2.1- 2 'C' iiP Digitized by the Internet Archive in 2015 Iittps://archive.org/details/b24756301 JOLt T CASTELOT PARIS (IV*) HtcTo* «T tHiuit DimTILLE. fisirniM a S, nie Sftiitt>Mtrri A Ouvrages de Jollivet Castelot t^t^Ji^if-^-I^.Amê'étt'khMMit^he r .... 3 fr. 50 Comment on devient Alchimisie n. 6 fr. A'piilso). iM^iùmm-A k;hifMt/ii^~r—-v - ■ 5 fr. Le Liore du Trépas et de h Renni-minre 3 fr. 50 Xoiweaux Evangi/es 3 fr. 50 Sociologie et Fouriérisme 3 fr. 50 Croquis Scientifiques et Philosophiques. . . 3 fr. 50 La Médecine Spagyrique 5 fr. L'Alchimie (épuisé) publié à 1 fr Le Grand-Œuvre Alchimique (épuisé) publié à 1 fr. La Synthèse de l'Or 1 fr. Influence de la Lumière zodiacale sur les Sai- sons (épuisé) publié à 1 fr. 7Wf»g4(f-A4Umuoiiuqjie 1 fr. Les Sciences Maudites (on collaboralioit avec Paul Ro(lnnnol) 6 fr. Collection complète de la Revue ( L'Hyperchimie, Rosa Alchemica, les Nouveaux Horjzons) depuis 1896, 16 années .... l.SO fr. » ABONNEMENTS : Franck. ... 5 fr. ] Etrangf.r ... 6 fr. JOLLIVET CASTELOT PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ALC.ll IMIQLE HE I RANCE DIRECTEUR HKs « Xoiivenùx Horizous de la Science et de Li rv,,sr, La Médecine Spagyrique OswALD CROLLIUS - Joseph du CHESNE - Jean d'AUBRY [km la Réédition intégrale du Traité des Signatures et Correspondances de CrolliusJ PARIS (jv«) Publications de Psychisme Expérimental Hector et Henri DURVILLE, Editeurs 2 3, rue Saint-Merri 1912 i / A MON FHÈrŒ Louis JOLLIVET GASTELOT DIRECTEUR DES " FeuUles (Vllyoiène » AUTEUR n» SAVANTS TBAVATX 9IJH LA MÉDECINE NATURELLE en toute affection Y. J. C. PRELUDE La Médecine Spagyrique, l'une des branches imporlanles >le l'Hermétisme, est assez peu connue, non seulement du laiblic, mais encore des étudiants ès-sciences occultes et anciennes. Pourtant il y a bien des idées et des faits intéressants à jlnner parmi les écrits symboliques, les théories et les recet- es des docteurs spagyristes. Leur pharmacopée est parfois •xcellentc, leur mode opératoire, basé sur les distillations successives et la combinaison des quintessences, nullement lénué de vertus. Ces médecins kabbalistes avaient une doctrine générale levée, ce qui vaut mieux que de n'en pas avoir du tout romme les carabins de notre époque ; ils étudiaient la Na- ture vivante, effectuaient des préparations dynamiques, peut-être supérieures à celles d»- V Homéopathie moderne. Il Aussi avons-nous esiinté opportun de publier ce petit co- hinie consacré à la thérapeutique occulte et alcliiiuique, nous, attachant surtout à trois spagyristes excellents dont nous avons résumé et commenté les a'uvres principales : Osirald (Iroltius, Joseph du Chesne et Jean d'Auhry. Mous rcj>roduisons en outre intégralement, pour h pi mière fois, le Traicté des Signatures et des Goi iespondani > - {/(' CroUius, ouvrage des plus curieiu- et fort rare, qui fait suite à la Royalle Chymie de cet auteur, traduction de M. de lîou- lène ( 1()33). On nous saura gré de mettre ainsi à la portée de nombreux lecteurs, le travail très original de ce médecin re- marquable du xvi'' siècle, avisé disciple de Paracclse. Ecartant toutes les hypothèses fantasistes, ncms avons voulu écrire un livre documenté et sérieux sur un chapitre asse: complexe de la science hermétique. Afin d'en faciliter l'examen, nous allons esquisser ici. trèx lirièvenient, la méthode, les procédés, les illusions, le but à la fois chimérique et réel, que .mivirent, poursuivirent, avec un enlhcmsiasme inlassable et digne de notre iulmirntiou . les adeptes de la f^ciencc divine. Au moyen de l'Art Spagyrique. les .Adeptes surent tlcter.- miner les vertus et les propriétés spéciales de tout simple tant animal, que végétal ou minéral. Les vertus des simples sont renfermées au profond même de leur ma.sse corporelle, entre Veau phlegmatique et la terre sulphurée — comme nous l'enseignent les .Maîtres Arnauld de Villeneuve. Para- eelse et les divers médecins tels que : .Alexandre de la Tou- relle, Oswald Crollius, Joseph du Chesne; dont les onvra- III (jes que nous /i.v soigneusement étudiés, présentent un ^'>n(ls rigoureusement doetrinal. )n ej:trait ces propriétés des corps, par iÀH chimique, intiis non point suiranf tes procédés i^ulgnires du laborn- loire. Il faut agir spagyriquement, c est-à-dire séparer l'épais In subtil et le pur de l'imjtur. Cela nous apprend que pour (écduvrir et extraire la vertu de tous les simples qui sont omposés de trois choses en leur première matière, il faut I abord les décomposer, les corrompre et les priver totale- ntent de la forme que la \ature leur a prêtée ; ensuite on n sépare les éléments que l'on rectifie et ctmjoint de nou- eau en un corps plus parfait. En ce faisant, il est nécessaire le considérer Vélémenl prédominant, afin de. connaître parfai- cment la vertu du produit que Von désire, et l'u,ufre est l'huile ou résine du corps, son principe in- | terne, générateur qui contient en soi le feu de nature nourri- ] cière et conservateur de la vie. ' Le Mercure est une liqueur pure et simple, une vapeur .^i humide, le germe du corps ; liqueur diffuse par tout le '\\ corps et cause efficiente de sa continuité qui contient en soi - l'esprit de vie. I Le Sel est l'aspect sensible du corps, .^a forme, son âme et Al son moyen de conjoindre ensemble les deu.r extrêmes de l'es- prit et du corps, c'est-à-dire ici du Mercure et du Soufre. Partant de cette assurance que tous les corps de la Nature sont composés de Soufre, Mercure et Sel unis en juste pro- : portions, nous pmuvons appliquer à la Thérapeutique la ^ même règle, fout étant analogue et étroitement enchaîné en '1 hermétisme. - // s'ensuira donc que la santé et la vie humaines sont \ conservées sans aucune altération tant que les 3 principes demeurent en runion. tension et teinpiniUues roulaes. C est-là simplement un théorème de Dynamique : l'équili- bre maintient ce que nous appelons la santé. Mais si par quelque accident, il se produit une rupture ntre les principes corporels, une faute de cadence dans leur jeu, les forces se débandent par suite de l'équilibre perdu el les troubles, d'ordre i(mjours dynamique, surgissent, qui ' onstituent les malaises, les maladies, la mort enfin. Telle est la formule hioloqique sur laquelle se base la cule Thérapeutique rationnelle, hermétique ou occulte : la Médecine Spagirique, dont l'Electro-Homéopathie n'est que l'imparfaite contrefaçon exotérique. car elle ne possède ni les procédés, ni les moyens extrêmement dynamiques que ule sait employer la Spagyrie par le Magnétisme spécial. D'après les Médecins du Moyen-Âge. lorsque le Soufre yen des médicaments dynamiques appropriés, pour en ré- ^ tahlir la parfaite harmonie. I/équilit>re rompu a eousé la | jualadie, l'équilibre rétabli ramènera donc la santé. | L'homropalliie d'(u'tleurs s'est uniquement inspirée des î procédés hermétiques qénéraur qu'elle n'a point eompris et { que souvent elle a défiqurés. De là .\a relativité. Hahnemann ! Iia.sa cependant son .système sur la loi fondamentale des spa- l qvristes. IjCs mahulies se guérissent par leurs semblables, non par leurs contraires, proclamaient innunatdcmenf les rhih>sophes d'Hermès. Hahnemann s'empara d nouveau de eelte Idée qu'il reeon- ^ nut juste il son tour. Slmilia siinililms cuiantur, elama-t-il aussi — et aelueUement la serumthérapie gravite elle-même' ; autour de ret axiome. *• # * Chaque maladie, suivant la Médecine Spagyrique possède son semblable spécifique ou son sinijde approprié. Donc les Soufres conviendront aux maladies sulphin^ées, les Sels aux \ II maladies .salées, les Mercure.s aux nialadfcs mcrcunelks rien du soufre, sel et mercure eukiaires, bien entendu). Ces Soufres, Sels et Mercures doivent être extraits de leurs corps hien rectifiés par l'art spafjyriquc. Mais la difficulté con- siste à obtenir ces médicaments parfaits et excellents. On peut les trourer dans tout corp.s. soit animal ou végétal ou minéral : on peut les extraire de toute sorte de produits, et l'on aura alors un Soufre, un Mercure, un Sel approprié, pro- (>rr. particulier, puisque tous les corps sont composés de Snujre. de Sel et de Mercure. Certains pourtant sont préféra- bles, plus efficaces, mieux approprié's que d\iulres. f.eur vertu et leur puissance seront extrêmes. La Médecine spagyrique con.si.ste, eri résumé à extraire de chaque corps minéral, végétal on animal, son Soufre, son Mercure et son Sel, et à les con joindre, à les purifier, ce qui jdil iinr q'iniifcssrncc crirniér pur /' \ rcllée. * l'arini ces Médicament.s remarquables, les deux plus im- portants, les deux Panacées essentielles sont : l'Ov Potable »•/ le Spirihis AdejDforum ou Kspiil de vin des Adeptes. Le plus précieux, le plus sublime, celui dont les effets, sont pour >iin.si dire uniques et univer.sels. est certes l'Or ramené à sa pureté, fils du soleil, Elixir de Longue Vie. composé en sa première matière de Soufre. Mercure et Sel très purs et Irès actifs. 1" On Potable. — Les propriétés de l'Or Potable s'ap- pliquent (j la conservation et à la restauration de l'orqanis- inc : tes autres métaux, du reste jouissent égalemenl cha- \ III fun d'une vertu spécijiqur, de même que beaucoup de tni- néiaux et que les divenes pierres précieuses. Mais nul corps naturel n'approche de l'Or en Puissance,, surtout de l'Or Potable, bien supérieur à l'Oi vulgaire. // agit d'une Jaçon spéciale sur le cœur,, chasse toutes les puretés des organes ; en un mot l'Or seul constitue VEliïir Universel capable de guérir foutes les maladies en illumi- nant le microcosme humain. Microcosine, en e\\et, car le ci>rps physique étant engendré en partie par les astres, am- tient fHir aimilitude, tout ce qui e>f rouf mu dans le grand Monde ou Macrocosme ; Les sept pknétes, nous l'avons vu, ont leur correspondance dan.s les sept principauj- membres qui dominent sur le corps, romane les planètes sur les créatures du Grand Monde. A ces Planètes, correspondent de mêmes les sept principtiu i luélaux en lesquels sont imprimées les vertus et les puissan- ces astrales. L'Astrologie permet de tirer des médicaments spécifiques les Elixirs appropriés à telle ou telle affection. Aux maladies du ca-ur convient la dédecine de Vor, aux maladies du cerveau, la médecine de l'argent, celles du foie, ta médecine de ranjenl-vif : à celles du poumon, la médecine de Vétain : à celles de la rate, la médecine du plomb, à celles des reins, la médecine du cuivre, et à celles^ du fiel, la médecine du fer. Mais l'Or Potable seul étant parfait, il confient en lui les vertus de tous les autres métaux et s'applique donc à foutes les maladies. Exposons à présent préparation, telle quelle peut être révélée : La difficulté est réelle pour obtenir la Mé- decine Universelle, la véritable Panacée. Ceux-là errent grandement qui emploient l'Or avec toute sa masse corpo- relle, don.'f leurs ingrédients. Jls n'en peuvent ainsi tirer au- IX ctuie sahlunce. car ni le fçu violent, ni les rcnHifs n'agissent sur lui. deux tjui radinini.stieitl en inmtlie, limaille, feuilles min- ces, pilules, errent eneure. rar la chaleur naturelle de lliomme est insuffisante pour, faire assinuler à l'organisme la iotalilé des principes de l'Or. Il n'y aura point profit ; le corps expulsera la substance, ou bien l'estomac ne digérera pas. Des accidents graves peuvent survenir. Il faut donc nécessairement (jue le dit Or soit préparé d'une manire toute spéciale, amené par la réduction, en sit prettiière matière (jui est Mercure. Soufre et Sel. Alors il s'in- corporera avec les mêmes principes l'e l'homme sans altérer les organes. IjC venin d'aucun corrosif, d'aucun acide, ne doit entrer dans la préparatiim de l'Elixir de Longue \ ie. On le réduit ou moyen de l'Art spagyrique , car la Poudre rouge de hi Pierre Phihtsophtde possède des (jualités requises pour cons- tituer la Médecine Universelle stnis forme d'()r Potable ov: Elixir de Vie. Peut être se prépare-t-it un peu plus facilement (jue hi Pierre, car il ne semble point nécessaire d'amener le corps au même degré de perfection et de puissance, lorsqu'on veut simplement se bi^rner à utilisfr un médicament . En effet, il y a plusieurs sortes d'Or Potable : 1" L élixir suprême, confeeli prorétlé aqueux, une e.reeUenfe 'fuinlessenee d'or. Pttrneelse jrefniimonthiil aux personnes malades de pren- iJre trois fois par jour de l'Or P(dable : le matin, à midi, le noir. .\u.r gens .sams qui veulent se eonserver. il prescrivait une seule dose, eliaque matinée. Cet élirir. au degré ordi- naire, peut s'appeler la vraie eau-de-vie. C'est un précieux recfmslituant, an lonali.wleur. un dynami.<^aleur remarqua- bles. Il fait circuler le sanq plus activemeni, fortifie tous les organes, développe V intelligence et chas.^e la tristes.^e. Ar- aautd de Villeneuve, [vicenne. Mésus. Rhazès. Raymond Lulle. Paracelse. entre autres hermétistcs célèbres, n'ont su fisse: louer l'Or Polalde. Nous n'avons rien a ajouter après lie telles autorités ; ehntentons-nous d'affirmer rc en dissolvant dans du vinaigre distillé, la matière prochaine de la Pierre calcinée au rouge. Les usages médicaux de cette Essence sont extrême- jiienl étendus, cl injailliftles. assurent les adeptes. Ml » # La Palingénésie. — Les Homi ncules, — Non contents de posséder lu Pierre Philosophate et VEluir de Longue ^ Vie qui apportent l'Or, la Puissance et la Santé radieuse ; non satisfaits d'asservir, par la Magie, les élément aux du Feu, de l'Air, de l'Eau et de la Terre, d'évoquer les spectres errants, de faire tourbillonner à leur gré les laj-ves de l'As- ir(d — les Adeptes, les Ho^ic -f Croix portèrent plus loin peut <2tre encore, leur volonté, leur téméraire S^avoir : orgueilleu- sement, ils aspirèrent à se rendre, dès ici-bas, semblables aux dieuj: ; leur science fabriqua des êtres, des organismes vivants : des lun)iuncules I Telle du moins, s'affirme la tra- diti(ni : et des chapitres très obscurs et très secrets de cer- tains volumes, transmettent sur cet ordre d'étude, (juelques fugitives et pâles lueurs. Arnauld de \ illanova. Paracetse. jKirini les rois de l'Ini- tiation. et plusieurs rose + croix .laissèrent des prescriptions touchant la production d'hommes et d'animaux engendrés aU chimiquement. Le De-natuia renini liber et le de Geneiatlone reitim na- luraliuni, de Paracelse contiennent plusieurs formules. Et jdus récemment, vers 1773. le comte de Kueffste'in. se li- vra durant plusieurs années, à des recherches palingéné.sique.'i couronnées, parait-il de succès, cotnme le témoignent ses notes et celles de son compagnon : Vabhé Gélonl. Leurs expériences, d'après ce que Von peut conjecturer, sont analogues à. celles qu'indiqua Paracehc. Pour obtenir In naissance des liomuncules. de ces petits êtres, miniatures de l'organisme humain, animés d'après les théories magi- ques par l'âme d'élémentaux ou de la}^^es supérieures, il faut Mil préparer une liqueur composée d'ingrédients plus ou moins xpermafiques et stercoriques si l'on en croit les recettes con- siffnées en de rares bouquins. Après des opérations alchimi- <}ues, l'on porte le matras dans un tas de fumier et l'on ar- rose plusieurs jours avec la liqueur primitive. Au bout de h semaines, disent les auteurs, les esprits sont nés : ils sont liommes ou jenïmes, constitués dans la perfection. Le comte de Kuejfstein raccmte. avec sérieux, qu'il baptisait, nourris- sait, vêtissait, élevait en un mot, ses charmants, mais parfois dangereux homuncules. Certains, en effet, griffaient ou mordaient la main de leur a fabriquant. » — Ceci confine à la pure légende, ou si l'on préfère, à la jumisterie. pour employer un terme plus fin de siècle. Mais il est avéré que les initiés parlaient des homuncules, en ter- mes plus indéchiffrables encore que ceux des traités d'Alchi- mie. D'autant que l'on n'était point tendre aux siècles anté- rieurs pour les curieux de l'Oculte. Aujourd'hui on les raille seulement. Jadis on les exécutait ! — Les recettes palingé- nésiques ne doivent donc pas être entendues « la lettre, bien loin de là : leur sens ésotérique disparait presque sous Va- mas de mots vains ou ridicules propres à détourner de la voie le profane ou le jouffleur malhabile. Le secret des Adeptes ne sera jamais la proie du Public. La formule suivante de Paracehe n'a de même, aucune précision rigoureuse : a On ne doit pas, dit-il, abandonner la génération des homuncules. En effet il y a quelque vérité en cette matière, bien que pendant longtemps elle fut regar- dée comme très occulte et très secrète. Quelques Philoso- }>hes doutèrent s'il était pos.^ible d'engendrer un homme en dehors du corps de la femme et de la matrice naturelle. Je réponds que cela ne répugne nullement à l'Art Spaavrique rf a In \afurc. bien pins, que cdn est très possible. Pour y XIV arricer. on procède uul.sl : Conccnlir: dans an (dunibic scellé une sulfisanlc quanlilé de Spenna 1 t/i à la plus haute tem- pérature d'un ventre de cheval pendant -S jours, ou aussi longtemps qu'il est nécessaire pour qu'il commence à vivre, à se mouvoir et à s'agiter, ce que l'on voit facilement. Après ce temps, il sera semblable à un homme, mais cependanl translucide et sans substance. Mais s'il est nourri chaque jour avec précaution de sang humain, et maintenu pendaiil W semaines, à la températcre amstante d'un ventre de che- val, il devient un oéritable cnjant dvant, ayant fous les membres d'un jils d'une jemnic, mais beaucoup plus petit. C'est ce que nous appelons l'homuncule. Et il doit être élevé avec beaucoup de diligence et de soin jusqu'à ce qu'il ait grandi et commence à raisonner et à comprendre. » // n'y a rien d'impossible à ce que. grâce <; la combinai- son de substances albiiininoïdcs et au maniement de la lu mière, de la chaleur et de l'électricité, l'on parvienne à créer, en quelque sorte, des matières organiques c'est-à-dire fran- clicment vivaiites. Jusqu'où e.st-il possible de .^'élever sur l'Echelle de la Vie, par les moyens cliimiques ? A'om.s' l'igno- rons, mais l'Œuvre d'un Adepte s'appuyait, ajfirmaif-il, sur l'Extra-Terrestre, et sachant qu'il n'y a point de naissiince ai tificiellc, qu'il .s'agit toujours de procédés très naturels puis- qu'ils sont tous du Canal de la JSature et dans la Voie du Cosmos — attendu qu'ils ej'i.stent, puisqu'il sont — l'Adepte ose tout, quand il sait tout ! ... * Mais quittons ce domaine troublant et par trop délicat peut-être de l'homoncule pour aborder la Palingénésie végé- taie, bien /ernuse à l Adepte dont le corps phy.^ique eriste encore, luotque dépouillé de ses plus épaisses gangues, allégé de ses cone.s. Plus loin s entrouvre, plus haut, nous éblouit, le domaine des Sphères angéliques, archangéliques et séra- phtques. Hélas, c'est à peine .si nous entrevoyons ce Monde le I Infini, auquel seul peut aspirer VEsprii dé.u Spagyrique des anciens ini- li<'*s el des alchimiste^, qui Uil en faveur jusqu'au xix'' siècle, ' onjeules prociamaieni conceptions des heiuiétistes, rien dans la I Nature n'est i^'Av. Tout se relie étroitement, se ciiuiplète,' ! f(^rme un organn^^uie ; les (lilIVieuls êtres, corps de 1 1 nivo s, constituent un h»! irainsme, en repi éscntent chacun une j)ai - celle, un uieurbre ; judi\i(his. i ;ices, espc<"es, or>! liMir i (Me ! et leur but, tant particulier éral. j n, raifort, ortie, moutarde, |)oireau, oignon, cornouiller, rue, verveine, absinthe, lai- | lue sauvage, etc Drogues el parbirns signés par d' : Poivre, pyrèthre. j I ^^iiigembre, sel ammuiiiat . « Ilt'hon-. mphoilu', llcui- de sou- iVe.' Minéraux : Cuivre rouge, Ker, Aliaanl, Jaspe sanguin, Viuélliysle, llvaeinUie, Onsx. Soi.KiL O Signe du Zi»diatjne « tirrespondiiut : Le Lion. Le Soleil a pour principes le (!liand-se< . mais avec in- lluen(X' bienfaisante. Ki«'inent : Feu. Influence : Hénélitiuo, \i\ifianle. Maladies causée> par le Soleil : Catarihes. syncopes, pasnies, maux d eslomac et de foie, de cœur, etc. Le sang, le cœur, le cer\eau, les iterfs, les nerf.s optiques, les yeux, les oreilles', la langue, correspondent , dans le corps liuniain, au Soleil. Quant aux plante.^ (pu >e trouNent sous son influence, (.e •nt les suaves et les aromati(iues : safran, poivre, aloès, Éiienllie, romarin, canelle, girofle, marjolaine, frêne, hôtre, palmier, ccdie, laurier, chclidoine, vigne, gingembre, pi- M)ine, gentiane, citronelle. lotus, béliotrope, (itron, mélisse, lenade, millepertuis, millcl solaire, souci, poligoine, ta- larin, immortelle, etc. Drogues et parfums de • : Musc, encens, ambre, sa- iran, girofle, miel. Mfn«''raux cl Pierre> pi< rieuses : Or, Escarbouclc, (Uuy- .M>lithe, Rubis, Ilyacintbe. Topa/e, Ghrysopra.se, Orpi- ment. \niin;iu\ : T^ynx, scarabces. \er-luisant, mouche cantha- ride. Vém s 9 Correspond en Zodiaque à la Balance et an Taureau. Principes : Chaud-Huriiitle. Klénïents : Air, eau. — s — li»lliicMcc : Béiiéfi(|ue, cioiue, lixoiidante. Maladies causées par Vénus : Hernies, diabMe, priapiMn* maladies vénériennes, faiblesse d'e.slonriac. Parties du corps correspondanles : Sperme, Mamelles, Foie, Reins, Matrice, Narines, Vaisseaux séniinifères, Tes- ticules. Plantes : Celles à saveur douce, onctueuse, agréable ; les plantes aromatiques, d'odeur suave, aphrodisiaques : oli- vier, verveine, myrthe, violette, lys, valériane^ rose, serpo- let, narcisse, cyclamen, cariandre, thym, laudanum, satv- rion, fraises, poires, figues, oranges, sandal, eic. Drogues et parfums : Eau de roses, (Mvetto. tnus<-, (jnln- tessence des plantes aromatiques. Minéraux et pierres précieuses : Cuivre jaune et rouge. Argent, Emeraude, Saphir. Topaze, Bérvl, Chrvsolithe, Turquoise, Jaspe vert, Lapis-lazuli, Corail, Corne, Pienes précieuses blanches ou vertes. Animaux : Cancre, Merle. Corbeau. Mkhci uk Ç Correspondance Zodiacale : Gémeaux, Mci - Merctu'e participe des uuafre principes et a pv)m' élénicnN coresporidants : l'eau, l'Aii , le Feu, la Terre. Son inlluence est très variable, bénéfique avec les sipnes bienfaisants, maléfique avec les signes fatidi(jues. Les maladies relevant de cette planète sont surtout : la léthargie, l'épilepsie, la phtisie, les vomissements, les affe< - tions hypocondriaques. Parties du corps sous la signature de Ç : le cerveau, l i- magination, la mémoire, la langue, les mains, les jamlios. les doigts, les os, les nerfs, le fiel. Plantes : la semence, l'écorce des végétaux, le Pentaphyl- lum, la plmprenelle, mercurlclle, la .scaljieuse, le persil, lys. — 9 — iiarcisise, v«'ri)iil;jije, peiséu, coudrier, marjolaine, serpen- tine, IrMle, niarguerile, eainoniille, fève. geniè\re, ijiiinlo- feiiille. Droj^iies el parfums : Slora.x, benjoin, graine de iivne. Minéraux el Pierres Précieuses : Vif-argent, Elain. Mar- I assile, Kmeraude, Topaze, Agale, Porphyre. Animaux ; merle, alouelfe, grive, grenouille, fourmi, sau- terelle, etc.. Lune C Correspondance Zodiacale : Ecrevisse. Eléments . Froid-humide. Principes : Terre, eau. L'inHuence de la Lune est pres(|ue neutre, très faible en >ul cas, elle fient le milieu entre la bonne el la mauvaise .si- i^nature. Les maladies principales (jui s'y rattachent sont : - Paralysie, épilepsie, hydropisie, catarrhes, coliijues, diar - rhées, njaladies des veines, troubles menstruels. Parties du corps correspondantes : les expecl')ralions. sueur, graisse, menstrues, puis : estomac, cerveau, intes- lins, vessie, parties génitales, ventre, veux. Plantes : Matières salines, plantes atjuàti(pies, narcoti- ques, froides, anaphrodisiatjues ; sélénotrope (végétal qui se tourne vers la Lune), hysope. oliviei', palmier, chinostafi^ (dont la (leur croît el décroît avec la Lunei, mandragore, lai- fne, nymphéa, pourpier, cresson, chou, renoncule, armoise. »ncomhrc, nénuphar, citrouille, melon,- oignon, poireau, ail. pavot, tilleul, champignon, etc. Drogues et parfums : Camphre, sandal blanc, aiid^re, tous les parfums liquides, refroidissants, engourdissants ana- phrodisiaques. xMinéraux et pierres précieu.ses : Vrgenl. Cristal de roche. Sélénîte, Stalactites, Béryl, Saphir, Perles, toutes les Pierres de couleur blanche ou verte. n lO Ainiiiiiux : Caiianl. uio, huître, grenoiiille, cancre, co- jiiilluges. A prcsenl nous clc\ons consklcrer les correspondances el les inlliiences qui se lapporlenl aux signes du Zodiaque. Kn pratique^ elles se combinent avec les influences des Planètes ; de là les dilTicuIlcs sérieuses inhérentes à l'Astro- l()gie, science très compliquée ; de là les variations des thè- jies gcncthliaque». Une grande habitude, une intuition ex- trême, la parfaite connaissance des Arcanes magiques sont fibsolument indispensables à l'Astrologue qui veut pénétrer le mécanisme des Astres, débrouiller l'écheveau complexe les lils célestes Les douze signes du Zodiaque, en partant de l'équinoxe lu printemps et en se dirigeant vers le solstice d'été, sont : fjc Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, ht Vierfje, In Balance, le Sc.orf>ion, le Sagittaire, le (lapricorne, le Verneaii et ^cx Poissons. Li; Héijku est la maison de Mars ; son principe est Chaud- Sec. Il agit sur les parties suivantes du corps nui lui corres- pondent : la Tète, les Yeux, les Oreilles, le Nez, la lîouche, la Jjangue, les Dents ,les Cheveux, la Barbe. Les maladies provoquées par ce signe du Zodiaque affec- tent la tète, les yeux (cécité) ; la petite vérole, la scarlatine ; les fièvres relèvent du Bélier également. Parmi les plantes, il régit : la sauge, l'olivier, l'armoise rouge, la chicorée, la menthe, la véronique, l'asperge, la gentiane, le genêt, le houx, le chardon, la bardane, la fou- gère, ellébore, marjolaine, cresson, etc. — Il — Ia's piailles et aniiiuiux coiTespoadjinf aux parties du corps par la < »)nl'onnité de leur slriielure, se rangent ainsi : (u'plitilitjucs : pivoine, noix nuiseade, pavol. ayaric, Ivs. phi n\ iniques : euphraise, scabieuse ; Otal(/{tnies (oreilles) : colimaçons, huîtres, coquillages. Mycft'ri(]iu's (nez) : pouliot affualique. (ilossifjuea (^langue) : cynoglosse, buglose. Odonfdlgiijues (dents) : pomme de pin, jusquiame, ché- hdoine, basilic. Mincraux et Pierres Précieuses signées par le Bélier : \inéth\ ste, Sardoine. l-arl'uins : Mvrrhe. Tvi MEAr (maison de Vénus^ : Principe Froid-Sec. Ort jfanes correspondants : Cou, gorgip (et Iciu's maladies). Planles : lin , plantain, pâquerette, comge. lilas, mousse, nivrthe. Niolette, narcisse, rose, valériane, lierre, chêne, persil, scrofulaire, pervenche, scabieuse, verveine mâle. Plante correspondant aux maladies antiscrophuliques : la (ophulaire. Minéraux et Pierres Précieuses : hvacintlie, émeraude, rornahne. (îÉMKM x f niaisorj de Mercure^ : Principe Chaud-Humide. Organes correspondants : les Epaules, li^^ Mimielles, les lîras, les Mains (et leurs maladies). Plantes : verveine femelle, lajirier, tro(*ne, chiendent, chè- \rcfeuille, guimauve, bourrache, anis, tilleul blanc, oseille, mouron, rhubarbe. Plantes correspondantes aux parties du corps par la con- lormité de leur structure : Omtfiues (épaules) : enula campana, hysope. PapUlnircs (mamelles) : toutes les plantes papilliformes. — 12 Brac.liinlt'n et Dactyliques : calannjs aromalicus, palina ihristi. Planles «oiiespondaiilcs aux Imineurs; par 1 identité de couleur de Jour suc : (ùiUicliques : laitue, lilhimale, laïleron. C'est la lhcrapeulies : Froid-Sec. Planles sous le signe de la Vierge : seigle, pommier, fro- Oriranes correspondants : Ventre, fntesfins. — l/i — ment, valériane, chicorée, poirier, sauge «les: bois, endive, niillel, églantier, né'llier, ciiiuë, prunier, sorpenlaire. etc. Plantes correspondant aux parties du s : haies du laurier, du genésl, cu- min, anis, etc. Minéiaux et Pierres^ Précieuses : Argent, Saphii", (Ihrysu- lilhe, Enieraude. Pari'ums : Sandal blanc. Henit'dcs analogujues : suc des vers de lorre (\ermifuge i. Balance (maison de Vénus). Principes : Chaud-Humide. Organes correspondants : Heins, Rpiga"-tre, Hvpooondres, iVomhril, Vessie. Planles : huis, lovnnesol. fraisier, rose blanche, vigne, violette, mélisse, pensée, cilronniei'. anis, ail, gnimauve, scahieuse, chelidoine. rue, coudrier. planles correspondant aux parties du (cnps //<'/>/)/<•/(- qui's : pojupier, racines de cyclamine : éiùgnsivujucs el nfni>llques : saxifrage, millet ; dinréflques : ca- rolfe, hoidjlon, asperge, «ilrouille, scorsoncre : toutes les plantes à suc, l'euilles et flems janne-pâle : celles, ù saveur salme. Mméraux el Pieiies Précieuses : cornaline, «piartz blancs. Remèdes analogiques : rables d'animaux fanti-néphréli- <|ue) ; vessies d'animaux brûlées et réduites en cendres. Scorpion (maison de Mars) : Principe.^- : Proid-lTumide. Organes correspondants : testicules, parties génitales. Plantes : armoise, cornouiller, rorinier, oriicialo, Irène, sponaire, narcissie, etc. Plantes correspondant aux pailles du < oips par leur slruc - ture ; (H('hin, ser- pentine ; toutes les orchidiniorphes ; nniliqiies : vit d»- chien, de «ocj, pinne marine, pin. ariun. gland, poireau, pois chiche. Plantes correspondant aux huiueurs par 1 identité de cou- leur de leur suc : spennatiques : toutes les plantes laiteuses. Pierres Précieuses : sardoine, agathe, h«';matie, améthys- te. Remèdes analogiques ; rognotis de coijs et d animaux (aphrodisia(jue). SAGiTTAUtE (maison de Jupiter) : Principes ; Chaud-Src. Organes correspondants : Fesses. Anus, Cuisses, Aines.' Plantes : macie. paluiier, datliei", ujau\e, hétoiue. aigie- iMome, sésame, Heur de tdleul, verveine n*,)ire. oignon, ail, mile de saule, fougère, garance, eupliorhe, Nigrie hlaiK he. Plantes coirespondant aux malae (maison de Saturuc) : Prmcipcs : Kroid Sec. Oi^ganes correspondants : Genoux, Neifs des jajuhos. Plantes : pareille, pin, jusquiartic. rrhe, encens, liguier, noix, fenouil, îrène, sceau de Salornon, pa- riétaire, cumin, bardane, saxifrage, bornnii. ronce, dra- ronf.ée, elc. 1 Planles corespondani aux parties du corps par leur struc- ture : f MUt'mfliqueif : géranium. i Vlinéiaux ef Pierres Précieuses : cristal, agatlic, onyx, obsidienne, perle noire, saphir. j Parfums : Euphorbe. Poissons (maison de Jupiter) : Princij)es : Froid-llumide. ; Organes corresp(»ndanls : Pieds, Talons, Doigts de pieds, i Plantes : sarrasine, ulme, orme, fougères, mousses, lier- < bcs marines, plantes aquatiques, citronelle. nymphéa, pour- ] picr, bleuet, napel. etc. 'i Minéiaux et Pierres Piéciepr. nx her, ij pierre |)once, béryl. Parfums : Thymiame. Exposons enfin les vertus thérapeutiques des ipjeUjues plan- tes principales, sous le signe de chacune des planètes. Safunw : l'opium, le pavot, l'aconit, l'éllébore. sont nar- . roliqnes, soporifiques, calmantes ; la jusquiame aussi : elle <'sl cnqiloyée pour le mal de dents ; le chanvre, l'asphodèle, la mandragore, la bardane. la fougère mâle possèdent des vertus anti-hémorrhagiques (menstrues, hémorrhoïdes, etc.) ; le cyprès, le pin, tamarin, l'if, guéri.scnl la lèpre, les obs- tructions de vessie, les nialadies de la rate : le polypode doit i «"•Iii'. cinpiovr contre la phtisie, la TK-Me quarte, len polypc>» ; 1;i scoropendre, contre l'hypocoiulrie, la bile, la gravelle ; i\ifraj;e, ulilisable pour les menstrues, flux de sanp; ; sa- l»me : pour l'expulsion du ïœfus mort, les obslruotions de vessie ; taborel, spécifique contre la dysenterie, etc. Jupiter : \a\ balsamine guérit les blessures ; la béloine. les ulcères ; la centaurée l'ail s'écouler la bile ; contre les maux de gorge, échauflements, brûlures d*e«tomac : épine- A mette, giossediier ; conire la goutte : persicaire ; pour les b(''morrhagies : employer lo bouilloe» blanc. Le sue de la jus- fiuianie ex«'ite au coït. Wflr.s : La petite ésule am:>llil les durillons ; sa quintes- sence guérit riiydropisie. Les chardons s'emploient conire la pleurésie, les douleurs aiguës ; leur graine, recueillie en automne, combat la dysen- terie ; la feuille d ortie réduit les fumeurs ; sa graine est boime pour la pleurésie et I aslluiie ; contre les maux de téte, eiiq)loYer la racine d'arnoglusse, de même que pour les d^>n- leurs des testicules, les ulcères. .So/e/7 : Pour maux de cœur cl d estomac ; maux d'yeux, excitation génésique ; poligoine : pour fortifier les yeux, en guérir les inllaumiations : souci : I immortelle, le tamarin, combattent l'apoplexie, l'épilepsie, fortifient le cerveau ; le Irène fortifie le cœur ; son sur csl un antidote contre les ani- nuiiix venimeux ;' la méli.s>e esl nu tonique, le millepertuis, un sudoiifunie et carminalif ; il guérit aussi les plaies ; l'enula campana, infusée dans le combat l'asthme, îor- îilie la vue ; le laurier a des qualités antidotiques, le citron des vertus purifiantes, etc. Vénus : La rose guérit les gonorrhées. les inflammations fie matrice, et autres ; le nénuphar également ; il calme le priapisme, les vertiges, les brûlures du foie ; le lys s'emploie coiUrc le gonflemenl des «eiiis, ieî? <-uiles de couches, la pii- , lalysic, ïa surdité ; la racine de colombaire combat j ('(•rouelles, ulcères, inconlinence d'urine ; son suc est apliio- «lisia.jue. Mercure : La quintessence de l oudrier : hoiuie pour la vue, quand la Lune se trouve en ronjonclion avec Mercure. Marjolaine : bonne pour léthargie, apoplexie, maux ner- veux ; anis : guérit les obstruelions ; serpentine, bonne pour l'asthme ; genièvre : pour les coliques, rhvdroplsie : trèlli odoiant : mal caduc, réicnlion d ùiine ; décoclion de niar guérite : bonne pour les pjislules, les aphtes, les enflures . son sel combat la bile, la pierre ; les lèves brûlées et prise ^ en- décoclion, également ; racine de quintefeuille ; bonnt pour les plaies ; son suc, pour les maux d'estonuic ; de poi- ' trine ; ses feuilles, pour les maux de dents ; camomille i coupée sous la conjonction de la Lune et de Mercure, bonru pour la cohque, les abcès du poumon, les obstructions ; ni< - . liméron : coupé dans les mêmes conditions, combat la fiè- vre aigu(!. Lune : Le suc de melon et de citrouille, distillé, apaise Ic^ i lièvres, les inflammations internes ; la mandragore guérit j l'érysipèle ; l'eau distillée de tilleul, quand la Lune se trom> | dans les Poissons, guérit Tépilepsie, les maux de ventre ; la ) pivoine, cueillie, la Lune en conjonction avec Jupiter, dan-^ j le Cancer, s'emploie pour les menstrues et l'épilepsie : chr\ nostate : bonne pour les acuités d eslomac, les maux de reins, les indigestions. * On extrait la quintessen* e de la plupart de ces vé;;étau\. I — «0 — feurs alcaloïdes, <: (JJIMIOLE ET V I U I I S DliS GkMMKS Lc^ Ciemmes, ces cristallisations prismatiques de Lumière, sont i'ornu'es par les éléments grossiers (le la Terre, portés, il l'aide de la chaleur volcanique el phinétairo. à leur subli- mation ou perfection. La pureté translucide brille en les Gemmes magnifiques, parvenues à létat suprême et radiant, signées des influences stellaires qui leur «ommuniquenl )me vie ainsi que des fa- cultés spéciales. * * * Cliimiquemenl, l'on peut partagei- les Pierres .Préclcu^es en trois classes principales : : Gennnes constituées par le C'arbone : Di\m.\nts. :y° : Genunes Alumineuses : trois grands tvpes : Eme- nMJDE. Topaze, Guen.\t, avec leurs variétés. 3" : Gemmes Sili< euses : trois lypes également : Agate.. Jaspe. (^n\\. el leurs variétés. * * * Le Diamant, i^^iupereur des Gemmes, est une modifica- lion crislallifie cl transparente du Carbone. Il ne se rencon- ht' (lue ruroiutiil dans la Nature. On le trouve dans les sa- bles diamanlii'ères de l'Inde, du Brésil, de I Afrique du Sud, et au sein de pierres météoriques. Les Diamants sont le plus souvent incolores. Il y a des diamants noirs ; quelques-uns, très rares, sont bleus, roses ou verts. (Densité du Diamant : 3 , 5o). Selon les spag}ristes, le diamant dissippe les cauchemars, neutralise les poisons et guérit la folie. L'Emehaloe. la Pierre des Mages, est un silicate double d aluminium et de glucinium naturel, (Densité, 3,7). Elle apparaît incolore, limpide, lorsqu'elle ne renferme aucune substance étrangère. Un centième de son poids d oxyde de chrome lui conununiQue sa belle teinte verte, la rend ainsi la plus précieuse des gemmes alumineuses. Un centième d'oxyde de fer colore la gemme en un vert plus ou moins bleuâtre : variété niguemvrine, ou jaunâtre : variété béryl. Les Emeraudes proviennent de la haute Kgypte. du Pé- rou, du Brésil. Elles protègent la vue et guérissent les fièvres. Le silicate d'alumine uni à du fluorure d'aluminium cons- titue la Topaze et ses nombreuses variétés. (Densité, 3,5). Sans mélange, elles sont incolores ; des traces d'oxyde de fer donnent aux topaze^ la coloration jaime d"or. d où le nom de Chrysoliies. La gamme de nuances est très variée : on a des topazes orangées, jonquilles, roses, roses pourprées, d'autres \iolet pâle, jaune superbe, (topaze du Brésil), jaune paille (topaze lie Saxe), h\vn n o ni àire (topaze de Sibérie), blc.iAfros, M.m. « élesle, blaïu lies. , , . Les Icpazos cunsl il nouent un remède conire 4es lu^norroi- des. ^ L'IÏYAcuNTHi esl une variété de j>renal el de topaze ; sili , Hte aluruiuenx double hvdraté : teinte laiteuse et jaunâtre. Elle protège eonire k-^ épidémies et les niaiadies nisalu- bres. Les GuKWTs se <(>mposenl de silice et d'abunine unies, (>u proportions ditlérentës, au fer. à In ebaux. ;ui cbrorno. iui manganèse, à la magnésie. Ils sont très lourds. (Densité : 0,90 à \ ,"o): On dislingue trois tvpes de grenats : 1^ le ciirufd alniandin, rouge foncé, coiilenant l)ea(H t>up de fer ; L»' le grcnaf qlossulairc. jaunâtre, verdâtre (ebanx) ; :V' le grenol nivlunile, très kmeé ou noir (fer et chaux). On trouve les grenats les plus beaux en Syrie et en Bo- béme. Le Ri c.is ou l^sc \nn©rci.K, de la lamille des (k)rin(lons. csl un grenat rouge vif, rose <-ranioisi, rose ér .irbilo on rose l'once. On remartiue le Spinelle \ (Ma. Fe) AP\, rouge ponceau, idumlnate anbydre. à base de uiagnésie, de zin»^ et de fer. Ij'Esc irboucle rend fort el guérit l'épilepsie. * Autour de I Kmeraude, de la Topaze et du Grenat, Gem- lues alumineuses principales, se groupent les CoRiNOorsa, les TouKMA! im:s. les TiirvQuoiSiES. les S\ruius. — :>.3 — Les CoHiM)ONS se loinposenl essentieUenienl d'ahiiniiie. Densité : 3, 90 à /î,iG). Ils ( Oinprennent des Pierres très diverses d'aspect : saphir l»laitc, nil)ls oriental, sapiiir oriental, saphir indigo, amé- tliNste orientale, topaze orientale, émeraude orientale. Ces a()ues, ne pos.sèdent aucune valeur. L'île d LIbe en fournit d incolores et transparentes. Les Tourmalines rouges vienneni de Sibérie, les bleues de Suède ! du Brésil, les vertes de Ceylan. \aî Latms i,\/tjli, d'un beau bleu d'azur^ se compose d'a- Iniuine, de silice, de soude et de chaux (Sibérie, Chine). I^s ComnKHiTES. d'un beau bleu dans l'axe, gris-jauna- irc dans le sens perpendiculaire, .sont constituées par du si- licate double d'ahimine et de magnésie. Ti Hoi oiSES sont des phosphates d'alumine hydratés, M.utenant de petites quantités d'oxyde de cuivre, de fer, de iiiai>^anèse. (Densité : '.