , W. Sm. où l’on en compte 14 à 15 dans 1 cent, de mm., que dans la partie inférieure étroite où l’on n’en voit que 12. Il est marin et atteint 5 cent, de mm. de long. Licmophora. — Ce genre, créé dès 1827 par C. Agardh, contient plusieurs espèces fort élégantes, particulièrement par la disposition en éventail des frustules, qui sont portés à l’extrémité d’un pédicelle hyalin, simple ou ramifié. Les valves sont en général longues et relativement plus étroites que chez les Podosphenia zi tout à fait en lame d’éventail, arrondies à l’extrémité supérieure, très atténuées à l’extrémité inférieure, qui s’insère sur le stipe, quelquefois resserrées transversalement vers leur tiers supérieur. ( Licmophora cons rida, Grun.) Le pseudo-raphé parait ordinairement plus large et mieux marqué que dans le genre précédent, et les stries beaucoup plus fines. Les valves montrent souvent vers leur extrémité supé- XX. DESCRIPTION 93 rieure une ligne courbe qui correspond à l’épaississement de la cloison incomplète qui est située au-dessous. Nous rappelons que nous faisons rentrer dans ce genre les Rhipi- dophora de Kützing, qui n’avaient guère comme caractère qu’un stipe simple et court. Le Licmophora splendida , de Gréville, qui est le même que le Licmophora flabellataÙQ C. Agardh, est enfin l’ancien Echinella flabellata de Carmichael. C’est une fort belle espèce marine, à valves très longues et très étroites, un peu renflées et arrondies à leur extrémité d’insertion sur le pédoncule, et délicatement striées. Le frustule, qui est très plat dans la face connective, peut atteindre 12 à 15 cent, de mm. L e Licmophora angustata, Grun. est encore, comme son nom l’indique, une espèce à valves étroites, quoique moins que la précé- dente. Son extrémité inférieure n’est pas capitée. La face connective est beaucoup plus large, fortement cunéiforme, avec les extrémités coupées presque carrément. Les cloisons intérieures sont faibles et peu marquées. Il y à 10 à 11 stries dans 1 cent, de mm. et le frustule atteint de 10 à 12 cent, de mm. Le Licmophora paradoxa, C. Ag., a les valves un peu plus étroites que le L. Ehrenbergii, c’est-à-dire formant un angle plus Fig. 348. — Licmophora angustata , Grun' 94 LES DIATOMEES aigu avec les côtés plus droits et l’extrémité supérieure en ogive plus ouverte. Les stries sont au nombre de 25 environ en bas, 27 au milieu et 30 en haut, dans 1 cent, de mm. C’est une fort élégante espèce, qui, comme la précédente, vit dans l’eau de mer ou dans les embouchures. L c Licmophora ctnglica, Grun., est une petite espèce dont les valves étroites dans leur tiers inférieur se dilatent en palette dans les* deux-tiers supérieurs. Il y a environ 25 stries dansl cent de mm. La face connective est fortement cunéiforme. Il mesure de 2 «à 5 cent, de mm.. Marin. Le Licmophora dahnalica , Grun. est une autre petite espèce dont les valves sont nettement angulaires à angle très aigu, par en bas, ogivales par en haut. Elles ont 30 stries environ dansl cent, de mm.. La face connective est large et très fortement en coin. Marin. Le Licmophora Jurgensii, C. Ag., a une forme analogue et une taille semblable, bien qu’il présente des variétés plus petites. 11 a 18 à J 9 stries dans 1 cent, de mm. Ce genre renferme encore un assez grand nombre d'espèces, qui ont été, comme les précédentes d’ailleurs, transportées successive- ment ou simultanément dans les Podosphenia et les Rhipido- phora . C’est ainsi, par exemple, que le Licmophora anglica dont nous parlons plus haut était pour Kützing un Rhipidophora , tandis qu’une forme qui n’est qu’une variété un peu plus allongée de la même espèce était, pour le même auteur, un Podosphenia. Certaines de ces espèces est une forme un peu spéciale ; c’est ainsi que le Licmophora constricta , Grun., présente deux constrictions transversales des valves, qui donnent à celles-ci un aspect bi-ondulé. Le Licmophora remulus, Grun. présente très exagérée la dis- position en palette du L. anglica, si bien que la valve a la forme Fig. 349. Fig. 350. Fig. 349. — Licmophora Ehrenbergii Kz. Fig. 350. — Licrtiophora paradoxa,C. Ag. XX. DESCRIPTION 95 (l’une rame ou d’une pagaie, c’est-à-dire d’une palette elliptique au bout d’un manche deux fois plus long. Une autre espèce voi- sine de celle-ci, le Licmophora Crozieri, Gr., présente un manche Fig. 351. — Licmophora Jurgensii. G. A g. encore plus long, si bien que le frustule peut avoir plus de 80 cen- tièmes de mm. de longueur. Climacosphenia. Ehb. — Nous avons peu de choses à dire de ce genre, pauvre en espèces, mais qui présente un caractère distinc- tif très net; chaque frustule contient deux cloisons, ni plus ni moins et oes cloisons sont complètes: chacune d’elles double une des valves, formant valve secondaire. Ces cloisons peuvent présenter des épais- sissements, par exemple sous forme de barres transversales en échelle. On voit très bien sur la face connective les deux cloisons avec leurs épaississements réguliers. Les valves sont très longues et très étroites, ainsi que la face connective. Nous citerons le Climacosphenia monilifera , Ehb., dont les deux cloisons sont très visibles, avec leurs échelons réguliers, sur la face valvaire et aussi sur la face connective, où elles figurent deux chapelets tendus dans toute la hauteur du frustule. XXI DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) He Tribu TABELLARIÉES Chez les Tabellariées l’endochrôme est granuleux, le plus sou- vent épars sur le protoplasma, mais quelquefois affectant une dis- position rayonnante autour du noyau cellulaire. — Les frustules, vus par la face connective, sont quadrangulaires allongés, réunis les uns aux autres en rubans qui se disloquent en groupes de plu- sieurs individus, restant groupés en tablette. Ces tablettes demeurent adhérentes entre elles par les angles et forment ainsi des filaments Fig. 353. — Tdbellaria flocculosa , Kz. en zig-zag. On voit sur cette face connective de fortes lignes longi- tudinales, variables de forme et de longueur, et qui représentent des cloisons, diaphragmes ou septa qui divisent l’intérieur de la cellule, parallèlement aux valves, en une série de cases communi- cantes. La face valvaire est ordinairement elliptique, plus ou moins longue, souvent avec des renflements au milieu et aux extré- mités, et marquée de fines stries transversales ; il y a souvent un pseudo-raphé et des nodules terminaux, mais pas de nodule médian. Les genres qui composent cette remarquable tribu, sont nom- breux. Le caractère dominateur est la disposition et le nombre des diaphragmes qui segmentent la cellule. Nous pourrons donc, avec M. Paul Petit, répartir ces genres en deux grands groupes. Le premier comprend les espèces dont les frustules sont divisés XXI. DESCRIPTION 97 par deux diaphragmes, et constitue les deux genres Diatomella, Greg. et Grammatophora, Ehb. Le second groupe se compose d’espèces dont le frustule est di- visé par plus de deux diaphragmes, espèces qui sont réparties dans neuf genres. Parmi ceux-ci, il en est deux dont l’endochrôme présente cette dis- position spéciale que les granules sont placés en lignes rayonnantes autour du noyau : ce sont les deux genres Rhabdonema (Ehb.) et Striatella (Ag.). Chez les sept autres, les chromatophores sont épars comme dans les Coccochromaticées que nous avons étudiées jusqu’ici; ce sont les genres : Tessella, Ehb.; Tetracyclus, Ehb.; Bïblarium , Ehb.; Gomphogramma , Braun.; Tabellaria , Ehb.; Hyalosira , Kz.; Attheya , West. Fig. 354. Disposition rayonnante de l’endochrôme granuleux chez un Striatella (schéma).. Rappelons que la première Diatomée qui ait été observée par les naturalistes est une Tabellariée, le Conferva flocculosa de Roth. § 1. Tabellariées à deux cloisons. Diatomella. — Les Diatomella (Grev.) comprennent des espèces dont la face valvaire est elliptique, renflée au milieu, finement striée en travers, sans nodule médian, mais avec des pseudo-nodules i 98 LES DIATOMÉES terminaux lisses. La face connective plus large, quadrangulaire, montre la projection ou la trace (1) de deux cloisons longitudinales, une de chaque côté de la zone, formant comme deux lignes épaisses parallèles. Ces deux lignes sont interrompues au milieu et manquent aux extrémités, parce que les cloisons ne vont pas jusqu’aux bouts du frustuleet s’interrompent au milieu. Les frustules se réunissent par leurs angles, formant des filaments en zig-zag. Le Diatomella Balfouriana, Gr., était un Grammatophora pour W. Smith. C’est une petite espèce mesurant au plus 5 à 6 cent, de mm. et vivant dans les eaux douces des régions montagneuses, MM. J. Brun et E. Mauler la signalent dans les Alpes suisses. Grammatophora. — Les Grammatophora constituent un genre très anciennement établi, car il a été créé par Ehrenberg, dès 1839, pour des espèces dont le frustule plus ou moins large par sa face connective, face sous laquelle il se présente le plus souvent en raison même de sa largeur, est quadrilatère avec les angles mousses et présente quatre lignes épaisses, sinueuses, de forme différente suivant les espèces. Ces lignes longitudinales représentent la trace de deux diaphragmes flexueux qui divisent la cellule dans sa lon- gueur, et qui sont interrompus dans la partie moyenne, mais qui vont jusqu’aux extrémités, ainsi qu’on le reconnaît sur la face valvaire. Cette face valvaire, ordinairement elliptique plus ou moins allongée, peut présenter des renflements soit au milieu, soit aux ex- trémités. Celles-ci sont arrondies. La surface des valves estmarquée de stries très fines, que l’on voit faire retour sur les deux côtés de la face connective. Il y a un pseudo-raphé très fin, et deux pseudo- nodules terminaux hyalins ; du reste, il n’y a pas du tout de stries aux extrémités des valves. Les stries sont généralement formées de perles difficilement résolubles. Les frustules se groupent en filaments en zig-zag, comme les Diatoma . Ce genre diffère donc surtout du genre Diatomella par ce que les cloisons sont sinueuses et non droites, et vont jusqu’aux extré- mités du frustule. L’une des principales espèces est le Grammato'phora marina, découvert autrefois par Lyngbye. Les lignes ondulées de la face con- nective forment une courbe à concavité interne (de sorte que les concavités des deux lignes voisines se regardent), puis reprennent leur direction initiale et se continuent en ligne droite jusque dans le (1) Nous employons ici le mot trace dans le sens qu’il a en géométrie descriptive ; c’est, dans le cas actuel, l’intersection du plan d’une cloison avec celui de la face connective. XXI. DESCRIPTION voisinage du centre, où elles se terminent par un épaississement en bouton. Les stries de la face valvaire, qui font retour sur les côtes de la face connective, sont très fines, au nombre de 18 à 21 dans 1 cent, de mm. Les perles qui la composent sont difficiles à résoudre et constituent un bon test d’exercice pour le maniement des objectifs un peu forts (1). Elles sont alternes, c’est-à-dire s’alignent en trois systèmes à 60°, dont l’un transversal et les deux autres obliques (disposition quinconciale). La taille de cette belle Diatomée, qui est marine, comme son nom l’indique, varie beaucoup avec les nombreuses variétés qu’elle four- nit. La variété major (Grun.) varie de 6 à 10 cent, de mm. de long, avec 3 à 4 cent, de large sur la face connective et 11/2 sur la face valvaire. Le Grammatophora oceanica, Gr. est une variété du G. may'ina qui fournit elle-même deux types. Le type communis (Gr.), à frustule un peu plus étroit et à valve un peu renflée au milieu ; il est plus petit et mesure de 6 à 7 cent, de mm. de long, sur 0,9 à* 1,4 c. de mm. de large sur la face connective. Il a 23 à 24 stries dans 1 cent, de mm. Le type vulgaris (Gr.) est aussi plus étroit, mais les valves sont (1) Voir les tests préparés par M. J. Tempère, à Paris. Fig Fig. 355. Fig. 355. — Grammatophora marina, Kz. 1 , face connective ; 2, face valvaire. Fig. 356. — Diatoma vulgare. 100 LES DIATOMÉES resserrées au-dessous des extrémités. 11 peut atteindre la longueur du G. marina major , mais il est beaucoup plus étroit sur la face connective comme sur la face valvaire. Les stries sont aussi très fines : 23 à 24 dans 1 cent, de mm. Les Grammatophora macilenta, W. Sm. et Gr. subtilissima , Bailey, sont aussi, pour M. Yan Heurck, des variétés du Gr. marina. Us ont seulement des valves un peu rétrécies sous les extrémités. Le dessin des lignes flexueuses est le meme, mais le Grammato- phora macilenta peut avoir 10 cent, de mm. de long sur 1 1/2 de large sur la face connective, et 1/2 sur la face valvaire : il a 23 à 31 stries dans 1 cent, de mm. Le Grammatophora subtilissima est très petit, souvent presque carré, avec 34 à 36 stries perlées, et très difficiles à voir, dans 1 cent, de mm. — C’est un test très intéressant. Le Grammatophora serpentina , Ehb. est une espèce très voisine, dont les valves sont elliptiques longues et présentent des stries, au nombre de 17 dans 1 cent, de mm., composées de fines Fig. 357. Fig. 358. Fig. 357. — Grammatophora serpentina, Ehb. (faces connective et valvaire). Fig. 358. — Le même, deux frustules plus petits. perles en quinconce. Ces stries font, comme dans toutes les autres espèces, retour sur les bords de la face connective. Celle-ci est quadrilatère et montre, de chaque côté de la zone, les lignes flexueuses, serpentant et formant de 1 à 4 ondulations, sui- vant la taille des frustules, et l’on voit par transparence, sur la face valvaire, les cloisons intérieures onduleuses qui s’avan- cent jusque près du milieu de la valve. Les dimensions en lon- gueur de cette espèce sont très variables, depuis 2 1/2 jusqu’à 15 centièmes de mm. La largeur de la face valvaire et de la face connective varie beaucoup moins. La valve mesure toujours à peu près 1 1/2 cent, de mm., et la face connective de 3 à 4 centièmes, XXI. DESCRIPTION 101 de sorte que l’on peut trouver des frustules très courts qui sont presque carrés. Le Grammatophora angulosa , Ehb. ressemble beaucoup au précédent, mais ses stries sont moins serrées, 13 ou 14 dans 1 cent, de mm., et les perles ne sont pas disposées en 3 systèmes obliques à 60°, ou en quinconce, mais en deux systèmes perpendiculaires l’un à l’autre, l’un transversal, l’autre longitudinal. Les lignes flexueuses sont plus anguleuses et forment des ondula- tions abruptes finissant par une courbe en crochet. C’est une petite espèce qui varie de 2 à 6 cent, de mm. Le nombre des ondulations des cloisons varie aussi avec la longueur du frustule. Dans une variété, le Gr. angulosa hamuli fer a, Kz. le dernier crochet a absolument la forme d’un hameçon, dont la pointe est tournée vers la zone connective. Toutes ces espèces sont marines. § 2. Tabellariées à cloisons multiples et à endochrôme rayonnant. Les deux genres Rhabdonema et Striatella appartiennent aux Tabellariées dont les frustules sont divisés par plus de deux cloisons longitudinales. Mais, de plus, l’endochrôme présente cette Fig. 359. — Striatella unipunctata , A g. (Schéma montrant la disposition rayonnante des granules de l’endochrôme.) particularité remarquable qu’au lieu d’être répandu en granules paraissant épars à la surface du protoplasma, il est disposé sur des lignes rayonnantes autour du centre de la cellule, région sans doute occupée par le noyau, dans le plan de la face connective. 102 LES DIATOMÉES Rhabdonema. — Ce genre a été établi en 1844, par Kützing. Les espèces qu’il renferme présentent, outre les caractères que nous avons décrits, des valves elliptiques allongées, à pseudo-raphé distinct, avec de fortes côtes transversales ou des rangées de grosses perles. Les extrémités sont ordinairement lisses. La face connective est extrêmement large et forme des quadrilatères dont les quatre angles, représentant les extrémités des valves, sont lisses; on y voit des lignes longitudinales interrompues correspondant à la pro- jection des cloisons, interrompues elles-mêmes, qui divisent le frustule dans sa longueur. Ces frustules sont réunis en courts fila ments, mais chaque filament où série de frustules est porté sur un stipe ou pédicelle hyalin, court, inséré à l’angle du dernier frustule. Le Rhabdonema arcuatum, Kz. est l’une des espèces les plus communes. Les valves, elliptiques, dont les extrémités sont lisses, sont couvertes sur le reste de leur surface de fortes côtes, au nombre Fig. 360. — Rhabdonema arcuatum , Kz. ], facevalvaire ; 2, face connective. Fig. 361. — Rhabdonema adriaticum , Kz. 3, une cloison vue de face; 4, face connective. de 9 dans 1 cent, de mm., composées de grosses perles et coupées par un pseudo-raphé très apparent, lequel ne dépasse pas la région des stries et ne s’étend pas sur la partie lisse des extrémités. La face connective représente un large quadrilatère ou un carré, sur le- quel on voit partir du bord supérieur et du bord inférieur des lignes XXI. DESTRIPTION 103 épaisses longitudinales, au nombre de 6, 8, 10 ou davantage, qui sont la trace des cloisons intérieures. Celles-ci présentent une large ouverture dans leur milieu et ne sont pleines qu’en haut et en bas. C’est pourquoi leur trace est plus marquée en haut et en bas du frustule, et beaucoup moins accentuée dans la partie centrale, où s’étend la perforation. Entre ces traces de cloisons, la surface du frustule est marquée de côtes transversales, au nombre de 7 environ dans 1 cent, de mm., et entre deux côtes successives sont deux rangées de très fines perles alternées. — La longueur de la valve est de 4 à 6 cent, de mm. et la largeur du frustule par la face con- nective peut être aussi grande, et même davantage. C’est une espèce marine ou d’embouchure. Le Rhabdonema adriaticum , Kz. est une espèce voisine, plus grande et très remarquable par ce que les cloisons, extrêmement nombreuses, 10, 20, 30 même, qui partagent l’intérieur du frustule en cases parallèles aux valves, sont elle-mêmes munies de côtes transversales et d’un pseudo-raphé, comme de véri- tables valves ; comme les valves, elles n’ont pas de côtes aux extrémités, mais de plus sont percées de trois ouvertures, dont une au centre et une au-dessous de chaque extrémité, au niveau où finis- sent les côtes, comme on le voit dans la figure 361, 3. Il en résulte que sur la face connective, les traces de ces cloisons forment des lignes trois fois interrompues, au centre et au-dessous de chaque extrémité. Entre ces lignes, la surface du frustule est marquée de fortes côtes transversales, 7 à 8 dans 1 cent, de mm., et entre ces côtes, de rangées de très fines perles. La face valvaire est marquée, comme les cloisons, de côtes transversales, mais sans pseudo-raphé bien distinct et sans ouverture. Elle a seulementles extrémités lisses. Sa forme est celle d’une ellipse très allongée. Le frustule peut atteindre 9 à 10 cent, de mm. de longueur et plus de 20 de largeur sur la face connective. C’est aussi une espèce marine. Striatella. — Ce genre est aussi de création ancienne ; il a été établi. par Agardh en 1832. Les espèces qui le composent ont des frustules divisés intérieurement par une série nombreuse de cloisons qui paraissent continues d’un bout à l’autre du frustule, pas toujours droites d’ailleurs. La face connective, entre les lignes formées par ces cloisons, est finement striée de stries perlées transversales et longi- tudinales, et les valves, elliptiques longues, ne présentent pas de côtes comme dans les Rhabdonema, mais une striation perlée, extrêmement fine, coupée par un pseudo-raphé. Les frustules sont portés sur un long pédicelle hyalin inséré à un de leurs angles. Tel est le Striatella unipunctata, Ag., qui a des frustules di- 104 LES DIATOMÉES visés par de très nombreuses cloisons continues et parallèles, dont les traces sur la face connective sont séparées par une fine striation perlée s’alignant dans les deux sens transversal et longitudinal, au nombre de 23 stries dans 1 cent, de mm. — Les valves, elliptiques, assez larges, avec un pseudo-raphé distinct et des extrémités lisses. Fig. 362. — Striatella imipunctata , Ag. sont couvertes d’une striation perlée compliquée et difficilement résoluble ; aussi, le Striatella unipunctata peut-il constituer un test utile. Les frustules peuvent avoir 6 à 8 cent, de mm. de long sur 8 à 10 de large sur la face connective. — Cette espèce est marine. § 3. Tabellariées à cloisons multiples et à endochrôme granuleux. Nous avons peu de choses à dire des genres Tessella,Ehb., Tetra- cyclus, Ralf., Biblarium, Ehb., Gomphograrama, Braun., qui ne renferment d’ailleurs pas un grand nombre d’espèces. — Avec ces espèces nous revenons à l’endochrôme granuleux épars, et ne présentant plus la disposition régulière rayonnante que nous avons trouvée dans les genres Striatella et Rhabdonema. Comme, d’autre part, ces espèces offrent des cloisons multiples du frustule, ils représentent plus ou moins des Rhabdonema ou des Striatella a endochrôme épars, et quelquefois avec quelque caractère secondaire particulier. C’est ainsi que les Tessella, Ehb., sont des Striatella dont les cloisons très nombreuses, séparées sur la face connective par une perlation très fine, ne vont que jusqu’à la moitié du frustule, les unes partant du bord supérieur, les autres du bord inférieur et alternant avec les premières. Les frustules sont quadrangulaires par la face connective, elliptiques par la face valvaire. Tel est le Tessella interrupta , Ehb., dont la face connective montre entre les côtes longitudinales alternées, qui représentent la XXI. DESCRIPTION 105 trace des cloisons, une perlation quinconciale, extrêmement line (22 dans 1 cent, de mm). — C’est une Diatomée marine, longue de 3 cent, de mm. et large de 4 à 7 par la face connective. Les Tetracyclus ont ordinairement un petit nombre de cloisons incomplètes, s’avançant dans l’intérieur du frustule, un peu comme celles des Grammatophora, et dont les traces sur la face con- nective forment aussi des lignes épaissies par le bout ; celles parties du bord supérieur n’atteignent pas celles qui partent du bord infé- rieur. Ces lignes épaisses sont souvent plus ou moins obliques, et non directement longitudinales. — La face valvaire est elliptique, traversée par quelques fortes côtes, entre lesquelles existe une fine striation perlée. Pas de pseudo-raphé ni de nodules. Les frustules sont solitaires ou réunis en courts rubans. Le Tetracyclus rupestris , Grun., est une petite espèce qui vit sur les rochers humides dans les montagnes. Elle a ordinairement 4 cloisons incomplètes, dont on voit les traces courtes et épaissies terminées par un bouton sur la face connective, et 2 à 5 côtes trans- versales sur la face valvaire avec de fines stries perlées (18 dans 1 cent, de mm.). Cette Diatomée n’a que 1 ou 2 cent, de mm. de long, mais peut être 3 ou 4 fois plus large. Quant aux Biblarium, Elib. et Gomphogramma, Braun, ce sont des formes à valves élargies et qui établissent le passage des précé- dentes avec les Tabellaria, d’une part, et de l’autre ont de l’affinité avec des tribus voisines, par exemple avec les Fragilariées. Du reste, parmi les Tetracyclus, qui ne sont pas nombreux, fun, le T. rupestris ou T. Braunii de Grunow, est un Gompho- yramma rupestre pour Braun ; un autre, le T. lacustris , de Ralfs, était un Biblarium crux pour Ehrenberg (à cause de la forme en croix de ses valves). Ce sont des espèces rares, dont la plupart vivent dans les marais, dans les mousses humides et sur les rochers des hautes montagnes (Alpes suisses). Tabellaria. — C’est, nous l’avons dit, à ce genre qu’appartient la première Diatomée connue, observée en 1703 (et peut-être, par Leeuwenh'oek, en 1702), décrite et figurée par Roth en 1797 sous le Fig. 363 — Tetracyclus rupestris, Gr. 106 LES DIATOMÉES nom de Con ferra flocculosa , et en 1800 par Dillwyn. (Voir T. I. p. 13 et 15 et Fig. 13, 2.) C’est Ehrenberg qui a fondé ce genre, en 1839, pour des espèces présentant les caractères généraux que nous connaissons, possédant de nombreuses cloisons longitudinales qui ne vont que jusqu’à la moitié du frustuie et alternent avec celles de l’autre moitié, ce que l’on reconnaît facilement sur la face connective. Les valves sont longues et minces, dilatées aux extrémités, mais plus élargies encore au milieu. Elles sont parcourues par un pseudo-raphé lisse et pré- sentent des stries transversales perlées et fines. Les frustules sont beaucoup plus larges sur la face connective que sur la face valvaire ; ils se réunissent par les angles en filaments en ziz-zag. Le Tabellaria flocculosa , de Kützing, qui est le Conférera flocculosa de Roth., a la face valvaire dilatée aux deux bouts, et surtout au milieu, en forme de croix, parcourue par un pseudo- raphé lisse, très élargi dans le renflement médian. Les stries, Fig. 364. — 1. Tabellaria flocculosa, Kz. transversales, finement perlées, sont au nombre de 13 dans 1 cent, de mm. — La face connective est rectangulaire, divisée par les lignes épaisses qui indiquent les demi-cloisons internes, alternées, plus ou moins nombreuses, de 4 à 8 ou 10. C’est une Diatomée d’eau douce, dont les frustules longs de 2 à 4 cent, de mm., se groupent par les angles, formant des filaments en zig-zag sur les plantes aquatiques et les corps submergés. Le Tabellaria feneslraia , Kz., est une espèce plus grande, mais beaucoup plus étroite ; les valves sont très minces, renflées aux deux bouts et au milieu, mais bien moins que dans le T. flocculosa. Le pseudo-raphé, étroit aussi, est dilaté dans les renflements. Il n’y , a que 10 stries dans 1 cent, de mm. La face connective est quadri- latère, mais de peu de longueur, car elle ne présente qu’un petit nombre de demi-cloisons. Sa longueur peut aller à 10 cent, de mm. mais sa largeur est environ quatre fois plus petite. C’est aussi une Diatomée d’eau douce. Hyalosira. — Attheya. — Nous n’avons pas à insister sur les Hyalosira, Kz. et les Attheya, West. Les espèces qui compo- sent le premier de ces genres ressemblent beaucoup au x Striatella, XXI. DESCRIPTION 107 abstraction faite de la disposition de l’endochrôme. Les cloisons, moins nombreuses, vont en s’amincissant jusqu’au milieu du frustule Fig. 365. — Hyalosira delicatulci , Kz. et alternent avec celles de l’autre moitié. Les valves sont elliptiques, et finement striées en travers, — 36 stries par cent, de mm. dans le Hyalosira delicatula , Kz., petite espèce marine, dont les frustules, très peu chargés de silice, n’ont pas plus de 1 cent, de mm. de long, mais sont un peu plus larges. Quant aux Attheya, West., ce sont des Tabellariees qui pré- sentent aux quatre angles de la face connective des épines ou des soies, longues et fines, et qui forment, par conséquent, un passage de cette tribu aux suivantes, les Rhizosoléniées et les Chætocérées. XXII DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 15e Tribu RHIZOSOLÉNIÉES Avec les Rhizosoléniées nous arrivons à des Diatomées dont la forme paraît tout à fait aberrante, mais qui se relient cependant assez naturellement à celles qui précèdent et à celles qui suivent. Nous avons vu que chez les Tabellariées, le frustule est sub- divisé par des cloisons plus ou moins complètes, plus ou moins nom- breuses, qui se révèlent à l’extérieur par leurs lignes d’insertion sur la face connective. On pourrait admettre que le frustule, ainsi sub- divisé, est un frustule composé, et que son enveloppe extérieure est formée de plusieurs pièces successives, soudées les unes aux autres. Nous avons vu aussi que, chez certaines de ces formes, chez les Attheya , les pièces extrêmes qui composent le frustule ainsi envi- sagé portent à leurs angles des épines ou soies plus ou moins longues. C’est ce plan, dont les Tabellariées dont il s’agit présentent l’ébauche, qui parait se réaliser chez les Rhizosoléniées. C’est-à- dire qu’on peut consîdérer les frustules comme composés de deux valves extrêmes, coniques ou pointues, réunies l’une à l’autre par une série plus ou moins nombreuse de pièces soudées ou articulées les unes aux autres. Ces pièces ne paraissent pas non plus être en nombre fixe, et nous pensons même qu’elles peuvent se multiplier par dédoublement dans la longueur du frustule, qui croit ainsi comme un filament d’Algue, d’Oscillaire par exemple, s’il n’y a pas séparation des pièces après dédoublement. Mais il peut aussi y avoir séparation, et les deux pièces qui se séparent, acquièrent une pointe et prennent la forme d’une pièce terminale, tous ces segments étant homologues, comme ceux d’une Annélide. Aussi, la séparation peut elle se faire en n’importe quel point de la longueur du frustule. On peut, si l’on veut, considérer ces pièces ajoutées les unes aux autres comme des valves secondaires, qui se forment successivement et s’ajoutent en attendant que la cellule soit disposée à la dédupli- XXII. DESCRIPTION 109* cation. Cette déduplication opérée, les valves entre lesquelles elle se produit prennent leur forme définitive. Quoi qu'il en soit, les Rhizosoléniées ont en général la forme d'un cylindre, composé de la série de pièces siliceuses dont nous Fig. 366. — Rhizosolenia styliformis, Brightw. avons parlé, et terminé par deux valves coniques qui coiffent les ex- trémités et se prolongent en une pointe plus ou moins longue et aiguë. L'endochrôme, dans les Rhizosolenia, est composé de gra- nules allongés dans le sens de l’axe du frustule, et non pas éparsr 110 LES DIATOMÉES mais disposés à la surface du protoplasma en lignes droites longi- dinales, et alternant d’une ligne à l’autre. — Les frustules sont parfois assez peu chargés de silice et souvent réunis plusieurs ensemble, par leurs bouts, par une sorte d’emboîtement réciproque des pointes qui terminent les valves. Cette tribu ne comprend actuellement que deux genres ; Rhizo- solenia, Ehb., et Cylindrotheca, Rab. Les Rhizosolenia étaient connus d’Ehrenberg, qui a créé ce genre en 1843. Ils sont formés de frustules cylindriques, composés d’une série de pièces qui semblent s’emboîter ou s’imbriquer l’une l’autre, pièces polygonales, mais le nombre des côtés et les angles varient suivant les espèces. Aux deux extrémités, sont deux valves en forme de coiffe conique, à profil oblique, taillé en bec de plume à écrire; mais les deux extrémités sont taillées en sens inverse, et les frustules, en se réunissant en filaments, s’assemblent par les bizeaux. Ces ex- trémités sont munies d’une pointe qui semble enchâssée dans une sorte de bourrelet de la valve. Les pièces qui forment le corps du frustule sont ordinairement couvertes de stries fines. Le Rhizoselenia s ty U for mis, Brightw, présente les caractères que nous venons de décrire ; à peu près cylindrique, de 6 à 20 fois aussi long que large (H. Yan Heurck), il comprend un nombre très variable de pièces siliceuses, qui sont marquées de stries perlées au nombre de 20 dans 1 cent, de mm. et qui s’ordonnent en trois systèmes obliques les uns aux autres à 60°, dont un transversal. La pointe qui arme les extrémités est raide, élargie et aplatie à la base. C’est une espèce marine, dont la longueur peut atteindre 40 cent, de mm., mais qui se brise très facilement, étant d’ailleurs assez faible- ment incrustée de silice. Le Rhizosolenia setigera, Bright. est plus petit, et les pièces qui composent le fût du cylindre sont beaucoup plus difficilement visibles. Les appendices des extrémités n’ont plus la forme des becs d’une plume à écrire, mais représentent une longue soie, raide et légèrement courbée, creusée en gouttière à sa base. Les stries sont très fines. Il vit dans l’eau de mer. Ce curieux genre renferme encore plusieurs espèces intéressantes qui ont été décrites par Brightwell (1), et M. H. Peragallo en a dé- couvert récemment plusieurs autres très remarquables dans la baie de Villefranche (2). Cylindrotheca. — Ce genre, établi en 1859 par Babenhorst, ne renferme, que nous sachions, qu’uneseule espèce, le Cylindrotheca (1) T. Mic. Journ, Month. VI. (2) H. Peragallo. — Les Diatomées de Villefranche, 1889. XXII. DESCRIPTION 111 gracilis de Grunow. C’est le Ceratoneis gracilis de Brebisson, le Nitzschia Tœnia de W. Smith et le Cylindrotheca Gersten- bergeri de Rabenhorst. Le frustule est cylindrique, terminé par deux valves coniques en forme de coiffe, très allongées et quelquefois un peu renflées par le bout. Le fût est composé de pièces quadrila- tères soudées, et dont les côtés sont situés sur des lignes spirales Fig. 367. — Cylindrotheca gracilis , Grun. qui tournent autour du cylindre en sens inverse. Ces lignes spirales sont marquées de points saillants, comme les points carénaux des Nitzschia , et dont on compte 20 à 22 dans 1 cent, de mm. — C’est en considérant ces lignes spirales comme des carènes que l’on a pu rapprocher ce genre des Nitzschiées. — Le Cylindrotheca gracilis est une Diatomée d’eau douce, qui peut atteindre 8 à 9 cent, de mm. XXIII DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite). 16e Tribu. CHÆTOCÉRËES * Les Chætocérees constituent un groupe de Diatomées fort curieux par la forme bizarre, et comme aberrante dans cette famille, qu’affectent un grand nombre d’espèces. On n'a pu encore, jusqu’à présent, les observer toutes à l’état vivant, de sorte qu’on ne connaît la disposition de l’endochrôme que chez certaines d’entre elles et qu’on n’a pu conclure que par analogie chez lesautres. Dans toutes les Chætocérees où l’endochrôme a pu être étudié, on l’a trouvé disposé en très grosses granulations, qui ne paraissent pas présenter d’arrangement régulier. Les frustules sont tantôt groupés en filament, tantôt isolés et formes par deux valves qui ne présentent pas de stries régulières, mais sont seulement ponctuées, aréolées, ou même lisses. Ces valves ne sont pas toujours semblables. Quand les deux valves d’un même frustule sont semblables, elles sont ordinairement de contour elliptique ou circulaire, mais souvent plus ou moins bombées, et munies de prolongements ou soies en nombre variable et très longues. Souvent aussi les valves ne sont pas semblables : leur contour est toujours à peu près arrondi, mais par exemple, une valve est très bombée et l’autre presque plate ; la première porte des soies, des cornes, des pointes parfois ramifiées, tandis que la seconde en est dépourvue. Lorsque les frustules ainsi constitués se groupent en filaments, valve contre valve, les filaments paraissent naturellement formés d’articles dissemblables alternants. Malgré ces formes bizarres, la tribu des Chætocérees constitue un groupe naturel, qui se trouve à sa place entre les Rhizosoléniees, à formes non moins bizarres et à valves munies de pointes, et les Biddulphiees, aux valves bombées, à la surface aréolée, et qui sou- vent aussi portent des pointes. Le genre Syringidium ressemble XXIII. DESCRIPTION 113 beaucoup par sa forme, comme le fait remarquer M. P. Petit, au genre Hemiaulus, qui appartient aux Biddulphiées. Cette tribu comprend les 13 genres suivants : Bacteriastrum, Shad.; Chœtoceros, Ehb.; Dicladia , Ehb. ; Goniothecium , Ehb.; Hercotheca, Ehb.; Periptera, Ehb.; Pterotheca , Grun.; Trochosira, Kitt. ; Systephania , Ehb.; Cia - dogramma, Ehb.; Stephanogonia, Ehb.; Syndendrium , Ehb.; Syringidium , Ehb. Dans un premier groupe se placent les genres que l’on trouve réunis en filaments et dont les valves sont semblables ; ce sont les Bacteriastrum et les Chœtoceros. Dans un second, ceux dont les frustules ont les valves dissem- blables et se réunissent en filaments à articles alternants, ou bien vivent isolés. — Ce sont les 1 1 autres genres. § 1. — Chætocérées à valves semblables. Bacteriastrum, Shadb. — Les espèces appartenant à ce genre ont, comme nous l’avons dit, les valves semblables. Celles-ci sont circulaires, plus ou moins aplaties, granuleuses et bordées d’un rang de longs filaments divergents comme les rayons d’un soleil. Fig. 368. — Bacteriastrum varians, Lauder. Le Bacteriastrum varians , Lauder, que nous donnons comme type, a les frustules en forme de cylindre, ordinairement plus haut que large. Les deux bases de ce cylindre, qui représentent les faces valvaires, sont couvertes de granulations, avec une partie centrale lisse, et le plus souvent un point au centre. Tout autour de ces deux bases s’insèrent les longs filaments rayonnants, en nombre variable, de 10 à 20, à ce que nous pensons . Ces filaments se bifurquent quand le frustule vieillit, et quand les frustules se groupent en séries, ceux 8 114 LES DIATOMEES des extrémités, qui paraissent plus jeunes, ont des filaments simples,, tandis que ceux du milieu ont des filaments bifurqués par le bout. Quand les frustules sont ainsi groupés en série, valve contre valve, ils figurent un cylindre portant le long de son fût une série de cou- ronnes de cils, comme un brin d’Algueà ramuscules verticillés. — Entre deux valves accollées, les filaments rayonnants de l’une se placent dans l’intervalle des filaments de l’autre, de manière à ne former qu’un seul verticille. Cette élégante Diatomée est marine et se trouve sur nos côtes. Chætoceros, Ehb. — Ce genre a été créé en 1844 par Ehrenberg,, mais il a été beaucoup modifié depuis. Les espèces qu’il comprend ont les valves bombées, convexes, à section circulaire ou elliptique, à surface granuleuse ou rugueuse et portant en deux points opposés,, aux deux extrémités du grand diamètre de l’ellipse par exemple, un ou plusieurs filaments ou piquants pointus ou boutonnés par le bout. Les frustules se groupent en filaments, valve contre valve, les fila- ments d’une vaive se mêlant aux filaments de l’autre. Le Chætoceros armatus, West., est une espècequ’on trouve sur nos côtes marines, dont les valves sont elliptiques, assez molles et peu silicifiées ; elles sont rugueuses, grenues, et portent à leurs ex- trémités un ou plusieurs filaments droitsou diversement contournés,, pointus ou boutonnés. Souvent, on voit de ces filaments implantés Fig. 309. — Chætoceros armatus , West. jusque près de la zone connective. Les filaments les plus courts ont ordinairement la forme de poils aigus et piquants, tandis que les plus longs sontboutonnés. Quand les frustules sont groupés en série, ils figurent comme une tige annelée et hirsute. Nous citerons encore, pour la singularité de son aspect, le Chætoceros atlanticus , CL, dont les valves n’ont que trois appen- dices : un au centre, court et épais, et un à chacune des extrémités XXIII. DESCRIPTION 115 du grand diamètre de la valve. Ces deux derniers ont la forme de deux piquants énormes, dix à douze fois longs comme le frustule tout entier, sillonnés d’une ligne axiale dans toute leur longueur, et striés en travers, ayant l’aspect de deux antennes de Crustacé. Le 116 LES DIATOMÉES frustule lui-mème a, du reste, l’apparence de quelque Arachnide ou de quelque Crustacé à quatre longues pattes. Les piquants présentent à leur base une inflexion formant comme une encoche. Lorsque les frustules sont groupés en bande, c’est dans cette encoche que s’engagent les piquants du frustule voisin, par une encoche semblable, ceux d’un frustule croisant ceux de l’autre. De cette manière, les individus restent accrochés les uns aux autres par la base de leurs piquants, formant une chaîne dont chaque arti- culation est marquée par un verticille de quatre piquants. Le Chœtoceros cliver sus. Cl. est une espèce qui présente quatre piquants, comme le C. atlanticus , mais ceux-ci, d’abord large- ment divergents, se redressent vers leurs extrémités, et deviennent parallèles, comme les cornes d’un taureau. De plus, ils sont sensi- Fig. 371. — Chœtoceros diverms. D’après une récolte de surface faite au Croisic par M. J. Tempère. blement dilatés dans leur partie courbe, c’est-à-dire vers le deuxième tiers de leur longueur. Cette espèce est beaucoup plus petite que la précédente. Ajoutons, en terminant ce qui a rapport à ce genre, que les Chœtoceros se trouvent particulièrement dans les récoltes faites à la surface de la mer, non loin des côtes. § 2. — Chætocérées à valves dissemblables. Parmi les genres dont les frustules ont les valves dissemblables, nous citerons les suivants. XXIH. DESCRIPTION 117 Dicladia, Elib. — Le genre Dicladia a des frustules elliptiques par la face valvaire. L’une des valves est plate ou seulement un peu bombée au centre, l’autre est* extrêmement gonflée, proémi- nente, et présente à peu près aux pôles de l’ellipse une corne longue et ramifiée en corne de cerf. De sorte que vue par la face connective, Fig”. 372. — Dicladia capreolus , Ehb, la valve a l’aspect d’un bonnet à deux cornes. Tel est le Dicladia capreolus , Ehb. Les cornes ne sont pas nécessairement semblables et souvent l’une d’elles est plus ou moins atrophiée. Les Goniothecium, Ehb. ont les valves elliptiques : l’une d’elles est bombée, et, dans le Goniothecium odontella, Ehb. du dépôt de Mors, hérissée de très petites dents pointues, échinulée. L’autre valve présente tout du long du bord un large sillon en gouttière, et est gonflée au centre. La partie gonflée est couverte d’une fine per- lation régulière, nettement disposée en stries perpendiculaires au grand axe de la valve. Dans certains frustules, cette valve est plane ou même concave. Les frustules sont ordinairement plus épais d’un côté que de l’autre, sur la face connective, de sorte que lorsqu’on en trouve plusieurs réunis ensemble, ils forment un filament courbe. Les Hercotheca, Ehb. ont une valve plus gonflée que l’autre, mais toutes les deux sont bordées d’une rangée marginale de piquants ou de soies dressées. Les Periptera, Ehb., ont une valve plate et lisse, et l’autre bordée d’une couronne de longs piquants, bifurqués par le bout dans le P. tetracladia , Ehb. du dépôt de Nottingham. Le genre Systephania, Ehb. comprend de très jolies espèces, dont les valves sont circulaires, à peu prés également bombées, mais suivant une courbe dont la forme n’est pas la même. Ces valves sont couvertes d’un dessin hexagonal en gâteau d’abeilles d’une excessive régularité; mais l’une porte, plus ou moins près de son bord, une couronne de pointes dressées, tandis que l’autre en est dépourvue, ou bien est munie de petites épines éparses. Dans le Systephania corona , Grun. des dépôts de Nottingham 118 LES DIATOMÉES et de Richmond, en Virginie, l’une des valves présente une couronne de 16 à 18 pointes dressées, quelquefois simples, quelquefois bifur- quées, et dont les branches se réunissent à celles des pointes voisines de manière à former un cercle complet, comme une sorte d’auréole . de saint, au-dessus de la surface bombée de la valve. Cette cou- ronne n’est pas marginale, mais située à peu près au tiers externe du rayon de la valve. L’autre valve est hérissée d’épines inégales, dont les unes sont aiguës, les autres capitées en tète de clou, les autres même légèrement bifurquées. Souvent aussi cette valve est lisse, peut-être par usure de ces pointes délicates, car toutes ces espèces se trouvent dans des dépôts fossiles, dans les guanos, etc. Le Systepkania aculeata, Gr, présente la couronne de pointes sur le bord même de la valve. Les pointes sont plus nombreuses, plus rapprochées, mais moins hautes que dans l’espèce précédente; elles paraissent, en général, simples. Les Stephanogonia, Ehb. ont les valves à peu près circulaires. L’une est presque plate ; l’autre s’élève en pyramide à un grand nombre de facettes (10 à 18), à sommet aigu ou tronqué comme Fig. 373. Fig. 374. 1. Stephanogonia act inopty chus, Eh.b. 3. Stephanogonia danica, Ehb. 2. — — — 4. Periptera tetracladia , Ehb. la tablette d’un diamant taillé. Chaque facette est encadrée par une côte saillante. Toute la surface est parsemée de granulations éparses. Autour du bord de la valve plate règne une couronne de dents droites, longues et pointues, et tout autour de la tablette de l’autre valve est une autre couronne de dents semblables, divergentes. L’espèce la plus connue et que nous venons de décrire plus par- ticuliérement, est le Stephanogonia actinoptychus , Ehb. des dépôts de Nottingham et de Monterey. XXIII. DESCRIPTION 119 Les Syndendrium, Ehb. n’ont qu’une valve épineuse; quant aux Syringidium, Ehb., ils présentent une forme tout à fait particulière, laquelle a une grande analogie avec celle des Hemiaulus et offre une transition bien évidente avec les Biddulphiées. Chez ces Syringidium, les frustules sont allongés, à peu près cylindriques, composés de deux valves, qui s’emboîtent sous une large membrane connective criblée de ponctuations. L’une d’elles se termine par deux cornes ou lobes, tandis que l’autre valve n’a ordi- nairement qu’une corne, par atrophie ou inégal développement de l’autre corne, ce qui donne au frustule une extrémité plus ou moins en bec de flûte. Cette disposition, lorsque plusieurs frustules sont réunis les uns au bout des autres, sous leurs membranes connecti- ves engainantes, donne à l’ensemble un peu l’aspect d’une flûte (ou plutôt d’une clarinette) ; d’où le nom du genre. Nous donnons comme exemple le Syringidium eximium, Grun. des dépôts des Barbades. Nous ferons remarquer que toutes ces curieuses Chætocérées, dont les frustules ont des valves dissemblables, proviennent des dépôts d’alluvion de l’Amérique du Nord, du Groenland, des Barbades, ou parfois se trouvent dans les guanos des îles de l’Amérique centrale Fig. 375. — Syringidium eximium, Gr. Fig. 376. — Hemiaulus Kittonn , Gr. DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPECES (Suite) . 17e Tribu BIDDULPHIÉES La tribu des Biddulphiées constitue un groupe considérable d’espèces dont les formes sont très diverses, mais présentent toutes un endochrôme disposé en granules rayonnant autour d’un point central où paraît être situé le noyau, — du moins, d’après les figures données par M. Schulze et W. Smith. Les granules sont placés sur des filaments protoplasmiques partant du centre d’où ils s’irradient, non pas toujours sur des lignes droites comme les rayons d’un soleil, mais en formant un réseau anastomosé, à mailles allon- gées, du centre à la périphérie; les granules sont situés sur les nœuds de ce réseau. De plus, le plan du réseau est parallèle à la face connective des frustules, comme chez les Tabellariees à endo- chrôme rayonnant, les StriateUa et les Rhabdonema. Fig. 377. — Amphitetras antediluviana , Ehb. montrant la disposition de l’endochrôme (d’après W. Smith). Les frustules, vus par la face valvaire, ont une forme elliptique présentant souvent plusieurs étranglements. Ils sont très rarement circulaires, mais très souvent polygonaux, avec des formes géomé- triques, triangulaires, quadrangulaires, pentagones. Ces valves présentent souvent des cornes ou lobes, comme des boursouflures, notamment aux points qui forment les angles des frustules, et parfois aussi des épines ou piquants simples ou ramifiés. — De plus, elles sont, dans un très grand nombre d’espèces, marquées à leur surface XXIV. DESCRIPTION 121 d’un dessin formant un réseau à mailles quadrangulaires, pentago- nales ou hexagonales. Ce réseau est souvent coupé par des côtes plus ou moins fortes, pouvant provenir de cloisons complètes ou incomplètes qui divisent l’intérieur du frustule. Les valves sont réunies par une zone connective marquée d’un dessin analogue, mais non semblable, à celui des valves. Au moment Fig. 378. — 1. Biddulphici pulchellci , Grun. (face connective). 2. id. (face valvaire d’un frustule plus grand). de la division, cette zone s’étend considérablement et forme au frus- tule comme une large ceinture sous l’abri de laquelle la division s’accomplit, et les deux frustules nouveaux restent parfois plus ou moins longtemps réunis valve contre valve dans ces larges connec- tifs comme dans une sorte d’étui. D’ailleurs, on rencontre ordinairement les frustules libres ou réunis les uns aux autres, en chaines plus ou moins longues, par leurs angles. Fig. 379. — Isthmia enervis. (Frustules réunis en chaîne.) La plupart des espèces qui appartiennent à cette tribu sont extrê- mement élégantes, tant par leur forme, souvent bizarre, que par les sculptures dont leurs valves sont ornées. Rappelons, du reste, que la structure intime des valves de certaines espèces, comme les 122 LES DIATOMEES Triceratium, structure qui détermine le dessin dont elles sont marquées, a été très étudiée et longtemps discutée par les dioto mistcs. (Voir T. I, pages 70 et suiv.l Fig. 380. — Istlimia nervosa. Deux frustules réunis sous les connectifs. La tribu des Biddulphiées, telle que nous l’établissons, com- prend douze genres, dont quelques-uns sont composés de très nom- breuses espèces : Hemiaulus, Ehb. ; Anaulus , Ehb. ; Porpeia, Bail. ; Janischia, Grun. ; Terpsinoë , Ehb. ; Istlimia , Kz. ; Eucampia, Ehb. ; Ditylum, Bail. ; Triceratium, Ehb. ; Ampliitetras, Ehb. ; Bicl- dulphia, Grun. ; Cerataulus , Ehb. Le premier de ces genres, Hemiaulus, offre, comme nous l’avons déjà fait remarquer, de notables analogies avec le dernier genre de la famille précédente, les Chætocérées ; puis, en par- courant les genres suivants, on voit les valves se raccourcir, le frustule se gonfler, devenir plus trapu ; les appendices, cornes ou pointes, se faire plus courts, la face connective devenir moins large, la face valvaire, au contraire, se dilater, et, par les formes tri- gone, tétragone, pentagone, arriver au disque qui va appartenir dorénavant à la plupart des espèces composant les dernières tribus dont l’étude nous reste à faire. Le genre Cerataulus, en particulier, qui clôt le groupe des Biddulphiées, se rapproche manifestement de la tribu suivante, celle des Eüpodiscées. § I. — Hemiaulus. — Anaulus. Hemiaulus. — Ce genre, établi par Ehrenberg, présente une forme des plus singulières, rappelant, d’ailleurs, beaucoup celle des Syringidium. Vu par la face valvaire, le frustule a un contour elliptique plus ou moins allongé et une surface parsemée de granu- lations. Vu par la face connective, il montre sur ses valves une XXIV. DESCRIPTION 123 paire de cornes ordinairement très longues, souvent terminées par un piquant, par des barbelures aiguës ou par des appendices divers. Tel est l’ Hemiaulus Kittonii, Grun., décrit par M. F. Kitton dans le dépôt diatomifère de Mors. La figure que nous en donnons (d’après M. H. Van Heurek) montre un corps intérieur hispide, sans doute une zygospore. Le frustule est très étroit, couvert de granu- lations fines, et terminé par de grandes cornes de Lucane (1). V Hemiaulus proteus est analogue, mais le frustule est encore plus plat, son contour valvaire est encore plus allongé, formant une ellipse presque linéaire ; les cornes sont relativement moins hautes. Une très curieuse espèce est l 'Hemiaulus ornithocephalus , Grev. Son contour valvaire forme une ellipse très large, et c’est aux deux pôles de cette ellipse que s’élèvent les cornes. Celle-ci ont exactement la forme d’un col d’oiseau terminé par la tête avec un bec ouvert. La valve semble un de ces pâtés de gibier desquels l’artiste en pâtisserie, fait sortir les têtes des oiseaux qui sont censés remplir l’intérieur et ql» .crient vengeance vers le ciel. — Les gra- nulations sont disposées en collier autour du cou des oiseaux (2). (1) E. Kitton. — Journ. of Qaek. Club.,t. II, pl. 14. (2) A. Truan y Luard et O. N. Witt. — Die Diatomaceen >on Jérémie i Haïti. Pl. 111. Fig. 382. Fig. 381. — Hemiaulus Kittonii , Grun. (Montrant une spore?) Fig. 382. — Syringidium eximium , Grun. 124 LES DIATOMÉES Anaulus. — Le genre Anaulus, Ebb., comprend des espèces à frustules beaucoup plus réguliers, sans cornes ni protubérances. Néanmoins, les valves, qui ont une forme généralement elliptique, présentent souvent des constrictions et des dilatations transversales parfois assez nombreuses, les constrictions coïncidant avec des cloi- sons qui traversent la valve. Dans un certain nombre d’espèces, les valves ne sont pas droites, mais courbes, en croissant (lunulées), avec un bord dorsal convexe et un bord ventral concave, comme chez les Eunotia. Les frustules, vus par la face connective, ont généralement une forme quadrangulaire, et l’on voit sur leurs bords la projection des cloisons, qui ne traversent pas la cellule tout entière. Il n’y a pas de bosse ni de corne aux angles du frustule, mais souvent un petit espace lisse ou très finement ponctué. Les stries sont formées de granulations qui, au moins dans la partie médiane de la valve, rayonnent autour d’un point central parfois très distinct. Sur la face connective elles sont transversales. La zone connective est lisse ou assez finement striée. Nous représentons, comme un type des plus simples et des mieux caractérisés, Y Anaulus mediterraneus , Gr., dont les valves sont nettement elliptiques, mais qui fournit des variétés dans les- quelles les valves, comprimées transversalement vers leurs extré- mités, s’allongent en rostres plus ou moins accentués. Cette espèce présente alors une très grande analogie avec une autre, caractérisée surtout par ces deux rostres, Y Anaulus birostratus , Grun, espèce américaine dont les valves montrent un point central très net, comme un nodule médian. V Anaulus b iro stratus lui-même fournit des variétés dont les Fig. 383. — Anaulus mediterraneus , Grun. 1. Face connective. 2. Face valvaire d’un frustule plus grand. XXIV. DESCRIPTION 125 valves, au lieu d’être droites, sont courbées en lunule, avec un bord dorsal et un bord ventral. L ’Anaulus debilis , H. Y. Heurck, petite espèce qui vit sur nos côtes, a aussi les valves lunulées et peut présenter jusqu’à qua- torze côtes transversales (H. Van Heurck). — Elle mesure de 2 à 5 cent, de mm. de long. § 2. — Janischia. — Porpeia. — Terpsinoë. Nous n’insisterons pas sur ces trois genres, qui ne comprennent qu’un petit nombre d’espèces, toutes exotiques. Les Janischia, Grun. ont les frustules cylindroïdes, divisés par des cloisons transversales. Les valves sont elliptiques ou circu- laires, marquées d’une perlation extrêmement fine, avec des lignes de ponctuations rayonnant autour d’un point central, chaque ligne se terminant non loin de la circonférence par un point beaucoup plus fort ou tubercule. Aux deux extrémités d’un des diamètres, le grand axe dans les formes elliptiques, un certain nombre de ces tubercules se rapprochent ou même fusionnent pour former une ligne rugueuse. Citons le Janischia antiqua , Grun. dont les valves sont circu- laires et les lignes perlées très difficiles à voir. Il provient du dépôt de Mors. Le genre Porpeia, Bail., se rapproche davantage des formes que Fig. 384. — Porpeia quadriceps , Bail. var. intermedia, Grun. (La membrane connective recouvre la valve droite dufrustule.) nous connaissons. Les valves seraient elliptiques si elles n’étaient plus ou moins étranglées entre la partie médiane et les extrémités, qui sont très renflées. Elles portent des ponctuations éparses, beau- 12G LES DIATOMÉES coup plus serrées et disposées en stries transversales sur les ren- flements extrêmes. Vu par la face connective, le frustule est quadrangulaire avec les angles renflés. Ces angles sont limités par des cloisons transver- sales, incomplètes, anguleuses, qui se recourbent et deviennent longitudinales dans le voisinage de la zone connective. Celle-ci est large, et le connectif de Tune des valves resle souvent en place, engainant l'autre valve qu’on voit par transparence. Cette mem- brane connective est marquée de ponctuations plus fines que celles des valves. Tel est le Porpeia quadriceps, Bail., dont nous représentons la variété intermedia , Grun., des îles Gallopagos, et dans lequel les renflements des angles, assez peu saillants, sont soulignés par une cloison qui se recourbe en un long prolongement longitudinal. Le frustule, sur la face connective, se trouve ainsi marqué de quatre traits en crochet correspondant à ces cloisons. Terpsinoë, Ehb. — Les Terpsinoë, Ehb., ressemblent assez aux Anaulùs , sauf que les cloisons incomplètes qui s’avancent dans l’intérieur du frustule ont un épaississement en bourrelet le long de leur bord interne, d’où il résulte qu’elles sont représentées sur la face connective par des côtes terminées par un gros point, figurant une note de musique. Fig-. 385. — Terpsinoë musica, Ehb. Par la face valvaire, le frustule est mince et présente, comme chez les Anaulus , une série d’étranglements correspondant aux cloisons. Nous donnons comme type le Terpsinoë musica , jolie espèce dont la surface est marquée de ponctuations alignées en stries, plus fines sur la zone connective que sur les valves. XXIV. DESCRIPTION 127 § 3. — Isthmia. — Eucampia. Isthmia, Ag. — Le genre Isthmia a été créé, en 1830, par Agardh, pour de fort belles Diatomées dont les frustules, en forme de trapèze par la face connective, présentent sur un de leurs angles un prolongement comme le goulot ou « bec » d’un pot. Ces frus- Fig. 386. — Isthmia enervis , Ehb. (Frustules groupés en filament.) tules sont aplatis, à section elliptique, et se groupent par leurs angles en filaments irréguliers. V Isthmia enervis , Ehb. est l’espèce la plus répandue. Ses valves sont couvertes d’un dessin réticulé, continu, fort élégant, paraissant formé de mailles irrégulièrement quadrangulaires. Quand on examine le frustule par sa face valvaire, qui est régulièrement elliptique, on voit que ces fils de mailles ou « cellules » partent en Fig. 387. — Isthmia enervis , Ehb. (Fort grossissement.) rayonnant d’un groupe circulaire d’aréoles qui occupent le centre de la valve . 128 LES DIATOMÉES La face connective présente une forme assez irrégulière. Le côté qui porte le prolongement en bec a seul une obliquité à peu près constante sur les côtés parallèles du trapèze. Le côté opposé a une obliquité très variable, peut être perpendiculaire aux deux autres, et même, dépassant la perpendiculaire, devenir parallèle au côté muni du prolongement en bec, c’est-à-dire que le trapèze devient un parallélogramme. La zone est très large, marquée d’un dessin réticulé à mailles plus petites et irrégulièrement hexagonales ou arrondies. Au moment de la division du frustule, elle s’élargit encore, la division se fait tout entière sous sa protection, et l’on voit souvent deux frus- tules rester réunis sous la membrane connective qui les engaîne ; souvent aussi une valve est entièrement recouverte, sur la face connective, par la membrane qui a persisté. Sur la valve on compte 11/2 rang de mailles par cent, de mm. ; sur la zone environ 2 1/2 rangs. Cette espèce, marine, assez com- mune sur nos côtes normandes et bretonnes, peut atteindre plus de 20 cent, de mm. de longueur. Fig. 388. — Isthmia nervosa. Kz. (Frustule avec un connectif qui recouvre l’une des valves. — Schéma.) U Isthmia nervosa , Kz., se distingue surtout des précédents par les nervures qui régnent sur les valves, nervures formées par l’épaississement en côtes de certaines des travées qui séparent les Fig. 389. — Isthmia nervosa , Kz. (Deux frustules réunis sous les connectifs.) rangs de mailles. Ces côtes, souvent irrégulières, ont une direction générale transversale. Cette espèce est d’ailleurs très analogue à la XXIV. DESCRIPTION 129 précédente, mais elle parait ordinairement un peu plus petite. Nous la croyons aussi plus rare. Eucampia, Ehb. — Les Eucampia comprennent des espèces à frustules peu chargés de silice, ayant, par la face connective, une forme vaguement trapézoïde avec les côtés non parallèles profondé- ment excavés : c’est-à-dire que les quatre angles sont munis d’un Fig-. 390. — Eucampia zodiacus , Ehh. 1. Face valvaire. 2. Face connective (1 frustule 1/2.) prolongement très saillant. Les frustules ont ainsi la forme d’un corset de femme, plus large d’un côté (les hanches) que de l’autre (la poitrine) ; de sorte que, comme ils se groupent valve contre valve, laissant par conséquent un espace vide elliptique entre eux et se touchant seulement par les prolongements angulaires, ils forment des filaments courbes, circulaires ou même spiraux. La face valvaire est elliptique et présente souvent un pseudo- nodule central très distinct. La zone connective est assez large et suit les inflexions des bords valvaires. V Eucampia zodiacus , Ehb., se groupe en filaments courbes, qu’Ehrenberg a comparés à un zodiaque. Les valves, elliptiques, présentent deux prolongements extrêmes très saillants, par lesquels les frustules restent soudés. Elles sont finement ponctuées de perles en lignes rayonnantes autour d’un pseudo-nodule central, et au nombre de 16 à 18 stries (au bord de la valve) dans 1 cent, de mm. La zone est resserrée au milieu et plissée longitudinalement. Le frustule a de 4 à 5 cent, de mm. de haut. (Voir PL VL) § 4. — Ditylum. Ditylum, Bail. — Le genre Ditylum (ou Ditylium) a été établi par Bailey, en 1861, pour quelques espèces fort singulières, carac- 9 130 LES DIATOMÉES térisées surtout par l’épine, souvent très longue, qui s’élève au centre de chaque valve, de sorte que, vu par la face connective, le frusiule semble embroché par un stylet qui le traverse de part en part. Les valves ont d’ailleurs une forme variable entre le triangle, le quadrangle ou un polygone irrégulier. La forme la plus simple est la forme triangulaire, mais avec des côtés qui font des ondulations diverses ou se brisent irrégulièrement. Aussi, la plupart de ces espèces, qui ne sont peut-être que des variétés d’un seul type, ont-elles été souvent considérées comme des Tricerotium . — Remar- quons toutefois que chez tous les Ditylum on voit, inscrit dans la valve, un dessin dont les contours reproduisent à peu près celui de la valve, et, inscrit dans celui-ci, un autre dessin plus ou moins circulaire. Ce dernier correspond ordinairement à une élevure du plan de la valve, comme une tuméfaction ou bosse arrondie au milieu de cette valve. Fig1. 