*,()). Le« Tuiijuoises, pierres bleues, claim, j^tm;s, se nom- mciU. : (urquoises de Dieillc roche ; .'elles d'im hleu-venlà- Ire : luniaoises de nouvelle roche. Kxaminons à préseril les Gemmes Silicietises : \r;A J k, .Kspi;, Onvx el leurs \ari<'l<'s. Les A«iATES forment une des \ari<'t»''s du quart/, (Si ()-) : le quarts est la silice nalurelle). Teinte^ très variées en ban- des ondulées concentriques. Quand le^ bandes affectent des couleurs tranchées, l'Agate prend le nom d'Owx (Blanc, noiv, rouge). Citons parmi les autres sortes d'Agates les Cai.ckdoi- \KS, ^vh de perle, bleuâtres ; les Coknalinf.s. rouge-sang, hrun-jaunalre ; les SAunorNKs. rouge, brun-ïoncé ou rouge- orangé ; les Saphuilm-s. bleu de ciel ; les Chuisoprasks. vert pomme ; le Plasmx. vert pré. lià principale exploitation des Agates se trouNc en Prusse Rhénane. Ces gommes sont transparentes. Uis Agates avaient la réputation de préserNci' du danger . de donner les forces el de préserver de la morsure des repti- les. J aspk, très voisin luélulliques jîppnxlu's de 1 Organisme lni- niaiii cxeirtnl sm- lui une irifluenrc nianiuéc, iu>laninienl les aiuiaiils ; mis en coiiNk t avec le corps, soit ej'lérieurc- nient. soit intérieurenieiil . par voie digeslive, ils produisent un elïet llicrapeulique parfois ires remarquable. F^a science offic ielle n admet ces faits que depuis fort peu d'années ; il n'y a ijue quelque temps qu'elle se sert des mé- taux pour amener la guérisou par production de courants llié!apeuli(jues. Mais les savants non ofliciels savent que, des la plus haute dnti(]uil(', Ion employait ces movens ; les prêtres se ser- Aaient d'or, d'argent, de diamant, de cuivre, d'ctain, mais surtout d'or. ives alcliimistes étalent tous d'accord sur ce point que l'or guérissait, (|ue l or constituait le Grand l^emède par excel- lence ; et ils cherchaient à l'administrer en poudres, en solu- tions. La Matière du (irand-OlLuvre, mélangée à un li(piide, li- «luéfiée, formait l'Elixii , le fameux Elixir de longue vie cjui tlcvait pi'oduire de remarquables résultats. On le trouve men- tionné dans tous les bouquins du temps ; il ne passionnait pas moins que la pierre philosophale elle-même ; et la lé- gende pi étend que Mcolas Flamel et sa îenune Pernelle, après en avoir bu. allèrent vivre, immortels, au sein d'une île enchantée. Kli bioii ! ii est-il pas- l urieux, suggeslil. de voir que lu Mi'derine aciuelle — suivant en cela tous les savants d'au- jtuud hui, à (juelquc branche de la science qu'ils appartien- j,t.ni — en \ient à proclamer, tacitement font au moins, la prol'ondeur el la réalilc liii savoir « occulte » ancien, antique, himistes, les doc- teurs des grandes facultés médicales s'emparent de recettes il iiciennes, lesquelles indiquent la Métallothéraple comme le traitement le plus rationnel et le plus sur. J'ai eu l'occasion, mi peu cherchée, je l avoiie, de ques- tionner plusieurs a docteurs en médecine » hien el dûment diplômés' ; tous, surtout ceux de la jeune génération scientifi- que, m'ont déclaré que les métaux ont une iniluence irrécusa- hle absolument sur les malades, chez qui ils hâtent ou amè- nent la guéi ison, surtout chez les malades d'un tenqiérament nerveux^: c'est ainsi que len neiirasfhéntcs partielles ou géné- rales, les hystéries, les névralgies, les lies, les contractures, vti un mot toutes les affections nerveuses sont diminuées ou même supprimées par l'action de l'or, de l'argent, du cuivre, isolés ou réunis, et placés sur l'organe atteint, soit directe- ment, soit indirectement. Pour traiter les migraines, par exemple, ou les iieurasthé- oies oculaires si douloureuses et si gênantes. (|ui produisent, rnlre autres malaises pénibles, le phénomène vulgairemenl ;.ppelé, mouches ou taches volantes, il est conseilh' de s ap- pliquer sur le front, durant une nuit, un bandeau à l'mté- licur ducpiel se trouvent placées des pièces d'or ou d argent 6nonnaie). l/effet, paraît-il. peut être excellent. l/aimant exerce une a. tion reconnue : chaque pôle ma- — a8 — gnélique de l'ulinant jouit d'une piopriiHé différente : avec l'un on enlève la douleur, avec l'autre on la reproduil. Evij demmenl on ne peut obtenir ce résultat avec tous les mala- des, il en est de même d'ailleurs pour les aulres médica- ments, mais cela réussit sur beaucoup d'individus, notam- ment les nerveux. Du reste, la Métallolliérapie, l'I^^leclrothérapie, — sans doute identiques, car les métaux produisent des courants, en .9 — t-ciiieiil, line IranHÏoiiiiHlion inoU't ulaires s opèrent (tout |)ln'nonu;ne est prtxluil dans 1 1 nivers par des hansmuta- tlons atoniiipies, causées dans les'iorps, dans la Matière, par la Matière elle-même, raréfiée, élémentaire : l'éther, dont les vortex formés de particules éthériques attirées et repoussées, agissent par poussées sur les atomes rhimiques proprement dits), qui se répercutent par tout l'organisme et rétablis- nt l'éduilihre néceassaire au maintien de la santé. Selon que les métaux sont positifs ou négatifs, ils provo- ijuenl des courants tels, produisent des effets différents, des ri>ntraclures, des décontraclures, etc. Bo« lias pense que le diamant, le platine, l'or, l'argent, les ..rides énergi<|ues, les rayons rouges, Voxygène sont posi- fifs ; le hisnuith, le nickel^ le soufre, les hases puissantes, les ravons hleus ou violets. I hydrogène, négatijs. Rem;nquons en passant la naissance d'une Médecine nou- \('lle (qui n'est autre toujours que la Renaissance d'une mé- ilecine très antique), basée sur l'action thérapeulliiue pro- duite |)ar les rayons lumineux ; elle recherche ce que peu- \cnt produire les rayons hieus, violets, rouges, jaiines, verts, et même déjà elle formule une certaine loi, un principe : les ravons violets et bleus amènent le bien-être, calment la folie, les céphalées, les états nerveux ; les rayons rouges causent le malaise. Cette action, étrange à première vue, s'explique très bien par l'électricité à l'état négatif dans la lumière bleue, positif dans les rayons rouges, agissant d'une façon hétéronome ou isonome par rapport au corps hmnain. Toute médecine se réduit donc en résumé à un change- ment moléculaire que l'on doit produire de façon à rétablir l'équilibre des forces de l'organisme (suivant le malade que l'on traite et sa sensibilité électrique). — 3o — Quelques mois sur les phcnouièncs niélallotlit'uipiqucs en général, étudirs par les médecins de ce siècle : M. Hurg est le premier qui en fasse mention dans sa « thèse inaugurale », 1(853. Plusieurs niémoires de lui \iurent. ensuite : Méfnflo- Ihérapîe du ciiu^n;, 1867 ; la Mélollofhéraplc (hins le senire de .1/. le professeur \ erneuil, 1877, etc. Il établit ce iait que le métal capable de provoquer les phénomènes n'esl pas le même pour toiis les individus ; le nuilade esl dit sensible à un métal, à tel métal. Tel malade sera trouvé sensible hu 1er, tel autre ù l'or, an zinc, au cuivre, et ainsi de suite. Pourtant il existe des sensibilités l)i et p'>Iymélalli(pies, — ■^ous ferons lemarcpier (]ue ces effets soiil anal;)gues à 1 influence (( occulte » des pierres : diamant, saphir, rubis, émeraude, etc., affirmée par les anciens et tant ridi- culisée par les « esprits forts )) (!!) modernes ; on se de- mande pourquoi, puisqu'ils reconnaissent 1 influence de nuHaux, électrique sans doute, au lieu d'être occulte (élec- trique aussi ;*...) Mais l'Electricité, inconnue en elle-même, esl -elle encore autre chose aujourd'hui qu'une force occulle. c'esl-à-dlie ignorée de nous ? M. Ihirg a employé avec succès la mélalloihéiapie dans une foule de cas, dit le docteur l\. Vigonroux dans sa bro- <^hure Métallothéropie, Métnlloscopie, Aesthésiofjènes, un des travaux les mieux composés sur la question, par un au- teur indépendant et consciencieux ; des hysiéro-épilepsies, une méningite grave, les* crampes des cholériques (ici c'est le o — . > I — cilivie (jiii csl oinpioyc'), la iniiiTHinc v\ d uuIjvs ru'vrosos fureni soiilagt'es. ï/ainiant iiahirel et des baneaiix d'acier airuaiili's lui oiif. donno de nombreux résultats : rKlet trothérapie modcj ne, si à la mode, provient des faits observés alors, lails connus d'ailleurs de Pline, Dioscoride, Paracelse, Giberl el Mesmer (il ne l'aut point o(d)lier que Mesmer osf le t'ondateur de celle ience d avenu'). Le D' Vigouroux place, en Icle de la liste des aestbésiogè- nes, l'électricité statique, l'aimant, les vibrations. Ce doit être exact, et. nous ferons observer que l'influence ihéiapeu- tiquc (hi (h'aïKison, c'est-à-dire des vibrai i( nu, indique l'exac- titude de ce que nous avancions plus baut. : à savoir que l'Electricité prodaisait un cbangement moléculaire dans l'or- ganisme, dont le résultat était le rétablissement de l'équili- bre nécessaire à la santé. L'illustre Gbarcot guérit complèlemeni en leur appliquani des pièces d'or et de fer, — et même à distance, — des ma- lades affectés d'bémichorée et d'bémianestbésie sensilivo- sensorielle, d bémiantbésies, d'bémiplégies de la sensibilité ou du mouvement, dues à des lésions cérébrales. Nous ne pouvons nous étendre davantage sur ce < liapilro. tout intéressant qu'il soit ; noire but élail simplemeiil d'es- quisser la partie pbilosophiquc de la Métallotbéiapie dont les origines sont liées à l'alcbimie et dont les effets portent sur la modification des architectures atomiques de l'or^ranis- me humain ; l'élude approfondie des faits nous entraînerait trop loin el cv\ dehors du cadre de ce volume. IV Ij'hlsloirc de la MenJerine Spagyrique est indi>«soIubleinent alluclu'e à celle de la Philosophie hertnélique, en général, el de l'Alchimie en pailirulier. Dérivant de T Alchimie, ba- sée sur les mêmes princ ipes, simple branche de l'Hermé- lisme, elle se transmit par- les mêmes adeptes, de l'ancienne l'^ù'ypte à la Grèce, à Alexandrie, à l'Arabie puis à I Occi- dent, après les Croisades. Les alchimistes étaient souvent des médecins spagvrlstes, et réciproquement presque tous les médecins pratiquaient l'alchimie, en raison de l'absolue conformité des préceptes, des doctrines, des systèmes et des opérations. Les travaux de hi pharmacopée spag\rique s'eï- l!ectuaient suivant les séparations en soufre et mercure réunis en sel, suivant les iiuinlcssences en Azolli ou Archée, usitées par l'art chymique. Paracelse, Agrippa, (-rollius, A. de la Tourelle, Cardan, Van-llelmont, Joseph du (^hcsne, Jean d'Aubry, etc., aux xiv" xv*, xvi^ et xvn® siècles, sont des alchimistes en même temps (juc des thérapeutes, au même titre que l'avaient été au Moyen- Age Avicenne, Razès, (iél>er, A. de Villeneuve. Leur sys- tème est un éclectisme, en somme, un mélange de Kabbale, d'orientalisme, de gnose, de philosophie gre(;que, de super- naturalisme chrétien. Voilà bien l'henuétisme du Moven- Age el des siècles suivants, formant un éclectisme savoureux, mais plus confus qu'eu Mcliimie, car les phénomènes biolo- jinjuc^ qu rludieilt les iiuVleeiiis, apparaissent bien aulre- menl complexes que le.s autres manifestations. ('Iiatjue médecin possède son système, greffé sur l'inva- riable l'ond de la tradîlion heitnélique qui sert de canevas ; les nuances sont infinies ; d'où la "difficulté extrême de dé- finir nettement la Tbérapeutique Spa^yrique, de se recon- naître en ce véritable pandémonium. La confusion n'est ries pas moindre, ni l'obsrurité, ni les réticences, qu'en Icbimie. L'arbitraire, bien entendu, s'y montre beaucoup plus fré-quonf, le mysticisme vicieux des archées direcirices, dos entités, des agents, domine sans conteste. Mais cela n'a rien qui doive surprendre, puisque aujour- d'hui même, la Biologie, la Physiologie, la Médecine, ne iil pas encore nettement et. irrécusablement positives mal- les efforts si con.sidérables des A. Comte, des Berihelof îles Cl. Be rnard, des l^e Dantec, etc. A plus forte rais'on, les miliciens ne pouvaienl-ils échaïauder des svstèmes vraiment rationnels. Souvenons-nous toujours qu'ils ignoraient lola- lement les détails de l'organisme humain révélés seulement après les expériences de dissections, défendues d'abord, puis longtemps pratiquées en secret et fort mal : qu'ils ignoraient romplèfement la nature des maladies nerveuses, les n^randes perturbations qu'amènent rnvslérie. la Catalepsie, ^la Lé- liiargie, le Somnambulisme, les Névroses. la Folie, les Fîal- lucinafions (i), etc.. f.es théologiens vovaient en ces étals. i i) Ia'*. fiu''(lo(M'ns d'aulrefots crovaionf nnariiinfiiiont .\ la réalité cx- tortw iha halliicinaliona rju'il.* appellaif-nf loiijjertif, à rimai^iiiatiori une valfur objVrtîve. Ce n'esf que Iri s tard auc foniit rcril iiiir hiologie ri imh' ihérapeutiquf posiflvr-ji, à par^iv *U' la fin rlu win' si('-( le*. Kl oncoro m'ii1~ li-s nlus ('rninfnln ct-r- x aux f'urcnl-il.« panenin à celle eofu.-ep'ion. v «» — .V, — la signature «îiabolujuc ; les iiM-decins hernu'li^^tes, les plus avancés des savunis de cène éjjoqiie, proelaniaicul la nianifeslalion ouasi-nalurellc de ces troubles, mais l aUribuaienl à ia magie, à raclion a cabalistique )) du c«)i f>s sydérique ou astral ca|)able de cbuses inerNeilleuses. Us pies- scnlalenl les lb«':<)ries rationnelles tiu Magnétisme, de rilxji- nosc, de la Psycbo-pbysiologie, conduisant peut-être d'ad- leurs à la découverte cxpérimenlale d un « double astral on ()di(j«e (i) )) mais qui n'auiail absolument rien de magique, de surnaturel ni de mervcilleiix, qui serait soumis à des lois déterminées et inllexiblcs <>onnne Ions les faits biob)gl(incs. Kn un mot, dans ce domaine biologique où régna si long- lemps le dogme multil'orme des lorces vilales, à peine dis- paru actuellement, les médecins du Mo\eji-Age ne p )uvaienl atteindre d'un bond le sage posilixisme, le détei ininisjne physico-chimivpie établi seulemenl par ('lande Bernard, el Cbarcol en notre siècle. Les connaissances précises des méde< ins de l antiquité sont trop connues pour que je m'arrête ici à les résumer. Je ne parlerai pas non plus des gnoslitiues. des arabes : Mesuè. . Hhazès, Aviccnne qui avaient ))uisé leur savoir aux sour< es giecqucs et leur thaumaluigie, opérée à l'aide des abraxas. des talismans, des incantations, de I buile, etc., aux tradi- lio»>s sacrées el mitiali«jues de la Kabbale magique. J étu- dierai spécialement la Médecine Spagvrifjuc des seizième (>l !i) Oljscrvt; «i juiMjuc tltiiimiili r Rcuhcnbarh, Crookrs, do liu- ( ha.s ol Maxwell. Tout réconiuHîiil. «Icux nu'di'cins de Nancy vienncnr (lo communl«}uer à l'Acadéniiv (lt'.< Sciences la dccouverle de « rayons N cnianôs du coi*i»s humain. (Inttc conslatatlon est intcres.«anlc on ce (|u'«'llc semblo <;on.sacrfr ofticKrllciiionl les <>l)soi\ahons déjà si ancien- nes ttnx'hunt l'cxislenec du corps ()(lii|ne on aslral. >li\-scptR'ine siècles, pou coimiie encore, m aHacliaiil mu IouI iiix œuvres de Crolliiis [Li Royulh' Chinuc, fratliiife en Irançais par M. de Boulcne en i(i33), de Joseph du Chcsno I raiclé laniilicr de rcnn-lc préparation spafj\ri<]uc Jcs Mé- dicaments, el de Jean d'Aulirv (Ir Triuninhe de VAr- ciu'c. i(»r)8). J^es Iravaux des i^iaiuls nicdecins lierniclisle"- du Moyeu- \ge tels (pi'Arnauld de Villeneuve, J. Cardan, Cornc'lius Vgrippa et Paracelse, ont ctc soigneusenienf .Hudics par M. Louis Dnrey dans sa remarquable 'J'Iicse de Din loral en M«''decine, publiée en i()Oo (i ). "11 est inutile nue je revienne m- un sujet aussi bien exposé qu'approfondi ; ma lâche se bornera donc à mettre en hnnière la thérapeutique générale res, el d'«nie parfaite orthodoxie hennétique. OSAVALD CROLLIUS (Jrollius (qui vivait vers loio) consacre l'inluxliu lu.n de son ouvrage à nn excellent résumé de la Philosophie hermé- tique, indiquant la doctrine dont va s'inspirer la médecine. Tout d "abord il proclame l'existence de l'Agent, I niversel. de l'Archée mystérieuse du lluide qui est l'Ame divine du ( i) Etudes sur I,' œuvre de Pnracdse et sur quelques outres rt)t'decius hermétisfes. Ttièse pour le «loclorat en nu'decinc. par Lonl»; Ourcv. ViiTdl. fivros, ♦'(Jiteurs, i[)oi. Paris. — o'» — Monde. « La Vraie Médecine ou M iiinie naturelle est conte- nue au ï?oulphre vital, thrés^r uniijue de toute la Nature ; (juaut à son fondement, nous le lrou\orïs dans le haulrhe des ^('gétau\, minéraux et animaux ». Ce baume, principe de toutes les actions naturelles, ce hanme spécifique des corps, iiuérira loules les maladies pourNu qu'il ait été cDUvenable- jnenl préparé, qu'il ait été séparé de toutes ses Impuretés, et qu'il soit administré au malade avec mclliode par un docte et pieux médecin — car la thérapeutique spai^viiuue est re- ligieuse et morale. Le ïondement de ("ette Mcileciiie l niverselle est la totale i'oncordance du Microcosme, c esl-à-dlre de l'Homnie, au Macrocosme. < 'est-à-dire grand et externe Monde. Le Ma- ciocosme est le père du Microcosme ; le M(mde externe est le miroir auquel I homme se doit regarder, car il n'y a point de diiïérence en \erlu de l'un à l'autre ; il existe une analo- gie divine entre le grand et le petit monde, entre le Macro- cosme visible et le Microcosme invisible, car tout ce qui est invisible en l'homme est manifeste en ri'nlvers. Les parents de l'homme sont le Ciel et la Terre ; le monde externe porte la figure de l'hoinuK'! et l'hounne n'est autre chose (|ue l'a hrégé de tout le uïonde. La matière dont l'homme est fait est 1 extrait des (uiatre éléments... Crollius s'étend ensuite longuement snr l'Esprit du Monde ou de la Nature, sur l'ilvlech. agent astral, Ciel in lerne, (orps invisible et insensible de toutes les étoiles L'homme également a son ciel interne, son corps Invisible, son esprit céleste, comme tons les êtres de la Nature et même les pierres et les métaux. C'est de ce double sydériquc que procède toute forme, toute figure et toiite couleur de la n^alière. C'est par lui que l'homnie est produit, engendré, formé et gouverné. - 37 - Il ne faut pas enfcndie par là l'influeme diiet le des astres xlérieiirs, dit Crolliiis, mais bien sculemenl le propre astre interne de cha(iiie elre particulier ; l'agent astral n'est ainsi nommé que parce qu il est Ires subtil, (juinfessence lumi- neuse, fluidique, char sid)lil de l àme en un mot, ou corps i;lorieu\ des pythagoriciens, des kabbalisles cl de« Pr-ros de l'Eglise. L'auteur vient ensuite aux trois princi|)es naturels qui se liouvent dans toutes les compositions. Tout corps composé o divise en trois principes qui sont : son Mercure ou liqueur, on Soulphre ou huile et son sel. C'est en ces trois et par ces rois (pie toute Créature est enegndrée, à l'image de la ^ainte-Trinité. Soufre, Sel et Mercure forment le Monde ntier. Au chaitre suivant, Crollius traite de la génération, di- gnité et excellence du Mi< rocosme, c'est-à-dire de rilomme. Il établit le ternaire humain : comme Dieu est un en essence f triple en personne, de même l'homme, un en prsonne, eii de l ame inlellectuelle »iui est une particule de la divinité ; avec les anges, par 1 intermédiaire du corps invisible et de l'âme raisonnable. Ce corps astral ou svdérique, contenu en la chair cl le sang, lissé par les Etoiles, est régi par les Astres ; il est mortel, car seul l'esprit intellectuel est délivré du joug 1 de la mort. Le corps phvsique de l'homuïe, formé des éléments ter- restres, a donc, lui, de la sympathie pour les animaux, les ^égélau.\. le^ minéraux. Par celle Iri-jiiiilé, l'être humain • onslitue le miracle de la nature, l'exemplaire parfait, le ré- sumé du monde ; il se transforme en la vraie image de Dieu sur lauuelle se modela sa structure. Système anthropocentrique, angélologie et animisme d ime réelle beauté, fétichisme presipie par la croyance aux élénienlaux. aux nymphes, aux sirènes, aux sylphes, aux Mdcanales, aux salamandres, aux liages, tel nous apparaît I iïermélisme traditionnel, placé certes en dehors de toute méthode positive, mais que la science exacte ne fera sans doute que rectifier sans en détruire les idées fondamentales, car ces hvpothè.ses constituent, en .somme, les grands pro- blèmes de la Vie, de l'Univers, encore à résoudre pour la plupart, s'ils sont jamais accessibles à notre savoir. Evidemment cet animisme, cet espace peuplé d'anges et d'êtres fantastiques, de races autres que la race humaine, - d'individualités subtiles, ce domaine d<' l'A-stral ne semblent - pas différei beaucoup, à prime aboid, des « naïves n su- ( perstitions de nos ancêtres et des tribus sauvages. f Les sciences dites occultes qui reilorissent en notre xx" siè- cle vont-elles donc nous ramener à ces antiques et primitives novuiices dont elles dciniuilivr iiit'ul le bien fondé iV . . fit" riM vcaii de nos contemporains éprouNe, à celle pensée, un liessaillement d'angoisse el même de répulsion. El pour- Ifinf (|ue savons-nous ? Kl pourlani s'il y a une autre vie, s ll existe d'autres t^-tres et d auties milieux, si noire monde louche à un autre monde plus éihéré, invisible à nos yeux lourds ef mortels, il faul, de toute nécessité, qu'il soil situé (|uel(pie part et que son activité s'exerce... Troublante énigme : la science future t|ui peut-être ramènera l'homme, par rcxpérien(^e, à certaines doc trines de son enfance, mais rendues probantes par des faits, cl des faits tout nat»irels, HOU tnerveilleux ! Ce serait là simplement la constatation défuiilive de la Vie universelle... Songe ou vérité L'ani- misme est-il une superstition ou rinluition d'un grand fait lie la Nature Le |)Osilivisme du Merveilleux ancien va- l-il se constituer aujourd'hui et les voyants, tels que Svve- deîd)org, au lieu d'être des aliénés, n'étaient-ils point des tant (lue les actes n^pulés jailis étranges on merveilleux ou surnaturels ne seront pas ramenés à d'invariaMes précli( tions, à d'immuables observalions, nous devons à leur égard pratiquer la suspension de jugement la plus entière, garde un invariable doute. En tout cas, nul être n'intervient pom modifier le cours rationnel des événements. Ce»i est nue certitude. Aucune volonté particulière ne fait varier les lois natu- relles. Aucune entité ne dirige les choses, ne les anime, à son gré. Ce fétichisme et cet animisme grossiers, miracu- leux, ne souffrent plus aujourd'hui, même une rapide di^ cussion. Les peuplades, presque animales encore, des n« gres africains, des anthropophages de la Terre de Feu. .seti- les persistent en cet état primitif d'impulsive enfance reli- gieuse. On en retrouve la trace dans nos contrées, mais cet atavisme disparaît assez, vile (1(<\,inl 1,-! ■^cioneo néuatrice du Miracle. La question qui se pose 'a<:luellcnient est toute antre. Il s'agit de savoir — et non plus de croire — si un monde éthéré, existe proche du notre, simple développement sub- til de celui-ci ; si des êtres désincarnés, revêtus d'un lorps phis léger, moins matériel que le nôtre, l'habitent, papil- lons des chrysalides (jue nous sonmies et qu'ils furent... ; si des communications peuvent s'établir, par l'intermédiaire de médiums et de \oyants, entre eux et nous ; en un mot si la zone-frontière est un rêve plus ou moins objectivé, une hallucination pure, un état de subconscience hypnotique ou au contraire un fait indéniable (i). On conçoit nue ce pro- (i) V.-.l. Maxwt'll. L<'x phéiioiiiPiK's Psychiques. Alcan, if)o'l. L'an- — \l — hlriiie est ardu ; mais on ne peut ai'lîrnier a [friijii qu il soit insoluble par la méthode exacte du positi\isme (|ui consiste étudier fous les phénomènes ava|it i]ue d'en essayer une lalive explication. La Philosophie positive d'un Au-delà -t peul-clre chimérique. Mais on ne peut pas dire qu'elle -l ladicalemenl fausse encore, ou qu elle ne se consliluera is un jour. 1^ inconnu de\ient le connu et dès lors il ren- e comme tel, dans le champ expérimental de la Science. /d Science, jusqu ici, a constaté que nul être ne transforme, .1 sa volonté, le cours inflexiblement déterminé des choses. La découverte d'un monde éfhéré, en dehors du temps el (le l'espace lerrestre, ne changerait en rien ces axiomes ac- ]uis (y,). Llle démontrerait simplement que d'autres milieux ilaux existent, soumis à des lois peut-être diïférenles ; que d'autres étals n»alériels les constituent ou en dérivent. L'é- tude de la Vie en serait très élargie, 1 "étude de la Nature se- rait pJuS vaste et plus réconfortante ; mais il n'y aurait là rien de plus merveilleux, ni de plus magique qu'il n'en entra dans la découverte des myriades d'êtres spéciaux el de mon- des étranges que nous révéla le Microscope... Et la survie de notre cire corroborerait la Loi Lniverselle de la Con.ser- afion de la Force et de la Matière, selon la formule deve- nue «dassinue : (( Rien ne se crée, rien ne se perd, tout .se transforme ». Même, et surtout, l'Intelligence ! Crollius établit un parallèle très curieux et fort ingénieux îitre l'esprit sidérique et l'aimant. Le coips astral, dit-il, 1 iir (le te rcnianiuablo volume conclnl à la n'alit»' d'une fMVKiw issue de riioninie el doucîe de propnélcs puissantes. (i) Voir IV'tudc : Mc'taphi/sùjue flp HhriiiPtifinf <);ins riif>ii livii? :souvean.T Erunoiles, Hcclor ei Henri nurville. é.liieurs, -iW, nie Sainl- Mcri'i, l'aris. — \'>. — totisliltic la nature inagiK'litjiie du I llumine ; lie même (|tie l'aima ni terrestre possède des (jiialilés allraclives, de même le coi ps invisible humain. \('rilal)Ie aimant du Micron osme, attire les propriétés des astres, leurs affinités et leurs vertus, (i'est là une espèce de magie naturelle, appelée Gamahée, par l'art de laquelle toutes les choses se font spirituellement cl invisihlement comme elles peuvent aussi s'opérer visible- ment et matériellement ; le 4wps représente la maison, pas- sive, l'esprit astral, vivant. a(:tif, en est l'habitant. Les astres produisent les choses visibles et corporelles de l'invisible, les rendent apparentes, les fixent en quelque sorte sous forme de matière. Les hermétistes modernes entendent par cette opération incessante, le passage de l'astral au physique, du positif au négatif, de l'énergie ù la compaclion. Crollius adapte cette théorie à la Création du Monde nue Dieu ma- nifesta par sa Parole, rendit concret par son Désir. Le (irmament jouit, en conséquence de ces idées, d'mie Iniagiïiation, puisque les ctres tirent leur corps sidérique des Astres, mais cette Imagination cosmique apparaît dif- férente de celle de l'honmie, lequel étant une quintessence (lu Macrocosme peut régir et gouverner le Ciel ; tout obéit aux désirs de l'âme en raison de l'attraction puissante de la Koi et de l'Imagination (jui causent les merveilles des opé- rations magiques, qui sont la source de la guérison ou qui [)rovoquenl les maladies si l'impression persistante est la crainte, la tristesse. L art calialisticpie repose entièrement sur (>es principes ; Crollius exprime bien, quoique confusé- ment- à la suite des hermétistes amûens dont la doctrine a passé dans la science actuelle sous le nom d'Hypnotisme, de Suggestion, de Magnétisme — que l'imagination de l'honune est un vérital)le aimanl ayant la puissance d'atti- ler ?» lui (( de cent lieues )) \on[ ce ou'il désire en .son (( exal- liilion » ; la magie s expluiue par la Foi, le inagitieii attire les pro|)rl(Hés des astres, les conjoint aux pierres, aux talis- mans, aux images, aux métaux qui acquièrent ainsi le même pouvoir (jue les astres ; les plantes, les métaux, toutes cho- cs enfin peuvent être produites par l'imagination. L'on par- \ icnt à cette magie cabalistique, déclare Crollius, d'abord par la prière faite en esprit de vérité et qui favorise l'union lie l'esprit avec Dieu ; cette prière ne doit pas s'effluer en paroles, mais consister dans l'Oraison mentale silencieuse ; ensuite par la foi naturelle, c'est-à-dire la sagesse éternelle, l espril divin communiqué par le Père céleste à tous les lionuncs. le saint-esprit en un mot ; enfin par la forte exal- tation de l'imagination, de la volonté, du désir, qui opèrent l;t traiisiunlalion, l'acte, sous la véhémence de la foi. Cette loi doit être ferme et sainte : il faut se rendre, à l'instant même, le temple du Dieu vivant, conjoindre son âme à Dieu, alin d'être le maître religieux de cette influence sur- naturelle qui gouverne le < orps avec tant de fon^c. Celle magie cabalistique dont parle Crollius en termes i nobles et élevés, consiste dans le perfei tionnement, le dé- \eloppenient de l'être huniain et de ses facultés dont plu- ieurs demeurent occultes souvent. Par le recueillement, l'o- laison inlelligenle, la confiance profonde, l'étude, l'on par- ient à la maîtrise de .soi-même, à la réalisation complète le sa volonté que l'on peut, faire agir sur les hommes comme iir le monde, en un but de vérité et de bonté. Le Mage c'est riiomme parfait en sagesse et en science (i) : il ma- 1 1) Le Mage serait un êlr»^ on quoique sorte <( radio-aclif » émetUint >|.()nlan.'nirnf. sa puissance infellecuellc et pliysique, roninio le radium parmi les métaux — — hh — nie CCS lacuiU'S, ces cnergies encore iiiNsU i leiises, que nou> nommons : Magnclisme, Hypnotisme, Su.i;gesflon, capables de transformer les cires, atieignanl jiisqirà leur Subcons- cience mcme, iiis(|u a leur corps sidcrique, rendant malade on guérissant, suivant les dispositions de Fespril, liant ou déliant, libérant ou asservissant, en raison directe de la « royance et des dispositions internes de l imaginalion. Nil novum suh sole ! Toutes les théories actuelles sur l'Od, le periesprit, les Forces Inconnues, les rayons dn corps hu- main, etc ont des lointains anlécédents. . . ♦ Ce prologue Kabbalistique terminé, (aollius revient à la Chimie mé^licale et s'attache d'abord à rechercher où la vraie Médecine est cachée. Tout ce qui existe dans le monde sub- lunaire est doué de deux natures, l'une parfaite et l'autre imparfaite, c'est-à-dire de la quintessence et des impuretés qui doivent être séparées à l aide du feu. La vraie médecine étant donc dissimulée sous les ooorces nombreuses et diverses qui la carhent, il faut l isoler des clé- ments impurs par l'art chimique qui agira sm* les végétaux, les animaux et les minéraux afin d'en extraire les médica- ments spécifiques enclos dans leur sein. Le médecin se guidera, à cet effet, sur les correspondan- ces et les analogies internes, sinon externes, qui existent en- Ire le Microcosme et le Macrocosme. Ainsi l'or, entre les métaux, l'antimoine, les perles, les coquilles d'huîtres sont favorables à la santé du cœur Microcosmique, nous apprend — 45 — < '.rolliiis ; les minéraux agissent par leurs hiéroglyphes ma- ,i(jues doués de vertus internes ; parmi les végétaux, le Safran, la Hue, ta Mélisse, la Chélidoine. le Macer ; parmi U's animaux, la «orne de Cerf, du Monoceros, les os du rtiMH- d'un cerf, efc... préparés comme il faut, réduits en (spril, servent grandement à guérir les affections du rtlMU' (l). Tous les différenis renu'des agissent <( par une certaine \(Miu magnétique i laquelle à bon droit est appelée similitude indicible) et s'en vont au lieu tendant au membre avec le- iuel ils svmbolisent, d'autant que les semblables aiment Unns semblables ». Crôllius définit d'une façon très claire la nu'thode usitée en médecine spagyrique : c'est l'homéo- pathie, fornudée par Hahnemann trois siècles plus tard, en ' C\ axiome célèbre : Siinilia similibus cnnintur, emprunté I la vieille thérapeutique des alchimistes traditionnels ! En raison de l'étroite corrélation Macrocosmo-microcosmi- |ue, aucune maladie n'existe qui n'ait son remède ap- proprié dans la ^ature. Au chercheur perspicace de retrouver le médicament adéquat ; seulement il ne faut pas oublier iue les vertus, les propriétés des corps, leurs caractères, procèdent du Verbe de Dieu vivant qui se sert des médica- ments comme de signes sensibles, de supports matériels aux- <|uel.s il conjoint sa puissance de vie universelle. Cette incar- jiation du Verbe de Dieu dans la Nature, cette inmianence du divin comme nous dirions aujourd'hui dans notre lan- 11 ) L'huile irartrf-rU. la Injuear du Saptiir, la Sinaragfle, le Musc, te Vifn'oi, etc. rorrcsponfleiit, d'après Crolllus, au cerveau externe du Ma- roc«>*ime cl agissent en conséquence .«ur le cerveau interne du Micro- .)snje ; de ni?me let* fleurs de Soufre constituent le haume des poumons t. la poitrine, . ef.c... gage philo.soplu(]ue Issu d'Hegel cl «le l'Inde, consllfue l.t vraie Mt^deciiie, cahalislique, magique, analogique et sym- pathique. Dans toutes les opérations naturelles de la Mé- decine elïeetuées au moyen des herbes, des pierres, des mi- néraux, des animaux, le médecin devra étudier leurs c;i- raclères„ ronnaîlre le signe terrestre de la conjonction ou le mariage des inlluences, déterminer l'astrale c<)nd)iiiaison des choses supérieures aux inférieures ; il n'a d'autre houneur \ revendi(iuer nue celui d'être le ministre de Dieu et de la Nature dont il scrute et utilise les merveilles. Cette doctrine n est autre en sonnne. que celle du Verixï hermétique et platonicien : Sagesse, Intelligence, Parole vivante, Esprit Saint, Plérome, Fils Kf.ernel — h\postase l. mercure et soufre. Difhjs à l'excès, Crollius ne cesse de se lancer dans de longues et fastidieuses digressions morales, prenant prétexte des opérations chimiques pour exhorter le lecteur à accom- plir sa propre amélioration, à développer ses bonnes quali- lV*s, scl(m la m<'lhllre (.11 lieiméf isiiio. Nous ne le ."suivrons pas dmaiit < i.> pages, seiini)nnairos, monotones, dt'sireux pinlôl de lixcr les «juelques procédés srienliTupies perdus au sein (ie »es dlstour> pieuv. L art chiniidue médical consislc à séparer (( le hon du mauvais, l'utile de riniilile, les < endres du ïeu, l'esprit mi- néral de la matière, les paities liomogénées des hétérogé- nées, les venins de la médecine el Iteaulme salutaire, la In- inicre des ténchres, la vie de la mort, le jour de la nuit, le visihie de l'invisible, le pur, le céleste, le novau el mouëlle du terrestre, de 1 impur, de I écorce, des nieml)ranes i ocpiM- los, enveloppements, cailloux el lc»e«^, vravs domiciles et vêlements des médicaments contraires au corps humain ». On obtient alors la (]uintessence conv«^nal)le et viNillaïile, I Ame (»u la forme spécifique de cliaque chose sous un petit volume. Ces remèdes spagvri«pies sont ahsor[)és par le pa- tient avec plus de facilité «me les médicaments ordinaires et grossiers ( i) ; ils agissent avec plus de célérité et d'énergie ; 1 opium, par exemple, fournira ainsi un soufre doux narc(^- lique, un sel amer chaut! provotpiant la sueui' sans aucune action stupéfactive ou assoupissante : les poisons métalli- (' l;i lll''i!i'i|iir 1Mii-U l' 1 m- u I.i iipmIiti ne lie 'rit Ih'II . les choses dt-riveiit d'une inème iinilé et tendent ù l'un ; loutes ciioses ensemble ne font qu'une uiuté ; les divers t orps, les divers genres, divisés en minéraux, végétaux, ani- maux, proviennent seidement de la spécification de l'espnl «iniversel. Toutes choses provenant d'une unique source (i), retour- neront une fois à leur point d'origine où elles jouiront de la béatitude sans fin. L'âme du Monde, l'Esprit universel, o'est le génie de Dieu, envisagé suivant la philosophie pan- théisli(jue d'Avenoës que Crollius se garde bien de nommer ^Tailleurs, dans h crainle de passer pour hérétique. Comme tous les herméti>tes et les libres-penseurs du Moven-Age et Je la Renaissance, il affecte toujours les allures de l'orthodo- xie, nias(|uant sa doctrine naturaliste, ou bien la présentant «ous une forme jiaradoxale, syncrétique, capable de dérouler le lecteur supérliclel. Les deiiiières pages de ce chapitre établissent la supério- rité de la médei ine de Paracclse sur la médecine de Galien. Crollius se livre à un chaleureux [)laidoyer en faveur de Théophrasie Paracelse <( l'honneur de l'Allemagne )). L'Ecole spagvrlque. dérivée de Paracelse son grand- niaîlrc, possède quatre colonnes : la Philosophie, 1 Alchv- mie, l'Astronomie et la Physi(jue. Elle pénèire les secrets de la Nature, conn^ul seule la parfaite manipulation des corps, leur composition et leur purification. Vu long chapitre est consacré par Crollius à l'Oflice du Médecin u mini-Ire de ta nature ». L'é<-leclisme de la mé- thode s'iinpo.se à celui qui veut exceller dans l'art de guérir ; r'Micune opinion ne devra être rejelée ou acceplée sans exa- men, aucun sectarisme n'arrêtera dans la recherche des tdées «'mises par les tlifiVrenle> (''«oleïî, car on trouve la vc- un peu partout, l'on (lécouMe les secrets de la nature Il nuisant de divers côtés. Le vrai nu'decin sera 1 interprète exact de la Nature. ïl lul donc t|u'il connaisse la Chimie, la Philosophie, l'Astro- nomie, qu'il sache erïectuer selon les procédés les plus ri- j;oureux, toutes les distillations et séparations des éléments, des corps, de serNir. Le meilleur modèle qu'on il à lui proposer est Hncomparahle Paracelse, l'inimitable Paracelse sur le compte duquel Crollius ne tarit point d'é- ioges. Comme le fit ce thérapeute célèbre, tout médecin di- iie et sérieux a le de\oir d uiiii' à ses^connaissances scient i- , (l'allonger ses: périodes dont l'enchaînernent d'aillenrs, iai-se assez souvent à désirer. Il termine ce chapitre \ de son ouvrage en énuniérant les obstacles qui empêchent les maladies de guérir : incapacité du médecin, emploi de remèdes trop violents ou vénéneux, désobéissance du patient, man(]ue de foi, car la foi est un agent primordial de relèvement physico-psychicpie, persé- vérant:e dans les vices et les péchés qui attirent les ,<-hâli- ments inévitables. L'hygiène morale s'associe Irès justement à la cure nu'di- cale, chez les spagyrisles ou iiermélistes. Ces thérapeutes sont des philosophes initiés, connaissant la nature hun)aiïi< . les réactions incessantes de l'esprit sur le corps et vice versa. L'îdéal qu'ils tracent du médecin est très élevé ; Crolllus a fort bien exprimé l'importance du iô\e joué par un Ici lionnne dont la fonction doit en quelque sorte apparaître re- ligieuse au sens large dii mot. La prolixe Introduction à la I^oyalle Chyniie se termine par de longues et obscures pages ayant trait à la Médc int l !niverselle. La Teinture ou Médecine l ^l^er^elle est la <]uinlessence du microcosme, c'est-à-dire de toutes les formes mélalli- (jues, minérales, végétales, animales. Paracelse l'appelle If lîamne parfait, perpétuel ; les phvsiciens la nonniient Ca- tholi<;on. On l'obtient en purifiant les éléments, en les ré- duisant à leur simplicité la plus pure, la plus subtile. Cette (pilnlessence incorruptible des quatre éléments expulse la corruption accidentelle amenée par les maladies, et rend à l'homme la santé et la jeunesse. Elixir puissant, ce remède concentre en lui la chaleur céleste du Soleil et de la Ijune ; il augmente donc la chaleur naturelle du corps, retarde la OI vieiile.s^5e el la inori justjtrà la limite iillirne fixée par les dr- < lels divins qui régisseiil la Nature. Malhcureusenicnf (Iroliius ne livre noinl le secret de la lanieuse eoni position. Il se dt'rlare lié par le serment des philosophes hermélisles (pii ne doivent pas jeter leurs per- les aux pourceaux. La Médecine Spagvrique possède des Arcanes réservés aux seuls initiés ; sans doute la Teinture, la Médecine Universelle, le lîaume parlait représentent cjî crmes abstraits le mode général de préparation et d'action de tous les médicaments spagyriques. Tel est du moins no- ie opinion personnelle. Mais nous allons aborder mainte- lant la Hoyallc Cliymie et nous rendre compte de la prali- tpie médicale et pharmacologique de Crolliiis. * *■ * La cure des nialadies est divisée en On remploie dans les fièvre.» cduliiuies cl iulornutlcnlcs, en y ajoutant (piatrc ou cinq gouttes d'huile de vitriol, avec les pilules de Rulti. G est le vi ai spécifujuc pour la guériscui de la (( vérole » (syphilis moderne) ; il détruit tous les uKères venimeux, abcès, -fluxions de cet ordre, en l'emploN ani à dose réitérée. Son usage es! encore requis dans la jajmisse et en temp> de oeste. Enfin il est extrêmement purgalil : \oilù poiu(juoi on s'en sert pour la purgalion des ulcères puants et malins, mélangé avec les onguents. Paracelse. afin de guérir la véi(»le. s'en .servait avec l'é- lectuaire du suc de roses. La dose du Mercure précipité doit cire proportionnée aux tempéraments ; aux plus robustes on peut donner ju.squ'à SIX grains, au moins forts, trois. On l'administre avec le suc de réghsse, avec la conserve de roses, le suc rosat, ou bien enveloppé dans du pain à chanter, dans une cuillerée de vin pour le mieux avaler. Examinons la composition el l'usage des divers remèdes préconisés pai- Crollius. Nou.s le ferons aussi brièvement ;> — llxie cranlimoine de H ongrie eUle Meroure sublimé ; on les mel ensuite dans une letorte bien luttée pour faire distiller III petit feu de sable'; il sort une liqueur semblable au 'icurrc, appelée Mercure de Vie, mais très corrosive. On I a- loucit par des lavages à l'eau cbaude ; le bourre antinioniril htetui se présente sous forme de fleurs blancbes. Cet antimoine butirr est bon contre la peste, contre les iiiuix de tète de quelque nature (ju'ils soient, contre les fiè- \ies, la vérole, la lèpre. rb\drt)pisie, les ulcères malins et :t \ étérés. La dose ordinaire e.>t de •> à \ grains mêlés avec la pau- rhiniagogue, la conserve de roses ou de violettes, un jaune I œuf ou du sirop de coings. Le patient devra garder le lil, un (|uarl d'beure après l ingestion il prendra \\x\ bouillon afin de faciliter les \omis- -rinents. hlems d'antiiiKtine eunujé. — - On prend les fleurs blan- hes d'antimoine qu'on mélange avec du sel de tartre en proportions à peu près égales ; on les met ensuite dans un reusel au feu jusqu'à lirpiéfacf ion ; cette masse rouge est I iisnile refroidie jusqu ù ce (pi elle soit de couleur cendrée. II faut briser cette mas.'.e. lu mettre dans un verre et y ver.'ier lie l'eau-de-vie aromatisée faite de Galanga, de Noix nrnsca- (les, de girofle, de canelle line et de safran. On broie le tout puis on v verse de l'eau-de-vie dessus à plusieurs reprises iiisqu'à ce que la matière soit claire. On ajoutera du sel de Derle et de corail, jettera le tout dans un alambic de verre, liiissant digérer deux jours au cbaud ; après (juoi l'on distil- lera lentement à petit feu ; la teinture aromatisée restera au fond avec la poudre d'Antimoine et de Tartre qui sera cou- leur de uirofle. Cet Anllnioine ainsi bien préparé sera con- -crM' à l'abri de l'air Ces lleuis (rantimoiiie s emploieroiil rentre Iji peste, Icv lièvres ardentes, la manie ou rage, les ensorcellements, la iolie, l'épilepj^ie ou autres affeetions du système nerveux. On voit (jue Groiliiis range judicieusement parmi les affeetions nerveuses les diverses formes d'aliénation mentale dont les suggestions pro deux pour les gens très robustes. Le médecin de\ra suiloul se méfier des vomissements pro- voqués par I emploi de ces diNcr-' jut'dicamenls à l'anli- uminc. PnnchyinoifOifiu- . — (l'est un purgatif composé premiè- rement de : poulpe de colocynlhe, six drachmes ; agaric ; scamonée choisie ana, demi-once : ellébore noir : sperierum diarroid alba ; alot^s succotrin ana, une once. On extraira I essence de ces substances par rc-|jril de vin, puis l'on di^- I niera au bain-marie. — .^7 — La deii.xitiiie [wihe de la ilii)ij,itc se rompose do six dra- < limes de trochiques, d'Alliaiulai, de diacndion, d'inîe de- mi-once d'agaric en trochicjues, d'une once d'aloès liépatl- que. Ces substances pilées seionl réduites en poudre très line et mélangées avec l'essence antérieure ; de cette masse ' feront des pilules dont la dose est de dix à vingt grains se- lon le tempérament du malade. Scamonée. — En prendre une demi-livre bien triée, la piler jusqu'à ce qn'clle soit réduite en poudre fine qu'on pas- sera au tamis ; on l'arrosera ensuite avec d\i suc de roses auvages. Pour conserver ce suc, il l'aut le tenir en un Heii bien frais après y avoir ajouté une ou deux gouttes d'acide iilfurique. En le mélangeant avec du suc de coings on adou- it l'action âpre de ce purgatif. Dose : entre cinq et douze tains pour les gens de force moyenne ; entre douze ù vingt pour les plus robustes. Sipécijiqiu' pui fjalif de PornceLse. — Il se confe( lionne au loyen d'une livre de tartre calciné et d'une livre de vitrîot icide sulfurique normal) purifié de son soufre. On pile en- omble ces deux corps et les met dans un grand vase de \erre avec de l'esprit de tartre qui aura été distillé. On ajoute une pinte de vin blanc vieux ; puis on ferme le nialras et l'abandonne à une douce cbaleur durant quatorze jours. Ensuite l'on distille la mixtiou à petit feu au bain de sable, < onscrvani à part les parties volatiles du la rire cl du \itrioî de même que le pblegme. Lorsque tout le pblegujc est ex- trait, on brise la matière et la met dans une reloric bien lutée ; il faut cliauffer progressivement jusqu'à ce uue tou- tes les parties volatiles soient échapp'^s. On les mcle avc»^ les précédentes. Puis on tire le sel cles fèces, on les mélange avec les produits volatils, cliauffant au baiu-marie ; le résidu semblable à de la bouillie ol le piu-,-alif spécificjue. 11 est — oS _ bon (le le mrler, aiiu qu'il opèie plus facileineni, avec le sel Mbfetui par distillation, des herbes suivantes : ellébore noir, « hardon, persil, angélique, centaurée, torrnontille, chéli- 'loine, chicorée, hvpericon. ('e purgatif s'administre dans toutes les maladies qui né- e tenir au lit une heure sans dormir. Le médicament opère, tantôt par voniissenion!'^ tantôt par sel-- les. Dm rétique. — On emploie le sel de succin. à raison de vpjatre à dix grain., selon le tempérament du malade. \oici la manière de le préparer : On prend du .sel naturel de (^lacoyie ou sel de mer bien desséché, (jualre livres envi- ton : on jette dessus de l'eau de pluie, de façon à former une pâte avec l'aide de deux livres d'argile blanche et fraîche. On fabriq.ie^es petites boules rondes que l'on place dans nne rclorle bien lutée. ïl inH chauffer progrossivonionf jusqu'à rif (If tartre est aussi un bon diaphorétique. Il s'ef- fectue au moven de tartre de vin blanc bien lavé à l'eau de |)luic, arrosé de vin chaud et séché au Soleil. Puis on le ré- duit en poudre et le distille. La liqueur — ou huile — obtenue est rectifiée afin d'en rhasser îa mauvaise odeur, qu'on peut du reste corriger par de la girofle ou de l'eau rose. Ce médicament est usité dans la peste et les diverses ma- ladies (( venimeuses )). Il sotdage les paralvliques, les hydro- piques, s'administre euiore en cas de svphilis, de jau- îiissc, etc. (( J'ay vu, dit Crolhii>, guérir avec ce baiduie, Mme Ca- iherine Bappenheymie, par Môsienr David Syderocrate, la- quelle, par les douleurs de colique, étoit devenue percluse de tous ses membres, car elle ne remuait ny pieds, ny mains, nv teste, n'avant que la langue libre. Quant à l'usage du — Go — balme, 11 scii servoit toujours, riollani <î'i. Personne n'a encore pu obtenir la vraie et essentielle tein- ture de corail. Celle faite avec l'infusion d'eau de miel est plutôt uiu; inture de miel que de corail. Il existe heaucoiq) de dissol- ints (|ui, s'il> demeuieni (|uelque temps en digestion, rou- gissent spontanéuient. couuTie l'esprit de térébenthine par è\emj)Ie. Même l'esprit de vin versé sur le .sel de corail, bien <|u'll devienne rouge par digestion, n'acquiert pas la vraie i.Migeur. Certains dissolvent le corail dans l'esprit du sel, uïeUanf l'esprit du vin bien rectifié sur la solution ; cet es- prit, disent-il>. attire la teinture nageant par-dessus. T^^s effets des coraux sont merveilleux, paraît-il. Selon Pa- r icelse, les coraux luisants et entiers sont très excellents con- tre les hallucinations « les fantômes, les spectres, la mélan- rolie et la lycantbropie ». De même leur sel possède des ver- îus toutes particulières et admirables. Le sel de corail renouvelle le sang, à tel point <|u'il resti- tue la vigueur perdiie ; il arrête le sang menstruel exagéré il(>s femmes, pourvu qu'on le donne avec de l'eau de plan- tain ; il arrête tout flux de ventre, tout flux de sang, avec lu de fumeterre ou de chicorée ; 11 arrêta» les putréfactions, renforce le « œur, fortifie l'estomac, détruit les obstructions, dissout le sang < oaguIé. Tl .sert dans l'hydropisle, le spasme, la paraivsie et l'épliepsle, pris avec de î'cau de canelle. La dose ordinaire du sel de corail doit être de six à dix grains pour leri jeunes gens ; pour t eu.v (|ui sont plus àgvs. (I un scruoule à deux. II peut s'administrer dans un œul" mollet, dans du bouil- lon, dans du \uï on do I omu do ciuicllc. Ok en lait aussi des la bielles. A l'usage exlerne, le sel de corail s'emploie ronire les ul- cères vieux el malins. Les lùjueuif! (/t.v pierres itrécieuses. telles que Rubis, Gre~ nofs, llyaeintlies. Topazes, Amétliysles. Crislal el ('.(lilloux se préparent de la façon suivante. Il faul d abord brûler trois ou (|ualie l'ois ces pierres mi- ses en poudre ; à celle fin l'on prend du soufre pur qu'on mel dans un creuset avec la poudre su.sdile, le creuset étant bien couvert, l^a calcination se fait mi feu de roue. Sur la fin, on couvre le creuset avec des cbarbons ; ainsi le soufre se nettoie et se purifie. Les fèces nui se trouvent au fond doi- vent être broyées et mêlées avec poids égal de salpêtre. Puis il faul calciner les fè( es dans un récipient bouché juscni'à ce «ju elles soient liuuides. Le sel des fèces sera lavé avec de l'eau cliaude, après quoi Ton versera sur la matière de la térében- tbme, en remuant avec soin pour éxiler le durcissement do la masse. La résolution s'effectuera. On distille le menstruc de férébenlbine à l'alambic ; le sel reste au fond ; on le traite à 1 eau distillée (ju on retire ensuite par évaporation ou fil- trat ion ; (>ela à deux ou tmis reprises. Tout le sel se résou- dra en lunieur. 11 faut le conserver dans une cave humide Ifiiile de Canelle. — Elle mérite d'être mise au rang de^ plus admirables confortatifs spagyriques. Après avoir brisé la canelle (oiVtout autre aromatinue) on la met dans la retorle et la distille au bain de vapeur L'eau sort avec l'huile. La distillation achevée, il faut remettre de leau sur du _ r»3 — nouveau boi;^ de «aiielle, el reili.vliller. Uc celle laeou l'on obtiendra une bonne iiuanlilé d'eau el d'huile. Celle huile — ou es^^ence — fortifie primipalcniecil li venlri<;ule froid, le eœur, el le cer\cau. Ëlle prc.voque le> nienslriies, fail cesser les suieopes. L'esi-enec de safran a les luèincs vcrlus ; des plus elle est excellente dans les cas de mélancolie. La dose ne doit pas dépasser deux ou trois ^rouî- tes dans n>pnétés de Paractlse. — On prend de la myrrhe d'Alexandrie, de l'aloès hépaliipje el (uiatre onces de safran oriental, tjue l'on pulvérise ensemble, puis on les met dans un verre en les humeclani d'esprit-de-vin alcoo- lisé ; cela fail il faut y ajouler de l liuile de soufre reclifié. sans (luoi toule la matière se brûlerait el deviendrait noire connue du charbon, ce que Paracelse a volm^airemetil onns de dire. Cet Elixir «jui constitue le baume des an» iens. esl uti très i)on lonilianl surloul pour les gens âgés. II agit dans les af- {eclions de l'cslomac cl des poumons, «outre lii peste, chasse les humeurs du \enlricule, soulage le foie, guérit de la nugraine, dissout le calcul des reins, guérit de la fièvre quarte, préserve de la paralysie el de la goutte, chasse la mélancolie, < ond)al la vieillesse et prolonge la vie ! La dose esl de dix à douze gouttes dans du vin ou de l'eau. Anodin m'dujidij et dornulij. — Dans beaucoup de ma- ladies il est nécessaire de calmer les grandes doideurs. afin que le malade puisse reposer, car le .sommeil, dit Crollius, surpasse « toules les forces des pierres précien..) cueilli en lemp.s convenable et exposé au So- leil ; onces i/iî d une (-omposilion d'ambre et de musc ;/ une demi-once de mumie d outre-mer ; du sel de perles ; deux drachmes de sel de corail ; de la liqueur de succinum blanc : une drachme d'os de cœur de cerf ; du lapis ïîe- /ouar ; une drachme de corne de licorne ; du musc ; un scrupule d'ambre. A (léfaiil d or potable, il faut ajouter une bonne dose d^hudc : d'anis, de carni, d'oranges, de noix, muscades, de girolle, de cannelle et douze gouttes de succin. On fera une masse de toutes ces choses, de façon ù pouvoir en fabri(iuer des pilules. En ce qui concerne la préparation du laudanum, Crollius re- l onnnande de suivre les préceptes de l'Astrologie : « Prends les racines et. écoive de jusnuiame récentes et jeunes, cueil- lies, le Soleil et la l^une étant au signe du Bélier ou de la Balance falors la plus grande force et première substance de l'esprit de l'herbe y est encore connue concentrée), et « 'est avant que la Lune soit à son plein ; il y en a qui les « uedlenl à la même heure et moment que la Lune entre en . os signes. Ce suc expi imé, écumé et filtré, étant mis en un heu chaud s'époissit comme miel et s'endurcit au Soleil ; dudit suc on peut tirer la teinture avec l'esprit-de-vin )). II mdicjue ensuite la manière de traiter le suc de jus- quiame et de l'opium, par digestion et calcination. Ëh'duaire du Laudanum. — Pour confectionner comme il convient cet électuaire, on doit prendre : de l'opium une once de suc de racines de jusquiame en essence ; six nq)osés de |)lusieurs aroujaliques, il a souvent, et en di- — m — verscîs pcisennes, releim l'ânie «jui tb'jià estoit au boul >' lèvres. )) • • i » 11 faut donc corriger el. reclilier les esprits vitaux dans plu- sieurs maladies afin de les n'tablir par les odeurs. Car l'ex- pérlcnce nous montre »pie lorsque nous sentons jpielfju lUav'vaifee odeur, nous sonunes débilités, tandis qu'en res- pirant une odeur agréable, nous retrouvons Imiiiédiatenien nos premières forces. « D'ailleurs nous voyons la réjouissance que naturelle- ment la matrice reçoit, odorant quelque suave senteur, les femmes en peuvent donner assurément leur témoignage, rar à l'instant elles la sonleni comme trépigner de joie, s Cv. levant el abaissant de moment en moment. » Voici la composition d'im spécifique odoriférant. Vlacis ; Girofle ; deux drachmes de cannelle triée ; \m drachme d'ambre gris ; uuo demi-drachme de musc ; deu" «Irachmcs de civette ; une drachme de gomme arabique ; deu drachmes de gomme '1 lagacanth séchée. Bien broyer ces deux dernières gimimes avec le nuis( , puis les mêler avec la civet le. Sui — Crollius désigne par principaux membres : le cœur, le cerveau, le foie, les poumons, la rate, les reins et le liel. Pour faire ce médicament spécifique, il faut prendre : De l'huile de succin ; du véritable esprit de vitriol ; une demi-once de sel de crâne humain ; de la teinture de safran du Levant ; deux drachmes de urains d'Al Kermès ; du sel de perles ; du sel de corail : de l'huile de cannelle ; de l'huile de Macis ; du lait de soufre ; de l'extrait de Spodnmi : du magistère de Tartre ; de l'Antimoine diaphorélique ; de la teintine de crocus ; de la chélidoine ; de la Rhuhaibc, du calcul de Microcosme. Le tout sera réduit jusqu'à («(usistance de l'Elccluaire avec de l'essence de Thériaque extraite et épaissie avec le miel de genièvre et conserve de roses, ajoutant à discrétion, du sucre rosat et une drachme de musc et d'ambre respective- ment. E]n raison de la synqjathie du ventricule avec le-^ autres membres, il y faut en<^ore ajouter deux drachmes d'huile de vitriol de Vénus avec une demi-drachme d'huile de n(»isetfcs distillée. — 68 — Ce mécl!4 aineni s'applique (( aux uialadies désespérocs, lucogniies au Médecin et au malade ». On l'adumiislre également dans toutes les ni<»iudies mler- nes où l'un des sept susdits membres principaux est atteint. La dose ^era de cinq à dix grains, dans du vin ou de l eau de chardon bénit. Médicament épileplique. — Les pha.ses de la Lune pas- saient autrefois pour avoir une iidluence capitale sur le cer- veau. Crollius résume les préceptes médicaux de son épo- que, en cette note épigraphique : « Chose admirable que le cerveau se rtMuiie aux révolutions de la Lune ; car lorsqu'elle rroist, il est humecté, et à son décroissemeut séché, comme il est aisé à voir aux épileptiques. les(iiiols sonfont du mal au croissant de la Lune. » Pour composer le médicament épilepli(|ue, il faut d'à bord imbiber le ^ilriol (acide sullurique) (iui aura été cal- riné, jusqu'à coideur jaune, avec de l'espril-de-vin, de fa- çon à pouvoir en faire une masse de laquelle on prendra une livre et demie. On ajoutera de la raclure de crâne humain rectifié, du i-iii de chêne, de 1 ongle d'élan, des grains de Paeonia. Fendre et piler le tout, puis le distiller dans la retorte. Ensuite prendre une livre de la liqueur qui .sera sortie et la rectifier au bain marie. Il faut ajouter du (-ast^reum, du mu.sc, quatre livres d'es- prit-de-vln, de la liqueur de perles et de coraux, du sel de paeonia, de I huile d'anis, du succln ; mélanger ces ingré- dients et les faire digérer durant nn mois au bain marie. On administre ce remède à raison d'une demi-cuillérée dans de l'eau de paeonia, pendant neuf jours, le matin à jeun ; il faut ensuite rester trois heures sans manger. Xpopleclupn' , Eau-de-vie. très bonne pour l' Apoplexie. - «9 - On c'onl'eclionne celle eau ù l'aide de : Heiir.s de liï^ de val- lée ; Paeonia, Prlinula' vcris ; Marjolaine ; Lavande ; Sauge ; Béloine ; Romarin ; Cerises noires sauvage- el douées, cueillies au déelin de la Lune. Le tout, broy«' ef mêlé, sera distillé ensemble : ajouter en- suite mie ou deux livres de semence de moutarde pilée et broyée qu'on laissera fermenter dans de l'eau ordinaire en laquelle aura été cuit du bo(d)lon el du levain de ïromenl, aïin (iue la fermentation s'effectue bien ; ensuite soumettre à la dislillalion cl en tirer l'espril « intlammatif )) qu'on (( circulera » avec quantité égale d'esprit de vitriol. Il sera donné de celle li(iuem', proportionnellement aux forces du .malade, sans jamais dépasser une demi-cuillerée, avec une ou deux gouttes d'eau de succin. On peut égaleîuent frotter avec, les leuqyes el le s-ounnel de la tête. Jlaile de succin. — 11 faut prendre du succin blanc gros- sièrement pilé et lavé à l'eau ordinaire. La distillation se fait au bain de sable, les jointures de l'alambic étant soigneuse- ment lulées el le feu doit être conduit avec douceur. En celte distillation, l'eau sort la preuiière, et ensuite l'huile blanc avec l'esprit, semblable à un nuage ; alors l'es- prit cesse et ne sort plus visiblement ; mais l'on voit seule- ment paraître de |)ctiles veines au chapiteau. Enfin l'huile jaune sort, il faut changer de récipient, < ar aussitôt l'huile rouge brun sortira et le sel montera le dernier après la su- blimation, laissant au fond les fèces. Il faut bien laver l'huile du succin blanc, puis le rectifier lentement par le bain-marie avec de l'eau de roses ou de marjolaine, à deux reprises ; cela fait on le mêlera avec l'une des deux eaux, remuant fort et laissant reposer ; l'huile n'aura aucune mauvaise odeur. Une livre de siucin donne trois ou (inatre onces seulement d huile blanc. Sel fJr siiccin. — On recueille le sel qui es! monté en su- blimation et on le dissout avec de l'eau de marjolaine obte- nue par filtration : cette opération sera réitérée, puis on fd- Ircra le sel et le coagulera. C'est un excellent diurétique. L'buile de succin, anciennement appelé buile sacré, est souverain dans l apoplexie et l'épilepsie. On l'administre, à raison d'un ou deux scrupules, dans de l'eau de cbarclon bénit. Il préserve des deux maladies susdites, si l'on en ins- tille qucl<|ues gouttes dans les narines. Dans les contractions, convulsions de nerfs, il faut oin- dre la partie malade avec cet huile mélangé à de l'onguent. Ce médicament délivre aussi du calcul, facilite l'enfante- ment, calme les palpitations de cœur, les accès de fièvre, ])rovoquc l'urine, conibat la jaunisse, les coliques, les suf- focations de matrice, les vomissements de sang, arrête le ver- tige. La dose ordinaire est de quatre, six, sept à dix gouttes, même juscpi'à un scrupule, selon la maladie et la complexion du milade. Bmiinr (ip()iilccli(j(i('. — Il se îabrlciuo avec de l'ambre gris, de l'ambre noir, du musc, de la civette, de l'huile de lavan- de, de cannelle, de girofle, de noisettes, de marjolaine; de succin et de rue. On mélange ces produits de manière îi ob- tenir un baume, lequel soulage l'apoplexie, l'épilepsie, les vertiges, les maladies de la matrice. Son usage est purement externe. Ophtalmique. — Il se compose de la manière suivante : on prend une livre de malvoisie, une livre de blanc d'œuîs, une once d'eau de sang humain, de l'eau de roses blanches, de l'eau de roses rouges, de l'eau de chélidoine, de rue, d'eupbraise, de fenouil, de valériane, de fumeterre, de pulé- j^ium, une cuillerée de miel vierj^e, de l'alun de roche, du sucre candi, une demi-once de vilriol blanc, trois drachmes de camphre, du sel d euphraise, de fenouil, de plomb, de coraux, de perles, puis de la oirolle, du ^ringembre blanc, une drachme de mastic, de la tutie préparée c'est-à-dire la- Y.'o plusieurs fois dans de l'eau de rose et pilée nienue. enfin de 1 aloés. Vprès avoir brovc ce qui doit cire brisé, on mêle le tout, ensemble et on laisse dijiérer eu vase clos, à la chaleur, du- rant un mois environ, remuant plusieurs fois par jour après jpioi l'on recueille l'infusion. î.a préparation peut égale- luenl se faire dans le vaisseau à calciner. Cet ophtalmique s'emploie dans toutes les maladies des yeux, les inflammations. le> écoulements, fistules, etc.. Le malade étant couché sur le dos, on verse une goutte dans l'œil à l aide d'une plume de (( poule noire ». Dans le cas où la cornée est atteinte, il faut faire une pou- dre de sucre candi, d'alun brûlé et d'os de seiche, brover le tout très fin et insuffler dans l'œil. Un autre ophtalmiipie excellent se compose avec des écre- visses et de la chélidoine : les bc.ns effets se montrent après vingt-quatre heures. Huile anodin mur les dénis. — Dissoudre une demi-dra- chme de camphre dans de l'huile de girofle rectifié (une de- mi-once), et V ajouter une demi-once d'esprit de térébon- ihine rectifié quatre fois. La composition suivante a les mêmes vertus : Serpollet, (M-iuan, sauue, mentastre, persicaire immaculé, raclure de iiaïàc et de tamarisc, une poignée de râclure de buis ; on iuet toutes ces choses dans un vase, puis on verse au-dessus de l'esprit de vin légèrement oplaié. Les douleurs de dents .se calnKMit ranidemenl à l'aide île jl (( le baume de l'humide radical ». Il augmente les forces naturelles, purge le sang de toutes ses impuretés, pré.serve contre l'apoplexie, combat la lèpre et la syphilis. i grand bruit qu'un pétard pour uios qu il soit. )> Voici maintenant la procédure de l'or potable : prendre de l'urine d'homme en bonne santé, environ vingt^ pintes (((l'on mettra ihn> des ahuubics de verre ; on en ôtera le phleume par le bain-marie et le jettera. Le reste sera mêlé et dlsliUé au sable jus(pi a satiété. Sur la fin ou augmentera le feu et il se produira une légère sublimation ; on mélangera ce (jui aura été sublimé avec l'esprit qui aura été distillé, puis on ôtera le sel qui sera resté au fond ; l'esprit distillé, dont il V aura à peu" près une pinte, sera d'une odeur très nauséabonde : il faut le rectifier au bain-marie. mettant à part la prenn'ère partie M'" ^^era sortie et qui est la plus forte v\ la meilleure. On la mélangera avec l'eau de fontaine ou de pluie fraîche et l'on fera distiller deux ou trois fois ; l'es- prit d'urine passera en premier, et l'eau demeurera au fond avec la partie puante L'esprit d'urine distillé devra (Mre mélangé à partie égale d e-prif de vin et abandonné durant vingt-quatre heures, 7<» après (juoi I on dislillera ces deux esprits: qui s iiicorporeroiif et n'en feront plufe qu'un seul que l'on conservera pour lH sage. Après avoir encore prépani de l'fiuile de sel, c est-à-diit de l'extraif de sel obtenu par distillation, on passe k la véri- table opération consistant en ceci : On prend du cab- salis suscîit, cl on jette dessus un peu d bude de sel, réitérant, jusqu'à ce que la matière soit toiil. huileuse el bien dissoute. Ensuite I on prend une partie de cette .solution et autant d'esprit d'urine préparé comme il a été dit, que Ton versr goutte à goutte. Immédiatement le fout doit être mis en pu- tréfaction à la chaleur lente du bain, pendant quatre semai nés, après lesquelles on distillera le produit au sable et pro gressivement jusqu'à (c que la retorte soit toute rouge. La plus grande partie de l'or montera en poudre que l'on aura bien soin de conserver. L huile de sel ,déjà sortie d'elle-même, sera mise à part. Pour terminer, il faut prendre l'or sublimé susdit et jeter dessus de l'esprit de vin ; dès qu'd sera coloré, on l'enlèvera par décantation, et on y mettra de l'autre, jusqu'à ce que l'esprit de vin soit bien clair. Il faut dissoudre encore une autre fois le colr salis, dans la retort« ,avec l'huile du sel et le faire digérer jusqu'à ce qu'il n y reste plus d'or. La solution d'or doit être très rouge pour être vraiment parfaite et « philosophique n . Celui (jui a atteint la préparation de l'universel menstriie pourra naturellement et radicalement, dit Crollius. réduire par le même moyen non seulement les métaux mais encore les pierres tant précieuses que viles, ou minérales, à leur forme première et les .jendre potables. Le sage médecin inespéré. Sfomachicjiif. — ///i/Vc de vitriol, de Vénus et de Mors. Tout rarlifice ronslsle îi » e que le mêlai soit \nci\ calciné pur le .soiitrc. On prend du ïer huniné ou du cuivre — l opéralion étant idenli(pie pour les deux corps — que l'on réduit en petits îraiiuients avant de les mettre dans un creuset avec du son- Ire en poudre. Le l'eu ne doit être poussé que sur I;» i'iu do l'opération. Mors les lamines se (:alcineront en respa(-e d'une heure. II fa-ut ensuite erdever la matière noire qui ressemble aux rendres de cuiNre brûlé, vl l'ayant bien pilée la pa.sser au lamis. Cette poudre .sera mise dans un récipient ouvert et remuée sur un l'eu de charbon, afin d'éviter la liquéfaction. Lorsque la matière devient pâteuse, il est temps de la retirer etitrs l.anches que l'on bat durant quelques jours dans de l'esprit-de-vin où il v aur.-i de la myrrhe, puis on laisse sécher à l'air. Après quoi ou lire l'essence avec l'es- pril-de-vin, ayant ajouté (juelquc gouttes d'angéliquc. La dose ordinaire de cet exirail ne doit pas dépasser ur» seu ragoûtant, possédait selon les spagyris- >s une vertu très puissante. Admini>tré, en temps de peste, avant l'infection, il prémunissait alisolument contre la con- ta<'ion même si l'oji se Irouvail san« cesse en contact avec — — U < malade^. Si (jiielqu'un était déjà atteint par le Héaii, une tl.'Se d'un drachme le guérissait. Contre le charbon, l'anthrax, n'importe quel venin j><)ison aval»'-, il agissait avec succès, ii In mrme dose, m liingé avec de l'huile d'amande douce. tin autre antidote indiqué par Paracelse s'eft'ectuail dinsi : on distillait le sang d'une cigogne au bain-marie l'eau qui sortait était conservée : on séchait le sang cf)agn1 puis le mettait en poudre. 11 fallait également dessécher le Ncntricule de la cigogne et le brûler légèrement dans un 1 leuset jusqu'à < e qu'il soit réduit en cendres, desquelles on extrayait le sel après les avoir nu'lées avec la liqueui' propre tirée du sang. Le sel devait ensuite être mêlé avec le sang pulvérisé, A ce mélange de sçl et de sang, on ajoutait une petite quan- tité de succin blanc, de coraux rouges, de grains de raisins, de renards noirs bien mûrs et secs pulvérisés, d'essence de iniimie, de racines d'anthora. de pierre Bézoard. de thérîa- que, que l'on mélangeait et incorporait ensemble avec de î'huile de pignons ; puis dessiccation au soleil ; plus la com- position est vieille plus elle a de vertus. La dose ordinaire était d ime demi-once dans un verre d eau, de vin ou de lait. Aucun empoisonnement ne "résis- tait il ce traitement. Un troisième antidote, sorte de « sérum )) avant la lettre, .»u;ii^sait principalement contre le venin des serpents et des vipères : après avoir écorché des vipères, enlevé des intes tins, la rate et la queue, on réduisait le reste de la chair avec le cœur et îe foie, en alcool, au bain-marie. Prise à Tinté - rieur, cette quintessence homéopathique chassait le po-son liors du corps. La dose à absorber était d'une demi-drachme :( une drachme dans un verre de vin. — 8i — La raison pour laquelle ce iiiédic anient agit, écrit CroUius, ionsisle en ce que (( la nature ordinaire des venins est d'a- voir, quant à eux, leur remède. » Profonde remarque due à Paracelse lui-même et d'où dérive la thérapeutique formu- lée par l'aphorisme : SinuUa similibus curanlur. Hahnc- niann puisa ses idées dans l'anéienne spagyrique. li'opothé- rapie moderne y retrouve aussi ses origines. L'extrait de rate de bœuï, la niumie. l'extrait de vipères et tant d'autres quintessences organiques, citées par les mé- decins spagyristes de jadis, sont analogues aux injections de Mucs animaux divers remises à la mode par les guérissotirs contemporains. II est curieux et instructif de rappeler, par exemple, le vaccin testi< ulairc de Bro^^n-Séquard qui devait prolonger la vie... et ses plaisirs les plus ardents. Il se composait de trois éléments principaux : le sang, le sperme et le suc spé- rial qui se produit dans l'appareil génital du mâle excité par la présence de la femelle. C'est ce suc testiculaire spécial qui constituait selon Brown-Séquard, le principe actif du vac- cin. Voici comment il l'ohtenait : Après avoir lié le plexus veineux testiculaire, il faisait sur un chien très vigoureux âgé de deux à trois ans, l'ablation im des leslicides ; il coupait en petits morceaux la totalité lie cet organe avec une grande partie du vaisseau déférent, puis jetait l()us les morceaux dans un mortier en y ajoutant ri peu d'eau. Ensuite, on procédait au broiement, à l'écra- u-ment de ces parties, de manière à en extraire autant de jtis (fue possible. Après une nouvelle addition d'eau, ou ver- sait tout le liquide obtenu et les portions de glande sur un filtre en papier. La filtration s'effectuait lentement et l'opC- ratciir recueillit \ centimètres i/a d'un liquide peu transpa- rent et teinté de rose. Brown-Séquard injectait sous la peau 6 — 8'» — < c lli peste. — Il se prépare ainsi : prendre trois onces de fleurs de soufre préparées spa- gyriquement ou chimiquement (comme il sera expliqué ci- après) ; les mettre dans de l'huile de grains de genièvre rec- tifié par le bain ; Thuilc doit surnager de trois ou quatre doigts au-dessus des fleurs de soufre ; on chauffe au feu de cendres, eji remuant, afin de dissoudre et liquéfier les fleurs, puis on prend une livre de Thériaque de Venise dont on tire la teinture ou extrait avec du très bon esprit-de-vin ; cette teinture, séparée de l'esprif, sera conservée à part. Du même esprit séparé, on extrait les teintures des racines d'Eleni. Angélique, et des grains de genièvre brisés, en quant ill- égale. Après que l'on aura obtenu, du même c nip, ces trois teintures, il faut mélanger ce produit avec la teinture du Thé- riaque, puis le verser dans les huiles de genièvre, de succin 1^1 des fleurs de soufre, filtiées au papier. Cela fait, circuler le liquide à douce chaleur durant quatroze jours, et l'on aura ainsi un médicament agissant contre la peste et les maladie*! épldémiques, d'une façon sm prenante. ( i) V. Iai iuf prolongée an nioyi'.n de lann'lhode Brown-SéquanI . par Iv D'" fJolzfl : Parif!. Flammanon, 1899 — 83 — La dose est d'une ou deux gouttes au plus, tous les ma- tins, dans du vin, ou bien huit à dix gouttes toutes les se- maines avant le repas,"! attendant ensuite que la transpiration se soit produite. Si l'on est atteint de peste, il faut en prendre immédiate- ment un ou deux scrupules dans du vin ; il s'effeetue une abondante transpiration qui chasse le poison du corps. Les fleurs du Soufre. — En mcdecine, on ne se sert pas de Soufre brut, enseigne Crollius, si ce n'est de celui qu'on trouve dans les mines et qui porte le nom de « Sicile ». Mais connue il est rare, les spagyristes suppléent à son usage en préparant artificiellement des fleurs de soufre, pour avoir le corps à l'état de pureté. A cette fin, on sublime le soufre blanc dans un alambic ad hoc. Nous ne décrirons pas l'opération qui n'a plus de secret ni de réel intérêt pour les chimistes îiiodernes. Les fleurs de soufre obtenues, les spagyristes les mélan- geaient avec du colchotar, du sel fin, de la myrrhe d'Alexan- drie, de l'aloès, du safran, et chauffaient à l'alambic plu- sieurs heures. Il fallait recueillir et mettre à part les eaux distillées des diver.ses sublimations effectuées, puis rectifier au bain bouillant l'extrait des composés autres que les fleurs de soufre. Enfin on mélangeait l'eau des dernières fleurs avec l'extrait rectifié sus-mentionné. Ces fleurs de soufre s administraient à raison d une dra- chme dans de l'eau de charbon ou avec de la thériaque, ou bien avec une once do sirop de citron ou doux onces d'eau de mélisse. Contre la peste, on employait encore l'eau thériarnle, com- posée de thériaque, de myrrhe, de cannelle, de safran et de camphre. Un préservatif ihérapciitico-magitpe des plus étranges. — 8A — •'gaiement contre la peste, les poisons, les maladies « prove- nant des astres » était le Zenerton de Pàracelse. Il consistait vn un instrument d'acier compose de trois pièces : deux en l'orme de cachet, «'gales en grosseur et épaisseur, la troi- sième semblable aux {( quadrans » <|ue l'on porte au doigt en façon de blague, mais large environ d'un potue. A la partie inférieure de cet (( aimant spirituel » ainsi que le bap- tise CroUius, est gravée la figure d'un scorpion, à la partie supérieure celle d'un serpent. L'instrument, bien entendu, doit cire fabri(jué en temps propice, à savoir lorsque le Soleil et la Lune entrent au signe du Scorpion, car « par ce moyen, les choses supérieures sont conjointes avec les inférieures, el les inférieures avec les supérieures, par une sympathie indis- soluble )), Les forces sympathiques ou antipathiques qui en émanent, quoique invisibles, ont des effets sensibles. Mais ce n'est pas tout. Voici de quelle manière il faut faire les petits u gâteaux » ou plateaux de constellation du talis- man. (( Prens crapaux séchez à 1 ardeur tlu Soleil el au serain, leur avant bouché les narines ; lors(ju'ils seront secs, mets- les en poudre, et prens de celle poudre deux onces. Il t'en faut avoir dix-huit, car à peine donneront-ils davantage de deux onces de poudre estant secs ; après cela aye en main : Zenithe de vache autant que tu en pourras avoir. Arsenic cristallin blanc. Arsenic rouge ou orpiment ana demv once. Racines de Diptami. De torimentille ana trois dra< hinc>. Perles qui ne soient pas percées une drachme. Coraux. Fragments d'Hyacinthe d'Orient. Fragments de Smaragde d'Orient ana dcmy drachme. Saiïraii de I^^vanl, deux scrupules. Pour l'odeur on y «Klioii'ito quelques îj;riiit»s do inusrli ou ambre. Il faut pulvériser le tout ensemble et le mesler ; puis dis- soudre de gomme Tragacanth dans eau rose et la rendre en façon de bouillie, si bien que meslée avec poudres s'en puisse laiie une pâte assez i'eri.ne, de laquelle on foiine les tablettes plus facilement. Note qu'il faut qu'elles se lacent pendant que le Soleil et la Lune si»nt sous ce signe que j ay dit, sa- voir du Scorpion, ou du moins que la Lune y soit. Si tu veux lu les pourras foiiner en escusson ou en cœur, ou en rond ; estant ces tablettes seichées lu les couvriras d'un drap rouge, et en appendras une avec un ruban de la mesme cou- leur, iu.sque à la région du cœur, dessus la cliemi.se. On l'append au col avec un ruban de .soye dessus la che- mises iusqucs à la bouche de l'estomach, ou orifice supé- rieur, parce que, non seulement il est un préservatif contre la peste, ains encore il empesche que le corps ne soif infecté par aucun venin ou malade provenant des astres.. » etc. Ce « zenexton » était à l'usage du vulgaiie, mais alors comme aujourd'hui, il y avait des colifichets et des bagues magiques genre (( d'Aryanis » pour toutes les bourses. On fabriquait des a zenexton » pour les « Princes et grands sei- gneurs )). Ceux-là consistaient en une petite boîte d'or très pur, en forme de reliquaire, et une petite canule percée de tous colels. Ce reliquaire devait être garni d'un côté de quel- que grand saphir oriental, autour duquel on disposait qua- tre crapaudines ou quatre pierres d'araignées portant une croix sur le dos, car cette espèce peut être enchâssée de pe- tites pierres qui, pendues au cou, préservent de la peste. De l'autre côté du ieli(|uaire, il devait y avoir une Hva- inthe de même grandeur que le Saphir ; on remplissait le l)oîlicr (lu lalismaii tie pondre (le napaud. (^)uant à la ca- nule il lallait la remplir de (( qnehiuc peu de linge teinct du premier ^aug menstruel d'une' fille lacpiclle n ave encore al- leinct l'Aide de seize ans ». La « anule riail disposée de façon à < e que la poudre de crapaud puisse loucher le linge. 11 ^■('labllssail. à ce contact, un ( ouranl sympathique tel que le porteur de ce reli(|uaire était îi jamais préservé de la peste. On aimerait à croire que CrôUius se moque de ses lec- teurs, si l'on ne connaissait a quel point la superstition, la ciédulité, la foi en la magie et'la sorcellerie étaient répan- " On confectionne encore un bon onguent avec des fleurs lie roses sauvages et de 1 herbe de jusquiame mises à cuire avec du vin. Ensuite on les pile et on en extrait le jus que l'on mêle avec le reste et met au bain pour en tirer l'eau. On évapore celte eau jusqu'à ce qu elle épaississe et on la mé- lange avec (( deux livres de sain de truye châtrée ». 