391. — Ditylum Brightwellii , Grun. (Forme trigone.) La face connective est plus ou moins quadrilatère ou a la forme d’un tonneau, dont les faces valvaires formeraient les deux fonds. — La zone paraît lisse. — Les frustules se rencontrent isolés. Le Ditylum Brightwellii, Gr., se trouve avec des formes très diverses, triangulaires ou quadrangulaires, avec des bords ondulés ou courbes, de sorte qu’on peut rencontrer des exemplaires avec des valves circulaires ou elliptiques. Nous prenons pour type une forme triangulaire. Sur la valve les stries perlées rayonnent autour du point central où s’élève une épine très longue. Ce point est entouré d’une zone hyaline. Les stries sont au nombre de douze dans 1 cent, de mm. au bord des valves. Dans le triangle à côtés ondulés formé par la valve, on voit un autre triangle inscrit : cette apparence est produite par un rebord élevé, tout autour de la valve, rebord sur lequel pointent de petites épines droites. Puis, le centre de la valve se gonfle en une surface irrégulièrement circulaire, ce XXIY. DESCRIPTION 131 qui produit un cercle irrégulier inscrit dans le triangle intérieur. Sur la face connective, les stries continuent, transversales, jusque dans le voisinage de la zone qui est lisse. On y voit distinctement les épines qui garnissent les rebords des valves, et la grande broche du centre. Cette espèce a environ 4 à 5 cent, de mm. comme lon- gueur du côté. 11 y a plusieurs autres espèces voisines, très polymorphes aussi, et qui ne sont peut-être que des variétés. § 5. — Triceratium. — Amphitetras. Triceratium. — Le genre Triceratium a été créé, en 1840, par Ehrenberg pour des espèces qui, ayant tous les caractères des Bid- dulphifæs, et Ton pourrait même dire des Biddulphia, présenten cette particularité d'avoir les valves triangulaires. A chacun de leurs angles s’élève un prolongement plus ou moins haut, perpen- Fig. 392. — Triceratium favus , Ehb. (Face valvaire.) diculaire au plan de la valve, et par conséquent visible surtout quand on examine le frustule par la face connective. La surface de la valve est marquée d’un dessin toujours extrê- mement élégant, représentant parfois un réseau d’alvéoles hexago- naux comme un gâteau d’abeilles, d’autres fois des granulations plus ou moins fines, disposées en cercles concentriques, en stries rayonnantes ou formant des dessins symétriques divers auxquels s’associent souvent des lignes ou nervures pleines. Les valves sont 132 LES DIATOMÉES ordinairement bombées au centre, mais les côtés peuvent être droits ou courbes, concaves ou convexes, et même ondulés. La face connective est à peu près quadrangulaire et montre bien les protubérances des angles et le gonflement des valves au centre. La zone est ordinairement assez large et marquée d’un dessin plus fin que les valves. Les frustules se rencontrent isolés ou groupés par leurs angles en filaments en zig-zag. Ce sont des espèces marines. Ehrenberg, en créant ce remarquable genre, avait surtout eu égard à la forme triangulaire des valves, et, trouvant d’autres es- pèces ne différant de celles-ci que par le nombre des côtés, il avait Fig. 393. — Triceratium favus, Ehb. (Une valve vue par la face connective avec la zone.) créé parallèlement les genres Amphitetras pour celles qui ont quatre côtés, et Amphipentas pour celles qui en ont cinq. Depuis Ehrenberg, le nombre des Triceratium s’est considéra- blement accru, et les observateurs ont trouvé des formes à quatre ou cinq côtés, et même davantage, qui présentent absolument les caractères et le dessin spécial de certains Triceratium trigones ; de sorte qu’il est devenu évident que ces espèces peuvent fréquem- ment donner naissance à des variétés polygonales dont le nombre de côtés n’est pas fixe. C’est ainsi qu’il y a des Triceratium à 4, 5 et 6 côtés, variétés accidentelles qui peuvent se trouver dans les mêmes localités et dans les mêmes récoltes. D’autre part, on a trouvé que parmi les Diatomées à valves cir- XXIV. DESCRIPTION 133 culaires, dont le nombre est considérable comme nous le verrons bientôt, plusieurs peuvent donner naissance à des variétés polygo- nales. C’est, par exemple, ce qui est très fréquent parmi les espèces du genre Stictodiscus , établi en 1861 par Gréville. Dans ces conditions, on conçoit que la classification de ces es- pèces, fondée sur le nombre de côtés des valves, devient illusoire. Aussi, l’ancien genre Amphipentas n’a-t-il pas tardé à être sup- primé, mais les diatomistes ne se sont pas mis d’accord quant aux autres. Les uns ont rapporté les formes polygonales à des genres divers, appartenant aux Diatomées discoïdes, d’autres au genre Am- phitetras. D’autres encore ont supprimé ce dernier genre, qui, pour eux, ne représenterait que des Triceratium à 4 côtés. Enfin, plusieurs classificateurs ont supprimé le genre Triceratium lui- même, pensant qu’il n’y avait ni Stictodiscus , ni Amphipentas , ni Amphitetras , ni Triceratium , et ont réuni toutes les espèces Fig. 394. — Triceratium punctatum. 1. Forme quadrangulaire. 2. Forme triangulaire. de ces genres polymorphes au grand genre Biddulphia, créé par Gray en 1831. — C’est ce qu’a fait M. H. L. Smith, et, avec lui, M. H. Van Heurck. Il est incontestable, en effet, que ces formes si nombreuses, si diverses, qu’on a successivement séparées, puis réunies, doivent être l’objet d’une révision intégrale; nous pensons que certaines d’entre elles qu’on a réunies doivent être séparées, et qu’inverse- ment certaines qu’on a séparées doivent être rapprochées. C’est un long et difficile travail, en l’absence de caractères distinctifs bien nets et bien tranchés; on comprend que nous ne pouvons l’entre- prendre ici. Toutefois, nous dirons que nous croyons fondé l’éta- blissement des deux genres Triceratium et Amphitetras, distincts du genre Biddulphia. Pour certaines espèces, au moins, la distinc- tion nous paraît suffisamment claire; pour d’autres, il est vrai, elle ne l’est pas autant. Nous pensons que les Triceratium favus , Ehb. et T. grand.e , par exemple, appartiennent bien — quand même on les trouverait parfois avec 4 ou 5 côtés — à un genre suffi- samment déterminé : Triceratium ; et que Y Amphitetras antedi- luviana , Ehb., — quand même on le trouverait avec 3 ou 134 LES DIATOMEES 5 côtés, — appartient bien à un autre genre, distinct aussi : Am- phitetras. Nous pensons même que plusieurs espèces, même à 3 côtés, dont on a fait des Triceratium , sont des Amphitetras. Il reste donc à définir ces deux genres. Il faut chercher les ca- ractères distinctifs dans la structure des valves et dans la forme du frustule. Cette dernière particularité a suffi dans bien d’autres cas pour déterminer des coupes génériques. Nous avons exposé ailleurs (voir t. I, p. 70) les discussions aux- quelles a donné naissance la structure microscopique des valves chez les Triceratium ; nous avons vu que les diatomistes soni à peu près d’accord pour regarder les hexagones qui couvrent la surface de ces valves, chez certaines espèces, comme des alvéoles clos à la partie supérieure par une fine lame siliceuse, comme un alvéole operculé d’abeilles. Cette fine lamelle de silice peut manquer dans beaucoup de préparations par suite de l'usure qu’ont subie les d ci cl cl Fig. 395. — Schéma de la structure des valves des Triceratium , d’après M. J. Deby. c, alvéoles; d , piliers de séparation, en tête de clou, des alvéoles; m, la- melles fermant les alvéoles à la partie supérieure ; n , lamelles striées ou ornées formant le fond des alvéoles. valves, soit par les frottements, soit par les traitements chimiques. Dans ce cas, les alvéoles sont ouverts à la partie supérieure, comme les cellules vides d’un gâteau d’abeilles. Le fond des alvéoles, formé d’une lame ordinairement ornée de sculptures diverses, est visible par transparence à travers la lamelle supérieure quand elle existe, ou à travers l’ouverture qu’elle laisse quand elle a été enlevée. Telle est la conception de M. J. Deby (1), et nous sommes disposé à la croire exacte, au moins pour certaines espèces, par exemple pour les Triceratium favus , T. grande , T. strabo, comme aussi pour diverses Diatomées discoïdes qui ont une structure identique, certains Coscinodiscus , les C. marginatus , C. heteroporus , etc. Mais pour d’autres espèces, comme les Triceratium punctatum , T. radiatum , T. repletum , etc., etc., et pour Y Amphitetras an - (1) J. Deby: Sur la Structure microscopique des valves des Diatomées . (, Journal de Micrographie , t. X, 1886.) XXIV. DESCRIPTION 135 tediluviana, nous croyons que la conception de M. J. Deby n’est plus applicable, ou qu’au moins elle doit être notablement modifiée. Ainsi, tandis que dans les Triceratium fcivus , T. grande , la sur- face de la valve est bien alvéolée, creusée de cellules hexagonales, dont on peut même apprécier la profondeur à l’aide de la tête divi- sée de la vis micrométrique du microscope (et il en est de même dans les Coscinodiscus que nous désignons plus haut), — dans les Triceratium punctatum, T. radiatumr etc., l’alvéole n’a plus de profondeur sensible : son fond, qui est bombé, s’élève dans certains cas jusqu’au plan supérieur de la valve, et dans d’autres, même, fait Fig. 396. — Schémas divers de la structure alvéolaire des valves. Coupe perpendiculaire à la surface. saillie au-dessus de la surface. C’est ainsi que les cellules creuses se transforment en des granulations plus ou moins saillantes, entourées d 'aréoles qui représentent tout ce qui reste du périmètre des al- véoles. Et cela est si vrai que, tandis que l’on peut voir, sur les bords du Triceratium grande , le profil des cellules séparées par les « tètes de clou » , fermées en haut par une lame souvent perforée, closes en bas par une lame ornée de stries granuleuses, on a sur les bords du Triceratium repletum, par exemple, le profil de grains pres- que saillants. Le même fait peut se vérifier sur les bords des frus- tules de Y Amphitetras antediluviana. On peut encore constater la réalité de cette structure sur les magnifiques épreuves photogra- 136 LES DIATOMÉES phiques obtenues par MM. A. Truan y Luard et 0. Witt (1) et qui figurent dans leur travail sur les Diatomées de Jérémie. Le Triceratium favus , Ehb. (Fig. 392) est une des espèces le mieux caractérisées. Il a les valves triangulaires, à côtés droits ou arqués, gonflées au centre avec un appendice à chaque angle s’éle- vant perpendiculairement sur la surface de la valve. Les valves sont couvertes d’une réticulation formée d’alvéoles hexagonaux en gâteau d’abeilles, correspondant à la description que nous avons donnée plus haut. La surface des appendices terminaux n’est pas alvéolée, mais tout entière ponctuée. Lorsqu’on met l’objectif (2) au point sur le plan superficiel de la valve, on voit les alvéoles, en général hexagonaux, séparés les uns des autres par des lignes droites bien nettes. A chacun des angles des hexagones, est un point brillant et saillant, qui représente la « tète de clou », c’est-à-dire la pro- jection de la ligne qui forme le sommet de l’angle trièdre de trois alyéoles adjacents. — A ce moment, on voit dans l’hexagone un cercle inscrit, plus ou moins grand. Ce cercle représente la lumière 1 2 Fig. 397. — Triceratium favus. 1. Vue d’un alvéole, plan superficiel. 2. Vue du même, plan profond. de l'alvéole, lumière fermée suivant certains auteurs (M. J. Dehv) par une membrane mince de silice, ouverte suivant certains autres (Flœgel, Otto Müller, etc.). Mais il est certain que la ligne qui forme ce cercle n’a pas la netteté qu’elle devrait avoir si elle représentait une ouverture dans une membrane mince. Elle parait bien plutôt représenter la membrane elle-même, tendue comme une peau de tambour, et plus mince au centre, — ou bien, simplement, la pro- jection de la lumière ou calibre intérieur de l’alvéole à bords hexagonaux. Si l’on abaisse l’objectif de 1/400 de mm. environ, — ce qui est facile avec la vis micrométrique du microscope, — on voit appa- raître le fond des alvéoles. Ce fond est strié de stries qui rayonnent du centre, non pas de l’alvéole, mais de la valve entière. Ces stries (1) A. Truan y Luard et O. N. Witt : Die Diatomaceen der Polycystinen- kreide von Jeremie in Haïti. Berlin, 1888. (2) Objectif 1/12 à immersion homogène de Bézu, Hausser. Ocul. n° 4. XXIV. DESCRIPTION 137 sont perlées. Il y a 8 à 14 stries au fond de chaque alvéole, et les plus longues présentent 12 à 14 perles. De sorte que l’on peut considérer, si Ton veut, la valve comme formée de deux ou trois couches siliceuses : une couche profonde, marquée de fines stries perlées, rayonnant du centre du triangle valvaire; une seconde couche percée de mailles hexagonales, comme un tulle, étendue sur la première. Et enfin, suivant M. J. Deby, une troisième couche, extrêmement mince, recouvrant la seconde comme un vernis siliceux et fermant les mailles par-dessus. • La face connective est plus longue que large, elle montre les appendices saillants des sommets du triangle, le profil des alvéoles Fig’. 398. — Triceratium favus, Ehb. Face connective (une seule valve). en gâteau d’abeilles, et la zone qui présente une structure toute différente, étantfinement striée de stries transversales perlées suivant une disposition quinconciale, au nombre de 16 dans 1 cent, de mm. Le côté de la valve mesure de 8 à 16 cent, de mm. Le T. favus est une espèce marine assez commune. Il présente, d’ailleurs, des variétés tétragones, pentagones et même hexagones, qui peuvent avoir jusqu’à 33 cent, de mm. de diamètre. Le Triceratium grande , Bright., est, comme son nom l’indique une grande espèce, présentant avec un maximum de netteté tous les détails que nous avons décrits pour le Triceratium favus ; il permet de voir avec la plus grande facilité la striation perlée rayonnante de la valve dans la couche profonde, au-dessous de la réticulation hexagonale. Si l’on examine les bords, on voit nettement 138 LES DIATOMÉES le profil des alvéoles hexagonaux, avec leur fond strié, leur opercule bombé, qui parait tantôt plein, tantôt crevé au milieu, et leur pilier en tête de clou arrondie. — Tout à l’extrême bord de la valve, on voit courir le profil d’une fine striation semblable à celle qui couvre le fond des alvéoles, striation qui appartient à la face connective du frustule. Les côtés de la valve triangulaire du Triceratium grande ne sont pas droits, mais assez fortement convexes. C’est une magni- Fig. 399. — Vue de face et de profil des alvéoles du Triceratium grande . fique espèce, qui présente des variétés à 4, 5 et 6 côtés, et peut atteindre près de 1/3 de millimètre de diamètre. Le Triceratium strabo, Ad. Sm., appartient au même groupe, mais il est encore plus grand et ses alvéoles, hexagonaux, sont aussi d’un diamètre notablement plus considérable. Comme les précé- dentes, c’est une Diatomée marine. Le Triceratium acutum , Ehb., est une assez petite espèce, de 6 à 7 cent, de mm. de côté, ressemblant au T. favus , avec des angles aigus surmontés d’appendices pointus, des côtés presque droits et des valves couvertes d’alvéoles irrégulièrement hexago- naux, relativement larges. C’est une espèce fossile du dépôt de Not- tingham. Nous pourrions citer un certain nombre d’espèces appartenant à ce groupe de Triceratium à alvéoles hexagonaux, présentant d’ailleurs tous la même structure valvaire et la même fine striation perlée, rayonnante, au fond des alvéoles. Nous signalerons seulement encore le Triceratium affine , Grun., espèce un peu plus grande, à alvéoles plus larges, que Ton trouve dans le guano d’Ischaboe et qui existe encore à l’état vivant dans l’Australie méridionale, les îles Samoa, etc. (H. van Heurck.) Plusieurs de ces espèces constituaient l’ancien genre Odontella d’Agardh, qui n’a pas été conservé. Les espèces qui suivent présentent une structure valvaire tout XXIV. DESCRIPTION 139 à fait différente et correspondant auxschémas que nous avons donnés plus haut. Les alvéoles s’éloignent les uns des autres et ne restent plus au contact, séparés par une mince cloison, mais par un espace plus ou moins considérable. Leur fond, bombé et épaissi, s’élève de sorte que chez diverses espèces il fait une saillie plus ou moins mar- quée au-dessus de la surface générale, l’alvéole se réduisant alors à un sillon qui entoure à sa base cette petite lentille de silice vitreuse enchâssée dans la valve, et qui produit en réalité l’effet optique d’une lentille. Il arrive souvent, en même temps, que la valve pré- sente un dessin varié et symétrique, formé par des lignes saillantes ou creuses ; la surface parait ainsi gaufrée ou estampée, divisée en compartiments ou îlots sur lesquels sont placées les granulations ou les ponctuations siliceuses. Le plus souvent ces granulations présentent un point à leur cen- tre, lorsqu’on règle l’objectif sur le plan le plus superficiel de la valve. Ce point paraît être, dans certains cas, le sommet plus ou Fig. 400. — Une valve du Triceratium succinctum. Tr. et W. moins aigu de la granulation saillante ; d’autres fois, il résulte, au contraire, d’une petite dépression en ombilic, placée au centre de l’élevure. (Voir les schémas de la fig. 396.) Très souvent encore, lorsqu’on fait jouer l’objectif sur ces granu- lations, on y voit non seulement le point central, quand l’objectif est au plan supérieur, mais un cercle qui s’agrandit où se rétrécit quand on abaisse ou qu’on élève l’objectif. Cet effet peut être produit par la diffraction qui transforme le point central de la granulation, quand ce point existe, en un cercle de diamètre variable, ou bien par la coupe optique de la granulation elle-même à ses différentes hauteurs quand elle est notablement bombée. Nous savons qu’en soutenant cette thèse des granulations sail- lantes à la surface de certaines Diatomées, — non pas de toutes, — et particulièrement de certains Triceratium , nous sommes en désaccord avec beaucoup de diatomistes, qui voient partout des alvéoles creux, et traitent « d’effets de diffraction » toutes les appa- rences contraires. Nous n’en persistons pas moins dans notre opi- nion, par cette raison que si l’on ne peut rien affirmer tant qu’on se borne à examiner à plat la surface des valves, dont les dessins, en effet, varient d’aspect suivant le mode et la nature de l’éclairage 140 LES DIATOMEES (surtout quand on emploie les condensateurs), il n’en est pas de même du tout lorsqu’on peut examiner les valves de profil. Or, il y a beaucoup de Diatomées sur lesquelles cette étude est possible, et qui montrent d’une manière très nette au « tournant », ou sur le bord des valves, le profil, quelquefois très peu saillant, mais souvent aussi tout à fait conique, des granulations siliceuses. Et il n’y a pas d’effet de diffraction qui puisse transformer un feston creux en fes- ton saillant. Le groupe des Triceratium , dont les valves ont une stucture granuleuse, est extrêmement nombreux. Nous citerons seulement Fig. 401. — 1. Triceratium punctatum, Bright. (Forme triangulaire). 2. Le même, forme quadrangulaire. les espèces suivantes, qui sont toutes marines. — On peut en trou- ver un assez grand nombre, et des plus élégantes, en lavant les Algues, la mousse de Corse, les coquillages marins, les tubes des Sabelles et autres Annélides. Comme les précédentes, d’ailleurs, elles sont polymorphes et les angles forment toujours une saillie assez considérable sur la surface valvaire. La face connective est ordinairement plus étroite que la face valvaire, aussi est-ce presque toujours par cette dernière que Fig. 402. — Triceratium punctatum , Bright. (Forme pentagonale.) le frustule se présente. La membrane connective est souvent fine- ment striée, ou bien plus ou moins largement aréolée ; il arrive sou- vent qu’elle persiste et recouvre l’une des valves, ou quelquefois deux frustules récemment dédoublés. XXIV. DESCRIPTION 141 Un grand nombre de ces espèces, dont plusieurs fournissent des exemplaires discoïdes, avaient été rangées par Greville dans le genre Stictodiscus qui, à notre avis, méritait d’être conservé. Le Triceratium punctatum, Bright., présente sur ses valves, dans sa forme triangulaire, des granulations arrondies ou ponctua- tions qui le couvrent dans toutes ses parties et paraissent assez irré- gulièrement distribuées. Les angles sont saillants et couverts de ponctuations plus fines et plus serrées. Il fournit différentes variétés, dont une de forme quadrangulaire, qui présente les mêmes caractères dans la ponctuation, et une de forme pentagonale, dont les côtés sont notablement courbes et con- caves. Le Triceratium repletum , Grev. , est une petite espèce trian- gulaire à angles mousses, avec les côtés un peu convexes. Au centre de la valve est une granulation, autour de laquelle rayonnent d’autres granulations plus grosses, arrondies, disposées en séries qui vont jusqu’au bord de la valve, où l’on voit leur profil légère- ment saillant, et d’autant plus facilement que la surface valvaire est sensiblement bombée. Il y a quelques petites ponctuations fines semées çà et là sur la surface. Le côté de la valve triangulaire a environ 8 à 10 cent, de mm. Le Triceratium par allelum, Ehb., est une jolie espèce, dont la surface est couverte d’un réseau de nervures rayonnantes à partir d’un groupe central composé ordinairement de trois tubercules, et anastomosées de manière à former des îlots, sur chacun desquels est placé un tubercule ou grain. Ces grains, assez clairsemés au mi- lieu de la valve et un peu épars, sont, à partir de la moitié externe du rayon, disposés au nombre de 6 à 8 en séries parallèles les unes aux autres. On voit parfaitement sur le bord le profil assez aigu des granulations, qui sont coniques. Les angles sont plus finement ponc- tués et présentent des granulations longues et pointues. La valve est entourée d’un bord hyalin formé par la projection optique de la sur- face connective. — Cette forme mesure de 8 à 15 cent, de mm. de côté. On attribue à cette espèce une variété, Tr. par allelum sparsum , dans laquelle les grains ne sont pas rangés en lignes parallèles, mais épars sur la valve. Elle donne aussi une très jolie variété tétragone, dont les côtés sont nettement concaves , comme dans les Amphitetras. Cette variété présente admirablement la structure estampée ou chagrinée dont nous parlions plus haut. Les valves, à quatre côtés, côtés courbes et concaves, montrent un réticulum formé de sillons symé- triques, rayonnant autour d’une maille ou ilôt central et s’anasto- 142 LES DIATOMÉES mosant les uns avec les autres. Il en résulte un réseau de mailles légèrement saillantes, de formes polygonales, comme un gaufrage. La maille ou l’aréole qui occupe le centre de la valve porte en son milieu un petit tubercule saillant, quelquefois accompagné d’un autre plus petit. Tout autour, la surface de la valve ne présente que le gaufrage réticulé. Vers la moitié externe du rayon, chaque maille ou aréole, de forme irrégulièrement quadrilatère, porte à son milieu un petit tubercule saillant. Il y a ainsi le long du bord de la valve quatre ou cinq rangées parallèles de tubercules, et l’on distingue très nettement à son bord extrême, qui est bombé, la saillie conique des tubercules formant une autre rangée en profil fuyant. Aux coins , qui paraissent un peu gonflés, les tubercules sont plus serrés, plus hauts et plus aigus, se projetant en dents de peigne au delà des bords. — Le tout est encadré par le profil de la zone connective. — C’est une fort élégante Diatomée, qui mesure 10 à 12 centièmes de mm. de côté. Le Triceratium Harrisonianum a les valves triangulaires avec les côtés extrêmement peu convexes, légèrement déprimées au centre. La surface est chagrinée ou gaufrée, divisée en mailles irrégulière- ment hexagonales, mais dont un grand nombre deviennent penta ou tétragonales par l’extinction d’un ou de deux côtés. Sur chacun de Fig. 403. — Triceratium radiatum, Bright. ces îlots est un tubercule légèrement saillant et même conique. En mettant au point sur le plan le plus superficiel, chacun des tuber- cules présente un point à son centre ; ce point est le sommet du petit cône. — Les tubercules sont rangés au nombre de 10 à 16 en lignes rayonnant du centre à la périphérie. Quelques-uns, plus petits et plus hauts, formant comme de petites épines, sont disséminés à la surface de la valve. Cette espèce mesure 10 à 16 cent, de mm. de côté. Le Triceratium radiatum , Bright. présente au milieu de la valve, régulièrement triangulaire, un petit espace lisse, autour duquel rayonnent des lignes qui partagent la surface en secteurs XXIV. DESCRIPTION 143 angulaires, d’autres lignes plus épaisses, comme des côtes, partent des bords et ne vont pas jusqu’au centre. Les espaces compris entre les lignes, qui font comme un gaufrage rayonnant à la surface, sont couverts de lignes, rayonnantes aussi, de ponctuations fines. Les angles sont marqués de ponctuations plus fines encore et plus serrées. Le Triceratium pentacrinum, Wall., — dont nous ne connais- sons que des spécimens à cinq côtés — a les valves gaufrées d’un réticulum chagriné résultant de lignes qui partent en rayonnant d’un ilôt central, s’étendent vers les angles des valves en formant un dessin symétrique, régulier et fort élégant. Chacun des îlots ou mailles de ce réseau porte plusieurs séries de grosses ponctuations, disposées en lignes rayonnant du centre à la périphérie de la valve. Les angles de celle-ci forment un appendice saillant au-dessus de la surface valvaire, qui, du reste, est partout plus profonde que la bordure, mais particulièrement aux angles. D’un angle à l’angle opposé, la valve mesure de 3 à 8 cent, de millim. Le Triceratium crenulatum a les valves triangulaires, chaque côté présentant trois dentelures aiguës saillantes, limitant quatre festons concaves ; la région triangulaire centrale est plus élevée que les trois angles. Au centre est un cercle d’une vingtaine de granula- ’ tions irrégulières de forme, et autour sont rangés d’autres cercles concentriques de granulations arrondies. Dans les trois angles, les grains paraissent souvent disposés en séries rayonnantes; les som- mets de ces angles sont seulement ponctués. Entre toutes ces séries de granulations courent des lignes sinueuses qui les distribuent en ilôts irréguliers. Sur chacun des grains apparaît un point central, qui sur certains semble une petite saillie et sur d’autres une légère dé- pression en ombilic, autant qu’on en peut juger sur le profil. On voit quelques petites épines le long du bord. La valve mesure 12 à 16 cent, de mm. de côté. Nous ne poursuivrons pas plus loin l’énumération des espèces du genre Triceratium, auquel il faut rattacher celles qu’Heiberg avait classées, en 1863, sous le nom de Trinacria , espèces à forme triangulaire, à côtés non ondulés, mais présentant souvent des som- mets capités, avec des valves finement ponctuées. Ces espèces n’of- frent, à notre avis, aucun caractère important qui puisse les séparer de notre second groupe de Triceratium. Nous rappellerons seulement que ce genre, extrêmement nom- breux, renferme des espèces très polymorphes et dont plusieurs res- semblent complètement, par la structure de leurs valves, à certains 144 LES DIATOMÉES Coscinodiscus, dont elles se rapprochent même souvent par leur forme, grâce aux variétés polygonales, tendant au disque, qu’elles peuvent fournir. D’autres paraissent exactement représentées par des formes trigones du genre Biddulphia. Amphitetras. — Ehrenberg a établi, en 1840, le genre Amphi- tetras pour une belle espèce fossile à quatre côtés, et il avait créé le genre Amphipentas pour une forme à cinq côtés, qui depuis a été reconnue comme n’étant qu’une variété pentagone de la même espèce. V Amphitetras antediluviana, Ehb., dont il s’agit ici, a été trouvé depuis à l’état vivant et établit une transition bien nette des Triceratium aux Biddulphia vrais. Cette belle Diatomée a, en effet, une forme qui la rapproche beau- coup des Biddulphia . Sous sa variété la plus commune elle a, envisagée par sa face valvaire, une forme quadrangulaire avec les côtés droits ou concaves, un appendice saillant à chaque angle et un centre déprimé. Sa surface est marquée d’aréoles circulaires disposées en lignes rayonnantes et, en même temps, en cercles con- centriques. Le diamètre de ces aréoles varie beaucoup suivant les individus. Elles ne paraissent pas sensiblement en relief, mais, dans tous les cas, sont extrêmement, peu profondes, bien qu’elles présentent assez l’aspect des aréoles des Triceratium favus, grande , et autres, moins la forme hexagonale. Comme celles-ci, elles laissent voir, par une mise au point à la surface supérieure, un cercle in- térieur, et montrent, quand on abaisse un tant soit peu l’objectif, un dessin profond, vague, qui rappelle celui dont est orné le fond des al- véoles du Triceratium favus . Les valves étant très bombées, on voit sur les bords le profil fuyant des alvéoles, et l’on reconnaît qu’ils sont à peu près au même niveau que la surface générale de la valve. XXIV. DESCRIPTION 145 Les appendices des angles sont finement ponctués et se terminent par une surface elliptique lisse qui ressemble à un trou béant. La face connective est quadrilatère, plus large que haute. Les valves y font retour et les séries d’aréoles des faces valvaires s’y continuent; elles présentent un étranglement brusque tout autour de leur bord au voisinage de la zone connective. Cette dernière est formée d’une membrane marquée de lignes parallèles d’aréoles cir- culaires qui donnent à cette membrane l’aspect d’un tamis. Ce ne sont cependant pas des perforations complètes, car lorsque dans une préparation un fragment de la membrane se trouve superposé à un corps étranger, on ne voit pas celui-ci plus distinctement à travers les aréoles qu’à travers la surface hyaline. l)e même, quand on monte ces fragments, que l’on trouve souvent isolés, sur un fond Fig. 405. — Amphitetras antedilumana , Ehb. Deux frustules à l’état vivant vus par la face connective. coloré, ils conservent la même coloration sur toute leur surface et l’on ne voit pas le champ plus foncé à travers les aréoles, comme cela devrait se produire si ces aréoles étaient des trous. Les frustules, à l’état vivant, se groupent par leurs angles en filaments en zig-zag. La largeur des valves, d’un angle à l’angle adjacent, est très variable et peut aller jusqu’à 15 cent. mm. Ce genre était autrefois assez nombreux en espèces, mais beau- coup ont été classées depuis parmi les Triceratium . § 6. — Biddulphia. — Cerataulus. Biddulphia. — Ce genre créé par Gray, en 1831, a été depuis lors démembré en plusieurs autres par les auteurs qui en ont suc- cessivement détaché Jes genres Odontella, Pleurosira , Zygoceros, Denticella, Triceratium, Heibergia , Trinacria , Porpeia, En- togonia , Hydros ira, Amphitetras , Amphipentas, Solium, Ce - raiaulus, etc. — Néanmoins, il est encore très chargé en espèces, et nous avons dit que plusieurs diatomistes font rentrer parmi les Biddulphia les espèces dont leurs prédécesseurs avaient fait des Odontella, des Triceratium, des Amphitetras, etc., tendant ainsi à refaire le genre Biddulphia, tel que Gray l’avait constitué. 10 146 LES DIATOMÉES Pour nous, nous considérons ce genre comme composé d’espèces à frustules libres ou réunis en filament continu ou en zig-zag, à valves elliptiques ou suborbiculaires, présentant souvent des ondula- tions sur les bords et portant aux deux sommets de l’ellipse des appendices saillants sous forme de protubérances , quelquefois accompagnées d’épines. Il y a parfois aussi quelques épines au centre de la valve ou de fines pointes répandues çà et là sur la sur- face. La face connective, coupée par une large zone connective, est irrégulièrement quadrangulaire, montrant en profil les appendices des sommets. Le Biddulphia pulchello :, Gray, est l'espèce la plus commune de ce remarquable genre. Elle se distingue tout de suite des autres à la présence, sur les valves, de nervures hyalines que l’on considère Fig. 406. — Biddulphia pulchella , Gray. (Face valvaire) comme des côtes, et qui ont l’apparence de plis de la membrane cellulaire, suivant des lignes hyalines, plis qui étranglent le frustule en travers à différentes hauteurs, déterminant, sur les bords, des on- dulations en nombre variable. Ces nervures, toujours en nombre pair, de 2 à 6, divisent la valve en 3 à 7 bandes transversales, dont la bande centrale plus large et plus haute et les deux parties termi- nales montrant de face l’appendice du sommet. La surface de ces valves est bombée, au milieu, où se dressent souvent deux ou trois petites épines. Elle est gaufrée d’aréoles à peu près circulaires, disposées en lignes rayonnantes autour d’un petit groupe central et aussi en cercles concentriques, du moins dans la division médiane de la valve. Les appendices gonflés des extrémités sont finement ponctués. La face connective est quadrangulaire, ordinairement plus large que haute, sauf dans les frustules jeunes. Elle présente à ses quatre XXIV. DESCRIPTION 147 angles la protubérance gonflée qui les termine et qui est marquée de ponctuations de plus en plus fines à mesure qu’on s’avance vers l’extrémité. Les valves, sanglées par les côtes qui les traversent, montrent le profil de leur gonflement central. Elles sont étranglées près de leur bord, le long de la zone connective, par un sillon pro- fond. La membrane connective forme ordinairement une large cein- ture, et l’un des connectifs recouvre souvent une des valves presque tout entière. Souvent encore deux frustules sont réunis, valve contre valve, sous une membrane connective considérablement agrandie. On voit sur les valves les séries transversales d’aréoles dont chacune forme une petite surface réfringente, légèrement bom- bée, et entourée d’un sillon à sa base. On compte, en moyenne, 45 à 50 séries transversales d’aréoles sur les valves d’un frustule adulte. La membrane connective est entièrement couverte de séries trans- Fig. 407. — Biddulphia pulchella , Gray. (Face connective.) versales d’aréoles semblables à celles des valves ou un peu plus petites, et ornée le long de ses deux bords valvaires d’un cordon plus saillant d’aréoles régulières. Les frustules, qui ont l’apparence d’une outre gonflée, mesurent de 6 à 18 centièmes de millimètre de largeur, sur 6 à 10 de hau- teur. On les rencontre souvent par groupes de deux sous une membrane connective élargie, groupes réunis par les angles en zig-zag. Le Biddulphia pulchella est, comme tous ses congénères, une espèce marine. On a trouvé dans des dépôts marins de Java une variété curieuse de cette espèce dont les valves sont presque carrées (sauf les ondula- tions des bords déterminées par les nervures), et qui présente un appendice proéminent non seulement à chaque extrémité du grand axe de la face valvaire, mais encore à chaque extrémité du petit axe. 148 LÈS DIATOMÉES Le Bidclulpliia obtusa , Ralfs, a une face valvaire régulièrement elliptique avec des appendices saillants aux extrémités du grand axe, mais qui rentrent dan^ le contour de la valve bien qu’ils soient en saillie assez proéminente. Le centre présente un gonflement ellip-' tique, mais cette élevure est elle-même déprimée à son milieu. Toute la surface valvaire est ponctuée de granulations très fines en lignes rayonnantes, et l’on voit sur certains échantillons quelques petites épines disséminées. — La face connective est quadrilatère avec les quatre angles saillants et le milieu des côtés valvaires bombés. Les valves ont un étranglement tout du long de leur bord près de la zone connective, qui est finement ponctuée et souvent agrandie de ma- nière à recouvrir toute une valve ou les deux valves opposées d’un frustule en division. C’est une assez petite espèce, qui ne mesure guère que 6 cent, de mm. de haut. Le Biddulphia aurila, Bréb. est une jolie espèce, dont les valves en ellipse longue et étroite sont terminées à chaque extrémité par un appendice très saillant, conique. Elles sont gonflées au centre, et à ce centre s’élèvent deux ou trois épines assez fortes et hautes. Souvent ces épines manquent, sans doute parce qu’elles ont été cassées. Toute la surface est couverte de granulations fines, en stries perlées rayonnantes autour du centre dans la partie médiane bombée, et paraissant concentriques au sommet du cône sur les appendices coniques ou « oreilles » du frustule. Fig. 408. — Biddulphia aurita , Bréb. La face connective montre ces longues oreilles qui donnent au frustule une forme en croix de saint André. Elle est traversée par une zone connective très haute, dépassant de beaucoup les bords des valves, et très finement striée de deux systèmes de stries à angle droit. Gomme dans toutes les espèces de cette tribu, cette membrane peut s’étendre de manière à abriter deux frustules récemment divisés. XXIV. DESCRIPTION 149 Cette très élégante Diatomée, qui fournit aussi diverses variétés, peut avoir 10 à 12 cent, de mm. de haut sur le double de large, quoiqu’on la trouve le plus souvent beaucoup plus haute que large par sa face connective. Cerataulus. — Les Cerataulus sont des Biddulphia dont la valve ■est discoïde, et qui présentent non seulement un appendice à chaque extrémité d’un même diamètre, mais des épines en forme de corne sur un autre diamètre perpendiculaire au premier. D’ailleurs, la structure du frustule est la même. Ce genre a été établi par Ehrenberg en 1843. Les caractères sur lesquels il est fondé ne nous paraissent Fig. 409. — Cerataulus SmitJui, Ralf. Face connective et face valvaire. pas bien solides, car il y a des variétés de Biddulphia dont la valve est absolument discoïde, et un grand nombre qui portent des épines en différents points de leur périphérie, alternant avec les appendices. D’autres, comme le Biddulphia Weiss flogii, Grun. ont deux épines, l’une à côté de l’un des appendices et à droite, l’autre à côté du second appendice et à gauche. C’est donc des Biddulphia qui passent au Cerataulus. De même, le Biddulphia rhombus , dont la valve a une forme en losange arrondi, en raquette ou en cerf-volant, se rencontre aussi souvent avec des valves discoïdes : il présente deux appendices saillants tubulés, pointus, flanqués à leur base de deux épines, alternant avec deux groupes de 1 à 3 fortes épines plus ou moins rapprochées. Cette espèce peut donc être considérée comme un Cerataulus rhombus. La surface valvaire est couverte de très fines granulations rayonnantes, entremêlées de très petites épines 150 LES DIATOMÉES disséminées. — La face connective, très finement striée de stries perlées en travers, sur la zone, a l’aspect ordinaire aux Biddulphia . Le Cerataulus Smithii, Ralf., a le plus souvent les valves tout à fait circulaires (aussi W. Smith en avait-il fait un Eupodiscus) avec deux longs appendices coniques aux deux bouts d’un diamètre, et deux fortes épines sur un diamètre perpendiculaire. La surface est couverte d’aréoles en lignes rayonnantes. Sur la face connective les lignes d’aréoles deviennent transversales, et la zone est ornée du même dessin, mais plus fin. Le Cerataulus ; polymorphus , Kz., est une jolie espèce à valves presque circulaires, recouvertes d’une striation perlée, qui rappelle celle du Pleurosigma angulatum et hérissées de petites épines tricuspides. Sur la face connective, qui présente l’aspect ordinaire des j Biddulphia, on voit une zone à striation fine, quinconciale,. comme celle du PL angulatum. Cette jolie Diatomée mesure 9 à 12 cent, de mm. de haut. Citons encore le Cerataulus turgidus , Ehb., petite espèce qui n’est pas rare sur nos côtes normandes, à valve presque ronde. Fig. 410. — Cerataulus turgidus Ehb. marquée aussi d’une fine striation perlée, présentant deux appendices, alternant avec deux cornes en forme de champignon, mais sans spinules sur la surface. La face connective montre un frustule qui parait gonflé, turgide et coupé par une zone assez curieuse par la forme un peu tordue qu’elle affecte et son inclinaison en sautoir. Nous n’avons pu présenter qu’un tableau très abrégé de cette nombreuse tribu des Biddulphiées ; mais on peut voir, par les détails dans lesquels nous sommes entré, que c’est un des groupes les plus naturels qui aient été créés dans la famille des DIATOMÉES.. A partir du genre Hemiaulus, que nous avons placé en tète des douze genres que nous lui avons attribués, on voit que les espèces, et même les genres, rentrent les uns dans les autres, grâce à un polymorphisme plus étendu qu’on ne le voit dans tous les autres XXIV. DESCRIPTION 151 groupes d’Algues unicellulaires. C’est à ce point, comme nous l’avons fait remarquer, que, pour tenir compte de toutes les formes, les diatomistes ont été amenés à créer un très grand nombre de genres et un plus grand nombre encore d’espèces, qu’il a fallu peu à peu émonder, puis sacrifier tout à fait quand on a reconnu que ces formes n’offrent aucune fixité et passent, pour la plupart, les unes aux autres sans que l’on puisse toujours savoir quelle est la forme fondamentale et la variété. Aussi, la révision des espèces et des genres de cette tribu est-elle extrêmement difficile, et l’on s’explique le parti radical pris par plusieurs classificateurs, pour mettre un peu d’ordre dans ce chaos, de supprimer presque tous ces genres, qui se confondent par leurs variations, pour ne laisser subsister que quelques grandes divisions, comme les genres Hemiaulus, Isthmia, Eucampia, Triceratium etBiddulphia, qui fournissent évidemment les formes fondamen- tales de cette tribu. Ajoutons que, non seulement pour les Triceratium et les Am- phitetras polygonaux à nombreux côtés, mais encore pour les Bid- dulphia et les Cerataulus à valves discoïdes ou même tout à fait circulaires, nous trouvons parmi les Biddulphiées des formes qui nous amènent aux Diatomées discoïdes, à commencer par les Eupo- discées ; de plus, pour la structure des valves, la constitution des alvéoles, la disposition même' de certains appendices, plusieurs Eupodiscées et Coscinodiscées ressemblent complètement à des Biddulphiées dont les valves et le frustule entier auraient subi un aplatissement plus ou moins considérable, de manière à faire de la cellule gonflée comme une outre, que l’on connaît aux Biddulpliia , le disque plat ou lenticulaire que nous allons trouver dans les tribus que nous avons à examiner maintenant. XXV DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 18e Tribu EUPO DISCÉES Les Eupodiscees ont un endochrôme disposé en granules dissé- minés sur les filaments du réseau protoplasmique. Les valves sont ordinairement circulaires, suborbiculaires ou quelquefois taillées en croissant, « lunulées ». Elles sont presque toujours assez bombées, beaucoup moins que chez la plupart des BiddulphiÉes, mais plus que chez les tribus suivantes. Elles peu- vent porter des appendices saillants, rappelant ceux de la tribu pré- cédente, ou des épines. Leur surface est gaufrée de ponctuations, de granulations ou d’aréoles plus ou moins grosses, de lignes ou ner- vures de différents aspects, de stries ou de sillons, et présente par- fois un nodule submarginal. La face connective forme le plus souvent une ellipse traversée, suivant son grand axe, par la zone ornée de stries ou de dessins divers. Elle montre, de profil, les appendices saillants des valves. Cette tribu se rattache, de la manière la plus naturelle, à la pré- cédente, notamment par les genre Auliscus , Pseudauliscus , Eu - podiscus , de même qu’elle s’allie avec la suivante par les Actino- discus et Actinocyclus. Nous la divisons en quatorze genres : Auliscus (Ehb.), (Bailey.) Monopsia (Grov. et St.) Pseudauliscus (Leud.-Fort.) Huttonia (Grov. et St.) Eupodiscus (Ehb.) Hemidiscus (Wall.) Euodia (Bail.) Roperia (Grun.) Eunotogramma (Weiss.) Cestodiscus (Grev.) Craspedoporus (Grev.) Aulacodiscus (Ehb.) Actinodiscus (Grev.) Actinocyclus (Ehb.) Quelques-uns de ces genres, notamment les genres Monopsia et Huttonia , sont de création récente et composés d’espèces rares et encore peu étudiées. / XXV. DESCRIPTION 153 § lor. — Auliscus. — Pseudauliscus. — Eupodiscus. Auliscus. — Ce genre, créé à l’origine par Ehrenberg, a été révisé par Bailey en 1854. Il se compose d’espèces à valves orbicu- laires, le plus souvent en ellipse large, portant deux appendices larges et plats, dont la coupe optique est représentée par deux cercles contenant un cercle intérieur ; on les appelle souvent des « ocelles ». Ils sont submarginaux, placés aux deux extrémités d’un diamètre qui coïncide rarement avec le grand axe de l’ellipse, mais est un peu oblique. Ces valves montrent, en général, au centre un espace lisse, qu’on appelle souvent « ombilic » bien que cette partie ne soit pas une dépression, mais au contraire une élevure. La sur- face est aréolée ou marquée de nervures rayonnantes, comme des plis, qui forment des dessins variés. La face connectixe représente un cylindre ordinairement assez bas, coupé suivant son diamètre par une zone marquée de lignes parallèles plus ou moins nettes, et montre le profil des appendices gros et courts, tronqués au sommet, et l’élevure centrale. Nons donnerons comme exemple de ce genre Y Auliscus sculptus , Ralfs. (qui était un Eupodiscus pour W. Smitt). Les valves sont en Fig. 411. — Auliscus sculptus, Ralfs. 1. Face valvaire. — 2. Face connective (une seule valve et la zone). ellipse très large, présentant les deux gros ocelles submarginaux placés sur un diamètre un peu oblique au grand axe. Les bords de la valve sont marqués de lignes ou plis rayonnants, laissant au centre un large espace losangique, encadré par uue ligne ondu- leuse, et lisse au milieu. Quatre groupes de sillons occupent les quatre angles de cet espace : ces sillons rayonnent irrégulièrement du centre à la périphérie; mais dans les deux groupes qui confinent aux ocelles, la direction des sillons est modifiée aux extrémités, parce qu’ils se terminent au bord des ocelles mêmes. 154 LES DIATOMÉES Cette espèce mesure de 4 à 10 cent, de mm. dans son grand axe. Elle est marine. Pseudauliscus. — Ce genre a été créé par le Dr Leuduger-Fort- morel, en 1879, pour trois belles espècesjde File de Ceylan (1) : les Pseudauliscus nebuîosus, Ps. Debyi, Ps. Petiti (Leud. Fort.) Ce sont des espèces à valves circulaires, montrant trois ocelles submarginaux, plus petits que chez les Auliscus, reliés entre eux par un cordon de tubercules placés tout autour de la valve, presque au bord, et en nombre variable. L q Pseudauliscus nebulosus, Leud. Fort., a la valve couverte d’un dessin aréolé fin. Le Ps. Debyi, dont les ocelles sont plus saillants, a les valves couvertes de lignes perlées rayonnantes. C’est une belle Diatomée de plus de lo cent, de mm. de diamètre. L z Pseudauliscus Petiti , Leud. Fort., plus grand encore, est tout entier couvert de stries piquetées rayonnantes. Sa surface, très bombée sur le bord, se déprime légèrement dans la partie cen- trale. Eupodiscus. — Le genre Eupodiscus a été établi par Ehrenberg en 1844. 11 se compose d’espèces à valves orbiculaires, souvent circulaires, plus ou moins convexes, et à frustules peu épais. Elles présentent de trois à cinq appendices peu saillants, submarginaux, et une surface valvaire entièrement couverte d’un dessin aréolé ou perlé uniforme. Telle est, du moins, la diagnose ordinairement donnée pour ce genre ; mais nous ferons remarquer que le nombre des appendices est extrêmement variable et dépend souvent de la taille du frustule. Tel spécimen de grande taille d’un Eupodiscus peut avoir vingt appendices marginaux, tandis qu’un petit individu n’en aura que quatre ou cinq. La face connective a, le plus souvent, la forme d’une ellipse tra- versée, suivant son grand axe, par une zone diversement striée, et montre le profil saillant des appendices. Comme les précédentes espèces, celles du genre Eupodiscus sont marines. V Eupodiscus Argus , Ehb., est un des plus connus. Ses valves sont circulaires, assez convexes, munies de trois à cinq appendices saillants, ressemblant à de petits bâtons terminés par un renflement, et qui, sur la face valvaire, forment trois ou cinq petits ocelles presque marginaux. La surface de ces valves est couverte d’alvéoles irrégulièrement circulaires, au fond desquels on aperçoit des granu- (1) Ledduger-Fortmorel. — Catalogue des Diatomées de l'île de Ceylan} St-Brieuc, 1879. — Ce genre avait été mentionné par M. Ad. Schmidt dans son Atlas der Diatomaceen Kunde, mais sans description. XXV. DESCRIPTION 155 lations assez fines, disposées suivant des lignes rayonnantes autour du centre de la valve. C’est, en somme, une structure qui, sauf la moins grande régularité des alvéoles, rappelle celle des valves des Triceratium favus , Tr. grande, etc. Cette disposition a, du reste, été mise en évidence sur des individus où l’on a trouvé la valve clivée en deux couches parallèles : l’une grenue, opaque, formant une lame criblée d’alvéoles perforants, un peu coniques; l’autre, semée de granulations en stries rayonnantes. De sorte que la struc- ture que l’on voit sur la valve à l’état normal, représente la lame profonde à stries perlées rayonnantes vue à travers les trous de la lame superficielle criblée. La face connective est une ellipse large, presque circulaire, tra- versée, suivant son grand axe, par une zone ornée, sur ses deux Fig’. 412. — Eupodiscus Argus , Ehb. bords, d’une rangée de courtes stries transversales et parcourue dans sa partie moyenne par des lignes longitudinales ponctuées plus ou moins serrées. Cette belle Diatomée peut avoir jusqu’à 20 cent, de mm. de diamètre. V Eupodiscus radiatus, Bailey, est une grande et magnifique Diatomée à valves circulaires, avec de trois à cinq appendices for- mant des ocelles marginaux relativement petits. La valve est tout entière couverte d’alvéoles hexagonaux disposés en lignes rayon- nantes et présentant les mêmes dispositions que dans les Tricera- tium favus, grande, etc. La face connective est relativement plate, sauf les saillies margi- nales formées par les appendices et une petite protubérance qui s’élève au centre de la valve légèrement convexe. — Cette espèce peut acquérir 30 cent, de mm. de diamètre (1). (1)11 ne faut pas confondre Y Eupodiscus radiatus, de Bailey, que nous dé- crivons ici, avec l’espèce désignée sous le même nom par W. Smith, laquelle est aujourd’hui le Cerataulus Smithii, de Ralfs, que nous avons décrit anté- rieurement. 156 LES DIATOMEES Ce genre comprend plusieurs autres espèces très remarquables, mais nous ne citerons que Y Eupodiscus Roperii , Ralf., fréquent sur nos côtes normandes, et qui présente une forme et une structure intéressantes. Ses valves ne sont pas circulaires, mais elliptiques Fig. 414. — Eupodiscus radiatus , Ehb. (Face connective : une valve et une zone.) larges, munies, le long de leur bord, de 6 à 20 appendices s’élevant tout droit sur la surface comme autant de petits boutons sur lesquels XXV. DESCRIPTION 157 serait planté un clou. Les valves sont couvertes d’une striation perlée rayonnante extrêmement fine, et sont convexes. Par la face connective, elles présentent le relief d’une écuelle vue de profil. C’est une jolie petite espèce de 5 à 8 cent, de mm. de grand diamètre, qui pourrait sans doute être distraite du genre Eupodis- cus pour être rapportée au sous-genre Micropodiscus , créé par M. Grunow en 1883 pour une seule espèce, le Micropodiscus Weissflogii, qui offre avec celle qui nous occupe de notables ana- logies. § 2. — Hemidiscus. — Euodia. — Roperia. — Eunotogramma. Les genres Hemidiscus et Euodia, créés, le premier par Wallich en 1860, et le second à la même époque par Bailey, sont peu nombreux en espèces, et se distinguent immédiatement des précédents et des suivants par la forme de leurs valves, qui au lieu d’être circulaires ou elliptiques sont lunulées, c’est-à-dire en croissant. Néanmoins, malgré cette forme, qui semble ici un peu aberrante, bien que l’on en retrouve des exemples parmi les CoscinodiscÉes, les espèces qui les composent présentent la même structure valvaire que les autres Eupodiscées. Les Hemidiscus ont ordinairement les valves aréolées avec le centre lisse. Les Euodia n’ont qu’un petit espace lisse au centre, Fig. 415. — ■ Euodia joroducta, Grun. autour duquel rayonnent des lignes d’aréoles ou de ponctuations plus ou moins serrées, ou bien les aréoles sont distribuées en lignes longitudinales peu régulières. Tels sont Y Euodia producta, Grun., au bord dorsal régulière- ment arrondi, avec deux extrémités saillantes, et Y Euodia Fig. 416. — Euodia Brightwellii, Ralf. j Brightwellii, Ralf., triangulaire, avec l’angle dorsal arrondi, comme un chapeau de gendarme. L’ Euodia Weissflogii , Grun., dont la forme se rapproche un 158 LES DIATOMÉES peu plus de l’ellipse, présente souvent un petit pseudo-nodule, dont la présence rattache cette espèce au genre Roperia. Les Roperia ressemblent, quant à la forme, aux Eupodiscus, mais présentent un pseudo-nodule marginal. Tel est le Roperia tessellala, Gr., dont la surface est entièrement «ouverte d’alvéoles hexagonaux. Quant aux Eunotogramma, ce sont des espèces lunulées, ressemblant d’une part aux Anaulus , aux dépens desquels ce genre a été en partie formé, et de l’autre aux Euodia. ■§. 3. — Cestodiscus. — Craspedoporus. — Aulacodiscus. — Actinodiscus. — Actinocyclus. Cestodiscus. — Ce genre, établi par Greville en 1865, com- prend des espèces dont plusieurs étaient naguère des Coscinodiscus Fig. 418. — Cestodiscus obscurus, A. Sch. ou des Eupodiscus. Leur caractère principal est d’avoir des valves circulaires ou arrondies, présentant le long de leur bord une cou- XXV. DESCRIPTION 159 ronne de petits tubercules ou d’épines, quelquefois d’ailleurs assez peu visibles. La surface de ces valves est couverte d’aréoles plus ou moins fines, ordinairement disposées en lignes rayonnantes. L’une des plus belles espèces est le Cestodiscus obscurus, A. Schm., présentant une structure valvaire analogue à celle de Y Eupodiscus argus , d’Ehrenberg, sauf l’absence des ocelles, et la présence de la couronne de petites épines marginales. C’est, du reste, une magnifique Diatomée, aux alvéoles en tourbillon, qui peut acquérir 15 cent, de mm. de diamètre. Nous en dirons autant du Cestodiscus radiatus, Ehb,., dont les alvéoles sont plus petits et plus nettement hexagonaux. Les Cestodiscus pulchellus et C. hirtulus , Grun., celui-ci n’étant peut-être qu’une variété du premier, sont de charmantes petites espèces, présentant une double couronne marginale, occupant environ le tiers du rayon de la valve, couronne ornée d’une striation perlée rayonnante et quinconciale des plus fines, sur laquelle font saillie les épines au nombre de 8 à 20, et au centre un espace couvert de grosses granulations en lignes rayonnantes dans le Fig. 419. — Cestodicus hirtulus , Grun. Cestodiscus pulchellus, et en ordre moins régulier dans Cesto- discus hirtulus. Les genres Craspedoporus, Grun., Aulacodiscus, Ehb., et Actinodiscus, G'rcv., ont les valves circulaires ou arrondies, et présentent des caractères distinctifs peu saillants, et il y a certai- nement une révision à faire parmi les espèces qu’on leur a attribuées. Les Craspedoporus ont des ocelles placés dans des comparti- ments de la valve. Les Aulacodiscus ont des ocelles, tubercules ou appendices, généralement grands, reliés entre eux par des côtes ou des sillons bien marqués. Les Actinodiscus présentent un disque fort élégant, marqué de lignes hyalines ou côtes, rayonnant dans la partie périphérique de la ■valve, et couvert d’aréoles ou de ponctuations en lignes rayonnantes, . avec un centre ponctué. 160 LES DIATOMEES Quant au genre Actinocyclus, créé par Ehrenberg en 1840, il renferme quelques espèces qui peuvent être comptées parmi les plus belles Diatomées. On lui donne pour caractères génériques des valves circulaires, présentant ordinairement un pseudo-nodule marginal ou submargi- nal, et une couronne de petites dents ou d’épines le long de la bor- dure, souvent avec une rangée simple ou double de points en forme de >. La surface est rayée de ponctuations disposées en lignes régu- lières rayonnantes, laissant quelquefois entre elles des espaces blancs. V Actinocyclus Ralfsii, W. Sm., est le type le plus remar- quable de ce beau genre, et certainement l’une des plus jolies Diatomées qui existent. Les lignes de points partent d’un espace clair, au centre, sur le- quel sont semées quelques ponctuations, et pour la plupart ne vont pas jusqu’à la bordure, tandis que d’autres partant de la bor- dure ne vont pas jusqu’au centre ; les unes et les autres s’arrêtent à des hauteurs différentes, laissant entre elles des espaces blancs^ faisant comme les rayons d’une «gloire», rayons dont les plus longs correspondent aux épines de la bordure. Le diamètre de la valve est de 10 à 13 cent, de mm. C’est, comme presque toutes celles de cette tribu, une espèce marine et qui n’est pas rare sur nos côtes. V Actinocyclus Ehrenbergii , Ralf., est une espèce analogue mais un peu plus petite, avec des espaces hyalins moins larges et moins marqués, une ponctuation plus fine et plus serrée. lia de 6 à 10 cent, de mm. de diamètre. L’ Actinocyclus crassus , Ralf., présente un type un peu diffé- LES DIATOMÉES PI. VIII. XXV. DESCRIPTION 161 rent, ses ponctuations sont relativement beaucoup plus grosses, les espaces hyalins plus étroits et plus rares, et parsemés d’élar- gissements, qui font comme des « manques » dans la ponctuation rayonnante. Très souvent aussi, un certain nombre de lignes ponc- tuées rayonnantes, allant du centre jusqu'à la bordure sans in- terruption, semblent diviser la valve en sept ou huit secteurs à peu près réguliers. Cette espèce ne mesure que 4 à 8 cent, de mm. de diamètre. •Co • ii XXYI DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 19e TRIBU HÉLIOPELTÉES Chez les Héliopeltées, l’endochrôme, disséminé en petitsgranules sur les filaments du réseau protoplasmique, rappelle complètement ce que nous avons vu dans la tribu précédente. Les valves sont dis- coïdes, divisées en secteurs ou compartiments plus ou moins nom- breux, à surface souvent ondulée dans le sens du rayon. Il y a sou- vent un ombilic hyalin polygonal ou étoilé au centre et des épines submarginales. Il résulte de ce plissement de la valve que celle-ci ne peut jamais être mise au point dans son entier et qu’on ne voit à la fois que les compartiments alternants. Les frustules sont aplatis et libres. En somme, le caractère principal de cette tribu est la division de la surface valvaire en compartiments angulaires comme les parts d’un gâteau. Elle comprend actuellement les sept genres suivants : Actinoptychus , Ehb. ; — Bebya , Pantoc. ; — Polymyœus, Bail.; — Heliopelta , Ehb. ; — Halionyx, Ehb.; — T mania, Pantoc. ; Lepidodiscus , O. Wit. Le genre Actinoptychus établit un passage naturel des Eupodis- cées aux Héliopeltées, le principal caractère distinctif étant la division de la valve en compartiments angulaires. Les genres Bebya et Truania ont été créés récemment par M. Pantocsek pour quelques espèces fossiles trouvées dans les dépôts de Hongrie, et le genre Lepidodiscus pour des formes rencontrées dans les tripolis d’Arkangel. Actinoptychus, Ehb. — Ce genre, établi autrefois par Ehrenberg (1838), contient des espèces à valves circulaires, dont la surface est ondulée dans le sens des rayons et divisée par les arêtes de ces on- dulations en compartiments angulaires plus ou moins nombreux. Il peut exister de petites épines visibles dans les compartiments al- XXYI. DESCRIPTION 163 ternants ; mais ces épines peuvent manquer. La surface de la valve est marquée d’alvéoles hexagonaux, et par une mise au point un peu plus profonde, de deux fins systèmes de stries perlées croisés à 60°. La réticulation alvéolaire ne va pas jusqu’au centre du disque, mais laisse un ombilic hyalin, qui est polygonal dans les espèces ou variétés n’ayant qu’un petit nombre de compartiments valvaires, et paraît étoilé quand les compartiments sont plus nombreux. — Il peut exister des espaces hyalins dans la partie submarginale du com- partiment valvaire. Ces espaces hyalins nous semblent représenter, le plus souvent, la saillie de l’ondulation valvaire. Ces ondulations, en effet, ne s’étendent pas toujours jusqu’à la bordure. Celle-ci est souvent un cercle plan, plus ou moins épais, appartenant à la face connective du frustule, qui encadre la valve ondulée. Les espaces submarginaux paraissent représenter alors la coupe de l’ondulation, coupe un peu oblique, au-dessus du plan de la bordure. VActinoptychus undulatus , Ehb . n’a ordinairement que six compartiments, dont trois, alternants, présentent souvent une petite épine au milieu de leur bord. Les alvéoles hexagonaux sont relativement grands, et on ne les voit distinctement à la fois que sur Fig. 421. — Actinoptychus undulatus , Ehb. trois des compartiments alternes. Ainsi, la mise au point est très différente sur ceux-ci et sur les trois autres. Il semble même que la surface valvaire n’a pas le même dessin sur les deux systèmes alternes de compartiments. Sur trois d’entre eux, il semble qu’on voit la réticulation hexagonale d’abord, et au travers de celle-ci la striation quinconciale perlée; et sur les trois autres, la 164 LES DIATOMEES couche striée d’abord et, à travers celle-ci, la couche réticulée. Dans beaucoup de cas même, si l’on voit les épines sur le milieu de la marge de trois compartiments, il semble qu’on voit par trans- parence l’insertion d’épines semblables dans les compartiments alternes, par-dessous. — C’est-à-dire que la structure valvaire parait inverse sur les deux systèmes alternes de compartiments. V Actinoptychus undulatus a de 4 à 12 centièmes de mill. de diamètre. Il présente 16 stries dans un cent. — C’est une Diato- mée marine qu’on rencontre sur nos côtes. — On trouve des variétés qui ne diffèrent que par le nombre de compartiments valvaires. V Actinoptychus splendens, Ralf, a de 12 à 20 compartiments,, séparés les uns des autres par une ligne bien définie formant côte* Fig. 422. — Actinoptychus splendens, Ralf. avec une petite épine marginale au milieu, de deux en deux compar- timents, épine reliée au centre du disque par une ligne formant côte. — De deux en deux, les compartiments paraissent terminés près de la bordure par un espace lisse, qui représente, comme nous l’avons dit, une différence de niveau dans la division valvaire. Au centre est un espace lisse étoilé parles angles des compartiments. — A propos de la structure de la valve, nous ferons les mêmes observations que XXYI. DESCRIPTION 165 pour Y Actinoptychus undulatus ; ajoutons seulement que la cou- che alvéolée est peu apparente, tandis que la couche à fine striation perlée quinconciale est très distincte et présente environ 12 stries dans 1 cent, de mm. Cette belle Diatomée marine, qui se trouve aussi sur nos côtes, peut mesurer jusqu’à 18 cent, de mm. de diamètre. V Actinoptychus vulgaris, Grun., ne nous paraît guère distinct de VA. splendens; il a le plus souvent 12 compartiments et la couche à alvéoles hexagonaux est peut-être plus apparente. On lui a rapporté d’ailleurs un grand nombre de variétés locales, qui ne diffèrent que par la forme de l’étoile hyaline centrale ou des espaces lisses submarginaux, mais ces caractères mêmes nous sem- blent avoir peu de fixité. V Actinoptychus hexagonus a, au contraire, une forme bien distincte. Sa valve est très fortement ondulée, constituant six com- partiments, trois en relief, trois en creux, qui ne sont pas séparés les uns des autres par une côte, mais seulement parce qu’ils sont en creux ou en relief. Leur forte saillie donne à la valve une appa- rence hexagonale. Au milieu du bord de chaque compartiment en relief est une épine relativement forte. La surface valvaire est cou verte d’une striation perlée quinconciale à plus grosses perles que chez les précédentes espèces, et la couche à alvéoles, devenue très peu importante, ne montre que quelques grosses cellules (une dou- zaine), irrégulièrement distribuées dans chaque compartiment. Les espaces hyalins marginaux sont très larges et forment comme une seconde bordure à la valve. C’est une assez petite espèce, qui ne dépasse guère 10 cent, de mm. de diamètre. Il peut arriver, dans les formes à six compartiments, que le con- tour hexagonal s’accuse d'une manière assez sensible pour que la valve paraisse non plus discoïde, mais tout à fait hexagone. Cet effet peut se produire par suite des ondulations très profondes, en relief et en creux, de chaque division, la surface ainsi ondulée donnant sur un plan une projection hexagonale. Mais il peut arriver aussi que la valve prenne réellement une forme à six côtés distincts et môme avec des angles proéminents, c'est-à-dire une forme étoilée. Tel est Y Actinoptychus Wittianus , C. Jan., qui présente à l’état type la forme étoilée, et fournit une variété simplement hexa- gone. Polymyxus, Bailey. — Les Polymyxus sont des Acti- noptychus chez lesquels la couche alvéolée a entièrement ou presque entièrement disparu et où la surface valvaire est très profondément ondulée, avec un appendice au milieu de chaque compartiment en relief. La striation perlée est très fine et quinconciale. Lescomparti- 166 LES DIATOMEES ments en saillie montrent à leur bord marginal la coupe de leur relief. 