11 faut chauffer, laisser refroidir un peu et ajouter une once d'o- piiun pulvérisé. \éphrét(ffue. — Le sel contre le calcul se fait au ino>(îii d'veux d'écrevisses, de pierre ou gravelle d'homme, de pierre lie lynx, de pierre d'éponue, de pierre aquilée, de cristal, de i nillou, de pierre des ooissons. On voit (lue ce médicament incarne bien la formule du si t II m a }:{i}illihus. La dose en est d'un .scruoide à deux. — 88 — Jia proparallon de ce reniùde .s'elfcduc par «lissolutioti tl.in- l'esprit de vin, puis évaporalioi». IJysenUriqae. — Prendre : succin, sang de dragon, pier- re h«';inalite, loraux rouges, semence de pourpier, semcn< t de plantain, semence d'anlliore, racines de tormentille, terre .sigilh-e, fleurs de grenades, noisettes, canelle, crocus marlis (i), talc calciné, mère des perles calcinée, os humains calcinés. Bien broker les pierres el j)ilci- le rcsie ; faire une pcMidie du tout ensemble. Cette poudre est excellenle cunire les flux de ventre de quelque nature que ce soit. Elle s'emploie aussi dans la dvs- senteric, les saignements de ne/, et pour le « flux des fem- mes )). La dose doit être d'une draciuue à deux. Vénérien. Essence de Snlyrum. — Il s'agit d'extraire p ir sép-aralion le principe reni'ernié dans la racine de Satvrion A cet effet, au début du printemps, on prend des raciiu^ de (( couillon de chien » et on les broie dans un mortier de marbre, en y ajoutant de la farine de seigle passée au tamis de soie et pilée également. On l'incorpore aux racines à l'aide d'esprit de vin de malvoisie qu'il faut laisser digérer lentement au bain dans l'abnubic ; au bout de deux mois, exprimer le suc par le pressoir ; ce suc sera jïluant. liCs fr- < es restées au fond de l'appareil seront calcinées pour en re- tirer le sel blanc qui est d'une saveur suave. Le suc étant coulé, on le remet à nouveau dans l'alambir pendant dctix mois, en diueslion : on obtiendra ainsi une li- (i) (Tu safi-an «le mars ; consi>h> i-ii roiiillurp> de for digérée dans i1»> \in(ugre. -89- qiicur jaune ou rougeâtre sumago;tnI les f iuipures qu il faut retirer et mettre à part. Dans la liqueur, on doit mettre un peu du sel qui a été relin'; des fèces, une autre quantité de sel de perles, une ou deux gouttes d'essence de eanelle. de mares et de noisette^. \a: médicament sera ainsi plus agréable, .plus efficace et se « onscrvera plus longtemps. Il est excellent d y ajouter un peu d'or potable pourNu (lu'il soit vrai. ('es espèces de racines passaient pour porter la signature de la plupart des uiembres externes du corps qu'elles forli- liaient donc par correspondance ou s\nq>athie. Le produit dont nous avons décrit la préparation s appelait aussi mv- inie roni dans tlu vin gé~ nérenx. Dks MAT.AniEs Kxi KRNES — tflhs qin' phiien. nJccrea, pu si ni rs. Bnunte inondijinilif. milùjalij cl runsolidnnl. — Par soir emploi, foutes les sortes de plaies gu»^rissenf. Il se compose de ffenrs de millepertuis, cueillies à la fête de la Saint Jean, avant la N. L. ; de Heurs de viollier. de bouillon thapsus barbatus, de cbélidoine. de petite centau- rée, d'aristolochia. de prunelle, de camomille, de consolida : de feuilles de roses ronges, de mumie d'outre-mer. de myr- ibe, d'en<^ens. de mastic et de slorav liquide. — ijO — Il l.iiil • l)to}cr et coupei' ; le tout est digén' dyns de I es- prit (le- vin au soleil. On retire la teinture, met les fèces au pressoir, cl ajoute cinq livres d'huile d'olive digérée à la tein- ture. On remet en digeslion pendant quatorze jours, après ijuoi il laul retirer l'esprit de vin par le bain-niarie ; le bau- me, (I line belle couleur rouge sang, demeurera au fond. On enduit les plaies de ce baume un peu chauffé. Enifthilff .strictiquf . excellent pour les plaies faites p;ir les épées. dards, etc. On le confectionne avec de la mine de plomb, de la cala- minaire, «le la litharge d'or et d'argent, de l'huile de lin, îl'olive et de laurier, de la cire, de la colophane, du vernis, de la térébenthine ; des gommes d'opponax, de galbarum, de scrapini, d'ammoniac, de bdellijana, de «uirab «itrin, d'oliban, de myrrhe, d'aloës hépatique, d'aristolochia, de fnumie d'outre-mer, d'aimant, d'hématite ; des coraux rou- i^es et blan» s, de la more des perles, du sang de dragon vrai. Je la terre sigillée, du vitriol blanc, des fleurs d'antimoine, iju crocus rnartis, du camphre. Cet etnpiàtre était assez compliqué à effectuer, mais ses 'ffcls antiseptiques et curatifs passaient pour remarquables. Contre les ulcères, les érysipèles, les pustules on em- idoyair une (( pierre médicinale » composée de vitriol vert el blan(\ d alun, d'analrose, de sel vulgaire, de sel de tartre, de sel d abnulhe, d'arthémise, de chicorée, de plantain, de persicaire. Le Iv.ut était cuit lentement ; on ajoutait de la céruse de Venise, du bol arménique. On agitait en chauffant jusqu'à e que la massse soit réduite en pierre. On en usait en en liquéfiant une once dans de l'eau et en appliquant Mir les plaies le linge trempé dedans. Snrn'. Stl Benrir ou Miel de Saturne. — îl si- comoosp tic mine île pluiiil) ou eéiu>e et de eiaie blamlie, pilées en- >emble el huincetéeii de vinaigre distillé. I.orsquc la masse <«sl <èelie, on la hroié à nouveau et la mel dans un vase de verre en versani encore au-dessus du vinaigre distillé ; puis il l'aut ( hauflîer doucement, en digestion, durant deux jours. Se méfier des vapeurs de plondj qui sont vénéneuses. Le vi- «laigre prendra une couleur jaune el une saveur douce et agréable. On doil extraire le vinaigre et en remettre du nou- Neau jusqu'à ce qu'il ne se colore plus. Ensuite on le distille au hain ; la gonune demeurera au fond ainsi que les fèces ain ; il faut qu'il soit recueilli trois jours avant « le renou- veau de la Lune, car en ce temps là, il ne sent point mau- vais ». Prenant de la myrrhe, de l'encens, du safran et du l amphre, on broiera le tout en.semble, en poudre très fine, que l'on imbibera avec le liquide ci-dessus, puis on laissera sécher et continuera ainsi vingt ou trente fois. Enfin la pou- dre étant bien séchée est propre à l'usage. Elle arrête les hé- morragies internes ou externes, car elle coagule le sang, h l ause de sa grande froideur. A J'exlrrieur, «:c modicaineni soulage les «'i ysipèles, la goutte, ('oinbal le.s panaris, les chancres el les douleurs rlin- Hiatisniales. Onguent sympathique ou constellé de. Parucehe. — Il faut prcjidre, à quantités égales de la graisse d un verrai sanglier el de la graisse d ours ; plus les animaux sont vieux, meilleure est la graissé. On i'ail houillir ces graisses ensem- ble pendant une demi-heure dans du vin rouge, puis on verse le tout dans de I eau froide en ayanl soin de ne recueil- lir que la graisse tjui surnage. Puis on prend deux septiers de \ers lavés dans le vin, qu'on rùtiia dans cm pot de terre couvert, au four, en pre- nant garde qu'ils t\e brûlent pas : p>v»;uif«' on lo<5 réduira en poiidrc. Cette poudre de vers sera mélangée à de la cervelle de san- glier séchéc, à du sandal rouge, à de la mumie transmarine et à de l'hématite. Enlin on prejidra du crâne (( d'un honime mort par vio- lence, d'un pendu s'il se peut, laquelle ayc este raclée, lors- que la Lune est à son croissani, et en quelque bonne mai- son, s il se peut à la maison de Vénus, non de Mars nv de Saturne ; il faut en avoir la pesanteur de deux avelanes ». De toutes ces choses mêlées et bioyées, il faut confection- ner un onguent avec la graisse ; se .souvenir (pie la prépara- lion de cet onguent doit être faite tpiand le Soleil est au signe de la Balance. Celte opération ne relc\e pa*^ de la magie noire, niais de la correspondance astrologique et de la signature des cho- ses, d(';clare Crollius ; il se produit une certaine vertu attrac- tive qui. par le moyen de l air, est dirigée sur la plaie et s'u- nit à elle afin (jue l'opération spirituelle produise son effet. Cela s effectue à cau-se de la conjonclion des asires et des élé- - 93 - luciils : « car eoranic lu chaleur du Soleil s'accorde avec la Terre, de même le persicaria ou persicaire avec la maladie, et lorHjue le S>>Ieil s en va, la chaleur se perd aussi ; il n'est donc pas mal faict de croire que le mesme puisse arriver en cecy. » Sui\ant celle théorie occulte, trois choses sont causées par cet onguent « d'un effet si admirable » : premièrement la svnipathie de la Nature, en raison de l'attraction des ma- tières et de leur signature analogique, secondement l'in- fluence des corps célestes qui parachève ses actions par la inédialion des éléments, troisièniement le baume naturel qui se trouve en cliaque homme. Tout se tient par une unité es- sentielle et luiiverselle. Et c'est ainsi que s'explique l'em- ploi de la poudre de sympathie, dont cet onguent constellé représente une des variétés. Par son usage, toutes sortes de plaies, quelles qu'elles .soient et par quelque instrument qu'elles aient été causées, pourvu que les nerfs ou artères principaux demeurent in- (lenmesl seront guéries, sans même toucher le malade ; il stiflif d'avoir par devers soi l'instrument cause de la blessure. On l'oint d'onguent constellé, une ou deux fois le jour, si la plaie est grande, puis l'ayant plié dans un Hnge blanc, on le met dans un endroit moyennement chaud, en évitant avec soin que la poussière ou le vent puisse le toucher. Avant de faire l'onction sur l'instrument, il faut considé- rer de quelle manière la blessure a été faite. Si l'instru- ment a piqué de sa pointe, il faut oindre la pointe en descen- dant, car sans cela on pourrait nuire au patient. Si l'on ignore les conditions dans lesquelles a été produite la plaie, l'onction doit se faire tout le long de l'objet. Grâce à ce moven, il n'est point nécessaire de coudre la - 94 - blessure ; il suifll de la bander avec un linge bien propre im- bibé dans Turine du malade. II est recommande que l opéraleor viNc cliastenicnt du- rant le temps de la cure. En somme ce procédé de guérison à dislance constituait une sorte d'envoûtement « bénéfique » mettant en jeu les forces magnétiques et psychiques du thérapeute et du ma- lade, forces de suggestion et d'attraction qui prenaient leur « point fl'appui », si l'on ose ainsi s'exprimer, en la matière de l'instrument et de l'onguent. L'opération « muuiquc » comprenait la puissance, la substance et la forme léunics dans le rite ; nous n'avons point dé raisons pour nier que la guérison n'ait pu se produire parfois, chez certains sujets prtidisposés et lorsque le thérapeute jouissait de facultés ma- gnétiques et hypnotiques réelles. La communication des flui- des est vraisemblable. Lorsqu'on n'avait pas l'arme par la- quelle a\ait été faite la blessme, il fallait la remphn er par un petit morceau de saule qu'on trempait dans le sang de la plaie, et quand le sang s'était desséché, on enduisait le bois d'onguent. La guérison s elïectuail tout aussi bien. Gela démontre la nature magnétique de la cure. La lîoyalle Chimie de Crôllius se termine ii i. Nous avons tenté de la résumer et de l'exposer clairement, car elle mé- rite l'attention des hermétistes ; elle constitue l'un des meil- leurs traités de médecine spagvrique, et son auteur, certes disciple avisé et savant de Paracelse, fut un homme cons- ciencieux, ayant exercé son art avec loyauté et perspicacité. THAICTÉ DES SIGNATURES ou VRAYE ET VIVE ANATOMIK DU GRAND & PETl l' MONDM l'AR OSWALD GROLLIUS \ i i i i i TBAICTÉ DES SIGNATVRES ou \RAYK ANEMIE DU GRAND & PKTIT MONDK La mienne volonlr que les botaniques de noslre temps, lesquels ignorans la forme in- Uine (les lierbes, n'en reoognoissent que la susblance matérielle, employassent aussi bien leur eslude à la cognoissance de leurs signa- tures, qu'ils sont pour l'ordinaire à la dénomi- nation d'icelles ; sur quoy ils fondent vne in- finité de vaines disputes, lesquelles ne sçau- roient apporter aucun proffit à la republique de médecine. Mais comme plusieurs (choses qui arriue en toute sorte d'arts) ayans laissé la mouelle, <^ noyau de la s(;ience (à la façon du vulgaire, lequel ne vise qu'à l'extérieur) ne se veulent occuper qu'autour de l'amertume de l escorce ; il arriue qu'il se treuue vne infinité de nomenclateurs herboristes, lesquels ne se inesîent d'autre chosie que de descrire les 1 - - lieux, noms, esroives des plantes, disant \ c'est là où est foule leur forée, sans se prend iv | }.. lieu v>. Dieu garde que le vray & exacte médecin se doit î Jn"isïpu%*s.ijn«'; plustost arrcsler ii l'hombre »Nc image de Dieu, | l'IfXU'qnrôk"; qu'elles portent, ou à la vertu interne, laquell»^ I f"^"?^'"» Pâleur a esté donnée du ciel, comme par dot nn- i turel, que non pas a ces baguenoderies ; verli.-. i dis-je, laquelle se recognoist plustost par la si- I gnature, ou sympathie analogique, mutuelle j des membres du corps liumam. à ces planto- \ là, qu'en autre chose que ce soif. Outre ce io ! m'estonno grandement, qu ils passent sous si- i fence la prenne (|ui se doit faire par l'industrie i du feu, couteau analomique : car le nom- j bre des vertus, qu'ils attribuent à cbasque hei - (prinses aux es< rits de quelque autre, san< qu'ils en ayent aucune preuuve) sont pour I.» plus grande pari fausses, erronées, & sans au- cun fondement : car il n'y a que l'experienn* maisiresse de toutes clioses, laquelle puisse don- ' fier vn tesmoiunaîje assez suf lisant pour satis- .liu.rsitt di-e formes, faire a 1 entcrïtc des medecm, oc au contentt - r.»"/»^^^ *és auoir asseurance de ce qui est purgafit, odo- ,,0» i • i 1 oknt les pied» •<•(«? deuant nos veux, par l admirable comempia- îrT'dT*ce ""qnî e*st (Jon des œuures diuines ; contemplation, dis- ;"u4u'H-rétd""è je, enseignée par la seule magie naturelle, fille <,ue^8a re«i.n MMo- ^^^^ Cich inucntrice des arts, c: le parte d'Aiiera»gfl<«. de celle que l'on appelle Stn'fjenfis Silejiaca, (ecogneui' premièrement par vue secrette ex- |>erience de loannes Mttnfanna, Se après luy de loannex Berfliodus Silefié. curieux scruta- teur des choses sousterraines ; elle se treuue iui champ de Sohnense, autres lieux de la Ihiffid proche le lac Acronius, au domaine du Ires-illustre Maximilian Mareschal Bupenhei- mius, vis à vis de la citadelle de Ixingue- l*icrre, esparse en vn rocher solitaire, duquel ;inciennement on en a tiré grande quantité : cesfe ferre se treuue enceinte d'vne matrice, laquelle l'enclost en forme du noyau, dequoy les vestiges portent encore tesmoignage. l'en av fort vsé en fait de médecine : mesmes nos- fres Ires-Auguste Empereiu- Rodolphe II, ou- - — io4 — tre le bol a fait del errer deux avongcs de soleil & de lune (ainsi les appelle Paracel^^e) dans son iardin de Bronduse, l'vne desquelles Kn fut donnée pour son vsage, la bonté en ayant esté manifestée par expérience, rar elle n» cède point pour tout (comme i'ay desia dit) . celle de Turquie, & par ainsi il faut accorder que Dieu ne nous a pas mieux oubliez que les autres : car si les estrangers ont la vraye corne de Licorne, animal tant reconnnandable à cause de sa rareté, n'auons-nous pasàirrlîar/.ôaç-jov c'est le Licorne minerai, lequel se tu* aux estangs ou montagnes, lequel ne luy cède NoHs ignorons la en rien. Outre ce ie disav en passant qu en .C"è'chots faTtë; Moraule trois milles de Brunes (où i'ay pral- i;:ÏÏ./txpSnceî! tiqué la médecine auec le sieur îoannes Ber- gerus Pannonlus) l'on treuua proche le ter- roir de l'Abbé d Obrouicense sui- vn rocher quasi inaccessible, les ossements de deux anl- niaux incogneus, d'vne hauteur incompara- ble, & ceux de deux petits de mesme espèce neantmoins, lesquels sans doute périrent au temps du cataclysme vniuersel par l impetuo- sité des eaux ; oij arriuant quelques mois après aduerty de ceste merueille, ie taschay de faire sortir le reste des dents desdits animaux, lesquelles estoient d'vne grandeur excessiue, ausquelles i'esprouuay les mesmes vertus «.'Î! proprietez qu'à la corne du Monoceros. Au mesme quartier bien près de là y a vn antre ef- froyable caué dans vne montagne. En Italie < n veuë d'vne métairie appellée Caslozza, entre — io5 — Vicenoe & Padouë, s'en treuiie vn autre, le- quel n'est pas moindre que le premier, dans lequel on void des effecls & ieux de la nature, autant admirables que diuers : rar les gouttes d'eau distillantes du lambris en bas, destom- nces selon la variété des chemins, par la fan- eur de l'esprit du sel, font, forment se trans- muent en pierre de diuerses figures, represen- lans icy vn homme, là vn cheual sembla- bles, lesquelles prierres neantmoins réduites en poudre subtile, & donnée du poids d'vne dra- chme prouoque incontinent à sueur, & mesiée auec les emplastres, sert grandement pom- la rupture des os : mais ce ne sont là toutes leurs forces, veu que resoultes en sel par le bénéfice du vinaigre distillé proffitent auec vn grand contentement au calcul, podagre & autres sem- blables maladies nodeuses, l'vsage desquelles ne nous a esté monstré que par la signature, laquelle la nature leur a donné ; nature, dis- je, si officieuse quelle ne permettroit iamais que nous fussions sans remède à nos infirmi- fez ; n'a-t-elle pas donné des remèdes domes- tiques aux Morauiens sujets au calcul, poda- gre, & contraction des membres prouenans de leur vins pierreux & sablonneux ? c'est pour- quoy I^aellius dit fort bien qu'il n'y a aucune partie de médecine plus incertaine que celle des pays estrangers. Paracelse tres-grand natura- liste n'a pas moins de grâce, lors qu'il se moc- que de l'est range curiosité de quelques mede- piî;"iîlcôpéé V* oins (lesquels ignorans les vertus internes si- Sin^^u'itueV'î^' — io6 — \iet lies loDferoit ton- ,r,iiiiées oai" la sijïnatiire) ne cherchent qu a re- retcliosesn'estoitqtie C ,1 c , 1 ^^^t; l'on en ignore 1» i''U» cogiioistre, & sçauoir le nom des) plantes exoii- sra.>d« partie. ^^^^^ ^ asseurc incontinent qu'il n'y a païsant lequel n'aye son vray médicament deuant sa porte, de fait nous voyons que ceux qui gué- rissent auec les simples ont plus d'heur & d'honneur au succez de leurs entreprises que les autres, d'autant que l'essence médicale ou or magique, est aussi hien à celles-là, qu'aux plus précieuses d'estranges pays : car tout ainsi i;e que Ion peut ^omme la terre donne dequov viure, & s'habîl- Vîiire auec les sim- . , , • . /- » . . , e • pies, il ne doit estre jer à chasciuc rcfiion (s en semant toutestois en fait par vne grande , o a t\ J ,^«o«v%^ composition de rtiedi- nécessite (V uou supeiiluemenl ) de mesme ,«nient8. ^^^^^j nature mere de toutes choses ayant soin de tout le monde, a voulu distribuez assez suffisamment des médicaments à tous pour se secourir. Chasque région contient en soy la matrice de son élément, ^ se fournit de ce qui liiv est nécessaire ; voila pourquoy la nature a voulu fournir & tempérer les simples prosnes à chasque ciel, climat, pays, région, & siècle , n'oubliant en iceux la différence du sexe aussi bien que parmv les sensitifs, & comme la pro- uidence diuine a distingué (&. non sans cause) 1 analomie en masle & femelle, aussi se faut-il prendre garde en l'application de ne confondre pas le sexe, affin qu'ils opèrent auec plus de vigueur : car tout ainsi comme l'homme & la femme sont d'vn naturel différent, de mes- me les remèdes aussi. le ne parle pas des me^- dicaments hermaphrodites, ains des simples en leur nature, lesquels sont propres les vns — 107 — uour les ieuncs «eriis, les aiilrcs pour les de- Le8»eitii»(ii'^i»i«r« < lepifes et ciuirbez sous le icux de la veillesse, n-ion u diueruité dcrw < e qu'appert fort clairement aux Hellébores. "^"'"'"^ \ raison de ({Uoy Paraoelse recommande aux médecins de se prendre garde à la distinction du sexe des herbes, à l'aage des médecines, & maladies, sans oublier le complot de la lune. Donr Agripa a raison de dire que c'est vne grande folie d aller chen her aux Indes, ce que nous tenons asseuré chez nous ; insensez que nous sonnnes de croire (pie la terre, n'y que la mer ne sont assez capables pour nous, préfé- ra ns les choses estrangeres aux domestiques, la sobriclc à la somptuosilc, & la facilité à la iliffirullé ; car comme nous vovons : la diuer- >ilé des mœuis parmy les Turcs, Indiens, Ethio- phiens, Chrestiens, dn mesme faut aussi remarquer ^"(i croire q»ie les plantes croissans aux quatre coings du monde, sont de vertu & nature contraire, le plus souuent ce qui -crt aux autres d'aliment, ne nous sert que de mamiais niedicament, chose que plusieurs personnages dignes d'authorité nous asseu- icnt. le pourrois entasser vne infinité de tes- moignages touchant, cela : mais ie me conten- îeray d'vn seul pour maintenant, sçauoir de la racine d'Aron, laquelle confirmera la croyance .uVmènîomrii ' /^l* de ceux qui voudroient tergiuerser. Geste ra-r t inc est tellement mordicante aux lieux froids i^- septentrionnaux qu'elle escorche la bouche de ceux nui la mettent dedans : mais au con- traire celle qui vient en T^ydie proche de ville — io8 — de Syrene, est Jellement dôme »^ agréable nxi gousl, que les hommes: les mangent aussi li- brement que les raues : mais posons le ras que les estrangeres ayent (juelquc peu plus de ver- tu que les noslres, ce qu'asseurent les fainéants & paresseux, ne se soucians cii aucune façon de celles que nous auons chez nous, ains d'vne eslrange arrogance cherchent la nouueauté des estrangers. Quant a ceux-là ie treuuc qu'ils ont raison, d'autant qu'ils ne recherchent pas la santé publique, ains seulement leur lucn' particulier, nous persuadans que noslre salut ne dépend que des vertus esloignces à caus»' leur cherté ; toutes fois ie ne sçaurois croire que telles plantes puissent estre salubres qu'à ceux de leur climat. Car si les medicamens estrangers estoient tellement piopres pour nous, comme asseurent ces gens-là, la nature ne nous auroit pas voulu frustrer d'vn si grand bien, ains auroit fait en sorte qu'ils eussent aussi bien peu prendre leur nourriture <^ pro- création chez nous, qu'en ces estranges pays ; & de fait est-il bien possible que ces medica- mens d'outre mer nous puissent estre si fauora- bles, n'ayans aucune affinité de lemperammeiit ou influence auer nostre climat ? Je ne veux îcv sçauoir s'ils ont esté cueillis en temps propre & conuenable (d'où souuent arriue du danger^ & qui sçait si ces corps que nous receuons tous les iours des Barbares soient choisis & asseu- rez ? le chemin en est, si long, que leur vertu peut estre de beaucoup diminuée, voire tout à — log — )hiI pordur- ituiuïl qu'ils soient chez nous. L'on Comt.,..: i,.,- le srait bien M"e rauidilé du lucre est telle, loSS" if 'f^f:^; qu'elle donne des bonnes inuenfions pour les SîiS 7n'7ri^ sophistiquer dinersilier en mille façons ; stu- p'"^*"'-'^ ''*^*^ pides que nous sommes, nous ne tenons com- f»le de l'abondance que Dieu nous donne en l'Kurope, Irop bastante pour subuenir à nos infirmité/, d'où cela ? si ce n'est qu'on ne > eut pas mettre la peine & diligence qui est requise en tels cas, d'autant que la granité de nos médecins est venue en tel point, qu'ils niesprisent aussi bien la noirceur du charbon, que la souille de l'argile. le laisse à part les Apothicaires, desquels la plus grande partie pousst'e par la gloire ou auarice, cherthe plu- slost l'escoulement de la bourse du malade, que non pas la restitution de sa santé, d'où arriue (au grand dommage de la republique de Médecine, & au grand péril de la vie des personnes) qu'il n'y a rien de plus cher que ce qui vient^delà là mer rouge, on du fonds des Gades, tv des Indes, ou que ce qu'on nous ®" "^•s* Je , sect achepté leur mort par quelque grande som- grande 'sci^^nce ''e°8t . me do deniers en pourroient donner vn as- trfr„nT;l'" seuré tesmoignages (s'il leur estoit permis «i'^l'^^E^J'c,,*?;!; d'en reuenir dire leur aduis.) Kn fin quoy que J*^"" '^^^^ l'on me chante, ie tiens auec tous les Philoso- pmi io*.«ec» tr,. phes, que Dieu ny la nature n ont rien créé en vain, ains ont doiié foutes les créatures iu9- qu'aux plus abiectes de quelque particulière ^cr^u, selon qu'il leur a pieu, c'est pourquoy IIO reux qui lemarqueiil que la nature des choses phis petites, est'd'vne grandeur niconiparabte, en pensent tout autreujenl, d'autant que la nature recompense la t>etllesse du corps par vne grande vertu, ce que ce corps na eu niatiere, il l'a fort bien en puissance, chose que nous voyons clairement aux grands Orientaux du Kermès, & au sang de (e petit poisson que les Latins appellent Maufi'^ duquel on se sert i).nr rM ie sa..o- | teinturc de la pourpre Hoyale. N'esl- tiisin; fie Dieu. '2. l-»""" « . », . •4„lJo i;, r, 4 J e signe cp- ^.g yne merueule «.v maustne mminanie ;::r,es"i.ommei%1^îe la douceur du n)iel, œuure des petits fre- h«Lrce.r'rai?e"ifs Ions ? que se peut treuuer de plus admirable. N^^[;^sii"c::quc le fragile tuyau du froment, vray appuy i^^'S;X'en de noslre vie ? Sçauroit-on remarquer aucune -TStofiiroD, ASlean j ^.Kjj, ^^^e dUC la SOUclie, (Ic pluS Vil ClC •hae la liice vipérine * h""' , C . n . ■ Phiiriciens. (ous les arbres) laquelle neantmoms nous rr,ll**o"tT«u àewn^T donne le vin admirable pour la confortation ï:r;;Sade^ïa;du cœur humain, estant prins aue<« modestie :^nt"Z>.:T''Z & sobriété ? L'ame intellectuelle llUe du ciel t .r solide. dg„^eure enfermée dans la -oiillleure du corps lequel n'est qu'vn vray vase fragile de terre fj Est-il bien possible que ces < hoses ayent esté ordonnées de ceste façon par la sagesse diuine sans aucun suiel ;^ Paracelse i>ere des secrets, (nom qu'il a mérité entre tous les médecins) exhorte de tout son pouuoir ceux lesquels veulent acquérir la vraye & parfaicte scieme de la médecine, qu'ils employent toute leur eslude à la cognoissance des signatures, hié- roglyphes, *S: characteres : outre cq 11 dit qu'il y a trois choses, par lesquelles la nature (ne^ J — III — laissant rien qu il ne soit signé) nianilesle les lionnnes & la piopriélé de toutes choses créées, desquelles \oiry la première, sçauoir la chi- romancie, laquelle est le vray astre phare de la nature, contenue aux parties externes . »ec . _^ ^ .^^ parmy toute la famille des herbes^ — ii3 — •jiii soif en vain, ains vlile omme en elles mesmes, mais selon leur nature : car (omme tout l'arbre enclos dans soir noyau est astralemenl arbre, de mesme aussi le monde sensible est en Dieu diuinement ; dequoy ce grand Roy Hernies — iiC — Tii.meguta, dict alïublo crvune triplc couronne, père (le Ions ÏZ!:^^^t^<^'^- les Philosophes, à cause de son anliquilc, de- lTT'Soii'''hJy\ puis le commencement, de sa table Smaragdi- l'hetf^^utrfceMt' "G plus precieuse cent mille fois (jue tontes narque de la triple j^^j^ pierres orecieuscs du monde, nous en philosophie. ' • , . ]• , Le monde diuin, donne vn tres asseuro lesmoignage, clisani on troisiesme ciel de , • • , i r i * J„,^ S. l'aul. nue tout ce qui est dessous, 1 est aussi dessus i)ier.'y aHu5u".Î! înais d'vne façon plus noble plus parfaicle. ''les'cTeatures sont Au mottde Angélique, c'est à dire inleUec- r.'^ïecVl^^'*' ^^"^^ ujesmes astres qu'en ceste ma- < hine visible, mais spirituellement & inuisi- blement. Quant au suprême monde appelle par les Grecs vttsotxto: , infiny, incrée, in- compréhensible, archétype, les Anges y sent aussi bien que le monde visible, mais d'vneJ manière tout diuine, & tres-parfaicte. Donc4j (jues les choses bases monstreni les subli-|^ uies, les corporelles, les spirituelles par la na tiwe des terrestres & inférieures, & par le proprielez des supérieures & celeslcs, pan que ces exemplaires inférieurs externes Se vi niiVoir^dM^ Veqtie" sibles, sont la niar(|ue des choses superieu Konteofpi/*'' '""^ ''^^' ^ symbole des internes & inuisible lesquelles nous meinent comme par la mai aux éternelles ^ spirituelles, en fin toutes \ei créatures, mesmes ceste machine en laquelle^ Dieu se fait voir (quoy qu'inuisible] oûirj gousier, sentir, & toucher, ne sont autre cho- se que l'ombre de Dieu, Se la figure du Para» Le premier regard dis interne, ce regard, dis-ie ,par lequel leî y : car l'Ange a toutes choses en soy ange- h(juemenl, ^'v spiriCuellemenl,, voir il enclost ou 8oy, t^- dedans soy toute ceste vaste machi- nv visible, & luy-mesnie est tout ce qui est icy bus. Et lout ce que l'art la nature, ou la nature par l'art peuuent, le mesme peut & plus viste, mieux vn Auue. ou esprit esleué X- constitué au dessus de l'art de la nature. fe«Xq~. ï:/- Celuy qui considère attenliuement ceste cen- ÏÏ'auctïdirr. Irale iV circulaire philosophie, n'a aucune djf. t'o» «le soy. ru idt*' de croire qu'vn Ange ou esprit céleste oc puisse enclorre tout le monde dans son poing. Or puis que l'Ange, lequel n'est que la (>ure image de Dieu, enclost, a, &: possède tout laus son abysme, il seroit mal à propos de nier que la première cause evistente, Se indé- pendante ne puisse enclorre spirituellement & jiiuisiblement toutes choses en soy, comme ■stant la vraye & tres-simple fontaine de leur vnité, parce que tout ce qui est. a esté créé par luy, qui est tout en tout, la prcnicre Se derniè- re cause, larjuelle ne prend rien d'aucune matiè- re prejacenle, ny ailleius hors de soy, d'au- lant que lout ce que la puissance inférieure l>eut, le mesme, À: mieux peut la puissance su- oerietu'e Se auec plus de force i^' excellence : car Hien de .luriH. il n'y a aucune proportion du finy à l'infiny, & ^ttSe'ienebr.u- ilu Créateur à la créature. Dieu est le centre^' v ( orcle de soy-mesme, il habile en soy mes- I20 ,me, c'est à dire dans l'abysme de son infinilc, que les Hebrlcux appellent Ensuph, infinité-, incompréhensible, à la }.i ocjuire le monde, & bcsoiny; de rien, rendant semblables a soy ceux locer tootes choses , f t- . ei^ '-i • . i- * i j autour de soy. lesquels 1 avuient, aflin qu ils n .ay^nl laute de .^i.îa^ïSatoltiJmon'? chose que ce soit, ains qu'ils possèdent tout en lîlrw-ira^^ieobVvt- sa patrie, c'est à dire au royaume de Dieu, par- taqoeiièVt'dfuTau "^y hdelles & bien heureux, lesquels habi- Createur.i^ poui eui- teront éternellement en Dieu, t^omme Dieu en 1er le pèche il n est pas permis i"i la créa- euX . turc -le sVDqoesler , i r» il i ti.'.eia. C est pourquoy iesys-Lurist, Farolle du Pere, Fils de l'Eternel, Sapience donnant vie, vray maiistre faict homme comme nous som- mes, affin de nous rendre enfans héritiers de Dieu comme luy, spii loiié & bénit à tout Îji- mais. - — 1 I — Dieu (J(3nnjiie>^ Seigneur de fout suns min- mencenien», principe, milieu, & fin de toutes • hoses, qui n'a besoin de rien, mais (|ui par sa re"iitict ictee „ j /, • . r\- i' • . 1 'oiîtc's chose». C« pendance. l^ognoissant Uieu Ion coguoist les 'uonde vigii.ie & e«. Anges, d'autant qu'ils sont la parfaiclc Image qnrTVreTU*'''!^ de Dieu, cognoissant les Anges, l'on ne âou.i:::^:^'^:^ZiL te point des Astres, la cognoissancc desquels jj*/,';,'^'^)^^^^^^^^^^^^ 19.9. t,v.>ese.t.e..ce.tH nous> (lonnc vne science aHeiiree rie fous les corps nev^, c est à dire du monde visible, au- .'fû"'^litout"s*3: qiiel est comprins le Microcosme, comme ^on A^^auqDe» tout nalu- jjjç. naturel mVTerKs an Et toiil aiusi comme toutes choses sont en Dieu ■'"^''^ diuinemenl, de mesme sont elles aux Anges Angeli(inement. corporellement ou mon- dainement au inonde : car comme la lumière est parmy les ténèbres, de mesme aussi le su- périeur est parmy les inférieurs, ne sont ijue semence, & le luyau racine, espic. Iierbe v.^ paille de l'orge n'est (jue le grain, tout cela pronient de la se- mence, d'ànlanl qu'il esloit caché dans icelle ; scnd)lablenienl tonte la machine du monde (;st Angelicjnement cachce dans l'Ange, di- mnemenl en Dieu. Et fout ainsi comme la se- mence est l arbre plir enueloppé. l'arbre la semence esparse v*^ desployee. l'vnitc le nom- bre eniieloppr. le n()nd)re l ynitc estendne, de mesme l'Ange est tons les Aslres Vnifics, & les Xstres l'Ange estendn. Va Dieu est l'Archely- (>e, auquel le monde est diuinement enuelop- ])»' ; le monde aussi [s'il est permis d'ainsi par- ler] est Dieu estendu en tout par tout : car Dieu immense, la totalité de la hnniere, con- niei. est pi,..* i.»i.t lient loules les lumières, en .soy par le rayon '"**'""**"* de sa Majesté, c'est à dire par son Fils, engen- i.ecreoteur dre, crée les lumières Angelicpies, par les(piel- SUempT, t'Zi les il distribue tout : car des Anges il coule aux*'"'"' '"y p'V^^ '»''^« . 1 * o i aucune diUB.sion a; Astres, des Astres aux elemens, & des ele- "^^f"""*-*"" 1'»^ i/i,* tuenfs aux corps, desquels les fruicts paruien- nent à la fin euani nos yeux. Cela se void encore au Microcosme ; car les inférieurs sont aux supérieurs, les derniers aux pénultièmes, v^- les pénultièmes aux premiers, le voicy clai- rement : tout le monde m'accordera que les cinq sens sont en l'imagination, l'imagination en la raison, la raison en l'entendement, l'en- lendemenl en Dieu. Mais Dieu comme supre- — l'.>\ — me n'esl en autre qu'en so\-n>esme. cslanl Iun Lhabitaiioi) tif ^on slegc & SOU habitation, d aiitani ÏSe"de* vllseùl'e ,u,'il csl de sov, & par sov lani seulement ; du- S":^cf quel toutes choses coule^il comme de la fon- taine de leur vnilé, à raison dequoy tout k (jui est vient du souueiain bien, doit estn leduict à Dieu romme à sa vrave source iicuf°fië 'mesme quel i'estois sortv ; ie dis (jue c'est vn grand SeSS^le^r poinct pour la Republique de lïiedecine. que ïeiiries" "Sein; <"este scieuce des signatures se descouure de -rtrÀ 7i«vTwv vTTEt- pliig en plus : chose neanIn)oins; que (piclques •u^f lâ^lïnt Botaniques mesprisent tout à faict , ne vou- tout voir. L'anatomie es< outer Paracelse, lors (lu il dit, que ce- •Vi forme des herbP'= • . i • -f/ i • .se doit acoo-dpr \ l,jy lecluel ne recognoist le signifie par le si- îomTe?*î^''?ormeTi gne, n'est iion plus digiie d'estie appellé me- ïhvSmir.Vi Chi". decin ()ue celuy qui n'a aucune cognoissancc inXT^aéï'rr:: de Chyromancie, Physionomie, à cause de lemeni*cTgneu'^r^ •'^ harmonique Analomie du grand au petit monde. Et de faicl les ania leurs meiiecins, à peine l's- de l'anfique médecine ne doiuent iamais mes- Sf' vaiiiTTauum priser lelles sciences, s'ils ne veuleni .nefirc Tg^'nTSeLnt! en danger la vie de ceux, lesquels les appel- 1,*:;,^ jrfJr irpî" lent a lem s maladies, d autant qu'il est noces- Aux Rom. san-e (comme nous auons dict a la préface du •''ect. i. Sap. ir. ^.^ • i- 1 , 1 1-^ l'-»- M»lt. lacob ■21. pienner Imrej que cliaque maladie ave son La raison piurquoy médicament correspondant tant en Plivsio- "r^.l^n'uTe faiS nomie, Chiromancie, qu'Analomie ; & 'qui- rreTuif JJtZv onque des médecins n'a ce fondement, & !i T^ibriq "l 'œ ^^^^ philosophique Alphahelh, ne mérite de porter ''"''■^'•s'nonT>'=' cc lieau nom : car ces ctiaracferes v, les Ita- liens papauero, les Espag^nols dormidera, les Allennands maijsomen, & les Arabes tharlax, représente la leste & le cerucau : sa décoction i ts vei-ms. est fort propre pour les n»aladies de la teste. Les noix, en Latin nux, en (Jrec xàojov, en i.es n.nns. Italien noci, en Espagnol nue/es, en Alle- mand Vvolchuiisz, en Flamand vekernocten- l>oôn,en Anglois vvalnultree, en Arabe g-ianzi, ont toute la sigfjaturede la leste :car l'escorce vei le par dehors represenle le Pericrane ; le» ttims. c'est pourquoy le sel d'icelles sert pour les playes du Pericrane. L'escorce dure ressemble au crâne. La pellicule qui enclosl le cerueau, repré- sente le meninije. ou membrane du cerueau. i3o I,e* vertus. iJ' î.e noyau niouslre tout à faicl le cerueau, .igj raison dequoy il en dechasse les venins, vV fl pilé auec l'espril de vin, le conforte graiide-H| nient, pourueu qu'on l'appose sur iceluy 011^! iaeon de cataplasme, ou eniplastre. Les petites t'ueilles de la fleur du piuoine ^ (jue les Latins appellent juconia, les Grecs- -a-.ovia, les Italierjs pa'onia, les Espagnols rosa - dfîl monte, les Aleniands peouienldun, les-^'j Arabes feonia, ont encor quel(|ue analogi.- ' auec la teste. les veines, lesquelles entiui- , rent le cerueau : car lorsque lesdictes fleurs j sont proches à s'esclorre monslrent vnepelite pellicule, laquelle ressemble au crâne, & par . cesle voye on chasse l'Kpilepsie. i.eMioms. L'Agaric est vue excrescence, laciuelle sur-^ nient en vn arbre nommé meleze, en Latin" larix ou larex, en fleurs du Asu- * riuii : en François cabaret de murailles,» laquelle mang-ée C(»nf()rle extrêmement Touye, ° et la mémoire. Il se faut icy prendre Ui»rde (|ue les coquil-. les cuilles en eau auec du sel commun escu-^ mées, & par après l>royées auec huile de/ succin, mises à la distillation, rendent vnj huile qui est tout à faict admirable pour \ recouurer Touve. ' Des lieux noms. J.es vertus. I,e. veiiii* sert grandement pour ceux qui ont perdu l'odorat. Des q end lies. l es noms. La petite Iourbarl>e,que les Latins appellent h se du m minus, les Grecs àôi^ioov [xixoôv, les lia- 3 liens somperuiuo, les Allemands hauszuurtz, a les Arabes Beiabalalen, en est adhérant aux \ i.es vertus. murailles, & a la sit,'^nature des ^enciues, à raison dequoy le suc retiré sert g^randement '• au mal qui suruienl aux g-enciues. Des dents. Les noms. En la iusquiame que les Latins appellent hyosciamus, les Grecs Oooxjaaoç, les Italiens iusquiamo, les Espag^nols veleuho, les Alle- mands bilsaukraut, les Arabes beng^i : le réce- ptacle ou fil porte la figure des dents mache- lieres, duquel se tire vn huile ou liqueur, lequel mis en décoction auec le Perficiaire, i.e* vertus. Latius ap|)ellent Perficaria, les Alle- mands Perficlikraul, & le vinaigre, puis mis chaud contre les dents, appaise incontinent les douleurs. On se peut encor seruir de la racine de la iusquiame, en tirant le suc au pressoir, & puis le mesler comme dessus. I, ••s noms Les pommes de l'acinus, ou epipetron, que les Grecs appellent ax'.vo;, les François pom- lOO • nu s d'Adam, représentent les dents: aussi leur décoction sert et proffite de beaucoup pour les infrcrniir, & osier la vilenie cliancreuse, qui > t'nji>^endre autour d'icelles. Les noyaux du pin que les Latins appellent pinus, les Grecs -îîÎxt , les Italiens et Espag-nols ()ino, les Allemands hartz haum, les Ang^lois pinetre, les Arabes senabar. les Flamands pinap pelboom, les Bohémiens borouuict, ont aussi quant à eux la si^^nature des dents. & de faict les fueilles du pin mises en décoction ;uiec le vinaij^re, font les mesmes efFects que les susdites. La dentelée que les Latins appellent denta- ria ou denlellaria, les Grecs asjAAoç, y est aussi tres-bonnc, t!C' c'est ceste herbe à laquelle la nature a voulu donner par vn admirable arti- fice, vne racine toute tjarnie d escailles. r^es vertus. r.es tww- Lra noms. I.ps vertus. Dfi fjoiisicf. Pour le mal du gousier Ton faict vn g-arça- risme de la pyrolle, que les Latins appellent [tyrolla, les .Vllemands vualdmangolt, lequel est admirable, comme aussi celuv du vulua- lia. que les François appellent laurier taxa, X* du ceruicaria. iioniM. Du foye. •Juaut aux signatures du foye nous les treu- r.es nom< lions aux champignons, lesqtiels croissent au i30 Les \»'i lus. Lts- ■ noms . L«'« vei'lus. ^.ef noms. nom^. Les noms. L€s vtrfuB. pieds des bouleaux, que les Latins appellent fungus betulinus, les Italiens fongnio, les Espagnols hongos cogomelos, les Allemands psifferlirig, les Arabes hatar, lesquels mis et» poudre, ont vne particulière vertu d'arrestr le sang tant des playes que du nez estant ici lez dèssus. L'herbe appeiloe iecoraria, adhérante aux murailles des fontaines a aussi en soy vne par- ticulière vertu pour les affections du foye. Le mesme faict aussi l'herbe appellee liepa- tica, ou herbe Trinitatis. Les poires, que les Latins appellent pyrun» ou pyra, les Italiens pere, les Espagnols pyras, les Allemands pyren, les Flamands perre, les Arabes kemetri, les Anglois pear, les lîohe- mes hrufsky, portent aussi la signature du foye : c'est pourquoy elles sont propres pour les affections du foye. Du cœu/-. Le citron que les Latins appellent Citrin, les Grecs ]j.rjâ7. ar,oixr,, les Italiens Gedri Citroni, les Espagnols Cedras, les Allemands Gitrinoepffel, les Flamands Citrotuen, les An- glois Gitrontre, représente le cœur : aussi y est il propre, comme sont aussi deux des raci- nes de l'Anthora, autrement antithora, ou antiphora, lesquelles représentent deux petits cœurs : l'herbe appellee Alléluia porte des fueilles à la cime, lesquelles ont la signature du cœur. - i37 - La Mélisse d'Europe, <|ue les Latins appel- lent Melissophijlum, les Grecs yLEA.oo-ôcpjAXov, les Italiens Gidronella, les Espagnols Yerna Cidrea, les Arabes Marmacos, porle encore la sig-nature du co^ur : à raison dequoy elle y est propre. L'agripaume, (jue les Latins appellent Car- diaca, les Allemands llerlszgspan, ou Herlzsg- per ; Et la Mélisse Turquesque, que les La- tins appellent Molluca, & les Turcs Masselue, sont encore plantes cordiales. Le Nard, que les Latins appellent Nardus, les (jirecs vàpooç, les Italiens Spegonardo, les Espagnols Azumbar Espigasil, les Arabes cem- bul, les Mirobolans, que les Arabes n]ip«'!Ient Azfar, les Indiens Rezenuale. Les pommes de coings, que les Latins appel- lent Malum Ci/don/iim, les Grecs u7-),ov xu- owviov, les Italiens Melocotogno, les Espa- gnols Membrilho, les Allemands Kutlenops- sel, les Flamans Queperroboem, les Anglois Ouintelre, les Arabes Sussargel, portent la mcsme figure du cœur : iX: toutes sont propres pour iceluy. Ofs p(jnlm noms. Scolopendrium, & par l'asplenum ouceteracli, (|ue les Grecs appellent aTiT^.wov, les Italiens appellent herba Inodorata, les Espagnols Do- radilha, les Arabes Holofendrinus. i.csn.ms Parle lingua ceruina que les Grecs appel- lent ov>>.).~.-^, les François langue de cerf, les — i39 — Allemands hirszunof. Par le lupin que les La- tins appellent lupinus, les Grecs 2r£p;jLo;, les Italiens lupino, les Espagnols enlramocos, les Allemands seighouien, les Arabes tormns ou tarinus, pourueu qu'elles soient mises en décoction «SL' heui's le matin à ieun. r.e? v^rfu^ Du ventricule. Les seules fueilles du cv'rlame ou pain de pourceau que les Latins appellent Cycla4nen, les Grecs xyxAà|jL'.vos;, les Italiens pan porcino, les Allemands eschuuebrot, les Arabes bu- chormarien, sont admirables pour le ventri- cule, iedis les seules fueilles, parce que les racines rendent les membres comme paraly- tiques. • Le g^ing-embre que les Latins appellent zin- ijiber, les Grecs î^'.oyiê'.p, les Italiens g^engeuo, les Espag^nols g-engiure, les Allemands ingher, Arabes zingibel, y est aussi fort propre. La galange. en Latin galanga, en Grec ya- Aâoya, en Arabe caluegia, en Chinois lauan- don, en laua laneuaz est le ventricule externe par lequel l'interne est conserué. [■es vertu >>. Les vet'ai. liCs nom»-. Le» vertu». Du nombril. L'vmbilicus veneris que les Grecs appel- lent xotjXy.owv, les Italiens ombilico di venere, ^ les Espagnols escudettes, les Toscans coper- loniole, porte sa fueille ronde, & concaue. — i/îo laquelle imite de près le nombril crasse vV- charnu d'vne femme, de l'aicl il excite gran- dement à Tamour, selon Dioscoride, d'autant que tous les Médecins asseurenl que le vrn\ siesre de luxure est nu nombril. Des intestins. L<-s Doiiis. Les vertus. Pour les intestins on ne treuue guère leur signature qu'au calamus aromaticus, que les. Grecs appellent xà)aao; kwx'x-zixh;., les Arabe< cassab. Encore la casse, que les Latins appel- lent cassia fistula, les Grecs xaoT-la ixîAa'.va. les Italiens cassia, les Espagnols canella, lev Allemands roërtim, en a la signature : à rai- son de quoy on s'en sert pour purger. De lu uessie. l.is noms. Les noiiii. Lts vertus. I.es noms. I.e.- vifus. L'alchechenge, que les Latins appel leur alkekengi ; la solane dormilif, que les Lalin> nomment halicacabus. La vesicaire, par les Latins vesicaria, ou cor indicum, ou pisuni cordatum, porte des ves- sies semblables aux humaines, au dedans des- quelles se treuue laclins enclos, lequel est admirable pour appaiscr & cha.sser le calcul. La vesicaire rempanle, le staphylodendros. le baguenaudier, selon les Latins colutea, - I l ■.! 1 . ' s V - ' . S . liens \: Espagnols cndiuia, les Allemands endiuien, les Aryl)es liuntlebe, représente la verge : aussi est-elle exlreniemenl bonne pour ceux qui sont malcfioiez, ou qui ont l'esguil- lette nouée, estant prinse par le dedans, mise en forme de fomentation par le dehors. Le chou concaue du hieracion, herbe à l espreuier, que les (irecs appellent ••spâx'.ov. mis en décoction auec eau commune, vV: beui tous les iours liede, est vue ad?nirable spécifi- que pour rinflammalioji d'^nan-roaison d< la verge. Les poids-ciches, que les Latins appellent pisa, les (irecs owp'.a xÉopoTra, les Allemand> erbfz, ont quasi la mesnie signature ^ÎC- vertu. Les IVuicls du pin (jue l'on appelle en Fran- çois pignons, les pistaches représentent aussi le mesme, à raison dequoy mangées excitent à luxure. Les glands que les Latins appellent propre- ment glans, les Grecs êaXavxpa, ont la signa- ture du bout de la verge couuerl par le pre puce, aussi excitent à luxure. Des lestirules ,r ce 'ioit. Le salyrion rouge qui a l escorce de sa ra- ' os nom* ine rougpe, & blanche dedans excite aussi à Venus, si on la tient seulement dans la main, cV- mieux encor si on la boit, tesmoin Leobel près Dioscoride. — M — I.t's noms. l,es vertus. Les noms. Les vertus. Les ve'rliis. La i,'Tan(le serpenlairc que les Latins appel- lent dracunculiis maior, les Grecs ôpaxôvrtov, qui a la racine bulbeuse, a la façon d'vn testi- cule prins dans du vin, a les niesmes proprie- tez,pource qu'est de Venus, que les susdites. Le pourreau est tellement semblable à la caillette ou scrotum, que mesmes il en est venu en prouerbe, aussi excite-il à luxure. Les fleurs de coùillon de chien, duquel nous auons desia parlé excitent aussi bien à luxure que les racines, & mesmes ils rendent la vigueur à ceux qui l'ont perdue. Le boletus ceruinus a la signature des par- ties, c'est pourquoy il conforte, non seule- ment prins par dedans, ains encore appliqué par le dehors ; & c'est pour les entteurcsdes testicules ou autres semblables affections. Le phallus batauicus, qui croit aux riuag;es de la mer en Hollande, porte l'entière signa- ture : car on y void la verge, la couuerture du prépuce, & la bource des genitoires : c'est pourquoy il est trcs-propre pour les maux qui viennent en ces parties. Les grumes du raisin du basilic sauuage, que les Latins nomment acinus, les (irecsax*.- vo;, ont la signature du sexe masculin & Femi- i»a .h.,frif;et Venus, niu, à raison dequoy les anciens disoient que sans Ceres & Fiacchus Venus estoil froide. lies uoms. Lfs vertus. Les vertus. Li'S nom», fios vertus. Sine C.erere «.V De la matrice & du uentre. Le!< Mums. La sarra.sme, que les Latins appellent aris^ — i45 — f'flochia rotunda, les Grecs ào'aoXo/îa, les Alle- xnands hollnurtz, les Arabes zaraund inasmo- < ra, l'entends la femelle, imite de fort près le r.«s »eH„>. ventre de la femme : à raison dequoj elle sert yrandement pour la deliurance des femmes. Les pois aussi desquels nous auons parlé à „,.,„> la signature des parties viriles. Le bouleau ou bes, que les Latins appellent i.es nom* betula, les Grecs Tuuûoa, les Italiens bettola, ceux de Trente bedollo, les Allemands Bir- chenbaum, les Bohèmes briza, a vne escorce intérieure verte, laquelle porte tout à faict la sii^nature de la matrice auec ses petites veines sanguines, à raison dequoy mise en décoction Les v-hu». sert grandement pour la pur^alion de la ma- trice. Le saunier ou sauinier. que les Latins appel- l-s non... lent sabina, les Grecs fioàOj,- ou ,3àpjOpoy, les Maliens sabina auec les Espagnols,' les Alle- mands sebenbaum. les Flamands sauelboon, les Anglois sauintre, les Arabes abliel, les IJohemiens Klassterska cuuolgka, porte la signature des veines de la matrice, à raison dequoy il dissout le tartre dans les veines des Les vertus, femmes. La pomme de grenade que les Latins appel- r,es ..o...». lent malum punicum, les Grecs poîa ou poà, les Italiens melagrano, les Espagnols grena- das, les Allemands granotoepssel. les Anglois pomatanatree, les Arabes kuman ou ruman, monstre fort bien comment est-ce que l'enfant ni de la matrice : car ccste j)omme estant - l'iG — I.cs \iarlus. }.*■!, noms. I,C>; V'ill).-. Li'> nomâ. I,< s verlos. ].»> noms. vprfus. meure, s'ouure au moindre veiilelet, ou nuui- uais lemps,& eslalle son fruicl qu'est dedans le mesme l'ail l'enfanl : car la matrice s'ouun de mesme ra(;on que l'escorce de la g^renado Le pain de pourceau chez les Latins cycl;i- minus, chez les Grecs xjxAà!j.'-voç, chez les Ita- liens cyclamino, chez les Allemands crduurl/, scamenbrol, chez les Arabes hochormarien, auec sa racine bulbeuse ressemble tout à faicl le ventre de la femme, à raison dequoy Theo- phraste dit qu'il excite j»:randement ù l'amour. L'herbe appellee leontopetalon par les La- tins, qui vaut autant à dire que fueillcs de lyon en François, en (îrec Aso-.-TzlTaAov a la -racine bulbeuse velue, laquelle monstre tout à fait les i)arties d'vne femme à laquelle le poil commence seulement à venir : aussi portée elle excite grandement à luxure. L'escorce de la muscade, ou selon les Latin.s macis, représente fort à propos la matrice par sa signature : car elle enclost la noix de mesme que la matrice fait rembryon. Des reins. Il ne s'est encore treuué aucune plante qui aye porté la sii^nature des reins, que le pom- pier, que les Latins appellent portulaca, les Grecs àvopâyvr,, les Italiens porcelachia, les Espagnols verdolagas, les Allemands brutzel- kraut, les Aral)es batzleanchas : aussi scrl-il pour le rafraichissement d iceux. 1^7 - !-es vertus. ^es nonn. De rarriere-faLv t/cs femmes. Les lys d'eslang-, que les Lalins appellent Les noms, nymphaîa, les Grecs vjuiaCa, les Espagnols hijos del rio, les Allemands vueyszcliebluo- inen, les Arabes ninofar, porte la signature (le l arriere-faix des femmes : à raison dequoy il le fait sortir auec vn grand contentement. De respine du dos. La presie, selon les Lalins equisetum, les Italiens coda di cauollo, Espagnols coda di niula, Grec t;Tc-ojp'.ç, Allemand rosszchuuanlz, Arabe dheuben, alchail, ou dembalchil, en porte la vraie signature : car la tige se démonte tout de mesme, est faicte à petites pièces, comme l'espine : aussi est-elle bonne pour le mal des reins. La feugiere, que les Latins appellent filix. les Grecs mtéou^ ou Trripjov, les Italiens felce. les Espagnols heleco yerua, les Allemands vvaldtfarn, les Arabes farax (estant de la femelle) porte vraiement la signature de l'es- pine du dos : aussi mise en décoction auec vin eau, est vn tres-cxcellent remède pour les douleurs des reins, si l'on continue d'en faire onction quelque temps, la prenne en donnera asseuré tesmoignage. L«fs vertus. .os itiims. r.es verdis. Des (jrnnds os. L'herbe appelée en IVançois grâce de Dieu, i48 Les vertufi Les noms Les vertos Lea noms. Les vf-rtoK. I .l'A noms. Les vertuK. Les noms en Latin gralia Dei, on Italien stanca cauallo. représente naïfiiement les os, & pour ceste cause l'on s'en sert en poudre pour la fracture des os. L'ossisana ou pierre sablonneuse, laquelle se trouue proche de Spire, fait des miracles pour racommoder les os rompus, & son effect procède de la signature. Des nerfs & veines. Le plantain, selon les Latins plantago &• arnoglosson, les Grecs rappellent aussi àpvô- les Italiens Pianlagine, les Espagnols ilanlen. les Toscans centinerhia, les Allemands vvegerich, en porte l'entière signature, voire encore la figure cliiromantique des mains & des pieds, selon la disposition de ses fueilles. La sauoree, appellee en Latin clauina, eu Grec Srujxfdpa. en Italien sauoregia couiella, en Arabe sabater ou sabatar : donne encor beau- coup d'air aux veines pour sa signature. Des pores de ta peau. Les fueilles d'bypericon, en François mille- pertuis, en Grec j-cp'.xÔY àv5p6agnols situera de l'in- lerno, les Alemans creatzbauni, en porte la signature, comme font aussi les fueilles de figuier, appelé selon les Latins ficus, en Grec crjxr;, en Italien fichi, en Espagnol higos, en Allemand feighen, en Flamand fniguenbaum, en Anglois fagetree, ou fîikstepei, en Arabe ' fin, en portent aussi la signature, à raison de laquelle l'on s'en sert pour les douleurs des articules des mains. Fin de la signature des plantes. LKS SlGN Vn IU:S J)KS M Al.ADlKS. Ef prcmieiement. De V \i>oide.r{('. La Heur du lys porte la signature d'vne goutte : car elle est pendante de la mesme fa- çon, & à cause de sa signature l'on s'en sert fort heureusement poui- cesle maladie. La pierre du poisson nommé Carpion, fai- te en façon d'vn croissant, ou demy lune, est aussi grandenïent recommandable pour l'apo- plexie. bu calcul (Ui (iKtuclIc. Tout ce qui chasse le calcul, est magique- ment signé par queUjue similitude, laquelle par ses images demonstre fort aisément la maladie. El sont le Crystal. Le caillou, Lapis citrxus pierre citrice. Lapis ludaïcus pierre ludaïqué. Lapis lyncis. pierre du lynx. — loi — Quant à la pierre du lynx, que, i'appelle lapis Ivnci^, n'est autre chose i|ue son vrine, la- quelle se pétrifie & endurcit, voila l'occasion pourquoy l'on s'en sert au calcul. Encore la pierre d'vn honnno qui aura esté taillée. Les racines du saxilraga. Le miliuni solis. Lecpiel milium solis porte lu signature du calcul, à cause de sa candeur rondeur sem- hlable aux perles ; l'on le met au nombre des semences dures, fort vtile & comienable pour ladite maladie. Les fruicfs (S: filets du resta bonis, ou arres- le-bœnf, porte la mesme siprnature t^- est vtile à ladite maladie. Les noyaux des cerises, pesches, & neffles ont encor la mesme signature & propriété, auec plusieurs autres semblables, lesquelles viennent au temps de TAutonme. Les cappes sont encore compris au nombre «lesdites choses, portans la siirnalurp du cal- uî. Dr s rhfinrrrs. Le dacliletus poile la sigiuilure des chan- cres ; à raison dequoy [selon Pai acelse] estant beu guérit le chancre, quelques-vns croyent «pic les hcrinodacles d'estrange païs, lesquels senddent se remettre dans leur centre, auec îe-ur racine ronde font le mesme par le chan- cre. L'herbe appelée lunaria porte encore la mu> line signature, & de fait Carricler docte Méde- cin, asseure qu'auec ce simple il a autant guerv des chancres anN nwirtimelles, qu'ils s'en sonl présentez à luy. La rosella, uulrcnient ros solis en t'ait de mesme à cause de sa signature. De. la colique. Le conuoluulus qui croisl parmy les bleuis représente les intestins, à raison dequoy l'aiant mis en décoction, est vn remède singulier pour la colique. L'anguille esl vue vraye peste pour la coH« que. Des cieatrices. L'oliuier. Les ormes. Et loule sorte d'arbres portans raisins, les- quels ont l'escorce fendue, sont des remèdes ires-asseurez faut pour les playes, que pour les cicatrices. De la dysenterie. La racine de l'acorus aquatique iaune, cueil- lie au mois de May, t^v posée sur la région du ventricule, est vn tres-excellent remède pour la dysenterie : car elle porte la signature couleur des excréments. Le mesme font les grains du sambuc, ou Jii}er. De Verysipeïe. La décoction l'aile de la semence de 1 oxj- Jupathon, qui a la couleur de chair, non louf à faict rouge, esf vu remède très asseuré pour lErysipele. Le colcholar de vitriol, calciné aue<' vio- lence, & dissout auec eau de plantain, apposé xlerieurement, y faict aussi des merueilles. L'accrus de marest a les mesmes vertus pour Icrysipele. De l'Epilepsie. Le guy de <:hesne faict meurir la maladie. Les semences noirastres du piuoine, ou jja'onia, pourueu (ju elles ne soient encoie ve- nues à maturité, dédiassent fort aisément la mesme maladie. Pour la mesme maladie le petit os ou ossicu- lum du crâne d'un Epileptique ou d'vn pendu, y est tout à faict admirable, ie dis d'vn pendu, parce que tous ceux qui sont pendus sont sur- prins de l'epilepsie en l'agonie lors que l'es- prit vital enclos, cherchant quelque sortie, est iffoqué, on le peut exhiber au commencement (Jii paroxysme, au croissant de la Lune. Paracelse tient encor que le le passereau ou Mioineau y est fort propre, à cause de rertninp rtu occulte. — i54 — Des excresccnccs. L'Agaric &. toutes les autres excrescences (les arbres, soit qu'elles arriuent aux branches, lueilles. ou ailleurs, sont fort propres à guérir les excrescences, lesquelles arruent au corps humain. />e l'Exnntheinr. La semence des rauc» en porte la signature, comme font aussi les lentilles, lesquelles mises en décoction dechassent braucment < c<:lo ma- ladie. Du jic. j|i L'vn & l'autre scrofularia, <- est à dn^e lesj^] deux espèces le guérissent, aussi portent-elles:; la vraye signature de ceste maladie, à raisorv|j dequoy la décoction prinse le matin auanl que^j manger, sert grandement contre ladicte mala-i; die, on peut encor en faire vn feruiaillet, & le^T porter pendu au col, pourucu qu'il paruiennojl iusques à l'orifice supérieur de l'eslomach, or^ en veiTa les effects. Des fistules. Le iom aquatique en a la vra>e signature | v**L de faict le sel tiré d'iceluy artificiellement ,j selon l'art chymlque, puis donné tant par le' dedans, qu'appliqué par le dehors, est admira -j hie pour les fistules. ■ rapunnilus à la iieur iaune, porte la mcsine sijirKihire, & est doilé de la niesme >t'llu. hr I rufanf dana le ventre. La pierre Mlites, on pierre Aquilee, por- le la signaliire des temmes enceintes : car elle i ii contient vne autre petite dedans soy, pour son vsage il ne faut que l'allacher au bras gau- che de la leuuiie qui est au mal de l'enlaul, & 'puis quand elle sent que les fortes trencliees la •saisissent, il la luy faul meire sur la cuisse gau- che, & l'on >oid que par son moyen la femme s«' desliure sans danger, aucc peu de douleurs tais il se faut prendre garde de l'oster inconti- 'iit après que 1 enfant est dehors. De I enjani nevreu dans le ventre. Le grains de la lleur du tillet y proffitenl heaut oup : i entends de ceux ur les ruptures. Il y a des rompus lesquels »nt guaris par la seule inonction de l'huile faict *le l'hirundo spinosa. De L'IiernorrIiagie. La décoction du siandal rouge faicte auec le n, arresle inconlinent le flux de sang. La racine de tourmentille a les mesmes pro- ^•rietez. La pierre hématites, coroneolus, sarde, Se les coraux, mis & enclos dans la main, arre- ^tent encor le sang. La sixiesme espèce du géranium, laquelle a \ i racine rouge, est aussi admirable pour arre- er le flux de sang. Le chalcmthum bruslé se rend de couleur nguine, a la vertu d'arrester le flux qui prouient de la veine du cerueau, ou de la poi- «irine. L'anagallis masle de couleur sanguine, cs- nt pressé dans la main iusques à ce qu'il soif 'Chaufic, arreste le sang, voire mesme quand ► veine seroit coupée. Des lientorrhoïdes. Toutes sortes d'herbes ou plantes velues, ou I ins les fueilles comme coltonees, sont pro- — i58 — pies pour les heniorihoïdef^, daulaiil qu ellesÈi^ abhorrent toul ce qui est asprc rude. l^s fueilles du verbascuni, ou tapsus barba- tus, mises en décoction, seruent grandement pour la cure de ladicle maladie. L'œil ou bourgeon du peuplier macéré aucav huile d olif y esl aussi admirable, mesmes sa; semence de couleur sanguine, reprcscnle naïl-. uement les fesses. L'herbe appellee pied de lieurc mise en dé- coction V faicl aussi des merueilles. Le mesme faicl l'herbe appellee scrofulai in. L'Aron minus a les mesmes vertus que le» , autres pour ladiclc maladie. La décoction laicfc de 1 hoibo ;ip|)oll('e (jueuë,:. de lorq), y esl admirable. i De l'hydropisiv. *| yi La racine du brioma porte la signature & res-gi Noudjlance des pieds de l'hydropique, à raisoiflj dcquoy Textraict d icelle laict sorlir les eau*'*! des hydropiques. "îi La racine appellee Mechoacan a les mesmeJli proprietez. L'herbe appellee denlaria, deniciee, port enÉ core la signature du cœur hydropi(jue, & enfle •*! aussi y proi'fite-elle beaucoup. *' La mouëlle du bois de suier sortie, laisse soE vestige caue, de mesme que nous voions aul pieds des hydropiques ; c'est pourquoi son sut y esl fort excellent . de mesme que l'eau distileçj »le chanipignuiis, lesquels viennent au pied du ^uyer. Les pesches ont encore la signature ou phy- sionomie de 1 hydropisie, à raison dequoy les fueilles & fleurs de peschier auec les noyaux de pesches seiches, puluerisez, & puis don- neiz en deuë quanlité, purgent grandement les tumeurs de 1 hydropisie. De l'icterie. La chel idoine vîd le salïran y proiTitent a au se de la ressemblance en couleur, encor la racine de curcuma, le mesme font La centaurée. Les poux. Et les escarbols iaunes. La peau intérieure & iaune de l herbe appe- ice oxvcantha, i'aict le mesme. La peau verte qui est au milieu du bois, de 1 escorce externe du suyer. La pierre iaune que l'on trouue dans le fiel d'vn bœuf, guérit aussi la mesme maladie. La racine de l'anchusa ou orcanelle de cou- leur rouge, & amere en saueur, mise en deco- lion y sert de beaucoup. Le poisson qu'on appelle tanche mis . en vie Mir le nombril, iusques à ce qu'il soit mort, y apporte aussi vn grand soulagement. Les fleurs printanieres, qu'on appelle pri- mula veris, y sont grandement proffilables, si on en prend demy drachme durant quelque ' temps le matin auant que rnaneer. i Des lentilles. ^ L escorce du bouleau tachetée des ma( u- les blanches, semblables quasi au plumage d'vn estourneau, oste les macules & lentilles du vi- sage. Des fleurs du sanmbus ou suyer mises en dé- coction ont la mesme vertu. De la lèpre. Les fraises ont la signature de la lèpre à rai- ' son dequoy l'eau tirée d'icelles par distilationi rend la face du lépreux pasle, laquelle à cause | du mal a coustume d'estre rougeastre ; nottel neanlmoins que ce n'est pas tout d'en lauer'! Mohlla^'r macules : car il en faut encor boire : pour j tesmoignage de cecy voy Raimond Lulle, lequel ] faict grand estât de l'vsage des fraises macérées 1 auec esprit de vin pour la lèpre. Les vipères sont aussi fort recommandables , pour les lépreux, pourueu que la chair en soit bien préparée. Des vers. Ces légumes que l'on appelle communé- ment vesces, ont la signature des vers, aussi — i6i — la «^lecoclion iaicte d'icelles, sert grandement jM)ur les faire sortir hors du corps. Dans le concaue intérieur des roses cani- nes, ou roses de chien, se trouuent quelques- fois de petites lignes blanches encloses, dcs- «juelles plusieurs se seruent pour chasser les vers, estans mises en poudre, puis beuës dans d'eau ou du vin, ou quelque liqueur que ce soit. Dt'.6 IIU'llstlLW.S IOLi(jCii. Pour la superfluité des menstrues, il faut vser de l'artemisc rouge : car c'est vne herbe admirable pour arrester le desbordement des mois. Des DK'mhres corrompus . Le saule ne porte aucune semence, ains vne branche coupée, es nœuds mise en dé- coction auec la luochoacan oste toute à lau t les verrues. De lo l'iunelle ou goitre. Le sel armoniac sa liqueur distillée mwr le suc du stratioles d'eau, est vn medicauienl ad- unrable pour cesle inlirmilé : car il attue le. rcalgar tartarique sublimé adhérant au gosier, lequel rend la langue noire. I^es tleurs de l'herbe appellee brunella re- présentent le gosier par leur ïornie, aussi .«^e rendent -elles l ei ommandables pour cesle ma- ladie. Ihs iKtincis (h's cosfez. Le chardon henist contient en soy la \r;i\e cure des pleurésies. Le chardon Maria' distilc mis en ùc» o- ction a les mesmes propriété/.. L'herbe appellee langue de chenal, porte se. fueilles différentes, chose laquelle monstre le merueilles de la nature, les vues sont fort ai — i()3 — guës, les aiiires non : i^- relies lesquelles 8ont le plus aiguës, sont grandement prolitijbles pour le mal des costez. Qjiant aux points lesquels, aniuenl par tout le corps, il faut prendre l'ossiculum ou la mâ- choire d'vn brochet, *!^- la mettre en poudre, puis la donner à hoire au malade, à l'in-sfant il se sentira allégé & guery. L'herhe appelice consolida regalis, laquelle pom- l'ordinaire ne porte que trois, ou neuf fleurs, } est grandement proffifable. Des opi/rehensions ou fantasmes. Les petits lilamenfs on veines, lesquelles sont sur la fueille de l'hvpericon, ou mille perluis, cueillies en «certain temps, & auec méthode chassent tous les i'antosmes, ou es- prits fantastiques des homines, À' ( est sans aucune suj)erstition, v'Î! de fait le nom (irec irEç ei/.ovaç dénote (pi elles ont puissance sur les spe- ctres, aussi 1 herbe s'apelle fuitle des démons, selonaucuns, à raison dequoy R^iymond Luilc très expert philosophe, diomme le Soleil céleste chasse tous les mauuais esprits. lesquels ont — IH — coiistume de se reslou>r parmy le silence af- freux des ténèbres ; de mesme Ihypericon, herbe principale entre toutes les solaires, ap- pelle Soleil terrestre par Paracelsc, a esté re- marqué par luY-mesnie auoir la mesme puis- sance que le soleil. La ruë encore à cause de la forme de sa grai- ne : car elle est faicte en forme de croix. Encor la croix naturelle de la semence du ^^eneure, principalement les grosses, les- quelles semblent presque d'auelaines, telles que i en ay veu au bord de la mer Tyrrhene aux champs de INaples, & de l'aict l'expérience monstre, qu'elles profitent grandement à ceux lesquels sont possédez par les malings esprits. L'herbe appellec Anthlrrinum sert aussi j)our les enchanlemens ou phantosmcs, sa semence représente le teste d'vn mort. Du Panaris. >J L'Angélique ou Archangelique, & l'ortie blanche en portent l'entière signature ; c'est pourquoy brisées apposées dessus tuent in- continent le panaris. 1| De la Pesle. 1 l^ <ï apaul, les coquilles, grenouilles, mises sur le mal al tirent loul le venin, mesmes , celuy qui les porte sur soy en est exempt ; re- 1 marque que les signes de la peste future se voyent & cognoisseiU aux langues des gre- jioûilles, parce qu'elles sont toutes maculées tachetées : prens loy garde aussi que lors que tu verras vn nombre de grenouilles en- semble, lesquelles se monteront les vnes sur les autres ; c'est vn signe très asseuré, qu'autant qu'il yaura de ces- grenouilles se cheuauchant, autant enterrera-on de corps pour ladicle ma- ladie. Le saphir porte la signature de l'anthrax, & du charbon, & ie croy que personne n'ignore qu'il serue beaucoup à ceste maladie, quoy que le lézard aye beaucoup de poinioir. La germandree auec sa pomme ronde porte encore la signature de la peste, à raison dequoy ceux lesquels en sont atteints doiuent mascher ladicle herbe tous les iours ; nolte qu'il faut qu'elle soit venue au mesme climat que le ma- lade est, & tant plus proche du malade elle sera, tant meilleure sera elle aussi pour sa santé. Les gales ou noisettes lesquelles viennent aux chesnes, ont la mesme propriété, ausquel- les toutesfois Taage ne faict rien : car elles sont aussi bonnes vieilles que nouuelles, pourueu qu'elles soient appliquées sur le mal. Les noisettes maschees ont encor la proprie- té d'attirer le venin de ladicte maladie. De la Gonorrhee. L'ortie morte le Galeopsis mis en deco- — lOG — cilion, sont grandemenl recommandez par Car- riclerus en cesle maladie. Des escroiielles. L'vn & l'aufre scrofularia, c'esl^à-dire les deux espèces, le maslc & la femelle y sont gran- dement proffitables. Le petit scrofularia ou chelidonium minus, la racine duquel semble vn petit amas de grains de froment, y profiile autant (jue chose que ce soit. De la s(in{nnnc{(\ Les fruicts du mcuriei eu portent la signa- ture, à raison dequoy le gargarisme faict du suc des meures "& des ïueiilos du mcurier y font des nierueilles. De la (jale du cor[>s é des pieds. Pour ce qui est de la gale susdicle on peut faire vn médicament admirable, sçauoir des arbouses, que l'on nomme en Prouence d er- bouses, c'est vn fruicl lequel vient pour l'ordi- naire aux forests, en vn arbre, le(juel a la i'ueille semblable au laurier, le fruict est rond, faict comme un hérisson, lors qu'il est plie ; de ce fruict on s'en sert auec la niasse morte du vitriol, son vsage est tousiours par le dehors. La scabieuse auec ses petits gobelets, les- quels viennent à la cime de la plante, est encore îori propre pour la dicte gale, de laquelle elle porfe la signature, outre cela décoction faicte polipodiuni, y est fort vtile, <.^' c'est à cause *\v sa signature. Des escailles de la peau. La vigne i.^ tous autres arbres porlans com- me raisins, lesquels toutesfois laissent leur es- < orce, sont grandement propres pour faire |)erdre ces escailles, lesquelles viennent au rps. Quant aux escailles lesquelles viennent à la on se doit seruir de la feugiere. Des escailles des i>ieds. Les escailes du fer ont la signature de cel- les lesquelles furuiennent aux pieds, ou aux îeures : car comme ceste escorce est poussée à l9 — la raison pourquoy ie l'asseure, c'est que moy- inesme en ay voulu faire l'expcrience. Le sel ongariquc ou aulrement transyl- uain, est fait en grumes à la façon de ces bos- ses strumeuses, I v-sage duquel (aussi bien que (lu sel des perles) est fort recommandable, se- lon l'opinion & expérience de Paracelse, pour ladicte maladie. Des meurtrisseuri's ou confjj^ion:^. Pour les meurtrisseures ou contusions, il se faut seruir du persicaire maculé, lequel a ceste propriel»' particulière de les oster tout à l'in- stant. Le chelidonium uunus faict les mesmes ef- fects à cause de sa signature : car meslé auec quelques onguents, desquels on puisse faire linimenl, osle non seulement les tumeurs & meurtrisseures, ains encore les macules ou ci- catrices externes, on le peut encor accommo- der auec le vin, le macérant fort & ferme, pour faire sortir le sang qui seroit figé dans !e corps : car il opère en ce cas quasi miraculeusement. Du tartre au ventricule. Le cassulha ou cuscula en porte la signa- ture, à raison de laquelle mis en décoction, y est grandement proffilable. — I70 — De la rétention de l'vrine. Pour la retenlion d'vrine il faut faire seicher la inoiielle, laquelle est dans la concauité du calamus anserinus, & puis le broyer Se mesler auer du vin, & le boire, & asseurement fera pisser tout à l'instant celuy qui aura bleu ledi< i vin. Le boyau argentin qui se Ireuue au ventrt' des harans, lesquel vulgaire des pescheurs ap- pelle l ame des harans, puluerisé & exhibo aucc vin, fait tout aussi tost sortir l'vrine retenue. Dm venin. L'herbe appellée syderica, & le draconlium . minus, ont la hgure d'vn serpent à rhasque fueille, d'où nous colligeons que la décoction ^- faiclc d'iceluy, est très efficace pour la morsu- re des serpens. L'herbe appelloe dracunculus minor, par vn' miracle de nature ne sort iamais hors de terre qu'alors que les serpens commencent à quitter leur seiour souslerrain, «S: demeure autant de- dans la terre que les serpens mesmes, & de faict c'est chose asseurée, que sitostque le dra- cunculus se perd, les serpens gaignent les en- tres (.^ cauernes sousterraines, se cachent ; si bien que la mere nature nous a voulu donner le remède aussi tost que le mal, le bouclier aussi tost que l'ennemy. Pour la morsure des vipères on se peut en- — l-I — « oie seriiir de la bistorlc. de la serpentaire, & e raison de dire que le semblable agit à son semblable. Or donc venons premièrement à l'arsenic, lequel est grandement propre aux vlceres ar- senicales, selon que nous enseigne Paracelse : car l'arsenic a tout son venin ramassé comme en blot. L'aconit auec vin chaud est fort vtile à ceux lesquels ont esté mordus des vipères, ou au- Ires animaux semblables en venin, comme l'ex- sunt peiieiire l a fort bien laid voir : aussi tous leral »»(PMa reiip«.i/is doctes médecins nracoordenl que les venin*^, t renom. ,. . . ^ , sont pour 1 orduiane vennis aux choses \ene-»jj neuses. i; IjC boletus ceruinus est vn certain potiron, letjuel est, faict de la semence génitale d'vii, cerf, lors qu'il est en chaleur, aussi s'en sert on pour l'ordinaire aux actions vénériennes. ' Les escarbots appeliez en Latin <'ancer, les- (piftls ont vn gros ventre ; mis en decoclioa aiicc miel, sont Grandement vtiles aux carcino- mes, lesquels viennent aux parties supérieures, sont les mesmes etïects pour les nulles, les- quelles vieniient aux talons, ie n'oublie pas le* escreuicès brnslez, lestpiels ont la mesnie . propriété ^'C- vertu, l'C: prin< ipaicment pour l.i cure des chancres, pour lesquels guérir il faut- attacher vn desdits animaux contre la plave^" iiisques à ce qu'il soit mort. &. l'on verra lesii elfects. ;l La poudre l'aicte (hi rœur d vue perdix, osic?l i'^: guérit le mal de cœur, appellé cardialge. | Si l'on veut prendre la peine de distiller IcsJ cheueux d'vn homme, on verra sortir vn surS lequel protfite grandement pour ceux lesquels/^ ont enuie d'auoir les cheueux longs, faisant souuent inonclion dudil suc. ' Le cerneau d'vn pourceau proffile grande- j «nent aux phrenetiijues : ceux encor lesquels!) ont perdu leur mémoire peuuent «^ouuent mau-] ger des ceruelles de pourceau, pourueu qu'el-)^ les soient aromatisées auec myrrhe i^- canelh^^ij <1 initaiil que cela aycle tort ù i'e(H)uuier la mé- moire. [jd cœur d vil de ces petits oiseaux lesquels vont au bord de I eau remuant lousioius la queuë, appelle en l.alin motat^illa, estant sec & pendu au col, sert grandement pour ceux les- «piels ont le cœur gelé. L'essence préparée des os du cœur de cerf corrobore merueilleusemen bien le cœur hu- main & résiste aux syncopes & defïauts de ( œur prouenans de cardialge. (^este petite particule, laquelle tombe du lunnbril des enfants, mise dans vn petit reli- qtjane d argent, c*i: portée pioflite grandement à ceux lesquels ont des douleurs picquantes h la verge, i en suis certain par l'expérience que plusieurs personnes en ont faict. Le crâne d vn lionnne sert grandement pour I epilepsie à vn autre homme, & celuy d'vne lennne proflite aussi pour vnc autre femme : iiotle qu'il faut prendre la partie antérieure, \- non la postérieure, iK: pins l'appliquer des- sus le chef epileptique. Le suc de ces concombres saunages, lequel sort au moindre maniment que l'on en fait, stant coagulé sert grandement pour l'expul- sion & purgation des humeurs séreuses du corps humain. En la dysenterie 1 on se sert ordinairement 'le cesie moiielle blanche qui est au ioinctures les perrieres ou fondrières, laquelle le vulgaire ap|)elle le foye des pierres. Pour l'epilesie on a coiistume de se teruir «le l'ongle du pied dextre de resl animal, que les Latins appellent Alcés, lequel se treuue en le Gaule transalpine, & de l'hirondelle, l'vsa- ! ge est tel, il faut auoir vn reliquaire dans lequel i on enelost ladite ongle dextre : le dis la dex- tre, d'autant que lors que cest animal sent ar- riuer le paroxysme il la met dans l'oreille, & par ce moyen il s'en desliure ; pour ce qui est de l'hirondelle, on en lire l'eau appellée anti- epileptica. laquelle y fait des merueilles. Pour le mal d'enfant on peut prendre vne despoiiille de serpent en faire vne ceialure à la femme qui est à la peine, il faut neant- moins que ladite ceinture touche la chair, & l'on verra que cela luy aydera, & donnera vn grand allégement à la peine qu'elle auroit au- trement. ! \je rheubarhe piuge la flaue bile à cause de ! la similitude qu'il a auec elle. j lies potirons aux plaines de ÎSaples proche .j la ville de Soma, lesquels sortent parmy les cailloux, séchez & mis en poudre, puis prins ! soir & matin en eau appropriée, font sortir le i calcul en forme de farine, par ainsi le dimi- ! nuent peu à peu, la dose est de demy drachme i à chasque fois. i Le gladiolus pilé sert pour attirer les espines à cause de sa signature. i Ces petits globes, que les escarbots font en ' esté seruent grandement pour attirer balles^ de mousquet, lesquelles sont demeurées au5| ' t *77 vurps, pourueu qu'elles soient appliquées sur l eiilive (le la balle de plomb. Les escarbols, lesquels se vont veautrant & «urhant dans la fienle de cheual, bruslez & mis en poudre, seruent heureusement pour la uuerison des hémorroïdes. Si 1 on iellc vne personne dans l'eau sans ^ju'elle y prenne garde, elle est à l'instant gué- rie de I hydrophobie, laquelle ne prouient <|ue de peur, & de mesme qu'vn clou pousse V chausse l'autre, aussi fait ledit acte : car p «r le moyen de cesle peur l'autre est deschassée. Le cœur d'vn loup sert aussi grandement pour les infirmitez du cœur humain. La semence de l'herbe appellée langue de I>ouc, ou echium, sert fort heureusement con- tre la morsure des vipères & autres serpens, vV de fait l'on l'espreuue en ce cas estre vn vrav inedicament prophylactique. Les vers, tant de terre, que ceux du corps liimiain, seruent d'antidote pour les enfants, nù grandes personnes lesquelles sont tourmen- l('es des vers, il faut que ceux desquels on se \eut seruir soient secs, & puis les mettre en poudre, de laquelle on fait prendre auec du iaict de chcure : car sans dpute elle tuë & chas- se dehors ceux lesquels sont dans le ventricule humain. Si on attache vn ver autour du panaris, le laissant là l'espace de vingt-quatre heures, il fait mourir le panaris sans aucune difficulté ny es loups tics lHinl)C« se giicrisscnl pour 1 or- doinaire auec des ouguens faicts de chair & graisse de loup. La poudie J'aile de la maticre d'vne poulie, puis ieltre dans le col de la inalrice d'vne femme, desseiche son flux, de sierile la rend ferlil, oslanl les obstacles, lesquels, poiu- roieni esire là, par » e moien elle ayde gran- demenl à la conception d'icelle. Pour les fentes & creuasses, lescjuelleo arri- uenl souuenl aux mammelles des femmes, il se faut seruir de ceste humeur \isqueuse des mam- melles des vaches, X- en faire inonclion des//> t)eiieneu>tfs. lesquelles non! souvent nncrics par leur prière antijotr. PuemiehkmI'M raioiiil. cknj[uel nous auons tlcsla parlé, sert pour lu guerison des morsu- res vipérines, ou autres serpens vénéneux ; il sert aussi pour les plipicures des scorpions. l/araigne cussee & appliquée dessus la mor- siure qu'elle a laitt. la guérit incontinent. hc miel guérit les piures Ncnciicii^cs. en attire le \enln & les ^.