11 y a au centre un ombilic hyalin étoilé. Tel est, par exemple, le Polymyxus coronalis, très jolie espèce qui présente ordinairement douze compartiments, dont six en relief, portant à leur sommet périphérique un petit appendice boutonné. La striation perlée est extrêmement fine et délicate, et quand la mise au point la fait voir croisée en travers sur un système de comparti- ments, elle apparaît en lignes rayonnantes sur l’autre système. Cette élégante Diatomée ne mesure guère que 8 à 10 centièmes de mm. Heliopelta. — Ce genre a été établi, en 1844, par Ehrenberg, pour une magnifique espèce, V Heliopelta Metii , qui présente tout autour de sa bordure une série d'épines marginales et un ombilic hyalin, ordinairement étoilé. La valve, discoïde, est partagée en compartiments ou secteurs angulaires, qui ne sont pas situés dans le même plan et ont la structure à alvéoles hexagonaux et à striation perlée que nous avons plusieurs. fois décrite. L Heliopelta Metii , Ehb. , a ordinairement 8, plus souvent 10 com- partiments, alternativement en creux et en relief. Les compartiments en creux sont sur un même plan et paraissent à peu près plans, car Fig. 423. — Polymyxus coronalis, Bail (face connective), Ondulations de la surface valvaire. Fig. 424. — Helopelta Metii, Ehb, Figure un peu schématique. XXYI. DESCRIPTION 167 ils viennent sensiblement au point en même temps avec un objectif assez fort (1/6 de pouce); les compartiments en relief sont au con- traire un peu bombés. C’est sur le milieu de ces derniers, c’est-à-dire sur l’arête saillante du dos, que se prolongent en lignes hyalines, et quelquefois assez loin, les rayons de l’étoile lisse formée par l’ombilic. Les compartiments sont d’ailleurs séparés les uns des autres par une ligne un peu saillante, un rayon, dont on voit la coupe op- tique en élévation près de la bordure, sous forme d’un triangle hya- lin irrégulier. Les compartiments en creux — un peu plus creux à leur partie médiane — montrent une belle réticulation hexagonale, avec un petit grain brillant à chaque angle des hexagones. Dans cette réticulation, et même paraissant passer par-dessus, on voit une striation perlée quinconciale, dont les perles s’alignent facilement, surtout dans le voisinage de l’ombilic, en stries rayonnantes. Il y a de 4 à 6 stries de 4 à 6 perles dans chaque hexagone. Dans le voisinage de la bordure * Fig1. 425. — Heliopelta Metii, Ehb. Schéma représentant les ondulations de la surface valvaire. les hexagones disparaissent et il ne reste que la striation, parce que le niveau de la valve se relève en ce point. — Dans les compar- timents saillants, on voit, par une mise au point sur le plan le plus élevé, l’espèce de nervure, rayon de l’ombilic étoilé, qui s’avance jusque vers le tiers interne du compartiment, marquant le dos du pli formé en ce point par la surface valvaire, pli qui s’abaisse en s’arrondissant. Cette surface est couverte d’une striation perlée, se croisant sur un réseau d’alvéoles beaucoup moins distinct, comme s’il était situé en-dessous de la surface, et au milieu de chaque alvéole est un gros point brillant, qui parait comme le fond de cet alvéole, vu par transparence. Sur le bord qui confine à la bordure, au lieu d’une lunule hyaline indiquant la coupe de l’élévation formée par le compartiment, comme il en existe sur les espèces que nous avons précédemment décrites, on voit un espace de même forme, mais strié et non hyalin. La bordure circulaire de la valve est relevée comme les bords d’un plateau. Elle porte le profil des épines submarginales et est de plus guillochée de fines divisions, avec une couronne de petites épines dirigées dans le sens des rayons. 168 LES DIATOMÉES Il peut arriver que les deux couches siliceuses qui forment la valve de YHeliopelta Metîi se séparent, se dédoublent, par une sorte de clivage, phénomène qui se produit chez beaucoup d’autres espèces et permet de voir assez nettement la structure de ses couches. Cette magnifique Diatomée, l’une des plus belles, si ce n’est la plus belle, de toute la famille, fournit des variétés qui ne nous pa- raissent différer du type à 10 compartiments ( 5 plis creux et 5 plis saillants) que par le nombre des compartiments, 8 par exemple, ou par la taille, qui peut varier du simple au quadruple en diamètre, c’est-à-dire de 1 à 16 en surface. Les grands spécimens ont environ 15 à 16 centièmes de mm. de diamètre. Cette espèce et ses variétés se trouvent notamment dans le dépôt de Nottingham. Les Halionyx, Ehb., ne nous paraissent être que des Helio- pelta ou des Actinoptychus dans lesquels l’espèce de nervure qui marque, dans les compartiments en saillie, le dos du pli, et qui est formée par un rayon de l’ombilic central étoilé, s’avance jusque près de la bordure, rejoignant une épine marginale, au lieu de s’éteindre vers le tiers interne. Dans une espèce, Y Halionyx vicenarius, Ehb., il y a deux com- partiments plans voisins pour un seul compartiment en saillie. On la trouve dans le guano du Pérou. Du reste, nous pensons, avec M. H. Yan Heurck, que la plupart de ces formes ne présentent pas des caractères suffisamment tran- chés pour en faire des genres. Ce ne sont guère que des espèces, ou tout au plus des sous-divisions du seul genre Actinoptychus. XXYII DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite). 20e TRIBU ASTÉROLAMPRÉES La tribu des Asterolamprées est une de celles dont Fendochrôme n’a^pas encore été observé à l’état vivant, et ce n’est que par analo- gie qu’on le suppose distribué, comme dans les tribus voisines, en granules sur les filaments du protoplasma. Les espèces comprises dans ce groupe ont les valves discoïdes ou elliptiques, orbiculaires, divisées en compartiments submarginaux perlés ou granulés. La partie centrale est hyaline, divisée par des nervures ou des sillons en compartiments lisses, qui sont ordinaire- ment alternes avec les compartiments granulés. Cette tribu a été divisée en trois genres : Aster omphalus, Ehb. ; — Asterolampra , Ehb. ; — Astero- discus , John. Les Astéromphalus, Ehb., ne sont pas toujours discoïdes, mais souvent ovales ou orbiculaires, et le centre de leur ornementa- tion valvaire n’est pas constamment le centre de figure. Le centre de la valve est hyalin, parcouru par des lignes qui rayonnent en Fig. 426. — Astéromphalus retic-ulatus , Cl. zigzaguant et aboutissent au milieu du bord central d’autant de com- partiments marginaux granulés ou perlés. Deux de ces lignes et les deux compartiments granulés qui leur correspondent sont très 170 LES DIATOMÉES rapprochés et symétriques par rapport à Taxe de figure de la valve. Les autres lignes et les compartiments correspondants sont séparés les uns des autres par de larges sillons hyalins. Tel est Y Asteromphalus reticulatus , Cl., qui a les valves ovales avec le centre d’ornementation au niveau du centre de gravité de l’ovale. C’est une jolie espèce de Java, à fine perlation quinconciale, mesurant 5 à 6 cent, de mm. de large sur 6 à 7 de haut. Tel aussi Y Asteromphalus flahellatus , Bréb. ovale aussi, mais dont les lignes hyalines ne forment pas les zigzags et les crochets que l’on voit dans le précédent et dont la striation perlée, quincon- ciale, est encore plus fine. L’espèce est un peu plus petite. V Asteromphalus Brookei est circulaire, avec un dessin et une striation perlée très analogue à ce qui existe sur Y A. reticulatus. C’est une très jolie petite Diatomée : nous comptons dans un de ses compartiments 6 perles sur le bord interne et 9 sur un bord radial, ce qui, en raison de la disposition quinconciale (en pile de boulets), donne 90 perles pour le compartiment entier. Cette espèce n’a que fi à 7 cent de mm. de diamètre. Les Asterolampra, Ehb., sont circulaires et ont une ornemen- tation partout symétrique, et non plus seulement symétrique par rapport à son axe, comme les Asteromphalus. D’ailleurs le dessin Fig. 427. — Asterolampra Weissflogii , Grun. est très analogue. D’un centre hyalin rayonnent des lignes, droites chez ces espèces, qui aboutissent au milieu du bord interne des compartiments marginaux perlés ou simplement granulés. Le reste de la surface peut présenter des espaces hyalins diversement, mais symétriquement disposés. Chez Y Asterolampra vulgaris , les granulations des comparti- ments marginaux, d’abord très grosses, deviennent de plus en plus fines en se rapprochant du bord. XXVII. DESCRIPTION 171 L ' Asterolamprci Weissflogii, Gr., présente une sorte de division en deux de l’un de ces compartiments, par un tubercule qui est placé sur le milieu du bord interne de ce compartiment. C’est une disposition qui rappelle la division complète de l’un des comparti- ments chez les Asteromphalus. XXVIII DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 21e Tribu COSCINODISCÉES Les CoscinodiscÉes, d'après M. Schulze et E. Borscow, ont l’endochrôme disposé en granules sur les nœuds d’un réseau de fdaments protoplasmiques rayonnant du centre à la périphérie e sur un plan parallèle à la surface valvaire. Elles comprennent des espèces à valves circulaires, quelquefois elliptiques ou même réniformes, à frustules plats, c’est-à-dire pré- sentant une face connective étroite. La structure des valves rappelle beaucoup celle que nous avons trouvée dans les tribus précédentes, et particulièrement chez les Triceratium, et souvent même elle est absolument identique, c’est- à-dire qu’elle présente tantôt des alvéoles plus ou moins creux, en général hexagonaux, tantôt des granulations plus ou moins sail- lantes. Par ces caractères cette tribu se rapproche donc non-seulement de la précédente, mais des précédentes jusqu’aux Biddulphiées, et par le dernier de ses genres elle confine aux Xanthiopyxidées. Nous lui attribuons, avec P. Petit, les sept genres suivants : Araclinoïdîscus f Deane ; — Coscinocliscus, Ehb. ; — Hete- roclictyon, Grev. ; — Brightwellia, Balfs; — Craspedocliscus , Ehb. ; — Porodiscus , Grev. , — Dictyopyxis , Ehb. Toutes les espèces qui composent ces genres sont remarquable- ment élégantes par la délicatesse et par la richesse de leurs scul- ptures, mais nous devons avouer que plusieurs de ces genres exigent une révision attentive, notamment le groupe extrêmement nombreux des Coscinodiscus , dans lequel il nous parait qu’on a rejeté, un peu confusément et souvent sans pouvoir invoquer des caractères distinctifs suffisamment tranchés, une grande quantité de formes qu’on ne pouvait faire rentrer dans les autres genres. XXVIII. DESCRIPTION 173 § 1. — Arachnoïdiscus. — Coscinodiscus. Arachnoïdiscus. — Ce genre a été établi par Deane en 1847. 11 comprend des espèces à valves circulaires, dépourvues d’épines ou de dents, présentant des lignes ou « côtes » rayonnant du centre à la circonférence, divisant ainsi la valve en secteurs angulaires, comme des « parts de gâteau ». Ces secteurs sont subdivisés en deux par une ligne partant du bord et n’allant pas jusqu’au centre. Et cette subdivision est partagée de même, sur le bord, en deux par une ligne plus courte encore; — et cette dernière division encore divi- sée en deux par un trait sur la bordure. Entre ces lignes à directions rayonnantes, sont des cercles concentriques de granulations irrégu- lièrement arrondies. — Le frustule est plat avec une zone connec- tive mince. Tel est l’ Arachnoïdiscus Elirenbergii, Bail. etHarv., l’une des plus belles Diatomées qui soient. La valve, bien qu’elle ait le centre un peu déprimé et qu’elle présente des sillons rayonnants, est assez plate cependant pour qu’on puisse, avec un grossissement même fort, en avoir une vue d’ensemble suffisamment nette. On constate que la valve est divisée en « parts » angulaires (au nombre de 25 à 40) par des lignes qui sont des sillons, des plis rayonnant de la surface. Ces plis correspondent à une sorte de nervure, de côte faisant saillie à la face inférieure de la valve dans l’intérieur du frustule. La part est subdivisée en deux par un sillon semblable partant du bord et qui s’avance quelquefois assez loin vers le centre de la valve, entre les granulations, mais qui n’est doublé en dessous par une côte (ce à quoi il doit sa réfringence con- sidérable) que pendant un parcours beaucoup plus court. La « demi- part » ainsi déterminée est séparée en deux, sur la bordure, par un sillon doublé d’une côte beaucoup plus courte encore, et cet espace est subdivisé par un trait plus petit ; ce huitième de part est divisé, tout à fait sur le bord, en deux parties par une strie, et celles-ci enfin en deux encore par une strie plus fine et plus courte. Le sec- teur se trouve ainsi correspondre sur la marge à trente-deux stries. D’autre part, la valve est ridée en cercles concentriques, en creux et en saillie, et sur chaque ride est un cercle de granulations sail- lantes, à surface grenue, irrégulièrement arrondies. Ces granula- tions sont aussi alignées en rayons qui se distribuent régulièrement dans les parts et les demi-parts. On voit distinctement leur profil dans le pli des sillons rayonnants. Il est d’ailleurs facile de constater que ces granulations font une saillie notable, car elles peuvent jouer le rôle de petites lentilles con- 174 LES DIATOMÉES vexes. Si Ton place un corps opaque mince, le bout du doigt par exemple, entre le diaphragme et le miroir du microscope, on voit (avec une mise au point soignée) apparaître un petit bout de doigt dans chaque perle. Et si l’on agite le doigt doucement, on voit aus- sitôt tous les petits bouts de doigt s’agiter dans les perles. C’est une petite expérience que nous avons indiquée jadis à propos des facettes cornéennes de l’œil des Insectes (1). Elle réussit d’autant mieux que les perles sont plus bombées. Il y a des variétés ou des spécimens d ' Arachnoïdiscus dont les granulations sont plus plates : il faut alors chercher avec l’objectif le plan des foyers des petites lentilles, qui est de 1/2 ou 1/3 de ;j. plus haut que la surface valvaire. Autour du centre, qui est hyalin, un peu déprimé en ombilic, règne un premier rang de granulations ; celles-ci sont allongées dans le sens des rayons, et en même nombre que les secteurs compris entre les grands sillons primaires. Dans un second rang, les granulations, en même nombre encore, sont élargies ; dans le rang suivant, elles sont divisées en deux grains qui deviennent plus gros sur les cercles Fig. 428. — Coupe perpendiculaire à la surface d’une valve à' Arcichnoïdiscus indiquant les sillons et les perles. (Schéma). suivants, à mesure que ceux-ci s’agrandissent en s’éloignant du centre. Puis, ces grains se divisent en deux, toujours s’alignant en lignes rayonnantes, et ainsi de suite. De sorte que le nombre de grains compris sur les différents arcs concentriques d’un même secteur va toujours en augmentant et que ces. grains sont de plus en plus petits. — (Sur l’exemplaire que nous décrivons, nous comptons 36 rangs concentriques ; les derniers, sur les bords, comprennent 12 petites perles dans un secteur.) — A la bordure, les rangs de perles sont plus serrés et un peu plus confus. A une certaine distance du centre (entre le 6e et le 7e rang de perles dans l’exem- plaire qui nous sert de type), la surface valvaire s’enfonce un peu en ombilic et l’on voit dans sa profondeur un épaississement de la valve formant comme un cercle festonné. On obtient l’explication de cette apparence si l’on examine la valve par sa face inférieure (ce que l’on peut faire en retournant la prépa- ration et en l’examinant à travers le porte-objet avec un objectif de 2 mm. environ de distance frontale). On voit alors nettement les épaississements de la valve le long de la bordure et autour du centre (1) J. Pelletan. — Le Microscope, son emploi et ses applications , in-8. Paris, 1876. (P. 731.) XXVIII. DESCRIPTION 175 hyalin, épaississements qui sont reliés par des rayons formant les côtes doublant les sillons. On voit ainsi directement le cercle festonné qui entoure la région centrale, et qu’on ne distingue que par transpa- rence quand on examine la valve parla face supérieure. Sur un plan plus profond, entre les nervures de cette espèce de charpente gothi- que, en rosace de cathédrale, on voit la lame supérieure avec ses arcs de perles dans chaque travée. (Voir PI. VIII.) V Arachnoïdiscus Ehrenbergii, Bail, etHarv.,peut dépasser 17 centièmes de mm. de diamètre ; il présente un grand nombre de variétés, parmi lesquelles nous citerons VA, Ehrenbergii , var. Californiens , ordinairement un peu plus petit, moins délicat de structure, avec des perles plus grosses, plus plates et moins nom- breuses. Ces jolies Diatomées se trouvent à l’état fossile dans les guanos, mais aussi à l’état vivant sur les Algues marines et particulièrement sur celle qui forme en grande partie les fameux nids d’hirondelles Salanganes chers aux gourmets chinois. Les auteurs attribuent quelques espèces à ce genre, tels que les Arachnoïdiscus jap onicus, Ehb., A. indiens, Ehb., A. ornalus, Ehb., A. Crevilleanns , Hard., A. Nicobaricns , Ehb.; mais nous croyons que les trois premières, au moins, ne sont que des variétés de VA. Ehrenbergii. Coscinodiscus. — Ce genre, fondé par Ehrenberg en 1838, est, contrairement au précédent, très nombreux en espèces, quoiqu’un grand nombre de celles qui lui ont été attribuées à différentes épo- ques par certains auteurs en aient été distraites plus tard et placées dans d’autres genres, par d’autres auteurs, à mesure qu’on leur dé- couvrait quelque caractère particulier. Le genre Coscinodiscus ne nous paraît présenter, en effet, que des caractères négatifs, parmi les Diatomées discoïdes. Les valves n’ont pas de rayons pleins ni de côtes, non plus que d’appendices, d’épines ou de dents. Tels sont du moins les caractères donnés par les auteurs, avec la forme discoïde du frustule et la structure alvéolée ou ponctuée des valves. Ce qui n’empêche, comme nous le verrons plus loin, que certains Coscinodiscus ont une couronne d’épines le long du bord, et même parfois un appendice. Quant à la structure des valves, nous retrouverons ici les mêmes particularités et les mêmes distinctions que nous avons signalées à propos du genre Triceratium ; c’est-à-dire que nous pouvons partager les espèces en deux groupes : celles dont les valves ont une structure alvéolaire, avec des alvéoles ou des aréoles plus ou moins creuses, exactement de même nature que celles dont nous 476 LES DIATOMÉES avons donné le schéma à propos des Triceratium ; et celles dont les valves sont nettement ponctuées de granulations saillantes. Il est évident que la plus grande analogie existe entre les Cosci- nodiscus et la plupart des formes Biddulphiêes. Le frustule, chez ces dernières, ordinairement épais dans le sens de la face connective, plus ou moins étroit, relativement, sur la face valvaire, avec des valves extrêmement bombées, à section polygonale (dont le triangle n’est qu’un cas particulier), elliptique ou orbiculaire, le frustule s’est aplati dans le sens bilatéral ; les valves se sont aplanies, bien que conservant encore parfois une convexité notable, perdant une Fig. 429. — Schémas divers de la structure des valves des Coscinodiscus. grande partie de leur hauteur sur la face connective, et s’élargissant sur la face valvaire : la cellule a pris la forme d’une loupe bicon- vexe, d’une lentille, ou même d’un disque plat comme un pion du jeu de dames. Dans cet aplatissement du frustule Biddulphié pour passer à la forme Coscinodiscèe, le dessin et la structure histologique des valves n’ont pas changé, et nous les trouvons les mêmes dans les deux tribus, comme nous les avons le plus souvent rencontrés dans les formes de passage Eupodiscêes et Hëliopeltèes : — Eupo- discèes , à valves encore fortement convexes et ayant conservé, tout en les diminuant , leurs appendices ou leurs épines ; Hëliopeltèes , où les valves extrêmement bombées, turgescentes, à très vaste surface, des Biddulphièes , en s’aplatissant, se sont di- III. DESCRIPTION 177 versement gondolées, ondulées et plissées. — C’esf ainsi que dans cette transformation du frustule boursouflé en frustule plat, certains accidents de détails se sont produits, et ces accidents ont donné naissance à différents types collatéraux, type Eupodiscè, type Actinoptyché ou Hêliopeltê , type Astèrolamprê , pour arriver enfin au type Coscinodiscè , dans lequel tous les acci- dents de détails s’effacent et où il ne reste plus qu’un frustule discoïde aplati, présentant quelquefois un reste des appendices an- cestraux, mais ne conservant le plus souvent que la texture his- tologique des valves. Ce genre Coscinodiscus, le plus important et même le seul im- portant de cette tribu, est, nous l’avons dit, extrêmement nombreux en espèces, parmi lesquelles beaucoup sont™ fossiles et d’autres appartiennent à des parages spéciaux ; un assez grand nombre se trouvent en France ou dans les contrées voisines. D’ailleurs, ce sont toutes des Diatomées marines. 12 178 LES DIATOMÉES Le Coscinodiscus Asteromphalus , d’Ehrenberg, peut être pris pour type des espèces à valves alvéolées. Cette belle espèce, que l’on trouve à l’état fossile dans les guanos, et vivant dans les mers de l’Inde, a les valves circulaires, assez bombées dans une large région centrale, à peu près plates près de la bordure, couvertes d’une réticulation à mailles hexagonales en lignes rayonnantes et tourbillonnantes. Au centre est un groupe de 7 à 8 alvéoles, plus grands et plus irréguliers de forme. Les alvéoles qui couvrent les valves sont séparés par des cloisons relativement épaisses ; ils sont assez peu profonds, car on voit presque à la fois, et par une même mise au point avec un objectif de 1/6 de p., les travées hexagonales, et à l’intérieur des alvéoles, le long des cloisons elles-mêmes, un premier rang de perles, plus facilement visibles dans les alvéoles centraux, et rangées tout autour de l’alvéole, au nombre de 12 à 16. Si l’on abaisse un peu l’objectif, on voit apparaître au milieu de Fig. 431. — Coscinodiscus Asteromphalus . (Schéma de la coupe des alvéoles, perpendiculaire à la surface.) a. Alvéoles dont le tubercule central n’est pas résolu en perles, b. b. Alvéoles dont le tubercule central est résolu en cercles de perles concentriques. l’hexagone un tubercule central, et celui-ci, sous un fort grossisse- ment, se résout en un amas de granulations plus fines que celles du pourtour, et rangées en cercles concentriques autour d’une perle centrale. — C’est, à notre avis, une disposition de ce genre, que présentent tous les Coscinodiscus appartenant à ce type. Cette belle Diatomée marine, que l’on trouve sur nos plages sableuses, peut mesurer 35 à 36 cent, de mm.; sa taille est d’ailleurs très variable. Le Coscinodiscus Oculus Iridis, Ehb. peut être considéré comme une variété du C. Asteromplialus , dans laquelle les alvéoles du centre, groupés en étoile, sont beaucoup plus grands que les autres et ceux du bord deux fois plus petits. Les travées sont relativement épaisses et d’une structure un peu grenue, qui leur donne une certaine opacité, comme chez certains Eupodiscus . Le dessin des alvéoles, dont nous avions jadis donné un schéma assez XXVIII. DESCRIPTION 179 exact (1), est le même que dans le Coscinodiscus Aster om- phalus. — Cette espèce, ou variété, peut atteindre 38 cent, de mm. de diamètre. Le Coscinodiscus radiatus, Ehb., est une forme généralement plus petite, n'ayant guère plus de 10 cent, de mm. de diamètre et le plus souvent 5 à 7. Elle a ses alvéoles centraux, groupés en étoile ou non, à peine plus grands que les autres, et ceux du bord à peine plus petits. La disposition des alvéoles hexagonaux en lignes rayonnantes est plus marquée que dans les espèces précédentes, du moins sur certains spécimens, car il y a beaucoup de variations. Du reste, cette espèce est considérée par M. H. Yan Heurck comme une espèce type, dont le C. Oculus Iridis serait une Fig. 432. — Coscinodiscus bihariensis , Pantoc. variété et les C. Aster omphalus , C. concinnus , des sous-variétés. Il est certain que ces formes, entre lesquelles on rencontre toutes les formes possibles de transition, appartiennent à un type commun, et l’on est souvent très embarrassé pour attribuer un spécimen à telle espèce plutôt qu’à telle autre. Aussi M. Grunow a proposé (2) de réunir toutes ces formes au type du Coscinodiscus radia- tus qui a été décrit le premier. Nous pensons qu’il serait préférable de prendre pour type le Coscinodiscus Asteromphalus , grande espèce facile à étudier et qui présente plus nettement que toutes les autres les caractères distinctifs de ce groupe. C’est à ce type, en effet, qu’appartiennent les Coscinodiscus (1) J. Pelletan. — Le Microscope , son emploi et ses applications , in-8°, 1876. (p. 563.) (2) A. Grunow. — Die Diatomèen von Franz- Josefs Land> Wien, 1884. 180 LES DIATOMEES marginatus, C. Woodwartii, C. biangulatus et un grand nom- bre d’autres formes qui ne peuvent guère se distinguer que par la grandeur des alvéoles des régions centrale et marginale com- parés à ceux du reste de la valve, à moins qu’on ne puisse pas les distinguer du tout. C’est évidemment aussi du type du Coscinodiscus radiatus qu’il faut rapprocher le Coscinodiscus bihariensis , trouvé par M. Pantocsek dans les dépôts fossiles de Hongrie, et dont les alvéoles, séparés par d’épaisses travées, ont une forme bien nettement en hexagone aplati, disposés en lignes rayonnantes autour d’un groupe d’alvéoles centraux plus irréguliers et plus grands. Les alvéoles marginaux sont de même taille que ceux du reste de la surface. Le Coscinodiscus centralisa Ehb., que l’on trouve en France, notamment sur les bords de la Manche, peut aussi être rapproché de ce type. Les alvéoles du centre, groupés en étoile, sont sensiblement plus grands, mais ceux de la marge ne sont guère plus petits que les autres. Ces alvéoles en hexagones arrondis, séparés par des travées épaisses, sont peu profonds et montrent aisément la première rangée de perles intérieures, surtout au centre. Le tubercule du fond des alvéoles ressort aussi facilement, et par une mise au point un peu trop profonde, la valve apparaît comme la cuvette d’une montre ornée d’un dessin en tourbillon. Les grains brillants placés aux angles des hexagones et représentant les som- mets des « têtes de clous » paraissent assez saillants. Cette espèce mesure environ 16 cent, de mm. de diamètre. Le Coscinodiscus concavus , Greg., est une jolie petite espèce qui nous paraît faire le passage du type Asteromphalus ou radia - tus au type lineatus. Elle présente une large bordure avec des spi- nutes submarginales; mais les alvéoles, relativement grands, nette- ment polygonaux, quoique pas toujours hexagonaux, séparés par des cloisons épaisses, laissent assez facilement voir des perles inté- rieures. Et même, en employant un diaphragme à petite ouverture, on peut obtenir, avec un fort grossissement, une image de diffrac- tion dans laquelle la réticulation alvéolaire a disparu et est remplacée par une surface entièrement perlée. Cette espèce a de 3 à 5 cent, de mm. de large. On la trouve assez communément sur les côtes de la Manche. Mais, quant à son épithète spécifique concavus, elle ne la mérite pas plus que plusieurs autres dont les valves présentent une forme analogue. Il faut d’ailleurs remarquer que beaucoup de prépa- rations de ces Diatomées discoïdes, dont les valves se séparent aisé- ment, sont faites avec une seule valve, laquelle peut se présenter la face supérieure ou la face inférieure en dessus. En raison de la transparence ordinaire de cette mince lame siliceuse, le dessin sera XXVIII* DESCRIPTION 181 à. peu près le même, mais la forme de la surface, concave ou con- vexe, sera naturellement inverse. Le Coscinodiscus minor , W. Sm., ressemble beaucoup au pré- cédent et se trouve aussi dans les mêmes localités ; il a la même forme et la même taille. Le Coscinodiscus lineatus, Ehb. est une espèce indigène qui s’éloigne du type Aster omphalus ou radiatus , par la présence d’une couronne de petites épines submarginales tout autour de la bordure, puis par la direction des rangées d’alvéoles hexagonaux, qui ne sont ni rayonnantes ni tourbillonnantes, mais forment des lignes droites rayant toute la valve en travers. Les alvéoles submarginaux sont plus petits que ceux de la région moyenne, mais il n’y a pas Fig. 433. — Coscinodiscus lineatus var. leptopus. d’alvéoles centraux différents des autres. On compte environ 7 à 8 alvéoles dans 1 cent, de mm. et la valve mesure au plus 10 cent de mm. Cette espèce fournit une variété qui non seulement présente les épines submarginales, mais même un petit appendice: c’est le Cosc. lineatus , var. leptopus , Grun. ' Quant au Coscinodiscus excavatus, Grev., il présenterait un passage des Coscinodiscées aux Héliopeltées. Sa surface est mar- quée d’alvéoles hexagonaux qui paraissent aller, contrairement à ce que nous avons vu dans les types précédents, en diminuant de la cir- conférence au centre, où se trouve cependant un groupe d’alvéoles un peu plus grands que ceux qui les environnent, mais plus petits néanmoins que ceux de la région marginale. Autour de ce centre, la surface forme trois enfoncements établissant entre eux comme trois compartiments en relief. Ces excavations ne vont, d’ailleurs, que jusqu’à la moitié du rayon. Cette espèce mesure 7 à 10 cent, de mm. Le Coscinodiscus symbolophorus est une curieuse espèce très \ 182 LES DIATOMÉES caractérisée. Les valves sont couvertes d’un dessin d’aréoles hexa- gonales très fines, d’une admirable régularité, et dont les aréoles centrales ne sont pas plus grandes que celles du reste de la valve. Elles sont plus fines vers la région marginale, sans doute parce que, la valve étant notablement bombée, on ne voit pas les aréoles de face, mais en projection fuyante. Avec un grossissement moyen, le dessin est assez fin pour prendre l’aspect perlé. Rayonnant du centre, sont, non plus des excavations, mais quatre, cinq ou six craquelures , de petites lignes irrégulières, lisses , figurant comme de courts espaces interaréolaires un peu élargis. D’autre part, les aréoles sont bien disposées en lignes rayonnantes parfaite- ment droites, mais par bandes qui ne se raccordent pas. C’est-à-dire que la surface valvaire rappelle la vue d’un parapluie qui serait fait avec une étoffe à petits pois, mais dont les pièces angulaires auraient été cousues (comme, en effet, cela ne pourrait se faire autrement) de manière que les lignes longitudinales de pois se ren- contrent à angle aigu le long des baleines. Il y aurait ainsi seize à vingt coutures; et de plus le parapluie présenterait cinq à six petites déchirures près de son centre. Les déchirures sont les sillons lisses dont nous avons parlé. — Cette très jolie espèce a de 8 à 12 cent, de mm. de diamètre, mais parait devoir être rapportés aux Stephanodiscus. Le Coscinodiscus concinnus, W. Sm., est encore une jolie espèce à ponctuations extrêmement fines, disposées en lignes rayon- nantes autour du centre, où est une étoile hyaline de laquelle se détachent des interstries plus larges que les autres et faisant ainsi de minces rayons hyalins allant jusqu’à la marge, en ligne presque droite, comme les baleines d’un parapluie. La valve présente, tout autour de son bord, une couronne de petits tubercules auxquels aboutissent les lignes hyalines. Elle est, d’ailleurs, très bombée, et comme elle est mince et fragile, elle est presque toujours brisée, écrasée entre les deux verres des préparation microscopiques. Cette espèce, qui mesure de lo à 22 cent, de mm., avec huit à dix lignes de ponctuations dans 1 cent de mm. au bord, se trouve sur nos côtes. Nous avons dit qu’on veut en faire une variété du Cosci- nodiscus aster omphalus , nous pensons que c’est à tort. Elle a bien plutôt l’aspect d’un Eupodiscus ou d’un Actinocyclus . Le Coscinodiscus excentricus, Ehb., rentre, comme le précé- dent, dans le groupe des espèces entourées d’une couronne de tubercules. Mais ici ce sont de petites épines faisant une saillie notable et irrégulièrement distribuées. L’espèce est, d’ailleurs, ca- ractérisée par le dessin alvéolaire qui couvre ses valves. Ce sont des alvéoles hexagonaux, nettement ponctués au centre, et disposés non plus en lignes rayonnantes, comme dans toutes les formes du XXVIII. DESCRIPTION 183 type radialus ou aster omphalus , non plus en lignes transversales comme dans le type lineatus (duquel cependant cette forme se rap- proche), mais suivant trois systèmes de courbes dont les centres seraient placés en dehors de la valve, et distants les uns des autres d’un angle de 120°. Les alvéoles, très réguliers, vont un peu en diminuant du centre à la périphérie. Les valves sont sensibleihent et uniformément bombées. C’est une petite espèce qui a de 3 à 6 cent, de mm. de diamètre. Le Coscinodiscus lacustris, Grun., est, chose rare dans ce groupe, une espèce des eaux douces. C’est le Cyclotella punctata de W. Smith. Il se rapproche beaucoup, comme aspect, du C. con- cinnus , W. Sm., dont il a les ponctuations fines disposées en lignes rayonnantes, avec de très fines interstries qui divisent le cercle en secteurs égaux. Il y a une couronne serrée de petites épines marginales et quelques épines plus fortes submarginales. 11 a de 3 à 6 cent, de mm. de diamètre, avec dix à onze lignes de ponctuations dans 1 cent, de mm. au bord de la valve. Nous citerons encore le Coscinodiscus perforatus, Ehb., parce que c’est aussi une espèce indigène. Il a le centre hyalin, par- Fig. 434. — - Coscinodiscus excentrions ,W . Sm. 1 Fig. 435. — Coscinodiscus excentruus, Structure à 1600 diam. (H. v. H.) 184 LES DIATOMÉES fois avec quelques petits grains. Autour de ce centre rayonnent des lignes de forts alvéoles hexagonaux, plutôt un peu plus petits dans la région centrale, paraissant assez profonds et dans lesquels on voit nettement un gros tubercule piqué d’un point médian. Est-ce une perforation de la valve ? — Nous en doutons. La valve est un peu déprimée au centre, se relève ensuite et s'abaisse encore dans la région marginale, formant, en somme, une surface convexe avec un léger enfoncement en ombilic au centre. Elle peut mesurer 7 à 10 cent, de mm. de diamètre. §2. — Heterodictyon. — Brightwellia. — Craspedodiscus.— Porodiscus. — Dictyopyxis. Les Heterodictyon, Grev., sur lesquels nous ne nous arrêterons pas, sont des Coscinodivcus qu’on pourrait en général rapprocher du type Aster omphalus , mais dont les valves, couvertes d’un des- sin à mailles hexagonales, présentent dans la région marginale un cercle d’alvéoles beaucoup plus grand que les autres. Le Coscino- discus heteroporus , Ehb., forme un passage à ce genre ainsi qu’au suivant. Les Brightwellia, Ralf., présentent le même caractère d’inéga- lité dans les alvéoles, mais les alvéoles plus grands forment un cercle situé à peu près à la région moyenne entre le centre et la bordure. Ces deux genres ne présentent, du reste, que quelques espèces. Le genre Craspedodiscus, fondé par Ehrenberg, en 1854, com- prend, au contraire, un assez grand nombre de formes, toutes fort élégantes. Fig. 436. — Craspedodiscus elegans, Ehb. Coupe du frustule, perpendiculaire à la valve. Comme dans les genres précédents, les diverses régions de la valve ont un dessin différent ; la surface valvaire forme de profondes ondulations concentriques. Nous citerons comme type le Craspedodiscus elegans, Ehb., belle espèce, qui présente d’abord une bordure guillochée un peu XXyiII. DESCRIPTION 185 relevée, puis une couronne ouvragée de mailles à peu près quadri- latères. Concentriquement à cette couronne, la surface valvaire fait une inflexion et forme une seconde couronne dans un autre plan, couronne marquée d’aréoles hexagonales plus petites, ponctuées à leur milieu. Enfin, la surface valvaire se relève encore, formant un dôme central orné d’hexagones qui vont toujours en grandissant jusqu’au groupe central, composé de 5 à 6 grandes aréoles, avec un tubercule ponctué intérieur rappelant le groupe central des Cosci - nodiscus asteromphalus et autres. Cette belle Diatomée, qui ressemble à un plat estampé et fine- ment ciselé, se trouve dans les dépôts du Maryland, d’Haïti, etc. Elle mesure 8 à 10 cent, de mm. de diamètre et présente quelques variétés. Le Graspedodiscus robustus, Grev., aies alvéoles plus grands, mais il est moins élégant. Les genres Porodiscus, Grev., et Dictyopyxis, Ehb., compren- nent des espèces à valves discoïdes, mais extrêmement bombées. Les Porodiscus présentent, envisagés par la face valvaire, un aspect qui rappelle, par ses zones concentriques, celui des Craspe- dodiscus, mais montre au centre une large surface arrondie et lisse ayant l’apparence d’une ouverture. Tel est le Porodiscus interruptus. Les Dictyopyxis, Ehb., ont aussi les valves très bombées, sans pseudo-ouverture centrale. Ils présentent un dessin fortement alvéolé, mais pas d’épines ni de dents. Ce genre qui, non plus que le précédent, ne comprend qu’un très petit nombre d’espèces, forme un passage de la tribu des Côscinodicées à celle des Xanthio- pyxidées, où nous allons trouver des espèces à valves convexes, mais rarement alvéolées et, au contraire, pourvues de nom- breuses épines. XXIX DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 22e Tribu XANTHIOPYXIDÉES Nous pensons que la disposition de l’endochrôme dans les frus- tules vivants n’est pas connue, et ce n’est que par induction qu’on le suppose distribué en granules sur le réseau protoplasmique. Les principaux caractères de cette tribu résident dans la forme ordinairement très bombée des valves, dont le contour est circulaire ou elliptique, et dans la présence, sur ces valves, de nombreuses épines, le plus souvent très hautes et quelquefois bifurquées par la pointe. La convexité des valves est parfois si grande que celles-ci ont la forme d’un dé à coudre, et les épines tellement hautes qu’elles constituent comme un pinceau plus long que le frustule lui-même, et que les frustules restent réunis l’un à l’autre par l’enchevêtre- ment des filaments qui composent ces pinceaux. Cette tribu ne comprend qu’un nombre très restreint d’espèces, réparties dans les sept genres suivants : Creswellia , Grev. — Stephanopyxis, Ehb. — Stephanodis- cus, Ehb. — Pyxidicula, Ehb. — Xanthiopyxis, Ehb. — Stran- gulonema, Grev. — Skeletonema , Grev. Les genres Creswellia et Stephanopyxis se rapprochent beau- coup du genre Dictyopyxis qui clôt la tribu des Coscinodiscees, et en diffèrent surtout par la présence des épines, qui manquent dans ce dernier. D’autre part, certaines espèces du genre Skele- tonema, telles que le S. mirabile , aux valves hémisphériques, confinent aux Gaillonellées (ou Mélosirées). Creswellia, Grev. — Ce genre a été détaché par Greville du genre Stephanopyxis, d’Ehrenberg, pour des espèces à valves très convexes, en dé à coudre, à contour circulaire et munies à leur XXIX. DESCRIPTION 187 sommet, c’est-à-dire dans la région centrale de la valve vue de dessus, d’épines hautes et fortes, quelquefois disposées en couronne. Tel est le Creswellia turris , Grev., très jolie espèce du guano péruvien qui présente une valve en forme de dé à coudre couvert d’une réticulation hexagonale extrêmement régulière, avec des* alvéoles ponctués au centre, et une garniture d’épines dressées sur le sommet. C’est une très petite espèce de 2 1/2 à 4 cent, de mm. Tel est encore le Creswellia valida , Gr. plus belle espèce encore, qui, vue par la face valvaire, laquelle est moins convexe que dans la précédente, ressemble à un beau Coscinodiscus (du type lineatus) présentant une magnifique réticulation formée de grands alvéoles hexagonaux montrant tous dans leur intérieur un gros tubercule à surface guillochée. Ces alvéoles sont disposés en séries parallèles, au nombre de 16 à 18, qui traversent toute la valve d’un bord à l’autre. Ces lignes se forment dans trois directions, Fig. 437. — Creswellia ( Stephanopyxis ) turris , Grev. (Une valve vue par la face connective.) c’est-à-dire que les alvéoles sont disposés en quinconce autour de l’alvéole central. Le premier et le dernier alvéole de chaque ligne, près de la bordure hyaline de la valve, sont un peu plus petits, pentagonaux, et forment un cercle submarginal un peu séparé du cercle plus interne. Les épines sont peu nombreuses, assez courtes, droites et pointues ; elles forment une couronne qui, dans cette vue à plat, se projette non loin de la bordure. Cette élégante Diatomée mesure de 7 à 9 cent, de mm. Les Stephanopyxis n’ont qu’une zone submarginale réticulée ou rayée de lignes rayonnantes. Le centre est hyalin et toute la surface est couverte d’épines éparses souvent bifurquées. Les valves peu- vent avoir un contour elliptique. Tel est le Stephanopyxis limbata , Ehb., du dépôt de Santa- Monica, en Californie. Un grand nombre des espèces composant ces deux genres sont, suivant les différents auteurs, classées tantôt parmi les Creswellia, , tantôt parmi les Stephanopyxis, les Pyxidicula, ou même les Dictyopyxis , lorsque les épines des valves sont cassées. Le genre Stephanodiscus, fondé par Ehrenberg en 1845, est 188 LES DIATOMÉES plus nombreux. Il comprend des espèces à valves moins bombées, ne présentant plus d’alvéoles hexagonaux, mais des granulations en lignes rayonnantes autour d’un centre hyalin ou granuleux. Les bords présentent une couronne d’épines assez longues, simples et aiguës. Les valves sont circulaires. Nous donnons comme type le Stephanodiscus Niagarœ , Ehb., jolie espèce américaine qui mesure de 5 à 7 cent, de mm. de dia- mètre. L’espèce que nous avons décrite sous le nom de Coscinodiscus symbolophorus pourrait être classée parmi les Stephanodiscus. C’est, du reste, ce qu’avait fait Ehrenberg. C’est surtout aux dépens du genre Pyxidicula, qu’Ehrenberg avait établi en 1833, qu’ont été formés les genres précédents, aussi bien que les suivants : les Xanthiopyxis et les Dictyopyxis. Fort Fig. 438 Fig. 439 Fig. 438. — Stephanodiscus Niagarœ , Ehb. (face valvaire). Fig. 439. — Le même, face connective. nombreux autrefois, il ne contient donc plus qu’un nombre assez restreint d’espèces, caractérisées par leurs valves circulaires, bom- bées hémisphériques, à surface marquée d’un réseau de mailles, non plus hexagonales, mais irrégulières, ordinairement assez fines. Le bord valvaire est le plus souvent muni d’un cercle de petites dents. Nous ne citerons que le Pyxidicula mediterranea , Grun., qui, vu par la face valvaire, se présente sous la forme d’un disque bombé, couvert d’une élégante mosaïque de mailles polygonales irrégulières. La surface de ces mailles est marquée de fines stries perlées qui rappellent celles des alvéoles du Triceratium grande. Autour de la valve est un cercle de bordure étroit à petites stries rayonnantes et une couronne d’épines courtes, obtuses et serrées. La valve mesure environ 8 cent, de mm. de diamètre. Les Xanthiopyxis, Ehb., ont les valves circulaires souvent com- XXIX. DESCRIPTION 189 plètement hyalines et sans dessin réticulé, alvéolé, ni granulé, sans rayons, mais couvertes d’épines éparses. Quant aux Skeletonema et aux Strangulonema, ce sont deux genres créés par Greville, en 1865, pour deux ou trois espèces des Barbades, et qui aujourd’hui n’en comprennent guère plus. Chez les Skeletonema , les valves sont très bombées, hémisphériques ou même en dé à coudre, portant sur leur bordure une couronne de dents, plus ou moinslongues, par laquelle les frustules, ellipsoïdes, restent accrochés les uns aux autres. Ces dents peuvent, nous l'avons dit, s’allonger au point de former comme un pinceau deux Fig1. 440. — Skeletonema mirabile. fois plus long que le frustule lui-même, comme dans le Skeletonema penicillus , Grun., et être munis à leur extrémité de petites rami- fications biou tricuspides, comme dans le Sk. mirabile , Grun. La face valvaire présente une ponctuation très fine, peu régulière, quelquefois cependant rayonnante, et, sur le bord, la couronne de dents ou de poils. Les Strangulonema, Grev. présentent, quand on regarde les frustules par la face connective, un étranglement de la valve au dessous de leur point d’union. 190 LES DIATOMÉES On voit que ces formes, dont plusieurs sont assez étranges, pré- sentent de notables analogies avec certaines autres, appartenant à des tribus très différentes. Si parmi les Creswellia et les Slepha- nopyxis , on trouve des formes qui, sous un point de vue, se rapprochent des JDictyopyxis, des Craspedodiscus , des Coscino- discus , d’autres, ou les mêmes examinées sous un autre point de vue, se rapprochent des Systephania , des Dicladia, des Periptera , qui appartiennent aux Chætocerées. Puis, parmi les Skeletonema, des formes aux frustules cylindriques, munis de long filaments mar- ginaux, rappellent de loin les Bacteriastrum , tandis que d’autres, par le dessin de leurs valves, le mode d’agrégation de leurs frustules, se rapprochent tout à fait des Melosira ou Gaillonella. C’est qu’il n’est pas possible, nous l’avons dit plusieurs fois, d’éta- blir une classification qui, partant d’une forme, aboutit par une série unique de transformations à une autre forme extrême. Ce n’est pas même en partant de plusieurs types qu’on peut arriver, par des sé- ries parallèles de transformations, à autant d’autres types extrêmes. C’est dans tous les sens que se font les modifications, et les séries qu’elles constituent s’anastomosent, pour ainsi dire, les uns avec les autres. Aussi, chaque fois que les naturalistes ont cru pouvoir établir des types bien définis, absoluments distincts, ils n’ont pas tardé à trou- ver des formes de transition qui passent insensiblement des uns aux autres, et bouleversent leurs classifications. Ces faits se retrouvent dans toutes les classes d’êtres vivants, mais surtout parmi ceux dont la multiplication est très active, et les Diatomées sont de ce nombre; dans ces conditions, en effet, il se produit très facilement des variétés: variétés accidentelles qui peu- vent se fixer aisément lorsque la reproduction se fait par division cellulaire et sans intervention sexuelle ; variétés d’adaptation dans lesquelles certaines modifications s’affirment de plus en plus, quand l’espèce se trouve transportée dans un milieu notablement différent de celui au sein duquel elle s’est formée. Et, lorsque plusieurs espèces, appartenant à des types très divers, se trouvent transpor- tées et se reproduisent, pendant une longue suite de générations cellulaires, dans un même milieu différent de celui où elles se sont originairement constituées, il n’est pas étonnant que, pour s’adapter à ces nouvelles conditions, désormais communes, ces espèces subissent des modifications de même ordre ; ainsi peu à peu s’éta- blissent des formes à caractères communs, entre tous ces types pri- mitivement divers, donnant ainsi naissance à des multitudes de variétés, ou même d’espèces de transition, pour la plus grande con- fusion des classificateurs. XXX DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES (Suite) 23 e TRIBU GAILLONELLÉES ou MÉLOSIRÉES Il est d’habitude parmi les naturalistes, lorsque plusieurs auteurs, au fur et à mesure de leurs découvertes, donnent des noms différents à des êtres qui, plus tard, sont reconnus comme identiques, de conserver un seul de ces noms: celui qui est le premier en date. Le groupe de Diatomées qui constitue la tribu dont nous nous occupons doit son nom à un genre important qu’Agardh, en 1824, avait appelé Melosira, d’où la désignation de Mélosirées sous laquelle cette tribu est assez généralement connue. Mais, avant Agardh, le célèbre naturaliste français Bory de Saint-Vincent avait nommé plusieurs de ces espèces et, les dédiant au botaniste Gaillon, les avait appelées Gaiîlonella. Conformément à l’usage dont nous avons parlé et en raison du droit de priorité incontestablement acquis à Bory de Saint-Vincent, il convient donc de rétablir le nom du genre Gaiîlonella et de dési- gner le groupe auquel il sert de type sous le nom de Gaillonellées. — C’est ce que nous avons fait. Cette tribu comprend des espèces qui, sauf celles appartenant au genre Hyalodiscus, dont nous parlerons plus loin, présentent un endochrôme disposé en granules quelquefois fort gros, anfrac- tueux, ou plutôt en plaquettes angulaires, à la surface du proto- plasma; aussi, on pourrait les considérer comme des Placochroma- ticées dont Pendochrôme est divisé en plaques multiples Les frustules ont une forme cylindrique ou ellipsoïde ; souvent réunis par groupes de deux sous une membrane connective élargie, en filaments plus ou moins longs, ils ont assez l’aspect d’un brin d’algue, surtout lorsqu’ils sont, cequi arrive le plus souvent, recou- verts d’une épaisse couche mueilagineuse. Chez les Gaiîlonella les valves, bombées, présentent souvent à leur centre un espace lisse plus ou moins large ; souvent encore 192 LES DIATOMÉES elles sont couvertes de granulations éparses ou bien disposées en lignes rayonnantes. Ces granulations ont un aspect bulleux et sont parfois mêlées de gros grains réfringents épars et en nombre va- riable. Vues par la face connective, les valves peuvent présenter, outre les granulations disposées en lignes plus ou moins régulières, une rangée de belles perles le long de la ligne de suture, ou bien un sillon. La zone elle-même montre souvent une véritable striation perlée extrêmement fine. Il se forme souvent entre les frustules, à leur point d’union, un épaississement annulaire, fréquent dans les Gaillonella. On peut ren- contrer aussi, sur la longueur des filaments, des frustules beaucoup plus gros que les autres, d’un diamètre quelquefois double, qui sont des frustules sporangiaux. Fig. 441. — Gaillonella varians 1. Filament ordinaire, forme végétative. 2. Filament avec articles sporangiaux et endochrôme. La face valvaire des frustules est discoïde, plate ou bombée, ou présentant diverses élevures ou bosselures de la surface, avec des stries, des ponctuations rayonnantes ou éparses, des pointes, etc. La face connective est ordinairement ponctuée ou finement striée sur la zone ou dentée sur les bords. Certaines espèces confinent de très près aux Xanthiopyxidées. Tel est, en particulier, 1 q Gaillonella setosa , Grev., qui présente la plus grande analogie avec les Skeletone?na , comme le Sk. mirabile , Grun. Chez d’autres espèces, comme les Cyclotella, les frustules sont discoïdes plats, comme un pion du jeu de dames ou une lentille, avec des valves à surface diversement bombée ou ondulée, et ordi- nairement libres les uns des autres. Chez les Podosira, ils sont XXX. DESCRIPTION 193 ordinairement plus épais, groupés en un filament fixé aux corps étrangers par un court pédoncule. Quant au genre Hyalodiscus, M. Paul Petit a reconnu la dispo- sition de l’endochrôme chez plusieurs espèces, les Hyalodiscus maculatus et H. hormoïdes. De ses observations il résulte que ce genre n’appartient pas, en réalité, au groupe des Diatomées Coccochromaticées. L’endochrôme est étalé à la surface interne de l’une des valves sous forme d’une large plaque ronde étoilée. Les extrémités des rayons de cette étoile sont arrondies et se réfléchis- sent sous les bords de l’autre valve, le frustule étant naturellement assez plat. Les Hyalodiscus appartiennent donc au groupe des Pla- cochromaticées. De plus, vu par la face connective, le frustule est plat, comme nous l’avons dit, mais non pas plan : il est légèrement cintré, courbé en genou, comme celui des Achnanthes et des Cocconeis ; d’où il résulte que, pour la disposition de leur endo- chrôme au moins, les Hyalodiscus se rapprochent des Achnan- thées. D’ailleurs, la tribu tout entière des Gaillonellées devrait être rapprochée des Placochroinaticées, car l’endochrôme n’y est pas en grains, mais en plaques plus ou moins nombreuses (voir 2, fig. 441). Nous considérerons dans cette tribu les cinq genres suivants : Gaillonella, Bory ] — Pantocsekia , Grun. ; — Hyalodiscus , Ehb. ; — Podosira , Ehb. ; — Cyclotella , Kr. § 1. — Gaillonella. Le genre Gaillonella a été créé en 1823 par Bory de Saint-Vincent, et dédié au botaniste Gaillon, de Dieppe, son émule dans l’étude des organismes inférieurs, qui avait établi une famille de NÉMA- ZOAIRES ou CONFERVES , dans laquelle Bory classait ce nou- veau genre. Cette famille comprenait un grand nombre d’Algucs appartenant à différents groupes, parmi lesquelles plusieurs Dia- tomées filamenteuses, Himantidium, Tabellaria, etc., divers Gaillonella, qui comptent ainsi parmi les espèces les plus an- ciennement connues. Nous avons dit ailleurs (voir t. I, p. 15) que, dès 1809, Dillwyn avait représenté dans ses British Confervœ, des Conferva nummuloïdes , G. lineata , C. fasciata qui sont aujourd’hui des Gaillonella parfaitement reconnaissables. (Voir t. I, fig. 13; 3, 4, 5.) En 1824, Agardh désigna sous le nom de Melosira des espèces appartenant à ce groupe, et ce nouveau nom, fondé sur le caractère filamenteux de ces espèces (1), ne tarda pas à remplacer dans la (1) Du grec MsXoç articulé, et Sstpa, corde. 13 194 LES DIATOMÉES science celui de Gaillonella. Nous avons expliqué plus haut qu’il convient néanmoins de revenir à ce dernier nom, auquel appartient la priorité. Le genre Gaillonella comprend des espèces assez nombreuses dont les valves sont circulaires, très bombées, hémisphériques, les frustules ellipsoïdes ou cylindriques, avec une zone connective large et qui s’élargit ordinairement assez pour recouvrir deux frus- tules. C’est le plus souvent ainsi par groupes de deux frustules, compris sous une même zone élargie, que se forment des filaments composés d’un nombre plus ou moins grand de ces groupes. Ces filaments sont recouverts d’une couche mucilagineuse souvent assez épaisse, qui constitue entre les frustules ou entre les groupes de frustules, une sorte de coussinet, de disque ou d’anneau de jonc- Fig. 442. — Gaillonella setosa, Grev Fig. 443. — Gaillonella nummuloïdes , Bory XXX. DESCRIPTION 195 tion. Parfois aussi, les valves présentent à leur jonction des points ou dents qui peuvent même concourir à réunir les frustules entre eux, comme cela a lieu chez plusieurs Xanthiopyxidees, chez les Skeletonema , par exemple. C’est ce que nous montre le Gaillonella setosa , Grev., dont nous avons déjà fait remarquer l’affinité avec le Skeletonema mirabile, Grun. Nous pouvons, pour la commodité de la description, distinguer parmi les Gaillonella des espèces qui ont tes valves convexes, hémisphériques, et d’autres qui ont tes valves cylindriques. Parmi tes premières, l’un des types tes plus remarquables est certainement 1e Gaillonella nummuloïdes , Bory, l’un des plus anciennement connus. Cette belle espèce a tes valves hémisphériques, tes frustules glo- buleux ellipsoïdes coupés par une large zone connective, réunis par paires sous tes connectifs élargis et formant ainsi de longs filaments. Elle présente un caractère très net, qui permet de la distinguer Fîg. 444. — Gaillonella nummuloïdes , Bory (face valvaire). immédiatement de toutes tes autres : ses valves sont munies d’une crête circulaire, très saillante, abrupte, (carène), formant comme une collerette vers 1e tiers de la hauteur de la valve, collerette dont la concavité regarde 1e sommet convexe de la valve. Sur la face val- vaire, cette collerette sc projette en une crête circulaire, assez irré- gulière, ayant un peu l'aspect d’un prépuce. Cette crête correspond à la couronne de dents ou de pointes que l’on trouve sur d’autres espèces, et c’est elle que nous allons retrouver, un peu différente de forme, dans 1e genre Cyelotella. Le centre de la valve est lisse. Le pourtour est couvert de fines granulations bulleuses, disposées en lignes concentriques ondulées. Il y a 18 à 20 grains dans 1 cent, de mm. Le Gaillonella nummuloïdes est une espèce marine, commune d’ailleurs, et qui couvre quelquefois tes pilotis et tes estacades dans tes ports. Comme la plupart de ses congénères, elle est très variable dans sa taille. Le diamètre de la valve est d’environ 3 cent, de mm. Le Gaillonella Westii (W. Sm.) présente deux crêtes saillantes concentriques sur tes valves, l’une au premier tiers, l’autre au 196 LES DIATOMÉES second tiers du rayon. Le centre est lisse, le pourtour couvert d’une fine granulation quinconciale, avec un rang de gros grains ou de petits appendices le long de la crête externe. C’est aussi une espèce marine de 3 à 4 cent, de mm. de diamètre. Chez le Gaillonella setosa , Grev., la crête saillante est devenue un rang d’épines souvent ramifiées, qui s’engrènent avec celle du frustule voisin. On trouve souvent des frustules qui montrent à l’in- térieur des cloisons incomplètes, peut-être des frustules sporangiaux dont le développement commence. C’est une petite espèce marine qui forme des filaments en chapelets et dont les valves n’ont guère que 1 à 1 1/2 cent, de mm. de diamètre. Fig. 445. — Gaillonella setosa, Grev. Le Gaillonella Boreri, Grev., est une espèce voisine. — C’est le Melosira monilif 'orrais, d’Agardh, et, à ce que nous pensons, le Conserva lineata , de Dillwyn et des anciens auteurs. Les frustules sont relativement gros, épais, formés aussi de valves très gonflées, mais moins convexes sur la face de jonction des frustules, de sorte que ceux-ci sont plutôt cylindriques qu’ellipsoïdes, souvent plus larges d’ailleurs dans le sens transversal au filament que dans le sens longitudinal. Les valves sont couvertes d’une fine ponctuation irré- gulièrement quinconciale, parsemée de points plus gros. Cette ponctuation est plus fine encore au centre, où elle paraît même manquer parfois, surtout sur les gros frustules. Il n’y a ni crête sail- lante, ni dents, ni épines. La zone, qui s’élargit de manière à recouvrir deux frustules, est rayée, dans le sens transversal à l’axe du filament, de bandes lisses et de bandes formées de 3 ou 4 jolies stries perlées. Cette espèce, qui est marine, mesure jusqu’à 4 cent, de mm. de diamètre, mais les frustules sporangiaux peuvent être deux fois plus larges. Bien qu’elle ne présente, avons-nous dit, ni dents ni épines, il existe une variété hispida, Castr., dont les valves sont parsemées, principalement sur la surface de jonction des frustules, de petites spinules aiguës et même rameuses. XXX. DESCRIPTION 197 Le Gaillonella varians , Agardh, est aussi une espèce ancienne, sans doute le Conferva fasciata de Dillwyn. Elle a les valves cylindriques, presque plates à la surface de jonction des frustules, couvertes d’une fine ponctuation entremêlée de gros points bulleux, avec une rangée de ces points, ou de perles très espacées, non loin de la ligne de suture de la valve avec la zone connective. Cette ran- gée n’est par conséquent bien visible que quand on regarde le frustule par la face connective. — La zone, qui s’élargit de manière à couvrir deux frustules, est finement striée. On peut trouver, dans la continuité des filaments, des frustules sporangiaux beaucoup plus gros que les autres et presque sphériques. Fi g. 446. — Gaillonella varians , A g. 1. Filament avec endochrôme et frustules sporangiaux. 2. Filament végétatif ordinaire. C’est une petite espèce, très commune dans les eaux douces et dont le diamètre ne dépasse pas 3*1/2 cent, de mm., sauf dans les frustules sporangiaux, qui peuvent avoir 5 cent, de mm. Parmi les espèces dont les valves sont tout à fait plates à leur surface de jonction, et dont les frustules sont, par conséquent, tout à fait cylindriques, nous citerons les suivantes. Ajoutons que toutes ces espèces présentent ordinairement un coussinet ou anneau de jonction mucilagineux assez épais entre les frustules. Le Gaillonella distans , Ehb., est une petite espèce des eaux douces, à valves épaisses, parsemées de ponctuations éparses et pré- sentant un sillon profond le long de leur bord suturai. Elle n’a que 1 à 3 cent, de mm. de diamètre et une de ses variétés, subflexilis , Kz., a la face valvaire plus bombée. 198 LES DIATOMEES Le Gaillonella crenulata , Ehb., a ordinairement les frustules beaucoup plus hauts que larges, avec des valves cylindriques, mais rétrécis vers le disque, couvertes de fines ponctuations éparses sur le disque de jonction, et présentant un sillon peu marqué le long du bord suturai. La face connective présente des ponctuations à peu près quinconciales, disposées en stries bien nettes. Le caractère le plus saillant de cette espèce réside dans une couronne de dentelures sur le bord du disque des valves. Lorsque les frustules sont réunis, les dentelures des frustules voisins se correspondent et forment sur la face connective des filaments une crénulation à la ligne de Fig. 447. — Gaillonella distans , Ehb. jonction des frustules. Cetle espèce ne mesure guère que 2 cent, de mm. de diamètre, et le plus souvent moins. Elle vit dans les eaux douces et n’est pas rare. Les auteurs décrivent plusieurs variétés dont les plus remar- quables sont les Gaillonella orichalcea, Ehb., dont les frustules sont beaucoup moins longs, et les valves présentent une dentelure marginale très proéminente ; et le Gaillonella crenulata, var. valida , Grun., dont les valves portent des côtes ponctuées courtes, mais fortes, et dont les articles sont à peu près aussi larges que hauts. La dentelure marginale est aussi très marquée. mm Fig. 448. — Gaillonella granulata , Ehb. Le Gaillonella lirata, Ehb., appartient au même groupe et présente aussi un sillon près du bord suturai des valves. Celles-ci montrent une ponctuation très fine et sont bordées d'une dentelure délicate. La face connective est marquée de ponctuations qui s’ali- XXX. DESCRIPTION 199 gnent en stries longitudinales et transversales, au nombre de 10 environ dans 1 cent, de mm. Sa variété biseriata présente une rangée de perles au bord su- turai de chaque valve et une autre rangée au bord du disque. Ces espèces n’ont guère que 1 à 1 1/2 cent de mm. de diamètre. Au même groupe encore appartient le Gaillonella granulata, Ehb. , dont les valves présentent sur le disque de grosses granulations éparses avec une dentelure marginale. La face connective porte aussi de grosses granulations disposées en lignes longitudinales. C’est encore une petite espèce des eaux douces ayant de 1 à 2 cent, de mm. de diamètre. Le Gaillonella arenaria, Moore, est une des plus grosses et des plus belles espèces du genre. Les frustules, cylindriques, bas, ont exactement la forme d’une boîte ronde, ce qu’on appelle une « boîteà pilules ». Le disque qui en constitue la face valvaire pré- Fig. 449. — Gaillonella arenaria , Moore. Face valvaire. sente un espace central assez petit, couvert de granulations éparses, autour duquel rayonnent des stries ou côtes, de plus en plus fortes à mesure qu’elles s’avançent vers le bord où elles finissent en den- telures. Quand les frustules sont groupés en filament, les dente- lures d’une valve s’engrènent avec celles de la valve contiguë appartenant au frustule voisin. Ces frustules, comme nous l’avons dit, envisagés sur la longueur du filament, sont beaucoup plus larges que hauts. Ils montrent sur le bord suturai des valves une rangée de petites perles, et sont recouverts d’une admirable stria- tion ressemblant à celle du Pleurosigma angulatum et qui lutte de finesse avec celle de cette dernière Diatomée. Ils ont des parois épaisses et sont très fragiles. Cette espèce vit dans les eaux douces et limoneuses ; on la trouve même dans les mousses qui bordent les ruisseaux sableux. Elle peut atteindre jusqu’à 12 cent, de mm. de diamètre. 