^uerit. . C.eux lesquels ont esté rojnpissez d vn cra- paul, se doiueni seruir de la poudre de crapaut pour r'adoucir la partie. Pour la morsure d'vn cliiet» imagé, il se faut premierenu'nt seruir du poil dudit chien, le mettant v^- appliquant dessus la morsure, |Miis en brusier. & le i'aire boire au patient iiuec du vin. après rela il l'aul auoir le cœur — i84 — dudil animal, v^- le brusier de mcsmc que le poil, puis je l'aire manger audit palient, cela le desliurera qu'il ne soit tenté par la crainte de l'eau : on se peut encore seruir pour preseruatif de la dent dudict chien couuerte d'vne petite peau, & attachée au bras dudicl patient, qui a esté mordu. La graisse do crocodille guérit les morsures du crocodile. La morsure des souris, se guérit par la pou- dre du souris mesme, ayant esté bruslé. liO pissat d'vn souris n)ange la chair, à rai- son de son venin, c'est pourquoy il faut mettre des cendres d'vn souris bruslé sur la partie, auanl qu'elle soil enfamée. L'os du cœur d'vn < (m I ;.naerit le venin qui esta la queuë du cerf. Le saîn de serpeni esl encore Ires-propre pour les morsures des >erpens : l'on se peiil encore seruir de la tesie du serpent cassée »X: mise dessus le mal : outre ce le liel du serpent appliqué dessus y est Ires-bon. Les scorpions portent leur giiérison aussi bien que les autres animaux, & de faict en Pri)- uence l'on a coustumc de casser le scorpion en- tre deux pierres ^ l'appliquer dessus la pi- queure, & par ce moyen le mal s'en va d'où il est venu. L'huile des scorpions sert aussi grandement < ontre les piqueures dudict animal. Et par ainsi les venins nieslez ou redoublez par vne certaine faculté contraire seruent de reiiicdc de J'vn à l aulre : il s'est mesine Irouué des médecins, lesquels se sont seruis des cia- pauts pestiferez contre la pcsle, 1 aianl au pro- allable seiché & mis en poudre, & puis exhibé ne plus ne moins que l'huile de scorpion pour les morsures ou picqueures dudicl animal, si bien que par ces expériences l'on peut estre as- seuré qu'vn venin sert de remède contre vn au- tre venin. Pour ce t|ui est des meml)res du corps les- quels sont engourdis du froid, il se faut seruir d'eau de neige & lauer d'icclle la parlie en- gourdie : car si l'eau t'resclie a le pouuoir de I émettre vn œuf gelc, il n'y a point de répu- gnance que par vne mesme propriété, elle ne |)uisse attirer le froid qui est endos dans les membres, incontinent les remettre en leur ^ première vigueuj-, veu que le froid attire le froid . Par mesme ou semblable moyen les mem- bres chauds outre mesure sont remis en leur température ordinaire, par l'imposition de l'esprit du vin bien rectifié, lequel n'est que feu ou essence de soulphre, et par ainsi par \ne force magnétique la chaleur est attirée par vne autre chaleur. Nous auons cy-deuant dit combien la chi- romancie estoit nécessaire aux médecins: car par la cognoissance des lignes chiromantiques on peut sçauoir & cognoisire les remèdes né- cessaires aux malades. Ceux lesquels ont la ligne artchitectique à — i86 — la main sont grandemeiil sujets à Ja colique, Si pour l'ordinane meurent d'icelle, à raison de- la ligne archilectique, laquelle se treuue aux herbes, est extrememeul lionne pour la co- li(]ue. De ^nesnie la ligne anchora ou ancre, est la ligne de l'apoplexie, aussi l'achorus lierbe doïue de cesle ligne est le vray remède pour l'apoplexie. L\ coliln:spo.^D\^cE <}es .signât iircK du grand au petit numde. c'est à dire du corps huiiiiiin. ({■ dV linmdr An inonde. Mavrorosniifjne. f.a face du Ciel. L«'.s mmoraux. I.e inouuenieiil celesle l^rs vents de Midv iK* d'Orient. Les treinldemens de terre. Les pluyes. Les tonnerres vents forts. Autant de sorte de vents qu il y a au monde, blutant se treuvenf d'espèces de coliques en 1 homme. Microcosiniqui' . î.a Physionomie on face. - La Chir^' se remet- tent à leur premier estât. Le ventre & la verge naturelle s'enttent. La vessie se rompt & ereue. & le corps semble eslre tout brisé. Les yeux se rendent ardants & brillants comme feu. L'escume se void à la bouche. Les esprits enclos serrez dessous la peau, la font esclat- ter. La raison renient au malade. Apres que l'apoplexie a fait ses efforts, l'homme retourne à soy par le moien de la raison, laquelle semble estre son vray soleil, chaque membre exerce ses Fonctions, & est remis à son premier estât. Aataat qu'il y Tout ainsi comme entourez de la chair, I i ^ if d'espèces de bois «u les OS sont enclos oc monde, auUut y »-it lesquels sont '»«epni d'espèce» d'os a» n?acui- corps humain. — IQO — - L« forme de tous blez inethodiquemciil , ne plus ne inoins qu* le s membres humains ,, i i •le trouiie au vegeiai, 1 oi" auqucl ils ont cûn espontlance . ani pierres, aux ani- . t\ • i oiaui, a mer réceptacle de toutes les eaux de la terre. Les sept métaux dans les montag;nes, on sept plntieltes cé- lestes. El lonl anisi connue les llenrs Icrreslre» nous demonslrenf la couleur des estoiles, lors que les prez sont en Jlcin-, de niesme aussi les esloiles nous denionslrenl vn pré cé- leste quant flonr^. ]os(|urllo> o]]o< non? re- présentent . En fin il n'y a aucune « hose an monde, la propriété de laquelle ne se Iroune en l'honi- me, (jui est le Microcosme, d'autant que Dieu tout-puissant n'a pas vouln créer aucune créature plus noble, ny plus sage, que l'hom- me, parce qu'en iceluy se tronnent toutes les humeurs & premiers eslres de tous les autres animaux, par ainsi estant le blot de toutes^ les autres créatures, il se façonne sov- lL';;TromS^^» microcosme est la ggct. s. lou. r.. seulement les brutes, ains encor les astres, & t*rf i;%3Jer"e,''ou esprhs célestes portent enuie à la condition --^ -''"J^f' - de l'homme : quant aux hommes '"na^ifp'f^^ |!,''e"g?„X'7'g^t ^î;' [comme l'on dict communément] negligeans le patrimoine céleste, se paissent seulement du fruict de lem- propre superbe. Ccux-lji, dis-je, se rendent seruiteurs & esclaues des astres, parce qu'ils permettent toutes choses à leurs sensualilez [desquelles les sages tiennent la bride en main] pourront librement dire qu'ils obscruent les mœurs de leurs parents, quant aux deffauts, comme nous dirons tosl, < ar il n'y a aucun homme tant iusfe soit-il & bon, auquel les semences mali'jnes des astres ne soient iuqjrimees : toulesfois par leurs bon- — 195 — nos prières v^- ouurages f^upprîmees, de peur «jue venant à croistres elle ne se rendent trop manifestes. A la vérité elles esclattent facile- inenl aux mauuais, destituez de la grâce de >eS.'T& Dieu, à raison dequoy Dauid s'escrioit & fas- cori s auoit donnc le pouuoir de sufloquer en soy ce- «Dimal, Don à iinf|U il . . j viue en iceioy, mH»s file scmcnce maligne au commencement de son > habite pont .,«ei<|ne gcrmc ; les Astronomcs n ont aucune cognois- sance de lesus-Christ, ny des Aposlres : car les astres n'ont aucune domination sur ceux les- (juels croient fermement apres estre régénérés, d'autant qu'il sont maistres &. seigneurs du firmament Se des sept esprits d'iceluy, lesquels ne sont autre chose que les astres, du nom des- r|! (juels le Sauueur lesus-Christ se seruit apres qu'il les eut régénérez, les appellant lumière ■] du monde, sel de la terre. le ne me soucie pas ^ que Paracelse die, que tout incontinent l'hom- me est abruty, d'autant que cela est vray, lors qu'il vit selon ses appétits brutaux, ce qu'estant il mérite de porter le nom de brute : mais au contraire ceux lesquels viuent humainement, ayans la raison pour guide en toutes leurs ac- tions, doiuent estre appeliez hommes, nom admirable, lequel neantmoins Icsus-Christ desnia à Herode, l'appellant Renard, selon le fidèle rapport de Sainct Luc, au chapitre i3, } section 3.7. A h tu"! les hanuncH onf pn'ns Jnns slq Piomiereiiiciil les hommes hardis &. coura- -:vM x tieiiiieiil leur .vignaUue du Lyon & de semSu. i Viirle. Les lidelcs amis des daupliins, la lidelilé (les(|uels enuers les hommes est assez cogneuë X- descriple parmy les histoires lant anciennes <)ii(' modernes. Le signe d'vne amilié eonslanle est cogneu Ml pourceau, lequel groignant pour quelque hicsseure, ou aulremenJ, il exicite tous les au- tres à faire le mesine ; chose laquelle n'arriue pas parmy . les chiens, veu que tout inconli- ucut les autres se handent contre (;eluy lequel il esté blessé comme estant le plus foible. i,.es vrays S< constans amis sont encore re- présentez par la lierre, laquelle après sa mort ne laisse de serrer embrasser l'arbre aue< le- fjiiel elle a esté nourrie & esleuee. Les ann's frauduleux hypocrites nous sont l<»rl bien signifiez par les crocodiles, lesquels sous feinte de pleurer, deçoirrent ceux lesquels pitoyable s'acheminent à lein- secours. Les amis de Cour inconstans par les poussins (h% lokcLî'iw.^ea ï corbeaux encor par les allouéttes, lesqucl-| les après leur repas, semblent chanter & ren** dre action de grâces au ciel par la fréquence' de leur tire-lire. T>es elephans aussi nous on seignent la deuolion en leur salutation solai V le : toutesfols en iceux se treuue vu effecl con- traire à la deuolion : car ils nous représen- tent encor les désespérés se tuans d'eux mes- mes si tosl qu'ils sentent que le drauon com- mence d'assouuir sa gloutonne soif de leui Les disciples dociles, v^^: de bon esprit nous sont représentez par les singes, perroquets, & eleplians encore, tesmoing celuy d'Auguste, (jui se Icuoit la nuict (pendant que ses compa- gnons estoient assoupis du sommeil] pour excercer sa leçon que son maisire luy auoil donné le iour mesmes. Les disciple^- indc^cilcs par ]o< .M^nr^s v^* les; moutons. Les vaiïabonds & dissolus par les sangliers. Les niais & de pasle xuoWe f comme l'on dict] par les brebis. Les superbes & mescbans par les tigres. Les femmes fertiles par les lapins, lesquels portent tous les mois de l'an. Les larrons par les corI>eaux & estourneaux. Les pleurards à triste mine, par les colom- bes & tourterelles. fjes furieux & borribles par les austruches. Les salles & immondes par le pourceau. Les Importuns & impudents par les mous- ches, lesquelles on ne peut aucunetncnt des- chasser de soy. Les détracteurs par les chiens, lesquels ne font autre chose que clabauder après les hommes. — l\)(> — Les rebelles debobevssaa.s par le roitelet. Les ingrats par le i ocu. Les incorrigibles glorieux, par le taureau. Les ennemis medisans par les serpens, d'au- tant que cet animal n'a autre deffense que de la gorge. Les cyni(pies lesijuels ne treuucnl rien à leui goust, se faschant de tout, amateurs de la soli- tude, par l'anguille, laquelle ne comnumique auec aucun autre poisson que ce soit, ains de- meure tousiours retirée & seule. Le mesme lait le hibou parmy les autres oyseaux. Les cholériques esmeus au moindre vent, par les coqs d'Inde, lesquels ne se sçauent bouffir que de cholere. Les larrons par les ours. Les pleurards encor par la vigne coupée. Les paillards & luxurieux par les moineaux. Les libéraux par les poulets, lesquels la na- tiue a principalement produits pour exciter & esueiller les hommes. Les babillards par les perroquets, estour- iieaux, pies chucas, ^ geays, le'squels imitent de bien prés la parole dos iiomrvios. d'où est ve- nu ce distique. Ijii pie cacquelfease n'est iamais en repos. Mns des hommes lousioùrs va disant les propos. Les luxurieux & forts en amour, par les la- f)ins & par le poisson appellé par quelques vus denté, & par d'autres sargo. Qui parmy les poissons j>lus doux. Espris d'vne amoureuse raqe. Se paisf. des herbes au riuage. Et donne la frayeur à tous. Ceux lesquels fuyent la lumière, par les (hats-huaiUs & ehauuc-souris. ovsoaTix noc- turnes ennemis de la lumière. Les grands Polenta Is lesquels ne veulenî compatir personne pour compagnon, par le taureau. L'amour mutuel d vn loyal mariage, par les palombes, ou tourterelles, les plus chastes de tous les oyseaux, & de faict c'est vne merueil- le de la natiu'e de voir que nneref , les([iiels par le doux nianiemenl de leur voix, semblent charmer les oreilles des es- (oulans, eslans ceux d enlre les autres, les- quels ont le gazoiiil plus agréable : mesmes le rossignol se treuue seul, qui soit exempt du M»m[neil : car tlurant qu'il couue ses œufs, d passe les nuicls toutes entières à chanter & fre- o V... - l'abeille, lesquels ont tousiours soing d'amas- — aoi — ser pour I liguer : merueille loiilesioi:^ que la fourniy itrognoissc la reuoliilioii des astres, car cet animal se repose au rroissanf de la lune, & Jrauaille (oule la nuict au plein. Les doctes & humbles auec leur doctrine, par les espis de froment bien chargez de grain : car alors semblent s'humilier par l'inclination qu'ils font de leur teste. Les ignares & rognes par les mesmes espis, mais vuides de grain: car ils leuent leur creste par dessus les autres, comme s'il estoient quel- que chose de grand, outre ce ils sont encor re- présentés par l'escume du pot, lacjuelle veut tousiours nager dessus la chair sans cognoistre qu elle ne Naut rien. Le vase vuide ne les de- monstre pas mal : car tant qu'il est de la fa- çon, il rend plus grand son que celuy qui est plein . Les .Miiij)lc8 .^îUiis m ilices par la colombe. Les cauteleux & rusez par la pastenade ma- rine, laquelle ne tasche que de perdre ceux qui nagent autour dellc. Les doimards par l'herisson, & le loir, ani- maux, lesquels durant l'hyuer dorment en tel- le façon qu'à peine le feu les peut resueiller, mesmes estant desmem'iré ne se peut esueil- ler, si ce n'est qu'on le mette dans vn pot bouillant : car à l'in tant les membres descou- pez monstrenl par leur mouuemenl que l a- nimal n'estoit pas enc ore mort. Quant à moy i'estime que ces animaux ont donné leur si- On .u.» «iioustor gnalure aux nusciens, Mn que le laisse a pari 20'J. les cigoignes & hirondelles subnieigces en hy- uer, lesquelles selon le rapport, des pescheurs reprennent vie yu printemps) lesquels durant la rigueur de l'hyuer, semjjlenl eslre morts parmy les forests, Si puis ressuscitent à la ve- nue du printemps. Les animaux lesquels de- meurent tout l'yuer dans leurs cauernes sans manger, viuans de leur propre subslanc^e, nous demonslrent encor fort à propos ces dormards paresseux, le mesme font les arbres, lesquels sont verdoyans tout l'hyuer, s'enlretenans de- leur suc. Les sots, paresseux & paliens neantmoins, par les asnes. Les vsuperbes incommodez, & conlraincts de venir à la fin aux supplications, par les chiens. Ceux lesquels sont naturellement superbes., par les clieures, chetidux, & paons. Les tristes & melancholiques par les hi- bous & chats-huanls, lesquels n'aggreent rien tant parmy les ombres de la nuici, que la soli- tude. Les triomphans de leurs ennemis, par les poulets, lesquels fdincus ne disent mot ; ains au contraire vainqueurs il leuent la creste, battent 1 aislc »ccompagnée du coquelicoq, marchent d'vne granité nompareille ; laquelle lesmoigne le contenlemont (ju'ils ont de leur victoire Les gens inconstans & à tous visages (com- me l'on dit communément) par le caméléon. — î>o3 — lequel prend la couleut' de \oui ce qui luy est opposite. IjCs Iraiiduleuv, dissimulez, Se hvpocriJes, }>ar le renard, par le poisson appelé poulpe. vn Latin Polvpus, par la seiche, laquelle ne manque point d'astuce finesse pour trom- per les autres poissons, lesquels gourmands de >a chair taschent à la surprendre. Elle trompe encor les pescheurs : car à 1 instant qu elle se prend garde à ses ennemis, elle vomit son an- chre, par lequel elle noircit toute l'eau des en- nirons, affin que par ce moyen elle puisse es- chapper euiter l'enuie desdits ennemis. Les leisers, dispos, & agiles, par le cheureul. Les affamez Se rauisseurs insatiables, par le Uiup, lequel ne se contente pas de manj?er la chair de sa proye. ains encore deuore la laine, le poil, 4^ les ossements. Ceux lesquels se vengent sur eux-mêmes des crimes qu'ils ont commis, par le chameau, lequel avant recogneu qu'il a eu accointance .Hier sa merc, soy-niesme desdaigneux S- scan- dalisé de son forfaict. s'arrache les genitoires auec les dents, monslranf par cet acte l'hor- reur qu'il a commis, & vne si lourde faute que relle-là. Les ialoux Se effeminez par le poulet, le- quel couue les œufs après que la poule est mor- te, les esclost (sans toulesfois en mener au- cun hniict. parce que la honte d'auoir exercé ^^ office féminin le retient^ le mesme animal est en vue peipcluolle guerre pour clciïendri l'honneur de sa conipagne. PlusieiH's mechaiii(jiies onl aussi apprni^ leurs estais des animaux, comme de i)aslir faire des maisons par les coquilles, limaçons, hirondelles, & abeilles. Les brodeurs & tapissiers ont prins le fon- dement de leurs estais de la variété des cou- leurs, desquelles les prairies sont enrichies au renouueau. Les anciens Romains apprindrent de trans- porter les colonies par les esseins des mousches à miel, ou aucites, & des gruës, lesquelles pour leur plus grande xommodité s'en vonl aux lieux plus loingtains, comme en la Sc\- ihie, Egypte le long du Nil, affm d'y passer riiyner auec moins de difficulté. L'inuenlion de faire le guet le long de In nuict a esté enseigné par les Daims, Grues, la sentinelle desquelles ne permet qu'aucuni chose (]ue ce soit approche, sans qu'elle en donne aduis aux autres ; & de faict celle qui est en sentinelle tient vue pierre au pied, affin que par ce moyen le sommeil ne la puisse sui - prendre. Outre ce elles choisissent vn Gapi- laine lequel crie pendant que la troupe dort la nuict ; iiuant au iour, deslors que disposées- en rang, elles volent par l'air, elles crient tour à tour, contenans par ce moyen la troupe en dcuoir : toutes fois la Capitaine a la charge de les faire descendre en terre au temps dcu pour prendre leur réfection : car alors il crie plus — 2o5 hiiiit tjue toutes let. autres que si par fortune il ne peut t rier à cause cl va trop grand enroue- ment, il luy est permis d'en commettre vne à .sa place, laquelle supplée à ce deffaut. Quel- qu'vn me pourroit demander à quelle occa- sion elles se disposent en triangle, vagant par I iur ù (juoy ie respons facilement, d'autant que par ce moyen elles fendent plus librement l'air, Kuire qu'elles n'endurent pas tant de tra- iiail, p;irce que l'air estant fendu par la pre- mière, les autres s'en ressentent peu à peu sou- lageant leurs dernières, lesquelles sont iuste- incnf, (lisjiosees au bord des ailles des premie- IV . (j(ie si par liazard le vent les trouble, elles se disposent incontinent en coing, gardans le < roissanl pour le temps serain. Mais comme il n'y a rien au monde (pii n'aye son contraire, iK: aduersaire particulier, ces oyseaux aussi n'en smil pas exempts : car si tost qu'ils apper- çoiuenl (pie l'aigle a enuie de fondre sur eux, ils se disposent en rond. & en faucille, ce qu'e- stant apperceu par l'aigle s'en retourne n'em- porlanl auec soy .que la honte d'auoir esté at- tend ui' avec vne si belle asseurance. Les Gruës «•nf encore vne fort belle astuce pour s'ayder en volant : car celle qui est la dernière, appuyé son col sur le dos de sa deuanciere, & celle- cy sur I autre, consecuitiuement iusques à la piemiere, ce (pi'esl cause que souuent elles < liangenf de place car si tost que la première est. lassée, elle se met dernière, & celle qui la sumoit innnediatement prend sa place, ne plus 2oC ne moins que les eeiis lors iictnr h leurs infir- mité/. Va premièrement pour tirer liurs les sa- â| I. «esprit animal ae geltes, dards espines, il faut prendre la le- ■,:;~èS!i;;"n3^ cou des cerfs, lesquels prennent le dic tamnum ;V «nseifrné par ivstirii \q manueul. par le moveu dutiuel ils sont t] nsturel lies hniit's , . in- " t t îfsriueiic» inv sont desliurcz de telles mcommodite/, (luov que le ''osltii'ÎGurcs * Cil Pli» I • I l' homme acDsoyioui dard fiist cnucumié. s.inbie ont sepHio l-fCs clieiues sauuagcs ont enseigne aux Chirurgiens. comme il falloit penser les apo- stumes, ces animaux viuent des herbes odori- ferant-es tjv: principalement du Naid À' sont grandenienl suiets aux apostemes, les(juels venus à maturité font leur opération en ceste sorte, ils font le choix de quelque pierre bien poinctui', contre laquelle ils se frottent auec vn tel contentement, que par la continuation de ceste friction, ils percent leur bubon, en | font sortir le ius, iusques à ce que l'ouuerture j ne rend que le sang tout pur. i tnent V\» de Taiilre. fï Le serpent nous a enseigné romme il faut guérir le mal des yeux, & de fairt que mai ijiii luy arrine aux yeux, il n'vse que du fe- nouil, auec lequel il se guérit. Pour les playes, d use de la serpentee ou roluhrine, de la «onsolide, d'où les Chinugiens & Médecins i«nt appris l'expérience. Pour conforter la veuë. les (-liats vsent de l;i valériane. Les hirondelles vsent de la clielidoine ou '•sclaire pour la mesme maladie. liÇ cheual marin nous a en.'ieigné les scari- lications '"'f moms après quelque temps se dépouillent de «""«r repiins leur vieJIe peau, si bien que par ce moyen ils se '-^'^ escrenisses se monslrenl plus gays ieunes qu'ils n'estoient ^^rjS"U'ô',.ii': auparauant. Il n'y a point de doute, que cela "Ls pooie.s po„, estant donn«' par la sas;e nature aux animaux, ml'l"^ oïdinaire- ne puisse estre donne aussi aux hommes iV V^!*'^ p'*' "'«yen Il . 1, ... ' ae la tortuii. auec plus de raison, d autant qu il est la vravè '^^s ^erpens en Image de Dieu. ' * Sf^^" L'Aigle ayant quitté sa .Vieille plume, re- prend sa leunesse, & quitte auec ses despouilles X'confrfi'rcau'^^^^^^^ sa pesanteur Se vieillesse. «'■n'ens, respire /» ,. , . ^' soul fie en telle fa- Fersonne n iprnore que les serpens quittent i"'" contrainci I -Il > 1' • ' I • . perpent .le sortir. leur vielle peau a I arriuee du printemps. 'f/inoi ne manque r. Les cerfs se seruent des serpens pour quitter ulS^"' la vieillesse auec leur poil. J^^^^/^IZ le suis bien asseuré que les hommes 'es- quels ont coustume de manger les serpens. se i'<""" maintiennent plus Irais tv plus sams que les belette, beaucoup , • ,1 ' j. . tiennent que c'est Ic autres. liC que nous enseignent les susdicts t-rapaut. Mais in i.p|. animaux, autres lesquels n'ont esté nom- !,ei?er'aXre?v'^^" '" mez ; car si ceste qualité leur est propre, pour quoy sera-elle contraire aux hommes ? si vn lerf chargé de vieillesse se remet en ado- lescence par le moyen d'vn serpent qu'il de- uore l'ayant attiré par son souffle & trépi- gnement des pieds, il n'y a point de repu- ma ii;;^ (les rats. j^nance que le inesinc ne puisise urriuer à riiomiue, qui a loutes les qualitez en vn de- gré emor plus noble que toutes les brutes, de faict il s'est Irouué vne grande quantité d'hoMunes lesquels meus par la prudence de « es animaux, ou par le désir de prolonger leur vie, ont esté curieux d'espier en quelle façon ils se pouuoient soulager eux-mesmes, & don- ner reujede à leur infirmilez, remarquant le procédé des animaux, <&: les herbes desquelles ils se scruoienl pour médicament, dequoy ils ne se sont iamais repenlis, ains par l'expérience qu'ils en auoieni veu l'ont manifesté aux au- tres, afin que rb.'icnn '^'on poust seruir en sa nécessité. Le seipeiii i.jant Rogcrius Bacciiou raconte qu'il cher- piUnl"co^"sU"; « liovl^^ tf^^iï^ v'^ serpent pour contenter sa lie i.rendre *u plein ,.„pjQj^j|^ nuelciue rcclierche qu'il faisoil, secret* res essences, renouuellant sa peau & sa plume pour aentreiw.ii e» tous les ans après sa mort, les mousches & ne'^^oot' ^uller''^ cliauues-souris le tesmoignenl aussi, lesquelles [[Jg^'^g"^*'''^^^''-'^ ,n ans demeuré tout l'iiyner comme enscuelies, mainss. sect. '21. ^.?. semblent ressusciter au Frinlemps par la ta- l'animuui om j.ius- iieur de la température de 1 an . tton,iaincinc.a fourmy sage t.^ prudente entre tous les "ëiie'^srTifci, '"v riuires animaux, a ce don de la nature, de srauoir qu'après son aagc, elle doit arriuer en vn meilleur estât : c'est pourquoy elle y tend lie tout son courage, affiii qu'après tant de travaux elle se puisse mette en repos. Ce qui luy est facilement accorde par la mere nature, . omme en recompense de ses labeurs passez, laquelle sur ses vieux iours luy fait présent de fleux ailes, & par oe moyen d'animal rempant lit métamorphose en moiische volante, luy permettant de se reposer. <(• donner tresue à SCS peines. Nous voyon.s arriuer le mesme aux vers à sove, lesquels esclos d'vne petite semence, sortent en vermisseaux, mais ayant acheué leur cours naturel, & pourris dans la peau de ver, la nature les fait comme ressusciter m petits papillons blancs, les recompensant par e moyen de leur trauail passé. Quant à moy ic me suis estudié dans hi Iniefuelé de pou- — 12 16 — uoir inunii'cslAir les sècicts plus cachez tle la nature, à ceux IcMjuelîi seroni curieux de les sçauoir, lesquels ie supplie de bon tœur les auoir en reconunandation, & à mon exemple s'y profonder dauanlage, car ayant atteint le but de leur inlenlion ils en rcceuronl vn con- tentement nompareil esmerueillez des libéra - liiez de la nature ; il est bien vray qu'en < e lieu icy ie n'ay taict que frayer le chemin, ton- tesfois ç'a esté auec autant de fidélité, que d'af- fection que i'ay de seruir tout le monde. Quanl aux signatures ie me contente de dire en pas- sant que celle de noslre premier père Adam se retrouue aufromenl, ne plus ne moins que les mystères de la Vierge à la coupe artificielle de la vigne, que Taigle à deux testes Se au- tres mystères à la racine de la f en gère coupée diuersement : que la foudre aux racines de l'vne & l'autre victoriale cueillie en certain temps I ie ne veux pas oublier l'herbe appellee cruclii- ta, laquelle résiste aux forces des armes, estant neantmoins tous signes magiques & naturels cogneus aux seuls amateurs d'icelle : ie ne veux passer plus outre, affm que ie ne donne matiè- re de risée aux sophistes, (.^ anx ames noires de mal penser, car cela estant ie scrois frustr/* de mon dessein, veu oue ie n'esnere ny desi'e qne de contenter ces beaux esprits, si toutes- fois ie voy que ce petit traicté soit ven de bon œil ie taschcray d'en mettre d'antres en lumière, lesquels pourront donner beaucoup plus de contentement & prof fit, car i'espcre — 217 — de faire voir en briel ce qui est de h» curaliuii magnétique magique, naturelle, *^ characteri- fftique. Secondement en quel tenqDs constellation les médicaments doiuent estre laids & cueillis. Tiercement la manière de curer les enchan- temens & maléfices, *t la cognoissance d'iceux. Quarlement, la preuue de plusieurs mala- dies auec la certaine cognoissance »ît predicti. n de la mort, ou santé future des malades. Amy lecteur o'estoit l'intention de nostre (irollius si Dieu ne l'eust voulu loger en son paradis, ne voulant permettre que les hommes se rendissent orgueilleux de cesfe belle science*, laquelle leur eust faict oiiblicr le ( iillc v'^- hoii- neiii' (pi ils luv doiuent. Sed ne tiiiuiunt (]i<>Ui. (lar (les lieux plus voisins les ( (thnnes fu- meuses. \oircissent de leur fard les foresis omhrh- geuses, El ia les plus liauts monls des bergers le deduiei. ^ous priunns du Soleil font ht cour à k nuici. C'est donc à toy tout-puis^anl auquel nous auons l'obligation de tout ce que ik>us auons peu en ceste mortelle nauigation. ven qu^' — îu8 — n'a esté que par la faneur, nous estant unpossi- ble, seulement de respirer sans \oy, c'est loy qui nous t-onduicts au port au vray haure de salut, c'est à loy auquel en est deu l'honneur louange, en fin c'est de loy que nous atten- dons nostre dernière vie, iK: repos : de loy, \eu Eccie*. t-2. sect.i3. que v'ei-. sect. ^. o I 1 ' • tes commandemens, tascnans de s acquiler de leur deuoir enuers le prochain par- la faneur de ta Ires-saincle grâce [si toulesfois on la peut mériter en ce misérable séjour] puissent iouvr du fruict de leur labeur, en la compagnie des bien heureux, auec lesquels tu vis au siec'e des siècles. Arnen. COWfLL \IRK. Les an( ieii>> t*lul«).so|)lies. (lue nous appel- ^"M» nionado , ' , ^ , * * voilé liieroirly/iq Uma ï?ages, ayaiiîs Iretiue tjueujues secrets de loanne* i>«m ♦lesquels la cogiioissaïue esloit assez ditfit ile ' ^ iV oî)S( ure, tjiioy que les ellecls en tussent ad- inirahles, laschoyenl de les obscurcir par le Mioyen des cliaracleres, i^- c'estoit affin qu ils ne NinssenI à la cognoissance des aines dese- perees. A ces sages Philosophes se sont voulu mouler les herinéliques, lesquels n'ont aper- tenienl descril les plaiietles terrestres ; ains les ont signifiées par ierres purgatives ; de la Rhubarbe, Aloës, Agaric, Séné, Myrobolans, et autres remèdes qui purgent médiocrement. « * * L'Ok. — Fidèle aux idées hermétiques et alchimiques, .1 . du Chesne considère l'Or comme le plus parfait, le plus r^olué de tous les corps minéraux. Réduit en feuilles minces, il est doinu par les niédecina grecs et arabes, sous forme d'électuaires et de létifiants, |>our fortifier la nature dans le.s cas de dévoiement d 'esto- mac, de maux de cœur, et d'affections mélancoliques. Mais les médecins chimistes et spagyristes opèrent mieux, car ils extraient de l'or une teinture, une quintessence qui agit avec succès dans un grand nombre de maladies incura- l)les, notamment pour la guérison des ulcères chancreux eï profonds. Le principe subtil de l'or ainsi obtenu, est aisément hansporlé au foie, au cœur et dans les diverses parties du corps. Celte teinture quintessentielle de l'or est l'extraction de — 2:2t> — loulehi ses propilcté.s actives, de sa couleur mrme, à Ici poliil que le résidu aurique non employc demeure foui blanc. Elle ^'obtient en le préparant avec l'antimoine, < omme d ordi- naire, puis en le mortifiant de nouveau avec « eau 1res forlo t'I sang d hydre )) afin qu'au four il devienne un corps léger, spongieux et irréductible, que I on réverbère encore, c'est-à- dire que l'on chauffe fortement, jus({u'à ce qu'il soit devenu couleur de pourpre. On l'enferme dans un malras herméti- quement bouché, avec de l'esprit de cornéole, et l'on digorc au bain durant un mois afin de séparer un produit qu'il faut mêler à l'esprit de cornéole. Il restera au fond une belle liqueur qu'on doit circuler jusqu'à ce (ju'elle soit fixée. On m«*lc une dragme de cette leinlurc avec une once d'eau thériacale, et l'on en prend le matin, à jeun, 1« quantité d'un scrupule. Ce traitement se continue dix jours de suite. Le médicament est diaphorétiqne ; les humenrs du < orps sont évacuées par des sueurs. Ija partie blanche de l'or qui était restée, se réduit rapide- ment en Mercure. Par des digestions et des exaltations, le spagyriste la transforme en une saumure aigre-douce ; on la convertit à chaleur douce en une poudre rouge laquelle guérif I hydropisie et la vérole. En conjoignanl ce « mercure d'or )) avec son propre sou- fre, c'est-à-dire en le distillant lentement en vase clos, on obtient un remède excellent pour guérir la lèpre et purifier le sang corrompu. Le corps doit même rajeunir, d'après du Chesne qui prête à cette préparation des pîopriélés analogues a celles de la fameuse (( Pierre Philosophale » faite de Sou- fre et de Mercure spécialement préparés, purifiés et combi- nés. L'Argent. — Il vient de suite après l'Or, en degré de per- fection métallique. Ses vertus sont donc proches de celles (To — iiii3 — son aîné et. les médecins l'emploieni contre les mêmes mala- dies, pnncipalemenl contre la manie, les affections mélanco- liques et pour fortifier le cerveau. Les spagyrisles extraient de l'argent une essence efficjK e iontre le mal caduc et les maladies du cerveau. A cette fin, ils le réduisent puis le calcinent à quatre ic- prises avec du sel métallique de Cristal, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus retourner à l'état de corps ; ils chauffent alors la poudre au feu circulatoire et en tirent son propre sel ou es- sence, traité au hain-marie avec un dissolvant appelé céles- te (?) et avec de l'esprit de vin ; le tout est circulé dans un pélican, c'est-à-dire ini vaisseau distillatoirc, pendant quinze- jours. Le dissolvant étant enlevé, il reste au fond une essence fixe d'argent propre aux usages susdits. Le Fer. — ïl était employé par les anciens qui se servaient principalement d'écume d'acier pour dessécher et resserrer. Selon Agineta et Aëtius, l'acier éteint dans l'eau lui commu- niquait une vertu dessicative favorable contre les maux do rate ; dans le vin, contre les coliques, la dysenterie, la hilo et les dérangements d'estomac ; l'écume d'acier réduite en poudre, convenait aux lientériques, c'est-à-dire aux personnes (( dérangées )). Au moyen de l'art spagyrique, on parvient à enlever au fer ses propriétés irritantes exagérées, et à en extraire une substance subtile très active : le safran de fer dont on com- pose une essence non corrosive excellente contre les inflam- mations d'intestin, les flux de ventre, les hémorragies in- ternes et externes. Cette essence s'obtient en faisant digérer de la limaille de fer dans du vinaigre, à plusieurs reprises et en exposant le fout au Soleil. Puis il faut réduire celle limaille au feu do — îîf>4 — réverbère jusqu'à ce qu elle soit à Vvial de poudre rouge et légère. Enfin on la traite par de l'esprit do vin. On peut aussi agir par voie sèche en calcinant la limaille de fer à feu fort, avec des fleurs de Soufre, jusqu'à ce qu'elle soit devenue rouge, puis en réverbérant cette poudre qui deviendra couleur de pourpre. L'Airain. — Les médecins vulgaires se servent de l'airain sous forme d'emplâtres et d'onguents destinés à purifier les ulcères et 5 les cautériser. Quand aux spagyristes ils savent faire des préparafions beau- coup plus efficaces, non conosives et douloureuses. Ils calci- nent l'airain, puis en tirent une essence verte au bain-marie. Ils séparent du dissolvant acide, font fondre le résidu, le convertissant en une substance vert-émeraude qu'ils circu- lent doucement pour en enlever toute l'acrimonie. On peut encore se servir du vitriol d'airain. Le Pi.omb, — Galien enseigne que le plomb a la faculté vif refroidir et qu'il convient aux ulcères et aux chancres. Ives médecins en font une céruse et un vermillon dont ils >f servent pour les inflammations des veux, le dessèche- ment des ulcères et des cicatrices. La préparation spagyrique s'effectue ainsi : prendre du plomb calciné et en tirer une es.sence au bain, ju.squ'à ce que le plomb soit dissous ; il se trouve alors débarrassé de ses impuretés. Après avoir séparé le menslrue au bain, on dis- K^udra le résidu demeuré au fond du vaisseau dans de l'al- rool ou de l'esprit de vin tartarifié. Circuler le tout ensemble pendant quelques jours, afin d'enlever toute l'acrimonie du dissolvant. On aura alorï; un sucre de plomb très doux. ( onverli en baume, il sera d'un usa^e parfait et n'offrira aucun inconvénient. L' Argent- Vif. — îics anciens médecins faisaient prendre 22i) JMi breuvage I argent-viï réduit en cendres par le feu aux ma- I^Kles atteints de coliques et de douleurs de ventre. Les moder- nés 1 emploient^ contre les vers des enfants et l'administrent en JM lules contre la « grosse vérole » ou syphilis. Rondelet qui iuf le prolesseur de J. du Chesne en décrit l'usage, dit ce dernier, dans son livre sur la vérole. Le père de du Chesne, médecin renomme, rapporte encore son fils, se servait de mercure pircpité préparé «ncc eau-forte, pour enlever les (>el.ts morceaux de chair qui surviennent au col de la vessie el pour guérir les ulcères du même organe l^a préparation de l'argent-vil' est fort délicate, selon l'au- '^•'H-: n tauf ( (mfectionner un Turhith minéral de la façon ■suivante : ^ Prendre cha.jx de ferre h,u..parente el lixe, de Talam, P-laitement calcine, de chacun une livre ; en faire une orte lessive, avec laquelle bouilleia pendant 7 heures une I.M-e de mercure préalablement exalté et revivifié, afin d'être 'ur. Les chaux fixeront le mercure. I>e mercure préparé est dissous avec son propre mens- ' ne ; on dissout aussi à part trois dragmes de Métalline i Antimoine, une dragme d'or avec autant d'antimoine Ton '"S ces solutions sont mises dans un matras de verre bouché ' ;"î ^^"'^ Athanor. à feu très doux, jusqu'à ce ^jn elles s eclaircissent. Alors augmenter le feu, distiller l'eau *les ieces jusqu a siccité, remettre l'eau quatre fois ■ «MUS verser de la nouvelle eau fixative surnageant la matière ' • nre digérer, distiller deux ou Irois fois, en donnant à la fin une chaleur de sublimafion. Prendre la masse morte, la réduire en poudre, la chauffer . la remuant ,usqu à ce qu elle soit rouge, de manière à en \haire toute 1 acrimonie. Prendre deux livres el demie de phlegme <]e vitriol et au- — :>-^(i — tant d'alun, deux livres de \iningie distilit-, quatre draguiez de chaux de la terre tran.sparciite et fixe susnommée, une dragtne de sel de Cornéole « l islallin, viniil auhlns d œufs, el les disliller sur les fèces par l'alambic, \lcler trois livres yristes noni- menl, précipité ou Turbitb minéial parce qu'il pmge les liu- meurs <( visqueuses et crasses )). On çn administre 8 i»rauis avec conserve de fîétoine cl a\cc eau thériacale pour guéril- la synbilis. Avec de l'extrait de concombre sauvage, de I extrait d Iler- modacles c( un peu de ce liiibilb. on fait un mélange «pic I on combmc avec de 1 eau lli<'riacale : cette potion convieiil aux podagriques, au printemps el à l automne, cai- elle csl très e. — Il s'emploie pour les maux externes et i les maux interues. On en tire im très bon remède appelé i teinture d'antimoine. | De même que l'antimoine expurge l or de ses impuretés. 1 il pos«iède la propriété de restaurer le corps humain en le Jl giH'nssant de la gangn'nc, des loups et des divers uleères malins. Car celte leinfiire purge le sang de toutes les hu- meurs nuisibles, non par ('vacuation, mais par correction. A cet effet, on prend seulement ce qu'il y a de pur dans l'antimoine et on le sublime entièrement. Ainsi obtiendra- l-on fout le soufre d'antimoine avec le mercure proportionné qu'on nomme : vrai lis. On le fait cuire au four, dans un ma- tras bouché herméfic|uement jusqu'à ce qu'il devienne blanc, puis couleur de rubis ; par l'alcool de cornéole on en ex- trait une teinture que l'on circulera jusqu'à parfaite gradua- tion et fixation. On le fixe aussi avec de la saumure de terre ; le sel s'ex- trait par des lavages ; il reste les flem-s d'antimoine blanches qui font transpirer fortement. C'est un bon remède contre les fièvres intermittentes. Pour les maux externes, on extrait de l'antimoine un som- fre très rouge, à l'aide de tartre et de salpêtre. 