200 LES DIATOMÉES Le Gaillonella sulcata , Ehb., a, comme l’espèce précédente, les frustules cylindriques, avec des valves dont la face valvaire, plate, présente une rangée marginale de grosses perles alternant avec des perles plus petites; puis concentriquement, une large Fig-. 450. — Gaillonella arenaria , Moore. Fragment d’un filament (1). bordure à fine ponctuation en quinconce, séparée par un cercle lisse d’un large espace central couvert de stries rayonnantes très fines. On voit que, par l’aspect du disque valvaire, cette espèce se rap- proche, comme la précédente d’ailleurs, mais davantage encore, du type des Cyclotella. Les frustules, sur la face connective, montrent le long du bord suturai une rangée d’aréoles alternant avec une autre rangée composée d’aréoles plus petites. C’est une espèce marine, mesurant de 3 à 5 cent, de mm. de dia- mètre. M. Grunow y reconnaît deux variétés : l’une, var. radiosa , Fig. 451. — Gaillonella sulcata, Ehb. présente des stries rayonnant au centre, comme nous l’avons décrit ; l’autre, var. genuina , a le centre lisse. Enfin, le Gaillonella Sol , Ehb. , était le type le plus remarquable du genre Or thosir a, que Thwaites avait établi en î 848 pour tout ce groupe de Gaillonella qui ont faire de jonction des frustules, c’est- (1) Les deux rangées de perles qui bordent les valves le long de la suture sont figurées ici trop éloignées l’une et l’autre. (H. Van Heurck.) XXX. DESCRIPTION 201 à-dire la surface du disque valvaire, plate, avec une bordure den- telée. C’est une fort jolie espèce, à centre hyalin et à côtes rayon- nantes devenant plus fortes à mesure qu’elles s’éloignent du centre et se terminant en dentelures sur la marge du disque, qui est bordé d’une mince couronne finement striée. Cette striation, quinconciale, fine comme celle du Pleurosigma angulatum , s’étend sur la face connective du frustule; celui-ci est plat, épais de parois, et dans les filaments les frustules paraissent séparés les uns des autres par la ligne de leurs dentelures qui s’engrènent. Cette espèce, marine, américaine, peut avoir 4 ou 5 cent, de mm. de diamètre. On voit que, par sa forme, le Gailtonella Sol est un Cyclotella; par la réunion de ses frustules en filaments, c’est un Gaillonella ; ê Fig. 452. — Gaillonella Sql, Ehb. 1 . Face valvaire . 2. Filament. mais des filaments composés d’un certain nombre de frustules sont eux-mêmes portés sur un court pédoncule, et par là c’est un Podo- sira. Cette espèce établit donc un passage naturel entre ces trois genres, dont les limites sont, d’ailleurs, loin d’être bien nettes; un grand nombre de formes ont, en effet, été successivement ou simul- tanément classées dans chacun d’eux, ou même dans d’autres genres encore : Lysigonium, Liparogyra, Melosira (1), Orthosira, Par alla, Druridgia , Sthephanosira, Discoplea, Arthrogyra, et (l)Le genre Lysigonium , créé par Linkdès 1820, et qui comprenait certaine- ment des Gaillonellées, aurait donc encore la priorité sur le nom de Gaillonella que nous avons préféré à celui de Melosira , précisément parce que ce dernier est le moins ancien. Mais les descriptions données par Link sont tellement imparfaites qu’on ne peut savoir au juste à quelles espèces elles appartiennent. Le genre Melosira, créé par Agardh en 1824, a été conservé pendant un cer- tain temps concurremment avec le genre Gaillonella , de Bory Saint-Vincent, 1823, et l’on trouve encore l’un et l’autre dans les catalogues. 202 LES DIATOMÉES plusieurs autres encore, qui menaçaient de constituer autant de genres qu’il existe d'espèces, ce qui paraît être le rêve des classi- ficateurs, et surtout des classificateurs de cabinet. Podosira. — Le genre Podosira a été créé par Ehrenberg, en 1840, pour des espèces Gaillonellées réunies en filaments, et dont es filaments sont portés eux-mêmes par un stipe court et central. Ajoutons que les valves, plus ou moins convexes, sont couvertes d’une ponctuation ordinairement en lignes rayonnantes autour d’un centre étroit, irrégulièrement ponctué, et quelquefois entouré d’une petite bordure. Pour nous, nous pensons que ce genre ne devrait pas être con- servé; le seul caractère positif qu’il présente, en effet, est ce stipe court et central. Or ce stipe, qui n’est qu’un prolongement par étire- ment de la couche mucilagineuse qui enveloppe les filaments dans toute cette tribu, est accidentel ; le plus souvent il ne peut être cons- taté, et les frustules ainsi séparés de leur support restent des Gail- lonella, à moins qu’ils ne soient des Hyalodiscus. Il ne faut pas oublier que l’endochrôme est en plaquettes dans ce genre comme dans les Gaillonella, tandis qu’il forme une seule grande lame dans les Hyalodiscus. D’ailleurs, le nombre des espèces rangées dans le genre Podo- sira diminue tous les jours, et nous pensons qu’il n’en contient plus que six ou huit, parmi lesquelles il faut citer les Podosira hormoïdes, Mont., Podosira Movitagnei , Kz., Podosira Febi- gerii, Grun., etc. Le Podosira hormoïdes , Mont., est une espèce marine, dont les valves sont couvertes de fines stries ponctuées, rayonnantes, coupées par un autre système oblique qui parait tourbillonnant, et parsemées de grosses ponctuations. L’espace central, finement ponctué, est très petit. Les frustules, vus par la face connective, sont ellipsoïdes, avec le grand axe en travers du filament. Cette espèce mesure de 4 à 5 cent, de mm. de diamètre. §2. — Podosira. — Hyalodiscus. Fig. 453. — Podosira Febigerii , Grun. 1. Face connective. 2. Face valvaire. XXX. DESCRIPTION 203 Le Podosira Montagnei , Kz., a les valves extrêmement con- vexes avec une très fine striation perlée, rayonnante et tourbil- lonnante, parsemée de très gros points. Les frustules ont une paroi épaisse et sont ellipsoïdes, avec le grand axe dans le sens de la lon- gueur du filament. Il est marin et mesure 4 à 5 cent, de mm. de diamètre. Le Podosira Febigerii, Grun., est une petite espèce califor- fornienne, dont les valves, beaucoup moins convexes, portent une très fine striation perlée, rayonnante et oblique, et n’ont guère que 2 ou 3 cent, de mm. de diamètre. Hyalodiscus. — Nous avons dit plus haut que la caractéristique du genre Hyalodiscus, créé par Ehrenberg en 1854, pour des espèces qui ne différaient des Podosira que par' leur espace central lisse et hyalin, tandis qu’il est ponctué chez ces derniers, s’est aug- mentée d’une donnée nouvelle et très importante par suite de la disposition de l’endochrôme observée pour la première fois par M. P. Petit. Tandis que chez les Podosira et les autres Gaillonellées fendochrôme est disposé en grains anfractueux ou en plaquettes anguleuses à la surface du protoplasma cellulaire, chez les Hyalo- discus, il forme une large lame étalée sous l’une des valves et divisée sur ses bords en lobes rubanés qui lui donnent une forme étoilée. Cette lame étoilée est plus grande que la valve qu’elle double intérieurement, de* sorte que l’extrémité périphérique des lobes se replie sous la seconde valve. Cette disposition rapproche- rait le genre Hyalodiscus de la tribu des Achnanthées, et d’autant plus que, d’après M. P. Petit, le frustule assez aplati des Hyalo- discus ne serait pas plan, mais arqué comme celui des Achnanthes et des Cocconeis. Ce genre formerait donc un groupe de passage entre les Diato- mées à endochrôme granuleux et les Diatomées à endochrôme lamelleux. Les autres genres de la même tribu continueraient le passage en présentant des formes à endochrôme dissiminé, mais dissiminé en petites lames plus ou moins nombreuses et non en granules. Quoi qu’il en soit de cette vue, il est certain que le genre Hyalodiscus est fort intéressant, en raison de cette particularité tout à fait inattendue et qui a fait dire à M. P. Petit : « Je suis forcé de ranger les Hyalodiscus près des Podosira ; mais, comme Galilée, je dis : Et cependant leur place est près des Achnanthées. — Le temps me donnera peut-être raison (1). » La découverte de la disposition de l’endochrôme a fait passer (1) P. Petit, in lût. 204 LES DIATOMÉES parmi les Podosira plusieurs espèces que l’on considérait jusqu’ici comme des Hyalodiscus, et réciproquement. Aujourd’hui, le nombre de celles qui composent ce dernier genre est très restreint: six, d’après M. GrunowetM. P. Petit, parmi lesquelles les Hyalo- discus maculatus , W. Sm., Hyalodiscus maximus , P. Pet., Hyalodiscus scoticus, Grun., sont les plus connus. Nous devons ajouter que chez les Podosira le disque valvaire est uniformément bombé et que le petit espace central granulé et non strié est au même niveau que la partie environnante du disque, tandis que chez les Hyalodiscus, l’ombilic, qui n’est pas lisse mais granulé, est sur un plan un peu plus profond que la partie du disque qui l’entoure, et creusé dans cette partie, dont il est séparé Fig. 454. — Hyalodiscus maculatus , W. Sm. par une ligne anguleuse abrupte. Cette disposition rappelle ce qui existe chez certains Gaillonella à « carène » et chez les Cyclotella. Le Hyalodiscus maculatus , W. Sm., est le même que le Hya- lodiscus stelliger de Bailey. C’était, d’ailleurs, pour W. Smith, un Podosira. Il présente une division très nette de la valve en compar- timents angulaires, par des côtes rayonnantes émanant de la ligne anfractueuse qui circonscrit l’ombilic. (Il y a une trace de cette division, résultant de la disposition des stries, chez les Podosira hormoïdes et P. Montagnei.) Dans ces compartiments existe une striation qui se résout en grains disposés en quinconce, avec 16 à 17 stries dans 1 cent, de mm. L’ombilic est limité par une ligne anguleuse et très finement granulé. C’est une belle espèce marine, dont le diamètre varie de 3 à 9 cent, de mm. Le Hyalodiscus scoticus , Grun., (qui était le Podosira hor- moïdes de W. Smith), est une petite espèce dont l’ombilic, assez grossièrement granulé, est liir.'té par une ligne déchiquetée et XXX. DESCRIPTION 205 relativement profonde. C’est par cette partie ombilicale que les frustules, souvent réunis par paires, sont en contact sous une zone élargie et striée transversalement, en filament. Le reste de la valve est recouvert d’une fine striation parlée, rayonnante et oblique. Le diamètre de cette espèce est dell/2à2 1/2 cent, de mm. Ce genre, fondé par Kützing en 1833, a pour principal caractère de présenter des valves circulaires divisées en deux zones : une zone de bordure j51us ou moins large, striée ordinairement de stries rayonnantes, lisses ou perlées; une zone centrale lisse ou granulée. La face connective est étroite, quelquefois ondulée, parce que dans ce cas la surface valvaire n’est pas plane, mais ondulée elle-même, la zone connective restant droite. Les frustules sont le plus souvent libres et non soudés en filaments. Quant à la forme de la valve, c’est celle d’un Gaillonella qui s’est aplatie. (Fig. 456.) Les Gaillonella operculata , Kz., Gaillonella sol , Ehb., parais- sent former le passage naturel des Gaillonella aux Cyclotella et semblent, en effet, des Cyclotella dont les frustules sont groupés en filament. Le Cyclotella striata , Kz., est une jolie petite espèce marine, assez commune sur nos côtes, aux embouchures des fleuves, pré- sentant une zone marginale, large environ du tiers du rayon, ornée de stries rayonnantes fortement marquées (de 7 à 12 dans 1 cent, de mm.) Cette bordure striée ou côtelée n’est pas plane; sa surface va en s’élevant de la circonférence vers le centre, de sorte que le cercle qui la limite en dedans est à un niveau plus élevé que le bord lui-même, plus élevé que l’espace central auquel il forme comme un cadre. L’espace central est couvert de granulations éparses. — Cette jolie espèce ne mesure que 6 à 8 cent, de mm. de § 3. — Cyclotella, Kz. / Fig. 455. — Cyclotella striata , Kz. 206 LES DIATOMÉES diamètre. — C’est la même que le Cyclotella Dallasiana de W. Smith. M. J. Deby a découvert en d 883, près de Séville, en Espagne, un dépôt considérable de «farine fossile » ou dialomè'pèlite (Naumann) Fig. 456. — Coupe diamétrale perpendiculaire à la surface d’une valve de Cyclotella striata. qui parait être anciennement formé dans des eaux douces et presque entièrement composé des débris d’un Cyclotella nouveau qu’il a appelé Cyclotella Sevillana, J. Deb. (1). Cette espèce se rapproche du C. striata , Kz. Elle présente aussi un bord strié de fortes stries ou côtes, lisses ou indistinctement résolubles en perles, au nombre de 10 à 11 dans 1 cent, de mm. L’espace central est couvert, dans sa partie périphérique, de gra- nulations dont les premières sont contiguës et font suite immé- diatement à la partie lisse des stries du bord, et sont suivies de 2, 3 ou 4 autres granulations qui leur succèdent en rayonnant vers le centre, mais isolées les unes des autres, et inégalement espacées. Au centre du disque est un espace arrondi et lisse, à bord externe irrégulier, limité par les granulations isolées ci-dessusmentionnées, et présentant quelquefois de 2 à 10 grains isolés très réfringents, épars. (1) J. Deby. — La Diatomépélite de Séville ( Journal de Micrographie 9 Fig. 457. — Cyclotella Sevillana , J . Deb. A. Face valvaire : (grossiss. 1,000 diam.) B. Face connective : (grossiss. 1,000 diam.) C. Détail de la ponctuation : (grossiss. 2,000 diam.) T. VIII, 1884.) XXX. DESCRIPTION 207 Cette espèce mesure de 1,4 à 5 cent, de mm. Cependant, M. J. Deby a trouvé, mêlés aux frustules de dimensions moyennes, des exemplaires atteignant 8 cent, de mm. et qu’il suppose être des frustules sporangiaux. Leur disque central est entièrement lisse. Le Cyclotella sexpunctata , J. Deb., est une autre espèce nou- velle que M. J. Deby a trouvée, mêlée en très petit nombre à la pré • A. Face valvaire. B. Face connective (grossiss. 1,000 diam.) cédente, dans le dépôt fossile de Séville. Elle a un bord strié, de 8 à 9 stries dans 1 cent, de mm., et un espace central lisse présen- tant à la périphérie, tout près du bord strié, un cercle composé de 6 ou 8 gros points isolés, qui correspondent à autant d’épines saillantes, dont on voit clairement le profil sur la face connective. — Les valves sont notablement et régulièrement bombées et ne mesurent que 1,1 à 1, 7 cent de mm. C’est donc une très petite espèce. Nous n’avons pas connaissance que ces deux dernières formes aient été trouvées ailleurs que dans le dépôt de Séville. Le Cyclotella antiqua, W. Sm., est encore une petite espèce des. eaux douces, à bord strié, mais les stries sont entremêlées de grosses ponctuations ou d’épines. L’espace central est finement ponctués avec 6 à 15 pointes, grosses élevures de forme triangulaire, disposées en rosette. Les valves ne mesurent que 3 cent de mm. au plus. Le Cyclotella comta , Ehb., a un bord strié sur lequel chaque Fig. 459. — Cyclotella bodanica, Eul. Vue perspective d’une valve troisième ou quatrième strie est plus fortement marquée que les autres. L’espace central est couvert de granulations fines en lignes à peu près rayonnantes. Comme toutes ses congénères, c’est une 208 LES DIATOMÉES petite espèce des eaux douces ayant au plus 3 cent, de mm. de diamètre. Le Cyclotella bodanica , Eulens, est une des plus belles espèces de ce genre. Elle présente une très large bordure striée, s’élevant assez fortement du bord de la valve vers le centre, où elle forme une crête circulaire saillante comme le bord d’un petit cratère. Du fond de celui-ci, constituant l’espace central, s’élève un dôme couronné par une petite plate-forme et couvert d’une striation Fig. 460. — Coupe diamétrale perpendiculaire à la surface d’une valve de Cycl. bodanica (Schéma.) rayonnante formée de grains qui s’alignent aussi en cercles concen- triques. — Les fortes stries qui ornent la bordure portent vers leur extrémité submarginale un cercle de gros points ou d’épines ; on voit par transparence dans l’intérieur du frustule des petits appen- dices en forme de clous, ordinairement au nombre de trois et placés alors à 420° les uns des autres, quelquefois plus nombreux, et qui paraissent situés sous les stries de la bordure. La partie connec- Fig. 461. — Çyclotella bodanica , Eul. Forme et relief de la valve. tive de la valve est finement striée en travers. Cette jolie Cyclotelle peut atteindre 5 à 7 c. de mm. On la trouve dans les lacs de Constance et Léman. Le Cyclotella operculata , Kz., peut être considéré comme le type d’un autre groupe d’espèces dans lesquelles les valves ne sont plus planes, mais ondulées, gondolées dans le sens du rayon ; de sorte que lorsqu’on trouve plusieurs frustules groupés, comme cela se présente parfois, ceux-ci s’emboîtent par leurs surfaces, la partie saillante de l’un s’engrenant dans la partie rentrante de l’autre. Le Cyclotella operculata présente une large bordure striée por- tant quelques épines régulièrement disposées, et 16 à 17 stries dans 1 cent de mm. L’espace central est finement ponctué. Dans une variété les grains sont épars, c’est la variété mesoleia , Gr, ; dans XXX. DESCRIPTION 209 l’autre, ils s’alignent en stries rayonnantes, c’est la variété radiosa , Gr. Comme nous l'avons dit, la surface de la valve est ondulée de sorte que le frustule vu par la face connective parait tordu. C’est Fig. 462. — Cyclotella operculata, Kz. Mode de groupement des frustules. une espèce des eaux douces, assez commune et large de 3 cent, de mm. Citons encore le Cyclotella Meneghiana, Kz. dont la bordure pré- sente de très fortes stries, 7 à 9 dans 1 cent, de mm., mais résolu- bles en perles, et un espace central couvert de fines ponctuations, avec un ou deux gros points vers le milieu du rayon. — La face connective est tordue. C’est une fort petite espèce des eaux douces : 1 à 2 cent de mm. de diamètre. Enfin, le Cyclotella Kutzingiana, Chauvin, présente une large bordure striée avec 12 à 14 stries dans 1 cent de mm. et un espace central couvert d’une fine ponctuation éparse, de laquelle se déta- Fig. 463. — Cyclotella Kutzingiana, Chauvin. client quelques plus gros grains. La face connective est très forte-, ment tordue et la valve mesure de 1 à 2 1/2 cent de mm. C’est une çspèee des eaux douces assez commune. 14 210 LES DIATOMÉES Nous terminerons ici la description des principales espèces de Diatomées, celles que Ton trouve le plus communément autour de soi, dans les ruisseaux ou au bord de la mer et que Ton rencontre le plus aisément dans le commerce. C’était là un sujet fort aride et monotone, mais que nous n’avons trouvé traité d’une manière pour ainsi dire élémentaire dans aucun ouvrage français; nous nous sommes efforcé de l’exposer d’une manière claire et aussi brièvement que possible. Naturellement, nous n'avons pas pu le faire d’une manière com- plète: nous espérons, néanmoins, grâce aux développements dans lesquels nous sommes entrés, être utile aux commençants, aux ama- teurs micrographes et à tous ceux qui s’intéressent aux choses de la nature, nulle part plus curieuses que dans le monde des infini- ment petits, nulle part plus admirables que dans la famille des Diatomées . TROISIEME PARTIE LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES BIBLIOGRAPHIE LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES Par M. H. PERAGALLO HISTORIQUE On peut considérer le mémoire de MM. deBrébisson et Godey sur les Algues des environs de Falaise (1835) comme l’origine des travaux relatifs aux Diatomées françaises. Bien qu’à cette époque les premiers travaux d’Ehrenberg et la première édition de l’ou- vrage de Kützing fussent parus, les instruments étaient encore si inférieurs, les figures publiées si incorrectes, les méthodes de clas- sification si mal établies que les plus grossières erreurs étaient commises journellement dans la détermination des formes. Les rivalités mesquines qui, séparant Kützing d’Ehrenberg, les condam- naient à ne tenir presque aucun compte de leurs travaux mutuels, avaient tellement embrouillé la synonymie qu’elle était presque inextricable, et que ses voiles n'ont été levés que lorsque de bonnes figures ont été publiées, qui ont fixé les noms anciens sur des espèces qui souvent sont bien différentes de celles qu’avaient obser- vées les premiers auteurs. Aussi est-il bien difficile d’établir d’une façon sure la synonymie des espèces mentionnées par M. de Brébisson en 4 835, et cet ouvrage n’at-il pour nous qu’un intérêt purement historique. Il en est à peu près de même du second ouvrage du même auteur, paru en 1838 sous le titre de : Considérations sur les Diatomées et essai d'une classification des genres et des espèces de cette famille. Cet opuscule, qui mentionne toutes les formes signalées alors, nous montre d’une façon bien saisissante, l’état d’enfance des connaissances sur les Diatomées à cette époque. Néanmoins, l’attention était appelée sur les Diatomées. L’étude de ces admirables organismes devenait, surtout en Angleterre, une distraction d’amateurs éclairés et riches, qui par leurs demandes aux opticiens les lançaient dans la voie des merveilleux perfection- nements qu’a suivie le microscope depuis quarante ans. En Angle- 214 LES DIATOMÉES terre, où ce mouvement a pris naissance, et où il s’est continué avec tant d’éclat jusqu’à nos jours, l’un des premiers construc- teurs, M. Beck, sentit le besoin de développer le goût des Diatomées, et il fit les fonds de l’ouvrage de M. W. Smith, qui a marqué une ère nouvelle dans l’étude des Diatomées. Le premier volume de la célèbre Synopsis parut en 1853. Il fît voir à tout le monde le néant et le vide des ouvrages antérieurs, qui ne pouvaient guère servir qu’à ceux qui les avaient publiés ou qui possédaient des types authentiques des auteurs. Il lança alors les observateurs, surtout les Anglais, dans une nouvelle voie, d’où 1 sont sorties les belles planches de Diatomées publiées dans le Journal Micro graphique et les Transactions de la Société Royale de Londres par Gregory, Gréville, Roper, Brightwell, O’Meara, etc., et qui ont ouvert une deuxième période dans l’étude des Diatomées. Partant, en effet, de bases sérieuses et pouvant hardiment aller de l’avant, les micrographes arrivent peu à peu à débrouiller la synonymie allemande et à fixer les formes. M. de Brébisson publie, dans cette période d’une vingtaine d’années, ses Notes sur quelques Diatomées marines , rares ou peu connues, du littoral de Cherbourg ( 1854, revues et augmen- tées en 1867), avec une planche passable ; ses Notes sur quelques Diatomées françaises (1870); en anglais dans le Quekeit Micr. Club. )\ et enfin son étude sur les Diatomées de la mousse de Corse (1872, avec une affreuse planche), que la mort ne lui laissa pas le temps de revoir et qui fut publiée par son fils. A n’envisager que ces trois opuscules, l’œuvre de M. de Brébisson parait bien peu importante; en réalité, elle fut considérable, mais s’exerça pour ainsi dire par réflexion. M. de Brébisson fut, en effet, l’inspirateur et le conseiller de tous ceux qui s’occupèrent de Diato- mées pendant sa vie. Son amabilité et sa complaisance étaient iné- puisables, sa collection réunissait des types de tous les auteurs avec qui il était en relations, ses conseils et ses déterminations étaient d’une merveilleuse justesse, et il faut rechercher le complé- ment de ses travaux dans ceux de MM. Guinard, Manoury, Yan Heurck et tant d’autres. Mais nous avons mieux que cela ! A sa mort, sa bibliothèque et ses collections furent vendues, et le Muséum acheta son herbier. Les Diatomées de cet herbier constituent une mine inépuisable de renseignements. Malheureusement il était en grand désordre : M. Guinard a bien voulu se charger d’un premier travail de coor- dination, sans trop se rendre compte de la tâche énorme qu’il assu- mait, et qu’il continue depuis plus de cinq ans avec une inépuisable patience. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 215 0 Dans la formation de sa collection, M. de Brébisson procédait de la façon suivante : trouvait-il une récolte présentant cinq à six formes intéressantes, il en faisait autant de préparations, qu’il étiquetait sous chacun des noms des espèces intéressantes. Il en résulte un nombre énorme de préparations sur verre, et un nombre presque incalculable de micas en portefeuille. Le premier travail de M. Guinard a été de relever toutes les indications des étiquettes de cet herbier, ce qui en constitue une espèce de catalogue, dû tout entier à M. de Brébisson, dont M. Guinard a bien voulu me laisser prendre connaissance, et dont j’ai pu extraire ce qui est relatif aux Diatomées françaises. Cette espèce de flore des Diatomées françaises de l’herbier de M. de Brébisson m’a donné un nombre considérable de formes, qui n'avaient été signalées par aucun des auteurs qui se sont occupés de flores locales. Actuellement, M. Guinard contrôle toutes ces indications par l’examen des préparations, marque les espèces types, souvent fort rares dans la masse, et en établit la synonymie actuelle. Quant à l’étude détaillée de toutes ces préparations, il y aurait sans doute là bien des choses à trouver, mais la vie d’un homme n’y suffirait pas. Quoi qu’il en soit, il faut s’estimer heureux que cette riche collec- tion ne se soit pas perdue, qu’il se soit rencontré un naturaliste assez patient et assez désintéressé pour la mettre en ordre, et émettre le vœu que ce travail ne sera pas perdu, et que, lorsque tous ces matériaux d’étude seront rentrés au Muséum, ils donne- ront lieu à d’autres travaux intéressants pour la flore de nos Diato- mées françaises. Parallèlement aux mémoires cités de M. de Brébisson, il faut en mentionner deux autres, qui doivent leur importance à la compé- tence toute particulière de leur auteur. Ce sont les notes sur les Diatomées récoltées en France par le Rev. W. Smith, pendant deux voyages qu’il fit chez nous en 1854 et 1856. Le premier donne la liste des formes recueillies par W. Smith dans la Méditerranée, à Cette, Agde, Frontignan, dans les eaux douces du Languedoc, à Montpellier, Nimes, la Lozère et les plateaux infé- rieurs de l’Auvergne, enfin celles recueillies à une grande altitude dans l’Auvergne. Le deuxième donne les espèces récoltées en compagnie de M, de Brébisson sur nos côtes de l’Ouest, et par W. Smith à Bordeaux, Biarritz et dans les Pyrénées. Ces mémoires, très intéressants, et signalant plusieurs espèces et variétés nouvelles, sont accompagnés de deux bonnes planches; on trouve dans l’herbier de M. de Brébisson des préparations de W. /Smith des espèces qui y sont décrites. En 1867, les frères Grouan faisaient précéder leur Florule du 216 LES DIATOMÉES Finistère , d’une liste des Diatomées observées dans cette contrée. Cette liste me semble d’une valeur contestable : les quelques espèces nouvelles qu’elle établit, notamment dans le genre Schi- zonema, manquent complètement d’authenticité ; elles ne sont ni figurées ni décrites avec des détails suffisants pour qu’on puisse se former une idée meme approximative à leur égard. Neuf années plus tard, en 1876, M. Guinard publiait, dans les Annales des Sciences naturelles de Montpellier, une liste des espèces marines et d’eau douce récoltées par lui dans les environs de Montpellier et de Cette. Cette liste, établie sur un grand nombre de récoltes faites avec le plus grand soin, est la base de nos connaissance sur les Diatomées du Languedoc; elle est tellement complète que c’est à peine si les récoltes faites depuis dix ans par M. Guinard et par moi ont pu y ajouter une cinquantaine d’espèces. En 1886, M. Guinard a bien voulu me donner communication des espèces trouvées par lui dans ces mêmes régions depuis la publica- tion de sa liste. En 1877, M. P. Petit publiait, dans les Annales de la Société Botanique de France , son Essai de classification des Diato- mées, suivi de la liste des espèces recueillies aux environs de Paris. Cette liste, très complète, fixe la flore diatomique kdu bassin parisien. En faisant sa communication,. M. Petit annonçait que M. le doc- teur Leuduger-Fortmorel publierait prochainement une liste des Diatomées marines de l’Ouest de la France, et en effet, en 1877, paraissait dans les \nnales la liste des Diatomées marines des côtes du Nord. Si j’ajoute à ces mémoires celui de M. Manoury sur les Diato- mées de V embouchure de la Seine, qui ne donne guère que des espèces communes et qui parut en 1879, j’en aurai fini avec les travaux de ce que j’appelle la deuxième période de l’Etude des Diatomées. Vers cette époque, en effet, il se produisait un double mouve- ment en avant dans les instruments optiques et dans la littérature diatomique. Le grand perfectionnement des objectifs entre les mains des Toiles, des Powell et Lealand, des Zeiss, Hartnack, Nachet et autres opticiens, l’invention des objectifs à immersion homogène, le perfectionnement des stands et des appareils d’éclairage ve- naient montrer les Diatomées sous un jour souvent tout nouveau. Les figures, estimées si parfaites jusqu’alors, de Smith et de ses contemporains, étaient jugées jusqu’à un certain point incorrectes, ce qui n’est pas étonnant si on se représente la manière dont elles étaient faites sur des croquis des auteurs par des dessinateurs de profession. Les progrès de la photogravure et des procédés hélio— LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 217 graphiques rendaient facile la reproduction des dessins originaux des auteurs, et c’est alors que commença la série des belles publi- cations sur les Diatomées. Le grossissement des figures porté au moins à 600 diamètres permettant de reproduire des détails trop fins pour le grossissement antérieurement admis de 400, ainsi que les procédés de réduction par la photographie rendant facile le dessin de ces détails, amenaient l’établissement à un prix relative- ment bas des belles planches de MM. Schmidt, Yan Heurck, Gru- now et Glève. Avec le grand nombre des formes figurées, surtout par Schmidt, les listes publiées prenaient une précision inconnue jusqu’alors, et lorsqu’elles étaient établies sur des observations faites au moyen de bons objectifs, les déterminations devenaient singulièrement sûres. Ces travaux sont inaugurés en 1880 par la belle étude de M. Brun sur les Diatomées des Alpes et du Jura, ouvrage précieux où les espèces d’eau douce sont soumises, au point de vue de la syno- nymie, à une critique éclairée. Ce travail a été complété en 1884 par un mémoire sur les Diatomées pélagiques du lac de Genève. En 1880, M. Comère publiait une liste des Diatomées des envi- rons de Toulouse , et moi-même, en 1881, une étude bien incom- plète sur celles du Midi de la France. Le nombre de nos récoltes personnelles était insuffisant, et surtout faites dans des conditions telles que je ne pouvais guère y trouver de raretés. Le mémoire de M. Lemaire, en 1881, nous donne le Catalogue des Diatomées des environs de Nancy et de la plaine vos- gienne. Eu 1885 parait le texte du bel ouvrage du docteur Van Heurck qui détermine les Diatomées de la Belgique. Les types publiés par le célèbre diatomiste donnent, en outre, plusieurs préparations pro- venant de France, principalement de la Normandie et des Vosges. M. Paul Petit a publié plusieurs petites listes locales très intéres- santes sur les Diatomées de la Rhune, des Ardennes, de l’île de Ré, des eaux thermales de la Bourboule et des lacs des Vosges. M. Guinard a signalé les espèces recueillies dans une excursion aux gorges du Tarn, et M. Belloc une liste de celles des Pyrénées. M. Tempère publie actuellement des séries de préparations des Diatomées françaises. Enfin, j’ai publié une liste de Diatomées saumâtres du Mèdoc et une étude sur les Diatomées de la baie de Villefranche (Alpes-Maritimes), où grâce aux sondages et aux récoltes pélagiques faits pour moi par le laboratoire de Zoologie maritime, j’ai trouvé un assez grand nombre de formes rares ou nouvelles . J’ai, en outre, en portefeuille plusieurs listes assez intéressantes de Diatomées : celle des espèces du golfe de Gascogne, établie sur 218 LES DIATOMÉES une belle série de récoltes que M. P. Petit a eu l’obligeance de me communiquer ; celle des espèces de la France centrale, établie sur les récoltes que j’ai faites aux environs de Bourges et sur les très nombreuses récoltes que m’a adressées M. le chanoine Durin, de Moulins et de l’Ailier; enfin, une liste assez incomplète, mais très intéressante, de Diatomées d’Auvergne, faite sur des préparations envoyées par M. Roux, du Buisson (Puy-de-Dôme.) Si l’on y ajoute les quelques espèces que l’on peut glaner comme françaises dans les ouvrages de Smith, Rabenhorst, Grunow, etc., on aura une idée des documents que j’ai eu entre les mains pour la rédaction de la liste ci-après. On voit notamment qu’outre les documents imprimés, j’ai mis à contribution un certain nombre de documents inédits : le catalogue de l’herbier de M. deBrébisson, les listes complémentaires qu’ont bien voulu me fournir MM. Gui- nard et Leuduger-Fortmorel, et celles que je n’ai pas cru devoir publier et que je possède. Si tous les Diatomistes français qui ont de semblables listes inédites veulent bien s’en servir pour compléter ce travail, nous aurons sous peu une liste assez complète de nos richesses diatomiques. En résumé, nous connaissons comme espèces d’eau douce: celles de la Belgique, qui doivent bien ressembler à celles de la France septentrionale ; — celles des Vosges et des Ardennes, par les tra- vaux de MM. P. Petit et Lemaire ; — celles des environs de Paris (P. Petit) ; — celles de la France centrale et de l’Auvergne (W. Smith et moi); — celles des Alpes et du Jura (Brun); — du Lan- guedoc (Guinard, Comère et moi), et des Pyrénées (W. Smith, Belloc et moi). — Les espèces d’eau douce étant sensiblement les mêmes partout, nous avons bien des chances de connaître toutes celles de France. Pour les espèces marines, nous connaissons bien celles de Bel- gique (V. Heurck), de la Manche et du Finistère (Leuduger-Fort- morel), de la Normandie (de Brébisson), du golfe de Gascogne 'et de l’embouchure de la Gironde (M. P. Petit et moi), du bas Languedoc (Guinard et moi), de la côte de Provence et des Alpes-Maritimes (de Brébisson et moi). Il semble qu’il n’y ait guère plus à explorer que les côtes de Vendée et celles des Pyrénées-Orientales pour avoir une idée complète des Diatomées de nos côtes; il n’en est rien cepen- dant. Cela tient à ce que, jusqu’à présent, on n’a guère exploré que les rochers et les sables marins accessibles, et que l’on a peu recherché les espèces données par les sondages et les récoltes pélagiques. Les sondages sont moins importants sur l’Océan, où la marée laisse à découvert des espaces considérables, que dans la Méditer- ranée, où l’on n’a pas d’autre moyen de connaître les espèces de LISTE DES DIATOMÉES GRANCAISES 219 fond. Les Diatomées ainsi récoltées sont généralement remarquables, mais difficiles à isoler. Les récoltes pélagiques ont donné et donne- ront encore de belles espèces, et surtout en abondance des espèces réputées très rares jusqu’ici, puisque l’on n’en connaissait que les quelques échantillons ramassés par hasard sur les algues ou au fond de la mer. Quoi qu’il en soit de ces restrictions, les données que nous possé- dons aujourd’hui sur les Diatomées françaises m’ont paru assez complètes pour qu’il y ait intérêt à les fixer, ne fut-ce que pour servir à mesurer plus tard l’espace parcouru. L’établissement de cette liste a soulevé à chaque pas d’embarras- sants problèmes de synonymie, la même espèce étant désignée différemment par plusieurs auteurs. J’ai cherché à les résoudre de mon mieux, mais j’ai éliminé de ma synonymie les noms hors d’usage des premières listes de M. de Brébisson, qui n’auraient fait qu’allonger inutilement mon travail. On ne doit pas perdre de vue, d’ailleurs, qu’il ne s’agit pas ici d’un travail critique, mais simplement d’une liste aussi complète que possible des Diatomées françaises; aussi les observations sont- elles aussi rares que possible, et les espèces plutôt augmentées au détriment des variétés. Dans l’établissement d’une liste méthodique, il y aura à refondre bien des espèces et à éliminer certaines variétés fondées sur des caractères bien faibles, mais que j’ai maintenues ici parce qu’elles étaient données par les auteurs. J’ai fait une chasse scrupuleuse aux doubles emplois, et j’ai serré ma synonymie autant que possible; il y a néanmoins un certain nombre d’espèces sur le compte desquelles je n’ai pas pu m’édifier complètement. Je serai infiniment reconnaissant aux diatomistes qui auraient des additions ou des corrections à faire à ma liste de vouloir bien me les adresser pour un travail ultérieur. H. P. ABRÉVIATIONS Je n’ai mentionné pour chaque espèce que l’indication de la figure qu’il me paraissait le plus utile de consulter. À. S. Atl. — Ad. Schmidt, Atlas cler Diaiomaceenkunde . A. S. Nords. Diat. — Ad. Schmidt, Nordsee Dialomaceen. Bréb. D. C. — Brébisson, Diatomées de Cherbourg . Brun. A. J. — Brun, Diatomées des Alpes et du Jura. E. Mikro. — Ehrenberg, Mikro géologie. Greg. D. C. — Gregory, Diatoms of the Clyde. Grun., 1860, 63 ou 63. — Mémoires de Grunoio ci cette date dans la Botanische Gesellschaft. J. de M. — Journal de Ali cro graphie. K. K. Bacc. — Kützing, Kieselschaligen Bacilarien. K. S. A. — Kützing, Species Algarum. M. J. — Micrographie Journal. O. M. I. D. — O’Meara, Iris h Diatomaceœ. II. P. Yillefr. — - H. Peragallo, Diatomées de Villefranche. Sm. B. D. — W. Smith, Synopsis of British Diatomaceœ. T. M. S. — Transactions of the Roy. Micro scopical Society. V. H. Syn. — Van Heurck, Synopsis des Diatomées de Bel- gique . H. P. \ota. — - Les noms d’espèces écrits en italiques sont considérés comme synonymes. — r Les espèces d’eau douce sont marquées d’un astérique (*), celles qui ont été signalées comme vivant dans l’eau douce et l'eau salée du signe °. La Lettre M désigne les espèces marines. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 221 AGHNANTHES Affinis Grun. — (V. H. Syn. 27, f. 39,40). — Belgique, Y. Heurck. Agglutinans Grun. — (Cleve, 1880, p. 19), embouchure de la Somme, Leuduger. Alpestris Breb. Achnantidium flexellum var. *Biassolettiana Cl. (Y. H. Syn. 27, f. 27, 28). — Belgique, V. Heurck; . Auvergne, Toulouse, H. P. Brevipes Ag. (V. H. Syn. 26, f. 10, 12). — Très répandu. * Coarctata Breb. (V. H. Syn. 17, f. 20). — Belgique, V. Heurck; Normandie, Breb.; Centre, Peragallo; Auvergne, Smith. * Coarctata, Var. otrantina Rab. — Normandie, Brebisson. * Coarctata, Yar. sigmoideum Breb. — Normandie, Breb. Cryptocephalum Naeg. = A. minutissima var. *Delicatulum K. (V. H. Syn. 27, f. 3, 4). — Répandu. *Exilis K. (V. H. Syn. 27, f. 16, 19. = A. Leiblenii Ag.). — Très répandu. *Gibberula Cl. (V. H. Syn. 27, f. 47, 49). — Pyrénées, H. P. *Hungarica Breb. (V. H. Syn. 27, f. 1,2). — Belgique, Y. H. ; Centre, Toulouse, H. P. * Intermedia K. (K. Bacc. 20, f. 6). — Falaise, Breb. *Lanceolatum Breb. (V. H. Syn. 27, f. 8-11). — Très répandu. Leiblenii Ag. = A. exilis K. *Lineare Sm. (V. H. Syn. 27, f. 31, 32). — Vaucluse, Sm. ; Belgique, Y. H. Longipes Ag. (V. H. Syn. 26, f. 13, 16). — M. — Très répandu. * Microcephalum K. (V. H. Syn. 27, f. 20, 23). — Paris, Petit; Médoc, H. P. ; Pyrénées, Belloc. *Minutissima E. (V. H. Syn. 27, f. 37, 38). — Répandu. * Minutissima, Var. cryptocephala (V. H. Syn. 27, f. 41,42 = A. cryptocephalum). — Toulouse, Pyrénées, H. P. ; Nor- mandie, Y. H. Parvula K. (V. H. Syn. 26, f. 25, 28). M. — Océan, assez répandu. Salina K. (K. Bac. 20, f. 5. — A. brevipes!!) M. — Cherbourg, Bréb. Subsessilis K. (V. H. Syn. 26, f. 21, 24). M. — Très répandu. *Trinode E. (V. H. Syn. 27, f. 50-52). — Pyrénées, Sm. ACHNANTHIDHjM * Flexellum Breb. (V. H. Syn. 26, f. 29-31), — ; Très répandu. * Flexellum, Var. alpestris Brun. Alpes et Jura, Brun. 222 LES DIATOMÉES ACTINOCYGLUS Crasses Sm. (V. H. Syn. 124, f. 6-8). M. — Assez répandu. Ehrenbergii Ralfs. (YT. H. Syn. 123, f. 7). M. — Répandu. Fulvus Sm. (V, H. Syn. 125, f. 2). M. — Océan, Méditerranée (??). Moniliformis A. S. = A. tenellus. Ovalis Roper. — A. Roperii. Ralfsii Sm. (V. H. Syn. 123, 1. 6). M. — Répandu ; le type est rare dans la Méditerranée. Ralfsii, Var. sparsus Greg. (Greg. in M. J. vol. III, 4, f. il et T.M. S., vol. V., 1, f. 47). — Très répandu. Roperii Grun. (Y. H. Syn. 125, f. 5, 6. == Coscinodiscus et Acti- nocyclus ovalis = Eupodiscus Roperii, Breb.).M. — Océan. Subtilis (Greg.) Ralfs. (V. H. Syn. 124, f. 7). — Très répandu. Tenellus Breb. (Breb. D. C. f. 9, sub Eupodiscus ). M. — Côtes-du- Nord, Leud. ; Cherbourg, Breb. ; Villefranche, H. P. ACTINOPTYCHUS AreolatusE. (A. S.Atl., l,f. 9; 29 f. 4). M. — Côtes-du-Nord, Leud. Ehrenberg H. = ACTINOCYCLUS. Senarius E. — M. — Répandu; n’est qu’une variété de Yundu- latus. Splendens Shadb. (V. H. Syn. 120, f. 1. — Actinosphœnia) . — Calais, Dalton; Finistère, Y. Heurck; Yillefranche, H. P. Splendens, Yar, halyonyx (V. H. Svn. 119, f. 3). — Villefranche, H. P. Undulatus E. (V. H. Syn. 22, f. 1-3; A. S. Atl., 1 f. 1-4 et varié- tés 6, 8, 10, 12, 14, 16, 18, 20 -narius. — Très répandu (et v. microsticta , Villefranche) . ACTINISCUS Sexfurcatus, Biseptennarius, etc. = Bacteriastrum varians. AMPHIPENTAS Alternons E. = Amphitetras antediluviana var. AMPHIPLEÜRA Dcmica K. = Navicula fusiformis var. Infiexa Breb. == Okedenia inflexa. *Pellucida K. (V. H. Syn. 17, f. 14, 15). — Très répandu. 223 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES Rigida K. — (Nitzschia sigma , var. rigidà). Sigmoidea = (Nitzschia sigma, var. rigida). AMPHIPRORA Arenicola Rreb. = NAVICULA. Alata Sm. (Y. H. Syn. 22, f. 11, 12). M. — Très répandu. Complexa Greg. (Greg. D. G., 4 f. 62). M. — Cherbourg, Brebis- son; Côtes-du-Nord, Leud. Constricta Sm. (Sm. B. D., 15, f. 126). M. — Normandie, Cher- bourg, Breb.; Côtes-du-Nord, Leud.; Finistère, Crouan. Contracta (!!). — Languedoc, Guinard. Decussata Grun (V. H. Syn. 22, f. 13). — Le Croisic, H. P.;Temp. et Petit. Didyma Sm, (Sm. B. D.,15,f. 125). M. — Carteret, Cherbourg, Breb. Duplex Donk. (V. H. Syn. 22 f. 13). M. — Normandie, Breb.; Côtes-du-Nord. Leud.; Belgique, V. Heurck. Elegans Greg. (V. H. Syn. 22, f. 15, 16). M. — Belgique, V. H.; Côtes-du-Nord, Leud. ; Villefranche. H. P. Gregoriana Greg. (Greg. T. M. S., 1857, 1, f. 51). M. — Côtes-du- Nord, Leud. ; Villefranche, H. P. Kutzingii Breb. (K. S. A., p. 93)! — Cherbourg, Breb.; emb. de la Seine, Manoury. Latestriata Breb. = SCOLIOPLEURA. Lepidoptera Greg. (V. H. Syn. 22, f. 2,3==: A.Quarnerensis Grun). — Très répandu. Maxima Greg. (Greg. D. C. 4, f. 61) M. — Belgique, Y. H. ; Nor- mandie, Cherbourg, Breb.; Mousse de Corse, Yillefranche, H. P. Mediterbanea Grun. (V. H. Syn. 22, f. 14). — Côtes-du-Nord, Leuduger; Villefranche, H. P. Ornata Bail. (Y. H. Syn. 22bis, f. 5). — Belgique, V. H. °Paludosa Sm. (V. H. Syn. 22, f. 10). — Subm. — Répandu. Plicata Greg. (V. H. Syn. 22 bis f. 11). M. — Côtes-du-Nord, Leuduger. Pusilla Greg. (Greg. D. C. 4 f. 56). M. — Assez répandu. Quarnerensis Grun. = A. lepidoptera. *Rivularis Breb. in litt. — Falaise, Breb. Van Heurckii Grun. — M. — Belgique, V. H. Vitrea Sm. (Y. H. Syn. 22, f. 7, 9). M. — Répandu. AMPHITETRAS Antediluviana E. (V. H. Syn. 109, f. 4, 5). M. — Très répandu. Antediluviana E. Var. (3 cruciformis Sm. — M. — Midi de la France, Smith. 224 LES DIATOMÉES Antediluyiana E. Var. y pentagonalis. = Amphipentas alter- nans. — Répandu. Antediluyiana E. Var. A. S. atl. 99 f. 4. — Yillefranche, H. P., etc. AMPHORA Abbreyiata Bleish. = A. af finis K. Acuta Greg. (A. S. Atl. 26, f. 19, 20). — Côtes-du-Nord, Leudu- ger; Languedoc, Guin.; Yillefranche, H. P. Acutiuscüla K. (V. H. Syn. 1, f. 13). M. — Cherbourg, Rreb.; Relgique, Y. H. *Affinis K. (V. H. Syn. 1, f. 2. — A. abb rcviala) . — Très répandu. Af finis Sm. nec K. = A. commutata. Alata H. P. (Diat. Yillefr., 2, f. 11). M. — Villefranche, H. P. Angularis Greg. (V. H. Syn. 1, f. 21 ; A. S. Atl. 25 f. 83). — Bel- gique, Y. H.; — Yillefranche, Languedoc, H. P. Angularis Yar. hybrida Grun. (V. H. Syn. 1, f. 21). — Relgique, Y. H. Angusta Greg. (A. S. Atl. 26, f. 65). M. — Languedoc, Guinard. Arenaria Donk. (A. S. Atl. 40, f. 8, 10, 12). M. — Répandu. Atomus K. = N ameuta atomus. Bigibba Grun. (A. S. Atl. 25, f. 74, 75). M. — Côtes-du-Nord, Leuduger. Binodis Greg. (Greg. D. C. 4, f. 67). M. — Côtes-du-Nord, Leud.; Méditerranée, H. P. BorealisK. (V. H. Syn. 1, f. 20; A. S. Atl. 26, f. 98). M. — . Cherbourg, Breb.; Belgique, V. H.; suh A. salina v. minor. Briocensis Leud. (Soc. B. Micr., 1876). — Côtes-du-Nord, Leud. Cingulata Cl. (A. S. Atl. 26, f. 7). M. — Emb. de la Somme, Leud. Coffeaeformis K. (A. S. Atl. 26, f. 56-58). — M. — Normandie, Breb. Coffeaeformis, Var. Fischeri K. — Normandie, Breb. Commutata Grun. (V. H. Syn. 1, f. 14 . — A. af finis, Sm. nec K. — Répandu. Complexa Greg. (Greg. D.C. 5, f. 91). — Côtes-du-Nord, Leud. Costata Sm. (Greg. D. C. 55, f. 99). M. — Assez répandu. Crassa Greg. (A. S. Atl. 38, f. 16-20). — M. Côtes-du-Nord, Leud.; Manche, Yillefranche, g. de Gascogne, H. P. Crassa, Var. punctata Grun. (A. S. Atl. 28, f. 30-33). — Côtes- du-Nord, Leud.; Villefranche, H. P. Crassa, Var. A. S. Atl. 39, f. 27. — Yillefranche, H. P. Crassa, Var. A. S. Atl. 39, f. 30. — — LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 225 Cymbifera Greg. (A. S. Atl. 25, f. 17-19. — 39, f. 18). M. — Répandu. Dubia Greg. (A. S. Atl. 27, f. 20, 26). — M. — Côtes-du-Nord, Leud. Elliptica K. (K. Bac. 5, f. 31). M. — Carteret, Breb. Elongata Greg. (Greg. D. C. 5, f. 84). — M. — Villerville, Breb.; Côtes-du-Nord, Leud.; Mousse de Corse, Breb.; Méditerranée, H. P. Ergadensis Greg. (Greg. D. C. 4, f. 71). M. — Côtes-du-Nord, Leu- duger. Excisa. Greg. (Greg. D. C. 3, f. 86). — M. — Côtes-du-Nord, Leuduger. Exigua Greg. (Greg. D. C. 5, f. 75). M. — St-Waast, Breb.; Côtes- du-Nord, Leud.; Golfe de Gascogne, H. P. Fasciata Greg. (Greg. D. C. 3, f. 71). M. — Villefranche, H. P. Flexuosa Grev. (A. S. Atl. 25, f. 82). M. — Chausey, Leud. Fluminensis Grun. (A. S. Atl. 25, f. 24). — Languedoc, Guinard. *Globulosa Shum. (A. S. Atl. 26, f. 100). — Toulouse, H. P. *Globulosa Shum. Var. perpusilla (Y. H. Syn. 1, f. 11). — Toulouse, H. P. Gracilis E. (V. H. Syn. 1, f. 3. — A. S. Atl. 26, f. 97). — Belgique, Y. H.; Toulouse, Médoc, H. P. Granulata Greg. (A. S. Atl. 27, f. 66). M. — Côtes-du-Nord, Leud.; Yillefranche, H. P. Granulata, Yar. Greg. D. C. f. 96 e. — Yillefranche, H. P. Grevilliana Greg. (A. S. Atl. 25, f. 41). M. — Côtes-du-Nord,. Leud.; Yillefranche, H. P. Humicola Gr. = A. Normanni. Hyalina K. (A. S. Atl. 26, f. 52-55). M. — Répandu. Incurva Greg. = A. ovalis. Inflata Grun. (A. S. Atl. 25, f. 29). M. — Villefranche, H. P. Inflexa H. L. Sm. = Okedenia inflexa . Laevis Greg. (A. S. Atl. 26, f. 8). M. — Normandie, Breb.; Côtes- du-Nord, Leud.; Manche, golfe de Gascogne, H. P. Laevis, Var. o Greg. — Côtes-du-Nord, Leud. Laevissima Greg. (Y. H. Syn. 1, f. 15. — A. S. Atl. 26 f. 13, 14). — Belgique, V. H.; Côtes-du-Nord, Leud.; Normandie, Breb. Lanceolata Cl. (M. J., 1874, 8, f. 3). M. — Normandie, Breb. Lineata Greg. (A. S. Atl. 26, f. 59). M. — Répandu. LineolataE. (V,H. Syn. l,f. 23.— A.S.Atl. 26, f. M. = A.teneraK. = A. plicata Greg.). — M. — Cherbourg, Normandie, Breb.; Emb. de la Seine, Manoury ; Languedoc, Guinard. Littoralis Donk. (A. S. Atl. 26, f. 15). — Normandie, Breb.; Chau- sey, Leud. 226 LES DIATOMEES Lyrata Greg. (V. H. Syn. 1, f. 22. A. S. Atl. 26, f. 2). — M. — Répandu . Macilenta Greg. (A. S. Atl. 26, f. 60). M. — Languedoc, Guinard. Marina Sm. (A. S. Atl. 27, f. 14). M. — Répandu. Minutissima Sm. =? A. pediculus Grun. Membranacea Sm. (Sm. B. D. 2, f. 29. = A. ostrearia??). — Cô- tes-du-Nord, Leud.; Normandie, Breb. Mucronata H. L. Sm. = AURICULA H. P. Nana Greg. (A. S. Atl. 27, f. 67, 68). M. — Normandie, Brebisson; Villefranche, H. P. Nobilis Greg. (Greg. D. C. 3, f. 87). — Le Léjon, Leud. Normanni Rab. (V. H. Syn. 1, f. 12. — A. S. Atl. 26, f. 90,92.=A. liumicola). — Belgique, Y. H.; Centre, H. P. Obtusa Greg. (A. S. Atl. 40, f. 4-7). M. — Méditerranée, Breb.; Guinard, H. P. Obtusa. Var. A. S. 40, f. 17. — Villefranche, H. P. *Ocellata Donk. (V. H. Syn. 1, f. 26). — Belgique, V. H.; Falaise, Breb. 0 Ostrearia Breb. (A. S. Atl. 26, f. 33). M.? — Normandie, Breb.; golfe de Gascogne! !, H. P. °Ostrearly Breb. Yar. belgica Grun. — Belgique, V. H. 0 Ovalis K. (V. H. Syn. 1, f. 1). — Très répandu. 0 Ovalis K. Yar. elliptica. — Paris, Petit. *Pediculus Grun. (V. H. Syn. 1, f. 6, 7). — Répandu. *Pediculus Grun. Var. exilis. — Toulouse, Auvergne, H. P. *Pediculus Grun. Yar. minutissima. = A . minutissima Sm. — Répandu. Pellucida Greg. (A. S. Atl. 37 f. 11, 37, 63). — Côtes-du-Nord, Leuduger; Médoc, H. P. Perpusilla Grun. (V. H. Syn. 1, f. 11). — Belgique, V. H. Plicata Greg. = A. lineolata E. Porcellus, Kitton. (A. S. Atl. 39, f. 13-17). — Villefranche, H. P. Porcellus. Var. nova caledonica (A. S. Atl. 26, f. 16-24). — Vil- lefranche, H. P. Proboscidea Greg. (Greg. D. C. 4, f. 93). — Villefranche, H. P. Proteus Greg. (A. S. Atl. 27, f. 2, 3, 3, 6). M. — Côtes-du-Nord, Leud.; golfe de Gascogne, H. P.; Villefranche, H. P. Pusilla Greg. (Greg. D. C. 6, f. 93). M. — Normandie, Breb. Quadrata Greg. (Greg. D. C. 3, f. 83). — Côtes-du-Nord, Leud. Rhombica Kitton (A. S. Atl. 40, f. 39). M. — Villefranche, H. P. Robusta Greg. (A. S. Atl. 27, f. 39, 40). — M. — Répandue. Robusta. Var. A. S. Atl. 27, f. 38. — Villefranche, H. P. Salina Sm. (V. H. Syn. 1, f. 19. — A, S. Atl. 26 f. 81). M. — Répandu, LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 227 Sarniensis Greg. (A. S. Atl. 25, f. 80). — Côtes-du-Nord, Leu- duger. Spectabilis Greg. (A. S. Atl. 40, f. 20-23). — Côtes-du-Nord, Leu- duger; Mousse de Corse, Breb.; Villefranche, H. P. Spectabilis, Yar. minor. — Côtes-du-Nord, Leud; Villefranche, H. P. Subtilis Cl. — Embouchure de la Somme, Leud. Sulcata Breb. (A. S. Atl. 27 f. 12, 13). — Bépandu. Tenera Sm. = A. lineolata K. Turgida Greg. (A. S. Atl. 25, f. 31). — Côtes-du-Nord, Leud.; Villefranche, Médoc, H. P. Valida H. P. (H. P. Villefr. 3, f. 25). — Villefranche, H. P. Veneta K. (V. H. Syn. l,f. 17.— A. S. Atl. 27, f. 16).— Midi, H. P. Ventricosa Greg. (Greg. D. C. 4, f. 68). — Côtes-du-Nord, Leud.; Languedoc, Guinard; Villefranche, H. P. Sp. : A. S. Atl. 27 f. 42. — Villefranche, H. P. Sp. : A. S. Atl. 27 f. 38. — Sp. : A. S. Atl. 28 f. 18. — Sp. : A. S. Atl. 39 f. 24. — ASTERIONELLA j Bleakeleyi Sm. (V. H. Syn. 52, f. 1). — Villefranche, H. P. *Formosa Hass. (V. H. Syn. 51 f. 19, 20). — Normandie, Brëb.; Alpes et Jura, Brun. *Formosa. Var. gracillima Grun. (V. H. Syn. 51, f. 22). — Belgique, V. H. *Formosa. Var. inflata (V. H. Syn. 51, f. 23). — Belgique, V. H. Ralfsii Sm, (V. H. Syn. 52, f. 2). M. — Le Croisic, Villefranche, H. P. ASTEROLAMPRA Grevillei Grev. (Grev. T. M. S., 1860, 4, f. 21). M. — Ville- franche, H. P. Grevillei, Var. adriatica Grun. (V. H. Syn. 127, f. 12). — Ville- franche, H. P. Grevillei, Var. eximia Castr. (Castr. Chall. Exp. 5, f. 6). — Ville- franche, H. P. Marylandica E. (T. M. S., 1860, 2, f. 13). — Le Croisic, Cette, Vil- lefranche, H. P. Marylandica. Var. major. (T. M. S., 1860, 2, f. 14). — Villefranche, H. P. 228 LES DIATOMÉES ASTEROMPHALUS Arachne Breb. (A. S. Atl. 38, f. 3). — Villefranche, H. P. Robustus Castr. (H. P. Villefr. f. ). — Villefranche, H. P. ATTHEYA Décora Wist. (T. M. S., 1860, 7, f. 15). — Normandie, Breb. AULISOUS Cœlatus Bail. (A. S. Atl. 32 f. 12-20). — Villefranche, H. P. Cœlatus, Var. latecostata (A. S. Atl. 32). — Côtes-du-Nord. Leuduger; Villefranche, H. P. Cœlatus, Var. (A. S. Atl. 32, f. 12). — Villefranche, H. P. Leudugerii H. P. (H. P. Villefr. 4, f. 32). — Villefranche, H. P. Sculptus Ralfs. (Schm. Atl. 30, f. 8). — Répandu. AURICULA Amphitritis Castr. (H. P. Villefr. f. 18). — Villefranche, H. P. Mucronata (H. L. Sm.). — H. P. — (H. P. Villefr. 6, f. 48. = Am- éliora H. L. Sm.). — Villefranche, H. P. BACILLARIA Cursoria Donk. = Nitzschia cursoria. Paradoxa Gmel. (V. H. Syn. 61, f. 6. = NITZSCHIA). — Très répandu. Socialis Sm. (V. H. Syn. 61, f. 8. = NITZSCHIA). — Côtes-du- Nord, Leuduger. BACTERIASTRUM Curvatum Shdb. = B. varians . Furcatum Shdb. = B. varians. Hyalinum Laud. (Laud. T. M. S., 1864, 37, f. 7). — Cette, H. P. Varians Laud. (V. H. Syn. 80, f. 3, 5. — B. furcatum et curva - tum) . — Cette, Guinard; Cette, Villefranche, H. P.; Belgique, V. H. BERKELEYA Dilwinii (Ag.). Grun. (V. H. Syn. 16, f. 15. = SCHIZONEMA Ag.)* M. — Côtes-du-Nord, Leud,; Finistère, Crouan.; Médi- terranée, Grun., H. P. 229 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES £ Fragilis Grev. (V. H. Syn. 16, f. 12). — Normandie, Breb.; Finis- tère, Crouan.; Méditerranée, Guin., H. P.; Midi de la France, Smith. Fragilis, var. adriatica K. (K. Bacc. 22, f. 4). — Normandie, Breb.; Finistère, Cr. Micans Lyngb. (V. H. Syn. 16, f. 11. = Raphidoglœa K. = Ho- mœocladiapenicillata ). — Normandie, Breb.; Côtes-du-Nord, Leud.; Belgique, Y. H. Obtusa (Sm.). Grun. (Y. H. Syn. 16, f. 46. = Schizonema. — Côtes-du-Nord, Leud.; Finistère, Crouan. Parasiticum (V. H. Syn. 16, f. 19. = SCHIZONEMÂ). — Côtes- du-Nord, Leud.; Finistère, Crouau. PüMiLA(Ag.). Grun. (V. H. Syn. 16, f. 13. = SCHIZONEMA et HOMŒOCLADIA). — Normandie, Breb.; Finistère, Crouan.; Yillefranche, H. P. Rutilans (Ag.). Grun. = Schizonema rutilans et implicatum. — Répandu. Rutilans, var. viridis. — Belgique et Normandie, V. H. Biblarium . Crux, Glans , speciosum. = Tetracyclus lacustris. BIDDULPHIA Aurita Lyngb. (V. H. Syn. 98, f. 4, 9). — Très répandu. Aurita, var. minima (V. H. Syn. 98, f. 11-13). — Belgique, V. H.; Villefranche, H. P. Baileyi Sm. (V. H. Syn. 10, f. 4, 6. = B. mobiliensis , Bail.). M. — Répandu . Granulata Roper. (Y H. Syn. 99, f. 7, 8). M. — Belgique, V. H. Laevis Roper. (V. H. Syn. 104, f. 3, 4). M. — Normandie, Brebis- son; Languedoc, Guinard; Belgique, Y. Heurck. Mobiliensis Bail. = B. Baileyi , Sm. Obtusa Ralfs. (V. H. Syn. 100, f. 11-14). M. — Côtes-du-Nord, Leud. Pulchella Gray (V. H. Syn. 97, f. 1-5). M. — Très répandu. Radiata Roper. (V. H. Syn. 105, f. 12. = Cerataulus Smithii = Eupodiscus radiatus). M. — Répandu. Regina Sm. (V. H. Syn. 98, f. 1). M. — Villefranche, Languedoc, H. P. Rhombus Sm. (V. H. Syn. 99, f. 1-3). M. — Assez répandu. Rhombus, var. trigona Cl. (V. H. Syn. 99, f. 2. = Tr. striolatum et T. Biddulphia, E.). — Languedoc, Guinard; Belgique, V. Heurck. 2 230 LES DIATOMÉES Roperiana Grev. (Y. H. Syn. 99, f. 4-6). — Languedoc, H. P. Tuomeyi Pritch. (Y. H. Syn. 98, f. 2, 3). M. — Mousse de Corse, Breb.; Yillefranche, H. P. Turgida Sm. (V. H. Syn. 104, f. 1, 2. = Cerataulus turgidusE.). — Côtes-du-Nord, Leuduger; Finistère, Crouan; Belgique, V. Heurck. BREBISSONIA Boeckii (E.). Grun. (= Navicula , Cocconema et Boryphora Bœc- kiï). A. D. — Languedoc, Guinard. CAMPYLODISCUS Adriaticus Grun. (A. S. Atl. 16, f. 13). M. — Villefranche, H. P. Adriaticus, var. massiliensis (A. S. Atl. 16, f. 14). M. — Yille- franche, H. P. Adriaticus, Yar. A. S. Atl. (16, f. 18). M. — Villefranche, H. P. Angularis Greg. (A. S. Atl. 18, f. 7). M. — Côtes-du-Nord, Leud.; Mousse de Corse, Breb.; Yillefranche, H. P. Argus Bail. = C. echeneis E. Bicostatus Sm. (A. S. Atl. 55, f. 4, 6). — Cherbourg, Breb.; Bor- deaux, H. P.; Océan, Sm. Clypeus E. (A. S. Atl. 54, f. 7, 8). M. — Belgique, V. H.; Nor- mandie, Mousse de Corse, Breb.; Embouchure de la Seine, Manoury. * Costatus Sm. (A. S. Atl. 54, f. 9-16. = C. hibernions E. = C. noricus\d,v.). — Répandu. * Costatus, var. (3. — Pyrénées, Sm. Crebrecostatus, Yar. speciosa (A. S. Atl. 15, f. 16). — Villefran- che, H. P. Cribrosus Sm. == C. Echeneis E. Decorus Breb. (A. S. Atl. 14, f. 14, 15). M. — Répandu. Decorus, var. pinnata H. P. (H. P. Villefr. 1, f. 1). — Villefran- che, H. P. Echeneis E. (A. S. Atl. 54, f. 3-6. = C. Argus et cribrosus). — Répandu. Eximius Greg. (A. S. Atl.. 15, f. 8). — Côtes-du-Nord, Leud.; Mousse de Corse, Breb.; Yillefranche, H. P. Eximius, var. Grun., 1862, 11, f. 5. — Côtes-du-Nord, Leud. Eximius, var. briocencis (A. S. Atl. 52, f. 1, 2). — Côtes-du-Nord, Leud.; golfe de Gascogne, II. P. Fluminensis Grun. (A. S. Atl. 14, f. 6). — Yillefranche, H. P. Hibernions E. = C. costatus Sm. Hodgsonii Sm. (Sm. Brit. Diat. 6 f. 63). — Assez répandu. 231 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES Horologium , var. Mediterraneus. = C. Mediterraneus , Grun. Imperialis Grun. (A. S. Atl. 52, f. 7). — Mousse de Corse, Ville- franche, H. P. Imperialis, var. A. S. (53, f. 7). — Villefranche, H. P. Impressus Grun. (A. S. Atl. 51, f. 10). — Languedoc, H. P. Limbatus Breb. (Greg. D. G. 3, f. 55). — Répandu. Lorenzianus A. S. (A. S. Atl. 14, f. 24). — Côtes-du-Nord, Leud.; Manche, Villefranche, H. P. Mediterraneus Grun. (A. S. Atl. 7, f. 7. = C. Horologium, Var.). — Villefranche, H. P. *Noricus E. (A. S. Atl. 55, f. 8). — Répandu. Parvulus Sm. (A. S. Atl. 77, f. 2). — Répandu, Productus Johnst. = Surirella lata. Punctatus Bleish. = C. noricus. Radio sus E. = C. noricus. Ralfsii Greg. (A. S. Atl. 14, f. 1-3). — Répandu. Samoensis Grun. (A. S. Atl. 15, f. 19, 20). — Mousse de Corse, Vil- lefranche, H. P. Simulans Greg. (A. S. Atl. 17, f. 12-14. -=éà C. Thuretii,s Breb.). — Répandu. Spiralis Sm. = surirella spiralis . Thuretii Bréb. = C. simulans , Greg. CAMPYLONEIS Voyez COCCONEIS. CAMPYLOSIRA CYMBELLiFORMisGrun. (V. H. Syn. 4, f. 43).— -Belgique, V.Heurck. CERATAULUS Polymorphus K. = Biddulphia lœvis. Smithii Ralfs. = Biddulphia radiata. Turgidus E. = Biddulphia turgida . CERATONEIS *Arcus E. (V. H. Syn. 37, f. 7). — Très répandu. *Arcus, var. amphioxys Rab. — Alpes et Jura, Brun. CHAETOCEROS Armatum West. (V. H. Syn. 81, f. 1-4). — Villers-sur-Mer, Leud.; Belgique, V. H. 232 LES DIATOMÉES Atlanticum Cl. (Gleve, 1873, 2, f. 8). — Villefranche, H. P. Coarctatum Laud. (T. M. S., 1864, 8, f. 8). — Villefranche, H. P. Dichoeta E. — Méditerranée, Guinard, H. P. Distans Cl. (V. H. Syn. 82, f. 4). — Villefranche, H. P. Diversus Cl. (V. H. Syn. 81, f. 5). — Villefranche, H. P. Lorenzianus (V. H. Syn. 82, f. 2). — Villefranche, H. P. Lauderi (T. M. S., 1864, 8, f. 3). — Côtes-du-Nord, Lcud. Messanense Castr. (Castr., 1873, f. 1). — Villefranche, H. P.; Cette, Guinard. Paradoxum Cl. (V. H. Syn. 82, f. 9, 10). — Languedoc, Villefran- che, H. P. Perüvianum Br. (Br. M. J., 1836, 7, f. 16). — Villefranche, H. P. Peruvianum, var. robustum Cl. (Cleve, Java, 3, f. 16). — Ville- franche, H. P. Ralfsii Cl. (Cleve, Java, 3, f. 13). — Villefranche, H. P. Whighamii Br. (V. H. Syn. 82, f. 3). — Répandu. CLIMACO SPHENIA Australis Bail. = Cl. moniligera. ELONGATABail. (Grun., 1862, 6, f. 22). — Répandu, (id. subÆ/iz- pidophora et Podosphenia). Moniligera E. (Grun., 1863, 14, f. 17 — Cl. australis). — Mousse de Corse, Breb.; Languedoc, Guinard; Villefranche, H. P. COCCONEIS Adriatica K. = Cocc. Scutellum , var. ampliata. Allmanniana (Greg.). Grun. (Greg. D. C. 1, f. 20, sub Navicula, peut-être = Cocc. Quarnerensis??) — France, Rab. Amygdalina Breb. (V. H. Syn. 30, f. 5). — Normandie, Breb., H. P. Argus Grun. [CAMPYLONEIS] (V. H. Syn. 28, f. 13, 16). — Nor- mandie, Breb.; Golfe de Gascogne, H. P. Arraniensis Grev. (M. J., 1839, 6, f. 2). — Côtes-du-Nord, Leud. Atomus Rab. = Navicula pelliculosa et seminulum. Binotata Roper. = Orthoneis binotata. Britannica Naeg. (V. H. Syn. 30, f. 1, 2). — Villefranche, H. P. Costata Greg. (V. H. Syn. 30, f. 11, 12). — Côtes-du-Nord, Leud.; Villefranche, H. P. Denticulata Leud. (Leud., Ceylan, 1, f. 2). — Marseille, Guinard. Depressa K. = Cocc. salina , Rab. Diaphana Sm. (V. H. Syn. 29, f. 13). — Répandu. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 233 O Diaphana Sm. var. stauroneiformis (= Cocc. dirupta, var: du- bia). — Assez répandu. Dirupta Greg. (V. H. Syn. 29, f. 13, 14). — Répandu. Dirupta, var. flexella (V. H. Syn. 29, f. 18, 19). — Mousse de Corse. Breb.; Villefranche, H. P. * Dirupta, var. dubia, Grun. = G. diaphana. Dirupta, y ar. genuina , Grun. == C. diaphana. Distans, Greg. (Greg. D. G. 9, f. 23). — Côtes-du-Nord, Leud.; Vil- lefranche, H. P. Distans. var. minima (A. S. Nords. 3, f. 23). — Villefranche, H. P. Excentrica Donk. [ANORTHEIS] (M. J., 1858, 3, f. 11). — Norman- die, Breb.; Le Havre, Temp. et Petit. Fimbriata = ORTHONEIS. Flexella Jan. = G. dirupta , var. Grevillei Sm. [CAMPYLONEIS]. (V. H. Syn. 28, f. 8, 9). — Très répandu. *Helvetica Brun. (Brun. A. J. 2, f. 7). — Alpes et Jura. Heteroidea Htz. (Htz. Hond. Diat, f. 10). — Mousse de Corse, Breb. *Lunata = G. placentula , var. Lorenzi ana Grun. (H. P.,Villefr., f. 38 = RAPHONEIS Grun.). — Villefranche, H. P.; Côtes-du-No; d, Leud. Major Greg. = G. pseudo-marginala. Marginata K. (?). — Cherbourg, Breb. Mediterranea K. = C. Scutellum, var. ampliata. * Molesta K. (V. H. Syn. 30, f. 18-23). — Toulouse?? H. P. Morris s ii Sm. = Orthoneis splendida. *Nidulans K. (K. Bac. 4, f. 16). — Falaise, Breb. Nitida Greg. = Raphoneis liburnica. ORNATAGrcg. (Greg. D. C. 1, f. 24). — Côtes-du-Nord, Leud.; Vil- lefranche, H. P. *Pediculus E. (V. H. Syn. 30, f. 28-30). — Très répandu. Pediculus, var. satina — G. satina , Rab. Pellucida Htz. nec Grun. (Htz. Rab. Beitr. 6, f. 11). — Dieppe, Temp. et Petit. Pellucida Grun. in Verh. = G. pseudo-marginata. Peruviana K. = G. Scutellum , var. ornât a. Pinnata Greg. (V. H. Syn. 30, f. 6, 7). — Côtes-du-Nord, Leud.; Villefranche, H. P. * Placentula E. (V. H. Syn. 30, f. 26, 27). — Très répandu. Placentula E. var. costata Br. — Alpes et Jura, Brun. Placentula, E . var. lineata (V. H. Syn. 30, f. 29-31 = G. lineata). Toulouse, H. P.; Montpellier, Guinard, Donnadieu. Placentula, Var. minor. — France centrale, H. P. 234 LES DIATOMÉES Pseudomarginata Greg. (Y. H. Syn. 29, f. 20, 21 = C. major Greg. — Répandu. Punctata E. = Cocc. placentula, var. Punctatissima Grev. = Orthoneis splendida. Quarnerensis Grun. (A. Schm. Nords. Diat. 3, f. 16). — Ville- franche, H. P. Regalis Grev. var. (H. P. Villefr. , 2, f. 12). — Villefranche, H. P. Regina Johnst. (?) (H. P. Villefr., 4, f. 34). — Villefranche, H. P. Scutellum E. (V. H. Syn. 29, f. 1-3). — Très répandu. Scutellum E. var. ampliata (= C. Méditerranée*) . — Mousse de Corse, Rreb. Scutellum E. var. g. Sm. = Var. s tauroneiformis . Scutellum E. var. genuina = C. transversalis (Greg. M. J. , 1857, 4 f. 7). — Côtes-du-Nord, Leud. Scutellum E. var. orbiculare. — Mousse de Corse, Breb. Scutellum E. var. ornata (V. H. Syn. 29, f. 6, 7 = C. peru - viana K.). — Côtes-du-Nord, Leuduger; Golfe de Gascogne, Villefranche, H. P. Scutellum E. var. g. stauroneiformis (V. H. Syn. 29, f. 10, 11). — Côtes-du-Nord, Leud.; Villefranche, H. P. Splendida = Orthoneis splendida . Stauroneiformis Roper. = C. scutellum, var. * Thwaitesii Sm. = Achnanticlium flexellum . Transversalis Greg. = C. scutellum , var. genuina. Villosa H. P. (H. P. Villefr., 4, f. 35). — Villefranche, H. P. *COCCONEMA Voyez CYMBELLA. COLLETONEMA Eximium Tw. (Sm. Bret. Diat. 56, f. 350 = PLEUROSIGMA). — Normandie, Breb.; embouchure de la Seine, Manoury; Médoc, Agde, H. P. Neglectum = SCH1ZONEMA. Subcohœrens = S CHIZ ONE MA . Vulgare = S CHIZ ONE MA . COSCINODISCUS Asteromphalus Ehr. (A. S. Atl. 63, f. 12). — Cette, H. P.; Bel- gique, V. H. Centralis Ehr. (V. H. Syn. 103, f. 13). — Assez répandu. Concavus Greg. (A. S. Atl. 59, f. 16). — Assez répandu. LISTE DES DIATOMEES FRANÇAISES 235 Concinnus Sm. (M. J., 1858, pl. 3). — Le Croisic, H. P.; Belgique, Y. H. Curyatulus Grun. (A. S. Atl. 57, f. 35). — Golfe de Gascogne, H. P. Decipiens Grun. (A. S. Atl. 59, f. 18). — Médoc, H. P. Denarius A. S. (A. S. Atl. 57, f. 20, 21). — Languedoc, H. P. Devius A. S. (A. S. Atl. 60, f. 1-4). — Golfe de Gascogne, Ville- franche, H. P. Divisus Grun. (Grun. Fr. Jos.Land. 4, f. 16). — Villefranche, H. P. Excentricus E. (A. S. Atl. 58, f. 49). — Très répandu. Fàsciculatüs A. S. (A. S. Atl. 57, f. 9, 10). — Manche, Leud.; Bel- gique^. H. Fimbriatus-limbatus E. (A. S. Atl. 63, f. 3). Languedoc, H. P. Gigas E. (A. S. Atl. 64, f. 1). — Villefranche, Languedoc, H. P. Griseus Grev. (A. S. Atl. 58, f. 1). — Manche, Leud. Lacustris Grun. (V. H. Sjn. G. f. 42 — Cyclotella punctata). — Assez répandu. Lacustris Grun. var. septentrionalis Grun. — Villefranche, H. P. Lineatus E. (A. S. Atl. 59, f. 26-30). — Assez répandu. Marginatus E. necK. (A. S. Atl. 65, f. 3-6). — Cherbourg, Breb.; Manche, Leud. Minor E. (A. S. Atl. 58, f. 40 = Melosira angulata Greg.). — Ré- pandu. Nitidus Greg. (A. S. Atl. 58, f. 17). — Assez répandu. ObscurusA. S. (A. S. Atl. 61, f. 16-18). — Villefranche, H. P. Oculus-iridis E. (A. S. Atl. 63, f. 1-9). — Villefranche, H. P.; Bel- gique, V. H. Ovalis Roper. == Actinocyclus Roperii. Perforatus E. (A. S. Atl. 64, f. 12-14). — Manche, Leud.; Ré, Petit. Punctulatus Greg. (Greg. D. G. 2, f. 46 = Hyalodiscus stelli- ger ??). — Manche, Leud. RadiatusE. (A. S. Atl. 50, f. 5, 6, 10). — Très répandu. Radeatus E. var. A. S. (Atl. 60, f. 8). — Villefranche, H. P. RadiolatusE. (A. S. Atl. 60 f. 11). — Côtes-du-Nord, Leud. Scintillans Grev. (A. S. Nords. Diat. 3 f. 33). — Villefranche, H. P. ; Manche, Leud. Rothii Grun. = C. subtilis, Ehr. Striatus , K. = Cyclotella Ballassiana , Sm. Subtilis, Ehr. (A. S. Atl. 57, f. 1. = C. Rothii , Grun. — Ville- franche, Golfe de Gascogne, H. P.; Belgique, V. H. Sp. A. S. 57, f. 38. — Golfe de Gascogne, H. P. Sp. A. S. 57, f. 39. —h Villefranche, H. P. Sp. A. S. Nords. Diat. : 3, f. 42. — Manche, Leud. 236 LES DIATOMÉES CYCLOTELLA *Antiqua, Sm. (V. H. Syn. 92, f. 1). — Alpes et Jura, Brun.; Bel- gique, V. H. *Bodanica, Eul. (Y. H. Syn. 93, f. 10). — Lac Léman, Temp. et Petit. *Comensis, Grun. (V. H. Syn. 93, f. 16, 17). — Lac de Genève, Brun. *Comta, Ehr. (Y. H. Syn. 92, f. 16-22). — Pyrénées, Fr. centrale, Toulouse, H. P.; Belgique, V. H. Comta, var. paucipunctata, Grun. (V. H. Syn. 93, f. 20). — Lac de Genève, Brun. Comta, var. radiosa, Toulouse, Pyrénées, Fr. centrale, H. P. — Dallassiana — C. striata. *Kutzingiana, Ther. (V. H. Syn. 94, f. 1-4). — Très répandu. * Meneghiniana, K. (V. H. Syn. 93, f. 11-13. — Très répandu. Meneghiniana, var. rectangulata, Breb. (V. H. Syn. 94, f. 17-19). — Normandie, V. H. Meneghiniana, var. stellifera. (V. H. Syn. 94 f.22). — Gerardmer, V. H. Meneghiniana, var. vogesica. (V. H. Syn. 94, f. 14). — Gerardmer. Minutula = Stephanodiscus astrea, var. minutula. *Operculata, K. (V. H. Syn. 93, f. 22, 23). — Très répandu. Operculata, var. mesoleia, Grun. (V. H. Syn. 93, f. 2o-28). — Nîmes, Falaise, Y. H. O. operculata , Sm. nec. Ag. = Stepha- nodiscus astrea. Punctata, Sm. = Coscinodiscus lacustris. *Rectangula, Breb. (Y. H. Syn. 94, f. 17-19). — Normandie, Breb. Rotula, Sm. — Stephanodiscus astrea. *Stelligera, Cl. et Grun. (V. H. Syn. 94, f. 22-26). — Gerardmer, V. H. Striata (K). Brun. (V. H. Syn. 92 f. 6-12 = Coscinodiscus stri- atus = Cyclotella Dallassiana Sm.). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Belgique, Y. H. Striata, var. intermedia. (V. H. Syn. 92, f. 10). — Manche, Leud. Subsalina [striata var.] (V. H. Syn. 92, f. 11). — Médoc, H. P. CYLINDROTHECA *Gracilis, Grun. (V. H. Syn. 80, f. 1, 2 = Nitzchia tœnia). — Répandu. • CYMATOPLEURA Apiculata, Sm. = C. solea var. 237 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES ù Elliptica, Breb. (V. H. Syn. 55, f. 1. = C. nobilis). — Répandu. Elliptica, var. constricta, Grun. (V. H. Syn. 55, f. 2). — Alpes et Jura, Brun ; Auvergne, H. P.; Belgique, V. H. *Hibernica, Sm. (V. H. Syn. 55, f. 3, 4). — Normandie, Breb.; Midi de la France : Sm. Fr. centrale, H. P. Nobilis , Hass. = C. elliptica. *Regula, Pritch [solea, var]. — Paris, Petit. ; Nancy, Lemaire. Alpes et Jura, Brun. * Solea, Breb. — (V. H. Syn. 55, f. 5-7). — Très répandu. Solea, var. apiculata, Sm. — Très répandu. Solea, var. Régula , Grun. = C. régula. CYMATOSIRA Belgica, Grun. (V. H. Syn. 45, f. 38-41). — Belgique, V. II. Lorenziana, Grun (V. H. Syn. 45, f. 42). — Villefranche, H. P. CYMBELLA *Aequalis, Sm. (A. S. Atl. 9, f. 69). — Pyrénées, Sm. *Affinis, K. (A. S. Atl. 71, f. 28, 29). — Très répandu. *Alpina, Grun, (A. S, Atl. 71, f. 44, 45). — Alpes, Brun. *Amphicephala, Naeg. (A. S. Atl. 9 f. 62-66). — Répandu. *Anglica, Lag. (A. S. Atl. 9 f. 63). — Normandie, Breb.; Fr. centrale, H. P. *Aspera, Ehr. [COCCONEMA] (A. S. Atl. 10, f. 32, 33 . =z Coc- mexicanum). — Alpes et Jura, Brun ; Normandie, Breb.; Pyrénées, Belloc, Fossile en Auvergne. Bremii Naeg. [COCCONEMA] = C. lanceolata. *Cistula, Hemp. [CocconemaJ. (A. S. Atl. 10, f. 24-26. = Cymb. minor). — Répandu. Cistula, var. (A. S. Atl. 11, f. 24). — Auvergne, H. P. Coffeœformis , Breb. = Cymb. cymbiformis. *Cuspidata, K. (A. S. Atl. 9, f. 50). — Répandu. Cuspidata, var. rostrata. (Cymb. rostrata , Rab.). — Languedoc, Grun. *Cymbiforme, K. [COCCONEMA] (A. S. Atl. 10, f. 13 = C. coffeœ- formis — C. helvetica K. nec. Sm.). — Très répandu. *Delicatula, K. (A. S. Atl. 71, f. 54, 55). —Normandie, Breb.; Belgique, V. H. *Ehrenbergii, Greg. (A. S. Atl. 9 f. 6-9). — Répandu. *Ehrenbergii, var. major, Grun. — Charleville, P. Petit. Elegans, Cram et Rab. = C. gastroides. *Excisa, K. (A. S. Atl. 71 f. 35, 36), — Toulouse, Fr. centrale, H. P.; Paris, Petit. (M. Petit donne cette espèce comme une variété du C. turgida, Greg. Or ce Cymbella est un En - LES DIATOMÉES cyonema , qui n’a rien de commun avec la forme en question, qui serait plutôt une variété du C. affinis.) *Gastroides, K. (A. S. Atl. 9, f. 1, 2). — Très répandu. *Gibba, E. [COCCONEMA]. — France, testé Rab. * Gracilis, E. [COCCONEMA]. (V. H. Syn.3,f. 16= C. scotica Sm.). — Normandie, Breb. ; Nancy, Lemaire; Alpes et Jura, Br.; Pyrénées, Belloc. * Gracilis, var. laevis. — Normandie, Breb. ; Pyrénées, Belloc. *Helvetica, Sm. (A. S. Atl. 20, f. 18-21). — Répandu. *Hungarica, Brun (A. S. Atl. pls 9, 10 et 71). — Fr. centrale, H. P.; *Laevis, Naeg. (A. S. Atl. 10, f. 23= C. gracilis f var.). — Répan- du. *Lanceolata , E. [COCCONEMA] (A. S. Atl. 10, f. 8-10). — Très répandu. *Lanceolata, var. Sm. (A. S. Atl. 10, f. 1). — Paris, Petit. *Leptoceras, E. (V. H. Syn. 2 f. 18). — Répandu. *Leptoceras. var. elongata. — Languedoc , H. P. ; Belgique, V. H. *Leptoceras, var. gracilis, E. — Midi, H. P. Lunata = Encyonema gracile , var. *Maculata, K. [COCCONEMA] (A. S. Atl. 10, f. 6 = C. variabilis.) — Répandu. Maxima , Naeg. = Cymb. gastroides. Mexicanum [COCCONEMA] = Cymb. aspera. * Microcephala, Grun. (Y. H. Syn. 8, f. 36-39). — Midi, H. P. ; Pyrénées, Belloe. Minor , Ag. = Cymb. cistula. Minuta , Hilse = Encyonema ventricosum , fa minuta . *Naviculiformis, Auersw. (V. H. Syn. 2, f. 5). — Normandie, Breb.; Béziers, Pyrénées, H. P. *Obtusa, Greg. (A. S. Atl. 9, f. 41-47). — Normandie, Breb. * Par va, Sm. [COCCONEMA]. (V. H. Syn. 2, f. 14). — Assez répandu. * Par va, var. cymbiformis, Sm. — Tarn, Grun. Pediculus , K. = ENCYONEMA. *Püsilla, Grun. (A. S. Atl. 9, f. 36, 37). — Belgique, Y. H. * Scotica, Sm. (A. S. Atl. 10, f. 22). — Centre, Pyrénées, Toulouse, H. P.; Pyrénées, Sm. * Scotica, var. B. Sm. — Pyrénées, Sm. * Stomatophora, Grun. (A. S. Atl. 10, f. 28-30. = O. tumida ?). — Paris, Petit; Fr. centrale, H. P. * Subaequalis , Grun (. H. Syn. 3, f. 2). — Belgique, V. H. Truncata, Greg. = Cymb. affinis. * Tumida, Breb. [COCCONEMA]. (V. H. Syn. 2,f. 10). — Assez ré- pandu. 239 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES O *Tumida, var. pachycladium, Breb. — Falaise, Breb. Tnrgida, Greg. — Encyon. turgidum. Turgida , var. excisa, P. P. = Cymb. excisa , K. *Turgidula, Grun. (A. S. Atl. 9 f. 23-26). — Assez répandu. Variabilis , Wartm. = Cymb. maculata. * Ventricosa, Ag ! nec. Breb. nec. K. — Paris, Petit. V. Heurck dit que le C. ventricosa , Ag. nec. K., d’après des échan- tillons authentiques de l’auteur, n’est autre que Y Epithemia gibberula, var. minuta. Le Cymbella ventricosa, K., d’un autre côté, serait un ENCYONEMA. Cependant Schmidt dis- tingue un Cymbella ventricosa K. (Atl. 9, f. 32) et un Encyonema ventricosum (K.) Grun (10, f. 59). *Ventricosa, KJ! (A. S. Atl. 9, f. 32 = EN C Y ONE MA ?? voir la note précédente). — France méridionale, Sm. Ventricosa, Breb. nec. Ag. nec. K. = Cymb. af finis. DENTICULA Crassula, Naeg. = D. inflata . *Elegans, K. (V. H. Syn. 49 f. 14, 15. == Dent, ocellata, Sm.). — Alpes et Jura, Brun ; Auvergne, H. P.; Pyrénées, Sm. *Frigida, K. (V. H. Syn. 49 f. 35-38— D. tennis, var.). — Assez répandu. *Frigida, var. capitata. — Alpes et Jura, Brun ; Fr. mérid. Guin. *Frigida, var. cuneata. — Alpes et Jura, Brun ; Fr. mérid. Guin. *Inflata, Sm. (V. H. Syn. 49 f. 32-34. = D. tennis , var. = D. crassula, Naeg.). — Très répandu. Kntzingii, Grun. = D. obtusa. Obtnsa , Sm. nec. K. = Nitzschia denticnla. Ocellata, Sm. = Dent, elegans. Sinuata, Sm. = Nitzschia sinnata. Stanrophora , Grég. = PLAGIOGRAMMA. — Brebisson dis- tingue cependant les deux espèces. Tabellaria, Grun. — Nitzschia tabellaria . *Tenuis, K. (V. H. Syn. 40 f. 28-31). — Très répandu. *Tenuis, var. intermenia. — Auvergne, H. P. *Tenüis, var. mesolepta. — Auvergne, H. P. *Thermalis, K. (y. H. Syn. 49 f. 17, 18. = D. elegans , var.). — Auvergne, eaux thermales, Breb.; Olette, eaux thermales, H. P. De smog onium Kntzingii , Grun. = Synedra rumpens . 240 LES DIATOMÉES DIADESMIS *Biceps, Arnott. (V. H. Syn. 14 f. 31. = B. contenta). — Nor- mandie, Breb., Y. H. Contenta, Grun. — B. biceps. *Flotowiana, Grun. (V. H. Syn. 14 f. 41). — Normandie, Y. H. *Gallica, Sm. (V. H. Syn. 14 f. 39). — Assez répandu. *Obtusa, Arnott. (Sm. spec. typ. 132). — Normandie, Breb. Williamsonii. — BIMEREGRAMMA. DIATOMA *Ehrenbergiij, K. (B. elongatum , var.). — Très répandu. *Ehrenbergii, var. ventricosum. Grun. — Tarn, Guin. 0 Elongatum, Ag. (V.'H. Syn. 50, f. 18-22). — Très répandu, quel- quefois marin. Gracillimum. = D, elongatum. * Grande, Sm. (D. Ehrenbergii, var.). — Répandu. Ryalinum , K. == Fragilaria hyalina. Hyemale, Grun. = ODONTIDIUM. Intermedium , K. == Biat. tenue. Mesoleptum , K. = Biat. tenue , var. Minimum , Ralf. = FRAGILARIA. Monili forme, K. = Biat. tenue. *Pectinale, K. (V. H. Syn. 50, f. 23-26). — Normandie, Breb. * Tenue, Ag. (V. H. Syn. 50, f. 14). — Répandu. *Tenue, var. hybrida. (V. H. Syn. 50, f. 10-13). — Belgique, V. H. *Tenue, var. mesoleptum. — Alpes et Jura, Brun. Vitreum , K. = FRAGILARIA. *Vulgare, Bory. — (V. H. Syn. 50, f. 1-6). — Très répandu. * Vulgare, var. lineare, Sm. (V. H. Syn. 50, f. 7, 8). — Pyrénées, H. P. ; Belgique, V. H. DIATOMELLA *Balfouriana, Grev. (Types Y. H. 336 = Grammatophora Balfouriana , Sm . = Bisciphonia australis, E.). — Pyrénées, H. P. ; Alpes, Brun. DICKIEIA Pinnata, K. = Schizonema mesogloides. K. Ulvoides, Sm. (Sm. Brit. Diat.54 f. 242). — Côtes-du-Nord, Leud. LISTE DES DIATOMEES FRANÇAISES 241 DIMEREGRAMMA Distans (Greg.) Ralfs (V. H. Syn. 36, f. 45). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Villefranche, H. P. Dubium, Grun (Y. H. Syn. 38, f. 18). — Villefranche, H. P. Fulvum, Pritch. (V. H. Syn. 36, f. 7,8), — Finistère, Grouan ; Brest, Desmazières. Informe, Pritch. = Staurosira Harrissonii. Marinum (Greg) Ralfs. (V. H. Syn. 36, f. 9). — Côtes-du-Nord, Leud.; Yillefranche, H. P. Minus (Freg.) Ralfs (V. H. Syn. 36, f. 10). — Côtes-du-Nord, Leud ; Villefranche, H. P. Mutabile, Pritch. = FRAGILARIA. Nanum (Greg.), Ralfs. (V. H. Syn. 36, f. 11.). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Villefranche, H. P. W illi amsonii , Sm. (V. H. Syn. 36, f. 15 = Glyphodesmis adria- tica , Grun. — Côtes-du-Nord, Leud. DONKINIA Carinata, Ralfs (T. M. S. 1858, 3, f. 5 = PLEUROSIGMA ). — Normandie, Breb. Compacta, Grev. (M. J. 1857, 3, f. 9). — Cherbourg, Breb.; Ville- franche, H. P.; Seine, Manoury. Minuta, Ralfs (T. M. S. 1858, 3, f. 8). — Cherbourg, Breb. Recta, Grun. (V. H. Syn. 17, f. 9). — Normandie, Breb.; Ville- franche, H. P.; Belgique, V. H. Doryphora Bœckii, Sm. = Brebissonia Bœckii. Elegans , Roper. = Fodocystis adriatica. DRURIDGEA Geminata, Donk. (V. H. Syn. 91 f. 25, 26). — Normandie, Breb. ENCYONEMA *Auerswaldii, Rab. (A. S. Atl. 10 f. 55 = E. cœspitosum , var.). — Assez répandu. *Caespitosum, K. (A. S. Atl. 10 f. 57, 58). — Très répandu. *Caespitosum, var. lata. (V. H. Syn. 3 f. 13). — Auvergne, Fr. centrale, H. P.; Belgique, V. H. 242 LES DIATOMÉES *Gracile, Rab. (A. S. Atl. 10, f. 36, 37). — Normandie, Breb. ; Ardennes, Petit. * Gracile, var. lunata. (= Cymbella lunata). — Pyrénées, Sm. ; Vosges, Petit. * Lunula , Grun. (A. S. Atl. 10, f. 42). — Auvergne, Fr. centrale, H. P. Maximum Wartm. = E. prostratum. *Pediculus K. (= E. cœspitosum,\ ar.). — Alpes et Jura, Brun.; Pyrénées, H. P., Belloc. Paradoxum , K. = E. prostratum. * Prostratum, Ralfs. nec. K. (A. S. Atl. 10 f. 64-69 = E. maxi- mum et paradoxum). — Très répandu. *Turgidum, Greg. (A. S. Atl. 10, f. 23-26 = Cymbella turgida ). — Très répandu. *Ventricosum, K. (A. S. Atl. 10, f. 59 = CYMBELLA , K.). — Très répandu. Ventricosum. var. minuta (A. S. Atl. 71, f. 30, 31 = Cymbella minuta, Hilse). — Auvergne, Pyrénées, Toulouse, Fr. centrale, H. P. ENDIGTYA Oceanica, E. (A. S. Atl. 65, f. 10 = E. et Melosira cribrosa ). — Villefranche, Golfe de Gascogne, H. P.; Mousse de Corse, Breb. Cribrosa, Breb. — E. oceanica. EP1THEMIA Adnata. Breb. = Ep. Zébra . Alpestris , Sm. = Ep. argus, var. * Argus, K. (V. H. Syn. 31, f. 15-18 = Ep. intermedia). — Répandue. * Argus, var. alpestris. (= Ep. alpestris, Sm.). — Assez répan- due. * Constricta, Breb. (V. H. Syn. C. f. 37). — Assez répandue. *Eugeniae, Sm. — Biarritz, Sm. — N’est probablement qu’une variété de Y Ep. ocellata. *Gibba. E. (V. H. Syn. 32, f. 1, 2). — Très répandue. *Gibba, var. parallela, Grun.(V. H. Syn. 32, f. 3). — Répandue. *Gibba, var. ventricosa, K. (V. H, Syn. 32, f. 4, 5. = E.ventri- cosa , K.). — Très répandue. °Gibberula, E. (V. H. Syn. 32 f. 11-13. = E. textricula). — Répandue. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 243 °Gibberula, var. producta. (V. H. Syn. 32, f. 13). — Belgique, V. H. *Granulata, E. (V. H. Syn. 31, f. 5-6. = E. turgida , var.). — Répandu. *Hyndmanni, Sm. (V. H. Syn. 31, f. 3, 4). — Pourchères (fossile), Breb. Intermedia , Hilse. == Ep. Argus . Marina , Douk. — Hantzschia marina. Musculus, K. (V. H. Syn. 32, f. 14, 15). — Très répandu. *Ocellata, E. (Sm. Br. Diat. 1, f. 6). — Alpes et Jura, Brun.; Pyrénées, Belloc ; Normandie, Breb. ; Fossile en Auvergne. Picta (K.), Breb. = Ep. turgida. *Rupestris, Sm. (Sm. Br. Diat. 1, f. 12). — Assez répandu. °Sorex, K. (V. H. Syn. 32, f. 6-8). — Très- répandu. * Succincta, Breb. (V. H. Syn. 32, f. 16-18). — Toulouse, Médoc, H. P.; Midi, Guin ; Normandie, Breb. Textricula, K. == Ep. gibberula. Turgida, K. (V. H. Syn. 31, f. 1. 2). — Très répandu. Ventricosa, K. = E. gibba, var. *Vertagus, K. (V. H. Syn. 31, f. 7. = Ep. turgida , var.). — Nor- mandie, Breb.; Belgique, V. H. 0 Westermanni, K. (V. H. Syn. 31, f. 8). — Répandu. *Zebra, E. (V. H. Syn. 31, f. 9-14. = Ep. adnata). — Très répandue. Zébra, var. proboscidea. — Auvergne, H. P.; Belgique, V. H, EUCAMPIA Striata , Stolterfoth. = Rliizosolenia Stolterfothii, H. P. Zodiacus, E. (V. H. Syn. 95, f. 17, 18). — Bretagne et Normandie, Sm., Petit, H. P. EUNOTIA *Alpina, Naeg. (= E. lunaris var. = Synedra Naeg.). — Fr. centrale, H. P. *Bicapitata (E.) Grun. (V. H. Syn. 35, f. 11. = Synedra biceps , E.). — Répandu. Depressa , E. = Himantidium pectinale. Diadema , E. = Himantidium polyodon. *Flexuosa, K. (V. H. Syn. 35, f. 9, 10). — Ardennes, Vosges, Petit ; Belgique, V. H. *Flexuosa, var. bicapitata. (V. H. Syn. 35, f. 11). -—Belgique, y. h. Gibba , E. = Epithemia gibba. 244 LES DIATOMÉES *Gracilis, Srn. nec. Himantidium gracile , E. = E. paludosa , V. H. (V. H. Syn. 34, f. 9). — Normandie, Breb.; Auvergne, S. M.; Vosges, Petit. (Si Ton conserve, comme je le fais ici, les deux genres Eunotia et Himantidium , il n’y a pas lieu de changer le nom de cette espèce.) * Incisa, Greg. (V. H. Syn. 34, f. 35 a). — Normandie, Breb.; Vosges, Petit. *Lunaris, Breb. (V. H. Syn. 35, f. 34. = Synedra lunaris, E.). — Répandue. *Lunaris, var. bilunaris. (V. H. Syn. 35, f 6 b). — Pyrénées, N Belloc ; Alpes et Jura, Brun. *Lunaris, var. excisa, Grun. (= Synedra falcata). — Nor- mandie, Breb.; Pyrénées, Belloc. *Lunaris, var. glomerata. — Normandie, Breb. *Lunaris, var. major, (V. H. Syn. 35, f. 6 a). — Paris, Breb. *Pachycephala4 K. (V. H. Syn. 35, f. 7. — Synedra pachyce- phala). — Normandie, Breb. Pentaglyphis , E. = Eunotia quinaria. *Polydentula, E. — Alpes et Jura, Brun; Vosges, Petit. *Quaternària, E. (Shum. Tartra 1, f. 6). — Auvergne, Sm. *Qüinaria, E. (Grun. 1862, 6, f. 14. = E. pentaglyphis). — Auvergne, Sm. Robusta , Pritch. = Himantidium polyodon. *Serra, E. (Ktz. Bac. 3, f. 30). — Bemiremont, Breb. *Tridentula, E. (V. H. Syn. 34, f. 29, 30). — Répandu. EUNOTOGRAMMA Debilis. (V. H. Syn. 126, f. 17-19). — Belgique, V. H. — M. Grunow met un point d’interrogation devant la qualification générique de cette espèce. EUODIA Atlantica, Petit. (H. P. Villefr. f. 17). — Villefranche, G. de Gas- cogne, H. P. Gibba, Bail. (Pritch. Inf. 5 f. 22). — Villefranche, Cette, H. P. EUPODISCUS Argus, Sm. (A. S. Atl. 92, f. 7-11). — Océan, Breb., Leud., V. H., etc. (N’a pas été trouvé dans la Méditerranée.) Crassus , Sm. = Actinocyclus crassus. Fulvus , Sm. = ACTINOCYCLUS. Ralfsii , Sm .= ACTINOCYCLUS. 245 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES Radiatus, = BIBDULPHIA. Roperii, Breb. — ACTINOCYCLUS. Sculptus, Sm = A U LIS CU S. Sparsus, Greg. (M. J. 1857, 1 f. 47) n’est peut-être qu’une variété de YActinocyclus Ralfsii. — Côtes-du-Nord, Leud. Subtüis , Greg, == AC TIN OC YCL US. TenelluS) Breb. = AC TIN OC YC LUS. EUPHYLLODIUM Spathulatum, Shadb. = Podocystis adriatica. FRAGILABIA Acuta , E. = Fr. capucina, var. Aequalis, Heib. = Fr. virescens. Angusta, E. = Fr. capucina. Anomala, Sm. = ODONTIDIUM. *Bidens, Heib. (V. H. Syn. 45, f. 6, 7). — Fr. centrale, H. P. Bipunctata , E. = Fr. capucina, contracta, et brevistriala, var. !!! Binodis, E. = Navicula binodis et Fr. parasitica. *Brevistriata, Grun. (YT. H. Syn. 45, f. 32). — Toulouse, Au- vergne, H. P.; Belgique, V. H. *Brevistriata, var. pusilla. (V. H. Svn. 45, f. 34). — Auvergne, H. P. * Brevistriata, var. subacuta. (—Fr. bipunctata). — Normandie, Breb. * Brevistriata, var. subcapitata. (V. H. Syn. 45, f. 33). — Au- vergne, H. P. Capitata, E. == Odondimn anceps . * Capucina, Lism. [STAUROSIRA], (V. H. Syn. 45, f. 2. — Frag. corrugata, pectinalis, tenufs , rhabdosoma, diophthalma, bipunctata, multipunctata, angusta, scalaris , fissa). — Très répandu. ,*Capucina, var. acuminata, Grun. (V. H. Syn. 45, 1. 8). — Bel- gique. Y. H. * Capucina, var. acuta, E. (V. H. Syn. 45, f. 4. — Fr. acuta , E.). — Toulouse, H. P.; Pyrénées, Belloc; Belgique, Y. H. *Capucina, var. lanceolata, Grun. (V. H. Syn. 45, f. 5). — Tou- louse, H. P. * CapucINa, var. major, Sm‘. = Fr. Smithiana. * Capucina, var. minima. (— Fr. pusilla, K.). --Normandie, Cher- bourg, Breb. 3 246 - LES DIATOMÉES Constricta , E. = Fr. parasitica. * Construens, E. [STAUROSIRA]. (V. H. Syn. 45, f. 26, 27). — Répandu. * Construens, var. binodis. (Y. H. Syn. 45, f. 24, 25). — Pyrénées, H. P.; Belgique, Y. H. * Construens, var. genuina. (V. H. Syn. 45, f. 26, c., d.). — Tou- louse, H. P. *Construens, var. tabellaria. (Sm. Br. Diat. 24, f. 291 .=Odon- tidium et Bimeregramma tabellaria) . — Chantilly, Breb. * Construens , var.. venter. (V. H. Syn. 45, f. 21-24). — Toulouse, Auvergne, H. P.; Belgique, V. H. Contracta, Shum. [STAUROSIRA]. (= St. capucina , var.). — Paris, Petit ; Alpes et Jura, Brun ; Pyrénées, Belloc. Corrugata, K. = Fr. capucina. Crotonensis , V. H. = SYNEDRA. Diopthalma, E. = Fr. capucina. *Elliptica, Shum. [i Staurosira mutabilis , var. ?] (V. H. Syn. 45 f. 15). — Normandie, Y. H.; Toulouse, Auvergne, H. P. *Elliptica, var. minor. (V. H. Svn. 45, f. 16, 17). — Fr. centrale, H. P. Exigua , Brun. — Fr. virescens, var. Fissa , E. = Fr. capucina. * Harrissonii, Sm. [STAUROSIRA]. (Y. H. Syn. 45 f. 28. = St. pinnata, Odontidium Harrissonii) , — Répandu. * Harrissonii, var. informe. {Odontidium et Bimeregramma). — Normandie, Breb.; Pyrénées, Sm. *Hyalina (K.). Grun. (V. H. Syn. 44, f. 14, 15 = Biatoma hyali- num). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Cherbourg, Bréb. ; Finistère, Crouan. Hyalina var. lata. — Normandie, Bréb. Hyemalis, K. = Odontidium hyemale. Hyemalis , Ag. =Frag. virescens. * Intermedia, Gr. [Staurosira mut abitis, var.] (V. H. Syn. 45, f. 9-11). — Toulouse, H. P. *Mesolepta, Rab. [Staurosira capucina , var.]. — > Répandu. Minima , Ralfs. (V. H. Syn. 44, f. 16-18 = Biat. minimum — B. hyalinum , var.). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Finistère, Crouan. Minutissbna , Grun. [Staurosira mutabilis , var.] (V. H. Syn. 45, f. 14). — Embouchure de la Seine, Manoury ; Languedoc, Guinard. Multipunctata , E. = Fr. capucina. *Mutabilis, Grun. [STAUROSIRA] (Y. H. Syn. 45, f. 12 =s Frag. pinnata ; Odontidium mutabile , pinnatum, striolatum ; Bimeregramma mutabile ), — Très répandu» 247 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES d *Nitzchioides, Grun. (V. H. Syn. 44, f. 12). — Toulouse, H. P. *Parasitica, Sm. [STAUROSIRA] (V. H. Syn. 45, f. 30 = Fr. bi- nodis , constricta , undulata; Odontidium parasiticum) . — Répandu. *Parasitica, var. oblonga. — Normandie, Breb. *Parasitica, var. sebconstricta (Y. H. Syn. 45, f. 29). — Fr. centrale, H. P. Pecten , Castr. = NITZSCHIA. Pectinalis , E. nec Lyngb. = Fr. vires cens. Pectinalis , Lyngb. nec E. == Fr. capucina. Pectinalis , Ralfs — Himantidium pectinale. Pinnata , E. = Fr. mutabilis. — Fr. Harrissonii. Pusilla, K. = Fr. capucina var, minima. Rhabdosoma = Fr. capucina. Scalaris = Fr. capucina. °Smithiana, Grun. [STAUROSITA] (V. H. Syn. 45, f. 1.— Fr. ca- pucina,, var. major , Sm.). — Médoc, H. P. *Striatula Lyngb [GRAMMONEMA] (V. H. Syn. 44, f. 12). — Assez répandu. Tabellaria, Sm. = Fr. construens. ^Tenuicollis, Heib. (Heib. cons. 6, f. 13!). — Enghien, Bréb. Tennis , Ag. = Fr. capucina . Turgida, E. = ODONTIDIUM. *Undata, Sm. (Y. H. Syn. 44, f. 9). — Auvergne, Sm. ; Toulouse, Fr. centrale, H. P. *Undata, var. Bel. Sm. (Ann. aud. Mag. vol. 15, 53, f. 7). — Auvergne, Sm. Undutata, Gram. = Fr. parasitica. *Yirescens, Ralfs. (V. H. Syn. 44, f. 1. — Fragilaria aequalis, pectinalis ; Diatoma pectinale, virescens). — Très répandu. * Virescens, var. p. diatomacea, Grun. (Sm. B. D. 35, f. 297). — Normandie, Bréb. * Virescens, var. exigea, Grun. (V. H. Syn. 44, f. 2, 3). — Tou- louse, Pyrénées, H. P. * Virescens, var. moniliformis. — Normandie, Bréb. * Virescens, var. pectinalis, Grun. — Normandie, Bréb. Vitrea (K), Grun. (V. H. Syn. 44, f. 16. == Diatoma hyalinum ). — Cherbourg. Bréb. Finistère, Crouan. Frustulia . Saxonica, Rab. = Van Heurckia rhomboides. 248 LES DIATOMÉES Gly phodesmis ( 1 ) . Adriatica. Castr. = Dimeregramma Williamsonii. Distans , (Greg.) Grun. = DIMEREGRAMMA. Williamsonii , Grun. = DIMEREGRAMMA. Gomphog ramma . Voyez TETRACYCLUS. GOMPHONEMA *Abbreyiatum, Ag. (V. H. Syn. 25, f. 10 = G. brevipes , K). — Répandu. *Abbreviatum, var. loxgipes. (E. Micro. 1 , f. 38. = G. rotundatum , E). — Alpes et Jura, Rrun. *Acuminatüm, E. (V. H. Syn. 23, f. 10). — Très répandu. *Acuminatum, var clavls (V. H. Syn. 23, 1*. 20= G.clavus , Bréb). — Normandie, Rréb.; Toulouse, H. P.; Languedoc, Guin. *Acuminatum, R. et V. Sm. (Sm. B. D. 28, f. 238). — Normandie, Bréb. *Acuminatum, var. coron atem (V. H. Syn. 23, f. 15.= G. corona - tum et appendiculatum). — Assez répandu. *Acl’minatVm, var. elongatuM, Sm. (V. H. Syn. 23, f. 22). — Paris, Petit. *Acuminatum, var. laticeps, Grun. (V. H. Syn. 23, f. 17 = G. lati - ceps, E.). — Normandie, Bréb.; Toulouse. H. P. ; Tarn, Guin. *Acuminatum, var. trigonocephalüm, E. (V. H. Syn. 26, f. 18 = G. trigonocephalüm). — Toulouse, Fr. centrale, H. P. * Affine, K. (V. H. Syn. 24, f. 8 - 10). — Vosges, Petit. Ampullaceum , Grev. = G. gemmât um. *Angustatum K. (V. H. Syn. 24, 1. 49- 50 = G. commune , Rab). — Répandu. *Angüstatum, var. intermedii m, (V. H. Syn. 24, f. 47). — Norman- die, Bréb. *Angustatum, var. productum, G. (V. H. Syn. 24, f. 52 - 55). — Normandie, Bréb. ; Tarn, Guin. ; La Bourboule (eaux therma- les). Petit. *Axgüstatüm, var. subaeqxjalis (V. H. Syn. 25, f. 1). — Fr. cen- trale, H. P. Angustum , Pmb. = G. olivaceum. Appendiculatum = G. acuminatum , var. (1) Le genre G hj phodesmis mériterait d’être conservé, c’est comme sim- plification que je l’ai réuni aux Dimeregramma. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 249 Apiculatum , Rab. = G . augur. * Augur, E. (V. H. Syn. 23, f. 29 = G. cristatum, apiculatum et saxonicum). — Assez répandu. *Augur, var. Gautieri, Y. H. (V. H. Syn. 23, f. 28). — Belgique, V. H. *Auritum, Braun [gracile, var.]. (V. H. Syn. 24, f. 15 - 18). — Normandie, Bréb. ; Fr. centrale, H. P. ; Belgique, V, H. Berkeley i, Ralfs = G. olivaceum. * Brebissonii, [acuminatum, var.]. (V. H. Syn. 23, f. 23, 24 = G. lessile ). — Assez répandu. *Brevipes , K. = G. abbreviatum. * Capitatum, E. [constrictum var.] (V. H. Syn. 23, f. 7, 8 — Gy turgidum, persicum). — Très répandu. *Capitatum, var. (3. (Sm. Ann. and. Mag. 1855, 63, f. 2b). — Auvergne, Sm. * Capitatum, var. y. fusticulus, Greg. (loc. cit. f. 2V). — Marseille, Bréb; Auvergne, Sm. * Capitatum, var. italicum K (Y. H. Syn. 23, f. 8 = G. italicum). — Médoc, Toulouse, H. P. Clavatum , E. = G. tenellum. Clavus , Bréb. — G. acuminatum, var. Commune, Rab. = G. angustatum, K. *Commutatum, Grun (V. H. Syn. 24, f. 2). — Toulouse, Biarritz, H. P.; Belgique, Y. H. *Constrictum,E.(V. H. Syn. 23, f . 6= G.truncatum, paradoxum, pohliœ formé). — Très répandu. * Constrictum, var. subcapitatum, Grun. (V. H. Syn. 23, f. 5). — Assez répandu. Coronatum, E. = G. acuminatum, var. Cristatum, Ralfs = G. augur. Curvatum, K. = Rhoscophenia curvata. *Gygnus, E. (Br. Alp. 6, f. 7, ), — Alpes et Jura, Brun ; fossile en Auvergne. *Cygnus, var. longiceps (Shum. H. T. 3, f. 37= G. longiceps). — France, Rabenhorst. *Dichotomum, K. [gracile ' vas.] (V. H. Syn. 24, f. 19-21 = G. minutum, Ag.). — Très répandu. * Lichotomum, var. sessile, K. = G. montanum. *Elongatum, Sm. (V. H. Syn. 23, f. 22). — Auvergne, Sm. *Exiguum, K. (V. H. Syn. 25, f. 34 = G. hyalinum, Heib). — Asse^ répandu. *Exiguum, var. digitatum, (V. H. Syn. 25, i. 35, 36). — Tou- louse, H. P. Fibula, Bréb. = Per onia erinacea. 230 LES DIATOMÉES * Geminatum, Ag. nec K. (Sm Brit. Diat. 27, f. 233 = G. ampul- laceum , Herculaneum). — Normandie, Bréb, ; Pyrénées, H. P., Belloc; Finistère, Crouan. - Geminatum , K. = G. olivaceum . *Glaciale, K. (Br. Alp. 6, f. 14). — Alpes et Jura, Brun ; Pyrénées, H. P., Belloc. * Gracile, E. = G. dichotomum. Hyalinum , Heib= G. exiguum. * Insigne, Greg. (V. iï. Syn. 24, f. 39, 40). — Paris, Petit ; Pyrénées, Sm. ; Fossile en Auvergne. *Intricatum, K. (Y. H. Syn. 24, f. 28, 29). — Très répandu. *Intricatum, var. angustatum. — Normandie, Bréb. *Intricatum, var. pumilum, (Y. H. Syn. 24, f. 33, 36). — Toulouse, H. P. *Intricatum, var. subclavato-lancëolatum, Sm. — Pyrénées, Sm. Italicum. = G. capitatum , var. *Lagenula, K. (V. H. Syn, 23, f. 8). — Normandie, Bréb.; Lan- guedoc, Guinard. *Lanceolatum, E. nec K. (V. H. Syn. 24, f. 10). — Fossile en Auvergne. Laticeps , E. = G. acuminatum, var. Leibleini , Ag. = 6r. olivaceum. *Lenormandi, Chauv. = G. olivaceum. — Falaise, Bréb. Longiceps, E. = G. cygnus , var. Marinum , Sm, — Rlioicosphenia marina. Minutissimum , Bréb. — G. parvulum , K. * Micropus, K. (V. H. Syn. 24, f. 46). — Assez répandu. ‘Micropus, var. 6. — Normandie, Bréb. *Micropus, var. exilis. — Normandie, Bréb. Minutum , Ag. = G. dichotomum. *Montanum, Shum. (Y. H, Syn. 23, f. 33-36. = G. pulvinatum , dichotomum , var. sessile). — Assez répandu. *Montanüm, var. (V. H. Syn. 23, f. 36). — Auvergne, H. P. *Mustela, E. (Y. H. Syn. 24, f. 4). — Normandie, Bréb. ; Ardennes, Petit. ; Auvergne, H. P. * Olivaceum, E. (Y. H. Syn. 23, f. 20. = G. angustum , Bab. = G. Berkeleyi , Balfs. = G. Leibleni , Ag. = G. geminatum, K. nec Ag.). — Très répandu. ‘Olivaceum, var. vulgaris, Grun. (V. H. Syn. 25, f. 21). — Nor- mandie, Bréb. ; Belgique, V. H. Paradoxum , E. =G. constrictum. ‘Parvulum, K. (V. H. Syn. 23, f. 9). — Normandie, Bréb. ; Bel- gique, V. H. LISTE DES DIATOMEES FRANÇAISES 251 *Parvulum, var. lanceolatum, (V. H. Syn. 25, f. 10). — Belgique. Y. H. *Parvulum, var. exilissima (Y. H. Syn. 25, f. 12). — Normandie, Bréb. *Parvulum, var. subcapitatum (V. H. Syn. 25, f. 11). — Normandie, Bréb. ; Belgique, Y. H. Persicum, Bab. = G. capitatum . Pohliœforme, Ralfs = G. constrictum . Pulvinatum, Braun = G. montanum . Rostratum , Sm. — G. augur . Rotundatum , Ehr. et Rab. == G. abbreviatum , var. Rupestre = Tetracyclus Braunii. *Sarcophagus, Greg. [angustatum, var.] (V. H. Syn. 25, f. 2). — Alpes et Jura, Brun; Languedoc, Guin. Saxonicum , Rab. — G. augur. Sessile , Bréb. — G. Brebissonii. *Subclavatum , Grun [montanum, var.] (Y. H. Syn. 23, f. 38-43). — Toulouse, H. P.; Moissac, Rataboul ; Belgique, Y. H. * Subramosum , K. [< olivaceum , var.] (V. H. Syn. 25, f. 26, 27). — Normandie, Bréb.; Toulouse, H. P.; Finistère, Grouan. * Subtile , E. (Y. H. Syn. 23, 1. 13). — Alpes et Jura, Brun Pyrénées, H. P. *Tenellum, K. (V. H. Syn. 24, f. 22-25 == G. cla'oatum). — Très répandu. Trigonocephalum, E. = G. acuminatum , var. Truncatum, E. = G. constrictum. Turgidum, E. = G. capitatum. * Vibrio, E. (V. H. Syn. 24 , f. 26). — Très répandu. Yulgare, K. (V. H. Syn. 24, f. 43). — Normandie, Bréb. ; Nancy, Lemaire; Alpes et Jura, Brun. L’espèce vraie de Kützing est difficile à déterminer exactement : c’est peut-être le G. obtusa- tum, K., variété du G. angustatum . GRAMMATOPHORA *Adriatica, Grun (Y. H. Syn. 532, f. 9). — Yillefranche, H. P. Anguina , K. = Gr. serpentina. Angulosa (V. H. Syn. 53, f. 5). — Languedoc, Guinard. Angulosa, var. mediterranea (V. H. Syn. 53, f. 5 ). — Ville- franche, H. P. Balfouriana , Sm. = Biatomella Balfouriana. Gibba, E. (Pritch. 11, f. 45). — Mousse de Corse, Bréb. Gibberula, K. (V. H. Syn. 53, f. 18). — Côtes-du-Nord, Leud. 252 LES DIATOMÉES Hamulifera, K. [ cingulosa , var.] (Y. H. Syn. 53, f. 4). — Golfe de Gascogne, H. P.; Belgique, Y. H. Longissima, Petit (V. H. Syn. 532, f. 1). — Golfe de Gascogne, Yillefranche, H. P. Macilenta, Sm. (Y. H. Syn. 53, f. 16). — Très répandu. Macilenta, var. subtilissima (V. H. Syn. 52, f. 16). — Marseille, Mousse de Corse, Bréb ; Cette, H. P. Marina, K. (V. H. Syn. 53, f. 12). — Très répandue. Marina, var. lata ( ? ). — Antibes, Bréb. Mediterranea = Gr. serpentina. Nodulosa, Grun. [macilenta var.] (Y. H. Syn. 53, f. 14). — Golfe de Gascogne, Yillefranche, H. P. Oceanica, E. == Gr. marina, macilenta et nodulosa. Serpentina, Ralfs (Y. H. Syn. 53, f. 1-3) = Gr. mediterranea et anguina). — Très répandu. Undulata, E. (Y. H. Syn. 53bis, f. 19). — Mousse de Corse, Bréb. Subundulata, Grun. (V. H. Svn. 53bis, f. 10). — Yillefranche, H. P. Subtilissima =Gr. macilenta var. Grunowia Voyez NITZSCHIA. HANTZSCHIA *Amphioxys (E) Grun (V. H. Syn. 26, f. 1, 2). — Très répandu. *Amphioxys, var. major (Y. H. Syn. 53, f. 3-11). — Auvergne, Fr. centrale, H. P. *Amphioxys, var. vivax (Y. H. Syn. 56, f. 5, 6 = Ntz. vieux, Htz. nec Sm.). — F. centrale, H. P.; Belgique, Y. H. *E long ata , (Htz.) Grun. (Y. H. Syn. 56, f. 7, 8). — Assez répandu. Marina (Dont) Grun (Y. H. Syn. 57, f. 26, 27 — Nitzschia et Epithemia marina) . — Répandu. Virgata, (Roper) Grun. (V. H. Syn. 56, f. 12, 13). — Assez ré- pandu. HIMANTIDIUM *Arcus, E (V. H. Syn. 34, f. 2). — Très répandu. *Arcus, var. bidens, Grun. (V. H. Syn. 34, f. 7 = H. bidens , E. et Sm. nec Greg). — Pyrénées, Sm.; Belgique, V. H. *Arcus, var. curtum, Grun. (Grun. 6, f. 16). — Alpes et Jura, Br. Arcus, var. majus — H. majus, Sm. *Arcus, var. minor (V. H. Syn. 34, f. 3). — Belgique, V. H. *Arcus, var. uncinata (V. H. Syn. 34, f. 13). — Belgique, V. H. 253 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES Bidens , E. Sm. nec Greg. — H. arcus, var. Bidens, Greg. — H. ma jus, var. *Denticulatum, Breb. (Y. H. Syn. 33, f. 14). — Falaise, la Trappe, Bréb. *Diodon, E. (V. H. Syn. 33, f. 6). — Alpes et Jura, Brun; Pyrénées, Sm. *Exiguum, Bréb. (Y. H. Syn. 34, f. 11). = Normandie, Bréb.; Belgique, V. H. Faba, E. = H. Soleirolii. * Gracile, E. nec Syn. (V. H. Sm. 33, f. 1, 2). — Très répandu. * Ma jus, Sm. (V. H. Syn. 34, f. 14). — Assez répandu. *Majus, var. bidens (= H. bidens Greg. nec E.). — Alpes et Jura, Brun; Nancy, Lemaire; Pyrénées, Belloc. *Marinum, Sm. (Sm. Ann. nat. 1857, 55, f. 14). — Biarritz, Sm. * Minus, K. (Y. H. Syn. 23, f. 20, 21). — Bépandu. *Parallelum, E. (V. H. Syn. 34, f. 16). — Toulouse, H. P. *Pectinale, K. (V. H. Syn. 33, f. 15, 16). — Très répandu. *Pectinale, var. angustatum. — Normandie, Bréb. *Pectinale, var. diatomoides. — Normandie, Bréb. *Pectinale, var. parvulum, Arnott, in litt. — Normandie, Bréb. *Pectinale, var. strictum, K. (Y. H. Syn. 33, f. 18 = H. stric- tum , K.). — Toulouse, H. P. *Pectinale, var. undulatum, K. (V. H. Syn. 33, f. 17 =11. undu- latum, K.). — Bépandu. *Pectinale, var. ventricosa (V. H. Syn. 33, f. 19 b). — Toulouse, H. P.; Belgique, V. H. *Polyodon, E. [3, 4, 5, 7, 8 qdon] V. H. Syn. 33, f. 12 = Eunotia robusta eidiadema). — Répandu. *Soleirolii, K. (Sm. Bréb. Diat. 35, f. 282 = H. faba). — Répandu. Stricium, K . = H. pectinale var. *Undulatum, K. == H. pectinale var. Williamsonii, Sm. = Dimeregramma Williamsonii . HOMOEOGLÀDIA Anglica = H. martiana. *Buhlnheimiana, Rab. (V. H. Syn. 68 f. 30 = Nitzschia frustu- lum var.). — Toulouse, H. P. Filiformis, Sm. (Sm. Bret. Diat. 55, f. 348). — Assez répandu. Martiana, Sm. (Sm. Bret. Diat. 55, f. 345). — Assez répandu, Martiana, var. dilatata, K. — Normandie. Bréb. Manipulata , K. = Berheleya fragilis , Grev. Penicillata , K. = Berheleya micans . 254 LES DIATOMEES Pumila = Berkeleya pumila. Sigmoïde a, Sm. (Y. H. Syn. 66, f. Il-i3 ±= Nitz. Homoeocladia = Nitz. fasciculata). — Répandu. Vidovichii, Grun. (Y. H. Syn. 67, f. 7). — Antibes, mousse de Corse, Bréb. Zosterae Mencgh. = Berkeleya pumila. HYALODISCUS Maculatus, Sm. (H. H. Syn. 84, f. 1, 2. = Podosira maculat a). — Très répandu. Stelliger, Bail. (V. H. Syn. 84, f. 12). — Golfe de Gascogne, Manche, H. P.; Belgique, Y. H. Scoticus, Grun. — Podosira liormoides. HYALOSIRA Voir STRIATELLA. ISTHMIA Enervis, E. (V. H. Syn. 96, f. 1-3). — Assez répandu dans l’Océan. Nervosa, K. (Types Y. H. 485). — Normandie, Breb. ; Méditerranée, Guin., H. P, Obliquata , Ag. = I. nervosa . LAUDERIA Annulata, (Cl. Java 1, f. 7). — Villefranche, H. P. Delicatula, H. P. Villefr. 6, fr. 46). — Villefranche, H. P. Mediterranea, H. P. — (H. P. Villefr. 6,f. 45). — Villefranche, H. P. LICMOPHORA Abbreviata, Ag. (Rhipidophora Lynbyei, var. — Normandie, Bréb. Angliga, K. [PODOSPHENIA] (V. H. Syn. 46 f. 14). —Assez répandu. Angustata, Gr. [PODOSPHENIA] (V. H. Syn. 46 f. 6, 7). — Côtes du Nord, Leud. Glavatum, Crouan !!! — Finistère, Crouan. Communis, Heib. (PODOSPHENIA) (Y. H. Syn. 48, f. 8, 9). Dalmatica, K. [RHIPIDOPHORA] (V. H. Syn. 47, f. 7). Ré : Petit, Languedoc, H. P. — Assez répandu. Divisa, K. (V. H. Syn. 46, f. 4, 5). — Assez répandu. Elongata, K. — Licm. divisa. Ehrenbergii, E. [PODOSPHENIA] (V. H. Syn. 47 f. 10, 11).— Répandu. Elegans, Sm.!!! — Méditerranée, Sm. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 255 E Ion g ata, Bail. = CLIMACOSHEN1A. Flabellata, Ag. (Y. H. Syn. 46, f. 2, 3). — Très répandu. Flabellata, var. splendida, (L. splendida et splendens). ; Méditérannée, Sm. Gracilis,. E. [PODOSPHENIA] (V. H. Syn. 46, f. 13). — Répandu. Gracilis, var. 6. Minor. — Normandie, Bréb. Grandis , E . — L. t inet a. Hyalina, Gr. [PODOSPHENIA] (V. H. Syn. 48, f. 67).— Marseille, Sm. Jurgensii, Ag. [PODOSPHENIA] (V. H. Syn. 46, f. 18, 11). — Normandie, Bréb. ; Côtes-du-Nord, Leud. ; Midi, H. P. Lyngbyei, K. [PODOSPHENIA] (V. H. Syn. 46, f. I). — Très répandu. Meneghiniana , E. = L. tineta. Nubecula, K. [RHIPIDOPHORA] (Y. H. Syn. 48, f. 18). — Nor- mandie,'Bréb. Oceanica. — L. tineta. Oedipus,. K. [RHIPIDOPHORA] (V. H. Syn. 47 f. 1). — Normandie, Bréb. Ovata, Sm. = Rodosphenia Ehrenbergii, var. (V. H. Syn. 47, f. 12). Midi, H. P. ; Villefranche, H. P. ; Finisterre, Crouan. Paradoxa, Ag. [RHIPIDOPHORA] (Y. H. Syn. 48, f. 10, 12). - Répandu. Splendens , Grev. — j Lient, flabellata , var. Splendida , Grev. = Lient, flabellata. Superba, K. = Lient, tineta. Tenella, K. [RHIPIDOPHORA] (V. H. Syn. 47, f. 7). — Cherbourg, Bréb. ; Finisterre, Crouan. ; Belgique, V. H. Tincta (Ag). Grun. [RHIPIDOPHORA] (V. H. Syn. 48, f. 13-15 — Rhip. oceaniea et superba). — Normandie, Bréb ; Finisterre, Crouan. ; Cette, H. P. LITHODESMIEM Undulatum, e. (V. H. Syn. 116, f. 8 - 11). — Belgique, V. H. \ • MASTOGLOIA Angulata, Lew. (H. P. Villefr. 3, f. 22). — Villefranche, H. P. Apiculata, Sm. Bréb. Diat. 62, f. 387). — Répandu. Bisulcata, Grun. (V. H. Syn. 4, f. 28). — Villefranche, H. P. Bisulcata var. corsicana, Grun. (V. H. Syn. 4, f. 28) — Ville- franche, H. P. °Braunii, Grun. (V. H. Syn. 4, f. 21, 22). — Médoc, Villefranche, H. P. ; Belgique, V. H. Braunii var. pumila (V. H. Syn. \, f.t23). — Belgique, V. H. 256 LES DIATOMÉES Corsicana = M. bisulcata, var. °Dansei, Thw. (Y. H. Syn. 4, f. 18). — Méditerranée, Sm. Guin. ; Médoc, H. P. Elongata, Lewis (Leud. Ceylan, 3, f. 31). — Les Martigues, Brun. Erythrea, Grun. (Grun. 1860, 5, f. 4). — Villefranche, H. P. °Exigua, Lew. (Y. H. Svn. 4, f. 25, 26). — Médoc, H. P. ; Belgique, Y. H. Exigua var. gallica ( ? ) Roches de Carolles, Leud. Grevillei, Sm. (V. H. Syn. 4, f. 20). — Alpes et Jura, Brun; Pyré- nées, Smith. Horvathiana, Grun. (Grun. 1860, 5, f. 13). — Villefranche, H. P. Laminaris, Ralfs. (Cl. et Moll. n° 153). — Corse, Clève. Marina , Grun. = Orthoneis marina. Ovata, Grun (V. H. Syn. 28, f. 5). — Villefranche, H. P. Paradoxa, Grun. (Cl. et Moll. n° 153). — Corse, Clève. Quinquecostata Grun. (Grun. 1860 5, f. 8). — Languedoc, H. P., Grun. ; Villefranche, H. P. Reticulata Grun. (M. J. 1877, 195, f. 4). — Villefranche, H. P. °Smithii Thw. (V. H. Syn. 4, f. 13). °Smithii, Var. amphicephala (V. H. Syn. 4, f. 27). — Médoc, H. P. °Smithii, Var. lacustris (V. H. Syn. 4, f. 14). — Belgique, V. H. Undulata Grun. (Grun. 1860 1, f. 5). — Villefranche, H. P. MELOSIRA Angulata Greg. — CoscinodiscuS minor , Greg. *Arenaria, Moore [ORTHOSIRA] (V. H. Syn. 90, f. 1-3 = Gaillo- nella undulata, varians, biseriata. — Très répandu. *Binderiana, K. (V. H. Syn. 88, f. 16). — Belgique, V. H. Borreri, Grev. (V. H. Syn. 85, f. 5-7 = M. moniliformis). — Très répandu. Borreri, var. hispida, Castr. (V. H. Syn. 85, f. 8). — Villefranche, H. P. *Crenulata, K. (V. H. Syn. 88, f. 3-5 = Mel. italica , aurichal- cea , crenulata). — Très répandu. * Crenulata, var. laevis. (V. H. Syn. 88, f. 19). — Auvergne, Fr. centrale, H. P. *Crenulata, var. tenuis, brun. (V. H. Syn. 88, f. 9, 10). — Auvergne, Fr. centrale, H. P. ; Lac de Genève, Brun. — Belgique, V. H. * Crenulata, var. valida, (H. V. Syn. 88, f. 8). — Auvergne, H. P. ; Gerardmer, Petit, V. H. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 257 O *Decusssata, K. (K. Bac. 3> f. 93). — Ardèche et Ariège (fossile), Bréb. *Decussata, var. B. ordinata (K. Bac. 3, f. 74). — Ardèche et Ariège (Fossile), Bréb. *Dickiei, K. (V. H. Syn. 90, f. 10-16). — Fr. centrale, Auvergne, H. P. ; Belgique, V. H. *Distans, E. (V. H. Syn. 86, f. 21-23). — Assez répandu. * Distans, var. alpigena. (V. H. Syn. 86, f. 28-30). — Auvergne, H. P. *Distans, var. nivalis, Sm. (V. H. Syn. 86, f. 26, 27 — M. niva- lis Sm.). Alpes et Jura, Brun. Globifera, Hardm. — Podosira Montagne i. *Granulata,E. [ORTHOSIRA]. (V. H. Syn. 87, f. 9-12 = M. punc- tata Sm.). — Assez répandu. *Granulata, var. curvata. (V. H. Syn. 87, f. 18). — Belgique, y. h. *Granulata, var. spiralis. (V. H. Syn. 87, f. 19-22). — Vosges, Petit. Hispida, H. P. (H. P. Villefr. 2, f. 16). — Villefranche, H. P. Hormoïdes , Mont. = Podosira hormoides. Italica , K. = M. crenulata. Jurgensii, Ag. (V. H. Syn. 86, f. 5-8). — Normandie, Breb. ; Villefranche, H. P. ; Belgique, V. H. * Jurgensii, var. octogona, Grun. (V. H. Syn. 96, f. 9). — Bel- gique, V. H. Lineata, Ag. = M. Boreeri. *Lirata, K. et Fatenuis, (V. H. Syn. 87, f. 45). — Gerardmer, V. H., Petit. *Lirata, var. biseriata, Grun. (V. H. Syn. 87, f. 6). — Gerard- mer, V. H., Petit. *Lirata, var. lacustris, Grun. (V. H. Syn. 87, f. 3). — Vosges, Petit; Fr. centrale, H. P. Marina , Sm. — Melosira sulcata, K. *Minutula, Chauv ! ! Falaise, Breb. Mirabilis , Sm. = M. Rœseana var. dentroteres. Moniliformis, Ag. = M. Bor reris Nivalis , Sm. = M . distans var. Nummuloides, Ag. (V. H. Syn. 85, f. 1, 2 = M . salina). — Très répandu. *Orichalcea, Mert. (Br. Alp. 1, .f. 9 -= M. Thompsonii). — Répandu. *Roeseana, Rab. (V. H. Syn. 89, f. 1-6). — Répandu. *Roeseana, var. dendroteres. (V. H. Syu. 89, f. 9-13 = M. mirabilis Sm.). — Yvetot, Breb. 258 LES DIATOMEES *Roeseana, var. spinosa. (Sm. B. D. 61, f. 386 = M. spinosa). — Assez répandu. *Roeseana, var. spiralis. (V. H. Syn. 89, f. 10). — Belgique, Y. H. Salina, K. = M. nummulôides. Spinosa , Grev. = M. Rœseana , var. Subflexitis — M. varians, var. Sulcata, K. (Y. H. Syn. 91, f. 19 — M. marina). — Très répandu. Sulcata, var biseriata, Villefranche, H. P. (V. H. Svn. 91, f. 23). Sulcata, var. coronata, Villefranche, H. P. (V. H. Syn. 91, f. 17). *Tknuis, K. (V. H. Syn. 88, f. 9-10). — Fr. centrale, H. P. Thompsonii , Hardm. = M. orichalcea . *' Varians, Ag. (Y. H. Syn. 85, f. 10-15). — Très répandu. * Varians, var. aequalis, Bory ( ? ). — Alpes et Jura, Brun. ; Normandie, Breb. * Varians, var. subflexilis. (Sm. B. D. 51, f. 331). — Répandu. Westii, Sm. (V. H. Syn. 91, f. 11, 12). — Normandie, Breb. ; Côtes-du-Nord, Leud. ; Villefr., H. P. ; Belgique, V. H. MERIDION * Circulare, Ag. (V. H. Syn. 51, f. 10-12 — Mer. vernale et flabellatum) . — Très répandu. * Circulare, var. Zinckeni, K. (V. H. Syn. 51, f. 17 — M. cir- culare var. 6 = Meridion Zinckeni , K.). — Assez répandu. * Constrictum, Ralfs. (V. H. Syn. 51, f. 14, 15). — Très répandu. Marinum , Grcg. = Sceptroneis marina. Vernale , Ag. == Meridion circulare Zinckeni , K = Meridion circulare var. MICROPODISCUS Weissflogii, Grun. (Types V. H. n° 11). — Belgique, V. H. NAVICULA Abrupta, Greg. (A. S. Atl. 3, f. 1, 2 — N. lyra var.), — Répandu. Abrupta, var. A. S. Atl. 3 F. 1. — Villefranche, H. P. *Acrosphaeria, Breb. (A. S. Atl. 43, f. 16 == N. gibba et Tabel- laria var.). — Répandu. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 259 O *Acuminata, Sm. nec. K.. (Sm. B. D. 18, f. 164). — Normandie, Breb. ; Auvergne, Sm. *Acuminata, var. obtusa, Breb. ( ? ). — Normandie, Breb. Acus, E. = Synedra subtilis. * Acuta, K. nec Sm. (Type V. H. 86). — Paris, Petit; Normandie, Breb. ; Pyrénées, Belloc. Acuta , Sm. = N. radiosa , var. Acutiuscula, Greg. (T. M. S. 1856, 5, f. 21). — Côtes-du-Nord, Leud. Aestiva, Donk. (A. S. Atl. e, f. 26). — Normandie, Breb. V. H. ; Côtes-du-Nord, Leud. *Affinis, E. (Y. H. Syn. 13, f. 4). — Très répandu. *Affinis, var. amphirhynchus = N. amphirhynchus . *Affinis, var. producta — N. producta. *Affinis, var. undulata, Grun. (V. H. Syn. 13, f. 6). — Belgique, V. H. Allmanniana, Greg. = Cocconeis allmanniana. * Alpes tris, Grun. (V, H. Syn. 12, f. 30). — Vosges, Petit; Pyré- nées, H. P. *Alpina, Sm. (A. S. Atl. 45, f. 1-4). — Falaise, Breb. *Ambigua, E. (Y. H. Syn. 12, f. 5). — Très répandu. * Ambigu a, Fa craticula. (V. H. Syn. 12, f. 6). — Alpes et Jura, Brun. ; Nancy, Lemaire, *Americana, E. (Y. H. Syn. 12, f. 37). — Belgique, V. H. *Amphiceros, K. (A. S. Atl. 47, f. 25, 26). — Toulouse, H. P. *Amphigomphus, E. (A. S. Atl. 49, f. 32-34). — Très répandu. * Amphioxys, E. nec West. (Shum 1864 2, f. 21). — Falaise, Breb. Amphioxys , West = Hantzschia amphioxys. * Amphirhynchus, G. (A. S. Atl. 47, f. 27-29). — Très répandu. *Ampiiisbœna, Bory. (V. H. Syn. 11, f. 7). — Très répandu. *Amphisbœna, var. g subsalin a. (V. H. Syn. 11, f. 6). — Bépandu. Ampliata , Schm. == N. ferma var. scoliopieuroides. °Anglica, Ralfs. (V. H. Syn. 17, f. 11 = N. tumida Sm.). — Répandu. Anglica, var. y, genuina Grun. — Fossile en Auvergne. Anglica, var. subsalina. (V. H. Syn. 8, f. 31). — Villefranche, H. P. Angulosa, Greg. (V. H. Syn. ,11 f. 10). — Répandu. *Angusta, Grun. = N. radiosa. *Angustata, Sm. (A. S. Atl. 47, f. 23, 24). — Répandu. Apiculata, Breb. (A. S. Atl. 46, f. 56). — Assez répandu. 260 LES DIATOMEES Apis, E. (A. S. Atl. pls 12, f. 16-23 et 69, f. 41). — Assez répandu. Apis, var. A. S. Atl. 12, f. 22. — Villefranche, H. P. *Aponina, K. (V. H. Syn. 12, f. 15). — Normandie, Breb. *Appendiculata, K. (V. H. Syn. 6, f. 18-20). Appendiculata, var. exilis = N. cnjptocephala. Arenaria, Donk. (A. S. Atl. 47, f. 38-41). — Répandu. °Arenicola, Breb. (! !) [AMPHIPRORA]. Emb. de la Somme : Leud. — (Je ne trouve pas cette espèce mentionnée dans Habirshaw ; peut-être est-ce Y Amphiprora arenaria , Breb.). Aspera, E. (V. H. Syn. 10, f. 13. = STAUROPTERA et STAU- RONEIS). — Très répondu. *Atmoides, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 12). — Béziers, H. P.; Bel- gique, V. H. *Atomus , Grun. (V. H. Syn. 14, f. 24 = SYNEDRA Rab.). — Toulouse, H. P. ; Belgique, V. H. ; La Bourboule (eaux ther- males, Petit. * Avenacea, Breb. = N. radiosa, var. *Bacillaris, Greg. (V. H. Syn. 12, f. 28). — Auvergne, H. P. *Bacillum, E. (V. H. Syn. 13, f. 8). — Très répandue. *Bacillum, var. minor. (V. H. Syn. 13, f. 10). Fr. centrale, H. P. Baileyana, Grun. (A. S. Atl. 6, f. 26, 27). — Villefranche, H. P. *Balnearis, Grun. (V. H. Syn. 10, f. 8). — Biarritz, H. P. Barclayana, Greg. (A. S. Atl. 6, f. 26, 27). — Cherbourg, Breb.; Finistère, Crouan; Belgique, V. H. Beyrichiana, A. S. (A. S. Atl. 69, f. 16, 17). — Villefranche, H. P.; Marseille, Rataboul. *Bicapitata, Lag. (V. H. Syn. 6, f. 14). — Normandie, Breb.; Pyrénées, H. P.; Ardennes, Petit. *Biceps, E. (Schum. 1864, 2, f. 26 = N. sphaerophora, var.). Fr. centrale, H. P.; Normandie, Breb. Bicuneata, Greg. (A. S. Atl. 50. f. 37). — Côtes-du-Nord, Leud. *Binodis, Sm. (V. H. Syn. Suppl., f. 33). — Répandu. Birostrata, Greg. (Greg. M. J. 1855, 4, f. 15). — Villefranche, H. P. Bisulcata, Lag. (A. S. Atl. 49, f. 17). — Manche, Leud. Blanda, A. S. (A. S. Nords-Diat. 2, f. 27). — Manche, Leud. *Bohemica, E. (A. S. Atl. 49, f. 43-47). — Normandie, Breb. Bomboides, A. S. (A. S. Atl. 13, f. 36-38). — Villefranche, H. P.; Belgique, V. H. Bombus, E. (A. S. Atl. 69, f. 28, 29). — Répandu. Bombus, var. major. ( ). — Villefranche, H. P. *Borealis, E. (A. S. Atl. 45, f. 15 — N. Hebridensis, Greg. = N. latestriata, Greg.). — Très répandu. LISTE DES DIATOMEES FRANÇAISES 261 *Borealis, var. carracana, E. ( ). — Alpes et Jura, Brun. *Brachysira, Breb. (V. H. Suppl., f. 31). — Belgique, Y. H. *Braunii, Kz. (A. S. Ail. 45, f. 77, 78). — Normandie, Breb.; Belgique, V. H. *Brebissonii, K. (A. S. Atl. 44, f. 17-19). — Très répandu. *Brebissonii, var. angusta, Grun. (Grun. 1860, 3, f. 18). — Paris, Petit. *Brebissonii, var. diminuta (V. H. Syn. 5, f. 8). — Fr. centrale, Auvergne, Pyrénées, H. P. *Brebissonii, var. ovalis, H. P. (A. S. Atl. 44, f. 17). — Auver- gne, H. P. *Brebissonii, var. subproducta (V. H. Syn. 5, f. 9). — Auvergne, H. P. ; Belgique, Y. H. Brevis, Greg. (V. H. Syn. 11, f. 19). — Languedoc, Guin.; Côtes- du-Nord, Leud. ; Belgique, V. H. Brevis, var. elliptica (V. H. Syn. 11, f. 18). — Belgique, V. H. *Buhlneihmii, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 6). — Béziers, H. P.; Belgique, Y. H. 'Californica, Grev., var elliptica, H. P.). (H. P. Villefr. 2, f. 7). — G. de Gascogne, H. P. Californica, var. A. S. atl. 3, F. 16. — Villefranche, H. P. Cancellata, Donk. (V. H. Suppl., f. 16 = N. truncata). — Répandu. Cancellata, var. scaldensis (V. H. Syn. Suppl., f. 17). — Bel- gique, V. H. *Carassius, E. (A. S. Atl. 6, f. 30 = N. lacustris). — Midi, Guin. ; Normandie, Breb. *Cardinalis, K. (A. S. Atl. 44, f. 1). — Falaise, Breb. ; Alpes et Jura, Brun.; Belgique, V. H. Caribœa, Fa. A. S. atl. 70, f. 48. — Villefranche, H. P. Caribœa, var. A. S. nords. diat. 1, f. 40. — Villefranche, H. P. Carinifera, Grun. (A. S. Atl. 2, f. 12). — Villefranche, H. P. Carinifera, var. densestriata (A. S. Atl. 70, f. 42). — Ville- franche, H. P. Carracana , E. = N. borealis , E. var. *Cesatii, Rab. (V. H. Syn. 8, f. 55). — Belgique, V. H. *Cincta, E. (V. H. Syn. 7, f. 13, 14). — Assez répandue. *Cincta, var. leptocephala, Breb. ( ). — Clavata, Greg., nec. E. (A. S. Atl. 70, f. 50). — Répandu.) Clavata, var. elliptica, A. S. (A. S. Atl. 3, f. 13). — Manche, Leud. Clavata, var olongata, H. P. (Villefr. 5, f. 37). — Villefranche, H, P. 4 262 LES DIATOMÉES Clavata, var. A. S. nords, 1. f. 33. — Villefranche, H. P. Clavata, var. donk. br. diat. 1, f. 8. — Villefranche, H. P. Clavaia , E. nec. Greg. = N. lyra. Clepsydra, Donk. (V. H. Syn. 48, f. 39 = N. pectinalis, Breb.). — Cherbourg, Breb. ; Côtes-du-Nord, Leud; Languedoc, N. P. Cluthensis, Greg. (Greg. D. C. d, f. 2). — Côtes-du-Nord, Leud. Constricta, Grun., nec. E. (A. S. Atl. 12, f. 65). — Villefranche, H. P. Contenta , Grun = Diadesmis biceps , Arnott. Convexa, Sm. = Scoliopleura latestriata. Costulata , Grun. (V. H. Syn. Suppl., f. 15). — Belgique, V. H. Crabro, E. (A. S. Atl. 69, f. 1). — Répandu. *Crassinervia, Breb. [VAN HEURCKIA] (V. H. Syn. 17, f. 4). — Répandu. Crucicula (Sm.), Donk. (V. H. Syn. 10, f. 1 = STAURONEIS Sm.). — Assez répandu. Crucicula, var. protracta (V. H. Syn. Suppl., f. 17). — Belgique, V. H. *Cryptocephala, K. (V. H. Syn. 8, f. 5 = N. Ehrenbergii , K.; N. appendicutata , var exilis , Grun.). — Très répandu. *Cryptocephala, var. angustata = N. angustata , Sm. *Cryptocephala, var. intermedia (V. H. Syn. 8, f. 10). — Nor- mandie, Breb. *Cryptocephala, var. lata ( ). — Norman- die, Breb. *Cryptocephala, var. parvissima (V. H. Syn. 8, f. 2-4 ?). — Nor- mandie, Breb. *Cuspidata, K. (V. H. Syn. 12, f. 4). — Très répandu. *Cuspidata, var. craticula (V. H. Syn. 12, f. 6). — Normandie, Breb. *Cuspidata, var alpestris, Brun. (Br. Alp. 6, f. 6). — Alpes, Brun. *Cuspidata, var. 6. fulva ( = N. fulva , E.). — Normandie, Breb.; Paris, Petit. * Cuspidata, var. halophila (V. H. Syn. Suppl., f. 30). — Médoc, H. P.; Belgique, V. H. Cyprinus, E. (V. H. Syn. 7, f. 3). — Très répandu. *Dagtylus, K. (A. S. Atl. 42, f. 6). — Assez répandu. Dalmatica, Grun. (A. S. Atl. 8, f. 58, 59). — Villefranche, H. P. *DiCEPHALAj K. (V. H. Syn. 8, f. 34). — Très répandu. *Dicephala, var. laevis ( ). — Normandie, Breb. *Dicephala, var. minuta (V. H. Syn. 8, f. 33). — Fr. centrale, H. P. 263 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES O Didyma, E. (A. S. Atl. 13, f. 1-3). — Très répandu. Diffusa, A. S. (A. S. Atl. 2, f. 28). Digito-Radiata (V. H. Syn. 7, f. 4). — Golfe de Gascogne, Ville- franche, P. P.; Belgique. V. H. Directa, Sm. (A. S. Atl. 47, f. 5). — Répandu. Dirhynchus — N. rliyncocephala , var. amphiceros. *Dissimilis, Sm. (Sm. ann. 1855, 55, f. 6). — Pyrénées, Sm. Distans, Sm. (A. S. Atl. 46, f. 11-14). — Répandu. *Diyergens, Sm. (A. S. Atl. 44, f. 6, 7). — Répandu. *Dubia, E. (A. S. Atl. 49, f. 24 — N. Peisonis , Grun.). — Midi, H. P.; Belgique, V. H. Ehrenbergii, K. == N. cryptocephala. Elegans, Sm. (Sm. Brit. Diat. 10, f. 137). — Cherbourg, Breb. °Elliptica, K. nec. Sm. (A. S. Atl. 7, f. 29-32 = N. ovalis , Sm.). — Très répandu. °Elliptica, var. extenta, Sm. (Sm. B. D. 16, f. 153). — Tou- louse, H. P. °Elliptica, var. minutissima (V. H. Syn. 10, f. 11 = N. parmula, Breb. et puella, Shum). — Répandu. °Elliptica, var. oblongella (V. H. Syn. 10, f. 12). — Pyrénées, H. P.; Belgique, V. H. Elliptica, Sm. nec. K. = N. Smitliii , Breb. Elongata, Greg. = N. pandura, var. Entomon, E. Fa, A. S. atl. 13, f. 48. — Villefranche, N. P. Entomon, Fa A.- S. nords. diat. 1, f. 13. — Manche, Leud. Eudoxia, A. S. (Atl. 3, f. 39, 40). — Villefranche, H. P. Excavata, Grev. (A. S. Atl. 3, f. 22-25). — Villefranche, H. P. Excavata, var. A. S, atl. 3 f. 23. — Villefranche, H. P. Excentrica. Grun. (V. H. Syn. 50, f. 6, 7 = N. liber , var.). — Côtes-du-Nord, Leud.; Languedoc, H. H. Exemta, A. S. (A. S. Nords. Diat. 2, f. 5). — Côtes-du-Nord, Leud. Exemta, var. A. S. atl. 69, f. 13. — Villefranche, H. P. *Exigua, Greg. (V. H. Syn. 8, f. 32). — Normandie, Breb. *Exilis, K. (V. H. Syn. 12, f. 11, 12). — Assez répandue. *Exilissima, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 30). — Belgique, V. H. Extenta , Sm. = N. elliptica , var. *Falaisensis, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 4), — Falaise, Belgique, V. H.; Auvergne, H. P. Fenzlii, Grun. == N. Grunowii. *Firma, K. (A. S. Atl. 49, f. 3). — Répandu. * Firma, Forma sporangialis = Perizonium Braunii. *Firma, var. scoliopleuroipes (A. S. Atl. 49, f . 4 = N. ampliata). — Normandie, Breb.; Paris, Petit. — Fossile en Auvergne. *Firma, var. g, Sm. (Sm.ann. 1865, 63, f. 1). — Auvergne, Pyrénées. 264 LES DIATOMÉES *Firma, var. y, Sm. ( *Firma, var. e., Kitton ( ). — Pyrénées, Sm. ). — Normandie, Follis , E. = iV. inflata. *Fontinalis, Grun. (Y. H. Syn. 12, f. 33). — Belgique, Y. H. Forcipata, Grev. (A. S. Atl. 70, f. 17). — Répandu. Forcipata, var. densestriata (A. S. Atl. 70, f. 14-15). — Ville- franche, H. P. Forcipata, var. versicolor (A. S. Atl. 70, f. 18). — Villefranche, H. P. Forcipata, var. A. S. atl. 70, f. 18. - — Villefranche, H. P. °Formosa, Greg. (A. S. Atl. 8, f. 12). — Normandie, Breb.; Médoc, H. P.; Belgique, V. H. Fortis , Greg. (A. S. Atl. 46, f. 19-22). — Côtes-du-Nord, Leud.; Languedoc, Guin. Fulva , E. = N. cuspidata , var. Fusca (Greg.), Ralfs (A. S. Atl. 7, f. 2-4 N. Smithii , var. g = N. hyperborea, Grun.). — Très répandue. Fusca, var. delicata, A. S. (A. S. Atl, 7, f. 1). — Villefranche, H. P. Fusca, var. A. S. atl. 7, f. 7. — Villefranche, H. P. Fuscata, Shum. (O’Meara, J. D. 32, f. 4). — Côtes-du-Nord, Leud. Fusiformis (Grun. M. J. 1877. 49.3, f. 11). — Marseille. Grun. Fusiformis, var. ostrearia, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 33). — Mar- seille, Grun. Fusiformis, E. = Pleurosigma acuminatum. *Gastrum, Donk. (V. H. Syn. 8, f. 25). — Belgique, V. H. Gemina, A. S. (A. S. Atl. 13, f. 4-9). — Manche, Leud.; Golfe de Gascogne, Villefranche, H. P. Gemmata, var. mediterranea, Grun. — Villefranche, H. P. *Gentilis, Donk. (A. S. Atl. 42, f. 2). — Bourges, H. P. *Gibba, E. (A. S. Atl. 45, f. 46-51). — Très répandu. *Gibba, var. brevistriata. V. H. Syn. 6, f. 5). — Normandie, Breb. ; Belgique, V. H. Gibberula, K. = N. limosa var. *Clobiceps, Greg. (V. H. Syn. Suppl, f. 13). — Belgique, V. H. *Gracilis, E. ncc Sm. (V. H. Syn. 7, f. 7, 8). — Très répandu. *Gracilis, var. laevis, K. (= N. laevis K.). — Alpes et Jura, lac de Genève, Brun. Gracilis, Sm. == N. lanceolata K. *Gracillima, Pritch. (V. H. Syn. 6, f. 24). — Assez répandu. Granulata, Breb. (A. S. Atl. 6, f. 15, 16). — Répandu. * Greg aria, Donk. (V. H. Syn. 8, f. 12-15). — Normandie, Breb. ; Toulouse. H. P. ; Belgique, V. H. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 265 O Gregorii, Ralfs. (A. S. Nords. Diat. 2, f. 22). — Ré, Petit; Ville- franche, H. P. Gregoriana, Grev. = N. tyra. Grunowii, 0. Ab. (Q. Ab. J. D. 31, f. 17. V. H. Syn. 11, f. 5 = N. Fenzlii). — Côtes-du-Nord, Leud.; Villefranche, H. P.; Bel- gique, V. H. Hebes, Ralfs = N. obtusa Sm. Hebridensis , Greg. = Borealis. *Hemiptera, K. (A. S. Atl. 43, f. 26, 27). — Très répandu. Hennedyi, Sm. (A. S. Atl. 3, f. 18). — Très répandu. Hennedyi, var. granulata Grun. (A. S. Atl. 2, f. 3). — Ville- franche, H. P. Hennedyi, var. manca A. S. (A. S. Ail. 3, f. 17). — Villefranche, H. P. Hennedyi, var niceænsis H. P. (Villefr. H. P. 5, f. 39). — Ville- franche, H. P. *Heufleri, Grun. (V. H. Syn. 7, f. 12-15). — Très répandu. *Hilseana, San. (A. S. Atl. 46, f. 65). — Belgique, V. H. Humerosa, Breb. (A. S. Atl. 6, 3-5). — Très répandu. *Humilis, Donk. )V. H. Syn. 11, f. 23). — Assez répandu. °Hungarica, Grun. (Grun 1860 1, f. 30). — Emb. de la Somme, Leud. Hyalina, Donk. (A. S. Atl. 70, f. 1-4). — Côtes-du-Nord, Leud; Bretagne, H. P. Hyperborea, Grun. = N. fusca , (Greg) Ralfs. Icostauron, Cl. et Grun. (Cl. et Gr. Arct. Diat. 1, 14). — G. de Gascogne, H. P. Incerta , Grun. (V. H. Syn. 11, f. 43). — Belgique, V. H. Incurvata, Greg. (A. S. Nords. Diat, 1, f. 10, 11). — Côtes-du- Nord, Leud. Incus, Grun. (A. S. Atl. 47, f. 7). — Villefranche, H. P. *Inflata, K. (Donk. Brit. Diat. 3, f. 9 = N. follis E.). — Assez répandu. Inflàta , Grun. nec K. — N. limosa var. Inflexa, Greg. (A. S. Atl. 46, f. 69, 70). — Côtes-du-Nord, Leud. Instabilis, a. S. (A. S. Atl. 43, f. 35-40). * Integra, Sm. (A. S. Atl. 71. f. 64-66). — Normandie, Breb. ; Belgique, V. H. * Intermedia, Lag. (Lag. Diat. Spitz 1, f. 3). — Paris, Petit. Intermedia, var. lag. loc. cit. 1 F. 3 A. — Ré, Petit. * Interrupta, K. (A. S. Atl. 12, f. 10, 11). — Assez répandu. Interrupta , Rab. =N. Ràbcnliorstii Ralfs. Interrupta , Sm. = N. mesolepla var. 266 LES DIATOMÉES *Iridis , E. (A. S. Atl. 49, f. 2). — Normandie, Breb.; Charleville, Petit; Belgique, Y. H. Jennerü, Sm. — Scoliopleurci tumida. Johnsonii, Sm. = N. scopulorum , Breb. *Kotschlana, Grun. (V. H. Syn. 10, f. 22). — Normandie, Breb. Lacustris , Greg. = N. Carassius. Laevis , K . = N. gracilis var. *Laevissima, K. (V. H. Syn. 13, f. 13 = N. minustissima et per- pusilla). — Répandu. *Laevissima, var. trinodis Sm. (V. H. Syn. 14 f. 31 =N. trino- dis Sm. nec E.). — Très répandu. *Lata, Breb. (A. S. Atl. Fr. f. 12). — Assez répandu. *Lata, var. angustior. ( ? ). — Nor- mandie, Breb. Latissima, Greg. (A. S. Atl. 6, f. 7). — Côtes-du-Nord, Leud ; Normandie, Breb. Latestriata, Greg. = N. borealis E. Latiuscula , K. = N. patula. *Legumen, E. (A. S. Atl. 44, f. 47). — Assez répandu. *Legumen, var decrescens. (Y. H. Syn. 69, f. 16). — Normandie, Breb. *Lepidula, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 42). — Belgique, V. H. *Leptocephala, Breb. (V. H. Syn. 7, f. 16). — Tarn, Guin ; Bel- gique, Y. H. Leptocephala, E. = N. rhyncocephala, var. *Leptogongyla, E. (A. S. Atl. 46, f. 27,28). — Normandie, Breb. Libellas, Greg. = N. rhombica. Liber, Sm. (A. S. Atl. 50, f. 16-18). — Très répandu. Liber, var. excentrica , Grun = JS. excentrica , Grun). Liber, var. linearis (V. H. Syn. 12, f. 35). — Yillefranche, H. P. Liber, var. maxima = N. maxima , Greg. Liburnica, Grun. (V. H. Syn. 11, f. 3). — Golfe de Gascogne, Médoc, H. P.; Belgique, Y. H. *Limosa, K. (V. H. Syn. 12, f. 18). — Très répandu. *Limosa, var. alpina, Brun. ( ). — Tarn, Guin. *Limosa, var. bicuneata, Gr. (Gr. 1860, 3, f. 7). — Paris, Petit. *Limosa, var. curta, Gr. (V. H. Syn. 12, f. 23). — Pyrénées, H. P. *Limosa, var. genuina, Gr. (Gr. 1860, 3, f. 85). — Paris, Petit. *Limosa, var. gibberula, K. (V. H. Syn. 12, f. 18 = N. gïbberula , K.). — Très répandu. *Limosa, var. inflata, Grun. (V. H. Syn. 12, f. 20). — Répandu. *Limosa, var. subinflata (V. H. Syn. 12, 20). — Béziers, Médoc, H. P. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 267 ù *Limosa, var. truncata, Grun. (Grun. 1860, 3, f. 8, 9). — Nor- mandie, Breb. *Limosa, var. undulata. Grun. (Grun. 1860, 12, f. 22). — Bé- ziers, Fr. centrale, H. P. Linearis, Grun. (V. H. Syn. 12, f. 35). — Répandu. Linearis , Greg. = N. gracillima. Lineata, Donk. (A. S. Atl. 7, f. 48). — Assez répandu. Lineata, var. A. S. nords. diat. 1, F. 16. — Villefranche, H. P. Lineata, var. A. S atl. 47, f. 10. — Villefranche, H. P. Lineolata, E. = N. serians. Littoralis, Donk. (A. S. Atl. 8, f. 25). — Assez répandu. Littoralis, var. punctata ( ). — Normandie, Leu- duger. Longa, Greg. (A. S. Atl. 47. f. 6). — Assez répandu. Lorenziana, Grun. (Grun. 1860, 1, f. 3). — Marseille, Guin. Lumen, H. P. (H. P. Villefr. 2, f. 19). — Villefranche, H. P. Lyra, E. (A. S. Atl. 2, f. 16 = N. gregoriana Grev.). — Très répandu. Lyra, var. atlantica. A. S. (A. S. Nords. 2, f. 34). — Manche, Villefranche, H. P. Lyra, var. elliptica, A. S. (A. S. Atl. 2, f. 29). — Villefranche. Lyra, var. recta, Grev. (H. P. Villefr. 4, f. 36). — Villefranche, H. P. Lyra, var. subtypica. (A. S. Atl. 2, f. 24). — Villefranche, Lan- guedoc. H. P. Lyra, var. A. S. Nords. Diat. 1, F, 39. — Villefranche, H. P. Lyra, var A. S. Atl. 2, F. 5. — Villefranche, H. P. Lyra, var. A. S. Atl. 2, F. 24. — Villefranche, H. P. Lyra, var. A. S. Atl. 70, F. 47. — Villefranche, H. P. Macra, Grun. (A. S. Atl. 44, f. 54). — Villefranche, H. P. Maculosa, Donk. (Donk. B. D. 5, f. 1). — Languedoc, Guin. * Major, K. (A. S. Atl. 42, f. 17). — Très répandu. Major, var. crassa, Breb. (Rab. p. 210). — Normandie, Breb. Marina, Ralfs. (A. S. Atl. 6, f. 9 = N. jgunctulata Sm.). — Très répandu. * Mauleri, Brun. (Br. A. J. 1, f. 18). — Alpes et Jura, lac de Genève, Brun. Maxima, Greg. (A. S. Atl. 51, f. 19-37 = N. liber var.). — Répandu. Maxima, var. bicuneata, Grun. (A. S. Nords. 