11 donne aussi une huile guérissant les ulcères chancreux. Des Vraies Préparations des Pierres précieuses. — Les médicaments préparés à l'aide des pierres précieuses ont, au jugement de tous les médecins, la propriété de combattre la svncope, d'empêcher la corruption, de fortifier le corps et de le préserver des venins. C'est pourquoi on prescrit aux malades atteints d'affections pestilentielles, de fièvres conti- nues et ardentes, les électuaîres analeptiques de Nicolas Mv- reps, le Diamargariton, l'antidote de Gemmis, les prépara- tions d'Hyacinthe et d'Akermes. Dans la préparation de tous ces remèdes entrent les perles, le saphir, l'émeraude, la gra- nate, l'hyacinthe, la sarde, le jaspe et le corail. Ces pierres sont les meilleures, car elles résistent au feu le plus violent et possèdent une splendeur unique, ce qui les renà les plus pré- i'ieuses d'entre les pierres comme l'or est le plus précieux tîOO (l'entre les nn'laux. Chaque pierre a une propriété spéciale et sert à la cure H une maladie délerininée : le saphir pris en hrcuvaue con>ient à ceux qui ont clé piqués par le scorpion ; i'hvacinihe reniéclie aussi aux morsures des bcles venimeu- ses el provoque le sommeil ; l'émeraude combat les maladies mélancoliques soil en breuvage, soil suspendu au cou ; il • ombaf aussi le mal caduc connue le jaspe pendu au col ou porté dans une bague réconlorle l'eslomac. Selon Dioscoride il ïacilile aussi reniantemeni . Les perles suppriment les syncopes, les coraux fortifient l eslomac en le lesserrant, et arrcleni les vomissenjents et les crachements de sang. Toutes ces j)ierres étant réduites en poudre n'ont que peu d effet sur le cœur, à moins que l'essence plus pure n'en soit extraite, ce qui ne peut s'effectuer que par l'art spagyrique. Suivant ces piocédés on retire une teinture de coraux, connue on va 1 indi(nier ci-dessous, lacjuelle sert non seule- ment aux usages susdits, mais ;i purifier tout le sang, à gné- l ir les herpès et les maux divers de la matrice. On calcine les coraux rouges de choix au feu de réverbère, sans trop chauffer pourtant afin (|ue l'extrait ne s'exhale j)oint ; ensuite on les pulvérise sur du niarbre cl les met dans un matras de verre, versant dessus et de haut le mens- Irue céleste distillé avec son propre sucre ; il doit surnager de 8 doigts ; le tout doit être putréfié au bain en vaisseau bien bouché pendant lo jours, jusqu'à ce que le menstrue ait attiré à soi toute la teinture. On sépare le menstrue ; il reste au fond une essence dont on fait prendre deux gouttes avec de l'eau de chicorée ou de fumeterre. Le menstrue employé — que l'auteur ne décrit point — amollit et dis.sout, non seulement les diverses pienes pré- rieuses, mais encore, paraît-il, jusqu'au diamant, pourvu ijne I On jelle au-dessus, le si-l cxlrail de sang de houv et distillé liDis lois de suite. Ia; diiiinanf et le rubis sidusseiit en outre une prépiuiilion, mais J. du Cliesne, se garde l)ien de décrire aussi lu manière de l'eflfeclucr, j)our l'exeellenle raison, pensons-nous, qu'elle rentre dans le domaine cliiméiique, car nous ne connaissons point en chimie d'agents susceptibles d'attaquer et de réduire lies corps tels que le diamant. HlssENCiî DE Peu [.ES. — Les nerles se dissolvent dans le menstrue susdit. A son défaut, on emploie un menstrue iu KÏe alct)()lisé (sans doute 1 acide sulfurlque) avec de l'esprit de vin également alcoolisé, des sucs de limon et d'épine-vi- iiclle. l/csscnce obtenue .niio des médecins les plus an- riens. Elle consistait en une graisse du cadavre humain « con- bt )) dans le sépulcre avec l'encens, la myrrhe et l'aloës que les Egyptiens, les Syriens, les Arabes et les Juifs ajoutaient aii corps pour le préserver de la r orruption. Celle Mumic s'employait à Tinférieur et à l'extérieur pour arrêter les poussées de sang, fortifier le cœur et l'estomac ol. guérir une foule d'autres maux. Elle était surtout active sî on l'extrayait des organes et des parties les plus profondes du corps, là oiî elle était à l'étal de liqueur condensée : conimr dans les tissus artériels, veineux, etc. Mais depuis que l'on n'embaume plus, les médecins et les- apothicaires sont forcés de se servir simplement de la chair desséchée du cadavre ; à grand peine parviennent-ils à en extraire parfois une essence plus active douée de (juelqiio^- imes de propriétés de l'ancienne Mumie. La Mumie vulgaire ou sèche se prépare ainsi : Prendre une livre de Mumie choisie pilée et coupée en pe- tits morceaux ; ajouter quantité égale d'esprit de vin alcoo- lisé et de menstrue térébenihiné ^ mettre le tout dans un malras bien bouché et faire puliéfier ù forte chaleur durant i5 jours, jusqu'à ce que le menstrue ait une teinte rubis. Séparer au bain le menstrue : il restera au fond une tein- ture de Mumie sèche que l'on pourra circuler avec de l'es- prit de vin, afin d'en tirer une essence plus pure, efficace contre les poisons de toute espèce. Mêlée avec de la thériaque. elle sert de remède contre la peste ; elle préserve les corps de la corruption et guérit aussi de la phtisie et de l'asthnij* pourvu qu'on la mélange avec de la conserve d'aulnoe et de violettes. Les fèces qui restent, après la distillation indiquée ci-des- sus, employées sous forme d'onguents, calment les douleurs. Pour préparer la Mumie liquide, on mélange la Mumie pure avec de l'alcool de vin, dan? un matras de verre, et on laisse digérer au bain pendant 12 jours ; puis 11 faut distiller — 233 — à deux reprises, après quoi, de nouveau on les faif digmu 90 jours et distiller une troisième (ois. Le vaisseau sera alors laissé à la < haleur du bain jusqu'à ce qu on aperçoive deux essences, l'une jaune d'or et l'aulre blanche. Ces essences seront séparées, mises ii part ; après les avoir circulées, il faudra par des digestions réitérées, séparer le- fèces et l'impur du subtil. Le remède obtenu sera excellent contre l'épilepsie et puri- fiera le sang. Quant à la Mumie récente, on la coupe aussi menue que possible afin de la mettre dans un niatras à long col ; verser au-dessus du menstrue d'olives et putréfier le tout durant un mois, le matras bien clos. La matière sera ensuite* versée dans une cucurbite do' verr^ et chauffée au bain pour faire exhaler le Mercure. Toute la Mumie étant dissoute, la dissolution sera mise dans un autre vaisseau et le résidu digéré au bain jusqu'à s.i transformation en huile épaisse comme du sirop. Le tour sera circulé avec de l'esprit de vin pendant 9.0 jours, au bain. Finalement, séparer l'esprit ; il restera au fond une huile très rouge et odorante qui a les propriétés du baume na- turel et guérit les maladies vénéneuses et pestilentielles. Du Chane Humain. — Pour ac(iuérir toutes ses proprié- tés médicinales, le crâne humain doit être desséché et pulvé- risé. On en extrait une essence subtile de la façon suivante : Verser sur de la raclure de crâne non enterré quelque- doigts de vin salviat ou de sauge ; digérer la mixture au bain durant une quinzaine de jours, en va.se clos ; distiller : verser le produit de distillation sur la masse morte après l'a- voir pilée ; laisser putréfier 8 jours, distiller à trois reprises. Circuler le tout pendant quelques jours, séparer îo dissol- vant de sauge ; l'essence de crâne obtenue sera coagulée. Klle se prend à lu"(lo,>e d un Jcini-sriupule dun'r île I can de lleuis de liHel. Autre pr(3cédé : taire t uire la nu lure de crâne non enterre avec de Tesprif de mélisse et de la décoction de l>élolne, sépa- rer le liMuide par décantation et en reverser de nouveau pour • •bleuir toutes lesi \ertus du crâne. Evaporer toutes les li- 4|ueurs recueillies ; il restera une substance coagulée que l'on résoudra et congèlera jusipi'à ce que la masse dernière puisse sid)liiner à feu dou\ (lel extrait convient aux épilepli(]ues : il purge ;mssi abon- damment. i-\ ViPiniK. — Galien, enire autres médecins de l'an- liquilf', préconisait l'usage d extraits de vipères contre la lè- pre et les diverse>i maladies dues à 1 empoisonnement du "•ang. On voit que l'opotliérapic remonte déjà assez loin et que les docteurs nïodernes n'ont fait que reprendre, en les perl'ectionnanl, les procédés connus de leurs respocljjbles ( ol- lègilCS. Après avoir broyé la chair des vipères, on la cuisait dans I eau pure puis la laissait macérer avec du sel, du froment acide et de l'anet.A l alue de cet ingrédient, des tablettes l'ialent fabriquées, (jui entraient dans la ihériaque même. J. du (^ibesne inditjue la métbode suivante : au mois de juin, prendre ,\ à G vipères, jeter It'S queues et les tètes, enle- ver la peau ainsi que les intestins : mettre la chair hachée meime dans une cucurbite de verre pendant quelques jours, afin d'en chasser la \is(|uoslté. Recouvrir ensuite l;i masse tl'esprit de vin ahoolisé et d'alcool de térébenthine ; laisser tligérer en vase clos au bain ou au fumier bien chaud l'es- pace (le ifî à i5 jours, jusqu'à ce que toute la chair des vipè- res soit réduite ; jeter les fèces, séparer le menstrue, faire coa- guler à chalevn- douce ; verser à nouveau de l'esprit de vin ; < liTiiler an pôIiccUTi (hiranl une dizaine de jours ; décanter le li(]iiide ; il restera alors l'essence de la chair de vipères que Ton mélangera aver un peu d'anet, de canelle, d'essences de sal'ran et de perles. An nioNcn d'un mucilage de gomme il sera facile de confectionner des pilules ; avec du pain de fro- ment sec, on pourra former des tahletles. Applique sm' les plaies produites par les morsures de ser- pents et de hcles venimeuses, l'extrait de chair de vipères les guérit, de même que les chancres, en vertu du principe ho- mi'opalhique : siniih'n aimilibus cunmtur. Mamkhe 1)k pnÉP\HKn ï.iîs Cou\iss ET Os connivi x, i.t >U se, I.A ClVKTTR FT l.K (l\STOHF.O>. l^es OS SOUt brÛlés de façon à pouvoir en eviraire finalement l'essence avec d^ l espiil de vin. La mé-lhode est la n>èmc que pour la prépara- lion du crâne humain. Du cœur de cerf s'extrait donc ainsu une essence d'os de cœur de cerf uni fortifie le cœur de riiomme à cajise de sa ressemblance avec hii ; car on sait que le grand priui ipe de la Médecine Spagyrique était (jue les oiganes correspondants des animaux et des végétaux, possé- daient une action cmalive sur ceux de l'homme. Les analo- uies, les ressemblances siiflîsaieni à allril)ucr ces vertus cor- rélatives par similitude vraie ou supposée. Une fleur, un mi- néral même, par exemple, ayant quelque vag»ie rapport avec im œil, une oreille, un doigl. un membre, était réputé de- \oir guérir le dit organe. Toute la Signature des Choses, toute la Correspondance de la Nature, idées puérilement exprimées par les anciens sa- vants mais (pii offraient mie vérité intuitive, une aperception remarquable de l'harmonie idéale de l'Univers, reposaient sur cette configuration symbolique. L'essence de cœur guérissait donc le mal de cœur et prin- , ip;dpnioTif la •^vncope. L'essence de corne de licorne conser- — ;>3G — ^i, i vait le cœur en bon état et comballalf la violence de loiit poi- son. L'ivoire agissait également sur ce viscère — on ne voit point ici par quelle analogie. j Le musc servait à stimuler les organes languissants, de j| même (jue la civette. Leur extrait bénéficiait sans doute des ::>\ propriétés vives que le parfum traduit. ■• ; L'essence de castoréon s'administrait contre les liemblc- j ments, les convulsions et les diverses affections des nerfs. Préparation et huiles de graisse et axonges. — Les médecins spagyristes retirent, par l'alambic soumis à nn feu très lent, des huiles des graisses de tous les animaux, qui sont beaucoup plus actives que les mêmes graisses non pré- parées, car on les a rendues subtiles et quintessenciées. Par ce procédé on extrait les huiles des graisses d'homme» d'ours, de cerf, de chat, d'anguilles, de poule, d'oie, de ca- nard, de veau, de porc, pour ne citer que les principales. Les graisses végétales fonrnissont également d'excollenteft essences. Divers membres d'animaux fournissent aussi de bons re- mèdes. La cendre d'écrevisses de rivières calcinées jusqu'à la blancheur s'emploie contre la morsure des chiens enragés Les yeux de cancre calcinés se donnent aux personiie.s at- teintes de calculs et délivrent des obstructions, d'enfi ailles L'eau de vers terrestres distillée convient à l'hvdropisie ot détruit les vers des enfants. L'eau de fiente de bœuf guérit les ulcères chancroux. . La pondre des vers à mille pieds sert aux maladies des yeux. L'urine de chat distillée, à la surdité. Les os, no- tamment ceux du loup, desséchés et réduits en poudre re- médient aux douleurs de côtes, aux coups et piqûres. L'eau d hirondelles convient aux épileptiques, l'eau de semence^ de sei<'he. La [>oudre de l'oie de grenouilles est usih'c contre les ac- r \t.i ui(^)i i;mi n i Li:,s hemèdes i.\ i haci s des végétai \. — On extrait de nombreux médi- «■Hmenl> des feuilles, fleurs, fruits, senjences, racines, des «'•«•orces, du bois, des sucs et des gommes, ainsi que des lir ifucurs végétales. Parmi celles-ci, le Vin sert à faire deux ex- < ellenis menstrues grâce auxquels on retire les essences de la plupart des autres corps : l'tm est l'esprit de Vin, l'autre le \ inaigiv obtenu par distillations réitérées. Du premier menslrue s'extrait un princqie qui dissout les rorps calcinés pourvu (pi il soit répandu sur son propre sel «ligéré, puis distillé. L'autre mcnstrue est rendu plus acide et plus dissolvant à l aide de son propre sel également. Nous avons là la préparation du Tartre constituant la lie le Vin et dont on confectionne une quantité de remèdes in- ternes et externes. Le tartre cru, distillé, se transforme en une inixturo puante, épaisse, que l'on sépare du liquide clair et tjui dessèche les ulcères : la partie limpide, purifiée par dis- lilation. combat les obstructions viscérales, notamment celles r.ite et du foie. — a38 — * Les exlrails d'esrialrc, de inélisbc, »ic hauge, de valériane v\ des aulres piaules, s obliennenl de la façon suivanle : on pile les feuilles, les fleurs et les liges, puis on fait macérer la substance pendanf une quinzaine de jours dans une courge de verre bien bouchée. Ensuite on distille à l'alambic, séparant Teau à petit feu iusqu'à ce que les fèces soient à siccilé. Elles seront broyées »'f additionnées de la li<]ueur précédennnent distillée ; le tout «cra laissé à putréfier et 1 on redislillera à nouveau ; il faudra réilérer plusieurs fois ces mén»es opéiahons de fermentation cl de dislillalion avec les eaux mêmes du produit. Les fèces, « alcinées, arrosées du plilegme conservé, finiront par blan- rliir et ne donneront plus, en fin de <;onipte, que l'essence in- trinsèque des végétaux, douée de vertus exliômes. Entre les (leurs, il couMent de recommander les essences extiailes des Heurs de camomille, n spéciale. La troisième ( lasse, < elle des (( uiédio- cres )) comprend : l'aloës, l'agaric, le cartame. le .sené et les racines de rhubarbe, de polypode, de glaïeul, de raifort sau- \age, de rnéchoacam et d'etq)afoire, de'mesve. Ces puruatifs débarrassent le corps des humeurs superllues, mais ne lui viennent point en réconfort. Grâce à la prépaiation spagvriipte appliquée à ces remè- des, on en tire une es.sence subtile, débarrassée de foutes les F)ropriétés mauvaises, malérieHas eUmiisibles aux organes. Les médicaments agissent en iai>.»r> in\erse de lur (uianfifé ^ (iiporelle, car plus ils sont purifiés, plus ils soni actifs, et Ton par\iciil ainsi à rendre bénins des produits violents, 1 otunie, par exemple, l'essence d'ellébore. Toutes ces esscn- ' spai;yri(jues ;s oblienueul par la chaleur tempérée et la distillation convenablement dirigée ; on y ajoute des combi- naisons susceptibles de former au total un mensirue ccmiposé d'essences sympalhifjues entre elles et utiles au corps. L'Ellkboue. — Prendre une livre de racines d'Ellébore Jialches cf cueillies en automne ; les faire digérer avec de I eau d anis et de pouliot dont on aura extrait l'es-sence. Tirer lotit le suc par expression, mais jeter le marc et mettre le ré- sidu dans un alambic ; il restera au fond une substance vis- 'p>cusc sin" laquelle on \ersera du bon esprit de vin ; le tout >era mis au bain deux ou trois jours puis digéré dans un ma- Iras bien bouché. Veiser dans un autre récipient la partie vlaue et transparente et rajouter de l'esprit de vin, réitérant les opérations précédentes jusqu'à ce (pie toute I essence ait i'lé obtenue. En fin de compte, il restera l'extrait d'ellébore, de moyenne consistance et de couleur noirâtre ou brune . \ 'n scrupule de cette essence, mêlé avec quelcpies gouttes •d'huile d'anis et de menthe s'administre à jeun aux hvdropi- ipies. Ce médicament convient aux maladies du cerveau, à la manie, à la mélancolie, aux vertiges, à l'épilepsie, à la paralysie ; il purge sans douleur, purifiant le sang, le corps même la peau. Aussi s'ernpiole-t-il avec succès contre la 1épre. les chancres, l'érysipMe, la gangrène, les nlcères fari- neux. Le Ti kpet. r.ES Hermcovctes de la Tymem;i.. Chamé- l ÉE, Api.nke. etc.. — On se sert du turpel de mesne irès blanc, gommeux et non frais. Il faut le réduire en pon- dre très fine que l'on met dans un matras avec de l'esprit de Ain : Tcssence pure s'extrait selon les procédés de distillation indiques plus haut et usités dans la plupart des préparations .spagyrujues. * i r I. extrait ,1e turpet combat I hydropisie et les maladies ni- iiuleuses. ' * SeuiblHl)lenient on obtient une essence de la racine d'her- n.udactes blancs qui purge bien dans les cas de goutte Les ra. uies d aulnée, de tymélée, de camélée, le suc de •n. zerem de berapion et de Tapsie fournissent aussi des pur- pil.ts, mais ils sont acres et dangereux. Pour les rendre inof- jens.fs, .1 eonv.ent de les mélanger avec l'extrait des myrobo- COINCOMBHE SAUVAGE. HlKHKK. Suzi.AU ET SoU.LLE — «^a racine de concombre sauvage se recueille au mois de ..a, ; le suc exprime est bitré jusqu'à ce qu'il soit bien clair Lessence obtenue, a la suite des manipn"latîons habituelles se recommande comme purgative dans la jaunisse et les cas d obstructions du foie et de la rate. I)u suc extrait des fruits de concombre sauvage pendant ^ antomne, on ait un excellen. remède évacuatif de la bile Les racines de squilles donnent un suc purgatif c,ui désen- '•rubre la poitrine, le foie et la rate. L\nMi:S PCiHGATIVES. COLOOTINTHF l , ii e. ,.n re.n,V,e violent et dangeVe^x:":,. Fanr.tl" •t les intestins par son Acreté. La orénar^firm ... ' V,.,es les d.sidiafons lenles et réllérées „„e nons ëônùa t >ons, on a,o„le a 1 essence ob.enne des essences de coraux et ■ le perles, de I essence de safran, des bulles danis el dè ca ..die. Ce n„.|ange s effeclue à un feu ,„od.>r,-. Puis on ioini p.|.e es.sen,.e à de l essence d'aloès et de n.vrobolaûs ^ô, r e„ iaue un remède mixte, lequel purgera sans dan<-er l-eupliorbe, le sagapenun, el lopoponax servent égale- — y. 'i — lîicni hr purger, inais il laul cliasser leur acrimonie par des^ lavages nombreux à l'eau de roses. La oolc^uinlhc possède une propriété purgative ^> Icntc (piC W)n contact et son odeur seuls suffisent à produn-(; sur certains individus les eiïets abondants (-.tractcnstuiues de sa vertu. On conçoit donc qu'il soil indispensable, pour 1 employer, de la pr«)parcr d'une façon suivante : on la pulvérise, la traite à l'esprit de vin, la digère au bain trois semaines afin de la débarrasser de son âprelé. Administrée alors avec du sirop rosal ou des grains de meuric, elle cbassera les vertiges. 1;. migraine, l'épilepsie et l'apoplexie. Les PiKiutES Pi iKiMivi-.s. — Les pierres d'Arménie et d a/.ur embrasées seront éteintes en eau ardente, à six repri- ses, puis réduites en poudre menue qu'on lavera plusieurs fois avec de l'eau de fontaine, jetant la terre et ce qui surna- gera. On fera dessécher la poudre qui reste, la lavera en eau de mélisse et de buglose ; l'eau de îa poudre sera évaporée à feu doux, et la poudre desséchée sera digérée avec menstnie céleste et esprit de vin dans le bain et cin niée durant vingt jours jusqu'aii plus liant degré ; le menstrne séparé, la coa- gulation se fera à chaleur douce. Ajouter essence de perles, (le coraux cl de safran avec huile de canelle et de girofles. Cal extrait de pierres éva< «ie la bile, les humeurs épaisses et vis(|tK!Uses, combat les maladies mélancoliques, la manie, le vertige, l'épilepsie, les douleurs de tote, la fièvre. La pierre d'azur convient lors de faiblesse du cœur, des svncopes et de la tristesse. RiirHAiiBK. Ai-oi:s. \»;\iu<:. Mvnoiioi. ws, T\m.\icuité et de leui- usage facile . Cependant on peu F — 2/|3 — augnienler leur yerf u purgative par la préparai ion spagA ri- que, extrayant d'eux ce qui est pur et abandonnant, les par- ties unpures et superflues. De celte niaruère, le remède ne fatigue plus l'esfouiac cl il agit mieux, plus aiséuicnl à cause de son volume réduit. Pour en extraire l essence, on fait macérer la rhubarbe dans une liqueur additionnée de vin blanc et de canelle : c'est ce qu'on appelle vulgairement l'infusion de rhubarbe. jNIais ce médicament devient meilleur si l'on suit la méthode sui- vante : pulvériser la rhubarbe et l'enfermer dans un vaisseau de verre à long col ; vei ser au-dessus de l'alcool de vin en assez grande abondance ; le vaisseau bouché, faire digérer au bain, trois à quatre jours, jusqu'à coloration du liquide que 1 on mettra à part dans un autre récipient ; puis remel- Ire sur les fèces un mensfrue nouveau jusqu'à ce qu'il ne se colore plus et que la lie de rhubarbe demeure blanchâtre. Circuler le tout, séparer le mensirue par le bain ; l'essence de rhubarbe restera au fond ; on y ajoutera un peu d extrait de canelle. Ce purgatif, pris avec vin blanc, agira plus forte- ment que l'infusion. Il convient aux enfants, aux femmes en- ceintes, aux vieillards et aux personnes affaiblies. La lie de rhubarbe qui restait a la propriété de resserrer : aussi l'or- donne-t-on pour la dy.senlerie et les dérangements. Si l'on veut avoir un purgatif plus énergique, il faut calci- ner le marc, puis en tirer le sel avec les eaux, et le rendre d'une extrême pureté par filfrations suiopiié 1,:.., et de riiuile de mastic pour . on.l.allre son aprete. la rate et sur L'A'-aric préparé semblableiuent, purge le i'oie, la rat les poumon.^ de leurs inipurelés. Connue .1 agit avec force l estoniac, on le corrige avec de I huile de gnigembre et de lavande. , • i i , •» Toujours par les uiènies moyens, ou ..l.hcndra les extraits herbes, animaux et végétaux. Quant à Paracelse, sans entreprendre la défense de sa Théo- logie et sans lui accorder une servile confiance, il est juste de reconnaître que plusieurs des remèdes qu'il a prescrits sont presque divins et tels que la postérité ne pourra jamais les oublier. Aubert qui l'attaque, fait preuve d'un jugement superficiel ;imsi qu'on va voir pour deux remèdes qu'il a entrepris de discréditer : le laudanum comme dangereux, les yeux d'écre- vis.se comme ridicule. Or il n'en est rien. En <^e qui concerne le laudanum de Dioscoride, il corres- pond absolument au laudanum ordinaire, mais le suc de pavot qu'y mettent les spagyrisfes est beaucoup mieux pré- paré que le v»dgaire, à l'aide d'esprit de vin et de Diambra infiisé durant quelques mois avec de l'es.sence de safran, de castoréon, de coraux, de perles, de mumie et avec de l'huile de canelle, de clous de girofles, de macis et d'anis ; du tout, mélangé selon l'art, on fait un excellent remède contre les inflammations et les doideurs. Bien loin d'hébèter, il récon- — 2^6 — forle, d'autant plus qu'on y ajoute de la véritable essence I d'or, laquelle est un tonique de premier ordre au dire de la | plupart des Philosophes chimiques. Elle n'a rien de compa- | lable avec les médiocres infusions de feuilles d'or employées | par le commun des médecins ; c'est l'esprit seul du métal | que la spagyrie fait agir, non la terre morte. ■ Le suc de pavot n'est d'ailleurs point à dédaigner. Con- J venablement préparé, lavé, purifié, il est d'un précieux usage | dans une foule de maux, car il apaise les douleurs, les in- flammalions, les toux et ne cause aucun dommage. ^ L'autre remède, dont se moque Aubert : les yeux d'écre- .| visses calcinés, prescrit dans la fièvre quarte, agit justement V par sa vertu desséchante sur la lie de l'humeur mélancolique ;| appelée tartre congelé et dont la cause provient des fièvres . 5 ijiiartes. L'humeju- tarlarée est détruite par le sel des matiè- res calcinées, en raison de ce principe que la cure (/es nudo- illes ne se fait pas par conf mires mais pnr semblables. Est-ce que le jîravier des éponges, le verre brûlé, le sang «le bouc desséché, les cendres d'escargots, la pierre judaïque calcinée, l'os de seiche ne guérissent point le calcul ? C'est le sel qu'ils contiennent (jui résoud l'urine et lui permet de s'é- chapper. Le cristal calciné fournit également \m sel non moins utile contre les obstructions. Les veux d écrevisses calcinés n'offrent donc aucune par- ticularité bizarre. Et la haine, le mépris d 'Aubert envers la médecine para- celsique demeurent vains, étant donnés les résultats obtenus par les préparations spagyriques végétales, animales et miné- rales ou métalliques. Ces remèdes, loin d'être âcres et vio- lents comme le prétendent les ignorants, sont très doux et très appropriés à notre nature organique qu'ils conservent, vivifient et purifient. I.a -tHoiuIe (( ivponse » de .K)sepli du Chesne a Irait an li- Mv de Jacques Auberl touchanf la génération et les causes des métaux Aubert attaque la classificalion des métaux en parfaits et uuparfaits. J. du Ghesne défend longuement cette doctrine alcliimique et démontre que la purelé des corps est d'autant plus complète qu'ils ont moins de soufre, c'est-à-dire do ma- lière capable d'ignition. L'or étant fotalemenf dépouillé de soufre, son alliance avec I argent-vif ou mercure est complète, exceptionnelle qualité «[ui le prouve exempt de toute corruption et en fait le métal parfait, le corps accompli de la Nature. C'est pourquoi les autres métaux imparfaits semblent tous se rapporter à l'Or ; la différence entre eux provient de ce que leur matière uni- que est plus ou moins parfaite et tencî à se rapprocher de 1 Or. On voit ( ombien cette définition spagyrique est proche de nos théories modernes sur la constitution des corps et Sfur leur évolution. En d'autres termes, avec les vues auxquelles on était arrivé à cette époque ancienne, l'idée est idontirjuc : niMté de la matière, diversité progressive des combinaisons moléculaires (représentées par le Soufre et le Mercure). Quant à la matière des métaux, du Chesne, à la suite des Philosophes, la divise en deux sortes : l'une générale et fort éloignée qui se prend des Eléments dont toutes choses sont composées ; l'autre prochaine qui consiste en argent-vif et en soufre. Aubert, à la suite d'autres physiciens combattait cette conception, attribuant la matière propre des métaux à une origine aqueuse, mais du Chesne réfute ces arguments et — m'iS — déclare que les métaux procèticnf plutôt d'exhalaison que d'eau, laquelle exhalaison se congèle d'autant plus facilement qu elle est crasse. Toutes choses, dit-il, proviennent de ce en quoi elles se réduisent finalement. « Or tous les métaux, hoi - mi les deux parfaits, qui pour être mieux digérés, ont une matière plus massive et fixe, ne sont-ils point réduits en ex- halaison ou vapeur et ne s'évanouissenl-ils pas totalement on l'air quand on les examine dans le ciment ou coupelle >} en fumée certes qui ne se convertit pas en eau, mais qui est, crasse à cause de la terre y mêlée et qui se congèle efépaissif par froidure ». L'argenl-vif est de substance aérée, il est. engendré de la première matière de tous métaux, à savoir de l'humide vi- queux incorporé au subtil terrestre incombustible et bien mêlé également avec les moindres parties dans les cavernes minérales de la terre ; la matière ne se produisant pas elle- même, la Nature lui a donné un agent propre : le Soufre qui n'est autre chose qu'une certaine graisse de lerre, engen- drée dans les mines de la terre et condensée par coclion tem- pérée, pour cuire, digérer et ainsi convertir le dil argent-vif en forme de métal. Le soufre se rapporte à l'argent-vif comme le mâle à la femelle. On ne les trouve point séparément en leur nature, dans le sein terrestre, mais ils se rencontrent déjà mélangés et ré- duits par coclion lonc:ue en une matière de terre qui consli- lue la prochaine matière des métaux. L'opération s'effectue donc ainsi : des Eléments se font les vapeurs, des vapeurs une eau visqueuse et pesante mêlée avec la terre subtile et sulfurée qu'on appelle Vif- Argent ; le soufre extérieur agit sur cette matière proche par mélange-^ d'où proviennent l'or et les autres métaux, suivant le degré de digestion du mercure et du soufre. — y.'ii) — Cet Argçnl-vif et ce soufre ne sonl donc nullement le vil'- argent et le soul're vulgaires, ainsi que le croient les ignorant- et Auberf qui se four\oie tout à fait. Ses attaques contre l transmutation ne sont pas plus valables. Il nie (|ue l'on puisse amener les nictaux imparfaits à la nature de l'or, mais du Ghesne défend savamment la thèse alchimique. L'Or seul esl, parfait, les autres métaux sont en voie d'obtenir la forme dt 1 or, car ils sont lentcmerit perfectionnés dans l'intérieur du globe jus(pi'à ce qu'ils .se convertissent en Or. Les- fouisseurs de métaux, écrit-il, savent bien que dans le Plomb on trouve un peu d'argent, dans l'Argent ou l'Ai- ram, un peu dov. Si les mines d'argent nue renconirent les connaisseurs, (\)ntiennenl de l'argent encore imparfait, parce que mal digéré, on les bouche durant trente années et plus, jusqu'à ce que la chaleur souterraine ait amené le métal ; son état voulu. Ces remarques ne sont-elles poini identiques aujourd'hui, en i(>ii On .^^ait que les mineurs au Mexique, parlent de la mnlurité de l'argent et de l oi'. Tiffereau a noté le fait, et ses travaux, ainsi que ceux de Carev-Lea, d'Em- mens et de nombreux chimistes parlisans de la transmuta- tion, sont, basés sur celte observation. Les métaux ."se compé- nètrent dans les mines et dans les terrains, ils agissî^nt les uns sur les autres, selon une loi transformatrice, d'évolution, d'accroissement. Certes s'il est encore difficile, à cette heure, de prouver la transmutation fcar on peut toujours mettre sur le comple « d'impuretés » la présence d'or dans l'argent, d'argent dans le Plomb, etc..) il est tout au moins impru- dent et téméraire, à un degré plus considérable, de la nier. Et certes J. du Chesne a fort bien exposé les raisons, lef> faits qui militent en faveur de la synthèse des métaux et de rOr, contre les négations de son rival Auhert. Avec saga- < ité. il a exposé que cette production pouvait varier suivant -MO les ciidioll-. \r< pays et Ic^ condilions de milieu ou de clinial, de ohaleiir iiUerne, de mélange des matières. Puis iiig.'iutuscmenl, il traite de la recherche de l'Or par l Art alchimique. Il faut suivre la marche même de la Na- ture, ne tra\,iiller que sur les métaux, car de même que I houune engendre un honune, un animal un animal, un métal engendre un métal. Vouloir obtenir à l'aide des subs- tances végétales ou animales des métaux, c'est là aberration. (( Le bon Auhert a éprouvé cela à son dommage (comme j'ai .ippris), ayant dépensé quehpies centaines d'écus en Taisant I uire des œiih philosophl(juement ; il se moque de l'Art, romme s'il l'avait trompé ; c'est certes .à grand tort vu qu'il - est plutôt déçu lui-même et que l'art n'en doit porter la l'olle encTière. Car le genre se doit joindre au genre, et l'es- pèce à l'espèce èt faut que chaque germe se rapporte à sa se- mence. )) Ceux qui cherchent la Pierre dans l'argent-vif et le soufre \ulgaires, dans la tutie, l'antimoine, l'arsenic, l'orpiment, se trompent tous, de même que ceux qui prennent l'or pour niAle, l'argent pour femelle et les dissolvent dans l'argent- vif commun, espérant, au moyen de cette cuisson les subli- mer et en tirer une essence fixe. Car (( ils s'éloignent des écrits des Philosophes qui tous confessent que la Nature a conjoint et proportionné l'agent avec sa matière dans les mines et disent qu'il n'y a qu'une ' hose seulement où se trouvent les quatre Eléments bien pro- portionnés, de sorte que le figeant et le fixe, le teignant et le teint, le blanc et le rouae. le mâle et la femelle y soient ' oniolnl ensemble ». C'est cette mystérieuse substance qui, par la mixtion et la digestion du Soufre et du Mercure, acquiert nne vertu mi- nérale propre à engendrer un mixte ; les deux minéraux réa- jfissenl l uii sur l'aiitie jusqu'à ce qu'avant abandonné la l'orme des corps inipart'ails, Ils aient atteint grâce à des puri- fications successives, la forme dernière et vraiment parfaite qui est celle de l'Or, dernier terme du mouvement. Peu de personnes, assure J. du Chesne à la suite des autres idchimisles, parviennent à connaître celte matière première '^t les divcises préparations auxquelles il convient de la soumet - Ire. Pointant l'Art l'extrait artificiellement des choses où elle était en potentialité et en lesquelles « se trouve la perfection <"onjoinles sont putréfiées par la chaleur douce ; sixièmement, la coaqnlation , nui s'onère nar la mcme chaleur modérée ; la matière altérée, devient blanche, les j)arfies vqlatiles se fixent sur les solides. On a le soufre blanc : >eplièmemenf , ^7 cihation qui consiste à épaissir le subtil et à subtiliser l'épais : on atteint alors le deçrré de la terre fo- liée ; la blancheur, la rougeur, les qualités de la matière s'ac- < roissent par cuisson ; la matière se nourrit : huitièmement. In snhlinintion . qui débarrasse la matière de toutes ses impii- — 2.):> — retés, l'cxalle el la rend splrifiielle : tituviomement, la fer- mentalion, qui conjoint l'esprit avec sa terre blanche comme avec son levain, de même que l'âme est incorporée au corps de l'homme. La mafière est en quelque sorte rendue vivanfe et agissanle ; l'œuvre ne pourrait, sans cela, se parfaire, de même que la pâte ne peut être fermentée sans levain. Kn rê. lité, selon les termes du langage moderne, les alchimistes effectuaient nne diastase minérale ; dixièmement, Vexalta- tion, dont le but est, par des rectifications, par la circulation de tous les éléments, de sublimer, de subtiliser, d'exalter en nn mot la substance ; onzièmement, Vaugiuenfation, qui amplifie beaucoup la vertu de la matière au movon do snbi- fions et coagulations réitérées. Toutes ces opérations se poursuivent dans le même vase, sans toucher au corps soumis simplement à des degrés très divers de chaleur. C'est un enchaînement de réactions, d'ef- fets, d'où résulte un ferment minéral, dont, douzièmement on fait la projection. La projection s'effectue sur les métaux imparfaits ; la ma- tière finalement obtenue est roTico. ollf < onvorfîf on arprenf au blanc et en or (au rouge). Aubert prétend que les métaux transmués sont falsifiés J. du Chesne répond qu'on les soumet à toutes les épreuves requi.ses et qu'ils montrent toutes les propriétés de l'or et de l'argent minéral ; par conséquent la transmutation est bien réelle La Pierre Philosophale, écrit-il avec justesse s'obtient par des procédés purement naturels, chimiques, au moyen des agents naturels. L'Art ne fait qu'imiter les propres opérations de la Nature au sein de la Terre. Cela n'a rien de plus extra- ordinaire que les autres manipulations artificielles d'oii ré- sultent des divers composés chimiques. Puisaue l'on arrive à découvrir les principes de l'Or et de l'Argent, il est logique • le parvenir à les con joindre et à les mener jusqu'à l'espèce iVov et d'argent. La -Nature est pleine de merveilles. Gontemplons-les et ti- rons-en l'usage qu'elles comportent. Va concluons, avec le bon Joseph du Chesne, que la Vé- i il<' Hnalement, fera paraître les choses telles (ni elles sont. JEAN D ALBHY Jean d'Aubry, dont nous nWorn- ivhumer l'rcrll le plus ca- racU'risliquc, naquit à Montpellier. Il mourut vers 1G67 Médecin et alchimiste i'ameux, ( '(•tait un ancien uioim-. visionnaire, mystique, fer\ent adepte de rhermétisme. Il publia à Paris des ou\ rages obscurs et l)izarrcs qui le rendirent célèbre : l'Admirable (Juintessence de Ihiyniond LuUe : Le Triomphe de l Archée et la Merveille du Monde^ (m la Médecine, ÛniverseUe pour toutes sortes de maladies ilésespérées, rebelles et dangereuses. Ce Traité, édité à Paris en i058, est extrêmement compact et diffus. La plus grande partie n'offre guère d'intérêt, elle s étend en d'inintelligibles et verbeuses digressions. Nous ne nous occuperons donc que des pages ayant Irait à 1 Archée proprement dit, à cet Agent Universel nomnui lumière as- trale par les Kabbalisles, Azoth par les alchimistes (Soufre et Mercure principianls). L'Azolh ou Quintessence, dont parle Jean d'Aubry, n'est autre évidemment que lOr Polable au degré moyen, thérapeuti(jue. Il constitue l'Azoth ou Quintes.sence minéral. On l'obtient, .selon les adeples, par une exacte et spéciale dis- .solution de l'Or, comme on obtient la quintessence des di- vers autres métaux ou corps chimique.'' par leur propre dis- solution également, effectuée en Soufre et Mercure princi- pianls purifiés, puis conjoints (Mélallolhérapie d'ordre parti- culier correspondant à la thérapeutique spagyrique minérale)- L Azolh ou quinlcssem e des \i'gélaux fonn».' des parties siibtdes des Plantes, sert à lid>i'iagvriques Nt'gétauv. Des aiiiiiiaux, conime nous I a\iuis aussi vu dans les volii- iiies pn'i odeninient examinés, se tire de même un extrait ou quintessence, appelé Muinie. I liérapeutique >p;ipyrique ani- male cjui est une \éritable Sér»»!ln'rapie. Au piemier chapitre du Tnotitithe de I \rchée, Jean d Aubrv déclare que I Azolh icmIcm me la vertu de Ions les vé- gé'taux, aniuiauxet minéraux, piu-» il expose la préj)aralion de 1 \zoth parlait, et trcs parlait. D'après . on. perles i on, fleurs de safran .*>. dr. ambre de baleine i dr. du musc i dr. corail rouge I on. de l'ambre cédrée i on. de la corne de licorne bien râpée '.>. on. des os de cœur de cerf, au nombre de dix, on. Ileurs de chariophilata aro- •"i»tica d on. hpuanardi 3 on. spica cellica 3 on. Heur de -H«.; on. semence de basilic \ on. s'enience d anis /, on semence d anelh id. .semence de fenouil id. semence de chan- vre i) on. semence de basilic 3 on. semence de pépins (i on >enicnce de melon id. .semence de merveilles id. carpobal- sanumi I on amandes douces 8 on. pommes de pin G on -8ne.s sèches 8 on. passules id. datfes id. des quatre mirabo- lons 8 on. no.x nM.s<.ade :\ on. noix d'Inde 3 on. anacardus ■j on. ccorces de marais i on. écorces de <ùtron o, on. ccorces d orange i on. feuilles de caryophilafa -, on. feuilles de ! Hu-ier /, on. feudies de citronier id. feuilles de cardamamum • on. fend es de poivre long 3 on. graine de paradis /, on poivre rond a on. cubèbes > on. cinamomum 3 on. bois d a^ l;'< s ■> on. xylobalsamun, i on. gariophilat 3 on. rhubarbe I on. sucre IF 2 manne \{ i, térébenthine H i f. miel H i f (.e n est pas encore tout ! Il faut aussi prendre 3 livres en lout de gommes et sucs en (pianfifcs égales de : .sang de dra- -on aloes .«patupie, mvnhe, encens, laudanum, slorax h- ,uide, storax calamila, scarcocolla. gomme elemi, «omme tie lierre et camphre. Cette interminable composition étant faite, on prépare ] Or comme il a été indiqué plus haut et on le met dans un ^ aisseau de verre. Rnsuile les pierres, rubis, a/urs, hiacinthe, grenats, pér- it-. Hcuiv ,1e safran, ambre de baleine, musc, corail rouge. — :^58 — ambre cendrée, corne de licorne, os de cœur de cerf, sang humain et les pierres des animaux cimmérées, tout cela sera calcine et pil*', puis placé à pari dans un vaisseau propre. Enfin toulcb les plantes, semences, fleurs, racines, fruits, érorces et bois, bien séchés et IrituréB, se mettent à part avec les gommes et sucs qui son! émimérés, le sang de dracon, l'alipta muscata et le reste. Et l'Azoth très parfait sera préparé. Ainsi l'on possède la préparation de l'Or, des pierres, des^ plantes, des gommes, des sucs et autres divers mixtes issus des végétaux, animaux et minéraux. La composition entière en sera décrite au chapitre troisième. Le chapitre II se contente d'examiner le point de vue astro- logique de la question. Jean d'Aubry expose que la quintes- sence contient les vertus de tons les corps célestes, des Planè- tes, des douze signes du Zodiaque et des Constellations, avec leurs aspects, soit des conjonctions, sextils, carrés, trines et oppositions qui regardent les influences des corps des hom- mes. La quintessence, dit-il, renferme les vertus de tous les rorps célestes parce que ce qui multiplie les vertus des élé- meiits en chaque corps, contient les vertus de tous les corps rélesles, lesquels, on le sait, d'après la doctrine de la cor- respondance et de la signature des choses, influent siu" clia- que élément, 1 affectent en s y incarnant pour une part, en .e!le parfaite se fait en mettant l'Azoth parfait, c est-a-d.re 1 Or potable thérapeuticpie avec la Quin- tessence La dose de la Quintessence doit être double de celle de I Azofh. Le mélange sera placé dans un niatras bien luté Un c hautfc doucement 48 heures pour extraire la teinture de 1 Azoth au moyen de la Q.nnlessence. Lorsque cette dernière ne tire plus de lemture citrine, les teintures sont réunies et la médecine universelle paifaile sera accomplie. On la versera dans une hole qu'il faudra boucher hermétiquement au moyen d un lut. Celte Médecine s ndmin.