2, f. 44). — Ville- franche, H. P. Maxima, var. umbilicata. (V. H. Syn. 50, f. 32, 33). — Côtes-du- Nord, Leud. Mediterranea, var. A. S. Nords. Diat. 2, F. 10. — Villefranche, H. P. 268 LES DIATOMÉES *Menisculus, Shum. (V. H. Syn. 8, f. 20). — Béziers, H. P.; Bel- gique, y. h. *Menisculus, var. upsaliensis. (V. H. Syn. 8, f. 23, 24). — Béziers, H. P.; Belgique, Y. H. ♦Meniscus, Shum. (Y. H. Syn. 8, f. 19). — Belgique, V. H. *Mesolepta, E. (A. S. Atl. 45, f. 70). — Très répandu. *Mesolepta, var. interrupta. (A. S. Atl. 45, f. 72 = N. inter - ruptci Sm.). — Répandu. *Mesolepta, var. mesolepta, Sm. (Brun. Alp. 8, f. 220). — Alpes et Jura, Brun. *Mesolepta, var. nivalisE. (Brun. Alp. 7, f. 31). — Alpes et Jura, Brun ; Pyrénées, H. P. *Mesolepta, var. nodosa, E. (Brun. Alp. 7, f. 29). — Normandie, Breb.; Alpes et Jura, Brun. *Mesolepta, var. producta, Grun. (Grun., 1860,2, f. 22 d). — Paris, Petit. *Mesolepta, var. stauroneiformis. (V. H. Syn. 6, f. 15). — Assez répandu. *Mesotyla, E. (A. S. Atl. 45, f. 54, 55). — Normandie, Breb. *Minima, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 15). — Normandie, Breb. ; Bel- gique, Y. H. Minor, Greg. (V. H. Syn. 11, f. 11). — Assez répandu. *Minuscula, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 3). — Languedoc, H. P. Minutissima , Grun. = N. Laevissima. Minutula , Sm. = N. pygmœat Multicostata, Grun. (A. S. Atl. 11, f. 14-9). — Corse, Rab. ; Yillefranche, H. P. Multicostata, var. A. S. Atl. 12, F. 71. — Yillefranche, H. P. Multicostata, var. A. S. Atl. 12, F. 72. — Villefranche, H. P. Musca, Greg. (A. S. Nords. 1, f. 15). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Yillefranche, H. P. *Mutabilis, Greg. (T. Ab. S. 1855 2, f. 18). — Normandie, Breb. *Mutica, K. (V. H. Syn. 10, f. 19). — Assez répandu. *Mutica, var. Cohnii Hilse. (Y. H. Syn. 10, f. 17 Stauroneis Cohnii). — Assez répandu. *Mutica, var, goeppertiana. (V. H. Syn. 10, f. 18). — Belgique, Y. H. *Mutica, var. undulata. (V. H. Syn. 10, f. 20 = St. undulcita Hilse). — Normandie, Breb., V. H. Nana , Greg. = N. pygmæa K. Nebulosa, Greg. (A. S. Atl. 3, f. 14). — Assez répandu. Neglecta , Breb. = SCHIZONEMA. Niceæncis, H. P. (H. P. Yillefr. 2, f. 8). — Yillefranche, H. P. Nicobarica, Grun. (A. S. Atl. 8, f. 57). — Villefranche, H. P. 269 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES O Nitescens, Greg. (A. S. Atl. 17, f. 37-40). — Languedoc, Gui- nard ; Villefranche, H. P. Nitida, Greg. T. Ab. S. 1856, 5, f. 12 = N. Crabro ??). — Cher- bourg, Breb.; Côtes-du-Nord, Leud. *Nivalis, E, (V. H. Syn. 10, f. 21 — N. quinquenodis) . — Alpes et Jura, Brun ; Pyrénées, H. P.; Belgique, Y. H. *Nobilis, E. (A. S. Atl. 43, f. 1). — Très répandu. *Nodosa, Sm. (A. S. Atl. 45, f. 56). — Auvergne, Sm. Nodulosa , Breb. = N. termes , E. ? Northumbrica, Donk. (A. S. Atl. 47, f. 19, 20). ■ — Cherbourg, Dives, Breb.; Côtes-du-Nord, Leud. Notabilis, var. expleta. (A. S. Nords. Diat. 1, f. 20). — Manche, Leud. Notabilis, var. A. S. Atl. 8, F. 51. — Villefranche, H. P. *Oblonga, K. (A. S. Atl. 57, 63-68 = N. polyptera). — Très répandu. *Oblonga, var. macilenta, E. (Bab. p. 213). — Normandie, Breb. *Oblonga, var. A. S. Atl. 47, f. 65. — Béziers, H. P. *Oblongella. (Y. H. Syn. 10, f. 12). — Normandie, Breb.; Biarritz, H. P. *Obtusa, Sm. (Donk. B. D. 2, f. 12 = N. Hebes). — Normandie, Breb. ; Languedoc. Guinard; Emb. de la Seine, Manoury. * O cul ata, Breb. (V. H. Syn. 9, f. 10). — Bépandu. *Ordinata, Breb. (Rab. p. 199 = N. aponina var.). — Falaise, Ostrearia , K. = N. fusiformis, var. *Ovalis, Hilse nec Sm. (A. S. Atl. 7, f. 33= N. elliptica , var.). — Centre, H. P. Ovalis , Sm. = N. elliptica. Ovulum, Grun. (A. S. Atl. 70, f. 63). — Languedoc, Guinard. Oxyptera , K. = N. radiosa, var. acuta. Palpebralis, Breb. (V. H. Syn. 11, f. 9). — Répandu. Palpebralis, var. obtusa. (V. H. Syn. 11, f. 8). — Belgique, V. H. Pandura, Breb. (A. S. Atl. 11, f. 1-9). — Répandu. Pandura, var. elongata, Greg. (Greg. D. C. 9, f. 22). — Mousse de Corse, Breb. Papula, A. S. (A. S. Atl. 7, f. 45-47). — G. de Gascogne, Ville- tranche, H. P. Parmula , Breb. = N. elleptica var. minima. Parva , E . = N. stauroptera var. *Patula, Sm. (V. H. Syn. suppl. f. 296 = N. latiuscula K.). — Côtes-du-Nord, Leud.; Normandie, Breb.; Alpes et Jura, Brun. Patula, var. bicuneata Sm. A. S. Manche, Leud. 270 LES DIATOMÉES Pectinalis , Breb. = N. clepsydra Donk. *Peisonis, Grun. (A. S. Atl. 49, f. 24). — Fr. centrale, H. P. *Pelliculosa, Hilse (V. H. Syn. 14, f. 33). — Paris, Petit; Nor- mandie, Breb. ; Pyrénées, Belloc. Peregrina, E. (A. S. Atl. 47, f. 57-60). — Répandu. °Permagna, Bail. (V. H. Syn. 11, f. 1). — Belgique, Y. H. Perpusilla, Grun. = N. latissima. °Phyllepta, K. (V. H. Syn. 8, f. 40). — Cherbourg, Breb.; Nor- mandie, Breb. ; Belgique, V. H. *Pisciculus. E. ( ? ). — Falaise, Breb.; Rabenhorst dit ne pouvoir le distinguer des N. gracillima et dicephala\ peut-être est-ce le Cymbella pisciculus. °Placentula, E. (Y. H. Syn. 8, f. 28). — Belgique, V. H. Plicata, Donk. (Donk. B. D. 9, f. 2). — Côtes-du-Nord, Leud. *Polyonca, Sm. (V. H. Syn. suppl. f. 14). — Normandie, Breb. ; Languedoc, H. P. ; Belgique, V. H. ; Marseille, Sm. Polyptera E. — N. oblonga K. Polysticta, Grev. (A. S. Atl. 3, f. 27). — Manche, Villefranche , H. P. Polysticta, var. circumsecta. (A. S. Nords. \, f. 36-42). — Manche, Villefranche, H. P. Powellii, Lewis. H. P. Villefr. 1, f. 9 — N. Vidovichii. — Ville- franche, H. P. Praetexta, E. (A. S. Atl. 3, f. 30-34). — Répandu. Prisca, A. S. (A. S. Atl. 12, f. 67, 68). — Villefranche, H. P. Pristophora, Jan. — Villefranche, H. P. Probabilis, A. S. (A. S. Atl. 50, f. 46). — Villefranche, H. P. *Producta, Sm. (A. S. Atl. 49, f. 37-39 = N. a f finis, var.). — Très répandu. *Producta, var. A. S. Atl. 49, f. 40. — Fr. centrale, H. P. * Pseudobacillum, Grun. (V. H. Syn. 13, f. 9). — Belgique, V. H. Puella, A. S. nec. Shum. (A. S. Atl. 12, f. 13). — G. de Gascogne, Villefranche, H. P. Puella , Shum. = N. elliptica v. minutissima .. Pulchra, Greg. (T. M. S. 1856, 5, f. 7). — Côtes-du-Nord, Leud. Punctata , Breb. = N. tabellaria , K. Punctulata, Sm. = N. marina Ralfs. * Pcpula, K. (V. H. Syn. 13, f. 15 = Stauroneis rectangularis Greg.). — Répandu. °Pusilla, Sm. (V. H. Syn. 11, f. 17). — Répandu. °Pusilla, var . b. Donk. (Grun. 1860, 2, f. 43 b, c). — Norman- die, Breb. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 271 *Pusilla, var. alpestris Brun. (Br. Alp. 8, f. 12). — Tarn, Guin. ; Alpes et Jura, Brun. Pygmæa, K. (V. H. Syn. 10, f. 7 = N. nana , Greg. , minutula , Sm.). — Répandu. *Pyrenaica, Sm. (Sm. ann. n. H. 1857, 2, f. 5). — Pyrénées, Sm. Belloc. Quadrata, Greg. (T. M. S. 1856, 5, f. 5 = N. humerosaV.) . — Côtes-du-Nord, Leud. Quadratarea, A. S. (A. S. Nords. Diat. 2, f. 26). — Manche, Leud. Quadriseriata, Cleve. (Cl. 1880, 7, f. 72). — Villefranche, H. P. Quarnerensis, Grun. (Grun. 1860, 1, f. 8), — Marseille, Guinard. Quinquenodis , Grun. == N. nivalis E. *Rabenhorstii, Ralfs. (Grun. 1860, 2, f. 13). — Normandie, Breb.; Languedoc, H. P. *Radiosa, K. (V. H. Syn. 7, f. 20 — N. avenacea Breb., angusta Grun., silesiaca Blersh.). — Très répandu. *Radiosa, var. avenacea, Breb. (V. H. Syn. 7, f. 27 = N. avenacea Breb.). — Normandie. *Radiosa, var. acuta, Grun. (V. H. Syn. 7, f. 19= N. acuta Sm. nec K., ampliioxys , E. oxyptera , K.). — Très répandu. *Radiosaj> var. silesiaca, Bleish. Rab. p. 214 = N. Silesiaca Bleish.). — Normandie, Breb. Rectangulata, Greg. (V. H. Syn. suppl. f. 7). — Normandie, Breb.; Côtes-du-Nord, Leud ; Finistère, Crouan ; Belgique, Y. H. *Reinhardtii, Grun. (V. H. Syn. 7, f. 5, 6). — Belgique, Y. H. Retusa, Breb. (A. S. Atl. 46, f. 45, 46). — Répandu. Rhombica, Greg. (M. J. 1855, 4, f. 16 = N. libellus === Schizo- nema Grevillei ?) — Côtes-du-Nord, Leud; Yillefranche, H. P. * Rhomboïdes, E. [VAN HEURKIA } (V. H. Syn. 1, f. 1 = Frustulia saxonica). — Répandu. * Ryncocepiiala, K. (V. H. Syn. 7, f. 31). — Très répandu. * Rhyncocephala, var. amphiceros. (Y. H. Syn. 7, f. 30 = N. . dirhynchus) . — Paris, Petit ; Toulouse, H. P. *Rhyncocephala, var. genevensis, Brun. ( ). — . Alpes et Jura, Brun. * Rhyncocephala, var, leptocephala, Rab. (V. H. Syn. 7, f. 16 == N. leptocephala). — Alpes et Jura, Brun. Robertsiana, Grev. (A. S. Atl. 2, f. 7). — Manche, 'Leud.; Yille- franche, H. P. Rostellaria, var. A. S. nords. diat. 2, F. 31 b .). — Yillefranche, H. P. 272 LES DIATOMÉES *Rostellata, K. (A. S. -Atl. 47, f. 27). — Normandie, Breb. ; Fr. centrale, H. P.; Belgique, Y. H. * Rotæana, Bab. (Y. H. Syn. 14, f. 17-19). — Fr. centrale, Tou- louse, H. P. * Rotæana, var. oblongella, Grun. (V. H. Syn. 14, f. 21). — Béziers, H. P. * Rotæana, var. minuta, K. (V. H. Syn. 14, f. 18 = Stauroneis Cohnii). — Pyrénées, H. P.; Alpes et Jura, Brun; Toulouse, Gomère. *Rupestris, Htz.(A. S. Atl. 43, f. 38-44). — Normandie, Breb.; Auvergne, Fr. centrale, Biarritz, H. P. Salinarum, Grun, (Y. H. Syn. 8, f. 9). — Normandie, Breb. ; Médoc, H. P. Sandriana, Grun. (A. S-. Atl. 3, f. 10). — Côtes-du-Nord, Leud.; Yillefranche, H. P. *Saugeri, Desm. (V. H. Syn. 14, f. 8). — Normandie, Breb. Scita, Sm. (Sm. ann. n. H. 1837, 2, f. 4). — Pyrénées, Sm.; Belloc. 0 Scopulorum, Breb. (V. H. Syn. B, f. 28 — N. Johnsoniï). — Normandie, Breb. Scopulorum, var. belgica Y. H. (V. H. Syn. B, f, 29). — Côtes- du-Nord, Leud. ; Belgique, Y. H. 0 Sculpta, E. (V. H. Syn. 12, f. 1 = N. tumens, Sm.). — Répandu. Sculpta, var. bohemica. (Rab. p. 228). — Normandie, Breb. Scutellum, 0. M. (V. H. Syn. 9, f. il). — Belgique, V. H. * Scutum, Shum. (V. H. Syn. 11, f. 14). — Normandie, Breb. ; Belgique, Y. H. Seductilis, A. S. var. H, P. villefr. 2, f. 20. — Yillefranche, H. P. *Semen, E. (A. S. Atl. 72, f. 1). — France (ubi ?) Rab. *Seminulum, Breb. (Y. H. Syn. 14, f. 8, 9 = Synedra atomus K., Cocconeis atomus , Rab.). — Assez répandu. *Seminulum, var. fragilarioides. (V. H. Syn. 14, f. 10). — Fr. centrale, H. P. Semiplena, Greg. (Donk. Brit. Diat. 4, f. 3). — Côtes-du-Nord, Leud.; Yillefr., H. P. *Serians, Breb. (V. H. Syn. 12, f. 7 = N. lineolata, E.). — Répandu. Shummaniana, Greg. (V. H. Syn. 11, f. 21). — Biarritz. H. P.; Belgique, Y. H, Silesiaca. Bleish. = N. radiosa , var. *Silicula, Grun. (V. H. Syn. 12, f. 21 = N. lirnosa , var.). — Toulouse, Médoe, H. P. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 273 O *Slesvicensis, Grun. (V. H. Syn. 7, f. 28, 29). — Auvergne, H. P. ; Belgique, Y. H. Smithii, Breb. (A. S. Atl. 7, f. 14-22 = N. elliptica Sm.). — Très répandu. Smithii, var. a. s. atl. 7, f. 18. — G. de Gascogne, H. P. Smithii, var. a. s. atl. 7, f. 21. — Villefranche, H. P. Smithii, var. a. s. atl. 7, f. 9. — Villefranche, H. P. Spectabilis, Greg. (A. S. Atl. 3, f. 20, 21). — Bépandu. *Sphaerophora, K. (A. S. Atl. 49, f. 49, 50). — Très répandu. Splendida, Greg. nec E. (A. S. Atl. 12, f. 21-24). — Côtes-du- Nord, Leud. Stauroneiformis , Sm. = N, Brebissonii. *Stauroptera, Grun. (A. S. Atl. 44, f. 39-41). * Staüroptéra, var. gracilis, Grun. (V. H. Syn. 6, f. 7). — Bel- gique, V. H.; Fossile en Auvergne, Stauroptera, var. interrupta — N. mesolepta , var, *Stauroptera, var. parva. (N. H. Syn. 6, f. 6 = N. parva). — Normandie, Breb.; Toulouse, H. P. *Stomatophora, Grun. (A. S. Atl. 44, f. 27-29). — Ardennes, Petit. * Subcapitata, var. paucistriata. (V. H. Syn. 6, f. 23). — Bel- gique, V. H. Subcapitata, var. stauroneiformis. (V. H. Syn. 6, f. 22). — Normandie, Breb. ; La Bourboule (eaux minérales), Petit ; Bel- gique, V. H. Suecica , E. = N, lata. Subcincta, A. S. (A. S. Nords. Diat. 2, f. 7). — Villefranche, H. P. Subcincta, var. grun. fr. jos. land. 1, F. 39. — Villefranche, H. P. Subcohœrens = SCHIZONEMA. Subdivisa. Grun. (CI. 1880, 1, f. 20). — Normandie, Grunow. * Subhamulata, Grun. (V. H. Syn. 13, f. 14). — Belgique, V. H. * Sublinearïs, Grun. (V. H. Syn. 6, f. 25, 26). — Belgique, V. H. Suborbicularis, (A. S. Atl, 8, f. 3-5). — Côtes-du-Nord, Leud.; Villerville, H. P. * Subretus a, Grun. (V. H. Suppl, f. 10). — Belgique, V. H. Subsalina , Donk. N. amphisbœna , var. Subtilis, Greg. (A. S. Nords. Diat. 3, f. 5, 6). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Villefranche, H. P. Superimposita , A. S. (H. F. Villefr. f. 29). — Villefranche, H. P. *Tabellaria, K. (A. S. Atl. 43, f. 4 = N. acrosphaeria et punc- tata). — Très répandu. * Tabellaria, var. stauroneiformis. (A. S. Atl. 6, f. 8). — Nor- mandie, Breb. ; Vosges, Petit. 274 LES DIATOMEES *Tenella, Breb. (V. H. Syn. 7, f. 21, 22 = V. radiosa, var.). — Répandu. Tenuis , Greg. — Nav. gracillima. “Termes, E. (A. S. Atl. 45, f. 6, 7 — N, nodulosa , Breb.). — Normandie, Breb. ; Médoc, H. P. 0 Termes, var. stauroneiformis. (Y. H. Syn. 6, f. 12, 13). — Vil— lerville, Médoc, H. P. Trevelyana, Donk. (V. H. Syn. Suppl, f. 6). — Cherbourg, Breb.; Belgique, Y. H. Trinodis , Sm. = N. laevissima , var. Truncata, Donk. = N. cancellata, Donk. Tumens , Sm. = N. sculpta , E. Tumida, Breb. nec Sm. = N. Jennerii , Sm. Tumida, Sm, = N. anglica. *Tuscula, E. (V. H. Syn. 10, f. 14 Stauroneis punctata, K.). — Assez répandu. *Undosa, E. (Donk. Br. Diat. 6, f. 1). ?Yacillans, A. S. (A. S. Atl. 8, f. 61). — Belgique, V. H. Yeneta, K. (Y. H. Syn. 8, f. 3). — Répandu. *Ventricosa, Donk. (Y. H. Syn. 12, f. 24 = N. limosa , var). — Fr. centrale; Biarritz, H. P. ; Belgique, Y. H. Yetula, A. S. (A. S. Asl. 12, f. 49). — Yillefranche, H. P. *Vichiensis, Haime et Petit. ( ? ) — Yichy, Petit. Vidovichii, Grun. = N. Powëllii. * Viridis, K. (A. S. Atl. 42, f. 19-20). — Très répandu. * Viridis, var. acuminata, Sm. (Brun. Alp. 8, f. 15). — Alpes et Jura, Brun. *Yiridis, var. commutata, Grun. (V. H. Syn. 5, f. 6). — Répandu. Yiridis, var. hemiptera = N. hemiptera . *Viridula, K. (A. S. Atl. 47, f. 48-54). — Répandu. Viridula, E. = N. viridis. Viridula , Rab. = N. lanceolata, K. Vulgaris = Schizonema et Van Heurckia vulgaris. Vulpina, E. = N. cuspidata. Weissflogii, A. S. (A. S. Atl. 12, f. 26-32). — Assez répandu. Westü, Sm. = Scoliopleura. Zosteretii, Grun. (A. S. Atl. 47, f. 42-44). — Yillefranche, H. P. sp. a. s. atl. 8, f. 30. — Yillefranche, H. P. sp. a. s. atl. 8, f. 31. — Yillefranche, H. P. sp. a. s. atl. 10, f. -67. — Yillefranche, H. P. sp. a. s, atl, 44, f. 32. — Manche, Leud. sp. a. s. nords. diat. 2, f. 38. — Manche, H. P. sp. a. s. nords. diat. 3, f. 8 — Yillefranche, H. P. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 275 NITZSCHIA *Acicularis, Sm. (V. H. Syn. 70, f. 6). Répandu. *Actiuscula, Grun. (V. H. Syn. 68, f. 19-22 = N. amphibia et thermalis , var.). — Centre, Pyrénées. ; Toulouse, H. P. ; Languedoc, Guin. *Acula, Htz. (Y. H. Syn. 63, f. 4). — Belgique, V. H. Acuminata = TRYBLIONELLA. *Amphibia, Grun. (V. H. Syn. 68, f. 15-17). — Languedoc, H. P. ; Belgique, V. H. Amphioxys = HANTZSCHIA. Angularis, Sm. (V. H. Syn. 62, f. 11-14). — Répandu. Angularis, var. affinis, Grun. (V. H. Syn. 62, f. 16). — Belgique, Y. H. *Angustata, Grun. — (N. H. Syn. 57, f. 22). — Fr. centrale, H. P. *Angustata, var. curta. (Y. H. Syn. 57, f. 22-24). — Belgique, V. H. Armoricana , Grun. = N. Brebisonnii . Bilobata, Sm. (V. H. Syn. 60, f. 1). — Assez répandu. Büobàta, var. minor. (V. H. Syn. 60, f. 2). — Normandie, Bréb. ; Belgique, Y. H. Birostrata, Sm. (V. H. Syn. 70, f. 1-2). — Répandu. *Brebissonii, Sm. (V. H. Syn. 64, f. 4-5 — Ntz. et Synedra armoricana). — Répandu. *Brebissonii, var. brevis. ( ? ). — Normandie, Bréb. °Brevissima, Grun, (V. H. Syn. 67, f. 4. = N. obtusa , var.). — Belgique, V. H. j Buhlnheimiana, Grun. = HOMŒOCLADIA. *Calida, Grun. (V. H. Syn. 59, f. 4-5). — Auvergne, H. P. ; Belqique, Y. H. 0 Circumsuta, Pritch. (V. H, Syn. 57, f. 8. = Tryblionella Scu - tellum Sm. — Surirella circumsuta , Bail). Répandu. *Clausii, Htz. (V. H. Syn. 66, f. 10,. N. sigma var. subcapitata) . — Assez répandu. Closterium, (V. H. Syn. 78, f. 6). — Répandu. Coarctata (Y. H. Syn. 57, f. 4). — Yillefranche, H. P. *Communis, Rab. (V. H. Syn. 69, f. 32. =s Synedra notata K). — Répandu. *Communis, var. abbreviata. (V. H. Syn. 69, f. 35). — Belgique, V. H. *Communis, var. obtusa (V. H. Syn. 69, f. 33-34). — Belgique, Y. H. 276 LES DIATOMÉES * Commutât a, Grun. (V. H. Syn. 57, f. 13-14 N. dubia var. g). — Répandu. Consiricta , Grun. = TRYBLIONELLA. Constricta , Sm. = Ntz. dubia. Cursoria, Grun. (V. H. Syn. 62, f. 16. = BACILLARIA). — Normandie, Bréb. Curvula , Sm. = Ntz. sigmatella. ♦Delognei, Grun. (Y. H. Syn. Suppl, fr. 38). — Belgique, Y. H. *Denticula, Grun. (V. H. Syn. 60, f. 9-10. == Denticula obtusa). — Répandu. *Denticula, var. delognei. (V. H. Syn. 60, f. 9). — Belgique, V. H. *Dissipata, K. (V. H. Syn. 63a f. 1). — Répandu. Distans, Greg, (V. H. Syn. 62, f. 10). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Villefranche, H. P. 0 Dubia, K. (V. H. Syn. 59, f. 9-12). — Très répandu. Dubia, var. g = N. commutata. ?Elegantula, Grun. (V. H. Syn. 69, f. 22). — Belgique, V. H. Elongata, Hass. == Ntz. sigmoidea. ?Epithemioides, Grun. (Nov. Syn. 60, f. 6-8). — Normandie, Breb. Fasciculata , Grun. = Homœocladia sigmoidea. *Fonticola, Grun. (V. H. Syn. 69, f. 15-20). — Très répandu. Fluminensis, Grun. (V. H. Syn. 62, f. 3-5). — Villefranche, H. P. ?Frauenfeldii, Grun. (V. H. Syn. 68, f. 18). — Normandie, Breb. *Frustulum, Grun. (V. H. Syn. 68, f. 28, 29). — Assez répandu. *Frustulum, var. inconspicua, Grun. (V. H. Syn. 69, f. 6). — Languedoc, Guinard. *Frustulum, var. minutula. (V. H. Syn. 69, f. 5). — Belgique. V. H. *Frustulum, var, perpusilla. (V. H. Syn. 69 f. 8). — Belgique, V. H. ÎGracilis, Grun. (Y. H. Syn. 78, f. 11, 12). — Normandie, Breb. ; Médoc, H. P. Granulata , Grun. = TRYBLIONE LL A. *Heufleriana, Grun. (V. H. Syn. 68, f. 13, 14). — Normandie, Breb. ; Toulouse, Auvergne, H. P. Homeocladia, Heib. == Homœcladia sigmoidea . °Hungarica, Grun. (V. H. Syn. 38. f. 19-22). — Assez répandu. °Hungarica, var. linearis. (V. H. Syn. 58, f. 23-25). — Normandie, Breb. ; Médoc, Villefranche, H. P. Hyalina, Greg. (V. H. Syn. 62, f. 9). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Belgique, V. H. Incrustans, Grun. (V. H. Syn. 68, f. 5, 6). — Dieppe, Grun. 277 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES Insignis, Greg. (V. H. Syn. 61, f. 1). — Côtes-du-Nord, Leud. ; G. de Gascogne, Villefranche, H. P. Insignis, var. mediterranea. (V. H. Syn. 61, f. 1). — Villefranche, H. P. Jelineckii, Grun. (Grun. 1863, 14, f. 4). — Côtes-du-Nord, Leud. *Kutzingii, Rab. (V. H. Syn. 69, f. 24-26 = Synedra parvula). — Normandie, Breb. ; Midi, H. P. Kutzingiana , Hilse = Ntz. palea. Lamprocampa — Ntz. vermiculans . Lanceolata, Sm. (V. H. Syn. 68, f. 1,2). — Répandu. Latistriata , var. pandurif ormis = N. pandurif ormis . *Linearis, (Ag.) Sm. (V. H. Syn. 67, f. 13-15). — Très répandu. *Linearis, var. major. (Types V. H. 403). — Auvergne, H. P. *Linearis, var. subsigmoidea. (Types V. H. 405). — Fr. centrale, H. P. *Linearis, var. tenuis. (V. H. Syn. 67, f. 16). — Fr. centrale. H. P. ?Littorea, Grun. (V. H. Syn. 59, f. 21). — Normandie, Breb. Littoralis, Grun. (V. H .Syn. 59, f. 1-3). — Assez répandu. ?Longissima, Grun. (V. H. Syn. 70, f. 1-3). — Normandie, Breb. Longissima, var. parva. (V. H. Syn. 70, f. 2). — Normandie, Breb. Midi, H. P.; Belgique, V. H. Lorenziana, Grun. (V. H. Syn. 70, f. 12). — Villefranche, H. P. Macilenta, Greg. (V. H. Syn. 64, f. 6, 7). — Normandie, Breb.; Côtes-du-Nord, Leud.; Villefranche, H. P. Marginata = TRYBLIONELLA. Marginulata, Grun. (V. H. Syn. 58, f. 12). — Mousse de Corse, Cleve ; Villefranche, H. P. Marginulata, var. didyma. (V. H. Syn. 58, f. 14). — Agde, Ville- franche, H. P. Marina = H AN TZ CHIA. Media , Htz = Ntz, tenuis. * Microcephala, Grun. (V. H. Syn. 69, f. 21). — Belgique, V. H. *Minuta. (V. H. Syn. 69, f. 23). — Paris, Petit; Toulouse, H. P. *Minutissima, Sm. (V. H. Syn. 63, f. 1). = Ntz. dissipata). — Assez répandu. Navicularis, Grun. = Tryblionella marginata. Notabilis, Grun. (V. H. Syn. 61, f. 5). — Villefranche, IL P. °Obtusa, Sm. (V. H. Syn. 67, f. 1). — Répandu. Obtusa, var. nana. (V. H. Syn. 67, f. 3). — Normandie, Breb. ; Obtusa, var. scalpellifoIimis. (V. H* Syn* 67, f. 2). — Médoc> H. P.; Belgique, V. H* ÜObtusata, Gruiu (?) ( ?! ). — LanguedoCj Guinard. LES DIATOMEES -278 *Ovalis, Arnott. (V. H. Syn. 69, f. 36). — Assez répandu. *Palea, K. (V. H. Syn. 69, f. 22. == Ntz Kutzingiana) . — Très répandu. *Palea, var. debilis, Grun. (V. H. Syn. 69, f. 28-29 = Syn. clebilis K). Normandie, Bréb. * P Ale'a, var. exilis, Grun. ( ? ). — Normandie, Bréb. ; La Bourboule (Eaux thermales), Petit. *Palea, var. minuta, (V. H. Syn. 69, f. 23). — Normandie, Bréb. * P ale a, var. tenuirôstris, (V. H. Syn. 69, f. 31). — Auvergne. H. P. ; Belgique, V. H. *Paleacea, Grun. (V. H. Syn, 68, f. 9-10). — Belgique, Y. H. Panduriformis, Greg. (Y. H. Syn. 38. f. 1-3). — Mousse de Corse, Bréb. ; Golfe de Gascogne, Yillefranche, H. P. Panduriformis, var. minor, (V. H. Syn. 38, f. 4). — Yillefranche, H. P. Paradoœa = B AC IL ARIA. "Parvula, Sm. (Sm. B. D. 13, f. 106). — Répandu. Pecten , Brun. = Synedra çrotoneusis. *Perpusilla (V. H. Syn. 69, f. 8). — Normandie, V. H. ; Paris, Petit; Pyrénées, Belloc. Petitiana, Grun. (Y. H. Syn. 62, f. 6). — Emb. de la Somme, Leud. Plana, Sm. (Y. H. Syn. 38 f. 10, 11). — Répandu. Punctata — TR YB LION ELLA . Quarneren sis , Grun. var. 0. (Grun. 1862, 12, f. 6. — N. dis- tans ?). — Yillefranche. * Recta, Htz. (Y. H. Syn. 67, f. 17, 18). — Normandie Breb. ; Centre, Auvergne, H. P. ; Belgique, Y. H. Rëversa, Sm. (V. H. Syn. 70, f. 4). — Répandu. °Rigida, (K), Grun. (V. H. Syn. 66. f. 2-3. Amphipleura sigmoidea et rigida . — Ntz. sigma , var.). — Répandu. °RiGiDa, Var. rigidula, Grun. (Y. H. Syn. 66, f. 8). — Médoc H. P. ; Belgique, Y. H. RoâTRATA, Grun. (V. H. Syn. 70, f. 10, 11). — Normandie, Breb. °Salinarum, Grun. (V. H. Syn. 37, f. 18). — Normandie, Breb. ; Belgique, Y. H. *Scalaris, Sm. (Y. H. Syn. 60, f. 14, 13). — Répandu. *Serians, Rab. (Y. H. Syn. 39, f. 23). — Normandie, Y. H. Schweinfurthii, Grun. (V. H. Syn. 67, f. 3). — Normandie Breb. ; Manche, Leud. 0 Sigma, (K) Sm. (Y. H. Syn. 63, f. 7, 8). — Très répandu* Sigma' var. genuina. (Types Y. H. 193). — Normandie, Y. H. Sigma, var habirshawii. (V. H. Svn. 66, f. 4). — Villefranche, H. P. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 279 O Sigma, var. intercedens, Gun. (V. H. Svn. 66, f. 1). — Ville- franche, H. P.; Belgique, V. H. * Sigma, var subcapita = N. Clausii. 0 Sigmatella, Greg. (V. H. Syn. 66, f. 6 = N. curvula , Sm.). — Répandu. Sigmatella, var. subrecta, (V. H. Syn. 66, f. 3). — Paris, Petit; Biarritz, H. P. * Sigmoidea. (K) (Sm.). (V. H. Syn. 63, f. 5-7 = Ntz. elongaîa , Hass.). — Très répandu. * Sigmoidea, var. undulata, Petit. (Petit, Paris, f. 6). — Paris, Petit. * Sinuata, Sm. (V. H. Syn. 60, f. 11 = Denticula sinuata). — Répandu. Smithii, Pritcli. = N. speciabilis. Socialis, Greg. = BAC ILL ARIA. - Spathulata, Breb. (V. H. Syn. 62, f. 7, 8). — Répandu. Spathulata, var. hyalina. (V. H. Syn. 62, f. 9). — Normandie, Breb. Spectabilis, Sm. (V. H. Syn. 67, f. 8, 9 ±= Ntz. Smithii). — Assez répandu. *Stagnorum, Rab. (V. H. Syn. 59, f. 24). — Auvergne, Toulouse, H. P.; Toulouse, Comère. *Subtilis, (K), Grun. (V. H. Syn. 41, f. 18). — Répandu. *Tabellaria, Rab. (V. H. Syn. 60, f. 12, 13 = Denticula Tabel- laria). — Répandu. *Tabellaria, var. capitata. (Brun. Alp. 9, f. 20). — Alpes et Jura, Brun, Taenia , Sm. = Cylindrotheca gracilis. *Trnuis, Sm. (V. H. Syn. 67, f. 16). — Très répandu. *Tenuis, var. media. (V, H. Syn. 63, f. 2, 3 == Ntz. media). — Assez répandu. ;!îThermalis, Auessw. (V. H. Syn. 59, f. 20). — Répandu. Thermalis, var. Actiuscula = Ntz. actiuscula. Tryblionella , Htz. == Tryblionelta Hantzschiana. Tumida , Htz. = Ntz. sinuata. Valida, Cl. (V. H. Syn. 64, f, 4, 5). — Villefranche, H. P. Vermicularis, K. (V. H. Syn. 64, f. 2). — Assez répandu. Virgata = HANTZSCHIA . °Vitrea, Norm. (V. H. Syn. 67, f. 10). — Répandu. Vivax, Sm. nec Htz. (V. H. Syn. 62, f. 1) — Assez répandu * Vivax, Htz. = N. amphioxys , var. = BIDDULPHIA. ODONTELLA 280 LES DIATOMÉES ODONTIDIÜM * Anceps, Grun. (V. H. Syn. 51, f. 5-8 == Odontidium capï- . tatum et Fragilaria capitata). — Alpes et Jura, Brun.; Pyrénées, H. P. ; Belgique, Y. H. *Anceps, var. anomalum. (Y. H. Syn. 51, f. 9 = Od. anomalum = Fragilaria anomala). — Assez répandu. Anomalum , Sm. = Od. anceps , var. Capitatum — Od. anceps. Glaciale , K. = Od. hyemale f var. turgidum. Harrissonii = FRAGILARIA. * Hyemale, Lyngb. (V. H. Syn. 51, f. 1, 2). — Très répandu. * Hyemale, var. mesodon. (V. H. Syn. 51, f. 3, 4 = Od. mesodon , K.). — Très répandu. * Hyemale, var. turgidum, K. (Rab. d. 115 = Od. turgidum et glaciale). — Alpes et Jura, Brun ; Pyrénées, H. P. ; Belgique, Y. H. Informe — Fragilaria Harrissonii , var. Marinum, Grun. (Grun. 1862, 8. f. 23). — Côtes-du-Nord, Leud. Mesodon , K. = Od. hyemale , var, Mutabile, Sm .= FRAGILARIA. Parasiticum , Sm. FRAGILARIA. Pinnatym, K. = Fragilaria mutabilis. Tabellaria — Fragilaria construens. Turgidum = Od. hyemale y var. OKE DENIA Inflexa, Eul. (V. H. T. n° 167 = AMPHIPLEURA , Breb.). — Normandie, Breb., V. H.; Chaussey, Biarritz, Leud. ORTHONEIS Binotata, Grun. (V. H. Syn. 28, f. 7). — Très répandu. Fimbriata, Br. (V. H. Syn. 28, f. 3). — Méditerranée, Breb., Guin., H. P. Fimbriata, Br. (V. H. Syn. 28, f. 3). Méditerranée, Breb. ; Guin, H. P. Maxima, Grun. (Grun. 1863, 13, f. 1 — MASTOGLOIA). — Lan- guedoc, Guin. Splendida, Greg. (V. H. Syn. 28, f. 1, 2 — Cocconeis Morissii Sm). — Répandu. Orthosird Melosira. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 281 Perizonium Braunii ~ Forme sporangiale du Navioula firma. PERONIA Erinacea, Breb. (V, H. Syn. 36, f. 16. = Gornphonema fibula) . — Normandie, Breb. ; Belgique, V. H. PLAGIODISCUS Neryatus, Grun. (Grun. M. J. 1877, 194, f. 9). — Palavas, Gui- nard. PLAGIOGRAMMA Gregorianum, Grev. (V. H. Syn. 36, f. 2 = Denticula stauro- phora Greg). — Assez répandu. Inæquale, Grev. (M. J. 1859, 10, f. 10). — Côtes-du-Nord, Leud. Ornatum (Greg). Ralfs. (V. H. Syn. 36, f. 3). = Marseille, Gui- nard. Pygmaeum, Grev. var. h. p. villefr. F. — Villefranche, H. H. Van heurckii, Grun. (V. H. Syn. 36, f. 4). — Belgique, V. H. PLEURO SIGMA *Acuminatum (K), Grun. nec Sm. (V. H. Syn. 21, f, 12 — PI. lacustre , Sm.). — Très répandu. Acuminatum , Sm. = PI. scalprum Grun. Aestuarii, Sm. (V. H. Syn. 18, f. 8). — Très répandu. Affine, Grun. (V. H. Syn. 18, f. 9). — Manche. Leud. ; Belgique, V. H. Angulatum, Sm. (V. H. Syn. 18, f. 2-4). — Très répandu. *Attenuatum, K. (V. H. Syn. 21, f. 11). — Très répandu. Balticum, Sm. (V. H. Syn. 20 f. 1). — Très répandu. Balticum, var. g. = PL Brebissonnii. Balticum, var. y. Sm. (Sm. B. D. 22, f. 207). — Normandie, Breb. ; Brebissonnii, Grun. (V. H. Syn. 21. f. 6 = Pt. balticum , var. (3. = Pl. scalprum , Ralfs nec Grun.). — Assez répandu. Compactum = DONKINIA. Curvulum, Grun. (V. H. Syn. 21, f. 3). — Assez répandu. Décorum, Sm. (V. H. Syn. 19, f. 1). — Très répandu. Décorum, var. Dalmaticum. Grun. — Villefranche, H. P. Delicatulum, Sm. (Sm. B. D. 21, f. 202). — Très répandu. Distortum, Sm. (Sm. B. D. 20, f. 210). — Répandu. Elongatum, Sm. (V. H. Syn. 18, f. 7). — Répandu. 282 LES DIATOMÉES Eximium — COLLE TONE MA. Fasciola, Sm. (V. H. Syn. 21, f. 8). — Répandu. Fasciola, var. suie ata, Cl. ( — Emb. de la Seine. Formosum, Sm. (V. H. Syn. 18, f. 4). — Répandu. Giganteum, Grun. (Grun. 1860, 4, f. 1). — Côtes-du-Nord, Leud. Cracüentum , Rab. = PL Kutzingii. Hippocampus, Sm. (V. H. Syn. 20, f. 3). — Répandu. Intermedium, Sm. (V.H. Syn. 18,1. 6). — Côtes-du-Nord, Leud. * Kutzingii, Grun. (V. H. Syn. 21, f. 14 = Pl. gracilentum , Rab.). — Répandu. * Lacustre (V. H. Syn. 21, f. 12). — Assez répandu. Lanceolatum, Donk. (Donk. T. M. S. 1838, 3, f. 4). — Normandie, Breb. ; Côtes-du-Nord, Leud. Littorale, Sm. (Sm. B. D. 22, f. 214). Marinum, Sm. (Y. H. Syn. 21, f. 9). — Normandie, Breb. ; Bel- gique, Y. H. Marinum, Donk. (T. M. S. 1838, 3, f. 3). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Villefr., H. P. Minutum = DONKINIA. Naviculaceum, Breb. (V. H. Syn. suppl. f. 33 = PL transversale). — Répandu. Nicobaricum, Grun. (V. H. Syn. suppl. f. 34). — Belgique, V. H. Nodiferum, Grun. (V. H. Syn. 21, f. 13). — Normandie, Breb. ; Belgique, V. H. Nubecula, Sm. (Sm. B. D. 21, f. 201). — Cherbourg, Breb. Obscurum, Sm. (Sm. B. D. 20, f. 206). — Assez répandu. Parkerii, Harrisson. (Y. H. Syn. 21, f. 10). — Normandie, Breb.; Belgique, V. H. Prolongatum, Sm. (Sm. B. D. 22, f. 212). ■ — Côtes-du-Nord, Leud.; Cherbourg, Breb.; Languedoc, Guin. Quadratum, Sm. (V. H. Syn. 18, f. 1). — Répandu. Rectum = DONKINIA. ReVersum, Greg. (Greg. I). C. 6, f. 10). — Médoc. H. P. !! Ridigum, Sm. (Y. H. Syn. 19, f. 3). — Répandu. Robüstum, Grun. — Cannes, Menton, H. P. Scalpellum (K). Ralfs. (??). — Normandie, Breb. * Sc alproides , Rab. (V. H. Syn. 21, f. 1). — Assez répandu. * Sc alprum, Grun. nec Ralfs. (Y. H. Syn. 20, f. 4 = R. acuminatum Sm. nec Grun.). — Toulouse, H. P.; Languedoc, Guin. * Sc alprum, var. Gallica, Grun. (Type V. H. n° 172). — Norman- die, Grun. Scalprum , Rajfs. nec Grun. = PL Brebissonnii. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 283 Speciosum, Sm. (Srn. B. D. 20, f. 197). — Côtes-du-Nord, Leud.; Villefranclie, H. P. *Spencerii, Sm. (Sm. B. D. 22, f. 215). — Répandu. Strigilis, Sm. (Y. H. Syn. 20, f. 2). — Côtes-du-Nord, Leud.; Cherbourg, Breb.; Emb. de la Seine, Manoury. Strigosum, Sm. (V. H. Syn. 19, f. 2) — Répandu. Tenuissimüm, Sm. (Sm. B. D. 22, f. 213). — Côtes-du-Nord, Leud.; Languedoc, Gu in., H. P. Transversale, Sm. — Pl. naviculaceum, Breb. Wansbeckii, Donk. (T. M. S. 1858, 3, f. 7). — Normandie, Cher- bourg, Breb.; Côtes-du-Nord, Leud. PODOCYSTIS Adriatica, K. (Y. H. Syn. 55, f. 8 = Euphyllodium spatulatum == Doryphora elegans , Roper). — Assez répandu. PODOSIRA Adriatica (K). Grun. (Y. H. Syn. 84, f. 20 — Pyxidicula). -t- G. de Gascogne, Yillefranche, H. P. Delicatuda, Grun. (V. H. Syn. 84 f. 19). — G. de Gascogne, H. P. Hormoides, K. (V. H. Syn. 84, f. 3). — Répandu. Maculata, Sm. = HYALODISCUS. Montagnei, K. (V. H. Syn. 84, f. 11, 12). — Très répandu. Nummuloides, E. = Podos. hormoides. PYXIDICULA Adriatica , E. — PODOSIRA. Major, K. ( ! ). — Cherbourg, Breb. Mediterranea, Grun. (V. H. Syn. 95, f. 15, 16). — G. de Gascogne, Yillefranche, H. P. Operculata — CYCLOTELLA. Raphidoglea = Berkelcya. RAPHONEIS Amphiceros, E. (V. H. Syn. 36, f. 22, 23). — Océan, Leud., V. H., H. P. Belgica, Grun. — (V. H. Syn. 36, f. 25). — Belgique, Y. H. Fasciolata, E. (Jan. et Rab. 1, f. 18-20). — Côtes-du-Nord, Leud., Ré, Petit. 284 LES DIATOMÉES Gemmifera, E. (V. H. Syn. 46, f. 31). — Mousse de Corse, Cher- bourg, Breb. Liburmica, Grun. (V. H. Syn. 36, f. 33 = Cocconeis nitida , Greg.). — Côtes-du-Nord, Leud.; Villefranche, H. P.; Bel- gique, Y. H, Lorenziana, Grun. == COCCONEIS. Lusitanica, Rab. ( ! ). — Lan- guedoc, Guinard. Pretiosa, E. (V. H. Syn. 36, f. 25). — Cherbourg, Breb. Mediterranea, Grun. (Grun. 1862, 7, f. 7). — Corse, Grun. Rhombus, E. (V. H. Syn. 36, f. 20, 21). — Assez répandu. Scutelloides, Grun. (Grun. 1862, 7, f. 34). — Côtes-du-Nord, Leud. Surirella, Grun. (Y. H. Syn. 36, f. 26, 27). — Cherbourg, Breb.; Yillefranche, H. P.; Belgique, Y. H. Surirella, var. australis. (V. H. Syn. 36, f. 27 b .). — Belgique, V. H. RHABDONEMA Adriaticum, K. (V. H. Syn. 54, f. 11-13). — Très répandu. Arcuatum, K. (Y. H. Syn. 54, f. 14-16). — Très répandu. Minütum, Grev. (V. H. Syn. 54, f. 17-21). — Très répandu. RHJZOSOLENIA Castracani, h. P. (H. P.Villefr., 6, f. 42). — Yillefranche, H. P. Formosa, H. P. (Villefr., 6, f. 43). — Yillefranche, H. P. Imbricata, Br. (V. H. Syn. 79, f. 5, 6). — Yillefranche, H. P. Robusta, Norm. (Pritch. ïnf. 8, f. 42). — Yillefranche, H. P. Setigera, Br. (V. H. Syn. 78, f. 6-8). — Yillefranche H. P. ; Bel- gique, Y. H. Shrubsolii, Cl. (V. H. Syn. 79, f. 11-13). — Saint-Jean de Luz, Temp. et Petit. Stolterfothii, H. P. (H. P. Villefr., 6, f. 44 = Eucampia striata Stolt). — Villefr., H. P. Styliformis, Br. (V. H. Syn. 78, f. 1-5). — Manche, Leud. ; Villefr., H. H. ; Belqique, V. H. Temperi, H. P. (H. P. Villefr., 5, f. 40). — Yillefranche, H. P. RHOICOSPHAENIA * Curyata, Grun. (V. H. Syn. 26, f. 1-3). — Très répandu. *Fracta, Shum. ( ) Paris, Petit. Marina, Grun. (V. H. Syn. 26, f. 4 = Eh. curvata , var.). — Très répandu. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 285 O * Van Heurckii, Grun. (V. Hv Syn. 26, f. 5-9). — Belgique, Y. H. SCEPTRONEIS Caduceus, E. (V. H. Syn. 37, f. 5). — Villefranche, H. P. ; Belgi- que. Y. H. Marina (Greg). Grun. (V. Y. Syn. 37, f. 2 = MERIDION , Greg). — Côtes-du-Mord, Leud. SCHIZONEMA Amplius, Grun. (V. H. Syn. 15, f. 3 = Sch. ructilans var.). — Brun, Y. H. ; Finesterre, Crouan. Apiculatum, Ag. (V. H. Syn. 16, f. 4-9). — Normandie, Breb. ; Finisterre, Crouan. Balticum = Berkeleya rutilans ? ? Comoides, Sm. (V. H. Syn. 16, f. 3). — Normandie, Breb. ; Finis- terre, Crouan. ; Côtes-du-Nord, Leud. Confertum, Sm. (Sm. B. D. 57, f 309). — Languedoc, H. P. Guin. ; Finisterre, Crouan. Corymbosum, Àg. (V. H. Syn. 10, f. 21). — Normandie, Breb. ; Finisterre, Crouan. CrinoiDeum, Hart. ( ? ). — Finisterre, Crouan. Crinoideum, var. tortuosum, Crouan. ( ? ). — Finisterre, Crouan. Cruciger, Sm. (V. H. Syn. 16, f. 12). — Assez répandu. Dilhcynii , Ag. = BERKELEYA. Flavum, K. ( ? ). — Finisterre, Crouan. Floccosum, K. (V. H. Syn. 15, f. 12). Trouville, V. H. Grevillei, Sm. (V. H. Syn. 15, f. 2 = Sch. quadripuhctatum). — Répandu. Helminthosum, Chauv. (Sm. B. D. 36, f. 355). — Normandie, Breb. ; Finisterre, Crouan. Hoffmannii, Ag. ( ? = Sch . rutilans, var.). — Finisterre, Crouan. Hyalinum, K. (V. H. Syn. 15, f. 5). — Finisterre, Crouan. Implicatum = Berkeleya rutilans. Lacinatüm, Hart. (V. H. Syn. 15, f. 25). — Finisterre, Crouan. Lacustre. Ag. = Sch. subcohœrens . Ladipicola, Grun. (Y. H. Syn, 15, f. 29). — Cherbourg, V. H. Lineatum, K. ( ? ). — Finisterre, Crouan. Lutescens, K. ( ? ). — Finisterre, Crouan. Mesogloioides, K. (V. H. Syn. 15, f. 27 = Dickeia pinnata). — Côtes-du-Nord, Leud. 286 LES DIATOMEES Minutum, K. (V. H. Syn. 15, f. 41). — : Cette, H. P. Molle, Sm. (V. H. Syn. 15, f. 22-24). — Finisterre, Crouan. Mucosüm, K. (V. H. Syn. 15, f. 19). — Assez répandu. *Neglectum, Breb. (V. H. Syn. 7, f. 10). — Répandu. *Neglectüm, Yar. acuminatum, Br. (Alpes et Jura ). Obtusum = BERKELEY A. Parasiticum = BERKELEY A. Penicillatum = Sch. ramosissimum. Prostratum = BERKELEY A, Quapripunctatum = Sch. Grevillei. Ramosissimum, Ag. (V. H. Syn. 15, f. 4 = Sch. peniciUatnm , K.). — Répandu. Ramosissimum, var. setaceum (V. H. Syn. 15, f. 13). — Calvados, Y. H. ; Finisterre, Crouan. Rutilans — BERKELE Y A . Smithii, Ag. (V. H. Syn. 15, f. 33). — Répandu. Sordidum, K. ( ? ). — Finisterre, Crouan. * Subcohaerens, Tliev. ((V. H. Syn. 15, f. 40). — NAVICULA et COLLETONEMA. Thwaitesii, Grun. (V. H. Syn. 15, f. 38, 39). — Ville^ranche H. P. Torquatum, Sm. (V. H. Syn. 15, f. 21). — Côtes-du-Nord, Lud. ; Finisterre, Crouan. *Vulgare, Heib. (V. H. Syn. 17, f. 6 = VAN HEURCKÏA). — Très répandu. Vulgare, var. lacustris, Brun. ( ). — Alpes et Jura, Brun. SCOLIOPLEURA Adrtatica, K. (V. H. Syn. — Sc. tumida , var.). — Nor- mandie, Breb. Jennerii = Scol. tumida. Latestriata, Grun. (V. H. Syn. 17, f. 12 = Nar. conveæa, Sm.). Océan, Breb., Leud, H. P. Tumida, Rab. (V. H. Syn. 17, f. 1 1—1 2 = Navicula et Scoliopl. Jennerii). — Très répandu. West il, Sm. (Sm. B. D. 16, f. 135 = NAVICULA). — Répandu. STAURONEIS * Acuta, Sm. [PLEUROSTAURON] (V. H. Syn. 4, f. 3). — Nor- mandie, Breb. ; Belgique, Y. H. *Ampiiicephala, K. (V. H. Syn. 43, f. 6 = St. anceps, var. linearis). ■ — Normandie, Breb. ; Paris, P. Petit. ; Pyrénées, Belloc. ; Belgique, Y. H. 287 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES Amphioxys, Greg. (V. H. Syn. Suppl., f. 4 = St. Gregorii). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Golfe de Gascogne, H. P. ; Belgique, y. h. *Anceps, E. (Y. H. Syn. 4, f. 4). — Répandu. *Anceps, var. elliptica (V. H. Syn. 4, f. 5). — Répandu. *Anceps, var. gràcilis (Brun. Alp., 9, f. 2).' — Alpes et Jura, Brun.; Nancy, Lemaire. Anceps, var. linearis, E. = St. amphicephala , K. Aspera — Nctvicula aspera. Biformis, Grun. (Grun, 1863, 13, f. 7). — Côtes-du-Nord, Leud. Cohnii = Navicula mutica , var. Crucicula , Sm. == NAVICULA. *Dilata, Sm. (Cl. et Grun. Arct. Diat. pl. 3, f. ). — Alpes et Jura, Brun. ; Nancy, Lemaire. ; Auvergne, Sm. ; Languedoc, Guin. ?Dubia, Greg. (M. J., 1856, 1, f. 37). — Normandie; Breb. *Gracilis, Sm. nec E. (Sm. B. D. 19, f. 186). — Alpes et Jura, Brun. — Toulouse, Concère ; Normandie, Breb. Gracitis , E. = St. lanceolata, K. Gregorii , Ralfs. — St. amphioxys , Greg. Inanis. Perty — St. linearis , E. * Lanceolata, K. (K. Bac. 30, f. 24 = St. phœnicenteron, var.). — Répandu. *Legumen, E. (V. H. Syn. 4. f. 11). — Très répandu. *Legumen, var, parva. (V. H. Syn. 4, f. 11). — Médoc, H. P. *Linearis, E. nec Sm. (V. [H. Syn. 4, f. 7, 8 = St. inanis Perty). — Languedoc, Guin. ; II. P. Linearis Sm. = St. Smithii. *Macrocephala, K. (!!) (Rab. p. 247, ). — Falaise, Breb. Minuta , K. — Navicula Rotaeana, var. * Phœnicenteron, E. (V. H. Syn. 4, f. 2;. — Très répandu. * Phœnicenteron, var. amphilepta = forma minor). — Nor- mandie, Breb. *Platystoma, E. (Cl. et Gr. Arct. Diat. 3, f. 61). — Alpes et Jura, Brun. Polymorpha, Lag. (Lag. Spitz. 1 f. 12). Ré, Petit. *Producta, Grun. (V. H. Syn. 4, f. 12). — Médoc, H. P. Pulchella , Mm. = N. aspera. *Pumila, K. (K. Bac. 30, f. 43). — Paris. Petit; Dieppe, Grun. Punctata , K .= N. tuscula. Rectangularis , Greg. = N. pupula, K. Salina, Sm. (V. H. Syn. 10, f. 16). — Très répandu. * Scotica, A. S. (A. S. Atl. 48, f. 9-11). — Fossile en Auvergne. *Smithii, Grun. (V. H. Syn. 4, f. 10= St. linearis Sm. nec E). — 288 LES DIATOMÉES Alpes et Jura, Brun ; Pyrénées, Sm. ; Belgique, Y. H. °Spicula, Hickie (V. H. Syn. 4, f. 9). — Médoc, H. P. ; Belgique, V. H. Truncata, Ralfs. (Shum. 1864, 2 f. 28). — Assez répandu. Undulata — N. mutica. var. *Ventricosa, K. (V. H. Syn. 4 f. 1 b.). — Normandie, Breb. STENOPTEROTIA *Anceps, Breb. (Sc. Goss. 1867, f. 184). — Normandie, Breb. STEPHANODISCUS *Astrœa (V. H. Syn. 95, f. 5 = Cyclotella rotula). — Normandie, Breb. ; Pyrénées, Sm. *Astrœa, var. minutula (V. H. Syn. 95, f. 7, 8 = Cyclotella minutula). — Répandu. *Hantzschianus, Grun. (V. H. Syn. 95, f. 10). — Fossile en Auvergne; Belgique, V. H. s STEPHANOPYXIS Corona, E. (V. H. Syn. 83, f. 10. 11). — Cette, Guinard. Turris, E (V. H. Syn. 83, f. 12). — Cette, H. P. STRIATELLA Arcuata , Ag. = RHABDONEMA. Delicatula, K. (V. H. Syn. 54, f. 5, 6). — Méditerranée, Sm. ; Belgique, Y. H. Interrupta (E.), Grun. (V. H. Syn. 54 t. 8. = Tessella inter- rupta). — Côtes-du-Nord, Leud. Rectangula (K.), Grun. (V. H. Syn. 54, f. 3. = HYALOSIRA). — Cherbourg, Breb. ünipunctata (Lyngb.), Ag. (V. H. Syn. 54, f. 9, 10). — Très répandu. SURIRELLA *Amphioxys, Sm. — Falaise, Breb. — Ce n!est probablement qu’une petite formedu S. biseriata. *Angusta, K. (A. S. Atl. 23, f. 39-41. = S. apiculata Sm.). — Très répandu. *Angusta, var. contorta, Petit (A, S. 56, f. 2 ??). — - La Bour- boule, Petit. Apiculata , Sm. = S. angusta. 289 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES Bifrons, E. == S. biseriata. *Biseriata (E.), Breb. (A. S. Atl. 22, f. 13, 14. = S. bifrons , E.). — Très répandu. *Biseriata, var. acütiüscula, Breb. ( ? ). — Normandie, Breb. *Biseriata, var. alpestris ( l ). Nancy, Lemaire. *Biseriata, var. elliptica, Petit (Vosges f. 12). — Gérardmer, Petit. * Biseriata, var. elongata, Breb. ( ! ! ). — Nor- mandie, Breb. *Biseriata, var. linearis, Breb. (Brun Alp. 2, f. 9). — Normandie, Breb. *Biseriata, var. major subacuminata (V. H. Syn. 12, f. 2). — Fr. centrale, H. P. *Biseriata, var. minor, K. (V. H. Syn. 12, f. 3). — Normandie. Breb. Brightwellii, Sm. = Sur. crumena. *Capronii, Breb. (A. S. Atl. 23, f. 10, 11). — Normandie, Breb. ; clerc. fiircumsuta, Bail. = NITZSCHIA. Coll are, A. S. (A. S. Atl. 4, f. 14). — Villefranche, H. P. Constricta, Sm. nec E. = Sur. Smithii , Ralfs. Craticula , E. = Navicula ambigua, var. *Crumena, Breb. (A. S. Atl. 24, f. 9, 10 = Sur. Bt'ighticellii). — Très répandu. Cuneata , Breb. = Sur. striatula. °Cymatopleuroides, H. P. (Villefr., 1, f. 6). — Villefranche, Médoc, H. P. *Elegans, E. (A. S. Atl. 21, f. 18) . — Normandie, Breb. ; Médoc, H. P. ; Vosges, Petit. ; Belgique, V. H. Elegans, var. norwegica, Brun (Petit, Vosges > f. 13). — Gerard- mer, Petit. Elliptica , Breb. = CYMATOPLEURA . Fastuosa, E. (A. S. Atl. 5,. f. 7, 8). — Très répandu. Fastüosa, var. abludens, A. S. (A. S. Atl. 19, f. 1). — Villefran- che, H. P. Fausta, A. S. (A. S. Atl. 19, f. 14). — Golfe de Gascogne, H. P, Fluminensis, Grun, (A. S. Atl. 4, f. 9). — Villefranche. H. P* *Gemma, E. (A. S. Atl. 24, f. 26, 27)* — Très répandu. *Gracilis, Grun. (V. H. Syn. 73, f. 16). • — Alpes et Jura* Brun. ; Nancy, Lemaire. GuiNardii, H. P. (Villefr., 1, f. 5). — Villefranche, H. P. *Helvetica, Brun. (Brun. Alp. 2, f. 4). — Alpes et Jura, Brun. Intercedens, Grun. (A. S. Atl. 19, f. 5, 6). — Villefranche, H. P. 290 LES DIATOMÉES Lata, Sm. (A. S. Atl. 5, f. 1, = . Campylodiscus productus, Johnst). — Très répandu. Lepida, A. S. (A. S. Atl. 4, f. 3). — Côtes-du-Nord, Leud. ; G. de Gascogne, Villefranche, H. P. Lepida, var. a. s. atl. 4, F. 4. — Villefranche. H. P. Lepida, var. a. s. atl. 4, f. 5. — Golfe de Gascogne, H. P. *Linearis, Sm. (A. S. Atl. 23, f. 27-33). — Très répandu. *Linearis, var. cuneata (Sm. B. D. 8558 a”). Paris, Petit. Lorenziana, Grun. (A. S. Atl, 5, f. 5). — G. de Gascogne, H. P. *Minuta, Breb. .(A. S. Atl. 23, f. 42-47 = S. pinnata , Desm. nec Sm.). — Très répandu. Minuta, var. B. Pinnata = Sur pinnata Sm. Nobilis, Sm. = Sur. robusta , Noriea , K. = CAMPYLODISCUS. *0blonga, E. (A. S. Atl. 22, f. 7). — Ardennes, Petit. Opulent a (A. S. Atl. 29, f. i = S. fastuosa , var.). — Côtes-du- Nord, Leud. ; Villefr., H. P. * Ovalis, Breb. (A. S. Atl. 24, f. 1-4). — Très répandu. *Ovata, K. (A. S. Atl. 23, f. 49-55). — Très répandu. *Ovata, var. aequalis (V. H. Syn. 73, f. 8 ). — Normandie, Breb. *Ovata, var. marina ( — S. satina ?? ). — Normandie, Breb. * Panduriformis (V. H. Syn. 73, f. H). — Normandie, Breb.; Pyrénées, P. P. *Patella, E. (A. S. Atl. 23, f. 52). — Paris, Petit.; Auvergne, H. P. Patens, A. S. (A. S. Atl. 4, f. 16-17). — Côtes-du-Nord, Leud. * Pinnata, Sm. nec Desm. (A. S. Atl. 73, f. 12). — Très répandu. Pinnata, var. panduriformis = S. panduriformis. Pinnata , Desm. == Sur. minuta. Ouarnerensis, Grun. (Grun. 1862, 9, f. 10). — Côtes-du-Nord, Leud, *Robusta, E. (A. S. Atl. 22, f. 34 == S. nobilis , Sm.). — Vosges, Petit. ; Normandie, Breb. Robusta, var. elliptica, Petit. — Gerardmer, Temp. et Petit. * S al ina, Sm. (A. S. Atl. 23, f. 61 =*=' S. ovata, var). — Assez répandu. Schimidtii,, Witt. (A. S. Atl. 5, f. 2). — G. de Gascogne, H. P. Smithii, Ralfs. ( = Sur. constricta). — Normandie, Breb.; Océan, Sm. *Spiralis, K. (A. S. Atl. 56, f. 25, 26 == CAMP YL ODISC US) . — Très répandu. *Splendida, (E). K. (A, S. Atl. 22, f. 15-17). — Très répandu. LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 291 0 Striatula, Turp. (A. S. Ail. 24, f. 17). — Très répandu. ?Striatula, var. biplicata (V. H. Syn. 72, f. 6). — Belgique, Y. H. Subs als a, Sm. (Sm. B. D. 31, f. 259). — France, Breb. Suevica , Rab. = Sur. ovata. ?*Tenera, Greg. (A. S. Atl. 23, f. 7-9). — Normandie, Breb.; Belgique, Y. H. *Tenera, var. nervosa, A. S. (A. S. Atl. 23, f. 15-17). — Médoc, Thermalis, K. = NITZSCHIA. Turgida, Sm. (A. S. Atl. 22, f. 10). — Méditerranée, Sm. Undata — Cymatopleura elliptica. Undulata == Cymatopleura elliptica. SYNEDRA Acicularis , Sm. = Syn. Smithii. Acicularis, K. = Nitzschia acicularis . *Acula, K. (V. H. Syn. 39, f. 3). — France, teste Rabenhorst. *Acus, K. (V. H. Syn. 39, f. 4 a. — Synedra gracillima , Rab. et Sm. ; apiculata , Rab. ; tennis et tenuissima , K.). — Très répandu. *Acus, var. angustissima, Grun. (Y. H. Syn. 39, f. 10). — Fr. cen- trale, H. P. ; Belgique, Y. H. *Acus. var. delicatissima, Sm. (Y. H. Syn. 39, f. 7. — Syn. deli- catissima Sm.). — Répandu. *Acus, var. fossilis (V. H. Syn. 39, f. 5). — -Auvergne, H. P. *Acus, var. subtilis, K. (V. H. Syn. 11, f. 18). — Alpes et .Jura, Brun. * Acus, var. tenuis, K. (V. H. Syn, 41 , f. 47) = Syn. tenuis , K.). — Normandie, Breb. *Acus, var. tenuissima, K. (V. H. Syn. 39, f. 4. = Syn. tenuis- sima). — Normandie, Breb. * Acuta, E. (Brun. Alp. 4, f. 25. 26). — Assez répandu. Aequalis , K. = Syn. obtusa , Sm. Affinis, K. (V. H. Syn. 41, f. 13). — Très répandu. AffiNis, var. acuminata (V. H. Syn. 41, f. 14). — G. de Gascogne. — H. P. Affinis, var. gracilis (V. H. Syn. 41, f. 15b). — Médoc, H. P. Affinis, var, hybrida (Y. H. Syn. 41, f. 9, 10). — Médoc, H. P. Amphirhynchus — Syn. ulna, var. Apiculata, Rab. — Syn. acus. Armoricana, K. = Nitzschia Brebissonii. *Arcus, K. (V. H. Syn. 41, f. 11). — Normandie, Breb., Sm. — Languedoc, Guin. 292 LES DIATOMÉES Atomus , Rab. = Navicula atomus . Baculus, Greg. (Y. H. Syn. 42. f. 9). Côtes-du-Nord, Leud.; G. de Gascogne, Yillefr., H. P. *Barbatula. K. (V. H. Syn. 40, f. 6). — Normandie, Breb., V. 16. Biceps , Sm. — Eunotia bicapitata. Bilunaris , E. = S. lunaris , var. Capensis , Grun. — Syw. Gaillonii , var. * Capitata, E. (V. H. Syn. 38, f. 1). — Très répandu. * Commutât a, Grun (V. H. Syn. 40, f. 4). — Languedoc, H. P. Contrista , K. = NITZSCHIA. *Crotonensis, Edw. (Y. H. Syn, 48, f. 10. Nitzschia ziTragila- ria pecten = Fragilaria crotonensis , Y. H.). — Alpes et Jura, lac de Genève, Brun. ; Belgique, V. H. Crotonensis, var. prolongata (V. H. Syn. 48, f. 10). — Belgique, Y. H. Crystallina (Ay), K. (V. H. Syn. 42, f. 10). — Répandu. Dalmatica, K. (V. H. Syn. 43, f. 5). — Assez répandu. Bebilis K. = Nitz. paleà , var. Belicatissima , Sm. — Syn . acus , var. Bissipata , K. = Nitzschia palea. *Fallax, Brun (V. Syn. 39, f. 16). — Languedoc, H. P. Falcata, Breb. = Eunotia lunaris , var. falcata. Famelica , K. = Nitzschia palea. *Familiaris, K. (V. H. Syn. 40, f. 13, 16). — Normandie, Breb. ; Médoc. H. P. °Fasciculata, K. (V. H. Syn. 41, f. 15). — Répandu. *Fontinalis, Sm. (Sm. Ann. Nat. H. 1, f. 9). — Pyrénées, Sm. ; Belloc, H. P. Formosa, Htz. (V. H. Syn. 42, f. 8). — M. de Corse, Breb. ; G. de Gascogne, Villefranche, H. P. Fulgens, Sm. (V. H. Syn. 43, f. 1-4). — Très répandu. Fülgens, var. conspicua, Grun. ( ? ). — Languedoc, Guin. Gaillonii, E. (V. H. Syn. 39, f. 18). — Très répandu. Gaillonii, var. capensis, Grun. (V. H. Syn. 42, f. 1). — Languedoc, H. P. Gibbosà , Pritch. — Ceratoneis arcus.. Gigantea, Lob. (Syn. fulgens , var.). — Normandie, Breb. °Gracilis, K. (V. H. Syn. 41, f. lob). — Très répandu. Gracilis, var. genüina ( ? ). — Côtes-des-Nord, Leud. Gracillima , Sm. = Syn. acus . Hamata, Sm. (Sm. B. L). 30, f. 264). — Normandie, Breb» LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES 293 Hennedyana, Greg. (V. H. Syn. 42!, f. 3). — Côtes-du-Nord, Leud. ; Villéfr., H. P. — Belgique, V. H. Interrupta , K. — Syn. vitrea. Inyestiens, Sm. (V. H. Syn. 40, f. 3). — Languedoc, H. P. ; Bel- gique, Y. H. Laevis, E. (V. H. Syn. 41, f. 2, 9, 14). Normandie, Breb. ; Cette, • H. P. *Lanceolata, K. (V. II. Syn. 38, f. 9, 10). — Toulouse, H. P. ; Pyrénées, Belloc; Belgique, V. H. Lunaris , E. = Eunotia lunaris, Grun. *Minutissima, Sm. (V. H. Syn. 41, f. 7). — Très répandu. *Obtusa, Sm. (V. H. Syn. 38, f. 16 = Syn. œqualis). — Répandu. * Oxyrhynchus, K. (V. H. Syn. 39, f. 4 a). — Assez répandu. Pachycephala , Breb. = EUNOTIA. ?Parva, K. (V. H. Syn. 41, f. 23). — Normandie, Breb.; Belgique, V. H. Parvula, K. — Nitzschia Kutzingii , Rab. °Perpusilla, K. (K. Bac. 3, f. 31 ). — Languedoc, Guinard. Provincialis, Grun. (V. H. Syn. 40, f. 8, 9). — Cette, Grun. Pulchella, K. (V. H. Syn. 40, f. 27). — Très répandu. Pulchella, var. genuina, K. (V. H. Syn. 40, f. 28, 29). — Médoc, V. H. Pulchella, var. lanceolata. O’Meara (V. H. Syn. 41, f. 7). — Médoc, H. H. Pulchella, var. naviculacea, Grun. (V. H. Syn. 41, f. 8). = Médoc, H. P. Pulcherrima, Htz. (Rab. Beitr. 5, f. 2 = S. robusta, var.). — Mousse de Corse, Breb. *Püsilla, K. (V. H. Syn. 14, f. 16). — Paris, Petit. ; D’après Gru- now in Y. H. Syn. ce serait le N. Saugeri. *Radians, K. nec Sm. (V. H. Syn. 39, f. 11). — Répandu. Radians , Sm. = Synedra Danica. Robusta, Pritch. nec E. (V. H. Syn. 42, f. 6. 7). — Mousse de Corse, Breb. ; Yillefranche, H. P. Robusta, Ehr. = Syn. vitrea. *Rumpens (K). Grun. (V. H. Syn. 40, f. 14 — Desmogonium Kutzingii). — Toulouse, H. P. Satina, Sm. = (Forme marine du S. ulna). Sicula, Castr. (Castr. 1875, f. 7 ). — Yillefranche, IL P. *Smithii, Pritch. (V. H. Syn. 41, f. 2 = Syn. acicularis Sm.).— - Répandu. *Spathulifera* Grun. (V. H. Syn. 38, f. 4 = S. ulna var»). — - Belgique* V. H. 6 294 LES DIATOMEES * Subaequalis, Grun. (V. H. Syn. 48, f. 1 4 — S. ulna var.). — Belgique, V. H. Subtilis, K. = Nitzschîa. Superba, K. (Sm. B. D. 12, f. 102). — Très répandu. Tabulata (Ag). K. (V. H. Syn. 41, f. 90). — Très répandu. *Tenera, Sm. (V. H. Syn. 49, f. 12). — Normandie, Breb.; Pyré- nées, Sm. Tennis , K. = Syn. acns. Tenuissima, K. = Syn. acus var. *Ulna, E. (Y. H. Syn. 48, f. 7). — Très répandu. *Ulna, var. amphirhynchus, E. (Y. H. Syn. 48, f. 4 = S. amphi- rhynchus). — Très répandu. * Ulna, var. danica, K. (V. H. Syn. 48, f. 14 = Syn. radians Sm.). — Très répandu. *Ulna, var. aequalis (V. H. Syn. 38, f. 11, 12 = Syn. inter - rupta , robusta , vitrea ). — Très répandu. *Ulna, var. lanceolata (V. H. Syn. 38, f. 9 ). — Pyrénées, Sm. *Ulna, var. longissima, Sm. (V. H. Syn. 38, f. 3). — Très répandu. *Ulna, var. marina Rab. = Syn. satina , Sm.). — Répandu ; ne diffère du type que par l’habitat marin. *Ulna, var. splendens, R. (V. H. Syn. 67, f. 2). — Répandu. *Ulna, var. undata (Toulouse, H. H.). Undulata, Sm. (V. H. Syn. 42, f. 2). — Très répandu. *Yaucheriae, K. (V. H. Syn. 40, f. 19). — Très répandu. *Vaucheriae, var. parvula, K. (V. H. Syn. 40, f. 22). — Alpes et Jura, Brun. *Vaitchèriaë, var. truncata (V. H. Syn. 40, f. 20). — Normandie, Breb. Vertebra , Greg. = Syn . pulchella . Vitrea = Syn. uîna> var. œqualis . Systephania === STËPHANOPYXIS. TABELLÀRIA *Fenestrata (V. H. Syn. 52, f. 6-9 = T. trinodis, E.). — Très répandu. *Flogculosa, Ag. (V. H. Syn. 52, f. 10-12). — Très répandu. *Flocculosa, var. ventricosa ( = T. ventricosa , K.). — Alpes et Jura, Brun.; Normandie, Breb.; Pyrénées, Belloc. 295 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES O Trinodis , E. === T. feues tr ata. Ventricosa, K. = T. flocculosa , var. Tessella Catena , E. = Rhabdonema àrcuatum , E. Interrupta = Striaiella interrupta. Pedicillata = Striatella unipunctata , TERPSINOË Musica, E. (Pritch. 11, f. 47). — Villefranche, H. P. TETRACYCLUS *Braunii, Grun.(Y. H, Syn. 52, f. 13-14. = Tetrac. et Gompho - gramma rupestre , Br.). — Normandie, Breb. ; Alpes et Jura, Brun. ; Pyrénées, Sm. ; Belgique, V. H. *Lacustris, Ralfs, (Sm. B. D. 29, f. 308. = Biblariwn crux , glàns zi speciosum). — Normandie, Breb. — Alpes et Jura, Brun. ; Pyrénées, Sm. Rupestris , Brun. = Tetracyclus Braunii. TH ALASSIOTHRIX # Elongata (V. Hr Syn. 37, f. 9). — Villefranche, H. P. Frauenfeldii, Grun. (V. H. Syn. 37, f. 11, 12). — Villefranche, H. P. Longissima, Cl. (V. H. Syn. 37, f. 10). — Villefranche, Cette, H. P. Nitzchioides, Grun. ( V. H. Syn. 43, f. 7-10). — Belgique, V. H. Nitzchioides, var. lanceolata (V. H. Syn. 43, f. 8, 9). — Ville- franche, H. P. TOXONIDEA Falcata. Rab. (M. J. 1861, 1, f. 1). — Normandie, Breb. Gregoryana, Donk. (T. M. S. 1850, 3, f. 1). — Dives, Bréb. Insignis, Donk. (V. H. Syn. 17, f. 10). — Assez répandu. TRICERATIUM Alternans, Br. (A. S. Atl. 78, f. 9-20). — Répandu. Arcticum, Br. (A. S. Atl. 76, f. 30). — Villefranche, H. P. Armatum, Roper (M. J. 1854. 3, f. 1). — Villefranche, H. P. Balearicum, var. a. s. atl. 98, f. 21, — Villefranche, H. P. Biddulphia — Biddulphia rhombus , var. trigona. 296 LES DIATOMEES Brightwellii, West. [DYTIL1UM] (V. H. Syn. 14, f. 3-9). — Belgique, Y. H. Elongatum, Fa a. s. ATL. 80, f. 12, — Villefranche, H. P. Fayus, E. (A. S. Atl. 79, f. 1-4). — Très répandu. Formosum, Br. (A. S. Atl. 79, f. 2-4) . — Mousse de Corse, Bréb. ; Villefranche, H. P. Formosum, var. pentagonalis ( ? ). — Villefranche, Intricatum, West. [DYTILIUM] (V. H. Sym 114, f. 2). Belgique, Villefranche, H. P. Malleus [BELLEROCHEA] (V. H. Syn. 114, f. 1). — Belgique, V. H. Orbiculatum, Shadb. (M. J. 1856, 17, f. 20). — M. de Corse, Breb. Parallelum, Grev. (A. S. Atl. 75, f. 3-5). — Cannes, Temp. et Petit Pentacrinus, E. (A. S. Atl. 98, f. 7-13). — M. de Corse, H. P. ; Punctatum, Br. (A. S. Atl. 76, 19-20). — Côtes-du-Nord, Leud. Quinquelobatum, Grev. (A. S. Atl. 79, f. 8). — Villefranche, H. P. Sculptum, Shadb. (A. S. Atl. 79, f. 11-31). — Villefranche, H. P. Belgique, V. H. Shadboldtianum, Grev. (A. S. Atl. 80, f. 13-20). — M. de Corse, Villefranche, H. P. Spinosum, Bail. (A. S. Atl. 87, f. 2-7). — Villefranche, H. P. Striolatum, E. = Biclclulphia rhombus , var. trigona. JJnclulatum , Bail. = Tr. intricatum (?). — Villefranche, H. P. % TRYBLIONELLA Acuminata, Sm. (V. H. Syn. 58, f. 16-17), — Très répandu. *Angustata, Sm. (V. H. Syn. 57, f. 22-23). — Répandu. Apiculata, Greg. (V. H. Syn. 58, f. 26-27). — Répandu. Constricta, Greg. (V. H. Syn. 58, f. 8. = Tr. soleiformis , Sm.). Répandu. Constricta, var. subconstricta (V. H. Syn. 58, f. 7). — Ville- franche, H. P. Debilis, Arn. (V. H. Syn. 57, f. 19-21). — Normandie, Breb. Belgique, V. H. Gracitis , Sm. — Tr. Hantzschiana, var. Granulata, Grun. (V. H. Syn. 57, f. 5)..— G. de Gascogne, Ville- franche, H. P. Granulata, var. elongata H. P. (H. P. Villefr. f. 27). — Ville- franche, H. P. ^Hantzschiana (V. H. Syn. 57, f. 9-10. = Nitzschia Tryblio - nella Grn.). — Répandu. * Hantzschiana, var. gracilis. Sm. (V. H. Syn. 68, f. 21. = Tri gracilis, Sm.). — Répandu. 297 LISTE DES DIATOMÉES FRANÇAISES O Levidensis, Sm. (V. H. Syn. 57, f. 15). — Assez répandu. Marginata, Sm. (V. H. Syn. 57, f. 1). — Très répandu, Navicularis. = Tr. marginata. Punctata, Sm. (V. H. Syn. 57, f. 2). — Très répandu. Punctata, var. elongata (V. H. Syn. 57, f. 3). — G. de Gascogne, H. P. — Belgique, V. H. Soleiformis, Sm. = Tr. constricta , Grev. Scutellum , Sm. = Nitzschia circumsuta. Victoriae, Grun. (V. H, Syn. 57, f. 14). — Fr. centrale, Médoc, G. de Gascogne, H. P. Van Heur chia = NAVIGULA. Viridula , Breb. = Navicula lanceolata. ZYGOCEROS Surirella , E. = RAPHONEIS. Mobiliensis , Bail. — Biddulphia Baileyi. H. P. BIBLIOGRAPHIE DES DIATOMÉES Adan (H. Ph.). — Les Diatomées. 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B. 1844). — Neue Untersuchungen über das kleinste Leben als geolo- gischen Moment, avec courte caractéristique de 10 nouv. genres et 66 nouv. esp. (Monatsb. der K. Akad. z. B., 1845). — Verlaufîgc zweite Mittheilung über die Beziehungen des kleinsten organischen Lebens zu der vulkanischen Massen der Erde. (Monatsb. der K. Akad. z. B. 1845). — Ueber noch Zahlreich jetz lebende Thierarten der Kreidebil- dung. (Akad. der Wissenscliaft. z. B. folio. 1846.) BIBLIOGRAPHIE DES DIATOMEES 313 Erhenberg (G. C). — Mittheilung liber vor kurzem von dem Preuss. Seehandlungs Schiffe « der Adler » aus Canton mitge- brachte verkaufliche chinesische Blumen-Cultur Erde, etc. (Monatsb. der K. Akad. z. B. 1847.) — Ueber die zimmer-und zeigelfarbenen, zuweilen mit Feuer- kugeln und Steinfaellen begleitet gewesenen Staub-Meteore neue Untersuchungen, etc. (in— 8, 1847.) — Ueber den Meteorstaub von Mubrau in Schlesien als Erweiterung der Kenntniss des am 31 Januar d. J. er- scheinenen Meteorstaubes. ( Verhanld der K. preuss. Akad t. B. 1848.) — Ueber eigenthümliche auf den Bæumen des Urwaldes in Süd. Amerika zahlreich lebende mikroskopische oft Kie- selscbalige Organismen. ( Monatsb . der K. Akad. z. B. 1848.) " — Ueber die « Ampo » oder « Tanab ampo » (Tanah-Ambo, Rauch-Erde?) genannte essbare Erde, von Samarang auf Java ihre geognostiche Lagerung und organische Miscbung. ( Monatsb . d. K. Akad z. B. 1848.) — Ueber die in der Heissen Quelle des Rio-Taenta-Flusses in Africa im Innern von Mosambik vorkommenden mi- kroskopischen Organismen. ( Monatsb . d. K . Akad. z. B. 1848.) — Ueber in einer kleinen Wasser-Probe des Niger Flusses am WestrandeAfrika’sbeobachteten Lebensformen. ( Monatsb . d. K. Akad. z. B. 1848). — Beobachtungen zwei generisch neuer Formen des Frühlings- gewaessers bei Berlin, als lebhaft grüner Wasserfaerbung. ( Monatsb . d. K. Akad. z. B. 1848). — Ueber in der Magen eines peruaniscken Flussfisches als Speise gefundene mikroskopische Organismen {Monatsb. d. K. Akad. z. B. 1848). — Ueber zwei neue Généra Kieselschaliger Polygastern aus dem Guano {Hemiptychus u. Entopyla ), und liber die neue Art von Guano aus Patagonien, welche das daenische Schiff « Waldemar », 1847, gebracht hat. {Monatsb. K. Ac. z. B. 1848.) — Ueber 3 neue Infusorien-Biolithe der Braunkohle des mittle- ren Deutscblands bei Godesberg, Ostheim und Redwitz entdeckt durch die Herren Noeggerath in Bonn, Eckhard in Marburg, undNauck in Berlin. {Monatsb. K. Ac. z. B. 1848.) — Ueber vom Herr Dr. Thomas in Koenigsberg aufgefundene Polygastern im Bernstein. {Monatsb. K. Ac. z. B. 1848). 314 LES DIATOMÉES Erhenberg (G. C.). — Fortgesetzte Beobachtungen über jetzt- herrschende atmosphaerische mikroskopische Verhael- tnisse. (Monatsb. K. Ac. z. B. 1848.) — Erste Mittheilung über das mikroskopische Leben der Alpen und Gletscher derSchweiz. ( Monatsb . K. Ac. z.B. 1849.) — Passât Staub und Blut-Regen, ein grosses organisches un- sïchtbares Wirken und Leben in der Atmosphære. 6 pl. grav. col. — Berlin, 1849, Folio. (Résumé dans Sillimaris Amer. Jour. T. IX, 1830.) — Weitere Erlaeuterungen ueber die fur Russlands wichtige Schwarz-Erde, Tscherno-Sem, des besten russischen Culturbodens. {. Monatsb . d. K. Ac. z. B. 1830.) — Ueber den Plan und die ersten 26 Druckbogen, sammt 35 Folio Tafeln Abbildungen in Kupfertich, seines im Buch- handel erschienendcn Werkes über die Géologie des un- 4 sichtbares kleinenLebens. ( Monatsb . K. Ac. z. B. 1850.) — Ueber die essbaren Erden. Ueber die leukogische Erde der roemischen Alica. Monatsb. d. K. Ac. z. B. 1850.) — Ueber eine frische Probe der die Crimson Gliffs , schar- lachroth farbenden Substanz aus der Baffins Bai und das begleitenden kleinste Leben. (Monatsb. K. Ac. z. B. 1851). — Ueber das mikroskopische Leben der Galapagos-Inseln, und über die organische Mischung der dortigen vulkanischen Gebirgsarten, besonders des Patagonists. ( Monatsb . K. Ac. z. B. 1853). — Ueber die neuerlich bei Berlin vorgekommen neuen Formen des mikroskopischen Lebens. ( Monatsb . der K. Ac. z. B. 1853). — Ueber das vorweltliche kleinste Süswasser Leben in Ægvpten. — Ueber die erfreuliche im Grossen foerdernde Theilnahme an mikroskopischen Forschungen in Nord- Amerika. (Monatsb. K. Ac. z. B. 1853). — Ueber die auf den hoechsten Gipfeln der europaeischen Alpen zahlreich zumTheil aufkraeftig lebenden mikroskopischen Organismen, und über das kleinste Leben der baierischen Kalk Alpen. ( Monatsb . K. Ac. zu Berlin, 1853). — Ueber die neuesten die allmaelige Ablagerung des Nil-Landes in Ægypten betreffenden Naturforschungen. (Berichl. d. K. Ac. zu Berlin, 1853). — Mikrogeologie. — Das Erden und Felsen schaffenden Wirken des unsichtbar kleinen selbstaendigen Lebens auf der Erde. (2 v. f°, avec 41 pl. Leipzig, 1854). BIBLIOGRAPHIE DES DIATOMEES 315 Erhenberg (G. C.). — Die systematischen Characteristik der neuen mikroskopischen Organismen des tiefen atlantischen Océans- (Monatsb. K. Ac. z. B, 1854). — Weitere Ermittelungen über das Leben in grossen Tiefen des Océans. (Monatsb. K.Ac. z. B. 1854). — Id. (Mon. d. K. Akad. z. B., 1854). — Ueber die Zygose der Surirella splendida (K. Ac. z. B. 1854). — Ueber Culturerden aus Ceylon Indien und der Mascarenen Insel, Mauritius. (Monatsb. d. K. Ac. z, B. 1855.) — Ueber die gelungene durchscheinende Farbung farbloser orga- nischer Kieseltheile für mikroskopische Zwecke. (Mo- natsb. K. Ac. z. B., 1855.) — Beitraege zur Kenntniss der Flusstrübungen, und der vulka- nischen Auswurfstoffe : I. Die Wassertrübung des Tiberflusses in Rom. II. Naehere Bestimmung der Mischungdes frischen Àuswurfs des Schlamm-Vulkans von Poorwadadi auf Java. III. Ueber den Süsswasser Schlammauswurf der kleinen Vulkane Turbaco in Quito. (Monatsb. d. K. Akad. z. Berlin, 1855). — Ueber ein europaeischen marines Polygastern Lager, und über Polythalamien in der inarinen Polygastern Tripeln von Virginien und Simbirsk. (Monatsb. d. K. Akad. z. B. 1855.) — Ueber die Meeresorganismen in 16,200 FussTiefe. (Monatsb. K. Ac. z. B,, 1856.) — Ueber das mikroskopischen Leben der centralen Landflachen Mittel-Afrika, 1 pl. (Monatsb. d. K. Ac. z. B., 1856.) — Das Nœrdliche Amerika. — Die vereinigten Staaten, Cali- fornien und Oregon, etc. (Supp. à la Mikrogeologie). — Fol. Leipzig, 1856. — Ueber die organischen Lebensformen in unerwartet grossen Tiefen des Mittelmeeres. (Monatsb. K.Ac. z. B., 1857). — Ueber einen volkanischen Tuff bei Hennersdorff im Schlesien, welcher reich mit organischen Süsswasserformen gemischt ist. ( Monatsb . K. Ac. z. B., 1857.) — Ueber das mikroskopische Leben, in den Meeresgrund Proben, auf der Telegraphenlinie zwischen America und England, nebst Uebersicht der vergleichenen Tiefgrundes aller bekannten Meere. (Monatsb. K. Ac. z. B., 1857). — Kurze Characteristik der 9 neuen Généra und der 105 neuen Species des Ægæischen Meeres und des Tiefgrundes des Mittelmeeres. (Monastsb. K. Ac. z. B. 1858). 316 LES DIATOMÉES Erhenberg (G. C.). — Feststellung des Kalk-Ueberzuges am Serapis-Tempel zu Pozzuoli bei Neapel als Süsswasserkalk durch das Mikroskop. ( Monatsb. K. Ac. z. B., 1858.) — lleber das mikroskopische Leben des Montblanc-Gipfels, nach Dr. Pittschner’s Materialen. ( Monatsb . K. Ac. z. B. 1859.) — Beitraege zur Bestimmung des stationaeren mikroskopischen Leben in bis 20,000 Fuss Alpenhœhe, av. 3 pi. grav. (Verhandl. K. Ac.. z. B. 4°, 1859.) — Ueber die mit dem Proteus anguinus (Hypochthon Lau- rentî), zusammenlebenden mikroskopischen Thierformen in den Bassins der Magdalenengrotte in Krain. {Monatsb. K. Ac. z. B., 1859.) ° — Ueber ein sehr massenhaftes mikroskop. Leben in Schnee- lachen des Montblanc-Gipfels. {Monatsb. der K. Ac. z. B. 1859.) — Ueber Grundproben d. Stillen Océan, aus vermeintlich 19,800 Fuss Tiefe. {Monatsb. K. Ac. z. B. 1860.) — Ueber den Tiefgrund des Stillen Océan, zwischen Californien undd. Sandwichinseln aus 15,600 Fuss Tiefe. {Monatsb. K.Ac. z. B. 1860.) — Ueber die Tiefgrunde. — Verhaeltnisse des Océans am Ein- gange der Davisstrasse Und bei Island. — Avec une carte. ( Monatsb . K. Ac. z. B. 1861.) — Beitraege zur Uebersicht der Elemente des tiefen Meeres- grundes im mexikanischen Golfstrome bei Florida. {Mo- natsb. K. Ac. z. B. 1861.) — Ueber das mikroskopische Leben auf der Insel St. Paul im Süd Océan. {Monatsb. K. Ac. z. B. 1861.) — Mittheilung über das mikroskopische Erdeleben, nach Dr. Hochstetters von der Erdumseglung der Fregatte Novara mitgebrachten Materialien. {Monatsb. K. Ac. z. B. 1861.) — Zweite Mittheilung. über die mikroskopischen Lebensformen als Naerung des Hohlen-Salamanders. {Monatsb. K. Ac. z. B. 1862.) — Ueber die seit 27 Jahren noch wohl erhaltenen Organisation Praeparate des mikroskopischen Lebens. — 3 pl. col. (Abhandl. K. Ac. z. B. in-4, 1862.) — Ueber die rothen Meteorstaubefaelle im Anfang des Jahres 1862 in den Gasteiner und Kauriser Alpen und bei Lyon. Nachtrageines wichtigen Passatstaubfalles im Jahres 1856. {Monatsb. K. Ac. z. B. 1862.) — Erlauterung eines neuen wirklichen Passatstaubes aus d. BIBLIOGRAPHIE DES DIATOMEES 317 Atlantischen Dunkelmeer. (. Abhd . K. preus. Ac. z. B. 1862.) Erhenberg (G. C.). — Passatstaub aus einem Orkan um Lyon. (Abhd. K . preus. Ac. z. B. 1826). — Beitrag zur Kenntniss der unterseeischen Agulhas-Bank an der Südspitze Afrikas, etc. (Monatsb. K. Ac. z. B. 1863.) — Ueber das unsichtbar-wirkende Leben im Mittelmeere, und in den sich an dasselbe ostwaerts nach Central Asien hin anschliessenden Meeren und Seen. (Monatsb. K. Ac. z. B. 1863.) — Ueber die bei Sicilien sich neuerlich wieder hebende 1831 zuerst als thaetiger Yulkan erschienene und bald wieder zurückgesunkene Ferdinands oder Graham Insel. (Mo- natsb. K. Ac. z. B. 1863.) — Ueberblick des von Dr. Hartmann am oberen blauen Nil gesammelten mikroskopischen Lebens. (Monatsb. K.Ac. z. B. 1863.) — Charakteristik des mikroskop. Lebens in Aralsee und dem Caspischen Meer, desgl. im Mittelmeer und den nach Cen- tral Asien... Binnenmeeren und Binnenseen. (Monatsb. K. Ac. z. B. 1863, 18Ç4.) — Ueber das den Schlammgrund bildende Meeresleben des Süd- Oceans bei Japan und... mikroskop. Lebens der Moluk- ken-Inseln. (Abhd. d. K. Ac. z. B. 1864.) — Ein Beitrag. und Versuch zur weiteren Kenntniss der Wachsthumsbedingungen der organischen kieselerdischen Gebilde. (Monatsb. K. Ac. z. B. 1866.) — Ueber einen Phytolitharien Tuff als Gebirgsart im Toluca Thaïe von Mexico. ( Monatsb . K. Ac. z. B. 1866.) — Weitere Aufschlüsse ueber das an verschiedenen Stellen Berlins unter die Oberflæche liegende maechtigeLagervon Infusorienkieselerde ; — avec un plan, (Monatsb. K. Ac. z. B. in-4 1866.) — Ueber die rothenErden als Speise der GuineaNeger (Abhandl. d. K. Ac. z. Berlin, 1868.) — Ueber die formenreichen von H. Dr Jenzsch aufgefundenen mikroskopisch-organischen Einschlüsse im Melaphyr. (Monatsb. d. K. Ac. z. Berlin 1869.) — Ueber maechtige Gebirgs-Schichten vorherschend aus mi- kroskopischen Bacillarien unter und bei der Stadt Mexico. (Abh. d. K. Ac. z. B. 1869.) — Ueber viele in Berlin lebend beobachtete mikroskop. Land und Süsswasser Organismen der Insel Spitzbergen. (Abhd. d. K . Akad. z. B. 1869.) 318 LES DIATOMÉES Erhenberg (G. C.). — Das unsichtbar-wirkende Leben derNordpo- larzone am Lande und in den Meerestiefgründen bei 300- mal verstaerkte Seekraft, nach Materialien der Germania erlautert ; — 4 pl. (2e Deutsche Nordpolarfahrt, in-8, 1870.) — Ueber die wachsende Kenntniss des unsichtbaren Leben als felsbildende Bacillaria in Californien. — 3 pl. ( Abh . K. Ac. z. B. 1870.) — Uebersieht der seit 1847 fortgesetzt'en Untersuchungen über das vor der Atmosphaere unsichtbar getragene reiche orga- nisée Leben; — 2 pl. (Abh. K. Ac. z. B. in-4, 1871.) — Mikrogeologische Studien als Zusammenfassung seiner Beob- achtungen des kleinstein Lebens der Meerestiefgründe aller Zonen, etc. (Monatsb. d. K. Ac. z. B. 1872.) — Whitneys neueste Erlaeuterungen der Californischen Bacilla- rien-Gebirge, etc. (Abh. K. Acad. z. B. 1872.) — Mikrogeologische Studien ; — avec 12 pl. et une carte in-4. (Abh. d. K. Ac. z. B. 1873.) — Die das Funkeln und Aufblitzen des Mittelmeeres bewirken- den unsichtbar kleinen Lebensformen. (Berlin, in-4. 1873.) — Groessere Felsproben des Polycystinen Mergels von Barba- dos, etc. (Abhd. cl. K. Ac. z. B. in-4. 1873.) — Fortsetzung der mikrogeologischen Studien als Gesammt- übersicht des mikroskopischen Palæontologie... mitRück- sicht auf den Polycystinen Mergel von Barbados ; — 30 pl. (Abh. K. Ac. z. B. in-4. 1875.) — Die Sicherung der Objectivitæt der selbstændigen mikrosko- pischen Lebensformen und ihrer Organisation durch eine zweckmaessige Aufbewabrung. ( Monatsb . K. Ac. z. B. 1875.) Eiben (E. L.). — Phykologiscbe Characteristik der Ostfriesischen Inseln und Kusten. — Emden, 1872. Eichwald. — Nachtrag zur Infusorienkunde Russlands — Diato- maceen. — In-8, Moscou, 1844-1852. Ernst (A.) et Slack (H. S.). — Diatomaceous Earth from Lake of Valencia, Caracas. (Month. Micr. J., T. 6, 1871.) Eulenstein (Th.). — On Homœoclaclia in fresh water. (Q. J. M. Sc ., T. 4, N. S., in-8, 1844). — Value of habitat as a distinction of species (Q. M. J. Sc. T. 5, N. S. in-8, 1865. Eyfürth (B.). — Die einfachsten Lebensformen. Systemat. 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VI, 1858). — On siliceous organisms found in the digestive cavities of the Salpæ and their relation to the Flint Nodules found in Chalk. {T. M. S ., T. VII, pl. II, 1860). — On the Development and structure of the Diatom valves. {T. M. S ., T. VIII, 1860). — On the markings of the Diatomaceæ in common use as Test- objects. {Ann. and Mag. of Nat. Hist ., T. V, sér. III, 1860). — Observations on the distribution and habits of the Pélagie and Fresh-water free-floating Diatomaceæ. (Ann. and Mag. of Nat. Hist., T. V, sér. III, 1860). 348 LES DIATOMÉES Wallich (G.-C.). — On the Structure of the valves of Pleuro - sigma and other Diatoms. (Ann. and Mag. of Nat. Hist ., T. XI, sér. III, 1863). — Do Diatoms live on the Sea-bottoms at great depths. (Ann. and Mag. of Nat. Hist., T. XII, sér. III , 1863). — On the relation betwoen the development, reproduction, and markings of the Diatomaceæ. (M. M. J., T. XVII, 1877). — Are the Desmids and Diatoms simple cells. (Pop. Sci. 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(St-Petersburg, 8°, 1864). — Fernere Untersuchungen von Grundproben, ausdem Ladoga See. 1 Taf. (St-Petersburg, 8°, 1865). — Mikroskopische Untersuchung des Guanos. 2 Taf. (St-Peters- burg, 8°, 1867). — Viertes Verzeichniss St-Petersburgisches Infusorien, nebst Beschreibung zweier neuen Arten. 1 Taf. (Bull. Ph. Math, de VAcad. de St-Petersbourg ). Weiss (Adolf). — Verzeichniss aller von mir ineinen30. — Jahren Zeitraum zu St-Petersburg beobachteten Infusorien Bacil- larien und Ræderthiere. (Moskau, 1863). — Zum Baue und der Natur der Diatomaceen, 3 Taf. (Sitzb. d. Kaiser. Akad. der Wissen, 1871). — Nature of Diatom structure. (M. M. J., T. VIII, 1872). Wells (S.). — On the structure of Eupodiscus Argus. (M. M. J., T. IX, 1873). BIBLIOGRAPHIE DES DIATOMÉES 349 Wells (S.). On the markings of Frustulia saxonica. (M. M. /., T. XVI, 1876) Wenham (F. -H.). — Metallic impressions of Diatoms, etc. (Q. J. M. S ., T. III, 1855). — Sunlight illumination of Diatoms. (Q. J. M. S., T. 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II, 1860). — Odontella biddulphioides {W.) {Hedw. II, 1860). — T essella striata (W.) (Hedw. II, 1860). — Cocconeis radiatus (W.) (. Hedw • II, 1860). Williamson (W.-C.). — On a new species of Gampylodiscus (Horo- logium). (Ann. and Mag. of Nat. Hist., T. I, sér. II, 1848). Wilson (E.-T.). — Notes on Diatomaceæ collected during an expédition for the Survey of Sinai, in-folio. Witt (Otto N.). — Bericlit über die Untersuchungen zweir Diato- maceen-Gemische. Ein Beitrag zur Kenntniss der Flora der Sudsee. (Journ. des Muséum Godefroy , Heft I et IV, Hamburg, 1873). — Résumé du précédent ouvrage. (Hedw. B. XII, 1873). — Ueber den Polierschiefer von Arckangelsk, 7 pl. — 1887. Woodward (J.-J.). — On the Structure of Podura scale and cer- tain tes t-objects (Diatomaceæ). (M. M. /., T. V, 1871). 350 LES DIATOMÉES Woodward (J. -S.). — Observations on the Surirella gemma. (M. M. J ., T. YI, 1871). — Note on the Amphipleura pellucida. (M. M. /., T. VI, 1871) . — Note on Frustulia saxonica as a test of high power defe- nition. (Lens> T. I, 1872). — On the double markings of Triceratium. (Lens, T. I, 1872) . — Notes on the markings of Frustulia saxonica (M. M. T. XIV, 1875). — On the spurions lines of Diatoms. (M. M. T. XV, 1876). — On the markings of F. saxonica and Navicula rhom- boides. (M. M. T. XV, 1876). — Observations suggested by the study of Amphipleura pel- lucida, mounted in Canada balsam, by lamplight and sunlight, with various objectives. (Amer. Journ. of Mie", T. IV, 1879. — Photographs of various Diatoms. Zeller. — Diatomaceæ. (The Journ. of the Asiatic Soc. Ben - gai , T. XXXXII). (Hedw. B. XII, 1873). SUPPLÉMENT A LA BIBLIOGRAPHIE DES DIATOMÉES 350 A JBelloc (E.). — Les Diatomées de Lucbon et des Pyrénées Cen- trales, avec 1 pi. in-8°, Saint-Gaudens, 1887. — Diatomées fossiles- observées dans quelques lacs du Haut- Larboust, région d’Oo, Pyrénées-Orientales (Le Diato- miste , f890). 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Grevillea. — A quarterly journal of Cryptogamie Botany. — London, in-8. — Depuis 1872. Hedwigia. — Ein Notizblatt für kryptogamische Studien. — Depuis 1852. Jahrbücher für wissentschaliche botanik. — In-8. — Depuis 1858. Journal de micrographie. — Revue bi-mensuelle des travaux français et étrangers. — Paris, in-8. — Depuis 1877. Journal of the quèkett microscopical club. — London, in-8. — Depuis 1868. Journal of the royal microscopical society. — London, in-8. — A continué 1 e Monthly Micro spical Journal depuis 1877. Lens (the). — Chicago (Etats-Unis d’Am.). In-8. — N’a paru que de 1872 à 1873. Monatsbericht der k. akademie der wissenschaften. — Berlin, in-8. 352 LES DIATOMEES Monthly microscopical journal (the). — London, in— 8. — Depuis 1869. — A été continué par le Journal of the R. Microsco- pical Society à partir de 1877. Northern microscopist (the). — In-8. — Depuis 1881. Popular science reyue (the). — London, in-8. — De 1869 à 1881. Quarterly journal of microscopical science. — London, in-8. — Depuis 1853. Science Gossip. — London, in-4. — Depuis 1865. Transactions of the r. microscopical society of London. — Lon- don, in-8. — De 1844 à 1852 ; continuées dans le Quarterly Journ. ofMicr. Science de 1853 à 1868 ; puis dans le Mon- thly Microscopical Journal, de 1869 à 1877 ; et, depuis 1877, dans le Journal of the R. Microscopical Society . APPENDICE APPAREIL MICRO-PHOTOGRAPHIQUE DE MM. BÉZU, HAUSSER ET C1® Les habiles constructeurs qui continuent, à Paris, l’ancienne et célèbre maison Prazmowsky, viennent de terminer un appareil pour la microphotographie qui nous paraît être ce qui s’est fait de mieux jusqu’à présent. Nous en donnons ci-dessous la figure et la descrip- tion : L’appareil est vertical et se compose de trois parties : 1° La première, est un solide tabouret formé d’une planche de noyer de 55 centimètres de long sur 45 de large, supportée par quatre pieds en fonte, hauts de 20 centimètres environ. Ce tabouret porte à son centre le microscope établi sur un sup- port en cuivre, à quatre pieds, qui s’élève et s’abaisse par un mouvement parallèle à l’aide d’une vis à large tête, placée entre ses pieds. Le microscope est fixé sur ce support par son pied en fer à cheval, serré latéralement dans des coulisses et arrêté en arrière par une vis de pression. Ainsi maintenu, l’instrument ne peut avancer ni reculer, mais seulement s’élever ou s’abaisser avec le support, de manière à ce que la partie supérieure de son tube vienne s’em- * boiter dans le tube de la chambre noire. 2° Sur le tabouret est fixée la table qui porte la chambre noire. Cette table, formée d’une planche de chêne de 35 centimètres de long sur 25 de large, est portée par quatre pieds inébranlables en fonte, hauts de 45 centimètres. Elle est percée à son centre d’un trou que traverse le tube de cuivre, garni intérieurement de velours noir, dans lequel s’engage le tube du microscope. 3° La chambre noire est composée de trois parties : une petite caisse cubique en bois ayant 12 centimètres de côté, un soufflet et LES DIATOMÉES 354 le châssis portant la glace dépolie. Celui-ci est maintenu par deux fortes règles en fer, qui continuent les pieds postérieurs de la table et portent des glissières qui règlent la course du châssis lorsqu’on le fait monter et descendre à l’aide d’une double crémaillère, le soufflet s’allongeant et se raccourcissant en même temps. Ces règles ont un Fig. 464. — Appareil microphotographique de MM. Bézu, Hausser et Cie. mètre de hauteur au-dessus du niveau du tabouret. Quand le châs- sis est au point le plus élevé de sa course, l’image atteint 18 centi- mètres de diamètre. Pour juger de cette image et régler la mise au point, la petite caisse placée à la partie inférieure de la chambre noire est munie d’un volet, derrière lequel, quand on l’ouvre, est une ouverture ronde munie d’une glace dépolie. Contre le fond opposé de la petite caisse est dressée une glace faisant miroir; à l’aide d’un petit levier latéral on incline la glace à 45° et l’image, interceptée, vient se pro- APPENDICE 355 jeter au milieu de la lame dépolie de la petite fenêtre. On peut alors établir la mise au point d’une manière très précise, et d’autant mieux qu’on a sous la main le bouton du mouvement lent du microscope. On relève alors la glace réfléchissante, et l’image, qui n’est plus interceptée, va se projeter sur le châssis supérieur. C’est là qu’il faut encore rectifier la mise au point, surtout si l’on opéré avec un fort grossissement et une grande amplification par allongement du soufflet. C’est alors qu’il faut une disposition spéciale pour mettre le bouton du mouvement lent du microscope à la portée de l’opérateur penché sur le châssis. — MM. Bézu et Hausser ont inventé un dispositif très ingénieux et qui a l’avantage de s’adapter à tous les microscopes . Le bouton moletté du mouvement lent est remplacé par un bouton denté. — La table, qui porte la chambre noire, est, à sa partie pos- térieure, percée d’une fente, et dans cette fente est engagée une pièce métallique qui peut avancer ou reculer, s’élever ou s’abais- ser. Cette pièce porte une tige verticale, traversant ainsi la planche de la table, et terminée à sa partie inférieure par une roue dentée d’assez grand diamètre qu’on engrène avec le bouton denté du mi- croscope; et, à sa partie supérieure, par un bouton que l’opérateur a devant lui, à portée de la main, commandant ainsi le mouvement lent du microscope. Le grand diamètre de la roue qui s’engrène avec le bouton du mouvement lent, permet d’imprimer à l’objectif des déplacements extrêmement petits, ce qui donne une mise au point d’autant plus délicate. Le double mouvement de ce système dans le sens vertical et dans le sens antéro-postérieur, permet, comme on le comprend, de faire marcher tous les microscopes que l’on voudra employer, quelles que soient leur forme et leur dimension. Tel est le nouvel appareil que MM. Bézu, Hausser et Cie viennent de mettre dans le commerce; il est inutile de faire remarquer qu’il est établi avec une grande solidité, en état de résister aux ébranle- ments et à la trépidation, et fonctionne avec une extrême précision, comme tous les instruments qui sortent des ateliers de cette célèbre maison. Nous pensons qu’il est en état de répondre à tous les desiderata des microphotographes. FIN EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE VI 1. Amphiprora sp. nov., de Madagascar. 2, 3. Eucampia ( Corinna ) elegans. 4. Gomphogramma rupestre. 5. Striatella unipunctata. 6. 7. Zygoceros quadricornis . PLANCHE YII 1. Surirella cymatopleuroïdes , H. Per. 2. Navicula niceœensis, H. P. 3. Surirella Guinardi, H. P. 4. Euodia atlantica,, P. Pet. 5. Mastogloia angulata, Lew (1000 diam.). 6. Auricula Amphitritis, Castr. PLANCHE VIII Arachnoïdiscus Ehrenbergii, sur une fronde d’Algue marine, d’après un dessin de M. R. Beck. La figure supérieure représente une valve vue par sa face infé- rieure ; la figure inférieure une autre valve vue par sa face supérieure. A côté est un frustule entier vu parla face connective. PLANCHE IX 1. Surirella splendida, montrant les deux noyaux : le « germinal dot » et la disposition de l’endochrôme. (D’après H. L. Smith). 2. Surirella elegans, montrant le noyau, le « germinal dot » et la disposition de l’endochrôme. (D’après H. L. Smith). 3. Stauroneis phœnicenteron, montrant le noyau, les membranes intérieures et l’endochrome. (D’après H. L. Smith). 4. Hemiaulus ornithocephalus , Grev. (D’après A. Truan et O.Witt). PLANCHE X Appareil microphotographique de MM. Bézu, Hausser et Cie. 10 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME II Abréviations. Achnanthes . Achnanthidium Actinella, Lew , Actiniscus. . Pages 220 221 221 69 222 Actinocyclus , Ehb 160, 222 Actinodiscus , Grev 159 Actinoptychus , Ehb 162, 222 Amphicampa, Ehb 64 Amphipentas 222 A mphip leur a 222 Amphiprora, Kz 5, 223 Amphiproréks 1 Amphitretas , Ehb 131, 144, 223 Amphora 224 Anaulusf Ehb 124 Appareil de MM. Bézu, Hausser et Cic pour la microphotographie. . 353 Arachnoïdiscus , Deane 173 Asterionella, Hass 53, 227 Asterodiscus, John 169 Aster olampra, Ehb 170, 227 Astérolamprées 169 Asteromphalus , Ehb 169, 228 Attheya , West 106, 228 Aulacodiscus , Ehb 159 Auliscusy Ehb 153, 228 Auricula , H.-P 228 360 TABLE DES MATIERES B Pages Bcicillaria , Gni ... 25, 228 Bacteriastrum , Shadb. 113, 228 Berkeleya 228 Biblarium , Ehb • 105» 229 Bibliographie des Diatomées 299 Biddulpliia , Gray 145, 229 Biddulphiées 120 Brebissonia. . 230 Brightwellia, Ralfs 184 c • Campylodiscus , Ehb. 36, 230 Campyloneis 231 Campylosira , Gr 72, 231 CeraiauluSy Ehb 149, 231 Ceratoneis 231 Cestodiscus , Grev • 158 Chætocèrées 112 Chœtoceros, Ehb 114, 231 Cladogramma , Ehb 113 Clavularia , Grev 04 Climacosphenia, Ehb 95, 232 COCCOCHROMATICÉF.S • 71 Cocconeis 232 Cocconema 234 Colletonema 234 Coscinodiscées . • 172, 234 Coscinodiscus , Ehb • 175, 234 Craspedodiscus , Ehb 134 CraspedoporuSy Grev. 150 Creswellia , Grev 186 Cyclotella, Kz 205, 236 Cylindrotheca, Rab H0, 236 Cymatopleura , W. Sm 24, 236 Cymatosira , Gr 72, 237 Cymbella 237 D Debya. Pant 102 Denticula, Kz 78 Desmogonium 239 Biadesmis 240 Diatoma, D.-C, 76, 240 TABLE DES MATIERES 361 Pages Diatomella, Grev ... 97, 240 Dickieia 240 Dicladia , Ehb . . 117 Dictyopixis, Ehb 185 Dimeregramma, Rilf. . . . 81, 241 Ditylum, Bail ...... 129 Donkinia. ....... 241 Doryphora 241 Druridgea 241 E Encyonemci 241 Endictya. . 242 Epithemia • 242 Eucampia, Ehb. . . . 129, 243 Eunotia, Ehb ... 64, 243 Eunotiées 63 Eunotogramma , Weiss. . . . . 158, 244 Euodia, Bail . . . 157, 244 Eupodiscées 152 Eupodiscus , Ehb 154 Euphyllodium 245 F Fragilaria , Lyngb ... 79, 245 Fragilariées . ...... 71 Frustulia. . . 247 G Gaillonella , Bory 193 Gaillonellées 191 Glypho desmis , Grev . . . . 83, 248 Gomphogramma, Braun . . . 105, 248 Gomphonema 248 Goniothecium, Ehb 117 Grammatophora, Ehb. ... 98, 251 Grunowia 252 H Halionyx, Ehb 168 Hantzschia, Gr . . . 94, 252 Heliopelta, Ehb. , 166 362 TABLE DES MATIERES Pages Héliopeltées 162 Hemiaulus, Ehb 122 Hemidiscus, Wall 157 Hercotheca, Ehb 117 Heterodyction , Grev 184 Himantidium , Ehb 64. 252 Homœoclcidia 253 ' Huttonia , Gr. et St 162 Hyalodiscus, Ehb 203, 254 Hyalosira , Kz 106, 254 I Isthmia , Ehb 127, 254 J Janischia, Gr 125 L Lauderia 254 Lepidodiscus, O. Witt 162 Licmophora, Ag 91 Licmophorées 90 Liste des Diatomées observées en France . 213 Lithodesmium 255 M Mastogloia 255 Melosira , Ag 193, 256 Mélosirées 191 Meridioriy A g 76, 258 Micropodiscus »... 258 Monopsia , Gr. et St »... 162 N N articula 258 Nitzschia. 275 Nitzschiées T' O Odontella 279 Odontidiumy Kz 60, 280 TABLE DES MATIERES 363 Pages Okenia 280 Omphalopsis , Grev 81 Opephora, P. Pet 88 Orthoneis. 280 Orthosira 280 P Panlocsekia, Grun 193 Peripterci, Ehb. 117 Perizonium T 281 Peronia , Bréb 89, 281 Plagiodiscus 281 Plagiogrammay Grev 84, 281 Plagiogràmmêes 81 Pleurosigma. 281 Podocystis, Kz 49, 283 Podosira ,t Ehb 202, 283 Podosphenia. Ehb 91 Polymyxus , Bail 165 Porodiscus , Grev. 185 Porpeia, Bail 125 Principales publications périodiques traitant des Diatomées. . . . 351 Pseudauliscus, Leud-F 154 Pseudo-Eunotia, Ehb 69 Pterotheca , Gr 113 Pyxidicula, Ehb 188, 283 R Raphidoglœà 283 Raphoneis , Ehb 73, 283 R/iabdonema, Ehb 102, 284 Rhizosolenia , Ehb 110, 284 Rhizosoléniées 108 Rhoicosphœnia • 284 Roperia , Gr. 158 c, Sceptroneis, Ehb 88, 285 Schizonema 285 Scoliopleura 286 Skeletonema, Grev 189 Stauroneis 286 Staurosira , Ehb 50 StenopteroLia 288 Stephanodiscus , Ehb 187, 288 Stephanogonia , Ehb 118 364 TABLE DES MATIERES Pages Stephanopyxis , Ehb 187, 288 Strangulonema, Grev 189 Striatella, A g 103, 288 Surir ella, Turp 38, 288 SuRIRELLÉES 32 Syndendrium, Ehb 119 Synedra , Ehb 55, 291 Synédrées 50 Syringidium , Ehb 118 Systephania , Ehb 117, 294 ■■à* T Tabellaria, Ehb 105, 294 Tabellariées. 96 Terpsinoë, Ehb 126, 295 Tessella , Ehb 104, 295 Tetracyclus , Ehb 105, 295 Thcilassiothrix , Cl « 53, 295 Toxarium, Bail * 53 Toxonidea 295 Tracliysphenia , P. Petit 87 T.RACHYSPHÉNIÉES 87 Triceratium, Ehb 131, 295 Trochosira, Kit. 113 Truania, Pant 162 Tryblionella, W. Sm 26, 296 V Van-Heurchta 297 X Xanthiopyxidées 186 Xanthiopyxis , Ehb 187 Z Zygoceros 297 ho 10 Mai 1880 BIBLIOGRAPHIE DES SCIENCES NATURELLES CATALOGUE MENSUEL DES LIVRES DE BOTANIQUE ANCIENS ET MODERNES EN VENTE. A LA LlBKÀIRlE J.-B. BAILLIÈRE & FILS 19, HUE HAUTEFEUILLE, 19, PARIS ATLAS MANUEL DE BOTANIQUE illustration des familles et des genres • . * DE PLANTES PHANÉROGAMES ET CRYPTOGAMES Avec texte en regard Par J. DENIKER Docteur ès sciences, Bibliothécaire en chef du Muséum d'histoire naturelle. Dessins par Riocreux, Gusin, Nicolet, Chevrier, Ciiediac, etc. Introduction par M. le professeur C AU VE T 1 volume in-4, de 400 pages, avec 200 planches in-4, comprenant 3,300 figures. ÉDITION DE LUXE EN COULEURS TIRAGE limité a 500 EXEMPLAIRES 200 planches coloriées au pinceau d'après les aquarelles de A. Millot ^'ouvrage est publié en 5 . fascicules, comprenant chacun 40 planches et paraissant tous les mois depuis le 15 avril Prix de chaque fascicule 20 fr. Prix1 de la souscription à l’ouvrage complet 100 fr. 11 sera accordé une remise de 10 0/0 aux acheteurs qui souscriront avant le 1er septembre. Aussitôt achèvement de l'ouvrage, le prix en sera augmenté. ÉDITION EN NOIR Ouvrage complet Avec un cartonnage artistique en toile 30 fr. | L’Atias Manuel de Botanique comprend 200 planches qui font face au texte •explicatif. A la représentation fidèle des types choisis, se joignent des descriptions bien faites des caractères de chaque famille, les divisions des familles en sous-fa- milles ou en tribus, un exposé des genres les plus importants, la mention des espèces les plus utiles considérées au point de vue de leurs usages ou de leurs applications en médecine, dans l'industrie, dans l’alimentation, etc. M. Deniker a adopté pour les phanérogames un ordre basé sur les méthodes de Jussieu et d’Endlicher; pour les cryptogames, il a suivi la méthode de M. Van Tieghem. C’est dire que la classification est claire et précise. L’édition en couleurs que nous mettons en vente cette année a nécessité un travail considérable. La plupart des plantes ont été coloriées d’après nature dans les serres ou les jardins du Muséum d’histoire naturelle. Les coloris sont donc de la plus rigoureuse exactitude. Malgré les dépenses considé- rables auxquelles une publication de cette importance nous a entraînés, nous sommes arrivés à donner environ 3, 500 figures coloriées pour 100 francs, soit 1 figure coloriée pour 3 centimes. Il n’avait j? mais été fait de publication aussi luxueuse à un prix re- lativement aussi peu élevé. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE 2 LIBRAIRIE J. -B. BAILLIERE ET FILS eu plusieurs i ‘ LA VIE DES PLANTES Bar sir John LUBBOCK ' Membre de la Société royale de Londres. Vice-président de la Société linnéenne de Londres i Ouvrage traduit et annoté par M. E. BORD AGE 1889, 1 volume io-8, de 320 pages, avec 271 figures G fr. Dans ce nouveau livre, si favorablement accueilli en Angleterre, où il éditions, sir J. Lubbock s’est attaché à mettre en évidence, les causes qui contribue# à donner aux fleurs, aux fruits et aux feuilles, leur forme, leurs couleurs et leuijj l caractères. Ce sont là des questions d’un intérêt considérable. Les chapitres qui’ traitent des relations entre les fleurs et les 'insectes présentent un intérêt tout particu- lier : les expériences de l’auteur sout des plus ingénieuses. Non moins curieuses sont les études sur les moyens chimiques et mécaniques de défense des plantes contre l9 animaux, sur la protection de certains végétaux par les animaux, et par l’homme, de ceux qui lui soDt utiles. On verra même que les plantes ne se bornent pas à opposer une vive résistance aux animaux et qu’elles prennent quelquefois l’offensive : ce sont les plantes carnivores. Cette étude des relations amicales ou hostiles des plantes et des i animaux offre un champ immense d’investigation.- Ce livre écrit par un savant con-U sciencieux doublé d’un profond philosophe inspirera aux jeunes intelligences le goût des sciences naturelles et fera réfléchir les esprits plus mûrs, ayant déjà des connais- | sances scientifiques étendues. LA BIOLOGIE VÉGÉTALE Par P. VUILLEMIN Chef des travaux' d’histoire naturelle de la Faculté de Nancy 1 vol. in-16, de 380 p., 82 fig. ( Bibliothèque scientifique contemporaine). . 3 fr. 50 1 Pour connaître la vie de la plante, il faut d’abord connaître la structure et les pro- priétés de la cellule végétale. L’auteur consacre donc la première partie de son livre à ; la vie cellulaire des plantes. Puis il étudie leur vie individuelle : leur corps formé par le groupement des cellules, les fonctions dont l’exercice est essentiel à leur vie, J leurs organes de fixation, de soutien et do protection; les phénomènes si curieux, mais i si complexes de l’absorption, de l’excrétion et de la respiration sont minutieusement exposés; l’étude des transformations internes des plantes, de leur rénovation et de leur multiplication, de leur fusion, de leur conservation et de leur dispersion termine la deuxième partie. La troisième est consacrée à la vie sociale des plantes et comprend I d’une part les relations sociales ou sexuelles entre individus d’une même espèce et de l’autre les relations de lutte, d’association ou de parentisme entre espèces distinctes. * LES PLANTES DES CHAMPS ET DES BOIS Excursions botaniques PRINTEMPS — ÉTÉ — AUTOMNE — HIVER Par Gaston BONNIER Professeur de botanique à la Faculté des scienres de Paris 1887. 1 volume in-8, de 600 pages, avec 873 figures dans le texte Par Bergeron-Hérincq, Clément, Millot, Riocreux, etc. et 30 .planches dont 8 en couleur, dessinées d’après nature par E. MesplèsJ Broché 24 fr. | Cartonné 20 fr. | Relié 28 fr. Les botanistes amateurs de tout âge, simples promeneurs pour qui l’herborisation j] est un prétexte à excursion, ou jeunes gens préludant, par la reconnaissance des i plantes, à des études plus sérieuses, sauront gré à M. Gaston Bonnier d’avoir pris la * peine d’écrire à leur adresse un livre pratique, dans Punique préoccupation d’aplanir 1 des difficultés dont certaines couuaissances, qui devraient être à la portée de tous sont M cependant hérissées, faute de bon livre. Le plan de celui-ci est simple et bien conçu. L’auteur suppose des promenades aux diverses époques de l’année : printemps, été, automne, hiver, dans les prés, dans les bois, le long des routes et des vieux murs, ou dans le voisinage des étangs, et il ! nomme, décrit etdessine les plantes qu’on rencontre dans ces différentes circonstances.^ C’est un excellent ouvrage de vulgarisation et d’iDitiation : on se croyait parti seu-M lement pour herboriser, et sans déclarations de principes scientifiques préalables,® sans classifications arides et interminables, suivant les progrès insensibles d’une | exposition dont le style ne paraît jamais technique, on se trouve avoir appris la ' botanique. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS 10 fr. ÉLÉMENTS DE BOTANIQUE comprenant l’anatomie, l’organographie LA PHYSIOLOGIE DES PLANTES, LES FAMILLES NATURELLES ET LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Par P. DUCHARTRE Membre de l’Académie -des sciences, professeur à la Faiculté des sciences de Pans Troisième édition. 1 vol. in-8, de 1272 pages, avec 5 il fig», cart 20 fr. COURS ÉLÉMENTAIRE DE BOTANIQUE Par D. C AU VET Professeur à la Faculté de Lyon 1 volume in-18 jésus, avec 777 figures, cartonné Séparément : I Anatomie et physiologie végétales, Paléontologie végétale, Géogra- phie botanique ‘(pour la classe de philosophie et le baccalaureat es lettres) l volume in-18 jésus, de 316 pages, avec 404 figures , •• f ,fr* II Les familles clés plantes (pour la classe de 4°, les Ecoles d’agriculture ei_ les Écoles normales primaires). 1 vol. in-18 jésus de 468 pages, avec 373 fig. . 5 îr. LE GUIDE DU BOTANISTE HERBORISANT CONSEILS SUR LA RÉCOLTE DES PLANTES, LA PRÉPARATION DES HERBIERS, L’EXPLORATION DES STATIONS DE PLANTES PHANÉROGAMES ET CRYPTOGAMES ET LES HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE PARIS DANS LES ARDENNES, LA BOURGOGNE, LA PROVENCE, LE LANGUEDOC, LES PYRÉNÉES LES ALPES, L’AUVERGNE, LES VOSGES, AU BORD DE LA MANCHE, DE L OCÉAN ET DE LA MER MÉDITERRANÉE Par M- Bernard VERLOT, chef de l’École botanique au Muséum avec une introduction Par M. NAUDIN, membre de l’Institut Troisième édition. 1 vol. in-18, de xv-750 pages, avec figures, cartonné.. . . 6 fr. TRUITÉ DE BOTANIQUE AGRICOLE ET INDUSTRIELLE Par J. VESQUE Maître de conférences à la Faculté des sciences de Paris ot à l’Institut agronomique 1 vol. in-18 jésus de xvi-976 pages avec 598 figures, cartonné 18 fr. ÉLÉMENTS DE BOTANIQUE AGRICOLE A l’usage des écoles d’agriculture, (les écoles normales et de l’enseignement agricole départemenlil *&v D' PAR SCHRIBAUX Professeur à l’École d’agriculture de Joinville, Diplômé de l’enseignement supérieur de l’agriculture 1 vol. in-8 jésus de xx-328 pages, avec 260 fig., 2 pl. col. et une carie ET et J. NANOT Répétiteur à l’Institut nationnal agronomique. Professeur à l'École municipale d'arboriculture de Paris 7 fr. Manipulations de botanique. Guide pour les travaux d’histologie vegelale, par Paul Girod, maître de conférences à la Faculté des sciences de Clermont-Ferrand. 1 volume in-8, avec 20 planches gravées, cartonné 7 h. Nouveau Dictionnaire de botanique, comprenant la description des familles naturelles, les propriétés médicinales et les usages économiques des plantes, la morphologie et la biologie des végétaux, suivi d’un glossaire des mots latins em- ployés dans les ouvrages descriptifs, avec leur traduction française et leur définition par E. Germain (de Saint-Pierre), prési'denl.de la Société botanique de France. 1 vol. in-8 de xvi-1,388 pl., avec 1 ;640 fig ™ “• — Le même, relié, demi-chagrin Ir* Dictionnaire des termes de botanique et de familles natu- relles, par H. Lecoq et Juillet. 1 vol, in-8. (9 fr.) 3 fr. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES Aubert du Petit-Tbouars . Essai sur la végétation. 1809,1 vol in-8. avec 2 pl. (6 fr.) 4 fr. Brongniart. Cas de monstruosités végétales, propres à éclairer la structure du pistil et l’origine des ovules. 1844, in-4, 22 p., avec2 pl 2 fr. 50 Brousse. Etude des fruits. 1880, in-4, 156 p., avec 16 pl 4 fr. Oba+in (G. -A.). Anatomie comparée des végétaux, par G. -A. Chatin, membre de l’Académie des sciences. 1856-1867. Livraisons 1 à 13. Prix de chaque livrai- son gr. in-8, 48 p. et 10 pl, . . . 7 fr. 50 Les livraisons! et 2 traitent des plantes aqua- tiques. Les livraisons 2 à 13 traitent des plantes parasites. — De l’anthère. Recherches sur le dé- veloppement, la structure et les fonctions de ses tissus. 1870, gr. in-8, 135 p., avec 36 pl 25 fr. Couvreur. Le microscope et ses applications à l’étude des végétaux et des animaux, par E. Couvreur, chef des tra- vaux de physiologie à la Faculté des sciences de Lyon. 1888, 1 vol. in- 16 de 350 p., avec 112 ûg. (Bibliothèque scien- tifique contemporaine) 3 fr. 50 Dutrocbet. Mémoires pour servir à l’histoire anatomique et physiologique des végétaux et des animaux. 1837, 2 vol. in-8, avec atlas de 30 pl. (24 fr.). 12 fr. Du val- Jouve. Etude anatomique de quelques graminées. 1870, in-4, 96 p. , avec 5 pl 7 fr. — Des comparaisons histotaxiques et de leur importance dans l’étude des es- pèces végétales. 1871, in-8, 50 p. 2 fr. — Diaphragmes vasculifères des mono- cotylédones aquatiques. 1873, in-4, avec 1 pl. 2 fr. Bspardeilla. Les trachées des vé- gétaux. 1874, in-8 1 fr. Gaudi.cb.aud . — Organographie, physiologie et organogénie des végétaux. 1841, in-4, avec 18 pl. col. (28 fr). 20 fr. Noir 15 fr. Germain de Saint-Pierre. Histoire iconographique des anomalies de l’organisation dans le règne végétal. 1855, in-fol., avec 16 pl 10 fr. — Archives de biologie végétale, lre et 2* livraisons. 1856, in-4, avec 7 pl. col. (tout publié) 8 fr. Girou de Buzareingues. Evolution des plantes et accroissement en grosseur des exogènes. 1831, in-8. 20p. 1 fr. Godron. Contributions à l’étude de l’bybridité végétale et de la tératologie végétale. 1 vol. in-8. cart 10 fr. — Histoire desÆgiiops hybrides. 1870, in-8, 58 p 2 fr. Godron. De l’espèce et des races dans les êtres organisés. 2e édition, 1872. 2 vol. in-8 . . * 12 fr. \ Gris (A). Contributions à la physiolo- gie végétale. 1870, 10 mém. in-8- 2 fr. 50 — Mémoire sur la moelle des plantes ligneuses. 1870, in-8, avec 4 pl. 3 fr. 50 Jacquin. Collectanea ad botanicam spectantia. Vindobooæ, 1786-1796. 4 vol. in-4, avec 106 pl. coi. (190 fr.). . . 60 fr. Laurent (P.) Etudes physiologiques j sur les animalcules des infusions végé- v taies, comparés aux organes élémentaires des végétaux. 1854-1858, 2 vol. in-4. avec 46 pl. (40 fr.) 15 fr. Lavy (J.). Etat général des végétaux originaires, ou moyen pour juger de la salubrité de l’atmosphère, de la fertilité du sol. Paris, 1830, 1 vol in-8 de 408 p. 4 (7 fr. 50) 3 fr. Lestiboudois (Th.). Etude sur l’anatomie et la physiologie des végétaux. , .ê 1840,1 vol. in-8 de292 p. avec21 pl. 6 fr. v — Phyllotaxie anatomique ou recher- » ches sur les causes organiques des diverses 1 distributions des feuilles. 1848, ia-4, 147 « p., avec 5 pl 6 fr. Lortet. Fécondation et germinalion V du Preissia commutata. Paris, 1867, gr. I in-8, 64 p.. avec 4 pl 4 fr. 50 ■ Mirbel. Notes sur le Cambium. 1839, jl in-4, 39 p., avec 3 pl 3 fr. — Eléments de physiologie végé- 9 taie. 1815, 2 vol. in-8, avec atlas de 9 72 pl 15 fr. 1 Morren (Ch.). Formation de. l’in- * digo dans les feuilles du Polygonum tiuc- i torium. 1838, in-4, 32 p.,1 pl: col. 2fr. 50 ' —Mouvement et anatomie du Stylidium j graminifolium. 1837, in-4, 22 p., avec 1 1 pl 2 fr. : — Mouvement et anatomie des étamines du Sparrmannia Africana. 1841, in-4, * 32 p., avec 1 pl. col 2 fr. i Quinquaud. Anatomie et physio- j logie végétales. 1867, gr. in-8 1 fr. I Raspail. Nouveau système de phy- . siologie végétale et de botanique. 1837, - 2 vol. in-8 et 1 atlas de 60 pi. contenant j 1,000 fig. noires. 30 fr. Fig. col.. 50 fr. Seynes (J. de). De la germination. Paris, 1863, in-8, 73p., avec lpl. 2fr.50 Virey. Philosophie de l’histoire naturelle. Phénomènes de l’organisation des animaux et des végétaux. 1835, . 1 vol. in-JB, (7 fr.) 3 fr. 5 Vuillemin. De la valeur des carac- ^ tères anatomiques au point de vue de la J classification des végétaux. Tige desCom- * po.sées. 1884, in-8, 358 p., avec fig. 8 fr. | ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS 5 BOTANIQUE DESCRIPTIVE Bâillon. Dictionnaire de botanique. 1876-1888, t. I et II publiés en 20 livrai- sons (100 fr.) 75 fr. Bentham et Hooker. Généra plantarum. Londini, 1862-1883, 3 t. en 7 vol. gr. in-8 233 fr. Brisson. Classification du règne végétal. Tableau des formations géolo- giques. 1882, in-8, 51 p 2 fr. Contejean. Géographie botanique. Influence du terrain sur la végétation. 1881, in-8, 144 p 3 fr. 50 Cassini (H.). Opuscules phytolo- giques. 1826-1834, 3 vol. in-8, 12 pl. (20 fr.) 15 fr. De Candolle. Nouvelles remarques sur la nomenclature botanique. 1883, gr. in-8, 79 p. 3 fr. Delessert (B.). Icônes selectæ plan- tarum, quas in systemate universali ex herbariis Parisiensibus, præsertim ex Lessertiano, déscripsit A. P. de Candolle, ex archetypis speciminibus a P. J. F. Turpin delineatæ. 1820-1846, 5 vol. gr. in-4, avec 500 pl 150 fr. — Le même, édition iu-folio. Séparé- parément: t. III, IV, V, chaque vol. 40 fr. Dumolin (J.-B.). Flore poétique an- cienne. Étude sur les plantes les plus difficiles à reconnaître des poètes anciens, grecs et latins. Paris, 1856, 1 vol. in-8. 6 fr. Dupuis. Gérard, Hérincq et Réveil. Traité de botanique géné- rale. 1868, 2 vol. gr. in-8 et 2 atlas in-4, avec 102 pl. col., cart 200 fr. Endlicher. Généra plantarum , secundum ordines nalurales disposita. Vienne, 1836-50,3 part. in-4,5supp. 90 fr. Gaetner. De fructibus et seminibus plantarum. 1801-1805,3 t. en 5 vol. in-4, avec 225 pl., cart. (130 fr.) 80 fr. Grisebach (A.). La végétation du globe, d’après sa disposition suivant les climats; esquisse d’une géographie com- parée des plantes. Ouvrage traduit par P. de Tchihatchef. 1877-78, 2 vol. in-8 de 700 p. chacun, avec carte 30 fr. — Séparément : tome II, 1vol. in-8. 15 fr Haller. Bibliotbeca Botanica. Tiguri, 1771-1772, 2 vol. in-4 (20 fr.). ... 10 fr. Humboldt (A. de). De distribulione geographica plantarum. 1817, in-8, avec carte coloriée 6 fr. Jaume Saint-Hilaire. Exposi- tion des familles naturelles et de la ger- mination des plantes. 1803, 2 vol. in-4, avec 17 pl. coloriées 20 fr. Jussieu (A.-L. de). Gênera planta- rum. Paris, 1789, 1 vol. in-8.... 10 fr. — Principes de la méthode naturelle des végétaux. 1824, in-8, 51 p.... 1 fr. Kunth. Enumeratio plantarum omnium hucusque cognitarum. 1833-1856, 5 t. en 6 vol. in-8, avec 48 pl. . . . 50 fr. Lamarck et Poiret. Botanique. Encyclopédie méthodique , 1782-1817,13 vol. in-4 de texte, avec 7 vol. gr. in-4 contenant l’illustration des genres et 1000 pl 15Ô fr. Linné. Species plantarum. Edit. Wil- denow. 1797-1830,6 t. en 11 vol. in-8. 45 fr. — Amonitates Academicæ, Erlangæ, 1787-1790, 10 vol. in-8, avec fig.,rel. 40 fr. — Systema vegetabilium. Editio XVI, curante Sprengel. Gœttingue, 1825-1828, 5 vol. in-8 (72 fr.) 30 fr. — Le même, editio J. Rœmer et J. -A. Schultes. Stuttgart, 1817-1830, 7 t. en 8 vol. in-8. Mantissa, 3 vol. in-8 (100 fr.) 50 fr. Loiseleur -Deslongchamps. Nouvel herbier de l’amateur, contenant la description, la culture, l’histoire et les pro- priétés des plantes rares et nouvelles. 1830- 38, 1 vol. in-8, 52 pl. col. (81 fr.). 40 fr. — Le même, in-4 50 fr. Mordant-Delaunay et Loi- seleur-Deslongchamps. Herbier général de l’amateur. 1816-1820, 8 vol. gr. in-8, avec 572 pl. col., rel... 300 fr. Persoon. Synopsis plantarum. 1805- 1807, 2 vol. in-18, rel 10 fr. Pfeiffer. Nomenclator botanicus Cassellis, 1873-1874, 2 t. reliés en 4 vol. gr. in-8 180 fr. Plée. Types de chaque famille et des principaux genres de plantes qui naissent spontanément en France. 1844-1864, 2 vol. in-4, avec 160 pl. col., rel., tr. dor. 220 fr. Recueil de *7 1 5 planches de plantes, par reproduction phytoxygra- phique, réunies en 5 vol. in-folio (Attri- bué à Haller) 300 fr. Reichenbach. Iconographia bota- nica, seu plantae criticae. Leipzig, 1823-32, 10 vol. in-4, avec 1000 pl., cart. . 200 fr. Rousseau. La botanique de J. -J. Rousseau ornée de 65 planches peintes par Redouté. Paris, 1805, 2 vol. in-folio reliés(350 fr.) (4 pages manuscrites) 180 fr. Saint-Hilaire. Leçons de botani- que. 1845, 1 vol. in-8, avec 24 pl. 15 fr. Saint-Lager. Réforme de la no- menclature botanique. 1880, gr. in-8, 155 p 3 fr. 50 — Nouvelles remarques sur la nomen- clature botanique. 1881. gr. in-8. 53 pages 1 fr. 50 Tournefort. Eléments de botanique. Paris, 1694, 3 vol. in-8, 451 pl., rel. 20 fr. ■N^alpers.Repertorium botonicessys- tematicæ. Lipsiæ. 1842-48, 6vol. in-8. 140 fr. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE 6 LIBRAIRIE J. -R. BAILLIÈRE RT FILS FLORE DE FRANCE 33e Candolle (A.-P.) et Duby. Botanicon Gallicura, sive synopsis plan- tarum in flora Galiica descriplarum. 1828- 1830, 2 vol. in-8 6 fr. Godron. Contributions à la flore de France, 1 vol. in-8, cart 10 fr. G-renier 0 1 Godron . Fl ore d e France. Paris, 1848-58, 3 vol. in-8. (Rare), 120 fr. Arrondeau. Catalogue des plantes phanérogames observées dans le Morbi- han. 1867, gr. in-8, 119 p.. 2 fr. Baria. Flore illustrée de Nice et des Alpes-Maritimes. Iconographie des orchi- dées. 1868, in-4,avec63pl. col., cart. 80 fr. Bonnier (G.) et de Layens. Nouvelle flore des environs de Paris. 1887, 1 vol. in-18 de 271 p. avec fig. Cart. 5 fr. — Nouvelle flore du nord de la France et de la Belgique. 1887, 1 vol. in-18 de 307 p., avec figures, cart 5 fr. Bouisson (A. -G.). Synopsis ana- lytique des plantes vasculaires du dépar- tement des Bouches-du-Rhône. 1878,1vol. in-18 de 450 p. avec fig 8 fr. Bras (A.). Catalogue des plantes vas- culaires de l’Aveyron, 1877, 1 vol.gr. in-8 de xliv-553 p., avec 1 carte 8 fr. Brébisson. Flore de la Norman- die. 5* édition, 1879, 1 vol. in-18 jésus de 423 p 6 fr. Brisson. Catalogue des plantes pha- nérogames de la Marne. 1884, in-8. 3 fr. Brongniart (Ad). 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Flore française. 3e édition, 1815, 6 vol. in-8 avec fig 60 fr. Loiseleur- Deslongcbamps . Flora Galiica, Enumeratio plantarum in Gallia sponte nascentium. 1828, 2 vol. in-8, avec 31 pl. (16 fr.) 4 fr. 50 Grenier. Flore de la chaîne juras- sique, par Ch. Grenier, professeur à la Faculté des sciences de Besançon. Edition complète, précédée de la Revue delà flore des monts Jura. Paris, 1865-75, 3 parties form. t vol. in-8 de 1,092 p.,cart. 12 fr. Séparément: 2e part., 6 fr. 3* part.3 fr. 50 — Tableau des familles de la flore de France. Paris, 1874, in-8, 27 p 1 fr. Hardouin, Renou et' Leclerc. Catalogue des plantes vasculaires crois- sant dans le Calvados. 1849, in-18. 3fr. 50 Jourdan (Pascal). Flore de Vichy. 1872. 1 vol. ia-18 de vni-37i p., avec 12 pl 3 fr. 50 Kirschleger. Flore vogéso-rhé- nane, description des plantes qui croissent naturellement dans les Vosges et dans la vallée du Rhin. 1870, 2 vol. in-18 jésus. 15 fr. Legrand (Ant.). 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Flore de la Côte d’Or. 1889, 1 vol. in- 1 6 - 6 fr. 50 Vicq(Eloy de) et Brutelette (de). Catalogue des plantes vasculaires du dé- partement de la Somme. 1865, in-8. 317p. Supplément, 1870, in-8, 25 p. 5 fr. FLORE D’EUROPE A.ngreville (J.-E. d’). La Flore val- laisane. Genève, 1863, in-18, 3 fr. Barbey. Fioræ Sardoæ compendium. 1885, 1 vol. in-4 avec 7 pl 25 fr. Bertoloni. Flora Italica.T.I àVI et VII, f. i. Bononiæ, 1833-1847, 7 vol. in-8 100 fr. Bi vona-B er nar di . Sicularum planlarum cent.I et 11.1806, in-4, 13 pl . 6 fr. Boissier. Voyage botanique dans le midi de l’Espagne. 1839-1845, 2 vol. gr. in-4, avec 206 pl., noires 150 fr. — Fig col 300 fr. Bory de Saint-Vincent. Bota- nique de l’expédition scientifique en Mo- rée. 1832, in-4, 367 p. et atlas in-fol. de 38 pl., dont 2 col. (103 fr.) 50 fr. Caruel (Th.). Prodromo délia fiora Toscana. 1860-64, 4 fasc. in-8.. 25 fr. — Statistica botanica délia Toscana. 1871,1 voi. in-8de375 p., avec 1 pl. 15 fr. Dumortier. 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Bruxelles, 1853-1854, 2 vol. in-8 avec supplément 15 fr. Moris. Flora Sardoa. 1837-1859* 3 vol. in-4, avec 3 pl. et 1 carte. 120 fr. Nees von Esenbeck. Généra plantarum fioræ Germanieæ . Bonuæ* 1843-1849, t. I- VII, 7 vol. gr. in-8, avec 496 pl. , cart 120 fr. Nyman. Sylloge fioræ Europeæ. ÜErobroæ, 1854-1855, 1 vol. gr. in-8, avec supplément, 1865, gr. in-8 25 fr. Œder, Mueller, Vahl, etc. Icô- nes plantarum sponte nasceutium in reg- nis Dnaiæ et Norvegiæ.etc. Hauniæ, 1761- 1861, 45 fascicules reliés en 15 vol. in-fo- lio, avec 2700 pl. col. (3000 fr.). 2000 fr. — Le même.pl. noires, relié. 1000 fr. I? allas. Flora Rossica. Petropoli, 1784-1788, 1 vol. in-folio, avec 100 pl. col.,rel 80 fr. Barlatore (Ph.). Géographie bota- nique de l’Italie. 1878, gr. in-8, 3 fr. 50 Parlatore et Caruel. Flora Ita- liana. Firenze, 1855-1886, 6 tomes en 12 vol. in-8 (120 fr.) 110 fr. JPoiret. Histoire des plantes de l’Eu- rope. Paris, 1825-1829, 7 vol. in-8, avec 127 pl. col., cart. 70 fr. Reichenbaeh. Icônes fioræ Ger- manicæ. 1834-1867. t. I à XXI, avec 2051 pl., cart. eD 15 vol. in-4 (720 fr.). 550 fr. Rœmer. Flora Europœa. 1797-1805, fasc. i à x avec 81 pl. col 50 fr. Rohling. Deutscblands fiora. 3e édi- tion. 1823-1839, 5vol.gr. in-8, cart. 40 fr. Schmitz et Regel. Flora Bonnen- sis. 1841, in-8 4 fr. Seopoli. Deliciæ fioræ Insubricæ. 1786-1788, 3 vol. in-folio, avec75pl.50 fr. Tenore. Géographie physique et bo- tanique du royaume de Naples. 1827, 1 vol. in-8 4 fr. 50 ■Wahlenberg. Flora Upsaliensis. 1820, 1 vol. in-8 6 fr. Waldstein et Kitaibel. Des- criptiones et icônes plantarum rariorum Hungariæ. Viennæ, 1802-1812, 3 vol. in- folio avec 280 pl. col., cart 350 fr. Willkomm (M.) et Lange (J.). Prodromus fioræ Hispauicæ Stuttgartiæ, 1851-1880, 3 t. en 9 parties, in-8. 90 fr. ENVOI FRANCO CONTRE EN MANDAT SUR LA POSTE 8 LIBRAIRIE J. -B. BAILLIERE ET FILS FUME D’AFKIQIE, D’AMÉRIQUE, D’ASIE ET D’OCÉAME Aublet. Histoire des plantes de la Guyane française. 1775, 4 vol. in-4, avec 392 pl 40 fr. Séparément : Texte seul 10 fr. Barton (W.). Flora ofNorth Ameri- ca. Philadelphia, 1821-1823, 3 vol. in-4 avec 106 pl. col., rel 120 fr. Blume et Fischer. Flora Javæ. Bruxelles, 1828-1829, 3 vol. in-folio avec 238 pl. col., rel. — Novaseries. Lugd.Bat., 1858, 1 vol. in-folio, 7 pl. col., rel. 600 fr. — Rumphia, sive commentationes bo- lanicæ imprimis de plantis Indiæ orien- tais. Lugd. Bat. 1835-1848, 4 vol. in- folio, avec 210 pl. n. et col 500 fr. Boissier. Flora orientalis. Basileæ, 1867-1884, 5 vol. gr. in-8 121 fr. Bory de Saint-Vincent, Cos- son et Durieu de Maison- neuve. Botanique de l’Algérie. 1846- 1867,2 vol. in-folio, avec 90 pl.col. 300 fr. Bory de Saint- Vincent et Brongniart. Botanique du voyage autour du monde exécuté sur la Coquille. 1828-1829, 2 vol. in-4. avec 117 pl. 100 fr. Brongniart (A.) et Decaisne. Botanique du Voyage autour du monde de la Vénus. 1841-1844, 1 vol. in-8 et allas in-folio de 28 pl. (110 fr.)... 50 fr. Brongniart (Ad.) et Gris (A.). Plantes remarquables de la Nouvelle-Calé- donie. 1869, in-4, 40 p., avec 15 pl. 12 fr. Decaisne (J.). Plantes de l’Arabie Heu- reuse. Paris, 1848, in-4, 138p. 3 pl. 10 fr. Delile. Flore de l’Arabie Pétrée. Paris, 1833, in-4, avec 1 pl 3 fr. Desfontaines. Flora allantica, sive Historia plantarum quæ in Atlante, agro Tunetano et Algeriensi crescunt. An VII, 2 vol. in-4, avec 261 pl.. 70 fr. Endlicher et Martius. Flora Brasiliensis næ. 1840-1861, livre I à XIII, avec pl. col., in-folio 300 fr. Gaudichaud. Botanique du voyage autour du monde exécuté sur la Bonite (Amérique méridionale, Océanie, Chine) : 1* Cryptogames , par Montagne, Leveillé vil Spring. 1844-46, 1 vol. in-8; — 2° Bo- tanique, par Gaudichaud. 1851, 2 vol. in-8; — 3° Atlas de 150 pl. in-folio; 4° Explication et description des plan- ches de l'Atlas, par Ch. d’Alleizette. 1866, in-8, 186 p. Prix réduit 80 fr. — Séparément : Explication et Des- cription des planches. 1 vol. in-8. 6 fr. Guillemin (J.-B.-A.). Icônes litho- graphicàe plantarum Australasiae rario- rum, Paris. 1827, in-folio, avec 20 pl. 8 fr. — Flore de Sénégambie, par MM. Guil- lemin, Perrotel et Richard, Paris 1831- 1833, tome Ier en 6 livraisons in-4, avec planches. (Tout publié) 40 fr. Hombron, Jacquinot. Mon- tagne et Decaisne. Botanique du voyage au Pôle Sud et dans l’Océanie sur r Y Astrolabe et la Zélée Paris, 1846-1853, / 2 vol. in-8. avec pl. (175 fr.)... 125 fr. 1 EEooker. Exotic Flora. Edinburgh, 1823-1827, 3 vol. gr. in-8, avec 232 pl. ! col. et rel 175 fr. I " — The botany of the Antartic Voyage of Erebus and Terror. London, 1844-1847, 2 vol. in-4, avec 198 pl. col., rel. 250 fr. I Humboldtet Bonpland. Plantes équinoxiales recueillies âu Mexique, i dans l’ile Cuba, etc. 1808-1809. in-folio 1 (grand papier), t. I, 234 p., avec 65 pl., ! t. II. p. 1 à 88 et p. 66 à 113... 150 fr. b Jaubert et Spach. IUustrationes plantarum Orientalium. Livr. 1 à 33 ou K t. I à III et t. IV, livr. 1 à 3. Paris, 1842- ï 1850, gr. in-4, avec 330 pl 450 fr. . Lesson et Richard. Botanique i du voyage de FAstrolabe.1832, 2 vol. in-8, I il avec atlas in-folio de 79 pl ..... . 100 fr. | Lowe . A manual Dora of Madeira. I G London, 1868, 1 vol. in-12, car.t. 16 fr. li Michaux. North American sylva. I Philadelphia, 1859, 5 vol. gr. in-8, avec I 277 pl. col., tr. dorées 450 fr. ; MÎontagne (C.). Plantes cellulaires' des îles Canaries. Paris, 1840, in-folioj ; 208 p. avec 9 pl. col 10 fr. Musller. The plants indigenous to | the colony of Victoria. 1860-1865, ? vol. gr. in-4. avec 90.pl. cart 80 fr. ‘ Palissot de Beauvois. Flore j d’Oware et de Bénin. Paris. 1804, t. I, in-J folio, avec 60 pl. col. (Taché). ... 80 fr.J Ramon de la Sagra, Richard i et Montagne. Botanique de l’ile de i Cuba. Plantes cellulaires, 1 vol. de 328 p. de texte, avec pl. col. (Complet.) — 1 Plantes vasculaires. Introduction. (Com-,. plète). T. I, 319 p., avec 52 pl. (Complet)r et t. II, 139 p. avec 47 pl. (Incomplet de» 3 pl. etdesp. 1-200 du texte.).. 300 fr.l Richard. Botanique de l’Abyssinie. 1847-1851, 2 vol. in-8, avec atlas de 1023] pl. in-folio (270 fr.) 228 fr. jj Roxburgh. Plants of the Coast of" | Coromandel. 1795-1819,. 3 vol. gr. in-folio,* avec 300 pl., rel. (Taché) 300 fr..|[ Royle (J. -F.»). Illustrations of the | botany and other branches of the natural II history of the Himalayan montains, and' j of the floraof Cashmere.- 1834-1839, 2 vol.» in-folio, avec 100 pl.col., rel 140 fr. f Saint-tîilaire.Plautes usuelles des Brésiliens, par A. âaint-Hilaire, membre de; l’Institut. 1824-82, in-4, 70 pl.. cart. 36 fra Sloane. Voyage to the islands Ma*., dere, Barbadoes... and Jamaica. London, * 2 vol. in-4, avec 274 pl., rel...; 175 fr.« ENVOI FRANCO CONTRE ÜN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -B. BAILLIERE ET FILS. 9 Tchihatchef. Botanique de l’À.sie mineure. 1866, 2 vol. gr. in-8 de 600 p. et 1 atlas in-4 de 44 pl 80 fr. Toucy. A flora of the State of New- York. Albany, 1843, 2 vol. in-4, avec 162 pl. col 90 fr. Tulasne. Légumineuses arborescentes de l’Amérique du Sud. 1844, in-4, 136 p. avec 5 pl 7 fr. Vahl. Symbola botanicae (Plantæ Orientales). 1790-1794, 3 parties en 1 vol. in-folio, avec 75 pl 40 fr. Viviani. Flora Lybiea. 1824, 1 vol. in-folio, avec 37 pl 50 fr. Wight Icônes plantarum Indiæ orientalis. Madras, 1840-1853, 6 vol. in-4, avec 2101 pl. (900 fr.) 300 fr. Zanardini. Ptantae maris Rubri. 1858, in-4, avec 12 pl. col...... 20 fr. ■ " I T— II" — — - '..I > PHANÉROGAMES Barbey. Epilobium genus. 1885, 1 vol. in-4, avec 24 pl., cart 25 fr. Barneoud. (M.). Monographie delà famille des Plantaginées. 1845, in-4, 2 fr. Bureau (E.). Monographie des Bi- gnoniacées, par E. Bureau, professeur au Muséum d’histoire naturelle. 1864, in-4, 214 p., 31 pl. 30 fr. Chatin (Q-.-A.). Le Cresson. 1866, in-12, 128 p 2 fr. Cogniaux et Marchai. Les Glumacées de Belgique. 1871, 3 vol, in-folio, contenant 240espèces. . 100 fr. Decaisne. Mémoire sur la famille des Lardizabalées. Paris, 1839, in-4, 72 p., avec 4 pl 4 fr. De Candolle. Plantarum historia succulentarum. Paris, 1789-1829, 2 vol. in-fol., avec 187 pl. col 500 fr. — Collection de mémoires pour servir à l’histoire du Règne végétal. 1828-1838, 10 part, en 1 vol. in-4, avec 99 pl. 30 fr. 1° Mélastomacées, avec 10 pl. — Crassulacées, avec 13 pl. — 3® et 4° Onagraireset Parochiées, avec 9 pl. — 5® Ombellifères, avec 19 pl. — 6° Loranthacées, avec 12 pl. — 7® Valérianées, avec 4 pl . — 8° Cactées, avec 12 pl. — 9® et 10° Composées avec 19 pl. — MonographiedesCampanulées. 1830, in-4, avec 20 pl. (25 fr.) 6 fr. — Mémoires sur la famille des Légu- mineuses. 1825, 1 vol. in-4, avec 71 pl. (72 fr.). 50 fr. Delaroche. Eryngiorum historia. 1808, 1 vol. in-folio, avec 32 pl... 15 fr. — Astragologia. 1802, 1 vol. in-folio, avec 50 pl., cart 30 fr. Desmoulins (Ch.). Etudes, orga- niques sur les Cuscutes. 1853, in-8, 80 p., avec 16tabl 3 fr. 50 Fournier(E.). Recherches anatomi- ques et taxonomiques sur la famille des Crucifères et sur le genre Sisymbrium en particulier. 1872, lra livraison, gr. in-4, 166 p., avec pl. (Tout publié).... 14 fr. G-irod-Chantrans. Recherches sur les Conferves. 1802, 1 vol. in*4, avec 36 pl. col 18 fr. Gfrenier. Mouographia de Cerastio. 1841, gr. in-8, avec9pl, 3 fr. Humboldt (A. de) et Kunth (K. -S.'). Distribution méthodique de la fa- mille des Graminées. 1835, 2 vol. in-fo- lio, avec 220 pl. 300 fr. — Séparément : Texte seul. . 100 fr. Jacquin. Oxalis monographia. 1794, 1 vol. in-4, avec81 pl. n. et col.. . 50 fr. Jussieu (Adrien). Monographie de la famille des Malpighiacées. 1843, 1 vol. iq-4 de 400 p., avec 23 pl. noires et colo- riées 30 fr. Lemaire (C.). Cactearum aliquot novarum ac insuetarum in horto Mont- villiano cultarum accurata descriptio. 1838, in-4, xiv-40 p., avecl pl. . . . 1 fr. Moquin-Tandon. Chenopodea- rum monographia. 1840, in-8 4 fr. Muller. Monographie de la famille des Résédacées. 1857, 1 vol. in-4, avec 10 pl 15 fr. Reichenbach. Illustratio specie- rum Aconiti generis. 1823-1827, 1 vol. in- folio, avec 72 pl. col., cart 40 fr. Richard. Famille des Rubiacées. 1829, in-4, avec 15 pi 48 fr. Salm-Dyek. Monographia gene- rum Aloès et Mesembryanthemi. 1836, 3 fasc. in-4, avec 175 pl 60 fr. Schreher. Reschreibung der Græ- ser. 1769-1810, 3 pl., rel. en 1 vol. in- fol., avec 75 pl. col 40 fr. Seringe. Monographie du genre Aconitum. 1823, in-4, avec 2 pl. 3 fr. 50 Spach. Histoire naturelle des végé- taux phanérogames. 1834-1848, 14 vol. in-8, avec 152 pl. col. (180 fr.).. 140 fr. Tulasne. Monographia Podostema- cearum. 1852, 1 vol. in-4, 208 p., avec 13 pl 15 fr. — Monographia Monimiacearum. 1856, in-4, 264 p., avec 10 pl 15 fr. "Weddell. Monographie de la fa- mille des Urticées. 1857, 1 vol. in-4 de 592 p., avec 20 pl 30 fr. — Mémoire sur le Gynomorium cocci- neum. 1861, in-4, avec 4 pl. color. 6 fr. Willkomm . Organographie et classification des Globulariées. 1850, gr. in-4, avec 4 pl. (8 fr.) 4 fr. EftVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE 10 LIBRAIRIE J. -B. BAILLIERE ET KILS CHAMPIGNONS LA TRUFFE ÉTUDE SUR LES TRUFFES ET LES TRUFFIÈRES Par le Dr FERRY de la BELLONNE 1 vol.in-16 de 312 pages. avec une eau-forte de P. Vayson, et 21 figures.. 3 fr. 50 (. Bibliothèque scientifique contemporaine ) Table des matières. — I. Historique. — II. Nature de la truffe. — III. Moyens ' d’étude technique micrographique, étude histologique. — IV. Organisation générale de la truffe. — V. Variétés culinaires, commerciales et botaniques. — VI. Classification. — VII. Description des différentes espèces. — VIII. Usages. — IX. Truffières nato- si relies, truffières artificielles. — X. Création des truffières artificielles — XI. Influence a des terrains, de l’air, de la lumière, etc. — XII. Truffes d’été et truffes d’hiver. rt XIII. Récolte. — XIV. Commerce des truffes. — XV. La truffe devant les tribunaux, b: Bel (Jules). Les champignons comes- tibles et vénéneux du Tarn. 1889, 1 vol. in-8, avec 32 pl. col 8 fr. Bouclier (Em.) Des Champignons, au point de vue de leurs caractères usuels, chimiques et toxicologiques. 1865, in-8, 140 p., 4 pl 3 fr. 50 Bresadola (S.-J.). Fungi Tridentini novi vel nondum delineati , descripti et iconibus illustrati. Fascicules I à VII. 1882-1887, in-8, avec 105 pl., col. 50 fr. Brongniart (Ad.). Essai d’une classification naturelle des champignons. 1825, in-8, 99 p., avec 8 pl. noires. 4 fr. — Le même, pl. col 8fr. Bulliard. Herbier de la France. Histoire des plantes vénéneuses. Histoire des champignons, 1780-1795. Planches 1 à 444, reliées en 3 vol. in-folio.. 275 fr. — Planches 601 et 602, avec texte explicatif 1 fr. 50 Cooke (C.). Mycographia seu icônes fungorum. 1875-1879, 1 vol. gr. in-8, avec 113 pl. col. (110 fr.) '90 fr. Fries (E.-M.). Systema mycologi- cum. Gryphiswaldæ, 1821-1829. 3 vol. in-8. — Elenchus fungorum, sistens commentarium in systema mycologicum. Gryphiswaldæ, 1828, 2 tomes in-8 en 1 vol. Ens. 4 vol. in-8, rel 35 fr. — Epicrisis systematis mvcologici seu Synopsis hymenomycetum Upsaliæ, 1836- 1838. 1 vol. in-8 de 610 p 15 fr. — Hymenomvcetes Europæi. Edilio al- téra. Upsaliæ, 1874, 1 vol. in-8 . 27 fr. Gillet (C.-C.). Les champignons (Fungi Hymenomycètes) qui croissent en France. 1878, 1 vol. in-8, de 828 p. et 1 atlas de 133 pl. col., cart. 80 fr. — Champignons de France. Les Hy- ménomycètes. Planches supplémentaires. Séries 1 à 14, in-8, comprenant chacune 25 pl. col. Chaque série 14 fr. — Champignons de France. Les Disco- mycètes. 1879-1888. 1 vol. in-8, de 238 p., avec 101 pl., cart 70 fr. — Discomycètes. Planches supplément. Sér. 1 et2,de24pl.col.in-8,chaqsér. 1 4 fr. Gillet. Tableaux analytiques des hy- p: ménomycètes. 1884, in-8, 199 p.. 8 fr. Montagne (J.-F.-C.). Sylloge gene- rum specierum que cryptogamarum quas in variis operibus descriptas iconibusque i illustratas, nunc ad diagnosim reductas, nonnullasque novas interjectas ordine systematico dlsposuit. Parisis, 1856, 1 vol. in-8 de 500 p 12 fr. . Faulet (J.-J.). Traité de3 champi- gnons. Paris, 1793, 2 vol. in-4.. 10 fr. Faulet (J.-J.) et Léveillé. Ico- nographie des champignons, de Paulet. Recueil de 217 planches dessinées d’après , nature, accompagné d’un texte nouveau présentant la description des espèces figu- rées, leur synonymie, l’indication de ( leurs propriétés utiles ou vénéneuses. ; l’époque et les lieux où elles croissent, par J. -H. Léveillé, Paris, 1855, in-folio, 135 p., avec 217 pl. 1 col. cart. 170 fr. i Séparément le texte, par M. LéveilléJ ] 1 vol. petit in-folio de 135 p 20 fr. Séparément chacune des dernières planches in-folio, col 1 fr. Houmeguère. Cryptogamie illus- trée. Champignons. Paris, 1870, in-4, 164 p.,avec 1,700 fig. — Index synony- mique. Paris, 1873, in-4, 20 p..." 30 fr. — Flore mycologique du département de Tarn-el-Garonne. Agaricinées. 1880, 1 vol. gr. in-8, avec 8 pl 15 fr. Saccardo (P. -A.). Sylloge Fungo- rum omnium hucusque cognitorum. T. I à VII, et supplément. 1882 à 1888, 9 vol. 1 in-8 440 fr. Schaeffer (J. -G.). Fungorum qui -j in Bavaria et Palatinatu circa Ratisbo- ■ nam nascuntur Icônes. Ratisbonæ, 1762- V 1770, t. là III, in-4, avec 300 pl. col. cart. — Commentarii in hoc opus, auetore D. C.,b; H. Persoon. Erlangæ, 1800, in-4. 100 fr.” Sécrétan (L.). Mycographie suisse. Genève, 1833, 3 vol. in-8 20 fr. - Seynes (J. de). Essai d’une flore! mycologique de la région de Montpellier» et du Gard. '1863, 1 vol. gr. in-8, avec! 6 pl. 8 fr.» ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -B. BAILLIERE ET FILS 11 LES CHAMPIGNONS CONSIDÉRÉS DANS LEURS RAPPORTS AVEC LA MÉDECINE, L’HYGIÈNE PUBLIQUE ET PRIVÉE, L'AGRICULTURE ET L’INDUSTRIE ET DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES COMESTIBLES, SUSPECTES ET VÉNÉNEUSES DE LA FRANCE, Par le D1 L. GAUTIER (de Mamers). 1 vol. gr. in-8, de 508 pages, avec 195 figures, intercallées dans le texte et 16 plan ches chromolithographiées, cartonné 24 fr. Dans la première partie de cet ouvrage essentiellement pratique, l’auteur étudie succinctement l’organograpliie et la physiologie générale des champignons, leurs caractères physiques et chimiques, leur rôle utile et nuisible dans la nature, les règles qui doivent présider à leur usage alimentaire; les préceptes d’hygiène pu- btique indispensables pour prévenir les ‘sinistres causés par leur usage inconsidéré, les symptômes produits par l’empoisonnement résultant de cet usage et le traitement propre à les combattre, enfin les considérations médico-légales que peut faire naître cet empoisonnement. Suit un exposé rapide de l’histoire de la science mycologique. L’auteur étudie enfin les principales classifications qui président à l’arrangement mèthhodique Cryptogames d’Algérie. Paris, 1849, 10 pl. in-4 finement coloriées. ... 6 fr. — Uslilaginées et Urédinées d’Algérie. In-4, 2 4 p 1 fr. — Caliciées d’Algérie, In-4, 16 p. 1 fr. Bory de Saint- Vincent et Mon- tagne (C.), Nouveau genre de la famille des hépatiques. Paris, 1843, in-4. 75 c. Bose (L.). Description de la morène à éponge. In-4, avec 1 pl 75 c. Bosch (R.-B. Van den). Hymenophyl- laceæ Javanicae. Amsterdam, 1861, in-4, 74 p., avec 52 pl 18 fr. Boudier (Em.). Des Champignons, au point de vue de leurs caractères usuels, chimiques et toxicologiques. 1865, in-8, 140p., 4 pl 3 fr. 50 — Espèces nouvelles de champignons. Paris, 1878, gr. in-8, avec 1 pl. col. 75 c. — Considérations générales et pratiques sur l’étude microscopique des champi- gnons. Paris, 1886, gr. in-8, 60 p. 3 fr. — Mémoire sur les Ascobolés. Paris, s. d,,gr. in-8, 88p., avec 8 pl. col. 6 fr. — Le même, sans planches 2 fr. Bourquelot (E.). La biologie des champignons, par E. Bourquelot, phar- macien en chef de l’hôpital Laennec, à Paris. Paris, 1889, 1 vol. in-16 de 320 p., avec 50 lig ( Bibliothèque scienti- fique contemporaine) 3 fr. 50 Braun (A.). Algarum Unicellularium généra nova et minus cognita. Lipsiae, 1855, in-4, 111 p., avec 6 pl 10 fr. — Selaginellae Novo - Granatenses. Paris, 1874, gr. in-8, 42 p 2 fr. Braun (Al.) et Bouché. Nomencla- tor Selaginellarum. Gr. in-8 50 c. Brébisson (A. de). Structure des valves des Diatomacées. Paris, 1872, in-8, 16 p 1 fr. Bresadola (S. -J.). Fungi Tridentini novi vel nondum delineati, descripti et iconibus illustrati. Fascicules I à VII. Tridenti, 1882-1887, in-8, avec 105 pl. col 49 fr. Bridel (S.-E.). Muscologia recentio- rum, seu Analysis, historia et descriptio methodica omnium muscorum frondoso- rum,hucusquecognitorum ad normam He- dwigii, cum supplemento. Gothae, 1797- 1819, 8 parties en 4 vol, in-4, avec 14 pl. rel 35 fr. Bridel (S.-E.). Bryologia uuiversa. Lipsiae, 1826, 2 vol. in-8, avec 13 pl., 45 p 15 fr. — Le même, sans planches 8 fr. Briosi (G.). Esperienze per combattere la Peronospora délia vite. Milano, 1887, in-4, 58 p.... 2 fr. Brisson (T.-P.). Lichens du départe- ment de la Marne. Chàlons-sur-Marne. 1875, in-8, 132 p., avec 4 pl. col. — Supplément, 8 p. Ensemble 5 fr. — Séparément: Supplément.... 50 c. — Lichens des environs de Château- Thierry. Châlons-sur-Marne, 1880, in-8, 45 p 2 fr. — Supplément aux lichens des envi- rons de Château-Thierry et du départe- ment de la Marne. Châlous, 1881, in-8. 28 p 1 fr. — Les lichens doivent-ils cesser de former une classe distincte des autres cryptogames. Examen critique de la théo- rie de M. Schwendener. Chàlons-sur- Marne, 1877, ’n-8, 43 p., avec2 pl.. 3 fr. — Supplément à l’examen critique de la théorie de M. Schwendener. Châlons- sur-Marne, 1879, in-8 Avec un tableau 1 fr. — L’arbre généalogique de l’univers. Etude sur les analogies physiologiques de la nature. Cryptogames cellulaires. Châlons-sur-Marne, 1879, in-8, 39 p., avec 1 pl 2 fr. Brondeau (L. de). Recueil de plantes cryptogames de l’Agenais. Agen, 1828- 1830, 3 fascicules in*8 avec 12 pl. 7 fr. Brongniart (Ad.). Essai d’une clas- sification naturelle des Champignons. Pa- ris, 1825, in-8, 99 p., avec 8 planches noires 4 fr. — -Le même : planches coloriées. 8 fr. — Structure intérieure du Sigillaria el’egans, comparée à celle des Lépioden- dron et des Stigmaria, et à celle des vé- gétaux vivants. Paris, 1839, in-4, 58 p., avec 11 pl. col 10 fr. — Observations sur les Fucoïdes et sur quelques autres plantes marines fossiles. Paris, 1823, in-4, 20 p.,avec4pl. 2 fr. 50 — Relations du genre Noggorathia avec les plantes vivantes. Paris, 1845, in-4 1 fr. 25 — Développement du charbon dans les graminées. 