^lre intérieurement ou extérieu- rement. Si l'on veut agir rapidement, on la fait absorber avec de J eau-de-vie, du vin ou du bouillon. Sinon, afin que ses effets soient plus vigoureux, on la donne con|ointement à un spécificjue contre le mal. Llle aoit alors universellement par elle-m^^me, et aussi par le remède particulier dont les propriétés s'ajoutent à celles de la Méde- cine. . ' Ces spécifiques sont : aux fièvres continues, avec la chair d écrevisses et du camphre, sur lesquels la Médecine Univer- selle aura clé en contact intime durant 3 heures ; si à cela on ajoute du sang humain bien préparé, la Médecine y ayant demeuré 3 heures aussi, la < ure des fièvres sera merv*eileuse. Cette prescription servira de règle pour toutes les choses suivantes. — 26o Dans les fièvres peslîlenlielles, on administre la Médecine avec la gentiane, le dictam rouge, le gariophilale, le bolus armenus, le casloreum, la riie sauvage. Aux spasmes : il faut élever la température du malade qui devra se frotter avec la Médecine les artères et f épine dorsale. Pour les sciaticjues, les goutteux, on ajoute à la Médecine du sang humain et l'on frotte la partie atteinte. Contre les empoisonnements, morsures d'animaux veni- meux, etc., on rend la Médecine plus puissante avec la pi- voine, l angélicjue, le safran, la rave, la riie, la gentiane, la corne de licorne. P'rotter le siège de la douleur et tout le corps . Contre la vermine, les dartres, les grandes inflammations, adminislier intérieurement avec le staphisagria, à I extérieur avec le mercure demeuré 3 heures en contact avec la Médecine Universelle. Contre les fièvres (juartes, ajouter de la sabine ; introduire i{uelfjucs gouttes de suc de cette plante dans la bouche ou dans l oreille. Contre les fièvres tierces, ajouter un peu de rhubarbe et de scamonée pure ; en prendre une cuillerée pendant trois jours. Contre les fièvres quotidiennes, ajouter do la mercuriale ; \erser trois gouttes dans le nez ou l'oreille. Dans les cas de paralysie, administrer la Médecine Uni- verselle avec de l ive, de la sauge et de la graine de moutarde, durant 9 jours, matin et soir. Aux personnes phtisiques, étiques, amaigries, il convient de la donner avec de la célidoine ou de la chair d'écrevisses. Contre l'apoplexie, Ihypocondrie, la mélancolie, la folie, employer la Médecine avec la fumeterre, la centaurée, le lapis-lazuli, le thym, l'ellébore. Dose : deux fois le jour et 26l deux fois la nui, ; en oindre aussi le corps, p, mm «palen.ent la Aux personnes anémiées et «Jépriniées, on lera prendre la Mcdecne avec de la p.voine, de I angélique, du lîZ Contre la chute des cheveux, des pSils, s'en servir avec eau r:au dSr --^ Contre les pustules, .^e.• eau de marjolaine. ^.^ Contre les douleur, .le ,^,e, avec eau de huglose et de mé- Contre la frénésie, avec décoctions de Heures d. nénuphar Contre I apoplexie, avec l'eau de rue ^ ' Dans les maladies des yeux, taches, faiblesse de la vue I employer avec l'eau de fenouil Dans les cas de surdité, (intemenfs d'oreilles, avec de l'hy- Contre les rhun.alismes, avec eau d iris (.ontre es hémorragies, avec eau de roses ou';b;:;:n™^^^^ de 1-.. Contre l'enrouemenf, avec le suc de choux rou^e. Contre la toux, admmislrer avec eau d'hvsope ' J!:i!Z^:''''''' ''''""''^ -" ^^ 4i«a.Ves. ou Contre les battements de cœur, avec eau de mariolaine d e^orces de citrons, de myrtilles ou de mélisse """ '''''^"^ ' Contre es syncopes avec eau de roses, vin de grenades Con re e manque d appétit, avec eau de menthe du vij; ' '"^'gestions, avec de la ihériaque di.sorHe -lans Contre la soif excessive, avec eau de pourpier Contre Je choléra morbus, avec eau de pomme, de . oin^s. — 262 — Conlic ltv> maux d'inleslins coliques, etc., avec un peu de lli.'ilaque et eau de scabieuse, eau de rue ou sirop de nénu- phar. Contre les ht'uioi roïdes, avec l'eau de racines de iapsi bar- bali ou de miliium sf)lis, ou eau de romarin. Conire les obsli uclion du foie, avec eau de lailues. Contre les bydropisies, avec eau d'absinthe, ou eau de ïeuiHes, lleur^ e| fruits de sureau. Conire la jaunisse, avec suc de chèvrefeuille. Contre la pierre, avec eau de raves, ou des graines de pim- pcrnellc. A ceux qui ont de la rclentlon d luine, n»ème prescription. Les impuissants en prendront mèîce à de l'eau de menthe Les femmes sl/riles avec de l'eau de nephita. Pour rendre les accouchements faciles, prendre de la Me decine I niverselie avec eau d'arl»'mise et de lavande. Conire les rétentions de l'arriére faix, avec eau de nielles ou de concombres sauvages. Conire les charbons, anthrax, etc.. avec l'eau d'oseille, de hiiglose ou de scabieuse. Contre l'obcsitc, avec eau de la vende ou eau -de-vie. Contie 1 crvsipèle, l'herpcs, les cancers, les fistules, la gale, les pustules, les véroles, l'employer, à l'intérieur, avec eau de chardon bénit. Bref, la Médecine llniverselle, ainsi olidani; avec lequel il guérit • •Mîtes les blessures et les ulcères. , ^J.e^ quatrième, le grand i,.rar,)afif qui fait repousser les Ces remèdes sont extérieurs : seuls ils produisent déjà des effets mervedleux, selon l'auteur ; la Méde. ine Universelle leur ctant adjomte. ds redoublent encore de vertus ! ils sont alors inconqîarables. Le grand « onsolidanf excelle à guérir toutes sortes de plaies d .dceres, de blessures, de confusions, ainsi que les caries et les niaux purulents internes. [1 se confectionne avec des raci- nes de mastic, des écorces de grenades douces, de la gomme adrasant du safran, du soucbel, de la térébenthine, de I Innie d olives vieille. Ces matières, piilvérisées et triturées sont malaxés en forme de paie à l'aide de la tbérébenthine et fin carpobalsamum adjoints à l'huile. Le tout doit ensuite (>tre distillé au bain-marie à feu doux • le phlegme sorti, il faut luter le vaisseau, le traiter jours a la chaleur du fumier, puis distiller suf le sable. La prépa- • ration sera alors achevée. Les corps entrant dans la composition des \ particuliers evtcrieurs avec lesquels la \îéde( ine Universelle doit être mise >ont : pour le corrosif l'airain brûlé, le vert de-gris la cou- f)erose, le vifriol. l'arsenir et l antiiroine, la futie. l'alïm l'eau de savon, l'os de seiche, le pyrMhre, Ceupîiorbe, h sublimé le poivre noir, la chaux vive, le «inabre, les cantharides, le lait de ligues, le lait desp«uge, l'argenl-vif, 1 eeadie de nronze, le lapis-lazuli, l'ocre, l orpin, etc. Pour le mondificalii' : li aristoloche, la céruse, l'aloës, la myrrhe, la litharge, la semence de tamaris, le plomb, le miel, lencens, l'iris, les poils de lièvre brûlés, raimant, l'alun, l ivoirc, le soufre, le sel annnoniac, l'assa foetida, la marjo- laine, le pouliot, le diclam louge, l apium, la cire vierge, 1 < mula campana, la tête de lézard, la petite et grande serpi-n- line, la résine, le nitre, la moutarde, le mourron, le liei - re, el(*... Pour le consolidant : les mvrobolans, le baume, la ga- lange, la bourache, les choux, le soiichet, le cardamomum, la litharge, l'eau-de-vie, la menthe, le camphre, le safran, le /.édoairc, le rnillefeuilles, le cvprès, la marjolaine, la té> rébenthine, l'encens, l'alocs, la myrrhe, le plantain, le m marin, l'ivoire, etc.. Pour l'incarnalif : le plaire, le sang de dragon, les feuilles de cyprès, la myrrhe, le blanc d'œuf, l'ivraie, la calamine, la larnie de sapin, le mastif, la poix, la seiche, la térébenthine, le millepertuis, la résine de pin, la racine d'iris, le beurre, la graisse de porc et autres. Le mélange avec la Médecine I niverselle sera d'un tiers, ha dose à administrer, à l'intérieur, variera entre quelfpie« L'oiiMes et une cuillerée. La Médecine Universelle Irès pariaite se compose de T V- zoth très parfait cl de la Quintessence. Kn ce qui regarde l'Or, il doit être dissous avec la fpiint» - — a65 — sence ; i5o ieuilles d or, par exemple, seront mises d.ins an matras de verre et recouvéries de qijinlessence. Le vaisseau doit être luté hermétiquement ; il sera traité au bam '|8 hemes, puis au feu de cendres '>/| heures ; l'or dis- sout sera de couleur eitrine ; on décantera et versera sur les fèces de la nouvelle quintessence, juscui à ce que l'or ne < o'ore plus la liqueur. Pour séparer la quintessence de lOr. il suffit de mettre dans le matras de l'eau-de-vie faible et distiller ensuite ; la quuit«ssence sortira la première, puis l eau-de-vie et son phlegme ; la quintessence de l'or -Testera au fond, send)lahle à du miel. On la conservera dans un flacon bien luté. Les pierres et les minéraux se ha lieront selon le même procédé, après avoir été calcinés. Les substances animales seront mélangées avec du sel de sang humain quintesseneié, obtenu par dessication et puri- fication du sang, lequel sera ensuite r écluit en ( endre et mêlé I de la quintessence, suivant le même procédé que pour l'Or. Quant aux végétaux, herbes, racines, fleurs semences, •'•corces, fruits et bois — ils seront séchés. pilés et réduits en poudre sur laquelle on versera de la (piinlessence. Après dé- <'ant.ation Tau bout de quelques heures de chauffe au bain-ma- rie), il restera au fond du récipient la «piintessence particu- lière des végétaux, en consistance de miel. Les gommes et. sucs se traitent facilement. Il est à noter que la quintessence de toutes les choses énu- mérées au chapitre I, doivent être extraites chacune à uarl. et que les doses indiquées au chapitre IV sont celles de la quintessence narticidière de chaque corps, le poids se devant faire lorsqu'elles sont accommodées par la Médecine Univer- selle. C'est pourquoi, reconuriande .1 d Aubrv. pour en avoir la dose in'cessaiie, il laufira avoir Iroi.'- ou quatre lois davan- tage du mixte entier, afin d'effe("liier la séparation du pur '•■I. de l'impur au moyen de la quintessence. Parvenus maintenant à la composition (omplète de la Mé- 'lecine Universelle très parfaite, il faul faire trois opérations. Premièrement : mettre toutes les quintessences particuliè- res en un matras de verre, sur un feu doux, afin de bien nijê- 1er et incorporer toutes les quintessences. Alors il sera mis vlans le matras une quantité de quintessence universelle suffi- >ante pour dépasser le tout de /| doigts environ, la cucnrhite >era I)ien lutée et on cuculera au bain durant lo jours. Denxirniement : Ayant enlevé le matras du bain et. l avant délulé, il faudra distiller sur le cendrio'. à feu doux ; la quin- tessence qui sortira la première sera mise à part ainsi i\ue le phlegme trouble. Augmentant la température, il viendra I Ame de la Médecine lîniyerselle très parfaite qu'il faut con- server très soigneusement. Troisièmement : On recueillera les fèces restées dans le matras et on les calcinera avec les fèces provenant des gom- nies, jusqu'à ce que le tout soit réduit en cendre. Cette cendre sera mise dans un vaisseau de verre avec la Quintessence l niverselle, et après tr(»is jours de circulation au bain-marie, l)re lyii- On n'a que l'emltanas du choix, car toutes les feuilles insèrent, depuis six mois, le jucme laudatif tarifé à la ligne. Il vaut (I être reproduit et conservé comme signe des temps et manifeste éhonlé de lu charlanlerie mdicale : acht^lez la poudre de perlimpinpin, l'eau t'i',!lcnr < f iiin rcliii nd dr^ C!r.iin- « On s clonne (pic la W vco/vAt;ic préMcnne cl guérisse à la fois : le «orysa, la i;rippc, I angine, la bronchite, la pneumonie, l'entérilc, la sal|)ingile, la fièvre puerpérale, l'acné, le furoncle, l'anthrax, les phleg- mons, l'eczéma, l'impétigo, la méningite cérébro-spinale, la lièvre de .\falte^ et presrpie lout»'s les maladies infertieuses. Or la .société n'a mi'iine police contre tontes les sortes de maljaiten rs . Il en est de même dv. l'organisme humain. La police contre les maladies est exercée par les phagocytes de Met- ehnikofj. Mjcolysine activant et multipliant l'activité phagocytaire, son action s'exerce ;» la fois contre pres. J>ibeanll et C'^ , 5, rue Flourg l'Abbé, Paris, n — Ahj — rerveau jusqii à la fièvre IvphoïHp. la pesio... et la fièvre aphteuse ? Le D' Doyen a certes dù s'inspirer des recettes et du lan- gage des anciens spagyrlstes. Il n apparaît point, d'ailleurs, moins sybillin ni obscur qu'eux. Et sa Médecine Universelle demeure aussi abstraite i'\ obsrure que celle de l'excellent Jean d Aubrv. La tlicorie (jui a présidé à ces recherches est logique. Peut- Hra, dans l avenir, parviendra-t-on à découvrir une sorte de Panacée. Mais il convient d'être prudent et loyal. Il importe- rait aussi, et surtout, de connaître l exacte composition d'un spécifitjiie aussi scientifiquement magique. On ne comprend pas qu'il y aît eu des personnes assez in- souciantes pour être malades à [ époque fortunée où vivait .1. d'Auhry, détenteur de l'Elixir de Longue vie. On ne con- çoit point davantage qu'en notre xx*^ siècle, heureux posses- seur de la Mycolisine pronée par son inventeur à la /i" page d aimonces de tous les quotidiens, il puisse encore mourir des gens, atteints d'une de ces maladies vulgaires : grippe, en- térite, fièvre éruptive. elc que le D' Doyen foudroie de (juelques cuillerées de sa liqueur ! Vllons, un peu de courage, amis. Soyons tous, au moins, < crilenaires ! * # Le chapitre quatrième et dernier examine les dispositions j>our recevoir la Médecine Lniverselle et quels sont « le jour et l'heure que la Médecine Universelle doit être administrée ». Jean d'Auhry entend par dispositions les conditions dans lesquelles doit se trouver l'organisme pour que le Remède par excellence agisse sans; obslacle. 11 va donc e\pO!?cr K s priti( i pes de la tlu'iapeuti(|iie en faveur à .son époque. Quaire humeurs impures compliquent les maladies, à sa- voir : la bile, la pituite, la mélancolie et 1 impureté du sang. Ll quaire intempéries, celles du cliaud, du froid, du sec et de 1 humide. Quaternaire fatidique, (jue l'on devra combattre par des cathartiques, des émétiques, des diurétiques ou des diaphoréli(jues, selon la nécessité, mais en ayant bien soin de .se souvenir qu'il faut agir par les semblables et non par les contraires connue le fait la médecine vulgaire. Les 4 Arcanes rendront les .services désirés : le grand Cho- lagogue évacuera la bile, le grand Ménalogi^gue. la mélanco- lie, le grand Ilydragogue, la piluile. le grand Phlegmagogue les impuretés du sang. Les /j Arcanes tempérants réagiront contre les lnfompé? ;o<î du chaud, du froid, de l'humide et du sec. Enl'm les substances spécifiiques seront empIo\ées pour les dispositifs "particuliers. Il serait fastidieux de les énumérer en d« liui. Contentons- nous d'indiquer, parmi les Cholagogues : le lait de tapsia, le .sénevé sauvage, la racine d'apium, les oignons de narcis- ses, le psylium, la chicorée sauvage, Talocs, les prunes, le suc- de laitues, la rhubarbe, la racine de concoud)re sauvage, les branches de laurier, l'agaric, l'apium, le salpêtre. In mario- laine, l'aristoloche, l eau de fleurs d'oranges, etc. Parn)i les Ménalogogues : la mandragore, la racine de bé- lome, la grame de pavot, le thym, Tellébore, le lapis-lazuli la scolopendre, les . âpres, les racines de chélidoine, la gen- tiane 1 absmthe, îhysope, la pivoine, le gingembre, l'iris, le galbanum, la riie domestique, le figuiei\ le miel d'héra- clée, etc. Parmi les Ilydragogues : les ra( ines de sylibus, récorce de raitoils, les graine d éponges, le sureau, la coloquiiile, le saxifiage, le pyrètre, l eiiphorbe, le poivre long, l'eniula cani- pana, Je seno, l'anis, la larine d'orge, les asperges, la se- mence de melons, la fiente de chien, l'es graines de poireaux, les racnies de concon»liic, l assa fœlida, les ligues mûres, l; moutarde, etc. Parmi les Phlegm .^...^ues ; Ja graine de navets, la poudre de racmes de càbarel, la casse, la manne, les violettes, le< pruneaux, le lapsia, les mauv/}s, les raisins, la calamenle, 1 anet, le jus de citron, les oignons, le ienouil, le suc de parié- taire, la semence tkor ties, la graine de lierre, la camomiU le, etc. Parmi les lemp. ranis parliculiers : pour rafraîchir : la Heur de laulx, la graine de lamarin, l orge, les poires, les pru- neaux, la (juiutel'euille. les mûres vertes, le pourpier, le plan- tain, le camphre, la mandragore. Pour cchaulïer : la >emence de coiiandrc, l'absinthe, h bourache, les amandes douces, les câpres, la racine de pi- voine, la semence de choux, les l'euilles de laurier, le safran, le pouhot, la rhubarbe, les dates, la semence de fenouil, le miel nouveaji, fes raisins murs, le thym, l'hysope, le su- reau, la nie, la semence de basilic, la^ioix dinde, le saxi- frage, le gingemluc. le pyrcfre. le soufre, les poissons frais, etc. Comme humeclants : la buglosse, la graine de lin, le su- <:re, les mauves ,Ie . erfcuil, les endives, la chicorée sauvage, les fleurs de violellos, le pavot blanc, la mercuriale, la ci- guë (! ), le jus de pa\f)f, etc. Comme dessccharils : les choux, les ioves, l'argile, la chair de bœuf, de cerf, de chèvre, de lièvre, les oiseaux d'eau, le nz, 1 ccorco d encens. I algue marine, l oliban, la mvrrhe, k vinaigre, Darsenic hlanr el rouge, la liqueur de cèdre, la leur d'airain, etc.. L'usage de ce.s diftoretits remèdes n est nécessaire qu avec la Médecine Universelle parl'aite, nous révèle Jean d'Aubry, afin d'en augmenter la verlu, mais la Médecine Universelle irès parl'aite possédant en elle tout ce qu'il y a dans 1 Uni- erse! et dans les substances particulières de tous les ani- aiaux, végétaux et minéraux, avec les quantités voulues de ( ha(jue essence, peut être employée seule, sajis aucune autre disposition. Sa puissance est souveraine, absolue, et la rend efficace dans n'importe quelle condition. Quant au temps oii il i'aut administrer le Rénovateur mer- \cilleux, il est d'une grande importance tant pour la Méde- ( ine Universelle parfaite (|ue pour la très parfaite. Dans les maladies longues, chroniques, désespérées, qui laissent le loisir d'examiner les mesures à prendre, il est né- cessaire, nous apprend .T. d'Aubry, de considérer ce qui peut retarder ou diminuer l'opération de la Médecine Universelle, tant du côté des Eléments que du côté des influences astrales. Poiu' que la cure soit aisée et rapide, il importe ipie les am- biances et les influx soient bénéfiques. L'air de l'appartement devra donc vive pui , le patient cal- me, aussi éloigné de l'agitation excessive que do Vabaltemenl délivré des troubles moraux angoissants. En ce qui concerne les influences, il convient d'en appeler :i l'Astrologie. II faudra connaître les planètes dominantes, leurs propriétés, suivre leurs mouvements, leurs oppositions, quadrats et conjonctions mauvaises, considérer leurs mai- > , n j , .ciemiflque Cl phiîosoXe '7" «««^E l '^îï^:/ '""^ ninEcTEun ini ! IVFT v~Tî-! , l'résident de la Soeiélé Alchimique dç France Ki>iTEi:ns : Hector ei Henri DUR VILLE, 23, rue Saini-Merri. PARIS La Revue « Les \ouveaux Uori/ons « est la plus répandue .i.-. revues Irancaises occulti.stes et hermétistes. la n^^^ est la seule qui s^occupe d'Alohimie.. Dirigée pir M J(i?LivFTPAÎ TELOT elle est indispensable à tous ceux "qui veulent a?Sondi?ts' phénomènes dénommés communément occLlles. - CettrimDor.nnîp revue consacrée à l'Hermétisme dans toutes ses branches possède f collaboration des auteurs les plus autorisés en occultisme et en nsv! çhisme, et la plupart de leurs intéressants travaux sont absolumem inédits. \o.c. la liste de quelques mémoires compris dans L corps d a Revue : August Strixdberg : //or/us MeHini : la SunX^e % l Or Skdir; La Méthode des Alchimistes. EuPHAHlAi'LaPie,'^ Tet^rVlÀ^ ^^'^'^P'f^'{\^^, Occulte ; La Science Alchim qu^: Textes Mchrmmues; La Médecine Spoqyvique. STAViSfAS m' UTA : L-AN de laChrysopée. ./. d'Aubry -.Le 'Morn^jhedeU^^^^ ..'KKR : L hsprH de ^^n secret des Adeptes. Barlet : L Astroloaie . .f. Delobel -. Cours d'Alchimie Rationnelle. Un SPAffvR ?jï -^fi Pierre Philosopha e, Sage : Spiritisme et Psychisme G Eolui^^ Meunier : Le Spiritisme, faut-il y croire Th. Kr vuss ÀS- tru llomœopathie. etc., etc. Des numéros spéciau.x ont' été consacrés aux procèdes américams de transmutation par Emmens Esouiei ' riFFEREAU, aux Gemmes considérés au point de vue 'alchimidue cl mystique. — Nombreux portraits, notamment de Poisson. G laita -rî^PI'^' ^^}'}^\' J«l''^'ct Casteiot. Eminens, Sainl-Yves. M- do Ihebcs, Peladan, Strindberg, Tiffereau. — Parmi d'autres éludes récen- tes, citons encore : Selva : Nombreux travaux sur l'Astroloaie J. L Adepte : Des Couleurs pendant le Grand Œuvre. Sédir • Cours d^Astrolofjie ; La Kabbale; L'Esotérisme indou. W. Crookes • les Théories modernes sur la Matière : Discours sur les ^''cherches mv- /es. D' G. Le Bon : La Matérialisa/ion de l'Enerqie. E C " - Les . ■ores rylhmigues. D' RoUBY : Les Médiums de la ' Villa Carmen iiUTHERFORD : Radio- Activité. 0. WiiiTH: L'IdéoyrnphiKmealchimiuue La Revue « Les iVouveaux llorizoïiis de la Soleaoe et «le la Pensée », grâce à l'érudition de ses éminenls collahorafeuis publiV les meilleures études du monde entier sur l'Alchimie et rflérmélisme' Elle réédite de rares ouvrages, en donne d'inédits. Très accueiliic des initiés comme du public scientifique, par son impartialité complète .sa loyauté absolue, sa méthode positive et sérieuse, sa bibliographie soi- gnée, elle tient le premier rang des périodiciues consacrés la vieille science d'Hermès. Hector et Henri DURVILLE, Editeurs 33. Rue Saint-Merri. PARIS (iv< i Occultisme Alchimie — Magie — Théosophie — Arts divinatoi- res et Sciences d'observation : Astrologie — Chiro- rnancif — Grapliologie — Phrénologie — Pliyêin- gnomonic, etc. — Démonologic — Grimoires et Secrots magiques — Kabbale — .'îorcellerie. Magnétisme Somnambulisme — Lucidité — Clairvoyance — Transmission de Pensée — Télépathie — Thérapeu- tique magnétique — Magnétisme personnel — Déve- loppement de la Volonté. Hypnotisme Suorgeslion — Psycliothérapit* — Double conscien — né(loubb'mf>nt de la personnalité. Spiritisme Force psychique — Lévitations — Extériorisalii ii de la Motricité — Matérialisations — Fantômes di - Vivants et de> Morts — Dédoublement expérimental l't spnntaniV F.nvni l'riincn sur simple doniande el par l'ptouv du cnurrier d>' nniri' C'atniogiio ^éiu^ral illustré d'Oiivragros neufs ►>/ de notre drminv Cataloirno îlluslr*' (rOnvr;iiroa; d'oocaïtion Ce dernier rv, n imestriel ( i .--i >uiu juii iiuui - uo -o u 30 0/0 ii ceux qui existent à l'heure actuelle. Ils contiennent de très nombreu- ses notices inédites sur la vie et l'œuvre de ceux qui ont écrit, sur les Sciences psychiques. Nos envois sont faits franco de port et sans aucune marque extérieure pouvant indiquer la nature de leur contenu. Demander la liste de nos primes. NouS achetons ou échangeons tous les Livres sur les Sciences psychiques ; faire offres à MM. Hector ot Henri DURYTLLE. 23. rue Saint-Merri à Paris " . 23^m Saint-Merri. 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Il cite a la|.pui de sa tli.'s.' les avis dr. s.viuiis lr> Il 'lonijo ensuil.Mine Méthode pratique .Iclud.- des s.-i..u.es an.M,.nnes „,„■ p^,,, . , inc.dation complète à laide simplement ,les procédés en termei le' ) I indique la neces.site absolue de séparer compi^tenieni les étud.'^ s psychiques et etaidil une clas.sification des l'hénomèiKs psy'- livre est. en conséquence, de ceu.v qui se trouvent indisperi.sables a tous 11 ■d I opinion : le lecteur peu familiarise avec les données occultistes se reu l compfo aiierncnt de la valeur qu'on doit leur attribuer. Mai» qui a la jiassion de la recherche et veut approfondir les questions 'ii m ^ru.de preceux et sur a l'aide duquel on peut entreprendre iles travàtû •s. t est donc a la fois un ouvrage très scieiilifique, facile à JULES LERMINA La MAGIE PRATIQUE Etude sur les Mystères de la Vie et de la Mort .Xoavefle édition considérublement anginenlèe. ornée de gravâtes Ce livre, expose clair el loj^iijuc de la science occulte, i >i i ia.,.->c depuis longtemps déjà parmi les classiques de la science ésotcriquc. L'auteur a su, dans une langue simple el compréticnsible pour tous, aborder les problèmes les plus ardtis de la destinée humaine, dans toute la série de l'évolution prise à la naissance et continuée au delà du tombeau. Se tenant à égale distance de l'incrédulité, irraisonnée et du mysticisme, Jules Leririina, a su tirer des enseignements les plus subtils de la science occulte l'essence même d'une théorie de la jus- tice et de la morale. . " Ce livre, ... sce a tous les points de vue: théorie, préparation, adaptation, précau- tions opératoires, n'avait jamais ét« traduit en français Le docteur .Marc Haven, en prrmettani au public de le lire et de l'étudier facile- ment, en y ajoutant quelques notes et une préface, a ajouté un nouveau livre précieux à la rollcction d'ouvraçes occultes riu'il a H'iv.^^ni "-admis L'édition très soiRnéc, tirée à petit nombre d exemplaires ornée d'un beau portrait d'Aerippa. sera goûtée des bibliophiles. Quant a ceux qui veulent travailler es haute! sciences expérimenter et progresser, ils ne trouveront nulle part de ifïïe plus clair. |.h.s ni.tr.M f-C Pascèsc ma;riau[. ^ ^ aAh.JL.ba LANCELIN La Sorcellerie des Campagnes ornée de 6 gravures et d'une grande planche : La Table d'Emeraude . ','r!^f.n'"'^^''" '^'"f'^d'abord les Origines qu'il trouve dans la t^lVrJ^^ A^iT^ sanctuaires d'Epyple etdes vieux Mystères dont cer- secrets diiruses a la longue dans le public sont tombés entre des , '',"''T>'"^f']''*'„^ recevoir, les ont dénatures. Il examine lie la Pseudo-Sorcellerie, celle des fraudeurs : la Sorcellerie ^«".^oni' • '-''r.'^x'*?'''*"^-'' • Sorcellerie de Magnétisme et la ^orce lene de Goétxe, cx'ercées l une et l'autre ,,ar des gens incultes^ .na.s .1, .Mucurs de secrets redoutables. La SorceUerie des Bohé- miens tonne un chapitre à ,,art. des plus curieux. Il donne ensuite f Uysiologie du Sorcier de campagne, où il éludie successi- rtn Croyance a la Sorcellerie, les Signes caractéristiques du Sorcier, les Façons dont on devient Sorcier : |.ar initiation, par héritage, par ^.ipl.tude... Puis il consacre un long chapitre a étude de toutes les Œuvres de Sorcellerie rurale : parmi les -•nvres majeures, il indique comment se jettent et s'évitent les sorts, e mécanisme de la Lycanthrôpie et du Vampirisme rt'r!ioJ7 •Ji"*'-'^^^ "'in?»res :Ie Sabtiat, les Hallucinations, les Gardes, la Baguette Divinatoire, etc. A cet ouvragp déjà considérable, il a adjoint deux anr>cndices Le premier est un Dictionnaire, le plus complet qui soit, de toutes les Recettes et Formules thérapeutiques de la Sorcellerie rurale si-çond appendice est une note 1res élerulue où. pour prouver la ' . (e des Collaborations occultes des Entités du Mystère, et de la Repercussion des blessures dans les cas de iycanthro- I donne le récit détaillé d'expériences personnelles, entièrement tes, qui montre que l'auteur, dans tout ce qu'il avance, ne s'est . ou tente de théories plus ou moins bien assises, mais qui les a 'jrifiees lui-inème, pour la plupart, par la pratique expérimentale ' Sorcellerie des Campagnes est un ouvrage-dc science très use et une «envre de très hante curiosité. BARLET SAINT-YVES D'ALVEYDRE UN MAITRE DE L OCCULTISME Sa Vie — Son Œuvre Sa Doctrine >rné d'un portrait et d'an autographe du maître comprenant une table raimnnée de la Mission des Juifs et des notions précises sur /'Archéométre Prix ; 3 fr. 50 Ici rend d'un soin précieux et cordial rhomiiiage d'une admira- l d'une attection complètes \ ouées dès le premier jour à ce génie issi profond que superbe qu'est Saint-Yves. Il expose comment cet [irit supérieur qui a traité si magistralement les pressants problè- i^s de notre temps, a vécu, s'est' développé, s'est e|)anoui, et (luels lits précieux il nous a laissés en héritage. S.iint-Yves s'ajipuie sur la tradition centrale, unique, révélée a ne dans sou origine, pour lui tracer sa voicà travers les siècles, 1 vée depuis avec une pieté jalouse à l'abri de tous les écarts dé la raison et de la liberté humaine. Saint-Yves, initie de bonne heure :iiix hautes sciences, savait filus que qui que l'c soit ce qui pouvait eu rc révélé, et dans quelles conditions. Volontairement, il a laissé . mber sur l'ésotérisnie de sa doctrine un voile assez transparent pour 3 laborieux, mais suffisant pour décQurager les moins persévérants, iiarlet a déchiré ce voile el I œuvre du grand maître apparaît maintc- ,1,. dans toute sa beauté. LENAIN La Science Cabalistique LA SCIENCE CABALISTIQUE ou l'Art de connaître les bons Génies qui influent sur la destinée des hommes ; avec l'explication de leurs Talismans et caractères mystérieux et la véritable manière de les composer ; suivant la doctrine des anciens Maees, Egyptiens, Arabes et Chaldéens, recueillis d'après les auteurs les plus célèbres qui ont écrit sur les Hau- tes Sciences. Dédiée aux amateurs de la vérité. Nouvelle édition soignemenieui revue et corrigée, avec une letlre-préfarc de PAPUS. Un beau volume avec tableaux {Tiré h petit nombre). Prix : 5 francs La Science Cabalistique csl un manuel de Kabbale et d'AstrnT< gic très pratique, qui est d'un itrccieux secours à tous les occull Ainsi que le dit Fapus dans son excellente préface : i< aucunr - t tion ne pouvait davantage profiter au progrés des études k, ques que la réédition du rarissime ouvrage de Leuain, (|u'ii . saire d'avoir lu pour bien coini)rendre ceux de Guaita, de Sainl- d'AIvcydre. de Lacuria. de Fabrc d'Olivet, puis les travaux origiuau ■ comme le Zohar et le Zephcr .let/.irah ». Le but de l'auteur est de faire connaître exaclemeul en quoi ro la Magie, afin que chacun puisse s'eu faire une idée juste. Ce liv: le fruit d"uu long travail pour retrouver la Science occulte y dans la nuit des temps, car le peu qui nous reste des anciens n. , rencontre que par fragments dans quelques rares ouvrages et dont \a plus grande partie n'est pas imprimée. En général, les au' ont écrit sur le sujet l'ont fait d'une manière obscure, abstr est difficile de les comprendre. PARACELSE Les 7 Livres de l'Archidoxe Magique T raduite pour la première fois du latin en français, avec une traductiw et une préface par le docteur M.VRC HAVEX, texte latin en regard d- la traduction. Un grand volume orné de loo gravures de talismans figures cabalistiques dans le texte et huit planches hors texte, avec un portrait de Paracelse en frunlispicc. Prix : 10 francs L Archidoxe magique, consacré tout spéi ialcinent à \ t> tique des secrets de l'Hermétisme, était resté jusqu'à ce joui dans sa forme latine moyen âge et presque intraduisible à cause de s ^ terminologie rébarbative. H a fallu l'érudition profonde et < ' i . patience d'un adepte. Les secrets du célèbre Paracelse sont désormais à la puiiLc .aux et précieux qu^on aurait n„ fournir en faveur de SjSs- turent bru es,, par ordre du Saïnt-Office, en placé pub Sué de e de' f J^n"'* "'«""««-"i/^. ^ip'-»es et autrïs obje'îs drffrand ?.â Jv t^gypt.enne. 4voir pu retrouver un ?xem- e de ce livre est vraiment providentiel ; l'avoir traduit le i)ubli?r ne œuvre dont tous les lettrés, les chercheurs/ler bibirph les n.J.n «"docteur Marc Haven. Les psychistes sur out ■nt s en rejou.r, car l'auteur a fait précéder ce livre d'une intro- i; r'f» r ^«'TP'/""" indiscutable et son charme habituel le rule des adeptes, précise la physionomie mystérieuse dé CH. LANCE LIN ( L'AU-DELA et ses Problèmes itse magique et Clavicules avec préface de MICHEL DE MO.VTAIGNE ftrnè de lo Jtgares, relir. Prix : 3 fr. 50 Anrès tin récit qui est comme la mise en œuvre de toutes les forces "Zt'ir^^'r' '•^«'^^«''^ l'occultisme, reprenant une à une - sesatfirma ions, dans un véritable traité de vulgarisation des 1 omenes occultes. .1 passe successivement en revue les étions ' , Ic!. fantômes des vivants, la psychométrie, la télépathie e. la magie la divination, l'alchimie, etc.. en établissant leur réalité, non par le raisonnement, mais par des faits con rSles n.en plus, voulan donner une preuve absolue de l'existence de tou^ s phénomènes, il analyse tout particulièrement la clairvoyance et uans une étude très documentée, il indique la composition S priS- cipaux miroirs mai^iques. établit la théorie .scientifique de la vrsion dans l au delà et donne, au point de vue pratique, toutes les indica- tions nécessaiies, pour que chacun puisse réaliser l'expérience L ouvrasse se termine par des considérations de philosophie et de science pure destinées à jcuider les explorateurs dans l'étude du mys- re. tt. afin de joindre I exemple au précepte, il termine son ou vr^ee 1'!^..""^ PP''"^^''''' j?"'?'?'"^'"''"^ étrange, où l'on assiste, on quelque sor e à une série d'expérimentations sur les nh-'-nom/n..',,, ?ux de l Occullisme -m-us. FUGAIRON La Survivance de l'Ame ou la Mort et la Renaissance chez les êtres vivants Elude de Phijsiolofiie ci d'Embryologie pliilosoph iques Urne de planches el de figures, relié. Prix. . . 4 f r Pour Tailleur, la survivance de l'âme n'est pas un hujel de physique ou de théodicée, mais un sujet d'hisloire naturelle « dit-il, par l'observation des faits, par I' ncntalion bi paria méditation des phénomènes physi :cs el embr. que le problème doit être résolu » ; et c'est ainsi qu'il le traile. Tour résoudre ce problème, il faut d'abord chercher à savoir ce que c'est que la matière, el si parallèlement il existe une autre substance appelée esprit. Etendant la division u l'infini, l'auteur admet qu'il y a danslerori'- humain autant d'âmes que de cellules, el que chaque ;"ime est nu monade. Tous les êtres vivants se composent de Iroisparlies : la ps cholone. l'aérosome et le sarcosomc. Le psycholone, c'est l'.lme on mieux un ensemble d'âmes. 1/aérosome, c'est l'esprit, le double. Pn^ Irai des occultistes, qui existent dans les coi-ps bruts comme d.i' corps animés, et qui devient visible dans les apparitions postli lélcpathiques et autres. Enfin, le sarcosome est le corps physiqn Lauteur, enfin, expose' clairement les rapports du monde invisn.i avec le monde visible et fait très bien comprendre que la mort et l.-i renaissance ne sont qu'une manifestaliitn de la loi des ail' qui ré^it l'univers entier. Ecrit avec un très rare talent d'< cet ouvrage de haute spiritualité, servira crertainement de base .scien- tifique à la psychologie de l'avenir. Le Grand livre de la Nature ou l'Apocalypse philosophique et Hermétique Ouvrage curieux dans lequel on traite de la Philosophie occulte, de l'intelligence des Hiéroglyphes des anciens, de la Société des Frères de la Rose-Croix, de la Transmutation des métaux, et de la Communication de l'homme avec des êtres supérieurs et interraé diaires entre lui et le Grand Architecte Réimpression de l'édition originale de 1700, devenue r.nri'^-îimi augmentée d'une introduction par OSWALD WIRTH. Prix : 3 francs. Celle ii'uvre est d'une importance très erautif 1 1 rnuiM ni le plii^ profond en.seignement ésolérique. Les mystères de l'initiation y soni décrits tout au long, sous une forme nie, et celui qui »■ digne peut pénétrer par elle dans le n .re des vrais Rose-Ci. Voici d'ailleurs ce qu'en dit l'auteur lui-même : « ou trouve, datr l'Apocalypse hermétique, une relation exacte de la réception el ■ duite des philosophes inconnus; tous les secrets des F, •. -Af. • . ^ dévoiles. La Transmutation des métaux el la Médecine universelle sont montrées dans tout leur jour;. Enfin c'est vraiment le manuel d'un adepte ». Parmi les importantes questions qui font l'objet de l;i première partie de ce livre, il noufe faut citer: philosophie occull.- sciences des nombres, les hauts mystères d^l'occultisme, les difl'érenls degrés do l'Initiation, l'œuvre magique comment on est Initié, sui- vent de nombreux éclaircissements nécessaires pour l'intelligence do- livres qui traitent de Sciences occultes. La seconde partie de ee volume contient un travail des plus précieux intitulé « Lé Langage des \der>les ou Dictionnaire abrégé do philosophie hermétique aveè l'ev -, des mots et hiéroglyphes », Les philosophes hermétisles as ,ir la plupart lait usage d'un particulier, ce dictionnai're est d nn grand secours à tous les . ,s en occultisme; suit un recueil dt- se. rets magiques extraits d un manuscrit arabe On peut comprendi. après la lecture de cet ouvrage, les œuvres de Paracelse. de Van " mont, de baint-Martin et de tous les auteurs ayant écrit sur la sopi..-^ ti rmetiquo d une fa<;on plus ou moins voilée TABLE DES MATIÈRES Pages Prélude i-XVtt i. — La Thérapeutique Occulic U. — CoinpositioD Chiraique cl Vertus des (icimncs. ... 2 III. — La Mctallotliérapic 2 IV. — La Médecine Spagyriqur 3 Oswald Croliius ... 3 Le Traicté des Signatures et des Lorrcspondances . 90 Joseph du Chesne 220 Jean d'Aubrv . . 20^ I AVAL. — IMPKIMKRIE L. BARSÉOI D KT c'». ii I Les Nouv<>aux Horizons de la Science et de la Pen DIRECTEUR : JOLLIVET CASTELOT Pr^OOf^AMMF DE LA ffFVtJF: Gcn chimiques — pratique de l'Unît t de 1. Kecdition de vieux : OUVRAGES &u9^i!§fm0^mn 9}MU$ par If SOCIÉTÉ ALCHIMIQUE DE FRAKi: IéS Tt^et TAme de la Matière, par Jowvxt U Gommant on dariant Alchimiata, par Iolliyit ^^-^ LOT. 1^ SeiaAea Alcliimiqua, par Joxxtvrr Ca^itwio Xt'Alobimiat par JoLLnrBx Castelot. L'Syloioîtitta, rAlobimia» 1m Chimittat 9wdm>' ^ par JoLLitBT Castslot . La Ctrànd-ŒnTra Alehimique, par JoLLtvBt ijjjnsB. La SjAtlièsa de l*Or, par Joujvit Gaitbi.ot La Médaeina Spagyiiqtta. par Jollivbt C^u.u .. L^Méa Aloliiwiyia. Hoitua MarHnf fL*»ftre9 »or !a ChîajîA, n^r- : STElHDBiaC- Xsaai da CItimia 8]rBtil#fti<|!iar par Gb. dâioBT . Cjrola MétallifM, par Rk. Dstoaai. Gowra d'AldUni» ratioanAIU, par En. Dsi^imu.. MdAogtaptilama Alohimito** parO|nNatp1«n7^ RÉÉDITIOIIS MNCIENS TMITÉS rALCHUIIf Laa XII Olafa, par Baolb V4U(mN. La Somma» par Géraa. La Grand Lf^rci de la Natôra. La Sceiété lIcMmlfM «is ^Vwrv, fmdéê m tSgfit Qficmr tel 4* fr*^ ^ fooiM ^«t penotmet fmi â'oecapmt théQriqutmtni o» pratiftim^ d^ÂUkiinie, fmi ê'iittéfmmni è titmi; as