1830, in-8, avec 1 pl. 50 c. Brown (R.). Characters and descrip- tion of Lyellia, a new genus of mosses. 1819, in-4, 25 p. 1 fr. Bruch et Schimper. Bryologia Eu- ropæa. In-4°. Orthotricaceæ, 23 pl. 15 fr. Fumariacæe, 9 pl 7 fr. 50 ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE 4 LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS Splachnaceæ, 15 pl 10 fr. Grimmiaceæ, 37 pl 20 fr. Eucalypteæ, 8 pl 7 fr. 50 Tetraphideæ, Ripariaceæ, etc., 11 pl. 7 fr. 50 — Voy. Sch.mper. Brunaud (P.). Herborisations myco- logiques aux environs de Saintes, en ■ 1884-1885, in -8, 32 p 1 fr. 25 Bulliard. Herbier de la France. His- toire des plantes vénéneuses. Histoire des champignons, 1780-1795. 12 parties en 8 vol. in-folio, avec 602 planches colo- riées 500 fr. Manque: 1° Texte champignons, t. I, 1790, in-fol., 368 p. 2° Table des planches 481 à 576. 3° Planches 513, 514, 518 à 525. 527, 528, 530 à 533, 535, 537, 540, 545, 547 à 554, 556, 559, 561, 563 à 576, 580 à 584, 586, 591, 593 à 598, 600. Séparément : Planches 601 et 602 avec texte explicatif l fr. 50 Nous possédons en outre un grand nombre de planches séparées. Prix de chaque 1 fr. — Histoire des plantes vénéneuses et suspectes de la France. 2e édition. Paris, 1798, 1 vol. in-8 de 398 p. rel.. 4 fr. 50 Caizerges (L.). Les Microzymas. Paris, 1872, gr. in-8, 81 p., avec 5 pl. 3 fr. 50 Carbonneau Le Perdriel. L’Ergot du froment. Montpellier, 1862, in-8, 102 p. avec 1 pl 2 fr. Cavalier (A.) et Sechier (P.). Des- cription d’une nouvelle espèce de cham- pignons. Gr. in-8, avec 1 pl. col. 50 c. Centralblatt fur Bactériologie und Parasitenkunde. Année 1888, 1 vol. gr. in-8 (36 fr.) 30 fr. Chaboisseau. Sur le Nitella syn- carpa et le Chara connivens. Paris, 1871, gr. in-8, avec 1 pl. col 1 fr. Chalon (P.). Lichens récoltés à Beziers, ou dans les environs, pendant l’année 1877-78, gr. in-8 50 c. Chatel (V.). Maladie de la pomme de terre. Caen, 1860, in-8, 19 p 1 fr. Chatin (Joannès). Parasites animaux et végétaux. 1878, in-8, 20 p 75 c. Chauvin (J.-E.). Organisation, fructi- fication et classification de plusieurs genres d’algues avec la description de quelques espèces inédites ou peu con- nues. Caen, 1842, in-4, 1 32 p . . , . 6 fr. — Observations microscopiques sur laConfervazonata. Caen, 1827. in-8, 14 p. avec 1 pl 75 c, Chevallier et Géheeb. Mousses rares ou peu connues. 1877, in-8, 1 fr. Choisy (J.-D.). Famille des Sélagi- nées, 1822, in-4, 41 p. avec 5 pl. . 3 fr. — Description des Hydroléacées, 1833, in-8, 26 p 75 c. Ciccone. De la muscardine et des moyens d’en prévenir les ravages dans les Magnaneries. Paris, 1858, in-8 avec 3 pl 3 fr. 50 Clavaud (A.). Mode de fécondation du Zostera Marina. Gr. in*8 50 c. — Sur les organes hypogés des Chara- cées. Paris, 1864, gr. in-8, 12 p. avec 1 pl 50 c. Clos (D ). Inflorescence du maïs. Tou- louse, 1865, in-8, 12 p 50 c. — Recherches sur le charbon du maïs. Toulouse, 1871, in-8, 16 p 75 c* — Origine des champignons ; la truffe et sa culture. Toulouse, 1858, gr. in-8, 12 p 50 c. — Mousses et Lichens qui croissent dans un des départements du bassin sous- pyrénéen. Rapport sur l’ouvrage de M. Roumeguère. Toulouse, 1857, in-8. 50 c. Coemans (E.). Observationes liche- nologicæ. Gand, 1858, in-8, 20 p. 1 fr. 25 — Cryptogames critiques de la flore belge. Bruxelles, 1858, in-8, 24 p. 1 fr. 25 — Révision des genres Gonatobotrys et Arthrobotrys Cordæ. In-8, 15 p. avec 1 pl 75 c. — Pilobolus crystallinus. Bruxelles, 1859, in-8, 20 p. avec 1 p 1 fr. — Cladoniaeacharianæ. Bruxelles, 1865, in-8, 20 p 1 fr. 25 Cogniaux (A.). Catalogue pour ser- vir d’introduction à une Monographie des Hépatiques. Gand, 1872, in-8, 56 p. 3fr. — Ouvrages sur les Algues et les Mousses, publiés en 1873. 1874, in-8. 50c. Colmeiro (M.). Enumeracion de las criptogamas de Espana y Portugal. Ma- drid. 1868, 2 parties, in-8, 119-260 p. 5f r. Condamy (A.). Etude sur l’histoire naturelle de la truffe. Angoulême, 1876, in-4, 32 p., avec 12 pl. col 10 fr. Cooke (C.). Mycographia seu icônes fungorum. London, 1875-1879, 1 vol. gr. in-8 avec 113 pl. col. (100 fr.). . . 90 fr. — The Myxomycètes of Great Britain. London, 1877, in-8, avec 24 pl. (1 Ofr.) 8 fr. — Haudbook of British Fungi. Lon- don, 1871, 2 vol. in-18, avec fig. et 1 pl. col., cart. (Epuisé, Rare.) 50 fr. — Grevillea, a record of Cryptogamie Botany and its Literature, edited by M.- C. Cooke. Tomes I à XVI, 1873-1888. (140 fr.) MO fr. Séparément: années 1877-1888. 90 fr. — Grevillea-Atlas. 37 coloured plates of Hymenomycefal Fungi. 1882, in-8 10 fr. Cooke et Quelet. Clavis synoptica Hymenomvcetum Europæorum. London, 1878, 1 vol, in-16, cart. suivi d’un travail manuscrit de M. Grillet sur les Hymenomycetes 10 fr. Cornu. Monographie des Saprolé- gniées. Paris, 1872, gr. in-8, 198 p.,avec 7 pl 12 fr. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS 5 Cornu. Etudes sur la nouvelle maladie delà vigne. In-4, 46 p ,avec 3 pl.col. 3fr. 50 — Altération des vignes attaquées par le phylloxéra.Paris,1873, gr. in-8. 50 e. — Nouvelle espèce d’Entomophthora (E. Planchoniana). Paris, 1873, gr. in-8 50 c. — Reproduction des Ascomycètes Stylospores et Spermaties. Gr. in-8, 60 p., avec 3 pl 4 fr . — Enumération des péronosporées de France. 1879, in-8 50 c. — Sur deux Ustilaginées. Paris, 1879, in-8 50 c. — Fécondation chez les algues et en particulier chez l’Ulothrix Seriada. Paris, 1874, in-8 50 c. Crouan frères. Organisation, fructifi- cation et classiScation du Fucus Wigghii de Turner et de Smith, et de l’Atracto- phora hypnoides. Gr. in-8, 16 p., avec 2 pl. col 1 fr. 50 — Observations sur les Tétrasporesdes Algues et sur le genre Peyssonelia. Gr. in-8, avec 1 pl. col 50 c. — Observations microscopiques sur le Ceranium Boucheri de Duby, et sur les Gaillones de Bonnemaison. Paris, 1835, gr. in-8, avec 2 pl. col 1 fr. 25 Cuigneau (Th.). Développement et utilité des cryptogames parasites. Bor- deaux, 1852, in-8, 16 p 50 c. — Pilobolus Cristallinus. Bordeaux, 1853, in-8 50 c. Dangeard (P. -A.). Développement du chlamydococcus fluvialis Braun, Hae- matococcus lacustri^ Girod. Caen, 1887, in-8 '. 50 c. Davaine (C.). Bactérie, Bactéridie. In-8, 28 p 1 fr. Débat (L.). Catalogue des mousses dans le bassin du Rhône. Lyon, 1886, gr. in-8, 90 p 3 fr. Debeaux (O.). Enumération desalgues marines de Bastia (Corse). Paris, 1874, gr. in-8, 55 p 2 fr. — Algues marines des environs de Bas- tia (Corse). Paris, 1874, in-8, 14 p. 50 c. — Algues marines récoltées en Chine de 1860 à 1862. Paris, 1875, gr. in-8, 18 pages avec 1 pl, 1 fr. Debray (F.). Catalogue des Algues marines du nord de la France. Amiens, 1885, in-8, 49 p 2 fr. — Structure et développementduThalle des Chylocladia, Chanipia et Lamentaria. Paris, s. d. in-8, 16 p., avec fig. . 75 c. Decaisne (J.). Essais sur une classi- fication des algues et des polypes calci- fères. Paris, 1842, gr. in-8, 120 p. avec 4 pl 4 fr. Decaisne (J.) et Thuret (G.). Re- cherches sur les Anthéridies et les spores de quelques fucus. Paris, 1844', gr. in-8, 11 p., avec 2 pl 1 fr. 50 De Candolle. Sur les champignons- parasites.. Paris, 1807, in-4, 19 p.. 1 fr. Delachapelle (P.-A.). Catalogue mé- thodique des Lichens recueillis dans l’ar- rondissement de «Cherbourg. Cherbourg, 1856, in-8, 57 p. 2 fr. 50 — Description des Thalassiophytes re- cueillis sur les côtes de l’arrondissement de Cherbourg. In-8, 128 p 3 fr. De La Pylaie (B. ) . Question de sa- voir si les cristatelles ou éponges d’eau douce sont des végétaux. In-8.. . . 50 c. Delle Chiaie (S.). Hydrophytologia regni Neapolitani descriptiones et icônes pictae. Napoli, 1829, 1 vol. in-fol., avec 100 pl. col. rel. (200 fr.) 120 fr. Delogne. Contributions à la flore cryptogamique de Belgique. Mousses. 1874, in-S, 11 p 75 c. Deniker. Atlas manuel de botanique. Séparément : Illustrations des familles et des genres de plantes : cryptogames, Pa- ris, 1887, 29 pl. in-4. avec le texte en re- gard 4 fr. Deschesnes. Sur la Nielle-Anguil- lule, 1881. In-8 50 c. Descourtilz (E.). Des champignons comestibles, suspects et vénéneux. Paris, 1827, in-8, xlvii-209 p., avec atlas in- fol. de 10 pl. coloriées (40 fr.). . . 25 fr. Deslonchamps (E.). Sur une truffe trouvée dans les environs de Caen. In-8, avec 1 pl 50 c. Desmazières (J.-B.-H.-J.). Plantes cryptogames récemment découvertes en France. 14e notice, gr. in-8, 29 p. 1 fr. — 16° — gr in-8, 20p... 1 fr. — 18e — gr. in-8, 12 p... 1 fr. — Observations microscopiques sur le blanc du Rosier. In-8, avec 1 pl. color. 75 c. — Sur les sphœria Arundinacea. Gr. in-8, 50 c; Lycoperdon radiatum de Sowerby. In-8, 12 p 75 c. — Quelques septoria nouveaux. Gr. in-8, 12 p 50 c. — Sur quelques cryptogames inédites récemment découvertes en France. 75 c. — Genre nouveau de l’ordre des Pyre- nomycètes. Paris, 1840, gr. in-8, avec 1 pl 75 c. — Quelques Cryptogames nouvelles. Paris, 1836, gr. in-8 50 c. — Quelques plantes cryptogames, nou- velles découvertes en France. Paris, 1840, gr. in-8, 10 p., avec 1 pl. col 1 fr. Des Moulins. Lettre à M. le docteur C. Montagne, sur la maladie de la vigne. Bordeaux, 1854, in-8, 32 pag 1 fr. Dickie (G.). On the Colour of a Fres- hwater Loch, 1848, in-8 50 c. — On the Altitudinal Range of the Mosses in Aberdeenshire.1846, in-8 . 50 c. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -B. BAILLIERE ET FILS Dickson (J.)- Plantarum cryptogami- carum Britanniae.fasciculi quatuor. Lon- dini, 1785-1801, 1 vol in-4, avec 12 pl. rel 20 fr. — Séparément : fasc. I et II, 1785-1790, in-8, 28-31 p., avec 6 pl. cart 8 fr. Dillenius (J.). Historia muscorum. Loudon, 1768, 1 vol. in-4, de 13-10 p., avec 85 pl. rel. (annoté) 35 fr. — Historia muscorum, Edinburghi, 1811, 1 vol. in-4 de 576, avec85pl 50 fr. Dillwyn (L.-W.). Rrilish confervae. Londou, 1809, 1 vol. in-4, avec 116 pl. col • 70 fr. Dozy (F.) Anatomie en phytographie der sphagna. In-4, avec 2 pl... 1 fr 50 Dozy (F.) et Molkenboer. Musci frondosi inediti archipelagi Indiaui, sive descriptio èt adumbratio muscorum fron- dosorum in insulis Java, Bornéo, Suma- tra, Celebes, Amboina, nec non in Japo- nia nuper detectorum minusve eognito- rum. Lugdunb-Batavorum, 1846. Livrai- sons I à VI, in-4, avec 60 pl. rel. 60 fr. — Musci frondosi in Editi. Fasc. 1. 1845, gr. in-4, avec 10 pl 10 fr. *— Muscorum frondosorum nova spe- cies ex archipelago Indico et Japonico. Lugduni-Batavorum. gr. in-8, 22 p. 1 fr. Duby (J.-E). Choix de cryptogames exotiques 1867, gr. in-4, avec4pl. 3fr.50 — Choix de mousses exotiques nou- velles ou mal connues, s. 1., 1875, gr. in-4, 14p., avec 2 pl 2 fr. — Nouveau genre de mousses Pleuro- carpes propre à la Nouvelle-Calédonie. Paris, 1873, in-8, avec 1 pl 50 c — Cryptogames nouvelles des envi- rons de Bahia 1836, gr. in-8 50 c. — Principales publications relatives aux cryptogames qui ont paru en 1853 et 1854. Genève, 1855, in-8, 39 p.... 1 fr. Duchesne-Duparc. Du Fucus vesi- culosus. 1863. in-12, 46 p 1 fr. Duclaux (E.). Le lait. Eludes chi- miques et microbiologiques, par E. Du- claux, professeur à la Faculté des sciences de Paris. Paris, 1887, 1 vol. in-16 de 336 p avec figures ( Bibliothèque scienti- fique contemporaine) 3 fr. 50 Dufour (L.). Deux espèces du genre Clavaria. Paris, s. d., gr. in-8 50 c. Dumortier (B.-C ). Hepaticæ Ëuropæ. Bruxelles. 1875, 1 vol. in-8 de 203 p., avec 4 pl. coloriées 8 fr. *— Sylloge Jungermaunidearum Euro- pæ indigenarura. Tornaci Nerviorum, 183t. in-8, 100 p., avec 2 pl. col. . 3 fr. — Rêcueil d’observations sur les Jun- germanniacées. I. Révision des genres. Tournay, 1835, in-8, 27 p 1 fr. 25 — La cloque de la pomme de terre. Bruxelles , 1845, in-8. 20 p 1 fr. Du Puits. Le parasite de la vigne. Oïdium Tucknri. 1861, in-8, 10 p... 50 c. Durieu de Maisonneuve. Sur le Spliæria mililaris. Caen, 1859 in-8. 50 c. — Sur le Pilobolus crystallinus , in-8 50 c. — Nouvelle espèce du genre Chara. Paris, 1859, gr. in-8 50 c. — Apparition subite et invasion rapide d’une Puccinie exotique dans la Gironde. Bordeaux, 1873 gr. in-8, 50 c. D’Urville (J.). Distribution des fou- gères sur la surface du globe terrestre. Paris, 1825, in-8, 24 p 75 c. Dutrochet. Circulation des fluides chez le Chara fragilis Desvaux. Paris, 1838, in-8, 56 p. avec 2 pl 3 fr. Duval-Jouve (J.). Histoire naturelle des Equisélum de la France. Paris, 1864, 1 vol. in-4 de V1II-296 p , avec 10 pl. en partie col. et 33 fig 20 fr. — Particularités des Zoslera Marina L. et Nana Roth. Paris, 1873, gr. in-8, 10 p. 50 c. Ekart (T.-Ph.). Synopsis jungerman- üiarum. Coburgi, 1832, in-4, xvi-72 p., avec 13 pl.. . 7 fr. Esper (E.-J-C.). Icônes fucorum. Nuruberg, 1797-1802, 2 parties en 1 vol. in-4 avec 177 pl. col. rel., (120 fr.) 80 fr. — Hic Planzenthiere und Fortset- zung der Planzenthière. Nurnberg, 1791- 1797, 3 vol. in-4 avec 279 pl. col., rel 150 fr. T. I (1791), 68 pl. - T. II (1794), 109 pl. — Supplément, (1797), 102 pl. Farre-Guillarmod (L.). Les cham- pignons comestibles du canton de Neuf- châtel. 2e livraison: Neufchâtel, 1869, in-4, 48 p., avec 20 pl. col 10 fr. Fasce (L.). Parassiti dell* uomo. Pa- lermo. 1SH8, in-4, 36 p. avec 3 pl.. 2 fr. Fée (A.-L -A.). Mémoire sur la famille des fuugères. — Premier mémoire. Examen des bases adoptées daos la clas- sification des fougères, et en particulier de la nervation. — Deuxième mémoire. Histoire des Acrostichées, 1844-1845, in- fol., 128 p., avec 66 pl. — Troisième mémoire. Histoire des Viltariées et des Pleuro^aminées. — Quatrième mémoire. Histoire des Antrophyées, 1851-1852, in- fol., 54 p.. 5pl. — Cinquième mémoire. Généra Filicum. Exposition des genres de la famille des Polypodiacées, 1850- 1852. in-4, 388 p., avec 32 pl.. — Sixième mémoire. Description des fou- gères exotiques rares ou nouvelles, 1854, in-4, 22 p., avec 78 pl. — Septième et huitième mémoires. Iconographie des espèces nouvelles décrites ou énumérées daus le Généra Filicum et révision des publications antérieures relatives à la famille des fougères, 1857, in-4, 138 p., avec 9 pl.. Ensemble 175 fr. — Séparément : 3e et 4® mém . . 1 5 fr. Et 8° mém. 20 fr. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS 7 Fée. Essai sur les Cryptogames des ééorces exotiques officinales. Paris et Strasbourg, 1824-1837, 2 parties, in-4, avec 43 pl. col 60 fr. — Flore de la Guadeloupe. Grand herbier de fougères et lycopodiacées, récoltées par M. Lherminier et classées par M. Fée. Collection d’environ 130 es- pèces naturelles, dans un cart in-fol. 50 fr. — Flore de la Guadeloupe. Petit her- bier de lichens récoltés par M. Lherminier et classés par M. Fée. Collection d’envi- ron 25 espèces naturelles, in-fol.. 8 fr. — Mémoire sur l’ergot du seigle et sur quelques agames qui vivent parasites sur les épis de cette céréale. Strasbourg, 1843, gr. in-4, 46 p., avec 2 pl. col 3 fr. — Trois espèces nouvelles de sphaeria exotiques, in-8, avec 1 pl 50 c. — Matériaux pour une flore lichénolo- gique du Brésil. Deuxième article. Paris, 1874, gr. in-8, 12 p 50 c. — Sur la taxonomie des Fougères. Pa. ris, 1873, gr. in-8 50 c. — Monographie du genre Paulia, fa- milledes Lichens, in-8, avecl pl.col. 75c. — Des générations alternantes (règne animal et règne végétal). Strasbourg, 1869, in-4, 72 p 2 fr. Ferry de la Bellone La Truffe Etudes sur les truffes et les truffières, par le Dr C. de Ferby de la. Bellone, membre de la Société mycologique de France, pré- sident du comice agricole de l’arrondis- sement d’Apt. Paris, 1888, 1 vol in-16 de 320 p-, avec fig. (Bibliothèque Scienti- fique contemporaine ) 3 fr. 50 Table des matières. — 1. Historique - II. Nature de la truffe. — III. Moyens d’étude, technique micrographique, étude histologique. — IV. Organisation géné- rale de la truffe. — V. Variétés culinaires, commerciales et botaniques. — VI. Clas- sification. — VII. Description des diffé- rentes espèces. — VIII. Usages. — IX. Truffières naturelles, truffières aritfi- cielles. — X. Création des truffières arti- ficielles. — XI. Influence des terrains, de l’air, de la lumière, etc. — XII. Truffes d’été et truffes d’hiver. — XIII. Récolte. — XIV. Commerce des truffes. — XV. La truffe devant les tribunaux. — Du mycélium des champignons hypogés en général et de celui des tubé- racées en particulier, 1885, in-8, avec 1 pl 75 c. Fischer- Ooster Die fossilen Fucoï- den der Schweizer Alpen. Bern, 1858, in-4. avec 18 pl 14 fr. Flagey (C.). Flore des lichens de Franche-Comté et de quelques localités environnantes. Besançon, 1885, 1 vol. in-8, avec 2 pl 5 fr. Fontan (A ) et Joly (N.). Nouvelle espèce d’animalcule infusoire, qui colore en rouge les sources sulfureuses acciden- telles de Salies (Haute-Garonne) et d’En- ghien (Seine-et-Oise). Toulouse, 1844, in-8, avec 1 pl. col 1 fr. Fournel et Haro. Tableau des champignons observés dans les environs de Metz, in-8, 45 p. avec 1 pl.. 1 fr. 25 Fournier (P.- V.-E.). Mission scienti- fique au Mexique et dans l’Amérique centrale. Recherches botaniques. Cryp- togamie avec la collaboration de M. Ny- lander et E. Bescherelle. Paris, 1872, gr. in-4, 166 p., avec 6 pl 14 fr. Frauenfeld ^G.). Die Algen der Dal- matischen Kuste. Wien, 1855, gr. in-4, xvm-78p., avec 24 pl. col 10 fr. Frémineau (H.). Anatomie du sys- tème vasculaire des cryptogames vascu- culaires de France. Paris 1868, in-8, 80 p , avec 7 pl. in-4 6 fr. Fries (E.-M.). Systema mycologicum. Gryphiswaldæ, 1821-1829, 3 vol. in-8. — Elenchus fungorum, sistens commen- tarium lu systema mycologicum. Gry- phiswaldæ, 1828, 2 tomes in-8 en 1 vol. Ens. 4 vol. in-8, rel 36 fr. — Séparément : Systema mycologicum. Gryphiswaldæ, 1821-1823. t. I et 11,2 vol. in-8, cart 15 fr. — Séparément : Elenchus fungorum, etc. Gryphiswaldæ, 1828, t II, in-8, 5 fr. — Epicrisis systematis mvcologici seu Synopsis hymenomycetum. ifpsaliæ, 1836- 1838, 1 vol. in-8de610p..i 15 fr. — Voy. Schlmeyer. — Hymenomyceles Europæi, sive epi- criseos systematis mycologici editio altéra. Upsaliæ, 1874, 1 vol. in-8, de 755 p 22 fr. 50 — Distribution géographique des cham- pignons, gr. in-8, 26 p 1 fr. Fries (Th -M.). LiclienographiaScandi- navica, sive dispositio lichenum. Upsaliæ 1871-1874, 2 parties, in-8. ensemble 639 p 16 fr. Gachet (A.). Description d’une espèce inédite de Pezize. Bordeaux, 1829, in-8, avec 1 pl. col 1 fr. — Note sur le Pilobolus crystallinus. Bordeaux, in-8 50 c. Gaillon (B.). Limites qui séparent le règne végétal du règne animal. Paris, 1S33, gr. in-8, 13 p 50 e. — Expériences microscopiques elphy- Biologiques sur une espèce de conferve marine. Rouen, 1823, in-8, 16 p... 75 c. — Essai sur l'étude des Thalassio- phyles ou plantes marines. Rouen, 1820, in-8, 12 p 50 c. Garnier (L.). Ferments et fermenta- tions . Étude biologique des fermenta, Rôle des fermentations dans la nature et l’industrie, par L. Garnier, professeur à la Faculté de médecine de Nancy. Paris, 1888, 1 vol. in-lôde318 p.avec 65 figures ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR La POSTE 3 LIBRAIRIE J. -B. BAILLIERE ET FILS {Bibliothèque scientifique contempo- raine 3 fr. 50 Garovaglio (S.). Catalogo di alcune crittogame raccolte nella provincia di Como e nella Valtellina. Como, 1837, 3 parties en 1 vol., in-8, rel 4 fr. — Tentamen dispositionis methodic. lichenum in Longobardia nascentiumæ Seetio I. Verrucara. SectioIV Verrucariæ quinqui-pluriloculares. Mediolani, 1865- 1868, 2 fasc., gr. in-4, avec 6 pl. 6 fr. — Prolegomena. Mediolani, 1865, gr. in-4, X p 50 c. — Délia distribuzione geografica dei licheni di Lombardia. Pavia, 1864, in-8, 34 p 1 fr. 50 — Sulle attuali condizioni del labora- torio di botanica crittogamica. Pavia, 1872, gr. in-8, 63 p 2 fr. 50 — Manzania cantiana, novum liche- num angiocarparum genus. Mediolani, 1866, gr. in-4, avec 1 pl 1 fr. 50 — Thelopsis, Belonia, Weitenwebera et Limboria. Mediolani, 1867, gr. in-4, avec 2 pl 2 fr. Gautier (A.). Des fermentations. Pa- ris, 1869, in-4, 123 p 3 fr. Gautier ( L. ) . Les Champignons considérés dans leurs rapports avec la médecine, l’hygiène publique et privée, l'agriculture et l’industrie, et description des principales espèces comestibles, sus- pectes et vénéneuses delà France, par le docteur L. Gautier (de Mamers). Paris, 1884, 1 vol. gr. in-8 de 508 pages avec 195 fig. intercalées dans le texte et 16 pl. chromolithographiées, cart. . . 24 fr. Dans la première partie de cet ou- vrage essentiellement pratique, l’auteur étudie succinctement l’Organographie et la Physiologie générale des champignons, leurs caraclères physiques et chimiques, leur rôle utile et nuisible dans la nature, les règles qui doivent présider à leur usage alimentaire.; les préceptes d’hy- giène publique indispensables pour préve- nir les sinistres causés par leur usage inconsidéré, les symptômes produits par l’empoisonnement résultant decet usage et le traitement propre à les combattre, enfin les considérations médico-légales que peut faire naître cet empoisonnement. Suit un exposé rapide de l’Histoire de la science mycologique. L’auteur étudie enfin les principales clas- sifications qui président à l’arrangement méthodique de ces plantes. Puis il décrit les tribus, genres et espèces les plus utiles à connaître. Un vocabulaire des termes techniques et une table analytique détaillée terminent l’ouvrage. Gilgencrantz (Ph.). Algues mariti- , mes et la manière de les préparer pour j es collections, 1831, in-8, 50 c. I Gilkinet (Alfr.)’ Mémoire sur le Poly- morphisme des champignons. Bruxelles, 1876, in-8, 122 p. , avec 7 pl. . . . 3 fr. 50 — Recherches morphologiques sur les Pyrénomycètes , Sordariées. Bruxelles , 1874, in-8, 28 p., avec 2 pl 1 fr 50 Gillet (C.-C.). Les Champignons (Fungi Hymenomycètes)qui croissent en France. Description et iconographie, propriétés utiles ou vénéneuses. Paris, 1878, 1 vol. in-8, de 828 p., et 1 atlas de 133 pl. col. Cart 80 fr. — Séparément : 3e partie ou page 561 à 828 fin avec les planches 100 à 133 (noires), 1 vol. in-8 17 fr. 50 — Champignons de France. LesHymé- nomycètes. Planches supplémentaires. Sé- ries 1 à 14, in-8, comprenant chacune 25 pl. col. Chaque série 14 fr. — Tableaux analytiques des hyméno- mycètes, 1884, in-8, 199 p 8 fr. — Champignons de France. Les Disco- mycètes. 1879-1888, 1 vol. in-8, de 238 pages avec 101 pl. noires et coloriées. Cartonné 70 fr. — Séparément : Livraisons 1 à 9, in-8, de 28 p. et 6 pl. col. chacune. Chaque livraison 4 fr. 50 — Planches supplémentaires. Séries 1 et 2, in-8, de 24 pl. col. Chaque sé- rie 14 fr. Girou de Buzareingues. Maladie des pommes de terre. Paris, 1845, in-8. 50 c. Gleditsch (J. -G.). Methodus fungo- rum,exhibens généra, species et varietates. Berolini, 1753, in-8, 200 p., avec 6 pl. cart 2 fr. Gluge (T ) et D’Udekem (J.). Para- sites végétaux développés sur des ani* maux vivants. Bruxelles, s. d., in-8, 17 p.,avec 2 pl. col 2 fr. 50 Gobley. Recherches chimiques sur les champignons vénéneux. Paris, 1856, in-8, 13 p 1 fr. Gonod (E.). Sur l’ergot de blé. Cler- mont-Ferrand, 1863, in-8, 11 p.. 50c. Gottsche (C.-M.) . De Mexikanske Levermosser. Kjobenhavn, 1863. 1 vol. in-4 de 284 p., avec 20 pl. cart... 25 fr. — Pugilius novarum hepaticarum. Pa- ris, s. d., gr. in-8, 31 p., avec8pl. 4 fr. Gottsche (C.-M.), Lindenberg (J.- B.-G.) et Nees ab Esenbeck (C.-G.). 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I, 1823-1824, 186 p., avec pl. 101 à 150 ; vol. II, 1826- 1827, 210 p., avec pl. 151 à 200. — Sup- plementum III, vol. I, 1827-1828, 180 p., avec pl. 201 à 250 ; vol. II, 1829-1830, 168 p., avec pl. 251 à 300. — Ensemble : 7 vol. in-4, en 11 partiesavec 377 pi. col. cart 190 fr. Hedwig (J.). Descriptio et adumbratio microscopico-analytica Muscorum frondo- sorum. Lipsiæ, 1787-1797, 4 vol. in-fol., avec 160 pl. noires, rel 50 fr. — Fundamentum historiæ naturalis Muscorum frondosorum. Lipsiæ, 1782, 2 part, en 1 vol. in-4, avec 20 pl.col. 20fr. Le même : incomplet des pl. I et II du I. I, et delapl. II, du t. II : fig. n. 10 fr. — Theoria generationis et fructificatio- nis plantarum cryptogamicarum Linnæi. Lipsiæ, 1798, 1 vol. iu-4, de 268 p , avec 42 pl. col 15 fr. Le même : Petropoli, 1784, 1 vol. in-4 de 164 p., avec 37 pl. col 12 fr. — Filicum gênera et species. Lipsiæ, 1799, in-fol., avec 4 pl. col lu fr. Heurck (H. Van), Synopsis des Dia- tomées de Belgique. 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London, 1862, 1 vol. gr. in-8 avec 64 pl. col., cart 50 fr. — Species filicum. Séparément : t. I, fasc. 4. in-8, contenant les p. 195 à 245 avec les pl. LXI-LXX 5 fr. Hooker (W.-J.) et Baker (G.). Sy- nopsis Filicum or a Synopsisof ail known Ferns. London, 1868, 1 vol. in-8 de 482 p., avec9pl. col. rel 20 fr. Hooker (W.-J.) et Gréville (R.-K.). Icônes Filicum (figures and descriptions of Ferns, etc.). Londini, 1829-1831, 2 vol. in-fol.. avec 240 pl 190 fr. (Il manque à cet exemplaire.pl. 221- 240, avec leurs descriptions ; Index, 9p.; Titre et table du t. II). Hooker (W.-J.) et Taylor (Th.) Musco- logia Britannica. London, 1827,1 vol. in-8 de xxxvm-256 p.,avec 36 pl.cart. 20 fr. Hornschuch. Développement et mé- tamorphose des organismes végétaux in- férieurs. Paris, 1836, gr. in-8 50 c. Howse. Cryptogamie llora of Kent (Fungi), 1879, in-8 50 c. Hübener (J.-W.-P.).^Muscologia Ger- manica oder Beschreibung der Deutschen Laubmoose. Leipzig, 1833,1 vol. in-8, de 722 p 7 fr. 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Séparément : Centurie 1 2 fr. — Centurie V 2 fr. 50 — Monographie desGraphidées deBel- gique. Bruxelles, 1865, in-8, 31p. 1 fr. 50 Kleinhans. Iconographie des mous- ses. Paris, 1869, 1 vol. gr. in-4, avec 30 pl. lilhogr. cart 30 fr. Koltz. Habitat de l’Hymenophyllum lunbridgense, 1874, in-8 60 c. Kremer (J. -P.). Monographie des Hé- patiques du département de la Moselle. Melz, 1863, in-8, 51 p 2 fr. Krœnishfranck. Guide pour recon- naître les champignons comestibles et vénéneux du pays de France. Paris, s. d., 1 vol. in-18, avec 12 pl. col 6 fr. Kuetzing(F.-T).Tabulaephycologicae oder abbildungen der Tange.Nordhausen, 1845-1857, 7 vol. in-8, avec 700 pl., noires cart. 200 fr. — Séparément ; t. I. 1855, en 2 par- lies 30 fr. — Phycologia Generalis, oder Anato- mie, Physiologie und Systemkunde der Tange. Lipsiae, 1843, 1 vol. in-4 de 458 p., avec 80 pl. col 80 fr. — Die Umwandlung niederer Algen- formen in hoehere. Haarlem, 1841, in-4, 131 p. , avec 18 pl. noires et col. . 12 fr. 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Sylloge gene- rum specierum que cryptogamarum quas in variis operibus descriptas iconibusque illustralas, nunc ad diagnosim reductas, non nullasque novas inlerjectas ordine systematico disposuit . Parisiis, 1856, 1 vol. in-8 de 500 p 12 fr. Montagne (J.-F.-C.). Plantes cellu- laires des iles Canaries. Paris, 1840, 1 vol. in-8 de 208 p., avec 9 pl. col. (20 fr.) 1 0 fr. — Cryptogames ou plantes cellulaires de l’Ile de Cuba. 1845, in-4, 328 p. , 20 pl. col 80 fr. — Séparément : Plauches seules 30 fr. — Cryptogames de la Patagonie et de la Bolivie. 1839, 1 vol. in-4, avec 15 pl., cart., dont 7 col 40 fr. — Séparément : Cryptogames de la Bo- livie. I vol. iu-4 de 119 p., avec 3 pl., cart 10 fr. — Piaules cellulaires recueillies au pôle sud et dans l’Océanie, pendant le voyage de l’Astrolabe et de la Zélée. 1845, 1 vol. in-8, avec 20 pl. n 25 fr. Fig. col 40 fr. Séparément : texte seul 7 fr. — Cryptogames cellulaires et champi- gnons du voyage de la Bonite. Paris, 1844-1846, 1 vol. in-8 avec atlas de 17 planches in-folio 40 fr. Les planches 12,14, 136 à 150 forment la cryptogamie complète . du Voyage — Notices sur les plantes cryptogames : I. Deux mémoires, extraits des Ann. des sc. nal., mai et juin 1834. 26 p., 3 pl. n. et col. — II. Quatre mémoires, extraits des Ann. des sc. nal., mai, juin, juil- let 1836. 52 p., 3 pl. col. Collection com- plète. Ensemble 10 fr. — Notices sur les plantes cryptogames récemment découvertes en France. Gr. in-8. Séparément : — 2° mém. 13 p., avec 1 pl. 1 fr. 25 — 3° — 12 p 1 fr. — 4e — 12 p 1 fr. — 6e — 19 p., avec 1 pl. 1 fr. 25 — Centuries de plantes cellulaires exotiques nouvelles. (Ext. des Ann. des sc. nat ) Première centurie : 1838, 19 p. 1 fr. Seconde centurie: Décades I et II. 1840, 15 p., 2 pl. col 1 fr. 50 Septième centurie : 1856, 42 p. . 2 fr. Huitième centurie : Décades V] et VII. 1857, 24 p. — Décade VIII. 1858. 22 p. Ensemble 3 fr. Neuvième centurie : 1860, 19 p., 2 pl. col 2 fr. — Bosquejo organografico y fisiologico de la clase de los Hongos. Paris, 1844, in-fol., 29 p 2 fr. — Considérations générales sur la famille des Mousses. Paris, 1846, gr. in-8, 20 p 1 fr. 50 — Bryologie d’Europe. Paris, 1840, gr. in-8, 11 p 50 c. — Nouveau genre de la famille des hé- patiques. Paris, 1844, gr. in-8, 13 p. 75 c. -- Monographie du genre conomitrium, de la famille des Mousses. Paris, 1837, gr. in-8, 16 p., avec 1 pl 1 fr. 50 ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS 13 Montagne (J. -F. -G.)- Énumération des Mousses et des Hépatiques recueillies dans la Guyane centrale. Paris, 1835, gr. in-8, — Cryptogamia Guyanensis (suite). Paris, 1851, gr. in-8, 18 p. Ensemble 3 fr. — Des organes mâles du genre Targio- nia découverts sur une espèce nouvelle du Chili. Paris, 1838, gr. in-8, 15 p., avec 1 pl 1 fr, — Jungermanniearum Herbarii Monta- gneani Species. Paris, 1836, gr. in-8. 21 p., avec 2 pl 2 fr. 50 — Sur le Syllabus muscorum. de No- taris, gr. in-8 50 c. — Coup d’œil général sur les bys- sacées et les iichens. In-8, 14 p. 50 c. — Structure du Nucléus des genres Sphærophoron de la famille des Lichens, et Lichina, de celle des Byssacées. Gr. in-8, 11 p. avec 1 pl. Paris, 1841. 1 fr. — Lichenes Javanici. Lugd. Batav. 1853, in-8, 68 p..... 4 fr. — Phycologie, considérations géné- rales sur l’organographie, la physiologie et la classification des Algues. Paris. 1847, gr. in-8, 46 p 3 fr. — Diagnoses phycologicæ. Parisiis, s. d. gr. in-8, 18 p 1 fr. 50 — Considérations sur la tribu des Laminariées. 1840, gr. in-8,... 50 c. — Pugillus algarum Yemensium. Paris, 1850, gr. in-8, 43 p 1 fr. 25 — Sur le Callithamnion clavatum. Gr. in-8 50 c. — Structure et fructification des genres Ctenodus, Delisea et Lenormandia de la famille des Floridées. Paris, 1844, gr. in-8, 11 p. avec 2 pl..... 1 fr. 50 — Multiplication des Chara par divi- sion. Paris, 1852, in-4, 50 c. — Organisation et reproduction des Caulerpées. Paris, 1837, gr. in-8, 22 p., avec 1 pl 1 fr. — Modes de reproduction des Algues. Paris, 1856, in-4, 50 c. — Deux Algues nées pendant les expériences relatives à l’action du sal- pêtre sur la végétation. 1856, in-4. 50 c. — Sur la tribu des Laminariées, de la sous-famille des Fucacées. Paris, 1840, gr. in-8 50 c. — Essai organographique et physiolo- gique sur la classe des champignons. Paris 1841, gr. in-8, 56 p 2 fr. — Enumeratio fungorum quos a Cl. Drège in Africa meridionali collectos. Paris, 1847, gr. in-8, 16 p 1 fr. — Sur le nouveau genre Mazzantia de la famille des Pyrénomycètes. Paris, 1855, gr. in-8 50 c. — Analyse de Viviani : Champignons d’Italie. Paris, 1836, gr. in-8 50 c. — Florula Gorgonea seu enumeratio plantarum cellularum. Gr. in-8, 75 c. — Prodromus floræ Fernandesianæ, Plantæ cel hilares Insulæ Juan Fernandez, 1835, 2 parties in-8 1 fr. Montagne (J.-F.-C.). Sur les hépati- ques. 1835, in-8 50 c. — Considérations générales sur la tribu des Podaxinées. Paris, 1843, gr. in-8, 14 p 1 fr. — Genre Xiphophora. Paris, 1842, gr. in-8 50 c. — Sur le genre Pilobole. Lyon, 1836, in-8, avec l pl. col 50 c. — De Capnodio. 1849, gr. in-8 50 c. — Rapport sur M. Lagrèze-Fossat ; Le parasitisme des Rhinanthacées sur les racines du froment. 1859, in-8.. 50 c. — Sur la rubéfaction des eaux. Gr. in-8, 10 p r 50 c. — Phénomène de la coloration des eaux de la mer Rouge. 1844, in-4.. 50 c. — Plante marine de l’Australie, cons- tituant un nouveau genre. Paris, 1855, in-4 50 c. — C. Montagne, botaniste, par P.-A.- Cap., Paris, 1866, in-8, 98 p., avec pho- tographie 3 fr. Morière. Équisétacées du grès ba- sique de l’Orne. 1881, in-8, 14 p., avec 1 pl 75 c. Morren (Ch.). Recherches physiolo- giques sur les Hydrophytes de la Bel- gique. Bruxelles, 1835-1841, 6 mémoires in-4, avec 7 pl. col 20 fr. Séparément : 1er mémoire 2 fr. — Mémoire sur les clostéries. Paris, 1830, 2 mémoires, gr. iu-8 ens., 41 p., avec 3 pl . col 3 fr. Séparément : 1er mémoire, gr. in-8, 22 p., avec 3 pl. col 2 fr. — Mémoire ; sur un végétal microsco- pique d’un nouveau genre, proposé sous le nom de Crucqjgnie. In-8, 23 p., avec 1 pl. col 1 fr. Morren (A.) et Morren (Ch.). Re- cherches sur la rubéfaction des eaux, et leur oxygénation par les animalcules et les algues. Bruxelles, 1841, in-4, 130 p., avec 5 pl. col 10 fr. Moynier. De la truffe, traité complet de ce tubercule. Paris, 1836, 1 vol. in-8, de 400 p 7 fr. Muller (C.). Synopsis muscorum frondosorum omnium. Berolini, 1849- 1851. 2 vol. in-8 20 fr. Musset (Ch.). Nouvelles recherches anatomiques et physiologiques sur les Oscillaires. Toulouse, 1862, in-4, 28 p., avec 1 pl 2 fr. Necker(N.-J. de). Traité sur la My- cétologie ou discours historique sur les champignons en général. 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Bryolo- gia Germanica oder Besehreibung der in Dentschland und in der Schweiz wach- senden Laubmoose. Nurnberg, 1823-1831, 2 vol. in-8 (sans pl.) 12 fr. Nitschkl (Th.). Pyrenomycetes ger- manici. Tome I, parties 1 et 2 Breslau, 1867-1870, gr. in-8, 320 p., avec 1 table manuscrite (12 fr.) 5 fr. Nordstedt (D.). Skandinaviens Cha- raceer. Upsala, 1867, in-8 50 c. Notaris (G de). Elementi per lo Stu- dio delle Desmidiacee Italiche. Genève, 1867, gr. in-4, 83 p., avec 9 pl... 15 fr. — Epilogo delta bryologia Italiana Ge- nova, 1869, 1 vol. gr. in-8 de 781 p-, (40 fr.) 25 fr. — Syllabus muscorum in Italia et in insulis circumstantibus bucusque cogni- torum. Taurini, 1838, 1 vol. in-8 de 331 p., rel 8 fr. Nylander. Observatitmescirca Pezizas Penniae. Helsingforsiae, 1868, in-8, 100p., avec 1? pl. en partie col 8 fr. — Observations sur le genre Loenogo- nium. Gr. in-8, 14 p , avec 1 pl. . . 1 fr. — Essai d’une 'nouvelle classification des lichens. Cherbourg, 1854, in-8, 12 p. 1 fr. — Études sur les lichens de l’Algérie. Cherbourg, 1854, in-8, 40 p 2 fr. — Lichenesin regionibus exolicis qui- busdam vigentes. Paris, s. d., gr. in-8, 52 p 3 fr. — Expositio lichenum novæ Caledo- niae. Paris, s. d., gr. in-8, 18 p.. 1 fr. — Additaraentum ad Lichenographiam. Andium Boliviensium. Paris, s. d., gr. in-8, 18 p 75 c. Nysten (P. -H.). Recherches sur les maladies des vers à soie. Paris, 1808, in-8, 188 p 2 fr. 50 Pabst (G.) et Muller. Flechten, Pilze und Lebermoose. Géra, 1876, 1 vol. gr. in-4, avec figures et 46 pl. noires et col. cart 50 fr. Pagès. Sur une erreur de syuonymie relativement aux Lyropodes. Paris, 1824, in-8 75 c. Palisot-Beauvois (A.-M.-F.-J.). Les mousses et les lycopodes. Paris, 1805, in-8, 114 p 4 fr. — Muséologie, ou Traité sur les mousses. Paris, 1822, in-8, 85 p., avec 11 pl. 7 fr, — Atlas de mousses. 11 pl. in-4, avec texte explicatif 4 fr. — Sur la fructification des Mousses et des Lycopodes. Paris, 1811, in-4, 32 p., avec 1 pl 1 fr. 50 — Sur la fructification des mousses. Paris, 1814, in-4, 11 p 50 c. — Compte rendu de Bridel, Muscolo- gia recentiorum Paris, 1808, in-4, 11 p 50 c. Panizzi (F.). Degli Imenomiceti che crescono nel circondario di San Remo. San Remo, 1872, in-8 50 e. Paris (E. -G.) Course sbryologiques aux environs de Chambéry (Savoie). Stras- bourg, 1862. in-8, 24 p 1 fr. 50 Pasteur d’Etreillis et Dammien (A.). Plantes marines du genre Zostère. Paris, 1835, in-8, 24 p 1 fr. Paulet (J. -J.). Traité des champi- gnons. Paris, 1793, 2 vol. in-4... 10 fr. Paulet (J. -J.) et Léveillé. conogra- phie des champignons, de Pauleï. Re- cueil de 217 planches dessinées d’après nature, accompagné d’un texte nouveau présentant la description des espèces figu-, rées, leur synonymie, l’indication de leurs propriétés utiles ou vénéneuses, l’epoque et les lieux où elles croissent, par J. -H. Léveillé. Paris, 1855, in-folio, 135 p., avec 217 pl. col. cart. 170 fr. Séparément le texte, par M. Léveillé, 1 vol. petit in-folio de 135 p.. 20 fr. Séparément chacune des dernières planches in-folio, col 1 fr. Payan L’ergot de seigle, 1844, in-8, 84 p 2 fr. Payer(J.). Botanique cryptogamique ou Histoire naturelle des familles des plantes inférieures. Paris, 1850, gr. in-8, 222 p., avec 1105 fig 10 fr. Payot (V.). Cata’ogue des fougèies, prêles et lycopodiacées. Paris, 1860, in-8, 70 p.. avec 1 carte 3 fr. 50 — Enumération des mousses nou- velles, rares et peu connues des envi- rons du Mont-Blanc. Chamounix, 1865, in-8, 8 p 1 fr. Pennetler . Les microscopiques, 1865, in-8 1 fr. 50 Peragallo. Diatomées du midi de la France. .Notions sommaires sur les dia- tomées, leur récolte, leur préparation et leur examen. Liste des diatomées récol- tées dans la Provence, le Bas-Languedoc, la vallée de la Garonne et les Pyrénées. Toulouse, 1884, in-8, 88 p 5 fr. ENVOI FKANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS 15 Peragallo. Diatomées de la baie de Villefranche 1888, gr. in-8 , avec 6pl. 8fr. Persoon (C.-H.). Traité sur les cham- piguons comestibles, contenant l’indica- tion des espèces nuisibles. Paris, 1818, 1 vol. in-8, de278 p. avec 4pl.col. 10 fr. — Synopsis methodicafungorum. Goet- tingae, 1801, 2 parties en 1 vol. in- 12, avec figures (10 fr.) 8 fr. — Mycologia Europea. Erlangæ. 1822, t. I, 1 vol. in-8, de 356 p., avec 12 pl. col 12 fr. — Icônes pictae specierum rariorum fungorum. Figures coloriées des espèces rares des champignons décrits dans le synopsis methodica fungorum'. Paris, 1808. Fasc. IV, gr. in-4, 20 p., avec6pl. col 5 fr. — De fungis Clavaeformibüs. Lipsiae, 1797, in-8, 124 p., avec 14 pl.col. 5 fr. — Création du nouveau genre gyroce- phalus, 1824, in-8, avec 1 pl. ... 75c. Petit (P.) Diatomacées observées dans les lacs des Vosges. 1888, in-4, 50 c. — Diatomées récoltées sur les huîtres de Ning-Po et de Nemrod Sound (Chine). Paris, 1881, gr. in-8, avec 1 pl... 75 c. — Diatomées de Table-Bay (Cap de Bonne-Esperance). Paris, 1876, in-8, avec 1 pl 75 c — Sur lés genres Spirogyra et Rhyn- chonema. Liste des Spirogyra des envi- rons de Paris. Paris, 1874, gr. in-8, avec 1 pl 75 c. Petrovsky (A.). Etudes algologiques, gr. in-8, 11 p., avec 1 pl 75 c. Pezzer (de). Le microbe de la blen- norrhagie (Gonococcus). Paris, 1886, in-8, 48 P 1 fr. 50 Phœbus (P ). Ueber den Keimkorner- — apparat der Agaricinen und Helvella- ceen. 1838, in-4, 78 p. , avec 2 pl. 2fr. 50 Picio (V.). De fungorum generatione, de fungis, etc. Augustae Taurinorum, 1788, 1 vol. in-8 de 283 p.,avec2pl. col 5 fr. Piré (L ). Recherches bryologiques. Mousses pleuro-carpes etacrocapes. Nou- velles recherches bryologiques. 1868- 1871, 5 mémoiresin-8, avec 2 pl.col. 10 fr. — Séparément : Mousses pleuro- carpes, 2 parties in-8, 44 p 3 fr. — Nouvelles recherches bryologi- ques in-8, 25 p. avec 2 pl. col. 2 fr. 50 — Les Sphaignes de la flore de Belgi- que. Bruxelles, 1868, in-8, 21 p. avec I pl 2 fr. — Genre Pancovia. 1874, in-8. . 1 fr. Plues (M.). Brilish Fungi. In-8, II p., avec fig., et 1 pl 1 fr. 50 Pouchet. Phénomènes biologiques des fermeu tâtions. 1862, in-4 ... 50 c. Pringsheim (N.) Uber Befruchtung und Generationswechsel der Algen. Ber- lin 1856, in-8, 15 p.,avec 1 pl. col. 1 fr. Pringsheim (N.). Ueber Paarung von Schwarmsporen , die morphologische Grundform der Zeugung im Planzenreiclie. Berlin, 1869, in-8, 20 p., avec 1 pl. col. 1 fr. — Chronispores ou chronizoospores de l’Hydrodictyon, gr. in-8, 21 p. 1 fr. Pylaie (B de la). Etudes cryptoga- miques ou monographies de divers genres de mousses. Paris, 1815, in-8, 32 p., avec2pl 1 fr. 50 Quélet (L ). Les champignons du Jura et des Vosges. Montbéliard, 1872-1875, 3 parties gr. in-8, ensemble 552 p., avec 33 planches coloriées 60 fr Séparément . — lre et 2e parties : texte et planches, 3e partie, plauches seules. Ensemble 424 p. de texle et 33 planches 45 fr. — l,e et 2 parties: 424 p.de texte avec 25 pl. (Manque pl. 14, 15, 24).. 30 fr. — 2e partie seule: p.321 à 424 du texte avec5p).Fig. noires, 6fr. — Fig. col., 9 fr. Planches seules, Noir, -3 fr. col. 5 fr. — Catalogue des mousses, sphaignes et hépatiques des environs de Montbéliard. Montbéliard, 1869, gr. in-8. 42 p. 3 fr. — Espèces de champignons nouvel- lement observés dans le Jura, dans les Vosges, et aux environs de Paris. Paris, 1877, gr. in-8, 16 p., avec 2 pl. . . 3 Jr. — Le même : pl. col 4 fr. — Espèces nouvelles de champignons, Paris, 1878, gr. in-8, avec 1 pl. 2 fr. 50 — Diagnoses nouvelles de quelques espèces critiques de champignons. Paris, 1879, gr. in-8, 10 p lfr.50 — Espèces critiques ou nouvelles de la flore mycologique de France. Paris, 1880, gr. in-8, 15 p. , avec2 pl. col. 4 fr . — Enchiridion Fungorum Europse me- diæ. Paris, 1887, 1 vol. in-18 10 fr. QueMenne (T. -A.) Etude microsco- pique et chimique du ferment. In-8, 47 p 1 fr. 50 Rabenhorst (L ). Algen Sachsens resp. Mitteleuropas. Dresden, 1860, in-8, 41 p 2 fr. 50 Raddi (G.). Crittogame Brasiliane. Modena, 1827, gr. in-4, 16 p., avec 6 pl 4 fr. Ralfs (J.). On the British Desmidieae. London, 1844, in-8, 50p., avec9 pl. 4 fr. — On the Nostocinneae. Londou, 1849, in-8, 23 p., avec 2 pl 2 fr. — On the Généra Spirulina and Coleo- chaete. London, 1845, in-8, avec 1 pl.75 c. — On the Mode of Growth in Calo- thrix. London, 1849, in-8 50 c. — On Dickicia. 1850, in-8.... 50c. — On Chantransia. 1851, in-8 . 50 c. — On the mode of growth in Oscillato- ria. London, 1848, in-8 50 c. — On the species of Desmidium. Lon- don, 1843, in-8 50 c. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE 16 LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS Rees. — Culture artificielle du cham- pignon de muguet. Gr. in-8 50 c. Régnault. Affinités de structure des tiges, des plantes du groupe des Cyclos- permées. Paris, 1861, in-4, 98 p., avec 6 pl 5 fr. Réguis (J.-M.-F.). Synonymie pro- vençale des champignons de Vaucluse. 1886, in-8, 143, p., avec fig 2 fr. Renault (B.). Les plantes fossiles, par B. Renault, aide-naturaliste au Mhséum d’histoire naturelle de Paris. Paris, 1888, 1 vol. in-16, de 350 pages avec 50figures. (Bibliothèque scientifique contempo- raine) -, 3 fr. 50 — Contributions à la paléontologie vé- gétale. Etudes sur la Sigillaria spinu- losa et sur le genre Myelopteris. Paris, 1876, in-4, 52 p., avec 12 pl. noires et color 10 fr. Richard (D. -J.). Catalogue des lichens des Deux-Sèvres. Niort, 1878, gr. in-8, XVII-50 p 2 fr. 50 — Liste des Muscinées recueillies dans le Pqitou et la Saintonge. Niort, 1886, gr. in-8, 24 p 1 fr. Richon et Roze. Atlas des champi- gnons comestibles et vénéneux de la France et des pays circonvoisins. Paris, 1887, 2 vol. in-4 avec 72 pl. col... 90 fr. Ripart. Notice sur quelques espèces rares ou nouvelles de la flore cryptoga- mique du centre de la France. Algues, Chafnpignons et Lichens, 1876, 3 parties en 1 brochure, in-8 3 fr. Robin (Ch.). Histoire naturelle des végétaux parasites qui croissent sur l’homme et sur les animaux vivants, par Cn. Robin, membre de l'Institut. Pa- ris, 1853, 1 vol. in-8, de 708 p. avec atlas de 15 pl. color 16 fr. — Fermentations bactériennes, 1879, in-8. 21 p 1 fr. Roumeguère (C.). Revue mycolo- gique. Années 1879 à 1887, 9 vol. in-8, avec pl 135 fr. Paraît tous les 3 mois. Prix de l’a- bonnement annuel 15 fr. — Cryptogamie illustrée, ou Histoire des familles naturelles des plantes acotylédones d’Europe. Famille des Champignons. Paris, 1870, in-4, 164 p. avec 1,700 fig. — Index synony- mique de la famille des Champignons. Paris, 1873, in-4, 20 p 30 fr. — Séparément : Index 2 fr. 50 — Flore mycologique du départe- ment de Tarn-et-Garonue. Agaricinées. Montauban 1880, 1 vol. gr. in-8, de 278 p., avec 8 pl ... 15 fr. — Nouveaux documents sur l’histoire des Plantes cryptogames et phanérogames des Pyrénées. Paris, 1876, in-8, 164 p., avec portraits... 7 fr. — Algues de France. Reliquiæ Brebis- soniæ, 1885, in-4. Environ i00 types dans un carton 20 fr. Roumeguère (C.). Bryologie du dé- partement de l’Aude. 1870, gr. in-8, 100 pages 3 fr. 50 — Sur une nouvelle espèce de lichen, Usnea saxicola, in-8 50 c. — Sur un nouvel habitat d’un lichen rare dans les Pyrénées-Orientales. Tou- louse, 1879, in-8 50 c. — Sur un nouvel habitat des Clathrus Cancellatus Mieh . et Hirudinosus Tul. Paris, 1873, gr. in-8 50 c. — Formes anormales de l’Osmunda Regalis L. observées dans la Haute-Ga- ronne. Paris, 1874, gr. in-8 50 c. — Des lichens et en particulier des li- chens des environs de Toulouse. Toulouse , 1860, in-8, 1 fr. — Apparition spontanée et semis ré- pété du Stemonitis Oblonga Fries. Cher- bourg, 1872, gr. in-8 50 c. Roumeguère (C.) et Saccardo (P. -A.). Fungi Algerienses trabutiani, sertulum II. Paris, 1881, gr. in-8, 7 p., avec 1 pl 50 c. Roussel. Enumérations des champi- gnons récoltés par M. T. Husnot, aux An- tilles françaises. 1870, in-8, 11 p. 50 c. Roze (E.). Les Anthérozoïdes des cryp- togames. Paris, 1864-1865, 2 br. gr. in-8, ens. 34 p., avec 2 pl 3 fr. — Anthérozoïdes des mousses. Paris, 1864, gr. in-8, 11 p. avecl pl.. 1 fr. 50 - Fécondation chez les cryptogames supérieures, et en particulier chez les sphaignes. Paris, 1872, gr. in-8, 12 p., avec 1 pl 1 fr. — Herborisation cryptogamique dans les bois de Meudon, 1876, in-8 .. 50 c. Roze (E.) et Cornu (H.). Deux nou- veaux types génériques pour les familles des Saprolégniées et des Péronosporées. 1870, gr. in-8, 20 p., avec 2 pl... 2 fr. Saccardo (P. -A.). Sylloge Fungorum omnium hucusque cognitorum , t. I à VII, et supplément. 1882 à 1888, 9 vol. in-8 440 fr. — Sui corpuscoli (Somazii) esistendi nella favilla pollinica delle piante. Padova, 1872, gr. in-8, avec 1 pl. 50 c. Saintpierre (C.). De la fermentation. Montpellier, 1860, iu-8, 128 p 2 fr. Sande-Lacoste (van der). Synopsis Hepaticarum Javanicarum, adjeclis qui- busdam speciebus Hepaticarum novis ex- tra Javanicis. Amstelædami, 1856, in-4, 112 p., avec 22 pl 18 fr. Schaeffer (J.-C.). Fungorum qui in Bavaria et Palatinatu circa Ratisbonam nascuntur Icônes. Ratisbonæ, 1762-1770, t. là III, in-4, avec 300 pl. col. cart. — Commentarii in hoc opus, auctore D. C. H. Persoon. Erlangæ, 1800, in-4 100 fr. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS 17 Schaeffer (J.-C.). Der Gichtschwamm mit grunschleimigen Hutz.-Beobachtungen der Schwaemme um Regensburg. — Abbil- dungeiniger merkwurdigen Schwaemme. Regensburg, 1759-1761, 3 parties rel. en 1 vol. in-4, avec 10 pl. col... .. 8 fr. Scheutz (N. -J.). Florula bryologicaAl- pium Dovrensium, 1869, in-8 50 c. Schimper (W.-P.). Synopsis inusco- rum Europaeorum. Stuttgard, 1860, 1 vol. in-8 de clix-730 p., avec 8 pl. et 1 cart. col. rel 20 fr. — Icônes morphologicæ atque organo- graphicæ introductionem synopsi musco- rum Europaeorum praemissam illus- trantes. Stuttgartiæ, 1860, gr. in-4, 26 p., avec 11 pl. cart 13 fr. — Musci Europæi novi, vel Bryologiæ Europae supplementum. Fasc. I et II. Stuttgartiæ, 1864, gr. in-4, 28 p., avec 20 pl 20 fr. — Histoire naturelle des Sphaignes. 1857, in-4, 96 p., avec 21 pl 25 fr. — Muscorum chilensium species no- vae. 1836, gr. in-8, avec 4 pl 2 fr. — Traité de paléontologie végétale, ou la flore du monde primitif dans ses rap- ports avec les formations géologiques et la flore du monde actuel, par W.-P. Schimper, professeur de géologie à la Fa- culté des sciences de Strasbourg. Paris, 1869-1874, 3 vol. gr. in-8, avec 1 atlas de 110 pl. in-folio 150 fr. Séparément : T. II et III. Prix de ch. 50 fr. — Voy. Bruch , Schmidt (J. -H.). De corporum hete- rogeneorum in plantis animalibusque ge- nesi. Berolini, 1825, in-4, 45 p., avec 3 pl 2 fr. Schmitt (J.). Microbes et maladies. Paris, 1886, 1 vol. in-16 de 3l)0 pages avec 24 figures ( Bibliothèque scientifi- que contemporaine ) 3 fr. 50 Schultz (F.-W.). Historiée muscorum bepaticorum prodromus. Lipsiæ, 1814, 1 vol. in-8 de 159 p., avec 1 pl. 2 fr. 50 Schwægrichen (Fr.). Species mus- corum frondosorum. Pars I, Berolini, 18:0, in-8, 122 p 3 fr. Sehlmeyer (J. -F.). Index alphabeti- cus specierum hymenomycelum in Epi- crisi systematis mycologici Friesii des- criptorum, earumque synonymarum. Co- lonise, 1852, in-8, 60 p 1 fr. 50 Sécrétan (L.). Mycographie suisse. Genève, 1833, 3 vol. in-8 20 fr. Selmi (A.). Delle alterazioni aile qua- li soggiace ilGranturco, (Zea Mais).Roma, 1877, gr. in-4, 41 p 2 fr. Seymard (E.). Monographie de la truffe, in-18, 53 p 2 fr. 50 Seynes (J. de). 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Le Balbiania Investiens. 1885, gr. in-8, 29 p., avec 3 pl 2 fr. — Le Coleanthus subtilis d’Ille-et-Vi- laine. gr. in-8 50 c. Societa Crittogamologica Ita- liana. (Commentario délia). Genova, 1861-1864, 6 fascicules, gr. in-8 avec fig. et pl,. Doires et col 20 fr. Sorokine (N.). Développement du Scleroderma Verrucosum. Paris, 1865, gr. in-8, avec 2 pl 1 fr. — Développement de l’Aphano-mycetes stellalus. 1865, gr. in-8, avec 1 pl. 50 c. — Bursulla crytallina. Nouveau genre de Myxomycètes. Paris, 1865, gr. in-8, 7 p., avec 1 pl 75 c. — Développement du Hélicostylum muscae. 1870, in-8, avec 1 pl 75 c. Soubeiran. Matières organisées des sources des Pyrénées, 1858, in-8, 76 p., avec 2 pl * 2 fr. 50 Sowerby. Lichens, gr. in-8, avec 5 pl. col 2 fr. 50 — Mousses. S. d., gr. in-8, avec 7 pl. col 3 fr. 50 Sprengel (G.). Filicum novarum ma- nipulus. In-4, avec 2 pl 1 fr. 25 Spring (A.). Monographie de la fa- mille des Lycopodiacées. Bruxelles, 1842- 1849, 2 parties én 1 vol. in-4 de 110- 358 p 18 fr. — Séparément : lre partie. . . 6 fr. Spruce (R.). The Musci and Hepatic æ of the Pyrenees. 1849, in-8, 114 p., avec 3 pl 3 fr. 50 The Musci and Hepaticæ of Tees- dal. London, 1844, in-8, 25 p 1 fr. Stackouse (J.). Nereis Britannica, continens species omnes Fucorum in in- sulis Britannicis crescentium, éditio al- téra. 1816, in-4, 68 p.,avec 20 pl. 40 fr. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS> tê Steinheil (Ad.), Cryptogames recueil- lis aux environs de Bône. Paris, 1834, in-8 EQ c. Stenfort (F.). Les plus belles plantes de la mer. Méthode à suivre dans la re- cherche et la récolte des algues, descrip- tion des familles et des espèces Deu- xième tirage. Paris, 1877, 1 vol. in-8, avec specimens de cinquante algues na- turelles, cart 25 fr. Stenzel (K.. -G.). Ueber Farn-Wurzeln aus dem Rothen-Liegenden. 1856. in-4, 16 p., avec 3 pl 1 fr. 50 Strasburger (E.). Mécanisme delà fécondation chez les plantes cryptogames acrogènes, gr. in-8 50 c Streinz (W.-M.). Nomenclator fungo- rum exhibens ordine alphabeticonomina. Vindobonæ, 1862, 1 vol. gr. in-8de 736p., à 2 col 15 fr. Strempel(C.-F ). Filicum Berolinen- sium synopsis. Berolini, 1822, in-8, 48p., avec 1 pl 2 fr. 50 Strohl (E ). Les Microbes. Strasbourg, 1881, in-8, 39 p 1 fr. Suhr (D.). Matériaux pour servir à l’étude des Algues, gr. in-8 50 c. Suringar (W.-F.-R.). Algæ Japonicæ musæi botanici Lugduni-Batavi. Harlemi, 1870, in-4, avec 25 pl, col 13 fr. — DeSarcine. Leeuwarden, 1865, in-4, 129 p., avec 4 pl 5 fr — Observaliones phycologicae in flo- ram Balavam. Leovardiæ, 1857, gr. in-8, 78 p., avec 4 pl 4 fr. SwartZ (O.). Synopsis filicum. 1806, 1 vol. in-8 de 445 p., avec 5 pl. . 12 fr. — Dispositio systematicae muscorum froudosorum Sueciæ. Erlangæ, 1799, in-18, 112 p.,avec 9 pl. col. rel. 4 fr. 50 Taylor (R.-C). Fossil Arborescent Ferns, of the Family of Sigillaria, and other Coal Plants. 1843, gr. in-4. 1 fr. 25 Taylor (Th.) On four new species of British Jungermanniae. 1842, in-8- . 50 c. — Description of Jungermannia ulicina and of J. Lyoni. London, 1841, in-8, avec 1 pl 50 c. — Contributions to British Junger- manniae. London, 1844, in-8... 60c. — Ou two new Species of Jungerman- niae. London, 1843, in-8 50 c — Voy. Hooker. Tessier. Seigle ergoté. 1821, in-8, 24 p. 75 e. Tliuret (G.). Recherches sur les zoospores des algues et les anthéridies des cryptogames. Paris 1851, gr. in-8. 93 p., avec 31 pl 17 fr. 50 — Note sur la fécondation des Fuca- cées. Paris, 1853-1857, 2 br. in-8, ens. 25 p., avec 1 pl 2 fr. 50 — Recherches sur la fécondation des Fucacées. Paris, 1857, gr. in-8, avec 4 pl 3 fr. Tliuret (G.). Études pbycologiques. Analyse d’algues marines. Paris, 1878, 1 vol. in-folio avec 50 pl....... 100 fr. — Mode de reproduction du Nostoc Verrucosum. Gr. in-8, avec 1 pl. 75 c. — Classification des Nostochinées. Gr. in-8, 11 p 50 c. — Sur un nouveau genre d’Algues de la famille des Floridées, Cherbourg, 1855. in 8 avec 2 pl 1 fr. 50 — Synonymie des Ulva Lactuca et La- tissima, 1854, in-, 816 p 75 c. — Expériences sur des graines de diverses espèces plongées dans de l’eau de mer. 1873, in-8, 18 p 1 fr. Tiegliem (Ph. van). Sur les Absidia, genre nouveau de la famille des Muco* rinées. Paris, 1876, gr. in-8, 12 p. 1 fr. — Observations au sujet d’un nouveau travail de M. Brefeld sur les Mucorinées et en particulier sur les Pilobolus. Paris, 1876, gr. in-8 50 c. — Troisième mémoire sur les Mucori- nées. Paris, 1878. gr. in-8, 87 p., avec 4 pl 5 fr. — Globules amylacés des Floridées et des Corallinées. Gr. in 8 50 c. — Rôle physiologique et cause déter- minante de la courbure en arcades des stolons fructifères dans les Absidia. Paris, 1876, gr. in-8 50 c. — Structure et mode do déhiscence du Sporange des Pilobolées. Paris, 1875. gr. iu-8, 11 p 75 c. — Développement de quelques Aseo- mycètes. Paris, 1877, gr. in-8 50 c. — Développement du fruit des Asco- desmis, genre nouveau de l’ordre des Ascomycètes. Paris, 1876. gr. in-8, 75 c. — Recherches sur la structure des Aroïdées. Paris, 1867, in-4, 140 p., avec 10 pl 10 fr. Tillette. Sur le Dacryomyce Urticæ Fries, et sur le Peziza Fusarioides Berk. Abbevihe, 1840, in-8, avec 1 pl... 75 c. Timbal-Lagrave (E.) et Jeanber- nat (E.). Du Polypodium vulgare L. et de l’hybridité dans les fougères. Tou- louse, s. d., gr. in-8, 11 p 75 c. Tode (H. -J.). Fungi Mecklemburgenses selecti. Luneburgi, 1790-1791, 2 parties in-4 avec 17 pl. . .' 10 fr. Topsent. Thallophytes marins perfo- rants. 1887, in-8 50 c. Trécul (A.). Positions dos trachéees dans les fougères, gr, in-8, 22 p. 1 fr. Trelease (W.). Preliminary list of Wisconsin parasitic fungi, s. d. gr. in-8, 39 p. 1 fr. 50 Treviranus (L.-C.). Uber Lycopo- diaceen. in-8 50 c. Truchelut (A.). Trufficullure, in-8, 15 p 75 c. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE LIBRAIRIE J. -b. BAILLIERE ET FILS 19 Tuckerman (E). A further énumé- ration of some new England Lichenes. S. J. 1840, in-8, 26 p 1 fr. Tulasne (L.-R. et Ch.). Seleeta fun- gorum Carpologia. Vol. I. Erysiphei. Pa- ris, 1861, 1 voi, in-fol. de xxvm-242 p,, avec 5 pl. rel 45 fr. — Champignons hypogôs de la famille des Lycoperdacées, observés dans les en- virons do Paris et les départements de la Vienne et d’Indre-et-Loire. Gr. in-8, avec 1 pl 1 fr. — Ustilaginae. Paris, 1847, gr. in-8, 46 p., avec 1 pl 2 fr. — Diagnoses nonnullae Monimiacea- rum. Gr. in-8, 18 p 1 fr. — Appareil reproducteur dans les li- chens et les champignons. Paris. 1851, in-4 75 c. — Phosphorescence spontanée de l’A- garicus obarius, du Rhizomorpha sub- terranea. Paris, 1848, gr. in-8, 25 p. avec 1 pl ' 1 fr. 50 — Nouvelles observations sur les Erysiphe. Gr. in-8, 26 p 1 fr. Turner (D.), Fuci, sive plantarum fucorura generis a botanicis adscriptarum icônes descri ptiones et historia. London, 1808-1819, 4 tomes en 2 vol. gr. in-4, avec 258 pl. col rel 300 fr. — Le même incomplet des p. 97 à lin du t. IV et des pl. 238 à fin 200 fr. — A synopsis of the British Fuci. Lon- don, 1802, 2 part, en 1 vol. in-12 6 fr, — Specimen of a Lichenographia Bri- tannica. Yarmouth, 1839. in-8, 240 p. cart 12 fr. Turpin. Etude microscopique de la Gcistatolla Mucedo Paris, 1837. gr. in *8, 10 p., avee 3 pl 2 fr. Unger. Recherches anatomiques sur les organes reproducteurs du Riccia glauca. Paris, 1840, gr. in-8, 13 p., avec 1 pl 1 fr. — Beitrâge zur Kenntnisg der parasi- tischen Pflanzen. 46 p., avec 6 pl . 6 fr. Vaillant. Pezizae, Pilulariae, Marsileæ. 2 pl. in-4 col 1 fr. — Centaurea frugilis. 1 pl. col. in-4 50 c. — Kremeriapaludosa, lpl.col. in-4 56 c. — Onoxis rosea, 1 pl. col. in-4.. 50c. — Festuca et Catapodium, 1 pl. col. in-4 50 c. Vallot. Dissertation sur la plante dé- liquescente dans l’eau, et sur les diverses dénominations attribuées au Nostoch. 1821 . in 8, 22 p 1 fr, Valserres (J.). Instructions pour la culture de la Truffe. Paris, 1876, in-8. 36 p 1 fr. 50 Van den Hecke et Fhilippar (F.). Description d’une moisissure (Mucor), avec quelques observations organogra- phiques et physiologiques sur les cham- pignons. Paris, 1835, in-8, 47 p., avec 1 pl 2 fr. Vaucher (J. -P) Monographie des Prêles. Histoire générale et physiologie du genre. Genève, 1822, in-4, 63 p., avec 13 pl 6 fr. — Fructification des Prêles. In-4, avec 1 pl 1 fr. 50 Vicq (E. de). Catalogue raisonné des hépatiques observées dans l’arrondisse- ment d’Abbeville. 1882, in-8, 12 p. 75 c. Vines. Alternation of générations in the Thallophytes. 1879, in-8 50 c. • Viviani (D.). Champignons d’Italie. Paris, 1834, gr. in-8 50 c. Wagner (H.). Cryptogamen herba- rium. Bielefeld, 1860, 9 livr. contenus dans un carton renfermant 20(f échantil- lons collés et étiquetés 12 fr. Wahlstedt (L.-J.). Om Characeernas knoppar ofvch oervintring. Lund, 1864, in-8, 48 p 2 fr. — Bidrag till Kannedamen am de Skandinaviska Arterna af Vaxt-familen Characeæ. Lund, 1862, in-8, 40 p. 2fr. Wallman (J.). Essai d’une exposi- tion systématique de la famille des Cha- racées, traduit du suédois par le Dr W. Nylander 1852, gr. in-8, 91 p 5 fr. Watson (H.-C.). On the distribution of British Ferns. 1841, in-8, 18 p. . 1 fr. Weddell (H. -A.). Florule lichénique des laves d’Agde. Paris, 1874, gr. in-8, 22 p 1 fr. — Excursion lichenologique dans l’ile d’Yeu. 1875, gr. in-8, 66p.... 2 fr. 50 — Les lichens des promenades pu- bliques et en particulier du jardin de Blossac, à Poitiers. Paris, 1869, gr in-8, 10 p 75 c. — Les t lichens du massif granitique de Ligugé. Paris. 1873, gr. in-8, 15p. 75 c. — Sur le rôle du substratum dans la distribution des Lichens saxicoles. Paris, 1873, in-4 50 c. — Mémoire sur le Cynomorium cocci- neum, parasite de l’ordre des Balanopho- rées, 1861 , iu-4, 40 p. avec 4 pl. col. 6 fr. Westendorp (G. - D.). Les cryptogames classés d’après leurs stations naturelles. Gand, 1854, 1 vohin-18, de 301 p. 3 fr 50 Woodward (Th. -J.). Additional ob- servations on Fucus Hypoglossum. Lon- don, 1793, in-4 50 c. Woronine (M .). Recherches sur les Algues marines Acetabularia. Lamx et Espéra Dcne. Paris, s. d., gr. in-8, 15 p. avec 7 pl. col 3 fr. 50 Zaaardini (G,). Iconographia phyco- logica Adriatica. Venezia, 1871, in-4, avec pl. col. — 24 planches d’Algues de l’A- driatique et de la Méditerranée.. 24 fr. ENVOI FRANCO CONTRE UN MANDAT SUR LA POSTE 20 LIBRAIRIE J. -B. BAILLIÈRE ET FILS Zanardtni (G.). Asperoccus bullosus ; — ramosissimus ; Callithamnion flagel- lare ; Chrysimonia digitata ; Helmintbora divaricata; Lithymnia polymorpha; Poiy- siphonia I^ellveri; Bryopsis furcellala. Ensemble, 8 pl. in-4, avec texte explica- tif ... * ... . 8 fr. — Sphacelaria plumula'; Naccaria vi- dowchii; DelessëriaLomen- tacea; Chry- symesica pinnulata ; Hàlyme- nia ligulata ; Chondrus^Adriaticus; Schimmelmania or- „ nata ; Ulvaf myriotrema. Ensemble, 8 pl. in-4 /avec texte explicatif... 8 fr. . — • Gÿstoscira corniculata ; Callithain- nion‘ hirteUum; Halymenia Corinaldii : Delesseria crispa ; Grateloupia proteus ; Crüoria cruciata; Rhizophyllis dentata; Chætomorpha torulosa. Ensemble, 8 pl., in-4, avec texte explicatif 8 fr. Académie des Sciences (Comptes rendus de Y). Collection de 1859 à 1870 (260 fr.) 190 fr. Annales des sciences naturelles. Botanique : Séries I à VI (1824-1884). 130 vol. avec environ 2350 pl. (complet). Très rare 1,500 fr. — Séries I à IV (1824-1863). 90 vol. in- complets de 20 pl. de la lre série 900 fr. Botanical Magazine, by Curtis. — lre série, vol. là 45 (1793 à 1819) rel. en 23 vol. in-8, pl. col. — 2e série, vol. 11 à 10 ; 12 à 17 (1827 à 36, 1839 à 44), 16 vol. in-8 — 3e série, vol. 1 à 23 (1845 à 1867), 23 vol. in-8. — Index pour les 53 pr. vol. 1828, 1 vol. cart.. 1500 fr. Flore des serres et des jardins de l’Europe. Gand. 1845-1870. T. là XVIII, gr. in-8 avec nombreuses pl. co- loriées 600 fr. Journal of botany by Hooker (W.-J). 3e série, t. I à IX. London, 1849 à 1857. 9 vol. in-8, cart.. 350 fr. Muséum d’histoire naturelle dç Paris (Archives du). Paris, 1840-1858, 10 vol. in-4, avec 300 pl. noires et colo- riées 600 fr. Muséum d’histoire naturelle de Paris (Nouvelles Archives du). Paris. 1865-1874, 10 vol. in-4, avec pl. noires et coloriées. 500 fr. Muséum d’histoire naturelle de Paris (Mémoires du). Paris, 1815-1830, 20 vol. in-4 avec fig 170 fr. Zanardini L’Algarium Zanardini par G. -B. de Toni et David Lévi. Lenezia, 18S8, in-8, 144 p 6 fr. Zenker et Dietrich. Musci thurin- gici. Fasc. II et III. Jenæ, 1822-1823, 2 br. in-8, avec 50 plantes naturelles. 6 fr. Zetterstedt (J.-E.) et Bjornstrom (F -J.). Monographiæ Andreararum Scau- dinaviæ tentamen. Upsaliæ, 1855, in-8, 56 p...' 3 fr. — Dispositio muscorum frondosorum in monte Kinnekülle nascentium. Upsa- liæ, 1854, in-8, 72 p. 2 fr. Ziegler. Lutte pour l’existence entre l’organisme animal et les algues micros- copiques. Paris, 1878, in-12, 80 p. 2fr. 50 Société botanique de France (Bulletin de la). Paris, 1854 à 1883, t. I à XXX 30 vol. in-8, rel. neufs 350 fr. Société botanique de Lyon (An- nales de la). Années 1871 à 1886. T. I à XIV, gr. in-8. Comptes rendus des séances. Années 1883 à 1886. Ensemble.. 150 fr. Société botanique de Belgique (Bulletin de la). Bruxelles, 1862 à 1876 ou t. I à XV 100 fr. Société d’histoire naturelle de Paris (Mémoires de la). 1813-1830. t. I à V, 5 vol. in-4, avec plus de 100 pl noires et coloriées 100 fr. Société linnéenne de Bordeaux (Bulletin d’histoire naturelle et Actes de la). Collection complète, de l’origine 1826 à 1855. T. I à XX, 20 vol. gr. in-8, avec pl. noires et cotoriées, rel 200 fr. Société linnéenne de Normandie (Mémoires de la). Collection complète de l’origine 1824 à 1553. T. I à IX, in-8 et in-4 avec pl. (Bulletin de la). Années 1856 à 1866. T I à IX. Ensemble 200 fr. Société impériale des Natura- listes de Moscou (Bulletin de la). Col- lection 1830 à 1849. Ensemble 21 vol. in-8 en livr 250 fr. Société des sciences naturelles de Cherbourg (Mémoires de la). T. I, III à XV, XVII à XXV. 1853-1887, 23 vol. in-8 350 fr. Toute commande doit être accompagnée de son montant d’après les prix portés au catalogue : 1° Pour la France et les Colonies françaises, en un mandat sur la poste dont la souche sert de quittance à l’expéditeur, ou en timbres-poste de 15 centimes jusqu’à concurrence de 5 francs. 2° Pour l’étranger, en un mandat postal international, une valeur à vue sur Paris ou sur Londres, ou en coupons de valeurs payables à Paris. Pour l’Espagne, ou accepte les timbres de 25 centimes jusqu’à concurrence de 5 francs : Mais on devra adresser 5 % en plus Pour les frais de change. Pour la Russie, on accepte les roubles en papier: 1 rouble = 2 fr. 30 c. environ. Tours. — Imprimerie Deslis Frères t-: LV /}. - /